Le trouble de conversion, note le psychologue clinicien, est souvent observé chez les jeunes filles qui ont une sensibilité et une fragilité liée à leur histoire de vie. Et cet état de fait, affirme–t-il, s’explique à travers certains facteurs de fragilité dont entre autres : « la perte des parents très tôt, la maltraitance physique ou psychologique, les viols et le harcèlement sexuel, les difficultés scolaires, la déception ».
« Le trouble de conversion ou hystérie de conversion entraine des conséquences qui affectent la vie quotidienne», soutient, M. Zourkaleini Issa Maiga.
Sur le plan scolaire ou professionnel, ça va des absences répétées, jusqu’à l’abandon, licenciement ou le renvoi. Sur le plan économique, des sommes d’argent sont dépensées à travers de multiples examens parfois très couteux (EEG, Scanner, IRM, etc.). Certains parents amènent les enfants atteints de ce trouble à l’étranger pour la recherche de solution. On note aussi, le recours aux traitements traditionnels (roukiya, voire des séances de possessions) qui parfois aussi, nécessitent de moyens financiers. Sur le plan social, l’on observe un retrait social, l’auto marginalisation ou l’auto discrimination. Cela peut s’expliquer, selon le psychologue clinicien, par la non-participation aux évènements psychosociaux par le patient par crainte de déclenchement des crises en publique.
Ainsi, précise M. Zourkaleini Issa Maiga, l’on retient entre autres manifestations, des crises de transe, généralement déclenchées en la présence d’autrui ; état somnambulique ; pertes de connaissance ; coma ; oublis partiel ou total ; aphasie totale ou partielle ; céphalées ; problème de concentration ; insomnies ; amnésie partielle ou totale ; paralysie ou d’autres troubles moteurs ou de l’équilibre ; déficits sensoriels etc. Ces symptômes, souligne le psychologue clinicien, peuvent durer habituellement plusieurs jours voir plusieurs semaines et peuvent disparaitre soudainement.
Traitement
M. Zourkaleini Issa Maiga, indique que la prise en charge du trouble de conversion ou hystérie de conversion se fait à travers la psychothérapie mais aussi à travers un traitement par symptomatologie. Par exemple, si un patient présente de troubles moteurs, en dehors de la psychothérapie, il sera pris en charge par la kinésithérapie. Une empathie ou parfois une assurance par l’entourage envers le sujet souffrant de ce trouble, s’avère aussi nécessaire.
Issoufou Adamou Oumar
05 septembre 2019
Source :http://www.lesahel.org/