Par ailleurs, le directeur de l’hydrologie précise que les importantes précipitations enregistrées dans le bassin du Niger au Burkina Faso, au Mali et dans le Sud-ouest du Niger continuent d’engendrer d’importants écoulements au niveau du fleuve Niger. C’est ainsi que les niveaux d’eau relevés à la date du 31 Août 2019 sont passés de 630 cm pour un débit de 2614 m3/s le matin à 636 cm au soir de la même date. Ces niveaux d’eau, jamais observés par le passé, ont atteint et dépassé la cote d’alerte rouge fixée à 620cm. L’analyse des hydrogrammes des débits montre également que celui de cette année est en montée fulgurante dépassant celui de l’année 2012, la plus humide ces cinquante dernières années ayant causé de graves inondations, a expliqué le directeur de l’Hydrologie. En outre, en suivant l’échelle standard de classification des seuils, on remarque que le niveau d’alerte rouge a une menace directe et généralisée sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Et c’est justement la situation à laquelle on assiste depuis un certain temps avec la hausse du niveau des eaux du fleuve. Ainsi, l’alerte rouge est décrite comme une situation dangereuse avec un risque élevé de catastrophe. Face à cette situation, la direction de l’hydrologie préconise aux autorités municipales le déplacement des communautés riveraines et insulaires vers des sites de relogement ; la mise à la disposition des déplacés des rives, de la nourriture, de l’eau potable, des blocs de latrines et douches d’urgences etc.

En définitive, il faut retenir que l’alerte rouge est toujours maintenue en dépit de la baisse du niveau des eaux du fleuve. Si les fortes précipitations reprennent, le niveau des eaux pourrait connaitre une hausse. C’est dire que la prudence doit être de mise pour toutes les populations insulaires et riveraines du fleuve.

Par Hassane Daouda

06 septembre 2019
Source :http://www.lesahel.org/