Nous venons de mettre à jour le cas de ce conseiller de ville, lequel, des années durant, avait dupé son monde. Avec la prorogation des mandats des élus locaux, notre homme s'offre ainsi un bonus, toujours dans le faux, notre conseiller faussaire s'était fait élire sous la bannière du parti présidentiel. Son sésame est un diplôme délivré par une de ces obscures écoles professionnelles ayant pignon sur rue à Niamey. Dans leur entreprise de falsification éhontée, les faussaires s'étaient trompés jusque dans la dénomination du ministère de tutelle. En effet, pour un diplôme prétendument reçu en 2000, on ne devait pas lire " Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l'Emploi ", mais plutôt " Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration ". Un " oubli " qui dénote si besoin est, du caractère profondément faux de ce diplôme. Alors, voilà un homme usant de la fraude qui se pavane depuis des années avec son macaron de conseiller de ville. Avec la Renaissance, nous sommes dans une ère d'amoralité et d'immoralité politique. C'est le comble pour des gens qui ont régulièrement tiré à boulets rouges sur des honnêtes citoyens. On comprend ainsi que l'annulation de certains concours d'entrée à la Fonction publique n'est que de la poudre aux yeux. Les guristes ayant bâti leur régime sur le faux, c'est carrément toute la gouvernance qu'il faudrait corriger. Au vu du caractère gravissime de l'acte posé par le conseiller - faussaire, il urge que le procureur de la République s'autosaisisse de ce cas plus que manifeste de falsification en vue d'obtenir un mandat électif. Egalement, la HALCIA doit se mettre en branle pour tirer au clair cette affaire qui ternit l'image même de nos institutions. Au quel cas, l'opinion ne cessera jamais de dénoncer la pratique de deux poids, deux mesures érigée en mode de gouvernance dans notre pays. En somme, par cette tromperie monumentale, ce conseiller, jette l'opprobre sur quasiment l'ensemble des conseillers de ville de Niamey, voire du Niger.                    

A.S

19 avril 2017
Source : Le Courrier