D'abord le chef de Canton, qui, même mis au courant de l'altercation dès les premières heures du drame s'était transporté sur les lieux mais n'a daigné prendre la moindre décision. C'est aussi devant ses yeux que les assaillants attaquaient, sévissaient et mettaient le feu aux habitations…… Ensuite, le commissaire de police de la localité, qui lui aussi n'a pas levé le simple doigt pour empêcher que des vies humaines périssent alors même qu'il tient sous son contrôle une bonne unité susceptible d'intervention. Mais M. Le commissaire a laissé faire, pour l'on ne sait quelle mystérieuse raison ? Suite donc à ses évènements qui sont bien assimilables à un véritable génocide (les victimes ayant été choisies en raison de leur appartenance ethnique et ont toutes été ciblées en cette même qualité), le ministre de l'intérieur s'était rendu sur place. Lors d'une réunion d'urgence convoquée par le ministre de l'intérieur Bazoum Mohamed à l'effet d'élucider les faits, un représentant des familles éplorées a demandé la parole (il s'agit du commandant des Douanes à la retraite Ibrahim Moussa), pour fustiger l'attitude des deux autorités (le chef de canton et le commissaire de police), en ce qu'ils n'ont rien entrepris pour porter secours à des pauvres personnes en danger évident de mort. Leur comportement du jour ne mérite-t-il pas des explications ?

Et si l'on pousse l'analyse, leur attitude ou comportement du jour ne sont-ils pas assimilables à de la complicité ? Pour toutes ces raisons, les parents des victimes des évènements de B angui ne comprennent toujours pourquoi pas ces " deux personnalités " d'un tout autre genre ne rendent pas des comptes à la justice de notre pays. Même, un des " grands organisateurs connus " de la tuerie de Bangui, qui après avoir pris la fuite vers le Nigeria voisin se permet de revenir de temps en temps pour fréquenter presque tous les marchés des environs et ce, régulièrement.

Il n'est donc pas normal que de tels assassins connus à l'exemple de notre " fuyard " ou même le fameux commissaire de Bangui et le chef de canton, que donc tout ce beau monde ne soit pas connu des juges. Si la vérité des faits doit se manifester, celle-ci passe inévitablement par l'implication des personnes citées plus haut. Les parents des victimes attendent avec impatience !

Mato Mai Roumbou

29 avril 2017
Source : Le Nouveau  Républicain