"Ils n'ont rien de jihadistes. Nous parlons bien d'opposants politiques qui réclament le départ d'un régime au pouvoir depuis 1990 avec des élections truquées", a assuré Me Schmid.

"Nous ne pouvons courir le risque qu'ils finissent comme Ibni Oumar Mahamat Saleh", a-t-il ajouté en référence à l'ancien chef de l'opposition tchadienne, enlevé chez lui par des militaires en février 2008 et considéré depuis comme mort.

Arrestations et disparitions d'opposants restent fréquentes au Tchad, tenu d'une main de fer par Idriss Deby. Ce précieux allié de la France dans la lutte contre les jihadistes a jusqu'à présent toujours déjoué complots et attaques de la rébellion qui le considère comme un dictateur.

"La France devrait accorder une protection consulaire afin d'aider les opposants dans le cas d'un procès d'extradition au Niger", a insisté Me Schmid.

"Le Niger ne doit pas faire passer le respect des droits de l'Homme au second plan par rapport à l'aide qu'il apporte au Tchad dans la lutte contre Boko Haram", a-t-il estimé, demandant "le respect des normes internationales qui stipulent qu'il n'y ait pas d'extradition en cas de risque avéré à l'intégrité physique".

Avec AFP

11 novembre 2017
Source : https://www.voaafrique.com/