Parmi les "bêtises" du Code électoral, l'article 201 occupe certainement une place de choix. Cet article est l'antithèse du principe de la biométrie qui veut qu'il n'y ait aucun doute sur l'identité de l'électeur. Voici ce que dit cet article : " en attendant la mise en place d'un système d'état-civil fiable, les Nigériens résidant sur le territoire national, ne disposant pas d'un document d'état-civil, prévu à l'article 102 peuvent se faire recenser sur simple déclaration du chef de la concession ou du ménage ou de leur représentant. Le cas échéant, l'intéressé signe ou appose son empreinte digitale sur le formulaire de déclaration sur l'honneur et de témoignage. De même, la preuve de l'émancipation du mineur peut être fournie, à défaut de pièces justificatives de son état, par témoignage dans les mêmes conditions que ci-dessus ".
Une pure "bêtise" qui est en fait le fruit d'une volonté de fraudes planifiées. Par cet article, inséré dans le Code électoral longtemps après, il est aisé de bourrer le fichier électoral d'étrangers réfugiés sur le sol nigérien qui ne demandent qu'à rendre service au pouvoir en place. Et de toute façon, ils gagnent au change puisque l'opération leur donne accès à à la carte d'électeur assimilée à une pièce nationale d'identité sur dix ans. Il n'est, donc, pas exclu que le fichier électoral actuel ait été bourré de milliers de réfugiés dont le vote pourrait permettre de faire la différence. Quelle guigne ! Que des réfugiés élisent pour les Nigériens un magistrat suprême, il n'y a plus grande bêtise.
L'article 201 est en réalité inacceptable dans la mesure où, non seulement il viole le principe de la biométrie, mais il introduit de façon subtile le vote par témoignage, la possibilité offerte par Boubé Ibrahim, en 2016, pour un hold-up électoral inédit dans l'histoire politique nigérienne.
L'article 201 est une permission à la fraude, planifiée, organisée et exécutée sous le couvert de la loi.
Laboukoye