Élection présidentielle : Cheick Boureima Daouda, bientôt investi candidat à l'élection présidentielle

L'Imam de la mosquée de l'université Abdou Moumouni de Niamey, Cheick Boureima Daouda, serait sur la ligne de départ à la course au fauteuil présidentiel. La nouvelle fait le tour des salons feutrés de la capitale. Il se susurre que Cheick Boureima Daouda, Imam de la mosquée de l'université Abdou Moumouni de Niamey et conseiller du Premier ministre, Brigi Rafini, sera bientôt investi candidat à l'élection présidentielle prochaine. Selon des sources crédibles, cet uléma qui a une certaine notoriété dans les milieux des associations islamiques, notamment dans les rangs des étudiants, s'apprêterait à se jeter dans l'arène politique. L'intéressé aurait entrepris, depuis des mois, ses consultations auprès de nombreux soutiens éventuels qu'il aurait approchés en vue de les entraîner dans son aventure. Et malgré les avis défavorables qu'il a reçus, notre uléma a foncé dans son projet, croyant, dur comme fer, pouvoir rassembler autour de lui de nombreux citoyens nigériens qui se reconnaîtraient dans son combat.

avérée, risque de faire changer la donne au cours du scrutin présidentiel à venir. Car, sans présager les choses, Cheick Boureima Daouda pourrait avoir la faveur de beaucoup d'associations islamiques. Lesquelles, peut -être, décideront de l'accompagner dans son aventure politique. Mais certains observateurs politiques lui prévoient déjà un échec cuisant et une perte de crédit. Pour être resté muet dix ans durant sans dénoncer les dérives du régime, Cheick Boureima Daouda a du fil à retordre face à des Nigériens qui ne manqueraient pas de lui faire observer qu'il a cautionné tout ce qui s'est passé depuis 2011 puisqu'il est tout de même conseiller auprès du Premier ministre. Va-t-il prétendre qu'il ne cautionne pas les injustices et les mesures antisociales alors qu'il n'a jamais élevé la voix pour attirer l'attention de ceux qu'il a décidé de servir, à plus forte raison les dénoncer? Peut-il arguer qu'il n'a pas le pouvoir de changer les choses alors qu'il peut prendre ses responsabilités en se démarquant des pratiques antisociales et contraires aux intérêts du peuple nigérien? Conseiller du premier ministre, chef du gouvernement, Cheick Boureima Daouda est assurément, sinon un partisan du régime, du moins un uléma au service du régime. De nombreux observateurs se demandent s'il ne serait pas, lui aussi, inscrit au tableau insolite de ces candidats à la présidentielle peu ordinaires dont on s'interroge sur la provenance de la caution bancaire. Il y en a tellement, cette année.

A.S