Aujourd’hui, deux aspects se dégagent de cette actualité saisissante : pour ceux qui tombent sous le charme de la gestion du Président Bazoum, il se pose une énigme de taille (Pouvons-nous être à ses côtés s’il garde encore autour de lui les sbires et autres larbins de l’Ex Président qui nous a fait broyer du noir ?)
S’il y a une vérité qui reste aujourd’hui indéniable dans l’esprit des nigériens, c’est bien la différence très nette qui se dégage, déjà, du règne de Bazoum et de celui de l’ex Président Issoufou Mahamadou. Les faits sont là, têtus et véridiques, et ils témoignent fortement de cet état de fait. Le Président Bazoum Mohamed a son mode de gouvernance propre à lui ; et son mode de conduite des affaires a fini de plaire aux nigériens. Cette vérité reste tellement plausible que dans certains milieux l’on commence à changer de discours : « Wiza Bazoum est mieux qu’Issoufou ! » ; « Wiza tout le problème de ce pays c’est Issoufou ». Bref, deux aspects se dégagent de cette actualité saisissante : pour ceux qui tombent sous le charme de la gestion du Président Bazoum, il se pose une énigme de taille (Pouvons-nous être à ses côtés s’il garde encore autour de lui les sbires et autres larbins de l’Ex Président qui nous a fait broyer du noir ?) ; pour le Président Bazoum luimême (Puis-je garder autour de moi tous ces faux bourdons qui ont sévi sous le règne du Président Issoufou ?).
L’un dans l’autre, on revient toujours à ce personnage central qui est l’Ex Président Issoufou, qui se trouve être paradoxalement celui qui a imposé et défendu la candidature de Bazoum Mohamed.
Voilà l’énigme la plus aiguë à laquelle le Président Bazoum fait face quant à ses nouvelles ambitions vers les autres forces politiques dont il a le projet d’embarquer en s’attirant leur sympathie ; il s’agit clairement des forces vives et non moins importantes du MODEN FA LUMANA.
Pour Le LUMANA luimême, l’énigme reste donc cette cohabitation quasi impossible avec les sbires du Président Issoufou Mahamadou qui ont carrément laminé le parti et poussé à la déchéance le président Hama Amadou.
Comme on le voit, les deux camps ont presque la même préoccupation. Sauf que pour le Lumana qui se trouve fortement courtisé par le Président Bazoum, les choses se résument en termes de condition. En effet, il se susurre que les militants et les pontes du parti sont catégoriques : il faut éviter les erreurs passées ; il faut aller sur des bases sûres et concrètes ; il ne faut pas y aller tant qu’il y a autour ces brebis galeuses que le président Issoufou Mahamadou manipule à sa guise. A bien y regarder, ces préoccupations restent globalement légitimes. Il s’agit d’opter pour un choix sérieux dont les impacts seraient pérennes et profitables pour l’avenir du parti. Car, les gens ont fini de comprendre que le Modem FA LUMANA reste la force politique la plus évidente dans ce pays. Quel parti politique aurait résisté à toutes les manoeuvres dilatoires dont le LUMANA FA a été victimes de la part de ses adversaires, notamment le PNDS Tarraya ? Quel parti politique pourrait mobiliser autant de forces que celles que Hama Amadou a fait sortir lors des dernières joutes électorales ? C’est très certainement cette réalité qui a piqué les yeux du Président Bazoum au point où il aurait juré de devenir « … aussi populaire que Hama Amadou ». Ces dires seraient sortis tout droit de sa bouche et l’on comprend très bien le sens de ses démarches actuelles.
Pour revenir justement au Président Bazoum et son énigme, il faut reconnaître que l’enjeu reste de taille. Certes, le Président Issoufou Mahamadou a fait des pieds et des mains pour imposer sa candidature a plus de 60% des militants du PNDS. Pour la plupart, ils n’en voulaient pas et les arguments que les uns et les autres brandissaient étaient somme toute convaincants. L’on peut alors se demander si réellement le Président Bazoum peut tourner le dos à Issoufou et prendre une nouvelle option. Au vue de tous les actes que le Président Bazoum a posés jusque-là, on peut sans se tromper répondre par l’affirmative à cette question. Bazoum a non seulement refusé de se conformer aux choix de certains hommes qui lui auraient été proposés par son mentor ; de plus, ce qui est capital, il est aujourd’hui entrain de remettre en cause bien d’actes ou de décisions qui ont constitué le socle de la gouvernance de l’ex Président. Voyez la réduction salutaire du nombre pléthorique des membres du gouvernement. Penchez-vous aussi sur la réduction en vue des avantages alloués à certaines hautes personnalités du gouvernement. Regardez comment il a rouvert les grandes portes du Grand Maché à la joie des commerçants de ce marché et des clients. C’est à croire si prochainement il ne va pas décider de la réinstallation des commerçants sur les emplacements où leurs kiosques avaient été injustement détruits. Tous ces actes font dire que le Président Bazoum peut très bien se débarrasser des encombrements tant individuels qu’institutionnels légués par l’ex Président. D’ores et déjà plusieurs observateurs savent que les deux camps ne sont pas en odeur de sainteté.
En définitive, le tandem Bazoum-Issoufou reste fragile, miné déjà par des contradictions flagrantes. Outre des divergences dans le mode de gestion et du choix des hommes, il y a la volonté inébranlable du Président Mohamed Bazoum de mettre la main sur tous les faussaires qui ont gangrené le règne de la Renaissance Acte 1 et 2. Et, Dieu seul sait comment ces sbires sont influents et fortement implantés dans la sphère du parti. Malgré tout, le Président Bazoum donne la preuve d’une intransigeance qui transcende toute considération, même relevant de la souche familiale. Un homme qui agit ainsi reste un de ceux-là qui font l’Histoire des peuples. Aussi va-t-il très certainement opter pour l’autre alternative, l’autre tandem : BAZOUM-LOUMANA ! Pas Bazoum-PNDS ! Allez- y comprendre ce que vous voulez comprendre.
Kaillo