Le MNSD Nassara avait été le plus grand parti du Niger, implanté dans toutes les régions, dans toutes les communes, dans tous les villages et hameaux ; il eut les plus grandes épopées politiques dans l’histoire démocratique du pays, et incarnait l’unité des Nigériens rassemblés dans sa plateforme de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud. Mais depuis que le parti de Seini Oumarou, à la suite de la 7ème République, est allé à l’opposition, il devrait vivre des épreuves difficiles dont le commencement fut, le congrès qu’il devrait tenir à Niamey où pour un tel événement, les autorités de l’époque, sous la Renaissance acte I, lui refusèrent toutes les salles qu’il demandait pour organiser son événement politique alors même qu’aucune activité n’était prévue pour s’y tenir pour justifier l’indisponibilité des espaces demandés. Face au refus catégorique comme si les salles étaient devenues des patrimoines du parti au pouvoir, Seini Oumarou n’avait eu d’autres choix que de tenir les assises du congrès dans les champs, quelque part, à la sortie de Niamey sur la route de Tillabéri, dans un domaine d’un militant qi sauve la face en donnant un espace champêtre, à l’air libre, sans confort, même avec des invités de marque. Le parti avait alors refusé de courber l’échine et tint son congrès et désignait Seini Oumarou comme président du Parti. Mais les saboteurs ne désarmèrent pas pour autant et changèrent de stratégie pour saborder le parti, fomentant une rébellion artificiellement entretenue pour distraire la nouvelle équipe sortie du congrès. C’est ainsi qu’on instrumentalisa et entretint une rébellion dans le parti, animée par Albadé Abouba alors Secrétaire Général du parti qui, disputant la légitimité du parti à son président, imposa au MNSD une saga judiciaire que le camp incarné par Seini Oumarou finit par gagner mais sans que pour autant, la rébellion ne renonce à son défaitisme. C’est ainsi, qu’après l’épisode du Moden Fa Lumana, le grand Baobab connu sa deuxième fissure tragique avec la création par Albadé Abouba d’un nouveau parti, le MPR Jamhuriya que le militant Nassara de Tahoua rallia à la MRN. C’est ainsi qu’Issoufou, dynamiteur de partis politique, réussit à concasser le baobab et mieux les roches par son métier oublié ; un Baobab qui, malgré tout, garde une assise nationale même si par endroit, son leadership est sérieusement remis en cause.

On se souvient qu’au deuxième tour, le MNSD faisait partie de l’opposition regroupée au sein de la CAP 202-22, mais finit par regagner la mouvance, mais prenant la précaution de se fondre dans la MRN, gardant une certaine autonomie de décision au sein du groupement de partis qui le soutenaient dans sa démarche appelé APR, l’Alliance Pour la République. Mais il se trouve que même allié au régime, le MNSD ne peut échapper à la volonté destructrice du PNDS, du moins d’un certain clan qui ne se nourrit politiquement que d’intrigues et de complots.

Saison 2…
Après les épreuves que le régime Issoufou imposa au MNSD et à Seini Oumarou, aujourd’hui, alors qu’il est censé ne plus être aux affaires, l’homme usant de ses réseaux, continue de poursuivre le MNSD pour vouloir pousser d’autres, après la première mission infructueuse qui visait à lui arracher le parti, à se mettre en rébellion contre le parti, et mettre à mal le Président Seini et lui arracher la direction du parti. Pour ainsi, le MNDS doit aujourd’hui faire face à son nième complot de la part d’un homme qui est supposé être un ami et qui, pour beaucoup d’observateurs, serait celui qui avait convaincu Seini Ouùmarou à les rejoindre et à quitter l’Opposition. La gratitude chez Issoufou est fonction des visages qu’il a en face de lui. Ce n’est pas Ladan Tchana qui dira le contraire. D’autres, aujourd’hui dans le même parti, comme les premiers ouvriers, sont dans une entreprise loufoque pour détruire l’arbre qui leur a tout donné, sciant les branches sur lesquelles ils sont assis, rêvant de nouvelles gloires à jamais perdus, quand la sénilité ne peut leur donner d’autres choix que la discrétion des temps de chômage et le rangement social qui ne peut que leur conférer respect et dignité. Mais cela ne semble pas les intéresser. Ils rêvent de nouvelles épopées pour aider un homme qui sait bien, qu’entre lui et les Nigériens, il ne reste plus rien de beau à faire, aucune communion à tenter et à espérer surtout quand il ne peut plus se ranger, et avoir des humilités pour comprendre qu’il ne peut être éternels pour croire qu’il peut mettre sous ses pieds ce pays pour décider toujours de qui doit le diriger et comment il doit le faire.

Dandadji, la cité des complots ?
Il y a quelques jours, alors que le président Bazoum partait en vacances à Tesker pour se faire une nouvelle santé auprès des siens après l’usure de la gestion du pouvoir, son successeur poussé par quelques zèles et une volonté de nuire à son prédécesseur, initia, non sans choquer l’opinion nationale, un déplacement similaire. Dans ses extravagances l’on a vu la foule d’opportunistes qui s’alignaient sur la « terre bénite », partant pour le pèlerinage annuel auquel, depuis son règne, il avait habitué son sérail pour jouer auprès des siens au « roi » insatiable et déconstruire l’histoire d’un village et souvent la sienne pour atteindre la grandeur dont il rêve dans le pays. Il se donnait ces fantaisies en déphasage avec son statut qu’il humilie avec un tel comportement car, quand même, il avait eu cette opportunité de diriger le Niger par les complicités de l’Histoire pour comprendre qu’il a besoin plus de hauteur dans ses actes et dans ses paroles. C’est donc, profitant de ce moment que quelques responsables du parti de Seini Oumarou, partaient à la rencontre du nouvel ʺEmirʺ qui peut toujours croire qu’il a encore des rôles à jouer, ou du moins qu’il a le pouvoir de déterminer la gestion politique du Niger. On apprend que les sieurs DKO d’Agadez duquel parlait la presse dans ses livraisons de la semaine passée, Foukori et un autre responsable de la section du parti à Maradi seraient engagés dans la démarche, « travaillés » à mener le job pour saboter le parti qui, voudrait, lui, aller en rangs serrés et dans la sérénité au prochain congrès qu’il prépare avec intelligence et sagesse. Abandonnant le triptyque du parti, ces hommes semblent engagés à ouvrir un nouveau front de rébellion dans le parti, se refusant à aller dans le parti, au nom de la « concertation et de la participation » pour poser leurs problèmes et s’expliquer devant les militants afin de convaincre de la justesse de leur démarche subversive, de leur rêve de renaissance.

Tout le monde au Niger – car on en parle beaucoup dans de nombreux milieux – se demande pour quel autre intérêt Issoufou Mahamadou jouerait-il ce défaitisme, ce rôle salissant pour la précieuse robe de président qu’il portait il n’y a pas si longtemps ? N’est-ce pas en ce moment où il est ancien président qu’il doit montrer, par le comportement irréprochable qu’il doit s’imposer, qu’il aura mérité de diriger le peuple du Niger ? Sinon, à se comporter de cette manière, il va sans dire qu’il ne fait que donner raison aux Nigériens qui ont toujours mis en doute son leadership et sa carrure d’homme d’Etat accompli. Il va sans dire qu’ici l’on ne peut, encore une fois, que reconnaitre, les révélations de Feu Issoufou Bachar qui, avant son décès, sur une télévision de la place, disait que l’on ne doit rien reprocher à ses lieutenants qui avaient alors un comportement désobligeant, peu respectueux de leur stature, disant qu’ils ne seraient que des instruments qui ne feraient que ce que veut exactement leur mentor. Le temps lui a donné raison. Mais cette question grave revient : qu’est-ce qui dérange tant Zaki à voir un autre diriger un parti ? Personne ne peut comprendre pourquoi, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Issoufou Mahamadou, ne peut laisser un autre tranquille, cherchant par tous les moyens à le détruire politiquement, portant ainsi un coup dur à la démocratie, à la nation et à sa cohésion. Il avait poursuivi la CDS, le Moden Fa Lumana, le MNSD qu’il a cherché, par ce que la presse a appelé le concassage, à disloquer, souvent sans succès sinon que de renforcer les haines et les rancunes sur l’échiquier politique qu’aujourd’hui, Bazoum Mohamed tente d’apaiser pour amener les Nigériens à réapprendre à s’aimer, à se parler. Sans doute qu’il aurait fallu une étude freudienne pour percer la psychologie de l’homme afin de comprendre cette obsession à détruire les autres et leurs partis quand logiquement, rien ne devrait justifier de sa part un tel comportement. Quelles méchancetés son régime n’a pas fait vivre à Seini Oumarou qui a quand même eu la gentillesse de sauver son régime, en acceptant de le soutenir malgré tout, sans rancune ?

Ceux qui, aujourd’hui, autour d’un tel homme qui n’a aucune image à défendre auprès des Nigériens, jouent leur va-tout, connaitront, comme les premiers, les mêmes déboires, souvent les mêmes tragédies de la poisse politique car, jamais, ils ne verront la clarté des beaux jours dont ils rêvent pour se faire une peau neuve.

En se comportant ainsi, pour se réduire en de grossiers supplétifs d’un homme qui a fini sa carrière, quel héritage politique, et quelle réputation sociale, pense-t-il laisser à des enfants qui pourraient se réclamer de leur descendance ?

Il est dommage qu’au MNSD, des hommes du troisième âge, se comportent, de cette façon. Et le parti reste vigilant à surveiller les agitations de ces hommes attirés par le fric craquant de la vielle Renaissance.
Par Waz-Za