A cette occasion, le ministre nigérien d’Etat en charge  de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a souligné que cet accord témoigne de l’excellence des relations de coopération qui existent entre les trois pays (Niger, France et Espagne) en matière de Sécurité. 

Ce protocole d’Accord tripartite entre le Niger, la France et l’Espagne vise à mettre en place une équipe composée des éléments de la Police des pays signataires, et qui sera basée au Niger. Il s’agira de lutter contre la traite des personnes, la migration irrégulière, le trafic illicite des migrants ainsi que les fraudes documentaires.  M. Bazoum Mohamed, a  indiqué qu’à travers ce projet, la Police du Niger, notamment la Direction de Surveillance du Territoire (DST), bénéficiera d’un renforcement de capacités dans l’accomplissement de sa mission.  ‘’C'est cela tout l'enjeu de cet accord pour notre pays dont la position géostratégique favorise la multiplication des réseaux de trafics en tous genres’’, a dit le ministre d’Etat.

Pour le chef de la Délégation de l'Union Européenne au Niger, M. Raul Mateus Paula, cette initiative est un pas de plus vers le renforcement de la coopération entre l'UE, ses Etats membres et le Niger.  Il a ajouté  que cet accord, financé à hauteur de six millions d'euros par l'UE, permettra la mise en place d'un dispositif efficace de lutte contre les réseaux criminels, plus particulièrement dans le domaine de la collecte et de l'analyse des renseignements, des techniques d'investigation ainsi que des enquêtes judiciaires portant sur le trafic d'armes et de personnes. Cet accord de coopération tripartite intervient dans un contexte de crises et de conflits dans différentes parties du monde, entraînant aussi une augmentation des flux migratoires, notamment de l'Afrique vers l'Europe.

Le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, M. Bazoum Mohamed, a fait visiter  à la délégation française conduite par le ministre français de l’Intérieur M. Bruno Le Roux, et à la délégation espagnole, avec à sa tête M. Jean Ignacio Zoido  Alvarez, le Service Central de Lutte Contre le Terrorisme (SCLCT) de Niamey. Cette visite avait pour objectif de permettre aux membres de ces délégations de  s’enquérir des conditions de détention des éléments présumés et ou condamnés de la secte terroriste Boko-Haram.

Oumarou Moussa(onep)

17 mars 2017
Source : http://lesahel.org/