Il était temps que le Tandem Hama-Issoufou hissât le Niger à son printemps démocratique. Ce Tandem avait inauguré une nouvelle ère démocratique, et traduit politiquement le vrai désir de taire les animosités pour une réconciliation démocratique et républicaine. Tous les regards des nigériens s’étaient focalisés sur cette alliance politique. Feront-ils enfin du Niger un Etat respecté et respectable ? Un Etat garant de la sécurité des citoyens et des étrangers ? Un Etat enfin prospère, et indigne de cette image de pays famélique, catastrophique, et aujourd'hui Etat extrêmement dangereux à éviter à tous les touristes étrangers ?
Lorsqu'on est digne de gouverner, on ne peut plus vouloir que de telles situations que nous qualifierons, de calamités récidivistes se reproduisent au Niger. Avec des hommes et de femmes de talents, il était possible de « possibliser l'avenir » du Niger. Hama et Issoufou avaient eu la lourde responsabilité politique et historique de ramener la confiance, la paix, la tranquillité, la sécurité, afin que les nigériens déçus de leur pays revinssent investir pour la prospérité économique du pays.
L’ère de Baba Tanja avait permis de poser quelques jalons majeurs, à savoir que le Niger a maintenant assez de ressources minières et pétrolifères pour recréer la prospérité et la concorde nationale. Il y a en a pour tout le monde. Cette alliance allait (aurait dî) consacrer la fin des mauvaises luttes politiques, afin que chacun retravaillât pour un Niger émergent. Mais, au Niger on a facilement le bagou, mieux l'art de dénigrer, de critiquer l'autre. Avec cette alliance, on avait pensé que chacun allait travailler, agir pour l’intérêt général. Chacun de nous, à quelque niveau qu'il soit, devait apporter son grain à l'édifice. Ne dit-on pas que la politique est l'affaire de tous ? De loin, nous sommes et restons concernés par la chose politique. Les nigériens de l'extérieur ne doivent pas être « in-concernés », se sentir comme des citoyens à part. Non ! Tout nigérien dans un Etat démocratique a ce droit de cité.
Beaucoup de talents sont inutilisés au Niger. Nous avions pensé, rêvé que M. Issoufou qui est plus spirituel, ami des Muses, saura privilégier la valeur des compétences nigériennes. Quand il serait président, il ferait certainement appel à des hommes plus compétents, dynamiques au-delà de l’appartenance politique.
Quant à Hama Amadou, ses différents séjours dans plusieurs gouvernements d'office font de lui, l'expert de tous les dossiers, et le grand spécialiste en DRH (directeur des ressources humaines) civils et militaires. Par cette alliance, on avait cru qu’aucun nigérien ne sera méprisé, et pour une fois les nigériens allaient tourner la page des haines et des chasses aux sorcières, qui sont comme nous aimons le réitérer, des temps perdus pour le Niger. L'année 2011, devrait (aurait dû) être la nouvelle flamme olympique du Niger. Mais, nous avons raté encore le coche. Un des alliés a « trahi », n’a pas respecté les règles de l’alliance, voire du pacte d’acier. D’où aujourd’hui, les conséquences de cette trahison, suivies de regret de la part de Hama Amadou. Autrement dit, il faut toujours se méfier des « alliances vénales ». 2021, nous édifiera encore plus.
19 octobre 2017
Source : Le Nouveau Républicain