Au lieu donc de s’en prendre aux responsables nigériens, par la faute de qui tout cela est arrivé, certains acteurs politiques et de la société civile s’en prennent plutôt à des pauvres Nigériens qui ne font que rapporter les décisions de justice, comme si ce sont ces Nigériens qui ont dit de résilier un contrat qui a pourtant été signé en bonne et due forme. Oubliant que l’affaire est désormais devant la justice internationale qui ignore jusqu’à ce leur existence, ces acteurs politiques et de la société civile se trémoussent dans les médias pour insulter et accuser quiconque ose critiquer la procédure de résiliation du contrat d’être un complice de la société AFRICARD. Il leur suffit pourtant d’élever un tout petit peu leur niveau de compréhension pour que ces acteurs politiques et de la société civile comprennent que le Niger évolue dans un contexte international qui a ses règles qu’on ne peut pas se permettre de violer impunément, comme on le fait avec les règles de son pays parce qu’on exerce juste le pouvoir d’Etat. Tout Nigérien honnête et sincère doit, non pas se plaindre de la société AFRICARD qui est dans son droit de demander réparation, ni non plus d’une justice internationale qu’on ne peut pas facilement mettre sous coupe réglée, mais s’en prendre à ces fonctionnaires nigériens qui n’ont pas fait preuve de la moindre prudence en résiliant un contrat qu’ils ont signé en toute responsabilité. Ce n’est pas faire montre du patriotisme en applaudissant ceux qui ont plongé le Niger dans ce litige avec AFRICARD et en s’en prenant à ceux qui ne font que parler de l’évolution de la procédure judiciaire sur cette affaire.
23 mars 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui