Certains ont même pu croire que la crise ne s'est amplifiée qu'en la circonstance de l'absence de Cissé du territoire national, les vice-présidents n'étant pas visiblement en mesure d'arrondir les angles entre groupes de militants du même parti politique. Faute d'avoir tenté des discussions à l'interne et pour s'être jeté dans le petit jeu d'exclusion de militants, le parti de Cissé s'est finalement divisé en deux tendances plutôt antagoniques, chacune se jurant le contrôle exclusif du parti. Ainsi, après l'exclusion du parti d'un lot de militants par les membres du bureau politique régulier, " les exclus " ont à leur tour attendu quelques semaines pour eux aussi réagir. Ils y vont plus fort. En plus de prononcer l'exclusion des autres membres du bureau politique, ils poussent l'affront en s'appropriant ni plus, ni moins, la direction du parti, pendant que Cissé lui-même écope d'une sanction d'exclusion. Puis enfin, ils disent, enfin, avoir installé un président intérimaire du parti en la personne d'Issa karidjio qu'on sait fraîchement venu dans les rangs de l'URD-Tabbat.

Comme on le voit, le virus de la division s'est installé dans les rangs du parti d'Amadou Boubacar Cissé et le contentieux ainsi crée porté devant les tribunaux. Une bataille de légitimité dont l'issue reste encore inconnue. Amadou Boubacar Cissé a-t-il d'autre choix que celui de revenir au bercail pour tenter d'éteindre l'incendie qui ronge, à petit feu, sa formation politique ? Mais le parti de Cissé n'est-il pas une nouvelle victime du phénomène que l'on a désigné du vocable " concassage " des partis politiques don t les " Guristes " ont le grand secret ?

Amadou El Hadj Moussa

29 avril 2017
Source : L'Actualité