Le Niger est financièrement ruiné par Mahamadou Issoufou, avec des scandales financiers de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, des projets sans lendemain qui vont néanmoins coûter les yeux de la tête à l’État, des contentieux judiciaires à n’en plus finir, etc. Apparemment, pour eux, c’est tant pis dans la mesure où ils gagnent régulièrement ce qu’il est convenu de leur verser. Des enseignants ne sont plus payés, les arriérés s’entassent, l’école est dans une situation lamentable, les grèves s’enchaînent, mais ils ne se sentent nullement concernés dans la mesure où, sans doute, par leur silence complice, ils gagnent, d’une façon ou d’une autre, suffisamment de millions pour offrir à leurs progénitures les études auxquelles ils aspirent, loin des soubresauts d’une école sans âme. Les travailleurs rouspètent et débraillent à tout bout de champs, mécontents de la politique sociale du gouvernement ; une politique sociale où ce sont curieusement les secteurs sociaux de base, c’est-à-dire l’éducation et la santé en particulier, qui sont victimes des arbitrages budgétaires tandis que l’on est prêt à faire les concessions d’usage à de nouveaux partenaires politiques pour réaménager la loi de finances de l’année à venir pour y insérer des fonds politiques à coups de centaines de millions par an. Les étudiants sont dans la rue, renvoyés par certains de leurs écoles pour non-paiement des frais de scolarité, sans même la possibilité d’avoir leurs notes, à plus forte raison leurs diplômes alors qu’ils sont sensés bénéficier, dit-on, d’une bourse spéciale du président de la République. Moussa Moumouni Djermakoye de l’ANDP Zaman Lahiya, Cheffou Amadou du RSD Gaskia, Hamid Algabit du RDP Jama’a ainsi qu’Abdou Labo de la CDS Rahama dorment sur leurs lauriers, incapables de relever la tête, tels des moutons de panurge. Des compatriotes, civiles et militaires, sont emprisonnés depuis des mois sur des bases totalement fausses, mais ils l’acceptent, apportant ainsi à Mahamadou Issoufou le soutien politique dont il a besoin pour faire ce que bon lui semble. Ils préfèrent être dans les chaînes de l’esclavage de Mahamadou Issoufou dès lors que, financièrement, cette posture les met à l’aise. Les libertés publiques sont confisquées et la Constitution du 25 novembre 2010 est délibérément violée et piétinée, ces quatre leaders n’en ont cure. Manifestement, pour eux, celui qui paie ou offre quelques strapontins à la clientèle politique peut faire ce qu’il veut, y compris face aux pires évidences de collusion entre le politique et d’autres pouvoirs constitutionnels. Pour résumer cette situation lamentable, Moumouni Djermakoye de l’ANDP Zaman Lahiya, Cheffou Amadou du RSD Gaskia, Hamid Algabit du RDP Jama’a ainsi qu’Abdou Labo de la CDS Rahama ne se préoccupent visiblement pas de savoir ce que leur silence complice peut en coûter au peuple nigérien. Ils ne comprennent pas, peut-être, ou n’ont pas le courage politique qu’il faut, pour endosser l’assertion de Patrice Lumumba qui disait, je cite : « Sans la lutte, vous n’obtiendrez rien. Ni aujourd’hui, ni demain », fin de citation. Amères vérités, ils ne comprennent pas qu’ils développent ainsi une culture diabolique qui fait que leurs progénitures ont beau faire les plus grandes écoles du monde, ils ne pourront s’épanouir véritablement que dans leur propre pays. Or, ce pays est en train d’être coulé. Et sauf s’il s’agit aujourd’hui de mettre au monde de futurs américains, allemands, britanniques, français et que sais-je encore, ces quatre leaders ne peuvent pas continuer à roupiller, voire à ronfler alors que les feux sont au rouge. Construire ce pays, c’est construire l’avenir de nos enfants. Ce qui ne peut se faire dans cette culture pitoyable de reniement et de marchandisation de son soutien politique au plus fort du moment..

BONKANO

14 octobre 2017 
Source : Le Canard en Furie