Leurs clients sont constitués des projets ou ONG ou des fonctionnaires internationaux, ou même des banques. Les prix dépendent de la qualité des maisons et des commodités dont elles disposent : douche interne, semi dur, en dur, eau et électricité, et même le quartier où se trouve le bâtiment à louer. Ainsi le centre ville est préféré aux quartiers périphériques à cause de l’éloignement, du manque d’eau ou d’électricité, ou de l’enclavement du quartier.
En matière de fiscalité, une taxe est imposée sur les maisons à location. Selon Amadou ROUFAI ingénieur-géomètre au service des affaires foncières de la région de Zinder, cette taxe est instituée au profit du budget national et celui des collectivités territoriales. Pour les personnes physiques,on prend les 10% du loyer annuel, précisément du montant mensuel multiplié par 12( nombre de mois dans l’année). Ce montant annuel est reparti à 50% pour le budget de l’Etat et 50% pour celui des collectivités territoriales. En 2016, il y a eu à peu près 2000 AMR (Avis de Mise en Recouvrement). Pour cette année 2017 déjà, on est déjà à 9000 AMR.
Le secteur de construction des maisons prospère à Zinder depuis la résolution du problème d’eau. Beaucoup de personnes ont longtemps compris que ce secteur est porteur de bénéfices. Avec l’eau et l’avènement de l’usine de la Soraz, le potentiel existe. Le poids démographiques croissant de la ville de Zinder (plus de 350 000 habitants, la 2ème ville du Niger après Niamey selon le recensement général de la population de 2012), investir dans ce domaine est vraiment promoteur. En s’y mettant véritablement comme à Niamey la capitale, le problème de logement cessera de se poser.
L’espoir réside dans la réalisation des différents chantiers de Zinder Saboua 2018 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la proclamation de la République le 18 décembre 2018.
Amadou Mahamadou (Zinder)
26 octobre 2017
Source : La Nation