Agriculture

Campagne agricole : 645 villages ont semé contre 850 en 2016La situation pluviométrique de la 2ème décade du mois du juin est caractérisée par des pluies modérées à importance enregistrées au niveau de la quasi-totalité des postes de la région. Comparativement à la même période de l’année dernière, selon les données de la direction régionale de l’agriculture, il ressort que 36 postes sont excédentaires sur les 72 dont les données sont comparables.

A la date de 20 juin 2017, 2.293 village ont effectués le semi , soit environ 68% de l’ensemble de villages agricoles, contre 1.648 village à la même période de l’année passée, soit 63%.

La situation phrénologique du mil est largement dominée par la levée. Il existe toutefois quelques localités où l’on observe la levée avancée. Les semis de sorgho sont à la levée.

Du 23 au 27 juillet 2017, le Secrétaire d’Etat chargé de l’agriculture et de l’élevage dudit ministère, M. Mohamed Boucha a sillonné les 10 départements et la ville de Zinder pour s’enquérir de l’état de suivi et de l’installation de la campagne agro-silvo pastorale et hydraulique dans la région.

Au terme de toutes ces visites, il a présidé une réunion de synthèse, le jeudi 27 juillet, dans l’après midi, à la salle de réunion du gouvernorat de Zinder.

La synthèse de ses visites fait ressortir que globalement la campagne agricole d’hivernage 2017 a connu un démarrage précoce comparativement à celle de 2016.

            Sur les 80 postes suivis, 69 disposent des données comparable dont 33 sont excédentaire et 36 déficitaire par rapport à 2016 ;

            A cette date, les 3.378 villages agricoles de la région ont réalisé les semis soit 100% contre 3.308 villages à la même période de l’année passée, soit 98% ;

            Au plan phyto sanitaire, les principaux ennemis rencontrés sont : les verres de collet, les cicadelles, les criocères, les chenilles défoliatrices, les sautériaux et les piserons. Au total, 1.885 hectares ont été infestés par ces différents ravageurs, contre 3.741 hectares en 2016 à la même date. Le traitement ont porté sur 1.172 hectares soit un taux de réalisation de 62,17%.

            Les stades phonologiques pour le mil sont : la levée (23%) , la levée avancée (46%) , l’étalage (30%) et la montaison (1%) observé dans les départements de Bebédji, Mirriah et Takiéta. Quant au sorgho, les stades dominants sont la levée (65%) et la levée avancée (31%).

‘’Mon lait est local’’ est une campagne régionale de défense et de promotion du lait local regroupant plusieurs organisations intervenant dans le secteur d’élevage pour sensibiliser la population et au-delà les décideurs de la région ouest-africaine à agir pour la protection de ce pan vital de l’économie. Le but de cette campagne est de freiner l’importation massive du lait en poudre dans nos pays qui selon les initiateurs de cette campagne n’est pas sans conséquence sur la santé humaine. Ce mouvement regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, et le Tchad. Il vise aussi à promouvoir les filières locales.

D’après les explications d’un représentant du mouvement ‘’Mon lait est local’’ au Niger, M. Moussa Tambari Ismaël, l’idée de la campagne a été développée depuis 2016 au Niger et a eu son épilogue en 2018 avec le lancement simultané le 1er juin 2018 de la campagne ‘’Mon lait est local’’ dans six pays à savoir le Niger, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina-Faso grâce au soutien de RBM, ROPPA et APESS.

L’objectif de cette campagne est de susciter la consommation du lait local au niveau de l’espace CEDEAO et plus spécifiquement améliorer le revenu des petits producteurs dans un contexte où le lait importé inonde les marchés locaux. «Un lait recomposé du soja enrichi avec de l’huile végétal sans compter son impact sur la santé des consommateurs», a-t-il ajouté. M. Moussa Tambari Ismaël a fait remarquer que l’importation massive du lait en poudre constitue une fuite de capitaux pour nos pays. «Ce sont des milliards de nos francs qui partent ailleurs à travers ces importations. Or, la promotion du lait local est une voie qui encourage la création de l’emploi mais concourt aussi à la lutte contre l’insécurité alimentaire», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, M. Moussa Tambari Ismaël a reconnu que cette démarche s’inscrit dans le long terme et se traduit par des actions de sensibilisation, d’information et de plaidoyer pour persuader les décideurs afin qu’ils accompagnent la filière du lait local qui semble être abandonnée. «Cette filière est complexe car elle doit commencer depuis l’alimentation du bétail qui permet à l’animal d’avoir un lait de qualité, puis le respect des mesures d’hygiène dans la collecte, la conservation ou le conditionnement avec du matériel approprié. Chaque étape mérite un grand financement, c’est ce que nous appelons la chaîne des valeurs. Donc, il faudrait que l’Etat agisse sur cette chaine pour réduire certaines difficultés», a-t-il expliqué.

«Toutefois, l’on se réjouit de constater que de 2018 à aujourd’hui il y a eu quelques avancées qui se traduisent par la présence des produits à base de lait local au niveau de nos alimentations en témoigne entre autres la présence du lait de chamelle qui se vend au niveau de nos alimentations. En plus, les consommateurs ont commencé à comprendre l’intérêt de consommer le lait local», a-t-il fait savoir.

Evoquant certaines actions organisées par les acteurs de cette lutte, notre interlocuteur a cité l’organisation d’une journée parlementaire en 2018 au cours de laquelle les parlementaires ont été sensibilisés sur ce qu’est le lait et le défi sur la consommation. Cette journée a été l’occasion pour lever certaines équivoques notamment la différence entre le lait local qui n’est pas forcement ce que certaines industries laitières nous proposent.

M. Moussa Tambari Ismaël a aussi rappelé, la tenue de la première édition du concours d’entreprises nationales valorisant le lait local organisé par le ROPPA avec l’accompagnement de plusieurs associations. «Cela nous a permis de comprendre, dans quel environnement le lait local est conditionné. L’objectif, c’est de faire un plaidoyer à l’endroit des décideurs tout en insistant sur les difficultés dans la chaine de valeur. Nous avons émis aussi le vœu de voir nos industriels qui évoluent dans la filière utiliser le lait local, ne serait-ce dans une partie de leur production, ce qui permettra d’enrichir la qualité de leur produit», a-t-il proposé.

Pour le collectif ‘’Consommons le lait local’’, il s’agit d’une question de souveraineté que nos dirigeants doivent accompagner pour améliorer les conditions de vie des éleveurs et de ceux qui agissent aux côtés d’eux pour créer des emplois. «L’objectif, c’est aussi de faire en sorte que nos Etats essaient de réviser le tarif extérieur qui est largement à l’avantage du commerce du lait en poudre car il n’y a pas beaucoup d’impositions, ce qui favorise l’importation», a-t-il suggéré.

Entre autres actions entreprises par les acteurs de cette lutte, M. Moussa Tambari Ismaël a cité l’initiation d’un plan d’actions offensif dénommé ‘’Lait de la CEDEAO’’. «Dans ce plan d’actions, le Niger a opté pour la création du centre de collecte du lait. Nous avons élaboré une stratégie, celle qui consiste à la multiplication des centres de collecte. Nous verrons le circuit de consommation», a-t-il dit. 

Malgré les difficultés de la filière lait, notre interlocuteur reste optimiste. «On espère beaucoup car il y a un regain de consommation du lait local et les partenaires s’intéressent à ce combat. L’Etat du Niger dans son plan national de développement de la filière a pris beaucoup d’engagements dans ce sens afin de booster la production laitière à plus deux millions de litre par ans», a-t-il rappelé. A ce sujet, M. Moussa Tambari Ismaël a évoqué entre autres mesures l’incitation à la production d’aliments bétail notamment le fourrage à travers différents aménagements. A cela s’ajoute la multiplication des centres de collecte de lait à travers le pays, l’amélioration de la santé animale à travers des campagnes de vaccination. Toutes ces actions concourent à la compétitivité du lait local. «On ne cesse de le répéter pour avoir un bon lait, il faudrait assurer une bonne alimentation, une bonne santé animale et l’accompagnement technique», a-t-il conclu.

 Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Campagne rizicole 2021 dans la région de Tillabéri : Un rendement très satisfaisant avec 7 tonnes à l’hectare

«Cette année, nous avons enregistré un rendement exceptionnel qui est de 7 tonnes à l’hectare et ce rendement montre combien de fois des agents expérimentés et l’appui de la Direction générale de l’ONAHA mis à la disposition des exploitants ont montré leur preuve», a déclaré le Directeur régional de l’Office National des Aménagements Hydro-Agricoles (ONAHA) Tillabéri, M. Falké Oumarou Idrissa, dans une interview accordée à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP).

«La campagne Saison Sèche (SS) 2021 a pris fin au mois de mai. La superficie totale prévue est de 7.805,53 ha sur lesquels 7.755,53 ont été repiqués soit 99,55%», a-t-il précisé, ajoutant que, «comme nous faisons la double campagne, il faut multiplier cette production par deux, uniquement pour la région de Tillabéri et ce n’est vraiment pas à négliger».«Avec la double campagne, nous avons une intensité culturelle qui avoisine les 198 à 199% puisque nous exploitons le maximum de superficie qui sont endiguées au niveau des aménagements hydro agricoles de la région», a-t-il indiqué.

Selon le Directeur régional de l’ONAHA Tillabéri, la région compte 33 aménagements hydro agricoles et au total, 30.786 exploitants répartis dans 5 départements et 13 communes. «Nous les encadrons directement à travers nos directeurs de périmètres qui sont sur place et qui font l’encadrement de proximité. Ce sont des agents de l’Etat mis à la disposition de ces exploitants et qui les suivent de près dans tous les itinéraires techniques de la production du riz, du début jusqu’à la récolte, jusqu’au niveau du conditionnement dans leurs magasins», a expliqué M. Falké Oumarou Idrissa. Sur les 33 aménagements hydro agricoles, 31 sont rizicoles. Ils ne font que la monoculture, la culture du riz. Les deux autres dont notamment celui de Tilla Kaina 1 et Tilla Kaina 2 font la polyculture, c’est-à-dire, toute culture à l’exception du riz, tout ce qui est culture des légumes, bref culture de contre saison.

Et l’Etat met un accent particulier sur la production du riz. «C’est pour cela qu’à travers nos reformes dans le secteur de l’irrigation nous avons mis en place des outils de gestion qui sont, les associations des usagers de l’eau qui complètent les activités de la coopérative et cela rentre dans le cadre de la gouvernance coopérative de la vie associative et complète aussi les missions liées à la coopérative», a notifié M. Falké Oumarou Idrissa, précisant que «ces associations sont bien outillées pour mener à bien leurs activités au niveau des aménagements hydro agricoles».

«Tous les aménagements hydro agricoles de la région sont fonctionnels, il n’y en a pas un qui est aux arrêts. Aussi l’Etat dans son programme agricole a, de 2011 à aujourd’hui, mis des moyens conséquents dans le cadre de la réhabilitation de ces Aménagements Hydro Agricoles pour la production du riz. Il y en a qui ont été réalisés dans le cadre du barrage de Kandadji notamment, ceux de Famalé, Gabou et Kandadji, qui font 2.000 ha», a affirmé le Directeur régional de l’ONAHA Tillabéri.

M. Falké Oumarou Idrissa a fait savoir que la gestion de l’eau est efficiente sur ces aménagements hydro agricoles et c’est pour cela que cette année, des rendements records de 7 tonnes à l’hectare ont été enregistrés. Il y a des aménagements qui ont eu des rendements de 11 tonnes à l’hectare. «Nous avons envoyé nos équipes techniques pour la vérification de ce rendement là au niveau de Karma et Koutoukalé. Ils se sont avérés. Ces rendements ont été évalués lors des récoltes avec des témoins à l’appui de ces exploitants-là. C’est dire que l’encadrement est en train de suivre son cours normal et que nous allons redoubler d’efforts pour qu’aux campagnes à venir, nous puissions avoir des rendements aussi meilleurs que ceux-là», a-t-il ajouté.

Le Directeur régional de l’ONAHA Tillabéri a par ailleurs indiqué que la Direction régionale, à travers ses agents compétents forme des stagiaires chaque année. Ainsi, de janvier 2021 à la date d’aujourd’hui, la Direction a encadré 17 stagiaires dans différents domaines sans compter les 9 autres qui sont encore sur le terrain. Ces stages concernent le perfectionnement et le stage de fin d’étude.

Quant aux résultats de la campagne, le Directeur régional soutient : «nous avons mis en valeur jusqu’à 7600 hectares. Nous avons eu une production de 50.000 tonnes et nous ne pouvons que nous féliciter par rapport à cela, car c’est un record au niveau national, 7 tonnes à l’hectare, c’est un vraiment un record. C’est une production exponentielle. C’est dire qu’en deux campagne nous avons jusqu’à 100 milles tonnes et ce n’est que la campagne  saison sèche (SS) 2021», a-t-il ajouté.

«Nous sommes en pleine campagne humide», a-t-il dit. «Nous avons déjà fait nos prévisions puisqu’avant de rentrer en campagne même, nous établissons un plan de campagne qui va déterminer les superficies mises en valeur, celles qui seront récoltées et le rendement escompté et nous sommes en train d’aller pour 7,5 tonnes à l’hectare en SH. Tous les moyens nécessaires seront mis en place avec toute notre expertise notamment, les directeurs de périmètres beaucoup expérimentés qui peuvent contribuer à l’atteinte de ces objectifs-là», a-t-il annoncé.

«Le rendement maximal a été réalisé au niveau de l’AHA de Karma avec une valeur exceptionnelle de 11 tonnes à l’hectare ; tandis que le rendement minimal qui est de 4,62 tonnes à l’hectare et a été récolté au niveau de l’AHA de Lossa. Ce faible rendement enregistré à Lossa peut être expliqué par plusieurs raison dont le problème d’eau d’irrigation qui constitue un goulot d’étranglement pour la coopérative et les exploitants depuis plusieurs années. A cela s’ajoutent les pannes récurrentes des pompes dues à leur vieillissement », a précisé M. Falké Oumarou Idrissa.

Dans le cadre de la polyculture, le rendement et la production pour la campagne SS 2021, quelque 73,47 hectares ont été exploités avec une production en équivalent céréalier de 126,38 tonnes.

«L’Etat est en train de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les producteurs. Actuellement nous sommes sur des travaux d’urgence. L’Etat a mis les moyens conséquents pour sécuriser l’investissement et les cultures des exploitants, pour les mettre à l’abri des inondations» a-t-il notifié. «La 1ère phase des travaux d’urgence étant terminée, la 2ème phase est en cours actuellement sur le terrain. Nous sommes en train de faire la remise des sites aux entreprises qui ont eu les marchés. Nous nous félicitons des efforts que l’Etat est en train de déployer car, ayant fait des aménagements hydro agricoles, une priorité», a-t-il ajouté.

«Avec les inondations de l’année surpassée nous avons échangé autour du gouverneur pour voir comment mettre en valeur rapidement, ces aménagements hydro agricoles. Nous avons mis tous les moyens techniques et toute notre expertise pour pouvoir sauver la campagne et c’est ce qui fut fait», a révélé M. Falké Oumarou Idrissa ajoutant que le rendement de la campagne SS a eu un impact direct sur la population. «En effet, au-delà de la contribution à la sécurité alimentaire des populations, les aménagements hydro agricoles permettent aussi de fixer ces populations sur place puisqu’elles ont une occupation», a-t-il souligné ajoutant que «partout où il y a des aménagements hydro agricoles autour des villages, la population est présente et ça évite la migration. Nous faisons tout pour maintenir la fonctionnalité de tous les aménagements».

Le Directeur régional de l’ONAHA Tillabéri a également sollicité l’appui des partenaires, soutien qui, selon lui,  ne sera pas de trop, «pour qu’au-delà de la réhabilitation, nous puissions être outillés en matériels conséquents pour pouvoir répondre en cas d’urgence. Nous envisageons de mettre des brigades d’intervention au niveau des axes pour que même en cas d’une catastrophe quelconque, que nous intervenions à la minute près», a-t-il dit.

Mahamoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP Tillabéri

26 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Des acteurs œuvrant dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la sécurité alimentaire, etc. se sont réunis le lundi 12 septembre 2022, dans les locaux du PARIIS-Niger à Niamey pour célébrer la 37ème journée du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse au Sahel (CILSS). Placé sous le thème : «L’élevage face à l’insécurité civile au Sahel et en Afrique de l’Ouest», la célébration de cette journée est une occasion d’élargir les réflexions sur les mécanismes nécessaires afin de renforcer la résilience des populations face au contexte actuel du secteur de l’élevage, de l’agriculture etc.

Durant cette journée, plusieurs activités ont été menées, notamment une conférence-débat et une projection de film en lien avec le thème de cette année ainsi qu’une séance de plantation d’arbres au niveau du siège du Projet d’Appui à l’Initiative de l’Irrigation au Sahel, etc.

A l’ouverture des activités commémoratives, le représentant du ministre de l’Agriculture, M. Issaka Zabeirou a apprécié le choix du thème pour la tenue de cette 37ème journée. En effet, il a notifié que notre pays, le Niger se trou,ve malheureusement aujourd’hui, au cœur de la problématique de l’insécurité. En ce sens, le Niger est l’un des pays sahéliens qui paye le plus lourd tribut des conséquences de l’insécurité. «Nous sommes au cœur de cette problématique à travers la frontière du Mali, du Burkina Faso et du Tchad. Nous sortons doublement concerner par la problématique de cette insécurité civile, mais également nous sommes d’abord et avant tout un pays de l’élevage. Donc ce thème est important pour nous», a rappelé M. Issaka Zabeirou avant d’inviter l’ensemble des participants à accorder une importance particulière à cette journée.

Pour sa part, le Secrétaire Permanant du Comité National du CILSS, M. Moussa Ango a précisé que, la commémoration de cette journée chaque 12 septembre est une grande opportunité pour les acteurs. «Cette année nous avons voulu organiser cette cérémonie au niveau des projets financés à travers le CILSS pour donner plus de visibilité à nos actions et échanger sur la situation de l’élevage qui fait face à une insécurité civile au sahel et en Afrique de l’ouest. Le CILSS est dans plusieurs domaines dont la problématique de l’insécurité alimentaire, le pastoralisme, la promotion de l’irrigation», a expliqué le Secrétaire Permanant du Comité National du CILSS M. Moussa Ango.

Rappelons que cette journée est un cadre par excellence favorisant une contribution au plaidoyer et une interpellation de tous les acteurs clés, les décideurs politiques, les partenaires au développement, les acteurs étatiques et non-étatiques des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest pour un engagement plus soutenu en vue de relever les défis de développement auxquels l’élevage et le pastoralisme sont confrontés au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans ce contexte de crise sécuritaire.

Abdoul-Aziz Ibrahim et Omar Abdou (Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org/

Très apprécié et consommé par beaucoup de personnes en ville comme en campagne, le taro communément appelé ‘’Mankani’’ ou ‘’Gwaza’’ est disponible depuis quelques semaines sur les différents marchés et artères de la capitale de Niamey. Si certaines personnes en profitent pour leur propre consommation, d’autres y trouvent à travers sa commercialisation une activité génératrice des revenus qui leur permet d’en tirer profit.

En cette période froide où les produits saisonniers font leur temps, beaucoup de jeunes s’adonnent au petit commerce. Il suffit juste de se rendre au niveau des différents marchés de la capitale pour constater la grande disponibilité du produit. Ainsi, dans la ville de Niamey, c’est le marché de katako qui est plus connu pour le stockage et la vente en gros et en détail dudit produit. Il y’a également au niveau des alentours des différents autres marchés de la capitale. On remarque un nombre important de revendeurs détaillants dans les rues.

M. Bori Gado, père de famille, âgé d’une cinquantaine d’années, est un vendeur de taro au marché de katako. Il exerce cette activité depuis plusieurs années. «J’ai plus de 25 ans d’expérience dans cette activité. C’est vraiment la période des produits saisonniers, et les gens viennent massivement pour s’en procurer. Chaque jour, on peut vendre une cinquantaine de sacs, tout dépend du jour du marché. Le taro est cultivé au Nigéria, au Ghana et en Côte d’ivoire. Le cycle de la culture du taro varie entre 5 à 6 voire 7 mois», a déclaré M. Bori Gado.

Selon ce vendeur, le prix du sac de 100 kg est actuellement entre 18.000 FCFA et 19.000 F CFA. Le demi-sac entre 9.000 F CFA et 10. 000 FCA. Quant à la tiya (mesure locale), elle est vendue à 1.500 F CFA. Il est aussi vendu par tas de 250 F CFA. D’après M. Bori Gado, les femmes constituent les grands clients parce qu’elles en achètent pour revendre. En dehors de la commercialisation du taro, M. Bori Gado a fait savoir que même si la saison du taro passe, il ne manque pas de produits à vendre. Il s’engage entre autre la vente de la mangue par exemple.

La jeune Sadia, une consommatrice ne cache pas son goût pour ces petits tubercules communément appelés ‘’Mankani’’. «J’aime trop le taro, je ne sais pas pourquoi. En cette période je ne peux pas faire une journée sans en manger. C’est vraiment un aliment appétissant surtout s’il est accompagné d’un délicieux piment. Même maintenant je suis venue acheter juste pour ma propre consommation», a-t-elle témoigné.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

A l’occasion de la 6ème édition du Salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage (SAHEL-Niger), qui s’est déroulée du 28 février au 4 mars 2020, au Palais du 29 Juillet de Niamey, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) a sponsorisé le volet du challenge dénommé ‘’e-agriculture’’. Ce dernier est à sa première édition dans le cadre du salon et a enregistré, la candidature de 28 jeunes geeks, porteurs des projet-solutions numériques, en faveur de la dynamique de transformation du secteur rural, à travers la valorisation des produits agro-sylvo-pastoraux du Niger. Ainsi parmi les 10 lauréats présélectionnés, deux projets ont été primés par l’ARCEP, de par leurs ingéniosités, leurs innovations et leurs impacts.

Le premier prix de 1.000.000 FCFA a été décerné à Mme. Hachimou Tinao Jamila promotrice de la plate-forme multifonction de vente en ligne d’intrants-équipements-produits ; de conseils pratiques en agriculture ; d’alerte météo, entre autres. La plateforme développée par Mme Hachimou Tinao Jamila s’appelle Agritech-shop. Le 2ème projet primé s’appelle ‘’e-pisciculture Kihi’’, une solution pour la maîtrise des facteurs de production intensive de poissons, en phase d’idée mais qui a convaincu les membres du jury. Il est développé par le jeune Oumarou Hama Moutallab qui a reçu une enveloppe de 500.000 FCFA.

Le conseil agricole est au cœur des actions du Réseau des chambres d’agriculture du Niger (RECA). Depuis 2009, le réseau produit régulièrement des fiches d’information, des émissions radio, des fiches technico-économiques à destination des producteurs et des agents des services agricoles. A travers le dispositif ‘’e-extension’’ ou système de vulgarisation agricole, le réseau met en avant les technologies pour atteindre le maximum de producteurs, eu égard au nombre limité des agents agricoles à couvrir la vaste superficie du pays, apprend-on. «Avec les technologies nous pouvons parvenir à surmonter la distance», estime Mme. Salamatou Sani architecte numérique au RECA. Au niveau du réseau, ils sont deux architectes à travailler sur le développement des solutions numériques au service des producteurs nigériens.

La Coordinatrice d’Agri Focus Niger, Mme Zeinabou Hamani, a présidé hier après-midi à Niamey, la clôture de la 7ème édition du forum sur le financement de l’agriculture au Niger. Pour rappel l’objectif principal assigné à cette 7ème édition est de mobiliser tous les acteurs autour de la question du financement agricole et plus précisément le financement des chaines de valeur pour un impact sur le système alimentaire.

En procédant à la clôture du Forum, la coordinatrice d’Agri Focus, Mme Zeinabou Hamani, a dans son intervnetion manifesté toute sa satisfaction quant au résultat obtenu. En effet, après deux jours d’échanges sur les problèmes de financement auxquels les acteurs du secteur agricole sont confrontés, ces derniers (les acteurs) ont été édifiés sur les  différents mécanismes qui existent pour obtenir un financement.  Mme Zeinabou Hamani s’est également réjouie d’avoir de nouveaux acteurs à ces 7 éditions de la FINAGRI car ce financement nécessite la mobilisation de tous les acteurs. 
« Aujourd’hui grâce à ce forum,  ils ont pu voir, et trouver des institutions qui sont dans le domaine de l’accompagnement, dans le financement agricole. Il y a d’autres qui sont dans le volet de la transformation agro-alimentaire», a précisé Mme Zeinabou Hamani.

D’après elle, ce financement a d’énormes avantages et regorge de beaucoup d’opportunités pour les acteurs. «  Il y a des acteurs qui sont prêts à accompagner ce domaine. Aujourd’hui, en participant à ce forum du financement agricole, ils ont pu voir des acteurs, nouer des relations, et espérer être financés d’ici la prochaine édition du FINAGRI », a déclaré la coordinatrice d’Agri Focus.

Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Cloture SAHEL Niger 2017Au terme de six (6) jours d’exposition, les lampions se sont éteints, dimanche dernier, sur la 3ème édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, de l'Environnement et de l'Elevage (Sahel- Niger 2017) au Palais du 29 juillet. C’est le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, M. Albadé Abouba qui a présidé  la cérémonie officielle de clôture du salon en présence des représentants des institutions nationales et internationales. A cette occasion, le jury a proclamé les résultats et a déscerné différents prix ont été attribués. Pour le ministre d’Etat Albadé Abouba, l'attribution des prix a été des plus difficiles, tant les prétendants étaient tous méritants.

Diffa-Culture-poivronsSelon le maire de la Commune rurale de Bosso, la récolte du poivron que d’aucuns appellent « l’or rouge du Manga » a été bonne cette année. « Les producteurs sont les premiers à le dire et sont actifs dans les champs. Nous les avons visités ce week end dans leurs champs où ils nous ont confié qu’ils ont eu à utiliser les engrais en qualité et en quantité pour parvenir à ces résultats » confie Elhadj Bako Mamadou. Le maire de Bosso a tenu à saluer et remercier les plus hautes autorités du pays, et les autorités régionales qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner les producteurs dans la reprise des activités de culture de poivron. Elhadj Bako Mamadou a ajouté que les autorités ont fait preuve d’un sens élevé de responsabilité en autorisant cette communauté à reprendre la culture du poivron, une denrée prisée qui fait engranger des revenus substantiels aux fort pour accompagner les producteurs dans la reprise des activités de culture de poivron. Elhadj Bako Mamadou a ajouté que les autorités ont fait preuve d’un sens élevé de responsabilité en autorisant cette communauté à reprendre la culture du poivron, une denrée prisée qui fait engranger des revenus substantiels aux producteurs. Aussi, le Maire a demandé aux producteurs de prendre toutes les dispositions conséquentes pour ne pas « bazarder » les produits de ces récoltes. Il a souhaité plutôt une utilisation judicieuse de cette récolte.

Mato Adamou ONEP DIFFA

12 janvier 2018
Source : http://lesahel.org/

Dans le cadre des travaux de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC), le ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a fait le 2 novembre dernier une communication devant les conseillers sur le thème « modernisation de l’élevage, pour une meilleure intégration du Niger dans la ZLECAf : défis, enjeux et perspectives ».  Ce faisant, après avoir présenté les atouts, opportunités et défis de l’élevage nigérien, le ministre a décliné brièvement le plan quinquennal ambitieux (chiffré à hauteur de 145 milliards FCFA d’investissement) du gouvernement, qui commencera avec un investissement de 19 milliards FCFA au titre de l’année 2022. Face aux conseillers et membres du CESOC, il a indiqué qu’il est question de faire de ce secteur, un véritable moteur de croissance économique et de la lutte contre la pauvreté.  

 Selon le ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri, suite à une étude conduite par son département ministériel, des chaines de valeur ont été identifiées qui, dit-il, « si elles sont minutieusement exploitées peuvent apporter la transformation de ce secteur ». Il a cité notamment les filières du lait local, du bétail sur pied, de la viande rouge, de la viande séchée « kilichi », des cuirs et peaux, de la viande et volaille locale, de l’œuf de consommation et la filière du poulet de chair. L’étude fait ressortir que la filière viande en est la plus porteuse avec des coûts comparatifs utiles et favorables pour notre pays. « La viande du Niger est réputée avoir un bon goût et nous avons un bon rendement carcasse qui varie de 40% à 52% selon les races d’animaux du terroir. Comparés aux animaux d’autres pays, ils sont de rendement carcasse inférieur compris entre 42% et 45% », a expliqué le ministre en charge de l’élevage. Toujours en, termes d’atouts, il a mentionné une bonne situation sanitaire du fait du suivi régulier du cheptel estimé en 2020 à 52 millions de têtes dont 14 millions de bovins dans un pays qui dépense 13 milliards dans l’importation des produits lactés.  

Les potentialités sont énormes, malgré quelques contraintes liées aux aléas climatiques et à l’insécurité dans certaines zones, mais le secteur reste sous-exploité face à un immense marché ouvert surtout sur le Nigéria voisin (plus de 200 millions d’habitants) où la demande est assez importante. Le ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri affirme que le gouvernement entend faire de l’élevage un secteur plus productif et compétitif, apte à contribuer de manière plus significative à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité nutritionnelle, tout en gérant durablement les ressources naturelles. Parlant du plan quinquennal, « il s’agit d’améliorer le mécanisme de sécurisation et de vaccination du cheptel, de rehausser le maillage en points d’eau pastoraux en zone de déficit, d’aménager et sécuriser des espaces pastoraux et réhabiliter les terres pastorales dégradées, de faciliter l’accès aux aliments bétails et aux intrants, de créer les conditions d’une grande implication du secteur privé », a précisé Tidjani Idrissa Abdoul Kadri qui rassure que son département ministériel traduira en actions concrètes ces ambitions. Cela, à travers deux programmes opérationnels au niveau du ministère. Le premier porte sur la santé animale et la santé publique vétérinaire avec un budget de 8 milliards FCFA pour l’exercice de l’année 2022. Le second consiste au développement et promotion de la production animale avec un fonds de 10 milliards au titre de l’année 2022. Avec 145 milliards d’investissement dans ces programmes opérationnels sur les cinq années avenir l’objectif est d’atteindre un rythme de 1.500.000.000 litres de lait local par an, de contrôler chaque année 500.000 tonnes de viande, de parvenir à une production annuelle de 500.000 pintades. Ce cap ne serait possible qu’avec un investissement moyen annuel de 29 milliards FCFA, apprend-on. C’est dire que, pour l’heure, le budget 2022 prévu pour le secteur (19 milliards FCFA) est déficitaire.      

Le commerce du bétail et de ses produits dérivés est facilité par les textes communautaires (ceux de la CEDEAO, de l’UEMOA et de la ZLECAf) qui prônent la libre circulation des personnes et des biens. Et le Niger, rappelle-t-on, vient d’obtenir d’Indications Géographiques sur le fromage (Tchikou), le Kilichi (viande séchée), la peau de la chèvre rousse de Maradi. 

Ismaël Chékaré et Abdou Salam Kabirou Mouha

04 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La CCPHN travaille essentiellement sur des spéculations leaders à haute valeur ajoutée. Il s’agit notamment  de la pomme de terre, de l’oignon, et du sésame. Elle assure également l’assistance technique à plus de 40.000 producteurs horticoles dans les différents bassins de production du Niger.

La CCPHN intervient plus sur l’accès aux marchés à travers le stockage, et la commercialisation de la pomme de terre locale pour les consommateurs, c’est-à-dire, faciliter et rendre accessible la pomme de terre aux populations tout au long de l’année.

Pour ce faire, la CCPHN pratique la mécanisation agricole dans la production de la pomme de terre sur un site de 10 ha dans la commune de Hamdallaye. La Coopérative dispose de différentes machines pour la culture de la pomme de terre tout au long du processus de la production.

«De nos jours nous pensons qu’il faut soutenir, accompagner et promouvoir la mécanisation agricole. Elle n’est pas compliquée et se fait avec des machines simples adaptables à notre contexte. Avec la machine, on peut faire un travail profond du sol : le nivellement, la plantation, l’épandage équitable de l’engrais, et la récolte», a expliqué le Directeur général de la CCPHN, M. Nassirou Talatou.

La culture de la pomme de terre à travers des moyens techniques et modernes sur ce site est une manière de démontrer aux pouvoirs publics et aux décideurs qu’il est possible de produire de la pomme de terre autrement en toute efficacité tout en gagnant du temps. C’est dans ce sens que, «nous avons fait visiter des autorités notre site de production. Il s’agit notamment des membres du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), des  membres du cabinet du Président de la République, du Chef de canton de Hamdallaye et aussi des autorités administratives de la région de Tillabéri», a indiqué M. Nassirou Talatou.

A travers l’usage des machines, l’on peut aisément travailler le sol et obtenir un rendement satisfaisant. Sur une superficie d’un hectare, grâce à la mécanisation, l’on peut récolter jusqu’à 40 tonnes de pomme de terre. Mais quand c’est à travers la production artisanale, qui prend assez de temps, l’on ne peut qu’obtenir la moitié (20 tonnes).

Pour  rendre accessible la pomme de terre aux consommateurs, la CCPHN dispose des ‘’charretiers’’ qui assurent la vente de la pomme de terre dans la ville de Niamey à des prix abordables et compétitifs. Il y’a également des points de vente à travers toute la ville de Niamey et des représentants commerciaux.

Selon le Directeur commercial de CCPHN, M. Douma  Abdoussalam, la CCPHN prévoit d’exporter la pomme de terre vers des pays voisins comme le Burkina, le Togo et le Benin.

Cependant, pour accroître la production  de la pomme de terre et contribuer dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, la CCPHN lance un appel pressant à l’Etat et aux partenaires d’accompagner les structures organisées qui ont des densités rentables à travers la mise en place de lignes de crédits pour faciliter l’accès au financement. Aussi, la CCPHN a besoin de l’appui pour réaliser des infrastructures de conservation qui permettent de stocker de grandes quantités de pomme de terre.

Oumar Issoufou(Onep)

La CCPHN travaille essentiellement sur des spéculations leaders à haute valeur ajoutée. Il s’agit notamment  de la pomme de terre, de l’oignon, et du sésame. Elle assure également l’assistance technique à plus de 40.000 producteurs horticoles dans les différents bassins de production du Niger.

La CCPHN intervient plus sur l’accès aux marchés à travers le stockage, et la commercialisation de la pomme de terre locale pour les consommateurs, c’est-à-dire, faciliter et rendre accessible la pomme de terre aux populations tout au long de l’année.

Pour ce faire, la CCPHN pratique la mécanisation agricole dans la production de la pomme de terre sur un site de 10 ha dans la commune de Hamdallaye. La Coopérative dispose de différentes machines pour la culture de la pomme de terre tout au long du processus de la production.

«De nos jours nous pensons qu’il faut soutenir, accompagner et promouvoir la mécanisation agricole. Elle n’est pas compliquée et se fait avec des machines simples adaptables à notre contexte. Avec la machine, on peut faire un travail profond du sol : le nivellement, la plantation, l’épandage équitable de l’engrais, et la récolte», a expliqué le Directeur général de la CCPHN, M. Nassirou Talatou.

La culture de la pomme de terre à travers des moyens techniques et modernes sur ce site est une manière de démontrer aux pouvoirs publics et aux décideurs qu’il est possible de produire de la pomme de terre autrement en toute efficacité tout en gagnant du temps. C’est dans ce sens que, «nous avons fait visiter des autorités notre site de production. Il s’agit notamment des membres du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), des  membres du cabinet du Président de la République, du Chef de canton de Hamdallaye et aussi des autorités administratives de la région de Tillabéri», a indiqué M. Nassirou Talatou.

A travers l’usage des machines, l’on peut aisément travailler le sol et obtenir un rendement satisfaisant. Sur une superficie d’un hectare, grâce à la mécanisation, l’on peut récolter jusqu’à 40 tonnes de pomme de terre. Mais quand c’est à travers la production artisanale, qui prend assez de temps, l’on ne peut qu’obtenir la moitié (20 tonnes).

Pour  rendre accessible la pomme de terre aux consommateurs, la CCPHN dispose des ‘’charretiers’’ qui assurent la vente de la pomme de terre dans la ville de Niamey à des prix abordables et compétitifs. Il y’a également des points de vente à travers toute la ville de Niamey et des représentants commerciaux.

Selon le Directeur commercial de CCPHN, M. Douma  Abdoussalam, la CCPHN prévoit d’exporter la pomme de terre vers des pays voisins comme le Burkina, le Togo et le Benin.

Cependant, pour accroître la production  de la pomme de terre et contribuer dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, la CCPHN lance un appel pressant à l’Etat et aux partenaires d’accompagner les structures organisées qui ont des densités rentables à travers la mise en place de lignes de crédits pour faciliter l’accès au financement. Aussi, la CCPHN a besoin de l’appui pour réaliser des infrastructures de conservation qui permettent de stocker de grandes quantités de pomme de terre.

Par Oumar Issoufou(Onep)

vLa Commission Européenne a organisé, les 2 et 3 avril derniers à Bruxelles (Belgique), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), une conférence de haut niveau sur l’agriculture et l’alimentation dans des contextes de crises. Le Niger a été représenté à cette rencontre par une délégation conduite par M. Albadé Abouba, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, également représentant du Président de la République à ces assises.

Plusieurs sessions étaient au programme lors de la conférence de haut niveau sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, tenue les 02 et 03 Avril 2019 à Bruxelles, dont une qui avait pour thème "prévenir les crises alimentaires vers un système de gouvernance plus structuré et intégré’’.

Au cours de cette session n°5, le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Béty, a pris part en présence de l’Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique, S.E.M Ousmane Alassane Abba, à un panel axé sur le thème : «le réseau mondial contre les crises alimentaires : un levier pour le changement ? ».

Après son exposé, le Haut-commissaire à l’Initiative 3N a répondu à un certain nombre de questions dans le contexte du Niger. C’est ainsi que, entre autres questions, il lui a été demandé en quoi la stratégie de l’Initiative 3N permet d’améliorer l'anticipation et la gestion des crises alimentaires et la concertation entre une large gamme d'acteurs humanitaires et de développement dans une perspective de Nexus.

En réponse, M. Ali Béty a souligné l'importance de l’apport décisif de l'Initiative 3N dans les efforts de transformation de l’agriculture au Niger, en ajoutant que c’est un cadre stratégique commun pour le développement rural agricole, la prévention et l'atténuation des crises et les réponses. Ce cadre, a-t-il ajouté, sert surtout de socle pour l'alignement de l’aide mais aussi le développement de programmes intégrés et de résilience.

Le Coordonnateur national du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), M. Ali Moha, a animé le samedi 30 avril dernier, une conférence de presse pour donner des éléments de précision sur le marché de fourniture de vaccins contre la Péri Pneumonie Contagieuse des Bovidés (PPCB) et la Peste des Petits Ruminants (PPR) et des diluants pour la campagne de vaccination du cheptel 2021-2022. Dans son intervention, M. Moha a indiqué que dans le cadre de la lutte contre les principales maladies animales, le Niger a priorisé la lutte contre la PPCB et la peste des petits ruminants (PPR). Le Niger s'aligne ainsi sur la stratégie mondiale d'éradication de la PPR à l'horizon 2030 et de réduction de l'incidence de la PPCB de 50%.

D’après le Coordonnateur du PIMELAN, la Banque mondiale à travers le Projet PIMELAN s'est engagée à appuyer le Niger en prenant en charge de 2021 à 2024, l'acquisition de vaccins contre ces deux maladies. C'est dans ce cadre que le processus d'acquisition de vaccins pour la campagne 2021- 2022 par Appel d'Offres Ouvert International a été lancé le 15/10/2021 (cf. Sahel dimanche N° 1963 du 15 octobre 2021). «Au total, quatre (4) offres ont été enregistrées le 30 novembre 2021 avec comme soumissionnaires : Multi Chemical Industrie (MCI MAROC), Medical Items Niger, CAMAVET SARL Niger et JORDAN Bio Industrie Center (JOVAC JORDANIE). A l'issue des étapes d'analyse par le comité d'Experts indépendants, seule l'offre de CAMAVET SARL avait été jugée conforme pour l'essentiel à toutes les spécifications techniques demandées dans le Dossier d'Appel d'Offres (DAO)», a déclaré M. Moha.

Selon le Coordonnateur du PIMELAN, le processus d'attribution a été interrompu (cf. lettre du SG du Ministère de l'Elevage en date du 27 janvier 2022 à l'attention des quatre soumissionnaires sus mentionnés) pour vice de procédure alors que la campagne de vaccination battait son plein dans toutes les régions du pays. «Le vice de procédure est relatif à la non publication du marché sur le site web du Bailleur et c'est comme si on excluait d'autres soumissionnaires potentiels notamment ceux qui ont l'habitude de consulter le site dans l'intention de postuler au marché, par respect du principe d'équité sur le plan international, l'appel d'offres étant international», a-t-il rappelé. En relation avec le bailleur et pour sauver la campagne de vaccination du cheptel en cours, il a été convenu, selon M. Moha, de reprendre le processus d'attribution par ‘‘Entente Directe’’, avec le soumissionnaire le mieux qualifié et répondant aux critères ci-après : Marchés similaires attestés par des certificats de bonne exécution, disponibilité d'une partie du stock de vaccins, délai de livraison, voie de livraison, conformité des spécifications techniques des vaccins demandés dans le Dossier d'Appel d'offres, autorisation du Fabricant et la situation fiscale du fournisseur.

«C'est ainsi que sur la base de ces critères, l'offre de CAMAVET SARL présente les atouts suivants : Trois contrats de fourniture de vaccins attestés par des certificats de bonne exécution de 2016 à 2019; disponibilité de 15.000.000 doses de vaccins contre la PPR et 5.000.000 de doses de vaccins contre la PPCB certifiés par le Centre panafricain des vaccins vétérinaires de l'Union africaine (UA-PANVAC); livraison : 1ère partie (20.000.000 de doses) disponible, livraison immédiate; - Conditions de livraison : Voie aérienne Autorisation du fabricant National Veterinary Institute de Deberzeth (Ethiopie) du 29/10/2021; situation fiscale du fournisseur à jour», a expliqué M. Moha. Il a ajouté qu’au vu des éléments relevés ci-dessus, l'offre de ‘‘CAMAVET SARL’’ répondant à l'urgence de la poursuite de la campagne de vaccination du cheptel au Niger déjà en cours a été retenue. Ainsi, ‘‘CAMAVET SARL’’ a été invitée à faire une nouvelle proposition technique et financière pour la fourniture de 7.000.000 doses de vaccins contre la PPCB et 22.000.000 doses de vaccins contre la PPR avec 29.000.000 doses de diluant.

Le 14 février 2022, le contrat pour la fourniture desdits vaccins a été signé pour un montant de 1.218.000.000 F CFA (et non 1.600.000.000 F CFA) avec un délai de livraison d'un (1) mois à compter de la date de signature. A la signature du contrat, le fournisseur a mis immédiatement à la disposition du Ministère de l'Elevage pour éviter la rupture sur le terrain, 2 millions de doses de Vaccins contre la PPCB. Selon le Coordonnateur du PIMELAN, la livraison s'est déroulée au niveau du fret Douanier de l'Aéroport international Diori Hamani. Ainsi, le 28 février 2022, il a été réceptionné 10 millions de doses de vaccins (5 millions de doses de vaccin contre la PPCB et 5 millions de doses de vaccin contre la PPR). Le 07 mars 2022 CAMAVET a livré 17 millions de doses de vaccins contre la PPR, soit un total de 29 millions de doses de vaccins, objet du marché. Ensuite le 08 mars 2022 a eu lieu la cérémonie de réception officielle et de remise de vaccins au Ministère de l'Elevage dans les locaux du LABOCEL disposant de chambres froides.

«A ce jour, aucune plainte n'a été enregistrée formellement ni au Ministère de l'Elevage ni au Projet qui a financé l'acquisition des vaccins», a déclaré M. Moha. Le Coordonnateur national du PIMELAN, a souligné qu’il n'y a jamais eu un marché de 1,6 milliards de fourniture des vaccins. «Ce chiffre est tiré de l'ancien marché annulé. D'ailleurs, le ministre de l'Elevage n'a pas octroyé un marché de 1,6 milliards de FCFA et sa signature n'apparait dans aucun document relatif à ce marché. La procédure d'attribution de marché par ‘‘Entente directe" existe dans toute la réglementation en matière de marchés publics. Elle est légale et a ses principes qu'il faudra respecter. Nous sommes dans un pays d'élevage et la santé du cheptel présente un enjeu socioéconomique important pour le Niger. Nous devrons féliciter le Bailleur en l'occurrence la Banque mondiale pour avoir facilité l'aboutissement dudit marché car conscient de l'enjeu pour les populations nigériennes», a estimé M. Moha.

Quant au Directeur général des Services Vétérinaires au Ministère de l’Elevage, Dr Abdou Issiako, il a décliné la répartition, par région, des doses commandées. Ainsi, la région d’Agadez bénéficie 720.000 doses de vaccins contre la PPR et 440.000 doses de vaccin contre la PPCB ; Maradi : 2.060.000 doses de vaccins contre la PPR et 1.560.000 doses de vaccins contre la PPCB ; Tillabéri : 4.220.000 doses de vaccins contre la PPR et 1.160.000 doses vaccins contre la PPCB ;Tahoua : 2.810.000 doses de vaccins contre la PPR et 1.780.000 doses de vaccins contre la PPCB ; Niamey : 200.000 doses contre la PPR ; Zinder : 640.000 doses de vaccins contre la PPR et 640.000 doses contre la PPCB; Diffa : 160.000 doses de vaccins contre la PPR et 400.000 doses et Dosso : 750.000 doses de vaccins contre la PPR 400.000 doses et contre la PPCB. «Le total de doses de vaccins repartis sur le terrain donne 11.560.000 doses contre la PPR et 6.380.000 doses contre la PPCB. Le stock restant dans les chambres froides du LABOCEL comprend 10.440.000 doses contre la PPR et 620.000 doses contre la PPCB. Ce stock va permettre au Ministère de l'Elevage de démarrer à temps et dans de bonnes conditions la prochaine campagne de vaccination du cheptel», a estimé M. Issiako.

Mahamadou Diallo(onep)

Conference debat Sahel Niger 2017En marge des activités de la 3ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL-Niger) qui se déroulent au Palais du 29 juillet de Niamey, une conférence débat a été organisée, mercredi dernier, par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, une structure stratégique chargée de la conception, de la formulation et de l’harmonisation de toutes les interventions en matière du développement rural. Cette conférence animée par le Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Mahaman Sani Abdou, a porté sur le thème «financements innovants dans le secteur rural ». L’ouverture de la conférence débat s’est déroulée en présence du premier Vice-président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), du Haut-commissaire à l’Initiative 3N, Dr. Ouendeba Botorou et du Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022, qui s’est tenu au Palais du 29 Juillet de Niamey n’était pas qu’un lieu d’exposition-vente des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques. C’est aussi et surtout un rendez-vous d’échanges et de réflexions prospectives sur les enjeux et défis de l’industrialisation du secteur. La réflexion de l’édition 2022 est axée sur "l'Agriculture nigérienne dans la zone de libre-échange continentale africaine. Comment assurer la modernisation des techniques, la compétitivité des chaines de valeurs, l'entreprenariat des jeunes et des femmes". Au cours de la semaine, deux panels sur des thèmes tels que «le Niger à la conquête du marché africain: enjeux et défis pour les produits ASP/H» et «la Labélisation, la Certification Qualité comme gage de la compétitivité des produits», et une table ronde (débats et échanges entres acteurs) ont marqué l’évènement.

La première conférence porte sur les orientations politiques de facilitation des échanges, le cadre juridique et les mesures de soutien et d’accompagnement de la compétitivité des produits ASP/H. Elle a réuni en face d’éminents panelistes, une centaine des jeunes entrepreneurs, des professionnels du secteur agricole et des cadres des institutions publiques du secteur.

La question de la compétitivité des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques (ASP/H) du Niger, sur le marché national à priori (inondé de produits agroalimentaires importés) ensuite à moyen ou long terme sur le marché de la ZLECAF, ne peut être qu’abordée mais pas épuisée dira le modérateur de la conférence en clôturant le débat. En effet, plusieurs intervenants se sont prononcés, qui pour contribuer à clarifier les concepts, certains pour témoigner de leurs expériences et d’autres pour parler des problèmes à la base du prix relativement élevé des produits et de la faible industrialisation.

«C’est une thématique qui vent au moment opportun, puisque la convention ZLECAf a été signée. Maintenant on rentre en exercice. Et le Niger qui est d’ailleurs le berceau de ce marché continental a des possibilités d’être compétitif, vu toutes ses potentialités. Pour cela, il faut une préparation, afin d’avoir des produits de qualité, en quantité et au meilleur prix. C’est cela être compétitif», estime M. Hassen Chourabi, conseiller technique à l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA). A sa sortie de ce panel, il affirme qu’il y’a suffisamment d’acteurs institutionnels nécessaires pour que le défi soit relevé. «Cela suppose un travail sur les filières, sur les chaines de valeur», indique M. Hassen Chourabi. Ce tunisien d’origine a vécu la précédente édition de SAHEL-Niger et sa présence à l’édition 2022 lui fait dire que «le Niger commence à développer des initiatives et des stratégies pour développer la compétitivité, la productivité et la qualité».

«En terme de potentialités, nous n’avons pas de problèmes, le Niger en dispose. Mais le défi qui se pose, c’est celui de l’industrialisation», souligne le rapporteur du panel sur la compétitivité, M. Ma’ilou Malam Djibo, Directeur adjoint du commerce extérieur. Selon lui, la cherté des produits agroalimentaires du terroir par rapport à ceux importés est liée au coût de la transformation. «Nous utilisons souvent des intrants qui viennent d’ailleurs et certains facteurs de production comme l’énergie», a-t-il indiqué.M. Ma’ilou Malam Djibo a laissé entendre que l’une des recommandations issues de la présente conférence est un appel à la mobilisation du secteur privé nigérien, à investir dans les chaines de valeur des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques. «La grande majorité de nos opérateurs économiques sont dans l’import-export. Alors que nous avons besoin d’investissements dans la transformation des produits locaux», déplore le directeur adjoint du commerce extérieur.

 Ismaël Chékaré(onep)

«Quelles pistes pour une montée en puissance de l’Agriculture, des industries agricoles et agroalimentaires du Niger», tel est le thème développé par le Directeur de l’Agriculture, M. Yacouba Bouda, devant les Conseillers de la République, qui tiennent leur 1ère Session Ordinaire au titre de l’année 2022. Le président du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC), Malam Ligari Maïrou, qui préside cette session avait annoncé, qu’aux nombres des communications à présenter aux Conseillers au cours de ces assises, figure celle du Ministère de l’Agriculture relative au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

A l’entame de sa présentation, le Directeur de l’Agriculture, M. Yacouba Bouda, a d’abord décliné le Contexte de l’agriculture nigérienne, sa contribution au développement socio-économique et les principales contraintes du secteur agricole. Il a ensuite évoqué l’évolution du contexte commercial et agro-industriel, celle des stratégies, politiques et programmes en cours pour la montée en puissance de l’agriculture, l’axe d’orientation de la stratégie en matière de conservation, transformation et commercialisation des produits agricoles et les perspectives opérationnelles de l’agriculture au Niger. Evoquant le contexte de cette agriculture, M. Bouda a souligné que le Niger est un pays enclavé, sahélien aux 2/3 désertiques et possède un potentiel agricole cultivable de seulement 12% de la superficie du pays, soit 15 millions d’hectares dont 7 millions seulement sont exploités.

«Le potentiel irrigable estimé à 11 millions d’hectares est très sous exploité, à peine 300.000 hectares. La production agricole céréalière a varié de 771.040 tonnes en 1984 à 3.497.696 tonnes en 2021. Quant aux cultures de rente, les productions ont varié de 194.843 tonnes en 1984 à 1.656.054 tonnes en 2021», a-t-il précisé. Selon le directeur de l’Agriculture, une grande partie de la production agricole est destinée à assurer d’abord la sécurité alimentaire des ménages et ensuite la commercialisation des surplus pour répondre à un besoin ponctuel de liquidités (événements sociaux, santé, scolarité des enfants, etc.). M. Bouda a noté que les principales contraintes pour le développement du secteur agricole se résument aux effets néfastes des conditions climatiques, la gestion des ressources foncières, la sous exploitation des ressources en eau, l’accès limité au crédit, le faible encadrement technique, l’accès limité aux innovations agricoles (semences améliorées, engrais…), le sous équipement en matériel agricole et le problème de commercialisation. Il a aussi souligné les difficultés du sous-secteur commercial agricole et évoqué l’évolution du contexte commercial et agro-industriel.

Par rapport aux stratégies et programmes en cours pour la montée en puissance de cette agriculture, M. Bouda a déclaré que ces programmes et stratégies s’alignent à la politique du développement rural I3N ‘‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’, qui vise à améliorer la contribution de l’irrigation au PIB agricole de 35% (2020) à 40% (2025), l’accroissement des productions sous irrigation de 950.453 tonnes d’équivalent céréalier en 2020 à 1.450.000 tonnes en 2025, l’accroissement des superficies irriguées de 220.000 ha en 2020 à 500.000 ha en 2025, l’augmentation des rendements des différentes spéculations afin de porter la production céréalière de 5.596.575 tonnes en 2020 à 7.142.805 tonnes en 2025 et celui des capacités de stockage des produits aussi bien céréaliers que de rente dans les bassins de production. Il est aussi nécessaire d’intensifier la transformation des produits afin accroître la demande et stimuler la production. «Pour ce faire, il faudra favoriser la création d’usines de transformation de produits agricoles et renforcer et ou appuyer la création des unités artisanales et faciliter la commercialisation des produits par la création de structures d’appui et d’accompagnement (Agences et comptoirs, foires,...) et la mise à disposition de crédits en appui à la commercialisation», a-t-il suggéré.

M. Yacouba Bouda a, par la suite, décliné les perspectives opérationnelles en faveur de l’agriculture au Niger. Il s’agit, selon lui, de l’installation des usines de production et mélanges des engrais, celle des usines de transformation de tomate, d’oignon. Il a aussi cité la poursuite de la construction des marchés des demi-gros (MDG) dans les Pôles du développement économiques (PDE) identifiés, la mise en place d’un mécanisme de protection d’une marge bénéficiaire (stabilisation des prix, institution d’un seuil de prix rémunérateur), la création d’entreprises avec des capitaux publics (ou accorder des facilités à des entreprises privées) pour tirer la commercialisation de nos produits agropastoraux, la certification des produits pour lesquels le Niger dispose d’un avantage comparatif, la mise en place d’un système inclusif d’identification des blocages dans les chaînes de valeur et de proposition d’amélioration, l’augmentation en volume des productions agropastorales, l’amélioration de la qualité des productions agropastorales et la diversification des productions agricoles.

Au terme de cette communication, le Directeur de l’Agriculture, M. Yacouba Bouda, a répondu aux nombreuses questions des Conseillers et enregistré plusieurs propositions tendant à promouvoir le développement de l’agriculture au Niger.

Mahamadou Diallo(onep)

 

 

 

 

OignonSelon le site aniamey.com une nouvelle société de transformation et de Commercialisation de l'oignon vient de voir le jour au Niger dans la région de Tahoua plus précisément dans le département de Tahoua. Cette société a pour but de collecter, de stocker, de transformer et de commercialiser ce produit au Niger et sur le plan international. Elle est dirigée par M. Moustapha Kadri, promoteur du marché Djogol de NIamey. Cette société répond aux besoins des producteurs qui ont longtemps émis le souhait de voir ces genres de structures. Une structure mise en place pour encourager et promouvoir la filière oignon au Niger. Elle entend travailler avec environ 4.000 producteurs qui seront aussi des actionnaires.
Mariama Sayizé

17 juillet 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net

Le samedi c’est le jour du marché hebdomadaire de la commune urbaine de Magaria. Très tôt le matin de ce 10 Novembre 2018, les habitants des localités environnantes comme celles d’ailleurs, envahissent les principales artères de la ville à bord des différents moyens de transport. Ils y viennent à pied pour soit écouler leurs produits, soit pour s’approvisionner. La campagne agricole vient de prendre fin. Sur le marché, l’un des produits les plus disponibles en ce mois de novembre est surtout la canne à sucre. Assis sous l’ombre, les producteurs exposent leur produit. M. Tidjani Moustapha a effectué deux heures de route pour arriver à Magaria à partir de son village de Bidawa.

Tidjani Moustapha a commencé ses activités de production de la canne à sucre ainsi que d’autres produits maraichers il y a de cela 25 ans. « La production de la canne exige des moyens et aussi de la patience, parce qu’il faut attendre souvent une année pour profiter des fruits de son labeur » explique ce producteur qui exploite son champ de canne à sucre de moins d’un hectare avec ses frères. Par manque de moyens appropriés pour la mise en exploitation de l’espace de culture et en attendant à un meilleur rendement pour s’équiper, Tidjani et les siens travaillent avec du matériel et des techniques rudimentaires. En effet, ils arrosent les plants à la main par manque de motopompes. Concernant les engrais, ils les utilisent deux fois durant toute la période. Pourtant explique Tidjani, il faut plus que ça pour espérer une bonne production. Compte tenu du besoin accru de la famille qu’il faudrait satisfaire, ils font du maraichage en vue de produire notamment du chou, du riz, de la tomate, de l’oignon. Il a confié que cette production est destinée à la consommation des ménages pour couvrir le déficit alimentaire.

En outre, M. Tidjani a indiqué que la campagne agricole ne donne plus comme avant. Ils sont en effet confrontés à la baisse de la production due au changement climatique, à la pression démographique qui rend de plus en plus l’espace des cultures rare ainsi que l’excédent pluviométrique qui affectent la culture à certains endroits. « C’est pourquoi même la canne à sucre qui est produite est vendue pour acheter des vivres », a-t-il affirmé. Les défis sont énormes pour un producteur moyen qui ne produit juste que pour satisfaire les besoins de la famille. La canne à sucre ainsi produite est transportée à Magaria à bord de charrettes et de taxis de brousse. Les frais de transport par véhicules sont de 300 FCFA par fagot et de 350 FCFA par fagot pour les charrettes. Chaque fagot de canne à sucre contient au moins 20 tiges. Le prix du fagot est de 1500 FCFA, tandis que la tige coûte 100 FCFA.

Depuis quelques années, les cultures pluviales ne suffisent plus à nourrir la population de plus en plus nombreuse et les terres agricoles sont de plus en plus lessivées. Ce changement brusque, imputé au changement climatique et autres actions anthropiques, laissent les paysans nigériens avec des faibles récoltes. Dans l’arrondissement communal Niamey3, notamment dans plusieurs villages comme Kongou Tourakou, Kongou Zamey, Kongou Tondi Mékirey et d’autres villages environnants, les populations, ayant pressenti les prémices d’un tel revirement se sont tournées vers les cultures de contre saison. Malgré un désir affiché de travailler la terre et les efforts de l’État à les accompagner, des défis restent à relever dont celui de l’appauvrissement des terres cultivables.

Il est clair qu’au Niger, l’État et ses partenaires techniques et financiers font beaucoup d’actions dans le cadre de l’atténuation des souffrances des populations. Dans cet esprit, de nombreuses actions de récupération des terres dégradées sont réalisées afin de permettre aux populations d’avoir plus de terres cultivables et conséquemment accroître leurs rendements et tendre vers une autosuffisance alimentaire. Dans la région de Niamey, qui compte cinq (5) arrondissements communaux, de nombreux villages agricoles ont bénéficié de divers appuis. Toute chose qui, couplée à l’abnégation des populations, a porté ses fruits.

Pour comprendre cela, nous sommes allés à la rencontre du commandant Salifou Abarchi Laouali, chef service communal de l’environnement et de la lutte contre la désertification du 4ème arrondissement. Ce cadre averti a, auparavant, occupé le même poste au 3ème arrondissement que sont les villages Kongou Tourakou, Kongou Zamey, Kongou Tondi Mé kirey. L’officier des eaux et forêt a expliqué les innombrables efforts consentis à travers les financements de l’État et des ONG. Il a particulièrement cité ceux de la cellule crise alimentaire (CCA) qui finance des ONG pour mener des activités de récupération des terres au niveau des villages.

Pour l’année en cours, la CCA a financé trois (3) ONG à savoir ‘’Les images du fleuve’’, AICM et ‘’Dunibon’’ qui ont respectivement mené des actions de récupération de terre. « L’AICM a fait 20 hectares de terres dégradées, l’ONG Dunibon 20 hectares et l’ONG les images du fleuve 10 hectares », détaille-t-il. Toutes ces actions de récupération des terres, ajoute-t-il, ont été faites au niveau des champs agricoles puisqu’aujourd’hui, les terres agricoles du troisième arrondissement, ont perdu en productivité. « C’est ce qui a poussé les habitants des villages et les populations à s’adonner aux cultures maraîchères. Les champs de cultures sont devenus des glacis. Ce qui a entraîné un abandon des cultures pluviales au profit des cultures maraîchères. C’est en ce sens qu’on a décidé de traiter ces terres qui sont dégradées et abandonnées. », révèle-t-il.

Ouvrage de récupération des terres dégradées

D’où cette activité de récupération des terres en demi-lune agricole. Ainsi ce procédé, comme nous l’explique le commandant des eaux et forêts, consiste à créer des ouvrages en forme de demi-lune sur ces terres dénudées avec un diamètre de 4m et de 0,15 à 0,30 mètre de profondeur. Le rôle principal de ses ouvrages est de capter les eaux de ruissellement afin de permettre au sable de rester pour pouvoir permettre l’infiltration. « C’est en fonction du sens de la pente qu’on érige ces ouvrages pour permettre la collecte des eaux de ruissellement et de les recueillir dans la petite cuvette qu’on appelle demi-lune afin de favoriser l’infiltration de l’eau et permettre ainsi le développement des cultures », ajoute-t-il.

« Mais ce qui est sûr, quand on récupère une terre dégradée, ce n’est pas instantanément qu’on voit le résultat. Ça peut prendre un à deux ans. Avec le vent et un peu de la matière organique qu’il transporte pour mettre dans l’ouvrage. Au bout de quelques années, avec la pluviométrie, cela va permettre la régénération du couvert végétal », poursuit-il. À titre illustratif, le commandant s’est rappelé d’une expérience qui s’est passée au niveau du village de Koira Tégui sur un site de récupération de demi-lune dont le propriétaire avait semé du sorgho et qui avait beaucoup donné.

Plus que des villages agricoles, des villages de pêcheurs

À côté de ces potentialités agricoles, ces villages de la commune 3 de Niamey, regorgent en effet d’énormes potentialités en termes de richesse aquatique. Ainsi, deux actions d’empoissonnement ont été effectuées dans la mare de Kongou Zamey. « La première fois, c’était en 2012 et la seconde en 2017. C’est moi-même qui l’ai fait sur un financement de l’État. On a eu à introduire des alevins procurés au niveau de la station d’alevinage de Kollo. On a introduit quinze mille géniteurs. Parce qu’il faut savoir que la pisciculture est l’empoissonnement des mares, c’est différent. La pisciculture, c’est pour les grossissements du poisson. Et l’empoissonnement, ce sont des géniteurs pour la reproduction », indique le Commandant Salifou Abarchi Laouali.

Par le passé, dit-il, il y a des gens du Nigeria qui venaient pour pêcher. Ils faisaient sécher leurs prises et les emballent dans des sacs pour partir avec. C’était dû au fait que les gens du village n’exerçaient pas cette activité de pêche. Pour remédier à ce problème, il a fallu l’intervention du ministère de l’Environnement à travers la direction régionale de l’environnement qui a formé six pêcheurs autochtones en techniques de pêches et leur a fourni aussi une dotation en filets et autres outils de travail. Malheureusement, déplore le commandant, les inondations ont emporté tous ces matériels et moyens de pêche. Ce qui fait qu’aujourd’hui ces pêcheurs n’ont pas les moyens d’exercer l’activité à moins que l’État ou les partenaires techniques et financiers ne leur viennent à nouveau en aide.

Production de contre-saison

« Lors de la mission avec le gouverneur dans le cadre de l’évaluation de la campagne, j’ai insisté pour que les populations puissent pêcher du poisson, pour montrer qu’il y a vraiment du potentiel dans cette mare qu’on peut valablement exploiter », a-t-il indiqué. Actuellement le commandant Salifou Abarchi Laouali s’attelle à faucarder cette mare c’est-à-dire à débarrasser la mare des plantes envahissantes aquatiques qui la colonisent. « Ça rendra la navigation plus facile.  J’ai un projet bien établi, on l’a soumis depuis longtemps, mais jusqu’à présent rien n’est fait », conclu-t-il.

Hamissou Yahaya (ONEP)

Les cultures irriguées contribuent à l’atteinte de l’objectif global de l’Initiative 3N. La région de Dosso renferme d’énormes potentialités en terres irrigables, notamment la vallée du fleuve, les dallols, les mares aménagées et les cours d’eau artificiels. Ainsi, les orientations assignées aux cultures irriguées visent l’atteinte de l’objectif global de l’Initiative 3N.

Le développement et la diversification des cultures irriguées est le premier élément de l’axe

stratégique No1 ‘’Accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques’’  de l’Initiative 3N, les ‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’.

En effet, la forte dépendance de l’agriculture pluviale aux aléas climatiques expose le pays à une vulnérabilité alimentaire, au point où les années de faibles productions débouchent souvent sur des crises alimentaires dont l’ampleur varie selon le niveau du déficit et les facteurs conjoncturels qui y prévalent.

Les paysans et populations rurales, notamment, nourrissent plus de 70 pour cent de la population mondiale et sont des agents clés de la préservation de la diversité bio-culturelle dans les systèmes alimentaires, selon la FAO. L'importance des semences, des connaissances traditionnelles et des innovations est de plus en plus reconnue comme un facteur crucial dans les efforts visant à mettre un terme à la perte rapide de biodiversité, notamment dans le contexte de l'élaboration d'un nouveau cadre mondial pour la biodiversité dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB), reconnait, le traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Aussi, le droit aux semences des paysan.ne.s est-il inscrit dans des accords internationaux, tels que le Traité international sur les ressources phyto-génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (TIRPAA), la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) et la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP). En dépit de toutes ces dénonciations et ses textes, les semences paysannes sont de plus en plus menacées, aussi bien au Niger, qu’un peu partout en Afrique. Les sociétés civiles et les paysans se mobilisent pour porter le combat contre cette menace et surtout contre la privatisation de leurs semences.

Les semences paysannes sont, le plus souvent, identifiées comme traditionnelles, locales, anciennes. Le Réseau Semences Paysannes (RSP), qui réunit une centaine d’organisations soutenant l’agriculture biologique et paysanne, les définit ainsi : « semences sélectionnées et reproduites par les paysans dans leurs champs de production. (...) Leurs caractéristiques les rendent adaptables à la diversité et à la variabilité des terroirs, des climats, des pratiques paysannes et des besoins humains sans nécessaire recours aux intrants chimiques. Reproductibles et non appropriables par un titre de propriété, ces semences sont échangées dans le respect de droits d’usage définis par les collectifs qui les ont sélectionnées et conservées ». L’une des menaces, auxquelles ces semences font face, est sans nul doute, les aliments produits industriellement, les lois restrictives sur les semences, les revendications de propriété intellectuelle, les modifications génétiques et surtout la tendance à la privatisation des semences. « Ces menaces réelles et rampantes risquent, si l’on y prend garde d’aboutir, ici comme ailleurs, à une privatisation des semences des vaillants paysans, jalousement conservées et reproduites durant des siècles pour nourrir leurs ménages et alimenter les marchés de nos pays », s’inquiète Maazou Sadate, cultivateur de son état. Des batailles sur les droits des agriculteurs sur leurs semences s’organisent un peu partout. « L'expansion de l'agriculture industrielle s'est accompagnée d'une diminution spectaculaire de la biodiversité agricole et des menaces des semences authentiques, traditionnelles, transmises de pères en fils, surtout dans les pays africains », dénonce M. Djbo Bagna, Président de la PFPN (Plateforme Paysanne du Niger). De plus en plus, selon lui, les producteurs et les intellectuels africains prennent conscience de ce ‘‘fléau’’, qui non seulement risque d’annihiler les efforts des paysans mais aussi de compromettre l’existence même des moyens de survie des millions d’agriculteurs, notamment dans les pays sahéliens comme le Niger. Par exemple, le niébé qui est une légumineuse très populaire en Afrique de l’Ouest et particulièrement nutritif, est en passe d’être privatisé, s’il ne l’est déjà, par Monsanto qui promeut désormais un niébé BT. Ainsi, après le coton et d’autres semences déjà privatisés, c’est le fameux niébé qui est ciblé. Le tour à quelles

semences ? Des organisations paysannes appuyées par leurs partenaires se mobilisent contre ces pratiques de privatisation des semences locales paysannes. Une rencontre régionale a été organisée par la PFPN, en avril 2021, à Niamey, pour tenter de faire avancer le droit d’accès aux semences des paysans et dénoncer leur privatisation rampante. La rencontre de Niamey a permis de : rappeler l’importance des systèmes semenciers paysans pour l’agro-écologie paysanne et la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest, de faire l’état des lieux des processus nationaux pour la reconnaissance juridique des systèmes semenciers paysans (SSP), de comprendre les positionnements internationaux relatifs à la mise en œuvre des droits des paysan.ne.s aux semences, mener la réflexion sur comment mettre en œuvre les droits des agriculteurs dans les lois nationales et régionales, de mettre en commun les enseignements et les recommandations pour la mise en œuvre des droits des paysan.ne.s dans les lois nationales et cadres juridiques, d’établir un agenda pour l’action de promotion et reconnaissance des systèmes semenciers paysans en Afrique de l’Ouest et d’adopter la déclaration de l’atelier sur la prise en compte des systèmes semenciers paysans dans les cadres juridiques nationaux et régionaux.

Les semences paysannes font face à divers défis

Les semences en générale et forestières en particuliers font parties des richesses patrimoniales et culturelles de nos sociétés. Les violer, les modifier ou les privatiser serait un acte criminel, estime le président de la PFPN, M. Djibo Bagna. «Je dirais que c’est un crime contre l’humanité que de privatiser nos semences locales. Nous ne devons pas les laisser faire », renchérit-t-il. Selon lui, certes actuellement compte tenu de certaines contingences les semences paysannes, qui contribuent à la diversité, la qualité et l’accessibilité des aliments à une grande majorité de la population, font face à certains défis. Déclinant les quelques difficultés que rencontrent ces semences, notamment, les semences Forestières, M. Hassane Djibo, Directeur du Centre National des Semences Forestières (CNSF) cite des difficultés techniques, (Non maitrise de la phénologie et/ou de la biologie de certaines espèces, ce qui ne  permet pas de planifier la récolte des semences ; Absence de parcelles conservatoires artificielles ; Absence de campagnes et programmes nationaux de récolte de semences tenant compte des standards internationaux ; amenuisement des sources naturelles de récolte des semences du fait des changements climatiques et activités  anthropiques, etc). Des  difficultés d’ordre économique comme la famine,  la pauvreté ;  des difficultés d’ordre social notamment l’extension des villes au détriment de certains peuplements forestiers naturels et artificiels ; des difficultés d’ordre naturel dont les feux de brousse, invasion acridienne, sécheresse et des difficultés d’ordre juridique, relatif au dispositif législatif et réglementaire, etc.

‘‘Pour sauvegarder et protéger les semences locales, il faut s’unir’’, estime le président de la PFPN.

Mme Yahouza Kaltouma, tendant vers la cinquantaine est praticienne de culture irriguée, se dit inquiète. « De nos jours, les semences sont de plus en plus rares car, les gens vont jusqu’à consommer ce qui est réservé à être semé à la prochaine campagne. Nous achetons des semences ensachées qui sont venues d’ailleurs, qui coûtent cher et qui ne résistent pas beaucoup aux ennemis de cultures. Tout cela est inquiétant pour nous les producteurs », soupire-t-elle. Plus pessimiste, Soumaïla Issaka, un agriculteur de

Falmeye, du haut de ses 55 ans, craint non seulement la disparition de ses valeurs culturales mais aussi s’interroge sur l’avenir de l’agriculture au Niger. « Avec l’apparition de ces nouvelles semences, je constate qui ni le mil, ni le haricot, ni même le riz n’ont aucun goût. J’ai l’impression de consommer du son, comme si j’étais un mouton ou une chèvre. Nous avons droit à la vie, à une nourriture saine, accessible. Nous tendons vers la perte de nos pratiques et moyens de cultures. Nous tendons vers la perte de nos repères ancestraux. Alors qu’on nous laisse avec nos techniques agricoles, nos semences locales. Nous ne demandons pas plus que cela », tranche le vieux producteur. M. Djibo Bagna suggère une forte mobilisation de tous les acteurs : producteurs, gouvernants, chefs traditionnels, organisations paysannes, société civiles, consommateurs pour faire face à ce qu’il appelle ‘‘la privatisation du vivant et surtout celle des semences locales’’. « Il ne faut pas que nos semences nous échappent, nous ne devons pas accepter qu’on colonise nos moyens et méthodes de survie que sont nos techniques culturales », s’insurge-il.  A ce titre, le président de la PFPN dit attendre une prise de conscience générale des différents acteurs pour faire de la semence paysanne locale un outil sûr et indispensable pour la réussite de toutes les activités de production agricole et d’atteinte de l’Initiative 3N (Le Nigériens Nourrissent les Nigériens). « Pour ce faire, il est indispensable de créer et encadrer juridiquement les conditions pour la promotion de semences locales de qualité au Niger ainsi que les modalités de leur diffusion.   « Nous devons tous nous mobiliser pour la promotion des Droits aux semences paysannes locales, à travers ce slogan : ‘‘Oui pour l’amélioration des semences locales, Non à leur privatisation !’’ », a lancé le président de la PFPN.

Mahamadou Diallo

04 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre délégué à l’élevage, M Mohamed Boucha a présidé hier matin à l’hôtel Soluxe de Niamey, la cérémonie de lancement de la 2ème édition des entretiens techniques du PRAPS (ETP). Portant sur le thème « la prévention et gestion des crises pastorales : préparation, alerte et réponse », cette 2ème édition qui durera trois jours est l’occasion pour les participants de faire le point des difficultés liées au secteur pastoral en vue de mieux apporter des réponses adéquates. Elle est une rencontre de capitalisation et de partage d’expériences regroupant plusieurs acteurs institutionnels, organisations de la société civile du secteur du pastoralisme, chercheurs et d’autres acteurs de la mise en œuvre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS).

«Il ne peut y avoir meilleure occasion pour les acteurs de la mise en œuvre du PRAPS d’aborder la question du pastoralisme sur toute sa dimension qu’en ce début de la saison des pluies », a souligné le ministre délégué Mohamed Boucha en ouvrant la deuxième édition des entretiens dédiés à ce projet. Rappelant que la déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme reconnait le besoin profond d’interventions régionales bien coordonnées pour aborder les questions liées au pastoralisme au Sahel, il a indiqué qu’elle a identifié les priorités régionales pour traiter les opportunités et les défis correspondants. Le PRAPS comme son nom l’indique est exécuté dans six pays du Sahel pour une durée de six ans et un coût de 248 millions $ US sur financement de la banque mondiale, a dit le ministre précisant que le projet comprend cinq composantes et met l’accent sur les zones transfrontalières et les axes de transhumance.

DIFFA :  L’oignon, un commerce florissant.Le marché de l’oignon devient de plus en plus florissant dans la région de Diffa. Nombreux sont ces producteurs à s’y intéresser, ces dernières années

En effet, avec les mesures d’urgence qui interdisent la culture du poivron, beaucoup de producteurs se sont rués vers l’oignon.

Elle est produite au bord de la Komadougou dans les communes rurales de Chetimari , Gueskerou ,de Bosso et même vers Tam dans la commune urbaine de Maïné Soroa.

Le jour de la foire hebdomadaire plus d’une dizaine de véhicules de marque Toyota assurent le ravitaillement et chaque véhicule peut contenir entre 70 et 80 sacs de 100 kg.

Le ministre délégué à l’Elevage M. Mohamed Boucha a procédé le jeudi 27 dernier à l’inauguration du laboratoire régional d’élevage. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte de la Direction régionale de l’Elevage en présence du Gouverneur de la région de Diffa M. Issa Lémine, du président du Conseil Régional, du Conseiller Technique du Ministre, des Directeurs généraux et Centraux du Ministère, du responsable régional du Bureau PAM, des directeurs régionaux, des responsables des Forces de défense et de sécurité, du personnel de l’Elevage et de plusieurs invités.

Dans son intervention à cette occasion, le ministre délégué à l’Elevage s’est dit heureux d’être dans la capitale du Manga pour inaugurer cette magnifique réalisation. M. Mohamed Boucha a rappelé ce que représente le LABOCEL (Laboratoire central de l’élevage) pour l’Etat, pour les pasteurs, les projets, ONG et les collectivités territoriales en termes d’ambitions. Ce laboratoire vise notamment à asseoir une politique de santé animale qui soit au service de tous d’une part et d’autre part une politique de santé animale qui intègre les avancées des sciences et de la médecine vétérinaires ainsi que de la technologie tout en reconnaissant bien entendu la part prépondérante qui revient au personnel du Laboratoire pour la qualité des prestations qu’il sera amené à fournir.

Le ministre délégué à l’Elevage a ensuite souligné que la construction et l’équipement de ce Laboratoire entièrement financées sur fonds propres de l’Etat, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de notre politique agricole dénommée Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » et de notre Stratégie de Développement Durable de l’Elevage (SDDEL 2013-2035). M. Mohamed Boucha a enfin rappelé que la région de Diffa est reconnue comme étant un pôle de production animale regroupant les systèmes d’élevage aussi bien intensif qu’extensif avec les animaux parfaitement adaptés aux conditions du milieu, malgré les aléas, dus aux changements climatiques.

La salle de réunion du PRODAF a servi de cadre le Jeudi 1er mars 2023 à la réunion du cadre régional de concertation des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N. Cette réunion placée sous la présidence du Gouverneur de Diffa, M. Smaine Younousse a enregistré la présence du président du Conseil Régional, des préfets, des maires, de l’honorable chef de canton de la Koumadougou, des représentants des Organisations Paysannes, des responsables des projets, programmes et ONG ainsi que de plusieurs invités.

A  l’ouverture de cette réunion le 2ème Adjoint au maire de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter les présentes assisses. M. Ari Mouché de souligner que le cadre stratégique de l’I3N fixe pour le Niger, les orientations du secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole durable (SAN/DAD) à l’horizon 2035. Il est décliné en Plans d’actions quinquennaux qui guident la mise en œuvre de l’I3N par les Ministères sectoriels et des Administrations de mission aidés par les partenaires et techniques et financiers (PTF).

Pour sa part le Gouverneur de Diffa a rappelé que l’I3N a été proposée aux Nigériens par les plus hautes autorités de ce pays. M. Smaine Younousse a souligné que l’Initiative 3N doit être perçue donc comme un refus d’accepter la fatalité et les crises alimentaires mais aussi comme la conviction que le Niger peut nourrir ses fils au vu de ses importantes potentialités. Le dispositif de Gouvernance de l’I3N a-t-il poursuivi est conçu de la base au sommet afin de prendre en compte toutes les préoccupations du monde rural. Au niveau des communes devrait dire Smaine Younousse, il y a le Cadre communal de concertation des acteurs (CCCA), au niveau départemental le Comité technique départemental (CTD), au niveau régional le Comité technique régional (CTR) et le Cadre régional de concertation des acteurs (CRCA) et au niveau national le Comité interministériel d’Orientation (CIO) et le Comité multisectoriel du Programme Stratégique (CMPS).

M. Smaine Younousse a enfin noté qu’au cours de cette rencontre, les participants vont échanger sur les orientations stratégiques notamment le Plan d’Actions 2021-2035 de l’I3N, les résultats des travaux des acteurs régionaux sur les solutions durables et les réalisations et perspectives des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N.

Mato Adamou   ONEP Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 

La salle de réunions du PRODAF a servi de cadre, le mercredi 15 février 2023, à la tenue de l’atelier du cadre technique régional des acteurs de l’Initiative 3N. Placée sous la présidence du Gouverneur de la région de Diffa, la réunion a enregistré la présence du 1er Vice-président du Conseil régional, du 2ème Adjoint au maire, du Coordonnateur régional de I3N, des principaux responsables régionaux en charge de la sécurité, des responsables des projets et programmes, des cadres techniques régionaux et de plusieurs invités.

A  l’ouverture des travaux de cet atelier, le Gouverneur de la région de Diffa a rappelé que depuis quelques années, le gouvernement du Niger est pleinement engagé dans une dynamique de promotion d’une approche Nexus-Urgence-Développement-Paix afin d’optimiser les coûts et l’efficacité des interventions de l’Etat et de ses partenaires sur l’ensemble du territoire national. M. Smaine Younousse a souligné que cet engagement explicite du gouvernement est en cohérence à la fois avec les engagements pris lors du Sommet humanitaire mondial d’Istambul en 2016 et avec l’axe stratégique 3 de l’I3N qui porte sur l’impératif de l’articulation Urgence-Développement pour une résilience accrue des communautés.

M. Smaine Younousse a ajouté que c’est au vu de l’importance de l’Agriculture que le gouvernement, conformément à la vision de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, en matière de développement agricole, s’est engagé à traduire en actes concrets afin que les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, continuent à être les leviers du développement économique et social du pays.

Auparavant, l’Adjoint au maire a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants tout en se réjouissant du choix de son entité pour abriter les assises dudit atelier. M. Ari Mouché a souligné que ce cadre technique fixe les orientations du secteur alimentaire et nutritionnel et du développement agricole durable à l’horizon 2035.

Mato Adamou ONEP Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 

La session ordinaire du cadre technique régional de l’initiative 3N au titre de l’année 2022 s’est ouverte hier mercredi 23 février 2022 sous la présidence du Secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la salle de réunions du Conseil régional en présence du 1er Vice-président du Conseil, du coordonnateur régional de l’I3N, des membres du Cadre technique régional et de plusieurs invités.

 Cette session comporte deux principaux points à savoir le partage d’information sur le Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) et l’opérationnalisation du NEXUS à Diffa.

Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa s’est réjoui de la parfaite organisation de la cérémonie avant de saluer la présence effective des acteurs concernés. M. Hambaly Bouweye a souligné que le Plan Stratégique de Développement (2022-2026) du FISAN s’intègre dans les politiques nationales et stratégiques sectorielles du Gouvernement. Il s’agit, a-t-il poursuivi, notamment de l’Initiative 3N d’où il tire sa légitimité et sa raison d’être, la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI) qui lui fournit les outils d’interventions et toutes les stratégies transversales qui donnent des orientations permettant de mettre en place un cadre harmonisé et formel de financement agricole.

Le Plan Stratégique de Développement 2022-2026 du FISAN s’exécutera à travers 4 axes d’interventions regroupant 12 actions pour un coût global (y compris la mobilisation des ressources des IF, des apports personnels, les  apports des collectivités territoriales et Organisations des Producteurs) de 126. 826.915. 000 F CFA.

M. Hambaly Bouweye a noté que la présente rencontre marque un nouveau départ et une nouvelle dynamique. Il a exhorté toutes les parties prenantes à ne ménager aucun effort pour aboutir à la réussite du FISAN qui, constitue l’une des plus importantes reformes du secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. «Je profite de cette opportunité pour lancer un appel à tous les partenaires intervenant dans le développement agricole afin qu’ils abondent le mécanisme FISAN pour qu’ensemble nous œuvrons pour l’atteinte des objectifs nobles assignés au secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un développement agricole durable», a conclu le SG du gouvernorat de Diffa.

 Mato Adamou, ONEP DIFFA

Le  ministre  de  l’Aménagement  du  Territoire  et  du  Développement  Communautaire,  Maman  Ibrahim  Mahaman  en  mission  de  pré-évaluation  de  la  campagne  agro-sylvo-pastorale  et  hydraulique  a  sillonné  les   6  départements  de  la  région  pendant  une  période  de 5  jours.  Au  terme  de  sa  mission,  le  ministre  a  présidé  la  réunion  de  synthèse   le  vendredi  29  octobre 2021  dans  la  salle  de réunion  du  Conseil  Régional   en  présence  du gouverneur,  du  président  du  Conseil  Régional,  du secrétaire  général  adjoint  PI,  du  maire,  des  chefs  traditionnels,  des  membres  de  la  délégation  ministérielle,  des  cadres   régionaux ,  des  partenaires  au  développement  et  de  plusieurs  autres  invités.

Prenant  la  parole  pour  son  mot  de  bienvenue,  Mme   Barmou  Asmaou  Kanta  a  d’abord  salué  et  apprécié  le  courage  de  la  délégation   ministérielle  qui  a  réussi  à  faire  un  périple  complet  en  visitant  l’ensemble  des  départements.  Ceci dénote de l’engagement personnel du ministre.

Le  gouverneur de la région a  rappelé  l’objectif  de  la   mission  qui  constitue  une  réelle  opportunité  d’échanges  avec  les  communautés.  M. Issa  Lemine  a     remercié  le  ministre  et  sa  délégation  pour  avoir  réussi  à  sillonner  la  Région  et  aussi  rencontré  les  populations  pour  échanger  sur  plusieurs  points  d’intérêt  national.

Dans  son  discours  de  présentation  de  la  synthèse,  le   ministre   Maman  Ibrahim  Mahaman  a  noté  que  sur  la   base  des  échanges  et  des  résultats  provisoires  présentés  par  les  services  techniques,  la  campagne  agro-sylvo-pastorale  et  hydraulique  2O21   dans  la  Région  de  Diffa  n’a  pas  répondu  totalement  aux  attentes  des  populations .  Elle  est  caractérisée  par une  pluviométrie  moyenne  et  mal  répartie  dans  le  temps  et  l’espace.  Ainsi  sur 29  postes  pluviométriques  suivis ;  11  sont  déficitaires  à  plus  de  50 mm  et  seulement  08  excédentaires  à  plus  de  50  mm. Aussi,  486  villages  agricoles  sur  les  606  que  compte  la  région  sont  déclarés  déficitaires  à  plus  de  50%  avec une  population  de  497.193  personnes. Il y a également des  attaques  des  ennemis  de  cultures  de  tous  ordres ;  16.599  ha,  toutes  cultures  confondues  déclarés  infestés  dans  12.261 ha  traités  avec  9.5O6  litres  de  pesticides  correspondant  soit  un  taux de  couverture  phytosanitaire  de  68  % ; des  couts  des  produits  alimentaires  en  hausse  par  rapport  à  la  même  période  de  l’année  précédente ;  des  phénomènes  exceptionnels  caractérisés  par  des  pluies  diluviennes  qui  ont  touché   2.16O  ménages,  soit  69,75%   de  personnes  sinistrées ; 358  maisons  effondrées ;  332  ha   de  cultures  pluviales  et  63 ha  de  cultures  maraichères  détruits  dans  les  Communes  de  Chétimari  et  de  Diffa ;  la  crue  précoce  de  la  Komadougou  ayant  provoqué  les  inondations  des  rizières  a  compromis  les  récoltes.

Quant  à  la  situation  du  pâturage,   elle  varie  de  moyenne  à  faible  production. La  situation  sanitaire  est  bonne  dans  l’ensemble  avec  1.623.061  têtes  d’animaux  ont été vaccinés  correspondant  à un  taux  de 58%.

Sur   le plan  hydraulique,  la  région  a  bénéficié  de  323  nouveaux  équivalents  points  d’eau  dont  113  terminés  et  210 en  cours.  Il  y a aussi  60 autres  points  d’eau   réhabilités  et  19 sont  en  cours  de  réhabilitation.  Le  taux  d’accès  à  l’eau  potable  au  3I  décembre  2020  dans  la  région  de  Diffa  est  de  56, 07 %.

Sur  le  plan  environnemental,  les  activités   réalisées  concernent  la  récupération  de 1.674  ha  de  terres  dégradées,  la  fixation  de  2.853  ha  de  dunes,  l’ouverture  de  539  km  de  bandes  pare-feu,  la  plantation  de  1.173.964  plants,  la  réalisation de  la  régénération  naturelle  assistée  de  2/263  ha,  le  ramassage  des  déchets  plastiques  et  solides  qui  a  permis  de  créer  3.862  emplois  temporaires  pour  un  montant  de   766.246.324  FCFA  et  enfin  la  capture  de  336  tonnes  de  poissons  pour  une  valeur  marchande  de  504.000.000  FCFA.

Dans  le  domaine  de  la  maitrise  de  l’eau  pour  la  promotion  des  productions   agro-sylvo-pastorales,  il y  a lieu  de  noter  la  réhabilitation  de  75  ha,  la  réalisation  et  l’équipement  de  1O5 ha  pour  la  petite  irrigation.

En  conclusion,  le  ministre  a  rassuré  les  populations  sur  la  détermination  indéfectible  du  Gouvernement  de  mettre  en  œuvre  les  mesures  nécessaires  pour  remédier  au  déficit  de  cette  campagne. Il a  aussi  lancé  un  vibrant  appel  aux  partenaires   techniques et  financiers  pour  continuer  leur  soutien  aux  efforts  du  Gouvernement. 

Mato Adamou, ONEP  DIFFA

1er novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Au cours de sa mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique dans la région, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman a, à chaque étape échangé avec la population venue l’accueillir sur des sujets qui la préoccupe. A cette occasion, le ministre Maman Ibrahim a présenté clairement et chiffres à l’appui les efforts du gouvernement en rapport avec les partenaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

«Il y a 10 mois, ici même à Diffa, «nous avons ensemble relevé les déficits céréaliers et fourragers suite à la dernière campagne de 2021 et la population de la région a dans son ensemble sollicité l’appui des plus hautes autorités afin d’apporter des réponses à cette situation déficitaire», a rappelé le ministre en charge de l’Aménagement du Territoire. Ainsi des dispositions conséquentes ont été prises conformément à l’esprit des Plans d’urgence et de Soutien et aussi pour renforcer la résilience des populations face aux chocs.

Le ministre Maman Ibrahim Mahaman a aussi entretenu sur la mise en place de 3.200 tonnes de céréales pour la vente à prix modéré ; de la distribution gratuite ciblée de 5.145 tonnes de céréales et 42,8 tonnes d’aliments thérapeutiques ; de la distribution de 4.602.042.900 FCFA de cash aux ménages les plus vulnérables ; de la mobilisation de 847.000.000 FCFA de cash for work dans le cadre des travaux de récupération des terres ; de la mise en place de 12.350 tonnes de son de blé et de tourteaux pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré et l’approvisionnement des banques d’aliment bétail ; de la distribution de 5.173 caprins en priorité aux femmes cheffes des ménages en difficulté.

A cet important apport, a-t-il poursuivi, s’ajoutent les 994 tonnes de semences, 262 tonnes d’engrais minéral, 1.380 litres d’engrais liquide et 12.184 litres de produits phytosanitaires annoncés dans le cadre de la préparation de cette campagne agricole 2022. Partout où la délégation ministérielle est passée, la population a tenu à exprimer sa reconnaissance au gouvernement pour les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires et ayant permis de résorber les déficits et réduire considérablement la vulnérabilité vécue au cours des années antérieures.

Mato Adamou ONEP  DIFFA

 

Au Niger le marché d’engrais est libéralisé avec le retrait, à la CAIMA, de la mission d’achat et de la commercialisation de ce produit et la création de l’Association Nigérienne d’Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE). C’est désormais cette structure qui a la responsabilité et la mission d’approvisionner le pays tout entier en engrais de qualité et en quantité suffisante. Les activités de cette structure sont supervisées par l’Observatoire National du Marché d’Engrais au Niger (OMEN) logé au Ministère de l’Agriculture.

Malheureusement, la situation née du COVID-19 a occasionné une nette rupture d’engrais à travers le monde. Une situation qui vient d’être aggravé la guerre en Ukraine.

Ainsi, les producteurs nigériens se contentent de s’approvisionner sur le marché noir. «Malheureusement, le produit est de très mauvaise qualité pour la plupart des cas», a regretté M. Madougou Nouhou, Directeur Exécutif de la Fédération Régionale des Unions des Coopératives des Sociétés d’Agadez (FRUSCOOP/A) qui ne cesse de déplorer la situation tout comme, il déplore quelque peu le retrait à la CAIMA de cette mission d’assurer la disponibilité et la distribution des engrais. Cela parce qu’aujourd’hui, précise-t-il, l’engrais est plus chers qu’avant. «La plupart des cas on s’approvisionne sur les marchés et c’est des engrais de très mauvaise qualité. On ne connait même pas la provenance. Avec la création de l’ANIDE, les producteurs pensaient retrouver des engrais à moindre coût. Malheureusement ce n’est pas le cas, et les raisons évoquées, c’est cette situation mondiale lié au COVID-19», a-t-il relevé. «Les sacs que nous achetions à 12.000 Fcfa est à 30.000 Fcfa aujourd’hui. C’est difficile pour les producteurs, et il y’a même l’indisponibilité du produit. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de subventionner l’engrais afin de soutenir les producteurs», plaide le Directeur Exécutif de la FRUSCOOP/A.

L’une des difficultés de la région d’Agadez, a souligné M. Madougou, c’est l’absence d’importateurs officiels d’engrais pour la région contrairement à Maradi, Tillabéri ou d’autres régions du pays, où un seul opérateur peut commander 500 à 1000 tonnes d’engrais. Le Directeur Exécutif de la FRUSCOOP/A a souligné que pour la campagne passée, c’est un importateur de Tillabéri qui a offert 30 tonnes de NPK et un autre importateur leur livré 30 tonnes d’Urée. «C’est avec ça que les producteurs ont travaillé l’année dernière. Pour le reste, les producteurs se sont ravitaillés sur les marchés. Nos opérateurs n’ont même pas la capacité de 200 tonnes», a-t-il expliqué.

M. Madougou a noté que, l’autre problème auquel les producteurs de la Région d’Agadez sont confrontés, c’est le problème d’eau d’irrigation, à cause de la baisse de la nappe phréatique. Il a souligné que ces deux dernières années, cette situation a occasionné la baisse des productions et a amené beaucoup de producteurs à abandonner.

En ce qui concerne l’engrais, plusieurs opérateurs économiques des autres régions se sont manifestés pour offrir à la région d’Agadez leurs services. Une nouvelle très favorablement accueilli par les responsables des coopératives dont les responsables ont exprimé leur volonté de travailler avec tous ceux qui sont disposés à les aider pour l’acquissions d’engrais de qualité et en quantité. D’autre part, plusieurs initiatives ont été développées pour la construction des seuils sur plusieurs passages d’eau de la région, afin de créer les conditions de rétention d’eau et permettre aux producteurs de poursuivre leurs activités.

Ali Maman ONEP/Agadez

Source : https://www.lesahel.org

 

Le Comité de Pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz- Composante Niger (RRVCDP) a tenu, le vendredi 25 juin dernier à Dosso, sa première session ordinaire au titre de l’année 2021. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du directeur des études et de la programmation au ministère de l’Agriculture, M. Chaïbou Abdou, représentant le secrétaire général dudit ministère, président du comité de pilotage du RRVCDP en présence du secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou, des présidents des conseils régionaux de Dosso, de Tillabéry et de Niamey, des secrétaires généraux adjoints de ces trois régions ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Il était question au cours des travaux d’examiner le programme de travail et budget annuel 2021. Ce programme permettra ainsi de mettre en place le dispositif de production des semences de base, de dissémination des semences améliorées, de l’actualisation et de l’opérationnalisation du nouveau schéma semencier du riz, de mettre en place un dispositif efficace et efficient de vulgarisation des techniques de production. Le programme ambitionne également de réaliser la situation de référence de la zone d’intervention du projet, de mettre en place un fonds de garantie pour l’approvisionnement en intrants des coopératives rizicoles et deux lignes de crédit pour appuyer les productions et les petites et moyennes entreprises ainsi que de démarrer le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne des valeurs du riz

Le Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz-Composante Niger financé par la Banque Islamique de Développement (BID) couvre les régions de Dosso, de Tillabéry et de Niamey et envisage de toucher 70.000 ménages de producteurs dans la zone d’intervention dont 5.250 productrices. Le coût global du projet est de 10.252.000.000 francs CFA. Il a entré en vigueur le 25 novembre 2019 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux du présent comité de pilotage, le représentant du Secrétaire général du ministère de l’Agriculture M. Chaïbou Abdou a rappelé la naissance du projet qui a vu le jour lors de la 43ème réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la BID tenue à Tunis en avril 2018. La composante-Niger du programme, a indiqué M. Chaïbou Abdou a pour objectif de contribuer à réduire le taux élevé d’importation du riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé.

Ce programme participe à la traduction opérationnelle du cadre stratégique de l’Initiative 3N en contribuant à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la filière Riz au Niger dont l’objectif ultime est de couvrir les besoins nationaux en riz, d’améliorer les revenus des producteurs et de contribuer à la croissance économique à l’horizon 2025. Le président par intérim du comité de pilotage du RRVCDP a évoqué les activités réalisées depuis la tenue de l’atelier de lancement et l’organisation de la session du comité de pilotage en 2020 cela, malgré la prévalence de la pandémie de la Covid-19.

Auparavant, le secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou s’est réjoui du choix porté sur Dosso pour abriter cette importante rencontre et a souhaité plein succès aux travaux.

 Mahamane Amadou  ANP-ONEP/Dosso

29 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Les travaux d’un atelier de formation des cadres du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques (PASEC) et des structures partenaires sur l’utilisation de l’outil Ex-Ante Carbon Balance Tool (Ex-ACT) ont débuté, mardi dernier, à Dosso, sous la présidence du Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahamadou Aoudi Diallo, en présence du Secrétaire Général de la Région de Dosso, M. Assoumane Amadou.

En souhaitant la bienvenue aux participants, le Secrétaire Général de la Région de Dosso a réitéré la disponibilité des autorités régionales pour accompagner tous les projets œuvrant pour le bien-être des populations de Dosso en particulier et du Niger en général. M. Assoumane Adamou, n’a pas manqué de saluer les impacts positifs du PASEC sur les populations des 13 communes d’intervention du projet dans la région de Dosso.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahamadou Aoudi Diallo Président du Comité National d’Orientation et de Pilotage (CNOP) du PASEC a tout d’abord rappelé que EX-ACT est un outil conçu par la FAO pour conduire les évaluations d’impact des projets de développement agricoles et forestiers sur les émissions de Gaz à Effet de Serre et sur la séquestration de carbone. L’outil EX-ACT permet également d’estimer la contribution des projets et programmes, secteurs ou stratégies des domaines agricoles et forestiers à la mitigation au changement climatique, et ce en réduisant ou en stockant les Gaz à Effet de Serre. L’estimation du bilan carbone peut aussi permettre d’orienter la formulation de projet et compléter les études économiques pour la prise de décision sur les aspects de financement en recherchant les activités à plus hauts bénéfices.

Au terme d’une tournée de cinq jours dans le cadre du suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique  effectuée par la ministre des Mines, Mme Ousseini  Hadizatou  Yacouba dans la région de Dosso, une réunion de synthèse a regroupé le mardi dernier autour de la délégation ministérielle, députés nationaux, autorités administratives et coutumières, cadres techniques intervenant dans le développement rural et responsables de différentes structures.

Cette mission vise comme objectif principal, à évaluer l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022-2023 et s’enquérir des préocupations des populations afin de leur trouver des solutions adéquates. La délégation ministérielle a aussi mis à profit cette tournée pour développer des thèmes sur certaines préoccupations de l’heure à l’image de la scolarisation de la jeune fille, la sécurité ou encore la lutte contre la fraude.

Par rapport à la campagne agricole, la saison des pluies 2022 s’est installée d’une manière progressive au niveau de l’ensemble des zones agricoles du pays avec des pluies utiles enregistrées au mois d’avril et des précipitations caractérisées de faibles à modérées. En ce qui concerne la région de Dosso, la ministre des Mines a noté que la campagne s’est effectivement installée dans tous les 1913 villages agricoles à la fin de la deuxième décade du mois de juillet 2022. Sur le plan agricole, il a été mis en place 1073 tonnes de semences de qualité toutes spéculations confondues de la part de l’Etat et de ses partenaires.

A cela s’ajoute près de 383 tonnes d’engrais, plus de 1454 litres de pesticide, 206 appareils de traitement et 305 sachets de fongicide. Sur les 67 postes pluviométriques suivis, les données sont enregistrées pour 58 postes parmi lesquels on note que 36 sont excédentaires alors que l’année dernière, on notait 22 postes déficitaires. Le stade phonologique des céréales pour le mil varie de la levée à la grenaison, pour le niébé de la levée à la ramification et pour l’arachide de la levée à la croissance.     

La situation phytosanitaire est caractérisée par des attaques. C’est au total 380 ha qui ont été traités contre les sauteriaux et insectes floricoles dans les départements de Dogondoutchi, Tibiri et Gaya. S’agissant de la maîtrise de l’eau, c’est un investissement de plus de deux milliards et demi qui ont été injectés par l’Etat et ses partenaires.

Au plan pastoral, il a été placé plus de 6.000 tonnes d’aliments bétail. La situation sanitaire du cheptel est marquée par l’apparition de deux foyers de péripneumonie contagieuse bovine, deux foyers de peste de petits ruminants et un foyer de grippe aviaire hautement pathogène au cours du 1er trimestre dans tout le département de Dosso.

Il a été vacciné plus d’un million d’ovins et plus d’un million 05 de petits ruminants immunisés contre la péripneumonie contagieuse bovine et la peste de petits ruminants soit un total de plus d’un million d’unités de bétail tropical avec un taux de couverture vaccinale de 68 et 72%. Chez la volaille, plus de 165.000 sujets ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle. Quant à l’embonpoint des animaux, il est passable.

Le stade végétatif dominant des herbacés sur l’ensemble de la région varie de  la levée avancée au tallage tandis que les ligneux fourragères sont en régénération. Les mares à usage pastoral sont au stade de remplissage facilitant ainsi l’abreuvement du cheptel par endroits.  

 Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso     

 

‘’…. La campagne est prometteuse puisque la sècheresse n’a concerné qu’une petite partie de la région. Globalement c’est une situation favorable sur le plan pluviométrique. Actuellement les récoltes ont commencé sur la bande sud’’, a déclaré Mahaman Sallissou Bawa
 La campagne agricole d’hivernage 2017 a connu un démarrage précoce comme en 2016. Elle a débuté le 20 juin dans les 1.755 villages agricoles que compte la région de Dosso. Ce qui fait qu’il y a une disparité constatée dans la région. Actuellement, on constate une maturité dans la partie sud notamment dans le département de Gaya, à Dioundiou, et Falmey où les récoltes ont déjà commencé. Pour ce qui  est des cultures moins avancées, en l’occurrence du mil et du sorgho, dans la partie nord Doutchi, vers Matankari, la récolte est de 20%.  Vous avez aussi l’étalage à 5% la montaison, l’épiaison et la floraison qui constituent le stade le plus dominant avec 4%.

Les lauréats de la région de Dosso à la 5ème édition du Salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage (Sahel Niger 2019) et du Festival international du mil (FESTIMIL) ont présenté leur moisson hier mardi aux populations et autorités de Dosso. C’était au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le gouverneur de la région M. Moussa Ousmane en présence du président du Conseil régional, des cadres régionaux et de nombreux invités.

Pour leur participation à ces deux évènements, les exposants de la région de Dosso ont reçu une somme d’un million de francs CFA. Au niveau du festival international du mil, un prix d’encouragement de 50.000 francs CFA a été attribué à Amina Attadjini pour l’extraction d’huile d’arachide à partir du mil et un deuxième prix national de 1.500.000 CFA décerné à Hadjia Gountou Soumana pour la production de l’arôme naturel à base de mil associé au soumbala, au sésame et à l’arachide grillée.

En ce qui concerne le Salon de l’agriculture, de l’l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage, la région de Dosso a reçu le troisième prix de l’agriculture d’une valeur de 200.000 francs CFA attribué à Habsatou Soli pour la production de la farine fortifiée pour la lutte contre la malnutrition.

Dans son intervention au cours de cette cérémonie de présentation des prix, le gouverneur de la région de Dosso M. Moussa Ousmane a rappelé c’est devenu une coutume pour Dosso de remporter des prix à chaque édition. Le gouverneur a donc saisi l’opportunité pour remercier et encourager, de vives voix, les lauréats. Il a par la même occasion demandé aux plus hautes autorités du Niger, le Président de la République SE. Issoufou Mahamadou et le Premier ministre Brigi Rafini à appuyer Hadjia Gountou Soumana afin qu’elle dispose d’une industrie de transformation de ses produits pour ravitailler le Niger et même exporter à l’extérieur.

Le Programme régional de Développement des chaines de valeurs du riz composante-Niger (RRVCDP) a tenu hier à Dosso, la 2 ème  session ordinaire du comité de pilotage. La session a été présidée par le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, président par intérim du comité national du COPIL M Zabeirou Issaka en présence du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Halilou Azizou, des représentants des ministères et institutions de l’Etat, des représentants des organisations des producteurs, des partenaires techniques et financiers et de nombreux invités.

Il était question au cours des travaux d’examiner et d’approuver le bilan 2021 de la mise en œuvre du projet et d’examiner et approuver le programme de travail et budget annuel 2022.

La composante-Niger du Programme a pour objet de contribuer à réduire le taux élevé d’importation du riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation et en renforçant la participation du secteur privé. Ce programme participe à la traduction opérationnelle du cadre stratégique de l’initiative 3N en contribuant à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la Filière Riz au Niger dont l’objectif ultime est de couvrir les besoins nationaux en riz, améliorer les revenus des producteurs et contribuer à la croissance économique à l’horizon 2025.

Le Programme Régional de développement des Chaînes de Valeurs du Riz (RRVCDP) couvre les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey et envisage de toucher 70.000 ménages de producteurs dans la zone d’intervention dont 5.250 productrices. Le coût global du projet est de 10.252.000.000 dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été entré en vigueur le 25 novembre 2010 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le président par intérim du COPIL M Zabeirou Issaka s’est longuement appesanti sur les différentes activités réalisées depuis le démarrage du programme et s’est attardé sur le bilan 2021 avec l’appui de certains partenaires en termes de bilan physique et financier, les difficultés rencontrées et les perspectives à courts termes. L’année 2022, a souligné le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, sera une année de mise en œuvre effective du projet avec le démarrage des activités de tous les partenaires mais probablement une année d’évaluation à mi-parcours du projet. Il a par la même occasion défini les résultats attendus du Programme de Travail et Budget Annuel de l’année 2022.

Les conclusions et recommandations qui seront formulées par les participants a précisé M. Zabeirou Issaka seront prises en compte par le comité afin d’amender les documents. C’est pourquoi, il a exhorté les participants au comité de pilotage à donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’atteinte de ces résultats en vue d’aboutir à des versions finales beaucoup plus acceptables et réalistes. M. Zabeirou Issaka a, au nom du ministre de l’Agriculture, remercié les partenaires techniques et financiers en particulier la Banque Islamique de Développement qui accompagne la mise en œuvre du programme.

Auparavant dans son discours de bienvenue, le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Halidou Azizou s’est réjoui du choix porté à Dosso pour abriter les assises de la deuxième session du Comité de Pilotage de composante-Niger du programme Régional de développement des Chaînes de Valeurs du Riz. Il a, de ce fait, invité les participants à mettre tout le sérieux qu’il faut pour aider les animateurs du projet à avoir en main un bon document de pilotage qui leur servira de guide pour la conduite des activités de l’année 2022.

 

Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso

Dosso/Agriculture : Démarrage de la campagne agricole dans la régionL’hivernage s’installe progressivement dans la région de Dosso. Plusieurs localités ont déjà enregistré les premières précipitations ; ce qui a permis aux producteurs de procéder aux premiers semis. Ainsi, à la date du 30 mai dernier sur les 1.762 villages que compte la région de Dosso, 682 villages ont commencé les semis partiels soit environ 39% contre 950 villages soit 54% en 2018 à la troisième décade du mois de mai. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, la commune de Dosso a enregistré sa première grande pluie ; ce qui du coup va changer les données. Sur les 44 postes pluviométriques, 17 sont excédentaires et 27 sont déficitaires, comparativement à l’année passée. Le cumul maximum a été enregistré à Bengou avec 252 mm en six jours.

Les préparatifs de la campagne d’hivernage 2019 ont démarré depuis les mois de mars et avril. Selon le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba, la première activité de la direction régionale a porté sur le programme d’appui aux producteurs en ce qui concerne les semences en vue de booster la productivité et la production agricole dans la région de Dosso.

Dans ce cadre, la région a ainsi bénéficié d’un premier lot de 96 tonnes de semences en mil, sorgho et niébé fourni par l’Etat et mis à la disposition des départements de Dogondoutchi et Tibiri. Ce programme a précisé le directeur régional de l’agriculture de Dosso n’est pas terminé ; il y a un programme assez élargi qui va concerner plusieurs départements. Pour combler les postes vacants en terme de personnel, 10 nouveaux agents ont été affectés et seront placés dans les communes en vue de combler le vide et d’assurer l’appui-conseil aux producteurs.

La Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV) avec le concours financier de la Banque Mondiale à travers le Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) a organisé du 02 au 04 juin à Dosso un atelier de formation de ses agents sur la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPEV) et sur les textes règlementaires des pesticides. L’objectif de cette formation est de contribuer au renforcement des capacités des cadres de ladite Direction notamment les inspecteurs phytosanitaires et les responsables des services régionaux de la protection des végétaux. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du représentant du gouverneur de la région de Dosso, M. Boubé Maïdanda en présence de la représentante du directeur général de la protection des végétaux, Mme Abdou Alimatou Douki, du représentant du FSRP, M. Djibo Seyni et des cadres de l’agriculture.

Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé à cette circonstance, le représentant du gouverneur de Dosso, M. Boubé Maïdanda a d’abord évoqué les dégâts que causent les ennemis de culture sur la production agricole. Cela a-t-il précisé se traduit par une réduction significative de la contribution de notre agriculture au PIB agricole car d’importants investissements sont consentis pour acquérir les qualités de pesticides nécessaires à la protection des cultures au champ et des denrées stockées.

Malheureusement, a fait remarquer M. Boubé Maïdanda, force est de constater que l’acquisition et l’utilisation de ces produits dangereux ne se font pas toujours dans le respect des mesures devant assurer la protection de la santé humaine et animale et l’environnement. Pour y faire face, des conventions internationales et régionales ainsi que des textes règlementaires ont été adoptés par les pays afin d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles à travers les échanges commerciaux. Il s’agit notamment de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) que le Niger a ratifié en 2006 dont l’objectif principal est d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles dans les pays à travers les échanges commerciaux.

Pour le représentant du gouverneur de Dosso, cette formation des cadres de la DGPV contribuera à l’atteinte de la sécurité sanitaire des produits à l’importation qui cadre parfaitement avec les stratégies et politiques agricoles du Président de la République Mohamed Bazoum. Pour minimiser les effets des pesticides sur la santé humaine, animale et l’environnement, les pays ont également signé des conventions, codes et règlements communautaires sur ces produits chimiques dangereux.

Pour sa part, la représentante du directeur général de la protection des végétaux, Mme Abdou Alimatou Douki a insisté sur la protection des cultures qui constitue un des principaux volets pour garantir la production agricole et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire des populations. «En l’absence de mesures pour combattre les ennemis des cultures, la production peut enregistrer des pertes pouvant atteindre 25 à 30% des productions», a précisé Mme Abdou Alimatou Douki.

Le représentant du Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) M. Djibo Seyni a quant à lui présenté le FSRP qui est un projet régional initié par la CEDEAO qui couvre pour sa première phase quatre pays à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo. M. Djibo Seyni a espéré qu’au sortir de cette formation tous les textes par rapport aux produits phytosanitaires soient actualisés afin d’être appliqués.

Mahamane Amadou ONEP/Dosso

Source : http://lesahel.org/

 

Le comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de valeurs du riz Composante Niger (RRVCDP-Niger) a tenu jeudi dernier à Dosso sa troisième session. Les travaux ont porté sur l’examen et l’approbation du bilan de la mise en œuvre du projet au cours de l’année 2022 d’une part et du programme de travail et budget annuel 2023 de ce projet d’autre part. La cérémonie a été placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou en présence des conseillers techniques du premier ministre, du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, des présidents des conseils régionaux, des secrétaires généraux adjoints des régions et de nombreux invités.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou a mis l’accent sur l’objectif de la Composante Niger du Programme qui est de contribuer à réduire le taux élevé d’importation de riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé. Selon M. Marah, cette augmentation de la production permet de répondre à un des objectifs ambitieux et très cher du Président de la République Mohamed Bazoum à savoir, l’autosuffisance en riz d’ici la fin de l’année 2025, une de ses priorités notamment dans sa composante Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens). Le coût global du projet est de 10.252.000.000 francs CFA dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été mis en vigueur le 25 novembre 2019 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020 pour des raisons diverses, internes et externes.

L’année 2023, a dit en substance le conseiller technique du ministre de l’Agriculture sera une année de parachèvement des longs processus engagés en 2021 et 2022. Il s’agira d’acquérir les matériels agricoles et de transformation et réaliser les infrastructures suivantes : 70 motoculteurs, 80 moissonneuses batteuses, 2 unités de conditionnement, 5 mini-rizeries, la construction de 10 magasins, 40 aires de séchage et 50 points de vente. Il s’agira également de faciliter l’accès aux crédits bancaires pour financer les jeunes, les femmes, les producteurs à travers la mise en place d’une ligne de crédits et d’un fonds de garantie, respectivement de un milliard et de 500 millions de francs CFA.

D’autres activités figurent aussi dans ce vaste programme au nombre desquels assurer la disponibilité des semences de qualité à l’ensemble des producteurs de riz de la zone d’intervention du projet, la poursuite du processus de production des semences de base et des semences améliorées entamé en 2021 et 2022. Il s’agira aussi de rendre opérationnel le nouveau schéma semencier du riz à travers la mise en œuvre des premières activités identifiées dans le plan et faciliter l’accès aux consommateurs du riz produit et transformé au Niger qui induirait sans doute une réduction du niveau des importations du riz et améliorer notre balance commerciale. 

Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture a invité les membres du comité de pilotage à examiner les deux documents avec la plus grande attention afin d’apporter les observations nécessaires permettant de les traduire dans les faits et donner toutes les orientations nécessaires à l’équipe du projet et à ses partenaires dans un but d’accélérer la mise en œuvre du projet. M. Marah Mamadou a saisi cette opportunité pour remercier la Banque Islamique de Développement qui accompagne le ministère de l’Agriculture dans la mise en œuvre de ce programme ainsi que les cadres techniques, les coopératives et l’équipe de l’Unité de gestion du projet. Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter la présente rencontre tout en souhaitant que les travaux soient couronnés de succès.

 Mahamane Amadou  ANP-ONEP/Dosso

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques (PASEC) a tenu, le vendredi dernier à Dosso, la 10ème session ordinaire de son Comité National d’Orientation et de Pilotage (CNOP). Il était question au cours des travaux qui ont duré une journée d’examiner et valider le bilan des activités menées au cours de l’année 2021 et d’approuver le Programme de Travail et Budget Annuel 2022 (PTBA). La cérémonie a été placée sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, président du CNOP/PASEC Dr GarbaYahaya en présence des secrétaires généraux des régions de Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder, des présidents des conseils régionaux desdites régions, du coordonnateur du PASEC, de la directrice du programme 2 au Ministère de l’Agriculture et de nombreux invités.

Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat d Dosso M. Assoumana Amadou a indiqué que cette 10ème session du CNOP du PASEC qui coïncide avec un bilan d’une campagne agricole peut reluisante permettra sans nul doute de capitaliser les expériences du projet et de mieux répondre aux attentes des populations. Le secrétaire général du gouvernorat de Dosso a rappelé les activités réalisées par le PASEC dans la région de Dosso. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la productivité, la résilience des ménages et la réduction de l’émission de gaz à effet de serre. A cela s’ajoute la lutte conte le COVID 19 à travers diverses opérations. L’avènement du PASEC, a dit en substance M. Assoumana Amadou, a changé radicalement les pratiques agricoles des populations. C’est pourquoi, il a réitéré toute sa gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers en général et au groupe de la Banque Mondiale en particulier qui ont bien voulu accompagner l’Etat du Niger à travers le financement du PASEC.

Pour sa part, le coordonnateur national du PASEC M. Bola Moussa a remercié tous ceux qui ont répondu à l’invitation. Le projet qui a cinq ans d’existence devrait clôturer au 31 décembre 2022 a indiqué M. Bola Moussa qui a invité les membres du CNOP à consolider les acquis pour une meilleure maintenance des investissements qui ont été réalisés à grands frais par l’Etat.

En ouvrant les travaux du présent comité de pilotage, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a rappelé la mission du PASEC qui s’inscrit dans la droite ligne de l’Initiative 3N dont la continuité est traduite par le Programme de Renaissance acte 3 du président de la République Mohamed Bazoum. Ce programme a pour objectif de contribuer à mettre les populations nigériennes à l’abri de la faim en leur garantissant les conditions d’une pleine participation à la production agricole et à l’amélioration de leurs revenus. Le PASEC avec l’appui de ses partenaires de mise en œuvre a initié le Programme de Travail et Budget Annuel 2022 qui est d’un montant de 7.893.770.681 francs CFA dont 7.806.650.681 francs CFA de l’IDA et une contribution des bénéficiaires de 87.120.000 de francs CFA.

C’est pourquoi, a souligné le président du comité national d’orientation et de pilotage du PASEC, le PTBA soumis à l’appréciation des membres du comité pour examen et approbation va certainement contribuer à capitaliser et à pérenniser les acquis et les réussites du PASEC à un moment où les défis liés au changement climatique nous impactent et nous imposent au niveau national comme à l’échelle de la planète toute entière un changement de comportement et une adaptation de production résiliente avec maîtrise totale de l’eau. Dr GarbaYahaya a invité les membres du comité de pilotage à examiner le document de manière juste et en prenant en compte les conditions de sa mise en œuvre par le projet.

Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso

15 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

chefs-traditionnels-DossoUn séminaire national de renforcement des capacités des chefs traditionnels et des magistrats sur la sécurisation du foncier pastoral au Niger a ouvert ses travaux dimanche 10 juin dernier à Dosso, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), de concert avec le Comité National du Code Rural.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou en présence du premier Vice-président du Conseil Régional de Dosso M. Boubacar Oumarou, du Secrétaire permanent du Comité National du Code rural M. Abey Bazou Alhou et de nombreux invités.

Ce séminaire fait suite aux états généraux sur le foncier rural tenu du 13 au 16 février dernier. A l’issue de cette importante rencontre, des recommandations ont été formulées dont entre autres celles visant à doter notre pays d’une politique foncière cohérente basée sur une approche participative et inclusive. Cette politique devrait se construire sur la base d’une note d’orientation et d’une feuille de route validée par les assises des états généraux.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana Amadou a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route pour l’élaboration d’une politique foncière rurale pour le Niger, il est prévu entre autres la tenue des séminaires thématiques en vue d’alimenter et d’enrichir le processus de formulation de la politique par la prise en compte des préoccupations clés des acteurs.

Les dates de libération des champs au titre de la campagne agricole d’hivernage 2023 ont été hier au centre d’une réunion présidée par le gouverneur de la région de Dosso, le Général de Brigade Iro Oumarou. Cette réunion qui a regroupé autour du gouverneur, les autorités administratives et coutumières, les cadres régionaux, les responsables des forces de défense et de sécurité et vise à fixer les dates de libération des champs, conformément aux recommandations contenues dans le rapport du secrétariat permanent régional du Code rural, fixant les principes d’orientation du Code rural.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance, le gouverneur de la région de Dosso, le Général de brigade Iro Oumarou a remercié les participants pour leur présence massive qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent aux questions foncières si chères aux autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie au premier rang desquelles, le Président CNSP, Chef de l’Etat le Général de brigade Tiani Abdourahamane.

En 2010, a indiqué le gouverneur de Dosso, l’Etat a adopté l’ordonnance N°029-2010 du 20 mai relative au pastoralisme qui institue désormais dans chaque région agricole du Niger un système de fermeture et de libération des champs de cultures pluviales pour favoriser une meilleure intégration entre l’agriculture et l’élevage et prévenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs qui peuvent en découler. En dehors des conflits classiques couramment observés, la région de Dosso a souligné le Général de brigade Iro Oumarou a enregistré au cours de cette campagne agricole qui s’achève des conflits violents dans les départements de Boboye, Falmey, Dosso et Tibiri. 

Aujourd’hui, les conflits fonciers à relever sont importants pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la paix sociale dans notre région, a notifié le gouverneur de Dosso. « Face à cette situation, nous devons tous ensemble faire preuve d’engagement, de responsabilité et de redevabilité dans la gestion des ressources et l’acceptation du vivre ensemble » a indiqué le général de brigade Iro Oumarou. Il a enfin espéré que les travaux aboutiront à des résultats satisfaisants qui contribueront à améliorer la mise en œuvre du schéma d’aménagement foncier et la paix sociale dans la région de Dosso.

Au cours du débat, les différents départements ont fait leurs propositions de dates qui vont du 30 novembre au 31 décembre avec une moyenne régionale de 10 décembre.

Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso

Source : https://www.lesahel.org/ 

Les activités du Projet d’Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN) au titre de la région de Dosso ont été officiellement lancées hier au cours d’un atelier. Il s’agit au cours des travaux, d’informer les autorités administratives régionales locales, les services techniques concernés, les organisations des producteurs sur la stratégie de mise en œuvre des activités du projet, d’échanger sur le rôle que chaque partenaire aura à jouer pour la réussite du projet et de présenter les activités qui seront prévues. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar en présence du Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage, M. Issakou Salifou, du 2ème Vice maire de la commune urbaine de Dosso, du représentant de la SNV et de nombreux invités.  

Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar a rappelé les actions menées par le Royaume des Pays Bas depuis plusieurs années pour accompagner les agro-pasteurs dans l’amélioration de leurs activités et à renforcer leur résilience à l’insécurité alimentaire. Le projet IDAN vise selon le gouverneur de Dosso à accroître la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération des bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrées dans un service innovant. Ce projet contribuera, a-t-il fait remarquer, à l’inclusion numérique et financière des femmes et des jeunes issus des communautés agricoles et pastorales.

M. Aboubacar Albachir s’est dit convaincu qu’en cette époque où l’innovation numérique peut révolutionner la façon dont les exploitants agricoles et pastoraux nourrissent leurs communautés, IDAN agira pour renforcer la résilience dont ils ont besoin afin de faire face aux chocs climatiques et aux situations d’urgence. Il a, à cet effet, réitéré l’engagement des autorités à soutenir et accompagner les efforts de l’Ambassade Royaume des Pays Bas et de la SNV dans la mise en œuvre de cet important projet. Pour le gouverneur de Dosso, le projet IDAN cadre parfaitement avec le Programme de Renaissance Acte 3 et s’aligne au Plan de Développement Economique et Social  PDES 2022-2026.

Auparavant, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage, M. Issiakou Salifou a remercié les participants pour leur forte mobilisation et tout l’intérêt qu’ils accordent à ce projet d’Innovations digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger. Ce projet a-t-il rappelé a été conçu par les Nigériens et sera conduit et évalué par les Nigériens. Il est mis en œuvre par un consortium composé du Ministère de l’Elevage, de la SNV, de l’AREN et d’autres partenaires techniques et financiers. Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage de rappeler que l’élevage est pratiqué par près de 97% de Nigériens sur un espace de plus de 62 milliards d’hectares. On élève près de 52 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues depuis le recensement général de l’agriculture et du cheptel de 2007. «Avec tout ce potentiel dont nous disposons, l’élevage présente encore des difficultés notamment alimentaires, sanitaires, sécuritaires», a souligné M. Isiakou Salifou. Nonobstant ces difficultés, l’élevage a-t-il précisé contribue à la mise en œuvre de la stratégie durable de développement, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la déclinaison du Plan de Développement Economique et Social 2022-2026.

Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage a profité de l’occasion pour rappeler les priorités du Ministère qui sont d’ordre stratégique à travers le développement de certaines filières notamment la filière lait, la filière bétail viande et la filière aviculture.

Le 2ème vice maire de Dosso, M. Soumana Tahirou s’est pour sa part réjoui du choix de la commune pour abriter le présent atelier de lancement de ce projet.

Quant au représentant de la SNV, il a fait une présentation du Projet. Mis en œuvre par l’Organisation néerlandaise de Développement SNV et ses partenaires, le Projet IDAN intervient dans les régions de Dosso, Tillabéry et Tahoua pour une durée de trois ans 2021-2024. Le Projet IDAN facilitera l’accès à l’offre de solutions numériques de 35.000 exploitants agricoles et pastoraux dont 15% de femmes et de jeunes dans les régions cibles. Et grâce à l’interopérabilité, il touchera également 5.000 exploitants agricopastoraux dans l’espace transfrontalier du Liptako-Gourma.

La mise en œuvre du projet IDAN sera assurée par un consortium de partenaires qui comprendra en plus de la SNV comme chef de file, Hoefsloot Spatial Solution(HSS), l’Agence Nationale pour la Société de l’Information(ANSI), l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN), le Ministère de l’Elevage et un opérateur de téléphonie dont le processus de sélection est en cours. La mise en œuvre du projet est prévue pour une durée de trois ans, d’avril 2021 à mars 2024.

Mahamane Amadou  ANP-ONEP/Dosso

Source : http://www.lesahel.org/

(Cette genèse a été faite par le Projet PIMELAN) Dans le cadre de la lutte contre les principales maladies animales, le Niger a priorisé la lutte contre la Péri Pneumonie Contagieuse des Bovidés (PPCB) et la Peste des Petits Ruminants (PPR). Le Niger s’aligne ainsi sur la stratégie mondiale d’éradication de la PPR à l’horizon 2030 et de réduction de l’incidence de la PPCB de 50%.

Pour ce faire, l’État du Niger conformément à l’axe relatif à  l’ « amélioration durable de la santé animale » de la Stratégie de Développement Durable de l’Élevage (SDDEL 2013-2035) organise chaque année, une campagne gratuite de vaccination contre ces deux maladies afin de protéger le cheptel Nigérien.

La Banque mondiale à travers le Projet PIMELAN s’est engagée à appuyer le Niger en prenant en charge de 2021 à 2024 l’acquisition de vaccins contre ces deux maladies.

C’est dans ce cadre que le processus d’acquisition de vaccins pour la campagne 2021-2022 par Appel d’Offres Ouvert International a été lancé le 15/10/2021 (cf Sahel dimanche N° 1963 du 15 octobre 2021).

Quatre (4) offres ont été enregistrées le 30 novembre 2021 avec comme soumissionnaires : Multi Chemical Industrie (MCI MAROC), Médical Items Niger, CAMAVET SARL Niger et JORDAN Bio Industrie Center (JOVAC JORDANIE).

A l’issue des étapes d’analyse par le comité d’Experts indépendants, seule l’offre de CAMAVET SARL avait été jugée conforme pour l’essentiel à toutes les spécifications techniques demandées dans le Dossier d’Appel d’Offres (DAO).

Le processus d’attribution a été interrompu (cf lettre du SG du Ministère de l’Élevage en date du 27 janvier 2022 à l’intention des quatre soumissionnaires sus mentionnés) pour vice de procédure alors que la campagne de vaccination battait son plein dans toutes les régions du pays.

La vice de procédure est relative à la non publication du marché sur le site web du Bailleur et c’est comme si on excluait d’autres soumissionnaires potentiels notamment ceux qui ont l’habitude de consulter le site dans l’intention de postuler au marché, par respect du principe d’équité sur le plan international, l’appel d’offres étant international.

En relation avec le bailleur et pour sauver la campagne de vaccination du cheptel en cours, il a été convenu de reprendre le processus d’attribution par « Entente Directe » avec le soumissionnaire le mieux qualifié et répondant aux critères ci-après : Marchés similaires attestés par des certificats de bonne exécution, disponibilité d’une partie du stock de vaccins, délai de livraison, voie de livraison, conformité des spécifications techniques des vaccins demandés dans le Dossier d’Appel d’offres, autorisation du Fabricant et la situation fiscale du fournisseur.

C’est ainsi que sur la base de ces critères, l’offre de « CAMAVET SARL » présente les atouts suivants :

  • Trois contrats de fourniture de vaccins attestés par des certificats de bonne exécution de 2016 à 2019 ;
  • Disponibilité de 15.000.000 de doses de vaccins contre la PPR et 5.000.000 de doses de vaccins contre la PPCB certifiés par le Centre panafricain des vaccins vétérinaires de l’Union africaine (UA-PANVAC);
  • Livraison : 1ère partie (20.000.000 de doses) disponible, livraison immédiate ;
  • Conditions de livraison : Voie aérienne
  • Autorisation du fabricant : National Veterinary Institute de Deberzeth (Ethiopie) du 29/10/2021 ;
  • Situation fiscale du fournisseur à jour.

Au vu des éléments relevés ci-dessus, l’offre de « CAMAVET SARL» répondant à l’urgence de la poursuite de la campagne de vaccination du cheptel au Niger déjà en cours a été retenue.

Ainsi, « CAMAVET SARL » a été invitée à faire une nouvelle proposition technique et financière pour la fourniture de 7.000.000 de doses de vaccins contre la Péri Pneumonie Contagieuse des Bovidés (PPCB) et 22.000.000 de doses de vaccins contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) avec 29.000.000 de doses de diluant.

Le 14 février 2022, le contrat pour la fourniture desdits vaccins a été signé pour un montant de 1.218.000.000 F CFA (et non 1.600.000.000 F CFA) avec un délai de livraison d’un (1) mois à compter da la date de signature.

A la signature du contrat, le Fournisseur a mis immédiatement à la disposition du Ministère de l’Elevage pour éviter la rupture sur le terrain, 2 millions de doses de Vaccins     contre la PPCB.

La livraison s’est déroulée au niveau du fret Douanier  de l’Aéroport international Diori Hamani  de la façon suivante :

  • 28 février 2022 : réception de 10 millions de doses de vaccins (5 millions de doses de vaccin contre la PPCB et 5 millions de doses de vaccin contre la PPR)
  • 07 mars 2022 : réception de 17 millions de doses de vaccins contre la PPR

Soit un total de 29 millions de doses de vaccins et  29 millions de doses  diluants, objet du marché.

Le 08 mars 2022 : cérémonie de réception officielle et de remise de vaccins au Ministère de l’Elevage dans les locaux du LABOCEL disposant de chambres froides car les vaccins doivent être conservés à une température inférieure à zéro degré Celsius et non au projet PIMELAN qui ne dispose d’aucune capacité de conservation appropriée de vaccins.

A ce jour, aucune plainte n’a été enregistrée formellement ni au Ministère de l’Elevage ni au Projet qui a financé l’acquisition des vaccins.

Pour terminer il faudra souligner que :

  • Il n’y a jamais eu un marché de 1,6 milliards FCFA de fournitures des vaccins. Ce chiffre est tiré de l’ancien marché annulé. D’ailleurs, le Ministre de l’Elevage n’a pas octroyé un marché de 1,6 milliards de FCFA et sa signature n’apparait dans aucun document relatif à ce marché ;
  • La procédure d’attribution de marché par ‘’Entente directe’’ existe dans toute la réglementation en matière de marchés publics, elle est légale et elle a ses principes qu’il faudra respecter ;
  • Nous sommes dans un pays d’élevage et la santé du cheptel présente  un enjeu socio économique important pour le Niger ;
  • Nous devrons féliciter le Bailleur en l’occurrence la Banque mondiale pour avoir facilité l’aboutissement dudit marché car consciente de l’enjeu pour les populations nigériennes.

Quelques images au fret/Douane de l’aéroport International DIORI HAMANI de Niamey

 

Images LABOCEL : réception, stockage et conservation des vaccins

Ils sont peu nombreux, mais leur présence est aussi captivante qu’édifiante. Il s’agit des jeunes aviculteurs participant à la 5ème édition du salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage du Niger.Leur participation illustre aisément la portée et le développement de la filière d’élevage de la volaille, à travers l’exposition de quelques échantillons d’une multitude d’espèces et de races. Selon des aviculteurs exposant à la foire, malgré les conditions du climat sahélien, il est possible d’élever localement et avec succès plus d’une centaine de races de volailles, en grande partie originaires de l’Europe, du Maghreb et d’autres horizons. Cette adaptation de la diversité relève de la maitrise avancée, plus ou moins formelle, des astuces de l’aviculture.

Depuis son renoncement à l’exode, en Libye où il a appris l’aviculture, Mohamed Yacouba de retour au bercail il y’a environ trois ans, s’adonne avec passion et abnégation au métier. Agée d’une trentaine d’années,marié et père de deux enfants, il se réalise dignement dans la filière. Rien que les pigeons, le jeune éleveur et revendeur de volaille dit avoir une dizaine de races au niveau de sa mini-ferme avicole. A ce salon, Mohamed présente des pigeons de quatre génétiques différentes, qui proviennent de l’Inde, de l’Allemagne, de la France et des Etats-Unis. Les étagères de son stand exposent aussi d’autres espèces de volaille sur pied, tels que: des pintades, des poulets, des paons, ou des perroquets. D’après lui, le nombre de races de volaille disponibles toutes espèces confondues dépasse la centaine. « Le business de l’aviculture est assez florissant, au Niger et à Niamey en particulier où les gens s’intéressent de plus en plus à l’aviculture domestique. J’ai une maison entière consacrée à cette activité. C’est ma seule occupation professionnelle. Nous achetons des variétés en fonction de la demande de la clientèle, puis nous conditionnons leur reproduction», a confié l’éleveur de la volaille. Selon lui, les aviculteurs nigériens sont organisés en association. C’est ainsi qu’ils constituent un réseau facilitateur d’accès à la diversité de races des volailles, de partage d’expériences et de revente.Parlant du ravitaillement, il explique que les races importées provenant des quatre coins du monde leur parviennent généralement de l’axe Dakar-Bamako-Ouagadougou. Toutefois, ils peuvent, au besoin, commander par voie aérienne, comme lorsqu’il s’agit de la provenance du Maghreb. « Les relations d’échanges avec nos confrères des autres pays sont réciproques. Il leur arrive aussi de solliciter des échantillons auprès de nous», a mentionné Mohamed.

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Kalla Moutari vient d’achever sa mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 dans la région de Maradi. Au cours de cette mission, qui a conduit le ministre et sa délégation dans les huit (8) départements de la région, il était aussi question de faire l’état de la mise en œuvre des recommandations de la mission précédente, de s’entretenir avec les populations sur les résultats qualitatifs provisoires de la campagne 2019 ; d’apprécier le niveau de préparation des cultures irriguées ; d’échanger avec les communes sur le transfert de la gestion de la Maison du paysan et le fonctionnement des instances de gouvernances de l’Initiative 3N ; d’échanger avec les populations sur des questions socio-économiques de l’heure, sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans les différentes régions et faire le point des chantiers en cours.

Au terme de cette mission, le ministre Kalla Moutari a indiqué dans sa synthèse qu’au plan agricole, la campagne agricole 2019 a été précoce et les semis se sont poursuivis jusqu’à la 3ème décade du mois de juillet, voir début mois d’août. Aussi, la période de pluies s’est prolongée jusqu’à la 2ème décade d’octobre permettant d’enregistrer un cumule pluviométrique de plus de 700 mm dans le département de Gazaoua. « Ces dernières pluies d’octobre ont occasionné des pertes sur les récoltes de mil, d’arachide et de souchet » a-t-il affirmé.

En terme d’appuis, le ministre a indiqué que la région a bénéficié des intrants et matériel acquis sous financement de l’Etat et de ses partenaires. Les ennemies de cultures se sont manifestées dans les départements d’Aguié, de Gazaoua, de Madarounfa, de Guidan Roumdji et de Mayahi. 71% des superficies infestées ont été traitées et la chenille mineuse de l’épie a causé d’importants dégâts sur les cultures de mil au niveau de tous les départements.

La situation alimentaire est caractérisée par une baisse de prix et la disponibilité des produits vivriers sur l’ensemble de la région. Aussi, le ministre a indiqué que l’Etat et ses partenaires ont placé des semences améliorées au profit des populations des zones déficitaires, la région ayant bénéficié de 623 tonnes de semence pour un besoin estimé à 681 tonnes, soit 91% de réalisation pour un coût global de 456 millions environ. En matière de résilience et en vue de soutenir les populations vulnérables et accompagner les producteur, la région a bénéficié de la vente à prix modéré des céréales, la distribution gratuite de vivres et le cash transfert. En termes d’assistance aux réfugiés, la réponse de l’Etat à la population hôte a été de 158 tonnes de vivres distribuées à 5680 ménages soit 39.760 personnes.

L’entreprenariat agricole et le retour à la terre, semble de plus attirer les jeunes au Niger. Plus qu’une vocation, certains jeunes font de l’entreprenariat agricole une affaire de famille. C’est le cas des enfants Ibrahima initiateurs de la ferme ‘’Kizha Intégrante Farm’’, implantée à Jangoré dans la commune de Tamou (région de Tillabéri).

Kizha Intégrante Farm est une entreprise/ ferme familiale créée en 2017 par quatre jeunes, 3 soeurs et 1 frère à savoir Kaltoumi Ibrahima la promotrice qui est nutritionniste de formation, Ismael Ibrahima et Zhénia Ibrahima qui sont des étudiants et la petite lycéenne Halima Ibrahima, tous coachés par un père vétérinaire, Dr Ibrahima Mahamadou. L'objectif de leur entreprise est de promouvoir l'insertion des jeunes dans l'entrepreneuriat agricole à travers le développement des filières et chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales.

Selon le parrain, Dr Ibrahima Mahamadou, l'entreprise travaille dans le domaine de l'embouche bovine de la multiplication des semences de l'arboriculture fruitière, de l’aviculture et de l'élevage naisseur des ovins. « Cette année, nos manguiers sont entrés en production. Nous faisons aussi le maraîchage notamment la production de la pastèque, du melon et du piment vert. Le piment vert est vraiment un produit très intéressant qui est demandé toute l'année. C’est pourquoi, nous développons des variétés de piment qui produisent toute l'année. Nous avons aussi un atelier d'embouche et parallèlement nous avons monté aussi une petite unité de culture fourragère où nous cultivons le poids dengole communément appelé ‘’Adass’’» explique Docteur Ibrahima Mahamadou.

Cependant, cet entrepreneur agricole dit faire face à un facteur bloquant ses initiatives dans le domaine de l'élevage. Il s’agit notamment de l'alimentation du bétail. «C’est d’ailleurs pourquoi, nous avons initié des cultures fourragères au niveau de notre ferme pour pouvoir supporter les coûts de l'alimentation. Quand on doit emboucher, on acquiert des aliments complémentaires tels que le son de blé et le tourteau», explique Dr Ibrahima.

A par les membres de la famille, la ferme emploie actuellement deux personnes à plein temps. Ces deux employés sont notamment chargés de la vente des produits maraîchers et ceux de l’embouche. «Nous avons une clientèle fidèle qui nous achète tout. Nous n’avons pas de problème d'écoulement», affirme Docteur Ibrahima Mahamadou. Un avantage dû selon ce fermier par la qualité de leurs produits qui, dit-il, sont entièrement Bio.

Comme la majorité des entrepreneurs agricoles du Niger, Dr Ibrahima Mahamadou fait face à des difficultés d’investissement notamment. «Jusqu’à présent, nous avons fait tout sur nos propres économies. On a besoin d'un accompagnement ne serait-ce que pour clôturer une partie du champ qui n'est pas encore clôturée et pour construire certaines infrastructures telles que des étables plus modernes en matériaux définitifs», déclare-t-il.

Malgré ces difficultés évidentes, cette ferme a participé au SAHEL 2022 où elle a présenté un taureau qui a été sélectionné pour représenter la Région de Tillabéri. Ce taureau est le fruit d'une insémination artificielle avec un mâle de race Holstein, dont les semences ont été fournies par le Programme d'Amélioration Génétique (PNAG) et  une femelle de race Goudali. L'objectif de cette insémination est d'assurer une bonne production de lait et de viande, mais aussi d'avoir des sujets aptes à tirer les charrettes. Ce taureau a fait remporter à ses propriétaires le deuxième prix «Jeune entrepreneur» de la BAGRI, cette année.

Indatou Harouna(onep)

L’élevage de volailles est une tradition dans les familles au Niger, qu’elles vivent en ville ou en milieu rural. Ces dernières années, avec l’urbanisation accélérée et la multiplication des groupes d’éleveurs sur les réseaux sociaux, les fermes conventionnelles et les élevages semi intensifs dans les basses cours et les jardins des particuliers ont pris de l’ampleur. Malheureusement, le non-respect des mesures de biosécurité par certaines fermes et les amateurs de l’élevage handicape sérieusement l’essor du secteur.

Depuis le point de presse du mardi 3 janvier dernier animé par Dr Abdou Issiako, directeur général des services vétérinaires, l’épidémie de grippe aviaire a progressé pour toucher plusieurs zones à travers le pays. Les pertes se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers de sujets, morts de la grippe aviaire ou abattus par précaution selon les normes sanitaires en la matière. Aujourd’hui, par simple entêtement de certains éleveurs, c’est tout un groupe qui pâtit des conséquences de la grippe aviaire sur le secteur. Dans certains villages, c’est entre 40 et 50 ans d’effort pour améliorer les races locales qui est anéanti à la vitesse d’un claquement de doigt.

Actuellement, détaille le directeur général des services vétérinaires, des foyers de grippe aviaire sont observés le long de la frontière avec le Nigeria, dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder qui entretiennent une intense relation commerciale avec le grand voisin du sud. Toutefois, a poursuivi ce technicien qui a mis ses équipes sur le qui-vive depuis que l’alerte est donnée, la surveillance est de mise pour limiter la rentrée dans le pays de la volaille en provenance du Nigeria.

Pour M. Moussa Zada Ibrahim, jeune entrepreneur et promoteur de la ferme « La Maison du Fermier » à Niamey, le compte est déjà salé. Avec une commande hebdomadaire moyenne de 50 cartons de poussins avant l’épidémie de grippe aviaire, soit 2.500 sujets par semaine, ses commandes ont drastiquement chuté à 5 ou 6 cartons. Il en est de même pour ses ventes d’aliments pour volailles qui chutent de 10 sacs par jour à seulement 2. Cette réticence des clients à s’approvisionner entraine un exercice négatif dans les comptes de la ferme qui exerce dans l’informel comme la plupart des structures du secteur à Niamey.

La baisse des chiffres d’affaires ne concerne pas seulement la vente de poussins et d’aliments. Elle concerne également l’importation, la production locale et la vente de divers matériels utilisés par les fermes et les éleveurs de volailles. Depuis qu’on a annoncé la grippe, a expliqué M. Moussa Zada Ibrahim, beaucoup d’éleveurs ont vendu leurs poules avant que la grippe ne rentre dans leurs fermes et leur cause des pertes énormes. Il va de soi qu’avec moins de sujets, soupire-t-il, toute la chaine d’approvisionnement s’effondre et jette les acteurs dans une situation précaire.

Malgré les mesures restrictives prises, la volaille circule dans le pays

A Niamey et dans les grandes villes du pays, on consomme une très grande quantité de viande de volaille. La peur des consommateurs de voir la viande de volaille se faire rare, et par conséquent de devenir plus chère, n’a jamais préoccupé. Malgré les restrictions et les appels répétés du directeur général des services vétérinaires du Niger, les importations de sujets vivants n’ont jamais cessé, y compris de zones de foyers déclarés à l’extérieur du pays. Déjà, dans son point de presse du 3 janvier dernier sur la situation de la grippe aviaire dans le pays, Dr Abdou Issiako insistait sur la mise en œuvre et le respect des mesures préconisées en pareilles circonstances.

Le jeune entrepreneur et promoteur de ferme dans le secteur de la volaille, M. Moussa Zada Ibrahim, consent  que c’est plutôt la méfiance des acheteurs de poussins et non les difficultés d’importation qui a entrainé la chute des revenus. Car, les routes d’approvisionnement sont restées les mêmes. « Les poussins nous viennent du Nigeria et le matériel d’élevage nous parvient de la Chine, quand c’est une grosse commande et du Burkina Faso, quand c’est des achats en détail. Mais, en cas de rupture de stocks de matériels, c’est le ravitaillement à partir du Nigeria qui est privilégié », précise-t-il. Il n’en démord pas contre ce qu’il appelle « le temps de la fermeture » qui a « carrément tout stoppé ».

Pour les autorités sanitaires, l’observance des mesures sanitaires permet de circonscrire rapidement les foyers déclarés et de venir à bout de l’épidémie dans les meilleurs délais. Ils s’agit « d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées, même au niveau des marchés à volailles, de désinfecter les matériels et poulaillers et d’abattre tous les sujets malades, et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive », a souligné le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako.

Le chercheur et académicien, Dr Ibrahim Maman Laminou, Chercheur au Centre de Recherche Médical et Sanitaire de Niamey et Professeur associé à la faculté de science et technique de l’université de Tahoua rappelle que le H5N1 est considéré comme un virus hautement pathogène et contagieux. D’où la nécessité, dit-il, de renforcer les mesures pour empêcher à la maladie, une fois déclarée, de s’étendre à d’autres élevages pour ne pas ruiner les éleveurs. Dans les zones où la maladie est bien ancrée, comme en Asie du Sud Est, poursuit-il, on privilégie plutôt la vaccination dans le cadre des activités de prévention. Ce chercheur qui affectionne l’élevage, souligne qu’à un stade, cette activité ne doit pas être une affaire d’amateur et l’éleveur doit se professionnaliser pour soutenir le développement du secteur et non être la probable source qui va affaiblir la filière.

Renforcer la prévention et promouvoir la sensibilisation et la vaccination

Le gouvernement, insiste Dr Ibrahim Maman Laminou, doit prendre toute la mesure de cette pathologie qui a une grande conséquence économique, afin de l’éradiquer grâce à des mesures appropriées. « En effet, si toutefois cette maladie s’installe de façon définitive dans notre pays, les pertes économiques seront nombreuses, donc tout le secteur sera affecté », prévient-il. Le chercheur insiste aussi sur le rôle important que doit jouer le ministère de l’élevage dans la formation continue des éleveurs, surtout en biosécurité. Car, selon les constats, la majorité des éleveurs de volailles exercent dans un cadre informel au Niger, d’où la difficulté de toucher l’ensemble des acteurs du domaine. « Arrivé à un certain niveau, l’élevage ne dois plus être l’apanage des amateurs, mais des professionnels », fait aussi savoir Dr Ibrahim Maman Laminou, mettant en exergue le risque que fait courir certains « gros éleveurs » qui exercent en appliquant les mêmes règles qu’un éleveur de basse-cour.

Comme pour faire échos aux préoccupations de Dr Ibrahim Maman Laminou, dans son bulletin N°4 publié dans la deuxième décade du mois de février, la direction générale des services vétérinaires du ministère de l’élevage, faisait cas de la difficulté de contrôler les fermes traditionnelles et les exploitations familiales. Ces dernières surtout, se sont développées très rapidement et de manière dissemblable, grâce au développement de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux. Non recensées, il est presque impossible de faire appliquer par ces structures informelles logées majoritairement dans les maisons, des mesures de biosécurité. Ce qui, de l’avis de tous les techniciens et chercheurs, pose un risque de propagation de la grippe aviaire, en cas de contamination, vers d’autres secteurs saints.

Des initiatives louables des autorités existent dans ce sens. Déjà, quelques jours avant l’annonce officielle de l’épidémie de grippe aviaire, le ministère de l’élevage a mis à disposition des éleveurs de Niamey, une importante quantité de vaccins contre le coryza des volailles. Sceptique, malgré la grande campagne de sensibilisation autour du thème, et frustré par la décimation de sa ferme par la maladie de Newcastle juste avant l’apparition de l’épidémie de grippe aviaire, M. Moussa Zada Ibrahim, fermier amateur promoteur de « La Maison du Fermier », dit considérer les deux maladies comme étant la même chose. «S’ils (ndlr : les services vétérinaires) peuvent faire les campagnes de vaccination chaque année, vaut mieux commencer dès Octobre et non attendre que la saison froide s’installe sur le pays », s’agace-t-il encore.

L’idéale serait, pour les techniciens et les chercheurs, d’arriver à sensibiliser et former l’ensemble des éleveurs de volailles du Niger sur la biosécurité, qu’ils soient des fermiers professionnels ou amateurs. Il faudra aussi acquérir du matériel de protection et désinfection et le mettre à disposition des  cadres de terrain qui sont dispersés sur le vaste territoire nationale. Combinées avec l’indemnisation que les autorités mettent à disposition des éleveurs de volailles impactés, ces actions permettent de mieux circonscrire toute épidémie de grippe aviaire et d’y mettre un terme dans les plus   brefs délais. « Jusqu’à présent les déclarations sont faites puisque les fermiers savent très bien qu’ils seront indemnisés en cas d’abattage par nos services. Je précise bien que seuls les sujets abattus par nos soins sont indemnisés », explique Dr Abdou Issiako.

Développer la filière locale de la volaille pour mieux lutter contre la grippe et les autres maladies infectieuses

Les acteurs formels et informels du secteur, de même que les techniciens, sont unanimes dans la réponse à apporter aux différents problèmes que rencontre le Niger dans le secteur de la volaille. Il faut, disent-ils, dans les plus brefs délais, améliorer davantage le secteur local de la volaille et l’ériger en véritable vecteur d’inclusion et de développement. « Le but est d’arriver avant tout à assurer la résilience du secteur par son autosuffisance ou presque ». Les acteurs se félicitent donc de l’inscription de la « Production de volaille et de pintades » dans le groupe des sept (7) programmes phares du gouvernement contenus dans sa Déclaration de politique générale (DGP).

« Tant que le besoin se fera sentir, nous sommes dans l’obligation d’importer, surtout à partir du Nigeria. Il n’y a pas pour l’instant d’alternatif. Il faut comprendre que sans production d’œufs féconds et de poussins à l’échelle, on n’arrivera jamais à interrompre le cycle des importations », prévient M. Moussa Zada Ibrahim. Pour atteindre l’objectif voulu, c’est-à-dire une production locale suffisante, le secteur nigérien de la volaille doit pouvoir s’approvisionner localement. Tous les contours autour du développement du secteur, assure pour sa part Dr Haboubacar Maman Manzo, Conseiller principal du Premier ministre et chef du département économie rurale et environnementale, sont pris en compte par le programme phare de Production de volaille et de pintades.

Pour mieux atteindre l’objectif de développement du secteur de la volaille, plaide M. Djibo Moussa Abdoulaye, président de l’Association nationale des éleveurs de volaille (ANEV), les autorités doivent impliquer davantage les associations d’éleveurs dans la mise en œuvre des plans et programmes qui permettent de développer le secteur et de mettre définitivement un terme à l’importation des maladies sur le sol nigérien. « La plupart  des gens, dit-il, exercent dans l’informel. C’est pourquoi les associations et les groupements sont les canaux les plus utiles possibles qui puissent exister au Niger, actuellement, pour les atteindre ».

Pour les intervenants approchés, avec une bonne coordination il est possible d’atteindre l’objectif d’autosuffisance dans le secteur de la volaille. Ils rappellent tous qu’à un moment de l’histoire, le secteur, sous l’impulsion de l’Etat est arrivé à se créer un nom dans la sous-région. M. Djibo Moussa Abdoulaye en appelle aux différentes directions du ministère de l’élevage pour qu’ils intègrent pleinement la dimension associations-groupements dans leurs efforts en faveur du développement du secteur. « Nous leur demandons d’approcher les associations et groupements, ne serait-ce que de donner un seul technicien par groupe pour mener des animations périodiques qui vont regrouper les acteurs de l’association dans leurs groupes sur les réseaux sociaux. Cela permettra de leur faire cas des différentes mises à jour possibles, de les sensibiliser et de les outiller à leur tour pour véhiculer le message à travers tout le pays », a-t-il souligné.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba Issa a achevé mardi 6 juillet 2022 sa tournée de suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo pastorale et Hydraulique 2022 dans la région de Zinder. Il a tenu  une réunion de synthèse qui a regroupé les autorités administratives et coutumières, les cadres centraux et régionaux et les représentants des Ong et organisations du Système des Nations Unies.

Durant six jours, le ministre Alambédji s’est rendu au niveau des dix départements de la région de Zinder pour évaluer l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique  en s’appuyant sur des entretiens avec les populations et les niveaux déconcentrés et régional des conditions de préparation de la campagne agro-sylvo-pastorale. Il a aussi échangé avec les principaux acteurs sur les effets induits du plan d’urgence et du plan de soutien 2022 sur les conditions de vie des populations ainsi que sur le cheptel. Le ministre a par ailleurs échangé avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l’heure dont entre autres : la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que la promotion des valeurs culturelles (lutte contre la mendicité) et sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la région.

Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture a déclaré que l’installation de la campagne d’hivernage 2022 a été effective dans toute la région avec les pluies généralisées pendant la deuxième décade de Juillet. La situation pluviométrique a été caractérisée par une précocité par rapport à l’année précédente.

Sur les 157 postes pluviométriques suivis, 112 sont excédentaires, soit plus de 71% et 70 à plus de 50 mm par rapport à 2021. ‘’A la date du mardi 26 Juillet, tous les 3520 villages agricoles que compte la région ont semé, soit 100% contre 96,96% des villages à la même période de l’année 2021’’, soutient le ministre de l’Agriculture qui indique par ailleurs que les derniers semis se sont déroulés dans la frange Nord de la zone agricole de la région et ont concerné le sorgho et le niébé.

Actuellement, les cultures se trouvent dans un bon état végétatif. Les stades varient de la levée à l’épiaison pour le mil et de la levée à la montaison pour le sorgho. Le stade dominant pour le niébé est la levée avancée et la fructification qui constitue le stade le plus avancé.

Au plan phytosanitaire, la situation est globalement calme, avec cependant quelques foyers d’infestations qui ont été vite maitrisés. La campagne a été marquée par des

phénomènes exceptionnels (sécheresse, vents violents, inondations) au niveau des départements de Kantché, Magaria, Mirriah, Dungass, Tanout et Belbédji. De façon particulière, a fait remarquer le ministre Allambédji Abba Issa, d’importants dégâts ont été causés par les pluies diluviennes de la mi-juillet dans trois Communes du département de Mirriah, à savoir Hamdara, Gafati et Mirriah.

Le bilan des dégâts à la date du 25 Juillet 2022 se résument à 273 ménages sinistrés, 23.902 personnes affectées, 2984 maisons effondrées et 9 pertes en vie humaine. ‘’L’évaluation exhaustive des dégâts et des personnes affectées est en cours mais les premiers secours sont organisés par les communes, la région et la Primature‘, ajoute la même source.

En ce qui concerne la situation pastorale, les stades phénologiques des herbacées varient de la levée au tallage et le stade dominant est la levée particulièrement dans la zone pastorale. La situation zoo-sanitaire est globalement calme. Toutefois, des foyers de clavelée et de pasteurelloses maitrisés ont été enregistrés.

L’embonpoint des animaux est acceptable et les termes de l’échange sont en faveur de l’éleveur dans la majorité des départements. La situation alimentaire est caractérisée au cours de cette campagne par une disponibilité des denrées sur les marchés et une hausse des prix de certaines denrées de première nécessité par rapport à l’année passée. Cette hausse a été contenue par les opérations de vente à prix modéré, les distributions gratuites et les travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).

Le ministre de l’Agriculture a rapporté avec beaucoup de satisfaction les ‘’témoignages unanimes de tous les acteurs rencontrés selon lesquels la mise à la disposition des populations de quantités exceptionnellement importantes de vivres et d’aliments de bétail a contribué à sauver des vies humaines et animales’’.

Cette action, a-t-il insisté, aurait même réduit à néant des migrations jadis coutumières dans certains départements de la région. 

L’Etat, avec l’appui des partenaires au développement, a pris des dispositions pour assurer un bon déroulement de la présente campagne  en accordant divers appuis à la région où sur le plan agricole des semences pluviales ont été fournies, des engrais solides et liquides pour ne citer que ceux-là et sur le plan pastoral, il a été procédé à la vaccination des gros et des petits ruminants, la distribution des milliers de têtes de bétail aux ménages vulnérables et la distribution des kits volailles.

Sur le plan de la maitrise de l’eau, on note l’acquisition de 42 kits d’irrigation solaire, la réalisation de 8 seuils d’épandage et deux autres en cours de réhabilitation. En ce qui concerne les équipements ruraux, il a été réhabilité la piste d’atterrissage pour avion de protection des végétaux, la réhabilitation des bureaux pour les services techniques et des infrastructures socio-économiques.

Enfin, sur le plan environnemental, il a été entrepris le traitement de 3432 ha de terres dégradées, la stabilisation de 1164 ha des plantes envahissantes terrestres, le faucardage de 809 ha notamment.

En matière d’hydraulique, les investissements réalisés ont permis la mise en service de 260 équivalents Points d’Eau modernes permettant de desservir une population de 65.000 habitants et la réhabilitation de 86 autres en vue de rétablir le service au profit de 21500 habitants et leur cheptel. Ces différents appuis sectoriels se chiffrent à plus de sept milliards de FCFA.

Sur le plan de la résilience, 13.370 tonnes pour la vente des céréales à prix modéré et 3800 tonnes de céréales destinées à la distribution gratuite ciblée. De plus, 260,6 Millions de CFA ont été distribués aux populations sous forme de Cash for work ; 3,06 milliards de FCFA en transfert monétaire,2680 tonnes de food for work et 889 tonnes de Blanket feeding.

Siddo Yacouba, ANP-ONEP/Zinder

 

La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Madame Garama Saratou Rabiou Inoussa, à la tête d’une forte délégation, a achevé hier à Maradi la mission de pré-évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale et Hydraulique 2021 qu’elle a conduite dans la région. La mission a sillonné les huit départements de la région. Selon la ministre, ces visites ont servi de cadre d’échange direct avec les populations, mais aussi d’apprécier le niveau de préparation des cultures irriguées, discuter des questions sociopolitiques et économiques et la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la région.

Sur le plan agricole, il ressort pour cette campagne 2021 que dans le cadre des préparatifs de cette campagne, d’importants appuis en intrants ont été placés par l’Etat et ses partenaires. Il s’agit de 1033 tonnes de semence pour une couverture de 96841, 37 ha ; 30.492 litres de pesticides ; 80659 sachets de fongicide ; 437 appareils de traitement ; 88 kits brigadier ; 1200 tonnes d’engrais. Le dispositif national de gestion et de prévention des crises alimentaires, à travers la cellule crise alimentaire a mis à la disposition des populations 4066 tonnes dont 3720 tonnes de céréales et 346 tonnes de niébé pour la distribution gratuite ciblée.

La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification,  a indiqué que la campagne agricole 2021 a démarré durant la première décade du mois de juin avec un léger retard par rapport à 2020. Au courant de la première décade de juillet, a-t-elle précisé, des avortements de semis ont été enregistrés au niveau de 64 villages des départements d’Aguié, Mayahi, Dakoro et Guidan Roumdji. Il ressort que sur 85 postes suivis, 10 sont excédentaires et 75 déficitaires. Le cumul pluiviométrique saisonnier le plus important est 778 mm à Gazaoua, contre 948 mm à Makada (Gazaoua) en 33 jours en 2020. Le cumul saisonnier le moins important est de 202,7 mm en 19 jours à Soli Tagriss, contre 302,2 mm en 28 jours à Bermo.

Selon la ministre de l’environnement et de la lutte contre la désertification, des phénomènes exceptionnels ont été enregistrés. Il s’agit de 22 pertes en vie humaine, 8828 ménages sinistrés totalisant 81.574 personnes réparties dans 34 communes ; 49639 maisons effondrées, 17888,5 ha de cultures endommagés. La situation phytosanitaire a été marquée par une pression parasitaire faible à moyenne par endroit sur le mil, par la chenille mineuse de l’épi et de faible ampleur sur les cultures par d’autres ravageurs. La situation alimentaire quant à elle est caractérisée par la disponibilité des vivres sur le marché avec tendance des prix à la hausse par rapport à la même période de l’année dernière .Au bilan de la campagne, 691 villages et tribus agricoles à risque  totalisant une population de 681.214 habitants sont identifiés. Le bilan céréalier serait globalement bon à moyen à l’exception du département de Guidan Roumdji (4) communes, Dakoro (3) et Tessaoua (1) commune.

Sur le plan pastoral, plusieurs actions ont été menées dans le domaine de la sécurisation et de l’intensification des systèmes de production animal estimé à 1.123.538.106 FCFA. Il est à noter que l’embonpoint des animaux est passable dans toutes les zones. Le terme de l’échange est en faveur de l’éleveur de juin à septembre. Sur la plan environnemental, 8932 ha de terre recupérés, 850 km de bande pare feu réalisé ; 6369 ha de lutte contre le sida cordiforlia ; 1357521 plans produits ; 2420 ha de plantation en bloc ; 18.000 ha de régénération naturelle assistée ; 12 tonnes de poissons produits. Pour ce qui est des feux de brousse, 19 cas ont été enregistrés qui ont consumé plus de 4747ha et provoqué une perte en  biomasse 8676 tonnes dont 9 à Bermo, 7 à Dakoro, 1 à Tessaoua et 1 à Guidan Roumdji. Sur le plan génie rural, les travaux réalisés concernent des équipements ruraux, les aménagements de terres d’irrigation et des ouvrages de mobilisation des eaux.  Sur le plan hydraulique, le taux d’accès à l’eau potable s’améliore de plus en plus dans la région. Au point de vue équivalent point d’eau, 511 ont été réalisés dont 2 réhabilités. L’Etat et ses partenaires ont injecté dans ce secteur, 8.884.000.000FCFA.

La ministre a tenu à remercier le courage et l’abnégation des techniciens soutenus par les autorités administratives et coutumières pour l’accomplissement de ce travail. Elle a tout de même interpellé les techniciens sur la transmission de certains chiffres inexacts. « J’invite ces techniciens à réajuster ces chiffres car, l’intervention de l’Etat et des partenaires tient compte de ces chiffres », a-t-elle précisé.

Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi

28 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

C’est sur une note de satisfaction qu’a pris fin la mission de suivi de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique conduite, dans la région de Niamey, par la ministre de la Fonction Publique et de la Reforme Administrative, Dr. Amadou Aissata Issa Maïga. À la fin des différentes visites sur plusieurs sites dans les cinq arrondissements communaux de Niamey, une réunion de synthèse générale a été présidée par la ministre Amadou Aissata Issa Maïga samedi matin au gouvernorat. C’était en présence du gouverneur de la région de Niamey, M. Seydou Zataou Ali, du président intérimaire du Conseil de ville de Niamey, du maire du 3ème arrondissement communal et des cadres techniques des secteurs concernés.

Six jours durant, la mission a visité au niveau des cinq (5) arrondissements communaux, des champs agricoles, des groupements féminins bénéficiaires de l'opération «Habbanayé» gros bétail, une bourgoutière, des ouvrages hydrauliques, des koris, le magasin de stockage «UEMOA», une mare faucardée, des sites de récupération des terres, des points de vente à prix modéré d'aliments bétail et de vivres, des digues de protection contre les inondations, une Maison du paysan, des périmètres rizicoles et le chantier en cours de la première station de traitement des boues de vidange. En marge de cette mission, la chef de la délégation, Dr Amadou Aissata Issa Maïga a procédé au lancement des travaux d'enlèvement des ordures et de colmatage des routes.

Kalla Moutari Maradi Campagne AgricoleDu 22 au 26 juillet 2017, le ministre de la défense Nationale, M. Kalla Moutari a mené dans la région de Maradi, une mission de suivi de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2017. Durant cette mission qui l’a conduit dans les huit départements de la région, le ministre de la Défense Nationale a pu constater de lui-même l’état phénologique des cultures, et a visité des maisons de paysan, des réalisations d’ouvrages dans le cadre du génie civil, des réalisations hydrauliques, avant d’animer des meetings, au cours desquels il a développé plusieurs thèmes de l’heure.

Pour ce qui est des résultats de la campagne agro-sylvo- pastorale et hydraulique 2017 un exposé a été fait de la situation dans les secteurs de l’agriculture, l’élevage, le génie civil, l’environnement, l’hydraulique. Ces exposés ont clairement fait ressortir la situation dans ces différents domaines qui a permis au ministre Kalla Moutari de tirer une synthèse.

Salon Agriculture SAHEL Niger 2018Lancée le mercredi 27 février dernier, la 4ème édition du SAHEL Niger 2018 a pris fin dimanche dernier au palais du 29 juillet de Niamey. Les acteurs du monde rural nigérien et ceux de douze autres pays invités dont la présence a davantage renforcé l'envergure internationale du Salon, ont eu cinq jours pour exposer leurs produits, démonter leurs talents et aussi pour échanger et partager leurs expériences dans ce secteur si important qu'est celui de l'agriculture, de l'hydraulique, de l'environnement et de l'élevage. C'est sur une note de satisfaction que cette 4ème édition du Salon, a baissé les rideaux lors d'une cérémonie grandiose parrainée par le Premier ministre, chef du gouvernement SE Brigi Rafini, en présence des députés nationaux, des membres du gouvernement et des représentants des pays invités.  ......Pour lire la suite abonnez- vous

06 mars 2018
Source : http://www.lesahel.org/

Fin des activités de la 6ème édition du Salon de l’Agriculture de l’hydraulique, de l’environnement et de l’Élevage (SAHEL-Niger) et de la 2ème Édition du Festival International du Mil (FESTIMIL) : Plusieurs prix décernés dont ceux du Président de la RépuLe ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a procédé, hier après-midi à Niamey, à la clôture des activités de la 6ème édition du Salon de l’Agriculture de l’hydraulique, de l’environnement et de l’Élevage (SAHEL-Niger) et celles de la 2ème Édition du Festival International du Mil (FESTIMIL). Ces deux activités   entrent dans la promotion des acteurs du monde rural à travers notamment l’encouragement de la consommation des produits locaux.

Au total 34 prix ont été décernés pour cette 6ème édition du SAHEL-Niger, dont les prestigieux prix du Président de la République d’un montant de 5 millions de FCFA chacun. Ce qui permettra aux récipiendaires d’investir dans les innovations technologiques en vue d’une plus grande performance et une meilleure rentabilité.

Le succès enregistré par ces deux éditions a été édifiant car l’objectif visé par les organisateurs a été atteint. L’occasion a été donnée aux différents membres des jurys pour se prononcer sur les résultats.

D’abord celui du FESTIMIL. A à cet niveau le jury a rappelé quelques critères qui ont guidé son choix des récipiendaires dont notamment le respect de la question de la santé, d’hygiène mais aussi de la proportion du mil. On note entres autres prix les deux Grands Prix en Agriculture du Président de la République remportés par Mme Kéfi Fatouma et Yahouza Dosso. Ces deux lauréats remportent chacun 5 millions de FCFA. A cela s’ajoutent les prix du Président de l’Assemblée nationale et celui du Premier Ministre.

D’autres prix aussi ont décerné également en ce qui concerne des sous-comités dont ceux des domaines de l’agriculture, de l’innovation, de l’environnement et de l’enseignement professionnel.  

L’Association  Nigérienne des importateurs et distributeurs d’engrais (ANIDE)  organise à Maradi du 15 au 17 Août 2022, la première  édition de la foire d’engrais du Niger. Placée sous le thème « Approvisionnement en engrais du Niger dans un contexte de pénurie mondiale et de flambée des prix », cette foire a enregistré la participation des exposants des huit (8) régions du pays.

A l’occasion du lancement de cette activité, le Gouverneur de la  Région, M. Chaibou Aboubacar a rappelé que le gouvernement de notre pays a entrepris depuis 2018, une réforme du secteur des engrais afin d’accroitre la disponibilité et l’accessibilité aux engrais dans toutes les régions de notre pays. « Cette réforme est caractérisée par des mesures favorisant l’implication du secteur privé dans l’approvisionnement des engrais du pays et la création de la Direction de l’inspection et du contrôle de qualité d’engrais » a-t-il précisé. Reconnaissant que ces missions ne peuvent se faire sans l’appui de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers, le gouverneur de Maradi  soutient que ces appuis s’inscrivent  dans le cadre de la mise  en œuvre de l’Acte III de la renaissance de SE Mohamed BAZOUM, président de la République, Chef de l’Etat qui a pour ambition l’accroissement de la production agricole afin de mettre les nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition à travers l’initiative 3N. Pour lui, la création en juin 2019 de l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE) vise l’approvisionnement du marché nigérien en engrais de qualité par les fournisseurs privés. Le secteur privé a importé environ 90.000 tonnes d’engrais en 2021, plus de 70% de cette importation provient du Nigéria via la région de Maradi. Le gouverneur de la région de Maradi a ajouté que le contexte actuel de rareté et de hausse des prix des engrais constaté çà et là sur le marché nigérien ne résultent pas de la nouvelle réforme entreprise par le gouvernement. « C’est le lieu de féliciter et d’encourager l’ANIDE dans ses efforts pour approvisionner régulièrement le marché nigérien en engrais de qualité » a-t-il dit.

Le président de l’ANIDE, Elh Dia a pour sa part soutenu que malgré les difficultés, les privés nigériens ont approvisionné le pays pour la campagne agricole 2021 à, près de 90.000 tonnes. « Pour la présente campagne les privés sont à pied d’œuvre pour approvisionner le marché dans un contexte de raréfaction. De gros efforts sont déployés tant par les autorités du pays que par des partenaires à travers des subventions ciblées pour atteindre le maximum de producteurs » a-t-il averti. Selon lui, le choix de Maradi pour abriter cette première édition n’est pas fortuit car en plus d’être la capitale économique du Niger, elle est la plus grande porte d’entrée et de distribution d’engrais au Niger. Il a salué le leadership du président ANIDE-Maradi, M. Ali Hachimou dans le secteur de l’importation et la distribution des engrais au niveau régional et national. Il a enfin indiqué que, cette foire constitue un cadre d’échange du secteur privé et des clients, le lieu où les importateurs seront mis devant leurs responsabilités. « A terme, nous ambitionnons de réunir ici au Niger, les fabricants d’engrais » a-t-il conclu.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

 

Foire des producteurs maraichers de la Région d’Agadez à Niamey : Une diversité des produits en exposition-vente à la place ToumoComme chaque année, à l’occasion des foires, les producteurs maraichers de la Région d’Agadez sont présents à Niamey pour écouler les produits de leur dur labeur. Cette foire dédiée à ces vaillants maraichers de quatre communes de la région d’Agadez est à sa neuvième édition. Ce rendez-vous annuel constitue une véritable opportunité d’affaires pour ces producteurs. Cette année, trois sites ont été affectés à cette foire à savoir la place Toumo ; mairie Garage et Lazaret. A la place Toumo, c’est toute une gamme de produits qui sont exposés et en vente. Il s’agit entre autres de la pomme de terre), de l’oignon, des agrumes et bien d’autres tels que les épices et l’ail, etc.

Sur le site de la place Toumo qui est l’épicentre de la foire, les exposants sont arrivés il y a une semaine. Des hangars ont été confectionnés pour les participants à cette foire qui dure un mois (15 janvier au 15 février 2020).

Aux environs de 10 heures, ce lundi 20 janvier 2020, les automobilistes, motocyclistes et piétons font la navette de la place Toumo. Un gros camion chargé de sacs de pomme de terre est stationné sur le site. «Ca vient d’arriver il y a juste quelques minutes», nous dit un producteur. Aussitôt, des jeunes dockers s’affairent à décharger cette cargaison de pomme de terre. Les sacs sont superposés non loin du camion. Pendant ce temps, certains exposants accueillent avec gentillesse des clients et d’autres concluent des marchés. Les transactions commerciales vont bon train. M. Mohamed Efat est un habitant du village d’Assadah, dans la commune rurale de Dabaga. Ce jeune producteur âgé de 30 ans exerce les activités de cultures maraichères depuis un peu plus de 10 ans.

Les membres de la Commission du Développement Rural et de l’Environnement de l’Assemblée nationale accompagnés d’autres députés nationaux ont effectué dans l’après-midi du jeudi 20 janvier 2022, une visite sur le site principal de la 11ème édition de la foire des produits maraîchers de la région d’Agadez sis à la place Toumo de Niamey. Cette visite de la délégation parlementaire conduite par la députée Mme Maïzoumbou Hapsatou Djibrilla, présidente de ladite commission vise non seulement à encourager les maraîchers mais aussi à inviter la population de Niamey à venir massivement acheter les produits locaux exposés en vente.

Pour rappel, chaque année pendant cette période, les maraîchers de la région d’Agadez s’organisent pour venir exposer leurs produits à travers une foire qui est à sa 11ème édition. Cette activité permet aux producteurs d’exposer leurs produits et les écouler à des prix abordables pour toutes les bourses.

A cette occasion, des députés nationaux, à l’initiative de la Commission du Développement Rural et de l’Environnement de l’Assemblée nationale se sont rendus sur le site principal de la foire pour découvrir les différents produits et encourager les producteurs maraîchers pour leur initiative. A son arrivée sur le site, la délégation parlementaire a été accueillie par le président du comité d’organisation de la foire des produits de la région d’Agadez, M. Hamidi Yahaya et plusieurs autres maraîchers manifestement satisfaits de la visite des députés.

A l’issue de la visite, les parlementaires ont pu apprécier les produits maraîchers et surtout les stocks que comptent écouler les producteurs. Une particularité pour cette année, est que les producteurs d’Agadez ont amené du poisson.

La présidente de la commission s’est réjouie d’avoir trouvé des produits maraîchers de qualité, frais et abordables et même du poisson. Elle a salué et encouragé l’initiative des maraîchers de la région d’Agadez et a appelé la population de Niamey et de ses alentours à venir massivement acheter ces produits.

Pour la députée Mme Maïzoumbou Hapsatou Djibrilla, le rôle des parlementaires est d’être aux côtés de la population et de l’encourager pour des actions de ce genre dont l’importance n’est plus à démontrer et surtout qui contribuent à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. «J’ai fait un constat de satisfaction générale. Ce que j’ai vu m’a beaucoup impressionné surtout le poisson. Je lance un appel aux populations de Niamey de converger massivement sur les sites réservés pour la foire des produits maraîchers venus de la région d’Agadez afin de les encourager», a déclaré la présidente de la Commission du Développement Rural et de l’Environnement de l’Assemblée nationale.

Quant au président du comité d’organisation de la foire, M. Hamidi Yahaya, il a remercié les députés nationaux qui se sont mobilisés pour les accompagner dans leur initiative. «Nous sommes honorés de leur engagement à nous soutenir. Nous sommes à notre 11ème édition avec une nette évolution. La première année, nous avons commencé avec onze maraîchers et pour cette édition, nous sommes près de deux cent maraîchers présents sur les cinq sites retenus dans la ville de Niamey», s’est-il réjoui.

D’après M. Hamidi Yahaya, cette année les producteurs repartis sur les cinq sites de la ville de Niamey exposent des épices, de la pomme de terre, des agrumes, de l’oignon, et des plants. La particularité de la foire de cette année c’est que, «nous n’avons pas beaucoup de produits surtout la pomme de terre à cause du retard de la semence et la pluie n’a pas répondu à l’attente de nos producteurs. Nous  avons amené 787 tonnes de pomme de terre, 120 tonnes d’agrumes, 350 tonnes d’oignon, 12 tonnes d’ail etc. C’est différent de l’année passée où nous avions amené plus de 2000 tonnes de pomme de terre. Je profite pour lancer un appel aux autorités sur la situation alarmante que vivent les populations de la région d’Agadez», a-t-il expliqué.

 M. Hamidi Yahaya devait ensuite ajouter : «la deuxième particularité de cette année est que nous sommes venus avec un autre produit de l’environnement qui est le poisson dont l’un des promoteurs est le député maire de la commune d’Iférouan».

Il faut en fin noter que les exposants des produits maraîchers d’Agadez étaleront leurs marchandises durant un mois. Le sac de 25 kg de la pomme de terre est vendu à 25.000FCFA et le kilogramme à 500 FCFA. Le carton d’orange et le kilogramme sont vendus respectivement à 20.000 et 1000FCFA.

Seini Seydou Zakaria(Onep)

24 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a présidé le vendredi 17 septembre 2021, la cérémonie d’ouverture de la formation des distributeurs agréés de pesticides et prestataires. Cette session de formation est financé par le Projet de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN) et exécutée par la Direction Générale de Protection des Végétaux (DGPV).

Selon Madame Abdou Halimatou Douki, Directrice de la réglementation phytosanitaire  et de suivi environnemental, à la Direction Générale de Protection des Végétaux, l’objectif assigné à cette session est des former 90 distributeurs agréés de pesticide et des prestataires, à travers trois (3) centres à savoir Maradi, Dosso et Konni. Il s’agit de leur permettre d’exercer avec méthode et intelligence des activités dont ils ont la charge. A Maradi, ce sont trente (30) distributeurs agréés et prestataires qui seront formés sur certaines thématiques comme l’utilisation sécurisée des pesticides, leur  gestion, les conventions, les textes réglementaires.

Pour représentent du PIMELAN, M. Djibo Seyni, le projet a pour objectif d’augmenter la productivité agricole et l’accès aux marchés pour les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et les entreprises agroalimentaires dans la zone d’intervention. Le projet travaille en étroite collaboration avec la Direction Générale de la Protection des végétaux dont la mission principale est de protéger, au nom de l’Etat, les cultures de la pression des ennemis. «Dans cette perspective, le PIMELAN envisage de financer beaucoup d’activités de renforcement de capacités des agents dans divers thématiques conformément à la mission confiée à la DGPV et du cadre des résultats du projet» a-t-il précisé. Le PIMALAN appuiera la DGPV pour l’usage sécurisé des produits chimiques et à la recherche sur des solutions innovantes à même de créer les conditions d’une bonne productivité agricole et à la protection des végétaux. Il a cité quelques activités dont la DGPV a profité de la part de son institution, dont l’appui technique aux postes de contrôle phytosanitaire, l’acquisition de  motos, le financement de voyage d’étude à la station de Quarantaine phytosanitaire d’Ibadan.

Pour sa part, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a indiqué que pour faire face à la pression parasitaire d’importants efforts de surveillance et de lutte de la part des services chargés de la protection des végétaux sont menés chaque année. Vu les effets néfastes d’une mauvaise utilisation des pesticides sur la santé humaine, animale et sur l’environnement, il a soutenu que la DGPV organise des séances de formation à l’attention des distributeurs agrées sur l’utilisation et la gestion sécurisée de ces produits chimiques dangereux. «Ce renforcement des capacités de tous les acteurs en général et des distributeurs agréés en particulier est donc important dans un contexte de mise en œuvre de l’Initiative 3N, dont l’atteinte des objectifs visés à travers l’axe n°1, ‘’Accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques’’ suppose une utilisation encore plus grande des pesticides en vue d’une meilleure protection des cultures et des denrées stockées , tout en préservant la santé humaine, animale et en respectant l’environnement» a-t-il dit. M. Soumana Karimou a enfin adressé ses remerciements au nom du Ministère de l’Agriculture à tous les partenaires et la Banque Mondiale en particulier, pour l’appui technique et financier qu’ils ne cessent d’apporter à travers le PIMELAN.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

20 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La pépinière du quartier Yantala de Niamey a servi de cadre, le 14 octobre 2021, pour le lancement d’une formation des producteurs de fruits sur la lutte contre les mouches de fruits. Organisée par la Direction générale de la Protection des Végétaux (DGPV) avec le soutien financier de l’Union Européenne et de l’Agence Française de Développement (AFD), cette formation entre dans le cadre du projet ‘‘Système Régional Innovant de contrôle des Mouches des fruits en Afrique de l’Ouest’’ (SyRIMAO). Ce projet vise la consolidation et la diffusion à grande échelle des résultats de la recherche ; l’extension des activités à l’ensemble des 15 pays de l’espace CEDEAO et la prise en charge du dispositif opérationnel tant au plan régional et national par un mécanisme permettant de pérenniser ce système de surveillance et de lutte contre les mouches de fruits dans les 15 Etats membres de la CEDEAO.


L’objectif global est l’amélioration des revenus des producteurs ouest africains de fruits et légumes et particulièrement des petits producteurs, pour contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois dans la sous-région. Une soixantaine de producteurs de fruits et légumes de Niamey, Boboye et Gaya seront ainsi formés sur les moyens de reconnaissance et de lutte contre ces ennemis des cultures que sont les mouches de fruits. Donnant le coup d’envoi de cette formation, la Directrice de la Réglementation Phytosanitaire et du Suivi Environnemental, Mme Abdou Alimatou Douki, a indiqué que cette formation va contribuer au renforcement et à la coordination des systèmes régionaux et nationaux de recherche pour mettre à disposition des producteurs des techniques de lutte efficientes à faible impact environnemental, la maîtrise des pertes sur les fruits et légumes dues à l'infestation des insectes ravageurs, notamment les mouches des fruits, grâce à un renforcement de la structuration de la filière aux niveaux national et régional et à un système de veille et d’alertes opérationnel et pérenne. Selon Mme Abdou Alimatou, la stratégie d’intervention du SyRIMAO comprend une intervention au niveau national coordonnée au niveau régional. « Il y a aussi la mise en œuvre directe de toutes les activités du niveau régional, le suivi-évaluation, le reporting et la coordination globale du projet est assurée par une Cellule de Coordination (CC) contractualisée par la CEDEAO/ARAA. Celle-ci assure aussi la supervision des activités mises en œuvre au niveau national, la programmation des activités, la gestion de l’information et de la communication, le suivi et le monitoring des activités menées par les volets nationaux et la gestion administrative et financière », a-t-elle précisé. La responsable de la Réglementation Phytosanitaire et du Suivi Environnemental a ajouté que l’objectif du SyRYMAO est de consolider, amplifier et pérenniser les acquis de la lutte contre les mouches des fruits en Afrique de l’Ouest afin d’améliorer les revenus des producteurs et augmenter les parts de marchés des exportations de mangues. « En effet, le SyRYMAO poursuit les efforts de la CEDEAO consentis depuis 2015 dans 11 de ses 15 états membres, à travers la première phase du projet de lutte contre les mouches des fruits dans la région (PLMF, 2015-2019), pour surveiller et contrôler la propagation transfrontière des mouches des fruits », a-t-elle déclaré. Quant au formateur M. Madougou Garba, il a souligné que cette formation permettra aux producteurs de connaître les causes de la chute de fruits de manguiers et des agrumes ; le matériel de piégeage ; les techniques de piégeage des mouches de fruits ; les principales mouches de fruits ; la bio-écologie des mouches de mangues ; la prophylaxie et les méthodes de lutte contre les mouches de fruits notamment le support alimentaire. « Ces séances d’animation seront couplées aux séances pratiques afin de permettre aux producteurs de disposer des outils de base pour une lutte efficace contre les mouches de fruits », a assuré M. Garba. Notons qu’à travers cette formation, de manière générale, la production de l’arboriculture sera améliorée et particulièrement celle des manguiers et des agrumes et permettra aussi de lutter efficacement contre les ennemis de cultures dont les mouches de fruits. Financée par l’UE et l’AFD à hauteur de 13,9 millions d’euros pour une durée de 4 ans, cette deuxième phase du projet met l’accent sur la consolidation, la diffusion à grande échelle et la vulgarisation des techniques de lutte efficientes à faible impact environnemental auprès des producteurs, l’extension des activités de surveillance, veille et alerte à l’ensemble des 15 États membres de la CEDEAO et la mise en place de mécanismes de pérennisation du système de surveillance et de lutte au double niveau régional et national, à travers notamment la structuration des filières mangues.

Mahamadou Diallo

21 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Cure Salée a été un véritable cadre de sensibilisation et d’orientation des éleveurs et agropasteurs. C’est dans cette optique que le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a présidé le vendredi 17 septembre 2021, dans l’après midi, à Ingall, un forum sur la crise du pastoralisme au Niger. Organisé par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), ce forum a regroupé des chefs traditionnels et a été l’occasion pour le Chef de l’Etat de donner des instructions et orientations aux participants afin de trouver des solutions idoines aux problèmes qui gangrènent le pastoralisme au Niger.

Pour rappel, l’objectif de ce forum est d’une part, d’attirer l’attention des administrateurs et des chefs coutumiers, gardiens de la paix dans les zones rurales, sur la non application des différentes dispositions du Code rural et d’autre part, de montrer la relation qu’il y’a entre le phénomène d’amenuisement des terres pastorales et la situation de violences.

Devant l’assistance, essentiellement composée des chefs traditionnels, le Président de la République a déclaré que le thème de ce forum est extrêmement important car, il soulève des problèmes auxquels les populations sont confrontées au quotidien. Ainsi, M. Mohamed Bazoum a expliqué les raisons de sa présence à Ingall. «Si j’ai tenu à venir personnellement à la Cure Salée cette année, c’est parce que je pensais qu’il était de mon devoir de venir rencontrer ces représentants de nombreuses couches nigériennes qui vont prendre part à cette manifestation et en particulier avoir l’occasion de m’adresser aux participants au présent forum» a-t-il déclaré.

Le Président de la Réplique s’est appesanti sur la crise du pastoralisme à travers un message très clair. «La zone sahélo-sahélienne est en proie à un phénomène inédit depuis quelques années, en particulier depuis 2012 suite aux événements qui se sont passés au Mali. La zone du nord du Mali, c’est le nord ouest du Niger. Et notre pays plus qu’aucun autre a été affecté par ce phénomène par un effet de contagion tout à fait compréhensible. (...). Je pense que ce forum est une bonne occasion pour les Chefs Traditionnels et les experts d’avoir des échanges qui vont être de nature à améliorer la connaissance des phénomènes auxquels nous faisons face, dont nous ignorons leur cause. Et je conçois que ce débat se fasse aussi avec les autorités administratives. Si les chefs traditionnels sont des acteurs importants dans la gestion de ces phénomènes, les autorités administratives sont des acteurs tout aussi importants, parce que ce sont ces autorités qui ont besoin de connaitre les textes et comprendre ces phénomènes pour pouvoir bien les appliquer et faire les arbitrages féconds pour régler les problèmes» a expliqué le Chef de l’Etat. 

Selon le Président de la République, la problématique de la crise du pastoralisme au Niger est dûe à trois phénomènes, que sont la sécheresse, la croissance démographique et la faiblesse des instruments juridiques conçus pour gérer la cohabitation entre des communautés (ou une méconnaissance et une mauvaise application des textes juridiques lorsqu’ils existent). «Ces trois phénomènes en se combinant ont donné lieu à des situations de conflits qui ont fini par prendre de l’ampleur. Et ce n’est pas un hasard, si l’une des régions ou sévit aujourd’hui le problème du terrorisme avec toutes les souffrances qui l’accompagne soit une zone où ce problème se pose», a notifié M. Mohamed Bazoum. 

Par ailleurs, le Président de la République a remercié les organisateur du forum pour la pertinence des discutions et son intérêt pour le Niger. «Ces rencontres sont des cadres très utiles. Je voudrais dire aux chefs traditionnels de ne pas prêter le flanc, de ne pas accepter que vous soyez divisés entre peuls, touaregs, arabes, etc. N’acceptez pas ça ! Restez comme nous l’avons toujours été, unis et solidaires. Vous vivez sur un même espace, sur le même terroir. Vous ne pouvez pas vivre ici et prospérer si vous n’êtes pas solidaires entre vous, si vous ne vous donnez pas la main, si vous ne cultivez pas la fraternité, etc. Voila mon message», a précisé le Chef de l’Etat.

Auparavant, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix le Général Abou Tarka a précisé que pour sa structure, la Cure Salée a toujours constitué une occasion de prise de parole pour aborder des questions en relation avec la stabilité et la paix au Niger. Selon lui, le thème de ce forum «La résilience des communautés face à la crise du pastoralisme», est un thème d’actualité. «Je demeure convaincu que les valeurs de tolérance et d’humanisme, ces valeurs chevillées au corps de tous les Nigériens et auxquelles faisait référence le Président de la République, à une autre occasion, nous permettront de faire ce sursaut salvateur et de renforcer l’unité nationale pour progresser sur les voies d’un développement harmonieux s’appuyant sur ces deux mamelles de notre économie que sont l’agriculture et l’élevage pastoral» a notifié le Général Abou Tarka.

Pour mieux cerner la thématique, le conférencier et facilitateur du forum M. Bazo Alhou, Secrétaire permanent du Code Rural a fait un cadrage théorique dudit forum. Par la même occasion, M. Bazo Alhou a expliqué comment organiser le partage des ressources naturelles entre pasteurs et agriculteurs dans le but de mieux resserrer les liens de solidarité et de complémentarité entre ces deux catégories socioprofessionnelles et ainsi renforcer la résilience des communautés pour faire face à la crise du pastoralisme.

Abdoul-Aziz Ibrahim Envoyé spécial(onep)

20 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma, a présidé le vendredi 28 avril 2023 à Niamey, la cérémonie d’ouverture du forum de restitution des résultats des prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison d’hivernage 2023 des zones sahéliennes et soudaniennes des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. L’objectif visé est de partager les résultats des prévisions élaborées par les experts nationaux et régionaux avec les décideurs et autres acteurs de développement de la gestion des risques et catastrophes.

A  l’ouverture des travaux, le ministre des Transports a souligné que la variabilité et les changements climatiques actuels constituent l’un des défis majeurs pour le développement durable de l’Afrique en général, et de sa partie sub-saharienne en particulier considérée comme l’une des régions les plus vulnérables au choc climatique qui affecte grandement son économie. En effet, a-t-il ajouté, celle-ci essentiellement fondée sur l’exploitation des ressources naturelles locales, est fortement dépendante de l’évolution des caractéristiques de la saison de pluie notamment la répartition des pluies dans l’espace et le temps, des dates de début et de fin de saison, les pauses pluviométriques en début et en fin de saison et les écoulements des différents bassins fluviaux.

Pour M. Oumarou Malam Alma, ces caractéristiques ont des impacts très importants sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. La saison d’hivernage 2022 au Niger, qui, malgré sa courte durée a vu d’importante quantité de pluies enregistrées qui ont malheureusement occasionné des pertes humaines (195 perte en vie humain, 263. 671 personnes affectées, 12.075 maison effondrées, ainsi que des tonnes de céréales et des milliers de têtes de bétails emportés par les pluies). Pour gérer les différents risques climatiques, a suggéré le ministre, il est primordial de promouvoir la production des connaissances scientifiques nécessaires à la prise de décision, au renforcement des systèmes opérationnels et de gestion des risques, et de stratégies d’adaptation à la variabilité et au changement climatique.

Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, a pour sa part indiqué que ces dernières années, notre espace fait face à plusieurs défis et une hausse rapide de température 0,3° la décennie et les projections futures qui indiquent que les températures pourraient augmenter de 2,5 à 4° d’ici 2100. Une variabilité accrue de précipitation caractérisée par une forte augmentation des sécheresses intra-saisonnières et une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les inondations qui sont à l’origine des dégâts et des dommages importants sur le système naturel et socio-économique.

Les prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques a-t-il dit, sont apparues au fil des années comme étant l’une des meilleures stratégies d’adaptation à ses variabilités climatiques pour assurer une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle et renforcer la résilience des populations. Ainsi, a souligné le secrétaire exécutif du CILSS, la connaissance en avance d’un démarrage précoce ou tardive de la saison des pluies, permet aux agriculteurs de faire de choix stratégiques par rapport aux espèces et variétés de cultures à mettre en place et aux investissements à consentir en main d’œuvre et en intrants agricoles.

Farida Ibrahim  Assoumane(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Le Gouverneur de la région de Tillabéri, M. Diori Dourahamane, a présidé ce mardi 15 mars 2022, dans la salle des réunions du gouvernorat de la région, un atelier de concertation multi-acteurs  sur le thème ‘’Construire un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les nigériennes et les nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus’’. C’était en présence de plusieurs invités.

L’objectif visé à travers cet atelier est d’engager les différentes parties prenantes (gouvernement, partenaires au développement et producteurs de la région de Tillabéri) afin d’actionner les principaux leviers vers les systèmes alimentaires durables diversifiés, sains, équitables et protecteurs de l’environnement.

« Pour accélérer la transformation de ces systèmes alimentaires à l’horizon 2030, le Niger a opté de construire sur l’existant en faisant converger tous ses efforts dans le cadre de la stratégie de l’initiative 3N et de ses plans quinquennaux », a notifié le Gouverneur de la région, M. Diori Dourahamane.

« La réussite de ces transformations pour une alimentation saine au Niger nécessitera une mobilisation de recettes foncières conséquentes tant publiques que des partenaires techniques et financiers ; cette réussite nécessitera aussi la participation  de coalitions diverses en vue de mettre en œuvre des investissements encore plus nombreux mais mieux ciblés et de meilleure qualité ».

Selon le Conseiller Technique/ HCI 3N, M. Boukari Abdou Razac, « l’évaluation faite de l’initiative 3N a montré qu’il y a encore des insuffisances sur le plan nutritionnel sur lesquelles l’Etat et ses partenaires doivent mettre le paquet d’où cette notion de système holistique de voir les systèmes alimentaires dans leur intégralité et c’est une démarche internationale à laquelle le Niger a souscrit et le Président de la République Bazoum Mohamed a nommé le Haut-commissaire à l’Initiative 3N comme étant  le Coordonnateur national de cette stratégie-là ».

« Plusieurs sommets de haut niveau ont eu lieu et qui ont permis au Niger d’avoir ces engagements, de tracer les sept voies qui permettront  de mieux réussir notre transformation agricole, notre transformation en matière de transformation de produits agricoles pour assurer le bien-être de la population nigérienne ».

« Ceci a fait l’objet des documents qui ont été produits à l’échelle nationale et dont nous sommes  là pour internaliser ces documents ».

Durant deux jours, les participants à cet atelier ont suivi une communication du conseil technique du Haut-commissaire 3N sur la feuille de route que le gouvernement a adoptée sur le système alimentaire intitulée ‘’Construire un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les nigériennes et les nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus’’.

 Par Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP

Après une période de mise en œuvre au profit des producteurs, l’approche SHEP a été au centre d’une Journée Porte Ouverte dite ‘’Journée SHEP’’ organisée ce mardi 21 février 2023 sur le site maraîcher de Balati, commune rurale de Namaro. Au cours de cette journée, des producteurs issus de plusieurs localités se sont entretenus sur le processus de la mise en œuvre de l’approche SHEP à travers des rappels, des témoignages, etc. En effet, cette journée a constitué une véritable aubaine pour les participants d’appréhender l’approche SHEP et son système de réseautage, de partager les expériences et l’histoire des relations d’affaires, (écoulement des produits maraichers), etc. 

Lors de cette journée porte ouverte, le Secrétaire général adjoint de la région de Tillabéri a salué les efforts des bénéficiaires du projet PASVA, fruit de la coopération entre le Niger et le Japon à travers la coopération Japonaise JICA. « C’est vraiment du concret.L’approche de ce projet est à encourager, parce que ce sont des formations sur ce que les producteurs connaissent déjà.Donc c’est améliorer leurs conditions de travail et améliorer aussi leurs conditions d’écoulement de leur production. Vous avez vu on les a mis en relation avec les institutions de microfinance, des grands commerçants, des responsables de programmes de développement, etc. Un producteur si tu n’as pas une source sûre d’écoulement tu risqueras soit de brader ta production ou bien de la perdre. Mais ici avec la méthode actuelle qui a été enseignée, ils ont pu trouver les solutions à tous ces problèmes. On ne fait qu’au nom des autorités de la 7ème République encourager les projets et encourager aussi les producteurs bénéficiaires.Nous demandons à ce que cela soit dupliqué au niveau des autres zones » déclare le Secrétaire général adjoint de Tillabéri Boubacar Soumana.

Pour sa part, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri Zakari Seydou a mis l’accent sur l’intérêt de la formation de qualité sur l’approche SHEP dont 30 producteurs de Namaro avaient bénéficié et chacun a reçu une attestation. Ainsi, il a rassuré que les bénéficiaires sont en mesure d’apporter l’encadrement aux autres producteurs. C’est ainsi, qu’il a remercié le projet d’Amélioration du Système de Vulgarisation Agricole au Niger (PASVA). « Comme vous le savez avec l’extension de certains sites irrigués et même dans l’encadrement de la culture pluviale le dispositif classique de l’État ne nous permet pas aujourd’hui d’atteindre tous les producteurs. Mais avec ce système comme vous l’avez constaté, uniquement pour cette commune nous avons formé près de 30 producteurs. Et chacun de ces producteurs est capable d’encadrer à son niveau d’autres productions en matière de technique de production. Je pense que c’est ça qu’il faut encourager et qu’il faut féliciter. Nous souhaitons à partir de cette étape que ça soit les ONG, les projets, etc. S’ils ont des besoins en système d’encadrement de proximité, ces diplômés peuvent les servir », a rassuré le directeur région de l’Agriculture de Tillabéri.

Auparavant, le Maire de la commune rurale de Namaro, M. Niandou Hamidou a rappelé que la demande dans le sous-secteur horticole est en constante progression notamment pour les légumes de grande consommation dans la région de Tillabéri et particulièrement dans sa commune. Selon lui, la contribution des producteurs horticoles de Namaro est très importante dans l’approvisionnement de la ville de Niamey en légumes frais, et fruits. Cependant, en période de forte production horticole, tous les produits arrivent en même temps sur le marché de ce grand centre, et font l’objet d’une importante concurrence, car cette période coïncide avec l’arrivée des produits venant de l’intérieur du pays et de la sous-région. « Cela entraine une baisse considérable des prix en défaveur de nos laborieux producteurs qui peinent à rentabiliser les investissements », a déploré le maire de la commune de Namaro avant de se réjouir des solutions apportées par l’approche SHEP.

Après la remise des attestations sur l’approche SHEP aux récipiendaires, les participants ont visité les sites de production afin d’apprécier le développement des cultures. Visiblement, cette approche a apporté ses fruits car les producteurs sont suffisamment édifiés dans le processus de production.

 Abdoul-Aziz Ibrahim,  ONEP Tillaberi

Source : http://www.lesahel.org

 

Le département de Kollo est l’un des treize départements que compte la région de Tillabéry. Ce fut d’abord un arrondissement créé en 1980, puis érigé en département à la faveur du redécoupage administratif du début des années 2000. La ville de Kollo, chef-lieu de département est situé à environ 30 km au sud-est de Niamey la capitale dont il ceinture l’ensemble du territoire administratif. Le département de Kollo qui est constitué de onze (11) communes dont une urbaine, est une zone d’agriculture et d’élevage traversée par le fleuve Niger et présentant un paysage composite allant des forêts classées ou protégées aux terres agricoles en passant par des zones de glacis. L’économie rurale disposant d’un important potentiel dans le domaine agricole, pastoral, de l’environnement… Mais les difficultés ne manquent malheureusement pas.

Bien qu’il ne soit pas une zone exclusive d’élevage, le département de Kollo n’en demeure pas moins une terre où l’élevage est pratiqué par une partie importante de la population voire par l’ensemble de la population soit sous la forme d’élevage extensif ou sous la forme d’élevage familiale. En effet, selon le directeur départemental de l’élevage, M. Boureima Moussa, le département dispose d’un capital bétail important avec un cheptel estimé à un peu plus de 751.000 Unités Bétail Tropical (UBT). On y trouve des bovins, des ovins et caprins, des équins, des asins, des camelins. A cela s’ajoute une importante quantité de volaille à savoir les poulets, les pintades, les canards domestiques, les pigeons ainsi que des oiseaux exotiques comme les oies, les dindons et quelques paons. Les populations pratiquent l’élevage de type extensif et familial, mais le département regorge aussi de nombreuses fermes avicoles privées.

L’élevage constitue la principale activité économique devançant l’agriculture qui est essentiellement vivrière pour les populations du département de Kollo. En effet, en plus de la vente d’animaux qui génère des revenus importants, la production laitière est aussi une activité de rente pratiquée par des groupements d’intérêt économique dans les communes de Kollo, de Namaro et de Hamdallaye. On y enregistre actuellement trois centres de collecte de lait grâce auxquels ces groupements créent des richesses en approvisionnant les unités industrielles de Niamey notamment mais aussi certaines petites unités de transformation. Le directeur départemental rassure quant à la qualité des produits d’élevage. « Les agents d’élevage procèdent régulièrement au contrôle sanitaire qu’il s’agisse de la viande, des œufs ou du lait pour certifier de la bonne qualité des produits », précise M. Boureima Moussa.  

C’est une association jeune qui a été créée il y a à peine 3ans avec comme objectif principal la redynamisation de la filière gomme arabique au Niger. Il s’agit aussi pour cette association de promouvoir l’exportation de ce produit forestier non ligneux dont le potentiel est énorme. Cette association compte six (6) membres et fonctionne difficilement. Selon le président de l’association nationale des exportateurs de la gomme arabique M. Adamou Ali Zoubeirou, le Niger a un grand potentiel en ressources forestières en général et plus spécifiquement dans le sous secteur de la gomme arabique.

En tant qu’exportateur « nous nous appuyons sur la production naturelle cueillie par les paysans dans les différentes zones de production. Mais il faut dire que face aux problèmes auxquels la filière gomme arabique était confrontée, l’Etat avait mis en place dans les années 2000, une stratégie nationale de redynamisation du secteur » explique M. Adamou Ali Zoubeirou. C’est ainsi qu’il y avait eu des coopératives qui ont été formées dans les zones de production notamment Diffa, Zinder, Maradi, Tahoua et Tillabéry. Bref, la gomme arabique est produite un peu partout à l’échelle du pays. Le circuit de commercialisation était à l’époque bien structuré avec toute une chaine qui va de la production à l’exportation en passant justement par les paysans ; les petits commerçants ; les grands commerçants et les exportateurs.

Mais depuis près d’une décennie, la filière gomme arabique végète dans des difficultés qui sont liées à l’approvisionnement. Un autre problème auquel les exportateurs font face réside essentiellement sur le financement. « Certes, nous avons des financements auprès de certaines banques de la place. Mais au niveau du paiement des fournisseurs, souvent nous manquons de la liquidité en raison de nos capacités limitées. Ce qui nous fait annuler certains contrats au niveau des clients » déplore le président de l’Association Nationale des Exportateurs de la Gomme Arabique. Lorsque le produit est disponible, dit-il, il faut aussi que l’argent soit au rendez-vous. « Le paysan qui a sa gomme arabique ne comprend pas un autre langage en dehors d’être payé cash » ajoute-il.

L’Initiative 3N, faudrait-il le rappeler,  est un programme ambitieux, une vision du Président de la République,  S.E Issoufou Mahamadou, dans sa volonté de rompre avec le cycle infernal de la faim et de la malnutrition au Niger. Cette volonté est traduite  par la création du Haut Commissariat à l’Initiative 3N, chargé de guider, d’animer et de suivre la mise en œuvre des activités concourant à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle au Niger.

L’Initiative 3N doit être perçue comme le refus d’accepter la fatalité des crises alimentaires et la conviction que le Niger peut nourrir ses fils au vu de ses importantes potentialités. En effet, après plus de 5 ans de mise en œuvre, d’importants résultats hautement significatifs ont été obtenus dans tous les secteurs : agriculture, élevage, environnement, hydraulique et nutrition. Le Niger est cité en référence dans les sommets internationaux.

L’union Makani de Gaya est une structure féminine composée de dix (10) groupements dont cinq (5) basés dans la ville de Gaya. Tous ces groupements évoluent dans la chaine de commercialisation du riz made in Niger. Le département de Gaya étant une zone favorable  à la production rizicole, il dispose au total de cinq (5) aménagements hydro-agricoles situés le long du fleuve Niger. Dans la perspective de l’autonomisation de la femme, l’union Makani des femmes du dendi s’investit dans le secteur rizicole. Elle dispose d’un siège où se trouvent les machines de décorticage du riz ; de séparation du son et des grains ainsi que deux grands magasins de stockage de riz dont l’un ne contient que les sacs de riz prêts à la vente et l’autre du riz non encore décortiqué. Elle a aussi une grande aire de séchage du riz.

Le centre de l’union Makani est situé dans un bas-fond à quelques encablures de la direction départementale des Eaux et Forêts de Gaya. Ce mercredi 8 septembre est un jour de repos pour les membres de l’Union. Il n’y a pas donc pas de regroupement des femmes de cette Union. A notre arrivée sur le site, seule une femme et ses deux filles sont assises sous un arbre. Elles découpent le gombo frais issu de la cette compagne agricole en cours dans notre pays. Après un coup de fil, la présidente de l’Union Makani Mme Zeinabou Sirfi nous rejoint sur le site en compagnie de certaines de ses collègues de travail et membres de l’Union Makani. Cette Union créée en 2015 compte actuellement 247 femmes membres.

Ces femmes qui commercialisent le riz produit à Gaya sont appuyées par le projet ADF qui a mis à la disposition de l’union Makani une machine de décorticage du riz ; un véhicule ; une plaque solaire et construit un certain nombre de terrasses par faciliter le séchage du riz. Le projet ADF avait également octroyé à l’Union des intrants agricoles tels que les semences et les engrais. Ces intrants sont remis aux producteurs qui remboursent l’Union en riz après la campagne. L’ADF achetait aussi à l’Union du riz auprès des producteurs afin qu’elle puisse travailler et générer des ressources financières à même de permettre à ses membres  de satisfaire leurs besoins individuels et collectifs. «Il nous arrive aussi de nous rendre directement dans les champs du riz pour acheter. Ce déplacement est motivé par le fait qu’il a été constaté que ce sont les commerçants Nigérians qui descendent directement dans les champs de riz pour acheter toute la production. Au moment où le riz n’était pas cher, nous achetons le sac du riz non décortiqué entre 12.500 F à 13.500 F. Mais maintenant, le sac coûte jusqu’à 14.000 voir 16.500 F. Lorsqu’on décortique le riz, on revend le sac de 25 Kg de Gambiaca à 13.000 F. la variété Zimbo à 12.000 F», a expliqué Mme Zeinabou.

En plus, il faut préciser que pour permettre aux populations ayant un pouvoir d’achat faible de se procurer du riz vendu par l’Union, une stratégie commerciale est bien développée. C’est ainsi que des sacs de 5 kg, de 10 kg, de 25 kg et 50 kg sont mis en vente pour les populations du dendi et des autres clients des villes Dosso ; Niamey etc. L’union vend respectivement le riz de 5 Kg entre 2500 F à 3000 F selon la variété ; celui 10 Kg à 5000 F ; les 25 Kg à 13.000 F et les 50 kg à 25.000 F voire 26.000 FCFA. L’Union commercialise deux variétés de riz à savoir le Gambiaca et le Zimbo. C’est surtout les fonctionnaires de Gaya qui sont les principaux clients de l’Union Makani. Avant, les femmes de l’union participaient aux foires nationales et internationales. L’organisation a un compte bancaire dans lequel elle verse les recettes liées à la vente du riz. En plus des fonctionnaires de la ville de Gaya qui viennent acheter le riz, la présidente de l’Union ajoute qu’elles ont aussi clients venant de la ville de Kamba au Nigéria.

La commercialisation du riz est une activité génératrice de revenus pour ces femmes. L’activité, a dit Mme Zeinabou, nourrit bien son homme. «Nous sommes solidaires au point où lorsqu’une des membres a une cérémonie telle que le mariage ou baptême, l’union lui prête de l’argent pour organiser l’événement. Le paiement est flexible», a souligné la présidente. Les femmes de l’union sont reparties en groupe. La division du travail est bien structurée pour permettre d’accélérer le travail dans la perspective de répondre aux commandes déjà enregistrées. «Le riz est bien travaillé de telle sorte que ce sont les clients eux-mêmes qui nous le disent. En matière de vente, celui qui triche a toujours peu de clients. Par contre, celui ou celle qui se donne à fond dans le métier qu’il exerce, voit ses clients augmenter du jour au lendemain», a relevé Mme Zeinabou. Sur chaque sac de riz décortiqué, le groupe de travail a 1000 F. Le son du riz est aussi vendu aux charretiers à 2000 ou 2500 F en fonction du coût du prix d’achat du sac non décortiqué. Par jour, le groupement féminin de Gaya qui exploite les installations du centre peut décortiquer jusqu’à 10 sacs de 100 Kg de riz.

Quant à la Fédération des Unions des coopératives de producteurs du riz du Niger (FUCOPRI) et VECO, ils ont appuyé l’Union Makani de Gaya en mettant à sa disposition des sacs avec le logo de l’Union. Un emballage qui distingue bien le riz commercialisé par l’Union avec l’inscription ‘’Les délices du dendi’’. En parlant des difficultés liées à l’écoulement, la présidente de l’Union Makani souhaite voir une structure qui viendra acheter tout le stock. «Pour l’instant, nous n’avons pas de grosses commandes qui nous permettent de travailler tous les jours», a-t-elle souligné.

 Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)

23 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La 5ème édition du Salon de l'Agriculture, de l'Hydraulique, de l'Environnement et de l'Elevage (SAHEL Niger 2019) qui a pris fin dimanche dernier au Palais du 29 juillet de Niamey a fait des heureux gagnants dans le rang des producteurs. C’est ainsi que le Grand prix du Président de la République d’une valeur de 10 millions de FCFA (5 millions par lauréat), a été remporté dans le domaine de l’agriculture par Mme Fati Ousmane de l’association des groupements féminins de Dirkou avec son produit agroalimentaire ‘’Arsa du Kawar’’, un aliment fait à base de dattes séchées pilées plus de l’arachide torrefiée, conditionnée en paquets de 100 à 300 g en double emballages. Ce produit a une valeur nutritive appréciable, une bonne attitude à la conservation et un fort potentiel pour le développement des filières datte et arachide. Dans le domaine de l’élevage, le Grand prix a été remporté par la Chamelle de la race ‘’Talkasbat’’ de Hadjia Mariama Ahmoudou de la région de Tahoua. C’est une race laitière à cheval entre le département de Tchintabaraden et celui d’Abalak. Elle tire son nom de la tribu des touaregs « Alkasba ». Elle produit jusqu’à 5 litres par traite et trois fois par jour, et elle a une forte valeur marchande.  

Le prix du président de l’Assemblée nationale de cinq millions de FCFA est reparti en deux secteurs (2,5   millions de FCFA chacun). Pour le secteur agricole ce prix est remporté par Mme Fanta House de Niamey avec son couscous de fonio destiné à la consommation pour les diabétiques. Tandis que pour le secteur de l’élevage, le prix du PAN a été remporté par Rabiou Issa de la région de Tahoua avec un Bouc du Sahel. Quant au grand prix du Premier ministre, fort de trois millions de FCFA, il est reparti également entre les secteurs des ressources halieutiques et l’environnement (1,5 million de FCFA chacun). Pour la filière halieutique, le prix est remporté par Elhadj Seyni Yacouba de l’association Nationale des pêcheurs du Niger un producteur de Tillakaïna pour son hetorobranchus bidorsalis (poisson silure) ; et dans le domaine de l’environnement, ce prix est remporté par Sahel-Sahara Food de la région de Zinder avec son produit Hamos de Anza (Boscia senegalensis). De nombreux autres prix ont également été attribués aux producteurs.

Oumarou Moussa(onep)

1er mars 2019
Source : http://www.lesahel.org/

La saison pluvieuse s’est progressivement installée au Niger, une période attendue par la grande majorité des nigériens qui ont pour activités principales les travaux champêtres. En effet, il est constaté en ville comme en campagne l’engouement des gens qui s’adonnent corps et âme à cette activité, et ce, depuis l’enregistrement des premières pluies. Pour accompagner ces producteurs un certain nombre d’institutions ont vu le jour. Parmi elles le Réseau National des Chambres d’Agriculture (RECA)

Les activités du Réseau National des Chambres d’Agriculture ne se limitent pas seulement à la campagne agricole pluviale précise M. Zakay Yayé, chargé de conseil agricole au niveau du RECA. Il est donc important de parler d’abord des missions qui sont assignées au Réseau avant d’aborder les questions de préparatifs de la campagne agricole 2021. Ainsi, le Réseau National des Chambres d’Agriculture représente l’intérêt de l’ensemble de la profession agricole de leur ressort territorial, il a pour missions principales de faire connaitre les préoccupations des diverse catégories des producteurs ruraux et faire valoir leur point de vue dans le cadre des politiques et programmes de développement ; informer les producteurs ruraux dans tous les domaines qui les concernent et faciliter leur accès aux services et ressources en leur fournissant les orientations et les conseils adéquats ; les aider dans la promotion et la réalisation de leur projet en favorisant leurs organisations et en facilitant la mobilisation des appuis techniques et financiers dont ils ont besoin ; représenter et défendre les intérêts des producteurs ruraux ; représenter les Chambres Régionales d’Agricultures auprès des pouvoirs publics ou de toutes autres institutions publiques, privées, nationales ou internationales. Comme activités, souligne M. Zakay Yayé, le RECA promeut une agriculture familiale, productrice de richesses et d’emplois et respectueuse des écosystèmes. Le Réseau soutient aussi des initiatives permettant à l’agriculture familiale de jouer pleinement son rôle : adoption des politiques agricoles cohérentes, structuration des marchés agricoles, développement des chaines de valeur, appui aux organisations paysannes, recherche de l’accès équitable à l‘eau, sécurisation du foncier et lutte contre la dégradation des terres, accès aux financements…

Le principal appui du Réseau National des Chambres d’Agriculture est accès principalement, selon le chargé de conseil agricole dudit Réseau, sur des conseils agricoles qui peuvent se faire sur le terrain de façon technique, des informations que les experts donnent pour orienter les producteurs par rapport à leur activité mais aussi à travers le e-extension qui donne la possibilité à un producteur qui est à plus de 1000 kilomètre de Niamey d’avoir des informations où de l’aide sur l’activité qu’il mène. Le RECA produit et diffuse à travers des radio-communautaires, des émissions d’informations et de sensibilisations en langues nationales pour donner l’occasion à tous les producteurs qui n’ont pas accès aux réseaux sociaux d’être au même niveau d’information.

Pour le cas spécifique de la campagne agricole 2021 le RECA avait travaillé avant même la campagne sur des thématiques en lien avec la campagne agricole, d’abord à travers l’annuaire de disponibilité de semences élaboré par le Ministère de l’Agriculture à travers la Direction Générale de l’Agriculture, l’annuaire aussitôt reçu, le RECA le met en ligne pour que ça serve d’information aux producteurs, mieux, il travaille l’annuaire pour faire la situation de l’ensemble des semences qui sont disponibles à travers des producteurs et essaye d’identifier à partir de cet annuaire et en fonction des régions, les vrais producteurs des semence ainsi que les quantités et les variétés des espaces qu’on peut trouver auprès de ces derniers, ces informations sont aussi traduites en émissions radio en langues nationales que le RECA diffuse pour orienter ceux qui en ont besoin a expliqué M. Zakay Yayé. Le Réseau National des Chambres de l’Agriculture donne aussi des informations par rapport aux prévisions météorologiques aux producteurs,  car il a convention avec l’AGRHYMET et la direction de la météorologie, et, qui dit prévisions météorologiques, dit préparation de la campagne, pour que les producteurs sachent sur quoi ils vont s’atteler où même voir les variétés sur lesquelles ils doivent mettre l’accent. En début de la campagne, le RECA insiste également sur la semence de la mineuse de l’épi dans le cadre de la lutte biologique, surtout, l’élevage des agro-bracons et produit des émissions qui sont aussi diffusées par des radios communautaires, avec lesquelles, les Chambres Régionales de l’Agriculture signent des conventions de partenariat pour préparer les producteurs à aller vers l’élevage des agro-bracons.

Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

06 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Chevre rousse Niger Maradi 01Selon le quotidien gouvernemental sénégalais Le Soleil, le projet d’introduction du noyau génétique de la chèvre rousse de Maradi du Niger prend forme au sein de l’ENSA de Thiès, grâce au Fonds national de développement agro-Sylvo-Pastoral (Fndasp). En tant qu’agence d’exécution du PPAAO/WAAPP-2A du Sénégal, ce fonds est chargé du volet transfert régional de technologies selon le site.

Le journal sénégalais explique qu’après un processus participatif, trois technologies provenant du Niger ont été retenues pour être introduites dont la chèvre rousse de Maradi. Après la première phase visant à introduire et à distribuer 700 sujets aux producteurs, l’Ensa a été sollicitée pour accueillir et maintenir un noyau génétique de chèvres rousses de Maradi en vue de la préservation de la souche au Sénégal et de sa diffusion à grande échelle.

On apprend que l’école a réceptionné, en avril, 30 sujets dont 20 femelles et 10 mâles. « Les sujets se comportent bien et le suivi sanitaire se fait correctement », a affirmé le chef du département de la Production animale de l’Ensa, Diaw Mamadou Tandiang, soulignant que quelques sujets ont mis bas après leur arrivée.

M. Mounkaila Alzouma est producteur de riz résidant au quartier Kounou-Ga-Doundoulé, Tillabéri. Il exploite un site hors aménagement de plus d’un hectare sur le lit du fleuve à Tillikayna. Pour ce producteur, la culture du riz qui se faisait de manière traditionnelle hors aménagement, le long du fleuve, dans les îles, au niveau des mares est confrontée à plusieurs problèmes, notamment le manque d’encadrement, la cherté des produits notamment les semences, les intrants et tous les outils de travail, l’état d’urgence lié à l‘insécurité, etc. « Aujourd’hui pour faire de l’agriculture, il faut avoir les moyens. Le matériel agricole et l’engrais ne sont pas accessibles aux citoyens lambda. Les gens pensent que ceux qui exploitent les sites non aménagés sont dans l’informel, du coup, il n’y a personne pour les encadrer» estime-t-il.

Depuis plusieurs décennies, ces producteurs exploitent leurs terrains hors aménagement. « Mais on n’a jamais vu un service technique qui s’intéresse à ce que nous faisons», confie Mounkaïla Alzouma. Une autre difficulté pour les producteurs, c’est l’état d’urgence qui interdit la vente de l’essence en détail. «Je suis sûr que beaucoup de gens vont me dire qu’il existe un moyen d’avoir de l’essence, c’est-à-dire passer par les chefs de village, puis la mairie jusqu’à la préfecture». Il y a beaucoup de producteurs qui n’acceptent pas tous ces tralalas. Le processus pour avoir le carburant a fait en sorte que beaucoup de producteurs hors aménagement ne produisent plus car ils tournent dans des pertes énormes. L’état d’urgence a fait chuter le taux de production surtout sur les sites de production hors aménagement », affirme le producteur avant d’inviter les autorités à créer les conditions nécessaires pour que les producteurs soient encadrés sur les aspects techniques de production afin de mettre les sites en valeur et augmenter le rendement.

Alfa Hamani, est un autre producteur et pas des moindres. Il exploite plusieurs rizières sur les Aménagements Hydro-Agricoles de Daykaina. A chaque campagne, Alfa Hamani s’en sort avec plusieurs centaines de sacs de 100kg du riz paddy. Juste après la récolte, il vend une bonne partie de sa récolte pour couvrir les charges de la campagne et une partie est stockée pour attendre la période de soudure où les prix des produits augmentent. « Actuellement le sac de 100 kg du riz paddy coûte 20.000 FCFA. En cette même période, il y a deux ou trois ans ça coûtait entre 12000 à 15000 FCFA. C’est paradoxal ! En l’espace de 3 ans, le prix du riz a doublé, et c’est tout à fait normal, car, quelque part c’est parce que les prix des entrants ont augmenté. Aujourd’hui, l’agriculture est mécanisée. Dès qu’une partie ne marche pas tout le système ne fonctionne pas. S’il y a un manque d’engrais, une mauvaise qualité des intrants, manque de semences, mauvaise gestion des coopératives, etc. on ne peut pas bien produire. Aujourd’hui, les temps ont changé, les terres sont fatiguées, il va falloir qu’on s’adapte au contexte actuel. La production du riz que ça soit sur les aménagements ou hors aménagement ce sont les mêmes termes techniques qu’on utilise alors il faudrait que les ingénieurs des services techniques s’approchent des producteurs pour les encadrer afin de booster la production. Et si nous ne faisons pas attention chaque année les prix vont augmenter », regrette le producteur.

Aménagement Hydro-Agricole Toula : la saison est prometteuse !

Actuellement c’est la verdure au niveau de tous les Aménagements Hydro-Agricoles. Partout, les producteurs s’activent pour améliorer le rendement. A Toula, un des aménagements phare de la région, c’est près de 800 exploitants qui se partagent les rizières. Pour M. Attaher Souleymane, ancien secrétaire général de la coopérative Toula, Tillabéri, la filière riz a de beaux jours devant elle. La production du riz est une culture qui rassure si toutes les conditions sont réunies, notamment le respect de la période de repiquage ou semis, l’usage de l’engrais appropriée, les choix des variétés en fonction de la saison, l’alimentation en eau, le suivi rigoureux de l’évolution et l’itinéraire technique de production, etc.

Cependant, la question d’engrais est toujours préoccupante dans le secteur de la riziculture. En effet, les producteurs se plaignent de la cherté et parfois l’indisponibilité de l’engrais. « C’est vraiment la question de l’engrais qui handicape notre secteur. Pire, cet engrais est souvent introuvable au moment où les plants en ont véritablement besoin. Cela impacte négativement le rendement. Cette situation d’engrais n’a que trop duré. Nous sommes fatigués ! Un producteur qui prend en charge les coûts de production, des taxes et qui doit encore acheter trois sacs d’engrais à raison de près de 30.000 FCFA l’unité, qu’est ce qu’il va gagner. Vraiment nous demandons à l’Etat de prendre des mesures en urgence par rapport à cette question d’engrais pour encourager la production », plaide M. Attaher Souleymane.     

Malgré l’inflation, le riz local est toujours demandé

Le riz local est un impératif pour certains consommateurs du riz. Au marché de Tillabéri, il existe des sites exclusivement reservés pour la vente du riz paddy et le riz blanc produit localement par les paysans. La vente du riz blanc est l’apanage des femmes, généralement constituées en groupement. Elles proposent le riz décortiqué à l’aide des moulins.  

A la date du jeudi 4 avril 2023, le sac du riz paddy se vend à 20.000 FCFA. Le riz blanc est vendu en fonction de la qualité de décorticage et de la variété. La tasse 12kg, très propre et de bonne qualité est vendu 6500 FCFA. Halima est vendeuse du riz blanc. Ses clients viennent essentiellement de la ville de Tillabéri et de Niamey. « Beaucoup de gens préfèrent ce riz local car il est d’une qualité exceptionnelle. Nous faisons tout pour vendre du riz de meilleure qualité sur le marché. La seule difficulté c’est par rapport au prix. Ce riz est censé défier toute concurrence. Mais si on regarde la chaine de production jusqu’au marché, vraiment on ne fait pas de bénéfice », explique la vendeuse.  

M. Salif Souleymane est un humanitaire. Ce vendredi 7 avril, il est venu s’approvisionner en riz blanc au marché de Tillabéri. Son choix est irrévocable : le riz blanc Gambioca ! Pour lui, la promotion et la valorisation des produits locaux nécessite l’adhésion de tous les acteurs, principalement les consommateurs.  « Chez moi ça fait longtemps que nous avons opté pour le riz local. La qualité du riz local est caractérisée par son goût, son apport nutritif important. Aujourd’hui j’ai acheté deux variétés pour 15.000 FCFA. Je suis convaincu que les consommateurs peuvent accompagner la stratégie zéro importation en adhérant totalement au riz local. Si la stratégie est respectée par nous autres qui sommes supposés être les consommateurs, je pense qu’on peut relever les défis » estime M. Salif Souleymane.  

Pour garantir une autosuffisance en riz au Niger et atteindre les objectifs des « Visions » et « Stratégies Nationales de Développement de la Riziculture » qui visent à booster le rendement du riz du Niger et aller vers son exportation avant 2030, une synergie d’action s’impose à tous les niveaux. Responsables des services techniques, producteurs, acteurs des structures et organisations du secteur du riz, consommateurs, chacun doit pleinement jouer son rôle pour la mise en œuvre de ces stratégies.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Pour le commun des nigériens, Tillabéri évoque le fleuve et les activités hydroagricoles. Effectivement, il y a un potentiel permettant de songer à une production permanente du riz, c’est-à-dire 12 mois sur 12. Au-delà du potentiel qu’est le fleuve Niger, Tillabéri dispose de quelques retenues d’eau notamment certaines mares permanentes dans plusieurs localités à Banibangou à Ouallam, etc.

La direction régionale de l’Agriculture de Tillabéri est une administration complète où l’ensemble des services du secteur de développement rural sont pris en charge. Dans la filière riz, les stratégies de la direction régionale de l’Agriculture sont exclusivement axées sur la production qui se faisait hors aménagement, c’est-à-dire les sites sur lesquels la production du riz se fait en pèle mêle, sans un aménagement des services compétents.

Selon le Directeur Régional de l’Agriculture (DRA), M. Zakariaou Seydou, Tillabéri peut être considérée comme l’élite ou le lead de la production du riz au Niger, non seulement il y a toutes ces potentialités mais aussi pour une question d’habitude alimentaire et de la pratique agricole. « Nous avons une population dont la production du riz est devenue pratiquement pour elle une activité première et traditionnelle. Nous avons aussi le plus grand nombre des aménagements qui ne font que du riz. En dehors de la production du riz sur les aménagements, nous avons un fort potentiel au niveau des sites non aménagés », explique le DRA de Tillabéri.

Promouvoir la production hors aménagement pour booster le rendement

Les sites de production du riz hors aménagement de la région sont estimés à 29000 ha. Malgré l’entendu de ces superficies, ces sites ont un très faible rendement. Et cela s’explique par diverses raisons, notamment l’insuffisance d’investissement dans les sites, etc.  

Pour M. Zakariaou Seydou, la production du riz hors aménagement peut constituer le point d’appui pour accroître la production du riz au Niger. Etant un acteur de service technique déconcentré, avec des expertises avérées relativement à la production du riz hors aménagement, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri affirme que la politique de l’Etat « zéro importation du riz au Niger », est possible en mettant en valeur tous les atouts qui existent dans le domaine de la production hors aménagement.

Ainsi, il encourage la valorisation de la production hors aménagement pour diverses raisons : d’abord les facilités et les possibilités d’accroître le rendement qui reste toujours faible. « Dans le maximum des sites de production hors aménagement nous n’avons pas 3 tonnes à l’hectare en moyenne. Il y a des endroits où ça fait moins de 2 tonnes à l’hectare. Or si ce secteur est accompagné facilement on peut remonter à 6, 7 voire l’équivalent des rendements des aménagements hydroagricole. Avec les sites de production non aménagé, nous avons des possibilités de faire des extensions de superficie. De 29.000 ha nous pouvons facilement aller à 40.000, 50.000 ha. Regardez tout au long du fleuve ce sont des opportunités de production du riz. Il y a beaucoup de mares qui sont sous exploitées. Il suffit juste qu’on apporte des appuis techniques et d’accompagner le secteur, faire des extensions. Tout ceci est possible. En mettant en valeur ces atouts, je pense que nous pouvons relever les défis parce qu’au niveau de la production hors aménagement, il est vraiment facile d’aller du simple au double. Si on met tous les appuis nécessaires, on peut booster le rendement. On ne dit pas que la production sur les aménagements est insuffisante. Nos cadres qui travaillent sur les questions de production sur les aménagements ont fait beaucoup d’efforts. Ils sont aujourd’hui à une production de près de 10 tonnes par hectare. Quand on regarde les conditions de production, de travail et d’accompagnement, nous pensons vraiment que le travail fait par nos collègues sur le terrain est à saluer. Mais de l’autre côté aussi nous pensons que pour la mise en œuvre des stratégies nationales et l’atteinte de ses objectifs qui consistent à booster la production, il faut aller vers la production hors aménagement », exhorte M. Zakariaou Seydou, très convaincu des opportunités qui existent à Tillabéri dans la filière riz.

Par ailleurs M. Zakariaou Seydou invite, les jeunes à aimer d’abord le travail, d’aller vers la formation car dans le secteur du riz, il faut une complémentarité. Nous demandons à l’État de faciliter les intrants de la production aux producteurs. Car qui dit production du riz parle de l’utilisation des engrais et tout ce que ça demande comme d’autres éléments de promotion de culture. C’est vrai l’État fait de son mieux, ça il faut le reconnaître, mais nous pensons que ce n’est jamais suffisant, il faut faire plus. Surtout faciliter l’accès de l’engrais aux grands producteurs », encourage-t-il.

Sensibiliser les commerçants pour renverser la tendance

S’agissant de la résistance du riz importé qui continu d’envahir les marchés nigériens, le directeur régional de l’Agriculture indexe les opérateurs. Il estime que la présence du riz importé dans les foyers est un problème d’information et de sensibilisation de la part de nos grands commerçants. « Ce sont des milliards que les commerçants investissent dans l’importation. Si aujourd’hui les grands importateurs du riz acceptent d’injecter le 1/5 de ce qu’ils importent, dans les aménagements et pour accompagner les producteurs, le rendement ou la récolte sera énorme. Je pense que dans le cadre des actions il faut développer cette communication à l’endroit des commerçants et les producteurs. Parfois on se plaint de la mévente du riz local et au même moment les commerçants disent qu’il n’y en a pas… donc, il y a un vide qu’il faut prendre en compte. Quelque part aussi, il faut être réaliste, nous sommes à plus de 22 millions d’habitants, le besoin national en riz est très énorme. Même si dans le cadre de la stratégie on a pour ambition d’aller vers zéro importation du riz, il faut tenir compte de certains facteurs. Les commerçants sont eux qui importent ; ce n’est pas la faute des producteurs. Il y a des moments où nous avons nos magasins pleins de riz mais les commerçants partent à l’extérieur pour en acheter. Un temps, l’État était obligé de prendre un acte pour dire que tout importateur du riz doit obligatoirement payer au moins les 3% de sa quantité à exporter au niveau local », indique le DRA qui invite au respect de la réglementation.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim (onep)

Source : http://lesahel.org/

 

L’élevage est une activité aux multiples avantages. Au Niger, il est considéré comme étant l’une des activités pratiquées par la quasi-totalité de la population. De ce fait, son apport à l’économie nationale n’est plus à démontrer. A l’échelle du territoire national, il existe un peu partout des zones à vocation essentiellement agro-pastorale. En effet, bien avant les indépendances, le département de Filingué est réputé en matière de l’élevage. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a été créé en 1931 une station sous le nom de centre agricole à Filingué. La station fut transférée à Toukounous en 1954 et prit finalement le nom de Station Sahélienne Expérimentale de Toukounous pour des raisons techniques. La mission principale de cette station est la sélection et la diffusion du zébu de race Azawak à la robe fauve dans les élevages traditionnels. C’est ainsi que conformément à cette mission, la diffusion des géniteurs a concerné plus de 1620 têtes entre 2000 et 2018 dont plus de 478 géniteurs élites auprès des éleveurs sélectionneurs (zone Filingué, Abalak, Tchintabaraden et Dakoro), presque 900 auprès des éleveurs non sélectionneurs et plus de 242 géniteurs ont été cédés au Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire et Nigeria.

Il y a quelques années, la station était confrontée à des difficultés sans précédent. Aujourd’hui, ces difficultés ne sont que des souvenirs grâce au dynamisme de l’équipe conduite par M. Amadou Barthé, directeur de la station sahélienne expérimentale de Toukounous, qui a su redresser ce joyau qui fait la fierté de tout le Niger dans le domaine de l’élevage. Mais où se trouvent les troupeaux de la race Azawak que tout visiteur ne se lasse pas de contempler ? Pour visiter cette belle race, il faut se rendre impérativement à Toukounous, un village situé à 20 Km de Filingué sur la voie bitumée (RN 25B) menant à Sanam avec un embranchement goudronné à gauche. Après quelques minutes de route, nous voilà à la station sahélienne expérimentale de Toukounous. Le directeur et son équipe venaient juste de faire un tour dans un des parcs pour le suivi des animaux. On lui explique les raisons de notre venue jusqu’à Toukounous. M. Amadou Barthé sourit aussitôt avant de dire en substance. ‘’ Nous sommes là pour la promotion de l’élevage. Dans le cadre de notre travail, la communication est extrêmement importante. Nous allons retourner pour visiter une partie du troupeau au parc’’.

Le village de Toukounous est réputé pour la présence de la station sahélienne expérimentale de Toukounous qui gère le ranch de la race Azawak. L’existence de ce ranch dans cet espace névralgique dont la vocation pastorale est perceptible procure à notre pays des avantages comparatifs dans le domaine de l’élevage. L’Etat à qui appartient ce ranch , sait plus que quiconque les avantages qu’il tire du fonctionnement de la station sahélienne expérimentale de Toukounous. Cependant, il n’y a pas que l’Etat qui bénéficie de ce ranch. Les habitants de Toukounous en sont d’ailleurs les bénéficiaires directs de ce ranch. Et pour cause, les femmes de ce village, organisées d’abord autour d’une unité, et reparties dans plusieurs groupements savent apprécier ce ranch auquel leur activité génératrice de revenus est intimement liée. En effet, l’activité de ces braves femmes n’est rien d’autre que la transformation du lait pour avoir le fromage. Ce dernier est un dérivé de l’élevage. Ce 5 décembre 2019 à la station sahélienne expérimentale de Toukounous, l’ambiance n’est pas différente des autres jours. C’est le tour des femmes du groupement féminin Weli (qui veut dire en peulh bon) qui sont venues conformément au calendrier de passage établi par l’Union acheter l’aliment complet (le lait) pour le transformer en fromage avant de le mettre sur le marché. Chacune de ces femmes du groupement weli était munie d’un sceau noir méticuleusement bien rincé, car le lait ne fait absolument pas bon ménage avec la saleté. Ces différents sceaux sont déposés tout autour de la porte d’entrée de la salle où se trouve conservé à une température moyenne le liquide (lait) convoité par chacune de ces femmes. Ce qui taraude l’esprit de ces dernières, c’est que la production est relativement en baisse à cette période qui suit la campagne agricole. Dans la salle de chaine de froid, le lait est minutieusement conservé dans de grandes cuves de 800 L et 1030 L. Le distributeur du lait s’appelle Alhassane. Celui-ci s’empresse de désintéresser tout ce monde. Vêtu de sa tenue de travail et muni d’une mesure qui équivaut à un litre à la main, Alhassane débute comme d’habitude sa ritournelle distribution. Celle-ci se fait manuellement. Il faut surtout compter le nombre de litres qu’on met dans chaque sceau pour ne pas se tromper. Dans chaque sceau, il verse six (6) litres de lait. Ce dernier coute 250 F à la station sahélienne expérimentale de Toukounous.

La commercialisation des plants fruitiers est devenue une activité qui prend de plus en plus d’ampleur dans la ville de Niamey. En effet, de nombreuses personnes pratiquent cette activité. Il suffit juste de sillonner les grandes  artères et carrefours pour remarquer la grande disponibilité des plants fruitiers et décoratifs. Ainsi, par le biais de ce petit commerce, beaucoup de jeunes garçons se battent au quotidien pour gagner leur pain.

Issoufou Hamadou jeune nigérien âgé de 37 ans, marié et père de famille, travaille avec plusieurs jeunes garçons qui l’assistent dans la vente et l’entretien des pépinières. Hamadou aide les jeunes à ne pas sombrer dans le chômage ou la délinquance.

Ainsi, Issoufou Hamadou vend plusieurs variétés de plants fruitiers notamment les agrumes qui sont composés de quatre (4) variétés à savoir les citrons, les «tanjelos» ou clémentines, les mandarines, l’oranger. A cela s’ajoutent diverses variétés de manguiers dont la mangue simple et la mangue de type greffiers, les goyaviers, les papayers et la pomme cannelle. Ce jeune pépiniériste vend également des fleurs pour la décoration et l’embellissement des maisons, des services, et des espaces publics.

S’agissant des prix des plants, Issoufou Hamadou affirme que cela varie selon le type des plantes. Pour le cas des plants de la pomme cannelle, il  y’en a pour 2000F et 1000F, le plan de mangue greffier est à 2000F et le manguier simple à 1000F. Le citronnier est à 500F, la clémentine ou «tanjelos» à 1500F et à 1000F, la mandarine à 1500F et 1000F et enfin le goyavier à1000F.

Pour ce qui de l’approvisionnement en semences, Issoufou Hamadou indique qu’il les achète ici à Niamey et d’autres lui proviennent de l’extérieur du pays notamment du Togo, du Bénin, du Burkina Faso et du Nigéria. Mais, il précise que les semences importées lui reviennent ‘’excessivement chères’’ soit la somme de 100.000F CFA.

Relativement aux difficultés rencontrées, ce jeune pépiniériste soutient que la principale contrainte à laquelle il fait face est liée au manque d’espace fixe. «Actuellement on est en train de chercher là où nous réinstaller, on est sur le point de quitter notre emplacement actuel», a-t-il précisé. Outre ce problème, il y a également celui d’eau pour l’arrosage des plants. Aussi, Issoufou Hamadou  déplore la rareté de la clientèle. «Ce n’est pas tous les jours que le marché rapporte. Parfois je peux faire une semaine sans rien vendre» notifie-t-il, reconnaissant toutefois être satisfait de son travail qui lui permet de prendre en charge sa famille sans  avoir à tendre la main.

 Farida Ibrahim Assoumane

03 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Mahaman Elhadj Ousmane a donné hier matin à Niamey, le coup d’envoi d’une caravane zoo sanitaire. Cette caravane qui durera deux semaines a pour objectif de vacciner et de déparasiter les animaux qui se trouvent dans cinq régions, à savoir Agadez, Tahoua et Diffa, Maradi et Zinder.

Peu après avoir donné le coup d’envoi de la caravane, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a indiqué que cette caravane consiste à accompagner les éleveurs dans le cadre la lutte contre certaines maladies des animaux comme la péripneumonie et la peste des petits ruminants. Par la suite, M. Mahaman Elhadj Ousmane a encouragé l’équipe de cette caravane. « Vous allez partir sur le terrain pendant deux semaines. Vos équipes sont déjà sur place. Donc, vous allez les visiter pour voir ce qu’ils ont pu faire. Et s’il y a des insuffisances, vous corrigez et vous continuez. Nous attendons aussi des bonnes informations du terrain pour que nous puissions avoir la riposte nécessaire au moment opportun », a déclaré M. Mahaman Elhadj Ousmane.

Pour sa part, le directeur général des services vétérinaires au Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Dr Abdou Issiakou a expliqué que la caravane est un mouvement d’un ensemble d’équipes qui va d’un point d’eau à un autre. « Au cours de cette caravane zoo sanitaire, nos équipes vont vacciner un nombre important d’animaux dans les cinq régions de la zone pastorale. Et cette vaccination va éviter la survenue de certaines maladies comme la péripneumonie contagieuse des bovins, une maladie qui attaque surtout les poumons et la peste des petits ruminants », a-t-il dit.

Dr Abdou Issiakou a aussi rappelé que la grande vaccination qui s’est tenue de janvier à mai passé n’a pas répondu à leurs attentes parce qu’il y a certains éleveurs qui sont partis en transhumance et d’autres, suite au retard de livraison du vaccin, n’ont pas pu être vaccinés. « Donc cette caravane zoo sanitaire est une occasion pour nous de rattraper et de vacciner les animaux qui ont échappé », a-t-il conclu.

Yacine Hassane (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, a procédé, hier 22 novembre 2021, à Margou Béné (Département de Birni N’Gaouré), au lancement de la 2ème édition de la semaine du paysan. Organisée par la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), cette rencontre du monde rural a vu la participation des centaines de paysans et paysannes venus de 205 communes des 8 régions du Niger, des responsables d’organisations paysannes d’Afrique de l’ouest, des experts des secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique, des vulgarisateurs, etc. Placée sous le thème : ‘‘Rendre attractif le secteur Agro-Sylvo-Pastoral et Halieutique dans un contexte de changement climatique et d’insécurité’’, cette semaine, qui s’étendra du 22 au 26 novembre 2021, est couplée avec la Journée du Paysan et à l’Université Paysanne. Ainsi, durant 4 jours les participants échangeront sur divers défis auxquels ils font face et proposeront des pistes de solutions et permettre au gouvernement d’y faire face. Des allocutions, des conférences débats, des panels, des expositions-ventes, des animations culturelles sont au menu de l’évènement.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a noté que la présence massive des acteurs du secteur rural témoigne de toute l'importance qu’ils accordent à ce secteur en général et aux producteurs agro sylvo pastoraux en particulier. «Et en cela vous confortez le choix de son Excellence Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l'Etat, qui a fait de l'agriculture un des axes majeurs de son programme de renaissance», a déclaré le Chef du gouvernement. Ce qui, selon lui, est fort justifié, puisque l'Agriculture constitue le moteur de l'économie nationale avec une contribution de plus de 42% au PIB, elle contribue à 44% des recettes d'exportation et représente une source d'emploi pour plus de 80% de la population. Il a ajouté que dix ans après la mise en œuvre de l'Initiative 3N, la stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, les principaux acteurs du monde rural se retrouvent aujourd'hui à Margou Béné à la fois pour commémorer la Semaine du paysan aussi pour engager des réflexions fécondes sur les voies et moyens de transformer qualitativement l'économie rurale de notre pays.

M. Ouhoumoudou Mahamadou a reconnu que le choix du thème retenu n’est pas anodin. «Le contexte s'y prête aussi car, notre pays a subi cette année un véritable choc lié aux effets du changement climatique. Le cycle des pluies est complètement perturbé. A l'installation tardive de la saison ont succédé des inondations, elles-mêmes suivies par un arrêt précoce des pluies. Le résultat est doublement désolant : aux nombreuses familles ayant perdu leur production, leur habitat du fait des inondations, s'ajoutent des familles encore plus nombreuses qui sont en situation de vulnérabilité, plus ou moins sévère, du fait d'un arrêt précoce des pluies, ou du fait des attaques des ennemis de cultures et ou du fait de la perte du pâturage», a déploré le Premier ministre. Comme conséquence de ces chocs sécuritaires et climatiques, a poursuit le Premier ministre, il en est résulté une campagne agricole globalement médiocre avec un déficit céréalier estimé à près de 40%, et un déficit fourrager estimé à 54%.

«Cette situation a conduit le gouvernement à élaborer un programme d'urgence couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 en attendant l'élaboration d'un plan global de soutien couvrant l'inter-période entre deux saisons de récolte», a-t-il rassuré. Pour le Chef du gouvernement, cette rencontre se veut un cadre de dialogue franc, direct et sincère entre décideurs politiques au plus haut niveau et les productrices et producteurs. «Elle nous offre une opportunité pour réaffirmer aux producteurs et productrices, charpentes du développement rural, notre volonté politique d'atteindre les objectifs majeurs du Programme du Président de la République dont entre autres l'augmentation de la productivité, la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, le développement des filières agropastorales à haut potentiel et l'agro-industrie avec la création d'une industrie agroalimentaire par région en prélude à l'accès au marché continental dans le cadre de la ZLECAf», a souligné Ouhoumoudou Mahamadou.

«L'Initiative 3N est une réponse aux problèmes récurrents de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette stratégie a permis au Niger d'éviter les scènes récurrentes de déplacements massifs des populations pour cause de famine et d'hécatombes du cheptel à cause des campagnes agropastorales déficitaires. Elle a contribué à l'atteinte de la cible n° 1 de l'OMD visant la réduction de moitié de la prévalence de la sous-alimentation», a-t-il estimé. Dans le cadre du thème retenu, le Premier ministre a proposé des sujets qu’il juge nécessaires et importants que les participants abordent. Il s’agit de l’utilisation des semences de céréales à cycle court et l’encouragement de la recherche agronomique à s'intéresser à ce domaine ; du renforcement producteurs de la coopération entre les vulgarisateurs agro-sylvo et pastoraux, afin de connaitre leurs préoccupations et y apporter des réponses ; l’acquisition et l’utilisation des intrants agricoles notamment les semences améliorées, les engrais et la fumure organique, les produits phytosanitaires et vétérinaires, le matériel de mécanisation de la production et de la transformation ; de la domestication de l'eau de pluies par le biais des barrages et seuils d'épandage, le développement de l'exploitation des nappes souterraines et l’organisation de la commercialisation et l’accès aux marchés porteurs.

«Le gouvernement a conscience des grands enjeux qui sous-tendent le secteur rural et de son importance pour la quiétude sociale et l'épanouissement social pour les populations rurales. Il demeure convaincu qu'il faut donner au secteur agricole le poids qu'il mérite pour assurer la sécurité alimentaire des ménages dans un économie mondialisée», a indiqué le Chef du gouvernement. «Le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Bazoum Mohamed attend beaucoup de vos assises, fort de la conviction que le Gouvernement n'a pas le monopole de la réflexion», a conclu M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Mahamadou Diallo, envoyé spécial(onep)

22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Image d'IllustrationLe Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, de l’Agriculture et de l’Elevage M. Mahamadou Aoudi Diallo a présidé ce mercredi 17 avril à l’Académie des Arts de Niamey, le lancement officiel de la quatrième édition de la foire sur le financement de l’Agriculture au Niger (FINAGRI, 2019) du Réseau AgriProFocus-Niger en collaboration avec l’Initiative 3N.
Le thème retenu pour cette 4Eme édition est « Financer la certification pour la compétitivité des produits agroalimentaires du Niger ».
Selon le Directeur de Cabinet, « le Réseau AgriProFocus-Niger s’est engagé avec ces éditions de la FINAGRI, dans le processus d’un vigoureux plaidoyer, afin de garantir l’accès des acteurs ruraux au financement tant au plan national qu’au plan international. Dans ce cadre la certification de nos produits demeurent un des principaux défis à relever ».
Pour le Directeur de cabinet du, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le thème de cette quatrième édition de la FINAGRI est à cet égard évocateur dans la dynamique globale de promotion de l’Entreprenariat Agricole.
‘’Le financement de la certification est un aspect stratégique qui demeure cependant, une sorte de talon d’Achille, dans le processus de promotion de nos produits face aux exigences de l’intégration sous régionale et africaine ‘’, a-t-il ajouté.
Cette dynamique qui prend ainsi corps participe également à la mise en œuvre de l’objectif « Faim Zéro » du Président de la République, a conclu Mahamadou Aoudi Diallo.
Pour sa part, la coordinatrice du Réseau AgriProFocus-Niger Mme Aoumi Rakiatou Gazibo, s’est réjouie de la présence des autorités, des partenaires techniques et financiers et des participants à cette quatrième édition de la FINAGRI.
‘’AgriProFocus-Niger est un réseau dynamique et fonctionnel qui œuvre pour la promotion de l’Entreprenariat Agricole et assurer une Sécurité Alimentaire à travers une approche entrepreneuriale et multi acteurs ‘’, a indiqué la coordinatrice.
C’est à travers les trois piliers stratégiques qui sont de véritables leviers pour relever les défis et opportunités spécifiques à l’agriculture, que le réseau AgriProFocus, facilite des espaces pour que les différents acteurs travaillent, apprennent et s’influencent ensemble.

Comme les années pré­cédentes, les producteurs maraîchers de la région d’Agadez, précisément ceux de l’Union des Coopératives de la zone de Timia, ont cette année encore occupé la place Toumo, un site habituel d’exposition et de vente de divers produits maraîchers. En plus de cette place habituelle, un autre site situé en face du Stade Général Seyni Kountché a été affecté à cette foire au regard du nombre important des producteurs qui souhaitent faire le déplacement de Niamey pour écouler leurs produits. Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a effectué, hier matin, une visite au niveau de ces deux sites afin de procéder officiellement au lancement de la foire des producteurs maraî­chers de Timia et en même temps profiter de cette occasion pour soutenir et encourager ces braves producteurs. La 7ème édition de la foire des producteurs maraîchers de la région d’Agadez est placée sous le thème « contribuons à la faim zéro ». Un thème qui est assez évocateur quand on sait la détermination et surtout l’engagement des autorités nigériennes à éradiquer la faim dans notre pays d’ici 2020. Sur le site de la place Toumo, comme au niveau du stade Général Seyni Kountché, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, accompagné par le ministre délégué à l’Elevage, le gouverneur de la Région de Niamey et le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, a visité toute une gamme de produits maraî­chers exposés en vente sous plusieurs hangars confectionnés à cet effet.

Parmi les produits en vente à cette foire, on peut citer entre autres : les mandarines ; le raisin ; les orange ; l’oignon ; la pomme de terre ; les épices ; l’ail ; la grenadine ; des plants fruitiers, etc. La qualité de ces produits maraîchers tient du fait qu’ils n’ont pas été inondés d’engrais pour faciliter la rapide croissance. A toutes les étapes de cette visite, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a reçu de la part du président de la foire des producteurs maraîchers de la ré­gion d’Agadez, M. Hamidi Yahaya, des explications dé­ taillées. Après avoir sillonné les deux sites, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a précisé qu’il est venu encourager les producteurs qui sont en train de se battre chaque année pour faire le déplacement de Niamey afin d’écouler leur production.

Le Secrétaire général du Gouvernorat de la région de Tahoua M. Harouna Assakalé a présidé, mardi 12 mars dernier à Tahoua, le lancement officiel de la campagne de vulgarisation du fonds de roulement de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA), un appui qui vise à assurer une meilleure productivité au monde rural nigérien.

Au cours de la cérémonie, le Secrétaire général de la région de Tahoua, M. Harouna Assakalé, a indiqué que le fonds de roulement soulagera ainsi, avec le mécanisme de revolving, le budget de l’Etat nigérien dans l’avenir. « Avec ce fonds, dès 2021, c’est-à-dire après sa restructuration entière, la CAIMA sera économiquement indépendante et ne nécessitera plus de dotations de l’Etat», a-t-il annoncé. Il a a expliqué que la KFW et l’Union Européenne, à travers le contrat de performance, accompagnent la CAIMA dans la mise en place d’un système de gestion qui lui permettra de jouer un rôle important dans l’amélioration de l’accès aux intrants agricoles en quantité satisfaisante et en bonne qualité pendant les prochaines années. «Cette transformation de la CAIMA permettra au Niger d’avoir un dispositif qui protège dans l’ensemble du territoire national», a estimé M. Harouna Assakalé.

La Coopération Allemande, à travers la KFW finance plusieurs projets d’investissements dans le domaine de l’Agriculture au Niger, depuis plus de quarante ans. Le SG de la région de Tahoua cite à ce sujet la nouvelle génération des projets en cours d’exécution depuis 2014, notamment le Programme de Réhabilitation des périmètres Irrigués Publics (PRPIP) qui concerne 10 périmètres irrigués publics dans les régions de Tillabéry et de Dosso ; la promotion de la petite irrigation à travers le PISA (Petite Irrigation et Sécurité Alimentaire) dans les régions d’Agadez, de Tahoua et de Tillabéry; et le nouveau projet « Sécurité Alimentaire par le Renforcement du Secteur Agricole » qui contribue à la création d’un Fonds de roulement pérenne pour l’approvisionnement en intrants agricoles sur l’ensemble du territoire du Niger.

Après le ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement ainsi que celui de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, la deuxième édition du prix ‘’Goni’’ au profit des directeurs généraux et centraux a été lancé le jeudi 2 juin 2022, dans l’après-midi, au ministère de l’Elevage. Cette initiative qui émane du Haut commissariat à la modernisation de l’Etat (sur financement de l’Agence française de développement, AFD) a pour objectif de contribuer au développement des compétences managériales des principaux responsables de l’administration nigérienne. La cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Elevage, M. Diamatou Boukary en présence du Haut commissaire à la modernisation de l’Etat,  M. Amadou Saley Oumarou.

Le Goni vise à accompagner les ministères techniques et les institutions de l’Etat pour assurer efficacement leur rôle de délivrance de services publics. Dans le mot de lancement qu’il a prononcé, le Secrétaire général du ministère de l’Elevage a souligné l’importance que revêt une telle initiative pour le ministère et cela notamment dans le cadre de sa contribution dans la mise en œuvre de l’initiative 3N. En effet, a expliqué M. Diamatou Boukary, pour le ministère de l’Elevage, il s’agit au regard de l’expérience tirée de la mise en œuvre de l’initiative 3N pour la dernière décennie passée, de mettre à l’échelle les bonnes pratiques et de nouvelles initiatives avec un accent particulier sur le développement des chaines de valeur d’élevage.

A cet effet, a poursuivi le SG du ministère de l’Elevage, les principaux axes stratégiques de la politique en matière d’élevage visent l’augmentation de la productivité des systèmes de productions animales, à travers la mise en œuvre de trois programmes majeurs notamment le programme lait, le programme bétail, viande, cuirs et peaux  et enfin le programme avicole et pintade. Et les résultats attendus de ces programmes, a dit M. Diamatou Boukary, ne peuvent être atteints que si le ministère dispose des ressources humaines, financières et matérielles conséquentes. «Cependant, a-t-il reconnu, l’utilisation des ressources financières et matérielles ne sera efficace et efficiente que si les ressources humaines disposent des compétences techniques et managériales à même de mieux les valoriser».

C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le ministère de l’Elevage accueille avec enthousiasme cette initiative du prix ‘’Goni’’, qui loin d’être une compétition, va permettre de créer les conditions de la culture de l’excellence au sein des institutions publiques en général et du ministère de l’Elevage en particulier pour une meilleure délivrance des services publics. M. Diamatou Boukary a par conséquent demandé aux directeurs généraux concernés par cet exercice et au-delà, à l’ensemble de leurs collaborateurs de travailler en étroite collaboration avec le cabinet leader d’Afrique (cabinet en charge de l’organisation) afin que l’exercice se déroule dans les meilleures conditions. M. Diamatou Boukary a enfin assuré que des dispositions idoines seront prises pour accompagner le processus.

Pour sa part, le Haut commissaire à la modernisation de l’Etat a expliqué qu’à travers cette activité, il s’agit de célébrer l’excellence. «Nous œuvrons pour un changement positif. C’est pourquoi nous allons nous arrêter et essayer de mener une petite évaluation qui va permettre en 2 à 3 semaines de désigner le meilleur manager au niveau des directeurs généraux, le meilleur manager au niveau des directeurs centraux et des directeurs techniques», a précisé M. Amadou Saley Oumarou.

 Rahila Tagou(onep)

La ville n’est pas réservée que pour l’habitat, mais aussi pour l’environnement, l’agriculture ainsi que les autres éléments de l’écosystème. C’est la conviction de l’Agence de Modernisation des Villes (AMV) qui est porteuse de l’initiative «Niamey Noman Rani» ou «Djawo Goyo». Le lancement de la 2ème édition de cette initiative dont l’objectif est de promouvoir une agriculture urbaine, un urbanisme équilibré, économique et écologique pour les villes soutenables et durables, est intervenu le samedi dernier dans l’espace vert ou l’arboritum de Niamey en face de la Cour de Cassation. C’est le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman qui a présidé la cérémonie, en présence du Gouverneur de la Région de Niamey, du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, du directeur général de l’Agence de Modernisation des Villes et de plusieurs invités. 

L’initiative portée par l’AMV vise essentiellement à insuffler un changement de paradigme dans la gestion de nos villes en alliant habitat, environnement et agriculture urbaine, le tout dans un écosystème équilibré. Cette initiative se veut aussi pragmatique parce qu’elle consiste à appuyer directement 24 coopératives reparties dans les cinq (5) arrondissements communaux de la ville de Niamey en matériels d’irrigation pour pouvoir entamer dans les conditions les meilleures, les cultures de contre saison. Ainsi, chacun des représentants des 24 coopératives de Niamey a reçu de kit complet composé de motopompes ; d’engrais ; de semences, de petit matériel aratoire, etc. La cérémonie a été aussi marquée par une séance de démonstration d’irrigation avec une motopompe à forte pression. Les bénéficiaires seront techniquement encadrés jusqu’à l’appropriation et la maitrise des outils dispensables dans la production maraîchère. 

Le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire a félicité et encouragé l’Agence de Modernisation des Villes pour avoir mis en lumière dans les meilleurs délais, son plan d’exécution de l’année 2022. «Nous sommes heureux de constater que, le processus de lancement de la campagne de production maraîchère post saison hivernale, va démarrer bientôt au niveau de la ville de Niamey. Ce matériel permettra aux producteurs d’améliorer  et de renforcer leurs capacités en termes de production», a estimé Maman Ibrahim Mahaman.

Si l’on s’achemine inexorablement vers la fin de la saison des pluies, pour l’AMV cela ne signifie nullement qu’il faut arrêter de faire de l’agriculture, particulièrement de l’agriculture urbaine. Selon M. Mouctar Mamoudou, l’AMV envisage d’insuffler une dynamique nouvelle de construction urbaine. Pour y parvenir, le DG de l’AMV estime qu’il faudrait absolument encourager l’agriculture en milieu urbain. «Nous allons au niveau de l’agence continuer à initier ce genre d’activités pour que, désormais l’agriculture ne soit pas que rurale, mais qu’elle soit aussi urbaine. En effet, l’Agence de Modernisation des Villes s’est inscrite dans une dynamique visant à rechercher une ville équilibrée qui allie l’habitat, l’homme, l’environnement et tout ce qui constitue l’écosystème. Je pense que les bénéficiaires de cet appui, issus des cinq (5) arrondissements communaux de la ville de Niamey, vont être également soutenus par d’autres structures», a déclar le DG de l’AMV. Pour M. Mouctar Mamoudou, une ville n’est soutenable et durable que lorsqu’elle arrive à concilier les différents éléments structurants. Je continue toujours à rappeler aux gens que la nature nous a devancés sur ces terres.

Pour le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Yahaya Garba, l’initiative participe à la concrétisation du programme du Président de la République exprimé dans la Déclaration de Politique Générale. Ainsi, la promotion de l’agriculture urbaine contribue à l’opérationnalisation de l’axe 1 de l’initiative 3N, plus précisément son programme stratégique 1 (accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques) et ses axes opérationnels 1 et 2. M. Yahaya Garba devait par la suite assurer que son département ministériel ne ménagera aucun effort pour accompagner les producteurs et productrices pour une intensification des productions agro-sylvo-pastorales afin de lutter efficacement contre la malnutrition.

Le Gouverneur de la Région de Niamey, M. Oudou Ambouka et le président de la chambre régionale d’agriculture, M. Oumarou Garba se sont réjouis de cette belle initiative de l’Agence de Modernisation des Villes. Ils ont par ailleurs exprimé leur ferme engagement à accompagner l’initiative dans la mesure où, elle est porteuse de changement qualitatif dans la promotion d’une agriculture urbaine résiliente.

Hassane Daouda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a procédé hier matin au quartier Saga au Lancement de la distribution des engrais subventionnés dans la commune IV de Niamey. Cet appui de l’Etat avec le soutien du Millennium Challenge Account-Niger (MCA-Niger) vise à accompagner les petits producteurs notamment les plus vulnérables afin d’accroitre leur productivité. Cette action vise également à soutenir un groupe de producteurs bien précis qui répond à un certain nombre de critères d’éligibilité dans le but de les accompagner dans leur production.

Cette subvention concerne 25 000 ménages, 22 488 bénéficiaires enregistrés, 11 734 bénéficiaires ayant payé la contrepartie, 11 734 bénéficiaires pour recevoir les engrais. Notons que le stock total à mettre en place est de 2347 tonnes dont 1173,5 tonnes d’urée et 1173,5 de NPK.

Lors de ce lancement de cet appui aux agriculteurs, le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a rappelé qu’après la phase expérimentale, son département ministériel entame cette fois-ci avec le soutien du MCA trois autres phases. Selon lui, cette première phase couvrira 25 000 ménages, la deuxième a prévu près de 7 000T et touchera 170 000 ménages et la troisième phase 4000 T est soutenue par la Banque africaine de développement (BAD). « Nous sommes en phase d’opérationnalisation à grande échelle du système de subvention ciblée. Nous ciblons des producteurs qui répondent à un certain nombre de critères qui seront identifiés puis enregistrés et une carte est donnée à chaque producteur pour qu’il l’a présente lors de la réception des engrais», a dit le ministre de l’Agriculture. Il a expliqué que cette subvention est à hauteur de 50% soit 10 000FCFA le sac. Il a assuré que la deuxième phase débutera très bientôt, elle concernera 114 communes. L’objectif, c’est de faire en sorte que ce système de ciblage touche les petits producteurs.

De son côté, le président de la plateforme paysanne du Niger, représentant de l’OMEN, M. Djibo Bangna a rappelé que la réforme du secteur des engrais a cinq ans de mise en œuvre. « De nos jours, on peut constater une avancée notable à mettre à l’actif des organes de gouvernance », a-t-il a ajouté. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des structures de mise en œuvre qui sont OMEN-COTEN-CTER, la dynamisation de l’association des importateurs et distributeurs d’engrais au Niger-ANIDE, l’élaboration des textes réglementaires des engrais, la création d’une direction nationale des engrais. M. Djibo Bangna a également noté entre autres, la mise à disposition des inspecteurs de contrôle de qualité et leur formation, l’organisation de plusieurs missions de prospection, d’information et de formation dans les huit régions du Niger et à l’extérieur, la création des Fonds communs des Engrais-FCE, le ravitaillement du pays en engrais. La consommation des engrais est passée en 2021 de 27 000 tonnes à 94 000 tonnes selon les chiffres de la douane, la subvention ciblée par le MCA pour trois régions du Niger dans les communes d’intervention.

Selon le responsable de l’OMEN, les stocks à mettre en place par région (Urée et NPK) se répartissent comme suit : Agadez 204 T, Diffa 168,2 T, Dosso 299 T, Maradi 890, 8T, Tahoua 321,8T, Tillabéri 299,2 T, Zinder 134,2 T et Niamey 29,6 T dont 14,6 pour la commune avec 73 bénéficiaires. Il a précisé que les activités de distribution ont démarré sur l’ensemble du territoire.

M. Djibo Bangna a noté qu’après cette phase suivra celle de l’Etat qui vise les sept régions du Niger à l’exception de Niamey dans 114 communes. « Tenant compte de la difficulté d’accès aux engrais et le coût très élevé pour les paysans, nous souhaiterions que l’Etat renforce sa position de création des usines de Blending pour exploiter le potentiel existant et de poursuivre les subventions ciblées. Pour notre part, nous nous engageons à nous mobiliser pour la réussite de cette opération », a-t-il conclu.

Dans son mot de remerciement, la maire de la commune IV de Niamey, Mme Fouta Mariama, a au nom des bénéficiaires, salué les acteurs qui ont contribué à la réalisation de cette action en faveur de ses administrés notamment l’Etat avec l’appui du MCA. Selon elle, ce geste traduit leur engagement à soutenir le développement du secteur agricole.

Par Mamane Abdoulaye(onep)

Comme à l'accoutumé, des missions ministérielles sont dépêchées pour le suivi et l’évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique dans toutes les Régions du Niger. C’est dans ce cadre que la ministre de la Fonction publique et de la reforme administre, Dr. Amadou Aissata Issa Maïga, accompagné du Gouverneur de la région de Niamey, M. Seydou Zataou Ali, a entamé, hier matin, le sa mission au titre de la région de Niamey. Cette mission a pour objectif d'apprécier l'état de l'installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2017 et dégager les perspectives. La cérémonie de lancement de cette mission d’évaluation s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Niamey, des conseillers techniques du Président de la République et du Premier ministre, des cinq maires communaux de Niamey et de plusieurs acteurs concernés par la question.

Dans son discours de lancement de la mission de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique, la ministre de la Fonction publique et de la reforme administre, a expliqué les objectifs qui lui sont assignés. Il s’agit a-telle relevé de s'entretenir avec les populations sur l'installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2017 relativement à la situation agricole, pastorale et zoo sanitaire et du niveau de remplissage des points d'eau de surface; le reboisement; la récupération des terres; les conséquences des inondations et des périodes de rupture de pluie s'il y en a eu. Dr. Amadou Aissata Issa Maïga a demandé aux techniciens régionaux qui accompagnent cette délégation avec l'appui des cadres centraux, chacun dans sa sphère de compétence, d'édifier dans un langage clair et simple les populations sur le vécu exact et les perspectives.

La Première Dame Dr Lalla Malika, Issoufou, Présidente de la Fondation Tatali Iyali, a parrainé hier à l’Académie des Arts Martiaux (ACAM) de Niamey, le lancement officiel de la première édition du Festival International du Mil (FESTIMIL). Cette édition est placée sous le thème de : « Défis et perspectives de la culture du mil au Niger ». L’objectif du FESTIMIL est de promouvoir l'alimentation saine et équilibrée de la famille particulièrement en milieu rural, afin de mieux lutter contre la malnutrition. Il s’agit également de mieux faire connaitre l'importance de la culture du mil, de renforcer la concertation et la synergie entre les acteurs de la chaîne de valeur du mil, d’attirer l'attention des investisseurs sur la nécessité de soutenir la production du mil et de mettre en exergue le rôle fondamental du mil dans l'équilibre alimentaire et la lutte contre la faim et la malnutrition.

La cérémonie de lancement de cette 1ère édition du FESTIMIL s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, des membres du gouvernement, du Haut Commissaire à l’initiative N3, du directeur général de l’ICRISAT, des membres de délégations des pays amis et de plusieurs invités.

Dans son allocution, d’ouverture, la Première Dame a rappelé que, ce festival découle de la volonté exprimée depuis bientôt trois ans par le Niger dans l’atteinte de l’objectif «Faim zéro» à travers la mise en œuvre de l’Initiative 3 N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) qui est l’une des priorités du Programme de Renaissance acte II initié par le Président de la République SE Issoufou Mahamadou. Pour Dr Lalla Malika Issoufou, cet engagement des plus hautes autorités a valu au Niger la visite en août 2018 d’une mission conjointe des plus hauts responsables de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), décidés plus que jamais à accompagner le Niger dans son initiative originale. « Vous comprenez bien, dans ce contexte, notre engagement à la présente initiative qui revêt pour nous une importance capitale non seulement pour notre pays, mais aussi pour tous les pays sahéliens qui ont adopté le mil depuis des siècles et qui en ont fait leur alimentation de base. En effet, le mil, cette céréale séculaire au Niger, constitue l’aliment de base produit par nos laborieux agriculteurs et consommé par plus de plus de 80% de notre population. Outre ses avantages du point de vue économique, alimentaire et nutritionnel, le mil constitue une valeur culturelle qu’il faut protéger et promouvoir », a-t-elle déclaré.

Le Niger vient de lancer sa stratégie nationale de développement de la riziculture. Cette stratégie a pour objectif de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité. Cela afin de satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens et envisager de l’exporter sur les marchés sous régional et international. Le coût de cette stratégie est estimé à 425,8 milliards de FCFA sur les 10 ans dont 286,89 milliards pour la phase 2021-2025 et 139 milliards pour la phase 2026-2030.

C’est le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa qui a présidé la cérémonie de lancement en présence du ministre du Commerce M. Alkache Alhada et du Haut Commissaire à l’initiative 3N, M. Ali Bety, du gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka et de plusieurs invités.

La mise en œuvre de cette stratégie permettra d’accroitre la production et la productivité du riz, de promouvoir la transformation, la commercialisation et la compétitivité du riz local, mais aussi d’améliorer l’environnement institutionnel et les capacités techniques et organisationnelles des acteurs. En termes d’objectif quantitatif, il s’agit de passer d’une production de 127.861 tonnes en 2021 à 1.458.059 tonnes de riz paddy en 2030, soit respectivement,  en équivalent riz blanchi de 83.109 tonnes à 947.738 tonnes. Les principaux impacts de la mise en œuvre de cette stratégie sont la couverture des besoins de consommation de riz blanc à 100% en 2025 et de 132% à l’horizon 2030, la création de 420.000 nouveaux emplois et 2009 nouvelles entreprises de transformation.

Dans son mot de lancement, le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa a précisé que, la stratégie nationale de développement de la riziculture est articulée autour de trois axes stratégiques à mettre en œuvre à travers sept (7) lignes d’actions, vingt et deux (22) résultats attendus et 72 activités opérationnelles.

D’après le ministre de l’Agriculture, la priorité, sera accordée aux activités relatives à l’accroissement des superficies exploitées et une meilleure gestion des ressources en eau, la promotion et amélioration de l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires. A cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’amélioration de la qualité du riz local par l’utilisation de matériels et équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès du riz local au marché national et sous régional. Seront également priorisés, la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière (transport, décorticage, stockage, transformation, commercialisation), et la recherche et diffusion des technologies innovantes de production du riz.

Relativement à la question du financement, le ministre a relevé que, la stratégie s’articulera autour de la mobilisation des ressources internes et externes. «Pour la mise en œuvre de ces financements, le gouvernement privilégiera l’appui budgétaire global et/ou sectoriel», a affirmé Dr. Alambedji Abba Issa. Toutefois a-t-il précisé, les autres formes de financements tels que le partenariat public privé (PPP), les fonds communs, les conventions et accords de financement des projets/programmes pourront être utilisées pour la réalisation de certaines opérations.

Présent au lancement, le Représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (partenaire technique et financier), M. Obata Eihiko a formulé le vœu de voir une grande mobilisation du gouvernement du Niger, des partenaires techniques et financiers et de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs fixés par la SNDR.

Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le directeur général d’Airtel Niger, M. Abdelatif Bouziani, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie du lancement des activités de projet Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN) ‘’GARBAL 777’’. Financé par l’Ambassade du royaume des Pays-Bas, le projet IDAN a objectif principal d’accroitre la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération des bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrée dans un service innovant.

Le projet IDAN qu’exécute l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) est mis en œuvre dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Dosso, pour une durée de trois (3) ans. Il vise à permettre à 35.000 exploitants agricoles et pastoraux au Niger, dont 15% de femmes et de jeunes, à utiliser une offre intégrée de solutions numériques qui augmentent leurs revenus de 10%. De manière spécifique, ce projet vise notamment à accroitre la productivité animale et agricole, à augmenter les actifs des ménages et des entreprises dédiés exploitants agricoles et pastoraux.

D’après M. Abdelatif Bouziani la mise en œuvre des activités pour l’atteinte des résultats du projet se fera à travers trois trajectoires. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la gestion des exploitants agricoles et pastorales, de l’utilisation d’informations et de données géo-satellitaires ainsi que, des conseils appropriés qui renforcent leur productivité, l’accroissement des opportunités d’affaires, des transactions et la valeur économique au sein des chaines de valeur, et la vision partagée par les parties prenantes pour la mise à l’échelle de services numériques innovants. Le directeur général d’airtel Niger a, enfin, rassuré que dans le cadre de ce projet, Airtel Niger aura pour sa part le rôle de disponibiliser les informations dont les éleveurs, agriculteurs et toute personne aura besoin via la mise en service d’un centre d’appels et d’un numéro court le 777, la mise en service d’une plateforme de e-commerce et Airtel money, et la mise en place d’un service financier via Airtel money.

Pour sa part, la représentante de l’Ambassade du royaume des Pays Bas, Mme Ida Radenaker, a affirmé que  la représentation a fourni plus de 3,8 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat avec la SNV et ses partenaires pour faciliter l’accès de 35.000 exploitants agro-pastoraux à des solutions numériques qui augmenteront leurs revenus de 10% et grâce à l’interopérabilité et de 5.000 exploitants agro-pastoraux dans l’espace transfrontalier du Liptako-Gourma sur trois ans. Elle a assuré que l’Ambassade du royaume des Pays-Bas au Niger reste engagée dans un partenariat avec SNV, le gouvernement nigérien et le secteur privé pour soutenir le redressement socio-économique du pays et contribuer au processus de reconstruction d’une économie plus forte.

De son côté, le directeur pays SNV, M. Mahamadou Diallo, a notifié que, la SNV est mobilisé, pour le renforcement de capacités, mais surtout pour catalyser des partenariats, accroitre des partenariats qui sont en mesure de transformer des systèmes. Cette transformation de systèmes se fait au niveau de trois secteurs. Il s’agit de l’agro-alimentaire, de l’énergie et de l’eau. «Nous sommes fiers d’avoir la confiance de ce partenaire qu’est airtel, et nous pensons qu’à travers ce partenariat, transformer le système agro-alimentaire, de façon significative, à 35.000 personnes ciblées par ce projet. Mais au-delà de ce projet, nous pensons pouvoir stimuler aussi avec ANSI l’écosystème numérique, pour créer un écosystème encore plus favorable pour faire en sorte que le numérique puisse être utilisé par les agro-pasteurs, pour améliorer leurs conditions de vie», a martelé Mahamadou Diallo

Le chef de projet ANSI, M. Harouna Issaka, a quant à lui souligné que l’ANSI est un élément important de l’Etat qui a pour mission principale, la mise en œuvre des projets programmes dans le domaine du numérique. Ce projet, a-t-il ajouté, cadre parfaitement avec les orientations définies par le gouvernement notamment dans le volet e-agriculture, où l’Etat est en train de mettre en place une stratégie nationale de l’agriculture numérique qui prend en compte les Ministères de l’élevage, l’environnement, l’agriculture et  l’hydraulique.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Centre d’Appui à la Modernisation de l’Agriculture et de l’élevage de Tabaghor (Tabala Ballayara) a abrité le jeudi 5 septembre dernier le lancement du « Programme pilote de la formation des jeunes aux métiers spécifiques de l’élevage ». Ce programme (financé par la FAO), qui est à sa première séance, s’inscrit dans la dynamique d’autonomisation des jeunes à travers la promotion de l’entreprenariat dans le secteur de l’élevage. En effet, dans le cadre de ce projet, plus de 72 métiers sont ciblés par la FAO pour accompagner des jeunes nigériens de la 6ème année d’étude de l’école à la 4ème. C’est le Sécretaire général adjoint du ministère de l’Agriculture te de l’Elevage, M. Boubacar Goubé Illiassou qui a procédé au lancement dudit programme en présence du Dr. Rhissa Zakary, du représentant de la FAO, M. Bagoudou Maidagi expert élevage FAO Niger, du promoteur du Centre d’Appui à la Modernisation de l’Agriculture et de l’élevage de Tabaghor et plusieurs invités.

Pour la première série, qui a débuté déjà au Centre d’Appui à la Modernisation de l’Agriculture et de l’élevage de Tabaghor pour une durée de 3 mois, 64 jeunes bénéficient d’une formation sur plusieurs métiers, à savoir, la gestion d’une ferme agropastorale (exploitant agricole), l’aviculture moderne et traditionnelle, l’embouche bovine et ovine, la transformation de la viande en kilichi, la transformation du lait en fromage, etc. L’objectif de ce Programme est de contribuer activement à la professionnalisation des acteurs du secteur de l'élevage. La finalité dudit programme est la mise à la disposition des populations des produits animaux accessibles en quantité et qualité tout en valorisant au mieux les ressources locales. Ce Programme Pilote de formation aux métiers spécifiques de l'élevage, financé par la FAO sera mis en œuvre par le Ministère l’Agriculture et de l’Elevage en collaboration avec le ministère en charge de la Formation Professionnelle et Technique et autres partenaires.

Lancement du Financement Additionnel du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO/WAAPP) : 15 millions de dollars US pour consolider les acquis du programme Le directeur de cabinet du ministre d'Etat, Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, M. Mahamadou Aoudi Diallo, a présidé, hier matin à l'hôtel Gawèye de Niamey, la cérémonie de lancement du Financement Additionnel du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO/WAAPP). D'un montant de 15 millions USD, ce financement est prévu pour une période de trois ans. La cérémonie s'est déroulée en présence du représentant résident de la Banque mondiale au Niger, du gouverneur de Niamey et plusieurs acteurs intervenant dans le cadre de la lutte contre l'insécurité alimentaire.

Le PPAAO qui couvre le Niger, le Benin et le Togo est le fruit de la coopération avec la Banque mondiale. Pour le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture et de l'Elevage ce projet est d'une importance capitale pour le Niger. Il s'inscrit dans le cadre du Programme de l'agriculture productive, qui devra produire suffisamment pour nourrir tous les nigériens. « Ce financement découle de la volonté du Gouvernement du Niger de consolider et de pérenniser les acquis enregistrés par le PPAAO qui est mis œuvre sous le leadership de la CORAF (Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole). Il s'inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du programme de la Renaissance acte II notamment la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable qui intègrent les objectif de l'initiative 3N », a déclaré M. Mahamadou Aoudi Diallo.

L’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) met en œuvre le Projet d’Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN), financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger. Le lancement de ce projet, présidé par le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, s’est déroulé, le samedi 28 mai 2022 à Niamey. L’objectif du projet IDAN est ‘‘D’accroître la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération de bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrée dans un service innovant’’. Il vise ainsi à permettre à 35.000 exploitants agricoles et pastoraux au Niger, dont 15% de femmes et de jeunes, d’utiliser une offre intégrée de solutions numériques pour augmenter leurs revenus de 10% et grâce à l’interopérabilité, de 5.000 exploitants agricoles pastoraux dans sa zone d’intervention. Ce projet innovant, entend donc, contribuer à l’inclusion numérique et financière des femmes et des jeunes issus des communautés agricoles et pastorales et, pour ce faire intègre dans sa stratégie de mise en œuvre l’approche fondée sur l’égalité de genre et l’inclusion sociale (EGIS). Le projet IDAN qui intervient dans les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri a une durée de vie de 3 ans (avril 2021-mars 2024), et est financé à hauteur de plus de trois (3) milliards FCFA. Des allocutions, des projections de documents, des contributions, des questions-réponses, des animations culturelles étaient notamment au menu de cette activité, qui a réuni tous les acteurs de mise en œuvre des activités dudit projet.

Procédant au lancement de cette activité, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a remercié le Royaume du Pays-Bas notamment pour les appuis qu’il apporte pour développer l’agriculture et l’Elevage au Niger à travers de nombreux projets et programmes. « Au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum et de S.E Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, Chef du Gouvernement, je présente tous nos remerciements et notre profonde reconnaissance au Royaume du Pays-Bas et à la SNV, pour le soutien multiforme qu’ils ne cessent d’apporter à notre pays, dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et l’amélioration des conditions de vie de nos populations», a déclaré le ministre Idrissa Abdoulkadri. Dans son mot de bienvenue, le chargé des Programmes Agriculture de SNV, M. Mahamadou Badiel, a rappelé les interventions de la SNV et quelques résultats importants obtenus depuis plus de quarante ans au Niger. M. Badiel a notamment cité : le projet ‘‘Les Jeunes Entreprennent et s’Emploient au Niger (JEEN)’’, qui intervient à Tahoua et Zinder, financé par l’Union européenne et le Gouvernement Néerlandais; le Programme 2SCALE, qui est un programme d’incubation et d’accélération de l’industrie agro-alimentaire inclusive en Afrique ; le Programme Mobilité Pastorale Transfrontalière apaisée et Stabilité sociale au Sahel (MOPSS); le Programme Pro-Arides (Programme Agro-alimentaire pour la résilience intégrée et le développement économique au Sahel, pour une durée de 10 ans et le Programme ABC (Composante Biodigesteurs Africain). «A travers ces projets et programmes, qu’elle met en œuvre, SNV contribue aux côtés du gouvernement à améliorer les conditions de vies de milliers de Nigériens», a déclaré Mahamadou Badiel. Le chargé des Programmes Agriculture de SNV a ensuite sincèrement remercié les différents partenaires de sa structure pour leur accompagnement et leur soutien pour promouvoir l’utilisation de la technologie pour promouvoir l’agriculture nigérienne, afin d’éradiquer la faim et la pauvreté au Niger et au Sahel. Quant à l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger, S.E Paul Tholen, il a d’abord tenu à faire le constat ayant conduit la SNV, avec l’appui financier des Ambassades du Pays-Bas dans le Sahel, a initié le Projet IDAN. « Chaque jour, les agro-pasteurs, doivent prendre des décisions qui sont nécessaires pour assurer leur subsistance. Il s’agit du choix d’acheter des intrants ou pas, de savoir quand et à quel prix vendre leur lait, peaux, bétails, céréales et légumes, mais aussi des décisions quand et vers où migrer avec leurs troupeaux », a noté M. Tholen. Selon lui, ces décisions quotidiennes sont basées sur des informations qui passent de bouche-à-oreille ou arrivent par la radio. Mais comme dans le reste du monde, a-t-il poursuivi, les agro-pasteurs au Niger sont de plus en plus des propriétaires d’un téléphone portable. Un portable est un excellent outil pour demander et recevoir d’informations fiable, vite et à tout moment. « Ainsi, la SNV a saisi cette tendance pour initier des programmes qui visent à faire de la téléphonie mobile un outil qui contribue à l’amélioration de la production agro-pastorale et ainsi à la résilience des agro-pasteurs», a indiqué l’Ambassadeur. Le diplomate a ajouté que le Projet IDAN est un programme important car il a le potentiel de contribuer substantiellement à une dynamisation et un renforcement des secteurs d’agriculture et d’élevage au Niger. « Notre conviction est fondée sur trois éléments clés : les innovations introduites par le projet, la pérennité du modèle et l’offre des services à l’échelle. Ces trois éléments prometteurs ensemble nous font croire que le projet IDAN pourrait devenir un ‘‘changeur du jeu’’ dans la vie des agropasteurs du Niger », a estimé M. Tholen. Il a ajouté que l’IDAN introduira deux innovations afin de répondre davantage aux besoins d’information des agro-pasteurs, notamment avec un centre d’appel et un marché virtuel.  Ainsi, selon lui, IDAN mettra en place un centre d’appel qui sera un moyen pour les producteurs d’avoir accès et d’utiliser des informations et des données géo-satellitaires, ainsi que des conseils appropriés qui renforceront leur productivité. Ce système réduira l’exposition des ménages aux risques par une prise de décisions fondées sur des informations utiles et opportunes, et des conseils adaptés à leurs besoins. IDAN permettra, par ailleurs, d’accroitre les opportunités d’affaires, les transactions et la valeur économique au sein des chaînes de valeur, en créant un système facilitant, à travers le téléphone, les transactions commerciales autour des produits agropastoraux. « Nous sommes ici pour exprimer notre intention de commencer, développer et réaliser ensemble un rêve. Cela exige que chaque partenaire, présent ici aujourd’hui, joue son rôle. L’Ambassade des Pays-Bas est prête à jouer le sien », a lancé le diplomate. Notons que comme dans les autres pays, la SNV intervient au Niger dans trois secteurs : l’Agriculture, l’énergie, et l’eau.

Mahamadou Diallo(onep)

 

Lancement du Projet Genre et Pratiques de l’Agriculture Intelligente face aux Effets du Changement Climatique dans la Région de Tahoua : La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou au secours des femmes rurales pour une meilleure résilience aux effets du chaLa Fondation ‘’Guri Vie Meilleure’’ de la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou Mahamadou multiplie les actions en faveur de l’épanouissement de la femme rurale. Dans ce cadre, la Fondation a initié un vaste projet dénommé ‘’Projet Genre et Pratiques de l’Agriculture Intelligente face aux Effets du Changement Climatique dans la Région de Tahoua’’, dont les activités ont été officiellement lancées, le 28 septembre dernier dans la commune d’Illéla. C’était en présence du Préfet du département d’Illéla, M. Sadou Boureima, du maire de la Commune d’Illéla, d’une équipe de la Fondation ‘’Guri Vie Meilleure’’, du Chef de canton d’Iléla, l’honorable Yacouba Habibou Oumani, de plusieurs autres chefs coutumiers et religieux, ainsi qu’une foule de participants dont les femmes bénéficiaires des appuis dudit projet.

En procédant au lancement des activités du Projet, le Préfet du département d’Illéla, M. Sadou Boureima a vivement salué cette initiative qui contribuera aux efforts d’autonomisation de la femme nigérienne, particulièrement celles de la zone d’intervention de ce projet. Précisant que ce projet est mis en œuvre par la Fondation ‘’Guri Vie Meilleure’’ de la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou avec des partenaires comme le NEPAD, il a indiqué que l’objectif visé à travers cette initiative est de contribuer à l’Initiative 3N, cette politique phare du gouvernement de la 7ème République, avec à sa tête, SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, et SEM. Brigi Rafini, Premier ministre, Chef du Gouvernement. En effet, a-t-il rappelé, l’Initiative 3N est un cadre créé sous l’impulsion du Président de la République en vue de garantir une sécurité alimentaire durable au Niger, afin que, comme l’a dit le Chef de l’Etat, ‘’sécheresse ne rime plus avec pauvreté’’.

« Ce projet vise aussi à lutter contre la grande pauvreté des femmes en milieu rural et péri-urbain, dont les femmes de la commune rurale d’Illéla pour la phase pilote. Ce choix, n’est pas un hasard, car les femmes bénéficiaires du projet ont démontré qu’elles sont des grandes actrices du développement. Ce projet vise aussi à favoriser la création d’emplois. En effet, rien que pour la première phase, ce sont cinquante (50) femmes qui seront responsabilisées pour conduire cette phase pilote pendant quatre (4) mois. Le Projet vise alors à renforcer la résilience des populations d’Illéla et environs», a souligné le préfet d’Illéla.

Lancement du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture pour la Transformationdu Monde Rural au Niger (PIMELAN) : 134,9 milliards de FCFA pour booster les chaines de valeur des filières végétales, animales et de la pisciculture

Le ministre délégué chargé de l’Élevage, M. Ali Gonki a présidé hier matin à Niamey, le lancement du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture pour la Transformation du Monde Rural au Niger (PIMELAN). Par ce nouvel appui qui s’ajoute à tant d’autres, le Groupe de la Banque mondiale vient une fois de plus réaffirmer son engagement à accompagner le Niger dans la mise en œuvre de sa politique agricole, l’Initiative 3N dont les actions concourent à l’amélioration du bien-être des populations en général et des producteurs, transformateurs et commerçants en particulier.

Ce projet s’est fixé comme objectif «d’augmenter la productivité agricole et l’accès aux marchés pour les petits et moyens agriculteurs et les petites et moyennes entreprises agroalimentaires dans les régions participants aux projets». Sa finalité est la transformation du monde rural à travers l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus des différents acteurs intervenant dans les chaines de valeur des filières végétales (oignon, niébé fourrager, sésame, pomme de terre, tomate, riz et poivron), des filières animales (bétail-viande, aviculture, lait et cuirs et peaux) et la pisciculture. Prévu pour un délai d’exécution de six ans, le PIMELAN est financé par un crédit de l’IDA, d’un montant équivalent à 100 millions de dollars US, accordé au Gouvernement du Niger. La   Société Financière Internationale (SFI) fournira 6 millions de dollarsUS, les bénéficiaires contribueront pour 5,9 millions de dollars US et lesInstitutions Financières Partenaires fourniront 23 millions de dollars US, soit un coût total de 134,9 milliards de FCFA. La zone d’intervention du projet couvre six régions dont trois régions affectées par un conflit, dites zones fragiles (Diffa, Tillabéri et Tahoua et trois autres régions Agadez, Niamey et Zinder).

Il est attendu que le PIMELAN touche 25.000 ménages d’agriculteurs, d’éleveurs, de pisciculteurs, ainsi que des petites et moyennes entreprises prêtes pour l’intensification de la production, le développement des activités à valeur ajoutée de la production primaire en passant par la transformation, le stockage, la commercialisation et le transport. D’une manière générale, la mise en œuvre du PIMELAN se fera à travers quatre composantes à savoir le renforcement des services de soutien à l’agriculture et à l’élevage ; l’accroissement des investissements dans la production agricole ; la transformation, et l’accès au marché.

Au cours de cette journée les participant sont suivi la présentation sommaire du projet qui leur a donné beaucoup plus de détails sur les composantes, les sous composantes, les activités prioritaires, le mécanisme de gestion des fonds à coûts partagés, les indicateurs de performance et les principes de gestion du projet. Pour le ministre délégué chargé de l’Élevage, M. Ali Gonki, l’originalité de ce projet réside dans sa dimension socioéconomique. Le ministre délégué chargé de l’Élevage, M. Ali Gonki a expliqué que cette activité permettra de renforcer les capacités des services publics qui jouent un rôle essentiel dans le développement durable du secteur agropastoral et halieutique. «Cette activité permettra de renforcer les capacités des services de vulgarisation, de santé animale et de protection des végétaux, de sécurité sanitaire des aliments, de gestion des biens publics et sur une plus grande implication du secteur privé», a-t-il ajouté.

M. Ali Gonki a aussi ajouté que le projet va faciliter la création d’un environnement politique et réglementaire favorable aux investissements privés dans le secteur agroalimentaire au Niger, pour pallier les défaillances du marché qui impactent la coordination des chaines de valeur agroalimentaire et réduisent l’accès aux services financiers pour les petits et moyens exploitants et PME agroalimentaires. A cet effet, le ministre délégué chargé de l’Élevage, a indiqué que le projet mettra en œuvre les instruments de partage des risques pour inciter les institutions financières à prêter au secteur agroalimentaire étant donné le niveau de risque actuel pour ce secteur dû notamment à l’absence d’assurance agricole. «C’est pourquoi, le PIMELAN va apporter un appui aux Institutions Financières Partenaires afin qu’elles apprennent à mieux comprendre et servir le secteur agropastoral et halieutique», a soutenu M. Ali Gonki.

Auparavant, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse a expliqué que c’est un projet qui est en phase avec les orientations du PDES 2017-2021, l’initiative 3N, et les axes prioritaires du cadre de partenariat pays de la Banque mondiale au Niger dont l’un des objectifs est d’aider à sauvegarder et à accélérer le développement économique et social du Niger en s’attaquant aux contraintes de croissance ; à la croissance démographique et à d’autres facteurs de fragilité.

Pour sa part, le Coordonnateur national du PIMELAN, M. Ali Moha a annoncé que le PIMELAN fera un traitement favorable aux dossiers d’investissements dont les promoteurs sont les femmes et les jeunes, et ceci en matière de production, de transformation, de stockage, de transport et de commercialisation des produits agricoles, d’élevage et de pêche.

Peu après ce lancement, un accord de partenariat a été signé entre le PIMELAN, les banques BAGRI, BISIC et Atlantique.

Mamane Abdoulaye(onep)

11 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

Les travaux de l’atelier du lancement officiel de la feuille de route nationale semencière du Niger ont débuté hier matin à Niamey. Cet atelier intervient dans le cadre du projet Développement Intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD/Sahel). Il est organisé par le consortium de mise en œuvre du projet ISSD/Sahel composé de l’IFDC, l’ICRISAT, la Sassa kawa Africa et le KIT qui est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger. L’objectif global du projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux et urbains, l’emploi rural et les revenus des ménages ruraux. A moyen terme, le projet vise à établir un système semencier dynamique et pluraliste qui prend en compte la coexistence des systèmes semenciers formels et informels dans l’approvisionnement des petits producteurs agricoles dans les zones cibles.

C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr Garba Yahaya qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence de plusieurs acteurs intervenant dans le secteur. Les échanges qui se dérouleront sur deux jours permettront l’adoption d’une feuille de route Nationale Semencière du Niger.

D’après les termes de référence de cet atelier, la Feuille de Route Nationale Semencière (FdRNS) est un document stratégique qui permettra de guider les acteurs du secteur semencier dans l’élaboration des stratégies visant l’amélioration à l’accès et à l’utilisation des semences de qualité des variétés améliorées par et pour les producteurs. Elle sera une contribution essentielle à l’élaboration des politiques publiques agricoles, pouvant guider le gouvernement, les acteurs et les partenaires au développement pour une meilleure coordination et structuration du secteur semencier au Niger.

Cette feuille de route est le produit d’un processus multipartite, interactif et itératif commencé depuis mai 2021 auquel ont participé les principaux acteurs du secteur semencier au Niger. Elle est le fruit d ‘une étude d’évaluation du secteur semencier dont les données ont été collectées à travers des ateliers de discussion à tous les niveaux, d’un atelier de validation nationale des résultats de l’étude, de l’élaboration des plans stratégiques d’innovation (SIP), d’une révision suivie par la validation des SIP par des parties prenantes et des experts nationaux, régionaux et internationaux, de l’élaboration du document mère de la feuille de route suivie de sa révision par les experts nationaux.

Procédant à l’ouverture des travaux le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr Garba Yahaya a indiqué que l’utilisation des semences de qualité des variétés améliorées et adaptées est nécessaire voire indispensable pour répondre aux exigences de diverses conditions agro écologiques, du changement climatique et des systèmes de cultures intensifs. C’est à cet effet, que le projet Développement Intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD/Sahel) a réalisé une étude pour établir un état des lieux du secteur semencier au Niger tout en mettant un accent particulier sur les semences des spéculations ciblées par le projet tel que le sorgho, le mil, le riz, le maïs, l’arachide, le niébé et les légumes.

«Le principal résultat attendu de cette étude est la préparation d’une feuille de route pour la transformation du secteur des semences pour les cultures cibles», a dit le Secrétaire général du ministère. Il a par ailleurs souhaité que, cet atelier soit un lieu d’échange en vue de dégager les orientations et actions de la feuille de route à même de transformer le secteur semencier nigérien et l’adapter au contexte sous régional, régional, voire international. M. Yahaya Garba a, ensuite, souligné qu’un secteur semencier développé permettra de rendre disponibles et accessibles des semences de variétés améliorées adaptées à chaque zone agro écologique, et un croit exponentiel de la productivité et de la production agricole. Ce qui contribuera à l’atteinte des objectifs des programmes opérationnels 1 et 2  de l’axe stratégique 1 «Accroissement et diversification des productions agro-sylvo- pastorales et halieutiques», de la Politique Agricole du Niger.

 Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le directeur générale de l’Agence de Développement Numérique (ADN), M. Wahidi Rabiou, a présidé lundi dernier à Niamey, la cérémonie de lancement officiel des activités entrant dans le cadre de la mise en place de la plateforme agricole Agrishop ‘’Rayuwa’’. L’objectif visé par le projet Agrishop/Rayuwa est de pouvoir mettre en relation les producteurs, les agriculteurs et les potentiels clients.

Lors du lancement, le directeur général de l’Agence de développement numérique, a souligné que la plateforme Agrishop/Rayuwa est une plateforme qui va connecter les agriculteurs aux potentiels acheteurs clients. Elle sera également accessible avec l’internet et sans connexion internet.

M. Wahidi Rabiou a en outre précisé que le but de la plateforme est de pouvoir aider les agriculteurs à vendre le projet agricole qu’ils ont à travers les nouvelles technologies. Elle va aussi permettre aux agriculteurs de publier eux mêmes des projets agricoles qu’ils ont à vendre, ou de se faire assister par les techniciens à travers le téléphone sans connexion internet, de fixer soi-même ses prix et ses conditions de vente. A travers cette même plateforme, a-t-il fait savoir, l’utilisateur et potentiel acheteur pourra contacter le producteur directement, négocier le prix, et se faire livrer.

Le directeur général de l’Agence de développement numérique, a affirmé que cette plateforme va permettre aux autres partenaires d’accompagner le projet afin d’atteindre des objectifs beaucoup plus larges. «Nous sommes à la recherche de potentiel synergie avec d’autres structures qui sont dans le domaine. Nous avons commencé par mettre en place une plateforme, les moyens logistiques pour assurer une livraison dans la zone de Niamey et un centre d’appel d’assistance pour les agriculteurs et les potentiels clients. Nous avons aussi prévu le conseil agricole pour les agriculteurs et acheteurs. Les moyens que nous sommes en train de déployer vont nous permettre de stimuler le secteur ; mais il faut encore plus de partenaires, plus d’appuis pour pouvoir atteindre les objectifs», a précisé M. Wahidi Rabiou.

Le DG de l’ADN a enfin invité tous les producteurs à aller sur agrishop, qui est une plateforme développée pour eux, afin de les assister, et de les aider à mieux vendre les produits agricoles, de leur faciliter la mise en relation des acteurs du domaine d’activité aux potentiels clients. Il a pour se faire invité les producteurs à aller massivement sur la plateforme afin d’être assistés par les téléconseillers sur la publication des produits sur agrishop.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

Le lancement officiel du processus de mise en place d’un fonds durable des campagnes de vaccination au Niger a eu lieu hier à Homeland Hôtel. La campagne est financée par le Millennium Challenge Account Niger à travers l’exécution du Project Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel. C’est le   conseiller technique du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Dr Bangana Ibrahim qui a procédé au lancement du processus, en présence du Directeur General du Millennium Challenge Account –Niger (MCA,) M. Mahamane Mallam Anou et de plusieurs autres personnalités.

Dr Bangana Ibrahim a relevé l’importance du processus qui vient d’être lancé, car il porte sur des réformes qui, à terme vont créer les conditions d’une stabilité dans le financement des campagnes de vaccination du cheptel Nigérien. Ce financement, a-t-il indiqué a toujours évolué en dents de scie et totalement dépendants des programmes budgétaires. Le conseiller technique du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a souligné que l’élevage contribue à 13% dans la formation du Produit Intérieur Brut, occupant ainsi 87% de la population active et fournit 7% des recettes d’exportation du pays. Il a précisé que l’initiative 3N et la Stratégie de Développement Durable de l’Elevage (SDDEL) ont conféré à l’élevage, le rôle moteur de croissance économique du Niger car contribuant régulièrement et substantiellement à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la balance commerciale. Au regard de ce potentiel du secteur de l’élevage, a-t-il ajouté, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a jugé utile de mettre l’accent sur les programmes d’amélioration de la production animale et de maitrise de la santé du cheptel.

Ainsi, depuis l’avènement des autorités de la 7eme République, la vaccination contre les maladies majeures du bétail est gratuite et est financée par l’Etat et ses partenaires financiers a-t-il rappelé. Il a en outre affirmé que la contribution du MCA-Niger est double et se matérialise non seulement par le financement des campagnes de vaccination de 2019 à 2022, mais aussi et surtout par l’accompagnement du pays dans la mise en place d’un fond de financement durable des campagnes de vaccination. C’est ainsi que le ministère de tutelle a pris un arrêté portant création du comité technique de suivi du processus de mise en place d’un fonds de financement des campagnes de vaccination a-t-il indiqué. « La mission de ce comité vise l’atteinte des taux de couverture vaccinale qui sont indispensables pour que le Niger soit en adéquation avec les Accords sur l’Application des Mesures Sanitaires et Phytosanitaire de l’Organisation Mondiale et du Commerce et de l’organisation mondiale de la santé animale», a-t-il dit.

Lancement officiel, à Tondibiya Gorou, de la campagne de cultures irriguées 2017-2018 : Le ministre d’Etat Albadé Abouba annonce la mise en valeur de plus de 172.000 ha à travers le paysUne campagne s’achève, une autre commence aussitôt pour le monde rural nigérien. Après la campagne agricole pluviale qui tire à sa fin sur l’ensemble du territoire, les autorités en charge de ce secteur ont décidé de relancer un nouveau cycle cultural pour donner aux producteurs l’opportunité de renouer avec la terre nourricière. Et pour cause, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a procédé, hier, au lancement officiel de la campagne de cultures irriguées pour la saison 2017-2018.

C’est le village de Tondibiya Gorou, sis dans la région de Niamey sur la route de Ouallam, qui a été retenu pour la cérémonie de lancement. Le site bénéficie de l’appui de la coopération japonaise, le PAC3 et la ville de Niamey. Une cérémonie à laquelle ont pris part le ministre de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, celui délégué à l’élevage, le gouverneur de la région de Niamey et le président de la délégation spéciale de Niamey, le haut-commissaire de l’Initiative 3N, ainsi que les représentants des partenaires techniques et financiers du secteur rural, notamment la FAO.

Dans son allocution de lancement, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a d’abord transmis les salutations du Président de la République aux populations du village hôte de cette cérémonie, avant de leur exprimer ses remerciements pour leur mobilisation massive prouvant ainsi leur engagement et adhésion à l’I3N. Le ministre d’Etat Albadé Abouba a rappelé que la campagne pluviale est à son terme laissant place à la campagne des cultures irriguées qui se prépare progressivement.

Pour le ministre d’Etat, la culture irriguée est déterminante dans la recherche de la sécurité alimentaire durable. Elle l’est aussi pour l’atteinte de l’objectif « Faim Zéro » décliné dans le programme de Renaissance acte II du Président de la République et l’I3N. Le ministre d’Etat a expliqué que la mise en œuvre de la stratégie de l’I3N a consacré la maitrise de l’eau pour les productions agro-sylvo-pastorales comme principal axe majeur de ses composantes.

Le groupement Féminin Alhéri de Doguéraoua : Une référence dans la production et la transformation de la tomate au NigerLa problématique de l’autonomisation des femmes est une question toujours d’actualité dans notre pays. De plus en plus les femmes, à tous les niveaux, s’affirment dans plusieurs domaines d’activité. A Doguéraoua où l’activité de production de la tomate remonte, historiquement, au début des années 1990, les femmes ont pris conscience de cet atout. Dans le but de profiter de leurs efforts les producteurs et productrices de la tomate de Doguéraoua ont créé des Groupes d’intérêt économique dont le Groupement Alhéri. Ce groupement regroupe plusieurs productrices et transformatrices de la tomate.

Située dans le Département de Malbaza et à quelques kilomètres du chef-lieu dudit département, Doguéraoua se trouve sur la RN1 en allant vers Madaoua. Sur le plan des cultures irrigués, la commune rurale de Doguéraoua est une zone à fortes potentialités avec une terre riche et des ressources en eau suffisantes, car traversée par la vallée de la Maggia sur près de 40 km selon les services techniques de la localité.

Les principales productions sont la tomate, l’oignon, la courge, le choux, et bien d’autres. La tomate attire de plus en plus, un nombre important de producteurs. Historiquement, selon les membres du groupement, la production de tomate à Doguéraoua date de plusieurs années et est, à ses débuts, destinée à la consommation locale. Mais depuis près de trois décennies, la   tomate de Doguéraoua intéresse les pays de la sous-région, notamment le Nigéria, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Burkina Faso. Selon les responsables de l’Association des producteurs de tomate, ce sont environ 10.000 tonnes de tomates qui sont produites chaque année.

Cette abondante production a stimulé les femmes de cette localité à la transformation artisanale de ce produit. Organisées autour du groupement Alhéri, ces braves femmes ne ménagent aucun effort pour contribuer à la promotion de la consommation de la tomate localement produites par les ménages. Elles se battent pour faire de Doguéraoua une référence dans la filière tomate au Niger. «Notre souhait c’est d’avoir du matériel nécessaire de travail. C’est aussi notre ambition de contribuer à faire de Doguéraoua une référence dans la production et la transformation de la tomate au Niger et une référence dans la sous-région», déclare Mme Rabi Chéhou.

Le Niger anticipe la saison des pluies et débloque 200 milliards de francsA quelques semaines de la saison des pluies, le gouvernement nigérien mobilise 200 milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations vulnérables et victimes d'insécurité alimentaire lors d'intempéries. Un plan de soutien ambitieux qui prévoit des distributions gratuites de vivres.
La décision a été prise à l'issue de la réunion du comité interministériel d'orientation de la mise en oeuvre de l'initiative dote des « trois N» : « les Nigériens nourrissent les Nigériens ». Pour cela, 200 milliards de francs CFA seront mis à la disposition des populations vulnérables, victimes d'insécurité alimentaire. L'opération consiste à distribuer gratuitement 50 000 tonnes de céréales dans les zones vulnérables - l'Etat de la région de Doutchi et Ouallam, depuis le mois de février ; de mettre à la disposition des populations près de 80 000 tonnes de céréales en vente à des prix modérés, inférieurs à ceux du marché, et de procéder également à des cash-for-work (emplois à court terme destinés à une main-d'œuvre non qualifiée) à travers des travaux à haute intensité de main d'oeuvre.
L'alerte lancée par le bureau des Nations unies à Niamey est parlante. Près de 800 000 personnes seront dans l'incapacité d'assurer leur sécurité alimentaire entre les mois de mars et mai 2018. Des personnes affectées par des déficits de récolte et victimes d'inondations qui ont fait 54 morts et près de 200 000 sinistrés en 2017.
Aussi, le plan de soutien à ces populations n'a pas oublié le monde pastoral. 24 millions de tonnes d'aliments de bétail seront distribuées aux éleveurs en déficit fourragers.

22 avril 2018
Source : http://www.rfi.fr/

Image d'illustration (Une rizière dans la ville voisine de Birnin Kebi au Nigeria)Image d'illustration (Une rizière dans l'État fédéré voisin, Birnin Kebbi du Nigeria)Le Niger envisage la mise en oeuvre d'un "Programme riz" visant à réaliser une autosuffisance de la production nationale, de manière à mettre fin à toute importation de riz à partir de 2023, apprend-on vendredi de source officielle à Niamey.
"Le président de la République nous a clairement ordonné d'élaborer un programme riz qui assure qu'à partir de 2023, il y aura zéro importation de riz au Niger", a déclaré Ali Bety, le haut commissaire à l'Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens, Programme agricole du gouvernement).
Il s'est exprimé devant la presse lors de la 19ème réunion du Comité interministériel d'orientation de la mise en oeuvre des programmes de l'initiative, tenue jeudi dernier à Niamey sous la présidence du chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou.
Pour atteindre cet objectif, il faut aménager 50.000 hectares de terre d'ici 2023 pour produire 500 à 600 mille tonnes de riz par an, a précisé M. Bety.
A cet effet, a-t-il ajouté, "on doit s'organiser pour améliorer notre rendement, augmenter les surfaces aménagées en production rizicole, assurer la maîtrise totale de l'eau, et c'est à notre portée".
En outre, un mécanisme de subvention de l'énergie sera étudié, et une réflexion sera engagée avec le Code rural sur les dispositions à prendre pour que l'Etat puisse aménager des terres permettant de produire du riz à l'échelle nationale, a-t-il poursuivi.
Pour un besoin national estimé à plus de 426 000 tonnes, le Niger a importé cette année 526.000 tonnes de riz, pour un coût global de plus 150 milliards de FCFA (256,34 millions de dollars).

20 juillet 2019
Source : http://french.xinhuanet.com/