Agriculture
L’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA) a organisé, hier matin à Niamey, un atelier sur le thème, «Dialogue sur le lien recherche-conseil agricoles». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, M. Diamoitou G. Boukari. L’objectif de l’atelier est d’engager un processus de dialogue entre les acteurs de la recherche et ceux du conseil agricole afin de poser les bases d’un renforcement des liens entre la recherche et le conseil agricoles. Il s’agit en effet de définir les mécanismes et les approches à adopter et de tracer une feuille de route claire avec des objectifs bien déterminés qui consistent à une exploitation agricole durable et rentable pour un monde agricole meilleur.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, le succès du développement agricole et rural dépend des actions individuelles de milliers de familles rurales, dont les décisions sont façonnées par les informations, les connaissances et les technologies dont elles disposent. C’est ainsi que, a-t-il poursuivi, la recherche et le conseil agricole soutiennent ce développement par le biais des conseils stratégiques et des appuis scientifiques et techniques.
Par ailleurs, pour accompagner la mise en œuvre de l'Initiative 3N, M. Diamoitou G. Boukari a décliné le dispositif mis en place par le gouvernement du Niger. En effet, a-t-il souligné, en appui au Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN), le gouvernement a mis en place le Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA) et l'Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA). Cependant, a indiqué M. Diamoitou, les systèmes nationaux de recherche et de conseil agricole actuels sont confrontés à de nombreux défis. «Des limites dans la planification et la gestion financière de la recherche agricole, dans l'organisation et la gestion des institutions de recherche et dans les stratégies de transfert de technologies ont été identifiées à travers les analyses et les études d'évaluation», a-t-il souligné en précisant que les préoccupations liées entre autres à l'insécurité alimentaire, aux demandes d'une plus grande autonomisation des producteurs ruraux et aux changements climatiques se combinent pour offrir de nombreuses nouvelles opportunités pour la croissance et le renouvellement des systèmes nationaux de recherche et de conseil agricole.
D’où, pour M.Diamoitou, la nécessité de renforcer le lien recherche-conseil agricole. «Ceci est d'autant plus nécessaire, qu'il faut combler les écarts de production agricole entre les résultats réels des petits producteurs et le potentiel créé par les résultats et les progrès de la recherche scientifique pour relever les défis de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, de la dégradation de l'environnement et des changements climatiques», a-t-il déclaré. En outre, estime le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, la création d'un environnement favorable où les besoins et les demandes des agriculteurs sont entendus et où leurs voix influencent les programmes nationaux de recherche et de conseil agricole est une clé pour parvenir à un développement rural durable.
Oumar Issoufou(onep)
24 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une initiative d’aménagement de 1000ha de périmètres maraichers, en unités de 1 à 5 ha équipés en kits d’irrigation goutte-à-goutte ou système californien, et en kits solaires photovoltaïques, a été officiellement lancée le mardi 17 mars dernier à Niamey par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba. La mise en œuvre ce projet dit Projet de Renforcement de résilience de l’agriculture face au changement climatique (PRRACC) durera 5 ans avec un fonds d’environ 18.600.000.000 FCFA, dans 5 régions du Niger, à titre d’opération pilote et s’appuiera exclusivement sur les principes de la stratégie de la petite irrigation du Niger (SPIN). La cérémonie s’est déroulée en présence du Haut-commissaire à l’Initiative 3N, du représentant résident de la BOAD, du gouverneur de la région de Niamey et de la coordonnatrice du projet.
Dans son discours de lancement du projet, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a souligné l’importance et la pertinence de ce projet pour réduire la vulnérabilité des populations face aux chocs climatiques et préserver leur bien-être. «L’adaptation aux changements climatiques est pour notre pays une des principales priorités pour réduire la vulnérabilité et relever le défi de la transformation du monde rural», a rappelé M. Albadé Aboubaa. Ainsi, selon le ministre d’Etat, le PRRACC en forme d’opération pilote, est cofinancé par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) à hauteur de 10 milliards de FCFA, le Fonds d’adaptation au changement climatique avec 4,6 milliards FCFA, l’Etat du Niger pour 3,1 milliards FCFA, la BAGRI pour 500millions de FCFA et une participation attendue des bénéficiaires (4000 ménages) de 400millions de FCFA.
C’est pourquoi le ministre d’Etat a tenu à saluer l’engagement conséquent de la BOAD qui, estime-t-il, accorde une priorité au «développement rural et à l’agriculture intensive», à travers entre autres: la maitrise de l’eau, l’accès aux intrants et aux équipements agricoles, l’accroissement et la valorisation de la production vivrière, l’agropastoralisme ainsi que la promotion des chaines de valeurs dans la zone UEMOA. Du reste, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a exhorté l’ensemble des acteurs, à tous les niveaux, à s’investir pleinement dans la mise en œuvre des diverses composantes de ce projet. En ce qui concerne son département ministériel, «il assurera, à travers un suivi rapproché et régulier, la mise en œuvre rigoureuse et efficace des différentes composantes du projet, en parfaite synergie avec les autres parties prenantes notamment: l’Unité de Gestion du Projet, les services techniques concernés et les bénéficiaires», a précisé M. Albadé Abouba.
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Le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a procédé, le jeudi 16 décembre 2021 à Bagoum dans l’arrondissement communal Niamey V, au lancement officiel de l’édition 2021-2022 de la campagne de vaccination gratuite du cheptel. Cette campagne de vaccination, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale d'éradication de la peste des petits ruminants (PPR) et de la réduction de l'incidence de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). La cérémonie était couplée à la réception de l'appui en matériel roulant dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Intégré de Modernisation de l'Élevage et de l'Agriculture au Niger (PIMELAN).
Peu après le lancement de la campagne de vaccination, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse a remis les clés des véhicules au ministre en charge de l’Élevage.Ce sont au total 16 véhicules ‘’Tout terrain’’ offerts par la Banque mondiale pour renforcer les capacités techniques du dispositif de vaccination. Outre ce don, Mme Joelle Dehasse a rappelé qu’au cours de ces dernières années, l’appui de la Banque mondiale a permis entres autres la construction de 35 unités vétérinaires et de 10 parcs de vaccination; la formation de jeunes vétérinaires; l'acquisition de vaccins dont 22 millions de doses de vaccins contre la PPCB et la PPR et 10 millions de doses de vaccins contre la maladie de New Castle pour cette année et une bonne mise en œuvre des campagnes annuelles de vaccination.
Aussi, a-t-elle souligné, compte tenu de l'importance de l'agriculture et de l'élevage dans la vie socioéconomique et la sécurité alimentaire des pasteurs et agropasteurs, la Banque mondiale appuie le secteur de l'élevage depuis 2015 avec un budget de plus de 70 milliards de francs CFA à travers trois projets, à savoir le PRAPS, le PIMELAN et la deuxième phase du PRAPS dont les activités vont effectivement démarrer en début 2022. Plus particulièrement, précise Mme Joelle Dehasse la Banque mondiale appuie la santé animale à travers ces projets avec plus de 27 milliards de francs CFA mobilisés pour aider à l'éradication des maladies qui affectent le cheptel national.«L’année 2022 sera une année charnière pour la mise en œuvre du PIMELAN et du démarrage des activités du PRAPS II», a-t-elle déclaré avant de réaffirmer l'engagement de la Banque mondiale à accompagner les efforts du gouvernement dans l'amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et du secteur sylvopastoral en particulier.
Pour sa part,le ministre en charge de l’Élevage a relevé que ces deux dernières années, les résultats obtenus lors de la dernière vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR) ont été en deçà des attentes.«Nous devons relever les défis à travers la présente édition», a précisé M.Tidjani Idrissa Abdoul Kadri. Il a ensuite indiqué que, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie mondiale d'éradication de la peste des petits ruminants, le Niger a procédé à la validation technique de son plan national stratégique pour l'éradication de cette maladie à l’horizon 2023 avec l'ensemble des parties prenantes. En effet, a fait remarquer le ministre Tidjani, le Niger s'est résolument engagé dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale pour l'éradication de la PPR à l'horizon 2030 à travers la vaccination de 80% des petits ruminants âgés d'au moins un an.
Pour ce faire, a ajouté le ministre en charge de l’Élevage, le plan national stratégique pour l'éradication de la PPR prévoit d'une part, une vaccination ciblée de masse avec marquage des animaux vaccinés en lieu et place de la vaccination aléatoire actuellement pratiquée et d'autre part, un séromonitoring post-vaccinal annuel visant à suivre le niveau immunitaire du cheptel des petits ruminants.Cette année le marquage des petits ruminants est obligatoire, c’est ainsi qu’il a invité les chefs traditionnels, les associations d’éleveurs et les éleveurs au-delà l’ensemble des acteurs de l’élevage à une large sensibilisation car, a-t-il rassuré, «la marque n’entraine aucune dépréciation ni religieuse, ni économique de l’animal».
S'agissant de la PPCB, a poursuivi le ministre en charge de l’Élevage, notre pays vient de s'engager dans son contrôle afin d'amener la prévalence à 10%. «Dans ce domaine, la mise en œuvre des nouvelles stratégies devra impérativement être accompagnée par une bonne communication sur la prévention contre les maladies animales à travers notamment des caravanes de sensibilisation, la diffusion de spots et de calendriers de vaccination au niveau des radios communautaires», a-t-il affirmé.
Oumar Issoufou(onep)
21 décembre 2021
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C’est connaissant l’importance que les populations nigériennes accordent au domaine de l’agriculture que le Gouvernement continue à injecter des ressources considérables dans ce secteur afin de répondre aux attentes des uns et des autres, et d’en faire un réel moteur de développement. Les efforts déployés sont entre autres la mise à la disposition des producteurs des intrants des qualités, notamment engrais, pesticides, fongicide, etc.
Chaque année, le Gouvernement apporte son soutien aux populations en vue de mieux préparer la campagne agricole. A cet effet, l’Etat a mis en place d’importantes quantités d’intrants agricoles. Il s’agit notamment de 4.960 tonnes de semences sélectionnées mobilisées au profit des populations des zones déficitaires de la campagne précédente; 18.388 tonnes d’engrais entreposées dans plusieurs points de vente ou centrales communales d’approvisionnement en engrais; 74.415 litres de pesticides; 14.627 sachets de ffongicide; 513 tracteurs et 8.404 motopompes.
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La Place Toumo de Niamey abrite depuis le 25 janvier 2021, la 10ème édition de la foire des maraîchers de la région d’Agadez. A cette occasion, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé des Relations avec les Institutions, M. Barkai Issouf a visité, hier matin les stands de ladite foire. L’objectif de cette visite est d’apprécier et encourager les efforts de ces producteurs dans l’atteinte de la sécurité alimentaire.
Cette foire qui durera un mois a été placée sous le thème «Relevons le défi de la sécurité alimentaire». Ainsi, après la visite des stands, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a encouragé les producteurs pour leur détermination et tous les efforts qu’ils sont en train de faire pour contribuer à l’atteinte de l’objectif faim Zéro. «Ce sont des quantités très importantes de produits qu’ils ont acheminées jusqu’ici afin de contribuer à l’autosuffisance alimentaire des Nigériens. Donc, il y a vraiment lieu de les remercier et les encourager à continuer davantage leurs efforts au bénéfice de la population», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Barkai Issouf a relevé qu’aujourd’hui les produits sont partout dans la ville de Niamey et c’est aussi des produits très prisés. «Mais les producteurs sont confrontés à certaines difficultés telles que la conservation, le stockage, le coût du transport. Ces producteurs viennent chaque année de très loin, et il faut qu’ils y aient un site bien approprié», a-t-il dit.
Pour sa part, le Président du comité d’organisation de la foire des maraîchers d’Agadez, M. Hamidou Yahaya a relevé que les exposants produisent énormément de produits maraîchers. «C’est pourquoi, nous organisons chaque année avec l’appui du Premier ministre ce genre de foire pour vendre nos produits qui sont de bonne qualité à un prix abordable à toute la population de Niamey. Il s’agit aussi pour nous d’accompagner le Programme du Président de la République notamment l’Initiative 3N», a-t-il expliqué.
M. Hamidou Yahaya s’est également dit très honoré de la visite du ministre de l’Agriculture à cette foire. «Cette visite va améliorer la visibilité de l’évènement et permettre ainsi à la population de Niamey de venir acheter nos produits», a-t-il déclaré. Aussi, il a souligné que la particularité de cette année, c’est la covid-19 qui a handicapé la vente de leurs produits.«Mais nous avons pris des dispositions dont entre autres l’ouverture de 5 sites dans la ville pour permettre aux producteurs de respecter les mesuresbarrières de lutte contre la Covid-19», a-t-il indiqué.
Yacine Hassane(onep)
1er février 2021
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Du 28 février au 1er Mars 2022 s’est tenue, à l’Académie des Arts martiaux de Niamey, la 3ème édition du Festival International du Mil (FESTIMIL). Organisé par le Ministère de l’Agriculture sous le parrainage de la Première Dame Mme Hadiza Bazoum, présidente de la Fondation NOOR, l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) et l’Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides (ICRISAT), cet événement constitue un cadre de promotion de la production, la transformation et la consommation du mil. Cette 3ème Edition est placée sous le thème ‘‘Adaptation du mil au contexte du changement climatique’’. Sensibiliser les acteurs impliqués dans la chaine de valeur sur la forte résilience du mil face aux changements climatiques, ainsi que la population sur ses valeurs nutritives et sanitaires du mil, mais aussi, promouvoir la culture intensive et la consommation des mets faits à base de cette céréale, tels sont les principaux objectifs assigné à ce festival.
La 3ème édition du Festival International du Mil dénommé FESTIMIL, a été lancée par la Secrétaire Exécutive de la Fondation Noor, Mme Aïchatou Foumakoye, Représentante aussi de la présidente de ladite Fondation, Mme Hadiza Bazoum, en présence notamment du ministre de l’Agriculture, des responsables de l’I3N, des partenaires techniques et financiers du FESTIMIL et de nombreux autres invités. Expositions-ventes, conférences, débats, concours culinaires, dégustations, visites des stands et prestations culturelles étaient au menu de ce rendez-vous.
Avant le lancement officiel de cette rencontre, deux (2) panels ont été animés par d’éminents experts en agro-alimentaire. Le 1er est relatif à ‘‘l’amélioration de la production du mil au Sahel dans le contexte de changement climatique : perspectives et recommandations, et le second porte sur ‘‘le développement des marchés des produits transformés à base du mil : perspectives et recommandations’’.
Procédant à l’ouverture du festival, le ministre de l’Agriculture, a d’abord mis l’accent sur les qualités nutritives du mil et sur l’importance de sa consommation aussi bien au Niger qu’ailleurs. «Le mil est une culture présentant de multiples avantages notamment alimentaire, économique et même culturel. C’est aussi une culture climato-intelligente adaptée à l’environnement sahélien du fait de sa tolérance aux fortes températures et de ses faibles besoins en eau», a souligné Dr Alambedji. Du fait de la richesse de certaines variétés en fer et en zinc, selon le ministre, la consommation du mil peut constituer une source moins chère pour améliorer l’état nutritionnel des populations en leur assurant ainsi une nutrition saine, équilibrée et intelligente. Cependant, a-t-il poursuivi, la production, la consommation et la valorisation du mil fait actuellement face à de nombreux défis : changement climatiques, peu de consommation du mil en milieu urbain, introduction de nouveaux aliments dans la consommation même en milieu rural, etc. «C’est pourquoi, étant la principale céréale et la première source alimentaire du Nigérien, le mil mérite une attention particulière pour atteindre ces cibles. Et c’est dans ce sens que le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, en collaboration avec plusieurs partenaires organise, chaque année le Festival International du Mil dénommé ‘‘FESTIMIL’’», a indiqué l’intervenant.
Le FESTIMIL se veut un cadre d’échanges entre les pouvoirs publics, les institutions de recherches, les experts, les producteurs, les transformateurs et le secteur privé. Le mil occupe une place de choix dans les communautés nigériennes tant dans la perspective de la production agricole que dans celle de leur alimentation. Cet attachement des populations nigériennes a attiré la curiosité des scientifiques. «Il est juste de dire que le mil est largement utilisé en Afrique au sud du Sahara. En tant que ‘‘Smart Food’’ (aliment intelligent), il est bon pour l’environnement, les consommateurs (plus de 80% de la population en consomme matin, midi et soir durant toute leur vie), et l’agriculteur» a ajouté le ministre en charge de l’Agriculture. Il a enfin indiqué que, c’est ce côté ‘’Smart Food’’ du mil que le FESTIMIL entend promouvoir avec le soutien et l’engagement total de nombreux partenaires du Ministère de l’Agriculture.
Sur le plan international, le mil a acquis une grande notoriété dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. «Cette importance a conduit les Nations-Unies à faire de l’année 2018, l’Année Internationale de mil, sur proposition de l’Inde avec le soutien de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), et de plusieurs pays comme le Niger», a précisé le ministre Alambedji.
Quant à Mme Aïchatou Foumakoye, elle a indiqué que le choix du thème de la présente Edition du FESTIMIL, s’explique par l’actualité, car la campagne agricole de cette année est hautement déficitaire sur le plan alimentaire et fourrager. «Cette 3ème Edition de relance est aussi une opportunité pour faire découvrir au grand public, d’autres variétés du mil, avec des techniques et des technologies pouvant permettre à ces variétés de contribuer efficacement à une production suffisante pour répondre au besoin fondamental de la sécurité alimentaire», dira la Secrétaire Exécutive de la Fondation Noor. Elle a tenu, par ailleurs, à renouveler les engagements de la Fondation Noor, à savoir contribuer à promouvoir l’égalité des chances, l’autonomisation des femmes et des jeunes, améliorer la qualité du bien-être de la population, assurer l’accès et le maintien de tous à une éducation de qualité, promouvoir la paix et les droits humains, renforcer la résilience des communautés, préserver et restaurer l’environnement. «C’est pour cela qu’a été créée la Fondation Noor, afin d’accompagner les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du Programme de la Renaissance Acte III », a-t-elle expliqué.
Le mil, un aliment du futur pour la région du Sahel
M. Yacouba Bouda, Directeur Général de l’Agriculture et Rapporteur du comité d’organisation, indique que le thème de cette édition reflète tout l’enjeu autour de la problématique de la production du mil. «Ainsi, FESTIMIL se présente comme une plateforme d’échanges où producteurs, transformateurs et chercheurs se retrouvent, chacun dans sa sphère de compétence, pour développer son génie créateur face au défi du changement climatique. En clair, pour promouvoir la production, il importe de promouvoir la transformation, mais aussi la consommation», estime-t-il.
À l’issue de cette édition, de nombreux exposants ont émis le vœu de voir développer, dans la tradition culinaire des Nigériens, ces initiatives de transformation du mil mises en relief durant ces trois jours de festival du mil. Le mil est la base de l’alimentation quotidienne des 50 millions d’habitants du Sahel. Extrêmement résistant à la sécheresse et bien adapté aux sols pauvres, il reste la seule culture correspondant véritablement aux conditions du milieu et aux habitudes alimentaires traditionnelles. Au Niger, le deuxième producteur d’Afrique après le Nigeria, il couvre par exemple plus de 65% de la surface cultivée et constitue près des trois quarts de la production céréalière du pays. C’est en effet la culture la mieux adaptée aux zones arides et semi-arides. C’est un aliment de base pour 80% des Nigériens, notamment pour ceux qui vivent dans les régions rurales du pays.
Mahamadou Diallo(onep)
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Situé dans la bande climatique la plus arrosée du Niger et traversée par le fleuve Niger, le département de Gaya est une zone agricole par excellence. La culture irriguée y est fortement pratiquée, notamment la riziculture qui se fait sur 5 périmètres situés le long du fleuve pour une superficie globale de 435,5ha et sur deux autres aménagements à polyculture dans le Dallol pour 76 ha. Avec un rendement évalué à un minimum de 5 tonnes à l’hectare, la production annuelle est d’environ 4.500 tonnes.
Ces aménagements hydro-agricoles sont le périmètre de Tara (120ha), Gaya Amont (184ha), l’aménagement de Kessa (25ha), le périmètre de Sokondji (63ha), celui de Gatti Wani (43,5ha), le périmètre de Yelou (41ha) et celui de Sormon (les deux derniers étant des périmètres à polyculture). Ces périmètres sont exploités par 2.098 producteurs dont une centaine de femmes. «Au niveau des aménagements consacrés exclusivement à la riziculture, le rendement est de 5 à 6 tonnes à l’hectare. Les principales variétés sont la Gambiaka et le Riz 15. A côté de celles-ci, nous avons plusieurs autres variétés locales. Mais nous avons toujours conseillé aux paysans les premières, parce qu’elles sont de qualité et ont plus de rendement. Les producteurs, eux aussi les préfèrent, c’est à défaut qu’ils font les autres. Il n’y a pas de réticence en réalité», explique le chef d’antenne départementale de l’Office national des aménagements hydro-agricoles (ONAHA) de Gaya, M. Abdouramane Souley Ali.
La riziculture est largement répandue à Gaya. «Vous avez même plein d’autres producteurs qui font de la riziculture hors aménagement. On peut dire que Gaya est un grand producteur du riz», estime M. Souley Ali.
La viabilité de tout aménagement dépend de l’acquittement régulier des redevances, à titre de charge de production. Ce qui n’est pas du goût de tout paysan. A Gaya, la gestion des périmètres se fait de manière rigoureuse et sans complaisance. «Le producteur qui ne paie pas sa redevance voit sa parcelle retirée à la prochaine campagne. Aujourd’hui le recouvrement est d’ordre de 90%», déclare le directeur départemental de l’ONAHA, M. Abdouramane Souley Ali. En saison de pluie, la charge du système de pompage de l’eau, facteur le plus déterminant de la redevance, est légère (20.000FCFA à 25.000FCFA) par parcelle, contrairement à la saison sèche elle est plus élevée.
«En début de chaque campagne, nous tenons une réunion de préparation. Les coopératives nous communiquent les quantités de semence dont elles ont besoin ainsi que celles de l’engrais auquel nous facilitons l’accès. Et ce n’est pas le même prix qu’on fixe au particulier qui s’applique aux coopératives. Ensemble, ils ont une réduction. L’agrément que l’ONAHA a eu au Ministère de l’Agriculture permet quand-même de faciliter l’approvisionnement en intrants aux coopératives», indique le chef d’antenne de l’ONAHA à Gaya. M. Abdouramane Souley Ali souligne que la réforme relative à l’engrais a eu un impact pas de moindre sur leur relation avec les paysans. «Aujourd’hui, les prix même ont grimpé. Ce qui était à 12.500 FCFA se vend maintenant à plus 20.000 FCFA. Cela agit sur la charge de production des exploitants», a-t-il dit.
Ismaël Chékaré, Envoyé spécial(onep)
23 septembre 2021
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Le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou a procédé hier matin au siège de la Chambre Régionale d’Agriculture (CRA) de Niamey à la remise d’un don en faveur des producteurs des produits bio. Ce don est composé de 23 tonnes de compost (soit 460 sac de 50 kg). C’est le président de la Chambre Régionale de l’Agriculture de Niamey, M. Oumarou Garba qui a reçu ce don en présence de plusieurs producteurs.
En procédant à la remise de ce don, le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey a souligné qu’avec l’avènement du COVID-19, les Nigériens doivent tirer des leçons en mettant l’accent sur la production alimentaire locale. «Avec l’avènement du COVID-19, le Président de la République disait que nous devons désormais changer de paradigme, les façons de voir et les façons de faire les choses. Je crois que cela est valable pour la Ville de Niamey. Vous avez remarqué, à un moment nous étions rentrés dans l’isolement de la ville. Et très rapidement, nous avons senti le poids de cet isolement sur le plan de l’approvisionnement de la ville en produits alimentaires. Je crois que cela doit nous interpeler tous afin de réorienter et définir l’échelle pertinente de certaines actions. Je crois qu’aujourd’hui, sur la question de l’alimentation des populations urbaines, il faut absolument recadrer les choses, et pour moi l’échelle pertinente, c’est la région de Niamey. Aujourd’hui nous devons créer les conditions à l’échelle de la région de Niamey pour développer les capacités de nourrir toute la population», a estimé M. Mouctar Mamoudou. C’est dans cette logique que s’inscrivent des programmes, tels que ‘’Niamey Noman-rani’’, ‘’Niamey ville verte et fructifère’’, etc. «A travers tous ces acteurs animés de bonne volonté et de qualité professionnelle nous devons faire en sorte que la Ville de Niamey se suffise à elle-même. A partir du COVID-19 nous devons tirer des leçons, nous devons renouveler les engagements, recadrer les façons de faire et encourager les acteurs de l’Agriculture», a déclaré le président de la Délégation spéciale.
Très émus de ce geste, le président de la Chambre Régionale de l’Agriculture de Niamey, a salué l’engagement de la Ville de Niamey d’accompagner sa structure. Il a par ailleurs invité le président de la Délégation spéciale à continuer cette initiative. «La Chambre Régionale d’Agriculture de Niamey est la plus pauvre des chambres régionales. Tous les projets implantés à Niamey travaillent dans les autres régions. Nous avons seulement l’Union Européenne à travers l’Etat du Niger qui nous a aidés. La Chambre Régionale de l’Agriculture de Niamey n’a aucun partenaire de telle sorte que notre bilan est toujours en deçà de nos attentes. On souffre de manque de bureau et de partenaires. M. le président de la Délégation spéciale vous êtes notre premier partenaire. Et il ne faut pas vous fatiguer, nous allons venir tout le temps vers vous. Aujourd’hui c’est le bio qui domine partout au monde. A la Chambre d’Agriculture vous avez toutes les compétences en matière agricole. Donc M. le président vous avez tout un arsenal de professionnels où vous devez puiser toutes les informations nécessaires pour développer ce secteur», a rassuré M. Oumarou Garba.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley
28 mai 2020
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Le Directeur général de la Protection et des Végétaux, M. Bounia Yahaya, a présidé, le jeudi 5 août dernier à Niamey, l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du recueil des textes législatifs et réglementaire sur les pesticides à l’endroit des acteurs de mise en œuvre du projet REDISSE III Niger. Organisé avec l’appui financier du projet régional d’amélioration des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE III Niger), cet atelier a pour objectif de valider le projet du recueil des textes législatifs et réglementaires sur les pesticides au Niger.
Dans son discours, le directeur général de la protection et des végétaux a précisé que le présent atelier est rendu possible grâce au concours financier du Projet régional d’aménagement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest, REDISS III Niger. «Le projet REDISSE III Niger est un financement obtenu auprès de la Banque mondiale lors des épidémies de la maladie à virus Ebola (MVE) que la région Ouest africaine a connues. Il vient en renforcement du dispositif sanitaire des différents pays bénéficiaires dont le Niger», a-t-il souligné.
Par la suite, M. Bounia Yahaya a indiqué que l’objectif de développement du projet REDISSE III est de renforcer la capacité intersectorielle nationale et régionale pour la surveillance des maladies et permettre la collaboration et la préparation aux épidémies en Afrique de l’Ouest. «Pour minimiser les risques liés à l’exécution de REDISSE III Niger et conformément à la politique de sauvegarde en vigueur au Niger, le projet s’est doté de trois plans dont entre autres le plan de gestion intégrée des vecteurs et pesticides», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Bounia Yahaya a précisé que la mise en œuvre du projet est assurée par la Direction générale de la Protection des Végétaux, en collaboration avec la Direction générale des services vétérinaires. Ainsi, a-t-il poursuivi, pour renforcer les capacités des acteurs dans la connaissance et la maitrise des textes législatifs et réglementaires en gestion des pesticides au Niger, «il faut mettre à la disposition de ces acteurs du projet un recueil des textes législatifs et réglementaire sur les pesticides au Niger», a-t-il expliqué.
Le Directeur général de la Protection des Végétaux a aussi exprimé sa gratitude à la Banque mondiale dont l’appui financier permet au projet REDISSE III Niger d’accompagner la DGPV par le recrutement du consultant pour l’élaboration du recueil, son impression et sa diffusion auprès des acteurs du projet.
Enfin, M. Bounia Yahaya a invité les participants à des échanges de qualité afin de mettre à la disposition de leurs structures respectives un instrument juridique.
Yacine Hassane(onep)
09 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Lors du dernier conseil des ministres tenu le 19 janvier dernier, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M.Albadé Abouba a fait une communication relative à la restitution de l’évaluation de la campagne agrosylvo- pastorale 2017 menées par des missions ministérielles de pré-évaluation de la campagne agrosylvo- pastorale et hydraulique 2017-2018 dépêchées dans les huit (8) régions du pays, du 07 au 24 novembre 2017. Il ressort des rapports de ces missions que « de façon générale », « la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique d’hivernage 2017 a connu un démarrage précoce dans presque toutes les régions comparativement à celle de 2016. Concernant la production agricole, il se dégage un excédent de 28 680 tonnes à terme, selon la communication du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, prometteuse jusqu’en fin juillet, la pluviométrie a été marquée par des séquences de sécheresses, plus ou moins longues selon les endroits, de fortes précipitations et surtout l’arrêt des pluies dans plusieurs localités alors que les cultures sont au stade de floraison. La situation phytosanitaire a été caractérisée par une pression parasitaire relativement faible (147 762,82 ha infestés), comparativement à la moyenne des dix dernières années (160 703 ha infestés) et à celle de la campagne précédente (244 468 ha infestés).
Cependant indique le communiqué, la situation alimentaire est actuellement satisfaisante dans toutes les régions. Cependant dit le communiqué, les prix du mil, du sorgho, du maïs et du niébé sont en légère hausse comparés à la même période en 2016. L’appréciation qualitative des niveaux de productions céréalières par département donne la situation suivante : productions bonnes : 18 départements ; productions moyennes : 16 départements ; productions médiocres : 29 départements.
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Le village artisanal de Diffa a accueilli le 25 septembre dernier la cérémonie de lancement de la foire du lait et des produits laitiers, organisée par l’ONG OXFAM sous la présidence du Gouverneur de la région. Cette foire qui s’est tenue du 25 au 27 Septembre 2020 était organisée dans le cadre du Projet « Prévenir les conflits intercommunautaires et contribuer à la consolidation de la paix pour le développement d’un pastoralisme résilient dans la zone transfrontalière Niger-Tchad (Diffa-Kanem) ».
Dans son intervention à cette occasion, le maire de la Commune Urbaine de Diffa a situé l’importance de cette foire qui offre une belle opportunité aux populations pour se procurer du lait et de ses dérivés de qualité tout en encourageant les productrices qui sont venues de Mitimé, Kaou et Kablewa. Aussi, Brah Malam Mamadou a salué fortement cette initiative de l’ONG OXFAM de soutenir les acteurs de la filière lait local pour la promotion d’un élevage plus prospère dans la région.
Quant à la Cheffe de Base OXFAM de Diffa, elle a salué et remercié les autorités régionales pour leur forte implication dans la foire ce qui dénote de leur ferme volonté à accompagner les productrices dans la valorisation du lait local. Mme Gouya Mahamane Delley a noté toute l’importance du lait dans la nutrition humaine. Le lait constitue un aliment très nutritif pour les jeunes, les femmes allaitantes, les immunodéficients, enfin il lutte contre l’ostéoporose des personnes âgées. Ainsi, a-t-elle poursuivi son institution a mis en œuvre la campagne publique nationale lancée en 2018 pour la promotion et la défense du lait local équitable, pour la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et la croissance économique au Niger.
Prenant la parole pour le lancement de la foire, le Gouverneur de la région, M. Issa Lémine a souligné que l’ONG OXFAM au Niger dans sa vision « un Niger juste et sans pauvreté » entend défendre la cause du lait produit localement et mettre un accent particulier sur le développement des capacités des acteurs de la filière du lait local au Niger. Ce qui a-t-il ajouté vise à rendre nos actions de plaidoyer et d’influence plus efficaces auprès des décideurs afin de booster la production et la consommation du lait local au Niger. M. Issa Lémine a félicité et encouragé l’ONG OXFAM pour toutes les initiatives mises en œuvre pour stimuler la croissance économique dans la commercialisation, la transformation, le développement du lait local.
Mato Adamou
ONEP Diffa
1er octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Dosso/Agriculture : Fin de la rencontre d’élaboration du plan d’actions 2021-2025 de l’initiative 3N
Après cinq jours de travaux, la rencontre de développement des programmes opérationnels des ministères et institutions intervenant dans le processus d’élaboration des plans d’actions 2021-2025 de l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens) a pris fin, le vendredi 20 août 2021 à Dosso.
Cet atelier a été organisé par le Haut Commissariat à l’Initiative 3N avec l’appui du Projet de Contrat de réforme Sectorielle pour la Sécurité Alimentaire et nutritionnelle et Développement Agricole durable (SANAD) sur financement de l’Union Européenne.
Tirant les conclusions du présent atelier, le conseiller technique du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, Dr Abouba Saidou a souligné que ce plan d’actions a été presque peaufiné et les participants ont suivi les instructions du Président de la République Mohamed Bazoum par rapport au quinquennat, à l’acte qui va être mis en œuvre notamment la question de la mobilisation des eaux, celle de la gestion des terres et leur restauration, la question des chaînes de valeur et de l’agro-industrie des produits agro-sylvo-pastoraux, l’amélioration de la nutrition, la question des infrastructures notamment routières, pour permettre un meilleur écoulement des produits agro-sylvo-pastoraux du Niger.
A l’étape actuelle, a précisé le conseiller technique, ‘’les départements ministériels ont terminé leur contribution à ce plan d’action, il ne reste qu’à mettre tout cela en cohérence et dans les jours à venir convoquer un atelier national de validation de ce programme d’actions 2021-2025’’. «Nous sommes sur la bonne voie par rapport à la finalisation de ce programme d’actions 2021-2015», a estimé Dr Abouba Saidou avant de préciser que l’Initiative 3N est rendue opérationnelle à travers des plans d’actions quinquennaux dont la mise en œuvre est assurée par les ministères techniques et administrations de mission du secteur ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Rappelons qu’un premier Plan d’Investissement Prioritaire a couvert la période 2012-2015 qui avait été précédé en 2011 d’un Plan d’Urgence visant à atténuer les effets de la mauvaise campagne pluviale 2011. En 20115, ce Plan a fait l’objet d’un bilan qui a alimenté le processus d’élaboration du Plan d’Actions quinquennal couvrant la période 2016-2020.
En tenant compte des enseignements tirés et de nouveaux enjeux et perspectives, les acteurs de l’Initiative 3N ont été identifiés et les réajustements nécessaires ont été apportés pour la période 2021-2025. C’est dans cette perspective que le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N et les maîtres d’ouvrages (ministères et institutions) des programmes de l’I3N ont mis en place les outils de gestion appropriés qui sont organisés pour assurer l’élaboration de ce nouveau plan, indique-t-on.
Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso
23 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les distributeurs agréés et prestataires de services sur l’utilisation sécuritaire des pesticides sont depuis hier en formation à Dosso. Organisé par le ministère de l’Agriculture à travers le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’agriculture au Niger (PIMELAN) qui appuie la Direction Générale de la Protection de Végétaux, cette formation qui durera quatre jours a pour objectif de contribuer à une meilleure utilisation et gestion sécuritaire des pesticides dans le pays.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique du ministre de l’Agriculture M. Marah Mamadou en présence du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso M. Azizou Halidou, du représentant du PIMELAN M. Djibo Seyni, de la directrice de la règlementation phytosanitaire et du suivi environnemental à la Direction générale de la protection des végétaux, des cadres centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture et des distributeurs agréés de pesticides.
Les participants seront ainsi formés sur les conventions internationales et régionales, les règlements ainsi que les textes nationaux qui régissent les pesticides, les différents types de pesticides, les risques d’intoxication et la gestion des risques de ces produits chimiques dangereux, les techniques de nettoyage des magasins en cas de déversement de pesticides. Il sera aussi question pour les participants à la formation d’être mieux outillés sur l’utilisation sécuritaire des pesticides qui respecte la santé humaine, animale et l’environnement, la liste des pesticides homologués par le Comité Sahélien des Pesticides ainsi que les pesticides homologués et le circuit d’approvisionnement des pesticides au Niger.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le Conseiller technique du ministre de l’agriculture, M. Marah Mamadou a indiqué que
l’agriculture nigérienne reste malheureusement confrontée à plusieurs contraintes liées aux aléas climatiques et aux ennemis des cultures qui occasionnent des pertes au champ estimées chaque année à environ 25% de la production agricole. A cela s’ajoutent les pertes liées aux récoltes qui selon une étude la FAO sont estimées à 30% chaque année dans la sous-région ouest africaine. Cette réduction, a-t-il dit, contribue à nous imposer l’importation de grandes quantités de produits végétaux pour faire face aux déficits céréaliers que le pays enregistre presque une année sur trois.
Le Conseiller technique du ministre de l’Agriculture a souligné les efforts de surveillance et de contrôle menés par les services chargés de la protection des végétaux ainsi que par les paysans en utilisant toute une gamme de pesticides acquis auprès des distributeurs. Aussi, a indiqué M. Marah Mamadou, le renforcement des capacités à travers des séances de formation de tous les acteurs devient une impérieuse nécessité. Cette action, a-t-il ajouté, cadre parfaitement avec la mise en œuvre de l’Initiative 3N dans le cadre du Programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République Mohamed Bazoum en raison de l’intensification et de la diversification des cultures et l’atteinte de l’objectif «Faim Zéro». M. Marah Mamadou a, au nom du ministre de l’Agriculture, adressé ses sincères remerciements à la Banque Mondiale à travers le PIMELAN et à tous les partenaires techniques et financiers pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent d’apporter aux institutions.
Auparavant, le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso, M. Azizou Halidou, s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter une telle rencontre. Pour sa part, le représentant du PIMELAN, M. Djibo Seyni, a déclaré que ledit projet est fier de participer à l’organisation de cette formation de distributeurs agréés et prestataires de services sur l’utilisation sécuritaire des pesticides.
Quant à la directrice de la règlementation phytosanitaire et du suivi environnemental à la direction générale de la protection des végétaux Mme Abdou Alimatou Douki, elle a souligné que 49 distributeurs agréés ont été déjà formés en 2021. Cette année, il est prévu la formation d’une trentaine de distributeurs agréés pour compléter la liste prévue en 2021. En effet, a-t-elle souligné, les produits phytosanitaires sont des produits très dangereux s’ils ne sont pas bien utilisés. D’où toute l’importance de la formation des acteurs intervenant dans la chaine de leur utilisation.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Entamée 19 novembre dernier, la mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2018-2019 au titre de la région de Niamey est arrivée à son terme le 26 novembre. Une réunion de synthèse générale présidée par la ministre de la population, Dr Amadou Aissata Issa Maiga à l'hôtel de ville de Niamey, a sanctionné la fin de la mission. Etaient présents le gouverneur de Niamey, le conseiller spéciale du Président de la République et du Premier ministre ; des membres de la délégation spéciale de la ville de Niamey ; des cadres centraux, régionaux et départementaux ; des chefs traditionnels et leaders Religieux.
Au cours de la synthèse générale, la ministre de population, Dr Amadou Aissata Issa Maiga a rappelé les objectifs atteints lors de la mission d'évaluation de la campagne qui sont les suivants; l'état de mise en œuvre des recommandations formulées lors de la précédente mission est réalisé ; la situation qualitative de la Campagne Agro-Sylvo-Pastorale et Hydraulique 2018 - 2019 est établie ; la mission a échangé avec les populations sur le déroulement de la campagne des cultures irriguées ; l'état de mise en œuvre de l'Initiative 3N, «les Nigériens Nourrissent les Nigériens», notamment la
Maison du Paysan, la redynamisation des Instances de Gouvernance de l'Initiative 3N, est discuté avec les populations ; les populations sont informées et sensibilisées sur les questions sociopolitiques et économiques majeures de l'heure ; des échanges ont eu lieu sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la Région de Niamey. « Nous avons, durant la mission, effectué plusieurs visites de terrain et échangé avec les populations, notamment les producteurs, les éleveurs, les groupements des femmes et des jeunes, ainsi que les autorités locales, les techniciens et les autres acteurs du développement rural. Aussi, nous venons de suivre ensemble et avec intérêt la présentation de la synthèse de la pré-évaluation de cette campagne, par le représentant des Cadres Techniques régionaux » a précisé la ministre de population, Dr Amadou Aissata Issa Maiga.
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Dans le cadre de la mission de suivi de l’installation de la campagne agro sylvo pastorale et hydraulique 2019 qu’elle a entreprise depuis le 25 juillet dernier dans la région de Niamey, la ministre de la population, Dr Amadou Aissata Maiga, était au niveau des 3ème et 1er et 2ème arrondissements communaux. Elle était accompagnée dans ce déplacement du gouverneur de la région de Niamey, M Issaka Hassane Karanta, des conseillers spéciaux à la Présidence de la République et à la Primature, des cadres régionaux et municipaux des secteurs concernés.
C’est par le 3ème Arrondissement communal de la région de Niamey que la délégation ministérielle a entamé son périple le jeudi dernier après le lancement de la mission de suivi de l’installation de la campagne Agro Sylvo pastorale et Hydraulique 2019. Au niveau de cet arrondissement les semis ont été effectués à partir de la deuxième décade du mois de juillet avec un retard par rapport à l’année dernière. Les semis sont effectifs au niveau de 7 hameaux ou villages agricoles. 2900 kg de semences améliorées ont été reparties au niveau de 7 hameaux pour emblaver une superficie de 272 hectares sur 5376 hectares. La situation phytosanitaire est sous contrôle malgré quelques attaques de sautereaux dans la zone de Kongou. Sur le plan alimentaire, la situation est caractérisée par une baisse des prix. Pour le pâturage le stade actuel des herbacés est la levée. Pour le volet environnement il y a 1500 plants de Moringa.
La ministre de la Population et sa délégation ont visité l’arborétum de l’esplanade de la grande mosquée d’une superficie de 4,4 hectares financé par la fondation Tantali Iyali. Le technicien de ce site a expliqué à la délégation ministérielle que 34 espèces en voie de disparition sont plantées et alimentées par deux châteaux d’eau de 5000 m 3 à travers un système d’arrosage de le goute à goute avec un dispositif permanent d’alimentation des plantes avec du fumier. Selon le technicien de ce site, l’objectif de ce projet est de protéger l’environnement ; de créer un parc d’attraction et de loisir pour la population ; d’embellir la ville et de conserver la biodiversité végétale (Arboretum). La ministre de la population, Dr Amadou Aissata a salué et encouragé cette initiation. Elle a aussi souligné la nécessité de redynamiser le comité de vigilance en responsabilisant davantage les communautés pour rendre effectif le suivi permanent.
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Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a pris des mesures pour la bonne préparation de la campagne agropastorale 2018, a annoncé le Ministre d’Etat en charge du département ministériel lors du lancement officiel de cette campagne le weekend dernier dans une localité à l’Ouest du pays.
Il s’agit de la mise à la disposition des producteurs de 7500 tonnes de variétés de semences améliorées acquis sur fonds propre de l’État, sur financement de certains structures et partenaires du pays.
Au plan pastoral, il est prévu, entre autres, la mise à la disposition des éleveurs de quelque 25000 tonnes d’aliments bétail, 24.655 blocs de pierre à lécher.
Il a été, en outre, pourvu quelque 280.200 doses d’antiparasitaire et 158.000 sachets de complexes vitamines distribués gratuitement pour l’alimentation des animaux de plus de 80.000 ménages vulnérables de pasteurs.
Dans le cadre de la campagne annuelle de vaccination du cheptel, plus de 20 millions de doses de vaccin contre certaines affections animales ont été mises en place.
Concernant la protection des végétaux, des produits phytosanitaires (pesticides), des appareils de traitement et des équipements de protection individuelle (EPI) ont été acquis et placés au niveau des régions.
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Le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, M. Tidjani Idirissa Abdoulkadri a présidé, le 27 mai 2021, une rencontre du Rassemblement des Eleveurs de la Sous-région, à Niamey. Cette rencontre vise à échanger sur les difficultés que traversent les communautés d’éleveurs et pasteurs de la sous-région dans un contexte sécuritaire préoccupant. Il s’agit principalement d’échanger sur les résultats de l’étude portant sur le pastoralisme et l’insécurité en milieu pastoral. Elle a regroupé des autorités coutumières, des députés nationaux et élus locaux, des organisations pastorales, d’éleveurs et de producteurs et des chercheurs venus de plusieurs pays de la sous-région. Les participants sont venus des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Sénégal, le Nigéria, la Centrafrique et le Niger.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a, au nom du gouvernement nigérien et des pays du G5 Sahel, salué cette initiative qui, dit-il, vise à échanger sur les voies et moyens permettant de renforcer la paix et la cohésion sociale entre les communautés de notre sous-région. Il a saisi cette opportunité pour exprimer tout «l’intérêt qu’accordent les autorités de nos pays à la présente rencontre qui traite d'un sujet d'une importance capitale pour la stabilité socio-économique de notre pays en particulier et des pays du Sahel en général», a-t-il dit. Le ministre a souligné que le développement de l'extrémisme violent dans plusieurs pays de la région s'est traduit par la multiplication des attaques meurtrières dans de nombreuses zones géographiques, notamment celles situées à l'Est et à l'Ouest du Niger. Cette situation, précise-t-il, est d'autant plus préoccupante que l'insécurité est transfrontalière et affecte également les pays limitrophes du Niger, en l'occurrence le Nord-Est du Nigeria, l'Ouest du Tchad, le Nord et le Centre du Mali, ainsi que la région de l'Est et celle du Sahel au Burkina Faso.
Pour le ministre Tidjani, cette expansion de l'insécurité intervient dans un contexte où la mobilité pastorale doit faire face à d'autres facteurs de vulnérabilité, à savoir la pression humaine croissante sur les ressources pastorales, la privatisation des ressources naturelles communes et l'application de nouvelles réglementations contraignantes dans les pays côtiers. Il s’est réjoui cependant de cette ingénieuse initiative de RBM et a salué les partenaires qui ont bien voulu l’accompagner. Aussi, le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du gouvernement a exprimé les attentes des autorités des pays du G5 Sahel par rapport aux conclusions de la rencontre.
Pour sa part, le Secrétaire permanent du réseau du RBM M. Boureima Dodo a présenté le tableau combien sombre sur la situation des communautés éleveurs et pasteurs dans ce contexte d’insécurité. L’étude, objet du présent atelier, est une recherche-action qui vise à favoriser d'une part une meilleure compréhension de l'incidence de l'insécurité sur l'économie pastorale et la mobilité des éleveurs et du bétail et, d'autre part l'identification des facteurs contribuant à la vulnérabilité et la résilience à l'extrémisme violent des jeunes issus du milieu pastoral et agropastoral. Conduite en 2020, l'étude a recueilli la perception que les éleveurs ont de leurs rapports avec les groupes armés non étatiques, les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives, mais aussi sur la manière dont ils appréhendent l'avenir de l'élevage mobile.
Selon M. Boureima Dodo, les informations collectées s'articulent autour de plusieurs axes dont le risque de conflits liés à l'accès aux ressources naturelles; l'exposition au vol du bétail et au kidnapping des personnes; la présence des groupes terroristes et ses incidences sur le terrain; les abus imputés aux forces de défense et de sécurité; les stratégies d'adaptation développées par les populations pastorales face à l'insécurité et les facteurs de résilience existants ; l'impact économique et social engendré par l'insécurité; l'attractivité des discours djihadistes auprès des éleveurs (hommes et femmes) ; les besoins exprimés par les éleveurs; l'efficacité des réponses institutionnelles.
Ainsi, après trois jours d’intenses et riches échanges, les participants ont rendu public un communiqué final intitulé «Appel De Niamey du 29 mai 2021» en vue de faire entendre la voix des éleveurs au Sahel et en Afrique de l’Ouest, face aux multiples crises du pastoralisme et à l’insécurité dans la sous-région. Les participants à l’atelier ont suggéré un engagement ambitieux de l’ensemble des parties prenantes en vue de l’amélioration de la perception du pastoralisme sahélien par les populations en tant que système adapté aux conditions écologiques de la zone sahélo-saharienne ; le renforcement de l’attractivité du pastoralisme pour les jeunes ; la restauration de l’entente entre les communautés et un climat général de cohésion sociale ; la sécurisation de manière durable du foncier pastoral et la consolidation de la citoyenneté des éleveurs dans l’espace sahélien.
En outre, les participants ont aussi proposé à ce que le G5 Sahel et la CEDEAO accordent une attention particulière au respect de la circulation des populations pastorales dans l’ensemble de l’espace sahélien et ouest africain selon le principe de la libre circulation des biens et des personnes ; l’identification précise dans l’ensemble de l’espace sahélien et de la CEDEAO de référents et interlocuteurs au sein des ministères de l’élevage (et / ou de l’élevage et de l’agriculture) chargés de l’application des lois et règlements en matière de mobilité des pasteurs et l’élaboration d’une approche globale sécuritaire qui respecte les droits des pasteurs et restaure la confiance avec les institutions nationales, communautaires et les Forces de Défense et de Sécurité.
Ali Maman(onep)
1er juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, Elhadj Marah Mamadou et le coordonnateur par intérim du Programme régional de développement des chaines de valeurs du Riz composante Niger (RRVCDP-Niger), M. Ousseini Halidou ont assisté, le samedi 20 novembre 2021 à N’dounga et Liboré dans le département de Kollo, à la distribution des semences de riz Gambiaca aux producteurs. Ces semences sont mises à la disposition des producteurs comme étant un fonds de roulement. Cet appui a été gracieusement offert aux producteurs par le Programme régional de développement des chaines de valeurs du Riz composante Niger. Financé par l’Etat du Niger et la Banque Islamique de Développement (BID).
Le projet chaine de valeur riz a pour objectif principal au Niger de contribuer à réduire le taux élevé d’importation du riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé. Avec une approche innovante dans la filière riz, ce projet prend en compte tous les maillons de la chaine, de la production à la commercialisation en passant par le stockage/conditionnement ; la fourniture d’intrants, le financement et d’autres services de soutien ainsi que la gouvernance de la chaine des valeurs. Par ailleurs, le programme contribuera à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la filière riz au Niger dont l’objectif ultime est de couvrir les besoins nationaux en riz, améliorer les revenus des producteurs et contribuer à la croissance économique à l’horizon 2025.
Ce samedi 20 novembre 2021, les magasins des coopératives de N’dounga 1 ; 2 et de Liboré des sacs de semences de riz Gambiaca sont minutieusement stockés. Les différents présidents des coopératives reçoivent de la mission du RRVCDP-Niger pour procéder à la distribution des semences aux producteurs. A N’dounga 2 par exemple, le mouvement des sacs de semences du riz du magasin vers les parcelles déjà préparées pour le premiers semis était visible. Le président de la coopérative M. Ousmane Moussa veille au grain par rapport à la distribution. Le périmètre de N’dounga 2 compte au total 1316 exploitants et couvre une superficie de 272 ha. Selon le président de la coopérative de N’dounga, les semences de qualité constituent la base de production.
«Dans le domaine rizicole, lorsqu’on a une bonne semence, on est sûr d’avoir un rendement de qualité. Par contre, lorsqu’un producteur n’a pas de semences de qualité, il est clair que la production sera aussi médiocre avec un rendement faible. On ne peut que saluer le projet qui a bien songé à mettre à la disposition des riziculteurs des semences. Nous allons bien travailler pour que ces semences soient toujours disponibles dans les magasins de nos coopératives. Le périmètre de N’dounga 2 a reçu 10 tonnes de semences de la variété Gambiaca. Nous estimons que 90% auront ces semences. En plus, nous demandons au projet de nous appuyer dans le domaine de l’engrais», a souhaité le président de la coopérative de N’dounga 2.
A ce niveau, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture a rassuré les producteurs que le gouvernement suit les préoccupations afin d’y apporter les solutions permettant de booster la production. Cependant a précisé Elhadj Marah Mamadou, seules les coopératives dont la gestion est saine bénéficieront du fonds dédié à l’engrais.
Sur le périmètre rizicole, c’est avec le sourire aux lèvres que les producteurs de N’dounga 2 entament la campagne dite de saison sèche dans la sérénité et promettent aux responsables du projet chaine de valeurs riz de protéger cette variété pour les années à venir. M. Boubacar Chaibou et Boubacar Hamadou, tous exploitants du périmètre N’dounga se sont dits tout simplement ébahis après avoir reçu leur part de semences. Ils souhaitent que le projet prenne en compte l’ensemble des problèmes liés à la production. Même sentiment à N’dounga 1 et à Liboré où les présidents des coopératives M. Hama Souley et Adamou Moumouni saluent l’initiative du RRVCDP-Niger. Le président de la coopérative de Liboré a par ailleurs signalé aux responsables du projet qu’il sera difficile pour les producteurs de semer en saison sèche la variété Gambiaca en raison des problèmes d’eau liés à l’ensablement du fleuve.
Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial
22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022 bat son plein au Palais du 29 juillet de Niamey. Les acteurs, notamment les entrepreneurs et partenaires techniques et financiers exaltent la compétitivité des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques du terroir à l’ère de la Zone Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF). Ce faisant, c’est tout un pavillon de 60 stands dédiés à 47 entreprises transformatrices accompagnées par le Haut-commissariat à l’initiative 3N (HCi3N) dans le processus de certification et 13 femmes ayant bénéficié de sa part des équipements de transformations qui rehausse l’éclat de la foire.
Elles sont surtout des femmes, nombreuses et dans divers domaines agroalimentaires, avec des produits certifiés, grâce à l’accompagnement du HCi3N. Elles occupent la grande partie des stands du pavillon spécial qui longe l’artère extérieure sud du Palais du 29 Juillet.
Mme Garba Souley Maimouna promotrice de l’entreprise «Mafari», spécialisée dans la fabrication et la vente des produits cosmétiques naturels expose son savon certifié ANMC (Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification) sur la table de son stand. Il est fait sous plusieurs modèles, mais tous à base du concombre, du moringa, de la tomate ou de la carotte. «Nous remercions I3N qui nous a soutenu à avoir la certification qui approuve la qualité de nos produits. Nous avions, avant, toutes les difficultés à labéliser nos produits. Cela fait trois ans que nous l’attendons. C’est un grand soulagement et c’est une grande fierté d’avoir aujourd’hui des produits certifiés», témoigne la productrice de savon naturel certifié. Selon Mme Maimouna, ses savons bios sont pour le soin corporel sans risques de dépigmentation.
«Au début, nous négocions les revendeurs à prendre nos produits. Aujourd’hui beaucoup nous les demandent, beaucoup cherchent des partenariats avec nous», se réjouit la promotrice de la marque du savon bio «Mafari». En effet, cette certification qui fait suite à la labélisation de ses produits rassure mieux les potentiels consommateurs et fait donc nourrir chez Mme Garba des ambitions pour l’industrialisation, d’autant que jusqu’ici son système de production reste encore «artisanal».
Pour la plupart, ces entreprises n’ont pas qu’une seule ligne de produits. Mais le «cachet qualité ANMC» du Savon Mafari aura de l’influence sur la réputation de la marque dans son ensemble, et les autres produits (pommades, lotions etc.). C’est le cas à la maison «Sahel Délice» de jus naturel Ka’ani dont le Gingembre seul est certifié à côté du Bissap et du Tamarin. «C’est vraiment un point positif, le fait d’avoir un produit certifié. Cela prouve que nous avons de la qualité, que nous sommes compétitifs sur le marché. Cela crée aussi une certaine confiance chez le consommateur. Et aussi pour la visibilité et le marketing de la marque, il y’a vraiment des avantages», a dit la promotrice de «Sahel Délice», Mme Bachir Rakia Lailaba. La productrice du jus Ka’ani affirme avoir une «ligne de production complète», avec des machines performantes. «Cela joue également sur la qualité du produit. C’est-à-dire aussi que nous sommes à mesure d’aller vers une production de masse, une production industrielle ou semi-industrielle», a-t-elle ajouté.
La productrice de Tisane NutriSat a, quant à elle du thé (infusion) certifié. Mme Esther Godo dit avoir aujourd’hui plus d’ouverture avec le gage de qualité. «A partir de cette certification, nos tisanes, notre thé en particulier, sont disponibles dans plusieurs pharmacies, à Niamey notamment», a-t-elle confié. Pour elle, l’heure est à l’investissement pour allier les deux piliers déterminants de la compétitivité, à savoir la qualité et la quantité, afin de s’ouvrir plus au marché national et international. «Actuellement, notre capacité de production est très faible. Nous ne pouvons pas couvrir le marché national», reconnaît la productrice du thé à vocation thérapeutique. Esther Godo ne cache pas, par ailleurs, sa gratitude au Haut-Commissariat à l’initiative 3N (HCi3N) pour l’accompagnement qui a abouti à la certification mais en appelle également aux bailleurs, aux investisseurs, à jouer la partition du financement pour une véritable industrialisation. «Nous encourageons le HCi3N à faire davantage», a-t-elle lancé.
M. Houmbo Yamboto est responsable de la «Miellerie Goroubi». Avec son associé ils sont producteurs du miel du terroir de Makolondi (région de Tillabéri). Sur le marché du miel très prisé pour ses multiples vertus thérapeutiques et culturelles, la disponibilité ne pose pas problème, mais trouver du bon miel est un pari souvent incertain. Avec la certification de leur miel, Houmbo et son associé se démarquent. «Nous ne pouvons que remercier l’Initiative I3N. Ils nous ont accompagnés en formation jusqu’à la certification. Ils nous ont dotés de machine de conditionnement. Cette certification nous a apporté beaucoup d’avantages. Les gens doutent sur la qualité de miel, parce qu’il y’a beaucoup de producteurs et commerçants qui le mélangent avec d’autres produits. Nous, nos clients peuvent maintenant nous faire confiance. Et C’est cela aussi la base du marché», ajoute Houmbo Yamboto.
Avec autant de produits certifiés (47), c’est un grand pas qui est donc franchi vers l’industrialisation du secteur agroalimentaire, avec les conditions appropriées à même d’accroître significativement et durablement la productivité de l’agro-sylvo-pastoral et halieutique.
Ismaël Chékaré(onep)
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Sur le plan pluviométrique, la 3ème décade du mois d’août est marquée dans la région de Zinder par des pluies faibles à modéré au niveau de la quasi-totalité des postes de la région. Selon les données publiées par le service de l’agriculture de Zinder, à la date du 30 août, tous les 3.378 villages agricoles ont semé. Le stade phonologique est marqué par au niveau du mil ; le stade dominant est l’épiaison et le plus avancé est la grenaison ; quant au sorgho, le stade dominant est la montaison. Le niébé, l’arachide, le sésame, le gombo évoluent normalement.
Sur le plan phytosanitaire, la 3ème décade du mois d’Août est marquée par des attaques des ennemis de culture. Ainsi, dans le département de Magaria, on signale des attaques des cicadelles sur le mil et le sorgho. Dans la commune de Bandé, le niébé et l’arachide subissent les assauts de ces mêmes cicadelles. Dans le département de Kantché, 110 hectares sont infectés de chenilles et de piserons. Dans les communes de Gouré, Bouné et Kellé, on signale des attaques de sautereaux sur 3.900 hectares. Les mêmes sautereaux sont présents dans les champs de mil au stade de montaison, épiaison, au niveau des communes de Tanout et de Wallaléwa. Selon le responsable de la direction régionale de l’agriculture de Zinder, partout des traitements adéquats des superficies infestées sont faits ou sont en cours ; par exemple dans les 1er et 2ème arrondissements de la ville de Zinder, les traitements ont couvert 20 hectares avec 20 litres de cyperstar 10EC.
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Le mardi 1er mars dernier s’est tenue, dans la salle de conférence du stade Général Kountché de Niamey, une table ronde entre les acteurs des chaines de valeur ASP/H (Riz, Oignon, viande/bétail, Aviculture, Sésame, gomme arabique, Souchet, Niébé, Moringa). Les présentateurs, les contributeurs et plusieurs professionnels du secteur agricole ont échangé sur les avantages comparatifs, les défis, la compétitivité et la durabilité.
Pour M. Chaibou Gaouri, président de l'Interprofession aviculture du Niger, il n’y a pas assez d’avantages comparatifs dans l'aviculture moderne qui est beaucoup plus centrée sur la production des œufs et des poulets de chair. «Au niveau de l’aviculture moderne les défis sont énormes parce que l'alimentation à elle seule peut prendre 70% dans les coûts de production», a-t-il révélé. Selon ses explications, la prise en charge de la volaille dans les fermes au Niger est faite essentiellement avec d’aliments volaille à base du maïs, de soja et autres sous-produits. «Et au Niger on n'a pas un excédent céréalier qui nous permet d’en avoir au bon prix. Il serait très difficile de développer l'aviculture moderne tant qu’on ne développe pas la production agroalimentaire du marché sous régional», déclare le président de l’Inter profession Aviculture.
M. Chaibou Naguini Tiombiano, trésorier de l’Interprofession Riz, l’un des animateurs de la table ronde a indiqué que celle-ci a mobilisé les trois composantes de la chaine, à savoir les producteurs, les transformateurs, et les commerçants. «L’avantage comparatif du Niger en matière de riziculture, c'est que nous avons des espaces cultivables qui sont traditionnels généralement, les aménagements hors
périmètre, et nous avons l'accompagnement du gouvernement», souligne M. Chaibou Naguini Tiombiano. Toutefois, il a précisé que l’accompagnement des banques fait défaut. «Elles ont un taux d’intérêt très élevé. Ce qui ne nous permet pas d’accéder aux crédits», se lamente le trésorier de l’Interprofession Riz.
L’ancien directeur de l’Office national des aménagements hydro-agricoles (ONAHA), M. Bawa Ousmane est intervenu pour édifier éloquemment l’assistance sur la question de la stratégie pour le développement de la riziculture, dans le cadre de la vision «zéro importation d’ici 2030» et celle de faire du Niger éventuellement un exportateur du riz. «La filière riz est une réalité. De plus en plus au Niger nous sommes en train de développer une stratégie pour que le riz occupe toute la place qui lui revient; parce que le Niger importe pratiquement 2/3 de son besoin en riz. Et donc la production locale ne représente au maximum que 1/3 des besoins», rappelle M. Bawa Ousmane.
Les producteurs et tous les acteurs de la filière riz sont alors tenus d’agir promptement afin que notre pays puisse faire économie de ses devises qui vont à l’extérieur pour l’achat de riz. «Le riz du Niger est un riz compétitif. Et l'existence de cette Interprofession riz fait qu’il y a une organisation autour des producteurs», a-t-il ajouté. Il faut par ailleurs noter que la compétitivité nécessite non seulement la maitrise de la production mais aussi et surtout la maitrise du marché. «Chaque pays va devoir se positionner en fonction de ses avantages comparatifs», estime Bawa Ousmane.
L’un des contributeurs à cette table ronde, Assadeck Mohamed, Directeur Général du FISAN est revenu sur les orientations politiques pour ladite compétitivité. «Pour arriver à la compétitivité qui est l’objectif au niveau de toute les filières, les pouvoirs publics ont pris cette décision à travers ZLECAf. C’est donc aux acteurs du développement de voir comment matérialiser cette compétitivité. Il faut d’abord agir sur la qualité, le prix et la sécurité alimentaire», précise le responsable du Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire au Niger. M. Assadeck ajoute qu’il faut aussi «multiplier la production afin d’assurer notre sécurité en cas des événements non prévus ou pour l’exportation».
Haoua Atta (ASCN)
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La session de formation de la 2ème promotion des maîtres formateurs sur les Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP) pour une Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) a clôturé ses travaux le samedi 26 février dernier à Tahoua. C’est le représentant du ministre de l’Agriculture M. Issa ZIBO qui a présidé la cérémonie de clôture de ces assises en présence du Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Tahoua, celui du Conseil régional, du préfet de Tahoua, de l’assistant, chargé des programmes représentant de la FAO, des cadres régionaux de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage de Tahoua ainsi que des responsables des Forces de Défense et de la Sécurité.
L’organisation de ces sessions de formation a permis de former 18 maîtres formateurs et 180 facilitateurs qui, à leur tour, ont formé des milliers de producteurs dans les 5 régions d’intervention du projet PASEC à savoir Tillabéri, Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder.
Dans son intervention, le représentant du FAO M. Djibo Banaou a rappelé que les Champs Ecoles des producteurs, sont une innovation de pointe, qui fait partie des contributions les plus fondamentales de la FAO sur le terrain depuis un quart de siècle. En effet, les premiers Champs-écoles des Producteurs (CEP) ont été lancés en Asie, à la fin des années 1980. Ils existent aujourd’hui dans plus de 100 pays. «J’ose espérer que ceux qui viennent de suivre cette dernière formation et qui vont bientôt recevoir leurs attestations de formation puissent, tout comme ceux de la 1ère promotion, apporter leur contribution dans le renforcement des capacités techniques des producteurs pour une meilleure gestion et conservation des systèmes de production à savoir le système de culture et celui d’élevage» a-t-il conclut.
Pour sa part, le président des futurs maîtres formateurs M. Illo Alio a indiqué que l’approche Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP) est une approche flexible fondée sur une résolution intégrée des problèmes des agro pasteurs plus appropriée dans ce contexte. Il a souligné que malgré les efforts importants fournis dans la vulgarisation des technologies agricoles, la majeure partie de la population nigérienne reste toujours figée sur les pratiques habituelles. «Il en résulte de cette pratique des faibles rendements agricoles, la dégradation des écosystèmes etc.», a-t-il fait observer avant de fonder l’espoir qu’à partir de cet instant, les maîtres formateurs ainsi formés seront à mesure d’animer les sessions de formation des facilitateurs sur la nouvelle approche champ école agropastoral.
Clôturant la cérémonie de la formation de la 2ème promotion des maîtres formateurs sur les Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP) pour une Agriculture Intelligente face au Climat (AIC), le représentant du ministre de l’agriculture Issa ZIBO a rassuré que la DGA, la FAO et le PASEC ont misé sur un processus de renforcement des capacités des principaux acteurs intervenants dans la mise en œuvre de l’approche champ école suivant un dispositif de formation comportant trois nivaux à savoir la formation des maîtres formateurs, des facilitateurs communément appelée FDF et la formation des producteurs dans les champs écoles. Il a ensuite rappelé le but de cette formation, celui de renforcer le noyau de maîtres formateurs existants en vue d’aider les parties prenantes à adopter à grande échelle des pratiques agropastorales résilientes au changement climatiques. M. Issa Zibo a enfin remercié la FAO pour l’appui constant qu’elle ne cesse d’apporter au gouvernement du Niger dans le développement agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Notons que la remise des attestations et une photo de famille pour immortaliser l’événement ont constitué les moments forts de cette cérémonie.
Abdou Abdourahmane ONEP Tahoua
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Les riziculteurs du périmètre de la rive de Tara, un village situé à 15 de km à l’ouest de la commune de Gaya, dans la région de Dosso, sont perplexes à une innovation acquise à grand frais pour l’amélioration de leur dispositif d’irrigation. Il s’agit d’une machine de pompage d’eau moderne, flottante, qui s’adapte à la période de la crue tout comme à la décrue, équipée de trois bobines d’un débit de 350 m3 chacune, pour l’irrigation des 120ha du périmètre exploité à double campagne.
Mais, cette pompe est gourmande en énergie. Elle en consomme pour 2 millions de francs CFA en moins d’une heure, selon le président de la société coopérative Bassi-Yena de Tara, lors de notre visite sur le périmètre, le 8 septembre dernier, en compagnie du directeur du périmètre.
Dans le cadre de l’installation de cette machine de «dernière génération», une ligne haute tension a été déployée par la nigérienne de l’électricité, sur plus de 2km, selon les riziculteurs. Ce faisant, les experts ayant installé la machine depuis 2019 auraient trop sous-estimé sa consommation d’énergie. Un premier transformateur se grilla sur le coup lors d’un essai, après branchement au réseau électrique. Il aura fallu le deuxième qui a tenu la charge pour fournir l’électricité des 2 millions FCFA, d’une heure au titre du mois d’avril dernier. Une facture trop salée pour la société coopérative des 522 exploitants du périmètre qui, à ce rythme, risquaient de se retrouver avec une facture de plus d’un milliard de FCFA par mois. «Ils ont fait un essai de 20 et quelques minutes. Une troisième fois, lorsque les autorités étaient venues sur le site, comme il y’avait des fuites au niveau des tuyaux l’essai n’a pas non plus dépassé 30mns. C’est trois essai qui font les 2millions FCFA d’électricité», nous a confié le Directeur de périmètre de Tara, Kimba Moumouni.
Pour leur part, les riziculteurs disent, par la voix de leur président M. Kalidou Djatto, ne pas être à mesure de supporter un tel coût. Pour l’instant, ils préfèrent leur ancienne machine qui pompe difficilement en période de décrue. Mais, la nigérienne de l’électricité a dû couper la ligne pour non-paiement de la facture. L’installation de cette machine fait partie d’un projet de réhabilitation du périmètre irrigué de Tara, soutenu par le PGRC-DU, à hauteur d’environ 1,8 milliard de FCFA, dans le lot des activités comme le renouvellement et rehaussement de la digue longue de 3km ; la réhabilitation des canaux d’irrigation; la réalisation des pistes de passage des charrues; le planage des parcelles et l’électrification du site.
Ismaël Chékaré, Envoyé spécial(onep)
23 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Aujourd’hui, l’on n’ignore plus que le dattier est l’arbre fruitier le plus anciennement cultivé. Selon les historiens arboristes, cela se passait entre le Tigre et l’Euphrate il y a de cela 5 à 6000 ans. Ils estiment que les Sumériens furent donc les premiers cultivateurs de la datte, bien avant qu’Assyriens et Babyloniens ne lui octroient le statut d’arbre sacré. Au Niger, le Kawar en est l’une des zones de production par excellence. Mieux, les Kawariens consacrent tout un cérémonial appelé ‘’Mariage des dattes’’ qui se révèle être un véritable événement culturel ancré dans l’agenda communautaire. En février dernier, s’est déroulé, à Dirkou, une des localités phares de la production des dattes au Niger, le ‘’mariage des dattes’’ ou fête des dattes.
Dans son œuvre, ‘‘La magie naturelle’’, p. 32, Jean-Baptiste Porta, écrivait : ‘‘De même que le palmier est à la fois céleste et terrestre, il est tant masculin que féminin. Toujours selon Jean-Baptiste Porta, ‘‘Les palmiers se chérissent d’un amour véhément ; ils languissent l’un pour l’autre et sont tellement chatouillés du désir amoureux, que s’abaissant, ils inclinent leurs perruques ensemble et s’entre tortillent par un aimable et doux attachement réciproque et jouiront des doux présents de Vénus, de sorte que joyeusement ils élèveront la ramée de leurs têtes gracieuses’’. Ainsi, cet épisode du ‘‘mariage des palmiers’’, implique en réalité un ensemble de rites et de techniques dont le but n’est autre que la fécondation artificielle de ces plantes en vigueur depuis aussi longtemps qu’on cultive le dattier. Les palmiers dattiers cultivés au Niger n’échappent pas à cette immuable règle de la nécessité d’un mariage de cet arbre mythique, célèbre et prisé.
Durant les trois (3) jours qu’ont duré les festivités de cette fête des dattes à Dirkou plusieurs activités y ont été menées. En plus des rites qui entourent cet évènement, des couplages des dattiers masculins et féminins ont aussi eu lieu, pour permettre, dans trois mois voire plus, la naissance des nouvelles dattes. Ces nouveaux et doux fruits prisés, tant au Niger qu’ailleurs, agrémenteront les cérémonies de mariages, de baptêmes et souvent des funérailles et serviront de monnaies d’échanges, de produits de commerce et d’exportation pour des nombreux foyers nigériens et autres commerçants. C’est dire l’importance vitale, sociale et économique de la datte, produite pourtant, en abondance, dans une zone désertique.
Expliquant le processus du ‘’mariage des dattes’’, l’Agronome Issa Boucar, indique que la pollinisation de l’inflorescence femelle est nécessaire au développement des fruits et à sa bonne maturation, pratique connue depuis le 3ème millénaire avant notre ère par les sumériens. «Les palmeraies possèdent généralement 95 à 99 % de palmiers femelles producteurs de fruits. Le choix d’un tel sex-ratio artificiel nécessite alors une pollinisation manuelle car la très faible proportion de mâles dans les jardins ne permet pas la pollinisation naturelle de toutes les fleurs femelles. Ce qui entraînerait une perte de rendement en fruits», indique-t-il. L’Agronome explique que, lors dudit mariage des dattes, des épillets de fleurs mâles sont alors pliés en deux et ficelés longitudinalement et transversalement avec de la fibre végétale, l’ensemble formant une sorte de navette ajourée de 4 à 18 centimètres de long pour un diamètre de quelques centimètres. «Ces épillets conditionnés sont insérés dans les inflorescences femelles au moment propice. Après avoir joué leur rôle, ils sont récupérés, laissés à l’ombre dans un endroit frais de la palmeraie puis stockés à l’intérieur des habitations avant la saison des pluies. Ils sont réutilisés l’année suivante où à l’occasion d’une double floraison, en dehors du cycle normal où les mâles n’émettent généralement pas de fleurs», explique M. Boucar.
Lors de cet évènement culturel et festif qu’est la fête des dattes, il y aussi eu des séances d’information et de sensibilisation, qui y ont été menées à l’endroit de tous les acteurs (préfet, maires, chefs traditionnels et populations locales, ressortissants et diaspora), pour une meilleure appropriation de l’importance des dattes, ainsi qu’une exposition des produits et sous-produits du palmier dattier ; des animations culturelles par des troupes locales au niveau du site d’exposition ; l’organisation des conférences. Toutes ces activités se sont déroulées en présence des autorités nationales et régionales avec la participation des ressortissants du Kawar vivant à Agadez et Niamey.
Des produits et sous-produits du palmier dattier kawarien promus
Une des activités phares du festival des dattes a été, sans nul doute, l’exposition des produits et sous-produits du palmier dattier. A cet effet, près de 40 stands ont été dressés et animés sur le site d’exposition. Selon M. Moussa Abdou, un des exposants et responsable de projet PASP, il y a eu l’exposition des variétés élites des dattes ; des produits de transformation (ARSA, Odoufou, chirap, etc) ; des sous-produits du palmier dattier (vans, paniers, nattes, etc.). En outre, «en vue de faire profiter tous les secteurs économiques du département, 20 autres stands ont été aménagés. Ils sont destinés à exposer le sel, le natron et les autres productions maraichères», a-t-il détaillé.
Pour célébrer la datte, trois conférences publiques ont été organisées autour des thématiques suivantes : ‘‘La contribution des projets dans le développement du Kawar et perspectives ‘’; ‘‘Développement des filières dattes, sel et cultures irriguées dans le Kawar, défis et perspectives’’ et enfin ‘‘Paix et Développement dans le Kawar : historique des communautés et conflits, dynamique sociale et recherche des pistes pour une consolidation de la cohabitation pacifique des communautés’’. Ces différents exposés déclinent les multiples potentialités de la zone du Kawar et visent d’une part à faire un bref rappel du lien existentiel entre récolte de la datte et culture. D’autre part, il s’agit d’analyser les contraintes de la filière datte et de proposer des solutions alternatives. Au cours de l’exposition, des centaines de personnes ont défilé autour des stands ; qui pour se renseigner sur le projet PASP, qui pour déguster certaines spéculations produites et qui pour seulement satisfaire leur curiosité.
Les qualités du dattier déclinées
«S’il est un fruit qui contient autant de sucres (saccharose, glucose, fructose), je crois bien qu’il ne peut s’agir que de la datte, puisque plus de la moitié de sa masse (53%) en est constituée ; puis viennent l’eau (29%), les matières azotées (2%), les matières grasses (0,2%)», indique le nutritionniste Alhassane Seyni. Selon lui, les sels minéraux (phosphore, calcium, fer, chrome, soufre, magnésium) et les vitamines (A, B1, B2, C, D) ne sont pas en reste dans la composition de ce fruit nourrissant. «A l’état sec, la datte totalise 350 calories aux 100 g, soit trois fois plus que la banane. C’est énorme et inégalable pour un petit fruit qu’est la datte !», s’exclame le nutritionniste. D’après Dr Hachimou de l’hôpital régional d’Agadez les propriétés thérapeutiques des dattes sont nombreuses. «La datte est : très nutritive, laxative, purgative, renforce le tonus musculaire et nerveux, elle est énergétique, reminéralisante, anti-anémique, antitussive, etc», précise-t-il.
Le médecin ajoute que, la datte permet de lutter contre l’asthénie physique et intellectuelle. Elle favorise la croissance, donc très favorable aux enfants) mais aussi protège contre l’anémie, la déminéralisation. Elle contribue efficacement à la convalescence, la grossesse, la sénescence ainsi que les activités sportives. «Je pense que ce n’est pas pour rien que le Prophète Muhammad (PSL), a préconisé la prise des dattes (3) pour rompre le jeûne du Ramadan. Aussi, les anciens ne se sont pas trompés, la datte est utile à tous les âges de la vie et à de nombreuses situations qui en émaillent le cours», estime, quant à lui, Malam Arimi Koura, un marabout de Dirkou.
Mahamadou Diallo(onep)Envoyé Spécial
Source : http://www.lesahel.org
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Les premières pluies enregistrées il y a quelques jours à Niamey et certaines localités de notre pays annoncent-elles le démarrage de la saison des pluies au Niger ? Selon M. Katiellou Lawan Gaptia, chef de la division Prévisions météorologiques à la Direction de la Météorologie Nationale, certes, nous avons enregistré les premières pluies mais, pour parler véritablement de démarrage, il faut que les pluies commencent et qu’elles soient régulières.
« En 2013, quand nous avions dit qu’il ne faut pas semer après les deux grosses pluies d’Avril, les gens ont estimé que c’est le changement climatique que nous-mêmes on ne maitrise pas ; or, il y a eu 50 jours sans pluies. Suite à cela, tout ce qui a été semé en dehors des bas-fonds ou de certains types de sols avait été perdu. En début de saison, il y a beaucoup de vent, de la chaleur et les semis s’assèchent très vite. Voilà pourquoi nous expliquons clairement aux gens ce qui se passe. Il ne sert à rien pour nous de continuer à faire des analyses, des études ; il faut que les gens les utilisent et que l’Etat fasse en sorte que ces informations soient valorisées, diffusées, qu’on sensibilise les gens à leur utilisation pour en finir pour toujours avec les aléas précoces », selon M. Katiellou Lawan Gaptia.
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La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a organisé hier matin à Niamey la 10ème réunion du comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace UEMOA. C’est le ministre de l’Agriculture, Dr Alambadji Issa qui a présidé l’ouverture des travaux. L’ouverture s’est déroulée en présence du président de la commission de l’UEMOA, du Haut Commissaire à l’Initiative 3N et de plusieurs invités.
Cette 10ème réunion qui regroupe les ministres en charge de l’Agriculture et de l’élevage de la zone UEMOA a été une occasion pour les participants de procéder à l’examen et à la validation des résultats issus de la précédente rencontre des experts en agriculture, élevage, pêche et environnement afin de dégager des recommandations et des orientations les plus pertinentes.
A l’ouverture, le ministre de l’agriculture a indiqué que notre sous-région subit de plein fouet les effets néfastes des changements climatiques, avec des sécheresses et des inondations dévastatrices pour nos cultures, aussi bien dans les zones sud côtières plus humides, mais aussi et surtout dans la frange nord sahélienne de notre espace. « Cette situation nous impose de réfléchir sur nos méthodes agricoles afin d’assurer la durabilité de nos activités, dans la recherche de nouvelles terres et leur protection contre toutes formes d’érosion, dans leur exploitation, dans l’utilisation des intrants (engrais et pesticides), comme nous y invite la réunion des Experts de promouvoir une agriculture durable », a-t-il relevé.
Dr Alambadji Issa a ajouté que la promotion d’une agriculture résiliente durable est d’autant plus actuelle qu’au-delà du changement climatique, nos Etats gèrent aujourd’hui la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte sécuritaire de double crise, sanitaire (Covid 19). C’est pourquoi, il a salué les efforts de la Commission de l’UEMOA qui assure, depuis 2011, le bon fonctionnement du Comité de Haut Niveau, via la bonne coordination de la mise en œuvre des orientations qui en résultent, dans un contexte défavorable.
Selon Dr Alambadji Issa, avec les perspectives peu reluisantes de la campagne agropastorale et halieutique 2021, il est nécessaire de faciliter les échanges de produits agricoles entre les pays de l’Union afin de contenir la flambée des prix et d’anticiper des actions d’atténuation et de relèvement de nos populations vulnérables.
Pour sa part, le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMEA), M. Abdoulaye Diop a rappelé que le Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle au sein de l’UEMOA, mis en place en décembre 2011, fêtera ses 10 ans d’existence à la fin de cette année 2021. « C’est dire que la situation alimentaire et nutritionnelle au sein de notre espace a été, très tôt, considérée comme une question majeure pour les plus hautes autorités de notre Union », a-t-il expliqué. Selon M. Abdoulaye Diop, après plus de deux décennies d’intervention dans ce domaine, des résultats satisfaisants ont été enregistrés. Mais, avec la crise sécuritaire à laquelle s’ajoute depuis 2020 la crise sanitaire, la situation alimentaire et nutritionnelle au sein de notre espace demeure préoccupante. « Face à ce constat, nous sommes interpelés pour agir vite et bien, afin d’inverser les tendances lourdes liées à la dégradation des conditions économiques et sociales des populations et des économies de notre sous-région », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, il a annoncé que le Cadre d’Actions Prioritaires à l’horizon 2025 dénommé « CAP 2025», nouvel outil d’orientation de la Commission de l’UEMOA, met au centre de ses priorités la question du développement agricole durable et de la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
« Le Cadre d’Actions Prioritaires vise donc au niveau sectoriel, la transformation durable de l’Agriculture de la région en vue d’assurer la souveraineté alimentaire et un revenu équitable, principalement aux populations rurales de la région », a-t-il précisé. Enfin, il a salué les efforts du Président de la République du Niger, dans la prise en charge des questions du développement rural. « Notre région a un avantage comparatif à ce niveau et nous devons travailler ensemble à consolider cet atout », a-t-il indiqué.
Par Yacine Hassane
22 octobre 2021
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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba a présidé, hier matin, dans la salle des Réunions de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), l’ouverture des travaux de la 1ère Assemblée générale de l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE). Cette cérémonie s’est déroulée en présence du 2ème Vice-président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Niger, M. Ousseini Mounkaila, du Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’initiative 3N, de la Représentante pays du Millenium Chalenge Corporation (MCC) Mme Kristin Penn et du Directeur du Millenium Chalenge Account (MCA-Niger) M. Mahaman Badamassi Annou.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, a situé les difficultés dont fait face le secteur de l’engrais au Niger. Pour pallier ces problèmes, le gouvernement s’est engagé à apporter des solutions dans le seul but d’assainir ce secteur. C’est pour cette raison que le choix est porté sur le secteur privé qui assurera l’approvisionnement et la distribution de l’engrais dans notre pays. Ainsi le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures. Il s’agit selon le ministre M. Albadé Abouba de la création d’un environnement juridique et réglementaire favorable à l’épanouissement du secteur privé afin qu’il soit véritablement concurrentiel, ouvert à tous les professionnels tout en visant une réduction des prix des engrais ; le renforcement de la professionnalisation dans les domaines de l’importation et de la distribution des engrais; la facilitation de l’exploration et de la commande d’engrais au moment où les prix des matières premières sont intéressants à l’international et enfin l’organisation des professionnels et leur affiliation à l’Association Ouest Africaine des Professionnels d’Engrais (AOAPE) afin que le Niger puisse bénéficier de tous les avantages liés à l’accès aux engrais de qualité et à moindre coût.
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Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, a présidé, samedi dernier à Dakoro, les travaux de l’atelier de lancement et de validation du plan d’activité de la Tribune Pastorale. Financée par le Projet d’Appui à la Sécurisation de la Mobilité Pastorale (Zamtapo), cette « Tribune Pastorale » a pour objectif principal de contribuer à la promotion d’une société civile pastorale responsable, dynamique et suffisamment outillée pour la défense des intérêts des éleveurs et le développement du secteur de l’élevage.
Dans son discours de lancement, le gouverneur de la région de Maradi a rappelé que le secteur de l’élevage représente un atout majeur pour le Niger et contribue de manière substantielle à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la balance commerciale du pays. Pour lui, malgré que ce sous-secteur ait généré 62 % des exportations globales et contribué pour 11% au PIB en 2012, il est confronté à de nombreuses contraintes qui limitent sa contribution au développement socioéconomique du pays.
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Comme pour talonner l’évènement annuel du monde rural nigérien qu’est le Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL- Niger), un autre événement s’ouvre ce matin 21 février toujours à Niamey. Il s’agit de la 1ère édition du Festival international du Mil (FESTIMIL). Organisé conjointement par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et la Fondation Tattali Iyali de la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, le FESTIMIL se veut un cadre d’échanges entre les différents acteurs pour la promotion et le développement de la production et de la valorisation de cette céréale – le mil.
Le FESTIMIL se veut un cadre d’échanges entres les pouvoirs publics, les institutions de recherches, les experts, les producteurs, les transformateurs et le secteur privé. Le mil occupe une place de choix dans les communautés nigériennes tant dans la perspective de la production agricole que dans celle de leur alimentation. Cet attachement des populations nigériennes est a attiré la curiosité des scientifiques. En effet, souligne un document du ministère de l’Agriculture (le TDR du FESTIMIL), Le mil est largement utilisé en Afrique au sud du Sahara. « En tant que ‘’Smart Food’’ (aliment intelligent), il est bon pour l’environnement, les consommateurs (plus de 80% de la population en consomme matin, midi et soir durant toute leur vie), et l’agriculteur. Sa tolérance aux fortes températures, à la sécheresse et ses faibles besoins en eau font de lui une culture idéale, climato-intelligible et adaptée aux zones arides. Le mil constitue la principale source d’énergie alimentaire dans le Sahel, c’est aussi la source la moins chère pour apporter du fer et du zinc dans les régimes alimentaires des populations de la région» explique la même source.
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Le ministre de l’Élevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a présidé mardi matin, la réunion du cadre de concertation Etat- Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) du sous-secteur de l’élevage. L’objectif visé à travers cette 1ère réunion, est d’accompagner ledit Ministère dans la mise en œuvre des orientations politiques du gouvernement dans le sous-secteur de l’élevage. L’ouverture des travaux a été marquée par la présence de la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, SE Mme Myriam Bacquelaine, ambassadeur de Belgique et de plusieurs invités.
A l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rappelé que la politique agricole du Niger a consacré une place de choix à l’élevage à travers sa déclinaison sectorielle. En effet, le Gouvernement de la République du Niger en adoptant cette initiative a placé l’intensification de la production et des investissements au cœur de son dispositif opérationnel à travers des instruments d’intervention adaptés aux chaînes de valeur, aux régions et aux types d’exploitation.« Particulièrement dans le domaine de l’élevage, le Gouvernement du Niger a pris l’engagement de créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité des productions animales et ce à travers entre autres, la mobilisation des ressources nécessaires et la création d’un cadre de référence coordonné pour le financement du sous-secteur de l’élevage », a-t-il affirmé.
Pour ce faire, l’Etat du Niger a mis l’accent sur le développement des chaînes de valeurs dont les avantages comparatifs et compétitifs sont connus. Il s’agit particulièrement de la chaîne de valeur lait, de la chaine de valeur bétail sur pied, viande, cuir et peaux et de la chaine de valeur avicole et pintade.
Dans le même cadre, le 14 juillet 2022, pour mieux accompagner ces chaînes de valeur, le Gouvernement a adopté un Programme dénommé Programme Pôles agro-industriels dont l’objectif est la transformation du monde rural et la modernisation de l’agriculture et de l’élevage à travers le développement des chaines de valeur végétales et animales.
La synergie dans les interventions, qui assurément va créer les conditions d’une source d’économie des ressources humaines, financières et matérielles sont attendues à l’endroit des partenaires et autres acteurs selon le ministre de l’Elevage.
Pour sa part, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, Mme Myriam Bacquelaine, a indiqué que le secteur de l’élevage est soumis de manière récurrente aux aléas climatiques cycliques importants qui ont pour conséquence la persistance des déficits fourragers chroniques, voire les pertes de productions pastorales et la limitation des productions animales. Aussi, le déficit fourrager de la production pastorale de 2022 en est l’une des preuves, avec un gap de 36%. Quant à la transhumance, il faut noter qu’elle est tributaire et est mise à rude épreuve avec entre autres les défis sécuritaire, démographique, climatique, ….
Afin de soutenir le secteur laitier, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage indique que, le Ministère a facilité la mise en place de l’interprofession lait en fin d’année 2021, avec pour objectif de promouvoir la filière lait. Ainsi, selon les données du Programme National de Développement de la Filière lait (PNDF-lait), en 2020, la consommation moyenne de lait et produits laitiers était de 35 litres/habitant/an au Niger et se décompose comme suit : 31 litres issus de la production nationale 04 litres provenant des importations.
« La consommation de lait et produits laitiers importés (moyenne de 04 litres/habitant/an en 2020) coûte 20 milliards de francs CFA à l’économie nationale. Malgré ces importations, la consommation moyenne du Nigérien en lait et produits laitiers accuse un gap de 59 litres/habitant/an comparée à la norme recommandée par les Nations Unies qui est de 94 litres/habitant/an », a-t-elle souligné. C’est pourquoi, elle a affirmé que développer la filière lait local au Niger est primordiale car elle contribue à la réduction de la malnutrition infanto-juvénile, elle contribue à combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; elle favorise la transformation structurelle de l’économie de la production animale et augmente la résilience des acteurs de la filière.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Le Programme de Développement de l’Agriculture Familiale (PRODAF) tient, du 26 au 27 août à Niamey, sa session ordinaire au titre de l’année 2021. Cette session qui se tient conformément aux dispositions de l’article 2 de l’arrêté N° 2019/MAH/SG/DEP du 17 juin 2021 a pour objectif d’examiner et d’approuver les documents préparés par les équipes de management des projets relevant du Programme Niger-FIDA, le bilan d’activités du premier semestre 2021 et le PTBA. 2021, révisé du PRODAF dans les régions de Maradi, Tahoua et Zinder. La session vise également à faire le bilan semestriel d’activités 2021 et PTBA 2021, révisé du PRODAF dans la région de DIFFA, celui d’activités 2021 et le PTBA 2021 du Projet de Renforcement de la résilience des communautés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les régions de Maradi, Tahoua, Zinder et Dosso (PRECIS). La cérémonie a été placée sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, président du comité de pilotage, M. Diamoitou Guessibo Boukari.
Ainsi, c’est une quarantaine de participants, en provenance de ces différentes régions, qui prennent part aux travaux de ladite session. Dans son intervention, le S.G Diamoitou Guessibo Boukari a indiqué que ces dernières années et particulièrement depuis 2019, la Programme Niger-FIDA a connu une évolution significative, tant en terme de financements mobilisés que des partenaires contributeurs à ces financements ; actuellement le montant du portefeuille du FIDA au Niger, avec le concours de ses partenaires, est de plus de 540 millions de dollars US. « Avec l’avènement du Programme Régional Conjoint Sahel, en réponses aux défis de la Covid-19, des conflits et du changement climatique dans les cinq pays du G5 Sahel plus le Sénégal, les interventions du Programme prennent une dimension régionale avec un focus sur les régions de Diffa et Tillabéri en proie à une insécurité, de plus en plus grandissante. M. Boukari, a ajouté qu’à travers ce nouveau programme SD3C, dont le PTBA a été approuvé par le bureau de leur instance, le 24 juin 2021, le Programme Niger-FIDA contribuera significativement à la nouvelle dynamique de gestion de l’insécurité prônée par le Premier ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou, pour le maintien de la paix et de la stabilité. « L’importance grandissante de ce portefeuille nous interpelle davantage, d’une part à veiller que la gestion du programme soit conforme aux accords de financement et aux engagements convenus avec les différents bailleurs de fonds et d’autre part à s’assurer que l’approche d’intervention et les activités du programme soient en conformité avec les politiques, stratégies et priorités nationales », estime le S.G du Ministère de l’Agriculture. Il a aussi noté l’importance de l’attention à accorder aux préoccupations soulevées par les équipes de management, afin de leur donner les orientations et autorisations nécessaires pour atteindre le niveau de performance attendues, à savoir un taux de décaissement des PTBA supérieur à 90%. M. Diamoitou Guessibo Boukari a saisi l’occasion pour remercier les bailleurs de fonds qui accompagnent le Niger dans le financement et la mise en œuvre des différents projets. L’intervenant a notamment cité : le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) ; le Fonds d’Adaptation aux Changements climatiques (ASAP) ; le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ; le Fonds de Développement des pays exportateurs du Pétrole (OFID).
A ceux-là, M. Guessibo Boukari a ajouté les Coopérations Italienne, Norvégienne et Espagnole, la Banque Africaine de Développement (BAD) ; le Fonds Vert Climat (FVC) ainsi que la Banque Agricole du Niger (BAGRI) et les bénéficiaires, qui contribuent à travers la facilité 1 du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN). Les participants ont suivi plusieurs panels relatifs à l’ordre du jour. Des échanges et des débats ont suivi les exposés ; des améliorations ont aussi été apportées aux documents par les divers participants. Aussi, la présente rencontre a donné l’opportunité aux participants de vérifier et de valider les orientations du gouvernement en lien avec les priorités retenues dans le cadre de l’accélération de la mise en œuvre de l’Initiative 3N, la prise en compte du plan sécuritaire, surtout dans certaines régions du Niger.
Par Mahamadou Diallo(onep)
27 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Chargé des Relations avec les institutions, M. Barkai Issouf, a dirigé, hier 4 mars 2021, l’ouverture de la 1ère Session ordinaire du Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA), au titre de l’année 2021. La présentation, l’examen, les échanges et la validation du rapport des études et recherches agronomiques du CNRA étaient au menu de cette session.
Dans son intervention, le ministre Barkai Issouf a salué, au nom du Premier ministre, les différentes personnalités pour leur présence à ladite session. « Je veux aussi, au nom du gouvernement vous remercié pour vos nombreuses et importantes contributions dans l’élaboration du rapport en étude et en matière de recherche et de développement de l’agriculture nationale », a-t-il indiqué. Selon le ministre, le gouvernement nigérien a fait de l’agriculture un vecteur de la sécurité alimentaire du pays. « Pour traduire cette volonté du Président de la République, Issoufou Mahamadou, en acte, le gouvernement s’est engagé à faire en sorte que le secteur de l’agriculture et de l’élevage continue à être un levier de développement », a souligné M. Barkaï Issouf.
Il a ajouté que, pour mieux impliquer l’autorité politique dans le suivi des recherches agronomiques, le gouvernement s’est engagé dans une dynamique nationale, avec la création en 2007 du Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA). « Ainsi, par cette réforme de notre recherche agricole, qui figure parmi les priorités définies dans le cadre de l’Initiative 3N, le gouvernement opte désormais pour l’émergence d’une recherche agronomique visible, avec des résultats qui ont des impacts positifs sur le secteur rural », a expliqué.
« L’un des piliers de l’Initiative 3N, le CNRA et son organe d’exécution, constituent une instance suprême de décision, qui doit informer le gouvernement, en temps réel, des enjeux de l’agriculture nationale et des solutions qui peuvent être apportées pour qu’elle joue réellement son rôle de levier de l’économie de notre pays », a-t-il estimé. Pour cela, indique-t-il, le Secrétariat permanent du CNRA, crée et anime des cadres de concertation, de consultation, de décision et d’information. « La stratégie de recherche, formation et innovation sur l’agriculture, en moyen et long terme au Niger et son adoption en décembre 2018 par le gouvernement nigérien, définit les priorités des recherche, d’information et de vulgarisation. Par sa mise en œuvre, cette stratégie est accompagnée d’un plan d’action, qui s’aligne parfaitement à celui de l’Initiative 3N. Ce document est un cadre formel de concertation entre chercheurs et utilisateurs des produits de la recherche », a déclaré le ministre Barkaï. Il a ajouté que les résultats de la recherche agronomique doivent désormais contribués à l’atteinte des objectifs fixés en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Par la suite les différents acteurs concernés ont fait le tour d’horizon de la recherche agronomique au Niger, sur la base dudit rapport et ont formulé de nombreuses recommandations pour enrichir le rapport. Les membres du Conseil sont unanimes sur le fait que la recherche doit être financée. En effet, la recherche constitue le moteur du développement rural. Une autre résolution de ce conseil est de voir comment rendre effectif le fonctionnement du CNRA. A ce sujet, les membres du Conseil ont apporté leurs contributions afin que le conseil National de la Recherche Agronomique puisse véritablement mener ses activités.
Par ailleurs, la session a formulé des recommandations ayant trait à la synergie entre les structures de recherche et la communication. Les membres du Conseil ont demandé au CNRA de mettre beaucoup l'accent sur la communication parce que les recherches ont besoin être vulgarisées.
Créé en juillet 2007, le CNRA a pour mission d’assister le gouvernement dans l’élaboration de la politique nationale de recherche agronomique. Il a été installé officiellement le 22 avril 2009.
Par Mahamadou Diallo
05 mars 2021
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Sur invitation de son collègue de l’Élevage et des productions animales du Sénégal, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement à la tête d’une forte délégation a assisté à, l’ouverture officielle de la 22ème édition de la foire internationale de l’agriculture et des ressources naturelles de Dakar– FIARA du 31 Mai au 03 Juin 2022. La foire a pour objectif de promouvoir le développement et la modernisation du secteur agricole. Le ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a mis à profit son séjour pour initier des visites et s’entretenir avec des producteurs pastoraux.
Journée faste pour le monde rural ! l’ouverture officielle du FIARA – heureuse coïncidence ou hasard du calendrier intervient en pleine célébration de la journée mondiale du lait. Les activités de cette 21ème édition de la journée mondiale de lait placée sous le thème «Stratégies pour améliorer la compétitivité de la filière lait local», ont débuté par des séances de distribution de kits alimentaires essentiellement laitiers dans des établissements scolaires notamment la Case des tous petits et l’institut El hadj Omar Tall pour l’enseignement islamique et technique de Dakar.
En marge de cette commémoration, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural du Sénégal, Pr Moussa Baldé, le ministre de l’Élevage et des productions animales Aly Saleh Diop et leur hôte du Niger ont officiellement lancé la 22ème FIARA Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES). A cette occasion, le ministre sénégalais de l’Elevage et des productions animales Aly Saleh Diop a, face aux producteurs, transformateurs et éleveurs, rappelé que le Sénégal produit 270 millions de litres de lait alors que les besoins sont estimés à 700 millions de litres. D’où l’urgence à valoriser la production laitière et les unités de transformation.
Après la cérémonie de lancement, les officiels ont eu droit à une visite guidée des stands des transformatrices locales et des producteurs ouest africains. Au terme de cette visite guidée, les trois ministres ont signé en présence des principaux responsables des structures faitières de l’agriculture et de l’élevage le livre d’or du FIARA.
Au cours de la conférence de presse conjointe qu’ils ont animée par la suite, les trois personnalités sont revenues sur l’importance de tels genres de manifestations d’intégration sous régionale et exploré les voies et moyens d’asseoir la souveraineté alimentaire dans nos états. Pour ce faire a souligné le ministre nigérien de l’Elevage, il est impératif pour nos Etats de s’investir dans la haute production et la commercialisation et d’améliorer également le cadre législatif et le partenariat. Quant à M. Diop, il a profité de cette occasion pour mettre l’accent sur l’insuffisance de la production de lait au Sénégal, estimée à 270 millions de litres par an, alors qu’il a besoin de 700 millions de litres pour couvrir ses besoins en lait.
La Ferme de la Téranga, une expérience
Profitant de son séjour au Sénégal, le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement a visité, dans la matinée du 1er juin, les fermes de la Téranga, situées à 51 km de Saint -Louis (à quelques encablures de la frontière mauritanienne) et gérées par un investisseur sénégalais M. Gora Seck et ses associés Global commodities. La particularité de cette exploitation agricole de plus de 350 hectares, est qu’elle produit une variété de plante appelée Alfalfa ou Luzerne, un aliment très nutritif pour le bétail. «Je suis impressionné par ce que je viens de voir et je dois rappeler que ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la renaissance du Président Mohamed Bazoum ; un programme qui s’inscrit dans une dynamique de modernisation de notre élevage» a confié le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri face à la presse. Le ministre de l’Élevage a ensuite rappelé que le Niger fait face à un déficit fourrager quasi récurrent. D’où l’intérêt de voir cette expérience des fermes de la Teranga et prospecter les possibilités de partenariat.
M. Tidjani Idrissa Abdoul kadri a par la suite visité la bergerie Galoya de l’éleveur El hadj Omar Kane, président de l’alliance pour le développement et l’amélioration des races. Ce producteur a expérimenté un bélier de race ‘’Ladoum’’ qui a des spécificités zootechniques et génétiques hors normes (un bélier reproducteur a récemment été vendu à 35 millions CFA!).
Il faut aussi relever qu’une autre équipe conduite par le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Elevage a entrepris un voyage d’études sur l’évolution des différentes stratégies et actions d’appui à la filière lait au Sénégal. Les délégations ont eu des séances de travail avec M. Mamoudou Bâ, président de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière-ANIPL, avec Ousmane Ndiaye, président du comité ad hoc pour la mise en place de l’interprofession lait du Sénégal, avec les cadres centraux du Ministère de l’élevage et avec M. Nadjirou Sall, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux.
Toutes ces initiatives participent à l’augmentation des systèmes de productions animales conformément au cahier de charge dévolu au ministère de l’élevage.
Amadou Issoufou/CCCG/ME
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Le ministre de l’Élevage, Porte-Parole du gouvernement M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a effectué une mission à Casablanca au Maroc où, il a pris part, du 25 au 27 octobre à la 23ème édition du Salon Avicole ‘’Dawajine’’, organisée sous le haut patronage de sa Majesté Mohamed 6. Placé sous le thème ‘’Secteur avicole : les enjeux de la modernisation de la distribution’’, ce salon entend relancer cette filière porteuse de l’élevage sur le continent africain. C’est Le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Mohammed Sadiki, qui a officiellement procédé à l’inauguration de cette 23ème édition au Centre International de Conférences et d’expositions de l’Office des Changes de Casablanca.
Après une absence de deux années suite à l’annulation des évènements pour les considérations sanitaires liées au Covid-19, la fédération interprofessionnelle renoue avec cette activité phare de l’Élevage. L’organisation de ce salon reflète la dynamique, la diversité et l’innovation que connait le secteur avicole indique-t-on au Ministère marocain de l’Agriculture. Ce dernier a bénéficié en 2009 d’un premier contrat-programme dans le cadre du Plan Maroc Vert, renouvelé pour la période 2011-2020 entre le Gouvernement et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole. Un nouveau contrat programme sera signé pour poursuivre le développement de la filière dans le cadre de la stratégie Génération Green. Grâce aux efforts conjugués de l’État et des professionnels, le secteur avicole génère aujourd’hui un chiffre d’affaires de 32,4 milliards de dirhams et permet la création d’environ 465.000 emplois directs et indirects.
Au terme de la cérémonie officielle d’inauguration du Salon, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a confié aux médias que, la délégation nigérienne est venue voir l’expérience marocaine en terme de filière avicole, s’inspirer de cette expérience et étudier les voies et moyens d’asseoir un partenariat technique avec le secteur privé marocain et raffermir le partenariat avec le gouvernement marocain. «Nous sommes également dans une perspective générale de modernisation de notre élevage. L’aviculture est un domaine que nous voulons développer», a ajouté le ministre Tidjani avant de souligner la grande expérience marocaine en termes de production laitière. «Là aussi, la question sera examinée en vue d’établir un cadre formel de partenariat. En attendant; les experts marocains se rendront prochainement à Niamey, dresser l’état des lieux et accélérer le processus», a-t-il annoncé.
En marge de la manifestation, trois conventions de partenariat ont été signées par la FISA avec l’Interprofession Avicole du Gabon (IAG), l’Interprofession Avicole du Niger (IAN) et l’Interprofession Avicole du Soudan. Ces conventions définissent les modalités de collaboration entre la FISA et ces interprofessions dans le cadre de la formation et de la concertation pour le développement des filières avicoles de ces pays en particulier, et de l’Afrique en général.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri et son hôte marocain devaient par la suite visiter les stands sur le site du salon avicole de Casablanca. Il s’est également rendu au centre de formation avipole, puis à l’abattoir moderne de volailles ‘’AlSahel’’ à Had Soualem. La délégation ministérielle s’est aussi rendue à la ferme avicole ’’Ovovita’’ pour poules pondeuses d’œuf de consommation dans le village de Mansouria et enfin à l’élevage laitier des frères El Kharoussi et à la coopérative ‘’Mabrouka’’à Ben Slimane.
Il faut relever que le Salon Dawajine est un espace privilégié de rencontres pour les professionnels et intervenants du secteur avicole, aussi bien à l’échelle nationale et continentale (professionnels, fournisseurs, partenaires marocains et étrangers du secteur avicole, etc.). Il constitue un espace d’information, d’échange du savoir-faire et de transfert des nouvelles technologies. Cette édition devrait drainer plus de 14.000 visiteurs nationaux et internationaux et 400 exposants et marques représentant 25 pays, ainsi que plusieurs délégations de professionnels venues de plusieurs pays africains.
Le ministre Tidjani Idrissa abdoulkadri est accompagné dans ce déplacement de Adam Gadjimi PhD, Directeur général du développement Pastoral, de la production et des industries animales, de Dr Toukou Yahaya, Directeur de la Santé animale et de deux représentants de l’Interprofession volailles du Niger.
Amadou Issoufou, CCG/MEL
Source : http://www.lesahel.org
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La 2ème réunion du Comité Technique Régional (CTR-2) du projet d’Appui au Pastoralisme au Sahel Phase II (PRAPS-2) s’est tenue hier, à Niamey. Cette réunion, qui a pour objectif d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel, a été présidée par le Ministre de l’Elevage, porte parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri en présence de plusieurs participants.
Dans son allocution, le Ministre de l’Elevage, a d’abord remercié la Banque Mondiale qui, dans le cadre de l’initiative en faveur du Sahel, s’est engagée à apporter un appui financier pour le développement des activités pastorales au niveau des six pays de la bande Sahélo Saharienne où la situation sécuritaire est devenue une source de vive préoccupation.
M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rappelé que le pastoralisme des pays du Sahel est un vecteur de croissance, de sécurité, de paix, de stabilité et de création d’emplois et qu’il contribue à faire reculer l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté dans les territoires qu’il anime et qu’il structure. Il a également noté que la mise en œuvre du PRAPS 1 Niger a permis, entre autres, la construction/réhabilitation de 28 marchés à bétail, 35 unités vétérinaires et 53 points d’eau, fonctionnels.
Le PRAPS-2, dont l’objectif de développement est d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel, se place dans la continuité de la 1ère phase et constitue une suite opérationnelle de la déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme adopté le 29 octobre 2013.
Il a appelé les participants de rendre compte à la fin des travaux des résultats des missions d’appui à la mise en œuvre aux membres du CTR ; à examiner l’état de mise en œuvre du PTBA 2022 et la version provisoire du PTBA 2023 du PRAPS-2 ; de discuter des difficultés rencontrées et de faire des recommandations pour la mise en œuvre efficace et efficiente du projet afin d’atteindre les résultats légitimement attendus.
Quant au Directeur général du Centre Régional Agrhymet, Représentant du CILSS Niger, M. Mahamoudou Hamadoun Maiga, il a indiqué que, le PRASP-2 poursuit la dynamique positive amorcée et soutenue par la 1ère phase du projet en s’appuyant sur son héritage. En effet, doté d’une enveloppe financière de 467 millions de dollars USD, le projet vise, à termes, à impacter au moins 12,6 millions de bénéficiaires, dont au moins 30% de femmes.
« D’ores et déjà, des résultats encouragements sont enregistrés en matière de santé animale et notamment la vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) avec un taux de réalisation des objectifs assignés à cet indicateur au niveau régional qui est de 80%, soit 26,18 millions de petits ruminants vaccinés et marqués pour une cible prévisionnelle de 31,5 millions » a-t-il déclaré.
Aussi, selon le directeur de l’Agrhymet, parmi les innovations de cette 2ème phase, le PRAPS ambitionne de renforcer la citoyenneté des populations des zones pastorales et agro-pastorales en facilitant l’obtention de pièces d’état civil ou une inscription au registre social. En outre, pour le représentant du CILSS, conformément au mandat du CTR, ses membres auront à examiner l’état de mise en œuvre du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2022, à valider le projet de PTBA 2023 du PRAPS-2-CILSS.
M. Mahamoudou Hamadoun Maiga a enfin renouveler sa reconnaissance au groupe de la Banque Mondiale, en effet, la région de Sahel et l’Afrique de l’Ouest viennent de bénéficier d’un autre financement pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires par une approche régionale stratégique à travers le programme FSRP.
Quant au représentant résident du groupe de la Banque Mondiale, M. Han Fraeters, il a souligné que le projet de pastoralisme est un secteur clef des économies et des sociétés, et est extrêmement important pour le sahel, mais aussi, dans l’engagement du portefeuille de la Banque Mondiale dans cette région. C’est aussi un facteur de la sécurité alimentaire, de contribution de la cohésion sociale.
Le représentant de la Banque Mondiale à aussi rappelé que la concrétisation du PRAPS-1 est une réussite, un succès de part les résultats obtenus. Et, cela en vaut la peine de se diriger vers la seconde phase.
« Pour le PRAPS-2, déjà en regardant dans le PTBA, nous avons exécuté 57% des travaux. Aussi, j’encourage les participants à faire un travail honnête et franc lors de ces travaux afin de résoudre, identifier les problématiques afin d’atteindre les résultats escomptés » a conclu M. Han Fraeters.
Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini a présidé lundi 24 décembre dernier, dans la salle de banquet de la Primature, la 2ème session ordinaire du Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA). Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session à savoir la présentation des réalisations physiques et financières de l’année 2018 et programmation des activités 2019 et l’examen des textes réglementaires d’attribution de prise en charge des deux comités qui siègent au sein du Secrétariat permanent du CNRA.
Cette session s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des membres des comités œuvrant dans la validation des documents techniques et scientifiques du CNRA, avant de les soumettre à l’appréciation du conseil. Au cours de cette 2ème session ordinaire du Conseil National de la Recherche Agronomique, les membres de cette instance décisionnelle ont engagé des échanges ayant permis d’aboutir à un certain nombre de résolutions. Selon la Secrétaire permanente du CNRA, Dr. Boukari Habsatou, les résolutions qui ont été prises par la session sont relatives au financement de la recherche.
Les membres du Conseil sont unanimes sur le fait que la recherche doit être financée. En effet, la recherche constitue le moteur du développement rural. Une autre résolution de ce conseil est de voir comment rendre effectif le fonctionnement du CNRA. A ce sujet, les membres du Conseil ont apporté leurs contributions afin que le conseil National de la Recherche Agronomique puisse véritablement mener ses activités.
Par ailleurs, la session a formulé des recommandations ayant trait à la synergie entre les structures de recherche et la communication. Les membres du Conseil ont demandé au CNRA de mettre beaucoup l’accent sur la communication parce que les recherches ont besoin être vulgarisées. En outre, les conclusions auxquelles cette 2ème session ordinaire du CNRA a abouties permettront d’améliorer les insuffisances constatées dans les réalisations de l’année 2018.
Hassane Daouda
26 décembre 2018
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement et président du Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA), Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé, le vendredi 12 novembre dernier, les travaux de la 2ème Session ordinaire du CNRA, au titre de l’année 2021. La présentation du CNRA et l’examen du niveau de mise en œuvre des recommandations de la 1ère session, étaient à l’ordre du jour de cette session. Devant les membres du gouvernement et ceux du CNRA, la Secrétaire Permanente dudit conseil a présenté le CNRA et ses organes, son bilan moral ainsi que l’état de mise en œuvre des recommandations issues de sa 1ère session, tenue en mars 2021. Des échanges fructueux, des recommandations et des propositions d’amélioration de stratégies et de financement ont été formulées par les participants.
La Secrétaire Permanente du CNRA a, d’entrée de jeu, présenté le Conseil qui a pour mission d’assister le gouvernement dans l’élaboration de la politique nationale de la recherche agronomique (stratégie, financement) et dans le suivi de sa mise en œuvre. Dr Habsatou Amirou a ensuite décliné les programmes opérationnels prioritaires de recherche centrés sur cinq (5) axes, à savoir : l’accès et la sécurisation du capital productif ; la croissance, la diversification et la résilience des systèmes de productions agricoles ; la transformation et le marché des produits agricoles ; l’alimentation et la nutrition et enfin le renforcement de la gouvernance de la recherche.
Les travaux se sont poursuivis avec la présentation du plan triennal du CNRA 2021-2023. Au cours de cette 2ème session ordinaire du CNRA, les membres de cette instance décisionnelle ont engagé des échanges ayant permis d’aboutir à des résolutions. Selon la secrétaire permanente du CNRA, les résolutions qui ont été prises par la session sont relatives au financement de la recherche. Il a été suggéré de donner plus de moyens au CNRA pour mener à bien sa mission. Aussi, il a été recommandé au secrétariat permanent du CNRA d’établir deux (2) rapports afin de rendre plus visible son plan d’action. Il s’agit d’un rapport de recherche et d’un autre sur les activités du CNRA. Les membres du Conseil sont unanimes sur le fait que la recherche doit être financée. Une autre recommandation issue des travaux est de voir comment rendre effectif le fonctionnement du CNRA.
Par ailleurs, la session a formulé des recommandations ayant trait à la synergie entre les structures de recherche et la communication. Les intervenants ont demandé au CNRA de mettre beaucoup l’accent sur la communication parce que les recherches ont besoin être vulgarisées et d’être indexées dans des revue spécialisées pour plus de visibilité, de crédibilité et surtout de reconnaissance par les instances agrées. En outre, les conclusions auxquelles cette 2ème session ordinaire du CNRA a abouti permettront de corriger les insuffisances constatées dans la mise en œuvre des recommandations formulées en mars 2021, lors de la première session mais aussi pour que le CNRA joue réellement son rôle.
Dans son intervention, le président du CNRA, Ouhoumoudou Mahamadou s’est félicité du travail accompli par les membres dudit conseil non sans avoir posé quelques questions par rapport aux résultats obtenus et fait des remarques sur certains points. «Je veux aussi, au nom du gouvernement, vous remercier pour vos nombreuses et importantes contributions dans l’élaboration du rapport en étude et en matière de recherche et de développement de l’agriculture nationale», a-t-il indiqué. Selon S.E Ouhoumoudou Mahamadou, le gouvernement nigérien a fait de l’agriculture un vecteur de la sécurité alimentaire du pays. «Pour traduire cette volonté du Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, en acte, le gouvernement s’est engagé à faire en sorte que le secteur de l’agriculture et de l’élevage continue à être un levier de développement», a souligné le Chef du gouvernement.
Par ailleurs, la création en 2007 du CNRA traduit, selon le Premier ministre la volonté du gouvernement de mieux s’impliquer dans le suivi des recherches agronomiques. «Ainsi, par cette réforme de notre recherche agricole, qui figure parmi les priorités définies dans le cadre du programme politique du Président de la République et de la Déclaration de Politique Générale, le gouvernement opte désormais pour l’émergence d’une recherche agronomique visible, avec des résultats qui ont des impacts positifs sur le secteur rural», a précisé Ouhoumoudou Mahamadou.
Mahamadou Diallo(onep)
15 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La Fédération des Unions des Femmes pour la Filière Oignon Niger (FUFFON Nyalanta) a procédé hier matin au lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la 3ème édition de la journée de l’oignon. Le thème retenu cette année est ; « l’oignon à la reconquête des marchés nationaux, régionaux et internationaux ». Un thème qui met en valeur la production et la transformation de l’oignon dont le Niger est un grand producteur et exportateur. En plus de la cérémonie officielle, la célébration de cette année est accompagnée d’une exposition-vente de produits transformés qui durera jusqu’à demain.
Pour la célébration de cette année, les femmes transformatrices de l’oignon regroupées au sein de FUFFON Nyalanta ont resserré les rangs, malgré le contexte actuel de sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi que de leurs partenaires qui entravent le bon déroulement des activités de transformation au Niger. Outre les stands d’exposition-vente qui met en exergue le génie innovant des transformatrices nigériennes, le lancement de la journée fait aussi hommage aux jeunes filles transformatrices qui sont appelées à assurer la relève.
Au cours de la cérémonie officielle, Mme Moustapha Kadri Mariétou, présidente de la Fédération des unions des femmes pour la filière oignon du Niger (FUFFON Nyalanta), a indiqué que la préoccupation des « vaillantes femmes » de sa fédération « est de contribuer sans relâche aux actions de développement et à l’amélioration de leurs conditions de vie ». Elle a remercié les autorités militaires issues du CNSP pour leur soutien affiché au développement de la filière oignon au Niger et a plaidé pour la pérennisation de la célébration de la journée nationale de l’oignon.

Pour le maire du 1er arrondissement communal de la Ville de Niamey, M. Ousmane Maman Siradji, l’organisation de cet évènement emblématique de la vie économique locale rassure aujourd’hui de la prise de conscience effective de la population nigérienne en général et de la femme en particulier. L’organisation de la journée, a-t-il dit, met en valeur la production locale du pays. « A l’heure où des efforts économiques importants sont demandés à l’ensemble de nos concitoyens, ce rendez-vous revêt une importance particulière car, il témoigne non seulement du dynamisme des membres du gouvernement mais aussi de la richesse des initiatives locales, de cette étonnante capacité de la femme nigérienne à résister, à créer, à innover en transformant l’oignon », a poursuivi le maire.
Procédant au lancement officiel de la 3ème édition de la journée de l’oignon le Secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce et de l’Industrie, M. Abdou Waziri Moussa, a rappelé que depuis les indépendances, la production et la valeur marchande de l’oignon nigérien ont connu une impressionnante progression avec une production annuelle de plus d’un million de tonnes pour un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards de franc CFA. « L’oignon nigérien a donc conquis le marché sous-régional et constitue un des piliers économiques les plus importants du pays, faisant du Niger le premier pays exportateur d’oignon », a-t-il déclaré, insistant au passage sur la volonté du gouvernement à accompagner les acteurs de la filière oignon au Niger.
A la fin de la cérémonie officielle de lancement, les invités de marque dont l’ambassadeur de la République de Türkiye auprès du Niger, ont participé à une visite guidée des stands d’exposition-vente dressés par les femmes transformatrices de la Fédération des unions des femmes pour la filière oignon Niger. Par sa présence à la cérémonie, le diplomate turc est venu encourager les femmes et leur apporter le soutien du peuple turc et de son gouvernement. Une délégation de producteurs d’oignon du Nigeria a également fait le déplacement de Niamey pour soutenir les producteurs et transformateurs d’oignon nigérien et dénoncer les sanctions prises à l’encontre du Niger par la CEDEAO.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Situé dans le département de Madarounfa (Région de Maradi), la commune rurale de Djirataoua accueillera, du 17 au 20 novembre 2022, la 3ème édition de la Semaine du Paysan. Selon M. Djibo Bagna, président de la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), qui organise l’évènement, cette rencontre du monde paysan et de tous ses partenaires, se veut un cadre de dialogue franc, direct et sincère entre décideurs politiques, au plus haut niveau, et les productrices et producteurs agricoles du Niger.
En plus de permettre des échanges (enjeux, défis, opportunités, perspectives) entre les différentes composantes du monde paysan, la Semaine du Paysan, offre une opportunité pour réaffirmer aux producteurs et productrices, charpentes du développement rural, la volonté politique des dirigeants d’atteindre l’un des objectifs majeurs du Président de la République, inscrit dans le Programme de Renaissance Acte III. Il s’agit notamment de l’augmentation de la productivité ; la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ; le développement des filières agropastorales à haut potentiel et l’agro-industrie avec la création d’une industrie agroalimentaire par région en prélude à l’accès au marché continental dans le cadre de la ZLECAf.
Elle permet aussi, a-t-il poursuivi, de promouvoir un développement durable et un environnement de paix et de quiétude sociale pour les productrices et producteurs. «Cette édition de la Semaine du Paysan, placée sous le parrainage du Président de la République, SE Mohamed Bazoum, accueillera environ 4.500 participants composés de productrices et producteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques. En plus des autorités régionales, communales et locales, il y aura aussi la participation des principaux partenaires techniques et financiers du Niger, ainsi que des participants en provenance d’autres pays d’Afrique de l’ouest comme le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso», a précisé M. Bagna.
Durant les quatre jours, que durera cet événement, plusieurs activités sont inscrites au programme de cette édition dont l’Université Paysanne, les foires- expositions, la Journée politique, des ateliers sur la femme et la jeunesse, des conférences-débats, des visites et réhabilitation des sites de cultures irriguées, comme celui de Djirataoua, ainsi que la promotion des marchés des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques. Selon le président de la Plateforme paysanne du Niger, les participants échangeront ainsi sur divers défis auxquels ils font face et proposeront des pistes de solutions.
Notons que la Semaine du Paysan est fort justifiée, puisque l’Agriculture, de manière globale, constitue le moteur de l’économie nationale avec une contribution de plus de 42% au PIB. Elle contribue à 44% des recettes d’exportation et représente une source d’emplois pour plus de 80% de la population.
Mahamadou Diallo(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Le comité de pilotage du Projet Pôles Ruraux (PPR) du Projet d’Appui au Développement d’Activité Rurales et au financement des filières agricoles dans les régions de Tahoua et d’Agadez a tenu sa 3ème réunion le jeudi 19 décembre 2019 à Niamey. C’est le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’élevage M. Diamoitou Guessibo Boukari, président dudit comité qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la réunion. L’objectif de ce projet est d’améliorer durablement les conditions de production et la valorisation économique des produits agricoles dans ces deux régions.
Dans son allocution M. Diamoitou Guessibo Boukari a souligné que cette 3ème réunion du Comité intervient après deux années de mise en œuvre effective du projet. En effet, a-t-il rappelé, le Projet Pôles Ruraux a été lancé officiellement le 19 décembre 2017. « Ce projet reste un outil majeur mis en place en réponse aux multiples sollicitations des producteurs ruraux des régions de Tahoua et d’Agadez, aux fins d’améliorer durablement les conditions de production et la valorisation économique des produits agricoles dans ces deux régions », a déclaré le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.
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Les travaux de la 3ème session du Projet intégré de modernisation de l'élevage et de l'agriculture au Niger (PIMELAN) se sont déroulés le vendredi 31 décembre 2021 à Niamey. En plus des membres de la coordination nationale du PIMELAN, les chercheurs et collaborateurs seniors du Projet ont pris part à la cérémonie officielle d’ouverture des travaux présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Elevage, président du comité national de pilotage, M. Diamoitou Guessibo Boukari. Cette session intervient un an après le début de la mise en œuvre du plan de travail et du budget annuel (PTBA) 2021 qui enregistre un taux d’exécution financière de 58%.
A l’ouverture officielle des travaux, le Secrétaire général du Ministère de l’Elevage a expliqué que les sessions du comité de pilotage du PIMELAN sont des moments importants pour traduire en actes concrets les activités qui doivent concourir à l'atteinte des résultats du projet. M. Diamoitou Guessibo Boukari a ensuite invité les membres du comité et les structures de mise en œuvre «à plus de sacrifice et d'abnégation afin que le projet puisse véritablement contribuer à la transformation du monde rural». Il a rappelé le taux d’exécution financière atteint par le PTBA 2021 et s’est réjoui des perspectives qu’offre le nouveau PTBA 2022 aux bénéficiaires. Pour les responsables du PIMELAN, 2022 sera une année charnière dans l'exécution du projet et permettra ainsi de confirmer sa «réussite incontestable».
M. Diamoitou Guessibo Boukari a félicité et remercié la coordination du Projet intégré de modernisation de l'élevage et de l'agriculture au Niger (PIMELAN) pour ce bond «hautement appréciable» dans la mise en œuvre des activités. Mais pour autant, a-t-il déclaré, l'équipe du projet doit redoubler d'efforts et accélérer le financement des sous-projets. «Du reste, les acteurs des chaines de valeur agricole pour qui le projet a été négocié et financé vous attendent, et les membres du comité de pilotage vous observent. C'est à ce prix que vous allez mériter la confiance des partenaires en améliorant le rythme de mobilisation des financements des sous projets et de décaissement du projet» a poursuivi le Secrétaire général du Ministère de l’Elevage.
Les travaux de la 3ème session du comité national de pilotage du PIMELAN ont permis aux membres du comité national de pilotage de se pencher sur l'examen et l'approbation du bilan de mise en œuvre du PTBA 2021 et la mise en œuvre de celui de 2022. Le premier dont la mise en œuvre est intervenue au cours de l’année écoulée, a permis aux parties prenantes d'accorder leurs efforts et leurs réflexions en faveur de la transformation du monde rural. Concrètement, il a permis de réaliser plusieurs études qui ont porté sur le mécanisme de gestion des plaintes et des doléances, la stratégie de communication et son plan d'action, la stratégie genre et ciblage des bénéficiaires, le manuel sur le mécanisme de partage de risque et celui sur les maladies prioritaires du bétail et la pathologie cameline.
Le coordonnateur national du PIMELAN, M. Ali Moha, a précisé que le PILEMAN, de par sa nature de projet de modernisation de l’élevage et de l'agriculture, constitue en lui-même un grand défi qui est à la portée des acteurs de mise en œuvre. Il a exprimé son optimisme sur un relèvement conséquent du taux d’exécution financière du PIMELAN en 2022 puisque, a-t-il ajouté, tous les outils de gestion et d'exécution de l'ensemble des composantes sont mis en place et sont opérationnels. Selon M. Ali Moha, l’année 2022 qui a un PTBA de plus de 20 milliards FCFA toutes sources confondues, permet au PIMELAN de «répondre à autant d'enthousiasme et d'attentes des populations cibles notamment en matière de financement de sous projets».
Le Projet intégré de modernisation de l'élevage et de l’agriculture au Niger (PIMELAN) est un projet financé sur un crédit IDA de la Banque Mondiale. Il a pour objectif de développement «d'augmenter la productivité agricole et l'accès aux marchés des produits agroalimentaires dans les régions d'intervention du projet». Avec son budget conséquent, le PTBA 2022 ouvre de réelles opportunités pour le PIMELAN en termes de financement des sous-projets et leur mise en œuvre, de réalisation d'études devant servir d’outils d'aide à la décision aux ministères et institutions partenaires du projet et d'appui-conseil adapté aux besoins des promoteurs des sous projets. Il permettra aussi d’appuyer la mise en œuvre du programme national de vaccination du cheptel et de mettre en place le fonds de garantie au niveau des gestionnaires de garantie.
Le PIMELAN a été approuvé par le Conseil d'Administration de l'IDA le 20 juin 2019 et sa mise en vigueur est intervenue à partir du 29 juillet 2020. Le premier appel à proposition de sous projets a permis d'enregistrer plus de 7.000 demandes de financement sur les deux guichets et le processus de traitement des dossiers est actuellement au stade d'assurance qualité.
Souleymane Yahaya(onep)
04 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Niger est le deuxième pays producteur de mil d’Afrique après le Nigeria. Cette petite céréale s’est imposée à travers les temps grâce à sa remarquable adaptation aux conditions climatiques sévères du Sahel. Elle s’est adaptée à l’environnement du fait de sa tolérance aux fortes températures, ses faibles besoins en eau mais aussi par sa grande richesse en éléments nutritifs et minéraux notamment le fer et le Zinc indispensables à la croissance des jeunes. Au regard de l’importance de cette céréale dans l’économie du pays et surtout dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, un festival annuel dénommé ‘’FESTIMIL’’, lui est spécialement dédié. La 4ème édition du FESTIMIL se déroulera du 28 février au 1er mars 2022 à Niamey. Placée sous le haut parrainage de la Première Dame Mme Bazoum Hadiza, cette édition a pour thème «Adaptation du mil au contexte du changement climatique»
Le mil se trouve être caractéristique des systèmes de culture les plus dominants au Niger. En effet, le mil est cultivé sur plus de 65% de la superficie emblavée et constitue 75% de la production céréalière totale de notre pays. Avec une production de plus 5,5 millions de tonnes, le mil occupe la première place des céréales produites et consommées au Niger.
La culture du mil est pratiquée chaque année sur plus de 5 millions d’hectares, avec un rendement moyen de 400 kg/ha et une production de grain qui avoisine 6 millions de tonnes. Le mil est, considérée aujourd’hui comme la céréale du futur, et jugée efficace pour la prévention de carences et de maladies. C’est un aliment de base pour 80% des Nigériens, notamment pour ceux qui vivent dans les régions rurales du pays. De nos jours, la production est transformée et vendue, aussi bien dans le pays qu’à l’international. Les perspectives de croissance pour cette céréale sont favorables tant elle présente des qualités «organoleptiques, des vertus nutritives et une résilience au climat».
Des qualités mises à l’honneur dans plusieurs événements
La consommation du mil peut constituer une source moins chère pour améliorer l’état nutritionnel des populations en leur assurant ainsi une nutrition saine, équilibrée et intelligente, font valoir les experts. Par ailleurs, une dizaine de repas au Niger sont issues de la transformation des grains du mil chez 85% de la population. Les grains sont consommés sous forme de boule, de bouillie, de couscous, de pâte ou sous forme de galettes et sont aussi utilisés pour la fabrication des boissons alcoolisées. Le son, les feuilles et les tiges interviennent dans l’alimentation du bétail. Les tiges servent également dans la construction des habitations et des enclos tandis que les glumes constituent une importante source d’énergie pour la cuisson des poteries.
C’est donc à juste titre que le FESTIMIL a été initié et commémoré chaque année afin de promouvoir non seulement le développement de la culture du mil mais aussi le cadre de sa transformation et de sa valorisation à travers les multiples sous-produits. Une campagne «Consommons Nigérien’’ sous le thème : «Promotion de la consommation des produits transformés à base de mil» continue d’alimenter les différents débats sur l’importance cruciale de cette céréale pour le Niger et le Sahel.
Le FESTIMIL NIGER, est un festival gastronomique, culinaire et culturel autour de la culture du mil mais aussi et surtout un cadre d’échanges autour de la chaine de valeur de cette céréale. C’est aussi une opportunité et un cadre de rencontres et d’échange entre les professionnels de la production, de la commercialisation, de la transformation, de la nutrition et de la gastronomie et le grand public. Le FESTIMIL ce sont des démonstrations, des ateliers culinaires, des concours, des débats, des dégustations, des panels animés par d’éminents chercheurs et professionnels de la transformation du mil avec des invités VIP attendus des pays du Sahel, de l’Afrique et du monde. Cette troisième édition se déroulera du 28 février au 1er mars 2022 à Niamey.
Le FESTIMIL s’inscrit aussi dans la logique de l’atteinte de l’objectif ‘’Faim zéro’’ telle que stipulée par l’Initiative 3N, un des axes prioritaires du Programme de Renaissance acte III. En effet, il est prévu dans ce cadre de porter la production du mil de 5,5 millions de tonnes à plus de 10 millions de tonnes à l’horizon 2025. Le développement de la culture du mil va jouer un rôle important dans le processus de la sécurité alimentaire et aussi dans l’amélioration des revenus des paysans grâce à la forte demande des produits transformés à base de mil.
Source : FESTIMIL
ONEP
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Le mardi 19 février 2019, s’est ouvert au Palais des Sports de Niamey, la 5eme édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique et de l’artisanat sous la présence du Premier Ministre Brigi Rafini. En effet, le Niger est un pays agricole et l’agriculture occupe une place de choix au sein de la population nigérienne, car le secteur rural occupe plus de 85% de la population active du pays. Le salon est placé cette année sous le thème « Financement et développement des filières face aux changements climatiques » est l’occasion pour les participants d’exposés au public leurs potentialités.
Ainsi, le projet Irhazer à marqué de sa présence à ce grand rendez-vous annuel de partage et d'exposition de produits et services contribuant au développement du secteur du monde rural. En effet, étant un cadre de promotion des potentialités et des initiatives dans les domaines de l'agriculture, de l'hydraulique et de l'élevage, le projet Irhazer financé par Orano à hauteur de 11,4 milliards de FCFA participe activement au développement agricole de l'Irhazer, du Tamesna et de l'AIR. Il a donné son empreinte sa constance et son rôle dans l'atteinte à de l'objectif faim zéro ; la lutte contre l'insécurité alimentaire et sa contribution à l'initiative 3 N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » du Président de la République Mahamadou Issoufou
Pour rappel, le Projet d'Appui au Développement Agricole de l'Irhazer, du Tamesna et de l'Aïr a été motivé par les résultats de la mise en œuvre pendant deux ans de la phase Pilote du Projet d'Aménagement et de Mise en valeur des Périmètres Irrigués dans la Vallée de l'Irhazer et la Plaine du Tamesna grâce à l'appui financier du groupe Orano (Ex AREVA). L'exécution de ce projet a permis de réaliser un test grandeur-nature des possibilités d'irrigation qu'offre la vallée de l'Irhazer et la plaine du Tamesna. Les résultats obtenus ont montré qu'il est bien possible d'y pratiquer l'agriculture et que plusieurs modèles de production végétale sont adaptés à la zone. À travers cette nouvelle intervention, il faut espérer susciter la mobilisation d'autres partenaires autour de ce projet qui représente un grand espoir pour les populations. L'objectif général du projet est de contribuer à la sécurité alimentaire durable par le développement de l'agriculture irriguée en y intégrant l'élevage et comme objectifs spécifiques, le projet vise aussi à :
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Le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Illiassou Boubacar Goubé a présidé hier après midi à Niamey, la 5ème réunion ordinaire du Comité de Pilotage du projet «Intégration de la Résilience climatique dans la Production Agricole et Pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l'approche champs école paysans». Cette réunion porte sur l'état de mise en œuvre du plan de travail 2018-2019 et la programmation 2019-2020 des activités dudit projet.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a rappelé que la 4ème session du Comité de Pilotage du projet a approuvé le rapport de mise en œuvre du Plan de Travail 2017-2018, le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2019 et celui prenant en compte la prolongation de ce projet jusqu'en fin juin 2020. M. Illiassou Boubacar Goubé a précisé qu’au cours de cette même session, il avait été recommandé de tout mettre en œuvre pour améliorer le faible taux d'exécution du projet, améliorer la visibilité, la communication et le partage d'information, impliquer le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage au plus haut sommet dans la formalisation de la relation avec la Direction de la Météorologie Nationale, impliquer dans d'éventuelles missions les autorités régionales pour s'enquérir de l'état de mise en œuvre des activités» du projet sur le terrain dans leurs régions respectives, faire diligence pour accorder une prolongation de 18 mois au projet, sans coûts additionnels afin de permettre aux agropasteurs du Niger de continuer à tirer profits des activités utiles et importantes prévues pour la suite du projet. « Il me plaît de vous informer qu'à ce jour, ces différentes recommandations connaissent une mise en œuvre satisfaisante», a-t-il assuré.
Pour sa part, le représentant adjoint de la FAO au Niger, M. Luc Oewat a évoqué les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs assignés à ce projet. Il a en effet, précisé que, le projet a pu accompagner au cours de la mise en œuvre de ses activités dans les 5 régions du pays, quelque 14 ONG nationales et internationales ainsi que deux institutions nationales à savoir le Conseil National pour l'Environnement et le Développement Durable (CNEDD) et l'Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN). Parlant des réalisations, M. Luc Oewat a déclaré que le projet a pu mettre à la disposition des producteurs et décideurs des outils d'aide à la décision parmi lesquels un atlas des projets et programmes intervenant dans le domaine de l'adaptation au changement climatique au Niger ; cinq (5) rapports d'inventaires de bonnes pratiques dans le domaine du changement climatique dans les 5 régions, cinq (5) catalogues de ressources phylogénétiques et variétés animales.
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Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a présidé, le 22 octobre 2019, la cérémonie d’ouverture des travaux de la cinquième session de formation des maitres formateurs en approche Champ Ecole et Agriculture intelligente face aux changements climatiques.
Organisé à Birni N’konni par le Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques (PASEC), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, ainsi qu’avec la Direction Générale de l’Agriculture, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la fin de formation Champ Ecole Agro-pastoral (CEAP) et Agriculture Intelligente Face au Climat (AIC).
En procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a souligné que la Direction Générale de l’Agriculture et les partenaires FAO, et PASEC sont concernés par les transferts de technologies pour développer les compétences nationales en approche des Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP). Cette formation est de renforcer les capacités des maitres formateurs d’outils holistiques de formations et de facilitations à l’endroit des facilitateurs et des producteurs.
La formation est assurée par des experts internationaux et nationaux de la FAO avec l’appui du coordonnateur du projet. Les interventions sont menées dans 60 communes des régions de Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder et vise à toucher 500000 agriculteurs et agropasteurs dont 40% des femmes pour la période de 2018 à 2022. Le PASEC bénéficie d’une assistance technique de la FAO ‘’, afin de renforcer la capacité institutionnelle du Niger en appuyant l’intégration de pratiques de développement durable et d’agriculture intelligente au climat dans les politiques et programmes de développement agricole, a conclu Boubacar Illiassou Goubé
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Agri Focus en collaboration avec le Haut Commissariat à l’Initiative 3N, a procédé hier matin à Niamey, au lancement de la 7ème édition du forum sur le financement de l’agriculture au Niger (FINAGRI 7). Le thème de cette édition est ‘‘le financement des chaines de valeur et impact sur la transformation des systèmes alimentaires au Niger’’. Comme les précédentes éditions, cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne des actions qu’entreprennent les autorités de la 7ème République dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable au Niger.
Au cours de deux jours d’assises, les participants auront à échanger sur trois panels notamment sur ‘’le financement de l’agriculture : acquis, limites et perspectives’’ ; ‘’le souchet une culture de rente négligée : enjeux et perspectives’’, et ‘’les espèces négligées : quelle valorisation et quel financement pour une meilleure contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger ?’’
A l’ouverture du Forum, le Haut-Commissaire à l’Initiative, M. Ali Béty, a souligné que, la décennie de mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable, l’initiative 3N, a relevé des progrès encourageant en matière de productions irriguées, pluviales et animales, de protection de l’environnement mais de façon inégale sur l’ensemble du pays et avec d’importants écarts de rendement. Beaucoup d’efforts ont été mis sur la production au détriment des autres maillons des chaines de valeurs qui, pourtant concentrent la plus grande partie des acteurs de l’agroalimentaire.
Pour M. Ali Béty, le FINAGRI vient ainsi renforcer la dynamique à travers les échanges fructueux et le partage d’expériences en matière de financement de l’agriculture. Il constitue un cadre où la stratégie nationale d’achat d’aliment auprès des petits producteurs sera vulgarisée. Aussi, a-t-il fait savoir, la mise en œuvre de cette stratégie constitue un autre mécanisme de financement de l’agriculture sans prêt, ni intérêt puisqu’elle permet aux producteurs d’avoir des revenus valorisant leur travail. Le Haut-commissaire à l’initiative a affirmé que le financement de l’agriculture constitue la partie essentielle de l’accompagnement des initiatives locales par le gouvernement du Niger et les partenaires au développement. C’est pour cela, a-t-il dit, le HC3N, a mis en place le fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire ‘’FISAN’’. Ce fonds dispose des facilités et mécanismes d’appui aux acteurs de l’agroalimentaire y compris les petits exploitants agricoles dont les jeunes et les femmes dans la production et la transformation alimentaire à petite et moyenne échelles.
Pour sa part, la coordinatrice d’Agri Focus, Mme Zeinabou Hamani, a dans son intervention fait savoir que l’Agri Focus est une ONG de droit nigérien dont la mission est de mettre l’agri business au service du développement pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Niger. C’est pourquoi, la question du financement de l’agriculture est une thématique centrale dans toutes les activités. Elle a en outre rappelé qu’Agri Focus œuvre depuis 2016 à mettre la question du financement de l’agriculture sur la table dans le but d’amener les différents acteurs vers une convergence d’actions pour plus d’impact. «Le financement des chaines de valeur permettra de répondre au défi de créer l’émergence d’un secteur agricole capable de fournir des revenus décents et durables à tous les niveaux lorsque les conditions sont réunies, cela à travers la création et l’opérationnalisation de mécanismes financiers innovants, pratiques et adaptés aux réalités socioculturelles des nigériens», a-t-elle indiqué.
Mme Zeinabou Hamani a en outre précisé qu’Agri Focus, en collaboration avec ses partenaires notamment l’HC3N, est résolument engagée à faire du financement de l’agriculture une réalité au Niger. «La manière de financer le secteur agricole doit changer pour prendre en charge les dimensions sociales, économiques et environnementales dans une perspective de contribution à la transformation effective des systèmes alimentaires», a-t-elle estimé. La coordinatrice d’Agri Focus a, enfin souligné que, le FINAGRI Niger s’inscrit déjà dans cette logique, en mettant tous les acteurs ensemble, autour d’un objectif commun, le développement de l’agrobusiness au Niger.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Les travaux de la 8ème Réunion du Comité Technique de Coordination de la Lutte Antiacridienne dans la Région du Liptako-Gourma (CTCLAA) ont eu lieu hier matin au Palais des Congrès de Niamey. Le thème de cette réunion est : « Les Fléaux Emergents dans les Etats du Liptako-Gourma : biologie, écologie, capacités de destruction des productions végétales et stratégies de lutte ». L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. AlbadéAbouba en présence du Directeur général de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG), M. Oua Saidou, du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigeriens) M. Ali Bety, et de plusieurs membres du Gouvernement
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Du 23 au 24 octobre 2021, Niamey a accueilli les 8èmes Journées Techniques Vétérinaires, organisées par l’Ordre National des vétérinaires du Niger (ONVN), en collaboration avec ses partenaires. Placées sous le thème : ‘‘Systèmes alimentaires et Sécurité Sanitaire Alimentaire : Consommons des denrées d'origine animale saines et nutritives, et contrôlons la transmission Animal-Homme des Zoonoses majeures’’, ses assises ont permis aux participants d’échanger notamment sur les systèmes alimentaires et la sécurité sanitaire et ont les ont aussi édifiés sur les actions qui sont entreprises au Niger dans ce cadre, surtout à un moment où l’intégration régionale, continentale et la mondialisation sont des sujets plus que jamais d’actualité. Cette rencontre a vu la participation d’une centaine de personnes, aussi bien des vétérinaires que de plusieurs autres acteurs du secteur de l’élevage, en provenance de toutes les régions du Niger. Les travaux ont aussi été suivis hors du pays, par visio-conférence. C’est le Conseiller Technique et représentant du ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Chanono Mogueza, qui a présidé l’ouverture des travaux. Des allocutions, des panels, des expositions ventes des produits issus de l’élevage ainsi que des recommandations et un communiqué final étaient au menu de ces journées.
Dans son intervention, le représentant du ministre en charge de l’élevage, M. Chanono Mogueza a tenu à rappeler l’importance du secteur de l’élevage au Niger et les efforts fournis par les autorités pour promouvoir ce secteur.
« L'élevage au Niger est l'une des ressources les plus importantes du secteur agricole. Selon les données de l'institut National de la statistique (INS), il contribue à hauteur de 13% à la constitution du produit intérieur brut (PIB) agricole ; contribue pour 7% aux recettes d’exportation et occupe 87% de la population nigérienne et représente 43% des revenus des ménages », a-t-il déclaré. « Les Autorités nationales ont élaboré et mis en œuvre la Stratégie du Développement Durable de l’Elevage 2013-2035 ((SDDEL) et de son Plan d'action 2013-2015, avec pour objectif de rendre cette filière plus productive et compétitive. Le processus d'élaboration de la SDDEL et du Plan d'action a été participatif et inclusif et répond à la nécessité de repenser le système de l'élevage pour le rendre plus productif, compétitif et mieux intégré dans les dispositifs de réduction de la pauvreté », a précisé M. Mogueza. Il a ajouté que, ladite stratégie, approuvée en Conseil des ministres, s'articule autour de trois axes d'intervention qui sont l'amélioration durable de la santé animale et de l'hygiène des produits d'origine animale, la diversification et la valorisation des productions animales, et la création d'un environnement juridique favorable au développement durable de l'élevage. M. Chanono Mogueza a aussi souligné l’importance et l’opportunité du choix du thème, ‘‘qui cadre parfaitement avec les aspirations profondes des plus hautes Autorités de notre pays’’. Auparavant, dans son mot de bienvenue, le président de l’ONVN, Dr Saidou Abouba Agaly, a d’abord magnifié le sous-secteur de l'élevage dont l'importance pour l'économie nationale n'est point à démontrer. « En effet, notre cheptel est estimé à plus de 52 millions de têtes, toutes espèces confondues soit plus de 20 millions d'Unités Bétail Tropical en 2020 pour une valeur de plus de 5.000 milliards de FCFA et constitue aujourd'hui après les industries extractives, le second levier de l'économie nationale ». Selon l’intervenant, en Afrique, il est également établi que 157 millions de pauvres qui survivent avec moins d'un dollar par jour dépendent en grande partie du bétail pour subvenir à leurs besoins et 80% d'entre eux vivent dans des régions pastorales. « Cette forte contribution fait de ce sous-secteur une arme efficace dans l’inlassable lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, en raison non seulement de son apport en produits animaux de haute valeur nutritive mais aussi et surtout par la création d’emplois et de revenus substantiels en milieu rural. Cependant, malgré ses atouts et sa place importante dans l’économie du pays, le sous-secteur de l’élevage est de plus en plus confronté à de graves difficultés et défis de taille qui sont : la persistance de certaines maladies animales, la faible productivité et l’insignifiance des investissements tant publics que privés dans le secteur ». Pour faire face à ces défis, estime Dr Abouba, de nombreuses réflexions ont été menées et ont permis l’élaboration de documents divers se référant le plus souvent à l’étude de relance de l’élevage réalisée en 2000. « C’est soucieux de cette situation que les autorités en charge du développement de l’élevage ont, dès les premières heures de la mise en œuvre du Programme de Renaissance du Niger du Président de la République, engagé le processus d’élaboration de cette stratégie de développement durable de l’élevage. Cette stratégie dont l’élaboration a été participative, inclusive et interactive, donne les grandes orientations du secteur de l’élevage telles que voulues par l’ensemble des acteurs qui ont activement pris part au processus », a-t-il rappelé.
Un thème pour attirer l'attention des consommateurs et des décideurs sur les risques sanitaires liés à la consommation des denrées d'origine inconnue
Justifiant le choix du thème de ces journées, Dr Saidou Abouba a indiqué que ce choix n'est pas fortuit, il a été guidé par des préoccupations que nous partageons avec le monde entier, car il s'agit de fléaux qui menacent les populations et en particulier celles des pays sous-développés comme le Notre affecté par la mondialisation du commerce basée sur les règles commerciales de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; La libre commercialisation des produits dans les tous les pays africains soutenue par la ZECLAF ; La libre circulation des personnes et des biens dans l'espace CEDEAO; La pandémie du COVID-19 qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets et défis épidémiologiques, en particulier par rapport aux immenses capacités de mutation du virus SARS-Cov. Les changements climatiques avec leurs innombrables conséquences sur l'Humanité. « Dans ce contexte de mondialisation jamais égalée ou de ‘‘villagisation Planétaire’’, nous nous devons d'avoir un regard attentif et scientifique sur l'hygiène et le contrôle de la qualité organoleptique et surtout microscopique des denrées que consomment nos populations et en particulier les denrées d'origine animale qui nous préoccupent en tant que vétérinaire. Et, ceci est d'autant plus indiqué qu'il est établi, de longue, date que 75 % des maladies Humaines sont d'origine animale », a-t-il estimé. En d'autres termes, selon lui, cette thématique a été choisie pour attirer l'attention aussi bien des consommateurs que des décideurs sur les risques sanitaires encourus par les populations en consommant des denrées non seulement d'origine réelle inconnue, mais surtout non contrôlées sanitairement par les services assermentés et compétents en la matière. Le président de l’ONVN a saisi l’occasion pour vivement remercier tous les partenaires techniques et financiers qui ont apportés les appuis dans le cadre de la tenue des 8èmes JTV. « Ces remerciements s'adressent particulièrement au Millenium Challenge Account (MCA) à travers, VSF-Belgique, la Coopération Belge à travers ENABEL qui exécute le Projet PRADEL, la Banque Mondiale par le Projet PIMELAN, la FAO et le HC3N », a-t-il précisé. « Engageons tous nos efforts pour le développement durable d’un Elevage qui contribue significativement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’amélioration des conditions socio-économiques des populations », a lancé Dr Saidou Abouba Alkaly. A l’issue de deux jours de travaux en plénière et en groupes, les participants ont formulé des recommandations à l’endroit de l’État, des Services vétérinaires publics et privés, des producteurs (distributeurs) et des consommateurs de denrées d’origine Animale. Ils ont notamment recommandé de respecter strictement les textes en vigueur dans le cadre de l’importation, du transport, du stockage et de la distribution ; d’assurer la traçabilité des animaux et produits d’origine animale ainsi que de respecter les bonnes pratiques d’hygiène, de production… Rappelons que l'Ordre Nationale des Vétérinaires du Niger (ONVN), comme tous les Ordres, est un organe statutaire de droit public créé par voie législative (Ordonnance N° 96-066 du 9 novembre 1996 portant création d'un Ordre National des vétérinaires du Niger), pour garantir l'intérêt de la Profession Vétérinaire et qui est par voie de conséquence une institution dont la consultation est obligatoire pour toutes les questions concernant directement ou indirectement l'exercice de la profession vétérinaire.
Mahamadou Diallo
26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Mahamane Elhadj Ousmane a séjourné du 28 Septembre au 04 octobre 2023 à Doha au Qatar où elle a assisté à la 9ème Conférence ministérielle de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la sécurité alimentaire et le développement agricole. En prenant part à ce grand rendez-vous de la oumma islamique, notre pays compte tirer profit des expériences des autres nations et s’investir résolument dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire, chère au Président de la transition.
Placé sous le thème : ‘’Vers la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 dans les États membres de l’OCI’’, la Conférence ministérielle s’est penchée sur l’état actuel de l’agriculture et de la sécurité alimentaire dans les États membres de l’OCI. Elle s’est également évertuée à identifier les priorités et de convenir de la manière de relever les défis liés au renforcement de la sécurité alimentaire dans les pays de l’OCI.
Il faut souligner qu’à l’ouverture des travaux, les participants se sont évertués à présenter les documents scientifiques sur la stratégie de développement permettant l’atteinte de la souveraineté alimentaire et le commerce des produits halal dans les États membres, l’amendement des recommandations, des résolutions, de la déclaration de Doha et du rapport de la réunion de hauts fonctionnaires. Un processus qui sera suivi au deuxième jour de la validation des documents issus de la réunion des experts. Pour rappel, au cours de la réunion des experts, l’intervention du Niger a porté sur l’importance du potentiel de la nappe phréatique, des terres irrigables, de la jeunesse de la population etc. A travers sa communication, le Niger a par ailleurs présenté des projets sur l’employabilité dans le secteur agricole, le plan intégré Eau Niger, le projet pilote de production de blé, la banque de gènes du blé et l’amélioration génétique du cheptel etc.
La plénière de la sixième session de l’Assemblée générale de l’Organisation Islamique de la Sécurité Alimentaire qui s’est tenue le 3 octobre 2023 à Doha a été marquée par les speechs des ministres dont celui du Niger très fortement applaudi par les illustres participants. Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a d’abord tenu à édifier les participants sur les changements politiques survenus dans notre pays le 26 Juillet, les priorités du CNSP (Sécurité, Santé, Éducation et Agriculture), dénonçant au passage les sanctions injustes, inhumaines et inédites prises à l’encontre des populations nigériennes.
L’OCI et d’autres partenaires bilatéraux prêts à accompagner le Niger pour la sécurité alimentaire
Abordant les actions multiformes initiées par le Niger pour moderniser l’Agriculture, le ministre a dressé un constat affligeant et loin de refléter le potentiel du pays. Fait frappant, a révélé Mahaman Elhadj Ousmane, au Niger 80 % du riz et du lait consommés sur notre sol sont importés. En assistant justement à ces assises, le Niger a l’opportunité de faire découvrir sa politique agricole robuste, orientée vers l’atteinte de la souveraineté alimentaire. « Cette mission est au cœur des préoccupations du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie et chef de l’État. Notre objectif principal, c’est d’assurer la souveraineté du Niger, éliminer les menaces extérieures qui pèsent sur notre sécurité, et surtout garantir une souveraineté alimentaire durable », a relevé le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ainsi face à ces ambitions, l’attente du Niger vis-à-vis de cette conférence est cristalline : « Il s’agit de solliciter un partenariat solide, une collaboration qui nous permettra d’instaurer une politique agricole visionnaire, capable non seulement de consolider notre indépendance alimentaire, mais également de booster la croissance économique de notre pays », devait préciser Mahaman Elhadj Ousmane. Dans cette dynamique, le Niger a présenté à l’Organisation Islamique pour la Sécurité alimentaire des projets phares dans les domaines agro-alimentaires pour non pas des investissements mais aussi un partenariat gagnant et en même temps, s’imposer comme les pionniers d’une révolution agro-industrielle dans la région.
En marge de ses assises, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage Mahaman Elhadj Ousmane s’est rendu dans les locaux de la représentation diplomatique du Niger à Doha ou il s’est entretenu avec l’ambassadeur, son excellence Abdoul karim Soumana. Le ministre Mahaman Elhadj Ousmane a mis également à profit son séjour pour rencontrer et échanger avec des hauts responsables de la BID sur les projets de développement et réitéré une fois de plus l’engagement du Niger pour passer de la notion de l’insécurité alimentaire à la souveraineté alimentaire. Même approche initiée auprès du ministre Pakistanais de l’Agriculture principalement sur le développement de la riziculture et la rénovation des aménagements hydro-agricoles.
Signalons en outre que le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage s’est entretenu avec le nouveau Directeur Général de l’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire. Là, aussi, il faut relever la prise de contact et l’annonce de la poursuite du partenariat avec cette institution de l’OCI.
Le ministre Mahamane Elhadj Ousmane est accompagné dans ce déplacement de Dr Yahaya Garba Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage et de Dr Ali laouali, Directeur des Études et de la programmation (DEP) dudit ministère.
Amadou Issoufou
CC/MAG/EL
Source : https://www.lesahel.org
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Alors que la saison froide s’installe progressivement dans notre pays, un feu de brousse déclaré dans un village du département de Tanout dans la région de Zinder ravage une importante quantité de pâturage. Selon le directeur de l’Environnement de Tanout contacté par le Studio Kalangou, ce sont au total 13 500 hectares de pâturage qui sont partis en fumée. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. L’origine de ce feu serait des transhumants de passage dans cette zone de pâturage qui auraient allumé le feu pour le thé. Leurs traces ont été retrouvées mais ils n’ont pas été appréhendés. Déclaré vendredi, le feu a été maitrisé samedi matin suite à l’intervention des forces de défense et de sécurité ainsi que les populations des villages environnants. En cette période où souffle l’harmattan, les feux de brousse sont fréquents. D’où la nécessité de prendre des mesures pour protéger les récoltes des paysans.
17 novembre 2018
Source : L'Evènement
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En cette période de froid, divers fruits dont l’orange abondent sur les marchés de la capitale surtout au marché de Katako qui constitue le principal centre d’approvisionnement pour les demi-grossistes et les détaillants. Toute la journée, ces derniers affluents vers ce marché pour s’approvisionner avant de descendre les quartiers et autres points de vente dans les rues de la capitale.
Dans ce marché de Katako, les voies sont obstruées. Partout, les commerçants étalent les produits comme bon leur semble. Les camions et les tricycles stationnent n’importe comment pour soit décharger ou charger les marchandises. C’est un véritable désordre que ce marché donne à voir. Présentement, la disponibilité de l’orange est perceptible un peu partout dans le marché. Des commerçants détaillants et ambulants viennent de tous les quartiers pour se ravitailler. Le prix du sac d’orange varie entre 17.000F à 17.500F.
M. Elhadji Illo, un commerçant grossiste à Katako décharge chaque jour un camion de 10 tonnes d’oranges qu’il revend en gros c’est-à-dire par sac à d’autres commerçants dans ce marché. Le camion transporte 140 sacs d’oranges provenant des voisins comme le Nigeria, le Benin etc. «L’abondance de l’orange s’explique par le fait que nous sommes dans la période de récolte. Le sac de 100 kg est vendu à 17.000F», a-t-il expliqué. M. Elhadji Illo a une quinzaine d’années dans cette activité. «Chaque année, à pareil moment, c’est le seul commerce que j’exerce. Et après, lorsqu’arrive la période de la mangue, je change de fusil d’épaule», a-t-il précisé.
Quant à M. Alio Harouna, un commerçant détaillant âgé de 20 ans, revend en détail des oranges au sein du marché Katako même. «J’achète 2 à 3 sacs au prix 18.000 FCFA par sac. Une unité d’orange est vendue entre 25 et 50FCFA», a-t-il dit. Le seul problème dit-il, c’est le manque de clientèle. «Aujourd’hui, on est dans la période ou tout le monde se lance dans la vente de ce produit. C’est pourquoi, quand je prends un sac d’orange, je peux faire 3 à 4 jours pour les écouler. Nous n’avons pas de clients fixes. Nous vendons nos produits à toute la population», a-t-il souligné.
M. Abdoulaye Ousmane, un autre revendeur rencontré au Marché de Katako est venu du quartier Kirkisoye pour se ravitailler en oranges qu’il revend en détail dans son quartier. «J’achète toujours pour 3000F et je revends par unité en raison de 25F ou 50F. Et des fois, je vends aussi les trois unités d’orange à 100F», a-t-il expliqué. Selon M. Abdoulaye Ousmane, les produits qu’il vend sont de bonne qualité. «J’ai toujours choisi les oranges qui sont de bonne qualité, car il arrive souvent de trouver des mauvaises oranges. Au niveau de mon point de vente, je vends plusieurs fruits en plus de l’orange. J’ai fait deux ans dans ce commerce, je gagne très bien ma vie», dit-il avec fierté.
A coté de ce commerce d’orange, il y a une autre activité qui se développe, celle de docker pratiquée par plusieurs jeunes dont l’âge varie de 16 ans à plus. Ces jeunes utilisent leur force physique pour décharger ou charger les sacs d’oranges pour le compte des clients moyennant une rémunération. Cette activité leur permet de se faire quelques sous malgré tout le danger qu’il en coure. C’est le cas de Adamou Djibo, un jeune âgé de 18 ans. Il exerce cette activité à travers laquelle, il est payé 150 Fvoire 200F par sac chargé ou déchargé. Malgré tout, il ne se plaît pas outre mesure. «C’est mon travail et c’est de ça que je vis», confie-t-il.
Yacine Hassane et Omar Abdou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Au Niger, l’accès des femmes au foncier agricole est un problème crucial. Pourtant, leur poids démographique significatif (50,6%) sur la population globale estimée à 18,3 millions habitants. Aussi, un autre aspect et pas des moindres, 82% de cette franche de la population vit en milieu rural et constitue une véritable main d’œuvre pour l’agriculture et l’élevage. La femme rurale participe à plus de 80% aux activités agricoles, allant des semis jusqu’à la transformation et la commercialisation, en passant par la production et la pratique de l’embouche. Malgré ce poids numérique et leur pleine implication dans les activités agricoles, cette couche n’utilise que 6% des terres exploitables. Bien que l’accès des femmes à la terre permette de réduire la vulnérabilité des ménages, de lutter contre la malnutrition à travers les produits cultivés, d’augmenter l’économie du terroir par la vente des produits, de renforcer leur pouvoir économique et même d’accélérer leur participation dans la prise des décisions, les femmes sont victimes d’un partage léonin qui fait la part belle aux hommes.
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L’agriculture irriguée constitue l’une des activités des populations de la région d’Agadez. Dans le cadre de l’Initiative 3N, l’Etat a apporté des appuis multiformes aux producteurs. Les principales cultures pratiquées sont l’oignon, la pomme de terre, le blé, le maïs, les épices et les agrumes etc.
L’évolution des superficies emblavées et des productions obtenues, atteste de la progression des cultures. Selon l’EPTIN, la région d'Agadez compte plus 276 sites de production de cultures irriguées répartis dans les 15 communes de la région avec plus de 13000 exploitants, indique le Directeur régional de l’Agriculture M. Ibrahim Mahamadou.
Le potentiel en superficie est estimé à près de 160.000 ha de terres irrigables et plus de 7000 ha des terres irriguées, dont une importante partie se trouve dans la plaine de l'Irhazer. Cette étude portant sur l'évaluation des potentiels en terre irriguée et irrigable est en cours et permettra de mettre à jour les données actuelles. En 2018, la région d’Agadez a produit 516 tonnes de céréales : mil et maïs.
L’enquête horticole 2017-2018 a relevé plus de 150 000 T pour plus de 20. 000 000 000 FCFA de chiffres d’affaires. Ces cultures se pratiquent sur l’ensemble des zones de l’Aïr, plus précisément les communes de Tchirozérine, Dabaga, Tabelot, Timia, Iférouane et dans la moindre mesure les commune de Gougaram, Dannet (Arlit) et dans l’Irhazer la commune de In’gall.
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La mission de pré-évaluation de la campagne Agro-Sylvo Pastorale et Hydraulique au titre de l'Année 2017 entreprise par le Ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République dans la région d'Agadez qui a duré 9 jours a pris fin sous une note de satisfaction. Le ministre Youssouf Barkay a tenu une réunion de synthèse de sa mission le lundi 20 novembre 2017 en présence des autorités locales, des élus, des chefs des services techniques et des responsables des FDS de la région d’Agadez.
Pré-évaluation de la campagne et entretien avec les populations
Sur instruction de SEM Birgi RAFINI, Premier ministre, Chef du gouvernement, la mission conduite par le Ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République dans la région d'Agadez a pour objectif principal de pré-évaluer la situation Agro Sylvo-Pastorale et hydraulique 2017. Aussi il s’agit de s’entretenir avec les populations sur certaines questions d’actualités. Cette pré-évaluation a concerné principalement les domaines du développement rural, mais toutes fois, plusieurs autres points ont été développés par le ministre BARKAY et sa délégation dans chaque chef-lieu des départements visités. Il s’agit notamment du suivi des recommandations des missions précédentes, des questions de sécurité, de gouvernance des collectivités décentralisées, de la vulgarisation du fond d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FISAN), de la sauvegarde des productions et du renforcement des capacités des producteurs et du projet de loi des finances 2018.
Les constats tirés de cette mission
Dans sa synthèse à la fin de sa mission pré-évaluation de la campagne Agro-Sylvo Pastorale et Hydraulique au titre de l'Année 2017, le ministre Youssouf BARKAY souligne : ‘’ On note sur l’ensemble de la région une installation précoce de la pluviométrie, qui par ailleurs est mal repartie dans l’espace et dans le temps. Au plan agricole, au cours de cette campagne, il a été mis en place 84 tonnes de semences de variétés améliorées, 2.506 tonnes d’engrais, 9000 Litres de pesticides, 40.000 Sachets de fongicides et 96 Appareil de traitement phytosanitaire. Sur 10. 489 hectares déclarés infectés par divers ennemis des cultures, 8494 ont été traités avec 2.624 Litres des pesticides soit 81% de couverture. Par ailleurs, la production agricole est globalement bonne dans le département de Tchirozerine, Iferouāne, moyenne à Arlit, passable à Aderbissanet et Ingal. Quant au département de Bilma qui est une spécificité, on note le développement progressif des cultures irriguées. Ainsi 125 villages sont déclarés déficitaires sur les 250 villages agricoles soit 47% pour une population estimé à 72.286 personnes’’.
Poursuivant sa synthèse le ministre Youssouf BARKAY précise ‘’ Au plan pastorale il a été placé un total 3.500 tonnes d’aliments bétails. La campagne de vaccination contre les principales épizooties a concerné un total de 230.596 têtes dont 22.117 Bovins, 204.709 petits ruminants et 3.770 Camelins. La situation sanitaire du cheptel est calme dans l’ensemble, mais la production fourragère n’a pas répondu aux attentes. En effet pour un besoin de 730.342 tonnes, il n’a été enregistré que 466.705 tonnes, soit un déficit de 40%. Cette situation de déficit pourrait être aggravée par la pratique de ramassage de paille de plus en plus courante. Par rapport aux mouvements et aux zones de concentrations des animaux transhumants, le troupeau amorce une descente vers le sud. Il faut aussi noter que le terme de l’échange est en défaveur de l’éleveur dans la plupart des localités’’.
Pour ce qui concerne, la situation au plan environnemental, la synthèse dégage que ‘’ 58.000 plants sont produits et plantés sur une prévision de 100.000, 13 hectare de plantations en bloc sur 1000 prévus. 1.390 hectares de terres sont récupérés et traités sur une prévision de 6.000. 33 Hectares de dunes sont fixés sur 5.000 prévus. 980 km des bandes parafées ont été réalisées sur une prévision de 5.000. 27 hectares d’arbres élagués sur 350. Trois cas de feu de brousse qui ont brulés près de 68 hectares sont à déplorer. D’autre part, il faut noter que la mise en œuvre des activités rémunérées a permis la création de 700 emplois temporaires pour un montant de plus de 353 millions de FCFA. Il a été réalisé trois puits cimentés, 9 stations de pompages pastorales, 5 postes d’eau autonomes et une mini AEP simple, soit 87 équivalents points d’eau modernes. A cela s’ajoute un puits cimenté et trois forages équipés de pompes à motricité humaines réhabilités. S’agissant des chantiers non achevées, 64 équivalents des points d’eau moderne sont en cours et 95 équivalents points d’eau modernes sont en cours de réhabilitation. L’ensemble de ces investissements représente un montant de plus de 1,4 milliards de FCFA au profit de 61.500 personnes supplémentaires et leur cheptel’’.
Parlant du volet assainissement, le ministre BARKAY note ‘’ La mise en œuvre de l’approche assainissement total piloté par la communauté dans 20 villages. Ce programme a touché 3.109 personnes avec la réalisation de 200 latrines familiales et les travaux de constructions de 24 blocs de latrines publics dans les formations sanitaires et les écoles pour un montant d’environs de 37 Millions de FCFA. Pour l’hydraulique urbaine, les travaux de renforcement des capacités d’approvisionnement en eau potable des villes d’Agadez et Arlit pour un montant d’environ de 18 milliards hors taxes ont été réceptionnés. Relativement au volet résilience, 4.130 tonnes de vivres ont été vendus à prix modérés, 2930 tonnes de vivres ont été distribuées gratuitement dans les 15 communes de la région et 300 tonnes de vivres dans le cadre de food for work’’.
Il faut noter que, pour tous ces efforts, les populations de la région d’Agadez ont exprimé leurs vifs remerciements au Président de la République et à son gouvernement. Le ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République rassure que toutes les doléances relatives au déficit céréalier et fourrager et la nécessité de la mise en place à temps des intrants agricoles et zootechniques, a l’écoulement des produits maraichers, aux achats locaux aux producteurs, a l’approvisionnement en eau et à la création d’emplois seront examinés par le gouvernement avec la plus grande diligence .
Issoufou Hadan (Agadez)
23 novembre 2017
Source : La Nation
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Le XIIème sommet de l'AGRF est un rendez-vous d’autant important qu’il est un forum mondial pour l'agriculture africaine qui invite et incite les acteurs du paysage agricole du continent à penser un certain nombre d’actions pouvant révolutionner l’agriculture sur le continent, et ce, dans le but d’amener l’Afrique, sans importations massives, à répondre à ses besoins alimentaires et à faire de l’agriculture un vivier de l’économie et de la croissance.
C’est pourquoi, à Kigali, réunissant les acteurs politiques de premier plan des Etats, des Chefs d’Etat en l’occurrence et les acteurs du secteur – entrepreneurs et industriels – le sommet s’est évertué à penser des moyens innovants afin d’assurer la sécurité alimentaire, et sans doute aussi la sécurité tout court, toutes choses qui peuvent aider à stabiliser les communautés. Le sommet, à juste titre, pour atteindre de tels objectifs somme toute nobles, s’est organisé autour de centres d’intérêt pertinents à savoir la salle des marchés de l’agro-industrie et une plate-forme pour connecter les innovateurs ayant un besoin immense de capitaux.
Il y a trois niveaux de rencontres et d’échanges à ce sommet : le sommet présidentiel, le forum des agriculteurs, et l’assemblée publique des jeunes. Au niveau de chacun de ces panels interviendront des hommes et des femmes, chefs d’entreprises, des ministres du domaine, anciens chefs d’Etat et de gouvernement, et des partenaires pour partager leur vision et leur expérience d’une agriculture résiliente et compétitive pour le continent. On y discutera de l’ « action des systèmes alimentaires face à la crise », de l’«impact du climat sur les systèmes alimentaires », de la « nutrition et des régimes alimentaires sains » ainsi que des « marchés en relation avec les moyens de subsistance ». Pendant quatre jours de débats riches, l’on explorera tous les contours des défis qui se posent à l’agriculture africaine afin de mieux comprendre la viabilité des systèmes agricoles et la pertinence des stratégies de remédiation.
Pour le cas du Niger, ce sommet est un rendez-vous important. Alors que depuis de longues décennies, la question de la sécurité alimentaire s’est posée avec acuités et reconnue comme une priorité politique, les autorités nigérienne n’y ont pas dérogé à la règle, depuis plus de onze ans, l’Initiative 3N avait été portée comme le symbole d’une ambition politique dont l’objectif est de faire de l’agriculture la prochaine révolution verte par laquelle les autorités du pays aspirent à atteindre à l’horizon 2030, l’objectif Faim zéro et la souveraineté alimentaire. L’Initiative 3N (I3N) est un projet d’envergure conçu pour apporter une réponse durable aux déficits alimentaires et nutritionnels cycliques que connait le pays.
Cette volonté politique, transcendant le fatalisme et la résignation, n’entend plus de baisser les bras pour faire face à l’adversité de la nature afin de prendre en main la destinée de populations longtemps frappées par les affres des déficits agricoles. Les populations, il y a quelques jours, à juste titre, saluaient l’ «Opération Pluies Provoquées» pour arroser, à la suite de sécheresses, des zones agricoles et pastorales, ce pour éviter les drames que l’on a souvent connus.
Boubacar Guédé Nigerdiaspora
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Le fondateur du Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride est l’académicien Yuan Longping, le «père du riz hybride». La première institution scientifique à se spécialiser dans la recherche et le développement du riz hybride dans le monde entier, le Centre met l’accent sur la sélection et l’amélioration de nouvelles variétés de riz hybride à haut rendement, de haute qualité et multirésistantes. La création d’un sous-centre africain à Madagascar en mai 2019 a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la production locale de riz en Afrique.
Karim Badolo, journaliste burkinabè de CGTN Français, a rendu visite au Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride, où il a interviewé le chercheur Yang Yaosong sur le développement de la technologie du riz hybride et la manière dont elle peut contribuer à améliorer la production locale de riz en Afrique.
M. Yang a d’abord montré la salle d’exposition du Centre où il a expliqué à Karim le processus du développement de la technologie du riz hybride chinois et sa promotion dans le monde entier, à travers de nombreuses photos affichées dans la salle. Et puis ils ont visité la rizière d’expérimentation de ce Centre. M. Yang lui a dit que Yuan Longping, le père du riz hybride, s’y rendait chaque jour pour voir l’évolution des plants. C’est dire combien son dévouement à la recherche sur le riz hybride suscitait l’admiration de son entourage. M. Yang a également présenté les avantages de qualité du riz hybride chinois et comment les agriculteurs malgaches s’enrichissent grâce au riz hybride. A la fin de la visite, M. Yang a mentionné l’objectif d’étendre la superficie de riz hybride à 200 000 hectares à Madagascar dans les deux ou trois prochaines années, afin de pouvoir produire 600 000 tonnes de riz hybride. Dans la même dynamique, ils pourront également sortir 200 000 familles de la pauvreté.
A travers cette visite dans le Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride, on est émerveillé par le sens de l’engagement de ceux qui consacrent leur vie au service de la cause humaine.
CGTN Français
Source : https://www.lesahel.org
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L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé le samedi dernier à Dosso un atelier régional de vulgarisation des guides champ école agropastoral (CEAP). C’est le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso M. Soumana Karimou qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence de M. Ranaou Maazou représentant du représentant de la FAO au Niger, du représentant du ministère de l’Agriculture, des représentants du PASEC, des autres projets et programmes, des cadres de l’Agriculture et de nombreux invités.
Au cours des travaux, il a été présenté aux participants les deux guides à savoir le guide pratique CEAP révisé à travers le guide des facilitateurs et le guide des gestionnaires des programmes et d’institutionnalisation des CEAP.
A l’ouverture de l’atelier, le représentant de la FAO M. Ranaou Maazou a fait la genèse de la création des champs écoles agropastoraux qui, a-t-il dit, est une innovation de pointe qui fait partie des contributions les plus fondamentales de la FAO sur le terrain depuis un quart de siècle. Les premiers Champs Ecoles des Producteurs (CEP) a-t-il rappelé ont été lancés en Asie à la fin des années 1980. Ils existent aujourd’hui dans plus de 100 pays.
Ces CEP ont contribué au renforcement des compétences de plus de 4 millions de paysans, de pasteurs et de pêcheurs dans le monde. Ils ont évolué de manière à traiter divers sujets notamment la gestion intégrée des organismes nuisibles, les systèmes de production durable, l’agropastoralisme, les chaînes de valeur, la nutrition et les aptitudes à la vie quotidienne. C’est pour renforcer cette expérience des Champs Ecoles des Producteurs a dit en substance M. Ranaou Maazou que la FAO apporte son appui à travers son projet Assistance Technique au PASEC (Crédit IDA N°5830/NE UTF/NER/ 059/NER) à l’exécution du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques (PASEC).
Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso a indiqué que la présente rencontre s’ouvre opportunément en pleine préparation de la campagne agricole 2022. M. Soumana Karimou a insisté sur la mission et les objectifs du PASEC qui intervient dans 60 communes des régions de Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder. Pour, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso, les deux guides sont prêts à être vulgarisés au niveau national. Il a, de ce fait, invité les participants à des échanges fructueux afin qu’il en sorte des rapports de compréhension enrichis.
M. Soumana Karimou a, au nom du ministre de l’Agriculture remercié les partenaires de la Banque mondiale et de la FAO et leur a exprimé toute la gratitude du gouvernement de la 7ème République sous la conduite éclairée du Président de la République Mohamed Bazoum et du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.
Mahamane Amadou ANP-ONP/Dosso
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Le manioc est une des denrées alimentaires les plus consommées en Afrique subsaharienne du fait de sa variété de transformation et de sa culture aisée sur les sols fertiles tout comme sur les sols peu fertiles. Il se consomme des feuilles à la racine, ce qui donne au manioc un fort potentiel pour contribuer à la suffisance alimentaire dans la région. Sur le plan économique, les producteurs de manioc ont une large possibilité de se faire des revenus supplémentaires en raison des multiples produits dérivés issus de ce tubercule.
Selon le WACOMP (West African competitiveness Programme), la production annuelle totale en Afrique, qui était de 169 millions de tonnes en 2018, a été essentiellement pourvue par l'Afrique de l'Ouest avec une production totale de 93 millions de tonnes, ce qui représente 55% de la production de manioc en Afrique et 33,5% de la production mondiale.
C’est donc en connaissance de cause que, dans son combat contre la faim dans le monde, la FAO qui préconise le modèle d’agriculture dénommé ‘’Produire plus avec moins’’, encourage une production intensive du manioc, une culture plus productive, rentable et durable. En effet, selon un constat établi par la FAO, l’’explosion de la demande en manioc offre aux agriculteurs la possibilité d’intensifier la production et d’améliorer leurs revenus. La question est d’autant plus pertinente que selon les experts de la FAO, le passage à une monoculture intensive comporte des risques, notamment la recrudescence des organismes nuisibles et des maladies et l’appauvrissement des sols.
Selon le document de la FAO relatif à ce sujet, l’application du modèle d’agriculture «Produire plus avec moins», qui est fondé sur une approche écosystémique, « permet aux planteurs de manioc d’exploiter pleinement le potentiel du manioc, c’est-à-dire d’obtenir des rendements plus élevés, de lutter contre la pauvreté rurale et de contribuer au développement économique national, tout en évitant les risques inhérents à l’intensification ». Comme le souligne le document, l'«aliment des pauvres» est devenu une culture polyvalente qui répond aux priorités des pays en développement, aux tendances de l'économie mondiale et au défi du changement climatique ».
Longtemps considéré comme une culture qui ne se prêtait pas à l'intensification, le manioc a vu son importance dans l'agriculture mondiale se renforcer considérablement. C’est ainsi que, en 2012, la récolte a atteint des records, grâce au développement du commerce mondial de produits à base de manioc et à la forte croissance de la production en Afrique. « La production s'intensifie partout dans le monde. Dans les prochaines années, le manioc va évoluer vers la monoculture, vers des génotypes à rendement élevé et vers un recours accru à l'irrigation et aux produits agrochimiques », indique la FAO.
Cependant, relève le document de la FAO, l'intensification est porteuse de grands risques, notamment des recrudescences de ravageurs et de maladies et l'épuisement des sols. Ce guide montre comment le modèle «Produire plus avec moins» de la FAO peut aider les pays en développement à éviter les risques inhérents à l'intensification non durable tout en réalisant tout le potentiel du manioc en termes de rendements plus élevés, de lutte contre la pauvreté rurale et de contribution au développement économique national.
Il est vrai que planter du manioc sans labour préalable dans des sols dégradés peut donner des rendements plus faibles les premières années, mais une fois la santé des sols rétablie, une terre non labourée peut donner des rendements élevés pour un coût moindre pour l'agriculteur et pour les ressources naturelles de l'exploitation. Le paillis et les cultures de couverture contribuent à la réduction des infestations d'adventices et créent des conditions pédologiques de nature à améliorer la productivité. Cultiver le manioc en association, en succession et en rotation permet d'accroître le revenu net obtenu par unité de surface et de réduire le risque de mauvaise récolte.
L'optimisation de la production pluviale de manioc suppose que l'on prête une attention particulière aux dates, aux méthodes et aux configurations de plantation et que l'on adopte des pratiques de gestion des sols contribuant à la conservation de l'eau. Le manioc répond bien à l'irrigation – l'irrigation de surface a permis de doubler le rendement obtenu par rapport à une culture pluviale; une irrigation au goutte à goutte peut donner plus ou moins le même rendement que l'irrigation de surface en consommant 50% d'eau en moins. Au Nigéria, les rendements ont été multipliés par six lorsque l'apport d'eau par une irrigation d'appoint au goutte-à-goutte était égal aux précipitations de la campagne. Une irrigation supplémentaire qui a augmenté l'apport total d'eau de 20% a permis aux agriculteurs de quasiment doubler les rendements en racines.
Bien que le manioc donne des rendements raisonnables sur des sols pauvres, de nombreuses variétés produisent plus avec l'apport d'engrais. Les rendements en Afrique, en particulier, pourraient être sensiblement améliorés si les agriculteurs avaient accès à un engrais minéral à un prix raisonnable. Les agriculteurs peuvent améliorer la fertilité du sol en mettant en œuvre d'autres mesures du modèle «Produire plus avec moins».
Des investissements dans des infrastructures routières et dans des capacités de stockage et de transformation dans les zones de production aideront les producteurs à conserver une part plus importante de la valeur ajoutée. « Les politiques devraient promouvoir les investissements privés dans la transformation du manioc et encourager les associations qui relient les producteurs de manioc et les producteurs de produits transformés, qui promeuvent l'adoption de normes et qui diffusent les informations sur les marchés. Si les subventions publiques peuvent réduire l'exposition des agriculteurs à l'instabilité des prix, des choix plus durables existent, comme les assurances récolte ou les contrats d'approvisionnement entre les fabricants de produits alimentaires et les coopératives agricoles », souligne le document de la FAO.
Par Assane Soumana(onep)
03 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Hier, 16 octobre 2022, le Niger, à l’instar de la Communauté Internationale a célébré, la 42ème Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA). La célébration intervient cette année, en pleine période de récoltes de la campagne agricole pluviale 2022, qui s’annonce normale à excédentaire dans la majorité des 13 191 villages agricoles de notre pays. Je voudrais en ce moment rappeler à nos vaillants producteurs et productrices, l’impérieuse nécessité d’une bonne gestion des excédents agricoles qu’ils ont réalisés avec leur dur labeur, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus de leurs familles.
Mesdames et Messieurs,
Le thème de l’édition 2022 de la Journée Mondiale de l’Alimentation, qui est «« Ne laisser personne de côté ! Amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie », est en phase avec la stratégie de développement agricole de notre pays, à savoir l’Initiative 3N qui est essentiellement axée sur ces éléments.
L’édition 2022 de la JMA revêt un caractère particulier dans notre pays en raison des effets cumulés des différents chocs économiques et sanitaires, du terrorisme et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En plus des effets des facteurs ci-dessus mentionnés, les chaines d’approvisionnement et les environnements alimentaires sont également fragilisés par d’autres chocs, notamment d’ordre démographique, et climatique (sècheresse, inondations), contribuant de fait à la réduction de la disponibilité et de l’accès à des aliments sains et nutritifs. Face à ces crises et défis, notre pays doit déployer plus que jamais des solutions à travers l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, et construire un avenir meilleur en appliquant des solutions durables et holistiques qui visent un développement à long terme, une croissance économique inclusive et une plus grande résilience.
Mesdames et Messieurs,
«Ne laisser PERSONNE de côté », c’est apporter l’appui et le concours nécessaires aux personnes vulnérables à travers les plans d’urgence et de soutien que notre Gouvernement élabore et met en œuvre systématiquement chaque fois que de besoin. En effet, à l’issue de la campagne agricole pluviale 2021 très déficitaire sur le plan céréalier et fourrager, l’Etat et ses partenaires ont assuré le financement de nombreuses actions d’urgence et de soutien au profit des populations vulnérables à travers l’appui en semences améliorées, en aliments de bétail, la vente à prix modérée des céréales (VPMC), la distribution gratuite ciblée (DGC), le ‘’cash for Work ‘’, le ‘’Food for Work’’ et le cash transfert.
Ces actions, qui ont permis de renforcer la résilience des populations et de les stabiliser, ont été fortement appréciées par toutes celles rencontrées lors des missions ministérielles de suivi de l’installation de la campagne agropastorales 2022. Ces populations ont unanimement demandé aux délégations ministérielles de transmettre au Président de la République, Chef de l’Etat et au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, leur gratitude et leur profonde reconnaissance pour tous ces appuis, jamais égalés en pareille circonstance. Ces actions ont permis, en effet, aux populations vulnérables d’emblaver à temps leurs lopins de terre avec des semences de variétés améliorées, d’éviter la famine et les mortalités animales, mais aussi de contenir les prix des aliments sur les marchés.
Mesdames et Messieurs,
L’amélioration des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques grâce à des investissements conséquents tout au long des chaines de valeurs agricoles, sur la base d’une politique foncière rurale adaptée , est une forte volonté affirmée et affichée par le Président de la République, SEM MOHAMED BAZOUM à travers la poursuite consolidée de la mise en œuvre de la stratégie de l’Initiative 3N ‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens et dans la Déclaration de politique Générale du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, adoptée en mai 2021.
C’est pourquoi, le Niger assure le financement de façon substantielle de l’agriculture familiale à travers de nombreux projets et programmes et ce avec le concours de plusieurs partenaires techniques et financiers dont la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement, l’Agence Française pour le Développement, l’union Européenne, la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique, entre autres. En matière de promotion de l’agriculture familiale, il me sied d’exprimer notre reconnaissance ici au leadership du Fonds International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA) qui a fait de notre pays son second pôle de concentration dans notre sous-région.
Mesdames et Messieurs
Notre pays dispose d’énormes potentialités en ressources en eau. Une étude, commanditée par le Millenium Challenge Account (MCA Niger), publiée en juillet 2021, révèle environ 660 milliards de m3 d’eau souterraine sur 260 000 km2. Environ 600 milliards de ces eaux sont situées à moins de 100 m de profondeur, les rendant ainsi utilisables pour les cultures irriguées. Couplées à une superficie irrigable de l’ordre de 11 millions d’hectares, notre pays dispose de fait d’énormes potentialités en agriculture irriguée.
C’est pourquoi, le gouvernement dans le cadre de l’Initiative 3N, met l’accent sur l’irrigation en vue d’assurer la maitrise de l’eau et mettre ainsi notre agriculture à l’abri des aléas climatiques, très récurrents dans notre espace sahélien. Enfin, ‘’ l’amélioration de la production’’ à travers l’irrigation est aussi accompagnée par la promotion d’intrants agricoles améliorées, de techniques et technologies novatrices, l’utilisation de l’énergie solaire, impulsant ainsi la transformation durable de notre agriculture.
Mesdames et Messieurs,
La Faim et la Malnutrition sévissent encore dans le monde. En effet, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), plus de 828 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020. La malnutrition tue et compromet l’avenir de beaucoup d’enfants dans le monde. C’est pourquoi, notre agriculture, au-delà de l’augmentation des productions, œuvre aussi à réduire la malnutrition en accroissant la diversité des aliments et en rendant les systèmes alimentaires plus résilients.
En effet, «l’amélioration de la nutrition» représente un axe majeur de la stratégie de l’Initiative 3 N et du Plan de Développement Economique et Social 2022-20226. De nombreuses activités sont menées pour faciliter l’accès et la disponibilité d’aliments nutritifs et sains, à travers non seulement le développement des cultures maraichères et autres spéculations riches en micronutriments, mais aussi la conduite de multiples actions d’informations/sensibilisation par plusieurs ministères techniques, en collaboration avec des partenaires techniques dont l’UNICEF, le PAM et la FAO. En outre, plusieurs projets dont ceux de Fortification des Produits Alimentaires Transformés (FOPAT) sont mis en œuvre pour la promotion d’aliments enrichis, avec pour objectif ultime de faciliter l’accès des populations nigériennes à des aliments de consommation courante, nutritifs et de qualité.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
Dans l’optique de consolider les bases productives de notre agriculture, le gouvernement mène des actions multiples et multiformes pour conserver les eaux et les sols, défendre et restaurer les sols (CES DRS), ainsi que celles ayant trait au multching mécanisé et la régénération naturelle assistée (RNA). Toutes ces actions concourent à ‘’l’amélioration de l’Environnement’’ et permettent d’induire une gestion durable des sols. C’est le lieu pour moi de lancer un appel à l’ensemble de producteurs nigériens pour qu’ils s’attèlent à adopter une agriculture climato-intelligente et à développer l’agroforesterie, à diversifier la production tout en privilégiant les techniques et technologies qui favorisent mieux la défense, la restauration et la conservation de nos sols.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
Le Niger a opté pour une politique agricole centrée sur le développement de la production, la transformation et la commercialisation des filières porteuses, impliquant fortement les jeunes et les femmes à travers le développement de l’entreprenariat agricole. Notre pays s’investit ainsi à la « Construction d’un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les Nigériennes et les Nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantissant les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus ». Tous ces efforts visent à créer des milliers d’emplois agricoles et para agricoles et contribueront à ‘’améliorer les revenus de tous’’, et, partant à améliorer les conditions de vie des acteurs.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
En adoptant les techniques et technologies novatrices et en assurant la gestion durable de nos terres, nous initierons une dynamique de transformation de nos systèmes alimentaires, facilitant ainsi l’atteinte de l’objectif « un Niger à zéro faim ». Je voudrais avant de terminer mon intervention, exprimer la reconnaissance du Gouvernement et des populations du Niger à tous les partenaires techniques et financiers non seulement pour leur concours financier dans l’organisation de cette journée, mais aussi et surtout, pour leurs appuis multiformes et constants dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Tout en souhaitant plein succès aux festivités de cette journée, je déclare lancée la commémoration de la Journée Mondiale de l’Alimentation, Edition 2022.
Bonne fête de l’alimentation ;
Je vous remercie de votre
aimable attention.
Source : http://www.lesahel.org
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L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité agricole pratiquée dans les villes ou dans les villages qui se trouvent aux portes des grandes agglomérations. Cette forme d’agriculture prend de plus en plus de l’ampleur dans les villages environnants de la capitale Niamey. En effet, l’agriculture urbaine et périurbaine est pratiquée par des populations vivant soit en zone urbaine ou à proximité et dont le revenu reste faible pour couvrir les besoins alimentaires de la famille. Elles pratiquent par conséquent l’agriculture urbaine pour combler le gap de revenu afin de subvenir aux besoins de la famille. C’est une agriculture de subsistance. Toutefois, il se trouve que cette activité saisonnière est réalisée dans des espaces urbains où la municipalité a déjà procédé à un lotissement et éventuellement à la vente des parcelles. C’est le cas des villages de Koné kainé, Bongoula peulh dans la commune rurale de Karma et Karey-Gorou sur la route de Namaro. Dans ces différents villages, les champs cachent quasiment les maisons construites en général en banco. En outre, dans ces localités que nous avons sillonnées le jeudi 27 Août 2020, la campagne agricole 2020-2021 présage une bonne récolte. Toutes les variétés de cultures qu’on rencontre dans les champs de Koné kainé, Bongoula et Karey-Gorou sont à un stade de développement acceptable. Ainsi, le stade phénologique du mil et du sorgho varie de la montaison à la grenaison en passant par la floraison et l’épiaison. La physionomie de toutes les spéculations est jugée satisfaisante comme en témoigne les producteurs que nous avons rencontrés dans leur champ. Selon Ousmane Abdoulaye, un natif du village de Koné kainé qui a préféré s’approcher de son champ pour pouvoir se donner corps et âme aux travaux champêtres, la campagne agricole augure de bonnes perspectives. ‘’ Au début de la saison, nous avions eu des inquiétudes énormes par rapport à l’installation de la campagne avec trois semis dont les germes ont été littéralement devastés par des vents secs et violents. Il a fallu procéder à un quatrième tour pour voir les semis résister avec l’installation définitive de la saison des pluies’’, a expliqué le jeune producteur Ousmane. Celui-ci a élu domicile avec deux de ses frères dans leur champ situé à quelques encablures du village de Koné Kainé. Les trois frères prennent de l’air frais sous un arbre ce jeudi 27 Août 2020. Les précipitations tombées il y a juste quelques heures installent un beau temps dont Ousmane et ses frères profitent au maximum avant de reprendre l’exercice physique qu’est le labour. Le repos de ce producteur n’est pas assimilable au fainéantisme. C’est pourquoi, il tente de nous expliquer en ces termes : ‘’Lorsqu’il vient de pleuvoir, la terre devient lourde pour le labour. C’est pourquoi, nous avons décidé de nous reposer aujourd’hui afin d’avoir de l’énergie dès demain pour pouvoir continuer le travail ’’, nous a confié le jeune producteur âgé de 28 ans. Notre interlocuteur du jour cultive, dans ce champ où il vit avec sa femme et ses deux frères, du mil, du sorgho, du haricot et de l’arachide. Il affirme avoir labouré trois champs. ‘’Nous avons débuté le second labour il y a quelques jours seulement. Le mil de ce champ dans lequel nous sommes a été semé en fin juin 2020. Avec l’abondance des pluies cette année, il est au stade de la montaison’,’ a relevé Ousmane Abdoulaye. En effet, la montaison est un stade phénologique qui correspond à la croissance des tiges de mil ou de sorgho, avant l’apparition des épis. Ainsi, c’est avec le sourire aux lèvres qu’Ousmane se dit rassurant par rapport à la conduite de la campagne agricole. Il souhaite récolter beaucoup de bottes de mil et de sorgho. Ce jeune producteur note d’ailleurs qu’il y a des producteurs dans la zone du village de Koné Kainé dont les cultures sont au stade de l’épiaison. Toutefois, il faut dire que le développement de ces cultures a été jalonné de plusieurs difficultés notamment les longues périodes de sécheresse. Les perturbations climatiques et l’appauvrissement des sols observés ces dernières années ont convaincu Ousmane de la nécessité d’aller vers une agriculture qui s’adapte au changement climatique. Ce qui l’a poussé à semer dans son champ une variété de mil précoce dont il ignore tout de même le nom. Il précise avoir eu les semences lors d’une distribution gratuite dans le village de Koné Kainé.
‘’ C’est le technicien de l’agriculture qui nous a rassuré que la variété de ce mil s’adapte à la terre que nous cultivons. Selon lui, les producteurs qui se trouvent dans les zones où la saison des pluies tarde à s’installer, doivent comprendre qu’il leur faut des variétés de mil dont le cycle ne dépasse guère 60 à 70 jours maximum’’, a ajouté Ousmane Abdoulaye.
A Koné Kainé, tout comme à Bongoula Peulh, le développement des cultures agricoles est jugé satisfaisant par les producteurs en raison de l’abondance des pluies qui a caractérisé particulièrement ce mois d’Août. M. Boubacar Harouna est un cultivateur. Leur champ qui dispose d’un titre foncier est contigu au village de Bongoula. Avec ce titre foncier, la famille de Boubacar renforce la propriété privée de leur domaine. Beaucoup de champs sont lotis et vendus à Bongoula. Malgré les précipitations tombées la veille du jeudi 27 Août 2020, le soleil dardait ses rayons. Les producteurs sont pour l’essentiel au champ. C’est le cas de Boubacar et son oncle Souleymane Ousseini que nous avions trouvés en pleine activité champêtre. Ils transpirent partout. L’oncle est venu lui donner un coup de main. La solidarité existe toujours dans nos sociétés même si ces manifestations ne sont pas grandes comme avant. Visiblement, Boubacar n’a pas terminé le premier labour comme en témoigne la présence des mauvaises herbes dans son champ et la lente croissance du mil. Le développement des cultures dans ce champ reste mitigé. Mais l’essentiel du mil est au stade de montaison. Comparativement à d’autres champs, le mil du champ de Boubacar est moins développé. On remarque une réelle disparité quant à la croissance des cultures. Boubacar tente de nous expliquer. En vérité, ‘’c’est le manque d’engrais ou la fumure organique dans mon champ qui a retardé la croissance du mil et du haricot que je cultive. Mon voisin a les moyens pour se procurer de l’engrais. C’est pourquoi, on est même tenté de dire qu’il a semé avant moi. Je compte acheter de l’engrais dès que j’aurai les moyens. je ferai tout ce qui est possible pour pouvoir acheter ne serait-ce que la fumure organique auprès de ceux qui ont des animaux parce que les pluies sont vraiment abondantes. En tant que paysan, nous n’avons aucune crainte jusque-là. Et si la tendance des pluies se maintient, nous allons assister à une année où les récoltes seront bonnes’’, a affirmé M. Boubacar Harouma avant de lancer un appel à l’endroit de l’Etat et les structures intervenant dans le développement du monde rural. ‘’ Nous demandons à l’Etat et ses partenaires de nous venir en aide surtout au niveau des instants agricoles tels que les semences et l’engrais’’, a ajouté M. Boubacar Harouna.
Pour M. Hamadou Hamadou, un producteur du village de Karey-Gorou, la campagne agricole 2020-2021 se passe normalement. ‘’ Le mil est au stade de grenaison. D’ici trois (3) à quatre (4) jours, on peut commencer à manger le nouveau mil. Ce mil a été semé pendant le mois de Ramadan. ‘’Notre seule inquiétude, c’est les oiseaux granivores qui circulent un peu partout et la chenille mineuse de mil qu’on observe sur les épis de mil. Un autre problème lié à la campagne, c’est cette vague d’inondations qui n’épargnent pas le village de Karey-gorou situé au bord du fleuve Niger. Je fais partie des victimes d’inondation parce que je vis présentement dans une maison de la grande famille. Ma maison s’est complètement effondrée’’, a confié M. Hamadou Hamadou.
Les contraintes d’une agriculture urbaine et périurbaine
En général, les champs se trouvant à proximité des villages sont des champs exploités de génération en génération. Ce qui fait que les sols sont pauvres. Il va falloir pour les propriétaires de ces champs acheter de l’engrais ou de la fumure organique comme fertilisant agricole. A l’époque, les producteurs obtenaient la fumure organique gratuitement chez les voisins ayant des animaux. Mais maintenant, le monde a évolué, les temps ont changé. Il faut tout acheter. Un producteur qui n’a pas de troupeau sera contraint d’acheter de l’engrais chimique ou la fumure organique, faute de quoi les semis de son champ ne se développent plus comme dans un champ où il y a l’engrais ou la fumure organique. C’est le cas d’Ousmane Abdoulaye dont une grande partie du champ n’a pas eu de la fumure organique. ‘’ Certes, l’engrais est disponible à Niamey. Mais, faut-il avoir les moyens financiers pour s’en procurer. Si tu laisses le champ quelques jours pour aller travailler chez quelqu’un afin d’obtenir un peu d’argent pour pouvoir acheter de l’engrais, les mauvaises herbes risquent de prendre le dessus sur les cultures. D’où l’obligation pour nous de continuer le labour sans pour autant mettre de l’engrais. Même la nourriture qu’on nous prépare chaque jour pour amener au champ, c’est grâce à notre grand frère qui est au Ghana. Celui-ci nous envoie de l’argent de façon périodique pour pouvoir rester dans nos champs. Les temps sont durs ces dernières années parce qu’une année sur deux est déficitaire.
Par ailleurs, l’un des problèmes majeurs de l’agriculture urbaine et périurbaine réside dans le fait qu’elle se pratique à proximité de la ville ou des villages environnants. Elle est favorable à l’éclosion des moustiques vecteurs du paludisme. Ousmane reconnait que la nuit, il faut forcement dormir sous une moustiquaire pour ne pas piquer le palu. ‘’ Fort heureusement, avec la campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées, nous avons eu suffisamment de quoi nous protéger contre cette terrible maladie. Selon la responsable de la case de santé de Koné Kainé, Mme Smaguil Amma Dan-Azimi, on est déjà dans la période du pic du paludisme. Cette période du mois d’Août à septembre. Elle dit recevoir au moins 10 cas de paludisme par jour dont la majorité des patients sont des adultes. ‘’ Nous pensons qu’avec la campagne de distribution gratuite de plus 2000 moustiquaires imprégnées, il y aura moins de patients du palu si les populations font bon usage de celles-ci. En raison de la pandémie à coronavirus, la distribution des moustiquaires a été réalisée de porte à porte pour que chaque ménage ait en fonction de sa taille. Pour la responsable de la case de santé de Koné Kainé, Mme Smaguil Amma Dan-Azimi, il y a une corrélation entre la proximité des champs et le nombre élevé des cas du paludisme. Mme Ousmane Kissa Abdou, responsable de la case de santé de Bongoula peulh partage le même point de vue que sa collègue de Koné Kainé. Elles estiment que les champs, les mares qui entourent le village, les jardins, les latrines mal entretenues et autres endroits insalubres sont des lieux qui favorisent l’éclosion et le développement des moustiques. Ces derniers se propagent après dans tout le village. L’autre contrainte liée à l’agriculture urbaine et périurbaine repose essentiellement sur le saccage des semis par les animaux. Chaque jour, les propriétaires des champs qui sont à proximité du village se plaignent des animaux qui viennent brouter les cultures. Ce qui fait que le rendement agricole de ces champs n’est pas toujours à la hauteur des attentes des différents propriétaires tels que Ousmane (Koné Kainé) ; Boubacar (Bongoula peulh) et Hamadaou Hamadou dit Modibo du village de Karey-Gorou.
Par Hassane Daouda, envoyé spécial(onep)
18 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Niger continue de briller dans le concert des nations comme le prouve la nouvelle distinction obtenue par l’Initiative 3N si chère aux autorités de la 7ème République. En effet, le Niger vient de recevoir sa haute distinction de la meilleure Politique d'Avenir, catégorie bronze, obtenue en aout dernier grâce à l''initiative 3N "les Nigériens Nourrissent les Nigériens". Cette remise de distinction qui est intervenue lors du segment de haut niveau de la COP13, qui se tient à Ordos, en Chine, consacre le Niger avec la stratégie 3N comme un pays modèle dont la politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole, est durable. Le Ministre d'Etat de l'Agriculture et de l'Elevage a réceptionné le prix au nom du Niger.
Selon le site Commod Africa, cette compétition est Organisée chaque année par le World Future Council (WFC), conseil qui place les intérêts des générations futures au cœur du processus décisionnel et de la politique. Le Future Policy Award, avait retenu cette année comme thème « la lutte contre la désertification et la dégradation des terres » en collaboration avec la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).
Il faut noter que l’or est revenu à la politique menée par l’Ethiopie dans la région du Tigré , pour restaurer des terres sur une grande échelle par la mise en place d’un schéma d’industrialisation agricole durable ; soutenu par des campagne de mobilisation de masse et une politique « Une terre pour la jeunesse : plus de monde, moins d’érosion ». Quant à la médaille d’argent, elle a été décernée au Brésil pour son programme Cistern qui vise à fournir de l’eau pour la consommation, l’agriculture et l’élevage dans une région semi-aride via une technologie de récupération de l’eau de pluies ainsi qu’à la Chine pour la première loi intégrée au monde dédiée à la lutte contre la désertification.
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Situés dans la zone de Kongou les villages de Kongou Zamey, Kongou Mai Gari Koira, Kongou Tourakou, Kongou Balley do, Kongou Gorou 2 et Kongou Koira Tegui dans le 3ème arrondissement communal de Niamey, pratiquent l’agriculture pluviale et de contre-saison ainsi que la pisciculture. Kongou Tondi Mékirey est un village situé près de la mare de Saga Gorou. Cette bourgade est fortement connue pour la culture de contre-saison et la pisciculture pratiquée par ses vaillants habitants. L’objectif ultime étant de produire un environnement harmonieux, résilient, productif et surtout durable. Nonobstant les efforts déployés par l’État et les partenaires, ce village rencontre des difficultés pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Les cultures de contre-saison ne sont certes pas un fait nouveau dans ce village contrairement à la pisciculture. Cette activité permet aux agriculteurs de diversifier leurs récoltes et d’obtenir des rendements plus élevés grâce à l’utilisation des techniques modernes telles que l’irrigation, les serres et les fertilisants. Elle permet aux producteurs d’avoir une source de revenu supplémentaire tout en améliorant leur sécurité alimentaire et même celle des populations de la capitale. On peut aisément affirmer que c’est une pratique qui joue un rôle important dans le développement économique local et la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations des produits alimentaires.
Kongou Tondi Mékirey, compte beaucoup de jeunes, hommes et de femmes, passionnés de la culture et très entreprenants qui ont pris l’initiative de travailler autrement la terre. Pendant la saison pluvieuse, ces habitants, tout naturellement, cultivent le mil, le maïs et autres spéculations avant de rempiler avec les cultures de contre-saison une fois la saison pluvieuse terminée. Selon le chef du village M. Seyni Djibo, la solidarité intracommunautaire pour permettre à chaque habitant qui le souhaite de pouvoir pratiquer la culture de contre-saison. « Si la personne n’a pas de terrain cultivable, nous lui offrons un espace, de quoi faire sa culture de contre-saison, sauf si la personne ne veut pas travailler la terre », indique-t-il.
Renforcer la production maraichère
Selon M. Seyni Djibo, son village a bénéficié d’appui de trois (3) puits permanents équipés de panneaux de la part d’un projet qui leur a aussi fourni des jardins pour renforcer davantage la culture de contre-saison. Il explique que les habitants de son village sèment plusieurs variétés de produits de cultures de contre-saison. Il s’agit notamment de la carotte, du persil, du chou, du moringa, de la laitue, du concombre, de la tomate, de l’aubergine, du poivron ainsi que du piment frais etc. Ces légumes sont très prisés et fortement demandés par les habitants de la capitale et cela représente une opportunité économique pour ces agriculteurs.

« Nous les cultivons nous-mêmes en compagnie de notre jeunesse et des femmes du village. Nous sommes organisés en coopérative. Les femmes qui travaillent dans notre coopérative sont au nombre de 35. D’autres femmes ont récemment emboité le pas à la suite d’une formation qu’on a reçue sur les techniques de maraichage. Il y’a plus de 100 femmes qui se sont fortement mobilisées en ce moment. Je pense qu’avec cette activité, ces femmes peuvent bien ravitailler la ville de Niamey en légumes et produits alimentaires si elles sont suffisamment équipées de matériels adéquats tels que les panneaux et des motos pompes de puits car, l’eau demeure notre problème majeur », a-t-il expliqué.
Les revendeurs de différents marchés de la capitale et les épiciers des différents quartiers sont les principaux clients de ces agriculteurs. Par jour, on peut compter plus de 100 personnes qui viennent acheter les produits finis de ce village, selon les explications de Mounkeila, un jardinier de la place.
Les producteurs ont également une coopérative dénommée ‘’Tontoni’’, créée il y a de cela 5 ans. « Nous ne rencontrons aucun problème à ce niveau, parce que nous avons mis en place une caisse pour la survie de cette coopérative. Chaque membre de la coopérative dispose d’un jardin, et les femmes sont avec nous. Toutefois, nous avons du souci quant à la lutte contre certains ravageurs de plantes. Ces mêmes femmes lancent leurs cris de cœur sur le manque d’eau du fait de l’éloignement de la mare et du manque de pesticides pour lutter contre les insectes qui nuisent aux cultures », a souligné le président de la coopérative.
Les cultures de contre-saison nécessitent une gestion parcimonieuse de l’eau et des fertilisants, ainsi qu’une protection contre les conditions environnementales défavorables. Les agriculteurs utilisent souvent des systèmes d’irrigation archaïques qui sont hélas moins efficaces. Selon le chef de village, beaucoup d’habitants veulent travailler, mais ils sont confrontés à un problème d’eau car, certains puits commencent à tarir et à être inactifs à un certain moment de la saison. « Si on avait les moyens, on allait creuser davantage pour atteindre des nappes plus profondes et permanentes », souhaite le chef du village de Kongo Tondi Mékirey. « Si ce village dispose de moyens nécessaires nous pourrions produire pour ravitailler Niamey en produits de contre-saison. Lors de la visite du gouverneur de la région, nous avons plaidé auprès de lui pour disposer d’un endroit où nous pourrions vendre nos produits et disposer d’une route latéritique pour faciliter l’acheminement de notre production dans la capitale », a indiqué M. Seyni Djibo.
La pisciculture, une activité fortement pratiquée au village de Tondi Mékirey
Cette zone de Niamey est un environnement propice à la pisciculture en raison de ses ressources et la qualité des eaux. Dans ce village, la pisciculture est faite à l’aide des bassins spécialement aménagés. En plus 22 jeunes ont bénéficié d’une formation en pisciculture.
L’investissement dans des infrastructures adéquates, telles que des bassins d’élevage de poisson, des systèmes de filtration d’eau et une source d’alimentation électrique fiable, demeure faible dans ce village comme l’a expliqué M. Assoumane Hama, un pisciculteur de Kongou.
Par ailleurs, il plaide pour garantir le succès de l’exploitation piscicole ainsi que de suivre de bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’alimentation des poissons pour maintenir la qualité de l’élevage. Récemment lancé dans cette activité, M. Assoumane Hama indique avoir acheté 140 alevins au village de Kongo Gorou 2 qui sont actuellement en bonne croissance.

« Suite à la formation que nous avons reçue, on nous a appris à distinguer les races de poisson et à ne pas les mélanger. Par exemple si on mélange deux races qui ne sont pas compatibles, la conséquence est qu’elles ne peuvent pas se reproduire et certaines espèces peuvent aussi manger d’autres. Pour le moment nous n’avons que deux races à savoir la carpe et le silure. Le projet nous a juste appris les méthodes d’élevage. Les animateurs dudit projet avaient promis de nous appuyer pour développer notre travail mais, jusque-là, nous attendons », a-t-il expliqué.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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« A sako muna goota » autrement dit « ouvrez-nous le canal». C’est ce slogan que scandaient les enfants du village de Zango au passage de notre véhicule en route pour le barrage situé en aval du village. C’est le cri de cœur de tous les exploitants du périmètre irrigué de Konni. Leur vœu est peut-être en train de devenir réalité avec le processus de réhabilitation de cette infrastructure engagé par l’Etat grâce à un financement du Millenium Challenge Account (MCA- Niger). Mais avant ce projet, l’état de cette infrastructure ne faisait que se détériorer d’année en année alors que tous les régimes qui se sont succédés entre temps disent faire de l’autosuffisance alimentaire une priorité.
3000 hectares (ha) dont 2452 irrigables, c’est la superficie initiale de l’aménagement hydro-agricole de Konni à sa création. Aujourd’hui, c’est entre 200 et 600 ha seulement qui sont exploités en cultures irriguées. L’aménagement hydro agricole de Konni a été réalisé en deux phases : de 1976 à 1979 et de 1982 à 1984, grâce à un financement conjoint du Fonds National d’Investissement (FNI), du Fonds Koweitien (FK) et la Banque Islamique de Développement (BID) pour un coût total de 12,2milliards de FCFA. Il comprend le barrage de Mozagué, celui de Zango, la réserve tampon de Tsernaoua, le canal d’amener de 15 km reliant le barrage de Zango à la réserve de Tsernaoua et le périmètre irrigué proprement dit.
Le village de Mozagué où est construit le principal barrage qui alimente le périmètre de Konni est situé à une trentaine de kilomètres à l’Est de Konni. Les différentes composantes du barrage (digue, le déversoir et la tour de prise) tiennent encore, même si, elles sont vétustes. Cependant, le niveau d’eau est très bas en cette fin d’octobre. « Cette année est très mauvaise pour nous. Les années où la pluviométrie est bonne, le niveau d’eau actuel correspond à celui de la période de mi-janvier », déclare, préoccupé M. Ali Almoustapha, chef d’antenne ONAHA Konni. Cette situation s’explique aussi par l’absence de l’apport en eau de la magia. « Cela fait trois années consécutives que nous ne recevons pas les écoulements de la magia », précise-t-il.
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Le département de Kollo est une zone traversée par le fleuve. Il dispose de 10 aménagements hydro agricoles situés de part et d’autre des deux rives. Réalisés depuis plusieurs décennies, ces aménagements hydro agricoles ont connu des périodes de difficultés et de léthargie pour certains du fait de la vétusté des équipements. Conscientes de l’importance socioéconomique desdits aménagements, les autorités actuelles ont décidé de redonner vie à ces infrastructures et de l’espoir d’une vie meilleure aux populations. Ainsi, un programme de réhabilitation (2015-2019) a été lancé et concerne les périmètres irrigués.
Selon le responsable départemental du génie rural, M. Soumana Kimba, l’Etat a investi près de 11 milliards pour réhabiliter cinq (5) des dix aménagements. Il s’agit des périmètres de Sébéri, N’Dounga, I et II, Lata et Liboré. «Au regard de l’important potentiel dont regorge le département, l’Etat a décidé d’une enveloppe de 3,338 milliards à investir également pour la réalisation des nouveaux périmètres que sont celui de Hondeybon et Balati» a souligné M. Kimba. La petite irrigation n’a pas aussi été oubliée dans le département. Une somme de 429 millions a été débloquée pour venir en appui aux petits producteurs.
M. Soumana Kimba a noté que cette année, les inondations intervenues suite aux abondantes pluies ont occasionné des dégâts sur des périmètres irrigués à Karma, Namardé, Liboré, Koutoukalé et Karey Gorou. Mais l’intervention prompte de l’ONAHA a, selon le directeur du génie rural, permis de limiter les dégâts. Cependant, M Kimba a fait part de sa préoccupation quant au manque de personnel et de moyens. La direction a un effectif de 4 agents.
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Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a présidé, le samedi 23 Septembre 2023 à Ingall, la cérémonie du lancement officiel de la caravane Zoo-sanitaire de vaccination et déparasitage gratuits dans le cadre de la Cure salée édition 2023. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du soutien constant de l’Etat à l’endroit des éleveurs pasteurs à l’occasion, chaque année, de la Cure Salée. Ainsi, la caravane qui durera un mois, concernera les régions de Diffa, de Zinder, de Maradi, de Tahoua et d’Agadez. la cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires ainsi que la population d’Ingall qui s’est fortement mobilisée, pour immortaliser l’événement à travers des chants, danses et autres manifestations socioculturelles locales.
Au lancement de cette caravane, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a transmis à la population de la Région d’Agadez et aux éleveurs les salutations du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, celles du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman et celles du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousmane. Il a réitéré l’attachement du CNSP et du Gouvernement de transition à la sécurisation sanitaire du cheptel au Niger. L’élevage, a-t-il souligné, constitue la seconde mamelle de l’économie du pays avec 55 millions d’UBT, 62 ha d’espace pastoral.
Le secrétaire général a expliqué les raisons de la non-tenue de la Cure Salée sous son format traditionnel. « L’édition 2023 de la Cure Salée, se tient sous un format de Caravane Zoo sanitaire de Vaccination contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), la Peste des Petits Ruminants (PPR) et la Pasteurellose des Camelins couplé au déparasitage des animaux. En contrôlant efficacement des maladies animales, nous ouvrons les portes d’accès aux marchés précieux à nos éleveurs en même temps que nous levons les obstacles majeurs au commerce de bétail en conformité avec les normes édictées par l’Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA) », a-t-il expliqué. Ainsi, cette caravane qui sera exécutée par les services vétérinaires publics concernera les régions d’Agadez (Ingall et Aderbissinat), Tahoua (Tchintabaraden, Abalak, Tassara et Tillia), Maradi (Dakoro et Bermo), Zinder (Tesker, Tanout et Belbedji) et Diffa (N’Gourti).
Pour sa part, le Gouverneur la région d’Agadez le Général de brigade Ibra Boulama Issa a réitéré l’importance qu’accordent les autorités nigériennes au secteur de l’élevage et à cet événement, la cure salée, qui reste et demeure, l’une des activités socio- culturelles phares de la région d’Agadez, voire de notre pays. Parlant des investissements dans le secteur de l’élevage, le Gouverneur a souligné que son entité administrative a bénéficié d’importantes réalisations d’une valeur de 1 718 099 528 FCFA pour l’année en cours consacrés à la vente à prix modéré de 4 010 tonnes d’aliments pour bétail ; la vaccination de 329 035 têtes de bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) soit un taux de couverture vaccinale de 73,11% ; l’immunisation de 96 978 têtes d’ovins-caprins contre la peste des petits ruminants (PPR) soit 81, 32% ; la sécurisation sanitaire de 41708 têtes de camelins contre la pasteurellose soit 117,81% et enfin la récupération de 550 ha de terres pastorales dégradées.

Le Gouverneur s’est largement appesanti sur l’importance de la cure salée mais aussi sur cette nécessité de la protection et de la sécurité sanitaire du cheptel. « La Cure Salée est une fête nationale des éleveurs dont l’importance réside dans le brassage qu’elle occasionne entre les différents groupes ethniques et par la grande mobilisation humaine qu’elle engendre. Elle renforce de ce fait la cohésion sociale entre pasteurs. Cette mobilisation sociale exceptionnelle cimente l’esprit de concorde et de solidarité qui a toujours prévalu au sein des communautés pastorales, depuis la nuit des temps. Rencontre annuelle du donner et du recevoir des éleveurs de notre pays et ceux des pays voisins, la cure salée constitue l’évènement majeur du secteur de l’Elevage et offre un cadre unique d’envergure pour renforcer les échanges et consolider la coopération entre les pays de l’espace Sahélo-Saharien », a-t-il expliqué.
Pour le général de brigade Ibra Boulama Issa, cette caravane est l’occasion d’atténuer les contraintes sanitaires du cheptel telles que la récurrence des déficits fourragers. Il a saisi l’opportunité pour appeler, les autorités administratives et coutumières, les cadres techniques, les associations pastorales et des éleveurs, au sens de responsabilité, pour qu’ils s’impliquent et s’approprient davantage de l’activité en vue d’une présentation massive des animaux aux séances de vaccination et déparasitage organisées dans les différents centres de vaccination des départements d’Ingall, Aderbissinat et la commune Urbaine d’Agadez.
Auparavant, plusieurs personnalités se sont adressées à l’assistance, notamment le président du Conseil Régional d’Agadez M. Mohamed Anako, le président du Collectif des Associations Pastorales du Niger M. Boubacar Moussa, le préfet et le Maire d’Ingall. Ils ont salué la tenue de cette activité dont l’importance n’est plus à démontrer car il s’agit de la sécurité sanitaire du cheptel. Ils ont également apporté leur soutien aux idéaux et à la volonté du CNSP dans le sens de la sauvegarde, de la promotion du Patriotisme mais aussi pour son intérêt au secteur de l’élevage.
Ali Maman ONEP/Agadez
Source : https://www.lesahel.org
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Le miel est un produit forestier non ligneux. Au Niger, il est exploité surtout dans les zones sahéliennes et sahélo-soudaniennes du pays. Le département de Gaya a la spécificité d’être dans une zone climatique favorable à la production du miel dans la mesure où il est la zone la plus arrosée du pays. Les forêts sont denses dans cette zone où la végétation est propice à l’éclosion des abeilles qui produisent le miel. C’est un liquide compact de couleur jaune dorée et tantôt légèrement foncée en fonction du type de miel. Le miel est un produit commercialisé en raison de sa forte demande dans les zones urbaines où sa consommation est considérée comme un luxe. Par ailleurs, le miel comporte une forte valeur nutritionnelle. Il est aussi utilisé dans la pharmacopée traditionnelle. Ce qui fait que le prix dépasse le pouvoir d’achat de certaines populations rurales. Et c’est surtout cette demande sans cesse croissante sur le marché qui va attirer l’attention de certains producteurs et commerçants véreux à se verser dans la tricherie. Cependant, au village de Tombo-béri situé à 11 km au Nord de la commune urbaine de Gaya, les producteurs du miel conservent avec jalousie leur notoriété par rapport à la production et à la vente du miel pur, autrement dit le miel naturel. Le mardi 7 septembre 2021, nous avons décidé d’aller à la rencontre des producteurs du miel du village de Tombo-béri après une pluie qui s’est abattue presque toute une demi-journée dans cette zone. Ces précipitations sont pareilles aussi pour la ville de Gaya. Le temps est beau et clément. L’air frais rend naturellement la température basse. Nous empruntons la route aux environs de 16 heures une piste sablonneuse pour joindre le village de Tombo-béri en compagnie du lieutenant des Eaux et Forêts Maman Laouali dit Karanmi et un natif du village en la personne d’Ali Garba pour ne pas s’égarer dans une brousse où les pistes se rejoignent et s’entremêlent parfois, explique le lieutenant qui n’a pas véritablement duré dans la zone de Gaya. Il préfère jouer la carte de la modestie et de l’humilité. ‘’Avouer ne pas connaitre une chose est aussi une forme de connaissance’’, ajoute le Lieutenant dans une envolée lyrique. Il anime tout au long du voyage pour peut-être détourner notre attention par rapport à certains endroits de la piste où les flaques d’eau sont importantes. La végétation est caractérisée par une verdure à perte de vue et des grands arbres touffus et arbustes qui se développent bien car absorbant l’eau qui s’infiltre dans le sol. Ce type de végétation est favorable au développement des abeilles, principal géniteur du liquide compact et sucré. L’humidité est monnaie courante dans cette zone, alors que dans d’autres localités du pays, le ciel semble fermer ses vannes. Autrement dit, une longue période de pause de recherche s’installe dans plusieurs endroits du pays. Après plus d’une demi-heure de route, nous voilà dans le village de Tombo-béri. On s’arrête à côté d’un hangar où les producteurs se regroupent. Ce hangar est considéré comme l’arbre à palabre, un lieu où les vieillards du village se rencontrent pour parler de tout et de rien. En fait, ces producteurs du miel étaient prévenus de notre arrivée depuis la veille. Seulement, les contingences liées aux précipitations ont rendu l’attente longue et difficile au point où certains ont cru à un faux rendez-vous. A côté du hangar où l’arbre à palabre, se dressent huit (8) géants baobabs du village de Tombo-béri. Des cris stridents des oiseaux sauvages sur les baobabs nous accueillent dans la même foulée. L’information relative à notre arrivée est aussitôt répercutée dans tout le village. Les producteurs du miel se regroupent à nouveau au QG (le quartier général). Le chef du village de Tombo-béri Issa Tahirou est le président des producteurs du miel.
L’histoire du miel à Tombo-béri
L’exploitation et la production du miel au village de Tombo-béri sont aussi vieilles que le village lui-même. Tout comme l’agriculture, la production du miel est une activité saisonnière qui occupe quasiment l’ensemble des habitants du village. L’activité est léguée de génération en génération. Faute de dire avec précision à quand remonte le début de la production du miel à Tombo-béri, le chef du village se contente d’ajouter que ‘’ nos arrières arrières grand-parents produisaient du miel ; nos grand-pères l’ont fait jusqu’à nous qui continuons à perpétuer l’activité’’, raconte avec lucidité le septuagénaire. Les moyens de production restent tout de même traditionnels malgré la durée séculaire de la production du miel au village de Tombo-béri. Si à l’époque, ce moyen principal de production qu’est la ruche se trouvait sur place, il n’en est plus le cas aujourd’hui. Les effets du changement climatique ont certainement fait en sorte que la paille servant à la construction de la ruche n’existe plus dans cette zone. Cette paille est importée à partir du Bénin voisin. Mais qu’est-ce que la ruche ? Elle est une paille qu’on confectionne sous la forme d’une basse-cour ou d’une petite case. Avec la quantité de paille qu’on vend à 5000 FCFA, il est possible de confectionner jusqu’à quatre (4) ruches. La ruche est méticuleusement fermée par un couvercle lui-même fabriqué à l’aide d’une tige de rônier. L’instrument étant confectionné, le producteur passe l’étape suivante qui consiste à monter sur un arbre pour accrocher la ruche. Le choix de l’arbre importe peu ici. L’essentiel, est de s’assurer de l’existence des abeilles qui fécondent le miel dans cet endroit. Souvent, la ruche dure deux à trois mois. Pour éloigner la ruche des abeilles après que celle-ci soit suffisamment remplie du miel, il va falloir mettre du feu. C’est ici que le risque est grand, parce que la ruche peut prendre feu. Ce feu est susceptible de dégénérer pour provoquer un feu de brousse. D’où le contrôle régulier des agents des Eaux et Forêts dans les zones de production du miel. Selon le président des producteurs du miel de Tombo-béri, deux périodes de l’année sont propices à la cueillette du miel. Le début de la saison des pluies et après la récolte du mil et du sorgho, correspondant au début de la saison de froid. C’est dire que la production du miel comporte deux saisons. Chaque saison dure environ cinq (5) mois. A l’époque, il y avait un projet qui appuyait les producteurs du village de Tombo-béri. Il avait construit une maison de conservation du miel et la mise à la disposition des producteurs d’équipements. Depuis lors, les matériels sont désuets et hors usage et la maison effondrée faute d’entretien. Les producteurs du village de Tombo-béri souffrent cruellement d’un manque d’organisation sérieuse pour exploiter de façon judicieuse le potentiel dont regorge cette zone en matière de production du miel. Le village compte au total 30 producteurs. Le litre de miel est vendu au village de Tombo-béri à 5000 FCFA. La moitié du litre est cédée à 2500 FCFA. Le résidu du miel qui reste dans le récipient après la soustraction du liquide est aussi vendu à ceux qui fabriquent les bonbons traditionnels.
Cependant, l’exploitation du miel est loin d’être un long fleuve tranquille. Outre le risque lié au feu de brousse, les abeilles se défendent aussi lorsque le producteur tente de les séparer de leur nid qu’est la ruche qui lui est tendue pour fondre. ‘’ Les attaques des abeilles sont violentes parce qu’elles piquent l’adversaire pour qu’il la laisse tranquille. Seuls ceux qui sont habitués aux morsures des abeilles peuvent résister. Par contre, lorsqu’elles piquent un néophyte, celui-ci sera contraint de se rendre à l’hôpital tellement le venin est douloureux. Mais, il faut dire qu’au-delà de l’habitude, se cachent des incantations et des formules que seuls les initiés gardent le secret qui permet de dompter la furie des abeilles en détresse’’, a révélé le président des producteurs du miel avec inadvertance. Il garde tout de même top secret les incantations et les formules transmises de génération en génération.
Lorsque la campagne de production du miel est bonne, un producteur du village de Tombo-béri peut avoir jusqu’à 200 L. Les revenus tirés de cette activité permet aux exploitants de subvenir à leurs besoins familiaux et éventuellement acheter soit des animaux ou encore assurer certaines dépenses circonstancielles telles que les mariages des enfants ou les baptêmes. M. Zakariyaou Modi est aussi un producteur du village de Tombo-béri. Il exploite le miel depuis trois décennies. ‘’ Nous n’avons pas besoin d’amener notre miel au marché parce qu’il est de bonne qualité. Ceux qui connaissent le miel de Tombo-béri viennent acheter. Le marché de Gaya est pollué du miel frelaté venu du Bénin. Le litre de ce miel se vend à 2000 F, alors que notre miel coûte 5000 F le litre. Nous n’avons pas besoin d’amalgame ou de la tricherie de certains pour écouler notre miel. Un produit, s’il est de bonne qualité, il se vend lui-même comme on le dit. Certes, nous sommes dans une ère où le faux, la concurrence avec le vrai, le mensonge tentent de noyer la vérité. Mais, au finish, c’est la vérité qui triomphe. Mieux, le vrai miel se distingue du faux à travers le poids. Le mélange du sucre, de la datte et de la gomme arabique est différent du miel produit à Tombo-béri. Chez nous, le miel est pur et 100% naturel’’, a rassuré M. Zakariyaou Modi avec un air détendu.
Le véritable problème de filière miel dans le département de Gaya de façon générale et particulièrement au village de Tombo-béri repose essentiellement sur le manque de structuration des acteurs ; l’insuffisance de la formation qui puisse permettre aux producteurs d’exploiter le miel en grande quantité ; le manque de financement pour encourager la production ; l’absence des moyens de production modernes ; l’inexistence d’un circuit de commercialisation formel pour valoriser la production du miel.
Outre la valeur nutritionnelle, le miel a aussi des vertus insoupçonnées. Selon le lieutenant Maman Laouali dit Karanmi, le miel soigne beaucoup de maladies telles que les problèmes gastriques ; l’hémorroïde et stimule l’intelligence.
Par Hassane Daouda, Envoyé Spécial
07 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre délégué, chargé de l’élevage, auprès du ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Mohamed Boucha, a réceptionné, hier matin, à Niamey, la première livraison de vaccins, au titre de la campagne 2018-2019 de vaccination gratuite du cheptel. Il s’agit d’un soutien cofinancé par la Banque Mondiale et le Millenium Challenge Corporation, à travers MCA-Niger, qui s’inscrit dans le cadre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS).
Avec un cheptel estimé à près de 48 millions de têtes en 2018, toutes espèces confondues, pour une valeur totale de 4000 milliards de FCFA, le Niger se présente comme un grand pays d'élevage. Cependant, les maladies animales, de par les pertes directes et indirectes qu'elles occasionnent, entament la valeur des productions animales et peuvent avoir de graves conséquences socio-économiques sur les populations. « La santé animale représente ainsi un important facteur de compétitivité de l'élevage et donc un enjeu pour le Niger, disposant d'un avantage comparatif important dans l'espace CEDEAO », a déclaré le ministre délégué, chargé de l’élevage, auprès du ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Mohamed Boucha.
La protection du cheptel contre les maladies animales, suppose la prévention des épizooties et, explique-t-il, les campagnes de vaccination y restent les premiers moyens adéquats. Raison pour laquelle, la stratégie nationale en matière de santé animale est basée sur l'organisation de campagnes de vaccination gratuite, exécutées par les services vétérinaires publics et privés. Aussi, à l'instar des 182 pays membres de l'OIE, le Niger s'est inscrit résolument dans la stratégie mondiale d'éradication de la PPR à l'horizon 2030. Ainsi, le Plan National Stratégique d'éradication de la PPR a été élaboré et validé suite à un atelier national avec l'appui du Bureau Inter africain des Ressources Animales de l'Union Africaine (UA-BIRA).
Aux termes de la campagne de vaccination 2017-2018, « notre pays a enregistré un bond très significatif des résultats d'environ 62% pour la PPR par rapport à ceux de l'année précédente. Ces résultats placent le Niger au premier rang de tous les pays du PRAPS (Burkina Faso, Mali, Sénégal, Mauritanie, Tchad,) en matière de couverture sanitaire contre cette maladie.
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Les acteurs ruraux réunis au sein du Réseau national des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) se sont retrouvés autour de l’instance dirigeante dudit réseau en Assemblée Générale, à Niamey le 25 janvier dernier. C’est la première au titre de la mandature 2019-2022. Toutes les huit chambres régionales d’agriculture ainsi que les structures déconcentrées étaient présentes à cette rencontre statutaire dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre Délégué à l’Elevage Mohamed Boucha en présence du président du RECA M Assadeck Alkabous et des représentants du Haut-commissariat à l’Initiative 3N, ceux du gouvernorat et des partenaires techniques techniques et financiers.
Après 14 années d’existence, le RECA dont la création remonte à 2006 est une organisation paysanne qui a rendu et continue de rendre d’inestimables services aux producteurs et se veut une référence dans la sous-région ouest africaine en termes de performance. Doté d’une structure dirigeante dont la compétence est indéniable, le RECA a gagné en maturité et en dynamisme et sa performance a atteint une vitesse de croisière comme l’a reconnu le Réseau des Chambres d’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest. Siégeant au sein de la quasi-totalité des structures et instances de décision ou d’orientation, le RECA qui dispose d’un siège flambant neuf au cœur de Niamey, est l’initiateur de nombreuses actions de plaidoyer ayant influencé positivement les politiques et stratégies nationales en matière d’agriculture. L’un des bijoux du RECA en termes de réalisation et d’initiative reste et demeure le Salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage (SAHEL Niger) qui compte à ce jour plusieurs éditions à succès. Ce salon a, au fil des années, acquis progressivement une notoriété internationale.
Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission au plan opérationnel, le réseau vient en appui tous azimuts aux producteurs ruraux dans le domaine de la formation, d’appui-conseil, de l’accompagnement du financement de la chaine des valeurs, l’accroissement de la productivité et de la compétitivité face à la concurrence.
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L’organisation de la 3ème édition du salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL-Niger) 2017 bat son plein. Les Associations et les organisations paysannes sont à pied d’œuvre pour assurer leur pleine et entière participation. C’est le cas de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger AREN qui se dit prête pour sa participation à ce salon. Les responsables de cette structure se félicitent par ailleurs de leur pleine implication dans le processus d’organisation de ce salon. En effet, d’après M. Harouna Abarchi, Responsable du pastoralisme et de l’environnement, comparativement aux éditions passées, cette fois leur association est représentée dans toutes les commissions du comité national d’organisation de ce salon.
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Un atelier d’imprégnation des acteurs de mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS Niger) s’est tenu du 20 au 22 février dernier dans la salle de réunions de l’Hôtel de la Paix d’Agadez. Ce rendez-vous a été l’occasion pour les différents acteurs de bien connaitre ce projet régional porté par le CILSS dans six pays à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad avec le concours financier de la Banque Mondiale.
De l’avis des experts le projet PARIIS vise à atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs de la Déclaration de Dakar en mettant en place les conditions pour la performance et la durabilité des investissements réalisés dans le secteur de l’agriculture irriguée, prenant en compte les différentes formes de maîtrise de l’eau pour l’agriculture. Le PARIIS contribue à la réalisation des objectifs primordiaux de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel, qui sont «une agriculture irriguée en expansion, productive, durable, rentable, créatrice d’emplois et assurant la sécurité alimentaire au Sahel» en améliorant la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les « solutions » dans les six (6) pays participants du Sahel en passant de 400 000 ha en 2013 à 1.000.000 d’ha à l’horizon 2020.
Le projet vise également à institutionnaliser les solutions d’irrigation élaborées par les six pays en vue d’assurer la capitalisation des connaissances acquises et garantir la durabilité de l'approche au-delà de la durée de vie du projet. Au Niger, le PARIIS intervient dans quatre (04) régions : Agadez, Dosso, Tillabéry et Tahoua, 12 départements et 19 Communes pour un total de 26 sites. Ces 26 sites repartis dans les 4 régions cibles permettront d’atteinte les objectifs suivants : l’Aménagement de 4710 ha dont 500ha en grande irrigation; la réalisation et la réhabilitation de 50 ouvrages de mobilisation des eaux (petits barrages, seuils d’épandage, aménagement de mares et bassins). Toutes ces activités permettront de toucher 9 700 bénéficiaires directs dont 35% de femmes.
Dans son discours d’ouverture des travaux, la Secrétaire Générale Adjointe du gouvernorat d’Agadez Hadjia Aldjouma Mahamane Delley a déclaré que l’agriculture irriguée constitue l’une des activités phares des populations de la région d’Agadez avec comme principales cultures pratiquées l’oignon, la pomme de terre, le blé, le maïs, les épices et les agrumes. L’évolution des superficies emblavées et des productions obtenues, a-t-elle indiqué, atteste de la progression des cultures dans une région qui compte plus 276 sites de production de cultures irriguées répartis dans les différentes communes de la région avec plus de 13.000 exploitants. Elle ainsi rappelé que le PARIIS Niger a apporté sa contribution par la mise à disposition de trente (30) tonnes de semences certifiées de pomme de terre.
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Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Ph D Mamoudou Djibo a présidé le 2 Juillet à Niamey, l’ouverture des travaux de l’atelier de concertation pour l’identification des thèmes de recherche à la base. L’Objectif visé est de lancer le processus d'identification des thèmes de recherche à la base au niveau des huit (8) régions du Niger.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, PhD Mamoudou Djibo a dit que les thèmes de recherches agronomiques doivent être définis en fonction des contraintes identifiées par les producteurs à la base. «Une recherche agronomique participative, intégrative, systémique, inclusive, innovante et à impact pouvant contribuer efficacement au développement agricole est une voie prioritaire que le Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA) voudrait désormais développer et ancrer», a-t-il déclaré.
C'est pourquoi, le ministre Mamoudou Djibo a dit avoir engagé le Secrétariat Permanent du CNRA, les structures de recherches agronomiques, les structures d'appui conseil agricole et les conseils régionaux à une collaboration dynamique afin de confirmer et/ou de compléter le plan d'action de la stratégie de Recherche-Formation-Innovation pour l'Agriculture sur le moyen et long terme au Niger. «Pour sa part, le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que des mesures d’accompagnement, de nouveaux mécanismes et de nouvelles procédures soient mises en place et des moyens conséquents soient mobilisés pour réussir la mission du CNRA et ses institutions membres dans l’exécution des nouveaux programmes de recherche», a-t-il assuré.
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a rappelé que le Conseil National de la Recherche Agronomique est un outil de mise en œuvre de l'Initiative 3N aux côtés du Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) et de l'Agence de promotion du Conseil Agricole (APCA). Le CNRA et son organe d'exécution le Secrétariat Permanent, «constituent l’instance de décision qui doit informer le gouvernement en temps réel, des enjeux de l’agriculture nationale et des solutions qui peuvent être apportées pour qu’elle joue réellement son rôle de levier principal de l’économie de notre pays», a-t-il ajouté.
Afin de contribuer efficacement à la levée des défis qui freinent le développement agricole, «le Système National de la Recherche Agronomique se doit en effet de changer d’approche et de mode de fonctionnement vis-à vis de la recherche et de sa relation avec les acteurs de développement», a dit le ministre Mamoudou Djibo. Dans cette optique, la promotion et le développement dans l’ensemble du cycle de la recherche, la remontée des besoins en recherche jusqu’à la diffusion des résultats à leurs utilisateurs potentiels, doivent faire partie de la nouvelle stratégie de la recherche agricole dans notre pays.
D’après le ministre Mamoudou Djibo, c’est dans ce cadre que la Stratégie
Nationale de Recherche-Formation-Innovation pour l’Agriculture, sur le moyen et long termes au Niger et son plan d’action, ont été adoptés par le Gouvernement et ont défini les priorités de recherche, de formation et d’appui conseil agricole. Cette stratégie est un cadre formel de concertation entre chercheurs, formateurs et utilisateurs des produits de la recherche. Dans le cadre de l’opérationnalisation de cette Stratégie, il a été recommandé lors de la dernière session du CNRA de confirmer que les préoccupations à la base des producteurs sont prises en compte dans ladite stratégie et son Plan d’Actions.
Auparavant, la secrétaire permanent du CNRA, Dr Boukari Habsatou a expliqué que le secrétariat permanent a entre autres missions de veiller au bon fonctionnement de l’ensemble du système agronomique ainsi que le suivi de sa mise en œuvre, le suivi de plans stratégiques des projets et programmes et ou recherches de développement, d’assurer la collaboration entre les différents intervenants aussi bien du CNRA que d’institutions nationales du système de la recherche agronomique, de fédérer les capacités, les compétences et les activités des institutions nationales et internationales de recherche agronomique et de les mettre en synergie dans le cadre de la mise en œuvre du plan et programme définis par le CNRA et de coordonner, animer et stimuler la participation des structures de recherches à la réalisation de programmes prioritaires approuvés par le gouvernement.
Mamane Abdoulaye(onep)
05 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousman a présidé, hier lundi 4 septembre 2023 à Niamey, l’ouverture d’un atelier de formation des cadres du Ministère, sur le thème « Etat d’esprit corporate engagement total pour le résultat et patriotisme fondamental ». L’objectif visé à travers cet atelier est d’améliorer l’efficacité de l’administration et d’émanciper les relations entre les différents acteurs de la chaine de commande.
A l’ouverture de cet atelier, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousman a salué l’engagement du cabinet H&C et le coach Paul Togbeh qui ont accepté d’apporter leurs appuis techniques pour assurer la présente formation qui intervient à un moment où le pays a besoin de plus de solidarité et de compréhension. « La présente rencontre donnera l’occasion de se rendre compte de la place prépondérante que vous occupez et la volonté du gouvernement du CNSP à transformer notre pays voire notre espace communautaire du Mali, du Burkina Faso en une société émergente en faveur de la paix, du patriotisme et de la souveraineté retrouvée », a-t-il dit.
M. Mahaman Elhadj Ousman a rappelé que 63 ans après l’indépendance, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire en dépit de la multiplicité et de la diversité des programmes mis en œuvre, en lien avec les différentes politiques agricoles. C’est pourquoi « la souveraineté alimentaire qui est le droit de chaque pays à maintenir et développer sa propre capacité de produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits, doit être au cœur de la future politique agricole de notre pays », a-t-il évoqué.
Par ailleurs le ministre a fait savoir que le développement de l’agriculture sera un des leviers les plus puissants sur lequel les autorités vont agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 26 millions de Nigériennes et Nigériens. « Vous êtes à tous point de vue les soldats de l’agriculture et vous devriez œuvrer à la recherche de la souveraineté alimentaire en aidant notre pays à produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits en harmonie avec la volonté populaire exprimée par le peuple nigérien de Siguidine (Bilma) à Bara (Gaya), de Baroua (Diffa) à Yatakala (Téra) impulsée par l’histoire glorieuse de nos ancêtres chefs guerrier
(Mai Dounama, Kaoucen, Idriss Alaoma, Saraounia Mangou, Malibero etc.) », a-il suggéré.
Salima Hamadou Mounkaila(onep)
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mahaman Elhadj Ousman, a présidé, le lundi 4 septembre 2023 à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation des cadres du ministère. Thème retenu pour cette formation d’une journée : « État d’esprit corporate, engagement total pour le résultat et patriotisme fondamental ». L’objectif visé à travers cet atelier est d’améliorer l’efficacité de l’administration et d’émanciper les relations entre les différents acteurs de la chaîne de commande.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage,Mahaman Elhadj Ousman, a tout d’abord salué l’engagement du cabinet H&C et le coach Paul Togbeh qui ont accepté d’apporter leurs appuis techniques pour assurer cette formation qui intervient à un moment où le pays a besoin de plus de solidarité et de compréhension. Pour le ministre Elhadj Ousmane, la présente rencontre donnera l’occasion de se rendre compte de la place prépondérante qu’occupent les agents de l’agriculture et de l’élevage et « la volonté du gouvernement et du CNSP à transformer notre pays, voire notre espace communautaire du Niger, du Mali et du Burkina Faso en une société émergente en faveur de la paix, du patriotisme et de la souveraineté retrouvée », a-t-il ajouté.
Le ministre Mahaman Elhadj Ousmans’est aussi beaucoup appesanti sur la situation que vivent les populations nigériennes suite aux sanctions injustes imposées à notre pays par la CEDEAO. Mahaman Elhadj Ousmann’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la décision injuste et cynique de la CEDEAO de fermeture des frontières. Depuis le 26 juillet, a indiqué le ministre de l’agriculture et de l’élevage, notre pays vit une situation qui exige que nous soyons plus engagés que jamais. « Comment comprendre qu’au moment où notre pays et notre sous-région de façon générale font face à une menace terroriste assassine qui ne laisse aucun répit à nos FDS et à nos vaillantes populations; comment comprendre qu’au moment où nous nous rassemblons pour que la vie triomphe face aux organisations criminelles sans foi ni loi ayant endeuillé des familles entières ;comment comprendre qu’au moment où le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé, face au terrorisme, de s’unir, de mieux coordonner leurs actions, à travers la concertation, les échanges de bonnes pratiques, la mutualisation des ressources et des moyens quec’est le moment choisi par la CEDEAO pour imposer au Niger, pays enclavé sans littoral et à ses populations déjà meurtries par le terrorisme, des sanctions illégales, inhumaines et injustes. Des sanctions assorties d’une menace d’intervention militaire avec la mise en place d’une force d’attente qui n’était pas là au moment où des forces terroristes attaquaient un pays frère comme le Niger » a-til rappelé.
Pour le ministre Mahaman Elhadj Ousman, 63 ans après l’indépendance, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire en dépit de la multiplicité et de la diversité des programmes mis en oeuvre, en lien avec les différentes politiques agricoles. Le développement de l’agriculture sera un des leviers les plus puissants sur lesquels les autorités vont agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 26 millions de Nigériennes et Nigériens. C’est pourquoi le ministre Elhadj Ousman en appelle à l’engagement des « soldats » de l’agriculture et de l’élevage pour uncombat pour une souveraineté alimentaire totale du Niger. « Vous êtes à tous points de vue les soldats de l’agriculture et vous devriez oeuvrer à la recherche de la souveraineté alimentaire en aidant notre pays à produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits en harmonie avec la volonté populaire exprimée par le peuple nigérien, de Siguidine (Bilma) à Bara (Gaya), de Baroua (Diffa) à Yatakala (Téra) impulsée par l’histoire glorieuse de nos ancêtres chefs guerriers(Mai Dounama, Kaoucen, Idriss Alaoma, SaraouniaMangou, Malibero .», a martelé le ministre Elhadj Ousman. Le ministre de l’agriculture et de l’élevage a par la suite conclu que « La souveraineté alimentaire, qui est le droit de chaque pays à maintenir et développer sa propre capacité de produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits, doit être au coeur de la future politique agricole de notre pays ».
Moussa Dodo.
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Le Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger, a organisé du 24 au 25 novembre 2022, avec l’appui du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et de Développement Agricoles (CORAF), un atelier de formation des formateurs nationaux sur les paquets d’intrants agricoles (PIA) et la plateforme FERSEWAM au Niger. L’objectif visé à travers cette formation dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Salamatou Hassane Yacouba, représentant le Ministère de l’Agriculture, est de faciliter une adoption rapide de ces outils par les utilisateurs finaux que sont les producteurs et les productrices agricoles.
La représentante du Ministère de l’Agriculture a rappelé que ce processus a commencé en 2021 avec un atelier régional de formation des formateurs régionaux tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire en juillet 2021. En effet, a expliqué Mme Salamatou Hassane Yacouba, l’Agriculture au Niger contribue à la croissance économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. A ce titre, des investissements sont réalisés à travers le Ministère de l’Agriculture pour augmenter la production et la productivité agricoles dans l’optique de tendre vers une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable des populations nigériennes. Cependant, a-t-elle déploré, ces actions concertées dont l’objectif est l’atteinte des objectifs de faim « Zéro » sont ralenties d’une part, par la faiblesse des capacités de production agricole et d’autre part, par la faible utilisation des intrants agricoles de qualité. Cet atelier est donc d’une importance capitale non seulement pour les acteurs du monde rural, mais aussi pour le Ministère de l’Agriculture.
Auparavant, le représentant de l’Agence de la Promotion de Conseil Agricole (APCA), M. Souleymane Roufaï Kane, a salué cette initiative innovante de l’IFDC qui touche du doigt le problème sensible d’accès aux intrants agricoles au profit des producteurs mais aussi à temps. Il s’est en outre réjoui d’assister à cette formation en vue d’apporter un plus par rapport à la délivrance des intrants au niveau local.
Pour sa part, le directeur pays du Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger, Dr Bachir Bounou Issoufa a souligné la mission assignée à son institution qui est de développer de meilleures technologies permettant d’améliorer la santé des sols et la nutrition des plantes. Cela a entrainé sans doute une augmentation de la productivité des exploitations agricoles qui renforce les capacités des marchés ruraux et urbains avec des produits agricoles de haute qualité accessibles à tous surtout aux consommateurs à faible revenu. Il a aussi évoqué les projets et programmes mis en œuvre par l’IFDC depuis son installation officielle au Niger en 2017. Il s’agit entre autres du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN) ; du Projet de Développement intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD-SAHEL). Aussi, l’IFDC et le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et de Développement Agricoles (CORAF) à travers les projets «Stimuler la croissance par des systèmes régionaux d’intrants agricoles (EnGRAIS)» ont développé et mis en ligne des Paquets d’Intrants Agricoles (PIA) sur la plateforme «Fertilizer and Seed Recommandation Map for West Africa» (FeSeRWAM, https://feserwam.org/fr). FeSeRWAM et les PIA sont ainsi des outils innovants, qui, par leur application permettront aux producteurs et productrices, d’augmenter les rendements et d’améliorer la productivité agricole en Afrique de l’Ouest et au Tchad.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Le directeur général de la protection des végétaux, M. Aminou Jadi a présidé, hier matin, l’ouverture de l’atelier de formation des membres du dispositif national sur l’analyse du risque phytosanitaire et la validation de la liste des organismes nuisibles de quarantaine. Cet atelier de deux jours a pour but de former les participants sur la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), la définition de concepts entre autres : l’organisme nuisible de quarantaine, la différence entre une liste de quarantaine A1 et A2, norme et enfin sur le processus d’élaboration d’une norme internationale des mesures phytosanitaires (NIMP), (exemples de quelques normes notamment l’analyse du risque phytosanitaire (ARP)).
Dans son mot d’ouverture, le directeur général de la protection des végétaux a rappelé que le conseil des ministres statutaire de l’UEMOA a adopté le 6 avril 2007 le règlement 007/2007/CM/EUEMOA relatif à la sécurité sanitaire des végétaux des animaux et des aliments dans l’Union. Et pour la mise en application des dispositions réglementaires dudit règlement, la commission a recours à l’analyse des risques sanitaires et phytosanitaires comme méthode objective et justifiable pour évaluer les risques SPS dans l’Union (Art. 27) et dispose que les Etats membres se référent pour son application à la liste des hôtes et des organismes nuisibles de quarantaine non existants dans l’espace phytosanitaire UEMOA et existants mais réglementés (Art. 54).
C’est dans ce cadre que les pays membres de l’UEMOA bénéficient d’un appui financier pour la mise en place d’un dispositif ARP et de l’élaboration et/ou de la réactualisation de la liste des organismes de quarantaine.
Cet appui de l’UEMOA au Niger, a confié M. Aminou Jadi, a abouti à la création d’un dispositif national d’analyse du risque phytosanitaire dénommé (DN-ARP-Niger) par arrêté ministériel n° 160/MAG/DGPV du 6 mai 2021, dont la mise en place officielle sera couplée au présent atelier de formation des membres.
Il a aussi ajouté que le 19 juillet 2019, des experts issus des universités, des institutions (INRAN, AGRHYMET…) et des directions générales, notamment la DGA, la DGPV, la CNLA…, ont élaboré et validé une liste nationale des organismes nuisibles de quarantaine pour les semences avec le financement du CORAF. Selon lui, cette liste devrait être complétée pour prendre en compte ceux de cultures.
Auparavant, le directeur général de la protection des végétaux a déclaré que des conventions internationales et régionales ainsi que des textes réglementaires ont été pris et adoptés par les pays afin d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles à travers les échanges commerciaux. Il s’agit notamment de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) que le Niger a ratifiée en 2006. Cette convention faut-il le noter, a pour objectif principal d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles dans les pays à travers les échanges commerciaux.
Au niveau sous régional, a soutenu M. Aminou Jadi, les organismes nuisibles constituent une préoccupation majeure dans les stratégies nationales des pays de l’espace UEMOA. Cette préoccupation se justifie par les libre-échanges de marchandises notamment les végétaux et produits végétaux dans l’espace.
En effet, à travers ces échanges commerciaux, le risque d’introduction d’organismes nuisibles de quarantaine est élevé, d’où la nécessité d’intensifier le contrôle au niveau des frontières par la mise en place d’un dispositif d’analyse du risque phytosanitaire dans chaque pays membre.
La mise en place officielle du dispositif permettra alors de mettre en œuvre les activités qui leur sont attribuées conformément à l’arrêté ci-dessus évoqué. Aussi par cette formation, les participants auront à réactualiser la liste de quarantaine pour les cultures qui date de 1997.
Rahila Tagou
27 octobre 2021
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L’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) a organisé hier matin à Niamey, en collaboration avec le Comité Permanent Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), un atelier de formation en gestion durable de l’Eau d’irrigation au profit de 70 producteurs et productrices des sites collectifs aménagés par le Projet d’Appui Régional à l’initiative pour l’irrigation au sahel (PARIIS Niger) dans la région de Tahoua. C’est, le ministre de l’Agriculture, M. Alambédji Abba Issa qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. La cérémonie a été aussi marquée par la signature du Plan d’actions conjoint entre le Secrétaire exécutif de CILSS et le directeur général de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’objectif de cet atelier formation est de renforcer les capacités de 70 producteurs dont 32 femmes, représentants des groupements d’irrigants de la région de Tahoua sur la gestion de l’eau d’irrigation, gage de l’accroissement de la production et de l’atteinte d’une meilleure sécurité alimentaire. «L’appui de l’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) vient renforcer la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative Irrigation au Sahel exécuté dans les 6 pays du Sahel, bénéficiaires du projet», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Alambédji Abba Issa a ajouté qu’au stade actuel, PARIIS Niger a aménagé près de 2000 ha de superficies pour l’irrigation au profit de 3400 producteurs, dont 51% de femmes démontrant la pertinence de cette formation pour les producteurs nigériens. «Avec l’extension du projet à partir de 2022 à la région de Maradi, ce sont quelques 2800 ha supplémentaires qui seront aménagés au profit de 10.000 producteurs et productrices», a-t-il annoncé. Pour le ministre de l’Agriculture, cette formation sur la gestion de l’eau en irrigation fait partie d’une série d’actions issues du plan de renforcement des capacités des producteurs prévus par le PARIIS Niger en 2022, pour amener les agriculteurs irrigants bénéficiaires à améliorer leur production. C’est pourquoi, il a exhorté les participants à suivre avec le plus grand intérêt, les enseignements et conseils pratiques qui leur seront prodigués afin de tirer le meilleur profit pour mieux gérer les ressources en eau et booster l’agriculture irriguée dans notre pays.
De son côté, le Sécréteur exécutif de CILSS, M. Abdoulaye Mohamadou a rappelé qu’au cours des deux dernières années, le PARIIS Niger avec l’appui du CILSS a réalisé un diagnostic approfondi des besoins en renforcement de capacités des acteurs engagés dans le projet. Ce qui a conclu sur la nécessité d’accompagner les producteurs, notamment en termes de renforcement de leurs capacités dans la gestion de l’eau pour mieux exploiter les superficies mises en valeur par le projet. «À travers le projet PARIIS, le Niger prévoit d’aménager 6.159 ha irrigués. Pour assurer la durabilité et la performance de l’exploitation de ces périmètres aménagés, il est nécessaire de renforcer les capacités des usagers estimés à 26.478 bénéficiaires directs, dont 35% de femmes», a-t-il précisé.
Le Secrétaire exécutif du CILSS a ensuite rappelé quelques résultats enregistrés sur l’ensemble des 6 pays concernés par le projet PARIIS. Il s’agit entre autres de 4733 ha achevés et transmis aux bénéficiaires ; 5888 ha en cours de travaux, dans les pays ; la mise en place et l’opérationnalisation de 27 Groupes de partage de connaissances au niveau des pays ; l’opérationnalisation d’outils web pour le partage de connaissances et le réseautage ; des solutions d’Irrigation en cours de développement concernant 4 types d’irrigation ; le développement du géo portail du Service d’Information Régional sur l’Eau et l’Irrigation; etc.
Auparavant, la Représentante de l’organisation de développement des femmes (ODF) de l’OCI, Mme Rabiatou Ahmadou a précisé que l’ODF est une nouvelle organisation internationale spécialisée sur les questions de genre visant à soutenir et à faire progresser l’autonomisation des femmes et des filles dans les pays membres de l’OCI. «Cette initiative de formation est très importante, car il s’agit pour les
participants d’augmenter la productivité agricole de leurs champs, d’accroitre leur revenu et d’élargir leurs connaissances en améliorant de manière holistique leur autonomisation économique et le bien-être des ménages», a-t-elle indiqué.
Yacine Hassane(onep)
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Le Directeur Général de l’Agence National pour la Société de l’Information (ANSI) M. Ibrahima Guimba Seydou, a présidé, hier matin, à Niamey, la cérémonie du lancement de la bibliothèque numérique de l’agriculture et du développement rural au Niger. Cet atelier a pour objectifs de contribuer à la modernisation du monde rural, de disposer des outils permettant d’améliorer le cadre de vie des ruraux et d’accroitre la productivité.
En procédant au lancement des travaux, le directeur général de l’ANSI a d’abord indiqué que la bibliothèque numérique est un outil essentiel dans la démarche de la modernisation du monde rural. « C’est aussi une partie intégrante de la stratégie Niger 2.0 qui est le plan stratégique mis en place pour accompagner la digitalisation du pays pour que le monde rural puisse avoir accès de manière la plus efficiente possible au service de base ». Cet outil va également, selon M. Ibrahima Guimba Seydou, permettre d’outiller ceux qui vivent en milieu rural, d’améliorer non seulement leur cadre de vie, mais aussi d’être le plus productif possible.
Il a en outre ajouté que cette bibliothèque doit être un cadre de solution, d’outils, de support pour le monde rural.
La plate-forme DUDDAL est une bibliothèque numérique collaborative, gratuite et libre d’accès pour valoriser les savoirs en les mettant à la libre disposition des acteurs du secteur rural. A l’heure actuelle, le site DUDDAL offre aussi la possibilité de consulter, télécharger, enregistrer, partager et imprimer 3.500 ressources techniques de différentes natures notamment des fiches et guides techniques, des études, des manuels de formation, des émissions radios, des documentaires vidéo et des dossiers photographiques.
En dehors du site web, la plate-forme duddal comporte deux types d’équipements spécifiques qui ont été développés permettant l’accès aux contenus de cette bibliothèque numérique dans des zones dépourvues d’accès à internet et renforcer les capacités des acteurs.
Il s’agit aussi d’une part de serveurs autonomes appelés ‘’datacups’’, qui permettent à 80 personnes d’accéder aux ressources de la bibliothèque, et d’autre part de tablettes numériques en cours de développement conçues pour répondre aux besoins de formation et d’information des conseillers agricoles sur le terrain.
L’initiative ‘’DUDDAL’’ constitue une contribution significative à la transformation numérique du secteur rural au Niger.
Pour sa part, le directeur résident de la GIZ, M. Andreas Koenig a indiqué que la GIZ et la coopération allemande ont soutenu cette approche innovante qui va être au service de la population rurale pour contribuer au développement du pays. Selon lui, cette coopération entre l’agence nigérienne et la coopération internationale va profiter fortement aux populations dans les années à venir.
Par Farida Ibrahim Assoumane
30 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement du projet résilience agro sylvo_pastorale, ouest Niger (REPO), financé par Union Européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence (FFU) et mis en œuvre par l’Agence belge de développement (ENABEL). L’objectif visé par ce projet est de contribuer au renforcement de la résilience des communautés pastorales et agropastorales de l’ouest du Niger en renforçant la sécurisation et la gestion des ressources naturelles.
Lors du lancement, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a indiqué que les conditions de la mobilité pastorale et de l’accès aux pâturages dont dépendent la plupart des pasteurs et agropasteurs du pays, sont de plus en plus difficiles, notamment du fait des contraintes croissantes sur la transhumance transfrontalière et l’augmentation de la pression sur les ressources pastorales. A cet égard, a-t-il a notifié, la stratégie d’intervention du REPO consistera à apporter une contribution au traitement des causes profondes de l’instabilité dans la région ouest du Niger à travers la sécurisation des ressources pastorales stratégiques, l’amélioration du potentiel fourrager, l’accès, la création d’opportunités de revenus en particulier pour les jeunes et les femmes dans le domaine pastoral et agropastoral ou dans des secteurs alternatifs.
Le ministre de l’Elevage a déclaré que le REPO cadre parfaitement avec les politiques et stratégies publiques en matière de développement de l’élevage notamment le Plan de développement économique et social, et la stratégie de développement durable de l’élevage qui est, selon lui, une déclinaison de la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable. «Au regard de l’expérience tirée de la mise en œuvre de l’i3N, les acquis importants enregistrés seront capitalisés et consolidés durablement pour assurer la modernisation et la transformation du monde rural», a-t-il dit. Le ministre Tidjani a en outre relevé que les principaux axes en matière d’élevage viseront entre autres le renforcement du maillage en point d’eau avec la réalisation de stations de pompage pastorales et de puits cimentés pastoraux, le rehaussement du maillage en points d’eau pastoraux notamment dans les zones difficiles, l’aménagement et la sécurisation des espaces pastoraux, la réhabilitation des terres pastorales dégradées et la facilitation de l’accès aux aliments bétail et aux intrants zootechniques.
Le chargé du programme, M. D’Aout Philipp a, pour sa part, affirmé que le projet FFU comprend deux composantes notamment l’une qui a trait au pastoralisme et l’autre à la sécurisation et à la résilience du parc W au Niger. Ce dernier volet sera mis en œuvre via African parks network et l’ONG wac, et qui, selon M. D’Aout Philipp, s’inscrit dans le plan d’intervention prioritaire (PIP) pour contribuer à la réhabilitation du parc régional du W Niger et sa périphérie.
Ce projet, a-t-il précisé, complète également les instruments déjà mis en place par l’Union européenne et vient s’adosser à la programmation 2021-2027 qui est actuellement en cours de formulation. Aussi, il contribuera très certainement à l’accroissement de la résilience et au développement socio-économique des opérateurs agro-sylvo-pastoraux dans sa zone d’intervention. «Il complètera le document d’action Nexus qui sera mis en œuvre dans la région de Tillabéry et qui comprendra également un volet important de restauration des terres, de soutien aux activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques et de gouvernance», a indiqué D’Aout Philipp
En fin la conseillère stratégique nationale d’Enabel, Mme Ai Abarchi Ladoua a soutenu que le projet résilience agro-sylvo pastorale ouest traduit tout l’intérêt que portent les pays membres de l’Union européenne à cette thématique d’actualité que sont les changement climatique et ses effets sur les ressources naturelles. Aussi, a-t-elle ajouté, le Repo vise principalement deux résultats, notamment la sécurisation et la restauration des ressources agro-sylvo-pastorales et le renforcement de la gouvernance inclusive et durable des ressources naturelles et pastorales dans les zones ciblées de l’ouest du Niger.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
28 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan M. Sama Mamane, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement et de démarrage du projet de financement vert inclusif pour la résilience climatique et agriculture paysanne à faibles émissions ‘’IGREENFIN’’.Initié avec l’appui du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), l’objectif de ce projet est d’accroitre la résilience des petits exploitants agricoles aux effets néfastes du changement climatique.
Durant deux jours de travaux, les participants auront à échanger sur les enjeux, les défis nationaux et régionaux et les leçons apprises dans le domaine de la finance rurale verte inclusive, le concept, le montage et les résultats attendus du projet, les arrangements institutionnels de gestion du projet, le cadre des résultats, de suivi et évaluation et la gestion fiduciaire du projet, et les partenariats stratégiques, les mécanismes de financement et le renforcement des capacités et rôles OP sur la finance verte inclusive.
Le projet IGREENFIN est doté d’une enveloppe de 8,5 millions d’Euro financée par le Fonds Vert Climat, le FIDA et les contributions du gouvernement du Niger et de la Banque agricole du Niger (BAGRI). Il interviendra dans les régions de Dosso, de Maradi, de Tahoua et de Zinder. Le projet ciblera directement 25.000 petits agriculteurs et environs 150.000 bénéficiaires indirects déjà ciblés par le Projet de renforcement de la résilience des communautés rurales face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (PRECIS). Ces cibles sont constituées de jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 35 ans, des femmes productrices ou désireuses de mener des AGR, des organisations professionnelles de producteurs, des ménages agricoles vulnérables motivés à développer leurs exploitations agricoles, des personnes en situation de handicap des zones rurales actives dans les chaînes de valeurs sélectionnées et des éleveurs transhumants dans le cadre de la gestion des couloirs de transhumance.
Lors de la cérémonie de lancement du projet, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan a, dans son allocution, rappelé que le lancement de ce projet se tient à un moment où le pays vient d’adopter, le 10 juin 2022, le Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026, qui est la deuxième déclinaison quinquennale de la stratégie de développement durable et de croissance inclusive (SDDCI) Niger 2035. Aussi, a-t-il ajouté, ce lancement se tient à un moment où le pays subit de plein fouet les effets du changement climatique d’une part et il est engagé dans des réformes profondes du financement du secteur rural à travers notamment la Stratégie nationale de la finance inclusive et le Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnel (FISAN).M. Sama Mamane a, en outre, souligné que la finance rurale verte inclusive et les innovations pour une gestion appropriée des effets du changement ou dérèglement climatique s’imposent lentement, mais surement, dans tous les pays de la sous-région, en particulier au Sahel, comme une priorité dans les politiques nationales.
Auparavant, le représentant du FIDA au Niger, M. Eric Rwabidadi, l’IGREENFIN a précisé que c’est un projet innovant, car au Niger, il n’y a pas de choix que d’aller dans l’agriculture familiale résiliente, compte tenu des conditions climatiques du Niger. «C’est un projet très important pour le Niger, pour les femmes et pour les jeunes pour qu’ils aient accès aux moyens de productions, aux ressources et pour faire de l’agriculture une activité rentable», a-t-il précisé.M. Eric Rwabidadi a, par ailleurs, notifié que l’IGREENFINest un projet pilote qui va être répliqué dans d’autres pays. «On doit réussir, on n’a pas de choix. Et ce projet s’il réussit, tout le monde va en bénéficier», a conclu le représentant du FIDA.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Le secrétaire général adjoint du gouvernorat de Tillabéri, M. Boubacar Soumana a présidé, mercredi dernier, l’ouverture des travaux de l’atelier de promotion du guide sur l’autonomisation des petits producteurs horticoles. Au cours de cette rencontre, les acteurs du secteur de l’Agriculture, notamment des producteurs, des techniciens, etc. vont échanger sur les techniques pouvant améliorer le système de production et de commercialisation des produits horticoles.
Lors de cette cérémonie, M. Boubacar Soumana a salué cette initiative qui rentre dans le cadre du Projet d’Amélioration du Système de Vulgarisation Agricole au Niger (PASVA), projet dont le financement a été sollicité et obtenu de la Coopération Japonaise par le Gouvernement du Niger. « L’objectif principal de ce projet est de contribuer à l’amélioration de la qualité des services de vulgarisation agricole au Niger par l’adoption de l’approche Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion (SHEP) ou Autonomisation des petits Producteurs Horticoles dans sa politique de vulgarisation agricole. En effet, l’horticulture est un sous-secteur en constante progression au Niger, particulièrement depuis la mise en œuvre de l’initiative 3N, les Nigériens nourrissent les Nigériens » a déclaré secrétaire général adjoint du gouvernorat de Tillabéri.
M. Boubacar Soumana a rappelé que le Ministère de l’Agriculture a mis en œuvre plusieurs actions permettant de renforcer la productivité, de poursuivre les efforts consentis dans le domaine de la structuration des filières et de la mise en place d’infrastructures de stockage et de conservation, d’améliorer le conditionnement, mais aussi et surtout d’innover dans le domaine de la commercialisation. Mais les efforts visant à accroître la productivité et à promouvoir une augmentation significative de l’offre ne produiront pas les effets attendus, si les liens entre les petits exploitants et les marchés ne sont pas renforcés. D’où la nécessité d’améliorer le système de commercialisation des productions horticoles. « C’est ce qui justifie l’option prise en mars 2016 par les Autorités du Niger, à travers le Ministère en charge de l’Agriculture, de mettre en œuvre l’approche Horticulture ou Autonomisation des petits exploitants, dans le cadre de la coopération technique entre le Gouvernement du Niger et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) » explique-t-il.
Auparavant, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri, M. Zakari Seydou a salué les efforts des autorités et des producteurs ayant bénéficié de diverses formations. « Nous remercions toutes les parties prenantes qui œuvrent pour l’amélioration du secteur de l’Agriculture au Niger. Nous avons rencontré des producteurs à Balati et nous sommes convaincus que cela apportera un plus aux producteurs qui ont bénéficié de ces formations. Et chacun de ces producteurs est capable d’encadrer à son niveau d’autres producteurs en matière de technique de production » a rassuré le directeur régional de l’Agriculture Tillabéri.
L’approche sur laquelle les producteurs ont été formés a été exécutée dans plusieurs localités au niveau de la région de Tillabéri, notamment les départements de Kollo, Say, Torodi, Balleyara et Gothèye.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
Source : http://www.lesahel.org
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Le directeur général du centre régional Agrhymet, Dr Mahalmadou Hamadoun, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture des ateliers de renforcement des capacités sur la communication des prévisions saisonnières et de mise en place des plateformes régionales d’interface utilisateurs des services climatiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il s’agit à travers cette rencontre de renforcer la communication entre le producteur et l’utilisateur de l’information.
A l’ouverture des travaux, le directeur général du centre régional Agrhymet, a précisé que la communication des prévisions saisonnières est un élément crucial pour la sécurité alimentaire dans la région. Elle permet selon lui, de mieux anticiper les défis climatiques, hydrologiques et agricoles auxquels sont confrontés les pays de la région. Cela permet également de prendre les mesures nécessaires pour garantir une production alimentaire suffisante et éviter les pertes économiques importantes.
Malheureusement, a-t-il déploré, malgré les efforts déployés par les différents acteurs, la communication des prévisions saisonnières reste insuffisante dans notre sous-région. C’est pourquoi, a souligné le directeur, il est necessaire d’une part de mettre à contribution les principaux utilisateurs de ces prévisions pour élaborer des avis et conseils pertinents, notamment dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources en eau, et d’autre part de renforcer les capacités des communicateurs pour assurer une meilleure diffusion.
D’après lui, cet atelier permettra d’améliorer la compréhension et l’interprétation des produits des prévisions saisonnières, d’identifier les formats de message clés pour faciliter la communication et la compréhension des prévisions et d’identifier les Gaps dans leur transmission aux utilisateurs finaux afin d’y remédier.
Le coordinateur du projet AICCRA, Dr Robert Zigmoré, a quant à lui, indiqué que le projet AICCRA vise essentiellement à soutenir les actions des centres climatiques régionaux notamment Agrhymet en Afrique de l’Ouest, IPAK et Afrique de l’Est, et faire en sorte que tous ce qui est produit comme service d’information climatique puisse aller à l’échelle. Ce dernier maillon, a-t-il dit, est très important en termes d’impact de tout ce que l’Agrhymet et les différentes directions de la météorologie entreprennent comme action chaque jour, chaque année notamment à travers le PRESASS pour faire en sorte que l’information climatique puisse être traduite en information et conseil agro-climatique applicable directement sur le terrain.
Il a réitéré la disponibilité du projet AICCRA de continuer à soutenir ses initiatives, mais aussi de former les communicateurs afin qu’ils puissent comprendre le jargon climatique ensuite le traduire dans leur propre jargon, et enfin pouvoir transmettre l’information aux utilisateurs qui, également ont leur spécificité.
Pour sa part, le représentant de la direction de la météorologie nationale, M. Ousman Baoua, a affirmé en ce qui concerne les attentes, c’est de pouvoir échanger avec les utilisateurs de l’information, pour essayer de faire passer le message qu’ils vont diffuser, afin qu’ils puissent comprendre le message et surtout l’interpréter dans un langage que le public comprend.
Cette rencontre, a fait savoir le réprésentant, matérialise une des recommandations fortes des différents forums qui consiste à mettre l’accent, à renforcer les capacités des producteurs de l’information et les utilisateurs de l’information sur les jargons météorologiques.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Organisé par le Conseil National de la Recherche Agronomique avec l’appui du Fonds d‘Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, un atelier de sélection des projets de recherche appliquée par le comité scientifique du CNRA s’est tenu à Dosso du 29 au 30 octobre. C’est le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Mohamed qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence de la secrétaire permanente du Conseil National de la Recherche agronomique, Mme Boukary Habsatou Amirou, du directeur général du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire FISAN, M. Assadeck Mohamed, des autorités administratives de Dosso ainsi que des experts du CNRA.
L’objectif de l’atelier est la sélection des projets de recherche visant l’amélioration des filières et chaines de valeur agricoles (oignon, lait, niébé, luzerne, bétail-viande, riz) par le comité scientifique du CNRA qui a pour mission d’apporter son appui scientifique dans la mise en œuvre de ces activités. Le comité est composé de chercheurs et enseignants chercheurs de différentes disciplines.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar a longuement évoqué l’importance de l’agriculture qui demeure un pilier de l’économie nationale. Compte tenu de son importance, a-t-il précisé, le gouvernement s’est engagé à traduire en actes concrets la vision du président de la République Mohamed Bazoum en matière de développement agricole afin que les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement continuent à être les leviers du développement économique et social de notre pays. A cet effet, l’un des actes concrets, consistera à redynamiser le système national de la recherche agronomique de notre pays.
Parlant de la stratégie de la recherche agricole dans notre pays, le gouverneur de la région de Dosso a indiqué que cette stratégie est un cadre formel de concertation entre chercheurs, fournisseurs et des utilisateurs des produits de la recherche. Aussi, a précisé M. Albachir Aboubacar, dans le cadre de la mise en œuvre de notre stratégie, le secrétariat permanent du CNRA a lancé des avis d’appel à propositions de projets de recherche agronomique appliquée en rapport avec la direction générale du FISAN.
Après le dépouillement, les propositions des projets sont soumises au comité scientifique du CNRA pour les évaluer et sélectionner définitivement des projets qui seront intégralement financés par le FISAN. Les très hautes autorités attendent une recherche agronomique participative, intégrative, systémique, inclusive, innovante et à impact pouvant contribuer efficacement au développement agricole a notifié le gouverneur de Dosso. Aussi a-t-il dit, les résultats des travaux du présent atelier permettront sans doute à la recherche agronomique de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, le directeur général du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, M. Assadeck Mohamed a présenté le FISAN qui est une réforme initiée dans le cadre de l’Initiative 3N pour contribuer à faire face au défi du financement agricole. Au titre du plan d’actions 2021 du FISAN, a souligné M. Assadeck Mohamed, une dizaine de conventions avec les partenaires de mise en œuvre des facilités ont été signées dont celle avec le CNRA pour coordonner le processus d’identification, de sélections, de financement et de supervision des actions de recherche appliquée en faisant appel à toutes les institutions de recherche installées dans notre pays.
A cet effet, dans le cadre du financement volet recherche appliquée, une première tranche de 100 millions de francs CFA a été mobilisée sur ressources propres de l’Etat par le FISAN et confiée au secrétariat permanent du CNRA pour financer une première série de projets de recherche appliquée qui seront sélectionnés au cours de la présente rencontre a dit M. Assadeck Mohamed. Aussi, la direction générale du FISAN a-t-il notifié fonde l’espoir que les projets qui seront sélectionnés vont répondre aux préoccupations des acteurs des chaines de valeur agricoles et contribueront à améliorer la productivité, la rentabilité et la compétitivité des filières retenues.
La secrétaire permanente du Conseil National de la Recherche agronomique, Mme Boukary Habsatou Amirou en prenant la parole s’est longuement appesantie sur la mission de son institution. Dans le domaine de la recherche, a-t-elle souligné, la facilité 3 s’appuie sur le Secrétariat Permanent du Conseil National de la Recherche agronomique qui constitue la structure intermédiaire privilégiée pour la mise en œuvre des actions de recherche appliquée. Elle permet de financer des programmes de conseil agricole et de la recherche agronomique appliquée de divers acteurs et de renforcer le savoir-faire en la matière.
La secrétaire permanente du CNRA a au nom du premier ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou exprimé sa profonde gratitude aux participants à l’atelier pour avoir accepté d’honorer de leur présence cette importante réunion pour la vie du CNRA ainsi qu’au FISAN pour le financement de cette activité.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
02 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a présidé, hier matin, à Niamey un atelier de validation du processus d’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier du périmètre irrigué de Konni. Cet atelier va servir de cadre de validation de ce processus par des acteurs de la chaine foncière du Niger. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du directeur général de l’ONAHA, M. Mamane Adamou et du directeur général MCA-Niger, M. Mamane Malam Annou.
Dans ses propos liminaires à l’ouverture des travaux, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a précisé que depuis les années 1970, l’Etat du Niger a opté pour la politique de développement de la grande irrigation, c’est-à-dire les Aménagements Hydro-Agricoles à travers le pays. Pour accompagner cette politique plusieurs reformes ont été engagées par l’Etat dans le sous-secteur de l’irrigation. A titre illustratif, on peut noter la réforme sur le foncier irrigué mettant en avant les droits exercés par les exploitants, ainsi que la sécurité foncière des périmètres. La sécurisation du foncier constitue le meilleur gage de pérennité dont les populations nigériennes aspirent », a-t-il relevé. Ainsi, assurer un accès équitable au foncier, a dit le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, est donc une condition nécessaire pour encourager la paix sociale ; les investissements et la productivité. C’est dans cette optique que depuis le 29 juillet 2016, le Gouvernement du Niger et le Gouvernement des États-Unis d’Amérique, par l’intermédiaire du MCC, ont signé un accord de 437,024 millions de dollars pour la mise en œuvre des activités du Compact Niger. La signature de cet accord est le symbole de la bonne coopération entre les deux pays frères et amis.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture a souligné que si la délivrance des contrats d’occupation à des exploitants sur un périmètre irrigué est une routine, par contre, le processus qui inscrit le droit foncier des exploitants au titre foncier d’un périmètre constitue une première au Niger. C’est en cela qu’il convient d’apprécier positivement ces avancées engrangées par les acteurs techniques de la chaine foncière rurale qui ont défini un référentiel qui encadre juridiquement l’inscription des droits fonciers des exploitants au titre foncier d’un périmètre aménagé et immatriculé au nom de l’Etat. C’est pourquoi il a invité tous les partenaires (PTF, ONG, Projets et Programmes) intervenant sur les thématiques d’aménagement des espaces Hydro-Agricoles en milieu rural de faire usage de ce référentiel dans la sécurisation des exploitants.
Auparavant, le directeur général de l’ONAHA, M. Mamane Adamou a indiqué que l’Etat a engagé des reformes dans le sous-secteur de l’irrigation notamment sur le foncier irrigué et la gestion de l’eau. Ainsi, dans le sillage de ces réformes, l’ONAHA a introduit plusieurs textes et outils de gestion qui ont été adoptés ces dernières années pour clarifier le jeu institutionnel sur les périmètres irrigués publics. Ceci pour répondre aux nombreux défis sur la problématique du foncier irrigué.
M. Mamane Adamou a en outre ajouté que le périmètre de Konni et les ouvrages connexes le desservant ont été construits en deux phases en 1976 et 1982. L’Aménagement Hydro-Agricole de Konni relève du domaine public de l’Etat conformément aux dispositions de la loi N° 60-28 du 25 mai 1960 fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des aménagements agricoles réalisés par la puissance publique. Il (le périmètre de Konni) couvre une superficie de 3 064 ha dont 2 452 irrigués (la différence est occupée par les ouvrages et des champs non aménagés). Ce périmètre de Konni compte 4925 parcelles.
Pour sa part, le directeur général MCA-Niger M. Mamane Malam Annou a rappelé que la mise en œuvre du Projet d’irrigation et l’accès aux marchés se définit autour de trois (3) grandes activités : L’aménagement et le développement des périmètres irrigués ; le renforcement des capacités des producteurs dans la mise en valeur des terres aménagées; l’investissement routier pour l’accès aux marchés et les réformes de politiques en lien avec la production agricole. L’intervention du MCA-Niger sur le périmètre de Konni a permis d’engranger progressivement les résultats suivants : la réhabilitation des infrastructures du périmètre ; la réinstallation des exploitants ; l’immatriculation du périmètre et la sécurisation des exploitants.
C’est fort de l’accomplissement de ses exigences que MCA-Niger à travers son accord d’entité avec l’ONAHA s’est investi techniquement et financièrement pour accompagner la définition d’un référentiel qui devrait encadrer le processus d’inscription des droits fonciers des exploitants au titre foncier du périmètre de Konni. C’est au regard de la complexité liée au caractère inédit de cette activité au Niger à savoir l’inscription à grande échelle des droits fonciers sur un titre foncier dans le format de sécurisation des exploitants sur un périmètre irrigué, a dit le directeur général du Millénium Challenge Account, que deux rencontres successives ont été organisées afin de déterminer l’approche opérationnelle la plus appropriée.
M. Mamane Malam Annou a rappelé qu’un atelier des Experts fonciers tenu les 9 et 10 août 2022 à Niamey a pu définir un processus consensuel et cohérent qui encadrera désormais l’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier-mère d’un périmètre hydro agricole au Niger.
Nafissa Yahaya (Stagiaire)
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L’organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé le 6 Août dernier, un atelier de valorisation du guide national de gestion des programmes et d’institutionnalisation des Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP). C’est le directeur de la vulgarisation et de transfert de technologies à la Direction générale de l’agriculture, M. Issa Zibo qui a présidé l’ouverture des travaux. Au cours de ces échanges, les participants ont suivi la présentation sur le guide national de gestion des programmes et l’institutionnalisation des CEAP et une feuille de route pour l’institutionnalisation de l’approche CEAP avant de procéder à la validation d’une feuille de route pour l’intégration de l’approche CEAP dans la stratégie d’appui Conseil.
A l’ouverture des travaux, le directeur de la vulgarisation et de transfert de technologies à la Direction générale de l’agriculture a rappelé que le 31 mai 2021, les acteurs impliqués dans ce processus ont procédé à la validation du guide pratique de facilitateur de l’approche champ-école agropastoral. Cette fois-ci, a-t-il précisé, il s’agit donc de valider celui qui est destiné au gestionnaire des programmes et projets qui mettent en œuvre l’approche champs-écoles dans le cadre du développement de l’agriculture.
«Une fois validé, ce guide permettra au Ministère de l’Agriculture à travers la direction générale de l’agriculture de disposer des outils très importants pour apporter un appui conseil aux paysans et aux producteurs en vue d’améliorer leur productivité, leur rendement agricole ainsi que leur revenu agricole», a ajouté M. Issa Zibo. Il a ensuite fait remarquer que tous les pays qui ont pu développer leur agriculture se sont appuyés sur l’approche conseil agricole à travers sa vulgarisation.
Auparavant, l’assistant du représentant résident de la FAO, chargé du Programme, M. Djibo Banaou a expliqué que la FAO apporte, à travers cet atelier, une assistance technique à l’exécution du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques (PASEC) dans cinq domaines à savoir le renforcement méthodologique et institutionnalisation de l’approche Champs Ecoles Agropastoraux (CEAP), la mise en place des clubs d’écoute sur l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC), l’identification et la préparation de sous projets productifs d’Agriculture Intelligente face au Climat par le biais de l’outil rural Ivest, l’évolution du bilan
carbone des plans d’investissement communaux pluriannuels portant sur l’Agriculture Intelligente face au Climat et des sous projets productifs avec l’outil «Ex ante carbone balance tool» et la mise en place d’un système E-Voucher.
Selon le chargé du Programme de la FAO, ce projet contribue directement aux objectifs stratégiques 2 et 3 de la FAO à savoir intensifier et améliorer de manière durable l’apport de biens et de services issus de l’agriculture, de la foresterie et des pêches et réduire la pauvreté rurale. M. Djibo Banaou a ajouté que la FAO toujours en collaboration avec le ministère de l’Agriculture a procédé à l’élaboration du guide sur le deuxième niveau à savoir la gestion des programmes CEAP.
Pour le chargé du Programme de la FAO, ce document va sans nul doute contribuer à l’harmonisation de l’approche CEAP et à assurer sa durabilité et sa mise à l’échelle. «Il s’articule autour de cinq principaux points à savoir l’élément clé des champs écoles, la conception des programmes de champs-écoles, le développement des capacités humaines pour les champs-écoles, le suivi-évaluation des champs-écoles et l’institutionnalisation des champs-écoles», a conclu M. Djibo Banaou.
Mamane Abdoulaye(onep)
09 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La réunion du Comité de Pilotage du Consortium Santé du Sol-Niger, couplée à l’atelier sur les leçons apprises sur la promotion de la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) au Niger, s’est tenue, jeudi dernier, dans la salle de réunion du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Illa Djimrao. Les objectifs assignés à cette rencontre sont entre autres de présenter les acquis du projet, d’amener les acteurs à avoir la même compréhension quant aux perspectives sur la diffusion à grande échelle de la GIFS et de s’entendre sur le rôle que peut jouer le Consortium Santé du Sol pour la promotion de la GIFS au Niger.
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Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N a organisé, le lundi 15 mai 2023 à Niamey, un atelier de validation des résultats de l’étude sur la contribution des cultures irriguées dans la formation du PIB agricole. Il s’agit de présenter les résultats de l’étude, de recueillir les amendements et contributions des participants et de formuler des recommandations pour améliorer la qualité des études futures dans le domaine
Selon Makhis Banzaff, Directeur du Cluster agriculture à la GIZ, cette étude permettra désormais de disposer du poids des produits de la petite irrigation, ainsi que de la grande irrigation dans le PIB Agricole du Niger ; sa valeur dans l’économie nationale, dans les financements, la consommation et l’exportation.
Il a ensuite indiqué que, malgré l’importance de plus en plus croissante observée de l’agriculture irriguée ces dernières années, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole, réalisée en 2011 par le SP/SPIN. L’une des raisons à l’époque, a-t-il expliqué, est la non-disponibilité de certaines données statistiques nécessaires à l’évaluation de sa contribution au PIB agricole mais aussi, le non-engagement des acteurs à le déterminer. Aussi, a ajouté M. Makhis Banzaff, dans la plupart des données nationales chiffrées, l’irrigation est appréhendée comme un seul et même ensemble, faisant peu l’état des sous-ensembles. «Cette étude en validation, aujourd’hui nous donnera la contribution de chacune dans le PIB agricole. C’est-à-dire la part de la petite irrigation et celle de la grande irrigation, ainsi que leurs corrélations» a-t-il dit.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Abdoulaye Maïga a souligné que le développement des systèmes d’irrigation viables et pérennes et des systèmes d’irrigation de proximité est une réponse stratégique et structurante qui constitue l’une des préoccupations des plus hautes autorités du Niger. Il a en outre relevé que, pour sécuriser l’ensemble de la production alimentaire face aux aléas/chocs climatiques, le Gouvernement du Niger a choisi de mettre un accent particulier sur la maîtrise de l’eau pour l’irrigation. En effet, a précisé M. Abdoulaye Maïga, le sous-secteur de l’irrigation joue un rôle prépondérant dans la satisfaction des besoins alimentaires et la diversification de la production agricole.
Cependant, a-t-il dit, «bien que le domaine de l’irrigation, plus spécifiquement de l’agriculture irriguée, soit considéré comme une source importante d’accroissement du poids de l’agriculture dans l’économie nigérienne, celle-ci reste encore peu appréhendée dans les statistiques et chiffres officiels». En effet, a-t-il rapporté, peu d’études permettent à l’heure actuelle de procéder à une réelle désagrégation des contributions propres des différents sous-secteurs, tel que celui de l’irrigation. Des années durant, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole réalisée en 2011 par le SP/SPIN. M. Abdoulaye Maiga a rappelé qu’une bonne maitrise de l’eau sera le meilleur levier de la transformation de notre monde rural, c’est-à-dire le futur symbole d’une prospérité nationale partagée. Il a, à cet effet, soutenu que l’investissement dans l’irrigation est porteur de gains socioéconomiques et financiers considérables pour un pays comme le Niger qui fait partie des nations les plus durement frappées par les effets néfastes des changements et variabilités climatiques.
Oumar Issoufou(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Image d'illustrationCette année au Niger, la saison des pluies ne s'est vraiment installée que mi-juillet. Les conditions pastorales ne se sont, toutefois, pas améliorées de suite car il a fallu attendre le remplissage des points d'eau à un bon niveau et la repousse de l'herbe, souligne Fewsnet de l'USAID. Ainsi, encore en juillet, on était en période de soudure entre les deux campagnes, ce qui a fortement éprouvé les troupeaux et donc les ménages pastoraux.
Ceci dit, les marchés au Niger sont suffisamment approvisionnés en produits alimentaires et en bétail, note encore l'USAID. L’offre en céréales (maïs, sorgho et mil) est essentiellement assurée par les commerçants importateurs et les ventes à prix modérés par l’Etat.
Dans la région de Diffa, frontalière du Tchad, la saison des pluies progresse normalement mais les effets du conflit civil persistent sur les moyens d’existence des ménages et sur l’accès à l’assistance humanitaire dans les zones inaccessibles.
04 août 2018
Source : http://www.commodafrica.com/
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Un (1) milliards deux cent (200) millions de francs CFA : c’est ce que rapporte par an l’exploitation du périmètre irrigué de Djirataoua aux différents acteurs. Produit sans interruption, le moringa contribue pour une grande part dans ces revenus qu’encaissent les 4.227 membres de l’Union des coopératives Aldaci dont 305 femmes. Le périmètre irrigué de Djirataoua, c’est aussi 170 millions de FCFA en moyenne de facture d’électricité qui sont versés par an à la société nigérienne d’électricité. Mais derrière ces chiffres mirobolants se cachent de grosses difficultés face auxquelles les producteurs font preuve d’une détermination sans faille, d’un courage qui force l’admiration et d’une résilience à toute épreuve. Des attitudes qui font de Djirataoua, la localité où le moringa a valeur d’or.
Situé à une dizaine de kilomètre au sud-ouest de la ville de Maradi, Djirataoua est l’un des plus grands sites de production de moringa au Niger. Situé dans un bas-fond abondamment arrosé par le Goulbi’n Maradi, ce village dispose d’un périmètre irrigué réalisé en 1982.
Si par le passé, la production cotonnière a procuré beaucoup de revenus aux paysans de la zone, depuis quelques années c’est le moringa qui fait la fierté de ces producteurs, les femmes y compris. ‘’Le moringa, c’est de l’or’’ dixit Oumarou Ibrahim, directeur de l’aménagement hydroagricole de Djirataoua. ‘’Dieu nous a bénis ; le moringa est une plante bénite’’ renchérit Rabi Maman Amani, présidente de l’Union Marhaba Kunguiya ta anfani zogala.
Ces deux acteurs représentatifs de la chaine de production savent de quoi ils parlent. En effet, d’après les estimations de l’ONAHA, le périmètre irrigué de Djirataoua rapporte en moyenne environ 1,2 milliards de francs CFA par an aux producteurs. Même si ces revenus concernent aussi d’autres spéculations, le moringa représente la part la plus importante. ‘’Zogala uwa ce’’ autrement ‘’le moringa c’est le top’’ précise M. Mati Ousseini, président de la coopérative Djirataoua Nord.
D’après le directeur régional de l’ONAHA Maradi, la superficie qu’occupe la production du moringa sur le périmètre de Djirataoua est estimée à 65 ha en 2019. «Et cette superficie est en constante progression», précise M. Allassane Abdoul Razak. La même source indique que la production du moringa sur le périmètre correspondrait à 1.143,74 tonnes équivalent céréalier toujours en 2019. Tandis qu’un producteur moyen peut vendre chaque deux semaines sa production à 20.000 FCFA, ce qui donnera des recettes de l’ordre de 520.000 FCFA par an.
A quelques encablures du village, des étendues luxuriantes d’arbustes dominent les champs de cultures vivrières pluviables constituées de mil, de sorgho, de niébé et d’arachide qui sont encore à une stade de développement peu avancé. C’est le périmètre irrigué de Djirataoua. De cette verdure luxuriante les plants de moringa sont les plus nombreux. Bien sûr qu’il y a du maïs, des arbres fruitiers (bananiers, citronniers, manguiers, etc.), mais ce qui saute à l’œil c’est le moringa.
Juste derrière les services de l’ONAHA (Office des aménagements hydroagricoles du Niger) à l’entrée du périmètre, un marché s’anime chaque jour et sur toute l’année. Ici aussi, les sacs de feuilles de moringa dominent les transactions. Producteurs, intermédiaires, acheteurs surtout les femmes provenant souvent de loin s’y retrouvent chaque jour. C’est le cas de Tsahara Adamou qui est, ce vendredi 30 juillet, venue de Soumarana pour se procurer du moringa. Cette femme qui a en charge sept (7) orphelins dont trois (3) fils ne trouve son salut que dans le commerce des feuilles de moringa. Tsahara fait ce trajet. «J’achète le sac ici entre 3.500 et 4.000FCFA. Une fois rentrée chez moi, je fais cuire les feuilles pour les revendre. Je m’en sors avec souvent 1.500 FCFA de bénéfice», confie cette brave femme. Comme tous les jours Tsahara et ses compagnons font la navette entre leur village et ce marché, elles ont loué un ‘’adaidata Sahou’’, un tricycle pour le transport de leurs marchandises.
Après l’ère du coton et du blé, celle du moringa
Aux premières années du périmètre irrigué de Djirataoua, c’était le coton. Mais après la ‘’mort’’ de la filière cotonnière, les producteurs se sont ensuite tournés vers le blé. Cette filière finit aussi par s’effondrer avec la fermeture des Moulins du Sahel et les producteurs se sont investis dans la production du moringa et d’autres cultures vivrières et de rente comme le maïs, le niébé, les légumes, et les épices (anis et le piment vert). Et le moringa remplit toutes les promesses attendues de lui. «Au minimum, un producteur peut chaque période de trois semaines récolter pour 80.000 FCFA», explique le directeur du périmètre. «Il y’en a même qui font des recettes de l’ordre de 300.000 FCFA», appuie Harouna Bara, animateur à la radio Anfani et fin connaisseur des questions agricoles locales.
Et la production du moringa s’étend sur toute l’année sans interruption, alors que le maïs est produit trois fois (3) dans l’année, le blé et l’anis une fois, le niébé et l’arachide deux fois.
C’est dire que la contribution du moringa à l’économie locale est incomparable surtout quand on sait que ce périmètre est exploité par 4.227 producteurs dont 305 femmes bénéficiaires de parcelles propres à elles. Entre 2005-2008, le périmètre a été agrandi de 400 ha supplémentaires. Et ce sont les producteurs qui ont personnellement contribué pour débuter la mise en valeur de cette extension. Mais, ce dont les responsables du périmètre sont fiers, c’est surtout la régularité des exploitants en termes de règlement de leurs créances. «Actuellement, nous sommes à un taux de recouvrement des redevances de 99,34%. C’est dire que sur les 4.227 exploitants seuls quelques uns n’ont pas encore fait leurs versement. En fait, chaque fois nous réalisons au niveau de Djirataoua, un taux de recouvrement moyen de l’ordre de 99,74%», précise M. Omar Ibrahim. On ne peut pas dire autant des autres AHA du pays.
Une inestimable contribution à la sécurité alimentaire
Outre les revenus que procurent la production du moringa aux exploitants du périmètre, cette activité apporte aussi une contribution inestimable à la sécurité alimentaire. En effet, comme on le sait, les feuilles cuites et préparées de cette plante sont devenues une véritable spécialité culinaire nigérienne très prisée par les Nigériens lors des cérémonies de baptême et de mariage ou pendant le mois de ramadan. Cet attrait pour les feuilles de “Kopto” est plus marqué à Niamey où cette spécialité est servie dans les hôtels les plus chics de la capitale à l’occasion de grande réception.
En outre, le moringa possèderait aussi des vertus nutritionnelles et même médicinales. En effet, plusieurs études font ressortir les effets nutritionnels du moringa dont la consommation est fortement encouragée y compris par les services de santé. Quand on sait que la région de Maradi est la région qui a le plus fort taux démographique et le plus grand nombre d’enfants par femme du pays, la question de la sécurité alimentaire est une préoccupation.
A Djirataoua, le moringa a contribué à atténuer ce problème. «Depuis que nous avons compris l’importance de cette plante, nous avons moins d’enfants qui souffrent de kwashiorkor», confie Rabi, mère au foyer. Par ailleurs, les jeunes de Djirataoua sont moins enclins à l’exode rural. L’essentiel d’entre eux s’investissent dans la production agricole. «Nous sommes même devenus ‘’le Ghana’’ de la zone parce que les jeunes des autres contrées viennent ici pour y travailler et gagner leur pain quotidien», soutient avec fierté et non sans un grain d’humour la présidente de l’Union Marhaba. Mais l’autre aspect très positif de cette activité à Djiratawa est la solidarité avec les autres villages. «En période de soudure, nous autorisons les gens des villages environnants à venir cueillir gratuitement les fleurs de moringa qui sont aussi consommés. C’est grâce à ça que beaucoup de foyers arrivent à se nourrir pendant cette période difficile», précise-t-elle.
Le coût de l’énergie et l’accès à l’engrais : des équations insolubles pour les producteurs
Le périmètre irrigué de Djirataoua doit ces performances au moringa. Mais derrière ces succès, les producteurs fournissent un effort gigantesque pour surmonter les énormes difficultés qui les assaillent. Le président de la coopérative nord Djirataoua donne une explication qui glace même les plus téméraires d’entre eux. «Sur neuf (9) millions de recettes par exemple, sept (7) millions vont dans le règlement des factures d’électricité. C’est donc dans les deux millions restants que nous payons les redevances, les engrais, les outils, les travailleurs, etc.», explique Mati Ousseini. Selon, les statistiques de l’ONAHA, le périmètre verse chaque année en moyenne 170 millions de FCFA à la Nigelec (la nigérienne d’électricité), une société publique.
L’autre grosse difficulté qui annihile les efforts des producteurs, c’est l’accès aux intrants notamment les engrais. Une situation qui s’est détériorée avec la réforme des engrais entreprises par l’Etat. Même si au plan macro, on chante les louanges d’une telle réforme, sur le terrain c’est l’effet contraire. En effet, depuis cette réforme, les producteurs broient le noir ici à Djirataoua. A titre illustratif, le sac d’engrais urée coûte aujourd’hui entre 15.000 et 16.000 FCFA, celui du 15/15 est à 18.000 FCFA tandis que le sac du DAP lui est vendu à 24.000 FCFA. «Avant, cette réforme la CAIMA nous vendait le sac à 13.500 FCFA quelle qu’en soit la nature de l’engrais», confie avec amertume le président de la coopérative Djirataoua Nord. C’est dire que présentement les producteurs sont livrés à la merci des commerçants et de leurs spéculations. En effet, les trois magasins du périmètre sont désespérément vides. «Depuis l’adoption de cette réforme, on ne nous a pas livré un seul kilogramme d’engrais. Dans le temps de la CAIMA, nos magasins étaient régulièrement approvisionnés. Et chaque semaine après la vente nous faisons les versements à la CAIMA qui nous réapprovisionne aussitôt», explique le directeur du périmètre.
D’autres difficultés structurelles
L’une des plus grandes difficultés est la vétusté des installations. Le périmètre est vieux de 40 ans. Les forages tombent en pannes, d’autres voient leurs débits drastiquement baissés. A cela s’ajoutent le morcellement des espaces dû à la démographie, le développement des ennemies de culture, la surexploitation du potentiel productif, la baisse de la nappe surtout pendant les mois de mai, juin et juillet. Ces difficultés doivent être prises en charge par les pouvoirs publics.
Pour les exploitants qui arrivent à produire malgré ces contraintes, ils sont confrontés au problème non moins préjudiciable à la survie de leur activité à savoir le problème de commercialisation. En effet, il n’existe pas circuit formel de commercialisation qui permette une bonne rémunération des producteurs. «Tout se passe entre producteurs. Il y’en a qui achètent pour revendre. Il n’y a pas d’intervenants extérieurs», explique le directeur du périmètre. Une autre difficulté qui se pose aux producteurs et surtout aux transformatrices, c’est le manque d’équipements modernes de transformation et de conservation. Une situation qu’exploitent les commerçants pour tirer la couverture de leur côté, sachant pertinemment que l’impossibilité pour les producteurs de conserver les produits frais les forcerait à les brader aux prix imposés par les commerçants. Cette situation est valable pour le moringa et pour les autres spéculations produites à Djirataoua.
Quelques femmes dont la dynamique et influente Rabi Maman Amani qui, en plus de la production s’adonnent à la transformation, du moringa. Avec ses camarades Rabi transforme les feuilles de moringa en savons, en épice ; elle produit également de l’huile de moringa très prisée par les industries cosmétiques et celles pharmaceutiques. Elle prépare et fait sècher également le moringa pour une longue conservation et pour l’expédition dans les autres régions du pays. Rien que pour son propre compte, Rabi emploie 10 femmes pour la cueillette, 5 autres femmes pour la cuisson et deux jeunes ; un personnel qu’elle rémunère quotidiennement à 10.000 FCFA en moyenne.
Le travail est harassant surtout en cette saison de pluies où une tornade peut en un clin d’œil anéantir le travail de plusieurs jours. Sur sa plateforme de travail, Rabi et ses amies étalent les feuilles de moringa pour les sécher. Elle dit rester sur place toute la journée parce qu’il faut régulièrement tourner les feuilles étalées pour obtenir un séchage homogène et surtout il faut guetter le moindre signe de pluies imminente pour sécuriser les feuilles en transformation.
Malgré ces difficultés évidentes Rabi ne renonce jamais. «Cette activité m’a tout donné ; j’ai acheté et construits des parcelles, j’ai payé la scolarité de mon enfant pour plus d’un million de francs CFA, j’ai acheté des animaux d’embouche, j’ai voyagé un peu partout au Niger. Je devais même aller à l’extérieur n’eut été la pandémie ce la COVID, qui a tout chamboulé», confie-t-elle. «Elle a même acheté un moulin à son mari», ajoute une de ses amies avec visiblement une dose d’admiration. Les retombées auraient été plus importantes si les femmes disposaient de moyens modernes de travail et aussi d’un circuit de commercialisation.
Quid du marché de demi gros ?
Un marché de demi-gros a été réalisé avec l’appui financier des partenaires. Malheureusement, l’infrastructure moderne et imposante est restée inoccupée. Aussitôt mise en service, l’incompréhension entre les acteurs a stoppé net la fonctionnalité du marché. Le nœud de la discorde est que les bailleurs veulent que l’infrastructure soit exclusivement utilisée pour la traite des produits de la culture irriguée du périmètre alors que les populations elles, veulent que le marché soit ouvert à tous les produits y compris le bétail ainsi que les autres transactions commerciales. Une grosse incompréhension qui jusqu’à l’heure n’a pas pu être solutionnée. Du coup, les producteurs et les populations ont boudé ce marché de demi gros et sont retournés dans le marché traditionnel situé dans le bas-fond à Djirataoua.
Un véritable casse-tête pour les autorités locales. «Nous avons mené des séances de sensibilisation et tenté des conciliations. Malheureusement jusqu’à présent, les producteurs refusent de revenir dans ce marché. Nous allons poursuivre les discussions avec tous les acteurs concernés», explique M. Bassirou Idi Mahaman, maire de la commune rurale de Djirataoua, un peu gêné par cette situation.
Parmi les raisons avancées par les bailleurs pour refuser l’ouverture du marché aux autres produits notamment le bétail, il y a les questions d’hygiène. En effet, il n’est pas raisonnable de créer une grande proximité entre les produits alimentaires particulièrement les fruits et légumes avec du bétail en ces temps où des virus qui touchent les animaux se mutent et s’attaquent à l’espèce humaine créant des pandémies mal connues de la médecine humaine et difficilement contrôlables, comme c’est le cas de la pandémie actuelle du coronavirus.
Toutefois, il est aussi légitime de se demander sur la pertinence des tels investissements réalisés à coût de milliards de FCFA, si les infrastructures construites devront demeurer inoccupées et inexploitées par les bénéficiaires, bref ‘’des ruines neuves’’.
D’où la nécessité pour les autorités administratives de résoudre cette incompréhension. La solution pourrait venir peut être de la construction d’un marché à bétail non loin du celui du demi-gros.
Quoiqu’il en soit, l’absence d’un circuit formel et organisé de la commercialisation des produits issus du périmètre cause d’énormes manque à gagner d’abord pour les producteurs eux-mêmes obligés de brader leur production par manque d’infrastructures de conservation. Elle n’arrange pas non plus la collectivité qui n’arrive pas à mettre un mécanisme de perception des taxes adéquat.
A propos du périmètre irrigué de Djirataoua
Le périmètre irrigué de Djirataoua a été réalisé grâce un financement de la Banque Mondiale et du FMI pour un coût de 1,5 milliard de FCFA. Initialement ce périmètre couvre une superficie totale aménagée de 532 ha (dont 512,36 ha exploitables». En 1982 le périmètre était exploité par 716 familles et aujourd’hui par 1.734 familles. De 0,32ha en 1982, la superficie parcellaire est aujourd’hui de 0,16 ha. Les exploitants sont regroupés en coopératives (qui sont au nombre de 6) elles mêmes regroupées en Union. L’union Adalci de Djiratoua compte six (6) coopératives totalisant 4.227 membres dont 305 femmes.
Siradji Sanda, Envoyé spécial (onep)
04 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Du 28 février au 4 mars dernier, le monde rural nigérien était à l’honneur, cela à travers trois grands rendez-vous annuels à lui consacré. Il s’agit du Salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage (SAHEL-Niger qui est à sa 6ème édition), de la Journée de Conseil national de la recherche agronomique (CNRA, 1ère édition) et du Festival international du mil (FESTIMIL, 2ème édition). A cette occasion, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), s’est jointe aux organisateurs pour encourager les producteurs et ceux qui les aident à rationnaliser leurs activités. C’est ainsi que l’ARCEP a parrainé le concours intitulé Challenge e-agriculture.
Comme cela, l’ARCEP s’inscrit en partenaire et même en acteur clé du développement agricole et donc de l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, à savoir la réalisation de l’Objectif Faim Zero à l’horizon 2021. Cette initiative de l’ARCEP cadre aussi avec l’une de ses missions qui est la promotion et la vulgarisation de l’usage des technologies pour soutenir les secteurs clés du développement, y compris le secteur agricole dans sa diversité.
Et il faut dire, que notre pays fait des bons qualitatifs en matière d’accès aux services des télécommunications et du Numérique. En effet, selon le rapport 2018 de l’ARCEP, présenté le 5 juillet 2019 par la présidente du Conseil National de Régulation, d’Administration de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste, Mme Béty Aïchatou Habibou Oumani, le taux de pénétration des services de téléphonie est passé de 45,54% en 2017 à 47,92% en 2018 ; celui de l’internet de 19,06% à 23,86% soit un bond de 4,80% sur la même période.
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Les services régionaux de l’agriculture viennent de publier leur 1ère décade de l’année agricole 2017-2018 : celle du mois de juin. Décade caractérisée par des pluies faibles, à modérées, enregistrés au niveau de plusieurs postes de la région. Le cumul décadaire varie de 0,4 mm en 1 jour à l’aéroport de Zinder à 72 mm en 1 jour enregistré à Dogo-Dogo (Dungass). Le cumul général lui varie de 0,4 mm en 1 jour au poste de Zinder aéroport à 97mm en 2 jours enregistrés à Dogo-Dogo.
A cette date 645 villages agricoles ont effectués les semis partiels soit environ 19% de l’ensemble des villages agricoles contre 850 villages agricole l‘année dernière à la même période.
Pour le mil et le sorgho, la situation agricole se caractérise par des semis effectués qui sont au stade de la levée. Par contre les semis des cultures de rente ne sont pas encore effectués jusqu’ici : niébé, arachide, gombo et sésame.
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À quelques encablures de la commune rurale de Sansané Haoua, à environ 80 kilomètres à l’ouest de Niamey, Moussa Djionga, la soixantaine, laboure son champ. Il était juste 7h30 du matin, et déjà, cet agropasteur était au soin pour les jeunes pousses de mil, au stade de la levée à la date du 31 juin dernier. «Ca a bien poussé, mais notre seule inquiétude, c’est la régularité des pluies », dit-il.
Comme dans toutes les familles d’agropasteurs, la division du travail est encore de mise chez Moussa Djionga. Bien qu’étant père de deux garçons, le vieux Moussa travaille seul dans son champ. « L’un de mes enfants est vers le nord avec le troupeau, tandis que le second prépare son mariage. Il réside à Niamey », nous confie-t-il. L’agriculture et l’élevage demeure encore, les seules activités de Moussa. «Certains s’adonnent à la pratique des cultures de contre saison. Mais moi, c’est l’agriculture et l’élevage. L’année passée j’ai récolté 80 bottes», se réjouit-il. Ce qui répond largement aux besoins alimentaires de sa famille. «Je n’ai jamais acheté de céréales, en dehors du riz », précise-t-il.
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L’économie nigérienne est essentiellement rurale et en même temps tributaire des aléas climatiques qui déterminent pour beaucoup, lorsque les cultures irriguées, malgré trop de bruit autour des 3N inutiles, sont très peu développées dans le pays. Nous sommes dans la première moitié du mois de juillet, et à ce stade, la situation des cultures, en tout cas dans la région de Tillabéri, reste très préoccupante, avec encore des villages qui attendent la première pluie pour semer ou des villages qui ont semé et qui ont même commencé le désherbage mais qui ont dû arrêter de cultiver quand il ne pleut plus et que les jeunes pousses commencent déjà se faner, souvent à mourir carrément, et avec elles, les espoirs des paysans.
La situation, à la date d’aujourd’hui, est alarmante. Quand on considère le nombre de greniers incendiés par les terroristes, le cheptel emporté, une dernière saison des pluies désastreuse du fait de la pluviométrie d’une part et de l’insécurité d’autre part qui empêché à des populations de rester sur place pour cultiver, l’on ne peut que s’effrayer de l’issue de la présente campagne agricole.
Quoi que diront les climatologues et autres sorciers de la prévision météo, la campagne dans une bonne partie du pays est en retard et ce n’est pas pour arranger les choses surtout quand, encore, des populations sont déplacées et qu’il est devenu impossible, dans la situation sécuritaire du moment, de s’installer dans les zones gravement affectées, pour assurer la production agricole si indispensable pour la survie des ménages et pour l’économie rurale aujourd’hui en berne.
Alors que les populations s’inquiètent, et alors que d’autres impondérables portent à douter de cette saison, l’on ne peut pas comprendre le silence du gouvernement qui semble ne pas en mesurer l’inquiétante situation pour envisager des réponses qui rassurent des populations aujourd’hui désemparées, de plus en plus gagnées par un scepticisme déconcertant. Il y a d’autant plus à s’en inquiéter – et les météorologues l’ont prédit – que les pluies risqueront s’accumuler dans un certain espace temps, au risque, dans ce cas, de provoquer des inondations et autres conséquences dramatiques qui appellent à une vigilance pour que le gouvernement, si tant est qu’il se soucie de la vie des Nigériens, prenne les devants, pour prévenir l’irréparable.
Gouverner, c’est prévenir…
Tawèye Kio
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Avec un bon démarrage, la campagne agricole2018 au niveau du département de Dosso, s’achève de façon plus ou moins satisfaisante en dépit d’éventuels déficits qui pourraient être enregistrés dans certaines zones ayant connu un retard dans les semis. En attendant les résultats officiels, il est à retenir que le mil qui constitue la principale culture agricole du département a été récolté en grande partie. C’est le lieu aussi de rappeler que ce département de Dosso, zone agricole par excellence, dispose d’importants producteurs qui exploitent chaque année, de grandes étendues de terrains cultivables. Ces citoyens modèles que nous qualifions de géants de la production, contribuent à l’aune de leur possibilité, à l’amélioration de la production en s’appropriant ainsi le combat pour l’autosuffisance alimentaire engagé par les autorités de la 7e République, à travers l’initiative 3N c'est-à-dire les nigériens nourrissent les nigériens du président de la République, son excellence Elhadj Issoufou Mahamadou.
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La campagne agricole 2018-2019 s'est installée dans certaines zones du pays, tandis que dans d'autres contrées, les yeux des paysans sont braqués vers au ciel de jour comme de nuit espérant la première pluie pour semer. Les aléas climatiques entament les espérances des paysans qui cherchent chaque année à partir de la terre leur subsistance. C'est pour accompagner les paysans dans l'amélioration de la production agricole, qu'il a été créé en 1998 une structure appelée Unité semencière pour produire des semences de variétés améliorées.
Cette unité semencière rattachée àla direction scientifique de l'Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) a comme mission principale d'assurer une production de semence de qualité ; contribuer à l'installation d'un secteur semencier dynamique et durable au Niger ; produire et diffuser les semences de pré-bases et de bases des variétés performantes issues de la recherche ; encadrer les paysans et les entreprises privées et renforcer la capacité des acteurs semenciers privés et contribuer à la mise en place d'une législation semencière au Niger.
Selon le responsable de l'unité semencière, M. Abdoul-Salami Issoufou, la quantité de semences produites toutes variétés confondues est de 57 à 100 tonnes au maximum. Les semences de variétésaméliorées disponibles à l'unité semencière de l'INRAN sont entre autres : le mil (3 variétés) ;sorgho(2 à 3 variétés) ; le niébé (7 variétés) ; l'arachide ;riz ; maïs(3variétés); sésame ; gombo et l'oignon etc. Ces variétés sont connues sur toute l'étendue du territoire national et au-delà. Toutefois, pour ce qui est des variétés de mil et de sorgho, elles sont cultivées en fonction des zones. Pour le mil, la variété la plus demandée et appréciée par les paysans est le HKP, parce qu'elle s'adapte à presque toutes les zones de culture du Niger. Elle a un cycle court, soit 75 jours. En dehors, de cette variété il y a aussi Zatib ; H-80-10-GR (gare-gara hatip) qui est une variété de la région de Tahoua. Par rapport au sorgho, on peut citer les variétés suivantes : Irat-204 ; Mota-Maradi ; sépon 82, utilisée par les paysans à double fin (les tiges pour nourrir les animaux et les grains pour les humains). S'agissant du niébé, les variétés sollicitées par les paysans sont entre autres : IT-90-372-1-2 ; KVX-30-309-6G ; TN3-78 (cette variété est utilisée aussi à double fin) ; TN-5-78 ; TN-121-80. Quant à l'arachide, il y a la variété 55-437 qui a une large zone d'adaptation.Les prix de semences de variétés amélioréesvarient en fonction des semences. En kilogramme, les variétés sont vendues ainsi qu'il suit : le mil à 1000 F ; le Niébéà 1500F ; le sorgho 1000 à 2000 F selon la variété demandée ; le maïs à 1000 F ; le riz à 1000 F ; l'arachide coq à 1000F ; le sésame à 3000 F ; le kilo d'oignon à 55.000F. S'agissant du rendement, M. Abdoul-Salami Issoufou distingue le rendement potentiel de celui dit réel. Pour la variété du mil disponible à l'INRAN, on peut avoir deux tonnes à l'hectare ; le sorgho deux à trois tonnes à l'hectare ; le Niébé jusqu'à 1,5 T à l'hectare ; le maïs (trois tonnes par ha surtout les variétés hydrides) ; le riz à cinq à six tonnes à l'hectare. C'est dire que le rendement potentiel est élevé lorsqu'un utilise les semences de variétés améliorées de l'INRAN.
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Image d'illustration Nous sommes dans la dernière moitié du mois de juin, et alors que les écoles ferment, la saison pluvieuse, paresseuse cette année,traine les pas, tarde à s’installer dans plusieurs coins du pays. A Niamey, l’on n’a reçu aucune pluie d’importance qui puisse permettre aux agriculteurs de semer : nous sommes dans l’expectative, et peut-être même dans le désarroi quand on considère le moment que nous traversons et dans lequel, en temps normal, les cultures auraient connu déjà un développement considérable rassurant. Le service de la météorologie nationale a quand même prévu cette situation d’un début de campagne hivernale difficile avec des pluies qui tarderont à tomber. Sauf que là nous sommes en fin juin ! Alors que les cartésiens y voient les signes et les conséquences des dérèglements climatiques qui ne peuvent permettre de situer temporellement les saisons de l’année, ni même prévoir la constance et la réalité des caractéristiques climatiques qui les distinguent, d’autres, les fatalistes et dans bien de cas des dogmatiques aussi, estiment pour leur part, que ce n’est que le prix du parjure, les conséquences de nos inconduites, et de nos attitudes pécheresses où hypocritement, nous professons notre foi, dans la crainte des hommes qui jugent, et dans le mépris de la sentence du Créateur Patient, serein à attendre qu’il rappelle à lui ses créatures, car rassuréd’avoirforcément toujours, le dernier mot. Dans d’autres parties du pays, les paysans attendent leur première pluie pour semer, tandis que dans certains cas où ils l’ont fait déjà, ils attendent une autre pour semer parce que la sécheresse qui a suivi la première n’aura pas permis aux cultures de résister.
Si ailleurs, notamment à Gaya, où, comme chaque année, l’on a déjà enregistré plus de 400mm, l’on est plutôt confiant, ailleurs, et en de nombreux endroits du pays, l’on commence à s’effrayer de la situation de la nouvelle campagne agricole surtout quand on sait que la périphérie de Niamey fait partie des zones du pays où il pleut relativement et moyennement bien.
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Finalement, le scénario tant redouté vient de se produire, la campagne agricole 2020-2021 s’annonce déficitaire sur l’ensemble du pays. En effet, la mission spéciale, conduite par un certain de ministres, chargée d’évaluer la situation agro-sylvo-pastorale, après plusieurs semaines sur le terrain, a conclu à une campagne agricole largement déficitaire, cette année, dans beaucoup de localités du pays. On estime entre quatre et six millions de personnes menacées de famines. Parmi les causes avancées de ce déficit alimentaire pour l’année en cours, on note la faible pluviométrie dans certaines contrées ou encore sa mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace, les invasions acridiennes et les menaces sécuritaires. L’ensemble de ces facteurs conjugués n’ont pas permis aux paysans nigériens d’enregistrer des récoltes à la hauteur des attentes et besoins. Et déjà, la période dite de soudure s’annonce-t-elle difficile avec la flambée vertigineuse des prix des céréales sur les différents marchés locaux. Si aucune mesure urgente n’est prise rapidement, des millions de nos compatriotes risqueront d’être exposés à une crise alimentaire aigue, dans les prochains mois.
Pourtant, une décennie durant, le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou proclamait sur les toits du monde qu’avec la création du programme 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens), les sécheresses ne rimeraient plus avec famines, crises alimentaires, que le Niger atteindrait son autosuffisance alimentaire et serait, enfin, à l’abri des caprices naturels de la pluviométrie. Pour cela, on avait créé un Haut-Commissariat pour piloter le programme 3N. On avait même organisé une Table-ronde internationale, à Paris, en 2012, dans le but de convaincre les bailleurs de financer cette initiative verte. Ainsi, ce seront plusieurs milliards (2.000 milliards) de nos francs que les bailleurs de fonds injecteront dans ce programme. Mais, à l’arrivée, l’Initiative 3N va devenir un flop retentissant, car même le Commandant de bord, à l’époque, Allahouri, va abandonner le navire en pleine mer et en temps de tempête, pour un poste à la FAO ! Depuis lors, ce programme va se noyer, comme les autres institutions nationales, dans la grande masse bureaucratique pour ne plus en ressortir. Aujourd’hui, ce programme n’existe que de nom, chevauchant entre les attributions du Ministère de l’Agriculture, dont il constituait une excroissance, les Ministères de l’Elevage, de l’Environnement et de l’Hydraulique, et enfin, les autres programmes agricoles sectoriels nationaux et internationaux. Aujourd’hui, en dépit de ces montants colossaux que l’on a prétendu injecter dans ce programme, le Niger n’est toujours pas sorti du cycle infernal des crises alimentaires périodiques, comme le prophétisait Issoufou Mahamadou, aux débuts de son règne. On ne sait pas où, véritablement, tout cet argent est passé, mais une chose demeure certaine, cet argent aurait pu prendre toutes les destinations finales possibles, sauf l’Agriculture ! Au bout du compte, on est, aujourd’hui, loin, très loin même des résultats et des ambitions affichées au départ, car, non seulement l’Initiative 3N aura été une terrible désillusion, mais en plus, une grosse arnaque politico-financière dont Issoufou Mahamadou seul devrait répondre. En effet, il avait juré, la main sur le coeur, que par cette Initiative, les ‘’Nigériens nourriraient les Nigériens’’, que les sécheresses cycliques dans ce pays sahélo-saharien cesseraient d’être synonymes de famines, et que, grâce à la mise en valeur des nappes d’eaux souterraines, les cultures irriguées constitueraient des alternatives heureuses aux cultures pluviales. Cependant, au finish, rien de tout cela n’est advenu, et pire, d’autres facteurs dirimants, comme l’insécurité endémique, sont venus aggraver la situation agricole dans le pays.
Comme on le voit donc, au titre des successions accablantes reçues de son prédécesseur Issoufou Mahamadou, le Président Mohamed Bazoum devra également gérer ce dossier de l’Initiative 3N, qui constitue, à n’en point douter, un fiasco évident et un audit général au niveau de cette institution s’imposerait afin de situer les différentes responsabilités. Mais, en attendant, le Gouvernement devra parer au plus urgent sur le terrain, c’est-à-dire prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour contenir les effets dévastateurs de cette crise alimentaire qui se profile à l’horizon. Toutefois, pour le long terme, le Président Bazoum devra faire preuve de beaucoup de volontarisme et de sérieux pour concevoir et réaliser un programme agricole original, loin du ‘’fake’’ avec lequel Issoufou Mahamadou, tel un démago aux petits souliers, avait berné les Nigériens pendant une décennie.
Sanda
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Au Niger, l’agriculture reste et demeure la principale activité économique. Elle occupe plus de 85% de la population et contribue à 40% dans la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) selon les données de la Banque Mondiale, 2021. Ce niveau de performance de l’agriculture reste faible en raison des multiples contraintes notamment climatiques qui conduisent à une baisse de productivité des cultivateurs, entraînant la récurrence du phénomène d’insécurité alimentaire.
Dans ce contexte, la transformation de l’agriculture est un impératif pour assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Cet objectif ne peut se réaliser qu’à travers des modèles de développement agricole durables qui prônent l’intensification des productions. Cette amélioration peut se faire à travers le développement, la diffusion et l’adoption des semences améliorées par les paysans qui utilisent majoritairement de variétés traditionnelles.
Aujourd’hui, la majorité des politiques publiques et des investissements sont en faveurs du développement de la filière de semences améliorées certifiées créant ainsi des conditions favorables aux activités des organisations de producteurs dans le secteur. C’est pourquoi les partenaires au développement du secteur agricole comme la Banque Mondiale, la FAO, le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et plusieurs ONG mettent en œuvre plusieurs programmes et projets semenciers.
La demande en semences de qualité est potentiellement très grande et diversifiée chez les paysans surtout dans un contexte de changement climatique. Pour satisfaire cette demande, l’offre est constituée de deux principaux systèmes semenciers (informel et formel) qui assurent l’approvisionnement des petits producteurs en semences des cultures vivrières. Dans le système informel (traditionnel), les agriculteurs collectent, sélectionnent, croisent, testent, multiplient, stockent et échangent des semences des variétés traditionnelles depuis des générations. Au Niger, les estimations établissent à plus de 85%, le pourcentage des superficies emblavées avec les semences provenant du système traditionnel.
Malgré sa maîtrise par les paysans, le système informel se heurte de plus en plus au problème de pureté et donc de qualité de semences. Cette insuffisance a fait naître le système semencier formel ou conventionnel qui est basé sur la création variétale, la multiplication à grande échelle des variétés officiellement homologuées et la diffusion des semences de qualité déclarée. Ce système repose sur les exigences de qualité avec comme principaux acteurs l’État, le privé (entreprises semencières). Ce schéma comporte un ensemble d’acteurs d’une filière verticale chargés des différentes activités liées à la production et à la commercialisation des semences.
58 tonnes de semences mères produite chaque année par l’INRAN
De son côté la partie gouvernementale à travers l’Institut Nationale de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN), s’est lancé depuis plusieurs années dans un projet de création de semences améliorées adaptées à notre environnement, à son taux de pluviométrie et aux différentes caractéristiques des sols. Ce qui permet à l’institut de se doter d’une carte d’identité de chaque variété. L’INRAN produit deux catégories de semences, les semences de pré-base et les semences de base. «C’est ce qu’on appelle les semences mère ou semence de première génération. Il faudrait que nous produisions ces semences mères pour que l’autre maillon, qui est constitué des entreprises semencières et des producteurs individuels de semences, puissent prendre pour multiplier. C’est ce qu’ils multiplient qui va directement chez les paysans», explique M. Salami Issoufou, coordonnateur de l’unité semencière à l’INRAN.
Ainsi, dit-il, la création d’une variété de semence est un long processus qui va de 5 à 10 ans, « 5 ans, quand on travaille en hivernage et en irrigué et, 10 ans avec les pluies uniquement», précise-t-il. Bien que conscient des enjeux et de la nécessité d’amener les paysans à se reconvertir à l’utilisation des semences certifiées, le Niger pourrait espérer atteindre son objectif de l’autosuffisance alimentaire, mais selon, M. Salami Issoufou du chemin reste à faire. «Si aujourd’hui 30% des superficies sont emblavées avec des semences améliorées, on peut facilement booster la production du pays, mais, on n’en est pas encore là, nous sommes aux environs de 10% d’utilisation des semences de variétés améliorées. Et au niveau de l’INRAN, nous produisons au maximum 57 à 58 tonnes. Nous produisons en fonction de nos moyens. Mais, si ces 57 tonnes étaient utilisées de manière efficiente, elles peuvent aider à emblaver les 30% ou 40% des superficies parce qu’il faut que chaque maillon joue son rôle », a-t-il conclu.
Plus de 75 entreprises semencières dans la vulgarisation et la commercialisation
La commercialisation des semences certifiées implique sept principaux acteurs directs que sont les producteurs multiplicateurs, les organisations de producteurs, les entreprises semencières, les collecteurs et distributeurs, les points de vente/boutiques d’intrants, l’Etat, les partenaires au développement et les agriculteurs de consommation.
A travers la production des semences, les organisations des producteurs contribuent à l’approvisionnement des agriculteurs en semences de qualité déclarée et adaptée. Le Niger enregistre en 2023 plus de 75 entreprises semencières et producteurs qui sont organisées en Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), qui existe depuis 2010.
Dans ce secteur libéral dominé en majeure partie par les privés, il n’existe aucune coordination dans la formation des prix des semences améliorées. Chez les producteurs multiplicateurs ou leurs organisations, le prix est généralement imposé par les acquéreurs (privés, Etat et partenaires au développement). Il faut noter que même entre ces acteurs, le prix varie comme l’explique Mme Moussa Zeinabou, responsable commerciale à la ferme semencière ‘’Aïnoma’’. «Chaque entreprise en fonction de la qualité de ses semences fixe les prix. Nous sommes en concertation avec nos consœurs entreprises semencières à travers l’Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), pour réfléchir sur la manière dont nous devons, nous y prendre afin de fixer, un seul prix pour toutes les entreprises. Il y aura évidemment de la concurrence, mais que les prix soient uniformes» a-t-elle indiqué.
Aïnoma est la toute première ferme semencière au Niger avec une représentation nationale. Elle est spécialisée dans la production, la commercialisation des semences améliorées et de tout ce qui a trait à l’agriculture, notamment de l’engrais, des fongicides, des produits phytosanitaires, du bétail sur pied, du maraichage, des fruits et légumes, les conseils agricoles. «Nous disposons de 625 hectares dans le département de Say, plus précisément dans la commune de Tamou. Pour la multiplication des semences, nous disposons de 525 hectares de terre dunaires et 100 hectares de terre irrigables. Nous faisons la production des semences vivrières et sur les 100 hectares la production de fruits et légumes douze mois sur douze», a-t-elle ajouté.
La responsable commerciale de ‘’Aimona’’ déclare que la ferme semencière met à disposition de ses producteurs des semences de très bonne qualité, avec de très bons rendements adaptés au changement climatiques. «Nous avons un réseau de distribution de 112 points de ventes qui sont repartis dans les huit régions du Niger. Pour les grandes cultures nous conditionnons à partir de 500g, 1kg, 2kg, 5kg, 10kg et 50kg, ça dépend du pouvoir d’achat du producteur et les semences maraichères à partir de 10g voire 1kg. Nous avons aussi des producteurs contractuels avec lesquels nous travaillons, principalement avec les femmes, nous avons un réseau de multiplicateurs de semences de près 5.000 femmes», a expliqué Mme Moussa Zeinabou.
Par ailleurs, dit-elle, il y a toujours un travail à faire, parce que des nouvelles variétés sont couramment introduites sur le marché. Ainsi même si les producteurs ont compris l’importance des semences, il faut les accompagner à travers la promotion, la sensibilisation, et la démonstration.
13.781,328 tonnes de semences certifiées disponibles sur le marché
L’annuaire national 2023 de disponibilité en semences fait ressortir pour toutes les espèces et variétés confondues et pour l’ensemble des catégories de semences (pré-bases, bases et certifiées) de la campagne d’hivernage 2022, une production évaluée à 13.084,728 tonnes contre 7.676,90 tonnes en 2021 soit une augmentation de 70,44%. A cette quantité s’ajoute le report des quantités invendues de la production de 2021 qui sont de 687 tonnes. Ainsi pour cette année 2023, la disponibilité en semences de la production 2022 et du report de 2021 des semences de variétés améliorées toutes catégories confondues est de 13.781,328 tonnes. Une production obtenue sur une superficie déclarée de 18.596 ha.
Amener les populations jusque-là réticentes à abandonner les méthodes traditionnelles de culture et de sélection de semences, reste aujourd’hui, le plus grand défi pour les autorités qui cherchent, à atteindre l’autosuffisance alimentaire, dans ce monde bouleversé par le réchauffement climatique.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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La saison des pluies s’installe progressivement au Niger avec un cumul pluviométrique normal à tendance légèrement excédentaire sur la bande agro-pastorale du pays, selon la direction de la météorologie nationale lors d’un point de presse animé le vendredi 12 mai 2023. La plateforme paysanne, une structure d’encadrement et d’appui aux producteurs s’active pour que les acteurs du monde agro-pastoral puissent produire de quoi se nourrir.
En effet, au niveau de la plateforme paysanne, les préparatifs se font à plusieurs étapes. «D’abord nous faisons le bilan de l’année écoulée, et nous avons un dispositif qui s’appelle l’observatoire des exploitations familiales, à travers lequel nous essayons de suivre l’évolution de la campagne agricole. Nous amorçons les préparatifs de la campagne de cette à venir. Et dans un premier temps, on a essayé de regarder comment nous nous comportons face au changement climatique, les dispositions qui sont en train d’être prises en termes de semences, de marché, de prévision saisonnière mais également en termes de politique», a expliqué M. Djibo Bagna, président de la Plateforme paysane.
La structure se fait le devoir d’informer la base sur le comportement de la campagne selon les prévisions. Elle les conseille aussi dans le choix des semences et intrants et enfin leur explique les zones favorables à la production selon les variétés cultivées.
Le secteur de l’élevage n’est pas resté en marge des préparatifs de la campagne agricole. Il y a lieu de savoir est-ce qu’il va avoir du pâturage cette année ou est-ce qu’il va avoir des sécheresses dans telle zone ? Les aspects sociaux, tels que l’entretien des couloirs de passage, les points d’eau, les aires de pâturages, les comportements des agriculteurs et éleveurs sont pris en compte par la Plateforme paysanne.
Face aux prévisions météorologiques mais aussi aux effets du changement climatique, toutes les dispositions sont en train d’être prises par la Plateforme dans la mise en œuvre des actions visant l’accroissement des productions agricoles dont les enjeux sont entre autres la chaleur qui est de plus en plus menaçante, les pluies sont parsemées de par les régions du pays, et aussi la sécheresse, l’incertitude des producteurs de pouvoir garder beaucoup de semences pour faire face à la période de soudure et aux effets néfastes du changement climatique. «Au regard de la particularité de cette année, l’Etat doit prendre des mesures préventives pour atténuer les souffrances des populations. L’insécurité qui oblige les populations à quitter leurs zones est une source de préoccupation», a estimé M. Djibo Bagna.
Le président de la plateforme paysanne de souligner ensuite la nécessité de trouver des mécanismes pour réguler les prix des denrées qui commencent à monter. «C’est maintenant que l’Etat doit agir dans la vente à prix modéré pour éviter que les prix grimpent davantage. La stabilisation des prix des denrées agricoles permettra aux producteurs de traverser la période de soudure», a estimé M. Bagna. Par ailleurs, le président de la plateforme paysanne précise que les champs ont été préparés, les gens ont eu des semences selon leurs capacités. S’agissant des couloirs de passage peu réaménagés, le président de la Plateforme paysanne a rappelé que des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention des acteurs du monde rural. «La paix, la cohésion sociale sont des éléments qui doivent dominer la cohabitation entre les agriculteurs et les éleveurs. Le partage des ressources naturelles doit renforcer le vivre ensemble, la cohésion sociale afin que les deux acteurs puissent s’entraider mutuellement», a précisé M. Bagna.
De même des dispositions idoines doivent être prises relativement au phénomène des inondations, la réparation des digues qui sont fatiguées ou cédées et partout où la menace est présente. Par rapport à la réticence des paysans face à l’introduction des semences améliorées, le président de la plateforme paysanne du Niger, M. Djibo Bagna explique que les paysans ont besoin des bons résultats agricoles. De plus en plus, les producteurs comprennent la nécessité de changer les cultures pour un meilleur rendement agricole. «Nous continuons la sensibilisation jusqu’à ce qu’ils adhèrent totalement. Mieux, ce n’est pas que les paysans sont réticents aux nouvelles technologies, mais le paysan a besoin des résultats. Si aujourd’hui, il a un voisin qui utilise des semences qui ont donné des résultats satisfaisants, il est clair qu’il va s’activer et s’en procurer cette semence-là. Il faut que les semences soient accessibles aux producteurs qui n’ont pas les moyens de les acheter», a-t-il conclu.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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La situation de la campagne agricole dans la région de Diffa est marquée, depuis le début de celle-ci, par des attaques des ennemis de cultures que sont les sauteriaux qui attaquent le mil et le sorgho et les chenilles qui dévorent les légumineuses comme le haricot entre autres.
Au début de cette campagne, l’Etat a mis à la disposition de la région de Diffa, 5.800 litres de pesticides pouvant traiter 13.000 hectares. Mais à cette date, du 4 septembre 2017, plus de 17.884 hectares ont été déclarés et 13.160 sont traités avec 9.243 litres de pesticides.
Cinq départements sur les six que compte la région sont concernés, hormis Ngourty. Le plus touché par ces attaques est Goudoumaria, avec 10.307 hectares infestés et 7.571 hectares traités ; Maine Soroa avec 2.269 ha touchés dont 2.175 traités ; Nguigmi 1.480 ha affectés et 1.200 traités ; Bosso 500 infestés et 350 traités ; Diffa département 2.100 ha infestés 1.510 ha traités et Diffa commune 432 touchés et 354 traités.
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Après les étapes des départements de Tchintabaraden, Abalak, Tillia, Tassara, Keita, Bouza Madaoua, Malbaza, Konni, Illela, Bagaroua et Tahoua département, le ministre du pétrole, M. Foumakoye GADO a présidé une réunion de synthèse au cours de laquelle il a tiré des conclusions dans plusieurs domaines à savoir l’agriculture, l’élevage, et l’hydraulique.
Au terme de cette mission, il se dégage le constat et les recommandations suivantes :
Dans le domaine de l’agriculture, au cours de la campagne, il a été mis en place d’importants appuis en intrants notamment 2.063 tonnes de semences, 1.031 tonnes d’engrais, 14.600 sachets de fongicide et 8.955 litres de pesticide tous types confondus. Les populations de la région ont bénéficié de 4.712 tonnes de céréales pour la distribution gratuite ciblée et 8.370 tonnes pour la vente à prix modérés. Les précipitations ont été précoces et régulières au démarrage de cette campagne agricole.
En ceux qui concernent les ennemis des cultures, la situation est plutôt calme sauf dans le département de Keita et Madaoua où l’on signale une menace des sauteriaux ; des interventions devront être envisagées.
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