Agriculture

La Chine aurait importé 16% de plus de graines de sésame sur l’année calendaire 2021 qu’en 2020, précise le spécialiste n’kâlo qui se base sur les statistiques des douanes chinoises. Ceci porte le volume total à 1,174 millions de tonnes (Mt).

Ce sont le Niger et le Nigeria avec 302 465 t qui passent à la tête des fournisseurs de la Chine devant le Soudan, alors qu’ils étaient au second rang en 2020, faisant un bond de 67%. Le Burkina Faso et le Togo ont également très bien performé se hissant du cinquième au second rang en l’espace d’un an et en livrant à la Chine 178 805 t, précise n’kâlo dans son dernier bulletin de marché publié vendredi.

Aucun autre pays d’Afrique de l’Ouest ne figure pami les partenaires d’envergure de la Chine sur ce produit. En revanche, le Myanmar et le Pakistan connaissent une envolée de leurs ventes de sésame à la Chine avec des progressions de 14375% pour le premier à plus de 65 000 t, et de 890% pour le second à plus de 92 000 t. Ce n'est plus une progression... mais une quasi révélation !

16 février 2022
Source : https://www.commodafrica.com/

 

Le village de Tara est situé à 15 Km à l’ouest de Gaya. Il dispose d’un périmètre irrigué qui couvre une superficie de 120 ha, exploité en double campagne, c’est-à-dire deux saisons dans l’année. Ce périmètre rizicole est exploité par 522 producteurs dont 12 femmes. Sur la voie qui mène à la station de pompage non fonctionnelle, de la paille jaune du riz jonche le passage. C’est la preuve que les producteurs avaient récolté le riz de la première campagne. Les yeux sont rivés sur les préparatifs de la seconde campagne rizicole qui va débuter bientôt.

Cependant,  la seule inquiétude qui plane sur la prochaine activité rizicole de Tara, c’est le problème de la digue. Cette dernière qui s’étend sur plus de trois (3) Km a cédé. Les champs rizicoles ne sont pas accessibles pour l’instant. Selon le président de la coopérative du périmètre de Tara M. Halidou Djato, ce sont les inondations de 2020 qui ont anéanti les efforts des exploitants parce que c’était à un moment où les producteurs ont repiqué le riz. En plus, les engrais étaient aussi mis dans les champs rizicoles. «Nous avons perdu jusqu’à 80 ha. La superficie des champs varie en fonction des exploitants. Nous avons plusieurs variétés de semences qui sont notamment Gambiaca ; IR 15 ; Jamila ; Veris ; et Buhari. Le cycle de production du riz varie de trois à quatre mois selon les variétés», a expliqué le président de la coopérative de Tara.

Le rendement sur le périmètre de Tara est de cinq (5) à sept tonnes à l’hectare selon la variété de riz. Par rapport à l’appui-conseil et l’encadrement, la direction départementale des aménagements hydro-agricoles (ONAHA), M. Halidou Djato souligne que les services de l’Etat s’acquittent convenablement de leur devoir. La collaboration est excellente. Les producteurs sont réguliers dans le paiement des redevances. Sur chaque hectare exploité, la redevance fiscale est de 4000 F. Il ne reste plus qu’à créer les conditions pour que la digue soit reconstruite et la station de pompage reprenne le service. On ne peut pas faire de l’irrigation sans la maitrise de l’eau et les matériels y afférents. La production du riz est destinée aussi bien à l’alimentation de la famille qu’à la vente lorsque le besoin le commande. L’excédant de la production vendu permet aux producteurs d’acheter des animaux qu’ils peuvent engraisser et vendre. «Les activités rizicoles dépassent largement en termes de rentabilité les cultures pluviales caractérisées par des incertitudes liées au changement climatique. Il y a beaucoup des familles qui sont en train d’abandonner progressivement les cultures pluviales au profit de la riziculture», a relevé le président de la coopérative de Tara.

Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)

23 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le souchet à Tchadoua : Les producteurs à la merci des spéculateurs véreuxLe souchet est pour Tchadoua, ce qu’est l’oignon est pour Galmi. Mieux, dans leur langage, certains responsables de la Commune Rurale de Tchadoua n’hésitent d’ailleurs pas à dire ‘’notre or’’ parlant du souchet. Ce qui est juste, tellement la production de souchet est importante à Tchadoua. C’est aussi une activité qui occupe beaucoup de personnes de la culture à la récolte. Le Président de la délégation spéciale de Tchadoua M. Labo Mahamadou confirme que de la production à la commercialisation, le souchet rapporte beaucoup aux populations. Les grands producteurs peuvent exploiter jusqu’à plus de 100ha de terre pour la culture du souchet. Ce qui fait dire à M. Maazou Gambo, chef du district agricole de Tchadoua, que « c’est le poumon économique des paysans ». A Tchadoua, on distingue deux variétés qui sont locales : les grands et les petits souchets.   Toutes les deux variétés de souchet sont cultivées en juin et récoltées en octobre.

Malheureusement, aujourd’hui encore, la production du souchet ne connait aucune nouvelle technique selon Maazou Gambo qui explique que c’est la technique paysanne qui est encore utilisée. Cette technique qui selon le chef du district agricole de Tchadoua consiste à mettre du feu, autrement brûler le sol avant de récolter, n’est pas sans conséquences sur la fertilité des sols. En clair d’après Maazou Gambo, «c’est une technique qui épuise le sol». En plus, «la culture du souchet qui est faite sur des sols sablonneux demande beaucoup d’engrais». Il estime de 8 à 10 sacs, la quantité nécessaire selon la nature du sol pour une campagne. Avant, se rappelle Maazou Gambo, c’est la Caïma qui vendait de l’engrais plus apprécié.

Le chef du district agricole de Tchadoua, déplore aussi «le fait qu’au plan technique, jusqu’à présent, il n’y a pas eu de recherche en la matière». Il est temps selon lui de réfléchir sur comment produire du souchet à moindre coût ? Cette question mérite d’être posée, parce que «la filière souchet n’intéresse pas les partenaires» selon M. Maazou Gambo.

Le Warrantage au Niger : Secourir les petits agriculteursSelon une étude de cas du warrantage au Niger publié en septembre 2014, le warrantage a été développé au Niger à partir de la fin des années ’90 par le Programme des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation(FAO) dans le cadre du « Projet Intrants ». Il s’agit d’un système dans lequel un groupement de producteurs et/ou productrices stock et met en garantie la récolte de ses membres et contracte un prêt auprès d’une Institution de Micro Finance, sécurisé avec un mécanisme de double cadenas.

Le Conseil des Ministres du vendredi 6 juillet dernier a examiné et adopté le projet de décret relatif au récépissé d'entrepôt et au Warrantage. C’est une pratique qui a connu un succès remarquable au Niger. Cependant, il a été relevé quelques facteurs limitatifs à sa pérennité, en particu­lier la dégradation de la majorité des magasins par manque de moyens d'entretien et l'absence d'un cadre juridique approprié et favorable au développement de cette activité d'entreposage et du financement agricole. Le présent projet de décret vient combler ce vide juridique et permet­tre d'une part de corriger les insuffi­sances relevées, notamment le risque de contrepartie auquel les banques et les systèmes financiers décentralisés sont exposés et d'ap­porter des améliorations à la pra­tique actuelle du warrantage au Niger d'autre part.

Dans la pratique, il s'agit d'accorder des prêts aux petits agriculteurs qui doivent en échange déposer leur récolte dans un entrepôt dont les clés sont détenues par la banque et par leur organisation. Grâce à ce système, qui sera étendu à tout le Niger avant d'être reproduit dans les pays voisins, les petits exploitants bénéficieront de crédits pour acheter les intrants essentiels pour la campagne suivante de semis, tout en leur permettant de conserver leur récolte jusqu'à la période de soudure lorsque les stocks vivriers commencent à se raréfier et les prix à grimper, explique la FAO.A ce moment, ils débloquent leurs stocks, vendent leur récolte, remboursent leur prêt et empochent la différence. En utilisant une partie du prêt pour financer des activités génératrices de revenus complémentaires, de nombreux agriculteurs peuvent ainsi grâce à ce système, mis au point par les agriculteurs européens à la fin du XIXème siècle, rembourser les prêts avant même d'avoir vendu leur récolte.

Ane Niger agropastpraleImage d'illustration A Agadez, au Niger, la gourme équine ou angine du cheval fait rage. Depuis décembre 2018, ce sont plus de 4 000 ânes qui sont morts de cette maladie bactérienne contagieuse. Ingall, zone pastorale par excellence, située dans le nord désertique du pays, est la plus touchée. Jusqu'ici, aucune solution concrète n'a pu être trouvée par les autorités pour éradiquer cette maladie.

Les éleveurs sont profondément touchés par cette situation comme nous l'explique Brahima Dodou, secrétaire exécutif de l'AREN, l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger. Ce sont des milliers et des milliers d’ânes qui sont en train de mourir, alerte Brahima Dodou. « C’est une hécatombe ! C’est quelque chose que nous n’avons jamais vécu ou vu. En tout cas, des ânes par milliers meurent en un laps de temps très court ».

Aderbissinat et Ingall sont les zones les plus touchées par cette zoonose. La gourme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle pour les chevaux et les ânes et très contagieuse. Elle est causée par une bactérie, Streptococcus equi subspecies equi. L'animal présente de la fièvre, une perte d'appétit, des sécrétions anormales au niveau des naseaux et parfois des abcès.

Image d'illustrationImage d'illustrationLe ministre nigérien en charge de l'Agriculture et de l'Elevage, Albadé Abouba, a invité l'ensemble de ses compatriotes à s'investir dans la promotion des produits et des aliments locaux, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'Alimentation ce mercredi au Niger, sous le thème d'"Agir pour l'Avenir, une alimentation saine pour un Monde - Faim Zéro".

Dans un message adressé à cette occasion, M. Albadé Abouba a exhorté les Nigériens à "la réduction du gaspillage des produits alimentaires, la pratique d'une agriculture intelligente et résiliente bien adaptée aux changements climatiques".

Il a également invité les Nigériens à diversifier la production pour contribuer à la préservation des sols, et à la protection des productions contre les attaques des ravageurs et des maladies.

Lire aussi >>> Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) 2019 : Le ministre d’Etat Albadé Abouba appelle à une forte mobilisation pour la lutte contre la malnutrition et la faim

D'après lui, le lancement de la campagne "Consommons Nigérien" par les autorités est pour promouvoir une production en quantité et en qualité. Il invite ses compatriotes "à adopter des attitudes et comportements qui nous permettront d'agir pour l'avenir et d'œuvrer pour une alimentation saine afin d'atteindre l'objectif 'Faim Zéro' d'ici à 2021 au Niger".

La Journée mondiale de l'alimentation a été initiée en novembre 1979 et célébrée le 16 octobre de chaque année, jour anniversaire de la création de la FAO, afin de sensibiliser le public et les dirigeants politiques des pays sur les questions de la pauvreté et de la faim, en mettant l'accent sur les différents domaines d'action prioritaires et de donner une orientation commune à la communauté Internationale.

17 octobre 2019
Source : http://french.xinhuanet.com/

Etable embouche bovine ferme pastorale dAgharous21L’élevage pastoral constitue la principale activité économique et la source essentielle de revenus des populations nomades de la région d’Agadez. C’est surtout un véritable vecteur de la croissance économique et du développement, un des maillons les plus importants de l’économie locale.

Deuxième activité après l’agriculture, l’élevage est l’élément de base du commerce pratiqué dans la région. En effet, la région d’Agadez dispose de nombreuses aires de pâturage à fort potentiel fourrager mais reste tributaire des aléas climatiques. Un état de fait qui la place dans un cycle de déficit fourrager presqu’annuel. Très important, le cheptel, composé essentiellement de camelins, caprins, ovins, asins et de bovins est estimé, en 2013, à 1.536.430 têtes, toutes espèces confondues, dont 240.758 têtes élevées en milieu sédentaire et 1.295.672 en zone nomade. Prometteur, le secteur de l’élevage fait l’objet d’un regain d’intérêt au niveau des autorités régionales particulièrement le Conseil régional qui, dans l’exécution de son PDR (Plan de Développement régional) avec le concours des acteurs et partenaires, a prévu le développement de l’élevage au niveau de la région d’Agadez. En effet plus de 105 578 335 000 FCFA seront consacrés au financement de l’axe n°1 du PDR relatif à la Préservation du potentiel productif agro-sylvo-pastoral et d'irrigation entre autres.

Tagazar est une zone propice à la production maraîchère en raison de la vallée du dallol qui couvre la quasi-totalité de cette commune rurale. Dans cette zone, les activités maraichères ont de beaux jours devant elles dans la mesure où l’eau qui constitue l’élément indispensable pour le développement de l’irrigation se trouve à la portée de tous. Il suffit juste de creuser  un trou de 3 à 4 m de profondeur pour que le liquide (l’eau) jaillisse et inonde l’espace. La nappe phréatique n’est pas profonde dans cette commune. En effet, dans un contexte de changement climatique où la saison des pluies est sujette à plusieurs aléas préjudiciables à la production agricole, le développement de l’irrigation apparait incontestablement comme une alternative crédible pour l’atteinte de la sécurité alimentaire dans notre pays. Et la zone de Balleyara dispose d’un potentiel insoupçonné pour accroitre la production maraîchère. Et pour preuve, les populations de Tagazar sont mobilisées autour des activités maraichères. Certes il y a des hommes qui pratiquent le maraîchage, mais ce sont surtout les femmes qui dominent l’activité  dans le département de Balleyara. Elles sont organisées en structure formelle comme par exemple les groupements féminins et exploitent minutieusement soit des lopins de terres héritées de leurs parents ou bien dans les espaces clôturés (jardins) avec l’appui d’un partenaire. C’est le cas du site de N’Izawitan situé à quelques encablures de la ville de Balleyara, précisément à 3 km sur la route de Filingué. D’une superficie de 2 ha, ce site est emblématique lorsqu’on évoque les activités maraichères de la femme du département de Balleyara à cause surtout de l’engagement et la détermination de celles qui y travaillent. Ce lundi 25 avril 2022, c’est le brigadier de la protection des végétaux en la personne, Salou Oudou Maiga, qui accepte volontiers de nous amener sur deux grands sites maraichers exploités exclusivement par des femmes. Il s’agit en l’occurrence du site de N’Izawitan et celui de Aïbachi Wanna Koira. Salou est un passionné de l’activité maraîchère. Si l’Agronome dispose d’un diplôme sanctionné par des années d’études supérieures, Salou Oudou Maïga applique de façon systématique sur le terrain ses connaissances empiriques qui sont le fruit d’une longue et riche expérience dans le domaine de l’agriculture en  général et de la production maraîchère en particulier où il a d’ailleurs de quoi partager avec les autres productrices de la commune rurale de Tagazar. Le sourire aux lèvres, il n’hésite jamais à engager des discussions avec les femmes du site maraicher pour vérifier leur capacité d’assimilation des techniques et méthodes qu’il leur a apprises. L’école de cet « agronome » qui n’a pas étudié la discipline est sans doute le terrain, rien que le terrain.     

Les exploitantes du site de N’Izawitan regroupées au sein du groupement féminin « Kandagomni » sont bien présentes à notre passage. En dépit de la canicule accablante coïncidant cette année avec le mois béni de Ramadan, l’on se croirait dans une période de saison pluvieuse parce que le site est verdoyant. Les spéculations produites sur ce site sont fonction de la période. Chaque saison de l’année correspond à des types de productions favorables, à telle enseigne que le site est exploité sans interruption, c’est-à-dire douze (12) mois sur 12. En cette période de canicule, deux productions dominantes sur ce site. Il s’agit du melon et du moringa. Toutefois, on observe aussi la présence du maïs tout autour des extrémités des planches de melon. La présence de cette spéculation n’est nullement fortuite. Elle procède d’une technique visant à apporter le microclimat au melon afin d’atténuer les effets des rayons solaires susceptibles de réduire considérablement le développement des produits maraîchers. Malgré les attaques récurrentes des ennemis des cultures sur le melon et le moringa, force est de constater que ces spéculations ont cette année bien donné sur le site de N’Izawitan. Il n’est pas rare de voir un peu partout sur ce site des pourritures de melon. ‘’ Il faut dégager sur le site ces pourritures pour ne pas infecter les autres espèces’’, conseille Salou Oudou Maïga, l’agent chargé d’encadrement de la protection des végétaux. Ainsi, elles sont au total 65 femmes sur le site de N’Izawitan. Ce site maraîcher a été mis en valeur  il y a de cela cinq (5) ans.  La clôture du site a été financée par le projet REGIS ER.  Il est doté d’un dispositif solaire pour l’alimentation en eau des produits maraîchers. Et comme la nappe phréatique est peu profonde, le site compte jusqu’à cinq (5) forages et huit (8) bassins de remplissage d’eau pour faciliter l’irrigation de toutes les spéculations produites sur le site. Hadiza Souley est la présidente du groupement Kandagomni. Selon elle, le site maraîcher de N’Izawitan obéit à des principes et  règlement rigoureux que quiconque ose  transgresser  se verra retirer du groupement. Ce qui explique d’ailleurs la baisse du nombre des femmes membres. ‘’ Nous étions à plus  70 membres jusqu’à un passé récent. Il y a des adhérentes qui ne respectaient pas le règlement du groupement. Or, sur ce plan, nous ne pouvons pas faire de concession. En période sèche, les spéculations produites sont entre autres : le moringa ; le chou ;  le melon ; le poivron ; la pastèque ; le piment ; la tomate ; l’oignon ; la pomme de terre ;  la salade et le gombo. Tandis qu’en saison des pluies, ce sont des produits comme l’arachide et le maïs ’’, a expliqué la présidente du site maraîcher de N’Izawitan. Une fois que les produits sont récoltés, ils sont transportés soit dans des charrettes bovines moyennant une somme d’argent ou bien sur la tête de ces vaillantes femmes productrices en direction du marché hebdomadaire de Balleyara. Lorsque le trajet est fait à pied, ces femmes sont doublement exténuées. La fatigue liée à la marche et la dépréciation des produits  qui débouchent tantôt sur une mévente.   

Un circuit de commercialisation inefficace

Si la vente du moringa frais a du vent en poupe dans le marché hebdomadaire de Balleyara, il n’en est pas le cas pour les autres spéculations telles que le melon ; la pastèque ; la tomate ; le chou  etc. La singularité de ces produits, c’est qu’ils pourrissent après un certain temps. C’est pourquoi, ces productrices maraîchères sont contraintes de brader le fruit de leur dur labeur. Le véritable problème auquel ces femmes sont confrontées dans l’activité maraichère réside dans le fait qu’elles achètent chers les intrants en l’occurrence les semis et les engrais. Et finalement, elles éprouvent des difficultés à écouler les produits. C’est ici que le paradoxe se pose parce que les autorités nigériennes  encouragent dans la politique agricole la production maraîchère pour combler le déficit  alimentaire lié aux mauvaises campagnes agricoles. Il se trouve que dans la zone de Tagazar, les femmes sont actives dans les cultures maraîchères et la transformation agro-alimentaire pour que sécheresse ne rime pas avec famine. Elles produisent beaucoup, mais elles ont énormément des difficultés à tirer leur épingle du jeu parce que les circuits de commercialisation traditionnels (les marchés hebdomadaires) ne les attirent point. Les produits qui sont pour l’essentiel périssables sont vendus à vil prix pour ne pas perdre tout. Il y a donc urgence de rectifier ce paradoxe si nous voulons valoriser les activités maraîchères au Niger  dans la perspective d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de parvenir à exporter ce que ces vaillantes femmes de Tagazar produisent toute l’année. Mieux, l’Etat et ses partenaires doivent songer à la création des usines pour la transformation des produits issus du maraichage.  ‘’ Ce qui nous fait perdre dans cette activité, c’est qu’il n’existe pas un système moderne de conservation des produits maraichers afin de valoriser le travail  que nous réalisons  au quotidien’’, déplore la présidente du groupement Kandagomni. En plus, elle plaide l’avènement d’une structure formelle qui puisse directement acheter leurs produits sur le site à un prix raisonnable.

Il est 12h 00mn lorsque nous mettons le cap sur le site de Aibachi Wanna Koira. La température commence à être insupportable pour les jeûneurs. Quelques femmes sont quand même sur le site. Parmi elles, la présidente du groupement qui porte le même qualificatif que celui du site de N’Izawitan. Ce groupement compte 49 membres. Sur ce site moins verdoyant que le précédent, les spéculations produites sont le melon ; la tomate ; le moringa dont les feuilles ont été littéralement laminées par les chenilles ; le poivron ; le piment etc.   

L’encadrement de proximité pour booster la production maraîchère

 Pour booster la production maraîchère, l’encadrement technique de proximité est plus que nécessaire surtout pour ces femmes qui se battent du jour au lendemain. Le brigadier de la protection des végétaux M. Salou Oudou Maïga sensibilise les femmes travaillant sur les sites maraîchers. Il ne cesse d’attirer l’attention des femmes par rapport à l’utilisation des engrais chimiques qui sont aujourd’hui sources de certaines maladies bizarres que les populations contractent. ‘’C’est pourquoi, nous encourageons les femmes productrices à faire usage de l’engrais bio. Je dispense des séries de formations à l’attention des femmes dans ce sens. Les pesticides qui inondent nos marchés sont chers. Ils tuent les ennemis de cultures et les productrices et producteurs à travers une mauvaise manipulation de ces derniers ; alors que  les pesticides bio sont à la portée de tous. On peut les fabriquer avec les feuilles  et les gousses de neem ; les feuilles du tabac ; du piment et de l’ail. Ces éléments sont des produits naturels à moindre coût pour les producteurs. Ces pesticides bio sont efficaces et ne dénaturent pas le goût des produits maraîchers’’, relate M. Salou Oudou Maïga dans une envolée lyrique. En plus de l’expertise technique du brigadier de la protection des végétaux, les femmes du site maraîcher de N’Izawitan bénéficient de l’appui conseil et d’encadrement de l’ONG Libo à travers son agent technique déployé sur le terrain. En effet, sur les cinq sites que l’ONG Libo encadre, celui de N’Izawitan fait partie de sa sphère d’intervention. M. Yacouba Hassane est le technicien chargé d’encadrer les femmes du groupement Kandagomni du village de N’Izawitan et trois autres sites, soit environ 120 femmes sur les quatre sites. Il aide ce groupement à réaliser son planning cultural. Mais avant la planification culturale, il est enseigné aux femmes un outil  qui s’appelle IGES-plan qui permet de faire l’étude du marché pour voir en fonction du moment quelles sont les spéculations chères sur le marché. C’est sur cette base que le groupement élabore sa planification du semis jusqu’à la récolte. La majorité des spéculations ne sont pas chères sur le marché jusqu’au mois de juillet. Par ailleurs, l’ONG Libo apprend à ces femmes deux techniques à savoir : le paillage (qui permet aux planches de conserver l’humidité en cette période de forte chaleur) et le microclimat avec les plants de maïs qui vise à amortir la chaleur afin que les jeunes plants puissent se développer convenablement. 

Par Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial

Maradi : Lancement de la campagne de vulgarisation régionale de la mise en place du fonds de roulement CAIMADans le cadre de l’appui au secteur agricole au Niger en vue d’une meilleure productivité au niveau du monde rural, la Coopération allemande, la KFW vient de mettre en place un fonds de roulement au niveau de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) de 20 millions d’euros, soit 13.119.140.000 FFCA. Cet appui est destiné à l’achat des intrants agricoles et zootechniques pour à la fois soulager le budget national par la dégressivivité de la subvention et mettre à la disposition des producteurs agricoles de l’engrais de bonne qualité, en quantité satisfaisante, et à un prix économiquement acceptable à des périodes propices. La première tranche de ce financement a permis à la CAIMA de commander 45.000 tonnes d’engrais auquel s’ajoute 10.000 tonnes d’aliment bétail pour la campagne 2019.

C’est dans ce contexte que la CAIMA a organisé le jeudi 14 mars 2019 à Maradi, un atelier de lancement de la campagne de vulgarisation régionale de la mise en place du fonds de roulement CAIMA. C’était sous la présidence du gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou. Le fonds de roulement vise à : maintenir et accroitre la qualité des engrais vendus sous le label CAIMA ; rendre les engrais disponibles aux producteurs en temps opportuns ; accroitre significativement les quantités disponibles pour répondre aux besoins exprimés et améliorer l’accessibilité avec des prix compétitifs même hors subvention. « Cette démarche va sûrement contribuer à rehausser les rendements de la production agricole dans notre région » s’est réjoui le gouverneur Zakari Oumarou.

Il a précisé que ces objectifs cadrent avec ceux de l’Initiative 3N, « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » dont la finalité est de développer les capacités nationales de production agro-sylvo-pastorales et halieutiques afin d’atteindre la faim zéro mais aussi afin de rendre les activités agricoles sources de revenus et d’emplois pour les populations. Il a lancé un appel aux producteurs et leurs organisations à s’approprier de cette démarche novatrice au niveau de la CAIMA qui leur permettra d’avoir des intrants de qualité et de manière périodique. Le gouverneur de la région de Maradi a remercié la KFW et le DG de la CAIMA pour leur présence à cet atelier de vulgarisation.

La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a achevé dans la région de Maradi, sa mission de pré-évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale hydraulique et halieutique 2022. Cette visite  a permis à la ministre et  sa délégation de sillonner les huit (8) départements  de la région de Maradi pour apprécier le niveau d’installation de cette campagne 2022 avec les différents acteurs. Aussi, ces visites leur ont permis d’échanger sur plusieurs autres thèmes d’intérêt national.

Selon la ministre, la situation se présente sur le plan agricole par d’importants appuis en intrants apportés  par l’Etat et ses partenaires, dont 1864, 88 tonnes de semences, 1761,62 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 2130 litres d’engrais liquide, 8697 litres de pesticide, 3600 boites de lâchée pour le contrôle de la mineuse de l’épie de mil, 297 appareils de traitement, 50 kits brigadiers et 22 motopompes. Elle a indiqué que le dispositif  national de prévention et gestion  des crises alimentaires à travers la cellule crise alimentaire a mis à la disposition de la région 12.240 tonnes de céréales pour la vente à prix modéré, 4230 tonnes de céréales pour la distribution gratuite ciblée 1341.522.367 FCFA de cash for work, 297.767.900 FCFA de cash transfert.

Au niveau des cultures, il est à retenir que les semis ont commencé durant la deuxième décade du mois d’avril pour se boucler à la deuxième décade du mois de juillet. Cependant, des séances sèches au mois de juin entre la 2ème et la 3ème décade ont été constatées. Une faible invasion de sautériaux sur 1750 ha dans la commune de Méréré à Mayahi a été signalée et traitée.

Dans le cadre des appuis aux producteurs, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification a précisé que 130 champs écoles ont été mis dans la région, l’encadrement a concerné 2053 paysans dont 1028 femmes, soit 50,7. La situation alimentaire quant à elle, est caractérisée par la disponibilité des vivres sur les marchés avec une tendance à la hausse par rapport à la même période en 2021.

Sur le plan pastoral, l’Etat et ses partenaires ont appuyé la région avec 14176 tonnes d’aliments bétails. On note l’apparition de 92 foyers suspects de maladie qui ont été maitrisés.

Sur le plan environnemental, plusieurs actions à hautes intensités de main d’œuvre entrant dans le cadre de la réhabilitation des écosystèmes dégradés, de l’amélioration de la qualité des terres, des eaux et des cadres de vie ont été réalisés. Il s’agit entre autres 154.455 plans produits ; 3943,2 ha de terre traitées, 40 ha de dunes fixées. La région a enregistré six (6) cas de feu de brousse, 3 à Bermo et 3 à Madarounfa ayant consumé 135,36 ha  et provoqué la perte de 141.196 kg de matière sèche. Sur le plan du génie rural, les travaux réalisés concernent la mise en place des équipements ruraux, les aménagements de terres d’irrigation et des ouvrages de mobilisation des eaux et ceux de maitrise des eaux. Il s’agit des travaux de maitrise de l’eau terminés pour l’année 2022 qui s’élève à 1.248.560.926 FCFA ; des travaux d’aménagement terminés qui concernent une superficie de 30ha ; les travaux d’équipements ruraux terminés pour l’année 2022 se chiffrant à 489.380.589 FCFA.

Sur le plan de l’hydraulique et de l’assainissement, le taux d’accès à l’eau potable s’améliore de plus en plus dans la région, 335 équivalent point d’eau sont réalisés 25 équivalents point d’eau modernes réhabilités, 431 équivalents point d’eau en cours de réalisation. Les investissements réalisés en 2022 dans le domaine de l’hydraulique par l’Etat et ses partenaires s’élèvent à la somme de 8.965.500.738 FCFA.

Pour ce qui est de l’assainissement, il est réalisé 2488 latrines familiales, 468 latrines publiques, 84 villages déclarés FDAL. Les investissements réalisés en 2022 dans ce domaine s’élèvent à 523.351.760FCFA. Dans le domaine de la protection civile, les inondations ont touché 6 départements dans 33 communes touchées. Ce sont  446 ménages touchés par la catastrophe, 4207 personnes sont sinistrées, 5596 maisons effondrées, 12 cases endommagées 07 cas de perte en vie humaine et 11 blessés.

Au nombre des constats qui se dégagent, on note le prix élevé de l’engrais qui est de 30 à 35.000 FCFA sur le marché ; le retard de la mise en place des intrants ; l’exploitation frauduleuse du site d’orpaillage de Dan Issa fermé en novembre 2021. Au titre de recommandations, il s’agit de revoir la réforme de l’engrais pour rendre accessibles ces intrants aux producteurs ; déclencher la mise en place des intrants dans les meilleurs délais ; respecter les décisions prises par l’Etat dans le cadre de la sécurisation du site d’orpaillage, appliquer scrupuleusement les textes en matière d’action et de gestion de l’environnement et intensifier les missions de sensibilisation.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi  

 

Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs de la région de Maradi ne savent à quel saint se vouer. Des ennemis des cultures continuent à infecter des milliers d’hectares, malgré les efforts fournis par la Direction régionale de l’Agriculture.

Selon le Chef du service régional de protection des végétaux de Maradi, M. Aminou Adamou, la région connait une infestation généralisée des mineuses d’épis au niveau de tous les huit départements de la région. « Il y a eu des opérations de lâchée des parasitoïdes visant à remédier ce fléau. Nous avons mis en place 580 sacs de lâchée pour une couverture de 372.875 hectares » a-t-il indiqué. Toutefois, il a précisé qu’il reste encore 170 sacs en instance de réception provenant de l’ONG Sahel Bio pour compléter la quantité qu’il faut.

Cette année, poursuit-il, on constate que malgré les lâchées de ces parasitoïdes, les interventions des bonnes volontés et des particuliers, la progression des mineuses de l’épis n’a pu être estompée. Les dégâts sont importants par endroit, toujours est-il que les opérations de lâchée ont bien fonctionné dans certaines localités.

L’évaluation de l’étendue de ces dégâts indique que 1.500.000 hectares ont été infectés dans l’ensemble des départements de la région. « La couverture effectuée en terme de sacs de lâchée n’est que du tiers de cette superficie. De plus, les opérations de lâchée se sont étalées sur trois semaines, alors qu’elle devrait durer maximum une (1) semaine » a fait constater M. Aminou Adamou.  

Le Chef de service régional de protection des végétaux de Maradi explique aussi la rapide propagation de la mineuse d’épis par les difficultés rencontrées cette année dans la l’obtention des sacs de lâchée. D’autres ennemis de culture, tels que les insectes floricoles sur le mil au stade d’épiaison-floraison, un début d’apparition de sautereaux au Nord (Dakoro et Mayahi, Bermo) et au sud dans le département de Madarounfa sont annoncés. Heureusement, ces ravageurs sont sous contrôle du fait de la disponibilité des pesticides et plusieurs équipes sont à pied d’œuvre.

Amadou Tiémogo ANP/ONEP-Maradi

04 septembre 2019
Source :http://www.lesahel.org/

Elections professionnelles : Fin, hier, de la campagne électorale et signature d’un protocole d’accord pré-électoral entre le gouvernement et les centrales syndicalesLe Ministre de la Défense Nationale Kalla Moutari qu’accompagnent les conseillers du Président de la République et du Premier ministre, des députés Nationaux, les représentants des ministères techniques, les responsables régionaux et les responsables des Forces de Défense et de sécurité, a entamé le samedi 27 juillet 2019, sa mission d’évaluation de la campagne agricole 2019 dans la Région de Maradi. Madarounfa a constitué la première étape de cette mission qui l’amènera dans les huit départements de la région.

Les objectifs de cette mission sont entre autres de faire l’état de mise en œuvre des recommandations de la mission précédente ; s’entretenir avec les populations sur l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 ; échanger avec les populations sur la vulgarisation de manuel de gestion de la maison du paysan et le fonctionnement des instances de gouvernance de l’initiative 3N ; échanger avec les populations sur des questions sociopolitiques et économiques de l’heure et échanger sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans les différentes régions.

Dans le département de Madarounfa, la campagne agricole d’hivernage 2019 a démarré au cours de la 2ème décade du mois de Mai. Sur les 8 postes pluviométriques suivis, 3 postes sont excédentaires à plus de 50 mm et 5 sont déficitaires dont deux postes à plus de 50 mm. Contrairement à la campagne 2018, les semis se sont étalés de la 2ème décade de mai à la 2ème décade de juin. Actuellement le stade dominant pour la culture de mil est la montaison avec 51%, le stade avancé étant l’épiaison (19%). La situation phytosanitaire est calme.

Le secteur de l’élevage est caractérisé par la détection de quelques foyers de gourme asine, de pasteurellose des petits ruminants et des foyers de variole des petits ruminants. L’état d’embonpoint des animaux reste appréciable. En ce qui concerne l’alimentation du bétail, 70 tonnes d’aliments pour bétail ont été mises en place au niveau du département par l’AREN (avec 50 tonnes) et le PAC3 (avec 20 tonnes) respectivement dans les communes de Djirataoua et de Dan Issa.

Le ministre de la défense Nationale, M. Kalla Moutari a débuté le samedi 22 juillet 2017 dans la région de Maradi, sa mission de suivi de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2017. Arrivé le vendredi dernier, il a été accueilli à l'aéroport de Maradi par le gouverneur de la région, M. Zakari Oumarou entouré des autorités régionales dont le président du Conseil régional, M. Paté Balla, le Secrétaire général adjoint du Gouvernorat, M. Sani Sanoussi, les cadres régionaux et les responsables des forces de défense et de sécurité.
Il faut rappeler que les objectifs de ce déplacement du ministre de la Défense Nationale, M. Kalla Moutari sont entre autres, de s'entretenir avec les populations sur l'installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2017 ; d'échanger avec les populations sur le programme d'urgence d'appui à la campagne pastorale 2016-2017, les opérations de réponses à la pré-soudure 2017 et les perspectives d'intervention ; de faire le point sur la mise en œuvre de l'Initiative 3N, avec un accent particulier sur la Maison du paysan ; d'échanger avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l'heure et sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans les différentes régions.
À Gazaoua et Aguié, premières étapes, le ministre Kalla Moutari et sa délégation ont visité la Maison du paysan, une banque aliment bétail, le site de lutte contre le Sida Cordifolia et un forage à motricité humaine réalisé par la coopération turque. Dans les deux chefs lieu de département, le ministre de la Défense nationale a animé un meeting, au cours duquel il a entretenu la population sur plusieurs thèmes. Au début de chaque meeting, le ministre Kalla Moutari a indiqué à la population que c'est devenu aujourd'hui une tradition pour le gouvernement de notre pays d'envoyer des missions ministérielles à l'intérieur du pays en début et à la fin de chaque campagne agricole afin de voir son évolution.

En cette période d’harmattan, c’est la verdure contrastée du chou, des plans de la pomme de terre, du moringa, du manioc et de la salade qui fait le décor des jardins un peu partout autour de la ville de Balleyara, commune rurale de Tagazar. A « la terre de l’eau » où l’on marche à quelques 3 à 6 mètres (selon les endroits) sur une nappe phréatique estimée à des milliards de m3, toutes les périodes sont propices au maraichage. Les paysans ne manquent jamais de quoi mettre sur le marché.    

Originaire de l’Arewa âgé de 44 ans, Abdoul Karim Oumar est dans le maraichage depuis presque 20 ans. Il est venu pour le travail de la terre, et fonder sa famille, après une mésaventure à l’exode. « J’ai fait la Libye, l’Algérie, je n’ai pas eu mieux que ce j’ai trouvé ici à mon arrivée. Je suis venu auprès de mon frère ainé. Je faisais au début le petit commerce, avant de me lancer dans le jardinage. Mon frère me prêtait des parcelles d’irrigation. Je me suis donné à fond. Il m’a soutenu encore en me payant cet espace de 4 parcelles équivalant à 0,16 ha que j’ai transformé en jardin, il y’a trois ans de cela », confie Abdoul Karim Oumar. D’après lui, il est le premier à semer de ce côté nord-est de la sortie de la ville de Balleyara. « Tous ceux-là que vous voyez sont venus après moi. Ils ont vu que l’espace est irrigable et fertile », a-t-il dit. Le système d’irrigation ici, auquel d’ailleurs Abdoul Karim est devenu spécialiste par expérience en installation, entretien et dépannage, est celui de forage traditionnel. Le mécanisme consiste, en effet, à perforer de la main un tuyau dans le sol humide. La nappe phréatique étant beaucoup moins profonde, à 3 ou 6 mètres maximum de la surface il est connecté à l’eau. Le tuyau est ensuite relié à une petite machine de pompage qui alimente la tuyauterie de l’irrigation. Dans un seul jardin, l’on peut avoir plusieurs points de pompage. « Le système est beaucoup plus facile pour le jardinier et efficace pour l’irrigation. J’utilise 3 litres d’essence pour deux séances d’arrosage », précise-t-il.

« Ma poche n’est jamais vide. Présentement, j’ai du moringa en réserve. Le manioc est presque mûr. Quand j’aurais besoin d’argent, je cueillerais l’un ou l’autre. J’ai déjà l’argent du chou, il était dans les mêmes planches que mon moringa. Je viens d’engrainer une planche exclusive de choux semé il y’a deux semaines », confie Abdoul Karim. 

Daouda Guéro, habitant d’un quartier périphérique au sud-est de la ville, où les plants jonchent les habitations, nous évoque une certaine cherté de semences et engrais. Cela amène les maraichers à introduire l’engrais organique ou naturel. Quoi semer et quand le faire ? c’est une question de choix, ou de pari diront les producteurs. « L’année dernière, nous avons tous misé sur la pomme de terre et nous avons vécu la mévente. La même production est encore disponible. Sur le marché, tantôt c’est le chou qui fait l’affaire, souvent c’est le manioc ou la salade », explique Guéro. Les paysans s’observent ainsi et tentent de produire en diversité. Mais le moringa, lui a sa portion de périmètre partout et en tout temps.

Du moringa partout et en tout temps

Les semences du moringa proviennent de la région de Maradi. Quand les plans sont mûrs, ils fleurissent de feuilles chaque deux semaines. Et lorsqu’on ne cueille pas tout au même moment, l’on a des cueillettes toujours au besoin. Le grand sac appelé communément 100 kg se vend à 15.000FCFA. Après trois mois d’exploitation, les plans devraient être déracinés et remplacés.   

« J’ai vendu hier seulement 4 petits sacs à 12.000FCFA. Pendant le mois de Ramadan particulièrement, la cueillette se fait par semaine, pour 25.000 environ », confie Abdoul Karim Oumar. Effectivement, le mois de Ramadan est la période de forte consommation du moringa. C’est alors pour ne pas risquer la mévente que les paysans organisent leurs cueillettes selon « l’équilibre du marché ».

Selon certains producteurs, le bon moringa est celui fait exclusivement à base d’engrais organique et non chimique. A l’en croire, la différence est nette au goûter. Fort heureusement, Balleyara a également un important potentiel pastoral d’où les maraichers de la zone ne manquent jamais d’engrais organique.

La pomme de terre, semée à tout prix et vendue à vil prix

Bien que Balleyara soit une référence en matière de production des produits agricoles, le maraîchage se faisait dans cette zone à petite échelle par les producteurs qui se contentent des moyens de bord pour la pratiquer. M. Yahaya Alassane est un producteur de la pomme de terre et de chou. Il exploite un jardin juste derrière sa maison au quartier Agou 2. Rien que pour la première campagne de cette saison, Yahaya Alassane a récolté 1700 Kg de pomme de terre sur son petit espace de 400 m2. Pour la deuxième campagne, il espère en récolter plus. Selon lui, le maraichage de la pomme de terre est très important. « Nous avons tiré beaucoup de bénéfice dans cette activité. La réussite d’un producteur réside dans la première étape de la production qu’est la préparation du sol. A partir de cette étape, nous restons rassurés que la récolte sera bonne. Pour cette pomme de terre que vous voyez ici, nous avons fait la mise à terre vers fin novembre. Nous utilisons des petites pommes de terre germées que nous achetons à 26.000 FCFA, le sac de 25 kg. Et 1100FCFA, le Kg chez les détaillants pour ceux qui ne peuvent se procurer le sac. Et en début de janvier, on a déjà commencé la récolte.  Maintenant, c’est le début de la récolte, dans quelques jours, nous allons innonder les marchés de notre pomme de terre. Je suis surpris de voir comment la pomme de terre a donné cette année. Chaque jour, j’arrache une vingtaine de kg pour aller vendre au marché. Aujourd’hui seulement, j’ai vendu pour 18500FCFA. Et cela juste sur quelques mètres carrés. Je suis vraiment heureux. Nous sommes très satisfaits » a témoigné M. Yahaya Alassane.

Une autre préoccupation des producteurs, c’est la question de conservation de certains produits agricoles. Pour le cas de la pomme de terre, certains producteurs n’ont aucun moyen de la conserver. Cette situation regrettable provoque parfois des pertes énormes aux producteurs. « La plupart des producteurs qui tournent à perte. Les semences et les intrants sont très chers. Et pendant la récolte, nous le vendons à vil prix. Nous déplorons la hausse des prix des semences qui nous bloque dans nos activités. Nous achetons ces semences pendant la période de soudure très cher. Ces semences proviennent des pays voisins. Il y a des opérateurs économiques de la localité qui essayent d’accompagner les producteurs en cassant les tubercules de la pomme de terre. Mais généralement, ces gens arrivent en retard. Ils cassent les prix pendant qu’on a dépassé le stade de plantation. On ne peut pas les attendre, parce qu’ils nous mettent en retard et ce n’est pas intéressant. Quand la récolte va véritablement commencer, vous allez voir les gens vont venir acheter la pomme de terre, le chou, etc. à vil prix. Certains producteurs vendent leurs produits à des prix dérisoires par manque de moyen de conservation. Il y a beaucoup de producteurs qui ne gagnent pas de bénéfice sur les produits saisonniers » explique M. Yahaya Alassane.

Quand les exodants en prennent conscience et s’y attachent

Selon les maraichers que nous avons rencontrés dans les jardins de Tagazar, la jeunesse s’adonne de plus en plus à la terre. Avant, les jeunes avaient goût à l’exode (Ghana, Cote d’Ivoire, Libye, Algérie etc.) mais aujourd’hui, ils sont en train de prendre conscience de l’énorme potentiel agricole du bercail. « Aujourd’hui, aussi riche que soit la personne ici, elle investit dans la terre. On peut être partout dans ses affaires ou fonctions et avoir des manœuvres pour ses jardins»

L’attachement de ses paysans à la terre  n’est plus à démontrer. La plupart, comme nos interlocuteurs,  y passent toute la journée, de l’aube à la tombée de la nuit. « Je viens juste après la prière de Fajr et je ne rentre qu’après Isha’i », affirme Abdoul Karim qui n’avait pas du tout l’air épuisé jusqu’aux environs de 15 h, ce dimanche 9 janvier 2022. Il déterre même un pied de manioc pour notre équipe de reportage. « Mon souci c’est surtout de travailler mon jardin que d’aller au marché. Je préfère confier ce que j’ai à vendre à mon neveu. Je l’appelle, il vient avec un chariot pour transporter au marché, à son retour je le gratifie », dit-il.

Issa Illiassou, un autre producteur, aura lui connu le métier de taximan durant 5 ans à Niamey, en plus d’une mésaventure comme immigré. Il est arrivé dans le maraichage à Balleyara à la même époque qu’Abdoul Karim Oumar. « Depuis que j’ai commencé le maraichage, Dieu merci, j’arrive à me réaliser. Je me retrouve surtout lorsque je fais de la tomate. Ce n’est pas sa période propice actuellement. En un mois, j’ai eu à vendre de la tomate d’une valeur de 1.000.000FCFA, ici même à Balleyara. Je l’ai produite sur cet espace de 1000m 2 », affirme le maraicher du haut de ses 53 ans.

Marié et père de deux filles et deux garçons, Illiassou vit de la terre. Certes chacun à ses ambitions et ses aptitudes, mais il estime que « pour réussir, il n’y a pas mieux que chez soi ». 

A la limite des moyens et des espaces aménagés

Avec la fertilité du sol et la nappe qui est très proche, les producteurs sont tout le temps occupés dans leur jardin. Ils n’ont aucun problème d’irrigation. Cependant, il y a suffisamment de terre qui ne sont pas encore exploitées. « Le problème qui se pose est qu’il n’y a pas d’argent et les semences coûtent cher. En temps normal, moi personnellement, je peux exploiter un terrain cinq fois plus vaste que cette petite parcelle dont l’irrigation ne me prend pas deux heures de temps. Mais vraiment, c’est le manque de moyens qui nous bloque » nous disait Illiassou Alkassoum. 

M. Amadou Abdou Panga a mis le champ familial à la disposition des jardiniers pendant cette saison sèche pour promouvoir la culture de contre saison. « Nous avons mis ce terrain à la disposition des jardiniers. Je ne veux pas que ce terrain reste vide. Il y a plus de 50 pères de famille qui y travaillent » a-t-il notifié. Sur ce site, situé à Habou Tagui (la sortie de la ville de Balleyara) sur la route de Filingué, la verdure des produits saute aux yeux. La cinquantaine de producteurs qui déploit ses efforts sur le site de Habou Tagui se livre à une course infernale vers une bonne production. Ici, le produit de prédilection, c’est le chou. Les jardiniers en ont suffisamment produit. Dans ce jardin le chou reste visible à perte de vue.

M. Abdoulaye Alkami que nous avons trouvé au milieu de ses 80 planches d’exploitation est très préoccupé par les salades qu’il vient de planter, il y a à peine deux jours. A la date du dimanche 9 janvier 2022, lors de notre passage, M. Abdoulaye Alkami est à sa deuxième campagne de production pendant cette saison. Il a déjà récolté une première fois. Les retombées des 8 planches sur les 80 reviennent au propriétaire du site. « Le grand travail, c’est l’aménagement du terrain. Nous sommes très nombreux à travailler ici. C’est quelqu’un qui a mis cet espace en location à la disposition des producteurs. Même quand un producteur n’a pas les moyens d’acheter un terrain, il peut venir exploiter et donner quelque chose en contrepartie pendant la récolte. Nous travaillons en parfaite harmonie et les producteurs s’entraident » affirme M. Abdoulaye Alkami. 

Pour M. Abdoulaye Alkami, il y a suffisamment de terres emblavées qui ne sont pas exploitées. « Tu peux commencer à travailler sur un terrain dégradé. Tu vas travailler jusqu’à emblavé le terrain. Deux ans plus tard, quand la terre devient fertile, tu vas voir les propriétaires vont retirer leur terre pour ne rien faire avec. Même si tu veux travailler, si tu n’as pas les moyens, c’est un peu difficile. Nous avons besoin d’appui en pesticidés pour lutter efficacement contre des insectes nuisibles », souhaite M. Abdoulaye Alkami avant de lancer un appel à l’endroit de l’Etat en subventionnant l’engrais et rendre effective la vente à prix modéré des vivres.

Les paysans dénoncent le détournement des projets

La plupart des producteurs rencontrés se plaignent de détournement des projets. Selon M. Amadou Abdou Panga, le détournement des projets et programmes est devenu monnaie courante. Il a rassuré que les producteurs travaillent sur fonds propres. « Nous n’avons aucune aide de l’Etat et des bailleurs. Parfois, il y a des gens qui viennent ici, pour se renseigner. Ils nous prennent en photo, ils nous posent des questions, etc. Il y a des projets qui interviennent dans le domaine agricole qui nous demandent de leur exprimer nos besoins. Et généralement nos besoins tournent autour des appuis en formation de renforcement de capacité, en engrais, en motopompes, en semences, etc. Et quand les financements arrivent au profit des jardiniers, on ne voit rien. Même l’engrais qu’on dit que l’Etat a subventionné, ce n’est pas vrai ! L’engrais ne se vendait plus à un prix modéré ! Je lance un cri de cœur aux autorités et aux responsables des projets et programmes. Si les subventions ou les appuis viennent au bénéfice des producteurs ‘’Dan Allah’’ de prendre attache directement avec les responsables des groupements et coopératives des jardiniers. Chaque fois quand les dons arrivent, il y a des intermédiaires qui ne sont même pas des producteurs qui s’en approprient. Même quand les partenaires initient des formations, vous allez voir que ce ne sont pas les vrais producteurs qui en bénéficient » a déploré M. Amadou Abdou Panga.

Commercialisation des produits maraîchers, l’apanage des femmes

En cette période de grande récolte, le marché de Balleyara est inondé de produits saisonniers. En effet, le marché à étalage constitue une bonne occasion d’affaire pour les commerçants ainsi que les producteurs. Malgré la disponibilité des produits, ces derniers restent encore un peu chers à Balleyara, surtout les jours du marché. La vente des produits est l’apanage des femmes. Elles jouent un rôle majeur pour écouler les produits maraîchers.

Selon Mme Hassane Fati, chaque jour du marché, les prix de certains produits augmentent. A la date du dimanche 9 janvier 2022, le sac de 100 kg de chou se vend à 5500 f CFA, le kg de la pomme de terre varie de 350 à 500 f CFA, la tasse moyenne de l’oignon est à 1250 f FCA, le sac de 100 kg de moringa est vendu àc a15.000 f CFA. Etc. « Nous intervenons principalement au niveau de la vente des produits. Nous nous rendons dans les jardins pour acheter les produits à crédit auprès des producteurs. Après le jour du marché, nous remboursons l’argent aux jardiniers et nous gardons les bénéfices. Quand nous n’arrivons pas à écouler les produits ici, nous les envoyons à Niamey, à Fillingué et Abala où, nous avons des clients » a indiqué Mme Hassane Fati vendeuse de produits maraîchers au marché de Balleyara. 

Par Abdoul Aziz Ibrahim(Onep) et Ismaël Chékaré(Onep), envoyés spéciaux

28 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/

La population du Mangari se caractérise par son extrême jeunesse et un taux d’accroissement intercensitaire moyen annuel de l’ordre de 4,7% dû en partie au retour massif des migrants et des réfugiés suite à la crise sécuritaire qui secoue le bassin du Lac Tchad depuis une décennie.

A Diffa, deux activités économiques émergent, il s’agit du marché du poisson fumé et du poivron rouge séché. A eux deux, ces systèmes contribuaient à hauteur de 28 milliards de francs CFA à l’économie nigérienne avant le début du conflit de Boko-Haram. La grande majorité de ces revenus provenaient des exportations vers le Nigeria. Les principaux moyens de subsistance pour la zone de la Komadougou portaient sur le poivron rouge irrigué (baptisé localement l’or rouge en raison de sa forte valeur marchande) et sur la pêche dans le lac Tchad, concernant 306.746 personnes majoritairement jeunes.

En marge de la 43ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle Diffa 2022, le Ministère de la Jeunesse et du Sport a initié une action de renforcement de capacités de soixante (60) jeunes filles et garçons de quatre (4) communes de la région de Diffa en vue d’assurer leur insertion dans les circuits économiques locaux. Il s’agit de quinze (15) jeunes de la commune de Chetimari plus précisément de la localité de Katariya en Embouche ovine ; quinze (15) jeunes de la commune de Diffa en pépinière ; quinze (15) jeunes de la commune de Goudoumaria en transformation agroalimentaire et quinze (15) jeunes de la commune de Mainé-Sora en maraîchage.

L’objectif de cette action, est de laisser un héritage durable à la région hôte de l’édition 2022 du Sabre National de lutte traditionnelle. Située à l’extrême Est du Niger, la région de Diffa est comprise entre 10°30’ et 15°35’ de longitude Est, 13°04’ e 18°00’ de Latitude Nord. Elle couvre une superficie de 156 906 km2 soit 12,4% du territoire national et est limitée à l’Est par la République du Tchad : & l’Ouest par la région de Zinder: au Nord par la région d’Agadez; au Sud par la République Fédérale du Nigeria.

A travers cette action de renforcement de capacités des jeunes de la région de Diffa, le Ministère de la Jeunesse et du Sport vise à contribuer à relever le défi de l’insertion socio-économique des jeunes par la création des opportunités entrepreneuriales en marge du Sabre national de lutte traditionnelle. L’ambition est donc de doter ces soixante (60) jeunes de nouvelles pratiques en agro-sylvo-pastoralisme et les accompagner par l’octroi des kits pour améliorer la productivité de leurs entreprises. Concrètement il s’agit de contribuer à l’inclusion économique des jeunes et prévenir les risques de violences et de radicalisation des jeunes de la région.

Les principaux bénéficiaires sont les jeunes filles et garçons vulnérables de la région de Diffa. Ils sont âgés de 15 à 35 ans repartis à parité 30 filles et 30 garçons et désireux de travailler en Groupement d’Intérêt Economique. Pour une meilleure réalisation de cette activité, les jeunes bénéficiaires ont été identifiés par un Comité composée des autorités locales, des cadres de services techniques de l’Etat et des représentants des jeunes.

L’encadrement de la formation a été assuré par Dr Moustapha Mahaman Mounirou, Enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Institut des Radios Isotopes, Département de Radio-Agronomie et Ecophysiologie Végétale.

 Les jeunes bénéficiaires de cette belle initiative du Ministère de la jeunesse et du Sport ont reçu leurs kits des mains du Ministre en personne, sous le regard bienveillant de S.E.M Ouhoumoudou Mahamadou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 1er Janvier 2023, lors de la cérémonie de clôture du Sabre National qui a vu le sacre du roi des Arènes Issaka Issaka de Dosso.

Source : MJ/S
Source : http://lesahel.org/

CFTEA KolloLe Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA) en collaboration avec l'Association Nigérienne pour l'Irrigation et le Drainage (ANID), met en formation 20 jeunes nigériens dans le domaine de l'Irrigation. Cette formation est financée par le PRODEC à travers la mise en œuvre de ses sous composantes 2.2 dont l'objectif est de former 1500 jeunes pour satisfaire les besoins en compétence des entreprises. La première vague de ces jeunes composée de 15 jeunes filles et garçons a quitté Niamey, hier mercredi à destination du Centre de Formation Technique de l'Eau et de l'Assainissement de Dantiandou. A l'occasion de ce départ, une cérémonie a été organisée par le FAFPA hier, dans la matinée, à son siège sis au quartier Koira Kano. L'on y notait la présence du Directeur régional du FAFPA M. Lawal Abdou Germa, du Coordonnateur du PRODEC Dr. Awal Yahaya, du responsable du CFTEA et du Secrétaire général de l'ANID.

Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a procédé, le mardi 6 avril dernier, au lancement officiel de la mise en œuvre du programme COMPACT de Millennium Challenge Account-Niger pour le compte de la région de Maradi. Les activités toucheront les communes de Chadakori, de Dan-Goulbi, de Guidan Roumdji et de Sabon Machi où il est prévu la récupération de plus de 20.000 ha de terres dégradées agricoles et pastorales, la petite irrigation, la régénération naturelle assistée (RNA) et l’appui à l’intensification agricole.

Dans son discours, M. Soumana Karimou a rappelé que le gouvernement du Niger a négocié et obtenu auprès du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique par l’intermédiaire de Millenium Challenge Corporation, un financement à hauteur de 250 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du programme COMPACT dont MCA-Niger est l’entité chargée d’exécution. Au-delà de son caractère solennel, la cérémonie vise, selon le SG du gouvernorat, le lancement officiel en région des sous-projets de la gestion des ressources naturelles et d’accompagnement agricole pour le bien-être des populations de la région de Maradi.

Le Directeur Général du MCA-Niger, M. Mamane Annou a souligné que ces activités concernent les quatre régions d’intervention du COMPACT. Elles sont indispensables pour les producteurs ruraux et devront avoir une résonnance et un ancrage local. Il est prévu pour l’ensemble des régions, la récupération de 70.000 ha de terres dégradés pour des besoins agricoles et de l’élevage. Aussi, 420 périmètres irrigués, 280 champs écoles paysans seront installés et 9.500 kits de petits ruminants seront distribués. «L’objectif final est de contribuer au processus de gestion rationnelle et durable des ressources naturelles, capable de créer les conditions d’un développement socio-économique garantissant la sécurité alimentaire des populations et des animaux» a-t-il dit.

Pour M. Mamane Annou, tous ces efforts doivent contribuer à améliorer la résilience face aux changements climatiques. A ce titre, devait-il souligner, la MCA-Niger a conduit un processus de recherche des prestataires qualifiés qui a permis de sélectionner des ONG locales qui seront chargées de la mise en œuvre de ces sous-projets repartis en 12 lots.

Le Directeur du projet des Communautés résilientes aux climats, M. Dala Maïguizo, a soutenu que les projets de gestion des ressources naturelles contribueront significativement à l’amélioration de la vie des populations en augmentant leurs revenus tout en intervenant sur leurs milieux de vie. «C’est donc avec un plaisir que nos équipes ne ménageront aucun effort pour travailler de façon collaborative et fructueuse avec les ONG responsables de ces mandats et les services techniques décentralisés afin de fournir les meilleures prestations en termes de qualité et d’atteinte des résultats escomptés», a-t-il rassuré.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

12 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de l’extension des activités du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) Niger dans la région de Maradi, une Plateforme Multi acteurs (PMA) a été mise en place ce 1er mars 2023, suivie de la formation des membres. La PMA  est présidée par le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de Maradi avec comme vice-président, le premier vice-président du Conseil Régional.

Cette plateforme vise entre autres objectifs, la construction des solutions d’irrigation en identifiant les goulots d’étranglement et en partageant les solutions consensuelles face aux problèmes d’irrigation ; la réalisation des inventaires des besoins en termes de croissances des acteurs de la ZIP afin de faciliter la mise en œuvre des solutions identifiées ; la collecte et la transmission à l’unité de gestion du projet des facteurs de blocage des acteurs locaux ; la contribution à la visibilité des activités du projet en particulier sur des thématiques clés à l’instar de la dimension genre, du foncier, des différents types d’irrigation.

Dans l’allocution d’ouverture de ces travaux qu’il a prononcée, le Secrétaire Général adjoint du Gouvernorat de Maradi, M. Ousmane Kouré a indiqué que le bureau qui sera mis en place gèrera la plate forme et bénéficiera des formations quatre jours durant. «C’est très bénéfique pour vous, pour vos activités», a-t-il dit. Pour le président de la PMA, au vu de la qualité des participants, de très bons résultats seront atteints. Il a ajouté que l’ambition de la PMA est que la région de Maradi qui vient de s’ajouter aux autres régions dans le cadre du PARIIS- Niger se démarque par le travail, le savoir-faire sur le terrain. «Alors, exploitons ces potentialités, faisons en sorte que nous réussissions» a-t-il suggéré avant d’inviter les participants à maximiser pendant ces quatre jours de formation et tirer le maximum tout en restant assidus et attentifs.

Le représentant de PARIIS Niger, M. Omar sidi a indiqué que le projet intervient dans quatre régions de notre pays. Le financement de la coopération espagnole a permis d’inclure la région de Maradi dans ce projet. «C’est vrai nous sommes à deux ans de la fin du projet et on attend de nous des résultats. La PMA de Maradi va nous aider à atteindre nos objectifs», a-t-il soutenu. M. Omar sidi a réitéré la reconnaissance du coordinateur national de PARIIS-Niger pour l’engouement fait autour de la question d’irrigation.

Pour sa part, le président du Groupe National de Gestion et de Partage de Connaissances (GNPC), M. Bachir Ousseini estime que les membres de la Plateforme Multi Acteurs seront initiés à certains concepts, au PARIIS qui est un projet pas comme les autres. Il a indiqué que les PMA des autres régions ont été formés dans ce sens et aussi sur la gestion des connaissances et l’irrigation. «Vous êtes appelés à identifier de bonnes pratiques et à faire la capitalisation des connaissances documentées et de partager au niveau régional et au niveau national», a-t-il soutenu. Pour M. Bachir Ousseini, il est possible que la PMA de Maradi trouve quelque chose d’intéressant qu’on peut partager et c’est à ce titre que l’initiation sur le concept s’impose. Toutefois, il a soutenu que la PMA est un cadre qui permet de discuter et de soulever les problématiques et essayer de trouver les solutions.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

Source : http://www.lesahel.org

 

Arrivée samedi dernier à Diffa, le ministre de l’Industrie M. Amirou Malam Zaneidou poursuit sa mission d’évaluation de la campagne agricole 2019 dans la région. A l’étape de Goudoumaria, la délégation ministérielle a effectué, hier, des visites sur un site de 50 ha au niveau du village de Lattouaram où les travaux de fixation des dunes ont été réalisés par le PRODAF. 10 villages environnants sont concernés par ces travaux.

Sur place le ministre Amirou Malam Zaneidou a eu à apprécier ces travaux qui constituent un rempart pour contre l’ensablement de la cuvette. La Maison du paysan à été visitée. Ici 300 tonnes d’aliments-bétail dont 120 tonnes de grains coton et 180 tonnes de son de blé y sont stockées. Après ces visites, la délégation a animé une réunion de synthèse au cours de laquelle le directeur départemental de l’agriculture a présenté la situation agro-sylvo-pastorale du département. Il ressort de cet exposé, que sur les 142 villages agricoles 63 sont déficitaires et le département a un besoin de 354.000 tonnes de vivres.

Devant cette situation, les participants ont fait des propositions afin de parvenir à juguler la situation. A l’issue de cette réunion, le ministre de l’Industrie a assuré les uns et les autres que l’Etat est déterminé à prendre toutes les dispositions conséquentes pour venir en aide aux populations.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a effectué une mission de travail dans la région de Tahoua, le 30 et 31 décembre 2019 dernier. A cette occasion, M. Abadé Abouba a visité des sites maraichers, la plate-forme commerciale des produits agricoles de Malbaza dans le département de Malbaza et les seuils dépendages de Fâchi dans la commune de Tabalak département d’Abalak.

Accueilli, par le gouverneur de la région de Tahoua M. Moussa Abdourahmane à Bazaga dans le département de Konni, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a ensuite visité, le lundi 30 décembre dernier, le site maraicher de Doguérawa dans le département de Malbaza. Ce site est situé sur la magia avec une superficie exploité de plus de 300 ha par 1300 exploitants composés d’hommes et de femmes. On y produit notamment de la tomate, de l’oignon, de l’Aïl, du chou et la carotte ainsi que des arbres fruitiers. Sept (7) projets de développements interviennent sur ce site de plus de 27000 ha de superficie totale dont entres autres le PGRC/DU, le PISA, le PAC3 et le PRODAF. Ces projets facilitent l’exploitation de ce site par le fonçage de plus 360 forages dont 120 sont équipés en pompes solaires. Cependant le site maraicher de Doguérawa est confronté à la surexploitation aux problèmes de déboucher de la production, aux parasites, à l’insuffisance d’intrants agricoles et au retrait de la nappe.

Après les échanges avec les exploitants et les responsables départementaux de l’agriculture, le ministre d’Etat Albadé Abouba a suggéré la vulgarisation du système goûte à goûte sur le site pour faire face aux problèmes de la recharge de la nappe. Pour ce faire, deux seuils seront bientôt réalisés pour justement parer à cette situation. Il ya également la création de petite unité de transformation des produits maraichers et la sécurisation des kits solaires sur le site. La plate-forme des produits agricoles deuxième étape de cette visite a été financée par le PRODAF à plus de 300 millions de francs CFA. Réceptionnée le 4 juillet dernier la plate-forme n’est toujours pas fonctionnelle du fait de l’inoccupation du site par les producteurs et le manque d’électricité. Ici aussi le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et de l’Elevage a instruit les responsables départementaux de Malbaza à tous mettre en œuvre pour que l’exploitation de ce site soit effective.

Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a effectué du 20 au 31 juillet 2022 et cela conformément aux instructions du Président de la République, une mission d’évaluation relative à l’installation de la campagne Agro-Sylvo-Pastorale et Hydraulique, dans tous les départements de la région d’Agadez. Cette mission vise deux objectifs essentiels : d’abord celui de suivre l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique et ensuite s’enquérir des préoccupations des populations afin que le Gouvernement et ses partenaires y répondent.

Le ministre a conduit cette mission respectivement, dans les départements d’Iferouane, d’Arlit, de Tchirozérine, de Bilma, d’Igall et d’Aderbissanat. Il était accompagné dans ce déplacement par le Gouverneur de la Région d’Agadez, la Secrétaire Générale Adjointe du gouvernorat d’Agadez, des Conseillers à la (Présidence de République et à la Primature), les cadres centraux de l’Agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique et assainissement, de l’environnement et de lutte contre la désertification, de l’Action humanitaire, du représentant de la Direction Nationale de la Météorologie, du représentant du Haut Commissariat à l’Initiative 3N des cadres régionaux et départementaux en lien avec la mission.

“Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période” selon le ministre Laouan Magagi

Dans la synthèse qu’il a livrée, à la fin de la mission, au cours d’une cérémonie officielle de clôture de ladite mission dans la salle de réunions du gouvernorat de la région, le ministre a d’abord transmis les salutations du Président de la République, Chef de l’Etat et celles du Premier ministre, Chef du Gouvernement. M. Laouan Magagi de préciser que ce suivi a concerné essentiellement les domaines du développement rural, même si devait-il ajouter que la mission a également été mise à profit pour passer en revue l’état de mise en œuvre des recommandations des précédentes missions et de développer des questions relatives à la sécurité des personnes et de leurs biens, à l’éducation, à la mendicité et à la migration dans chaque chef-lieu de départements.

L’installation de la campagne est timide, avec une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace. Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période. Elle est déficitaire au niveau des autres 10 postes suivis.

Il ressort de l’évaluation que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de 2022 dans la région d’Agadez, que l’hivernage s’installe progressivement avec le retour des pluies et surtout avec les écoulements des Koris constatés pendant le séjour de la mission dans la région. Les semis sont en cours dans les villages agricoles et la situation pastorale est caractérisée par un développement du tapis herbacé. S’agissant de la situation alimentaire, elle est satisfaisante grâce aux efforts du Gouvernement, à travers les opérations de vente à prix modéré et de distribution gratuite ciblée des vivres, qui ont permis de stabiliser les prix des denrées alimentaires sur les marchés.

En outre, la mission a eu des échanges avec les populations sur des questions de l’heure. Ces échanges ont fait ressortir un certain nombre de doléances, relatives aux ventes à prix modéré, à la mise en place à temps des intrants, à l’approvisionnement en eau potable, au renforcement des capacités des services techniques et des producteurs, à l’électricité, à l’aménagement de sites de cultures maraichères, à l’écoulement des produits maraichers, au réseau routier et Internet ainsi qu’à l’implication des populations locales dans la préservation de la sécurité. Toutes ces doléances seront examinées par le Gouvernement avec la plus grande diligence dixit le ministre afin de rassurer les différents acteurs concernés.

M. Laouan Magagi n’a pas manqué de remercier aussi les autorités administratives et coutumières, les FDS de la région et en particulier le Gouverneur de la région d’Agadez, le président du Conseil régional, la SGA et le Sultan de l’Aïr, pour les appuis multiformes ayant concouru au bon déroulement de la mission, tout en implorant Allah de gratifier le Niger d’un hivernage fécond afin de sortir définitivement du cycle infernal de l’insécurité alimentaire.

M. Tahirou AP/MAH/GC

 

Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes Monsieur Laouan Magagi a entamé depuis le dimanche 24 octobre 2021 une mission ministérielle de pré-évaluation de la Campagne Agro-Sylvo- Pastorale et Hydraulique de 2021, dans la région d’Agadez.

De façon spécifiques les objectifs assignés à cette mission sont entre autres de  s'entretenir avec les populations sur les résultats qualitatifs provisoires de la campagne Agro-sylvo-Pastorale et hydraulique de 2021 (situation agricole, situation pastorale et sanitaire, niveau de remplissage des points d’eau de surface, reboisement, récupération de terres, conséquences des infestations de prédateurs, des inondations et des épisodes de sécheresses etc.) ; échanger avec les populations sur les questions sociopolitique et économique de l’heure (la sécurité des personnes et de leur bien, la gestion des conflits Agriculteurs/Eleveurs, la scolarisation de la jeune fille etc.)

Le département d’Ingall et d’Aderbissanat ont constitué les premières étapes d’un périple qui conduira la mission outre ces deux localités, dans les départements d’Iferouāne, d’Arlit, de Tchirozérine et de Bilma.

S’agissant du département d’ingall, et selon le rapport de synthèse présenté au ministre par les services départementaux, l’installation de la campagne a été lente et tardive, cependant, les précipitations enregistrées cette année 2021 sont plus abondantes comparativement à celles de l’année 2020. Ce qui a occasionné onze bons écoulements du koris d’Ingall.

Sur l’ensemble des 19 villages agricoles qui sont suivis, tous ont semé. Toutefois, après pré-évaluation et à la vue de la tendance 10 villages agricoles sont déclarés déficitaires. La situation phytosanitaire est marquée par la présence des criquets arboricoles.

La situation alimentaire est caractérisée par une légère hausse des prix de céréales par rapport à l’année dernière et cela, malgré la disponibilité sur le marché de ces denrées et aussi aux mesures d’atténuation DGC (Distribution Gratuite Ciblée) et VCPM (Vente de Céréales à Prix Modérés).

La situation pastorale est marquée par un bon développement des herbacées et une régénération des ligneux fourragers, un abreuvement des animaux facilité par des point d’eau de surface, des puits et forages. La situation zoo sanitaire est calme. Le terme de l’échange est en faveur de l’éleveur. (Valeur d’un bouc sur le marché comparé à la valeur d’un sac de 100kg de céréales.). La mission a marqué deux escales : une au niveau de Baba Salam un village situé à environ 100 km à l’ouest d’Agadez et l’autre à la ferme de l’élevage des autruches à l’entrée de la ville d’Agadez en venant d’Ingall.

En ce qui concerne le département d’Aderbissanat, il a enregistré ses premières pluies utiles au cours de la troisième décade du mois de juin 2021.

Selon le rapport de pré-évaluation de la campagne du département, la pluviométrie était satisfaisante jusqu’à la troisième décade du mois d’Août où elle est devenue très irrégulière engendrant des poches des sècheresses partout dans la commune favorisant ainsi un retard de croissances de cultures.

De façon globale, le département a obtenu une production moyenne agricole et fourragère. Le terme de l’échange est en faveur des éleveurs car avec un jeune bouc on peut acheter un sac de mil de 20 « Tia » malgré la légère baisse des prix des animaux actuellement.

Treize (13) cas de feu de brousse ont été enregistrés consumant 18 588,72 ha. Neuf (9) villages agricoles sur quinze (15) sont déficitaires soient 6962 personnes touchés (994 ménages) au 23/10/2021.

Selon toujours le rapport on note une disponibilité des denrées alimentaires sur le marché mais le pouvoir d’achat des paysans est en baisse.

Le ministre a effectué une série de visites dans le département. C’est ainsi qu’il s’est d’abord rendu dans un centre de formation professionnel nouvellement construit dans la commune, au profit des jeunes apprenant des métiers.  Ensuite il a été au niveau de la zone pastorale décimée par un feu de brousse sur une superficie de 101 ha. Le ministre a clos la série de visites par le magasin OPVN du département où 100 tonnes de céréales sont disponibles pour la DGC. 

Mahamadou Tahirou, AP/MAH/GC 

27 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a effectué du 22 octobre au 02 novembre 2021 une mission de pré-évaluation de la campagne Agro-Sylvo-Pastorale et Hydraulique, dans les six (6) départements, de la Région.

L’objectif decette mission est de s’entretenir avec les populations sur les résultats qualitatifs et quantitatifs provisoires de la campagne 2021 dans les volets agricole, pastoral et zoo-sanitaire, le niveau de remplissage des points d’eau de surface, le reboisement, la récupération des terres, les conséquences des infestations de déprédateurs, des inondations et des épisodes de sécheresses, etc.). Il était accompagné dans ce déplacement par la secrétaire générale adjointe du gouvernorat de la Région d’agadez, du 1er vice-président du Conseil Régional d’Agadez, des conseillers techniques à la Présidence de la République et la Primature des cadres centraux et régionaux en lien avec les objectifs de la mission.

Le ministre a conduit cette mission successivement, dans les départements d’Igall, d’Aderbissanat, d’Iférouane, d’Arlit, deTchirozérine et de Bilma. Elle a été l’occasion pour lui de visiter des réalisations et d’échanger avec des acteurs intervenant dans la mise en œuvre de l’Initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens ».

Dans la synthèse livrée à la fin de la mission, au cours d’une cérémonie officielle de clôture de ladite mission dans la salle de réunion du gouvernorat de la Région, le ministre s’est acquitté de prime abord d’un devoir celui de transmettre les salutations de Son Excellence Monsieur MOHAMED BAZOUM , Président de la République, Chef de l’Etat et celles de Son Excellence Monsieur OUHOUMOUDOU MAHAMADOU, Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Le ministre a indiqué, que dans le cadre de cette pré-évaluation, lui et sa délégation se sont rendus dans tous les départements que compte la Région, en présence des autorités départementales, des services techniques déconcentrés, des représentants des Organisations de la Société Civile, des représentants des projets et programmes intervenant dans la région et de toutes les autres couches sociales.  Les questions en lien avec les principaux domaines du développement rural, le suivi des recommandations des missions précédentes, les questions de sécurité, de l’éducation, et particulièrement celle de la jeune fille, la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la région, la gestion de conflit ont été au centre des échanges.

Le ministre a souligné que les résultats préliminaires de cette campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de 2021, dans la région suscitent de vives inquiétudes dans tous les secteurs du développement rural. Tout particulièrement une tendance déficitaire se dégage, aussi bien pour le pâturage que pour les productions agricoles, devait-il préciser.

Cependant, le ministre devait rassurer les populations de la région, que le Gouvernement continuera à les soutenir, et cela conformément à l’engagement de Son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, lequel engagement contenu dans son Programme de Renaissance acte III Consolider et avancer, en son Chapitre V mis en œuvre à travers l’axe 7 de la Déclaration de Politique Générale (DPG) de son SEM Ouhoumoudou Mahamadou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement. 

Le ministre devait  rassurer davantage les populations,  que toutes les doléances relatives aux zones déficitaires, à la mise en place à temps des intrants agricoles et zootechniques, à l’ouverture des bandes pare feu et autres travaux à haute intensité de main d’oeuvre, à l’approvisionnement en eau potable, à la réalisation des ouvrages d’hydraulique agricole, à la réhabilitation et la création de sites de cultures irriguées, à la sécurité, à l’éducation, à la santé, à l’appui aux populations victimes des inondations, à la création d’emplois locaux et à l’aménagement des routes seront examinées par le Gouvernement avec la plus grande diligence devait-il conclure

 M. Tahirou AP/MAHGC

04 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Conseil national de la recherche agronomique (CNRA) a organisé le 29 juin 2022, un atelier de vulgarisation de la stratégie–recherche-formation-innovation pour l’agriculture sur le moyen et le long terme au Niger et de son plan d’actions. L’objectif assigné à cet atelier est de rehausser la visibilité du Conseil national de la recherche agronomique du Niger. L’ouverture des travaux a été présidée par le Gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka, en présence du responsable suivi-évaluation du CNRA, M. Ali Moussa, également représentant du Secrétaire permanent dudit conseil.

Pour rappel, le CNRA est un organe d’orientation de la politique de la recherche agronomique créé afin d’assister le gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale de recherche agronomique. C’est aussi un organe fédérateur des systèmes nationaux de recherches internationales du Niger dont l’une des missions est le suivi des activités de recherche agronomique du Niger.

A l’entame des travaux, le gouverneur de la région de Niamey a rappelé le processus ayant conduit à la création du CNRA, puis à l’élaboration et l’adoption de la stratégie en examen au cours de cet atelier. En effet, a poursuivi M. Oudou Ambouka, tous les pays émergeants, étaient passés par la promotion et le développement de l’agriculture, l’élevage et la préservation de l’environnement, leviers de tout progrès et développement socioéconomique durable. C’est pourquoi pour relever ces défis, les autorités ont conduit plusieurs réformes en élaborant et adoptant plusieurs textes législatifs et réglementaires, et des outils de mise en œuvre comme le CNRA.

En outre, a ajouté M. Oudou Ambouka, pour créer un cadre formel de concertation entre chercheurs, formateurs et les utilisateurs des produits de la recherche, définir les priorités de recherche, de formation et d’appui conseil agricole avec des résultats qui ont un impact positifs pour le secteur rural, la stratégie de recherche-formation-innovation et son plan d’actions ont été élaborés par le secrétariat permanent et adoptés par le gouvernement.

Cette stratégie, a-t-il expliqué, vise l’implication de l’autorité politique dans le suivi des activités de la recherche agronomique, mais aussi à créer un espace de dialogue entre les producteurs, les chercheurs et les utilisateurs.  A cet égard, il a invité les participants à être très attentifs afin de comprendre le contenu de la stratégie et ses programmes prioritaires.

Pour sa part, le responsable suivi-évaluation du CNRA, M. Ali Moussa, représentant le Secrétaire permanent dudit Conseil, a expliqué que le Secrétariat permanent du CNRA a élaboré la stratégie sur la base des orientations et des stratégies nationales de développement de l’agriculture du Niger dans une approche participative et itérative ayant impliqué toutes les parties. Il a fait savoir que c’est un document de référence qui définit les priorités de recherche, de formation et de vulgarisation au Niger. Et pour exécuter de façon efficace et efficiente cette stratégie, il est mis en place d’une part, un cadre formel de concertation entre chercheurs et producteurs qui est le comité technique de suivi du plan stratégique et d’autre part, un comité scientifique chargé de donner son avis scientifique sur les projets de recherche et la validation des résultats enregistrés.

 Rahila Tagou(onep)

Le secrétaire général du ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification, le colonel major des eaux et forêts, Souley Aboubacar a réceptionné hier matin à Niamey un nouveau bâtiment au sein du port de pêche de Gamkalley. La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général adjoint des eaux et forêts, du directeur général de l’abattoir frigorifique de Niamey et de plusieurs invités.  

Ce bâtiment neuf comprenant un bureau de directeur, un secrétariat, 3 bureaux de cadres, 3 salles d’eau et une salle de réunion est réalisé par le Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire au Niger (PRRIA).

Le secrétaire général du ministère de l’environnement et de la lutte contre la désertification a rappelé quelques réalisations effectuées par le PRRIA pour booster les productions halieutiques au profit des communautés bénéficiaires des zones d’interventions du projet dans les régions de Diffa, de Tahoua et de Tillaberi. Il s’agit notamment d’un lot d’équipement de pêche composé d’engins de pêche, d’embarcations et des gilets de sauvetage ; d’un lot des matériels pour la lutte contre les plantes aquatiques envahissantes ; de 90 unités four simplifiés de transformation de poissons ; de 3 marchés modernes de poissons construits ; de 3 usines de fabrication d’aliments pour poissons ;  des étangs piscicoles et des centres d’alevinage construits. 

Aussi, a-t-il souligné, le PRRIA intervient également  dans le renforcement de nos capacités logistiques par l’acquisition d’un (1) véhicule Toyata 4X4 double cabine, de trois (03) motos cross et des équipements informatiques.  « Le PRRIA, à travers le Haut-commissariat à l’initiative 3N, nous accompagne dans la mise en œuvre du Programme de Renaissance III « consolider et avancer » de son Excellence Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat », a-t-il expliqué. Enfin, le colonel major des eaux et forêts Souley Aboubacar a précisé que ce bâtiment réceptionné va améliorer le cadre de travail et la performance des agents.

Pour sa part, le Responsable de suivi et évaluation du Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire au Niger (PRRIA), M. Daouda Tchindo a indiqué ces investissements représentent une contribution supplémentaire du PRRIA dans la consolidation des acquis de l’initiative 3N.

Par ailleurs, il a rappelé que le projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire au Niger (PRRIA) apporte une contribution substantielle dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative 3N à travers notamment le renforcement des capacités des acteurs des chaines de valeurs agrosylvopastorales et halieutiques, la protection de l’environnement productif, la maitrise de l’eau, la construction d’infrastructures dans les régions de Tahoua, Diffa, et Tillabéri. « A travers la convention signée avec votre département ministériel, le PRRIA se trouve être un partenaire privilégié par l’appui qu’il apporte à la protection de l’environnement et surtout le secteur de la pêche et de l’aquaculture », a-t-il relevé.

M. Daouda Tchindo a par la suite précisé que le projet (PPRIA)  a formé et équipé les professionnels de la filière poisson en matériel divers, et plusieurs infrastructures de marchés à poisson et usines d’aliments pour poisson sont en cours de construction, ce qui permettra l’accroissement des revenus des différents acteurs.

Yacine Hassane et Nafissa Yahaya (appelée de Service Civique National)

07 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a bouclé le samedi 30 juillet 2022, sa mission de suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022 au titre de  la Région de Niamey. A cet effet, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a présidé une réunion de synthèse générale de la mission à l’hôtel de ville de Niamey. La réunion de synthèse s’est déroulée en présence du gouverneur de Niamey, d’un conseiller spécial du Président de la République et de celui du Premier ministre, les maires des arrondissements communaux de Niamey  ainsi que des cadres centraux et régionaux. 

Au cours de la synthèse générale, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a  indiqué que sur le plan agricole, d’importants  appuis en intrants ont été placés par  l’Etat et ses partenaires. «  Il s’agit de  115 tonnes de semences de mil ; Sorgho et Niébé ; 700 litres d’engrais liquide biologique ;  29,6 tonnes d’urée et NPK ; 2051 litres de pesticides ; 200 appareils de traitement phytosanitaire », a relevé la ministre de la Fonction Publique.

Selon Mme Daoura Hadizatou Kafougou, la campagne d’hivernage 2022 a connu un démarrage et une installation précoce. Tous les postes pluviométriques suivis sont excédentaires dont 4 à plus de 50 mm. Cependant, la mauvaise répartition de la pluie dans le temps et dans l’espace n’a pas été favorable au bon développement des cultures dans certaines localités. Le cumul pluviométrique enregistré en 2022 est de 142.5 mm contre 69.3 mm en 2021 pour la même période, soit un écart positif de 73.2 mm.

« A la date du 25 juillet 2022, tous les 42 villages agricoles que compte la région ont effectué leurs semis après 2 à 3 tentatives. Le stade phénologique dominant pour le mil est le tallage, le sorgho, le riz et les légumineuses sont au stade de levée. La situation phytosanitaire est relativement calme sur l’ensemble de la région. Les quelques attaques de larves de sautereaux ont été vite maîtrisées grâce à la disponibilité des produits. Les traitements ont couvert 738 hectares sur les 1078 déclarés infestés soit un taux de réalisation de 68.46%. La région dispose de 2 maisons du paysan avec 7 sous composantes opérationnelles chacune », a-t-elle  souligné.

Par ailleurs, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a ajouté que dans le cadre de la protection des sites de production et des habitats, 25. 057,2 ml de digues ont été réhabilitées à Saga, Kirkissoye, Lamordé et Saguia pour un coût total de plus de 1.3 milliard de FCFA.

Sur le plan Pastoral, l’état du pâturage se caractérise par des herbacées au stade de levée. La campagne de vaccination gratuite des animaux, édition 2022 a permis de vacciner 24.551 bovins contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) soit 32.43% ; 88. 380 ovins vaccinés contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) soit 45% du cheptel ovins de la région ; 3.547 caprins ont été vaccinés contre la PPR soit 35.79%. Il faut noter que tous les camelins ont été vaccinés contre la Pasteurellose. La situation sanitaire a été marquée par l’apparition des foyers de maladies de grippe aviaire, de charbon symptomatique et de charbon bactérien. L’embonpoint des animaux est satisfaisant dans le centre urbain où les animaux bénéficient d’une complémentation régulière et passable.

Sur le plan environnemental, des  résultats ont été enregistrés au cours de cette  campagne. Il s’agit entre autres de la récupération de 55 ha de terres dégradées ; la production de 920. 000 plants toutes espèces confondues ; la production de 456, 45 tonnes de poisson frais ; la production  1.995 litres de miel ; la production de 25. 990 tonnes de Moringa ; de la gomme arabique ; la production de 227 tonnes ; la création de 202 emplois temporaires. « Les travaux de récupération des terres dégradées a permis aux populations bénéficiaires d’engranger en « cash for work » la somme de 7. 459. 400 FCFA sur financement de l’Etat et ses partenaires », a-t-elle indiqué.

S’agissant du  volet  Hydraulique et Assainissement, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a  souligné  que dans le cadre des réalisations physiques, l’Etat et ses partenaires ont réalisé  six (6) postes d’eau autonomes ; une (1) mini AEP ;  deux (2) forages équipés de pompe à motricité humaine et trois (3) postes d’eau autonomes. « Ces ouvrages correspondent à 82 équivalents points d’eau modernes (dont. 70 nouveaux et 12 réhabilités) pour une population estimée à environ 18.801 habitants et pour un coût global estimé à environ 267. 343 .075 F CFA », a-t-elle relevé.

Concernant l’assainissement, les réalisations ont porté sur : 91 latrines dont 41 publiques et 50 familiales pour un coût global estimé à environ 108. 700. 000 F CFA ; 743 latrines dont 735 familiales et 8 publiques sont en cours de réalisation pour un montant global estimé à environ 856. 500. 000 FCFA.

Sur le plan de la résilience des populations, la mise en œuvre du plan d’urgence a permis à la  région de bénéficier de la vente à prix modéré des céréales pour une quantité de 2020 tonnes de mil, sorgho, maïs pour 20.200 ménages. La distribution gratuite des vivres de 590 tonnes de céréales dont 540 tonnes de la Cellule Crises Alimentaires (CCA) et 50 tonnes de la GIZ/JMED, les activités HIMO, le cash transfert et la reconstitution cheptel pour un montant de 396. 573. 970 F CFA ; 40 tonnes de sucre Ramadan (CCA) ; 115 tonnes de semences du mil (appui Etat) ; 2.105 tonnes d’aliments bétail de la CCA et FAO (55 tonnes) ; 250 kits ménages pour  les inondations (financement UNICEF).

En outre, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a noté que pendant les visites de  terrain dans les arrondissements communaux, les populations ont exprimé plusieurs préoccupations.

Enfin, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a rassuré que toutes ces différentes préoccupations exprimées par les acteurs concernés feront l’objet d’une attention particulière par les autorités à différents niveaux, ainsi que les recommandations qui y sont formulées.

Yacine Hassane(onep) 

 

Niger : adoption d'une stratégie de recherche agricole en faveur de l'Initiative 3NLa Stratégie nationale de recherche pour l'agriculture, adoptée vendredi par le gouvernement nigérien, servira d'outil de mise en œuvre des programmes stratégiques de l'Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens), soit la politique agricole du président Mahamadou Issoufou, a-t-on appris de source officielle vendredi à Niamey.

Cette stratégie, dont le plan d'action a été élaboré en cohérence avec celui de l'Initiative 3N et qui s'inscrit dans le cadre du Plan de développement économique et social (PDES) 2017-2021 du pays, s'articule autour de quatre axes, selon un communiqué du gouvernement. Ces axes sont : les fonctions et les relations entre la recherche, la formation et l'innovation en agriculture ; les domaines de recherche scientifique et la définition des politiques ; le renforcement du cadre institutionnel ; ainsi que la gouvernance de la recherche, de la formation et de l'innovation en agriculture.

Pour rappel, le Niger, en dépit de toutes les ressources investies dans le secteur agricole depuis son indépendance en 1960, a la triste réputation d'être le pays des crises alimentaires à répétition et de la malnutrition permanente. Pendant la sécheresse de 2004-2005, quelque 3,6 millions de personnes étaient touchées et ce chiffre a doublé en 2009-2010, selon les statistiques officielles.

Pré évaluation de la campagne agro-sylvo pastorale 2017 : 18% des villages de la région sont déficitaires !Au moins trois personnes ont été tués mardi dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans le sud du Niger, a indiqué mercredi la radio d'Etat nigérienne. Selon un "bilan provisoire", ces affrontements dans un hameau de la région de Maradi (sud) ont fait "trois morts, dont un chef de village", "douze personnes sont portées disparues" et 24 ont été arrêtées, a précisé la radio. Une équipe de pompiers a été dépêchée sur les lieux pour draguer un puits qui pourrait contenir des corps de belligérants, a affirmé la radio.

Cinq magasins et des greniers à céréales ont été incendiés, et des dizaines de têtes de bétail décimées. Des patrouilles des forces de sécurité ont été stationnées dans la zone pour prévenir un regain de violences, a assuré le gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, qui s'est rendu sur place pour "apaiser les esprits". M. Oumarou a ordonné l'ouverture d'une enquête. Les violences à l'arme blanche entre les deux communautés ont éclaté après que des boeufs ont dévasté des récoltes stockées dans un champ, ont expliqué les autorités locales. Les conflits entre les agriculteurs et éleveurs sont récurrents au Niger, surtout pendant la période des récoltes qui coïncide également avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.

23 novembre 2017
Source : http://www.lefigaro.fr/

Depuis quelques temps, le monde entrepreneurial gagne en terrain au Niger. En effet, de nombreux jeunes nigériens se sont lancés avec détermination et persévérance dans l’entreprenariat pour s’auto-employer et contribuer au développement de leur pays.  Partant parfois de rien mais mus par leur seule volonté de vivre une vie digne, ces jeunes ont su se frayer un chemin dans certains domaines d’activité. C’est le cas de Djibrilla Alio Sanda, promoteur d’une entreprise agro-industrielle spécialisée dans la production et la commercialisation du miel dénommée ‘’Prams Miel’’.

Dans son espace de travail situé au quartier Yantala château 8, Djibrilla Alio Sanda âgé de 30 ans combine savoir-faire et audace, pour faire prospérer son entreprise dont le produit phare demeure le miel. Un précieux liquide aux mille et une vertus qu’il produit dans son jardin. En effet, le jeune apiculteur explique avoir emprunté le chemin de l’entreprenariat pour acquérir l’indépendance financière, subvenir à ses besoins, lutter contre le chômage, s’auto employer et employer ses semblables.  « J’ai commencé l’entreprenariat quand j’étais étudiant. J’ai débuté le business avec mes frères et sœurs comme première source de main d’œuvre. Et avec ça, j’ai pu stabiliser mon business qui m’a aidé à avoir de quoi payer mon transport et les fournitures dont j’avais besoin pour ma scolarité. Avec le temps, ça a commencé à rapporter de l’argent et j’ai commencé à rémunérer mes employés », a-t-il dit.

Il affirme avoir lancé son business en fin 2018, mais c’est en 2022 qu’il a eu son Numéro d’identification fiscale et lancer officiellement ses activités. « On fait de l’apiculture moderne où on exploite des ruches et on produit du miel qu’on commercialise par la suite », a fait savoir l’entrepreneur. La récolte et le traitement du miel se font en équipe. Pour le jeune homme, quoi de mieux que de s’investir dans cette démarche avec ses frères et sœurs pour construire ensemble un avenir qu’ils désirent. « Je travaille en équipe, certains pour la récolte, d’autres pour le filtrage, la mise en bouteille etc. La dernière équipe, part dispatcher le produit fini dans les alimentations, les pharmacies, les boutiques et autres. On peut produire 50 litres en 3 mois et les prix de mes produits varient selon la quantité », a confié Djibrilla Sanda. 

Comme toute entreprise, celle d’Alio Sanda rencontre quelques difficultés. Pour lui, le premier défi est d’avoir plus d’espace pour renforcer sa capacité de production. En effet, le terrain sur lequel il exploite les ruches ne lui appartient pas, c’est pour un partenaire. « Il est vrai qu’on est partenaire, mais il n’y a pas que notre activité qui est faite dans cet endroit. Si on veut augmenter notre production qui nécessite plus d’infrastructures, il faudrait que l’on puisse acquérir notre propre terrain d’environ quelques hectares », a-t-il mentionné.

Selon ce jeune entrepreneur, ce travail a apporté beaucoup dans sa carrière entrepreneuriale notamment en termes de confiance en soi, de réseautage, de compétences personnelles de mes employés. C’est pourquoi, il invite les jeunes à faire comme lui. « Il faut que les gens apprennent à se débrouiller, qu’ils commencent à se lancer dans l’entreprenariat car, c’est une des clefs pour aider notre pays à réduire la dépendance vis-à-vis des autres pays. », a-t-il conclu.

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

La Direction Régionale de l’ONAHA Tillabéri compte 33 périmètres (dont deux (2) de polyculture), pour une superficie brute de 8344,56 ha dont 7628,29 ha exploitable. Dans le cadre de sa mission régalienne, la direction a réalisé ces dernières années, plusieurs activités de mise en valeur agricole, notamment des appuis conseil de proximité, des entretiens et maintenances des infrastructures, équipements des stations de pompage sur les aménagements hydro-agricoles, etc. 

Le directeur régional de l’ONAHA Tillabéri, M. Falké Oumarou Idrissa, précise que grâce aux efforts des autorités de la 7ème République, la filière riz connait ces dernières années une évolution flamboyante pouvant conduire à l’atteinte de la politique « zéro importation du riz au Niger ». Ainsi, il explique que le rendement au niveau des aménagements hydro-Agricoles est satisfaisant. 

Les efforts consentis dans la filière riz ont permis d’obtenir des résultats exceptionnels en termes de superficies récoltées, de rendement moyen, de production et d’excellents résultats de commercialisation à la fin des deux campagnes, notamment la saison sèche et hivernage.  Sur les Aménagements hydro-Agricoles, le rendement moyen de 2022 sur les périmètres de la région de Tillabéri est de 5,90 tonnes par ha sur une superficie de 15 411,2 ha. La campagne des saisons sèche et hivernale 2022 a enregistré une production totale de 93792,14 tonnes pour une valeur monétaire de 23 448 035 000 FCFA

En effet, dans le cadre de l’accompagnement du secteur de la riziculture 2000 ha ont été aménagés pour accompagner les populations impactées par la réalisation du Barrage de Kandadji. Une réalisation importante qui va booster le rendement du riz et améliorer les conditions de vie des populations.

Selon le rapport d’activité de l’ONAHA pour l’année 2022, il ressort clairement que l’institution à travers son service de vulgarisation a recommandé l’installation des pépinières au plus tard le 15 novembre pour la campagne de saison sèche et au plus tard le 15 Juin pour la saison d’hivernage. Cependant, avec les inondations cycliques et l’étiage précoce du fleuve lié à l’ensablement et aux phénomènes de changement climatique, le respect de ces dates connait une certaine difficulté au niveau des Aménagements hydro-Agricoles de la région de Tillabéri.

En 2022, le rapport note que la majorité des Aménagements hydro-Agricoles de la région (58,06% en saison sèche et 54,83% en saison hivernale) ont effectué le semis entre 1 à 5 jours. Cela signifie que ces Aménagements hydro-Agricoles maitrisent bien le calendrier cultural, que les semis sont plus ou moins collectifs et que les variétés semées boucleront leur cycle en même temps.

Le choix de variétés du riz et une bonne organisation de semis collectifs sont les règles fondamentales pour booster le rendement. En effet, la majorité des producteurs utilisent des variétés améliorées telle la Gambiaca, utilisée par plus de 70% en saison hivernale et l’IR15 utilisé par plus de 29% en saison sèche. Tout de même, au cours de l’année 2022, plusieurs types de variétés ont été recensés au niveau des différents aménagements de la région. « Les exploitants font recours à d’autres variétés. Selon les producteurs ces variétés locales sont très résistantes aux maladies et peuvent donner souvent des rendements exceptionnels » note le rapport 2022. Sur les 33 Aménagements Hydro Agricoles que compte la région, 29 ont fait l’objet d’une réhabilitation à travers l’Etat et ses partenaires.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim (onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Les travaux de la rencontre régionale de capitalisation sur le bilan alimentaire animal (FBS) et les Systèmes d’informations pastorale (SIP) ont débuté hier au centre régional d’AGRHYMET de Niamey. Ces travaux seront conduits conformément aux recommandations de l’atelier de cadrage tenu en juin 2021 et au protocole d’accord CILSS/AGRHYMET/FAO. La cérémonie d’ouverture de ces assises  de quatre (4) jours a été présidée par le Directeur général du centre régional AGRHYMET, CCR AOS, Dr Hamadoun Mahalmoudou.

Le directeur général du Centre Régional AGRHYMET a d’abord souligné la mission assignée audit centre, qui est de produire et diffuser des informations sur la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, y compris l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, et de renforcer les capacités des organismes nationaux, par la formation de leur personnel, l’appui en équipements et financier.

C’est dans ce cadre, a fait savoir Dr Mahamadoun Mahalmoudou, que le CILSS et la FAO ont décidé d’accompagner les pays à se doter d’une méthodologie de calculs du bilan alimentaire pour animaux. A cet effet, les deux institutions, ont organisé en janvier 2020, une rencontre régionale de réflexion et de partage sur l’appropriation d’une méthodologie adaptée de calcul des bilans alimentaires pour animaux (feed balance sheets-FBS) et la redynamisation des équipes nationales chargées des bilans alimentaires. Il a en outre rappelé les recommandations qui ont été faites au cours de cette rencontre notamment : la synergie d’action sentre les systèmes d’informations pastorales (SIP) au Sahel.

Cette collaboration a été inscrite dans le renforcement de la résilience des populations pastorales et agropastorales transfrontalières dans les zones prioritaires du Sahel. Aussi, a-t-il souligné, en juin 2021 un atelier régional de cadrage organisé a retenu de privilégier la capitalisation et le partage des informations sur les SIP avec les acteurs et partenaires pour dégager des recommandations idoines en vue de consolider et améliorer les SIP en Afrique de l’Ouest et au Sahel et de faciliter la circulation de l’information dans le milieu agropastoral et au niveau sous-régional.

 

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Niamey. Cette session mettra l’accent sur le  Partage du Plan d’Action 2021-2025 avec l’ensemble des acteurs pour son internalisation; partage et analyse de l’état d’avancement et des perspectives de la préparation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022 et contribuera au renforcement du pilotage et de la coordination de la mise en œuvre de l’Initiative 3N au niveau déconcentré et décentralisé y compris la mise en cohérence des interventions des partenaires présents dans la région. C’est le secrétaire général du Gouvernorat de Niamey, M. Assoumane Sahabi qui a procédé à l’ouverture de cette rencontre.

En prenant la parole le secrétaire général du Gouvernorat a souligné l’objectif assigné à l’Initiative 3N, qui est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus en renforçant les capacités nationales de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux catastrophes. Elle est conçue autour de cinq (5) axes stratégiques qui sont: l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-

pastorales et halieutiques; l’approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires ; l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ainsi que de l’état nutritionnel des nigériennes et des nigériens; la création d’un environnement favorable à la mise en œuvre de l’Initiative3N.

Cette session est aussi l’occasion pour les membres du Comité Technique Régional d’échanger et de partager les informations relatives aux actions déployées dans leur secteur et de créer une dynamique d’échanges d’expérience entre les acteurs, a-t-il indiqué. Elles permettent également aux acteurs de débattre des priorités en termes de développement de leur région et de définir les orientations et les directives pour assoir une planification adéquate des actions à mener.

Les plus hautes autorités du Niger et leurs partenaires ont, selon le coordonnateur régional de l’Initiative 3N, M. Ahamadou Kounkourou, pris conscience très tôt de la fragilité croissante de notre système de production agro-sylvo-pastorale et halieutique du fait de divers chocs, climatiques, sécuritaires, sanitaires, et démographiques avec comme corollaire des perturbations importantes dans les chaines de la production, l’approvisionnement, la valorisation et l’accès aux Produits Agro Sylvo- Pastoraux et Halieutiques. Ces perturbations affectent négativement la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé des populations et les économies aussi bien à l’échelle des producteurs qu’à l’échelle du pays. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, les autorités de la 7ème  République ont adopté la Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et du Développement Agricole Durable, initiative 3N, comportant 5 axes, dont le 5ème est la Gouvernance du secteur portée par le Haut-Commissariat à l’initiative 3N, administration de mission qui a pour mandat, la Coordination multisectorielle, l’impulsion des reformes, le plaidoyer pour la mobilisation des ressources et l’animation des instances de concertation des acteurs pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle afin de relever tous ces défis.

Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

 

Le ministre de l’Agriculture M. Alambédji Abba Issa, assurant l’intérim de son homologue de l’Elevage, a présidé le samedi 4 février 2023 à Niamey, la cérémonie officielle d’ouverture du 5ème Congrès Ordinaire de l’Association Nigérienne des Zootechniciens et Pastoralistes (ANZOOPA). Placée sous le thème ‘’la contribution des zootechniciens et pastoralistes du Niger dans la mise en œuvre du programme pôles de développement agro-industriel’’. La relecture des textes fondamentaux, l’élaboration de la feuille de route devant aboutir à l’ordre des zootechniciens et pastoralistes du Niger et l’élection d’un nouveau bureau  sont entre autres les actions inscrites dans le cahier de charge pour le mandat à venir.

L’ANZOOPA regroupe les zootechniciens, les pastoralistes et les spécialistes de disciplines connexes a été créée par arrêté n°175/MI/DGA/PJ du 31 juillet 1992 du ministère de l’intérieur, conformément à l’ordonnance 84-06 du 24 mars 1984 portant régime des associations. Au cours de ce congrès, les participants ont échangé sur la problématique des interventions des zootechniciens et pastoralistes pour améliorer l’approvisionnement en intrants des chaines de valeur animales ; accroire et améliorer la production primaire, et améliorer, la transformation, le stockage, la conservation et la commercialisation des produits et sous-produits animaux.

A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Elevage par intérim, M. Alambédji Abba Issa, devait par la suite souligner que les plus hautes autorités du pays ont fait du développement rural en général et du sous-secteur de l’élevage en particulier, l’une de leurs priorités. En atteste l’adoption de la stratégie de développement durable de l’élevage (2013-2035), déclinaison sectorielle de l’initiative 3N ‘’les nigériens nourrissent les nigériens’’. L’objectif de l’initiative est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus.

Cette initiative comporte cinq axes stratégiques couvrant divers domaines complémentaires, dont l’axe stratégique 1, intitulé ‘’accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques’’, constitue l’illustration parfaite de l’importance accordée au développement du monde rural. Les principaux défis identifiés dans le domaine des productions animales sont entre autres l’accroissement des productions animales par la mobilisation de l’eau et le développement des chaines de valeurs animales. «En effet, le sous-secteur de l’élevage emploie près de 87% de la population active. Il contribue pour près de 11% au produit intérieur brut (PIB) et 35% au PIB agricole. Il participe également à plus de 15% au budget des ménages et assure la satisfaction des besoins alimentaires à hauteur de 25%. Il constitue un pourvoyeur de recettes pour l’Etat et les collectivités territoriales», a relevé le ministre de l’Agriculture.

Pour sa part, le président de l’ANZOOPA, M. Mamane Labo a indiqué que l’association constitue une réponse aux nombreuses difficultés que rencontre une frange des corps constitués de l’élevage, et cadres spécialisés dans les divers domaines des productions animales et des sciences connexes. Elle se veut apolitique et a pour mission d’assurer dans le respect des lois et règlements en vigueur, le libre et plein exercice de la profession en matière d’encadrement, de recherche, d’études et d’enseignement technique dans les domaines de la zootechnie, ou du pastoralisme et des industries animales, de défendre l’intérêt et l’honneur de la profession, de contribuer à la promotion et à l’épanouissement de ses membres ainsi que des activités liées à l’élevage, de participer à l’information et à la formation technique des producteurs et des cadres de l’élevage et des industries animales, d’assurer la publication et la diffusion d’articles, de fiches ou de périodiques se rapportant au secteur de l’élevage et des industries animales, et enfin de collaborer avec toutes les institutions gouvernementales, nationales ou internationales poursuivant les mêmes buts. M. Mamane Labo a par ailleurs précisé que le 5ème congrès de l’ANZOOPA, devrait aussi poser le jalon de la création de l’ordre des zootechniciens et pastoralistes dont l’avant-projet fera l’objet de partage et d’échanges.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org/

 

Le Directeur de Cabinet du ministre de l’Entreprenariat des Jeunes M. Mounkaila Ingoila a présidé, samedi dernier dans la matinée, la cérémonie d’ouverture du forum de l’entreprenariat agricole. Cette cérémonie s’est déroulée à la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey en présence du recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, du Doyen de la Faculté d’Agronomie, des enseignants et chercheurs et de plusieurs étudiants. Le thème de ce forum est : « Jeunesse et entreprenariat agricole : opportunité, défis et perspectives ».

Organisé par l’Association des jeunes entrepreneurs pour la formation et le développement, ce forum a pour objectif de promouvoir le développement de l’entreprenariat agricole dans notre pays. Il s’agit plus spécifiquement de permettre au pays d’accroitre la production alimentaire ; de valoriser les produits locaux et de créer des emplois. Cette initiative des jeunes a été saluée par le Ministère de l’Entreprenariat des Jeunes à travers le Directeur de Cabinet du ministre Ibrahim Issifi Sadou, parrain de ce forum. En effet, dans son discours d’ouverture du forum, le directeur de cabinet a, au nom du parrain, réitéré la disponibilité et l’engagement de son Ministère à accompagner toutes les initiatives des jeunes notamment les étudiants dans le domaine de l’entreprenariat. M. Mounkaila Ingoila a salué la pertinence du thème de ce forum qui cadre bien avec les orientations du gouvernement de la 7ème  République, à travers le programme de la renaissance  dans son volet initiative 3N.

Situé à plus de 1600 km de Niamey, le Kawar regorge de nombreuses potentialités, qui n’attendent que leur mise en valeur. En tant que principale culture de rente, la production de dattes (ou phœniciculture) permet aux Kawariens de subvenir à leur alimentation de base mais aussi à s’en servir comme moyen d’échange (troc) contre certains produits comme les céréales. Outre les revenus qu’ils génèrent, les dattiers contribuent aussi à la satisfaction de certains besoins de cette communauté. En effet, les palmes très résistantes des dattiers sont utilisées pour fabriquer certains ustensiles comme les paniers pour la conversation d’aliments, mais aussi dresser des clôtures pour les jardins. Malgré ces potentialités, l’enclavement de la zone du Kawar dû au mauvais état des routes ou à leur inexistence annihile les efforts d’amélioration des conditions de vie et de travail des Kawariens, tout en les privant de certains avantages qui leurs reviennent de droit. Cependant, des réponses à ces défis existent.

La phœniciculture est la culture du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.). Elle est pratiquée depuis des lustres dans les oasis du Kawar (Région d’Agadez). Le parc dattier de cette zone est estimé à près de 300.000 pieds. Ce parc abrite des palmeraies de plus de 300 km de longueur et couvrant les communes de Bilma, Djado, Dirkou et Fachi, qui disposent du plus important parc.

Agé de 48 ans, habitant à Fachi (commune rurale située à 985 kms d’Agadez),  Moussa Laouel est marié et père de 10 enfants. Propriétaire d’un jardin de plusieurs ha, il possède 20 palmiers dattiers, qu’il entretient ‘‘comme sa propre famille’’, car c’est sa principale source de revenu. «J’ai hérité cette terre de mon père qui a planté ces dattiers, qui datent d’une trentaine d’années. Aux palmiers dattiers que j’ai hérités, j’en ai planté trois. Cela fait plus de 10 ans que j’ai commencé le travail des dattes. A chaque récolte annuelle, j’arrive à remplir un à deux sacs de 25 kgs par palmiers dattiers, selon la période», explique M. Laouel.

Ainsi, tout calcul fait, Moussa Laouel produit annuellement environs 20 à 30 sacs de 25 kgs de dattes. «Nos dattes, qui sont les meilleures du Kawar, sont vendues essentiellement à Agadez. Les prix des sacs de dattes varient aussi selon la qualité et la période. Les grosses gousses de dates sont vendues à 40.000 FCFA le sac alors que celles qui sont moins grandes se vendent à 20.000 ou 25.000 FCFA à Agadez. Le transport jusqu’à Agadez nous revient à 5.000 FCFA par sac de dattes», détaille-t-il. Au total, Moussa Laouel, le producteur de dattes dit encaisser, annuellement, entre 500.000 à 900.000 FCFA grâce à ses 20 palmiers dattiers. «Certes je gagne beaucoup mais des défis restent. C’est le cas de l’état de la route nous liant à Dirkou, à Agadez pour livrer nos marchandises ou en acheter d’autres. Il nous arrive d’attendre un mois avant de faire une livraison ou de nous approvisionner en quelques biens que ça soit», se plaint ce producteur. En dépit de ces obstacles, M. Laouel dit être satisfait de ce travail de producteur et vendeur de dattes car cela lui permet de joindre les deux bouts et même d’acquérir une moto.

L’enclavement et le mauvais état des routes : le cauchemar des producteurs

Le mauvais état des routes du Kawar est une préoccupation constante chez les producteurs de la zone. Kassoum Abba, un autre exploitant de palmiers dattiers de Dirkou (située à 770 km d’Agadez), indique que, malgré la résistance des dattes à la détérioration et au pourrissement, il y a deux ans il a perdu les 2/3 de sa récolte stockés et bloqués par manque de moyen de transport jusqu’au marché d’Agadez. «C’était une perte sèche de plus de 3.000.000 FCFA. Ce fut une année dure, très dure pour ma famille et moi. J’ai dû m’endetter pour subvenir aux besoins de ma famille. Vraiment l’enclavement et le manque de routes praticables nous coûtent trop, trop cher», s’indigne Abba.

Bintou Ary est une habitante du village d’Aney, situé à 27 kms de Dirkou avec un plat d’arssa à main, elle commente : «Nous produisons des dattes pour notre consommation. Voici un plat d’Arssa, préparé à base de dattes, de farine, d’huile et d’eau bouillie. Ici, le Arssa est notre aliment de base et nous pouvons le conserver une année durant, sans qu’il ne se gâte. Ajouté du lait et vous avez un plat riche et sans pareille», ajoute-elle, le sourire aux lèvres.

L’isolement, l’éloignement et l’enclavement dû au manque et à l’état désastreux des routes, des communes qui composent le Kawar (Dirkou, Fachi, Bilma Chirfa), constituent un vrai obstacle au développement et à l’épanouissement de cette zone, selon, Mahamat Boubacar Djaram, président du Conseil communal et maire de Dirkou. «Cette position physique du Kawar crée le nid de l’insécurité et des trafics de toutes sortes (migrations, drogues, armes, contrebandes). Cette situation a pour conséquence, une faible compétitivité des produits locaux en raison du coût de transport, le remplacement des activités comme la production de dattes, de sel, de natron, le commerce caravanier, par des nouvelles activités (transports migrants, contrebandes, migrations), ce qui contribue, sans nul doute, à des menaces pour la paix sociale dans notre zone», alerte M. Djaram.

Une cinquantaine de variétés de dattes est cultivée dans le Kawar

Selon les experts, c’est une cinquantaine de variétés de dattes qui sont produites et vendues dans le Kawar. Qu’elle s’appelle Soubour, Youlfodom, Aguiss, Dilo, Tidirchi, Hadip, Korossom, Kroukrouss, Koumannom, Karab, Yamboul, Tamsâa, Gossonto, ou encore Akanirom, la datte kawarienne présente divers aspects. Elle peut être grosse, de couleur brune, de bonne qualité et demi-molle, avec un rendement moyen de 80kg/pied, ou brune, très grosse, de très bonne qualité, demi-molle, avec rendement moyen de 70kg/pied, ou encore grosses, moyennes ou petites de plusieurs couleurs, de différentes qualité, différentes consistances, avec 60 kg/pied comme rendement moyen et produite dans toutes les communes du Kawar, comme la Karab.

Certaines variétés comme Korossom et Koumaanom de Fachi, ainsi que Hadip et Akanirom de Bilma et Yamboul d’Achenouma sont consommés et vendus localement au Kawar, sous forme de fruits frais. «Quarante-huit (48) cultivars ou variétés locales ont été dénombrées dans le département de Bilma. A ces variétés-là, il faut ajouter Barhee et Medjool qui ont été introduites en 2001. Cependant, quatorze (14) variétés sur les 48, apparaissent comme les meilleures. Il s’agit de : Soubour, Youlfodom, Dilo, Tidirchi, Aguiss, Kroukrous, Hadip, Korossom, Koumagnom, Yamboul, Tamsâa, Karab, Akanirom et Gossonto. Pour ce qui est de la productivité, on a pour le département de Bilma, 65 kg/pied en moyenne», souligne Koura Ari, un fonctionnaire de Bilma reconvertit en producteur de dattes.

La phœniciculture ou culture des dattes, un potentiel du Kawar à ne pas négliger

Au Niger le potentiel phoenicicole occupe une place importante dans la chaîne des oasis saharo-sahéliennes et cela est plus visible au niveau de la zone du Kawar. Selon la Direction Régionale de l’Agriculture d’Agadez, le Kawar abrite les zones dites traditionnelles des oasis et de palmiers dattiers, car le palmier dattier y est cultivé depuis plusieurs siècles. Elles comprennent les oasis du Djado, du Kawar, de l’Agram au Nord-est, les vallées de l’Aïr dans le Centre-nord et la palmeraie d’In Gall à l’Ouest d’Agadez. Selon cette source, la culture du palmier dattier (Phoenix dactylifera) y est pratiquée depuis le XIIème siècle. De manière générale, les zones traditionnelles se caractérisent par un niveau de la nappe phréatique de l’ordre de 10 mètres, une phoeniciculture peu maîtrisée par les paysans oasiens, une bonne qualité des dattes.

Les nappes des oasis du Kawar-Agram-Djado, elles se trouvent dans le département de Bilma situé au Nord-est de la région d’Agadez. Les oasis de l’Agram (Fachi) et du Kawar-Djado sont des milieux très particuliers le long de la falaise du Kawar dans l’erg de Bilma. Ce sont de très belles palmeraies abondamment irriguées grâce aux sources et elles constituent un long chapelet s’étirant sur près de 300 km de Fachi à Djado en passant par Bilma. Ce sont des palmeraies très anciennes. Elles sont hétérogènes, en touffe, sans entretien et sans aucun alignement. Le nombre approximatif des palmiers est de 350.000 pieds dans le Kawar. La production des dattes y est importante, environ la moitié de la production annuelle de la région estimée à environ 5.000 tonnes.

Pour Hamissou Insa, un enseignant à la retraite, rencontré à Fachi, les palmeraies de ces localités, malgré la facilité d’exploitation des ressources hydrauliques, sont mal entretenues et mal exploitées. «Les populations ont l’habitude, faute de technique fiable de conservation, de laisser les dattes sécher de façon trop prolongée perdant ainsi de leur poids, et aussi de leur valeur nutritive (rétrogradation des sucres). L’état phytosanitaire est satisfaisant malgré la présence d'acariose et de la cochenille blanche», estime Insa.

Evoquant les contraintes liées à cette exploitation, le producteur de dattes, Elhadji Brahami, indique que les principaux problèmes des oasis du Kawar-Agram-Djado sont : l’enclavement, qui limite les possibilités d’exploitation commerciale des dattes, le faible niveau technologique et l'absence d’organisations de producteurs bien structurées et encadrées avec plus de probabilité de gagner une portion plus grande de chiffre d’affaires, - une formation continue des dunes mouvantes qui constituent une véritable menace pour les palmeraies et les activités maraîchères, l’absence d’entretien des dattiers. A cela, il faut jouter l’ensablement des palmeraies et des zones de production. C’est le principal problème des palmeraies du Kawar-Djado qui met les populations dans une situation d’insécurité alimentaire permanente, une coupe abusive du bois vert qui menace les maigres réserves de végétation existante.

La nécessité de renforcer les capacités des producteurs

Déclinant quelques perspectives, le maire de Dirkou, M. Boubacar Djaram, suggère de doter les exploitants des moyens de transport pour la commercialisation des dattes vers les autres régions du Niger ; lutter contre l’ensablement des oasis. «Mais pour cela, il serait nécessaire avant tout d’effectuer une étude préalable sérieuse en se basant sur un relevé photographique aérien permettant d’établir un plan d’action réaliste et réalisable. La stabilisation des sables conditionne l’exploitation des jardins et la pratique des sous-cultures et cultures associées. Celles-ci étant absolument nécessaires pour l’existence des populations. Il serait même possible de créer des secteurs de cultures irriguées à l’aide de forage», propose-t-il.

Ce qui permettrait, selon le président du Conseil communal de Dirkou, aux oasis d’améliorer la production des dattes et des cultures maraîchères surtout durant ces dernières années où la ruée vers l’or du Djado a drainé une forte concentration des orpailleurs. Il faut aussi, a en croire M. Djaram, initier des actions d’intensification agricole (périmètre irrigué intensif pour les palmeraies avec sous-cultures et cultures associées qui pourraient porter surtout sur les secteurs de l’Agram-Kawar où la population sédentaire s’intéresse aux problèmes agricoles notamment à Fachi, Chimoundour, Bilma et Séguédine. «Des formations de renforcement des capacités des exploitants et des campagnes de vulgarisation des méthodes culturales appropriées doivent être organisées pour encourager la production des dattiers et des cultures associées», estime l’élu de Dirkou.

Notons qu’un évènement culturel majeur caractéristique se déroule annuellement dans le Kawar : le ‘‘mariage des dattiers’’, opération traditionnelle de fécondation des dattiers qui attire vers cette zone des milliers de personnes dont celles des localités et pays limitrophes. Le Kawar dispose des ressources productives locales dont la valorisation et la bonne gestion pourraient servir d’alternative à l’économie migratoire, afin d’apporter des réponses aux besoins d’une jeunesse tentée par les aventures de toutes sortes. Parmi ces ressources productives locales, on peut noter la datte, le maraîchage, la production de sel et le natron. La datte présente le maillon principal de l’économie kawarienne. Sa valorisation sur toute la chaîne des valeurs : plantation, choix des variétés, respect des bonnes pratiques culturales, amélioration de la qualité de la production, transformation, meilleure organisation du circuit de commercialisation, mise à profit des opportunités nouvelles (énergie solaire et autres), amélioration des conditions de transport, etc., pourrait améliorer les revenus des producteurs et créer de nouveaux emplois pour diminuer l’exode, la migration ainsi que la pauvreté.

Mahamadou Diallo(Onep)(Envoyé Spécial)

 

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La datte est le fruit du palmier dattier. Ce petit fruit du désert possède de nombreuses vertus pour la santé. Aghaler Insa, nutritionniste à Agadez donne quelques bonnes raisons de manger des dattes. «Les dattes sont le plus souvent cultivées dans des oasis. Ce sont des fruits très appréciés des sportifs, et par les musulmans lors de la rupture du jeûne pendant le ramadan. Mais on peut consommer la datte tout au long de l’année, pour profiter de ses nombreux bienfaits. Avec modération cependant, car la datte est tout de même assez calorique», conseille le nutritionniste. Le plus souvent, les dattes que l’on retrouve sur les étals sont séchées, car les dattes fraîches sont fragiles et difficiles à transporter. Expliquant les raisons pour lesquelles il faut en consommer, M. Insa souligne que, comme tous les fruits secs, la datte est pleine d’énergie : c’est un aliment assez calorique ; les calories des dattes s’élèvent à 282 kcal pour 100 grammes. Il s’agit cependant de ‘‘bonnes’’ calories, car issues d’un produit naturel.

Les dates peuvent donc être consommées sans problème si vous réalisez un effort physique ou à la place de biscuits ou barres de céréales. Toutefois, il est conseillé de ne pas dépasser trois à cinq dattes par jour, dans le cadre d’une vie active et d’une alimentation équilibrée. «Les dattes sont riches en fibres, donc bonnes pour le transit intestinal. Dattes et constipation ne font donc pas bon ménage ! C’est également un aliment riche en fer et en potassium. Elle est en outre une bonne source d’antioxydants, qui luttent contre le vieillissement des cellules», a expliqué M. Aghaler Insa. La datte, estime le nutritionniste, est une alliée des femmes, puisqu’elles sont souvent plus anémiées (manque de fer) que les hommes. En outre, souligne-t-il, manger des dattes régulièrement pendant la grossesse aiderait à un accouchement serein en boostant les taux d’ocytocine.

Toutefois, Aghaler Insa conseille aussi de privilégier les dattes bio, pour éviter d’y retrouver des résidus de pesticides et pour ‘‘préserverez le fragile équilibre des oasis dans lesquelles sont cultivées les dattes fraiches’’. «Les dattes en branche sont le signe d’une manipulation délicate de ces fruits, donc généralement de meilleure qualité. Enfin, si vous achetez des dattes en barquette (conditionnées dans des paquets en plastique ou en polystyrène), il faut vérifier dans la liste des ingrédients qu’on n’y ait pas ajouté de sirop de glucose. Ce dernier rend les dattes plus brillantes mais aussi… plus caloriques», suggère M. Insa. Ce dernier explique aussi la façon de mieux consommer les dattes. «Les dattes peuvent être consommées telles quelles, à croquer, ou dans la pâtisserie : on peut par exemple réaliser un gâteau aux dattes. On trouve aussi de la pâte de dattes : il s’agit d’un excellent aliment pour remplacer le sucre dans les gâteaux, les yaourts, ou pour réaliser des ‘’energyballs’’ (Boules d’énergie) maison. On peut acheter de la pâte de dattes dans le commerce ou la faire soi-même en mixant des dattes dénoyautées au préalable. Il est ainsi possible de réaliser des recettes de gâteaux sans sucre…. mais très gourmands», explique le nutritionniste.

Mahamadou Diallo(Onep)

07 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/ 

Ces dernières années, la ville de Niamey est devenue une plaque tournante de la vente des ressources fourragères, en l’occurrence la paille sèche. Le phénomène ne fait que prendre de l’ampleur d’année en année sans qu’une solution ne soit envisagée ne serait-ce que pour la régénération des espèces fourragères et l’équilibre de la biodiversité dans les zones dépouillées. Ce sont surtout les zones pastorales qui paient un lourd tribut du désastre auquel l’on assiste impuissamment. Or, il est établi que sans la disponibilité de ces ressources fourragères en quantité et en qualité, le cheptel nigérien sera confronté à un sérieux problème de pâturage.

Déjà, le monde pastoral du Niger vit au rythme d’un morcèlement des aires fourragères au profit d’une agriculture pluviale devenue aussi capricieuse en raison des aléas climatiques qui la caractérisent chaque année. Cette pression démographique sur les espaces productifs a eu comme conséquence immédiate l’étroitesse des aires fourragères. Mais, la particularité de ces dernières campagnes agricoles, c’est qu’il a plu abondamment. Le corollaire de cette hausse de la pluviométrie a été indubitablement l’abondance du fourrage dans quasiment toutes les zones pastorales du Niger. Hélas, on constate un pillage systématique de cette ressource fourragère en direction de la ville de Niamey qui est devenue soudainement une zone d’élevage. Il n’est pas rare de voir à Niamey des camions qui déchargent.

Comment les associations du monde pastoral perçoivent le phénomène ? Est-ce qu’il existe un mécanisme rationnel de gestion de cette ressource pastorale ? Et quelles peuvent être les solutions qu’elles préconisent pour y remédier ?

Pour appréhender le phénomène du pillage systématique des ressources fourragères, le président de la plateforme paysanne M. Djibo Bagna pense qu’il faut d’abord conceptualiser la problématique. Ainsi, le contexte dans lequel nous vivons est assez particulier. Les aléas climatiques confinent les populations, quelles soient sédentaires ou nomades dans une situation d’insécurité alimentaire totale. «Le pillage de nos ressources fourragères, notamment la paille sèche est intimement lié à la pauvreté. A l’époque, il existait des producteurs qui essayaient de prélever un fourrage après la récolte. Ce fourrage était conservé pour le besoin d’un élevage de maison. Cependant, de plus en plus, cette activité commence à prendre d’autres formes dans la mesure où elle est devenue carrément économique. Du coup, nous observons un ramassage abusif du fourrage des zones de production vers les centres urbains. Cet état de fait met le secteur de l’élevage dans une situation inconfortable parce que c’est ce fourrage là qui permet de combler la saison sèche. Il y a même des zones où ceux qui s’adonnent au commerce de la paille utilisent des «tamis» pour véritablement ramasser tout ce qui peut servir de fourrage aux animaux. Conséquence, les semences sont complètement endommagées. C’est dire que le nettoyage pur et simple des champs ou des zones de pâturage fait encore beaucoup de dégâts du point de vue de la fertilité des sols. L’autre aspect de cette situation, c’est qu’elle engendre des conflits entre agriculteurs et éleveurs», a expliqué M. Djibo Bagna.

Pourtant la loi sur le pastoralisme a formellement interdit à ce qu’on ramasse le fourrage pour aller le vendre. Malheureusement, cette loi n’est pas appliquée pour beaucoup de raisons. «Il y a d’abord des décrets d’application qui devraient être vulgarisés au niveau de la population. En plus, on devrait doter les communes du Niger des mécanismes permettant de sanctionner les contrevenants», a précisé le président de la plateforme paysanne. Comme esquisse de solutions, M. Djibo Bagna estime qu’à travers la loi sur le pastoralisme, on peut de commun accord convenir de la quantité qu’il faut prélever pour faire le commerce. En outre, une autre proposition émanant de la plateforme paysanne est de faire en sorte qu’on puisse produire du fourrage en culture de contre saison pour réguler ce qu’on n’a pas pu produire en hivernage. Il suffit tout simplement d’aménager des zones pour qu’on puisse donner des semences aux agricultures afin que ceux-ci produisent du fourrage.

Le Secrétaire exécutif de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage (AREN) M. Boureima Dodo précise que le gaspillage de la paille constitue une problématique majeure dans notre pays. Le Niger est un pays où on connait annuellement des déficits fourragers. A cela s’ajoute le phénomène relativement nouveau qui est celui-ci du ramassage à grande échelle de la paille sèche vers les agglomérations où se pratique l’élevage urbain et périurbain. «On ne peut pas certes interdire la vente de la paille en ville. Mais nous estimons qu’il faut réglementer l’activité à travers les communes. Cette réglementation permettra de préserver les droits des éleveurs se trouvant dans les brousses ou les zones pastorales à faire paitre leurs animaux avec un minimum de paille», a indiqué M. Boureima Dodo.

Par ailleurs, Il faut dire que le code rural n’a pas interdit la vente de la paille à l’intérieur du pays. Ce qui est interdit par contre, c’est l’exportation de la paille dans d’autres pays pour vendre. «Nous pensons que les communes doivent en fonction de leur spécificité réglementer le ramassage de la paille. Avec l’élection des nouveaux élus municipaux, nous espérons que les Conseils communaux prendront des dispositions qui permettent véritablement de faire en sorte que l’accès à cette ressource soit équitable pour tous les acteurs», a estimé le Secrétaire exécutif de l’AREN.

Pour sa part, le Secrétaire général du Groupement d’Actions Culturel, de Développement et de la Promotion des Jeunes Eleveurs (GAJEL) M. Boubacar Alzouma, souligne que l’exploitation abusive de la paille contribue à la dégradation de l’environnement. Cependant, comme il n’a pas été développé un système de production fourragère dans les zones urbaines, les populations en orbite des centres urbains ont trouvé des opportunités à fournir du fourrage aux éleveurs urbains. C’est ainsi que les enclaves pastorales sont exploitées de façon abusive au détriment des dispositions contenues dans le code rural. Faute des statistiques fiables, le secrétaire général de l’Association GAJEL se contente de dire que ce sont des quantités importantes de paille qui sont acheminées à Niamey pour être vendues durant toute l’année. Pour M. Boubacar Alzouma, la lutte contre le pillage du fourrage est aussi synonyme de préservation du patrimoine végétal rentable à l’élevage. «L’Etat doit faire en sorte que les ressources fourragères soient profitables pour tout le monde», plaide-t-il.

Par Hassane Daouda(onep)
Source : http://lesahel.org/

La mission de Suivi de l’installation de la campagne Agro Sylvo pastorale et Hydraulique 2019 dans la région de Niamey se poursuit. Après les arrondissements communaux 1 ; 2 et 3, c’est au tour des arrondissements communaux Niamey 4 et 5 de recevoir la visite de la mission ministérielle conduite par la ministre de la Population, Dr Amadou Aissata Maiga. L’objectif cette mission est d’apprécier l’état de l’installation de la campagne 2019 et aussi de dégager des perspectives.

Dimanche dernier, la ministre de la Population, Dr Amadou Aissata Maiga et la délégation qui l’accompagne ont visité un CSI de type II en construction à Talladjé (dans le 4ème Arrondissement), financé par l’ONG Word Vision pour un montant de 62, 7 millions de francs CFA. A ce niveau la mission ministérielle a constaté plusieurs insuffisances, notamment la non-conformité avec le plan type de CSI ; la clôture, la case de gardien et les équipements ne sont pas prévus dans le contrat. La ministre de la Population a donné des instructions pour remédier à ces insuffisances constatées en rapport avec la direction des Infrastructure sanitaires du Ministère de la Santé publique ; ensuite de veiller à la programmation des infrastructures restant et des équipements. La délégation a visité aussi un château d’eau R16 à Saga Gorou dont les travaux sont terminés et la mise en service interviendra incessamment. Ce château d’eau d’une capacité de 200m3 va desservir en eau potable 51.000 personnes. La ministre Dr Amadou Aissata Maiga a félicité l’équipe de la SPEN qui a une bonne vision pour la programmation de la desserte en eau de la Région de Niamey. La délégation a ensuite visité un champ de culture à Kongou Zarmagandey dont le mil est au stade de levée avancée et tallage ; le niébé est au stade de levée. La mission ministérielle a enfin animé un meeting populaire dans le village de Saga Gorou pour être en contact de la population et prendre leurs doléances.

Pré évaluation de la campagne agro-sylvo pastorale 2017 : 18% des villages de la région sont déficitaires !S’entretenir avec la population sur les résultats qualitatifs de la campagne agro-sylvo pastorale et hydraulique 2017, tel est l’objectif assigné à la mission conduite du 9 au 12 novembre 2017 par le ministre de la défense, M. kalla Moutari, dans la région de Maradi. Il s’agit donc de faire le point sur la mise en œuvre des politiques publiques et apprécier leur impact réel sur les conditions de vie des populations de la région. En outre, la mission se propose de définir les ripostes adéquates aux problèmes rencontrés sur le terrain.

Au cours de la réunion de synthèse ayant autour du ministre de la défense, les autorités administratives et coutumières de la région de Maradi, les services techniques déconcentrés de l’Etat, ainsi que de nombreux invités, les responsables des services techniques régionaux, à savoir l’agriculture, l’élevage, le génie rural, l’hydraulique et l’environnement ont présenté les résultats de la campagne 2017. Ces résultats restent toutefois provisoires, puisqu’ils couvrent la période allant du 1er janvier au 31 octobre 2017.

Au plan agricole, l’Etat a consenti d’énormes efforts pour renforcer les capacités de production des paysans à travers des appuis en semences (1827 tonnes), en engrais (1813 tonnes), en fongicides (88.542 sachets), en pesticides (8467 litres), céréales (4773 tonnes pour la distribution gratuite et   2205 tonnes pour la vente la vente à prix modérés). Les pluies ont été précoces et régulières au démarrage de la campagne. Presque tous les départements ont enregistrés des attaques des ennemis des cultures, mais ces attaques ont été vite maîtrisées par l’intervention des services techniques. Environ 11000 hectares ont été infestés, dont plus de 8000 hectares traités. 478 villages agricoles sur les 2649 que compte sont déclarés déficitaires, soit 18%. A noter que les prix des céréales sont en légère hausse comparativement à l’année dernière à la même période. En définitive, la situation agricole reste globalement satisfaisante, en dépit de l’existence de zones déficitaires. Toutefois, il faudra intensifier les efforts pour appuyer ces villages pour leur permettre de surmonter le déficit enregistré.

Le Gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a livré le lundi 27 novembre 2023, les résultats de la pré-évaluation de la campagne Agrosylvopastorale et hydraulique 2023 dans sa région. Ce bilan intervient après six jours de mission qui a sillonné les huit (8) départements que compte la région. Les objectifs de cette mission sont, entre autres, de s’entretenir avec les populations sur les résultats qualificatifs de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2023 ; apprécier le niveau de préparation de la campagne des cultures irriguées ; échanger avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l’heure.

Sur le plan agricole, il ressort que dans le cadre des préparatifs de la campagne, l’Etat et ses partenaires ont apporté un appui en intrants, notamment 2128 tonnes de semences, 880 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 12.230 litres de pesticides et 2560 boites à lâcher de bracons pour contrôler la chenille mineuse de l’épi du mil. Les sécheresses enregistrées dans les parties nord des départements de Dakoro et Mayahi constituent le phénomène exceptionnel marquant la campagne agricole 2023 au niveau de la région. Malgré que la campagne semble moyenne à bonne par endroit, on enregistre 700 villages et tribus agricoles à risque totalisant une population de 753.051 habitants.

Sur le plan pastoral, pour atténuer les effets du déficit fourrager de l’année 2022, l’état et ses partenaires ont appuyé la région de Maradi avec 6430 tonnes d’aliments pour bétail placés et vendus à prix modéré ; 1.478.209 têtes de bovins vaccinés ; 3.642.504 têtes de petits ruminants vaccinés ; 29.170 têtes de camelins vaccinés et 9.977 têtes de petits ruminants distribués au profit de 3.342 bénéficiaires. Globalement, les productions issues des différents parcours sont jugées passables et ne semblent pas répondre aux attentes des éleveurs. L’embonpoint des animaux est jugé passable tant en zone pastorale qu’en zone agro-sylvo-pastorale chez toutes les espèces. Toutefois, il y a eu l’apparition de 190 foyers suspects de maladies contre 102 en 2022 à la même période.

Sur le plan de l’environnement, 10.965 ha de terres dégradées ont été récupérés ; 5.561 ha de terres pastorales débarrassées des plantes envahissantes terrestres ; 1544 km de bandes par feu ouvertes ; 1.538.269 plants forestiers produits, entre autres. Toutes ces réalisations ont permis à l’Etat et ses partenaires d’injecter 2.886.192.292 FCFA et de créer 6.353 emplois temporaires. Malheureusement, la région a enregistré 13 cas de feu de brousse ayant consumé environ 1.842 ha.

Sur le plan du Génie rural, des travaux ont été effectués tels que l’aménagement de 83,75 ha de sites maraichers pour un coût de 1.070.444.552 FCFA et la réalisation de plusieurs équipements ruraux pour un montant total de 556.846.107 FCFA. Sur le plan hydraulique, 733 équivalents points d’eau modernes ont été réalisés ; 17 équivalents points d’eau modernes réhabilités et 590 équivalents points d’eau modernes en cours. Dans le volet assainissement, on assiste à la réalisation de 1845 latrines familiales et 197 édicules publics et la mise en œuvre en cours de l’ATPC dans 25 communes.

Enfin, à l’issue de cette mission, on note l’installation effective des Commissions Consultatives Départementales de l’Administration Territoriales (COCODAT) au niveau de tous les départements par le gouverneur de la région.

Quelques constats se dégagent à l’issue de cette mission. Il s’agit du prix exorbitant des engrais ; le retard dans le mise en place des intrants pour les cultures irriguées ; l’insuffisance d’écoulement des eaux du Goulbin Maradi ; l’installation des champs de culture dans la zone pastorale. D’où des recommandations visant à revoir la réforme engrais (réhabiliter la CAIMA) ; mettre en place des intrants agricoles et zootechniques dans les meilleurs délais ; renforcer les sites maraichers avec de nouveaux forages ; déguerpir les occupants de la zone pastorale pour des fins agricoles ; intensifier la sensibilisation des communautés sur la survenue des feux de brousse.

Tiémogo Amadou , ANP-ONEP Maradi

L’Agrhymet Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) en collaboration avec la Direction Nationale de la Météorologie, la Direction générale de l’hydraulique du Niger et le  Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement  (ACMAD) organisent du 24 au 27 Avril 2023 au centre régional Agrhymet de Niamey, un Pré Forum sur les prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro hydro climatiques de la saison d’hivernage 2023. C’est le Directeur Général de la Météorologie Nationale, M. Katiellou Gaptia Lawan qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce pré forum en présence du Directeur Général de l’Agrhymet, Dr Mahalmadoun Hamadoun Maïga et du Directeur Général de l’ACMAD.

Au cours de ce pré forum , les experts climatologues, agro météorologues, hydrologues venus de tous les dix-sept pays de l’espace CILSS-CEDEAO auront à effectuer l’évaluation des paramètres de la saison écoulée dans leurs pays respectifs, à mener des recherches minutieuses des zones des prédicteurs qui auraient de très bonnes corrélations avec les éléments climatiques prédicants, si ce n’est déjà fait et aussi à porter l’attention nécessaire à l’examen et à l’analyse des prévisions des autres grands centres mondiaux pour chercher la convergence nécessaire, et élaborer les avis et conseils qui doivent être l’émanation des résultats des prévisions obtenues pour la saison 2023. Les participants auront aussi à conduire les activités de prévision de la qualité de la saison 2023 en termes de cumuls pluviométriques attendus, les dates probables de début et de fin de la saison, l’appréciation qualitative des écoulements attendus des principaux cours d’eau mais aussi de l’ampleur des pauses pluviométriques probables en début et fin de la saison attendue dans les pays et dans la partie sahélo-soudanienne de l’Afrique de l’Ouest, du Tchad et de la Mauritanie.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général de la Météorologie Nationale, Katiellou Gaptia Lawan a rappelé les effets négatifs du changement climatiques ont commencé à se manifester de façon criarde depuis plusieurs décennies en Afrique de l’Ouest et au Sahel en particulier du fait de la vulnérabilité de l’agriculture qui est essentiellement pluviale, notamment au cours des décennies 70 et 80 avec les grandes sécheresses de 74 et 84 notamment. La décennie 90 qui a suivi, a révélé une accentuation importante de la variabilité interannuelle de la pluviométrie qui était en dents de scie avec une intermittence des années humides et sèches ayant rendu très aléatoires les saisons.

Selon le Directeur général  de la Météorologie Nationale, les sollicitations vis-à-vis des services météorologiques d’Afrique n’ont jamais été aussi grandes pour la recherche des solutions scientifiques à ces péjorations climatiques accrues, qui ont amené les producteurs à scruter le ciel à l’approche de l’hivernage ou de faire usage des connaissances traditionnelles avec toutes leurs limites pour ceux qui y ont accès pour avoir une idée de ce que sera l’hivernage attendu.

«C’est pour répondre à ces besoins combien pressants des producteurs désorientés par cette variabilité accrue que le Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD) dont le siège est au Niger, a pris l’initiative de conduire des études de recherche de développement, vers la fin des années 90, qui ont abouti à l’élaboration des premiers outils de prévision climatique saisonnière et qui a amené les pays de l’Afrique de l’Ouest notamment à s’approprier, et les outils et les expertises» a affirmé M. Katiellou Lawan Gaptia. Il a enfin exhorté les experts à défendre avec acharnement leurs points de vue scientifiques pour qu’au final, des résultats assez révélateurs de ce que sera la saison dans la réalité sur notre région soient trouvés à travers un consensus. 

Le Directeur Général de l’Agrhymet a relevé l’intérêt particulier que l’espace sahélien et ouest-africain accorde à ces prévisions agro-hydro-climatiques, en particulier en cette veille de la saison des pluies où les acteurs attendent avec optimisme, mais aussi avec angoisse les résultats de ces prévisions. Il a par ailleurs souligné la parfaite collaboration entre AGRHYMET CCR-AOS, les services techniques des pays, notamment les Services Nationaux de Météorologie et d’Hydrologie, les organismes des bassins et l’ACMAD, qui a toujours montré ses fruits en matière de partage d’expériences et de synergie d’actions dans la coproduction et la diffusion régulières d’informations agro-hydro-climatiques aux décideurs et producteurs.

Aminatou Seydou Harouna(onep)


Source : http://lesahel.org/

 

Au terme de sa mission de pré évaluation de la campagne agro sylvo-pastorale et hydraulique dans la région de Zinder, le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage Mohamed Boucha a, dans sa synthèse, donné des résultats provisoires de la campagne agricole 2017. Elle fait ressortir que dans la région de Zinder la pluviométrie 2017 est inférieure à celle de 2016. Mais, elle est bien repartie dans l’espace et dans le temps. Ce qui a favorisé un bon développement des cultures.

La situation phytosanitaire est marquée par une faible pression parasitaire 42030 ha ont été déclaré infectés contre 70960 ha en 2016. Les traitements ont couvert 29587 ha soit 70%. La situation alimentaire est caractérisée tout au long de la campagne par un approvisionnement régulier des marchés locaux et une tendance à la hausse des prix des denrées alimentaires. Pour aider à la stabilisation des prix, l’Etat et ses partenaires ont placé des denrées de base pour la vente à prix modéré de 14672 tonnes et la distribution gratuite ciblés de 4170 tonnes.

Les résultats de cette mission font aussi ressortir que sur 3778 villages agricoles, 502 villages sont déficitaire à plus de 50%, soit 15% des villages pour une population de 326 904 habitants.

S’agissant de la situation pastorale, la production fourragère laisse présager un déficit. Toutefois, des disparités existent inter et intra départements avec dans tous départements des zones à bonne production, à production moyenne et à faible production. Seul le département de Tesker à caractère totalement pastoral enregistre un important excédent fourrager.

Au terme d’une tournée de six jours dans le cadre de la pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique dans la région de Dosso, la ministre des mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a présidé le 25 octobre dernier une réunion de synthèse.

Les résultats préliminaires de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2021 ne présagent pas de bons espoirs dans tous les secteurs du développement rural malgré un important appui de l’Etat et de ses partenaires au cours de cette campagne. C’est ce qui ressort de la synthèse de la mission de pré-évaluation de la présente campagne effectuée par la ministre des mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba dans la région de Dosso.

La situation de cette année, a indiqué la ministre des mines, est exceptionnelle parce qu’ il y a eu un bon départ de la campagne hivernale même s’il y a eu des villages qui ont complété les semis vers la 3ème décade de juillet ; les pluies avaient été abondantes et  même  bien réparties jusqu’au début du mois de septembre où la catastrophe est arrivée car, les pluies se sont arrêtées subitement anéantissant ainsi l’espoir que les producteurs avaient nourri au début de la campagne.    

C’est le constat qui a été fait en parcourant les champs tout au long de la présente mission a souligné Mme Ousseini Hadizatou Yacouba car, à cette période on devait trouver des épis de sorgho, mais malheureusement même les tiges sont rares dans les champs. Dosso  fait la fierté du point de vue agricole : Dosso c’est le grenier national. Quand on prend Gaya où on faisait deux cultures hivernales, mais aujourd’hui, même la seule culture hivernale est hypothéquée dans cette zone. Cette situation, a noté la ministre des mines, est préoccupante et il faut très tôt la prendre en charge. Sur les 1900 villages agricoles, c’est près de 800 villages que l’on peut estimer déficitaires à près de 50%. Parmi ces villages, plus de 80% sont en situation d’urgence.

Dans la zone pastorale, il n’y a pas de paille, l’on traverse des mares en véhicules car, il n’y a pas d’eau, c’est déjà le tarissement qui a commencé a souligné Mme Ousseini Hadizatou Yacouba. La situation est vraiment préoccupante mais si on s’y prend tôt, on peut la sauver, si l’on prend des dispositions, l’on peut rattraper beaucoup de choses. La campagne hivernale, c’est uniquement quatre mois ; mais faisons en sorte, a indiqué la ministre des mines, que pendant les 8 mois l’on puisse continuer à produire afin d’inverser la tendance. Avec son potentiel irrigable, Dosso peut continuer à demeurer le grenier de notre pays. Les populations se sont préparées pour s’investir dans les cultures irriguées et c’est à juste titre que le gouvernement prend les dispositions nécessaires pour rapidement lancer la campagne irriguée.

Par rapport à l’environnement, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba  a appelé au sens du civisme des populations pour s’engager des bandes pare-feu pour contrer les incendies. Il faut aussi occuper les populations à travers les activités à hautes intensité de mains- d’œuvres. Les populations de la région a reconnu la ministre des mines sont confiantes, elles savent que ce n’est pas uniquement dans la région de Dosso où la situation est difficile, elles savent aussi que peut-être la région de Dosso est la moins concernée par rapport au déficit pluviométrique qui a été enregistré sur toute l’étendue du pays.

La ministre des mines a rassuré les populations de la région de Dosso que le gouvernement continuera de les soutenir. Ceci a-t-elle dit est l’engagement du Président de la République Mohamed Bazoum, engagement mis en œuvre à travers le programme de renaissance acte 3. Le gouvernement mettra tout en œuvre pour que les cultures irriguées prennent le pas sur les cultures pluviales.

Mme Ousseini Hadizatou a d’autre part rassuré les populations que toutes les doléances relatives aux zones déficitaires seront examinées par le gouvernement avec la plus grande diligence. 

Au cours de cette mission, plusieurs points ont été développés par la délégation ministérielle. Il s’agit notamment du suivi des recommandations des missions précédentes, des résultats préliminaires de la campagne hivernale sous tous ses aspects, la santé, la rentrée scolaire, les mesures d’atténuation pour remédier les situations d’urgence éventuelles, la sécurité, la fraude fiscale, la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la région ou encore la gestion des conflits.

Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso

27 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de l’Agriculture vient de présider le premier congrès ordinaire de l’Association des Ingénieurs Agronomes du Niger (AIAN) le 10 juin 2023 au Palais des Congrès de Niamey avec pour thème : « Rôle et responsabilité de l’Agronome dans la modernisation du secteur rural et le développement des chaines de valeur agricoles ».

Dans son intervention, le président d’honneur de l’association, M. Abdoulaye Mohamed, après avoir souhaité la bienvenue aux participants a tenu à rappeler les objectifs visés par l’AIAN à savoir le renforcement de la confraternité entre ses membres et la contribution au développement économique et social du Niger.

Procédant à l’ouverture officielle du premier congrès de l’AIAN, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji ABBA ISSA, a indiqué que le thème retenu lui offre l’heureuse opportunité de demander aux agronomes d’accompagner le gouvernement dans sa démarche de faire de l’agriculture nigérienne une activité marchande dont la finalité est de procurer des revenus substantiels aux producteur ruraux mais également aux investisseurs dans l’agrobusiness. Il a, par la suite, demandé aux agronomes en particulier les jeunes à prendre en charge et à s’occuper des domaines libéralisés par l’Etat, notamment la filière semencière, le secteur des engrais minéraux et organiques, les pesticides, le matériel agricole et l’appui-conseil aux producteurs.

En effet, avec les changements climatiques et ses conséquences (déficits pluviométriques et crises alimentaires), les agronomes ont un rôle déterminant à jouer dans la modernisation du secteur rural grâce à l’appui conseil aux agriculteurs et aux opérateurs agricoles dans le choix des techniques et technologies appropriées ainsi que dans le choix des itinéraires techniques pour mieux gérer leurs exploitations.

Les travaux ce premier congrès de l’AIAN ont été marqués par une présentation de Dr Magha Issaka Mohamadou sur le thème « Rôle et responsabilité de l’Agronome dans la modernisation du secteur rural et le développement des chaines de valeur agricoles », l’adoption des nouveaux statuts, du règlement intérieur et du logo et du slogan de l’association ‘’ l’Agronome au service du développement’’. S’en est ensuite suivi le renouvellement du bureau exécutif de l’associationdont la composition est la suivante

 

Composition du nouveau bureau de l'AIAN

Président d'honneur

Abdoulaye Mohamed

Président

Ibrahim Tiémogo

Vice-Président

Abdou Chaibou

Secrétaire Général

Seidou Bakari

Secrétaire Général Adjoint (e)

Hachimi Mahamane

Secrétaire         aux         politiques        de

développement agricole et rural

Magha Issaka Mohamadou

Secrétaire         aux         politiques        de

développement agricole et rural Adjoint (e)

Maman Sani Abdou

Secrétaire à la formation et recherche

Touré Saidou Ousseina

Secrétaire à la formation et recherche Adjoint (e)

Issifou Guéro

Secrétaire aux transferts de Technologie

Illya Miko

Secrétaire aux transferts de Technologie Adjoint (e)

Issa Mano

Secrétaire à l'Entreprenariat Agricole

Salamatou Hassan Yacouba

Secrétaire à l'Entreprenariat Agricole Adjoint (e)

Issoufou Abdoul-Kader

Secrétaire à la communication et aux relations publiques

Mme Zeynabou Yacouba

Secrétaire à la communication et aux relations publiques Adjoint (e)

Maitouraré Garba

Trésorier (e) Général

Mme Léko Hadiza Saydou

Trésorier (e) Général Adjoint

Mme Mariama Abdourahamane

Commissaire aux comptes 1

Ibrahim           Mahamadou        Laouali

Souleymane

Commissaire aux comptes 2

Hassane Fodi Balkissa

Commissaire aux comptes 3

Amina Abass

ONEP
 Source : http://lesahel.org/

 

 

Première édition du Festival International du Mil (FESTIMIL) : Promotion de la production et de la consommation du mil Le ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a présidé ce matin à l’Académie des Arts Martiaux (ACAM) de Niamey, la première édition du Festival International du Mil (FESTIMIL).

Ce festival qui a pour objectif de promouvoir l'alimentation saine et équilibrée de la famille particulièrement en milieu rural, afin de mieux lutter contre la malnutrition est placé sous le thème de : « Défis et perspectives de la culture de mil.

Les organisateurs visent à faire connaitre l'importance de la culture du mil, renforcer la concertation et la synergie entre les acteurs de la chaîne de valeur du mil, attirer l'attention des investisseurs sur la nécessité de soutenir la production du mil et de mettre en exergue le rôle fondamental du mil dans l'équilibre alimentaire et la lutte contre la faim et la malnutrition.

Dans le discours qu’il a prononcé en cette occasion, le Ministre Albadé Abouba, a souligné que, depuis l'antiquité, les sociétés africains ont fait du mil leur base alimentaire surtout dans l'espace du Sahel en général et au Niger en particulier. Selon le ministre d’Etat, la production nationale du petit millet est de l'ordre de quatre (4) millions de tonnes par an, ce qui représente environ 75 % des céréales consommées au Niger. Il est transformé et consommé sous diverses formes, en bouillie, pâte, couscous, galettes, etc. Cette importante consommation du mil reste liée aux habitudes alimentaires ancestrales et à des méthodes de préparation traditionnelles, sans en connaître véritablement les vertus et les qualités nutritionnelles de cette céréale rustique et climato-résiliente.

Il a cité des résultats des travaux de recherches démontrant qu'un grain de mil contient environ 10,6% de protéines, 5,1% de lipides, 66,7% d'amidon, 1,3% de fibres brutes et 1,9% d'éléments minéraux. L'apport en vitamines du mil est également appréciable, de l'ordre de 0,22 mg de vitamines A par 100 g de grains.

Première édition du Festival International du Mil (FESTIMIL) : Promotion de la production et de la consommation du milLe mil apparaît ainsi comme une alternative très précieuse dans le contexte de recherche de sécurité alimentaire et nutritionnelle aggravé par les effets des changements climatiques. Ainsi « en dépit de la faible productivité du mil, qui dépasse difficilement un rendement de 500 kg/ha, la production a été portée à plus de trois millions sept cent quatre vingt dix mille (3 790 000) tonnes sur une superficie d'environ sept (7) millions d’hectares Pour sa part, la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, Présidente de la Fondation Tatali Iyali , marraine de cette édition, a indiqué « la présente cérémonie a pour vocation de donner une place de choix à la production du mil, à lui donner de la visibilité et à le valoriser.

Le comité de pilotage du programme petite irrigation et sécurité alimentaire Phase II (PISA II)  a tenu hier matin à Niamey sa première session ordinaire.  L’objectif assigné à cette session est d’augmenter la production agricole et les revenus des petits agricultures et éleveurs à travers la petite irrigation, la production fourragère ainsi que l’amélioration des conditions d’une utilisation durable et adaptée au climat des ressources naturelles. C’est le Secrétaire général du ministère de l’agriculture, par ailleurs Président du  comité de pilotage, Dr Garba Yahaya qui  a présidé l’ouverture des travaux de cette session en présence de la directrice bureau de la coopération financière allemande KFW.  

Au cours de la session, il  s’agit pour les membres du comité de pilotage de se pencher sur l’Etat d’avancement  de la  mise en œuvre du programme PISA II, l’examen et l’approbation du programme et du plan de travail budget annule 2022,  le manuel de procédure,  le plan passation de  marché et  divers.

Dans son discours d’ouverture, le  Secrétaire général du ministère de l’agriculture a rappelé  que le programme petite irrigation et sécurité alimentaire phase II (PISA II) est financé par la coopération financière allemande à hauteur de 44, 6 millions d’euros y compris la contribution des bénéficiaires.  « Cette année le Pissa s’exécute dans un contexte sécuritaire difficile dans certains parties des zones d’intervention d’une campagne agricole déficitaire, une situation sanitaire marquée par la persistance de la pandémie de la covid 19 qui a endeuillé des familles nigériennes et qui a fragilisé notre tissu économique et notre vie sociale», a-t-il souligné.

Dr Garba Yahaya a rappelé que le programme petite irrigation et sécurité alimentaire Phase II (PISA II) a démarré ces activités en septembre 2021 et l’équipe s’est attelé à la préparation d’un certain nombre de documents de travail dont entre autres le programme de travail et le budget annuel PTBA que les participants ont la charge d’approuver lors de cette première session de comité national de pilotage.  « Ce  PTBA est essentiellement centré entre autres sur les activités d’installations du programme des études du démarrage des travaux de 169 sous-projets approuvés et non financés par le Pissa I, le démarrage des études techniques des travaux de construction de 4 barrages et l’information sensibilisation des populations  afin de susciter les nouvelles demandes de financement », a-t-il indiqué. 

Pour sa part la  directrice bureau de la coopération financière allemande  KFW, Mme Kersin Laabs a rappelé  que le rôle de la KfW, en tant que Banque de développement, est d'assurer l'accès aux infrastructures socio économiques en finançant les différents investissements structurants notamment dans le secteur du développement rural qui est un  thème crucial de la Coopération bilatérale Allemande. « Depuis dix ans en lien avec les politiques et stratégies du secteur on note à travers la KfW, le financement de plusieurs infrastructures et achats des intrants agricoles pour une enveloppe de l'ordre de plus de 56 millions d'euros », a-t-elle souligné.

 Selon Mme Kersin Laabs le financement du PISA II pour un montant de 43 millions d'euros est le résultat de l'impact très positif de la première phase du PISA. « L'approche du PISA 2, fait des collectivités territoriales, des acteurs majeurs tout en respectant leur maitrise d'ouvrage et aussi alliant l'appui technique de l'UGP du PISA, il s'agit d'un programme avec une approche participative de proximité », a-t-elle indiqué.

 

 Yacine Hassane(onep) et Mourtala Alhassane  (Stagiaire)

La campagne agricole 2023 s’installe progressivement sur toute l’étendue du territoire national. Plusieurs localités du pays ont déjà enregistré leurs premières pluies et des semis effectués par endroit. Toutefois des disparités, dans le temps et dans l’espace, sont constatées, dans la répartition de ces premières pluies. Ainsi, les localités situées sur la bande sud du pays sont naturellement les plus arrosées par rapport à celles du nord. La région d’Agadez, nord du pays est la zone qui connait la plus courte saison pluvieuse, 2 à 3 mois seulement, et la plus longue saison sèche, tout le reste de l’année. Ce qui n’empêche pas les autorités de prendre les mesures nécessaires pour accompagner les producteurs aussi bien pour la campagne agricole pluviale que pour les cultures irriguées.

Chaque année, la région enregistre un déficit en termes de production agricole. Pour faire face à ce déficit, outre les efforts de l’Etat qui accompagne les populations à travers diverses initiatives, dont la vente de céréales à prix modéré et la distribution gratuite ciblée des vivres, d’autres efforts sont consentis pour accompagner la population dans les cultures irriguées. En ce début de la campagne agricole, plusieurs localités ont enregistré déjà leurs premières précipitations pluvieuses, ce qui présage, selon les services compétents et les organisations paysannes, les signes d’une bonne année agricole.

La région d’Agadez étant déjà désertique, se trouve confrontée à d’autres chocs et catastrophes qui ne cessent d’impacter négativement les moyens d’existence des populations et rendent de plus en plus fragiles les indicateurs clés de la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale des zones. Selon le Directeur Régional de l’Agriculture d’Agadez, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, les deux dernières campagnes agro-pastorales, 2021 et 2022, n’ont pas répondu aux attentes de la population par rapport aux besoins alimentaires et l’alimentation du cheptel. Ainsi, dit-il, la région enregistre un bilan céréalier et fourrager structurellement déficitaire presque une année sur trois. C’est dans ce contexte et face à ces principaux facteurs aggravants que viennent s’ajouter la hausse des prix des denrées.

Aperçu sur la campagne passée

Selon les données statistiques de la Direction Régionale de l’Agriculture d’Agadez, la Campagne pluviale 2022 tout comme celle 2021, a démarré à la deuxième décade du mois de juillet avec de précipitations variables d’une localité à une autre. Au total, l’année dernière, ce sont 258 villages sur 294 qui ont procédé aux semis humides soit un taux de réalisation de 87,75%, répartis comme suit Arlit (15 sur 26 villages) et Bilma (21sur 21villages).

Par ailleurs la région a connu une situation phytosanitaire marquée par des infestations des ennemis de tous ordres dont les sautériaux ; les chenilles, les Thrips ; les coléoptères, les nématodes ; les pucerons ; les acariens ; les punaises) dont le plus ressenti est la maladie fongique (Fusariose sur l’oignon) et la chenille légionnaire où sur 2320 ha infestés, 2256 ha ont été traités soit un taux de couverture de 97,24 %. Fort heureusement, l’année dernière a été très calme en termes des attaques acridiennes dans cette zone par excellence des mouvements acridiens. Il faut noter que dans le cadre de ses activités de suivi des mouvements acridiens, le Centre National de Lutte Acridienne a réalisé l’an passé 4 prospections qui se sont soldées négatives.

A cette situation déficitaire du point de vue alimentaire s’ajoute, cette année, en ce début de l’installation de la campagne, une situation alimentaire marquée par une flambée des prix des produits sur les marchés et cela, malgré la disponibilité des vivres sur les marchés et la mise en œuvre des opérations de mesures d’atténuation (VCPM et DGC), par le gouvernement. D’autre part, comme à leurs habitudes en pareil circonstances, les plus hautes autorités nigériennes ont pris d’importantes mesures visant à accompagner les producteurs.

Des semences et des engrais pour accompagner les Producteurs

Selon le Directeur Régional de l’Agriculture, au sortir de la campagne écoulée la région d’Agadez s’est retrouvée avec 196 villages déclarés déficitaires sur 294 soit un peu plus de 50% pour une population de 157.838 habitants soit 66,66%. Les principales raisons à la base de cette situation sont entre autres le retard de semis ; les inondations, les attaques parasitaires et la faible recharge de la nappe suite aux faibles écoulements des koris.

Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du programme stratégique « Accroissement et diversification des productions agricoles » OP 1 et 2 de l’initiative 3N, les producteurs ont été accompagnés à travers les programmes mis en œuvre et exécutés par le Ministère de l’Agriculture. Ainsi, selon M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, pendant les deux campagnes (irriguée et pluviale), des moyens conséquents ont été déployés par l’Etat et ses partenaires pour un bon accompagnement des producteurs en vue d’atténuer le besoin alimentaire des populations.

Le Directeur Régional de l’Agriculture a souligné que pour la campagne 2023, les producteurs ont bénéficié des semences pluviales. Il s’agit, dit-il, de 7,5 tonnes d’oignons, de 50 tonnes de Niébés (KVX ou IT90), 65 tonnes de Maïs (P3 Kolo), des engrais minéraux. Il a précisé que pour la plupart, les différentes communes ont été déjà desservies et pour les restes c’est en cours.

Pour ce qui est des engrais, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, a souligné que 7 Communes de la Région ont bénéficié de 90.400 kg de 15-15 ainsi que 90.450 kg d’Urée dans le cadre de l’opération subvention ciblée d’engrais. A cela s’ajoute 1550 Tonnes d’engrais (NPK/UREE) déjà acheminés au niveau des communes de 6 régions. Cet engrais a été acquis dans le cadre de la mise en œuvre le programme de la réponse à la crise alimentaire et du soutien d’urgence (PRECASOU) de la BAD.

D’importantes quantités de pesticides disponibles pour faire face aux attaques d’ennemis des cultures

Pour anticiper sur la situation phytosanitaire, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, a indiqué que la Direction Régionale de l’Agriculture, dispose importants stocks lui permettent de répondre avec efficacité en cas d’attaques. Il s’agit de Conquest 88 EC ; Gringo 34 EC ; Cypercal 50 EC ; Abalon 18 EC ; Titan 25 EC. Il a souligné que, le stock global pesticide disponible au niveau du magasin de la Direction Régionale de l’Agriculture est de 5.372 litres pour une capacité d’intervention de 5.444 ha.

Dans cette lutte contre les ennemis de la culture, la Direction Régionale de l’Agriculture travaille en étroite collaboration avec le Centre National de Lutte Acridienne (CNLA), qui lui apporte un soutien conséquent. Selon M. Hamidou Issoufou, représentant le Chef de la Base Principale de CNLA d’Agadez, le Centre dispose d’un important stock de produits pesticides qui lui permet de répondre efficacement en cas d’attaque. Il a précisé que le stock global de pesticide au niveau de leur magasin est de 28.700 litres pour une capacité de 28.700 ha. Pour ce qui est du matériel, il a indiqué qu’il y’a une disponibilité de 46 appareils (6 Ulmast ; 8 AU 8115; 8 AU 8000 et 24 Appareils Manuels) ; des kits de Protection (100 Tenue à usage unique; 238 Tenues combinaisons FAO, 50 Masques, 40 Lunettes, 41Gants) et de 16 véhicules dont 4 en bon état.

Ali Maman  ONEP/Agadez

Source : https://www.lesahel.org

 

Djibo Bagna Sahel Niger 2017 1Du 28 février au 5 mars 2017, se tiendra à Niamey, au Palais du 29 juillet, la troisième édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage (SAHEL- Niger 2017) sous le thème « Promotion de l’Investissement Agricole Durable à travers l’Initiative 3N », les Nigériens Nourrissent les Nigériens.

Les objectifs du Salon sont de promouvoir les produits nigériens, de développer des échanges tant au niveau des professionnels nigériens qu’avec des professionnels étrangers, autour des techniques de production, de transformation et de commercialisation, de présenter des innovations dans les domaines prioritaires pour le développement des productions agro-sylvo-pastorales.

Présentation des prix obtenus par notre pays au Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA 2019), à Abidjan (Côte d’Ivoire) : Le Niger a remporté trois prix, dont le premier prix de la meilleure race bovine Azawak de l’Afrique dLe ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a conduit, du 22 novembre au 3 décembre 2019, une importante délégation nigérienne à la 5eme édition du Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA), a reçu plusieurs prix, à savoir le Premier prix de la meilleure race bovine Azawak de l’Afrique de l’Ouest, Troisième prix de la meilleure innovation numérique dans le secteur agricole par le CTA (Centre Technique Agricole) d’une valeur de 3.000 euros, et un prix d’accompagnement d’une valeur de 1.000 euros par le fonds de donation Pierre Castel.

Ce sont ces prix obtenus par la délégation nigérienne qui ont été présentés, hier après-midi, au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, en présence des acteurs des organisations professionnelles agricoles, des directeurs généraux et centraux du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, et des coordinateurs de projets.

Le Secrétaire exécutif du Réseau National des Chambres d’Agriculteurs du Niger (RECA), M. Elmoctar Youssouf, s’est dit satisfait de ce résultat obtenu. En effet, a-t-il expliqué, à part ces deux prix, l’application a également reçu la possibilité de s’inscrire et participer au challenge de 1.000 entrepreneures qui va se dérouler au sommet de Bordeaux 2020. Il y’a eu également un intérêt manifeste de l’application. C’est une application numérique qui est au service des nigériens d’abord et qui peut être mise à l’échelle au niveau sous régional pour rapprocher les services de vulgarisation aux producteurs mais également pour leur permettre d’améliorer leurs productions.

Le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa a présidé, le jeudi 29 septembre 2022, une réunion des autorités administratives et coutumières avec les représentants d’agriculteurs et d’éleveurs sur les dispositions à prendre dans le cadre de la prévention des conflits assez récurrents dans la région entre les deux principales composantes paysannes. La rencontre s’est déroulée en présence du Chef de Canton de Tahoua et du Chef des groupements peulhs de la région.

La campagne agricole de l’année tire à sa fin. La période qui commence constitue pour la région de Tahoua une préoccupation majeure, car les récoltes coïncident avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage au travers des champs de cultures. Pendant leur transhumance, souvent du fait des obstructions des couloirs de passage par les cultures, ou à leur insuffisance, lorsque les champs ne sont pas libérés, les troupeaux dévastent les champs. Les altercations éclatent. En 2016, faut-il le rappeler, un drame est survenu, entre agriculteurs et éleveurs qui a fait 18 morts, dont 7 brûlés vifs, 43 blessés et 22 maisons incendiées, dans le département de Madaoua. C’est donc pour parer à des tels incidents lourds de conséquences que, les autorités de la région anticipent et échangent avec les acteurs afin de prendre des dispositions idoines. «Très bientôt, les éleveurs vont commencer à descendre, au moment où les agriculteurs n’ont pas fini de ramasser leurs récoltes. C’est une situation qui pose de problème. Parfois nous assistons à des événements très désagréables ; ces

bagarres entre agriculteurs et éleveurs», explique le gouverneur Moussa Issa, au sortir de la réunion. Ainsi, pour prévenir cela, il a jugé utile de rencontrer, en avance, les responsables des associations des éleveurs et des agriculteurs. Durant près de 2 heures d’horloge, le gouverneur et les représentants des conseils de la ville et de la région, les directeurs régionaux d’agriculture et d’élevage, en plus des chefs coutumiers, ont échangé sans ambages ni complaisance sur les facteurs du conflit ainsi que, les responsabilités des acteurs. D’une part, les responsables des associations paysannes devraient sensibiliser leurs membres sur les enjeux et les principes en vigueur. D’autre part, les autorités doivent mettre plus de rigueur pour réaliser davantage des couloirs de passages,

des forages et puits pastoraux et surtout faire respecter les textes en appliquant les sanctions. «Nous avons convoqué cette réunion pour nous entendre sur ce que nous devons entreprendre pour que tout se passe paisiblement», indique M. Moussa Issa. Le gouverneur se dit heureux de voir les acteurs répondre à son appel et prendre des engagements nécessaires, chacun en ce qui le concerne. «Chacun a donné ses propositions par rapport à cette période. Et nous sommes d’accord avec la stratégie de la sensibilisation. Les deux organisations vont se mettre ensemble, pour pouvoir aller à la rencontre des éleveurs qui sont en train de descendre, leur expliquer la conduite à tenir par rapport à leur mouvement», annonce le gouverneur de la région.

M. Moussa Issa précise qu’il y a bien des couloirs de passage, des points d’eau que les éleveurs doivent suivre. Et les agriculteurs sont tenus, quant à eux de respecter ces infrastructures pastorales et ne pas déborder dessus. Elles (les associations d’éleveurs et d’agriculteurs) ont pris l’engagement, avec un certain nombre de partenaires et vont aller à la rencontre de leurs membres, afin qu’ensemble les acteurs puissent passer ce cap, apprend-on.

 Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont de plus en plus récurrents au Niger. Cette question mérite qu’on lui accorde une attention toute particulière, surtout en cette période où la campagne agricole s’installe progressivement sur toute l’étendue du territoire national. En effet, chaque année, ces conflits entre acteurs ruraux surgissent un peu partout dans le pays et causent d’énormes dégâts matériels, de perte en vies humaines et de baisse du rendement etc.

L’Agriculture et l’élevage constituent les activités économiques principales du pays. Elles occupent plus de 85% de la population au Niger et contribuent à plus de 40%, au produit intérieur brut. Cependant, malgré le nombre important de la population qui exerce ces activités, force est de constater que ces acteurs ruraux font face à d’énormes difficultés qui entravent souvent leurs activités. Il s’agit entre autres de l’absence de complémentarité et d’une vision de partenariat entre ces acteurs ruraux en terme, de production, de transformation, de conservation et de commercialisation. Ce qui du coût engendre des problèmes, au niveau de la gestion des ressources naturelles (accès aux ressources naturelles) et de l’exploitation (mise en valeur des aménagements).

 Production agricole : quel soutien de l’Etat aux grands producteurs ?Depuis quelques années, certaines régions de notre pays connaissent l’émergence d’une nouvelle catégorie de producteurs agricoles qui investissement conséquemment dans ce domaine et dont les résultats continuent au fil des ans de créer l’espoir pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire tant claironnée au Niger. C’est le cas de la région de la région de Dosso, qui constitue la zone la plus arrosée de notre pays, et qui enregistre de plus en plus de grands producteurs. Il s’agit de certains élus, de chefs coutumiers, de hauts cadres de l’administration et d’opérateurs économiques qui se sont appropriés corps et âme ce domaine agricole. Parmi eux, le chef de canton de l’AREWA, réputé au niveau régional pour ses prouesses agricoles qui le classent au premier rang des plus grands de notre production agricole. Après une belle moisson de 10.000 bottes de mil en 2017, l’honorable Amadou Sabo, qui exploite plus de 400 ha de terre et qui a battu son propre record cette année en récoltant 11.000 bottes, plus 7,5 tonnes de niébé et environ 40 tonnes de souchet.

Il faut aussi souligner qu’en dehors de ses propres champs, il appui les moyens et petits producteurs du département par un système qu’il appelle les multiplicateurs. Après les appuis en semence et en engrais, il met aussi à leur disposition des tracteurs pour le labour. Une initiative très salutaire pour les bénéficiaires dont beaucoup sont aujourd’hui comptés parmi les grands producteurs. Des résultats tangibles qui méritent une attention particulière des autorités en charge de l’agriculture. Au niveau de la commune urbaine de Dosso, il est inadmissible de parler production agricole sans évoquer le nom de l’honorable député KoubouHassane. Agent du domaine, le député Koubou a toujours fait ses preuves dans le domaine du travail de la terre bien longtemps avant d’être un élu. Il dispose d’un champ d’environ 70 ha qu’il exploite à moitié mil et l’autre moitié consacrée aux travaux de petites irrigations. Après une moisson de 3.500 bottes de mil en 2017, il a récolté cette année 3.329 bottes.

Le département de Gaya est dans une zone sahélo-soudanaise riche en ressources naturelles avec une végétation variée favorable à diverses activités forestières, telle que la production du miel. Cette activité constitue depuis fort longtemps l’apanage des populations du Nord, même si elle est pratiquée presque dans toutes les communes du département. Selon la Direction départementale de l’environnement, le potentiel est assez important, les producteurs de Gaya font du miel pur 100% naturel malgré une forte concurrence déloyale du « frelaté » importé qui envahit le marché au prix beaucoup plus bas.

Les zones propices à la production du miel sont notamment les communes de Gaya et de Bana. L’on y trouve, ainsi, du miel de qualité mais produit de manière artisanale bien que la filière soit en promotion dans le département, épargnée de toute taxe et autorisée sans aucun permis. C’est dire que les investissements font encore défaut, en ce qui concerne le développement et la modernisation de la production. En effet, au cours des deux dernières années, la production contrôlée est de l’ordre de 1.000 litres par an. « Le miel est de qualité mais la production se fait de façon artisanale, elle est du coup faible », explique le Directeur départemental de l’environnement et de la lutte contre la désertification de Gaya, le Lieutenant-colonel Alloké Gilbert.

Dans le nord du département de Gaya, la production se fait sur trois saisons par an avec un cycle de trois mois. Dans deux mois, ce serait la prochaine récolte. C’est une culture, une tradition qui se transmet de génération en génération et nourrit bien son homme. Entre eux, producteurs, il n’y-a aucun problème. Selon Moussa chacun connait sa ruche et reconnait aussi celle de l’autre. La zone de prédilection des abeilles est assez vaste et donc assez d’arbres et de places pour tous

Cependant, « lors de la récolte, les producteurs mettent souvent du feu pour chasser les abeilles. Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’environnement, avec tous les risques de feu de brousse qu’ils posent», déplore le Lieutenant-colonel Alloké Gilbert. Il affirme à cet effet, que ses hommes suivent de près les foyers d’activité du miel et veillent au respect des normes écologiques. Les agents de l’environnement mènent la sensibilisation des acteurs. A titre d’exemple, l’on parle d’une récente campagne organisée à Bana et à Yelou avec l’appui d’un projet partenaire du secteur. « Lorsqu’elle est maitrisée, la production du miel ne pose aucun problème à l’environnement », dixit le directeur Lieutenant-Colonel Alloké.

En plus des acteurs qui ne sont pas bien organisés, la filière manque crucialement de partenaires. Et la sous exploitation du potentiel profite au miel importé disponible abondamment sur le marché à 2.000 FCFA ou 2.500 FCFA le litre alors que celui produit localement est à 5.000 FCFA le litre. Sur le marché tous les miels se ressemblent, car n’ayant aucun étiquetage et avec la même forme d’emballage. Pire, les consommateurs qui ne savent pas différencier le pur du frelaté se font arnaquer en payant à 5.000 FCFA du miel mélangé avec de la gomme arabique, de la datte et du sucre. Mais, le miel de Gaya demeure le plus recherché.

Autre difficulté, « la plante utilisée par les paysans pour la confection des ruches en paille est une espèce en voie de disparition dans la zone », ajoute le Lieutenant-colonel Alloké Gilbert, Directeur départemental de l’environnement et de la lutte contre la désertification de Gaya. « Dans certains pays, les producteurs du miel utilisent des ruches modernes beaucoup plus adaptées et plus rentables. Ici, avec l’insuffisance des partenaires et de financements, c’est difficile d’aller vers cette évolution et booster la production », a-t-il indiqué. C’est une activité prometteuse qui pourrait, si elle est valorisée et bien structurée telle qu’il se doit, avoir un fort impact positif sur le développement local. Cette modernisation suppose par ailleurs l’homologation ou la labélisation du miel de Gaya, afin de le démarquer sur le marché tout azimut. Les services compétents relèvent aussi que jusque-là le produit n’ait fait l’objet d’aucune transformation. « Nous jouons notre partition, nous nous attelons à organiser les producteurs et à les encadrer », assure le directeur de l’environnement pour qui la véritable modernisation de la filière viendrait des partenaires et des investisseurs.

Par Ismaël Chékaré, Envoyé Spécial

07 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Mil, maïs, sorgho, niébé, riz, oignon et divers produits maraichers, sont entre autres les cultures les plus répandues dans les zones agricoles de la région de Tahoua, notamment au niveau de la basse vallée de la Tarka, la Maggia et la vallée de la Tadis. Les activités agricoles s’y pratiquent en hivernage et sur toute l’année (à travers l’irrigation). Cependant, ces dernières années, la diversité culturale s’ouvre sur la rente de l’arachide qui intéresse certains paysans. En effet, la saison hivernale qui s’achève témoigne, à plus d’un titre, de l’ampleur de cette tendance. A Tahoua il est aisé de constater que les paysans producteurs, qui prennent dès l’aube le chemin de champs, qui à bord des charriots-motos-tricycles ou de véhicule, ramènent pour la plupart des bottes d’arachide fraiches et bien mûres. 

C’est le cas d’un certain Abdourahamane Mahamane venant de Garin Sarki, un village d’à côté, en route pour la ville de Tahoua. A bord de sa moto un sac d’arachides fraichements recoltées avec feuilles vertes et coques qu’il travaillera à la maison. Nous sommes dans les bas-fonds de la Tadis, à l’ouest de la ville, à quelque 2 à 3 kms du quartier Guebin Zogui. L’homme au turban ralentit et s’arrête à notre sollicitation. « De Garin Sarki, où je viens l’arachide a bien donné cette saison, vraiment nous ne pouvons que remercier Dieu », affirme Abdourahamane.

A l’aide de sa famille, il a cultivé un hectare dont une portion pour l’arachide. Quant au moringa, sur l’autre partie, il n’a pas « donné » du fait des insectes ennemis de cultures. Il se rejouit de pouvoir mettre sur le marché au moins 12 sacs d’arachides graines. « une chance, car les autres cultures à savoir le mil, le maïs et le moringa ont subi les ravages des criquets. Mais, l’arachide à moins souffert parce qu’elle a ses gousses sous terre», témoigne le producteur. Selon lui, le sac de l’arachide se vend actuellement à 13.000 voire 14.000 FCFA, celui de ses résidus notamment les feuilles utilisées comme fourrage se vendent aussi cher sur le marché. Dans peu de temps, ces prix grimperont de 13.000FCFA à 18.000FCFA pour l’arachide, et de 1.000FCFA à 2.000FCFA ou un peu plus pour la paille.
« L’arachide est produite assez facilement par rapport aux autres cultures, et ne demande pas de l’engrais chimique », précise notre interlocuteur.

Sur un lopin de 0,3 hectare, un autre producteur sarcle, soigneusement, daba entre les mains, les plants d’arachide. « Elle a presque muri, dans quelques jours je l’enlèverais pour me consacrer à mon moringa », indique Ousseini Abarchi. Alors qu’elle ne constituait pas sa priorité, le jeune producteur de 32 ans dit pouvoir bientôt la mettre sur le marché et, avec les fonds, préparer la campagne des cultures de contre-saison. 

Un sol favorable et un accès à des semences de qualité et adaptées

Si les services techniques ne s’étonnent pas de ce choix des producteurs, ni de l’aptitude favorable des bassins de l’Ader à la culture, encore moins de l’ampleur qu’elle prend, l’arachide ne figure pas pour autant sur les fiches de suivi des productions de la région.

De par sa situation géographique, entre la partie saharienne et la bande nord soudanienne de notre pays, Tahoua, région semi-aride, typiquement sahélienne, est une zone aux potentialités agricoles multiples et multiformes. « Pour l’arachide, d’abord il faut noter que nous avons un sol favorable, notamment dans le département de Madaoua, le département d’Illéla, dans la zone de Tahoua, dans le département de Keita et une partie de Bouza. Nous avons ensuite des producteurs qui connaissent la technique de production de l’arachide et nous avons la possibilité d’avoir des semences de qualité avec l’antenne régionale de l’INRAN », explique M. Harouna Abdou Zogui, directeur régional de l’agriculture.

« Les conditions sont les mêmes du point de vue général. Notre agriculture est jusqu’aujourd’hui rudimentaire, avec des moyens traditionnels. Néanmoins, à Tahoua nous avons évolué, des semences traditionnelles aux semences améliorées. Les producteurs utilisent de plus en plus ces semences adaptées qui leur permettent non seulement de faire face aux effets du changement climatique qui se traduisent notamment par l’irrégularité des pluies, mais aussi pour améliorer la productivité », ajoute le directeur de l’agriculture de la région de Tahoua.    

Avec les partenaires qui interviennent dans le cadre de la sécurité alimentaire, les services techniques aménagent des parcelles de démonstration pour voir la possibilité de produire telle ou telle spéculation dans la zone. « Une fois les démonstrations conclues, nous passons à la vulgarisation. Les producteurs essaient, et nous faisons la mise à échelle de production, avec l’appui de l’Etat et de ses partenaires », indique M. Harouna Abdou Zogui.   

Le directeur régional de l’agriculture soutient qu’effectivement,
« certains producteurs, en fonction de l’année, produisent de l’arachide. Au-delà du chef-lieu de la région, c’est le cas également dans le sud du département de Madaoua ». C’est dire, qu’ici, les sols sont variés en termes de fertilité. Selon les techniciens, le maraichage, qui fait utiliser beaucoup d’engrais, contribue à la fertilité des sols pendant l’hivernage. Mais, au niveau des plateaux rocailleux, les sols aussi propices soient-ils, ont un problème de perméabilité ce qui limite dans certaines zones la production.  

L’arachide est, ainsi, de plus en plus cultivée en période hivernale, tout comme en culture irriguée de saison sèche dans la région de Tahoua. Dans la vallée de Tadis, elle prend place au milieu des cultures maraichères, le plus souvent entre les lignes de moringa. Cet engouement pour l’arachide trouve ses raisons sur sa valeur marchande, d’autant plus que rien ne se perd, les feuilles et graines. 

Entre l’huile, la patte, le tourteau, les feuilles : rien ne se perd, tout a de la valeur

Mme Samy Mariama Attahir, résidente du quartier Guebin Zogui, connue sous le nom de Ayam Attahir, travaille l’arachide, de la production à la commercialisation en passant par la transformation. La cinquantaine révolue, elle est propriétaire d’un jardin de 4 hectares où elle cultive du maïs, du moringa, de la tomate, du chou, du poivron, et bien évidemment de l’arachide. Sa dernière récolte remonte à un mois. « Je travaille l’arachide, parce qu’en plus de sa culture en quantité, j’en fais de l’huile, de la pâte, du tourteau et de la farine pour enfants malnutris. La dernière récolte j’ai eu 10 grands sacs d’arachide sans compter la paille », confie Mme Ayam. Dans son magasin qu’elle a bien voulu nous faire visiter, il ne reste plus qu’un sac. Au bout d’un mois, la productrice a presque tout transformé et écoulé. En attendant sa prochaine production (en irrigation) Ayam s’approvisionnera, au besoin, au marché ou auprès de la coopérative dont elle est membre.

« La teneur en huile de l’arachide est question de chance. Un sac peut donner 7 à 10 litres. Le litre est à 1.500FCFA en cette période. Ensuite, le résidu du pressage sert à faire du tourteau et sur un sac on peut avoir pour 15.000FCFA. On ne peut dire qu’Alhamdoulillah, Dieu merci ! », dit-elle.

En période de soudure, le sac de l’arachide se payait à 26.000FCFA sur le marché. Ce qui a fait systématiquement monter les enchères chez les transformatrices qui ont vendu le litre d’huile à 2.500FCFA. « Quant au tourteau, il nous arrive de ne pas le travailler. Les bouchers, qui l’utilisent comme ingrédient pour faire le ‘’kilichi’’ à base de viande séchée, nous l’achètent tel quel».    

« Depuis longtemps, enchaine notre interlocutrice, on a toujours cultivé de l’arachide à Tahoua. Mais les gens préféraient beaucoup plus les céréales mil-maïs-sorgho. Nous avons compris maintenant le profit plus avantageux qui réside dans la culture de l’arachide. Puisque avec celle-ci on ne perd jamais. Même si les graines n’ont pas donné, on peut s’en sortir avec la partie feuilles très recherchées comme fourrage. Et c’est très important pour celui qui fait parallèlement de l’élevage. Le sac de la paille d’arachide vaut actuellement sur le marché 1.000FCFA. Dans quelques mois, il sera autour de 2.000FCFA à 2.500FCFA. Et pour chaque sac d’arachides graines recolté, vous avez au moins une dizaine de sacs de paille », affirme Mme Samy Ayam. Aujourd’hui, selon elle, un peu plus loin dans la Tadis, certains producteurs consacrent des hectares pour la culture exclusive de l’arachide. « Nous la cultivons beaucoup, parce que nous avons compris qu’elle est une valeur sûre », a-t-elle dit. 

Cependant, la productrice-transformatrice nous apprend que lorsqu’on veut de l’arachide à forte teneur en huile et autres dérivés, l’engrais chimique n’est pas le choix idéal. « Personnellement je fais de l’arachide bio. Je n’utilise que de l’engrais naturel. Et nous avons la chance que sur notre site, le sol n’est pas épuisé et c’est un sol sablonneux propice pour l’arachide », souligne-t-elle.

Mme Samy Ayam est par ailleurs présidente de l’Union des coopératives des groupements des femmes productrices et transformatrices de la vallée de Tadis.
« Nous nous réunissons quand nous devons travailler en association, et parallèlement chacune est libre d’exercer chez elle. L’avantage de l’association, c’est les facilités avec les matériels plus adéquats et surtout la formation et l’entraide. L’union a commencé ses activités par un fonds constitué de nos propres cotisations. Aujourd’hui ce fonds est fructifié et nous profite toutes », affirme la présidente de l’Union.

Entre autres facilités qu’offre l’association à ses membres, il y a notamment l’accès aux appuis dans le secteur. Récemment, d’après la présidente, elles ont bénéficié de semences maraichères améliorées et résilientes de la part de l’initiative 3N et de la mairie. « Les autorités nous ont apporté aussi des motopompes pour l’irrigation. Il y’a également des ONG qui nous accompagnent parmi lesquels World Vision qui nous a fait un forage, en plus de doter nos membres en kits de petits ruminants pour l’élevage. L’année dernière, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) nous a aussi apporté des motopompes avec tuyauterie. Il y’a beaucoup d’autres partenaires qui nous accompagnent nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, Alhamdoulillah », a-t-elle conclu.

Par Ismaël Chékaré(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou a procédé, hier matin à Niamey, à la réception solennelle d’un Accord de financement par lequel, le Royaume d'Espagne consent un crédit de 9.840.000.000 FCFA au Niger à «des conditions concessionnelles» pour un co-financement avec la Banque Mondiale, dans le cadre du Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'Irrigation au Sahel (PARIIS). C’est le Directeur de l’Agence espagnole de la coopération internationale au développement (AECID), M. Anton Leiz Gracia qui a remis ledit document au ministre, en présence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne, SE Mme Nuria Reigoza Gonzalez.

Par ce financement, le gouvernement espagnol exprime, à travers l’AECID, sa disponibilité à accompagner les autorités du Niger dans la mise en œuvre de leur Plan de Développement Economique et Social, notamment le Programme de l'Initiative 3N dans les domaines relatifs à la mobilisation des ressources en eau pour le développement de l'irrigation. «Le financement espagnol vise à amplifier les interventions du Projet PARIIS et améliorer les capacités des producteurs à développer et à gérer l'irrigation, mais aussi à accroitre les superficies irriguées suivant une approche régionale», précise le ministre du Plan dans son discours lors de la cérémonie. Selon Dr Abdou Rabiou cela cadre parfaitement avec la vision pour la transformation du monde rural en se focalisant surtout sur la jeunesse qui constitue le fer de lance de notre pays, tel que prévu dans le Programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République.

«Il me plait d'exprimer au nom des plus hautes autorités du Niger, toute notre gratitude au gouvernement espagnol, à vous-même monsieur le Directeur de l'Agence Espagnole de la Coopération Internationale au Développement ainsi qu'à l'ensemble de vos collaborateurs pour leur constante disponibilité et les diligences accomplies dans la préparation et l'instruction du présent Accord de financement dans un bref délai», a dit le ministre Abdou Rabiou à la délégation espagnole, avant d’assurer que «toutes les dispositions seront prises par le gouvernement afin de garantir une bonne exécution et l'atteinte des objectifs assignés au projet PARIIS». Le ministre du Plan Dr Abdou Rabiou a remis au chef de la délégation espagnole les documents fixant le cadre juridique et de mise en vigueur. Une façon de dire que le projet PARIIS est une réalité et que la mise en œuvre peut commencer. 

Pour le Directeur de l’agence de la coopération espagnole, M. Anton Leiz Gracia qui consacre sa première visite en terre africaine au Niger, la coopération est très étroite entre nos deux pays. «Le modèle de la coopération espagnole est celui d’une coopération qui est à l’écoute des préoccupations des pays», a-t-il souligné. Il a ensuite noté que les documents relatifs à cet accord de financement reflètent l’esprit de l’étroite collaboration, dans les deux sens. «Nous vous félicitons, parce que nous avons l’impression d’avoir une feuille de route claire. Et cette feuille de route qui porte sur des questions de transformation économique, de sécurité et d’égalité entre homme et femme», a poursuivi le chef de la délégation espagnole.

 Ismaël Chékaré(Onep)

02 février 2022
Source : http://www.lesahel.org/

Créé en juillet 2018, lancé en mars 2020, le Projet de Renforcement de la Résilience de l’Agriculture face au Changement Climatique peine, après deux années d’existence, à démarrer ses travaux. Pourtant dans ce pays sahélien, confronté à la variabilité climatique, le renforcement des capacités des agriculteurs est à saluer ; dans un pays où, dans le meilleur des cas, la saison des pluies ne dépasse pas en moyenne quatre mois, le maraîchage constitue la solution idéale pour le relèvement la grande majorité des Nigériens dont le pouvoir économique ne dépend exclusivement que de la courte saison tantôt peu pluvieuse synonyme de sécheresse et tantôt trop pluvieuse, en un laps de temps, avec des risques d’inondations. Ce projet envisage d’aménager des périmètres maraîchers de 1000 ha, en unités de 1 à 5 ha, équipés en kits de d’irrigation goutte à goutte ou système californien et en kits solaire photovoltaïque pour assurer l’indépendance énergétique. Le projet durera cinq ans. Il est financé à hauteur de 18 milliards 600 millions et concernera, pour sa phase pilote, cinq régions. Ce financement est assuré par la Banque ouest africaine de développement pour 10 milliards, le Fonds d’adaptation au changement climatique pour 4 milliards 600 millions, l’Etat du Niger 3 milliards 100 millions, la Banque agricole du Niger pour 500 millions et les 4000 ménages bénéficiaires pour 400 millions. Deux mois seulement après la création de ce projet, une coordinatrice est nommée. Et c’est après un an et demie qu’il sera officiellement lancé par le ministre de l’Agriculture dont les services assurent la tutelle technique à travers la direction générale du génie rural. Dix après le lancement, la coordinatrice du projet, toujours à son poste, depuis 28 mois, est nommée directrice générale du génie rural. En clair, la coordinatrice assure aussi la tutelle. Et depuis la fin du mois d’avril, l’impatience est exprimée. Il ne reste plus que trois ans pour ce projet. Et comme c’est souvent le cas au Niger, l’argent prévu ne sera pas dépensé à cause de la lenteur et même, parfois, l’incapacité des responsables à produire des dossiers. Ce serait le cas du financement du MCC dans la région de Dosso où l’incapacité de produire des dossiers ‘’bancables’’, le Niger serait sur le point de perdre le financement de la grande irrigation. Selon des sources, il s’agit, dans le cas du PRRA-CC, de ‘’difficultés de décaissement et de passation de marchés.’’Après deux années, le projet n’a mené aucune action en direction des bénéficiaires. C’est en tout cas l’information qui circule sur les réseaux sociaux. Un post attribué à l’actuel ministre de l’Agriculture dit : « cet après midi du 29 avril2021, j’ai reçu en audience la coordinatrice du Projet de renforcement de la résilience de l’agriculture face au changement climatique (PRRACC) intervenant dans la petite irrigation. Des difficultés de décaissement et de passation de marché entravent son exécution. Le projet est à sa deuxième année sans mener des actions aux bénéficières. J’ai invité la coordinatrice à se concentrer pour démarrer les prêts aux producteurs au cours de cette 2ème année d’exécution du projet.» Si ce post est vraiment celui du ministre, il y a du pain sur la planche. Le cumul de fonctions pourrait bien avoir fait son effet. L’omniprésence de la tutelle dans les projets est devenue la marque de fabrique au Niger. Le Projet de renforcement de la résilience de l’agriculture face au changement climatique n’est pas le seul dans le cas. Dans autre domaine aussi vital pour les populations, il serait important de démêler les rapports entre un projet et sa tutelle : le NESAP et L’ANPER. Il s’agit là de l’électrification rurale.

Affaire à suivre

Modibo

Du 16 au 20 mai 2022, s’est tenu à Maradi, un atelier de formation sur les thèmes Planification, programmation, suivi-évaluation et coordination régionale du conseil Agricole. Organisée par l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA) en collaboration avec le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), cette session a été ouverte par le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi M. Ousmane Kouré Jackou. Un atelier qui a pour objectifs de renforcer les compétences techniques des acteurs sur la planification stratégique et opérationnelle du conseil agricole ; former les acteurs sur les outils de suivi-évaluation du SNCA ; développer les outils de la planification annuelle régionale du conseil agricole ; renforcer les organes de gouvernance du SNCA sur la coordination du conseil agricole en région et élaborer un guide pratique de planification/programmation des activités du conseil agricole.

L’Agence de promotion du Conseil Agricole a été créée en 2017 et la même année, deux réformes ont été initiées pour conforter la mise en œuvre efficace de l’i3N à savoir la création du Fonds d’investissement pour la sécurité Alimentaire et nutritionnelle (FISAN) et l’institutionnalisation du Système National du Conseil Agricole (SNCA), dans l’optique d’améliorer l’accompagnement de proximité et d’augmenter le taux d’encadrement des producteurs.

Le choix de la région de Maradi pour abriter cette session s’inscrit dans le cadre de la relance des activités des organes de gouvernance au niveau des régions. Il s’agit ainsi de démarrer cette expérience de planification programmation suivi-évaluation et de renforcement des activités de coordination des Directions Régionales de APCA.

A l’ouverture de la session, le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi a indiqué que le conseil agricole joue un rôle central dans la capitalisation de connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. M. Ousmane Kouré Jackou a indiqué que la réforme de SNCA, créée en 2017, a pour principales orientations de fédérer les dispositifs pluriels et diversifiés de conseil Agricole sous le pilotage de l’Etat ; de renforcer les nouveaux acteurs du conseil agricole ; de fournir les orientations pertinentes pour que le conseil soit complet afin qu’il puisse répondre à l’ensemble des besoins des acteurs des chaines de valeur dans toute leur diversité et régionaliser et adapter les interventions aux spécialités locales. «C’est le lieu ici de remercier le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et l’Agriculture (PIMELAN) au Niger pour son soutien financier et la tenue de ces ateliers» a-t-il dit.

Pour sa part, le Directeur général de l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA), M. Bawa Gaoh Ousmane, a indiqué que cet atelier est d’une importance particulière car il consacre une avancée dans le processus d’internalisation et d’opérationnalisation du SRCA/APCA régionale de Maradi. «Il n’est un secret pour personne qu’aujourd’hui, seul un conseil de qualité fourni au moment opportun constitue un atout majeur pour garantir une exploitation agricole durable et productive», a-t-il déclaré. Pour M. Bawa Gaoh Ousmane, le conseil agricole joue un rôle crucial dans la production des connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. Le DG de l’APCA a enfin remercié les partenaires techniques et financiers pour les appuis qu’ils ne cessent d’apporter à l’Agence.

Le représentant du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), M. Djibo Seyni s’est pour sa part réjouit de l’organisation de la convention de structures régionales de l’APCA. Il a souligné que le PIMELAN a pour objectif d’augmenter la productivité agricole et l’accès au marché des agriculteurs, des éleveurs, des sculpteurs et des entreprises agroalimentaires dans la zone d’intervention. Pour lui, l’APCA est un très grand partenaire du PIMELAN dont la question principale est l’animation et la coordination de la stratégie nationale du conseil agricole. «Dans cette stratégie, le PIMELAN a programmé des activités contribuant non seulement à l’opérationnalisation de l’APCAM, mais aussi à la mise en œuvre de cette stratégie» a-t-il précisé, promettant que le PIMELAN entend accompagner l’APCAM dans tout ce qu’elle entreprendra en vue de l’augmentation de la productivité.

Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi

 

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, chargé des Relations avec les Institutions, M. Barkai Issouf a présidé hier matin, à Sorey, une cérémonie de réception d’un important lot de pesticides composés de 30 000 litres et d'un véhicule hard-top destinés à l’Etat du Niger. Cet appui est octroyé respectivement par le Royaume de Maroc et la République de Corée du Sud à travers l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO). Ce soutien s’inscrit dans le cadre du renforcement de la stratégie préventive du ministère en charge de l’Agriculture notamment le volet sur la riposte contre les ennemis des cultures et le plan d'urgence 2020 du gouvernement.

D'un montant d'environ 180.000 dollars américains soit environ 97 millions de F CFA, ce don de pesticides fait partie des multiples appuis du Royaume du Maroc. Il est constitué de 30.000 litres de pesticides qui va aider le Niger à se préparer pour faire face à la menace de l'invasion des criquets pèlerins. Ces derniers ont affecté dangereusement l'Afrique de l'EST au cours de l'année 2020. Quant à la République de Corée du Sud, elle a octroyé à notre pays un véhicule hard-top pour la prévention de cette menace et un programme de transfert monétaire aux populations vulnérables du département de Gouré qui pourraient être parmi les premières victimes des attaques de ce genre. Ce sont au total 1,2 million de dollars américains soit environ 650 millions de F CFA que la FAO a mis comme ressource pour appuyer la prévention de la lutte anti-acridienne grâce aux appuis divers de différents bailleurs de fonds afin de participer au plan d'urgence 2020 du gouvernement.

En réceptionnant ce don, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, chargé des Relations  avec les Institutions, M. Barkai Issouf a rappelé que depuis mars 2020, la commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale et le Service d'Information sur le Criquet pèlerin de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) alertaient sur une possible arrivée en juillet 2020 d'essaims en Afrique de l'Ouest et au Sahel en provenance de la Corne de l'Afrique. En effet, la commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale a, en collaboration avec les dix pays de la Région ont élaboré un plan régional de riposte aux éventuelles arrivées des essaims en provenance des pays de l'Est. Ce Plan s'articule autour du renforcement des capacités ; la prédisposition des moyens humains et matériels sur le terrain pour une réponse rapide.

Le ministre en charge l’Agriculture a ajouté que pour prévenir et faire face à une éventuelle invasion acridienne, son département ministériel a élaboré un plan d'Action de Prévention du Risque Acridien (PPRA) et un Plan National d'Urgence Acridienne (PNUA). « Ces plans ont pour objectif de contribuer à garantir la sécurité alimentaire en renforçant la stratégie de prévention, d'alerte précoce, de réaction et de mitigation des impacts de l'infestation du Criquet pèlerin », a-t-il précisé. C’est pourquoi M. Barkai Issouf a souligné que  ce don de 30 000 litres de pesticides et équipements à notre pays, permettra sans nul doute d’améliorer les performances du Centre National de Lutte Antiacridienne par le renforcement de ses capacités humaines et matérielles. Ce qui constitue une contribution importante à la réussite de la mise en œuvre de la stratégie de la lutte préventive et de riposte contre ce fléau transfrontalier qu'est la Huitième Plaie d'Egypte. 

Par ailleurs, le ministre Barkai Issouf a salué les efforts des partenaires du Niger pour  leur soutien constant dans le cadre de ces actions quotidiennes visant à libérer les populations de la faim et de la malnutrition.

Auparavant, le Représentant de la FAO au Niger, M. Attaher Maiga a dit qu’au Niger, dans le cadre de l'anticipation et de la prévention de cette lutte contre les criquets pèlerins, la FAO a pris en charge des activités de prospections acridiennes, de formation, de Coordination des opérations de prospection et de suivi réalisées par le Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA). 

Par Mamane Abdoulaye(onep)

12 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne de vaccination 2023-2024, le ministre de l’Agriculture et de l’Elévage, le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane a réceptionné hier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, une importante quantité de vaccins livrée par le laboratoire de référence JOVAC. Il s’agit de trente-deux millions deux cent soixante milles doses de vaccins (32.260.000) et leur équivalent en diluant, ainsi reparti : 20.160.000 doses de vaccins PPR (peste des petits ruminants) et 12.100.000 doses de vaccin PPCB (péripneumonie contagieuse bovine).

En réceptionnant ces vaccins, le ministre en charge de l’Elévage a souligné la particularité que revêt cette cérémonie. En effet, c’est la première fois qu’autant de vaccins sont livrés dans un délai réglementaire pour une campagne de vaccination. Cela, s’est exclamé le ministre, est extraordinaire. « 32.260.000 doses, c’est toute la quantité nécessaire pour la campagne de vaccination 2024 et même pour une partie de celle prévue pour 2025 (la péremption du vaccin est prévu dans 2 ans ; Août 2025 ce qui permettra son utilisation même pour la campagne de vaccination de 2025) », a-t-il dit. D’après le ministre c’est un long processus (et avec l’accompagnement du MCA ; millenium challenge account)  qui a permis d’acquérir ces vaccins dont le coût avoisine un peu moins de deux milliards de FCFA.

Déchargement des vaccins à l’aéroport de Niamey

L’objectif visé à travers l’acquisition de ces vaccins pour l’édition 2023-2024 est de vacciner près de 90 % de bovins qui sont autour de 14.625.045 têtes contre la péripneumonie contagieuse bovine, près de 90 % également de petits ruminants estimés à 25.061.644 têtes contre la peste des petits ruminants et, près de 30 % de camelins, soit 492.083 têtes, contre la pasteurellose.

Le ministre de l’Elevage de souligner que la santé animale est une préoccupation pour les autorités parce que toutes les maladies d’origine humaine proviennent pratiquement à 60 voire 70 % des animaux. C’est pourquoi, il faut sécuriser le cheptel sur le plan sanitaire afin que ce dernier soit d’abord compétitif, ensuite saint  et au-déla, sécuriser l’être humain en un mot. Pour le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane, la réussite de cette opération va véritablement booster l’élevage nigérien et le rendre plus compétitif.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage  a assuré que toutes les dispositions sont prises par  l’Etat afin que les objectifs assignés à cette campagne soient atteints et très bientôt, les vaccins vont être acheminés dans les huits (8) régions du pays ; au niveau des départements et des communes. « Le défi est avec aujourd’hui les vétérinaires, les mandataires et les agents auxiliaires qui seront sur le terrain », a-t-il déclaré.  A ce niveau, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane a reconnu que les  mandataires ; les services vétérinaires privés  font un grand travail. Toutefois, il les a appelé à fournir davantage d’efforts dans l’accomplissement de leur tâche et cela avec rigueur. « Consommer de la viande d’animaux qui ne sont pas vaccinés est un risque pour tout le monde parce que la santé est globale, elle est unique, elle est humaine, elle est animale », a-t-il estimé.

Cette vaccination, il faut le préciser, est gratuite. Les opérations de vaccination ont déjà commencé au niveau des régions et avec cette acquisition de vaccins, il y a la garantie d’une campagne de vaccination sans rupture en vaccins, ni en diluants. Et  la mise en œuvre effective de cette activité sur le terrain, fera l’objet d’un suivi permanent tant par le niveau régional que central. Le ministre de l’élévage espère qu’àpres trois mois de vaccination, les objectifs fixés seront atteints.

Rahila Tagou (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Une cérémonie de réception de bâtiments rénovés de la société riz du Niger (RINI) a eu lieu le vendredi 9 Août 2022 à Niamey. Cette cérémonie a été l’occasion de mettre en lumière les performances réalisées au titre de trois projets mis en œuvre de 2019 à 2021 sur financement du fonds de contrepartie de l’aide alimentaire (KR) du Japon. En effet, compte tenu de l’importance la société riz du Niger et le japon ont marqué leur accord continu pour le financement de six projets depuis 2016. Ainsi, plus de 5 milliards de FCFA mobilisés par le Japon ont permis de réaliser plusieurs investissements entrant dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de la RINI.

Lors de la réception, il a été relevé relativement aux 3 projets financés par la coopération japonaise que, le premier a contribué au renouvellement des infrastructures des trois usines du RINI pour renforcer les capacités de décorticage de riz. A cela s’ajoute la mise en place d’une unité de cogénération d’électricité à partir du biogaz issu du son de riz de marque FBG 300/ANKUR. Cet équipement, note-on, est celui qui permet à l’usine de Kirkissoye de s’auto alimenter en énergie.

Le second projet a permis à cette même usine de renforcer ses capacités logistiques. A cet effet deux magasins à capacité de 1000 tonnes de stockage ont été construits et 5 engins roulants de type pickup ont été mis à sa disposition. Enfin, le troisième est une réponse du Japon à l’appel du Ministère du Commerce pour la réhabilitation de l’usine de Kirkissoye.

A cette occasion, le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim a rappelé que, la société Riz du Niger avait déjà bénéficié du fonds contrepartie de l’aide alimentaire (KR) du Japon à travers l’acquisition de deux camions de transport du riz paddy et le renouvellement des usines de Kollo et de Tillabéri.

Présent à la cérémonie, l’ambassadeur du Japon au Niger, SE. Ikkatai Katsuya a souligné l’importance de la RINI pour la sécurité alimentaire au Niger. En effet, la société Riz du Niger assume un rôle essentiel dans la chaine de valeur de la riziculture nigérienne.

Après les différentes allocutions, l’ambassadeur du Japon au Niger a visité les différentes infrastructures rénovées afin de s’imprégner des effets bénéfiques réalisés dans le cadre de la coopération économique japonaise. Le Directeur général de la société Riz du Niger, M. Asmane Saadou, a saisi cette opportunité pour expliquer au diplomate japonais, le fonctionnement de la société qui contribue efficacement dans la promotion du riz local.

 Rahila Tagou(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a réceptionné hier à Niamey, des mains du Coordonnateur du Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire (PRRIA) au Niger, Dr Boukary Abdou Razac, une importante quantité d’intrants agricoles pour les cultures irriguées au profit des ménages vulnréables de la zone d’intervention dudit Projet. Ces intrants sont composés de 1500 sachets de semences potagères toutes variétés confondues, de 120 tonnes d’engrais, 1800 litres de pesticides et 45 appareils de traitement phytosanitaires. Ce geste du PRRIA financé par la Banque Islamique de Développement participe aux efforts du gouvernement du Niger dans sa lutte inlassable contre l’insécurité alimentaire au Niger.

En réceptionnant ce don le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a rappelé la situation agropastorale déficitaire du pays suite à la campagne 2020-2021. Ce qui justifie la mise en place d’un programme d’urgence afin de combler le déficit enregistré. Selon lui, dans le cadre de l’accompagnement de cette dynamique le Ministère de l’Agriculture s’occupe du sous volet du Programme des Cultures Irriguées.

Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture a expliqué que ce soutien du PRRIA à travers le financement de la BID participe d’une part, à cet effort que « nous devons mener pour accompagner le gouvernement du Niger dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire et d’autre part ce geste contribue aussi au financement du Programme d’urgence des cultures irriguées du gouvernement.

Par ailleurs, il a exprimé sa gratitude à l’endroit du PRRIA et la Banque Islamique de Développement et l’ensemble des partenaires du Ministère de l’Agriculture pour l’accompagnement sans faille à l’agriculture en général et à l’agriculture irriguées en particulier

En remettant les instants, le coordonnateur du Projet de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire au Niger, Dr Boukary Abdou Razac a expliqué que cette contribution est une réponse du PRRIA à la situation  de la campagne agropastorale 2021 qui n’a pas répondu aux attentes de nos vaillantes populations avec un déficit céréalier brut de 39% par rapport aux besoins des populations. Suite à cette situation, « le gouvernement de la République du Niger  a élaboré un Plan d’Urgence (décembre 2021-mars 2022) dont le Programme de cultures irriguées occupe une place importante (11, 5 milliards FCFA) », a-t-il ajouté.

Selon le coordonnateur du PRRIA, c’est donc en réponse aux appels des plus hautes autorités Nigériennes pour la mise en œuvre de ce Plan que le PRRIA a demandé et obtenu de la Banque Islamique de Développement le déblocage d’une enveloppe de plus de 100 000 000 de FCFA pour l’achat des intrants de cultures maraichères. « D’ores et déjà les dispositions sont prises pour que ces intrants soient acheminés dans l’immédiat au niveau des régions, des départements et communes pour être mis à la disposition de nos vaillants producteurs par les services compétents», a-t-il assuré.

Saisissant cette occasion, le coordonnateur du PRRIA a remercié tous les acteurs de la mise en œuvre du Projet notamment les Ministères sectoriels dont le Ministère de l’Agriculture (les cadres centraux et déconcentrés) qui assurent le ciblage des bénéficiaires, la mise en œuvre et la production des rapports. Il a aussi salué la Banque Islamique de Développement pour l’intérêt sans cesse croissant qu’elle accorde au développement du Niger à travers le financement du PRRIA.

Maman Abdoulaye(Onep)

12 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Au Niger, l’INRAN, la plus importante structure gouvernementale de recherche agronomique est mal en point, et avec elle, la recherche scientifique qu’elle est censée produire ; notamment la recherche scientifique mettant en rapport la production agricole et le changement climatique. Une production scientifique de plus en plus irrégulière et dont seul un «plan Marshall» pourra remettre à flot.

Niamey, Corniche Yantala, à quelques encablures du fleuve Niger, trône la bâtisse qui abrite l’INRAN (Institut National de la Recherche Agronomique du Niger), le fleuron des instruments scientifiques nationaux de promotion des cultures semencières résilientes au changement climatique et de la sécurité alimentaire au Niger.

C’était le 7 janvier 1975 que l’INRAN  a été porté sur les fonts baptismaux. Son ambitieux cahier de charges décliné en plusieurs activités est chapeauté par une mission de la plus haute importance : être le fer de lance de la politique d’autosuffisance alimentaire dans le pays.

Le siège de l’IRAN tient en un bloc homogène, regroupant ses services techniques et administratifs, dans une «cohabitation» harmonieuse. Une cohabitation de près d’un demi-siècle, mise à mal, récemment, en 2020, par une «séparation» douloureuse qui a pour origine une inondation ; un sinistre dont le siège principal porte encore les stigmates. «C’est ce qui a conduit à la relocalisation du siège de la Direction Générale dans le siège du Centre Régional de Spécialisation en Élevage, », explique Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN.

200 mètres. C’est désormais la distance à parcourir pour rallier le siège principal de l’INRAN à l’édifice que squatte, depuis maintenant trois ans, la Direction Générale de l’institution ! Une délocalisation provisoire qui semble être en train de devenir définitive!

Les trois décennies suivant l’acte de naissance de l’INRAN ont été particulièrement fructueuses, du point de vue de la production scientifique, comme en témoigne les dates floquées en première de couverture ou en quatrième de couverture des périodiques, brochures, manuels, bulletins et rapports qui portent l’estampille «INRAN».

En 2001, 15 % des chercheurs de l’INRAN orientaient leurs recherches sur l’amélioration génétique des cultures, 15 % sur les sols et 10 % sur la lutte contre les parasites et les maladies végétales. Les chercheurs restants se consacraient en grande partie à l’étude d’autres cultures, à l’élevage et aux ressources naturelles. Une dévotion aux questions agricoles pertinentes et une veille active sur les questions de sécurité alimentaire… bref, le fruit de financements et d’apports budgétaires conséquents encadrés par une volonté politique active qui a pour nom PNRA : Projet National de Recherche Agricole ; un projet financé par un prêt de la Banque Mondiale. 

5,8 milliards de francs, soit 25,6 millions de dollars. C’est à cette ardoise que cumulait, à titre d’exemple, le montant des dépenses couvertes par l’INRAN, en 1998.

Dans les années 80 et 90, ce sont essentiellement le gouvernement nigérien, la Banque Mondiale (par des prêts) et des donateurs étrangers (par l’intermédiaire de l’aide au développement) qui ont contribué au financement du système national nigérien de recherche agricole, complété par l’aide des entreprises publiques et privées par le biais de contrats de recherche et d’activités de collaboration, et de ressources générées au niveau interne grâce à la vente de produits et de services.

L’USAID a aussi aidé dans des proportions importantes la recherche agricole nigérienne et a continué à financer des programmes sur le sorgho, le mil, les haricots, les dolics et la gestion des ressources naturelles dans les années 90 et au début des années 2000, dans quatre centres régionaux de
recherche agricole situés à Niamey, à Kollo, à Maradi et à
Tahoua.

1998, année marquant la fin du PNRA, a comme sonné la fin du glas de l’INRAN et de son règne sans partage sur le secteur de la recherche agricole de pointe et l’analyse des questions climatiques affectant le rendement agricole.

La cour de l’institution, qui d’ordinaire, grouillait de monde, de chercheurs et de scientifiques, venus de divers horizons, est depuis, de plus en plus, dégarnie.

A ce jour, l’INRAN compte 54 chercheurs et une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens pour conduire des recherches agricoles sur les domaines agro-sylvo-pastoraux et halieutiques dont 80% de la population y dépendent. A titre de rappel, en 2001 l’institut employait 86 chercheurs  qui travaillent en  temps plein.

L’importante coupe budgétaire que l’INRAN subit entre 1998 et 1999 (près de 80 % de son budget total) et le départ de plusieurs de ses partenaires et soutiens financiers, avec pour corollaire la fin de plusieurs contrats, a encouragé l’exode massif de plusieurs chercheurs de l’institution. Et la saignée, pour l’heure, semble ne pas avoir de panacée, comme en témoigne la Note de Pays de Juillet 2010, sur l’évaluation de la recherche agricole : « D’autres quittèrent l’institut pour des emplois mieux rémunérés dans des organisations non gouvernementales ou internationales. Entre 2005 et 2008, l’INRAN voit son effectif total des chercheurs titulaires d’un doctorat passer de 26 à 17 ». Toute chose que reconnaît et déplore le Directeur Scientifique de l’INRAN, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi : « Le nombre de chercheurs est très en deçà de ce qui est requis pour couvrir les différents thèmes de la recherche agronomique ».

Une partie des employés les plus expérimentés de l’INRAN est allée vers d’autres institutions, plus offrants, faire valoir leur savoir-faire, laissant leur ancien employeur  dans une situation où il n’avait d’autre choix que de mettre fin à plusieurs programmes et activités de recherche, même ceux ayant un lien avec le changement climatique et la sécurité alimentaire. Les seuls programmes restants sont ceux qui aident l’INRAN à générer suffisamment de fonds au niveau interne pour continuer à fonctionner. Le manque d’importants projets de donateurs se profilant à l’horizon ont presque mis fin à la capacité de l’INRAN de fonctionner, faisant planer sur plusieurs de ces acquis des risques avérés.

La Note de Pays, Juillet 2010, de l’évaluation de la recherche agricole, précise bien qu’entre 1990 et 2010, l’INRAN recevait un montant annuel fixe de 500 millions de francs CFA du gouvernement Nigérien. Un montant qui couvrait à peine la masse salariale qui, alors, cumulait à près de 611 millions de francs CFA en 2008. Ce montant a certes évolué, comme l’indique le Directeur scientifique de l’INRAN, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, pour atteindre en moyenne 1,5 milliards de francs CFA, mais cette cagnotte est toujours dévolue aux charges salariales. Les autres charges, quant à elles, sont couvertes par les fonds générés à travers les efforts de mobilisation internes des ressources, précise Dr Hamé.

« Les défis liés à la recherche agricole au Niger sont, les moyens très limités, une multitude de contraintes à relever, dont le manque de ressources financières allouées pour la recherche et l’insuffisance des ressources humaines », explique Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN.

La fin du PNRA a rendu l’avenir financier de l’INRAN très incertain et l’a plongé dans une situation précaire qui persiste à ce jour, perturbant gravement le calendrier des recherches et des publications sur le changement climatique et le rendement agricole de l’institut. Cinq programmes de recherche ont pris fin du fait du manque de financement et les salaires des chercheurs ne sont plus payés sur une base mensuelle, ce qui ne fait que renforcer l’exode du personnel très qualifié précédemment mentionné (INRAN 2003). L’INRAN se concentre actuellement sur des programmes de recherche susceptibles de générer des fonds permettant à l’institut de continuer à fonctionner.

« La situation de la chute continue pour les dépenses consacrées à la recherche et le développement (R&D) agricole au Niger car les financements proviennent principalement des activités des collaborations bilatérales, régionales et aussi à travers les organismes internationaux », souligne Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN. 

Conséquence directe : la recherche scientifique sur les questions agricoles et le changement climatique, produite par l’INRAN connaît à la fois un dépérissement et une irrégularité (publication). 

L’INRAN demeure à ce jour, la principale institution publique de recherche agricole et de développement du Niger du moins en parcourant la mission dont il est investi, notamment en ce qui concerne la recherche sur les menaces à la sécurité alimentaire, y compris les aléas des changements climatiques. C’est donc un acteur clé dans la mise en œuvre de la stratégie et du plan national d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole, notamment à travers des recherches sur les variétés à cycle court, résistantes aux stress hydriques.

Le PNRA a été pour l’INRAN, une sorte de rampe de lancement, qui lui a permis de porter assez haut les espoirs des politiques et des populations nigériennes. Aujourd’hui, privé du PNRA, l’INRAN a perdu de sa superbe et de son aura. Et auprès de plusieurs Nigériens, les espoirs que cette institution de recherche portait ont été assombris ou émoussés par la ‘tragédie’ financière qu’elle traverse. Mais, ces espoirs demeurent encore vifs, dans l’esprit et le cœur de plusieurs autres Nigériens, qui, comme Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN, tient la barre, comme un timonier dont l’embarcation traverse la tempête.

Au moment où le monde entier subit de grands bouleversements du fait des changements climatiques qui affectent la production agricole et menacent la sécurité alimentaire, une situation dont le Niger n’est d’ailleurs pas à l’abri, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi et la petite unité dont il a le ‘commandement’ ne désespèrent pas. Ils espèrent voir la mise en place d’une sorte de ‘plan Marshall’ qui permettra à l’INRAN de rebondir et de monter sur ses grands chevaux. Un plan Marshall similaire au PNRA, qui, s’il voit le jour, décuplera très certainement les forces de l’INRAN.

Par Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

De l’avis de certaines analyses et des études réalisées, le Niger est le pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui utilise le moins d’engrais dans la production des cultures rizicoles, pluviales et maraichères. Or, notre pays fait face, à l’image de certains voisins de la sous-région, à une forte pression foncière due à l’accroissement démographique. En effet, à la forte pression foncière vient s’ajouter la dégradation accélérée de la qualité des sols de production. Face à ce constat peu reluisant, les autorités nigériennes ont décidé d’opérer une reforme dans le secteur de l’engrais. Cette réforme consiste désormais à libéraliser la commercialisation de l’engrais qui était par le passé subventionné par l’Etat. Ainsi, le secteur privé se voit du coup au cœur de la commercialisation de cette substance chimique qu’est l’engrais.

Quelques années après cette réforme, les  producteurs pour lesquels l’engrais doit être disponible et accessible ne comprennent rien à la nouvelle situation. Selon le président du conseil d’administration de la plateforme paysanne M. Bagna Djibo, par ailleurs président par intérim des organisations des producteurs au niveau de l’Observatoire des Marchés des Engrais (OMEN), la cherté de l’engrais aujourd’hui s’explique par deux facteurs majeurs : la pandémie à coronavirus qui a négativement impacté l’ensemble de l’économie mondiale et la hausse des prix du gaz au plan mondial. Le gaz étant un élément constitutif de l’engrais, il va de soi qu’il joue sur le coût de production de l’engrais. Conséquence, les commerçants-importateurs achètent l’engrais cher. Les prix de l’engrais a aujourd’hui presque doublé en passant de 13.500 F au temps où la substance chimique était subventionnée par l’Etat et vendue aux producteurs par la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) à 22.500 FCFA aujourd’hui. Toutefois, du point de point législatif, la réforme prévoit un arsenal juridique permettant aux producteurs d’accéder à l’engrais en qualité et en quantité et cela à moindre coût. C’est dire tout ce qui permet à l’activité  d’importation jusqu’à la vente de l’engrais aux producteurs, en passant par le système de contrôle, a été  bien réglé. L’autre élément de la reforme repose sur la gouvernance, ce que tous les acteurs sont impliqués dans les organes de mise en œuvre de cette réforme en l’occurrence l’Observatoire des Marchés des Engrais et le comité technique des engrais (COTEN). M. Bagna Djibo relève certaines insuffisances liées à  la gouvernance des engrais.  ‘’ Il doit avoir au niveau de ces deux structures précitées, un mécanisme qui donne les prix de référence. Cela veut dire qu’il doit avoir toujours une analyse mensuelle qui explique clairement la tendance des prix d’engrais à l’échelle mondiale. Ce qui permet aux acteurs de suivre au jour le jour l’évolution des prix’’, a expliqué le président du conseil d’administration de la plateforme paysanne. Pour l’instant, le secteur privé n’a pas la capacité pour importer l’engrais pouvant couvrir les besoins des producteurs.  

La venue de la pandémie à coronavirus et la hausse du prix du gaz ont mis sous l’éteignoir le résultat attendu de la réforme des engrais. Pour que les producteurs nigériens puissent accéder à l’engrais, il y a nécessité que l’Etat et les partenaires accompagnent les paysans. Lorsqu’il y a plusieurs opérateurs économiques dans le secteur de l’engrais, il y aura une concurrence qui jouera non seulement sur la qualité, le coût et la disponibilité. M. Bagna Djibo esquisse une piste de solution au problème actuel dans le secteur de l’engrais. « Il est souhaitable que l’Etat puisse injecter de l’argent dans le secteur des engrais pour donner du souffle aux producteurs. C’est la seule alternative qui sied actuellement pour que les prix des engrais puissent connaitre une baisse. En ce qui concerne les producteurs, il faudrait qu’ils mettent l’accent sur l’agro-écologie pour garder la fertilité du sol. Pour y arriver, le Niger doit songer à exploiter de son sous-sol le phosphate afin de développer l’agriculture. Au Niger, on a connu trois inondations majeures qui  ont sérieusement affecté les cultures rizicoles et maraichères le long du fleuve et les bas-fonds. Ces derniers sont les principales zones de production par excellence », a rappelé M. Bagna

Typologie d’engrais sur  le marché nigérien

La libéralisation de l’engrais a permis au secteur privé d’être au centre de l’importation de ce produit chimique au Niger. Il existe une panoplie d’engrais sur le marché. Mais dans tout le cas, l’Etat a mis sur pied un laboratoire de contrôle des engrais importés. On peut citer sans être exhaustif l’urée ; le NPK et le DAP qui semble être la meilleure qualité sur le marché. Le DAP est aujourd’hui difficile à trouver sur les marchés nigériens en raison de sa cherté.  En effet, un laboratoire a été installé à l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) pour que tous les engrais fassent l’objet de prélèvement et d’analyse. Mais avec la porosité des frontières, il est difficile de dire que tous les engrais qui entrent en territoire nigérien sont contrôlés et analysés. Par rapport à cet état de fait, M. Bagna estime qu’il faut renforcer le dispositif d’inspection au niveau des frontières. 

Par Hassane Daouda(onep)  

Lire aussi>>> Réforme de l’engrais au Niger : Commerçants et producteurs dans la tourmente

La hausse des prix de l’engrais sur le marché anéantit l’accessibilité des engrais à la hauteur des besoins de l’agriculture nigérienne. Aujourd’hui, pour se procurer un sac d’engrais, le producteur doit débourser plus de 20.000 FCFA. Les deux variétés d’engrais plus disponibles sur le marché, à savoir le ‘’15-15’’ et le ‘’Ki-Uré’’ coûtent plus de 20.000 FCFA. Cette situation tourmente les commerçants, principalement ceux qui sont en contact direct avec les producteurs. A la date du mercredi 25 août 2021, le sac d’engrais appelé ’15-15’’ et le ‘’Ki-Uré’’ se vend à 21.000 F, tandis que  le kilogramme et tasse qui est l’équivalent de deux (2) Kg coûtent respectivement de 450 F à 900 FCFA.

Rappelons que pour répondre au besoin en engrais, les autorités nigériennes ont initié une réforme qui vise à mettre en place un système efficace et durable, capable d’améliorer la disponibilité d’engrais de qualité et son accessibilité aux producteurs dans toutes les régions du Niger. Ce système piloté par l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs des Engrais (ANIDE), créée le 18 juin 2019, semble agoniser, car il ne répond ni aux attentes des commerçants encore moins ceux des producteurs. Des commerçants (grossistes et détaillants) rencontrés au niveau des différents marchés de Niamey s’inquiètent de la situation d’engrais au Niger.    

Baydou Ali est un vendeur d’engrais à Yantala. Ses principaux clients sont les femmes productrices qui se battent au quotidienne sur le lit du fleuve et dans les jardins.  « C’est dur ces derniers temps. La hausse des prix a fait en sorte que les producteurs (les clients) viennent rarement. Le peu de clients que nous accueillions se plaignent de trop. Il arrive souvent que les clients viennent et il n y a pas d’engrais sur le marché. C’est très dommage. Avant ce stock-là, plus de deux semaines, nous n’avons pas d’engrais. Cette rupture de stock a un impact négatif sur le marché, car si le producteur ne trouve pas son engrais au moment voulu, après même quand l’engrais sera disponible il n’en aura pas besoin » regrette Baydou Ali avant de demander aux autorités nigériennes d’entreprendre des démarches auprès des autorités des pays qui fournissent en engrais de faciliter l’importation de l’engrais dans notre pays afin de mettre les producteurs et les commerçants dans des meilleures conditions de travail.      

Selon M. Moctar Yacouba Sagafondo, commerçant détaillant au marché de Harobanda, le prix de l’engrais a connu ce derniers temps une hausse considérable. « Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées est que l’engrais qui nous vient des pays voisins comme le Benin est en rupture. Cette semaine nous avons de l’engrais mais il y a deux semaines de cela l’engrais était en rupture. L’engrais coûte extrêmement cher ! Aujourd’hui nos fournisseurs c'est-à-dire les grossistes, nous vendent le sac de 25kg à 20000f. Et si les clients viennent, ils jettent la faute sur nous. Ils pensent que la cherté de l’engrais vienne de nous. Or la réalité est toute autre. Le Problème n’est pas à notre niveau, mais plutôt de ceux qui nous fournissent l’engrais », a témoigné M. Moctar Yacouba Sagafondo.

Hama AlfariNouhou, commerçant et distributeur d’engrais, déplore la hausse des prix. Il fournit son engrais aux producteurs du périmètre de Saga. « Avant cette période de rupture nous achetons le sac à 13.000f ou 13500f au niveau de la centrale de vente et au magasin de Kombo. Aujourd’hui, nous avons appris que l’Etat n’a pas la commande (le monopole) de l’engrais. On attend toujours les fournisseurs qui nous approvisionnent à partir du Bénin. Dés qu’ils arrivent au Niger, on s’informe et parfois c’est la débâcle et la débandade. On s’arrache les sacs. Nous avons plusieurs variétés d’engrais qui nous viennent du Bénin et du Nigeria. Nous achetons le sac d’engrais qui provient du Bénin à 20.000f et nous le revendons à 20.500f, 21.000f voire 22.000f. Tout de même, les clients trouvent l’engrais très cher. Pourtant, nous on ne gagne pas assez en bénéfice » explique-t-il.  

Pour M. Soumana Oumarou, la situation d’engrais cette année est inquiétante. Il affirme que durant les 13 ans qu’il a passé dans la vente de l’engrais, il n’a jamais vécu une telle hausse des prix. « Nous qui sommes les commerçants détaillants nous trouvons le prix de l’engrais très cher aujourd’hui. Les grossistes nous vendent le sac à 19750 et naturellement on cherche un peu de bénéfice. C’est ce qui fait que les producteurs ou les agriculteurs achètent l’engrais plus de 20.000f, notamment à 21.000f, 21.500f, etc. Nous n’avons aucune idée de ce qui est à la base de cette situation de hausse de prix. Malgré la hausse des prix, les clients viennent en compte goute. Ils viennent s’en procurer en fonction de leurs moyens. Avant il n’est pas rare de voir un producteur acheté 2 à trois sacs. Aujourd’hui nous avons des clients riziculteurs dont le besoin en engrais de leur rizière pour le 1er traitement est de ½, mais par contrainte liée au prix, ils achètent un demi-sac pour toute la saison » déplore M. Soumana Oumarou.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)  

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La réforme du secteur des engrais est, officiellement, une volonté de l’Etat du Niger. Le Plan de réforme a été adopté par décret 2018-046/PRN/MAG/EL, pris en Conseil des Ministres le 12 janvier 2018. Cette Réforme vise essentiellement à fournir des engrais de qualité, en quantité suffisante, à des prix accessibles et aux moments opportuns sur l’ensemble du territoire national. En dépit de cette bonne intention liée à cette réforme, le constat est amer. Alors que certaines sources parlent d’imposition de cette réforme par le MCA (Millennium Challenge Account) et le MCC (Millénium Challenge Cooperation (MCC), d’autres soulignent tout simplement l’échec de cette réforme.

Selon les statistiques, la CAIMA a contribué à l’approvisionnement en engrais du Niger pour environ 24.277 tonnes en 2017, 23.353 tonnes en 2018, et 16.321 en 2019 (Source : Ministère des Finances), alors que les besoins exprimés par les producteurs oscillent entre 100.000 et 200.000 tonnes par an. Pour atteindre les objectifs de la réforme, l’Etat a mis en place des organes de dialogue, de surveillance et de veille commerciale, notamment, l’Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN) et le Comité Technique des Engrais au Niger (COTEN) avec des démembrements dans les huit régions du Niger.

Le communiqué du Conseil des ministres en date du mercredi 16 septembre 2020 notait : qu’au Niger, la production agricole est devenue de plus en plus dépendante des aléas climatiques et les sols sont de moins en moins fertiles. Les terres agricoles perdent en moyenne 377.000 tonnes d’éléments nutritifs qui ne sont pas compensés par manque de disponibilité d’engrais et d’accessibilité à ce produit. « En effet, l’analyse de la performance du système des engrais a mis en évidence des insuffisances dont, notamment, le coût élevé de l’importation et de la distribution des engrais, les prix trop élevés en dépit de la subvention et la livraison des engrais en retard et en quantités insuffisantes. Pour atteindre les objectifs de l’Initiative 3N, le Gouvernement s’est engagé à conduire une réforme du secteur des engrais surtout dans la perspective de la mise en œuvre de l’important programme MCA-Niger », précise la source.

Selon ce communiqué, toutes les initiatives qui ont pour but la modernisation de l’agriculture, ne sauraient porter leurs fruits, sans une réforme probante du système des engrais. La réforme envisagée vise à améliorer sensiblement la disponibilité et l’accessibilité des engrais à la hauteur des besoins de l’agriculture nigérienne. 

« C’est dans ce cadre que le secteur privé s’est organisé et a mis en place l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE). Dès lors, il est apparu nécessaire, dans le cadre de la réforme, que la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles du Niger » (CAIMA) se désengage de l’achat et de la vente des engrais au profit du secteur privé. Le présent projet de décret est pris pour satisfaire cette nécessité et ce, après avis de la Cour Constitutionnelle », indiqué le communiqué. Voilà pour le motif de la privatisation de la CAIMA. Cependant, des voix s’élèvent pour dire non à la privatisation d’un domaine aussi régalien de l’Etat qu’est l’agriculture, secteur qui dépend inéluctablement des engrais.

Selon le Directeur Général de la CAIMA, M. Mahamadou Harouna, toute réforme apporte des changements qui impactent les pratiques en cours et se heurte souvent à des résistances, des incompréhensions, surtout si cette réformé a été faite à la hâte.  Ce qui en retarde les résultats attendus ou abouti, tout simplement à son échec. La réforme du secteur des engrais est une bonne chose si elle a été conçue et acceptée par les professionnels du domaine. « La mise en œuvre de la plupart des activités prévues dans le Plan de la Réforme a pris plus de deux ans, au lieu d’un trimestre prévu pour leur implémentation. Idem pour la révision des textes qu’il fallait conformer aux objectifs de la réforme et leur application correcte par toutes les structures étatiques concernées », a indiqué M. Harouna. Selon lui, l’engrais de la CAIMA était subventionné par l’Etat à hauteur de 50%. Beaucoup dans l’opinion se sont demandé si tout l’argent injecté par l’Etat à travers cette centrale a réellement profité aux plus nécessiteux ou au plus grand nombre des producteurs nigériens. « A l’épreuve des faits et des retours du terrain, il a été constaté une mauvaise gestion par certains anciens responsables de la CAIMA, de certains distributeurs et même de certains producteurs, qui ne versaient pas leur redevance à temps ou pas du tout», reconnait le D.G de la CAIMA. 

Rendre l’engrais accessible à un plus grand nombre

La réforme du secteur des engrais est sensée faire la part des choses entre l’engrais subventionné géré par la CAIMA et le marché global de l’engrais pour les besoins de l’agriculture nationale. Nous sommes loin du compte et pour rectifier le tir concernant la subvention de l’Etat à l’endroit des populations vulnérables, la réforme du secteur des engrais doit tenir compte d’une subvention ciblée, traçable, qui permet à l’Etat de repérer à l’avance les bénéficiaires, de connaître le nom et le village de chaque producteur ou productrice qui aura reçu la subvention. Le principe de la subvention ciblée a été appliqué avec satisfaction sur environ 7.211 producteurs en 2020. Ceux-ci ont pu acheter chacun 4 sacs d’engrais à 6.750 FCFA au lieu de 13.500 ; ce qui a d’ailleurs substantiellement impacté leur production », explique M. Harouna. Selon lui, le prix pratiqué par le secteur privé quant à lui est un prix réel, non subventionné. Il est donc normal qu’il ne soit pas fixé à 13.500 FCFA.

Toutefois, il est espéré qu’à terme, ce prix par les jeux du marché et de la concurrence, soit moins élevé que le prix pratiqué par la CAIMA. Le D.G de la CAIMA a rappelé qu’en avril dernier (2021), le prix du 15-15-15 était seulement de 10.000 FCFA à Agadez (même si celui de l’urée était de 17.000 FCFA). Il est indispensable que l’engrais ne devienne pas un produit rare, mais plutôt un produit disponible pour tout le monde au lieu d’être le monopole de quelques rares privilégiés. « Les deux vrais défis pour le Niger en matière d’engrais, semble connaître le D.G de la CAIMA, sont d’abord de rendre ces engrais disponibles pour tous les producteurs, c’est-à-dire, au meilleur prix possible, par un organe approprié et ayant une certaine expérience et un important réseau de distribution (au CAIMA près de 300 distributeurs agrées. Il s’agit ensuite d’assurer le contrôle de qualité », a-t-il noté. « Il demeure aussi crucial de rendre traçable la subvention que l’Etat consacre aux petits producteurs bénéficiaires pour s’assurer qu’elle ‘‘rentre effectivement dans leurs mains’’.

C’est une exigence de la gouvernance et de justice sociale », déclare le D.G. M. Harouna, tout en ajoutant que la réforme, si elle doit être menée, doit être appréciée dans une perspective de développement de l’agriculture du pays à travers un de ses secteurs importants, le secteur des engrais au Niger où 80 % de sa population vivent en milieu rural. « Dans ce processus de réforme du secteur des engrais, MCA-Niger est un partenaire stratégique dont l’Etat du Niger a sollicité l’accompagnement technique et financier pour le succès de cette initiative pour le bien des producteurs. C’est d’ailleurs pour cela certains pensent, à tort ou à raison, que cette réforme a été imposée à l’Etat par MCA-Niger. Ce qui est actuellement en dépit de cette réforme les producteurs ne sont toujours pas en possession d’engrais disponible et accessible, comme d’ailleurs l’année dernière aussi ». Proposant quelques pistes de solution, M. Mahamadou Harouna estime qu’après sa restructuration, la CAIMA, peut-être économiquement indépendante et ne nécessitera plus de dotations de l’Etat dans quelques années. Car, le mécanisme du fonds de roulement mis en place lui permet de résoudre les problèmes liés à la disponibilité des ressources et au montant des fonds. « En fait, un fonds de roulement pérenne a été conçu pour l’approvisionnement en intrants agricoles sur l’ensemble du territoire du Niger. L’objectif étant d’améliorer les conditions d’accès aux intrants en quantité satisfaisante, de bonne qualité et à un prix économiquement acceptable au moment voulu aux producteurs agricoles du Niger», soutient-on à la CAIMA. La mise à disposition d’un fonds de roulement permanent aurait un effet immédiat en apportant des réponses concrètes grâce à la disponibilité des ressources financières suffisantes ne reposant pas sur les contingences actuelles de la subvention de l’Etat. Et donc, ce fonds de roulement permet à la CAIMA d’augmenter considérablement sa capacité d’achat, en concordance avec le besoin national exprimé et les objectifs du contrat de performance, de disposer des ressources au moment approprié pour passer la commande » précise-t-on du côté de la CAIMA. Cela permettra, estime-t-on, de renforcer les capacités de cet organisme par la restructuration de ses méthodes de gestion et d’approvisionnement ainsi que de distribution des intrants au niveau national. Notons que cette initiative du gouvernement, sur la réforme du secteur des engrais, vise à améliorer la production agricole à travers une grande utilisation des engrais. Avec aussi pour motivations de rehausser le nombre d’utilisateurs, car il a été remarqué  que le Niger est l’un des pays qui utilisent un faible taux d’engrais par hectare (4 à 5 kg) alors que la recommandation d’Abuja prévoit jusqu’à 25 à 50 kg à l’hectare.

Cette réforme, disions nous, a du plomb dans l’aile. Il y a donc nécessité de réhabilité la CAIMA, d’améliorer sa gestion mais aussi de prendre toutes les dispositions nécessaires pour alimenter le fonds commun des engrais et prendre les dispositions qui s’imposent afin de rendre disponible les engrais lors des campagnes agricoles et des campagnes de cultures de contre saison, comme cela se faisait jadis ; de continuer à sensibiliser la population sur le processus de la réforme et enfin la nécessité de poursuivre les actions entrant dans le cadre de la subvention des engrais. Rappelons que la CAIMA est un établissement public à caractère industriel qui a pour mission d’approvisionner le pays en intrants et en matériels agricoles de qualité et accessibles au producteur.

Par Mahamadou Diallo(onep)  

27 août 2021
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Le PDG du Centre International du développement des fertilisants (International fertiliser development center -IFDC) M. Albin HUBSCHER a effectué une visite de travail au Niger du 28 janvier au 03 février 2023. Durant son séjour au Niger, le PDG de l’IFDC a visité les locaux du centre à Niamey, ainsi que certains projets mis en œuvre par le centre. Il a également eu des échanges avec des partenaires étatiques (Ministères) comme privés (organisations partenaires) pour s’enquérir du bon déroulement de la collaboration sur le terrain.

En marge de la visite du PDG de l’IFDC, les inspecteurs des engrais formés dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteurs des Engrais au Niger (PARSEN) ont prêté serment devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Ces inspecteurs ont pour mission de veiller à l’application de la règlementation communautaire (de la CEDEAO) sur toute la chaine à savoir l’importation, la distribution et la commercialisation des engrais au Niger.

Cette prestation de serment s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur engagée à partir de 2018 par le gouvernement avec l’appui financier du Millenium Challenge Corporation(MCC) à traversle Millenium Challenge Account (MCA-Niger) et l’assistance technique du Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC). Elle vise entre autres à promouvoir l’implication du secteur privé dans l’approvisionnement du pays en engrais à travers la création d’un environnement institutionnel, réglementaire et juridique favorable. L’Etat quant à lui assurera son rôle régalien de contrôle du commerce et de la qualité des engrais.

Pour ce faire un certain nombre d’organes (observatoires des engrais, comités, etc.) ont été mis en place ; des textes ont été pris et certaines structures de l’Etat ont été restructurées pour intégrer une direction en charge du contrôle et de l’inspection des engrais. Un arrêté ministériel a été pris pour nommer des inspecteurs des engrais à la Direction générale de l’Agriculture (DGA), dans les directions régionales de l’agriculture (DRA) et dans certains postes frontaliers. Ainsi trente-sept (37) inspecteurs ont été nommés et formés. Des équipements ont été commandés avec l’appui financier du MCA-Niger pour les équiper avec du matériel adéquat pour l’inspection des engrais qui entrent sur le territoire nigérien.

Partie prenante à ce processus, l’IFDC est une organisation scientifique à but non lucratif qui lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde en améliorant la productivité agricole durable. L’organisation a été créée en 1974 en réponse à la double crise de l’insécurité alimentaire et de la hausse des prix de l’énergie. Par un décret du Président américain Jimmy Carter, l’IFDC a été classé comme une organisation internationale publique à but non lucratif (le même statut international que les Nations Unies et la Banque mondiale) en 1977. L’IFDC est régi par un  conseil d’administration international et soutenu par les agences d’aide bilatérales et multilatérales, entreprises privées et fondations. Elle compte plus de 300 employés internationaux qui travaillent dans plus de 20 pays à travers le monde. La présence mondiale de l’IFDC a touché plus de 130 pays au cours de ses 45 années d’existence.

Les initiatives de l’IFDC offrent à l’organisation de plus grandes opportunités de succès dans un effort pour créer un changement positif dans des domaines tels que la recherche agricole, le développement de politiques agricoles et le renforcement des capacités pour créer un changement durable dans le secteur agricole mondial.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

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Les reformes engagées au Niger pour moderniser les activités pastorales se poursuivent. Le lundi 17 Avril 2023, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a procédé au lancement du cluster élevage. Cette plateforme qui réunit, en plus des techniciens du Ministère de l’Elevage, des partenaires techniques et financiers du sous–secteur de l’élevage, ceux du réseau billital maroobée (RBM) et de l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI), vise à stimuler l’innovation, améliorer la qualité des produits pastoraux, augmenter la productivité et la rentabilité et faciliter l’accès des produits nigériens aux marchés locaux et internationaux.

Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a précisé que le lancement de ce cluster vise à mettre en place, un cadre d’échanges, de mutualisation et d’incubation des initiatives de digitalisation des activités pastorales. Cela afin d’accompagner la maturation des projets pilotes des lauréats du premier Hackhaton pastoral et les initiatives similaires développées au Niger et dans la sous-région. Aussi, la mission du cluster élevage est de préparer et d’organiser les éditions annuelles du Hackhaton Pastoral, en veillant à susciter une émulation et un intérêt des développeurs d’innovations pour le secteur de l’élevage et du pastoralisme.

D’après le ministre de l’Elevage, l’approche «cluster» présente des avantages qui permettent de susciter une adhésion progressive à ce mécanisme qui profitera à toutes les parties impliquées. Il facilitera la contractualisation de ce cluster avec les fournisseurs de services financiers et non financiers (appui-conseil, intrants) en vue du renforcement de la confiance et de l’engagement des acteurs contribuant à une meilleure compétitivité de la filière. «La technique du «cluster» s’inscrit dans une dynamique de révolution de l’Agriculture par une boite à outils pour réfléchir à une meilleure coordination et mise en œuvre des initiatives» a-t-il dit.

Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement s’est réjoui de la contribution importante que le «cluster» va apporter aux efforts de renforcement des capacités des acteurs du secteur rural en général et du sous-secteur de l’élevage et du pastoralisme, en particulier. Il espère que ce cluster offrira au Niger un espace approprié pour élaborer et affiner la vision portant sur certaines thématiques d’importance cruciale.

Auparavant, le directeur général de l’ANSI M. Ibrahima Guimba a indiqué que le présent cluster qui s’inscrit dans le plan stratégique «Niger 2.0» permettra surtout d’accélérer la transformation du monde rural par le développement des initiatives dans le domaine pastoral en favorisant l’exécution de projets collectifs.

Le lancement de ce cluster a été l’occasion pour les partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’élevage (à savoir la coopération Belge et la coopération Suisse) de saluer les efforts du gouvernement nigérien et le leadership du Ministère de l’Elevage et de l’ANSI dans la mise en œuvre du plan stratégique ‘’Niger 2.0’’ en lien avec le secteur de l’agriculture en général et de l’élevage pastoral en particulier. Pour ces partenaires, ce cluster représente une opportunité à travers laquelle ils pourront réfléchir de manière concertée et coordonnée sur comment la digitalisation peut servir à l’amélioration de la performance des systèmes d’élevage, le renforcement de la rentabilité économique et la compétitivité des filières d’élevage, mais aussi, explorer les moyens de rendre l’activité d’élevage attractive et source d’emplois pour les jeunes.

 Rahila Tagou(onep)

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Réforme du secteur des engrais au Niger : Deux organes spécifiques de contrôle et d’orientation installés pour la mise en œuvre effective du planLe cadre institutionnel, législatif et réglementaire du Plan de Réforme du secteur des engrais au Niger a franchi une étape décisive, hier 1er Avril 2019 à Niamey, suite à l’installation officielle d’un Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN) et d'un Comité Technique des Engrais au Niger (COTEN). Cette étape marque ainsi le début de la phase pilote du projet d’appui à la réforme, qui s’étend d’octobre 2018 à mars 2019, conformément aux engagements de l’Accord Compact. Les organes mis en place ont pour missions respectives de: surveiller et réguler les approvisionnements et la distribution des engrais; analyser et proposer des perspectives afin d’ajuster les prises de décision en matière de politique et de contrôle des engrais. La cérémonie de l’installation a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, M. Albadé Abouba en présence de la Directrice Résidente Pays du MCC au Niger; du Directeur Général de Millenium Challenge Account-Niger et de plusieurs autres personnalités.

Le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, Albadé Abouba a rappelé d’abord toute l’importance du Plan de Réforme du Secteur des Engrais. Il s’agit d’une réponse à la situation préoccupante révélée par diverses études et qui entrave le développement agricole. La faible fertilité naturelle des sols nigériens et leur dégradation conjuguées aux effets contraignants du changement climatique constituent un des freins majeurs au développement de l’agriculture, a indiqué M. Albadé Abouba. Les pertes annuelles en éléments nutritifs des terres cultivées, du fait des récoltes des grains, des tiges et des fanes sont estimées à 176 000 tonnes d’azote; 55 000 tonnes de phosphates et 146 000 tonnes de potasse. « Il s’avère que notre consommation annuelle d’engrais estimée, en moyenne, à 200 000 tonnes par an, dont 50 000 tonnes de subvention de l’Etat est l’une des plus basses de l’Afrique de l’Ouest, selon les statistiques disponibles. Cette consommation d’engrais est de l’ordre de 3kg à l’hectare, très en deçà des niveaux observés dans notre sous-région, qui varient de 12 à 18kg/ha, alors que les objectifs de la déclaration d’Abuja de 2006 préconisent 50kg/ha », a relevé le ministre en charge de l’agriculture. C’est pour faire face à ce défi que le gouvernement s’est fermement engagé dans l’importante réforme du secteur des engrais, a-t-il indiqué.

Ledit plan, validé aussi sous l’égide du ministre d’Etat, Albadé Abouba a été adopté par le décret N°2018-046/PRN/MAG/EL du 12 janvier 2018. Le plan bénéficie de l’appui financier de Millenium Challenge Corporation (MCC), via le Millenium Challenge Account-Niger (MCA). Il est d’une envergure nationale et sera mis en œuvre à travers le Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN). Ce dernier est exécuté par International Fertilizer Developpement Center (IFDC).

La mise en place de l’OMEN et du COTEN aiderait l’Etat dans l’élaboration et la mise en œuvre des mesures législatives et réglementaires que commande la réforme. Ces organes spécifiques contribueront, également, à optimiser la gestion; en veillant à la traçabilité et à l’effectivité de la subvention fournie par l’Etat ainsi qu’à la bonne gestion d’appuis des partenaires, a expliqué le ministre d’Etat Albadé Abouba. A cet effet, l’Observatoire du Marché des Engrais du Niger (OMEN) se veut une structure indépendante de surveillance et de promotion de la concurrence. Cet organe stratégique a pour mission de surveiller et de réguler les approvisionnements et la distribution des engrais. S’agissant du Comité Technique des Engrais (COTEN), il constitue le bras technique de l’OMEN. C’est l’outil d’analyses et de réflexions qui alimenterait le processus de décision de la réforme, afin d’ajuster les prises de décision en matière de politique et de contrôle des engrais. «La réforme du secteur des engrais est d’une importance stratégique, pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N du Programme de la Renaissance de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l‘Etat », a déclaré le ministre d’Etat.

Après un an de mise en œuvre dans les régions de Tillabéri, Niamey et Dosso, le Programme Régional de Développement des Chaines de Valeurs du Riz composante Niger (RRVCDP-Niger) affiche ses ambitions qui sont celles de l’action concrète sur le terrain à travers un appui conséquent en semences de qualité au profit des producteurs de la filière riz dans les régions du fleuve. La remise officielle d’un appui de 340 tonnes de riz de la variété Gambiaka et 1142 kg de semences maraichères destinées aux sociétés coopératives rizicoles des régions de Dosso, Tillabéri et Niamey, est intervenue le vendredi, 12 novembre 2021, au village de Day-Béri, situé à quelques encablures de la ville de Tillabéri.

 C’est le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, Elhadj Marah Mamadou qui, à l’occasion, a remis un échantillon de semences de riz maraichères au préfet du département de Tillabéri, Mme Tanimoune Haoua. C’était au cours d’une cérémonie sobre en présence du coordonnateur national du RRVCDP-Niger M. Idé Yacouba ainsi que les services techniques d’encadrement et d’appui-conseil de la région de Tillabéri.

Le Programme Régional de Développement des Chaines de Valeurs du riz : Composante Niger (RRVCDP NIGER) est conjointement financé par la Banque Islamique de Développement (BID) et l’Etat du Niger à plus de 18 millions US. C’est un programme qui intervient dans dix (10) pays membres (de la BID) en Afrique en l’occurrence le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Gambie, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, le Sénégal et le Soudan.

L’objectif principal ce projet dans notre pays est de contribuer à réduire le taux élevé d’importation du riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation du riz,tout en renforçant la participation du secteur privé. La première phase du projet va durer cinq (5) ans avec comme zone d’intervention les régions du fleuve (Tillabéri ; Niamey et Dosso). Au cours de cette phase pilote, le projet a pour groupes cibles 70.000 ménages de producteurs dans la zone d’intervention dont 5250 productrices.

Avec une approche innovante dans la filière riz, ce projet de développement des chaines de valeurs du riz prend en compte, comme son nom l’indique, tous les maillons de la chaine, de la production à la commercialisation en passant par le stockage/conditionnement ; la fourniture d’intrants, le financement et d’autres services de soutien ainsi que la gouvernance de la chaine des valeurs. Par ailleurs, le programme contribuera à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la filière riz au Niger dont l’objectif ultime est de couvrir les besoins nationaux en riz, améliorer les revenus des producteurs et contribuer à la croissance économique à l’horizon 2025.

En allant à la rencontre directe des producteurs de la société coopérative Wafakaye du village de Day-Béri, le coordonnateur national du programme régional de développement des chaines de valeurs du riz-au Niger n’a pas voyagé les mains vides. Il est d’ailleurs venu au moment opportun pour remettre un appui en semences de qualité aux producteurs qui s’apprêtent à retrousser leurs pantalons et les manches de leurs chemises pour la campagne rizicole au titre de la période sèche.

Onze (11) Tonnes de riz de la variété Gambiaka et un important lot de semences maraichères ont été remises à la société coopérative du village de Day-Béri. Cet appui en semences doit être perçu par les bénéficiaires comme étant un fonds de roulement pour assurer la continuité de leur travail dans la perspective de booster les rendements et   la production rizicole. Le département de Tillabéri a   lui seul, bénéficié 122,56 tonnes de semences de riz et un important lot de semence maraichères pour le compte de ces 19 sociétés coopératives dont 17 spécialisées dans la production du riz et deux (2) pratiquant, la polyculture.

LA SOCIETE COOPERATIVE DU VILLAGE DE DAY-BERI DOTEE DE SEMENCES DE QUALITE

En réceptionnant cet appui, (qui porte la signature du programme régional de développement des chaines de valeurs du riz-au Niger), le préfet du département de Tillabéri, Mme Tanimoune Haoua a souligné que ce don intervient à un moment où les producteurs se posent mille et une questions sur l’acquisition des semences surtout de qualité. En effet, la particularité de cette année, c’est qu’en plus des inondations récurrentes, la saison des pluies n’a pas répondu aux attentes des populations. Selon, Mme Tanimoune Haoua, son entité administrative compte plus de 120 villages  déficitaires à plus de 50 %.

 C’est dire qu’il nous faut trouver rapidement des solutions d’atténuation de cette crise.‘’ Je pense que cet appui est venu à point nommé pour permettre aux coopératives de disposer d’un stock qui sera géré dans le cadre d’un revolving par les producteurs du riz qui n’ont pas été épargnés par la mauvaise compagne pluviale.  Ceci permettra aux coopératives de se relancer surtout que le projet prend en compte d’autres aspects de la chaine de production’’, a précisé le préfet du département de Tillabéry.

 Quant au conseiller technique du ministre de l’Agriculture,  en remettant un échantillon de semences à l’autorité départementale, Elhadj Marah Mamadou a relevé que le don de semences s’inscrit justement dans le cadre de la politique agricole du Niger à travers l’Initiative 3N les Nigériens Nourrissent les Nigériens et l’acte III du Président de la République d’apporter au moins 25 % de semences de variétés améliorées  pour  obtenir un accroissement de la production de riz  pouvant aller jusqu’à  35 %. ‘’ Et, nous savons bien que la région de Tillabéry a une vocation agropastorale avec un potentiel rizicole très important. Le gouvernement du Niger a, un objectif à atteindre qui est de zéro (0) importation du riz à l’horizon 2025. Et nous pensons que Tillabéri va tirer le train dans ce sens-là.  C’est pourquoi, je lance un appel à l’endroit des coopératives pour une utilisation rationnelle et transparente de ce don-là. Ce sont des semences produites ici même à Day Béri   et le projet les a rachetées pour mettre à la disposition des producteurs comme fonds de roulement. Il faut savoir qu’un projet a une durée de vie. Il faudrait que ce « fonds semences » soit géré de manière transparente et qu’il soit pérennisé pour les générations futures a souhaité le conseiller du ministre de l’Agriculture.

Pour le président de la société coopérative de Day-Béri, M. Mohamed Idrissa, cet appui inestimable du projet chaine de valeurs riz vient fort opportunément ‘’ enlever l’épine’’ dans les pieds des producteurs du village de Day-Béri. En effet, depuis fort longtemps, la non disponibilité des semences de riz à temps fait partie du sempiternel problème des producteurs. ‘’ La qualité des semences conditionne en grande partie le niveau du rendement à l’hectare et de la production.

C’est le lieu de remercier sincèrement le projet chaine de valeurs riz pour la promptitude avec laquelle il a pensé à nous. Les semences qu’il vient de mettre à notre disposition seront utilisées à bon escient. Notre coopérative dispose d’un « comité de semences » qui va s’atteler à la tâche. Après chaque campagne, ce stock de fonds de roulement sera reconstitué et déposé dans notre magasin.

Nous pratiquons dans l’année deux campagnes. Pendant la campagne dite pluvieuse, la variété que nous cultivons est la ‘’Gambiaka’’, tandis qu’en campagne sèche, nous utilisons la variété du riz qu’on appelle ‘’IR 15’’. Bref, la disponibilité des semences est source de sécurité pour les producteurs. Cette année, la campagne agricole a été mauvaise sur quasiment toute l’étendue du territoire du Niger. Nous ne pouvons que renouveler nos remerciements au projet pour ce soutien.

En plus de cela, le projet nous a offert également des semences potagères pour les cultures de contre saison.  Ce sont des variétés d’oignon (le violet de Galmi) et de la tomate. Nous demandons à l’Etat de faciliter la tâche à ce projet qui nous aide’’, a plaidé le président de la société coopérative de Day-béri.  S’agissant de la commercialisation du riz, M. Mohamed Idrissa pense qu’il faut créer les conditions aux coopératives des producteurs d’écouler leurs productions. Notre partenaire qui rachète notre riz   n’arrive toujours pas à payer à temps les producteurs pour qu’ils puissent acheter les intrants tels que les semences et l’engrais de qualité.

DE L’ACCESSIBILITE DE L’ENGRAIS POUR BOOSTER LA PRODUCTION RIZICOLE

Cependant, il est illusoire d’imaginer un accroissement de la production du riz en s’appuyant sur le seul accélérateur de l’acquisition des semences certifiées. Il va falloir absolument songer à l’accessibilité à l’engrais, un élément incontournable pour la production du riz. Ce que le projet chaine de valeurs riz n’a pas omis dans la réflexion relative à la conception dudit projet. Certes, le gouvernement du Niger est dans une phase transitoire de réforme du secteur de l’engrais.  Cette réforme a abouti à la mise en place des organes tels que l’observatoire du marché d’engrais et un comité technique. Les réflexions à ce niveau visent à responsabiliser les privés nigériens à s’occuper de l’importation d’engrais. Et l’Etat veille à ce que l’engrais de qualité soit disponible et accessible sur l’ensemble du territoire national. La question de l’engrais de qualité il faut le dire reste hautement stratégique.

Pour rassurer les producteurs par rapport à question de l’engrais, le coordonnateur national du programme régional de développement des chaines de valeurs du riz-au Niger M. Idé Yacouba a été, on ne peut plus clair le projet a bel et bien intégré cette dimension sans laquelle il serait difficile d’augmenter la production du riz. Le projet est à pied d’œuvre pour la mise en place d’un fonds de garantie auprès d’une banque de la place. Il suffit juste de constituer un dossier bien ficelé et s’adresser à cette institution bancaire pour un traitement objectif.

Cependant, pour qu’une coopérative soit éligible à ce fonds dédié au financement de l’engrais, il faudrait que celle-ci soit crédible du point de vue gestion, a averti le coordonnateur national du projet M. Idé Yacouba. En plus, le projet va créer les conditions pour que la commercialisation du riz de son bien. Il est prévu d’établir des contrats entre les producteurs o paddy et les transformateurs. Après cette étape, des commerçants grossistes ou demi-grossistes seront appuyés pour   acheter le riz blanchi afin qu’il n’y ait plus de problème d’écoulement. Pour être plus prêts du consommateur, il est prévu la construction de plusieurs boutiques pour la vente du riz blanchi.

En réagissant par rapport à cette dotation du projet chaine de valeurs riz, le directeur du périmètre de Day-béri M. Kader Issiakou dit qu’il n’est pas surpris de cet appui car, le projet a associé les producteurs depuis la conception jusqu’aujourd’hui. ‘’ Les semences constituent le point de départ dans le domaine agricole. Et le fait que les coopératives puissent obtenir les semences avant le début de la campagne est un ouf de soulagement.

Le grand problème que nous avons sur les périmètres est relatif au calendrier cultural, faute de disponibilité de semences de qualité à temps. Nous prenons l’engagement d’accompagner pas à pas ces producteurs en capitalisant cet appui’’, a rassuré le Directeur du périmètre du Day-Béri. En s’exprimant au nom du Conseil Régional de Tillabéry M. Issou Boubacar s’est réjoui de cet appui extrêmement important pour les coopératives de la région de Tillabéry. ‘’ Lorsqu’on sème des semences de qualité, on est sûr d’avoir une bonne récolte.

Les responsables du projet ont également visité au cours de ce déplacement une variété du riz parfumé qui s’appelle ORY LUX 6 expérimentée par le vice-président de la société coopérative de Day-Béri M. Boubacar Hamid. La particularité de cette semence réside dans sa précocité. Avec cette variété, on peut faire trois campagnes dans l’année, rassure le vice-président de la coopérative avant de préciser qu’elle vient du Centre Africain du Riz (AfricaRice). Elle est cultivée sur trois périmètres rizicoles à savoir : Day-Béri ; Day-Kaina et Toula. C’est une variété de riz qui demande moins d’engrais. Il faut aussi rappeler qu’avec une superficie de 370 ha endigués dont 309 sont exploitables, la société coopérative de Day-Béri compte au total 4933 exploitants dont trois (3) productrices.

LA COOPERATIVE DE KARMA REÇOIT UN APPUI SIMILAIRE

Le président de la société coopérative de Karma M. Elhadj Yacouba Alzouma, par ailleurs président de la Fédération des Unions de coopératives des producteurs de Riz du Niger (FUCOPRI) a également reçu des mains du représentant du préfet de Kollo, un échantillon des semences fournis par le projet chaine de valeurs riz. Il s’agit comme à Day Béri de semences de riz et de semences de cultures maraichères. ‘’Nous attendons beaucoup de la part du projet. Nous voulons aussi des machines de de labour, de repiquage, de récolte et battage et de transformation du riz pour encourager les producteurs à mieux produire.

 Il faut que le circuit de commercialisation soit formel et sécurisé pour que le producteur puisse jouir des fruits de son labeur’’, a espéré le président de la société coopérative de Karma. La variété de riz « Gambiaka» sont appréciées aussi bien par les producteurs que par les consommateurs. Son rendement moyen est de 7 tonnes à l’hectare.  Selon les directeurs régionaux de l’Agriculture et de l’ONAHA M. Zakari-yaou Seydou et Idrissa Oumarou Falké, cet appui est salutaire parce qu’il intervient à un moment où les producteurs en ont besoin.

 Ils souhaitent que le projet encourage si possible le financement de la production des semences. S’agissant de la problématique du coût d’électricité sur les périmètres irrigués, le directeur régional de l’ONAHA a annoncé la mise en place des associations des usagers de l’eau d’irrigation (AIEI) qui sont des entités qui vont collaborer avec les sociétés coopératives pour régler les problèmes liés à la gestion de l’eau et des infrastructures.

LES PRODUCTEURS DE N’DOUNGA ET LIBORE REÇOIVENT DES SEMENCES DE RIZ GAMBIAKA

Dans les magasins des sociétés coopératives de N’dounga 1, N’Dounga 2 et de Liboré (département de Kollo), des sacs de semences de riz Gambiaka sont minutieusement stockés. Ces semences sont gracieusement offertes aux producteurs de la filière Riz par le Programme Régional de Développement des Chaines de Valeurs du riz au Niger.  Ce samedi 20 novembre 2021, les différents présidents des coopératives reçoivent la mission du RRVCDP-Niger pour procéder à la distribution des semences aux producteurs. A N’dounga 2 par exemple, le mouvement des sacs de semences du riz du magasin vers les parcelles déjà préparées pour premiers semis était visible. Le président de la coopérative M. Ousmane Moussa veille au grain par rapport à la distribution.

Le périmètre de N’dounga 2 compte au total 1316 exploitants et couvre une superficie de 276 ha. Avec le sourire aux lèvres, les producteurs de N’dounga 2 entament la campagne dite de saisons sèche dans la sérénité et promettent aux responsables du projet chaine de valeurs riz de protéger cette variété pour les années à venir. M. Boubacar Chaibou et Boubacar Hamadou, tous exploitants du périmètre N’dounga ne savent même pas quoi dire ; ils sont tout simple néant ébahis après avoir reçu leur part de semences.

Ils souhaitent que le projet prenne en compte l’ensemble des problèmes liés à la production.  A ce niveau, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture M. Elhadj Marah Mamadou rassure les producteurs que le projet suit pas à pas les préoccupations afin d’y apporter les solutions permettant de booster la production. Même son de cloche à N’dounga 1 et à Liboré où les présidents de la coopérative M. Hama Souley et Adamou Moumouni saluent l’initiative du RRVCDP-Niger. Le président de la coopérative de Liboré a par ailleurs signalé aux responsables du projet qu’il sera difficile pour les producteurs de semer en saison sèche la variété Gambiaka en raison des problèmes d’eau liés à l’ensablement du fleuve.

Par Hassane Daouda, envoyé spécial

26 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, a rencontré hier matin à Niamey les chefs de projets et les responsables des organisations intégrant dans le cadre de la promotion des semences améliorées. L’objectif assigné à cette rencontre est de rendre disponibles les semences de qualité à travers le développement d’un secteur semencier viable orienté vers le marché.

Au cours de cette rencontre présidée par le ministre de l’agriculture Dr Alambedji Abba Issa, le secrétaire général du ministère de l’agriculture, M. Garba Yahaya, a dans son intervention souligné que cette rencontre vient à point nommé.  Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole, le ministère de l’agriculture  porte le premier axe sur le volet agricole. Pour booster la productivité,  a-t-il ajouté, il faut des intrants de qualité ; avec des semences de qualité, la productivité peut augmenter de 25 à 50%.

C’est pour cela, selon lui, que le ministère de l’agriculture a suivi depuis plusieurs années les producteurs privés pour les organiser, les encadrer, pour faire en sorte que les semences soient connues. « En 2016, on a introduit la certification des semences pour que les producteurs jouissent du fruit de leur labeur ».

M. Garba Yahaya a fait savoir que l’Etat à lui seul ne peut pas assurer la consommation des semences produites. L’Etat veut initier un croît annuel de 20% de superficie emblavée avec des semences de variétés pour encourager des semenciers. « On a introduit la certification des semences pour que la semence soit connue, soit de qualité, et qu’elle soit également sur le marché ».

Il a en plus indiqué que dans le cadre de la stratégie de production communautaire des semences, ils ont aussi privilégié cette activité pour également mettre les producteurs privés en avant, pour qu’ils produisent des semences au niveau local et qu’ils répondent à l’écologie de la zone.

D’après lui, que ce soit dans l’organisation, dans la promotion, dans la commercialisation ou dans la consommation, l’Etat accompagne de bout en bout les semences produites par les semenciers.  « Nous avons depuis quelques temps diminué fortement les semences de mauvaise qualité à cause de la certification », a-t-il conclu.

Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume des pays bas, M. Paul Tholen a affirmé qu’ils ont échangé sur la production semencière. Des semences de qualité sont des facteurs essentiels et cruciaux pour le secteur agricole performant. « On a fait passer en revue de tous les facteurs dans le sens d’assurer une meilleure disponibilité de semences de qualité ».

De son côté, le chef de projet développement intégré du secteur semencier au sahel, Dr Bidjokazo Fofana, a notifié que le secteur semencier constitue le poumon pour la promotion de l’agriculture au Niger. L’accent était essentiellement mis sur le secteur semencier qui constitue 40% de l’augmentation de la productivité agricole. Le projet vient à point nommé pour combler le cadre technique et politique au niveau du développement agricole au Niger.

Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)

 

uUne rencontre internationale de haut niveau sur l’agriculture et l’alimentation dans des contextes de crises a regroupé, les 2 et 3 avril derniers à Bruxelles (Belgique), les ministres de l’Agriculture de plusieurs pays et des experts intervenant dans le domaine. Invité d’honneur à cette rencontre de haut niveau, en tant que Président du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’UEMOA, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, s’y est fait représenter par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, M. Albadé Abouba, qui était accompagné de l'Ambassadeur du Niger auprès du royaume de Belgique, également représentant permanent à l'Union Européenne, S.E.M Ousmane Alassane, et du Haut-commissaire à l’Initiative 3N.

Organisée par la Commission Européenne dans le cadre du réseau mondial contre les crises alimentaires, une plateforme de coordination lancée en 2016 par l’Union Européenne, et en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), de présenter à l’occasion le rapport mondial sur les crises alimentaires 2019.
Comme on le sait, la question de la sécurité alimentaire, qui placé au cœur des priorités du Programme de renaissance du Niger conçu et mis et mis en œuvre par le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a conduit au lancement, depuis 2011, de l’Initiative 3N ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. De cette vision du Chef de l’Etat, il s’agit de faire en sorte que sécheresse ne soit plus synonyme de famine au Niger. Heureux hasard de calendrier, cette rencontre de haut niveau sur l’agriculture intervient quelques jours seulement après le lancement par le Chef de l’état des travaux de construction du barrage de Kandadji, un grand projet structurant qui vise à contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N.
Tout ceci, pour dire que le choix du Président Issoufou Mahamadou comme invité d’honneur à cet important évènement n’a rien de fortuit, sachant que l’Initiative3 N est à la fois un outil de lutte contre la pauvreté, un dispositif de lutte contre la migration clandestine et le terrorisme,  mais également un instrument de lutte contre le changement climatique.

Du 8 au 9 décembre, le Ministère de l’Agriculture et celui de l’Élevage co-organisent, à Niamey, avec l’appui des partenaires intervenant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage. L’ouverture des travaux a été présidé hier matin par le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa. L’ouverture a été marquée par la présence du ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, du Gouverneur de la région de Niamey, du Chef section–économie et secteurs sociaux de la délégation de l’Union Européenne au Niger, M. Sergio Gomez Y Paloma, représentant également les Partenaires techniques et financiers et les cadres de ces deux départements ministériels.

L’objectif de cet atelier est d’examiner, d’enrichir et de valider le rapport de la revue annuelle conjointe 2021, de susciter  l’adhésion et d’instaurer une synergie d’action de tous les acteurs dans la conduite des activités à travers l’organisation d’un dialogue politique sur des thématiques prioritaires identifiées. 

Pendant deux jours, les participants auront à examiner le rapport de la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Élevage ; le bilan complet des réalisations physiques et des financements mobilisés en 2021. Les participants aussi auront à indiquer pour les grands domaines techniques couverts par les Ministères de l’Agriculture et de l’Elevage, les opérations exécutées sur le terrain et les interventions pertinentes des institutions rattachées, des projets du secteur privé, des organisations de producteurs, des ONG et des Associations de développement. Les participants auront également à s’approprier de nouveaux outils de planification, de suivi et de gestion opérationnelle et financière et à débattre des meilleures pratiques, des contraintes  et pistes de solutions et recommandations  à envisager. Il est aussi prévu une plage de Dialogue Politique avec les PTF qui soutiennent le secteur

À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a dit que dans le cadre de la mise en œuvre des actions prévues dans le Projet Annuel de Performance 2021, les niveaux de performance  suivants ont été atteints. Il s’agit, entre autres sur le plan agricole, d’une production céréalière de 3 497 696 tonnes, d’une production de rente de 2 578 362 tonnes, d’une production des cultures irriguées de 5 838 022tonnes, soit 1 122 149 tonnes en équivalent céréalier et 83,37% de traitement des superficies infestées.

Le ministre de l’Agriculture a ajouté que sur le plan pastoral, les taux de couverture vaccinale sont à 63% pour la PPCB, 65%pour la PPR et 25% pour la Pasteurellose Cameline, la production laitière s’est accrue de 4,83% par rapport à l’année 2020 et la production de viande est passée de 125 194 tonnes en 2020 à 130 679 tonnes en 2021 soit une progression de 4,38%.

Expliquant le but de cette revue, le ministre de l’Agriculture a dit que l’objectif de la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage est de contribuer à la réalisation de celle du secteur de la SANAD. Ainsi, la rencontre permettra  notamment d’apprécier l’application des recommandations Revue 2020  et des mesures prises pour le sous-secteur, d’évaluer et analyser la performance du sous-secteur en 2021, de mesurer la contribution des autres acteurs étatiques et non étatiques hors tutelle à la réalisation de ces performances, d’identifier les forces et faiblesses du sous-secteur.

Pour sa part, le Chef section–économie et secteurs sociaux de la délégation de l’UE au Niger, M. Sergio Gomez Y Paloma, il a souligné l’intérêt de la tenue de cette revue annuelle qui a regroupé les acteurs intervenant dans le sous-secteur de l’agriculture et de l’élevage, tout en réaffirmant l’engagement des PTF à accompagner le Niger dans l’atteintes des objectifs assignés dans ce secteur rural.

Par Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Revue annuelle conjointe du sous-secteur du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage 2019 : Apprécier les efforts accomplis dans la mise en œuvre des programmes stratégiques de l’Initiative 3N

Les cadres du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, les partenaires techniques et financiers de ce sous secteur, ainsi que des acteurs issus d’autres institutions, projets et programmes intervenant dans le plan d’action 2016-2020 des programmes stratégiques 1, 3 et 4 de l’Initiative 3N, sont depuis hier matin réunis, à Niamey, pour la revue annuelle conjointe du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage. Cette revue qui durera deux jours intervient quelques mois avant la fin du plan d’action 2016-2020 de l’initiative et à un an de la fin de mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social 2017-2021. Elle se tient également dans un contexte sécuritaire et sanitaire préoccupant qui pourrait avoir un impact réel dans la mobilisation et l’allocation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des programmes stratégiques qui concourent à l’atteinte des cibles de l’Initiative 3N. C’est le ministre délégué à l’Elevage M. Ali Gonki qui a présidé l’ouverture des travaux en présence de la représentante du Chef de file des partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’Agriculture et l’Elevage, Mme Roza Willem.

L’objectif de cet exercice annuelle est de préparer la contribution du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à la réalisation du secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et au développement agricole durable ; d’apprécier l’application des recommandations/actions de la revue précédente et des mesures prises pour le sous-secteur ; d’évaluer et d’analyser la performance du sous-secteur en 2019. En ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre délégué à l’Elevage a précisé que la revue favorisera l’inclusion et l’alignement de tous les acteurs dans la mise en œuvre de la politique sectorielle. En effet, la méthodologie adoptée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage pour la réalisation de cette revue conjointe 2019 repose essentiellement sur la démarche inclusive et participative afin d’engager toutes les structures du ministère, les ONG, le secteur privé, les collectivités et les partenaires techniques qui participent à la mise en œuvre de l’initiative 3N.

Ainsi, sous le pilotage d’un comité de coordination, le processus a été marqué par des sessions de renforcement des capacités, la collecte de données auprès de différents acteurs, des missions de collecte d’informations et de partage en régions, des réunions de concertations et de sensibilisation ainsi que des retraites pour consolider, mettre en cohérence les données collectées et rédiger le rapport de la revue. «Le comité de coordination, a par ailleurs identifié des thématiques majeures qui constituent des contraintes et ou des priorités pour le sous-secteur qu’il convient de mettre en exergue afin de nourrir les réflexions sur les modalités de leur prise en charge», a précisé le ministre délégué à l’Elevage.

Pour sa part, la représentante du chef de file des partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage a relevé que les documents de la revue annuelle que le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a bien voulu partager avec les partenaires ont mis en lumière les résultats appréciables que le sous-secteur de l’agriculture et de l’élevage a accompli en 2019 en matière de pilotage et administration de la politique du ministère, et de développement des productions végétales et animales. Mme Roza Willem a en outre demandé à tous les acteurs du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage de redoubler d’efforts pour non seulement satisfaire les besoins de plus en plus importants de la population, mais aussi faire face aux défis du moment en l’occurrence la résilience des producteurs ruraux face au changement et aux risques climatiques, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables dans ce contexte sécuritaire et sanitaire lié à la pandémie à coronavirus ou COVID 19.

Ces efforts, a dit la représentante du chef de file des partenaires techniques et financiers, vont particulièrement dans le sens de la mobilisation des ressources propres, car les financements extérieurs constituent encore une part importante dans le budget global du secteur : 57 milliards de FCFA, soit 81% du budget. En tout état de cause, Mme Roza Willem a rassuré le gouvernement sur le fait que les partenaires techniques et financiers restent entièrement disposés à renouveler leur engagement non seulement dans la mise en œuvre des programmes 1, 3 et 4 du plan d’action de l’initiative 3N, mais aussi dans le cadre de la mise en œuvre des reformes en cours dans les secteurs des intrants et du foncier, dans la promotion des nouvelles technologies de l’information et la communication appliquées à l’agriculture.

Hassane Daouda(onep)

15 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Riziculture Niger VisiteAliment de base  des populations nigériennes riveraines des zones de production, le riz fait aujourd’hui partie de l’alimentation quotidienne de la grande majorité des Nigériens. Et le Niger dispose des ressources en eau et des espaces, qui une fois mis en valeur et bien exploités, peuvent contribuer à répondre à une bonne partie de la demande en riz du pays. Face aux multiples défis économiques, et à la nécessité de promouvoir la production locale et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les populations nigériennes particulièrement celles de Niamey accordent, ces dernières années, de plus en plus  un intérêt au riz local. Des points de vente se sont multipliés, l’Etat et ses partenaires ont aussi investi pour renforcer les capacités opérationnelles de l’ONAHA afin d’accompagner les producteurs à travers la dotation en semences améliorées, la réalisation et la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles.

Selon le directeur de la Mise en valeur et Analyse Economique de l’Office National des Aménagements Hydro-Agricole (ONAHA) Elhadj Saminou, cet office a été créé pour réaliser et accompagner les aménagements hydro-agricoles ainsi que les organisations paysannes qui les exploitent. Ainsi, l’ONAHA intervient dans le cadre de l’entretien des aménagements et accompagnent les structures paysannes en les organisant et en leur apportant un appui conseil nécessaire pour une meilleure exploitation des aménagements. L’accompagnement que l’ONAHA permet aux organisations d’accroitre la productivité, de maintenir l’accroissement et voire même de l’augmenter. Pour faire cela, il y a un dispositif à mettre en place.  C’est dans ce cadre que la direction en charge de la mise en valeur appuie les producteurs en termes de vulgarisation, d’appui coopératif, de promotion de l’irrigation privée, de gestion de l’eau, et enfin en termes d’analyse économique qui est un outil de décision.

La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de ‘l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022 s’ouvre aujourd’hui au Palais du 29 juillet de Niamey. Les acteurs, notamment les entrepreneurs et partenaires techniques et financiers exposeront, jusqu’au 2 mars prochain, leurs progrès et innovations dans l’évolution du secteur. Cette édition 2022, placée sous le haut patronage du Président de la République, SE Bazoum Mohamed, qui intervient à l’ère de la Zone Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF), se veut d’être la plus éclatante de toutes celles organisées auparavant. 

Le SAHEL 2022 a pour thème: « L’Agriculture nigérienne dans la zone de libre-échange continentale africaine. Comment assurer : la modernisation des techniques, la compétitivité des chaines de valeurs, l’entreprenariat des jeunes et des femmes ». l’événement est organisé par le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et des autres Ministères sectoriels que sont le Ministère de l’Elevage, le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification, le Ministère de l’Hydraulique, le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, le Ministère de la Formation professionnelle, ainsi que le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » (HC3N).

Le HC3N porte, particulièrement, pour la circonstance tout un pavillon de 60 stands dédiés à 47 femmes transformatrices accompagnées par le haut-commissariat dans le processus de certification et 13 femmes ayant bénéficié de sa part des équipements de transformations. L’I3N, entend ainsi, s’illustrer comme « catalyseur de la transition technologique » qui crée les conditions appropriées pour accroître significativement et durablement la productivité des systèmes de productions agro - sylvo - pastorales et halieutiques.

C’est dire que SAHEL Niger 2022, un événement annuel dont la précédente édition (en 2020) a par ailleurs été marquée par la dimension internationale qu’il prend avec la participation des pays de la sous régions, du Maghreb et de l’Europe, s’annonce sous des beaux auspices des progrès qui témoigneront de l’élan de l’industrialisation de l’agroalimentaire nigérien face aux défis de compétitivité dans le contexte de la Zone libre échange continental Africaine.

La cérémonie solennelle d’ouverture du Salon, sous le haut patronage du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Bazoum Mohamed, interviendra à la 2ème journée (demain 26 février) et la clôture reste maintenue pour le mercredi 2 mars prochain. A noter que le Salon est ouvert au public à partir d’aujourd’hui 25 février.   

Par Ismaël Chékaré(onep)

La saison des pluies est un moment plein de félicité. Moment d’espérance, elle a toujours représenté dans l’imaginaire des populations sahéliennes, un moment de renouvellement et de régénération : renouvellement de stocks alimentaires pour les hommes et pour le bétail, régénération de l’écosystème avec une nature qui reverdit, perd de son assèchement pour reprendre de la verdeur, rhabillant le couvert végétal des couleurs luxuriantes et brillantes de la vie. En ces moments où dans la nature charmeuse, hommes et bêtes, revivent la clémence de la nature généreuse, avec oiseaux et bêtes requinqués, remplissant le gai paysage de cris qui disent leur gratitude à un environnement en renaissance.

Dans la vie paysanne, ce moment de rudes labeurs est très attendu et on comprend que, lorsqu’elle est là, l’on demande des nouvelles de la saison afin de s’assurer qu’elle est prometteuse pour dissiper le spectre des affres de la famine et des sécheresses qui pourraient tout compromettre dans cette vie fragile du Sahel où l’homme, à chaque moment, est en lutte avec les caprices d’une nature devenue hostile et imprévisible.

Il est vrai que pour cette année, notamment dans la région de Tillabéri, et même dans certaines autres partis du pays, l’installation tardive de la saison des pluies avait inquiété les populations au point souvent de désespérer et de croire que tout est perdu et ce à moment où, en plus, le terrorisme vient tout anéantir autour d’elles.

Mais, en dépit de tout, quelques lueurs d’espoir existent. La régularité des pluies en ce mois d’août – provoquées à ce que certaines sources prétendent – est plutôt un bon signe pour rester confiant quant à l’issue de la campagne agricole en cours. Le mil si rapidement, poussant généreusement, est déjà à la montaison, quelquefois à l’épiaison, donnant à croire qu’avec quelques pluies au cours du mois de septembre, le mil ira à son stade de mûrissement à la grande satisfaction des populations qui avaient pourtant commencé, il y a quelques temps, à désespérer de la campagne. Il est vrai que dans certaines régions du pays, notamment de l’Est et du Sud, le nouveau mil est déjà présenté aux autorités. Mais le moment qui reste, tient toujours dans la période pour espérer d’autres pluies, et selon ce que peuvent dire les services compétents de la météorologie, géomanciens du temps, des pluies qui peuvent aller jusqu’en début octobre.

L’espoir est permis.

Aïssa Altiné

 

mages/Champs-Retour-Sorgho-Niger-Noma.jpgJeudi dernier, lors d'une réunion de haut niveau sur la sécurité alimentaire à Niamey, le Haut Commissaire à l' Initiative 3N M.Ali Bety a précisé que plus de 200.000 personnes supplémentaires sont tombées dans la vulnérabilité cette année. Il a rappelé que des dispositions ont été prises pour atténuer la souffrance des populations. C est ainsi qu’en février dernier, des opérations ciblées gratuites, des ventes à prix modérés, des cash for work, food for work ont été initiées. Ce sont des opérations qui se poursuivent normalement dans toute l’entendue du territoire nigérien. On rappelle que le Niger est un pays qui fait face à des crises alimentaires cycliques du fait de la forte dépendance de l’agriculture et de la pluie, la quasi non mécanisation du secteur agricole et la croissance démographique galopante.

Mariama Sayizé

17 juillet 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net

 

Du 09 au 13 mai 2022, s’est tenu à Maradi la semaine du pastoralisme. Cette rencontre internationale a regroupé les techniciens, les décideurs et les acteurs du secteur de pastoralisme du Niger (régions de Maradi, Tahoua et Zinder) et ceux des états fédérés de Katsina et Zanfara (République fédérale du Nigeria) autour de la question du pastoralisme entre nos deux pays.

Les travaux de cette semaine se sont déroulés autour de trois sessions. La première, ouverte par le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Ousmane Kouré Jackou le lundi 09 mai, est dédiée à une trentaine de journalistes du public,  privé et communautaire du Niger et Nigéria qui ont suivi une formation sur les enjeux liés au pastoralisme et le journalisme sensible au conflit. Il s’agit à travers cette rencontre de renforcer les capacités des hommes de média sur la thématique du pastoralisme qui demeure peu connue du grand public.

A l’ouverture de cette session, le Secrétaire général du Gouvernorat a rappelé que les journalistes exercent un noble métier qui contribue au développement socioéconomique d’un pays. Ceci, poursuit-il, est d’autant plus vrai au regard du contexte mondial caractérisé par des crises multiformes sur le plan social et économique. «Ce qui mérite qu’ils soient mieux outillés pour non seulement développer un meilleur concept du pastoralisme, mais pour contribuer à limiter les conflits entre les éleveurs nomades et les populations sédentaires» a-t-il soutenu. Il a enfin indiqué que le vœu formulé de tous est que les journalistes deviennent de véritables vecteurs de paix et des ambassadeurs du pastoralisme partout où ils se trouvent.

La deuxième session dédiée au bilan de l’accord-cadre Katsina-Maradi a permis d’échanger sur les clauses de l’Accord bilatéral Maradi-Katsina, ainsi que sur une compréhension commune des nouvelles formes d’insécurité dans le sous-espace Maradi-Katsina. L’objectif de ce bilan est de renforcer les dynamiques de coopération bilatérale entre l’Etat de Katsina au Nigéria et la région de Maradi au Niger, grâce à l’évaluation de l’accord régissant les deux entités administratives. Il s’agit de réaliser un bilan de l’accord, d’échanger sur une compréhension commune des nouvelles situations d’insécurité dans le sous-espace Maradi/Katsina, ainsi que sur les résultats, contraintes, perspectives et pistes de solutions.

La troisième session a consisté à la tenue d’un dialogue et concertation de haut niveau réunissant les décideurs des localités frontalières (Sokoto, Katsina, Zanfara, Maradi, Tahoua et Zinder) en vue d’échanger et trouver des solutions sur l’insécurité et créer les conditions d’une transhumance apaisée.

Le discours de lancement de cette session a été prononcé par le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar, devant ses homologues de Tahoua et Zinder, les représentants du ministre nigérien de l’Elevage, ceux des  gouverneurs des états de Sokoto, Katsina et Zanfara, les responsables des organisations des éleveurs et des pasteurs. Il a adressé ses remerciements à la CEDEAO et au CILSS pour avoir eu l’initiative d’organiser cette rencontre. Pour M. Chaibou Aboubacar, le phénomène de l’insécurité  transfrontalière ne fait que prendre de l’ampleur au jour le jour. «Beaucoup d’initiatives ont été prises pour garantir des conditions de transhumance apaisée» a-t-il dit. Pour appuyer ses propos, le gouverneur de la région de Maradi a brandi à titre illustratif, la signature du protocole d’accord entre la région de Maradi et l’état de Katsina de juillet 2017 qui vise une bonne organisation et la parfaite gestion de la transhumance transfrontalière. «Cet instrument d’intégration sous régionale, poursuit-il, avait jeté les bases de la réussite des mouvements saisonniers transhumants, de part et d’autre de nos frontières», a estimé le gouverneur de Maradi. Il a enfin relevé la ferme volonté politique des Chefs d’Etat du Niger et du Nigéria à endiguer cette insécurité.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

Albade Abouba Visite AgroLe Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba, a effectué samedi dernier, une série de visites qui l’a conduit d’abord à l’exposition vente de la pomme de terre de Bonkoukou en face du marché des céréales, non loin du Centre Culturel Oumarou Ganda de Niamey, puis au niveau du site de la ferme intégrée de Koné Beri sur la route de Ouallam. Il s’est agi pour le ministre d’Etat d’aller féliciter, encourager et soutenir ces producteurs pour les efforts déployés pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans notre pays. Le ministre d’Etat Albadé Abouba était accompagné dans ces visites par le ministre délégué à l’Elevage M. Mohamed Boucha ; les gouverneurs des Régions de Tillabéry et de Niamey ; le Haut-commissaire à l’Initiative 3N et les cadres centraux du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage.

Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS- NIGER) a tenu, hier matin à Niamey, une session extraordinaire de son Comité national de Pilotage sous les auspices du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya par ailleurs président dudit comité. Il s’agit à travers cette session extraordinaire de présenter le bilan d’exécution du plan de travail et budget annuels (PTBA ) 2022 ainsi que l’examen et l’adoption du budget 2022 réaménagé, sur la base des tendances de consommation et de la mobilisation des ressources financières.

Après plus de 3 ans et demi de mise en œuvre effective, le projet PARIIS continue de susciter un immense espoir pour les producteurs qui pratiquent l’agriculture irriguée dans le but d’améliorer et de sécuriser leurs productions. D’après, le coordonnateur national du PARIIS, à ce jour, le projet dispose d’un important portefeuille de sous projets constitué de 440 dossiers pour une superficie totale de l’ordre de 5.000 ha, validés par les comités régionaux d’approbation des projets (CRAP). Ceci constitue une véritable banque de sous projets qui n’attendent qu’à être financé.

M. Moussa Amadou a aussi rappelé que, PARIIS devrait poursuivre sa vitesse de croisière en cette année 2022, avec une prévision de plus de 1.700 ha à aménager au bénéfice des producteurs. Cependant, a-t-il- relevé, cet espoir s’est envolé car le premier décaissement du co-financement espagnol n’est pas mobilisé jusqu’à cette date, alors que, l’année tire à sa fin. Toutefois, M. Moussa Amadou a noté que le projet PARIIS est sur la bonne voie pour contribuer à l’augmentation des superficies aménagées afin d’atteindre la cible (estimé à la revue à mi-parcours) à 6.159 ha, dont 3.355 ha de la Banque Mondiale et 2.804 ha de la Coopération Espagnole.

À l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya a indiqué que, la présente session va permettre d’apprécier l’état d’exécution des activités programmées et éventuellement d’apporter les correctifs nécessaires en adoptant un budget adapté au contexte actuel marqué par un important déficit céréalier enregistré cette année que, les autorités cherchent à résorber avec le concours des partenaires techniques et financiers. Il a aussi rappelé que le plan de travail et budget annuels (PTBA) qui devrait permettre l’aménagement de 1.730 ha additionnels prend en compte le co-financement de la coopération espagnole dont l’accord de financement a été ratifié par l’Assemblée nationale le 05 Novembre 2021.

M. Garba Yahaya  s’est réjoui de la tenue de la présente session qui a coïncidé avec la survenue de deux évènements majeurs pour le projet au cours de l’année. Il s’agit de la revue à mi-parcours ayant abouti entre autres ; au réexamen de la pertinence des objectifs initiaux de développement du projet (ODP), l’examen de la probabilité d’atteindre les objectifs initiaux au cours de la période de mise en œuvre restante, et la définition d’un plan d’actions pour améliorer l’exécution du projet ainsi que la ratification par l’Assemblée nationale de la convention de prêt entre le Gouvernement du Niger et le Gouvernement d’Espagne d’un montant de 15 millions d’Euros soit près de 9 milliards de F CFA, pour l’amplification des activités du Projet et son extension à la zone de Maradi. Cela se traduira par l’aménagement de 2.804 ha supplémentaires en plus des 3.335 ha correspondants aux réalisations du financement de la Banque Mondiale.

Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

Le centre climatique régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (CCR-AOS) –AGRHYMET a abrité hier matin, la session inaugurale du comité Ouest africain d’homologation des pesticides (COAHP). Cette session s’inscrit dans le cadre de l’harmonisation régionale des règles régissant l’homologation et la gestion des pesticides au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Elle a été organisée par le comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) en collaboration avec les commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, à travers l’Institut du Sahel (INSAH). La cérémonie inaugurale a été présidée par le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa.

Cette session qui marque l’opérationnalisation effective du COAHP est consacrée à l’adoption des outils harmonisés pour l’homologation et la gestion des pesticides au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à des propositions pour l’organisation et le fonctionnement du COAHP.

En procédant à la mise en place du comité, le ministre de l’Agriculture s’est réjoui de voir le processus d’harmonisation régional des règles régissant l’homologation et la gestion des pesticides en Afrique de l’Ouest et au Sahel se concrétiser avec la session inaugurale du COAHP. Dr. Alambedji Abba Issa a rappelé l’importance de la réglementation des pesticides eu égard au caractère dangereux de ces produits et aux conséquences aussi bien sanitaires qu’environnementales liées à leur mauvaise utilisation. Il a fait savoir que compte tenu des faiblesses des pays pris individuellement à assurer une bonne gestion des pesticides, les Etats membres du CILSS se sont engagés, depuis 1992, dans une gestion commune de ces produits dangereux à travers la réglementation commune aux Etats membres sur l’homologation des pesticides.

Fort de l’expérience du CILSS, a poursuivi le ministre, la soixantième session ordinaire du conseil des ministres statutaires de la CEDEAO tenue du 17 au 18 Mai 2008 à Abuja, a adopté le règlement C/REG.3 /05/2008 portant harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace communautaire. Il en a été de même, a ajouté, Dr. Alambedji Abba Issa, pour la session du conseil des ministres statutaire de l’UEMOA, tenue a Abidjan le 27 Mars qui adopté la même année, le Règlement N°04/2009/CM/ UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant l’homologation, la commercialisation et le contrôle des pesticides au sein de l’espace.

Ainsi, à la suite de ce besoin de réguler le secteur des pesticides qui s’est traduit par l’adoption de textes réglementaires tant au niveau de la sous région qu’au niveau des Etats, le ministre de l’Agriculture a reconnu, qu’une coordination dans la mise en œuvre de ces différentes réglementations se révèle inévitable. Dr. Alambedji Abba Issa a, par conséquent, invité les membres du comité à plus d’abnégation dans l’accomplissement de leurs tâches afin d’assurer une meilleure protection des populations et de l’environnement contre les effets adverses de l’utilisation des pesticides.

Le directeur général de l’INSAH a relevé quant à lui que la tenue de la présente session inaugurale du COAHP est l’aboutissement des efforts conjugués des 3 institutions mentionnées plus haut et de l’appui des différents partenaires. Il a demandé au ministre de l’Agriculture d’être le porte-parole pour la sensibilisation de ces pairs de la CEDEAO, du CILSS et de l’UEMOA afin que des moyens conséquents soient mis à la disposition des autorités nationales et du COAHP, pour une meilleure gestion des pesticides dans les Etats, gage d’une préservation de la santé des populations, des animaux et de l’environnement. Il a aussi plaidé pour la mise à disposition du COAHP et des Etats, des ressources financières nécessaires.

Pour sa part, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé Dr. Laouali Aissatou a déclaré qu’un système d’homologation des pesticides réglementé et géré de manière efficace est une condition préalable pour garantir que ces produits sont utiles pour lutter contre les ravageurs sans avoir des effets sur les humains et l’environnement. Elle a indiqué que la coopération régionale sur l’homologation des pesticides est importante pour une gestion et un contrôle plus efficaces des pesticides.

 Relativement aux pesticides, Dr. Laouali Aissatou a relevé que l’OMS vise deux objectifs principaux : aboutir à l’interdiction des pesticides les plus toxiques pour l’homme et ceux qui persistent le plus longtemps dans l’environnement. Mais aussi, protéger davantage la santé publique en fixant des limites maximales de résidus pour les pesticides dans les aliments et dans l’eau. Selon elle, plusieurs avancées ont été effectuées dans la gestion des pesticides en collaboration avec la FAO. 

Le représentant de la FAO, M. Luc Genot a annoncé pour sa part que des projets et programmes sont mis en œuvre par la FAO pour l’harmonisation de la gestion des pesticides et le respect des conventions sur les produits chimiques tant au niveau régional que national. Toutes les actions de la FAO visant à une gestion et utilisation raisonnées des pesticides, a dit M. Luc Genot, contribuent directement aux nouveaux «4 Betters» développés dans le nouveau cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031. Il a confirmé que la FAO continuera à soutenir toutes les initiatives qui vont dans le sens d’une meilleure utilisation des pesticides.

M. Amadou Mbodj présent pour le compte de l’UEMOA a partagé des informations relatives à la situation préoccupante des pesticides dans les Etats membres. Il ressort de ces informations partagées que dans certains pays, entre 70 et 90% des pesticides vendus sur le marché ne sont pas homologués par le comité sahélien des pesticides. Aussi, plus de 1500 tonnes de pesticides obsolètes et de déchets associés sont encore stockés. De ce fait a-t-il dit, la région place de fortes attentes dans l’opérationnalisation du comité en vue d’une meilleure prise en charge des insuffisances relevées dans la gestion des pesticides.

Ces différents discours  ont été suivis par une présentation des membres du COAHP. Il ressort de cette présentation que le comité regroupe tous les pays membres du CILSS, de la CEDEAO et de l’UEMOA et est scindé en deux zones : la zone humide et la zone sèche. Et selon les précisions données par Mme Abdou Halimatou, ingénieure agronome, phyto-pharmacienne par ailleurs membre de la zone sèche du comité, chaque pays a deux représentants. Le comité a pour mission d’homologuer les pesticides, d’examiner les dossiers par rapport à l’homologation des pesticides ou de leur donner des autorisations provisoires de vente.

Pour ce qui est du Niger, Mme Abdou Halimatou a fait savoir que le comité national a déjà eu à faire des activités dans ce sens en organisant des missions de sensibilisation de la population par rapport à l’utilisation sécurisée des pesticides.

 

Rahila Tagou(onep)

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé, hier en fin d’après-midi, la session ordinaire du Conseil national de la recherche agronomique au titre de l’année 2022. Il s’est agi pour les membres du conseil de valider les rapports d’activités de la recherche et du secrétariat permanent de l’année 2021. À l’issue de la session, la secrétaire permanente du CNRA, Dr Boukari Hamsatou Amirou a indiqué qu’il y a eu une amélioration par rapport à l’année passée tant au niveau des structures de recherche qu’au niveau de la gouvernance. En effet, 90% des recommandations formulées sont exécutées.

À l’ouverture de la session, le Premier ministre a rappelé que, ladite réunion se tient à un moment où s’achève la campagne agro-pastorale 2022 qui s’annonce prometteuse. Elle intervient également au lendemain de la tenue à Ingall de la 57ème édition de la Cure salée, évènement majeur de rencontre des éleveurs des différentes régions de notre pays et de la sous-région.
Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, souligné que la sécurité alimentaire et nutritionnelle constitue une des priorités majeures du gouvernement telles qu’elles ressortent dans le programme de renaissance acte III. «Cette priorité a donné lieu à l’élaboration de la politique agricole de notre pays communément appelée Initiative 3 N et de plans d’actions quinquennaux», a-t-il rappelé. Aussi, a-t-il poursuivi, elle a également été déclinée dans l’axe 4 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement relatif à la modernisation du monde rural et dans le PDES 2022-2026.
À travers l’axe 4, l’objectif est de moderniser le secteur agropastoral qui occupe 80% de la population active et représente environ 40% du Produit Intérieur Brut.
Pour ce faire, a dit le Chef du gouvernement, il faut relever certains défis liés aux différents segments des filières agro-sylvo-pastorales à travers les chaines de production, de conservation, de transformation, et de commercialisation. «C’est en étroite collaboration avec les chercheurs et les institutions de recherche que nous pouvons efficacement relever ces défis au profit du monde rural, en particulier, et de notre pays en général», a-t-il fait remarquer.
Le Premier ministre a ensuite noté avec satisfaction que des milliers de producteurs ont bénéficié des technologies et innovations réalisées par la recherche et qui leur ont permis d’accroître les rendements et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques. «En effet, en adoptant des technologies et innovations de qualité, en facilitant l’accès aux marchés, en mettant en place les cadres réglementaires, nous créons les conditions de la transformation de l’agriculture de notre pays, et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations», a estimé le Chef du gouvernement.
Pour enregistrer davantage de progrès, il faut continuer à agir sur les défis qui plombent les efforts. C’est pourquoi, le Premier ministre a exhorté les chercheurs à, entre autres, poursuivre et intensifier la collaboration entre les différentes institutions de recherche nationales et internationales ; à renforcer la synergie entre les différents départements ministériels concernés par la recherche agronomique; à veiller à ce que la recherche agronomique soit véritablement au cœur de la mise en œuvre de la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable de notre pays.
A cet effet, le Chef du gouvernement a engagé le Secrétariat Permanent du CNRA à poursuivre la mise en œuvre de son Plan d’Action Triennal (2021-2023) dont l’objectif est de renforcer la recherche et surtout coordonner les actions de recherche agronomique au Niger. SE. Ouhoumoudou Mahamadou s’est dit conscient que le financement constitue le talon d’Achille de la recherche agronomique au Niger. «Le gouvernement travaille à lever cet obstacle», a déclaré le Premier ministre, assurant que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que des mesures d’accompagnement, de nouveaux mécanismes et de nouvelles procédures soient mis en place et des moyens conséquents soient mobilisés pour réussir la mission du CNRA et des institutions de recherche.

Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, représentant le président du comité de pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel, M. Insitak Ibrahim a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux de la session ordinaire pour l’année 2022 du Comité de Pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS)-Niger. L’objectif de la présente session est de faire l’état de mise en œuvre des recommandations du dernier Comité de Pilotage du mois de septembre 2022 et examiner le bilan des activités du projet de l’année 2022, examiner et approuver le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2023 et divers.

A l’ouverture des travaux, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, représentant le président du comité du pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel, M. Insitak Ibrahim a rappelé que le 13 septembre 2022, les membres du projet ont examiné et approuvé le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) révisé pour l’exercice 2022. «La justification principale de cette révision du PTBA à la mi-parcours de l’année était de procéder à une réaffectation des ressources financières entre les activités en fonction des tendances de consommation pour éviter des contrastes importants entre les lignes budgétaires à la fin de l’année étant donné la non mobilisation des fonds du co-financement de la Coopération Espagnole pourtant attendus. Ce réaménagement technique et financier proposé par le projet a permis d’ajuster le budget à un montant total de 4.783.850.327 au lieu de 8.611.481.863 FCFA à FCFA initialement approuvé, soit une réduction de 44%», a-t-il expliqué.

Selon le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, la présente rencontre intervient avec la survenue des événements majeurs en lien avec le Projet notamment la tenue en novembre de la mission de supervision conjointe Gouvernement du Niger, Banque mondiale et CILSS qui a fait une évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Projet, formulé des recommandations et examiné le Projet de PTBA 2023 ainsi que la réunion de synthèse régionale des missions pays couplées à la session du Comité Technique Régional (CTR) à la mi-décembre 2022. Il y a aussi la mobilisation récente de l’avance sur le Co-financement Espagnol qui devait permettre l’amplification des activités du Projet et son extension à la zone de Maradi à travers l’aménagement de 2804 ha supplémentaires en plus des 3335 ha correspondants aux réalisations du financement de la Banque mondiale.

«Cette session va aussi nous permettre d’apprécier l’état d’exécution des activités programmées et éventuellement d’apporter les correctifs nécessaires en adoptant un budget adapté au contexte actuel marqué par les impératifs d’accélération de la mise en œuvre du Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2023 et divers», a-t-il déclaré.

Auparavant, le coordonnateur national du PARIIS-Niger, M. Moussa Amadou, a assuré que, le PARIIS-Niger va poursuivre ses interventions et accélérer la mise en œuvre pour atteindre au moins 70% des 6159 ha globalement prévus pour le financement de l’IDA et le Co-financement de la Coopération Espagnole. Ainsi, a-t-il précisé, le PTBA 2023 soumis à votre examen participe à cet objectif. Pour y parvenir le projet envisage de démarrer immédiatement les activités dans la région de Maradi avec l’appui des Entités d’Appui et de Suivi (EAS), de mettre l’accent sur les systèmes d’irrigation du type I notamment les ouvrages de mobilisation des eaux, là aussi avec le concours des EAS et de maintenir les équipes des Opérateurs des Solutions d’Irrigation (OSI), en fin de contrat, avec un personnel strictement nécessaire. «Fort heureusement, le PARIIS vient de bénéficier du 1er décaissement du Co-financement de la coopération Espagnole, ce qui permettra la réalisation des aménagements additionnels, avec l’extension dans la région de Maradi», conclu le coordonnateur national du Projet.

Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, et le Président directeur général du Centre international pour le développement des engrais (IFDC), M. Henk van Duijn ont procédé, le jeudi 2 mars 2023 à Niamey, à la signature d’accord cadre de collaboration entre le Ministère de l’Agriculture et IFDC. Comme le prévoit cet accord cadre, l’IFDC collaborera avec le Ministère de l’Agriculture à travers les axes du renforcement de la chaine de valeur des engrais, la gestion de la santé et de la fertilité des sols, l’atténuation des risques liés aux changements climatiques, le renforcement des capacités, le développement d’opportunités et surtout dans la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet Africain sur les engrais et la santé des sols, notamment dans les domaines pertinents pour l’Etat du Niger.

Pour rappel, l’IFDC a commencé ses activités au Niger dans les années 1980 avec la recherche en collaboration avec l’Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides (ICRISAT). Depuis lors, l’IFDC travaille dans l’autonomisation et la professionnalisation des petits exploitants agricoles activement engagés dans l’entreprenariat agricole local et régional.

Peu après la signature de cet accord entre le Ministère de l’Agriculture et IFDC, le PDG de IFDC a expliqué que les projets en cours actuellement sont notamment le PARSEN intervenant dans la reforme du secteur des engrais dont le Ministère de l’Agriculture est son principal partenaire de mise en œuvre ; l’ISSD Sahel intervenant dans le développement semencier, 2SCALE intervenant dans l’entrepreneuriat agricole, Chaîne de valeur Riz intervenant dans le développement de la chaine de valeur riz au Niger et SOILS Consortium intervenant dans l’activation de phosphate Naturel du Niger. «Au cours des cinquante dernières années, l’IFDC s’est efforcé de combiner des recherches agricoles innovantes, le développement de systèmes de marché et des partenariats stratégiques afin de diffuser des solutions agricoles durables pour améliorer la santé des sols, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans le monde entier, et j’espère maintenir cet héritage pour les cinquante prochaines années et au-delà», a-t-il souhaité.

Par ailleurs, M. Henk van Duijn, a rappelé que l’IFDC a été créé en 1974 et est basé à Alabama aux Etats-Unis. «C’est une institution publique internationale œuvrant pour la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté dans les pays en développement à travers le développement et la dissémination de technologies efficientes de gestion de la fertilité des sols, le développement de marchés d’intrants agricoles et de marché de produits agricoles. L’IFDC est reconnu comme un centre global d’excellence avec ses bureaux de coordination de mise en œuvre des activités dans 25 pays en Afrique du Nord et de l’Ouest, en Afrique Orientale et Australe et en Asie», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa s’est réjoui de l’aboutissement de cet accord qui couvre un sous-secteur très important de son département ministériel. «Notre stratégie du développement agricole vieille de 13 ans, I3N, a des programmes opérationnels parmi lesquels l’accroissement et la diversification des productions des cultures irriguées et le second relatif à l’accroissement des cultures pluviales, des céréales et des cultures de rentes», a-t-il rappelé. Dr Alambedji Abba Issa a fait remarquer que pour améliorer la productivité, il faut nécessairement trouver des intrants, des semences améliorées et la fertilité du sol. «Ces éléments sont essentiels dans l’amélioration de la productivité. Ces trois composantes sont au cœur du protocole d’accord que nous venons de signer», a dit le ministre de l’Agriculture.

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a rappelé que son département ministériel a travaillé avec IFDC au niveau de certaines de ces composantes. «L’IFDC nous a accompagné dans le cadre de la réforme des engrais, la mise en place d’un cadre institutionnel, la mise en place d’un fonds commun des engrais, l’expérimentation et l’instauration d’un système de subvention ciblé, la mise en place d’un dispositif de contrôle de qualité et la libération de l’importation et la distribution des semences», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Agriculture a fait savoir que IFDC grâce à l’appui de son Projet ISSD-Sahel a permis à l’association des semenciers du Niger d’expérimenter le circuit de distribution aux producteurs. Evoquant l’opportunité de cet accord, le ministre de l’Agriculture a annoncé que IFDC va appuyer le Ministère à rendre irréversible ce changement qui se produit au niveau des producteurs de semences à travers le renforcement et l’élargissement du réseau de distribution.

  Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le coordonnateur du Projet d’Appui au Développement des activités rurales et au financement des filières agricoles dans les régions d’Agadez et Tahoua (Pôles Ruraux) et le directeur général du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) ont procédé, hier à Niamey, à une signature de convention de partenariat. Cette cérémonie présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, M. Diamoitou Guessibo Boukari s’est déroulée en présence du directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), du directeur général de la SAHFI et des représentants des Partenaires Techniques et Financiers.

Le Projet Pôles Ruraux est financé par l’Agence Française de Développement et l’Union Européenne et a été officiellement lancé en décembre 2017. Selon, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, ce projet vise la sécurisation et l’amélioration des conditions de production, de développement d’activité autour des marchés, de collectes et de regroupements et la valorisation économique des produits agricoles dans les régions d’Agadez et de Tahoua. Il est en parfaite harmonie avec les objectifs de l’Initiative 3N et contribue à la transformation du monde rural dans sa zone d’intervention. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative 3N, a fait savoir M. Diamoitou Guessibo Boukari, le gouvernement mobilise à travers le FISAN des ressources pour la mise en place d’un fonds de garantie agricole en vue d’encourager et de soutenir le développement du secteur agricole. Ce fonds sera géré sous forme de fiducie par la Sahélienne de Financement (SAHFI) et contribuera au développement de l’investissement dans le secteur agricole et la sécurisation des opérations de financement agricole. A travers ce fonds, a souligné M. Diamoitou Guessibo Boukari, le gouvernement dispose ainsi d’un instrument politique et économique qu’il met en œuvre en étroite collaboration avec le secteur bancaire.

Auparavant, le directeur général de l’AFD, M. Jean Christophe Maorin a indiqué que l’Agriculture et l’élevage constituent les principaux secteurs productifs d’où la population nigérienne tient l’essentiel de son revenu. Il emploie à peu près 85% de la population active. Cependant, a-t-il déploré, toutes ces filières rencontrent principalement des limites qui sont liées au manque d’accès au financement, à des crédits long terme, à la garantie, à la formation, à des infrastructures, à l’environnement administratif et légal qui ne facilitent pas les échanges entre les différents acteurs de toute cette chaine, dans un contexte où la vulnérabilité climatique accrue augmente le risque pour les producteurs et entraine des pertes des produits. «Le développement économique de territoire, pour l’instant, des régions de Tahoua et Agadez et probablement Diffa et d’autres nécessitera des filières compétitives et inclusives», a précisé M. Jean Christophe Maorin.

Pour sa part, le directeur général du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN), M. Assadeck Mohamed a expliqué que l’abondement du fonds de garantie du FISAN a commencé par le transfert effectif le 24 juin 2021 d’une première contribution de l’Etat sur ses ressources propres d’un montant de trois cent (300) millions FCFA et se poursuit avec la mobilisation en cours de trois cent douze (312) millions FCFA provenant du projet NIG025, financé par la Coopération Luxembourgeoise et la mobilisation d’un montant de cinq cent (500) millions de FCFA avec le Projet Pôles Ruraux. «Le montant total mobilisé à cette date est important et les actions de plaidoyer sont engagées pour combler le gap qui est également important,» a-t-il annoncé.

M. Assadeck Mohamed a en outre salué cette action d’abondement au fonds de garantie du FISAN engagée par le Projet Pôles Ruraux, qui, a-t-il dit, affirme et surtout concrétise l’alignement dudit projet à la politique de financement agricole voulue par les pouvoirs publics et impulsée par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N. Le directeur général de FISAN a lancé un appel aux partenaires au développement de suivre l’exemple du PPR afin de permettre au Niger de mettre en place une approche de financement agricole qui se veut harmonisée, durable et couvrant l’ensemble du territoire en lieu et place de la coexistence de plusieurs mécanismes parallèles, le plus souvent localisés et limités dans le temps et dans l’espace.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

13 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’agence belge de développement Enabel a signé, hier à Niamey, deux conventions d’appui aux actions de développement de la filière de l’élevage au Niger, avec le Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire au Niger (FISAN) et l’Agence nationale de financement des collectivités territoriales (ANFICT). Par ces conventions, d’un montant de 1 760 362 Euros (soit 1 154 698 162 FCFA), Enabel s’engage à financer des infrastructures dans des communes concernées par le PRADEL et à accompagner 1 454 promoteurs privés des chaines de valeur animales cibles du programme. La signature des conventions a été suivie d’une remise de matériels informatique et roulant, d’un montant de plus de 70 millions, auxquels s’ajoutent deux véhicules acquis sur fonds du budget national, le tout destiné à des structures partenaires de mise en œuvre du programme.

La première convention d’un montant de 609 315 Euro (soit 399 684 439 FCFA) vise à permettre à l’ANFICT de financer des infrastructures d’appui au développement de l’élevage sous maîtrise d’ouvrages des communes partenaires du PRADEL- Kiyo Arziki. Il s’agit de marchés à bétail, d’aires d’abattage, de parcs de vaccination, etc. La deuxième, d’un montant de 1 151 011 Euro (soit 755 013 723 FCFA) vise le financement de 1 454 promoteurs privés des chaines de valeur animales cibles du PRADEL dans les régions de Dosso et de Tahoua. Ce financement s’aligne sur le dispositif du FISAN; d’octroyer des subventions adossées au crédit à des jeunes et femmes des deux régions évoluant dans le secteur de l’élevage, a expliqué la représentante résidente de l’agence belge de développement Enabel, Mme Sandra Galbusera, peu avant de procéder à la signature. Il a, en outre été mis à la disposition des partenaires du programme du matériel roulant (18 motos) et du matériel informatique d’une valeur de 107 371 Euros (70 430 833 FCFA), acquis sur le budget de la partie belge et auquel il faut ajouter 2 véhicules 4X4 acquis sur le budget national. « Ce don vise l’amélioration des capacités d’accompagnement de proximité des promoteurs ainsi que la mise en œuvre de certaines activités visant l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’élevage ».

sLes précipitations enregistrées au cours de la troisième décade du mois de Mai 2018 ont concerné plusieurs villages de la zone agricole du pays. Elles ont été faibles dans les régions de Diffa et Niamey, mais modérées dans les autres régions du pays. Néanmoins ces précipitations ont permis une amélioration du taux de couverture des semis au niveau de cinq régions du pays. Au stade actuel, le développement végétatif du mil reste encore dominé par la levée. L’information est donnée par le Ministère de l’agriculture et de l’élevage.

Situation pluviométrique

A la faveur des précipitations au cours de la décade, les relevés pluviométriques ont varié de 0,4 mm en 1 jour à Kanembakaché (Mayahi), à 60 mm en 2 jours à Loga.

Ailleurs, Les cumuls décadaires les plus importants ont atteint 58,7 mm en 1 jour à Ayorou, 50 mm en 1 jour à Sandiré (Balleyara), 24 mm en 1 jour à Kazoé (région de Zinder) ; 42mm en 1 jour à Dan Saga (Aguié / Maradi) ; 25mm et 27 mm en 1 jour respectivement à Guidan Mayaki et Dan Goulbi (Dakoro /Maradi) ; 40 mm en 1 jour à Dankassari( Doutchi) et 41 mm en 2 jours à Tessa ( Dosso).

Le poste pluviométrique ayant le cumul le plus élevé à cette date est celui de Tanda dans le département de Gaya avec 71,5mm en 4 jours de pluie.

Situation des semis

Au total 2994 villages agricoles ont effectué des semis effectifs ou partiels de mil soit 24 % des 12 384 villages agricoles contre 26 % l’année passée à la même période. A part quelques localités qui ont semé le sorgho à Zinder, les semis des autres cultures n’ont pas encore démarré. Situation Phénologique

La situation phénologique du mil reste largement dominée par la levée ; néanmoins le stade de levée avancée est observé au niveau des départements de Tibiri (9 villages) et d’Abalak.

Situation phytosanitaire

Il a été signalé des manifestations localisées de chenilles sur les semis de sorgho dans la commune de Bandé (Magaria/ Zinder) Situation des prix des denrées alimentaires

Le cours des prix des produits sur les marchés comparés à la décade passée affichent une très légère baisse pour le mil et le niébé. En revanche c’est une hausse qui est observée respectivement de 4% pour le maïs et 2,7% pour le riz importé. Comparés à leur niveau de l’année passée à la même période les prix de ces produits sont en baisse pour tous les produits exceptés le niébé qui accuse une hausse de 14%.

Phénomènes exceptionnels

Après les premiers semis, les jeunes pousses du mil dans certaines localités des départements de Madarounfa et Magaria souffrent déjà de la rupture des pluies. Il a été observé des vents très chauds qui ont fait souffrir les jeunes plants dans les communes de Dogo-Dogo et de Dungass (région de Zinder).

05 juin 2018
Source : La Nation

Au cours de cette campagne 2023, les pluies ont été mal reparties dans le temps et dans l’espace dans la région de Diffa. Des longues périodes de sécheresse ont été connues pendant les mois de juin, juillet et août. Dans cet entretien, le Directeur régional de  l’agriculture M. Allassane Arma donne plus d’explications sur la situation agricole de la région.

M. le directeur régional de l’agriculture, comment se présente aujourd’hui la situation agricole dans la région de Diffa ?

La campagne agro-pastorale 2023 a démarré à la 1ère décade de Juin ou la première pluie utile enregistrée a permis à 117 villages agricoles d’effectuer des semis partiels de mil. Ils se sont poursuivis jusqu’en fin Aout où 728 villages sur les 755 que compte la région ont semé. Les stades phénologiques des cultures varient de la levée à la maturité. Le stade dominant est le tallage pour le mil, le stade le plus avancé est la maturité. 27 villages de la commune rurale de Kabléwa n’ont pas encore semé. Plusieurs avortements des semis ont été connus au cours de cette campagne occasionnant beaucoup de resemis. Comparée à l’année passée, les semis n’ont pas encore fini jusqu’à la fin de la troisième décade d’Aout alors qu’en 2022 les semis étaient effectifs en fin 2ème décade de juillet.

Quels sont, actuellement, les différents stades des cultures de manière chiffrée ?

La situation se présente comme suit : Pour le mil, le stade dominant est le tallage (29 %), le stade le plus avancé est la maturité (1 %) et le stade le moins avancé est la levée (1 %). Pour le sorgho le stade dominant est la levée avancée (64 %), le stade le plus avancé est la montaison (18 %) et le stade le moins avancé est la levée (5 %). Par rapport aux cultures de rente, le stade dominant pour le niébé est la croissance avec 33 %. Le stade le plus avancé est la fructification qui est de 3 % et le stade le moins avancé est la levée avec 5 %.

Comment se présente la situation phytosanitaire en cette campagne agricole dans la région ?

La situation phytosanitaire est marquée par les attaques des ennemis des cultures à tous les stades des cultures. Du début de la campagne à la fin de la troisième décade d’Aout 13.095 hectares sont déclarées infestés et 10.482 hectares sont traitées, soit un taux de couverture de 80 %. Les dégâts sont forts et ceci aux niveaux de tous les départements.

Qu’en est-il de la situation alimentaire dans la région de Diffa ?

La situation alimentaire reste préoccupante. Les prix des produits sur les marchés sont très élevés. Le prix moyen du kilogramme de mil est supérieur au prix moyen de la décade précédente, supérieur au prix moyen à la même période de l’année passée et aussi supérieur au prix moyen des cinq dernières années. Pour juguler cette situation alimentaire, nous suggérons aux autorités compétentes et aux partenaires d’augmenter les quantités de vivres destinés à la vente à prix modéré et pour la distribution gratuite ciblée dans la région et de préparer très tôt la campagne irriguée, dès le mois de septembre.

Propos recueillis par Mato Adamou ONEP Diffa

Source : https://www.lesahel.org

Dès la fin de la 2ème décade de Juillet, tous les 2.140 villages agricoles de la région ont bouclé les semis de mil, soit 100%, a déclaré le directeur régional de l’agriculture, M. Zakariyaou Seydou, précisant que l’année passée et à la même période,  2.106 villages soit 98% ont effectué les semis. Les semis du sorgho et des cultures de rente ne sont pas totalement effectifs au niveau de certains départements essentiellement du fait de la divagation des animaux dans les champs.

«La région de Tillabéri a enregistré sa première pluie utile de la campagne agricole 2021 à la 2ème décade du mois de mai où 13 villages du département de Filingué ont semé au niveau», a fait savoir, M. Zakariyaou Seydou.

Dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole, il y a eu la mise en place des semences. «Au début, nous avons pu, avec l’aide de l’Etat et des partenaires, placer jusqu’à 523 tonnes de semences toutes spéculations confondues», a-t-il indiqué précisant que par la suite, grâce à l’Etat et certains partenaires, il ya eu la mise en place d’un certain nombre de stocks de pesticides où on a démarré la campagne avec une capacité d’intervention de presque 20.000 ha.

Concernant les dispositifs de l’encadrement technique, le directeur régional de l’agriculture a notifié que 11 champs écoles paysans ont été mis en place et qui constituent un cadre de formation en plein champ des producteurs. «Chaque champ école est constitué de 30 apprenants. Après la formation, ces paysans sont supposés être capables de dispenser l’encadrement de proximité auprès des autres producteurs dans la pratique qu’ils ont pu faire lors de leur apprentissage», a expliqué M. Zakariyaou Seydou.

Quant à la situation phytosanitaire, «elle est marquée par des attaques de sautériaux dans le département d’Ayorou et des attaques de chenilles dans les départements d’Abala, Filingué et Tillabéri. Au total, 6.140 ha ont été déclarés infestés dans la bande nord dont, 4.030 ha traités, soit un taux de couverture de 66%». D’après le directeur régional de l’Agriculture, les traitements se poursuivent, vu la disponibilité des produits. «Nous avons eu également, quelques cas d’inondation dans la région où, dans le cadre de la production agricole, nous avons perdu 245 ha de cultures emblavées de mil et de sorgho dans certaines localités», a ajouté M. Zakariyaou Seydou.

Le directeur régional de l’Agriculture souligne que la situation alimentaire est globalement caractérisée par une disponibilité des denrées et un approvisionnent régulier des marchés. «Cependant, le niveau actuel des prix, est en hausse par rapport à la même période de l’année passée pour toutes les denrées», a-t-il expliqué, précisant que «les prix sont en variation de  plus de 4,2% pour le mil, plus de 10,2% pour le sorgho, plus de 23,0% pour le maïs, plus de 5,8% pour le riz et plus de 31,1% pour le niébé». «Ce qui n’est pas normal et cela rend l’accessibilité difficile pour les autres producteurs qui n’ont pas suffisamment de moyens», a ajouté, M. Zakariyaou Seydou.

Le directeur  régional de l’agriculture d’expliquer que «l’exception, c’est un peu la situation d’insécurité qui, à la date d’aujourd’hui, n’a pas impacté la situation de notre dispositif d’encadrement dans son ensemble». «Le seul problème que nous avons, c’est la logistique où nous souhaitons que l’Etat prenne en compte la spécificité de la région car, les encadrements ne sont plus faits à moto mais plutôt dans des véhicules. Auparavant on règle une mission avec 5 litres d’essence à moto, maintenant il nous faut 20 à 25 litres. Donc, nous souhaitons que les partenaires avec lesquels nous collaborons nous comprennent par rapport au coût de l’encadrement», a-t-il conclu.

Mahalmoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP

17 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Niger-Kassan-ManomaSelon le Bulletin agro-hydro-météorologique décadaire N°6, réalisé par le Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP-Niger), la troisième décade du mois de Juillet 2018 a été marquée par des précipitations modérées à fortes sur la bande sud du pays à l’exception de la partie Nord des régions de Tillabéry et Tahoua où le cumul décadaire reste inférieur à 20 mm.« Néanmoins, des pluies journalières de plus de 85 mm ont été enregistrées dans les régions de Zinder et particulièrement Dosso. Le cumul pluviométrique décadaire varie entre 28 et 171 mm dans les zones les plus arrosées. Le cumul pluviométrique saisonnier au 31 Juillet 2018 oscille entre 80 et 523 mm. Ce cumul au 31 Juillet 2018 comparé à l’année passée et à la moyenne établie sur la période 1981-2010 est respectivement excédentaire au niveau de 39 et 43% des postes suivis », souligne le bulletin.

Stade avancé de grenaison du mil dans le département de Gaya

Comme l’indique le Bulletin, la situation agricole à la période indiquée, est marquée, au niveau phénologique, par le stade avancé de grenaison du mil observé dans le département de Gaya. En effet, note-t-on, les précipitations enregistrées au cours de la troisième décade de juillet ont varié de modérées à fortes par endroits. Certaines localités ont même connu des inondations. Ces précipitations continuent de favoriser le bon développement végétatif des cultures. Au cours de cette période de forte humidité l’apparition de plusieurs ravageurs a été signalée. Quant aux prix des produits, les tendances sont à la baisse globalement sur les périodes analysées.

Sur le plan agro-météorologique, il ressort du bulletin que les conditions hydriques enregistrées au cours de cette 3ème décade du mois de juillet ont permis la satisfaction des besoins en eau des cultures sur la majeure partie de la bande agricole. En effet l’indice décadaire de satisfaction des besoins en eau des cultures et l’indice cumulé indiquant la satisfaction des besoins en eau de ces cultures depuis leur installation ont varié globalement entre 80 et 100% sur la majeure partie de la zone agricole. «Quant à l’humidité du sol, il apparait des taux d’humidité du sol qui vont au-delà de 70 % pour le mois de juillet 2017, ce qui confirme le manque de stress hydrique des cultures. Les stocks d’eau du sol en fin de décade ont varié entre 30 et 40 mm sur la majeure partie de la zone agricole», souligne le bulletin.

La campagne agricole s’installe progressivement dans notre pays. Comparativement à la situation de l’année passée, les pluies ont été précoces cette année. Les premières pluies enregistrées au cours du mois d’avril sont source de beaucoup d’espoir pour les paysans qui attendaient impatiemment le démarrage de la campagne agricole. De leur côté, conformément à la mission dont ils ont la charge, les services techniques en charge d’accompagner les producteurs dans les préparatifs de la campagne agricole sont dans l’expectative pour constituer et mettre en place des stocks d’intrants agricoles, des semences et de produits phytosanitaires.

A Niamey, la première pluie qui s’est abattue sur la ville et ses environnants a suscité une lueur d’espoir chez les agriculteurs. Dès l’arrêt de la pluie qui était d’une intensité appréciable, les producteurs se sont activés à dépoussiérer les principaux instruments agricoles et à prendre la direction des champs. Sur le terrain, à la date du samedi 20 mai 2017, déjà au niveau de certains champs, on constate que des semis commencent à faire leur apparition à des endroits, mais dans d’autres, il n’y a rien, absolument rien comme jeunes pousses.

Les semis submergés par des herbes.

La température a visiblement brûlé le peu qui a été semé. Le risque est de tout reprendre avec l’installation de la saison proprement dite.

Au moment où les yeux sont rivés sur la situation alimentaire préoccupante dans certaines zones du pays, la tendance générale est, malheureusement, à éluder une problématique intimement liée, notamment la situation pastorale. Au niveau de la région de Maradi, un Rapport sur la situation pastorale au 30 Mars 2017 fait cas d’une situation des pâturages déficitaires. Selon ce rapport, le disponible fourrager existant ne peut pas couvrir les besoins qualitatifs des animaux à cause de la dépréciation et de la diminution de ce disponible par le vent, le piétinement, l’ensoleillement et les feux de brousse. "La quantité du disponible fourrager ne peut pas couvrir les besoins des animaux dans un futur proche".

En effet, la situation des pâturages indique qu’en zone pastorale le disponible se trouve autour de la réserve faunique de Gadabéji, dans la vallée d’Aminatan, Amoulass, Effred, Boundou Zala, Pourel, dans la partie nord de la région. Dans les zones agropastorales et agricoles, les résidus de récoltes se font rares. De sorte que certains troupeaux se déplacent vers les zones de production comme les enclaves pastorales et les forêts classées de la région. Les ligneux contribuent, certes, à l’alimentation des animaux, mais de façon générale, l’alimentation animale en fourrage est insuffisante en quantité et en qualité sur tous les parcours de la région, compte tenu de l’importance des effectifs présents.

Depuis l’apparition d‘une épidémie de grippe aviaire dans une commune rurale du département de Bouza, région de Tahoua, les services vétérinaires spécialisées sont mobilisés par le Ministère de l’Elevage pour rapidement circonscrire l’épidémie et l’enrayer. A cet effet d’ailleurs le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako a animé, hier en fin d’après-midi à Niamey, un point de presse pour rappeler à la population les mesures individuelles à prendre dans les zones touchées. Malgré l’apparition de deux foyers dans la région de Niamey, le responsable des services vétérinaires souligne que la situation est sous contrôle.

Dans ses propos liminaires au cours de ce point de presse, le directeur général des services vétérinaires a rappelé que depuis la révélation, le 14 décembre 2022, d’un possible foyer de contamination à la grippe aviaire par le Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Bouza dans le village d’Alloumoudou, commune rurale de Karofane, les services vétérinaires ont déclenché la mise en œuvre du protocole sanitaire qui a permis de confirmer, cinq jours plus tard, la présence du virus H5N1. Ce qui a conduit la préfecture de Bouza à prendre un arrêté pour interdire les mouvements de la volaille dans le département.

A la même date, révèle Dr Abdou Issiako, cet agent causal de la Grippe Aviaire Hautement Pathogène (GAHP) a été confirmé dans un premier foyer de 1.000 sujets à Niamey, au quartier Goudel, suivie d’un deuxième foyer de 1.400 sujets au quartier Bassora de la même région le 25 décembre 2022. Les services vétérinaires ont procédé rapidement à l’abattage de l’ensemble des sujets. Actuellement, on est à 7.320 sujets abattus dans les zones affectées (Niamey et Bouza). Mais, insiste Dr Abdou Issiako, du 24 Décembre 2022 au 02 Janvier 2023, tous les prélèvements faits sont revenus négatifs du laboratoire.

Pour faire face à cette situation qui a déjà fait perdre aux aviculteurs nigériens plus de 100.000 sujets il y’a un an, des mesures ont été rapidement prises par les autorités administratives et les services spécialisés. «Toutes les régions ont été instruites pour prendre des mesures de contrôle et de surveillance accrue dans le cadre du «ONE HEALTH» afin de bloquer la propagation de la maladie. Par ailleurs l’investigation continue pour déterminer la vraie origine de la résurgence du H5N1 au Niger, a assuré le directeur général des services vétérinaires. Il a indiqué également que les autorités administratives à Niamey ont pris un arrêté pour déclarer l’infection dans la région.

Des mesures à prendre dans les localités infectées

Le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako, est revenu longuement et avec insistance sur les mesures qui doivent être prises dans les localités infectées afin de mettre un terme à l’épidémie de grippe aviaire dans les meilleurs délais. Selon lui, les autorités et les services techniques de l’élevage, de l’environnement et de la santé doivent appliquer sans délai les mesures sanitaires qui s’imposent. «Il s’agit aussi d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées, même au niveau des marchés à volailles, de désinfecter les matériels et poulaillers et d’abattre tous les sujets malades, et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive», fait-il savoir.

Le DG des services vétérinaires souligne aussi la nécessité de créer et mettre en place un comité chargé du recensement de tous les ménages concernés par la mortalité des volailles dans les 5 villages d’intervention de l’ONG Samaritan’s Purse dans la commune rurale de Karofane et arrêter immédiatement l’introduction de la volaille dans le département de Bouza par cette ONG. Mais l’une des réactions à faire, souligne Dr Abdou Issiako, c’est de réactiver le comité «ONE HEALTH» pour une bonne gestion de la maladie. Car, le virus H5N1 de la grippe aviaire, dit-il, peut impacter la santé des humains d’où l’appel pour ne consommer que de la volaille et des œufs cuits à point.

Dr Abdou Issiako a également informé de la disponibilité d’un mécanisme de soutien financier aux éleveurs impactés par l’Etat du Niger pour les aider à se relancer. Pour y bénéficier, il appelle les éleveurs à suivre le protocole sanitaire en cas de doute de contamination. Ils doivent donc toucher les services compétents, le plus rapidement possible, et éviter d’abattre eux-mêmes les sujets atteints ou soupçonnés d’être contaminés. Le directeur général des services vétérinaires annonce que ses collaborateurs vont se rendre dans les lieux de grillades dans les zones touchées par l’épidémie pour sensibiliser les acteurs sur les manières de continuer leur profession sans risquer la santé de leurs clients.

L’arrêté des dédommagements par l’Etat présentant des insuffisances, le  directeur général des services vétérinaires et ses collaborateurs ambitionnent de le passer au crible pour mieux prendre en charge les nouvelles orientations de la profession d’éleveur de volaille au Niger. Ce travail permettra de prendre en compte, entre autres, l’élevage des pigeons de race qui prend de l’ampleur dans le pays et occupe de plus en plus de jeunes afin d’apprécier les prix des sujets et de prévoir les dédommagements adéquats.

Pour rappel, c’est le 14 Décembre 2022 que le Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Bouza s’est rendu dans le village d’Alloumoudou, commune rurale de Karofane, département de Bouza, suite à des mortalités observées sur des volailles commandées par l’ONG SAMARITAN’S PURSE pour une assistance aux ménages vulnérables de ce village. Sur une première livraison de 4.920 sujets sur les 11.000 prévus, toute la volaille a été décimée. Des prélèvements ont été ainsi faits et envoyés au Laboratoire Central de l’Elevage de Niamey (LABOCEL) qui a confirmé la présence du virus H5N1, agent causal de la Grippe Aviaire Hautement Pathogène (GAHP), le 19 Décembre 2022.

Le 20 Décembre 2022, une équipe de la Direction Régionale de l’Elevage (DREL) de Tahoua, s’est rendue sur les lieux afin de mener les premières investigations. Les mortalités ont commencé à être observées deux semaines après la livraison. Selon l’ONG, le marché fait l’objet d’un DAO et que l’achat doit se faire localement ; mais malheureusement le fournisseur s’est ravitaillé à Zinder. Il s’agissait d’appuyer 5 villages de la commune rurale de Karofane dont la volaille a été contaminée et décimée.

 Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Dans le but d’améliorer le rendement des producteurs de riz, la société le Riz du Niger a engagé depuis deux mois, un travail d’expérimentation sur des parcelles de riz témoins pour trouver un produit de substitution à l’engrais. En effet, l’engrais devenant de plus en plus rare et cher pour les riziculteurs, la société le Riz du Niger a jugé utile d’engager ce processus. A travers cette expérimentation, il s’agira de mettre à la disposition des producteurs, un produit dérivé du riz qui va permettre d’enrichir le sol et augmenter la production. Cette expérimentation se fait sous le suivi du consultant, M. Salou Moussa, ingénieur des sols.

La stratégie nationale de développement en riziculture est lancée.Il va falloir trouver des moyens qui vont aider à diminuer le coût de la consommation en engrais et augmenter la production afin d’atteindre à l’horizon 2030, l’autosuffisance alimentaire en riz au Niger.
Trouvé devant une parcelle témoin où la couleur verte des plants est éblouissante, l’ingénieur des sols a expliqué avec fierté le processus suivi pour arriver à ce résultat.Selon ses explications, ce travail concerne trois sites et sur lesquels il y a deux producteurs pour multiplier les répétitions afin de prouver que, scientifiquement c’est bon.
Les produits utilisés sur ces sites d’expérimentations, sont les résidus de la cosse de riz utilisé par l’usine de cogénération d’électricité à base de balle de riz de Kirkissoye pour produire de l’énergie. En effet, a expliqué le spécialiste des sols, il y a des produits dérivés du riz qui sont jetés mais qui en réalité peuvent être utilisés pour remplacer les engrais chimiques, et c’est le cas de ces résidus.
Le résultat sur le site visité est extraordinaire. Contrairement aux rizières se trouvant aux alentours, le site d’expérimentation est vert de plants de riz respirant ‘’la bonne santé ‘’ qui longe toute la parcelle.Et pourtant a relevé le spécialiste en sol, cette expérimentation a commencé en même temps que, les autres parcelles non témoins pendant la campagne d’hivernage.
Nous sommes à deux mois et la campagne de riz c’est quatre mois », a argué M. Salou Moussa.
A travers cette expérimentation, la société le Riz du Niger montre les avantages liés à la production du riz. Ce sont notamment la cosse qui est utilisée par l’usine de cogénération pour produire de l’énergie afin d’alimenter l’usine de Kirkissoye. Et aussi, les résidus de la même cosse utilisés en substitution à l’engrais chimique utilisé par les riziculteurs.
Il faut préciser que, ces résidus transformés en engrais et répandus sur les sols empêchent aux insectes et vers d’attaquer les plans selon le consultant.
« Notre vœu c’est de voir le RINI devenir producteur d’engrais et d’énergie dans un proche avenir afin de répondre aux sollicitations des producteurs et aussi réduire le coût d’énergie aux citoyens », a affirmé le directeur général du RINI, M. Seydou Asman.
À la fin de cette expérimentation, un atelier de restitution sera organisé afin de vulgariser les résultats obtenus.

Rahila Tagou(onep)

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Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Élevage, Porte -Parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a séjourné du 4 au 7 octobre 2022 en France où elle a assisté à la 31ème édition du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand. En prenant part au premier rendez-vous européen des professionnels de l’Élevage, notre pays comptait tirer profit des expériences des autres nations et s’investir résolument dans l’agro-business, cher au Président de la République.

Le sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, c’est plus de 1550 exposants, 2000 animaux d’élite, 76.000 m² de stands, 100.000 visiteurs!

Les organisateurs de cet événement international de référence ont mis les petits plats dans les grands. Rien de surprenant car ce sommet s’est imposé, au fil des années, comme un rendez-vous incontournable des leaders politiques et des responsables syndicaux agricoles. Il est, pour ainsi dire, un cadre d’échanges entre éleveurs, chercheurs mais, constitue également un espace pour les concours et les présentations animales. Pour ce faire, une série de conférences autour des thèmes de l’actualité agricole, la gestion des exploitations, la santé animale, l’environnement, la génétique a été animée par d’éminents experts.

En marge de toutes ces manifestations, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rencontré des partenaires clés notamment, Jacques Chazalet, président du sommet de l’élevage, Mme Gertrude Ngo Kaldjop, vice maire de la commune de Metz, Jean Paul Brun, représentant du Groupe Montbéliard, Pascal Sorel, manager de la zone Moyen-Orient, Afrique et Méditerranée de Bioret-Agri, etc.

La délégation ministérielle a, par ailleurs visité des stands qui renferment des centres d’intérêt pour notre élevage à savoir, la maîtrise de la production fourragère, la valorisation du déchet agricole (en énergie), la technologie de détection des pathologies et de prévention des pandémies, les méthodes d’atténuation et d’adaptation face aux effets pervers du changement climatique. Elle s’est en outre rendue dans deux exploitations fermières dans les villages de Chamiane et Le Vernet pour s’enquérir de leur fonctionnement.

Le ministre Tidjani Abdoulkadri Idrissa a aussi accordé deux interviews respectivement au Magazine ‘’Afrique Agriculture ‘’ et à la Télévision France 3 Auvergne. Il faut souligner que toutes ces rencontres et visites participent de cette volonté clairement affichée par le Ministère pour développer trois filières : la production et commercialisation laitière; l’intensification des cultures fourragères et  l’amélioration des races animales locales.

Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri est accompagné dans ce déplacement par Adam Gadjimi PhD, Directeur Général du Développement Pastoral, de la Production et des Industries Animales (DGDP/P/IA) et de Dr Laouali Ali, Directeur des Études et de la Programmation (DEP) du Ministère de l’Élevage.

Amadou Issoufou CCG/MEL

Source : http://www.lesahel.org

 

Appartenant à la famille des Fabaceae, le niébé Vigna unguiculata (L.) Walp est une légumineuse à graines originaire d'Afrique, aujourd'hui cultivée dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales. Les principaux pays producteurs sont le Nigeria et le Niger, qui représentent à eux deux près de la moitié de la production mondiale.

Cette denrée de base, exploitée et valorisée de manière efficiente, pourrait constituer un véritable rempart contre la malnutrition et la dépendance vis-à-vis de certains produits, comme le riz, les protéines animales et le blé, dont on mesure aujourd'hui, à la lumière du conflit russo-ukrainien, les vulnérabilités pour les populations subsahariennes. Le niébé offre aussi un large éventail de possibilités gastronomiques, pour la plupart méconnues. Par exemple, plus de 50 plats peuvent être réalisés avec ce dernier, incluant entrées, plats de résistance, desserts, et même le pain !

Origine et distribution géographique du niébé

Après la domestication de ses formes sauvages par les premiers cultivateurs d'Afrique, dès le Néolithique, le niébé fut rapidement introduit en Inde. Les dates de l'introduction du niébé en Europe divergent et font toujours l'objet de débats entre scientifiques, mais tout le monde s'accorde sur le fait que le niébé y était déjà consommé quelques siècles avant notre ère. Alors appelé dolique à œil noir, habine des Landes ou haricot mongette de Provence, il était cultivé dans le sud de la France, avant son remplacement progressif par le haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), plus productif et mieux adapté aux climats tempérés.

Importance nutritionnelle, patrimoniale et socio-économique du niébé

Le niébé occupe une bonne place dans les politiques de diversification agricole en Afrique de l'Ouest et du Centre. À ce titre, les États de la région tentent d'accompagner le regain d'intérêt pour cette plante locale longtemps délaissée, malgré ses nombreuses vertus et en particulier ses qualités nutritionnelles. Avec un contenu en protéines supérieur à 20 %, la graine mûre représente une source importante d'acides aminés. Elle contient une grande quantité d'amidon (50 à 67 %) et présente de fortes teneurs en fibres alimentaires et en vitamines de type B (acide pantothénique ou acide folique). La graine est également riche en microéléments essentiels, tels que le fer, le calcium et le zinc, et possède une faible de teneur en matière grasse, ce qui en fait une ressource très intéressante d'un point de vue nutritionnel.

Seule la présence de quelques facteurs antinutritionnels, qui peuvent réduire la digestibilité ou bien la biodisponibilité de certains minéraux essentiels (magnésium, calcium, fer, zinc), constitue des freins pour l'acceptabilité et la promotion de cette légumineuse à graines. L'utilisation des différentes techniques de préparation et des efforts dans la sélection variétale visant à réduire ces composés antinutritionnels pourraient permettre de limiter les effets indésirables et d'améliorer encore les vertus du niébé.

En Afrique subsaharienne, le niébé est un aliment de base très prisé pour ses feuilles, ses gousses vertes et ses graines sèches pour l'alimentation humaine, ou pour ses fanes riches en protéines, qui constituent un fourrage de qualité pour le bétail. En plus de leur haute teneur en protéines, comparable à celle des graines mûres, les fanes présentent des taux d'acides aminés essentiels encore plus élevés. Ces dernières sont une ressource très prisée durant la saison sèche, car les paysans qui récoltent et stockent le fourrage de niébé pour la vente en pleine saison sèche augmentent leurs revenus de 25 %.
Dans la moitié nord du Sénégal, la récolte des cultures vivrières traditionnelles, comme le mil, le sorgho, l'arachide et les variétés tardives de niébé sous forme de gousses sèches, a généralement lieu entre octobre et décembre. La possibilité de récolter les variétés de niébé à cycle court, c'est-à-dire à récolte précoce, est très importante, car elle procure de la nourriture à un moment de l'année où les greniers sont presque vides (période de soudure).
La vente des gousses est aussi une opportunité pour les producteurs, et notamment les femmes qui sont très souvent impliquées dans la culture, la récolte et la vente de niébé, d'obtenir des revenus à une période critique où les prix des autres denrées sont au plus haut.
Depuis plusieurs années, cette spéculation est passée d'une culture vivrière à une culture de rente, au même titre que l'arachide. Le circuit de transformation du niébé est très prometteur : non seulement le prix est plus rémunérateur, mais il y a aussi beaucoup plus de possibilités de valorisation. Les transformatrices sénégalaises disent que tout ce qui peut être réalisé avec le mil, le maïs et le riz peut l'être avec le niébé.

Modes de culture et services écosystémiques

En Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal et au Burkina Faso, le niébé joue un rôle majeur dans la rotation ou l'association avec des cultures de céréales (maïs, mil et sorgho), en particulier en zones caractérisées par une faible pluviométrie et des sols peu fertiles. Au Sénégal, le niébé est surtout cultivé dans les régions de Diourbel, Louga et Thiès. Avec à peine 300-500 mm d'eau par an et une pluie erratique qui se répartit sur les trois mois d'hivernage (juillet-septembre), cette zone est sujette aux sécheresses.
L'utilisation par les producteurs de plusieurs variétés améliorées par la recherche agricole, qui bouclent leurs cycles en deux mois, permet de limiter l'impact des sécheresses et d'obtenir des gousses fraîches en pleine période de soudure.

Outre ces variétés à cycle court, d'autres variétés très appréciées des producteurs à port érigé ou rampant sont également disponibles. Grâce à l'utilisation de semences de qualité, les rendements en graines peuvent atteindre 800 kilos, voire 1,3 tonne par hectare avec les nouvelles variétés.

En dépit d'une teneur en protéines importante, les besoins en azote minéral pour la culture du niébé sont peu élevés. Ce paradoxe peut s'expliquer par une particularité commune à une grande partie des légumineuses qui sont capables de fixer le diazote atmosphérique présent en abondance dans l'air grâce à une interaction symbiotique avec des bactéries du sol, appelées rhizobiums. Cette symbiose fixatrice d'azote procure aux légumineuses un avantage net dans des sols pauvres et représente un levier d'amélioration de la productivité des cultures associées complémentaires, telles que le mil, le sorgho ou le maïs, et participe à la durabilité des agroécosystèmes.

Afin d'améliorer la production tout en respectant l'environnement, divers types de biofertilisants sont utilisables, comme les engrais organiques ou le compost (résidus d'origine végétale et/animale décomposés, stabilisés et enrichis) qui sont couramment utilisés, mais insuffisants pour couvrir de grandes surfaces de culture. L'inoculation de micro-organismes promoteurs de la croissance des plantes, comme les bactéries fixatrices d'azote (rhizobiums) ou les champignons endomycorhiziens, représente également un levier potentiel d'amélioration de la production du niébé et a minima de stabilisation des rendements en graines. Leur utilisation par inoculation, une technique simple d'apport en masse des micro-organismes sélectionnés au moment du semis, est en cours de structuration au Sénégal avec le développement d'unités de production de champignons mycorhiziens en milieu paysan.

Opportunités, attentes des communautés d'acteurs et mesures d'accompagnement nécessaires

Pour l'heure, au Sénégal, les principaux freins au développement de cette culture sont l'accès à des semences de qualité, la pauvreté des sols, les ravageurs, les processus de transformation et l'organisation de la filière.

Pour lever ces freins, il est donc nécessaire de soutenir les sélectionneurs qui développent des variétés de niébé plus résistantes à la sécheresse et aux principaux ravageurs de culture. La sélection de variétés résistantes permettant une lutte préventive contre les ravageurs est d'autant plus importante que les traitements curatifs par des produits phytosanitaires qui accroissent les problèmes sanitaires (risques d'intoxication), économiques (coûts de ces produits) et environnementaux (appauvrissement des sols, pollution des nappes). Les pratiques culturales, comme l'association niébé-céréale, peuvent également atténuer l'impact de certaines maladies. Pour renforcer ou diversifier le circuit de transformation, le financement de projets intersectoriels permettant d'intégrer et de valoriser le savoir-faire local est primordial, par exemple le développement de solutions et de sites dédiés à la bonne conservation des grains, la transformation et leur commercialisation.

Si un cadre national interprofessionnel de la filière niébé a récemment été mis en place, cette interprofession doit cependant être renforcée et représentative de tous les acteurs. En parallèle, il est fondamental de structurer la recherche autour de vastes programmes multidisciplinaires et de soutenir le transfert à grande échelle des résultats qui en sont issus. Seule une action en ce sens des décideurs politiques et des bailleurs permettra le développement de cette filière niébé à haut potentiel pour les pays d'Afrique subsaharienne, mais aussi pour les pays du sud de l'Europe qui font face à des sécheresses de plus en plus fréquentes.

Par Jean-Christophe Avarre, Antoine Le Quéré, Mouhamadou Moussa Diangar, Moustapha Guèye

Source : https://www.lepoint.fr/afrique/

 

La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de ‘l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022 s’est ouverte le vendredi 25 février dernier au Palais du 29 juillet de Niamey. Les entrepreneurs et partenaires techniques et financiers du domaine de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage etc. exposent leurs produits et inventions jusqu’au 02 mars 2022. Au cours de cette édition 2022, placée sous le thème: «L’Agriculture nigérienne dans la zone de libre-échange continentale africaine. Comment assurer : la modernisation des techniques, la compétitivité des chaines de valeurs, l’entreprenariat des jeunes et des femmes», le projet d’appui au développement agricole PADA-ITA (Irhazer-Tamesna-Aïr), connu à travers l’appellation de projet Irhazer, financé à hauteur de 11,4 milliards de FCFA par le géant du nucléaire français, ORANO (ancien AREVA) expose à ce salon de l’Agriculture, ses produits notamment la luzerne cultivée pour l’alimentation du bétail.

Au stand du projet Irhazer, le public assiste à une exposition de deux produits phares à savoir la luzerne et le blé. Il partage également avec public son expérience en matière d’intégration de l’agriculture et de l’élevage pour améliorer la résilience des populations dans cette zone aride où la lutte pour la sécurité alimentaire est quotidienne. Le projet d’appui au développement agricole PADA-ITA (Irhazer-Tamesna-Aïr) ou Projet Irhazer est financé par la société Orano, dans le cadre d’un accompagnement social et sociétal dans le domaine agricole et l’élevage. 750 ha seront exploités en irrigation en vue de satisfaire aux besoins de 500 familles et impacter plusieurs milliers de citoyens de la région d’Agadez. 

Selon M. Kabou Moussa, coordonateur du projet Irhazer, le projet d’irrigation intègre l’agriculture et l’élevage. «Nous avons, en termes d’aménagement hydro-agricole, une irrigation communautaire de 180 hectares où nous produisons chaque année, 180 à 200 tonnes de luzerne et plus de 300 tonnes de produits viviers. Il y a aussi le volet irrigation privée, qui dispose actuellement de 150 hectares aménagés et équipés qui seront bientôt fonctionnels au profit des petits producteurs des communes de l’Aïr», a-t-il expliqué. Il devait ensuite expliquer qu’en ce qui concerne l’hydraulique pastorale, le projet a réalisé 35 points d’eau moderne pour une prévision initiale de 20. «Nous avons largement dépassé l’objectif du projet. Nous valorisons d’autres produits agropastoraux et des activités génératrices de revenu pour les femmes et les jeunes», a expliqué M. Kabou Moussa.

Initialement le projet a prévu de toucher 5000 ménages, soit 35.000 bénéficiaires, mais il a aujourd’hui, dépassé ce chiffre en termes d’irrigation, de promotion du privé et de l’hydraulique pastorale. «Nous produisons une gamme de produits, vivriers et d’aliments bétails. La luzerne est très appréciée et recherchée par les éleveurs pour ses qualités nutritives de production de lait et de la viande», a affirmé le coordonnateur du projet. M. Kabou Moussa d’ajouter que l’objectif du projet est de fixer des populations et les sédentariser. Actuellement, 180 hectares sont exploités et emploient plus de 250 personnes ce qui fait que, le projet a un impact sur la migration.

Le produit exposé, à savoir la luzerne, est la reine des fourragères, très productive, résistante, bonne pour les bétails et pour la santé. Malheureusement, elle est peu cultivée au Niger hormis en agriculture intensive. Elle est une plante utilisée depuis des millénaires pour nourrir le bétail. Dans

 l'alimentation humaine, ses graines crues, très rafraîchissantes, sont consommées dans le sandwich, la salade etc. De son nom scientifique, ‘’Medicago sativa’’, (bien que ce nom ne soit pas lié à ses propriétés médicales), la luzerne est adaptée à tous les climats. La luzerne n’est plus considérée comme un élément superficiel, elle constitue un complément fourrager qu’il faut valoriser, surtout en ces temps de variabilité climatique et de déficit pluviométrique.

Il faut enfin noter que la compagnie minière Orano a placé au premier plan de la stratégie industrielle, l’engagement sociétal favorisant l’accès à des services sociaux de base pour concourir à l’amélioration des conditions de vie des populations malgré la situation liée à la baisse du prix de l’uranium au niveau mondial.

Seini Seydou Zakaria(Onep)

Le Secrétaire général de la région de Tahoua, M. Ibrahima Miko, a lancé officiellement hier 24 août, l’installation et la formation de la plate-forme multi-acteurs (PMA) de la région en présence des autorités administratives et coutumières, des responsables des forces de défenses et de sécurité ainsi que plusieurs acteurs de developpement.

Cette activité est organisée par le projet d'appui régional à l'initiative pour l'irrigation au Sahel (PARIIS) Niger, financé par la Banque Mondiale à travers le Ministère de l'Agriculture. A cette occasion, le Président du groupe national partage des connaissances GNPC-PARIIS Niger M. Bachirou Ousseini a, dans son mot de bienvenue, remercié les autorités régionales pour leur implication dans la gestion des plates-formes.

Ces plates-formes, dit-il, constituent des lieux privilégiés de convention et d’échanges sur les bonnes pratiques en matière d’irrigation. «Elles constituent également le lieu idéal d’expression des difficultés rencontrés, mais aussi de l’émergence de bonnes pratiques et de solutions d’irrigation innovantes sur les différents terrains du dispositif, et favorisent la collecte d’informations et la dissémination des connaissances», a-t-il conclu.

En lançant officiellement les travaux d’installation et de formation de la Plate-forme Multi-Acteurs (PMA) de Tahoua, le Secrétaire général de la région de Tahoua a rappelé brièvement le processus qui a abouti à la formulation du projet PARIIS Niger. Il a aussi rappelé que ce projet entre dans le cadre de l’initiative 3N du programme de renaissance acte III du Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum .

M. Ibrahima Miko a enfin indiqué que cette rencontre vise l’installation officielle de la plate-forme multi-acteurs (PMA), à entretenir les membres des PMA sur les différents contours du projet, à former les membres des PMA sur leur rôle et responsabilité dans le cadre de mise en œuvre des activités du PARIIS NIGER.

Abdou Abdourahmane, ONEP Tahoua

25 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre du Pétrole, M. Foumakoye Gado, a débuté, hier, sa mission de supervision de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique à l’intérieur de la région de Tahoua. Il s’agit au cours de cette mission de terrain de s’enquérir de la situation d’installation de la campagne agricole 2016 -2017. Le ministre est accompagné d’une forte délégation composée notamment du Secrétaire générale de la région de Tahoua, du Secrétaire général adjoint, du 2ème vice-président du Conseil régional, des responsables des forces de défense et de sécurité et de plusieurs cadres techniques centraux et régionaux.

C’est par les départements du nord Tahoua que le ministre du Pétrole, a entamé sa mission de supervision de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique dans la région de Tahoua. La première étape de cette visite a conduit la délégation sur les aires de pâturage bien garnies dans les départements de Tchintabaraden, Abalak et Tillia et cela résulte de l’importance de la pluviométrie enregistré sur l’ensemble de ces départements où l’on observe un bon développement phénologique des espèces arborés, arbustives et herbacés. Aussi sur le plan du rechargement des nappes toutes mares et cuvettes sont remplies d’eaux.

Le projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita financé par  l’Agence Belge de développement ENABEL, organise, depuis le lundi 3 octobre 2022 à Tahoua, et ce pour 5 jours, un atelier d’élaboration du Plan d’actions triennal de Conseils régionaux pour le pilotage de programme de la formation professionnelle, entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes.

Le Projet REEL Mahita, partie intégrante du nouveau programme de coopération bilatérale entre la Belgique et le Niger pour la période 2022-2026, s’aligne sur les stratégies de développement du Niger. Ledit programme ambitionne de soutenir des objectifs sectoriels essentiels au Niger que sont l’apprentissage scolaire, l’état de santé, l’état nutritionnel, le système de protection sociale, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes. Il accorde aussi une attention particulière aux droits des femmes, à la digitalisation, à la préservation des ressources naturelles et au climat.

A travers le présent atelier, il est question de définir la feuille de route pour le pilotage, au titre de la région de Tahoua, du programme de la formation professionnelle entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes, par le Conseil Régional. Les participants ont aussi eu droit à une clarification des résultats attendus ainsi que les mécanismes de suivi et évaluation du projet à 15.600.000 euros de budget.

Le projet interviendra, souligne-t-on, dans deux régions (Dosso et Tahoua) avec une petite incursion à Tillabéri, pour la création d’emploi et de valeur à travers la professionnalisation des acteurs, l’accompagnement des jeunes dans un parcours d’insertion professionnelle et entrepreneuriale et enfin le renforcement d’un environnement favorable au développement des systèmes alimentaires durables.

A l’ouverture des travaux de l’atelier, le Secrétaire général du Conseil régional de Tahoua, M. Mahamadou Maliki a rassuré que son institution, honorée par la confiance placée en elle pour le pilotage du projet, ne ménagera aucun effort dans la mission à lui assignée par rapport aux différentes activités qui seront menées. Et ceci, a-t-il dit, en parfaite collaboration avec tous les acteurs concernés par la mise en œuvre du projet.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

On désigne par "hydraulique pastorale" la politique de multiplication des points d’eau et de modernisation de l’abreuvage, qui fut mise en œuvre au Sahel à partir des années 1950. Son objectif était de développer et d’intensifier l’élevage extensif en jouant sur un facteur essentiel, l’accès à l’eau. Dans la région de Tahoua, les populations pastorales concernées étaient diverses : Peuls, Touaregs, Haoussa, Zarma ainsi que de nombreuses tribus arabes plus ou moins métissées, nomadisant surtout dans le nord Tahoua et Agadez.

La saison des pluies est la saison faste. Les bêtes reprennent des forces en broutant l’herbe verte ; le lait est plus abondant. L’abreuvage est moins astreignant et devient même inutile quand les animaux boivent d’eux-mêmes aux mares temporaires du voisinage, auprès desquelles se regroupent de nombreux troupeaux. Pour un temps, les éleveurs sont alors dispensés de cette pénible corvée. Mais, dès que les mares s’assèchent, l’abreuvage régulier des bovins redevient indispensable jusqu’aux prochaines pluies. Les chamelles peuvent s’éloigner des points d’eau plus que les vaches, car elles nécessitent un abreuvage moins fréquent et peuvent s’en dispenser totalement à la saison froide où les bergers s’éloignent des campements pour les conduire sur les pâturages du désert. Mais, en dehors de ces périodes, l’élevage est tributaire des puits.

Ceux-ci, dans le système traditionnel, sont creusés par des spécialistes. Si le sol est dur, ils peuvent être très profonds. Mais, s’il est sableux, l’effondrement menace et les puits sont consolidés par un coffrage de bois sur toute leur hauteur. Comme ils sont fragiles, ils ne sont creusés que si la nappe phréatique n’est pas trop profonde. Le coffrage est construit par le puisatier du haut vers le bas, à mesure qu’il creuse. Il utilise des rondins prélevés sur les arbres des environs, et bourre les interstices avec une herbe imputrescible qui retient le sable et retarde l’ensablement du puits. A l’orifice sont ensuite plantées une à trois fourches de bois, selon l’espace disponible.

Selon Moussa Ahmoudou,  l’éleveur qui vient abreuver son bétail dispose sur l’une des fourches un axe horizontal muni d’une poulie, sur laquelle tourne la corde de la puisette. Cette dernière, d’abord jetée au fond du puits, est ensuite remontée à la main, si le puits n’est pas trop profond, ou par traction animale. Dans ce cas, l’autre extrémité de la corde est fixée au poitrail d’un âne, d’un bœuf ou d’un dromadaire qui s’éloigne du puits en tirant la corde. Celle-ci tourne alors sur la poulie supportée par la fourche. La puisette est dégagée de la fourche à la main puis transvasée dans un abreuvoir proche, où les bêtes boivent, tandis que l’on relance à nouveau la puisette dans le puits.

Ce travail éprouvant revient fréquemment aux adolescents, garçons ou filles, quand les familles sont pauvres. L’animal qui remonte la corde est guidé par un jeune enfant, tandis qu’un autre surveille les tours d’abreuvage. L’opération se poursuit, puisette après puisette, pendant des heures, dans la poussière et sous le soleil, jusqu’à ce que toutes les bêtes du troupeau familial soient abreuvées.

Cette technique d’abreuvage n’est pas seulement harassante, elle est peu efficace. Le débit souvent faible de ces puits, l’attente nécessaire pour que la puisette se remplisse, le temps pris par sa remontée limitent le nombre d’animaux qu’un berger peut abreuver, même lorsqu’il prolonge son travail tard dans la nuit. De plus, on ne peut abreuver que deux ou trois troupeaux à la fois : l’étroitesse du puits et le petit nombre des fourches limitent celui des puisettes utilisables simultanément. Autre défaut, ces puits traditionnels durent peu. Le va-et-vient des puisettes, auquel s’ajoute le ruissellement d’eaux fangeuses à la saison des pluies, provoquent leur effondrement après deux ou trois ans. Les troupeaux sont alors conduits ailleurs, en attendant qu’un nouveau puits soit creusé, le plus souvent à côté du précédent. Mais, quand le sol est trop dur ou la nappe phréatique trop profonde, les techniques traditionnelles sont impuissantes, ce qui laisse de vastes espaces inexploités.

Techniquement, la création de stations de pompage mécaniques ou de forages artésiens est très nécessaire, et cette politique fut appliquée à vaste échelle. Elle eut des effets immédiats et contribua sans conteste au développement de l’élevage sahélien. Mais elle provoqua en même temps de nombreuses difficultés retracées ici. Les dysfonctionnements entraînés par la surexploitation des motos pompes, la maintenance et la cherté du carburant. Les populations d’Azanidi un village situé à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Kao lancent un cri de cœur. Elles sollicitent de l’Etat la création d’une mini AEP multi villages ou d’une station de pompage pastorale pour leur permettre d’abreuver leurs cheptels et consommer l’eau potable.

Abdou Abdourahmane, ONEP TAHOUA

03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’Assemblée générale électrique de la Chambre Régionale d’Agriculture de Tillabéri s’est tenue le dimanche 2 septembre dernier. L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Ouma Kaltouma Bizo, représentant le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage en présence des autorités régionales et de plusieurs invités.

Ils étaient au nombre de 76, les consulaires de la chambre régionale d’agriculture (CRA) de Tillabéri venus des 45 communes de la région à répondre au rendez-vous de Tillabéri. Le vice Maire de la commune urbaine de Tillabéri qui s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter les travaux de cette Assemblée générale leur a souhaité la bienvenue dans la capitale du fleuve. La CRA, une structure à caractère professionnel. Pour les autorités de la région, cette organisation paysanne occupe une place de choix dans le développement du monde rural. C’est pourquoi le Secrétaire général de la région de Tillabéri, M. Zakou Mounkaila a loué toutes les actions de la CRA avec l’appui des partenaires durant le mandat écoulé et qui constitue du reste les réponses aux préoccupations des producteurs de la région.

‘’Mission accomplie’’ dira le président sortant de la CRA Tillabéri au regard des résultats obtenus. Pour la représentante du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, c’est aussi un réel motif de satisfaction. Mme Ouma Kaltoum Bizo a signifié que la tenue régulière des Assemblées générales est un acte de conformité tant exigé par la législation en vigueur que par les statuts régissant le fonctionnement de toute organisation dont les membres se sont volontairement donnés. Le nom respect de ces dispositions peut être source de conflit et de blocage du fonctionnement d’une organisation. La représentante du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a précisé que cette Assemblée générale est une opportunité d’informer les organisations paysannes de la région sur la situation du monde rural nigérien et sur l’initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens) particulièrement son volet qui concourt à la mobilisation des partenaires pour le financement des actions du développement en faveur des organisations paysannes du Niger.

Après Agadez et Tahoua, c’est au tour de la région de Tillabéri d’accueillir, ce lundi 06 septembre 2021, l’atelier d’installation et de formation de la Plate-forme Multi-Acteurs (PMA). C’est le gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella qui a présidé la cérémonie d’ouverture dans la salle de réunions du gouvernorat, en présence de plusieurs invités. 

Organisé par le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS)-Niger avec l’appui financier de la Banque Mondiale, cet atelier de 2 jours a pour entre autres objectifs, d’entretenir les membres des PMA sur les différents contours du Projet, les concepts de la gestion des connaissances, des solutions d’irrigations, les bonnes pratiques en irrigation, les indications du projet et de les former sur leur rôle et les responsabilités dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PARIIS-Niger au niveau des zones d’intervention du Projet , national  et régional (CILSS).

D’après le gouverneur de Tillabéri, le projet PARIIS-Niger couvre les régions d’Agadez, Tillabéri, Tahoua et bientôt Maradi, avec pour le moment 26 sites pré-identifiés répartis dans 12 départements et 19 communes. Il est structuré autour de 3 composantes essentielles dont, la 1ère est consacrée à la modernisation du cadre institutionnel et de planification ; la 2ème , relative au financement des ‘’solutions d’irrigation’’ pour augmenter les superficies irriguées par la réalisation de nouveaux aménagements et la réhabilitation des périmètres irrigués et la 3ème axée sur la gestion efficace du projet et le partage des connaissances, à travers la production et la diffusion des informations utiles au sous-secteur de l’irrigation.

«Le Groupe National de Gestion et de Partage des Connaissances (GNPC), quant à lui, est un outil innovant mis en place pour le CILSS, les pays bénéficiaires de la Banque Mondiale pour capitaliser et partager les nombreuses expériences en matière d’irrigation et autres bonnes pratiques disponibles dans nos pays et qui sont très peu exploitées et c’est un élément clé du PARIIS-Niger », a ajouté M. Ibrahim Tidjani Katiella.

Le Président du Groupe National de Gestion et de Partage des Connaissances (GNPC) du PARIIS-Niger, M. Bagna Djibo a, pour sa part, indiqué qu’ «à l’issue de la formation, les membres de la PMA doivent s’approprier de la dynamique du Projet, promouvoir la production et la diffusion des connaissances au profit de l’ensemble des acteurs». M. Bagna Djibo a, par ailleurs, sollicité le soutien des autorités régionales, les services techniques, les partenaires techniques et financiers ainsi que les ONGs de la région à accompagner cette plate-forme multi-acteurs pour sa pérennisation. 

Mahalmoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP Tillabéri

07 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Une rencontre de réflexion sur la mise en place des cadres de concertation et de dialogue multi acteurs et leurs modalités de fonctionnement pour une transhumance transfrontalière responsable et apaisée sur la frontière Niger-Burkina Faso, s’est tenue les 24 et 25 Mai 2017 à Tillabéri. Cette rencontre s’est déroulée sous la présidence du Gouverneur de la région Ibrahim Tidjani Katiella, en présence des préfets, des maires, des chefs traditionnels des localités frontalières du Niger, du Burkina Faso, des responsables de l’antenne régionale du Projet d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS), des représentants des organisations de la société civile pastorale du Niger.

Organisé avec le soutien du projet d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS) partenaire du Réseau des organisations des pasteurs et éleveurs du Niger (Ropen Maroobé), cet atelier constitue une occasion supplémentaire pour les différents acteurs de réfléchir sur la mise en place effective et l’opérationnalisation des cadres de concertation et de dialogue multi-acteurs pour une transhumance transfrontalière apaisée dans les communes tels qu’ils ont été prévus par les textes de la CEDEAO ainsi que les lois et règlements de la République du Niger, a indiqué le Président de Ropen Maroobé, M. Amadou Halidou Taro. Le président du Ropen-Maroobé a aussi rappelé qu’en tant que relais du comité national de transhumance (CNT), tous les cadres de concertation qui seront mis en place aux différentes échelles de l’organisation territoriale et administrative du Pays, notamment la région, le département, la commune et le village ou tribu, répondront au cas par cas de la même mission et des mêmes prorogatives.