L'air du temps

Ce n’est pas de gaité de cœur de le constater et de le dire. Hélas, tout semble montrer qu’à Niamey, nous sommes mal partis pour gagner le pari de la salubrité dans la ville. Comme si les déchets avaient décidé de faire la résistance en s’affichant inexorablement dans le paysage de notre capitale, aussitôt qu’on les ramasse, ils réapparaissent avec plus d’intensité.

La preuve nous a été donnée le lundi 22 avril dernier après l’opération de salubrité publique organisée par les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans certains quartiers de la ville de Niamey. En effet, au cours de cette opération de ratissage (d’ordures), les éléments des FDS se sont courageusement armés de râteaux et de balais pour donner l’assaut contre ces déchets ‘’rebelles’’ qui s’amoncelaient aux bords des grandes artères.

Le combat a été rude, mais une fois de plus, nos vaillantes FDS ont pris le dessus sur les déchets (dans le rôle d’assaillants). C’est ainsi que, comme nous avons pu le constater, du Camp de la Gendarmerie Koira Tégui jusqu’à l’échangeur Mali Béro, en passant par des zones potentiellement insalubres comme Lazaret et Tourakou, les ordures ont été… anéanties, vaincues et dégagées. Aussi, à la fin de l’opération, sur tout le parcourt de la zone d’intervention, ce sont des bordures propres comme on ne pouvait jamais l’imaginer qui s’offraient à la vue des passants. Pas l’ombre de tas de déchets à l’horizon !

Malheureusement, cette nette victoire des FDS sur le phénomène de l’insalubrité ne fut que de très courte durée. En effet, avant même la tombée de la nuit, la nature a repris ses droits avec le retour des déchets plastiques de tous les côtés de cette voie principale. Certes, il y a la part de ces rafales de vent qui avaient balayé la ville de Niamey dans l’après-midi, en entassant aux abords de cette même route des amas de sachets plastiques, de paille sèche, de feuilles d’arbre et de papier, etc. Mais, la part de certains citoyens très peu soucieux de leur devoir de participer aux efforts de salubrité urbaine n’est pas non plus négligeable. Ainsi, les ‘’faba-faba’’ et leurs usagers n’étaient pas en reste pour faire le…sale boulot. Comme dit l’adage, chassez le naturel, il revient au galop…

Il y a environ une semaine, la Police Nationale a une fois de plus mis hors d’état de nuire plusieurs malfrats composant deux bandes criminelles et trois groupes excellant dans le vol à mains armées au sein de la ville Niamey. Les images de tous ces gangsters organisés en groupes, telles que présentées par les médias de la place, ont sans doute donné des sueurs froides aux paisibles citoyens.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’en démantelant tous ces hideux malfrats, la Police nationale vient une fois encore nous rassurer sur le fait que le banditisme ne passera point et que force restera toujours à la loi. Aussi, c’est l’occasion de demander aux Forces de Sécurité de redoubler d’efforts pour débarrasser la capitale de toute cette racaille qui guette les rues et les ruelles, souvent armée d’armes à feu ou de machettes pour sabrer les paisibles passants. Il se trouve en effet que ces derniers temps, les cas de motocyclistes agressés et blessés à coups de coupe-coupe deviennent de plus en plus fréquents dans certains quartiers périphériques de Niamey.

Etant entendu que ces actes ignobles sont généralement perpétrés par des jeunes désœuvrés qui pensent pouvoir prospérer par le vol et le crime, la menace mérite d’être prise au sérieux. Aussi, pour barrer la route à tous ces malfrats, il ne serait pas de trop d’envisager des opérations musclées de grande envergure, telles qu’on avait l’habitude de les voir les années 80-90 où, pour le moindre crime commis dans un quartier, toute une armada d’éléments des FDS débarquait pour quadriller la zone et y déloger les malfrats. Je me rappelle encore de cette vaste opération dénommée ‘’Tempête’’ au cours de laquelle la police a investi Rouba, le tristement célèbre repère des gangs de Boukoki. A elle seule, cette opération a suffi pour briser définitivement le mythe de l’invincibilité des gangs de Rouba.

images/Chaleur_Niamey_2.jpgIl est vrai que de tous temps, dans les pays du Sahel, les mois de mars, avril et mai, n’ont jamais été des plus cléments en termes de température. Mais ces derniers jours, les hostilités du soleil sont telles qu’on est en droit de se demander si la nature n’a pas décidé de jouer, pour ainsi dire, ‘’contre notre développement’’, en tout cas contre notre épanouissement sur terre.

Fort heureusement, les services de la météorologie nationale ont démenti les messages circulant sur les réseaux sociaux et selon lesquels, en parlant de chaleur, nous n’avons encore… rien vu ! Car, ces fake-news montées de toutes pièces parlent d’un phénomène exceptionnel, jamais vu et vécu depuis plus de 30 ans, allant jusqu’à annoncer que le pire est à venir.

Il n’en demeure pas moins que ces derniers jours, le mercure grimpe pour atteindre des proportions quelque peu fortes, même pour nous sahéliens, habitués à gérer, sans crainte ni complainte, l’intense agressivité du soleil du Sahel. Certains jours, la température monte exagérément pour frôler le seuil des 45°C quand le soleil est au zénith. Ce qui correspond à de rudes instants de torture pour les hommes et les animaux qui souffrent le martyr, le jour, quand ‘’l’astre de feu’’ répand ses dards incandescents dans l’atmosphère ambiante. Et même la nuit, le calvaire est loin d’être à sa fin. Car, c’est à ce moment que la chaleur emmagasinée par le sol remonte dans l’air le rendant suffoquant. Comme quoi, au Sahel, le soleil sahélien est souvent si belliqueux qu’il vous traque partout : dehors, à l’ombre des arbres, et sous les toits des maisons.

Il était clairement entendu, et cela tout le monde le sait, que les travaux de construction de la voie express n’iraient pas sans poser de sérieux désagréments aux usagers, notamment à certains points névralgiques de la ville de Niamey. Mais, comme on dit, on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs. Autrement dit, avant de pouvoir goûter au confort de cette voie ultramoderne qui, une fois ouverte à la circulation, permettra de rendre le trafic plus fluide et moins stressant au centre-ville, les usagers doivent garder patience et accepter la loi des routes barrées et la pénible épreuve des…entonnoirs !

L’image de l’entonnoir est claire, et elle parle d’elle-même. Cela est surtout vérifiable au niveau des ronds-points Maourey et Sixième où tous les véhicules circulant dans les deux sens doivent se frayer un passage par le seul et même tronçon de la chaussée dégagé pour la circulation des voitures, des camions, des motos, des charrettes, des chameaux, et même des piétons. Sachant que c’est à l’aide de l’entonnoir qu’on remplit les bouteilles, alors les Niaméens ont là une belle illustration, disons un exemple vivant, de ce qu’on appelle en français ‘’goulot d’étranglement’’ ou encore ‘’embouteillage’’ ! Car, avant d’arriver au fameux point de passage, les usagers doivent endurer le supplice de la longue attente pouvant aller souvent jusqu’à une heure d’horloge, voire au-delà, dans le go-slow. Pour éviter ces goulots d’étranglement, beaucoup d’automobilistes optent finalement pour le grand détour, quitte à revoir à la hausse la consommation en carburant.

L'air du temps : Les puristes n’en peuvent plus !Après la célébration de la journée internationale de la francophonie, le mardi 20 mars dernier, les festivités continuent de battre leur plein avec la Semaine de la francophonie. « En français, s’il vous plaît ! », tel est le thème choisi pour cette édition 2019 de la JIF. Bien que ce thème résonne comme une invite à s’exprimer (peut-être bien) en français, ne serait-ce qu’à l’occasion de cette commémoration, il est aisé de deviner que le choix de ce thème met à nu la crainte du péril qui gagne la pure langue de Voltaire. En effet, cette langue, les hommes de lettres et autres gardiens du temple de la francophonie l’ont toujours voulue pure et plus limpide comme l’eau de source. Hélas, les temps des belles tirades et du style raffiné sont révolus. La belle langue française, pour laquelle il a plu des coups dans nos classes, va à-vau-l’eau…

Aujourd’hui, dans le texte français le plus savant, on se heurte à une forte résonnance des anglicismes, de la redondance du jargon et d’autres vocables tirés de langues vernaculaires locales. En Côte d’Ivoire par exemple, les gens ont trouvé les moyens de se forger un nouveau français parlé, appelé le ‘’français de Moussa’’, un mélange de mots français et de mots de la langue locale nouchi. Par exemple, quand un ivoirien te dit : « mon zamis sont vénis la mizon pou mé dit yako’’, il faut simplement comprendre : « mes amis sont venus à la maison pour m’exprimer leur compassion ».

Même au Sénégal, pays de Léopold Sédar Senghor, le français est en plein naufrage, avec les irruptions intempestives de locutions wolof dans chaque bride de phrase. Certains observateurs attentifs ont pu constater qu’à la télévision, les débats télévisés qui commencent en français finissent souvent carrément en wolof.

Mais enfin, quelle mouche a pu piquer tous ces jeunes gens qui écument les rues de notre capitale où ils espèrent prospérer, et en toute impunité, à travers le vol et autres actes délictueux ? Voilà des questions que nombre d'observateurs commencent à se poser au regard du constat nous révélant que, de plus en plus, notre jeunesse excelle dans le vol et aux actes de banditisme. Inutile de rappeler que de tels actes, à tous points de vue, jurent d’avec les valeurs fondamentales de notre société.

Aujourd’hui, il est difficile, voire impossible, de circuler dans presque un quelconque quartier de Niamey avec un objet précieux, comme par exemple le smartphone, sans être la cible de jeunes voyous tapis dans l’ombre prêts à vous sauter dessus pour l’arracher avec violence. Rappelez-vous de cette vidéo qui, il y a quelques mois, faisait le buzz sur les réseaux sociaux à Niamey. Sur les images captées par les caméras d'une station-service sise non loin du Rond-point Maourey, en plein cœur de la capitale, on voit un jeune motocycliste débouler dans le rond-point pour arracher le sac à main d’une dame avant de disparaitre de l’écran.

Il est vrai que le vol à l'arraché au moyen d’engins à deux roues n’est pas un phénomène nouveau à Niamey. Mais la nouveauté, c’est que ces derniers temps, force est de constater que, non seulement les auteurs de ces actes de banditisme sont de plus en plus audacieux, mais surtout ils gagnent du terrain en gangrénant tous les quartiers de la capitale. Pire, les larrons au regard gluant n’épargnent personne et se font de plus en plus violents. En effet, dans certains cas, ils opèrent, toujours à moto, munis d’une machette cachée sous la chemise qu’il utilise pour sabrer leurs victimes, et dérober ses biens.

Echanger à longueur de journée avec des amis, s’égayer en parlant de tout et de rien! Quoi de plus agréable pour consolider les valeurs de fraternité et de solidarité chères à notre société, dans le contexte de cette vie citadine où plane le spectre de l’individualisme et du repli sur soi ? Non, je ne parle pas ici des groupes de ‘’foyandi’’ qui mobilisent les week-ends des femmes, encore moins des fadas qui foisonnent à Niamey et dans le reste du pays. Il s’agit ici de ce dada des groupes WhatsApp, ces cercles de causerie qui se développent dans notre pays par le truchement de la forte pénétration des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, via la téléphonie cellulaire. Pour ça, on peut compter sur la magie des applications WhatsApp, Viber et Imo, qui sont devenus les réseaux sociaux privilégiés auxquels l’on peut aisément accéder à partir du téléphone portable, pour des communications quasiment gratuites.

Doté donc de ces instruments, le téléphone portable n’est plus seulement qu’un simple moyen de téléphoner, il est devenu aussi un véritable outil de distraction. Ces canaux de communications étant aisément accessibles, pourvu qu’on soit connecté au net, les gens en usent et en abusent à cœur joie. La nouvelle trouvaille consiste à créer des groupes d’échanges à travers lesquels les usagers se disent tout. Et voilà comment WhatsApp, qui est notamment le plus développé de ces réseaux sociaux, fait fureur dans certains milieux de jeunes et surtout chez les Zontôrou et autres filles d’un certain âge, qui ne s’en privent guère.

De longues files d’automobiles s’étendant à perte de vue, avançant pare-choc contre pare-choc à pas de tortue ; des motos, charrettes asines ou à bras, vélos et piétons, se faufilant entre les rangées de véhicules. Depuis des mois, tel se présente le décor du trafic routier dans le centre-ville de Niamey. L’atmosphère est surtout torride aux heures de pointe, notamment le matin au moment où tous les travailleurs convergent vers les lieux de service, et dans l’après-midi l’heure de la descente. Aux ronronnements des moteurs à bout de souffle (pour certains en pleine surchauffe), vient s’ajouter le concert des coups de klaxons incessants, enivrant davantage l’exacerbation des conducteurs, eux-mêmes à bout de nerf. Mais, il n’y a vraiment rien à faire, sinon que de prendre son mal en patience en cessant de compter les minutes et les heures, et espérer que la file avance, mètre après mètre, jusqu’au bout de… l’entonnoir !

Oui, il était bien entendu que le déroulement des travaux de construction de la voie express, qui va de l’aéroport jusqu’au rond-point Justice, n’irait pas sans poser de sérieux désagréments pour les usagers en affectant ainsi le trafic routier au sein de la capitale en ses points le plus névralgiques. Aujourd’hui, il est pratiquement difficile, en tout cas très pénible, de circuler dans la zone concernée par les travaux.

image d'illustrationDécidément les effets dévastateurs des réseaux sociaux sur nos valeurs sociales est sans limite. Aujourd’hui, dès que survient un tragique accident de la route ou une attaque terroriste perpétrée contre une localité ou contre nos Forces de défense et de sécurité, dans les heures qui suivent les images des atrocités commencent à circuler sur les réseaux sociaux. Au mépris du respect dû aux morts, certains témoins de ces actes de barbarie s’emploient sans vergogne à filmer les corps des victimes aux seules fins de les partager sur Whatsapp et sur Facebook.

Il est proprement indécent, voire cruel, de voir toutes ces images de gens ayant péri dans des accidents ou même des braves FDS tombés sur le champ d’honneur circuler d’un portable à un autre via WhatsApp ou sur Facebook. Où est donc le respect dû aux morts et à leurs familles ?

Cela est d’autant plus intolérable, qu’en agissant ainsi, nos concitoyens amènent de l’eau au moulin des sinistres assaillants dont le but est de répandre le piment de la terreur dans le cœur de l’ensemble de notre population. Aussi, que chacun se dise qu’à chaque fois que nous partageons ces images insoutenables de morts et de blessés tombés sous les balles des assaillants, nous contribuons à amplifier la sombre communication des terroristes.

Le problème est crucial et il mérite qu’on s’y attarde un peu pour y apporter une solution idoine et surtout définitive. Déjà, selon les échos qui nous sont parvenus, pour ce qui est des images qui fuitent des portables de certains éléments de nos FDS, la hiérarchie militaire a décidé de sévir en interdisant carrément l’usage du téléphone par les hommes engagés sur le théâtre des opérations.

Hier, jeudi 14 février 2019, les jeunes ont célébré la fête de la Saint-Valentin dédiée aux amoureux. Ce fut l’occasion rêvée pour renouer avec certaines pratiques dignes de l’espièglerie d’une jeunesse enthousiaste. Ainsi, il y avait au rendez-vous, les échanges de cadeaux soigneusement emballés, de bouquets de fleurs bien choisies, de pots de gâteau, de textos et autres messages célébrant l’amour, etc. Des mots, des beaux mots ! … Si la Saint-valentin n’existait pas, on pouvait compter sur cette jeunesse-là pour se l’inventer.

Ainsi, comme un peu partout au monde, nos jeunes frères et sœurs n’ont pas lésiné sur les moyens, pour célébrer cette fête dédiée à l’exaltation des liens sacrés de l’amour. Ce qui se comprend bien, quand on sait que selon un mythe bien connu, cette échéance correspond à une sorte de ‘’pèlerinage’’ au sanctuaire du flirt pour conquérir le cœur de l’âme sœur. Mais, il y a un prix à payer. Tous ces cadeaux valant leur pesant de billets de banque, il faut alors racler le fond de la tirelire pour adoucir le cœur de la joyeuse ‘’Valentine’’. Et pour le faire, il en faudra désormais plus qu’un bouquet de fleur. Il semblerait, en effet, que par les temps qui courent, les jeunes filles sont plus sensibles aux emballages contenant des objets de valeur (robe, bijoux, un Android de la trempe d’une Galaxy S7 edge, à défaut une tablette et autres gadgets électroniques). Au diable, les beaux bouquets de fleurs et les poèmes aux vers les plus raffinés !...

L'air du temps : Faut-il haïr les réseaux sociaux ? On a déjà tout dit et médit des réseaux sociaux. Pour les uns, écœurés par le flux incessant de Fake-news, les réseaux sociaux ne nous servent qu’un cocktail imbuvable de mensonges et d’intox. Pour les autres, indignés par les dérives et les extravagances qui s’y adonnent, les réseaux sociaux constituent une sorte de cimetière de nos valeurs morales et humaines. Ainsi, tandis que Facebook est taxé d’être un podium de subversion massive et Badoo de plate-forme des toutes les débauches, WhatsApp, qui est fatalement le plus populaire des réseaux, est couvert de la triste réputation de ‘’réseau de tous les dangers et dérives’’.

Et la question qui s’impose à tous est la suivante : faut-il pour autant bannir (ou même maudire) les réseaux sociaux ? Ces outils, on le sait, ont eu pour effet de révolutionner le monde en permettant d’ouvrir une grande fenêtre de communication à la fois facile et illimitée, à la portée de tous. Il est tout à fait évident que l’avènement de ces plateformes de communication accessibles et incontrôlables ne saurait se faire sans conséquences ni regrets.

Aujourd’hui, nous sommes inondés à longueur de journées d’infos et de ‘’news’’ partagés d’un interlocuteur à un autre, pour s’étendre à de milliers, voire de millions d’autres correspondants. De sorte que, aussitôt qu’une information au relent sensationnel est ’’balancée’’ sur les réseaux sociaux, elle enfle inéluctablement pour faire le buzz des jours et des semaines durant. Mais rien de mal à cela ! Car, quoi de plus bon que d’accéder aux échos du monde entier, dans un mouchoir de poche emballé dans un smartphone ?

On ne le dira jamais assez : la circulation routière demeure toujours un sujet de préoccupation majeure à Niamey. En effet, en dépit des remarquables réalisations enregistrées, ces dernières années, en termes de travaux d’extension du réseau routier au sein de la capitale, la circulation devient de plus en plus compliquée à Niamey. C’est notamment le cas au niveau des principaux points névralgiques de la ville, surtout aux heures de pointe. Les riverains et les usagers de ces points de convergence des usagers vivent dans leur chair le calvaire des embouteillages quasi-permanents. Au centre-ville, la situation est devenue plutôt cruciale avec la fermeture de certaines voies principales en raison des travaux en cours de construction de la voie express.

Chaque matin, les milliers de travailleurs qui convergent vers la zone administrative doivent d’abord se soumettre à l’épreuve des longues attentes dans des files de véhicules et de motos s’étendant à perte de vue. L’impasse est totale aux environs de 8 heures dans des carrefours comme les ronds-points 6ème, Eglise, ENA, Justice, ainsi que sur la route de Yantala, etc. Ici, on ne parle plus d’urgence. Une fois pris au piège du ‘’go slow’’, plus besoin de compter le temps. Car, pour un parcours de 5mn, il faudra compter 30 mn, voire 40 mn. Comme dans un entonnoir, les files de véhicules avancent à compte-goutte

Il est vrai que ces dernières années, le volume du parc automobile a évolué de façon exponentielle, allant du simple au…triple. Du reste, c’est justement en prévision de cette croissance rapide du parc auto que les autorités ont beaucoup investi leurs efforts dans l’extension du réseau routier au sein de la capitale qui se développe à rythme galopant.

Le décret 2017-518/PRN/MT du 16 juin2017, portant modalité d’application de la loi2014-62/PRN/MT du 8 novembre 2014 portant code de la route est entré en vigueur depuis le 1er octobre 2018. Pour rappel, ce décret précise que « le port de la ceinture de sécurité est obligatoire dans les véhicules en circulation dans les agglomérations et en rase campagne. Le port de casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers des cyclomoteurs, des vélomoteurs, et des motocyclettes ».

Aujourd’hui, soit environ quatre mois après, force est de constater que le résultat est encore mitigé. En effet, après l’enthousiasme du départ, la ferveur de départ observée par les usagers s’estompe à petit feu. C’est surtout le cas pour le port du casque où les usagers des deux roues continuent de faire de la résistance.

Fidèles à leur habitude, ces derniers ne cachent pas leur ambition de braver la loi en continuant à flâner dans les rues de la capitale à tête découverte, sous le nez et la barbe des policiers. Ainsi, on les voit toujours se faufilant au niveau des carrefours entre les files de véhicules, souvent en leur brûlant carrément priorité au risque de se faire renverser, l’objectif étant d’échapper à la vigilance des agents en faction. Et dans certains cas, le spectacle du jeu du chat et de la souris auquel l’on assiste entre les conducteurs des deux roues et les agents de la circulation routière n’a rien de très plaisant à voir.

Comme si le casque était si lourd à porter, comme s’il ne s’agit pas de leur propre sécurité, les motocyclistes se plaisent dans ce jeu qui consiste à emprunter des chemins tortueux, ou simplement à narguer les agents en refusant d’obtempérer à leurs coups de sifflet. C’est le cas de leur rappeler que le motif réel de l’initiative de cette mesure, c’est justement de les protéger contre les risques des traumatismes crâniens, surtout que les motos sont impliquées, de façon quasi-quotidienne, dans des accidents graves à Niamey.

Image d'illustrationImage d'illustrationTrop, c’est trop !... A partir du début du mois de février 2019, des sanctions appropriées seront prises et exécutées dans toute la rigueur de la loi contre les auteurs des actes de vandalisme contre les installations publiques au sein de la ville de Niamey, prévient un responsable du programme Niamey-Nyala au cours d’un récent entretien accordé au Studio Kalangou. Par cette mesure, les autorités de la Ville de Niamey entendent mettre fin à certaines pratiques qui frisent l’anarchie, voire dans certains cas le sabotage.

Le message des responsables de Niamey-Nyala est clair et il résonne comme un vibrant avertissement à l’encontre de tous ces chauffards qui tirent un malin plaisir à endommager à tout bout de champ les lampadaires et autres feux de signalisation; des auteurs des vols récurrents des batteries des installations d’éclairage public ; des conducteurs qui brûlent les passages piétons ; des commerçants qui encombrent les rues avec des installations anarchiques ; des ménagères insouciantes qui déversent des déchets sur la voie publique, etc.

Cette décision mérite d’être saluée et soutenue par tout bon citoyen nigérien. Car, le degré d’incivisme de certains de nos compatriotes est sans commune mesure. Le cas le plus criard, pour ne pas dire le plus irrecevable, se trouve dans ces actions de sape perpétrées sur les nouvelles installations d’éclairage public mises en place dans nos différents centres urbains, à la grande joie des usagers des grandes artères qui en sont dotées. En effet, tandis que nos plus hautes autorités, parce que soucieuses de donner un visage plus moderne et luxuriant à nos villes, acceptent de mobiliser d’énormes moyens financiers en vue de la mise en place d’un dispositif approprié d’éclairage public, certains citoyens, eux, n’écoutent que leurs instincts dévastateurs et leur égoïsme. Et voilà que ces infrastructures électriques ultra-modernes, qui font s’ailleurs le bonheur de toute la communauté, deviennent la cible à démolir pour certains individus en mal de civisme.

Image d'illustrationImage d'illustration«Un peuple sans culture est un peuple sans âme », disait l'écrivain nigérian Anthony Biakolo. Heureusement que nous sommes loin de ce cas de figure ! Car, estiment les penseurs, il n’y a point de peuple sans culture. Cependant, la vraie problématique se trouve au niveau de la valorisation et de la promotion des patrimoines culturels propres à chaque peuple. Et là-dessus, force est de constater que, de nos jours, il existe des peuples qui, à force de négliger leur culture, se retrouvent dépourvus de toute la quintessence de leur identité spécifique. Dans un tel contexte, l’assertion qui sied le plus, c’est celle du célèbre reggae-man mauricien, Bruno Raya, qui dit : «un peuple sans culture, c’est comme un arbre sans racines». Là est le vrai problème ! En effet, aujourd’hui, beaucoup de peuples africains, parce que profondément rongés par le phénomène de l’acculturation, ont perdu leurs racines culturelles.

Ce petit clin d’œil sur le désastre de l’acculturation, dont les signes sont perceptibles chez nos jeunes dans la société nigérienne et dans le reste du continent africain, nous a été inspiré par une observation ayant titillé notre esprit critique après avoir visionné un certain nombre de films nigérians directement sortis de Nollywood. Il s’agit de ces films dont les scènes sont tournées dans les villages et autres hameaux perdus dans la forêt, montrant tous les aspects des traditions ancestrales des peuples concernés, notamment à travers le pouvoir immuable du tout puissant ‘’Igouwé’’, ce roi qui incarne la force et la vivacité des us et de la coutume.

Mieux, en suivant ces films (généralement diffusés sur Nollywood Epic), on peut admirer les séquences de scènes de la vie au village dans toute sa splendeur, avec séances plaisantes de concours de danses typiquement traditionnelles organisées sur la place du village où les jeunes rivalisent de talent. Véritable zoom sur les valeurs culturelles authentiques des peuples du Nigeria (surtout Ibo), ces œuvres cinématographiques participent à consolider les racines ancestrales des peuples concernés, tout en leur donnant une réelle vivacité dans un monde dominé par le modernisme et la percée des autres cultures envahissantes.

L'air du temps : L’épopée fantastiqueLes lampions de la 40ème édition du Sabre national de lutte traditionnelle se sont éteints, hier, après-midi à Tillabéri avec le sacre de Kadri Abdou alias Issaka-Issaka de Dosso, avec comme vice-champion son coéquipier Noura Hassane, et deux autres coéquipiers Ibrahim Namata et Soumaila Abdou, occupant respectivement la 3ème et la 4ème places. Une page s’ouvre dans le registre de la lutte traditionnelle nigérienne où l’équipe de Dosso vient d’inscrire en lettres d’or l’histoire de son épopée fantastique.
Il est indéniable que l’histoire de la lutte traditionnelle nigérienne est déjà meublée de grands ‘’Rois des arènes’’ qui se sont distingués du lot en s’arrogeant plusieurs fois le prestigieux sabre national. On citera, entre autres, Kantou de Maradi (4 fois), Balla Harouna de Zinder (3 fois) et Laminou Maïdabba d’Agadez (3), etc.
Et voilà qu’à l’issue de cette 40ème édition qui vient de prendre fin à Tillabéri, Issaka-Issaka de Dosso, déjà double champion national (en 2015 à Agadez et en 2016 à Dosso), fait une entrée magistrale dans la cour des grands maîtres des arènes en gratifiant la région de Dosso du sabre pour une troisième fois. Mieux, les lutteurs de la région de Dosso ont réussi le pari d’aligner les quatre premiers de cette 40ème édition. Une grande première dans l’histoire de la lutte traditionnelle !
Dès l’entrée dans les phases finales, les compétitions ont pris le ton d’une chevauchée épique pour les quatre lutteurs de Dosso qui, l’un après l’autre, ont pris le dessus sur leurs challengers de Niamey, de Tahoua, d’Agadez et de Zinder, les évinçant carrément de la course au sabre. Aussi, les combats des quarts de finale prirent l’allure d’une grande finale avant la finale, avec Noura Hassane de Dosso face à Saley Daouda d’Agadez, puis de Kadri Abdou également de Dosso contre Tassiou Sani de Zinder (champion en titre). Les deux titans de Dosso ayant pris chacun le dessus sur leur vis-à-vis, il ne restait plus que les quatre lutteurs de Dosso débout dans l’arène Naroua Sanou de Tillabéri.

Niger 2019 Lundi prochain, quand sonnera minuit, c’est une page qui se tournera pour ouvrir une autre. Instants de clameur et de lumières aux quatre coins du monde. Concert de pétarades des pétards et de détonations assourdissantes des feux d’artifices ; faisceaux lumineux et fluorescents illuminant le ciel, le tout accompagné d’un tonnerre de cris de joie et d’acclamations. Le spectacle durera de longues minutes, puis le brouhaha s’estompera progressivement au fur à mesure que l’on s’éloignera de l’Année 2018, nous levant la main vers le ciel en signe d’adieu.

Adieu 2018, bienvenue 2019 !... Instants émouvants du grand saut dans le temps (donc dans l’inconnu) pour tous ces réveillonneurs en liesse. Commenceront ensuite les traditionnels échanges de civilités de vœux du Nouvel An. Une véritable litanie de vœux et de souhaits de bonheur et de prospérité, de santé et de longévité, de paix et de joie. La liste des requêtes est longue, à la hauteur des ambitions et des attentes du moment. Et comme de nos jours, l’aspiration à la richesse est le souhait le plus partagé, certains vont droit au but en formulant des vœux ‘’de beaucoup d’argent’’, et de surcroît facilement gagné !...

Car, autant on aime bien s’épandre en demandant tout, et tout de suite, autant on ne fait le moindre effort pour créer les conditions propices à la réalisation de tous ces vœux. Feignant d’oublier l’adage qui dit ‘’aide-toi, le ciel t’aidera’’, certains esprits malins continuent encore de croire que tout peut leur tomber du ciel dans ce contexte de mondialisation où, aussi bien au niveau individuel qu’à l’échelle des Etats, la seule loi qui prime reste celle qui prend en compte les critères d’abnégation et de la compétitivité.

L'air du temps : Les petits voleurs de marmite et les autresImage d'illustrationCes derniers temps, avec le froid glacial qui s’abat sur notre pays, les rues de Niamey deviennent quasi-désertes la nuit, sous le coup de 23 heures. Une situation favorable pour le retour en force des indésirables visiteurs de nuit au regard gluant, prêts à profiter de la situation.

Il semble aussi que les voleurs de bouteilles de gaz, de marmites et autres ustensiles de ménage entreposés dans les cours des concessions s’y sont aussi mêlés. Même si,en fait de banditisme, le vol de marmite peut être assimilé à un forfait mineur, la recrudescence d’un tel phénomène est un élément à prendre au sérieux en ce sens qu’il constitue une alerte sur la recrudescence du phénomène de vol au sein de la capitale. Passe les petits maraudeurs et chipeurs de marmite…

Le pire scénario à craindre c’est le retour des gangs organisés excellant dans les cas de vol en réunion et par effraction. S’y ajoutent aussi les bandes des jeunes motocyclistes à la machette opérant dans les rues sombres à la recherche des proies faciles. Jetant particulièrement leur dévolu sur les conducteurs des deux roues circulant dans des rues isolées, ces bandes de voleurs de motos qui opèrent généralement à deux, ont un mode opératoire très simple, mais cruel: pister leur ‘’proie’’, s’en approcher calmement, lui asséner un violent coup de machette pour le faire tomber, puis s’emparer de sa moto avant de se fondre dans la nature.

Même si, il est vrai, que les forces de l’ordre et de sécurité sont toujours à la manœuvre pour veiller sur notre sécurité, notamment à travers des patrouilles nocturnes qui font la ronde dans tous les quartiers de la capitale, il y a toujours lieu de prendre des précautions sécuritaires préventives. Car, il faut toujours compter avec l’immensité du territoire de la Communauté urbaine de Niamey, mais aussi et surtout, avec l’audace des malfaiteurs.

Aussi, il n’est jamais de trop de rappeler que la sécurité doit être l’affaire de tout le monde et que l’efficacité des actions des forces de défense et de sécurité dépend en grande partie du niveau de la collaboration des paisibles citoyens.

Cancer, tension, diabète, ulcères….Voilà des pathologiesspécifiques qui, il y a quelques années seulement, étaient frappées du sceau de ‘’maladies des riches’’. En effet, selon l’imagination populaire, pour souffrir de telles maladies,il faut jouir d’une certaine fortune. Car, l’idée la plus répandue est qu’en règle générale ces maladies sont liées à la consommation à outrance de mets bien huilés, viandés et assaisonnés. Aussi, étaient-t-elles l’apanage despersonnes aisées, notamment ces citadins au ‘’gros cou’’ et au ventre bedonnant.

Pour les plus pauvres et les habitants du milieu rural, la bête noire était surtout la fièvre du paludisme, une maladie qui se soignait très facilement à coups de simples comprimés de Nivaquine ou d’Aspro, sinon au moyen de feuilles ou d’écorces d’arbustes. Dans un cas comme dans l’autre, ces modes de traitement ne nécessitaient ni de gros frais à payer ni des moyens sophistiqués comme le recours au scanner ou à la chimiothérapie.

Hélas, force est de constater que de nos jours, rien ne se passe plus comme avant. Aussi, cette dichotomie sanitaire selon laquelle certaines maladies ne concerneraient que les plus nantiset d’autres, moins pernicieuses, ne guettent que les couches les plus diminues,ne semble plus d’actualité. Aujourd’hui, on peut être le plus pauvre de la cité et mourir du cancer, du diabète ou de maladies cardio-vasculaires. Nous en avons d’ailleurs la preuve palpable, ces derniers temps, où trop de gens (riches et pauvres) succombent de mort subite du fait des crises de diabète ou de ‘’tension’’.

Assane Soumana presse nationale NigerM. Assane Soumana, Directeur de l'Office National d'Edition et de Presse (ONEP)Aujourd’hui vendredi 30 Novembre 2018, la presse nationale est en fête. Elle célèbre, à la Maison de la Presse, la 5ème édition de la Journée Nationale de la Liberté de la Presse, une commémoration dédiée à l’enracinement de la liberté de la presse dans notre pays. La célébration de cette journée vient rappeler à notre mémoire ce jour historique du 30 novembre 2011 où le Président de la République, S.E Issoufou Mahamadou, signait solennellement la « Déclaration de la Table de la Montagne ». Ce geste du Chef de l’Etat est venu valider l’adoption, en juin 2010, de la loi portant dépénalisation des délits commis par voie de presse. Aussi, parce qu’il porte en lui le germe de libre expression des journalistes, sans craindre d’être ‘’jetés au gnouf’’, a été accueilli avec un grand enthousiasme.

C’est dire à quel point l’institution de la journée nationale de la liberté de la presse est porteuse de tout un symbole : celui de la volonté affirmée de nos hautes autorités de créer les conditions idoines permettant à la presse nationale de jouer un rôle prépondérant dans l’œuvre citoyenne de construction d’un Etat de droit au Niger. Symbole aussi de la confiance que ces mêmes autorités accordent aux journalistes pour exercer, en toute liberté, ce noble métier de ‘’donneurs d’infos’’ et non pas ‘’d’intox’’.

Et, comme on le sait, la confiance, ça se mérite ! Aussi, il revient aux hommes de médias de ne guère oublier que la reconnaissance de la liberté de presse ne saurait s’assimiler à une carte blanche décernée au journaliste pour ‘’disposer du droit de vie ou de mort’’ sur les autres citoyens. Il s’agit simplement de lui permettre de travailler en toute assurance, sans pression ni menace. Cependant, une chose est d’accéder à un havre de liberté, une autre est de savoir (voir de vouloir) en user, sans abuser.

Par ces temps qui courent, que d’escrocs de tous acabits qui hantent la sensibilité des honnêtes citoyens. La dernière affaire en date à Niamey est celle rondement menée par le tristement célèbre Richard James Bola et sa bande de larrons en col blanc, qui s’étant fait passer pour des spécialistes du trading de crypto-monnaie, ont réussi à extorquer très facilement des centaines de millions de nos francs à une flopée de victimes jusque-là inconsolables. Aussi, avons-nous estimé qu’il faille revenir encore sur la question dans l’espoir de minimiser les risques.

Le danger est surtout permanent pour les usagers des nouvelles technologies de l’information avec l’intense activité des spécialistes du cyber-arnaque qui écument le web. Vous avez par exemple constaté que des aigrefins prennent le malin plaisir de pirater les comptes Facebook de certaines hautes personnalités de notre pays pour échafauder des plans visant à soutirer de l’argent à leurs amis et connaissances. Ainsi, après avoir pris possession de leurs comptes, les pirates abordent presque tous leurs amis qu’ils voient en ligne. La causerie commence par une ritournelle de salutations cordiales avant d’entrer dans le vif du sujet : la manœuvre d’escroquerie ! Généralement, ils vous diront qu’ils (les victimes du piratage) sont en voyage d’affaires à l’étranger et que suite à un incident (ou même un accident) ils ont un sérieux problème d’argent. Puis de vous demander de leur envoyer de l’argent (aux environs de la rondelette somme de 500.000 FCFA) en guise de crédit, tout en prenant soin de vous faire des promesses alléchantes. Et c’est là que ça foire ! Imaginez un instant, un ministre qui vous demanderait de lui envoyer de l’argent en crédit ! Ne tombez guère dans un tel piège.

L’exemple de ces ‘’corbeaux noirs’’ tapis derrière leur écran, sans doute dans une maison fermée à double tour, peut-être même à quelques pâtés de maisons de vous, illustre bien que pour se faire de l’argent facile, les macros du Net sont prêts à tout. Et ils usent de toute une panoplie de pièges à …con et autres astuces parmi lesquels le ‘’phishing’’ ou la ‘’pêche aux victimes’’ qui consiste à expédier des courriels frauduleux invitant les correspondants à saisir leurs informations personnelles, souvent par le biais de formulaire à remplir, la finalité étant de récupérer les mots de passe ou les coordonnées bancaires.

L'air du temps : Grosse arnaque à NiameyDes centaines de millions envolées dans la nature dans le ciel gris de Niamey, plusieurs centaines de clients escroqués et inconsolables, les uns en larmes les autres évacués sur un lit d’hôpital. Vous avez deviné. Il s’agit de cette grosse affaire d’arnaque rondement préparée et perpétrée par cette fameuse société de micro-fiance dénommée « Meilleure vie en solution Sarl » au détriment de ceux-là qui ont eu tort de lui faire confiance. Et ces derniers se comptent en centaines à avoir mordu au hameçon du gérant de ladite société, le Sieur Richard James Bola, et de ses compères.

Le jeu était tout simple. Se faisant passer pour un spécialiste du trading de crypto-monnaie, le gérant de ladite société, profitant de l’ignorance des souscripteurs à qui ils miroitaient un gain de 30% par semaine, n’a eu aucun scrupule à faire la malle, laissant plusieurs victimes littéralement…étalés sur le carreau.

La tactique de la bande à Bola est presque infaillible. Il leur a suffi de faire gagner les premiers souscripteurs en leur remettant rubis sur ongle leur mise majorée de 30% d’intérêt. De l’argent facile ! Et la publicité a fait le reste. En peu de temps qu’il n’en fallait à une société qui vient de naitre, au mois de mai dernier, de gagner la confiance de la clientèle, ce sont des centaines d'autres clients qui se sont bousculés au portillon de cette maison de la ‘’belle affaire’’. Tandis que les moins fortunés des ‘’traders’’ se sont précipités pour y verser des dépôts à coup de milliers de francs CFA, pour les plus audacieux et plus riches d’entre eux, l’unité de compte des mises s’évalue en millions de FCFA, de l’argent souvent issu des crédits contractés auprès des banques de la place.

Et quand, il y a environ une semaine, le pot-au-rose a été découvert avec la disparition de tout le staff de la société ‘’à solution’’, il ne reste plus aux pauvres clients que leurs yeux pour pleurer. A priori, on ne peut pas reprocher aux victimes d’avoir fait preuve de crédulité, sachant que la société a pris soin de se faire immatriculer selon les procédures légales. Cependant, le niveau du gain, très facile pour être vrai, aurait pu leur inspirer un peu plus de méfiance dans un monde ou les escrocs redoublent d’ardeur, aussi bien par leur audace et que par leur ingéniosité.

Casque obligatoire NiameyImage d'illustrationPouvait-on rester là et assister, impassible, à la sinistre cascade des pertes en vies humaines, quand il suffisait d’une décision quelque peu audacieuse pour arrêter l’hécatombe ? C’est sans doute après avoir cogité sur cette lancinante question (dont la réponse va de soi), que les autorités de la ville de Niamey se sont décidées à prendre à bras le corps les maux liés à la fréquence des tragiques accidents de la voie publique qui n’ont fait que trop de morts au sein de notre capitale.

Aujourd’hui, soit un peu plus d’un mois après l’entrée en vigueur de la loi portant obligation du port de la ceinture de sécurité pour les automobilistes ainsi que du casque de protection pour les motocyclistes, le résultat est là, tout aussi tangible que reluisant ! Car, depuis l’entrée en vigueur de cette décision, que de vies sauvées.

Les chiffres donnés par la direction de l’Hôpital National de Niamey sont très parlants. En effet, selon un bilan dressé par les sévices de l’hôpital national de Niamey, au mois de septembre 2018, il a été enregistré 748 cas d’accidents de la voie publique (AVP), avec 67 patients souffrant de traumatismes crâniens dont 23 cas graves.

Pour le mois d’octobre passé, le bilan fait ressortir, non seulement une baisse remarquable des accidents de la voie publique, mais aussi et surtout une réduction notoire des cas de traumatismes crâniens. En effet, au cours de ce mois, il a été enregistré 356 accidents pour 24 cas de traumatismes crâniens dont 4 graves. N’est-ce pas là un signe palpable de progrès ?

Oui, les Nigériens ont prouvé qu’ils adhérent totalement au changement de comportement tant attendu d’eux. Ils se sont (très facilement !) accommodés au port de la ceinture et du casque. Il s’agit désormais de garder le cap et d’aller de l’avant dans cet élan de changement pour bannir progressivement de notre vie quotidienne certaines pratiques préjudiciables au bien-être de tous et de chacun.

L'air du temps : Ce coup de sifflet magique qui grise l'école publiqueCe coup de sifflet magique qui grise l’école publique : Un coup de sifflet dans la cour du collège, et aussitôt le tohu-bohu des élèves sortant des salles de classe en courant et criant de joie, pour prendre le chemin de retour vers la maison. Une telle scène, qui s’est déroulée, pas plus qu’hier, dans presque tous les établissements secondaires de la capitale, fait partie des faits marquants au sein des établissements publics.

C’est le cas surtout à Niamey où il est fréquent de voir les élèves venir à l’école le matin pour rebrousser chemin, quelques minutes seulement après. Et quand vous leur demandez la raison de ce remue-ménage, ils vous répondront simplement : ‘’on a sifflé’’... Sur le motif, ils n’en savent rien. L’occasion faisant le larron, personne ne se soucie de savoir pourquoi ce ‘’on’’ a pris sur lui la fatidique décision de siffler pour perturber les cours. En revanche, le message véhiculé par le strident coup de sifflet est très clair dans toutes les têtes : quand ‘’on siffle’’, tout le monde rentre à la maison !

Les temps sont vraiment révolus ! On se rappelle qu’à une certaine époque lointaine, seul le ‘’mauvais élève’’ commet le ‘’péché’’ de sécher les cours. Et pour ça, il fallait se soumettre à l’épreuve pas trop plaisante de l’école buissonnière, car il doit se planquer dans les buissons ou se percher sur un arbre en attendant l’heure de la descente.

A cette époque-là, pour déclencher un mouvement dans les écoles, les dirigeants des associations scolaires avaient besoin de trouver un bon prétexte soutenu par des arguments solides pour convaincre les camarades à suivre le mot d’ordre de grève. Aussi, il fallait tenir des AG au cours desquelles les idées se frottaient et s’entrechoquaient, donnant ainsi lieu à de longues heures de débat contradictoire. Et ceux qui ont connu cette époque se rappelleront que pour conduire la troupe dans un mouvement, il faut s’appuyer sur une plate-forme revendicative couchée noir sur blanc et soumise aux autorités compétentes. Et même là, il y avait un ultimatum !...

Agro retour champs 2Image d'illustration En cette période de récolte des produits agricoles, l’heure est à la bombance dans nos villages et hameaux du Niger. Surtout dans les zones où la campagne agricole a été relativement féconde. Une ambiance radieuse hélas contrariée, pour beaucoup de ces producteurs ruraux, par les charges inhérentes aux dettes accumulées pendant la période de soudure. Aussi, c’est le moment des comptes pour honorer les engagements contractés par système de troc, dans certains cas, à raison de deux bottes de mil à rembourser pour une empruntée. Ensuite, une bonne partie de la récolte est ventilée sur le marché où elle est carrément bradée. Une bonne affaire pour les spéculateurs aux dents longues qui y viennent pour constituer des stocks de vivres acquis à vil prix en vue de les revendre, quelques mois après, aux mêmes paysans à des coûts inabordables frôlant le double du prix d’achat.

Cette pratique qui frise le gaspillage et la dilapidation s’explique à certains égards par le fait que la période des récoltes correspond à la saison des réjouissances de mariage et autres manifestations culturelles et sociales. Ainsi, pour faire face aux dépenses liées à ces manifestations festives, nos laborieux paysans se sentent en devoir de vendre une bonne partie de leurs récoltes de mil, de haricot, d’arachide de sorgho et autres denrées. Certains excellent dans les dépenses fantaisistes (comme par exemple prendre une 2ème ou 3ème épouse), au détriment des autres membres de la famille. Et là, gare à celui des fils ou des femmes qui oserait hausser le ton devant le ‘’vieux père’’ pour s’opposer à son ruineux projet. Quant aux plus prévoyants soucieux de conserver une grande partie de leurs récoltes dans leurs greniers, ils doivent faire preuve d’une grande vigilance doublée d’endurance pour mettre les stocks à l’abri des regards des vilains ‘’maraudeurs’’ de bottes de mil, tapis dans la verdure et prêts à sévir.

Qu’à cela ne tienne, en période des récoltes, il fait bon vivre au village !... La solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Et surtout, c’est le moment du boom et du grand divertissement. Le soir, la place publique du village retrouve toute son intensité en termes d’animation. Des randonnées inter-village sont organisées à longueur de journées et cela pendant des semaines. Les jeunes affluent de tous les villages voisins, pour des soirées de détente.

L'air du temps : Quand l’ostentation saborde le mariageSi les difficultés se trouvaient enfouies à mille pieds sous terre, to Incha Allahou, l’être humain irait les déterrer, quitte à en souffrir après ! C’est la conviction que nous avons eue après une relecture de la situation sur les dépenses liées aux réjouissances de mariages au Niger. En effet, que de fantaisies et de nouvelles pratiques entraînant des dépenses ruineuses et interminables à chaque fois.

Tant et si bien que de nos jours, l’institution mariage a presque tout perdu de son sens et de sa valeur d’antan. Jadis, le mariage n’était pas tant une question d’argent, l’essentiel étant de créer un foyer viable à toutes épreuves pour les jeunes mariés, mieux une alliance très forte entre des familles, voire entre les tribus. A cette époque-là, la formule consacrée du mariage ‘’pour le meilleur et pour le pire’’ trouvait toute son essence.

Mais de nos jours, que constate-t-on ? Dès qu’on parle de mariage, on pense d’abord argent. Du fait des grosses dépenses qu’il implique, le mariage est devenu synonyme de stress pour les jeunes prétendants, ainsi que pour les deux familles. Dire que le pire dans tout cela, ce ne sont pas tant les dépenses essentielles, à savoir la dot et le traditionnel cadeau offert aux parents de la jeune qui grèvent les budgets ! Car en réalité, la bête noire des candidats au mariage, ce sont ces réjouissances ruineuses et inutiles et autres dépenses accessoires propres à déstabiliser le budget des jeunes mariés. Aussi curieux que cela puisse paraitre, dans certains cas, ce sont ces mêmes futurs jeunes mariés qui se mettent la corde au cou en voulant tout bonnement jouer aux plus fortunés. Vous avez constaté que ces derniers temps, les grandes réjouissances se fêtent sous des tentes climatisées avec toute une panoplie d’objets de luxe pour le confort des convives. Folie des grandeurs, quand tu nous tiens !... Aussi, on a vu des cas où l’unité de compte de la dot symbolique s’élève au million. Qu’à cela ne tienne, c’est leur argent… Cependant, il faut craindre l’effet de mimétisme. Car, de là à ce qu’une de ces belles-mères, aux allures de ‘’waïgna’’ gloutonne aux orteils incurvés vers le ciel, exige qu’il en soit ainsi pour la dot de sa fille, c’est très vite.

A l’heure où la grande messe du monde francophone bat son plein à Erevan, en Arménie, qui accueille le Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’occasion s’y prête de jeter un regard critique sur l’objet même qui fut à l’origine de l’organisation, à savoir la langue française. A ce titre, le constat est sans appel : la langue française est gravement menacée, allant jusqu’à frôler les limites de la dérive. Depuis belle lurette déjà, les puristes ont tiré sur la sonnette d’alarme sur les prémices du déclin de la langue de Molière qui s’affichaient à l’horizon.

Aujourd’hui, avec l’avènement de la culture Internet, la coupe est pleine et nos illustres académiciens, trop regardants sur la rigueur et la vivacité de cette langue, n’ont plus rien à faire que de s’arracher les cheveux (ou ce qu’il leur en reste encore) sur la tête. D’ailleurs, certains observateurs très avertis parlent déjà de ‘’combat quasi perdu de la francophonie dans la culture Internet’’. Et ils n’ont pas tort. Car, force est de constater que, dans l’univers de la toile, le français importe des termes plus qu’il n’en exporte. Aussi, au niveau international, le Français a un rayonnement quasi nul dans le vocabulaire d’Internet.

Sur les 840 termes qui ont été créés par la Commission de terminologie et de néologisme de la langue française à l’effet d’endiguer la propagation de termes d’origine étrangère, seuls quelques rares termes ont tenu tête face à leurs équivalents en anglais. C’est le cas des termes français comme ‘’ardoise électronique’’ (supplanté par tablette), frimousse (pour smiley), terminal de poche (pour smartphone), etc. Aujourd’hui, la plupart de ces anglicismes sont passés dans l’usage courant, voire dans le dictionnaire au détriment des idiotismes en français. Voilà pourquoi de nos jours, dans le texte français le plus savant, l’on se heurte à une forte résonnance des anglicismes.

Moins d’une semaine après l’entrée en vigueur, à partir du 1er octobre 2018, de la décision décret imposant l’obligation du port de la ceinture pour les automobilistes et du casque pour les conducteurs des engins à deux roues, les constats sont hélas mitigés.

Il est vrai que, dès le premier jour de l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, comme par un coup de baguette magique, tout le monde a fait l’effort de s’y conformer. C’est surtout le cas chez les automobilistes qui se sont très vite accommodés de la ceinture de sécurité. Dans un article constat que nous avions publié à cette occasion, nous étions très enthousiaste de voir cet élan de départ se maintenir dans la durée. Aussi, avions-nous pensé qu’il y avait là matière à pavoiser et à crier victoire, tout en saluant au passage la bonne disposition des uns et des autres à s’ouvrir au changement de comportement tant attendu d’eux. Un espoir qui, hélas, se dissipa tel un feu de paille !

 En effet, force est de constater que, après seulement quelques jours, cette ferveur de départ s’estompe à petit feu. C’est surtout le cas pour le port du casque où les conducteurs des deux roues semblent faire de la résistance. Fidèles à leur habitude, ces derniers ne cachent pas leur ambition de braver la loi en continuant à flâner dans les rues de la capitale à tête découverte, sous le nez et la barbe des policiers.

Ainsi, on les voit toujours se faufilant au niveau des carrefours entre les files de véhicules, souvent en leur brulant carrément priorité au risque de se faire renverser, l’objectif étant d’échapper à la vigilance des agents en  faction non loin de là. Et dans certains cas, le spectacle du jeu du chat et de la souris auquel l’on assiste entre les conducteurs des deux roues et les agents de la circulation routière n’a rien de très plaisant à voir.  Comme si le casque est si lourd à porter, comme s’il ne s’agit pas de leur propre sécurité, les motocyclistes se plaisent dans ce jeu qui consiste à emprunter des chemins tortueux, ou simplement à narguer les agents en refusant d’obtempérer à leurs coups de sifflet.

images/Assane-Soumana-DG-Onep.jpgLe verdict du rapport sur le rapport mondial de développement humain pour l’année 2017 est tombé, tel un couperet : une fois de plus, notre pays, le Niger, s’est vu relégué à la 187ème place sur 187 pays classés. Pour tout Nigérien imbibé, ne serait-ce que d’un tout petit brin de patriotisme, ce rang très peu enviable sans cesse attribué à notre pays doit être ressenti comme un véritable coup de massue.

Loin de nous l’idée d’engager une polémique inutile du genre à jeter du discrédit sur ce rapport mondial élaboré par le PNUD, qui se trouve être un des principaux partenaires actifs pour soutenir notre pays dans ses efforts de développement. Mais, il est des questions qui s’imposent à la curiosité humaine, pour lesquelles les experts auront beaucoup de mal à convaincre ceux qui ne sont pas dans le secret de leurs critères de calcul de l’indice. Par exemple, entend-t-on des voix se demander, comment des pays en crise perpétuelle, dans lesquels l’Etat et l’appareil administratif sont complètement par terre depuis belle lurette, où les enfants ont cessé d’aller à l’école du fait de l’insécurité ambiante, où les centres de santé sont dévastés, où les droits les plus élémentaires sont bafoués, se trouvent, mine de rien, classés en bonne place, devant tant d’autres pays qui ont su garantir la sécurité et la quiétude sociale à leurs citoyens, voire mettre en œuvre des programmes et des projets entiers intervenant dans les secteurs sociaux de base ?

C’est sans doute faute d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur ce genre d’interrogations qu’à chaque fois, la publication du rapport sur l’IDH suscite des réactions et des cris de frustration, voire de désapprobation. Ce fut le cas en 2005, lorsque le Niger avait été classé à la dernière place ; ce fut surtout le cas lors du classement 2009 où le Sénégal et le Maroc ont réagi énergiquement en portant réserve sur la fiabilité du classement, soutenant que l’indice ne traduit pas réellement les efforts de développement des pays, les aspects qualitatifs n’étant pas mis en avant.

Ceinture Casque obligatoire NigerC’est désormais officiel et c’est d’une grande rigueur : à partir du 1er octobre prochain, tous les automobilistes de la capitale (et leurs passagers) devront se cingler serré avec leur ceinture de sécurité. Idem pour les usagers des deux roues qui, eux, devront se remettre à l’heure du casque, comme aux années 80.

Ainsi en ont décidé les autorités régionales à travers un communiqué dûment signé par le Président de la Délégation Spéciale de Niamey, M. Moctar Mamoudou. A ceux qui sont tentés de croire que cette décision n’est autre que le fruit d’un simple coup de tête du signataire du document, il y a lieu de préciser que cette mesure est bien motivée et elle est tout ce qu’il y a de légal. En effet, elle intervient en application des dispositions du décret 2017-518/PRN/MT du 16 juin 2017, portant modalité d’application de la loi 2014-62/PRN/MT du 8 novembre 2014 portant code de la route. Ce décret précise clairement que « le port de la ceinture de sécurité est obligatoire dans les véhicules en circulation dans les agglomérations et en rase campagne. Le port de casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers des cyclomoteurs, des vélomoteurs, et des motocyclettes ».

Mais, comme on le sait, il y en aura toujours des voix qui s’élèveront pour crier et dénoncer ‘’l’abus de pouvoir’’. D’autres vous diront que la ceinture, c’est juste un objet de fantaisie pour frimer dans la ville au volant d’une somptueuse auto. Soit !...Mais là, il s’agit de sauver des vies humaines. Il se trouve que ces dernières années, avec le laxisme observé à propos de l’obligation de la ceinture de sécurité et du casque, notre pays a payé un lourd tribut des accidents de la route devenus quasi-quotidiens, aussi bien dans nos villes que sur nos routes. On n’a pas besoin d’interroger les chiffres pour se faire l’idée de l’urgence d’agir pour arrêter l’hécatombe.

Le civisme. Voilà une valeur essentielle dont aucun Etat ne saurait s’en passer pour se hisser au rang de grande nation. Nul besoin de rappeler que la grandeur d’un pays (ou d’un peuple) est la résultante du respect que chaque citoyen témoigne, sans faille ni rabais, à l’égard de la collectivité (ici le pays) dans laquelle il vit, ainsi que des lois et principes qui la régissent. Le civisme, comme on peut le résumer, est l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, à ses lois et à ses valeurs, au-dessus de toute chose.

Aussi, mieux que les sanctions pénales ou toutes autres mesures dissuasives, la conscience citoyenne, quand elle est largement partagée, reste le meilleur garant du rayonnement de la cité.

De ce fait, et en toute évidence, le civisme requiert de tout bon citoyen une bonne connaissance de ses droits, mais surtout de ses devoirs vis-à-vis de son pays, voire de la société au sein de laquelle il évolue. Hélas, au regard de certaines situations que nous voyons, entendons et vivons, de façon quasi-quotidienne dans notre pays, force est de dire qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir sur la voie du civisme. Des exemples sont là pour le prouver. Nous nous contenterons d’en citer quelques-uns qui, du fait de leur fréquence, relèvent de la banalité aux yeux de certains. Voyez par exemple cette insouciance avec laquelle nous traitons tout ce qui est frappé du label de ‘’domaine public de l’Etat’’. Nous en voulons pour seule preuve le comportement fâcheux avec lequel nous usons et abusons des infrastructures publiques mises en place à grands frais par l’Etat pour moderniser nos cités pour le plus grand bien des populations qui y vivent.

Et que dire de ce péché mignon qui caractérise une large majorité de nos compatriotes, plus enclins à revendiquer des droits qu’à s’affranchir de leurs devoirs vis-à-vis de la Nation. Pour les droits, oui ! Mais, il est tout aussi évident que c’est en honorant d’abord nos devoirs impérieux vis-à-vis de notre pays et des institutions que nous nous donnons de réelles chances de jouir de plus de droits. Assurément, c’est avec des bons contribuables et des citoyens-modèles, tous pétris de l’amour de la mère-patrie et du respect de ses valeurs et symboles, que le Niger pourra accéder à l’émergence tant espérée par tout le monde.

Pour voler au secours de ses administrés, le président du Conseil de ville de Niamey ne lésine pas sur les moyens. Mardi soir, il a carrément sorti ‘’l’artillerie lourde’’ pour débarrasser, à coup de gaz, les quartiers de la capitale des nuées de moustiques. Il se trouve en effet qu’en cette période de la saison d’hivernage, les moustiques ont envahi la cité et avec eux, le paludisme et ses accès de fièvre aiguë qui font beaucoup de dégâts. Allez faire un tour au niveau de nos centres de santé et vous en mesurerez l’ampleur du désastre. Presque tous nos dispensaires, cliniques et hôpitaux débordent de patients grelottant de fièvre du palu.

Les autorités de la ville de Niamey ne se sont donc pas trompées de cible. L’ennemi public N°1 est tout connu : l’anophèle ! Cette sorcière de femelle moustique a la triste réputation de véritable ‘’distributrice’’ de paludisme, donc une menace réelle pour la santé publique.Car, en plus du fait que ses piqûres sont douloureuses, l’anophèle dissémine un peu partout des agents pathogènes susceptibles de développer le paludisme ou malaria, ainsi que d’autres maladies bactériennes comme la fièvre jaune. Avec toutes ces effets nuisibles, il ne serait pas de trop de classer la trompe du moustique au répertoire des ‘’armes non conventionnelles de destruction massive’’, à bannir de notre environnement immédiat.

Hélas, force est de reconnaitre que le combat est loin d’être gagné d’avance. En effet, on constate que, ces dernières années, les moustiques ont sournoisement développé des moyens de résistance aux traitements. Ceci expliquerait pourquoi les agents pathogènes résistent beaucoup aux médicaments comme la chloroquine et autres comprimés, jadis très efficaces pour le traitement du paludisme. Désormais, il faut s’armer d’autres médicaments de pointe, ou se brancher au sérum à longueur de journées pour espérer guérir du paludisme, qui devient de plus en plus une maladie endémique.

Tabaski Grillade Niamey 2018La Tabaski est venue, puis elle est passée. Derrière elle, une longue traînée de fumée des millions de bûchers et d’effluve de viande sautée. Pour nombre de pères de famille, ces lendemains de fête sont un moment de grande lassitude, aussi bien sur le plan physique que financier. En effet, l’extravagance faisant son travail, pour faire face aux innombrables dépenses, les uns ont dû vider le fond de la ‘’gibecière’’, tandis que d’autres en sont sortis bardés de dettes. Comme le dit si bien un proverbe Haoussa, ‘’la fête est passée, et elle a laissé des prétentieux criblés de dettes’’.

Tout ceci, du seul fait que, dans beaucoup de cas, l’on s’éloigne des enseignements, pourtant très clairs sur le sacrifice d’Abraham, qui disent que ‘’les œuvres ne valent que par l’intention qui les motive’’. C’est dire que le sacrifice du mouton n’est autre qu’un acte de soumission à la volonté de Dieu, qui dépasse les seules vues humaines. Ainsi, on ne fait la Tabaski ni pour les beaux yeux de Madame ou pour contenter ses enfants, ni pour faire étalage de sa fortune en exhibant de gros béliers aux yeux des voisins. Toujours est-il que, le mercredi, jour ‘’J’’ de la fête, les rues de Niamey ont été littéralement envahies de moutons en broches dressés autour des bûchers ardents partout dans la ville, dégageant les effluves de la viande grillée. Et quelle aubaine pour les bambins !... L’occasion faisant le!glouton, on les a vus se démenant autour des bûchers, se régalant de belles brochettes de viande.

Mais le vrai festin intervient véritablement au lendemain de la fête, une journée consacrée à la distribution de la viande du succulent méchoui. Laissant libre cours à leur gourmandise, enfants comme adultes se jettent sur la viande pour assouvir leur appétit longtemps contenu. Arrachant des morceaux les plus dodus, par-ci et par-là, ces derniers avalent des quartiers entiers du méchoui familial avant même le partage. Mais, comme on le sait, l’excès de tout est nuisible. Ainsi, certains goulus payent cash, en maux de ventre et excès de diarrhée, le prix de leur gourmandise. Et commence pour eux le va-et-vient incessant aux portes des!sanitaires. Ultime recommandation à tous les amateurs : la viande oui, mais à consommer avec modération.

Assane Souman (ONEP)

25 août 2018
Source : http://lesahel.org/

hL'air du temps : Mouton de Tabaski à tout prixA moins d’une semaine de la fête de Tabaski, le stress de l’acquisition de l’incontournable mouton de sacrifice d’Abraham règne pour une grande majorité de pères de famille. Pour certains, la quête du mouton conduit à recourir au système D. Le mouton n’étant accessible à toutes les bourses, il faut alors se ‘’débrouiller’’ pour s’acheter un bélier digne de ce nom. Aussi, pour éviter le courroux de madame et de la progéniture, d’aucuns ne reculeront devant aucun obstacle. Tous les coups sont permis, pourvu que le mouton bêle dans la cour : endettement, arnaque, et autres coups fourrés sont au menu des préparatifs de cette fête.

Et lorsque, au prix de mille et un sacrifices, on arrive à gagner le pari de disposer du précieux animal, le stress est loin d’être à son bout. Car, il reste encore à passer le cap de l’épreuve de la protection du bélier contre la tentation des indésirables visiteurs de nuit. Une autre équation à plusieurs inconnues à résoudre…

En effet, ces dernières années, la période qui précède la fête de tabaski correspond à une recrudescence du vol de bétail dans nos villes. L’occasion faisant le larron, beaucoup d’amateurs de gain facile se retrouvent subitement l’âme d’un voleur intrépide. Surtout que, à force de le faire au fil des années, certains sont passés maîtres dans l’art du vol de mouton. Ainsi, une fois qu’ils ont ciblé votre mouton, ces lascars se donneront tous les moyens de vous l’enlever.

Alliant toutes sortes de ruses à l’audace, ces maraudeurs de tous poils sévissent généralement sans coup férir. On se rappelle encore de hauts faits perpétrés, les années antérieures, par ces rôdeurs qui rasent les murs de jour comme de nuit, prêts à sauter sur la moindre inattention pour vous dépouiller du précieux bétail. Devant une telle situation, d’aucuns ont cru trouver la solution radicale en logeant carrément, une fois la nuit tombée, le mouton dans un coin de la chambre à coucher ou du salon, quitte à endurer le raffut des bêlements incessants de l’animal, sans doute dépaysé dans le confort d’un salon cossu.

Inondation Niger 2018Alors que les habitants des quartiers inondés de la capitale ne sont pas encore sortis des traumatismes de la dernière pluie qui a déferlé, lundi dernier, sur la ville de Niamey, faisant d’immenses dégâts, les services de la météorologie nationale ont lancé, mercredi dernier, une alerte rouge sur les risques d’inondations à Niamey pour cette journée de vendredi 10 août 2018. Pour le reste de la saison, les prévisions météorologiques sont unanimes pour dire que le pire est à venir aussi bien au Niger que dans presque tous les autres pays de l’Afrique de l’Ouest.

Vous imaginez aisément le degré de la torpeur qui règne chez les habitants des quartiers situés dans les zones submersibles. Ayant conscience que les mêmes causes provoquent les mêmes effets, les populations exposées aux risques d’inondations sont désormais sur le qui-vive. Les yeux constamment rivés vers le ciel, les ‘’potentiels sinistrés’’ scrutent la moindre manifestation orageuse, la peur au ventre. C’est à peine s’ils n’invoquent pas le Ciel en le suppliant d’observer une longue trêve. D’ailleurs un internaute bien inspiré l’a clairement fait dans un post tout en rouge sur Facebook où il conjurait le ciel, ‘’à cause de Dieu, de garder sa pluie’’. Les réactions à ce post, comme on a pu le constater, se sont traduites par une ‘’pluie’’ de ‘’Amine !’’. Comme quoi, ils sont aujourd’hui nombreux les Nigériens qui vivent avec cette peur bleue des pluies torrentielles. Et ils ont raison…

Selon un bilan rendu public, mercredi dernier, par le ministre en charge de la Gestion des Catastrophes, au plan national, les inondations ont déjà engendré, à la date du lundi 6 août dernier, 22 morts, 49.846 personnes sinistrées, 6146 ménages affectés pour un total de 3131 maisons inondées.

Enfin les vacances ! Et nous voilà aussitôt, et de plain-pied, dans la ‘’saison’’ dite des mariages. Déjà, l’atmosphère s’affiche dans les rues de la capitale où les tentes érigées à l’occasion des réjouissances de mariage commencent à faire leur apparition dans les rues de la ville, rendant la circulation quasiment impossible dans les quartiers. Mais la clameur est surtout perceptible les week-ends où on assiste, aux environs de 22 heures, à un véritable balai des cortèges de mariages qui dévalent les carrefours à vive allure dans un concert de klaxons et de vrombissements des moteurs des autos et motos.

Avis donc aux ‘’zontôrou’’ et aux ‘’zontôrettes’’ désireuses de pouvoir enfin convoler en justes noces : la chasse aux ‘’maris d’autrui’’, comme elles aiment bien le dire, est désormais ouverte. Comme quoi, l’heure est chargée d’angoisse et d’interrogations pour celles de nos sœurs qui sont animées par le souci de pouvoir rompre avec cette vie -oh combien tenace et illusoire!- de célibataire.

Et avec les réalités du monde contemporain elles sont de plus en plus nombreuses, les jeunes filles qui se bousculent au portillon dans l’espoir de mettre les verrous du mariage aux pieds ou aux mains du ‘’prince charmant’’ tant attendu. Il se trouve que, pour ces dernières, le pari s’annonce plutôt difficile dans un environnement dominé par l’arrogance de leurs jeunes sœurs, plus offensives et jouissant de l’avantage de leur jeunesse. C’est dire à quel point l’équation est plus compliquée à résoudre pour les plus âgées dans un contexte marqué par un réel déficit sur la liste des candidatures au mariage du côté des hommes.

C’est sans doute pourquoi certaines recalées, placées sous la menace permanente d’être frappées par la limite d’âge, ont décidé de plus faire de quartier. Ne pouvant plus s’offrir le luxe de trier dans le lot, celles-ci ne reculent devant aucun moyen ni astuce pour évincer les autres prétendantes.

L'air du temps : Vagues d’inondations Selon le bilan de la situation des inondations dressé par OCHA, à la date du 18 juillet 2018, on déplore 17 682 personnes sinistrées,
2 995 ménages sinistrés, 13 pertes en vies humaines, 13 personnes blessées, 649 maisons effondrées, 24 617 bétails décimés, 399,5 hectares de cultures. Dire que, pour le moment, ces inondations ne concernent essentiellement que les régions de Maradi, d’Agadez, de Diffa et de Tahoua !...
Ici à Niamey, les habitants des principales zones à risques d’inondations vivent sous la hantise des fortes précipitations, sources d’inondations certaines, donc de calvaire pour les habitants. C’est le cas des quartiers comme SONUCI-Nord, Saga, à la Rive droite du fleuve, à Gabagoura, Bassora, etc.

Autant dire qu’avec cette série noire de phénomènes météorologiques exceptionnels et furieux, dominés par les désastres des inondations, les effets des changements climatiques sont déjà à nos portes. Les prévisionnistes des questions climatiques ne se sont pas trompés en annonçant à l’humanité que des bouleversements inhérents aux conséquences des variations climatiques ne sont pas là pour faciliter la vie sur terre. De nos, jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ se traduisant par la fréquence des inondations et autres catastrophes naturelles, s’affichent inexorablement pour nous convaincre de la gravité du phénomène.

Aussi, au regard du développement rapide des changements observés ici et là, il y a une absolue urgence à agir. Il s’agira, comme le conseillent les spécialistes, de développer au plus vite des stratégies afin de ne pas courir à la catastrophe. Car, avec les effets climatiques, la règle est claire: l’humanité doit se conformer aux règles, ou s’apprêter à disparaître sous peu dans les décombres des désastres des phénomènes naturels. Hélas, certains grands décideurs de pays connus comme étant les ‘’plus grands pollueurs’’, rechignent à voir cette réalité ! Ce faisant, ils perdent de vue le fait que face aux effets dévastateurs du changement climatique, le postulat est sans appel : l’humanité doit agir pendant qu’il est temps ou périr…

Bac Niger Depuis mercredi dernier, les candidats aux examens du Baccalauréat se creusent la cervelle dans les salles d’examen en affrontant les différentes épreuves. Comme on peut le dire, c’est l’heure de vérité. Dans les salles, tout comme à la maison, l’atmosphère est chargée d’angoisse aussi bien pour les candidats que pour leurs parents soucieux du sort de leurs progénitures.

Il est vrai que pour les candidats studieux et consciencieux, à savoir ceux-là qui ont passé toute l’année à se vouer à la préparation de leurs examens en prêtant au calvaire des nuits blanches et des révisions intenses, la délivrance sur les copies d’examen s’annonce moins douloureuse. En revanche, pour ceux qui, comme la cigale, ont passé toute l’année à chanter et à danser à coups de ‘’dap’’ aux rythmes du rap, ou encore à s’enivrer dans l’ambiance festive des ‘’fadas’’ et les ‘’chichas clubs’’, l’inquiétude règne. Seuls face aux épreuves, ces derniers réalisent que c’est tout leur destin qu’ils tiennent en main. Et comme l’ère du fameux ‘’tuyau’’ faite de tricherie et de toutes sortes de fraudes, est aujourd’hui révolue au Niger, on ne peut compter que sur soi-même et sur ce qu’on a pu assimiler, enregistrer et sauvegarder dans le ‘’disque dur’’ de l’intellect.

C’est dire qu’en ces instants fatidiques où il s’agit simplement d’interroger la mémoire centrale de son ordinateur de bord (la tête !) pour résoudre des équations, l’heure est gravissime pour ceux qui n’y ont rien enregistré. Alors, il faut les voir dans les salles, littéralement noyés dans l’angoisse, la mine ténébreuse. Tournant et retournant leur copie, ils cogitent en grignotant le bout du stylo, griffonnent quelques mots ou paragraphes, les lisent et relisent, puis déchirent le brouillon pour reprendre tout à zéro. Et plus les minutes s’écoulent, plus la cervelle se met à ‘’bouillir’’ sous les effets conjugués de la confusion, de l’angoisse et du regret. Ces derniers auraient bien voulu qu’on leur demandât plutôt de disserter sur la vie et les caprices de certaines célébrités du rap américain... A coup sûr, ils vous auraient rempli des pages. Ce n’est pas le cas, et c’est du sérieux.

Faille apparue au Kenya dans la vallee du grand Rift le 16 mars 2018Image d'illustration : Faille apparue au Kenya dans la vallee du grand Rift le 16 mars 2018Karyia Kiri-kiri... Täri yamo… Mensonge croustillant et gratuit ! Voilà de quoi nous abreuvent, par le truchement des réseaux sociaux, certains compatriotes en mal (peut-être) de sensationnel. Des beaux mensonges bien arrangés et cousus de tout fil, illustrés par des images tantôt montées ou piquées quelque part, des mots ronflants, des lieux désignés, des personnes incriminées, le tout pour rendre une histoire vraisemblable, mais véritablement fausse sur toute la ligne.

La dernière en date est cette absurde histoire illustrée, images à l’appui, selon laquelle la terre se serait fendillée en deux parts, de Zinder jusqu’à Aderbissinat. Haba mutané !... Fort heureusement, le chemin du mensonge n’est qu’un raccourci qui finit par se heurter au boulevard implacable de la vérité. C’est ainsi que la folle rumeur du mystère de le ‘’terre déchirée’’ entre Zinder et Aderbissinat, a été très rapidement démentie, d’abord par une autre fausse info qui situe les faits au Soudan, puis par une vraie vidéo réalisée par un professionnel de l’info qui, par un reportage bien fouillé avec des témoignages des habitants de la zone concernée, étayés par des éclaircissements apportés par un spécialiste, nous apprend que les faits se sont en réalité déroulés au Kenya, précisément dans la bande de la Vallée du Rift.

Qu’à cela ne tienne, la réalité est là : certaines personnes tapies derrière l’écran de leur ordinateur ou de leur smartphone, se sont trouvé une nouvelle vocation dans le mensonge. Leur spécialité, c’est la divulgation des rumeurs les plus folles, voire insensées jusqu’à la limite due l’interdit.

Mais qu’est-ce qui fait donc courir cette nouvelle race de bonimenteurs qui crèvent les écrans sur les réseaux sociaux ? Pourquoi diable, des gens surgis de nulle part, n’ayant ni la vocation ni l’obligation encore moins les qualités requises s’improvisent en ‘’faiseurs d’événements’’ pour l’opinion publique avec des fausses informations, disons avec des tissus bien brodés de mensonges?

Mais enfin, qu’est ce qui se passe dans la tête de tous ces jeunes qui espèrent pouvoir gagner leur vie, si facilement et en toute impunité, à travers le vol et autres actes délictueux ? Qu’est-ce qui a pu leur faire croire que la voie du salut et de la fortune se trouve dans ces pratiques qui jurent avec toutes les valeurs morales et culturelles de notre société ? Voilà des questions que nombre d’observateurs commencent à se poser au regard du constat nous révélant que, de plus en plus, notre jeunesse excelle dans toutes sortes d’actes de banditisme.

Rien qu’hier, un post publié sur le mur d’un bloggeur très averti attirait l’attention de l’opinion sur une recrudescence rampante des actes de vol impliquant les jeunes. Sur une quarantaine d’affaires inscrites à l’audience du tribunal de première instance de Niamey pour la journée, il a pu constater les 37 portent sur des cas de vols mettant en cause des jeunes de la frange d’âge de 18 à 30 ans.

La semaine passée, c’est un gang de jeunes gens très actifs dans le vol et l’assassinat de paisibles citoyens, dans la région de Zinder, qui a été démantelé par la Police Nationale. Les trois membres de ce gang, qui ont été présentés au public par la police, sont relativement jeunes. Pourtant les faits dont ils se sont rendus coupables sont d’une grande gravité avec une vingtaine de meurtres commis dans certains villages et sur les axes routiers de la région de Zinder.

L’opinion n’était pas encore sortie du choc provoqué par les tristes faits du gang de Zinder que, le jour suivant, une agression à main armée perpétrée ‘’à midi pile’’ contre l’agence d’une société de transfert d’argent, au quartier SONUCI Nord de Niamey, est venue replonger les citoyens épris de quiétude dans une profonde torpeur.

Barka da Salla ! Kayéssi !... Depuis hier, nous sommes dans les éclats de la fête de l’Aïd el-fitr, communément appelée Fête du Ramadan. Le parcours a été long et tenace, mais nous y sommes arrivés. Après un mois de diète, de piété et de privation, les fidèles musulmans ont dégusté, hier, les copieux repas qui ‘’assaisonnent’’ la célébration de la fête du Ramadan. Pour les bambins, l’occasion est belle pour enfin enfiler les nouveaux et beaux habits de fête. Idem pour les jeunes filles qui y trouvent l’opportunité de faire étalage de leur charme avec des habits de magnificence et de toutes sortes d’artifices.

Tout au long de ce mois béni de grande dévotion, le monde, comme on peut le dire, a quelque peu ‘’soufflé’’ au rythme de l’accalmie, avec des journées monotones et des nuits de recueillement au niveau des mosquées. Les ‘’bouches-mitraillettes’’ et les ‘’langues fourchues’’ s’étant tues, la vie sur terre a été, en l’instant d’un mois de totale absolution, ce long fleuve tranquille dont rêve l’humanité.

Hélas, cette atmosphère ‘’bon enfant’’ relève du domaine de l’éphémère ! Car avec la fête de l’Aïd El-fitr et son cortège de dépenses aussi fantaisistes qu’excessives, que de discorde, de déceptions et de déconvenues au sein de certains couples et foyers.

Et quand passera la fête et sa tempête dépensière, la réalité s’affiche dans toute sa rigueur. Pour certains, il faut revenir sur ses pas pour tenter de recoller les morceaux brisés de la confiance soumise à rudes épreuves.

Le mois du Ramadan tire à sa fin. Au moment où l’on amorce la dernière semaine du mois béni, tous les regards sont plutôt captivés par les préparatifs de la fête de l’Aïd el-fitr. Les signes du branle-bas des préparatifs sont déjà apparents au niveau des différents marchés de la capitale où les clients commencent à se bousculer devant les étals pour l’achat des habits.

Une véritable aubaine pour les commerçants, notamment ceux qui excellent dans la vente des effets vestimentaires, de condiments, et de volaille, pour qui ces derniers instants qui précédent la fête tant attendue correspondent à une période de traite. Aussi, la joie affichée par les spéculateurs aux dents longues n’a d’égale que la désolation des clients éberlués par la boulimie financière des commerçants.

Allez savoir l’ambiance tantôt affairée, tantôt délétère, qui règne dans les ateliers des tailleurs. Là le climat est particulièrement tendu : des clients qui menacent, d’autres qui se plaignent, si ce ne sont carrément les pleurs et les ‘’pluies’’ d’injures. L’affluence est tout aussi vivace au niveau des salons de couture, des coiffeurs et des tresseuses. Les ingrédients de ce brusque ‘’réchauffement’’ des rapports entre les clients et les artisans ont tout naturellement dominé les inévitables déboires des faux-rendez-vous et autres déconvenues qui viennent gâcher l’humeur des clients.

L'air du temps : Et maintenant, les habits de fêteJour J-13 ! Le compte à rebours est ainsi amorcé pour le décompte des jours de la clôture du mois de Ramadan. A l’enthousiasme des jeûneurs, qui se sont armés de foi et de courage pour effectuer un parcours sans faute en se pliant aux rigueurs du jeûne, s’oppose le regret et l’agacement de ceux-là qui, sous prétexte d’éviter une pernicieuse crise de tension ou d’ulcères, ont trouvé le moyen d’esquiver l’épreuve.

Et maintenant que le cap est mis sur la dernière décade du mois de Ramadan, l’enthousiasme des jeûneurs se dissipe dans les turbulences des préparatifs de la fête de l’Aïd El Fitr, mettant ainsi les chefs de famille face à leurs responsabilités du ‘’père-pourvoyeur de tout’’.

Devant l’absolue obligation qui leur incombe de fournir les frais des préparatifs de la fête, on peut dire que l’heure est chargée d’interrogations pour un grand nombre de pères de famille ne disposant pas encore des moyens requis. Le drame, c’est qu’en la matière, il faut non seulement s’exécuter, mais il faut le faire au plus vite avant que les mines ne commencent à se crisper et s’assombrir autour de vous.

Agacés par la progéniture par-ci et tiraillés par la bien-aimée par-là, certains ‘’maïguida’’ se voient dans l’obligation d’user de toutes les voies de recours, de l’endettement à l’arnaque, afin de mobiliser la somme requise pour apaiser les rafales de la tempête intra (voire même extra) conjugale.

Assane Soumana(onep)

1er juin 2018
Source : http://lesahel.org/

«Laisse garçon courir, Ramadan passera….». Cette tranchante petite phrase qui fait fureur, ces derniers temps, sur les réseaux sociaux où elle est déclamée et partagée dans les milieux des jeunes filles, porte en elle toute la charge de la hargne vindicative qui anime certaines de nos jeunes sœurs à l’encontre des ‘’petits copains’’ ayant démissionné face à leurs devoirs au cours du mois du Ramadan. Ainsi, si pour l’ancienne génération ces mots paraissent anodins, aux oreilles des jeunes garçons ils résonnent comme une salve volcanique, à la hauteur de la menace qui les attend au tournant.

En effet, il n’est un secret pour personne que, entre garçons et filles, le mois béni du ramadan ne se résume pas qu’aux longues journées de ferveur et de privation. Il y a aussi le lot de dépenses incontournables et incompressibles à honorer vis-à-vis de l’âme sœur tant convoitée. D’abord, il y a le sucre ! Ce sacré petit carreau blanc, parce que hautement consommé tout au long du mois de Ramadan, est devenu la ‘’bête noire’’ des garçons. Ces derniers sont en effet appelés à ‘’faire le geste’’ en dépêchant une délégation de sœurs et cousines, croulant sous le poids des cartons de sucre, auprès de leur belle-famille.

Image d'illustrationImage d'illustrationA peine entamé, le Ramadan nous dévoile ses merveilles. Remarquez à quel point les choses ont changé ces derniers jours. Grâce au carême, la vie se déroule sans heurts ni turbulences, pour devenir ce long fleuve tranquille dont l’humanité a toujours rêvé. Les démons n’ayant point droit de cité (on dit qu’ils resteront ligotés et bâillonnés durant tout ce mois du Ramadan), l’accalmie règne partout. Ainsi, même les banales scènes de bagarres de rue, les séances de discussions orageuses sur fond de disputes et autres actes de filouterie, ne sont plus à l’ordre du jour. Comme pour dire que ‘’tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil’’. Force est de constater que même sur les réseaux sociaux où les échanges sont intenses et très âpres entre les jeunes internautes sur les questions généralement politiques, la tempête s’est sensiblement apaisée. Mieux, ceux-là mêmes qui ont passé presque tout le reste de l’année à s’injurier entre eux et à vilipender les principaux acteurs politiques semblent avoir décidé d’observer une trêve à cause du Ramadan. Pour certains, c’est le temps des pardons. Aussi, les réseaux sociaux sont-ils infestés de messages pour implorer le pardon des correspondants ou des membres des groupes.

Cependant, les signes extérieurs de la métamorphose sont surtout apparents au niveau des mosquées qui, depuis quelques jours, sont littéralement prises d’assaut, aux heures de prière. Aux fidèles se démarquant par leur régularité dans les prières, vient s’ajouter la vague des nouveaux …‘’envahisseurs’’. Ces nouveaux venus aux airs de calife poussent l’outrecuidance jusqu’à s’arroger les premières loges des mosquées, reléguant ainsi aux rangs secondaires les habitués, ceux-là qui ont passé toute l’année à prier en ces lieux. Il est vrai que la mosquée, c’est le bien commun de tous les prieurs. Mais enfin !...

 L'air du temp : La fin de l’ère des vrais griotsLe décès, mardi dernier, de Djéliba Badjé, n’est pas seulement le drame de la disparition d’un homme. C’est aussi, pourrait-on craindre, le signe d’un déclin annoncé de tout un pan de la tradition orale nigérienne, précisément celle des populations Zarma-songhoy. En effet, Djéliba Badjé était le dernier de ces grands maîtres-griots généalogistes, qui parce que détenteurs attitrés des mœurs et des valeurs ancestrales, participent à l’œuvre de perpétuation des traditions orale dans nos sociétés africaines. C’est dire, comme Amadou Hampaté Bâ, que c’est une bibliothèque débordant d’œuvres précieuses qui a brûlé, ce mardi 24 avril 2018, avec la mort de ce griot de source, formé à la bonne école du métier de ‘’djéli’’.

Conteur de légendes et d’épopées ancestrales, Déjiba Badjé, ce baobab séculaire, était assurément le témoignage vivant et parlant de l’histoire de la société nigérienne. Certes, grâce aux œuvres qu’il a laissées, nous continuerons longtemps encore à savourer ses récits et les notes rugissantes de son ‘’molo’’ à travers les légendes de Mamar Kassey, de Mali Béro, de Bakary Dja contre Damonzon, de Garba Mama contre Silamika Ardo Macina, de Boubé Hardo Galo face à Oumarou Foutiou, de Fatoumata Bi Dani et Hama Djala Paté, ainsi que de Goroba Dicko et d’autres guerriers téméraires,

Bagoume Niamey IssaberiLa décision du Gouverneur de la région de Niamey est tombée en début de semaine, comme un couperet : la baignade est désormais strictement interdite sur les berges du fleuve Niger. Si pour les jeunes de la capitale cette décision, assimilée à une entrave à leur droit aux loisirs, suscite encore des grincements de dents, pour les parents et autres observateurs avertis, elle n’a que trop tardé. Il se trouve en effet que les berges du fleuve, véritable lieu de prédilection pour cette jeunesse en mal de distraction, sont devenues très dangereuses pour ces ardents randonneurs.

Tout récemment, en l’espace de cinq jours (du 10 au 15 avril 2018), ce sont dix corps de jeunes morts par noyade qui ont été repêchés des eaux du fleuve, dont quatre pour la seule journée du 12 avril 2018. Dix jeunes morts, c’est vraiment trop! D’où la décision suffisamment motivée du Gouverneur Issaka Hassane Karanta, soucieux de mettre fin à cette hécatombe. On se rappelle qu’en août 2017, la même raison a amené les mêmes autorités régionales à procéder à la fermeture de la ‘’Pilule’’, cette tristement célèbre plage située à environ 15 km de Niamey, sur la route de Say.

Ces derniers temps, sous prétexte de se protéger contre la chaleur ambiante, les jeunes se ruent par vagues sur les rives du fleuve. En fait, la réalité est toute autre ! Il s’agit pour les jeunes randonneurs de s’éloigner des regards inquisiteurs des parents pour s’adonner à des escapades au bord de l’extrême. On les voit, surtout le week-end, prendre d’assaut les berges du Djoliba, en couples ou en groupes d’amis. Une véritable armada !...

Echangeur Diori Hamani Après son inauguration officielle, le 03 avril dernier, l’échangeur Diori Hamani de Niamey a été aussitôt ouvert à la circulation, devenant un lieu de convergence pour les usagers, mais surtout un véritable centre d’attraction pour les curieux pressés d’aller à la découverte du majestueux ouvrage. Qui en véhicule, qui à moto ou à vélo, voire même à pied, les gens affluent de tous les coins de la capitale, de jour comme de nuit, pour voir cette infrastructure flambant neuf qui a merveilleusement changé la face de tout un pan de la ville de Niamey, du quartier Soni jusqu’aux environs du Stade du 29 juillet en passant par les abords du quartier Liberté-marché Katako.

Tout ce beau monde admire et trépide d’impatience de jouir des commodités de ce troisième échangeur de Niamey. Hélas, une chose est de disposer d’une infrastructure moderne, et une autre est de savoir en profiter judicieusement, sans glisser dans le désordre de l’anarchie. En effet, il est franchement affligeant de constater que certains usagers, soit parce qu’ils ignorent les règles de circulation, soit parce que simplement insouciants, jouent aux trouble-fête en y circulant à tout va, au mépris des principes élémentaires de sécurité.

Par exemple, on constate que les passerelles érigées pour permettre aux piétons d’aller en toute sécurité, de part et d’autre des voies principales, ne sont que très peu utilisées. Les quelques rares usagers visibles sur ces passerelles sont en majorité des jeunes talibés qui y trouvent matière à satisfaire leur curiosité. Pire, des piétons trimbalant des véhicules à bras se plaisent à emprunter le tunnel, s’explosant à tous les dangers. Un ami m’a raconté une mésaventure dont il a encore du mal à se remettre. En effet, tandis qu’il roulait aisément dans le tunnel, quelle ne fut sa surprise de trouver pile en face de sa voiture une bonne dame, apparemment une vendeuse d’eau fraiche, poussant imperturbablement une charrette en plein milieu du tunnel. Ne s’attendant pas à une telle rencontre, notre ami a dû faire appel à tout son sang-froid et à son talent de bon conducteur pour éviter in-extrémis de percuter la dame à la charrette.

Une chose est d’avoir des infrastructures ultra-modernes, une autre est de savoir (voire même, pire de bien vouloir !) en faire un usage à bon escient ! Le cas le plus illustratif s’est révélé à ma curiosité, lundi dernier, lorsque le matin je me rendais au service en empruntant le boulevard Tanimoune à cette heure de pointe où élèves et travailleurs grouillaient dans les rues. Aux environs du CEG 25, des groupes d’élèves attendaient en bordure de la route, guettant la moindre opportunité pour traverser les deux voies sans se faire faucher par une voiture ou une moto.

L’attente étant souvent très longue pour ces élèves obnubilés par le souci d’aller en classe à l’heure, certains d’entre eux se résolvent à forcer le passage en engageant une course périlleuse au milieu des voitures et des motos roulant à vive allure. Les moins intrépides d’entre eux prennent leur mal en patience en attendant qu’un automobiliste plus courtois songe à s’arrêter pour leur céder le passage. Malheureusement, ils ne sont que quelques rares automobilistes qui comprennent cette règle qui veut que, dans la circulation, le piéton est roi, du simple fait que c’est lui plus faible.

A Niamey, ce message est mal saisi. La plupart des conducteurs, du haut de leur 4x4, ont tendance à bafouer les droits des piétons. Peut-être parce qu’ils ignorent que ces derniers méritent des égards, et surtout qu’ils ont aussi droit à une priorité de passage qu’on doit se faire l’obligeance de leur concéder. C’est ainsi que, aussi bien les panneaux de signalisation dressés sur poteau que les marquages blancs au sol, sont simplement ignorés et violés par les automobilistes au grand dam des piétons. Ce faisant, ils violent allègrement la règle qui veut qu’à l'approche d'un passage piéton, les usagers doivent ralentir, afin que si un piéton s'apprête à traverser, ils puissent s'arrêter systématiquement devant les marquages au sol.

Reseaux-Sociaux-Niger L’avènement des réseaux sociaux, WhatsApp et Facebook notamment, a eu pour effet de mettre à nu le niveau de dépravation avancée des modes de vie de notre société, allant jusqu’à constituer une réelle menace pour la survivance de nos bonnes mœurs. Le fameux feuilleton ‘’Dalobon’’, qui en est actuellement à son troisième épisode à Niamey, est la parfaite illustration de la déconfiture des valeurs morales de la société nigérienne jadis jalouse de son honneur et sa dignité.

Nous nous gardons de revenir sur les détails sordides de ces vidéos de la série ‘’Dalobon 1, Dalobon 2 et Dalobon 3’’ qui circulent sur les réseaux sociaux où elles sont partagées d’un smartphone à un autre, avec des jeunes filles s’offrant allègrement en spectacle, et à visage découvert, dans des scènes qui frisent la défiance exubérante de nos valeurs sociales fondées sur le respect de la vertu. Et tout semble montrer que les loisirs privilégiés des jeunes se font au mépris des bonnes mœurs inscrites au tableau d’honneur de notre société.

Et c’est avec une profonde amertume que les plus anciens assistent à cette descente aux enfers de nos valeurs morales. Ces derniers se rappellent que jusqu’au crépuscule des années 80, les loisirs des jeunes restaient encore dans les normes morales jusqu’à la limite du permis.

Dictee-eleves-Niger-l-air-du-temps.jpgAmorcé depuis près de deux décennies déjà, le dérèglement du système éducatif national a eu des effets multiples et dévastateurs jusqu’à la limite de l’inimaginable. et ces effets se conjuguent pour donner le résultat qu’on sait, à savoir la baisse - disons une dégringolade !- en chaine du niveau des élèves et étudiants, de la maternelle jusqu’au sommet, au niveau supérieur. Par exemple au niveau de l’écriture de la langue de Molière, le niveau a atteint un tel degré de décrépitude que les inspecteurs pédagogiques n’ont eu d’autre choix que de supprimer l’épreuve de la dictée aux examens. raison : les élèves sont tellement nuls en dictée que cette matière est devenue une vraie machine à faire échouer les candidats, entrainant ainsi des taux d’admission désastreux.

Dire qu’à l’époque où l’école nigérienne avait encore ses lettres de noblesse, la dictée était une des épreuves fondamentales autour desquelles se jouait un challenge sans merci entre les élèves ! Il est vrai que même à cette époque-là, la dictée était la bête noire des élèves, même les plus ‘’calés’’ en la matière! En effet, les textes qui étaient généralement tirés des romans des grands auteurs de l’époque étaient d’une telle profondeur que le risque était grand d’y commettre une faute à tout bout de phrase.

Cela fait déjà de longues décennies, mais je me rappelle encore de cet extrait du roman ‘’Kocoumbo, l’étudiant noir’’ d’Aké Loba, que nous avions affronté à l’épreuve de la dictée lors de notre examen de l’entrée en sixième. cette dictée titrée ‘’Kocoumbo à la chasse’’ était connue pour être un vrai ‘’champ de pièges-à-faute’’. Mais, à l’époque, nous avions su déjouer les pièges. c’est vrai que la punition corporelle aidait à faire des efforts, mais à l’époque, le système était surtout si performant. Assez pour qu’au CM2 déjà, on puisse affronter des textes extraits de romans signés par des auteurs aussi talentueux que Birago Diop, Aké Loba, Olympe Bhêly Quenum, Camara Laye, Ferdinand Oyono, Ousmane Sembène, Abdoulaye Sadji, Seydou Badian, etc.

Image d'illustrationLa communauté internationale a célébré, hier, la journée internationale de la femme. Cette édition est placée sous le thème «Le temps est proche: les activistes ruraux et urbains transforment la vie des femmes». Ce thème s’inscrit à tous points de vue dans la droite ligne du mouvement mondial en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice. Ce fut ainsi l’occasion de mettre en exergue la dynamique de l’autonomisation des femmes, au bien du milieu rural qu’urbain. Mais cette journée a surtout permis de célébrer toutes ces femmes activistes qui travaillent sans relâche pour revendiquer les droits des femmes et réaliser leur plein potentiel.

Mais les rampes de cette commémoration sont surtout braquées vers les femmes rurales. Quoi de plus normal ! Selon l’ONU, ces dernières représentent plus d’un quart de la population mondiale et une majorité des femmes travaillant dans le secteur agricole, dont la proportion dans la main-d’œuvre agricole mondiale est de 43%.

Chez nous au Niger, s’il est évident que le combat commence à porter ses fruits, il n’en est pas moins vrai qu’à l’interne, il existe encore un grand écart entre les rurales et leurs sœurs du milieu urbain en termes de conditions de vie. Car, sans verser dans une quelconque comparaison sur ton de réquisitoire, force est de constater que les disparités sont tellement grandes réelles entre les conditions de vie les ‘’Grandes dame’’ et les ‘’hadjia’’ de la capitale ainsi que des autres villes du pays et ces femmes du monde rural qui triment jour et nuit à travers les champs et les marchés, pour chercher les moyens de leur propre subsistance et leur famille.

L'air du temps : Le printemps des ‘’briseuses de foyer’’M. Assane SoumanaLe civisme. Voilà une vertu primordiale dont aucun pays ne saurait se passer pour se hisser au rang des grandes nations. Autrement dit, la grandeur d’un pays, voire d’un peuple, doit se fonder sur le respect que chaque citoyen témoigne, sans faille ni répit, à l’égard de la communauté au sein de laquelle il évolue. Cela implique une réelle obéissance aux dispositions des lois et règlements, ainsi qu’aux principes et valeurs élémentaires de la vie en société. En effet, mieux que les sanctions pénales et autres mesures répressives, la conscience citoyenne doit nous guider vers l’accomplissement de notre devoir impérieux de respecter et de protéger, en tous lieux et en toutes circonstances, les biens communs de la cité. Autrement dit, le civisme, c‘est l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, à ses lois et à ses valeurs, au-dessus de toute chose.

Malheureusement, au regard de certaines situations vécues, vues ou entendues quotidiennement dans notre pays, le civisme est loin d’être la vertu la plus partagée chez nos concitoyens. Vous en voulez des exemples ? Regardez avec quel degré d’insouciance les gens usent et abusent des biens publics de l’Etat. Voyez comment les contribuables usent de mille et un stratagèmes pour se dérober des charges fiscales à eux imposées. Réalisez comment certains compatriotes placent leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de l’ensemble des autres compatriotes, allant souvent jusqu’à poser des actes préjudiciables à l’image ou aux intérêts de notre pays. On peut citer beaucoup d’autres exemples qui, du fait de leur fréquence, sont classés au registre de la banalité.

Et avec ça, on se tourne pour réclamer des droits vis-à-vis de l’Etat ! D’ailleurs, nul n’ignore la prédominance de cette fâcheuse propension du commun des Nigériens à revendiquer toujours plus ses droits, sans jamais se soucier de l’accomplissement de ses devoirs. A coup sûr, le Niger se portera mieux, le jour où, dans nos agissements quotidiens, nous accorderons tous autant d’égard à nos devoirs qu’à nos droits.

images/Niger-Drapeau-PAIX.jpgDevant les dérives oratoires graves, parce que préjudiciables à la quiétude sociale, dans lesquelles certains compatriotes très peu soucieux du respect des valeurs qui font la force de notre société unie et solidaire ont voulu récemment entrainer les Nigériens, les autorités n’ont pas voulu transiger sur les moyens de se faire entendre. Profondément écœuré par ces agissements, le Président de la République a clairement exprimé la fermeté avec laquelle il est déterminé à faire subir les rigueurs de la loi aux auteurs de ce débat de bas étage. Et, joignant la parole à l’acte, le Procureur Général Près la Cour d'Appel de Niamey a aussitôt rendu public un communiqué de presse pour réaffirmer l’engagement de la justice à traquer et à traduire devant les juridictions les auteurs, co-auteurs ou complices de tout discours à caractère ethno-régionaliste.

Oui, le jeu en vaut la chandelle ! Notre pays le Niger, est une Nation, et ses filles et fils sont mus par une volonté partagée de vivre ensemble en toute symbiose, dans un réel climat de paix et de fraternité.

D’ailleurs aurait-il en être autrement ? Pour mieux comprendre et se réjouir de cet état de fait, qui fait toute la particularité de la société nigérienne, il faut se ressourcer dans les valeurs ancestrales profondes. En effet, en grands visionnaires, nos ancêtres ont eu la clairvoyance de tisser des liens solides de cousinage ou parenté à plaisanterie entre presque toutes les composantes de notre peuple. Ce faisant, nos devanciers ont su fonder une véritable institution vouée à jouer le rôle de régulateur de tension intra-communautaire. Le résultat est là : dans sa diversité, le peuple nigérien forme une unité, et le Niger une nation une et indivisible !

Mercredi dernier, les jeunes ont fêté la Saint-Valentin dédiée aux amoureux. L’occasion était belle pour renouer avec le ballet des cadeaux bien emballés. Ainsi, il y avait au rendez-vous, les échanges de cadeaux soigneusement emballés, de bouquets de fleurs bien choisies, de pots de gâteau, de textos et autres messages célébrant l’amour, etc. Des mots, des beaux mots ! … Si la Saint-valentin n’existait pas, on pouvait compter sur cette jeunesse-là pour se l’inventer. Ainsi, comme un peu partout au monde, nos jeunes frères et sœurs n’ont pas lésiné sur les moyens, pour célébrer cette fête dédiée à l’exaltation des liens sacrés de l’amour. Ce qui se comprend bien, quand on sait que selon un mythe bien connu, cette échéance correspond à une sorte de ‘’pèlerinage’’ au sanctuaire du flirt pour conquérir le cœur de l’âme sœur. Mais, il y a un prix à payer. Tous ces cadeaux valant leur pesant de billets de banque, il faut alors racler le fond de la tirelire pour adoucir le cœur de la joyeuse ‘’Valentine’’. Et pour le faire, il en faudra désormais plus…qu’un bouquet de fleurs. Il semblerait, en effet, que par les temps qui courent, les jeunes filles sont plus sensibles aux emballages contenant des objets de valeur (robe, bijoux, téléphone portable et tablette, voire les clés d’une somptueuse voiture) qu’aux attraits des fleurs ou à la prose du plus beau poème.

Plan de reconstruction du petit marché abandonné -Source : La NationLe lancement des travaux de réaménagement de l’ancien site du Petit Marché vient encore réveiller en nous l’inextinguible nostalgie de ce célèbre centre commercial qui portait en lui toute la vivacité de l’ambiance de la ville de Niamey. On se rappelle en effet que, jusqu’en 2012, le Petit Marché, plus connu sous la dénomination de ‘’Habou Ganda’’ était le principal centre d’affluence, mais aussi d’attraction pour les habitants de la capitale. Il en fut ainsi jusqu’à la date fatidique de la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 avril 2012, où les flammes d’une rare intensité ont littéralement réduit en cendres tout le marché, décimant avec lui les condiments de tous genres et d’autres marchandises ainsi que d’importantes sommes d’argent.

Puis un long Set cruel silence tomba sur les lieux, plongeant les riverains dans une profonde solitude, disons un spleen pesant. Une situation intenable pour nous autres, dont les bureaux sont carrément adossés, et qui, durant de longues années, étions habitués à vivre au quotidien.

Du coup, quand à certains moments, depuis la fenêtre du bureau qui surplombe la place du marché, nous scrutons l’horizon, immanquablement, le film de l’animation qui caractérisait le légendaire ‘’Habou Ganda’’se remet à tourner dans la tête.Ainsi, voit-on défiler ces commerçants, clients, étalagistes et autres colporteurs qui fourmillent dans les compartiments du marché à longueur de journées. On revoit ces badauds qui allaient et qui revenaient dans les allées et les abords du marché, toujours à l’affût pour subtiliser à un client indiscret, son sac ou quelques objets mal tenus ; ces vendeurs ambulants poussant brouettes ou autres véhicules à bras, qui encombraient tous les abords du marché ; ces vendeurs de pharmacopée traditionnelle criant à tue-tête les vertus de leurs produits au moyen de hauts parleurs crachant des sons généralement inaudibles ; cette longue file de véhicules qui négociaient un passage sur la ruelle longeant le marché ; ces couleurs de légumes et de fruits tropicaux qui jonchaient les étals tout aux abords du marché. Bref, les images de tous les ingrédients constitutifs de tout le charme et la splendeur du Petit marché.

L'air du temps : Le printemps des ‘’briseuses de foyer’’M. Assane SoumanaDe nos jours, tout se passe comme si tout ce qui, jadis, pouvait jeter le déshonneur sur l’individu ou la famille relève de la simple banalité, voire de la normalité. Cela pourrait expliquer cette expansion rampante de toutes les formes de dérives et autres débauches qui gagnent notre jeunesse, et dont la fameuse vidéo de la ‘’Fada Dalobon’’ ayant récemment ému tout Niamey n’est qu’une petite illustration.

La dépravation des mœurs est tellement criarde dans notre société que c’est l’institution du mariage qui s’en trouve sérieusement ébranlée Comme dirait l’autre, la menace est réelle ! Il est vrai que dans un contexte marqué par une prolifération des femmes célibataires, dont le nombre ne cesse de grimper, les risques de troubles au sein des foyers conjugaux sont tout aussi évidents. En effet, les filles n’ayant pas encore eu la “chance” de convoler en justes noces n’ont pas d’autre choix que de jeter leur dévolu sur les ‘’maris des autres’’. Une situation qui se traduit par l’éruption d’un vif foyer de tension entre les femmes au foyer ou ‘’Ouarguida’’ décidées à protéger ce qu’elles appellent leur ‘’territoire infranchissable’ et les irréductibles ‘’chasseuses d’hommes’’ que sont les ‘’Gabdi’’ et ‘’Zontôrou’’ qui, de leur côté, n’entendent pas rester indéfiniment au chômage conjugal.

Reseaux sociaux Niger 01Avec l’avènement de l’internet, et les innombrables plateformes d’informations plus rapides et aisément accessibles qu’il offre au grand public, notamment à travers les réseaux sociaux, peu de gens donnaient cher de la peau des médias ordinaires. S’agissant particulièrement du journal papier, le pronostic vital était des plus alarmants. D’aucuns ont même pu affirmer, certains avec force conviction, qu’on entrait dans l’ultime phase de la chronique d’une disparition annoncée du journal tabloïd.

Aujourd’hui, après plus d’une décennie d’expérience, en dépit (ou peut-être même à cause…) de l’expansion des réseaux sociaux, les journaux ordinaires continuent de tirer et de se vendre à la criée et dans les kiosques. Dire que l’Internet a permis de ‘’démocratiser’’ le traitement et la distribution de l’information en offrant à chacun la possibilité de ‘’créer’’ son journal du jour, notamment par le biais des blogs, des statuts et autres post intempestifs.

Et voilà qu’à longueur de journée, nous sommes inondés d’infos et de ‘’news’’ circulant à flot et sans cesse, partagés d’un ordinateur à plusieurs autres, et désormais d’un portable Android à de milliers d’autres. De sorte qu’aujourd’hui, aussitôt ’’balancée’’ sur WhatsApp, une information, pour peu qu’il ait un relent sensationnel, a très vite fait le tour du monde par portables interposés.

Image d'illustration Image d'illustration On l’avait déclaré carrément interdit à un certain moment, mais il est toujours là, visible et vivace dans les rues de Niamey. Il, c’est le fameux cortège d’autos et de motos organisé à l’occasion des réjouissances de mariage. Pour conduire, le soir, la jeune mariée au domicile conjugal. Ces cortèges, vous en convenez, constituent un des facteurs principaux d’accidents par le simple fait qu’ils violent de façon ostentatoire le code de la route, alors même qu’ils sont soumis à une réglementation.

Vous en êtes témoins, pour vous en offusquer, presque en parcourant les rues de la capitale, le week-end entre 21 heures et 22 h30 : les passages des cortèges de mariage sont des instants de grande frayeur pour tous les autres usagers obligés de se planquer sur les bas-côtés pour laisser passer ces bolides lancés à une vitesse démentielle. Il en est de même au niveau des carrefours et autres points de croisement où les cortèges imposent leur loi aux autres usagers en violant royalement toutes les règles du code de la route. Des véritables hors-la-loi aux instincts suicidaires !

C’est ainsi qu’on les voit dévaler en trombe les rues et les carrefours à une allure infernale dans un concert de klaxons, de vrombissements des moteurs, des cris des amis des jeunes mariés souvent assis sur les portières des véhicules. La longue fille d’autos est suivie d’une tonitruante vague de motos généralement montées par des jeunes enivrés, souvent à trois ou à quatre. Ils appellent ça ‘’support à trois’’ ! Et, comme pour en rajouter à la tourmente déjà insupportable pour les passants, les intrépides motocyclistes ont inventé une nouvelle trouvaille consistant à provoquer des pétarades intermittentes lâchées par l’échappement, appuyées d’étincelles trainant sur les chaussées. Tous les ingrédients de la casse y sont réunis. Aussi, la course endiablée se termine par des chutes ou des carambolages, conduisant souvent les joyeux fêtards sur un lit d’hôpital, si ce n’est à la morgue !

L'air du temps : prudence, STOP !Mais quelle est donc cette ville où chaque jour est avec son lot d’accidents de la circulation, la sensibilité du passant se heurte quotidiennement, et presque à chaque coin de rue au traumatisme de scènes d’accidents de la circulation ? Nous avons personnellement eu notre dose de choc psychique, le vendredi 22 décembre dernier peu après 16 heures, sur le Boulevard Tanimoune, aux environs du CEG 25. En effet, une innocente écolière de la classe de CP, de retour de l’école, qui tentait de traverser la voie a payé de sa vie l’imprudence d’un jeune motocycliste.

Tout s’est passé en un clin d’œil, mais le résultat fut cruel. En effet, tandis qu’un automobiliste immobilisait sa voiture pour couvrir le passable de la fillette, le motocycliste déboula comme un fusée, foudroyant la malheureuse de plein fouet avant de l’entrainer dans sa course sur près d’une dizaine de mètres. Quelques secondes après, voilà la petite fille inerte, raide morte ! Un vent de désolation planait sur les lieux, le visage de tous les témoins de cette scène était ravagé parune profonde affliction, des larmes coulaient. Et le lendemain, sur le même axe et non loin de là, ce fut au tour d’une dame se trouvant à moto avec son mari de perdre sa vie après que leur engin eut été heurté par une voiture.

Franchement, il faut arrêter l’hécatombe ! Nous ne savons comment, mais il faut trouver une solution urgente à cet épineux problème de la recrudescence des accidents de la circulation qui devient de plus en plus endémique à Niamey. Devant cet état de fait, nous restons convaincus qu’il est possible de limiter les dégâts. Il est proprement déconcertant et intolérable de voir ces scènes tragiques qui s’offrent quasi-quotidiennement à nos yeux sur nos routes. Sachant que les accidents de la route ne sont pas une fatalité, nous estimons qu’il y a lieu d’agir, et au plus vite.

Peut-être que notre pays devrait s’inspirer de l’expérience d’autres pays voisins qui se sont dotés d’une structure spécialisée dans la prise en charge des questions de la sécurité routière, à savoir l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Avec une telle structure qui est en train de faire ses preuves dans des pays comme le Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Sénégal, on peut réduire considérablement les dégâts. En effet, une telle structure pourrait permettre aux usagers d’intégrer en eux les gestes et réflexes garants d’une réelle sécurité dans nos rues et sur nos routes.

Sur la question, l’heure est à l’examen des consciences. Avons-nous le droit de continuer à faire la politique de l’autruche, en fermant les yeux dans l’espoir que le danger nous épargnera ? That is the question….

Assane Soumana(onep)

05 janvier 2018
Source : http://lesahel.org/

Dot faramineuse, valise et parures pour les jeunes mariés, orchestres et uniforme pour les filles d’honneur, cadeaux plus ou moins obligatoires à faire par-ci par-là, bref, tout un chapelet de dépenses connexes et incompressibles ! Autant dire que, de nos jours, le mot mariage rime plus avec stress et dépenses ostentatoires qu’avec liaison de deux âmes soeurs. Tout se passe comme si la célébration du mariage est une occasion rêvée pour se faire valoir en faisant étalage de ses richesses.

Dans un tel contexte, les réjouissances de mariage prennent souvent l’allure d’une véritable compétition qui ne dit pas son nom, où l’on rivalise d’initiatives pour organiser le mariage le plus coûteux du quartier. Aussi, il n’est pas rare d’entendre un parent d’une future jeune mariée réclamer un peu plus sur la dot pour faire la différence entre la ‘’valeur’’ de sa fille et celle du voisin qui venait de se marier le mois passé. Aussi curieux que cela puisse paraître, dans certains cas, l’initiative de la surenchère vient tout bonnement du futur jeune marié obnubilé par le désir de faire plus que les autres, peut-être de prouver à sa belle promise qu’il n’est pas ‘’n’importe qui’’. Cette folie des grandeurs aidant, certains en sont arrivés à rehausser la barre de l’unité de compte de leur dot au million.

D’aucuns pourraient nous rétorquer que cela ne regarde que les intéressés, puisqu’il s’agit de leur argent et pas du nôtre. Ce à quoi nous répondrons que c’est par ce même jeu que nous nous sommes compliqué la vie en introduisant des pratiques aussi blâmables que celles de la valise, de l’uniforme et autres futilités propres à engendrer une hémorragie financière.

Il y a comme un vent de débâcle et de panique qui plane sur la tête des groupes armés qui pensaient pouvoir imposer leur loi implacable en attaquant nos vaillantes FDS et en terrorisant lâchement les paisibles voyageurs dans le Nord Tillabéri. En effet, depuis le passage, il y a quelques jours, des forces du G5 Sahel engagées dans une première opération de ratissage de toute la bande frontalière du Mali jusqu’au Burkina Faso en passant par le Niger, le calme est brusquement revenu de part et d’autre des frontières entre les trois pays. Pourchassés de tous les côtés, les terroristes de Mujao et autres bandits armés ne savent plus où se tapir pour échapper à la puissance de feu des éléments de la force commune.

C’est dans ce contexte délétère que, mardi dernier, un groupe d’hommes armés (sans doute des terroristes égarés de Mujao) ont pensé pouvoir agir impunément en s’en prenant à des paisibles voyageurs dans l’Anzourou. Mal leur en a pris ! En effet, sans doute parce qu’ils ont compris que la peur a désormais changé de camp, pour avoir vu ces mêmes terroristes, détaler tels des lapins pour se fondre dans la savane, lors du passage des hommes du G5 Sahel, les habitants de l’Anzourou ont pris leur courage à deux mains pour laver l’affront. C’est ainsi que, piqués à vif, quelques bras valides écidèrent de régler l’affaire ‘’d’hommes à hommes’’. Armés de leur courage, ils enfourchèrent des motos pour se lancer aux trousses des assaillants pourtant armés jusqu’aux dents, avec des armes de guerre et autres. La chasse à l’homme ne sera pas longue. Fonçant comme des forcenés, sans se fier aux crépitements des armes des assaillants, nos braves ‘’Maïga’’ arrivent à prendre le dessus sur les bandits en maîtrisant quatre d’entre eux, les deux autres ayant réussi à prendre la fuite laissant derrière eux tout un arsenal de guerre composé de fusils d’assaut et d’importantes quantités de minutions.

"Nan, j s8 dsl, rdv rporte a dm1 pacq js8 trs oqpojdh’8. Mdr !....". Je parie que vous même n’avez encore rien saisi de ce message. En tout cas, tout sexagénaire qui s’aventura à vouloir décoder ce SMS, va devoir s’arracher le peu de cheveux qui lui reste sur la tête avant de s’en faire une certaine idée. En revanche, pour les adolescents, le message est très clair. Ils te diront sans hésitation que cela signifie : «Non, je suis désolé, on reporte le rendez-vous à demain parce que je suis très occupé aujourd’hui». Aussi simple que ça ! Quant au‘’Mdr’’, qui marque la fin de la plupart des SMS écrits par les jeunes, il signifie simplement ‘’je suis mort de rire !’’. C’est l’équivalent du ‘’lol’’, en anglais ou ‘’Laughting Out Loud’’ (littéralement traduit en français : ‘’rire à gorge déployée’’).

Il était prévisible qu’avec l’avènement des NTIC ayant suscité l’apparition des SMS (Short message system) et autres textos, la jeune génération est bien partie pour écorcher vif toutes les règles du français écrit. Ainsi, sous prétexte de gagner plus de temps (oui, ils sont pressés et rapides), ils ont créé une autre façon d’écrire à travers des abréviations, des sigles et des idéogrammes. Par exemple sur Whatsapp, au lieu d’écrire en toutes lettres le mot ‘’chat’’, les jeunes préféreront simplement sélectionner une image représentant un chat. Ou alors, pour exprimer une quelconque émotion, ils te glisseront dans le message un émoticône, qui est une courte figuration symbolique de l’émotion. Comme pour dire, la représentation d’une chose, c’est la chose elle-même !...

Plus besoin de se casser la tête pour écrire les mots en toutes lettres, au risque de commettre une faute : on supprime les lettres, on mélange les lettres aux chiffres, on escamote les accents et la ponctuation, et le tout donne un véritable cocktail de lettres, de chiffres, de signes, d’images à décoder pour saisir le sens des messages. Le résultat est effarant ! Jetez un coup d’œil sur les réseaux sociaux, et vous réaliserez qu’entre jeunes, les statuts, messages instantanés, emails, tchats, blogs, sont livrés dans un style qui n’est accessible qu’à eux seuls.

L'air du temps : Réseaux sociaux, ou le cimetière des valeurs morales et humainesLes réseaux sociaux ne sont pas en soi mauvais, mais ce sont ceux qui les utilisent qui le font mal … Ces mots que j’ai lus hier matin sur le mur d’un internaute m’ont beaucoup inspiré. Il est vrai que, avec l’internet et les réseaux sociaux, les entraves de l’espace et du temps qui nous éloignaient les uns des autres, se sont littéralement dissipées. Aussi, en un seul et simple clic, l’autre interlocuteur se trouvant à l’autre bout du monde est touché et informé dans la seconde qui suit. En principe, dans la forme, tous les problèmes communicationnels liés aux obstacles de la distance sont désormais résolus.

Hélas, cette aisance en matière de communication a créé un autre problème plus dramatique que les handicaps inhérents à la distance qui jouaient à éloigner les gens. Il se trouve en effet que, de nos jours où, grâce aux nouvelles technologies de l’information, le monde entier est emballé dans ce petit mouchoir de poche du‘’village planétaire’’, on doit faire face à l’abus de ces moyens.

Aujourd’hui, force est de constater que les valeurs morales, jadis chères à notre société, à travers les réseaux sociaux, dérapent à 100 à l’heure ! Regardez quel usage les jeunes, filles et garçons, font de ces moyens de communication ultra-modernes censés faciliter la vie sur terre. A longueur de journée, des jeunes, au lieu de positiver, passent le plus clair de leur temps à s’injurier, à véhiculer, très souvent à dessein, des fausses informations ; à faire circuler des images indécentes au mépris de la morale et du principe du respect des valeurs humaines. Ne parlons même pas des images à caractère pornographique

Au nombre des innovations inscrites dans la nouvelle politique fiscale de notre pays, celle relative à la mise en application de à l’impôt sur le loyer, appelé ‘’taxe sur la valeur locative, attire particulièrement notre attention. A notre humble avis, cette innovation, qui on le sait, suscite des grincements de dents du côté des ‘’marchands du sommeil’’, a pourtant tout pour être applaudie et même activement soutenue par le commun des Nigériens.

N’oublions pas toutes les misères que ces propriétaires des maisons de location, eux, font endurer à la grande masse des locataires, de façon quasi-quotidienne. N’écoutant que leur boulimie financière insatiable doublée d’un manque de scrupule, ces gens sont passés maîtres dans l’art de harceler, voire d’humilier, des pères de famille à cause des frais de loyer. Et dire que ces victimes, dans leur grande majorité, sont des fonctionnaires et autres travailleurs qui, eux, s’acquittent loyalement de l’IUTS et autres taxes sans soupir ni gémissement !

Et voilà qu’aujourd’hui, parce qu’on demande à ces mêmes propriétaires d’honorer en retour leurs obligations vis-à-vis de l’Etat en payant l’impôt sur le loyer, ces derniers cherchent à emprunter des chemins détournés.

Tel le personnage de Elhadj Chagali, dans le film ‘’Le droit chemin’’ de Harouna Coulibaly, ces derniers usent de toutes les ruses pour échapper aux charges de l’impôt. Et si malgré tout, ils acceptent de se plier à cette obligation, on les verra qui reviendront vers les locataires avec des augmentations fantaisistes des prix des loyers, histoire de compenser le manque à gagner. Nombreux sont les locataires qui peuvent témoigner de l’arrogance de ces ‘’marchands du sommeil’’ qui débarquent sans préavis dans les cours communes pour menacer avec des mots comme : « Voilà ! Désormais, j’ai décidé de revoir à la hausse le loyer de 50.000 F à 75.000 FCFA. Et c’est à prendre ou à laisser, celui qui ne peut pas n’a qu’à ramasser ses bagages et quitter ma maison !... ». Beaucoup de locataires connaissent cette boutade.

Image d'IllustrationImage d'IllustrationDécidément, les escrocs qui écument le web n’en démordent guère. Chaque jour qui passe, ils innovent en redoublant d’audace et d’opiniâtreté. Tenez, ces derniers temps, un de ces aigrefins a eu le culot de pirater les comptes Facebook de certaines hautes personnalités de notre pays pour échafauder une véritable entreprise d’arnaque. Ayant pris possession des comptes des intéressés, notre escroc mal inspiré aborde presque tous leurs amis qu’il voit en ligne. La causerie s’engage par une ritournelle de salutations cordiales avant d’entrer dans le vif du sujet : la manœuvre d’escroquerie !

Après donc moult salutations de mise en confiance, le ‘’faux amis’’ annonce qu’il est en voyage d’affaires à l’étranger et qu’il a un problème d’argent sérieux à résoudre. Il s’agit selon lui de sauver la vie d’un parent qui se trouverait entre la vie et la mort. Puis de vous demander de lui envoyer de l’argent (généralement la rondelette somme de 500.000 FCFA) afin qu’il puisse sauver la vie du parent en danger. Mieux, il prend soin de s’engager à vous rembourser aussitôt à son retour au pays, avec en sus des frais supplémentaires en guise de reconnaissance à votre générosité. Et c’est là que ça foire ! Car, aussitôt, on sent le coup fumeux qui, fort heureusement, ne trompe personne. Imaginez un instant, un ministre qui vous demanderait de lui envoyer de l’argent en crédit ! Ne tombez guère dans un tel piège.

L’exemple de ce ‘’corbeau noir’’ tapis derrière son écran sans doute dans une maison fermée à double tour, peut-être même à quelques pâtées de maisons de vous, illustre bien que pour se faire de l’argent facile, les macros du Net, appelés sous d’autres cieux ‘’les brouteurs’’, sont prêts à tout. Redoublant d’initiatives et d’astuces, ces malfrats d’un nouveau genre n’arrêtent pas d’innover dans leurs modes opératoires. Ils ont toute une panoplie d’astuces dont, entre autres, le ‘’phishing’’ ou la ‘’pêche aux victimes’’ qui consiste à expédier des courriels frauduleux invitant les correspondants à saisir leurs informations personnelles, souvent par le biais de formulaire à remplir, la finalité étant de récupérer les mots de passe ou les coordonnées bancaires.

Il y a surtout le ‘’scam’’ ou ‘’ruse’’ qui a déjà fait beaucoup de victimes inconsolables. Cette pratique frauduleuse très fréquente dans certains pays anglophones de la sous-région consiste à faire miroiter une importante somme d'argent. Le ‘’scammeur’’ se présente généralement comme étant le seul descendant d'un célèbre riche qui aurait déposé plusieurs millions dans une compagnie de sécurité financière et qui a besoin d'un associé pour l'aider à transférer les fonds. C'est un moyen de soutirer de l'argent à des personnes crédules rencontrées sur des sites de rencontres. Aussi, s’il vous arrive de recevoir des messages de ce genre, en tout cas suspects, ne vous faites surtout pas d’illusion. Sinon, quand se dissipera l’illusion, il ne vous restera plus que vos chaudes larmes de crocodile. Car, vous auriez déjà perdu toute votre fortune !...

Assane Soumana(onep)

20 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/

Niger Telecom - Zone Wifi Gratuit à  NiameyExit les escapades démentielles à la ‘’Pilule’’ et les virées dans les lieux vaporeux des Chicha Clubs ! Vive les Wifi clubs ! Après l’interdiction de la fréquentation de la fameuse plage de la ‘’Pilule’’ ainsi que des Chicha-clubs, les jeunes rechignent à…avaler la pilule, pour se résigner dans l’ennui du grabat et de l’attentisme. Non, côté loisirs, ces jeunes-là savent innover !

Vous l’avez sans doute constaté, ces derniers temps, le flamboyant jardin public sis entre le Ministère de l’Agriculture et les bureaux de Niger-Télécoms, est chaque soir bondé de jeunes gens. Leur motivation ? En plus du cadre de détente que constitue cette place devenue le lieu de prédilection pour des centaines de jeunes, garçons et filles, le jardin offre aux randonneurs l’accès libre et gratos à la connexion internet via le wifi ouvert de la société Niger-Télécoms. Quelle aubaine pour cette jeunesse qui ne demande qu’à tchatcher et à se répandre sur les réseaux sociaux.

Ici et là, on les voit, débout et concentrés sur leur téléphone ou tablette tout au long du mur d’enceinte des locaux de l’opérateur NT. Au niveau du jardin où se trouve la grande masse, les uns assis sur les bancs, les autres à même le sol dans le gazon verdoyant, en petits groupes ou en solitaire, mais chacun scotché à l’écran de son smartphone. Les claviers craquent et les messages s’allongent sans fin. Pour certains accros à l’image, les caméras crépitent pour des photos selfies aussitôt prises aussitôt mises en ligne sur Facebook ou WhatsApp. Il en est ainsi toute la nuit.

Ouragan Harvey Texas USALa tempête Harvey qui souffle aux Etats­-Unis en rasant le Texas, avant de couper littéralement Houston du reste du monde ; des incendies violents qui dévastent d’immenses superficies de forêts dans le sud­est de la France ; l'ouragan Irma qui balaie les iles de Saint­Barthélémy et Saint­Martin laissant derrière lui un vaste champ de ruines, et qui poursuit sa route en étendant sa menace jusqu’à Cuba et en Floride aux USA, etc. Et, tout près de nous, des inondations et des glissements de terrain ont récemment endeuillé la Sierra Léone avec près de 500 morts, et une tempête violente qui fait neuf personnes tuées en Mauritanie.

Avec cette série noire de phénomènes météorologiques exceptionnellement furieux, et son cortège d’inondations, de désastres et de morts, l’on est bien en droit de craindre que la nature n’ait décidé de jouer la carte de la perte de l’humanité. Mais une chose est sûre ; les effets des changements climatiques sont déjà à nos portes. Les prévisionnistes des questions climatiques ne se sont pas trompés en annonçant à l’humanité que des bouleversements inhérents aux conséquences des variations climatiques ne sont pas là pour faciliter la vie sur terre. De nos, jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ se traduisant par la fréquence des incendies de forêts et des inondations, s’affichent inexorablement pour nous convaincre de la gravité du phénomène. C’est pourquoi nous disons qu’au regard du développement rapide des changements observés ici et là, il y a une absolue urgence à agir. Il s’agira, comme le conseillent les spécialistes, de développer au plus vite des stratégies afin de ne pas courir à la catastrophe. Car, avec les effets climatiques, la règle est claire et c’est à prendre ou à laisser: l’humanité doit se conformer aux règles, ou s’apprêter à disparaître sous peu dans les décombres de l’histoire des phénomènes naturels.

Tabaski : des dépenses au méchoui En cette veille de la fête de Tabaski, communément appelée la ‘’fête du mouton’’ tous les ingrédients du stress lié aux préparatifs sont réunis. Pour les pères de famille l’équation à résoudre se résume à l’acquisition de l’incontournable mouton de sacrifice. Il est clairement souligné que le rituel du sacrifice du mouton de tabaski est un devoir religieux qui n’incombe qu’à ceux qui disposent des moyens. Mais allez dire ça au ‘’vieux père’’ dont les femmes et les enfants attendent avec impatience de porter leurs habits de fête, mais surtout d’entendre des bêlements de mouton dans la cour de chez eux.

Si l’Islam peut comprendre et pardonner, les enfants, eux, n’entendent concéder la moindre parcelle de leurs droits, attributions et prétentions. Ce qui se traduit par une surcharge du fardeau des dépenses qui pèse lourdement sur les épaules de papa. Aussi, bon an mal an, il faudra pour chaque père de famille se plier à l’achat d’au moins un gros et gras bélier, des couteaux, coupe-coupe, ustensiles et autres matériels intervenant dans la chaine de préparation du méchoui, sans compter les habits pour ‘’Gnala’’ et les enfants, et souvent même des meubles flambants neufs pour embellir la maison.

Tabaski : des dépenses au méchoui En cette veille de la fête de Tabaski, communément appelée la ‘’fête du mouton’’ tous les ingrédients du stress lié aux préparatifs sont réunis. Pour les pères de famille l’équation à résoudre se résume à l’acquisition de l’incontournable mouton de sacrifice. Il est clairement souligné que le rituel du sacrifice du mouton de tabaski est un devoir religieux qui n’incombe qu’à ceux qui disposent des moyens. Mais allez dire ça au ‘’vieux père’’ dont les femmes et les enfants attendent avec impatience de porter leurs habits de fête, mais surtout d’entendre des bêlements de mouton dans la cour de chez eux.

Si l’Islam peut comprendre et pardonner, les enfants, eux, n’entendent concéder la moindre parcelle de leurs droits, attributions et prétentions. Ce qui se traduit par une surcharge du fardeau des dépenses qui pèse lourdement sur les épaules de papa. Aussi, bon an mal an, il faudra pour chaque père de famille se plier à l’achat d’au moins un gros et gras bélier, des couteaux, coupe-coupe, ustensiles et autres matériels intervenant dans la chaine de préparation du méchoui, sans compter les habits pour ‘’Gnala’’ et les enfants, et souvent même des meubles flambants neufs pour embellir la maison.

L’impôt sur le loyer. Parlons-en ! Depuis la mise en œuvre de la décision instituant cet impôt, que de grincements de dents du côté des ‘’marchands du sommeil’’. Pourtant, l’application de cet impôt a tout pour être applaudie et même activement soutenue par le commun des Nigériens victime du manque de scrupule des propriétaires des maisons de location. Quiconque sait que, à cause des frais de loyer, ces gens n‘ont aucun scrupule à harceler, souvent même à humilier, leurs locataires qui se trouvent être, dans leur grande majorité, des fonctionnaires et autres travailleurs qui, eux, s’acquittent loyalement de l’IUTS et autres taxes.

Et ces mêmes propriétaires, quand on leur demande en retour d’honorer leurs obligations vis-à-vis de l’Etat en payant l’impôt sur le loyer, cherchent à prendre des chemins détournés. Comme Elhadj Chagali, dans le film ‘’Le droit chemin’’ de Harouna Coulibaly, ces derniers usent de toutes les ruses pour échapper aux charges de l’impôt.

Dans un précédent article publié dans cette même rubrique, nous soulignions la nécessité impérieuse d’apporter une solution au sempiternel problème des accidents de la route, sans savoir comment et par quel moyen. Maintenant, nous avons l’intime conviction qu’il est possible d’agir et de limiter les dégâts.

Cette conviction, je la tient d’un débat très enrichissant sur la question avec un de nos lecteurs assidus qui a jugé utile de réagir après avoir lu l’article sur les extravagances des jeunes au volant et les accidents de la circulation à Niamey. Ce lecteur du nom de Sadio Cissé, visiblement très sensible aux problèmes de la sécurité routière, sans doute parce que très écœuré par les scènes tragiques qui s’offrent quasi-quotidiennement à nos yeux sur nos routes, a bien voulu partager avec nous quelques pistes de réflexions en vue d’y mettre un magistral coup de frein à l’hécatombe.

Des milliers de jeunes gens, filles et garçons, attroupés autour d’un espace dégagé. Au milieu, des voitures et des motos grosses cylindrées roulant et slalomant dans tous

les sens à des vitesses endiablées dans un concert de vrombissements des moteurs en furie, poussés à bloc. De tous les côtés, les cris et les applaudissements fusaient comme pour envoûter les cascadeurs. Un spectacle digne d’un épisode d’une séquence d’un film de la célèbre série des‘’The Fast and the Furious’’. C’est dans cette atmosphère enivrante qu’une voiture, lancée à plein régime, déboula en fonçant sur d’autres voitures et motos venant en sens inverse. Un coup de volant à gauche, un autre à droite, puis la catastrophe ! La voiture télescopa de plein fouet une des motos, écrasant le motard. Telle une nuée d’abeilles, les spectateurs accourent pour voir de près les conséquences du sinistre. Aux dernières nouvelles, le motocycliste s’en sort avec plusieurs fractures.

Toute cette scène insolite a été filmée de bout-en-bout par plusieurs amateurs de sensations fortes et la vidéo continue encore de faire le tour des réseaux sociaux. A première vue, on est loin de s’imaginer que ces images effroyables sont bien de chez nous. Hélas, c’est bien le cas ! La scène s’est passée la semaine dernière sur la plage de la Pilule’’, ce sanctuaire de toutes les démences pour les jeunes niaméens.

Depuis des décennies, on en entendait parler, sans trop saisir grand-chose ni de son contenu, ni de ses conséquences. Mais ces dernières années, pour avoir vécu quelques aspects, peut-être des signes avant-coureurs, nous commençons déjà à mesurer la portée des messages véhiculés par les experts en climatologie. Vous l’avez deviné, je parle ici du changement climatique et de ses efforts bouleversants. Des ateliers, des foras, des symposiums et des sommets ont été organisés sur la question, tantôt pour attirer l’attention de l’humanité sur les dangers qui guettent, tantôt pour tenter d’influer sur les décideurs en vue de prendre des mesures conséquentes pour contrecarrer les effets du changement climatique, comme c’est le cas lors des sommets de la COP21 et COP 22.

Trop de temps a été mis pour prendre les décisions qu’il fallait pour amener les grands pollueurs à sauver la Terre des effets néfastes du réchauffement climatique, facteur du changement climatique. Et voilà que nous sommes déjà en plein dans la tourmente avec des vagues d’inondations par-ci, et l’escalade des canicules par-là.

Lair du temps : L’inertie coupable des mairesTandis que dans certaines régions comme Dosso, les populations implorent le ciel pour arroser les terres du Zigui, de l’Aréwa, du Boboye et du Dendi, à Niamey, les gens scrutent les couleurs du ciel avec un tout autre œil : celui de la crainte et du pardon. Crainte de voir des paquets nuageux se dessiner dans le ciel au-dessus de la capitale, pardon et supplication au ciel de tenir ses eaux, un tant soit peu, sinon de pleuvoir avec retenue.

En effet, les pluies déferlantes enregistrées ces derniers temps à Niamey ont déjà fait leurs effets en termes de dégâts. En l’espace de deux semaines, la capitale a ingurgité près de 300 mm d’eau, faisant de la quasi-totalité du sol niaméen, une énorme éponge imbibée de flotte. Devant cette situation intenable, les habitants des quartiers déjà inondés ainsi que ceux des zones hantées par la menace, ont littéralement…jeté l’éponge. C’est à peine si certains ne supplient pas le Ciel d’observer une trêve. C’est le cas des habitants des quartiers périphériques où, la situation a atteint un seuil crucial.

Assane SoumanaOn n'a jamais fini d'évaluer de façon exhaustive l'ampleur des dégâts occasionnés par la pluie diluvienne de plus de 150 mm qui s'est abattue sur la ville de Niamey, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin dernier. On a déjà dénombré onze morts, des blessés, des quartiers inondés, des maisons effondrées, des routes coupées, et bien d'autres dégâts matériels impressionnants.
Cependant, il y a un autre désastre pas des moindres occasionné par cette pluie dont on n'a pas fait cas dans le bilan : la dévastation des tombes au Cimetière musulman de Yantala. Un véritable désastre ! Effectuez-y une petite visite et vous mesurerez la gravité des dégâts causés par les intempéries. Vous remarquerez que beaucoup de tombes sont éventrées avec, pour certaines, de larges et profonds trous laissant entrevoir les corps qui y sont ensevelis. A perte de vue, vous verrez des tombes endommagées par les eaux.

Epilogue ramadanesqueJour J moins 28 ; - 27 ; -4 ; -3 ;-2, etc. Pour certains jeûneurs, le compte à rebours déclenché depuis le premier jour du mois de Ramadan a été long, mais nous y sommes arrivés, presque arrivés !... A l’enthousiasme des jeûneurs, qui se sont armés de foi et de courage pour effectuer un parcours sans faute en se pliant aux rigueurs du jeûne, s’oppose la contrariété de ceux qui, sous prétexte d’éviter des crises de tension ou d’ulcères ‘’avancés’’, ont trouvé le moyen d’esquiver l’épreuve.

Pour la communauté des jeûneurs, le mois s’est déroulé au rythme du calendrier, jour après jour et  imperturbablement, voire heure après heure, souvent à pas de caméléon aux yeux  de certains ‘’aiguilleurs’’ du temps, l’œil rivé tantôt sur le calendrier pour compter les jours restants, tantôt sur le cadran de la montre pour compter les heures ou les minutes qui  nous séparent de la rupture. Curieusement, cette phase décisive de clôture du mois s’annonce sur un ton de défis à relever en termes de préparatifs de la fête de Ramadan. Des épreuves, encore et toujours !...Et pour la plupart des gens, la question se pose en terme de moyen (ou de voie à suivre…) pour surmonter les péripéties de la quête continue entrant dans le cadre des préparatifs de la fête de l’Aïd el-fitr.

Ramadan NigerLe mois de Ramadan tire à sa fin. Tout au long de ce mois de piété, l’on a, pour ainsi dire, quelque peu ‘’soufflé’’ avec des journées monotones et les longues nuits de recueillement au sein des mosquées. Les bouches étant ‘’cousues’’ et les langues ayant tout perdu de leur ‘’venin’’, la vie sur terre a été tout au long de ce mois de totale absolution, ce long fleuve tranquille dont rêve l’humanité. Un monde sans bagarres ni injures où tout le monde est doux comme un agneau! Dommage que tout ceci ne relève que d’un bref passage !...

La dernière semaine du mois de Ramadan, qui vient nous replonger dans l’atmosphère surchauffée des préparatifs de la Fête de l’Aïd El-fitr, annonce déjà le réveil de certains vieux démons. Dans les foyers, la discorde s’installe entre mari et femme, voire entre père et enfants, autour des frais d’habits de fête et autres sources de dépenses insupportables. Dans les ateliers de couture ou de coiffure, le jeu du chat et de la souris retrouve toute sa vivacité entre clients(es) et fournisseurs de services, avec en toile de fond les rendez-vous manqués.

Dans les marchés, véritables centres de convergence de la clientèle, l’affluence devient inouïe à mesure qu’on va vers la date butoir de la fête de Ramadan. Une véritable aubaine pour les étalagistes, les vendeurs ambulants, les charretiers colporteurs, qui fourmillent dans tous les compartiments du marché. Et, comme l’occasion fait le larron, les petits voleurs à la tire et autres bandits de tout acabit affluent de partout pour se faufiler dans la foule et s’adonner à leur sport favori : le vol et toutes sortes d’arnaques !

Pluie NiameyAprès les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville de Niamey dans la nuit de mardi à mercredi dernier, ont eu pour effet de mettre à nu les insuffisances qu’accuse la ville de Niamey en matière d’assainissement. En effet, les désagréments et les graves dégâts occasionnés par cette pluie qui s’est abattue sur la capitale ont été ressentis aux quatre coins de la ville. Même en plein centre-ville, les usagers ont eu le plus grand mal du monde à relier un point à l’autre de la ville pendant et après le torrent. Aussi, en automobile ou à moto, il faut savoir éviter les pièges et les points d’impasse, la plupart des rues secondaires étant quasi-impraticables, tant elles ont été défaites par les vagues des eaux de ruissellement.

Un état de fait, somme toute déplorable, qui semble laisser les responsables de nos municipalités totalement indifférents. Sinon, comment expliquer que depuis des années les mêmes causent produisent les mêmes effets à des points précis de la ville et que les maires de nos différentes communes n’aient guère songé à y apporter, ne serait-ce qu’un début de solution ? Comment expliquer que nos routes réalisées à grands frais soient laissées à la merci des eaux de ruissellement qui y charrient eaux et monticules de sable ? Comment expliquer que depuis des dizaines d’années, des axes entiers demeurent infranchissables toute la saison des pluies durant, parce ce que à chaque inondées par les eaux stagnantes ? Assurément, la constance de cette inaction des communes devant le calvaire des citoyens frise la… mésestime !

L'Air du temps : Pour tous ces morts tombés sur nos routes, j’accuse !... Le débat sur le feuilleton tragique des accidents de la route est assurément loin d’être clos dans notre pays. Oui, parce que la route continue de tuer ! Rien que la semaine dernière, précisément le vendredi 02 juin 2017, les voyageurs ayant emprunté la Nationale N°1 ont été tétanisés par les images d’un tragique accident survenu aux environs de Koddo. Une ambulance qui venait de quitter Niamey à destination de Doguérawa, a heurté de plein fouet un camion avant de s’abimer, tuant plusieurs personnes se trouvant à son bord. Les images, qui continuent de faire le tour des réseaux sociaux, en l’occurrence WhatsApp, sont insupportables. Avant ce sinistre, nous avions été témoin, de retour d’une mission ministérielle de Tahoua, d’un autre accident non moins tragique survenu dans la nuit du 24 mai dernier, entre Doutchi et Dosso. Là, c’est un véhicule de transport en commun de type «Hiace 19 Places» qui a été pris en sandwich par deux gros porteurs, suite à un dépassement hasardeux qui a mal tourné. Tous les occupants de 19 Places sont passés de vie à trépas…

L’hécatombe continue !...Une situation qui fait des routes nigériennes parmi des plus dangereuses au monde avec un taux de mortalité lié aux accidents de la route de 23,7 tués pour 100.000 habitants, comme l’atteste le rapport de l’OMS de 2013. Ainsi notre pays se classe en 5ème position des pays de la CEDEAO, après le Nigeria qui a 33,7 ; la Guinée Bissau 31,2 ; le Burkina Faso 27,7 ; et le Bénin 23,9. Quant au taux de gravité de la route, il était de 26,4 pour 100.000 habitants, en 2015.

Assane SoumanaOn les attendait au tournant du piège de la tentation. Et, Incha Allahou, ils ont tourné à grande vitesse et sans le moindre coup de klaxon. Vous avez deviné : je parle ici des commerçants véreux aux dents longues. Pour ces derniers, le mois béni de Ramadan est synonyme de bénéfices excessifs sur le dos des pauvres consommateurs.

Et voilà pourquoi, à quelques jours du début du Ramadan, tout le monde était déjà sur ses gardes à l’idée que les ‘’vautours du marché’’ allaient irrésistiblement sévir en s’adonnant à leur jeu favori de l’exaltation de la surenchère. C’est en connaissance de cause que le ministre en charge du Commerce s’est saisi de son bâton de pèlerin pour aller, à travers une série de visites, à la rencontre des commerçants grossistes et détaillants. Objectif : s’assurer que, durant tout le mois béni du ramadan, les prix des produits de grande consommation (notamment le sucre et les céréales) resteront abordables et stables. Aussi bien avec les grossistes qu’avec les détaillants, les échanges ont été bienveillants et rassurants : des engagements ont été pris, des professions de foi ont été faites la main sur le cœur. En un mot, tout était bien ‘’calé’’ pour mettre les consommateurs à l’abri de mercantilisme béat, à la limite de la boulimie financière.

Ramadan NigerAprès un peu plus d’une semaine de jeûne, le Ramadan nous dévoile ses merveilles. Remarquez à quel point les choses ont changé ces derniers jours. Le carême aidant, la vie se déroule sans heurts ni turbulences, pour devenir ce long fleuve tranquille dont l’humanité a toujours rêvé. De vraies métamorphoses! 

Les démons n’ayant point droit de cité (on dit qu’ils resteront ligotés et bâillonnés durant tout ce mois du Ramadan), l’accalmie règne sur le monde. Ainsi, même les banales scènes de bagarre, les séances de discussions orageuses sur fond de disputes et autres actes de filouterie, ne sont plus à l’ordre du jour. Comme pour dire que "tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil". Force est de constater que même sur les réseaux sociaux où les échanges sont intenses et très âpres entre les jeunes internautes sur les questions généralement politiques, la tempête s’est sensiblement calmée. Ces derniers qui ont passé tout le reste de l’année à s’injurier entre eux et à  vilipender les principaux acteurs politiques semblent avoir décidé d’observer une trêve à cause du Ramadan.

Sucre Ramadan NigerEn cette veille du mois béni du Ramadan, tous les chemins mènent aux magasins de vente de sucre. Comme de coutume, ce produit est un ingrédient au rendez-vous de presque tous les menus durant tout le mois de jeûne. Quotidiennement, le précieux petit carreau blanc sera sollicité pour accompagner la bouillie, les jus, les thés, les tisanes et autres cocktails agrémentant la table du jeûneur, à l’heure de la rupture. Tout ceci fait que, actuellement, le sucre passe pour être le produit le plus recherché, revendiqué, voire carrément…quémandé ! En effet, au nom d’une certaine pratique désormais largement répandue et fortement enracinée dans la vie des Nigériens, les plus fortunés se voient de fait en devoir de distribuer du sucre à ceux qui ne disposent pas assez de moyens de s’en procurer. Dans un élan de générosité volontaire (ou obligatoire), chacun tente d’honorer ses engagements, à la hauteur de ses moyens. Une situation qui, en toute évidence, met le précieux carreau à la douceur intense au centre d’une forte spéculation sur le marché local.

Or Niamey 2017L’Or !... Ces derniers temps, au Niger, on n’en a que trop…vu et trop parlé. Depuis qu’un site aurifère a été découvert aux confins du Djado où les pépites d’or ont fait des heureux fortunés, les Nigériens n’ont de cesse de scruter le sol pour déceler le moindre signe de brillance. Et voilà que, en l’espace de deux semaines, des yeux sans doute titillés par la convoitise du précieux métal jaune, ont cru avoir détecté, coup sur coup, des montagnes et des champs d’Or à Zinder, à Niamey, puis tout dernièrement à Dosso. Si pour le cas du Djado, la ruée vers l’or a été une aventure payante, pour tous les autres cas, la désillusion a fini par tuer dans l’œuf…la poule aux œufs d'or !

C’est le cas alors d’aller à la découverte, à travers les symboles et les mythes, de ce précieux métal qui a toujours attisé la convoitise des hommes, apportant aux uns le bonheur et la sagesse, et aux autres la richesse ou la malchance. Dans l’ère préhistorique, l’or était utilisé pour des usages nobles et était exclusivement réservé aux dieux. Ainsi, dans l’Egypte antique, l’or symbolisait le métal divin, parce que renvoyant à la couleur du Râ (le dieu-soleil). Aussi, pour les pharaons, il est le symbole de la puissance et de l’immortalité.

Vers la fin de l’année 2014, ils ont déferlé, en bravant les dunes et les tempêtes de sable, pour investir les montagnes du Djado et le désert du Kawar. Il y a environ trois semaines, ils avaient débarqué par vagues, et en l’espace de quelques jours, ils étaient déjà des milliers à prendre d’assaut les abords du village de Méto, localité sise aux portes de la ville Zinder, creusant et soulevant les blocs de pierre sur les versants de la colline ‘’Doucin Kalla’’. Et depuis, un peu moins d’une semaine, la vague déferlante n’en finit pas d’affluer vers la partie Est de la Commune de Liboré, aux abords de la capitale, où elle a déjà envahi les champs et les terrains vagues du village de Tanda-Boundou.

Vous l’avez deviné, il s’agit des inlassables chercheurs d’or. Animés par l’ambition de faire tout de suite fortune, pour ainsi dire de ‘’rouler sur l’or’’, ces derniers restent constamment aux aguets, à l’écoute d’une éventuelle découverte de site aurifère. Ainsi, toute information ou rumeur relative au moindre indice de présence d’or sur un site déterminé est pour eux, une source d’espoir pour réaliser enfin leurs rêves de devenir riches comme Crésus.

Assane SoumanaDes scènes de rue, on en trouve très fréquemment à Niamey. De quoi satisfaire les bandes de curieux qui en raffolent. Un banal accident de la circulation, un incendie ou autre sinistre survient attire son lot de badauds fascinés. Et en peu de temps qu’il n’en faut, les passants s’agglutinent et les  riverains accourent, toutes affaires cessantes, pour dresser une barrière humaine. C’est une telle scène qui s’est offerte à notre regard ahuri, dimanche soir, sur la voie pavée, à quelques encablures du Château d’eau de Yantala, lorsque qu’un automobiliste a renversé un homme qui poussait une charrette de marchandises. Comme une nuée d’abeilles, les riverains ont accouru pour encercler le pauvre accidenté. Etalé au milieu de la foule dressée comme un mur, l’homme était visiblement au bord de l’asphyxie. Et  vous devinez bien pourquoi…Avec toutes ces larges narines déployées pour humer l’air, lui  n’en pouvait trouver que peu d’oxygène. Ces curieux qui ne veulent pas s’en faire raconter, n’ont cure de cette mesure élémentaire du secourisme qui conseille de dégager plus d’espace pour permettre à l’accidenté de mieux respirer.

Assane-SoumanaLe civisme. Voilà un des mots ‘’amuse-gueule’’ des Nigériens. Quotidiennement il est énoncé, et mille fois rabâché. Hélas, nombre de gens en parlent sans se soucier de le traduire en actes. Pris dans son vrai sens et appliqué comme tel, ne serait-ce que par la moitié de nos compatriotes, ce mot chargé de valeurs suffirait à lui seul  à débarrasser notre pays de la gangrène des maux qui l’assaillent. En effet, le civisme, c’est cette vertu sociopolitique de l’éthique qui fait appel au sens de la solidarité et de la responsabilité de chaque citoyen. C‘est l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, ses lois et ses valeurs, au-dessus de toute chose. Etre civique ou patriote, c’est être soucieux, en toute circonstance, d’agir en citoyen modèle, en mettant l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers. Ainsi, la règle d’or de la citoyenneté, c’est le respect de son pays, des autres qui y vivent, ainsi que du bien public. Toutes choses qui font du civisme l’essence véritable dont se nourrit toute Nation pour forger, consolider et exalter sa grandeur.

Drift Niamey 2017Le drift? Vous connaissez? C’est ce sport de glisse spectaculaire qui élève le dérapage de l’automobile au rang d'art. Ce sport aux allures périlleuses, dont les origines remontent au Japon, fait de nos jours de plus en plus d'adeptes, des hommes et des femmes, un peu partout dans le monde. A Niamey, le drift est devenu le sport favori des jeunes conducteurs, notamment les adolescents. Si dans les pays occidentaux et certains pays du monde arabe, le drift est un sport homologué avec des circuits spécifiques et des compétitions internationales, chez nous au Niger, cette pratique se fait de façon sauvage, illégale et surtout dangereuse dans des places un peu dégagées ou carrément dans les rues et ruelles, au grand dam des autres usagers de la route.

Pour les amateurs eux-mêmes, le péril guette au détour de chaque manœuvre. En effet, ces jeunes chauffards qui ne disposent pas des notions de base pour garder la maîtrise de la voiture et empêcher le tête-à-queue, s’exposent au risque de passer six mois à l'hôpital à chaque fois qu’ils exécutent des frasques. A Niamey, les coins de prédilection sont concentrés dans des quartiers comme Koubiya, Sonuci, Koira Kano, et aux environs du quartier Francophonie.

De nos jours, avec le nouveau dada dénommé WhatsApp, les infos circulent à la vitesse de l’éclair,  et partout. Tellement vite qu’il est pratiquement impossible de cacher quoi que ce soit. Les infos circulent non seulement en textes, mais surtout en audio et en images (photos et vidéos). La dernière en date porte sur ce fait divers survenu à Man, en Côte d’Ivoire, où un groupe de soi-disant djihadistes a cru bon de jeter son dévolu sur le muezzin d’une grande mosquée, en lui ôtant sauvagement la vie, peu après le premier appel pour la prière de l’aube. Miracle ! Un des tueurs, qui a poussé l’outrecuidance jusqu’à s’asseoir sur le corps de la victime pour lui enlever les yeux, est resté ‘’collé’’ à la dépouille du muezzin. Il en fut ainsi jusqu’à l’arrivée des fidèles.

"assane soumana"Le ‘’génie tchatcheur’’, mythe ou réalité. Ce n’est pas le sujet d’une thèse de sciences paranormale. Il s’agit de ce curieux phénomène, dont presque tout le monde a déjà entendu parler à Niamey, qui se traduit au sein des établissements scolaires par des scènes d’hystérie collective s’emparant généralement des jeunes filles. Et bien, au regard de certains tracas aux relents mystérieux observés au cours de cette semaine dans certains établissements scolaires de la capitale, on est en droit de craindre le retour du phénomène ‘’génie tchatcheur’’. En effet, comme saisies par un énigmatique malaise, des jeunes filles de l’établissement en question sont brusquement prises de transe, les unes se roulant par terre, les autres criant à tue-tête.

Assane Soumana Directeur OnepLe problème de la circulation routière reste toujours d’actualité à Niamey. Pourtant, on a cru qu’avec la mise en place, ces dernières années, de toutes ces infrastructures routières aux quatre coins de la ville, le cuisant problème de l’engorgement des routes serait sensiblement résorbé et que la fréquence des accidents de la circulation irait à la baisse. En toute évidence, ce n’est pas tout à fait le cas. Les embouteillages continuent, et les accidents, souvent tragiques, font partie du lot quotidien de la vie des Niaméens.