Culture
Amadou Seydou Nourou communément appelé Nourou Oualam est né à Zinder, Il fréquenta l’école primaire de Sabongari de Zinder ensuite le GEG 8 de Niamey avant de poursuivre ses études au lycée Kassay puis à l’Université Abdou Moumouni. Notons qu’au cours de son cursus universitaire, il s’est intéressé à la culture, ce qui le conduisit à intégrer la commission des affaires culturelles de l’UAM où il faisait des prestations en matière de Sketches, la publicité et le cinéma. Ainsi dit Nourou Oualam engrangea quelques expériences en matière culturelle et de publicité avant même de faire de celles-là son cheval de bataille. Aujourd’hui notre homme de culture n’est plus à présenter vu ses multiples prestations en la matière. Et il est de plus en plus sollicité dans le domaine de la publicité pour son savoir-faire même si les spécialistes en la matière ne lui reconnaissent pas sa bravoure et son talent. Certains spécialistes en publicité sont allés jusqu’à dire que Nourou ne fait pas de la publicité mais plutôt du Sketche. Simplement parce que le temps prescrit pour une publicité selon les règles n’est pas respecté par Nourou disent-ils. Or, ils oublient qu’au lieu de vouloir à tout prix dénigrer son travail extraordinaire, ils sont censés l’applaudir et le féliciter pour son savoir-faire. Ce, parce qu’il a su apporter sa part de pierre à l’édifice du domaine publicitaire. Rappelons que seule la parole divine ne mérite pas d’innovation mais par contre, celle de l’homme en a fortement besoin justement parce que l’homme même est imparfait.
Ainsi dit Norou Oualam a su faire de réalisme dans ce domaine. Ce, parce qu’il a tenu compte du niveau d’instruction des citoyens nigériens. Il s’est probablement dit qu’il fallait pour faire passer les messages qu’il véhicule mettre un peu d’humour dans ses publicité afin de non seulement toucher une large couche d’audience mais aussi afin de pouvoir faire passer véritablement les messages escomptés. Et c’est le plus important dans le domaine publicitaire, c’est que le message passe et de la manière la plus aisée. C’est ce que Nourou a su faire et mettre en oeuvre même si, les spécialistes de la question refusent de lui reconnaitre ce talent et de s’en servir pour revitaliser les textes en matière de publicité. Au-delà de la publicité que Nourou fait, il est important de noter qu’il joue un rôle important en matière d’unité nationale. Car, il concilie le cousinage à plaisanterie à la publicité. Et nous ne sommes pas sans savoir que le cousinage à plaisanterie est un puissant vecteur d’unification des peuples au Niger. Bref il a aussi revitalisé ce cousinage à plaisanterie. Chose qui fait de son savoir-faire un moyen propice pour asseoir la paix entre les différents peuples. Même si les spécialistes en publicité refusent d’approuver ton savoir-faire et le plus que tu as apporté dans ledit domaine nous, observateurs positifs t’acclamons et te félicitons pour ce don inestimable que Dieu a placé en toi. Sur ce, nous te souhaitons bon vent tout en te demandant de continuer dans ce sens.
Amadou. I
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“Pôle Position’’ ! C’est le titre qu’a voulu donner la diva de la musique urbaine nigérienne, l’artiste Safiath, de son vrai nom Safia Aminami, à son nouvel album, sorti au cours de cette année 2022. A travers cet album la célèbre Safiath confirme ainsi sa ténacité et sa constance, sur la scène musicale nationale et même continentale.
La chanteuse, qui promeut la musique urbaine nationale fait partie des meilleurs artistes nigériens, en témoigne son succès fulgurant. En termes clairs, ‘‘Pôle position’’ veut dire la première place de la grille de départ dans une course de formule N°1, c’est-à-dire que l’on est bien placé en tête d’une course vers un objectif à atteindre. Le choix de ce titre n’a rien de hasardeux. En effet, dans la course musicale, Safiath occupe une bonne position, car depuis qu’elle a été découverte par le public à travers le Groupe de Rap ‘‘Kay Dan Gaskiya’, l’artiste a beaucoup évolué et continue son chemin d’or. «Ma musique prend plus d’ampleur que d’habitude. Je suis assez confiante pour cet album, pour la poursuite et pour la réussite de ma carrière musicale. Je considère que je suis dans une course, même si c’est par rapport à moi-même, et que dans cette course j’ai pris la première position », affirme la star de la musique urbaine.
Plusieurs thèmes ont été évoqués dans les chansons contenues dans cet album qui arrive dans sa 15ème année de carrière, notamment, des faits de société autour de la famille, l’amour, l’unité, la tolérance, la femme, la vie des guerriers, le vécu quotidien, etc. Avec ses compositions et ses textes riches en références, Safiath monte au sommet dans le domaine de la musique urbaine. Cet album comporte plusieurs chansons dont certaines sont déjà disponibles sur la chaine YouTube et la page officielle de l’artiste. Il y a des reprises de certaines chansons comme l’artiste aime le faire. Contrairement à son premier album où elle a repris une seule chanson, »In oua » ayant connu un succès exceptionnel, cette fois ci, Safiath a osé deux reprises notamment »Mougoun Maagani », une chanson de Ali Djibo, et ‘’Yaané’’ de Alhaji Taya. Tout le reste de l’album c’est de la nouvelle création en musique urbaine, »Dance soul » Hip hop, Afro. « J’ai fait beaucoup l’Afro dans cet album. Aujourd’hui l’Afro est devenu tellement incontournable qu’on ne peut pas évoluer en musique urbaine et faire un album sans faire des chansons Afro», explique l’artiste.
Safiath la star du moment
Le succès de la voix d’or du Niger est le résultat d’un travail acharné et ses efforts fournis dans le domaine de la musique urbaine. L’un des moyens les plus efficaces pour élargir son public c’est évidemment le chemin des featurings, c’est-à-dire deux artistes sur un même titre. C’est potentiellement deux publics différents qui se rejoignent. Safiath l’a en effet vite compris et en a fait son arme pour conquérir véritablement la scène internationale. En ce sens, elle a plusieurs featurings avec des artistes et pas des moindre, notamment les ‘’Boss du Rap nigérien’’ MDM Crew, l’international Dicko Fils, Yacouba Moumouni dit ‘‘Denké-Denké’’, etc.
La sortie de cet album va combler un grand vide, car elle intervient dans un contexte où le mouvement hip-hop est plus ou moins timide. L’ancienne star de Groupe ‘‘Kai Dan Gaskiya’’ qui a entamé une carrière solo depuis quelques années, souhaite maintenir la position acquise et consolider les succès du premier album, de 12 titres de sa carrière solo, ‘’point final’’, présenté au grand public lors d’un concert de vernissage au Palais des Congrès, le samedi 28 avril 2018. Avec les hits qui cartonnent et qui enflamment les plateformes de musique, comme »Je te suivrai » en featuring avec Dicko Fils, »Ingari », »Keta », etc. l’artiste peut s’imaginer évoluer dans l’univers des stars planétaires.
Tous les rythmes et sonorités sont présents dans le nouvel album qui est une invitation à un voyage musical extraordinaire du hip hop qui est la source de sa musique au soul dance en passant par l’afro beat, la pop musique et autre sonorités africaines. Safiath est, sans nul doute, l’artiste du moment, d’où le nom de l’album ‘‘pôle position’’. La particularité de Safiath réside dans son art et sa capacité à mélanger la tradition à la modernité, à la révolution culturelle avec l’esthétique du Pop art contemporain.
Le vernissage du nouvel album prévu le samedi 13 août prochain
Le concert de vernissage du nouvel album de Safiath prévu le samedi 13 août prochain, constitue un événement international. Grâce à ses textes et ses mélodies imparables, il nous plonge dans ses souvenirs.
Pour le baptême de son album le samedi 13 août 2022, au Palais du 29 juillet, ex palais des sports, la reine de la musique urbaine souhaite encore démontrer l’immensité de son talent. Elle a promis une belle ambiance musicale. « Nous invitons la population à se mobiliser autour de cette musique nigérienne qu’on a envie de faire connaître au-delà de nos frontières. Je suis convaincue que, tant que notre public n’apprécie pas ce que nous faisons, alors personne ne l’appréciera à sa place. Tous les artistes internationaux sont arrivés là où ils sont, grâce à une mobilisation locale d’abord. De la même manière qu’on voit la mobilisation autour des artistes internationaux, quand ils viennent ici au Niger on aime bien que la population nigérienne se mobilise pour nos artistes car ces derniers ne sont pas dépourvus de talent », dit l’artiste.
Safiath annonce que ce concert de vernissage sera organisé à l’image d’une rencontre culturelle internationale digne de son nom. « Je souhaite donner un caractère international à ce concert afin de faire kiffer les fans », promet-elle. Déjà, des célèbres animateurs et DJ connus sur le plan international sont mobilisés pour la circonstance dont ‘‘Don D’’ du Niger, le célèbre ‘‘N. Mister G’’ du Nigeria, DJ ‘‘M.J’’ de la Côte d’Ivoire, etc.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim
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L’Observatoire de la langue française de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) publie ses nouveaux chiffres à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, célébrée le 20 mars. Le rapport intitulé “La Langue française dans le monde”, qui parait chez Gallimard le 24 mars 2022, révèle la progression continue du français dans le monde depuis 2018, demeurant la 5ème langue la plus parlée avec 321 millions de locuteurs. Toutefois, remarque-t-on, le rythme de croissance de la langue française se ralentit, et des défis sont à relever pour renforcer sa progression.
Le français qui rayonne aujourd’hui à travers le monde avec 321 millions de locuteurs, vient en 5ème position après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol. Selon le rapport de l’Observatoire de la langue française de l’OIF, la majorité des francophones ont un usage quotidien de la langue. Aussi, précise-t-on, 62% d’entre eux résident en Afrique, soit 2,5 points de plus qu’en 2018. Fait notable, la zone Afrique subsaharienne-océan Indien affiche la plus grande progression depuis 2018 avec +15%. L’avenir de la langue française sur ce continent continue néanmoins de dépendre de certaines conditions liées en particulier à l’éducation dans les pays du Sud où elle est langue d’enseignement pour près de 75 millions d’élèves et d’étudiants.
L’Afrique, principal foyer des locuteurs du français
Un autre point mis en lumière par l’Observatoire, concerne l’apprentissage du français, qui progresse sur tous les continents sauf en Europe où curieusement les politiques éducatives ne s’ouvrent encore qu’insuffisamment à la diversité
linguistique. Sur les 51 millions d’apprenants du français langue étrangère, près de 70% résident sur le continent africain, note le nouveau rapport.
Faut-t-il s’inquiéter de la tendance qui se dessine ? La préoccupation est légitime. Pour cause, les nouvelles données sur la langue française pointent une tendance au monolinguisme dans les organisations internationales. «Condition essentielle du multilatéralisme, le multilinguisme est battu en brèche dans la plupart des organisations internationales et régionales où les textes sont produits et circulent essentiellement dans une seule langue», fait remarquer le rapport sur la langue française dans le monde. Face à cette situation, les 88 États et gouvernements membres de l’OIF et les Groupes d’ambassadeurs francophones, soutiennent la Secrétaire générale de la Francophonie dans la mise en place d’un «dispositif de veille, d’alerte et d’action», pour faire «reculer le recul du français».
Le français s’impose de plus en plus dans l’univers numérique
Fait remarquable, selon les nouvelles données, le français demeure une langue incontournable dans l’univers numérique, confirmant sa 4ème place sur internet. A en croire le rapport en question, la langue française affiche le degré de cyber-mondialisation le plus élevé après l’anglais dont le poids continue de décroître, notamment en raison d’une présence accrue des pays d’Asie et du monde arabe. Mais des efforts s’avèrent nécessaires sur ce terrain pour combler la fracture numérique notamment en Afrique afin de renforcer la progression du français.
Un autre élément qui commande une attention particulière, est celui de la “découvrabilité” des contenus culturels francophones. «La plateformisation de la diffusion et de la distribution de la culture et la puissance des algorithmes au cœur des systèmes de recommandation imposent de nouveaux défis à la diversité des expressions culturelles», souligne le rapport de l’Observatoire de la langue française.
Souley Moutari(onep)
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Le Niger, vaste pays du Sahel, est composé de plusieurs groupes ethnolinguistiques ayant chacun hérité d’un important capital culturel. Chaque groupe ethnolinguistique possède son propre folklore auquel il s’identifie. Qu’il s’agisse de la vièle monocorde propre à l’Imzad des Touaregs ou du son percutant de l’Algaïta des Kanuris, en passant par la flûte envoûtante des fulanis, des percussions magiques du Kalangou des hausas ou des pénétrantes cadences du molo des Djermas, les instruments de musique traditionnels du Niger et ce qu’ils véhiculent constituent un grand trésor. Ils sont le véhicule des valeurs morales et le ferment de l’unité nationale.
Mais hélas aujourd’hui le feu du modernisme guette ces legs culturels et risque de les dévorer si aucune solution n’est prise dans l’urgence. Que faire pour éviter un tel drame ? Des actions timides se font à Agadez, au nord du Niger, et suscitent l’espoir.
Le Niger est riche de son patrimoine culturel. Ici, plusieurs éléments matériels et immatériels se transmettaient de génération en génération depuis des lustres. Outre leur caractère récréatif, ces éléments culturels ont une dimension spirituelle dans la vie de tous les jours. La musique envoûte et désenvoûte. Elle attire et guérit des mauvais sorts. Elle éduque et ragaillardit en fouettant l’orgueil. Elle donne le sourire en faisant tomber la pluie ou ramène l’être aimé et bien d’autres choses.
A cause de la valeur de ces éléments culturels, des chants, des poèmes, des danses et des rythmes traditionnels ont été enregistrés par des grands journalistes aujourd’hui décédés ou depuis longtemps en retraite. « C’est un trésor inestimable qu’ils nous ont légué. En témoigne l’existence d’une phonothèque de plus de 5 000 bandes rien qu’au niveau de la station régionale ORTN d’Agadez. Il y a des chants épiques et des poèmes édifiants issus des entrailles de notre histoire. Certains de ces enregistrements ont été effectués dans les années 1960 par la discographie de l’office de coopération radiophonique (OCORA) Radio-France », rapporte Hachim Mohamed, journaliste à la Voix du Sahel.
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Composé de 300 acteurs hommes et femmes, l’opéra de musique et de dance de Qingdao se présente comme l’un des meilleurs de la Chine. Ses chansons sont tirées de la culture chinoise avec des thématiques aussi diverses que variées. L’opéra est composé avec des instruments traditionnels teintés de touches modernes. L’opéra de Qingdao est une vraie pépite reconnue comme représentante de la variété musicale de la culture chinoise. C’est un message destiné aux chinois mais qui cherche à s’ouvrir au monde entier grâce à des spectacles dans plusieurs pays.
« C’est un art qui a été créé dans les années 1905. C’est une forme artistique très en vogue actuellement dans le pays car avant cette époque, l’opéra est comme le film ou le théâtre. A cette époque, la mère de l’empereur possède les pouvoirs réels, elle aime l’art, elle aime le théâtre. Il existait aussi à cette époque l’acrobatie, la musique, la dance, le théâtre », a dit Dr Kuichang Ding lors de son exposé sur la calligraphie chinoise. Selon lui, ce sont des messages importants que les acteurs de l’opéra véhiculent à travers des techniques et des gestes. Avant il n’y avait point d’acteurs femmes, ils étaient tous des hommes. Ils jouaient aisément toutes les pièces, ils animaient aussi bien leurs rôles que ceux des femmes, ils portaient des parures et des habits de femmes. Ils imitaient la voix des femmes. A cette époque, a t- il dit, Il était interdit aux femmes de se présenter en public. Après la fondation de la République Populaire de la Chine en 1949, les femmes ont pu monter sur les plateaux pour montrer leur compétence. Ces acteurs de l’ancien temps ont joué des grands rôles au Japon, aux USA.
300 spectacles animés par 300 artistes étudiants
L’Opéra de Qingdao est présent lors des grandes rencontres nationales et internationales que le pays organise avec des prestations de haute facture. Ces moments de détente sont surtout une belle occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et leur faire découvrir et apprécier la riche culture chinoise.
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Le passage de l’illustre Saadou Bori à Diffa lors d’un championnat de lutte traditionnelle a inspiré une troupe culturelle locale à s’ouvrir à la musique dite moderne. La troupe Etoile qui existait depuis 1985, tente d’offrir le style d’animation culturelle qui manquait à la région du Manga. C’est ainsi que commença l’aventure de l’Orchestre Komadougou de Diffa. L’orchestre compose ainsi des chansons en langues haussa, kanouri et un peu en français avec comme crédo «chanter utile, passer des messages qui puissent profiter aux populations».
Ce groupe a, par la suite, longtemps évolué dans l’ombre, voire discrètement, dans cette ville sous contrainte de certains préjugés sociaux l’accusant de faire la promotion de la dépravation des mœurs. Le conflit de Boko Haram est venu ensuite compliquer le sort de l’orchestre. Plus d’animation ! Les musiciens de Komadougou vont d’ailleurs jusqu’à quitter la région pour venir à Zinder, avant de revenir à la faveur de l’accalmie qui s’installe à Diffa.
Dans le temps, c’est cet orchestre qui a toujours représenté la région de Diffa aux festivals nationaux, en musique. Il est connu du public nigérien depuis l’époque où il s’appelait Etoile, après sa chanson intitulée «Takalmi» présentée au festival de Tahoua, puis son titre «Wey ni rai na» chanté au festival de Dosso. Ce grand rendez-vous spécifique de la musique moderne nigérienne reste le dernier au Niger. Les orchestres vivent alors des ventes de disques, de droits d’auteur et des prestations lors des cérémonies. Komadougou de Diffa dont le matériel actuel date de plus de 10 ans n’a enregistré d’album en studio pour la première fois qu’en 2015 à Zinder, avec près de 40 titres un peu épars. En 2018, Ibrahim Ada (le chef d’orchestre) et son équipe remportent le troisième prix de la musique moderne à Zinder Saboua.
«Depuis notre retour de Zinder, la situation est de plus critique pour notre orchestre. On jouait au Stade les soirs, entre 20h et 21h, dans le respect du couvre-feu. Mais les gens s’y sont opposés encore. Les autorités avancent des raisons sécuritaires, d’autres disent que nous cultivons la dépravation des mœurs. Nous ne faisons que les prestations lors des cérémonies, à présent, et nous sommes rarement sollicités. Et je vous dis, c’est insignifiant ce que nous gagnons. Avant on jouait pour au moins un cachet de 50.000FCFA l’heure. Maintenant nous acceptons même un 10.000FCFA. L’homme tente seulement de garder son métier et maintenir la flamme de sa passion», confie le chef de l’orchestre Komadougou, Ibrahim Ada.
Par le passé, l’appui de Oumarou Hadari, ministre de la culture de l’époque, le matériel de l’orchestre était de fabrication locale avec des batteries en tonneau, des guitares raccommodées. «C’est une aide d’un million de FCFA qui nous a permis d’acquérir de véritables matériels de musique», rappelle le chef d’orchestre. «Nous avons toujours nos deux équipes : troupe culturelle et orchestre. A chaque rencontre nationale, que ce soit le prix Dan Gourmou, le festival de la chanson féminine Dalweyzé, la fête du 18 décembre, vous nous verrez représenter notre région dans l’une ou l’autre catégorie ou les deux à la fois», dixit Ada. Agé de 58 ans, ce vieil homme de culture travaille avec une vingtaine de jeunes (garçons et filles).
L’orchestre par la voix de son chef clame être auteur de plusieurs chansons devenues célèbres après interprétation des groupes populaires. Ibrahim Ada s’en est plaint une fois auprès du BNDA (Bureau national des droits d’auteurs) qui l’a mis dans ses droits, en marge du festival de Dosso. «Comme nous nous produisons généralement hors studios, ils nous piquent nos chansons et partent arranger avec des moyens. Nous ne pouvons pas les poursuivre à chaque fois, même le déplacement Diffa-Niamey c’est un problème pour nous. Nous produisons beaucoup, mais nous entendons nos sons à travers d’autres», se lamente Ada.
Ismaël Chékaré(onep),Envoyé Spécial
05 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Historiquement, selon les sages de la Cour du Sultan de l’Aïr, le Bianou est une tradition très spécifique de la ville d’Agadez, dont l’origine reste encore assez mystérieuse et sujette à plusieurs hypothèses. Selon certains récits ou sources, rapportés par le Sultanat de l’Aïr, l’origine du Bianou est, d’une part, attribué à l’arrivée des arabes de Ghadamous et de Misrata à Agadez et d’autre part, à la date de la fin du grand déluge du temps du Prophète Nouhou, (quand le pigeon ramier partit à la recherche de terre sèche, revint avec une feuille verte de palmier pour prouver qu’il y a quelque part une terre pour amarrer). C’est ce qui explique, selon cette thèse l’usage des branches vertes de dattiers que les danseurs ramènent d’Alarcès. Les réjouissances organisées symbolisent la manifestation de joie après l’arrêt du déluge.
D’autres sources affirment que le Bianou symbolise l’accueil que les habitants de Médine ont réservé au Prophète Muhamed (PSL), le 18 juin 622, lors de l’Hégire. La fête de Bianou marque aussi le début du nouvel an et du calendrier musulman. La fin de cette fête correspondant à l’Achoura (10) jour de l’an musulman, qui est une journée particulièrement considérée par les musulmans. Certains disent que le Bianou correspond en réalité à la préparation et à la célébration de l’Achoura. Comme on le constate, l’origine de cette fête reste tout de même assez mystérieuse.
Comment se déroule la fête du Bianou ?
C’est au Sultanat que l’annonce du début de la fête du Bianou est faite dans le respect de toutes les valeurs et traditions qui la caractérise. Conformément à la tradition on commence par la Fatiha, trois coups de tambour par chacun des représentants du Sultan de l’Aïr, à savoir l’Agholla et le Tambari du Bianou. Cela se fait généralement, dès l’aube du 17ème jour du mois lunaire de Zoulhadj (mois de Tabaski). C’est le retentissement du tambour qui annonce le démarrage des manifestations tant attendues du Bianou. Le choix de celui qui donne le coup d’envoi n’est pas fortuit. Le soir, les jeunes se regroupent, jouent et dansent au rythme envoûtant des tambours et tambourins chez le Tambari de l’Ouest, et ceci pendant deux jours.
Selon le récit, au troisième jour le groupe de l’Ouest, fait sa montée sur le Toudoun Bianou (place surélevée permettant aux spectateurs de mieux voir les danseurs et aux tambours de se faire entendre le plus loin possible). Après les démonstrations de danses rythmées par le concert des tambours, tambourins et chants sur le Toudoun Bianou, le groupe de l’Ouest commence le circuit nocturne (Biyaggari). Dans l’après-midi de ce troisième jour, le groupe de l’Est commence aussi les manifestations. Ce groupe a été autorisé à faire ses manifestations à part, bien après le groupe de l’Ouest, c’est pourquoi il observe chaque année 3 jours de retard par rapport au premier.
Chaque après-midi, les deux groupes, chacun dans son secteur, animent la ville en respectant des itinéraires et points d’arrêts bien définis. Il faut noter que les points d’arrêt sont les domiciles des grandes figures du Bianou du passé et du présent: responsables, danseurs, batteurs de tambours ou chanteurs.
Il faut aussi noter que de plus en plus avec toutes les évolutions que connait le monde, la fête du Bianou nécessite assez d’investissement en ressources humaines, financières et matérielles. C’est dans ce sens et eu égard à cette immense charge, que l’organisation bénéficie des soutiens pour contribuer au renouvellement des instruments, à l’achat et des accoutrements des danseurs, pour l’accueil des invités et le grand repas, et pour la médiatisation de l’événement afin de faire intéresser d’autres nigériens mais aussi le monde entier à cette fête unique au monde.
Une fête qui fait la promotion et le respect des valeurs et traditions
Le Bianou est perçu comme un véritable outil de la promotion de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble tout simplement. C’est un cadre par excellence qui fait de la sensibilisation des participants pour que règne un esprit de discipline, de solidarité et de fraternité durant toutes les manifestations. Depuis quelques années, dans le souci de préserver et de rendre pérenne cette fête, les responsables coutumiers ont initié des formations en vue de transmettre les connaissances à la jeune génération. C’est ainsi que des formations des jeunes danseurs et batteurs de tambours sont organisées pour assurer une relève dans cette fonction, mais aussi pour améliorer la qualité du spectacle qu’offre le Bianou. Il faut enfin se dire qu’aujourd’hui le Bianou fait face aux défis de développement et de l’accroissement de la population et des nouvelles technologies de l’information.
Ali maman ONEP/Agadez
Source : https://www.lesahel.org
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Son effigie tarde à s’implanter dans la colonne des Etalons de Yennega au Festival Panafricain de Cinéma de la Télévision de Ouagadougou pour inaction des autorités de la culture.
Avec plusieurs films à son actif, Oumarou Ganda embrasse le cinéma très jeune. Cabascabo (1968), un de ses premiers films raconte son histoire vécue. Une histoire dans laquelle le réalisateur montrait sa contribution au système colonial et sa déception de retour au front de guerre en Indochine.
Un cinéaste dont les thématiques de ses films mettent en lumière les réalités de la société nigérienne, axées sur la migration, le mariage forcé, la royauté, la famille, les religions, le village, la vile, les tenues à cette époque là.
A sa mort en janvier 1981, pour honorer Oumarou Ganda, qui continu de marquer l’histoire du cinéma nigérien et mondial, les autorités d’alors n’avaient pas hésité un seul instant d’immortaliser le nom de ce grand cinéaste et homme de culture en donnant son nom au centre culturel CCOG (Centre Culturel Oumarou Ganda)
Inauguré sous le nom de complexe socioculturel en 1980 à l’occasion du cinquième Festival National de la Jeunesse à Niamey, le Centre a officiellement pris la dénomination de Centre Culturel Oumarou Ganda (CCOG) en 1981.
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La ville de Gaya a vibré, du 3 au 5 septembre 2021 dernier, au rythme de ses impressionnantes traditions et histoires mystiques. C’est une manifestation culturelle riche en couleurs et première du genre qui a été organisée par l’association Union Dendi avec l’appui des autorités départementales et communales de Gaya et la participation du Ministère de la Culture. Cette première édition du festival intitulé «Semaine culturelle du Dendi», placée sous le parrainage du Haut représentant du Président de la République, a été une véritable vitrine de la richesse culturelle du terroir du Dendi, dans toute sa diversité.
Les riches ressources culturelles d’antan du département de Gaya (dans la région de Dosso) semblent être en voie de disparition. Cette identité dendi a été pourtant pendant longtemps une source d’inspiration de la célèbre troupe artistique Tchanguey de Gaya, plusieurs fois primée aux festivals de la jeunesse qui s’organisaient jadis avec notamment des ballets comme «Ganyakoye» et «Danbenkarhé» des années 1980 mais qui reviennent encore très souvent sur la télévision nationale. «Le patrimoine culturel mérite d’être sauvegardé», a dit le président de l’Union Dendi, association des ressortissants du département de Gaya, M. Moumouni Hassane, au lancement des activités culturelles en présence du Haut Représentant du Président de la République M. Foumakoye Gado.
Ce faisant, des animations et spectacles culturels ont eu lieu à la maison des jeunes et de la culture Adamou Fodi de Gaya, ainsi qu’à la Samaria (place publique) du quartier Dendi. La semaine a été marquée aussi par une excursion publique sur les sites historiques des fameux serpents génies, anges gardiens de l’histoire du canton, à savoir : la grotte de Kombalati qui fait face au fleuve Niger et la falaise de «Barri Zangou» au Nord-ouest du village de Tara (situé à15 km a l’Ouest de Gaya). Il faut noter que le répertoire artistique du département de Gaya traduit à suffisance le vécu de la population du Dendi. Selon le président de l’association Union Dendi, ce festival est initié pour être aussi un rendez-vous de toutes les cultures du Niger, d’Afrique et d’ailleurs, dans leurs diversités. Autrement dit, «un festival du Dendi ouvert à tous», a-t-il lancé, avant d’inviter les autorités à soutenir l’initiative.
A cette même occasion du lancement de ladite Semaine culturelle, le préfet du département de Gaya a tenu à féliciter l’Union Dendi pour avoir conçu et organisé l’événement. «Par cet acte, l’association vient de s’inscrire résolument dans le processus historique et dynamique de l’espace Dendi», a déclaré M. Adamou Harouna, soulignant l’harmonieuse adéquation de l’initiative avec le concept «Dendi Ganda», fruit d’éminentes recherches des universitaires nigériens, nigérians et béninois en tant que programme de coopération transfrontalière socio-économique et culturel. Le programme concerne, en effet, six communes du département de Gaya, quatre communes du Nigéria, et deux communes du Bénin qui forment l’espace historique attractif Gaya-Mallanville-Kamba. «Le département de Gaya est en train de renaitre. Toute chose qui cadre parfaitement avec le programme de la renaissance acte III et la Déclaration de politique générale du gouvernement», a indiqué le préfet Adamou Harouna. Il a, cependant, exhorté la population à un changement de mentalité en faveur de ce processus promoteur, dans la cohésion, l’unité et la solidarité. Puisque, dit-il, des grands enjeux existent et se posent déjà. M. Adamou Harouna a attiré l’attention de la population à ne pas perdre de vue la question sécuritaire caractérisée dans la zone par le trafic de carburant, de drogue et d’armes.
Pour la représentante du ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme Mme Aichatou Ali Soumaila, ce projet fait, non seulement de la culture un levier de développement local, mais fait aussi de la commune urbaine de Gaya un centre d’inspiration pour la valorisation du patrimoine culturel au Niger. «Cela consacre la démocratisation et l’accès de la population à la culture», a-t-elle soutenu. «Certains éléments du patrimoine culturel sont menacés de disparition au Niger et un peu partout dans le monde. Une synergie d’actions est nécessaire, de la base au sommet», estime la représentante du ministre. Et c’est justement en cela que cette dynamique vient d’être déclenchée à Gaya.
Aichatou Ali Soumaila a par ailleurs relevé que la sauvegarde de la culture suppose des dialogues intergénérationnels, pour la transmission des savoirs et savoirs faire traditionnels, et des infrastructures appropriées pour leur expression. «Je suis convaincue que ce projet fera de la commune urbaine de Gaya, une référence», a-t-elle déclaré tout en rassurant quant à la disponibilité des autorités à soutenir des telles initiatives. Cette première édition s’est tenue au grand bonheur des populations et des invités venus pour la circonstance.
Ismaël Chékaré, Envoyé spécial(onep)
06 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La capitale du Burkina Faso vit au rythme du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tient du 23 février au 2 mars. La 26ème édition du FESPACO dont le thème est « Mémoire et Avenir des cinémas africains » coïncide avec le cinquantenaire du plus grand rendez-vous cinématographique de l'Afrique et de la diaspora. Le Clap d’ouverture officielle de cette édition a été donné par le président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré dans l’après-midi du 23 février au stade municipal de Ouagadougou où a eu lieu une cérémonie à la hauteur du double événement, dont le Rwanda est pays invité d’honneur.
Le président de la commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki ainsi que des ministres de la Culture de certains pays,africains dont le Mali, la Cote d’ivoire, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Rwanda ont fait le déplacement de Ouagadougou.
C’est parti pour la course à l’étalon d’or de Yennega et les autres prix du FESPACO!
Au total 165 films ont été sélectionnés, dont 124 pour la compétition officielle et 79 hors compétition. Vingt longs métrages sont en lice pour l’étalon d’or de Yennenga, la plus prestigieuse distinction du FESPACO. La particularité de l’édition 2019 du Fespaco est qu’elle est couplée à la célébration du cinquantenaire de la plus grande biennale des cinémas d’Afrique.
La cérémonie d’ouverture a été grandiose. Il y’a eu les prestations des artistes nationaux et étrangers dont ceux du groupe Magic System de la Cote d’Ivoire ; un spectacle d’équitation par des femmes. Il y avait également des projections rappelant la première édition du festival, celle de 1969. « Je souhaite une bonne fête de cinéma à l’ensemble festivaliers et amis du Burkina Faso qui ont fait le déplacement de Ouagadougou pour célébrer avec le Peuple Burkinabè le cinquantenaire du FESPACO », a dit dans son message le président Roch Marc Christian Kaboré.
Les différents intervenants ont rendu un hommage aux pionniers du cinéma africain, entre autres, Sembène Ousmane, Paulin Vierra, Oumarou Ganda, Moustapha Alassane,
Gaston Kaboré, dont les œuvres ont été « la sève » qui a nourri le FESPACO. L’ancien président Feu Sangoulé Lamizana qui a soutenu la première édition de ce qui
allait devenir le FESPACO, mais aussi la présidente du premier comité d’organisation de l’événement, Mme Alimata Salambéré qui était présente à cette cérémonie, ont eu droit également à des hommages.
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La 6ème édition du Festival de Cinéma du Niger ‘’ Toukountchi’’ a débuté hier matin, dans les locaux de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) de Niamey. Le clap a été donné par M. Harouna Niandou, journaliste, homme de cinéma et représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Cette édition est en effet couplée à la 4ème édition de la semaine de la critique cinématographique nigérienne. Elle est placée sous le thème «Préservation et distribution numérique du patrimoine cinématographique africain : enjeux et défis» et met à l’honneur le doyen du cinéma nigérien M. Djingarey Maïga.
Procédant à l’ouverture du festival, le représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a indiqué que la présence des invités nigériens et de ceux venus des pays amis pour soutenir et encourager le cinéma nigérien prouve que la culture est un puissant moyen de communication, de communion, d’éducation et de compréhension des peuples. Il a, à cet effet porté à la connaissance des organisateurs, la ferme volonté et l’engagement du ministre en charge de la Culture, à hisser si possible, encore plus haut, le 7ème Art au Niger et d’en faire une école de découverte de la culture nigérienne dans ses moindres détails. M. Harouna Niandou s’est aussi réjoui du choix du thème de cette 6ème édition, qui convie les acteurs à s’enrichir sur la ‘’préservation et la distribution numérique du patrimoine cinématographique africain : enjeux et défis’’, thématiques importantes, puisque le numérique apporte plus de facilité et de précision dans la filière cinématographique. «Le cinéma nigérien s’est imposé avec brio au FESPACO, aux journées cinématographiques de Carthage, le JCC de Tunisie, aux écrans noirs de Yaoundé au Cameroun», a rappelé le représentant du ministre en charge de la Culture, qui a rendu hommage à Djingarey Maiga pour sa contribution à ces succès.
Auparavant, le directeur général du Festival ‘’Toukountchi’’, Dr Youssoufa Halidou Harouna s’est félicité des avancées enregistrées par le Festival en 6 ans d’édition, tout en gardant sa ligne qui est la promotion du 7ème Art africain à travers non seulement les projections des films, mais aussi et surtout les communications thématiques animées par des hommes de culture de premier rang, au profit des acteurs du Cinéma et de l’audio-visuel, et qui contribue à l’éveil de conscience de cinéphiles et même de profanes pour le développement du pays. Avec les moyens de bord a souligné Dr Youssoufa Harouna, ‘’Toukountchi’’ apporte de la visibilité au pays, affirme les talents nigériens et donne un écho au cinéma nigérien à travers des formations et de réalisations filmiques.
Pour sa part, le représentant de la délégation générale du Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou (FESPACO), M. OUANGO Aboubacar a salué et félicité le directeur général du Festival ‘’Toukountchi’’ ainsi que son équipe pour l’organisation et la tenue de cet évènement qui se tient dans un contexte sanitaire et sécuritaire qui a largement impacté les structures publiques qui sont censées accompagner ce type d’évènement. Il a en outre réitéré les encouragements de la délégation générale du FESPACO à l’endroit de la direction générale du Festival ‘’Toukountchi’’ pour l’organisation sans discontinuité de cet évènement.
Quant au représentant du directeur général de l’IFTIC, M. Rabiou Adamou, il a magnifié ce partenariat qui montre combien de fois les responsables dudit Institut considèrent le Cinéma comme un levier de développement à travers ses différentes tranches, dont certaines sont enseignées du niveau moyen au niveau supérieur de l’Etablissement. «Faire voir les films de réalisateurs africains aux festivaliers, recevoir des conférenciers de taille pour parler du cinéma et de l’audio-visuel renforceront sans nul doute les capacités des étudiants et des hommes et femmes de culture qui tiennent à cœur la valorisation de nos traditions à travers le 7ème Art», a-t-il déclaré.
Au programme de ce festival, on retient la projection d’une trentaine de films, séries et documentaires, des débats, des conférences thématiques, des formations d’une quinzaine de personnes en critique cinématographique, production et réalisation. Les organisateurs ont mis cette occasion à profit pour rendre un hommage mérité à un des doyens du cinéma nigérien M. Djingarey Maïga, 60 ans de pratique cinématographique en tant qu’acteur, cadreur, monteur, scénariste, réalisateur et producteur, qui a connu toute l’évolution des formats de film et pour les thématiques qu’il développe dans ses films qui plongent leurs racines dans la société nigérienne afin de renvoyer à celle-ci sa propre image. Djingarey Maïga a d’ailleurs eu droit à une ‘’standing ovation’’ et a dans une grande émotion remercié les organisateurs pour cet honneur.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
22 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Clap d’ouverture de la 25ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) a été donné par le président du Faso, Sem Roch Marc Christian Kaboré dans l’après-midi du 25 février au stade municipal de Ouagadougou. Placé sous le thème "Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel’’, l’édition 2017 du festival met à l'honneur la Côte d'Ivoire, pays invité d’honneur. Ce pays qui marque sa présence à ce Fespaco avec une délégation de plus de 300 personnes a offert à ceux qui ont fait le déplacement du stade municipal de Ouaga, un concert Live avec la star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy.
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Catégorie fiction et Série télévisuelle : ( Jury: Président Harouna Niandou, Président de l'association des Cinéastes du Niger , ancien ministre, et pionnier de la critique du cinéma africain;
François Akouabou Adiagana, directeur festival du Fespaco (Burkina Faso(;
Aliou Ouro T. Réalisateur Togolais, Représentant de la Fédération de la Critique Cinématographique).
- Prix court métrage fiction : Au delà des mots de Issa SAGA du Burkina Faso
- Meilleur film moyen et long métrage fiction : Thom de Tahirou Tasséré Ouedraogo du Burkina Faso
- Meilleure série Télévisuelle : Chronique d'une famille de Abdoul Rachid Maiga du Niger
- Meilleure interprétation féminine : Inaissa Traoré dans #Mouna né#( Pourquoi moi) de Dicko Traoré du Mali
- Meilleure interprétation masculine : Serge clément Anatovi dans #Cause perdue de Serge Clement Anatovi du Niger
- Meilleur Scénario : Pile à l'heure de Mariam Moumbouya de Côte d'Ivoire
Catégorie documentaire ( jury: Présidente : Rahmatou Keïta , Productrice, réalisatrice, marraine de la 2 ème édition Toukountchi;
Membre Amina Weira, réalisatrice ;
Marcel Kpogodo, journaliste et Représentant de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC);
Esckil Agbo, journaliste et Représentant de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC):
- Meilleur film Documentaire Court Métrage : Xwlako, d'un sol de Gildas Dosso du Bénin
- Mention Spécial du jury : Nos faiseurs de bonheur de Kadri Koda du Niger
Catégorie film des écoles ( Jury: Président Touré Idrissa de l'IFTIC du Niger;
Membres : TIRA Léonce
Directeur des échanges et des projets ( ISIS/SE du Burkina Faso)
Marc Placide Sanou du Fespaco (Burkina Faso);
Dr Lamine S'y Bagoyogo , enseignant chercheur du Mali)
Meilleur film fiction des écoles : Pater-Noster de Barth Lambert Oujda de l'Institut Imagine du Burkina Faso
Meilleur film documentaire des écoles : Une route Périlleuse de Safiatou Hassane de l'Institut de Formation aux Techniques de l'information et de la Communication du Niger
Structure de l'année qui oeuvre pour la promotion du cinéma et de l'audiovisuel:
Meilleure structure du Niger qui promeut le cinéma et l'audiovisuel : La page web de Cinéma Nigérien
Le Délégué Général
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Le palmarès des prix spéciaux de la 27ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été dévoilé dans l’après midi du 22 Octobre à l’hôtel Silimandé de Ouagadougou. Lors de ce gala, la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky, a figuré en bonne place du palmarès avec deux prix spéciaux et une mention spéciale du Jury.
La bonne impression faite par le film documentaire Zinder de Aïcha Macky dès sa première projection au Ciné Neerwaya de Ouagadougou le 18 Octobre dernier dans le cadre de la compétition officielle du 27ème FESPACO, a été confirméehier lors de la cérémonie de la remise des Prix spéciaux. La réalisatrice nigérienne a remporté le Prix spécial de « lafemme ambassadrice de la paix » initié par l’Agence française de développement, d’un montant de 7millions de francs CFA. Et sur le quatre Prix spéciaux que décerne la CEDEAO lors du FESPACO, le Jury a attribué le Prix de « la meilleure réalisatrice de l’Afrique de l’Ouest » à Aïcha Macky. C’est une récompense de 10 millions de francs CFA, accompagnée d’une plaque de reconnaissance. A ces prix s’ajoute la mention spéciale du Jury du Conseil de l’Entente.
« Le #Fespaco2021 vient d’honorer notre compatriote Aïcha Macky du prix de la meilleure réalisatrice espace #Cedeao et du prix de la femme ambassadrice de la paix de l’@AFD_France. Ces distinctions sont le fruit d’un travail éclectique qui fait la fierté du #Niger », a écrit sur son compte tweeter le Président de la République Bazoum Mohamed à l’annonce de la nouvelle. Des mots qui ont ému la réalisatrice qui a ainsi réagi par le même canal : « Honorée de savoir qu’au plus haut sommet de l’Etat j’ai un soutien de la @PresidenceNiger SEM PR @mohamedbazoum ;merci pour cette marque d’attention ». La réalisatrice a dédié les prix reçus à la jeunesse Nigérienne et Africaine.
Du nom de la ville natale de la réalisatrice, le documentaire long métrage « Zinder » sorti en 2021 porte sur des thèmes de préoccupation et d’actualité, notamment la radicalisation d’une jeunesse qui s’exprime ici à travers la violence. A travers une immersion dans les « palais », ces gangs dont les membres sont tristement célèbres pour leurs violences, la réalisatrice aborde également dans le documentaire les conséquences de l’absence de l’éducation, du chômage, de la pauvreté, etc. Mais le film montre aussi l’effort de résilience de cette jeunesse du quartier Kara Kara de la ville de Zinder qui veut voir le bout du tunnel.
Des messages qui ne laissent pas indifférents, comme le prouve ces récompenses reçues par Aïcha Macky et qui sont ses premiers prix au FESPACO, biennale qui reste la plus grande rencontre cinématographique d’Afrique et de sa diaspora. Pour cette édition, ses grands Prix dénommés « étalons de Yennenga » sont proclamés le 23 Octobre 2021.
Souley Moutari(Onep)À Ouagadougou
24 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L'Inzad, élément culturel commun à plusieurs pays de la bande sahélienne, dont l’Algérie, le Mali ou le Niger, est une vielle monocorde traditionnelle de la musique Touareg et nomade du Sahara.
Cet ancien instrument traditionnel est un patrimoine immatériel de l’humanité, symbole de la culture des nomades. Sa sauvegarde s’impose comme une mission pour les générations présentes et futures afin de permettre à l’histoire des cultures de poursuivre son vaste chemin au Niger et dans tout le Sahara, où l’instrument tient son originalité. Ainsi, l’originalité du monde touareg apparaît à travers le rituel de l’exécution de cet instrument, puisque ce sont les femmes à qui échoient l’honneur de le jouer, généralement assises, pour accompagner en musique les chants et les poèmes que les hommes sont chargés de déclamer. Si l’instrument en lui-même fait partie intégrante du patrimoine matériel, il n’en demeure pas moins que c’est la face cachée de l’iceberg. C’est tout le patrimoine immatériel et notamment le matriarcat qui se dissimule derrière.
Symbole de l’hospitalité propre à sa terre de naissance, l’Inzad est l’âme de la culture touarègue et le socle de son identité. Il est le témoignage d’un savoir-faire artisanal et ancestral qui se transmet de mère en fille depuis des générations. Il est essentiellement joué assis, par les femmes. La musique de l’Inzad, accompagnée de chants poétiques joue un rôle important dans la consolidation de la communauté touarègue et assure plusieurs autres fonctions. Il est l’instrument de communication et d’éducation à travers ses poèmes qui véhiculent le courage, la sagesse ou encore la droiture. Le respect de la musique de l’Inzad est sacré. Á cet effet, le chercheur algérien, Nouredine Benabdellah, indique que « Le jeu de l’Inzad est un cérémonial sérieux, ce n’est pas un amusement ».
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Ces dernier temps, on constate chez les jeunes un engouement pour les habits traditionnels à l’occasion des mariages, surtout concernant le fameux uniforme des femmes. Cette initiative est saluée par les uns et les autres qui la considèrent comme une façon de promouvoir l’identité culturelle et traditionnelle nigérienne. Un nouveau concept, le « patykawyawa », est né pour désigner ce retour aux sources.
Le « patykawyawa » ou style à la villageoise est une tradition culturelle venue du Nigeria mais qui existait dans les sociétés nigériennes. C’est un style d’habillement à la traditionnelle que les gens font lors des festivités, notamment les cérémonies de mariage, de baptême et bien d’autres. C’est une activité à laquelle la jeunesse s’adonne pour agrémenter les cérémonies. Il s’agit du port des tenues et des maquillages que les jeunes font à l’occasion des mariages surtout. Généralement organisé à quelques jours des mariages, le «paty kaw yawa», remplace un peu les uniformes dans certains cas.
Devenu de plus en plus important chez les jeunes, le « patykawyawa » donne de l’ambiance, du sourire, et crée une forte cohésion sociale entre les personnes et renforce la parenté à plaisanterie, ce qui permet aux différents groupes ethniques de consolider leurs liens. Aujourd’hui, au regard de la portée positive de cette nouveauté, certaines personnes se sont organisées pour faire sa promotion. Elles sont devenues même des spécialistes et l’organisent au profit des autres. Pour beaucoup de ces jeunes, le « patykawyawa » permet de ressortir les identités ethniques de certaines populations de notre pays, qui ont tendance à être oubliées par la jeune génération.
Selon Fati Batubery, une artiste nigérienne et une des promotrices de cette initiative, le « paty kaw yawa » est un avantage non seulement pour la culture nigérienne mais aussi pour la jeunesse actuelle qui méconnait ou ignorait la valeur des cultures traditionnelles de notre peuple. « Ça favorise l’harmonie et l’ambiance entre les ethnies. On a instauré cette initiative pour lutter contre l’abandon de nos traditions et cultures. Pour moi et pour tout un chacun, un peuple ne s’identifie qu’à travers sa culture et sa tradition », dit-elle. Selon Fati, l’habillement pour le « paty kaw yawa » se fait selon les différents groupes ethniques. «C’est un grand avantage parce que ça fait découvrir les différentes cultures. Par exemple, chez les Zarma, on s’habille en tenue traditionnelle et on se maquille comme le faisait nos grands-parents. On danse le rythme de la musique Zarma, le bitti haray, et on chante les chansons traditionnelles », ajoute-elle.
Cette initiative favorise une prise de conscience chez les jeunes. « Le Niger est un pays riche de ses cultures et traditions, en les pratiquant, la jeunesse contribue au développement de la culture nigérienne », explique Fati Batoubéry.
C’est avec joie que Melle Ramatou, une jeune fille du quartier Boukoki de Niamey, apprécie cette initiative. «C’est vraiment une bonne chose car beaucoup d’entre nous, les jeunes, méconnaissent certaines identités culturelles du peuple nigérien. On ne retient que les noms des différents groupes ethniques sans connaitre à l’intérieur ce qui se passe du point de vue culture et tradition », dit-elle.
Le « patykawyawa » est aussi né à partir d’une volonté des jeunes de rompre avec l’imitation culturelle. « C’était en 2010 : nous étions encore étudiants à l’université Abdou Moumouni de Niamey et on avait fait le constat. Nous avons relevé que lors des festivités dans les grandes agglomérations, les gens portent des habits qui ne reflètent pas nos cultures. Une situation qui pèse sur nos cultures et traditions qui disparaissent peu à peu. C’est un phénomène né d’un manque de communication pour sensibiliser la population, notamment les jeunes, sur l’importance des valeurs culturelles et traditionnelles du pays», souligne M. Mahamadou Salamé, un jeune chercheur en art et patrimoine cultuel nigérien. Pour lui, il est nécessaire d’avoir des institutions qui doivent faire la promotion des valeurs culturelles et traditionnelles et appeler les jeunes à les connaitre. Aussi, lance-t-il un appel à l’endroit des décideurs pour la création des conditions de promotion et de sauvegarde des valeurs culturelles et traditionnelles, coutumes et mœurs du pays.
Par Balkissa Ibrahima (Stagiaire)
11 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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En marge des festivités de la Cure Salée, l'ambassadeur des Etats Unis au Niger SE. Éric P. Whitaker a animé un point de presse afin de marquer sa participation à la Cure Salée d'Ingall. Lors de ce point de presse, le diplomate américain a manifesté sa joie d'être à Ingall pour la Cure Salée. Selon lui, les festivals culturels sont un élément essentiel pour avoir une identité nationale cohérente, d'où la célébration de l'histoire et le patrimoine culturel riche et diversifié du Niger.
«Mon voyage ici a également été l'occasion de rencontrer le maire d'Agadez, le gouverneur de la région d'Agadez, le Sultan d'Agadez et le peuple nigérien vivant à Agadez pour leur rappeler l'engagement durable des États-Unis envers le Niger et le peuple nigérien. Nous travaillons sans relâche pour faire avancer des objectifs communs dans tout le Niger. Je discute toujours de notre approche 4D au Niger qui comprend : la diplomatie, la démocratie, le développement et la défense. Nous les intégrons pour atteindre nos objectifs communs de stabilité, de prospérité et de bonne gouvernance», a déclaré SE. Eric P. Whitaker.
L'ambassadeur des Etats Unis au Niger a précisé que si les États-Unis peuvent échanger des pensées, des idées, des croyances et des personnes avec d'autres pays, le monde sera plus sûr et sécurisé. «A cet effet, nous sommes très fiers de notre American Corner à Agadez, qui sert d'extension à notre Centre Culturel Américain de Niamey. Nous avons ouvert l'American Corner en février 2006 pour fournir aux habitants d'Agadez des informations et des ressources sur la culture, le gouvernement et l'histoire américains ainsi que l'apprentissage de l'anglais américain et des informations sur la façon d'étudier aux États Unis. Il est gratuit et ouvert au public, et nous invitons tout le monde à le visiter», a-t-il lancé.
Par ailleurs, SE Éric P. Whitaker a rappelé que l’ambassade des USA a offert un don à l'American Corner d'Agadez. Ce don du peuple américain se compose de centaines de livres en français et en anglais, y compris des ressources en anglais américain. Le don comprend également des équipements tels que des ordinateurs, des ordinateurs portables, une imprimante, quatre onduleurs, un projecteur, un système de microphone sans fil et un nouveau système audio. «Ce weekend à l'American Corner à Agadez, nous lancerons un salon de l'entrepreneuriat féminin. Il se déroulera tout le week-end. Nous le faisons parce que l'autonomisation des femmes propriétaires d'entreprises est une étape importante pour renforcer la stabilité et le développement économique. Je voudrais conclure que le festival culturel d'aujourd'hui qui célèbre l'histoire et la diversité du Niger est un exemple de ce pour quoi je dis ''Le Niger se lève''» a conclu le diplomate américain.
Abdoul-Aziz Ibrahim (envoyé Spécial)
21 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Image d'illustrationDans les sociétés africaines, particulièrement au Niger, l’identité culturelle est fondamentale. Les accoutrements, les parures sont distinctifs d’une ethnie à une autre. Dans plusieurs régions du pays et surtout dans la partie septentrionale, les hommes notamment adultes et ou âgés couvrent le visage avec une étoffe généralement blanche appelée turban. Ainsi, on constate que cette culture se transmet de génération en génération. Celle-ci est pleine de significations et de symboles. Tout comme les femmes ont plusieurs façons de se coiffer et ou de porter le voile, les nomades portent le turban avec des techniques différentes. Dans un pays sahélien comme le nôtre, le port de ce voile est indispensable généralement pour se protéger des intempéries (soleil, froid, poussière!). Mais pour ses utilisateurs, d’autres raisons sont évoquées.
En effet, « au-delà de son utilité pratique, le turban revêt un caractère symbolique presque identitaire auprès de plusieurs communautés nomades. Chez les Touaregs, il est un élément d’identité commun à toute la communauté. Le porter veut tout simplement dire ‘’’ avoir franchi l’adolescence, et atteint l’âge adulte pour mériter respect et considération au sein de la famille et de la société toute entière. Généralement le jeune Touareg qui a 18 ans est enturbanné pour la première fois, lors d’une cérémonie rituelle organisée souvent à son insu. Pour mériter sa place dans le cercle des adultes, il lui faut faire preuve d’endurance face à la nature » nous explique Mohamed Youssef qui en porte régulièrement.
Selon Elhadj Mohamed Traoré vendeur de ces tissus, d’origine malienne les chèches de couleur blanche et l’indigo dont les largeurs et les longueurs varient, sont les turbans les plus prisés car portés en signe de respect, de valeur culturelle. Et couramment, selon lui, ces adulateurs les portent lors des grandes cérémonies d’intronisation, de réjouissances sociales, des fêtes religieuses, et ou d’évènements culturels. Lors des célébrations des mariages, les mariés sont obligatoirement enturbannés ce qui donne droit à une cérémonie.
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Dans les sociétés africaines, particulièrement au Niger, l’identité culturelle est fondamentale. Les accoutrements, les parures sont distinctifs d’une ethnie à une autre. Dans plusieurs régions du pays et surtout dans la partie septentrionale, les hommes notamment adultes et ou âgés couvrent le visage avec une étoffe généralement blanche appelée turban. Ainsi, on constate que cette culture se transmet de génération en génération. Celle-ci est pleine de significations et de symboles. Tout comme les femmes ont plusieurs façons de se coiffer et ou de porter le voile, les nomades portent le turban avec des techniques différentes. Dans un pays sahélien comme le nôtre, le port de ce voile est indispensable généralement pour se protéger des intempéries (soleil, froid, poussière!). Mais pour ses utilisateurs, d’autres raisons sont évoquées.
En effet, « au-delà de son utilité pratique, le turban revêt un caractère symbolique presque identitaire auprès de plusieurs communautés nomades. Chez les Touaregs, il est un élément d’identité commun à toute la communauté. Le porter veut tout simplement dire ‘’’ avoir franchi l’adolescence, et atteint l’âge adulte pour mériter respect et considération au sein de la famille et de la société toute entière. Généralement le jeune Touareg qui a 18 ans est enturbanné pour la première fois, lors d’une cérémonie rituelle organisée souvent à son insu. Pour mériter sa place dans le cercle des adultes, il lui faut faire preuve d’endurance face à la nature » nous explique Mohamed Youssef qui en porte régulièrement.
Selon Elhadj Mohamed Traoré vendeur de ces tissus, d’origine malienne les chèches de couleur blanche et l’indigo dont les largeurs et les longueurs varient, sont les turbans les plus prisés car portés en signe de respect, de valeur culturelle. Et couramment, selon lui, ces adulateurs les portent lors des grandes cérémonies d’intronisation, de réjouissances sociales, des fêtes religieuses, et ou d’évènements culturels. Lors des célébrations des mariages, les mariés sont obligatoirement enturbannés ce qui donne droit à une cérémonie.
Dans notre tradition le touareg doit se recouvrer la tête, les oreilles, la bouche et souvent même le nez s’il désire, il ne doit pas entendre, ou sentir l’odeur et ou dire du n’importe quoi. Dans cette société conservatrice, rester tête nue n’est pas digne d’un adulte » explique ce sexagénaire, fin connaisseur de la culture touarègue.
Des valeurs tout autant partagées par les toubous et dans une moindre mesure, les kanuri, les peulhs et les songhay.
Kadri Assaleck, un ressortissant de Bankilaré résident à Niamey explique que le turban n’est pas la propriété exclusive des Touaregs. Chez nous, tous les nomades le portent car « le turban est un héritage à sauvegarder et à transmettre avec fidélité aux générations suivantes. Il est comme le bonnet, le chapeau, les gants, le cache cou pour les occidentaux qui se trouvent dans les pays où il fait excessivement froid. Dans plusieurs villages nigériens, malgré le vent de la modernité, les us et coutumes sont sauvegardés. « Il est fréquent de voir des cérémonies d’enturbannâtes parallèlement au jour du mariage pour qu’économiquement il n’y est pas de dépenses ostentatoires. Des leaders religieux récitent quelques versets du Coran sur le turban avant de le mettre sur la tête du jeune homme, qui accède de ce fait au cercle des adultes ».
Chez les Peulhs, notamment les bergers qui parcourent des kilomètres et qui sont exposés aux intempéries, le turban est régulièrement utilisé. « Un homme sans turban est un homme incomplet dans l’habillement », affirme Elhadj Ibrahim, un doyen de la communauté. Contrairement aux Touaregs, Il n’y a pas véritablement un âge approprié pour le turban, les jeunes qui suivent les troupeaux commencent à porter le turban dès 15 ans. Et lors des ‘’Walima’’, une cérémonie organisée pour la fin de l’apprentissage du noble Coran, le jeune peulh en fin de formation est enturbanné et appelé « Mallam ou Alpha ».
Aïssa Abdoulaye Alfary
02 mars 2018
Source : http://www.lesahel.org/
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Conseiller pédagogique de français de son Etat, Amadou Edouard Lompo est un passionné de la littérature. Il termine son doctorat en littérature à l'Ecole Doctorale, Lettres, Arts, Sciences de l'Homme et de la Société (ED- LASHS) de l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Amadou Edouard Lompo se spécialise sur la connaissance des grands héros du Niger, plus précisément les épopées. Confronté à un manque d'ouvrages littéraires dans les années 90 au lycée Kassaï, il s'appuie sur les pièces de théâtre, une manière pour lui de faire aimer la littérature à travers le divertissement avec peu de moyen didactique.
Amadou Edouard Lompo trouve dans le théâtre un moyen efficace pour transmettre le savoir et surtout garder la passion d'écrire. D'une préoccupation académique, le théâtre est devenu une nouvelle fonction pour lui. Il a formé plusieurs jeunes, tels qu'Amina Issaka, comédienne et promotrice culturelle, Issoufou Ousmane comédien et animateur culturel.
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Rahina Balarabé est une conteuse, d'ailleurs une des rares femmes qui pratique ce métier au Niger. Cette diplômée de l'Institut de Formation aux Techniques de l'Information et de la Communication (IFTIC) est bien connue du grand public nigérien grâce à son émission télévisée « c'est l'heure du conte ».
Passionnée de contes depuis son jeune âge, Rahina Balarabé a commencé à écrire en 2006, avec l'ambition de faire un livre de contes, mais elle n'envisageait pas de conter elle-même. En 2007 elle a fait ses premiers pas sur scène à l'occasion du festival international de contes et des Arts de l'Oralité de Dogon Doutchi (Gatan-Gatan). C'est là qu'elle a fait la connaissance d'une autre conteuse du nom de Adama Akili, l'épouse du directeur de ce festival, qui lui avait appris à conter. Rahina s'est fait connaitre du grand public nigérien grâce à son émission télévisée «l'heure du conte» sur la deuxième chaine publique nigérienne TAL TV.
Pour cette amoureuse des traditions orales, le conte est un récit, une histoire imaginaire. « Le conte est une histoire qu'on invente, un récit qui est inspiré de l'imagination. C'est la première forme conceptuelle que l'homme a trouvé pour exprimer la vision qu'il a pour le monde. Le conte dont les récits varient à travers les langues est universel», affirme-t-elle. Rahina Balarabé conte sans compter, elle se laisse guider par son imagination « Avant je ne savais pas que cela existait de raconter les histoires oralement, ou qu'il existait des conteurs et des conteuses, j'ai donc créé quelques contes à travers mon imagination, qui se focalise beaucoup plus sur le réel comme par exemple : pourquoi on ne peut pas regarder longtemps le soleil au Sahel ? Pourquoi les maisons ont des portes ?... », dit-elle.
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Passionné de la comédie depuis sa tendre enfance, Abdoul-Farid Boubacar Djibo dit El-Farido, ambitionne d’y faire carrière. Unique enfant de ses parents, donc seul à la maison, il a meublé son temps, de son enfance jusqu’à l’adolescence, de détente étaient quasi monotones.
Comme le confie le jeune artiste, sa mère faisait de tout son mieux en lui racontant des choses susceptibles de faire rire un enfant qui a tant besoin de se défouler. En dehors de sa mère, il y avait aussi la télévision sur laquelle il s’appuyait pour combler le manque de détente. Ce sont surtout les dessins animés des chaines dédiées aux enfants qui lui permettaient de s’éclater. « J’adore la comédie depuis le bas âge. J’ai toujours aimé les choses qui font rire quelles que soient leur nature. Je ne peux jamais résister face à quelque chose qui fait rire. Au fil du temps, sur la base de ce que j’assimile en regardant les dessins animés, j’ai commencé à construire un modèle de pensée pour faire rire d’abord mon entourage immédiat, c’est-à-dire la famille, les amis et les connaissances que je côtoie tous les jours, avant d’étendre petit à petit ma passion dans la société tout entière », a expliqué M. Abdoul Farid Boubacar Djibo.
A l’école primaire déjà, les prémisses d’un futur comédien commençaient à se révéler. Ses camarades d’école et les enseignants étaient gracieusement servis à travers les doses des choses qui faisaient rigoler. Avec les gestes, les faits, la démarche et les paroles drôles, Abdoul Farid Boubacar Djibo captait l’attention de son public. L’école a été pour lui un espace privilégié pour développer son
talent. C’est ainsi qu’il commença à faire des petites prestations lors des cérémonies de remise de bulletin de fin d’année, les fêtes scolaires ou à l’occasion d’autres cérémonies qu’organisait son établissement. « Je me portais volontaire pour aller animer lors des fêtes scolaires à chaque fois qu’il y a des activités. Dans les autres établissements, les responsables n’hésitaient pas à faire recours à moi. Je voyais que vraiment ils m’aimaient. Cela m’a donné le courage de continuer. Progressivement, avec la motivation de la famille et le public, le courage de persévérer m’habite tout le temps », a souligné le jeune comédien.
En effet, il a fallu 2015 pour qu’il se lance officiellement dans l’art de la comédie. « Mon objectif dans la comédie est de conscientiser la population à travers des thématiques qui rendent compte des préoccupations de la société en dénonçant effectivement un certain nombre de comportements ou de contre-valeurs. Mon seul et unique engagement dans la comédie est d’arriver à un changement de comportement au sein de la société », affirme-t-il. A son actif, un certain nombre de productions vidéos comiques. Il s’agit notamment de sa musique la plus populaire « les ZAMERIKAIN de la grande base. » ; « Soboro bayada wani guida saï daouda » ; « System contre le vol de moto » ; « Corona virus » ; « La finale du Tremplin des jeunes talent (100% live). » ; « préservons nos valeurs culturelles en musique » ; « Mallan makaho » etc.
Agé de 25 ans, El-Farido est un étudiant en Art et communication à l’Université Abdou Moumouni. Il est détenteur d’une licence en communication marketing. Il est à la fois humoriste, musicien, guitariste et chanteur. Le jeune comédien a reçu plusieurs formations dans le domaine musical mais aussi humoristique à travers des partenaires comme le CCFN ; le club UNESCO de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ; la commission des affaires culturelles de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ; la troupe ANPPC galgagiya et la JSD.
Les vidéos d’Abdoul-Farid Boubacar Djibo peuvent être retrouvées sur la page Facebook de El-Farido officiel ou encore sur Tick-tock elfarido227. La plus grande difficulté de ce jeune artiste, c’est la famille surtout sa maman qui n’aime pas la musique. Elle le soutient en revanche lorsqu’il s’agit de la comédie. Les autres obstacles se résument au manque de moyens pour l’acquisition du matériel. « Les appuis sont devenus rares. Et pour en avoir, il faut connaitre les circuits » dit-il. Le souhait le plus ardent du jeune comédien est de participer au développement de son pays et du monde en général. Ses fans continuent de le soutenir en disant que l’artiste a de beaux jours devant lui. Bon vent El-Farido !
Indatou Harouna (Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org
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Adamou Soumana Hamani, alias El Damsero est un artiste musicien compositeur dans la langue foulfouldé. Né le 1er janvier 1999 à Tamou dans la région de Tillaberi, il s’est depuis 2019, lancé dans la musique. Il a fallu quelques années pour qu’il soit reconnu à travers ses diverses prestations.
Sa motivation : promouvoir la culture nigérienne. «J’ai remarqué qu’au Niger il n’y a pas beaucoup jeunes artistes nigériens qui font la promotion de la culture peulh. La culture et la tradition vont ensemble, puisque j’ai débuté avec les chansons zarma. Il a fallu que certains de mes parents me fassent la remarque en disant que si ces chansons sont en langue maternelle, elles allaient être plus impeccables», a-t-il confié. «C’est en 2019 que j’ai commencé à chanter. La jeunesse a commencé à faire la découverte de mes chansons avec «pouloh deybo», a-t-il ajouté.
En dehors de la musique, le jeune artiste El Damsero exerce une activité génératrice de revenu afin de subvenir à ses besoins quotidiens. «Je suis un commerçant», précise Adamou soumana Hamani alias El Damsero qui se félicite d’avoir contribué à l’évolution de la musique peulh au Niger qui, lui a permis de découvrir plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. «Dans ma carrière musicale, j’ai reçu plusieurs invitations pour des concerts et festivals dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest. Par exemple au Ghana festival : Tabital poulakou qui veut dire culture peulh, au Bénin à un concert avec les étudiants de la fac, au Burkina Faso à un concert avec plusieurs artistes burkinabés, au Nigeria pour le festival ‘’Mietty Allah kaoutal horet’’ au Mali pour le concert organisé par la population, et enfin au FIMAUF ici au Niger qui est un festival dédié à la sensibilisation sur l’ensablement du fleuve Niger et ses environs» a expliqué l’artiste.
El Damsero a un groupe de danseurs dénommé ‘’Pouloh Gang’’. «Ce sont des membres de sa Fada au départ avant le début de ma carrière musicale», a-t-il confié. Pouloh Gang a participé aussi à plusieurs concours de danse dans beaucoup de pays et a remporté plusieurs trophées.
La conquête de la célébrité et les multiples opportunités qui s’offrent à l’artiste peul El Damsero ne l’ont pas empêché d’entretenir une parfaite relation avec d’autres artistes.
Abdoussalam Kabirou Mouha (ONEP)
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Chaibou Nori Ousseini, alias Oga Slameur, est un artiste musicien compositeur de Slam. Né le 30 Novembre 1995 à Niamey, il s’est, depuis 2014, lancé dans la musique ; il a fallu 2017 pour qu’il soit connu à travers ses diverses prestations.
Parlant de ce qui l’a motivé, Chaibou Nori Ousseini s’exprime en ces termes : « j’ai été motivé par de nombreuses choses, surtout le fait d’assister aux activités musicales organisées par certains promoteurs ; ceci a fait naitre en moi un amour et une ambition, à savoir faire du slam tout en essayant de hisser haut les couleurs de mon pays pour qu’il soit connu partout». «Le slam est en quelque sorte un genre musical qui ressemble un peu à la poésie mais un peu plus améliorée. Ce genre s’inspire non seulement des maux de la société mais aussi des valeurs culturelles», a-t-il ajouté.
« Le slam est ma deuxième profession car, grâce à elle, j’ai eu l’occasion et l’opportunité de remporter des prix tant à l’échelle nationale qu’à l’international tel que celui du RE-GEEN, les concours inter établissements, celui de la compétition nationale organisée par le CCFN Jean Rouch. J’ai un album constitué de 12 titres parmi lesquels six ont été diffusés, à savoir ‘’je suis, la paix, S.O.S. Na Gode, ce jour-là, mon 1er amour, Abouta, Enfant de la Rue’’. Parmi ces morceaux, c’est le morceau intitulé ‘’ce jour-là’’ qui m’a plus touché car il parle un peu de moi, de ma vie, de mon vécu ; dans ce morceau, j’ai aussi interpellé la conscience des confrères en leur demandant d’aimer, d’obéir, de respecter leurs parents, tuteurs et ainés». Par ailleurs, il a précisé que le vernissage de son album est prévu en fin d’année 2019.
En termes de difficultés, il dit que «nous faisons face à beaucoup d’obstacles, non seulement au niveau des tournages de clips, mais surtout au niveau des différents organes de presse qui refusent catégoriquement de faire la promotion des clips s’ils ne sont pas gratifiés. Aussi, certains promoteurs nous exploitent au niveau des diverses activités qu’ils organisent parce que beaucoup d’entre eux ne respectent pas les clauses du contrat», a-t-il expliqué.
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Ibrahim Adamou alias Idi Sarki est un artiste nigérien, né le 14 septembre 1979 à Diffa. Il est chanteur et joue également de la guitare. Sa carrière musicale débute en 1996, quand il intègre le groupe Revenant Possy. Avec la formation, il sort deux albums : ‘‘Prélude’’ en 2002 et ‘‘Légende’’ en 2004. En 2004 il se lance en solo et sort son premier album "Man ni go" en 2006. Connu sous le pseudonyme de Idi Sarki, Ibrahim Adamou a su, dès l'âge de neuf ans, apprécier la musique. A 41 ans, Idi Sarki est aujourd’hui l'un des artistes qui fait bouger son public, avec sa voix d'or. A l'heure actuelle, l’artiste évolue en carrière solo et son premier album intitulé ''Man ni go'' fait encore bouger la jeunesse nigérienne. Sa voix mélodieuse le fait passer aux yeux de ses fans comme la voix d’or nigérienne. Il a choisi le style de la variété musicale pour véhiculer ses messages. Idi Sarki s'est véritablement lancé dans la musique en 1996 avec le groupe de rap Djoro G qui, aujourd'hui, s'est disloqué pour diverses raisons. En 2002 déjà, lui et son premier groupe, dans un style purement rap tradi-moderne, mettront sur le marché deux albums, à savoir ''Prélude'' en 2002 et ''Légende'' en 2004. L'album ''Man ni Go'' sera son premier album solo qui est un tube national par excellence qui le lancera au-devant d'une carrière prometteuse, en 2006. Cet album est composé de 11 titres. « Déjà en classe de CE2, j'avais une prémaquette de trois titres avec un orchestre qui jouait tous les jours et qui était mes voisins dans le quartier. C'est avec ces musiciens que j'ai appris à chanter. Avec le soutien de mes parents, je suis arrivé à réaliser mon rêve de devenir chanteur », reconnaît-il. Après l'obtention du BEPC, le jeune artiste s'inscrivit au Centre de formation professionnelle de la musique (CFPM Tayya) de Niamey, où il prit ses premiers cours de solfège. C'est là également qu'il perfectionna sa voix qui fait vibrer surtout les jeunes filles. Idi Sarki a apporté, grâce à sa voix d'or, un grand soutien à l’équipe nationale de football le Mena. Il a dédié deux chansons pour les poulains de Doulla Harouna qui, jusque-là, font la fierté de notre pays. Idi envisage d'aller jusqu'au bout dans le soutien à cette équipe de football. Malgré les énormes difficultés que rencontrent les artistes de notre pays, Idi Sarki se distingue des autres artistes parce que, tout simplement, il travaille soigneusement ce qu'il produit avec courage et abnégation.
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Né en 1973 à Sirfi Koira, dans le département de Téra, année durant laquelle une bonne partie de l’Afrique de l’ouest a connu une disette, DOULAYE BOUREIMA appelé affectueusement Mali Yaro par ses fans est issu d’une famille sonrhaï du Niger. Très jeune, il fut attiré par la musique, notamment le goumbé, cet instrument traditionnel fabriqué à base de tonneau vide et de peau de vache que jouent les saisonniers nigériens de retour d’exode. En compagnie de ses amis, il joue cet instrument dans le village avant de rejoindre la capitale Niamey, où, en compagnie de son groupe d’amis, ils animent plusieurs quartiers. A Niamey, jeunes, femmes et vieillards ont dansé au rythme du goumbé de Mali et de son groupe dans les années 90. En 1996 avec les copains, il crée l’orchestre Goumbé Star de la capitale, orchestre dans lequel il est le leader vocal. Sa voix mélodieuse conquit très vite les mélomanes de la Capitale. L’originalité de ses paroles puisées le plus souvent du fond de son savoir et des chants populaires font de l’homme un artiste hors pair. Révélé au grand public par le biais du concours de musique moderne organisé au Centre Culturel Oumarou Ganda par l’agence WONKOYE production en 1996 où il fut désigné meilleur artiste de l’année. Dans ses chansons, Mali aborde plusieurs thèmes tel que la paix, l’amour, la solidarité, la femme, bref les préoccupations de la société nigérienne. Il compte à son actif plusieurs chansons de sensibilisation. Il est aussi un grand interprète. On retrouve dans son répertoire des chansons des grandes cantatrices nigériennes telles que Dalweyzé, Waibi karma ou encore des grands artistes traditionnelles comme Hama Dabgue, Modi Kouré et bien d’autres. Sa carrière artistique est bien remplie, car l’artiste s’est produit dans beaucoup de pays notamment les Etats Unis d’Amérique, la France, la Belgique, la Hollande, le Maroc et pratiquement dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest (la Côte d’Ivoire et le Ghana). Mali a été de tous les grands rendez-vous du pays. Il est l’artiste attitré du Festival International de la Mode Africaine (FIMA) organisé par le grand styliste nigérien Alphadi. Il compte à ce jour huit albums sur le marché et un neuvième qui dans les bacs qui sera verni très bientôt en fin d’année. L’artiste a été distingué à plusieurs reprises dont, entre autres, le prix du meilleur artiste musicien nigérien en 1996, 1998, 2000, 2002, et 2008. Décoré pour son action contre le sida au Niger en 2001, il aussi reçu plusieurs témoignages de satisfaction de la part des médias nigériens et même à l’échelle internationale. Il a participé à l’enregistrement de plusieurs chansons de mobilisation sociale en faveur de la paix ou dans le cadre de la sensibilisation contre certaines maladies. Sur le plan international, il a participé à l’enregistrement des émissions couleur tropicale de RFI avec Claudi Siar.
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De son vrai nom Moussa Hamidou Abdoul Kabirou, le jeune artiste Slameur danseur, coiffeur dit KABO est âgé de 29 ans. Passionné de la culture depuis le bas âge, l'artiste a pénétré le monde de la danse en 2009 dont son premier groupe était Fun Boys Junior. Après quelques années de formation dans la danse Hip hop, l'artiste décide d'aller à la quête du savoir traditionnel où il rejoint en 2012 le groupe Take Flow. Lauréat de plusieurs concours, le talent de l'artiste est confirmé en 2015 où il remporte 3 trophées du 1er prix pour son école (lycée couronne nord).
Après l'obtention de son Bac en 2016, l'artiste s'inscrit à la fac des lettres de l'UAM où il entreprit d’animer la section danse à la faculté des lettres et Sciences humaines (FLSH) et à l'école supérieure de communication et de management. Ainsi, lors de différentes compétitions culturelles organisées par la Commission des Affaires Culturelles de l’UAM (CAC), ce jeune Slameur a remporté 4 trophées. Il s’agit de la compétion olympique Wassa organisée par l’association ‘’londi’’ en collaboration avec la piscine militaire en 2016, de la 5ème édition olympique Wassa en 2017, de la 3ème édition de la Hard week (Bamako) en 2019 et en 2020, le trophée de l’association ‘’londi’’ pour les écoles professionnelles.
Moussa Hamidou Abdoul Kabirou est également llauréat de plusieurs concours régionaux, nationaux et internationaux tels que : Big Bonce (Niamey), Jeux universitaires (Dosso), Fescuao (Ouaga) et la Hard week (Bamako)...Il prend sa retraite en 2020 mais il continue à encadrer des élèves, étudiants et des danseurs amateurs.
Cependant le jeune artiste revient de manière officielle dans le Slam en 2021. « La création de son propre style dans le Slam à travers son art de danseur est caractérisé par sa détermination, le courage et la créativité », a-t-il souligné.
A travers ce Slam, le jeune artiste veut faire ressortir l'identité de son pays et honorer les nigériens. « Pour moi, tout ce que l'esprit humain peut imaginer est réalisable"», a-t-il déclaré.
Il exhorte cependant ses fans de continuer à croire en lui et le soutenir dans son combat pour la culture nigerienne. « Je demande aussi au public nigérien de soutenir les artistes et non les amener à jeter l'éponge car le rayonnement de la culture d'un pays repose sur les artistes. ».
Par Abdou ssalam Kabirou Mouha(onep)
03 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Nassirou Lassissi Abdoul Wassiou, de son nom d’artiste Lass parolier, la trentaine révolue, est juriste de formation, option relations internationales, Droit privé ; slamer, écrivain et entrepreneur, cette voix marque la musique, particulièrement le monde du slam ; il est un jeune déterminé à partager à ses fans sa voix, son texte et ses paroles - d’où son pseudonyme Lass parolier. A travers ses messages, il prône la paix, contribuant ainsi à la consolidation du tissu social et au rapprochement des différentes communautés.
Depuis tout enfant déjà, il écrivait ; la seule motivation pour lui, c’est son papa, car l’une de ses plus grandes fiertés, c’est de le voir écrire. Il s’est mis à écrire des textes de chansons ; c’était un amusement pour lui d’écrire, sans savoir que c’est une passion qui va forger sa vie. Il lui arrivait de donner ses textes aux autres et aussi lui-même de rapper pour tester son niveau. ‘’Le slam, je l’ai commencé en 2012 et les raisons sont simples : c’est ma mère, elle voulait que je prêche l’islam à la base car j’ai des connaissances dans ce domaine et, après mon BAC, elle voulait que j’aille à l’université islamique de Say pour concrétiser son rêve’’, a dit l’artiste avant de dire qu’il a opté pour la culture Afro Américaine. Selon lui, il sent son reflet en eux. Il veut le rap mais ne peut pas rapper par respect pour sa maman, car il voulait être faiseur de star, Il s’est dit finalement que s’ il ne peut pas chanter, pourquoi ne pas vendre ses chansons. Il voulait juste faire quelque chose sans mélodie, son choix s’est porté sur le slam. Il y’a eu cette possibilité de faire des scènes, des scènes libres ; d’où le titre parolier.
Pour l’artiste, chaque milieu l’inspire à sa façon, étant né à quelques mètres du marché de Katako et du grand marché, notamment Banizoumbou et Liberté . Les marchés le fascinent ; il n’hésite pas à faire un tour chaque fois qu’il a le temps. ‘’Personnellement, j’ai grandi avec l’idée de changer les choses, de changer le milieu. Nos quartiers sont au milieu de ces lieux de commerce les plus fréquentés, chaque personne, chaque geste, chaque comportement m’inspire. Et aussi les meilleures inspirations viennent en dormant. J’essaie de griffonner tout ce qui me vient en tête et j’essaie de donner forme et corps à cela’’, dit il sans ambages.
L’artiste reconnait que le slam est une passion, un moyen de se libérer, un moyen de lutter, une façon d’apporter sa pierre à l’édifice. Ses thèmes tournent autour de la morale, l’harmonie, la paix, l’amour, l’éducation, la religion, tout ce qui est relatif à la paix. A la base, notre artiste slamer prône le slam pour le développement, avec comme cible les intellectuels.
‘’ Je crois trop aux non instruits, mais les plus actifs dans ce monde de changement. Ceux qui ne sont pas instruits même par magie ne peuvent diriger un pays, ils peuvent juste donner leur opinion. Si les intellectuels décident de faire avancer les choses, rien ne peut les freiner. J’ajoute un peu nos langues locales pour que tout le monde arrive à comprendre ce que je véhicule comme messages. Le slam est ma passion, ma vie. Un métier aussi, le processus étant déjà lancé car il faut bien que l’art nourrisse son homme.
Il enseigne les jeunes artistes slamers qui veulent se lancer ; ‘’pour que l’art nourrisse véritablement son homme, il faut lire beaucoup, car le slam est très exigeant contrairement aux autres arts de scène, d’ouvrir son cœur et de parler librement. Un slamer, tout le monde est là à l’écouter, c’est très difficile et compliquer de slamer. Tous les yeux sont sur toi, les gens sont concentrés à t’écouter. Il faut juste oser pour s’imposer et la lecture aide beaucoup.
Les avantages sont nombreux car très peu de gens reconnaissent la valeur de ce que tu fais, les gens vous encouragent et vous considèrent, c’est bien et c’est important. Et la possibilité de participer à des grands évènements : ‘’je parle des forums, des scènes, des conférences, les contrats qui viennent avec. Avec les cachets, de véhiculer des messages, de se faire entendre, d’écouter. On a l’amour de ce qu’on fait et cette possibilité de le faire est un grand avantage’’.
Tout artiste rencontre des difficultés selon lui mais au Niger, le problème de l’artiste c’est d’être nigérien ; c’est une difficulté mais pas un regret, c’est une fierté. Le Niger est un pays où on aime mettre en valeur ce qui vient de l’extérieur. Le consommer local est difficile pour ne pas dire que cela n’existe pas. On met tout en œuvre pour te décourager, chaque matin quelqu’un est là pour te faire comprendre que tu n’as pas d’avenir. ‘’Et surtout, certains veulent juste t’utiliser et ne pas t’aider, ils ne veulent point payer même les déplacements. C’est difficile de faire un métier et d’y vivre avec. On doit mettre de l’argent pour tout faire ; même la présence constante sur les réseaux sociaux, c’est de l’argent. Malheureusement, c’est un proche, un frère qui est là qui t’invite et qui ne te paie pas ou te jette des miettes’’, se désole-t-il.
Notre artiste est sur un projet d’albums qu’il compte présenter au public et en collaboration avec d’autres artistes - une façon de perfectionner cette musique. Mettre en valeur leur talent d’artistes et progresser. Des featurings avec Fati Mariko, Safiath… Un concert de vernissage du livre relatif à l’album. Pour ceux qui ne veulent pas écouter le slam, ils peuvent lire le livre, un projet de tournée, le processus est déjà lancé ; avec un peu de soutien, il dit être à la hauteur avec un staff dynamique. L’un de ses plus grands rêves, c’est créer une fondation en fondant l’espoir que le slam l’amènera jusqu’à ce niveau.’’ Je voulais être philanthrope et j’y tiens toujours, j’aime donner et sans rien attendre en retour. C’est un projet à long terme. Le plus court projet sera après le mois béni de ramadan, notamment le concert, l’album…’’, explique-t-il avec beaucoup d’ambitions. Et de préciser : ‘’Je suis acteur dans le film ‘’pardon’’ de Boubacar Djingarey Maiga et ce film sort bientôt. Et le projet, le grand projet de tout un chacun, c’est la mort ; je pense à la mort dans tout ce que je fais et je la programme car elle ne prévient pas’’.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary
09 avril 2021
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L’actrice principale du film fiction de ‘’Toula’’ du réalisateur nigérien feu Moustapha Alassane a aujourd’hui la soixantaine sonnée. L’ancienne actrice incarnait la fille sacrifiée par son oncle, le roi du village de ‘’Yalambouli’’ où loge dans la mare un génie. ‘’Toula’’ est aujourd’hui mère de deux enfants (une fille et un garçon). Depuis sa retraite, Solange Delanne vit en France où elle dirige une association de chorale. « Nous organisons des concerts dans les lieux de culte religieux pour collecter des recettes afin de soutenir des centres d’orphelinat ou des centres médicaux en produits pharmaceutiques. Nous faisons des actions de charité pour aider les enfants en difficulté», a-t-elle expliqué.
Le contexte du film
Parlant du titre du film fiction en question, ‘’Toula’’, l’artiste pense que c’est toute une culture, c’est tout un peuple, tout un Niger. Le film est tiré de la légende qui raconte le sacrifice d'une jeune fille pour mettre fin à la colère des dieux, qui font régner une terrible sécheresse sur le pays. Il n’y a plus d’espoir pour les hommes ni pour les animaux. Un devin convoqué par le roi exige le sacrifice d’une jeune femme pour apaiser leur colère. C’est ainsi que Toula est désignée. En face de la situation, un jeune homme amoureux de Toula, le nommé Ado, décide de la sauver. Ce dernier décide de partir à la recherche de l’eau pour sauver sa bien-aimée et éviter le sacrifice. Mais quand il revient avec de bonnes nouvelles de l’eau, il est trop tard : le sacrifice est déjà fait. Les dieux ont été satisfaits et Toula a disparu dans l’étang sacré, avalée par le génie des eaux qui est un serpent.
Casting de la fiction
Solange Delanne a été détectée à l’âge de 17 ans par le réalisateur du film lors de la semaine sportive scolaire. Elle était une jeune lycéenne jouant dans l’équipe de basketball du Niger. Le fait de jouer le rôle de ‘’Toula’’ n’avait pas provoqué de résistance auprès de ses parents. Au contraire, a-t-elle indiqué, sa famille l’avait encouragée. « J’étais une jeune fille très attirée par ma culture. Ceci m’avait motivé à accepter d’être l’actrice. Et depuis ce film, je n’avais plus continué la carrière du cinéma. Vous savez, dans la vie, il y a des choses qui arrivent d’elles même. Après, j’avais poursuivi mes études en lettres modernes et je me suis mariée pour avoir une fille et un garçon qui sont devenus tous grands», a-t-elle confié.
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Le Niger est représenté sur la scène panafricaine et à la plus grande compétition inter-francophone, par la voix montante de la musique nigérienne (l’artiste Kitary, auteur, compositeur et interprète). En effet, ce jeune artiste représente le Niger à l’édition 2023 de ‘‘The Voice Africa’’ une compétition panafricaine des voix qui se passe à Lagos. De même, il représente le Niger à la plus grande compétition inter-francophone, les jeux de la francophonie qui se dérouleront bientôt à Kinshasa du 28 juillet au 06 août 2023.
Jeune étudiant et artiste de 26 ans, Kitary a débuté sa carrière musicale en 2018 et est révélé au grand public en 2019 lors d’une émission panafricaine ‘’Tapis Rouge’’ enregistrée à Niamey. La mère a eu un impact sur le fils d’où l’origine de son inspiration, et la compatibilité entre mère et fils s’est imposée du moment où ils partagent la même vision, la même passion, un intérêt commun qu’est la musique. Pour la petite histoire, Kitary est le fils à la grande artiste nigérienne Fati Mariko. Comme, on dit ici au Niger, « ce jeune artiste a bu ça dans le lait ».
Avec pour ambition de faire exporter la musique nigérienne et faire connaître le Niger sur le plan culturel, l’artiste Kitary aime faire et fait le RnB, mais s’est vu malheureusement tiré par le choix du public vers le style moderne ‘’afro’’ et ‘’world’’ pour véhiculer ses messages dans diverses langues locales, en français et en anglais.
De par son style vestimentaire, son style et sa présence scénique, l’artiste se fait distinguer et est sollicité pour des grands événements au Niger et au-delà des frontières du pays pour des compétitions. C’est à ce titre qu’il participe à la compétition ‘’THE VOICE AFRICA’’, qui a pour objectif de dénicher des jeunes talents, soutenir, promouvoir et faire d’eux des stars. Cette compétition panafricaine a vu la participation de 580 candidats nigériens dont 7 ont été sélectionnés par un jury international pour représenter le Niger, ce qui a été pareil pour les 13 autres pays anglophones et francophones.
Après cette étape, s’en est suivie celle des auditions aveugles où les meilleurs des 14 pays ont été regroupés à Lagos parmi lesquels lors de la première phase, 44 candidats ont été éliminé et la seconde étape qu’on appelle « les battles » où l’artiste nigérien a été confronté à un Nigérian. Kitary en est sorti vainqueur lors de cette compétition, pour se qualifier en quart de finale où ils sont 32 en lice.
Pour les jeux de la francophonie, c’est tout comme ‘’THE VOICE AFRICA’’ où d’abord, il a fait une compétition nationale et a été retenu parmi les trois meilleurs premiers du pays qui ont été envoyés au jury international, et qui, à son tour va choisir l’artiste qui représentera le Niger à Kinshasa. Pour la catégorie musique, la compétition se fait en deux phases. Il y a d’abord la compétition avec les autres pays pour retenir les 10 meilleurs pays qui se qualifieront pour la finale au cours de laquelle les 3 lauréats seront désignés.

Mouhamed Kitary Harouna Coulibaly, auteur, compositeur et interprète avec comme label ‘’Négritude Records, sort son titre ‘’Ayé’’, qui parle de mariage. Le morceau a été classé meilleur clip du mois de septembre dans le hit musical sur la chaîne panafricaine Africable Télévision, puis il remporte le trophée du meilleur clip de l’année 2019 aux Wamma Awards international. Sans répit, Kitary enchaîne avec « One Dance », un tube afro dance devenu l’hymne des boîtes de nuit et des soirées de Niamey. Kitary est désormais la nouvelle icône de la musique nigérienne. Ses morceaux sont diffusés en boucle sur toutes les chaînes de radios et de télévisions locales, mais aussi sur Hit Radio, VOA Afrique qui accompagnent cette tendance.
A cela s’ajoutent les trophées et distinctions obtenus en catégorie musique urbaine. Ainsi en 2021, le jeune artiste décroche un nouveau trophée au West Africa Music and Movies Awards dans la catégorie ‘’ Featuring’’ pour sa collaboration avec MDM Crew, ‘’Dangerous Girl’’. Il a également été distingué à Bamako pour la composition de l’Hymne de la Paix au Sahel lors d’une compétition de Radio jeunesse Sahel RJS avec les meilleurs artistes de l’espace G5 Sahel. Son dernier album « Héritage » est sorti en 2022.
Mouhamed Kitary est incontestablement la nouvelle coqueluche de la musique moderne nigérienne. Et son talent est reconnu au-delà des frontières du Niger. Sa prestation honorable au concours dont ‘’the Voice’’ en est une illustration. En effet, en plus de 20 ans de participation à ce concours, Kitary est le premier artiste nigérien à avoir passé la troisième étape. L’artiste ne s’est pas encore arrêté là, car il compte partir en résidence dans d’autres pays africains notamment au Mali et en Côte d’Ivoire pour s’imprégner de l’atmosphère, rencontrer d’autres artistes et médias pour entretenir des bonnes et solides relations en matière de culture musicale.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Né en 1946 à Filingué, M. Idrissa Djibo est connu du public nigérien sous le pseudonyme de Routou. Il débuta son aventure dans le domaine du cinéma au lendemain des indépendances du Niger. Les semaines culturelles étaient organisées et les compétitions motivaient aussi bien les artistes que la population. Malgré le poids de l’âge, Idrissa Djibo dit Routou n’a pas oublié ces années glorieuses de la culture au Niger.
Routou avait joué dans 25 pièces théâtrales où il était l’acteur principal. L’originalité des pièces dans lesquelles Idrissa a joué un rôle prépondérant réside dans les thématiques abordées. Ces dernières ont trait au changement de comportement; la problématique de l’héritage; la promotion des valeurs sociales qui fondent la vie en communauté; l’amour du travail; l’historique du département de Filingué avec la guerre que les populations ont livrée contre Tchirfoune installé à Abala; la guerre de résistance entre les populations de Kourfey et les Foutantchés. Cette résistance a d’ailleurs permis de repousser l’ennemi hors du territoire appartenant à Filingué. Lorsque le Général Kountché prit les commandes du pays, le secteur de la culture bénéficiait de toutes les attentions avec l’organisation du festival de la jeunesse, une véritable tribune d’expression de la jeunesse, un lieu de rencontre et de brassage culturels.
Le festival de la jeunesse était aussi un cadre de promotion des valeurs socioculturelles du Niger. A l’époque, Tillabéri faisait partie des régions où l’originalité des créations culturelles était appréciée de tous.
Quant aux prestations théâtrales, elles drainaient beaucoup des gens. C’est en 1983, que la pièce théâtrale intitulée Routou a été jouée. Elle évoquait l’histoire d’un fils de forgeron qui abandonna l’école en classe de 4ème. Au lieu de retourner aider son père qui travaillait dans la forge, cet élève appelé Routou opta pour aller paitre les animaux. Il laissa le troupeau rentrer dans un champ de mil. Les dégâts sont énormes. Le père de Routou fut convoqué d’urgence chez le chef du village.
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Ahmed Guissa est âgé d’environ 21 ans. Né à Abalak, cet Agent de Santé de Base (ASB) diplômé de l’ENSP de Niamey, a une ambition : devenir peintre-dessinateur abstrait, il se définit d’ailleurs comme un créateur d’images. Depuis l’enfance, Ahmed Guissa dessine tout ce qui l’impressionne. Sa vision personnelle teintée de touche moderne du sujet fait beaucoup parler de lui sur la toile. Inspiré souvent par la nature représentée par une série de traits et de tâches au crayon ou au pinceau. Aussi, à l’aide de n’importe quel outil qui lui semble appropriés pour décrire un message, il privilégie les mouvements dans la création de sa toile.
Travailleur, Ahmed Guissa passe ses journées libres avec ses papiers rames, ses crayons, son pinceau, il crée, imagine et rend vivant ses esquisses. L’état d’âme de l’autre, son caractère, le parcours de sa vie, les évènements sociaux et politiques qui l’entourent sont les moteurs de son expression artistique. L’énergie que Guissa déploie renforce la puissance de ses œuvres et se traduit aussi bien à travers ses toiles que dans ses dessins.
«Depuis que j’ai quitté les bancs par faute de moyens pour poursuivre mes études supérieures, je me suis consacré entièrement à cet art, dessiner les hautes personnalités et les sommités tant nationales et internationales. Le virus du dessin m’a piqué depuis la classe de CE1, les enseignants me sollicitaient pour faire des caricatures, des schémas pour faire comprendre aux élèves les cours. J’en ai beaucoup appris, j’ai pu développer mes connaissances dans le domaine. Après le collège, j’ai eu un temps de répit pour mes études, mais j’ai repris juste l’année ou Je n’ai pas pu réintégrer l’école par faute de moyens», confie-t-il.
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Chanteuse, compositrice et interprète, l’artiste nigérienne Binta Torodo accorde beaucoup d’importance aux valeurs culturelles et traditionnelles du terroir et s’y attache. A travers sa voix suave et mélodieuse, Binta incarne une force exceptionnelle sur scène avec des pas de danses bien connus de chez nous. Ses expériences et sa passion pour l’art et la culture l’amènent à manier plusieurs genres de musique. Elle fait de la musique Afro, de l’Afro – funk, de l’Afro pop, etc.
Avant de débuter sa carrière musicale proprement dite en 2006, Binta côtoyait les grands artistes qui font la fierté de la musique contemporaine nigérienne, à savoir, Yacouba Moumouni dit Danké Danké de Mamar Kassey, Fati Mariko, Tal National, Mali Yaro entre autres. «Quand j’étais toute petite, ma grand-mère m’amenait à la chorale pour chanter. Au fur et à mesure, j’ai commencé par m’intéresser au chant et quand j’ai grandi, j’ai commencé par sentir ce désir fort de devenir chanteuse professionnelle», confie l’artiste Binta Torodo. Sa première sortie était ATE YENA qui parlait de la souffrance de la femme au foyer en featuring avec B Hot, une chanteuse Nigériane. Elle a ensuite composé le morceau ‘’Trahison’’ qui a eu beaucoup de succès auprès de ses fans.
A travers ses chansons, la cantatrice Binta parle de la réalité de la vie surtout celle de la femme et des enfants. «Je chante beaucoup l’honneur de la femme, je chante la femme parce que d’abord je suis femme, ensuite j’ai vu les souffrances que ma mère a endurées pour m’élever. La femme souffre énormément et pour moi il faut la chanter pour non seulement la féliciter, l’encourager et la glorifier. Elle en a besoin», estime-t-elle.
Binta Torodo a fait déjà ses preuves lors de plusieurs rencontres culturelles et concours internationaux de musique. C’est le cas de sa participation au ‘’ISLAND AFRICA TALENT, au PHT du Sénégal, où Binta a défendu valablement le Niger. «La dernière fois à Dakar le morceau Niger a beaucoup plu aux gens. Je peux dire que c’est ce dernier qui m’a permis de discuter une tournée africaine avec une diva sénégalaise. Sur le marché, il y a beaucoup de commentaires sur mes sons. On peut les trouver à Nigerzikk, Audiomack, sound craft, etc.», déclare-t-elle
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Née le 17 mai 1997 à Niamey, Melle Miriam Abdou Saley est aujourd’hui âgée de 23 ans. Titulaire d’un master en communication et multimédia et Bachelor In Business Administration (BBA) en project management, elle a été élue miss Niger à la suite des résultats du concours organisé en novembre dernier qui a regroupé les candidates de toutes les régions du Niger. Taille d’environ 1m74, teint clair, mince, élancée, Miriam est surtout élégante et souriante. Dans cette interview, Melle Miriam Abdou Saley a exprimé toute sa reconnaissance et sa fierté pour avoir été élue Miss Niger. « Je me sens bien. Je suis comme sur un petit nuage. Un sentiment de gratitude à l’endroit de tous ceux qui m’ont soutenue. J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragement », a-t-elle dit.
Admiratrice et passionnée de la mode et de la culture nigérienne, elle a indiqué que le fait de représenter son pays est pour elle un honneur et une fierté. « Je voulais également profiter de la visibilité que donne ce titre de miss Niger pour parler des causes qui me sont chères et apporter ma contribution à leurs améliorations ».
Partageant son expérience et les leçons apprises de sa participation à ce concours, Melle Miriam Abdou Saley a souligné que c’est une aventure qui a renforcé sa confiance. « Si vous avez une passion ou des causes qui vous tiennent à cœur, ne laissez personne ou les épreuves vous décourager ; croyez en vous et les portes s’ouvriront. Je suis aujourd’hui plus mature et grâce à cette aventure, j’ai aussi appris à accepter et à tirer profit des critiques, parce que « la critique peut être désagréable mais elle est nécessaire, selon Winston Churchill », explique-t-elle.
Expliquant les conditions dans lesquelles elle a préparé et participé à cette édition, Melle Miriam Abdou Saley a affirmé que tout s’est bien passé. « La préparation du concours s’est faite dans de bonnes conditions. J’avais le soutien de toute ma famille et d’autres personnes d’un peu partout à travers le monde. Ils m’ont donné beaucoup de conseil. J’avais également le soutien de mes amis et beaucoup d’amis sur les réseaux sociaux », déclare-t-elle. Elle se réjouit aussi de la bonne ambiance qui a régné entre les candidates et de l’encadrement dont elles ont bénéficié par leurs marraines (Claudine et Joyceline) et par le comité miss Niger.
« Ce fut une belle aventure humaine », dit-elle.
De la présélection au niveau de la Région de Niamey à la phase finale pour l’élection de la Miss Niger, Melle Miriam Abdou Saley a défendu ses idées, ses pensées et des positions sur l’entreprenariat féminin et la scolarisation de la jeune fille au Niger. Pour elle, l’entreprenariat féminin et la scolarisation des jeunes filles au Niger sont des causes qu’elle s’engage à porter tout au long de son mandat de miss Niger, afin d’apporter sa contribution à la mobilisation de toutes les ressources et de toutes les forces pour répondre à ces deux défis. « Je suis convaincue que la jeune fille est une véritable actrice du développement qui, par conséquent, doit disposer d’un outillage culturel et intellectuel. La scolarisation des jeunes filles apparaît sans conteste comme un enjeu fondamental du développement humain durable. Pour atteindre cet objectif, il est important d’avoir le soutien de l’Etat, des organisations et aussi de toute la population. Il est aussi question de sensibiliser les parents, les chefs traditionnels et les responsables religieux si on veut changer la situation. Nous constatons clairement une discrimination scolaire dans les familles. Les parents accordent plus d’importance à la scolarisation des garçons que celle des filles. Pendant longtemps, on n’en voyait pas l’intérêt. Il faut aussi sensibiliser les jeunes filles sur les sujets dits tabous comme les grossesses précoces, le mariage précoce, le viol, le harcèlement moral et sexuel et tant d’autres maux qui les minent », a indiqué la Miss Niger 2020. En guise de piste de réflexion, Melle Miriam Abdou Saley propose la mise en place des équipes d’écoute et de soutien aux femmes qui veulent entreprendre en leur donnant des formations.
« Il faut savoir que la non éducation des femmes ne leur permet pas de sortir de la pauvreté ; donc, il y’a un manque à gagner pour le développement du pays. Pour hisser l’image de la jeune femme Nigérienne, nous devons : assurer l’accès facile à l’école pour tous, donner des bourses et des fournitures scolaires aux jeunes filles, former les enseignants pour qu’ils aident dans ce sens et aussi créer des formations pour les femmes pour leur permettre d’être autonomes », a-t-elle suggéré.
Parlant de ses ambitions pour l’avenir, Melle Miriam Abdou Saleye ambitionne d’abord de reprendre des études en événementiel. Un domaine qui la passionne. Plus tard, elle envisage de créer une agence de communication et de l’événementiel et aussi une association pour la promotion et l’épanouissement de la jeune fille.
Deux projets très ambitieux aussi à travers lesquels Melle Miriam Abdou Saley attend la contribution des uns et des autres, notamment l’Etat, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG nationales et internationales, la société civile et la société dans sa globalité.
Par Ali Maman
18 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Natif de Niamey où il réside avec sa famille, âgé aujourd’hui de cinquante ans, Ali Garba est un artiste nigérien aux talents multiples. Il est à la fois peintre, dessinateur, comédien, et réalisateur de film d’animation.
Attiré depuis son jeune âge par l’art, domaine dans lequel il s’illustrait à travers les dessins qu’il faisait, Ali Garba décide de s’engager dans les activités artistiques après ses études secondaires. « Dès l’école primaire on organisait des concours dans la cours. Ma motivation vient aussi des bandes dessinées du temps : Rodéo, Akim dont j’étais passionné et qui ont constitué la clef pour aller vers le dessin », confie-t-il.
L’artiste Ali Garba a reçu par la suite des formations à l’atelier de dessin et peinture du CCOG de Niamey de 1985 à 1988, suivi plusieurs stages en arts plastique en 1993, 1994, 1996,1997 et 1998 au CCFN de Niamey, une formation en dessins industriels au centre Kalmaharo de Niamey et un stage à l’ENSA de Dijon en France en 2015.
M. Ali Garba est réalisateur de film de commande pour l’UNICEF, des films de sensibilisations et aussi de sa célèbre apparition qui lui a valu le surnom de Moussa Baba dans une chanson nigérienne. Grand passionné de théâtre, M. Ali Garba joue aujourd’hui dans des pièces de théâtres nationales et organise des ateliers de formations pour les jeunes passionnés de théâtres et les préparent à d’éventuelles compétitions.
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Son nom, c’est Moussa Toukou ; il est artiste, musicien, chanteur, compositeur et interprète ; né un 28 mai, à Niamey il y a de cela 52 ans, il est un ex agent du Musée National Boubou Hama ; ce chanteur est venu à la musique de manière vraiment hasardeuse. Cependant, il reconnaît fredonner des chansons dès le bas âge, comme tous les enfants de son âge. Par la suite, il a partagé une même chambre avec un ami Mamane Ganda qui possédait une guitare. Chaque jour, en rentrant du travail, il le trouve en train de gratter sa guitare. En ce moment, Toukou aussi jouait un peu de la flute. Alors, un jour, il demanda à son voisin de lui donner sa guitare pour qu’il s’essaye un peu. Sans hésiter, il le lui a donné. ‘’C’est dès les premières notes que j’ai su que je pouvais bien manipuler cet instrument de musique’’, explique l’artiste.
Quelques années après, ayant acquis sa propre guitare, M. Toukou approcha alors un grand frère du nom de Soumaïla Pélé, au quartier Kalley-Est de Niamey, qui l’aida à maîtriser l’instrument. ‘‘Je fais ma musique au début avec simplement une guitare solo mais par la suite, je me faisais accompagner par un tambour’’, confie-t-il. Il explique avoir réellement commencé à jouer la musique en 1987, lors de la première édition du Prix Dan Goumou. ‘‘J’y ai été primé premier soliste. En 1989, j’ai encore remporté le 1er prix soliste et en 1999 aussi, j’ai eu le même prix. C’est en 2007 que je fais ma dernière parution au Prix Dan Gourmou où, pour la quatrième fois, j’ai engrangé le 1er prix soliste’’, cite Moussa Toukou.
En plus, plusieurs déplacements, sur invitation, sont à son actif. C’est ainsi qu’à l’investiture du président malien Amadou Toumani Touré, il s’est rendu au Mali pour y jouer sa musique. Il a aussi été invité plusieurs fois au Bénin, au Nigéria, au Burkina Faso, des pays où il y a de fortes communautés nigériennes. Sur invitation du Centre Culturel Français Jean Rouch, le chanteur effectua un voyage en Suisse, en 1997. En 1988, en compagnie des artistes Maman Barka (aujourd’hui décédé), Maman Bagna et Amadou Lilo, il a visité le Pakistan. ‘‘Dans mes chansons, j’évoque plusieurs thèmes : le mariage, l’amour, la guerre, la paix. Je me rappelle que c’est un morceau que j’ai joué sur la paix au Prix Dan Gourmou qui m’a donné le tout premier prix soliste que j’ai gagné en 1987’’, indique M. Toukou.
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Avec plusieurs stages à son actif au Niger et des bourses d'études de l'Institut Imagine au Burkina Faso et de l'Organisation International de la Francophonie (OIF), Abdoulaye Adamou Mato s'est spécialisé dans l'art de la scène et radiophonique, en studio, en régie son et lumière au Centre Arabo Africain de Formation et de Recherche Théâtrale en Tunisie.
L'évolution technologique dans l'audiovisuel a poussé Abdoulaye Adamou Mato pour maîtriser les étapes de production sonore pour pouvoir répondre et se conformer aux exigences des festivals, des chaînes de radio, de télévision, des salles de cinéma, des auditeurs et des téléspectateurs.
Très tôt, ce jeune certifié en réalisation sonore (montage, mixage, supervision sonore) s'est adonné dans la perfection sonore en faisant de ce métier, son gagne pain quotidien. Selon Abdoulaye Adamou Mato, créer un univers sonore (bruitage, mixage) ou le concevoir, nécessite un travail préalable de réflexion en fonction des lieux de tournage et en collaboration avec le réalisateur ou le metteur en scène. « Pour superviser toute la chaîne de la production, vraiment, il faut utiliser toute les possibilités de donner une immersion aux spectateurs, de restituer les éléments sonores, car le son est un personnage à part entière. Ce n'est pas uniquement une parole, c'est une harmonie, de l'homogénéité» souligne t-il.
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L’air calme mais très accueillant ; sympathique et prêt à répondre aux sollicitions de la clientèle ou des visiteurs, Abdourahamane Moumouni travaille avec des dizaines d’autres artisans sous le grand hangar du Musée National Boubou Hama de Niamey. Doura, comme aiment l’appeler affectueusement ses proches, est un jeune bijoutier né en 1982 à Damari, un village du département de Kollo. Il a passé son enfance à étudier le Coran à Djaladjo, ce qui l’aide à positiver la vie.
Abdourahamane a appris la bijouterie, l’art de manier les métaux auprès de ses frères. Pour lui, la bijouterie est une façon d’aider les autres à paraitre plus beau ou à orner leur environnement. Après quelques années d’apprentissage, le jeune bijoutier s’est installé au Mussée National à son propre compte vers les années 2000. « Nous fabriquons des bagues, des boucles d’oreilles, des bracelets, des chaines, et bien d’autres objets aux motifs divers (cartes d’Afrique, du Niger, des animaux). A cela s’ajoute des tableaux rassemblant nos différentes croix », explique-t-il. Pour ce qui est des prix, Abdourahamane précise qu’ils varient en fonction de la qualité de l’article ou de la matière utilisée ; ça dépend aussi de la bourse du client. L’unité des portes clefs en motif de la carte d’Afrique varie de 2 000 à 3 000FCFA ; sous forme de croix d’Agadez en Nikel de 1500FCFA à plus, une bague en argent se cède à 8 000FCFA voire plus.
Abdourahamane se réjouit du fait qu’à travers cette activité, il participe à la promotion de la richesse culturelle du Niger. « Je suis fier de ce métier. A la faveur de ce boulot je prends soin de ma famille et j’aide aussi certains de mes proches », dit-il. Toutefois, ajoute le jeune artisan, le marché est fluctuant. « Notre secret réside dans la persévérance. Les obstacles et d’autres difficultés sont des escaliers qui nous permettent d’avancer », confie-t-il. Rappelant la tenue du Sommet de l’Union Africaine à Niamey du 4 au 8 Juillet dernier à Niamey, Doura salue cette initiative des autorités du Niger qui s’est soldée par une réussite totale, fait remarquer cependant que certains artisans n’ont pas pu tirer leur épingle du jeu à cette occasion. « Nous avons beaucoup fondé l’espoir sur cette rencontre historique pour le Niger, mais beaucoup des invités n’ont pas pu se rendre au Musée National compte tenu de leur calendrier. C’est n’est que partie remise nous espérons nous rattraper lors des prochaines occasions », espère-t-il.
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Adamou Sani est un jeune nigérien âgé de 32 ans. Ce jeune habitant au quartier Bani Fondou à Niamey, fabrique divers objets aux couleurs du drapeau du Niger depuis une quinzaine d’années.
Adamou Sani s’est spécialisé dans la confection des chaines, des casquettes, des bracelets, des boucles d’oreilles, des vêtements, des chaussures, des sacs à dos et bien d’autres objets. « Tous mes articles sont conçus et fabriqués avec les couleurs du drapeau national nigérien, c’est-à-dire le blanc, l’orange et le vert. C’est une façon pour moi de contribuer à la promotion de mon pays, de cultiver le patriotisme et de faire connaitre ses couleurs à la jeune génération pour qu’elle les se approprie », dit-il fièrement.
Adamou Sani dit avoir appris cette activité depuis son jeune âge à Matankari (Doutchi), son village natal. Courageux, ambitieux et constant dans sa logique, le jeune homme a vite évolué et s’est par la suite installé à Niamey pour continuer son métier. Il a son atelier au quartier Bani Fandou, dans le 2ème Arrondissement de Niamey.
Le jeune homme dit vivre aujourd’hui de ce métier. « Je vends les casquettes à 4000 franc CFA, les chaines à 500 francs CFA, le sac à dos à 7000 francs CFA voire 10000 francs FCA, le maillon du Niger à 10000 francs CFA, les chemises à 5000 francs CFA à 6000 francs CFA, les boucles d’oreille à 500 francs FCA voire 1000 francs CFA, le bracelet à 300 francs CFA », précise-t-il, ajoutant que sur chaque article il fait 1000 francs CFA de bénéfice, voire plus. Ce qui lui permet de subvenir à ses besoins quotidiens.
Il s’approvisionne en fil et tissu au grand marché de Niamey ou au marché Wadata. « J’utilise les mains et les machines dans mon travail. Je suis vraiment satisfait de ce que je fais et de ce que je gagne », affirme le jeune couturier. Son projet, dit-il, c’est la participation aux festivités la fête de la République le 18 décembre prochain qui se tiendra à Tillaberi.
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« Aux âmes bien nées, la valeur n'atteint point le nombre d'années », dit-on à la jeune artiste plasticienne nigérienne Mlle Fatouma Aiya Attahirou Akiné. Du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté (CAMM/BFK) de Bamako à sa vie professionnelle, Mlle Akiné qui est âgée de 23 ans a déjà, à son actif, plus de 2500 œuvres dans sa carrière d'artiste plasticienne. On peut dire sans se tromper que tout, prédisposait déjà, ce prodige nigérien, née au Niger et grandie au Mali, à une si abondante création.
Avec une licence en sculpture obtenue au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté (CAMM/ BFK) à Bamako en 2015 et actuellement en 2ème année en journalisme presse écrite à l'Institut de Formation aux Techniques de l'Information et de la Communication (IFTIC) de Niamey, Mlle Fatouma Aiya Attahirou Akiné est une passionnée des arts plastiques dès son tendre âge. « Je dessinais mes propres personnages pour en faire des poupées et fabriquais beaucoup de mes propres jouets. Je m'inspire de tout ce qui m'entoure, des émotions, des thèmes d'actualités pertinents, des mouvements, des rêves, bref de tout ce qui me déclenche une clique », confie la jeune fille.
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Native de Niamey et issue de la chefferie traditionnelle dans le département de Torodi, Fati Ountchi plus connue sous le nom de Princesse Tifa, est une artiste chanteuse et tresseuse.
Aujourd’hui âgé de 35 ans, Princesse Tifa est attirée depuis son bas âge par la musique, domaine dans lequel elle s‘illustra plus tard à travers le Rap avant d’évoluer vers les chansons traditionnelles centrées sur la femme et les enfants. Pour l’histoire, Princesse Tifa décida de s‘engager dans les activités artistiques après l’abandon de ses études secondaires. En dehors de ses productions artistiques, elle dispose d’un salon de coiffure.
Tifa a profité de plusieurs formations et des ateliers qui lui ont permis d’être outillée sur plusieurs thématiques en particulier sur les femmes et les enfants. ‘’Tout début est difficile’’, dit elle. « Au tout début, mes parents n’ont pas accepté à ce que je m’intéresse aux chansons tout comme à la danse, à cause de mon statut familial. Pour eux, une personne issue de notre famille ne doit jamais chanter. Ils pensaient que c’est encore pire pour une fille. Pour eux, la musique est synonyme de vagabondage. Mais après je suis arrivée à les convaincre. C’est comme ça que je suis arrivée à exercer convenablement mes productions et la tresse ensemble », confie-t-elle. L’artiste chanteuse et tresseuse dispose de son propre salon de coiffure et arrive à bien gérer sa vie professionnelle et ses obligations conjugales, dit-on. « J’ai eu la chance d’avoir un mari compréhensible ; je n’ai jamais eu des problèmes avec lui, pas plus avec ma belle-famille. Je rappelle que tout est question d’organisation » dit-elle.
Auteure de plusieurs chansons surtout, sur la scolarisation de la jeune fille, Princesse Tifa confie avoir plusieurs titres encore dans les tiroirs par manque de financement. En effet, confie-t-elle, c’est à travers les revenus générés par son salon de coiffure et les multiples activités qu’elle exerce dans son salon de coiffure, qu’elle arrive à réaliser ses productions artistiques.
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie de la pose de la première pierre de la construction de l’Ecole de Comédie et des Arts de Niamey (ECA). Cet établissement d’enseignement supérieur a pour objectif de former, de perfectionner les artistes comédiens et de leur donner les techniques de création en matière de comédie, de cinéma, de théâtre, de danse, de musique d’une part et d’autre part la formation aux métiers de production et de valorisation du patrimoine culturel dans le domaine des arts, de spectacles du Niger et de la sous-région.
e centre qui sera construit à Saguia (plateau) dans la commune V de Niamey sur un espace de plus d’un ha comprendra entre autres des studios et salles de répétition, une cafétéria, un amphithéâtre de 735 places, un bloc administratif et des logements. Après la pose de la première pierre, le Chef du gouvernement a livré ses impressions. «Nous souhaitons le plus tôt possible réaliser ce projet qui est un rêve qui tient beaucoup à cœur Mamane qu’on appelle affectueusement le Gondwanais. Nous sommes pressés de voir émerger cette école parce que c’est véritablement une grande valeur ajoutée pour le Niger», a dit le Premier ministre.
Le Chef du gouvernement s’est réjoui de cette vision du promoteur de ECA, un fils du Niger connu à travers le monde entier qui a fait le choix de revenir investir chez lui. M. Brigi Rafini a aussi exprimé la volonté des autorités du Niger d’accompagner le promoteur pour que ce projet soit une réalité dans le plus bref délai, avant les deux ans prévus. «Nous sommes entièrement satisfait de cette initiative que nous saluons et nous allons l’accompagner au niveau du gouvernement. Il me semble que tous les citoyens peuvent contribuer à la réalisation de ce projet qui est tout à fait noble et salutaire pour notre peuple», a déclaré M. Brigi Rafini.
Auparavant, le ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, M. Assoumana Malam Issa a indiqué que le projet en plus d’être révolutionnaire est d’une grande importance pour notre pays. «Il est d’autant plus révolutionnaire que la représentation de notre pays dans les différents clubs de Comédie reste quasi inexistante», a-t-il estimé. Le ministre en charge de la Culture a assuré que cette initiative va renforcer le dispositif de formation aux métiers de la culture et faire ainsi de la culture un levier du développement. «Des Ecoles de Formation Artistiques et Culturelle (EFAC) ouvertes aux sortants du CM2, une Ecole Supérieure de la Mode Africaine (ESMA), l’Institut National des Arts et de la Culture (INAC) et l’Ecole de Comédie et des Arts de Niamey, voilà de quoi professionnaliser les métiers de la culture pour des prestations qui fassent vivre les artistes de leurs arts. De par son caractère Africain, l’ECA contribuera à faire du Niger la plaque tournante des arts africains», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a dit que cet établissement vient renforcer la réalisation et la mise en œuvre de politiques et stratégies de la promotion du développement culturel contenus dans le programme de la renaissance du Président Issoufou Mahamadou. Il a estimé que le vœu du promoteur de cette école a trouvé écho auprès des plus hautes autorités du Niger. M. Oudou Ambouka a ajouté que la création de cette école fera de «notre pays une escale africaine voire mondiale pour la formation des jeunes comédiens et artistes des grande renommée».
De son côté, le promoteur du projet, Mamane le gondwanais, de son vrai nom, M. Mohamed Mouctari Moustapha a annoncé que cette école accueillera dans deux ans ses premiers étudiants qui viendront du Niger mais aussi des autres pays africains. Selon lui, l’humour est un métier qui s’apprend. «Je voudrais que mes petits frères nigériens et des autres pays qui viendront puissent vivre de cet art tout comme ceux de la France ou des USA mais cela n’est possible qu’avec une formation», a relevé le promoteur du projet. Il a dit qu’à travers cette formation l’étudiant apprendra entre autres l’écriture d’un sketch, d’un scénario, le déplacement sur scène, etc. Pour Mamane, c’est aussi une façon de donner à la jeunesse un horizon, de l’espoir et un avenir à travers l’humour et la culture.
M. Mohamed Mouctari Moustapha a précisé que l’humour c’est aussi une responsabilité qui ne peut s’exercer sans une solide formation accompagnée de la culture générale, la connaissance de son histoire mais aussi de la curiosité. «Il faut que les humoristes, les You tubeurs et influenceurs ne disent pas n’importe quoi. Les industries culturelles créatives sont un avenir, une opportunité de croissance économique pour l’Afrique. Nous voulons montrer que les humoristes peuvent aussi participer dans le développement de l’économie», a-t-il conclu.
Notons qu’au cours de cette cérémonie, le Premier ministre Brigi Rafini a, au nom du Président de la République élevé ce mardi 16 mars 2021, l’humoriste nigérien, M. Mohamed Mouctari Moustapha, connu sous le pseudonyme ‘’Mamane le Gondwanais’’, au grade de chevalier dans l’ordre National du Niger.
Mamane Abdoulaye(onep)
Publié le 17 mars 2021
Source : https://www.lesahel.org
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Une délégation nigérienne composée de 18 personnes, dont trois officiels et 15 artistes, a pris part au premier festival de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est déroulé du 5 au 9 février 2019, au Caire, en Egypte.
Les artistes nigériens qui se sont produits sur scène, jeudi passé, ont fait des prestations assez remarquables dans toutes les disciplines. Il faut dire que le choix des artistes composant la délégation s’est fait de façon judicieuse, à la hauteur de l’événement. C’est ainsi qu’en musique, le Niger a été représenté par des musiciens comme Abdoul Salam le Tendiste, Yacouba Denké-Denké de Mamar Kassey et Safiya Amiami dite Safiath Kaidan Gaskiya ; en peinture et stylisme par Sambo Style et Hadyline Création, en comédie par Tinguiri Lompo, et en conte par Cheick Kotondi.
Depuis le Caire, les artistes nigériens ne cachent pas leur satisfaction d’avoir eu l’honneur d’avoir été choisis pour être les ambassadeurs du Niger à ce premier festival de l’OCI. « Nous saluons la bienveillance du Ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, M. Assoumana Mallam Issa, qui s’est personnellement investi pour que toutes les dispositions pratiques soient prises pour rendre notre déplacement possible et aisé », a confié l’artiste Abdoul Salam le Tendiste, que nous avons pu joindre au téléphone.
Il faut préciser qu’à travers le festival, qui est à sa première édition, l’OCI entend se présenter sous un nouveau jour en s’engageant en faveur du raffermissement des liens de fraternité, de coopération et de solidarité entre les peuples. A travers les prestations de leurs troupes, chaque pays a montré les différentes facettes de sa culture à travers des chants, des danses et des instruments de musique traditionnels.
En marge des activités culturelles ayant agrémenté ce festival, dont les lampions se sont éteints samedi dernier, des conférences et des symposiums ont été organisés en vue d’approfondir la réflexion sur des thématiques très importantes, comme celles portant sur les défis de développement durable de la Oummah islamique ; la lutte contre l’islamophobie ; la littérature contemporaine dans le monde islamique, etc.
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Le quartier Silinkaye, dans la commune urbaine de Birni N’Gaouré, a abrité du 9 au 10 février 2019, sa première édition du Hottungo, ou fête annuelle des éleveurs. L’événement a été organisé par l’association des éleveurs Kawtal Waafakey avec l’appui du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, du Millénium Challenge, de la Haute Autorité à la paix et des organisations professionnelles d’élevage. Le thème retenu pour cette année est « Quel cadre de concertation et d’échanges culturelles pour une transhumance apaisée avec 0 conflit, 0 perte en vie humaine entre les communautés pastorales et agro-pasteurs de la région de Dosso à l’horizon 2021 ».
Le Hotungo est une fête annuelle des éleveurs, une opportunité pour eux où se créent des unions, des opportunités socio-culturelles. C’est un cadre de retrouvailles, de concertation et d’échanges culturels pour les éleveurs. C’est aussi une occasion pour les autorités et autres acteurs de développement de lancer des appels à l’endroit des populations pour la gestion durable des ressources naturelles, la prévention des conflits agriculteurs-éleveurs et bien d’autres sujets d’actualités.
La cérémonie a été placée sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, en présence du 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, de plusieurs députés nationaux, des membres du gouvernement, de nombreuses personnalités civiles et militaires, de plusieurs invités de marque venant des pays voisins notamment le Nigéria avec la délégation de l’émir de Gondou Elhadj Mohamed Illiassou Bachar ; le Burkina Faso ; le Ghana ; des artistes renommée du Niger, du Nigéria et du Burkina Faso étaient aussi de la fête ; des forums, des conférences ont aussi constitué le menu des manifestations.
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C’est sous le rythme et les couleurs du FIMA que la salle de conférence de la Blue Zone de Niamey a abrité, hier matin, une conférence de presse entrant dans le cadre des préparatifs de la 11eme édition du Festival International de la Mode en Afrique. Cette grande rencontre de la mode africaine, qui aura lieu à Dakhla ‘’Maroc’’ du 21 au 24 novembre prochain, est placée sous le thème ‘’l’art et la culture, vecteurs d’intégration africaine’’. La conférence de presse s’est déroulée devant l’ambassadeur du Maroc au Niger, SEM. Allal El Achab et plusieurs invités.
Dans son mot de bienvenue, le président fondateur du FIMA, M. Alphadi, a rappelé que cette rencontre est consacrée à l’annonce officielle de la 11ième édition du FIMA qui est prévue du 21 au 24 novembre 2018 au Maroc. Selon les organisa teurs, le FIMA de cette année sera un rendez-vous du donner et du recevoir, le tout dans une ambiance de convivialité, de solidarité et d’union des cœurs pour une unité africaine par le brassage des cultures, la promotion de la paix et la revalorisation de la dimension économique du secteur culturel afin de susciter un engagement de la jeunesse africaine pour le progrès du continent. En effet, l’art et la culture, en tant que vecteurs d’intégration par excellence et reflets de l’identité respective de chaque peuple à travers le monde, doivent permettre de garantir la cohésion sociale et le dialogue entre les peuples.
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Après la tenue des éliminatoires communales et départementales, les représentants des huit départements de la région et ceux de la commune de Maradi devaient se retrouver à la maison des jeunes et de la culture Bawa Dan Wardanga de Maradi pour désigner les représentants de la région à la fête du 18 décembre 2017 Tahoua Sakola. Les disciplines en compétition sont le chant, le sketch, le dessin, la peinture, la sculpture et la musique moderne.
Dans la catégorie des groupes musicaux, il n’y avait que Maradi et Madarounfa en compétition. Et sans surprise c’est l’orchestre super gaskiya de Maradi commune qui s’est adjugé la première place. Mais en chant, le suspens était total après la présentation des œuvres, parmi lesquelles deux ont particulièrement retenu l’attention du public et des jurés. Il s’agit des chants de Mayahi et de Maradi commune. La très célèbre troupe « Hadin Kay » du grand compositeur Maigari a dû franchement s’employer pour l’emporter face à son challenger du jour. Et c’est sur des détails que le jury a pu les départager. Le département de Mayahi, particulièrement actif, a d’ailleurs pris sa revanche en sketch et en peinture, deux disciplines dans lesquelles Mayahi aura l’insigne honneur de représenter la région de Maradi.
A noter que ces éliminatoires de la fête tournante du 18 décembre sont couplées à celles de la semaine nationale de l’expression de la parenté à plaisanterie qui aura lieu à Niamey. Au sortir de ces éliminatoires, la région de Maradi a pu choisir ses illustres représentants à ces deux grands rendez-vous culturels. Et la qualité des œuvres présentées devant un public venu nombreux et des officiels conduits par Karimoun Soumana, le secrétaire général du gouvernorat de Maradi, laisse augurer de belles perspectives de médailles pour nos représentants.
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Le Festival Rayons d'Afrique dont la première édition s'est tenue du 22 au 29 juin 2019 en marge du Sommet de l'Union Africaine qu’a accueilli le Niger sera à sa deuxième édition du 29 au 31 octobre au centre culturel Soleil d’Afrique de Niamey. Les organisateurs, parmi lesquels la promotrice dudit festival, ont animé une conférence de presse, le 2 octobre dernier, au cours de laquelle ils ont annoncé les couleurs de cette prochaine édition.
Rayons d'Afrique met en lumière de nombreux domaines culturels, dont les arts plastiques, la danse tradi-moderne, l’artisanat, le cinéma et les arts culinaires. Les événements sont ponctués aussi des conférences sur la culture, la science et l’éducation, relativement au thème choisi.
Lors de cette conférence de presse, les organisateurs sont revenus sur le succès éclatant de la première édition qui a vu la participation de plusieurs pays (Mali, Togo, Benin, Burkina Faso, Sénégal, Guinée et bien sûr le Niger). Ainsi l’édition 2021 s’inscrit dans cette dynamique et propose des activités autour du thème : " Jeunesse et Responsabilités ", comme pour promouvoir une jeunesse dynamique, créative et engagée, malgré le contexte caractérisé par la crise sanitaire de la covid-19 et la crise sécuritaire marquée par la menace terroriste.
En effet, soulignent-ils, les jeunes ont affiché « une grande capacité de résilience en créant des applications ou des inventions qui ont permis aux populations de continuer à exercer leurs activités ou encore de maintenir le lien social. Bien de talents ont donc éclos et il convient de leur offrir une tribune d’expression. C'est dans cet esprit et aussi à la demande générale, qu'à Soleil d'Afrique nous avons retenu de faire de "Rayons d'Afrique" un évènement annuel récurrent ». Ce festival sera alors, un large éventail d'activités culturelles, récréatives, scientifiques, éducatives au sein de notre capitale, avec comme objectif la revalorisation du patrimoine culturel, de manière à favoriser son appropriation par les jeunes citadins d'ici et d'ailleurs. Il s’agit, entre autres de stimuler la créativité en donnant de la formation aux artistes, de donner un tremplin aux jeunes talents (une tribune d'expression), de promouvoir un espace d'échanges et de partage autour des valeurs culturelles et éducatives et de créer un pôle économique régulier autour des activités de Rayons d’Afrique.
La deuxième édition ne durera que trois jours certes, mais selon la promotrice dudit festival, ces jours seront d’intenses activités. «Les activités commencent, en réalité, à partir du 8 octobre. L’une des activités phares, c’est la Résidence d’artistes qui consiste à donner à l’artiste, quelque soit son domaine, la possibilité de s’isoler sur une période pour stimuler la création. Nous allons leur donner aussi une formation, pour compléter leur savoir-faire », a indiqué Sani Fatouma Morou, directrice de l’Espace Soleil d’Afrique.
Il y est attendu, en effet, plus de 100 acteurs et près de 4000 visiteurs. Les « artistes en résidence » auront acquis en renforcement de capacité, ils pourront développer une meilleure résilience face à la pauvreté. Les auditeurs des conférences seront éveillés aux techniques de communication interpersonnelle pour une meilleure prise en charge d'eux-mêmes. Les jeunes talents auront bénéficié d'une tribune d'expression pour exhumer et exercer leurs arts. Les jeunes entrepreneurs auront écouté et entendu des histoires inspirantes de leurs ainés pour renforcer leur courage et persévérance.
Pour la promotrice du festival Rayons d’Afrique, lorsque l’artiste ou tout autre acteur culturel sait s’approprier sa culture et la valoriser. Et bien, il est promis à un bel avenir. «Participer au festival Rayons d’Afrique va donner de la visibilité à la culture et à l’art », dixit Mme Sani Fatouma Morou avant d’inviter la presse à accentuer la promotion de la culture et de l’art, afin qu’ils soient des véritables créneaux d’emploi.
Il faut noter que ce festival bénéficie du soutien de la première dame, Mme Bazoum Hadiza, présidente de la Fondation Noor, de nombreux partenaires techniques et financiers et des institutions de l'Etat.
l Ismaël Chékaré
06 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Jean Pierre Olivier de Sardan est Chercheur au Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les dynamiques sociales et le Développement Local (LASDEL), Professeur Associé à l’Université Abdou Moumouni de Niamey et Responsable Scientifique du master de Socio anthropologie de la santé. Son dernier ouvrage intitulé ‘’ la revanche des contextes, des mésaventures de l’ingénierie sociale en Afrique et au-delà, est le fruit de 25 ans de recherches sur la confrontation difficile entre les politiques publiques menées en Afrique et les contextes locaux où elles sont mises en œuvre. Ce livre a été présenté au grand public mercredi 24 novembre 2021 par l’auteur dans la salle de conférences Hadiza Moussa du Lasdel.
Dans cet ouvrage, l’anthropologue décrit « le problème des écarts entre la théorie, toujours vertueuse, des projets de développement en direction du sahel et leur application laborieuse voire carrément ratée sur le terrain ». Lors de la présentation, l’auteur explique minutieusement et somptueusement à son public les grandes articulations de l’ouvrage. Ce dernier repose sur deux (2) piliers fondamentaux et cinq (5) objectifs majeurs.
Au niveau des piliers, il a avancé que son livre est le fruit des recherches documentaires qui se basent sur un travail collectif et non individuel. C’est d’abord le Lasdel, qui est un laboratoire pionnier dans les domaines publics. Il y’a des chercheurs un peu presque partout dans la sous-région. Ce livre est là grâce aux enseignements, aux concepts des chercheurs, des experts. Un ouvrage selon lui qui se base sur des réalités empiriques et théoriques. Le deuxième pilier, c’est l’ingénierie technique et l’ingénierie sociale.
Comme objectifs, l’auteur a évoqué le premier comme étant celui de faire de ce livre, un document accessible à tous, un étudiant de Bac+ 3 peut bien le lire qu’un spécialiste. « En écrivant ce livre, c’est de ne pas s’adresser uniquement aux sociologues, aux anthropologues, aux intellectuels, aux chercheurs mais bien à tous ». Le deuxième objectif, c’est de faire en sorte que cet ouvrage soit théorisé à partir de l’Afrique, l’essentiel est qu’il soit lu à partir de l’Afrique. Presque toutes les pratiques sociales qui se passent en Europe se passent ici aussi au Niger, au Benin…. Notamment les pratiques corruptives en milieu hospitalier et bien d’autres, elles le sont juste à des degrés différents. Le troisième objectif, est l’énorme problème que représentent les politiques publiques chez nous au Niger, le développement est devenu une industrie qui s’auto alimente, surtout en ce qui concerne la dépendance à l’aide publique, c’est un problème qui revient régulièrement tout au long de l’ouvrage. Le 4ème objectif visé c’est que l’ouvrage n’est pas un livre polémique. Ici, le diagnostic est posé, on ne regarde juste pas les choses en face, mais avec un langage purement officiel et ou les critiques sont mal vues.
Et enfin le 5ème objectif, l’auteur dit sortir du cadre de chercheur de diagnostic et faire des propositions et des pistes de solutions. ‘’J’ai essayé de trouver des solutions pour prendre des risques et faire des suggestions ‘’, a relevé l’anthropologue.
Selon l’argumentaire de l’auteur, pourquoi les politiques publiques, les projets de développement, les interventions des ONGs sont-ils tous soumis à d’importants écarts entre ce qui était prévu et ce qui se passe effectivement ? Cet ouvrage apporte une réponse convaincante et documentée à ce problème des écarts.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary
26 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le henné fait partie de l’arsenal de séduction féminine en Afrique de l’ouest, plus précisément au Niger. Au cours des cérémonies festives, notamment les mariages, ou la jeune mariée fait au minimum une semaine avant le mariage avec le henné partout sur le corps. Ce produit est bien préparé pour le grand bonheur des amatrices.
a tradition du henné est une pratique séculaire très répandue. Elle a un double objectif qui est celui de la séduction et de la mystique à travers les différents rituels. Le henné serait originaire du sud de l'Iran et de la Mésopotamie. Il aurait été introduit en Égypte sous la XXe dynastie. Il est également cultivé au Niger depuis longtemps, ainsi que dans une grande partie du Maghreb, de l'Afrique tropicale (Kawar et Tchad). Cependant selon l’emploi de la racine arabe de ce mot et les vertus qu’on lui accorde en dit long sur l’importance de plante en pays musulman où on le qualifie d’arbre « qui pousse au paradis». En Mauritanie, on dit que cet arbre aurait poussé à ''l’intention de la fille du Prophète'' et qu’elle fût la première femme à faire de sa teinte rouge une parure.
Pour l’usage, les feuilles du henné sont réduites en poudre. Elles contiennent une molécule particulière dite Lawson (du nom scientifique de l'arbuste) qui produit des teintes rouges, jaunes et orangées. Le henné est utilisé en teinture textile et corporelle notamment la coloration, l’entretien des cheveux, le tatouage temporaire de la peau. Plusieurs indices laissent penser que le henné a depuis longtemps un usage cosmétique et ou médicinal : les Égyptiens coloraient de henné les ongles et les cheveux de leurs momies il y a plus de 5 000 ans. On remarque le henné sur les mains de la femme lors du rite du mariage. Les paumes et les ongles des futures mariées étaient décorés de dessins faits au henné.
« Nombreuses sont les femmes qui utilisent le henné comme tatouage aux pieds et aux mains, pour teindre les cheveux et pour faire les soins de visage et du corps » affirme Mme Dela, vendeuse des produits cosmétiques, à côté du petit marché de Niamey. Selon elle, le henné a été de tout temps le cosmétique le plus employé. Les qualités de cette plante sont multiples. Les musulmans disent que cette plante est venue du Paradis, et son usage séculaire. On utilise ses feuilles pour les vertus colorantes, cosmétiques et thérapeutiques ; ses fleurs pour leur parfum suave ; ses racines pour ses propriétés médicinales.
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Deux ans après son film “dans le noir”, Boubacar Djingarey Maiga nous revient avec une série de treize épisodes de treize minutes (13) chacun, tirée du réel des téléspectateurs. Intitulé ‘’femme actuelle’’, le film à travers ces différentes séries montre le quotidien de certaines familles nigériennes. Il aborde des thèmes importants comme l’amour, la polygamie, la haine…
Les principaux personnages sont Moussa, Idrissa, Aicha, Mina et Mimi. Parlant de ces acteurs, le cinéaste Boubacar Djingarey Maiga explique «qu’ils incarnent des couples ou les joies et les peines de la vie s’entremêlent. Ils décrivent de façon générale, les comportements de certaines sœurs envers leurs époux». Justifiant l’objectif recherché, le cinéaste dit qu’il veut amener ses sœurs à mettre fin à certaines pratiques superstitieuses comme le maraboutage ; à éviter de soupçonner leurs maris et/ou d’être excessivement jalouses. Tous ces problèmes peuvent facilement entrainer un dysfonctionnement au sein des foyers et voire même le divorce.
Dans ces séries, il a été mis en place des scenarios pour créer des situations explosives ; c’est étonnant de voir des personnages qui tentent de conserver leur idée de la famille. Tout est là pour attirer l’attention, atteindre le téléspectateur, créer une situation de tensions et regarder comment chacun va s‘en sortir. C’est la vie de tous les jours narrée par l’auteur.
«Je suis né et grandi à Niamey, certaines valeurs m’ont été léguées par ma famille comme le respect du mari, la bonne gestion de la famille, le respect de nos us et coutumes, l’entente, la tolérance. La polygamie doit unir et non le contraire. J’ai été toujours sensible aux questions familiales qui sont le sens de mon film, sa portée sociale et culturelle. Notre intention est de montrer que la femme, si elle le veut, peut sauver son foyer et qu’elle arrête de contrôler son conjoint, de s’enfermer et de copier certaines pratiques malveillantes. Que son image soit le plus loin possible des clichés», a affirmé Bouba.
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En compétition officielle dans la catégorie documentaire long métrage à la 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le film Zinder de Aicha Macky a été projeté le 18 octobre dans la salle de Ciné Neerwaya. Le documentaire de 81mn sorti en 2021 porte sur des thèmes de préoccupation et d’actualité, notamment la radicalisation d’une jeunesse qui s’exprime ici à travers la violence. Il y a en filigrane les conséquences du manque de l’éducation, du chômage, de la pauvreté, etc. Mais le film montre aussi l’effort de résilience de cette jeunesse du quartier Kara Kara de la ville de Zinder qui veut voir le bout du tunnel. Pour son avant-première bukinabè, le documentaire produit par Clara Vuillermoz ; Ousmane Samassekou & Éric Winker en coproduction avec Point du Jour-les films du Balibari ; Tabous production ; Corso films, Arte et Aljazeera, a drainé un important public.
C’est peut être déjà un motif de satisfaction pour la réalisatrice Aicha Macky et l’équipe du film Zinder ainsi que la délégation nigérienne au FESPACO, car une salve d’applaudissements du public très mobilisé a accompagné la fin de la projection du documentaire au Ciné Neerwaya. Signe que le public a été touché par le film et surtout les messages qu’il véhicule. Dans Zinder, qui est son premier documentaire long métrage, la réalisatrice Aicha Macky a voulu cette fois-ci porter sa caméra sur un sujet un peu moins personnel, comme c’était le cas dans ses précédents films. Elle a voulu ici montrer la réalité de ces lieux de retrouvailles de jeunes, appelés "Palais", devenus des gangs tristement célèbres pour leurs violences. Choquée par le sombre tableau à travers lequel était présentée la jeunesse de la ville de Zinder à cause du phénomène des gangs du quartier Kara Kara, Aicha Macky a cherché à en savoir sur cette image en déphasage de ce qu’elle croyait savoir. Ainsi, Zinder, du nom de la ville qui l’a vu naître et grandir, est une immersion dans la vie des "Palais", ces groupes de jeunes qui se sont faits une mauvaise réputation pour leurs violences (agressions, viols, consommation de drogues…). Les gens en question sont issus de Kara Kara, un bidonville créé il y a une cinquantaine d’années à la périphérie de Zinder pour recaser des malades de la lèpre et qui est devenu au fil du temps un quartier à part entière de la ville.
La réalisatrice joue sur les contrastes dès le début du film : en annonce, un beau plan général où on aperçoit un enfant dont le regard suit un cerf-volant à partir des hauteurs d’une de ces collines qui surplombent les habitations de Zinder. Puis, brusquement sur un fond musical, une scène où un jeune baraqué surgit sur une moto pétaradante, brandissant un drapeau marqué de la croix gammée. Des séquences qui amènent à saisir le contraste entre la vie dont pourrait rêver chacun et la dure réalité que le film va montrer. Suivent ainsi l’ambiance et les décors des "Palais", avec des détours au quartier Toudoun Jamous, un coin connu surtout pour ses bars et ses maisons closes. Il y a des témoignages glaçants. Ceux de certaines victimes, des femmes ayant subi des violences avec ces images de cicatrices qui donnent la chair de poule. Les protagonistes du documentaire, ceux qui sont présentés comme des repentis des " Palais" témoignent également non sans remords. Siniya, Hitler ; Ramsès ; Bawo ; Tchikara ; Américain, sont entre autres les surnoms dont s’affublent ces jeunes appelés "Yan Palais" ou «les enfants des palais». Ils racontent leurs vies, confessent leurs forfaits.
Présentés ainsi comme des repentis, devenus conducteurs de taxi tricycle, pratiquant le trafic illégal et la vente de carburant, aux prix de tous les risques, étant derrière les barreaux, tous expriment leur volonté de rompre avec le cycle vicieux. Ils veulent se donner la main pour voir le bout du tunnel.
Une sonnette d’alarme
Pourquoi ces jeunes se sont ainsi singularisés (radicalisés) s’interroge la voix off au début du film. Pour Siniya un des principaux personnages du documentaire, le fait d’être né dans le quartier de Kara Kara y est pour quelque chose. Car, cela les a privés d’éducation. Certaines scènes du film soulèvent encore d’autres préoccupations tout aussi graves.
Comment en est-on arrivé à cette radicalisation des jeunes dans un milieu où les valeurs sociales et religieuses imposaient à chacun de freiner la moindre velléité de dérapage de quelque enfant qu’elle vienne ? Sans occulter les souffrances des uns ou les espoirs des autres, Aicha Macky a su aborder dans Zinder un phénomène très grave et délicat. Evitant de glisser dans la stigmatisation ou d’offrir à certains l’occasion de justifier leur sombre passé, la réalisatrice a donné à voir et à comprendre une situation préoccupante pour tous, à plus d’un titre. Zinder résonne ainsi comme une sonnette d’alarme, un appel pour que chacun à son niveau assume sa partition afin de prévenir des phénomènes comme celui des «Yan Palais» qui ne sont manifestement pas spontanés.
Des messages qui n’ont pas laissé indifférents ceux qui ont fait le déplacement de Ciné Neerwaya, à en juger par les commentaires et interrogations des uns et des autres qui se demandent bien si ce qu’ils ont vu dans le film documentaire était une réalité qui a pu exister ou s’il s’agissait d’une fiction.
Souley Moutari, A Ouagadougou
19 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le fils du célèbre cinéaste Nigérien Djingarey Maïga, dénommé Boubacar Djingarey Maïga a organisé le vendredi 26 mai 2023 avec l’appui des partenaires tels que Niger-Poste et la BAGRI, une projection privée de son tout nouveau film intitulé, «Pardon» à Niamey. Cette projection s’était déroulée en présence du ministre de la Jeunesse et du Sport M. Sekou Doro Adamou, du Directeur général de l’entreprenariat des Jeunes, M. Oumarou Ibrahim, de la responsable communication/marketing BAGRI Mme Wright Halima, de plusieurs opérateurs économiques, amateurs et fans des films nigériens.
Au terme de la projection du nouveau film, M. Boubacar Djingarey Maïga s’est réjoui du succès de son 5ème film d’une durée de 1h 23m. «Aujourd’hui j’ai eu l’initiative de faire une projection privée à laquelle l’accès est réservé uniquement sur invitation à l’endroit de mes partenaires pour leur faire part du résultat qui en résulte après un long moment d’accompagnement. Cette projection est destinée en particulier à mes partenaires tels que Niger-Poste ; la BAGRI et l’agence MOGANI. Ces entreprises ont toujours répondu chacune à mes sollicitations tant à Niamey qu’à l’international ou j’avais eu à assister à des festivals internationaux», a confié M. Boubacar Djingarey Maïga.
Le titre de départ pour ce film était «le mariage Noir». «Il a été par la suite changé pour garder ‘’Pardon’’ comme titre du film. La leçon à tirer de ce film est vraiment le pardon vu que notre religion demande qu’on se pardonne mutuellement», a expliqué le jeune cinéaste.
Selon Boubacar Djingarey Maïga, le film «Pardon» parle de l’actualité, des faits sociaux culturels de conscientisation et de dénonciation des dépravations des mœurs. «Ce film fait aussi honneur à nos FDS tombés sur le champ d’honneur car c’est au moment précis où j’écrivais le scénario qu’est survenu le drame d’Inathès ; c’est la raison pour laquelle j’ai jugé utile de rendre hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur», confie le cinéaste.
«Dans les films de mon Papa M. Djingarey Maïga, on retrouve quasiment le mot noir. Il fallait changer de terme pour ne pas tomber dans la répétition inutile. J’ai certes réalisé deux films qui sont tous titrés (Noir-Noir) tels que ‘’les cheveux noirs de Maimouna’’ et ‘’Dans le Noir’’. Après cela il y a eu ‘’Femme actuelle’’, ‘’le patriote’’, le ‘’pardon’’. Les deux premiers films titrés Noir présentaient mes débuts pour montrer au grand public l’entrée en scène cinématographique du fils de Djingarey Maïga», explique Boubacar Djingarey Maïga.
Mme Wouro Habsou, une participante à la projection a livré ses impressions en ces termes : «Cela fait longtemps qu’un film nigérien ne m’a pas ému à ce point. Ce film reflète les réalités auxquelles sont confrontés nos jeunes adolescents, et leurs parents. Je souhaite vraiment une bonne carrière à Boubacar Djingarey Maïga avec plein de succès. Et je demande aux opérateurs économiques de soutenir nos cinéastes», a-t-elle plaidé. Kaliyatou Soumana alias Nadia actrice principale du film «Pardon», a indiqué que c’était un immense honneur pour elle de jouer ce rôle qui dans la réalité peut refléter le cas d’une victime.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)
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Au Niger, l’artisanat joue un rôle moteur dans l’économie nationale. Un domaine pourvoyeur d’emplois juste après l’agriculture et l’élevage qui contribue à près de 25% du Produit intérieur brut (PIB). A Niamey, tout comme dans d’autres régions du Niger cette activité est remarquablement exercée par des milliers d’artisans. Hamid Bonkano est l’un de ces acteurs qui participent à sa façon à la promotion et la valorisation de nos produits artisanaux. Artisan et vendeur des articles artisanaux, celui-ci ambitionne de s’illustrer dans ce secteur en perpétuelle évolution.
Situé en face de l’Hôtel de Ville sur la voie allant vers la Coopérative du centre des métiers d'art du Niger, l’étalage de Hamid renferme divers articles artisanaux notamment ceux de la maroquinerie et la bijouterie. Parmi ceux-ci l’on trouve des chaussures en cuir, dessous de verre, boite à bijoux, des bijoux en argent, des bagues, des ensembles de bureau, des portefeuilles, des sacs pour enfants, des ceintures en cuir, des porte-clés, des chapeaux traditionnels etc. Ainsi un ensemble bureau est vendu autour 20 000 FCFA, un tableau entre 10 000 et 20 000 FCFA, les chaussures entre 3000 et 5000 FCFA, la boite à bijoux autour de 2000 FCFA et 5000 FCFA, des dessous de verre autour de 10 000 FCFA, les ceintures entre 1500 et 3000 FCFA.
En ce qui concerne l’écoulement des articles, Hamid reste optimiste. Selon lui, malgré la situation économique peu reluisante liée à la cherté de la vie, la clientèle garde son goût favorable aux produits artisanaux nigériens. Hamid partage l’idée selon laquelle ce métier constitue un vecteur de développement en Afrique en général et au Niger en particulier.
D’après Hamid, ce métier exercé depuis très longtemps par les Nigériens contribue au développement socio-économique de notre pays en dépit du peu d'engouement autour des produits. « Nous encourageons les Nigériens de continuer à consommer local pour contribuer à développer notre économie », a-t-il ajouté.
Soutenant fermement cet optimisme, Hamid affirme que la rareté des clients ou des commandes n’est pas une raison pour les artisans de baisser les bras dans la création. « Chaque jour, des dizaines d’artisans exposent leurs articles aux alentours du Musée National Boubou Hama jusqu’en face de l’Hôtel de Ville. Cela prouve en quelque sorte leur engagement et motivation dans le développement du savoir-faire Nigérien. Nous avons espoir que la maladie à Covid-19 ainsi que la situation d’insécurité que nos pays vivent seront un simple souvenir. Et les marchés reprendront leur rythme normal, a-t-il soutenu
S’agissant de la transmission du savoir-faire, M. Hamid s’est dit très favorable à ce processus. C’est pourquoi, il a invité ses collègues qui se sont spécialisés dans ce domaine de continuer sans relâche à transmettre leur savoir-faire à la jeune génération pour qu’elle emboite le pas à leur prédécesseur. « Je recommande aussi aux jeunes d’entreprendre les activités professionnelles de leur choix pour participer efficacement à la lutte contre la pauvreté, le chômage et contribuer ainsi au développement de notre pays », a-t-il conseillé.
Pour Hamid, l’artisanat est un domaine qui contribue beaucoup à la création des richesses, la lutte contre la pauvreté, le chômage des jeunes ainsi que l'intégration socioprofessionnelle des jeunes en marge du système scolaire. L'artisanat nigérien de par sa richesse et sa diversité, « contribue également au rayonnement culturel du Niger au-delà de ses frontières. L’artisanat nigérien présage de belles perspectives», a-t-il fièrement conclu.
Par Mamane Abdoulaye
21 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Grand prix ‘‘Général Mathieu Kerekou’’ fait des heureux chaque année. Pour cette édition 2022 qui s’est déroulée le 10 décembre dernier à Cotonou au Benin, il y’a eu la consécration de plusieurs artistes, promoteurs culturels dont le nigérien kazelma Taya Mallam Waziry. Toutes ces personnes primées se sont remarquablement démarquées par les différentes actions qu’elles ont eu à mener au cours de l’année qui vient de s’écouler.
L’objectif poursuivi par les initiateurs de cet évènement est d’immortaliser cette grande personnalité qui a marqué l’histoire de son pays en créant des activités innovantes telles que ce grand prix qui est entièrement dédié à sa mémoire. Cet évènement festif a rassemblé des dizaines d’acteurs venus des pays ouest-africains et qui, essentiellement œuvrent dans le domaine du développement notamment la culture, l’entreprenariat, le leadership.
Au cours de la cérémonie de distinction qui a eu lieu dans la salle des fêtes communément appelée ‘’Espace 0’’, notre compatriote Kazelma Taya Mallam Waziry en sa qualité d’entrepreneur culturel, a reçu le prix du mérite et de l’excellence. Ce prix lui est décerné, eu égard à son amour pour la culture nigérienne et pour les nombreux efforts qui concourent au développement du pays et de l’Afrique en général. Un prix qui vient conforter les actions salvatrices et louables entreprises par sa descendance et par lui pour dynamiser le secteur culturel au Niger. La culture est un héritage qu’il essaie de sauvegarder jalousement à sa manière.
Pour lui, la culture c’est comme le dit Léopold Sedar Senghor c’est la civilisation en action ou mieux l’esprit de la civilisation. «L’un des objectifs actuels, demeure la réconciliation avec nos cultures pour favoriser un développement endogène. Il est bien vrai que nous rencontrons des difficultés. Toutefois, si nos cultures restent résilientes, nous pouvons aller plus loin en émerveillant le reste du monde», a confié le lauréat qui estime que le continent africain détient un patrimoine culturel unique dont l’influence sur la culture mondiale est palpable.
«Nous devons tous, quelle que soit notre sphère de compétence, défendre à tout prix nos cultures, l’Afrique est immensément riche en cultures. Il nous faut aller puiser, se ressourcer pour montrer et valoriser les différents pans de notre culture. Un peuple sans culture est un peuple sans vie», a déclaré Wazir Adji. Il estime qu’à travers ce prix, c’est l’engagement, l’efficacité et l’amour du travail bien fait de leur association pour la sauvegarde de la culture au Niger qui viennent d’être couronnés. «Un couronnement qui vient au bon moment, avec en ligne de mire plusieurs initiatives à notre actif. Quand il s’agit de défendre les couleurs du pays, de promouvoir la culture au Niger et dans la sous-région, nous sommes toujours présents et nous contribuons d’une manière ou d’une autre. Nous avons reçu un prix au PADEV à Kigali au Rwanda, en 2021. Tous ces trophées nous grandissent davantage et nous incitent à donner le meilleur de nous-mêmes en travaillant plus sur des projets culturels. Ce sont des prix qui nous permettent de placer ce secteur au centre de nos objectifs et de susciter l’espoir d’un lendemain plus radieux pour nos artistes et défenseurs de la culture», a conclu M. Wazir Adji.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
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Composé de 31 lettres, dont 23 consonnes et 8 voyelles l’Alphabet Zarma dénommé “Kabas” a été créé tout récemment par M. Abdoul Karim Oumarou Issaka né le 19 octobre 1986 à Tillaberi. Le souci vient du fait qu’il a toujours bien voulu communiquer en langue, faciliter la communication surtout écrite entre les communautés Zarma et celles des autres. Il l’a nommé « Kabas alphabet ». Kabas est un acronyme qu’il faut disséquer pour comprendre la signification. KAB signifie Kalid Baba et AS signifie Alpha Saga en référence au petit surnom d’enfance que portait Abdoul Karim. Bref, Kalid est le prénom du fils aîné d’Abdoul Karim. Lorsqu’il avait commencé l’écriture de l’alphabet c’était en 2018, Kalid était petit et Abdoul Karim est surnommé Kalid Baba par son entourage immédiat. L’usage de ce surnom est très fréquent dans la société nigérienne. En effet, pour immortaliser le prénom de son enfant, Abdoul Karim l’a attribué à l’alphabet Zarma qu’il nomme désormais Kabas.
Après ses études supérieures en Technique Administrative à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) de Niamey, Abdoul Karim débute sa carrière à Tahoua, précisément au niveau de la direction régionale de l’aménagement du territoire. En voulant s’exprimer dans la langue maternelle et engager des conversations authentiques, Abdoul Karim s’est rendu compte de l’insuffisance de certains caractères pour écrire le Zarma. « Pour pallier cette insuffisance, j’ai voulu créer cet alphabet qui permettra de bien écrire cette langue sans qu’on ait des problèmes de lecture, qu’on ait à imaginer, à deviner certaines lettres afin de faciliter l’écriture et la conversation. Pour écrire certains mots en zarma, il y’a des sons qu’on ne trouve pas. A cela s’ajoute la difficulté d’écrire certains mots ou de transcrire certains sons. Bref, les gens sont obligés de faire recours à certaines lettres de l’Alphabet Français. On constate que quand on écrit certains mots Zarmas il n’y a pas de sens, ni d’uniformité etc. J’ai passé des jours à inventer, à créer l’écriture Zarma qui n’a rien à voir avec le caractère latin’’, a-t-il expliqué. Pour s’assurer de tout ce qu’il écrit, Aboul Karim s’est approché des certains linguistes, et chercheurs pour le guider dans son travail. L’objectif étant de parvenir à l’amélioration du futur alphabet en gestation.
Abdoul Karim essaie dans un premier temps de vulgariser son travail avec l’aide de certaines bonnes volontés et l’initiative suscite un certain engouement. ‘’Il y’a des bonnes perspectives surtout quand les gens sauront qu’il y a un alphabet qui nous appartient, qui nous permet d’écrire nos langues sans en emprunter une autre c’est largement suffisant comme satisfaction. Il faudra du temps pour contribuer à la diffusion et à la vulgarisation de cet alphabet’’, a relevé M. Aboul Karim.
Pour contribuer à la vulgarisation de son travail, Abdoul Karim a des pages sur Facebook, sur WhatsApp sur You tube pour un partage à grande échelle et cela donne des bons résultats. Des réflexions sont menées, des discussions sont actuellement en cours avec des experts, des spécialistes en langue pour promouvoir cet alphabet et le faire connaitre plus. Et éventuellement pourquoi pas l’enseigner un jour dans nos centres éducatifs, a-t-il espéré.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
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Native de Gouré, Mme Rabia Issoufou Maikano est une jeune dame nigérienne âgée de 32 ans et mère d’un garçon. Elle confie qu’elle a fait tout son cursus scolaire à Niamey. Après l’obtention de son Bac, elle a directement intégré l’IFTIC où elle a obtenu sa Licence en journalisme audio-visuel, puis un diplôme en communication pour le développement et une Licence sur les instruments de musique traditionnelle nigérienne. Elle était journaliste à Dounia TV quand elle a commencé à chanter officiellement à la télé avec les artistes sur une chanson de la Can U-20.
Parlant de son métier d’artiste avec un brin de fierté, Mme Rabia indique qu’elle nourrit trois passions. « Depuis toute petite, j’avais trois passions. Pour le journalisme, ça me plaisait, je me projetais, je me voyais à la tété présenter le journal, faire comme les journalistes. J’ai également la passion de la musique depuis la maternelle. J’ai commencé à chanter et je n’ai pas arrêté de chanter depuis tout ce temps. Et ma troisième passion, c’est la gastronomie. J’aime cuisiner quand j’étais toute petite, et je souhaite un jour posséder mon propre restaurant », explique Rabia.
Elle précise que depuis la maternelle, elle chantait au palais des congrès à l’occasion de la fête de la journée de l’enfant africain. Elle écrivait également des chansons. Au collège et au lycée, elle faisait des karaokés, des concours de chants. C’est dans ce cadre que Rabia Maikano a remporté en 2008, le premier prix de la deuxième édition du concours inter établissement, qui est le ‘’Waké’’. Un peu plus tard, elle avait intégré le groupe de ‘’Djazz band’’. « Grâce à ‘’Djazz Band’’, j’ai beaucoup appris avec ce groupe sur ma voix, mes capacités, et sur moi-même. Tout ce que je pouvais faire en musique, je l’ai appris avec eux. J’ai aussi collaboré avec beaucoup d’artistes, notamment Kamikaze et Phéno. Sur le marché, la chanteuse Rabia qui a plusieurs projets musicaux, dit avoir six à sept chansons. Ajouter à tout cela, des collaborations qu’elle a faites avec d’autres artistes.
En ce qui concerne les motivations, elle a soutenu que l’indépendance financière est quelque chose qui lui tient beaucoup à cœur. « C’est important pour moi de fabriquer cette personne demain, que mes enfants seront fiers de moi. Je suis en train de me forger, forger ma personnalité, mes capacités, chercher à aller plus loin, à dépasser mes limites ».
Rabia ambitionne d’être épanouie, heureuse, et de se réaliser. « J’ambitionne d’être à l’abri de mes besoins, de pouvoir faire la fierté de mes proches, et de pouvoir rendre le maximum de gens autour de moi heureux ».
S’agissant des entraves, elle reconnait qu’il n’en manque pas. Des fois, a-t-elle dit, elle a l’impression de ne pas bénéficié du soutien dont elle a besoin. « Dans le travail et précisément la vie artistique, il faut lutter pour faire accepter ce qu’on veut faire. Il y a aussi la mentalité des gens par rapport à la vie artistique Il faut ici aussi lutter pour être accepté et appuyé en tant qu’artiste », a affirmé la jeune artiste.
Mme Rabia Maikano lance un cri de cœur à l’endroit des jeunes filles pour croire en elle, avoir des rêves, des passions, et lutter pour les réaliser.
Par Farida Ibrahim Assoumane
05 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rahmatou Keïta - dont les festivals ne tarissent pas d’éloges sur son nouveau film Zin’naariyâ ! - est nommée « Visiteur Illustre » du « Centro de Saberes Africanos, Americanos y Caribeños » à Caracas (République Bolivarienne du Venezuela).
Le 5 Mars dernier, Notre compatriote Rahmatou KEÏTA a assisté à la cérémonie de commémoration du cinquième anniversaire du décès du commandant Hugo Rafaèl Chavez Frias, invitée "pour votre engagement envers les justes causes du monde", par le Ministre du Pouvoir Populaire Pour les Affaires Etrangères Jorge Arreaza Montserrat.
A cette occasion, la journaliste et cinéaste a été conviée à donner un master-class de cinéma dont une conférence sur son travail et ses engagements politiques et culturels pour l'Afrique et sa diaspora, à travers ses œuvres à l’Institut des Investigations Stratégiques sur l’Afrique.
Elle a été déclarée « Visiteur Illustre » du Centro de Saberes Africanos, Americanos y Caribeños (Centre de Recherches des Civilisations Africaines Americaines et des Caraïbes). Cet honneur lui a été conféré le 12 Mars dernier par le fondateur et Président du Centre le Ministre Reinaldo Bolivar, dans les locaux du prestigieux institut, quelques semaines avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud où elle était attendue pour des projections de Zin’naariyâ ! à des universitaires.
11 avril 2018
Source : http://twitter.com/ZNaariya
http://www.facebook.com/Zinnaariy%C3%A2-1676553219338160/
http://twitter.com/ZNaariya
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Dans un environnement social où le handicap est associé à la mendicité et à d’autres images de personnes éternellement assistées, le rappeur Adamou Younoussa alias Djaz One fait exception. Agé de 33 ans, Djaz One est un handicapé tétraplégique. Malgré son handicap, il donne de la passion et de la joie à ses fans et au grand public. Comme tout artiste Djaz One galvanise le public lors de ses prestations.
Djaz One produit a, à son palmarès une multitude de titres. Mais l’une des titres les plus appréciés des jeunes est sans doute la chanson « Samey ». Connu de tous les fans, Djaz one mobilise du monde lors de ses prestations. En effet, dès qu’il monte sur scène, le « public explose ». Partout, c’est la chanson « Nigo Samey » que les gens aiment chanter. Le tube « Nigo Samey », explique l’auteur, vise essentiellement à donner de l’ambiance au public. Mieux, il s’agit de réveiller le public qui dort lors des concerts. Pourtant « Samey » ne fait pas partie des chansons préférées de l’artiste.
Evoquant sa motivation pour le Rap, Djaz One affirme qu’il pratique le Rap par passion et aussi pour montrer à la population qu’un handicapé peut travailler pour satisfaire ses besoins sans tendre la main (mendier). « J’ai commencé le Rap depuis 2007. Aujourd’hui, j’ai trois albums. Un nouvel album est actuellement en cours dont les chansons donnent plus de show que les précédentes », a-t-il annoncé pour préparer déjà ses fans.
Le premier album de Djaz One est intitulé « l’infirmité », le deuxième album, s’appelle « la paix » et le troisième album se nomme « Oki SI Mila ». « Parmi toutes mes chansons, c’est celle de « l’infirmité » qui me plait beaucoup et que j’écoute le plus car c’est ma chanson préférée », a-t-il confié. Ce titre « Infirmité » est dédié uniquement aux handicapés et aux autorités. « A travers cette chanson, c’est une manière pour moi d’interpeller la conscience des personnes en situation de handicap, de leur fournir des conseils que le handicap n’est une fatalité ; d’éviter d’aller mendier dans les rues, de chercher un travail pour gagner leur vie et également de montrer à la population qu’un handicapé peut aussi travailler pour gagner sa vie dignement. Il y a aussi un passage qui demande aux autorités de venir toujours en aide aux personnes handicapées », a-t-il affirmé. Pour le rappeur Djaz One, avec la volonté et la rage de réussir, le handicap n’est point une fatalité, mais plutôt un atout et une force qui doivent stimuler toute personne affectée.
Yacine Hassane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Nassirou Lassissi Abdoul Wassiu est un jeune artiste, qui répond sous le pseudonyme de Lass Parolier, poète urbain, acteur et auteur. Depuis tout petit, l’écriture fait partie de sa vie, de ses moments de défoulement. C’était pour lui un simple exercice intuitif au tout début, qui finit par être une envie folle, un désir d’aligner des mots, des phrases qui raisonnent.
Nassirou Lassissi écrivait sans trop savoir pourquoi pendant longtemps, il était conscient de certaines lacunes orthographiques et grammaticales qui au fil des années arrivent tant bien que mal à être corrigées via des lectures minutieusement choisies. Mais il précise qu’il n’est pas Parolier, parce qu’il parle beaucoup trop.
Il est né il y’a plus de trente ans à Banizoumbou 1 Niamey, notamment au quartier liberté ou il a fait son enfance. ‘’Je parle très souvent de ce quartier, parce que celui-ci m'a tout donné, il n'est pas donné à n'importe qui de naître au milieu des deux (2) plus grands marchés de la capitale. On vient du "bled" et on est fier. C'est de là qu'est partie la plus grande source d'inspiration sous la conduite de mes très chers parents. Ces derniers à qui je rendrais hommage toute ma vie et même après ma mort si possible, ont su faire de moi le robot (un garçon très serein qui maîtrise bien ses limites) que je suis aujourd'hui. Ils ont vite compris qu'ils avaient intérêt à bien nous éduquer, sinon la rue le fera à sa manière. Par exemple au collège, mes pseudonymes changeaient presque chaque année, en 6è Wass Wong, 5è Wass Wong, 4è chaud gars et 3è Staro. Bien drôle, pour vous montrer à quel point je débordais déjà d'inspirations....
Il vient de publier un recueil de poèmes : "Le déclic" qui est son tout premier livre. Ce recueil regroupe des titres qui reflètent le quotidien de toutes les couches sociales. Autrement dit, toute personne qui lira ce livre s'y retrouvera. Tant, le style d'écriture est particulier que la méthodologie est bien structurée. Ce recueil vient dans une logique de révolution extraordinaire. La particularité de cette œuvre se trouve surtout dans la souplesse du choix des mots.
Avec le slam, notre poète a compris que c’est par l’écriture, qu’on touche mieux les gens et la parole éblouit. C’est un recueil qui apprend, qui instruit et qui se veut aussi pédagogique et également didactique, c’est un recueil facile à lire.
“Le déclic”
"Le déclic" pour annoncer le début d'une très longue aventure, notamment le début du projet Tour Du Verbe ou (TDV) en abrégé dont le thème retenu est: "Un nigérien n'est pas un je n'ai rien". TDV occasionnera la sortie de ce recueil et l'organisation de trois (3) G rands spectacles, notamment la nuit de la femme pour le 8 mars 2022, Nuit blanche /Cœur blanc pour le 30 avril 2022 et la nuit de la nigérienne pour le 13 mai 2022. « La principale raison est de trouver un dénominateur commun pour tout le monde, un carrefour pouvant unir musulman, chrétien, juif, bouddha ou même athée, homme, femme, tous autour de mes œuvres » a t- il annoncé avant de faire la promotion de la lecture. C'est aussi pour lui l'un des meilleurs canaux pour toucher un public utile, autrement dit, des gens capables de transmettre le message. En plus, notre poète a compris que les hommes passent, et les écrits demeurent. « Alors si jamais je trépasse, j'aurai quand même laissé de traces... », a-t-il affirmé.
En réalité, il n'y a pas de différence entre les deux, car le slam, c'est tout de même de la poésie, mais urbaine. C'est à dire que le Slam accorde une certaine liberté dans l'écriture que la poésie classique ne tolérerait pas. En plus le Slam est surtout lié à la scène. Donc, c'est plutôt facile de les concilier, étant que les deux sont naturellement de la même famille.
Par rapport à ce recueil, il a donné des exemples de textes en poésie classique et en Slam. Il aborde des thématiques liées à la morale; parce que la nécessité s'impose de toujours interroger sa conscience. La femme, parce que tout part d'elle, tout tourne autour d'elle et surtout tout passe par elle. La famille car il a tendance à dire que la famille, ce n'est pas qu'un lien de sang, mais beaucoup plus. La famille est sacrée, donc il faut obligatoirement la préserver... « Parlant de la révolution, il ne s'agit pas pour moi d'indexer un gouvernement quelconque, mais plutôt rappeler à la population qu'elle a un devoir à accomplir. Le gouvernement à lui seul ne sera jamais en mesure de mettre fin aux maux qui nous minent individuellement, il faudrait alors que chacun fournisse des efforts à son niveau pour apporter sa pierre. En ce moment l'on pourra fièrement dire que l'union fait la force....Après Lui, viennent mes parents. Puis vient le "bled". », décrit il
Ses sources d’inspirations, ses références
« On ne peut pas naître dans un quartier comme le mien et manquer d'inspirations. Situé entre les deux plus grands marchés (dont les réalités sont pratiquement différentes) de la capitale......... Chez nous l'inspiration est ‘’no limit’’. Ma plus grande et meilleure source d'inspiration est Allah. Je n'ai vraiment pas de référence particulière en termes de littérature, parce que je ne lis pas tout, je sélectionne ce que je lis. Je suis très souvent marqué par des œuvres politiques, le droit et les relations internationales» explique Lass Parolier.
Sa littérature préférée reste et demeure la musique. Ainsi, il y’a des auteurs locaux qu’il admire beaucoup en la personne de M. Édouard Lompo qui pour lui est pratiquement l'incarnation même de la littérature ; Adelle Barry, dont il croit avoir vu les débuts et en qui, il voit aujourd'hui la révolution de la littérature nigérienne, africaine et même mondiale ; Pr Antoinette Alou, dont il aime tant lire "Nina". Parmi, les plus jeunes, il apprécie Iro Salif, conteur très passionné et surtout le grand Adamou Idé avec sa plume très particulière....
« On me reprochera certainement le fait de ne pas citer un grand autre auteur mondialement connu. Je répondrai d'abord en Haoussa en disant "Naka Naka né", puis je continuerai en disant que ces grands auteurs en qui je crois seront un jour mondialement connus... », conclut il.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary
24 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dans le volet de ses actions citoyennes, Canal+ Niger vient en appui au développement de la culture nigérienne, avec deux programmes. Il s’agit d’une part de la formation d’une quinzaine de producteurs-réalisateurs en vue de l’amélioration de la qualité des créations, et d’autre part de la sélection d’une vingtaine d’humoristes dans le cadre d’une émission de canal Comédie Club.En somme, cela vise à propulser les talents du terroir dans les plateformes internationales, dont les chaines du bouquet Canal+.
Hier matin, à Niamey, les grandes lignes de l’initiative ont été déclinées au ministre de la renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, M. Assoumana Malam Issa, par le directeur de Canal+ Niger, M. Cheick Sarr, en présence notamment du président de la fédération nigérienne des associations artistiques et culturelles.
A travers le premier programme, des acteurs culturels seront outillés pour améliorer la qualité des productions et créations artistiques, afin d’avoir des projets compétitifs sur toutes les plateformes internationales dont les chaines du bouquet Canal+. La formation de haut niveau concernera certes une quinzaine des producteurs et réalisateurs nigériens, mais le ministère de tutelle entend vulgariser au mieux l’essentiel de son contenu afin de rependre largement la donne du professionnalisme dans l’écosystème culturel national.
Le deuxième programme consiste particulièrement à l’emportement des talents humoristiques dans des émissions de Canal+. « Des talents qui ne sont pas forcément des professionnels, que nous allons sélectionner ici, pour monter une émission sur Canal Comédie Club. C’est une opportunité d’exposer ces jeunes talents là au monde entier », précise le directeur de Canal+ Niger, M. Cheick Sarr.
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Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) est sans doute l'événement qui mobilise le plus les burkinabè et pour lequel le monde afflue le plus sur Ouagadougou. Malgré le contexte sécuritaire préoccupant, la ville a accueilli, du 23 février au 2 mars 2019, avec beaucoup d’engouement, la 26ème édition de cette rencontre, la plus grande dédiée aux cinémas d’Afrique et de la diaspora. Cette année, le festival a célébré son cinquantenaire sous le thème « Mémoire et Avenir des cinémas africains ».
Le Rwanda, qui est le pays invité d’honneur de cette édition, a remporté le grand prix avec le film The mercy of the Jungle du cinéaste Joel Karakezi qui a inscrit ainsi son nom et son pays sur la prestigieuse liste des lauréats de l’étalon d’or de Yennenga.
Depuis l’édition de 1972, année où le film Le Wazzou polygame du cinéaste nigérien Oumarou Ganda a été primé, le grand prix est dénommé Étalon de Yennenga, en référence à la princesse Yennenga, mythe fondateur de l’empire Mossi.
Cette 26ème édition coïncide avec le cinquantenaire de ce festival qui a vu le jour en 1969 sous l’appellation de Semaine Africaine du Cinéma. C’était à l’initiative d’un groupe de cinéphiles dont François Bossolet, Claude Prieux, à l’époque directeur du centre culturel franco voltaïque et Alimata Salemberé qui a été la première présidente du comité d’organisation de cet évènement. Le cinquantenaire du FESPACO a donné lieu à des hommages aux pionniers du cinéma africain, la projection des classiques des cinémas d’Afrique, des films emblématiques des 50 dernières années ; une rétrospective des films étalons d’or de Yenenga ; des films restaurés du patrimoine des cinémas d’Afrique et de la diaspora, un colloque à l’université de Ouagadougou.
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Pour le lancement de la semaine de la francophonie le 12 mars, le CCFN Jean Rouch de Niamey a accueilli, l'écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal, lauréate du Prix Goncourt des Lycéens 2020, avec son roman "Les Impatientes". Lors de cette rencontre-dédicace, Djaïli Amadou Amal a partagé avec le public son expérience, l'histoire de son combat pour l'émancipation, son rapport avec l'écriture et échangé sur ‘’Les Impatientes’’.
Le roman ‘’Les Impatientes’’, au menu de la rencontre-dédicace avec Djaïli Amadou Amal, est un récit sur trois femmes aux histoires différentes mais dont les destins semblent être liés. Elles évoluent dans un monde où les hommes ont tous les droits et les femmes tous les devoirs. La société, la culture, demandent à ces femmes de supporter «avec patience» les violences physiques et morales liées à la polygamie, au mariage forcé, au viol conjugal, etc. Mais….les “Impatientes” refusent le sort qu’on leur impose.
L'écrivaine native de Maroua a évoqué devant le public en majorité féminin, son histoire de femme et de mère ayant vécu dès l’âge de 17 ans la polygamie, la violence conjugale suite à un mariage forcé. Une expérience émouvante qui ressemble à celle des personnages de ses romans. Djaïli Amadou Amal ne se résigne pas car, elle se rebelle face à la violence conjugale et certaines traditions. Un choix assumé afin de protéger ses filles, expliquera-t-elle. D'où sa détermination à se battre, travailler, se supporter, trouvant finalement l'écriture comme exutoire. Ses romans Walaande : l'art de partager un mari (2010) ; Munyal, les larmes de la patience (2017), qui ont du succès et l'accueil reçu par les Impatientes (2020), aussi bien au niveau international que dans son Cameroun natal où il est au programme des classes de Terminale, constituent une reconnaissance et des victoires dans son combat pour l’épanouissement de la femme. Du reste, l’écrivaine ne tourne pas le dos à la vie, telle que la souhaitent les femmes, avec un mari dans un mariage librement consenti.
Plus qu'un exutoire, l’écriture devient chez Djaïlli Amadou Amal, dont le rêve était d’être journaliste, un engagement pour l'émancipation, la liberté et illustre aussi la résilience de la femme. "J'attends du lecteur une prise de conscience des violences faites aux femmes...", fait savoir la femme des lettres présentée aussi comme militante féministe. Pour les femmes, elle a un message précis quant au rôle qu'elles peuvent jouer pour prévenir les violences faites aux femmes ou alors contribuer à les perpétuer à travers certaines traditions : Les mamans doivent faire attention à l'éducation qu'elles donnent aux enfants, car ils sont les hommes, époux de demain.
La colère qui l'habitait au moment de ses premiers textes est passée, reconnait l'écrivaine âgée aujourd’hui de 47 ans. Mais son engagement littéraire et l'inspiration ne faiblissent pas. Djaïli Amadou Amal que la presse camerounaise surnomme «la voix des sans-voix», annonce la sortie d’un nouveau roman en avril 2022. L'œuvre aborde également des thèmes en lien avec la condition de la femme, l'impact du changement climatique, la crise sécuritaire...Une littérature au cœur de l'actualité.
Souley Moutari(onep)
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L’Agence de Promotion des Entreprises et Industries Culturelles (APEIC-Niger) organise du 9 au 13 mai 2023, en collaboration avec le Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO-UA), une formation de renforcement des capacités des directeurs de festivals de management des évènements culturels. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre présidée par le ministre en charge de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid s’est déroulée hier dans la salle de réunion du CELHTO-UA.
Dans l’allocution qu’il a prononcée, le ministre en charge de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat M. Mohamed Hamid a indiqué que le Niger regorge de nombreux festivals qui tentent vaille que vaille de faire la promotion de notre diversité culturelle qui se distingue par son extrême richesse et sa grande diversité. Cependant, a déploré M. Mohamed Hamid, force est de constater que ces évènements culturels, bien qu’ils contribuent énormément à la promotion de la culture nigérienne, sont confrontés à d’énormes défis qui constituent de sérieux obstacles à leur pérennité dont les plus importants sont : l’insuffisance des ressources financières qui fait que certains festivals disparaissent aussitôt qu’ils naissent ; la non maitrise des techniques de conception et d’élaboration de dossiers de festivals ; la non maitrise des techniques de mobilisation des partenaires ; la non maitrise des techniques d’organisation pratique d’un festival ainsi que sa promotion. En tant qu’établissement public à caractère professionnel chargé de la promotion des entreprises et industries culturelles du Niger, l’APEIC est selon le ministre en charge de la culture, devenue pour son département ministériel, l’épine dorsale de l’avènement de l’économie culturelle au Niger. Elle est plus appelée à jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre du « programme culture » qui est la composante essentielle de l’action culturelle sur le plan national. C’est dans cette optique, a-t-il soutenu, que les autorités en charge de la culture ont veillé à ce que cette structure soit dotée d’un plan stratégique triennal 2022-2024, lequel plan accorde une place de choix à la professionnalisation des acteurs culturels.
Selon le coordonnateur du CELHTO-UA, M. Komi Tubu, le secteur de la culture se professionnalise de plus en plus et il est impératif de se mettre régulièrement à jour afin de répondre aux nouvelles exigences de profession, comme celle de directeurs de festivals dont les missions sont multiples et vont de contrôle administratif, budgétaire et juridique à la supervision et au contrôle de la mise en œuvre technique d’un festival. Le coordonnateur du CELHTO a par la suite magnifié la qualité du partenariat entre son institution dans sa mission de soutien à l’entrepreneuriat artistique et culturel et de la promotion de la création et de développement des entreprises culturelles au Niger. Aussi, a-t-il fait savoir, cette rencontre est non seulement un cadre de renforcement des capacités mais surtout un moment des discussions de réflexions et d’échanges sur les enjeux et défis de la profession des directeurs de festival.
Aïchatou Hamma Wakasso (onep)
Source : http://lesahel.org/
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Le lancement des activités du Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en audiovisuel (C I R C A) et les Rencontres Cinématographiques Africaines a eu lieu hier matin à Niamey, sous le thème ‘’la recherche fondamentale en cinéma et audiovisuel au Niger’’. L’évènement a été organisé par l’IFTIC, dont le Directeur Général, M. Amadou Sahadou Illiassou a présidé le lancement en présence du Directeur Exécutif du C I R C A, Dr Youssoufa Halidou Harouna.
L’objectif que s’est assigné ce centre qui est le premier du genre au Niger, est de réfléchir sur les enjeux et défis de l’image et du Son de l’Afrique.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Directeur Exécutif du Centre, Dr Youssoufa Halidou Harouna a indiqué qu’à travers cette structure, des jalons sont en train d’être posés dans le cadre de la recherche fondamentale en cinéma et en audiovisuel dans le but de doter de références scientifiques pour l'enseignement en cinéma et en audiovisuel avec un regard africain. Cette recherche fondamentale, selon lui, va permettre à travers des colloques, conférences, séminaires, ateliers de réfléchir sur les images, sons et les décors africains dans les productions filmiques.
Il a, par la suite, déploré l'image africaine qui, pendant longtemps, a été conçue et analysée par les étrangers et aujourd'hui encore, a-t-il ajouté, la propagande culturelle des autres puissances économiques et cinématographiques continuent à influencer les pratiques culturelles africaines. Selon Dr Youssoufa les conséquences des séries étrangères conduisent à la déperdition des valeurs africaines au point où dans les foyers les femmes essayent de prendre la posture des actrices d'une autre culture pour la transposer ou même d'emprunter les noms des actrices. «Mais est-ce que la faute de nos sœurs, je dirai non, en ce sens que les pays africains ; en particulier le Niger, n'arrivent pas à appliquer des politiques de préservation et de promotion de nos cultures sur les chaînes nationales et même des politiques de quotas au niveau des chaînes cryptés pour atténuer les conséquences de destruction de nos cultures », a-t-il relevé. En effet, a poursuivi le Directeur Exécutif du Centre, c'est dans cette optique que le Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en Audiovisuel et les Rencontres Cinématographiques Scientifiques se proposent à travers ses pôles de recherche d'étudier, d'analyser et de vulgariser les recherches issues des travaux surtout qu'elles n'existent pas encore au Niger. « D'où notre intérêt de contribuer à préserver le patrimoine cinématographique africain par des écrits scientifiques à travers des ouvrages publiés mais et surtout à partir des contenus audiovisuels », a conclu Dr Youssoufa Halidou Harouna.
Dans son discours de lancement le Directeur Général de l’IFTIC, M. Amadou Sahadou Illiassou, s’est réjoui de la collaboration de son institution avec le Centre Indépendant de Recherche en Cinéma et en Audiovisuel pour encore aller plus loin dans la connaissance profonde des métiers du cinéma et de l’audiovisuel.
« Nous nous réjouissons doublement d’autant que le Directeur Exécutif de ce centre est un produit de l’IFTIC et qui apporte sa contribution dans la formation des Etudiants », a indiqué le Directeur Général de l’IFTIC.
Aminatou Seydou Harouna
14 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Réseau des villes créatives de l'UNESCO (RVCU) a été créé en 2004 pour promouvoir la diversité culturelle et surtout la coopération avec et entre les villes ayant identifié la créativité comme un facteur stratégique du développement urbain durable. À ce jour, le réseau compte plus de 246 villes membres, reparties dans sept catégories thématiques : littérature, cinéma, musique, artisanat et arts populaires, design, arts numériques et gastronomie. En raison des potentialités dont regorge le Niger dans certaines de ces catégories, n’est-il pas temps pour des villes du pays de s’inscrire dans cette initiative ?
La diversité renforce la créativité et améliore la productivité ; qui plus est quand il est question de culture et de valorisation du potentiel créatif, social et économique des collectivités locales, but visé à travers le réseau des Villes Créatives de l'UNESCO. Il s’agit en effet à travers cette initiative de faire travailler ensemble des villes de diverses régions, ayant des niveaux de ressources, de capacités et de populations différentes dans le domaine des industries créatives. Cela, conformément à la mission des villes créatives, de développer la coopération internationale parmi les entités pour lesquelles «la créativité est un facteur stratégique de développement durable, dans le cadre de partenariats associant les secteurs public et privé, les organisations professionnelles, les communautés, la société civile et les institutions culturelles dans toutes les régions du monde». Ce qui, évidemment, peut être bénéfique pour les villes concernées et leurs habitants.
Mais pour intégrer le Réseau des Villes Créatives de l'UNESCO (RVCU), la ville doit présenter une candidature qui démontre sa volonté et sa capacité à contribuer aux objectifs du réseau qui sont entre autres renforcer la création, la production, la distribution et la jouissance des biens et des services culturels au niveau local ; promouvoir la créativité et les expressions créatives en particulier chez les groupes vulnérables, notamment les femmes et les jeunes ; améliorer l'accès et la participation à la vie culturelle ainsi que la jouissance des biens culturels ; intégrer les industries culturelles et créatives dans les plans de développement local. La question est de savoir si le Niger à travers ses villes peut s’inscrire dans cette coopération ?
En Afrique subsaharienne plusieurs villes sont devenues ces dernières années membres du réseau. Au niveau de l’Afrique centrale, il y a Brazzaville qui, depuis octobre 2013, fait partie du réseau dans la catégorie musique, rejointe en décembre 2015 par sa voisine Kinshasa en République démocratique du Congo, pays dans lequel la même année Lubumbashi est devenue ville créative dans la catégorie artisanat et arts populaires. Parmi, justement, la quarantaine de villes créatives de l'UNESCO dans la catégorie artisanat et arts populaires il y en a qui sont dans des pays proches du Niger, dont Porto-Novo au Bénin ; Ouagadougou au Burkina Faso ; Sokodé au Togo, admises au sein du RVCU en octobre 2017.
Du potentiel à valoriser pour les villes du Niger dans l’artisanat et les arts populaires
L’inscription dans la catégorie villes créatives artisanat et arts populaires des villes avec lesquelles celles du Niger ont des potentialités plus ou moins identiques a de quoi susciter l’émulation chez les autorités locales et nationales pour qu’elles s’engagent dans l’initiative. Cela d’autant plus que l’artisanat est un domaine où beaucoup de Nigériens excellent et en font leurs métiers. Il y a des atouts indéniables pour la candidature par exemple Agadez, ville célèbre pour son artisanat divers et ses artisans avec leur savoir-faire ancestral, les villes de Zinder, Tahoua qui ne sont pas moins connues dans les différents corps de métiers de l’artisanat, ou encore Niamey qui abrite le Village artisanal Ibrahim Moussa, véritable temple d’artisanat et d’arts populaires, qui est en la matière une référence internationale.
Qui plus est, comme Ouagadougou avec son SIAO, Niamey a également son Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM), cet espace commercial d’échanges, de partage d’expériences et de découvertes, des produits artisanaux africains. Cet événement biennal dont la 11ème édition a eu lieu avant l’arrivée de la pandémie de covid 19 revêt des dimensions culturelles, commerciales et constitue un facteur d’intégration régionale. En effet il avait été annoncé lors de la 11ème édition 22 pays participants, 1500 exposants et 130.000 visiteurs. Un autre argument, le 29 mai 2021, à l’occasion de la 28ème édition de la fête nationale de l’artisanat, le Premier ministre a inauguré au Village artisanal Ibrahim Moussa de Niamey le 1er Salon des entreprises artisanales du domaine de la menuiserie.
La catégorie artisanat va avec ce qu’on appelle les arts populaires, que l’on peut illustrer par-delà les considérations idéologiques et scientifiques, à travers certaines productions comme la broderie, l'orfèvrerie, la vannerie, le tissage, et pourquoi pas l’art de confectionner certains vêtements, ou les bonnets Zanna confectionnés à Zinder, Diffa, Maradi, etc. En devenant villes créatives dans la catégorie artisanat et arts populaires les villes nigériennes contribueront à valoriser par exemple l’activité ou l’art de la broderie, de tissage des bonnets Zanna, faits à la main ou hand made comme disent les anglophones. Ces arts sont en effet menacés de disparition du fait de leur délaissement par les jeunes et de la concurrence des modèles, disons falsifiés et fabriqués industriellement.
Il est évident qu’il y a au Niger une forte production, mais aussi un important potentiel dans l’Artisanat et les Arts populaires, des atouts qui militent pour une inscription d’au moins une ou deux villes du pays dans le Réseau des Villes Créatives de l’Unesco. 3ème pourvoyeur d’emplois après l’agriculture et l’élevage avec plus de 900.000 travailleurs, 291 métiers, 20% au PIB national, l’artisanat demeure au Niger un facteur de lutte contre la pauvreté, le chômage et le désœuvrement des jeunes et contribue à la résilience des femmes, des jeunes et des personnes en situation de handicap. Autant d’arguments pour un dossier solide de candidature pour intégrer le Réseau des Villes Créatives de l’Unesco dans la catégorie Artisanat et arts populaires et valoriser ainsi le potentiel de ce secteur dont les acteurs sont confrontés à des difficultés économiques et techniques. Pour cette année, les villes intéressées peuvent soumettre leur candidature jusqu’au 30 juin 2021.
Souley Moutari(onep)
10 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Au Niger, sur le plan culturel, l’année 2018 a été riche en évènements aussi bien heureux que malheureux. Certains artistes et ou groupes musicaux ont eu des distinctions au niveau national et international.
La culture est l’ensemble des pratiques et des idées sur lesquelles repose l’identité d’un peuple. L’identité d’un peuple repose sur des valeurs, qui, une fois bafouées et par terre freinent inévitablement le développement de ce peuple. Et c’est conscient de cet état de fait que le Président de la République, Chef de l’Etat, soucieux d’insuffler une dynamique nouvelle dans le cadre de la modernisation du pays pour atteindre le progrès et le développement durable, a mis la Renaissance Culturelle au cœur de son Programme de Renaissance Acte 2. Sur cette base, plusieurs acteurs culturels se sont illustrés malgré le contexte financier difficile, à promouvoir le métier avec les moyens dont ils disposent. Le ministre de la Renaissance culturelle et de la modernisation sociale, M.Assoumane Mallam Issa a fait de la culture un véritable levier de développement. Il était présent à tous les rendez-vous culturels, prêt à soutenir les artistes en tout temps et en tout lieu. Une année qui a débuté par une pléiade d’activités culturelles. Tout au long du premier trimestre de l’année écoulée, des ateliers de formation, des colloques, des rencontres inter Etats ont permis à plusieurs acteurs culturels de renforcer leur capacité, d’être outillés sur les rudiments nécessaires et de renforcer davantage la sagesse culturelle. Il s’agit aussi d’orienter les énergies vers un changement de comportement de mentalités et bien d’autres aspects non négligeables. Selon les autorités de la 7ème République, cette renaissance se veut une véritable révolution des mentalités qui doit nous amener à accepter et à cultiver tout ce qui est propice au progrès et au bien -être collectif d’une part et d’autre part à réprouver et à combattre tous ceux qui s’y opposent..
Dans un souci de mieux dynamiser la culture du tourisme intérieur chez tous les Résidents, les autorités ont organisé la 54 ème édition du festival annuel des éleveurs du 14 au 16 septembre 2018 à Agadez, chef-lieu de la région de l'Aîr. La cure salée est un grand rendez-vous du monde pastoral qui rassemble pendant trois jours des milliers d’éleveurs Peulhs, Touaregs, Arabes venus de tous les quatre coins du Niger et des pays voisins comme le Tchad, le Cameroun, le Mali, le Bénin et le Nigeria. Ils amènent leurs troupeaux en transhumance dans la zone d’Ingall, dans la vallée d’Irhazer connue pour ses pâturages riches en sels minéraux.
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Dixième anniversaire de la mort de l'artiste virtuose Saadou Abdou, plus connus sous son nom d'artiste " Saadou Bori ". Chanteur, compositeur, batteur, Saadou Bori est né le 28 décembre 1964 à Maradi et est mort le 26 juin 2008 au Nigéria, lors d'un accident de circulation. Il débuta sa carrière musicale dans l'orchestre " Goriba " de Maradi, avant de rejoindre le mythique " orchestre Carnaval " de Maradi dirigé par son oncle feu Hassan Garba, une autre figure emblématique de la musique moderne nigérienne. Avec l'orchestre carnaval, il y connut la gloire et porta haut les flambeaux d'une musique nigérienne, toujours en quête de son chemin… Saadou Bori avait beaucoup de fans à Maradi et dans le reste du pays et dans la sous-région, mais surtout au Nigéria où il était régulièrement invité pour animer des concerts. Que la terre lui soit légère !
El Kaougé Mahaman Lawaly
17 août 2018
Source : Le Souffle de Maradi
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A l’initiative du directeur des archives nationales, M. Habou Boukari, une journée de salubrité a été organisée, vendredi dernier, au sein dudit service. Ce geste vise à prévenir les éventuelles attaques des termites qui peuvent s’introduire jusqu’au magasin et détruire les documents stockés. C’est donc un geste qui contribue à la sauvegarde de ce patrimoine national. Cette activité a été rehaussée par la présence du ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine M. Habi Mahamadou Salissou. Pour davantage s’enquérir du fonctionnement de ce service une visite guidée du lieu a été organisée.
Pour ce qui est de la salubrité, il faut dire que le directeur ainsi que ses collaborateurs ont très tôt débuté ce jour, cet acte citoyen qui consiste à sécuriser ce patrimoine national des éventuelles destructions par les termites. Selon le directeur des Archives nationales, M. Habou Boukari cette séance de salubrité a une double signification : celle d’apporter la modeste contribution des agents en rendant ce service propre à travers la salubrité, et d’autre part dédier ce geste au Ministre de la Ville et de la Salubrité Urbaine, M. Habi Mahamadou Salissou qui, à sa manière, a participé à cette lutte pour la sécurisation de ce lieux on dotant les Archives nationales de 11 split armoires d’une valeur de 45 millions en 2016 sur un besoin de total de 33. Juste après cette salubrité s’en est suivie une visite guidée du lieu notamment les alentours et l’intérieur du magasin de stockages des documents.
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L’association Union Dendi a organisé du 3 au 5 septembre dernier à Gaya, la première édition de la semaine culturelle dont le thème est ‘’valorisation de la culture du Dendi’’. Plusieurs manifestations sont inscrites à ce grand rendez-vous culturel dont entre autres une soirée culturelle, une séance de don de sang à l’hôpital du district sanitaire de Gaya, un spectacle de danses traditionnelles et des visites guidées sur un certain nombre de sites historiques et culturels du département de Gaya. Placé sous le haut patronage du Haut représentant du Président de la République M. Foumakoye Gado, cet événement se veut aussi un cadre d’expression, d’échanges et de cohésion sociale entre les fils et filles du terroir. Le développement du Dendi constitue la seule boussole pour les organisateurs de cette semaine culturelle.
C’est la maison des jeunes et de la Culture Adamou Fodi de Gaya qui a abrité la soirée culturelle qui s’est déroulée dans la nuit du vendredi au samedi. Une soirée culturelle riche en prestations et en démonstrations, les unes plus époustouflantes que les autres. Devant un public composé du haut représentant du Président de la République ; des députés nationaux issus du département de Gaya ; de la conseillère du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat Mme Aichatou Ali Soumaila, les organisateurs de la semaine culturelle et surtout un public nombreux, le Dendi a démontré un certain nombre de pouvoirs mystiques dont seuls les initiés ont le secret. Sur le podium de la maison des jeunes et de la culture, les démonstrations des pouvoirs mystiques se sont enchainées à la grande satisfaction du public.
Les batteurs de tam-tams sont les principaux acteurs qui galvanisent les initiés. Chacun des acteurs connait le rythme de tam-tam qui l’interpelle au podium. Lorsqu’un initié répond à l’interpellation, il émet un grand cri avant de passer à l’action. Des armes blanches et des pilons sont cassés systématiquement à la main ; des lames de rasoir mâchées comme des cacahouètes ; des aiguilles, de flèches et des cornes d’animaux sont plantés mais sans impact sur le corps des initiés, invulnérables. Toutes ces démonstrations varient d’un initié à un autre et ont comme seule dénominateur commun le mythe de l’invincibilité africaine. Les tam-tams résonnent comme une invite aux jeunes initiés à venir démontrer leur pouvoir mystique légué de générations en générations.
Par ailleurs, l’axe majeur de cette soirée culturelle a été la gratification offerte par l’Union Dendi aux anciennes gloires de la culture de ce terroir. Appelés au podium, ces anciens artistes dont certains sont toujours en activité ont été récompensés pour le service rendu au département de Gaya dans le domaine de la culture. Ce sont des artistes comme Alassane Gondi ; Ibrahim Koyteidjo ; Ousmane Kosso ; Harouna Mai godjé ; Issoufou Mela, Moumouni Wazi et Mamane Dossokoye. Dans le sillage de cette récompense, le président de l’Association Union Dendi a également offert un cadeau au haut représentant du Président de la République pour avoir accepté de parrainer cet événement de grande portée pour les ressortissants du Dendi. Sur le tableau qui a été offert au Haut représentant, il est écrit le slogan de l’Association Union Dendi ‘’Union dans la diversité’’. En guise de réponse, M. Foumakoye Gado a salué l’initiative de cette association avant de demander à l’ensemble des filles et fils du département de Gaya de cultiver la cohésion sociale ; la paix et la stabilité, seul gage pour développement du Niger tout entier.
La soirée culturelle a été aussi marquée par la prestation de l’humoriste Toukour. Celui-ci a dédié un chant au «Komandi», la célèbre bouillie du Dendi. En outre, la prestation du ballet de la troupe Tchangay et la mélodie du violon du vieux Harouna Mai Godjé ont tenu le public en haleine et rappelle les temps anciens où Gaya raflait les premiers prix aux différents festivals de la jeunesse.
Danse traditionnelle du dendi
Le lendemain de la soirée culturelle, soit le 4 septembre 2021, les convives du comité d’organisation de l’Association Union Dendi ont assisté au quartier appelé l’ancien dendi à un autre spectacle, cette fois-ci, de danse traditionnelle tout aussi agréable qu’admirable de par son originalité. Cette danse à laquelle les jeunes filles et garçons du Dendi ont répondu massivement s’appelle ‘’Lalé’’. Les tam-tams sont les seuls instruments de musique utilisés à cet effet. Ces derniers sont tapés par des batteurs rompus à la tâche. Sur la scène, des jeunes femmes, filles et garçons exécutent magistralement des pas de danse. Il ressort une parfaite communication entre les batteurs et les danseuses et danseurs à travers un rythme bien synchronisé. Selon certains natifs de Gaya, la danse ‘’lalé’’ constituait à l’époque une occasion formelle pour les jeunes filles et garçons de déclarer à l’assistance et à la famille leurs fiançailles dans la perspective du mariage.
A mesure que le rythme des tam-tams s’intensifie, les esprits s’échauffent au milieu du podium où les liasses de billets tombent comme de la pluie. Bref, Gaya a demontré au cours de cette semaine culturelle qu’il est un des réservoirs de la culture authentique au Niger.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)
07 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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«Abdou Moumouni Dioffo est issu d’une famille Fulbe de Kirtachi. Il a fréquenté l’école régionale de Zinder et l’école primaire supérieure de Niamey. À partir de 1944, il entra à l’École normale William Ponty, l’ancien cadre de l’Afrique occidentale française. Il a obtenu son diplôme en 1948 au lycée Van Vollenhoven de Dakar avec une spécialisation en mathématiques élémentaires. Moumouni a été admis aux classes préparatoires du lycée Saint-Louis à Paris, qu’il a achevées de 1948 à 1950. Il a ensuite étudié à l’Université de Paris, où il a obtenu son diplôme en physique en 1953, suivi d’un Diplôme d’études supérieures en physique l’année suivante. Il a été membre fondateur de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, l’association des étudiants d’Afrique subsaharienne en France. En 1956, il est devenu le premier Africain à acquérir l’Agrégation de physique. Moumouni a enseigné au lycée Van Vollenhoven de Dakar de 1956 à 1958. Il était l’un des membres fondateurs du Parti africain de l’indépendance (PAI), un parti marxiste-léniniste au Sénégal. À partir de 1958, il enseigne au lycée Donka de Conakry, en Guinée, jusqu’à son retour au Niger en 1959, où il enseigne au Collège classique et moderne de Niamey. Il était un partisan du parti de gauche Sawaba. Il avait ceci en commun avec nombre de ses étudiants, qui l’ont également soutenu lors de sa suspension en 1961 pour des raisons politiques en tant qu’enseignant. Moumouni a ensuite reçu une bourse de l’Académie des sciences de l’URSS, avec laquelle il a poursuivi ses études en Union soviétique jusqu’en 1964, où il a approfondi ses connaissances de l’énergie solaire».
Cette biographie de Abdou Moumouni Dioffo démontre qu’il était un homme de sciences, un militant pour son pays, une personne engagée et un précurseur de l’utilisation de la thermodynamique pour le développement et l’autosuffisance énergétique en Afrique et plus précisément dans son pays le Niger. Décédé en 1991, Abdou Moumouni Dioffo qui avait une vision d’avenir pour son pays a laissé un héritage qui reste à exploiter.
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A travers ’Anafric’’ qui veut dire tout simplement une pirogue qui embarque les cultures «vestimentaires» de l’Afrique, la styliste modéliste Hawa Aboubacar Hassane Siddo, invente sa marque. Convaincue que l’Afrique a beaucoup de talents artistiques, Hawa Aboubacar Hassane Siddo propose à la clientèle des habits confectionnés à partir des tissus traditionnels dont le batik, le « kounta », le « sakala ». Une manière pour cette styliste trentenaire de faire redécouvrir et de valoriser les pagnes tissés traditionnels.
Déjà à l’école primaire, précisément en classe de CE2, Hawa consacre son temps de repos à la couture. Elle s’aventure sur la machine à coudre de sa mère pour apprendre comment confectionner des habits pour ses poupées, notamment des robettes, des chemisettes qu’elle coud souvent à la main.
«Du coup quand on nous coud des tenues en pagne, je me cache pour prendre les foulards ou un pagne quelconque de ma mère avec ma double décimètre, j’essaie de mesurer les différents points de cette tenue pour reproduire cette couture» raconte-t-elle avec un brin de nostalgie. Ayant vécu des années à l’étranger, Hawa admirait les mannequins et les stylistes, qu’elle voyait dans les magazines de mode et ou à la télévision. Dans son fort intérieur, la jeune femme rêvait un jour d’être à la place de ces mannequins qui défilaient splendidement sur les podiums. Parallèlement à ses études auxquelles ses parents tenaient particulièrement, elle accordait une place de choix dans sa vie au métier de modéliste. Elle était restée très accrochée à la culture, à la tradition, mais aussi et surtout à son identité culturelle.
Après son obtention du baccalauréat en 2005, la passion pour ce métier prend le dessus sur toute autre formation post-baccalauréat. Elle n’avait point hésité de rejoindre aisément un groupe d’amis pour devenir mannequin. Ce qui lui a permis de se rapprocher plus de ce monde de stylistes. «Grace à ce réseau, j’ai pu défiler sur des podiums tant au niveau national qu’international», confie-t-elle.
«Lors du Salon International pour la Femme (SAFEM), une tante qui apprécie toujours la façon de m’habiller et mon style m’a approché et m’a donné une idée. ‘’Si tu ne peux pas coudre essaie d’être intermédiaire entre les couturiers et les personnes comme moi qui n’ai pas le temps pour valoriser cet esprit créatif que tu as pour la couture’’. J’ai apprécié l’idée et je me suis donnée à fond dans la sous-traitance de la couture. Mes créations portent toutes une petite touche qui les distinguent des autres», a-t-elle expliqué.
Heureusement, cette première aventure a bien marché. Petit à petit, Hawa s’est forgée dans l’expo-vente. «J’ai eu une clientèle importante qui faisait mon affaire. En un rien de temps, j’ai développé un vrai circuit commercial notamment pour les prêts à porter qui, s’achètent comme des petits pains par les amis et connaissances qui venaient pour les vacances à Niamey. Je recevais régulièrement des commandes de l’Europe ou du pays de « l’oncle Sam», explique au détail prêt la jeune styliste.
Pour davantage valoriser ses créations et accroitre plus son chiffre d’affaires, Hawa avec un teint d’ébène, naturellement coquette, et une silhouette raffinée, porte lors de ses sorties ses tenues. Pour elle, il n’y a pas meilleure exposition que de porter ce que l’on vend. Elle porte fièrement les tenues confectionnées par elle-même et ou ses apprentis. Elle s’inspire de la nature, des femmes qu’elle voit chaque matin et surtout les tendances publiées çà et là. Pour elle, la femme africaine est belle, elle se distingue par ses parures, son teint, par son habillement et par tout ce qu’elle possède comme atouts physiques. Il suffit juste de la sublimer par des particularités tirées de nos us et coutumes.
Nos créateurs s’imposent peu à peu sur les podiums internationaux
Hawa estime que nos tissus sont riches parce que chargés d’histoire et des couleurs qui forcent l’admiration pour permettre de faire n’importe quelle alliance pouvant sublimer la femme africaine. En promouvant le pagne traditionnel, la jeune styliste fait le choix de distinguer nos artisans locaux qui tissent péniblement les « kounta », les « Téra Téra » et autres parures chargés d’histoires. Elle voue un amour fou pour ces étoffes magnifiquement tissés aux couleurs vives et aux motifs géométriques. Pour Hawa, la concurrence est bien là mais elle n’en a pas du tout peur. «La concurrence nous fait grandir, elle nous permet de nous améliorer, de réinventer notre façon de faire et d’innover perpétuellement pour répondre à la demande de plus en plus forte et exigeante », dit-elle.
Elle estime que nos créateurs sont dynamiques. «Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder autour de nous, des jeunes qui arrivent à marquer de leur empreinte la mode. Au niveau des cérémonies de réjouissances telles que les mariages, baptêmes, cocktails, diners et ou autres, les Nigériens font ces derniers temps la promotion du « consommons local ». Et c’est tout à notre honneur», estime la jeune styliste. Pour Hawa, nos artisans sont ambitieux et croient de plus en plus fermement à ce qu’ils font. De par leurs créations, ils essaient d’apporter des touches particulières, d’allier joie de vivre et un savoir-faire traditionnel. Malgré les défis qu’ils rencontrent, ils pensent que l’espoir est permis et que les africains, singulièrement les Nigériens se réconcilient peu à peu avec leurs identités culturelles. Avec de la persévérance, du professionnalisme, les Nigériens sont sur la voie pour conquérir le monde de la «création- artistique».
Hawa ne s’en laisse point, elle va aller à la découverte des matières, des créations, des cultures, et ou d’autres versions de la mode surtout africaine qui vont davantage raviver les cœurs des Nigériens. Hawa Sido va aussi à la conquête du monde. Pour y arriver, elle ambitionne de s’impliquer davantage dans la recherche des partenaires pour parfaire ses créations et leur apporter plus de vies et de couleurs. «On tisse des liens, on envisage des collaborations pour l’avenir car nous respectons l’art, l’artisanat et le travail», a-t-ell conclu.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Basée à Paris en France, la styliste, créatrice de mode et conseillère en image Mme Bellamy Biba Amadou Kountché, est nigérienne. Après trois (3) ans d’exercice pratique, elle sort la marque ‘’Mabiba’’ qui propose un style moderne avec un détail qui frappe et qui fait la différence, créant ainsi la surprise. Le samedi 28 février dernier, à l’occasion de la présentation de sa première collection avec pour thème’’la paix au Niger ‘’et pour slogan ‘’le Niger se porte et s’exporte’’, elle a fait découvrir au public, composé notamment de grands stylistes comme Alphadi, la touche Mabiba qui est une signature de la culture occidentale et africaine par des pièces sublimes.
Alliant inspiration occidentale et africaine, Mabiba maitrise son travail, du dessin à la confection. Sa vision de la mode : pas d’extravagance, il faut seulement selon elle que l’originalité, la simplicité prime sur tout autre aspect. Dans ses créations, elle utilise beaucoup de matières tirées de la culture nigérienne, notamment la broderie, l’artisanat d’Agadez et met en avant différents types de tissus, de textiles qu’elle assemble, ajuste dans un style novateur. Selon ses explications, pour ce défilé de sa première collection, le hall d’entrée du Palais des Congrès de Niamey a été complètement réaménagé avec un décor sublime pour accueillir l’édition de défilé de mode de la nouvelle marque de ligne de vêtement et accessoires ‘’ Mabiba’’. Une collection en toute fluidité, en toute simplicité dans l’élégance, la modernité également avec des détails de la couture, inspiration touarègue. Ses filles ont défilé en couleur blanche qui représente la pureté, le mélange des matières comme le Bazin, la soie, le coton et tous ces tissus achetés ici au Niger pour contribuer à l’économie locale et surtout confectionner avec finesse pour créer de l’emploi au Niger. Les vêtements Mabiba sont particulièrement destinés aux hommes et aux femmes actives et modernes. Mabiba crée des tenues audacieuses à la fois actuelles et pratiques.
Suite à une reconversion professionnelle, elle a eu à travailler en immersion dans des magasins très connus en France lui permettant de comprendre le métier et de monter parallèlement son projet de création de mode. Mme Bellamy développe d’autres activités à sa marque pour la faire rayonner davantage tout en essayant de faire tout en douceur pour inonder les marchés.
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Le célèbre orchestre de musique nigérienne, Tal National a animé le jeudi 4 août dernier, une conférence de presse à la Cité Tafadek de Niamey. Il s’est agi à travers cette sortie médiatique de parler de son nouvel album et d’annoncer les couleurs d’un double événement, notamment le vernissage de ce 6ème album et la célébration des 25 ans de carrière du directeur artistique dudit groupe en l’occurrence le guitariste et musicien Hamadel Moumouni Issoufou dit Almeida, prévu le samedi 3 septembre prochain au palais du 29 juillet, ex palais des sports. Ce méga concert est placé sous le thème : «la paix, la sécurité et la cohésion sociale».
Ce nouvel album dénommé ‘’Dounia’’ est composé de 8 titres présentés en deux versions, notamment une version destinée à la consommation locale et celle reversée pour la conquête de l’internationale. La sortie de cet album est la concrétisation d’une promesse faite par le groupe à ses fans. «Nous avons promis de présenter en 2022 les nouveaux sons de Tal National. Nous voilà encore une fois de plus pour annoncer la bonne nouvelle, tant attendue par les Nigériens et particulièrement nos fans. A cet effet, nous invitons tous les mélomanes à se joindre à nous le samedi 3 septembre 2022 pour revaloriser la culture nigérienne» a déclaré le directeur artistique, le musicien Almeida.
Revenant sur les raisons du choix du thème de cet événement, le directeur artistique du groupe Tal M. Ameida a précisé que les questions de paix, de sécurité, et de cohésion sociale concernent tout le monde. Pour lui, les artistes ne doivent pas être à l’écart dans la recherche de la paix au Niger. «Ces questions, dit-t-il, nous concernent tous. Nous devons vivre dans la paix, la tolérance, etc. car notre diversité constitue notre richesse. Nous allons mettre cet événement à profit pour pouvoir lancer des messages positifs relativement à la paix, la sécurité, la cohésion sociale, etc.», a-t-il ajouté.
Tal National est l’un des meilleurs et grands orchestres du Niger ayant touché l’international. Créé en 2001 par des professionnels de la musique, le groupe compte actuellement 19 éléments actifs. Depuis plusieurs années, Tal National a enregistré des succès importants. Avec sa force de séduire le public à travers son savoureux mélange de style de sonorités musicales, le groupe s’est imposé au fil des années dans le domaine de la musique moderne en témoigne ses multiples sorties hors du continent africain.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Aichatou Tahirou dit Dalweyzé est la principale figure emblématique du Zarmaganda dans le domaine de la culture. La célèbre cantatrice de Ouallam a tiré sa révérence le 13 mai 2011, laissant derrière elle une production culturelle de grande facture et sa voix extraordinaire. Les prestations culturelles de Dalweyzé sont encore vivaces dans la mémoire collective des Nigériens qui l’ont connue. En effet, la dimension culturelle de la cantatrice Dalweyzé se mesure à la qualité de sa production d’une part et d’autre part à l’originalité dans la création.
Aucune dimension qui fonde la valeur d’un artiste culturel n’a échappé à Aichatou Tahirou. Cette dernière n’a jamais été à l’école. Selon Adamou Ali dit Lantcho, un des trois enfants de Dalweyzé que nous avons rencontré à Ouallam, la voix extraordinaire de la cantatrice est tout simplement un don de Dieu. « Toutes les chansons qu’elle réalise lui venait à l’esprit pendant les heures indues de la nuit (2 à 3 heures du matin). Dans son sommeil profond, je l’entendais murmurer une chanson. J’étais en ce moment petit et à chaque fois qu’elle chantait la nuit, je me réveillais pour aller lui demander si réellement elle se portait bien. Pendant des années, j’étais resté inquiet pour ma maman. Je me posais régulièrement beaucoup de questions à propos de ses murmures aux allures de chansons. Au fil des années, j’ai fini par comprendre qu’elle préparait les chansons la nuit. Mon pressentiment a été confirmé par la cantatrice un beau jour lorsqu’elle m’appela pour me dire qu’elle préparait une nouvelle chanson. L’inspiration d’une nouvelle chanson ne lui vint que la nuit. Etant enfant, j’assimilais facilement tout ce qu’elle chanta la nuit », rappelle-t-il.
La troupe de Dalweyzé était composée des hommes et des jeunes filles. « Dès que les éléments de la troupe de ma maman vinrent à la maison, ils me trouvèrent à la porte d’entrée. Certaines d’entre qu’elles me donnèrent de l’argent, soit 50 F ou 100 FCFA. Toutefois, lorsqu’elle Dalweyzé demanda aux jeunes filles de sa troupe si elles ont eu la fuite sur la chanson avec Tawaye que je suis, celles-ci répondirent non », a expliqué Adamou Ali dit Lantcho. Par ailleurs, il faut relever que dans le cadre de la production des ballets, la cantatrice voyagea dans les villages reculés de Ouallam pour la recherche des informations. « Ces dernières sont minutieusement traitées par ma maman (Dalweyzé) à son retour pour avoir une chanson complète. C’est ainsi qu’elle appela les éléments de sa troupe pour la répétition. Celle-ci peut prendre banalement 10 jours », se rappelle-t-il avant d’ajouter que Dalweyzé n’à jamais copier la chanson de quelqu’un. Une fois que les jeunes filles maitrisent la chanson, il appartenait aux hommes de la troupe de réfléchir sur la danse, le rythme et les instruments de musique qui convenaient. Le fonctionnement de la troupe Dalweyzé obéissait à une division sérieuse du travail.
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En cette période de grandes vacances, Niamey renoue avec les célébrations des mariages ; partout, on constate que des cérémonies sont organisées avec des ambiances festives. Les jeunes mariées pour ce jour spécial optent pour le port du sa’ari ou sahari, un habit de plus en plus en vogue, qui couvre l’essentiel du corps de la femme. Tradition vivace, d’environ un siècle, il fait parler de lui en mode. Et, la nigérienne fait des merveilles avec le traditionnel sahari.
La reine du jour, bien se distinguer, fait tout pour briller ce jour-là, par la tenue vestimentaire et autres parures. Parmi toute cette combinaison d’articles et de vêtement, nous nous sommes intéressées au ‘’sa’ari ou sahari’’. Cet habit fait partie de la garde-robe de la jeune mariée. Il est bien aimé par les asiatiques et les maghrébines et a le vent en poupe ces dernières années du fait qu’il met en valeur la silhouette et facilement maniable. C’est un tissu léger d’environ cinq (5) mètres, et s’enfile tout autour du corps, généralement léger. Pour bon nombre de cette jeune génération urbaine, le sahari aide la jeune mariée à cacher son corps, ce jour mémorable ; ce jour-là, ce corps doit être bien protégé, loin des regards indiscrets. Il est porté aussi pour un souci d’esthétique.
Un tissu culturel toujours à la mode
Les commerçants mettent à la disposition des intéressées plusieurs variétés de tissus avec différentes couleurs, différentes qualités et souvent à vil prix.
Pour le vendeur de tissu du nom de Karimou Moussa du grand marché de Niamey, « ma boutique est bien connue pour ce commerce de tissus, de saharis venus de plusieurs pays et notamment du nord Niger. « Nous voyagions pour apporter les tendances en matière de textile notamment en Chine, Dubaï, Inde, Turquie, etc. Ici sur les étals de Karimou on y trouve plusieurs sortes de tissus, du plus léger au plus lourd avec des motifs et ou des couleurs vifs, et de différentes qualités. Il y’a des tissus de 60.000f et ceux de 5000f. Tout le monde trouve son compte chez nous. Il explique que ces tissus sont à la mode à Niamey et se vendent comme des petits pains avec les cérémonies de mariages ou les jeunes mariées et les filles d’honneur les achètent pour faire des saharis et ou des robes de cocktails. Les filles de Niamey en raffolent puisqu’elles ont compris, selon ses dires, que ce sont des tissus qui habillent. « Tu les paies avec une belle coupe chez le tailleur tu deviens unique ce jour-là, ce sont des habits qui te vont bien et qui sortent de l’ordinaire » précise karimou. A l’en croire, il s’en sort bien en vendant ces tissus commandés de partout
Une tradition chez certaines communautés
Le sahari est notamment porté ici au Niger par les arabes, les touarègues. Aujourd’hui, les femmes issues de toutes les communautés s’y intéressent et cela est visible le jour des mariages. Elles sont nombreuses celles qui les portent avec des styles différents qui pour le plaisir, qui pour accompagner la jeunes mariée au domicile conjugale. Hormis les mariages, ce tissu bien cousu est porté partout lors des sorties entre amis, se rendre au bureau, un banquet, une soirée, etc.
Chez les jeunes mariées, ces tissus se portent à merveille, mais de façons différentes avec des styles divers. On peut de nos jours, si on le souhaite, coudre ce tissu pour en faire une robe, une jupe et ou un pantalon.
Pour Houreye Adamou, une habitante de la localité de Tagazar, le tissu plus connu sous le nom de sahari est porté avant par nos grands mamans, c’est un tissus léger, un long voile vendu moins cher et qui est généralement teinté de noir, souvent quand tu le portes il faut forcement porté un dessous d’abord car c’est un tissu collant et qui se déteint au contact du corps et ou au toucher. Les femmes touarègues le portaient presque tous les jours, mais à des grandes occasions, elles préfèrent porter ces tissus (sahari) neufs plus vifs et plus jolis que d’ordinaire. Ce sont des tissus qui nous sécurisent, nous protègent car ils nous couvrent entièrement. « Nous aimons bien le porter car cela fait partie de nos traditions, de nos valeurs culturelles » dit Houreye, fièrement avec un sourire aux coins des lèvres.
Cet habillement vu par les religieux
Selon le conseiller islamique Oustaz Moustapha Ouhmoudou, « l’islam impose une tenue vestimentaire qui apporte à la femme respect et dignité. Ce vêtement répond à deux objectifs, selon elle, couvrir le corps et le parer également en ce jour symbolique pour elle ». Au regard des sources de l’islam, la femme a le devoir de se couvrir la ‘’ awra’’ lorsqu’elle sort et où elle est en public. Et la chevelure fait partie de cette ‘’awra’’ et comme il se trouve que le sahari couvre de la tête au pied, c’est un habit idéal pour cette jeune femme. Le jour du mariage, pour plusieurs raisons, cette tenue que doit porter la jeune mariée doit être un tissu qui couvre tout le corps et ne doit pas laisser transparaitre certaines parties au point d’attirer trop de regard.La femme peut se maquiller avec du henné au niveau des mains et des ongles et un maquillage léger avec du khôl au niveau des yeux, et ce maquillage doit être bien modéré.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
27 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dallol’’ et ‘‘Timidria’’, sont respectivement deux groupes de chorégraphie et de théâtre célèbres de Balleyara. Créées et animées, en 2016, par le journaliste Mahamadou Omar Maïga, ces deux groupes culturels nourrissent beaucoup d’ambitions et comptent faire parler d’eux dans les années à venir. En effet, ces deux troupes se sont préparées pour l’animation et les compétitions prévues dans la cadre de la célébration du 61ème anniversaire de la proclamation de la République ou fête du 18 décembre, à Tillabéri, mais annulées à la dernière minute à cause du deuil national décrété suite aux attaques terroristes perpétrées le 10 décembre à Inatès.
Créé en 2018 et composé de trois filles, le groupe chorégraphique ‘’Dallol’’ a déjà remporté, en 2016, le premier prix de danse, lors d’une compétition qui a regroupé tous les 13 départements de la région de Tillaberi, en danse et en théâtre, à Abalak. Deux ans plus tard, ‘‘Dallol’’, s’est fait remarquer, à Téra, en gagnant, là-aussi, le 1er prix de danse. En plus, le groupe Dallol a livré plusieurs prestations de danse dans certaines localités du Niger, mais aussi au Burkina Faso, en compagnie du célèbre groupe ‘‘Sukabé’’. Les jeunes chorégraphes, sous la direction de M. Maïga, produisent leurs danses au son des morceaux rythmés choisis de la musique moderne nigérienne, malienne et burkinabé. ‘‘Nous nous produisons, en danse, à Balleyara, dans des localités environnantes et même au-delà. Ce qui nous bloque un peu, c’est les statuts actuels de nos chorégraphes, qui sont des collégiennes. Donc, nous sommes obligés d’en tenir compte dans nos rendez-vous. Surtout que c’est le groupe qui payent leur scolarité, depuis 2016’’, explique Mahamadou Omar Maïga.
Quant à la troupe ‘‘Timidria’’, elle a aussi gagné, en 2018, à Téra, le 2ème prix de théâtre, pour sa pièce sur la parenté à plaisanterie. La troupe culturelle a d’ailleurs été retenue pour se produire à Tillabéri. Malgré les efforts qu’il déploie pour la promotion des valeurs culturelles de sa commune, de sa région et de toute la nation, M. Maïga dit être déçu parce que n’étant pas suffisamment soutenu et encouragé. «Vous imaginez, on nous invite à des festivités, sans prise en charge d’hébergement ou de restauration, encore moins de perdiem. Je suis souvent obligé de m’endetter, au niveau de la radio qui m’emploie, pour prendre en charge certaines dépenses des acteurs et des danseuses. Comme c’est le cas récemment, lors d’une sortie sur Tillabéri, où j’ai dépensé près de 300.000 FCFA pour prendre en charge les artistes», dit-il.
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Dans l’optique d’aller plus loin et convaincu qu’à travers le cinéma on peut agréablement et sans crainte placer le Niger dans la liste des grandes industries cinématographiques Africaines, le concept ‘’La famille C’Nous’’ prend une ampleur panafricaine et devient «AFRIQUE C’NOUS» a expliqué l’Artiste comédien, producteur, réalisateur et scénariste Anatovi Clément Serge dit «Tchatcho». Initiée depuis 2006, ‘’La famille c’nous’’ est composée d’artistes qui font partie de cette jeune génération de réalisateurs qui croient fermement au pouvoir des images pour changer les choses. Cette troupe est en tournée pour des séries, des sketches, des vidéos de sensibilisation et de motivation à travers l’humour. Des épisodes inhérents à la vie en société seront aussi et encore diffusés pour ravir le cœur des amateurs du septième art.
Cette troupe bien connue des Nigériens reste une source d’inspiration pour plusieurs jeunes comédiens nigériens. Après la post-production (Montage) interviendra la deuxième étape du projet qui est un festival international. Le Festival ‘’Afrique C’Nous’’ se déroulera à Niamey tous les deux (2) ans et va rassembler tous les pays qui ont contribué à ce projet. D’après Tchatcho, ‘’Afrique C’Nous’’ c’est plus de 300 épisodes qui seront tournés et diffusés à travers plusieurs chaînes télés et web. Dans chaque ville, il sera raconté une histoire à travers une série de 15 épisodes de 7mn chacun. L’idée c’est de faire des productions cinématographiques dans plusieurs villes Africaines avec non seulement les têtes d’affiches du cinéma de ces différentes villes mais aussi les techniciens de renommée de ces villes. «Ceci nous permet de créer un cadre d’échanges professionnels et surtout d’expériences sur le terrain. Pour la première édition les pays concernés sont le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Tchad»,a indiqué l’initiateur du concept.
Après Ouaga, Cotonou, et Lomé, Niamey tourne ses 15 épisodes
Après les 15 épisodes tournés à Ouaga, Cotonou et Lomé, Niamey vient de voir le tournage de ses 15 épisodes avec une pléthore de comédiens, de web humouristes d’animateurs avec une énergie débordante à l’image de Nourou Ouallam et de la grande Fati Mariko. «Des séries où chaque Nigérien se sentira concerné. Des séquences à couper le souffle, une façon d’écrire l’histoire du cinéma nigérien. Toutes les thématiques ont porté sur des sujets de société», a fait savoir le réalisateur. D’après le maître d’œuvre et réalisateur en chef du projet, le tournage des épisodes à Niamey est terminé. «Il faut rêver grand, croire et surtout oser car ce tournage a commencé le 21 Novembre 2021 et pour Niamey c’était le 17 octobre 2022», a confié Tchatcho. La prochaine destination sera la Côte d’Ivoire pour clôturer la série et se préparer au festival prévu pour mars 2023. «Conscient de l’ampleur du projet, une forte volonté politique serait nécessaire pour atteindre le saint Graal», a-t-il soutenu.
Le créateur de ‘’La famille C’nous’’ rappelle que la troupe diffusait, depuis 2006, sur des chaines de télévision de la place, des sketchs de cinq (5) minutes juste avant les journaux télévisés. Tchatcho se dit passionné de la comédie depuis l’enfance. A l’école déjà, il faisait partie des élèves qui animaient les troupes théâtrales. Il jouait tous les rôles qu’on lui assignait avec du talent et de la créativité humoristique. Il était resté pendant les vacances scolaires en Côte d’Ivoire où il a pu adhérer à un club composé uniquement de comédiens. Et depuis lors, cette passion pour ce genre culturel ne l’a jamais quitté. Mieux, pour se perfectionner davantage, il a suivi des stages, des formations un peu partout. Titulaire d’un Master 2 en communication et d’une licence en marketing, Tchatcho a une double compétence qui allie si bien le théâtre à la communication et fait de lui un humoriste haut de gamme.
Dans ses sketchs, il véhicule généralement des messages liés à la corruption, à l’éducation, à la paix, à l’amour et aussi et surtout des sujets d’actualités. Tchatcho se définit volontiers comme un autodidacte du 7ème art, car il n’a jamais fréquenté une école de cinéma, à l’instar de plusieurs réalisateurs qui excellent dans le métier. Néanmoins, il saisit l’occasion à chaque fois qu’il a la chance de travailler avec des professionnels du domaine pour apprendre davantage. C’est pourquoi, il fait un peu de tout pour mieux apprendre et de toute évidence il a beaucoup appris en travaillant.
Ce comédien, chef de famille est un talent prometteur qui ambitionne de s’ouvrir au monde et d’apporter sa pierre à la promotion du cinéma nigérien, par une active participation citoyenne au développement du pays et aussi du continent africain. Un coup de pouce est nécessaire pour y arriver. Les fans et amateurs du septième art, peuvent ensemble booster cet élan.
Le 7ème art, une alternative pour l’encrage de nos us et coutumes
Au Niger, on compte plusieurs milliers d’abonnés sur certains bouquets de chaines de télévisions internationales. Malheureusement, ces chaines ne diffusent aucun programme sur le Niger, aucune émission produite au Niger, aucun film, ni série, pratiquement rien de chez nous. Du coup, les Nigériens ne font que consommer la culture des autres pays et imposent à leurs enfants d’autres mœurs qui ne sont pas les leurs, des scènes contraires à leurs us et traditions, qui égarent la jeunesse. Cette situation doit interpeler tous les Nigériens, au-delà des acteurs culturels et médiatiques et du gouvernement. Le Niger est riche d’idées, d’histoires, de traditions qui méritent d’être portées à l’écran et de les faire découvrir aux jeunes générations et au monde entier. On a juste besoin que des bonnes volontés soutiennent et accompagnent des projets dans ce sens pour faire éclore les talents. Il existe plusieurs projets en perspective, mais les moyens financiers font défaut à leurs porteurs. Malgré leur volonté et leur passion pour le métier, ces initiateurs font face à la réalité du terrain. Il est bien connu de tous que la production d’un film nécessite des moyens conséquents que nos cinéastes n’ont pas.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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La tresse traditionnelle a longtemps été un des métiers les plus reconnus à la femme nigérienne. De nos jours, ce vieux métier tend à disparaitre, suite à l'avènement des salons de coiffures. En effet, les jeunes filles, particulièrement, ont tendance à préférer se faire tresser dans les salons de coiffure, pour des soins capillaires avec, très souvent, des produits chimiques importés au détriment des produits naturels.
La tresse traditionnelle a aussi des modèles de coiffure variés. On peut citer, entre autres, le " kamba-guiné", le " kamba-banda", le "manguaizé", le "porte-mentaux", le "cramasse". Les tresses sont souvent ornées de perles, de cauris, de boutons ou de pièces d’argent et d’or. Maimouna Dèmbelé, une mère de 5 enfants, âgée de 73 ans, était une tresseuse traditionnelle. Après une expérience de près de 23 ans, elle prit sa retraite en 2008. A son époque où la concurrence que posent les salons de coiffure n’était pas tellement rude, à Niamey, Maimouna tirait aisément son épingle du jeu. "J’arrivais à avoir jusqu'à trois clientes par jour. C'est à l'occasion des grands événements comme le Ramadan, la Tabaski ou la rentrée académique que je tressais jusqu'à 5 personnes", se souvient-elle. Selon elle, beaucoup étaient très attachées à la tresse traditionnelle, pendant que d'autres commencèrent à alterner avec la "mode" des salons de coiffure.
Maimouna tressait, au début, seulement des enfants. C'est progressivement qu'elle a appris à tresser les adultes, jusqu'à en faire un métier. A propos des difficultés récurrentes, elle dit que certaines clientes ne paient pas bien. Jusqu'aujourd'hui, elle estime que les valeurs de la tresse traditionnelle demeurent. Raison pour laquelle Maimouna invite les jeunes filles, déscolarisées en particulier, à porter de l'intérêt au métier qui contribue d'autre part à la conservation des valeurs culturelles.
Samira Ibrahim Mamane, jeune étudiante nigérienne âgée de 22 ans, était en classe de seconde quand elle avait commencé à tresser ses proches. Ses motivations viennent du fort attachement de sa famille à la tresse traditionnelle. Selon elle, à l'occasion des grands événements, certaines n'arrivaient guère à se faire tresser. Ainsi, elle a saisi l'opportunité et a commencé, tant bien que mal, par ses amies et sœurs. "Lors des fêtes, je peux tresser 5 à 6 enfants dans la journée et leur mettre des perles ; je ne fixe pas de prix aux clientes parce que le gain pour moi est la bénédiction de Dieu", a-t-elle dit.
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Image d'illustration Au-delà de la beauté artistique et visuelle, la tresse symbolise une forme d’expression pour les femmes. Elle fait partie des parures importantes de la femme africaine ; chaque modèle pratiqué traduisait l’état d’âme de la porteuse. Au Niger, les coiffures traditionnelles et modernes cohabitent bien pour la beauté de cette dernière. Elle exprimait également l’appartenance d’un individu à un groupe ethnique. Et est signe distinctif d’une ethnie ou la traduction d’un évènement dans la société : coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête.
Lors des grands évènements culturels, notamment les festivals, les participants sont curieux de découvrir certains traits culturels de notre pays, notamment les merveilleuses tresses nigériennes ; ils restent sur leur faim. De nos jours, les coiffures de toutes les femmes dans ce genre de rencontres se valent. Une uniformité qui ne dit pas son nom. Or la coiffure est un élément culturel important dans les critères de beauté dans une société. Les anciens détenaient le code secret pour distinguer les différentes catégories de femmes dans la société.
Les tresses modernes offrent une gamme variée de modèles avec des mèches de toutes catégories qui coûtent souvent une fortune. Les coiffures traditionnelles se faisaient avec les cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent, de cauris ou de perles. L’art de la coiffure était transmis de mère en fille et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure. À cette époque, ni le tissage, ni le défrisage n’existaient pas encore. Mais, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les rayons des musées du fait de l’influence occidentale.
Aujourd’hui, très peu de salons peuvent tresser nos modèles à cause du faible niveau de demandes. Les offres de services dans le domaine de la coiffure traditionnelle s’affaissent. Les jeunes femmes et les filles préfèrent se coiffer dans les salons modernes. Aux dires de Aichatou Maiga, une fille de 28 ans qui attendait impatiemment son tour chez une des nombreuses coiffeuses dans un salon de beauté de la place, « la coiffure du salon est jolie et rapide ; les tresses traditionnelles sont dépassées maintenant; et c’est timide mais elles viennent surtout pour les petites tresses traditionnelles avec des modèles souvent compliqués, différentes des nattes grosses d’antan».
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Au-delà de la beauté artistique et visuelle, la tresse symbolise une forme d’expression pour les femmes. Elle fait partie des parures importantes de la femme africaine ; chaque modèle pratiqué traduisait l’état d’âme de la porteuse. Au Niger, les coiffures traditionnelles et modernes cohabitent bien pour la beauté de cette dernière. Elle exprimait également l’appartenance d’un individu à un groupe ethnique. Et est signe distinctif d’une ethnie ou la traduction d’un évènement dans la société : coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête.
Lors des grands évènements culturels, notamment les festivals, les participants sont curieux de découvrir certains traits culturels de notre pays, notamment les merveilleuses tresses nigériennes ; ils restent sur leur faim. De nos jours, les coiffures de toutes les femmes dans ce genre de rencontres se valent. Une uniformité qui ne dit pas son nom. Or la coiffure est un élément culturel important dans les critères de beauté dans une société. Les anciens détenaient le code secret pour distinguer les différentes catégories de femmes dans la société.
Les tresses modernes offrent une gamme variée de modèles avec des mèches de toutes catégories qui coûtent souvent une fortune. Les coiffures traditionnelles se faisaient sur cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent, de cauris ou de perles. L’art de la coiffure était transmis de mère en fille et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure. À cette époque, ni le tissage, ni le défrisage n’existaient pas encore. Mais, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les rayons des musées du fait de l’influence occidentale.
Aujourd’hui, très peu de salons peuvent tresser nos modèles à cause du faible niveau de demandes. Les offres de services dans le domaine de la coiffure traditionnelle s’affaissent. Les jeunes femmes et les filles préfèrent se coiffer dans les salons modernes. Aux dires de Aichatou Maiga, une fille de 28 ans qui attendait impatiemment son tour chez une des nombreuses coiffeuses dans un salon de beauté de la place, « la coiffure du salon est jolie et est rapide ; les tresses traditionnelles sont dépassées maintenant; et c’est timide mais elles viennent surtout pour les petites tresses traditionnelles avec des modèles souvent compliqués, différentes des nattes grosses d’antan».
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Au-delà de la beauté artistique et visuelle, la tresse symbolise une forme d’expression pour les femmes. Elle fait partie des parures importantes de la femme africaine ; chaque modèle pratiqué traduisait l’état d’âme de la porteuse. Au Niger, les coiffures traditionnelles et modernes cohabitent bien pour la beauté de cette dernière. Elle exprimait également l’appartenance d’un individu à un groupe ethnique. Et est signe distinctif d’une ethnie ou la traduction d’un évènement dans la société : coiffure de jeune mariée, coiffure de veuve, coiffure de fête.
Lors des grands évènements culturels, notamment les festivals, les participants sont curieux de découvrir certains traits culturels de notre pays, notamment les merveilleuses tresses nigériennes ; ils restent sur leur faim. De nos jours, les coiffures de toutes les femmes dans ce genre de rencontres se valent. Une uniformité qui ne dit pas son nom. Or la coiffure est un élément culturel important dans les critères de beauté dans une société. Les anciens détenaient le code secret pour distinguer les différentes catégories de femmes dans la société.
Les tresses modernes offrent une gamme variée de modèles avec des mèches de toutes catégories qui coûtent souvent une fortune. Les coiffures traditionnelles se faisaient sur cheveux naturels, sans rajouts et étaient ornées d’or, d’argent, de cauris ou de perles. L’art de la coiffure était transmis de mère en fille et les tresses étaient un moyen de sublimer la chevelure. À cette époque, ni le tissage, ni le défrisage n’existaient pas encore. Mais, ces valeurs culturelles commencent à être rangées dans les rayons des musées du fait de l’influence occidentale.
Aujourd’hui, très peu de salons peuvent tresser nos modèles à cause du faible niveau de demandes. Les offres de services dans le domaine de la coiffure traditionnelle s’affaissent. Les jeunes femmes et les filles préfèrent se coiffer dans les salons modernes. Aux dires de Aichatou Maiga, une fille de 28 ans qui attendait impatiemment son tour chez une des nombreuses coiffeuses dans un salon de beauté de la place, « la coiffure du salon est jolie et est rapide ; les tresses traditionnelles sont dépassées maintenant; et c’est timide mais elles viennent surtout pour les petites tresses traditionnelles avec des modèles souvent compliqués, différentes des nattes grosses d’antan».
Au-delà des salons, elles sont nombreuses les femmes ménagères qui, assises dans des coins des maisons ou des hangars devant les maisons, s’adonnent à cette activité avec dextérité.
Lire aussi : Mode et beauté : Quand les tresses traditionnelles remplacent les gros grains
Des coiffes avec des signes distinctifs
« Il y a très longtemps de cela, la tresse était un moyen d’expression culturelle ; en effet, pendant des époques lointaines, les tresses représentent l’identité traditionnelle des populations qui la pratiquaient. La septuagénaire Kardiatou explique que, chez les Djerma sonrhaï, on reconnaît la parturiente par la coiffure qu'elle porte. Cette coiffure qui s'appelle "manga" est typiquement son¬rhaï.
Tout comme le "zoumboutou" qui est composé de deux sillons de chaque côté des oreilles. Les mèches sont ornées de colliers, une grosse crête rouge trône au milieu. Un mélange de fils rouges, de colliers, tire vers les oreilles. Le "zoumboutou" est réser¬vé aux femmes mariées. La cohabitation pacifique s'est réalisée dans le respect des identités culturelles. Depuis ces temps lointains, seule la beauté artistique inspire l’émulation entre les femmes dans la conception et la confection de leurs coiffures.
Selon elle, les tresses des nomades, notamment des touarègues, des peuhles, sont généralement couvertes de parures dorées, argentées et parsemées de col¬liers, de fines perles. Pendant la période de viduité, une veuve n'a pas le droit de se faire belle. Sa coiffure ne dépasse guère deux sillons. On remarque cette simplification de la coiffure de la veuve dans toutes les ethnies de notre pays. Chez les Kanuris, on trouve les belles ‘’kilayasskou‘’ en référence aux tresses traditionnelles de la région de Diffa. Pour dire que dans les tradi¬tions, les tresses des femmes sont aussi vieilles que les terres qui nous portent.
Une longue histoire chez la femme nigérienne.
Le langage ésotérique fait la différence entre telle coif¬fure et tel modèle. Dans notre tradition, la femme ne se tresse pas au hasard. Toute coiffure féminine a un sens bien déterminé selon l'âge de celle qui la porte. Cependant, le modè¬le varie d'une ethnie à une autre. Les tresses longues sont le trait caractéristique de la femme peulhe qui ne laisse jamais ces cheveux hirsutes. A tous moments, elle est tressée, de la tendre enfance au mariage. Comme dans toutes les eth¬nies de notre pays, la nouvelle mariée peulhe porte une tresse spéciale.
D’après Mamadou, un chef de famille, gardien des traditions, «nous voulons que nos femmes se tressent comme avant ; c’est vrai que la religion musulmane décourage certaines de ces tresses qui utilisent beaucoup de mèches, de fils et autres ajouts qui empêchent pendant les ablutions l’eau de pénétrer le dessous des cheveux. Et aussi, reconnaissons-le, c’est coûteux. Moi, j’aime bien voir une femme tressée simplement sans rajouts, ni perles. Pour certains hommes aussi, le port des foulards et du voile sont les meilleurs accessoires pour les femmes ».
Mintou Diallo, trouvée dans un salon dénommé ‘’ Divas’’ du quartier Plateau, confirme que la coiffure est l'un des artifices importants de la séduction. La chevelure a un grand pouvoir de séduction sur les hommes. Sa particularité ? elle n’attend pas que les clientes viennent vers elle ; pour cela, elle a mis en place un concept intéressant à travers sa page Facebook, où toute une gamme de modèles est présentée. Les femmes choisissent les modèles de leur choix et fixent un rendez-vous. Des nattes simples ou compliquées, elle a l’art de les réussir en un temps record (une heure à deux heures) et peut tresser trois à cinq personnes par jour. Comme conseils et astuces, Mintou invite les femmes à se tresser, car les tresses favorisent la pousse et l’entretien des cheveux. Elle déconseille aux femmes de faire les nattes trop serrées qui peuvent abimer les cheveux. Mme Soumaila, une coiffeuse spécialiste des grosses et petites tresses, fait partie de ces nombreuses femmes.
Précisément, elle fait des tresses crochets, des tresses renversées. En effet, elle se consacre depuis 2011 aux tresses qui, selon elle, offrent beaucoup d’avantages aux femmes. Elle cite entre autres la protection des cheveux, leur facile entretien puisque ces tresses peuvent durer un, deux souvent trois mois. La dame nous confie : «nous avons continué à pratiquer les tresses traditionnelles, héritées de nos parents. Mais, aujourd’hui, la demande a diminué à cause de la modernisation ; presque toutes les femmes aiment se faire coiffer dans les salons modernes. Nos clientes sont les femmes âgées et les petites filles qui connaissent la valeur de la tresse traditionnelle ; c’est une tresse qui dure et avec laquelle les cheveux ne se cassent pas. Lors des défilés de mode, les promotrices de ces évènements font recours souvent à nos services», affirme-t-elle.
Imiter les Rihanna, les Beyoncé, les Jennifer et autres n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faut savoir aussi garder sa propre culture. La nouvelle génération ne doit pas seulement se fier à la culture occidentale ; il existe aussi, chez nous, des pratiques importantes qu’on doit sauvegarder.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)
19 avri 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Créée en 1984 par la population du village de Changnassou (département de Bagaroua) en collaboration avec le Directeur de l’école dudit village de l’époque, la troupe culturelle « WASAFA » est une structure d’animation culturelle, reconnue juridiquement par les autorités communale. Elle a pour mission de contribuer, à sa manière, au développement socioculturel de son village d’origine. La troupe WASAFA a ainsi pour vocation de créer la joie, la sympathie, la symbiose, l’harmonie dans les cœurs et les esprits des populations de Changnassou. Depuis sa création, M. Oumarou Alto dit Namadina, fait partie des responsables de ladite troupe. Agé de 57 ans aujourd’hui, Namadina, continue, malgré l’âge et les charges familiales et sociale, d’encadrer cette troupe. Il en est depuis plusieurs années, président et Directeur Artistique de la Troupe.
Comme toute entreprise, la troupe Wasafa a des objectifs, et des missions. Elle a mené plusieurs activités, et a enregistrés des succès mais aussi fiat face à des difficultés dans son parcours. Mais en dépit de ces difficultés la troupe continue d’animer se réjouit M. Oumarou Altto dit Namadina, qui a, au passage, rendu un hommage à toutes les personnes qui ont, d’une manière ou d’une autre, et à un moment, apporter leur soutien à la troupe. « Cette troupe est ancienne. Nous avons connu plusieurs générations de filles et de garçons. Aujourd’hui, encore, nous bénéficions de la confiance des parents de ces jeunes filles dans cette troupe. C’est pourquoi je me réjouis et remercie Allah pour m’avoir donné cette chance et que les choses se poursuivent sans problème », a indiqué Namadina. Le directeur artistique de la troupe Wasafa, a rappelé que l’objectif de cette troupe est de permettre au village de disposer un cadre d’épanouissement à la jeunesse.
C’est pourquoi, dans ses activités la troupe organise des animations publiques, nocturne à changnassou et dans les villages environnants. « Aussi, nous répondons à des invitations à l’occasion des grandes cérémonies, des fêtes ou autres événements dans la commune, le département ou à Tahoua chef lieu de la région » explique M. Oumarou Altto dit Namadina. A cet effet, la troupe à pris part à plusieurs éliminatoires des concours musicaux, culturels et festivals de la jeunesse. « Nous avons même participé au nom de la région aux phases finales de certains de ces événements. Nous n’avons pas remporté de prix mis en jeux mais nous nous réjouissons d’avoir plusieurs récompenses et prix d’encouragement et de participation », a indiqué le Président de la troupe WASAFA M. Oumarou Altto dit Namadina.
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La famille de Malika Kounkourou est originaire du Niger, et lors des visites d'enfance là-bas, sa grand-mère lui demandait toujours ce qu'elle voulait avant de retourner aux États-Unis. Réponse de Kounkourou: «bijoux». Elle adorait se parer des bracelets et des colliers que sa grand-mère lui offrait.
Kounkourou (CAS'22), qui étudie les relations internationales, a maintenant une nouvelle marque de bijoux et une plateforme éducative qui célèbre son lien avec la culture touareg. Elle l'a nommé Tchidite (prononcé « tchee-dit »), traduit par «vérité».
Le peuple touareg est un groupe historiquement nomade dans certaines parties de l'Afrique du Nord et de l'Ouest. Ils sont originaires de la région du Sahara, parlent le tamahaq et pratiquent généralement l'islam. L'argent sterling et les symboles sur les bijoux Tchidite détiennent une histoire et une signification que Kounkourou souhaite rendre accessible à un public plus large.
«Une partie de la mission est l'authenticité et s'assurer que tout vient de la région», dit-elle. «Fondamentalement, tout garder fidèle à la culture.»
Kounkourou savait qu'elle voulait faire quelque chose avec des bijoux touaregs depuis qu'elle était jeune. «Elle allait au Niger chaque été et m'apportait, à moi et à notre groupe d'amis, des bijoux en argent faits à la main et vraiment beaux», explique Mariam Khayata, étudiante au Rhodes College, amie de Kounkourou depuis l'enfance. «C'était quelque chose que nous attendions avec impatience.»
L'idée de centrer une entreprise de bijouterie sur la culture touareg est venue à Kounkourou lorsqu'elle était en deuxième année. Elle a remarqué un bracelet avec une croix gravée dessus sur le poignet d'un ami. Lorsqu'elle s'est renseignée à ce sujet, l'amie a dit qu'elle l'avait acheté sur un marché alors qu'elle étudiait à l'étranger au Maroc. Kounkourou a demandé si elle savait quelque chose sur le bracelet, et quand son amie a dit non, elle a expliqué que le symbole représentait la région et la culture de sa tribu chez elle.
Ce moment a été un tournant pour Kounkourou. Elle avait toujours aimé les bijoux et la culture de sa famille, mais elle avait maintenant un désir plus profond d'éduquer les autres sur la culture dont elle venait. Elle savait que les bijoux touareg finissaient souvent sur les marchés de toute l'Afrique du Nord et de l'Ouest, mais cette rencontre lui fit comprendre que l'histoire derrière elle était souvent perdue.
«Les gens les achèteront en pensant que ce n'est qu'un souvenir, mais ils ne connaissent pas vraiment la signification derrière cela», dit Kounkourou. «Alors j'ai réalisé que même si la culture est toujours là-bas, elle perd son sens, et je veux la raviver.»
Elle avait initialement prévu de commencer Tchidite après avoir obtenu son diplôme de la faculté de médecine, ce qu'elle a l'intention de faire après avoir terminé BU. L'été dernier, cependant, elle a eu beaucoup plus de temps libre en raison des restrictions relatives à la pandémie. Son père l'a mise en relation avec un artisan au Niger et elle a commencé à planifier l'entreprise.
De juin à novembre, Kounkourou s'est préparé pour le lancement. Elle a créé un site Web, appris comment enregistrer son entreprise, compris comment déclarer ses impôts et s'est entretenue avec d'autres entrepreneurs pour obtenir des conseils. Pendant tout ce temps, elle a également communiqué avec M. Adam, l'artisan en chef qui conçoit et crée les bijoux, basé à Niamey, la capitale du Niger. Elle a annoncé le lancement de son entreprise le 19 novembre et celle-ci a débuté le 1er février.
«Nous étions très enthousiastes à ce sujet parce que nous savions qu'elle pouvait le faire et qu'elle pouvait le faire correctement», déclare Khayata. «Elle en avait la passion et l'amour pour sa culture. Il ne s’agit pas seulement de bijoux, il s’agit plus de partager et de célébrer la culture touareg. »
Par Lauren Richards (COM’22)
Source : http://www.bu.edu/articles/2021/a-jewelry-brand-with-a-mission/
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Profondément ancré dans les us et les coutumes, le henné communément appelé «lallé» tient une place de choix dans la vie quotidienne des femmes Nigériennes. C’est une plante dont la poudre fait partie intégrante des parures de notre société surtout sur le plan traditionnel. Elle se caractérise par des feuilles d’un vert intense qui parfois sont cueillies, séchées, réduites en poudre et vendues à toutes les bourses. On utilise également ces feuilles pour les vertus colorantes, cosmétiques et thérapeutiques. Utilisé sur les pieds et les mains, le henné est très difficile à effacer autrement que par estompage naturel.
Selon les explications de la vieille dame Aissa, vendeuse de henné âgée de 65 ans, le henné est un héritage ancestral qui est ancré dans la tradition nigérienne. En effet, a-t-elle dit, il reflète notre identité culturelle. En plus d’être naturel, il embellit la peau. Il peut aussi être appliqué sur les cheveux pour les teindre en rouge, les pieds et les mains. Dans certaines régions du Niger, précise la vieille dame, il fait partie de l’arsenal de la séduction féminine. «La femme mariée, lorsqu’elle l’utilise sur la plante des pieds c’est comme si elle communique toute sa beauté et toute son élégance à son mari» a-t-elle dit avec le sourire aux lèvres. En plus de cet aspect, les femmes l’utilisent pour se gommer la peau.
Chez les personnes âgées, le henné est un remède contre les douleurs des pieds. Mme Kadidja Hassane, explique que, quand elle a mal aux pieds, elle applique du henné sur la plante des pieds afin d’atténuer la douleur.
« Le henné soulage beaucoup mes maux de pieds. C’est pourquoi, je ne manque jamais les accessoires qui concourent à l’application du henné. Ces outils sont composés par exemple du scotch ; les ciseaux ou lame et les chaussettes » a-t-elle martelé. Selon ses explications, le henné met la femme en valeur. Quand une femme applique du henné cela plaît, même, à ses amies femmes et elles apprécient. Néanmoins, a-t-elle déploré, il y a des femmes qui ne l’appliquent pas parce qu’elles n’aiment pas et disent qu’elles ne l’ont jamais utilisé. « Je pense que ce n’est pas bien. Par exemple chez les zarma, une femme coquette doit toujours avoir les pieds colorés. Ses pieds ne doivent pas être confondus aux pieds d’un homme » a souligné Mme Kadidja. Cette dernière reconnait tout de même que l’application du henné demande beaucoup de patience et d’efforts et est réservée seulement aux femmes courageuses.
Selon Malama Roukaya Sadou, l’utilisation du henné est préconisée par l’Islam compte tenu de ses qualités thérapeutiques pour la peau, les ongles et les cheveux. Outre sa contribution dans l’esthétique, la poudre du henné, mélangée à l’eau est reconnue comme un antibactérien qui lutte contre divers toxines qui sont dans le corps de l’homme ou de la femme. « La pâte, c’est à dire le mélange du henné à l’eau entre dans les pores des poils pour attaquer certaines germes nocives dans le corps. C’est pourquoi, il est recommandé dans la tradition prophétique. Le Prophète (SAW) teint lui-même ses cheveux en l’occurrence sa barbe avec du henné. Certains de ses compagnons aussi. C’est dans cette logique qu’il est recommandé aux femmes, car il est aussi efficace dans la lutte contre les infections » a expliqué Malama Roukaya. Elles a, par ailleurs, ajouté que les femmes enceintes peuvent aussi passer le liquide du henné sur leur ventre, cela préservera l’enfant de certaines maladies héréditaires et du mauvais œil.
«Mon mari adore bien le henné surtout quand c’est rouge. Depuis que je l’ai constaté, je le fais régulièrement pour lui faire plaisir et pour mon propre plaisir, car le henné me permet d’affirmer ma féminité» a confié Nafissa, une amatrice de henné traditionnel.
Cependant, de nos jours, le modernisme a tendance à prendre le dessus sur le traditionnel au point où nos us et coutumes ancrées dans la profondeur de notre culture sont sérieusement menacées. C’est justement le cas pour le henné traditionnel qui est aujourd’hui en voie de disparition au profit d’un henné synthétique dont l’on ne s’interroge même pas sur les constituants, à plus forte raison les effets qu’il pourrait avoir à la longue sur les personnes qui l’utilisent. En effet, ce henné traditionnel qui est tant prisé, est de plus en plus remplacé par le henné chimique appelé ‘’tchadien’’. Selon les explications du dermatologue, Dr Sidi « Le henné noir n’est pas, et n’a jamais été destiné à être utilisé comme colorant de tatouage. Il est normalement utilisé dans les teintures capillaires, il ne doit pas entrer en contact avec la peau pendant de longues périodes. La plupart des femmes ne savent pas si elles sont allergiques ou pas. Or, le risque est fort de subir des dommages durables à partir d’une réaction lors d’une seule application à savoir des brûlures et boursouflures, qui peuvent marquer la peau», a averti Dr. Sidi.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Au Niger on ne présente plus monsieur Mahamadou Danda, ex-Premier Ministre, eu égard à une carrière de digne serviteur de l’Etat en tant qu’administrateur, un parcours de formateur très apprécié à l’Ecole Nationale de l’administration et de la Magistrature, ainsi que des intrusions à haut niveau sur la scène politique qui ont consacré son envergure d’homme d’Etat outillé de haute technicité, de grande efficacité et de sens élevé de la patrie. Le 12 octobre 2020 fut organisée au campus de SWISS UMEF, la cérémonie de vernissage d’un de ses livres intitulé « L’administrateur civil au service du citoyen et de la défense du bien commun », paru aux Editions l’Harmattan de Paris.
La cérémonie fut parrainée par le Professeur Narey Oumarou, président du Conseil d’Etat. Le parterre d’invités arborait comme hautes distinctions le Général Salou Djibo, ancien chef de l’Etat, le président de la Cour Constitutionnelle, le président de la Cour des Comptes, l’ancien Premier Ministre Elhadj Mamane Oumarou et l’honorable Moutari Moussa, chef de Canton de Mirriah. Des représentants des familles Seyni Kountché et Ali Saibou ont transmis par leur présence, un témoignage chargé de symboliques et de sens au Docteur Danda et au-delà à toute l’assistance. Les sieurs Dagra K. Mamadou et Aboubacar Maidoka, éminents universitaires, en furent les lecteurs.
Docteur Mahamadou Danda est un spécialiste du management public et un fin limier des politiques de décentralisation. Dans son ouvrage vernis, il a livré, au-delà de la magistrale leçon de management public étayée par une profonde connaissance du pays, des institutions, de l’administration, des hommes, des lois et des procédures, il a livré dis-je le témoignage d’un homme moulé très tôt et façonné longuement dans la servitude à l’Etat. Une servitude qu’il a accomplie avec dévouement et humilité dans des expériences diversifiées et plus enrichissantes les unes que les autres. C’est en effet avant tout l’expérience d’un homme qui a servi aux côtés de Seyni Kountché, Ali Saibou et Salou Djibo. C’est beaucoup quand on sait ce que représentent ces trois personnages dans l’histoire récente du Niger. Docteur Danda a aussi servi dans la coopération canadienne, une tranche de carrière qui lui a permis l’accès aux réseaux mondiaux. L’ouvrage trace donc le cheminement d’un homme dont l’humilité ne le destinait pas particulièrement à être sous les feux de l’actualité, mais qui dût faire face à son destin avec fierté, courage et honneur. Mais on perçoit surtout dans l’ouvrage l’indignation et l’amertume d’un patriote qui ne retrouve plus dans la gouvernance actuelle les valeurs et objectifs qui l’ont forgé. Et c’est peut-être là l’un des grands centres d’intérêt de l’ouvrage, quand on considère les dirigeants de demain que sont les jeunes étudiants massivement présents à la cérémonie. </p><p> En hébergeant ce rendez-vous éminemment intellectuel et abondamment fécond en réflexions et en interrogations, en constats et en prises de conscience, en découvertes et en engagements pour l’action citoyenne, en rencontres et en réseaux, SWISS UMEF a voulu clamer le rôle qui est celui d’une institution universitaire, notamment celui d’être en permanence un bassin versant pour les nouvelles idées et leurs producteurs, les faiseurs d’opinion et le grand public, les donneurs et les receveurs. Les universités brillent par le foisonnement intellectuel qu’elles suscitent, les idées qu’elles accueillent, qu’elles couvent et qu’elles diffusent. Elles sont certes dans la compétition pour les effectifs d’étudiants, la concurrence des portefeuilles de formations et la surenchère sur les bons formateurs. Mais les plus en vues se distinguent par les sommités intellectuelles qui les fréquentent.
Aussi, offrir aux intellectuels une tribune pour animer des débats et présenter des publications constitue une des missions « non académiques» d’une université. De l’attrait que l’université exerce sur les intellectuels dépend son positionnement d’université ouverte sur la production et la transmission de savoir. La vitalité, je dirais même l’utilité des cercles académiques se mesure à leur fécondité en termes de production et de brassages des idées. Une université n’accueille donc pas que des formateurs pour ce qui est de la chaîne de transmission de savoir. Elle se doit aussi d’être ouverte à tous les producteurs d’idées parmi lesquels les écrivains, afin que ceux-ci s’affirment et transmettent. L’universalité du concept d’université est logée dans cette orientation. Pour garder son nom, l’université doit s’ouvrir aux influences et aux confluences, aux cours et aux tendances, aux actions et aux interactions, à l’actualité et à l’air du temps, aux perspectives et à l’avenir. C’est cette culture de large ouverture qui a motivé le choix de monsieur Danda de tenir la cérémonie de vernissage de son ouvrage au campus UMEF. </p><p> Accueillir le vernissage d’un ouvrage est très certainement un soutien et un encouragement à l’écriture. Et il faut avoir le courage de le dire, chez nous l’écriture n’est pas la première vertu des intellectuels, encore moins la promotion des écrivains n’est celle des universités. La cérémonie du 12 octobre 2020 célébra donc deux vocations. Celle d’un d’intellectuel doublé d’un haut commis de l’Etat qui a honorablement servi et qui est un témoin privilégié de son temps, et celle d’une institution soucieuse de déployer la fonction universitaire à la plénitude de son contenu. Les premiers gagnants de ce partenariat sont bien-sûr les étu-diants qui ne tarissent pas encore d’éloges au souvenir de ce forum qui leur a permis de serrer la main et échanger avec d’éminents intellectuels et honorables dignitaires politiques. Et pour les jeunes, ces moments intenses de considération et de partage n’ont pas de prix.
Monsieur Danda s’est inscrit sur la longue liste de personnalités de toutes distinctions et qualités qui ont défilé à la tribune dressée au campus UMEF pour permettre l’expression des idées, le partage des opinions, l’enrichissement de la formation et l’encouragement à la production intellectuelle.
C’est ainsi qu’avant et après lui furent accueillis comme conférenciers des personnalités prestigieuses comme Son Excellence Elhadj
</p><p> Mahamane Ousmane, ancien Président de la République, le président du CESOC de l’époque, monsieur Saley Saidou, l’actuel Médiateur de la République, Maître Ali Sirfi, le ministre de la renaissance culturelle de l’époque, monsieur Assoumana Malam Issa et monsieur Nouhou Arzika, leader de la société civile.
Il est donc à espérer que l’élan impulsé par Docteur Danda sera accompagné par une dynamique collaborative fructueuse entre SWISS UMEF et les producteurs d’idées.
Ali ZADA
Expert en politiques publiques, formateur à SWISS UMEF
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Vendredi dernier, c’est une salle archicomble du Palais des Congrès qui a accueilli le vernissage du film « Solaire made in Africa, l’œuvre du Professeur Abdou Moumouni» du réalisateur Malam Saguirou. Personnalités du pays, parents, amis et connaissances de Feu Professeur Abdou Moumouni ont pris d’assaut la grande salle du Palais des congrès pour visionner ce film qui célèbre l’illustre scientifique, un grand homme aux valeurs universelles. Le sujet est bien choisi pour un film qui rend hommage au Professeur qui a consacré beaucoup de ses travaux de recherches à la question du solaire. Mais dans ce documentaire d’une soixantaine de minutes, le réalisateur soulève aussi des questions liées à l’actualité : le solaire comme moyen d’indépendance énergétique, la vulgarisation du solaire pour palier le problème de coupures intempestives.
« Nous célébrons aujourd’hui le succès de Feu Abdou Moumouni Dioffo, qui fut et reste pour le monde, un digne fils du Niger glorieux, un artisan du succès dans la recherche scientifique, un symbole du patriotisme, bref un modèle de référence tel que nous le recherchons à cette ère de la renaissance culturelle où le mérite, le succès et la reconnaissance sont au cœur du programme de gouvernance tel que voulu si opportunément par le Président de la République SE Issoufou Mahamadou » a soutenu le Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale M. Assoumana Mallam Issa dans son discours de lancement officiel du Film« Solaire made in Africa, l'œuvre du Pr Abdou Moumouni ».
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed bazoum a présidé hier à Niamey la cérémonie de vernissage du livre écrit par l’éminent professeur John N Paden sur la vie et l’oeuvre du Président de la République Fédérale du Niger, le général à la retraite Muhammadu Buhari. Autour du président Mohamed Bazoum et Muhammadu Buhari se trouvaient les Présidents du Tchad et de la Guinée Bissau, président en exercice de la CEDEAO, leurs excellences, MM Mahamat Idriss Déby et Umaru Sissoco Embalo, le Président de l’Assemblée nationale, M Seini Oumarou, l’ancien Président de la République, président de la FIM, M. Mahamdou Issoufou, des hautes personnalités venues du Nigeria ainsi que des reponsables des différents corps constitués. Ils étaient tous venus témoignanger de leur présence à cet important événement qu’est le versnissage de la version française du livre « Muhammadu Buhari:The Challenges of leadership in Nigeria » de ce grand connaisseur du Nigeria, Dr John N Paden / Muhammadu Buhari : les défis de la conduite des affaires de l’Etat au Nigeria .
En effet, le livre, objet du vernissage a été écrit en anglais. C’est un livre qui fait revivre au lecteur l’extraodinaire épopée de l’homme intègre qu’est le chef de l’Etat nigerian Muhammadu Buhari. Son vernissage a eu lieu en octobre 2016 à Abuja en présence justement de M Mahamadou Issoufou, alors Président de la République du Niger aux côtés de l’homme que beaucoup de nigérians appellent affectueusement Baba Buhari, Mai Gaskiya et par bien d’autres qualificatifs les uns plus émouvants ou affectueux que les autres. La mayonnaise a bien pris lors de cette cérémonie-là. Et l’ancien président Issoufou Mahamadou, conquis, avait alors pris la décision de produire la version française de ce livre de chevet que doivent se procurer les jeunes pour s’inspirer du modèle de Buhari. Le Président Mohamed Bazoum, qui l’a également lu a trouvé tout l’intérêt de faire en sorte que l’accès à ce livre soit facilité aux lecteurs non anglophones, précisément les francophones, a appuyé le projet qui a abouti à la traduction intégrale par M Etienne Galle, un enseignant chercheur nigérien d’origine française. Lors de la cérémonie de vernissage, le coordonnateur du projet de traduction, M Abdourahamane Harouna, parlant au nom du traducteur enpêché pour des raisons de santé, a fait l’économie du processus ayant conduit à la sortie du livre en version française non sans jeter des fleurs sur l’auteur M John N Paden qui a consacré plus de 30ans d’enseignement au Nigeria et le traducteur lui-même enseignant au Niger pendant des décennies.
Pour sa part M Abdallah Uba Adamu, il a entretenu l’assistance sur la vie du Président Buhari, un homme qu’Abdourahamane a qualifié de résilient. M Uba Adamu d’ajouter que Buhari, né en décembre 1942, était orphelin de père dès l’âge de 4 ans; mais il a su faire un excellent parcours tant dans sa vie scolaire que militaire. Lieutenant en 1963, Buhari a gravi les échelons dans l’armée de son pays au point d’acquérir une notorieté sans commune mesure. Malgré les soubresauts politicomilitaires, il a été de toutes les luttes pour défendre le Nigeria jusqu’à son accession à la tête du pays en tant que Chef d’Etat en 1983, puis président de la République démocratiquement élu en 2015, après trois tentatives infructueuses en 2003, 2007 et 2011. Le livre de John N Paden parle de toutes les péripéties qu’a connu le combattant et combattif Buhari qui, en 2015 est devenu Président de la République fédérale du Nigeria où il a fait de la lutte contre la corruption et la lutte contre le terrorisme qui gangrenaient son pays ses priorités des priorités.
Le ministre de l’aviation, un des compagnons de longue date de Buhari a abondé dans le même sens que son prédécesseur soulignant que Buhari est un homme de tous les superlatifs, qui s’adapte à toutes les épreuves, un homme que même le renversement du pouvoir en 1985 et l’emprisonnement, ainsi que les échecs électoraux successifs n’ont pu détourner de sa trajectoire. Il est resté intègre, droit, humble toute sa vie aujord’hui de 80 bougies a laissé entendre M Hadi Sirika.
L’ancien Président Issoufou Mahamadou l’a qualifié d’un homme d’exception, un homme aux qualités multiples, un stratège mais aussi un démocrate dans l’âme patient, humble, courageux, rempli d’abnégation et résilient à toute épreuve. Issoufou Mahamadou a dit que Muhammadu Buhari est tout simplement un modèle pour les générations présentes et futures, en plus d’être un grand ami du Niger.
Le Président Bissau guinéen, M. Umaru Sissoco Embalo a publiquement annoncé qu’il appelle affectueusement le Président Buhari, « BABA », son père ; non seulement parcequ’il est l’homonyme de son père biologique et qu’il a le même âge que lui, mais aussi et surtout parce qu’il l’a toujours inspiré. M. Sissoco a affirmé qu’il y a une grande avenue baptisée au nom de Buhari dans la capitale Bissau.
Quant au Président Mohamed Bazoum, Il a adressé des mots de remerciement au Président Muhammadu Buhari pour avoir accepté de venir à Niamey afin d’être célébré pour ce qu’il est et ce qu’il fait pour les Nigériens qui lui resteront à jamais reconnaissants et pour l’Afrique. M. Mohamed Bazoum a indiqué avoir déjà lu le livre de John N Paden sur Buhari et a essayé de faire le résumé dudit livre dont le Niger est le premier à avoir la version française. De l’exposé du Chef de l’Etat, l’audience a compris que le livre est constitué de trois parties essentielles à savoir le Nigeria d’avant l’indépendance et post indépendance avec les turbulences, la violence et la brutalité au cours desquelles Buhari s’est illustré pour ces positions partiotiques et nationalistes, comme beaucoup d’autres officiers valeureux avec qui il a travaillé pour défendre l’unité de son pays. Il y a eu ensuite la période où Buhari a dirigé le pays après un coup de force qui a sauvé le Nigeria d’un désordre certain qui ouvrirait la porte à une période d’incertitude. La seconde partie, le premier lecteur nigérien du livre nous informait qu’elle est consacrée à l’engagement politique de Buhari qui a troqué le treillis contre le boubou blanc du démocrate. Cette partie décrit le combat politique démocratique en tant qu’opposant de 2003 à 2015 de l’ancien major général de l’armée nigeriane et ancien chef d’Etat, date de la consécration en arrivant à la tête du Nigeria à l’issue des élections qu’ils a remportées de haute lutte. Puis et enfin la troisième partie du livre « Défis de la conduite des affaires de l’Etat au Nigeria » parle de l’engagement du chef de l’Etat nigerian dans la lutte contre la corruption, le terrorisme et pour la diversification économique de son pays.
Le Pésident Mohamed Bazoum a exhorté tous les participants à la cérémonie de vernissage de la version française à se procurer le livre, à le lire et le faire lire. Il s’gait d’un livre plein d’enseignements qui va certainement inspirer les générations futures. La cérémonie de vernissage a été l’occasion pour le Président de la République de décorer trois personnalités du Nigeria venues avec le Président Buhari. Le clou de la cérémonie a été la séance de dédicace du livre par le Président Muhammadu buhari qui l’a offert aux présidents Mohamed Bazoum, Mahamat Idriss Déby, Umaru Sissoco Embalo, à leurs excellences les Président de l’Assemblée Nationale et Mahamadou Issoufou, ancien Président de la République et Président de la Fondation Mahamadou Issoufou.
Par Zabeirou Moussa(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Apporter une valeur ajoutée dans la perception de la vie, surtout dans la manière d’en profiter et en faire profiter les autres fait partie des raisons principales qui ont motivé, M. Amadou Issa Garba de prendre sa plume et mettre en chantier cet ouvrage intitulé ‘’Mon Agenda Inspiré par 52 leçons de la vie’’. Ce livre dont la rédaction remonte en 2020 est une compilation de citations, de conseils et de ‘’vérités absolues’’, chacune accompagnée des enseignements, des explications et des commentaires et des exercices pratiques pour pousser le lecteur à mûrir les pensées et passer à des actions positives, concrètes.
Présenté au grand public le samedi 17 septembre 2022 à Niamey, le premier exemplaire dédicacé par l’auteur est acheté à 350.000f par la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, une façon pour elle d’accompagner et d’encourager les efforts de ceux qui mettent leurs idées au service des autres.
Très difficile de classer cet ouvrage édité par les Éditions IKS à mille exemplaires et préfacé par Dr. Rachid Amokrane, dans un genre littéraire, mais l’on y trouve un outil de développement, une contribution importante sur le leadership etc.
Les 52 leçons évoquées dans ce livre, considérées par l’auteur comme un hymne à la vie, sont en réalité des expériences des 52 semaines qui composent l’année. Ces leçons doivent être mises en application et accompagnent le lecteur chaque année de son existence. «Chaque semaine, une citation est commentée avec un exercice à l’appui pour aider le lecteur à être plus pragmatique dans l’application des leçons tirées», précise l’auteur en introduction de cet ouvrage.
L’auteur de ce livre, M. Amadou Issa Garba est diplômé du niveau III de l’ENA de Niamey en Finances-Trésor et titulaire d’un certificat de compétence en amélioration de l’efficacité managériale. Il est un consultant formateur en management et finances, consultant en création et santé des organisations, conseiller en gestion administrative, financière et en audit, consultant en élaboration des manuels des procédures, consultant agréé de la Maison de l’Entreprise du Niger et Associé Manager Général du Cabinet Leader d’Afrique.
Écrit dans un style harmonieux et léger, le livre est digeste et très facile à lire. «L’auteur utilise des métaphores et des exercices enrichissants susceptibles de faciliter la compréhension et l’assimilation. Il nous explique à travers chaque leçon le bon usage du cerveau et le contrôle des pensées, des émotions et des réflexions en les orientant vers des idées, des formules et des citations adaptées aux diverses difficultés auxquelles l’humain fait souvent face. Le lecteur découvrira, au fur et à mesure qu’il avancera dans sa lecture vers une dimension culturelle et éducative si profonde, qu’il se sentira agréablement pris dans les filets de sa propre richesse intérieure où siègent en maîtres incontestables son intuition, son imagination et sa créativité», note la préface de l’ouvrage.
S’agissant de la rédaction du livre l’auteur mentionne en introduction que tout à commencé en 2020, une année marquée par la pandémie de la Covid-19 avec des mesures préventives très dures. C’est au cours de cette période qu’il s’est mis à écrire des petits textes inspirés par ses lectures et ses expériences de tous les jours. C’était en effet des provisions que, l’auteur faisait. Chaque semaine! Non seulement pour le lecteur mais, en fin de compte, pour lui-même, car à la quinzième semaine, l’auteur perdait la personne qu’il aimait tant, l’être le plus cher de son existence. En effet, sa mère s’en est allée alors qu’il écrivait ceci : «La force c’est de pouvoir regarder la douleur en face, lui sourire et continuer, malgré ses coups, à tenir debout». Le contexte et la citation de cette quinzième semaine ont poussé M. Amadou Issa Garba à continuer à écrire, tout au long des 52 semaines de l’année, pour tenir face à cette nouvelle vie, une vie sans mère. 52 leçons de vie, 52 semaines écoulées, une année s’est alors écoulée. Celui qui a lu ce livre disponible au cabinet Leader d’Afrique, avec engagement, détermination et concentration, démarrera l’année qui s’annonce avec un nouveau regard, une nouvelle perception de la vie et surtout avec une conviction que, notre bonheur ne dépend pas fondamentalement des autres mais d’abord de nous-mêmes.
Abdoul Aziz Ibrahim(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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M. Abdoulaye Issoufou Gambo, a présenté au public nigérien son tout premier livre intitulé ‘’L’Or noir du Niger Marché et Retombé Economique’’, le jeudi 18 août dernier dans la salle de banquets du Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Cet ouvrage de ce jeune écrivain, qui parle exclusivement du secteur pétrolier et gazeux est un outil de formation et d’information sur l’histoire, les terminologies, l’extraction, l’exploitation, la commercialisation et les impacts économiques du pétrole issu du sous-sol nigérien.
Lors de la présentation de ce livre, l’auteur a dévoilé que l’idée de la réalisation de ce chef-d’œuvre est née du fait que la pluspart des informations dans le domaine pétrolier sont dispersées. Selon l’auteur son œuvre s’adresse à tous ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances dans le domaine pétrolier, plus particulièrement les jeunes. « Pour moi, il fallait réunir toutes ces informations pour pouvoir écrire une œuvre qui va permettre non seulement aux étudiants d’avoir des infirmations complètes, mais servir d’appui pour approfondir les connaissances de ceux qui sont dans ce domaine technique. Bon nombre d’étudiants ont parlé d’Agadem et de la SORAZ, mais en réalité peu, ont pu avoir la possibilité d’assister ou de passer un temps d’activité sur les sites afin de prendre connaissance des réalités» a expliqué M. Abdoulaye Issoufou Gambo.
Auparavant, le secrétaire général du Ministère du pétrole, M. Zabeirou Maazou a, au nom du ministre du pétrole salué et encouragé les efforts de ce jeune auteur qui a fait preuve de dynamisme et de persévérance. Selon M. Zabeirou Maazou, très peu de Nigériens s’investissent à écrire dans le domaine où ils exercent. « Gambo est l’un des pionniers qui va nous permettre de découvrir certaines activités. Ce livre fait la promotion du pétrole nigérien. Pour nous en tant Ministère du Pétrole, nous pensons que Gambo est l’un des citoyens qui font la promotion du secteur du pétrole. Et au nom du Ministre du Pétrole nous le remercions » a déclaré M. Zabeirou Maazou avant de s’appesantir sur les missions de son département ministériel.
Après la présentation de cet ouvrage, les participants ont tout naturellement adressé des questions à l’endroit de ce jeune auteur. Parmi celles-ci, il y a l’évolution de l’histoire des hydrocarbures, le contexte actuel du pétrole, la suite de son aventure d’auteur, etc. La sortie de ce livre va élargir la liste des œuvres sur les rayons des ouvrages qui traitent des sujets sur le Niger.
A noter que, M. Abdoulaye Issoufou Gambo est titulaire d’un diplôme d’Ingénieur en Science de Gestion des activités pétrolières, d’Ingénieur en hydrocarbures et d’un Master spécialisé en management de qualité. Il est arrivé au Ministère du pétrole du Niger en 2017 en tant appelé de service civique national où il a séjourné au niveau de la Direction du Raffinage et Distribution des Hydrocarbures. Aujourd’hui, il travaille au Canada en tant qu’Associé Qualité.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Premier Africain à entrer à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’ULM à Paris, le Pr Boubakar Ba décroche son agrégation de mathématiques deux ans plus tard. Il soutient ensuite sa thèse de mathématiques en 1965 à la Faculté des sciences de Paris, avant d’enseigner cette noble discipline pendant vingt-huit années en France, au Sénégal, à Madagascar, au Niger et en Côte d’Ivoire. Le Pr Saliou Touré, compagnon intellectuel de Boubakar Ba pendant quarante ans, soutient dans la préface qu’il propose à cette réédition des Entretiens avec Boubakar Ba. Un Nigérien au destin exceptionnel qu’il n’est pas « exagéré de dire que le professeur Ba appartient à la lignée des grands mathématiciens des temps modernes ». Les traits de caractère inédits et les prouesses scientifiques de cet éminent mathématicien sont révélés dans la postface par le Pr Mahaman Bazanfaré, recteur de l’université de Zinder (deuxième ville du Niger), qui apporte une valeur ajoutée incontestable à la première édition de ce livre. Ainsi, le lecteur aura grand plaisir à connaître les péripéties de la création du Centre d’enseignement supérieur (CES) de Niamey, devenu l’université de Niamey en 1973, établissement dirigé par le professeur Ba jusqu’en 1979. On lira enfin avec beaucoup d’intérêt les circonstances de la rencontre entre Boubakar Ba et Thomas Sankara à Antsirabe, le décryptage qu’il fait du coup d’État du 15 avril 1974 au Niger, son regard perspicace sur les défis des universités africaines ainsi que sa dénonciation des frontières héritées de la colonisation.
Analyste reconnu de l'actualité africaine sur plusieurs médias (France 24, TV 5 Monde, RFI, Africa N° 1), Seidik Abba a été rédacteur en chef central de l'hebdomadaire panafricain Jeune-Afrique, chef du bureau parisien de l'agence Panapress et Chroniqueur au Monde Afrique. Il est par ailleurs chercheur associé à l'Université de Valenciennes où il a soutenu sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication (SIC).
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm
ISBN : 978-2-343-16939-2 • 14 février 2019 • 120 pages
EAN13 : 9782343169392
EAN PDF : 9782140113932
Lien pour commander le livre en ligne : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&sr=7
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Après sa création en 2002, Boko Haram a basculé dans la violence armée en 2009. Depuis, cette secte est devenue le mouvement djihadiste le plus meurtrier au monde, avec près de 27 000 morts au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad.
En écoutant ceux qui y ont servi en première ligne, ce livre propose, pour la première fois, de voir la réalité de Boko Haram de l’intérieur. Cette plongée dans la face cachée de la secte consiste à présenter les récits d’ex-combattants recueillis dans la ville de Goudoumaria, située à 1173 kilomètres au sud-est de Niamey, la capitale nigérienne. La particularité de Goudoumaria est d’abriter le premier centre nigérien de déradicalisation, de formation professionnelle et de réinsertion sociale des déserteurs de Boko Haram.
Dans ce livre, ces ex-combattants donnent des révélations de première main sur la stratégie militaire de Boko Haram, ses violences internes inouïes ainsi que la destination finale de son butin de guerre. Ces récits donnent aussi les meilleures clefs pour décrypter le sort réservé aux jeunes filles et aux femmes régulièrement enlevées par le mouvement et, par conséquent, des pistes pour comprendre enfin pourquoi les lycéennes, enlevées en avril 2014 à Chibok au nord-est du Nigeria, n’ont jamais été toutes retrouvées. Ils racontent également avec force détails les derniers jours de Maman Nur, Abu Mahamud de son nom de guerre, numéro deux de l’aile rivale de celle de Shekau.
{xtypo_quote}Un livre essentiel pour comprendre Boko Haram, ce mouvement terroriste salafiste et djihadiste qui a prêté allégeance en 2015 à l’État islamique et qui est à l’origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements. {/xtypo_quote}Seidik ABBA est journaliste et écrivain, ancien rédacteur en chef central à Jeune-Afrique, ancien chef du bureau parisien de l’Agence Panapress et chroniqueur au Monde Afrique. Originaire de Diffa au sud-est du Niger où se situe l’épicentre des activités de Boko Haram, il décrypte régulièrement l’actualité africaine sur France 24, RFI, TV5 Monde, BBC et Deutsche Welle.
Mahamadou Lawaly DAN DANO a été gouverneur de Diffa d’avril 2016 à avril 2018. Il est l’artisan du programme nigérien Repentir contre pardon. Lancé en décembre 2016, ce programme a permis de démobiliser plus de 233 combattants de Boko Haram. Ce diplômé en sciences de l’information documentaire et en stratégie d’entreprise a été pendant ses deux ans de fonction à Diffa en lien direct avec Boko Haram. En couverture : Halte d’une patrouille de l’armée nigérienne chargée de la traque de Boko Haram dans un village sur les rives de la Komadougou-Yobé, frontière entre le Niger et le Nigeria.
Crédit photo : Ousseïni Sanda.
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Cet ouvrage est une étude de l'engagement féminin selon une perspective initiatique. Il propose de repenser les tensions et représentations de genre dans des oeuvres littéraires et cinématographiques de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb. En se basant sur les concepts de la reproduction de l'habitus et de la violence symbolique, il analyse les dynamiques de l'oppression contre les femmes, leur prise de conscience de la violence et leur résistance contre les hégémonies et pratiques culturelles socialement normalisées.
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- Date de publication : 1 mars 2022
- Broché - format : 15,5 x 24 cm • 248 pages
- Langue : Français
- ISBN : 978-2-343-25225-4
- EAN13 : 9782343252254
- (Imprimé en France)
Biographie
Amina Saidou est titulaire d'une licence et d'une maîtrise en anglais et littérature anglophone (Université Abdou Moumouni, Niger) et d'un B.A. en TESOL (Enseignement de l'anglais comme langue étrangère) obtenu à Wilson College. Elle obtient également un Master et un Ph.D. en Etudes francophones de l'Afrique, de la Caraïbe et du Maghreb. Depuis 2018, elle travaille au Canada.
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03 mars 2021
Source : https://www.editions-harmattan.fr
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Boko Haram est l'un des mouvements terroristes les plus meurtriers au monde, avec 40000 morts, selon un décompte des Nations unies.
Ce livre décrypte, analyse et contextualise la naissance et le développement du mouvement, son basculement dans la violence aveugle, son mode de financement ainsi que son internationalisation. Enfin, il souligne les limites de la solution du tout militaire et sécuritaire, tout en présentant pour première fois les résultats de l'initiative nigérienne «Repentir contre Pardon ».
L'ouvrage assume une ambition pédagogique claire. Il fourmille cependant de révélations sur les liens entre le mouvement nigérian et les groupes djihadistes du nord Mali et l'État islamique.
Pour comprendre aussi simplement que possible Boko Haram.
Seidik Abba est journaliste-écrivain, ancien rédacteur en chef central à Jeune Afrique, ancien chef du Bureau parisien de l'Agence Panapress et Chroniqueur au Monde Afrique. Originaire de Diffa au sud-est du Niger où se situe l'épicentre des activités de Boko Haram, il décrypte régulièrement l'actualité africaine sur France 24, RFI, TV5 Monde, BBC et Deutsche Welle.
Abdoulkader Abba est le fils de Seidik Abba. Lycéen scolarisé dans la région parisienne, son ambition étant de devenir journaliste sportif, il a effectué son stage d'observation de la classe de 3' du Collège à la rédaction de TV5 Monde, sous le tutorat de Lise-Laure Etia, connue pour être une grande journaliste sportive.
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A la découverte d’illéla Tarihi Soumaïla Dillo
Dans cet ouvrage, l’auteur nous présente la vie de son village natal, situé dans la région de Tahoua, au centre du Niger. Il raconte l’histoire des personnages qui ont contribué à sa création et à son développement. Agrémenté d’images, ce témoignage vivant apporte un important éclairage sur l’histoire d’Illéla et de la vie de sa communauté.
Soumaïla Dillo né vers 1951 à Illéla au Niger, eut une longue carrière d’enseignant. Après un long séjour dans les écoles primaires du secteur pédagogique de Bagaroua en qualité de Directeur d’école, il exerça la fonction de surveillant au CEG d’Illéla où il prit sa retraite. Il occupa enfin le poste de Chargé de Mission à la Présidence de la République du Niger.
Parution : le 01/05/20
Format : 13,5 x 21,5 cm
322 pages
ISBN : 978-2-343-19216-1
25 €
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Virginie Robert
01.40.46.79.24
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Harmattan
Édition – Diffusion
5–7, Rue de l’École Polytechnique
75005 Paris
Tel. : 01 40 46 79 20
Fax : 01 43 25 82 03
Éditions l’Harmattan www.editions-harmattan.fr
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FATOU DJIBO. UNE FEMME D'EXCEPTION
Biographie
Hadiza Djibo
Collection : Écrire l'Afrique
AFRIQUE SUBSAHARIENNE Niger
HISTOIRE BIOGRAPHIE TÉMOIGNAGE, AUTOBIOGRAPHIE, RÉCIT
Livre papier :
21,5 €
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Fatou Djibo, née à Téra au Niger, est l'une des premières Nigériennes sur les bancs de l'École française, fortement encouragée par le chef de famille. Une cellule familiale atypique où la tolérance et l'ouverture aux autres étaient le maître mot et où les préjugés n'avaient pas leur place. Tout au long de son existence engagée Fatou Djibo agira en fonction de cette vision. Disparue en 2016, cet ouvrage est le récit de sa vie racontée par une de ses enfants.
Hadiza Djibo, sociologue et résidant à Rome, se concentre sur les questions de transformation sociale en Afrique, en particulier la problématique de l'accès des femmes aux ressources et au pouvoir.
• Date de publication : 18 mai 2021
• Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 248 pages
• ISBN : 978-2-343-22061-1
• EAN13 : 9782343220611
• EAN PDF : 9782140179853
• (Imprimé en France)
Du même auteur
La participation des femmes africaines à la vie politique
Les exemples du Sénégal et du Niger.
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L'accès à la justice au Niger
L'autoreprésentation devant les juridictions
Abdourahamane Oumarou Ly
Préface de Mahaman Laouali Dan Dah
L'Harmattan
Collection : Études africaines
AFRIQUE SUBSAHARIENNE Niger
DROIT, JUSTICE
Livre papier :
15,5 €
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En vertu du principe de l'égalité des citoyens devant la justice, l’autoreprésentation devrait avoir peu de place devant les juridictions. Pourtant au Niger, l'infime minorité de la population qui les saisit, plus par contrainte que par choix, en subit les conséquences néfastes. Le déséquilibre dans le procès apparait plus nettement lorsque le plaideur solitaire est opposé à un professionnel du droit.
Ce livre rend compte du parcours du Justiciable non représenté en justice dans l'engrenage des codes et des pratiques du système judiciaire Indigent. sans la moindre connaissance et compréhension du cadre juridique, la réalisation du procès équitable ne lui sera pas effective.
L'ouvrage plaide pour l'amélioration substantielle des conditions de la représentation des couches vulnérables.
Abdourahamane Oumarou Ly, juriste, diplômé de l'École Nationale de la Magistrature de Bordeaux, exerce actuellement comme conseiller juridique dans une institution spécialisée de l'Union africaine à Arusha (Tanzanie).
Date de publication : 10 juin 2021
- Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 144 pages
- ISBN : 978-2-343-23036-8
- EAN13 : 9782343230368
- EAN PDF : 9782140181924
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L’étude vise, à travers une approche pluridisciplinaire, à mettre en exergue les liens parfois occultés entre marchés publics et droit budgétaire et comptable au regard des nouvelles exigences entourant la gestion de la dépense publique. Elle tente d’expliquer l’évolution du droit des marchés publics, surtout à partir de 2005 avec l’adoption des premières « directives marchés » dans le cadre de l’UEMOA.
Assurément, elle constitue une contribution importante à la théorie du droit des marchés publics et relativise la distinction entre droit public et droit privé quand le droit des marchés publics est interpellé. En effet, s’il est fait appel au droit administratif et aux finances publiques, le droit des affaires, le droit de la concurrence ou encore le droit pénal jouent un rôle important dans cette discipline.
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Un nouveau guide pratique pour la prise en compte des changements climatiques dans les évaluations environnementales, si importantes pour la planification du développement au sens durable.
Le guide a été rédigé par le Dr Amadou Bokoye en collaboration avec le promoteur de l’ouvrage à savoir l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) avec la coordination de Madame Lionelle Ngo-Samnick et le Bureau National d’Evaluation Environnementale (BNEE) du Niger, partenaire du projet, avec la coordination du Dr Hassane Djibrilla Cissé.
Citation du guide : Institut de la Francophonie pour le développement durable, 2021, Guide méthodologique pour la prise en compte de changements climatiques dans l’évaluation environnementale et sociale [sous la direction de A. I. Bokoye, E.L. Ngo-Samnick et H. Cissé]. IFDD, Québec, Canada, 174 p.
Accès au guide:
https://www.ifdd.francophonie.org/wp-content/uploads/2021/03/IFDD_Changements-climatiques_web.pdf
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Pour la première fois, un livre décrypte une histoire qui a commencé dans l’enthousiasme pour s’achever dans un fiasco. Quand François Hollande implique l’armée française au Mali, en 2013, pour lutter contre le terrorisme, la décision fait l’unanimité de Paris à Bamako en passant par Bruxelles ou Washington. Près de neuf ans après, nous assistons à un retrait piteux : manifestations anti- française, ambassadeur français expulsé sans ménagement au mois de février 2022... Au cœur de cet échec, l’incapacité d’avoir anéanti le terrorisme qui s’est développé de manière exponentielle, y compris dans les pays voisins, l’aveuglement politique, le soutien à des pouvoirs corrompus... Journaliste nigérien, Seidik Abba dresse un tableau sans concession mais riche en informations sur toutes les erreurs qui ont conduit dans cette impasse.
{xtypo_quote}Neuf ans après le début de l’intervention militaire française ce n’est plus seulement le nord du Mali qui est sous le joug des groupes terroristes, mais les deux tiers du territoire national. Un échec comparable à celui des Américains en Afghanistan.{/xtypo_quote}
L’auteur, Seidik Abba
Journaliste-Ecrivain nigérien, il a été rédacteur en chef central à l’hebdomadaire panafricain Jeune-Afrique et Chef du Bureau parisien de l’Agence panafricaine d’information. Ancien chroniqueur et reporter pour Le Monde Afrique, il commente régulièrement l’actualité africaine sur plusieurs médias internationaux, parmi lesquels TV5 Monde, France 24, BBC, La Voix de l’Amérique. Co-auteur en 2019 aux Editions l’Harmattan de Voyages au coeur de Boko Haram. Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne et en janvier 2021 Pour comprendre Boko Haram chez le même éditeur. Seidik Abba est par ailleurs chercheur associé à l’Université de Valenciennes.
Source : IMPACTS EDITIONS, des livres documentaires pour prendre du recul avec l’actualité, pour réfléchir, comprendre le monde. Des livres engagés, des livres d’auteurs loin du bruit de l’information en continu et des réseaux sociaux.
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Les années 90 étaient porteuses de démocratie pour l'Afrique. À la faveur de ce que l'on a nommé le vent de l'Est, l'effondrement du mur de Berlin, les luttes locales pour la liberté, les droits l'Homme, le multipartisme, l'État de droit, etc., nombre de pays africains s'émancipent des régimes autoritaires et dictatoriaux. Trois décennies plus tard, force est de constater que la pratique de la démocratie n'a pas été à la hauteur des espoirs suscités. Il était donc souhaitable de revenir sur cette aspiration démocratique que je tiens pour universelle, même si, pour parler comme Alexis de Tocqueville, il faut l'adapter aux mœurs et aux coutumes des peuples. Mais le temps de Tocqueville n'est déjà plus le nôtre. Nous vivons sur une planète-monde ou une planète mondialisée dont l'état nous concerne tous quel que soit le coin du monde dans lequel nous nous trouvons. Ce n'est donc plus seulement aux mœurs et aux coutumes des peuples qu'il faut adapter la démocratie, il faut l'adapter aussi à l'état de la planète. Il s'agit d'une refondation de la démocratie dans laquelle «le retard» de l'Afrique est une chance qui doit être tournée à son avantage. il faut ancrer la démocratie dans l'histoire, dans les coutumes et les mœurs africaines, en tenant compte de l'état du monde auquel l'Afrique participe. Ce faisant, l'Afrique œuvre pour elle-même, en même temps qu'elle œuvre pour le monde dans lequel elle vit. Repenser la démocratise en Afrique examine cette question et propose des solutions.
{xtypo_quote}Acheter et faire connaitre ce livre : c'est contribuer à faire connaître la littérature Nigérienne dans le monde. {/xtypo_quote}
Du même auteur :
- L’odyssée d’un tirailleur, Éditions les 5 continents, 2000.
- La parenté entre l’égyptien ancien et le songhay, Menaibuc, 2008.
- Penser/Panser l’Afrique, Menaibuc, 2013.
- La logique du donner : essai de compréhension du comportement de ‘État dans ses relations avec la société et ses rapports avec les autres États, ACDI, 1994.
- Les contes de l’Outaouais, Theles, 2007.
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Partis politiques, démocratie et État de droit en Afrique : l’exemple du Niger C’est une évidence de dire que la démocratie en Afrique est en panne. Dans ce diagnostic implacable, on occulte souvent le rôle des partis politiques qui y tiennent un rôle central, eux qui sont censés assurer son bon fonctionnement et favoriser la redoutable tâche du développement économique et social. Mais il faut commencer par légitimement se demander s’ils sont démocratiques, s’ils s’appliquent les règles internes qu’ils ont eux-mêmes élaborées et les textes nationaux.
Force est de reconnaitre qu’en dépit des oripeaux démocratiques dont ils sont revêtus, les partis politiques fonctionnent en marge des textes en Afrique, presque impunément. Une fois au pouvoir, la même situation est observable, ils sont peu enclins à appliquer les textes de la République et privilégier l’intérêt général. Leur seul leitmotiv est d’accéder et d’exercer le pouvoir afi n de jouir de ses énormes privilèges.
Le présent essai est une modeste contribution pour que les partis politiques apprennent à « s’auto-démocratiser » afi n que dans la gestion du pouvoir, ils puissent véritablement contribuer à bâtir la démocratie et l’Etat de droit, et ainsi assurer les progrès des sociétés africaines tant souhaités.
Abdourahamane Oumarou LY, juriste, diplômé de l’École Nationale de la Magistrature de Bordeaux (France), est doctorant en droit public. Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans les juridictions du Niger, il exerce actuellement comme conseiller juridique dans une institution spécialisée de l’Union africaine à Arusha (Tanzanie).
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Rue du Sahel - Niamey Bas (NB)
QUARTIER Terminus
A coté de la Nigelec Terminus, en quittant le
Grand-Hôtel pour aller à l’hôtel Terminus
(face à TALENT FIRST)
Tél: 20 72 43 47- 90 19 74 87
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