Economie
Après la dénonciation des accords de défense qui lient le Niger et la France, les autorités nigériennes et maliennes ont conjointement dénoncé dans un communiqué rendu public le 5 décembre 2023, les accords fiscaux dont l’esprit prévoit l’élimination de la double imposition et l’établissement des règles d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale. Ces conventions ont été signées sur la base des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles relatives à la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Or, l’attitude des autorités françaises à l’égard du Niger et de son peuple rend difficile, sinon impossible, l’exécution de ces conventions qui, au demeurant, ne répondent pas aux intérêts de notre pays.
L’ancien directeur général des Impôts, M. Hamma Hamadou, expert en finance nous expliquent clairement ce que recouvrent ces accords fiscaux que la France a signé pratiquement avec l’ensemble de ses anciennes colonies. En réalité, ces conventions ont été actées au lendemain des indépendances. Pour le cas précis du Niger, la convention a été signée en 1965 et est entrée en vigueur en 1966. Que vise concrètement la convention ? Pourquoi on signe une convention de non double imposition? Le sujet est qu’en matière de fiscalité, chaque contribuable a un domicile fiscal. Ainsi, selon l’expert en finance, M. Hamma Hamadou, le principe voudrait que la personne soit imposée à son domicile fiscal. Sauf qu’il se trouve que le commerce ne se limite pas à l’intérieur des frontières. Il y a le commerce international. A partir de cet instant, quelqu’un qui a une entreprise ou capital donné, peut faire des affaires dans une autre juridiction.
Le second principe voudrait que les bénéfices qui ont été gagnés soient imposés sur les lois de ce pays-là, étant entendu que chaque juridiction est souveraine, chaque pays est souverain. Chacun impose selon sa loi. Cela veut dire qu’une même personne ou une même entreprise qui a des affaires, des revenus, ou un patrimoine dans deux juridictions différentes doit être imposée dans les deux juridictions. La convention de non double imposition vise à faire en sorte qu’une personne ou une entreprise ne puisse être imposée dans les deux juridictions. La raison principale pour laquelle on fait une convention de non double imposition est qu’elle vise à protéger l’économie d’un pays.
La seconde raison est qu’une convention de non double imposition est attachée à un accord d’assistance administrative mutuelle. Cet accord d’assistance administrative mutuelle vise à donner des échanges d’informations d’ordre fiscal. En effet, un système fiscal ne vaut que par la qualité des informations que les gens des impôts ont à leur disposition dans la mesure où l’impôt n’est rien d’autre qu’une ponction sur les revenus ou les bénéfices gagnés. Il faut donc avoir la bonne information pour pouvoir asseoir une bonne fiscalité. Dans ces circonstances-là, l’expert en finance, M. Hamma Hamadou, ancien directeur général des Impôts, précise qu’on peut tous comprendre que lorsqu’on signe une convention de non double imposition, cela vise aussi la coopération entre les pays en l’occurrence l’assistance que les pays apportent entre eux, notamment dans deux domaines particuliers : le renseignement à but fiscal et le recouvrement.
Le caractère déséquilibré de ces accords fiscaux
Le but principal recherché par la France en signant ces conventions avec ses anciennes colonies au lendemain des indépendances est d’éliminer un certain nombre de contraintes pour ses entreprises évoluant dans les pays colonisés. Par contre, ce qu’il faut comprendre que la volonté de la France est la raison de protéger son économie, voire de l’avantager. Ainsi, ce qui devrait être fait de notre côté, le Niger, le Mali probablement et le Burkina Faso dans les mêmes conditions, c’est de nous assurer que nous sommes véritablement dans une convention équilibrée. D’abord, il faut se poser la question fondamentale qui est celle de savoir si nous avons une économie qui exporte vers la France. Si nous n’avons pas une économie qui exporte des biens et des services vers l’économie française, nous n’avons pas intérêt à nous engager dans de tels accords aux avantages comparatifs quasi nuls.
En outre, il faut relever que nous n’avons pas seulement cette convention de non double imposition qu’avec la France. Il y a aussi cette convention entre les Etats de l’espace UEMOA depuis 2007 dans la mesure où les économies de ces pays sont convergentes. Elle s’inspire de la convention de l’ONU ; de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) qui regroupe les trente-six (36) pays les plus industrialisés au monde. C’est dire qu’une convention de non double imposition ne saurait être établie que lorsque les deux pays examinent chacun l’architecture de son économie. Si les deux pays ont des échanges commerciaux, il faudrait creuser pour voir si ces échanges sont équilibrés. Est-ce qu’on vend autant qu’on achète à la France par exemple ? « Nous avions le devoir en 1965 de nous assurer que nous avions intérêt à faire ce type de convention et que ce serait une convention équilibrée. La première chose, ce sont les administrations françaises et nigériennes qui devraient discuter, échanger pour trouver des termes équilibrés d’une coopération fiscale, d’une convention de non double imposition », a-t-il expliqué. Il faut qu’on s’assure à l’origine qu’on a une économie qui produit. Aujourd’hui, tout le monde sait que le volume de nos affaires avec la France est insignifiant. Par contre le volume des affaires de la France à destination du Niger est significatif jusqu’à une période récente.
Toutefois, l’expert en finance, M. Hamma Hamadou a précisé que Orano ; Sogea Satom ; Veolia sont des filiales des sociétés françaises, mais de droit nigérien. Par conséquent, elles ne sont pas concernées par la convention de non double imposition. L’ancien directeur général des Impôts a par ailleurs fait remarquer qu’une convention de non double imposition doit faire l’objet d’examen périodique. Les parties doivent se voir de temps en temps pour faire le point de ces accords. Or, ces derniers n’ont jamais fait l’objet d’examen. Certes il y a des tentatives initiées par la direction générale des Impôts pour demander au gouvernement nigérien de les réviser pour tenir compte d’un certain nombre de choses dont nous avions besoin en tant qu’avantage fiscal. A l’époque, le gouvernement était probablement gêné et il ne l’avait pas fait. A l’heure actuelle, il y a une certaine hostilité entre les gouvernements français et nigérien et précédemment avec le Mali et le Burkina Faso. C’est dire que les deux administrations française et nigérienne ne sont plus des amies de manière conjoncturelle. En effet, dans les relations entre pays, il y a toujours des hauts et des bas.
Les conséquences d’une telle décision pour notre pays
Les conséquences d’une telle décision sont de deux ordres : théorique et pratique. Ainsi, le délai de trois (3) mois indiqué dans le communiqué est fait pour se conformer au texte de la convention. De façon théorique, au bout de ces trois mois de dénonciation, on fait le retour à une situation de double imposition entre les économies française, nigérienne et malienne. La chose, c’est qu’il n’y aura plus d’échanges de renseignements et l’appui d’assistance administrative mutuelle. Par contre, il ne faut pas que les gens se trompent parce que la France, comme le Niger font partie d’une organisation qui s’appelle forum sur la transparence et l’échange automatique d’informations à des fins fiscales. Cette organisation a été créée par le G 20 en collaboration avec l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et regroupe 170 pays au monde sur les 197 pays qui sont enregistrés au niveau de l’ONU. L’échange automatique suggère que le Niger transmet des informations qui vont directement au secrétariat du forum et sont à la disposition de la France. Par contre, lorsque la France a besoin d’échange spécifique d’informations, elle ne l’aura pas et vice versa. Mieux, cette situation peut de façon théorique diminuer les investissements directs français envers le Niger. Par ailleurs, d’un point de vue pratique, les coopérants français au Niger risqueront d’être victimes de la double imposition par rapport à l’impôt unique sur le traitement des salaires. Il en est de même pour les entreprises françaises qui seront assujetties aux obligations de déclaration et aux obligations de paiement. En plus, le lycée français et la clinique Gamkallé vont devoir subir les conséquences d’une telle décision.
En définitive, l’ancien directeur général des Impôts, M. Hamma Hamadou, expert en finance, attire l’attention des autorités nigériennes sur le fait qu’une entreprise française peut s’installer dans un des pays de l’espace UEMOA et bénéficier de la non double imposition au Niger dans la mesure où le pays dans lequel elle s’y trouve n’a pas dénoncé ces accords fiscaux.
Hasssane Daouda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Au Niger, depuis que la CEDEAO et l’UEMOA, par-delà et contre les textes qui les régissent, prenaient de graves et indéfendables décisions contre le Niger pour étouffer le peuple, et ce, prétendent-ils, au nom d’une démocratie dont elles ne se sont jamais préoccupées de l’état dans la sous-région, la vie est devenue infernale pour les clients des banques installées dans le pays. Nous avons souvent évoqué le cas de certaines banques qui, pour des raisons diverses, et peut-être pour se ranger du côté des positions affichées des pays dont les directeurs sont ressortissants, solidaires à distance des prises de position de leurs dirigeants, avaient rendu la situation particulièrement difficile pour leurs clients à qui elles imposaient des conditions contraignantes qui font, qu’aujourd’hui, beaucoup de déposants n’osent plus amener leur argent en banque quand le retirer pourrait devenir pour eux un parcours de combattant.
La Sonibank, autant que possible, et par la qualité de sa gestion qui lui a permis d’être leader dans le domaine et afficher les meilleurs résultats qui lui donnèrent la confiance sans cesse renouvelée de ses clients nombreux, a tenu bon, ne laissant pas voir de grands changements liés aux mesures que prenaient les deux institutions régionales qui ont aujourd’hui perdu toute crédibilité au Sahel et sans doute ailleurs aussi, car leur vocation est moins de faire souffrir les peuples que de leur donner des raisons d’espérer et de croire au sens humain de la banque qui n’est pas faite que pour le profit et, ici, pour imposer des épreuves aussi iniques aux peuples.
Les clients de la Sonibank sont de ceux qui ont moins souffert des services des banques depuis la mise en oeuvre des mesures dictées par les deux institutions régionales. Les clients, à 90%, sont satisfaits quand ils peuvent voir, comment ailleurs, d’autres souffrent, s’entassant à longueur de journée, presque humiliés, pour avoir accès à leurs dépôts ou à leur salaire. Beaucoup de banques aujourd’hui se sont discréditées au point où l’on se demande, quel avenir leur reste-t-il dans le pays quand tout devra rentrer dans l’ordre. Les clients peuvent-ils rester avec de telles banques ? Ce n’est pas certain.
La Sonibank, dont la gestion du directeur, entouré d’une équipe dynamique et professionnelle, est unanimement saluée, s’en tire donc, elle, à bon compte, préservant par son savoir- faire, son image et sa place dans l’écosystème financier du pays. Aussi a-t-elle pu accompagner, dans l’élan patriotique qui souffle dans le pays, les nouvelles autorités dans leur engagement à faire du Niger un pays qui gagne, triomphant sur les adversités et les épreuves. Elle n’écoute donc que son instinct de banque pour rassurer les clients et, en des moments difficiles, montrer qu’elle est capable de résister aux chocs du moment.
La Sonibank, c’est la modernité et la résilience. Une affaire de professionnel !
Ali Soumana
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Le président du Conseil Régional de Tillabéri M. Issoufou Oumarou, a présidé ce lundi 27 novembre 2023, l’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil Régional de Tillabéri au titre de l’année 2023. Au cours de cette session dite budgétaire, les participants vont procéder à l’examen et l’adoption du projet de budget 2024 qui s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1.626.306.731 FCFA pour le budget général dont 472.954.120 F CFA et 1.153.352.611 F CFA pour le budget d’investissement. Cette session a constitué un véritable cadre de travail de réflexion participative entre les conseillers régionaux afin de valoriser en termes financiers les orientations des outils de planification.
Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil Régional de Tillabéri, M. Issoufou Oumarou, a précisé que cette session budgétaire intervient dans un contexte national marqué par l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le 26 juillet 2023, avec à sa tête le Général de Brigade, Abdouramane Tiani, Chef de l’Etat. Dès l’entame de la transition, le CNSP et le gouvernement ont fait le choix de maintenir les organes des collectivités territoriales pour poursuivre leurs missions de promotion du développement local.
Selon le président du Conseil Régional de Tillabéri cette décision historique et hautement salutaire de maintenir les organes des collectivités territoriales témoigne, à n’en point douter, de l’engagement des nouvelles autorités à consolider l’enracinement de la démocratie locale et l’ancrage de la décentralisation dans notre pays. M. Issoufou Oumarou devait par ailleurs ajouter que le Niger a amorcé un tournant décisif de son histoire politique à travers l’affirmation de sa souveraineté, et le Conseil Régional de Tillabéri, par essence promoteur du développement économique, social, culturel et scientifique durable de la région, entend jouer pleinement sa partition pour l’amélioration significative de la situation sécuritaire de la région de Tillabéri, gage d’un développement harmonieux. « C’est pour contrer cette dynamique patriotique, que nos partenaires communautaires, en l’occurrence la CEDEAO et l’UEMOA ont infligé des sanctions inhumaines et illégales contre notre pays. C’est le lieu pour moi, d’inviter ces institutions, au nom de nos laborieuses populations, à lever ces sanctions dont elles sont les seules victimes. C’est le lieu pour moi de remercier également l’ensemble des services techniques déconcentrés de l’Etat pour leur appui conseil combien important pour la conduite de programmes et projets de développement. Je saisis cette opportunité qui m’est offerte pour réitérer mes sincères remerciements aux partenaires techniques, financiers et sociaux pour les multiples appuis qu’ils nous ont toujours apportés. A cet instant précis, permettez-moi de présenter, au nom du Conseil régional et au mien propre mes sincères condoléances aux victimes civiles et militaires de cette insécurité » a déclaré le président du Conseil Régional de Tillabéri avant de rendre un hommage mérité aux vaillantes Forces de Défense et de Sécurité, qui sont engagées jour et nuit dans la défense de la mère patrie et la lutte contre l’insécurité dont sont victimes les populations.
Présent à l’ouverture des travaux de cette session, le Gouverneur de la région de Tillabéri, le Lieutenant-Colonel Maïna Boukar a félicité et encouragé le Conseil Régional de Tillabéri et son président pour les actions de développement entreprises au quotidien pour concourir aux côtés de l’Etat à l’amélioration des conditions de vie des populations de la région. Ainsi, le Lieutenant-Colonel Maïna Boukar a exhorté les participants à faire preuve de réalisme et d’objectivité dans leur planification en mettant l’accent sur les services sociaux de base et d’envisager des actions de soutien aux populations afin de renforcer leur résilience. Par la même occasion, le Gouverneur de la région de Tillabéri a rassuré les élus de sa disponibilité totale à accompagner le Conseil Régional de Tillabéri dans ses actions de développement.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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Le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer la semaine mondiale de l’entreprenariat, édition 2023. A cette occasion le Ministère du Commerce et de l’Industrie, en collaboration avec le Réseau des Structures d’Accompagnement de l’Entreprenariat au Niger (RESAEN), a organisé hier au Palais des Congrès de Niamey, une journée d’échanges entre les acteurs dudit domaine regroupant les jeunes entrepreneurs ainsi que des partenaires accompagnant la promotion des initiatives privées. Une occasion pour les entrepreneurs, les investisseurs, les structures d’accompagnement, les établissements financiers et l’administration publique de créer des liens d’échange d’idées permettant de développer ce secteur pourvoyeur d’emplois pour les jeunes. C’est le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman qui a lancé ces activités en présence de plusieurs personnalités.
L’édition 2023 se tient dans un contexte particulier, celui de l’affirmation de notre souveraineté et de notre indépendance économique dans laquelle l’entreprenariat doit jouer un rôle important. D’où tout l’intérêt qu’accordent les plus hautes autorités à cet événement.
Dans son mot du lancement de cette semaine mondiale de l’entreprenariat, le ministre du Commerce et de l’Industrie a reconnu que les petites et moyennes entreprises constituent l’essentiel du tissu économique de notre pays. D’où, selon lui, l’intérêt particulier que le gouvernement accorde à l’entreprenariat qui devient de plus en plus une alternative pour la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. « A cet effet, mon département ministériel fait de l’entreprenariat un pilier central pour l’éclosion du monde des affaires et je veillerai personnellement à une mise en œuvre réussie de la Stratégie nationale de la promotion de l’entreprenariat au Niger », a assuré le ministre Seydou Asman.
Par ailleurs, le ministre en charge de l’Industrie a cité entre autres activités réalisées grâce à l’accompagnement de son département ministériel à travers le CONAF au cours duquel plus de 200 produits locaux ont été exposés, l’appui à l’organisation de la 4ème édition du mois d’octobre, mois du consommé local couplé à la 7ème édition du salon professionnel consommons 100% made in Niger, la finalisation de l’affiche du projet et programme entreprenariat avec la BAD, la formation des jeunes porteurs de projets. « Nous sommes conscients du rôle si important que joue le RESAEN et nous avons compris son engagement à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre des politiques en matière de promotion de l’entreprenariat des jeunes », a-t-il souligné.
Auparavant, le président du Réseau des Structures d’Accompagnement de l’Entreprenariat au Niger M. Amadou Issa Garba a rappelé aussi le contexte de notre pays en exhortant les entreprises à un esprit de résilience. « Face à cette situation de crise que nous traversons, il nous faut ensemble, acteurs économiques, chefs d’entreprise, régulateurs des marchés, autorités publiques et administratives, construire une relation forte de confiance, de solidarité et d’entraide pour non seulement trouver des solutions communes face à cette crise, mais également mettre en place des méthodes et mécanismes plus souples qui simplifieraient l’exercice de nos activités », a-t-il déclaré. D’ores et déjà, « je voudrai saluer et rendre hommage à toutes les entreprises nigériennes qui ont dès les premières heures des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, mis en place des solutions en appliquant des politiques commerciales accessibles aux consommateurs. Par la même occasion, je félicite l’élan de solidarité empreint d’une dose de patriotisme extraordinaire par lequel, des entreprises patriotes ont été attentives à l’appel du CNSP, sensibles à la situation sociale et économique des Nigériens en apportant leur soutien financier et en nature au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie », a ajouté M. Amadou Issa Garba.
Constatant que le premier secteur d’activité au Niger repose sur l’agriculture, le RESAEN a recommandé de développer ce secteur prioritaire en aménageant le territoire par l’extension des périmètres agricoles et l’industrialisation avec l’affectation de machines et de matériels agricoles pour faire face aux défis mondiaux de changement climatique, du commerce, de la consommation, et ainsi créer un secteur agricole compétitif au niveau national, régional, continental et international.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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La participation des femmes au développement économique est sans doute une source de croissance et d’innovation dans les pays en voie de développement. Au Niger, nous avons de plus en plus de femmes cheffes d’entreprises non seulement dans le secteur commercial traditionnel mais aussi dans les secteurs de l’agro-business, de l’artisanat et bien d’autres. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à se lancer dans les affaires avec beaucoup d’envie et de détermination pour changer leur vie et participer à l’effort de développement du pays. Du 4 au 8 Octobre 2023 dernier, a eu lieu la 7ème édition du salon professionnel 100 % ‘’Made in Niger’’. Une initiative opportune qui vise à stimuler l’économie locale à travers la valorisation des produits du terroir, le développement des activités agroalimentaires et surtout le renforcement de la consommation locale. Au Salon ils étaient en grand nombre, exposants surtout les femmes transformatrices à participer au grand plaisir des visiteurs avec des découvertes époustouflantes de produits made in Niger.
Pour accompagner et soutenir ces femmes, Mme Rabi Arzika, la promotrice dudit salon n’a ménagé ni son temps ni ses efforts et ce, depuis 23 ans, pour amener les nigériens à produire mais aussi à transformer et à consommer les produits locaux. Pour cela, elle a initié en 2000 le Salon de l’Artisanat pour la Femme. A l’époque c’était évident que la femme artisane, si elle est véritablement accompagnée peut jouer un rôle essentiel dans les chaînes de valeur critiques. Aussi, la création en 2017 du Salon professionnel 100% made in Niger suivie du lancement de la campagne « Consommons Nigérien » en 2018 est une preuve supplémentaire de la détermination de cette femme battante à créer des partenariats et des collaborations pour hisser de nombreuses femmes entrepreneures dans le secteur de la transformation.
Le Salon 100% made in Niger est un cadre de promotion des produits fabriqués au Niger, de mise en relation d’affaires et de facilitation du commerce qui a pour effet de stimuler la croissance du secteur manufacturier, d’améliorer l’autonomisation économique et de favoriser l’émancipation économique des femmes et jeunes au Niger. Dans sa vision, ce salon cible les femmes entrepreneures dans le secteur de la transformation, qui sont confrontées à des difficultés d’accès aux marchés, aux financements, aux infrastructures de qualité, aux compétences et aux connaissances et qui opèrent dans un environnement politique restrictif. « Nous entendons fournir à ces femmes des services d’accélération ciblés et complets », confie Mme Rabi Arzika.
Pour cette 7ème édition qui a eu lieu au centre Mahatma Gandhi, le Salon a réuni 80 exposants et enregistré 3.007 visiteurs en 4 jours. « Nous avons eu à inviter les communes de Fachi, Bilma, Djado, et Dirkou, ainsi que des représentantes de toutes les régions du Niger. Je suis convaincue que si le Gouvernement s’implique davantage dans la réalisation du Salon professionnel 100% made in Niger et l’initiative Consommons Nigérien, il devient à juste titre une composante essentielle de la transformation et du développement économique et industriel de notre pays », affirme-t-elle. Il est donc important d’aider les femmes à accéder à un financement adapté, à une technologie et une mécanisation appropriée, à un soutien technique ciblé et à une formation. Cela permettra d’augmenter la productivité de la chaîne de valeur, d’améliorer la qualité des produits et leur compétitivité sur les marchés locaux.
« Nabs Epices », une alternative saine aux bouillons culinaires importés
Parmi les exposants présents à cette édition figure Mme Idrissa Nabila Bako, promotrice de « Nabs Epices », une entreprise agroalimentaire spécialisée dans la production et la vente d’épices ainsi que la transformation des épices en bouillons culinaires. Cette passionnée de cuisine saine se donne comme défi, la transformation des épices locales en d’autres saveurs. Tout a commencé dans sa petite cuisine. Nabila préfère préparer ses épices à l’usage personnel. Elle a été encouragée par ses amies qui trouvaient ses plats excellents grâce à son assaisonnement. Ainsi, après une longue réflexion, elle a décidé de libérer son génie créateur pour devenir aujourd’hui une référence en matière de transformation des produits locaux au Niger
Le mélange d’ingrédients qu’elle prépare donne à la sauce toute sa saveur. On les trouve à Niamey, dans les supermarchés et au siège de l’entreprise (quartier Nord Faisceau) ainsi que dans presque toutes les régions du Niger. En investissant dans cette activité, la promotrice a pour objectifs de faciliter l’accès à toute sorte de produits qui donnent une saveur agréable à la sauce, accessibles à toutes les bourses et de permettre l’autonomisation des femmes, l’augmentation du chiffre d’affaires des commerçants locaux et la préservation de la santé des populations.
Dans sa gamme de produits on y trouve par exemple : le gingembre, l’oignon, l’ail, le persil, le céleri, le poivre, l’anis, la marinade viande poisson, poulet, ‘’marga marga’’ et les prix varient de 50 Fcfa à 3000 Fcfa. La matière première qu’elle transforme lui provient essentiellement des régions d’Agadez, de Maradi et de Tahoua (Konni). « En effet, beaucoup des Nigériens souffrent aujourd’hui de certaines maladies telles que l’hypertension, le diabète, les ulcères gastriques et bien d’autres maladies qui sont parfois dues à la consommation de certains produits chimiques. En mettant ce bouillon culinaire et ses épices purement locaux à la disposition des populations, Nabs épices contribue à l’amélioration de leur santé », estime la promotrice.
« En 2015, j’ai eu l’idée d’acheter un peu plus d’épices que prévu. Ainsi, je me suis rendue au marché pour choisir auprès de mes fournisseurs les produits nécessaires pour un mélange bien précis. Je les arrangeais pour les proposer aux consommateurs et ça a été un grand succès », confie-t-elle. C’est ce qui l’a poussée d’ailleurs à faire des recherches et à s’autoformer dans le domaine. Aujourd’hui, son souhait, c’est d’obtenir des équipements modernes nécessaires pour améliorer la qualité et la présentation de ses produits. Pour Mme Idrissa Nabila Bako, consommer des produits naturels est une nécessité de nos jours. C’est pourquoi, son entreprise propose une large gamme de produits en poudre. « Nous faisons les bouillons en poudre à base de persil, céleri, crevette, anis et bien d’autres », dit-elle.
Cette entreprise vient en réponse aux préoccupations des consommateurs qui réclament de plus en plus ce qui est naturel. « Nos produits sont prisés et gagnent de la place sur le marché local » confie la jeune entrepreneure. Mais son ardeur à aller plus loin est parfois atténuée par certaines difficultés comme l’insuffisance des emballages, l’augmentation incessante des prix des produits qui servent de matières premières sur les marchés ; la rareté de la clientèle, le problème d’électricité. Courageuse, Mme Idrissa entend continuer avec la même abnégation et invite les Nigériens à consommer les produits en toute confiance car, a-t-elle soutenu, ils sont préparés dans des bonnes conditions, dans le respect de toutes les mesures d’hygiène et ils sont aussi et surtout bons pour leur santé.
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)
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Au départ, on avait pris le phénomène à la légère mais, il semble être un des plus grands problèmes dont nous souffrons : l’autosuffisance alimentaire. Il aurait fallu l’avènement de cette situation de crise que nous traversons actuellement pour s’en rendre compte. Le riz, une denrée alimentaire très prisée par le nigérien devient de jour en jour un sérieux calvaire pour la population. Causes : son accessibilité qui s’avère difficile pour ne pas dire son indisponibilité ; et malheureusement l’ingratitude de ces commerçants véreux envers la population et même le CNSP. Récemment, nous nous étions posé la question de savoir si ces commerçants n’était-il pas complices du régime déchu et ce, avec raison. Car, aujourd’hui nous en avons la preuve au vu des manouvres orchestrées par ces derniers pour déstabiliser la transition conduite par le CNSP. Rien qu’avant-hier, c’est avec amertume que nous apprenons la course infinie à la recherche du riz par nos commerçants dans les localités ou cette denrée serait à portée de main ; tel Say et Téra. Ne serait-ce qu’hier, un militaire venu de Téra nous a confié à l RINI de Niamey qu’il a quitté la localité première pour simplement s’approvisionner en riz. Paradoxale est la situation et même très amère lorsqu’on sait le Burkina et Téra sont côte à côte. Tout cela prouverait à suffisance que ces commerçants véreux s’activent comme ils peuvent pour non seulement acheter le riz afin de le cacher. Car en agissant ainsi, on nous fait croire qu’il est indisponible d’où sa cherté. Or il n’en n’est pas question, ce sont justes des astuces fallacieuses auxquelles le CNSP se doit de faire face en agissant de la façon la plus ferme possible. Car, le peuple en souffre de l’incongruité desdits commerçants et leurs complices. Et ils visent à travers cette posture l’échec du CNSP. Nous y reviendrons…
Amadou. I
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Le ministre du Commerce et l’Industrie, M. Seydou Asman a procédé, hier matin à Niamey, au lancement de la 7ème édition du forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). C’est un cadre de partage, d’échange et d’exposition des produits pour les femmes transformatrices. Ce forum de cinq jours est organisé sous le thème « Souveraineté alimentaire : Renforcer l’agriculture locale, Promouvoir l’agroécologie ».
La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP) et ceux du gouvernement, des partenaires Techniques et Financiers et des responsables des structures de l’écosystème entrepreneurial.
Dans le discours de lancement, le ministre du Commerce et d’Industrie a précisé que le FONAF est un des cadres de convergence des acteurs de l’écosystème qui nous renseigne sur les progrès et les contraintes de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes. Pour lui, cette rencontre vient à point nommé, indiquant que les plus hautes autorités de notre pays entendent insuffler une nouvelle dynamique, celle de poursuivre la mission d’une meilleure politique de ce secteur de développement socioéconomique d’importance capitale au Niger. « L’agroécologie qui est au centre de la présente édition est actuellement l’un des meilleurs créneaux de développement de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, de promotion commerciale de nos produits pour la souveraineté alimentaire de notre espace communautaire qu’est l’AES (Alliance des États du Sahel) », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Seydou Asman a rappelé l’engagement des plus hautes autorités à accompagner l’entrepreneuriat féminin dans la créativité et l’innovation. Il a réaffirmé son engagement à jouer pleinement sa partition dans le développement économique et social du Niger. « L’expérience de ‘’Mata Masu Dubara’’, qui a donné des résultats, en constitue une illustration. Cette expérience modèle a fait positivement tache d’huile et la vision du FONAF me convainc davantage au moment où le gouvernement, sous l’impulsion de S.E le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État et S.E Mahaman Lamine Zeine, Premier Ministre mettent en place les dispositions concrètes pour promouvoir de façon effective l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, des Petites et Moyennes Entreprises et Industries au Niger », a-t-il indiqué.
Tout en invitant les entrepreneurs à partager sans réserve leurs préoccupations, leurs succès et leurs expériences à tout le monde, le ministre du Commerce et l’Industrie a rassuré les participants du soutien des autorités dans le secteur. « Ensemble, soyons forts pour assurer le leadership des actions d’autonomisation des femmes et des jeunes dans cet espace très concurrentiel de la Zone de libre-échange continental qui se construit, j’ai nommé la ZLECAF. Je peux compter sur vous pour valoriser la consommation de nos productions locales issues des efforts des braves paysans et paysannes du milieu rural », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Mayaki Hadiza Maiga, la Présidente de Hadyline Création et promotrice du FONAF, elle a souligné l’importance de l’autonomisation pour les femmes. Cette initiative est, d’après elle, une quête essentielle pour garantir l’équité des chances, la justice sociale et le développement durable. « Aujourd’hui, durant ce forum, vous allez découvrir les différentes potentialités de nos richesses locales, des produits locaux de toutes ces femmes et ces jeunes du Niger seront exposés ici », dixit Mme Mayaki avant de saluer la contribution de tous les partenaires pour leur soutien à cette édition.
Le Gouverneur de la région de Niamey, le général de Brigade Abdou Assoumane Harouna a exhorté le public à venir massivement visiter les stands de ces vaillantes femmes. Il a souhaité un bon succès aux travaux de ce forum. Les officiels ont symboliquement lancé les festivités par la coupure du ruban et la visite guidée des stands du FONAF.
Yacine Hassane (ONEP)
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Le jeu trouble de certaines banques Le salaire du mois de septembre, pour beaucoup de banques, à la date du 08 septembre 2023, n’était pas payé et ce sans qu’on sache exactement le noeud du problème. Est-ce donc le fait d’un manque de liquidité, ainsi que certains veulent le faire entendre, ou un problème de relations internes entre l’Etat et les banques, ce à la suite de mesures que l’UEMOA prenait contre l’Etat du Niger de manière tout à fait illégale ? Les banques, dites non nationales, auraient refusé de payer les salaires, mais l’on apprenait, en fin de semaine dernière, que le problème est en passe d’être décanté. Cependant, alors que toutes les autres banques s’apprêtent à payer le salaire, l’on apprend qu’une autre joue au rebelle. Il semblerait que les agences de la BOA ne fonctionnent pas car elles seraient fermées pour des motifs non encore élucidées. On se rappelle qu’à la suite des manifestations souvent violentes, à la suite du coup d’Etat de la part de populations excédées qui s’en prenaient à des symboles de l’ancien régime, les banques trouvaient le bon prétexte pour décider de fermer pendant une certaine période, avant que, par les injonctions du régime militaire, elles ne consentent à revenir sur leur décision pour rouvrir et servir la clientèle.
Mais pourquoi la BOA se comporte différemment ?
L’on apprend que le DG de la BOA serait un Béninois et son excès de zèle pourrait se justifier à un tel niveau pour croire qu’il serait solidaire des positions outrageantes du président de son pays qui pourrait, peut-être, lui donner de telles instructions dans l’espoir que les contraintes financières poussent le Niger à céder. Talon est allé loin dans cet engagement frénétique à vouloir faire mal au Niger jusqu’à oublier et compromettre les intérêts de son pays, en attendant que la CEDEAO dont il est devenu le serviteur zélé, vienne réparer les torts que les sanctions envisagées contre le Niger lui causent car il perd dans cette affaire pour son image, et causent à son économie qui en souffre énormément. Sans nul doute que le banquier-mercenaire et Talon, visiblement, connaissent peu le peuple auquel ils ont à faire. Les Nigériens peuvent croire que faisant ce choix, ils se sont bien préparés pour qu’au-delà de la CEDEAO et de l’UEMOA dont ils semblent être les ouvriers les plus volontaristes, ils sachent surtout qu’ils s’en prennent, à leurs risques et périls, au Niger qui s’est préparé à affronter leurs caprices. Ils devront faire face tant aux autorités nigériennes qui ne se laisseront pas faire qu’au peuple vaillant du Niger à qui, personne, même tenant la bourse, ne peut rien imposer.
Les Nigériens sont en résistance. Ils ne fléchiront pas. Ce combat est certes le leur. Mais ce combat historique se fait aussi pour toute l’Afrique à laquelle il faut montrer la voie. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, irréversiblement, ensemble, marchent pour inventer la vraie indépendance, celle qui leur rendra leur totale liberté de peuples souverains, et leur dignité de peuples libres. Et pour ça, ils feront preuve de résilience et d’audace.
Comment comprendre, pendant que d’autres banques, comme la SONIBANK, s’exécutent et jouent pour le caractère social du salaire, la BOA, peut-elle faire de la résistance, pour s’aligner dans un combat qu’elle ne peut que perdre ? Le Niger est en procès avec l’UEMOA et tout le monde sait que les mesures qu’elles prenaient contre le Niger sont illégales, ne pouvant, à l’issue du procès, que revenir sur ces mesures, parce qu’elle aura eu tort de se laisser manipuler par un autre, pour nuire à tout un peuple. Peuvent-elles d’ailleurs savoir, l’injustice causée à ces familles, le calvaire que l’on les aura fait vivre à ces nombreux prolétaires à la veille d’une rentrée scolaire depuis qu’ils ne peuvent pas avoir cet instrument de leur survie ? Si l’on a misé sur une période pour faire le mal, alors on doit se rendre compte qu’on a échoué encore une fois : dans le pays, contrairement à ce qu’on pourrait attendre en pareille circonstance, personne ne s’en plaint. Les Nigériens résistent. Et en temps opportun, le Niger usera de ses moyens de rétorsion. Une banque ne tue pas. Elle aide à vivre…
Ali Soumana
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La lutte contre la délinquance économique et financière entamée par les autorités militaires de transition, constitue un véritable moyen de lutte contre la pauvreté et encourage des investissements conséquents au profit des populations. La délinquance économique et financière porte sérieusement atteinte à nos valeurs et traditions. Elle est sévèrement punie selon le code pénal nigérien. Malheureusement, depuis plus de douze ans, des malhonnêtes agents de l’état, adeptes de la tromperie et du vol, le plus souvent par biais de manoeuvres fourbes, utilisent les fonds publics à des fins personnelles ou familiales pour atteindre leurs buts au détriment de l’objectif commun. Ils cumulent à la fois plusieurs responsabilités dans des services différents et disposent des réponses appropriées appropriées à toutes vos questions. C’est le cas précis de monsieur Mohamed Ben Mabrouk, le frère de l’ancienne première dame Hadiza Bazoum. Ce dernier est à la fois, député national, Président du Conseil d’Administration (PCA) de la China National Petrolium Corporation (CNPC) Niger petroleum S.A, Conseiller à la présidence de la République et pilotait la direction technique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cette accumulation de poste l’avait à un moment opposé à son beaufrère, l’ancien président Bazoum Mohamed qui l’a qualifié d’inefficace et improductive. En tout cas, jusqu’au 26 juillet 2023, les deux (2) personnalités ne s’adressaient plus la parole, puisque Mohamed Ben Mabrouk ne l’entendait pas de cette oreille, alors que pour des questions de déontologie et de résultats probants, certaines professions sont totalement interdites de cumul d’emploi. Ce personnage, est un cas particulier d’impunité qui ne devait pas échapper à la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF).
De sa participation à la gestion des affaires courantes de la SORAZ, il s’est d’abord créé un réseau de mafia très bien organisée qui fait sortir frauduleusement trois (3) citernes à la fin de chaque mois en parfaite complicité avec son Staff pour une destination inconnue, soit au total, trente-six (36) citernes par an. Une énorme perte pour l’état du Niger. A la CNSS, son jeu consistait à l’utilisation des fonds publics pour des manoeuvres sournoises dans le domaine de l’habitat avant de faire perdre plus de trois (3) milliards de francs CFA à l’état, précise notre source, sans tenir compte du recrutement fictif des gens qui lui sont poches de part et d’autres, pour émerger en leurs noms à la fin de chaque mois. Cet acte qui va au-delà du crime économique, nécessite un traitement exceptionnel de la COLDEFF, pour l’honneur et pour notre histoire. Ce délinquant financier personnage ajoute notre source, est responsable de la mise à l’écart de plusieurs gouverneurs du régime déchu.
Garba.I.Zacari
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Le Ministre du Commerce et de l’Industrie M. Seydou Asman a effectué le samedi 30 septembre 2023, une série de visites inopinées au niveau des grands espaces et magasins des importateurs du Niger. Cette sortie du ministre en charge du Commerce vise à constater de visu, ce qui se passe sur le marché, notamment pour vérifier les informations qui circulent sur les réseaux sociaux concernant la hausse des prix afin de trouver des pistes de solutions. La délégation ministérielle a successivement visité la société Houdou Younoussa, la société Dan Takoussa, la société Issaka Idrissa Larabou, la société Oriba et enfin le marché céréalier de Katako. Au sortir de ce constat, il ressort la disponibilité d’un tonnage important de riz et une forte disponibilité de céréales.
L’établissement Houdou Younoussa, a constitué la première étape de cette visite où le ministre a échangé avec Moussa Houdou sur les stocks disponibles et les prix des denrées alimentaires. A ce niveau, il a été constaté dans les rayons de la société, un manque de marchandises notamment le riz qu’il a l’habitude de vendre à 12.500 FCFA, c’est-à-dire, celui qui était à la portée de tous les nigériens. Par contre, il dispose d’une certaine variété de riz dont le basmati qui bien avant l’avènement du CNSP, le sac se vendait à 17.000 FCFA voire 18.000 FCFA. Selon les explications, apportées par Moussa Houdou, une forte quantité du riz 5% est en cours d’acheminement au Niger.
La société Dan Takoussa elle aussi ne dispose pas du riz 5% vendu à 12.500 FCFA. Cependant, elle dispose d’environ 1.000 tonnes d’une autre variété de riz basmati vendu à 14.500 l’unité.
La suite de cette visite a conduit la délégation ministérielle à la société Issaka Idrissa Larabou. Dans ce magasin, il a été constaté une forte disponibilité de cette variété du riz vendu à 12.500 FCFA. A ce niveau, le ministre a attiré l’attention de la population à redoubler de patience. « Compte tenu du fait qu’il est le seul, qui en dispose, il est possible de constater une affluence de la clientèle. Il faut que les gens soient patients. C’est pour cela que, j’invite les uns et les autres à mettre beaucoup de patience et d’éviter de mettre trop de pression. Nous pensons qu’il a pris toutes les dispositions pour que les uns et les autres puissent s’en procure », a indiqué le ministre Seydou Asman.
Le dernier magasin visité par le ministre est la société Oriba. A ce niveau également, il a été soulevé le même problème notamment la non-disponibilité du riz 5% vendu à 12.500 FCFA et la disponibilité du riz basmati vendu à 17.000 FCFA le sac. Mais il a été notifié au ministre une disponibilité de 40.000 cartons de pâtes alimentaires.
Concernant le marché céréalier qui a constitué la dernière étape de cette visite, un constat rassurant se dégage. En effet, le mil, le maïs, le sorgho et les autres produits sollicités par les populations sont fortement disponibles et les prix en diminution du fait du début des récoltes.
Faisant la synthèse de ce déplacement, le ministre du Commerce et de l’Industrie a expliqué que de par l’engagement du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le Premier ministre, les aliments au-delà du riz, dont les Nigériens auront besoin seront mis à leur disposition dans les prochains jours. « Les Nigériens auront tous les produits dont ils aimeraient avoir. Des mesures sont en train d’être prises par le Ministère des Finances pour alléger les charges fiscales pour les opérateurs économiques sur les produits importés », a déclaré le ministre du Commerce.
Par rapport au point qui a été fait au niveau des grands importateurs, poursuit le ministre, il a été trouvé un important tonnage disponible de riz. « Pour ce qui est de la disponibilité du riz, certes la variété qui est la moins chère s’est raréfiée, mais nous pensons, que nous avons suffisamment de stock pouvant répondre aux besoins des Nigériens » a rassuré le ministre du Commerce. S’agissant de la hausse des prix souvent remarquée au niveau des détaillants, le ministre a déploré cette situation. « Le monde des détaillants est un monde difficilement contrôlable parce qu’ils sont assez nombreux et très malheureusement, c’est à leur niveau que la cherté des prix se dégage. Parce que chez les grossistes, les produits sont abordables, mais par contre chez les détaillants, c’est une autre situation », a expliqué le ministre Seydou Asman.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le Projet de Développement des Compétences pour la Croissance est une initiative du gouvernement Nigérien, financée par la Banque Mondiale. Le Ministère en charge de l’enseignement professionnel et technique assure la supervision stratégique et la tutelle du projet.
Lancé en 2014, le PRODEC a pour objectif de développement, l’amélioration et l’efficacité de la formation professionnelle formelle et des programmes courts de développement des compétences dans les domaines ci-après :
- Bâtiment et Génie Civil;
- Hôtellerie et Tourisme,
- Peaux et Cuirs,
- Mécatronique;
- Agriculture et élevage;
- Mode et couture.
« En termes d’objectif de développement, il a été prévu que le PRODEC touche 31.360 jeunes, bénéficiaires directs du projet. Aujourd’hui, le projet a touché 32.249 en général. » affirme le Coordonnateur du PRODEC, Dr Aoula Yahaya. Il poursuit en précisant que « de manière globale, c’est 51% de ces 32.000 jeunes touchés qui ont été inséré de manière temporaire ou définitive avec un Contrat à Durée Indéterminé. D’autres ont pu créer leur propre entreprise. »
Le PRODEC a été mis en œuvre avec le concours de plusieurs structures étatiques. Il s’agit de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) et du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MET/FP)
L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) intervient en qualité d'agence d'exécution en charge de la sous-composante 1.2 du projet. Dans cette sous-composante, figure la mise en stage des jeunes par l’ANPE au niveau des entreprises.
« Ce sont des jeunes diplômés qui ont besoin d'un premier stage à l'initiation à la vie professionnelle. De 2014 à 2023, dans le cadre du projet, nous avons eu à placer 6.528 stagiaires dans différentes structures. » explique madame Adamou Fatouma Zara, point focal de PRODEC à l’ANPE.
L’ANPE s’est aussi occupée du programme de reconversion professionnelle. Madame Adamou Fatouma Zara, point focal de PRODEC à l’ANPE précise que ce sont des jeunes qui n'arrivaient pas à s'insérer dans leur domaine professionnel initial. « Ils sont reconvertis dans différents domaines pour pouvoir vraiment avoir des activités génératrices de revenir. Sur une cible de 600 au début, nous avons eu à reconvertir 480 jeunes, dont 62 femmes. » Confirme-t-elle.
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) s’est chargée de la mise en œuvre de la composante 2.3, relative à la formation et l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes. Dans le cadre de la Compétition de Plan d’Affaires (CPA) et du fonds d’amorçage au profit des jeunes formés en entrepreneuriat, sur 300 jeunes initialement prévus, 706 jeunes ont été primés (144 pour la CPA et 562 pour le fonds d’amorçage)
« L’idée est que ces jeunes soient outillés de telle sorte qu’au bout d’un certain moment, ils puissent devenir des acteurs économiques majeurs qui vont concourir au développement économique du pays. » précise Ali Yacouba A. Kader, pont focal PRODEC à la CCIN.
La compétition de plan d’affaires vise à toucher un maximum de jeunes formés et encadrés par des cabinets recrutés spécifiquement pour cette tâche. « Au final, nous avons touché plus de 7000 jeunes et plus de 71% ont pu se réinsérer professionnellement. » Conclut le pont focal PRODEC à la CCIN.
La formation dans les Sites d’Apprentissage Agricole SAA, l'inscription des jeunes dans des établissements de formation professionnelle dans le cadre de l’apprentissage dual ont été assurées par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA).
Selon Harouna Elh Oumarou, Directeur Général du FAFPA, les actions menées par le FAFPA sont entre autres : « la mise en œuvre et le suivi des activités rentrant dans le cadre de l’apprentissage dual, la formation à la demande, la reconversion, l’apprentissage agricole sur les sites d'apprentissage agricole que nous appelons SAA ». A ce jour, sur 3.000 bénéficiaires prévus pour bénéficier de la formation dans les Sites d’Apprentissage Agricole (SAA), 3.054 personnes ont été touchées à ce jour, ce qui équivaut à un pourcentage de 102%.
En termes d’infrastructures à construire dans les Sites d’Apprentissage Agricole (SAA), il est à noter la réalisation de toutes les prévisions, c’est à dire 10 réalisations. « En termes de réalisations, il faut noter que tous les indicateurs ont été satisfaits par le FAFPA dans le cadre de la mise en œuvre du PRODEC. » conclut Harouna Elh Oumarou, Directeur Général du FAFPA.
Le MET/FP est chargé de la mise en œuvre de la composante 1.1 du projet. A ce titre, le Ministère a conduit le processus de la construction et la réhabilitation de 20 Centres de Formation aux Métiers (CFM), 02 Centres de Formation des Jeunes Agriculteurs (CFJA), 01 Centre des Métiers du Cuir et d’Art du Niger (CMCAN), le Lycée de Dogon Doutchi et le Lycée d’Hôtellerie d’Agadez.
Les structures étatiques partenaires du PRODEC assurent être dans une démarche de pérennisation des actions mises en œuvre.
Retenons surtout que grâce au PRODEC, le Niger figure désormais au nombre des pays les plus outillés en matière de mise en œuvre de la loi sur la formation professionnelle. Le Coordinateur du projet, le Docteur Aoula Yahaya estime que cette loi a surtout permis de renforcer l’arsenal juridique de la formation professionnelle au Niger.
Les actions du gouvernement nigérien combinées aux efforts des partenaires techniques et financiers visant à accroitre des programmes d'éducation et de formations professionnelles ont eu des impacts considérables. C’est notamment le cas du PRODEC qui en dix (10) ans d’existence a enregistré des résultats remarquables, apportant ainsi des solutions efficaces au problème de l’employabilité des jeunes au Niger.
IC
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Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Dounia, Hamma Hamadou, économiste éminent et analyste politique renommé du Niger, a exposé sa perspective éclairée sur les répercussions des sanctions économiques imposées au Niger. Au cœur de cet entretien, Hamadou a abordé avec passion et expertise les implications complexes et les défis associés à ces sanctions économiques, tout en fournissant un aperçu fascinant des dynamiques régionales et des stratégies envisagées pour faire face à cette situation.
D'emblée, Hamma Hamadou a pointé du doigt le caractère déconcertant et incompréhensible de ces sanctions, tout en soulignant que le véritable problème réside ailleurs. Dans son argumentaire, il a mis en exergue le caractère contre-productif de telles mesures, arguant que les sanctions économiques peinent à prospérer sur le moyen et long terme dans des économies interconnectées. Il a illustré de manière convaincante comment les sanctions à l'encontre du Niger ont un effet en cascade, touchant non seulement le Niger, mais également ses voisins comme le Bénin, le Nigéria, le Mali et le Burkina Faso. Cette interdépendance économique régionale, selon lui, contrecarre les intentions des sanctions et révèle les liens profonds entre les peuples, transcendant les barrières politiques.
Dans son analyse, Hamadou a utilisé le terme "idiotes" pour qualifier les sanctions, soulignant qu'elles ne tiennent pas compte des réseaux informels de commerce et de transactions qui ont historiquement permis aux populations de contourner les restrictions économiques. Il a évoqué l'existence de liens culturels, sociaux et économiques millénaires entre les pays de la région, soulignant que ces liens ne sont pas facilement brisés par les sanctions.
En outre, Hamma Hamadou a abordé les conséquences possibles des sanctions sur le secteur financier et la confiance des citoyens envers les banques. Il a plaidé en faveur de la nécessité pour les institutions bancaires locales d'adopter une approche proactive et novatrice pour maintenir la confiance des citoyens et atténuer les effets indésirables des sanctions.
En conclusion, Hamma Hamadou s'est montré optimiste quant à la capacité du Niger à surmonter ces défis. Depuis la déclaration de souveraineté du pays en juillet 2023, il a observé un esprit de résilience et de détermination parmi les Nigériens. Il a souligné que, malgré les défis à venir, l'unité et la détermination nationales seront des atouts cruciaux pour préserver les intérêts du pays et maintenir son économie robuste.
L'interview de Hamma Hamadou apporte un éclairage précieux sur les implications complexes des sanctions économiques dans un contexte de mondialisation croissante. Elle met en lumière la valeur des relations régionales et de la souplesse des économies interconnectées, tout en soulignant la nécessité d'une approche innovante pour contrer les effets néfastes de telles sanctions. En fin de compte, l'interview révèle la résilience et la détermination des peuples face à des défis économiques extérieurs, tout en mettant en lumière les voies vers une sortie de crise basée sur la coopération et la solidarité.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)
Hamma Hamadou, un énarque et ancien Inspecteur Principal du Trésor, est une figure éminente au Niger avec plus de 30 ans d'expérience en gestion d'affaires à enjeux. Avec près de 21 années passées dans la direction d'organismes publics au Niger et 8 années à l'étranger, il a occupé des postes de responsabilité de haut niveau au sein de gouvernements et d'entités privées majeures.
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Les prix de certains produits de première nécessité connaissent depuis quelques temps une hausse vertigineuse à Niamey. Cette hausse des prix s’observe aussi bien au niveau des grossistes qu’au niveau des détaillants. Ce changement brusque des prix que d’aucuns expliquent par les sanctions inhumaines de la CEDEAO, n’est pas sans conséquences sur le panier de la ménagère. Bien que la population se pose mille et une questions sur la flambée constante des prix sur les marchés, les commerçants restent perplexes face à la situation et ne daignent prononcer aucun mot.
Pourtant rien ne manque sur les marchés. Toute une panoplie de produits pour arracher le sourire à la ménagère. Cependant, malgré leur forte disponibilité, les produits de première nécessité sont vendus à des prix exorbitants et demeurent quasiment inaccessibles pour la ménagère qui a du mal à faire le plein de son panier. Ce qui grève davantage le pouvoir d’achat des ménages. Cette situation suscite l’incompréhension des consommateurs. « Je ne sais pas par quel miracle du jour au lendemain les produits ont grimpé de manière considérable. Il y a de cela quelques jours, tout était accessible et abordable mais aujourd’hui la donne a changé », s’étonne Maimouna, une ménagère rencontrée au petit marché. Selon elle, cette cherté de la vie ne s’explique que par la mauvaise foi des uns et des autres car dit-elle « les Commerçants nigériens profitent de chaque situation qu’elle soit bonne ou pas pour se remplir les poches et réaliser un chiffre d’affaires qu’ils n’ont pas cumulé pendant des mois. Je ne saurai me prononcer sur les raisons de cette inflation des prix. Je dirai que ça ressemble à un scénario monté de toutes pièces », a-t-elle dit.
Jadis, le sac de riz de 25 Kg qui était vendu à 11 000 FCFA, le bidon de 5 litres d’huile se vendait autour de 5 500 FCFA sont aujourd’hui le sujet de conversation des populations. « La semaine dernière, j’ai payé le sac de 25 kg à 13 000 FCFA au lieu de 11 000 et le bidon d’huile de 5 litres que je payais à 5 000 FCFA, je viens de l’acheter à 6 500 FCFA et selon le vendeur le bidon de 25 litres se vend à 29 000 FCFA voire plus », a mentionné une ménagère qui a voulu garder l’anonymat. Où est-ce que cette cherté nous mènera ? À quelle fin ces commerçants font grimper les prix des produits ? Des questions sans réponses de la part de la jeune dame.
Pour Sidikou, un père de famille, cette flambée des prix ne s’explique que par la fermeture des frontières. « Vu que le Nigérien sait toujours comment faire pour profiter d’une situation, je suis sûr que les commerçants justifieront la montée des prix par la fermeture des frontières alors que ce sont des anciens stocks qui sont encore sur le marché » a-t-il souligné.
Face à cette situation qui inquiète les consommateurs, certains commerçants s’abstiennent de tout commentaire, d’autres par contre soutiennent qu’il n’y a pas de flambée. Selon ces derniers rien n’a augmenté, les prix sont les mêmes et que ceux qui soutiennent que les prix ont augmenté chercheraient juste à blâmer les commerçants.
Hormis les produits de premières nécessités, les légumes bien que disponibles sur les différents marchés et chez les vendeurs ambulants sont vendus à des prix qui déchirent le cœur, et sont difficilement accessibles pour les ménages à faibles revenus comme l’explique une cliente : « J’ai l’habitude de payer de la tomate fraiche pour 100 FCFA au marché rond-point Harobanda. Mais aujourd’hui à ma grande surprise, le vendeur me dit que ce n’est plus possible », confie une mère de famille. D’ après elle, l’aubergine, l’oignon, le poivron, le piment frais, le chou, le concombre, la courge et plein d’autres légumes sont intouchables pour les ménages à faibles revenus.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Lire aussi >>>> Syndicats des importateurs et exportateurs se défendent : « Nous ne sommes pas derrière cette flambée des prix », déclare le président du SIEN M. Dan Maradi Yacoubou
Quelques jours seulement après les évènements du 26 juillet 2023 qui ont engendré les sanctions de la CEDEAO contre le Niger, les prix des produits de forte consommation ont flambé sur les différents marchés de Niamey. En effet, certains commerçants ont saisi cette opportunité pour augmenter, de manière opportuniste, les prix des produits de première nécessité quelques jours seulement après que certains voisins du Niger ont appliqué les sanctions.
Le président du Syndicat des Importateurs et Exportateurs du Niger (SIEN), Elh Yacouba Dan Maradi dit comprendre et accepter une phase de ces évènements en tant qu’opérateur économique. Mais, il reconnaît aussi qu’il y a une autre phase qui échappe à sa compréhension. Le président du SIEN dit comprendre que le marché, que ce soit au niveau national, régional et international réagit dès qu’il y’a perturbation. « Le nôtre a réagi d’une manière exponentielle », a-t-il reconnu. Conscient des difficultés que cette hausse de prix engendre pour les concitoyens, le Président du CNSP le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a convoqué à deux reprises une réunion avec les commerçants dans le but de parvenir à un compromis.
« Au cours de ces rencontres, nous avons posé le constat et nous avons affirmé que nous allons voir entre nous comment baisser les prix », a confié Elh Yacouba Dan Maradi. Malheureusement, a déploré le Président du Syndicat des Importateurs et Exportateurs du Niger (SIEN), deux jours après, le constat est que la hausse est toujours là. « Nous avons pensé au début que c’était la réaction au niveau des boutiquiers des quartiers. Malheureusement après vérification il s’est avéré que ce sont certains importateurs, eux-mêmes, qui ont augmenté les prix, presque tous en réalité», a-t-il dénoncé.
Selon le Président du syndicat, cette situation échappe à leur compréhension. « En tant qu’opérateurs économiques, importateurs et en tant que musulmans et citoyens. Nous n’avons pas compris cela. Nous nous sommes dit que les grands (importateurs et exportateurs) ne devraient pas se mêler de cela. Mais, il y a derrière ces agissements la recherche de gain facile », a-t-il dit. Pour M. Yacoubou Dan Maradi, il est incompréhensible que sur une tonne de riz (soit 40 sac de 25 kilos), certains augmentent deux milles francs sur un sac. Ce qui fera 80 milles francs sur la tonne de riz. « Je trouve que c’est illégal de faire cela, puisque les produits que nous consommons aujourd’hui, qui se vendent sur le marché sont des produits qui étaient déjà là entreposés bien avant les évènements du 26 juillet. Ce sont des produits qui étaient pour certains dans leurs boutiques, magasins, pour d’autres dans leurs entrepôts ou au niveau de la douane », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que le syndicat des importateurs et exportateurs n’à rien à voir avec cette hausse. « Nous avons fait ce que nous pouvons maintenant, il reste à l’administration, elle-même, de sévir s’il le faut », a-t-il conseillé. Car selon lui, cela doit être pris au sérieux. Les commerçants ne doivent pas envenimer cette situation qui est déjà stressante.
Pour y remédier, le président du SIEN propose à l’administration de sévir sans faiblesse aucune à travers ses textes. « On connait ces gens, je ne peux pas comprendre que quelqu’un qui peut amener d’un seul coup 15.000 voire 20.000 tonnes que cette personne se mette à tricher, parce que c’est de la triche. Ce n’est pas comme ça que les gens doivent s’enrichir », a-t-il estimé. Par ailleurs, M. Dan Maradi a recommandé à l’Etat de créer les conditions pour que les Nigériens produisent ce qu’ils consomment et qu’ils transforment ce qu’ils produisent afin de le consommer. « C’est possible, nous avons la terre, nous avons l’intelligence nous avons les moyens financiers et les moyens humains, il reste la volonté politique », a-t-il relevé.
M. Dan Maradi Yacoubou a enfin appelé les importateurs à craindre Dieu en avant. «Il ne faut pas profiter d’un moment de faiblesse ; ce n’est pas comme ça qu’on nous a appris à faire le commerce. Le commerce doit se faire légalement, le bénéfice est légal, mais il faudrait que ce ne soit pas usurier», a-t-il dit avant d’appeler l’Etat à maintenir les prix ou les ramener à la baisse en diminuant les taxes douanières et certains impôts pour permettre à la population de pouvoir se nourrir.
Le Président du Syndicat des Commerçants Import – Export Grossistes du Niger, M. Elhadji Sani Chekaraou Garo (SCIEGN) a quant à lui reconnu que les jours antérieurs, le prix du riz a grimpé et c’est essentiellement dû à une rupture d’approvisionnement. « Mais après la rencontre avec le Président du CNSP, nous nous sommes entendus avec les grossistes pour vendre le riz 5% et 25% à 12 500 francs au marché » a-t-il assuré.
Pour M. Chekaraou, l’histoire des sacs de riz qui se vendent à 14 000 et 15 000fr n’est que de la rumeur. Néanmoins, a-t-il ajouté, « nous avons expliqué au Président du CNSP qu’en ces temps de crise, même ceux qui ne sont pas des commerçants achètent des stocks et revendent plus chers », a-t-il déploré. Elhadji Sani Chekaraou Garo a affirmé que le commerçant ne peut pas revendre plus cher parce qu’il est pressé d’écouler la marchandise afin de verser la somme du grossiste, car s’il le fait en retard, le grossiste pourrait lui refuser sa marchandise la prochaine fois.
Le prix du bidon de 25 litres d’huile a augmenté. Il avait déjà atteint 32 000fr, mais il est redescendu à 22 000 francs. Il se vend aujourd’hui à 29.000 FCFA à cause de la rupture du stock. Selon M. Chékaraou, pour que les produits soient abordables, il faut de la concurrence, qu’il y’ait une multitude de variétés du même produit. « Mais si c’est seulement chez une seule personne qu’on trouve la marchandise, il est bien normal qu’elle soit chère », a-t-il expliqué.
Aminatou Seydou Harouna (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Saïd Assoumane est un jeune nigérien promoteur d’une jeune société dénommée «Rayouta da Sawki». Celle-ci intervient dans le domaine de la prestation des services (courses et livraisons) au profit des clients situés dans le quartier Francophonie. Étudiant aujourd’hui en année de Master en droit des Affaires à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, M. Saïd Assoumane joint à ses études cette activité génératrice de revenus depuis maintenant un an. Ce jeune ambitieux entend élargir son champ d’action en créant de l’emploi pour les jeunes.
Après quelques années de formation à l’Université, le jeune Saïd Assoumane a décidé de se lancer dans l’entreprenariat. « Je suis entrepreneur dans la prestation des courses au profit de nos clients. Je suis présent pour répondre aux besoins urgents de nos clients dans le but de leur faciliter la vie. Je me suis lancé dans cette activité parce que vous allez remarquer que dans notre vie quotidienne, que ça soit nos parents, nos frères et sœurs et même nos enfants, souvent se plient en quatre pour essayer de subvenir aux besoins de la famille. Vous allez souvent entendre cette phrase « je dois aller payer ça, à telle heure et j’ai une réunion importante, je sais pas comment faire ! « Et c’est là qu’on intervient. Vous voyez que notre souci c’est principalement d’alléger les tâches quotidiennes de nos clients », a-t- il souligné.
M. Saïd Assoumane ajoute qu’avec son entreprise un client peut faire 10 choses à la fois, tout en étant au travail. « Par exemple vous êtes au travail, vous voulez qu’on vous charge votre bouteille de gaz, il suffit de nous appeler on va vous le faire avec plaisir, vous êtes à la maison, vous avez des douleurs, vous voulez des produits pharmaceutiques, appelez nous et dites-nous le nom du produit, on va vous l’amener. Vous êtes occupés vous voulez faire une transaction à la banque, nous sommes là pour le faire à votre place. Vous voulez payer vos factures mais vous n’avez pas le temps, contactez-nous, on s’en chargera. Vous êtes chez vous fatigués, vous ne voulez pas sortir, vous avez besoin d’un tel produit dans une alimentation ou même du pain à la pâtisserie de votre choix, il suffit juste de nous appeler, vous allez être satisfaits. Vous avez une livraison à faire vous êtes dans l’impasse, ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous. D’où notre slogan ‘’vous n’êtes pas un client, vous êtes une famille parce que avec nous vous n’êtes jamais seuls, nous avons toujours une solution pour vous’’», explique le promoteur de «Rayouta da Sawki».
Les coûts des prestations de cette jeune entreprise varient selon les services. « Nos prestations sont variées et cela dépend exactement du besoin du client. Nous n’avons pas de prix fixe, il faut d’abord savoir ce que le client veut afin de discuter sur le prix. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’un simple achat puis l’amener au client, nous le faisons à 1000 F », a souligné M. Saïd Assoumane.
Grace à cette prestation de service, ce jeune étudiant gagne dignement sa vie. Il collabore avec sept (7) employés et dit avoir des recettes conséquentes par jour.
Le début de toute activité ou métier étant difficile, ce jeune entrepreneur a dû faire face à un certain nombre de difficultés dont la principale est le doute et la méfiance. « Au début, le client est sceptique. Il va falloir convaincre les clients par le pragmatisme fondé sur l’assurance », a confié M. Saïd Assoumane. C’est ainsi qu’au fil du temps, il a pu gagner la confiance totale des clients qui d’ailleurs rassurent les autres éventuels clients du sérieux avec lequel la prestation de service est accomplie. La société ‘‘Rayouta da Sawki’’ fêtera bientôt sa première bougie avec des résultats satisfaisants.
Abdoussalam Kabirou Mouha (ONEP)
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Le président du Comité National Borderless Niger, M. Issoufa Ambalam Idi a présidé dans la matinée de mardi 25 juillet 2023 à Niamey, le lancement de l’atelier de sensibilisation des acteurs du commerce transfrontalier des produits agro-sylvo-pastoraux en Afrique de l’Ouest. Organisé avec l’appui des partenaires dont notamment l’USAID, cet atelier vise à sensibiliser les parties prenantes sur les principaux textes de la CEDEAO liés au commerce régional, et à contribuer à leur mise en œuvre efficace. Il s’agit aussi de renforcer la capacité des organismes gouvernementaux, de sensibiliser les acteurs et les utilisateurs du secteur privé, d’identifier les documents administratifs requis pour le commerce des produits concernés et de formuler des recommandations. C’est au total 35 participants de 15 institutions ciblées qui ont participé à cet atelier en présence des différents experts du domaine.
À l’ouverture des travaux, le consultant, Conseiller Commercial Principal du Programme d’Appui ECOWAP-USAID, M. Justin Bayili a rappelé les objectifs de la politique agricole de la CEDEAO concernant les produits prioritaires identifiés avant de souligner l’apport du programme Plan Opérationnel qui œuvre pour doter la région des moyens nécessaires afin d’assurer la sécurité alimentaire et de favoriser la libre circulation des produits agro-sylvo-pastoraux. Le consultant a ensuite détaillé les trois composantes du programme. « Il s’agit de réduire les barrières du commerce en facilitant le transport des produits excédentaires vers les zones déficitaires et d’un pays vers un autre, l’harmonisation des normes de qualité particulièrement des mesures sanitaires et phytosanitaires qui, constituent des obstacles techniques au commerce et, de renforcer les capacités des structures en charge des statistiques afin de faciliter les prises de décisions », a-t-il indiqué.
M. Justin Bayili a énuméré les thématiques qui seront développées au cours des travaux. Il s’agit notamment de la présentation du protocole de la CEDEAO, celle sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et une phase de présentation des documents administratifs qui régissent le secteur du commerce. Il a aussi souligné l’importance de cet atelier de sensibilisation qui cadre avec les réalités actuelles auxquelles sont confrontés les acteurs du commerce transfrontalier. Il s’agit dit-il des faux frais ou perceptions illicites, les nombreux postes de contrôle et les longs arrêts aux postes mobiles de contrôle (douane, police, gendarmerie, eaux et forêt, syndicats des transports, etc.). À cela s’ajoute le manque de professionnalisme des acteurs se traduisant par l’absence de documentation à fournir sur les chargements et la non-conformité des moyens de transports. « Ces pratiques ont pour conséquences de rallonger inutilement les délais de routes, de renchérir les coûts du transport des marchandises, de limiter l’accès aux marchés des produits », a-t-il déploré. M. Justin Bayili a enfin lancé un appel à l’endroit des parties prenantes afin de réduire les difficultés liées au transport en remplissant toutes les conditions préalables en l’occurrence un permis de conduire, un certificat, une carte grise, une autorisation spéciale d’exportation, des papiers à jour, des factures d’achat, une visite technique à jour, etc.
Pour sa part, le président du Comité National Borderless a présenté son institution qui a été créée en 2011 puis lancée en 2012 afin de favoriser la circulation des biens et des personnes dans l’espace africain. Par ailleurs, il a souligné l’importance capitale de cet atelier qui permettra de faciliter les échanges commerciaux et d’édifier les acteurs du commerce sur les réglementations nécessaires. « La vison, c’est de voir une Afrique de l’Ouest dans laquelle on peut transporter des marchandises rapidement et efficacement », a-t-il conclu.
Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)
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Dans un communiqué officiel publié le 21 juillet 2023, le Ministère nigérien du commerce a annoncé une décision majeure visant à préserver l'approvisionnement régulier du marché national. En effet, certaines céréales de base, dont le mil, le riz paddy et le riz blanchi, seront désormais interdites à l'exportation jusqu'à nouvel ordre.
Cette mesure drastique vise à garantir la disponibilité adéquate de ces céréales essentielles sur le marché intérieur, face à la demande croissante et aux défis logistiques. Le Ministère du Commerce a souligné l'importance de préserver la stabilité de l'approvisionnement alimentaire interne, pour répondre aux besoins des citoyens nigériens.
Pour faire respecter cette interdiction, les autorités ont conféré des pouvoirs spéciaux aux agents du Ministère du Commerce, des douanes, ainsi qu'aux forces de défense et de sécurité. Tous ces acteurs sont désormais habilités à constater et à réprimer toute infraction aux dispositions de cet arrêté, conformément aux lois en vigueur.
Le communiqué officiel a également abrogé toutes les dispositions antérieures qui pourraient être en contradiction avec cette mesure cruciale pour la sécurité alimentaire du pays. Dans un souci de mise en œuvre efficace, les Secrétaires Généraux des Ministères du Commerce, des Finances, de l'Intérieur et de la Décentralisation, ainsi que de la Défense Nationale, ont été chargés individuellement de superviser et d'appliquer cet arrêté.
Cette décision gouvernementale, bien que radicale, témoigne de l'engagement du Niger à protéger son marché national en période de défis alimentaires. Alors que le pays continue de faire face à des enjeux logistiques et économiques, cette interdiction d'exportation de céréales de base est perçue comme une mesure essentielle pour préserver la sécurité alimentaire et le bien-être de la population.
(Nigerdiaspora)
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Le ministre du Plan, Dr. Rabiou Abdou et le représentant résident de la Banque mondiale au Niger M. Han Fraeters ont procédé le 18 juillet 2023 à Niamey, à la signature d’une convention de financement entre l’Etat du Niger et le groupe de la Banque mondiale. Cette convention porte sur un financement de 209.500.000 d’euros, soit environ 137.000.000.000 de FCFA. L’objectif visé à travers cette signature de convention est de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et de l’environnement d’apprentissage, tout en renforçant la planification et la gestion de l’éducation au Niger.
A l’issue de cette signature de convention, le ministre du Plan a salué la coopération qui existe entre la République du Niger et le groupe de la Banque mondiale. Dr Rabiou Abdou a par ailleurs ajouté que le projet LIRE FA s’inscrit dans le cadre du programme ‘’ zéro classe paillote ‘’ du gouvernement, visant à réduire le nombre de salles de ce type de construction, qui a été lancé en novembre 2022. « Malgré les progrès récents, l’amélioration de l’accès et des résultats d’apprentissage restent un défi considérable, en raison de l’état actuel des infrastructures scolaires dans le pays, ainsi que de la série de facteurs allant des contraintes financières aux normes culturelles qui empêchent les filles d’accéder à l’éducation de base et de l’achever » a-t-il déclaré.
Selon le ministre Rabiou Abdou, ce financement additionnel du projet LIRE prendra en charge le remplacement des salles de classe en paillote par des salles de classe en dur dans les écoles primaires et secondaires ; la construction d’internats pour les filles au niveau secondaire ; l’extension des activités financées dans le cadre du projet LIRE. « Ainsi ce projet sera mis en œuvre au travers les 4 composantes suivantes : amélioration des pratiques enseignantes ; promotion de l’apprentissage pour les filles et les garçons ; renforcement des systèmes et des capacités pour la prestation de service éducatifs ; administration et coordination du projet », a-t-il souligné.
Pour sa part, le représentant résident de la Banque mondiale au Niger, M. Han Fraters s’est réjoui que le Ministère de l’Education Nationale ait déjà sollicité l’appui de la Banque mondiale pour la mise en place d’une assistance directe pour assurer la passation de marchés dans le cadre des projets financés par la Banque mondiale, afin de garantir la transparence et l’efficacité, et accélérer ainsi la construction d’écoles de qualité dans les temps requis. « Il s’agit ici d’une opportunité pour le secteur privé nigérien d’augmenter sa contribution à atteindre cette vision ambitieuse pour le pays », a-t-il déclaré.
En marge de cette cérémonie, Mme Aissatou Maisha Dicko, chargée principale des opérations de la Banque mondiale au Niger, en fin de mission au Niger a été élevée au grade de chevalier dans l’ordre de mérite du Niger par le ministre du Plan.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)
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L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP) a rendu public, hier matin à son siège, les sanctions prononcées lors de sa session du 31 mai 2023 à l’encontre des opérateurs mobiles ne respectant pas leurs engagements de qualité de service. Ces sanctions qui concernent l’ensemble des quatre opérateurs de téléphonie mobile au Niger varient de 1,17 % à 2,38% du chiffre d’affaires de la compagnie sanctionnée, soit des sommes comprises entre 402.499.572 F CFA et 1.363.406.192 F CFA. Les parties sanctionnées ont obligation de verser au trésor national ces sommes qui sont désormais devenues des ressources de l’Etat.
La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani, a affirmé lors de ce point de presse qu’au regard de la persistance des problèmes de qualité de service observés chez tous les opérateurs, malgré les mises en demeure à eux adressées, l’ARCEP a décidé d’user de son pouvoir de sanction défini à travers l’article 13 de la loi 2018-47. Ces sanctions, a-t-elle dit, tiennent compte des efforts de correction aux inconformités apportées par chaque opérateur.
Ainsi, CELTEL Niger écope d’une amende équivalente à 1,33% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, soit un milliard trois cent cinquante-sept millions six cent quatre-vingt-six mille cent cinquante-deux (1 357 686 152) francs CFA, tandis que MOOV AFRICA Niger doit débourser au profit du trésor public quatre cent deux millions quatre cent quatre-vingt-dix-neuf mille cinq cent soixante-douze (402 499 572) de francs CFA, soit 1,17% de son chiffre d’affaires. Niger Télécoms, avec une amende de 2,38% de son chiffre d’affaires, doit alléger ses comptes d’un milliard cent quatre-vingt-dix-sept millions quatre cent vingt-deux mille cent vingt-huit (1 197 422 128) francs CFA. ZAMANI COM est appelé à payer un milliard trois cent soixante-trois million quatre cent six mille cent quatre- vingt-douze (1 363 406 192) FCFA, soit 2,33% de chiffre d’affaires précèdent.
La présidente du CNRCEP a rappelé que l’ARCEP, dans le cadre de sa mission de contrôle de la qualité des services offerts par les réseaux mobiles, a conduit une campagne dans les localités d’Agadez, Balleyara, Birni N’gaoure, Doutchi, Dosso, Madaoua, Maradi, Niamey, Tahoua, Tillaberi, Zinder et Konni. Il ressort de ce contrôle, a-t-elle indiqué, que tous les opérateurs des téléphones mobiles du Niger dans leur ensemble, ne respectaient pas certaines prescriptions de la décision n°12/ARCEP/CNRCEP/21 du 10 Décembre 2021. « Le constat de cette défaillance a amené l’Autorité de Régulation à prononcer une mise en demeure à l’encontre de ces opérateurs à travers des décisions prises par le CNRCEP le 31 août 2022. Ces décisions ont été modifiées et complétées le 21 octobre 2022 en vue d’adapter le délai de mise en demeure à la nature des corrections d’inconformités exigées aux opérateurs », a expliqué Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani. Elle a par ailleurs précise qu’un délai de quatre mois, à compter du 31 août 2022, a été accordé aux opérateurs pour corriger les défaillances constatées.
L’ARCEP a également conduit une nouvelle campagne de mesure du 09 janvier au 20 mars 2023 dans les mêmes localités en vue de vérifier la correction ou non des manquements relevés lors de la première campagne. Ces mesures ont permis de constater que la compagnie CELTEL Niger a réparé 55,68% des « inconformités », soit 49 corrections apportées sur 88. MOOV AFRICA Niger a réparé 51 inconformités sur 82, soit un taux de correction de 62,20%, Niger Télécoms a réparé 18 inconformités sur 87, soit un taux de correction de 20,68%, et ZAMANI COM a réparé 27 inconformités sur 120, soit un taux de correction de 22,5%.
La présidente du CNRCEP a souligné qu’en vertu de l’article 13 de la loi 2018-47, le recouvrement de ces montants qui, sont des ressources de l’Etat, incombe au Ministère en charge des Finances conformément aux procédures de recouvrement en vigueur.
Souleymane Yahaya (ONEP)
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Ce samedi 15 juillet 2023, Niamey accueille la deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique (JIFIN). Organisée par le Secrétariat Exécutif de la Stratégie de la Finance Inclusive (SE-SNFI) en partenariat avec l’United Nations Capital Development Fund (UNCDF), la JIFIN a pour objectifs de vulgariser l'éducation financière et de promouvoir une meilleure inclusion financière pour les populations. Cet événement d'envergure nationale a rassemblé plus de 3000 personnes, toutes mobilisées pour promouvoir l'inclusion financière et l'innovation numérique dans le pays.
Pour cette 2eme édition, la JIFIN a attiré l'attention de milliers de personnes soucieuses de contribuer à l'inclusion financière au Niger. Les participants, venus de divers horizons, ont composés d’experts financiers, d’entrepreneurs, des représentants gouvernementaux, des membres de la société civile et de citoyens intéressés par les services financiers numériques bien représentés en cette occasion. La mobilisation massive démontre l'importance accordée à ce sujet crucial pour le développement économique et social du pays.
Dr. Ahmat Jidoud ,Ministre des finances a indiqué que la JIFIN est une occasion unique de rassembler les acteurs clés de l'écosystème financier pour promouvoir une inclusion financière équitable et durable. <<Nous devons travailler ensemble pour offrir des services financiers accessibles à tous les Nigériens, en utilisant des solutions innovantes adaptées.>> a-t-il ajouté.
Pour la coordinatrice résidente du système des Nations Unies par intérim Dr Nicole Kouassi, l’innovation numérique est un catalyseur puissant pour l'inclusion financière.
Elle permet d'atteindre les populations éloignées des services financiers traditionnels.
Elle a ajouté également que l’inclusion financière est un moyen de lutte contre la pauvreté, avant de conclure que La JIFIN est une opportunité de mettre en avant les solutions numériques qui peuvent transformer la vie des Nigériens en leur donnant accès à des services financiers essentiels.
Cette deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger (JIFIN) a été un succès retentissant, réunissant plus de 3000 personnes engagées à promouvoir l'inclusion financière et l'innovation numérique.
Lors des panels-débats organisés dans le cadre de cette journée, les intervenants ont abordé divers aspects de l'inclusion financière et de l'innovation numérique. Les intervenants ont partagé leur vision et leur expertise, soulignant ainsi l'importance de travailler ensemble pour offrir des services financiers accessibles à tous les Nigériens.
Cette journée mémorable marque une étape significative vers un avenir financier plus inclusif et prospère pour le Niger.
AMADOU ALI ABDOUL KARIM
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La deuxième édition de la Journée de l'Inclusion Financière et de l'Innovation Numérique au Niger (JIFIN) a été inaugurée ce samedi 15 juillet 2023 par le Ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud, au centre de conférence internationale de Niamey. Placée sous le thème "Promouvoir l'éducation financière en vue d'une meilleure inclusion financière des populations", cette journée vise à renforcer la collaboration entre les acteurs de l'écosystème financier et à informer la population sur les services financiers numériques disponibles au Niger.
L'objectif de la JIFIN est de permettre à tous les Nigériens d'accéder à des produits et services financiers adaptés à leurs besoins, tels que le mobile money, les paiements en ligne, l'épargne, le crédit, les assurances, et ce, à moindre coût. Dans le contexte actuel d'élaboration du Programme National d'Éducation Financière (PNEF-NE) et du déploiement des modules d'éducation financière de la BCEAO dans le cadre du Programme Régional d'Éducation Financière (PREF), le choix de ce thème revêt une grande importance pour l'économie du pays.
La JIFIN a pour ambition d'informer et de sensibiliser la population sur l'importance de l'éducation financière, ainsi que de former les consommateurs et les investisseurs afin d'améliorer leurs connaissances des produits financiers. Cette deuxième édition met également en avant des solutions innovantes développées pour promouvoir l'éducation financière des populations. Les acteurs de l'écosystème financier présenteront au public ces solutions innovantes et discuteront des conditions d'accessibilité pour le plus grand nombre.
La journée comprendra des séances de rencontres B2B entre les fournisseurs de services financiers, les prestataires de services techniques et les prestataires techniques financiers, afin de favoriser le financement du développement de ces solutions innovantes d'éducation financière.
Lors de l'ouverture des travaux, le Ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud, a exprimé sa gratitude envers tous les participants, en particulier les femmes et les jeunes, soulignant que l'inclusion financière au Niger est avant tout une question qui concerne ces groupes. Il a également salué la présence de tous les acteurs impliqués dans cette initiative.
Le Ministère des Finances, en collaboration avec la fondation NOOR de la Première Dame du Niger, met en œuvre des actions d'éducation financière à destination des jeunes et des femmes, dans le cadre du projet d'inclusion financière et d'autonomisation. Plus de 1000 femmes des régions de Tahoua et Maradi ont déjà bénéficié de ces formations, et le programme sera étendu à d'autres régions dans les prochains jours, notamment à la région d'Agadez.
Le Ministre des Finances a également annoncé la prochaine ouverture d'un concours national des solutions innovantes d'éducation financière, visant à primer les fintechs les plus novatrices lors de la prochaine édition de la JIFIN en 2024.
En conclusion, le Ministre des Finances a réaffirmé son engagement personnel, ainsi que celui des acteurs du ministère et du gouvernement, dans la mise en œuvre des recommandations qui résulteront de cette deuxième édition de la JIFIN.
La JIFIN, organisée par la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive sous l'égide du Ministère des Finances, bénéficie de l'appui technique et financier de l'UNCDF (United Nations Capital Development Fund) à travers son programme DFS4Resilience financé par l'Union Européenne et l'OE-ACP.
Au cours de cette journée, plusieurs panels de débats sur l'éducation financière et la finance islamique seront organisés, ainsi que des diffusions de modules d'éducation financière en langues nationales. Les participants auront également l'opportunité de visiter des stands présentant des solutions innovantes de finance digitale et d'éducation financière des populations, ainsi que d'assister à différentes distinctions.
Nigerdiaspora avec l'ANP
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Le département de Kollo dispose d’un potentiel économique dans le domaine de l’élevage. Le marché hebdomadaire de la ville accueille chaque vendredi un nombre impressionnant de bétail provenant des villages et autres contrées voisines. M. Mamadou Djawdé est le délégué des commerçants vendeurs de bétail. Il explique que la situation sécuritaire dans les zones d’approvisionnement constitue un handicap de taille pour le développement de cette activité qu’il exerce depuis belle lurette. «Par le passé, la vente de bétail procure aux acteurs que nous sommes des bénéfices importants», dit-il avec nostalgie.
Comme dans toutes localités, le métier de vendeur de bétail est exercé aussi bien par les jeunes que les hommes âgés. Dans ce marché de kollo, certains ont fait de la vente de bétail leur principale activité dans la vie. C’est l’exemple de M. Mamadou Djawdé avec une trentaine d’années d’expérience dans le métier. « Les vendeurs de bétail que nous sommes passent de marché en marché aux alentours de Kollo, pour acheter le bétail et venir le revendre à ‘’Kollo-Zongo’’. Parfois je vais à (Kargui-Bangou, Mokko, Tounfafi, Loga, Balleyara, Bonkoukou, Mangayzé, Ayorou) et d’autres endroits pour vendre le bétail. Toutefois, il faut préciser qu’avec la situation sécuritaire dans certaines zones d’approvisionnement, je m’abstiens de me rendre dans ces localités », a souligné le délégué des commerçants.
M. Mamadou Djawdé a précisé que les prix du bétail varient en fonction des moyens dont dispose les acheteurs. La fourchette des prix se situe entre 50.000 F et 300.000 F. Il a tenu à inviter les commerçants à être très patients car les gens veulent acheter mais, ils n’ont pas assez de moyens. La plupart traversent une situation financière précaire.
«Nous ne rencontrons aucun problème lors de l’achat. Nous nous rendons la veille dans les localités d’approvisionnement pour acheter des moutons et des chèvres qu’on achemine à bord de véhicules. Arrivé au marché de Kollo Zongo, chaque propriétaire de bétail est tenu de payer 50 F par tête afin que les animaux soient sécurisés dans les enclos dédiés à cet effet. A chaque vente, un reçu de 200 F est remis à l’acheteur qu’il présentera à la porte pour pouvoir sortir avec l’animal du marché. Quant à l’acheteur, il devra remettre 500f à l’intermédiaire comme frais de témoignage», a-t- il expliqué.
Pour sa part M. Amadou Hassan, un acheteur trouve que le prix du mouton est un peu abordable. « J’ai personnellement acheté un mouton au marché du vendredi de ‘’Kollo-Zongo’’. Pour le moment les moutons ne sont pas encore chers. Il y a juste une spéculation terrible des revendeurs à l’approche de la fête de tabaski», a-t-il expliqué.
Assad Hamadou (ONEP)
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Pour tenter d’enfumer l’opinion et se tirer d’affaire, des douaniers présumés impliqués dans ce vaste trafic de cigarettes auraient fait appel à un ‘’mercenaire’’ pour inonder les réseaux sociaux avec des contrevérités sur l’affaire. En accusant le ministère du Commerce d’acte illégal pour avoir saisi et interposé les quantités de cigarettes prohibées de marque ORIS dans les magasins de l’OPVN de Dosso. Une fraude qui, selon certaines sources, se faisait depuis longtemps avec la complicité de certains hauts gradés de la Douane. Fraude à laquelle le ministère du Commerce, à travers cette saisine, a décidé de mettre un terme.
Information sur l’opération, la société et le transitaire
Ce sont sept (7) conteneurs qui, dit-on, seraient destinés à la réexportation. Un premier aurait pu arriver au bureau de Douane de Konni. Mais à la grande surprise, le conteneur aurait été reversé, selon des sources policières, dans des mini-camions localement appelés « Dogan Baro ». Pour quelle destination ? Pour l’heure, on ne saurait répondre à cette question. Sur les sept conteneurs, ce sont cinq qui sont saisis à Dosso par des agents du ministère du Commerce. Acte dont, contrairement à ce que l’ancien colonel de Douane pense, il faut saluer le sens élevé de patriotisme des auteurs. Le 7e conteneur serait toujours en territoire béninois. Dans cette affaire, il est utile de savoir que le propriétaire des conteneurs n’aurait pas de licence de réexportation. Ses documents seraient expirés depuis quelque temps. La société qui réexporterait les cigarettes s’appelle Aventus Niger SARL qui appartiendrait à un certain Bougma Ousseini détenteur d’un passeport diplomatique burkinabé. La société Aventus Niger travaille avec une maison de transit du nom de RATCO transit sise à la place Toumo de Niamey.
Des réunions pour tenter de dénouer la situation
Aussitôt après l’éclatement de l’affaire et la saisie des quantités de cigarettes sans documents légaux pour la réexportation, une rencontre aurait réuni les ministres desFinances et du commerce en présence des techniciens des deux ministères. Réunion qui aurait tourné au fiasco et fait éclater la mésentente entre les responsables douaniers et les cadres du ministère du Commerce. Après cette réunion avortée, une autre aurait regroupé le 27 juin 2023 uniquement des cadres de la Douane et du Commerce. À cette réunion, les discussions auraient tourné autour de l’interprétation des textes. Une situation dans laquelle les responsables de la Douane à la réunion se seraient embourbés. Et selon des sources douanières, le Directeur général n’aurait pas assisté à la seconde réunion. Il aurait été en déplacement en Belgique. À ce niveau, on est en droit de se demander s’il n’aurait pas eu l’occasion de rencontrer le président de la République qui était en France au même moment et échanger avec lui sur la question.
L’identité du mercenaire envoyé sur les réseaux sociaux
Le ‘’Wagner’’ envoyé sur les réseaux sociaux pour tenter de jeter un discrédit sur le journal ne serait qu’un ancien colonel de Douane tombé depuis sa sortie de prison en disgrâce. Par des artifices superflus et mensongers, il tente de défendre,à travers son écrit, les douaniers soupçonnés d’être en lien avec cette affaire fumeuse de fraude de cigarettes. Alors que, sans le savoir, avec sa prise de position sur les réseaux sociaux, il aurait permis de dissiper des doutes. Colonel Moumouni, c’est son nom, est un grand habitué de karanbani (quelqu’un qui rentre dans ce qui ne le regarde pas).On se rappelle qu’en 2015, selon un rapport d’enquête de la Gendarmerie, c’est lui, après un entretien avec le Directeur général de Douane de l’époque, Issaka Assoumane, qui aurait dit à celui-ci de ne pas voyager avec le chef de l’État dans l’avion présidentiel pour aller à la fête tournante de 18 décembre. Et Issaka Assoumane informa le ministre des Finances, Sidibé Saidou, qui informa à son tour le chef de l’État Issoufou Mahamadou. Pensant saisir le bon bout, Issoufou Mahamadou, dans son message à la nation du 18 décembre, annonça qu’un complot contre les institutions de la République aurait été démantelé. Par la suite, plusieurs officiers de l’Armée, de la Douane et des cadres du parti Lumana de Hama Amadou ont été arrêtés et jetés en prison. Des officiers et hommes politiques qui ont fini par être disculpés par la justice suite à une ordonnance de non-lieu rendue par le juge en charge du dossier.Aprèscet épisode douloureux, l’homme a fait valoir ses droits à la retraite. Aujourd’hui, il envahit les réseaux sociaux pour devenir un mercenaire spécialiste de fakes news.
Ali Soumana
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Dans notre livraison de la semaine dernière, nous évoquions, dans une enquête menée que nous poursuivons, une affaire de saisie d’une quantité importante de cigarettes non homologuées à Dosso. Au regard de l’importance de la saisie d’une valeur de trois milliards, cette fraude de cigarettes introduites sans doute par des complicités internes dans le pays est très préoccupante. L’on apprend d’ailleurs que l’opération n’est pas nouvelle. Cela fait bien un moment où ceux qui s’y adonnent mènent impunément leur activité criminelle, certains de pouvoir brouiller des pistes pour ne jamais être découverts. D’ailleurs, quand deux ministres de la République peuvent se déplacer pour voir la marchandise saisie et stockée au magasin de l’OPVN de Dosso, c’est que l’opération est suffisamment grave pour un pays qui prétend combattre la contrebande. Des questions se posent car l’affaire est entourée de tant d’énigmes auxquelles l’on ne peut trouver de réponses. D’abord, se demande-ton, qui a pu informer les ministres qui ont alors jugé utile de faire le déplacement de Dosso ? Il est en effet important de savoir le canal par lequel l’information a fuité pour arriver au niveau du gouvernement qui a dépêché deux de ses membres pour aller constater les faits qu’on leur a rapportés. Surtout, voudra-ton savoir, qui a pu mettre la puce à l’oreille du Ministre du commerce qui, seul, est habileté, à délivrer, si tant qu’il s’agit de produits destinés à la réexportation, le document qui peut l’autoriser ? Mais plus intrigant est le fait que, arrivé sur place et découvrant la quantité saisie, l’on ne peut présenter, même à visage voilé, le convoyeur de la cargaison de cigarettes. Qui donc se cache derrière cette marchandise d’une aussi grande valeur ? Pourquoi, les autorités parlent-elles peu de cet aspect de l’affaire ? Veut-on cacher une part de vérité sur ce dossier aux Nigériens, et pour quel intérêt ? Qui a donc intérêt à protéger la ou les personne(s) qui mènerai[en]t l’opération et à ce que l’on apprend, depuis un certain temps ? Selon des sources, ces derniers ne seraient pas à leur première opération et c’est sans doute après avoir profité d’une telle transaction frauduleuse qui leur apporte gros que l’entreprise a monté jusqu’à ce qu’elle puisse, pour cette nième opération, mobiliser tant de quantités de cigarettes pour un coût ahurissant de 3 milliards.
Mais, des sources crédibles disent que les identités de ceux qui sont soupçonnés dans cette affaire seraient en train d’être connues. Les douaniers soupçonnés sont-ils de la hiérarchie ou de seconde zone ? Pourquoi, ne veut-on pas qu’on les découvre ? Qui veut donc les protéger et pourquoi ? On se demande d’ailleurs pourquoi la Douane nationale ne s’est pas exprimée sur le sujet, observant un silence qui surprend autour d’une affaire aussi grave.
On se demande aussi, pourquoi l’autorité nationale n’a pas appelé à investiguer sur l’affaire. Veut-on aider à protéger des malfrats ?
Cette affaire est un dossier sur lequel il faut investiguer pour en savoir davantage afin de porter l’information à l’opinion nationale.
Le ministre du commerce qui connait parfaitement l’affaire Uraniumgate doit connaitre, apparemment, les contours de cette affaire de cigarettes. L’affaire de cigarettes est une affaire dans laquelle on risque de trouver un « T4». C’est pourquoi elle doit être nécessairement élucidée.
Ali Soumana
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Comme vous le savez déjà, beaucoup de personnes croyaient que ce marché n’a pas été soumissionné, mais après une vérification, selon une source bien informée d’autres entreprises nigériennes ont bel et bien soumissionné, il y a de cela quelques temps, l’Etat du Niger a confié à la société de droit privé malien, BUILDERS SA, ayant pour Président Directeur Général (PDG), l’homme d’affaires et homme politique du pays du Colonel Goïta, le marché de construction d’infrastructures pour les universités publiques de Niamey, Zinder, Maradi et Tahoua. Le montant dudit marché s’élevait à environ 36 milliards. On avait tenté de nous faire comprendre que le marché en question était sous forme d’un PPP (Partenariat-public-privé) court-terme de quatre années à partir desquelles l’Etat du Niger commencerait à payer la facture globale de BUILDERS SA. Après des doutes sérieux sur le mode de passation choisi pour attribuer ce marché dont beaucoup pensaient qu’il n’y a pas eu une mise en concurrence. En réalité il a bel et bien eu une concurrence, mais ce qui s’est passé après, personne ne peut savoir, on parle aussi même de surfacturation dudit marché selon des sources. Une communication malencontreuse de BUILDERS a voulu faire comprendre que l’objet du contrat sortait de l’ordinaire avec ce genre d’infrastructures high Tech que l’on peut voir ailleurs dans le monde. L’on nous dit qu’il s’agit d’installations ultramodernes et bourrées de technologie numérique comme les cartes magnétiques d’accès pour étudiants à leurs dortoirs. Ainsi, pour ces commodités, la facture devait monter à ce niveau stratosphérique de 36 milliards de nos francs. Mais, selon des sources bien informées, ce montant représenterait une surfacturation. A tout prix, ces sources estiment que le montant ne devrait guère dépasser la vingtaine des milliards de francs CFA !
Affaire à suivre !
A.I
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D’entrée de jeu, nous tenons à souligner que le but du présent article n’est pas de porter un coup mortel à l’idéal panafricaniste auquel aspirent beaucoup d’Africains de tous les pays et de toutes les époques. L’angle sous lequel l’attribution de ce méga marché public à l’Entreprise Builders SA, une société appartenant à un ressortissant d’un pays voisin, va concerner la procédure de passation même de ce marché d’un montant de plus de trente milliards de francs CFA. Comme vous le savez sans doute, ce marché de construction d’infrastructures pour les universités publiques de Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder avait fait l’objet d’un marché par entente directe sans mise en concurrence. Or, chacun le sait, ce type de mode de passation de marchés publics ou de délégation de services publics obéit à de règles et principes stricts liés souvent à la nature particulière de l’objet sur lequel porte ledit marché. C’est souvent le cas, lorsqu’il est question de la détention d’un brevet, d’une licence ou de tous autres droits acquis dans un domaine donné par le bénéficiaire du marché. En l’occurrence, dans le cas de ce marché public de construction d’infrastructures universitaires, on ne voyait pas trop cet aspect particulier de l’objet du marché, au point de vouloir procéder par entente directe et sans mise à concurrence, s’il vous plait ! D’ailleurs, même passé sous ce mode, ce marché avait, dans un premier temps, été invalidé par la Haute Autorité de régulation des marchés publics pour certains vices de forme et de fond commis dans la passation dudit marché. Mais, curieusement, le Gouvernement de Mohamed Bazoum l’a réattribué à Builders SA. Pourquoi cette insistance, cette focalisation sur Builders SA, serait-on tenté de se poser légitimement la question ? N’existe-il pas d’entreprises nigériennes, immatriculées au Niger, employant de la main d’oeuvre locale et payant régulièrement leurs impôts, capables d’exécuter ce genre de marchés ? Sans trop verser dans un chauvinisme désuet, on peut estimer qu’en matière de BTB, le Niger n’est pas mal logé à une meilleure enseigne, car de tous les temps, il a existé de grandes entreprises nationales dans le domaine ayant laissé de traces indélébiles dans le pays, parfois hors de nos frontières. Aujourd’hui encore, il existe de grands groupes de BTP capables de tenir la dragée haute à certains géants mondiaux du secteur. C’est au mépris total de l’expertise nationale que le dévolu a été jeté sur la Société Builders du jeune homme d’affaires malien, Ibrahim Diawara, dont nous saluons au passage l’esprit d’entreprise, en lieu et place des entreprises locales du secteur. Pour se justifier, la Société Builders évoquerait un simple montagne financier avec certaines banques privées, assorti d’un taux de remboursement de 6% qui débutera dans quatre (4) ans pour le Niger. Est-là la raison suffisante pouvant justifier le mode par entente directe de ce marché ? Nous ne le pensons pas, puisque l’Etat du Niger est une garantie financière assez crédible susceptible d’emporter la confiance des banques prêteuses dans cette affaire. Du reste, n’importe quelle entreprise du BTP nigérienne pourrait être sollicitée dans cette affaire, si l’Etat du Niger acceptait de se porter garant de la bonne exécution des engagements contractuels souscrits de part et d’autre des parties à la convention !
En réalité, les raisons de l’attribution de ce marché à la société Builders seraient à rechercher hors du pertinent Code des Marchés Publics et de Délégation de Services Publics du Niger, mais bien dans le clientélisme politique assaisonné à l’affairisme politique au plus haut sommet de l’Etat. Il est paradoxal de constater que pendant que les plus hautes autorités politiques du Niger entretiennent de relations diplomatiques contrastées avec leurs homologues maliennes, l’on note cette connivence dans les affaires entre le régime politique nigérien actuel et cet homme d’affaires malien. A la vérité, dans les bonnes affaires, il n’y a pas bagarre, comme disent nos amis ivoiriens, les bons comptes faisant toujours les bons amis, diton souvent ! On raconte qu’Ibrahim Diawara, qui n’est pas tout à fait sans attaches avec le Niger (une partie de sa famille y a vécu longtemps), est un ami des autorités politiques actuelles du Niger, plus précisément du président Mohamed Bazoum, dont il se susurre qu’il aurait financé une partie de la campagne de ce dernier, en 2021. Il semblerait que le président Bazoum aurait pesé de toute son influence pour que ce gigantesque chantier de constructions d’ouvrages universitaires soit attribué à ‘’l’ami personnel’’. Une façon de renvoyer l’ascenseur à l’africaine, sans doute !
Voilà ce qui expliquerait, peut-être, le choix porté sur Builders SA pour ce marché ! Quid alors du patriotisme économique qui fait la force des grandes nations de la planète ? Sous l’ère de la renaissance, ce concept peut sonner creux chez des gouvernants qui auront érigé l’affairisme au statut de religion d’Etat et qui n’hésitent pas, un seul instant, à sacrifier les intérêts supérieurs de la nation nigérienne pour ceux de leur clan politique. Le Niger contemporain se caractérise justement par l’abandon volontaire par les premiers responsables de l’obligation fondamentale de privilégier, en tous lieux et en toutes circonstances, la cause patriotique. Hélas, sur ce terrain, le régime de la renaissance, en ces Actes I, II et III, détient sans doute le triste record de buts marqués (CSC) contre son camp, du moins contre le camp du Niger. Et au finish, c’est toujours le Niger qui perd et eux qui gagnent ! C’est tout simplement triste de la part d’un régime politique qui prétendait incarner la ‘’renaissance du Niger’’, mais bien au contraire, d’un régime qui oeuvre à son ensevelissement !
Aliou Badara
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Mme Fakira Nababa, assistante exécutive de la boutique NIGERI'ELLES, met en avant un produit fabriqué au Niger
Depuis plus d'une décennie, le marché nigérien est inondé de divers produits alimentaires importés. Chaque jour, ces produits se multiplient sur nos étals et trouvent un écho favorable auprès des consommateurs. Ce phénomène n'est pas dû à un goût prononcé pour les produits étrangers, mais plutôt à notre incapacité à produire suffisamment localement. Ainsi, la consommation de ces produits importés s'impose par nécessité.
Les risques sanitaires associés à la consommation aveugle
Cependant, cette situation soulève des inquiétudes quant à l'origine réelle et à la composition de ces produits. Nous les consommons sans nous poser de questions, ignorant les potentiels dangers pour notre santé. Comme le dit l'adage, "votre santé dépend de ce que vous mangez". Il est essentiel de prendre conscience que ce que nous consommons régulièrement peut être à l'origine de divers problèmes de santé.
Étant donné que nous ne disposons d'aucun moyen de contrôle sur la qualité de ces produits homologués par les autorités compétentes du pays, nous sommes contraints de les consommer aveuglément. Cette situation repose sur la fausse logique selon laquelle "tout ce qui ne tue pas engraisse". Cependant, même si certains produits semblent inoffensifs, ils peuvent constituer un danger pour notre santé à long terme. Un exemple est donné par les boissons gazeuses, qui sont progressivement remplacées par des alternatives naturelles considérées comme moins dangereuses, voire inoffensives.
Le manque de transparence des autorités sanitaires
Pour pallier notre incapacité à contrôler ces produits, il est crucial de faire confiance aux experts du domaine, en particulier à l'autorité compétente en la matière. Parmi ces autorités, nous pouvons citer la Police Sanitaire et le lanspex. Cependant, depuis leur mise en place en 2014, aucune communication publique n'a été faite concernant un rapport général ou annuel de leurs activités. Par conséquent, ces autorités ne peuvent pas garantir la sécurité de tous les produits qui inondent nos marchés. Des rumeurs circulent selon lesquelles des pots-de-vin seraient versés par les grossistes ou les importateurs afin d'obtenir l'homologation de leurs produits auprès des services compétents.
La nécessité d'une enquête approfondie pour protéger la santé des consommateurs
Si ces allégations s'avèrent vraies, il devient impératif que les journalistes, la société civile et tous les défenseurs des droits de l'homme mènent une enquête sérieuse. Notre santé est en jeu et il est de notre devoir de garantir la qualité et la sécurité des produits que nous consommons. En conclusion, il est crucial de souligner que de nombreux produits locaux peuvent également présenter des problèmes de qualité.
Amadou. I
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Quand les femmes prennent le devant, l’entreprenariat change de forme. Assise dans son salon, dans une ambiance joviale, en compagnie de ses trois enfants, Biba Amadou est une femme au foyer qui concilie à la fois, devoir conjugal et business. Comme beaucoup d’entrepreneurs, Biba Amadou utilise le e-commerce (Facebook, WhatsApp, instagram…) pour écouler ses produits. «J’utilise les réseaux sociaux pour rendre visible mes articles, car aujourd’hui, c’est un des canaux les plus utilisés dans le monde», a-t-elle dit
Agée de 29 ans, la jeune maman dit avoir initié son commerce juste après la naissance de sa première fille qui, aujourd’hui a 5 ans. Elle explique, que ses amis et connaissances l’aide beaucoup à travers la publication de ses articles sur les différentes pages et toiles. En effet, elle met à la disposition des femmes plusieurs variétés d’articles. «Je fais la commercialisation des lèches, Abaya, des couvres lits, des foulards pour femmes et jeunes filles, des savons mélanges pour un teint lumineux, des scotchs pour appliquer le henné», a-t-elle énuméré. Pour elle, c’est une manière d’apporter sa part de contribution dans la gestion du ménage. «Même si je ne participe pas au paiement des factures, je n’attends pas toujours mon mari pour mes petits besoins. Pour moi c’est un plus, car je peux me procurer ce que je veux et même augmenter s’il le faut de l’argent de la popote», a-t-elle expliqué. Biba dit avoir opté pour le commerce, pour être financièrement autonome. «Hormis cela, je préfère travailler pour mon propre compte, car je trouve cela moins stressant. Je reste dans mon salon et envoie les colis par livraison à l’intéressé», explique-t-elle.
Après avoir décroché son BEPC, Biba Amadou s’est inscrite à l’Institut Pratique de Santé Public IPSP, où très malheureusement, ses études n’ont pas abouti, faute de courage et de détermination. Elle a par la suite abandonné ses études pour se consacrer à son ménage, avant de se lancer dans le commerce. «Je n’aimais pas fréquenter l’école, encore moins travailler pour quelqu’un», confie-t-elle. Biba dit avoir une clientèle fidèle qui ne peut pas se passer de ses articles.
Mais malgré sa forte envie d’entreprendre, Biba se heurte à d’importantes difficultés qu’elle arrive tout de même à surmonter grâce aux soutiens de son mari, de sa famille et de son entourage. Cette femme ambitieuse, ne se limite uniquement pas à la commercialisation des articles féminins. Elle s’est aussi tournée vers une autre forme de commerce qu’est ‘’la vente de la glace ‘’. Cette dernière lui procure d’importants revenus pendant la période de chaleur où la demande est forte surtout durant le mois de ramadan. «Avec un seul frigo, je pourrais faire une recette de 2000F par jour, ce qui me donne environ 60.000 F le mois. A mon avsi, il n’y a pas de sous-métier, et je ne regrette pas d’avoir choisi ce chemin» a-t-elle expliqué. Elle a également mis en place un service de livraison dénommé «Biba express», une entreprise de livraison qu’elle a récemment eu l’initiative de mettre en place. «Vraiment les gens sollicite beaucoup nos services», se réjouit-elle.
Le domaine de l’entreprenariat nécessite le courage et la patience. C’est pourquoi elle encourage ses jeunes frères et sœurs à entreprendre. «Je ne leur demande pas de laisser tomber les études ou de ne pas s’en concentrer. Loin de là, mais seulement de trouver une autre issue de secours, car l’Etat à lui seul ne peut pas employer tous les diplômés, les postes sont saturés, il n’y a plus assez de places pour tout le monde. Je vous exhorte à essayer, peu importe le domaine, parce qu’il suffit juste d’avoir de la volonté et la persévérance», a-t-elle conseillé.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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S’il y a une structure étatique qui se veut être la plus proche des Nigériens et notamment de ses usagers c’est bien la Direction Générale des Impôt (DG) qui, après avoir initié quelques réformes salutaires qui permettent une gestion plus rationnelle et traçable du fisc, a conçu un plan de communication qui la maintient en permanence en contact avec ses partenaires pour essayer de dissiper les malentendus comme ce fut le cas avec la facture certifiée décriée et combattue. Il s’agit d’une communication intelligente, presque discrète, en tout cas sans trop de tapage, qui lui a permis d’avoir des relations moins conflictuelles et qui justifient aujourd’hui les résultats qu’on salue à chaque fois dans l’exécution du budget avec une contribution remarquable dans la mobilisation de ressources de l’administration des Impôts.
La Direction Générale a ainsi pu faire de la DGI un instrument important au service du développement qui permet à chaque citoyen, à la hauteur de son activité, de participer, de manière citoyenne et responsable, à l’effort de construction nationale pour laquelle l’implication de chaque Nigérien est indispensable. On peut d’ailleurs observer, comme pour témoigner de la qualité des relations, que depuis quelques temps, nonobstant les incompréhensions du début, l’on n’assiste que très peu à ces scènes de fermetures systématiques d’entreprises pour forcer à s’acquitter de ses obligations fiscales.
La DGI a, à cette fin, conçu et développé quelques stratégies qui ont largement prouvé leur efficacité.
Être proche….
La DGI a fait le choix, depuis des années, d’être le plus proche possible des usagers en installant ses services à la proximité des usagers. De ce point de vue, la ville de Niamey est un bon exemple avec aujourd’hui, dans plusieurs zones, des directions des Impôts qui sont placées, offrant des cadres ergonomiques aux agents et aux usagers qui y sont reçus avec la courtoisie nécessaire à créer un climat de confiance entre partenaires.
Être à l’écoute…
La DGI sait que payer l’impôt n’est pas un acte citoyen évident et elle comprend certaines attitudes réfractaires qu’elle essaie de vaincre en usant de sensibilisation, souvent même de diplomatiemarketing, pour amener le contribuable à comprendre l’importance de l’impôt dans la vie du pays et, surtout, dans le cadre de la solidarité nationale et donc l’intérêt qu’il y a pour tous de ne pas s’y dérober et de consentir l’impôt de manière volontariste. C’est pour cela que la DGI a désormais initié des moments de rencontres et de discussions pour mieux comprendre les préoccupations de tous et d’y répondre sans heurter la susceptibilité des contribuables.
Être pédagogique…
Il y a certes des textes qui répriment l’incivisme fiscal, mais les services de la DGI, travaillant à rendre systématique l’acte de payer l’impôt chez chaque contribuable, ne s’y réfèrent pas systématiquement, car voulant que s’en acquitter devienne pour tous d’abord un acte volontaire. La coercition ne s’impose qu’en cas de force majeure, et donc lorsque le cas les y oblige, cherchant par une telle pédagogie à amener les différents acteurs à comprendre et à faciliter le travail aux agents des impôts. Ne pas étouffer les créateurs de richesses La DGI est donc au service du développement et ne saurait être perçue comme un instrument de répression. L’impôt n’est donc pas conçu pour étouffer les acteurs économiques dans leurs activités mais pour permettre, par leur participation au moyen de l’impôt à l’effort national et nationaliste, à l’Etat de mieux organiser l’économie nationale et de lui créer les moyens de prospérer. C’est donc en innovant que la nouvelle Direction Générale des Impôts, forte de sa vision, est en train de changer l’image et les représentations des services des impôts dans la société nigérienne, modifiant positivement le regard porté sur eux. Ainsi, contribue-t-elle, de manière remarquable, à la consolidation de l’économie et à l’émergence de services des impôts plus ouverts sur la société et en dialogue constant avec ses usagers.
Ali Soumana
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Les Nigériens ont sans doute souvenance des tribulations que la banque de l’agriculture, BAGRI, a connues à certains moments de son évolution, poussant jusqu’à désespérer pour une banque que des choix politiques pertinents fixent au coeur d’ambitions fortes que l’on avait pour révolutionner l’agriculture dans le pays. Sans aller à la banqueroute, la BAGRI connut alors des moments difficiles. Mais, voilà que depuis quelques temps, la banque évolue sous une nouvelle administration dont la mission est, justement, de relever le défi de la performance et du dynamisme. Le leadership du nouveau Directeur Général de la banque est un gage de succès pour penser, mettre en oeuvre les différentes réformes nécessaires pour remettre l’entreprise sur les rails. Outil de soutien à la restructuration de l’économie agricole, la BAGRI avait de bonnes raisons de survivre aux aléas et aux différents chocs de l’environnement économique.
Diagnostiquer le mal
Pour trouver les solutions idoines à même de sauver la banque, le nouveau Directeur Général a fait des choix pertinents qui permettent d’avoir plus de clarté sur le fonctionnement de la BAGRI. Le premier consiste à passer au peigne fin sa gestion telle qu’elle a été faite jusqu’ici afin d’en déceler les forces et surtout les faiblesses. La deuxième stratégie concerne la gouvernance de la banque dans un environnement concurrentiel où, pour répondre aux objectifs qui justifiaient sa création, la direction adaptait aux besoins de la gestion et de la clientèle, des outils modernes et pertinents qu’offrent aujourd’hui la technologie et le numérique devenus incontournables.
Du diagnostic…
Les faiblesses des gestions ont été relevées et on retiendra un manque de rigueur qui a permis, contre souvent la discipline bancaire, des octrois de crédits sans s’entourer des précautions indispensables qu’on ne saurait négliger. C’est ainsi qu’il doit être décidé, avec tous les clients – ceux qui ne présentaient aucune garantie et les hommes politiques qui ont bénéficié de crédits de la part de la banque – de s’en acquitter selon un échéancier négocié pour recouvrer l’intégralité de la dette que la clientèle doit à la banque. Cette approche a l’avantage de recréer la confiance avec la clientèle, de la garder afin de continuer d’accompagner les projets et entreprise agricoles que des Nigériens pourraient porter. La BAGRI elle-même s’en servira pour retrouver son nouveau souffle pour continuer, en fonction de la pertinence des nouveaux projets à lui présentés, de soutenir les initiatives agricoles.
Réinventer la banque par la modernité…
Aujourd’hui, la BAGRI recouvre, peu à peu et plus certainement, sa santé financière, misant sur une gestion moderne et efficace qui lui permet de trouver sa place dans le gotha des banques de la place les plus en vue. Le nouveau Directeur, en mettant en place un nouveau système d’exploitation, rassure la clientèle, sécurise un personnel qui peut désormais compter sur la stabilité de la BAGRI pour réussir des carrières brillantes. L’ambition étant de replacer la BAGRI au coeur du dispositif que les politiques mettaient en place pour révolutionner l’agriculture en permettant, à des taux concessionnels, d’avoir accès à des crédits pour moderniser les exploitations agricoles, et la transformation industrielle des produits agricoles locaux pour, d’une part, en faire des moteurs de l’économie et, d’autre part, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et améliorer la qualité de l’alimentation de la population à qui on pourrait proposer une gamme de produits sains tant pour la consommation locale que pour la consommation étrangère.
Ali Soumana
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La Direction générale des douanes (DGD) du Niger place depuis quelques temps dans ses priorités stratégiques le développement de la culture organisationnelle de l’administration générale des Douanes. C’est dans ce contexte qu’un atelier de formation sur la culture organisationnelle a ouvert ses travaux ce Lundi 22 mai 2023 à l’hôtel NOOM de Niamey. C’est le Directeur Général Adjoint des Douanes, Colonel Abou OUBANDAWAKI, qui a présidé la cérémonie d’ouverture ; en présence de la vice-présidente de la HALCIA, de deux experts de l’Organisation Mondiale des Douanes, OMD, M. A. SANGHO et M. Jean Christophe LENEUTRE, du coordonnateur du programme A-CPI/OMD Niger.
Organisé dans le cadre du Programme anti-corruption et promotion de l’intégrité (A-CPI) de l’OMD dont les douanes nigériennes sont partenaires, cet atelier dédié au renforcement de la culture organisationnelle est destiné à une quarantaine de participants ; cadres des douanes représentants de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et Infractions Assimilées et de la Chambre de Commerce.
Le Programme anti-corruption et promotion de l’intégrité (A-CPI) de l’OMD est un ambitieux projet auquel le Niger a adhéré depuis le 09 décembre 2019 a indiqué le Directeur Général Adjoint, colonel Abou OUBANDAWAKI, dans son discours d’ouverture de l’atelier. « C’est un dispositif pensé par notre structure mondiale, l’OMMD avec le soutien financier de l’Agence Norvégienne de coopération pour le développement (NORAD) pour une période de cinq (5) ans. Dès mars 2020, la Direction Générale des Douanes à entamé le processus de l’élaboration de son document d’information sur le projet (DIP) qui reprend l’essentiel de tous les aspects relatifs au Programme A-CPI/OMD » a explique le colonel OUBANDAWAKI. Pour le Directeur général adjoint des Douanes, à l’échéance du 31 décembre 2024, date de la fin du projet, ils ont la lourde responsabilité de tout mettre en œuvre pour poser des actions pérennes autour des dix (10) facteurs cl-s de la Déclaration d’Arusha Révisée (DAR).
L’objectif visé à travers cet atelier de formation est de permettre aux participants, d’identifier et de s’approprier les outils et les bonnes pratiques pour accompagner le changement organisationnel dans leur administration, construire un environnement de travail favorisant les comportements professionnels basés sur l’intégrité et encourager chaque agent des Douanes à se positionner comme un acteur A-CPI à part entière.
Dans son discours en visioconférence en cette occasion, la gestionnaire des programmes, Mme Andrea HAMTONE, est revenue sur le plan d'activité des douanes du Niger dans le cadre de ce programme A-CPI/OMD. Pour Andrea HAMTONE le plan d’activité du Niger à été rendu possible grâce à la forte implication de tous les acteurs. Selon elle, ce programme permettra d'aider les douanes des pays partenaires à mettre en œuvre des nouvelles mesures de lutte contre la corruption et à promouvoir l'intégrité conformément aux dix (10) facteurs clés de la Déclaration d'Arusha Révisée.
En mobilisant des cadres supérieurs et intermédiaires directement impliqués dans le changement organisationnel de par leurs fonctions et missions, il s’agissait pour les experts du Programme A-CPI de l’OMD de relayer les efforts de la DGD du Niger visant à bâtir une culture de l’intégrité efficiente et adaptée aux enjeux stratégiques et opérationnels de l’administration douanière.
A travers l’organisation de ce genre de formation, la DGD du Niger s’engage à faire respecter l'éthique et la déontologie pour un milieu assaini au sein de l'administration des Douanes du Niger.
M.D
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Le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou et le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters ont procédé, le samedi 20 mai 2023 dans la salle de réunion dudit Ministère, à la signature d’un accord de financement pour la mise en œuvre du Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC), volet Niger. Ce projet a pour but de manière globale, de contribuer à travers un investissement d’environ 55 milliards de FCFA, à l’amélioration du système statistique national. La cérémonie qui a consacré cette signature s’est ainsi déroulée en présence de la Directrice Générale de l’INS et des proches collaborateurs du Représentant de la Banque Mondiale au Niger.
Dans ses propos liminaires, le ministre du Plan a souligné que ce projet PHASAOC est une initiative continentale conçue pour remédier aux insuffisances des systèmes statistiques et soutenir le déploiement du programme d’intégration régionale du continent. Ce projet vise également à contribuer à la production des données clés en appui à la planification et au suivi des politiques nationales et régionales. Dr Abdou Rabiou devait aussi préciser que, le PHASAOC s’aligne sur la stratégie du Groupe de la Banque Mondiale pour l’intégration et la coopération régionales en Afrique subsaharienne, et favorise une meilleure convergence entre la planification nationale et les engagements politiques régionaux.
Le ministre Rabiou s’est réjoui également de cette initiative de la Banque Mondiale qui, cadre avec les priorités du Gouvernement du Niger, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026, du Niger. «Ce nouveau projet entend renforcer les systèmes statistiques des pays participants et des organismes régionaux et sous-régionaux concernés, afin d’harmoniser, produire, diffuser et promouvoir l’utilisation de statistiques économiques et sociales clés», a souligné le ministre du Plan.
Dr Rabiou Abdou a par ailleurs relevé que le projet PHASAOC sera mis en œuvre à travers quatre (4) composantes à savoir : harmonisation et production de statistiques de base utilisant les normes internationales de qualité ; modernisation statistique, réforme institutionnelle, capital humain, accessibilité et utilisation des données ; construction, amélioration et modernisation de l’infrastructure physique et enfin gestion, suivi et évaluation du Projet. Trois principaux résultats sont attendus de la mise en œuvre de ce projet à savoir l’amélioration de l’Indice de Performance Statistique (IPS) des pays participants au Projet, celle de la comparabilité des statistiques de base et la modernisation de l’INS qui est effective.
«Ce Projet est d’une importance capitale pour le Gouvernement car il permettra de prendre en charge le suivi et l’évaluation du PDES 2022-2026. A cet effet, il permettra d’assurer la réalisation notamment du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), prévu en décembre 2023, du Recensement Général de l’Agriculture, du Cheptel et de l’Environnement (RGACE) et de certaines enquêtes périodiques prioritaires dont l’Enquête sur les conditions de vie des ménages. Il contribuera également à la digitalisation de la production statistique au Niger», a notifié le Ministre.
Pour sa part M. Han Fraeters a précisé que ce financement est l’un des plus importants investissements de la Banque Mondiale pour le Niger. Il a expliqué que le choix des différents pays bénéficiaires est basé sur trois critères qui sont un potentiel pour un impact fort de développement, une appropriation et un engagement du Gouvernement dans le secteur et enfin une valeur ajoutée dans le secteur pour la Banque Mondiale. Le Représentant résident de la Banque mondiale au Niger a par ailleurs relevé l’importance des données statistiques fiables pour le développement. Il a annoncé que beaucoup d’autres possibilités existent pour accompagner l’INS surtout en ce qui concerne le déploiement de la technologie avant de saluer l’engagement du Gouvernement du Niger pour le développement d’un outil statistique fort. «L’INS du Niger est vraiment un des instituts des statistiques les plus performants dans la région. Au niveau de la Banque Mondiale, nous sentons que si on investit dans l’Institut National de la Statistique, les fonds seront bien gérés et vont amener à des résultats concrets», a conclu M. Han Fraeters.
Ali Maman(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Dans le cadre de la célébration de la 32ème édition de la Journée nationale de la femme nigérienne, la Direction Générale des Impôts (DGI) a organisé hier matin au Ministère des Finances, une conférence-débat sur le leadership féminin. Ce cadre d’échange vise à édifier les femmes des régies financières sur l’importance du leadership pour le bon fonctionnement des institutions et le développement d’un pays tout en incitant les femmes de cette administration financière à développer cet esprit. C’est la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, Mme Hadari Zeinabou qui a animé cette conférence-débat.
Plusieurs personnalités ont marqué de leur présence à cette cérémonie. Il s’agit entre autres de la ministre déléguée chargée du Budget, Mme Tchousso Rahamatou Oumarou Tchiany, la représentante de la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, le Grand chancelier des ordres nationaux et le Directeur général des impôts, M. Mal Ousmane Mahamane. A cette occasion, des témoignages de satisfaction ont été décernés à certaines femmes des régies financières qui se sont distinguées.
Dans sa communication à la conférence-débat, la Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre a souligné que, le leadership féminin est la capacité à faciliter l’accès des femmes à des fonctions de leaders afin de piloter des projets, de manager des équipes et de diriger des services. A travers cette conférence-débat, il s’agit selon Mme Hadari Zeinabou, de faire en sorte que les femmes de la DGI maitrisent mieux ce concept et se sentent en confiance dans l’exercice de leur métier. À cet effet, elle a cité entre autres qualités pour être un bon leader l’acquisition des connaissances professionnelles avérées, des connaissances générales dans le domaine socio- économique national et international. «Ce qui lui permet de mener un dossier de bout en bout sans crainte. Ces atouts pour une femme fiscaliste feront en sorte que les réformes fiscales puissent avancer», a-t-elle précisé.
La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a relevé d’autres qualités nécessaires notamment la jouissance d’une bonne moralité, l’intégrité, un comportement strict dans le langage, éviter des familiarités avec les imposables, être travailleuse et déterminée à réussir, au succès et à la bonne renommée de l’institution. «Une femme fiscaliste se distingue par sa qualification et elle doit jouer l’autorité de l’Etat qu’elle représente», a-t-elle déclaré. La Directrice de cabinet adjointe en second du Premier ministre, a dit que devant tant d’exigences, la femme fiscaliste a des droits et des devoirs. «Tout comme le fiscaliste masculin, elle doit aussi subir les rigueurs de la loi. Elle doit savoir qu’elle a un rôle technique et ne doit pas avoir l’esprit sur le quota pour avancer. Autrement dit, elle doit être à la hauteur de la tâche et exceller si elle veut être leader», a-t-elle noté. «Tout en restant dans son contexte socio-culturel nigérien, elle doit faire preuve de sagesse et de tact pour gérer habilement les contingences professionnelles et familiales», a fait savoir Mme Hadari Zeinabou.
Pour sa part, le Directeur Général des Impôts a rappelé que la DGI est l’une des rares institutions qui en quarante ans d’existence a connu trois directrices générales. «Nous avons près d’une cinquantaine de femmes à des postes de responsabilité. Elles sont d’un apport considérable dans le cadre de la mobilisation des recettes», a-t-il reconnu. Par ailleurs, M. Mal Ousmane Mahamane a exprimé son engagement à promouvoir l’égalité entre les genres. «La fiscalité est un travail qui est à la portée de la femme. D’ailleurs, elles sont intelligentes et brillantes, c’est quelque chose qu’elles peuvent exercer facilement en toute objectivité, honnêteté et don de soi», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://lesahel.org/
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La dématérialisation des recouvrements des recettes internes s’accélèrent à la Direction Générale des Impôts (DGI). Le jeudi 11 mai dernier le Directeur Général des Impôts, Mal Ousmane, et le Directeur Général de la Police Nationale, le Commissaire Général de Police, Oumarou Moussa, ont procédé au lancement de l’opération «machine électronique à timbrer». Cette innovation initiée par les plus hautes autorités, permet de sécuriser les recettes fiscales et d’améliorer le service offert aux contribuables.
Pour ce lancement, les deux Directeurs généraux ont visité le Commissariat central et la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), pour constater l’utilisation effective des machines à timbrer. Au total, trente-trois (33) machines sont installées dans l’ensemble des services de la Police à Niamey et à l’intérieur du pays, et c’est le commissariat de police de Gaya qui a été récemment doté de la fameuse machine à timbrer. Cette évolution, selon le Directeur général des impôts, a eu lieu dans tous les pays ; c’est pourquoi le Niger, après la conduite de tests techniques pour s’assurer de la bonne marche des machines, veut vulgariser leur utilisation dans le pays.
M. Mal Ousmane a énuméré plusieurs avantages que le timbre électronique procure pour les utilisateurs, l’économie et l’Etat. Ce timbre prometteurs, a-t-il affirmé, renforce la transparence et garantit la sécurité des actes civils et judiciaires que les entreprises sont amenées à poser au quotidien. Il facilite et améliore également les services offerts aux citoyens et leur garantit la disponibilité de leurs timbres. «Avec le timbre électronique, non seulement la quantité du timbre sort, mais aussi et surtout les références du service de police qui a donné le timbre», insiste le directeur général des impôts.
Pour l’Etat, a souligné M. Mal Ousmane, le timbre électronique permet de sécuriser les recettes fiscales et de lutter contre les circuits parallèles de distribution de timbres qui se sont développés grâce à la difficulté de les maitriser. «Aujourd’hui, nous avons, sur plusieurs années, plus de 4 milliards de stocks de timbres fiscaux non apurés» à cause de ces circuits parallèles», a relevé le patron des impôts. Il annonce la poursuite de l’opération «dans les autres commissariats de police de l’intérieur du pays, en concertation avec la Direction Générale de la Police Nationale» avec notamment l’utilisation parallèle des 2 séries de timbres.
«Nous sommes deux (2) administrations publiques, deux (2) services du public, deux (2) service de la sécurité aussi, a rappelé Mal Ousmane, parce que là c’est la sécurité publique mais aussi une mission de recouvrement des recettes qui viennent s’adjoindre et, en cela je pense que c’est une bonne chose pour notre pays» a-t-il dit. Il a reconnu que le déploiement de la machine à timbrer sur l’ensemble du territoire va prendre un peu plus de temps, sur plusieurs exercices. «Ça va être progressif. On va s’assurer que la machine électronique est partout et disponible dans tous les tribunaux, dans tous les commissariats de police, dans tous les services de l’Etat, et même dans les cabinets», a affirmé le Directeur Général des impôts, M. Mal Ousmane.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://lesahel.org/
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L’Institut National de la Statistique (INS) a organisé, le vendredi 12 mai 2023 à Niamey, une rencontre avec les équipes de la Banque Mondiale, les producteurs et utilisateurs de données. L’objectif de cette réunion est de présenter le potentiel des technologies de l’information et de la communication dans la collecte de données. La cérémonie d’ouverture de cette réunion a été présidée par la Directrice générale de l’Institut National de la Statistique (INS), Mme Takoubakoye Aminata Boureima, en présence de M. Mamoudou Hassan, vice Doyen de la FASEG de l’Université Abdou Moumouni, du Coordonateur du Programme de travail sur le Sahel Banque Mondiale M. Johannes G.H et du Directeur sectoriel Banque Mondiale, M. Johan A. Mistiaen.
Dans son allocution à l’ouverture de cette réunion, la Directrice Générale de l’Institut National de la Statistique (INS) a rappelé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un échange qui a pour but d’avoir une bonne base d’un partenariat fructueux pour améliorer l’utilisation des données pour la prise de décision. Elle a tenu à rappeler que cette réunion est un exercice intellectuel que les partenaires ont accepté de mettre dans leur agenda et que cette mission est l’une des plus importantes missions statistiques au Niger.
«La Banque Mondiale en partenariat avec l’Université de Niamey a permis la formation des ingénieurs, des cadres à l’extérieur sur les pratiques statistiques et la production statistique par des grands intellectuels», a déclaré Mme Takoubakoye Aminata Boureima. Elle a par ailleurs tenu à remercier M. Johan A. Mistiaen pour la conduite de cette importante délégation à un moment historique car, dit-elle, c’est le démarrage d’un des plus grands projets statistiques qui couvre tous les champs de la statistique et qui vise la modernisation du système statistique.
«L’idée, c’est que ce dialogue soit bien nourri afin de prendre en compte vos besoins et pour que vous participiez aux opérations afin d’aider, dans les analyses approfondies. C’est un dialogue qui doit être entretenu régulièrement avec la bienveillance de l’assistance. Nous voulons qu’il y ait une discussion alimentée avec les universitaires, car la statistique ne se limite pas à l’institut national, c’est tout le système. Il faut qu’il y ait cette interaction entre le système statistique, les centres de recherche, les centres de formation et les Universités pour que vous pussiez intégrer dans vos programmes nos attentes en termes de ressources humaines. Le système statistique est en train de changer totalement, en témoigne la très forte présence des directeurs statistiques sectoriels», a souligné la Directrice Générale de l’Institut National de la Statistique (INS), Mme Takoubakoye Aminata Boureima.
Pour sa part, le Directeur sectoriel de la Banque Mondiale M. Johan A. Mistiaen, chef de la mission s’est d’abord réjoui de sa présence au Niger car, dit-il, c’est un plaisir et un privilège pour la Banque Mondiale d’être un partenaire afin de soutenir le développement du secteur de la statistique au Niger mais également pour soutenir l’utilisation des données numériques. Il a également souligné que la collecte des données est un grand investissement et que le savoir-faire des agents du secteur est d’une grande valeur.
Assad Hamadou et Oumarou Idé Amadou
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Les Nigériens se souviennent toujours qu’en 2007, après une tumultueuse période des luttes politiques et sociales, la France (ses autorités comme AREVA) allait conclure, à contrecoeur, des accords sur le principe ‘’gagnant-gagnant’’ avec le Niger. Mais, la France n’abandonne à personne ses intérêts. Elle, il fallait faire bon coeur contre mauvaise fortune et attendre que les vents tournent pour reprendre sa revanche. Les vents ont tourné au Niger avec le coup d’état du 18 février 2010. Et, les acquis de 2007 vont être remis en cause par AREVA, avec la complicité des autorités du pays.
Au commencement, il y avait les velléités de contrôler les ressources uranifères…
La brusque prise de valeur du minerai jaune sur le marché mondial qui avait atteint le pic record de 230.000FCFA le kilogramme et le développement spectaculaire du nucléaire civil, notamment dans les pays émergeants comme le Brésil, étaient des facteurs clés pour un regain d’intérêt vis-à-vis de l’industrie uranifère. Dans la bataille qui s’engage, le Niger refuse d’être le dindon de la farce avec le gigantesque projet d’AREVA d’exploitation du gisement d’Imouraren qui propulsera le pays au deuxième rang mondial, après le CANADA. En fait, la guerre de l’uranium est déclenchée. En 2007, les armes du Président nigérien Tandja Mamadou se résumaient à une série d’intransigeance : la diversification des partenaires miniers du Niger et une juste et équitable répartition des retombées sur une base ‘’gagnant-gagnant’’. Dans cette logique, ses atouts reposaient sur un soutien intérieur fort de son peuple et une irruption salutaire sur la scène internationale d’une Chine, moins regardante sur les aspects de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance. Le vent n’était pas favorable à la France. Elle accepte, à contrecoeur, les exigences du Niger, convaincue que son heure sonnera, tôt ou tard. C’est le principe froid de la lutte d’intérêts.
Rappel des quelques acquis obtenus par le Niger…
Le Niger détient 36,6% à SOMAIR et 31 % à COMINAK. Il obtient également de mettre en vente directe sur le marché mondial un certain tonnage d’uranium. Ainsi, en 2007, le Niger a reçu 100 tonnes qu’il a revendues, par le canal de la SOPAMIN, à une société américaine dénommée EXELON qui rachètera une partie des 300 tonnes, constituant la part du Niger de 2008. Le reste avait été vendu à AREVA à un prix préférentiel. Ce qui fait que, dès 2010, les deux sociétés n’achetaient plus le tonnage que le Niger met sur le marché qu’à un prix dérisoire : 55.000FCFA le kilogramme. Mais, toujours selon les accords, le Niger devait bénéficier en 2010 de 1.160 tonnes, en 2011 de 1.300 tonnes et en 2012 de 1.400 tonnes.
… qui forment de graves griefs nourris par AREVA et la France…
Il n’y a pas de doute, les accords de 2007 ont fait perdre la face à AREVA. Même l’implication des plus hautes autorités françaises dans ce dossier n’avait pas fait fléchir, à l’époque, le Président Tandja qui devrait recevoir, le Président Sarkozy qui n’aurait pas plus de succès, à Niamey en mars 2009. Sur le plan diplomatique, ces échecs ne pardonnent pas. AREVA et la France acceptent ‘’l’affront’’ et attendent que le vent tourne pour rebondir car la vengeance est un plat qui se mange froid.
Et le vent tourna. Tandja défia la constitution de la 5ème République pour un petit bonus de 3 ans. Ce qui sonna sa perte. Un coup d’état balaya son ambition un 18 février 2010. L’heure d’AREVA a sonné.
L’arrivée de la junte au pouvoir, un terrain favorable à AREVA et la France
La junte militaire qui avait pris le pouvoir, à Niamey le jeudi 18 février 2010, ignorait-elle les contours du dossier des accords entre le Niger et AREVA ? Quoi qu’il en soit, AREVA profitera pour tirer la couverture de son côté. Elle demande et obtient la réouverture des négociations autour de la question de l’uranium. Dès le mois de décembre 2010, elle impose le prix de 55.000FCFA le kilogramme d’uranium.
Un document de travail suspect…
Pour parvenir à ses fins, AREVA élabore un document intitulé ‘’Document de travail’’ qu’elle va soumettre au gouvernement de Transition. A partir du mois d’Août jusqu’en décembre 2010, des rencontres autour de ce fameux document de travail vont réunir partie nigérienne et responsables d’AREVA. Ainsi, Anne Lauvergeon, en personne, viendra au Niger en fin octobre 2010 pour diriger une rencontre à l’immeuble SONARA I avec des financiers nigériens. Réunion à laquelle prendront part le Trésorier Général de la Transition et son staff.
Dans sa mallette, l’ancienne patronne du nucléaire français avait des propositions chiffrées à 20 milliards pour le Niger si celui-ci acceptait le changement du prix du kilogramme d’uranium. Dans cette optique, AREVA prend l’engagement d’accréditer un compte d’attente au profit du Niger si la proposition de prix de ce dernier ne dépasse pas les 95% du prix référentiel. Une rencontre de révision des accords est projetée en 2012 entre AREVA et la SOPAMIN.
Entre temps, Anne Lauvergeon a été rattrapée par l’affaire UraMin. Un scandale politico-financier impliquant des entrepreneurs et responsables politiques français, canadiens et africains. Révélée par la presse au début des années 2010, l’affaire UraMin est un scandale lié au rachat de la mine canadienne.
C’est donc Sébastien de Montessus qui paraphera les accords avec le Niger, le 7 décembre 2010. Le Niger perd ainsi ses acquis de 2007. En mi-décembre 2010, les autorités instruisent SOPAMIN de cesser toute activité de commercialisation de l’uranium. Dans le même temps, cette tâche est confiée, à 100 %, à une autre filiale d’AREVA, basée en Allemagne et dénommée URANGE SELL SCHAST (UG).
La guerre de contrôle des ressources uranifère est donc perdue pour le plus pauvre pays du monde sans que l’on ne puisse, au stade actuel de nos investigations, situer les responsabilités de la partie nigérienne impliquée dans les négociations.
Une stratégie de contournement qui a, dangereusement, délesté le Niger …
Dans la reprise du contrôle des ressources uranifères exploitées par AREVA, cette société avait joué d’une stratégie de contournement. Comme un courant d’eau impétueux qui contourne l’obstacle pour mieux le cerner et triompher par l’usure, AREVA N.C. encercle le projet IMOURAREN. Pour échapper au droit nigérien et aux difficultés des accords de 2007, AREVA N.C. cède une part de 15% de ses 66,65% à une filiale créée sous le droit français avec pour dénomination ‘’AREVA EXPANSION’’ basée en Allemagne. Cette dernière s’empresse de les vendre (les 15%) à KEPKO, une société Coréenne. Ainsi, par ces artifices juridiques, AREVA N.C. prive le Niger d’importantes retombées de la vente de ses parts à KEPKO.
En contrepartie de cette transaction sur le dos du Niger, AREVA avait obtenu de KEPKO la construction de l’usine d’IMOURAREN pour 1,350 millions d’euro. Mais, le Niger ne participant pas à la réalisation de ce projet de construction, AREVA exige et obtient de lui l’inacceptable cession de 7% de ses parts.
Du reste, un audit mené sur le projet IMOURAREN sur la période 2006 à 2007 a révélé que 60% des dépenses sont inéligibles (fausses). Pire, l’inéligibilité porte sur environ 23 milliards de nos francs lourds pour seulement 8 milliards de provisions ‘’estournées’’.
L’autre tactique d’AREVA a consisté à la création d’une plate forme composée de 82 personnes qui contrôlent l’ensemble des structures d’exploitation uranifère. Percevant les dangers qui entourent ce projet tant pour le pays que pour les travailleurs, le Ministre des mines et de l’énergie de l’époque, M. Mohamed Abdoulahi avait adressé une lettre N°00471 du 02 septembre 2009 à AREVA pour attirer l’attention de celle-ci de ne pas procéder à la mise en place de cette plate forme. Mais, à la faveur de la signature de nouveaux contrats avec la junte au pouvoir en décembre 2010, AREVA profite de la situation pour régler cette question. Et selon des sources crédibles, c’est la ministre des mines de l’époque, Salamatou Gourouza, qui avait paraphé de sa main lesdits accords. En juillet 2011, Sébastien de Montessus arrive au directoire d’AREVA. Le 25 novembre 2011, Il procède, avec la complicité, du cabinet du président de la République Issoufou Mahamadou à la vente frauduleuse d’uranium qui donne lieu à l’Uraniumgate. Une affaire obscure dans laquelle 200 milliards de FCA sont sortis des caisses de la SOPAMIN et partagés entre des escrocs, entrepreneurs et hommes politiques.
Ali Soumana
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Du 9 au 10 mai 2023, Niamey la capitale nigérienne accueille la première édition des «Journées portuaires de l’Hinterland » du port autonome de Cotonou. L’édition est placée sous le thème, « le commerce transfrontalier face à la compétitivité portuaire ». L’objectif est d’offrir un creuset d’échanges entre la communauté portuaire du Bénin, les pouvoirs publics et les acteurs économiques des pays de l’Hinterland, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger dans le but de consolider et renforcer les relations.
Dans ses propos liminaires, le directeur général du port autonome de Cotonou, M. Joris THYS a rappelé que depuis environ 5 ans, le port autonome de Cotonou a amorcé des reformes à travers son plan directeur qui se décline en différents projets. En effet, a-t-il expliqué, il s’agit des projets de modernisation et d’installations portuaires qui ont pour objectif d’offrir des services plus compétitifs à la clientèle. « C’est l’occasion pour le port de Cotonou d’être plus proche de ses partenaires de l’Hinterland et de renforcer ainsi ses relations commerciales », a-t-il déclaré. Pour M. Joris THYS la particularité de cette journée consiste à réunir tous les partenaires de l’Hinterland afin d’examiner et trouver des solutions liées aux difficultés de transit et d’utilisation du corridor béninois. Ainsi, «durant ces deux jours nous allons réfléchir ensemble et trouver des approches de solutions sur les questions qui nous lient au port de Cotonou à travers des thématiques élaborées à cet effet », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné que les débats autour des panels et de la table ronde porteront sur les chantiers de la compétitivité portuaire. La journée constitue ainsi une fenêtre ouverte pour les opérateurs économiques, afin de participer sans être physiquement présent à Cotonou, au processus du développement du port de Cotonou.
Pour sa part le représentant du Secrétaire général de la Chambre de commerce et de l’industrie du Niger M. Toudou Boubacar a indiqué que la tenue des « Journées portuaires de l’Hinterland » à Niamey témoigne de l’intérêt que le port autonome de Cotonou accorde au renforcement des relations commerciales entre le Bénin et le Niger en particulier avec les opérateurs économiques du Niger , auquel il ne cesse de renouveler sa confiance. «Ceci montre également l’engagement des autorités portuaires de s’orienter vers une nouvelle dynamique visant à exploiter pleinement toutes les possibilités commerciales qui existent entre nos deux pays », a dit M. Toudou Boubacar. En effet, a-t-il poursuivi, le port autonome de Cotonou offre la plateforme commerciale la plus opportune et la plus compétitive pour le Niger. A titre illustratif, a noté M. Toudou Boubacar, le passage frontalier Benin-Niger est l’un des plus fréquenté avec un trafic quotidien estimé à plus de 1000 véhicules. Il a enfin souligné que cette édition Journées portuaires de l’Hinterland permet d’informer les opérateurs économiques des avancées et des nouvelles procédures au port de Cotonou. De même, elle permet de mieux comprendre les difficultés que rencontrent les pays de l’Hinterland afin d’apporter des solutions.
Oumar Issoufou et Oumarou Idé Amadou (Stagiaire)
Source : http://lesahel.org/
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Le ministre des Finances, Dr. Ahmat Jidoud et le chef de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) au Niger, M. Antonio David ont co-animé, hier 9 mai 2023, une conférence de presse au Ministère des Finances. L’Objectif de cette sortie médiatique est de partager et échanger avec les journalistes sur les conclusions de la 3ème revue du programme économique et financier du Niger.
En effet, depuis le 25 avril jusqu’à cette date du 9 mai 2023, une équipe des services du FMI, a organisé des réunions portant sur la troisième revue de l’accord triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Niger, ainsi que sur la mise en place d’un nouveau programme appuyé par la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Au terme de la présentation de la troisième revue du programme économique et financier du Niger, le FMI et le Niger ont conclu un accord au niveau des services sur la troisième revue de la facilité élargie de crédit et un nouveau programme au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité.
Il ressort de ces dernières conclusions que les perspectives économiques sont favorables à court et moyen terme et la croissance devrait atteindre 7% cette année. Toutefois, il a été relevé que des risques baissiers pèsent sur ces perspectives encourageantes en particulier provenant des chocs exogènes liés au changement climatique et à l’insécurité.
On note également que le financement au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) épaulera les autorités dans la conduite des réformes structurelles et dans la réalisation d’investissements aux fins de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets. Et aux termes de l’accord au titre de la FRD, qui sera soumis à l’approbation du conseil d’administration du FMI, le Niger aura accès à 98,7 millions DTS (environ 133,4 millions de dollars).
Dans un communiqué de presse lu à cette occasion, le chef de mission du FMI au Niger a fait savoir que l’achèvement de la revue du programme économique appuyé par la facilité élargie au crédit (FEC) devrait permettre un décaissement à hauteur de 19,74 millions de DTS (environ 26,7 millions de dollars, soit 15% de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays.
Après avoir déclaré que la mise en œuvre du programme est globalement satisfaisante et que la plupart des objectifs quantitatifs et repères structurels ont été atteints, le chef de mission du FMI a estimé que des mesures d’accroissement des recettes intérieures restent indispensables pour élargir l’espace budgétaire consacré aux dépenses prioritaires et pour favoriser la consolidation budgétaire à moyen terme. Selon lui, il convient également d’accélérer les initiatives visant à éliminer les principaux obstacles au développement du secteur privé. En amont, à la présentation du contenu du communiqué de presse, le ministre des Finances a témoigné de la bonne santé de l’économie du Niger. La présentation de ces conclusions a suscité un intérêt chez les journalistes qui ont posé des questions notamment sur la santé de l’économie du Niger, sur les risques de surendettement du pays… A toutes ces questions, le ministre des Finances et le chef de mission du FMI ont apporté des éléments de réponse.
Rahila Tagou (onep)
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Depuis près de trois ans la devanture du siège du Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA-Niger) vibre au rythme d’un petit marché hebdomadaire. Loin d’être un marché fourre-tout, un marché du tout-venant, ce marché qui s’anime tous les samedis devant le RECA en plein cœur de la capitale, est un endroit qui regorge des marchandises uniquement biologiques, où une large gamme des produits alimentaires issus d’une agriculture biologique est offerte à la clientèle. Il s’agit d’un marché des produits maraichers ou fruitiers frais ou transformés localement par les coopératives et/ou groupements des producteurs ou transformateurs.
Un marché hebdomadaire, c’est presque de l’inédit dans les villes surtout à Niamey où tous les jours sont jour de marché. Mais, le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger qui a eu cette initiative voulait rapprocher les producteurs et transformateurs de la clientèle à la recherche des produits alimentaires sains et naturels sans intrants ou fertilisants chimiques. C’est surtout pour répondre à la demande de plus en plus pressante d’une catégorie de clients eux-mêmes de plus en plus exigeants d’aliments biologiques, sans intrants ni apport chimiques. C’est cela que leur propose le RECA depuis près de trois à leur grande satisfaction.
Ce samedi 29 avril 2023, il était environ 11h, devant le siège du RECA Niger où régnait une petite animation. Les stands des produits avaient pris possession des lieux. L’endroit était relativement calme avec une ambiance différente de marché ordinaire que nous connaissons. Et pourtant, c’est un vrai marché. Il n’y a certes pas une ruée à grands pas, mais cela ne semble pas inquiéter les vendeurs. Car, ils savent que c’est petit à petit que la clientèle arrive au rendez-vous du samedi et investit les lieux dans l’espoir de remplir le panier de la ménagère. Ce qui sans doute fait le bonheur des hommes et femmes qui n’attendent que ça. Mieux, le marché est devenu un lieu où une familiarité s’est installée entre les acheteurs et les vendeurs, puisqu’on remarque cela à travers des échanges plein de courtoisie et gratitude.
Au fur et mesure que le temps passe, les lieux s’animent de plus belle. En véhicules, à pied, en famille ou seul, les clients se font de plus en plus nombreux lorsque le soleil arrive au zénith et ce jusqu’au petit soir. Parmi ce beau monde Il y a des nigériens mais aussi et surtout des expatriés qui ont goûté aux délices de produits bios et qui savent qu’il y a le bio « Made in Niger » au RECA tous les samedis. Et ils trouvent entière satisfaction. Les fruits et légumes qui y sont exposés sont des produits fraichement récoltés ou cueillis dans les vergers, fermes ou même des petites exploitations familiales de Niamey et alentours. Dans ce marché « RECA » on y trouve de l’oignon, des laitues, concombre, piment frais, poivron, tomate, citron, aubergine, maïs frais ou encore de la papaye, de la mangue, du melon, toutes sortes de feuilles culinaire, thérapeutique ou aromatique.
Quant aux produits issus de la transformation, la gamme est encore plus variée. Nos talentueux transformateurs livrent à la clientèle plusieurs sortes d’aliments faits à base de céréales et autres légumineuses (mil, sorgho, le maïs, le voandzou, l’arachide, le fonio, le sésame) sous formes de pâtes alimentaires, farines, couscous, de chips, les épices et autres friandises riches en nutriments. Les clients n’en cachent pas leur satisfaction à l’image de cet expatrié blanc que nous prénommons Laurent. Lui, il dit être un habitué de ce coin bio de Niamey qui lui donne entière satisfaction depuis plus de deux ans qu’il l’a découvert. Ce samedi 29 avril, comme tous les autres samedis, aux alentours de 11h Laurent a déjà fini sa course, ces deux sacs remplis qu’il ouvre fièrement pour montrer le contenu. Dans l’un des sacs en tissu, on identifie clairement de la papaye, du melon, des oignons avec feuille, de la tomate, de l’aubergine. Dans le second, Laurent emporte avec lui quelques bouteilles de jus de bissap rouge et blanc, du pain de singe pour sa consommation de la semaine, confie-t-il. Cet habitué du marché bio du RECA disait avoir devancé son épouse qui, elle, viendra compléter le menu de la semaine.
Quelques mètres plus loin, devant le stand de la Dame Azara, une femme originaire du Tagazar, un autre client arrive, un expatrié blanc aussi. Appelons le Jean. Il gare son véhicule en bordure du trottoir. Azara l’accueille avec tout le sourire et surtout avec une familiarité et une amabilité singulières. Azara s’exclame « je suis contente que tu sois venu aujourd’hui. La dernière fois, on m’a dit tu n’as pas pu retrouver l’endroit. Pourtant le point de repère est là, la pharmacie du Point D », pointant du doigt le lieu cité. L’homme acquiesce « ah oui, c’est vrai j’ai fait plusieurs tours sans me retrouver ». Il pointe tout droit sur le stand de la dame, pique quelques sachets des produits transformés qu’il enfouit dans son sac, sans marchander, connaissant certainement les prix. Il avance au prochain stand où sont exposés des produits maraichers et des fruits pour se ravitailler. Là, il a dû attendre. Les clients étant déjà nombreux et affairés dans le choix des produits. Aux alentours de midi, les clients ont littéralement pris d’assaut la devanture du RECA au point où certains ont dû partir loin pour garer les voitures. L’ambiance était belle. La satisfaction se lisait sur le visage des uns et des autres. Nombreux sont les clients qui fréquentent le stand avec les membres de leurs familles, les amis et collègues de travail pour leur ravitaillement hebdomadaire en produits frais et de bonne qualité.
Par Zabeirou Moussa(onep)
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La salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) porte désormais le nom de M. Iddi Ango Ibrahim, un homme qui avait dirigé l’institution avec un sens de leadership avéré et un magnétisme discret. La cérémonie de ce baptême est intervenue mercredi 3 mai 2023 dans les locaux de ladite structure sous les auspices du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid assurant l’intérim de son homologue du Commerce.
À cette occasion, le ministre du Commerce par intérim a souligné que la consécration de la Salle Idi Ango Ibrahim découle d’une volonté commune et unanimement exprimée. « Les éminents services qu’il a rendus au secteur privé nigérien et l’infatigable bâtisseur qu’il a été et continue d’en être pour le rayonnement de la Chambre Consulaire Nationale. Président Iddi Ango Ibrahim, tout cet auguste auditoire l’atteste et la certitude est faite que vos mandats successifs ont été une période de rayonnement de la compagnie consulaire. Ce qui vaut aujourd’hui cet énième témoignage solennel de satisfaction », a-t-il déclaré.
M. Mohamed Hamid devait aussi ajouter que cet événement restera à jamais gravé non seulement dans l’histoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger mais aussi dans la mémoire des générations à venir.
Auparavant, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed a rappelé les qualités managériales de la personne Idi Ango Ibrahim pour le rayonnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), une structure qu’il a dirigée avec une notoriété nationale et internationale. « Grâce à vous M. Idi Ango Ibrahim la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger est aujourd’hui celle pour laquelle vous vous êtes investi des années durant : une institution qui vit, fonctionne, se développe et se nourrit quotidiennement des valeurs du travail et de la performance que vous lui avez insufflé », a-t-il indiqué.
M. Moussa Sidi Mohamed a ajouté que ce choix a été consacré par les assisses de l’Assemblée générale de notre institution Consulaire tenue le 20 mai 2021 à Niamey, dans sa Résolution N°5, et qui a décidé de baptiser la Salle de Conférences de l’Immeuble Administratif et Financier, salle de conférences Idi Ango Ibrahim. « Pas parce que vous l’avez voulu ou demandé mais parce que vous l’avez mérité », a-t-il affirmé.
Selon le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, ce bijou architectural construit et équipé sur fonds propres de la CCIN dispose de 80 places assises, d’un matériel de projection et de sonorisation de dernière génération, d’un salon VIP et un cadre de travail qui concourt à booster la qualité et l’efficacité au sein de notre institution consulaire nationale. « Et il le sera d’autant plus, qu’il porte le nom illustre de notre actuel président d’honneur et il vous appartient de travailler à essaimer les valeurs qui l’ont fait et continuent de le faire », a-t-il relevé.
De son côté, M. Idi Ango Ibrahim s’est réjoui de cette marque de distinction à son nom. Tout en remerciant les responsables de la Chambre de Commerce pour cet honneur fait à sa modeste personne, M. Idi Ango Ibrahim a dédié ce geste au nom de tout le personnel de l’institution.
Par Yacine Hassane(onep)
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Le ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie officielle d’installation du comité ad hoc de politique fiscale. Il s’agit à travers cette rencontre de parvenir à mettre en place une règlementation fiscale, simple, transparente, incitative et équitable pour tous et surtout adaptée aux réalités économiques de notre pays.
Lors de la cérémonie, le ministre des Finances a souligné que la création de ce comité s’inscrit dans le processus de refonte et de simplification de la règlementation fiscale initié depuis fin 2021. Afin d’atteindre cet objectif, a-t-il ajouté, le Ministère des Finances s’est engagé à améliorer le système fiscal à travers une reprise de la législation et la modernisation de l’administration fiscale pour concrétiser la vision des autorités de la 7ème République en vue d’aller d’une fiscalité centrée sur la mobilisation des ressources à une fiscalité de développement, c’est-à-dire qui fait la promotion des actions de développement.
«C’est dire que le souci de simplification de la législation, d’élargissement de l’assiette fiscale et de soutien au secteur privé doivent constituer le fer de lance de cette réforme d’envergure de refonte du système fiscal du pays», a dit le ministre des Finances.
Dans le cadre de cette réforme profonde et structurelle, a ajouté M. Ahmat Jidoud, le Niger bénéficie du soutien et de l’appui de ses partenaires en l’occurrence le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et l’Union Européenne. «La fiscalité de développement à laquelle aspire notre pays, a-t-il dit, doit être le fruit d’un travail inclusif, profond et de longue haleine qui associe l’ensemble de tous les acteurs et en particulier les acteurs du secteur privé notamment les contribuables ou les clients de l’administration fiscale». C’est de cette volonté qu’est née la décision politique de la mise en place du conseil consultatif national de politique fiscale qui regroupe en son sein des représentants du secteur privé et des administrations publiques.
D’après le ministre Jidoud, ce comité aura essentiellement pour mission de formuler des recommandations, des avis et des propositions en matière de politique fiscale aux autorités du pays pour que les impôts et procédures qui seront issus de cette réforme ambitieuse bénéficient de l’adhésion de tous les acteurs de la fiscalité et au-delà, de toutes les Nigériennes et de tous les Nigériens.
Le ministre des Finances, a enfin saisi cette occasion pour lancer un appel à tous les acteurs de la fiscalité en général et aux membres du conseil consultatif national ad hoc de politique fiscale en particulier pour que les propositions soient fondées sur des principes de neutralité, de certitude, de simplicité, d’efficacité, d’équité et de flexibilité, afin d’une part, de favoriser davantage le développement du secteur privé et d’autre part, de garantir la mobilisation des ressources en particulier les recettes internes.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Le directeur général de l’Agence Nigérienne pour la Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques (ANPIPS), M. Nouhou Insa Abary, a rencontré hier matin dans les locaux de ladite institution, une délégation d’investisseurs chinois. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger sur la coopération et les méthodes de travail afin que les investisseurs chinois puissent réaliser des projets au Niger.
A l’issue de cette rencontre d’échange, le directeur général de l’ANPIPS, a déclaré que la délégation chinoise est venue leur rendre une visite de courtoisie pour savoir les missions de l’ANPIPS, ce qu’ils peuvent attendre de l’ANPIPS, et comment est-ce qu’ils peuvent travailler ensemble pour réaliser des projets au Niger. Aussi, a-t-il ajouté, les investisseurs chinois sont venus au Niger dans le cadre d’un forum des investisseurs chinois au Niger qui se déroule aujourd’hui à Niamey. «A ce niveau, ils sont venus avoir une idée du climat des affaires au Niger, sur les opportunités d’affaires et comment est-ce que le Niger assure la sécurité aux investisseurs», a-t-il souligné.
M. Nouhou Insa Abary a en outre fait savoir qu’ils ont eu des échanges francs. «On leur a expliqué toutes les procédures, les lois et règlements qui régissent la procédure et les cadres d’investissement au Niger. Nous leur avons aussi dit qu’ils sont également la bienvenue pour réaliser des projets d’investissement», a ajouté le Directeur Général de l’ANPIPS.
Le président de l’association des sociétés chinoises du Niger, M. Ma King Lin, a pour sa part précisé que les échanges ont porté sur un projet portant sur l’agriculture. Il s’est dit également satisfait des discussions qu’il a eues avec la partie nigérienne par rapport aux opportunités d’investissement.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Lors du forum de Paris auquel prenait part le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou à la tête d’une importante délégation, un atelier spécifique a été dédié au Niger. Six membres de la délégation nigérienne ont conjointement animé un atelier dans la salle Concorde de l’hôtel NOVOTEL de la capitale française. Outre le ministre du commerce, Pr. Alkache Alhada, le panel d’intervenants est constitué du conseiller spécial du Président de la République, coordonnateur du programme Agro-industriel, M. Amadou Allahoury, du directeur général de l’Agence Nigérienne de Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques (ANPIPS), M. Nouhou Insa Abary, du directeur général de l’Agence Nigérienne de l’Economie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) M. Moussa Sidi Mohamed et du président du Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA), M. Abdou Maidagi.
L’atelier du Niger s’est ouvert juste après la cérémonie inaugurale du forum en présence du Premier ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou. Il n’eut fallu que quelques minutes pour que les participants prennent d’assaut toute la salle Concorde qui eut de la peine à contenir le beau monde. En effet, cela montre tout l’intérêt que suscite le Niger aux yeux des investisseurs. Et ils étaient nombreux, les hommes d’affaires et experts en commerce international à avoir pris activement part à cet atelier pour mieux connaitre le Niger et les opportunités qu’il leur offre pour investir et faire prospérer les affaires, sachant qu’il n’y a pas meilleure tribune pour eux de mieux appréhender les choses.
Pendant plus d’une heure d’horloge, les panélistes se sont relayés pour informer sur les potentialités du Niger, pour dire à leurs interlocuteurs à quel point le Niger est prêt à les accueillir et à leur offrir les meilleures conditions d’entreprendre, d’investir, pour leur dire le climat des affaires est propice avec toutes les garanties juridiques, institutionnelles et réglementaires. En effet, chaque intervenant à l’atelier, dans sa sphère de compétence, n’a ménagé aucun effort, ni négligé le moindre détail sur les grandes et ambitieuses réformes entreprises par le Niger depuis plus de dix ans pour permettre aux acteurs économiques (investisseurs, entrepreneurs privés nationaux et étrangers) de se sentir en sécurité. De par leurs explications claires et précises, les panélistes ont donné une grande satisfaction aux participants à en juger par l’attention toute particulière accordée aux communications.
Qu’il s’agisse du commerce en général, du programme présidentiel du parc Agro-industriel, de l’entreprenariat agricole et des potentialités dans le secteur, du partenariat Public-privé, de l’énergie ou encore des opportunités du tourisme d’affaires et l’organisation d’événements internationaux, les panélistes n’ont rien lâché, ni laissé le moindre détail pour convaincre, rassurer les candidats à l’investissement au Niger.
«Le seul risque que vous prenez au Niger, c’est celui de faire de l’argent», déclare le ministre du Commerce
Intervenant le premier, le ministre du Commerce, Pr Alkache Alhada a rappelé aux participants que le Niger est un pays fiable, comme l’a dit auparavant la Secrétaire d’Etat française chargée de la Coopération, Mme Chrysoula Zakaropoulou lors de l’ouverture du forum. Mieux, il est un pays politiquement stable qui garantit une sécurité juridique pour les investisseurs a soutenu le ministre ajoutant que le Niger est aussi un pays où règnent l’Etat de droit et le respect des principes démocratiques constitutionnels depuis 2011 avec pour la première fois une alternance démocratique à la tête de l’Etat. Les autorités nigériennes sont en train de tout faire pour davantage renforcer les conditions de la fiabilité et de la stabilité nécessaires aux investissements.
Avec une économie soutenue d’une part, par une croissance à deux chiffres, soit 11,5% en 2022 et qui sera d’environ 16,2% en 2023, le Niger va démarrer en fin 2023 l’exportation du pétrole brut à travers le pipeline vers le marché international. Cela va enclencher une dynamique du développement. Et le Niger veut être accompagné dans son processus de développement. Le ministre Alkache a invité les investisseurs en général et les investisseurs français en particulier à anticiper, à ne pas être frileux, mais à avoir de l’audace pour saisir toutes les opportunités que le Niger leur offre et cela dans tous les secteurs. «Il y a des nouvelles perspectives», a-t-il dit à ses interlocuteurs soutenant qu’ils doivent faire confiance au Niger qui est un partenaire fiable et sûr.
A titre illustratif, le ministre a expliqué que le secteur de l’énergie constitue un créneau porteur car, le Niger dispose de toutes les sources d’énergie possibles à savoir l’uranium, le pétrole, le soleil, le vent, l’eau. Dans le secteur agricole, le Niger regorge d’importantes quantités d’eau souterraine qui ne demandent qu’à être exploitées pour développer une industrie agro-alimentaire. Le ministre du Commerce a conclu son intervention en paraphrasant le ministre d’Etat en charge de l’Energie qui disait aux investisseurs, lors du panel qu’il animait devant la plénière du forum que, «le seul risque que vous prenez au Niger, c’est celui de faire de l’argent».
«Le climat des affaires au Niger est favorable aux investissements», affirme le DG de l’ANPIPS
Intervenant à son tour sur le climat des affaires, le directeur général de l’ANPIPS, M. Nouhou Insa Abary a rassuré les investisseurs en ces termes «le climat des affaires au Niger est favorable aux investissements». Et pour cause, le Niger est cette terre d’opportunités qui dispose d’un environnement des affaires bien sécurisé, avec un arsenal juridique et un cadre institutionnel réglementaire bien fourni couvrant tous les secteurs stratégiques qu’il s’agisse du secteur agricole, énergétique, celui des mines, etc. Illustrant ses propos, le DG de l’ANPIPS a indiqué qu’au Niger où beaucoup d’entreprises étrangères exercent déjà, il y a le principe de la non-double taxation au profit de celles-ci. C’est-à-dire que lorsqu’une entreprise est immatriculée ailleurs, elle est exemptée de tous les impôts qu’elle paie à son pays d’immatriculation. Le code des investissements nigérien est très favorable pour les investisseurs qui sont exemptés des droits de douanes et des taxes d’exploitation pour les cinq premières années d’installation, par exemple. Le Niger offre la possibilité de développer un partenariat Public-Privé qui permet de partager le risque d’investissement avec l’Etat. Il dispose d’une Maison de l’entreprise qui facilite les procédures administratives d’immatriculation, d’installation.
L’ANPIPS est une institution d’accompagnement des investisseurs dans leur installation, le démarrage de leurs activités et la période d’exploitation. Sur le plan judiciaire, le Niger a créé un tribunal de commerce opérationnel avec une compétence exclusive sur les litiges commerciaux. Grâce à cette juridiction spécialisée, les longues attentes dans le règlement des litiges n’est plus qu’un lointain souvenir pour les opérateurs économiques nationaux et étrangers. Tout comme le ministre du Commerce, le directeur général de l’ANPIPS a tenu à rassurer les interlocuteurs que tout est fait pour permettre aux investisseurs de s’installer facilement, d’exercer librement leurs activités sur l’ensemble du territoire en toute sécurité. La sécurité qui semble être l’une des inquiétudes des investisseurs, le Niger résiste aux menaces sécuritaires depuis dix ans, démontrant sa résilience mais aussi l’efficacité des dispositifs mis en place pour sécuriser et protéger les populations et leurs biens. Pour M. Nouhou Insa Abary, les investisseurs peuvent nous faire confiance à ce sujet également.
«L’industrie agro-alimentaire offre des belles perspectives d’affaires et donc une opportunité d’investissement pour les opérateurs», souligne le conseiller spécial du Président de la République
Le secteur rural contribue à 40% au PIB du Niger. D’où l’importance que lui attache tout particulièrement le Président de la République. La création du programme Agro-industriel participe à la matérialisation de cette vision présidentielle. Le conseiller spécial du Président de la République en charge dudit programme confirme qu’effectivement le Niger est une terre d’opportunités en matières agricoles grâce à son climat permettant de produire une gamme variée de cultures. Son sous-sol bondé de 2000 milliards de m3 d’eaux exploitables, ses 2,5 milliards d’eaux renouvelables lui permettent d’irriguer un potentiel de 11 millions d’hectares a dit le conseiller Amadou Allahoury. L’élevage qui est la seconde mamelle de l’économie nigérienne est doté d’un cheptel de plus de 55 millions de têtes d’animaux pour l’alimentation duquel on peut développer une culture fourragère de plus de 16 millions d’ha. Le programme agro-industriel découle de la volonté de mettre en valeur tous les potentiels et développer une industrie agro-alimentaire à travers la transformation.
«L’industrie agro-alimentaire offre des belles perspectives d’affaires et donc une opportunité d’investissement pour les opérateurs nationaux et étrangers», a soutenu le conseiller spécial du Président de la République.
Amadou Allahoury a cité certains produits pour étayer ses arguments. Il s’agit entre autres de la filière viande et les cuirs et peaux d’excellence qualité, de l’oignon (le violet de Galmi), du sésame, du haricot ou encore de l’arachide. S’agissant de la filière viande, il a indiqué qu’au Niger il existe 7 ranchs qui ne demandent qu’à être réhabilités et exploités pour toute la chaine de l’embouche, de l’abattage et d’exportation. «L’oignon dont le Niger est premier exportateur en Afrique de l’Ouest et qui est d’une qualité exceptionnelle est malheureusement exporté de manière brute», a déploré le coordonnateur du pôle agro-industriel, alors qu’il y a la possibilité de transformer ce produit a-t-il estimé. L’oignon est une belle opportunité pour les investisseurs a-t-il affirmé.
Face à son auditoire, le conseiller spécial a souligné que le sésame, le haricot dont le Niger est 2ème producteur mondial, la tomate, l’arachide sont aussi des produits autour desquels peut se développer un business lucratif important et qu’il existe un dispositif assez bien élaboré comme le cadre du partenariat Public-Privé et bien d’autres structures et autres cadres juridiques et réglementaires. Le programme présidentiel du pôle Agro-industriel se propose alors d’accompagner tous les investisseurs à travers la création des parcs agro- industriels avec toutes les facilités et l’accompagnement nécessaires aux petits producteurs comme aux gros investisseurs pour mettre en valeur les immenses potentialités et produire toutes sortes de cultures, étant entendu que l’eau et l’espace sont disponibles.
«Au Niger, il y a un secteur privé qui crée de l’emploi, de la richesse malgré tout ce qu’on dit sur la sécurité», assure le président de la Chambre de commerce
Au nom des opérateurs économiques nigériens, le président de la chambre de commerce, M. Moussa Sidi Mohamed a mis l’accent sur certains aspects que les autres intervenants n’ont pas évoqués et qui concourent à la création d’un bon climat des affaires au Niger. C’est le cas du cadre des recours fiscaux CARFI, la formation professionnelle dont le niveau est rehaussé à 25%. Soutenant que le secteur privé nigérien se porte bien et qu’il le serait encore mieux n’eut été la COVID-19, M. Moussa a expliqué que l’accompagnement de l’Etat a été constant, la croissance en berne est repartie à la hausse avec 11,5% en 2022. Les dispositifs institutionnels, législatifs sont au point a-t-il indiqué, mais le secteur privé nigérien a besoin des investisseurs étrangers et le transfert de technologie pour pouvoir être propulsé et faire de lui l’élément central de la création de richesse, de l’emploi et donc être le moteur du développement tel que voulu par le gouvernement. «Au Niger, il y a un secteur privé qui crée de l’emploi, de la richesse malgré tout ce qu’on dit sur la sécurité» a dit le président de la Chambre de commerce à ses collègues français ajoutant qu’il a développé et renforcé le dialogue Public-privé regroupant tous les acteurs autour du Premier ministre et du ministre du Commerce.
La Chambre de Commerce a quant à elle développé un cadre de dialogue permanent avec le ministère du Commerce, la direction générale des impôts, la direction générale des douanes. Tout cela permet de régler les éventuels problèmes qui surgissent voire d’anticiper. «C’est dire que nous avons des mécanismes de dialogue à tous les niveaux et qui marchent correctement», a relevé M. Moussa. Le président de la chambre de commerce a rassuré les investisseurs que leurs investissements sont en sécurité car, «même si les problèmes existent, la particularité au Niger est que chaque fois qu’un problème survient, nous avons les moyens de le régler et de lui trouver une solution». Outre ces différents mécanismes regroupant tous les acteurs du secteur privé, le président Moussa Sidi Mohamed a tenu à dire de vive voix aux investisseurs intéressés par le Niger que les portes du Niger sont grandement ouvertes, les ministres sont accessibles, les institutions le sont également.
Le président de la CCIN a affirmé sans équivoque que le secteur privé nigérien se porte bien et qu’il se porterait davantage mieux si les investisseurs européens, qui se montrent un peu frileux, s’intéressent au Niger et lui fassent confiance, car, il est un pays fiable et stable. M. Moussa Sidi a fait le parallèle avec leurs collègues investisseurs Turcs, Chinois, Indiens, arabes qui viennent chaque jour au Niger pour investir et partager la richesse. «Alors que nous partageons énormément des choses avec nos partenaires européens et français particulièrement, je leur dit qu’avec les potentialités et les possibilités qu’il y a, nous les acteurs du secteur privé nigérien, nous les attendons à bras ouverts. Le Niger est aujourd’hui un pays où on peut investir sans aucun souci et avec toute la sécurité requise», a conclu le président de la chambre de commerce.
«Le Niger a besoin des partenaires privés, des investisseurs pour développer les immenses potentialités agrosylvopastorale, halieutique et forestière», Président du RECA
Le Président du RECA, M Abdou Maidagi a présenté sa structure, créée en 2000, en tant qu’institution qui a pour vocation d’accompagner l’Etat dans la préparation du monde rural dans l’atteinte des objectifs assignés au secteur rural pour le développement du Niger. Le RECA s’occupe de l’agriculture, de l’élevage, de la pisciculture, de l’horticulture et de la sylviculture. Avec plus de 80% de sa population rurale qui utilise jusque-là des moyens ruraux dans la production, le Niger a besoin des partenaires privés, des investisseurs pour développer les immenses potentialités agro-sylvo-pastorales, halieutiques et forestières. Le secteur rural nigérien regorge des opportunités que doivent saisir les investisseurs pour moderniser la production et développer des chaines de valeurs a laissé entendre M. Maidagi. Il y a certes des petits producteurs et des producteurs privés, a-t-il reconnu. Mais ils ont besoin d’appui, d’expertise et d’expérience des grands groupes internationaux pour exploiter de manière adéquate les énormes potentialités du Niger. Le RECA a conscience de l’importance des ressources humaines pour atteindre les objectifs. Et c’est dans ce sens qu’il a formé et continue de former et encadrer les producteurs ruraux à la prise en charge du développement de ce secteur.
«L’ANEC a organisé 135 événements internationaux avec plus de 30000 participants pour un cumul de revenu estimé à plus de 30 milliards f CFA», déclare le Directeur général de l’ANEC
Le Secteur de l’économie des conférences est certes nouveau, mais c’est un secteur porteur a dit le DG de l’ANEC M. Mohamed Saidil Moctar qui expliquait que l’économie des conférences est essentiellement une économie de services, un secteur très porteur qui représente selon la Banque Mondiale 75% du PIB des pays développés. L’économie des conférences occupe pour 9% le PIB de l’économie mondiale et il est en constante évolution a indiqué le DG de l’ANEC. On peut donc comprendre que l’initiative du Niger de créer une agence dédiée à ce secteur est pertinente à plus d’un titre. Mais elle démontre aussi et surtout de la vision futuriste de nos dirigeants. M Saidil Moctar a indiqué que le Niger, qui tient à tirer sa part dans cette industrie florissante, est engagé dans l’économie des conférences pour plusieurs raisons, c’est non seulement pour développer les ressources mais également pour donner de la visibilité au pays car, le Niger n’était pas, jusqu’à un passé récent, bien connu en dehors de l’espace francophone.
Si les autorités du Niger ont décidé de créer l’agence, c’est avec l’ambition d’accueillir le maximum d’événements possibles au Niger, d’ouvrir le pays au reste du monde, de faire venir le maximum de personnes dans le pays pour le faire connaitre et le découvrir. Le second objectif ayant guidé à la création de l’ANEC, c’est de créer de l’emploi et de générer des revenus substantiels, de développer le tourisme d’affaires a expliqué M. Saidil Moctar, soulignant que là aussi le Niger entend avoir sa part de cette manne car, un (1) emploi sur onze (11) est lié au tourisme d’affaires selon l’OMT. En termes de résultats, l’ANEC a organisé 135 événements internationaux avec plus de 30.000 participants pour un cumul de revenu estimé à plus de 30 milliards f CFA en termes de retombées économiques, au 31 décembre 2022. Et tout cela en moins de 3 ans après sa création a indiqué le DG. Le Niger, dit-il, veut être le hub de l’Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’économie des conférences, avec un objectif de 60 grands événements chaque année.
Pour M. Saidil Moctar il y a là également d’énormes opportunités d’affaires pour les investisseurs notamment en ce qui concerne les infrastructures d’accueils d’événements. La raison pour lui est les trois hôtels 5 Etoiles construits à Niamey ne répondent plus à la demande qui est de plus en plus importante. «Nous sommes en manque. Parfois nous renonçons à certains événements parce que nous n’avons pas la capacité d’accueil». Il y a donc un besoin d’infrastructures qui se pose déjà, vu que le Niger est de plus en plus sollicité pour accueillir des grandes rencontres internationales, a laissé entendre le DG de l’ANEC. Il a ajouté qu’il y a aussi un besoin en termes de formation et de renforcement de capacités étant entendu qu’il s’agit d’un métier nouveau. Pour M Saidil Moctar, il y a une opportunité de création d’école pour ces secteurs-là. Il y a également un besoin réel en infrastructures dans les domaines de l’hôtellerie et tourisme, de la restauration, de la Communication et bien d’autres sous-secteurs connexes, a affirmé le Directeur général pour conclure son intervention.
A l’issue de cet atelier qui a enregistré une participation massive, on peut sans risque de se tromper dire que le slogan «Niger, Terre d’Opportunités» n’a jamais bien porté tout son sens et n’a jamais aussi bien résonné dans l’oreille des investisseurs français que ce mardi 18 avril 2023 à l’hôtel NOVOTEL de Paris. Le forum des investisseurs français a été une véritable tribune pour la délégation du Premier ministre, Chef du Gouvernement de rassurer, de vive voix, les investisseurs français et européens et ceux des autres continents que le Niger est non seulement une terre d’opportunités, mais aussi et surtout un lieu sûr pour investir.
Zabeirou Moussa(onep), Envoyé spécial
Source : http://lesahel.org/
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C’est désormais chose faite ! L’hôtel Gawèye de Niamey ne fait plus désormais partie du patrimoine national depuis ce vendredi 14 avril 2023. La signature de la mise en concession de la première grande infrastructure hôtelière étatique s’est déroulée en effet ce vendredi entre le ministre de la Culture du tourisme et de l’artisanat et le PDG du groupe Bravia, en présence du représentant de l’Agence nigérienne pour la promotion des investissements et des projets stratégiques. Par cet accord de concession en partenariat-public-privé (PPP), le groupe Bravia prendra en charge la gestion exclusive de l’hôtel sur une durée de 28 ans ! En contrepartie, le groupe s’est engagé à entreprendre des travaux de rénovation en profondeur pour faire de l’hôtel un complexe aux normes et standards internationaux. Quelles sont les retombées financières tirées par l’Etat de cette transaction ?
A quoi le gouvernement compte-t-il consacrer ces ressources ? Quelle est la part de l’Etat dans les bénéfices générés par l’exploitation de l’hôtel ?
Ce sont là autant de zones d’ombre qui ne seront jamais peut-être éclairées au Niger qui doivent juste se réjouir du fait qu’on leur a retapé l’hôtel qui était dans un état de délabrement avancé du fait de son abandon par l’Etat.
Cette mise en concession de l’hôtel Gawèye va tout au plus permettre de requinquer l’infrastructure et de sauver les emplois menacés. C’est tout ! Pour le reste, les bénéficiaires des retombées directes de la transaction, ils peuvent être considérés comme des bienheureux. Et pour cause, ils vont se remplir les poches à travers ce bradage ‘’d’un bijou national’’, pour reprendre l’expression de cet ancien cadre du mouvement syndical nigérien, Issoufou Boubacar Kado Magagi, qui n’a pas manqué d’exprimer son indignation et sa tristesse face à cette privatisation de l’hôtel.
‘’C’est dommage que l’hôtel Gaweye, un bijou national, qui a toute une histoire, une légende, soit entre les mains des capitalistes étrangers. C’est une grande perte pour le Niger, un échec de gestion pour le ministère en charge du Tourisme et de l’hôtellerie. Au Niger, il n’existe pas un hôtel aussi bien situé, bien bâti, qui dispose des fondations aussi solides que l’hôtel Gawèye’’, déploré Issoufou Kado à travers un post sur sa page Facebook. Pour lui, le repreneur a fait une bonne affaire, en dépit du montant qu’il juge très élevé des investissements annoncés pour la restauration de cet hôtel bien bâti.
En nous dépossédant de l’hôtel Gawèye, le régime de la Renaissance a finalement décidé de briser toutes les limites fixées par les régimes précédents pour la préservation de notre patrimoine national. Et Issoufou Kado de prévenir que ‘’l’appétit vient en mangeant !’’, exhortant (les Nigériens ?) à ‘’une vigilance accrue pour sauver les autres bijoux nationaux’’. Quels autres bijoux, serions- nous tentés de demander au syndicaliste ?
Quels autres bijoux restentils encore à privatiser, après l’aéroport international Diori Hamani cédé à la société turque SUMMA pour une durée de 33 ans, les magasins sous-douanes et ses succursales rétrocédés à la société française Bolloré Logistic pour une durée indéterminée, etc. ?
La confection des plaques minéralogiques de véhicules et autres engins à deux roues, la confection du permis de conduire, etc. ; nombre de prestations délivrées à l’époque par les services de l’Etat sont depuis l’avènement des Renaissants au pouvoir confiées à des sociétés privées qui s’enrichissent sur le dos des pauvres citoyens. Ce n’est pas tout ! Ce régime des Renaissants n’a-t-il pas aussi détruit plusieurs édifices publics tenant lieu de services de l’Etat pour la construction de complexes hôteliers privés et autres centres de rencontres internationales ? Nos ressources du sous-sol ne sont-elles pas également compromises depuis l’avènement de camarades roses au pouvoir dont les Nigériens ont découvert avec amertume aujourd’hui le vrai visage.
L’idéologie socialiste qu’ils prétendaient incarner n’était que du vernis, un appât pour duper le peuple nigérien. Sous le règne Issoufou, beaucoup de biens de notre pays ont été compris. Le règne Bazoum poursuivra dans la même lancée ce travail d’appauvrissement du pays à travers le bradage de ses biens et services. Après l’hôtel Gawèye, il y aura certainement d’autres bijoux nationaux, de moindre valeur peut-être, mais des bijoux quand même !
Tawèye
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MOOV Africa a-t-elle vraiment une idée de l’importance de la communication et du respect de ses partenaires pour une entreprise ? Rien n’est moins sûr. Certains de ses partenaires en ont fait les frais. De façon unilatérale, et au mépris de ses bailleurs (ceux qui louent à MOOV leurs terrains abritant les pylônes de l’entreprise), la société a décidé, désormais a-t-elle fait savoir, de payer ses loyers par transfert d’argent FLOOZ. Et comme la logique néocoloniale n’est pas seulement propre aux États, MOOV a décidé, royalement, que 2% du montant revenant au bailleur sera prélevé pour assurer ce transfert. Une «loi» martiale qu’elle essaie d’imposer à des partenaires pour lesquelles MOOV n’a visiblement aucun respect. Comprenez bien la ruse de MOOV dans cette affaire. Par cette magie de passepasse, elle s’arroge les 2% prélevés puisque le service FLOOZ n’est rien d’autre qu’une de leurs prestations.
Une vraie arnaque !
Outre que le bailleur ne quémande pas cet argent, ce que MOOV semble oublier — c’est un contrat en bonne et due forme qui en fixe le montant — il est regrettable de constater qu’une firme qui fait dans la communication puisse manquer de tact à ce point. Au risque, donc, de ne pas respecter l’échéance de paiement arrivée à terme — en a-t-elle cure ? — MOOV attend, tranquillement, que ses partenaires, qui ont probablement faim, fléchissent et acceptent naturellement son diktat : se laisser dépouiller sans broncher. Mal lui en a pris, car selon des informations recueillies auprès de certains bailleurs, il n’est pas exclu de voir MOOV tomber dans une crise dans les prochaines semaines. Une concertation entre bailleurs est en train de prendre forme, avec en perspective une déclaration publique et des menaces de rupture de contrat.
Laboukoye
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Le Gaweye, ce gigantesque établissement hôtelier nigérien au pied d’argile va bientôt retrouver son lustre d’antan et se relever de ses ruines.
Dans un délai de 24 mois, ce complexe hôtelier grand standing, rudement éprouvé par le poids du temps, sera entièrement relooké pour afficher aux yeux des visiteurs et des Niaméens, qui restent encore nostalgiques de ses années de splendeur, des façades plus luxuriantes.
Le gouvernement en a décidé ainsi et les responsables de l’Agence Nigérienne pour la Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques (ANPIPS) ont été assez perspicaces en trouvant le partenaire stratégique à la hauteur de l’enjeu. C’esst en effet le groupe hôtelier Bravia qui sera en charge des travaux de rénovation et de l’exploitation dudit hôtel dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé rondement négocié.
L’acte a été solennellement officialisé, ce vendredi 14 avril 2023 au siège de l’ANPIPS, à travers la signature de la convention par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid, et le promoteur du projet de rénovation et d’extension de l’Hôtel Gawèye, également Président Directeur Général du Groupe Bravia, M. Prakash Lalchandanin. C’était sous le regard enchanté du Directeur général de l’ANPIPS, M. Noufou Insa, du Directeur général de l’Hôtel Gaweye, Monsieur GARBA, ainsi que des délégués du personnel de l’hôtel et des représentants de leur syndicat. Tout ce beau monde était présent pour assister à l’acte annonciateur de la renaissance du Gaweye.
L’espoir de revoir l’Hôtel Gaweye sous une face plutôt radieuse est d’autant plus permis que c’est une envelope de plus de 24 milliards de FCFA qui sera injectée dans les travaux de rénovation.
Le jeu valant la chandelle, un peu plus tôt dans la matinée de cette même journée de vendredi, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, reçevait le PDG du Groupe Bravia, promoteur du Projet de rénovation et d’extension de cet hôtel, M. Prakash Lalchandanin, en compagnie du Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid, et du Directeur général de l’ANPIPS, M. Noufou Insa.
A cette occasion, le DG de l’ANPIPS a annoncé qu’une fois renovée, l’Hôtel Gawèye, disposera, en plus de ses 200 chambres standard et 8 suites présidentielles, d’un grand espace qui sera aménagé sur deux hectares du côté fleuve Niger jusqu’à l’esplanade du Palais des Congrès. Mieux, un bateau-restaurant sera mis en place pour les circuits sur le fleuve Niger”, a souligné M. Insa. Il a enfin précisé que les travaux démarreront très bientôt et dureront 24 mois. Avec cette signature de convention calquée sur un modèle novateur et inclusif, c’est une bouffée d’oxygène qui vient renforcer les béquilles fragiles de cet établissement hôtelier qui met fin à la longue et pénible valse des firmes internationales qui avaient manifesté ces dernières années leurs ambitions de s’offrir GAWEYE. Clap de terminus, ouf!
Par Assane SOUMANA (Correspondant de Confidentiel Afrique à Niamey)
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En raison de la forte demande des produits de base en cette période de ramadan, considérée comme une période de prix sensibles notamment avec la loi de l’offre et de la demande, les produits horticoles de base suivis ont vu leurs prix s’envoler passant du simple au double pour certains au cours de la semaine du 22 au 28 mars 2023. Il s’agit : de l’orange (+18%), de la tomate fraiche (+17%), le chou pommé (+9%), le citron (+8%), la courge (+3%), la banane (+3%), et la datte (+2%). Néanmoins, une baisse est ressentie sur le prix du poivron frais qui se négocie à (-5%) sur son prix moyen et la pomme de terre à (-4%) cette semaine. C’est ce que relève le Bulletin hebdomadaire N°536, volet fruits et légumes publié par le Système d’information sur les marchés agricoles (SIMA).
omparés à la même semaine de l’année passée, ces prix sont en hausse pour l’orange (+25%), la banane (+11%), la datte (+23%), le chou pommé (+17%), la tomate fraiche (+10%) et la courge (+3%), tandis que le citron (-4%), le poivron frais (-4%) et la pomme de terre (-7%) ont baissé.
La banane
Vue la forte demande de la banane sur les marchés, son prix moyen présente une hausse 3% par rapport à la semaine passée. Il se situe à 807 FCFA/Kg. Le prix le plus bas (683FCFA) est enregistré sur le marché de Bonkanèye tandis que le prix le plus élevé (1.000FCFA/Kg) est collecté à Agadez et Zinder. Par rapport à la même semaine de l’année passée (2022), le prix de la banane a haussé de 11%.
La datte
Au cours de cette semaine, la datte affiche une hausse de 2% sur son prix par rapport à la semaine écoulée, du fait de la pression de Ramadan. Il se situe moyennement à 743FCFA/Kg. Le prix de la datte le plus bas (600FCFA/Kg), est collecté à Zinder et le plus élevé (850 FCFA/kg) est relevé à Dosso. Par rapport à la même période de l’année passée, le prix de la datte affiche une hausse de 23%.
Le citron
L’augmentation de la demande du citron en cette période continue d’impacter son prix. Une hausse de 8% a ainsi, été observée sur son prix par rapport à son niveau de la semaine écoulée. Il se situe à 1.014 FCFA/Kg. Le prix le plus bas (577FCFA/Kg) est collecté sur le marché de Tahoua et le plus élevé (2.222FCFA/Kg) est relevé à Zinder. Par rapport à son niveau de l’année passée, le prix du citron a baissé de 4%.
L’Orange
L’offre de l’orange est en repli cette semaine. Ceci a induit une augmentation de 18% de son prix moyen qui se situe à 427 FCFA/Kg. Le prix de l’orange le plus bas (177 FCFA/Kg), est collecté sur le marché de Zinder et le prix le plus élevé (1.000 FCFA/kg) est relevé à Agadez. Par rapport à la même semaine de l’année passée, le prix de l’orange a haussé de 25%.
Le chou pommé
Le prix moyen du citron qui se situe actuellement à 258 FCFA/Kg affiche une hausse de 9%. Ceci découle de la faible disponibilité du produit sur les marchés suivis, face à une demande accrue. Les prix moyens du chou pommé oscillent, à l’image de la semaine écoulée, entre 103 FCFA/Kg sur le marché de Dosso et 1.250 FCFA/Kg sur celui d’Agadez. Au regard de l’an dernier, le prix du chou pommé a haussé de 17%.
La courge
Compare à la dernière semaine, le prix de la courge présente une hausse de 3% sur son prix moyen qui se situe à 192FCFA/KG. Le prix le plus bas (125 FCFA/Kg) est pratiqué sur le marché de Dosso et le plus élevé (286FCFA/Kg), enregistré à Maradi. Par rapport à la même période de l’année antérieure, le prix de la courge a haussé de 3%.
Le poivron
Cette semaine, la disponibilité du poivron frais sur le marché a orienté son évolution à une baisse de 5% de son prix moyen qui se situe à 635 FCFA/Kg. Le prix le plus bas du poivron frais (400FCFA/Kg) est enregistré sur les marchés de Djamagué, Katako et Wadata et le plus élevé (1.500FCFA/Kg), est relevé sur le marché d’Agadez. Par rapport à son niveau de l’année passée, le prix du poivron frais a baissé de 4%.
La pomme de terre
Le prix moyen de la pomme de terre se négocie cette semaine à 367FCFA/KG, soit une baisse de 4% par rapport à son niveau de la semaine écoulée. Le prix le plus bas (367FCFA/Kg) est pratiqué sur les marchés de Bonkanèye, Harobanda, Katako, Wadata et Dosso, tandis que le plus élevé (566FCFA/Kg), est relevé à Diffa. Par rapport à la même semaine de l’année passée, le prix de la pomme de terre est en baisse de 7%.
La tomate fraiche
A l’instar des nombreux produits de base suivis, la tomate fraiche n’a pas échappé à la flambée de prix de cette semaine. Cela a entrainé une forte augmentation de 17% de son prix moyen qui se situe à 431 FCFA/Kg. Le prix minimum (161FCFA/Kg) est enregistré sur le marché de Tillabéri et le maximum (1.250 FCFA/Kg), sur celui d’Agadez. Par rapport à la même semaine de l’année passée, le prix de la tomate fraîche a connu une hausse de 10%.
SIMA
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Au cours de la semaine du 8 au 14 mars 2023, la situation des prix des céréales sur les marchés agricoles suivis est marquée par une hausse négligeable de 1% chacun pour les prix moyens du mil et du sorgho ; et une stabilité pour ceux des produits importés (maïs et riz importé) selon le Bulletin hebdomadaire n°693 édité par le Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA). Cette situation pourrait s’expliquer pour les céréales locales, par non seulement le début d’amenuisement progressif du stock paysan de ces produits mais surtout par les fortes provisions pour le ramadan assez proche d’une part et d’autre part, par l’équilibre observé entre l’offre et la demande pour les produits importés.
Comparé à la même période de l’année passée (2022), à l’exception du prix moyen du riz importé qui a légèrement haussé de 2%, ceux de toutes les céréales (mil, sorgho, maïs) ont respectivement baissé de : 9%, 12% et 12%. En comparaison avec la moyenne des cinq dernières années (2018/2023) à la même période, les prix moyens des produits présentent les variations suivantes : +14% pour le mil, 15% pour le maïs, +12% le sorgho et +7% pour le riz importé.
LE MIL
Cette semaine, le prix moyen du sac de mil d’environ 100 Kg a franchi la barre de la stabilité pour accuser une légère hausse de 1% par rapport à son niveau de la semaine passée. De 26.056 FCFA précédemment il est à 26.351 FCFA. Cela résulte de la réduction de l’offre du produit sur les marchés suivis. Par rapport à la même période de 2022 le prix moyen national actuel affiche une baisse de 9% et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), une hausse de 14%.
Au niveau national, le prix le plus bas (20.800FCFA) est observé sur les marchés de Diffa tandis que le prix le plus élevé (38.000FCFA) est collecté sur le marché d’Iférouane. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg est inchangé comparé à la semaine passée. Il se négocie à 27 000 FCFA sur tous les marchés.
LE SORGHO
Tout comme le prix moyen du mil, celui du sac d’environ 100 Kg de sorgho affiche aussi une hausse négligeable de 1% par rapport à la semaine passée. De 22.923 FCFA il est passé à 23.130 FCFA. Cette situation est liée à la réduction de l’offre du produit sur les marchés suivis. Comparé à l’année précédente (2022) et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), le prix moyen du sorgho affiche respectivement une baisse de 12% et une hausse de et 12%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (16.000 FCFA), est enregistré sur le marché de Diffa pendant que le prix le plus élevé (32.500FCFA) est observé sur le marché d’Arlit. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho est en hausse de 4% comparativement à la semaine passée. Il s’obtient entre 22.500 FCFA et 25.000 FCFA selon les marchés.
LE MAIS
Contrairement aux prix moyens du mil et du sorgho, celui du sac d’environ 100 Kg de maïs est resté constant comparativement à la semaine passée, en raison de l’équilibre observé entre son offre et sa demande sur les marchés. Etant précédemment à 24.652FCFA il est actuellement à seulement 24.582FCFA. Comparé à la même période de l’année 2022 et par rapport à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix moyen de cette spéculation présente respectivement une baisse de 12% et une hausse de 15%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 18.000 FCFA est collecté sur le marché de Kirtachi, et le plus élevé 38.000 FCFA est relevé sur le marché d’Iférouane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale est en légère baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 19.000 à 20.000 FCFA selon les marchés.
LE RIZ IMPORTE
Cette semaine tout comme les précédentes, le prix moyen national du riz importé n’a pas connu de changement, du fait toujours de l’équilibre observé entre les quantités offertes et celles demandées sur les différents marchés suivis. Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 22.826FCFA cette semaine contre 22.804FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2022) à la même période et à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix du sac de 50 kg est en hausse de 2% et 7% respectivement.
Au niveau national, le prix du sac de 50 Kg le moins cher (20.000) FCFA, est pratiqué sur les marchés de Doutchi et d’Ayorou tandis que le plus cher (26.000) FCFA, est collecté sur ceux de Tanout Iférouane, Kourni et Gararé. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est toujours stable comparé à son niveau de la semaine précédente. Il se vend à 22.000 FCFA sur tous les marchés.
Bulletin SIMA
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Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a assisté hier en fin d’après-midi, à Niamey à l’inauguration officielle du nouveau siège de la Banque Mondiale au Niger par M. David Malpass président de ladite institution. M. Malpass a clôturé par ce dernier acte une visite de 48 heures riche en évènements. Le président de la Banque Mondiale a voulu marquer dans le marbre l’engagement de l’institution financière internationale aux côtés du Niger.
Pour le premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui s’est exprimé dans une brève allocution, l’inauguration de ce joyau architectural est le témoignage que la Banque Mondiale est au Niger pour l’accompagner dans la durée. Il a salué le décuplement de l’action de la Banque Mondiale au Niger entre 2002 et 2022 et a souhaité un nouveau décuplement de son engagement à l’horizon 2032.
SEM Ouhoumoudou Mahamadou s’est particulièrement réjoui de la promesse tenue par l’institution internationale de construire son siège sur le site gracieusement offert par l’Etat du Niger dans le quartier résidentiel du Plateau, à Niamey.
« Maintenant que les conditions de travail sont améliorées, on attend de vous que le travail soit décuplé », a déclaré le Premier ministre, Chef du Gouvernement devant les employés et cadres de la Banque Mondiale au Niger.
Le Président de la Banque Mondiale a expliqué que depuis l’accroissement des engagements de son groupe en faveur du Niger cette dernière décennie, le besoin d’un nouveau local, plus spacieux, était devenu une nécessité pour répondre aux nombreux engagements de la Banque Mondiale en faveur du Niger. M. David Malpass a remercié les autorités nigériennes pour la mise à disposition, gratuitement, du site qui accueille désormais le nouveau siège.
Par Souleymane Yahaya(onep)
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Le président de la Banque Mondiale a poursuivi hier, les activités entrant dans le cadre de sa visite de travail de 48 heures au Niger. Dans la matinée, M. David Malpass, accompagné du ministre d’Etat, ministre de l’énergie et des énergies renouvelables et celui du Plan, s’est rendu au Complexe électrique de Gorou Banda et à l’Ecole Normale d’instituteurs de Niamey.
Au complexe de Gorou Banda, les deux (2) délégations se sont entretenues à huit-clos avec les responsables de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec) avant de se rendre sur le toit d’un bâtiment du site avec une vue imprenable sur l’ensemble de ce domaine. Devant des maquettes installées à cet effet, le directeur général de la Nigelec a expliqué à la délégation de la Banque Mondiale le fonctionnement du site ainsi que son importance dans l’approvisionnement en énergie électrique au Niger. Il a également décrit les différents projets réalisés et ceux en cours de réalisation et qui concourent à l’amélioration de la production de l’énergie électrique, sa distribution dans le réseau et l’extension de ce dernier.
A l’arrivée de la délégation à l’école normale d’instituteurs de Niamey, M. Malpass et le ministre du Plan, M. Abdou Rabiou, ont été accueillis par le ministre de la formation professionnelle et le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, en présence du gouverneur de la région de Niamey. Après la visite de quelques classes d’élèves et d’élèves instituteurs, la délégation et les principaux responsables de l’éducation se sont retirés dans une salle de réunion pour s’entretenir sur plusieurs questions d’intérêt commun.
Le Président de la Banque Mondiale, M. David Malpass, a déclaré, à la fin de la visite que le Niger a besoin de beaucoup plus d’électricité, de même que l’accès des ménages à cette énergie doit être renforcé.
« Nous avons discuté des différentes sources d’énergie et aussi de l’importance d’achever les travaux de construction du barrage hydroélectrique et de le mettre en service. Nous avons aussi discuté de la difficulté de cuisiner avec le bois de chauffe qui prend beaucoup de temps pour être collecté par les femmes et les filles et qui est aussi néfaste pour l’environnement, ainsi que d’autres alternatives », a-t-il poursuivi.
Sur un autre plan, le président de la Banque Mondiale a indiqué que l’éducation est importante pour le Niger et pour les enfants. Il a révélé avoir discuté, avec les responsables de l’éducation, de son importance, notamment pour les filles qui doivent être maintenues à l’école. « C’est cela, a-t-il dit, l’un des projets les plus importants pour le Niger ». Les discussions ont aussi porté sur la construction de nouvelles écoles, avec un focus sur la construction d’écoles secondaires.
Par Souleymane Yahaya(onep)
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Au Niger, la génération dite « 2.0 », tout comme celle qu’elle suit, dément l’idée qui présente la jeunesse comme paresseuse et oisive.
Les jeunes nigériens s’essayent de plus en plus dans le commerce et les prestations de services, mettant à profit les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de communication. La forte demande en espaces d’exposition-vente dans les villes et certains quartiers périphériques métamorphosent la façade des rues. Les boutiques stylisées, la marque de fabrique des jeunes, gagnent du terrain.
Les jeunes entrepreneurs nigériens affectionnent la vente d’articles et produits non périssables et moins encombrants à stocker. Avec la montée en flèche des prix de location des boutiques dans les grandes villes, les secteurs porteurs dans lesquels les ventes se font dans l’entourage de l’entrepreneur prennent de l’ampleur. La couture et la vente d’habits, de cosmétiques, de chaussures, de produits d’entretien et de nettoyage prolifèrent. De même, les offres de services et les investissements dans la transformation agro-alimentaire montent.
La stabilité de ce pan de l’économie animé par les jeunes et plus jeunes, le secteur la doit, selon les divers témoignages des acteurs dans les colonnes des publications de l’ONEP, à la démocratisation de l’internet et au développement du transport de voyageurs avec un fort maillage dans la sous-région et au-delà. A cela s’ajoute certes le relèvement des niveaux intellectuels des entrepreneurs ces dernières années, mais c’est surtout le cadre législatif et les réglementations d’exercice et de financement, ainsi que la promotion de la libre circulation des personnes et des biens aux niveaux sous régional, régional et continental, qui ont accéléré la transformation du secteur.
Au tout début, les approvisionnements se font essentiellement à partir de pays côtiers de la sous –région où des fournisseurs envoyaient à leurs contacts sur place des habits, chaussures, ustensiles et autres produits de consommations tels que les cométiques. Peu à peu, les réseaux sociaux, couplés au développement des compagnies de transferts d’argent et des possibilités de paiement en ligne, ont permis à ces jeunes entrepreneurs téméraires de tenter l’expérience au-delà des océans pour se procurer, sans se déplacer, des articles de qualité à des prix relativement bas à partir de la Chine, de la Turquie, de Doubaï et, dans une moindre mesure, de quelques pays d’Europe.
Le développement de l’entrepreneuriat contraste cependant avec la décision de plusieurs jeunes d’exercer directement de leurs chambres et de renoncer à développer leurs business. La pression fiscale, disent-ils, est encore forte pour permettre aux plus jeunes entreprises d’émerger. Pourtant, la Stratégie nationale qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat a mis en place des outils qui favorisent la création, l’accompagnement, le développement et l’autonomisation des entreprises de jeunes au Niger.
Par Souleymane Yahaya(onep)
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Le Niger s’est doté d’une Stratégie Nationale de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes qui vise essentiellement les jeunes âgés de 18 ans au moins et de 35 ans au plus, à titre individuel ou collectif, en milieu rural ou urbain, désireux de créer ou de développer une activité économique sous forme d’entreprise. La mise en œuvre de cette stratégie est assurée, sur un horizon de dix ans (2020 2029) par l’Unité de Gestion du Fonds de Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes.
D’après cette stratégie, les jeunes entrepreneurs sont souvent confrontés à des problèmes de financement de leurs projets ; cela est dû à la méfiance et aux conditions exorbitantes qui sont exigées par les institutions de financement. L’absence de fonds de garantie, l’accès au marché public, l’acquisition des matières premières, l’accès aux terrains industriels sont autant de difficultés que rencontrent les jeunes entrepreneurs. L’existence de nombreux acteurs démontre clairement que la promotion du secteur privé est une préoccupation partagée des pouvoirs publics et des partenaires au développement du Niger. L’entrepreneuriat et l’insertion des jeunes devraient s’intégrer à un cadre plus vaste d’une stratégie nationale dans ses dimensions économique, sociale et spatiale. Cependant, la promotion économique des jeunes se trouve directement liée aux possibilités offertes par le marché du travail et ses règles de fonctionnement, en raison des choix économiques des pouvoirs publics fondés sur le libéralisme, le désengagement de l’Etat et la promotion du secteur privé. Les orientations stratégiques s’inscrivent ainsi dans ce cadre global. Elles s’appuient sur le diagnostic stratégique et s’intègrent dans la vision et les priorités du Niger en matière d’entrepreneuriat des jeunes. Les objectifs, résultats et axes stratégiques, la mise en œuvre et le plan d’action et de financement sont présentés dans une approche de gestion axée sur les résultats (GAR).
Vision et Priorités du Niger en matière d’entreprenariat des jeunes
Cette stratégie révèle que la vision du Niger à l’horizon 2035, exprimée par la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI), est formulée comme suit : « un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ». Au niveau du Plan de Développement Economique et Social (PDES), l’objectif global est de « contribuer à bâtir un pays pacifique, bien gouverné avec une économie émergente et durable, et une société fondée sur des valeurs d’équité et de partage des fruits du progrès ». Dans l’Axe 3, Accélération de la croissance économique, il est prévu dans ce document, des activités d’accès des jeunes au crédit à travers la mise en place d’un fonds de garantie de financement des entreprises des jeunes, de renforcement des structures d’accompagnement des jeunes entrepreneurs notamment les centres incubateurs. Il y a également le renforcement des capacités des jeunes promoteurs et entrepreneurs, la poursuite de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse révisée et de son plan stratégique opérationnel dans son volet économique, la création des emplois décents pour les jeunes dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage et la mise en place d’un programme de communication soutenu sur les opportunités d’affaires (PDES 2017-2021). Dans un cadre plus global, le Niger adhère aux objectifs et programmes d’intégration continentale, régionale et sous-régionale ; il souscrit aux objectifs du NEPAD et aux ODD. En lien avec la vision du Niger à l’horizon 2035 et les priorités en matière d’entrepreneuriat des jeunes, la vision du Gouvernement, à travers cette stratégie, est de « Développer l’entrepreneuriat pour créer massivement de l’emploi aux jeunes afin de faire du Niger un pays émergent bâti sur une économie résiliente et moderne ».
Au Niger, dans le cadre de cette stratégie, plusieurs autres réformes et initiatives ont été mises en œuvre ces dernières années pour développer le secteur privé en général et l’entrepreneuriat des jeunes en particulier. Parmi ces initiatives se trouvent l’adoption d’une Politique de Promotion du Secteur Privé, l’adoption d’une Charte des PME, l’installation d’un guichet unique pour la création d’entreprises, la création d’un Ministère en charge de l’entrepreneuriat des jeunes, la création de structures d’appui conseil et d’accompagnement des projets d’entreprises, etc. Cette première partie du document est consacrée à l’analyse diagnostique de la situation de l’entrepreneuriat des jeunes au Niger.
Opportunités à l’entreprenariat des jeunes au Niger
Selon cette même stratégie, les opportunités d’ordre général favorables au développement de l’entrepreneuriat des jeunes au Niger sont liées principalement à la jeunesse de la population, au riche patrimoine historique et culturel, à la qualité des produits artisanaux, au potentiel considérable en minéraux, aux potentialités en matières premières, au potentiel hydrique national et à la position géographique. La jeunesse de la population constitue un atout majeur pour le Niger. Rappelons les jeunes âgés de 10 à 24 ans représentent environ 33% de la population totale en 2011 (RGPH5, 2012). C’est dire que cette jeunesse pourrait être transformée en ressources dynamiques, compétitives et aptes à la production et à l’intégration efficace du pays à l’économie régionale et internationale.
Par Yacine Hassane(onep)
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L’engouement de femmes nigériennes pour l’entreprenariat n’a jamais été aussi grand comme durant ces dernières années. Dans ce domaine, beaucoup d’entre elles sont des modèles pour la jeune génération. C’est l’exemple de Mme Mayaki Hadiza Amadou Maïga, avec une bonne situation professionnelle, mais qui a fait le choix de se tourner vers l’entreprenariat. Elle est aujourd’hui directrice générale du Centre Social de Formation Hadiline, promotrice du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes et tout récemment directrice exécutive de Transforme Niger (une Association qui regroupe tout ce qui est promotion de l’auto-emploi, de l’entreprenariat des femmes, de l’autonomisation des femmes et des jeunes).
Créé en novembre 2009, avec ses modestes moyens, Mme Mayaki Hadiza Amadou Maïga, a déployé beaucoup d’efforts pour faire du centre de formation Hadiline ce qu’il est aujourd’hui. Avec 43 employés, un effectif composé de 70% des femmes qui font fonctionner l’entreprise. Guidée par une passion, elle n’a pas fréquenté une école de stylisme, mais elle a eu la chance d’être coachée par le promoteur de Ibou Africa création qui était d’ailleurs son tailleur. Ibou a cru en elle et il lui a tendu la main, il n’a pas vu en elle une concurrente et jusqu’à aujourd’hui quand elle a des difficultés, elle fait appel à lui et il n’hésite pas à l’aider. Pour une femme, gérer un atelier de couture c’était délicat au Niger, parce qu’il y a 13 ans la plupart des employés étaient des hommes, et ça été très difficile au début, explique Mme Mayaki Hadiza. Les trois premières années étaient vraiment difficiles, mais, elle a eu aussi la chance d’avoir autour d’elle, des gens qui ont cru en elle, qui ont fédéré à l’idéal auquel elle aspirait et qui ont su l’aider à pousser la barre très haut quand il le fallait.
Hadiline création, c’est du stylisme dans sa globalité : le vestimentaire (Homme, femme et enfant), la déco intérieur, décoration tout simplement ; travaux manuels et tout ce qui est agro-alimentaire. A ce jour, Hadiline création dépasse les frontières nigériennes, avec 22 trophées nationaux et 19 trophées internationaux. Ainsi, depuis 2015 Mme Mayaki Hadiza s’est donnée pour mission la lutte contre la délinquance juvénile et la mendicité des enfants en ouvrant la porte de son centre aux jeunes (filles et garçons) désœuvrés et aux ex-détenus mineurs pour profiter de la formation gratuite en couture, travaux manuels et tout ce qui est agro-alimentaire. Récupérer ces derniers en leur donnant une seconde chance dans leur vie, est une grande satisfaction pour elle. Ayant débuté avec 32 apprenants, le centre social de formation Hadiline est aujourd’hui à sa 9ème promotion. Ils sont au total 147 apprenants composés de 75% des filles et 25% des garçons dont des ex-détenus mineurs. En ce moment, a fait savoir la directrice générale de Hadiline création, deux ex détenus possèdent leurs propres ateliers dont l’un depuis 4 ans et l’autre depuis 3 ans. La durée de la formation c’est entre 8 et 10 mois, la continuité dépend de la motivation de l’apprenant. Au début, le centre aidait les apprenants en fin de formation à avoir chacun une machine, mais malheureusement, a déploré Mme Mayaki Hadiza, certains au lieu d’ouvrir leurs ateliers, ils revendaient les machines. Pour freiner cette inconscience, depuis 4 ans le centre a décidé de regrouper 4 apprenants qui sont dans le même quartier pour leur donner 3 machines, les encouragent à ouvrir ensemble un atelier et les responsabilise. Le Centre les accompagne également pour une immersion de deux mois quand ils finissent la formation afin de savoir comment gérer un atelier. « Il faut certes entreprendre, mais il faut aussi se fixer des objectifs à atteindre, se battre pour y arriver et il faut que l’Etat soit derrière ces jeunes pour pouvoir les appuyer, les épauler à tenir car, c’est très très difficile », a insisté la directrice générale du centre de formation Hadiline, Mme Mayaki Hadiza Amadou Maïga.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Les travaux entrant dans le cadre de la 51ème session du Comité interparlementaire de l’UEMOA qui se tiennent depuis le 13 mars dernier, se poursuivent toujours à Niamey. Hier lundi un seul point était inscrit à l’ordre du jour de la séance plénière du Comité. Il s’agit du renouvellement des membres du Bureau du CIP. A l’issue de cette séance notre compatriote le député Adam Efangal a été élu par acclamation président du Comité interparlementaire de l’UEMOA par les huit pays membres du CIP-UEMOA présents à la 51ème session de Niamey.
Prenant la parole à cette occasion, le président élu du CIP-UEMOA, l’honorable Adam Efangal a rendu un hommage mérité au président sortant, l’honorable HOUNGNIBO et à tous les membres du Bureau sortant. «De par vos aptitudes professionnelles et le dévouement au travail, vous avez fait honneur à vos pays et contribué brillamment à l’atteinte des objectifs de l’institution parlementaire durant votre séjour aux commandes du navire CIP. En effet votre attitude managériale et votre détermination dans la conduite des activités ont permis à l’équipe du CIP d’accomplir sans ambages ses différentes assignations avec habileté» a dit le nouveau président du CIP-UEMOA à l’endroit de son prédécesseur.
L’honorable Adam Efangal a loué le côté humain du président sortant HOUNGNIBO, et sa droiture dans la conduite de cet organe parlementaire. «Cette chose difficile à définir, mais la plupart d’entre nous, ici, en savent pour quelque chose pour l’avoir vécu. Elle est faite de chaleur humaine, d’esprit d’amitié, d’un profond respect de la personnalité, d’une aptitude particulière à apprécier non seulement les différentes compétences, mais aussi les caractères de tous ceux qui forment l’équipe», a conclu le président du CIP-UEMOA.
Oumarou Moussa(onep)
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Dans un point de presse en date du vendredi 17 mars 2023, le BEN SNAD a tenu à apporter des précisions, dans l’optique d’éclairer davantage l’opinion nationale et internationale, sur la véracité des faits concernant le fameux dossier, de recrutement des spécialistes à la douane au centre d’une polémique ces derniers temps. Dès l’entame de cette sortie médiatique, le Secrétaire général du SNAD, Hamadou Tiékoura Daouda, a d’abord levé certaines équivoques autour du bien fondé de ce point de presse qui s’adresse à l’opinion qui veut réellement comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire de recrutement de spécialistes à la douane.
Pour rappel, l’ingénieuse initiative émane de l’ancien ministre des finances Hassoumi Massaoudou, et remonte en avril 2018. L’objectif de l’initiative à l’époque était de doter l’administration des douanes de cadres civils spécialisés dans les domaines de l’économétrie, de la statistique et de l’informatique. Louable au début selon le Secrétaire général du SNAD Hamadou Tiékoura Daouda, l’initiative a été malheureusement détournée de son objectif initial à l’épreuve des faits, donnant lieu à un concours de recrutement d’agents des Douanes, au profil et CV, le plus souvent taillés sur mesure, par certains responsables du ministère des finances. Le BEN SNAD précise d’ailleurs, dans son point de presse, que tout recrutement au sein du corps des Douanes doit obéir aux conditions d’accès, conformément à la loi portant statut autonome du personnel des cadres des douanes. Alors où est le problème et qui cela va déranger ?
Mais malgré tout, les responsables du ministère de tutelle ont continué en organisant le concours. Une occasion pour le SNAD, de saisir la juridiction administrative pour annulation, mais sans succès. Le même exercice n’aura aucun effet au ministère des finances et à la primature. Finalement c’est avec la HALCIA que la situation va évoluer. Après ses multiples investigations, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les infractions Assimilées (HALCIA), produit un rapport qui prend en compte les préoccupations du SNAD, et formule des recommandations dont l’annulation du concours direct de recrutement, qui viole le statut autonome du personnel des cadres des douanes.
« Mais en juillet 2021, le dossier change de tournure avec la décision du conseil d’état, qui annule l’arrêté d’abrogation du ministre des finances Mamadou DIOP. Une décision exploitée à dessein par certaines personnes ». Cependant, le SNAD se garde de commenter une décision de justice, mais se cramponne sur les faits, clamant haut et fort, qu’il y’a bel et bien des irrégularités et violation de la loi dans le cas d’espèce.
Pour le SNAD, le Ministre des finances a beau décidé de poursuivre le processus en fermant les yeux sur la véracité des faits, le SNAD de son coté, continuera à s’insurger contre toute forme d’injustice, dans le cadre du recrutement des agents à la douane sur des fausses bases. Raison pour laquelle le SNAD vient de déposer un préavis de grève de deus jours, pour les Mercredi 22 et Jeudi 23 mars 2023, sur toute l’étendue du territoire national. Un préavis de grève pour protester contre selon eux, l’entreprise illégale du ministre des finances, tout en exigeant de lui le respect strict du cadre légal et réglementaire de l’administration des Douanes.
M.D.
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Le SNAD monte au créneau et dénonce les agissements du ministre de tutelle Dans une déclaration de presse du BEN/SNAD rendue publique ce lundi 13 mars 2023, Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents de la Douane (BEN/SNAD) a rendu publique une déclaration sur des préoccupations relatives au Personnel du Cadre des Douanes, notamment dans le cadre du concours de recrutement des spécialistes à l’administration des Douanes. Dans celle-ci, le BEN SNAD s’est dit «profondément choqué et indigné» par le comportement du Ministre des Finances, particulièrement préoccupé à finaliser ce «recrutement frauduleux», dont il était déjà porteur à l’époque où il était ministre du Budget.
Le BEN/SNAD qui réaffirme sa détermination à se mobiliser, plus que jamais pour faire échec, à cette entreprise de destruction et de remise en cause du cadre légal et réglementaire de l’Administration des Douanes.
Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents des Douanes (BEN/SNAD), suite à sa réunion extraordinaire de ce jour 13 mars 2023 et après analyse des graves préoccupations relatives au Personnel du Cadre des Douanes, débattues à l’Assemblée Générale du vendredi 10 mars dernier, rend public la déclaration dont la teneur suit :
Considérant la volonté, maintes fois affirmée par le Président de la République et ses immenses efforts déployés, en vue d’assainir l’Administration Publique de notre Pays, notamment en matière d’organisation des concours ;
Considérant les fraudes multiples et multiformes ayant caractérisé les derniers concours dits des spécialistes pour le compte de l’Administration des Douanes au titre de l’année 2018 ;
Considérant les différents rapports d’investigation des institutions comme la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (H.A.L.C.I.A) et le Cabinet du Président de la République, ayant mis à nue des graves violations de la Loi portant Statut Autonome du Personnel du Cadre des Douanes, lors de l’ouverture et le déroulement desdits concours ;
Considérant l’entichement du Ministre des Finances à faire prospérer les résultats de ces concours, à travers des instructions sournoises et illégales ;
Considérant les effets néfastes et les conséquences fâcheuses sur le cadre légal et règlementaire de l’Administration des Douanes et de ses Agents, quant à l’issue de ce projet insidieusement porté par le Ministre des Finances.
Le BEN/SNAD :
Se dit profondément choqué et indigné par le comportement du Ministre des Finances, particulièrement préoccupé à finaliser ce projet de recrutement frauduleux, dont il était déjà porteur, du temps où il était encore, Ministre Délégué au Budget ;
Dit au Ministre des Finances que ni son forcing, ni ses basses manœuvres ne dissiperont les irrégularités et le faux qui ont gravement corrompu ces concours et qu’en agissant ainsi, il fait le choix de violer allègrement un texte de Loi de la République, en l’occurrence le Statut Autonome du Personnel du Cadre des Douanes ;
Réaffirme sa détermination à se mobiliser, plus que jamais pour faire échec, à cette entreprise de destruction et de remise en cause du cadre légal et réglementaire de l’Administration des Douanes. Appelle toutes ses militantes et tous ses militants à se tenir résolument prêts en vue des mots d’ordre à venir.
Pour le BEN/SNAD
Le Secrétaire Général
Hamadou Tiékoura Daouda
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En deux années de fonction d’argentier national, le bilan économique du Ministère des Finances d’Ahmat Jidoud reste catastrophique. En effet, au regard de sa haute compétence technocratique en matière économique et financière, on attendait beaucoup de lui, en termes de profondes réformes structurelles pour propulser l’économie nationale dans une autre dimension. L’on croyait qu’en étudiant l’économie libérale dans ces hautes écoles, en ayant travaillé dans le temple mondial du libéralisme économique, à savoir le FMI, qu’il serait l’homme de la situation pour arracher l’économie nigérienne des griffes étouffantes et mortifères de l’étatisme, en favorisant le développement du secteur privé par une politique publique incitative pour l’esprit d’entreprendre.
Bien au contraire, sous son magistère, l’économie nationale bat des ailes, du fait sans doute de la forte pression fiscale exercée sur les acteurs économiques qui ne savent plus à quels saints se vouer. Si l’introduction de la facture électronique certifiée peut être un moyen efficace de réduire l’évasion fiscale, et par conséquent, d’accroître significativement les recettes fiscales de l’Etat, l’on ne saurait, en revanche, contester le fait que cette forte tension fiscale a un impact négatif sur la santé des entreprises. Surtout lorsque l’on connaît la part importante de l’informel dans l’économie nationale. Aujourd’hui, même les numéros d’identification fiscale (NIF) de la catégorie P sont assujettis à l’utilisation de la facture électronique certifiée, alors que la modicité de leur chiffre d’affaires devrait conduire à les en exempter. Du coup, depuis quelques temps, l’économie nigérienne ne tourne plus, faute d’oxygénation fiscale et d’articulation de politiques publiques incitatives en faveur du secteur privé capable de créer de la richesse nationale. Le résultat in fine, c’est que les caisses de l’Etat sont bondées de liquidités, mais les entreprises contribuables meurent à petit feu, et à terme, les recettes fiscales s’évanouiraient avec elles. Mais, pour l’instant, grâce à ce butin fiscal, on peut arroser la clientèle politique par le biais de marchés publics faramineux et souvent surfacturés. Cependant, sur les 25 millions de Nigériens, combien peuvent-ils prétendre à ces marchés publics ? Une poignée sans doute !
Voilà, sans doute, où la gestion paternaliste du régime de la renaissance a conduit le Niger avec le maintien d’un ministre des Finances hors-sol qui, imbu de sa personne (critiqué, un jour, par un citoyen, il n’avait pas hésité à publier sur les réseaux sociaux son CV), est incapable de comprendre cette évidence niaise que ‘’trop d’impôt tue l’impôt’’ ! Mais, du reste, Monsieur Jidoud, c’est bien d’avoir un CV, brillantissime soit-il ! Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre de François Mitterrand entre 1992 et 1993, un cheminot de formation, avait été un grand ministre des Finances en France qui ferraillait même en économie et en finances publiques avec des personnalités politiques de renom dans cette matière comme le centriste Raymond Barre, économiste de formation. Pourtant, ce socialiste pur jus n’avait jamais mis les pieds dans une faculté d’économie, mais s’était formé par le militantisme syndical et politique. A la limite, certains observateurs estiment qu’Ahmat Jidoud ne serait-là que pour saboter le régime de Bazoum, car jugé trop proche de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou ! L’on se souvient d’ailleurs, l’an dernier, de ses vacances princières sur un site balnéaire en Europe grâce à une photo prise, probablement, à son insu et publiée sur les réseaux sociaux de la place. Aujourd’hui, après deux années, la moisson économique se révèle famélique pour ce quinquennat pour lequel beaucoup de citoyens avaient nourri de grands espoirs après les deux quinquennats désastreux précédents.
Selon certains observateurs de la politique dans notre pays qui doutent de la sincérité du ministre Jidoud à aider le président Mohamed Bazoum pour un bon assainissement des finances publiques, d’après ces observateurs Ahmat Jidoud ne travaille pas dans le sens de la réussites du Président de la République, car ils disent qu’il est trop proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou Ces observateurs voient un acte de sabotage en lui, toujours selon eux. ‘’Trop d’impôt tue l’impôt’’
Vivement donc que le Président Bazoum envisage de procéder à quelques réajustements dans l’équipe gouvernementale actuelle, dont les têtes de gondole ne seraient que le ministre des Finances, celui du Plan et celui du Commerce pour manque de résultats tangibles ! Simple avis !
Adamou Maiga
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De la date où le gaz a commencé à être revendu à un prix illégal aux nigériens à aujourd’hui, il est important de rappeler que ce sont des milliards qui ont profité aux auteurs de la situation. Et en dépit de toutes les interpellations que nous avions eu à faire en la matière, le consommateur du gaz continue d’être escroqué au vu et au su de l’Autorité régulatrice de la question. Alors, est-elle incapable de jouer son rôle ?
En dépit du gaz que produit localement le Niger et de la présence l’ARSE, qui est garante de la protection des consommateurs d’énergie au Niger notamment ceux du gaz, les consommateurs continuent à être dupés. Malgré toutes ces sorties médiatiques faites par l’autorité de régulation, afin justement de jouer son rôle, on a l’impression que la présence de cette autorité équivaut à son absence ; justement parce qu’elle n’arrive pas à protéger les consommateurs pour qui elle fut créée. En effet, jusqu’à preuve de contraire et en dépit de toutes les sonnettes d’alarmes lancées par ladite autorité, le gaz continue d’être vendu à un prix illégal sur le marché. Pire, les prix du même produit varient d’un revendeur à un autre. Quel laxisme de la part de nos autorités ! Partant de cette situation, certains citoyens avertis se demandent pourquoi est-ce que l’ARSE n’arrive à s’imposer. Aussi, pourquoi les revendeurs s’entêtent dans leur pratique illégale. En tout cas, il y a anguille sous roche car, les raisons pour lesquelles ils ne s’inquiètent guère existent bel et bien mais malheureusement, sont méconnues par la plupart des nigériens. Mais très bientôt les masques tomberont car, les nigériens en ont marre de se faire duper chaque fois par la complicité des uns et des autres qu’on croirait être les défenseurs premiers. Or, la réalité est tout autre !
Amadou. I
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En prélude au mois béni de Ramadan, le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada accompagné d’une forte délégation a effectué, le vendredi 10 mars 2023 à Niamey, une visite au niveau du «marché Dolé», celui des céréales de Katako et des établissements de commerce import-export de la place. A travers cette visite, il s’agit pour le ministre en charge du Commerce de s’enquérir de la disponibilité des produits de 1ère nécessité les plus consommés pendant le mois du Ramadan mais aussi de s’assurer de la stabilité du prix desdits produits.
Très tôt le matin, le ministre du Commerce et sa délégation se sont d’abord rendus au marché Dolé, le ministre du Commerce et sa délégation ont échangé avec les vendeurs des légumes sur le prix et la disponibilité des produits pour la période du jeûne. La délégation ministérielle s’est ensuite rendue au marché de céréales de Katako où elle a visité les différents magasins de stock de mil, de maïs et de sorgho. A ce niveau, le Président du Syndicat des commerçants de céréales, Elhadj Abdou Moussa a, dans ses explications relevé que le prix du sac de 100 kg de mil est vendu à 27.500 FCFA, le sac de sorgho est à 27.000 FCFA et celui de maïs à 22.000 F.
Au niveau, des établissements Oriba, Moussa Larabou, Dan Takoussa et Houdou Younoussa, le ministre du Commerce s’est informé sur entre autres ; le prix du sucre et celui des autres produits tels que les pates alimentaires. Ainsi, apprend-on sur place, le carton du sucre est vendu à 25.000f, le sac de 50 Kg est à 30.000F et le carton de pates alimentaires à 7000F. Au niveau des différents établissements commerciaux visités, les commerçants ont rassuré du maintien des prix et aussi de la disponibilité des produits sur l’ensemble du pays.
Au terme de son périple, le ministre du Commerce a précisé que l’objectif global de cette visite est de s’assurer de l’approvisionnement du pays en vivres et en produits alimentaires nécessaires pour la consommation de la population à l’occasion de la période du ramadan. «Je suis entièrement satisfait de ce que je viens de constater au niveau des marchés et je peux vous dire que la satisfaction est totale au niveau des différents marchés et des endroits où nous sommes allés. Les produits sont tous disponibles, qu’il s’agisse des céréales, des légumes, et autres produits alimentaires comme le sucre, les pâtes alimentaires qui, pendant la période de ramadan constitue les produits de grande consommation par la population», s’est-il réjoui. Aussi, M. Alkache Alhada a félicité les commerçants du Niger, les entrepreneurs, et les opérateurs économiques pour les efforts extraordinaires qu’ils déploient tous les jours pour assurer l’approvisionnement dans tout le pays. «Nous n’avons pas connu jusqu’à présent de rupture d’approvisionnement dans le pays et cela est dû aux efforts de ces opérateurs économiques», a-t-il expliqué.
Le ministre du Commerce a également salué le comportement des operateurs économiques qui, en matière de distribution ont eu l’ingéniosité d’assurer la distribution au niveau des particuliers en leur mettant à disposition la marchandise pour vendre. Après écoulement, ces derniers gardent les bénéfices et remboursent ce qu’ils ont pris au niveau des distributeurs. «C’est un mécanisme de solidarité au Niger qu’il faut saluer et c’est extrêmement important qu’au niveau des instances d’analyse de la Banque Mondiale qu’ils prennent cette dimension de la solidarité économique en compte pour leurs analyses», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Alkache Alhada a souligné que les différents opérateurs économiques rencontrés sur les différentes rubriques comme les céréales, les légumes et autres vivres ont tous pris engagement de soit baisser les prix ou bien de les maintenir au niveau où ils sont déjà. «Et sur ce point, je les remercie pour cet accompagnement qu’ils font au gouvernement, à l’Etat et à l’ensemble de la population nigérienne», a-t-il conclu.
Yacine Hassane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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La Direction Régionale des Impôts de Maradi avec l’appui de l’AFD, a organisé ce 09 mars 2023, une journée porte ouverte sous le thème « Promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables ». L’objectif de cette activité est de mieux expliquer aux populations tout ce qui concerne les impôts afin de créer un climat de confiance mutuel qui aboutira au civisme fiscal.
Selon le Directeur Régional des Impôts de Maradi, M. Amadou Yahaya, le choix de ce thème révèle tout l’intérêt accordé par l’administration fiscale à la promotion d’une culture citoyenne fondée sur la nécessité de faire participer chaque citoyen à la prise en charge des dépenses publiques selon ses capacités contributives. Pour lui, de nos jours, que ce soit les aides budgétaires, les prêts consentis par les partenaires au développement, tout est annoncé sur la capacité des Etats à mobiliser les ressources internes. C’est pourquoi il estime que l’impôt est la plus grande ressource de l’Etat : ‘’Si nous le payons, nous donnons à notre pays les moyens d’exister en tant qu’Etat, refuser de payer, c’est compromettre le présent et l’avenir de nos Etats’’. Il a enfin soutenu que payer ses impôts, c’est permettre à l’Etat de faire face aux grands défis sécuritaires, permettre à l’Etat d’assurer une éducation de qualité à nos enfants et c’est aussi permettre à l’Etat d’assurer une couverture sanitaire de qualité.
Le Directeur Régional des Impôts de Maradi, a indiqué que son institution a déjà mis en place un cadre de concertation à travers lequel ils se réunissent pour discuter de toutes les difficultés de fonctionnement de leurs services et des relations entre eux et les usagers. « Dans ce cadre nous avons fait du chemin et cette journée vient à point nommé », a-t-il reconnu. Selon lui, lors de la visite du Ministre des finances, il y a quelques jours, il a été agréablement surpris par l’ouverture au sein de leur direction du bureau de l’information de prestations chargé de faire le NIF. « Aujourd’hui, nous nous sommes inscrits dans un cadre de dialogue, de communication avec tous les usagers pour permettre de rehausser le niveau des recettes au niveau de la région de Maradi.
Le Président de la Chambre consulaire de Maradi, M. Sani Souley dit Nassaley a rappelé qu’ils ont eu une réunion la semaine dernière avec le Ministre des finances pour la création d’un cadre de dialogue avec les usagers. « Nous lui avons aussi relaté toutes les difficultés qui nous assaillent et en retour, il nous a dit avoir bien pris note », a-t-il indiqué.
Par Tiémogo Amadou ANP ONEP Maradi
Source : http://www.lesahel.org
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Au bout d’une journée intensive de travail, le directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), M. Maman Laouane Karim et la présidente de l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF Niger), Mme Zenaba Sabo Saidou Dambaba ont conjointement animé le mardi 7 mars 2023, un point de presse. Cet échange avec la presse, a permis aux deux (2) responsables de réaffirmer leur engagement en faveur du financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries.
Le point de presse est intervenu à la fin d’une journée d’échanges constructifs qui s’est déroulée en deux (2) étapes : Il y’a eu d’abord la rencontre entre la BCEAO et l’APBEF au titre de 2023, suivie d’une concertation élargie aux structures d’accompagnement sur le dispositif de soutien au financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries (PME/PMI). Le cadre élargi a vu la participation du Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FISAN), du Fonds national d’appui aux petites et moyennes entreprises et moyennes industries (FONAP), et du Comité d’identification des structures d’appui et d’encadrement (CISAE).
Lors de ce point de presse conjoint, le directeur national BCEAO a affirmé que les petites et moyennes entreprises constituent un écosystème important au Niger et dans l’espace UEMOA. Le dispositif de soutien aux PME/PMI, a-t-il expliqué, est un dispositif qui est mis en place dans chaque pays de l’Union monétaire et qui découle des décisions prises par le Conseil des ministres de septembre 2015 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Ce mécanisme inclusif vise prioritairement à faciliter le financement des petites et moyennes entreprises dans l’ensemble des pays de l’UEMOA.
Après la mise dudit dispositif en place en 2018 au Niger, la BCEAO et l’APBEF Niger ont voulu, à travers la concertation élargie, faire le point de sa mise en œuvre et identifier un plan d’actions à dérouler. «Les résultats, c’est vrai, ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions exactement, mais nous avons été confortés par les présentations d’un certain nombre d’acteurs qui ont fait cas de plusieurs réalisations. Il s’agit notamment du FONAP, des Structures d’appui et d’encadrement (SAE) qui ont encadré plusieurs entreprises, et également des banques qui sont très engagées dans ce dispositif», a indiqué M. Maman Laouane Karim qui se satisfait également du «réel engagement de la part des différents acteurs dans la mise en œuvre de ce processus».
Les PME et le PMI sont, selon les précisions de Mme Zenaba Sabo Saidou Dambaba, présidente de l’Association, des créateurs de richesses et d’emplois indispensables pour l’économie du Niger. Certes, a-t-elle poursuivi, les objectifs sont énormes au niveau de l’APBEF, mais la structure s’organise pour pouvoir mieux répondre aux besoins de financement de l’économie nationale. «L’Association professionnelle des banques et établissements financiers a réitéré sa disponibilité à travailler avec un certain nombre de structures qui ont été créées pour faciliter l’accès au financement des PME/PMI», a assuré la présidente de l’APBEF.
Pour résorber les contraintes du financement des PME/PMI, a affirmé Zenaba Sabo Saidou Dambaba, l’ensemble des banques travaillent aujourd’hui avec des structures d’accompagnement et d’encadrement, ce qui a permis de soutenir positivement ces entreprises et industries dans leur dynamisme. «Il y a près de 109 entreprises, PME/PMI qui ont été sélectionnées et dont les financements ont été soumis aux banques. Certains dossiers ont même étés accordés et d’autres sont en cours d’analyse», a-t-elle révélé, avant d’exprimer la disponibilité de sa structure à travailler avec l’ensemble des structures qui ont été créées pour pouvoir continuer le financement de l’économie nationale.
Souleymane Yahaya(onep)
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Dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication de la Direction Générale des Impôts, il a été institué des journées portes ouvertes au niveau de certaines régions. C’est ainsi que s’est tenue, hier 8 mars 2023, cette journée à Tillabéri sous le thème : ‘’la promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables’’.
Au cours de cette rencontre, les participants, essentiellement composés des commerçants, des acteurs de la société civile, etc. ont eu droit à une communication axée sur le fondement, le rôle et la fonction de l’impôt, les enjeux du civisme fiscal, les actions de promotion de civisme fiscal en cours à la DGI, les droits et garanties des contribuables, les sanctions liées à l’incivisme fiscal, etc.
A l’ouverture des travaux de cette journée, le directeur régional des impôts par intérim de Tillabéri, M. Adamou Garba a salué l’intérêt et l’engagement des participants pour mieux appréhender les questions liées aux impôts. Ainsi, il a pris l’engagement de prendre en compte les différents problèmes qui seront relevés par les contribuables de la région de Tillabéri.
Présent à cette cérémonie, le chef de service relation publique et protocole de la DGI M. Lamine M. Konaté s’est réjoui de l’engouement que cette journée a suscité auprès des contribuables de la région de Tillabéri. «Nous avons expliqué aux contribuables c’est quoi leurs droits et garanties, leurs devoirs, l’importance de payer l’impôt, etc. A travers ces journées, nous voulons faire en sorte que les populations soient dans le civisme. On a plus besoin d’aller vers les contribuables pour réclamer les impôts, mais ce sont eux qui viennent pour déclarer et payer leurs impôts. Nous avons profité de l’occasion pour parler de cette nouveauté que la DGI a mise en place notamment les lignes téléphoniques permettant aux contribuables de se plaindre en cas de non satisfaction dans leur prise en charge. Dans l’ensemble, nous voulons avoir un service public de qualité, où les contribuables vont se sentir à l’aise comme chez eux. Nous souhaitons que la Direction Générale des Impôts et ses directions régionales puissent être le meilleur cadre de vie pour tous les usagers et les contribuables », a-t-il espéré.
Notons que les échanges entre les participants et les initiateurs de cette rencontre ont été constructifs et inclusifs. En effet, les participants ont exprimé leur cri de cœur et surtout les difficultés et les insuffisances constatées dans certaines procédures en matière d’imposition.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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De nos jours, de nombreuses femmes exercent des Activités Génératrices de Revenus (AGR) aussi bien en ville que dans les zones rurales. A Boubon, un village situé à quelques encablures de la capitale, les femmes sont très actives dans l’économie rurale. Elles travaillent dans les jardins pour la production maraichère, dans la transformation des céréales locales, dans l’élevage et dans les petits commerces. Cependant, la rentabilité de leurs activités reste souvent limitée. C’est pourquoi, elles font de l’épargne traditionnelle communément appelée tontine, qui leur permet de constituer un petit capital et renforcer leurs activités commerciales.
Ici, comme partout ailleurs, les femmes se sont constituées en groupements pour mener des activités qui génèrent de revenus. On peut citer entre autre le groupement Hallassey, Sahel vert, Ir ma zada. Elles exploitent des grandes superficies de terre. Les spéculations cultivées dans les jardins des femmes sont l’oignon, l’arachide, le moringa, le choux, la tomate, la laitue, etc.
Sur le terrain, les activités avancent très favorablement. A travers, ces activités quotidiennes, les femmes participent à l’équilibre des ménages en supportant certaines dépenses. Ces productrices disent rencontrer des difficultés et cela s’explique par la rareté de la clientèle et le manque de moyens pour conserver leurs produits. Elles vendent les produits et les recettes engrangées sont gérées sous forme de tontine. Le matériel agricole rudimentaire, le difficile accès aux pesticides et fertilisants insuffisants ; l’absence d’un système d’irrigation adéquat sont entre autres défis auxquels les femmes qui entreprennent dans le domaine du maraîchage sont confrontées. Bon gré, mal gré, Elles se débrouillent pour exploiter les potentialités de la zone du fleuve Niger.
Tous ces facteurs entrainent de grosses pertes des cultures et donc de revenus. Face à cette situation, elles lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités pour alléger certaines de leurs souffrances.
Autres lieux, autres activités. Mme Biba Issaka, 38 ans, est vendeuse de poisson, son mari est un ‘’sorko ‘’ (pêcheur) avec une famille bien engagée dans le domaine de la pisciculture. Depuis 13 ans, cette brave femme, exerce ce métier de mareyeuse. Elle a avec son époux une famille en charge composée de quatre enfants dont trois filles et un garçon. En ce moment de montée des eaux, les affaires ne marchent pas bien. Très attachée à son commerce qu’elle exerce avec passion et rigueur, il n’est pas question pour Biba de se laisser prendre en charge par les siens. «Le commerce me rapporte beaucoup. Souvent je me retrouve avec 50.000 FCFA par jour quand tout va bien. Cette activité me permet de subvenir convenablement à nos besoins quotidiens ; mes enfants et moi durant toutes ces années», dit-elle avec un air de fierté. «Ici, dans ce village, nous sommes plus de quinze familles qui n’excellent que dans ce métier de pisculture», ajoute-t-elle.
C’est grâce à ce travail que Biba arrive à prendre soin de ses quatre enfants. C’est pourquoi elle accorde beaucoup d’importance à ce qu’elle fait comme travail. Elle a su également payer les études supérieures de ses deux premiers enfants. A l’en croire, elle a commencé avec un budget de 5.000 FCFA. «Et Dieu Merci, de bouche à oreille et à travers ses connaissances, je reçois des commandes au niveau de Niamey pour des cérémonies sociales», déclare-t-elle.
Allier AGR et instruction/alphabétisation
L’itinéraire nous amène chez le Chef du village pour découvrir le centre d’alphabétisation, et constater de visu également le fonctionnement de cette structure créée par les femmes et pour les femmes. Sur place, plusieurs femmes mariées et célibataires dont l’âge varie entre 20 et 60 ans, toutes à l’œuvre sont en train d’apprendre des petits métiers pour lutter contre le chômage. Dans ce petit hangar en tôle qui peine à les contenir, une vingtaine de jeunes femmes mues par l’envie d’apprendre sont subdivisées en plusieurs petits groupes. Tricotage, couture, tableaux de décoration, fabrication des produits cosmétiques, l’apprentissage de l’écriture en langue nationale (zarma) sont entre autres activités réalisées sur ce site.
Selon, la formatrice de ce centre, Saleye Halidou 46 ans, le foyer était à ses débuts entièrement consacré à l’apprentissage de l’écriture zarma mais au fil des ans, il a fini par embrasser une panoplie d’activités. «Ce centre reçoit quelque cent apprenantes. Nos membres sont soit déscolarisées, soit des femmes qui n’exercent aucune autre activité, et qui veulent avoir du changement dans leur vie quotidienne», explique-t-elle. Les apprenantes se disent satisfaites de cet apprentissage. En effet, les connaissances et les compétences qu’elles ont acquises grâce à cette formation leur permettent, avec l’aide des partenaires et des projets, d’exercer des AGR. Elles gagnent ainsi plus de revenus qu’auparavant.
La tontine ou l’expression d’une solidarité traditionnelle
Malgré toutes les adversités, les femmes membres des groupements arrivent à surmonter les défis. Les membres des trois (3) groupements sus cités ont mis en place une caisse alimentée par les tontines qu’elles gèrent de façon rentable et substantielle.
Fati Amadou est gérante de la caisse. Ces groupements compte trente membres qui cotisent chacun 250 F et 500 F par jour.
«Les groupements féminins sont très importants parce qu’ils permettent de faire des tontines pour faire face à la cherté de la vie, la pauvreté, le taux élevé de chômage et les besoins sans cesse croissants de la famille. Ce sont des situations qui ont permis de bien comprendre l’utilité de l’autonomisation financière de la femme pour la famille et la société. Il faut impliquer la femme à tous les niveaux de la vie collective. Les femmes qui exercent des AGR sont membres de cette tontine. C’est une source de revenu supplémentaire qui peut aider véritablement le foyer à se développer, à mieux s’épanouir», indique Fati Amadou.
La tenancière de la caisse de préciser qu’en plus de l’homme qui est chef de famille ; et qui est considéré comme le garant de la famille, la femme vient se joindre à lui. La situation de cette cellule familiale s’améliore parce que tout simplement, les deux vont apporter quelque chose en terme économique qui va soulager la gestion familiale. Selon Fati, cela fait 9 ans que les femmes sont dans cette tontine. C’est un cadre fédérateur de tous les groupements, et c’est un cadre bien structuré, bien formel. Ce cadre sert à renforcer les liens de solidarité entre elles, contribue à améliorer la gestion des besoins de ses membres et ceux d’intérêts familiaux. Il permet aussi d’épargner pour réduire les dépenses inutiles et créer des systèmes de mobilisation des fonds pour contribuer aux financements des activités, des mariages et des baptêmes aux membres par des prêts sans intérêts. «Nous donnons souvent des prêts de 250.000 voire 500.000 FCFA à des femmes qu’elles peuvent rembourser par mensualités et selon leur convenance», précise-t-elle.
Selon le sociologue-communicateur Alou Ayé Issa, les femmes membres des associations et ou groupements féminins, sont les premières actrices du changement de mentalité au niveau communautaire. «Quelques années, auparavant, dans la conscience collective, la place de la femme se trouvait au foyer où elle doit s’occuper du bien-être de la famille», souligne-t-il.
Le Sociologue -communicateur renseigne que la dynamique sociale de nos sociétés reposait jadis sur une chaine de solidarité traditionnelle que Durkheim appelle ‘’la solidarité mécanique’’, car elle se focalise sur la volonté d’assistance mutuelle face aux intempéries de la vie socioéconomique. Ainsi plusieurs dispositifs concourant à la manifestation de cette solidarité dont la tontine, ont été déployés depuis la nuit des temps par nos sociétés traditionnelles. Fonctionnant comme un système bancaire, la tontine est un mécanisme d’épargne collective, où chaque membre cotise un montant fixe, déterminé au préalable dans une durée bien connue de tous, permettant ainsi, aux différents membres de la tontine d’en bénéficier du montant cotisé à tour de rôle. Considérée comme une «banque des pauvres» par beaucoup d’économistes, la tontine est aussi une forme d’expression de la solidarité traditionnelle, de protection sociale et de résilience.
En se basant, exclusivement sur la confiance mutuelle, sans aucun engagement écrit, la tontine constitue une preuve tangible que la parole était sacrée dans nos sociétés traditionnelles. Au nom de la parole donnée, de l’engagement pris, chaque membre est tenu au respect strict de sa cotisation au moment voulu. Ainsi, les membres dans une dynamique sociale, s’assistent mutuellement, les uns après les autres, sans crainte d’escroquerie ou de trahison.
Développant le sentiment d’appartenance à un groupe social, la tontine a-t-il dit, est un creuset d’entraide. A ce titre, elle aplanit ainsi, les conflits intercommunautaires et renforce la cohésion sociale et la coexistence pacifique de ses membres. En effet, les socles de nos tontines sont le plus souvent, les liens d’appartenance à une communauté, à une famille, à une confession, à une profession ou à une région.
Cependant, elle est de plus en plus sources de différends, de tensions sociales qui finissement malheureusement devant les juridictions. C’est pourquoi, il est de nos jours plus judicieux d’introduire les clauses et engagements écrits des différents membres des tontines afin de palier toute éventualité. Si hier, la parole donnée faisait foi, était sacrée aujourd’hui force est de constater qu’il faut mieux asseoir les règles des gestions de nos tontines. D’après le sociologue communicateur, cette gestion a toujours priorisé aussi, la notion d’entraide face aux impératifs de ses membres à un ordre de passage préétabli. C’est ainsi à chaque instant qu’un membre de la tontine fait face à une difficulté, par consensus les autres membres lui concèdent la prise même si ce n’est pas son tour par ailleurs. Car la volonté première est cette solidarité face aux épreuves de la vie, qui pourrait être l’une des raisons de l’avènement des tontines.
Cadeaux symboliques, une autre forme d’entraide
D’après Moustapha Ahoumadou, membre de l’Association Islamique du Niger, l’islam encourage cette forme d’assistance lors des cérémonies de réjouissance. Dans notre société, la solidarité est une valeur culturellement reconnue. Elle contribue au renforcement des relations entre les membres de la communauté. «Les cérémonies de réjouissance comme les mariages sont donc des moments de joie par excellence pendant lesquels les cadeaux en nature ou en espèce à l’endroit des mariés constituent l’expression d’une grande émotion. Dans un passé récent, le geste à lui seul revêtait un caractère symbolique car quelle que soit sa valeur, il est hautement apprécié par celle ou celui qui reçoit. Mais, aujourd’hui les cadeaux sont donnés sur mesure c’est-à-dire en fonction du pouvoir économique», souligne-t-il. Les prescriptions islamiques, recommandent juste que cela ne soit pas une habitude. «Pour un premier évènement, il faut faire des gestes aux jeunes couples pour débuter la nouvelle vie. Les cadeaux ne doivent pas être un placement dont il faut attendre un retour. Le Prophète (PSL) a autorisé l’accompagnement, l’aide sociale mais pas de façon ostentatoire, et le faire de façon cachée», précise M. Moustapha Ahoumadou.
Il a fait savoir, que cet accompagnement a permis de tout temps à des communautés à revenu faible de pouvoir subvenir aux besoins sociaux de bases (mariage, baptême…) et de faire des investissements et autres réalisations de la vie courante.
Aïssa Abdoulaye Alfary, Envoyée Spéciale
Source : http://www.lesahel.org
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De nos jours, de nombreuses femmes exercent des Activités Génératrices de Revenus (AGR) aussi bien en ville que dans les zones rurales. A Boubon, un village situé à quelques encablures de la capitale, les femmes sont très actives dans l’économie rurale. Elles travaillent dans les jardins pour la production maraichère, dans la transformation des céréales locales, dans l’élevage et dans les petits commerces. Cependant, la rentabilité de leurs activités reste souvent limitée. C’est pourquoi, elles font de l’épargne traditionnelle communément appelée tontine, qui leur permet de constituer un petit capital et renforcer leurs activités commerciales.
Ici, comme partout ailleurs, les femmes se sont constituées en groupements pour mener des activités qui génèrent de revenus. On peut citer entre autre le groupement Hallassey, Sahel vert, Ir ma zada. Elles exploitent des grandes superficies de terre. Les spéculations cultivées dans les jardins des femmes sont l’oignon, l’arachide, le moringa, le choux, la tomate, la laitue, etc.
Sur le terrain, les activités avancent très favorablement. A travers, ces activités quotidiennes, les femmes participent à l’équilibre des ménages en supportant certaines dépenses. Ces productrices disent rencontrer des difficultés et cela s’explique par la rareté de la clientèle et le manque de moyens pour conserver leurs produits. Elles vendent les produits et les recettes engrangées sont gérées sous forme de tontine. Le matériel agricole rudimentaire, le difficile accès aux pesticides et fertilisants insuffisants ; l’absence d’un système d’irrigation adéquat sont entre autres défis auxquels les femmes qui entreprennent dans le domaine du maraîchage sont confrontées. Bon gré, mal gré, Elles se débrouillent pour exploiter les potentialités de la zone du fleuve Niger.
Tous ces facteurs entrainent de grosses pertes des cultures et donc de revenus. Face à cette situation, elles lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités pour alléger certaines de leurs souffrances.
Autres lieux, autres activités. Mme Biba Issaka, 38 ans, est vendeuse de poisson, son mari est un ‘’sorko ‘’ (pêcheur) avec une famille bien engagée dans le domaine de la pisciculture. Depuis 13 ans, cette brave femme, exerce ce métier de mareyeuse. Elle a avec son époux une famille en charge composée de quatre enfants dont trois filles et un garçon. En ce moment de montée des eaux, les affaires ne marchent pas bien. Très attachée à son commerce qu’elle exerce avec passion et rigueur, il n’est pas question pour Biba de se laisser prendre en charge par les siens. «Le commerce me rapporte beaucoup. Souvent je me retrouve avec 50.000 FCFA par jour quand tout va bien. Cette activité me permet de subvenir convenablement à nos besoins quotidiens ; mes enfants et moi durant toutes ces années», dit-elle avec un air de fierté. «Ici, dans ce village, nous sommes plus de quinze familles qui n’excellent que dans ce métier de pisculture», ajoute-t-elle.
C’est grâce à ce travail que Biba arrive à prendre soin de ses quatre enfants. C’est pourquoi elle accorde beaucoup d’importance à ce qu’elle fait comme travail. Elle a su également payer les études supérieures de ses deux premiers enfants. A l’en croire, elle a commencé avec un budget de 5.000 FCFA. «Et Dieu Merci, de bouche à oreille et à travers ses connaissances, je reçois des commandes au niveau de Niamey pour des cérémonies sociales», déclare-t-elle.
Allier AGR et instruction/alphabétisation
L’itinéraire nous amène chez le Chef du village pour découvrir le centre d’alphabétisation, et constater de visu également le fonctionnement de cette structure créée par les femmes et pour les femmes. Sur place, plusieurs femmes mariées et célibataires dont l’âge varie entre 20 et 60 ans, toutes à l’œuvre sont en train d’apprendre des petits métiers pour lutter contre le chômage. Dans ce petit hangar en tôle qui peine à les contenir, une vingtaine de jeunes femmes mues par l’envie d’apprendre sont subdivisées en plusieurs petits groupes. Tricotage, couture, tableaux de décoration, fabrication des produits cosmétiques, l’apprentissage de l’écriture en langue nationale (zarma) sont entre autres activités réalisées sur ce site.
Selon, la formatrice de ce centre, Saleye Halidou 46 ans, le foyer était à ses débuts entièrement consacré à l’apprentissage de l’écriture zarma mais au fil des ans, il a fini par embrasser une panoplie d’activités. «Ce centre reçoit quelque cent apprenantes. Nos membres sont soit déscolarisées, soit des femmes qui n’exercent aucune autre activité, et qui veulent avoir du changement dans leur vie quotidienne», explique-t-elle. Les apprenantes se disent satisfaites de cet apprentissage. En effet, les connaissances et les compétences qu’elles ont acquises grâce à cette formation leur permettent, avec l’aide des partenaires et des projets, d’exercer des AGR. Elles gagnent ainsi plus de revenus qu’auparavant.
La tontine ou l’expression d’une solidarité traditionnelle
Malgré toutes les adversités, les femmes membres des groupements arrivent à surmonter les défis. Les membres des trois (3) groupements sus cités ont mis en place une caisse alimentée par les tontines qu’elles gèrent de façon rentable et substantielle.
Fati Amadou est gérante de la caisse. Ces groupements compte trente membres qui cotisent chacun 250 F et 500 F par jour.
«Les groupements féminins sont très importants parce qu’ils permettent de faire des tontines pour faire face à la cherté de la vie, la pauvreté, le taux élevé de chômage et les besoins sans cesse croissants de la famille. Ce sont des situations qui ont permis de bien comprendre l’utilité de l’autonomisation financière de la femme pour la famille et la société. Il faut impliquer la femme à tous les niveaux de la vie collective. Les femmes qui exercent des AGR sont membres de cette tontine. C’est une source de revenu supplémentaire qui peut aider véritablement le foyer à se développer, à mieux s’épanouir», indique Fati Amadou.
La tenancière de la caisse de préciser qu’en plus de l’homme qui est chef de famille ; et qui est considéré comme le garant de la famille, la femme vient se joindre à lui. La situation de cette cellule familiale s’améliore parce que tout simplement, les deux vont apporter quelque chose en terme économique qui va soulager la gestion familiale. Selon Fati, cela fait 9 ans que les femmes sont dans cette tontine. C’est un cadre fédérateur de tous les groupements, et c’est un cadre bien structuré, bien formel. Ce cadre sert à renforcer les liens de solidarité entre elles, contribue à améliorer la gestion des besoins de ses membres et ceux d’intérêts familiaux. Il permet aussi d’épargner pour réduire les dépenses inutiles et créer des systèmes de mobilisation des fonds pour contribuer aux financements des activités, des mariages et des baptêmes aux membres par des prêts sans intérêts. «Nous donnons souvent des prêts de 250.000 voire 500.000 FCFA à des femmes qu’elles peuvent rembourser par mensualités et selon leur convenance», précise-t-elle.
Selon le sociologue-communicateur Alou Ayé Issa, les femmes membres des associations et ou groupements féminins, sont les premières actrices du changement de mentalité au niveau communautaire. «Quelques années, auparavant, dans la conscience collective, la place de la femme se trouvait au foyer où elle doit s’occuper du bien-être de la famille», souligne-t-il.
Le Sociologue -communicateur renseigne que la dynamique sociale de nos sociétés reposait jadis sur une chaine de solidarité traditionnelle que Durkheim appelle ‘’la solidarité mécanique’’, car elle se focalise sur la volonté d’assistance mutuelle face aux intempéries de la vie socioéconomique. Ainsi plusieurs dispositifs concourant à la manifestation de cette solidarité dont la tontine, ont été déployés depuis la nuit des temps par nos sociétés traditionnelles. Fonctionnant comme un système bancaire, la tontine est un mécanisme d’épargne collective, où chaque membre cotise un montant fixe, déterminé au préalable dans une durée bien connue de tous, permettant ainsi, aux différents membres de la tontine d’en bénéficier du montant cotisé à tour de rôle. Considérée comme une «banque des pauvres» par beaucoup d’économistes, la tontine est aussi une forme d’expression de la solidarité traditionnelle, de protection sociale et de résilience.
En se basant, exclusivement sur la confiance mutuelle, sans aucun engagement écrit, la tontine constitue une preuve tangible que la parole était sacrée dans nos sociétés traditionnelles. Au nom de la parole donnée, de l’engagement pris, chaque membre est tenu au respect strict de sa cotisation au moment voulu. Ainsi, les membres dans une dynamique sociale, s’assistent mutuellement, les uns après les autres, sans crainte d’escroquerie ou de trahison.
Développant le sentiment d’appartenance à un groupe social, la tontine a-t-il dit, est un creuset d’entraide. A ce titre, elle aplanit ainsi, les conflits intercommunautaires et renforce la cohésion sociale et la coexistence pacifique de ses membres. En effet, les socles de nos tontines sont le plus souvent, les liens d’appartenance à une communauté, à une famille, à une confession, à une profession ou à une région.
Cependant, elle est de plus en plus sources de différends, de tensions sociales qui finissement malheureusement devant les juridictions. C’est pourquoi, il est de nos jours plus judicieux d’introduire les clauses et engagements écrits des différents membres des tontines afin de palier toute éventualité. Si hier, la parole donnée faisait foi, était sacrée aujourd’hui force est de constater qu’il faut mieux asseoir les règles des gestions de nos tontines. D’après le sociologue communicateur, cette gestion a toujours priorisé aussi, la notion d’entraide face aux impératifs de ses membres à un ordre de passage préétabli. C’est ainsi à chaque instant qu’un membre de la tontine fait face à une difficulté, par consensus les autres membres lui concèdent la prise même si ce n’est pas son tour par ailleurs. Car la volonté première est cette solidarité face aux épreuves de la vie, qui pourrait être l’une des raisons de l’avènement des tontines.
Cadeaux symboliques, une autre forme d’entraide
D’après Moustapha Ahoumadou, membre de l’Association Islamique du Niger, l’islam encourage cette forme d’assistance lors des cérémonies de réjouissance. Dans notre société, la solidarité est une valeur culturellement reconnue. Elle contribue au renforcement des relations entre les membres de la communauté. «Les cérémonies de réjouissance comme les mariages sont donc des moments de joie par excellence pendant lesquels les cadeaux en nature ou en espèce à l’endroit des mariés constituent l’expression d’une grande émotion. Dans un passé récent, le geste à lui seul revêtait un caractère symbolique car quelle que soit sa valeur, il est hautement apprécié par celle ou celui qui reçoit. Mais, aujourd’hui les cadeaux sont donnés sur mesure c’est-à-dire en fonction du pouvoir économique», souligne-t-il. Les prescriptions islamiques, recommandent juste que cela ne soit pas une habitude. «Pour un premier évènement, il faut faire des gestes aux jeunes couples pour débuter la nouvelle vie. Les cadeaux ne doivent pas être un placement dont il faut attendre un retour. Le Prophète (PSL) a autorisé l’accompagnement, l’aide sociale mais pas de façon ostentatoire, et le faire de façon cachée», précise M. Moustapha Ahoumadou.
Il a fait savoir, que cet accompagnement a permis de tout temps à des communautés à revenu faible de pouvoir subvenir aux besoins sociaux de bases (mariage, baptême…) et de faire des investissements et autres réalisations de la vie courante.
Aïssa Abdoulaye Alfary, (onep) Envoyée Spéciale
Source : http://www.lesahel.org
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Le détournement présumé de fonds à la Banque agricole du Niger (BAGRI) a pris des proportions exagérées où le faux aurait été érigé en vrai par une certaine officine politique. À la lumière des faits, il semble apparaître clairement que cette affaire est cousue de fil blanc.
Un rachat annoncé
L’affaire est rendue publique par une cabale médiatique inouïe lancée contre certains cadres de la Banque Agricole du Niger (BAGRI) par une poignée de ‘’cyber activistes’’ dont les liens avec le pouvoir en place sont plus qu’évidents. Tout laisse comprendre que l’opinion nationale (et même internationale) a été conditionnée dans le sens d’accepter toute la littérature tendancieuse produite autour de ce détournement présumé de fonds. En seulement quelques heures, la frontière entre le vrai et le faux a été franchie. C’est justement, selon des sources crédibles, le but recherché par les auteurs de cette machination. Pour détricoter ce tissu de mensonges, des langues se délient pour indiquer qu’il faut remonter aux sources de cette affaire dans laquelle s’entrechoquent des intérêts personnels sur fond de deals entre politiciens nigériens et hommes d’affaires étrangers.
En août 2018, la presse a fait cas d’une information selon laquelle : « La Banque populaire de Mauritanie (BPM) a été sélectionnée pour reprendre la Banque agricole du Niger (BAGRI) suite à l’appel d’offres international lancé par l’État nigérien pour la cession de 70% des parts de BAGRI ». Pour rappel, la BPM est contrôlée par l’homme d’affaires mauritanien Mohamed Ould Bouamatou, réputé proche de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Autre précision de taille, c’est au moment où la BAGRI renaît de ses cendres (après sa mise sous administration provisoire de juillet 2013 à mars 2014) que le régime d’alors a décidé de placer un de ses protégés au sein du staff dirigeant de la banque. C’est un véritable lobbying qui a été fait pour catapulter un certain Maiga au poste de Directeur général adjoint (DGA) de la BAGRI. Ce dernier aurait été précédemment chef service réseau à la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC).
Des flux créditeurs
Le détournement présumé de fonds dont il est ici question, aurait pour soubassement une dénonciation auprès de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) portant sur deux (2) comptes d’épargne ouverts par l’ancien chef d’agence BAGRI-Plateau. Ces deux comptes auraient enregistré des mouvements créditeurs de près de quatre (4) milliards FCFA sur une période allant de 2018 à 2022. À noter que lesdits comptes auraient été ouverts aux noms de M.Z (agent de ménage à la BAGRI) et M.Y (électricien à l’Assemblée nationale). Ces deux personnes seraient respectivement le cousin et l’oncle de l’ancien chef d’agence BAGRI-Plateau. Sommé de s’expliquer sur les mouvements créditeurs constatés sur ces deux comptes, l’ancien responsable de l’agence BAGRI-Plateau aurait déclaré que c’était le moyen qu’il avait trouvé pour surmonter ses difficultés de trésorerie en cas de retraits importants. C’est sur l’ensemble de ces mouvements créditeurs que reposerait la dénonciation auprès de la CENTIF. Et à certains spécialistes du système bancaire de se poser la question de savoir si l’on pourrait parler de ‘’détournement de fonds’’, au sens comptable et juridique du terme ? Cela d’autant qu’à la date d’aujourd’hui, la BAGRI ne s’est plainte d’aucun préjudice financier. Pas un seul client de la banque ne s’est dit victime de quelque tort que ce soit. L’on se demande alors pourquoi est-ce que le Directeur général, le Directeur commercial et le Directeur financier de la BAGRI, sont toujours en détention ?
Contrairement à la fausse information distillée au sein de l’opinion, la banque n’aurait pas perdu près de 4 milliards FCFA. Dans le rapport sur la première édition du forum national des entreprises et établissements publics du Niger (octobre 2022), il est clairement écrit : « Sur la base des indicateurs de performance, seules 5 entreprises ont été performantes sur les 15 analysées ». La BAGRI fait partie de ces entreprises publiques dont les bilans financiers ne sont pas déficitaires. Ce satisfecit des autorités de tutelle n’existerait pas si la BAGRI avait réellement perdu près de 4 milliards FCFA, soit quasiment la moitié de son capital social. Également, si quelque 4.000 millions FCFA ont été sortis des caisses de la BAGRI de manière frauduleuse comme le font croire les ‘’cyber mercenaires’’, la Commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) aurait tiré la sonnette d’alarme depuis fort longtemps.
Des intérêts inavouables
Toutes les investigations journalistiques faites pour situer l’auteur de la fameuse dénonciation auprès de la CENTIF mènent vers un grand agent de la banque. Des forts doutes pèsent sur cet agent qui aurait joué un rôle de premier plan dans l’intrigue machiavélique ayant conduit à l’arrestation de plusieurs cadres de la BAGRI. Avant de saisir la CENTIF, l’agent aurait d’abord tenté d’embarquer la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) dans sa combine. Cette félonie n’aurait pas prospéré. Très impliqué dans la reprise de la BAGRI par BPM, Issoufou Mahamadou se serait appuyé sur cet agent pour avoir des yeux (et des oreilles) sur les cadres de la BAGRI hostiles au deal que propose la banque mauritanienne. Malgré tout, et on ne saurait pour quelles raisons, le rachat de la BAGRI par BPM n’avait pas été conclu sous Issoufou Mahamadou. Voilà que ce projet refait surface le 28 décembre 2022 à l’occasion de l’inauguration d’une centrale thermique à Zinder en présence du Président Bazoum Mohamed. Curieusement, peu de temps après cette cérémonie, a débuté un tintamarre médiatique orchestré par des petites mains au service d’un lobby politique. La prétendue affaire BAGRI est ainsi née. Certains observateurs se demandent si ce sont les mêmes intérêts que ceux du temps d’Issoufou Mahamadou qui entrent en jeu dans la cabale dont sont aujourd’hui victimes certains cadres de la BAGRI. Avant la centrale thermique de Zinder, une autre a été inaugurée, le 17 mars 2021, à Goudel (Niamey) par le président Issoufou Mahamadou. Ces deux installations électriques ont étés réalisées par ISTITHMAR West Africa, une entreprise mauritanienne contrôlée par ISTITHMAR Word, une société d’investissements basée à Dubaï. Selon des sources crédibles, Bazoum Mohamed serait proche des dirigeants de ISTITHMAR Word.
Question : la BAGRI serait-elle finalement destinée à être absorbée par ISTITHMAR Word plutôt que par BPM ? Ce qui est sûr, le timing de l’ébruitement de l’affaire suscite des interrogations. Il pousse à l’évidence que dans ce dossier des intérêts inavouables se côtoient à tous les niveaux. Du reste, pendant que les auditions étaient en cours à la Police Judiciaire, au mépris du principe fondamental de la présomption d’innocence, les prévenus ont été « jugés et condamnés » par quelques mercenaires de la plume qui se sont déversés sur les réseaux sociaux. Certains médias internationaux ont été également mis à contribution par les commanditaires de la conspiration. La vitesse ahurissante avec laquelle le Conseil d’Administration s’est réuni pour désigner le directeur général par intérim, en dit long sur les intentions de ceux à qui profite la mise à l’écart de Lawan Mossi et ses compagnons d’infortune.
Des faits qui prouvent le complot tramé contre ces cadres de la BAGRI.
Alpha
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La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), sans que l’on n’en parle trop, est devenue au fil des ans, sous le Guri-système, cette autre vache à lait du régime où sont envoyés des pilleurs qui trouvent de l’argent à ne pas savoir quoi en faire au point de se permettre certaines prodigalités ruineuses, peu compréhensibles au regard des missions assignées à la caisse. Aura-t-elle construit des centres de santé pour la femme, pour les enfants, pour les travailleurs, on aura compris qu’elle est dans son rôle et l’on ne peut que saluer de telles initiatives somme toute louables. Se mettant en marge pour qu’on ne parle plus d’elle, depuis quelques temps, la CNSS profite de cet isolement voulu à dessein, pour verser dans un autre domaine totalement en contradiction – du moins a priori – avec ses missions originelles. Dans cette structure nationale, comme dans les sociétés d’Etat, l’on ne peut que se demander, avec un personnel vieillissant, comment se fait le recrutement pour rajeunir sa force de production. A priori, l’on peut croire que la CNSS n’échappe pas à la règle de l’époque avec des recrutements abusifs pour caser la marmaille héritière du patronat socialiste qui a investi tous les rouages de l’Etat pour que prospère sa descendance. Mais, abandonnons ce sujet auquel nous pourrions nous intéresser une prochaine fois. Venons donc au sujet de l’heure.
A travers une annonce ARMP/ Planning annuel de passation des marchés publics année 2023, au regard de ce qui a été inscrit comme actions à mener par la Caisse, l’on ne peut que s’interroger sur le bien fondé et la pertinence des investissements que la CNSS a décidé d’entreprendre pour « dilapider » sans doute le trésor de la caisse qui a certainement mieux à faire qu’à jeter son argent dans de telles infrastructures que le document évoque. Et l’on se demande à juste titre si la CNSS n’est pas en train d’abandonner sa vocation première pour devenir une société immobilière, un domaine dans lequel, des hommes peuvent plus facilement se faire de l’argent.
Genèse….
Il n’est pas vain de rappeler que la CNSS a aujourd’hui à sa tête un ancien Directeur général de la Sonibank que le système de la Renaissance a catapulté, pour récompenser sa désastreuse gestion de la banque et venir perpétuer à la CNSS ce qu’il sait faire de mieux au monde : la mauvaise gestion. Alors qu’il dirigeait la banque, une des plus merveilleuses du paysage financier national, il avait distribué, sans garantie, des crédits. Une telle légèreté a fait frôler la banqueroute à la société qu’il dirigeait. Il laissa alors, pour atterrir à la CNSS, la banque dans quelques difficultés. Mais, heureusement selon une enquête, la nouvelle administration réussit, par sa rigueur, par son professionnalisme et son sens de l’initiative, à remonter la pente, faisant aujourd’hui de la SONIBANK la plus stable des institutions bancaires, la plus performante, une société à la santé financière indiscutable. C’est donc après cette gabegie qu’il quitta la Sonibank pour venir à la Caisse de Sécurité Sociale (CNSS) qu’il dirige depuis quelques temps. Par la logique que le système mettait en place depuis avril 2011 pour enrichir la clientèle politique, il entreprit des actions que rien ne peut aujourd’hui expliquer car ne pouvant pas être comprises comme des urgences pour la Caisse. Vastes et nombreux chantiers, pour qui et pour faire quoi ? Dans le document que nous évoquions plus haut, au compte de la CNSS, un certain nombre de marchés sont lancés. Nous n’évoquons ici que ceux qui nous paraissent saugrenus au nom des missions de la CNSS qui est à but essentiellement social. Comment comprendre que les cotisations sociales des travailleurs servent à acquérir des infrastructures qui n’ont aucune vocation sociale ? Jugez-en vousmêmes lecteurs : il est fait cas de « Construction de deux immeubles avec boutiques et appartements Route Filingué et 2ème Arrondissement », d’ « Etudes architecturales et techniques pour les deux immeubles », de « construction d’un Centre Aéré de la CNSS », d’« Etudes architecturales et techniques du centre aéré CNSS », de la « Construction de deux portiques (Yantala et Boukoki) », de la « Restauration ex-SNTN » (deux fois donc pour deux régions) ; « Fonçage et équipement forage » (2 fois). Ce n’est pas tout, sur une autre page, nous relevons, la « Construction de mur de clôture de 45 parcelles en lots », la « construction de mur de clôture de 61 parcelles en lots », la « construction de mur de clôture de 27.600km2 en lots », la « construction de mur de clôture de 300 parcelles Cité Mandela en lots », la « construction du mur de clôture de 40.000m2 Cité de l’avenir en lots ».
Interrogations…
Il est évident que lorsqu’on lit tant de choses, l’on ne peut que s’interroger sur ce qui peut justifier de tels investissements de la part de la CNSS qui a certainement mieux à faire. Et aujourd’hui, l’on se demande quelle justification la nouvelle administration de la Caisse fera de ces nombreux immeubles qu’elle voudrait mettre en chantier et dans la même année. La CNSS a-t-elle tellement d’argent qu’elle ne sait pas quoi en faire sinon que de s’autoriser ces dépenses ostentatoires qui frisent la fantaisie, la gabegie et le détournement ? Au plan du social, la Caisse peut-elle manquer tant à faire dans le pays que de se permettre ces choix de la luxure ? Qu’a-t-elle à faire avec des boutiques ? Dans ces villes où l’eau existe avec les services de la SEEN, qu’a-t-elle à se fatiguer à construire en milieu urbain ces forages ? Il faut bien convenir que ces choix troublants des responsables de la caisse sèment le doute quant à ce qu’ils voudraient faire à la CNSS. Fautil à tout prix ruiner la caisse pour servir quelques appétits d’hommes qui ont décidé de tout détruire dans le pays pour leurs seuls intérêts ?
La HALCIA, pour investiguer….
Comme dans d’autres structures déjà connues, ici à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, il y a visiblement maldonne et il revient à la Halcia d’aller investiguer pour informer les Nigériens de la gestion qui s’y fait et pour laquelle l’on ne comprend pas les silences des syndicats du secteur. Faut-il croire que pouvant être bourrée de PACA –Parents Amis, Connaissances et Alliés – ceux qui ont désormais eu le privilège d’y être employés, conscients de la faveur qu’ils ont eue pour y être, ne peuvent oser décrier la gestion qui s’y fait ? C’est de la survie même de la CNSS qu’il s’agit et la Halcia rendra un grand service à la nation en allant fouiller les coins pourris de cette administration afin que des prédateurs, qui ne sont pas à leurs premiers actes, ne fassent couler un instrument aussi important du dispositif social dans le pays riche de son expérience et de son histoire.
La CNSS ne doit donc pas s’écrouler par la faute d’hommes qui, en principe, si le pays avait été normal, n’auraient du arriver là pour poser les mêmes actes qu’ils posaient ailleurs. Il faut donc sauver la CNSS des griffes de la prédation.
Mairiga
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Au Ministère des Finances, des agents, dont des hauts responsables, semblent s’être inspirés de « Ibou Karadjé » pour faire sortir frauduleusement du Trésor public d’importantes sommes d’argent, estimées à plusieurs centaines de millions de francs. Non pas en utilisant des LAP irrégulières, mais au moyen de TDR (Termes de référence) munis de décision de mandatement qui facilite l’exécution de la dépense. Des responsables de services montent des TDR pour des activités (atelier, séminaire, ou autre) qui ne sont pas contrôlées, souvent elles ne sont même pas exécutées. Malgré les frais de mission et autres perdiems perçus (autour de 40 000 F/Jour), les mêmes TDR sont repris, souvent plusieurs fois, avec cette fois des frais de mission pouvant aller jusqu’à 500 000 francs pour chaque agent inscrit dans le TDR. Des instructions sont ensuite données pour que le paiement au Trésor se fasse très rapidement. Et il arrive qu’un haut responsable du Ministère des Finances se déplace personnellement au Trésor pour le paiement. Une fois l’argent décaissé, les agents dont les noms figurent sur le TDR sont appelés pour signer. Il ne leur est pas remis la totalité des 500 000 francs, mais juste 100 000 francs. Les 400 000 francs sont destinés aux patrons, leur dit-on. Si un responsable ne voit pas son nom dans le TDR, il refuse de le signer pour le paiement au Trésor. Un responsable véreux peut ainsi toucher en un seul mois plus de dix (10) fois le montant de son salaire. Aux agents subalternes, il leur dit : « C’est nous qui vous avons nommés, alors vous faites ce qu’on vous ordonne sans discuter ». Un véritable chantage.
« Je m’engage à lutter sans relâche contre la corruption qui est un poison pour le développement. Je veillerai à ce qu’aucun acte de corruption ne reste impuni. Personne ne sera au-dessus de la loi à cause de sa base, de son ethnie ou de sa filiation politique »
a promis le président Bazoum Mohamed en avril 2021, lors de la cérémonie de prestation de serment. Mais, près d’un an après cette profession de foi, nous sommes loin, très loin, d’une restauration des valeurs d’intégrité et de probité dans l’action administrative. Il faut dire que l’impunité est ancrée dans les moeurs politiques du régime dit de la « Renaissance ». Conséquence : les agents publics ont aujourd’hui tout simplement troqué leur conscience professionnelle et leur âme pour les biens matériels. Les investigations de la HALCIA, de l’Inspection générale d’Etat et de l’Inspection des finances, doivent être étendues à toute l’Administration publique et à ses démembrements. Il serait intéressant de jeter un coup d’oeil du côté de la Direction Générale du Budget (DGB) au Ministère des Finances qui exécute le budget général de l’Etat. Les Charges communes, par exemple, qui représentent 1/3 du budget général 2023, soit un peu plus de 1117 milliards de francs CFA, sont un véritable fourre-tout dont le Ministre des Finances est l’ordonnateur (les marchés sont passés le plus souvent de gré à gré, au mépris de la loi).
Les détournements des deniers publics sont particulièrement scandaleux au niveau du Ministère des Finances où ce sont souvent des responsables censés veiller à la gestion rigoureuse des finances publiques qui usent de leurs positions pour gruger l’Etat. Et, il est à se demander si les contrôleurs financiers ne seraient pas complices de ces détournements des deniers publics. La chaine de contrôle des dépenses publiques serait-elle pourrie ?
Au Ministère des Finances, des agents, dont des hauts responsables, semblent s’être inspirés de « Ibou Karadjé » pour faire sortir frauduleusement du Trésor public d’importantes sommes d’argent, estimées à plusieurs centaines de millions de francs. Non pas en utilisant des LAP irrégulières, mais au moyen de TDR (Termes de référence) munis de décision de mandatement qui facilite l’exécution de la dépense. Des responsables de services montent des TDR pour des activités (atelier, séminaire, ou autre) qui ne sont pas contrôlées, souvent elles ne sont même pas exécutées. Malgré les frais de mission et autres perdiems perçus (autour de 40 000 F/Jour), les mêmes TDR sont repris, souvent plusieurs fois, avec cette fois des frais de mission pouvant aller jusqu’à 500 000 francs pour chaque agent inscrit dans le TDR. Des instructions sont ensuite données pour que le paiement au Trésor se fasse très rapidement. Et il arrive qu’un haut responsable du Ministère des Finances se déplace personnellement au Trésor pour le paiement. Une fois l’argent décaissé, les agents dont les noms figurent sur le TDR sont appelés pour signer. Il ne leur est pas remis la totalité des 500 000 francs, mais juste 100 000 francs. Les 400 000 francs sont destinés aux patrons, leur dit-on. Si un responsable ne voit pas son nom dans le TDR, il refuse de le signer pour le paiement au Trésor. Un responsable véreux peut ainsi toucher en un seul mois plus de dix (10) fois le montant de son salaire. Aux agents subalternes, il leur dit : « C’est nous qui vous avons nommés, alors vous faites ce qu’on vous ordonne sans discuter ». Un véritable chantage. Depuis quand cette pratique frauduleuse de TDR avait-elle commencé ? Combien de millions /milliards ont ainsi été frauduleusement soustraits du Trésor public ? Des investigations de l’Inspection d’Etat pourraient certainement apporter des réponses à ces interrogations et à bien d’autres. Dans un pays sérieux où la gestion rigoureuse des deniers publics est un souci, on n’hésiterait pas un seul instant à ouvrir une enquête sur ce qui s’apparente à de la délinquance financière. La rareté des ressources et l’immensité des besoins auxquels le pays fait face ne sauraient s’accommoder avec des manquements aussi graves. Quelles que soient les options politiques d’un pays, le succès de toute politique de développement reste tributaire de l’engagement, de la qualité et surtout de la moralité des hommes chargés de sa mise en oeuvre.
Affaire à suivre.
M.H
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La Direction Générale des Douanes invite les propriétaires des engins à deux roues, saisies lors des opérations de contrôle de la Douane et de la Police Nationale au cours de l'année 2022, à se rendre au Bureau des Douanes Spécial Moyens de Transport (sis dans l'enceinte du Guichet Unique de l'Automobile du Niger-GUAN, sur la route de Dosso) pour procéder à la régularisation administrative des engins immobilisés.
Pour remplir pleinement toutes les formalités, il sera permis aux usagers d'accomplir eux-mêmes les formalités de dédouanement et ceci, jusqu'au 12 mars 2023.
Passé ce délai, le Bureau des Douanes Spécial Moyens de Transport se verra dans l'obligation d'enclencher la procédure de confiscation au profit de l'Etat des engins saisis en vue de leur vente aux enchères publiques conformément aux dispositions du Code des Douanes National.
La Direction Générale des Douanes lance un vibrant appel aux propriétaires d'engins concernés par cette opération, dans un sursaut civique, de se manifester dans les plus brefs délais en vue de régulariser leur situation et permettre à l'Etat de rentrer dans ses droits.
Fait à Niamey, le 24 février 2023
Source : La Direction Générale des Douanes (DGD)
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Au cours de la semaine du 1er au février, la situation des prix des céréales sur les marchés agricoles suivis, affiche à l’inattendu une tendance baissière, selon le bulletin hebdomadaire n°688 publié par le Système d’information sur les marchés agricoles (SIMA). En effet à l’exception du prix moyen du riz importé qui est resté inchangé, ceux du reste de céréales (mil, sorgho, mais) sont respectivement à des niveaux plus bas de 2%, 1% et 2% en comparaison d’avec leurs niveaux d’il y’a une semaine.
Cette situation, précise la même source, pourrait s’expliquer d’une part, par la perte de la valeur du naira du Nigeria voisin qui est devenue un regain d’intérêt pour les consommateurs des marchés frontaliers et d’autre part par la régularité de l’offre et la demande du riz importé sur les marchés suivis.
Comparé à la même période de l’année passée (2022), seul le prix moyen du riz importé est en légère hausse de 1%, les prix moyens de toutes les autres céréales (mil, sorgho, mais) ont substantiellement diminué de l’ordre de 9%, 9% et 10% respectivement. Comparés à la moyenne des cinq dernières années (2018/2023) à la même période, les prix moyens des produits présentent les variations suivantes : +12% pour le mil, +15% pour le maïs, +14 pour le sorgho et toujours +8% pour le riz importé.
LE MIL
Cette semaine, le prix moyen du sac de mil d’environ 100 Kg est en baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée. Etabli précédemment à 25.602 FCFA il est descendu à 25.126. Cela résulte du bouleversement de la valeur du naira qui a positivement impacté les prix du produit sur certains marchés suivis.
Par rapport à la même période de 2022 le prix moyen national actuel affiche une baisse de 9% et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), une hausse de 12%. Au niveau national, le prix le plus bas (17.600FCFA) est observé sur le marché de N’Guigmi tandis que le prix le plus élevé (38.000FCFA) est collecté sur le marché d’Iférouane. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de 100 Kg de mil est resté stable, comparé à la semaine passée. Il se négocie entre 25.500 et 27.000 FCFA selon les marchés.
LE SORGHO
Tout comme le prix moyen du mil, celui du sac d’environ 100 Kg de sorgho accuse aussi une baisse dont 1% par rapport à la semaine passée. De 23.110 FCFA il est à 22.955FCFA. Cette situation est liée l’amélioration de l’offre du produit sur les marchés suivis.
Comparé à l’année précédente (2022) et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), le prix moyen du sorgho affiche respectivement une baisse de 9% et une hausse de 14%. Au plan national, le prix du sac le plus bas (15.568 FCFA), est enregistré sur le marché de Guidan Roumdji pendant que le prix le plus élevé (35.385FCFA) est observé sur le marché d’Arlit.
Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho a légèrement baissé de 1% comparativement à la semaine passée. Il s’obtient entre 22.000 FCFA et 25.000 FCFA selon les marchés.
LE MAïS
A l’instar des prix moyens des céréales locales celui du sac d’environ 100 Kg de maïs accuse aussi une baisse. Il a accusé (-2%) comparativement à la semaine passée, en raison de la chute de la valeur du naira très fréquente sur les marchés de la zone frontalière avec le Nigeria. De 24.881 FCFA précédemment, il est à 24.302 FCFA cette semaine.
Comparé à la même période de l’année 2022 et par rapport à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix moyen de cette spéculation présente respectivement une baisse de 10% et une hausse de 15%. Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 17.600 FCFA est collecté sur le marché de N’Guigmi et le plus élevé 38.000 FCFA est relevé sur le marché d’Iférouane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale est en baisse de 4% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 19.000 à 20.000 FCFA selon les marchés.
LE RIZ IMPORTE
Cette semaine tout comme les précédentes, du fait toujours de l’équilibre continu entre son offre et sa demande sur les différents marchés suivis, le prix moyen national du sac de 50kg du riz importé reste sans changement. Etabli à 22.972FCFA précédemment, il est à seulement 22.858FCFA cette semaine.
Comparé à l’année passée (2022) à la même période et à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix du sac de 50 kg est en hausse de 1% et 8% respectivement. Au niveau national, le prix du sac le moins cher (20.000) FCFA, est toujours pratiqué sur les marchés de Doutchi et Abala tandis que le plus cher (26.000) FCFA, est collecté sur ceux de Tanout, Iférouane et Kourni.
A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est à un niveau plus bas de 3% comparé à la semaine précédente. Il se vend à 22.000 FCFA sur tous les marchés suivis.
SIMA
Source : http://www.lesahel.org
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Caressant la trentaine, Issa Moussa est père de 4 enfants. Il excelle depuis déjà dix bonnes années dans le métier de fabrication de carreaux et de pavés à base d’argile. Vêtu d’un boubou gris qui lui sert d’habit de travail, Issa est assis ce jour-là à même le sol, le regard perdu…en quête d’inspiration. Les bras en perpétuel mouvement, le jeune homme à l’air d’avoir du temps et de l’énergie pour s’affirmer dans cet art. Issa et ses coéquipiers travaillent comme des fourmis pour honorer un rendez-vous faisant ainsi valoir davantage leur savoir-faire et leur génie artistique. Juste sous ses pieds, plusieurs objets servant d’outils de travail pour la confection des ornements de maisons sont exposés. Le village de Boubon est réputé comme un village touristique, avec ses berges, et surtout sa poterie.
Ce jeune entrepreneur a abandonné les bancs en classe de 3ème sans pour autant décrocher le Brevet d’Etude du Premier Cycle. Pour ne pas rester les bras croisés, c’est tout naturellement qu’Issa est une fois de plus revenu vers la terre pour construire sa vie et sa famille.
A Boubon, ils sont une quinzaine d’équipes composées de jeunes hommes dont l’âge oscille entre 15 et 50 ans à exercer ce travail de l’argile. Ces hommes ont décidé de ne plus laisser le travail de la terre aux femmes exclusivement. C’est le cas de Issa Moussa qui, depuis près d’une décennie, n’a d’autres activités que la fabrication des carreaux et pavés à base d’argile.
«Avec le poids de l’âge des parents, je n’en avais pas d’autres choix que de persévérer dans ce travail. Aujourd’hui, je vis tranquillement grâce à mes économies, à travers ce métier qui me permet de subvenir à mes besoins et même d’aider mes proches parents. Mon atelier reste toujours ouvert en dépit de la morosité économique et de la mévente qui secouent le quotidien de beaucoup de ménages. Mon intime conviction est que seul le travail libère l’homme», confie-t-il au milieu des seaux, des planches, de chiffons, de coupons de tissus. Le non averti verra en ce lieu une sorte de désordre dans lequel Issa et ses employés se retrouvent aisément. Cela fait dix années entières qu’Issa Moussa explore cet art sous le regard bienveillant de ses ainés. Ses employés et lui se sont intéressés à ce métier grâce à l’expertise de la Suisse Monika qui a séjourné pendant près de trois décennies dans le village de Boubon.
Argile, résidus de jarres et de planches, moules métalliques, chiffons, eau, coupons de tissus, four en banco…. constituent les matériaux et équipements nécessaires pour la fabrication des pavés made in Boubon. «Nous sommes une dizaine de jeunes dans notre groupe à embrasser ce métier et à dignement l’exercer. Une équipe forte et soudée qui, au fil du temps, est devenue comme une famille. Nous vivons bien de ce travail et chacun de nous est payé au prorata de ce qu’il produit. Aujourd’hui, c’est une bonne journée pour nous, nous sommes inspirés, car nous venons de recevoir une commande de 60.000 FCFA. Nous vendons le mètre carré à 5000 FCFA. Quand je suis heureux, j’ai envie de travailler avec l’argile. Je suis rassuré car je peux continuer aisément mes projets en cours», explique-t-il, tout en ajoutant que cela témoigne de l’importance vitale de ce métier pour lui. La livraison est au frais de celui qui a lancé la commande.
Ingénieux et appréciés de ses ainés, Issa se distingue de ceux de sa génération
Résilient et ingénieux, Issa sait bien travailler l’argile, la dresser et fabriquer des plusieurs types de pavés et des carreaux. «Le pavage est un peu compliqué, parce qu’il y a beaucoup d’exigences. Au moment de la vente, les acheteurs font des tris souvent qui énervent. Ils veulent eux-mêmes choisir les produits finis. C’est pour cela que nous mettons de la rigueur lors de la fabrication. Un carreau mal fait ne sera jamais vendu et c’est du gâchis et une perte pour nous», explique-t-il. Avec l’expertise de ses ainés, Issa travaille manuellement sans grande difficultés.
Amadou Niandou, est à la fois doyen et président des jeunes fabricants de pavés et carreaux de Boubon. Il parraine quinze équipes de jeunes. «C’est rare de voir un jeune diplômé pratiquer honnêtement ce métier dans les villages. Lorsqu’un jeune opte pour un tel métier, nous sommes ravis de le voir presque tous les jours à l’œuvre car contrairement à beaucoup de jeunes de sa génération, Issa travaille avec courage, abnégation et détermination. Gagnés par la paresse, nombre de jeunes préfèrent embrasser d’autres métiers. Pour eux, le travail de l’argile rend sale. Nous encourageons Issa, car ce n’est pas facile surtout avec la mévente et nous qui sommes les ainés, nous allons l’appuyer pour qu’il puisse réussir dans ses projets. Cela fait près de cinq ans que je collabore avec lui et pendant ce temps on a tissé de très bonnes relations. Il est assidu dans son travail, il est dynamique et surtout motivé car dans ce travail seule la motivation compte», a-t-il fait savoir.
Avec cette passion qui l’anime, Issa lance un appel aux bonnes volontés pour l’aider ; il en appelle à la sagesse de tout un chacun. Il y a déjà certaines personnes qui les assistent en achetant ce pavé pour leur maison. «Il nous faut des moyens financiers et un espace pour créer une petite entreprise», dit-il.
Selon le Représentant du Chef du village de Boubon, c’est exceptionnel de voir un jeune de nos jours s’adonner à ces genres de métier. «Ils sont presque tous partis en exode, laissant femmes et enfants. Lui, Issa est resté aux cotés des siens pour apprendre ce métier et y vivre dignement», témoigne ce dignitaire local. Cependant, le jeune Issa dit avoir éprouvé énormément des difficultés d’écoulement de ses produits. Aussi déplore-t-il le fait que les gens sont plus portés sur les pavés faits à base de ciment, que celui en argile. Beaucoup ne considèrent pas vraiment à sa juste valeur ce travail de carrelage, de pavage, car soutient-il, il contribue à la protection environnementale. C’est difficile de convaincre les gens à payer ces pavés qui sont moins coûteux, plus humides et jolis à voir dans les maisons.
Malgré la morosité du marché, ce jeune entrepreneur assure être à l’abri du besoin. Il soutient que le métier nourrit bien son homme mais comme la plupart des jeunes entrepreneurs, les problèmes financiers persistent. Et c’est à ce titre qu’il appelle les bonnes volontés, les pouvoirs publics pour appuyer l’entreprenariat en milieu rural. Issa explique qu’ils ont besoin d’un lieu aménagé pour exercer pleinement cette activité.
«Ici à Boubon, nous n’avons aucun programme dédié aux jeunes, aucun programme de développement. Pourtant nous sommes si proches de la capitale Niamey. Cette insouciance n’encourage pas les jeunes à créer, à entreprendre», dit-il tout en exhortant les jeunes à plus de créativité et d’initiatives. «Les jeunes veulent bien travailler, ils prennent de plus en plus conscience ; ils peuvent s’investir dans toute sorte de travail. Pour le développement de ce pays, créons des opportunités à la jeunesse», appelle le jeune entrepreneur.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep), Envoyée Spéciale
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Les activités du Fonds National d’Appui aux Petites et moyennes entreprises et industries (FONAP) ont été lancées hier lundi 13 février 2023 à Niamey. Ce fonds national d’appui est un mécanisme d’incitation public pour la promotion et le développement des PME/PMI du Niger. Il a pour mission à travers ces mécanismes d’intervention de réduire les contraintes d’accès aux services financiers, aux marchés et aux compétences rencontrées par les PME/PMI pour mobiliser les ressources nécessaires à leurs activités et leur croissance. C’est le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou qui a procédé au lancement des activités dudit fonds.
Le FONAP est un levier par lequel le Niger opérera une transformation profonde de son tissu économique via le financement des petites et moyennes entreprises, des jeunes , des femmes et des populations vulnérables exclues du financement bancaire classique. Il a pour objectifs, de contribuer à la transformation de l’économie nigérienne en soutenant la création de PME et PMI dans les secteurs porteurs de plus-value. Il vise aussi à favoriser l’accès des PME/PMI aux financements bancaires ou autres organismes de crédits à travers notamment les garanties et la bonification, le crédit-bail, le capital-risque. Le FONAP contribue à cet effet au renforcement des capacités techniques et managériales des PME/PMI etc.
En procédant au lancement des activités, le Chef du gouvernement a déclaré que le FONAP est un outil indispensable pour le développement des PME/PMI. En effet, a expliqué le Premier ministre, force est de constater que le potentiel des richesses des PME/PMI n’est pas pleinement libéré au Niger car il fait face à des contraintes multiples. Au titre de ces contraintes, le Premier ministre cite entre autres, un accès limité aux financements, la faiblesse de revenus en lien avec la faiblesse des prix de vente. A cela s’ajoutent le coût élevé de facteur entraînant une faible qualité de produit et service par les entreprises, des taux élevés limitant la compétitivité et par conséquent l’accès à un plus grand nombre aux marchés. On note également comme contraintes, les compétences limitées dans la production de document et les barrières culturelles et sociales en particulier pour les femmes cheffes d’entreprises. C’est dans la perspective de lever ces contraintes qu’un certain nombre d’instruments à travers plusieurs fonds ont été créés au titre desquels figure le FONAP.
Pour le Chef du gouvernement, cela démontre la volonté du gouvernement d’instaurer un véritable partenariat stratégique entre l’Etat et le secteur privé de nature à permettre un financement pérenne des PME/PMI qui sont à même de créer, de manière durable et soutenue, des richesses et des emplois permanents et décents indispensables pour l’épanouissement économique, social et culturel du Niger.
Le Premier ministre a fait savoir qu’il existe des mesures de soutien aux jeunes entrepreneurs dans la loi de Finance 2023 ; des mesures incitatives pour alléger les charges fiscales aux entreprises avec une réduction du minimum de perception en matière de taxe professionnelle, une exonération fiscale de deux années sur l’impôt synthétique pour les PME/PMI en vue d’encourager leur formalisation et leur permettre l’accès au financement bancaire. Il a également ajouté que des mesures de soutien ont été prises en faveur des entrepreneurs afin qu’ils déploient tout leur talent, leur savoir-faire notamment les modifications relatives à la taxe d’apprentissage qui ont une visée incitative pour les PME/PMI. Il devait par la suite engager le gouvernement à assurer un suivi régulier de tous les dispositifs d’accompagnement de financement qu’il a cités ci-dessus et à créer une synergie en leur sein afin qu’ils atteignent les objectifs qui leur sont assignés.
Auparavant, le ministre des Finances, Dr. Ahmat Jidoud, a précisé que pour cette première partie, le FONAP apportera une garantie à hauteur de 70% du montant de crédits octroyés par les banques soit 7,3 milliards de francs CFA. Par ailleurs a-t-il ajouté, un montant estimé à 278.000.000 FCFA sera aussi mobilisé pour assurer le suivi, l’encadrement et le renforcement des capacités techniques et managériales des 109 PME/PMI.
Après ces interventions, le Secrétaire exécutif du FONAP, M. Issaka Hadi a expliqué que le processus de sélection des entreprises à l’appel à projet du FONAP 2022 a été réalisé suivant des critères rigoureux par un jury composé de 17 membres. Il ressort de cette présentation que ce sont au total 185 dossiers pour un besoin de financement total de 13,58 milliards de FCFA qui ont été envoyés aux banques et systèmes financiers décentralisés. En définitive, 109 dossiers ont été acceptés par les banques pour un besoin de financement total de 10,28 milliards de FCFA.
Il faut par ailleurs souligner que le ministre des Finances a signé plusieurs conventions de partenariats avec les banques. La cérémonie a été sanctionnée par la remise de chèque aux récipiendaires.
Rahila Tagou(onep)
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Le marché de bétail de Koira Tégui est un marché qui se situe en plein centre de ce quartier périphérique de la capitale. Ce marché dénommé ‘’lundi-lundi’’ est hebdomadaire contrairement aux autres marchés de bétail de la ville de Niamey qui sont ouverts tous les jours. C’est le lieu où convergent des vendeurs de bétails, notamment des chèvres, des bœufs, des moutons, des ânes, des chameaux etc. Les acheteurs viennent des autres quartiers et des autres marchés quotidiens de la ville de Niamey, mais aussi de toutes les contrées du Niger.
Abdou Tawey est commerçant de bétail depuis les années 70 et figure parmi les délégués du marché. Il explique les raisons pour lesquelles le marché de Koira Tégui a pris le nom de ‘’lundi-lundi’’. «Lundi coïncide avec l’arrivée des voyageurs venus de Mangayzé, Sargane, Simiri, bref tout ce qui concerne le département de Ouallam ou de la zone de Zarmaganda en direction de Niamey la capitale soit pour des affaires, visite ou quelque chose du genre. Une fois qu’ils arrivent à Koira tégui, certains voyageurs commerçants préfèrent vendre sur place les animaux que de faire les tours des marchés de la capitale. C’est ainsi que la place est devenue un marché de bétail et a pris le nom ‘’ lundi-lundi’’» a-t-il dit.
«Ce marché existe depuis 20 ans, même si il n’était pas un marché proprement dit. Aujourd’hui, on peut dire qu’il l’est car il y’a la sécurité et les agents de la mairie qui veillent et jouent leur rôle. En effet, les agents de la mairie sont là pour compter le bétail amené et veiller à ceux qu’on paye les taxes par tête de bétail ; soit une somme de 200 FCFA par animal. En même temps, les agents de la mairie procèdent à une vérification pour savoir si l’animal n’est pas déclaré volé. Par conséquent, ils établissent un reçu qui comporte les renseignements du vendeur et de l’acheteur de l’animal. Il est également prévu 200 FCFA pour l’intermédiaire», explique le délégué Abdou Tawey.
D’après ce commerçant, les gens qui fréquentent le marché lundi-lundi viennent de partout, tant les revendeurs que les acheteurs. Il y a des revendeurs aussi qui viennent des autres marchés de la place, et qui s’y rendent pour se ravitaillement. Le prix des animaux dans ce marché varie en fonction de leur embonpoint. Par exemple, les chèvres sont vendues de 20.000 FCFA à 75.000 FCFA ; les moutons se vendent de 30.000 FCFA à 200.000 FCFA ; les vaches se vendent de 75.000 FCFA à 1.000.000 FCFA. Tout dépend aussi de la période, car le prix du bétail varie aussi en fonction des périodes. «En cas de mévente, les vendeurs d’animaux sont obligés de retourner chez eux avec leur bétail, ou bien de prendre la direction des autres marchés quotidiens», a précisé M. Abdou Tawey.
Les prix pratiqués sur le marché lundi-lundi rencontre très souvent l’agrément de la clientèle qui se frotte les mains. «C’est la première fois que je suis venu dans ce marché pour payer un mouton et un bœuf pour le baptême de mon enfant. Je trouve les prix abordables par rapport aux autres marchés que j’ai eu à visiter avant de venir ici», confie Yayé, un client rencontré dans le marché. Il n’y a pas que les clients qui se frottent les mains. Les transporteurs de bétail aussi semblent se satisfaire des bonnes affaires qu’ils réalisent dans le marché. «Le business est rentable dans ce marché de lundi-lundi. Je reçois des contrats de transport de bœuf et le prix varie de 5000 à 10.000 FCFA par tête de bétail. Quant aux moutons, c’est une question de rentabilité. Pour accepter le transport, il faut que les moutons soient au nombre de trois ou quatre», explique Samaila, un conducteur de moto-tricycle, habitué du marché de bétail de Koira-Tagui.
Moumouni Idrissa Abdoul-Aziz (Stagiaire)
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En prélude au Business Forum Union Européenne-Niger qui s’ouvre aujourd’hui 7 février 2023 à Niamey, le ministre du commerce M. Alkache Alhada et l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne au Niger M. Salvador Pinto Da Franca, ont co-animé hier matin, une conférence de presse au centre international des conférences Mahatma Ghandi. Il s’est agi pour les deux personnalités d’échanger avec les journalistes sur le déroulement de cet événement mais également sur les opportunités de partenariats que cela va créer pour le Niger.
De cette conférence de presse, on retient que le business forum UE-Niger se veut un creuset d’échanges pour favoriser le renforcement du partenariat d’affaires entre les secteurs privés du Niger et les entreprises européennes. Il va également permettre d’accroitre le potentiel d’attractivité du Niger pour les investisseurs privés et stimuler les échanges commerciaux. Ce forum va concerner tous les secteurs (mine, pétrole, agriculture, élevage, les énergies renouvelables, les BTP, le tourisme) du Niger. Cette rencontre constitue un tournant dans les relations d’échanges entre le Niger et les pays de l’Union européenne. Selon le ministre du Commerce, il est attendu de ce forum, des échanges fructueux entre les entreprises nigériennes et les entreprises européennes afin que dans un partenariat gagnant les relations soient redynamisées.
Il faut préciser que ce forum fournira aux investisseurs européens une meilleure compréhension du climat des affaires au Niger, la vision du gouvernement, le potentiel d’exportation et des opportunités d’investissement qu’offre le Niger. Il proposera également aux investisseurs européens des opportunités de rencontres avec des entreprises nigériennes disposant de projets commerciaux viables et intéressés à développer des relations d’affaires durables. Ainsi, au cours de ce forum, il y aura des réflexions stratégiques sur le futur des relations entre l’Afrique et l’Europe plus particulièrement le Niger et l’Europe. Ces réflexions stratégiques vont permettre de développer un corridor nord qui va enclencher une dynamique économique et commerciale nouvelle.
Outre les entreprises européennes et nigériennes, ce business forum a été élargi aux entreprises de la sous-région. Selon le ministre du Commerce, tous les pays qui entourent le Niger vont être représentés. C’est le cas par exemple du Burkina Faso, du Benin, du Ghana, de la Cote d’ivoire, du Nigéria et aussi l’Algérie. «Ce forum va être l’occasion de mettre ensemble non seulement les entreprises nigériennes et européennes mais aussi les entreprises de la sous-région et de créer ainsi une dynamique tripartite qui va certainement avoir beaucoup d’impacts», a expliqué le ministre Alkache Alhada.
Il est attendu au cours de ce forum, plus de 700 participants dont plus de 400 participants de l’UE, du Niger et de la sous-région (près de 70 entreprises européennes, près de 30 entreprises de la sous-région). A cela s’ajoute plus de 50 intervenants (officiels, entreprises et banques). Par une quarantaine de stands seront érigés pour représenter les sociétés nigériennes, européennes, les entreprises de la sous-région, les ministères nigériens et ceux des Etats membres de l’UE.
Relativement aux participants, le ministre du Commerce a précisé qu’à la tête de certaines délégations, il va y avoir un officiel. Par exemple pour la France, il a annoncé que la délégation du MEDEF (mouvement des entreprises de France) sera conduite par la secrétaire d’Etat à la coopération. En effet, il est attendu au moins trois secrétaires d’Etat à la tête de ces délégations de patronat, d’entreprises privées.
Sur le plan organisationnel, le ministre du Commerce a fait savoir que tout est fin prêt. «L’ANEC (Agence National de l’économie des conférences) a fait son travail, les petites difficultés sont levées», a-t-il assuré.
En termes de programmation, les activités de ce business forum s’étaleront sur deux jours. Après la cérémonie officielle d’ouverture, il est prévu, au premier jour, deux panels qui vont concerner le cadre général global d’investissement au Niger sur le climat des affaires et sur les pôles agro-industriels. Il y aura également, le jour suivant, d’autres panels qui vont concerner les secteurs, minier, pétrolier, énergétique, touristique, des infrastructures etc.
Abondant dans le même sens, le chef de la délégation de l’Union européenne SE. Salvador Pinto Da Franca a soutenu que ce forum exprime la volonté de soutenir le Niger à redynamiser et à renforcer le secteur privé. Et cela en incitant les investisseurs à venir au Niger. C’est pourquoi, il est prévu des contacts entre entreprises, des «B2B (business to business». Et dans l’optique de faciliter les échanges entre les entreprises nigériennes et celles de l’Union européenne, le chef de la délégation de l’Union européenne a fait savoir qu’il y aura un catalogue avec des bases de données ainsi que les contacts, qui seront un outil pour les entreprises privées.
Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Décidément, l’on se demandera sur les véritables limites que le régime de la renaissance compte se fixer dans le sens de la prévarication dans la gestion des affaires publiques, tant il apparaît impossible, aujourd’hui, de dresser des bornes sur l’ampleur du désastre commis durant une décennie. L’heure du bilan global a sonné, inexorablement, il n’est guère enthousiasmant au regard des promesses faites, au départ, aux Nigériens de connaître le bonheur éternel sous le règne de sa majesté, ‘’Issoufou 1er du Niger’’. Au titre de ce bonheur terrestre figurait sans doute la question de la souveraineté aérienne, c’est-àdire celle de réduire considérablement l’enclavement géographique du pays face à l’immensité de son territoire. Dans ce monde moderne, la voie aérienne demeure le principal enjeu de la mobilité humaine dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions de sécurité. Dans ce Niger enclavé et très peu desservi par les compagnies aériennes du monde, il fallait réfléchir et mettre en place une compagnie aérienne nationale pour effectuer des vols commerciaux, domestiques et le Hadj et la Oumra au lieu Saint de l’Islam. La création, en 2012, de ‘’Niger Air Ways’’ procédait sans doute de cette nécessité vitale de rompre l’isolement géographique du pays. Surtout, l’épineuse question de l’organisation du Hadj, chaque année, avec son lot de désolations enregistrées dans l’acheminement des pèlerins sur les lieux Saints de l’Islam. C’était donc face à tous ces défis que l’Etat du Niger avait, souverainement, décidé de la mise sur pied d’une compagnie aérienne nationale, en l’occurrence ‘’Niger Air Ways’’, dont le capital social est détenu à plus de 90% par l’Etat luimême et le reste par du privé national.
Cependant, la création d’une compagnie aérienne n’est pas un jeu d’enfants où il suffirait seulement de se rendre dans un magasin ordinaire de gadgets pour bambins, comme ‘’Tout pour la femme et l’enfant’’ de Niamey. En effet, créer une compagnie aérienne suppose disposer d’abord d’une flotte de navigation disponible, ou à défaut, de moyens d’affrètement, du personnel pour cela. Or, depuis sa création, ‘’Niger Air Ways’’ sera demeurée au stade de la simple déclaration d’intention ou de manifestation d’intérêt, sans jamais passer à la vitesse supérieure de disposer d’une flotte personnelle nécessaire à l’accomplissement de ses opérations de vols. Même les opérations de vols du Hadj, qui étaient une de ses missions principales, sont effectuées en soustraitance avec d’autres compagnies aériennes étrangères. Aujourd’hui, ‘’Niger Air Ways’’ n’affiche guère une meilleure santé financière et économique, car la gestion pratiquée au sein de cette Boîte, durant des années, était aux antipodes d’une administration responsable, compétente et profondément patriotique. Ainsi, pendant plusieurs années, le régime de la renaissance n’aura jamais semblé faire de cette compagnie nationale un exemple de réussite économique et stratégique, en y envoyant, généralement, de dirigeants sociaux sur la base de coloration politique. Les opérations de Hadj s’y déroulent dans la plus grande opacité de gestion centrée autour du Directeur Général qui peut se permettre de commander, aux frais de la princesse, une grosse ‘’V8’’ de plus d’une soixantaine de millions, pendant que la compagnie ne disposait même pas d’un simple cerf-volant dans son escadrille ! Voilà, comment, sciemment, le régime de la renaissance aura durablement hypothéqué les chances de succès de ‘’Niger Air Ways’’, sur le point, aujourd’hui, de déposer, tout simplement, le bilan, comme l’on dit en matière de droit de la faillite. Mais, avant de rendre l’âme, ‘’Niger Air Ways’’ devrait être vendue au sulfureux homme d’affaires nigérian, le tristement célèbre Tahirou Mangal, un des principaux bailleurs de fonds du parti rose. En effet, depuis quelques temps, l’affaire se goupille en secret, entre cet opérateur économique et le pouvoir politique en place, afin de céder les actions détenues par l’Etat du Niger. On parle d’une vente d’une valeur nominale de deux (2) milliards de francs CFA. Mais, d’après certaines sources proches du dossier, les actionnaires privés nationaux ne cautionneraient pas une telle cession et évoqueraient, à ce sujet, l’existence, dans les statuts de la compagnie, d’un droit de préférence au profit de ces derniers. Comme vous le savez, en matière de droit commercial, il existe ce genre de stipulations contractuelles émises au profit des parties contractantes, qu’en cas de changement dans la vie juridique de la société, ce soient les actionnaires qui seront privilégiés dans le processus de cette cession d’actions. C’est une manière de sécuriser la société en la gardant entre les mains déjà connues. Ainsi, le bon sens et le droit auraient recommandé de solliciter les offres de rachat de ces actionnaires privés nationaux d’abord. Ce serait en cas de nonsatisfaction dans cette direction, soit aucun privé ne désire racheter, soit l’offre proposée n’est pas intéressante, que l’Etat sera simplement autorisé à recourir à des offres extérieures. Or, apparemment, cette procédure n’a pas été subie, car directement, l’on fit appel à Mangal pour discuter avec lui du prix auquel il accepterait d’acquérir les actions détenues par l’Etat. Quelle inconséquence de la part du régime, si d’aventure cette cession venait à se concrétiser ! Remettre entre les mains d’un privé étranger la compagnie aérienne nationale est une remise en cause, tout simplement, de la souveraineté du Niger dans un domaine aussi stratégique que celui de l’aéronautique ! Même quand il s’agirait de privé national, la pilule serait toujours difficile à avaler, a fortiori, lorsque c’est à un privé étranger qu’est rétrocédée cette compagnie aérienne. Dans ces conditions, ‘’Niger Air Ways’’ ne devrait plus s’appeler de cette façon, car, désormais, elle battrait pavillon ‘’Max Air Ways’’ ! L’on ne serait plus, alors, en présence de la même compagnie aérienne, mais bien en face d’une nouvelle compagnie aérienne de droit privé étranger, dans la mesure où tous les aéronefs de ‘’Max Air’’ sont immatriculés en République fédérale du Nigeria, ainsi que la licence d’exploitation délivrée par les instances habilitées en la matière l’est au nom du Nigeria et non du Niger.
Voilà, aujourd’hui, le crime que le régime de la renaissance s’apprêterait à commettre en envisageant de brader ‘’Niger Air Ways’’ à Tahirou Mangal du Nigeria. Qui a déjà dit que l’antipatriotisme était aussi une autre facette du régime de la renaissance que les Nigériens découvrent, seulement, à la pratique du pouvoir !
Adamou Maiga
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Les engagements de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) au Niger s’élèvent à plus de 600 milliards de FCFA. «70% de ces engagements ont été pris au cours de ces dix dernières années. Ce qui traduit le dynamisme de l’économie nigérienne, a déclaré M. Serge Ekué, président de la BOAD lors d’un point presse qu’il a animé le mardi 31 janvier 2023 en marge d’une signature d’accords de prêts avec le gouvernement.
Le président de la BOAD est revenu sur la mission de ladite institution qui, est de financer les économies des pays membres de la zone UEMOA. «La BOAD est le bras financier de la zone, elle appartient aux Etats dont la République du Niger ; nous sommes la banque de proximité de nos Etats qui sont à la fois actionnaires et bénéficiaires de nos interventions», a-t-il relevé.
Les derniers accords de prêt signés avec le Niger portent sur un montant global de 75 milliards de FCFA destinés au financement de cinq (5) projets prioritaires pour le gouvernement Nigérien. «Nous sommes tous tournés vers les ambitions du Niger incarnées par le Président de la République. Tout ceci a été décliné dans le plan de développement économique et social (PDES 2022-2026) pour lequel nous avons pris un engagement de 450 milliards de FCFA», a souligné M. Ekué ajoutant que les 75 milliards ainsi mobilisés et déjà mis à la disposition du gouvernement nigérien s’inscrivent dans la dynamique de ces engagements pris à Paris, le 5 décembre 2022.
Le président de la BOAD a précisé que ces financements concernent des projets d’infrastructures routières pour désenclaver les populations, pour favoriser les échanges et le commerce, soutenir la croissance. Ils concernent également le secteur hydraulique, l’irrigation et l’agriculture dite climato-intelligente, le soutien aux structures de microfinance pour le compte des PME et des couches vulnérables notamment les femmes et les jeunes. «Ce sont donc des sujets essentiels qui sont au cœur du plan de développement économique et social mais également des ambitions du Président Bazoum», a estimé M. Ekué. Ces préoccupations prises en charge par le PDES 2022-2026 sont en parfaite harmonie avec les secteurs stratégiques de la BOAD notamment les infrastructures, l’énergie, l’agriculture mais également tout ce qui relève du capital humain.
Ces secteurs sont des priorités pour la BOAD. «A la faveur de notre augmentation de capital, nous nous dotons de moyens supplémentaires. Et ces moyens nous permettent aujourd’hui d’accompagner nos ambitions dans nos Etats membres dont le Niger. C’est la raison pour laquelle nous avons mobilisé nos équipes afin de pouvoir nous engager auprès de la République du Niger pour mobiliser à son profit 450 milliards de FCFA dans le cadre du PDES 2022-2026», a expliqué M. Serge Ekué.
Aussi, la BOAD qui, depuis 50 ans est au service des économies de la zone s’adapte aux exigences actuelles pour permettre aux Etats membres de faire face aux défis actuels. C’est dans cette optique que s’inscrit le projet de croissance verte, qui est la nouvelle dimension que la BOAD veut incarner. «Il y a un an et demi nous avons levé 750 millions d’euros pour une obligation de croissance durable. Aujourd’hui, nous travaillons sur ce chantier. Et nous sommes accrédités auprès de trois fonds climat notamment le Fonds vert», a souligné le président de la BOAD.
A travers le projet Croissance verte, il s’agit pour la BOAD de mobiliser des ressources importantes à effet de levier afin de soutenir les sujets importants, d’apporter sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique et à la lutte contre la désertification. «Ce sont des sujets très concrets sur lesquels nous travaillons. La BOAD est aujourd’hui accréditée auprès de trois fonds notamment auprès des Nations unies. Ceci nous donne la capacité d’aller mobiliser les ressources à mettre à la disposition du Niger. Et d’ailleurs le projet hydro-agricole dont nous avons parlé s’inscrit dans ce cadre», a estimé M. Serge Ekué.
Par Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents des Douanes, à l'issue de sa réunion ordinaire du 1er Février 2023 et après analyse de la situation née de la publication dans une certaine presse, à la recherche du sensationnel et sur les réseaux sociaux, de la mise aux arrêts de certains Camarades Agents des Douanes, rend la déclaration dont la teneur suit:
Considérant la transmission par la HALCIA, de certains dossiers présumés de détournements de deniers publics de la Douane auprès des Institutions Judiciaires ;
Considérant les informations grotesques et mensongères, créées et entretenues dans les réseaux sociaux et relayées par la presse sur certains camarades, Agents du Cadre des Douanes ;
Considérant que la plupart de ces informations constituent en réalité des contre-vérités et n'ont que pour seul objectif de porter gravement atteinte à l'honneur et à la dignité de l'Administration des Douanes et de ses Agents ;
Considérant que le principe sacro-saint de la présomption d'innocence est reconnue à tous ;
LE BUREAU EXECUTIF NATIONAL DU SYNDICAT NATIONAL DES AGENTS DES DOUANES
Fustige et condamne la cabale médiatique de médisance et de dénigrement orchestrés contre l'Administration des Douanes et ses agents ;
S'offusque de la légèreté avec laquelle, les auteurs de ces comportements malveillants jettent à la vindicte populaire, l'honneur et la dignité des camarades mis en cause, alors que ceux-ci ne sont encore que des simples prévenus ;
S'étonne de la célérité et la sélectivité avec lesquelles, les dossiers de la Douane ont été transmis à l'institution Judiciaire pour suite à donner, parmi plusieurs autres issus des investigations menées dans les différents services étatiques ;
- Réaffirme sa confiance à la justice de notre pays, tout en exhortant cette dernière à un traitement diligent et équitable de tous les autres dossiers ;
Se réserve le droit de saisir à son tour, les juridictions compétentes, quant aux allégations diffamatoires dirigées contre les agents des Douanes et leur Administration ;
Appelle l'ensemble des militantes et militants du SNAD à garder le moral très haut et à ne céder à aucune forme de démotivation ou de découragement dans l'exécution de leurs missions.
LE SNAD, LA FORCE VICTORIEUSE !!! FAIT A NIAMEY LE 02 FEVRIER 2023
POUR LE BEN/SNAD
LE SECRETAIRE GENERAL Hamadou Tikoura Daouda
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Le Directeur Général Adjoint des Impôts, M. Niandou Yacouba a procédé hier matin à Niamey, au lancement de la journée de sensibilisation sur la plateforme de déclaration et de paiement en ligne des impôts et taxes au Niger e-SISIC, mise en service en septembre 2019. L’objectif assigné à cette rencontre est de moderniser les services de la DGI pour une meilleure interaction avec les usagers et une mobilisation efficace et efficiente des recettes.
A l’ouverture des travaux, le directeur général adjoint des Impôts a fait savoir qu’à ce jour la plateforme totalise plus de 980 utilisateurs avec un volume de transaction en ligne de l’ordre de 164 milliards en fin décembre 2022.
Dans le cadre de l’amélioration de l’efficience et de la transparence dans la mobilisation des ressources internes, le gouvernement du Niger à travers le Ministère des Finances a entrepris, depuis quelques années, un processus de modernisation du système fiscal afin de le rendre plus performant. C’est dans ce cadre qu’il a été ainsi mis en place, à la Direction Générale des Impôts, le système informatisé de suivi des impôts et des contribuables le SISIC.
M. Niandou Yacouba a en outre indiqué que la plateforme e-SISIC, constitue le portail électronique du système informatisé de suivi des impôts et des contribuables. Une innovation dont les objectifs sont multiples. Aussi, a-t-il dit, la plateforme e-SISIC devra d’une part faciliter aux contribuables les échanges et l’accès au dossier fiscal, réduire le temps consacré à la gestion fiscale, sécuriser le paiement et d’autre part garantir la transparence dans la gestion du dossier fiscal du contribuable.
La plateforme e-SISIC devra également permettre d’améliorer le civisme fiscal, la standardisation des procédures de la DGI et l’automatisation des échanges avec les autres administrations. «A travers cette plateforme e-SISIC, l’Etat du Niger offre des services innovants aux usagers afin de leur faciliter l’accomplissement de leurs obligations fiscales», a souligné le directeur général adjoint des Impôts.
M Niandou Yacouba a assuré que la sensibilisation des contribuables sur cette plateforme témoigne de la volonté sans cesse renouvelée des autorités de la 7ème République, à faire de l’appropriation de la dématérialisation et de la modernisation de l’administration une réalité tangible au Niger. C’est pourquoi, le directeur général adjoint des impôts a enfin invité toutes les institutions, les entreprises, les organisations, les associations, et les organisations non gouvernementales (ONG) à adhérer à la plateforme e-SISIC.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre des Finances, Dr. Ahmat Jidoud et le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), M. Serge Ekue ont signé hier matin à Niamey, des accords de prêt relatifs à cinq (5) projets prioritaires pour le gouvernement du Niger. La signature de ces accords de prêt pour un montant total de 74,735 milliards de FCFA et d’un accord de gestion de don d’un montant de 15,906 milliards de FCFA s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des annonces de 450 milliards de FCFA de la BOAD lors de la Table Ronde sur le financement du PDES 2022-2026 tenue du 5 au 6 décembre 2022 à Paris.
Peu après la signature des différents accords de prêt, le ministre des Finances a fait savoir que le premier accord de prêt porte sur le financement partiel du projet d’aménagement et de bitumage de la route Hamdara-Wacha-Dungass-frontière du Nigeria sur un linéaire de 110 km. Cela pour une contribution attendue au financement de la BOAD de 21,735 milliards de FCFA. Ce projet, a-t-il relevé, a pour objectif d’assurer le désenclavement de la zone afin de faciliter les échanges économiques, sociaux et culturels au niveau national et sous-régional.
Le second prêt porte sur le financement du projet d’aménagement de voies urbaines dans la ville de Niamey notamment, l’aménagement de la section urbaine de la RN25 et la réhabilitation du tronçon Niamey-Nyala pour un montant de 25 milliards de FCFA. Selon Dr. Ahmat Jidoud, l’objectif global de ce projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de circulation des usagers (fluidité, confort et sécurité) dans la ville de Niamey et particulièrement dans les communes III et IV où se localisent les tronçons concernés par ce projet.
Quant au troisième accord de prêt, il est relatif à un cofinancement du projet d’aménagements hydro agricoles avec des pratiques d’agriculture intelligente résilientes au changement climatique (PAHA-AIC), pour un montant de prêt attendu de la BOAD de 7 milliards de FCFA. L’objectif global de ce projet est de contribuer à assurer durablement la sécurité alimentaire par le renforcement de la résilience des populations face aux changements climatiques, à travers les techniques modernes d’irrigation et de productions agricoles dans les régions concernées.
Pour ce qui est du quatrième accord, le ministre des Finances a précisé qu’il porte sur la mise en place d’un prêt en faveur de l’Etat du Niger en vue de la relance des activités d’ASUSU S.A, pour un montant de 10 milliards de FCFA. Ce projet a-t-il ajouté, a pour objectif de maintenir l’accès des populations exclues du système bancaire classique et celles qui sont économiquement vulnérables, notamment les femmes et les jeunes, à des services financiers diversifiés et innovants.
Enfin, le cinquième accord de prêt couvre le financement partiel du projet d’alimentation en eau potable en milieu rural dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Tillabéri, pour un montant de 11 milliards de FCFA. Ce projet vise à contribuer et à assurer, de façon durable, l’approvisionnement en eau potable en quantité suffisante des populations en milieu rural dans les régions sus citées.
Quant à l’accord de gestion de don, il va permettre à la BOAD, en sa qualité d’agence d’implémentation du Fonds Vert pour le Climat, de mettre à la disposition de l’Etat du Niger un montant de 15,906 milliards de FCFA de dons mobilisés auprès dudit Fonds. Cela dans le cadre de l’exécution du projet d’aménagements hydro agricoles avec des pratiques d’agriculture intelligente résilientes au changement climatique. Par ailleurs, dans le cadre de l’accord signé entre la BOAD et le Fonds Vert pour le Climat, une ligne de refinancement de 3,863 milliards de FCFA sera mise à la disposition des bénéficiaires des parcelles aménagées par le projet via des institutions de microfinance. Le ministre des Finances a rassuré le président de la BOAD que toutes les dispositions seront prises par le Gouvernement afin de garantir une bonne exécution et l’atteinte des objectifs de développement assignés à ces projets.
Pour sa part, le président de la BOAD a réaffirmé la totale disponibilité de son institution à accompagner le gouvernement nigérien dans la mise en œuvre de son programme de développement économique et social (PDES) 2022-2026, en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et la réduction de la pauvreté.
Rahila Tagou(onep)
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La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé hier matin à Niamey, une journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l’année 2021. C’est le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Mamane Boukari qui a présidé l’ouverture des travaux. L’objectif de cette journée instituée par les autorités de la Banque Centrale dans les huit Etats membres de l’Union vise à élargir le champ de partage des informations et accroitre la perception de leur importance dans l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques.
Outre la situation des comptes extérieurs, les participants ont suivi aussi une communication sur le profil du rapatriement des recettes d’exportation, qui présente des résultats mitigés, en dépit de l’importance de ce rapatriement pour la consolidation du pool commun des réserves de changes de l’Union, nécessaire à la couverture des importations des biens et services ainsi que le règlement de la dette extérieure publique et privée.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances a expliqué que les comptes extérieurs offrent un résumé sommaire de l’économie nationale, faisant ressortir les secteurs les plus dynamiques à l’exportation au cours de la période considérée, mais aussi les moins performants, nécessitant une attention particulière des autorités économiques et monétaires. «A cet égard, l’analyse des soldes caractéristiques de la balance des paiements permet une bonne appréciation du profil de nos échanges économiques avec l’extérieur», a-t-il ajouté.
Au cours de l’année 2021, l’évolution des échanges extérieurs du Niger avec le reste du monde s’est ressentie du contexte de reprise de l’activité économique mondiale post-Covid-19. «Ainsi, le solde global de la balance des paiements du Niger est ressorti excédentaire de 140,2 milliards en 2021 après un résultat déficitaire de 80,0 milliards enregistré en 2020. Cette évolution est imputable essentiellement à l’accroissement des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille, beaucoup plus important que le déficit du compte des transactions courantes et de capital», a-t-il précisé.
M. Mamane Boukari a indiqué que cette 16ème édition de la journée de diffusion s’inscrit, comme les précédentes, dans une optique de renforcement de la concertation entre les différents acteurs de la vie économique de notre pays. «Elle vise également à mieux faire connaître aux décideurs, opérateurs économiques, chercheurs et autres utilisateurs, l’importance et l’intérêt de cet état statistique indispensable qu’est la balance des paiements. Par ailleurs, à travers une telle démarche, les agents économiques, producteurs des données de base, réalisent que les informations communiquées dans le cadre de l’établissement de la balance des paiements et de la position extérieure globale débouchent sur un document d’une grande utilité», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère des Finances a noté que le profil des comptes extérieurs du Niger demeure caractérisé par un solde des transactions courantes déficitaire, dont la principale cause reste le déficit commercial.
Quant au directeur national de la BCEAO pour le Niger, M. Maman Laouane Karim, il a précisé que l’instauration de cette journée, par les Autorités de la Banque Centrale, répond à une double vocation. «Elle vise à assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs élaborés dans un cadre formalisé et harmonisé au sein de l’UEMOA, tout en participant au renforcement des cadres de dialogue existants entre les secteurs public et privé. En outre, elle offre un espace d’échanges et de réflexions sur les problèmes et les opportunités économiques reflétés à travers le profil des comptes extérieurs et leur évolution», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
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La jeune chambre Internationale MAGUINA a organisé, le samedi 28 janvier à Niamey, sa rentrée solennelle locale placée sous le thème «Leadership Stratégique». Cette rentrée a été présidée par le président en exercice 2023, M. Issoufou Ibrahim Issoufa, la vice-présidente exécutive national Mlle Samira Barké représentante de la présidente et parrainée par M. Boubacar Boureima, Directeur d’exploitation de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN), parrain du mandat, et de M. Gamatché Moumouni Idé D-G Global Car parrain de la cérémonie.
Dans ses propos liminaires, le président exécutif de la Jeune Chambre Internationale, M. Issoufou Ibrahim Issoufa a précisé que le début des activités solennelles de la JCI MAGUINA annonce aussi les couleurs d’un mandat qui, sans nul doute, sera à la hauteur de leurs attentes. En effet, la jeune chambre internationale Maguina est une organisation d’entrepreneurs créée en 2005 par des chefs d’entreprises, dans le but d’être une pépinière de jeunes entrepreneurs et de leur fournir des formations portant sur le développement personnel, l’esprit d’entreprise. «Je peux affirmer sans risque de me tromper qu’elle est en train de gagner davantage une réputation d’organisation sérieuse et dynamique à même de relever les nombreux défis auxquels sont confrontées nos communautés», a dit le président exécutif de la Jeune Chambre Internationale.
M. Issoufou Ibrahim Issoufa a par ailleurs ajouté qu’un accent particulier sera mis sur le développement des compétences des membres en faisant d’eux des leaders entreprenants. «Pour ce faire, il va falloir élaborer une feuille de route qui leur permettra de libérer leur plein potentiel dont la majorité se donne corps et âme pour juste servir leur prochain suivant la vision, la mission et la philosophie de la Jeune Chambre Internationale», a ajouté M. Issoufou Ibrahim Issoufa. Le président de la JCI Maguina entend conduire ce mandat qui débute à travers une vision claire, c’est-à-dire un leadership visionnaire en communiquant sur l’orientation à moyen et à long terme et apporter les mécanismes par lesquels les organisations encourageront et soutiendront les innovations.
«JCI sera chargée de construire ou de modifier la structure organisationnelle, de recherche des financements, d’allouer des ressources et de communiquer la vision stratégique des entreprises dans son ensemble. La JCI Maguina mettra ces six (6) composantes en exergue à savoir, la détermination du but de l’organisation ; l’exploitation et le maintien des compétences de base ; le développement du capital humain ; le maintien d’une culture organisationnelle efficace ; des pratiques managériales d’éthiques et des contrôles organisationnels équilibrés», a indiqué M. Issoufou Ibrahim Issoufa.
Quant au Directeur d’exploitation de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN), parrain du mandat, M. Boubacar Boureima et M. Gamatché Moumouni Idé D-G Global Car, parrain de la cérémonie, ils ont prodigué des sages conseils et souhaiter bonne chance à la JCI.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)
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Chaque jour, de grandes pirogues déchargent leurs cargaisons de courge (citrouille) au débarcadère sis à la descente du pont Kennedy du côté de la rive droite du fleuve Niger à Niamey. Les abords du pont constituent ainsi un véritable épicentre où viennent s’approvisionner les commerçants des différents marchés de la capitale. Produites dans plusieurs zones notamment dans la région, les courges sont acheminées par voie fluviale à Niamey.
Le débarcadère situé légèrement à droite non loin du poste de la Gendarmerie est transformé en une sorte de marché de gros. Les vendeurs, acheteurs, piroguiers et transporteurs se ruent chaque matin en cette période de froid vers ce place. C’est un marché qui s’anime tous les jours et 24/24. Les piroguiers viennent chaque jour décharger les courges. Aussitôt les cargaisons déchargées, les grossistes venus des différents marchés environnants pour se ravitailler se ruent sur la marchandise.
Ali Adamou est un vendeur grossiste au niveau du marché de citrouilles, depuis l’époque de la Conférence Nationale Souveraine en 1991. «Je me rendais dans le Canton de Falmey plus précisément aux villages de Karrey Copto et Kardji-bangou se trouvant dans la région de Dosso. Souvent je vais jusqu’à un village du nom de Kardji en territoire béninois pour me ravitailler. Au moment de la saison sèche, la citrouille devient chère et elle nous provient de la région de Zinder par des camionneurs», explique-t-il.
«Le prix varie en fonction du climat et de la distance. Par exemple à cette période-là, la citrouille est moins chère. Elle se vend par filet dénommé ‘’Gassou’’ en langue Zarma qui veut dire calebasse en français. La calebasse contient 100 citrouilles en raison de 50.000 FCFA sans prendre en compte les frais de transport par pirogue qui varient de 22.000 FCFA à 25.000 FCFA. Cette différence de prix s’explique en fonction de la distance du lieu d’approvisionnement, car les villages où nous nous ravitaillons sont éloignés les uns des autres. La marge bénéficiaire varie de 75.000 Fr à 100.000 FCFA lorsque nous arrivons à écouler», détaille Ali Adamou.
Oumarou Hima producteur de la citrouille et piroguier explique le cycle de production de la culture des courges. «La culture de la citrouille se fait par la semence de graines, généralement trois graines par trou. Le cycle de production dure en moyenne trois (3) mois et au plus grand tard quatre (4) mois. Une seule plante de citrouille peut donner de cinq (5) à une vingtaine d’unités de courges. La citrouille est une plante rampante comme le haricot», explique-t-il. «Comme je suis riverain du fleuve, je transporte ma production à l’aide de ma pirogue. Je dispose d’une pirogue qui fait environ 15 mètres de longueur et 2,5 mètres de largeur. Je navigue grâce à deux moteurs et d’une motopompe qui sert à exfiltrer l’eau qui pénètre dans la pirogue. La pirogue peut prendre une dizaine de filets de citrouilles», ajoute M. Oumarou Hima.
Le marché de courges fait aussi la joie d’autres acteurs comme Nassirou Idé, un conducteur de camion, spécialisé dans le transport des courges. «Je suis conducteur de camion, et je viens chaque matin chercher des contrats de transport pour les acheteurs qui viennent s’approvisionner icien procurer. Par jour, je peux faire jusqu’à 5 tours en raison de 5.000 F par tour », a-t-il précisé.
Communément appelée «Kabewa» en haoussa et «Labtanda» en Zarma, la courge est une plante de la famille des cucurbitacées. Elle est utilisée, de différentes manières, comme ingrédient dans la cuisine.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)
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Le PNDS a cru avoir « waqué » et dompté les Nigériens pour croire qu’il peut indéfiniment lui imposer tout, ne pouvant rien craindre de sa part, car jugés à tort ou à raison comme étant inoffensifs, incapables de révolte. Dans une telle logique l’on peut encore s’attendre à des mesures impopulaires pour des hommes qui, ayant échoué à mieux gérer le pays et faisant face depuis 2016 à une faillite de l’Etat pour laquelle, les princes qui gouvernent n’ont d’autres choix que faire payer au peuple les conséquences de leur gestion cahoteuse du pays, pensent qu’ils peuvent encore tout se permettre dans le pays. Au coeur de ce système des socialistes, ce sont les pauvres qui doivent payer la mauvaise gestion de socialistes sans vision et sans ambition.
Des silences complices….
Face à un tel désastre, face à l’enlisement de la situation d’un pays qui, inexorablement, ne fait que sombrer, ne donnant plus à espérer pour ce pays que l’incompétence et le manque de patriotisme des gouvernants ont détruit, l’on ne peut que plaindre le mutisme d’acteurs nationaux dont l’indifférence à une telle situation agace. Où sont donc ces acteurs de la société civile aujourd’hui invisibles et sans voix face au drame que vit un pays qui semble n’avoir plus aucune perspective heureuse ? Ont-ils, eux aussi, choisi, fait leur choix, se rangeant du côté du pouvoir et fermer l’oeil sur les graves préoccupations des Nigériens ?
On ne peut pas comprendre ces vastes silences de la part des opposants nigériens qui semblent ne plus se préoccuper de la situation difficile que vivent les Nigériens ? Pourquoi, tous ces opposants se terrent, incapables de dénoncer ces situations inacceptables ? Sont-ils tentés, comme certains des leurs partis déjà plus tôt en aventure, de regagner, la tête baissée, la mangeoire ? Mais tous, en tout cas ceux qui se taisent, un jour si proche, devront répondre devant le peuple, de leurs choix.
Il y a d’ailleurs plus graves quand l’intelligentsia nationale, à travers les universitaires du pays, regarde la situation pourrir sans oser parler pour alerter sur nos malaises et nos angoisses. Eux aussi, sans doute, devront répondre, face à l’Histoire. Demain. Un autre jour. Cette situation, peut-être minimisée à tort, pourrait pourtant conduire à des situations explosives difficiles tant pour le pouvoir que pour l’ensemble des Nigériens. Il faut donc faire trop attention. Et les Nigériens se font déjà une opinion du système : ce socialisme et ce PNDS n’ont aucune considération pour les Nigériens !
Le socialisme folklorique et de pacotille que le PNDS avait vanté aux Nigériens s’est à la fin révélé une pauvre chose moche, sans goût et sans âme, sans contenu social autre que l’égo de ses fondateurs et de ses adeptes. Sortis de leur aigreur après des années d’opposition, les socialistes nigériens ont cru que l’on ne vient en politique que pour faire des affaires et profiter de la politique sans aucun devoir de résultats visà- vis du peuple que l’on est appelé à pourtant servir. Issu d’un système politique incestueux qui a usurpé le pouvoir par le braquage des urnes, la persécution d’opposants interdits de campagne et même de participation aux élections, le pouvoir du PNDS, pendant des années, a fini par trainer le pays dans la boue, humilié par les nombreux scandales qui ont jalonné ces années de gestion de la part d’une camarilla mafieuse portées sur la mondanité, friande de bonne vie et d’excès, d’exubérance et de fantaisies. Comment comprendre que des gens qui ont pendant des années lutté pour que les élections dans le pays se passent selon les normes afin d’avoir des jeux démocratique sains qui permettent que le meilleur gagne, une fois arrivés au pouvoir, s’y refusent, rompant toute possibilité de dialogue dans le pays, ignorant tout des valeurs qu’ils défendaient en d’autres temps. Alors que depuis le premier mandat d’Issoufou, les Nigériens rejetaient son socialisme avarié qu’il venait promouvoir dans le pays et la gestion désastreuse et tragiquement familiale qu’il mettait en place, et avec eux, toute l’image dégoûtante qu’il donnait du lui et de la gouvernance où, le dirigeant devient presque un chef de clan qui se fait le devoir de garantir impunité à son sérail poussé à braquer banques et services, société d’Etat et projets. Ainsi, ses hommes et ses femmes ont sali de nobles métiers comme ceux de la santé et de l’Education où l’on a perpétré les plus hauts faits de brigandage. Ce PNDS de l’affairisme ne venait donc pas au pouvoir pour construire mais pour détruire : détruire l’image que nous avons pu construire de nous-mêmes, déconstruire les valeurs qui ont fondé notre existence et notre foi à la politique et à la vie, détruire même le socle qui fonde notre cohésion nationale, la force que nous avons de croire en nous-mêmes.
Comment ne pas ne pas s’en préoccuper quand rien, dans ce pays, ne devrait plus se faire selon les normes requises ? Comment comprendre par exemple cet entêtement, malgré les appels à la raison, pour abandonner la construction de ces rails de la honte vissés à la terre parce que ne pouvant jamais servir et ce alors que des expertises avérées interpellait sur des choix qui ne sont plus de mode dans le secteur ? Mais Issoufou tenait à sa chose pour aller, prétendait-il, à Dosso par le train, ce qu’il ne réussit d’ailleurs jamais, même avec la mise en scène qu’il pouvait faire pour faire croire qu’il réussissait son projet et que désormais ainsi qu’un slogan mensonger pouvait le dire, que le train a sifflé enfin dans le pays. Aujourd’hui, et après tout le tapage qui a été fait autour du projet insensé, le terrible train fantôme et sa ferraille inutile sont là, inutilement exposés, ne pouvant même pas servir de musée pour servir la curiosité de gens qui voudraient se rire de l’entêtement d’un homme qui ne pouvait pas comprendre que Dieu seul peut rattacher des gloires aux actions des hommes ; et ce qui ne devrait pas servir notre bonne réputation, ne le pourra jamais : il a sans doute eu ses rails, les premiers dans le pays comme il le rêvait, mais sans doute les plus inutiles, les plus humiliants et les plus fous de l’histoire du pays. C’est d’ailleurs, de manière générale le même sort pour le pouvoir pour lequel il avait brillé, cherchant par tous les moyens à diriger le pays. Là aussi, après deux mandats, c’est sans doute avec amertume qu’il s’est rendu compte de cet autre désastre : jamais un président n’aura été impopulaire dans le pays comme ce fut son cas. Quel autre ancien président peut avoir été l’objet d’un tel rejet systématique dans le pays, ne pouvant, même hors du pouvoir, aller dans le peuple sans la protection des armes, redoutant des représailles de la part d’un peuple qui a eu marre de sa gestion, de ses injustices, de ses règlements de compte auxquels personne ne peut donner de justification ? Comment peut-il justifier d’ailleurs d’aussi graves vindictes quand pour l’homme qu’il a été, il pouvait bénéficier du soutien de l’Etat pour avoir une formation de qualité qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu sans que jamais ceux qui, en son temps, ayant de manière inconsidérée accompagné comme ils devraient le faire pour tout autre Nigérien, ne se sont posé aucune question sur sa personnalité , ou encore sur d’autres considérations quand, depuis qu’il arrivait au pouvoir, on ne sait au nom de quelle logique, personne ne peut bénéficier de marchés qu’en ne se réclamant que d’un certain cercle, ne peut même avoir certaines positions dans l’administration qu’en se revendiquant d’une certaine « confrérie » politique.
Voilà donc le pays qu’Issoufou fabriquait et on comprend que cette gaucherie impacte sa cote dans le pays, depuis qu’il devenait terriblement impopulaire dans le pays au point de vivre depuis qu’il quittait le pouvoir dans un certain isolement, et d’autres diront même une certaine prison qu’il se serait construite par ses élans mégalomanes et vengeresses.
Ce n’est pas sur ces seuls domaines qu’il a échoué gravement. On l’a en effet vu exhiber des muscles de Rambo sahélien par lesquels il avait la prétention de vaincre Boko Haram, annonçant que le Niger serait le tombeau de la secte nigériane. Au fil des mois et des ans, son enthousiasme débonnaire et débridé a fini par s’émousser pour faire place à de graves appréhensions quand il peut enfin quitter ses complexes pour commencer à douter de l’expertise militaire, sinon de leur volonté réelle, de vaincre l’hydre terroriste. Et l’on peut plaindre Bazoum Mohamed d’avoir de la part de son compagnon politique un tel pays qu’il lui lègue avec ses milles et un défis qui doivent certainement lui troubler le sommeil quand lui-même, allant dans l’Anzourou, les premières semaines de son accession au pouvoir qu’une telle situation l’ « empêche de dormir » tranquillement. Mais en a-t-il été le cas de son prédécesseur qui, peuton imaginer, sans grand souci pour un tel pays qui s’effondre, pouvait avoir le luxe du voyage, se pavanant dans le monde quand on tue dans son pays et que des pans entiers du pays étaient quotidiennement menacés, violentés.
Aujourd’hui, et malgré tous les efforts qu’il a déployés depuis qu’il arrivait au pouvoir, Bazoum Mohamed n’arrive pas à endiguer le mal et ici et là, l’on continue à avoir écho dans différents endroits du pays d’attaques, de tueries, d’enlèvements. Qu’avons-nous fait pour mériter cela, entend-on se plaindre ici et là des Nigériens inquiets pour l’avenir de leur pays. Où est la France, gendarme sauveur de notre Sahel qui vit depuis dix ans les heures les plus sombres de son existence ? Ne pouvons-nous plus compter sur nos dirigeants ?
A ce tableau sombre, politiquement, et au plan sécuritaire, vient se greffer, une vie chère avec les prix des produits de consommation courante qui grimpent de manière inconsidérée. Il n’y a pas une seule chose, et ce jusqu’à l’aiguille, qui n’ait pas connu une hausse de prix au point de réduire drastiquement le pouvoir d’achat de Nigériens qui ne se sont aussi appauvris que sous ce socialisme qui semble porter la poisse car depuis qu’il venait, le pays n’a connu que malheurs et morts, deuils et graves dissensions entre les fils et filles de la nation devenus irréconciliables par la gouvernance d’un PNDS qui a cru qu’il ne pouvait tenir son pouvoir qu’en divisant les Nigériens et même en les opposant.
Le riz, le sucre, l’huile, le pain, le lait, les transports et tout sur les marchés ont connu des hausses que rien ne peut justifier pour des Nigériens dont les revenus sont restés statiques depuis plus de dix ans, alors que les princes, de l’assemblée à l’Exécutif, se distribuent des rentes et des privilèges déraisonnés dans un pays dont les défis nombreux ne peuvent autoriser de telles fantaisies. Il y a quelques mois, c’était le prix du gasoil qui a connu une hausse quand même il est produit dans le pays. Une telle décision ne peut qu’impacter de nombreux autres domaines de l’activité économique du pays, notamment l’industrie, le petit commerce, l’agriculture, etc.
Aujourd’hui, comme si le socialisme est décidé à rendre la vie difficile sinon impossible aux Nigériens, on apprend une autre hausse sur laquelle la rencontre de l’ARCEP avec les opérateurs de téléphonie mobile n’apporte aucune lumière ni même aucune assurance. Le rôle social que joue Internet, les facilités que donne Internet à une jeunesse dans la promotion de ses activités et dans ses études, dans de telles conditions, ne peuvent que gravement impacter la vie des Nigériens aujourd’hui exposés à une fracture numérique qui risque alors de se creuser davantage.
Mairiga
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De nos jours, trouver un timbre fiscal de 200 francs CFA au niveau des différents points de vente de la capitale, dans les Agences de la Direction Générale des Impôts (DGI), les Commissariats et Hôtels de la place, relève d’une gymnastique épuisante qui ne dit pas son nom. Ces timbres ne sont plus disponibles depuis le mois de décembre 2022 dans les lieux indiqués ci-haut. Cet état de fait est peut-être la cause principale du report de plusieurs concours dont celui de recrutement direct de huit cent trente un agent à la fonction publique pour le compte du ministère des finances qui devait en principe se tenir le 28 janvier prochain.
Au niveau des banques, les juridictions et les commissariats de la ville, les gens se bousculent en longueur des journées, soit, pour des opérations bancaires, soit, pour établir ou légaliser leurs documents. Le mécontentement se lit sur les visages des citoyens en attente de ce précieux outil incontournable pour l’acceptation des dossiers de candidatures. Plus on se réveille, plus les nigériens doutent pour les jours à venir au regard de l’immensité de la rupture. Les spéculations vont bon train pendant que d’autres sourient opportunément.
Contre toute attente, cette pénurie de timbres n’a jamais fait l’objet d’une quelconque communication officielle émanant du Ministère des finances, encore moins de la Direction Générale des Impôts (DGI). Les revendeurs ambulants qui en disposent, ont trouvé l’occasion de tripler le prix dans le but de remplir leurs poches à l’image des pratiques peu orthodoxes de nos commerçants pendant le mois béni de ramadan.
On sait pertinemment que ces timbres sont indispensables dans la constitution des dossiers surtout les jeunes candidats aux différents examens et autres concours programmés. On sait également que ces timbres sont tellement sollicités dans les juridictions, les commissariats ou encore, pendant les opérations bancaires. Bref, de nos jours ils sont au four et au moulin de toute notre vie quotidienne. Mais qu’est ce qui peut expliquer cette rupture aux termes d’une année et au début d’une autre dans un pays composé majoritairement par de jeunes à la recherche d’emplois ?
Nous avons essayé d’en savoir un peu plus avec la direction en charge de la commande des timbres logée au ministère des finances et à la Direction Générale des Impôts mais nos appels téléphoniques sont restés sans suite. « On vous rappelle M. le journaliste », c’est tout ce que nous avons eu comme réponse depuis plus d’une semaine. Quoi qu’il en soit, cette rupture de timbres prouve à suffisance le dysfonctionnement des services concernés. Non seulement, elle fait perdre à l’État d’énormes revenus, mais aussi et surtout, entrainera le rejet systématique de beaucoup de dossiers des candidats aux concours et examens, si toutefois, elle perdure.
Néanmoins, il existe une complicité notoire entre certains agents des finances, secteur confondu et les revendeurs ambulants parmi lesquels, disposant curieusement d’un grand stock de timbres qu’ils revendent à leur convenance dans un pays qui se dit démocratique. On avait pensé que cette pratique était derrière nous, mais hélas. En effet, ils sont nombreux les acteurs de la finance qui injustement rachètent en bloc les timbres dans l’objectif de créer la rupture pour les revendre plutard chers à travers leurs complices (revendeurs) en contrepartie d’un pourcentage que nous ignorons encore. L’acte est tout simplement inhumain et condamnable devant Dieu et les hommes.
D’autres sources concordantes indiquent que le problème réside au niveau du fournisseur débordé et qui n’arrive plus à honorer le délai de livraison. A tort ou à raison, les citoyens nigériens ne devraient pas en manquer d’un jour de timbres au regard de son caractère central dans nos activités quotidiennes. Il y a certes, une défaillance du gouvernement dans cet état de faits. C’est pourquoi, des dispositions utiles et nécessaires, doivent être prises afin de permettre à chaque nigérien d’accéder sans frustration aucune à ces timbres très prisés ce dernier temps. Ensuite, il va falloir prendre des mesures correctives contre ces agents financiers qui occasionnent volontairement la rupture des timbres pour en tirer de gros profits contraire à notre loi fondamentale.
Salifou Hachimou
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Le dimanche 15 janvier 2023, les citoyens nigériens se sont réveillés avec de nouvelles tarifications injustifiées à la fois sur les appels téléphoniques et l’Internet. Cette tarification concerne l’ensemble des compagnies de téléphonie mobile installées au Niger à savoir, Zamani Com, Airtel ; Moov et Sahel Com. Cette inflation est la résultante de la décision n°15/ARCEP/CNRCEP/22 du 31 août 2022 prise par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), sans au préalable une campagne de sensibilisation et d’information des citoyens sur les motifs de cette décision qui avantage certains tenants du pouvoir. Désormais les tarifs du pass internet de 500 francs par exemple, passent de 400 à 175 Mo sur le réseau Airtel et 200 Mo sur Moov. Pendant ce temps sur le réseau Sahel Com du gouvernement, 300 Mo alors qu’au niveau de Zamani Com pour le même montant, le nombre de Mo n’a pas changé, soit, 400 pour le formait hebdomadaire. Au niveau de ce dernier réseau, le changement s’observe à partir du forfait de 1000 francs CFA et plus.
Cette regrettable décision intervient au démarrage d’une nouvelle année et pendant que les citoyens utilisent l’Internet au même titre que l’électricité, l’eau ou encore leurs moyens de déplacement. Bref, l’un ne peut pas aller sans l’autre. De ce fait, elle aura inévitablement un impact négatif sur le développement du pays et sur les relations sociales. Une poignarde sur le dos des défenseurs des consommateurs nigériens qui ne tarderont pas à se prononcer sur cet état de fait. Depuis l’arrivée de l’internet au Niger, c’est une véritable mafia qui se produit au sein du secteur des télécommunications électroniques et chaque jour que Dieu fait, l’ARCEP nous montre son vrai visage.
Que cache cette décision de l’ARCEP ?
Depuis l’arrivée au pour du régime du PNDS Taryya, la corruption se porte à merveille au Niger. Aucun secteur n’est épargné et malheureusement la pratique est enseignée aux plus jeunes. Pour échapper à la justice, les corrupteurs et corrompus adhèrent à cette formation politique qui à un moment de l’histoire avait donné de l’espoir aux peuples. Ils sont nombreux les membres du gouvernement et à l’Assemblée Nationale qui sont concernés par le détournement intervenu au Ministère de la Défense Nationale (MDN). Ces derniers, poursuivent tranquillement leurs activités régaliennes sans se soucier de quoi que ce soit et les exemples sont nombreux. Eh bien, le PNDS a compris que les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de la vie des nigériens et particulièrement ceux de la Diaspora ; que les réseaux sociaux sont capables de changer une situation et qu’aujourd’hui, les évènements qui se produisent sont suivis et connus instantanément par tous. Presque tous les documents signés dans l’administration se retrouvent aussitôt sur les réseaux sociaux et les moyens manquent à l’administration pour freiner cette pratique. Les différentes plateformes sur le réseau WhatsApp, permettent aujourd’hui à toute catégorie de nigériens de s’exprimer sur un sujet aussi préoccupant comme la mauvaise gouvernance des socialistes. Vous conviendrez avec nous que cela ne plait plus au régime du PNDS Tarayya et qu’il faille trouver un mécanisme pouvant réduire l’accès des citoyens à Internet alors même qu’ils sont en quête de transparence dans la gestion du gouvernement et particulièrement dans le secteur des télécommunications électroniques. Le PNDS dans sa logique, s’est rendu compte que les réseaux sociaux développent des interactions sociales et facilitent les critiques et les dénonciations. Le fait de réduire l’accès des citoyens à ces réseaux, est une stratégie qui permettra à cette formation politique d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé. Seulement, comme le dit un adage en langue haoussa, je cite, « Kana Taka Allah na tashi », fin de citation. Autrement dit, l’homme propose, Dieu dispose. L’accès des citoyens de tout âge aux réseaux sociaux, on peut le dire sans se tromper, dérange et perturbe de nos jours, la machine de Guri-système. C’est du moins ce qu’on peut comprendre de cette décision impopulaire de l’ARCEP restée muette, alors que depuis des années les prestations de ces compagnies de téléphonesmobiles restent les plus mauvaises du continent. Faible débit, vols et bien d’autres mauvais comportements. Au lieu de trouver des formules salvatrices pour alléger les souffrances des populations, elle n’a trouvé mieux que de compliquer la vie aux nigériens. C’est pourquoi dans ce secteur, l’absentéisme de Dieu est très fréquent à cause de la concussion, le favoritisme, la corruption, le népotisme, la gabegie etle favoritisme.Ils seront nombreux les clients de ces compagnies qui ne seront pas en mesure de comprendre ce changement brusque de tarification. A l’allure où vont les choses, certaines compagnies ne tarderons pas à rebourser chemin. Cette décision interpelle les acteurs de la société civile et particulièrement les défenseurs des consommateurs nigériens pour un sursaut patriotique en vue de faire échec à ce plan savamment mené par qui vous connaissez. Déjà, une pétition a été lancée par certains acteurs de la société civile qui prévoient de boycotter les prestations des compagnies de téléphonies mobiles.
Salifou Hachimou
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Depuis quelques jours, une scabreuse affaire d’un présumé détournement portant sur plusieurs milliards de francs CFA éclabousse la Banque agricole du Niger (BAGRI). Même si aucune communication officielle n’a encore été faite, l’affaire semble prendre des allures d’un vrai scandale, avec l’arrestation de certains responsables de cette banque. Seulement, il y a quelque chose que les Nigériens ne semblent pas comprendre autour de ce nième scandale financier que connait le Niger depuis l’avènement des socialistes au pouvoir. C’est la toute première fois que ce sont des partisans du pouvoir qui sortent pour parler de cette affaire. C’était d’abord un conseiller du Cabinet du Premier ministre qui s’est répandu sur les réseaux sociaux pour informer l’opinion sur ce qui s’est passé à la BAGRI ; Quelques jours après, un autre du Cabinet du Président de la République a pris le relais en expliquant au détail près comment les milliards de francs CFA ont été détournés. A eux seuls, ces deux partisans du pouvoir ont expliqué comment tout s’est passé et même désigné les coupables, allant ainsi plus vite que la justice qui doit être sur le dossier. C’est quand même rare de voir les partisans du pouvoir en place s’intéresser de si près à un dossier de scandale financier. Ils ont été très silencieux par rapport à beaucoup d’autres scandales, dont celui du Ministère de la Défense nationale, s’ils ne les avaient même pas défendus en s’attaquant à ceux qui les dénoncent. Quoi qu’il en soit, ce qui vient de se passer à la BAGRI ne surprend aucun Nigérien qui connait désormais l’ampleur prise par la corruption et les détournements des deniers publics ces douze (12) dernières années au Niger.
IB
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Le sable et le gravier, ces deux matériaux indispensables pour la construction de l’habitat connaissent une constante et même vertigineuse hausse de prix à Niamey. Selon les exploitants de sable et gravier, les prix de ces deux principaux intrants pour la fabrique du béton pourraient connaitre d’autres changements en fonction de l’augmentation du prix du gasoil et des taxes de la mairie. Le prix d’un chargement de camion de sable va maintenant de 35.000 à 70.000 FCFA contrairement aux mois passés où les prix étaient entre 30.000 et 40000 FCFA. Pour les graviers, le prix du chargement est aujourd’hui entre 50.000 et 200.000 FCFA alors qu’il était les mois précédents entre 40.000 et 95.000 FCFA.
Dans la commune 1 plus précisément sur la voie du CEG 25, les points de vente de sable et gravier prolifèrent donnant lieu à un business qui prend de plus en plus de l’ampleur. Abdoul Nasser Moussa exploitant du sable et gravier explique les raisons de l’augmentation du prix. « Nous sommes obligés d’augmenter les prix, compte tenu des taxes de la mairie et l’augmentation du prix du gasoil. Avant on payait à 12.000 FCFA les 25 litres de gasoil et maintenant le prix a atteint 15.000 FCFA soit une différence de 3000 FCFA. Ce qui explique à notre niveau cette augmentation sur le prix du sable et du gravier. Le prix du chargement varie selon la distance », a-t-il ajouté.
Le chargement du sable blanc est à 70.000 FCFA, pour le sable rouge c’est 35.000 FCFA ; le gravier à 200.0000 FCFA ; les cailloux noirs à 125.000 FCFA ; ceux qui sont concassés à 350.000 FCFA, a précisé Abdoul Nasser Moussa.
Zakari Ayouba chauffeur de gros camion de transport de sable et revendeur qui achète la matière sur les sites d’extraction de Karma, Bangoula, Boubon, Saguia se plaint de l’augmentation du prix du gasoil et des taxes. « En réalité, c’est à cause des taxes et du prix du gasoil qu’on est obligé d’augmenter les prix du voyage de sable et gravier. Actuellement nous n’avons pas assez de bénéfice sur le chargement vendu. Les temps sont difficiles ; ça ne nous suffit pas à subvenir à nos besoins, c’est pourquoi le chargement de 30.000 FCFA est passé à 35.000 voire 40.000 FCFA et celui de 50.000FCFA à 75000 FCFA », a-t-il souligné.
En effet, selon Zakari Ayouba, le coût de la main d’œuvre pour le chargement est de 5000 FCFA ; il y a la collecte de la taxe pour le compte de la commune. Après le chargement du sable, le chauffeur verse en espèces, un montant de 1000 FCFA pour la taxe carrière, puis il revend le chargement du sable à 30000 voire 35000 FCFA aux demandeurs et les propriétaires de camions perçoivent en moyenne 400.000 FCFA par semaine.
Hammadou Zada, un des membres du syndicat des exploitants de sable, a indiqué que ces prix pourraient connaitre d’autres changements en fonction des taxes et du prix du gasoil. « Nous sommes obligés de faire face à des taxes exigées par les agents de la mairie vis-à-vis des exploitants du sable. En effet, les exploitants payent des taxes lourdes qui varient entre 50.000 et 70.000 FCFA par mois soit une somme de 800.000 à 900.000 FCFA par an », affirme-t-il.
Face à cette hausse des prix du sable et du gravier, les revendeurs lancent un appel à la mairie pour une solution à l’avantage de tous.
Par Souley Moutari(onep)
Source : http://lesahel.org/
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En dehors de l’affaire Ibou Karadjé portant sur un détournement des 8 milliards de francs des fonds de la présidence logés au Trésor public et l’affaire Sopamin (près de 3 milliards dissipés des caisses de la société) pour laquelle un ministre en fonction est arrêté et jeté en prison sans ménagement, le président Bazoum Mohamed a désormais un troisième trophée dont il pourrait se vanter dans le cadre de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées qu’il a promis aux Nigériens. Il s’agit de ce détournement massif présumé d’une somme d’environ 5 milliards de francs CFA à la Banque agricole du Niger (Bagri) qui vient d’être débusqué par le Centif et qui défraie actuellement la chronique. Une affaire dans laquelle des responsables de l’institution bancaire dont le DG et le comptable ainsi que des agents subalternes sont présentement dans le collimateur de la justice. L’enquête préliminaire ouverte par les limiers de la police judiciaire (PJ) pour cerner les contours de l’affaire étant bouclée, les personnes interpellées ont déjà comparu devant le Procureur de la République qui a décerné un mandat de dépôt à leur encontre, après les avoir entendus et déterminés les infractions pour lesquelles elles sont poursuivies. Selon une source proche de la justice, une information judiciaire est ouverte et les personnes arrêtées ont été dispatchées entre les prisons de Kollo et de Say pour la suite de la procédure. Comme dans les dossiers Ibou Karadjé et Sopamin, c’est donc partie pour une durée indéterminée pour connaître l’aboutissement de l’affaire à l’issue d’un procès en bonne et due forme. Une longue attente au cours de laquelle beaucoup de choses peuvent se passer et compromettre la tenue du procès. Dans ce genre d’affaires de détournement massif de deniers publics, c’est le plus souvent ainsi que ça finit par le truchement notamment de libertés provisoires accordées aux prévenus en cours de détention. Dans l’affaire Sopamin, par exemple, seul l’ancien ministre serait actuellement en prison, ses complices présumés ayant bénéficié d’une liberté provisoire depuis de longs mois. Le même type de manoeuvre qui compromet l’aboutissement d’une affaire judiciaire a été observé dans le cadre du traitement d’autres dossiers sulfureux,surtout sous ce règne des renaissants roses. A titre illustratif, les Nigériens ont encore en mémoire l’affaire du détournement à la Caima qui n’a même pas franchi les locaux de la police judiciaire, malgré l’énormité du montant dissipé. L’affaire des containers de la Soraz dont la valeur des marchandises [ayant fait l’objet de bradage par les services des douanes] est estimée à près de 6 milliards de francs est aussi un exemple patent de cette pratique. Le DG des douanes -à l’époque des faits et dont la responsabilité est clairement établie dans la malversation- a même bénéficié, lui, d’une promotion comme conseiller avec rang de ministre au cabinet de la présidence de la République, se rappelle-t-on. Si nous avons rappelé ces faits, c’est pour décrier l’impunité que les renaissants ont cultivée à outrance depuis leur accession au pouvoir et qui explique d’ailleurs aujourd’hui l’amplification de la corruption et des pratiques assimilées depuis plus d’une décennie aujourd’hui dans notre pays. Un détournement dans une institution bancaire provoque un retentissement plus grand que quand il est perpétré au sein d’une administration publique et ses démembrements. C’est ce qui explique, du reste, la persistance des spéculations autour de cette affaire Bagri où les cadres de la banque non cités dans la malversation se seraient déjà réunis, apprend-on, pour procéder rapidement au remplacement de leurs collègues pris dans la nasse de la justice. Pourquoi cet empressement, serait-on tenté de se demander ? Pour éviter la saignée ?
La banque agricole en agonie actuellement –pas du fait des producteurs ruraux mais de celui de la clientèle politique du régime- doit continuer à tourner. Mais pour combien de temps encore ? Telle est la principale question qu’on se pose lorsqu’on apprend que tous les indicateurs de l’institution étaient depuis un certain temps au rouge vif, du fait notamment de cette razzia systématique à laquelle sont soumis les fonds de la banque comme l’atteste ce détournement sans précédent. Le cadre qui a accédé à la direction générale de la banque est le fils d’un ténor du PNDS Tarayya qui occupait déjà le poste DGA de l’institution jusqu’au clash. C’est tout dire ! Ils sont nombreux -pour ne pas dire tous- les dinosaures du parti rose à placer, souvent sans aucune mérite avéré leurs enfants à des postes de responsabilités dans les sociétés et offices étatiques ainsi que des institutions de la République en vue de les mettre à l’abri du besoin, pendant que ceux des pauvres sont obligés de se contenter du contrat pour survivre au quotidien. Un aspect de la gestion patrimoniale de l’Etat pour laquelle le PNDS Tarayya a opté depuis son accession au pouvoir en 2011 au mépris d’un minimum de respect vis-à-vis des règles et principes de la bonne gouvernance. Ils sont aux affaires, leurs enfants sont aussi aux affaires. Comment dans ces conditions le président Bazoum Mohamed peut-il parvenir à tenir son engagement de lutter contre la malgouvernance ambiante caractérisée par la corruption, l’impunité, l’exclusion sur des bases partisanes, etc. ? Etant lui-même un pur produit du système, il ne pourra rien pour éradiquer ces phénomènes qui gangrènent profondément notre pays parce qu’il ne pourra pas sévir contre ses camarades politiques et leurs enfants qui jouent aujourd’hui les beaux rôles dans notre pays. Tout au plus, il se contentera juste de servir de temps en temps au Nigériens de petits morceaux d’affaires pour calmer leur impatience de voir une véritable lutte tous azimuts contre la prévarication engagée, comme ce scandale à la Bagri qui vient étoffer la liste de ses trophées.
OI
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’UEMOA s’est entretenu, hier matin à son cabinet, avec le président de l’autorité des marchés financiers de l’Union Monétaire Ouest Africain (UMOA) M. Badanam Patoki. A sa sortie d’audience, M. Badanam Patoki a indiqué qu’il est venu réitérer au président Bazoum, l’engagement de l’autorité des marchés financiers de l’UMOA à mettre en œuvre les réformes et la vision des Chefs d’Etat dans une perspective de développement des marchés financiers dans l’espace communautaire. Aussi, a-t-il ajouté, il s’agit à travers cette audience, de prendre les sages conseils du Président de la République dans la conduite de cette mission et surtout avoir ses orientations sur l’organisation d’un évènement que l’autorité des marchés financiers de l’UMOA a prévu le 19 janvier 2023 à Abidjan dans le cadre du changement des dénominations de l’organe.
En effet, a-t-il rappelé, cet organe s’appelait jadis ‘’Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers’’. Mais la conférence des Chefs d’Etat en 2017 avait souhaité que ce nom soit changé pour mieux traduire sa mission. C’est ainsi que depuis le 1er octobre 2022, cet organe est devenu ‘’Autorité des Marchés Financiers de l’UMOA’’. «Nous sommes donc venus lui rendre compte de la fin de ce processus et de ce changement définitif de nom et recueillir ses orientations dans l’organisation de l’évènement», a déclaré M. Badanam Patoki. Il a par ailleurs ajouté que le Chef de l’Etat leur a prodigué de très utiles conseils qui serviront dans la conduite de leur mission qui vise essentiellement le développement du marché financier régional pour mieux répondre aux besoins des Etats et du secteur privé.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada et son homologue de l’Urbanisme et du Logement, M. Maizoumbou Laoual Amadou sont arrivés à Tahoua hier matin, où ils ont procédé à la réception du nouveau marché central moderne de la ville. C’était un moment très attendu, depuis l’inauguration du complexe commercial, le 19 février 2019, par l’ancien Président Issoufou Mahamadou. En réceptionnant les clefs du joyau des mains du maître d’ouvrage avant de les remettre au ministre du commerce qui les a rendu à son tour au gouverneur de la région, le ministre de l’Urbanisme a souligné que, les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art, à la grande satisfaction de tous. C’était notamment en présence du président du Conseil Régional, celui du Conseil de Ville, des députés de la région, des chefs coutumiers et des commerçants de la ville fortement mobilisés autour de leurs représentants.
Le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada et celui de l’Urbanisme, du logement et de l’assainissement, M. Maizoumbou Laoual Amadou sont arrivés à Tahoua hier matin, où ils ont procédé à la réception du nouveau marché central moderne de la ville.
En réceptionnant les clefs du joyau des mains du maitre d’ouvrage, avant de les remettre au ministre du Commerce qui les a rendus à son tour au gouverneur de la région, le ministre de l’Urbanisme a souligné que les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art, à la grande satisfaction de tous.
Cette cérémonie a été suivie d’une visite guidée du chef-d’œuvre qu’est ce nouveau marché moderne de la ville de Tahoua. En effet, construit sur fonds propres de l’Etat pour un coût global d’environ 20 milliards de FCFA pour remplacer l’ancien marché qui datait des années 1940 et qui ne répondait plus aux normes d’une ville en plein développement, le nouveau complexe commercial est composé de 1.317 boutiques, un hangar central de 2000 m², une mosquée de 190 places, un bloc administratif de 12 bureaux, trois (3) blocs sanitaires, mais aussi 2800 ml de caniveaux, un canal fermé de 359 ml, 24584 m² de pavage, un parking de stationnement de 224 places, etc.
Pour les commerçants de la ville, cette étape de réception de l’infrastructure est en effet une véritable lueur d’espoir qui mène sans nul doute vers son occupation et sa mise en service. D’ores et déjà, au sortir de la cérémonie, la délégation ministérielle a rencontré les intéressés pour l’installation du comité devant assurer la répartition des boutiques. Ledit comité est présidé par le gouverneur de la région, M. Moussa Issa, lequel est secondé respectivement par le président du Conseil Régional et celui du Conseil de Ville de Tahoua. Le Directeur régional du commerce sera quant à lui l’un des rapporteurs de l’organe. Le comité est créé par arrêté N°0054/MC/SG/DGC/DCI/LCVC du 15 juillet 2022 modifiant et complétant l’arrêté N°001/MC//PSP/SG/CAB du 2 mars 2021, portant création, attributions, composition et fonctionnement du Comité Technique chargé d’appuyer l’Administration dans la gestion du Marché Central de Tahoua. Il a pour missions principales de rendre fonctionnel le marché de Tahoua, de répertorier toutes les boutiques par catégories et les places disponibles à mettre à la disposition des éventuels locataires ; de fixer un prix de location raisonnable qui tient compte des charges du fonctionnement du marché et d’attribuer les boutiques aux commerçants-locataires.
Le défi d’une gestion adéquate du marché
Cette infrastructure, témoigne le processus de transformation et des progrès enregistrés par le Niger dans le cadre des programmes de rénovation des grandes villes. Cependant, prévient le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada lors de l’installation du Comité technique qui appuiera la gestion du Marché Central de Tahoua, « pour pérenniser et viabiliser ces joyaux, l’Etat du Niger doit se donner tous les moyens adéquats pour adapter des conditions de gestion optimum à même de favoriser la croissance à travers les richesses générées par les échanges commerciaux. Pour rendre opérationnel et profitable pour tous les acteurs, il est nécessaire d’assurer une gestion adéquate de nos marchés», a-t-il déclaré. En ce sens, le ministre Alkache a annoncé une relecture des textes existants devant proposer, dans les prochains jours, au Gouvernement des reformes qui rendront la gestion des marchés plus efficaces et plus conforme à l’objectif de développement et de la modernisation du commerce.
Le ministre du Commerce s’est réjoui de l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Bazoum Mohamed, et celui de SE. Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, Chef du Gouvernement, pour la promotion et la modernisation du secteur du commerce. Cet engagement, souligne-t-il, s’est traduit par la poursuite du programme de la renaissance acte III qui constitue le document d’orientation générale du Gouvernement et qui se concrétise par l’accompagnement prévu dans l’article 5 du décret instituant le cadre du dialogue public-privé; la création du Haut Conseil à l’Investissement du Niger ; l’organisation des rencontres suite auxquelles le Président de la République a instruit l’adoption de certaines mesures dans la Loi des Finances 2023. Le ministre Alkache Alhada a, entre autres, cité l’exonération des droits de douane qui a permis l’adoption des mesures visant à l’importation des camions de transport des marchandises et des voyageurs, les exonérations dans le secteur industriel afin d’encourager la création et la mise en place des unités industrielles.
Ismaël Chékaré,ONEP Tahoua
Source : http://lesahel.org/
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La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Mme Kristalina Georgieva a déclaré le 1er janvier 2023 sur la chaîne américaine CBS que l'année en cours sera "plus difficile" que la précédente. Selon elle, il est prévu que "un tiers des économies soient en récession cette année". Ces propos viennent confirmer les prévisions du FMI de octobre 2022, selon lesquelles plus d'un tiers de l'économie mondiale se contractera et qu'il y a 25% de chances que le PIB mondial augmente de moins de 2% en 2023, ce qui, selon les experts de Bretton Woods, correspond à une récession.
En général, les pays d'Afrique subsaharienne devraient enregistrer un taux de croissance moyen de 3,7%. Cependant, une dizaine d'entre eux afficheront des taux de croissance nettement supérieurs à cette moyenne. Ces croissances seront tirées par les secteurs agricoles, bénéficiant dans la plupart de l'Afrique subsaharienne d'une pluviométrie abondante en 2022, de la bonne tenue des cours du pétrole et de certains minéraux, de l'impact des politiques d'investissement dans les infrastructures de base, etc.
L'Afrique de l'Ouest domine le top 10 des pays d'Afrique subsaharienne qui réaliseront les meilleurs taux de croissance économique en 2023, avec 6 représentants. Le Sénégal devrait remporter la palme avec une croissance prévue de 8,11%. Outre la bonne tenue du secteur agricole grâce aux politiques de soutien aux agriculteurs et à une bonne pluviométrie, la mise en place d'infrastructures de base, ou encore la dynamique du secteur des services, la bonne croissance de l'économie sénégalaise devrait s'expliquer par le démarrage de l'exploitation du gaz.
Le Niger arrive en seconde place avec une projection de croissance de 7,29%. À l'instar du Sénégal, en plus de l'impact d'une bonne pluviométrie, cette croissance devrait être tirée par la forte hausse de la production de pétrole du pays, qui devrait passer de 20 000 à 100 000 barils/jour.
Aïssa Altiné
Les 10 meilleurs taux de croissance prévus en Afrique subsaharienne en 2023
Rang | Pays | Croissance du PIB prévue |
---|---|---|
1er | Sénégal | 8,11 % |
2e | Niger | 7,29 % |
3e | RD Congo | 6,72 % |
4e | Rwanda | 6,70 % |
5e | Côte d’Ivoire | 6,45 % |
6e | Bénin | 6,23 % |
7e | Togo | 6,20 % |
8e | Gambie | 5,98 % |
9e | Ouganda | 5,90 % |
10e | Soudan du Sud | 5,61 % |
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La police continue à enquêter sur le vaste réseau d'escroquerie financière découvert la semaine dernière par la Cellule nationale d'investigations financières (Centif) au sein de la Banque agricole du Niger (Bagri). Suite à cette découverte, plusieurs cadres et employés de la banque ont été interpellés et placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Selon les informations disponibles, même un planton de la banque est impliqué dans cette affaire. Le montant du détournement s'élève à entre 4 et 5 milliards de francs CFA, une somme qui pourrait encore évoluer au cours de l'enquête préliminaire. Comment une telle escroquerie a-t-elle pu être perpétrée sans être découverte plus tôt? Il semble que cela nécessitait un réseau bien organisé et la participation de nombreux individus au sein de la banque. Cette opération a probablement été mise en place sur plusieurs années, compte tenu de l'ampleur du détournement. La Banque agricole du Niger, créée avec des fonds publics sous le règne du regretté président Mamadou Tandja dans le but de promouvoir le développement rural, a rapidement évolué vers le secteur commercial et offert les mêmes types de services que les banques commerciales. Malheureusement, la gestion de la Bagri a été critiquée par l'opinion publique lorsqu'elle a commencé à connaître des difficultés. Lorsque la banque a véritablement commencé à battre de l'aile, son premier Directeur général, Rabiou Abdou, a été transféré à la nouvelle banque de l'Habitat, également publique. Il y a passé un court laps de temps avant de se lancer en politique. Lorsqu'il s'agit d'une institution bancaire étatique, les critères de recrutement et de promotion du personnel sont souvent différents de ceux des banques privées. Il est donc important de s'assurer que les individus choisis pour diriger et gérer ces institutions sont compétents et intègres, afin d'éviter des scandales financiers de cette nature.
Aïssa Altiné
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La Direction Générale des Impôts (DGI), a procédé hier matin à l’hôtel de ville de Niamey, au lancement de la campagne de sensibilisation sur les impôts fonciers. L’objectif visé à travers cette campagne organisée en collaboration avec les collectivités territoriales est de promouvoir le civisme fiscal en matière du foncier. C’est le directeur général des impôts, M. Mahamane Mal Ousmane qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.
Il s’agit plus spécifiquement d’amener la cible à comprendre les différents impôts fonciers et leurs enjeux, à assurer des plaidoyers pour la réussite du recensement, à encourager les assujettis à l’accomplissement spontané des devoirs fiscaux, et à promouvoir le civisme fiscal. Lors du lancement, le président du Conseil de ville de Niamey, le député maire Oumarou Dogari Moumouni, a dans son intervention souligné que c’est la première qu’une campagne de ce genre est initiée pour permettre aux citoyens de mieux appréhender les tenants et les aboutissants des impôts liés au foncier. «Le Conseil de ville avait été édifié la semaine dernière sur ces questions et nous avons pris l’engagement de regrouper les leaders d’opinion de la Ville de Niamey», a-t-il rappelé.
Le député maire a instamment demandé aux participants d’aider la DGI à recouvrer les impôts fonciers dus à l’Etat partout où ils existent. «On peut le faire de plusieurs manières», a-t-il estimé.
Pour sa part, le directeur général des Impôts, M. Mahamane Mal Ousmane, a dans ses propos liminaires précisé que l’impôt n’est pas seulement l’affaire de la DGI, mais l’affaire de tous. Il a rappelé qu’il y a, au demeurant, un contrat social entre l’État et le contribuable. Aussi a-t-il ajouté, le contribuable doit s’acquitter de ses obligations fiscales que ce soit de manière spontanée, ou suite à une relance de relation fiscale, et en retour l’Etat lui assure toutes les fonctions régaliennes, et même toutes les fonctions économiques et sociales, qu’il a l’habitude de faire. «Je voudrai rappeler à chacun d’entre vous le contrat social qui existe entre nous. On lève les impôts pour construire un pays, on lève les impôts pour couvrir des charges publiques, on lève les impôts pour assurer tout simplement l’existence de l’Etat et de nos collectivités. Voilà le fondement de l’impôt. Et l’impôt est la première source de financement de l’Etat. Aujourd’hui tous les Etats modernes utilisent les impôts pour se financer», a-t-il déclaré
Le directeur général des Impôts, a expliqué que la capacité des Etats à assurer le service public de qualité dépend en grande partie de sa capacité aussi à mobiliser d’abord ses ressources internes. «Même ceux qui prêtent de l’argent à l’Etat, ils le prêtent en fonction de ses capacités de remboursement», a-t-il précisé. M. Mahamane Mal Ousmane d’ajouter que le souhait de l’institution en charge de l’impôt est que chacun puisse volontairement s’acquitter de ce devoir. «On ne peut pas faire le gendarme derrière chacun pour dire vous devez payer les impôts, sinon ça ne marche pas, ça va être compliqué, aucune administration ne peut poursuivre tout le monde. C’est pour cela que nous avons mis l’accent sur la sensibilisation. Et pour sensibiliser, il n’y a pas mieux que les leaders d’opinions, pour que ce message soit porté le plus loin possible», a-t-il estimé.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Depuis quelques temps, les éléments de la Police Judiciaire sont très fréquents dans les locaux de la Banque Agricole du Niger (BAGRI) souvent même à des heures tardives. Plusieurs de ses responsables planificateurs ont été entendus pour faits de malversation financière bien organisée et planifiée. On reproche à ces derniers, des détournements massifs d’objectifs des Projets et Programmes agricoles dont le but est de remplir leurs poches à travers les ristournes qu’ils perçoivent injustement.
Des comportements qui limitent les capacités de nos agriculteurs et éleveurs pour relever notamment le défi du développement tant prôné par le pouvoir en place. Ainsi, pour tromper la vigilance des enquêteurs de la Police judiciaire, ces hauts responsables à la foi de la BAGRI et du Ministère en charge des questions du Plan, se sont permis de placer les montants perçus issus des ristournes, dans les comptes bancaires de leurs proches, amis et connaissance. Alors, comment se fait-il que le compte bancaire d’un salarié de surcroit un contractuel de l’enseignement, un simple chauffeur ou gardien d’un service, soit garni de plusieurs millions de francs CFA en si peu de temps loin de toute autre affaire légale sensée lui générer des revenus ? Contre toute attente, les détenteurs de ses comptes bancaires n’étaient pas en mesure de répondre à cette question afin de justifier, aux enquêteurs, la provenance desdits fonds. Un véritable ‘wassosso ’qui ne dit pas son nom se produit actuellement au sein de cette banque. D’ailleurs, depuis des années, nos parents agriculteurs et éleveurs qui bénéficient de son appui financier, se plaignent du mécanisme mis en place qui ne leur permet pas de se réaliser, plutôt, les poussant à s’endetter davantage.
Sinon, comment comprendre que certains programmes et projets agricoles, soient exécutés par certaines banques commerciales de la place en lieu et place d’une banque dédiée au développement agricole ? Il n’y qu’au Niger ou de telle chose se produit et se généralise. Voulue pour redonner à notre Politique Nationale de Développement Agricole ses lettres de noblesse, la BAGRI est malheureusement devenue une propriété de quelques lobbys qui font ce que bon leur semble en parfaite connivence avec certains agents du Ministère du Plan.
Depuis qu’elle a été vendue à la Banque Populaire de la Mauritanie (BPM)vers la fin de 2018 au temps d’Issoufou Mahamadou, presque 4 ans après, aucun nigérien ne connait encore le montant exact de la transaction, en dehors des principaux acteurs concernés. Le rapport de vente estimé à plusieurs millions de francs CFA bien qu’il a fait perdre à l’Etat du Niger, 70% de ses parts, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque rencontre avec la presse. Pourtant, si transparence on en voulait, alors il le fallait. Ce qui démontre que la mafia qui entoure la gestion de la BAGRI, ne date pas d’aujourd‘hui. Il va falloir remonter à sa création pour véritablement cerner le vrai faux du faux. Aujourd’hui, tout le monde est unanime, les transactions qui s’effectuent au sein cette banque, nous cachent indiscutablement une gestion peu orthodoxe qui favorise le mieux certains acteurs politiques à qui des millions de francs CFA ont été gracieusement dissipés à travers des prêts non encore remboursés et vaquent à leurs préoccupations quotidiennes comme si de rien n’était. Pauvre Niger.
Sanda
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La Banque Internationale pour l’Afrique au Niger (BIA-Niger) a procédé, le vendredi 30 décembre 2022, à la remise d’un bloc de trois salles de classes en matériaux définitifs et un bloc administratif qu’elle a réalisé au profit de l’école primaire Lossogoungou 5. Cet appui en infrastructures est le fruit d’un partenariat noué entre la BIA-Niger, le Ministère de l’Education Nationale et la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM). Cette réception des classes a été suivie d’une signature de convention entre les trois partenaires pour un autre projet de construction de classes dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissage et sécuriser les écoles contre le phénomène d’incendie.
C’est le conseiller technique du ministre de l’Education Nationale, M. Attamaka Karimou qui a réceptionné ces infrastructures des mains de la Directrice générale de la BIA-Niger, Mme Ango Nana Aïssa en présence du Secrétaire exécutif adjoint de la FIM, M. Ibrahim Weifane, du maire de la commune I, des responsables éducatifs et ceux de la BIA.
Ce geste social de la BIA entre d’une part, dans le cadre de l’amélioration des conditions d’études et d’apprentissage des élèves et d’autre part dans le cadre de l’accompagnement à l’ambitieux projet des plus hautes autorités à savoir ‘’zéro classe en paillotte dans nos établissements scolaires’’. Pour rappel, cette réalisation est le fruit d’un accord signé entre la BIA, la FIM et le MEN le 14 juillet 2022 dont le but était de permettre à l’école Lossogoungou 5, de disposer de classes adaptées pour mettre les élèves et leurs enseignants dans les meilleures conditions.
En remettant ces infrastructures aux bénéficiaires, la Directrice générale de la BIA-Niger s’est réjouie de participer à cette cérémonie pleine de symbole. Elle a expliqué que ce don composé d’un bloc de trois classes est équipé de 75 tables-bancs pour les écoliers, six tableaux noirs, trois bureaux et chaises pour enseignants et six ventilateurs pour un coût de 38.100.000FCFA. «Ce projet que nous finançons cadre parfaitement avec la politique du Président de la République et le programme du gouvernement de relever le défi de zéro écoles classes en paillottes», a-t-elle déclaré.
La Directrice générale de la BIA Niger a rappelé que cette institution financière, filiale du groupe Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP), compte parmi les acteurs majeurs du tissu économique du Niger. «Son engagement citoyen s’articule autour de 4 axes d’intervention (social ; entreprenariat ; environnement et culture) où elle investit pour innover dans son modèle, faisant émerger les bases d’une économie responsable. Forte de notre ambition d’aider les populations nigériennes à travers nos activités de responsabilité sociétales d’entreprise, nous nous sommes engagés sur le terrain, dans la création d’un bien-être social avec un impact certain sur la vie et le développement endogène des plus démunis», a-t-elle précisé.
Selon Mme Ango Nana Aïssa, la BIA Niger privilégie désormais, avec ce projet structurant une démarche intégrant systématiquement la qualité de l’enseignement de base, gage d’un avenir beaucoup plus centré sur l’excellence. «Sécurité et éducation, ces deux leviers essentiels au développement des communautés les plus démunies sont en effet indissociables : étudier dans une classe en matériaux définitifs offre la garantie de mieux apprendre que d’être sujet à l’insécurité permanente des classes en paillotes», a-t-elle déclaré.
De son côté, le conseiller technique du ministre de l’Education Nationale, M. Attamaka Karimou a dit que cet important investissement réalisé ainsi que celui annoncé sera réalisé conformément au contenu de la convention qui vient d’être signée. Ces appuis permettront incontestablement de renforcer les conditions d’études des élèves et contribueront à l’amélioration de la qualité de leur éducation. «En cela, votre institution vient de consolider les actions de l’ambitieux programme du Président de la République particulièrement dans le cadre de l’initiative zéro classe en paillottes à Niamey», a-t-il ajouté.
Peu après la réception de ces classes et la signature de la convention, les officiels présents ont visité les infrastructures scolaires réceptionnées dans le cadre de l’amélioration de la qualité d’apprentissage.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Les aléas du partage de la rente pétro En Afrique, le secteur des hydrocarbures souffre d’une absence de stratégies claires et efficaces des gouvernements et est ainsi marqué par des dysfonctionnements graves dans la gestion (manque de transparence, corruption, collusion des responsables politiques avec les multinationales au détriment de leur propre pays, refus d’implication de l’expertise technique nationale,…), ainsi que l’asymétrie d’intérêts dans les accords de partenariats (à partir des contrats pétroliers très mal négociés,…). Dans un monde parfait, on peut s’attendre à un réel partenariat entre les pays producteurs et les compagnies étrangères invitées à exploiter les ressources pétrolières. Malheureusement dans le monde réel, ces compagnies sont les seules à disposer de tous les moyens techniques et financiers leur permettent de connaître le potentiel et la valeur exacte des gisements pétrolifères. Le comportement anticoncurrentiel de ces compagnies pétrolières étrangères se traduit par le désir de préserver l’asymétrie d’information afin de disposer et contrôler toute la production du pétrole. Et c’est justement au niveau de la phase de l’exploitation/ exportation, que le phénomène de la ‘’malédiction des ressources‘’ caractérise le plus l’impact négatif de l’exploitation des ressources extractives sur l’économie nationale. L’essentiel des triches, des vols et autres arnaques dont sont victimes les pays africains producteurs de pétrole s’opèrent à ce niveau (prix de transfert, gonflement des coûts pétroliers, détraquement des compteurs de contrôle, vols à l’embarquement des navires pétroliers, cargaisons fantômes, pipelines shuntés, extorsion des rentes de position, de qualité, etc…). Du fait du déficit d’information au niveau des pays producteurs, plusieurs cas de spoliation (qui causent des milliards de dollars de manque à gagner pour nos pays) dans le contexte du partage de la rente pétrolière sont observés. Cette asymétrie d’information porte sur les coûts opératoires (operating expenditure – OPEX) et le montant des investissements (capital expenditure – CAPEX), informations dont dispose la firme multinationale mais totalement ignorées par le pays hôte. Très loin d’être exhaustif (les mécanismes d’arnaques et de triches dans l’industrie pétrolière sont très nombreux et de plus en plus complexes et sophistiqués), citons le cas très fréquent de la surévaluation des coûts pétroliers (tous les pays africains, sans exclusive, en sont victimes dès le démarrage de leur exploitation pétrolière). Cette technique consiste à surévaluer exagérément les investissements (CAPEX) et les charges afin de les récupérer dans le Cost-oil au détriment du Profitoil de l’Etat. Cela s’observe par exemple dans le forage des puits de pétrole, où à l’absence de contrôle des techniciens nationaux, un puits d’une profondeur de 1800 mètres peut être comptabilisé et facturé à la valeur d’un puits de 2000 voire 2500 mètres (soit 300 à 500 mètres linéaires de surévalués). Quand on sait qu’un puits de pétrole peut coûter de 3 à 4 milliards FCFA et qu’il en faut une centaine pour justifier une exportation ; le préjudice financier au détriment du pays hôte est très considérable. Les pertes peuvent se chiffrer à ce niveau à plusieurs milliards de Dollars US. Il y a aussi les cas de mauvais calibrage des compteurs et celui du contrôle approximatif des chargements des navires (Rappelons qu’à partir de Cotonou, le pétrole du Niger va être exporté sur le marché international par voie maritime). Il est d’usage pour les compagnies pétrolières étrangères de détraquer délibérément les compteurs de contrôle de fluidité de pétrole brut afin de masquer la quantité réelle de pétrole écoulée. Ces compteurs sont placés à la tête du puits de pétrole, le long du parcours du pipeline (au niveau des différentes stations de pompage) et au terminal d’embarquement. Sur le compteur, il peut être indiqué par exemple que 100.000 barils de pétrole sont comptabilisés, alors qu’en réalité ce sont 150.000 voire 200.000 barils qui sont passés ; 50.000 à 100.000 barils (soit 50 à 100% de la production) sont ainsi frauduleusement subtilisés quotidiennement. Une autre triche (fréquente dans les pays d’Afrique Centrale producteurs/ exportateurs de pétrole) s’opère au moment du chargement des navires pétroliers (les techniciens et inspecteurs nationaux sont soit absents, soit n’ont pas été formé à détecter les différentes subtilités de vol, ou sont tout simplement corrompus par les sociétés pétrolières opératrices). La triche sur la qualité de pétrole brut est aussi fréquente ; un différentiel de prix de quelques cents (Dollar US) par baril peut faire perdre à l’Etat des millions de dollars. Ce sont là quelques subtilités (parmi tant d’autres) du partage de la galette comme aiment à le dire les congolais. La mise en formation des cadres nationaux, l’implication effective de la société nationale d’hydrocarbures, la mise à l’écart des politiciens ‘’professionnels‘’ et techniquement analphabètes et l’assermentation des techniciens et inspecteurs nationaux permettent de réduire considérablement les pertes et les manques à gagner des Etats. Les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux dotés de leur propre compagnie pétrolière – opératrice (c’est le cas de l’Arabie Saoudite avec ARAMCO, les Emirats Arabes Unis avec ADNOC, ou le Koweït avec KPC). L’on est souvent surpris de voir des populations des pays qui produisent et exportent des millions de barils par jour, vivre dans un total dénuement. Aussi, on observe que dans certains pays africains, les recettes pétrolières représentent plus de 90% des exportations (en valeur), plus de 80% des recettes budgétaires de l’État et les 3/4 du PIB, chiffres variables d’une année sur l’autre en fonction des évolutions des prix du brut sur le marché international. Or, cette dépendance envers les recettes pétrolières, outre qu’elle accentue les luttes internes pour le pouvoir, a des conséquences extrêmement négatives, en termes d’abandon des secteurs productifs (agriculture, élevage,…) et sociaux essentiels (éducation, santé, hydraulique,…) qu’en termes de gouvernance (corruption endémique et faillite des structures étatiques en dehors de celles dédiées à la captation de la rente) et, par extension, en termes de stabilité sociale. Ces tares ont des répercussions aux plans économique et social en termes de déstructuration de l’économie et d’exacerbation de la pauvreté. Aussi, cette ressource traduit la corrélation négative entre la croissance économique du pays et son abondance. En effet, il a été démontré qu’entre 1970 et 1993, les pays pauvres en ressources (sans pétrole) se sont développés quatre (4) fois plus rapidement que ceux riches en ressources (avec le pétrole) – et cela en dépit du fait qu’ils avaient un taux d’épargne moitié moindre. Ainsi, plus la dépendance envers les ressources d’exportation est grande, pires sont les résultats macroéconomiques. Aussi, le pétrole est présenté comme porteur de malheur dans les pays qui le produisent, puisqu’il engendre le ‘’fait princier‘’ (en effet, dans nombre de pays africains, certains dirigeants caressant des desseins dynastiques prennent goût aux prébendes au point de se considérer comme des ‘’ayants-droit‘’ ou héritiers (leurs enfants) sur les richesses nationales) et le ‘’syndrome hollandais‘’. Issues du monde des économistes et très prisées dans les milieux académiques anglo-saxons, les théories du ‘’syndrome hollandais‘’ (Dutch disease), de la ‘’malédiction du pétrole‘’ (oil curse), du ‘’paradoxe de l’abondance‘’, de l‘’indigestion économique‘’, de l‘’excrément du diable‘’ (étiquettes régulièrement collées, à juste titre d’ailleurs, aux africains subsahariens en raison de leur scandaleuse gouvernance des ressources du sous-sol),… sont significatives de l’approche d’une soit disant ‘’démocratie pétrolière‘’ aujourd’hui à la mode en Afrique. En effet, le phénomène de ‘’malédiction des ressources‘’ ou plus précisément ‘’malédiction du pétrole‘’ n’est ni une école, ni une théorie ; il désigne des situations dans lesquelles l’importance des ressources pétrolières, dans des États aux institutions (Assemblée nationale, Conseil économique et social, Cour des comptes, Autorité de lutte contre la corruption,…) fragiles se rapporte à un ensemble complexe de facteurs politiques, économiques, sociaux, environnementaux, etc… présent dans ces pays et qui seraient la cause de nombreux maux (pauvreté endémique, chômage, violence, conflits sociaux, conflits armés…) ...Allah day ya kiyaye !
Par M. Mahaman Laouan Gaya, Ancien Ministre, ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)
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Les banques et les établissements financiers en partenariat avec l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-Niger) ont organisé hier matin à Niamey, la première édition de la journée du banquier. L’objectif de cette journée, c’est de mobiliser les clients qui sont les principaux acteurs à découvrir les produits qu’offrent les banques et établissements financiers. Au cours de cette journée, la Directrice générale de la Banque Internationale pour l’Afrique au Niger (BIA-Niger) également présidente de l’APBEF-Niger, Mme Ango Nana Aissa accompagnée de ses collaborateurs a visité plusieurs banques et autres établissements financiers de la place.
Ce déplacement vise à rencontrer les clients pour leur présenter les gammes de produits que les banques et établissements financiers mettent à leur disposition. C’est aussi une occasion pour encourager les potentiels clients à venir découvrir les banques. Pour les banques et établissements financiers, les clients sont leur raison d’être.
Selon la présidente l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-Niger) Mme Ango Nana Aissa, cette première édition est organisée par les banques et établissements financiers sous l’égide de l’Association Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-Niger). «L’objectif, c’est de nous ouvrir davantage aux clients. C’est aussi l’occasion pour aller à la rencontre des clients pour leur expliquer nos offres et propositions», a-t-elle expliqué.
A travers cette journée, les attentes de l’APBEF, consistent selon la directrice générale de la BIA, à mobiliser les clients qui viendront découvrir les offres de banques et institutions financières. Il s’agit ensuite de développer la relation de proximité entre les banques et établissements financiers avec les clients, leur rappeler que les banques sont là pour eux. «Nous sommes des institutions qui sont à la disposition des clients. Ces derniers sont notre raison d’être. Cette journée est l’occasion pour comprendre les besoins de nos clients afin de mieux les satisfaire», a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, Mme Ango Nana Aissa a invité la population à aller vers les banques pour ouvrir leurs comptes afin de relever le taux de bancarisation au Niger. Elle a fait remarquer que le taux de bancarisation au Niger est l’un des plus faibles de la sous-région du fait que les populations ne vont pas spontanément vers les banques. «Or les banques sont entièrement à la disposition des clients. Nous sommes là pour sécuriser leur fortune mais aussi pour financer leurs besoins et projets notamment le besoin en consommation, en immobilier, en investissement et en épanouissement», a-t-elle conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
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La salle de réunion du siège de l’Autorité de Bassin de Kandadji (ABK), sis à Niamey, a servi de cadre, le lundi 26 décembre 2022, à la signature d’une convention de fourniture de ciment ‘‘Made in Niger’’, parce que directement sorti de l’usine de Malbaza, entre le Directeur Général de la l’entreprise Chinoise Gezhouba Group Company (CGGC) Limited et la Malbaza Cement Company (MCC) pour la construction du Barrage Hydro-électrique de Kandadji. C’est le PDG de la MCC, M. Ibrahim Iddi Ango, et le Représentant de la CGGC, M. Zhou Huimini, qui ont apposé leurs signatures sur les documents conventionnels, en présence du PCA de l’ABK, Dr Issoufou Katambé, ainsi que d’autres responsables des deux structures.
Ce geste solennel, qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique des plus hautes autorités du Niger prônant le ‘’Consommons nigérien’’, témoigne de la confiance et de l’engagement de l’entreprise CGGC qui, après une étude concluante sur la qualité avérée du ciment sorti des usines de Malbaza, a décidé d’utiliser ce ciment local dans la mise en œuvre de cet immense projet. Cette gigantesque infrastructure, redémarrée en 2019 et qui sera finaliser en 2025, avec sa digue de 28 mètres de haut et ses 8,5 km de long, aura une capacité de retenue de près d’un 1,5 milliard de mètres cubes d’eau et une production annuelle moyenne d’électricité de 617 GWh. Elle est financée par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Agence française de développement, pour un montant d’environ 818 milliards de francs CFA, dont 740 milliards de francs ont déjà été mobilisés.
Dans une brève intervention, Dr Issoufou Katambé a présenté le grand projet du barrage de Kandadji. Il a énuméré les péripéties qui ont décidé finalement l’Etat du Niger à mettre en œuvre ce Programme pour pouvoir augmenter la résilience aux faibles précipitations (sécheresses), réduire la dépendance aux importations d’électricité et prémunir les écosystèmes contre les chocs exogènes. Quant à M. Zhou Huimini, il a expliqué que, c’est après des expertises menées par des Cabinets compétents que le choix de la CGGC a porté sur la cimenterie de la MCC. «En effet, selon les résultats de ces expertises, le produit (ciment) que nous propose la MCC est d’une qualité exceptionnelle et adaptée à l’immense défi que pose la construction d’un barrage aussi gigantesque qu’important que celui de Kandadji. Mieux, ce ciment de Malbaza est localement produit, ce qui réduit considérablement certains coûts. En plus, cette proximité et disponibilité d’une des composantes essentielles du barrage permettra de tenir nos engagements, dont celui de terminer les travaux en 2025», a précisé M. Huimini.
Intervenant à son tour, le PDG de la MCC, M. Ibrahim Iddi Ango a confirmé les propos du Représentant de la CGGC, concernant la qualité, la disponibilité du ciment de Malbaza. « Ce choix fait par la CGGC n’est pas fortuit. Car des échantillons ont été prélevés et analysés par des structures nationales et internationales rompues à la tâche de contrôle, de certification et d’autorisation d’utilisation de ce type de produits. En plus, notre ciment (selon la catégorie), a permis la construction de plusieurs ouvrages au Niger, notamment des échangeurs, des ponts et des habitations. Nous sommes donc confiants quant au respect de nos engagements contractés à travers la présente signature, notamment en termes de qualité et de disponibilité de nos produits», a rassuré M. Iddi Ango Ibrahim.
Il a ajouté que cette signature va, non seulement, élargir le marché du ciment de Malbaza mais aussi réconforter la confiance et la fidélité des clients à l’endroit de la MCC. Le PDG a ensuite lancé un appel à l’endroit de tous les partenaires qui souhaitent s’engager dans la construction, la modernisation ou la réalisation d’un quelconque ouvrage durable, de ne pas hésiter à approcher la MCC, pour tout besoin en ciment.
Il faut surtout souligner qu’à travers la signature de ce contrat la MCC, apporte une contribution appréciable aux efforts de mobilisation des ressources internes, une des pierres angulaires du Programme de Renaissance Acte III du Président Mohamed Bazoum et de la Déclaration de Politique Général du Premier ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou. A titre illustratif, la MCC a versé entre 2020 et 2021, un montant total de 203 millions de francs CFA en taxes d’extraction de calcaire au bénéfice de la commune de Malbaza.
Par rapport à sa responsabilité, la MCC s.a a initié plusieurs actions et réalisé des dons en espèces et en natureà plusieurs couches de la société nigérienne. On peut, sans nul doute affirmer que la MCC de Malbaza est aujourd’hui un desplus importants acteurs du développement socioéconomique de notre pays.
Mahamadou Diallo (onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Quelle malédiction peut s’abattre sur le Niger pour que plus rien de ce qui fait sa richesse ne puisse lui servir ? Très riche, il est curieusement ce pays très pauvre, parmi les plus pauvres de la terre. Qu’est-ce qui peut bien faire mériter cela au Niger ? Qu’est-ce qui a bien pu arriver à ce pays pour mériter un tel sort ? On se rappelle que l’annonce de l’exploitation de certaines ressources du sous-sol avait fait rêver les Nigériens, donnant à croire que le pays trouvait enfin là le moyen de sortir du sous-développement. Qui avait cru que lorsque le Niger eut ce qui ressemblait à une chance avec l’arrivée au pouvoir d’Issoufou Mahamadou qui pouvait reconnaitre à l’Opposition que le Niger n’est pas un pays pauvre mais un pays mal géré, l’on pouvait avoir tant de scandales dans le pays, tant d’opacité dans la gestion du pays ?
Aujourd’hui, nous allons fouiller sa gestion, documenter la gestion de la société d’exploitation de l’or de Samira, la SML. Après plusieurs années d’exploitation de l’or, l’on a l’impression, comme c’est aussi le cas pour le pétrole, que cette ressource ne sert à rien au Niger, ne change rien à la vie des populations. Comment peuton d’ailleurs comprendre que c’est en ce moment que l’école manque de classes, que les centres de santé manquent de produits et de matériels de pointe, et surtout que nos enfants, dans des abris précaires qui leur servent de classes, meurent, calcinés dans des incendies de paillottes ? En tout cas, la SML ne fait plus rêver, et les Nigériens ont même oublié qu’on exploite de l’or dans leur pays. Aujourd’hui, la SML se trouve dans un piteux état, gérée de manière opaque, une situation que peut expliquer la passe de mains dans laquelle la société s’est retrouvée. Faut-il croire que chaque fois qu’un repreneur tire le maximum de l’exploitation de la mine, elle jette l’éponge pour s’en aller, ne laissant au pays que terres défaites et inexploitables ? Au moment nous traitons cet élément, nous apprenons le lancement par la SYNTRAMIN d’une grève de trois jours à partir du mardi 20 décembre 2022, mais tout en précisant se disant disposée au dialogue.
Un peu d’histoire…
La Société des Mines du Liptako, SML/SA, est l’unique société nigérienne qui exploite l’or de manière industrielle au Niger, dans le département de Gothèye, précisément sur les sites de Samira et de Libiri. Elle a été crée – et on se rappelle de cette fameuse histoire de « lingots d’or » qui donnait beaucoup d’espoir aux Nigériens – en 1996, avec une exploitation qui a effectivement démarré en 2003 comptant comme actionnaires le canadien SEMAFO, le marocain Manangem et l’Etat du Niger. Mais en 2013, SEMAFO rompt avec la SML, cédant ses actions à l’Etat du Niger à travers la SOPAMIN, une société qui appartient entièrement au patrimoine de l’Etat. En 2016, la SOPAMIN céda, dès le premier trimestre, 80% des actions de la SML à un groupe mafieux nigérian du nom de « A GROUP INTERNATIONAL », appartenant à un proche de l’ancien président nigérian, Aboubacar Abdoul Salam. Mais, n’ayant pas tenu à ses engagements d’investissement, au premier trimestre 2018, l’Etat du Niger résilie le contrat de cette société, ce à la suite de deux lettres de mise en demeure adressées à « A GROUP INTERNATIONAL ». La Société Nigérienne de Patrimoine des Mines (SOPAMIN) reprend alors la gestion de la SML, non sans problèmes puisqu’un contentieux entre l’Etat du Niger et ce groupe a contraint le Niger à lui rembourser le prix de vente de la SML qui s’élevait à 2.5 millions de dollars, soit environ 1.5 milliards de francs CFA. Quand on sait d’autres cas, notamment avec Africard où l’Etat du Niger, ayant été trainé devant les tribunaux, avait subi le même sort à payer d’autres milliards (une dizaine) sans rien faire, l’on ne peut que s’interroger sur la gestion des socialistes, sur leur capacité à prendre soin du pays et de ses richesses.
De reprise en reprise…
L’Etat du Niger, représenté par SOPAMIN, le 31 mai 2019, conclut un contrat de cession d’actions avec le groupe « MCKINEL RESSOURCES LIMITED », une société du groupe BCM détenu par l’Australien Paul List, représenté par Angela List, métisse ghanéenne, épouse du patron de la société en question et qui, apprend- on, se servira de l’argent volé de la compagnie de son mari pour s’offrir un jet privé. Elle est aujourd’hui la Présidente du Conseil d’Administration de la SML. On note d’ailleurs que depuis l’arrivée de Mckinel au Niger, les recettes de la vente de l’or du Niger ont été, dans leur grande majorité, directement versées dans des comptes à l’extérieur du Niger au mépris des dispositions du code d’investissement du Niger et surtout en violation flagrante du règlement N°09/10/ 2010/CM/UEMOA du 1er octobre 2010, mais aussi du code minier en son article 105 (nouveau). Ainsi, en trois ans, rien de sérieux n’a été réalisé par le nouveau repreneur, ne respectant aucun de ses engagements.
Situation désastreuse à la SML…
Depuis la reprise par Mckinel, la SML n’a jamais réalisé, ne seraitce que la moitié de son budget annuel, régressant d’année en année. Sans aucun nouvel investissement, alors que le matériel d’exploitation est usé, presque hors de service, ne disposant pour la production que d’une pelle et quatre camions, la société ne peut pas être performante. On ne compte comme nouvelle acquisition somme toute inopportune que deux bull, une niveleuse et une foreuse.
Les équipements sont donc obsolètes, peu de mode, peu performantes par conséquent et avec des coûts d’entretien insoutenables pour une société qui est incapable de produire, de remplir son contrat. On comprend dans ces conditions que la société soit régulièrement en arrêt et pour cause, l’on peut en plus relever un manque de coordination entre les différents chefs de département. Par exemple, pour le seul premier semestre 2022, l’usine était en arrêt pour manque de gasoil et d’explosifs presque chaque mois, de gasoil et de réactifs presque chaque mois aussi. Aussi, l’usine, quand elle tourne ainsi que le rapporte le mémorandum, « […] faisait une production journalière
d’environ 40 onces pour une prévision budgétaire de 101 onces. [Précisant que] n’eut été l’alimentation récente du minerai de Bouloundjonga qui s’apparente actuellement à de l’écrémage, les pertes ne seront pas supportables pour l’entreprise ».
A la date d’émission de ce mémorandum (mi-septembre 2022), la société n’est qu’à 15% de réalisation du budget. Il faut rappeler que la production des années 2020 et 2021 n’était respectivement que de 15 et 39%, très loin du cahier des charges.
Pourtant, quand même ses réserves sont épuisées, l’on sait que la SML dispose de dix (10) permis de recherche qu’elle ne peut exploiter car aucune activité de sondage n’est menée depuis que Mckinel reprenait la société. D’ailleurs, le prestataire nigérien qui s’est hasardé sur les recherches, a dû interrompre ses activités, faute de paiement. Dans ces conditions, et avec les seuls réserves disponibles, la SML ne peut pas espérer réaliser son budget 2023.
Clauses non respectées…
Le repreneur n’a donc pas respecté les clauses contractantes avec l’Etat du Niger et n’en fait qu’à sa tête, exportant presque clandestinement ce qu’il extrait du sous-sol nigérien. Il n’a pas honoré son engagement pour la cession d’une partie de sa flotte d’engins à hauteur de 4 millions de dollars, ni les plans d’investissement minimum et global, ni même encore le placement d’un million de dollars dans un compte à Niamey. Mais où va l’argent de la SML ?
On a également reproché au repreneur la modification du montage financier, l’inexistence d’un compte d’opération au Niger qui donnerait une traçabilité de la gestion de la société, une accumulation de la dette fiscale, douanière et des cotisations sociales, avec des prestataires et fournisseurs nigériens lésés, voire suspendus. La gestion est donc chaotique, et même opaque quand pour les achats, tous sont dirigés vers des centrales d’achat négociés en amont par eux seuls.
Il faut aussi relever la mauvaise gestion administrative avec des affectations et nominations qui ne respectent aucun principe de rigueur, une chasse aux sorcières, le non-versement des cotisations sociales à la CNSS, le recours massif à des expatriés, marginalisant les compétences nationales aujourd’hui méprisées dans la société. Avec une telle gestion, l’on ne peut que s’attendre à la démotivation totale du personnel.
Un personnel vent debout…
Dans un mémorandum sur la situation de la SML adressé par la le SYNTRAMIN à la Ministre des Mines le 10/10/2022, afin de l’édifier sur la situation critique de la société, l’on peut lire tout le désastre qui arrive à la SML. Reprise par Mckinel en 2019, suscitant de l’espoir, la situation de la société, malheureusement, de jour en jour, s’est dégradée, plongeant les travailleurs dans l’expectative. Au risque d’en être complices, les représentants des travailleurs, alertent la tutelle pour sauver ce qui reste de la société, tirant sur la sonnette d’alarme afin que, rapidement, les mesures nécessaires soient prises.
En plus des inquiétudes légitimes annoncées par les travailleurs, à travers leurs représentants, la BECEAO, par lettre n°00308 du 04 février 2022, alertait sur d’importantes quantités d’or qui étaient en train d’être exfiltrées du Niger, sans que les fonds ne soient rapatriés. Aucune suite n’a pourtant été donnée à cette lettre quand même importante pour la gestion d’un pays notamment par rapport à un sujet aussi grave qui concerne l’exploitation minière qui aiguise bien d’appétits. Comment ne pas s’en indigner quand une expédition de 4.6 milliards a eu lieu en novembre et une autre de 2.3 milliards en décembre, sans que, pour chacune d’elles, les fonds ne soient rapatriés au Niger, toutes choses qui n’ont pas empêché que les activités de la mine soient suspendues par manque, tenez-vous bien, de carburant ? Mais où va cet argent ? A qui profite-t-il ? A des intérêts extérieurs ou à des intérêts obscurs nigériens, tapis dans les méandres du pouvoir et du parti au pouvoir ? Cette affaire trop grave pourrait, à elle seule, justifier pourquoi certains milieux s’accrochent mordicus au pouvoir. Qui se cache donc derrière Mckinel ? Il y a urgence à investiguer sur cette question pour mettre des visages sur ces hommes et ces femmes qui pourraient en être les plus grands bénéficiaires.
Sauver la SML…
Il est vrai que face à tant de préoccupations, la tutelle a souvent initié des actions pour trouver une solution à la léthargie de la SML et la rendre plus performante. Par exemple, par lettre n°0159 du 24 février 2022, adressée à Madame la Présidente du Conseil d’Administration de la Société des Mines du Liptako, SML.SA, Mme. List, elle adressait une deuxième mise en demeure adressée au même destinataire. Dans cette lettre, la Ministre note qu’elle a été « informée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest que les 557kg d’or ayant une valeur de plus de 13 milliards de F CFA, exportés au titre de l’année 2021 par [SML] n’ont pas fait l’objet de rapatriement ». Puis, dans la lettre n°0160 de la même date, et adressée à la même destinataire, elle invitait « aux discussions sur la situation de la SML.SA ». Récemment encore, le 15 novembre 2022, par lettre n°0646, s’adressant à Madame la Présidente du Conseil d’Administration de la Société des Mines du Liptako SA, rendant compte de la « situation de la SML », elle note que « de tous les griefs mentionnés dans le mémorandum, seule la question relative à l’apurement des dettes pourrait faire l’objet d’un engagement de solvabilité ». Il souligne que « Les préoccupations sur les activités minières, l’exploitation, les relations avec l’Etat et celles relatives à la quiétude sociale n’ont pas l’objet de traitement adéquat ». Et elle rappelait que « la viabilité de l’unité dépendra des réponses adéquates que [la PCA pourrait] apporter pour la gestion d’une société anonyme et une exploitation minière en bonne et due forme, selon les règles de l’art ». En concluant sa correspondance, elle souligne de « faire prendre les dispositions qui siéent pour [la relève de la directrice d’exploitation au plus tard au 31 décembre 2022 », tel que cela avait été convenu.
Questions…
Dans ce désordre, des questions restent en suspens. Comment cette PCA, ressortissante ghanéenne, réussit-elle, soustrayant de l’argent de la compagnie du mari pour se payer un jet privé quand, le pays, le Niger où l’on exploite l’or, ne voit presque rien de ce que cet or peut lui apporter, ne serait-ce que les redevances fiscales et douanières ? Peutelle jouer seule, pour extirper du pays tant de quantités d’or sans bénéficier de complicités internes, nigériennes ? Quel rôle joue dans ce puzzle, cet autre Nigérien, un certain Abdou-Kader Adoum, à travers sa société, Araba Mining ? Sert-il de sociétéécran pour servir des intérêts privés, mesquins, inavouables ? Comment comprendre dans un Etat normal, que le Directeur général de la SML n’ait pas le droit de signer même un chèque de 2000f ? Finalement, à quoi peut bien servir l’Etat du Niger dans tout ça ? Peut-il avoir dans cette « association de malfaiteurs » des gens plus puissants que l’Etat et les pouvoirs publics ? Comment comprendre et admettre qu’avec cette société qui traine les pieds mais sortant quand même quelques quantités d’or du pays sans que les fonds ne reviennent dans le pays, fasse travailler un personnel qu’elle ne paie que 40, voire 45 jours après ? Pourquoi, devons-nous subir dans la gestion de ce qui nous appartient après tout ? Et comment comprendre enfin, qu’après tant de correspondances, la dame, Angela List, ne daigne même pas répondre à l’Etat du Niger à travers la Ministre de tutelle ? Sait-elle, comme les Chinois dans le cadre du pétrole, sur les pratiques malsaines d’hommes du pouvoir pour avoir un si grand mépris pour des autorités du pays ?
Intrigant…
A la table-ronde sur le PDES à Paris il y a quelques jours, l’on pouvait voir la PCA, Angela List, encadrée par les ministres des finances et du pétrole sans qu’on ne sache trop ce qui peut expliquer cette proximité alors qu’aucun de ces deux ministres ne gère les mines ? Nous creuseront ces accointances et les Nigériens en sauront davantage sur le dossier, les prochaines semaines. Les richesses du Niger sont au Niger et aux Nigériens, non à quelques individus, fussentil du pouvoir.
La situation est trop grave et inadmissible. Il faut que le président de la République s’en saisisse pour faire toute la lumière sur cette question. Au-delà, ce sont les Nigériens qui doivent sortir de leur long sommeil. On continue de piller le Niger. L’heure est grave…
Mairiga
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L’aventure pétrolière nigérienne a commencé au début des années cinquante (50), et il aura fallu attendre un demi-siècle d’incertitudes et de soubresauts pour que soit enfin inaugurée l’ère pétrolière du Niger en Novembre 2011 avec la mise en exploitation d’une partie des réserves du bloc pétrolier d’Agadem (Bassin Oriental du Niger) estimées alors à plus d’un demi milliard de barils de réserves prouvées (1P). Un projet pétrolier dit ‘’Projet Intégré Agadem ‘’ comportant deux phases a été créé à l’occasion. La première phase du ‘’Projet Intégré Agadem ‘’ était constitué du bloc pétrolier d’Agadem qui avait les gisements des trois champs (Agadi, Gouméri et Sokor) à mettre en exploitation, la construction d’un pipeline de 462,5 km pour l’acheminement du pétrole brut et la construction d’une raffinerie de pétrole de 20.000 barils par jour (b/j). Quoique de petite taille, le Niger dispose avec cette première phase d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ).
Depuis lors, les campagnes d’exploration se sont poursuivies dans le bassin d’Agadem, mais aussi dans celui de Bilma, de Kafra, de Ténéré, etc….qui ont conduit pour certains à des découvertes supplémentaires assez importantes ; ce qui a justifié la décision d’exportation du pétrole brut nigérien sur le marché international. En effet, la construction d’un oléoduc pour transporter le pétrole est un investissement extrêmement coûteux, et pour être rentable, cela implique la présence de réserves importantes pour une exploitation à grande échelle. Le niveau actuel des réserves prouvées et récupérables du bassin d’Agadem a atteint le seuil requis (plus de 1,2 milliard de barils de pétrole et plus de 20 milliards de m3 de gaz naturel en réserves probables (2P) selon les spécialistes) pour justifier cette exportation et c’est ce qui constitue la deuxième phase du ‘’Projet Intégré Agadem ‘’.
Initialement prévu pour être exporté vers le terminal pétrolier de Kribi au Cameroun, via le Tchad, et après la signature en Juillet 2018 d’un Mémorandum d’Entente pour l’acheminement du brut nigérien vers le Nigeria, les autorités nigériennes se sont finalement décidées de retenir la voie du Bénin pour cette phase ; en dépit du fait qu’il constitue le trajet le plus long de toutes les options, donc le plus coûteux en termes de montant d’investissement. Pour l’heure, ce tronçon constitue en avantages comparatifs, la meilleure option. Le pipeline export Niger-Bénin, d’une longueur totale de 1950 km (1293 km en territoire du Niger et 657 km au Bénin), d’un diamètre de 20 pouces (50,8 cm) et d’une capacité maximale de 180.000 b/j traversera plusieurs régions et départements des deux pays, et était initialement prévu être opérationnel en début de l’année 2022. La construction de ce pipeline a été quelque peu retardée en raison de l’apparition de la pandémie de la Covid- 19 ; mais les travaux pour la réalisation de ce projet de très grande envergure sont en ce moment en cours d’exécution. Avec cette infrastructure, le Niger compte quintupler sa production journalière actuelle de brut pour passer à 110.000 b/j pendant la phase d’exploitation. Il aurait cependant été bien plus prudent et visionnaire pour que le pipeline actuellement en construction soit d’une capacité en mesure de contenir, outre la production maximale prévue actuellement (jusqu’à 180.000 b/ j), mais envisager également les futures découvertes de pétrole (les recherches s’intensifient pourtant sur plusieurs blocs). Prévu être entièrement automatisé, ce pipeline qui va du site pétrolifère d’Agadem (Niger) jusqu’au futur terminal (d’une superficie de 40 ha) de Sèmè (Bénin) doit normalement être enfoui à une profondeur de 1,50 à 2,5 mètres, avec une surveillance par satellite qui se déclenchera lors des fouilles qui dépasseront 1,50 mètre de profondeur. La station terminale fonctionnera 24h/24 et sera installée en haute mer à 15 km de la côte pour desservir les tankers. Au niveau des eaux sensibles, le pipeline sera enfoui à 20 mètres au-dessous du lit des cours d’eau et les parties non sensibles seront détectées pour éviter tout risque de pollution. En outre, sur son parcours, huit (8) stations de pompage relais (en moyenne surtout les 230 à 250 km) doivent être construites, dont six (6) au Niger et deux (2) au Bénin. Il y a lieu de rappeler qu’une station de pompage relais a pour rôle de recomprimer le pétrole brut pendant son écoulement dans l’oléoduc pour compenser la perte de charge qu’il subit tout au long d’un parcours pouvant faire plusieurs milliers de kilomètres.
De la gouvernance du pipeline
Le 20 septembre 2018, l’Etat du Niger et la China National Oil and Gas Exploration and Development Company Ltd (CNODC) ont signé un accord cadre relatif à la construction et l’exploitation de ce pipeline. Le 26 avril 2019, CNODC a créé une filiale de droit nigérien, la West African Oil Pipeline (Niger) Company (WAPCo-Niger) qui aura pour mission la construction, l’exploitation, l’entretien et la gestion dudit pipeline. Le 23 août 2019, le Conseil des Ministres adopte le projet de décret portant approbation de la Convention de transport entre la République du Niger et la WAPCo-Niger. La WAPCo-Niger obtint ainsi l’Autorisation de Transport Intérieur (ATI) et le gouvernement de déclarer d’utilité publique le système de transport par canalisation. La déclaration d’utilité publique du système de transport permettra ainsi d’engager la procédure d’expropriation au profit de l’Etat de toutes les propriétés immobilières qui seraient impactées par les travaux de canalisation. La WAPCo, est une société créée tant au Bénin qu’au Niger avec la même mission. Vu le caractère éminemment stratégique de cette opération, la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP) doit avoir une attention régulière et permanente des activités de la filiale nigérienne de WAPCo ; la Sonidep, étant désormais le ‘’bras armé‘’ de l’Etat dans les aspects juridique, légal, technique, opérationnel, économique, financier, fiscal, commercial, social, environnemental,… de toute la chaîne de valeurs (de la signature des contrats, en passant par l’exploration/recherche, l’exploitation/production, le raffinage jusqu’à la distribution des produits pétroliers et la commercialisation du pétrole brut sur le marché international) de l’industrie pétrolière nigérienne. Pour sa part, l’Etat béninois a signé le 05 août 2019, avec la société WAPCo-Bénin (créée à cet effet), un accord relatif à la construction et à l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline, dénommé ‘’Projet de Pipeline d’Exportation Niger-Bénin‘’. En vertu de cet accord, le Conseil des Ministres de la République du Bénin a adopté le 15 janvier 2O2O, un décret N° 2O2O-024 de loi portant régime juridique, fiscal et douanier applicable au projet de pipeline d’exportation Niger-Bénin. Cette loi définit les cadres légal, fiscal et douanier dans lesquels s’effectueront la construction et l’exploitation du système de transport sur le territoire de la République du Bénin. Aussi, la République du Niger et la République du Bénin ont signé le 23 janvier 2019 à Niamey, un accord bilatéral dans le cadre de la construction et de l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline. Les intérêts enjeu dans le choix de l’itinéraire du Bénin La multiplicité et la diversité des acteurs illustrent l’importance de ce projet, ainsi que les intérêts et avantages en jeu. Nous estimons que les facteurs ayant permis de faire pencher la balance en faveur de la voie béninoise (au lieu de la voie du Tchad-Cameroun) sont multiples et d’ordres économiques, financier, politique et stratégique.
Les intérêts et avantages pour le Niger et le Bénin
Au stade actuel du développement de l’industrie pétrolière nigérienne, l’axe du Bénin offre mieux que toutes les autres voies, plus d’avantages, dont entre autres, le fort voisinage entre les deux pays, les parfaites relations commerciales qui existent entre eux, l’existence dans les deux pays de codes d’investissement et d’une loi sur l’embauche qui facilite l’installation des investisseurs, la stabilité politique, la sécurité, l’appartenance à plusieurs organisations communes (CEDEAO, UEMOA, Conseil de l’Entente, OCBN, OHADA,…), le Port Autonome de Cotonou étant la principale voie d’accès des marchandises du Niger et aussi le fait que le Niger aura l’avantage d’être le seul pays à utiliser ce port pour l’exportation de son pétrole (Le Bénin n’aura pas à utiliser ce terminal ; ses gisements pétroliers se trouvant en haute mer), etc... Le pipeline export Niger- Bénin, qui sera le pipeline pétrolier le plus long de l’Afrique présente plusieurs autres avantages pour les deux pays Frères. Ce projet d’un coût de 4,5 milliards de Dollars US (2500 milliards FCFA environ), en investissement direct, créera environ 3000 emplois pendant la phase des travaux et 500 emplois permanents (300 au Niger et 2OO au Bénin) pendant la période d’exploitation du pipeline, et cela particulièrement au niveau du site de Koulélé (périmètre pétrolier d’Agadem), des huit (8) stations de pompage relais et de réchauffement, du terminal de Sèmè et les brigades de contrôle. A plus ou moins long terme, et avec d’éventuelles découvertes de pétrole à l’Ouest (Bassin sédimentaire des Ullimenden) du Niger (blocs de Tounfalis, du Dallol,…), la voie béninoise est (une fois de plus) la mieux indiquée pour l’exportation. Comme je le mentionnais ci-dessus, la capacité du pipeline actuellement en chantier devrait inclure les prévisions des futures découvertes ; nous avons à son temps suggérer de réexaminer cette situation et éventuellement corriger certaines imperfections (il est apparemment trop tard ; les travaux étant très avancés). Aussi, il est à craindre qu’on ne se retrouve dans les toutes prochaines années avec un oléoduc saturé et incapable de satisfaire les exportations à venir ! Le Niger ne restera pas indéfiniment petit producteur de pétrole (avec indéfiniment un plafond de 180.000 b/j). Les avantages économiques et financiers directs et indirects pour le Niger et le Bénin sont inestimables et à priori difficilement quantifiables.
Les intérêts et avantages pour le Niger :
En tant que pays exportateur sur le marché international, le Niger pourrait tirer de gros revenus de l’exploitation de son pétrole pour toute la durée de vie du projet (25-30 ans au moins). Il y a toutefois lieu de noter que la rente directe issue des revenus du pétrole, dépend en partie des cours mondiaux du pétrole dont la maîtrise n’est à la portée d’aucun acteur mondial. Des cours du baril de pétrole raisonnables et une très bonne gestion des revenus pétroliers cumulés pourraient constituer une véritable manne pour le Niger, déjà très pauvre et endetté, et de rompre avec le cycle infernal de la ‘’malédiction des ressources‘’ que vivent beaucoup de pays africains producteurs et exportateurs d’or noir.Outre les revenus directs (redevances, dividendes) et indirects (impôt sur le revenu, droits de douanes et autres taxes), le projet d’exploitation/ exportation du pétrole nigérien peut produire beaucoup d’autres effets induits. Il devrait en principe, avec une très bonne promotion du ‘’Contenu Local‘’, générer des milliers d’emplois, créer de nombreuses opportunités d’affaires indirectement et directement sur les activités pétrolières et des activités économiques hors-pétrole. Sur le territoire national, le tracé du pipeline concernera les régions de Diffa, Zinder, Maradi, Tahoua et Dosso ; ce qui explique sa dimension supranationale. Il y a lieu de noter que les régions d’Agadez (blocs de Kafra, Ténéré, Grein, Djado,…) et de Tillabéry (bloc de Tounfalis,…) situées sur le bassin sédimentaire Ouest (Ullimenden ) présentent également d’excellentes perspectives pétrolières. Le Niger, dont le territoire est constitué à plus de 90% de bassins sédimentaires (bassins susceptibles d’abriter des gisements d’hydrocarbures gazeux, liquides et solides), ‘’coincé‘’ géographiquement et géologiquement entre l’Algérie, la Libye et le Nigeria (tous gros producteurs d’hydrocarbures et qui exportent de 1,7 million à 2,3 millions de barils de pétrole par jour), il est certain, que tôt ou tard, notre pays connaîtra inch’Allah, le même miracle pétrolier que ses voisins sus-mentionnés. Alors, dimensionner le pipeline export du Niger à un maximum de 180.000 b/j, semble proprement manquer de vision et d’anticipation… pour un pays qui aspire un jour, à produire et exporter au moins 250.000 à 300.000 b/j (producteur moyen) ou pourquoi pas le million de barils de pétrole quotidiennement (gros producteur). Cela laisse aisément penser (jusqu’à preuve du contraire) que la capacité du pipeline actuellement en construction ait été arbitrairement choisie ; sur la base d’aucune étude. Pourtant, de grosses et très agréables surprises, particulièrement dans le bassin des Ullimenden à cheval entre la partie Ouest du Niger, l’Est du Mali, le Nord du Burkina Faso et le Sud algérien ne sont pas à exclure. En effet, cette zone dite des ‘’Trois frontières‘’ (que les experts pétroliers appellent aussi le ‘’Koweït du Sahel‘’… au vu de son probable potentiel pétrolier et gazier) détiendrait un inestimable potentiel pétrolier et autres ressources minières et énergétiques stratégiques (uranium, cobalt, lithium, hydrogène,…). Les puissances étrangères (grosses consommatrices d’hydrocarbures) et détentrices des plus hautes technologies en sont très conscientes. Aujourd’hui les plus grandes compagnies des puissances pétrolières disposent de laboratoires équipés d’énormes simulateurs ultramodernes leur permettant d’explorer virtuellement les entrailles de la terre. A partir de ces laboratoires (situés dans des lieux ultra protégés de leurs pays), leurs ingénieurs plongent dans un monde sous terrain d’ordinaire invisible, naviguant à travers des couches de grès et de calcaire jusqu’à tomber sur des formations rocheuses contenant des hydrocarbures. Ils peuvent ainsi directement à partir de Houston, Paris ou Beijing ‘’dépister‘’ des formations pétrolifères en Afrique, ou ailleurs dans le monde. Ce type de procédés ultrasophistiqués leur confère un énorme gain de productivité, d’informations et de connaissance de notre sous-sol. C’est grâce donc à ces technologies, qu’ont été révélées les énormes potentialités en ressources extractives stratégiques de cette zone dite des ‘’Trois frontières‘’ dans le Sahel et les provinces Nord-Est de la République Démocratique du Congo, toutes deux en proie à d’interminables conflits armés. L’occupation par certaines forces armées occidentales (fondues dans les forces multinationales Barkhane, Minusma, Minusco,…) de ces deux zones, ne sont nullement l’effet d’un hasard. Les prétendues ambitions de ces groupes pseudo-islamistes terrorisant gratuitement les populations sont à l’antipode de la création d’un Etat islamique au Sahel (ces groupes terroristes étant aussi islamophobes que leurs commanditaires).
A suivre
Par M. Mahaman Laouan Gaya, Ancien Ministre, ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)
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Le Ministère des Finances, à travers le Secrétariat Exécutif de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SE-SNFI) a organisé, hier à Niamey, la quatrième Réunion du Cadre National de Concertation sur la Finance Inclusive au Niger, au titre de l’année 2022 sous le thème «Perspectives de suivi du marché de la finance inclusive au Niger». C’est le Secrétaire général du Ministère des Finances, président dudit Cadre, M. Boukari Mamane qui a présidé l’ouverture des travaux.
Au cours de cette journée, les participants ont suivi une présentation des travaux du groupe II (GTRI) sous le thème insuffisances liées au développement de la finance islamique et une autre présentation des travaux du groupe IV (GTSMA) sur le thème «Suivi du marché et coordination des acteurs de la SNFI».
Pour rappel, au cours de la précédente réunion, tenue le jeudi 25 août, la plénière a examiné et adopté les remarquables travaux effectués, par le Groupe de travail sur la réglementation et les incitations (GTRI) et par le Groupe de travail sur innovation et la finance numérique (GTIFN), portant respectivement sur les thèmes de «l’Interopérabilité des services financiers numériques» et de «l’Education financière numérique». C’est donc une suite logique que les acteurs de la finance inclusive se sont retrouvés pour suivre et amender les présentations sur lesquelles ont travaillé, les Groupes sur la Réglementation et les incitations (GTRI) et le suivi du marché et des acteurs (GTSMA), portant respectivement les thèmes suivants «insuffisances liées au développement de la finance islamique» et «suivi du marché et coordination des acteurs de la SNFI».
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances, a espéré que ces échanges aboutiront à des recommandations qui seront traduites dans les textes réglementaires dans le but d’améliorer le bien-être des populations et le service financier aux citoyens. M. Boukari Mamane a ensuite souligné les enjeux autour de la finance inclusive au Niger sont nombreux car le pays évolue dans un cadre communautaire. «Il ya une sorte de classification qui se fait entre les pays. Et notre pays est mal placé. L’enjeu pour nous, c’est de pouvoir remonter notre pays dans le classement pour qu’il puisse occuper les premières places au sein de notre espace. L’objectif est de faire en sorte que chaque Nigérien fasse usage d’un service financier qu’il soit bancaire ou numérique surtout aujourd’hui avec la digitalisation. Cela permettra d’améliorer le score de taux d’inclusion financière», a-t-il déclaré.
Le président du CNC-FI s’est dit confiant surtout avec l’implication des jeunes, des responsables des PME et start-up, des responsables de micro finance, des groupements des femmes qui font des activités génératrices de revenus, des responsables des structures du système financier décentralisé. «On peut être optimisme quant aux résultats qu’on pourrait avoir», a-t-il conclu.
Notons que le CNC-FI N°4, est pour l’année 2022, le dernier d’une série de rencontres des acteurs de l’écosystème financier au Niger, tant du secteur public, du privé que de la société civile. Le Secrétariat Exécutif de la SNFI a pour rôle de mettre en œuvre la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive. Il travaille à faciliter l’accès de manière durable aux produits et services financiers diversifiés, innovants, de qualité et à coûts abordables aux couches vulnérables notamment les femmes, les jeunes et les acteurs du secteur rural. Cette offre de services doit s’opérer dans un environnement institutionnel, juridique, économico-financier adapté.
Mamane Abdoulaye(onep)
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A l’instar de plusieurs régions du monde, la zone Umeoa fait face à une inflation galopante, résultant de la hausse des prix du pétrole sur les marchés internationaux et ses effets sur les autres secteurs. Ainsi dans le souci de baisser le taux d’inflation qui a atteint 8,4% en octobre 2022, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, le 9 décembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 décembre 2022. Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques passe de 2,50% à 2,75%.
L’annonce a été faite le 9 décembre dernier à travers le communiqué de presse N°04/2022 de la réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la BCEAO tenue le 9 décembre 2022 à Dakar.
Cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit selon le communiqué de la CPM, dans le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022. «Elle devrait contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1% à 3%) sur le moyen terme», précise la même source qui rappelle que le taux d’inflation dans l’Union est en hausse depuis plusieurs mois et a atteint 8,4% en octobre 2022.
Le CPM de la BCEA explique cette évolution par le renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux. «Pour sa part, l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022», souligne le communiqué.
Toutefois, le CPM précise que la liquidité bancaire dans l’Union reste adéquate et les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à fin octobre 2022. Le CPM a, en outre, exprimé sa volonté de prendre, si nécessaires au cours des mois à venir, d’autres mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire.
Il faut rappeler que lors de l’installation officielle de gouverneur de la BCEAO, le 25 novembre 2022, le président du Conseil des ministres de l’UEMOA, le ministre togolais de l’Economie et des Finances M. Sani Yaya, a relevé que l’un des défis auxquels le gouverneur Jean Claude Kassi Brou aura à faire face, est celui de ramener le taux d’inflation à un niveau raisonnable notamment celui défini par les critères de convergence de l’Union (en moyenne 3% maximum par an). Ce qui permettra d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens de l’Union.
Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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La Direction Générale des Impôts (DGI) et le Cercle de Réflexion et d’Echanges des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) organisent du 7 au 8 décembre 2022 à Niamey, un séminaire sur le thème, «état des lieux des stratégies et des actions de promotion de civisme fiscal». C’est le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Boukari Mamane qui a présidé l’ouverture des travaux dudit séminaire.
Durant deux jours, les participants venus des pays membres du CREDAF échangeront sur toutes les problématiques du civisme fiscal à savoir ses causes, ses manifestations, ses conséquences et les voies et moyens à mettre en œuvre pour sa promotion. Les résultats des travaux, que les pays membres du CREDAF attendent vivement et dont le Ministère des Finances ne doute point de la qualité, permettront à nos administrations fiscales de mettre en œuvre avec l’accompagnement et le soutien des plus hautes autorités, les recommandations pertinentes qui en seront issues en vue d’améliorer le civisme fiscal, gage d’une mobilisation performante des recettes fiscales et d’un financement de qualité des besoins des populations.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances a rappelé que le Niger est honoré d’accueillir les administrations fiscales francophones au même moment où se tient à Paris, la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 dont les intentions du financement augurent un avenir meilleur pour le Niger et la sous-région. «L’idée de cette table ronde est de partager la vision du Niger et les grandes orientations de son développement avec ses partenaires pour une croissance économique durable et inclusive. La mobilisation des fonds des partenaires vient bien sûr en complément des ressources internes qu’il faut collecter de la manière la plus efficiente possible», a-t-il ajouté
M. Boukari Mamane a dit que les administrations fiscales sont des acteurs de premier plan dans cette mission de mobilisation des recettes internes dans un contexte international marqué par la suppression des droits de douane d’abord dans les espaces UEMOA et CEDEAO et plus récemment avec l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). «Pour relever efficacement les défis, elles doivent concevoir et appliquer des stratégies et actions ciblées sur des sujets de préoccupations communes. Le thème de ce séminaire (le civisme fiscal) est une préoccupation majeure pour le Niger comme pour tous les pays en voie de développement», a-t-il précisé.
Le civisme fiscal est défini comme la motivation intrinsèque de s’acquitter de ses obligations fiscales. Il est l’un des premiers leviers de mobilisation des recettes fiscales car il permet aux entreprises, aux citoyens et à l’administration fiscale de mieux mobiliser les recettes fiscales dans un cadre convivial, partenarial et de confiance, au grand bénéfice de la nation.
Auparavant, la Secrétaire générale du CREDAF, Mme Cathérine Lemesle a rappelé que le CREDAF est engagé depuis plusieurs années dans une stratégie visant à offrir à ses membres un thème de travail pluriannuel, découpé en sous-thèmes annuels. «Le sujet pour la période triennale actuelle qui court jusqu’à la prochaine conférence annuelle de juin 2023 qui se tiendra en Guinée Conakry, est ‘’l’élargissement de l’assiette fiscale’’», a-t-elle déclaré. Pour la Secrétaire générale du CREDAF, les travaux de l’année 2022-2023 viennent donc compléter ceux réalisés au cours des deux périodes précédentes, ayant porté sur ‘’le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale’’ et ‘’la maîtrise et la valorisation des données au service de l’élargissement de l’assiette fiscale’’. «Pour les administrations fiscales, la promotion du civisme fiscal représente un enjeu majeur et peut regrouper des axes aussi divers que le numérique au service du civisme fiscal, la lutte contre la corruption, l’information des usagers», a expliqué Mme Cathérine Lemesle.
Auparavant, le Directeur général des impôts du Niger, M. Mahamane Mal Ousmane a souligné que des actions et stratégies de promotion de civisme fiscal ont été entreprises au Niger notamment la sensibilisation du contribuable, la qualité du service à l’usager ainsi que la transparence des procédures. Cependant, force est de constater que des sérieuses contraintes subsistent encore dans la mesure où les principaux indicateurs du civisme fiscal ne sont pas ouverts, le taux des entreprises immatriculées reste faible, le taux de déclaration dans le délai n’est fort que dans le segment des grandes entreprises et le taux du payement dans le délai est faible dans le segment des petites et moyennes entreprises.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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