Economie

Après la session d’accueil de dix nouveaux vérificateurs, le premier président de la cour des comptes, Pr. Oumarou Narey a procédé, hier matin, à l’ouverture des travaux de formation du personnel de la cour sur les fautes de gestion. Cette formation de quatre jours s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des connaissances et des capacités du personnel de contrôle de la Cour des comptes. Elle vise à former le personnel sur le traitement des fautes de gestion en passant au crible le rôle de tous les acteurs étape par étape, ce qui constitue en fin de compte la

Dans son mot d’ouverture,  le premier président de la cour des comptes a souligné  que de  façon spécifique cette formation vise à connaitre les infractions constitutives de fraudes de gestion, passer en revue et ajourer la réglementation financière et comptable, identifier les personnes justiciables devant la chambre de discipline budgétaire et financière de la cour des comptes, maitriser le déféré par les chambres, bien appréhender le rôle du parquet et son réquisitoire, maitriser l’instruction du dossier, maitriser le jugement et les sanctions en cas de faute de gestion  et enfin maitriser la rédaction de l’arrêt. 

Pr Oumarou Narey a indiqué que pour atteindre ces objectifs, les travaux vont se dérouler sous forme de présentations (exposé) faites par les formateurs, suivies de débats, d’échanges d’expériences et d’illustration de cas pratique sous forme d’arrêts.

En amont, le premier président de la cour des comptes a rappelé  les missions de l’Etat qui a-t-il relevé, se résument en la satisfaction des besoins d’intérêt général grâce à des ressources publiques dont la perception et l’utilisation sont assorties de règles spéciales. Cette protection doit permettre non seulement de prévenir des détournements à des fins privées mais aussi de s’assurer que leur utilisation respecte l’autorisation budgétaire et donne lieu à la bonne gestion.

Malgré cette protection censée être assurée par une panoplie de règles et principes, celle-ci ne permet pas très souvent de garantir à suffisance une bonne gestion publique, l’essence même de la démocratie financière. 

Ainsi, cette préoccupation pressante d’une mise  en place d’un système de gestion des finances et biens publics s’est très tôt affirmée au Niger en dépit de quelques difficultés rencontrées dans la mise en œuvre. 

Parallèlement les exigences citoyennes qui se traduisent par une utilisation saine et rationnelle de la contribution et de la gestion des biens communs s’accroissent.

Conscient  de cet état de fait, le constituant nigérien de 2010 s’attache à fond à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques.  Alors,  dans ce contexte de plus en plus exigeant a notifié Pr. Oumarou Narey, l’instauration d’un système de contrôle efficace de l’utilisation de la fortune publique allait fatalement s’imposer. Ainsi, différents mécanismes et outils de contrôle sont prévus dans le système juridique et juridictionnel de la cour des comptes , permettant de déceler les  fraudes , et bien d’autres abus afin de s’assurer de la conformité des opérations budgétaires.

Selon le premier président de la cour des comptes, la tendance fréquente était de s’appuyer, d’une part, sur le contrôle interne exercé par des organes soit rattachés à la Présidence de la République, soit au ministère des finances et, d’autre part, sur un contrôle externe effectué par un organe juridictionnel en l’occurrence , la cour des comptes ou encore un organe politique, l’Assemblée Nationale. Et l’objectif des contrôles, a-t-il expliqué, est double. Tout d’abord, ils permettent de déceler les manquements à la législation financière et le cas échéant d’enclencher une procédure tendant à mettre en œuvre la responsabilité des gestionnaires malveillants. Ensuite bien que ces contrôles ne soient pas, tous juridictionnels, ils peuvent en revanche avoir des issues juridictionnelles.

En effet, traditionnellement, dans l’étude de la responsabilité  juridictionnelle des gestionnaires publics devant la cour des comptes, on distingue celle des comptables publics de celle des ordonnateurs et administrateurs des crédits.

La responsabilité des gestionnaires publics qui constitue l’objet de cette rencontre est mise en jeu en raison des irrégularités, malversations et autres manquements commis dans leur gestion  et dont on a coutume de qualifier de faute de gestion.

Ainsi le gestionnaire qui se rend coupable d’actes constitutifs de fautes de gestion est traduit devant la 4éme chambre chargée de la discipline budgétaire et financière ; charge à cette dernière d’enclencher la procédure de répression prévue à cet effet et de décider de la suite à lui donner. Au terme de la formation, le personnel de la cour des compte aura acquis des connaissances fondamentales sur la faute de gestion, les fondements, les enjeux, les infractions et faits constitutifs  de faute de gestion, les sanctions ainsi que la procédure.

Rahila Tagou

06 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics organise du 14 au 16 juin un séminaire de formation sur le thème « facilitation des échanges dans l’UEMOA et de la CEDEAO avec l’entrée en vigueur de la ZLECAf ». C’est le secrétaire général du ministère des Transports, M. Attaou Zakaouanou qui a présidé hier matin l’ouverture des travaux.

Au cours de cette rencontre les participants auront à échanger sur plusieurs points. Il s’agit de l’accord de la ZLECAf, ses objectifs, les résultats des négociations et les annexes 3 et 4 qui traitent de la facilitation des échanges puis les grandes lignes de la stratégie nationale ZLECAf, les enjeux et défis du Niger ensuite l’accord de l’OMC sur la facilitation des échanges (AFE) , les opportunités et exigences pour les MPA comme le Niger, ensuite les initiatives au niveau sous-régional et régional en matière de facilitation. A ce cela s’ajoutent l’état de la mise en œuvre de l'Accord sur la Facilitation des Echanges (AFE) au Niger et perspective et enfin le rôle de la douane dans la mise en œuvre de l’AFE au Niger, enjeux, défis et perspectives. L’objectif poursuivi est le renforcement des capacités de négociation des opérateurs économiques nigériens dans le souci de faciliter les transactions internationales et réduire les coûts et les délais. De manière spécifique, cette rencontre vise à mieux comprendre le cadre juridique de la facilitation des échanges, puis étudier les principes, obligations et avantages pour les opérateurs économiques de l’entrée en vigueur de la ZLECAf ensuite maitriser les bases de la facilitation des échanges et des transports au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO. Il est question aussi de déterminer les évolutions du système douanier et du transit dans la ZLECAf et enfin d’adopter les stratégies nécessaires afin de tirer un meilleur profit de la ZLECAf.

Le secrétaire général du ministère des Transports a rappelé le contexte et l’intérêt d’une telle rencontre pour le Niger. « L’organisation de ce séminaire revêt une importance particulière pour notre pays, compte tenu des multiples actions et décisions des autorités politiques nationales dans le cadre de la facilitation des échanges internationaux et l’avènement de la ZLECAf », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le secrétaire général du ministère des Transports a relevé les initiatives et mesures prises par le gouvernement de la République du Niger dans le cadre de la concrétisation de ces deux instruments juridiques internationaux (la facilitation des échanges et la ZLECAf) pour que l'économie de notre pays tire le meilleur profit. Pour ce qui est de la facilitation des échanges, basée sur les accords de Bali de décembre 2013, « elle consiste à l'institution des règles et procédures d'importation, d'exportation et de transit rapide et fiables aux frontières », a-t-il précisé.

Compte tenu de la position géographique du Niger, un territoire sans accès direct à la mer, « le pays s'est engagé dans le processus de la facilitation des échanges avant même la signature de l’AFE par les Etats membres de l'OMC », a-t-il indiqué. M. Attaou Zakaouanou a ajouté que le Niger a participé activement au processus de négociation de l'Accord sur la Facilitation des Echanges dans le cadre de l'OMC et pour concrétiser ce fort engagement pour la facilitation des échanges commerciaux, notre pays est le premier parmi les pays les moins avancés membres de l'OMC à ratifier l'accord le 4 aout 2015.

« Ainsi depuis lors, plusieurs actions ont été entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de l'AFE et le Niger participe aussi à toutes les initiatives sous régionales et régionales dans le cadre de l'UEMOA et de la CEDEAO », a aussi rappelé le secrétaire général du ministère des Transports.

« Quant à la ZLECAf, la décision de lancer ce projet a été avancée lors de la 18ème session de la conférence de l’Union Africaine en janvier 2012. Le processus de négociation fut lancé à Johannesburg au mois de juin 2015 et c'est le 21 mars 2018, à Kigali que le sommet extraordinaire des Chefs d'Etats et de gouvernements a adopté et ouvert à la signature, l'Accord de la ZLECAf de l'Union Africaine », a déclaré M. Attaou Zakaouanou. Pour lui, la mise en œuvre de la ZLECAf nécessite des politiques d'ajustement pour accompagner l'intégration commerciale. Pour ce faire, le Niger a mis place une stratégie nationale ZLECAf avec l'appui de la Commission Economique des Nations Unies (CEA). « Dans les grandes lignes, cette stratégie repose sur une approche chaines des valeurs et intègre l'industrialisation, les questions de genre et de jeunesse. Elle s'appuie entre autres sur la transformation structurelle de l'économie nigérienne », a-t-il conclu.

Mamane Abdoulaye(onep)

15 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Lors du forum de Paris auquel prenait part le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou à la tête d’une importante délégation, un atelier spécifique a été dédié au Niger. Six membres de la délégation nigérienne ont  conjointement animé un atelier dans la salle Concorde de l’hôtel NOVOTEL de la capitale française. Outre le ministre du commerce, Pr. Alkache Alhada, le panel d’intervenants est constitué du conseiller spécial du Président de la République, coordonnateur du programme Agro-industriel, M. Amadou Allahoury, du directeur général de l’Agence Nigérienne de Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques (ANPIPS), M. Nouhou Insa Abary, du directeur général de l’Agence Nigérienne de l’Economie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) M. Moussa Sidi Mohamed et du président du Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA), M. Abdou Maidagi.

L’atelier du Niger s’est ouvert juste après la cérémonie inaugurale du forum en présence du Premier ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou. Il n’eut fallu que quelques minutes pour que les participants prennent d’assaut toute la salle Concorde qui eut de la peine à contenir le beau monde. En effet, cela montre tout l’intérêt que suscite le Niger aux yeux des investisseurs. Et ils étaient nombreux, les hommes d’affaires et experts en commerce international à avoir pris activement part à cet atelier pour mieux connaitre le Niger et les opportunités qu’il leur offre pour investir et  faire prospérer les affaires, sachant qu’il n’y a pas meilleure tribune pour eux de mieux appréhender les choses.

Pendant plus d’une heure d’horloge, les panélistes se sont relayés pour informer sur les potentialités du Niger, pour dire à leurs interlocuteurs à quel point le Niger est prêt à les accueillir et à leur offrir les  meilleures conditions d’entreprendre, d’investir,  pour leur dire le climat des affaires est propice avec toutes les garanties juridiques, institutionnelles et réglementaires. En effet, chaque intervenant à l’atelier, dans sa sphère de compétence, n’a ménagé aucun effort, ni négligé le moindre détail sur les grandes et ambitieuses réformes entreprises par le Niger depuis plus de dix ans pour permettre aux acteurs économiques (investisseurs, entrepreneurs privés nationaux et étrangers) de se sentir en sécurité. De par leurs explications claires et précises, les panélistes ont donné une grande satisfaction aux participants à en juger par l’attention toute particulière accordée aux communications.

Qu’il s’agisse du commerce en général, du programme présidentiel du parc Agro-industriel, de l’entreprenariat agricole et des potentialités dans le secteur, du partenariat Public-privé, de l’énergie ou encore des opportunités du tourisme d’affaires et l’organisation d’événements internationaux, les panélistes n’ont rien lâché, ni laissé le moindre détail pour convaincre, rassurer les candidats à l’investissement au Niger.

«Le seul risque que vous prenez au Niger, c’est celui de faire de l’argent», déclare le ministre du Commerce

Intervenant le premier, le ministre du Commerce, Pr Alkache Alhada a rappelé aux participants que le Niger est un pays fiable, comme l’a dit auparavant la Secrétaire d’Etat française chargée de la Coopération, Mme Chrysoula Zakaropoulou lors de l’ouverture du forum. Mieux, il est un pays politiquement stable qui garantit une sécurité juridique pour les investisseurs a soutenu le ministre ajoutant que le Niger est aussi un pays où règnent l’Etat de droit et le respect des principes démocratiques constitutionnels depuis 2011 avec pour la première fois une alternance démocratique à la tête de l’Etat. Les autorités nigériennes sont en train de tout faire pour davantage renforcer les conditions de la fiabilité et de la stabilité nécessaires aux investissements.

Avec une économie soutenue d’une part, par une croissance à deux chiffres, soit 11,5% en 2022 et qui sera d’environ 16,2% en 2023, le Niger va démarrer en fin 2023 l’exportation du pétrole brut à travers le pipeline vers le marché international. Cela va enclencher une dynamique du développement. Et le Niger veut être accompagné dans son processus de développement. Le ministre Alkache a invité les investisseurs en général et les investisseurs français en particulier  à anticiper, à ne pas être frileux, mais à avoir de l’audace pour saisir toutes les opportunités que le Niger leur offre et cela dans tous les secteurs. «Il y a des nouvelles perspectives», a-t-il dit à ses interlocuteurs soutenant qu’ils doivent faire confiance au Niger qui est un partenaire fiable et sûr.

A titre illustratif, le ministre a expliqué que le secteur de l’énergie constitue un créneau porteur car, le Niger dispose de toutes les sources d’énergie possibles à savoir l’uranium, le pétrole, le soleil, le vent, l’eau. Dans le secteur agricole, le Niger regorge d’importantes quantités d’eau souterraine qui ne demandent qu’à être exploitées pour développer une industrie agro-alimentaire. Le ministre du Commerce a conclu son intervention en paraphrasant le ministre d’Etat en charge de l’Energie qui disait aux investisseurs, lors du panel qu’il animait devant la plénière du forum que, «le seul risque que vous prenez au Niger, c’est celui de faire de l’argent».

«Le climat des affaires au Niger est favorable aux investissements», affirme le DG de l’ANPIPS

Intervenant à son tour sur le climat des affaires, le directeur général de l’ANPIPS, M. Nouhou Insa Abary a rassuré les investisseurs en ces termes «le climat des affaires au Niger est favorable aux investissements». Et pour cause, le Niger est cette terre d’opportunités qui dispose d’un environnement des affaires bien sécurisé, avec un arsenal juridique et un cadre institutionnel réglementaire bien fourni couvrant tous les secteurs stratégiques qu’il s’agisse du secteur agricole, énergétique, celui des mines, etc. Illustrant ses propos, le DG de l’ANPIPS a indiqué qu’au Niger où beaucoup d’entreprises étrangères exercent déjà, il y a le principe de la non-double taxation au profit de celles-ci. C’est-à-dire que lorsqu’une entreprise est immatriculée ailleurs, elle est exemptée de tous les impôts qu’elle paie à son pays d’immatriculation. Le code des investissements nigérien est très favorable pour les investisseurs qui sont exemptés des droits de douanes et des taxes d’exploitation pour les cinq premières années d’installation, par exemple. Le Niger offre la possibilité de développer un partenariat Public-Privé qui permet de partager le risque d’investissement avec l’Etat. Il dispose d’une Maison de l’entreprise qui facilite les procédures administratives d’immatriculation, d’installation.

L’ANPIPS est une institution d’accompagnement des investisseurs dans leur installation, le démarrage de leurs activités et la période d’exploitation. Sur le plan judiciaire, le Niger a créé un tribunal de commerce opérationnel avec une compétence exclusive sur les litiges commerciaux. Grâce à cette juridiction spécialisée,  les longues attentes dans le règlement des litiges n’est plus qu’un lointain souvenir pour les opérateurs économiques nationaux et étrangers. Tout comme le ministre du Commerce, le directeur général de l’ANPIPS a tenu à rassurer les interlocuteurs que tout est fait pour permettre aux investisseurs de s’installer facilement, d’exercer librement leurs activités sur l’ensemble du territoire en toute sécurité. La sécurité qui semble être l’une des inquiétudes des investisseurs, le Niger résiste aux menaces sécuritaires depuis dix ans, démontrant sa résilience mais aussi l’efficacité des dispositifs mis en place pour sécuriser et protéger les populations et leurs biens. Pour M. Nouhou Insa Abary, les investisseurs peuvent nous faire confiance à ce sujet également.

«L’industrie agro-alimentaire offre des belles perspectives d’affaires et donc une opportunité d’investissement pour les opérateurs», souligne le conseiller spécial du Président de la République

Le secteur rural contribue à 40% au PIB du Niger. D’où l’importance que lui attache tout particulièrement le Président de la République. La création du programme Agro-industriel participe à la matérialisation de cette vision présidentielle. Le conseiller spécial du Président de la République en charge dudit programme confirme qu’effectivement le Niger est une terre d’opportunités en matières agricoles grâce à son climat permettant de produire une gamme variée de cultures. Son sous-sol bondé de 2000 milliards de m3 d’eaux exploitables, ses 2,5 milliards d’eaux renouvelables lui permettent d’irriguer un potentiel de 11 millions d’hectares a dit le conseiller Amadou Allahoury. L’élevage qui est la seconde mamelle de l’économie nigérienne est doté d’un cheptel de plus de 55 millions de têtes d’animaux pour l’alimentation duquel on peut développer une culture fourragère de plus de 16 millions d’ha. Le programme agro-industriel découle de la volonté de mettre en valeur tous les potentiels et développer une industrie agro-alimentaire à travers la transformation.

«L’industrie agro-alimentaire offre des belles perspectives d’affaires et donc une opportunité d’investissement pour les opérateurs nationaux et étrangers», a soutenu le conseiller spécial du Président de la République.

Amadou Allahoury  a cité certains produits pour étayer ses arguments. Il s’agit entre autres de la filière  viande et les cuirs et peaux d’excellence qualité, de l’oignon (le violet de Galmi), du sésame, du haricot ou encore de l’arachide. S’agissant de la filière viande, il a indiqué qu’au Niger il existe 7 ranchs qui ne demandent qu’à être réhabilités et exploités pour toute la chaine de l’embouche, de l’abattage et d’exportation. «L’oignon dont le Niger est premier exportateur en Afrique de l’Ouest et qui est d’une qualité exceptionnelle est malheureusement exporté de manière brute», a déploré le coordonnateur du pôle agro-industriel, alors qu’il y a la possibilité de transformer ce produit a-t-il  estimé. L’oignon est une belle opportunité pour les investisseurs a-t-il affirmé.

Face à son auditoire, le conseiller spécial a souligné que le sésame, le haricot dont le Niger est 2ème producteur mondial, la tomate, l’arachide sont aussi des produits autour desquels peut se développer un business lucratif important et qu’il existe un dispositif assez bien élaboré comme le cadre du partenariat Public-Privé et bien d’autres structures et autres cadres juridiques et réglementaires. Le programme présidentiel du pôle Agro-industriel se propose alors d’accompagner tous les investisseurs à travers la création des parcs agro- industriels avec toutes les facilités et l’accompagnement nécessaires aux petits producteurs comme aux gros investisseurs pour mettre en valeur les immenses potentialités et produire toutes sortes de cultures, étant entendu que l’eau et l’espace sont disponibles.

«Au Niger, il y a un secteur privé qui crée de l’emploi, de la richesse malgré tout ce qu’on dit sur la sécurité», assure le président de la Chambre de commerce

Au nom des opérateurs économiques nigériens, le président de la chambre de commerce, M. Moussa Sidi Mohamed a mis l’accent sur certains aspects que les autres intervenants n’ont pas évoqués et qui concourent à la création d’un bon climat des affaires au Niger. C’est le cas du cadre des recours fiscaux CARFI, la formation professionnelle dont le niveau est rehaussé à 25%. Soutenant que le secteur privé nigérien se porte bien et qu’il le serait encore mieux n’eut été la COVID-19, M. Moussa a expliqué que l’accompagnement de l’Etat a été constant, la croissance en berne est repartie à la hausse avec 11,5% en 2022. Les dispositifs institutionnels, législatifs sont au point a-t-il indiqué, mais le secteur privé nigérien a besoin des investisseurs étrangers et le transfert de technologie pour pouvoir être propulsé et faire de lui l’élément central de la création de richesse, de l’emploi et donc être le moteur du développement tel que voulu par le gouvernement. «Au Niger, il y a un secteur privé qui crée de l’emploi, de la richesse malgré tout ce qu’on dit sur la sécurité» a dit le président de la Chambre de commerce à ses collègues français ajoutant qu’il a développé et renforcé le dialogue Public-privé regroupant tous les acteurs autour du Premier ministre et du ministre du Commerce.

La Chambre de Commerce a quant à elle développé un cadre de dialogue permanent avec le ministère du Commerce, la direction générale des impôts, la direction générale des douanes. Tout cela permet de régler les éventuels problèmes qui surgissent voire d’anticiper. «C’est dire que nous avons des mécanismes de dialogue à tous les niveaux et qui marchent correctement», a relevé M. Moussa. Le président de la chambre de commerce a rassuré les investisseurs que leurs investissements sont en sécurité car, «même si les problèmes existent, la particularité au Niger est que chaque fois qu’un problème survient, nous avons les moyens de le régler et de lui trouver une solution». Outre ces différents mécanismes regroupant tous les acteurs du secteur privé, le président Moussa Sidi Mohamed a tenu à dire de vive voix aux investisseurs intéressés par le Niger que les portes du Niger sont grandement ouvertes, les ministres sont accessibles, les institutions le sont également.

Le président de la CCIN a affirmé sans équivoque que le secteur privé nigérien se porte bien et qu’il se porterait davantage mieux si les investisseurs européens, qui se montrent un peu frileux, s’intéressent au Niger et lui fassent confiance, car, il est un pays fiable et stable. M. Moussa Sidi a fait le parallèle avec leurs collègues investisseurs Turcs, Chinois, Indiens, arabes qui viennent chaque jour au Niger pour investir et partager la richesse. «Alors que nous partageons énormément des choses avec nos partenaires européens et français particulièrement, je leur dit qu’avec les potentialités et les possibilités qu’il y a, nous les acteurs du secteur privé nigérien, nous les attendons à bras ouverts. Le Niger est aujourd’hui un pays où on peut investir sans aucun souci et avec toute la sécurité requise», a conclu le président de la chambre de commerce.

«Le Niger a besoin des partenaires privés, des investisseurs pour développer les immenses potentialités agrosylvopastorale, halieutique et forestière», Président du RECA

Le Président du RECA, M Abdou Maidagi a présenté sa structure, créée en 2000, en tant qu’institution qui a pour vocation d’accompagner l’Etat dans la préparation du monde rural dans l’atteinte des objectifs assignés au secteur rural pour le développement du Niger. Le RECA s’occupe de l’agriculture, de l’élevage, de la pisciculture, de l’horticulture et de la sylviculture. Avec plus de 80% de sa population rurale qui utilise jusque-là des moyens ruraux dans la production, le Niger a besoin des partenaires privés, des investisseurs pour développer les immenses potentialités agro-sylvo-pastorales, halieutiques et forestières. Le secteur rural nigérien regorge des opportunités que doivent saisir les investisseurs pour moderniser la production et développer des chaines de valeurs a laissé entendre M. Maidagi. Il y a certes des petits producteurs et des producteurs privés, a-t-il reconnu. Mais ils ont besoin d’appui, d’expertise et d’expérience des grands groupes internationaux pour exploiter de manière adéquate les énormes potentialités du Niger. Le RECA a conscience de l’importance des ressources humaines pour atteindre les objectifs. Et c’est dans ce sens qu’il a formé et continue de former et encadrer les producteurs ruraux à la prise en charge du développement de ce secteur.

«L’ANEC a organisé 135 événements internationaux avec plus de 30000 participants pour un cumul de revenu estimé à  plus de 30 milliards f CFA», déclare le Directeur général de l’ANEC

Le Secteur de l’économie des conférences est certes nouveau, mais c’est un secteur porteur a dit le DG de l’ANEC M. Mohamed Saidil Moctar qui expliquait que l’économie des conférences est essentiellement une économie de services, un secteur très porteur qui représente selon la Banque Mondiale 75% du PIB des pays développés. L’économie des conférences occupe pour 9% le PIB de l’économie mondiale et il est en constante évolution a indiqué le DG de l’ANEC. On peut donc comprendre que l’initiative du Niger de créer une agence dédiée à ce secteur est pertinente à plus d’un titre. Mais elle démontre aussi et surtout de la vision futuriste de nos dirigeants. M Saidil Moctar a indiqué que le Niger, qui tient à tirer sa part dans cette industrie florissante, est engagé dans l’économie des conférences pour plusieurs raisons, c’est non seulement pour développer les ressources mais également pour donner de la visibilité au pays car, le Niger n’était pas, jusqu’à un passé récent, bien connu en dehors de l’espace francophone.

Si les autorités du Niger ont décidé de créer l’agence, c’est avec l’ambition d’accueillir le maximum d’événements possibles au Niger, d’ouvrir le pays au reste du monde, de faire venir le maximum de personnes dans le pays pour le faire connaitre et le découvrir. Le second objectif ayant guidé à la création de l’ANEC, c’est de créer de l’emploi et de générer des revenus substantiels, de développer le tourisme d’affaires a expliqué M. Saidil Moctar, soulignant que là aussi le Niger entend avoir sa part de cette manne car, un (1) emploi sur onze (11) est lié au tourisme d’affaires selon l’OMT. En termes de résultats, l’ANEC a organisé 135 événements internationaux avec plus de 30.000 participants pour un cumul de revenu estimé à plus de 30 milliards f CFA en termes de retombées économiques, au 31 décembre 2022. Et tout cela en moins de 3 ans après sa création a indiqué  le DG. Le Niger, dit-il, veut être le hub de l’Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’économie des conférences, avec un objectif de 60 grands événements chaque année.

Pour M. Saidil Moctar il y a là également d’énormes opportunités d’affaires pour les investisseurs notamment en ce qui concerne les infrastructures d’accueils d’événements. La raison pour lui est les trois hôtels 5 Etoiles construits à Niamey ne répondent plus à la demande qui est de plus en plus importante. «Nous sommes en manque. Parfois nous renonçons à  certains événements parce que nous n’avons pas la capacité d’accueil». Il y a donc un besoin d’infrastructures qui se pose déjà, vu que le Niger est de plus en plus sollicité pour accueillir des grandes rencontres internationales, a laissé entendre le DG de l’ANEC. Il a ajouté  qu’il y a aussi un besoin en termes de formation et de renforcement de capacités étant entendu qu’il s’agit d’un métier nouveau. Pour M Saidil Moctar, il y a une opportunité de création d’école pour ces secteurs-là. Il y a également un besoin réel en infrastructures dans les domaines de l’hôtellerie et tourisme, de la restauration, de la Communication et bien d’autres sous-secteurs connexes, a affirmé le Directeur général pour conclure son intervention.

A l’issue de cet atelier qui a enregistré une participation massive, on peut sans risque de se tromper dire que le slogan «Niger, Terre d’Opportunités» n’a jamais bien porté tout son sens et n’a jamais aussi bien résonné dans l’oreille des investisseurs français que ce mardi 18 avril 2023 à l’hôtel NOVOTEL de Paris. Le forum des investisseurs français a été une véritable tribune pour la délégation du Premier ministre, Chef du Gouvernement de rassurer, de vive voix, les investisseurs français et européens et ceux des autres continents que le Niger est non seulement une terre d’opportunités, mais aussi et surtout un lieu sûr pour investir.

Zabeirou Moussa(onep), Envoyé spécial
Source : http://lesahel.org/

 

Forum economique Malabo Afrique13% tel est le taux de l’ensemble des activités de commerce sur le continent africain, selon la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afrique. Un chiffre assez faible au regard des opportunités dont regorge le commerce intercontinental. Comment parvenir à allier croissance au commerce et à l’intégration, sans oublier les chocs endogènes et le financement de la croissance, telles ont été les thématiques débattues lors de cette 3ème journée du Congrès des Economistes africains.
Le continent africain a tous les atouts possibles pour installer une croissance alerte et inclusive. Pour ce faire, un nouveau souffle doit être redonné par les Etats pour relancer cette dynamique.

Persuadée que la promotion des échanges commerciaux intra africains est primordiale pour le développement économique durable du continent, l’Union Africaine tient à voir la Zone de Libre Echange Commercial ZLEC prendre forme assez rapidement.

Vital pour renforcer la compétitivité du continent africain en amont de la chaine des valeurs, le commerce intra-africain requiert une harmonisation des politiques commerciales et le démantèlement des obstacles divers pour son effectivité sur le continent.

09 novembre 2017
Source : http://fr.africanews.com

Après trois (3) jours de débat francs et ouverts, les lampions se sont éteints, le jeudi 27 octobre 2022, sur la 1ère édition du Forum national des entreprises et établissements publics du Niger. Cet événement inédit a servi de cadre pour des échanges sans complaisance sur la situation (il faut le dire pas du tout reluisante) des entreprises et établissements publics du Niger. Pendant ce forum, des membres du gouvernement, des responsables d’entreprises publiques, ceux des structures de contrôle, des membres des conseils d’administration, des experts et personnes ressources ainsi que des citoyens ont participé à ces débats d’une rare transparence sur la gouvernance de nos sociétés publiques. A la fin de ces assises, les organisateurs et les participants se sont dit entièrement satisfaits du déroulement des travaux ainsi que la démarche choisie. C’est ce qui ressort de ces entretiens avec M. Issaka Bawa, Conseiller principal, Chef du Département Gouvernance économique et financière au Cabinet du Premier ministre et président du comité technique chargé de l’organisation du forum et avec M. Issaka Jaharou, Directeur général de Niger Télécoms

M. Issaka Bawa, Conseiller Principal, Chef du Département Gouvernance économique et financière au Cabinet du Premier ministre : «Nous avons fait une estimation de 250 participants et on a eu plus de 500 participants et de manière régulière durant les trois jours »

Monsieur le Conseiller principal, qu’est ce qui a motivé le cabinet du Premier ministre à organiser un tel forum ?

Il y a deux raisons fondamentales à cela. La première est que les entreprises et établissements publics sont des instruments de politique économique du gouvernement. A ce titre, ils sont, tout comme les projets, un maillon essentiel des politiques économiques de l’Etat. Il s’est avéré que ces entreprises publiques ont des difficultés à atteindre certains de leurs objectifs. D’abord, celui d’assurer le service public de qualité aux citoyens, ensuite la contribution à l’économie parce que ces entreprises doivent créer des richesses et de l’emploi. Elles doivent même à travers leurs contributions avoir un impact sur les prix de certains produits et services. En effet, si ces entreprises produisent des biens et services de qualité, le pays n’aura pas à en importer et les prix vont régulièrement rester stables ou même baisser. Il y a aussi l’objectif de contribution à l’assiette fiscale puisque toutes ces entreprises publiques sont censées payer l’impôt qui, est un prélèvement sur la richesse. Dès lors que ces entreprises ne produisent pas de la richesse, elles ne peuvent pas payer convenablement l’impôt.

La seconde raison est que l’Etat a un capital dans ces sociétés, tantôt entièrement, tantôt majoritairement et souvent minoritairement. Donc ces sociétés doivent attribuer des dividendes à l’Etat. Ces dividendes sont enregistrés comme des recettes non fiscales qui peuvent augmenter le budget de l’Etat. C’est donc suite à ces constats que la décision a été prise par le Premier ministre pour organiser ce forum en vue de connaitre et débattre de tous les problèmes, de tous les obstacles que ces sociétés publiques rencontrent et tous les défis à relever. Cela pour que les chefs d’entreprises qui vivent ces situations nous aident à faire des propositions pour améliorer cet état des faits. 

Justement, les langues se sont déliées lors de ces débats. Quels sont les principaux problèmes que vous avez relevés et qui se posent à ces entreprises publiques ?

Les problèmes sont de tous genres ; certains sont liés au contexte international, d’autres au contexte local. Au plan international, il y a eu d’abord la pandémie de la COVID 19 qui a fait ajourner les activités de beaucoup de sociétés surtout les entreprises qui interviennent dans les activités de services (voyages, transports, tourisme, etc.). Il y a ensuite la guerre en Ukraine qui a perturbé les activités de certaines entreprises. Ce conflit a révélé que beaucoup de pays dépendent du point de vue alimentaire des deux pays qui sont en guerre. Quant au contexte national, il est caractérisé par cette insécurité qui règne dans le pays et dans la région du Sahel. Cette situation impacte la production dans certaines régions alors que certaines entreprises dépendent de cette production. C’est le cas par exemple du RINI (Riz du Niger) qui dépend entièrement de la production rizicole. L’autre aspect du contexte national, c’est l’enclavement de notre pays. Or tous les biens d’équipement dont ces entreprises ont besoin sont importés. Ce qui peut impacter la performance de ces entreprises.

Donc du point de vue financier, la difficulté majeure relevée, c’est d’abord celle d’assurer une gestion efficace de ces entreprises-là. En effet, tous les résultats nets d’exploitation présentés par ces sociétés sont négatifs. Ce qui veut dire que ces entreprises supportent plus de charges que de produits. Donc si elles supportent plus de charges, c’est-à-dire si elles dépensent plus qu’elles ne produisent, elles sont obligées d’être déficitaires. Le deuxième problème soulevé est la difficulté de compréhension ou d’application des textes qui régissent les activités économiques au Niger par exemple le code des impôts ou le code des marchés publics. Or ces textes encadrent les activités économiques au Niger. La troisième préoccupation est le problème même de gouvernance de ces entreprises publiques parce qu’il n’y a pas un critère objectif qui détermine, qui doit être Directeur général d’une entreprise ou président du Conseil d’administration ou même membre du Conseil d’administration. En effet, il a été révélé qu’il y a des administrateurs qui ne savent même pas pourquoi ils sont membres des conseils d’administration. Ils sont là, juste pour prendre les jetons de présence. Donc on a mis toutes ces préoccupations sur le tapis, on en a débattu pour trouver des propositions qui vont permettre d’améliorer la gouvernance de nos entreprises publiques.

Quelles sont les principales leçons que vous tirez de cette rencontre ?

D’abord, l’initiateur de ce forum à savoir le Premier ministre est très satisfait. Il est satisfait de la participation de tous les Directeurs généraux qui ont vraiment cru à ce forum. En effet, on avait fait des estimations sur la base de 250 participants et on a eu plus de 500 participants et de manière régulière durant les trois (3) jours. Toutes les dispositions ont été prises pour que les gens puissent échanger convenablement. De l’autre côté, il y a la satisfaction des chefs d’entreprises parce que depuis longtemps, beaucoup d’entre eux font face à des difficultés sérieuses mais ne trouvent pas un cadre formel où ils vont venir exposer le problème. Ce forum a créé ce cadre parce que pendant ces trois jour, il y a le Premier ministre, le ministre des Finances, le Directeur général des Impôts, le Directeur général des douanes, le Secrétaire exécutif de l’Agence de régulation des marchés publics, tous ces acteurs étaient là pour intervenir, expliquer et permettre de prendre des dispositions qui vont faciliter la gouvernance au niveau de ces entreprises publiques.

Propos recueillis par  Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

 

Le recrutement de plus de trois cent quatre vingt (380) préposés de douane, en 2018, dévoile aujourd’hui les magouilles et les faux documents utilisés pour accéder à ce concours de recrutement. En 2018, selon une enquête menée par des journalistes, le recrutement des préposés de douane, véritable magouille, a été organisé dans sous fond d’utilisation des faux diplômes et pièces d’Etat civil. Cela avec la bénédiction de certains hauts responsables de la douane et autres agents qui auraient utilisé leur d’accointance avec les organisateurs du concours pour faire admettre leurs enfants et autres neveux. L’enquête a révélé des graves irrégularités, des manoeuvres frauduleuses et des pratiques de favoritisme. Des responsables chargés de l’organisation du concours de recrutement auraient fait admettre des enfants avec des faux diplômes et de fausses pièces d’Etat civil. Pour couvrir leur forfaiture, ils auraient fait disparaitre les archives et les documents relatifs à l’organisation du concours. Selon l’enquête, aujourd’hui, la direction générale de Douanes ne disposerait d’aucun document sur ce concours. Les relevés des notes, le procès verbal et la liste des admis par ordre de mérite auraient été dissimulés. De telle sorte qu’elle se trouve dans une situation qui porte, gravement, atteinte l’image de marque de la douane nationale. Un préjudice causé par des hauts gradés et autres agents avec la complicité de certaines autorités. Lesquels semblent faire de la Douane nationale une affaire de famille dont seuls les membres ont droit d’y accéder.

Malgré cette situation déplorable et scandaleuse, le ministre des Finances a présidé, le mercredi 24 novembre 2021, la cérémonie de la sortie, des 380 préposés de douane. Une cérémonie qui a connu plusieurs reports, après trois ans de formation à Kollo.

Les présumés organisateurs de ce scandale sont promus à des postes de responsabilités pour diriger des directions régionales de Douane pour certains et d’autres se la coulent douce dans des structures syndicales.

Le Directeur général de Douanes est interpellé sur la question. Il se doit de sortir pour éclairer l’opinion et engager des poursuites judiciaires contre tous les agents des douanes soupçonnés d’être impliqués dans le scandale. En tout cas, le rapport de l’enquête a révélé les noms des responsables douaniers présumés impliqués dans le scandale. Cette affaire ternit davantage l’image de la Douane. Une image qu’il faut donc essayer de soigner pour la prospérité. Le ministre des Finances Ahmed Jidoud et le Directeur général de Douanes Abdallah Harouna doivent briser le silence et prendre des mesures adéquates pour mettre fin à ce genre de pratiques. Selon des sources proches de la Présidence, la HALCIA aurait été instruite pour investiguer sur ce cas de fraude et favoritisme inégalé Nous y reviendrons !

Ali Soumana

Dans notre livraison de la semaine dernière, nous évoquions, dans une enquête menée que nous poursuivons, une affaire de saisie d’une quantité importante de cigarettes non homologuées à Dosso. Au regard de l’importance de la saisie d’une valeur de trois milliards, cette fraude de cigarettes introduites sans doute par des complicités internes dans le pays est très préoccupante. L’on apprend d’ailleurs que l’opération n’est pas nouvelle. Cela fait bien un moment où ceux qui s’y adonnent mènent impunément leur activité criminelle, certains de pouvoir brouiller des pistes pour ne jamais être découverts. D’ailleurs, quand deux ministres de la République peuvent se déplacer pour voir la marchandise saisie et stockée au magasin de l’OPVN de Dosso, c’est que l’opération est suffisamment grave pour un pays qui prétend combattre la contrebande. Des questions se posent car l’affaire est entourée de tant d’énigmes auxquelles l’on ne peut trouver de réponses. D’abord, se demande-ton, qui a pu informer les ministres qui ont alors jugé utile de faire le déplacement de Dosso ? Il est en effet important de savoir le canal par lequel l’information a fuité pour arriver au niveau du gouvernement qui a dépêché deux de ses membres pour aller constater les faits qu’on leur a rapportés. Surtout, voudra-ton savoir, qui a pu mettre la puce à l’oreille du Ministre du commerce qui, seul, est habileté, à délivrer, si tant qu’il s’agit de produits destinés à la réexportation, le document qui peut l’autoriser ? Mais plus intrigant est le fait que, arrivé sur place et découvrant la quantité saisie, l’on ne peut présenter, même à visage voilé, le convoyeur de la cargaison de cigarettes. Qui donc se cache derrière cette marchandise d’une aussi grande valeur ? Pourquoi, les autorités parlent-elles peu de cet aspect de l’affaire ? Veut-on cacher une part de vérité sur ce dossier aux Nigériens, et pour quel intérêt ? Qui a donc intérêt à protéger la ou les personne(s) qui mènerai[en]t l’opération et à ce que l’on apprend, depuis un certain temps ? Selon des sources, ces derniers ne seraient pas à leur première opération et c’est sans doute après avoir profité d’une telle transaction frauduleuse qui leur apporte gros que l’entreprise a monté jusqu’à ce qu’elle puisse, pour cette nième opération, mobiliser tant de quantités de cigarettes pour un coût ahurissant de 3 milliards.

Mais, des sources crédibles disent que les identités de ceux qui sont soupçonnés dans cette affaire seraient en train d’être connues. Les douaniers soupçonnés sont-ils de la hiérarchie ou de seconde zone ? Pourquoi, ne veut-on pas qu’on les découvre ? Qui veut donc les protéger et pourquoi ? On se demande d’ailleurs pourquoi la Douane nationale ne s’est pas exprimée sur le sujet, observant un silence qui surprend autour d’une affaire aussi grave.

On se demande aussi, pourquoi l’autorité nationale n’a pas appelé à investiguer sur l’affaire. Veut-on aider à protéger des malfrats ?

Cette affaire est un dossier sur lequel il faut investiguer pour en savoir davantage afin de porter l’information à l’opinion nationale.

Le ministre du commerce qui connait parfaitement l’affaire Uraniumgate doit connaitre, apparemment, les contours de cette affaire de cigarettes. L’affaire de cigarettes est une affaire dans laquelle on risque de trouver un « T4». C’est pourquoi elle doit être nécessairement élucidée.

Ali Soumana

Pour tenter d’enfumer l’opinion et se tirer d’affaire, des douaniers présumés impliqués dans ce vaste trafic de cigarettes auraient fait appel à un ‘’mercenaire’’ pour inonder les réseaux sociaux avec des contrevérités sur l’affaire. En accusant le ministère du Commerce d’acte illégal pour avoir saisi et interposé les quantités de cigarettes prohibées de marque ORIS dans les magasins de l’OPVN de Dosso. Une fraude qui, selon certaines sources, se faisait depuis longtemps avec la complicité de certains hauts gradés de la Douane. Fraude à laquelle le ministère du Commerce, à travers cette saisine, a décidé de mettre un terme.

Information sur l’opération, la société et le transitaire

Ce sont sept (7) conteneurs qui, dit-on, seraient destinés à la réexportation. Un premier aurait pu arriver au bureau de Douane de Konni. Mais à la grande surprise, le conteneur aurait été reversé, selon des sources policières, dans des mini-camions localement appelés « Dogan Baro ». Pour quelle destination ? Pour l’heure, on ne saurait répondre à cette question. Sur les sept conteneurs, ce sont cinq qui sont saisis à Dosso par des agents du ministère du Commerce. Acte dont, contrairement à ce que l’ancien colonel de Douane pense, il faut saluer le sens élevé de patriotisme des auteurs. Le 7e conteneur serait toujours en territoire béninois. Dans cette affaire, il est utile de savoir que le propriétaire des conteneurs n’aurait pas de licence de réexportation. Ses documents seraient expirés depuis quelque temps. La société qui réexporterait les cigarettes s’appelle Aventus Niger SARL qui appartiendrait à un certain Bougma Ousseini détenteur d’un passeport diplomatique burkinabé. La société Aventus Niger travaille avec une maison de transit du nom de RATCO transit sise à la place Toumo de Niamey.

Des réunions pour tenter de dénouer la situation

Aussitôt après l’éclatement de l’affaire et la saisie des quantités de cigarettes sans documents légaux pour la réexportation, une rencontre aurait réuni les ministres desFinances et du commerce en présence des techniciens des deux ministères. Réunion qui aurait tourné au fiasco et fait éclater la mésentente entre les responsables douaniers et les cadres du ministère du Commerce. Après cette réunion avortée, une autre aurait regroupé le 27 juin 2023 uniquement des cadres de la Douane et du Commerce. À cette réunion, les discussions auraient tourné autour de l’interprétation des textes. Une situation dans laquelle les responsables de la Douane à la réunion se seraient embourbés. Et selon des sources douanières, le Directeur général n’aurait pas assisté à la seconde réunion. Il aurait été en déplacement en Belgique. À ce niveau, on est en droit de se demander s’il n’aurait pas eu l’occasion de rencontrer le président de la République qui était en France au même moment et échanger avec lui sur la question.

L’identité du mercenaire envoyé sur les réseaux sociaux

Le ‘’Wagner’’ envoyé sur les réseaux sociaux pour tenter de jeter un discrédit sur le journal ne serait qu’un ancien colonel de Douane tombé depuis sa sortie de prison en disgrâce. Par des artifices superflus et mensongers, il tente de défendre,à travers son écrit, les douaniers soupçonnés d’être en lien avec cette affaire fumeuse de fraude de cigarettes. Alors que, sans le savoir, avec sa prise de position sur les réseaux sociaux, il aurait permis de dissiper des doutes. Colonel Moumouni, c’est son nom, est un grand habitué de karanbani (quelqu’un qui rentre dans ce qui ne le regarde pas).On se rappelle qu’en 2015, selon un rapport d’enquête de la Gendarmerie, c’est lui, après un entretien avec le Directeur général de Douane de l’époque, Issaka Assoumane, qui aurait dit à celui-ci de ne pas voyager avec le chef de l’État dans l’avion présidentiel pour aller à la fête tournante de 18 décembre. Et Issaka Assoumane informa le ministre des Finances, Sidibé Saidou, qui informa à son tour le chef de l’État Issoufou Mahamadou. Pensant saisir le bon bout, Issoufou Mahamadou, dans son message à la nation du 18 décembre, annonça qu’un complot contre les institutions de la République aurait été démantelé. Par la suite, plusieurs officiers de l’Armée, de la Douane et des cadres du parti Lumana de Hama Amadou ont été arrêtés et jetés en prison. Des officiers et hommes politiques qui ont fini par être disculpés par la justice suite à une ordonnance de non-lieu rendue par le juge en charge du dossier.Aprèscet épisode douloureux, l’homme a fait valoir ses droits à la retraite. Aujourd’hui, il envahit les réseaux sociaux pour devenir un mercenaire spécialiste de fakes news.

Ali Soumana

 

Angela Merkel - Education NigerÀ la tête de la présidence du G20 pour un an, l'Allemagne ne ménage pas ses efforts pour investir de nouveaux pans économiques sur le continent africain. Sur le terrain, force est de constater que des réformes structurelles s'imposent pour mettre les dirigeants et les populations dans le même tempo. Déjà en mars, lors d'un sommet du G20 Finances à Baden-Baden, les pays les plus puissants du monde ont convié les cinq pays-phares que sont la Côte d'Ivoire, le Maroc, le Sénégal, le Rwanda et la Tunisie à se joindre à eux pour mettre sur pied un nouveau partenariat baptisé « partenariat avec l'Afrique ». Objectif : démultiplier les investissements privés en Afrique. En tournée à l'automne 2016 au Mali et au Niger, pays de transit pour nombre de migrants, et en Éthiopie, où siège l'Union africaine, dont le président en exercice, le Guinéen Alpha Condé sera aussi reçu lundi à la chancellerie, Angela Merkel avait affirmé que « le bien-être de l'Afrique [était] dans l'intérêt de l'Allemagne ». État des lieux.

LIRE aussi : G20 – Afrique : Baden-Baden, un tournant ?

Pourquoi le G20 est-il préoccupé par l'investissement privé en Afrique ?

Alors que, sur le continent, on ne compte plus les plans visant à multiplier les initiatives dans le privé, le G20 veut faire la différence en mettant l'accent sur la concrétisation des projets, pays par pays. La population africaine connaît une croissance rapide : d'ici à 2050, environ 2,5 milliards de personnes vivront sur le continent, soit près de deux fois plus que maintenant. D'ici à 2030, environ 440 millions de personnes chercheront du travail. L'économie africaine doit croître si elle veut accueillir ce boom. Cependant, dans de nombreux pays, les conditions existantes rendent cela difficile à réaliser si les choses ne changent pas. Seulement 130 milliards de dollars (115 millions d'euros) par an suffiraient à étendre l'infrastructure africaine – une somme équivalant à peu près au montant total de l'aide publique pour le continent.

« Compact avec l'Afrique », quelle approche ?
Selon le gouvernement allemand, le « Compact avec l'Afrique » s'emploiera à accroître les investissements durables du secteur privé, ainsi qu'à améliorer les infrastructures et à lutter contre le chômage. Pour ce faire, un certain nombre de pays africains s'associeraient avec le G20, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement pour négocier un plan d'action spécifique pour chaque État. Les pays s'engageraient alors à mettre en œuvre des réformes pour augmenter leur potentiel d'investissement, tandis que leurs partenaires internationaux offriraient une expertise technique et aideraient les investisseurs dans la région.

Quels sont les pays concernés ?
Jusqu'à présent, l'initiative a suscité un grand intérêt parmi de nombreux pays africains. La Côte d'Ivoire, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie ont exprimé un intérêt particulier par des lettres adressées au ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, et leurs gouvernements ont été invités à envoyer des délégations à la réunion du G20 à Baden-Baden. Ils ont présenté des déclarations d'intention claires qui serviront de base à la mise en place de pactes d'investissement dans les prochains mois. Ces cinq pays, le C-5, constitueront le premier groupe de pays compacts. « Le Compact avec l'Afrique » est ouvert à tous les pays africains qui souhaitent améliorer leur cadre d'investissement privé sur une base durable.

Quels sont les enjeux pour les partenaires financiers africains ?
Pour la Banque africaine de développement, principal partenaire financier africain à l'initiative du plan, il s'agit de diversifier les sources de financement pour l'Afrique. En effet, l'institution connaît des difficultés à mobiliser les ressources financières auprès des partenaires traditionnels. La banque entend donc diversifier ses partenaires et aller chercher les fonds à l'extérieur du continent, d'où aussi une certaine volonté d'organiser ses assemblées annuelles dans les pays émergents devenus des partenaires prioritaires, comme l'Inde lors des assemblées à Ahmedabad. L'an prochain, la BAD se rapprochera d'un autre partenaire-clé : la Corée du Sud. Dans le rapport produit conjointement avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, la BAD propose une batterie d'instruments et de mesures visant à améliorer les cadres macroéconomiques, commerciaux et de financement afin de stimuler l'investissement dans le cadre du « Compact avec l'Afrique ».


Les prochaines étapes ?
Après les réunions des ministres des Finances du G20 et des gouverneurs des banques centrales à Washington, les 20 et 21 avril 2017, et en marge du Forum économique mondial sur l'Afrique à Durban, en Afrique du Sud, du 3 au 5 mai 2017. Une conférence internationale sur le « Partenariat Afrique G20 – Investir dans un avenir commun » se tient à Berlin les 12 et 13 juin 2017.

Y a-t-il des risques ?
L'une des conditions préalables au « Compact avec l'Afrique » est que les pays africains participants mettront en œuvre leurs promesses de réforme. Pour cette raison, les investisseurs évitent actuellement les États qui sont politiquement instables, ou où la corruption est courante. On ne sait pas trop exactement combien d'investisseurs le projet attirera. L'intérêt des entreprises allemandes en Afrique reste faible.

Que disent les experts ?
Friederike Röder, directrice France de l'ONG ONE et directrice internationale pour le G20, déclare : « Ce dividende démographique n'est pas un phénomène automatique. Il nécessite un changement de paradigme dans la relation entre les pays les plus industrialisés et les pays africains. Il est urgent que les pays du G20 et d'Afrique s'associent pour faire de la croissance démographique du continent africain le moteur de la croissance économique et sociale mondiale. » L'organisation poursuit dans son nouveau rapport pour l'Afrique que « l'Allemagne a certes pris la bonne décision en mettant l'Afrique à l'agenda de son G20, mais le partenariat qu'elle propose se concentre pour l'instant sur le développement des investissements privés dans quelques pays africains, déjà économiquement robustes (le Maroc, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Rwanda), dans le cadre de "Compacts". » Or, « si le G20 se limite aux propositions actuellement sur la table, il ratera le coche de ce boom démographique avec les conséquences que cela pourra avoir. Seuls des investissements publics substantiels et bien ciblés en amont dans l'éducation, l'emploi et l'émancipation de toute la jeunesse africaine permettront de s'assurer que les nouvelles générations ne se retrouvent pas démunies une fois sur le marché de l'emploi », poursuit Friederike Röder.

Que pensent les Africains ?
En principe, beaucoup pensent que le « Compact avec l'Afrique » est une bonne idée. Cependant, ils font attention à ce que le programme ne soit pas appliqué à l'ensemble du continent, car il ne fonctionnera pas correctement dans les pays dits en crise. Ils veulent également que l'investissement profite directement à la population, en encourageant des salaires équitables et en respectant les normes environnementales. En outre, les organisations de développement demandent depuis longtemps que les relations commerciales entre l'Afrique et l'Europe fonctionnent de manière plus équitable.
Viviane Forson

 

G5 Sahel : tous à New-York… mais pas forcément enthousiastes Plusieurs chefs d'État du G5 Sahel n'avaient pas prévu de se rendre à New-York pour l'Assemblée générale des Nations unies. Ils feront finalement le voyage pour assister à une réunion de haut niveau sur la mise en place de leur force conjointe. Explications.

Après leur dernier sommet le 2 juillet, à Bamako, les chefs d’État du G5 Sahel se retrouveront lundi 18 septembre, à New-York, pour participer à une réunion de haut niveau sur leur projet de force conjointe en compagnie de leur homologue français Emmanuel Macron, d’Antonio Gutteres, le secrétaire général de l’ONU, d’Alpha Condé, le président en exercice de l’Union africaine (UA), et de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE).

Ces derniers jours, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a pas ménagé sa peine pour convaincre ses pairs de participer à cette réunion – et éviter un couac diplomatique à New-York alors qu’il est président en exercice du G5 Sahel.

Après avoir reçu son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz le 11 septembre à Bamako, le président malien a entamé le lendemain matin une tournée de 48 heures, qui l’a mené à N’Djamena, Niamey et Ouagadougou.
« Agacement » face au manque de soutien financier de l’ONU

GandhiUne statue du leader indien de l'indépendance, Gandhi, a été retirée de la plus prestigieuse université du Ghana après que l'apôtre de la non-violence eut été accusé d'avoir fait preuve de racisme contre des Africains noirs. L'ancien président indien Pranab Mukherjee avait inauguré la statue de l'icône de la paix mondiale à l'Université du Ghana à Accra, il y a deux ans, comme symbole des liens entre les deux nations. Mais des enseignants ont rapidement lancé une pétition réclamant son retrait, citant des passages écrits par Gandhi affirmant que les Indiens étaient "infiniment supérieurs" aux Africains noirs.

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La protestation en ligne était l'une des nombreuses manifestations organisées sur les campus universitaires en Afrique et ailleurs au sujet des symboles durables du passé colonial du continent La statue de Gandhi sur le campus de la Legon aurait été enlevée dans la nuit de mardi à mercredi, ont déclaré des étudiants et des professeurs à l'AFP. Obadele Kambon, directeur des langues, littérature et théâtre à l'Institut d'études africaines, a déclaré que ce retrait était une question de "respect de soi". "Si nous montrons que nous n'avons aucun respect pour nous-mêmes et que nous méprisons nos propres héros et que nous louons ceux qui n'avaient aucun respect pour nous, alors il y a un problème", a-t-il dit.

La lutte contre la délinquance économique et financière entamée par les autorités militaires de transition, constitue un véritable moyen de lutte contre la pauvreté et encourage des investissements conséquents au profit des populations. La délinquance économique et financière porte sérieusement atteinte à nos valeurs et traditions. Elle est sévèrement punie selon le code pénal nigérien. Malheureusement, depuis plus de douze ans, des malhonnêtes agents de l’état, adeptes de la tromperie et du vol, le plus souvent par biais de manoeuvres fourbes, utilisent les fonds publics à des fins personnelles ou familiales pour atteindre leurs buts au détriment de l’objectif commun. Ils cumulent à la fois plusieurs responsabilités dans des services différents et disposent des réponses appropriées appropriées à toutes vos questions. C’est le cas précis de monsieur Mohamed Ben Mabrouk, le frère de l’ancienne première dame Hadiza Bazoum. Ce dernier est à la fois, député national, Président du Conseil d’Administration (PCA) de la China National Petrolium Corporation (CNPC) Niger petroleum S.A, Conseiller à la présidence de la République et pilotait la direction technique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cette accumulation de poste l’avait à un moment opposé à son beaufrère, l’ancien président Bazoum Mohamed qui l’a qualifié d’inefficace et improductive. En tout cas, jusqu’au 26 juillet 2023, les deux (2) personnalités ne s’adressaient plus la parole, puisque Mohamed Ben Mabrouk ne l’entendait pas de cette oreille, alors que pour des questions de déontologie et de résultats probants, certaines professions sont totalement interdites de cumul d’emploi. Ce personnage, est un cas particulier d’impunité qui ne devait pas échapper à la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF).

De sa participation à la gestion des affaires courantes de la SORAZ, il s’est d’abord créé un réseau de mafia très bien organisée qui fait sortir frauduleusement trois (3) citernes à la fin de chaque mois en parfaite complicité avec son Staff pour une destination inconnue, soit au total, trente-six (36) citernes par an. Une énorme perte pour l’état du Niger. A la CNSS, son jeu consistait à l’utilisation des fonds publics pour des manoeuvres sournoises dans le domaine de l’habitat avant de faire perdre plus de trois (3) milliards de francs CFA à l’état, précise notre source, sans tenir compte du recrutement fictif des gens qui lui sont poches de part et d’autres, pour émerger en leurs noms à la fin de chaque mois. Cet acte qui va au-delà du crime économique, nécessite un traitement exceptionnel de la COLDEFF, pour l’honneur et pour notre histoire. Ce délinquant financier personnage ajoute notre source, est responsable de la mise à l’écart de plusieurs gouverneurs du régime déchu.

Garba.I.Zacari

L’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a organisé, hier matin à Niamey, un atelier sur la validation du projet de canevas des caractéristiques et spécifications techniques du matériel informatique. L’objectif est d’engager une large concertation avec les acteurs concernés afin de valider ledit projet dans le but d’établir des normes standards acceptables par toutes les parties prenantes.

À l’ouverture des travaux, la présidente du Conseil national de régulation, Mme Souleymane Gambo a indiqué que, c’est conformément aux attributions de l’ARMP que cette rencontre est initiée afin de trouver une issue consensuelle aux récurrents recours liés aux spécifications techniques du matériel informatique. Ainsi, a-t-elle souligné, les spécifications techniques sont des exigences légales et font parties du contenu d’un dossier d'appel d'offres.

Selon les dispositions du code, a noté la présidente du Conseil national de régulation, les marchés publics sont définis par rapport à des règles homologuées qui doivent être expressément mentionnées dans les cahiers de charges. De ce fait, a-t-elle dit, il ne peut être dérogé à ces règles que si les normes, les agréments techniques ou les spécifications techniques nationales, ou internationales, ne contiennent aucune disposition concernant l'établissement de la conformité ou s'il n'existe pas de moyens techniques permettant d'établir, de façon satisfaisante, la conformité d'un produit à ces normes déjà standards. Toutefois, a-t-elle poursuivi, si le marché concerné constitue une véritable innovation pour laquelle le recours à des spécifications techniques existantes, serait inapproprié, il peut être dérogé aux règles.

Cependant, a soutenu Mme Souleymane Gambo, les spécifications techniques ne doivent pas contenir de clauses mentionnant des produits d'une fabrication ou d'une provenance déterminée, ou des procédés particuliers et qui ont pour effet de favoriser ou d'éliminer certaines entreprises. Elle a ensuite relevé que les spécifications techniques sont au cœur de l’expression des besoins dans le cadre des marchés publics tout en précisant que les spécifications techniques sont devenues des réelles sources de préoccupation pour l’ARMP au regard de la fréquence des recours enregistrés par le comité de règlement des différends.

En procédant à l’ouverture des travaux, M. Noufou Hinsa, Conseiller spécial du Premier ministre a dit que le canevas est une innovation majeure qui vise à renforcer la performance du système de passation des marchés publics. Aussi, a-t-il ajouté, son élaboration marque toute la détermination de l’Agence de régulation des marchés publics à garantir le respect des principes fondamentaux de la commande publique.

Oumar Issoufou(onep)

1er décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’insécurité et les affaires lucratives qui ont entouré cette nébuleuse ont sans doute coûté plus cher à l’État que ne le savent les Nigériens. Sur la base de nouvelles informations financières sur la question, c’est une véritable hécatombe. Les montants mis en cause dans le scandale financier qui a secoué le ministère de la Défense nationale et choqué l’opinion nationale nigérienne sont probablement loin du gouffre financier occasionné par la gestion de la sécurité. Un vrai tonneau des Danaïdes ! Une aubaine surtout pour ceux qui, sans état d’âme, ont vu en cette situation dramatique une occasion inespérée de s’enrichir. La gestion lucrative de l’insécurité, dénoncée tambours battants par les Nigériens, est un dossier qui risque de scandaliser encore plus les Nigériens le jour où le voile qui l’entoure sera complètement soulevé. Selon des documents confidentiels dont le Courrier a obtenu copies, le flux d’argent pomau Trésor national pour la sécurité dépasse tout entendement. Sortis au rythme d’une semaine, voire selon une périodicité de quatre jours, les montants varient de 300 millions, le plus faible, à un milliard de francs CFA. Sur une période de 24 jours examinée, les montants sortis atteignent la somme de 4 141 484 096 FCFA, soit une moyenne de 690 247 349 FCFA tous les quatre jours ou de 172 561 837 FCFA par jour. Des montants qui frisent la démence dans un pays où, pratiquement chaque jour, des soldats meurent par faute de matériels matériels de guerre adéquats et que des personnes civiles sont massacrées, terrorisées, chassées de leurs villages, sur fond d’actes pyromanes visant leurs greniers.

Malgré les milliards inscrits au budget national au titre du ministère de la Défense nationale, l’armée nigérienne manque cruellement d’armements indiqués pour faire face aux attaques armées récurrentes.

Si 4 141 484 096 FCFA sont sortis en l’espace de moins d’un mois en 2015, on ne peut que s’interroger sur les montants qui ont été sortis au titre de la sécurité entre 2017 et 2019, les années de braise. Années de braise, mais également d’affaires lucratives. C’est la période des détournements massifs au ministère de la Défense nationale. Ministre de la Défense au cours de cette période, Kalla Moutari, a été sévèrement épinglé par un article du journal Le Républicain, pourtant très proche du Pnds Tarayya. Kalla était notamment accusé de passer le plus clair de son temps à recevoir des commerçants et à privilégier une distribution de marchés d’acquisition de véhicules 4X4 propices à de fortes commissions que de s’atteler à l’essentiel.

Les faits, clairement établis par le rapport d’audit du ministère de la Défense sur la période 2017- 2019 ont révélé la face la plus hideuse de ce scandale. Malgré les milliards inscrits au budget national au titre du ministère de la Défense nationale, l’armée nigérienne manque cruellement d’armements indiqués pour faire face aux attaques armées récurrentes. Non seulement, elle ne disposait pas d’appareils de surveillance appropriés, d’hélicoptères et d’avions de combat en nombre conséquent, mais ceux qui existent étaient soit en panne, soit cloués au sol pour des raisons sur lesquelles le gouvernement ne s’est jamais expliqué. Ce sont des appareils acquis sous Mamadou Tanja et qui servent plus le décor. Pas plus. Pire, on a fourni aux Forces armées nationales (Fan) des armes et des munitions défectueuses. Les conséquences sur la propagation de l’insécurité sont incalculables. À croire que l’on a sciemment crée les conditions d’une dégradation de la situation.

Le rapport d’audit n’a révélé, selon ces sources crédibles, que la face immergée de l’Iceberg

Selon des personnes ressources au fait de l’hémorragie financière provoquée avec l’alibi de l’insécurité qui a servi plus à enrichir des individus qu’à équiper les Forces armées nationales, les dégâts sont beaucoup plus énormes que ceux qui ont été mis en exergue jusqu’ici. Le rapport d’audit n’a révélé, selon ces sources crédibles, que la face immergée de l’Iceberg. Par delà les centaines de morts, les pertes matérielles et l’hécatombe sur l’économie locale, on s’interroge particulièrement sur l’étendue des fonds publics et/ou aides financières détournés. Seule certitude, c’est que les autorités nigériennes ont toujours évoqué 10%, 15% et 20% du budget total de l’État affecté à la question sécuritaire. Or, si l’on s’en tient à la moyenne de ces taux avancés par les voix les plus officielles, soit 15%, ce n’est pas moins de 120 milliards de francs CFA qui ont été annuellement consacrés à la sécurité.

120 milliards de francs CFA par an à la sécurité ! Pourtant, de 2014 à 2019, les Nigériens ne se souviennent pas avoir vu un seul hélicoptère, avion de combat, drones de surveillance ou armés qui aient été acquis par les Forces armées nationales qui ont continué à enregistrer les morts, le plus souvent dans des embuscades par faute de moyens de surveillance et de couverture aériennes. En attendant que les commandes que le Président Bazoum a annoncées — des commandes qui couvrent drones, avions et hélicoptères de combat entre autres — arrivent, le Niger vit des heures sombres et les Nigériens, civils et militaires, meurent sous les balles ennemies.

Laboukoye

 

Décidément, l’on se demandera sur les véritables limites que le régime de la renaissance compte se fixer dans le sens de la prévarication dans la gestion des affaires publiques, tant il apparaît impossible, aujourd’hui, de dresser des bornes sur l’ampleur du désastre commis durant une décennie. L’heure du bilan global a sonné, inexorablement, il n’est guère enthousiasmant au regard des promesses faites, au départ, aux Nigériens de connaître le bonheur éternel sous le règne de sa majesté, ‘’Issoufou 1er du Niger’’. Au titre de ce bonheur terrestre figurait sans doute la question de la souveraineté aérienne, c’est-àdire celle de réduire considérablement l’enclavement géographique du pays face à l’immensité de son territoire. Dans ce monde moderne, la voie aérienne demeure le principal enjeu de la mobilité humaine dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions de sécurité. Dans ce Niger enclavé et très peu desservi par les compagnies aériennes du monde, il fallait réfléchir et mettre en place une compagnie aérienne nationale pour effectuer des vols commerciaux, domestiques et le Hadj et la Oumra au lieu Saint de l’Islam. La création, en 2012, de ‘’Niger Air Ways’’ procédait sans doute de cette nécessité vitale de rompre l’isolement géographique du pays. Surtout, l’épineuse question de l’organisation du Hadj, chaque année, avec son lot de désolations enregistrées dans l’acheminement des pèlerins sur les lieux Saints de l’Islam. C’était donc face à tous ces défis que l’Etat du Niger avait, souverainement, décidé de la mise sur pied d’une compagnie aérienne nationale, en l’occurrence ‘’Niger Air Ways’’, dont le capital social est détenu à plus de 90% par l’Etat luimême et le reste par du privé national.

Cependant, la création d’une compagnie aérienne n’est pas un jeu d’enfants où il suffirait seulement de se rendre dans un magasin ordinaire de gadgets pour bambins, comme ‘’Tout pour la femme et l’enfant’’ de Niamey. En effet, créer une compagnie aérienne suppose disposer d’abord d’une flotte de navigation disponible, ou à défaut, de moyens d’affrètement, du personnel pour cela. Or, depuis sa création, ‘’Niger Air Ways’’ sera demeurée au stade de la simple déclaration d’intention ou de manifestation d’intérêt, sans jamais passer à la vitesse supérieure de disposer d’une flotte personnelle nécessaire à l’accomplissement de ses opérations de vols. Même les opérations de vols du Hadj, qui étaient une de ses missions principales, sont effectuées en soustraitance avec d’autres compagnies aériennes étrangères. Aujourd’hui, ‘’Niger Air Ways’’ n’affiche guère une meilleure santé financière et économique, car la gestion pratiquée au sein de cette Boîte, durant des années, était aux antipodes d’une administration responsable, compétente et profondément patriotique. Ainsi, pendant plusieurs années, le régime de la renaissance n’aura jamais semblé faire de cette compagnie nationale un exemple de réussite économique et stratégique, en y envoyant, généralement, de dirigeants sociaux sur la base de coloration politique. Les opérations de Hadj s’y déroulent dans la plus grande opacité de gestion centrée autour du Directeur Général qui peut se permettre de commander, aux frais de la princesse, une grosse ‘’V8’’ de plus d’une soixantaine de millions, pendant que la compagnie ne disposait même pas d’un simple cerf-volant dans son escadrille ! Voilà, comment, sciemment, le régime de la renaissance aura durablement hypothéqué les chances de succès de ‘’Niger Air Ways’’, sur le point, aujourd’hui, de déposer, tout simplement, le bilan, comme l’on dit en matière de droit de la faillite. Mais, avant de rendre l’âme, ‘’Niger Air Ways’’ devrait être vendue au sulfureux homme d’affaires nigérian, le tristement célèbre Tahirou Mangal, un des principaux bailleurs de fonds du parti rose. En effet, depuis quelques temps, l’affaire se goupille en secret, entre cet opérateur économique et le pouvoir politique en place, afin de céder les actions détenues par l’Etat du Niger. On parle d’une vente d’une valeur nominale de deux (2) milliards de francs CFA. Mais, d’après certaines sources proches du dossier, les actionnaires privés nationaux ne cautionneraient pas une telle cession et évoqueraient, à ce sujet, l’existence, dans les statuts de la compagnie, d’un droit de préférence au profit de ces derniers. Comme vous le savez, en matière de droit commercial, il existe ce genre de stipulations contractuelles émises au profit des parties contractantes, qu’en cas de changement dans la vie juridique de la société, ce soient les actionnaires qui seront privilégiés dans le processus de cette cession d’actions. C’est une manière de sécuriser la société en la gardant entre les mains déjà connues. Ainsi, le bon sens et le droit auraient recommandé de solliciter les offres de rachat de ces actionnaires privés nationaux d’abord. Ce serait en cas de nonsatisfaction dans cette direction, soit aucun privé ne désire racheter, soit l’offre proposée n’est pas intéressante, que l’Etat sera simplement autorisé à recourir à des offres extérieures. Or, apparemment, cette procédure n’a pas été subie, car directement, l’on fit appel à Mangal pour discuter avec lui du prix auquel il accepterait d’acquérir les actions détenues par l’Etat. Quelle inconséquence de la part du régime, si d’aventure cette cession venait à se concrétiser ! Remettre entre les mains d’un privé étranger la compagnie aérienne nationale est une remise en cause, tout simplement, de la souveraineté du Niger dans un domaine aussi stratégique que celui de l’aéronautique ! Même quand il s’agirait de privé national, la pilule serait toujours difficile à avaler, a fortiori, lorsque c’est à un privé étranger qu’est rétrocédée cette compagnie aérienne. Dans ces conditions, ‘’Niger Air Ways’’ ne devrait plus s’appeler de cette façon, car, désormais, elle battrait pavillon ‘’Max Air Ways’’ ! L’on ne serait plus, alors, en présence de la même compagnie aérienne, mais bien en face d’une nouvelle compagnie aérienne de droit privé étranger, dans la mesure où tous les aéronefs de ‘’Max Air’’ sont immatriculés en République fédérale du Nigeria, ainsi que la licence d’exploitation délivrée par les instances habilitées en la matière l’est au nom du Nigeria et non du Niger.

Voilà, aujourd’hui, le crime que le régime de la renaissance s’apprêterait à commettre en envisageant de brader ‘’Niger Air Ways’’ à Tahirou Mangal du Nigeria. Qui a déjà dit que l’antipatriotisme était aussi une autre facette du régime de la renaissance que les Nigériens découvrent, seulement, à la pratique du pouvoir !

Adamou Maiga

La hausse des prix des produits de première nécessité qui fait couler beaucoup d’encre  et de salive à Niamey, n’a pas laissé indifférentes les associations des consommateurs. Pour M. Mamane Nouri, président de l’ADDC wadata, « cette hausse des prix est une réalité inquiétante». Il a ajouté que depuis le deuxième trimestre 2020, les prix des produits de première nécessité n’ont pas cessé d’augmenter. Il a cité l’exemple des céréales du fait qu’une rareté a été observée sur le marché conséquemment aux décisions du Burkina et du Bénin. Ces deux pays ont en effet carrément suspendu l’exportation de la sortie des produits céréaliers. Ainsi, « jusqu’au mois de juillet, les céréales coûtaient extrêmement chères et certains produits sont rares dans certains marchés. Et c’était la période d’hivernage. Ensuite, la récolte a commencé dans certaines localités et cela a permis la disponibilité des produits et d’atténuer aussi les prix sur le marché » a-t-il expliqué.

Le président de l’association des consommateurs, ADDC Wadata a expliqué ensuite que jusqu’en décembre 2021, il y a eu des répits en terme de prix et de disponibilité des produits de première nécessité notamment le mil le sorgho et le niébé. Mais s’il fallait comparer à 2020 c’était encore cher, « les choses ont sérieusement commencé à partir de la deuxième quinzaine du mois de décembre. L’on a commencé à constater la hausse des prix des céréales notamment le mil, le sorgho et le maïs. Malheusement, cette hausse a touché d’autres produits importées comme la farine de blé, le sucre » a déploré Mamane Nouri. Selon le président des consommateurs, à   tout cela est venu s’ajouter la hausse du prix du pain à partir du mois décembre et cela a pris de l’ampleur au mois de janvier.

Mamane Nouri a expliqué les raisons de cette hausse qui sont d’abord le mauvais héritage de l’année 2021 en termes de disponibilité. La récolte a été mauvaise, ensuite la loi des finances a été définitivement adoptée au dernier trimestre 2021. En somme, on a constaté une forte inflation sur le marché en ce qui concerne la farine de blé, l’huile. D’autre part, il y a la question sécuritaire, les coups d’Etat au Burkina et au Mali ayant eu un impact sur la fluidité du commerce entre le Niger et ces deux pays. Ensuite, il y a eu la question de la facture certifiée, et toute l’incompréhension qu’elle a entrainée.

Maman Nouri  a indiqué avoir  participé à la première rencontre du ministre du commerce avec les opérateurs économiques à la chambre de commerce. Au cours de cette rencontre, certaines préoccupations ont été soulevées par les opérateurs économiques. « Le point important était celui des importateurs de céréales sur la question de l’approvisionnement du pays du fait des décisions du Burkina Faso et du Mali qui  sont les principaux fournisseurs des céréales à notre pays ». La fermeture des frontières a aussi ralenti considérablement selon lui, la disponibilité des produits.

Relativement aux solutions à envisager avant le mois de ramadan, Maman nouri  a assuré qu’ il y a eu une rencontre entre le premier ministre et les opérateurs économiques  la semaine passée. Il ressort de cette rencontre que l’Etat va agir. « Nous pensons d’abord au stock et nous espérons que l’Etat va agir aussi sur la fiscalité. Qu’il doit prospecter d’autres sources d’approvisionnement qu’il peut partager avec les opérateurs économiques et créer des solutions idoines avec les importateurs de céréales pour approvisionner le pays ». Mamane Nouri pense que le processus de la vente à prix modérés et la distribution gratuite des céréales particulièrement dans les zones déficitaires doivent être accélérées. Pour lui, il faudra agir aussi  sur la fiscalité, « il faut revenir sur 0% de TVA sur certains produits tels que la farine de blé, l’huile, le sucre, le savon.  Enfin, il doit y avoir une grande solidarité du côté des opérateurs économiques.  « C’est en effet un devoir  pour eux à l’approche du mois de ramadan en tant que musulmans, ce n’est pas bon de faire trop de bénéfices pendant ce mois sacré.

Par Omar Abdou, Faiza Maazou  et Assad Hamadou (Onep)

Le dimanche 15 janvier 2023, les citoyens nigériens se sont réveillés avec de nouvelles tarifications injustifiées à la fois sur les appels téléphoniques et l’Internet. Cette tarification concerne l’ensemble des compagnies de téléphonie mobile installées au Niger à savoir, Zamani Com, Airtel ; Moov et Sahel Com. Cette inflation est la résultante de la décision n°15/ARCEP/CNRCEP/22 du 31 août 2022 prise par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), sans au préalable une campagne de sensibilisation et d’information des citoyens sur les motifs de cette décision qui avantage certains tenants du pouvoir. Désormais les tarifs du pass internet de 500 francs par exemple, passent de 400 à 175 Mo sur le réseau Airtel et 200 Mo sur Moov. Pendant ce temps sur le réseau Sahel Com du gouvernement, 300 Mo alors qu’au niveau de Zamani Com pour le même montant, le nombre de Mo n’a pas changé, soit, 400 pour le formait hebdomadaire. Au niveau de ce dernier réseau, le changement s’observe à partir du forfait de 1000 francs CFA et plus.

Cette regrettable décision intervient au démarrage d’une nouvelle  année et pendant que les citoyens utilisent l’Internet au même titre que l’électricité, l’eau ou encore leurs moyens de déplacement. Bref, l’un ne peut pas aller sans l’autre. De ce fait, elle aura inévitablement un impact négatif sur le développement du pays et sur les relations sociales. Une poignarde sur le dos des défenseurs des consommateurs nigériens qui ne tarderont pas à se prononcer sur cet état de fait. Depuis l’arrivée de l’internet au Niger, c’est une véritable mafia qui se produit au sein du secteur des télécommunications électroniques et chaque jour que Dieu fait, l’ARCEP nous montre son vrai visage.

Que cache cette décision de l’ARCEP ?

Depuis l’arrivée au pour du régime du PNDS Taryya, la corruption se porte à merveille au Niger. Aucun secteur n’est épargné et malheureusement la pratique est enseignée aux plus jeunes. Pour échapper à la justice, les corrupteurs et corrompus adhèrent à cette formation politique qui à un moment de l’histoire avait donné de l’espoir aux peuples. Ils sont nombreux les membres du gouvernement et à l’Assemblée Nationale qui sont concernés par le détournement intervenu au Ministère de la Défense Nationale (MDN). Ces derniers, poursuivent tranquillement leurs activités régaliennes sans se soucier de quoi que ce soit et les exemples sont nombreux. Eh bien, le PNDS a compris que les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de la vie des nigériens et particulièrement ceux de la Diaspora ; que les réseaux sociaux sont capables de changer une situation et qu’aujourd’hui, les évènements qui se produisent sont suivis et connus instantanément par tous. Presque tous les documents signés dans l’administration se retrouvent aussitôt sur les réseaux sociaux et les moyens manquent à l’administration pour freiner cette pratique. Les différentes plateformes sur le réseau WhatsApp, permettent aujourd’hui à toute catégorie de nigériens de s’exprimer sur un sujet aussi préoccupant comme la mauvaise gouvernance des socialistes. Vous conviendrez avec nous que cela ne plait plus au régime du PNDS Tarayya et qu’il faille trouver un mécanisme pouvant réduire l’accès des citoyens à Internet alors même qu’ils sont en quête de transparence dans la gestion du gouvernement et particulièrement dans le secteur des télécommunications électroniques. Le PNDS dans sa logique, s’est rendu compte que les réseaux sociaux développent des interactions sociales et facilitent les critiques et les dénonciations. Le fait de réduire l’accès des citoyens à ces réseaux, est une stratégie qui permettra à cette formation politique d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé. Seulement, comme le dit un adage en langue haoussa, je cite, « Kana Taka Allah na tashi », fin de citation. Autrement dit, l’homme propose, Dieu dispose. L’accès des citoyens de tout âge aux réseaux sociaux, on peut le dire sans se tromper, dérange et perturbe de nos jours, la machine de Guri-système. C’est du moins ce qu’on peut comprendre de cette décision impopulaire de l’ARCEP restée muette, alors que depuis des années les prestations de ces compagnies de téléphonesmobiles restent les plus mauvaises du continent. Faible débit, vols et bien d’autres mauvais comportements. Au lieu de trouver des formules salvatrices pour alléger les souffrances des populations, elle n’a trouvé mieux que de compliquer la vie aux nigériens. C’est pourquoi dans ce secteur, l’absentéisme de Dieu est très fréquent à cause de la concussion, le favoritisme, la corruption, le népotisme, la gabegie etle favoritisme.Ils seront nombreux les clients de ces compagnies qui ne seront pas en mesure de comprendre ce changement brusque de tarification. A l’allure où vont les choses, certaines compagnies ne tarderons pas à rebourser chemin. Cette décision interpelle les acteurs de la société civile et particulièrement les défenseurs des consommateurs nigériens pour un sursaut patriotique en vue de faire échec à ce plan savamment mené par qui vous connaissez. Déjà, une pétition a été lancée par certains acteurs de la société civile qui prévoient de boycotter les prestations des compagnies de téléphonies mobiles.
Salifou Hachimou

On n’avait plus vu Alkache Al Hada, actuel Ministre du Commerce, faire la ‘’une’’ de l’actualité brûlante depuis son départ du Ministère de l’Intérieur. Il était porté disparu, puisque recasé au Ministère du Commerce, un département ministériel aux attributions disputées par la Chambre du Commerce et certaines institutions nationales, le tout dans un contexte de libéralisme dans la fixation des prix des choses du commerce. Pour ré exister, quelle occasion que celle de sa sortie médiatique pour annoncer, en oiseau de mauvais augure, la mauvaise nouvelle relative à la hausse à la pompe du prix du gas-oil. Tenez, pas n’importe quelle augmentation, s’il vous plaît, de 15%, soit 130 francs CFA par rapport au passé ! Après la grave pénurie de gas-oil dans les stations-services du pays, au mois de juin, imputable à deux cadres chinois de la SORAZ, sommés de quitter, presto-illico, le territoire du Niger, les consommateurs nigériens devront faire, dans les jours à venir, face à une montée vertigineuse du coût de la vie dans le pays. Car, comme on, le coût du transport impacte beaucoup sur la structure des prix des denrées.


Pour les raisons avancées de cette hausse spectaculaire, la guerre en Ukraine, une guerre qui ne date pas de maintenant, mais qui dure depuis plusieurs mois. Le reflexe premier a été se poser la question du lien entre cette majoration et la crise ukrainienne, dans la mesure où le précieux liquide est produit au Niger et raffiné sur place. On aurait admis l’incidence si l’approvisionnement du pays s’effectuait à l’échelle internationale, ou du moins, si les intrants utilisés pour l’exploitation du gas-oil provenaient de l’étranger. Mais, rien de tout cela, car tout est produit au Niger et les prix n’avaient guère bougé depuis l’éclatement de ce conflit militaire, en février passé. Ensuite, vous l’aurez sans doute remarqué, au moment de la hausse des prix, on assistait à une sorte de pénurie du gas-oil dans les stations-services du pays ; ce qui semble, tout de même, bizarre, non ! Si l’on augmente le prix d’une denrée quelconque, c’est qu’elle est disponible sur le marché, car on ne renchérit jamais sur une pénurie de ce genre, en toute logique commerciale. En réalité, ce paradoxe cacherait quelque-chose que l’on n’oserait pas qu’il soit connu ou découvert de la part du public ! Et si la majeure partie de la production nationale du gas-oil était destinée à l’export afin de réaliser une plus-value du fait de la spéculation mondiale autour de ce composant stratégique ? Sinon, comme le suggérait, à l’époque, feu Ben Omar, lorsqu’il était encore à l’opposition, si la SORAZ devait se rentabiliser, elle pourrait le faire pour les 13 mille barils de pétrole, en augmentant les prix à l’export et casser ou stabiliser ceux des 7 milles barils destinés à la consommation locale. C’est pourquoi cette hausse spectaculaire reste entourée de zones d’ombre sur les véritables raisons de cette envolée des prix du gas-oil au Niger. Et comme le ridicule ne tuant point au Niger, on réunit les parties prenantes de la chose pour annoncer de soi-disant mesures d’accompagnement afin de contenir les conséquences inflationnistes que cela pourrait engendrer sur le coût de la vie. De qui se fout-on ? Quelles mesures d’accompagnement dans un contexte de libéralisation des prix des denrées et pour quelle efficacité, en l’absence de dispositif national de contrôle des prix ?

Tout ce que les Nigériens demandent au président Bazoum, ce serait d’auditer le Ministère du pétrole, qui n’appartient pas à Issoufou Mahamadou et sa famille, mais au peuple nigérien, afin que l’on puisse savoir comment est géré l’or noir nigérien. C’est une mission de salubrité publique qu’il accomplirait dans cette décision courageuse ! Toute autre posture s’apparenterait à une fuite en avant !
Affaire à suivre !

Sanda

 

Comparatif de l’évolution de la structure des prix du litre : Essence Super 91 Vs Gasoil.

Prix jusqu’au 31 juillet 2022 :
Prix de cession SORAZ : Essence Super 91 : 324 FCFA Vs Gasoil : 328 FCFA.
Taxes hors Redevance Ad Valorem dans le prix SORAZ : Essence Super 91 : TIPP (24,30 FCFA) + TVA (61,56 FCFA) soit 85,86 FCFA Vs Gasoil : TIPP (24,60 FCFA) + TVA (62,32 FCFA) soit 86,92 FCFA.
Coût de revient Toutes Taxes Comprises : Essence Super 91 : 409,86 FCFA Vs Gasoil : 414,92 FCFA.
Prix de cession SONIDEP : Essence Super 91 : 477,84 FCFA Vs Gasoil : 482,91 FCFA.
Appui Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 : 2 FCFA Vs Gasoil : 2 FCFA.

Prix applicable à partir du 1er aout 2022 :
Prix de cession SORAZ : Essence Super 91 : 324 FCFA Vs Gasoil : 328 FCFA.
Variation Prix de cession SORAZ = 0 FCFA
Taxes hors Redevance Ad Valorem dans le prix SORAZ : Essence Super 91 : TIPP (24,30 FCFA) + TVA (61,56 FCFA) soit 85,86 FCFA Vs Gasoil : TIPP (24,60 FCFA) + TVA (62,32 FCFA) soit 86,92 FCFA.
Coûts de revient Toutes Taxes Comprises (TTC) : Essence Super 91 : 409,86 FCFA Vs Gasoil : 414,92 FCFA.
Variation Coûts de revient TTC = 0 FCFA

Prix de cession SONIDEP : Essence Super 91 : 477,84 FCFA Vs Gasoil : 544,33 FCFA.

Variation Prix de cession SONIDEP = Essence Super 91 = 0 FCFA Vs Gasoil = 61,42 FCFA.

Prélèvement appui au Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 : 2 FCFA Vs Gasoil : 62,65 FCFA.

Variation Prélèvement appui au Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 = 0 FCFA Vs Gasoil = 60,65 FCFA.

Conclusion : sur 130 FCFA de hausse de prix du litre de gasoil à la pompe, 61,42 FCFA vont à la SONIDEP et 60,65 FCFA au Fonds de l’Énergie, soit 122,07 FCFA. Le reste est une question de calculs de coûts savants. Voilà où va le pognon.

Par Hamma Hamadou

Depuis l’avènement de la covid-19, le monde entier est plongé dans une léthargie économique. En effet, cette pandémie qui peine à finir a fortement impacté négativement les transactions commerciales. Cette situation écœurante et alarmante a engendré une incroyable flambée des prix des produits de première nécessité et même des condiments. Chaque jour, il y a un centime qui est augmenté sur les prix. Les condiments de 1000FCFA qui pouvaient avant faire’’ l’affaire ‘’de la ménagère, ne lui suffisent plus aujourd’hui

Les allées de marchés où se bousculaient avant les gens, sont devenues trop larges. Cette situation a engendré une certaine morosité dans les marchés. Dans beaucoup de marchés de la ville de Niamey, le constat est juste amer. La hausse des prix de condiments et surtout de l’huile, est juste désolant.

En effet, L’oignon qui se vendait à vil prix est aujourd’hui vendu à un prix assommant 7500 voire 8000 FCFA la grande tasse et 2000 à 2500 FCFA le seau. Et pourtant, il fut un temps où le même seau était vendu à 1250 voire même 900 FCFA chez certains vendeurs. 

Le prix de la tomate aussi a connu une hausse assez considérable. D’ailleurs, il a été constaté qu’elle n’est pas assez disponible sur le marché. Ainsi, Le petit seau de tomate est à ce jour vendu à 2500 FCFA voire 3000 FCFA. Pour les petites mesures il y a pour 200 à 500 FCFA mais en nombre calculé, qui sert à peine à faire une sauce.

Outre l’oignon et la tomate, les prix du poivron, de l’ail et du piment ont également augmenté. Par exemple, le seau du poivron qui coûtait 1250 F dans certains marchés est vendu à 1750F ou 2000 FCFA. Et ça c’est le prix sur le marché ‘’kassouar dolé’’ qui est considéré comme étant le marché le moins coûteux de la ville.  D’après M. Moussa, vendeur de légumes, cela provient du Burkina Faso, « et avec la fermeture des frontières, il est devenu compliqué de faire rentrer les marchandises au Niger » a-t-il dit. Le concernant, il a affirmé qu’il prend en petite quantité pour la revendre en tas à 500 F.

Le prix de l’ail aussi n’est pas en reste, la tasse est vendue à 5000 FCFA soit 2500 FCFA la demi-tasse. Mais le plus surprenant, c’est le cas du piment qui est presque indisponible sur le marché. Il est devenu aussi rare que l’or, peu sont les commerçants qui en disposent. Celui de 250F CFA rempli à peine le petit sachet de 5 F.

Relativement à l’huile, le prix est juste hallucinant, de 16000 FCFA c’est monté jusqu’à 28500 F le bidon de 25 litres. Le litre est vendu entre 1100 et 1200 FCFA.

Mme Oumou, rencontrée dans le marché de Dar-es- Salam a exprimé sa frustration quant à la cherté des condiments. «Chaque matin, les prix augmentent, on a du mal à joindre les deux bouts. Les condiments qui servaient pour la ration d’une semaine font à peine trois jours. Comment allons-nous faire ?» S’est-elle interrogée avec amertume.

‘’Comment allons-nous faire’’, c’est la question qui se pose des deux côtés. Dans tous les marchés, le constat est le même, vendeurs et acheteurs sont confrontés au même problème. La clientèle se plaint. Presque dans toutes les bouches des clients dans le marché, c’est la même phrase ‘’albarka’’ afin d’avoir un rabais sur les prix ou encore ‘’hiyéyi’’ pour exprimer la surprise face à la quantité de légume donné pour ‘’une grande somme’’.  Cette cherté des condiments ne profite ni aux commerçants ni aux clients. Fort heureusement dans cette hausse des prix, les prix de la carotte, du chou et du gombo n’ont pas connu une hausse.

Par Rahila Tagou(Onep)

Niamey, le 06 novembre 2021. Dans le cadre de la vulgarisation du Waqf au Niger, la Haute Autorité du Waqf au Niger (HAWaqf) a organisé une séance de sensibilisation avec les acteurs du secteur privé.

Placée sous le haut patronage du Ministre du commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, Sabo Gado Moctar, cette rencontre vise à renforcer la compréhension du Waqf auprès des investisseurs nationaux.

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, Moussa Sidi Mohamed a affirmé la disponibilité des opérateurs économiques et hommes d’affaires Nigériens à comprendre et s’approprier  cet outil de la finance sociale islamique. Il indique par la suite que son institution  « développera un partenariat plus érigé avec la Haute autorité du Waqf  pour que le Secteur privé nigérien tire le meilleur profit des opportunités ainsi offerte, tant en terme de renforcement de l’offre de services sociaux de base qu’en terme de création de valeur, en attirant des investissements structurants Waqf d’envergure au Niger ».  Ce qui contribuera, dit-il, d’accroitre le volume des activités commerciales, à toute échelle, sur le territoire national.

Pour le Ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Entreprenariat des Jeunes: Sabo Gado Moctar, le Waqf est « un instrument permettant de soutenir les efforts des Etats dans tous le domaines régaliens en général et dans le financement des secteurs sociaux de base en particulier ». Il poursuit en affirmant que si le Waqf est « bien réguler, il peut contribuer de manière efficace à redynamiser le secteur privé notamment par la création des banques islamiques […], partant de là, le Waqf se révèle donc comme un secteur à part entière de l’économie ».

S’est ensuivie le début des travaux de cette assise par une série de présentation faite par une équipe de la haute autorité du Waqf, sur le concept du Waqf dont, entre autres, son cadre juridique et institutionnel au Niger.

Dans la foulée des présentations, une équipe d’experts venue du Sénégal a également partagé l’expérience du Waqf de leur pays et les opportunités qu’offre cet outil pour le secteur privé.

I.C

Jeter un regard historique sur le processus de l’industrialisation au Niger revient à réveiller un vieux souvenir dans l’esprit de toute la génération d’anciens élèves du niveau primaire des années 70- 80. En effet, à l’époque, cette histoire était enseignée à l’école, et tout bon élève ne pouvait prétendre se présenter aux examens du Certificat d’étude primaire et élémentaire et à l’Entrée en sixième sans pouvoir déclamer la longue liste des unités industrielles et des sociétés constituant l’ossature (disons la pépinière) de l’économie nationale naissante, tout en précisant leur vocation et leur lieu d’implantation.

A l’époque, presque tout le monde connaissait la leçon (chanson !) : SONARA, Société Nigérienne d’Arachide ; SNCP, Société Nigérienne des Cuirs et Peaux ; SONICERAM, Société Nigérienne de Céramique ; SONIPLA, Société Nigérienne de Plastique ; SNC, Société nigérienne de Cimenterie, et ainsi de suite…

Amorcée dès le lendemain de l’indépendance, l’histoire de l’industrialisation au Niger est riche en renseignements, mais aussi en soubresauts. Youssouf Mayaki, Ph.D., économiste et haut cadre des Finances, nous édifie clairement sur le sujet à travers un article d’analyse sur la question et publié sur le site Niger Diaspora, en août 2021, sous le titre ‘’Niger, un miracle économique méconnu (1960 – 1980)’’.

Selon lui, en 1960 déjà, le premier gouvernement du Niger indépendant avait aussitôt opté pour une politique industrielle basée sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations. «Sa mise en œuvre est simple dans ses principes ; Il s’agit : d’abord de cibler les débouchés importants (intérieurs), tels que les reflètent les achats substantiels effectués à l’étranger au fil des années ; ensuite s’assurer de la capacité des industriels locaux à maîtriser les techniques de production ou de la volonté des investisseurs étrangers à fournir des techniques, des gestionnaires et du capital ; enfin ériger des obstacles protecteurs (tarifs douaniers ou contingents à l’importation) afin de couvrir les coûts initiaux élevés de la production locale et d’assurer la rentabilité des industries prioritaires pour des investisseurs potentiels ».

Une politique industrielle basée sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations

Comme il l’a expliqué, la stratégie de substitution adoptée est généralement traduite par le choix comme premières cibles d’un investissement des industries de biens de consommation, notamment les produits alimentaires transformés, les boissons, les textiles, l’habillement, les chaussures, etc. La fabrication de ces produits fait appel à des techniques relativement normalisées et aisément accessibles aux industries des pays en développement.

C’est ainsi que, l’Etat a créé quelques unités industrielles de transformation de produits locaux pour satisfaire une demande domestique solvable. « C’est au cours de cette période que fut créée la quasi-totalité des entreprises et sociétés d’Etat ou d’Economie mixte qui constituent l’essentiel du tissu économique et industriel du Niger », souligne l’économiste Youssouf Mayaki, Ph.D. Puis de rappeler qu’après le coup d’Etat de 1974, cette option de politique économique n’a pas été remise en cause. « Au contraire, profitant de l’embellie due au boom des recettes d’exportations de 1976 à 1980 et, donc, de la hausse rapide et substantielle des ressources de l’Etat, les nouvelles autorités  ont entrepris de vastes programmes de modernisation et d’extension des grandes entreprises publiques comme la NIGELEC, l’ORTN, la SNTN, l’OPT et créé d’autres non moins importantes comme la SONICHAR, la SONIDEP, la LEYMA, la NITRA, l’ONAHA, l’ONAREM, etc. », précise-t-il.

Un parc industriel fort de 72 entreprises en 1988

Entre autres entreprises industrielles et commerciales créées sous le régime de Diori Hamani, puis par le CMS de Seyni Kountché, sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations et des avantages comparés, on peut citer la Société Nigérienne des Cuirs et Peaux (SNCP), la Société Nigérienne de Tannage (SONITAN), la Société Nigérienne de Textile (NITEX/SONITEXTIL), la Société Nigérienne de Fabrication Métallique (SONIFAME), la Société Nigérienne de Céramique (SONICERAM), la Société Nigérienne de Plastique (SONIPLA) et la Société nigérienne de Cimenterie (SNC).

S’ajoutent également la Société Nigérienne d’arachide (SONARA), la Société Nigérienne de Primeurs (SONIPRIM), la Société du Riz du Niger (RINI), la Société de Transformation du Mil (SOTRAMIL), la Société Nigérienne de Produits Vétérinaires (VETOPHAR), la Société de Produits Pharmaceutiques (SONIPHAR), l’Office du Lait du Niger (OLANI), l’Abattoir Frigorifique de Niamey (AFN), l’usine des Phosphates de Tahoua, l’usine de Cigarettes de Maradi, l’usine d’Allumettes de Maradi, l’usine de Craie à Malbaza, les huileries de Maradi (SICONIGER), de Matamèye (SHN) et de Magaria (SEPANI), etc.

A ces unités industrielles, viennent s’ajouter des dizaines de sociétés et d’offices très actifs qui participent à insuffler une réelle dynamique dans l’activité économique du Niger. « Déjà à la veille de l’ajustement structurel (1983), le secteur des entreprises publiques (non compris le secteur privé et celui de l’économie mixte) se composait de 54 entreprises qui réalisaient 24 % de la valeur ajoutée du secteur moderne soit encore 4,6 % du produit intérieur et employait environ 13.000 personnes soit 46,6 %  de la population active occupée dans le dit secteur », souligne l’auteur de l’analyse.

Ce parc industriel et commercial, rappelle Youssouf Mayaki, «est soutenu par un système financier adéquat composé de banques spécialisées : Banque de Développement de la République du Niger (BDRN), Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA), Caisse de Prêts aux Collectivités Territoriales (CPCT), Société Nigérienne de Crédit Automobile (SONICA), Crédit du Niger ». 

C’est ainsi que toute une gamme assez variée de biens industriels étaient produits pour satisfaire une demande domestique en hausse. Ce sont notamment ; huile, farine, semoule, biscuit, bonbons, lait, viande, cuirs et peaux, maroquinerie, savon, parfum, pommade, cigarettes, allumettes, plastiques, chaussures, médicaments et produits pharmaceutiques, équipements et menuiserie métalliques, couvertures, pagnes, briques rouges, ciment, craie, fourneaux, chauffe-eaux et pompes solaires, fruits et légumes, etc.

Hélas, la conjoncture économique internationale et le second choc pétrolier conjugué à la baisse sensible de l’activité dans les mines uranifères, ont commencé à pointer le nez rendant la situation des finances publiques fortement tendue. Il n’empêche que, note l’analyste, jusqu’en 1982, sous les  effets conjoints de la croissance en volume des exportations d’uranium, de la bonne tenue des cours mondiaux de ce minerai et des facilités de l’endettement extérieur, les autorités ont aisément trouvé les ressources pour mener à bien cette politique.

Puis vinrent les différents programmes d’ajustement structurel…

C’est à partir de 1983 qu’un programme de réforme du Secteur des entreprises publiques a été mis en œuvre avec l’assistance financière des bailleurs de fonds internationaux (FMI, Banque Mondiale, CCCE devenue AFD). Ce programme porte sur la privatisation totale ou partielle des activités financièrement viables mais sans un intérêt stratégique pour le pays, la liquidation des entreprises ne présentant ni viabilité financière ni intérêt stratégique, et la réhabilitation de certaines entreprises qu’il fallait sauver.

Il est vrai qu’à la suite des différents programmes d’ajustement structurel, qui a connu un échec retentissant, le tissu industriel nigérien a complètement disparu. A croire qu’il y avait un agenda caché !… Du reste, nous apprend l’économiste, c’est le même scenario qui s’était présenté un peu partout en Afrique où les programmes de stabilisation d’abord et d’ajustement structurel ensuite ont contribué à une désindustrialisation massive des économies. « Au Niger, en plus du caractère inopérant des propositions faites s’ajoutent la mauvaise exécution et le contexte socio-politique. Dans ce dernier registre, il faut rappeler que le PAS a été appliqué  dans un contexte d’instabilité politique, institutionnelle et sociale. Ainsi, le pays a connu en l’espace d’une décennie (de 1990 à 1999) ; une Conférence Nationale Souveraine, quatre Républiques, deux coups d’Etat, deux régimes militaires et deux rébellions armées », explique l’auteur de l’analyse.

Soulignant que cette situation d’instabilité a sévèrement contrarié la mise en œuvre d’une politique économique cohérente et durable au  Niger, le spécialiste dit qu’il ‘’n’est pas question, ici et maintenant de faire le bilan du PAS au Niger mais plutôt d’aller de l’avant en initiant une nouvelle politique industrielle hardie’’.

C’est justement à cela que s’attèle le gouvernement, qui, à travers le Programme de développement économique et social (PDES), ambitionne de faire du secteur de l’industrie le véritable moteur du développement. C’est à ce titre que, ces dernières années, le Niger mise sur la transformation des matières premières locales ou étrangères, pour stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté au Niger. C’est ainsi que, dans le document de présentation du Plan de développement économique et social du Niger (2012-2015), déjà, les principaux secteurs de l’industrie étaient constitués des industries extractives, des industries manufacturières l’énergie, de l’artisanat, du tourisme, de la culture, ainsi que du commerce et des transports.

C’est encore le cas du PDES 2022-2026 à travers lequel le Niger qui s’attèle à surmonter les difficultés liées à la faible compétitivité des produits du fait des coûts élevés de production industrielle et de la faiblesse du cadre institutionnel et organisationnel. Il s’agit en effet d’impulser le développement d’un secteur industriel créateur de forte valeur ajoutée et d’emplois.

L’agro-industrie en plein essor

Cette vision des autorités se traduit surtout dans le secteur de l’agro-industrie du Niger où on note une certaine éclosion d’entreprises intervenant dans la transformation des matières premières issues de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie en produits non alimentaires, et les biotechnologies industrielles.

L’enjeu reste d’assurer l’indépendance énergétique nationale, facteur essentiel de développement. Pour ce faire le Niger se propose d’explorer les autres formes d’énergie en complément de l’électricité, notamment l’utilisation du gaz naturel, et les énergies renouvelables (solaire éolienne).

Par Assane Soumana(onep)
http://www.lesahel.org

 

Une deuxième agence de la Banque Agricole du Niger (BAGRI) a ouvert ses guichets, hier matin, à Harobanda (rive droite) de Niamey, en plus de celui installée dans l’enceinte de l’Université Abdou Moumouni. C’est à travers une cérémonie à la fois sobre et solennelle que, le Directeur Général de la BAGRI et la 1ère Vice maire de l’arrondissement communal Niamey V ont procédé à la coupure de ruban consacrant l’inauguration de l’immeuble R+1 moderne, érigé au quartier Gaweye, entre le Rond-point Harobanda et le deuxième pont.

Avec cette 25ème agence dans le pays, la nigérienne du financement agro-sylvo pastoral née, il y’a un peu plus de 10 ans, suite à la faillite de la Caisse Nationale de Crédit Agricole, renforce son maillage territorial et se rapproche encore plus de ses cibles que sont les producteurs, afin de mieux assumer son rôle. Il faut noter que la BAGRI est présente à la rive droite, zone bien connue pour son fort potentiel d’irrigations, à travers l’agence du campus. «Nos clients, producteurs de Harobanda ont émis le vœu d’avoir une deuxième agence dans cette zone si vaste, pour leur permettre davantage l’accès à nos services financiers qui leur sont essentiellement dédiés», a indiqué le Directeur Général de la Banque Agricole du Niger, M. Maman Lawal Mossi.

En effet, l’agence Gaweye offre un cadre moderne, beaucoup plus spacieux, adapté, et sans contrainte. «Tout le monde est la bienvenue, les anciens clients y compris. Les producteurs, c’est leur banque, c’est leur agence», assure le Directeur Général de la BAGRI, entouré par ses collaborateurs.

Au nom du maire de la Commune V empêché, et au nom de la population de la rive droite, la 1ère Vice maire, Mme Baba Zeinabou Karimou a apprécié à juste titre ce déploiement de la BAGRI qui traduit l’intérêt réel de la banque à accompagner de plus près les producteurs. Elle fonde espoir que, ces derniers tireront profit de cette proximité. «Qui parle de BAGRI, parle de financement axé sur l’agriculture dont notre commune dispose d’un important potentiel», a-t-elle soutenu. La 1ère Vice-maire a suggéré de créer les conditions d’une «franche collaboration» entre la banque et la municipalité. 

A l’occasion de cette cérémonie d’inauguration, la BAGRI a offert un don de deux lots d’intrants médicaux d’une valeur globale d’environ 4.375.000FCFA au profit du Centre de Santé Intégré (CSI) et de la maternité de Gaweye.

La BAGRI, première banque dans l’espace UEMOA hors BOAD à avoir obtenu du Conseil d’Administration du Fonds Vert, un financement pour une enveloppe de 10 millions de dollars en faveur des producteurs nigériens, ambitionne d’accroitre le volume des financements du secteur agricole. Et la proximité vis-à-vis des paysans en est un paramètre clé.

Ismaël Chékaré(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

La salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) porte désormais le nom de  M. Iddi Ango Ibrahim, un homme qui avait dirigé l’institution avec un sens de leadership avéré et un magnétisme discret. La cérémonie de ce  baptême est intervenue mercredi 3 mai 2023 dans les locaux de ladite structure sous les auspices du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid assurant l’intérim de son homologue du Commerce. 

À cette occasion, le ministre du Commerce par intérim  a souligné que la consécration de la Salle Idi Ango Ibrahim découle d’une volonté commune et unanimement exprimée. « Les éminents services qu’il a rendus au secteur privé nigérien et l’infatigable bâtisseur qu’il a été et continue d’en être pour le rayonnement de la Chambre Consulaire Nationale. Président Iddi Ango Ibrahim, tout cet auguste auditoire l’atteste et la certitude est faite que vos mandats successifs ont été une période de rayonnement de la compagnie consulaire. Ce qui vaut aujourd’hui cet énième témoignage solennel de satisfaction », a-t-il déclaré.

M. Mohamed Hamid devait aussi ajouter que cet événement restera à jamais gravé non seulement dans l’histoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger mais aussi dans la mémoire des générations à venir.

Auparavant, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed a rappelé les qualités managériales de la personne Idi Ango Ibrahim pour le rayonnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), une structure qu’il a dirigée avec une notoriété nationale et internationale. «  Grâce à vous M. Idi Ango Ibrahim  la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger est aujourd’hui celle pour laquelle vous vous êtes investi des années durant : une institution qui vit, fonctionne, se développe et se nourrit quotidiennement des valeurs du travail et de la performance que vous lui avez insufflé », a-t-il indiqué.

M. Moussa Sidi Mohamed  a ajouté que ce choix  a été consacré par les assisses de l’Assemblée générale de notre institution Consulaire tenue le 20 mai 2021 à Niamey, dans sa Résolution N°5, et qui a décidé de baptiser la Salle de Conférences de l’Immeuble Administratif et Financier, salle de conférences Idi Ango Ibrahim. « Pas parce que vous l’avez voulu ou demandé mais parce que  vous l’avez mérité », a-t-il affirmé. 

Selon le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger,  ce bijou architectural  construit et équipé sur fonds propres de la CCIN dispose de 80 places assises, d’un matériel de projection et de sonorisation de dernière génération, d’un salon VIP et un cadre de travail qui concourt à booster la qualité et l’efficacité au sein de notre institution consulaire nationale. « Et il le sera d’autant plus, qu’il porte le nom illustre de notre actuel président d’honneur et il vous appartient de travailler à essaimer les valeurs qui l’ont fait et continuent de le faire », a-t-il relevé.

De son côté, M. Idi Ango Ibrahim s’est  réjoui de cette marque de distinction à son nom. Tout en remerciant les responsables de la Chambre de Commerce pour cet honneur fait à sa modeste personne, M. Idi Ango Ibrahim a dédié ce geste au nom de tout le personnel de l’institution. 

Par Yacine Hassane(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a assisté hier en fin d’après-midi, à Niamey à l’inauguration officielle du nouveau siège de la Banque Mondiale au Niger par M. David Malpass président de ladite institution. M. Malpass a clôturé par ce dernier acte une visite de 48 heures riche en évènements. Le président de la Banque Mondiale a voulu marquer dans le marbre l’engagement de l’institution financière internationale aux côtés du Niger.

Pour le premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui s’est exprimé dans une brève allocution, l’inauguration de ce joyau architectural est le témoignage que la Banque Mondiale est au Niger pour l’accompagner dans la durée. Il a salué le décuplement de l’action de la Banque Mondiale au Niger entre 2002 et 2022 et a souhaité un nouveau décuplement de son engagement à l’horizon 2032.

SEM Ouhoumoudou Mahamadou s’est particulièrement réjoui de la promesse tenue par l’institution internationale de construire son siège sur le site gracieusement offert par l’Etat du Niger dans le quartier résidentiel du Plateau, à Niamey.
« Maintenant que les conditions de travail sont améliorées, on attend de vous que le travail soit décuplé », a déclaré le Premier ministre, Chef du Gouvernement devant les employés et cadres de la Banque Mondiale au Niger.

Le Président de la Banque Mondiale a expliqué que depuis l’accroissement des engagements de son groupe en faveur du Niger cette dernière décennie, le besoin d’un nouveau local, plus spacieux, était devenu une nécessité pour répondre aux nombreux engagements de la Banque Mondiale en faveur du Niger. M. David Malpass a remercié les autorités nigériennes pour la mise à disposition, gratuitement, du site qui accueille désormais le nouveau siège.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Passport-Africa-Afrique-Niger.jpgUne meilleure amélioration en matière de voyages des Africains sur le continent, d’après les résultats de la seconde édition de l’indice d’ouverture de visas en Afrique lancé le 19 par la Banque africaine de Développement (BAD) – en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le Forum économique mondial (FEM) – , en prélude aux Assemblées annelles de la Banque qui se tient en Inde.

Après un premier indice 2016 qui montrait à quel point l’Afrique demeurait largement fermée aux voyageurs africains du fait de l’exigence des visas, l’indice 2017 montre aujourd’hui une plus grande liberté de circulation des Africains sur le continent.

Une liberté qui trouve toute son explication dans la dans plusieurs pays africains depuis l’année dernière.

{xtypo_quote}Nos dirigeants doivent abattre les murs qui séparent l'Afrique de l'Est, l'Afrique centrale, l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest. Nous avons besoin d'un marché plus ouvert et plus large.{/xtypo_quote}

L’Indice classe le niveau d’ouverture des pays africains en fonction des exigences imposées aux citoyens africains pour obtenir un visa d’entrée dans un pays africain donné.

Le rapport fait un classement des pays qui facilitent les déplacements des ressortissants d’autres pays africains et les mesures prises à cet effet. Il indique par ailleurs si les citoyens africains sont autorisés à entrer dans les pays sans visa, s’ils peuvent obtenir le visa à l’arrivée ou s’ils doivent avoir le visa avant de voyager.

Le Ghana, classé 6e, a le plus progressé dans l’ouverture de ses frontières aux voyageurs africains, gagnant ainsi 16 places par rapport à 2015. Le Sénégal, classé 15e en 2016, intègre également le top 20 des pays les plus ouverts, gagnant ainsi 9 places par rapport à 2015. Quant à la Tunisie, elle gagne 13 places comparée à 2015. Les Seychelles dominent de nouveau le classement et restent le seul pays à offrir une entrée sans visa pour tous les africains.

Nette amélioration par rapport à 2016; plusieurs défis à relever

Les Africains ont pu voyager plus librement à travers le continent en 2016 car le niveau d’ouverture des pays africains s’est amélioré par rapport à 2015. (En moyenne, les Africains avaient besoin d’un visa pour se rendre dans 55 % des autres pays africains, pouvaient obtenir un visa à leur arrivée dans seulement 25 % des autres pays et n’avaeint pas besoin de visa pour se rendre dans à peine 20 % des autres pays du continent).

Il reste tout de même à relever de nombreux défis pour améliorer d’avantage les voyages à travers l’Afrique : la seconde édition de l’Indice d’ouverture des visas en Afrique met en évidence les différences régionales qui persistent en termes d’ouverture sur les visas.

En guise d’exemple, 75 % des 20 pays les plus ouverts se trouvent en Afrique de l’Est et de l’Ouest, 20% sont en Afrique Australe. La Mauritanie est le seul pays d’Afrique du Nord classé et aucun d’Afrique centrale figure parmi les 20 premiers. “J’ai besoin de 38 visas pour me déplacer en Afrique”, a déclaré Aliko Dangote, président du Groupe Dangote.

“Nos dirigeants doivent abattre les murs qui séparent l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Nous avons besoin d’un marché plus ouvert et plus large”, a d’ailleurs affirmé Akinwumi A. Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement, aujourd’hui détenteur d’un passeport africain. ‘‘Symbole de l’intégration du continent, en 2016’‘.

Le challenge reste grand, notamment sur le maintien de cette tendance d’‘‘annulation de visa’‘ et la mise en œuvre de la décision de l’Union africaine sur l’émission des visas à l’arrivée par tous les pays africains à tous les citoyens africains.

Armelle Nga avec AFDB.ORG

20 mai 2017
Source : http://fr.africanews.com/

Industrie textile : l’Afrique s’organise pour barrer la route aux friperiesLes vêtements de seconde main occupent une place importante sur le marché du continent. Pour nombre d’analystes, ce phénomène serait la combinaison de plusieurs facteurs, dont l’extrême pauvreté et la recherche effrénée de qualité et de durabilité.

L'Afrique subsaharienne est quasi dépendante des vêtements étrangers de première ou de seconde main. Toutefois, des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Cameroun et même la République démocratique du Congo (RDC) font revire l’industrie locale du coton. D’autres, plus frondeurs comme le Rwanda et l’Ouganda, ont interdit  carrément l’importation des vêtements de seconde main, c'est-à-dire les friperies. Ce réveil tardif suscite déjà de nombreuses interrogations sur la capacité réelle des pays africains à tenir tête aux grandes firmes internationales qui font tourner actuellement un marché de plusieurs milliards de dollars américains.

Comme l'indiquent les chiffres publiés par l’agence Ecofin, l’Afrique subsaharienne reste la région du monde où prospère la vente des vêtements de seconde main dits « friperies ». Trois cent cinquante-cinq mille emplois, des revenus globaux de deux cent trente millions de dollars américains et 1,5 million de familles vivant de cette activité en Afrique de l’est.  Depuis les années 1980, c’est un véritable business qui a vu le jour. L’on estime que le marché représente actuellement des millions, voire des milliards de dollars américains. Au fil des décennies, il s’est développé considérablement, utilisant des circuits d’approvisionnement à la fois formels et informels. Les commerçants africains ont réussi non seulement à consolider leur marge bénéficiaire mais également à professionnaliser leurs activités, en triant les vêtements en fonction de la qualité. Le prix de départ proposé fait désormais l’objet d’intenses négociations entre les deux parties. La vente des friperies a gagné en importance dans les plus grandes villes d’Afrique : Lagos, Nairobi, Abidjan, etc. L’apparition des spécialistes en la matière a apporté la dernière touche dans la voie de la professionnalisation de l’activité. Alimenté par une industrie de la mode européenne et américaine en pleine surchauffe, le phénomène a fini par gagner une grande partie de l’Afrique.

Avec l’appui de tous les chefs d’État et de gouvernement africains, l’initiative a été lancée lors de la COP21 à Paris en 2015. Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables : Cap sur l’opérationnalisation en 2018
Née de l’ambition des chefs d’Etats africain pour accélérer, intensifier et exploiter l’énorme potentiel du continent en matière de sources d’énergie renouvelables, l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (Iaer), passera en 2018 de la phase d’établissement à une phase de pleine opérationnalisation.

Avec l’appui de tous les chefs d’État et de gouvernement africains, l’initiative a été lancée lors de la COP21 à Paris en 2015. Son objectif est de permettre à l’Afrique « de passer rapidement à des systèmes énergétiques modernes, renouvelables, intelligents et capables à la fois de soutenir l’industrie et d’atteindre les personnes qui n’ont actuellement pas un accès adéquat aux services énergétiques modernes ». Ainsi, les membres veulent atteindre au moins 10 GW de capacité de production nouvelles et supplémentaires d’énergie renouvelable d’ici 2020, et un accès universel à l’énergie d’au moins 300 GW d’ici 2030.

Le renforcement de l’Unité indépendante de mise œuvre (Idu) et le recrutement formel de son responsable ; la poursuite de la cartographie et de l’évaluation des initiatives et activités existantes en Afrique ; l’organisation de cinq réunions régionales (Afrique du Nord, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest, Afrique du centre et Afrique du Sud) impliquant les gouvernements et les parties prenantes dans les 54 pays africains, visant à consolider l’Iaer au niveau national, identifier les opportunités, supprimer les barrières et renforcer la collaboration entre les pays. Ce sont entre autres les objectifs à atteindre pour le premier semestre 2018.

irrigation start up kenyane SunCulture 02Au moins 65 % de la population active d'Afrique travaille dans l'agriculture, un chiffre qui fait du secteur une composante indissociable des économies africaines. Mais le travail de la terre fait face aujourd'hui à un enjeu considérable porté par les chiffres de la démographie : si, actuellement, le continent compte 1,2 milliard d'habitants, il en comptera près du double en 2050. C'est donc aujourd'hui que le secteur joue son destin, car le potentiel de développement est considérable. Mais, revers de la médaille, la démographie croissante du continent est également une bombe à retardement si rien n'est fait pour permettre à l'agriculture de se développer et d'incarner un levier pour tout un continent. C'est pour discuter de cet enjeu et pour débattre des différentes réponses à y apporter que se sont rencontrés des experts du secteur, ce mardi 3 avril, lors des Africa Days. Organisé par HEC Paris, l'événement a, le temps d'une soirée, réuni différents acteurs économiques opérant en Afrique, et ce, autour du thème « Quel avenir pour l'agriculture africaine ? La révolution verte 2.0 ».

L'innovation technologique au service des producteurs

Et parmi eux, les fondateurs de Seed Project, un think tank qui promeut l'apport des nouvelles technologies pour développer l'agriculture africaine. Une solution proposée par les fondateurs du projet, étudiants marocains d'une école de commerce, qui ont d'abord effectué une étude sur le terrain afin de bien comprendre les problématiques auxquelles sont confrontés les fermiers. Et le constat est clair : les méthodes de production héritées de la seconde moitié du XXe siècle ont atteint leurs limites. Un « tour du monde des technologies », pendant lequel les étudiants ont rencontré des créateurs dédiés à l'agritech, leur a permis de constituer un catalogue de solutions adaptables aux problématiques africaines.

Parmi elles, les propositions d'AgroSmart, une start-up brésilienne qui propose de recueillir et d'analyser les données propres à chaque culture. Celles-ci permettront aux agriculteurs d'anticiper leurs décisions et donc de produire plus. Une stratégie qui permet notamment de prévoir les problèmes de récolte dus au changement climatique, ainsi que le manque d'eau, deux difficultés du quotidien auxquelles sont confrontés les agriculteurs africains. Autre solution rapportée par le Seed Project, celle de la start-up SunCulture. La société kenyane propose un système d'irrigation innovant au goutte-à-goutte, dont la distribution est assurée grâce à l'énergie solaire, une ressource inépuisable sur le continent. Un système qui permet, selon la société, d'augmenter les rendements des petits producteurs de 300 %. Pour Fadel Bennani, un des fondateurs de Seed Project, faire appel à ces technologies innovantes pourrait même à l'avenir ériger un nouveau modèle économique propre à l'Afrique, le modèle coopératif à l'occidentale « ne fonctionnant pas sur le continent, à cause notamment d'un déficit de confiance entre acteurs », selon lui.

irrigation-start-up-kenyane-SunCultureLe système d'irrigation de la start-up kenyane SunCulture. © SunCulture/DR

Des solutions apportées par la technologie défendues également par Christian Kamayou, fondateur de MyAfricanStartUp, une plateforme destinée à faciliter la mise en relation des startups avec le grand public. Pour cet ancien élève de HEC spécialiste des jeunes pousses, les startups africaines ont de quoi plancher et doivent s'atteler à quatre champs d'application en particulier, à savoir « l'augmentation de la production », « la recherche de financements », « l'assurance de revenus stables malgré les intempéries », et enfin celui qui consiste à trouver « comment fixer le bon prix des produits, à un instant T, en prenant en compte les paramètres d'offre et de demande ». Des défis auxquels s'est, par exemple, attaqué Esoko, une start-up ghanéenne. Elle propose ainsi des outils pour mobiles – 1 milliard de smartphones sont utilisés en Afrique – et sur le Web, destinés à la collecte de données et surtout au développement de la communication entre agriculteurs et experts, grâce à une plate-forme SMS.

Au-delà de la technologie

Mais si les startups apportent des solutions, elles n'en sont pas moins confrontées, elles-mêmes, à divers obstacles. Déficit de notoriété, manque de financements, d'accompagnements… des difficultés qui montrent que, malgré le bouillonnement qui caractérise depuis quelques années ce type de structures, elles ne peuvent pas tout. Au-delà de la solution agritech défendue par les jeunes pousses, d'autres réponses peuvent être proposées par la recherche. Patrick Caron, géographe au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), souligne ainsi que d'autres innovations, en matière de partenariats publics-privés peuvent elles aussi contribuer au développement de l'agriculture.

Des programmes de recherches ciblés peuvent également faire émerger de nouveaux systèmes et modèles économiques au sein du secteur agricole. Un programme élaboré à partir de 2005 entre le Cirad et l'Asprodeb – l'Association sénégalaise pour la promotion du développement par la base – a ainsi permis la création de plusieurs coopératives de producteurs d'arachides. L'opération pilote, menée à Paoskoto, a démontré qu'en réorganisant profondément les acteurs de la filière l'activité se développe tout autant que les bénéfices. De quoi illustrer que l'heure est à une véritable révolution dans les approches pratiquées jusque-là dans le monde agricole africain.

0( avril 2018
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La société d’économie mixte Niger Poste a procédé, le vendredi 30 octobre dernier à Niamey, au lancement simultané de deux produits innovants. Il s’agit du portefeuille électronique «poste e-money mobile» et de la nouvelle plateforme d’achat en ligne «Kaomini 2.0», qui est une évolution de la toute première plateforme d’achat en ligne au Niger. La cérémonie officielle de présentation et de lancement de ces produits a été présidée par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, M. Sani Maigochi, en présence de plusieurs membres du gouvernement et des directeurs généraux des sociétés partenaires.

Dans son allocution de lancement, le Ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique a rappelé les efforts consentis par l’Etat pour redresser la société et restaurer la confiance entre elle et les citoyens nigériens. Il a expliqué qu’à un moment Niger Poste et ses produits faisaient face à une concurrence ardue de la part de certains opérateurs de la place, avec un impact sur la qualité des services offerts. «Mais depuis 3 ans, sous l’impulsion du gouvernement, Niger Poste a été restaurée et est désormais en mesure de faire face à sa mission principale, celle d’agir au Niger en qualité d’opérateur universel des postes», a-t-il souligné.

Le ministre Sani Maigochia indiqué qu’en plus de «poste e-money mobile» et «Kaomini 2.0», la direction générale de Niger Poste a développé plusieurs produits ces dernières années et a multiplié les points de contact sur l’ensemble du territoire national avec la mise en service de 104 points de contact jusque dans les coins les plus reculés du pays. «Je pense que ces deux produits sont très importants en termes d’innovation afin que Niger Poste et ses produits soient au service de l’ensemble de nos concitoyens sur l’ensemble du territoire national. Cette cérémonie marque ainsi un point de départ pour le développement de l’économie numérique au Niger», a insisté le ministre Maigochi.

Le Directeur Général de Niger Poste, M. Idrissa Kané s’est dit heureux de pouvoir enfin présenter ‘’poste e-money mobile’’et ‘’Kaomini 2.0’’, deux produits qui vont jouer un rôle majeur dans l’inclusion financière et le développement du commerce électronique au Niger. «Niger Poste a certes un réseau de services financiers très large, mais nous devons aller plus loin car le monde évolue très vite. Le client est de plus en plus exigeant ….. C’est pourquoi nous avons décidé d’être au plus proche des clients en créant un point de contact dans leurs mains», a déclaré M. Idrissa Kané.

«Ce parfait point de contact» loué par le Directeur Général de Niger Poste n’est autre que le portefeuille électronique «poste e-money mobile», un produit innovant qui ambitionne de fédérer l’ensemble des opérateurs qui interviennent dans le secteur et d’accroitre sensiblement l’inclusion financière au Niger. «Désormais, sans vous déplacer et à n’importe quelle heure, vous pourrez transférer de l’argent et payez vos factures d’électricité et d’eau grâce à une simple application de Niger Poste que vous téléchargerez dans vos téléphones. Cela va apporter une grosse valeur ajoutée à la politique d’inclusion financière. L’interopérabilité avec les autres operateurs sera faite également car c’est cela l’avenir désormais», a-t-il expliqué.

Le second produit présenté par Niger Poste est «Kaomini 2.0», une évolution de la 1ère plateforme d’achat en ligne au Niger «Kaomini». La nouvelle version de la plateforme Kaomoni englobe une solution aux manquements de l’ancienne version qui n’était accessible qu’au Niger et utilisait un mode de paiement restreint. «Désormais, Kaomini 2.0 est accessible partout dans le monde. On peut aussi payer en carte de crédit bancaire et surtout en poste e-money mobile. Bientôt, les autres modes de paiements seront aussi acceptés», a promis M. Idrissa Kané.

A la suite de la présentation des deux produits de Niger Poste, des échanges ont eu lieu entre les invités, les membres du Gouvernement et les responsables de la société autour de «poste e-money mobile» et «Kaomini 2.0».

Souleymane Yahaya(onep)

02 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

 

L’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers du Niger (APBEF-Niger) a répondu à l’appel du gouvernement pour soutenir les victimes des inondation en apportant sa contribution d’une somme de 150.670.0000  de FCFA dont un chèque de 124.500.000 de FCFA ainsi que des contributions qui ont été déjà  faites en nature  par la BIN à hauteur de 5.270.000 de FCFA, ORABANK pour 5.900.000 de FCFA et une donation en nature de  la BOA à hauteur de 15.500.000 de FCFA.

En réceptionnant le chèque des mains du vice-président  de l’APBEF-N,  M. Mossi Maman Lawal, le ministre Délégué au Budget, M. Ahmat  Jidoud s’est félicité de la contribution de cette association APBEF-N qui va permettre d’accompagner les efforts de l’Etat en vue d’atténuer la souffrance des populations sinistrées des inondations. Il a rappelé que l’APBEF-N a dans le cadre de la gestion de la pandémie de la COVID-19 apporté un appui considérable.

Pour sa part, le ministre de l’Action Humanitaire de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a noté que les inondations ont occasionné d’énormes pertes en vies humaines et des dégâts matériels. Il  a précisé qu’à la date d’hier ce sont 71 personnes qui ont perdu la vie, 521.000 personnes sinistrées sur l’ensemble du territoire national. Il a aussi rappelé que la région de Maradi est la plus touchée avec plus de 153.000 personnes sinistrées, tandis que la région de Niamey vient en quatrième position avec 61.000 personnes sinistrées. En outre, il a rassuré que le gouvernement est à pied d’œuvre pour apporter des réponses adéquates aux besoins des populations touchées.

Notons que le vice-président de l’APBEF-N a présenté la contribution des banques et établissements financiers. Il s’agit de 25 millions de la SONIBANK, BAGRI, 20 millions, BIA 10 millions, BANE 10 millions, BIN 10 millions FCFA, BOA, 10 millions FCFA, BSIC 10 millions FCFA, ECOBANK 10 millions FCFA, BHN  5 millions FCFA,  CBAO 3 millions FCFA,  BRM un million FCFA,  BCN un million FCFA, CORIS BANK 500.000FCFA,  SAHFI 3 millions FCFA, AL IZZA Transfert d’argent 2 millions FCFA,  BNIF AFUA 2 millions FCFA, et NITA 2 millions FCFA.

 Laouali Souleymane(onep)

22 septembre 2020

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Le ministre des Finances, Dr Ahmat Jidoud a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie officielle d’installation du comité ad hoc de politique fiscale. Il s’agit à travers cette rencontre de parvenir à mettre en place une règlementation fiscale, simple, transparente, incitative et équitable pour tous et surtout adaptée aux réalités économiques de notre pays.

Lors de la cérémonie, le ministre des Finances a souligné que la création de ce comité s’inscrit dans le processus de refonte et de simplification de la règlementation fiscale initié depuis fin 2021. Afin d’atteindre cet objectif, a-t-il ajouté, le Ministère des Finances s’est engagé à améliorer le système fiscal à travers une reprise de la législation et la modernisation de l’administration fiscale pour concrétiser la vision des autorités de la 7ème République en vue d’aller d’une fiscalité centrée sur la mobilisation des ressources à une fiscalité de développement, c’est-à-dire qui fait la promotion des actions de développement.

«C’est dire que le souci de simplification de la législation, d’élargissement de l’assiette fiscale et de soutien au secteur privé doivent constituer le fer de lance de cette réforme d’envergure de refonte du système fiscal du pays», a dit le ministre des Finances.

Dans le cadre de cette réforme profonde et structurelle, a ajouté M. Ahmat Jidoud, le Niger bénéficie du soutien et de l’appui de ses partenaires en l’occurrence le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et l’Union Européenne. «La fiscalité de développement à laquelle  aspire notre pays, a-t-il dit, doit être le fruit d’un travail inclusif, profond et de longue haleine qui associe l’ensemble de tous les acteurs et en particulier les acteurs du secteur privé notamment les contribuables ou les clients de l’administration fiscale». C’est de cette volonté qu’est née la décision politique de la mise en place du conseil consultatif national de politique fiscale qui regroupe en son sein des représentants du secteur privé et des administrations publiques.

D’après le ministre Jidoud, ce comité aura essentiellement pour mission de formuler des recommandations, des avis et des propositions en matière de politique fiscale aux autorités du pays pour que les impôts et procédures qui seront issus de cette réforme ambitieuse bénéficient de l’adhésion de tous les acteurs de la fiscalité et au-delà, de toutes les Nigériennes et de tous les Nigériens.

Le ministre des Finances, a enfin saisi cette occasion pour lancer un appel à tous les acteurs de la fiscalité en général et aux membres du conseil consultatif national ad hoc de politique fiscale en particulier pour que les propositions soient fondées sur des principes de neutralité, de certitude, de simplicité, d’efficacité, d’équité et de flexibilité, afin d’une part, de favoriser davantage le développement du secteur privé et d’autre part, de garantir la mobilisation des ressources en particulier les recettes internes.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

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L’instant était solennel, le 25 novembre dernier au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar. En effet, le nouveau gouverneur de ladite institution, M. Jean-Claude Kassi Brou a été officiellement installé dans ses fonctions par le président du Conseil des ministres de l’UEMOA, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya. La mobilisation exceptionnelle des hautes personnalités politiques, celles du secteur financier et économique de l’espace communautaire, des anciens responsables et cadres de la BCEAO ainsi que les partenaires traduit l’espoir et la confiance qui sont placés en M. Kassi Brou, un cadre compétent et expérimenté qui a fait ses preuves au sein des organes de l’Union comme la Commission de la CEDEAO, et dans d’autres institutions internationales comme le FMI, mais aussi dans la haute administration de son pays, la Côte d’Ivoire.

Jean-Claude Kassi Brou a été nommé gouverneur de la BCEAO le 4 juillet 2022 pour remplacer son compatriote Tiémoko Myeliet Koné nommé à son tour Vice-président de son pays la Côte d’Ivoire. M. Kassi Brou a prêté serment le 8 juillet 2022. Il est le 6ème gouverneur (africain) de la BCEAO. Avant lui, il y avait eu à la tête de cette institut d’émission de l’UEMOA Abdoulaye Fadiga (1er gouverneur africain) de l’institution de 1975 à 1988 ; Alassane Ouattara de 1988 à 1990 ; Charles Konan Banny de 1990 à 2005 ; Philippe Henri Dacouri Tabley de 2008 à 2011 et Tiémoko Myeliet Koné de 2011 à 2022.

M. Kassi Brou prend ainsi la direction de la BCEAO au moment où le secteur économique et financier et la sous-région en général font face à des défis majeurs. Mais l’accompagnement des autorités des Etats-membres ne manquera pas au gouverneur de la BCEAO à commencer par celui du pays hôte du siège de la BCEAO. Les autorités sénégalaises sont totalement disposées à accompagner le gouverneur Kassi Brou pour ‘’consolider les acquis de l’intégration, renforcer la solidarité et la solidité de la monnaie commune et du système financier de l’Uemoa pour mieux accompagner les économies de l’Union’’ a assuré Mme Oulimata Sarr, ministre sénégalaise de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Des défis, de l’espoir et de la confiance

Cette installation du gouverneur de la BCEAO intervient dans un contexte marqué par des crises multiples notamment les impacts de la pandémie et du conflit russo-ukrainien sur les économies, l’insécurité au Sahel, la révolution numérique et ses implications sur le secteur bancaire et financier, les impacts du changement climatique, etc. L’impact de ces crises multiples se traduit par des tensions inflationnistes qui fragilisent le pouvoir d’achat des populations et donc leurs conditions de vie.

Mais, les différents intervenants marquent un optimisme certain fondé sur l’histoire de l’institution commune qui, en 60 ans, a su créer un cadre monétaire solide ayant permis la résilience des économies de l’Union d’une part. D’autre part, cet optimisme repose sur les compétences managériales avérées et l’expérience du nouveau gouverneur. En effet, souligne le président du Conseil des ministres de l’Uemoa, la nomination de M. Kassi Brou est le couronnement d’une carrière exemplaire. «M. Kassi Brou dispose de références académiques solides et une expérience professionnelle riche et diversifié. Il suffit pour s’en convaincre de rappeler son parcours au FMI, dans la haute sphère de l’administration de son pays, au niveau de la BCEAO et son mandat remarquable à la tête de la Commission de la CEDEAO. Ce parcours nous donne l’espoir que M. Jean-Claude Kassi Brou est l’homme du moment parce que dans ses récentes fonctions, il a manié tous les leviers de l’intégration, qu’ils soient politiques, sécuritaires, économiques, financiers ou sociaux», a précisé M. Sani Yaya.

Le président du Conseil des ministres de l’Uemoa a, pour ce faire, exhorté le gouverneur Kassi Brou à poursuivre et consolider l’œuvre entamée il y a de cela 60 ans, rappelant que les Chefs d’Etat de l’Union ont toujours su désigner des personnalités aux qualités exceptionnelles pour diriger la Banque centrale. Il a ainsi rendu un vibrant hommage à tous les prédécesseurs de M. Kassi Brou.

Le ministre Sani Yaya a ensuite rappelé les trois missions fondamentales dont est investi le gouverneur de la BCEAO. Il s’agit premièrement de veiller au respect et à l’application des traités, accords et conventions internationales, des statuts de la BCEAO, du protocole relatif à ses privilèges et immunités ainsi que les dispositions législatives et règlementaires relatives à la Banque centrale. Le gouverneur de la BCEAO est ensuite tenu de préserver la valeur de la monnaie commune, gage de la stabilité du pouvoir d’achat des populations de l’Union. Le défi du moment est, à ce sujet, de ramener le taux d’inflation qui est très élevé à la cible définie par le comité de politique monétaire de la BCEAO. Enfin la troisième mission fondamentale du gouverneur est de préserver la stabilité financière. L’exécution de cette mission devra prendre en compte l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur bancaire et financier (Fintechn) à la faveur de la révolution numérique.

En outre, le gouverneur de la BCEAO a aussi pour mission de faire exécuter les décisions des organes de l’Union et de la BCEAO ; de gérer les réserves officielles de change des Etats membres de l’Union notamment le stock d’or monétaire. Il doit enfin conseiller les Etats membres dans des domaines complexes touchant notamment à la monnaie et aux relations financières tout en préservant l’indépendance de la Banque centrale dans la définition et la mise en œuvre de la politique monétaire. «A n’en point douter, vous avez les qualités pour relever ces défis avec le concours et le soutien de tous», a lancé le président du Conseil des ministres au gouverneur de la BCEAO, avant de lui rappeler que les décisions qu’il serait amené à prendre auront un impact certain sur la vie des citoyens de l’espace communautaire.

Déterminé à raviver et entretenir la flamme léguée par les prédécesseurs pour la stabilité financière et le financement des économies

C’est avec beaucoup d’émotion et surtout une très grande modestie que le gouverneur de la BCEAO s’est adressé à l’assistance. M. Kassi Brou a d’abord commencé par exprimer sa reconnaissance au président de la République ivoirienne qui a proposé sa candidature à ses pairs. Il a également témoigné sa gratitude aux Chefs d’Etat des pays membres pour la confiance placée en lui pour diriger la BCEAO. Le gouverneur de la BCEAO a ensuite rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs pour leur travail à la tête de l’institution.  Il a évoqué les réformes et les choix pertinents qu’ils ont opérés tout au long de ces 60 années pour faire face aux défis qui se sont posés à la banque centrale et asseoir les bases de la stabilité monétaire et financière ainsi que de la résilience du système financier de l’espace commun. «L’héritage est lourd, sa sauvegarde et sa consolidation constituent un défi de taille en ces temps particulièrement difficiles (…) mais en même temps cet état de fait me stimule et me renforce dans mes convictions», a déclaré le gouverneur de la BCEAO qui, réitère sa volonté de raviver et de maintenir la flamme léguée par ses prédécesseurs.

M. Jean-Claude Kassi Brou s’est dit conscient des attentes des Etats membres et des populations de l’Union face notamment à certaines préoccupations comme la forte inflation résultant du contexte international et sécuritaire au niveau de la sous-région. Outre la lutte contre l’inflation, le gouverneur de la BCEAO compte aussi lever d’autres défis notamment le maintien de la stabilité macro-économique ; le financement sain des économies dans un contexte caractérisé par le terrorisme, les risques du blanchiment des capitaux ; le renforcement de la solidité du système bancaire régional ; l’approfondissement du marché financier régional ; l’accroissement de l’inclusion financière ; la préservation de la valeur extérieure de la monnaie ; le renforcement des capacités des acteurs du secteur bancaire notamment en matière de gestion des risques nouveaux, etc.

Pour relever ces défis, le gouverneur de la BCEAO dit attendre le soutien des membres du Conseil des ministres, du Comité de politique monétaire et du Conseil d’administration de la Banque centrale ; de la Commission bancaire de l’Uemoa, du Comité de stabilité financière. De même l’appui des gouvernements et le soutien des acteurs du secteur financier et du secteur privé seront essentiels dans l’accomplissement de cette mission.

Vers une institution moderne, en phase avec son environnement

Aussi, M. Jean-Claude Kassi Brou, entend poursuivre et renforcer la coopération avec tous les partenaires de la BCEAO en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique pour mobiliser les ressources dont les économies ont besoin. Le gouverneur de la BCEAO a par ailleurs, souligné que, le professionnalisme, l’ardeur au travail et la loyauté des personnels de la Banque centrale constituent aussi un atout dans l’atteinte des objectifs. «C’est ensemble que, nous parviendrons à écrire une nouvelle page, une succès story de notre prestigieuse institution», a-t-il lancé. C’est pourquoi, il entend poursuivre la modernisation de la gestion des ressources humaines en attirant et en maintenant, au sein des services de la BCEAO, un personnel qui répond aux normes élevées de compétence et d’intégrité tout en assurant une politique du Genre plus assumée en offrant aux femmes les moyens et les opportunités de se révéler davantage dans l’atteinte des objectifs de l’institution. «L’ambition que nous nourrissons pour notre institution d’émission est celle d’une institution moderne, en phase avec son environnement et constamment à l’écoute des Etats et des populations de l’Union pour répondre à leurs besoins et attentes légitimes», a déclaré le gouverneur de la BCEAO.

Il faut rappeler que cette cérémonie d’installation intervient le lendemain de la célébration du 60ème anniversaire de ladite institution. Outre les membres du gouvernement sénégalais, la cérémonie a enregistré la présence des membres du Conseil des ministres de l’Uemoa, celle de l’ancien président du Bénin, Dr Yayi Boni, des gouverneurs de banques centrales de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe, des responsables des institutions communautaires, des représentants du patronat, ceux des Associations des banques et établissements financiers, des anciens cadres et dirigeants de la BCEAO, des délégations venues de tous les pays membres ainsi  que du personnel  de la BCEAO siège et de plusieurs invités.

 Siradji Sanda,(onep)Envoyé spécial

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La première réunion du Comité de Pilotage du Recensement Général des Entreprises du Niger (ReGEN 2021) s’est tenue hier matin à Niamey. Deux points sont inscrits à l’ordre du jour de cette réunion organisée par l’Institut National de la Statistique. Il s’agit de l’installation officielle du comité de pilotage du ReGEN 2021 et l’examen et adoption du projet du document méthodologique. C’est le Secrétaire général du Ministère du Plan, président du comité de pilotage du ReGEN, M. Saadou Bakoye qui a présidé cette réunion en présence des membres dudit comité.

L’objectif global du Recensement Général des Entreprises du Niger 2021 (ReGEN2021) qu’organisera l’INS pour la première fois au Niger est de contribuer à l’amélioration de la disponibilité, de l’accessibilité et de l’utilisation d’informations statistiques fiables pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des programmes, des politiques et des stratégies de développement.

Dans son allocution à cette réunion, le président du comité de pilotage du ReGEN, M. Saadou Bakoye, a indiqué que, le recensement Général des Entreprises est une source importante d’informations qui permet de disposer, de façon exhaustive, des données fiables et actualisées sur le poids et les caractéristiques des unités économiques, aussi bien modernes qu’informelles. Il constitue ainsi, a-t-il poursuivi, un instrument précieux pour l’élaboration des programmes de promotion du secteur productif.

Selon le président du comité de pilotage du ReGEN, c’est pour accompagner l’INS dans la réalisation de cette opération, qu’un comité de pilotage a été créé.  Ce comité explique M. Saadou Bakoye, a pour missions de définir les grandes orientations du ReGEN 2021 et d’apporter son assistance appropriée et des conseils nécessaires à la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre de la réalisation du ReGEN 2021.

Ainsi, pour la réussite de cette opération, le président du comité de pilotage du ReGEN a lancé un appel à l’ensemble des opérateurs économiques et chefs d’entreprises du secteur formel et informel, pour leur collaboration étroite. «C’est dans leur intérêt c’est dans l’intérêt de tous les utilisateurs des données statistiques publiques du Niger. Ils contribueront ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations par la disponibilité des données statistiques fiables et de qualité pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et programmes de développement de notre pays, destinés principalement à la lutte contre la pauvreté et basés sur des indicateurs fiables actualisés et de qualité», a souligné M. Saadou Bakoye.

Il a, par ailleurs, rassuré les opérateurs économiques et chefs d’entreprises que toutes les données statistiques collectées au cours de toutes les opérations de collecte et autres enquêtes de l’INS sont protégées par la loi N°2004-011 du 30 mars 2004 modifiée et complétée par la loi n 2014-66 du 5 novembre 2004, notamment sur le secret de la statistique. Selon les explications du président du comité de pilotage du ReGEN, aucune donnée statistique ne peut être publiée diffusée ou  communiquée à qui que ce soit. Les données individuelles sont obligatoirement agrégées ou anonymisées avant d’être publiées et diffusées, sans en altérer leur fiabilité et leur qualité. «C’est après ce travail d’agrégation ou d’anonymisation et seulement après, que des indicateurs et des agrégats sont calculés, publiés, diffusés et mis à la disposition des utilisateurs», a conclu le président du comité de pilotage du ReGEN, 2021 M. Saadou Bakoye.

Aminatou Seydou Harouna(onep)

27 mai 2021
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Pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) tienne ses promesses, les secteurs privé et public du continent doivent travailler ensemble, déclare la Secrétaire exécutive, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Mme Vera Songwe. Lors du lancement virtuel du début des échanges de la ZLECA le 1er janvier 2021, Mme Songwe déclare que si cela est établi correctement, la ZLECA « sera le plan qui imposera des investissements, une innovation rapides et, en fin de compte, une croissance et une prospérité pour l’Afrique.

Mme Songwe fait partie de ceux qui ont pris la parole à l’évènement où participaient trois chefs d’État africains et le Secrétaire général de la ZLECA, M. Wamkele Mene, qui félicité la CEA et d’autres partenaires de développement qui ont soutenu la ZLECA pour voir le traité devenir une réalité. Outre la CEA, d’autres partenaires de développement comprenaient la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Afreximbank.

Trois chefs d’État dont l’Afrique du Sud, le Ghana et le Niger ont également pris la parole lors de la cérémonie. Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine, déclare que si le début des échanges représente une étape importante pour le peuple, les États membres devront assurer la création d’un environnement propice pour que les jeunes et les femmes du continent puissent profiter des opportunités qu’offre l’Accord. Le Président Mahamadou Issoufou du Niger félicite les dirigeants africains qui ont contribué à façonner l’Accord, affirmant que le début des échanges est « l’un des meilleurs cadeaux du nouvel an pour tout le continent ». Dans ses propres remarques, le Président Nana Akufo-Addo, dont le pays accueille le secrétariat, décrit le lancement comme une étape importante vers la réalisation de l’objectif de l’intégration continentale.

Selon M. Mene, « Aujourd'hui, l’Afrique commerce dans le cadre de la ZLECA; c’est l’heure de l’Afrique ». Avec 54 États membres qui ont signé l’Accord, dont 34 l’ont ratifié, celui-ci était un signal fort que l'Afrique est prête à commencer à négocier sur la base de nouvelles règles et préférences qui pourront assurer un marché africain intégré, indique M. Mene.

La ZLECA est le plus grand accord commercial au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avec le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes dans un bloc économique de 2 500 milliards de dollars et d’inaugurer une nouvelle ère de développement. Il a le potentiel de générer de nombreux avantages en soutenant la création d’échanges, la transformation structurelle, l’emploi productif et la réduction de la pauvreté. L’Accord est entré en vigueur le 30 mai 2019 après la ratification du traité par 22 pays - le nombre minimum requis en vertu du traité. Les échanges devaient initialement commencer le 1er juillet 2020, mais ont été reportés de six mois en raison de la pandémie de COVID-19. L’Érythrée est le seul pays à n’avoir pas encore pris d’engagement envers l’organe continental.

La CEA, par le biais de son Centre africain pour la politique commerciale, a travaillé avec l’UA pour approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique grâce à la mise en œuvre effective de l’Accord en soutenant le processus de ratification de la ZLECA grâce à un plaidoyer politique. La CEA aide également les États membres à élaborer des stratégies nationales pour la mise en œuvre de la ZLECA en partenariat avec la CUA, le Centre du commerce international (ITC), la CNUCED et une sélection d’experts indépendants du commerce avec le soutien financier de l’Union européenne (UE).

Source : Section des communications CEA

05 janvier 2021
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Les agro-parcs communs africains (CAAPs) en partenariat avec le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) ont organisé, jeudi 24 novembre dernier un atelier sur la transformation économique de l’Afrique. Cette rencontre entrant dans le cadre du sommet de l’industrialisation de l’Afrique vise à sensibiliser les dirigeants africains et les acteurs publics et privés sur le CAPPs comme outil efficace dans le processus à long terme de transformation structurelle économique du continent pour faciliter l’intégration économique et le développement agro-industriel.

La Commission de l’Union Africaine (CUA) a lancé en 2019, le programme commun d’agro-parcs africains (CAAPs) comme moyen d’attirer des investissements privés dans la création de méga pôles agro-industriels, transfrontaliers sur le continent. Ainsi, dans le cadre du programme global pour l’agriculture africaine et l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), le CAAPs répondra à la demande du contient sur les interventions visant à accroitre l’offre de produits agricoles locaux, inverser les projections sur les importations alimentaires africaines, etc.

Considérés comme un point de départ pour fournir un outil potentiellement très efficace dans le processus à long terme de transformation structurelle économique du continent africain, les CAAPs vont promouvoir les chaînes de valeur régionales, facilitant ainsi l’intégration économique et le développement agro-industriel. En effet, cette initiative s’inscrit dans le contexte du lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a le potentiel de stimuler le commerce intra-africain des produits et services agricoles. Aussi, la nature transfrontalière des chaînes de valeur impliquées dans les CAAPs en fait un concept unique, qui requiert non seulement des partenariats institutionnels solides entre les différents groupes de parties prenantes, mais surtout la volonté politique et le leadership collectif des États membres de l’UA pour travailler ensemble et offrir un environnement politique et de gouvernance transfrontalier favorable aux investisseurs en capital.

Pour la Secrétaire exécutive de l’Agence de Développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), Mme Nardos Bekele-Thomas, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) à travers sa mission, dirige les jeunes, pour une meilleure destinée de l’Afrique. Selon Mme Nardos Bekele-Thomas, pour un continent qui dispose de plus de 60 millions d’hectares de terres non-cultivées, et énormément riche en matière première et de jeunes assez motivés, il n’est plus acceptable que cette chaine d’approvisionnement de produit alimentaire de base soit affectée de crise en dehors du continent telle que la crise entre la Russie et l’Ukraine.

«Œuvrer pour ces causes, c’est vous inviter tous réunis à ces combats pour piloter cette locomotive. L’avenir de l’Afrique se trouve dans l’industrialisation et le secteur agraire», a-t-elle déclaré.

Les résultats attendus visent à assurer un haut niveau d’engagement et d’interaction entre les parties prenantes et les participants.

Cet atelier a été sanctionné par une présentation des ambitions des agro-parcs africains communs (CAAPs) en tant que parcs agro-industriels intégrés transfrontaliers (AIP) présenté par le Directeur exécutif du FARA, Dr Yemi Akinbamijo suivie d’un panel sur le partenariat et les exigences pour le financement transfrontalier et une déclaration conjointe des parties prenantes pour la mise en œuvre du CAAPs.

Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)

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Dans un communiqué officiel publié le 21 juillet 2023, le Ministère nigérien du commerce a annoncé une décision majeure visant à préserver l'approvisionnement régulier du marché national. En effet, certaines céréales de base, dont le mil, le riz paddy et le riz blanchi, seront désormais interdites à l'exportation jusqu'à nouvel ordre.

Cette mesure drastique vise à garantir la disponibilité adéquate de ces céréales essentielles sur le marché intérieur, face à la demande croissante et aux défis logistiques. Le Ministère du Commerce a souligné l'importance de préserver la stabilité de l'approvisionnement alimentaire interne, pour répondre aux besoins des citoyens nigériens.

Pour faire respecter cette interdiction, les autorités ont conféré des pouvoirs spéciaux aux agents du Ministère du Commerce, des douanes, ainsi qu'aux forces de défense et de sécurité. Tous ces acteurs sont désormais habilités à constater et à réprimer toute infraction aux dispositions de cet arrêté, conformément aux lois en vigueur.

Le communiqué officiel a également abrogé toutes les dispositions antérieures qui pourraient être en contradiction avec cette mesure cruciale pour la sécurité alimentaire du pays. Dans un souci de mise en œuvre efficace, les Secrétaires Généraux des Ministères du Commerce, des Finances, de l'Intérieur et de la Décentralisation, ainsi que de la Défense Nationale, ont été chargés individuellement de superviser et d'appliquer cet arrêté.

Cette décision gouvernementale, bien que radicale, témoigne de l'engagement du Niger à protéger son marché national en période de défis alimentaires. Alors que le pays continue de faire face à des enjeux logistiques et économiques, cette interdiction d'exportation de céréales de base est perçue comme une mesure essentielle pour préserver la sécurité alimentaire et le bien-être de la population.
(Nigerdiaspora)

L’après Covid, la sortie de la pandémie, ne risquerait-il pas d’être plus compliqué que la maladie ? Le principal enseignement à tirer est, en dépit d’importants et bénéfiques progrès de ces derniers siècles, l’impréparation de l’humanité à assurer sa survie. Il aura fallu l’apparition d’un virus, responsable d’une maladie qu’un scientifique de renom a traité de ‘’grippette’’, pour que la panique s’empare du monde. Les grands et puissants de cette planète, si prompts à montrer les muscles, à mettre leur argent et leur intelligence à fabriquer des armes de destruction massive, se sentiront désemparés. A tel point que les grands principes de ce vingt unième siècles sont rapidement mis de côté. Les regroupements communautaires, avec les critères de convergence, la solidarité, sincère ou feinte, sont disloqués. Le repli sur soi, aussi bien au niveau des Etats qu’au niveau individuel, est de plus en plus de retour. Les confinements, les couvre-feu, les fermetures de frontières, chacun, chaque pays y va des ses moyens pour endiguer la maladie. C’est chacun pour soi.

Tout naturellement, ce momentané repli sur soi entraîne le développement du protectionnisme au mépris des textes communautaires volontairement souscrits par les différents Etats. Il y a quelques semaines, la République du Bénin interdisait l’exportation du mais, du gari et de l’igname. Si aucun document écrit des autorités de ce pays n’est pas trouvable, à la frontière la décision est mise en oeuvre. A Malanville, ville béninoise frontalière du Niger, même quelques mesures de maïs sont saisies et les contrevenants seraient généralement amandés. La décision des autorités béninoises ferait suite à la flambée des prix des produits de première nécessité. Et participerait à l’atténuation de l’inflation. Mesure de rétorsion ou simple imitation ?

On se rappelle que le Burkina Faso aussi avait décidé le premier janvier 2021 de suspendre la délivrance des autorisations spéciales d’exportation du mil, du mais, du sorgho et du niébé. Le ministère du Commerce du Burkina a tenu à rappeler cette décision le 7 juillet dernier. Ainsi, les deux plus importantes voies d’approvisionnement du Niger sont fermées. La période de soudure sera dure principalement pour les populations frontalières des deux pays.

Pourtant les pays de la sous région sont membres de plusieurs regroupements communautaires qui prônent la libre circulation des biens et des personnes. Plus encore, les produits ‘’made in’’ ces pays ne sont, à l’exportation, que sujets au Tarif Extérieur Commun (TEC). Ces décisions, certes souveraines, sont aux antipodes des celles prises au niveau communautaire. Elles donnent raison à ceux qui considèrent que nos regroupements régionaux ne sont autres que des syndicats de chefs d’Etats prompts uniquement à défendre leurs camarades.

Modibo

Le mardi 22 mars dernier, la Direction Générale des Impôts (DGI) a présenté une communication, devant les Conseillers du CESOC, cela dans le cadre de la 1ère session ordinaire de l’institution, au titre de l’année 2022. Les travaux de cette sixième journée de ladite session, dirigés Monsieur Soumaila Bagna, 1er Vice-président de ladite institution ont porté sur deux thèmes à savoir : ‘‘Promotion du civisme fiscal et lutte contre la fraude fiscale, pour une mobilisation optimale des ressources nécessaires au développement socio-économique et culturel du Niger’’ et ‘‘Tout savoir sur la réforme de la Facture Certifiée’’.

Dans son exposé sur le 1er thème, M. Abdou Namaioua, Chef Cellule Ad-hoc à la DGI, a indiqué que le civisme fiscal est l’accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations fiscales, se traduisant par l’établissement des déclarations fiscales, leur dépôt dans les délais ainsi que le paiement spontané de l'impôt dû. Par ailleurs, a-t-il rappelé, le civisme fiscal est inscrit dans la Constitution du 25 novembre 2010, en son article 40, qui stipule que ‘‘Tout citoyen a le devoir de remplir ses obligations civiques et professionnelles et de s'acquitter de ses contributions fiscales’’. Selon Namaioua, la fraude fiscale ne doit pas être confondue avec l'évasion fiscale qui consiste à diminuer ses impôts en profitant de certaines lacunes de la loi fiscale. Par rapport à la promotion du civisme fiscal, M. Abdou Namaioua a noté que les différents indicateurs de mesure du degré de civisme fiscal se résument aux points suivants spontanéité dans le paiement de l'impôt ; paiement de l'impôt dans les délais; paiement juste selon la faculté contributive et absence de contestation de l'impôt par des voies de faits.

 «La lutte contre la fraude fiscale est un enjeu majeur de souveraineté et de redressement des comptes publics. Elle est une condition essentielle pour faire respecter le principe d'égalité devant l'impôt. En effet, si elle n'est pas correctement éradiquée, la fraude fiscale porte atteinte, d'une part à la solidarité nationale en faisant reposer l'impôt sur les seuls contribuables qui respectent leurs obligations fiscales et, d'autre part, aux conditions d'une concurrence loyale entre les entreprises», a-t-il fait savoir. C'est pourquoi, des actions concrètes sont administrées afin de venir à bout de ce phénomène dont d'une part, la maitrise du potentiel fiscal d’immatriculation, dans le répertoire national, des personnes exerçant des activités informelles et la fiscalisation de ces activités ; l'identification et la fiscalisation des niches fiscales) et d'autre part, l'amélioration des outils de gestion de l'Administration  fiscale à travers les Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication (NTIC).

La facture certifiée

Ce fut ensuite, le tour de M. Hassane Kalla, Expert en Gestion du Changement de faire une communication sur la Facture Certifiée. Selon lui, l'administration fiscale du Niger fait face à une fraude fiscale liée à la minoration des ventes dans le secteur formel, à la présence du secteur informel et à la fraude importante sur la TVA. «Une Facture certifiée est une facture qui comporte, outre les mentions classiques, des éléments de sécurité de la DGI : le numéro d'identification de la machine (NIM), la signature et le code électronique (code QR). La facture certifiée est une facture émise par un Système Electronique Certifie de Facturation (SECeF)», a-t-il expliqué. La réforme, selon l’intervenant, a essentiellement porté sur le cadre juridique, son fonctionnement, le moyen de vérification et le site web de source SECeF à l'adresse www.impots.gouv.ne. Il a ajouté que l’objectifs de la réforme est d'instituer une nouvelle obligation au niveau du Code Général des impôts et vise à élargir l'assiette fiscale; sécuriser la TVA payée par les consommateurs, accompagner la bonne gouvernance des entreprises; assainir le jeu de la concurrence entre contribuables; améliorer les relations entre les contribuables et l'administration fiscale.

Les avantages de la réforme

Déclinant les avantages de la réforme, M. Kalla, indiqué qu’ils sont au nombre de trois. Les avantages pour les entreprises comprenant la conformité de la facturation des entreprises à la législation commerciale et l'évitement des sanctions, la modernisation des processus de facturation dans l'entreprise, la meilleure transparence et l’équité dans le système, de la compétitivité des entreprises formelles, la possibilité à terme de remboursement du crédit de TVA et la levée de certaines restrictions fiscales. Il y a ensuite les avantages pour la population. «Les avantages pour les populations comprennent l'assurance du reversement de la TVA supportée dans les caisses de l'Etat, l'assurance de détenir les justificatifs d'acquisition licite, la jouissance paisible du droit des consommateurs, le renforcement de la culture de réclamation des factures et le prix que gagnent les citoyens modèles pour la promotion du civisme». Quant aux avantages pour l'Etat, ils comprennent la normalisation des factures et des processus métiers, le suivi et la traçabilité en temps réel des transactions des entreprises, l'augmentation des recettes fiscales, la disponibilité de données fiables sur chaque transaction et le processus d'audit clair et transparent.

Par rapport à la mise en œuvre de la réforme, M. Namaioua, a noté que la sensibilisation des contribuables relevant du régime réel et du régime réel simplifié se conforme à la nouvelle obligation en deux (02) phases. L'une s'agissant de la distribution gratuite et d'installation des machines aux contribuables sélectionnés par la DGI à partir d'octobre 2020 et celle dite de ‘‘généralisation’’ pendant laquelle les autres contribuables éligibles devraient acquérir les SECeF auprès des fournisseurs habilités et les utiliser. Les premiers résultats enregistrés sont entre autres le niveau élevé de conformité des entreprises, la certification et l'homologation des SECeF, le paiement spontané de la TVA et d'autres actions en cours comme le contrôle fiscal systématique, la répression des cas de non-conformité, la répression des cas de fraudes avérées, le contrôle interne régulier et la communication à l'attention des consommateurs, l'implication des autres institutions de l'Etat pour réprimer la fraude et les agissements organisés visant l'évitement de l'impôt.

En réaction à la présentation des deux thématiques développées par la DGI, les conseillers ont souligné la nécessité d'une bonne gouvernance pour améliorer l'assiette fiscale. Il est aussi nécessaire de communiquer et de sensibiliser les populations sur l'importance de l'impôt, d'insérer au programme scolaire, l'enseignement du civisme fiscal, de revoir la question sur la taxe d'habitation et l'introduction de celle d'immobilière qui peuvent accroitre les recettes fiscales. Ils ont également souhaité que la facture certifiée soit élargie à l'ensemble des opérateurs économiques pour une question d'équité. Ensuite, les conseillers ont souhaité être édifiés sur les résultats de la rencontre entre le Premier ministre et les opérateurs économiques ainsi que les critères sur lesquels la DGI s'est basée pour faire la distribution gratuite des machines. Ils ont aussi demandé les mécanismes utilisés par la DGI pour identifier et immatriculer tous les opérateurs économiques.

Par ailleurs, les conseillers ont souhaité avoir une précision sur la place qu'occupe la sensibilisation dans la lutte contre l'incivisme fiscal et le site web de la DGI sur lequel on peut avoir d'amples informations sur la facture certifiée. Enfin, les conseillers ont rappelé que l'impôt est un devoir pour tous les citoyens, par conséquent toute personne en capacité contributive doit s'en acquitter.

En réponse aux réactions des conseillers, le Directeur Général Adjoint des impôts et ses collaborateurs ont indiqué que les contribuables concernés par l'exigence de la facture certifiée sont ceux qui sont enregistrés aux NIF R et S, mais aussi tous ceux qui évoluent dans l'import-export. Il y a aussi une application qui est en train d'être développée pour prendre en compte tous les contribuables qui sont à l'impôt synthétique. La DGI a notifié qu'elle dispose d'un plan de communication continue sur la facture certifiée.

 

Mahamadou Diallo(onep)

OmarM. Arthur Omar Kayumba, penseur révolutionnaire de gaucheArthur Omar Kayumba est un panafricaniste et penseur révolutionnaire de gauche et chercheur en Droit International et Opinions publiques internationales. Président du Parlement des Jeunes de la République Démocratique du Congo, il a été tour à tour ambassadeur des enfants, ambassadeur de la jeunesse, entrepreneur agricole et culturel, représentant de l’Assemblée Nationale de la RDC au Parlement Francophone des Jeunes, délégué aux affaires étrangères du Parlement Africain de la Jeunesse, lauréat des plusieurs marques et décorations. Aujourd’hui il donne en interview exclusive, sa vision du panafricanisme et du rôle de l’Afrique dans la géopolitique mondiale.

Nigerdiaspora : Mr KAYUMBA Bonjour, et pour commencer dites nous en quoi est ce que et pourquoi vous qualifiez-vous de panafricaniste révolutionnaire de gauche. D’où vient cette idée ?
KAYUMBA : Bonjour et je vous remercie pour votre disponibilité et surtout pour l’opportunité que vous m’accordez pour m’adresser encore une fois à l’Afrique et au monde. Ma dernière interview exclusive date d’avril 2007 à WashingtonPost, un tabloïd et un quotidien curieusement de la gauche américaine ; qui me permit il y a 13 ans alors que je n’avais qu’à peu près 16 ans de m’adresser au monde entier : blancs, hispaniques, noirs, arabes etc.
Oui je suis un panafricaniste révolutionnaire de gauche, car je trouve obsolète de revendiquer un panafricaniste réactionnaire qui repose essentiellement sur l’antériorité de la civilisation nègre et sur la grandeur d’un peuple et sur une histoire incontestablement glorieuse. Il faut remettre sa grille de lecture à l’heure, la civilisation humaine a beaucoup évolué au point qu’il est trop tard de reculer. Passant par l’âge d’or de la civilisation nègre, des nations nègres et cultures jusqu’à la décolonisation, les mutations en cours nous offrent des opportunités de progrès et de compétitivité positive. Et c’est cela le panafricanisme de gauche, un panafricanisme révolutionnaire et progressiste porteur des valeurs de la solidarité, de la responsabilité collective, des libertés et ayant une vision nouvelle de grandeur, non entant que nations ; mais entant que civilisation. En définitive le panafricanisme est de gauche par nature en raison de c’est qu’il devrait véhiculer comme valeurs, principalement celle de la responsabilité collective dans le progrès social et le développement économique.

Quels sont les contours, les rouages et les non –dits du panafricanisme, selon vous ?
A l’origine le panafricanisme servait d’instrument de revendication idéologique pour réaffirmer d’une part le rôle de l’Afrique dans les relations internationales par la décolonisation et l’affirmation des droits des peuples africains à disposer d’eux-mêmes, et d’autre part pour véhiculer les valeurs de la solidarité et de la responsabilité communautaire ou collective dans le développement et le progrès. Des revendications qui avaient justifié l’émergence des doctrines sociales comme le Ujama avec Julius Nyerere, le panafricanisme avec Keneth Kahunda, Kwameh Nkroumah, Patrice Lumumba et tous ces leaders panafricanistes. Mais ce panafricanisme originel n’a atteint que son but principal, celui de la décolonisation, un but indépendantiste qui exigeait à tous les pays Africains une obligation de solidarité et de comportement pour obtenir les indépendances pour le reste des Etats. Mais le but civilisationnel ou idéologique du panafricanisme s’était vite heurté et continue d’ailleurs à se buter aux barrières socioculturelles héritées de la colonisation. Durant l’esclavage et la colonisation, les Africains ont acquis des modes de vie culturellement opposés à la manière dont ils concevaient le monde global, qui ne signifiait pas grand-chose pour eux. Au Nord Nous avons un panafricanisme dont l’essentiel repose sur les conceptions arabes de la solidarité (le Maghreb), en Afrique subsaharienne nous avons les conceptions francophones de la gouvernance libertaire (les colonies Belges et Françaises) et les conceptions pragmatiques du développement à partir de la base (Colonies Anglaises).
Il fallait donc faire le choix entre soit concilier ces considérations pour bâtir un panafricanisme progressiste ; soit reconstituer le panafricanisme traditionnel qui se baserait sur l’histoire glorieuse et de l’autoconsommation. C’est ici que le panafricanisme a échoué car il n’est resté qu’indépendantiste et historique ; et peut être trop spirituel pour ne pas en saisir le contenu.

Mais que reprochez-vous exactement au panafricanisme revendiqué de ce jour ?
Vous savez, entant que doctrine sociale, le panafricanisme devrait faire valoir des valeurs et visions que l’Afrique apporte au monde actuel globalisé et globalisant. Il ne devrait pas servir d’un outil des nostalgies historiques, ou encore un instrument des lamentations, de chantage et d’excuses. Aujourd’hui l’inefficacité de l’Union Africaine reflète exactement les faiblesses et les limites du panafricanisme revendiqué. Alors que les autres doctrines civilisationnelles apportent au monde des valeurs pour le progrès de l’humanité, essayant même de les ériger par tous les moyens en valeurs universelles ; le panafricanisme est utilisé quant à lui pour justifier les abus et la précarité de l’humanité et de la dignité dans la gouvernance de nos cités. Le panafricanisme sert de cause de justification du retard de développement sur le continent. Tous les Etats attendent le panafricanisme pour se développer. L’Union Africaine qui devrait être le garant du panafricanisme progressiste, elle se contente malheureusement d’agir à l’extérieur comme une ONG, et de l’intérieur elle ne cesse de présenter simplement l’image d’un conglomérat élitiste des gouvernants souverainistes.

Comment remettre en cause le symbole même du panafricanisme qu’est l’Union Africaine ? N’est ce pas manquer du respect à nos pères fondateurs qui ont payé le prix cher à la fois pour le panafricanisme et l’union africaine ?
D’abord je ne connais personne qui ait déjà été tuée pour l’Union Africaine. Sauf si vous en connaissez une seule personne ? Généralement quand les gouvernants Africains viennent à avoir des problèmes particuliers avec leurs métropoles ou leurs complices multinationales, ils invoquent tout de suite et abusivement ce panafricaniste souverainiste. Oui les panafricanistes de première heure étaient nobles et dignes ; mais ceux-là qui s’en revendiquent l’appartenance aujourd’hui ils sont même les Kidnappeurs de l’Afrique. C’est pourquoi nous continuerons à rendre hommage au Président Kadhafi pour quelques bonnes intentions manifestées pour la mise en œuvre du panafricanisme progressiste.

Si le panafricanisme et l’Union Africaine ne servent à rien ? Alors que reste-t-il de l’Afrique ?
Non pas du tout, le panafricanisme est toujours là, en chaque Africain ; c’est qui manque c’est sa manifestation pratique du point de vue réalisme et progrès. L’Union Africaine qui se comporte en ONG, constitue un blocage pour le continent. C’est le symbole du néocolonialisme et du somnambulisme politique. Déjà quand vous lisez le préambule de l’acte constitutif vous comprendrez tout de suite que les pères fondateurs et les gouvernants de l’UA sont restés animés par une lutte souverainiste à l’intérieur de l’Afrique. C’est écrit … Pour promouvoir l’unité, la solidarité, la cohésion et la coopération … entre les Etats Africains. Ensuite près de 95% des frais d’appui institutionnel et du fonctionnement de l’UA proviennent de l’aide extérieure de la coopération internationale. Par manque des ressources suffisantes la Banque Africaine de Développement avait été obligée d’ouvrir le statut de membre à plus de 15 autres Etats de l’Europe , de l’Amérique et de l’Asie. La politique de défense, la politique étrangère commune, la politique monétaire, le projet politique, La Banque Centrale Africaine, Le Fonds Monétaire Africain, La Banque Africaine d’Investissement et La Cour Africaine de la Justice sont entre autres des éléments de la mise en œuvre du panafricanisme de progrès dont on a besoin, pas cette ONG Union Africaine qui ne s’occupe que des salaires de ses fonctionnaires et des frais des missions de ses dirigeants.

Finalement quelles sont vos propositions pour atteindre les buts de ce panafricanisme que vous qualifiez de progrès ?
Premièrement il faut commencer par dissoudre l’Union Africaine. Deuxièmement partir des bases sous-régionales qui ont fait preuves dans le processus d’intégration régionale comme c’est le cas pour la CEDEAO et la communauté de l’Afrique de l’EST  qui représentent le gros du PIB africain. Troisièmement soumettre au référendum populaire de tous les Africains pour faire le choix entre soit la confédération d’Etats qui incarnera le projet politique du panafricanisme en matière de souveraineté monétaire, de politique étrangère commune, de politique défense, de l’éducation commune et du développement économique  tout en gardant des souverainetés nationales sur certaines questions ; soit en démantelant l’Afrique en trois blocs des Etats confédérés : (1) le bloc des Etats Confédérés du Maghreb , (2)les Etats confédérés du bloc oriental et austral ainsi que (3) les Etats confédérés du bloc central et occidental. Ces blocs des Etats confédérés seront des Etats à part entière. C’est de cette manière que l’Afrique pourra jouer un rôle géopolitique mondial et signer sa présence dans la rencontre des civilisations. Actuellement les mutations géopolitiques mondiales se font sans et contre l’Afrique. La confrontation entre les valeurs occidentales et orientales se réalise sur un terrain abandonné : l’Afrique. Donc il faut remettre cette question de l’Union Africaine aux citoyens Africains, qu’ils décident de leur avenir.

Que pensez-vous de l'avènement de la ZLEC, est-ce une opportunité à capitaliser ou simplement encore un nouveau défi ?
Encore une fois ZLEC vient encore symboliser l'exploitation de l'homme par l'homme. Elle constitue en soit un instrument d'arnaque et de predation pour certains Etats au détriment des autres. ZLEC vient à un moment ou les exportations entre Rwanda et l'Uganda se sont pratiquement interrompues en raison de leurs crises diplomatiques, une situation qui a impacted négativement les deux économies. Ensuite, la première économie Africaine le Nigeria n'est pas partie prenante à la ZLEC, pas besoin de vous rappeler que la Guinee Conakry Elle aussi avait refusé d'intégrer l'accord. En plus, toutes les economies africaines ont toutes des balances commerciales déficitaires, seuls 7 pays présentent des balances commerciales résilientes. Par ailleurs pour aboutir a une union monétaire, ca risque de relever de l'impossible avec le fonctionnement actuel essentiellement paternaliste de la zone des FCFA, En plus calculez la valeur monetaire Dr Dinars Maghrebien par rapport aux CFA, ou shillings Est-Africain, ou aux Francs Congolais ,...il existe des écarts qui ne faciliteront pas si facilement l'union monétaire....Je suis d'accord, qu'en principe ZLEC constitue un ideal pour améliorer la balance commerciale du continent dans le commerce international,Mais nous ne pouvons y arriver tant qu'il y a des divergences a l'interne et des deficits considerable. Remarquez : croyez-vous qu'un Etat qui n'a rien à exporter dans le commerce intra-africain (par ce que ne produisant rien) acceptera de supprimer des droits des douanes aux importations, alors qu'il ne produit rien ? Même si c'est interafricain, cet Etat sera simplement anéanti au plan budgétaire, et affaibli économiquement C'est pourquoi c'est trop théâtral pour l'UA d'aller vers un projet économique et commercial, sans un préalable fondamental, qui n'est rien d'autre qu'un projet politique concret, qui devra transcender les constitutions des Etats et le fameux acte constitutif de AU. ZLEC est allée vite en besogne. Si l'UA s'en fout de son avenir politique, au moins la simple des choses aurait été de commencer progressivement par les commerces transfrontaliers et la creation des marches communs d'integration. Nous vivons encore le protectionism dans certains pays. Mais dans tout Ca il faut d'abord un projet politique. Voyez par example le marche commun East Africa, vous pouvez circulez sans visas et avoir la levée des barrières douanières, mais en l'absence d'un projet politique les Etats s'affrontent et réduisent la chance d'atteindre le bonheur interieur brut et une croissance inclusive perreine ... Nous avons des cas similaires ECOWAS.
M. KAYUMBA, Merci.
Merci

Interview réalisée et soumis pour Nigerdiaspoa par Ismaël Oumarou Issaka

Wolfgang Schauble AfricaRéunis à Baden-Baden vendredi et samedi, les ministres des Finances du G20, que l'Allemagne préside pour un an, ont accueilli plusieurs de leurs homologues africains. L'occasion pour l'Allemagne de mettre sur les rails son Compact for Africa, un programme de promotion de l'investissement privé en Afrique.

« Révolutionnaire ». C’est par ces mots, rapportés par l’AFP, qu’Amadou Bâ a qualifié la place de l’Afrique dans la dernière réunion des ministres des Finances du G20. Le ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal faisait partie des cinq pays africains (avec la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie) à avoir été conviés par leurs homologues des 19 économies − auxquelles s’ajoutent des représentants de l’Union européenne − qui représentent 80% du PIB mondial.

Investir Afrique 2017 1Passée l'euphorie de l'afro-optimisme, certains investisseurs internationaux renouent avec la frilosité à l'égard d'un continent dit «à risque». Pourtant, l'Afrique regorge d'opportunités aux rendements inégalés, à condition d'être attentif aux fondamentaux et de s'allier à des partenaires de qualité.

La demande en capitaux pour des projets « de qualité » en Afrique est largement supérieure à l'offre. Mieux, le continent fait office de champion en matière de TRI (taux de rendement interne) des projets avec des chiffres qui peuvent atteindre les 30%. Un constat partagé par les plus éminents spécialistes de la finance mondiale, et qui tranche avec ce qui a cours partout ailleurs. Pourtant, moins de 1 % des flux du Private Equity concernent le continent noir. C'est dire que si l'engouement des investisseurs pour les opportunités d'affaires africaines est indéniable, il reste encore embryonnaire.

Investir en Afrique 2018L’édition 2018 de l’Africa Investment Index -le classement des pays africains selon leur attractivité pour les investissements- vient de paraître. Le top 10 comporte de nombreux changements donnant place à de belles progressions, dont celle du Maroc désormais en tête, et ouvrant la porte d’entrée à d’autres pays, notamment d’Afrique de l’Est.

L'attractivité pour les investissements directs étrangers (IDE) est depuis quelques années un des leviers auxquels les Etats africains prêtent de plus en plus d'attention et les efforts -pour ceux qui en font- payent bien. C'est en tout cas ce que démontre l'édition 2018 de l'Africa Investment Index (AII), fraîchement publié à Abidjan par le cabinet de recherche Quantum Global Research Lab. Par rapport à l'an dernier, l'indice révèle des changements considérables, notamment dans la configuration des dix premiers pays du Continent les plus attractifs pour les investissements.

Le Maroc, n°1

Tout d'abord, l'arrivée en tête du Maroc qui progresse d'un cran pour devenir le pays où les investissements se rendent en premier quand ils viennent en Afrique. Le Royaume chérifien a en effet attiré près de 2,5 milliards de dollars d'IDE en 2017, soit une hausse de 12% par rapport à l'année précédente, indique le rapport citant des sources de l'Office des changes marocain. Des investissements qui se font principalement dans les secteurs de la banque, du tourisme, des infrastructures, de l'énergie et de l'industrie.

Ses points forts : croissance économique soutenue, positionnement géographique stratégique, hausse de ses propres IDE, dette extérieure raisonnable, capital social- environnement des affaires généralement favorable.

Ismael Lo Africa Nigerien 01Le musicien sénégalais Ismaël Lo, l’une des têtes d’affiche de la 20e édition du Festival gnaoua et musiques du monde qui s’est achevée le 2 juillet à Essaouira, au Maroc, explique au Monde Afrique le rôle et la place de la musique dans la mobilisation contre la menace terroriste en Afrique. Pour lui, cette lutte passe aussi par un effort d’humilité de la part des présidents africains.

Face à la menace terroriste pressante et à la montée de l’extrémisme violent, notamment en Afrique de l’Ouest, quel peut être votre rôle ?
Ismaël Lo Nos chansons sont écoutés autant par les plus hauts dirigeants que par le citoyen lambda, ce qui nous donne la possibilité de nous adresser à toute la société. En Afrique, dans le contexte actuel exacerbé par le terrorisme, les intolérances religieuses et politiques, la haine gratuite et meurtrière, notre rôle est d’apaiser les cœurs et de prêcher les valeurs de partage et du vivre-ensemble. C’est d’ailleurs ce qu’un artiste musicien comme moi et bien d’autres faisons depuis très longtemps.

En prenant mon répertoire, vous verrez que j’ai toujours prêché la paix, que je me suis toujours considéré comme un « poseur de ponts » entre différents peuples et civilisations du monde. Je vous donne un exemple très précis : en 1989, j’avais chanté J’aime Africa, un tube dans lequel j’appelais à l’unité africaine. Bien plus tard, quand l’Union africaine a été lancée [en 2002], plusieurs de mes fans se sont manifestés pour me dire que j’avais devancé les dirigeants africains sur la voie de l’unité de notre continent.

israel expulsion africainsLes autorités israéliennes ont commencé dimanche à distribuer des lettres à des milliers de migrants africains en situation irrégulière.
Dans ces lettres, Israël ordonne à ces migrants de partir d'ici la fin du mois de mars sous peine d'être emprisonnés.
Cette mesure ne concerne que les hommes. Les femmes et les parents de mineurs ne seront donc pas expulsés, selon le ministère de l'Intérieur.
Selon des chiffres officiels, 4.000 enfants sont en situation irrégulière en Israël, en plus des 38.000 adultes, principalement des Érythréens et des Soudanais.
Le gouvernement israélien propose aux migrants africains de partir "volontairement" avec un pécule de 3.500 dollars (environ 1,8 million de francs CFA) d'ici fin mars, sous peine d'être arrêtés et détenus jusqu'à ce qu'ils acceptent de quitter le pays.
Le quotidien israélien Haaretz a estimé qu'entre 15.000 à 20.000 migrants sont concernés par un départ à court terme.
Des manifestations se tiennent depuis quelques semaines à travers le pays pour protester contre cette mesure d'expulsion.
Les migrants visés sont pour la plupart entrés illégalement en Israël en passant par le Sinaï égyptien, depuis 2007.
Le flux a été stoppé avec la construction par l'Etat hébreu d'une clôture électronique le long de la frontière avec l'Egypte.
Plus de 4.000 migrants en situation irrégulière ont déjà quitté Israël en 2017. La majorité est originaire d'Afrique subsaharienne.

Made in africaAprès le succès de ses mobilisations, le Front Anti-CFA, processus initié par l’ONG Urgences Panafricanistes, lance une journée internationale "100% Made in Africa”, destinée à valoriser les produits et services d’entreprises africaines.

Après le succès de ses mobilisations, le Front Anti-CFA, processus initié par l’ONG Urgences Panafricanistes, lance une journée internationale "100% Made in Africa”, destinée à valoriser les produits et services d’entreprises africaines.

Dans le cadre des préparatifs de la troisième édition de la Journée Nationale (JNJL) qui se tiendra le 4 décembre prochain à Niamey, le Cabinet Leader d’Afrique a organisé le samedi 6 novembre dernier, une rencontre avec les jeunes leaders sous le thème «Entreprendre malgré

les obstacles». Cette rencontre entre des entrepreneurs et les jeunes vise à inciter ces derniers à s’intéresser à ce domaine malgré les contingences, afin qu’ils participent pleinement au développement du pays.

Au cours de cette journée, les panélistes essentiellement des entrepreneurs de divers domaines ont échangé avec les jeunes pour partager leurs expériences avec cette franche de la population en quête d’un avenir meilleure. L’objectif, c’est d’aider ces jeunes à la concrétisation de leurs projets pour qu’ils participent au développement économique du pays.

L’Associé Manager Général du Cabinet Leader d’Afrique, M. Amadou Issa Garba, a précisé que cette rencontre d’échanges s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la troisième édition de la Journée Nationale des Jeune leaders, un évènement qui s’annonce sous des bons auspices. Il a remarqué que l’engouement et l’intérêt qu’accordent les jeunes cette année, sont au-delà des attentes du cabinet Leader d’Afrique. «Cette année, nous sommes surpris de la mobilisation et l’intérêt que les jeunes ont accordé à cet évènement. Un évènement qui contribue au développement de notre pays à travers la promotion de l’entreprenariat des jeunes pour qu’ils soient la clef du développement», a-t-il déclaré.

Évoquant les potentialités de notre pays, M. Amadou Issa Garba a dit que le Niger est l’un des pays qui a une population extrêmement jeune avec près de 70% de la population générale. Selon lui, la jeunesse est, quoi qu’on dise, un potentiel de richesse important pour un pays dont l’avenir dépend dans une certaine mesure de sa vivacité ou de sa créativité.

Pour l’Associé Manager Général du Cabinet Leader d’Afrique, la Journée Nationale des Jeunes Leaders est un cadre d’échanges, de sensibilisation et de formation des jeunes pour un changement positif de comportement pour qu’ils s’investissent dans l’entreprenariat. M. Amadou Issa Garba a dit aussi que cette journée sera mise à profit pour que les jeunes expriment leur engagement devant le Président de la République à s’investir dans l’entreprenariat dans le but de réaliser leurs rêves et de participer au développement de leur pays. A cet effet, le représentant du Cabinet Leader d’Afrique a indiqué que ce sont 300 jeunes leaders qui ont été sélectionnés à travers une formation.

Mamane Abdoulaye

09 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé hier matin à Niamey, une journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l’année 2021. C’est le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Mamane Boukari qui a présidé l’ouverture des travaux. L’objectif de cette journée instituée par les autorités de la Banque Centrale dans les huit Etats membres de l’Union vise à élargir le champ de partage des informations et accroitre la perception de leur importance dans l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques.

Outre la situation des comptes extérieurs, les participants ont suivi aussi une communication sur le profil du rapatriement des recettes d’exportation, qui présente des résultats mitigés, en dépit de l’importance de ce rapatriement pour la consolidation du pool commun des réserves de changes de l’Union, nécessaire à la couverture des importations des biens et services ainsi que le règlement de la dette extérieure publique et privée.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances a expliqué que les comptes extérieurs offrent un résumé sommaire de l’économie nationale, faisant ressortir les secteurs les plus dynamiques à l’exportation au cours de la période considérée, mais aussi les moins performants, nécessitant une attention particulière des autorités économiques et monétaires. «A cet égard, l’analyse des soldes caractéristiques de la balance des paiements permet une bonne appréciation du profil de nos échanges économiques avec l’extérieur», a-t-il ajouté.

Au cours de l’année 2021, l’évolution des échanges extérieurs du Niger avec le reste du monde s’est ressentie du contexte de reprise de l’activité économique mondiale post-Covid-19. «Ainsi, le solde global de la balance des paiements du Niger est ressorti excédentaire de 140,2 milliards en 2021 après un résultat déficitaire de 80,0 milliards enregistré en 2020. Cette évolution est imputable essentiellement à l’accroissement des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille, beaucoup plus important que le déficit du compte des transactions courantes et de capital», a-t-il précisé.

M. Mamane Boukari a indiqué que cette 16ème  édition de la journée de diffusion s’inscrit, comme les précédentes, dans une optique de renforcement de la concertation entre les différents acteurs de la vie économique de notre pays. «Elle vise également à mieux faire connaître aux décideurs, opérateurs économiques, chercheurs et autres utilisateurs, l’importance et l’intérêt de cet état statistique indispensable qu’est la balance des paiements. Par ailleurs, à travers une telle démarche, les agents économiques, producteurs des données de base, réalisent que les informations communiquées dans le cadre de l’établissement de la balance des paiements et de la position extérieure globale débouchent sur un document d’une grande utilité», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère des Finances a noté que le profil des comptes extérieurs du Niger demeure caractérisé par un solde des transactions courantes déficitaire, dont la principale cause reste le déficit commercial.

Quant au directeur national de la BCEAO pour le Niger, M. Maman Laouane Karim, il a précisé que l’instauration de cette journée, par les Autorités de la Banque Centrale, répond à une double vocation. «Elle vise à assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs élaborés dans un cadre formalisé et harmonisé au sein de l’UEMOA, tout en participant au renforcement des cadres de dialogue existants entre les secteurs public et privé. En outre, elle offre un espace d’échanges et de réflexions sur les problèmes et les opportunités économiques reflétés à travers le profil des comptes extérieurs et leur évolution», a-t-il conclu.

 Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Le 8 mars de chaque année, la Banque of Africa au Niger (BOA-Niger), filiale du groupe BMCE, met à profit la journée internationale des femmes pour soutenir les couches les plus vulnérables du Niger. Cette année, BOA Niger offre au Centre national de lutte contre le cancer (CNLC) un don en médicaments d’une valeur de 4.500.000 FCFA. Ce don bénéficiera aux patients vulnérables de ce centre et vient les soulager dans leur lutte quotidienne contre le cancer. Après la réception officielle du don, Dr Malam Abari Moustapha a fait visiter les installations du centre et les patients à l’équipe de la BOA Niger conduite par sa directrice générale adjointe en charge du risque, Mme Niang Haoua.

A la cérémonie officielle de remise du don, Mme Niang Haoua a déclaré que le don vise à accompagner les patients les plus vulnérables du Centre national de lutte contre le cancer qui manquent de moyens financiers pour faire face aux charges liées à cette maladie. Elle a assuré le Centre du soutien continu du groupe BOA-BMCE, «un groupe qui a toujours soutenu les plus démunis de la société nigérienne à lutter contre certaines maladies». Le don en ce 8 mars 2021 est certes symbolique, précise-t-elle, mais il est intervenu après plusieurs autres réalisés par la Fondation BOA au Niger. «Au nom du groupe BOA-BMCE, je peux vous assurer que nous continuerons à vous soutenir. Nous vous demandons de nous exprimer les besoins auxquels vous faites face pour soulager ces populations qui, aujourd’hui, n’ont pas le pouvoir d’achat de faire face à ces charges», a conclu Mme Niang Haoua, directrice générale adjointe en charge du risque à la BOA.

 

Suite à cette intervention, le directeur du Centre national de lutte contre le cancer a, au nom de l’ensemble du personnel et des bénéficiaires, remercié la BOA et son personnel pour leur disponibilité à œuvrer davantage aux côtés des patients souffrant de cancer, cela en complément aux efforts que déploient le Centre et l’Etat du Niger. «C’est vraiment une belle opportunité pour nous aujourd’hui, de recevoir ce don de médicaments qui est composé d’antibiotiques, d’anti-cancéreux, de solutés et d’antidouleur. La douleur étant un élément essentiel des malades qui souffrent de cancer», a déclaré Dr Malam Abari Moustapha.

 

Le DG du CNLC a rappelé que l’Etat a consenti d’énormes efforts au profit des patients souffrant de cancer, cela à travers la construction d’infrastructures modernes et la prise en charge médicale de certains cas. Il a souligné qu’en dépit de ses efforts, même l’Etat rencontre des difficultés dans la lutte contre le cancer du fait de la complexité et des moyens que nécessite sa prise en charge. Dr Malam Abari en a appelé donc à plus de partenariats et de partenaires pour soulager les patients.

A la fin de la cérémonie de réception, le DG du CNLC a initié une visite guidée pour présenter le Centre national de lutte contre le cancer, ses installations et certains des patients qui y sont pris en charge surplace. A chaque étape, des explications ont été données à Mme Niang Haoua et ses collaborateurs sur le fonctionnement du centre, la complexité de la prise en charge de la maladie, ainsi que sur les résultats positifs obtenus et les besoins de soutien pour les pérenniser.

 Souleymane Yahaya

10 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le troisième vice-président de l’Assemblée nationale, M. Mahaman Laoual Bako Galadima a présidé hier à Niamey, l’ouverture d’une journée parlementaire de plaidoyer pour le financement adéquat de la santé au Niger. Cette rencontre organisée par le Réseau des Champions en Plaidoyer pour le Financement Adéquat de la Santé (RCPFAS), regroupe les députés des commissions des Affaires Sociales et Culturelles et celle des Finances et du Budget. L’objectif est d’éclairer les participants sur les thématiques de financement de la santé, aux interrelations population-développement, au dividende démographique et à la loi sur la Santé de la Reproduction. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles, M. Hassoumi Tahirou, et celui des Finances et du Budget, M. Issaka Assoumane, du représentant de l’Ambassadrice de la Grande Bretagne au Niger, du président du RCPFAS, Dr Hassane Sanda Maïga et de plusieurs invités.

Il est bien établi que l’accès de tous aux soins et services de santé ne saurait être une réalité sans un système de financement de santé optimal. Le mode de financement de tout système de santé est un facteur crucial et déterminant d’un bon état de santé de la population. Il y a plus d'un an, une rencontre de haut niveau des présidents des parlements de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad a formulé 16 grandes recommandations dont la mise en œuvre est confiée aux parlementaires et que les Réseaux sont sensés les accompagner afin de créer la synergie nécessaire d'action en faveur du financement de la santé. 

Dans son allocution, le 3ème vice-président a indiqué qu’au Niger, en dépit des efforts incommensurables que le pays mène et, bien que des progrès considérables soient enregistrés, notamment en matière de baisse des taux de mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, le secteur santé fait face à de grands défis dont, l'amélioration de la couverture sanitaire, l'amélioration de la situation nutritionnelle, surtout chez les enfants, l'amélioration de la couverture vaccinale et l'amélioration de l'accès aux soins et services de santé des ménages dénués de mécanismes de protection financière contre la maladie.

« Maintenant plus que jamais, acquérir l'implication et l'engagement de tous les acteurs est une étape cruciale pour tenter de mieux mobiliser des ressources additionnelles en faveur de la santé. C'est du moins l'ambition que s'est donné la structure organisatrice de la présente journée avec la Commission des Finances et la Commission des Affaires Sociales et Culturelles de l'Assemblée Nationale », a déclaré M. Mahaman Laoual Bako Galadima avant d’adresser ses remerciements à l’Ambassade de Grande Bretagne au Niger pour le soutien et l'appui technique, stratégique et financier qu'elle a bien voulu apporter pour la tenue de la présente rencontre.

Quant au président du Réseau des Champions en Plaidoyer pour le Financement Adéquat de la Santé (RCPFAS), il a déclaré que cette rencontre leur donne l'ultime occasion de  renforcer mutuellement leurs capacités au vu des thématiques proposées et attend des députés une participation active au cours des échanges afin d'atteindre les objectifs assignés à cette session de plaidoyer. « Je reste convaincu que la pertinence des thématiques qui vous seront développées au cours de cette session, vous permettra de saisir davantage la complexité du financement du secteur de la santé et les enjeux connexes avec les autres secteurs », a-t-il souligné.

Dr Hassane Sanda Maïga devait ensuite expliquer que la portée  de la redevabilité de l'Etat vis-à-vis des populations reste importante et que l’institution parlementaire est la meilleure instance pour booster les lignes en faveur d’un financement accru des services sociaux de base dont particulièrement la santé.

Il a ajouté que le plaidoyer qui les réunit est aussi développé sur plusieurs dimensions et plusieurs Instances afin que toutes les parties prenantes soient plus redevables envers la santé de la femme et de l'enfant de manière à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile. « Notre Réseau attache du prix et plaide pour cette Redevabilité qu'elle soit  mutuelle, sociale, communautaire, humanitaire, verticale et ou horizontale », a-t-il conclu.

Par Seini Seydou Zakaria

15 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Direction Régionale des Impôts de Maradi avec l’appui de l’AFD, a organisé ce 09 mars 2023, une journée porte ouverte sous le thème « Promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables ». L’objectif de cette activité est de mieux expliquer aux populations  tout ce qui concerne les impôts afin de créer un climat de confiance mutuel qui  aboutira au civisme fiscal.

Selon le Directeur Régional des Impôts de Maradi, M. Amadou Yahaya, le choix de ce thème révèle tout l’intérêt accordé par l’administration fiscale à la promotion d’une culture citoyenne fondée sur la nécessité de faire participer chaque citoyen à la prise en charge des dépenses publiques selon ses capacités contributives. Pour lui, de nos jours, que ce soit les aides budgétaires, les prêts consentis par les partenaires au développement, tout est annoncé sur la capacité des Etats à mobiliser les ressources internes. C’est pourquoi il estime que l’impôt est la plus grande ressource de l’Etat : ‘’Si nous le payons, nous donnons à notre pays les moyens d’exister en tant qu’Etat, refuser de payer, c’est compromettre le présent et l’avenir de nos Etats’’. Il a enfin soutenu que payer ses impôts, c’est  permettre à l’Etat de faire face aux grands défis sécuritaires, permettre à l’Etat d’assurer une éducation de qualité à nos enfants et c’est aussi permettre à l’Etat d’assurer une couverture sanitaire de qualité.

Le Directeur Régional des Impôts de Maradi, a indiqué que son institution a déjà mis en place un cadre de concertation à travers lequel ils se réunissent pour discuter de toutes les difficultés de fonctionnement de leurs services et des relations entre eux et les usagers. « Dans ce cadre nous avons fait du chemin et cette journée vient à point nommé », a-t-il reconnu. Selon lui, lors de la visite du Ministre des finances, il y a quelques jours, il a été agréablement surpris par l’ouverture au sein de leur direction du bureau de l’information de prestations chargé de faire le NIF. « Aujourd’hui, nous nous sommes inscrits dans un cadre de dialogue, de communication avec tous les usagers pour permettre de rehausser le niveau des recettes au niveau de la région de Maradi.

Le Président de la Chambre consulaire de Maradi, M. Sani Souley dit Nassaley  a rappelé qu’ils ont eu une réunion la semaine dernière avec le  Ministre des finances pour la création d’un cadre de dialogue avec les usagers. « Nous lui avons aussi relaté toutes les difficultés qui nous assaillent et en retour, il nous a dit avoir bien pris note », a-t-il indiqué.

Par Tiémogo Amadou  ANP ONEP Maradi

Source : http://www.lesahel.org

 

A l’occasion de la Journée Africaine de la Statistique (JAS) célébrée chaque 18 novembre, l’Institut National de la Statistique (INS) a organisé hier matin, une journée portes ouvertes pour permettre au public de découvrir le travail abattu par les hommes et femmes de cet institut dans le cadre la production des données statistiques de qualité. En effet, la 31ème édition de la journée Africaine de la Statistique est commémorée cette année sous le thème « Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique ». C’est le secrétaire général du ministère du Plan M. Sadou Bokoye qui a présidé la cérémonie de cette journée porte ouverte en présence du directeur général de l’Institut National de la Statistique M. Idrissa Alichina Kourgueni, ainsi que plusieurs invités dont la présidente du réseau parlementaire pour la promotion de la statistique au Niger et le représentant du réseau  des journalistes pour le développement de la statistique au Niger.

La statistique est un puissant outil d’aide à la décision aussi bien pour les autorités politiques que pour les autres utilisateurs des données tels que l’administration ; les chercheurs ; les étudiants etc.  En ouvrant les travaux de cette journée porte ouverte, le secrétaire général du ministère du Plan M. Sadou Bokoye a précisé que le thème choisi pour la célébration de journée africaine de la statistique vise à promouvoir la production des données statistiques fiables et de qualité sur les arts, la culture et le patrimoine en vue de contribuer au développement durable de l’Afrique. En effet, la culture et art, a dit le secrétaire général du ministère du Plan, occupent une place centrale dans la consolidation de la paix et constituent des potentialités importantes pour le développement du tourisme. C’est pourquoi, le programme de renaissance acte III y accorde une attention particulière et entend renforcer la prise en compte de cette dimension vers la formulation des cadres nationaux de développement.  Pour y arriver, la disponibilité des données statistiques fiables et à jour sera un apport indéniable. Par ailleurs, M. Sadou Bokoye devait souligner que le gouvernement s’est résolument engagé à recentrer le système statistique national et à renforcer ses capacités en matière de production et diffusion des statistiques fiables. Le gouvernement est déterminé à assurer le financement qu’il considère comme un secteur prioritaire et de souveraineté en lui accordant les ressources financières importantes et conséquentes pour la réalisation des activités de système statistiques national. En outre, l’année 2021 enregistrera entre autres : la réalisation du premier recensement général des entreprises au Niger et du 5ème recensement général de la population et de l’habitat dont les activités préparatoires ont démarré et se poursuivent activement. Le recensement général des entreprises permettra de disposer une importante source d’information et fournira de matière exhaustive des données fiables et actualisées sur le poids et les caractéristiques des unités économiques aussi bien modernes qu’informelles. Il constitue un instrument précieux pour l’élaboration des programmes de promotion du secteur productif.  A cet effet, le secrétaire général du ministère du Plan a lancé un vibrant appel à l’ensemble des opérateurs économiques et chefs d’entreprises qu’ils soient du secteur formel ou informel, quel que soit leurs branches d’activités, pour leur  disponibilité et franche collaboration en vue de la réussite de cette importante opération.

Auparavant, le directeur général du l’INS, M. Idrissa Alichina Kourgueni  a indiqué qu’à l’occasion de cette journée africaine de la statistique, plusieurs activités sont initiées par l’Institut National de la Statistique notamment une émission, questions-réponses, sur la statistique le 17 novembre 2021 à la voix du Sahel ; un discours radio-télévisé prononcé par le ministre du plan ; une conférence-débat sur le thème de la nutrition  des enfants ; une journée porte ouverte et un match de football. La journée du 18 novembre, est une opportunité pour tout le SSN et pour l’INS, de rendre nos produits encore plus lisibles et plus visibles.

Par ailleurs, cette journée porte ouverte a été l’occasion pour l’institut national de la statistique de remettre un témoignage de satisfaction aux agents qui seront admis à faire vouloir leur droit à la retraite à la fin de cette année. Dans la même foulée, il a été dévoilé les noms des lauréats du jeu mathématique organisé par l’INS pour encourager et récompenser les élèves méritants issus des plusieurs établissements de la Capitale. Ces lauréats sont des élèves des trois catégories à savoir : C1 (6eme et 5ème) ; C2 (4ème et 3ème) et L1 (les lycéens). Chaque lauréat est reparti à la maison avec une enveloppe et le sourire aux lèvres.  La journée portes ouvertes de la 31ème édition de la Journée Africaine de la Statistique a été également agrémentée par une animation musicale de la troupe Sogha avec en ligne de mire la parenté à plaisanterie. Le public venu nombreux à cette journée a eu droit à une visite des stands d’exposition des documents statistiques produits par l’INS.

Par Hassane Daouda 

19 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) en partenariat avec l’Organisation Professionnelle des Entrepreneurs Tunisia (OPEN) organisent à partir du 29 juin et ce pour 4 jours à Niamey, les journées de coopération et de partenariat Nigéro-Tunisiennes. L’ouverture de cette rencontre a été présidée par le Ministre du Commerce, M. Alkache Alhada en présence de plusieurs autres personnalités. Cette activité a été sanctionnée par une signature de convention entre les deux pays.

Le Ministre du Commerce, M. Alkache Alhada a rappelé les grands moments historiques qui ont caractérisé les relations politiques et économiques entre le Niger et la Tunisie et qui constituent aujourd’hui le ciment de ces relations. Aussi, il a évoqué le cadre réglementaire en matière de climat des affaires très attrayant au Niger qui, selon lui, a connu des améliorations substantielles durant cette dernière décennie, consacrant ainsi la libéralisation des échanges et l’ouverture commerciale du pays. Cela, a-t-il dit, traduit concrètement la ferme volonté du gouvernement de faire du Niger entre autres un hub commercial avec les pays du Maghreb.

« Le Niger offre beaucoup d’opportunités d’affaires, ce qui s’inscrit ainsi dans la droite ligne des engagements contenus dans le Programme de Renaissance Acte III du Président de la République, SE. Mohamed Bazoum, et du discours programme du Premier ministre qui accordent une place de choix au développement des partenariats économiques et commerciaux par le développement des infrastructures et l’exploitation des potentialités économiques du pays », a-t-il affirmé.

Ainsi, pour le Ministre du Commerce, ces journées de coopération et de partenariats doivent être perçues comme une opportunité qui doit être saisie, tout en s’inscrivant dans une logique d’un partenariat gagnant-gagnant à la faveur des liens étroits qui unissent les deux pays. Il a, par la fin, recommandé que les échanges B to B doivent conduire à la mise en place de partenariats pour un renforcement accru de cette coopération.

Pour sa part, le président de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed a souligné que cette visite intervient à un moment particulier de la vie économique du Niger où tous les accélérateurs de croissance, dont tout pays a besoin pour amorcer sa mutation économique et son développement, doivent être boostés. La tenue des Journées de Coopération et de Partenariat entre le Niger et la Tunisie constitue une occasion pour les hommes d’affaires des deux pays d’échanger sur les possibilités d’un partenariat économique et ainsi aboutir à des investissements.

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger en tant que structure d’appui, d’encadrement et d’accompagnement entend, selon le président Moussa Sidi Mohamed poursuivre son assistance technique à l’endroit de l’ensemble des opérateurs économiques à travers ses Institutions et Etablissements spécialisés. Ce dispositif est mis à l’évidence selon M. Moussa Sidi Mohamed pour répondre, aux attentes des entreprises et contribuer efficacement à l’amélioration de la pratique des affaires au Niger. Aussi, il a rassuré les partenaires de la détermination du gouvernement nigérien à accompagner le secteur privé afin de le rendre comme un véritable moteur de croissance économique.

Pour sa part, le Président de l’Organisation Professionnelle des Entrepreneurs Tunisia (OPEN) M. Ridha CHAARA a d’abord indiqué que malgré tous les atouts, la coopération économique et commerciale entre le Niger et la Tunisie est restée bien en deçà des opportunités et des potentialités réelles qui s’offrent à eux. Aussi, vu que tous les experts et les organismes internationaux spécialisés s’accordent sur l’importance du rôle que jouera l’Afrique dans l’économie mondiale aux cours des années à venir et des opportunités qu’elle recèle en termes de croissance et de partenariat dans tous les domaines, la Tunisie et le Niger sont appelés à assumer pleinement le rôle qui leur est dévolu en tant qu’acteurs actifs dans cette évolution.

« Les entreprises et les grands groupes tunisiens participent à ces journées avec des propositions de coopération dans plusieurs domaines à l’instar de l’industrie, l’agroalimentaire, le bâtiment, les travaux publics, la promotion immobilière, l’enseignement supérieur, la santé, la formation, les nouvelles technologies, les études et le consulting. Ils sont porteurs de projets visant la valorisation des ressources et des grandes potentialités humaines dont disposent nos deux pays et ce dans le cadre du développement de notre partenariat aussi bien bilatéral que multilatéral », a-t-il dit.

Rachida Abdou Ibrahim(onep)

 

Dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication de la Direction Générale des Impôts, il a été institué des journées portes ouvertes au niveau de certaines régions. C’est ainsi que s’est tenue, hier 8 mars 2023, cette journée à Tillabéri sous le thème : ‘’la promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables’’.

Au cours de cette rencontre, les participants, essentiellement composés des commerçants, des acteurs de la société civile, etc. ont eu droit à une communication axée sur le fondement, le rôle et la fonction de l’impôt, les enjeux du civisme fiscal, les actions de promotion de civisme fiscal en cours à la DGI, les droits et garanties des contribuables, les sanctions liées à l’incivisme fiscal, etc.
A l’ouverture des travaux de cette journée, le directeur régional des impôts par intérim de Tillabéri, M. Adamou Garba a salué l’intérêt et l’engagement des participants pour mieux appréhender les questions liées aux impôts. Ainsi, il a pris l’engagement de prendre en compte les différents problèmes qui seront relevés par les contribuables de la région de Tillabéri.
Présent à cette cérémonie, le chef de service relation publique et protocole de la DGI M. Lamine M. Konaté s’est réjoui de l’engouement que cette journée a suscité auprès des contribuables de la région de Tillabéri. «Nous avons expliqué aux contribuables c’est quoi leurs droits et garanties, leurs devoirs, l’importance de payer l’impôt, etc. A travers ces journées, nous voulons faire en sorte que les populations soient dans le civisme. On a plus besoin d’aller vers les contribuables pour réclamer les impôts, mais ce sont eux qui viennent pour déclarer et payer leurs impôts. Nous avons profité de l’occasion pour parler de cette nouveauté que la DGI a mise en place notamment les lignes téléphoniques permettant aux contribuables de se plaindre en cas de non satisfaction dans leur prise en charge. Dans l’ensemble, nous voulons avoir un service public de qualité, où les contribuables vont se sentir à l’aise comme chez eux. Nous souhaitons que la Direction Générale des Impôts et ses directions régionales puissent être le meilleur cadre de vie pour tous les usagers et les contribuables », a-t-il espéré.
Notons que les échanges entre les participants et les initiateurs de cette rencontre ont été constructifs et inclusifs. En effet, les participants ont exprimé leur cri de cœur et surtout les difficultés et les insuffisances constatées dans certaines procédures en matière d’imposition.

Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri

Source : http://www.lesahel.org

Xi Jiping et Paul Kagame Afrique ChinePaul Kagamé, le président rwandais en visite en Chine, a déclaré, le dimanche 2 septembre 2018, que le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) arrive à point nommé alors que la mondialisation est confrontée à des vents contraires.
Le FOCAC est un mécanisme de coopération qui, depuis sa création en 2000, a obtenu d’excellents résultats dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures et de l’industrialisation en Afrique, a déclaré M. Kagamé. La Chine et l’Afrique partagent une aspiration commune pour le développement et la stabilité, at-il déclaré. Avec une base solide pour la coopération sino-africaine, M. Kagamé a déclaré qu’il espérait que le sommet, prévu les 3 et 4 septembre, élargirait davantage le champ de la coopération et ferait «de mieux en mieux ce que nous faisons maintenant».
A lire aussi : Après Gon, Duncan persiste : « La Côte d’Ivoire est classée parmi les 5 premières économies dans le monde »
Il a qualifié le sommet de opportuniste car il y a « un besoin de coopération plus que jamais » alors que certains pays expliquent clairement leur intention de se servir avant les autres pays, a déclaré Kagame. Le FOCAC met l’accent sur une forme où les pays se rassemblent pour coopérer, transmettant un message positif pour le monde entier, a-t-il ajouté.

L'Afrique , prochain eldorado de la croissance mondiale !L’Afrique est sans aucun doute le prochain territoire de croissance mondiale et de développement des entreprises ! Forte de cette conviction, la diplomatie économique française a été à l’initiative d’une manifestation exemplaire : les « Rencontres Africa « qui se sont imposées en moins de deux ans comme LA manifestation de référence sur l’Afrique.

Pour l’édition 2017 qui se tient du 2 au 6 octobre, c’est un ambitieux programme qui a été mis au point avec une semaine complète en Afrique sur 3 destinations : la Côte d’Ivoire pour couvrir l’ouest de l’Afrique, la Tunisie pour l’Afrique du Nord et le Kenya pour l’Afrique de l’Est.

A l’aube de l’ouverture de la manifestation, les chiffres sont impressionnants et montrent l’ampleur de la mobilisation. Ce sont plus de 480 décideurs français qui se déplacent en Afrique pour rencontrer près de 3600 entreprises africaines. Les organisateurs indiquent avoir largement dépassé les objectifs initialement fixés, avec une délégation d’entreprises 3 à 4 fois plus importante que prévu.

A travers ces chiffres, signe de l’engouement des entrepreneurs français pour l’Afrique, il y a la preuve de la pertinence du concept même des Rencontres Africa qui associent l’ensemble des acteurs économiques, AFD-Proparco, Bpifrance, Business France, CCI de France et CCI International, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Société Générale … publics comme privés qui ensemble se mobilisent et contribuent au succès de la manifestation. Pour une fois on peut dire que l’alliance fait la force et c’est de bon augure pour le commerce extérieur français !

Image d'illustrationImage d'illustrationL'investissement en Afrique a de beaux jours devant lui. C'est en tout cas ce que laissent penser les conclusions du baromètre annuel de Havas Horizon qui étudie la perception et les intentions des investisseurs à propos du continent. Et s'il y a un sujet sur lequel ils sont – presque – tous d'accord, c'est celui de la croissance africaine. Près de 92 % des sondés sont en effet très optimistes quant aux perspectives économiques en Afrique, et 80 % d'entre eux envisagent même d'y renforcer leurs positions à l'horizon 2023.

Pour Fatoumata Bâ, fondatrice de Janngo et répondante du panel constitué de près de 50 des plus grandes institutions financières et bancaires, ce chiffre s'explique par l'immense potentiel économique que représente le continent, « condensé et laboratoire de tous les défis colossaux de l'humanité ». Malgré les chocs induits par la baisse prolongée des prix des matières premières, la confiance des investisseurs est quasiment intacte. En 2017, 98 % des investisseurs se disaient optimistes pour les cinq années à venir, soit 6 de plus que cette année.

Un léger recul qui peut s'expliquer par les risques engendrés par des élections, dont plusieurs ont déjà eu lieu cette année – au Kenya et au Liberia – ou sont prévues prochainement (au Cameroun ou à Madagascar par exemple). À noter également, les contre-performances des pays exportateurs ont été compensées par l'efficacité d'autres pays. Une situation qui a permis au continent d'afficher des taux de croissance au-dessus de 2 %, et donc de maintenir l'intérêt des investisseurs.

Les atouts africains attirent l'Asie et le Moyen-Orient

L'émergence de la classe moyenne, l'amélioration du climat des affaires, le dynamisme démographique et la diversification économique engrangée récemment dans certains pays comme l'Angola sont autant de facteurs ayant valorisé les flux privés en direction du continent. Des investissements financiers de plus en plus en provenance d'Asie ou du Moyen-Orient, au détriment des investisseurs européens et américains. Grande gagnante de cette course aux investissements directs étrangers (IDE), la Chine. En 2017, l'empire du Milieu est en effet devenu le principal contributeur du continent.

 ©  Havas Horizon
© Havas Horizon

La mise en œuvre de grands projets d'infrastructures constitue, pour les sondés, un des facteurs de l'intérêt grandissant des investisseurs pour l'Afrique. « L'urbanisation [par exemple] génère de forts besoins d'investissements en infrastructures pour construire ces villes qui sont en train d'émerger et pour loger ces gens », explique Alexandre Maymat, responsable de la région Asie/Afrique/Méditerranée et outre-mer de la Société générale.

L'Afrique de l'Ouest, pôle d'attraction des investisseurs

À en croire les sondés, une grande part de ces atouts se concentrent dans une région en particulier : l'Afrique de l'Ouest. La Côte d'Ivoire est d'ailleurs en tête des pays les plus attractifs et les plus prompts à profiter des 180 milliards de dollars de flux financiers à destination du continent. Le pays arrache même la première place du classement au Kenya, numéro un en 2017. L'Afrique centrale, en revanche, est de plus en plus en retrait. Elle est d'ailleurs la seule zone où les sondés souhaitent davantage réduire leur volume d'investissement (20 %) que l'accroître (16 %).

 ©  Havas Horizon
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Un « désamour » qui peut également s'expliquer par des politiques mal adaptées. « Il y a des gouvernements et des pays qui favorisent davantage l'innovation et qui ont été beaucoup plus prompts à comprendre qu'elle devait intervenir dans tous les secteurs, souligne Hassanein Hiridjee, PDG d'Axian. Ces pays ont une véritable vision, ils ont favorisé l'écosystème et le développement dans l'innovation grâce à la technologie et à la data. »

Des gouvernements qui ont permis le développement de secteurs d'activité qui ont gagné aujourd'hui la confiance des investisseurs étrangers. Les services financiers liés à la bancarisation du continent (pour 23 % des sondés), la grande distribution (16 %), et l'énergie 14 % constituent ainsi le top 3 des domaines favoris des financiers.

 ©  Havas Horizon
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L'innovation, un pilier de la croissance

Mais s'il est un secteur sur lequel sont unanimes les investisseurs, c'est bien celui de l'innovation et des nouvelles technologies. Pour 98 % d'entre eux, le domaine recèle d'innombrables potentialités. Pour 76 % du panel, l'innovation pourrait même constituer la pierre angulaire d'un modèle spécifique africain, déjà « une certitude pour une majorité d'acteurs économiques », assure Jean-Philippe Dorent, directeur général de Havas Horizons.

L'Afrique, qui s'impose notamment comme un des précurseurs dans la téléphonie mobile, pourrait voir dans l'émergence de plus en plus dense des nouvelles technologies sur son sol pas seulement un outil de modernité, mais un moyen d'accès à des services de base, un outil au service du développement de l'économie locale. « C'est notre responsabilité d'entrepreneur de que de connecter les innovations technologiques avec les besoins de l'économie réelle » confirme Fatoumata Bâ.

 ©  Havas Horizon
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Les freins aux investissements existent : 23 % des sondés affirment que l'instabilité politique peut les réfréner, quand 16 % penchent pour la corruption. Des facteurs qui pourraient contrarier le potentiel d'emplois considérables que représente l'innovation. Et la part grandissante de la jeunesse dans la démographie africaine constitue un enjeu majeur. « On constate chez ces nouvelles générations une propension à l'entrepreneuriat […] et [une capacité] à tirer avantage des nouvelles technologies pour s'insérer sur le marché du travail » constate les auteurs de l'étude.

Une situation qui engrange un fort développement des PME, déjà visible depuis quelques années. « La richesse que les Africains peuvent produire, s'ils bénéficient de systèmes éducatifs performants et de formations adaptées, fera une grande différence à terme. » Pour créer les 500 millions d'emplois nécessaires à un continent, qui en 2050, abritera un quart de la population mondiale, il faudra donc investir, aussi, dans la formation des jeunes.

 04 août 2018
Source : http://afrique.lepoint.fr/

Le nouveau tramway construit par une entreprise chinoise à Addis Abada, en Ethiopie Le nouveau tramway construit par une entreprise chinoise à Addis Abada, en Ethiopie L'Afrique doit au moins doubler ses investissements dans les infrastructures pour se développer, selon un rapport du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA), qui déplore une baisse de ceux-ci en 2016.

Transports, énergie, eau, assainissement

L'an dernier, les investissements publics et privés dans les infrastructures de transports, d'énergie, d'eau et d'assainissement, et des technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont élevés à 62,5 milliards de dollars sur l'ensemble du continent, contre 78,9 milliards en 2015 (-20%), selon le rapport annuel "Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2016" publié lundi.

Ce rapport recense les investissements publics et privés ainsi que les financement des institutions internationales.

Or, "il faudrait des dépenses annuelles comprises entre 120 et 140 milliards de dollars à court terme" pour répondre aux besoins de développement du continent, selon le rapport.

Moussa Faki AfriqueL’Afrique n’acceptera plus d‘être marginalisée, des propos qui sonnent comme un engagement, c’est en tout cas l’essence du message du président de la Commission de l’Union africaine à l’occasion de la célébration de la journée de l’Afrique ce 25 mai.

Pour Moussa Faki, il importe que le continent noir qui compte 1,2 milliards d’habitants soit environ 17 % de la population mondiale puisse tirer pleinement profit des dividendes démographiques en investissant dans sa jeunesse. Cette immense énergie dit-il, est un outil de développement.

Le président de la Commission de l’Union africaine pense que les Africains doivent se servir de ses ressources intellectuelles et naturelles pour travailler à lutter contre cette marginalisation du continent. Moussa Faki a adressé un message particulier au Soudan du Sud.

http://nigerdiaspora.net/images/Abdoulaye-HASSANE-DIALLO-2017-002.jpgCe titre me parait convenir à la situation que vit notre continent, l’Afrique, berceau de l’Humanité. II n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie , qu’elle emprunte depuis les indépendances Soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion ,disons de la gouvernance .Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles . Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps .Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire , avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité , notre fidélité . Et qui, hélas fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé .Par ceux qui prétendent nous avoir apporté une civilisation et un mode de vie , qui tranche avec nos valeurs et nos traditions ancestrales . Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis .Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine .La suite nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves , handicapés ,poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance .Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse . Et quelle pension , quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés , pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique , il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille ,aux parents et aux amis sinon à tout le village . Souvent toute la communauté reçoit sa part. Lorsqu’on égorge un poulet, les voisins ont chacun un morceau ou un bout. Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit- elle. Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre à terre .Et qui connait l’Afrique sait que   je suis loin de me tromper , même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .

L'explosion démographie de l'Afrique : Une fatalité et un défi pour l'EuropePour l'universitaire Stephen Smith, invité mercredi d'Europe 1, l'aide au développement en Afrique est devenue un levier pour l’émigration vers l'Europe
INTERVIEW
L'Europe sort à peine la tête de la crise migratoire qui l'a frappée en 2015, qu'elle pourrait très vite avoir un autre défi de taille à relever. Pour Stephen Smith, spécialiste de l'Afrique, l'explosion démographique du continent ne pourra pas être contenue par son développement économique, trop lent, et dans les prochaines décennies, un flux migratoire sans précédent pourrait déferler vers l'Europe. En effet, le rapport démographique entre l'Europe et l'Afrique sera dans trente ans de un à cinq, soit 450 millions d'Européens pour 2,5 milliards d'Africains. "C'est une fatalité, l'Afrique suit la courbe de toutes les autres régions. Quand je suis né [en 1956, ndlr], il y avait 180.000 habitants à Abidjan, aujourd'hui il y en a 4 millions. Il y avait 300 millions d'Africains au sud du Sahara, aujourd'hui ils sont 1,3 milliard, il y en aura 2,5 milliards en 2050", souligne l'universitaire, invité mercredi de la matinale d'Europe 1, et qui publie chez Grasset, La Ruée vers l'Europe.

Une jeunesse qui regarde ailleurs. Stephen Smith insiste également sur la grande jeunesse du continent. "C'est une pyramide de l'âge qui fait que 40% de la population a moins de quinze ans". Ainsi, jamais dans l'histoire les habitants d'une partie du monde n'ont été aussi jeunes que les africains sub-sahariens. Une jeunesse poussée à partir, notamment lorsqu'elle a pu avoir accès à une éducation. "La pression migratoire ne peut aller qu'en s'accroissant", explique le spécialiste, mais le phénomène des départs ne concerne "pas les gens les plus pauvres". "Ce sont ceux qui sortent la tête de l'eau, qui ont une vue du monde, qui savent où aller, qui sont sur Facebook, qui ont un téléphone portable et les 2.000 ou 3.000 euros nécessaires pour se lancer dans le voyage", détaille-t-il. Selon une étude de 2016 réalisée par l'institut Gallup, 42% des jeunes Africains (de 15 à 24 ans) et 32 % des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. "Ils sont partis du village pour aller en ville, à la capitale, et maintenant c'est le débordement. Les gens vont partir à l'extérieur, pas forcément en Europe mais essentiellement en Europe". De quoi constituer un véritable "défi" pour le vieux continent.

Les effets pervers de l'aide au développement ? Paradoxalement, c'est le co-développement, visant notamment à maintenir dans leur pays les populations défavorisées en leur donnant sur place accès à une éducation, qui favoriserait les phénomènes de déracinement, selon Stephen Smith. "C'est un paradoxe terrible", pointe-t-il. "Pendant trente ans le gens vont migrer, par la suite le pays va aussi atteindre un seuil où il sera plus intéressent, également pour des raisons affectives, de rentrer ou de rester chez soi, mais d'ici là il y a une période ou l'aide ou développement favorise l'immigration", estime l'enseignant. "L'aide au développement, on l'essaye depuis près de 60 ans. Est-ce qu'il y a des succès ? Les partis du monde qui s'en sont sorties ne sont pas les parties les plus aidées", assure encore Stephen Smith qui cite en exemple l'essor économique de l'Asie.

Pas d'Europe forteresse. Pour lui, le renforcement des frontières, avec la construction de barrières physiques à l'image du mur que Donald Trump veut ériger entre les États-Unis et le Mexique, ne pourra pas endiguer le phénomène. "Quand vous voyez l'ampleur du défi, on a actuellement 200.000 Africains qui voyagent par an, lorsque l'on en aura des dizaines de millions, ça ne tiendra pas. Et ça ne tiendra pas non plus parce que nous ne voulons pas être un continent entouré de barbelés, et heureusement !", conclut-il.

Par la Rédaction d'Europe1.fr

08 février 2018
Source : http://www.europe1.fr/

Chine Inde Afrique.cooperationLa Chine et l’Inde se positionnent un peu plus en Afrique. En amont du sommet des BRICS qui se tient du 25 au 27 juillet, les deux pays ont ancré un peu plus leurs empreintes sur le continent.

En Afrique du Sud où ils se trouvent actuellement, la Chine et l’Inde, ainsi que les trois autres membres des BRICS (Brésil, Russie, et Afrique du Sud) tenteront de faire front commun contre le protectionnisme des Etats-Unis dans le commerce international. En Afrique, la guerre d’influence entre les économies les plus émergentes est plus solitaire.

Pour son premier voyage à l‘étranger depuis l’entame de son nouveau mandat, le président chinois Xi Jiping a choisi le continent africain. Samedi, le dignitaire chinois est arrivé à Dakar, la capitale sénégalaise où il a paraphé une dizaine d’accords commerciaux et infrastructurels avec son homologue sénégalais Macky Sall. De quoi renforcer un peu plus la présence chinoise au pays de la Teranga, alors que la Chine apparaît déjà comme le deuxième partenaire commercial après la France.

Le PNDS a cru avoir « waqué » et dompté les Nigériens pour croire qu’il peut indéfiniment lui imposer tout, ne pouvant rien craindre de sa part, car jugés à tort ou à raison comme étant inoffensifs, incapables de révolte. Dans une telle logique l’on peut encore s’attendre à des mesures impopulaires pour des hommes qui, ayant échoué à mieux gérer le pays et faisant face depuis 2016 à une faillite de l’Etat pour laquelle, les princes qui gouvernent n’ont d’autres choix que faire payer au peuple les conséquences de leur gestion cahoteuse du pays, pensent qu’ils peuvent encore tout se permettre dans le pays. Au coeur de ce système des socialistes, ce sont les pauvres qui doivent payer la mauvaise gestion de socialistes sans vision et sans ambition.

Des silences complices….

Face à un tel désastre, face à l’enlisement de la situation d’un pays qui, inexorablement, ne fait que sombrer, ne donnant plus à espérer pour ce pays que l’incompétence et le manque de patriotisme des gouvernants ont détruit, l’on ne peut que plaindre le mutisme d’acteurs nationaux dont l’indifférence à une telle situation agace. Où sont donc ces acteurs de la société civile aujourd’hui invisibles et sans voix face au drame que vit un pays qui semble n’avoir plus aucune perspective heureuse ? Ont-ils, eux aussi, choisi, fait leur choix, se rangeant du côté du pouvoir et fermer l’oeil sur les graves préoccupations des Nigériens ?

On ne peut pas comprendre ces vastes silences de la part des opposants nigériens qui semblent ne plus se préoccuper de la situation difficile que vivent les Nigériens ? Pourquoi, tous ces opposants se terrent, incapables de dénoncer ces situations inacceptables ? Sont-ils tentés, comme certains des leurs partis déjà plus tôt en aventure, de regagner, la tête baissée, la mangeoire ? Mais tous, en tout cas ceux qui se taisent, un jour si proche, devront répondre devant le peuple, de leurs choix.

Il y a d’ailleurs plus graves quand l’intelligentsia nationale, à travers les universitaires du pays, regarde la situation pourrir sans oser parler pour alerter sur nos malaises et nos angoisses. Eux aussi, sans doute, devront répondre, face à l’Histoire. Demain. Un autre jour. Cette situation, peut-être minimisée à tort, pourrait pourtant conduire à des situations explosives difficiles tant pour le pouvoir que pour l’ensemble des Nigériens. Il faut donc faire trop attention. Et les Nigériens se font déjà une opinion du système : ce socialisme et ce PNDS n’ont aucune considération pour les Nigériens !

Le socialisme folklorique et de pacotille que le PNDS avait vanté aux Nigériens s’est à la fin révélé une pauvre chose moche, sans goût et sans âme, sans contenu social autre que l’égo de ses fondateurs et de ses adeptes. Sortis de leur aigreur après des années d’opposition, les socialistes nigériens ont cru que l’on ne vient en politique que pour faire des affaires et profiter de la politique sans aucun devoir de résultats visà- vis du peuple que l’on est appelé à pourtant servir. Issu d’un système politique incestueux qui a usurpé le pouvoir par le braquage des urnes, la persécution d’opposants interdits de campagne et même de participation aux élections, le pouvoir du PNDS, pendant des années, a fini par trainer le pays dans la boue, humilié par les nombreux scandales qui ont jalonné ces années de gestion de la part d’une camarilla mafieuse portées sur la mondanité, friande de bonne vie et d’excès, d’exubérance et de fantaisies. Comment comprendre que des gens qui ont pendant des années lutté pour que les élections dans le pays se passent selon les normes afin d’avoir des jeux démocratique sains qui permettent que le meilleur gagne, une fois arrivés au pouvoir, s’y refusent, rompant toute possibilité de dialogue dans le pays, ignorant tout des valeurs qu’ils défendaient en d’autres temps. Alors que depuis le premier mandat d’Issoufou, les Nigériens rejetaient son socialisme avarié qu’il venait promouvoir dans le pays et la gestion désastreuse et tragiquement familiale qu’il mettait en place, et avec eux, toute l’image dégoûtante qu’il donnait du lui et de la gouvernance où, le dirigeant devient presque un chef de clan qui se fait le devoir de garantir impunité à son sérail poussé à braquer banques et services, société d’Etat et projets. Ainsi, ses hommes et ses femmes ont sali de nobles métiers comme ceux de la santé et de l’Education où l’on a perpétré les plus hauts faits de brigandage. Ce PNDS de l’affairisme ne venait donc pas au pouvoir pour construire mais pour détruire : détruire l’image que nous avons pu construire de nous-mêmes, déconstruire les valeurs qui ont fondé notre existence et notre foi à la politique et à la vie, détruire même le socle qui fonde notre cohésion nationale, la force que nous avons de croire en nous-mêmes.

Comment ne pas ne pas s’en préoccuper quand rien, dans ce pays, ne devrait plus se faire selon les normes requises ? Comment comprendre par exemple cet entêtement, malgré les appels à la raison, pour abandonner la construction de ces rails de la honte vissés à la terre parce que ne pouvant jamais servir et ce alors que des expertises avérées interpellait sur des choix qui ne sont plus de mode dans le secteur ? Mais Issoufou tenait à sa chose pour aller, prétendait-il, à Dosso par le train, ce qu’il ne réussit d’ailleurs jamais, même avec la mise en scène qu’il pouvait faire pour faire croire qu’il réussissait son projet et que désormais ainsi qu’un slogan mensonger pouvait le dire, que le train a sifflé enfin dans le pays. Aujourd’hui, et après tout le tapage qui a été fait autour du projet insensé, le terrible train fantôme et sa ferraille inutile sont là, inutilement exposés, ne pouvant même pas servir de musée pour servir la curiosité de gens qui voudraient se rire de l’entêtement d’un homme qui ne pouvait pas comprendre que Dieu seul peut rattacher des gloires aux actions des hommes ; et ce qui ne devrait pas servir notre bonne réputation, ne le pourra jamais : il a sans doute eu ses rails, les premiers dans le pays comme il le rêvait, mais sans doute les plus inutiles, les plus humiliants et les plus fous de l’histoire du pays. C’est d’ailleurs, de manière générale le même sort pour le pouvoir pour lequel il avait brillé, cherchant par tous les moyens à diriger le pays. Là aussi, après deux mandats, c’est sans doute avec amertume qu’il s’est rendu compte de cet autre désastre : jamais un président n’aura été impopulaire dans le pays comme ce fut son cas. Quel autre ancien président peut avoir été l’objet d’un tel rejet systématique dans le pays, ne pouvant, même hors du pouvoir, aller dans le peuple sans la protection des armes, redoutant des représailles de la part d’un peuple qui a eu marre de sa gestion, de ses injustices, de ses règlements de compte auxquels personne ne peut donner de justification ? Comment peut-il justifier d’ailleurs d’aussi graves vindictes quand pour l’homme qu’il a été, il pouvait bénéficier du soutien de l’Etat pour avoir une formation de qualité qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu sans que jamais ceux qui, en son temps, ayant de manière inconsidérée accompagné comme ils devraient le faire pour tout autre Nigérien, ne se sont posé aucune question sur sa personnalité , ou encore sur d’autres considérations quand, depuis qu’il arrivait au pouvoir, on ne sait au nom de quelle logique, personne ne peut bénéficier de marchés qu’en ne se réclamant que d’un certain cercle, ne peut même avoir certaines positions dans l’administration qu’en se revendiquant d’une certaine « confrérie » politique.

Voilà donc le pays qu’Issoufou fabriquait et on comprend que cette gaucherie impacte sa cote dans le pays, depuis qu’il devenait terriblement impopulaire dans le pays au point de vivre depuis qu’il quittait le pouvoir dans un certain isolement, et d’autres diront même une certaine prison qu’il se serait construite par ses élans mégalomanes et vengeresses.

Ce n’est pas sur ces seuls domaines qu’il a échoué gravement. On l’a en effet vu exhiber des muscles de Rambo sahélien par lesquels il avait la prétention de vaincre Boko Haram, annonçant que le Niger serait le tombeau de la secte nigériane. Au fil des mois et des ans, son enthousiasme débonnaire et débridé a fini par s’émousser pour faire place à de graves appréhensions quand il peut enfin quitter ses complexes pour commencer à douter de l’expertise militaire, sinon de leur volonté réelle, de vaincre l’hydre terroriste. Et l’on peut plaindre Bazoum Mohamed d’avoir de la part de son compagnon politique un tel pays qu’il lui lègue avec ses milles et un défis qui doivent certainement lui troubler le sommeil quand lui-même, allant dans l’Anzourou, les premières semaines de son accession au pouvoir qu’une telle situation l’ « empêche de dormir » tranquillement. Mais en a-t-il été le cas de son prédécesseur qui, peuton imaginer, sans grand souci pour un tel pays qui s’effondre, pouvait avoir le luxe du voyage, se pavanant dans le monde quand on tue dans son pays et que des pans entiers du pays étaient quotidiennement menacés, violentés.

Aujourd’hui, et malgré tous les efforts qu’il a déployés depuis qu’il arrivait au pouvoir, Bazoum Mohamed n’arrive pas à endiguer le mal et ici et là, l’on continue à avoir écho dans différents endroits du pays d’attaques, de tueries, d’enlèvements. Qu’avons-nous fait pour mériter cela, entend-on se plaindre ici et là des Nigériens inquiets pour l’avenir de leur pays. Où est la France, gendarme sauveur de notre Sahel qui vit depuis dix ans les heures les plus sombres de son existence ? Ne pouvons-nous plus compter sur nos dirigeants ?

A ce tableau sombre, politiquement, et au plan sécuritaire, vient se greffer, une vie chère avec les prix des produits de consommation courante qui grimpent de manière inconsidérée. Il n’y a pas une seule chose, et ce jusqu’à l’aiguille, qui n’ait pas connu une hausse de prix au point de réduire drastiquement le pouvoir d’achat de Nigériens qui ne se sont aussi appauvris que sous ce socialisme qui semble porter la poisse car depuis qu’il venait, le pays n’a connu que malheurs et morts, deuils et graves dissensions entre les fils et filles de la nation devenus irréconciliables par la gouvernance d’un PNDS qui a cru qu’il ne pouvait tenir son pouvoir qu’en divisant les Nigériens et même en les opposant.

Le riz, le sucre, l’huile, le pain, le lait, les transports et tout sur les marchés ont connu des hausses que rien ne peut justifier pour des Nigériens dont les revenus sont restés statiques depuis plus de dix ans, alors que les princes, de l’assemblée à l’Exécutif, se distribuent des rentes et des privilèges déraisonnés dans un pays dont les défis nombreux ne peuvent autoriser de telles fantaisies. Il y a quelques mois, c’était le prix du gasoil qui a connu une hausse quand même il est produit dans le pays. Une telle décision ne peut qu’impacter de nombreux autres domaines de l’activité économique du pays, notamment l’industrie, le petit commerce, l’agriculture, etc.

Aujourd’hui, comme si le socialisme est décidé à rendre la vie difficile sinon impossible aux Nigériens, on apprend une autre hausse sur laquelle la rencontre de l’ARCEP avec les opérateurs de téléphonie mobile n’apporte aucune lumière ni même aucune assurance. Le rôle social que joue Internet, les facilités que donne Internet à une jeunesse dans la promotion de ses activités et dans ses études, dans de telles conditions, ne peuvent que gravement impacter la vie des Nigériens aujourd’hui exposés à une fracture numérique qui risque alors de se creuser davantage.

Mairiga

 

L'intégration régionale, clef de la croissance africaineEt si pour augmenter la croissance africaine il fallait repenser les organismes régionaux ?
Depuis les intuitions pionnières de Jacob Viner dans les années 1930, de nombreux travaux ont permis de démontrer qu'il est mutuellement profitable pour des pays de s'ouvrir aux échanges régionaux et d'exploiter ainsi leurs avantages comparatifs, leurs atouts en dotations de facteurs ainsi que des rendements d'échelle croissants.
Ce qui est vrai en général et sur le plan théorique l'est particulièrement pour l'Afrique.
Il n'est pas question de céder à « l'afro-optimisme » béat qui ne constitue que le pendant irréaliste de « l'afro-pessimisme » de la fin du XXe siècle.
Les défis que doit relever l'Afrique sont nombreux et d'une ampleur parfois sous-estimée, et les contraintes qui pèsent sur le développement de ce continent sont trop souvent ignorées.

Marginalisation des marchés
Ceci ne retire rien au fait que l'avenir de l'Afrique passe par l'intégration économique régionale, mal assurée à ce jour, et que la principale bénéficiaire de ce mouvement sera l'Europe.
L'Afrique constitue un immense territoire, dispose d'une démographie qui fait d'elle un des continents les plus attractifs pour les décennies à venir (2,5 milliards d'habitants à l'horizon 2050) mais est encore constituée, pour l'écrasante majorité des pays qui la compose, de « nains » économiques.


{xtypo_quote}“Si l'on excepte l'Afrique du Sud et le Nigeria, aucun pays africain ne constitue, à lui seul, un enjeu pour une entreprise mondialisée.”{/xtypo_quote}

On peut toujours se gargariser au fil des « plans stratégiques à long terme » qu'élabore un nombre croissant de pays du potentiel de croissance de la Tunisie, du Mali ou même de la Côte d'Ivoire, mais ces perspectives, si tant est qu'elles soient réalistes, ne désignent qu'une évidence : l'incapacité pour ces pays pris isolément de jouer un rôle autre qu'infra-marginal dans la recomposition en cours de l'économie mondiale.
Cette marginalisation prend deux formes. Celle des marchés d'abord. Si l'on excepte l'Afrique du Sud et le Nigeria, aucun pays africain ne constitue, à lui seul, un enjeu pour une entreprise mondialisée. A cette marginalisation des marchés s'ajoute celle des rapports de force qui, qu'on le veuille ou non, structurent les échanges économiques.

Les multiples formes de l'intégration régionale
Comment entretenir une relation équilibrée quand on ne pèse pas assez ? Il est de bon ton de dénoncer, souvent à juste titre, le « pillage » de l'Afrique par la Chine. Mais il ne sert à rien de jeter la pierre à quelque véritable puissance que ce soit si l'on n'est pas capable de structurer du codéveloppement à une échelle qui ne soit pas lilliputienne.
L'intégration régionale de l'Afrique peut s'opérer sous de multiples formes. L'UMA (Union du Maghreb arabe) en est une. Projet ambitieux presque abandonné pour des raisons politiques, il doit pouvoir être revitalisé sous des formes sectorielles moins sensibles politiquement.
Un Erasmus euromaghrébin serait l'un des moyens de répondre au problème des frustrations des jeunes élites maghrébines en mal d'emploi et donc manipulables par toute forme d'extrémisme. Mais des UMA de l'énergie, des transports, de la santé sont aussi réalisables.

Stabiliser les pays
Dans un autre registre, l'intégration des pays du Sahel n'est-elle pas le meilleur moyen de stabiliser des pays qui sont soumis à des pressions sécuritaires extrêmes ? Là aussi l'approche sectorielle doit primer.
Cette intégration régionale en Afrique devrait s'accompagner d'une double intégration complémentaire : avec l'Europe, qui serait la première à bénéficier d'une réduction des flux migratoires en provenance du continent africain ; et entre le nord et le sud de ce continent, comme le met en oeuvre avec succès le Maroc dans les pays d'Afrique subsaharienne.
Le développement de l'intégration régionale en Afrique passe par de multiples canaux. Mais il est clair qu'il suppose prioritairement une refonte des organismes régionaux africains. Il en existe plus de trente aujourd'hui dont l'efficacité n'est pas avérée.
L'Union africaine s'honorerait en procédant à un audit de ces institutions. Mais la France jouerait aussi son rôle en accompagnant ce processus de revitalisation du continent africain.

Christian de Boissieu est professeur à l'université de Paris-I.
Alexandre Medvedowsky est président d'ESL & Network.
Olivier Pastré est professeur à l'université de Paris-VIII.

1er janvier 2018
Source : https://www.lesechos.fr/

L’adhésion du Maroc à la Cedeao confirmée pour décembre 2017 L'annonce sera faite lors du sommet de l'organisation le 16 décembre au Togo, à Lomé. "C’est un mariage sans Brexit, sans divorce, il doit être bien préparé", a prévenu le président de la Commission, Marcel de Souza.

Dernière ligne droite pour l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’officialisation est annoncée pour le prochain sommet de l’organisation prévu le 16 décembre à Lomé. « La démarche de l’adhésion du Maroc est sur la bonne voie et va être annoncée lors de ce sommet », a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, mardi 23 août, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, à Rabat.

Africa tech L'Afrique comptera 1,6 milliards de personnes en 2030 | ©Getty Images Continent des millennials, très urbanisé, disposant d’une classe moyenne émergente et connectée, l’Afrique compte déjà un nombre de smartphones supérieur à celui de l’Europe. Et, avec plus d’un milliard de dollars de financements attendus dans le secteur des nouvelles technologies à l’horizon 2020, elle est aujourd’hui perçue comme un pôle d’investissement dans la tech très dynamique.

Terre de tech

L’an dernier, la Sierra Leone est devenue le premier pays du monde à permettre à ses citoyens de voter en utilisant la technologie blockchain. La banque centrale du Kenya, de son côté, a lancé le premier emprunt obligataire via mobile. Quant au Rwanda, il vient de déployer son plan national de livraisons médicales par drones ! Trois exemples qui illustrent l’AfricaTech en mouvement.

Et, s’il est difficile d’évaluer le nombre de start-up qui émergent chaque jour, la tendance est très nettement à la hausse. Ainsi, la plate-forme VC4Africa, une communauté en ligne de capital-risqueurs et d’entrepreneurs, a vu le nombre de jeunes pousses à la recherche de fonds progresser de 640% en quatre ans !

Énergie, finance et e-commerce : trois secteurs en plein boom !

Profitant d’une triple révolution énergétique, financière et numérique, les investissements dans l’AfricaTech se concentrent aujourd’hui sur les secteurs où le manque de logistique est criant : l’énergie avec le Pay-as-You-Go, la FinTech autour du paiement par mobile et le e-commerce, qui a affiché une progression de 74% des investissements entre 2016 et 2017.

L’Afrique de l’Ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de gaz du continentL'Afrique de l'Ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de gaz naturel du continent, a annoncé lundi 7 mai à Abidjan le commissaire Énergies et Mines de la Cedeao, évoquant une région au "coeur des enjeux géostratégiques".

« Notre région regorge d’importantes ressources pétrolières et minières. L’Afrique de l’Ouest représente 30% des réserves trouvées de pétrole et 30% des réserves trouvées de gaz naturel de l’Afrique », a déclaré Sediko Douka, le commissaire Énergies et Mines de la Cedeao.

La région dispose également dans « son sous-sol de l’or, de l’Uranium, de la bauxite, du diamant, du fer , du manganèse etc.. avec par endroits des gisements de classe mondiale » , a souligné Sediko Douka qui s’exprimait lors du lancement de la deuxième édition du forum des mines et du pétrole de la Cedeao, prévue du 9 au 11 octobre prochain à Abidjan.

Or, manganèse, bauxite et uranium

L’Afrique de l’Ouest est également passée première région minière aurifère, devant L’Afrique du sud, affirme la Cedeao. Outre l’or, la sous-région fournit 10% du manganèse, 8% de la bauxite et 7% de l’uranium mondial.

L’Afrique est-elle condamnée à rester instable ? L’Afrique de manière cyclique est victime de nombreux conflits. On ne peut pourtant pas dire que les Africains sont plus violents que les populations des autres continents ! Pourquoi donc cette fatalité ? Il faut pour la comprendre analyser les fondements des multiples violences répétées. Il est nécessaire d’élargir la réflexion et surtout de sortir de l’euphorie générale selon laquelle l’Afrique serait le continent de l’avenir. Elle pourra l’être mais surement pas sans traiter ses problèmes de fond.

L’intensité des conflits armés en Afrique augmente et baisse cycliquement. Selon les données issues du Uppsala Conflict Data Program et de la Base de données mondiale sur le terrorisme, les conflits armés ont atteint leur pic en 1990/1991 à la fin de la guerre froide, ils ont baissé jusqu’en 2005/2006, sont restés relativement stables jusqu’en 2010/2011, puis sont repartis à la hausse jusqu’en 2015 même si leur pic cette fois-ci n’a pas atteint celui enregistré en 1990/91. Au moins sept facteurs sont à l’origine de la violence sur le continent. Les comprendre peut aider à mieux gérer la situation.

La pauvreté

Les conflits armés internes sont beaucoup plus fréquents dans les pays pauvres que dans les pays riches. Ce n’est pas parce que les pauvres sont violents, mais parce que les États pauvres n’ont pas la capacité d’assurer la loi et l’ordre. L’impact de la pauvreté est exacerbé par les inégalités, comme en Afrique du Sud.

Selon les prévisions actualisées à l’aide du International Futures Forcasting System, environ 37% des Africains vivent dans l’extrême pauvreté (environ 460 millions de personnes). En 2030, 32% des Africains (soit 548 millions) risquent encore de vivre dans une pauvreté extrême. Ainsi, alors que la part diminue (environ 5% de moins), les chiffres absolus augmenteront vraisemblablement d’environ 90 millions du fait de l’augmentation de la population. Il est donc improbable que l’Afrique atteigne le premier des objectifs de développement durable visant à mettre fin à la pauvreté absolue, si l’on garde le sentier de croissance actuel d’environ 4% de croissance du PIB par an.

La démocratie électoraliste

La démocratisation peut déclencher des violences à court et moyen terme, en particulier autour des élections. Les événements récents au Kenya en sont un exemple. Là où il y a un déficit démocratique important, comme en Afrique du Nord avant le printemps arabe, les tensions s’accumulent et peuvent accoucher de violences. Et un déficit démocratique - où des niveaux de démocratie inférieurs à ce que l’on peut attendre par rapport à d’autres pays ayant des niveaux de revenu et d’éducation similaires - conduit souvent à l’instabilité. Celle-ci est également alimentée par la manipulation des élections et des constitutions par les chefs d’État pour prolonger leur séjour au pouvoir. Les exemples incluent le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.

Le type de régime

La nature du régime gouvernemental est un autre facteur structurel. La plupart des pays stables sont des démocraties pures ou des autocraties pures. Mais, la plupart des pays africains ont des régimes mixtes alliant démocratie et autocratie. Ils affichent une façade démocratique mais n’en ont nullement la substance. Ces régimes mixtes sont intrinsèquement instables.

Structure de la population

La population africaine est jeune, avec un âge médian de 19 ans. En comparaison, l’âge médian est de 41 ans en France (un pays relativement jeune selon les normes européennes). Ainsi, 22% des adultes français sont âgés de 15 à 29 ans contre 47% des Africains. Les jeunes pays ont tendance à être plus turbulents parce que les jeunes hommes sont en grande partie impliqués dans la violence et de la criminalité. Si les jeunes manquent d’emplois et que les taux d’urbanisation sont élevés, l’exclusion sociale et l’instabilité s’ensuivent.

Les cycles de violence

L’histoire de la violence est généralement le meilleur prédicteur de la violence future : la violence génère de la violence. Des pays comme le Mali, la République centrafricaine et la RDC sont pris au piège dans des cycles de violence difficile à rompre. Cela exige un effort considérable et très coûteux, ce qui nécessite souvent une mission de paix multidimensionnelle de grande envergure que seule l’ONU peut fournir. Mais, redimensionner le maintien de la paix plutôt que de l’intensifier est à l’ordre du jour à l’ONU.

Un mauvais voisinage

Selon l’endroit où se trouve un pays, le risque de violence peut varier parce que les frontières et les zones rurales sont mal contrôlées. La plupart des conflits en Afrique sont soutenus par les pays voisins. La violence déborde les frontières nationales et affecte d’autres pays, tandis que les institutions chargées de la loi et de l’ordre, mal formées et mal équipées, ne peuvent généralement pas bien fonctionner au niveau régional.

Faible croissance et inégalités croissantes

L’Afrique est dominée par les inégalités. La croissance ne se traduit pas par la réduction de la pauvreté. En outre, le monde subit actuellement une croissance faible après la crise financière mondiale de 2007/2008, avec des taux de croissance moyens nettement inférieurs à ceux d’avant. L’Afrique doit croître à des taux moyens de 7% ou plus par an si elle veut réduire la pauvreté et créer des emplois. Les prévisions à long terme affichent pourtant des taux nettement inférieurs.

Opportunité au milieu des défis

Ces sept facteurs liés indiquent que l’idée selon laquelle l’Afrique peut en quelque sorte « faire taire les armes d’ici 2020 », comme le préconise l’Union africaine dans le cadre de son Agenda 2063, est irréaliste. La violence restera malheureusement une caractéristique d’un certain nombre de pays africains pendant de nombreuses années et le continent devrait réagir en conséquence.

À long terme, seule une croissance économique rapide et inclusive associée à une bonne gouvernance pourrait éliminer les facteurs structurels de la violence. Il est également clair que les pays à revenu intermédiaire font des progrès pour attirer les investissements directs étrangers, mais que les pays pauvres resteront tributaires de l’aide. D’où la nécessité de davantage de coopération internationale et régionale dans le cadre de ce processus, y compris un appui substantiel et accru au maintien de la paix.

Jakkie Cilliers, président du conseil d’administration et directeur de « African Futures and Innovation » à l’Institute for Security Studies. Professeur au Centre des droits de l’homme de l’Université de Pretoria.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Par le Professeur Jakkie Cilliers (Pretoria)

04 janvier 2018
Source : http://www.afrik.com

L’Afrique par l’éducation : Par Dr Farmo Moumouni Pendant plusieurs siècles, l’Africain été soumis à l’action de forces étrangères. Il n’est pas sorti indemne de ces rencontres. Cela est hors de toute discussion. Ces forces dominatrices et aliénantes, impérialismes de tout bord, l’on fait esclave, colonisé, consommateur et producteur, croyant et usager de langues nouvelles.

Esclave, l’Africain perd sa liberté et son humanité : mis dans les fers par les traites arabo-musulmane et occidentale, il est souvent moins bien traité que l’animal. Colonisé, il devient étranger chez lui, il subit les pires exactions et les humiliations les plus abjectes. Producteur, sa force de travail est exploitée dans les champs, dans les mines, pour l’industrie et la prospérité des maîtres. Consommateur, il forme avec ses semblables un débouché pour les produits manufacturés. Croyant, il s’est convertit, il est devenu disciple de religions qui ont supplanté les croyances traditionnelles. Locuteur, il s’exprime dans des langues imposées au détriment de sa langue.

Modelé, façonné, conditionné sur une longue durée par des processus exogènes, l’Africain a perdu de larges portions de sa personnalité et de son authenticité premières. Dès lors, le déchirement, la séparation et le manque deviennent des modalités de son existence. L’Africain a donc besoin de recomposer son être déconstruit, de panser des plaies, de réparer des torts, de combler un manque.

Nombre de peuples soumis à l’action des mêmes forces ont su mettre fin à la domination, ils ont su dépasser l’aliénation en assimilant les éléments étrangers, en les transformant et en le intégrant à leurs mœurs et coutumes. Ces peuples ont conquis leur liberté, ils ont repris l’initiative et la direction de leur destin.

Les Africains tardent à briser leurs chaînes, l’Afrique est le continent qui, dans le procès de ce que l’on nomme le développement, ferme la marche de l’humanité malgré les immenses richesses dont elle dispose. Les deux choses sont en effet liées. L’Afrique est dans les fers parce qu’elle a des richesses. Elle n’arrive pas à se défaire de ses chaînes pour se consacrer au développement parce qu’elle est maintenue dans les fers par des forces étrangères, parce que sur place, des Africains, geôliers de leur propres peuples, travaillent, chaque fois que les fers se fissurent, chaque fois que les chaînes se relâchent, et qu’ils tentent de se libérer, à les maintenir dans la servitude.

aLa Banque africaine de développement, dont la Suisse est actionnaire, lance une augmentation de son capital. Selon son vice-président Charles Boamah, il est urgent de répondre aux aspirations des jeunes et éviter ainsi une migration africaine incontrôlée et périlleuse vers l’Europe.

La Suisse est appelée à s’engager davantage avec l’Afrique. Cette fois-ci, la demande émane de la Banque africaine de développement (BAD), qui entend augmenter son capital. Actionnaire depuis 1982, date à laquelle l’institution s’est ouverte aux pays non africains, la Confédération occupe un siège permanent au sein de son comité directeur.

De passage samedi dernier au siège de la banque à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a montré tout son intérêt. En 2016, Berne avait participé à la quatorzième reconstitution du Fonds africain de développement – le guichet des prêts à bas taux d’intérêt – à hauteur de 174 millions de francs. Soit 3% de l’ensemble de l’enveloppe.

Lire aussi: La Suisse mise sur une Afrique chaotique, mais prometteuse

«Ce que j’ai vu jusqu’à présent m’enthousiasme, a déclaré Johann Schneider-Ammann à Charles Boamah, vice-président de la BAD. Je vois de nombreux défis, mais je vois aussi un grand dynamisme. L’urbanisation qui progresse est une chance; l’esprit d’innovation se développe dans les villes.» Le conseiller fédéral n’a toutefois pas caché son inquiétude face au surendettement de certains pays. Par rapport à 2013, leur nombre a doublé à 14 en 2017.

AFRIQUE AFRIQUE AFRIQUE AFRICA AFRICA NIGERLe roman Americanah de la Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie (Gallimard, 2015) a été traduit en une trentaine de langues. Après avoir investi le légendaire Collège de France en 2016, l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou vient de faire son entrée dans le Petit Larousse. Dans son livre Afrotopia, paru l’an passé, (éd. Philippe Rey), l’économiste et écrivain Felwine Sarr affirme que l’Afrique est le continent de l’alternative. Son essai est en cours de traduction pour les Etats-Unis et l’Italie. Quant à l’historien camerounais Achille Mbembe, l’auteur de Politiques de l’inimitié (La Découverte, 2016), il est devenu un intellectuel reconnu dans le monde, lui qui enseigne à la fois à l’université de Johannesburg et à Duke University, Etats-Unis.

Pour Sarr, 44 ans, et Mbembe, 59 ans, le renversement est là : «La pensée critique la plus actuelle ne vient plus d’Europe. C’est aujourd’hui le tour de l’Afrique.» (lire leur interview ci-contre). Pour eux, longtemps cantonnée à un «hors monde», l’Afrique est au contraire le lieu capable de produire aujourd’hui un discours monde. Et ils comptent bien le promouvoir. «C’est une pensée totale, mêlant aussi bien littérature, philosophie, et plus largement les sciences humaines et sociales», observe lui aussi Jean-Pierre Bat, chargé d’études Afrique aux Archives nationales (1).

Vue aérienne du Plateau, le quartier d'affaires d'Abidjan, Côte d'IvoireVue aérienne du Plateau, le quartier d'affaires d'Abidjan, Côte d'IvoirePour suivre sa croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions d’emplois par an. Possible, si elle parvient à attirer assez d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour les gens.
La moitié des jeunes Africains sont aujourd’hui sans emploi. Ce défi de l’emploi et les perspectives d’avenir offertes aux Africains dans leur propre pays deviendront de plus en plus une problématique majeure quand on sait que la population africaine doublera d’ici 2050 et que la population du continent deviendra, par ailleurs, de plus en plus jeune. A titre d’exemple, en 2050, le Nigeria comptera plus d’habitants que les Etats-Unis et l’âge moyen y sera de 22 ans. Selon l’OCDE, pour suivre une telle croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions de nouveaux emplois chaque année. Ceci ne sera possible que si le continent parvient à attirer suffisamment d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour sa population.
Un fonds pour l’Afrique
Lors du récent sommet UE-Union africaine à Abidjan (29-30 novembre), l’UE a annoncé la création d’un fonds d’investissement de 44 milliards d’euros pour l’Afrique ("European Fund for Sustainable Development" ou "EFSD"). Ce fonds investira d’une part dans des infrastructures durables et, d’autre part, dans le financement de micro-entrepreneurs et de PME.
Nous sommes actifs dans ce second secteur depuis plus de 25 ans. Nous investissons en effet 80 millions d’euros dans 11 pays d’Afrique, ce qui permet à 1,4 million d’Africains de développer leur micro-entreprise ou leur PME. De surcroît, nous investissons également dans des entreprises et autres coopératives qui achètent leurs produits agricoles auprès de 150 000 petits agriculteurs pour les revendre ensuite sur le marché mondial du café, cacao, bananes, ou noix entre autres exemples.
Le fonds d’investissement pour l’Afrique souhaite ainsi créer des emplois durables. Il s’inspire du concept du "Plan Marshall pour l’Afrique", proposé cette année au G20 par le gouvernement allemand. Mais la contribution effective de l’Union européenne - à travers un ingénieux système de garanties et de leviers - ne s’élèvera qu’à 3,35 milliards sur un total de 44 milliards d’euros (à titre de comparaison, le projet qui doit boucler le ring périphérique anversois coûtera à lui seul 4 milliards d’euros).
Enorme potentiel agricole

Business Japan AfricaCitée par « Jeune Afrique », l’économiste zambienne et auteure du livre Dead Aid, Dambisa Moyo déclare : « Les pays africains ont besoin de commerce et d’investissement. Peu importe d’où cela vient – de Chine, d’Inde, de Turquie, de Russie, du Brésil –, c’est toujours une bonne nouvelle d’avoir de nouveaux partenaires ».

Les entreprises africaines doivent en effet chercher d’autres débouchés de financement au regard des difficultés qu’elles éprouvent à lever les fonds au sein du continent. Pour le moment, elles se tournent majoritairement vers les banques classiques locales. Avec un succès relatif, pour ne pas dire très faible au regard des besoins.

Dans un rapport sur le développement de l’Afrique publié en 2011, la Banque africaine de développement (BAD) a montré que seules 22,2 % d’entre elles obtiennent une ligne de crédit ou un prêt bancaire. Le même taux est de près de 40% pour les entreprises asiatiques. Selon Deloitte, « le marché bancaire est une source traditionnelle de financement des entreprises en Afrique, mais les taux d’intérêt élevés freinent l’investissement et les produits de financement sont peu variés. » C’est ce qui justifie les nombreuses réflexions menées pour trouver des solutions pérennes au financement des entreprises africaines. La BAD, par exemple, a mis sur pied un Fonds africain de garantie (FAG), pour offrir des garanties de crédit au bénéfice des entreprises.

Pendant longtemps, les fonds occidentaux ont, en grande partie, constitué un palliatif financier pour les entreprises en Afrique.  Au sein de l’Agence française de développement (AFD), bras séculier de la coopération étrangère de la France, existe la Proparco. Cette filiale du groupe AFD est exclusivement dévolue au secteur privé. « Depuis 2012, l’Afrique représente près de 50% de l’activité annuelle de Proparco (1,5 milliard d’euros en portefeuille). Le continent africain reste au cœur des priorités de Proparco qui y consacrera 2,7 milliards d’euros sur la période 2017-2020 », écrit cette institution financière sur son site internet. La Banque européenne d’investissement, la Société financière internationale et d’autres « fonds politiques » revendiquent le même rôle auprès du secteur privé africain, mais leur prise de risque est limitée, car elle est constamment adossée sur une garantie des États africains. Ces dernières années, les financements accordés par certaines institutions de financement vont essentiellement aux entreprises de leur pays en affaires en Afrique.

Ecole Coranique RDCL’éducation dans les pays du Sud suscite de plus en plus d’intérêt auprès des chercheurs français, mais ce champ d’étude manque encore de visibilité.
Depuis le Forum mondial de Dakar sur l’éducation pour tous (EPT), en 2000, une mobilisation internationale sans précédent a eu lieu en faveur de l’éducation en direction des pays les plus en retard, pour la plupart en Afrique subsaharienne. Considérés comme un droit et un moteur du développement, l’accès, la qualité et le financement de l’éducation posent encore un très grand nombre de questions, sur lesquelles la recherche est amenée à travailler pour envisager l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) en 2030.
La production de connaissances sur l’éducation dans les pays en développement s’est donc considérablement accrue dans les dernières décennies et de nombreux espaces consacrés à la recherche ont vu le jour dans le monde. Commanditée par l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique), une récente étude réalisée par un collectif de chercheurs de l’Association pour la recherche sur l’éducation et les savoirs (ARES) apporte des éléments de réponses inédits sur la production scientifique française au travers des thèses, des offres de formation de niveau master, des publications académiques des chercheurs et des programmes de recherche dans ce champ de l’éducation.

 Alpha Conde CIEA Abidjan 2017L’Afrique a besoin d’être "plus innovante, plus productive et plus compétitive" pour réussir l’émergence de son économie, a affirmé mardi à Abidjan le président guinéen Alpha Condé, à l’ouverture d’une conférence internationale.

"L’Afrique a amélioré ses résultats économiques et sociaux entre 2000 et 2015 en enregistrant une croissance réelle de son produit intérieur brut global de plus de 5% par an", a déclaré M. Condé, président en exercice de l’Union africaine (UA).

Toutefois, selon lui, "cette performance est très en deçà de celle des pays émergents d’Asie. Car elle ne s’est pas encore traduite par une transformation structurelle des économies africaines qui presque dans leur totalité restent des producteurs exportateurs de matières premières et de produits de base qui ne contiennent qu’une faible part de la valeur ajoutée des chaines de valeur dans le monde".

De plus en plus les jeunes nigériens n’héritent pas à embrasser l’entreprenariat, un domaine qui, certes est porteur, mais exigent beaucoup parce qu’il requiert une bonne dose d’audace tant les risques qui l’assaillent sont énormes. En dépit des contraintes liées au secteur, on constate l’enthousiasme qu’ont surtout les femmes

à se lancer dans une aventure entrepreneuriale. L’entreprenariat féminin se développe au fil des années au Niger et les actrices bravent un certain nombre de risques pour pouvoir exister. C’est l’exemple de la jeune fille Nadira Oumarou Sabo qui s’évertue à y faire carrière parce qu’elle a une réflexion fertile et des idées innovantes.

L’Entreprenariat est un secteur de création de richesse et pourvoyeur d’emplois dans un contexte où l’Etat ne peut pas donner du travail à l’ensemble des diplômés qui sortent des écoles. Il suffit juste d’y croire et se lancer pour s’en rendre compte. Les études doivent donner les idées pour pouvoir affronter un moment donné la réalité. C’est le cas de Nadira Oumarou Sabo, une étudiante en 4ème année à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) qui, depuis 2019 a créé son propre entreprise pour tâter le terrain de l’entreprenariat.

La jeune entrepreneure a d’abord débuté avec une entreprise de parfumerie dénommée Nadira Collection avant d’en créer progressivement deux autres entreprises dont l’une dans le domaine vestimentaire appelée “Nadira Dress” et l’autre dans le domaine de l’entretien et nettoyage sous le nom de “cleaning service Sabo”. Toutes les trois entreprises sont fonctionnelles. ‘’Le secret de l’entreprenariat réside dans la conviction, la détermination, l’engagement et le courage à affronter les défis et obstacles qui se dressent sur le chemin. Depuis mon adolescence, je suis passionnée de l’entreprenariat dans la mesure où je pense toujours qu’entreprendre est synonyme d’indépendance. Je sentais un lourd poids sur moi lorsque, je demandais quelque chose à mes parents depuis l’adolescence», a confié la  jeune entrepreneure ) la fleur de l’âge (21 ans).

Avec la révolution du numérique, certains services de Nadira sont en ligne avec des possibilités de livraison à la demande du client. Ce sont des services relatifs aux parfums et les habits. Il existe aussi des points de vente où les clients peuvent se rendre pour acheter. Le service livraison est assuré par deux agents dynamiques. Pour assurer le fonctionnement régulier des services au sein de ses entreprises, Nadira dispose d’une dizaine d’agents repartis dans les trois entreprises. «Mon ambition, c’est de contribuer à la richesse de mon pays en faisant en sorte que mes trois entreprises puissent profiter aux autres en créant de l’emploi. Il faut que les entreprises participent à la création d’emplois et se faisant, elles aident l’Etat à réduire le chômage des jeunes», dit Nadira Oumarou Sabo.

Evoquant la formation en entreprenariat, la jeune Nadira dit avoir participé à plusieurs formations dans le monde de l’entreprenariat et une autre formation s’adressant spécifiquement aux jeunes entrepreneurs. Elle a acquis des expériences professionnelles dans le domaine de l’entreprenariat. Nadira a eu à former aussi deux jeunes qui sont autorisés actuellement à se lancer dans l’entreprenariat. Avec le soutien de ses parents, Nadira compte aller loin dans le domaine de l’entreprenariat. Les problèmes de l’entreprenariat au Niger se résument surtout au manque de financement et à la faible consommation des produits locaux par la population. Plusieurs d’entreprises sont tombées en faillite à cause surtout du comportement de la population.

La jeune entrepreneure Nadira appelle les jeunes filles à entreprendre parce que, l’Etat ne peut pas donner du travail à tous les diplômés. L’autonomisation de la femme nigérienne passe par l’entreprenariat. «Nous demandons simplement à l’Etat d’aider les jeunes entrepreneures sur les plans financiers et l’organisation des  formations dans le domaine de l’entreprenariat», a conclu la jeune entrepreneure.

Mourtala Alhassane(Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org 

 

Getahun Mekuria EthiopiaM. Getahun Mekuria, le ministre éthiopien des Sciences et de la TechnologieLe gouvernement éthiopien, en partenariat avec Hub City Live, a décidé de construire une cité technologique baptisée « le vrai Wakanda » dans la ville de Bahir Dar, dans l’Etat fédéral d’Amhara. D’une valeur de 3 milliards de dollars US, ce projet devrait être réalisé sur une période de huit à dix ans.

Le plan directeur de la cité technologique a été présenté par Hub City Live aux autres parties prenantes au projet - le gouvernement éthiopien et le gouvernement régional de l’Etat d’Amhara - au cours d’un atelier organisé le 18 août 2018, à Addis Abeba.

Selon Getahun Mekuria (photo), le ministre éthiopien des Sciences et de la Technologie, l’établissement de cette cité technologiquement avancée aura un grand impact sur l’amélioration des vies des populations et la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes.

Mikal Kamil, cofondateur de Hub City Live-Ethiopie, a déclaré que le projet contribuera à doter l’Ethiopie du tout premier gouvernement africain technocrate.

Phénomène omniprésent dans l’environnement économique du Niger, l’incivisme fiscal constitue un fléau qui peut sérieusement limiter les capacités de l’État à assumer ses missions régaliennes. C’est pourquoi il est une préoccupation majeure de la Direction Générale des Impôts(DGI).

{xtypo_quote}« J’aime mon pays, je paie mes impôts » et je combats l’incivisme !{/xtypo_quote}

L’incivisme fiscal est le fait que le citoyen n’honore pas spontanément ses obligations fiscales. Il se traduirait par des comportements frauduleux dont les plus récurrents sont la manipulation des déclarations fiscales, la dissimulation des chiffres d’affaire et ou des bénéfices, et le recourir à des actes de corruption ou de trafic d’influence. Il y a incivisme car, à travers ces comportements, le respect des devoirs qui incombent aux citoyens est bafoué; l’intérêt collectif porté par les devoirs fiscaux est négligé, bref la civilité attendue du citoyen n’y est.

Pourtant, nos attentes vis-à-vis de l’État, légitimes soient-elles, sont nombreuses : un cadre de vie agréable et sécurisé, une éducation de qualité, des structures de santé performantes, des infrastructures routières en nombre, des emplois décents, etc. Ces droits des citoyens, consacrés par la Constitution de la République, ne dépendent pas que de la bonne volonté des gouvernants. Ils émanent surtout des capacités financières de l’État, qui elles-mêmes résultent largement des ressources fiscales et douanières mobilisées. Ceci étant, en désobéissant à ses devoirs fiscaux, le citoyen refuse de concourir à l’émergence du pays. Un citoyen responsable fera assurément de ce slogan de la DGI, le sien : « j’aime mon pays, je paie mes impôts ».

Un aperçu significatif de l’ampleur de l’incivisme

Au Niger comme dans bon nombre de pays africains, l’incivisme fiscal est dangereusement tenace   tenace. À titre illustratif, constatons avec un Rapport de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), paru en 2021, que plus de 3 000 contribuables, rien que parmi les répertoriés, ne pas sont en règles vis-à-vis de l’administration fiscale. Dans le même sens, la HALCIA relève qu’environ 235 milliards de francs CFA de droit ne sont pas reversés à l’État au cours de la période 2019-2020. À cela s’ajoute la part importante des contribuables échappant aux services fiscaux du fait de l’informel qui caractérise leurs activités économiques. Une taxation juste et complète de l’économie informelle aurait rapporté à l’État des ressources financières supplémentaires non négligeables.

Combattre l’incivisme, c’est soutenir le développement du Niger

Un État comme le nôtre, dont les besoins sont colossaux et les priorités multiples, ne peut demeurer insensible à l’important manque à gagner lié à l’incivisme fiscal. Les ambitions fortes et salutaires, que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum a pour le Niger, nécessitent une mobilisation optimale des ressources internes. C’est justement, dans ce sens que M. Mahamane Mal Ousmane, Directeur Général des Impôts fait de l’incivisme fiscal une de ses principales préoccupations.

Toutefois, avouons-le, le combat contre l’incivisme fiscal est un chantier extrêmement difficile du fait des facteurs multiples qui l’engendre.

Six (6) facteurs qui expliquent la prédominance l’incivisme fiscal

Le premier facteur que l’on retient ici est relatif à la nature de l’être humain. L’égoïsme et la cupidité sont des comportements observables chez bon nombre d’hommes, ici au Niger comme ailleurs dans le monde. C’est dire qu’il est rare de trouver un peuple qui se soumet aux exigences fiscales sans aucune contrainte exogène (État, religion). C’est ce facteur qui rend l’incivisme fiscal un problème sociétal.

Le deuxième facteur est lié à l’éducation des citoyens. Le faible taux d’alphabétisation que connait le Niger et le déficit de l’éducation civique se traduisent par la non-maitrise des procédures fiscales et par des mauvaises appréhensions des devoirs fiscaux. Un citoyen qui appréhende l’administration fiscale comme une entité coercitive ou qui ne comprend pas les mécanismes déterminant les taxations, ne se presserait pas à l’acquittement de ses devoirs fiscaux.

Le troisième facteur est lié aux rapports que les citoyens entretiennent avec l’Etat. La confiance devant régir les relations de citoyens avec les institutions étatiques n’est pas toujours manifeste. Les contribuables doutent souvent, à tort ou à raison, du bon usage des ressources fiscales collectées. Ainsi, le fondement justifiant la taxation de personnes et de leurs biens se retrouve dénuder de sa substance. Autrement dit, le prétexte de la mauvaise gouvernance des ressources publiques peut constituer une échappatoire aux contribuables indélicats.

Le quatrième facteur est lié au paradigme social. Au Niger, le système de valeurs sociales ne condamne pas suffisamment l’incivisme fiscal. Le fait de ne pas honorer ses devoirs fiscaux ne paraît pas comme une faute morale aux yeux de la société. Ce qui n’est pas le cas des pays comme le Danemark, la France ou le Japon : dans ces sociétés, une personne condamnée pour incivisme fiscal perd sa crédibilité, voire sa dignité.

Le cinquième facteur est lié à l’informel qui caractérise l’économie nationale. Les contribuables agissant dans l’informel ont un rapport complexe avec les services des impôts. Tantôt ils échappent à la fiscalité parce qu’ils ne sont pas répertoriés ; tantôt ils subissent des taxations d’office préjudiciables à la survie de leurs activités. N’en possédant pas une autorisation légale d’exercice et dépourvu d’un dispositif comptable fiable, ces contribuables ne s’acquitte pas spontanément de leurs devoirs fiscaux.

Le sixième facteur est relatif au laxisme dans les mesures coercitives. La défaillance dans le système de contrôle, et les manoeuvres de corruption et de trafic d’influence sont des sérieux obstacles à la mobilisation des ressources fiscales.

Les facteurs identifiés ici soulignent la complexité de la lutte contre l’incivisme fiscal. Par conséquent, ce combat nécessite des mesures à plusieurs niveaux ; des actions à la fois urgentes et inscrites dans le long terme.

Ainsi plusieurs mesures à effets immédiats sont-elles préconisées par l’État, particulièrement par la DGI(Nous reviendrons sur ces mesures dans le numéro dans la semaine prochaine).

Au demeurant, l’incivisme fiscal doit être combattu comme un ennemi de tous. Pour le bien-être commun, l’incivisme fiscal doit être un combat commun. Les autorités (politiques, coutumières et religieuses), les leaders d’opinion, les acteurs de la société civile, les journalistes, les ‘’influenceurs’’ devraient, tous, soutenir l’administration fiscale afin que celle-ci permette à l’Etat de jouir de pleines capacités d’investissement. Pour bâtir un Niger social et émergent, l’incivisme doit être combattu. ‘‘Ensemble, construisons le Niger de demain ’’ en exigeant, entre autres, la facture certifiée lors des transactions.

Service de Relations

Publiques et du

Protocole (DGI)

02 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/

Centrale electrique Senelec Power AfricaUn rapport de l'initiative Power Africa, lancée par l'ex-président américain Barack Obama en 2013, fait le bilan de ses réalisations sur le continent depuis sa création. Le Nigeria est le plus grand bénéficiaire des projets soutenus par l'initiative en termes de capacité, avec 3 384 MW installés ou en cours d'installation.

L’initiative Power Africa, lancée en 2013 avec pour objectif de réunir les efforts des secteurs publics et privés pour augmenter l’accès à l’énergie sur le continent, a publié la semaine dernière un rapport faisant le bilan de ses activités. Elle a déjà mobilisé plus de 54 milliards de dollars d’engagements de la part de 140 partenaires issus du public et du privé. Le gouvernement américain a déboursé quelques 500 millions de dollars.

sLa Banque africaine de développement (www.AfDB.org) et le Fonds d’assistance au secteur privé en Afrique (FAPA), un fonds fiduciaire multi-donateurs financé par le Japon et l’Autriche, ont procédé, mercredi 12 mai, à l’inauguration officielle du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine (AABE), subventionné par le FAPA. 

Le Fonds fournit des subventions à des activités d’assistance technique en Afrique et constitue l’une des composantes de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé (EPSA), placée sous l’égide de la Banque.

Le moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine se chargera d’identifier les possibilités d’investissement et de financement dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire et axera ses activités sur le Mozambique, la Zambie, l’Éthiopie, le Rwanda et le Kenya. Le projet sera mis en œuvre par Grow Africa et placé sous la tutelle de l’Agence de développement de l’Union africaine – Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD). L’un des résultats attendus du moteur de recherche est la présentation d’accords pré-entérinés auprès de partenaires continentaux de premier plan lors de l’Africa Investment Forum qui se déroulera du 11 au 13 novembre prochains à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Selon Jennifer Blanke, vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du développement agricole, humain et social, « le lancement du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine est important, car le financement privé est essentiel pour la progression du secteur agricole dans la chaîne de valeur et pour que l’Afrique commence à se nourrir elle-même, avant de nourrir la planète. »

Djibouti : la base chinoise inquiète le PentagoneLes responsables militaires américains ne cachent pas leur inquiétude suite au lancement effective de la base militaire chinoise à Djibouti. Une présence qui pourrait faire craindre pour la suprématie militaire américaine en Afrique personnifiée par Africom.

L'ouverture de la première base militaire outre-mer chinoise à Djibouti fait grincer des dents du côté de Washington. En effet, pour le Pentagone la base de Djibouti sera probablement, « la première de beaucoup » de camps que Pékin compte construire au niveau mondial, ce qui pourrait exacerber les tensions entre les deux puissances mondiales.

Simple base d'attache pour Pékin

Les responsables sécuritaires et militaires américains ont déjà alerté leur hiérarchie et leurs alliés sur la rapidité de l'effort de modernisation de l'appareil militaire chinois entreprise par Pékin lors de la dernière décennie, notamment au niveau de l'aéronavale. L'Armée de libération populaire a rappelons-le annoncé la mise en place effective d'une base de soutien logistique à Djibouti en juillet dernier.

Selon les autorités militaires chinoises, cette base aura pour mission de servir de base d'attache aux missions humanitaire et de maintien de la paix en cours actuellement en Afrique et en Asie occidentale. La base devrait également servir pour des exercices militaires ou des évacuations d'urgence comme celle des ressortissants chinois évacués du Yémen par la marine chinoise.

En plus de faire son entrée dans le club des pays détenant une base à Djibouti, les américains redoutent également un renforcement des revendications territoriales de Pékin dans la mer de Chine méridionale, les relations avec Taïwan ou encore la promotion de son programme commerciale « One Belt, One Road ».  Des sujets qui représentent autant de motifs de friction entre Pékin et Washington.

CEDEAO Monnaie Unique.01Bamako, le 11 septembre 2017. Le Commissaire chargé des Politiques macroéconomiques et de la Recherche économique de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Mamadou Traoré, a loué les avancées significatives enregistrées dans le processus de mise en œuvre de la monnaie unique ouest-africaine.

S’exprimant, le lundi 11 septembre 2017, à Bamako, au Mali, à l’ouverture de la réunion du Comité technique chargé des politiques macroéconomiques de la Cedeao, M. Traoré, a indiqué l’adoption d’une feuille de route, la désignation de chefs d’Etat pour la supervision du processus et la mise en place d’une Task Force pour conseiller ces derniers, la rationalisation des critères de convergence, le fonctionnement des Comités nationaux de coordination, ainsi que la mise en œuvre du mécanisme de la surveillance multilatérale.

Il a invité les participants à faire des propositions devant permettre de renforcer davantage le processus d’intégration, et d’accélérer la réalisation des objectifs du programme de coopération monétaire, notamment la création de la monnaie unique de la Cedeao.

Abondant dans le même sens, le ministre malien de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, a exhorté les participants à formuler des recommandations concrètes et pertinentes tenant compte des réalités ouest-africaines, et permettant d’engager des actions clés pouvant garantir à l’espace communautaire des progrès économiques solides.

Au cœur du célèbre marché de Katako de Niamey, se trouve le quartier des vendeurs d’igname. Chaque jour, des gros porteurs stationnent pour livrer diverses marchandises dont l’igname venant principalement du Ghana. Ils sont nombreux les revendeurs qui se ravitaillent à partir de Katako pour approvisionner les autres marchés et quartiers de la capitale.

Assis près de son étalage d’igname, Nassirou Alou avoisinant la quarantaine est un des revendeurs de ce tubercule au marché de Katako. Il exerce cette activité depuis plus vingt ans. «J’ai débuté ce métier depuis 1998. Le Ghana est aujourd’hui pour nous le principal pôle d’approvisionnement d’igname», a-t-il témoigné. «Pour acheminer cette marchandise depuis ce pays côtier, nous nous regroupons en trois ou quatre revendeurs pour mobiliser un  camion TLM», a-t-il ajouté. En ce qui concerne le prix, Nassirou affirme que les 100 unités de tubercules moyens se vendent à 140.000FCFA, quant aux gros leurs prix tournent autour de 180.000FCFA. Un tubercule se discute entre 1000 à 2000FCFA.

Selon Nassirou cette activité est facile à exercer, n’importe qui peut l’exercer car il suffit de trouver celui qui te fait confiance. Cette forme de commerce traditionnelle est bien connue dans la société nigérienne. Elle était également pratiquée par les commerçants de noix de cola. «Le commerce d’igname est une activité à la fois lucrative et surtout sociale, car dans la plupart de temps la marchandise est prise sous forme de crédit et le remboursement se fait après la vente. Chaque jour, les revendeurs affluent sur ce marché afin d’approvisionner les différents quartiers et marchés de Niamey», a-t-il expliqué. Le seul souci d’un revendeur c’est d’écouler sa marchandise à temps car c’est quelque chose de périssable qui ne doit pas prendre beaucoup de temps, explique-t-il.

Non loin de Nassirou, sous un grand hangar, des ignames reparties en gros lots de centaines de tubercules sont visibles. C’est là où se fait la répartition. Sous ce grand hangar se trouve, le président des importateurs d’ignames, El hadji Mayaki. Très connu, celui-ci fait fait partie des doyens dans ce domaine. Il confie modestement qu’il a débuté cette activité, il y a près trente ans, en étant déchargeur des camions, puis petit revendeur avant de devenir grossiste. Tout en observant les jeunes déchargeant un camion dans cette matinée du 17 Janvier, Elhadji Mayaki explique que les vendeurs d’igname s’approvisionnent surtout à partir de la République de Ghana, car c’est un pays qui dispose d’igname de qualité, disponible et accessible et dont l’acheminement vers le Niger ne cause aucun problème majeur. «Nous mobilisons une vingtaine de camions par mois et la répartition se fait sans problème car dès le chargement, les parties sont différenciées grâce à des pailles», a-t-il confié. «Une fois à Niamey, nous livrons cette marchandise à nos principaux clients à crédit, ils nous remboursent après la vente et dans des rares cas nous gardons quelques tubercules pour revendre ou pour soutenir certains proches», confie Elhadji Mayaki.

Notons que l’igname ne se consomme jamais crue à cause de sa teneur en amidon non digeste. Avant de la cuire, il faut la peler, ce qui n’est pas une opération aussi simple qu’il n’y paraît en raison de la texture gluante de la chair. Ensuite, vous pouvez la découper en morceaux de la taille convenant à votre recette. Pour cuire l’igname, faites-la blanchir dans de l’eau salée pendant 15 minutes. Vous pouvez également cuire l'igname à la vapeur, pelée et coupée en rondelles pendant une dizaine de minutes. Les mets à base d’igname sont diversifiés en fonction des pays et des cultures. On peut faire des purées, des boules, des frites, de la grillade, des chips, des farines, etc.

Mamane Abdoulaye(Onep)

20 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Parmi les différentes réformes engagées par l’Etat dans le cadre du vaste chantier de la mobilisation des ressources internes et de l’efficacité dans la gestion des finances publiques, figure la facture certifiée. Elle n’est pas un impôt de plus sur les entreprises et les sociétés, mais plutôt un outil efficace qui permet juste de sécuriser la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) payée par les consommateurs. La facture certifiée permet tout simplement de mettre l’Etat dans ses droits et ce faisant concoure à l’assainissement du jeu de la concurrence entre les opérateurs économiques tout en garantissant d’une part la bonne gouvernance des entreprises et l’amélioration des relations entre les contribuables et l’administration fiscale d’autre part.

La facture certifiée est instituée par la loi de finances 2020 et renforcée par celle de 2021. Elle s’inscrit dans un cadre global des réformes entreprises par l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dans les Etats membres. Le Niger fait partie aujourd’hui des premiers pays de l’espace communautaire à mettre en œuvre ce système de facturation certifiée. Ainsi, le directeur général des Impôts M. Ousmane Mal Mahamane expliquait lors d’une conférence de presse qu’il avait animée sur la réforme de la facture certifiée que celle-ci n’est pas un nouvel impôt. En outre, aux termes des nouvelles dispositions du Code Général des Impôts (CGI), il est fait obligation aux entreprises de délivrer les factures certifiées à leurs clients lors des différentes transactions qu’elles font.

De ce point de vue, le premier bénéfice ou avantage de la réforme des factures certifiées pour l’Etat est l’accroissement efficient des ressources à travers la réduction drastique des manœuvres frauduleuses sur la TVA. Pour les entreprises, l’avantage de l’utilisation de la facture certifiée réside surtout dans la comptabilité de celles-ci dans la mesure où il y aura une amélioration certaine de leur gestion comptable. Par ailleurs, les recettes issues des ventes sont sécurisées, la gestion des stocks de marchandises est aisée ; la lutte contre la concurrence déloyale est une réalité : les avantages concurrentiels ne seront plus dictés par la capacité à frauder fiscalement mais plus par le rapport qualité/prix des biens et services commercialisés ; l’authenticité et l’intégrité des opérations d’achat et de vente sont une réalité.

Pour les consommateurs finaux, c’est-à-dire des acheteurs, ils peuvent désormais réclamer la facture certifiée pour être sûrs que la TVA qu’ils supportent sur leurs achats de biens et de services est versée dans les caisses de l’Etat. En même temps, cela constitue la preuve juridique de l’achat effectué.

Selon le ministre des Finances M. Ahmet Jidoud, la réforme de la facture certifiée participe de la volonté du Gouvernement d’améliorer la mobilisation des ressources fiscales à travers notamment le contrôle de la facturation de la TVA par l’utilisation des nouvelles technologies. Elle vise aussi une concurrence plus saine entre les opérateurs économiques en ce sens qu’elle s’intéresse à la sécurisation de la TVA. Cette dernière, a dit le ministre des Finances,‘’est une taxe très importante dans le dispositif de mobilisation de ressources dans notre pays. Elle constitue une contribution importante du consommateur aux œuvres de modernisation de notre pays telles que la construction des routes, des hôpitaux, des écoles, la sécurité, en somme toutes les dépenses destinées à la provision des services sociaux de base’’.

  Hassane Daouda(Onep)

18 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Kofi Annan HommageL’ensemble des départements du Secrétariat ainsi que des organisations, agences, fonds et entités formant le système des Nations Unies ont joint leur voix au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour rendre hommage à son prédecesseur, Kofi Annan, décédé samedi à l’âge de 80 ans.

Pour Jean-Pierre Lacroix, Annan était un homme qui s’est « tenu debout pour le bien et qui nous a tous montré que le chemin de la paix et de la réconciliation était le fruit de l’optimisme et du dévouement sans faille à la justice ». « L'héritage de Kofi Annan continuera de nous guider dans notre engagement commun en faveur de la paix », a dit le chef des opérations du maintien de la paix de l’ONU, un département qu’Annan a dirigé avant de devenir Secrétaire général de l’organisation.

Le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, a lui déploré le décès de « l'un des plus grands humanitaires au monde ». « Son engagement envers l'humanité continuera à nous inspirer à OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) pour continuer à apporter une assistance à toutes les personnes dans le besoin », a dit le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies.

La cheffe de l’UNICEF, Henrietta Fore se souvient d’un homme « particulièrement préoccupé par l'avenir - le monde dont nos enfants et leurs enfants hériteront ». « Il a dirigé les Nations Unies à une époque où des millions de personnes sont sortis de la pauvreté et a contribué à façonner l'avenir du travail de développement mondial », a dit la cheffe du fonds onusien.

Pour Natalia Kanem, cheffe du Fonds des Nations Unies pour les populations (UNFPA), « Koffi Annan incarnait les principes de l’ONU ». « Son héritage perdurera chez les millions de personnes dont il a marqué la vie », a-t-elle dit sur Twitter.

La France perd des parts de marché partout en AfriqueEn quinze ans, la France a vu sa part de marché tomber de 11 % à 5,5 % en Afrique. La Chine a occupé le champ laissé par les Européens selon Coface.
Les inusables pick-up Peugeot qui pendant des décennies ont sillonné les pistes et les routes africaines ont aujourd'hui cédé la place à leurs homologues japonais, sud-coréens, en attendant la vague chinoise ou indienne. Le constat du désamour pour les produits français sur le continent africain n'est pas propre à l'automobile. Il est le même dans le secteur des machines, des appareils électriques ou électroniques ou encore la pharmacie.
La France perd des parts de marché partout en Afrique. A part l'aéronautique, la tendance est observée depuis plusieurs années, note Coface dans une récente étude. « Les parts de marché à l'exportation de la France en Afrique ont été divisées par deux depuis 2000 passant de 11 % à 5,5 % l'an dernier », note le document. Cette dégringolade, même si elle est rapide en Afrique, s'inscrit dans un contexte de baisse globale des exportations dans le reste du monde. Entre 2001 et 2017, la part de la France a été ramenée de 4,7 % à 3 %. Nul ne s'en étonnera,  la Chine connaît une situation inverse à celle de la France sur le continent africain : de 3 % en 2001, sa part de marché en Afrique a bondi à 18 % l'an dernier.

La gaffe du président Donald Trump : L’Union Africaine réagit Dans la presse et sur les réseaux sociaux, l’affaire défraie la chronique : Le président des Etats Unis d’Amérique a qualifié les Etats africains de « pays de merde ». Il a insulté l’Afrique et les Africains. Une insulte qui mérite que l’actuel président américain soit rappelé à l’ordre. Trop c’est trop.

Plusieurs voix se sont déjà élevées sur le continent et dans la diaspora : des chefs d’Etat, des leaders d’opinion, des artistes etc. « Les ambassadeurs de 54 pays africains à l'ONU ont exigé vendredi, dans un communiqué au langage très fort, « rétractations » et « excuses » au président américain Donald Trump après ses propos rapportés la veille sur l'immigration en provenance de « pays de merde ». C’est ce que rapporte le journal Ouest-France dans une publication en ligne du 13 janvier 2018. 

Le 12 janvier 2018 l’Union Africaine fait entendre la sienne. Elle « souhaite exprimer son infidélité, sa déception et son indignation face au malheureux commentaire de M. Donald Trump, président des Etats-Unis d'Amérique. » Selon l’UA, par ses propos qui « déshonorent le célèbre credo américain et le respect de la diversité et de la dignité humaine », le chef d’Etat Américain porte atteinte à ses propres valeurs.

Pour l’organisation panafricaine, Donald Trump ne connait pas l’Afrique c’est pourquoi, « tout en exprimant son choc, sa consternation et son indignation, l'Union africaine croit fermement qu'il y a un énorme malentendu du continent africain et de son peuple par l'administration [américaine] actuelle. »

Il faut dire que dans cette sortie, l’UA s’est voulu très conciliateur, en demandant des USA des relations fondées « sur l'égalité et le respect mutuel, sur la base des principes internationaux reconnus de la dignité humaine fondamentale pour tous » même si elle est restée ferme face à l’attitude de Trump : « L'union africaine condamne le commentaire dans les termes les plus forts ». Elle exige alors « des excuses non seulement aux Africains mais à tous les peuples africains autour du globe ».

Le président Trump doit se détromper. L’Afrique est un continent riche. Ce sont des gouvernement comme le sien et leurs Etats qui, par leurs politiques impérialistes s’emploient depuis toujours à la maintenir dans la pauvreté pour mieux l’exploiter. Les Africains malgré cela, restent un peuple debout, digne et fier.

Trump a insulté un peuple qui, de la part d’un président américain mérite un meilleur traitement, des éloges, de la reconnaissance. Les USA sont une puissance économique, les Américains nous doivent beaucoup pour cela. Si Trump ignore l’histoire, qu’il se renseigne, ce sont des millions d’Africains, parmi les plus braves qui, des siècles durant, ont arrosé les plantations française, anglaises, espagnoles... de leurs sueurs et de leurs sangs et c’est ce qui a amené ce pays au niveau de développement dont il se gargarise aujourd’hui. En se rendant chez vous, les Africains ne vont quémander, ils partent travailler pour dignement gagner leur vie, ils partent donc faire la récolte de ce que leurs ancêtre ont semé et entretenu il y a bien longtemps.

Enfin, la réaction de l’Union Africaine vient à point nommé. Elle rappelle au monde que l’Afrique reste un continent comme les autres avec des Etats sérieux qui méritent autant de respect que les autres pays du monde même si nous tardons toujours à nous unir parce que certains Africains, encore aujourd’hui, accepte d’être utilisés contre l’Afrique, contre leurs propres frères... Unissons-nous donc et cessons de servir l’impérialisme contre notre propre développement, c’est l’occident qui a besoin de nous et non le contraire.

Union Africaine Reaction Gaffe Trump

15 janvier 2018
Source : http://nigerdiaspora.net/

Le Niger s’est doté d’une Stratégie Nationale de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes qui vise essentiellement les jeunes âgés de 18 ans au moins et de 35 ans au plus, à titre individuel ou collectif, en milieu rural ou urbain, désireux de créer ou de développer une activité économique sous forme d’entreprise. La mise en œuvre de cette stratégie est assurée, sur un horizon de dix ans (2020 2029) par l’Unité de Gestion du Fonds de Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes.

D’après cette stratégie, les jeunes entrepreneurs sont souvent confrontés à des problèmes de financement de leurs projets ; cela est dû à la méfiance et aux conditions exorbitantes qui sont exigées par les institutions de financement. L’absence de fonds de garantie, l’accès au marché public, l’acquisition des matières premières, l’accès aux terrains industriels sont autant de difficultés que rencontrent les jeunes entrepreneurs. L’existence de nombreux acteurs démontre clairement que la promotion du secteur privé est une préoccupation partagée des pouvoirs publics et des partenaires au développement du Niger. L’entrepreneuriat et l’insertion des jeunes devraient s’intégrer à un cadre plus vaste d’une stratégie nationale dans ses dimensions économique, sociale et spatiale. Cependant, la promotion économique des jeunes se trouve directement liée aux possibilités offertes par le marché du travail et ses règles de fonctionnement, en raison des choix économiques des pouvoirs publics fondés sur le libéralisme, le désengagement de l’Etat et la promotion du secteur privé. Les orientations stratégiques s’inscrivent ainsi dans ce cadre global. Elles s’appuient sur le diagnostic stratégique et s’intègrent dans la vision et les priorités du Niger en matière d’entrepreneuriat des jeunes. Les objectifs, résultats et axes stratégiques, la mise en œuvre et le plan d’action et de financement sont présentés dans une approche de gestion axée sur les résultats (GAR).

Vision et  Priorités du  Niger  en matière d’entreprenariat des jeunes 

Cette  stratégie révèle que la vision du Niger à l’horizon 2035, exprimée par la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI), est formulée comme suit : « un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ». Au niveau du Plan de Développement Economique et Social (PDES), l’objectif global est de « contribuer à bâtir un pays pacifique, bien gouverné avec une économie émergente et durable, et une société fondée sur des valeurs d’équité et de partage des fruits du progrès ».  Dans l’Axe 3, Accélération de la croissance économique, il est prévu dans ce    document,  des activités d’accès des jeunes au crédit à travers  la mise en place d’un fonds de garantie de financement des entreprises des jeunes, de renforcement des structures d’accompagnement des jeunes entrepreneurs notamment les centres incubateurs. Il y a également le renforcement  des capacités des jeunes promoteurs et entrepreneurs, la poursuite de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse révisée et de son plan stratégique opérationnel dans son volet économique, la  création  des emplois décents pour les jeunes dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage et la  mise en place d’un programme de communication soutenu sur les opportunités d’affaires (PDES 2017-2021).  Dans un cadre plus global, le Niger adhère aux objectifs et programmes d’intégration continentale, régionale et sous-régionale ; il souscrit aux objectifs du NEPAD et aux ODD. En lien avec la vision du Niger à l’horizon 2035 et les priorités en matière d’entrepreneuriat des jeunes, la vision du Gouvernement, à travers cette stratégie, est de « Développer l’entrepreneuriat pour créer massivement de l’emploi aux jeunes afin de faire du Niger un pays émergent bâti sur une économie résiliente et moderne ». 

Au Niger, dans le cadre de cette stratégie, plusieurs autres réformes et initiatives ont été mises en œuvre ces dernières années pour développer le secteur privé en général et l’entrepreneuriat des jeunes en particulier. Parmi ces initiatives se trouvent l’adoption d’une Politique de Promotion du Secteur Privé, l’adoption d’une Charte des PME, l’installation d’un guichet unique pour la création d’entreprises, la création d’un Ministère en charge de l’entrepreneuriat des jeunes, la création de structures d’appui conseil et d’accompagnement des projets d’entreprises, etc. Cette première partie du document est consacrée à l’analyse diagnostique de la situation de l’entrepreneuriat des jeunes au Niger.

Opportunités à l’entreprenariat des jeunes au Niger

Selon cette même stratégie, les opportunités d’ordre général favorables au développement de l’entrepreneuriat des jeunes au Niger sont liées principalement à la jeunesse de la population, au riche patrimoine historique et culturel, à la qualité des produits artisanaux, au potentiel considérable en minéraux, aux potentialités en matières premières, au potentiel hydrique national et à la position géographique. La jeunesse de la population constitue un atout majeur pour le Niger. Rappelons les jeunes âgés de 10 à 24 ans représentent environ 33% de la population totale en 2011 (RGPH5, 2012). C’est dire que cette jeunesse pourrait être transformée en ressources dynamiques, compétitives et aptes à la production et à l’intégration efficace du pays à l’économie régionale et internationale.

Par Yacine Hassane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

La Représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse, a effectué, la semaine dernière, une visite de travail dans la région de Maradi où elle a visité les activités de plusieurs projets financés par son institution et qui s’inscrivent dans le volet de la protection sociale.

A l’étape du village de Oubandawaki Wadataou, dans la commune rurale de Djiratawa, le Coordonnateur national du Projet Emploi des Jeunes et Inclusion Productive (PEJIP), M. Hamadou Siddo, a eu le plaisir de présenter les actions entreprises par le projet qu’il dirige au bénéficie de la population de cette localité à travers notamment sa composante N°1 « Inclusion productive des jeunes en milieu rural”.

«Cette composante vise à apporter une réponse aux jeunes du milieu rural qui sont en bute au problème de l’emploi. De manière précise, il vise les jeunes non ou très peu scolarisés, de la tranche d’âge de 15 à 25 ans. Le ciblage a été fait dans les localités de Djiratawa et de Oubandawaki Wadataou. De 2020 à aujourd’hui, 150 jeunes bénéficient des activités de ce projet », a indiqué M. Hamadou Siddo.  Il a ensuite expliqué que le PEJIP, qui est sous la tutelle du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, intervient à travers des activités de sensibilisation et de formation, pour attaquer un certain nombre d’obstacles sociales et autres et qui empêchent aux jeunes d’entreprendre quelque chose.

«C’est ainsi qu’un certain nombre de paquets de services ont été menés dont des sensibilisations, des formations en compétence de vie courante. Par la suite, nous avons mis en place des groupes d’épargne et crédit, dans le but d’organiser ces jeunes dans la dynamique de l’épargne. C’est vous montrer ce qu’ils ont appris et ce qu’ils font qu’ils ont apporté ces caisses qui leur servent d’outils de conservation et de sécurisation des épargnes et les cotisations régulières qu’ils ont pu rassembler. Les sommes ainsi cotisées sont reparties entre les différents membres des groupes. Plus précisément un crédit est accordé, et après restitution, un autre membre du groupe bénéficie aussi du crédit, et ainsi de suite. Cette pratique se fait depuis 6 mois et l’opération va s’étendre sur 8 mois», a-t-il expliqué.

Dans cette entreprise, a –t-il ajouté, le PEJIP a formé des jeunes au micro-entreprenariat dans le sens de leur donner un certain nombre de compétences pour gérer et renforcer leurs activités. Et à l’issue de cette formation en entreprenariat, a assuré M. Hamadou Siddo, le PEJIP va apporter à ces jeunes un appui, sous forme de subvention. « Des dispositions sont déjà prises au niveau du projet pour que dans un proche avenir, nous puissions mettre à leur disposition cette subvention, qui est subdivisée en deux tranches. Le montant de la subvention individuelle est de 100.000 FCFA. Dans un premier temps 60.000 FCFA sont octroyés à chaque bénéficiaire, pour développer leurs activités. Les 40.000 FCFA restants leur sont données à la fin du processus pour encore plus renforcer leurs activités.

Plusieurs jeunes du projet jeunes bénéficiaires, filles et garçons, ont pris la parole pour expliquer à la délégation de la Banque mondiale ce qu’ils ont appris ainsi que l’utilisation qu’ils font de la formation, sans oublier les bénéfices qu’ils en tirent. En résumé, selon eux, les actions, interventions du PEJIP ont substantiellement contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations et des foyers.

Intervenant à son tour, la Représentante de la Banque Mondiale a indiqué pour son institution, toutes ces activités qui visent à renforcer le capital humain sont très importantes. « Nous sommes très heureux d’accompagner le gouvernement dans ses efforts d’améliorer les services de base et le capital humain dans le pays, mais aussi à Maradi », a affirmé Mme Joëlle Dehasse. Elle a ensuite encouragé tous les acteurs à poursuivre ces efforts au profit des populations, tout en se déclarant ‘‘heureuse’’ de constater les actions et la réussite du PEJIP au niveau du village de Oubandawaki Wadataou, en particulier, et d’autres projets dans la région de Maradi.

A travers un paquet d’activités, le PEJIP s’investit en faveur de l’amélioration de la productivité et la diversification des activités économiques pour les bénéficiaires de transferts monétaires. Dans la région de Maradi, ce sont 10.000 ménages répartis sur huit communes de Guidan Roumdji, Madarounfa, Gazaoua et Mayahi qui sont concernés par le transfert monétaire pour la résilience, note-t-on.

Par Mahamadou Diallo

16 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Afrique Resources Naturelles AfricaL’Afrique représente donc pour l’Europe et pour les Etats-Unis une énorme opportunité de se « refaire une santé », en acquérant les ressources minérales et énergétiques indispensables pour lancer ses nouvelles industries. Angela Merkel  effectue en  ce moment  une tournée de l’Afrique de l’Ouest : au programme le Sénégal, puis le Ghana et le Nigeria. Le premier Ministre britannique Madame Theresa May  vient de visiter l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya. Xi Jinping le Président chinois avait lui effectué une visite officielle  Sénégal en juillet dernier avant de se rendre au Rwanda et en Afrique du Sud. Emmanuel Macron presqu’au même moment se rendait en Mauritanie puis au Nigeria. Il s’était déjà rendu quelques mois plus tôt  au Sénégal et au Burkina Faso. Recep Tayyip Erdogan le président turc était lui au Sénégal en début d’année. Donald Trump vient quant à lui de recevoir à Washington M. Uhuru Kenyatta,  le Président du Kenya. Il a reçu quelques mois plus tôt M. M.Muhamadu Buhari le Président du Nigeria.

Des rencontres entre l’Afrique considérée comme un bloc et chacun des « grands pays », grandes puissances et pays émergents, se tiennent désormais régulièrement. Ainsi il existe désormais un Forum de Coopération Sino-Africaine (FCSA), un Sommet de Partenariat Turquie-Afrique, un Sommet Union Africaine et Union Européenne (UA-UE), un Sommet Inde-Afrique,  un  Plan Afrique et Union Africaine sous l’égide de l’Allemagne etc. A l’évidence l’Afrique est   (revenue) au centre de la géopolitique mondiale. C’est que près de 60 ans après les indépendances, l’Afrique a encore besoin de tout. Les besoins du continent sont gigantesques : en énergie, télécommunications, infrastructures routières et de communication, production agricole et services en tout genre.

Dans le même temps  l’Afrique recèle encore les plus importantes réserves de ressources minérales du monde : 30% de la bauxite, 60% du manganèse, 75% des phosphates, 85% du platine, 80% du chrome, 60% du cobalt, 30% du titane, 75% du diamant et près de 40% de l’or. Le continent détient en outre 10% des réserves mondiales de pétrole et environ 7 à 8% des réserves de gaz et des découvertes de ces ressources s’y font encore régulièrement.

Maman S. Sidikou, Secrétaire permanent du G-5 SahelMaman S. Sidikou, Secrétaire permanent du G-5 SahelLa signature de l'Accord sur la Zone le Libre-Échange Continentale (ZLEC), a suscité de grands espoirs sur le continent africain. Mais pour récolter le dividende économique tant espéré, nous devrons pacifier le continent. L'instabilité est en effet une puissante entrave aux échanges commerciaux.

D'une certaine façon, le continent est en cours de pacification. D'après le Centre pour la Paix Systémique, le niveau d'intensité des conflits et des guerres est aujourd'hui plus faible que dans les années 1990. En clair, lorsqu'ils se produisent, les conflits sont en moyenne moins meurtriers - il faut s'en réjouir.

En réalité le grand changement réside dans le nouveau visage de la violence sur le continent : les conflits armés tendent à se réduire (aujourd'hui ils se concentrent essentiellement dans quatre régions : le Sahel et l'Afrique du Nord, l'Afrique Centrale, la Corne de l'Afrique et les Grands-Lacs) au profit d'émeutes populaires, de contestations politiques, de violences associées au crime organisé.

Mark Zuckerberg Lagos 2016Image d'illustartion (Mark Zuckerberg en visite au Nigeria)Avec ses hamacs colorés et sa table de ping-pong, ses jeunes cadres branchés en permanence sur leurs smartphones, le nouvel incubateur "high tech" de Facebook à Lagos n'a rien à envier aux sièges des start-up installés de l'autre côté de l'Atlantique, dans la Silicon Valley.

Le géant américain vient de jeter son dévolu sur Yaba - aussi surnommé "Yabacon Valley"-, au coeur de la bouillonnante capitale économique nigériane, aujourd'hui courtisée par les poids lourds mondiaux des nouvelles technologies.

Pour promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat auprès d'une jeunesse africaine de plus en plus connectée, Google et Facebook ont tous deux lancé en mai de nouveaux projets à Lagos.

Mais le Nigeria, marché gigantesque de quelque 180 millions d'habitants, n'est pas le seul à aiguiser les appétits: la conquête de l'Afrique est devenue une priorité pour les entreprises de la Silicon Valley.

Le lancement en juin du premier laboratoire d'intelligence artificielle par Google au Ghana, l'un de nombreux 'tech hubs' créés ces derniers mois sur le continent, en est une nouvelle preuve.

La démographie joue un rôle clé: la population africaine représente environ 1,2 milliard de personnes, dont 60% sont âgées de moins de 24 ans. Un chiffre qui devrait doubler d'ici 2050, selon les Nations unies.

"Il y a clairement une opportunité pour les entreprises comme Facebook et Google de s'installer et d'imposer leur marque sur le sol" africain, explique Daniel Ives pour GBH Insights, un cabinet de conseil basé à New-York.

La SNCF revient en AfriqueLa SNCF, la Société française des chemins de fer est de retour en Afrique. Après avoir obtenu la concession du TER de Dakar, l’opérateur français s’est positionné pour le métro d’Abidjan. Plus largement, la SNCF propose aux villes africaines son savoir-faire et développe de nouveaux concepts de mobilité urbaine, espérant conquérir de nouveaux marchés.

Alors que le groupe Bolloré investit massivement dans le rail ouest-africain, un autre acteur, un acteur historique celui-là, fait son retour depuis quelques années en Afrique. Stéphane Vollant secrétaire général de la SNCF.

« La SNCF est de retour sur le continent africain. Elle l’avait un peu abandonné ou délaissé depuis quelques décennies, et nous avons l’envie de revenir si les états ou les villes nous proposent de participer à des appels d’offres. »

La SNCF s’intéresse désormais aux villes. Le contrat remporté au Sénégal pour la concession du TER qui reliera Dakar à la ville de Diamniadio, a permis à la société de prouver son savoir-faire dans ce que l’on appelle la mobilité urbaine. C’est-à-dire l’interconnexion entre les différents modes de transports en ville. Frederic Bardenet en charge du développement africain de la SNCF.

« On a à la fois un projet structurant ferroviaire suburbain avec le projet du TER, et un projet de BRT, Bus à haut niveau de service, selon la terminologie française, qui desservira plutôt le nord de la métropole de Dakar. On a vraiment cette articulation entre deux projets structurants qui est quelque chose de très particulier et qui nous intéresse beaucoup. Aujourd’hui on a cette volonté d’avoir une approche globale sur une agglomération et pas seulement de proposer la construction d’un tramway ou d’une ligne de chemin de fer et d’en rester là. »

La tontine en ligne : il s’agit d’une nouveauté en matière de commerce qui ne dit pas son nom, mais qui se fait à travers les réseaux sociaux, souvent utilisés pour créer une sorte de plateforme sur laquelle les personnes se réunissent pour faire des affaires. Cette tontine numérique est en quelque sorte un système d’épargne rotatif, très pratiqué chez les femmes notamment au Niger.

Mme Aboubacar Nana a des connaissances un peu partout dans le monde notamment en Arabie Saoudite, Algérie, Nigéria, Belgique et aux Etats Unis. « Je demande à ma tante qui est en Arabie Saoudite de m’envoyer des images des articles tels que moquettes, ustensiles de cuisine, range assiettes, draps, couvre lit et bien d’autres objects servant à la décoration et l’embellissement des chambres ; et à mon cousin qui est aux Etats Unis de m’envoyer des photos des produits cosmétiques ( parfums, crème de beauté, déodorants) ; je les propose à mon tour aux femmes à travers mon statut WhatsApp et les intéressées m’appellent pour le choix », explique-t-elle. Pour mettre en confiance les intéressées et comme garantie elle prend auprès d’elles une avance avant de lancer la commande. Par exemple si c’est pour les moquettes de 100 000 FCFA à plus, l’intéressée verse d’abord une somme de 50 000F avant et le paiement de la totalité de la somme après la livraison. Au début ça marchait très bien, mais au fil de temps, du fait des promesses non tenues de certaines qui manifestent leurs intérêts pour différents produits et une fois la commande lancée elles s’éclipsent, refusent parfois de décrocher les appels téléphoniques ou renoncent tout simplement, Mme Aboubacar Nana s’est retrouvée avec des lots d’articles non vendus. Pour les écouler elle s’est retournée vers les réseaux sociaux. Ainsi, elle publie les articles sur son statut WhatsApp tout en précisant cette fois-ci que c’est une tontine. Lorsque le nombre des personnes qui manifestent leur intérêt atteint dix (10), elle organise la tontine. Les acheteurs lui envoient l’argent par les agences de transfert d’argent en plusieurs mensualités. Chaque mois, un membre tiré au sort, remporte son lot et ce même exercice se répète jusqu’à ce que chacun trouve son compte.

Mme Ouma 30 ans, infirmière et organisatrice de la tontine en ligne s’est lancée dans cette aventure depuis 2018 dans le but d’aider certaines femmes qui ont du mal à réunir l’argent suffisant pour s’acheter en cash ce dont elles en ont besoin. Elle a en effet créé des groupes des tontines sur WhatsApp et a initié des cotisations de 10 000 FCFA le mois, 5000 FCFA toutes les deux semaines ou 2500 FCFA la semaine. Ses tontines  ont pour objectif de collecter l’argent nécessaire pour se procurer des produits de toute sorte. « J’ai créé  3 groupes de dix membres chacun, celles qui ont opté pour les pagnes ou les bazins, un autre groupe pour l’encens et le 3ème pour les matelas », explique-t-elle. Pour les pagnes et les bazins, dix personnes cotisent 10 000 FCFA et cet argent est utilisé pour acheter à une des membres 10 pièces de pagnes ou un à deux complets de bazins de son  choix, cela se fait à tour de rôle. Il faut cotiser chaque mois car on s’est engagé avec des proches, des amis, témoigne Mme Seydou Aminatou qui vient de remporter son gain de 10 pièces de pagnes sur la plateforme. Depuis des années Mme Seydou Aminatou et dix de ses amies participent à une tontine numérique. Chaque mois elles cotisent 10 000 Franc CFA chacune sur la plateforme. Le tirage au sort permet à l’une d’entre elles de remporter la somme totale, ce qui lui permet de procéder à des investissements et des achats conséquents. Idem pour les mois suivants et ce, jusqu’à ce que les membres du groupe recupère leur mise.

Elles sont en effet nombreuses à utiliser ce système moderne d’épargne social et ont profité des avantages de cette tontine. Les sommes sont envoyées à la plateforme par paiement mobile ou par les agences de transfert d’argent et retirées à un des nombreux guichets de la capitale. Chaque participante est avertie à travers un message. « Avec cette tontine j’ai pu me procurer beaucoup de choses que je ne peux pas payer d’un seul coup et bénéficié du matériel avant la fin du paiement complet », confie Mlle Hadjara le sourire aux lèvres. En moins de trois ans elle a pu s’acheter des objets de ses rêves sans aucune contrainte et dans la discrétion.

 Aïchatou Hamma Wakasso (onep)

03 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

La Tunisie ambitionne de renforcer davantage ses relations avec l’espace CEDEAO La Tunisie envisage d’intensifier sa coopération économique et commerciale avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), avec un accent particulier sur la promotion des échanges et des investissements. 

C’est ce qu’a indiqué le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, après la visite de courtoisie qu’il a rendue, le lundi 12 mars 2018, à Abuja, au Nigeria, au président de la Commission de l’organisation ouest-africaine, Jean-Claude Kassi Brou.

Khemaies Jhinaoui, accompagné de l’ambassadeur de la Tunisie près le Nigeria et la Cedeao, Jalel Trabelsi, est d’ailleurs la première personnalité à être reçue par Jean-Claude Kassi Brou depuis la prise de fonction de celui-ci le 1er mars 2018.

« La Tunisie est ouverte pour une coopération fructueuse, un partenariat gagnant-gagnant avec la Cedeao », a déclaré le chef de la diplomatie tunisienne.

Son entretien avec M. Brou s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération de son pays avec la Cedeao, et surtout après la visite effectuée du 19 au 22 novembre 2017, à Tunis, par l’ancien président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza.

Au cours de cette visite, un mémorandum d’entente entre la Tunisie et la Cedeao avait été signé. Il consacre la mise en place d’un cadre de coopération et d’une plateforme de dialogue entre les deux parties, et vise la promotion des échanges dans les domaines économique, commercial, agricole, scientifique, technique et éducatif, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun à définir par celles-ci.

Les parcs de Karam- karam, face ex-UGAN et celui des vendeurs motos, non loin du carrefour du Grand marché, étaient autrefois un coin achalandé. Les vendeurs de motos faisaient de bonnes affaires et la présence des clients était quasi-permanente. Mais depuis un certain temps, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. La clientèle d’antan qui faisait de ces parcs un ‘’paradis’’ pour les vendeurs de motos et même pour les acquéreurs a disparu.

Les quelques rares acheteurs qui se présentent s’éclipsent aussitôt renseignés sur les prix. Ils trouvent les motos très coûteuses. En effet, la fourchette de prix se situe entre 400.000 F CFA et 500.000 F CFA pour une moto. C’est la désolation totale pour les revendeurs qui vivent la mévente de leurs marchandises. Ces parcs de motos de renommée de la capitale ne s’animent plus. Ce qui crée un sentiment de désarroi chez les revendeurs. La vente des motos était, il ya quelques années encore, un secteur porteur. C’est un business très lucratif qui emploie beaucoup de jeunes. C’est toute une chaine d’emplois : il y a les vendeurs de motos, ceux des pièces de rechange mais aussi les mécaniciens.

D’après certains revendeurs, cette mévente serait liée à l’interdiction des motos dans certaines localités du pays à cause de l’insécurité. Depuis l’adoption de ces mesures, le marché n’est plus approvisionné comme avant à cause de l’insécurité qui sévit dans les pays voisins de provenance. En effet, en plus du fait que l’approvisionnement à partir du Burkina Faso est compliqué du fait de l’insécurité dans la zone des trois frontières, la dévaluation du Naira du Nigeria a également impacté le marché des motos. Selon les revendeurs, la crise sanitaire aussi a impacté l’importation des motos. Ces différents facteurs combinés ont débouché sur une disponibilité réduite des motos sur le marché et une hausse des prix.

L’un des parcs connu de la capitale situé en face de l’ancien siège ex UGAN est aujourd’hui désert. La raison en est que le business des motos ne donne plus. Cette situation a commencé à partir de la date de l’interdiction de la circulation des motos dans les localités de la région de Tillabéri. En effet, les principaux clients viennent des villages de la région de Tillabéri. Il s’agit des orpailleurs et autres commerçants.

Elh Aboubacar Idi, 32 ans d’expérience dans la vente des motos témoigne qu’avant l’avènement de l’interdiction de la circulation des motos, il vendait au moins 10 motos par mois. Mais de nos jours c’est par coup de chance qu’il arrive à vendre 3 motos dans le mois. «Nous étions plus de 10 revendeurs par le passé, mais aujourd’hui, nous ne sommes que 2 qui sont restés dans ce parc. De nos jours nous vendons des motos d’occasion faute de moyens pour commander les motos neuves», se désole-t-il. «Même les motos d’occasion ne se vendent pas comme avant. C’est pour cela que les revendeurs ont déserté ce parc. C’était pourtant l’un des parcs motos les plus visités de Niamey», renchérit Elh Aboubacar avec nostalgie.

Selon Aboubacar Idi, c’est l’insécurité, en particulier dans la région de Tillabéri qui est la cause principale de la faillite de leur business. Il souhaite ainsi impatiemment le retour de la paix pour enfin revivre les moments de joie à partir des profits tirés de la vente des motos.

Comme le business autour des motos ne donne plus, certains anciens camarades d’Aboubacar se sont reconvertis en vendeurs de condiments et d’autres en chauffeurs de taxis. Cependant, la mévente des motos, confie Aboubacar Idi a conduit au chômage beaucoup de jeunes. «Hormis les patrons qui lancent les commandes, les jeunes gens que nous employons pour le bon fonctionnement de notre activité commerciale se sont retrouvés au chômage», explique-t-il.

Pour Elh Ganda, membre du syndicat des revendeurs de motos et ancien président dudit syndicat, c’est le manque de la clientèle qui menace sérieusement le marché des motos. Pour montrer à quel point la clientèle se fait rare, il affirme que des motos sont vendues même pour un bénéfice de 2.000 F CFA. Ce qui est lamentable, dit-il.

Cela parce que non seulement les motos sont chères mais également les clients sont rares. Par exemple, illustre Elh Ganda, en 2020 la moto de marque Kasea est livrée par les grossistes a moins de 400.000. «Mais de nos jours, elle est payée chez les grossistes au moins à 450.000 F CFA. Voilà en quelque sorte ce qui explique la cherté des motos chez les revendeurs qui cherchent eux aussi un bénéfice», dit-il.

«Notre secteur est vraiment menacé, notre métier rencontre beaucoup de difficultés. Il y a la mévente, il y a aussi les taxes à payer», témoignage, Souleymane, un jeune vendeur de motos d’occasion. Selon lui, le business des motos ne génère pas de retombées comme les années antérieures.

La faillite du marché des motos qui se dessine risque de plonger de milliers de jeunes dans le désœuvrement. Avec tout ce que cela suppose comme conséquences, il est important que les autorités se penchent sur la question pour que des solutions soient trouvées. 

Oumar Issoufou(Onep)

03 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/ 

La Zlec une chance de transformer l AfriqueL’Afrique est en train de changer. Certains considèrent ces changements comme des défis, mais il faut les voir comme des opportunités.

Prenons, par exemple, ce que l’on appelle l’explosion démographique de la jeunesse. Avec plus de 200 millions de personnes entre 15 et 24 ans, l’Afrique a déjà la plus grande population de jeunes dans le monde. Les tendances actuelles indiquent que ce nombre va doubler d’ici 2045. Est-ce que ce sera une bombe démographique ou un dividende démographique ?

Si un grand pourcentage de jeunes ne peuvent pas trouver d’emploi et gagner un revenu satisfaisant, l’explosion démographique de la jeunesse va devenir une bombe démographique. Une grande masse de jeunes gens frustrés constituera probablement une source potentielle d’instabilité politique et sociale. Toutefois, si le nombre croissant de personnes en âge de travailler peut être pleinement employé à des activités productives et rémunératrices, le niveau du revenu moyen par personne devrait augmenter. L’Afrique devrait donc investir et tirer parti de l’énorme potentiel de ses jeunes, ce qui représente l’une de ses ressources les plus importantes.

Qu’en est-il de l’urbanisation ? Un grand nombre d’Africains sont en train de quitter les campagnes pour aller vivre en ville. En 2010, environ 36% de la population africaine vivait dans en zone urbaine. Il est prévu que le nombre passera à 50% et 60% d’ici 2030 et 2050 respectivement. Cet exode exercera d’énormes pressions sur les villes et les cités. Tous ces nouveaux résidents urbains auront besoin d’un logement décent, d’électricité, de transports et de services sanitaires appropriés. Mais la croissance des villes africaines crée aussi les conditions pour catalyser la transformation structurelle des économies des pays.

La population de plus en plus urbaine et en forte croissance stimulera la demande de biens de consommation, créant un marché de 250 milliards de dollars qui devrait croître à un taux annuel de 5% au cours des huit prochaines années.

La Zone de Libre Echange Continentale Africaine : Vers un marché commun africainLa Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) dont l’accord sera dans quelques jours mis en œuvre à l’issue du Sommet de Niamey est une initiative portée par l’Union Africaine. En effet, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine considère la ZLECAF comme une étape importante vers la mise en place du marché commun africain et de la communauté économique africaine. La ZLECAF est de ce fait un grand dossier qui repose sur une vision de l’Afrique unie, intégrée, en paix et en sécurité et capable d’amorcer un développement durable à travers l’accroissement des échanges commerciaux intra-africains qui, malheureusement n’atteignent pas 20 % jusque là.

C’est dans ce contexte que le Président Issoufou Mahamadou qui est apprécié aussi bien au plan sous-régional ; régional ; continental qu’international pour ses analyses et sa vision anticipée sur des thématiques qui constituent de problématiques mondiales, a été unanimement désigné par ses pairs à l’issue du 28ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, tenu en janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie comme Champion du processus de la ZLECAF. L’objectif est de convaincre les Chefs africains à adhérer à ce projet continental. Il s’agit à terme de renforcer la compétitivité à tous les niveaux, et plus particulièrement aux niveaux de l’industrie et des entreprises, par l’exploitation des possibilités d’économie d’échelle ; de surmonter la dépendance à l’égard des exportations des produits primaires et de promouvoir la transformation sociale et économique pour une croissance inclusive, une industrialisation et un développement durable, conformément à l'Agenda 2063 ; de réaliser le potentiel de développer et d’accélérer la diversification sans cesse croissante et le dynamisme du commerce intra-africain y compris l’objectif qui consiste à accroître de 50% les échanges commerciaux au sein des pays africains d’ici 2022.

Au bout de deux (2) ans de négociations, le compteur affiche depuis le 29 avril 2019 : Nombre de signatures : 52/55 ; Nombre de ratifications: 23; Nombre de dépôts : 22. Il faut tout de même préciser que l’article 23 de l’accord sur la ZLECAF prévoit que celui-ci entrera en vigueur 30 jours après le dépôt du 22ème instrument de ratification.

Images d'illustration Images d'illustration 

Le patron de la nouvelle radio panafricaine n’est pas un nouveau venu dans le monde des médias. Dominique Guihot est PDG et principal actionnaire de l’entreprise Africa Media, la société éditrice d’Africa N°1 Paris, dont les programmes seront totalement absorbés par Africa Radio qui prend son envol. Il s’est fixé cinq ans pour déployer les antennes de ce nouveau média dans une vingtaine de capitales africaines francophones.

"Nous proposons un programme authentiquement africain avec une programmation qui sera consacrée 100% à l’Afrique. Notre objectif principal, c’est de pouvoir exprimer une vision collective de l’Afrique dans tous les domaines : de la musique à la politique, en passant par la culture, l’économie et la santé", explique Dominique Guihot.
{xtypo_quote}"En Afrique, quand ça bouge, ça bouge vraiment et vite"{/xtypo_quote}

Le PDG de la nouvelle chaîne panafricaine est très enthousiaste. Il observe que contrairement aux clichés, répandus par les médias du Nord, d’une Afrique rongée par les guerres fratricides, par la faim et les maladies, le continent regorge d’initiatives dans tous les domaines. "On voit une profusion de nouveaux talents qui explosent chaque jour partout sur le continent. Des jeunes sont prêts à développer de nouveaux projets avec des start-up qui innovent en permanence. Si en Europe les choses évoluent avec difficulté, en Afrique, quand ça bouge, ça bouge vraiment et vite", observe-t-il.

Le ministre du Commerce et l’Industrie, M. Seydou Asman a procédé, hier matin à Niamey, au lancement de la 7ème édition du forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). C’est un cadre de partage, d’échange et d’exposition des produits pour les femmes transformatrices. Ce forum de cinq jours  est organisé sous le thème « Souveraineté alimentaire : Renforcer l’agriculture locale, Promouvoir l’agroécologie ».

La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP) et ceux du gouvernement, des partenaires Techniques et Financiers et des responsables des structures de l’écosystème entrepreneurial.

Dans le discours de lancement, le ministre du Commerce et d’Industrie a précisé que le FONAF est un des cadres de convergence des acteurs de l’écosystème qui nous renseigne sur les progrès et les contraintes de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes. Pour lui, cette rencontre vient à point nommé, indiquant que les plus hautes autorités de notre pays entendent insuffler une nouvelle dynamique, celle de poursuivre la mission d’une meilleure politique de ce secteur de développement socioéconomique d’importance capitale au Niger. « L’agroécologie qui est au centre de la présente édition est actuellement l’un des meilleurs créneaux de développement de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, de promotion commerciale de nos produits pour la souveraineté alimentaire de notre espace communautaire qu’est l’AES (Alliance des États du Sahel) », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Seydou Asman a rappelé l’engagement des plus hautes autorités à accompagner l’entrepreneuriat féminin dans la créativité et l’innovation. Il a réaffirmé son engagement à jouer pleinement sa partition dans le développement économique et social du Niger. « L’expérience de ‘’Mata Masu Dubara’’, qui a donné des résultats, en constitue une illustration. Cette expérience modèle a fait positivement tache d’huile et la vision du FONAF me convainc davantage au moment où le gouvernement, sous l’impulsion de S.E le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État et S.E Mahaman Lamine Zeine, Premier Ministre mettent en place les dispositions concrètes pour promouvoir de façon effective l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, des Petites et Moyennes Entreprises et Industries au Niger », a-t-il indiqué.

Tout en invitant les entrepreneurs à partager sans réserve leurs préoccupations, leurs succès et leurs expériences à tout le monde, le ministre du Commerce et l’Industrie a rassuré les participants du soutien des autorités dans le secteur. « Ensemble, soyons forts pour assurer le leadership des actions d’autonomisation des femmes et des jeunes dans cet espace très concurrentiel de la Zone de libre-échange continental qui se construit, j’ai nommé la ZLECAF. Je peux compter sur vous pour valoriser la consommation de nos productions locales issues des efforts des braves paysans et paysannes du milieu rural », a-t-il conclu.

Pour sa part, Mme Mayaki Hadiza Maiga, la Présidente de Hadyline Création et promotrice du FONAF, elle a souligné l’importance de l’autonomisation pour les femmes. Cette initiative est, d’après elle, une quête essentielle pour garantir l’équité des chances, la justice sociale et le développement durable. « Aujourd’hui, durant ce forum, vous allez découvrir les différentes potentialités de nos richesses locales, des produits locaux de toutes ces femmes et ces jeunes du Niger seront exposés ici », dixit Mme Mayaki avant de saluer la contribution de tous les partenaires pour leur soutien à cette édition.

Le Gouverneur de la région de Niamey, le général de Brigade Abdou Assoumane Harouna a exhorté le public à venir massivement visiter les stands de ces vaillantes femmes. Il a souhaité un bon succès aux travaux de ce forum. Les officiels ont symboliquement lancé les festivités par la coupure du ruban et la visite guidée des stands du FONAF.

Yacine Hassane (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Le Comité d’organisation de la table ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 a organisé, le samedi 29 octobre 2022, une conférence de presse à Niamey, relative au lancement de la campagne de communication sur la Table Ronde pour le financement du PDES 2022-2026. Le but de cette conférence de presse, qui a pour principaux orateurs, les ministres du Plan, des Finances et des Mines, est de lancer officiellement la communication sur ladite table ronde.

Ainsi, le président du Comité d’organisation de la table ronde, en l’occurrence le ministre du Plan, M. Abdou Rabiou a saisi l’occasion pour donner, de fond en comble, les détails sur le PDES 2022-2026, la table ronde des bailleurs de fonds sous le slogan «Niger, Terre d’Accueil et d’Opportunités» et le forum des investisseurs, deux événements prévus du 5 au 6 décembre 2022 à Paris, la stratégie de mobilisation des ressources, la campagne de communication, etc. Selon le ministre du Plan, le PDES 2022-2026 constitue la deuxième déclinaison de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) Niger 2035, une stratégie qui couvre la période 2017-2035. «Toute intervention, que ça soit du Gouvernement ou des partenaires techniques et financiers, devrait s’inscrire dans l’ossature de ce document de référence qu’est le PDES 2022-2026», précise Dr Abdou Rabiou.

Financement du PDES : un défi à relever

Le financement du PDES sera assuré par les ressources publiques nationales, c’est-à-dire le budget de Etat, mais également à travers des appuis financiers des partenaires au développement ainsi que des investissements du secteur privé national et international. En effet, le succès du PDES 2022-2026 nécessite la mobilisation du financement requis, évalué à 19.427,6 milliards de FCFA, soit environ 30 milliards de dollars américains. Ce montant est composé de 8.757,0 milliards de FCFA de dépenses publiques sur les ressources propres de l’Etat ; 6.742,3 milliards de FCFA attendus des PTF et 3.928,3 milliards de FCFA du secteur privé. Pour atteindre cet objectif ultime, le Gouvernement compte sur l’appui et la participation de tous les citoyens et les Partenaires Techniques et Financiers du Niger. A cet égard et en vue de garantir l’adhésion de nos partenaires à ce document d’orientation stratégique d’une part et d’autre part, d’optimiser la mobilisation des ressources techniques et financières nécessaires à sa mise en œuvre, le Gouvernement organise une table ronde des bailleurs de fonds et un forum des investisseurs à Paris les 5 et 6 décembre 2022, sous le haut patronage de S.E Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat. Au cours de cette importante rencontre, il s’agira donc de mobiliser des financements auprès des Partenaires Techniques et Financiers et de promouvoir l’investissement au Niger, à travers le secteur privé. «Pour faciliter l’identification des opportunités d’investissement par les partenaires et les investisseurs, le Ministère du Plan a mis en place une banque de projets et programmes qui regroupent tous les projets, publics et privés jugés structurants pour la mise en œuvre du PDES. Cette banque contient actuellement plus de 300 projets, sur lesquels une vingtaine feront l’objet d’études de faisabilité complètes à présenter à la Table Ronde» a déclaré le ministre du Plan.

La stratégie de communication du PDES 2022-2026, ainsi élaborée vise entre autres à informer les acteurs directs des politiques publiques sur les objectifs et les résultats attendus du PDES 2022-2026 ; à vulgariser les objectifs et les résultats attendus du PDES 2022-2026 auprès du grand public ; à diffuser, auprès du grand public, des éléments de communication de nature à impulser des changements de comportements ; à renforcer la connaissance du PDES 2022-2026 auprès des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les Gouvernements des pays amis, à renforcer la connaissance et la visibilité du PDES 2022-2026 auprès des Nigériens de la Diaspora.

PDES 2022-2026 : un outil de transformation structurelle de l’économie nigérienne

Structuré autour de trois (3) axes stratégiques, le PDES 2022-2026 ambitionne de transformer structurellement l’économie nigérienne en vue de conforter les bases du développement. Les trois (3) axes stratégiques de ce document reflétant, dans leur ensemble, les principales dimensions du développement durable concourent au «développement du capital humain, inclusion et solidarité» ; «consolidation de la gouvernance, paix et sécurité» et la «transformation structurelle de l’économie».

Par ailleurs, le ministre du Plan M. Abdou Rabiou a précisé que le PDES 2022-2026 est bâti sur plusieurs défis notamment le développement accéléré du capital humain la dynamique démographique, la résilience face aux chocs climatiques et sécuritaires; le développement des chaines des valeurs agro-sylvo-pastorales, halieutiques, pétrolières et minières; la consolidation et le renforcement de la sécurité; la réduction des disparités inter et intra régionales; la réduction des inégalités de genre dans tous les domaines de la vie sociale, économique et politique; la consolidation de la bonne gouvernance et la mise en place d’une administration publique performante. «L’ambition du Gouvernement, à travers la formulation et la mise en œuvre du PDES 2022-2026, est d’améliorer significativement les conditions de vie des populations nigériennes. L’atteinte de cet objectif final devrait se traduire par des changements transformationnels à moyen terme. A cet effet, sur la période 2022-2026, il est attendu un taux de croissance annuel moyen du PIB de 9.3% et du PIB par habitant de 7,7%. Les changements viseront ensemble de la population, mais cibleront en priorité les jeunes, les femmes, les populations défavorisées et marginalisées qui bénéficieront d’une meilleure capacité d’autonomisation notamment dans les zones géographiques de pauvreté endémique» explique en détail le ministre du Plan.

Notons que ce Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026, est l’un des documents de référence du Niger en matière d’interventions dans les domaines socioéconomique, culturel et environnemental. Elaboré dans une approche totalement participative et inclusive, le PDES 2022-2026 a été adopté par le Gouvernement du Niger le 10 juin 2022.

 Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
Source : http://www.lesahel.org