Le nouveau tramway construit par une entreprise chinoise à Addis Abada, en EthiopieL'Afrique doit au moins doubler ses investissements dans les infrastructures pour se développer, selon un rapport du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA), qui déplore une baisse de ceux-ci en 2016.
Transports, énergie, eau, assainissement
L'an dernier, les investissements publics et privés dans les infrastructures de transports, d'énergie, d'eau et d'assainissement, et des technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont élevés à 62,5 milliards de dollars sur l'ensemble du continent, contre 78,9 milliards en 2015 (-20%), selon le rapport annuel "Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2016" publié lundi.
Ce rapport recense les investissements publics et privés ainsi que les financement des institutions internationales.
Or, "il faudrait des dépenses annuelles comprises entre 120 et 140 milliards de dollars à court terme" pour répondre aux besoins de développement du continent, selon le rapport.
L’Afrique n’acceptera plus d‘être marginalisée, des propos qui sonnent comme un engagement, c’est en tout cas l’essence du message du président de la Commission de l’Union africaine à l’occasion de la célébration de la journée de l’Afrique ce 25 mai.
Pour Moussa Faki, il importe que le continent noir qui compte 1,2 milliards d’habitants soit environ 17 % de la population mondiale puisse tirer pleinement profit des dividendes démographiques en investissant dans sa jeunesse. Cette immense énergie dit-il, est un outil de développement.
Le président de la Commission de l’Union africaine pense que les Africains doivent se servir de ses ressources intellectuelles et naturelles pour travailler à lutter contre cette marginalisation du continent. Moussa Faki a adressé un message particulier au Soudan du Sud.
Ce titre me parait convenir à la situation que vit notre continent, l’Afrique, berceau de l’Humanité. II n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie , qu’elle emprunte depuis les indépendances Soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion ,disons de la gouvernance .Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles . Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps .Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire , avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité , notre fidélité . Et qui, hélas fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé .Par ceux qui prétendent nous avoir apporté une civilisation et un mode de vie , qui tranche avec nos valeurs et nos traditions ancestrales . Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis .Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine .La suite nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves , handicapés ,poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance .Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse . Et quelle pension , quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés , pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique , il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille ,aux parents et aux amis sinon à tout le village . Souvent toute la communauté reçoit sa part. Lorsqu’on égorge un poulet, les voisins ont chacun un morceau ou un bout. Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit- elle. Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre à terre .Et qui connait l’Afrique sait que je suis loin de me tromper , même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .
Le décès, mardi dernier, de Djéliba Badjé, n’est pas seulement le drame de la disparition d’un homme. C’est aussi, pourrait-on craindre, le signe d’un déclin annoncé de tout un pan de la tradition orale nigérienne, précisément celle des populations Zarma-songhoy. En effet, Djéliba Badjé était le dernier de ces grands maîtres-griots généalogistes, qui parce que détenteurs attitrés des mœurs et des valeurs ancestrales, participent à l’œuvre de perpétuation des traditions orale dans nos sociétés africaines. C’est dire, comme Amadou Hampaté Bâ, que c’est une bibliothèque débordant d’œuvres précieuses qui a brûlé, ce mardi 24 avril 2018, avec la mort de ce griot de source, formé à la bonne école du métier de ‘’djéli’’.
Conteur de légendes et d’épopées ancestrales, Déjiba Badjé, ce baobab séculaire, était assurément le témoignage vivant et parlant de l’histoire de la société nigérienne. Certes, grâce aux œuvres qu’il a laissées, nous continuerons longtemps encore à savourer ses récits et les notes rugissantes de son ‘’molo’’ à travers les légendes de Mamar Kassey, de Mali Béro, de Bakary Dja contre Damonzon, de Garba Mama contre Silamika Ardo Macina, de Boubé Hardo Galo face à Oumarou Foutiou, de Fatoumata Bi Dani et Hama Djala Paté, ainsi que de Goroba Dicko et d’autres guerriers téméraires,
L’Or !... Ces derniers temps, au Niger, on n’en a que trop…vu et trop parlé. Depuis qu’un site aurifère a été découvert aux confins du Djado où les pépites d’or ont fait des heureux fortunés, les Nigériens n’ont de cesse de scruter le sol pour déceler le moindre signe de brillance. Et voilà que, en l’espace de deux semaines, des yeux sans doute titillés par la convoitise du précieux métal jaune, ont cru avoir détecté, coup sur coup, des montagnes et des champs d’Or à Zinder, à Niamey, puis tout dernièrement à Dosso. Si pour le cas du Djado, la ruée vers l’or a été une aventure payante, pour tous les autres cas, la désillusion a fini par tuer dans l’œuf…la poule aux œufs d'or !
C’est le cas alors d’aller à la découverte, à travers les symboles et les mythes, de ce précieux métal qui a toujours attisé la convoitise des hommes, apportant aux uns le bonheur et la sagesse, et aux autres la richesse ou la malchance. Dans l’ère préhistorique, l’or était utilisé pour des usages nobles et était exclusivement réservé aux dieux. Ainsi, dans l’Egypte antique, l’or symbolisait le métal divin, parce que renvoyant à la couleur du Râ (le dieu-soleil). Aussi, pour les pharaons, il est le symbole de la puissance et de l’immortalité.
Image d'illustrationLà, ça commence vraiment à bien faire ! Vous avez sans doute remarqué qu’à Niamey, et peut-être même dans les autres villes du Niger, les jeunes filles ont dégoté une nouvelle trouvaille, cette fois-ci très plaisante et moins coûteuse, pour agrémenter les réjouissances de mariage. Nous parlons ici de cette nouvelle partie de détente dénommée ‘’party kaouyawa’’ où la ‘’partie (ou le jeu) des villageoises’’.
Cette pratique consiste, pour les amies de la jeune mariée à organiser, à la veille du mariage, une belle fête au cours de laquelle elles s’habillent, chantent et dansent en style typiquement villageois. Chacune s’habillant selon son identité ethnique ou son inspiration, les jeunes filles offrent un spectacle très coloré d’un Niger en miniature, avec les modes vestimentaires et les maquillages de presque tous les groupes ethniques du pays. Avec ces habits et les maquillages traditionnels, vous aurez du mal à reconnaitre votre propre fille. Et pour chanter et danser, les jeunes filles n’ont pas besoin de dépenser gros en faisant appel aux services d’un orchestre ou de joueurs de tam-tam. Il leur suffit de taper dans de gros bidons vides et de taper des mains, comme ça se passe à la place publique du village, pour créer une belle ambiance. Prises d’une certaine euphorie, elles exécutent des pas experts de danse traditionnelle, sans trêve ni répit jusqu’à épuiser leurs énergies.
Il est vraiment heureux de constater que cette même jeunesse citadine, qui est déjà partie trop loin dans l’acculturation en adoptant des pratiques aux antipodes de nos traditions culturelles, ait pris conscience par elle-même de la nécessité de faire un retour aux sources. Car, cette mode de ‘’party kaouyawa’’ actuellement très en vogue à Niamey n’est rien d’autre que l’expression d’une volonté manifeste de nos jeunes sœurs de s’investir en faveur de la préservation, la promotion et la valorisation des valeurs traditionnelles très riches que nous ont léguées les ancêtres.
Lundi prochain, quand sonnera minuit, c’est une page qui se tournera pour ouvrir une autre. Instants de clameur et de lumières aux quatre coins du monde. Concert de pétarades des pétards et de détonations assourdissantes des feux d’artifices ; faisceaux lumineux et fluorescents illuminant le ciel, le tout accompagné d’un tonnerre de cris de joie et d’acclamations. Le spectacle durera de longues minutes, puis le brouhaha s’estompera progressivement au fur à mesure que l’on s’éloignera de l’Année 2018, nous levant la main vers le ciel en signe d’adieu.
Adieu 2018, bienvenue 2019 !... Instants émouvants du grand saut dans le temps (donc dans l’inconnu) pour tous ces réveillonneurs en liesse. Commenceront ensuite les traditionnels échanges de civilités de vœux du Nouvel An. Une véritable litanie de vœux et de souhaits de bonheur et de prospérité, de santé et de longévité, de paix et de joie. La liste des requêtes est longue, à la hauteur des ambitions et des attentes du moment. Et comme de nos jours, l’aspiration à la richesse est le souhait le plus partagé, certains vont droit au but en formulant des vœux ‘’de beaucoup d’argent’’, et de surcroît facilement gagné !...
Car, autant on aime bien s’épandre en demandant tout, et tout de suite, autant on ne fait le moindre effort pour créer les conditions propices à la réalisation de tous ces vœux. Feignant d’oublier l’adage qui dit ‘’aide-toi, le ciel t’aidera’’, certains esprits malins continuent encore de croire que tout peut leur tomber du ciel dans ce contexte de mondialisation où, aussi bien au niveau individuel qu’à l’échelle des Etats, la seule loi qui prime reste celle qui prend en compte les critères d’abnégation et de la compétitivité.
Sans nul doute, l’Année 2020 et les événements qui la caractérisent seront inscrits, rubis sur ongle, dans les pages phares des livres d’histoire qui viendront à être édités dans un futur proche. Et l’on ne manquera pas de mentionner que, pour le cas précis des pays du Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali), le début de l’année 2020 a été dominé par une flambée d’attaques terroristes avec leur cortège de morts et de désolation. C’est le temps des nouveaux barbares, ces ‘’hommes sans visage’’ à la gâchette facile qui, mus par le seul désir de semer la mort et la désolation, parcourent la brousse et la campagne en tirant sur tout ce qui bouge.
Vint ensuite la vibrante ‘’alerte coronavirus’’ qui marque le début d’autres incertitudes. La Covid-19, avec toute la panique qu’elle a répandue aux quatre coins du monde, a littéralement tétanisé l’humanité. C’est une paralysie générale de la vie sur terre qui s’installa avec des avions ‘’confinés’’ au sol, des frontières, des marchés et des lieux de culte fermés, des réjouissances et autres attroupements de foules interdits, etc. Aussi, l’histoire retiendra que cette Année 2020 a été celle du confinement, de la bavette, du lavage de mains au gel hydro-alcoolique, et autres nouveaux dadas imposés par la crainte de contracter le fameux virus.
Et comme si cela ne suffisait pas, la saison d’hivernage, censée inspirer le bonheur et la joie (après la pluie, le beau temps, dit-on) n’a pas tardé, elle aussi, à afficher un visage plutôt… calamiteux ! C’est ainsi que, depuis le mois de juin, ce même ciel qu’on a toujours imploré afin qu’il nous gratifie d’une ‘’saison féconde’’ est devenu la source d’un stress incommensurable. En effet, comme pour ‘’vider sa jarre’’ par-dessus nos têtes, en lieu et place de bonnes pluies bienfaisantes, on a eu droit à une succession de pluies torrentielles, toujours plus dévastatrices les unes que les autres.
Déjà, à la date du 30 août 2020, le bilan des dégâts enregistrés au niveau national faisait ressortir environ 32.500 ménages sinistrés, 281.000 personnes sinistrées, 26.300 maisons effondrées, 51 décès et 5.516 ha de terres de cultures inondés. Pour sûr, il sera écrit dans les prochains livres de notre histoire contemporaine, que 2020 aura été, aussi bien pour le cas du Niger que d’autres pays voisins, ‘’l’Année des grandes inondations’’. La situation est telle que, ces derniers jours, tous les regards sont rivés vers le ciel. Et c’est à peine si les gens ne l’implorent pas de fermer sa …jarre !
On ne sait pas encore ce que nous réserve le dernier tournant avant de fermer les pages sombres de cette année-là, mais quoi qu’il en soit, (pour parler comme nos frères ivoiriens) nous disons : 2020, pardon ! Pardon dey !...
Assane Soumana(onep)
04 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Amorcé depuis près de deux décennies déjà, le dérèglement du système éducatif national a eu des effets multiples et dévastateurs jusqu’à la limite de l’inimaginable. et ces effets se conjuguent pour donner le résultat qu’on sait, à savoir la baisse - disons une dégringolade !- en chaine du niveau des élèves et étudiants, de la maternelle jusqu’au sommet, au niveau supérieur. Par exemple au niveau de l’écriture de la langue de Molière, le niveau a atteint un tel degré de décrépitude que les inspecteurs pédagogiques n’ont eu d’autre choix que de supprimer l’épreuve de la dictée aux examens. raison : les élèves sont tellement nuls en dictée que cette matière est devenue une vraie machine à faire échouer les candidats, entrainant ainsi des taux d’admission désastreux.
Dire qu’à l’époque où l’école nigérienne avait encore ses lettres de noblesse, la dictée était une des épreuves fondamentales autour desquelles se jouait un challenge sans merci entre les élèves ! Il est vrai que même à cette époque-là, la dictée était la bête noire des élèves, même les plus ‘’calés’’ en la matière! En effet, les textes qui étaient généralement tirés des romans des grands auteurs de l’époque étaient d’une telle profondeur que le risque était grand d’y commettre une faute à tout bout de phrase.
Cela fait déjà de longues décennies, mais je me rappelle encore de cet extrait du roman ‘’Kocoumbo, l’étudiant noir’’ d’Aké Loba, que nous avions affronté à l’épreuve de la dictée lors de notre examen de l’entrée en sixième. cette dictée titrée ‘’Kocoumbo à la chasse’’ était connue pour être un vrai ‘’champ de pièges-à-faute’’. Mais, à l’époque, nous avions su déjouer les pièges. c’est vrai que la punition corporelle aidait à faire des efforts, mais à l’époque, le système était surtout si performant. Assez pour qu’au CM2 déjà, on puisse affronter des textes extraits de romans signés par des auteurs aussi talentueux que Birago Diop, Aké Loba, Olympe Bhêly Quenum, Camara Laye, Ferdinand Oyono, Ousmane Sembène, Abdoulaye Sadji, Seydou Badian, etc.
Alors que les habitants des quartiers inondés de la capitale ne sont pas encore sortis des traumatismes de la dernière pluie qui a déferlé, lundi dernier, sur la ville de Niamey, faisant d’immenses dégâts, les services de la météorologie nationale ont lancé, mercredi dernier, une alerte rouge sur les risques d’inondations à Niamey pour cette journée de vendredi 10 août 2018. Pour le reste de la saison, les prévisions météorologiques sont unanimes pour dire que le pire est à venir aussi bien au Niger que dans presque tous les autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
Vous imaginez aisément le degré de la torpeur qui règne chez les habitants des quartiers situés dans les zones submersibles. Ayant conscience que les mêmes causes provoquent les mêmes effets, les populations exposées aux risques d’inondations sont désormais sur le qui-vive. Les yeux constamment rivés vers le ciel, les ‘’potentiels sinistrés’’ scrutent la moindre manifestation orageuse, la peur au ventre. C’est à peine s’ils n’invoquent pas le Ciel en le suppliant d’observer une longue trêve. D’ailleurs un internaute bien inspiré l’a clairement fait dans un post tout en rouge sur Facebook où il conjurait le ciel, ‘’à cause de Dieu, de garder sa pluie’’. Les réactions à ce post, comme on a pu le constater, se sont traduites par une ‘’pluie’’ de ‘’Amine !’’. Comme quoi, ils sont aujourd’hui nombreux les Nigériens qui vivent avec cette peur bleue des pluies torrentielles. Et ils ont raison…
Selon un bilan rendu public, mercredi dernier, par le ministre en charge de la Gestion des Catastrophes, au plan national, les inondations ont déjà engendré, à la date du lundi 6 août dernier, 22 morts, 49.846 personnes sinistrées, 6146 ménages affectés pour un total de 3131 maisons inondées.
C’est vraiment une très belle initiative, cette innovation de la Commission ‘’Exposés et thé-débats’’ de l’Union des Etudiants à l’Université de Niamey (UENUN), consistant à inviter les différents candidats à l’élection présidentielle sur la place du campus universitaire de Niamey en vue de créer un cadre d’échanges entre ceux qui ambitionnent de diriger notre pays et la jeunesse nigérienne, à travers le monde estudiantin.
Si pour les candidats c’est là un bon podium pour ‘’soutenir leur thèse’’ en tentant de convaincre, en plus des étudiants, tous les Nigériens sur le réalisme de leur vision et la pertinence de leurs ambitions pour le Niger, pour les étudiants c’est plus profond en termes d’incidences.
D’abord, un tel exercice, en plus de donner une bonne opportunité aux étudiants de goûter aux ‘’délices’’ de se défouler, un tant soit peu, sur des dirigeants politiques, est en fait un cadre de formation, un véritable cours magistral de sciences politiques !
Mieux, c’est un cadre idéal aux étudiants pour se départir des critiques stériles et poser les vrais problèmes qui assaillent l’ensemble de la jeunesse nigérienne et aborder des sujets cruciaux de la vie de notre nation avec les candidats, mais surtout avec celui d’entre eux qui aura l’honneur d’être le futur Président de la République. Mieux, ce face-à-face avec les hommes politiques constitue un véritable réceptacle d’idées nouvelles qui pourraient stimuler un certain éveil de conscience pour nombre de jeunes pour les amener à être plus attentifs aux questions se rapportant à l’animation du débat démocratique et à la vie politique nationale.
Ceci est d’autant plus important qu’il participe à l’éducation civique et politique de la jeune génération. Surtout par ces temps de campagne politique où les jeunes sont enclins à se ruer vers les réseaux sociaux pour s’adonner à leur jeu favori consistant à répandre les fake-news à forte dose d’intox, à vilipender les gens, voire à s’insulter copieusement entre eux, par candidats ou partis politiques interposés.
Toujours est-il que du côté du campus universitaire, à la faveur de ces soirées de débat avec les candidats, la Place Amadou Boubacar a retrouvé son atmosphère d’antan, avec ses discussions chaudes et ses envolées oratoires entrecoupées du fameux ‘’ordre camarade !...’’ lancé à tue-tête pour rappeler à l’ordre les camarades ‘’confusionnistes’’. En effet, cette place, jadis haut lieu de la cogitation et de la confrontation des idées, servaient de cadre aux longues nuits des Assemblées Générales, au cours desquelles les avis et les arguments fusaient et s’entrechoquaient jusqu’à aboutir aux décisions finales. Mais, en réalité, c’était généralement pour aboutir à des mots d’ordre de grève… Ordre camarades !...
Avec les énormes réalisations dont la ville de Niamey a bénéficié ces dernières années sur le plan des infrastructures routières, on peut aujourd’hui dire, alhamdou lillahi ! En effet, avec ses projets d’aménagement et de bitumage de 70 kilomètres de voirie dans la ville de Niamey, ses trois échangeurs (Mali Béro, Rond-point des Martyrs et Diori Hamani) et leurs nombreuses et somptueuses voies d’accès, le Programme Niamey Nyala a déjà esquissé un pas de géant dans l’œuvre combien exaltante de modernisation de la ville de Niamey.
Et voilà qu’à la faveur du Sommet de l’UA-2019, sont venues s’ajouter ces rutilantes routes de la voie express qui, de l’aéroport jusqu’au Rond-point Justice, ont permis de faire une avancée décisive sur le plan des infrastructures routières au sein de notre capitale.
Et que dire du 3ème pont dénommé ‘’Pont Général Seyni Kountché’’ en construction, viendra ensuite boucler la boucle en reliant les rives du fleuve Niger, plus bas, entre Goudel et le quartier des Ambassades. Avec tout ça, ce n’est pas ‘’trop parler’’ que de dire que Niamey est une ville vraiment comblée, côté routes.
Ce pari étant gagné, un autre défi de taille attend nos autorités, aussi bien politiques que municipales, à savoir la réalisation des infrastructures d’assainissement dans les nouveaux quartiers de la capitale. En effet, avec le développement exponentiel de la ville qui déborde désormais de tous les côtés, le problème du manque d’ouvrages d’assainissement se pose avec acuité dans presque tous les nouveaux quartiers. Il se trouve que, même certains de ces quartiers portant le statut de ZAC ‘’Zone aménagée pour cadres’’ n’ont pas été viabilisés.
La conséquence de cette situation se traduit par un véritable calvaire pour les habitants de ces quartiers où chaque saison des pluies apporte son lot de désolation et de stress du fait de la menace permanente des inondations. Ne parlons même pas des désagréments liés à la stagnation des eaux qui, en plus des difficultés de circulation dans ces quartiers, constituent une source réelle de risques sanitaires graves. C’est notamment le cas dans des quartiers comme Koira Kano Nord, Bassora, Banizoumbou 2, Niamey 2000, etc.
La situation est tellement préoccupante que nous pouvons assurer, qu’en prenant à bras le corps ce problème des infrastructures d’assainissement dans ces quartiers, les décideurs et les responsables municipaux gagneraient, et à coup sûr, davantage le cœur des Niaméens !
Depuis près d’un mois, les agriculteurs ont oublié le dur labeur des travaux champêtres. Les récoltes sont finies et les fruits des moissons sont engrangés en lieux sûrs, dans les greniers sur piloris et autres dépôts de conservation de céréales, de denrées légumineuses et même des bottes de foin, etc.
Après plus de quatre mois consacrés au labour des champs, les paysans peuvent enfin jouir des bénéfices de leur abnégation. C’est maintenant le temps du bon vivre et de la bombance. Les jours du marché hebdomadaire, la fête devient plus grandiose avec des soirées chaudes. Mieux, la solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Mariage, baptême, soirées culturelles, randonnées et compétitions inter-villages, bref, tout est prétexte pour faire la fête ! D’où le phénomène du gaspillage des produits des récoltes.
Car, pour s’offrir ces chaudes nuits d’escapade au cœur de l’ambiance, nos laborieux paysans sont amenés à vendre, voire dilapider, une bonne partie de leurs récoltes de mil, haricot, arachide, sorgho, sésame et autres denrées. Pour certains ‘’sarkin noma’’, c’est l’heure de convoler en justes noces pour s’offrir le confort d’une première, 2ème ou 3ème épouse. Tout ceci fait la bonne affaire pour les spéculateurs véreux, toujours en embuscade, prêts à sauter sur l’occasion pour acheter les stocks à vils prix, dans l’espoir de les revendre à des prix exorbitants aux mêmes paysans, trois mois après, pendant la période de soudure.
Jadis, les manifestations culturelles étaient exclusivement agrémentées de rythmes de l’agaïta et du ganga dans le Manga et le Damagaram ; du ‘’douma’’ dans le Gobir-Katsina ; du ‘’dondon’’ et du ‘’kountché-harey’’ dans le Boboye, Fakara et Zigui ; de ‘’bitti-harey’’ dans le Zarmaganda ; du goumbé dans la région du fleuve ; du tendé et de l’akazam dans l’Ader et l’Aïr, etc.
Mais de nos jours, rien de tout de cela ! La musique moderne a fini par supplanter nos rythmes authentiques du terroir, même dans nos lointains hameaux. Et c’est avec le fameux ‘’boomer’’ et la musique moderne que se fait le show au village. Quitte à traumatiser les plus anciens qui, en plus de ne rien comprendre de ces pas de danse endiablée, ne supportent pas ces sons cahoteux distillés par les hauts parleurs. Ah oui, le monde change…
Image d'illustration En cette période de récolte des produits agricoles, l’heure est à la bombance dans nos villages et hameaux du Niger. Surtout dans les zones où la campagne agricole a été relativement féconde. Une ambiance radieuse hélas contrariée, pour beaucoup de ces producteurs ruraux, par les charges inhérentes aux dettes accumulées pendant la période de soudure. Aussi, c’est le moment des comptes pour honorer les engagements contractés par système de troc, dans certains cas, à raison de deux bottes de mil à rembourser pour une empruntée. Ensuite, une bonne partie de la récolte est ventilée sur le marché où elle est carrément bradée. Une bonne affaire pour les spéculateurs aux dents longues qui y viennent pour constituer des stocks de vivres acquis à vil prix en vue de les revendre, quelques mois après, aux mêmes paysans à des coûts inabordables frôlant le double du prix d’achat.
Cette pratique qui frise le gaspillage et la dilapidation s’explique à certains égards par le fait que la période des récoltes correspond à la saison des réjouissances de mariage et autres manifestations culturelles et sociales. Ainsi, pour faire face aux dépenses liées à ces manifestations festives, nos laborieux paysans se sentent en devoir de vendre une bonne partie de leurs récoltes de mil, de haricot, d’arachide de sorgho et autres denrées. Certains excellent dans les dépenses fantaisistes (comme par exemple prendre une 2ème ou 3ème épouse), au détriment des autres membres de la famille. Et là, gare à celui des fils ou des femmes qui oserait hausser le ton devant le ‘’vieux père’’ pour s’opposer à son ruineux projet. Quant aux plus prévoyants soucieux de conserver une grande partie de leurs récoltes dans leurs greniers, ils doivent faire preuve d’une grande vigilance doublée d’endurance pour mettre les stocks à l’abri des regards des vilains ‘’maraudeurs’’ de bottes de mil, tapis dans la verdure et prêts à sévir.
Qu’à cela ne tienne, en période des récoltes, il fait bon vivre au village !... La solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Et surtout, c’est le moment du boom et du grand divertissement. Le soir, la place publique du village retrouve toute son intensité en termes d’animation. Des randonnées inter-village sont organisées à longueur de journées et cela pendant des semaines. Les jeunes affluent de tous les villages voisins, pour des soirées de détente.
Image d'illustration En cette période de récolte des produits agricoles, l’heure est à la bombance dans nos villages et hameaux du Niger. Surtout dans les zones où la campagne agricole a été relativement féconde. Une ambiance radieuse hélas contrariée, pour beaucoup de ces producteurs ruraux, par les charges inhérentes aux dettes accumulées pendant la période de soudure. Aussi, c’est le moment des comptes pour honorer les engagements contractés par système de troc, dans certains cas, à raison de deux bottes de mil à rembourser pour une empruntée. Ensuite, une bonne partie de la récolte est ventilée sur le marché où elle est carrément bradée. Une bonne affaire pour les spéculateurs aux dents longues qui y viennent pour constituer des stocks de vivres acquis à vil prix en vue de les revendre, quelques mois après, aux mêmes paysans à des coûts inabordables frôlant le double du prix d’achat.
Cette pratique qui frise le gaspillage et la dilapidation s’explique à certains égards par le fait que la période des récoltes correspond à la saison des réjouissances de mariage et autres manifestations culturelles et sociales. Ainsi, pour faire face aux dépenses liées à ces manifestations festives, nos laborieux paysans se sentent en devoir de vendre une bonne partie de leurs récoltes de mil, de haricot, d’arachide de sorgho et autres denrées. Certains excellent dans les dépenses fantaisistes (comme par exemple prendre une 2ème ou 3ème épouse), au détriment des autres membres de la famille. Et là, gare à celui des fils ou des femmes qui oserait hausser le ton devant le ‘’vieux père’’ pour s’opposer à son ruineux projet. Quant aux plus prévoyants soucieux de conserver une grande partie de leurs récoltes dans leurs greniers, ils doivent faire preuve d’une grande vigilance doublée d’endurance pour mettre les stocks à l’abri des regards des vilains ‘’maraudeurs’’ de bottes de mil, tapis dans la verdure et prêts à sévir.
Qu’à cela ne tienne, en période des récoltes, il fait bon vivre au village !... La solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Et surtout, c’est le moment du boom et du grand divertissement. Le soir, la place publique du village retrouve toute son intensité en termes d’animation. Des randonnées inter-village sont organisées à longueur de journées et cela pendant des semaines. Les jeunes affluent de tous les villages voisins, pour des soirées de détente.
La décision du Gouverneur de la région de Niamey est tombée en début de semaine, comme un couperet : la baignade est désormais strictement interdite sur les berges du fleuve Niger. Si pour les jeunes de la capitale cette décision, assimilée à une entrave à leur droit aux loisirs, suscite encore des grincements de dents, pour les parents et autres observateurs avertis, elle n’a que trop tardé. Il se trouve en effet que les berges du fleuve, véritable lieu de prédilection pour cette jeunesse en mal de distraction, sont devenues très dangereuses pour ces ardents randonneurs.
Tout récemment, en l’espace de cinq jours (du 10 au 15 avril 2018), ce sont dix corps de jeunes morts par noyade qui ont été repêchés des eaux du fleuve, dont quatre pour la seule journée du 12 avril 2018. Dix jeunes morts, c’est vraiment trop! D’où la décision suffisamment motivée du Gouverneur Issaka Hassane Karanta, soucieux de mettre fin à cette hécatombe. On se rappelle qu’en août 2017, la même raison a amené les mêmes autorités régionales à procéder à la fermeture de la ‘’Pilule’’, cette tristement célèbre plage située à environ 15 km de Niamey, sur la route de Say.
Ces derniers temps, sous prétexte de se protéger contre la chaleur ambiante, les jeunes se ruent par vagues sur les rives du fleuve. En fait, la réalité est toute autre ! Il s’agit pour les jeunes randonneurs de s’éloigner des regards inquisiteurs des parents pour s’adonner à des escapades au bord de l’extrême. On les voit, surtout le week-end, prendre d’assaut les berges du Djoliba, en couples ou en groupes d’amis. Une véritable armada !...
Devant les dérives oratoires graves, parce que préjudiciables à la quiétude sociale, dans lesquelles certains compatriotes très peu soucieux du respect des valeurs qui font la force de notre société unie et solidaire ont voulu récemment entrainer les Nigériens, les autorités n’ont pas voulu transiger sur les moyens de se faire entendre. Profondément écœuré par ces agissements, le Président de la République a clairement exprimé la fermeté avec laquelle il est déterminé à faire subir les rigueurs de la loi aux auteurs de ce débat de bas étage. Et, joignant la parole à l’acte, le Procureur Général Près la Cour d'Appel de Niamey a aussitôt rendu public un communiqué de presse pour réaffirmer l’engagement de la justice à traquer et à traduire devant les juridictions les auteurs, co-auteurs ou complices de tout discours à caractère ethno-régionaliste.
Oui, le jeu en vaut la chandelle ! Notre pays le Niger, est une Nation, et ses filles et fils sont mus par une volonté partagée de vivre ensemble en toute symbiose, dans un réel climat de paix et de fraternité.
D’ailleurs aurait-il en être autrement ? Pour mieux comprendre et se réjouir de cet état de fait, qui fait toute la particularité de la société nigérienne, il faut se ressourcer dans les valeurs ancestrales profondes. En effet, en grands visionnaires, nos ancêtres ont eu la clairvoyance de tisser des liens solides de cousinage ou parenté à plaisanterie entre presque toutes les composantes de notre peuple. Ce faisant, nos devanciers ont su fonder une véritable institution vouée à jouer le rôle de régulateur de tension intra-communautaire. Le résultat est là : dans sa diversité, le peuple nigérien forme une unité, et le Niger une nation une et indivisible !
Ce coup de sifflet magique qui grise l’école publique : Un coup de sifflet dans la cour du collège, et aussitôt le tohu-bohu des élèves sortant des salles de classe en courant et criant de joie, pour prendre le chemin de retour vers la maison. Une telle scène, qui s’est déroulée, pas plus qu’hier, dans presque tous les établissements secondaires de la capitale, fait partie des faits marquants au sein des établissements publics.
C’est le cas surtout à Niamey où il est fréquent de voir les élèves venir à l’école le matin pour rebrousser chemin, quelques minutes seulement après. Et quand vous leur demandez la raison de ce remue-ménage, ils vous répondront simplement : ‘’on a sifflé’’... Sur le motif, ils n’en savent rien. L’occasion faisant le larron, personne ne se soucie de savoir pourquoi ce ‘’on’’ a pris sur lui la fatidique décision de siffler pour perturber les cours. En revanche, le message véhiculé par le strident coup de sifflet est très clair dans toutes les têtes : quand ‘’on siffle’’, tout le monde rentre à la maison !
Les temps sont vraiment révolus ! On se rappelle qu’à une certaine époque lointaine, seul le ‘’mauvais élève’’ commet le ‘’péché’’ de sécher les cours. Et pour ça, il fallait se soumettre à l’épreuve pas trop plaisante de l’école buissonnière, car il doit se planquer dans les buissons ou se percher sur un arbre en attendant l’heure de la descente.
A cette époque-là, pour déclencher un mouvement dans les écoles, les dirigeants des associations scolaires avaient besoin de trouver un bon prétexte soutenu par des arguments solides pour convaincre les camarades à suivre le mot d’ordre de grève. Aussi, il fallait tenir des AG au cours desquelles les idées se frottaient et s’entrechoquaient, donnant ainsi lieu à de longues heures de débat contradictoire. Et ceux qui ont connu cette époque se rappelleront que pour conduire la troupe dans un mouvement, il faut s’appuyer sur une plate-forme revendicative couchée noir sur blanc et soumise aux autorités compétentes. Et même là, il y avait un ultimatum !...
Le cousinage, c’est vraiment plaisant ! Au Niger, le répertoire des histoires et railleries entre cousins est bien garni. Des anecdotes, on en trouve des plus belles et des très cocasses. Comme celle-là qui met en scène ce vieux muezzin Bagobiri (oui, on en trouve !...) qui, se rendant à la mosquée à l’aube pour l’appel de la prière, a été soumis à une rude épreuve de course-poursuite devant un de ces bourricots espiègles qui courrait vers lui dans la pénombre. En effet, Bagobiri lui était déjà hanté par la peur d’une méchante hyène qui rôdait autour du village où elle avait pris la fâcheuse habitude de perpétrer des attaques éclair contre les petits ruminants. L’histoire raconte que ce jour-là, notre ‘’Bagobiri Imam’’, très effarouché et exténué, n’a guère appelé les fidèles pour la prière du Fajr.
Ou encore cette histoire mille fois racontée, amplifiée et enrichie en milieu Djerma à propos de ce Touareg qui, poussé par la curiosité, est venu se pencher à la margelle d’un de ces profonds puits du Zigui (région de Dosso), histoire d’en mesurer la profondeur. Le ‘’karambani’’ de Aghaly tourna au drame quand sa gibecière contenant toute sa fortune glissa de la poche supérieure de son boubou pour dégringoler vers le fond inaccessible du puits. Tétanisé et désemparé, le malin Aghaly, réalisant qu’il venait de perdre son argent à jamais, se mit à crier : ‘’saddakâ ! …saddakâ !…’’. Comme pour dire que, cet argent perdu, il en faisait aumône à la veuve et à l’orphelin, dans l’espoir que Dieu le lui vaudra en ce bas monde ou dans l’au-delà. Mais qui est dupe !…
Et celle-là encore qui met en exergue le caractère bouillonnant de Maïga. L’anecdote raconte qu’un jour, Maiga monta subitement et sans raison sur ses grands chevaux en menaçant de récupérer le lopin de terre qu’il avait prêté à l’enseignant du village, un cousin Bagobiri. Après maintes supplications restées vaines, sa propre épouse, une cousine du Zarmaganda, a dû échafauder un plan béton en complicité avec un autre cousin touareg, qui devait se déguiser en génie pour dissuader l’impétueux Maïga. C’est ainsi qu’il fut pourchassé du champ en litige par le ‘’méchant génie’’. L’ayant pourchassé jusque dans sa cour, le prétendu génie demanda à sa femme Leyanna de lui dire son nom. Et quand elle prononça Leyhana, le ‘’génie’’ répondit qu’elle a réellement de la chance car étant l’homonyme de sa belle-mère. A son tour, notre désormais dégonflé Maiga, qui s’est entre temps déguisé en femme, affirma qu’il s’appelait également Leyhanna. Epargné, il jura aussi de renoncer à son projet de retrait du champ à son cousin Magobiri. Le feuilleton définitivement clos !…
Le problème de la circulation routière reste toujours d’actualité à Niamey. Pourtant, on a cru qu’avec la mise en place, ces dernières années, de toutes ces infrastructures routières aux quatre coins de la ville, le cuisant problème de l’engorgement des routes serait sensiblement résorbé et que la fréquence des accidents de la circulation irait à la baisse. En toute évidence, ce n’est pas tout à fait le cas. Les embouteillages continuent, et les accidents, souvent tragiques, font partie du lot quotidien de la vie des Niaméens.
Image d'illustration On l’avait déclaré carrément interdit à un certain moment, mais il est toujours là, visible et vivace dans les rues de Niamey. Il, c’est le fameux cortège d’autos et de motos organisé à l’occasion des réjouissances de mariage. Pour conduire, le soir, la jeune mariée au domicile conjugal. Ces cortèges, vous en convenez, constituent un des facteurs principaux d’accidents par le simple fait qu’ils violent de façon ostentatoire le code de la route, alors même qu’ils sont soumis à une réglementation.
Vous en êtes témoins, pour vous en offusquer, presque en parcourant les rues de la capitale, le week-end entre 21 heures et 22 h30 : les passages des cortèges de mariage sont des instants de grande frayeur pour tous les autres usagers obligés de se planquer sur les bas-côtés pour laisser passer ces bolides lancés à une vitesse démentielle. Il en est de même au niveau des carrefours et autres points de croisement où les cortèges imposent leur loi aux autres usagers en violant royalement toutes les règles du code de la route. Des véritables hors-la-loi aux instincts suicidaires !
C’est ainsi qu’on les voit dévaler en trombe les rues et les carrefours à une allure infernale dans un concert de klaxons, de vrombissements des moteurs, des cris des amis des jeunes mariés souvent assis sur les portières des véhicules. La longue fille d’autos est suivie d’une tonitruante vague de motos généralement montées par des jeunes enivrés, souvent à trois ou à quatre. Ils appellent ça ‘’support à trois’’ ! Et, comme pour en rajouter à la tourmente déjà insupportable pour les passants, les intrépides motocyclistes ont inventé une nouvelle trouvaille consistant à provoquer des pétarades intermittentes lâchées par l’échappement, appuyées d’étincelles trainant sur les chaussées. Tous les ingrédients de la casse y sont réunis. Aussi, la course endiablée se termine par des chutes ou des carambolages, conduisant souvent les joyeux fêtards sur un lit d’hôpital, si ce n’est à la morgue !
Un message mail sur un contact bizarre m’annonçant, congratulations à l’appui, que je venais de gagner une superbe Land Rover sortie d’usine, à l’issue d’un concours organisé depuis Londres pour gratifier les ‘’meilleurs journalistes africains’’, où moi et deux journalistes (un Sénégalais et un Burkinabé) avaient été retenus par le jury comme étant les lauréats. Avec tout le goût que j’ai pour cette marque de voiture, je pouvais tout de suite me mettre à rêver. Mais, me disant que pour gagner à un concours, il faut y avoir participé, je me suis très vite ravisé. Surtout quand, par un second mail, l’inconnu commença à me parler de ‘’dispositions pratiques’’ à prendre pour l’envoi du joyau. Là, ça sent déjà l’arnaque…Très gentiment, je lui répondis que de la somptueuse, je lui en fais cadeau. Ayant compris que j’ai bien compris son coup, le sombre individu cessa définitivement de m’importuner.
Il faut dire que par ces temps qui courent, des escrocs de tous acabits ont décidé de faire fortune en tirant profit de la crédulité des honnêtes citoyens. On se rappelle encore à Niamey de fumeux coup réussi, en 2018 ici même à Niamey, par l’intriguant Richard James Bola et sa bande de larrons en col blanc, qui après s’être faits passer pour des spécialistes du trading de crypto-monnaie, ont réussi à extorquer très facilement des centaines de millions de FCFA à une flopée de victimes jusque-là inconsolables.
Aujourd’hui encore, le risque est toujours grand de tomber dans les pièges de ces escrocs des temps modernes. Surtout ces nouvelles technologies de l’information dont des esprits malintentionnés usent et abusent pour ruiner les gens naïfs. Pour se faire de l’argent facile, les arnaqueurs du Net sont prêts à tout et leurs astuces sont souvent imparables. Il y a par exemple les spécialistes du ‘’phishing’’ ou la ‘’pêche aux victimes’’ consistant à expédier des courriels frauduleux invitant les correspondants à saisir leurs informations personnelles, souvent par le biais de formulaire à remplir, la finalité étant de récupérer les mots de passe ou les coordonnées bancaires.
S’y ajoutent les ‘’scammeurs’’ qui se présentent généralement comme étant en possession d’une grosse fortune qu’ils désirent transférer avec votre complicité, avec à la clé une offre généreuse de vous donner un pourcentage sur cette somme. En réalité, au finish, ils vous soutireront beaucoup d'argent avant de disparaitre dans la nature. Déjà, un peu partout en Afrique (même au Niger) beaucoup de personnes à l’esprit crédule sont tombées dans la trappe de ces méchants escrocs.
Dans un cas comme dans l’autre, s’il vous arrive de recevoir un message du genre, gardez votre calme et cessez de vous faire des illusions. Sinon, au bout du processus, il ne vous restera plus que vos yeux pour verser de chaudes larmes de crocodile. Car, vous auriez déjà perdu toute votre fortune !...
Dot faramineuse, valise et parures pour les jeunes mariés, orchestres et uniforme pour les filles d’honneur, cadeaux plus ou moins obligatoires à faire par-ci par-là, bref, tout un chapelet de dépenses connexes et incompressibles ! Autant dire que, de nos jours, le mot mariage rime plus avec stress et dépenses ostentatoires qu’avec liaison de deux âmes soeurs. Tout se passe comme si la célébration du mariage est une occasion rêvée pour se faire valoir en faisant étalage de ses richesses.
Dans un tel contexte, les réjouissances de mariage prennent souvent l’allure d’une véritable compétition qui ne dit pas son nom, où l’on rivalise d’initiatives pour organiser le mariage le plus coûteux du quartier. Aussi, il n’est pas rare d’entendre un parent d’une future jeune mariée réclamer un peu plus sur la dot pour faire la différence entre la ‘’valeur’’ de sa fille et celle du voisin qui venait de se marier le mois passé. Aussi curieux que cela puisse paraître, dans certains cas, l’initiative de la surenchère vient tout bonnement du futur jeune marié obnubilé par le désir de faire plus que les autres, peut-être de prouver à sa belle promise qu’il n’est pas ‘’n’importe qui’’. Cette folie des grandeurs aidant, certains en sont arrivés à rehausser la barre de l’unité de compte de leur dot au million.
D’aucuns pourraient nous rétorquer que cela ne regarde que les intéressés, puisqu’il s’agit de leur argent et pas du nôtre. Ce à quoi nous répondrons que c’est par ce même jeu que nous nous sommes compliqué la vie en introduisant des pratiques aussi blâmables que celles de la valise, de l’uniforme et autres futilités propres à engendrer une hémorragie financière.
Des scènes de rue, on en trouve très fréquemment à Niamey. De quoi satisfaire les bandes de curieux qui en raffolent. Un banal accident de la circulation, un incendie ou autre sinistre survient attire son lot de badauds fascinés. Et en peu de temps qu’il n’en faut, les passants s’agglutinent et les riverains accourent, toutes affaires cessantes, pour dresser une barrière humaine. C’est une telle scène qui s’est offerte à notre regard ahuri, dimanche soir, sur la voie pavée, à quelques encablures du Château d’eau de Yantala, lorsque qu’un automobiliste a renversé un homme qui poussait une charrette de marchandises. Comme une nuée d’abeilles, les riverains ont accouru pour encercler le pauvre accidenté. Etalé au milieu de la foule dressée comme un mur, l’homme était visiblement au bord de l’asphyxie. Et vous devinez bien pourquoi…Avec toutes ces larges narines déployées pour humer l’air, lui n’en pouvait trouver que peu d’oxygène. Ces curieux qui ne veulent pas s’en faire raconter, n’ont cure de cette mesure élémentaire du secourisme qui conseille de dégager plus d’espace pour permettre à l’accidenté de mieux respirer.
Après son inauguration officielle, le 03 avril dernier, l’échangeur Diori Hamani de Niamey a été aussitôt ouvert à la circulation, devenant un lieu de convergence pour les usagers, mais surtout un véritable centre d’attraction pour les curieux pressés d’aller à la découverte du majestueux ouvrage. Qui en véhicule, qui à moto ou à vélo, voire même à pied, les gens affluent de tous les coins de la capitale, de jour comme de nuit, pour voir cette infrastructure flambant neuf qui a merveilleusement changé la face de tout un pan de la ville de Niamey, du quartier Soni jusqu’aux environs du Stade du 29 juillet en passant par les abords du quartier Liberté-marché Katako.
Tout ce beau monde admire et trépide d’impatience de jouir des commodités de ce troisième échangeur de Niamey. Hélas, une chose est de disposer d’une infrastructure moderne, et une autre est de savoir en profiter judicieusement, sans glisser dans le désordre de l’anarchie. En effet, il est franchement affligeant de constater que certains usagers, soit parce qu’ils ignorent les règles de circulation, soit parce que simplement insouciants, jouent aux trouble-fête en y circulant à tout va, au mépris des principes élémentaires de sécurité.
Par exemple, on constate que les passerelles érigées pour permettre aux piétons d’aller en toute sécurité, de part et d’autre des voies principales, ne sont que très peu utilisées. Les quelques rares usagers visibles sur ces passerelles sont en majorité des jeunes talibés qui y trouvent matière à satisfaire leur curiosité. Pire, des piétons trimbalant des véhicules à bras se plaisent à emprunter le tunnel, s’explosant à tous les dangers. Un ami m’a raconté une mésaventure dont il a encore du mal à se remettre. En effet, tandis qu’il roulait aisément dans le tunnel, quelle ne fut sa surprise de trouver pile en face de sa voiture une bonne dame, apparemment une vendeuse d’eau fraiche, poussant imperturbablement une charrette en plein milieu du tunnel. Ne s’attendant pas à une telle rencontre, notre ami a dû faire appel à tout son sang-froid et à son talent de bon conducteur pour éviter in-extrémis de percuter la dame à la charrette.
Décidément, on aurait tout vue dans cette élection présidentielle américaine 2020 pleine de rebondissements ! Après une campagne électorale enflammée à haute résonnance d’attaques frontales et de tacles, nous voilà plongés dans un long suspense. En effet, depuis mercredi matin, aux quatre coins du monde, les regards restent braqués vers le Pays de l’Oncle Sam où se poursuivent les dépouillements des bulletins de vote, sur fond de challenge serré entre le candidat républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden. Un derby plutôt…renversant !
Alors que, dès le top du départ, il était déjà distancé en nombre de grands électeurs, le candidat Trump restait plutôt optimiste jusqu’à mardi soir, allant jusqu’à annoncer pompeusement sa victoire certaine. Mais le triomphalisme du camp républicain ne sera que de courte durée. En effet, la tendance se renversa aussitôt, mercredi, pour évoluer en faveur de Joe Biden en grimpant, coup sur coup, jusqu’à 264 grands électeurs, à seulement moins de 6 points des 270 requis pour accéder au prestigieux Bureau ovale. Pour le candidat Trump, le compteur n’a bougé que d’un iota, évoluant de 213 à 214.
En très mauvaise posture, le candidat Trump, toujours égal à lui-même, ne tarda pas à sortir le grand jeu en criant au ‘’vol’’, à la ‘’fraude’’ et à la ‘’corruption’’. "Un petit groupe de personnes très tristes essaient de priver les électeurs américains de leurs droits, de nous voler la victoire et nous ne l'accepterons pas", a-t-il lancé. Des "propos outrageux, sans précédents et incorrects", rétorqua le candidat Joe Biden. Trop peu pour arrêter le très bouillant Trump !
Incriminant le vote par courrier qui a mobilisé plus de 100 millions d’électeurs, il mit aussitôt en branle la stratégie du pire scénario en multipliant les recours pour stopper les dépouillements et obtenir un recomptage des voix dans le Wisconsin et la Pennsylvanie. Pourtant, en 2016, c’est le même Trump qui s’était farouchement opposé au recomptage des voix dans le Wisconsin suite à une requête de la candidate écologiste. « C’est une grosse arnaque ! », avait tout de suite crié Trump
On en est donc là, à se chamailler au détour d’une élection dans ce pays frappé du label de ‘’grande démocratie’’. Et tout semble dire qu’on est bien parti pour une crise post-électorale inextricable en plein cœur de ce grand sanctuaire de la démocratie que sont les USA. Au demeurant, tous les ingrédients de la crise post-électorale sont déjà réunis à travers les actes de violence perpétrés ici et là par les pro-Trump en guise de protestation.
Dans cette présidentielle 2020, tout se passe comme si, à force d’observer et de condamner les dérives et les crises, qui sont la véritable ‘’marque déposée’’ des élections, tel que ça se passe sous nos tropiques, certains acteurs politiques ont fini par en être contaminés. Comme dirait l’autre, l’Afrique commence à faire des émules…
On les attendait au tournant du piège de la tentation. Et, Incha Allahou, ils ont tourné à grande vitesse et sans le moindre coup de klaxon. Vous avez deviné : je parle ici des commerçants véreux aux dents longues. Pour ces derniers, le mois béni de Ramadan est synonyme de bénéfices excessifs sur le dos des pauvres consommateurs.
Et voilà pourquoi, à quelques jours du début du Ramadan, tout le monde était déjà sur ses gardes à l’idée que les ‘’vautours du marché’’ allaient irrésistiblement sévir en s’adonnant à leur jeu favori de l’exaltation de la surenchère. C’est en connaissance de cause que le ministre en charge du Commerce s’est saisi de son bâton de pèlerin pour aller, à travers une série de visites, à la rencontre des commerçants grossistes et détaillants. Objectif : s’assurer que, durant tout le mois béni du ramadan, les prix des produits de grande consommation (notamment le sucre et les céréales) resteront abordables et stables. Aussi bien avec les grossistes qu’avec les détaillants, les échanges ont été bienveillants et rassurants : des engagements ont été pris, des professions de foi ont été faites la main sur le cœur. En un mot, tout était bien ‘’calé’’ pour mettre les consommateurs à l’abri de mercantilisme béat, à la limite de la boulimie financière.
A l’heure où l’on s’achemine vers la période des examens de fin d’année scolaire, le temps devient lourd et l’horizon se rétrécit de plus en plus pour les candidats. C’est surtout vrai pour les prétendants au BEPC et au Baccalauréat, par ces temps, noyés dans les pesanteurs de l’expectative. Car, comme dirait l’autre, pour ces derniers l’heure de vérité a déjà sonné. Pour les plus ‘’carriéristes’’ des candidats, c’est-à-dire ceux-là qui ont passé des nuits blanches à bûcher leurs cours et à s’entrainer en groupe de travail, la délivrance sur les copies d’examen s’annonce moins angoissante. En revanche, pour ceux qui, comme la cigale de La Fontaine, ont passé toute l’année à fumer la ‘’chicha’’ et à se trémousser aux airs endiablés du rap dans les ‘’fadas’’ et autres coins chauds, l’inquiétude règne. Seuls face à leur destin, ces derniers, une fois devant les épreuves, passeront de longues heures à méditer sur leur sort. Surtout que l’ère du fameux ‘’tuyau’’ et de la fraude est désormais révolue dans notre pays. C’est dire qu’il faut redoubler d’effort et apprendre à ne compter que sur soi-même et sur son intellect.
Inatès, puis Chinagodar. Souvenirs implacables des heures sombres de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Ces derniers temps, les cœurs des Nigériens sont lourds et profondément meurtris par l’amertume de la perte de nos frères militaires tombés sur le champ d’honneur en défendant dignement la patrie. Mais n’oublions jamais ce proverbe qui dit que "quand la vie vous donne une centaine de raisons de pleurer, montrez-lui que vous avez mille raisons de sourire ».
Certes nous avons perdu des batailles, et beaucoup de nos frères soldats, mais ces pertes en vies humaines ne resteront certainement pas vaines, et même impunies. Car, nous le savons tous, l’échec, ce n’est pas tant de tomber ; mais de ne pas se relever avec courage. Au Niger, nous nous relèverons, et nous resterons débout ! Tant il est vrai que notre Nation, parce que fondée sur le solide piédestal de l’unité, de l’honneur et de la dignité, ne fléchira point sous le joug démoniaque des forces du mal.
Aussi, et nous-en sommes pleinement persuadés, de ces sombres moments du doute et de la désolation jailliront les lueurs d’espoir pour des lendemains radieux. Cette conviction, nous la tenons du simple fait que toutes les sagesses du monde, ainsi l’histoire et les religions, nous enseignent que jamais, en fin de compte, le mal ne triomphera sur le bien, et l’injustice ne vaincra pas la justice.
Une autre bonne raison d’espérer, c’est que tirant les leçons des derniers revers subis sur le terrain, les autorités compétentes ont décidé de passer à la vitesse supérieure en prenant des mesures à la hauteur du défi. C’est ainsi que des hommes, dont le dynamisme et la notoriété inspirent beaucoup confiance, ont été placés à la tête de la haute hiérarchie militaire ; de quoi remonter le moral des troupes et galvaniser leur détermination à vaincre l’ennemi, comme elles ont déjà eu à le faire sur plusieurs théâtres d’opération.
Encore un buzz mettant en scène des cas de vols filmés ! A peine une dizaine de jours après la scabreuse affaire de vol à l’arraché perpétrée contre une dame, au quartier Koubia, et dont le film de la scène captée sur tous les angles par des caméras d’une habitation avoisinante a fait le tour des réseaux sociaux, c’est au tour d’autres crapuleux de remuer le cœur des Niaméens : deux scènes impliquant un même et seul homme dont la seule occupation sur terre est de faire le tour des parkings à travers la ville de Niamey pour y subtiliser des motos.
Sur la première vidéo, qui circule sur les réseaux sociaux depuis mardi dernier, on voit le sombre monsieur faire des va-et-vient, le téléphone à la tempe, à la devanture d’un service de la place où se trouvaient garées des motos. Des coups d’œil fugitifs par-ci et par-là, puis il s’assoit sur une des motos, et d’un magistral coup de pied et de main, il fracassa l’antivol bloquant les guidons avant d’enfourcher la bécane et de disparaitre illico presto du champ de la caméra. Le tour est joué, moto volée !
Sur une deuxième vidéo filmée sur un autre parking, on voit le même monsieur débarquer et, ciblant une moto, il usa de la même manœuvre pour s’en emparer sans coup férir. Mais certainement pas dans le genre ‘’ni vu ni connu’’ !...
Les caméras installées ici et là au sein de la capitale, au niveau des espaces publics, des services et des domaines privés et des habitations continuent de tourner, et elles sont en train de nous émerveiller sur leur grande utilité en matière de lutte contre le banditisme. S’il est vrai que cet usage outrancier qui est fait des images de scènes de crime ou de délit captées par les caméras à travers les réseaux sociaux peut constituer une entrave au bon déroulement des enquêtes policières diligentées pour traquer les auteurs, il n’en est pas moins vrai qu’il peut aussi permettre d’anéantir les capacités de nuisance des malfrats dont les visages sont exhibés sur la place publique sur ton de ‘’tonassiri’’.
Dans tous les cas, l’expérience de ces vidéos mettant en scène des cas de vol qui circulent nous conforte dans le fait qu’il faut multiplier les caméras un peu partout dans nos villes, comme c’est déjà le cas partout en Europe où des milliers de cameras qui balaient les coins et recoins des villes. C’est là une idée qui mérite d’être mûrie pour mettre les TIC au service de la lutte contre le banditisme urbain.
Assane Soumana(onep)
25 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
L’avènement des réseaux sociaux, WhatsApp et Facebook notamment, a eu pour effet de mettre à nu le niveau de dépravation avancée des modes de vie de notre société, allant jusqu’à constituer une réelle menace pour la survivance de nos bonnes mœurs. Le fameux feuilleton ‘’Dalobon’’, qui en est actuellement à son troisième épisode à Niamey, est la parfaite illustration de la déconfiture des valeurs morales de la société nigérienne jadis jalouse de son honneur et sa dignité.
Nous nous gardons de revenir sur les détails sordides de ces vidéos de la série ‘’Dalobon 1, Dalobon 2 et Dalobon 3’’ qui circulent sur les réseaux sociaux où elles sont partagées d’un smartphone à un autre, avec des jeunes filles s’offrant allègrement en spectacle, et à visage découvert, dans des scènes qui frisent la défiance exubérante de nos valeurs sociales fondées sur le respect de la vertu. Et tout semble montrer que les loisirs privilégiés des jeunes se font au mépris des bonnes mœurs inscrites au tableau d’honneur de notre société.
Et c’est avec une profonde amertume que les plus anciens assistent à cette descente aux enfers de nos valeurs morales. Ces derniers se rappellent que jusqu’au crépuscule des années 80, les loisirs des jeunes restaient encore dans les normes morales jusqu’à la limite du permis.
Avec la reprise des cours dans les écoles, la question de la problématique de la circulation des piétons refait surface à Niamey. Tenez, rien que mercredi matin, me rendant au service en empruntant le boulevard Tanimoune, un spectacle inouï s’est présenté à nos yeux, peu avant 8 heures, avec des élèves et des petits écoliers, tous pressés de traverser les deux voies du boulevard pour ne pas accuser du retard. Aux environs du CEG 25, des groupes d’élèves attendaient en bordure de la route, guettant la moindre opportunité pour traverser tout en prenant soin de ne pas se faire faucher par une voiture ou une moto.
L’attente étant souvent très longue pour ces élèves obnubilés par le souci d’aller en classe à l’heure, certains d’entre eux se résolvent à forcer le passage en engageant une course périlleuse au milieu des voitures et des motos roulant à vive allure. Les moins intrépides d’entre eux prennent leur mal en patience en attendant qu’un automobiliste plus courtois songe à s’arrêter pour leur céder le passage. Malheureusement, les automobilistes ne comprennent la règle élémentaire selon laquelle, dans la circulation, le piéton est roi, du simple fait que c’est lui plus faible. En tout cas, très rares sont ceux d’entre eux qui daignent marquer l’arrêt pour laisser passer les piétons. Et souvent, même leur céder le passage peut être fatal pour les piétons, car un autre automobiliste ou motocycliste peu soucieux peu débouler sans égard pour les surprendre en plein milieu de la route.
Même avec les derniers feux optiques mis en place au niveau des croisements des voies, la plupart des conducteurs, du haut de leur 4x4, ont tendance à bafouer allègrement le signal de passage des droits des piétons. De même, les panneaux de signalisation dressés sur poteau que les marquages blancs au sol, sont simplement ignorés et violés par les automobilistes au grand dam des piétons. Pourtant, les règles de bonne conduite imposent qu’à l'approche d'un passage piéton, les automobilistes doivent ralentir afin que, lorsqu’un piéton s'apprête à traverser, ils puissent s'arrêter systématiquement devant les marquages au sol.
En violant ces règles, les conducteurs feignent d’ignorer que les piétons, qu’en des égards qu’ils méritent, les piétons ont aussi droit à la priorité de passage et que chacun doit se faire l’obligeance de respecter. Franchement, des efforts doivent être faits pour nous sortir de cette logique de loi de la jungle qui a toujours caractérisé les rapports entre les automobilistes, les motocyclistes, les cyclistes et les piétons en matière de circulation routière au sein de la capitale. Aussi, les uns et les autres doivent surtout faire attention aux différents points de passage des élèves et écoliers aux heures de la descente.
Le lundi 19 septembre dernier, les élèves des Lycées et Complexes d’Enseignement Secondaire (C.E.S) ont repris le chemin de l’école dans un contexte marqué par un regain d’espoir fondé sur la bonne organisation des derniers examens de fin d’année. Oui, l’école nigérienne doit retrouver ses lettres de noblesse après les décennies perdues ayant enfoncé toute l’institution dans une marée de dysfonctionnements. Les conséquences sont incalculables. Elles ont pour noms la baisse de niveau des élèves, la faillite de certaines valeurs qui jadis faisaient toute la valeur de l’école nigérienne avec notamment le phénomène de la fraude aux examens et autres manigances qui rompent avec les règles de la saine compétition entre les élèves.
Aujourd’hui, avec les nouvelles mesures prises pour rétablir la chaine de crédibilité soumise à rudes épreuves tout au long des années sombres du système éducatif nigérien, tous les acteurs intervenant dans le domaine éducatif semblent avoir bien compris que l’école est trop sérieuse pour être un haut lieu de mercantiliste béat et de supercherie. Car, c’est le lieu où on doit apprendre le savoir et forger son destin de cadre compétent et imbibé des valeurs qui font la grandeur de tout un peuple, de tout un pays ! Voilà pourquoi nous devons, tous ensemble, œuvrer en faveur de la création d’un cadre scolaire plus sain, plus paisible et, surtout, plus compétitif.
Ainsi seulement, nous pouvons définitivement tourner le dos aux tergiversations et autres comportements ayant gravement entamé la crédibilité de notre système éducatif. Pour notre bonheur à tous, nous devons davantage sauvegarder et capitaliser les acquis accumulés ces dernières années sur la voie de la revalorisation de notre école. Il s’agit de persévérer dans la consolidation de ce climat de sérénité retrouvée. La finalité de tous ces efforts étant l’instauration d’un système éducatif propice à la hausse du niveau des élèves, ces derniers doivent cesser de se pavaner dans la cour avec un air d’effronterie, les cheveux hirsutes, le pantalon surbaissé, et les écouteurs aux oreilles. Car, quand sonnera l’heure des examens, seul le travail payera.
Assane Soumana(onep)
14 mai 2021, article publié le 23 septembre 2016 Source : http://lesahel.org/
Des amis qui se rencardent dans une fada, au jardin ou tout autre cercle de causerie dans l’intention de se distraire, à travers des échanges, des taquineries et des rigolades sans fin, on en trouve tous les jours et presque partout. Une tradition sans doute héritée de la dynamique des anciens groupes d’amis qui, jadis, faisaient le bonheur des jeunes dans presque tous les quartiers de Niamey.
On se rappelle de ces clubs d’amitié (ou d’affinité) entre jeunes filles et garçons qui, jusqu’aux années 90, entretenaient l’ambiance particulière dans les quartiers. Ces ‘’ghettos’’, que sont les points de rencontre de ces groupes, étaient des plus animés, avec la théière qui bouillonne en permanence, le boucan de la musique servie à fond la caisse, les parties de belote, et souvent les discussions interminables au ton tantôt plaisant, tantôt orageux, etc. En plus des solides liens d’amitié et de solidarité qu’ils contribuaient à renforcer, ces clubs étaient des cadres de loisirs qui offraient aux jeunes des espaces propices à leur plein épanouissement. Mais, comme dirait l’autre, c’était une époque…
De nos jours, rien ne se passe plus comme avant. L’internet et les réseaux sociaux ont fait leur apparition, et la vie et les loisirs des jeunes en sont gravement impactés. Plus de place à ces ‘’spectacles’’ de chaudes, mais plaisantes, séances de causerie entre amis. Ils ont beau se retrouver ensemble dans leurs fadas, les jeunes d’aujourd’hui ne goûteront guère à cette chaleur humaine intense qu’avaient connue leurs devanciers.
Jour J moins 28 ; - 27 ; -4 ; -3 ;-2, etc. Pour certains jeûneurs, le compte à rebours déclenché depuis le premier jour du mois de Ramadan a été long, mais nous y sommes arrivés, presque arrivés !... A l’enthousiasme des jeûneurs, qui se sont armés de foi et de courage pour effectuer un parcours sans faute en se pliant aux rigueurs du jeûne, s’oppose la contrariété de ceux qui, sous prétexte d’éviter des crises de tension ou d’ulcères ‘’avancés’’, ont trouvé le moyen d’esquiver l’épreuve.
Pour la communauté des jeûneurs, le mois s’est déroulé au rythme du calendrier, jour après jour et imperturbablement, voire heure après heure, souvent à pas de caméléon aux yeux de certains ‘’aiguilleurs’’ du temps, l’œil rivé tantôt sur le calendrier pour compter les jours restants, tantôt sur le cadran de la montre pour compter les heures ou les minutes qui nous séparent de la rupture. Curieusement, cette phase décisive de clôture du mois s’annonce sur un ton de défis à relever en termes de préparatifs de la fête de Ramadan. Des épreuves, encore et toujours !...Et pour la plupart des gens, la question se pose en terme de moyen (ou de voie à suivre…) pour surmonter les péripéties de la quête continue entrant dans le cadre des préparatifs de la fête de l’Aïd el-fitr.
Le buzz de la semaine, c’est inéluctablement ces images choc qui montrent deux jeunes gens à moto agressant à coups de couteau, en plein jour et en pleine ville de Niamey, une paisible dame sans défense. Sur ces images captées fortuitement par les caméras d’un immeuble à la devanture duquel se déroulaient les faits, on mesure toute la cruauté de ce jeune homme qui bondissait sur la victime en brandissant un long couteau de charcuterie avec lequel il tenta à plusieurs reprises de poignarder la pauvre dame.
Réagissant de façon instinctive, elle eût la baraka de pouvoir esquiver un coup décisif, avant que le bandit n’arrive à lui arracher son sac à main, puis de prendre la poudre d’escampette, avec à ses trousses, la victime qui semblait n’avoir plus rien à perdre. Ces images, qui montrent toute la barbarie qui entoure les actes d’agression portant sur le vol à l’arraché, ont tout naturellement ému toute l’opinion nationale.
Pourtant, dans cette même rubrique, dès au mois de mai 2020, nous attirions l’attention des uns et des autres sur l’ampleur que prenait le phénomène du vol à l’arraché à Niamey. Et, bien avant, aux mois de mars et de septembre 2019, toujours dans ‘’L’air du temps’’, nous lancions un vibrant cri d’alarme sur les agissements dangereux de ces jeunes gens armés de couteau ou de coupe-coupe qui excellent dans l’art d’agresser les paisibles citoyens en leur arrachant violemment leurs biens (sac, porte-monnaie, bijoux, téléphone portable, tablette, etc.).
Aujourd’hui, ces images de l’agression perpétrée au quartier Koubia viennent nous révéler au grand jour la cruelle réalité que nous redoutons : celle de savoir que le fléau du banditisme gagne du terrain au sein de notre jeunesse qui semble avoir succombé à la tentation du gain facile. Ces images ont tout pour nous faire frémir de peur. En effet, elles attestent non seulement du fait que les auteurs de ces actes de banditisme sont de plus en plus audacieux, mais surtout qu’ils peuvent ‘’frapper’’ à tout moment et à chaque coin de rue au sein de la capitale. Le pire, c’est que ces galopins au regard gluant se font de plus en plus violents.
Nous osons espérer que ces images serviront de facteur déclencheur pour mobiliser toutes les forces de sécurité dans une chasse sans merci contre ces jeunes délinquants. Et, comme ce fut le cas avec les fameux ‘’microbes’’ ayant semé la terreur à Abidjan (et qui ne sont plus qu’un triste souvenir), la racaille sera vaincue. Pour ça, il suffit d’intensifier les contrôles contre ces jeunes à moto opérant dans les rues sombres de Niamey, en y ajoutant les fouilles corporelles, histoire de dénicher les armes qu’ils cachent sous les vêtements. Les autorités compétentes doivent y veiller en faisant un défi à relever, absolument !...
Assane Soumana(onep)
18 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Jour ‘’J’’ moins 28 ; - 27 ;… -11 ; -10 ; -9, etc. Le compte à rebours est en marche, nous conduisant dans le dernier virage du mois béni de Ramadan. Les jours s’écoulent les uns après les autres au fil du temps, au rythme des millions de chapelets quotidiennement égrenés par les fidèles en pleine dévotion. Pour beaucoup de jeûneurs, ça se joue au chronomètre. Il s’agit de ceux-là qui ont cette manie de garder l’œil toujours rivé sur le calendrier pour un laborieux décompte des jours de jeûne validés et de ceux qu’il leur reste à affronter.
Idem pour les journées où le même chronomètre continue de faire son travail pour servir ces ‘’aiguilleurs’’ du temps suspendus au cadran de leur montre pour compter les heures, voire les minutes, qui les séparent de l’instant prodigieux de la rupture du jeûne.
Et comme on le sait, en termes d’humeur le mois de ramadan se compose de l’engouement de départ à la première décade, de la souffrance endurée au cours de la 2ème décade, puis de la frénésie des préparatifs de la fête de l’Aïd-el-fitr ou fête du ramadan, qui caractérise la troisième décade.
C’est dire avec quel degré d’enthousiasme les fidèles abordent cette dernière décade de ce mois béni. Quel bonheur pour ces derniers de s’être armés de foi et de courage pour effectuer un parcours sans faute en bravant, tout au long du mois, le goût amer de la soif, de la faim et de bien d’autres privations !
Jour J-13 ! Le compte à rebours est ainsi amorcé pour le décompte des jours de la clôture du mois de Ramadan. A l’enthousiasme des jeûneurs, qui se sont armés de foi et de courage pour effectuer un parcours sans faute en se pliant aux rigueurs du jeûne, s’oppose le regret et l’agacement de ceux-là qui, sous prétexte d’éviter une pernicieuse crise de tension ou d’ulcères, ont trouvé le moyen d’esquiver l’épreuve.
Et maintenant que le cap est mis sur la dernière décade du mois de Ramadan, l’enthousiasme des jeûneurs se dissipe dans les turbulences des préparatifs de la fête de l’Aïd El Fitr, mettant ainsi les chefs de famille face à leurs responsabilités du ‘’père-pourvoyeur de tout’’.
Devant l’absolue obligation qui leur incombe de fournir les frais des préparatifs de la fête, on peut dire que l’heure est chargée d’interrogations pour un grand nombre de pères de famille ne disposant pas encore des moyens requis. Le drame, c’est qu’en la matière, il faut non seulement s’exécuter, mais il faut le faire au plus vite avant que les mines ne commencent à se crisper et s’assombrir autour de vous.
Agacés par la progéniture par-ci et tiraillés par la bien-aimée par-là, certains ‘’maïguida’’ se voient dans l’obligation d’user de toutes les voies de recours, de l’endettement à l’arnaque, afin de mobiliser la somme requise pour apaiser les rafales de la tempête intra (voire même extra) conjugale.
Exit les escapades démentielles à la ‘’Pilule’’ et les virées dans les lieux vaporeux des Chicha Clubs ! Vive les Wifi clubs ! Après l’interdiction de la fréquentation de la fameuse plage de la ‘’Pilule’’ ainsi que des Chicha-clubs, les jeunes rechignent à…avaler la pilule, pour se résigner dans l’ennui du grabat et de l’attentisme. Non, côté loisirs, ces jeunes-là savent innover !
Vous l’avez sans doute constaté, ces derniers temps, le flamboyant jardin public sis entre le Ministère de l’Agriculture et les bureaux de Niger-Télécoms, est chaque soir bondé de jeunes gens. Leur motivation ? En plus du cadre de détente que constitue cette place devenue le lieu de prédilection pour des centaines de jeunes, garçons et filles, le jardin offre aux randonneurs l’accès libre et gratos à la connexion internet via le wifi ouvert de la société Niger-Télécoms. Quelle aubaine pour cette jeunesse qui ne demande qu’à tchatcher et à se répandre sur les réseaux sociaux.
Ici et là, on les voit, débout et concentrés sur leur téléphone ou tablette tout au long du mur d’enceinte des locaux de l’opérateur NT. Au niveau du jardin où se trouve la grande masse, les uns assis sur les bancs, les autres à même le sol dans le gazon verdoyant, en petits groupes ou en solitaire, mais chacun scotché à l’écran de son smartphone. Les claviers craquent et les messages s’allongent sans fin. Pour certains accros à l’image, les caméras crépitent pour des photos selfies aussitôt prises aussitôt mises en ligne sur Facebook ou WhatsApp. Il en est ainsi toute la nuit.
On a déjà tout dit et médit des réseaux sociaux. Pour les uns, écœurés par le flux incessant de Fake-news, les réseaux sociaux ne nous servent qu’un cocktail imbuvable de mensonges et d’intox. Pour les autres, indignés par les dérives et les extravagances qui s’y adonnent, les réseaux sociaux constituent une sorte de cimetière de nos valeurs morales et humaines. Ainsi, tandis que Facebook est taxé d’être un podium de subversion massive et Badoo de plate-forme des toutes les débauches, WhatsApp, qui est fatalement le plus populaire des réseaux, est couvert de la triste réputation de ‘’réseau de tous les dangers et dérives’’.
Et la question qui s’impose à tous est la suivante : faut-il pour autant bannir (ou même maudire) les réseaux sociaux ? Ces outils, on le sait, ont eu pour effet de révolutionner le monde en permettant d’ouvrir une grande fenêtre de communication à la fois facile et illimitée, à la portée de tous. Il est tout à fait évident que l’avènement de ces plateformes de communication accessibles et incontrôlables ne saurait se faire sans conséquences ni regrets.
Aujourd’hui, nous sommes inondés à longueur de journées d’infos et de ‘’news’’ partagés d’un interlocuteur à un autre, pour s’étendre à de milliers, voire de millions d’autres correspondants. De sorte que, aussitôt qu’une information au relent sensationnel est ’’balancée’’ sur les réseaux sociaux, elle enfle inéluctablement pour faire le buzz des jours et des semaines durant. Mais rien de mal à cela ! Car, quoi de plus bon que d’accéder aux échos du monde entier, dans un mouchoir de poche emballé dans un smartphone ?
Finalement, la notoriété est la digne fille du destin. C’est ce que nous apprend le cas de George Floyd, cet afro-américain qui, durant tous ses 46 ans de vie paisible, est resté caché dans son petit coin dans un austère quartier de Minneapolis, dans l’anonymat total. Jusqu’à cette date fatidique du lundi 25 mai 2020 où, aux environs de 20 heures, sa vie bascula brusquement en prenant un tournant tragique qui le propulsa au rang des grandes figures du combat pour l’affirmation des droits et libertés des afro-américains aux USA. Pour en arriver là, il lui a fallu subir le supplice de neuf longues minutes de l’étranglement, le cou coincé sous le genou d’un policier hargneux, avant de sombrer dans le trépas.
La scène, qui a été filmée et publiée sur Facebook Live par une passante, est proprement imbuvable. En effet, pendant près de dix minutes, on voit George Floyd cruellement plaqué au sol sur le ventre par un policier, l’immobilisant avec un genou appuyé sur le cou. Tandis que le supplicié se plaint en lançant qu’il n’arrive plus à respirer, son bourreau, lui, continue de l’étouffer encore plus fort en pesant de tout son poids sur son cou, jusqu’à le plonger dans un coma de non-retour à la vie.
Comme on pouvait s’y attendre, ces images de cette scène de mise à mort en direct d’un homme, sur le simple soupçon d’usage de faux billet, ont eu l’effet d’une bombe à fragmentation dont la déflagration a retenti aux quatre coins du monde, en soulevant un immense tollé de colère et de désapprobation. Le détonateur de la vague de protestation a été déclenché par le mouvement Black Lives Matter (La vie des Noirs compte) qui a soulevé des manifestations géantes ayant bouleversé toutes les villes américaines, jusqu’aux portes de la Maison Blanche. Le message des manifestants est clair : trop, c’est trop ! Etre Noir aux Etats-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort !...
Image d'illustrationTrop, c’est trop !... A partir du début du mois de février 2019, des sanctions appropriées seront prises et exécutées dans toute la rigueur de la loi contre les auteurs des actes de vandalisme contre les installations publiques au sein de la ville de Niamey, prévient un responsable du programme Niamey-Nyala au cours d’un récent entretien accordé au Studio Kalangou. Par cette mesure, les autorités de la Ville de Niamey entendent mettre fin à certaines pratiques qui frisent l’anarchie, voire dans certains cas le sabotage.
Le message des responsables de Niamey-Nyala est clair et il résonne comme un vibrant avertissement à l’encontre de tous ces chauffards qui tirent un malin plaisir à endommager à tout bout de champ les lampadaires et autres feux de signalisation; des auteurs des vols récurrents des batteries des installations d’éclairage public ; des conducteurs qui brûlent les passages piétons ; des commerçants qui encombrent les rues avec des installations anarchiques ; des ménagères insouciantes qui déversent des déchets sur la voie publique, etc.
Cette décision mérite d’être saluée et soutenue par tout bon citoyen nigérien. Car, le degré d’incivisme de certains de nos compatriotes est sans commune mesure. Le cas le plus criard, pour ne pas dire le plus irrecevable, se trouve dans ces actions de sape perpétrées sur les nouvelles installations d’éclairage public mises en place dans nos différents centres urbains, à la grande joie des usagers des grandes artères qui en sont dotées. En effet, tandis que nos plus hautes autorités, parce que soucieuses de donner un visage plus moderne et luxuriant à nos villes, acceptent de mobiliser d’énormes moyens financiers en vue de la mise en place d’un dispositif approprié d’éclairage public, certains citoyens, eux, n’écoutent que leurs instincts dévastateurs et leur égoïsme. Et voilà que ces infrastructures électriques ultra-modernes, qui font s’ailleurs le bonheur de toute la communauté, deviennent la cible à démolir pour certains individus en mal de civisme.
Des centaines de millions envolées dans la nature dans le ciel gris de Niamey, plusieurs centaines de clients escroqués et inconsolables, les uns en larmes les autres évacués sur un lit d’hôpital. Vous avez deviné. Il s’agit de cette grosse affaire d’arnaque rondement préparée et perpétrée par cette fameuse société de micro-fiance dénommée « Meilleure vie en solution Sarl » au détriment de ceux-là qui ont eu tort de lui faire confiance. Et ces derniers se comptent en centaines à avoir mordu au hameçon du gérant de ladite société, le Sieur Richard James Bola, et de ses compères.
Le jeu était tout simple. Se faisant passer pour un spécialiste du trading de crypto-monnaie, le gérant de ladite société, profitant de l’ignorance des souscripteurs à qui ils miroitaient un gain de 30% par semaine, n’a eu aucun scrupule à faire la malle, laissant plusieurs victimes littéralement…étalés sur le carreau.
La tactique de la bande à Bola est presque infaillible. Il leur a suffi de faire gagner les premiers souscripteurs en leur remettant rubis sur ongle leur mise majorée de 30% d’intérêt. De l’argent facile ! Et la publicité a fait le reste. En peu de temps qu’il n’en fallait à une société qui vient de naitre, au mois de mai dernier, de gagner la confiance de la clientèle, ce sont des centaines d'autres clients qui se sont bousculés au portillon de cette maison de la ‘’belle affaire’’. Tandis que les moins fortunés des ‘’traders’’ se sont précipités pour y verser des dépôts à coup de milliers de francs CFA, pour les plus audacieux et plus riches d’entre eux, l’unité de compte des mises s’évalue en millions de FCFA, de l’argent souvent issu des crédits contractés auprès des banques de la place.
Et quand, il y a environ une semaine, le pot-au-rose a été découvert avec la disparition de tout le staff de la société ‘’à solution’’, il ne reste plus aux pauvres clients que leurs yeux pour pleurer. A priori, on ne peut pas reprocher aux victimes d’avoir fait preuve de crédulité, sachant que la société a pris soin de se faire immatriculer selon les procédures légales. Cependant, le niveau du gain, très facile pour être vrai, aurait pu leur inspirer un peu plus de méfiance dans un monde ou les escrocs redoublent d’ardeur, aussi bien par leur audace et que par leur ingéniosité.
Image d'illustrationNotre société est-elle en train d’évoluer vers l’effondrement de certaines de ses valeurs cardinales ? Hélas, sans vouloir l’affirmer, nous pouvons le craindre ! Jadis, le culte voué aux valeurs de solidarité et d’humanisme a permis à nos ancêtres et, même dans un passé proche, à nos parents, de surmonter des dures épreuves de la vie. Quand un malheur touchait une personne, une famille ou un village, aussitôt la dynamique de la solidarité et de l’humanisme se mettait en branle pour apporter secours, aide et compassion aux personnes affectées.
Mais que constate-t-on de nos jours ? Ça saute à l’œil que l’indifférence et l’insensibilité ont pris le pas sur ces valeurs cardinales de notre société. Ce qui se traduit par une somme de comportements préjudiciables au triomphe des règles et des principes moraux qui veulent que l’être humain soit toujours traité avec plus d’humanisme.
Cette faillite des valeurs d'humanisme et de solidarité s’affiche quotidiennement à nos yeux à travers certaines scènes tragiques au cours desquelles ce qui doit inspirer la pitié, l’assistance et la compassion se limite à éveiller la curiosité des passants. Prenons par exemple le cas des accidents de la circulation. Le problème, ce n’est pas tant la fréquence des accidents dans les rues de Niamey, mais la façon dont les témoins de ces scènes assistent aux sinistres. Ainsi il est fréquent de voir une personne accidentée gisant dans son sang en bon milieu de la chaussée, et tout autour d’elle, une nuée de curieux mus par le seul souci de voir pour ‘’ne pas se le faire raconter’’.
Souvent, c’est avec une réelle délectation que certains passants assistent à ces scènes cruelles, sans jamais songer à porter la moindre assistance aux blessés. Certains témoins au ‘’cœur sec’’, tels des paparazzis, se précipitent pour déployer leur téléphone portable et se mettre à filmer la scène du sinistre, au mépris du devoir qui leur incombe de respecter l’intégrité morale et le droit à l’image des victimes. Pour les plus audacieux, c’est l’occasion idéale de jouer aux ‘’croque-mort’’ en prenant des images en mode selfie, histoire de prouver qu’ils étaient bien là quand tout se passait. Et, en peu de temps qu’il n’en fallait, les images (souvent atroces) de l’accident font le tour des réseaux sociaux.
Après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville de Niamey dans la nuit de mardi à mercredi dernier, ont eu pour effet de mettre à nu les insuffisances qu’accuse la ville de Niamey en matière d’assainissement. En effet, les désagréments et les graves dégâts occasionnés par cette pluie qui s’est abattue sur la capitale ont été ressentis aux quatre coins de la ville. Même en plein centre-ville, les usagers ont eu le plus grand mal du monde à relier un point à l’autre de la ville pendant et après le torrent. Aussi, en automobile ou à moto, il faut savoir éviter les pièges et les points d’impasse, la plupart des rues secondaires étant quasi-impraticables, tant elles ont été défaites par les vagues des eaux de ruissellement.
Un état de fait, somme toute déplorable, qui semble laisser les responsables de nos municipalités totalement indifférents. Sinon, comment expliquer que depuis des années les mêmes causent produisent les mêmes effets à des points précis de la ville et que les maires de nos différentes communes n’aient guère songé à y apporter, ne serait-ce qu’un début de solution ? Comment expliquer que nos routes réalisées à grands frais soient laissées à la merci des eaux de ruissellement qui y charrient eaux et monticules de sable ? Comment expliquer que depuis des dizaines d’années, des axes entiers demeurent infranchissables toute la saison des pluies durant, parce ce que à chaque inondées par les eaux stagnantes ? Assurément, la constance de cette inaction des communes devant le calvaire des citoyens frise la… mésestime !
On l’a dit et répété à maintes reprises : rien, absolument rien !, ne vaut mieux que la paix dans un pays ! Cette semaine, avec tous les accès de troubles qui secouent les quartiers de la capitale après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, les Niaméens mesurent toute la portée et la pertinence de cette assertion. Il se trouve que depuis mardi dernier, l’atmosphère est devenue exécrable, voire irrespirable, à Niamey. Non pas seulement du fait des relents du gaz lacrymogène et des bouées de fumée noire des pneus brulés qui se répandent dans presque tous les quartiers, mais surtout à cause du spectre de la crainte et de l’insécurité qui plane sur la tête de tout un chacun.
En effet, dans presque tous les quartiers périphériques, des hordes de bambins armés de pneus usés, de bâtons, de cailloux et autres projectiles, sèment le désordre et la terreur. A travers des scènes de ‘’guerre des pierres’’ dignes de l’intifada à la palestinienne, ils jouent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre en brûlant des pneus sur les carrefours et au milieu des boulevards, endommageant ainsi les infrastructures routières chèrement acquises. S’y ajoutent aussi ces interminables échauffourées se traduisant par le caillassage, à coups de bâtons et de pluie de projectiles, de véhicules et de bâtiments, aussi bien administratifs que privés. C’est dire à quel point la quiétude sociale est gravement ébranlée dans cette paisible cité qu’est Niamey.
Et voilà qu’aujourd’hui, à cause de ces manifestations intempestives, les rues de Niamey ne sont plus sûres. Pour les automobilistes qui doivent aller d’un point à l’autre de la ville, le parcours prend le ton d’un voyage incertain, avec tout le risque de tomber sur des bandes de jeunes qui n’hésiteront pas à démolir votre voiture ou carrément à l’incendier. Dans cette atmosphère étouffante de peur qui règne sur la ville, certains n’ont pas d’autre choix que de se terrer à la maison. Et ceux qui doivent sortir malgré eux prennent d’abord la précaution d’appeler des amis se trouvant dans d’autres quartiers pour s’informer sur les zones à risque. Pour les Niaméens habitués à vivre dans la tranquillité et la paix, ce phénomène du ‘’règne de la terreur’’ n’a que trop duré. Aussi, partout, dans les mosquées et les maisons, les Nigériens prient sans cesse pour un retour rapide à l’apaisement.
Devant la gravité de l’heure, il revient ainsi aux forces politiques en présence de trouver, pendant qu’il est temps, les solutions idoines pour baisser le ton et privilégier la concertation et le recours aux moyens légaux permettant d’estomper cette crise postélectorale qui bouillonne. Car, quoi qu’il en soit, toute crise peut se résoudre autrement que par la violence.
Voilà pourquoi, au nom de tous nos concitoyens, nous appelons l’ensemble de la classe politique à un ultime sursaut de patriotisme et de responsabilité, pour éviter de plonger notre pays dans une impasse politique pouvant dégénérer en une véritable source de malheurs et de souffrances pour ce peuple nigérien épris de paix. Puisse cet appel être entendu…
La Tabaski est venue, puis elle est passée. Derrière elle, une longue traînée de fumée des millions de bûchers et d’effluve de viande sautée. Pour nombre de pères de famille, ces lendemains de fête sont un moment de grande lassitude, aussi bien sur le plan physique que financier. En effet, l’extravagance faisant son travail, pour faire face aux innombrables dépenses, les uns ont dû vider le fond de la ‘’gibecière’’, tandis que d’autres en sont sortis bardés de dettes. Comme le dit si bien un proverbe Haoussa, ‘’la fête est passée, et elle a laissé des prétentieux criblés de dettes’’.
Tout ceci, du seul fait que, dans beaucoup de cas, l’on s’éloigne des enseignements, pourtant très clairs sur le sacrifice d’Abraham, qui disent que ‘’les œuvres ne valent que par l’intention qui les motive’’. C’est dire que le sacrifice du mouton n’est autre qu’un acte de soumission à la volonté de Dieu, qui dépasse les seules vues humaines. Ainsi, on ne fait la Tabaski ni pour les beaux yeux de Madame ou pour contenter ses enfants, ni pour faire étalage de sa fortune en exhibant de gros béliers aux yeux des voisins. Toujours est-il que, le mercredi, jour ‘’J’’ de la fête, les rues de Niamey ont été littéralement envahies de moutons en broches dressés autour des bûchers ardents partout dans la ville, dégageant les effluves de la viande grillée. Et quelle aubaine pour les bambins !... L’occasion faisant le!glouton, on les a vus se démenant autour des bûchers, se régalant de belles brochettes de viande.
Mais le vrai festin intervient véritablement au lendemain de la fête, une journée consacrée à la distribution de la viande du succulent méchoui. Laissant libre cours à leur gourmandise, enfants comme adultes se jettent sur la viande pour assouvir leur appétit longtemps contenu. Arrachant des morceaux les plus dodus, par-ci et par-là, ces derniers avalent des quartiers entiers du méchoui familial avant même le partage. Mais, comme on le sait, l’excès de tout est nuisible. Ainsi, certains goulus payent cash, en maux de ventre et excès de diarrhée, le prix de leur gourmandise. Et commence pour eux le va-et-vient incessant aux portes des!sanitaires. Ultime recommandation à tous les amateurs : la viande oui, mais à consommer avec modération.
Cette année, le jeûne du Ramadan n’a vraiment rien d’une sinécure pour les fidèles musulmans. En effet, au Niger et dans les autres pays de la bande sahélienne, il intervient dans une période particulièrement chaude, aux mois d’Avril et de Mai. Dire qu’il n’y a aucun signe de répit à l’horizon, sachant que pour les deux dernières décades de ce mois sacré, les services de la météorologie nationale prévoient une grimpée du mercure, avec des journées encore plus torrides et cuisantes que celles endurées par les jeûneurs durant la première décade. Autant dire que ça va chauffer ! Au sens propre comme au figuré…
Il est vrai qu’en tant que sahéliens nous sommes habitués à souffrir le martyr en supportant les dards incandescents du soleil, cependant l’équation devient plus difficile à gérer quand il s’agit d’allier le jeûne et la chaleur. Aussi, la situation est telle que certains jeûneurs sont réduits au grabat en restant campés dans leur maison, voire dans leur lit, toute la journée durant. D’aucuns en font trop en ne pointant le nez dehors que tard l’après-midi, à l’instant tant attendu de l’appel du muezzin annonçant l’heure de la rupture du jeûne. On en trouve même qui, faute d’avoir froid aux yeux, ne se gênent pas pour s’asperger d’aux fraiche pour se faire refroidir le …radiateur !
Plus chanceux sont ceux qui peuvent se prémunir contre la chaleur en s’offrant le luxe de se prélasser sous l’air frais du ventilateur ou de l’humidificateur, même si à certaines heures critiques, l’air ventilé est aussi agressif que les rayons solaires. Pour les plus privilégiés, c’est l’air conditionné du Split. Un immense plaisir certes, mais qui ne sera que de courte durée, car à la fin du mois, quand la Nigelec présentera la lourde facture à payer, ce sera à leur tour de transpirer à grosses gouttes. Mais il faut également compter avec le calvaire des coupures intempestives d’électricité qui viennent aussi s’en mêler rendant la situation bien plus compliquée pour la communauté des jeûneurs.
Acculés jusque dans leur dernier retranchement, les suppliciés de la canicule ne savent plus à quel saint se vouer. Presque toutes les activités économiques tournent au ralenti. Car, seuls quelques rares jeûneurs audacieux se hasardent à braver les hostilités du soleil en restant toujours actifs à leur poste de travail au bureau, dans les ateliers, sur les chantiers, etc.
Ceci expliquant cela, on comprend aisément pourquoi à certaines heures de la journée, les rues de Niamey sont quasiment dessertes, chacun ayant réussi à se terrer dans un abri plus commode en attendant que le soleil se désarme. Ainsi va le mois du Ramadan dans la zone sahélienne. Pourvu que cette différence soit prise en compte à l’heure de la grande rétribution.
Les lampions de la 40ème édition du Sabre national de lutte traditionnelle se sont éteints, hier, après-midi à Tillabéri avec le sacre de Kadri Abdou alias Issaka-Issaka de Dosso, avec comme vice-champion son coéquipier Noura Hassane, et deux autres coéquipiers Ibrahim Namata et Soumaila Abdou, occupant respectivement la 3ème et la 4ème places. Une page s’ouvre dans le registre de la lutte traditionnelle nigérienne où l’équipe de Dosso vient d’inscrire en lettres d’or l’histoire de son épopée fantastique. Il est indéniable que l’histoire de la lutte traditionnelle nigérienne est déjà meublée de grands ‘’Rois des arènes’’ qui se sont distingués du lot en s’arrogeant plusieurs fois le prestigieux sabre national. On citera, entre autres, Kantou de Maradi (4 fois), Balla Harouna de Zinder (3 fois) et Laminou Maïdabba d’Agadez (3), etc. Et voilà qu’à l’issue de cette 40ème édition qui vient de prendre fin à Tillabéri, Issaka-Issaka de Dosso, déjà double champion national (en 2015 à Agadez et en 2016 à Dosso), fait une entrée magistrale dans la cour des grands maîtres des arènes en gratifiant la région de Dosso du sabre pour une troisième fois. Mieux, les lutteurs de la région de Dosso ont réussi le pari d’aligner les quatre premiers de cette 40ème édition. Une grande première dans l’histoire de la lutte traditionnelle ! Dès l’entrée dans les phases finales, les compétitions ont pris le ton d’une chevauchée épique pour les quatre lutteurs de Dosso qui, l’un après l’autre, ont pris le dessus sur leurs challengers de Niamey, de Tahoua, d’Agadez et de Zinder, les évinçant carrément de la course au sabre. Aussi, les combats des quarts de finale prirent l’allure d’une grande finale avant la finale, avec Noura Hassane de Dosso face à Saley Daouda d’Agadez, puis de Kadri Abdou également de Dosso contre Tassiou Sani de Zinder (champion en titre). Les deux titans de Dosso ayant pris chacun le dessus sur leur vis-à-vis, il ne restait plus que les quatre lutteurs de Dosso débout dans l’arène Naroua Sanou de Tillabéri.
Le verdict du rapport sur le rapport mondial de développement humain pour l’année 2017 est tombé, tel un couperet : une fois de plus, notre pays, le Niger, s’est vu relégué à la 187ème place sur 187 pays classés. Pour tout Nigérien imbibé, ne serait-ce que d’un tout petit brin de patriotisme, ce rang très peu enviable sans cesse attribué à notre pays doit être ressenti comme un véritable coup de massue.
Loin de nous l’idée d’engager une polémique inutile du genre à jeter du discrédit sur ce rapport mondial élaboré par le PNUD, qui se trouve être un des principaux partenaires actifs pour soutenir notre pays dans ses efforts de développement. Mais, il est des questions qui s’imposent à la curiosité humaine, pour lesquelles les experts auront beaucoup de mal à convaincre ceux qui ne sont pas dans le secret de leurs critères de calcul de l’indice. Par exemple, entend-t-on des voix se demander, comment des pays en crise perpétuelle, dans lesquels l’Etat et l’appareil administratif sont complètement par terre depuis belle lurette, où les enfants ont cessé d’aller à l’école du fait de l’insécurité ambiante, où les centres de santé sont dévastés, où les droits les plus élémentaires sont bafoués, se trouvent, mine de rien, classés en bonne place, devant tant d’autres pays qui ont su garantir la sécurité et la quiétude sociale à leurs citoyens, voire mettre en œuvre des programmes et des projets entiers intervenant dans les secteurs sociaux de base ?
C’est sans doute faute d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur ce genre d’interrogations qu’à chaque fois, la publication du rapport sur l’IDH suscite des réactions et des cris de frustration, voire de désapprobation. Ce fut le cas en 2005, lorsque le Niger avait été classé à la dernière place ; ce fut surtout le cas lors du classement 2009 où le Sénégal et le Maroc ont réagi énergiquement en portant réserve sur la fiabilité du classement, soutenant que l’indice ne traduit pas réellement les efforts de développement des pays, les aspects qualitatifs n’étant pas mis en avant.
Tandis que dans certaines régions comme Dosso, les populations implorent le ciel pour arroser les terres du Zigui, de l’Aréwa, du Boboye et du Dendi, à Niamey, les gens scrutent les couleurs du ciel avec un tout autre œil : celui de la crainte et du pardon. Crainte de voir des paquets nuageux se dessiner dans le ciel au-dessus de la capitale, pardon et supplication au ciel de tenir ses eaux, un tant soit peu, sinon de pleuvoir avec retenue.
En effet, les pluies déferlantes enregistrées ces derniers temps à Niamey ont déjà fait leurs effets en termes de dégâts. En l’espace de deux semaines, la capitale a ingurgité près de 300 mm d’eau, faisant de la quasi-totalité du sol niaméen, une énorme éponge imbibée de flotte. Devant cette situation intenable, les habitants des quartiers déjà inondés ainsi que ceux des zones hantées par la menace, ont littéralement…jeté l’éponge. C’est à peine si certains ne supplient pas le Ciel d’observer une trêve. C’est le cas des habitants des quartiers périphériques où, la situation a atteint un seuil crucial.
Demain, plaise à Dieu, la communauté musulmane célèbrera la fête de l’Aïd-El fitr marquant la fin du mois béni de Ramadan. Commencera la ritournelle des Barka da Salla ! Kayéssi !, Bonne fête, etc... Oui, il y aura de quoi se féliciter. Car, le parcours aura été long et tenace. Notamment pour certains ‘’cousins’’ dont il est inutile de préciser le nom ici, tant il est vrai que tout le monde connait leur légendaire gourmandise, la partie n’a pas été des plus aisées. Ainsi, après un mois de diète, de piété et de privation, les fidèles musulmans pourront afin aspirer à l’immense plaisir de manger, de boire et même de siroter du thé ou du café à longueur de la journée.
Tout au long de ce mois béni de grande dévotion, le monde, comme on le dit souvent, a un peu ‘’soufflé’’ au rythme de l’accalmie, avec des journées monotones et des nuits de recueillement au niveau des mosquées. Les ‘’bouches-fusils’’ et les ‘’langues fourchues’’ s’étant tues, la vie sur terre a été, le temps d’un mois de totale absolution, ce long fleuve tranquille dont rêve l’humanité.
Hélas, cette atmosphère ‘’bon enfant’’ relève du domaine de l’éphémère ! Car avec la fête de l’Aïd El-fitr et son cortège de dépenses aussi fantaisistes qu’excessives, que de discorde, de déceptions et de déconvenues au sein de certains couples et foyers.
Et quand passera la fête et sa tempête dépensière, la réalité s’affiche dans toute sa rigueur. Pour certains, il faut revenir sur ses pas pour tenter de recoller les morceaux brisés de la confiance soumise à rudes épreuves.
Et quand les vieux démons se réveilleront de leur long sommeil, la nature reprendra son droit et les masques tomberont. Alors, de plus en plus, les mosquées se videront de ces fidèles qui, pendant tout le mois béni du ramadan, prenaient d’assaut les lieux de culte, les bistrots et autres lieux de loisirs regagneront en ambiance. Et au fur et à mesure, l’on renouera avec les actes de filouterie, d’arnaque et d’autres pratiques peu recommandables. Bref, la vie reprendra son cours normal…
Ce vendredi 14 février promet d’être une journée très palpitante. Du moins dans le cœur des jeunes filles et garçons qui seront plongés dans les frénésies de la célébration de la Saint-Valentin, communément appelée ‘’fête des amoureux’’.
Chez nous au Niger, comme un peu partout au monde, nos jeunes frères et sœurs ne lésineront par sur les moyens pour effectuer, à la hauteur (voire au-delà) de leurs moyens, ce ‘’pèlerinage’’ au sanctuaire du flirt et de l’affection. C’est l’occasion de prouver son degré d’engagement et d’amour à l’endroit de l’âme sœur tant convoitée. Avant, quand les choses marchaient bien, les cadeaux-surprises allaient dans les deux sens, du garçon à la ‘’doudou’’, et de la fille au ‘’bébé’’. Mais, de nos jours, force est de constater que rien ne se passe plus comme avant. Au fil du temps, le dé a été nettement pipé et, désormais, les gestes sont plus attendus de la part des garçons, les filles se contentant d’encaisser les colis bien emballés et enjolivés.
Aussi, pour ceux qui, toute l’année, ont monté la garde pour monopoliser le cœur de la ‘’belle perle’’ du quartier, la fête prend l’allure d’un vrai défi. C’est le moment de faire ses preuves pour adoucir le cœur de la joyeuse ‘’Valentine’’. Et comme le précieux cadeau coûte son pesant d’or (surtout de billets de banque), il faudra alors vider la tirelire. Et comme pour tout compliquer, les bouquets de fleurs et autres beaux poèmes bien stylés ne sont plus d’actualité pour atteindre le cœur des jeunes filles. Ces dernières sont plus sensibles aux emballages contenant des objets de valeur (chocolat, robe, bijoux, téléphone Android de grande marque, IPad, tablette et autres gadgets électroniques) qu’au verbiage creux d’un poème, souvent tiré par les cheveux.
Hélas, pour certains soupirants mal-aimés, la déception et la désillusion guettent ! En effet, parce qu’elle célèbre justement l’amour (le vrai !), cette fête est donc l’ultime occasion pour démêler le bon grain de l’ivraie. Aussi, n’est-il pas rare de voir certains tourtereaux débordant de passion aller à la recherche de leur ‘’souffle de vie’’, cadeau emballé à la main, pour finalement se heurter à la cruelle réalité : l’âme sœur tant adulée s’est déjà envolée aux bras d’un autre oiseau... Ainsi va la St-Valentin : accès de passion pour les uns, et profonde déception pour les autres.
Qu’est-ce qui se passe donc au pays de l’Oncle Sam ? Bien malin qui pourra nous dire avec exactitude ce qui se passe dans la tête de ces policiers hargneux mus par une envie inextinguible de tirer à tout-va sur des afro-américains, comme sur des…gibiers ! A peine trois mois seulement après le meurtre barbare de George Floyd, étouffé sous les genoux d’un sinistre policier blanc, et qui en plus d’avoir embrasé toute l’Amérique, a ému le monde entier dans un tonnerre de condamnations, voilà qu’un autre policier vient de récidiver, dimanche 23 août dernier à Kenosha (Etat de Wisconsin) en levant son arme contre un autre homme noir, Jacob Blake, puis d’appuyer sept fois sur la gâchette en visant dans le dos, et à bout portant !... Criblée de balles, la victime se trouve actuellement entre vie et trépas dans un lit d’hôpital. Cette horrible scène, qui a été filmée et partagée par un témoin, a donné le résultat qu’on sait : soulèvement général de la communauté noire sortie pour exprimer son ras-le-bol face à la persistance de la violence policière contre les siens. C’est dans ce contexte que, mercredi dernier, à son tour, un adolescent blanc a pu se munir d’un fusil pour faire feu sur la foule de manifestants, faisant deux morts et des blessés.
Cette flambée de crimes, au relent fortement raciste, perpétrés contre les noirs, nous montre toute la pertinence du film ‘’The Hate U Give’’ ou ‘’La haine qu’on donne’’, sorti en 2018, à travers lequel le réalisateur George Tillman JR. a voulu attirer l’attention du monde entier sur les réalités à l’état pur des violences racistes qui dominent désormais le vécu quotidien de la communauté noire américaine. Et dans la vie réelle, comme dans ce film, tout se passe comme si les agissements de ces policiers prompts à dégainer et à tirer sur les noirs portent en eux le germe d’une irrésistible haine qu’il faut forcément donner à l’autre, sachant bien que ‘’la haine appelle la haine’’. Autrement, rien ne pourrait expliquer la répétition de la série noire de bavures policières qui, à chaque fois, déclenchent des protestations et des émeutes géantes.
J’ai encore en mémoire cette scène pathétique du film ‘’The Hate U Give’’ où la jeune fille, Starr Carter (actrice principale), un mégaphone à la main, s’adressait aux policiers au moment même où ces derniers chargeaient, avec une rare violence, une foule de manifestants venus réclamer justice pour Khalil, un jeune noir qui venait d’être sauvagement abattu par des policiers. « On a beau parler, on a beau hurler ; mais ils (les policiers) refusent de nous entendre! (…) Combien de morts il va falloir avant de vous compreniez ? », leur disait-elle. Mais cette voix frêle appelant à la raison, ils ne pouvaient pas l’entendre…
Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose aux quatre coins du monde, c’est de savoir quand et comment cette effusion de sang va-t-elle s’estomper? Hélas, à en juger par des déclarations musclées émaillant des discours entrant dans le cadre la campagne électorale en cours aux USA, et qui tendent à encourager la rigueur et la force à l’encontre des manifestants noirs, on réalise bien que certains acteurs politiques n’ont pas encore compris l’importance de briser de sitôt le cycle infernal de la violence raciale.
L’année 2020 est en train de tirer à sa fin avec le renouvellement des plus hautes autorités par le truchement des élections générales dans plusieurs pays de l’espace CEDEAO. Cet exercice quinquennal toujours très attendu par la classe politique de ces pays et par les citoyens, cristallise leur attention. A priori, on pourrait penser que puisque les différentes Constitutions de ces pays prévoient le mode de renouvellement de ces autorités, cela se fera sans encombre. Mais dans la pratique, la réalité est tout autre. En Guinée et en Côte d’ivoire par exemple, on assiste depuis quelque temps à une véritable levée de bouclier des opposants à ces deux régimes. Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé au terme de leurs deuxièmes mandats consécutifs ont tous décidé de briguer contre vents et marées un troisième mandat jugé anticonstitutionnel par leurs adversaires politiques.
Et depuis lors, c’est le branle-bas de combat. En Guinée, les manifestations du Front National de Défense de la Constitution (FNDC) ont laissé la place à de nouvelles manifestations plus violentes, celles de l’UFDG de Ceillou Dalhein Diallo, qui conteste en plus de la tentative de Alpha Condé de briguer un troisième mandat, les résultats qualifiés de «tronqués» de l’élection présidentielle de dimanche dernier que la CENI guinéenne est en train de rendre public. Des manifestations qui ont fait à la date d’hier plus d’une dizaine de morts dont deux policiers ainsi que de nombreux blessés. La crise postélectorale est même en train de gagner du terrain en s’étendant dans plusieurs villes de l’intérieur de la Guinée avec comme corollaire des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. A l’allure où les événements évoluent actuellement à Conakry, nul ne peut présager de l’issue de cette crise.
Mais il n’y a pas qu’en Guinée où le 3ème mandat pose problème. En Côte d’ivoire où l’élection présidentielle est prévue pour le 31 octobre prochain, la bataille fait déjà rage entre partisans et adversaires du 3ème mandat. Là encore, on a dénombré plusieurs morts dans des manifestations violentes qui ont émaillé le pays depuis l’annonce de la candidature d’ADO. Et plus on s’approche de l’échéance du 31 octobre, les passions se déchainent davantage plongeant le pays dans l’incertitude. La CEDEAO qui en pareille circonstance devrait intervenir pour contenir les passions des uns et des autres, semble ne pas trouver la bonne formule susceptible de ramener la paix et la sérénité dans ces deux pays.
Au vu de ces inextricables situations dans lesquelles se trouvent empêtrés ces deux pays de la sous région, on mesure toute la portée de la décision maintes fois renouvelée du Président de la République Issoufou Mahamadou, de ne pas briguer un 3ème mandat. Ce faisant, il montre à la face du monde qu’il est un vrai démocrate soucieux du respect de la loi fondamentale, de la paix et de la quiétude de son pays. Toute chose qui a manqué sous d’autres cieux et qui les amène vers des rivages inconnus.
En ce début du mois béni du Ramadan, pas une phrase une rencontre, une causerie, ou même une salutation sans que le mot ‘’sucre’’ ne revienne au détour d’une phrase. Vous saluez un cousin, un ami, une connaissance, une fille, c’est l’occasion de vous réclamer son cadeau de sucre. Autant dire que le ‘’petit carreau blanc’’, tout en attisant les convoitises, exalte la légendaire solidarité africaine. Comme de coutume, ce produit est un ingrédient au rendez-vous de presque tous les menus durant tout le mois de jeûne. Quotidiennement, le précieux petit carreau blanc sera utilisé pour accompagner la bouillie, les jus, les thés, les tisanes et autres cocktails agrémentant la table du jeûneur, à l’heure de la rupture.
Tout ceci fait que, actuellement, le sucre passe pour être le produit le plus recherché, revendiqué, voire carrément…quémandé ! En effet, au nom d’une certaine pratique désormais largement répandue et fortement enracinée dans la vie des Nigériens, les plus fortunés se voient de fait en devoir de distribuer du sucre à ceux qui ne disposent pas du moyens de s’en procurer. Dans un élan de générosité volontaire (ou obligatoire), chacun tente d’honorer ses engagements, à la hauteur de ses moyens. Une situation qui, en toute évidence, met le précieux carreau à la douceur intense au centre d’une forte spéculation sur le marché local.
Le civisme ! Voilà un mot très couramment utilisé, mais dont on fait très peu cas à travers nos comportements quotidiens. A moins que, quelque part, l’on n’ait pas une claire perception du contenu. Aussi, importe-t-il de rappeler à ceux qui l’ignorent encore que le civisme consiste tout simplement à toujours cultiver dans nos actes et comportements de tous les jours une réelle conscience de ses devoirs envers la société. En français facile, le civisme se résume à l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, ses lois et ses valeurs, au-dessus de toute chose. Etre civique ou patriote, c’est être soucieux, en toute circonstance, de jouer la carte du citoyen modèle, en faisant en sorte que, dans toutes nos actions, l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.
C’est en cela que l’essayiste français Hervé Edwy Plenel a pu dire que « le civisme constitue alors la vertu socio-politique de l’éthique. Il requiert solidarité et responsabilité. Si le civisme s’étiole, la démocratie s’étiole ». Ainsi compris, le civisme s’impose comme cette valeur primordiale, c’est cette essence dont se nourrit toute nation pour forger, consolider et exalter sa grandeur. Le respect de son pays, des autres qui y vivent, ainsi que de la chose publique, telle est la règle d’or du citoyen modèle !
Mais que constate-t-on dans les faits chez nous au Niger ? Il est vrai que lors des récentes inondations à Niamey et dans certaines villes de notre pays beaucoup de compatriotes se sont illustrés par leur engagement civique en apportant aide et compassion aux sinistrés, mais cela correspond à l’exception de la règle. Car, beaucoup d’autres exemples sont là pour attester du fait qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir sur la voie du raffermissement d’une véritable conscience civique. Surtout avec cette nouvelle génération de citoyens plus enclins à revendiquer des droits et des libertés qu’à se soucier d’honorer leurs obligations vis-à-vis du pays et des autres. S’y ajoute l’insouciance avec laquelle certains (beaucoup !) de nos compatriotes traitent les biens publics. Aujourd’hui encore, il suffit d’une petite saute d’humeur pour que certains manifestants se mettent à saccager les infrastructures publiques chèrement acquises. Pire, usant et abusant des plateformes faciles que leur offrent les réseaux sociaux, certains citoyens n’hésitent pas à débiter des déclarations propres à démolir tous les fondements de notre Nation et de son unité. Ne parlons même pas des incessants échanges d’invectives et autres dérives malsaines qui frisent la négation du civisme à l’état pur.
Aussi, au moment où le Niger s’achemine vers les élections générales, avec tout ce que cela implique en termes de prise de position partisane et de contradiction, il est bon et utile de rappeler à tous et à chacun de ne jamais oublier l’ultime responsabilité qu’il leur incombe de préserver le Niger et ses intérêts, ainsi que ceux de son peuple qui aspire, d’abord et avant tout, à la paix et au développement. Que ce message soit entendu ! Car, a dit Nelson Mandela, cette grande figure africaine, « la liberté sans le civisme, la liberté sans la capacité de vivre en paix, n’est absolument pas la vraie liberté ! ».
Alerte générale à Niamey, mercredi dernier, aux environs de 14 heures ! « Un cas suspect de coronavirus à l'hôpital général de référence de Niamey. Service des urgences fermé personne ne sort...», annonçait un message publié sur le mur d’un internaute. Parti de Facebook, le message a enflé à la vitesse de la lumière en se répercutant sur les autres réseaux sociaux, à savoir WhatsApp, le ‘’volcanique’’, les sites web, twitter, etc. Relayée et partagée à coups de simples clics magiques, la ‘’mauvaise nouvelle’’ s’est répandue dans toute la ville de Niamey, et sans doute dans tout le pays.
Fort heureusement, la rumeur n’aura été que d’une très courte durée. En effet, la réaction des responsables de l’Hôpital Général de référence a été prompte et elle a vite fait de démentir l’information. En effet un communiqué de presse dûment signé par le Directeur général dudit hôpital, souligne ceci : « L’Hôpital général de référence dément l’information selon laquelle ses portes seraient fermées et ses services désertés en raison d’un cas ‘’suspect’’ d’un patient souffrant de coronavirus », informe le communiqué ! Sur les réseaux sociaux, ce démenti et le ouf de soulagement qui s’en est suivi, firent le même effet que l’annonce du départ, dissipant subitement la bourrasque. Plus de peur que de mal…
Mais cet incident a été surtout une occasion de jauger la réaction des Nigériens face à cette éventualité. Et il en est ressorti que la surprise des gens était plus grande que la crainte suscitée dans le reste monde par le fameux virus. En Asie et en Europe, la peur du COR-19 a eu pour effet d’obliger des millions de gens à rester chez eux confinés, d’imposer le port du masque pour ceux qui sont obligés de sortir de chez eux, de décréter la fermeture des écoles et l’annulation des grandes rencontres, voire même de paralyser littéralement le secteur des transports aériens avec plusieurs dessertes suspendues et des avions cloués au sol, etc.
Du reste, a-t-on vraiment à avoir peur du Coronavirus dans un pays sahélien comme le nôtre ? En effet, selon les spécialistes, l’agent vecteur du coronavirus est un virus ‘’dji-izé’’ qui ne pourrait s’épanouir que dans un environnement de fraicheur, un monde où la nature est plus clémente. Car, selon les spécialistes, le fameux virus ne tiendra pas une seule minute dans une atmosphère ambiante où le mercure grimpe au-dessus de 27° C.
Le drift? Vous connaissez? C’est ce sport de glisse spectaculaire qui élève le dérapage de l’automobile au rang d'art. Ce sport aux allures périlleuses, dont les origines remontent au Japon, fait de nos jours de plus en plus d'adeptes, des hommes et des femmes, un peu partout dans le monde. A Niamey, le drift est devenu le sport favori des jeunes conducteurs, notamment les adolescents. Si dans les pays occidentaux et certains pays du monde arabe, le drift est un sport homologué avec des circuits spécifiques et des compétitions internationales, chez nous au Niger, cette pratique se fait de façon sauvage, illégale et surtout dangereuse dans des places un peu dégagées ou carrément dans les rues et ruelles, au grand dam des autres usagers de la route.
Pour les amateurs eux-mêmes, le péril guette au détour de chaque manœuvre. En effet, ces jeunes chauffards qui ne disposent pas des notions de base pour garder la maîtrise de la voiture et empêcher le tête-à-queue, s’exposent au risque de passer six mois à l'hôpital à chaque fois qu’ils exécutent des frasques. A Niamey, les coins de prédilection sont concentrés dans des quartiers comme Koubiya, Sonuci, Koira Kano, et aux environs du quartier Francophonie.
M. Assane SoumanaDe nos jours, tout se passe comme si tout ce qui, jadis, pouvait jeter le déshonneur sur l’individu ou la famille relève de la simple banalité, voire de la normalité. Cela pourrait expliquer cette expansion rampante de toutes les formes de dérives et autres débauches qui gagnent notre jeunesse, et dont la fameuse vidéo de la ‘’Fada Dalobon’’ ayant récemment ému tout Niamey n’est qu’une petite illustration.
La dépravation des mœurs est tellement criarde dans notre société que c’est l’institution du mariage qui s’en trouve sérieusement ébranlée Comme dirait l’autre, la menace est réelle ! Il est vrai que dans un contexte marqué par une prolifération des femmes célibataires, dont le nombre ne cesse de grimper, les risques de troubles au sein des foyers conjugaux sont tout aussi évidents. En effet, les filles n’ayant pas encore eu la “chance” de convoler en justes noces n’ont pas d’autre choix que de jeter leur dévolu sur les ‘’maris des autres’’. Une situation qui se traduit par l’éruption d’un vif foyer de tension entre les femmes au foyer ou ‘’Ouarguida’’ décidées à protéger ce qu’elles appellent leur ‘’territoire infranchissable’ et les irréductibles ‘’chasseuses d’hommes’’ que sont les ‘’Gabdi’’ et ‘’Zontôrou’’ qui, de leur côté, n’entendent pas rester indéfiniment au chômage conjugal.
A la veille de l’avènement du mois du Ramadan, les commerçants spéculateurs sont aux aguets pour guetter les moindres prétextes et opportunités pour renouer avec la surenchère. On a beau dénoncé et décrié cette pratique consistant à utiliser le mois saint du Ramadan pour amasser trop de bénéfices en provoquant une flambée mécanique des prix sur le marché. Déjà, on parle de la montée en flèche du prix du lait, dont le sac est allé de 40.000 F à 50.000 F chez certains grossistes. Comme on le sait, le mois du Ramadan correspond, aussi curieux que cela puisse paraître, à une période de surconsommation de certains produits alimentaires. Ainsi, pour des produits comme le sucre, les céréales, les produits laitiers, l’huile alimentaire, la volaille, la viande, les condiments et autres fruits et légumes, la demande se fait pressante et très forte sur le marché.
Et, comme l’occasion faisant le larron, les commerçants véreux aux dents longues ne se gênent guère pour entretenir de vastes spéculations autour de ces produits, la finalité étant de toujours faire grimper les prix. La tactique est connue, elle consiste généralement à créer sciemment une pénurie des produits, puis le tour est joué.
Le phénomène est tellement réel qu’à chaque fois, à la veille de l’avènement du Ramadan, les autorités compétentes prennent soin de convoquer les commerçants pour leur demander ‘’à cause de Dieu’’, de ne pas céder à la boulimie de la surenchère. Hélas, passant outre les décisions prises par les autorités et les supplications des oulémas, les spéculateurs sans foi ni loi n’en font qu’à leur tête. Sachant que la spéculation est un acte fortement interdit par l’Islam, nos irréductibles ‘’chasseurs de riba’’ déroulent leur triste jeu, avec le jeûne…’’à la bouche’’. Dire qu’à l’appel du muezzin, ces derniers sont les premiers à envahir les mosquées pour se placer au premier rang des fidèles…
Depuis mercredi dernier, les candidats aux examens du Baccalauréat se creusent la cervelle dans les salles d’examen en affrontant les différentes épreuves. Comme on peut le dire, c’est l’heure de vérité. Dans les salles, tout comme à la maison, l’atmosphère est chargée d’angoisse aussi bien pour les candidats que pour leurs parents soucieux du sort de leurs progénitures.
Il est vrai que pour les candidats studieux et consciencieux, à savoir ceux-là qui ont passé toute l’année à se vouer à la préparation de leurs examens en prêtant au calvaire des nuits blanches et des révisions intenses, la délivrance sur les copies d’examen s’annonce moins douloureuse. En revanche, pour ceux qui, comme la cigale, ont passé toute l’année à chanter et à danser à coups de ‘’dap’’ aux rythmes du rap, ou encore à s’enivrer dans l’ambiance festive des ‘’fadas’’ et les ‘’chichas clubs’’, l’inquiétude règne. Seuls face aux épreuves, ces derniers réalisent que c’est tout leur destin qu’ils tiennent en main. Et comme l’ère du fameux ‘’tuyau’’ faite de tricherie et de toutes sortes de fraudes, est aujourd’hui révolue au Niger, on ne peut compter que sur soi-même et sur ce qu’on a pu assimiler, enregistrer et sauvegarder dans le ‘’disque dur’’ de l’intellect.
C’est dire qu’en ces instants fatidiques où il s’agit simplement d’interroger la mémoire centrale de son ordinateur de bord (la tête !) pour résoudre des équations, l’heure est gravissime pour ceux qui n’y ont rien enregistré. Alors, il faut les voir dans les salles, littéralement noyés dans l’angoisse, la mine ténébreuse. Tournant et retournant leur copie, ils cogitent en grignotant le bout du stylo, griffonnent quelques mots ou paragraphes, les lisent et relisent, puis déchirent le brouillon pour reprendre tout à zéro. Et plus les minutes s’écoulent, plus la cervelle se met à ‘’bouillir’’ sous les effets conjugués de la confusion, de l’angoisse et du regret. Ces derniers auraient bien voulu qu’on leur demandât plutôt de disserter sur la vie et les caprices de certaines célébrités du rap américain... A coup sûr, ils vous auraient rempli des pages. Ce n’est pas le cas, et c’est du sérieux.
Décidément, les prévisionnistes des questions climatiques ne se sont pas trompés en prévenant le monde que des bouleversements inhérents aux conséquences des variations climatiques sont déjà à nos portes. En effet, comme on peut le constater ces dernières années, les bouleversements des données climatiques dépassent tous les pronostics faits par les experts en la matière.
Par exemple, l’on constate que dans les pays de la bande sahélienne, la saison pluvieuse tarde toujours à s’installer, mais quand ça commence à pleuvoir, ce sont de véritables déluges qui s’abattent sur ces zones habituellement très peu arrosées. C’est d’ailleurs ce que nous vivons, depuis quelques jours, dans notre pays où, pratiquement, une forte pluie annonce une autre encore plus forte et dévastatrice. Aujourd’hui, tous les regards sont rivés vers le ciel comme pour l’implorer à observer, un tant soit peu, de répit. Déjà de graves inondations sont enregistrées dans presque toutes les régions de notre pays, dont les cas les plus graves dans la région de Maradi où les eaux du Goulbi sont largement sorties de leur lit, submergeant des habitations et des hectares de champs de culture. Dans la région du fleuve, en plus des villages et hameaux inondés par les pluies diluviennes, les experts, qui redoutent la menace réelle inhérente à la montée exceptionnelle des eaux du fleuve Niger et de ses affluents, ont déjà recommandé, en début de semaine, le déguerpissement pur et simple des populations riveraines.
Toutes choses qui montrent que, de nos jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ des variations climatiques sont là, sous nos yeux. Ce sont notamment tous ces phénomènes exceptionnels se traduisant par ce cortège d’inondations enregistré ces dernières années un peu partout en Afrique en étendant la menace jusque dans les zones les plus arides, comme par exemple celle des pays du Sahel, et Agadez au Niger. Ce sont également ces vagues de canicule qui, en ces moments mêmes s’abattent sur certains pays d’Europe (la France par exemple), où elles engendrent tant de souffrances et de lamentations.
C’est dire à quel point Dame nature est très rebelle et que ses lois sont implacables.
Image d'illustrationCes derniers temps, avec le froid glacial qui s’abat sur notre pays, les rues de Niamey deviennent quasi-désertes la nuit, sous le coup de 23 heures. Une situation favorable pour le retour en force des indésirables visiteurs de nuit au regard gluant, prêts à profiter de la situation.
Il semble aussi que les voleurs de bouteilles de gaz, de marmites et autres ustensiles de ménage entreposés dans les cours des concessions s’y sont aussi mêlés. Même si,en fait de banditisme, le vol de marmite peut être assimilé à un forfait mineur, la recrudescence d’un tel phénomène est un élément à prendre au sérieux en ce sens qu’il constitue une alerte sur la recrudescence du phénomène de vol au sein de la capitale. Passe les petits maraudeurs et chipeurs de marmite…
Le pire scénario à craindre c’est le retour des gangs organisés excellant dans les cas de vol en réunion et par effraction. S’y ajoutent aussi les bandes des jeunes motocyclistes à la machette opérant dans les rues sombres à la recherche des proies faciles. Jetant particulièrement leur dévolu sur les conducteurs des deux roues circulant dans des rues isolées, ces bandes de voleurs de motos qui opèrent généralement à deux, ont un mode opératoire très simple, mais cruel: pister leur ‘’proie’’, s’en approcher calmement, lui asséner un violent coup de machette pour le faire tomber, puis s’emparer de sa moto avant de se fondre dans la nature.
Même si, il est vrai, que les forces de l’ordre et de sécurité sont toujours à la manœuvre pour veiller sur notre sécurité, notamment à travers des patrouilles nocturnes qui font la ronde dans tous les quartiers de la capitale, il y a toujours lieu de prendre des précautions sécuritaires préventives. Car, il faut toujours compter avec l’immensité du territoire de la Communauté urbaine de Niamey, mais aussi et surtout, avec l’audace des malfaiteurs.
Aussi, il n’est jamais de trop de rappeler que la sécurité doit être l’affaire de tout le monde et que l’efficacité des actions des forces de défense et de sécurité dépend en grande partie du niveau de la collaboration des paisibles citoyens.
Après la célébration de la journée internationale de la francophonie, le mardi 20 mars dernier, les festivités continuent de battre leur plein avec la Semaine de la francophonie. « En français, s’il vous plaît ! », tel est le thème choisi pour cette édition 2019 de la JIF. Bien que ce thème résonne comme une invite à s’exprimer (peut-être bien) en français, ne serait-ce qu’à l’occasion de cette commémoration, il est aisé de deviner que le choix de ce thème met à nu la crainte du péril qui gagne la pure langue de Voltaire. En effet, cette langue, les hommes de lettres et autres gardiens du temple de la francophonie l’ont toujours voulue pure et plus limpide comme l’eau de source. Hélas, les temps des belles tirades et du style raffiné sont révolus. La belle langue française, pour laquelle il a plu des coups dans nos classes, va à-vau-l’eau…
Aujourd’hui, dans le texte français le plus savant, on se heurte à une forte résonnance des anglicismes, de la redondance du jargon et d’autres vocables tirés de langues vernaculaires locales. En Côte d’Ivoire par exemple, les gens ont trouvé les moyens de se forger un nouveau français parlé, appelé le ‘’français de Moussa’’, un mélange de mots français et de mots de la langue locale nouchi. Par exemple, quand un ivoirien te dit : « mon zamis sont vénis la mizon pou mé dit yako’’, il faut simplement comprendre : « mes amis sont venus à la maison pour m’exprimer leur compassion ».
Même au Sénégal, pays de Léopold Sédar Senghor, le français est en plein naufrage, avec les irruptions intempestives de locutions wolof dans chaque bride de phrase. Certains observateurs attentifs ont pu constater qu’à la télévision, les débats télévisés qui commencent en français finissent souvent carrément en wolof.
M. Assane Soumana, Directeur de l'Office National d'Edition et de Presse (ONEP)Aujourd’hui vendredi 30 Novembre 2018, la presse nationale est en fête. Elle célèbre, à la Maison de la Presse, la 5ème édition de la Journée Nationale de la Liberté de la Presse, une commémoration dédiée à l’enracinement de la liberté de la presse dans notre pays. La célébration de cette journée vient rappeler à notre mémoire ce jour historique du 30 novembre 2011 où le Président de la République, S.E Issoufou Mahamadou, signait solennellement la « Déclaration de la Table de la Montagne ». Ce geste du Chef de l’Etat est venu valider l’adoption, en juin 2010, de la loi portant dépénalisation des délits commis par voie de presse. Aussi, parce qu’il porte en lui le germe de libre expression des journalistes, sans craindre d’être ‘’jetés au gnouf’’, a été accueilli avec un grand enthousiasme.
C’est dire à quel point l’institution de la journée nationale de la liberté de la presse est porteuse de tout un symbole : celui de la volonté affirmée de nos hautes autorités de créer les conditions idoines permettant à la presse nationale de jouer un rôle prépondérant dans l’œuvre citoyenne de construction d’un Etat de droit au Niger. Symbole aussi de la confiance que ces mêmes autorités accordent aux journalistes pour exercer, en toute liberté, ce noble métier de ‘’donneurs d’infos’’ et non pas ‘’d’intox’’.
Et, comme on le sait, la confiance, ça se mérite ! Aussi, il revient aux hommes de médias de ne guère oublier que la reconnaissance de la liberté de presse ne saurait s’assimiler à une carte blanche décernée au journaliste pour ‘’disposer du droit de vie ou de mort’’ sur les autres citoyens. Il s’agit simplement de lui permettre de travailler en toute assurance, sans pression ni menace. Cependant, une chose est d’accéder à un havre de liberté, une autre est de savoir (voir de vouloir) en user, sans abuser.
Image d'illustration (La voie express de Niamey) Entre autres domaines dans lesquels le Niger a fait des prouesses à la faveur des préparatifs du Sommet de l’UA-2019, c’est incontestablement celui de l’assainissement. En effet, telles ces femmes coquettes du village qui se réveillent très tôt le matin pour balayer leur cour et les coins de leur maison, Niamey s’est levée sur ses deux pieds alertes pour faire sa toilette en prélude à l’événement. Il s’agissait pour la capitale de se faire une de ces beautés de rêve en vue de séduire tous ces visiteurs venus des quatre coins du continent.
Pari gagné ! Les hôtes ont découvert la ‘’dame coquette’’ et ils ont succombé sous ses charmes. La surprise et l’émerveillement étaient surtout de mise pour ceux d’entre eux qui la connaissaient auparavant avec ses rues lépreuses, ses façades lézardées et sa mine patibulaire, et qui la découvrent aujourd’hui sous un décor plutôt enchanté et radieux.
Et pourtant, le pari de hisser Niamey dans le cercle des villes propres et modernes n’avait rien d’une sinécure. Ceci est le résultat d’un travail acharné. En effet, la Mairie a mobilisé ses troupes de balayeurs pour astiquer les rues et les recoins de la ville. S’y sont ajoutés des femmes et des jeunes de bonne volonté qui se sont lancés dans la bataille contre l’insalubrité en organisant des séances de salubrité publique. Et en peu de temps qu’il n’en fallait, Niamey a affiché sa face radieuse.
Voilà une autre formidable expérience que nous avons le devoir de capitaliser pour relever le défi de la salubrité, aussi bien Niamey que dans les autres villes du Niger. La propreté d’une ville doit être une œuvre quotidienne à poursuivre, sans trêve ni répit. Et pour soutenir ces efforts collectifs, des mesures ne seraient pas de trop.
M. Assane SoumanaA la veille de la célébration de l’Aïd El Fitr ou fête de Ramadan, au moment même où les gens étaient mobilisés pour les préparatifs de l’événement tant attendu par les fidèles musulmans, la chronique a été dominée à Niamey par une alerte rouge annonçant l’éventualité d’une série d’attentats terroristes à certains points de la ville de Niamey et alentours. En effet, des messages invitant notamment les ressortissants de certains pays à une plus grande prudence ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Et ces messages ont été corroborés par le démantèlement, le samedi 1er juin au quartier Aéroport, d’un groupe de terroristes, pris avec leurs lugubres équipements qu’ils envisageaient d’utiliser pour semer la terreur sur la capitale.
L’intention des terroristes était claire : gâcher la fête en plongeant notre paisible capitale dans le désastre, le désarroi et la panique. Mais le coup de la frayeur n’a pas marché. Ces soi-disant djihadistes ignorent que Dieu, Le Tout Puissant, le Grand Protecteur, couvre de sa divine malédiction tout celui dont le sombre dessein vise à maltraiter et à effrayer des innocents, de surcroit des fidèles musulmans qui viennent de l’honorer d’un mois entier de pleine dévotion et de privation, au nom de la foi. C’est aussi sans compter le professionnalisme et la perspicacité de nos braves forces de défense et de sécurité engagées sur tous les fronts pour mettre les paisibles populations à l’abri de toute épreuve douloureuse. Les services en charge des renseignements ont fait leur boulot, et les ‘’gros bras’’ se sont déployés à temps pour s’abattre lourdement sur ceux-là qui envisageaient d’effrayer les gens à travers leur projet, tout aussi lâche que sinistre.
Devant un tel scénario, on pouvait croire que les Niaméens allaient très facilement céder à la panique générale pour se terrer chez eux, abandonnant ainsi l’enthousiasme des préparatifs de la fête. Rien n’y fit! Aussi, en dépit de la menace terroriste qui planait sur la ville, les habitants de la capitale ont continué à vaguer à leurs occupations quotidiennes, et surtout à maintenir cette ambiance flamboyante qui caractérise les célébrations des grandes fêtes musulmanes. On a pu constater que durant tous les trois jours qui précédaient la fête, les marchés n’ont guère désempli, que les rues étaient bondées de monde, que le trafic routier était littéralement paralysé avec des scènes d’embouteillage monstre un peu partout, bref, que la fièvre de la fête était si forte qu’elle a dissipé et anéanti la peur et la fraudeur dans le cœur des Niaméens. Comme dirait l’autre, même pas peur !...
Depuis le mardi 20 avril dernier, c’est une inextinguible amertume qui étreint le cœur de beaucoup d’africains suite à l’annonce de la disparition subite du Président Idriss Déby Itno, tombé sur le champ d’honneur en défendant, l’arme à la main, l’intégrité de son pays et l’inviolabilité de ses institutions. A vrai dire, la disparition de Déby n’a pas endeuillé que le Tchad, l’homme étant accepté par tous comme étant un de ces rares dignes fils de l’Afrique. A coup sûr, l’ombre du Maréchal du Tchad continuera de planer dans les salles au cours des Sommets et autres rencontres de haut niveau regroupant les dirigeants de la sous-région, voire du continent. Et ils seront nombreux les africains, jeunes et vieux, qui regretteront longtemps encore la perte de cet homme d'État très attentif aux problèmes qui assaillent les populations de sa patrie, des pays voisins, voire du continent.
Connu pour son rôle de Chef de guerre endurci et de leader de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, son principal cheval de bataille, le Président Déby n’hésitait pas à engager ses troupes dans les plus grandes batailles pour porter l’estocade à l’ennemi partout en Afrique, quand la situation devient très cruciale. C’est ainsi que, au Tchad tout comme dans d’autres pays de la sous-région, des contingents tchadiens ont été déployés pour combattre et défaire les groupes terroristes les plus redoutés. Car, pour ce ‘’grand maître de guerre’’, la préservation de l’intégrité de nos Etats (le Tchad et ses voisins) ne doit souffrir d’aucune faiblesse. Pour ce Chef militaire, et combattant jusqu’au bout des ongles, la paix ne se négocie pas, mais s’arrache par l’épreuve de force.
Depuis 1990 qu’il dirige aux destinées du Tchad en alignant des victoires contre différents groupes rebelles qui lui sont hostiles, il a fini par se forger la renommée d’un vrai Commandant en Chef, toujours aux premières lignes des combats pour la dignité. Et toutes les factions rebelles qui s’y sont frottées au fil des années l’ont appris à leurs dépens.
Par sa détermination à combattre (et à vaincre) les forces du mal, Déby a su prouver aux yeux du monde que, dans son cas, les vertus de la bravoure et de la témérité n’ont rien d’un mythe. Même les circonstances fâcheuses de sa mort tragique constituent en soi une épopée digne d’être relayée à la postérité. Et l’histoire retiendra que Déby fut l’un des rares Chefs d’Etat à descendre jusque sur le théâtre des opérations militaires pour y livrer combat. L’histoire n’oubliera pas non plus de noter que toute sa vie, il l’a vécue en guerrier, et qu’il est mort dignement, en vrai chef de guerre ! Tel était son destin. Il se plaisait à le dire et à le répéter lui-même. Car, ce triste sort, ‘’Déby le téméraire’’ l’acceptait d’un grand cœur…
Tristesse, indignation, colère (surtout colère !)… Tels sont les sentiments qui animent l’ensemble des Nigériens en apprenant le bilan sordide de l’attaque meurtrière perpétrée contre le poste avancé d’Inatès par des assaillants lourdement armés, venus à bord de plusieurs colonnes de véhicules 4×4, de blindés et de motos, dans la soirée du mardi 10 décembre 2019. Oui, le Niger est en deuil ! Le Président de la République a dû interrompre son séjour à Assouan (Egypte) pour regagner le bercail. Et derrière lui, le peuple nigérien, plus que jamais soudé, reste consterné mais débout pour apporter son soutien indéfectible à nos braves FDS, honorer la mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur, et exprimer sa sincère et profonde compassion aux familles endeuillées.
En vérité, aucun vocable n’est de trop pour qualifier cette attaque lâche et ignoble contre le camp d’Inatès. Pour mener cet assaut, les forces du mal de tous les groupes en présence dans la bande sahélo-saharienne ont senti le besoin de se coaliser pour donner l’assaut. Certes, ils ont ôté la vie à ces braves soldats, mais ils n’ont guère réussi à leur entamer leur dignité. Les échos du déroulement des combats attestent de la bravoure avec laquelle nos FDS se sont défendues.
En effet, en dépit de la puissance de feu qui s’abattait sur eux, le Commandant Inoutab et ses hommes ne se sont pas laissé faire. Ils ont même porté l’estocade à l’ennemi en terrassant des dizaines d’entre eux. On parle d’une soixantaine, et peut-être même beaucoup plus, quand on sait que généralement ces lascars repartent avec leurs cadavres pour des raisons de propagande. Mis en difficulté, l’ennemi, qui avait pourtant conçu un plan d’attaque pour ne faire de nos hommes qu’une bouchée, n’ont pas eu d’autre choix, malgré l’avantage de l’effet de surprise et de leur puissance de feu, que de recourir à des actions kamikazes.
Entre fuir où rester pour défendre leur position au péril de leur vie, nos braves soldats ont opté le combat et l’honneur militaire, alors que la situation était critique avec des hordes de terroristes déboulant de toutes parts et tirant à boulets rouges sur toutes les positions. Au bout de 3 heures de combat, nombreux d’entre eux sont tombés les armes à la main, en défendant l’honneur de notre armée et la dignité du Niger et de son peuple. Morts pour la patrie, les enfants du Niger prieront toujours pour vous et ne vous oublieront jamais !
A moins d’une semaine de la fête de Tabaski, le stress de l’acquisition de l’incontournable mouton de sacrifice d’Abraham règne pour une grande majorité de pères de famille. Pour certains, la quête du mouton conduit à recourir au système D. Le mouton n’étant accessible à toutes les bourses, il faut alors se ‘’débrouiller’’ pour s’acheter un bélier digne de ce nom. Aussi, pour éviter le courroux de madame et de la progéniture, d’aucuns ne reculeront devant aucun obstacle. Tous les coups sont permis, pourvu que le mouton bêle dans la cour : endettement, arnaque, et autres coups fourrés sont au menu des préparatifs de cette fête.
Et lorsque, au prix de mille et un sacrifices, on arrive à gagner le pari de disposer du précieux animal, le stress est loin d’être à son bout. Car, il reste encore à passer le cap de l’épreuve de la protection du bélier contre la tentation des indésirables visiteurs de nuit. Une autre équation à plusieurs inconnues à résoudre…
En effet, ces dernières années, la période qui précède la fête de tabaski correspond à une recrudescence du vol de bétail dans nos villes. L’occasion faisant le larron, beaucoup d’amateurs de gain facile se retrouvent subitement l’âme d’un voleur intrépide. Surtout que, à force de le faire au fil des années, certains sont passés maîtres dans l’art du vol de mouton. Ainsi, une fois qu’ils ont ciblé votre mouton, ces lascars se donneront tous les moyens de vous l’enlever.
Alliant toutes sortes de ruses à l’audace, ces maraudeurs de tous poils sévissent généralement sans coup férir. On se rappelle encore de hauts faits perpétrés, les années antérieures, par ces rôdeurs qui rasent les murs de jour comme de nuit, prêts à sauter sur la moindre inattention pour vous dépouiller du précieux bétail. Devant une telle situation, d’aucuns ont cru trouver la solution radicale en logeant carrément, une fois la nuit tombée, le mouton dans un coin de la chambre à coucher ou du salon, quitte à endurer le raffut des bêlements incessants de l’animal, sans doute dépaysé dans le confort d’un salon cossu.
Image d'illustration«Un peuple sans culture est un peuple sans âme », disait l'écrivain nigérian Anthony Biakolo. Heureusement que nous sommes loin de ce cas de figure ! Car, estiment les penseurs, il n’y a point de peuple sans culture. Cependant, la vraie problématique se trouve au niveau de la valorisation et de la promotion des patrimoines culturels propres à chaque peuple. Et là-dessus, force est de constater que, de nos jours, il existe des peuples qui, à force de négliger leur culture, se retrouvent dépourvus de toute la quintessence de leur identité spécifique. Dans un tel contexte, l’assertion qui sied le plus, c’est celle du célèbre reggae-man mauricien, Bruno Raya, qui dit : «un peuple sans culture, c’est comme un arbre sans racines». Là est le vrai problème ! En effet, aujourd’hui, beaucoup de peuples africains, parce que profondément rongés par le phénomène de l’acculturation, ont perdu leurs racines culturelles.
Ce petit clin d’œil sur le désastre de l’acculturation, dont les signes sont perceptibles chez nos jeunes dans la société nigérienne et dans le reste du continent africain, nous a été inspiré par une observation ayant titillé notre esprit critique après avoir visionné un certain nombre de films nigérians directement sortis de Nollywood. Il s’agit de ces films dont les scènes sont tournées dans les villages et autres hameaux perdus dans la forêt, montrant tous les aspects des traditions ancestrales des peuples concernés, notamment à travers le pouvoir immuable du tout puissant ‘’Igouwé’’, ce roi qui incarne la force et la vivacité des us et de la coutume.
Mieux, en suivant ces films (généralement diffusés sur Nollywood Epic), on peut admirer les séquences de scènes de la vie au village dans toute sa splendeur, avec séances plaisantes de concours de danses typiquement traditionnelles organisées sur la place du village où les jeunes rivalisent de talent. Véritable zoom sur les valeurs culturelles authentiques des peuples du Nigeria (surtout Ibo), ces œuvres cinématographiques participent à consolider les racines ancestrales des peuples concernés, tout en leur donnant une réelle vivacité dans un monde dominé par le modernisme et la percée des autres cultures envahissantes.
Le civisme. Voilà un des mots ‘’amuse-gueule’’ des Nigériens. Quotidiennement il est énoncé, et mille fois rabâché. Hélas, nombre de gens en parlent sans se soucier de le traduire en actes. Pris dans son vrai sens et appliqué comme tel, ne serait-ce que par la moitié de nos compatriotes, ce mot chargé de valeurs suffirait à lui seul à débarrasser notre pays de la gangrène des maux qui l’assaillent. En effet, le civisme, c’est cette vertu sociopolitique de l’éthique qui fait appel au sens de la solidarité et de la responsabilité de chaque citoyen. C‘est l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, ses lois et ses valeurs, au-dessus de toute chose. Etre civique ou patriote, c’est être soucieux, en toute circonstance, d’agir en citoyen modèle, en mettant l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers. Ainsi, la règle d’or de la citoyenneté, c’est le respect de son pays, des autres qui y vivent, ainsi que du bien public. Toutes choses qui font du civisme l’essence véritable dont se nourrit toute Nation pour forger, consolider et exalter sa grandeur.
Dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, le climat est dominé actuellement, voire depuis des mois, par l’ambiance plutôt électrique des échéances électorales. Malheureusement, une fois de plus, une certaine tradition qui veut qu’en Afrique, les élections soient synonymes de contestation, de violence et de souffrances, a été respectée. En effet, les deux premiers scrutins ayant ouvert le bal, à savoir les présidentielles en Guinée Conakry et en Côte d’Ivoire, n’ont pas été les bons exemples pour rassurer tous ceux qui vivent dans la crainte de la survenance de violences post-électorales. Dans ces deux pays, les élections ont très vite basculé pour dégénérer en scènes de violence, avec des dizaines de morts et d’innombrables blessés. Aujourd’hui encore, l’atmosphère reste tendue et ces deux pays qui n’ont pas encore fini d’enterrer des morts et de panser les blessures.
Chez nous au Niger, la crainte règne. Au lieu d’affûter leurs armes (comme programme politique) pour s’engager dans des compétitions électorales propres et saines, les états-majors des formations politiques préfèrent plutôt épuiser leurs énergies dans d’interminables querelles de clochers. Aujourd’hui, avant même la validation de la liste des candidats, l’atmosphère est devenue torride avec l’ébullition des antagonismes politiques sur fond de bataille juridique ardue entre certains ‘’candidats à la candidature’’ pour la présidentielle.
Face à la montée des tons, aggravée par les invectives et autres ‘’agitations haineuses’’ impliquant les militants des camps politiques opposés, le Comité des Sages a jugé utile de sortie médiatique, mardi dernier, à l’effet d’inviter ‘’l’ensemble des citoyens à créer un climat d’apaisement dans l’intérêt supérieur du Niger’’. Oui, nous devons faire preuve de retenue et nous inspirer de l’exemple de notre proche voisin, le Burkina Faso, où depuis des semaines, la campagne pour la présidentielle 22 novembre 2020 bat son plein dans la quiétude totale, sans la moindre ombre d’angoisse.
Au Niger, comme ailleurs dans le continent, l’heure est venue de rompre avec ce fameux mythe des ‘’élections qui précèdent les violences sanglantes" dont l’on s’acharne à coller à l’Afrique. Pour ce faire, il suffit simplement de faire preuve de responsabilité vis-à-vis de son pays et de son peuple, mais aussi de privilégier le dialogue comme seul moyen de règlement des différends politiques. Car, l’exercice du jeu politique n’a pas pour vocation de semer la terreur et la souffrance des enfants du peuple, mais plutôt de les conduire vers des lendemains meilleurs.
Le débat sur le feuilleton tragique des accidents de la route est assurément loin d’être clos dans notre pays. Oui, parce que la route continue de tuer ! Rien que la semaine dernière, précisément le vendredi 02 juin 2017, les voyageurs ayant emprunté la Nationale N°1 ont été tétanisés par les images d’un tragique accident survenu aux environs de Koddo. Une ambulance qui venait de quitter Niamey à destination de Doguérawa, a heurté de plein fouet un camion avant de s’abimer, tuant plusieurs personnes se trouvant à son bord. Les images, qui continuent de faire le tour des réseaux sociaux, en l’occurrence WhatsApp, sont insupportables. Avant ce sinistre, nous avions été témoin, de retour d’une mission ministérielle de Tahoua, d’un autre accident non moins tragique survenu dans la nuit du 24 mai dernier, entre Doutchi et Dosso. Là, c’est un véhicule de transport en commun de type «Hiace 19 Places» qui a été pris en sandwich par deux gros porteurs, suite à un dépassement hasardeux qui a mal tourné. Tous les occupants de 19 Places sont passés de vie à trépas…
L’hécatombe continue !...Une situation qui fait des routes nigériennes parmi des plus dangereuses au monde avec un taux de mortalité lié aux accidents de la route de 23,7 tués pour 100.000 habitants, comme l’atteste le rapport de l’OMS de 2013. Ainsi notre pays se classe en 5ème position des pays de la CEDEAO, après le Nigeria qui a 33,7 ; la Guinée Bissau 31,2 ; le Burkina Faso 27,7 ; et le Bénin 23,9. Quant au taux de gravité de la route, il était de 26,4 pour 100.000 habitants, en 2015.
Mais quelle est donc cette ville où chaque jour est avec son lot d’accidents de la circulation, la sensibilité du passant se heurte quotidiennement, et presque à chaque coin de rue au traumatisme de scènes d’accidents de la circulation ? Nous avons personnellement eu notre dose de choc psychique, le vendredi 22 décembre dernier peu après 16 heures, sur le Boulevard Tanimoune, aux environs du CEG 25. En effet, une innocente écolière de la classe de CP, de retour de l’école, qui tentait de traverser la voie a payé de sa vie l’imprudence d’un jeune motocycliste.
Tout s’est passé en un clin d’œil, mais le résultat fut cruel. En effet, tandis qu’un automobiliste immobilisait sa voiture pour couvrir le passable de la fillette, le motocycliste déboula comme un fusée, foudroyant la malheureuse de plein fouet avant de l’entrainer dans sa course sur près d’une dizaine de mètres. Quelques secondes après, voilà la petite fille inerte, raide morte ! Un vent de désolation planait sur les lieux, le visage de tous les témoins de cette scène était ravagé parune profonde affliction, des larmes coulaient. Et le lendemain, sur le même axe et non loin de là, ce fut au tour d’une dame se trouvant à moto avec son mari de perdre sa vie après que leur engin eut été heurté par une voiture.
Franchement, il faut arrêter l’hécatombe ! Nous ne savons comment, mais il faut trouver une solution urgente à cet épineux problème de la recrudescence des accidents de la circulation qui devient de plus en plus endémique à Niamey. Devant cet état de fait, nous restons convaincus qu’il est possible de limiter les dégâts. Il est proprement déconcertant et intolérable de voir ces scènes tragiques qui s’offrent quasi-quotidiennement à nos yeux sur nos routes. Sachant que les accidents de la route ne sont pas une fatalité, nous estimons qu’il y a lieu d’agir, et au plus vite.
Peut-être que notre pays devrait s’inspirer de l’expérience d’autres pays voisins qui se sont dotés d’une structure spécialisée dans la prise en charge des questions de la sécurité routière, à savoir l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Avec une telle structure qui est en train de faire ses preuves dans des pays comme le Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Sénégal, on peut réduire considérablement les dégâts. En effet, une telle structure pourrait permettre aux usagers d’intégrer en eux les gestes et réflexes garants d’une réelle sécurité dans nos rues et sur nos routes.
Sur la question, l’heure est à l’examen des consciences. Avons-nous le droit de continuer à faire la politique de l’autruche, en fermant les yeux dans l’espoir que le danger nous épargnera ? That is the question….
Si les difficultés se trouvaient enfouies à mille pieds sous terre, to Incha Allahou, l’être humain irait les déterrer, quitte à en souffrir après ! C’est la conviction que nous avons eue après une relecture de la situation sur les dépenses liées aux réjouissances de mariages au Niger. En effet, que de fantaisies et de nouvelles pratiques entraînant des dépenses ruineuses et interminables à chaque fois.
Tant et si bien que de nos jours, l’institution mariage a presque tout perdu de son sens et de sa valeur d’antan. Jadis, le mariage n’était pas tant une question d’argent, l’essentiel étant de créer un foyer viable à toutes épreuves pour les jeunes mariés, mieux une alliance très forte entre des familles, voire entre les tribus. A cette époque-là, la formule consacrée du mariage ‘’pour le meilleur et pour le pire’’ trouvait toute son essence.
Mais de nos jours, que constate-t-on ? Dès qu’on parle de mariage, on pense d’abord argent. Du fait des grosses dépenses qu’il implique, le mariage est devenu synonyme de stress pour les jeunes prétendants, ainsi que pour les deux familles. Dire que le pire dans tout cela, ce ne sont pas tant les dépenses essentielles, à savoir la dot et le traditionnel cadeau offert aux parents de la jeune qui grèvent les budgets ! Car en réalité, la bête noire des candidats au mariage, ce sont ces réjouissances ruineuses et inutiles et autres dépenses accessoires propres à déstabiliser le budget des jeunes mariés. Aussi curieux que cela puisse paraitre, dans certains cas, ce sont ces mêmes futurs jeunes mariés qui se mettent la corde au cou en voulant tout bonnement jouer aux plus fortunés. Vous avez constaté que ces derniers temps, les grandes réjouissances se fêtent sous des tentes climatisées avec toute une panoplie d’objets de luxe pour le confort des convives. Folie des grandeurs, quand tu nous tiens !... Aussi, on a vu des cas où l’unité de compte de la dot symbolique s’élève au million. Qu’à cela ne tienne, c’est leur argent… Cependant, il faut craindre l’effet de mimétisme. Car, de là à ce qu’une de ces belles-mères, aux allures de ‘’waïgna’’ gloutonne aux orteils incurvés vers le ciel, exige qu’il en soit ainsi pour la dot de sa fille, c’est très vite.
image d'illustrationLa Nationale N°1 entièrement submergée et impraticable, depuis lundi dernier, aux environs de Margou (Boboye) ; des quartiers entiers baignant dans la flotte à Zinder, hier jeudi, après le passage d’une pluie diluvienne ; débordement du Goulbi à Maradi, inondant les habitations et d’immenses hectares de champs de cultures ; déchainement des eaux dans la région de Tahoua où les eaux de ruissellement de l’Ader-Doutchi-Maggia ont inondé la ville de Doguéraoua ; des koris féroces et bourdonnants emportant tout sur leur passage et obligeant les voyageurs à rebrousser chemin dans la région d’Agadez ; et un peu partout au Niger, des routes et des ponts coupés, des cultures englouties et des maisons effondrées, etc. Et, aujourd’hui à Niamey, au regard de toutes ces scènes de déluge nous venant de l’intérieur du pays, les habitants de quartiers comme Saga, Bassora, Koira Kano Nord, Bobiel, ainsi que ceux des zones riveraines du fleuve Niger sont sur le qui-vive, la peur au ventre.
Nous aurions bien voulu que, ne serait-ce que pour cette fois, les experts du PRSEASS-2020 ayant annoncé pour cette campagne en cours, que les quantités de pluies attendues sur la bande sahélienne présageaient des risques réels d’inondations, n’eussent guère raison. Hélas, le danger est déjà là ! Avec tous ces phénomènes météorologiques exceptionnellement furieux, et leur cortège de désastres et de désolation, l’on est bien en droit de craindre que la nature ne se soit déchainée contre l’humanité. Oui, le Président de la République avait bien raison de parler, récemment à Agadez, de ‘’guerre entre l’homme et la nature’’ ! Et ce rapport d’antagonisme n’est pas forcément à l’avantage de l’homme. Déjà, les bouleversements inhérents aux changements climatiques se traduisant par des inondations et autres catastrophes naturelles récurrentes sont là pour nous convaincre de la gravité de la situation. Devant tous ces signaux forts qui attestent de la puissance de la nature sur l’humanité, et avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, il nous revient de faire preuve d’anticipation en ménageant (et en aménageant) l’environnement.
(Article publié le09 décembre 2016) La parenté à plaisanterie. Quelle merveille ! On avait la crainte qu’avec la perte de vitesse de certaines de nos valeurs traditionnelles, cette pratique coutumière chère à nos ancêtres ne soit reléguée au registre de l’oubli. Mais force est de constater de nos jours que cette crainte, bien que justifiée à un certain moment, n’est plus à l’ordre du jour. Il se trouve que, ces dernières années, avec les initiatives prises par les autorités visant à promouvoir et à exalter les liens de cousinage qui existent entre les différentes couches de notre société, notamment à travers l’institution de la Semaine Nationale de la Parenté à Plaisanterie, cette valeur ne fait que gagner du terrain dans le cœur des Nigériens.
Aussi, de façon quasi quotidienne, nous assistons à des scènes de railleries entre cousins, à l’occasion des réjouissances de mariage et de baptême, ou au détour de tout autre cadre d’échanges.
Et Dieu faisant bien les choses, les Nouvelles Technologies de la Communication sont venues ouvrir, pour les jeunes, un cadre idéal d’expression et de promotion de la parenté à plaisanterie à travers les réseaux sociaux. Aujourd’hui, Facebook est devenu pour les jeunes Nigériens un lieu de prédilection pour un peu ‘’griffer’’ les cousins. A cet effet, des groupes à part entière ont été créés pour permettre aux cousins de se rencontrer pour redonner à ces liens ancestraux toute leur vivacité. On peut, entre autres, citer les groupes ‘’Le cousinage peut renforcer nos liens’’ qui compte précisément 21.800 membres, ‘’Cousinage harmonieux’’ avec 1655 membres, et bien d’autres du genre qui englobent souvent, aussi bien des cousins du Niger que ceux d’autres pays voisins, comme par exemple le groupe public ‘’Cousinage à plaisanterie (Sinankouya)’’ qui compte 147 553 membres !
Si l’ennui vient à vous prendre, faites alors un tour sur ces différents sites, et vous vous en serez sans doute débarrassé, tant les mises en scène et autres railleries servies entre les Maouri, Kanuri et Peulh ; entre les Zarma, Touareg, Bagobiri et Sonraï; Kourthé et Gaoboro ; Gourmantché et Touareg, etc., sont légion.
C’est vraiment formidable de voir que certains jeunes internautes, au lieu de se répandre sur les réseaux sociaux avec des messages subversifs et des insultes, ont plutôt pensé à se frayer une ‘’place publique’’ à travers ces groupes de cousinage, pour renforcer et promouvoir nos valeurs culturelles.
Puisque qu’il en est ainsi, et sachant que je suis aussi membre d’un de ces groupes, ne soyez pas un jour surpris de me voir, à mon tour, caricaturer le très célèbre turban de quelqu’un (que je n’oserais citer ici), dans un de ces groupes. Et que vive le cousinage !
A quelques jours de l’événement tant attendu à Niamey, à savoir le rendez-vous de l’UA-Niamey 2019, les choses bougent bien, et très vite, au sein de la capitale. Tandis que des grandes infrastructures comme le nouvel aéroport international Diori Hamani, les deux hôtels flambant neuf, le Radisson Blu et le Noom Hôtel, exhibent leurs charmes aux yeux des visiteurs, les autres chantiers tournent H24 pour la finalisation des ouvrages. C’est le cas de la voie express où les ouvriers s’activent à mettre en place les dernières commodités. Ailleurs, sur d’autres sites, les comités et sous-comités travaillent d’arrache-pied pour les derniers réglages de l’organisation des rencontres et manifestations connexes.
Sur le plan de l’assainissement, Niamey est en train de faire sa toilette pour réserver un accueil des grands jours aux hôtes du sommet. Ainsi, des séances de salubrité publique mobilisent des forêts de balais, de pelles et de râteaux, le tout pour rendre les rues de la capitale propre comme un sou neuf. Le résultat de toute cette ébauche d’efforts est là pour nous persuader du fait que quand on veut, on peut ! Car, à la grande satisfaction des Nigériens, Niamey affiche une mine plutôt radieuse.
Le pari de hisser notre capitale au rang des villes propres et modernes ne s’annonçait pas comme une sinécure, mais aujourd’hui, force est de constater qu’un grand pas a été franchi. Le temps des préparatifs d’un sommet, Niamey a connu une très grande métamorphose pour devenir cette vitrine dont les Nigériens ont toujours rêvé.
Pour notre part, nous pensons qu’il ne s’agira plus de baisser le bras pour attendre un autre grand rendez-vous de portée internationale. La propreté d’une ville doit être une œuvre quotidienne sans escale ni répit. Aussi, ce résultat auquel nous sommes parvenus en faisant de Niamey cette ville qui brille de mille et un attraits doit, en plus d’être capitalisé, être inscrit dans un programme de longue durée.
Vous l’avez sans doute déjà remarqué : depuis quelques jours, par la grâce du mois béni du Ramadan, beaucoup de choses ont changé dans notre environnement immédiat. En effet, la ferveur religieuse, sur fond de réserve et de privation, étant de mise, c’est toute une vie nouvelle qui s’offre à nous durant tout ce mois. Observez un peu le spectacle autour de vous et vous noterez des signes révélateurs de grandes mutations comportementales des uns et des autres.
Les premiers signes apparaissent aux heures de prière où on observe une ruée des fidèles vers les mosquées. Ainsi, ces lieux de culte, dont la plupart restent clairsemés pendant presque tout le reste de l’année sont pris d’assaut par des vagues de prieurs pressés. Pour être sûr de se frayer une place au sein de la mosquée du quartier, alors il faudra désormais se lever tôt. Il se passe en effet qu’en cette période de grande dévotion, on ne distingue plus les prieurs assidus de ceux-là qui ne fréquentent les mosquées qu’au gré des circonstances.
Ignorant que « l’habit ne fait pas le moine, ces ‘’nouveaux venus’’ des maisons de Dieu, arborent boubou et gandoura et bonnet comme pour faire sensation. Ensuite on se précipite pour prendre place dans les premières rangées des fidèles (Sahoun gaba), reléguant ainsi, les habitués des lieux, derrière, sinon carrément à l’extérieur de la mosquée. Face à la démesure de certains fidèles en herbe, les vrais ‘’rats’’ de mosquée n’ont d’autre choix que de garder patience jusqu’à la fin Ramadan.
Que dire du comportement de certains jeûneurs qui passent le plus clair de la journée à cracher par-ci par-là, histoire sans doute de montrer aux autres qu’ils observent assidûment le jeûne du Ramadan? Mais ces derniers n’en font même pas assez devant les invétérés mastiqueurs de cure-dent. Il s’agit de ces jeûneurs qui, pour afficher leur degré de dévotion à qui voudrait le savoir, usent à longueur de journée le fameux cure-dent, dans certains cas, une branche d’arbre à part entière. Comme si la dévotion se mesurait à la taille du cure-dent!...
Mais ce qui est surtout remarquable et avec ce mois béni du Ramadan, c’est le règne du bien sur l’emprise du mal. Ainsi, les démons de la zizanie et de la brouille se retrouvent aux abois, ne trouvant nulle part où ils peuvent s’épanouir. Etant entendu que, selon les récits, toutes les forces du Mal sont rudement ligotées et bâillonnées par des verrous en fer galvanisé durant tout le mois, il n’est pas étonnant de voir les impénitents bagarreurs du quartier apparaître sous la peau d’un véritable apôtre de la paix. Mieux, au cours de cette forte période d’exaltation des vertus de la solidarité, ne soyez pas étonné de voir le plus grand Harpagon de la ville prendre de sa fortune pour en faire cadeau à la veuve et l’orphelin. Oh, s’il pouvait en être ainsi de la vie de tous les jours !...
Image d'illustrationVous l’avez sans doute déjà remarqué : depuis quelques jours, par la grâce du mois béni du Ramadan, beaucoup de choses ont changé dans notre environnement immédiat. En effet, la ferveur religieuse, sur fond de réserve et de privation, étant de mise, c’est toute une vie nouvelle qui s’offre à nous durant tout ce mois. Observez un peu le spectacle autour de vous et vous noterez des signes révélateurs de grandes mutations comportementales des uns et des autres.
Les premiers signes apparaissent aux heures de prière où on observe une ruée des fidèles vers les mosquées. Ainsi, ces lieux de culte, dont la plupart restent clairsemés pendant presque tout le reste de l’année sont pris d’assaut par des vagues de prieurs pressés. Pour être sûr de se frayer une place au sein de la mosquée du quartier, alors il faudra désormais se lever tôt. Il se passe en effet qu’en cette période de grande dévotion, on ne distingue plus les prieurs assidus de ceux-là qui ne fréquentent les mosquées qu’au gré des circonstances.
Ignorant que « l’habit ne fait pas le moine, ces ‘’nouveaux venus’’ des maisons de Dieu, arborent boubou et gandoura et bonnet comme pour faire sensation. Ensuite on se précipite pour prendre place dans les premières rangées des fidèles, reléguant ainsi, les habitués des lieux, derrière, sinon carrément à l’extérieur de la mosquée. Face à la démesure de certains fidèles en herbe, les vrais ‘’rats’’ de mosquée n’ont d’autre choix que de garder patience jusqu’à la fin Ramadan.
Que dire du comportement de certains jeûneurs qui passent le plus clair de la journée à cracher par-ci par-là, histoire sans doute de montrer aux autres qu’ils observent assidûment le jeûne du Ramadan? Mais ces derniers n’en font même pas assez devant les invétérés mastiqueurs de cure-dent. Il s’agit de ces jeûneurs qui, pour afficher leur degré de dévotion à qui voudrait le savoir, usent à longueur de journée le fameux cure-dent, dans certains cas, une branche d’arbre à part entière. Comme si la dévotion se mesurait à la taille du cure-dent!...
Les réseaux sociaux ne sont pas en soi mauvais, mais ce sont ceux qui les utilisent qui le font mal … Ces mots que j’ai lus hier matin sur le mur d’un internaute m’ont beaucoup inspiré. Il est vrai que, avec l’internet et les réseaux sociaux, les entraves de l’espace et du temps qui nous éloignaient les uns des autres, se sont littéralement dissipées. Aussi, en un seul et simple clic, l’autre interlocuteur se trouvant à l’autre bout du monde est touché et informé dans la seconde qui suit. En principe, dans la forme, tous les problèmes communicationnels liés aux obstacles de la distance sont désormais résolus.
Hélas, cette aisance en matière de communication a créé un autre problème plus dramatique que les handicaps inhérents à la distance qui jouaient à éloigner les gens. Il se trouve en effet que, de nos jours où, grâce aux nouvelles technologies de l’information, le monde entier est emballé dans ce petit mouchoir de poche du‘’village planétaire’’, on doit faire face à l’abus de ces moyens.
Aujourd’hui, force est de constater que les valeurs morales, jadis chères à notre société, à travers les réseaux sociaux, dérapent à 100 à l’heure ! Regardez quel usage les jeunes, filles et garçons, font de ces moyens de communication ultra-modernes censés faciliter la vie sur terre. A longueur de journée, des jeunes, au lieu de positiver, passent le plus clair de leur temps à s’injurier, à véhiculer, très souvent à dessein, des fausses informations ; à faire circuler des images indécentes au mépris de la morale et du principe du respect des valeurs humaines. Ne parlons même pas des images à caractère pornographique
Un Ramadan dans le calme et en toute simplicité. Il va sans dire que le contexte particulier de crise sanitaire planétaire, dominée par l’expansion de la pandémie du Covid-19, allait peser de toutes ses pesanteurs sur le déroulement du Ramadan 2020. En temps normal, le Ramadan rime avec ferveur et accès de piété sur fond d’affluence générale vers les mosquées. C’est aussi l’occasion pour renouer avec les dépenses ostentatoires attisées par certaines pratiques qui frisent le zèle et la démesure.
C’est le cas par exemple du phénomène du cadeau du sucre, qui au fil des années, était en passe de devenir une véritable institution. C’est ainsi qu’on assiste à une remarquable valse des cartons de sucre distribués à tours de bras, allant tout naturellement des foyers les plus nantis vers les plus pauvres. La solidarité africaine joue pleinement son rôle.
Mais dans certains cas, ce jeu de la solidarité prend le ton de ‘’générosité obligatoire’’. En effet, s’inscrivant au départ dans le cadre des gestes de bonne volonté, le cadeau du sucre s’est hissé au rang des pures obligations, devenant du coup l’objet d’un véritable casse-tête pour certains. C’est surtout le cas quand cette pratique se joue entre les jeunes filles et garçons. Aussi, entre les filles, désireuses d’obtenir le geste tant attendu du bien-aimé, et les garçons, qui tentent à tous prix d’esquiver le coup (le coût !) du sucre, les manœuvres prennent souvent le ton du cruel jeu du chat et de la souris.
Pour cette édition 2020, Covid-19 oblige, l’heure n’est pas à l’enthousiasme et l’extravagance dans l’observance de ces pratiques ruineuses tendant à transformer le mois du ramadan en une période des folles dépenses.
Aujourd’hui, alors que les fidèles abordent la seconde moitié de ce mois béni, on a presque déjà tourné la page des réclamations du cadeau sucre pour s’inscrire dans la perspective des enjeux liés aux préparatifs de la fête de Ramadan. Et même là, c’est sans grandes ambitions…
En réalité, le constat qui se dégage, c’est que tout le monde a compris que ce Ramadan-là ne saurait être comme tous les autres au regard des vicissitudes du moment, avec tout ce cortège de stress, d’inquiétudes et d’interrogations qui nous absorbent en traversant cette zone de hautes turbulences et d’angoisse générées par la pandémie du coronavirus. La situation est telle que, pour nombre d’âmes qui vivent sur terre, tous les grands projets sont reportés, voire annulés, le seul défi étant finalement de sortir vivant de cette singulière année 2020.
La chronique de la semaine reste dominée en Afrique par la vague de condamnations contre le regain de violences xénophobes ayant éclaté en ce début du mois de septembre, avec pour cibles les immigrés africains accusés par les natifs de la ‘’Nation-arc-en ciel’’ de leur voler le travail. C’est ainsi que les émeutiers sont sortis armés de machettes et autres armes de destruction dans les rues de Johannesburg et de Pretoria en jetant leur dévolu sur les immigrés venus des autres pays d’Afrique. Tandis que les moins chanceux ont été battus à mort, d’autres se sont sortis avec de graves blessures. S’y ajoutent les scènes de pillage de leurs magasins et domiciles, mais aussi les incendies des véhicules. Devant la gravité des faits entourant cette flambée de colère à l’encontre des ressortissants étrangers, notamment ceux de l’Afrique noire, et vu que les jeunes sud-africains n’y sont pas à leur premier coup, les réactions ont commencé à fuser de tous les coins du continent. Au Nigeria, un des pays qui comptent le plus grand nombre de ressortissants vivant en Afrique du Sud, un appel au boycott a été lancé contre les entreprises sud-africaines, près de ses 600 ressortissants ont été rapatriés au bercail.
Les faits, en effet sont graves ! Cela d’autant plus qu’ils se déroulent au pays de Nelson Mandela, leader charismatique de la lutte contre l’apartheid, également chantre de la non-violence. C’est dire, que 25 ans seulement après la fin de l’apartheid, cette jeunesse sud-africaine en furie ignore tout de l’engagement inconditionnel dont l’Afrique toute entière, de ses dirigeants jusqu’à sa jeunesse, a consenti en faveur du mouvement de libération conduit par l’ANC de Nelson Mandela et ses amis. Toutes ces cruautés contre les émigrés africains prouvent que ces jeunes émeutiers, ces enfants des townships, ont déjà tout oublié du large soutien et des énormes sacrifices que l’Afrique et ses fils ont consentis pour aider l’Afrique du Sud à devenir le pays riche et industrialisé qu’il est aujourd’hui.
Le mois de Ramadan tire à sa fin. Tout au long de ce mois de piété, l’on a, pour ainsi dire, quelque peu ‘’soufflé’’ avec des journées monotones et les longues nuits de recueillement au sein des mosquées. Les bouches étant ‘’cousues’’ et les langues ayant tout perdu de leur ‘’venin’’, la vie sur terre a été tout au long de ce mois de totale absolution, ce long fleuve tranquille dont rêve l’humanité. Un monde sans bagarres ni injures où tout le monde est doux comme un agneau! Dommage que tout ceci ne relève que d’un bref passage !...
La dernière semaine du mois de Ramadan, qui vient nous replonger dans l’atmosphère surchauffée des préparatifs de la Fête de l’Aïd El-fitr, annonce déjà le réveil de certains vieux démons. Dans les foyers, la discorde s’installe entre mari et femme, voire entre père et enfants, autour des frais d’habits de fête et autres sources de dépenses insupportables. Dans les ateliers de couture ou de coiffure, le jeu du chat et de la souris retrouve toute sa vivacité entre clients(es) et fournisseurs de services, avec en toile de fond les rendez-vous manqués.
Dans les marchés, véritables centres de convergence de la clientèle, l’affluence devient inouïe à mesure qu’on va vers la date butoir de la fête de Ramadan. Une véritable aubaine pour les étalagistes, les vendeurs ambulants, les charretiers colporteurs, qui fourmillent dans tous les compartiments du marché. Et, comme l’occasion fait le larron, les petits voleurs à la tire et autres bandits de tout acabit affluent de partout pour se faufiler dans la foule et s’adonner à leur sport favori : le vol et toutes sortes d’arnaques !
Profitant de l’empressement général des clients et des scènes d’embouteillage, souvent subtilement provoquées par eux-mêmes, les petits voleurs, qui prennent d’assaut les marchés, font des veilles de fête une véritable période de traite.Usant d’astuces dont eux seuls détiennent le secret, ces maraudeurs au regard louvoyant, lançant des coups d’œil furtifs par-ci et par-là, arrivent à profiter d’un petit instant d’inattention de leurs cibles pour les débarrasser de leur fortune.
Dans certains cas, ils se transforment carrément en talibés très serviables qui vous proposent gentiment de vous porter le colis de marchandises achetées. En fait, le jeu consiste, en fin de compte, à fausser compagnie aux propriétaires des colis, en se faufilant dans les couloirs sinueux des marchés. Hélas, ce mode opératoire de vol qui fait beaucoup recette dans nos marchés continue de faire beaucoup de malheureuses. Rien que la semaine dernière, une jeune dame a payé cash les frais de sa crédulité. Un jeune n’a eu aucun mal à se faire la malle avec un gros paquet contenant les habits de fête des enfants de la famille. Il fallait alors retourner à la maison les mains vides, quitte à solliciter de ‘’Maïguida’’ un effort supplémentaire. Car, avec les enfants, il est des choses, comme les beaux habits de fête, qui ne se négocient jamais.
Le mois de Ramadan tire à sa fin. Tout au long de ce mois de piété, l’on a, pour ainsi dire, quelque peu ‘’soufflé’’ avec des journées monotones et les longues nuits de recueillement au sein des mosquées. Les bouches étant ‘’cousues’’ et les langues ayant tout perdu de leur ‘’venin’’, la vie sur terre a été tout au long de ce mois de totale absolution, ce long fleuve tranquille dont rêve l’humanité. Un monde sans bagarres ni injures où tout le monde est doux comme un agneau! Dommage que tout ceci ne relève que d’un bref passage !...
La dernière semaine du mois de Ramadan, qui vient nous replonger dans l’atmosphère surchauffée des préparatifs de la Fête de l’Aïd El-fitr, annonce déjà le réveil de certains vieux démons. Dans les foyers, la discorde s’installe entre mari et femme, voire entre père et enfants, autour des frais d’habits de fête et autres sources de dépenses insupportables. Dans les ateliers de couture ou de coiffure, le jeu du chat et de la souris retrouve toute sa vivacité entre clients(es) et fournisseurs de services, avec en toile de fond les rendez-vous manqués.
Dans les marchés, véritables centres de convergence de la clientèle, l’affluence devient inouïe à mesure qu’on va vers la date butoir de la fête de Ramadan. Une véritable aubaine pour les étalagistes, les vendeurs ambulants, les charretiers colporteurs, qui fourmillent dans tous les compartiments du marché. Et, comme l’occasion fait le larron, les petits voleurs à la tire et autres bandits de tout acabit affluent de partout pour se faufiler dans la foule et s’adonner à leur sport favori : le vol et toutes sortes d’arnaques !
Image d'illustrationA peine entamé, le Ramadan nous dévoile ses merveilles. Remarquez à quel point les choses ont changé ces derniers jours. Grâce au carême, la vie se déroule sans heurts ni turbulences, pour devenir ce long fleuve tranquille dont l’humanité a toujours rêvé. Les démons n’ayant point droit de cité (on dit qu’ils resteront ligotés et bâillonnés durant tout ce mois du Ramadan), l’accalmie règne partout. Ainsi, même les banales scènes de bagarres de rue, les séances de discussions orageuses sur fond de disputes et autres actes de filouterie, ne sont plus à l’ordre du jour. Comme pour dire que ‘’tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil’’. Force est de constater que même sur les réseaux sociaux où les échanges sont intenses et très âpres entre les jeunes internautes sur les questions généralement politiques, la tempête s’est sensiblement apaisée. Mieux, ceux-là mêmes qui ont passé presque tout le reste de l’année à s’injurier entre eux et à vilipender les principaux acteurs politiques semblent avoir décidé d’observer une trêve à cause du Ramadan. Pour certains, c’est le temps des pardons. Aussi, les réseaux sociaux sont-ils infestés de messages pour implorer le pardon des correspondants ou des membres des groupes.
Cependant, les signes extérieurs de la métamorphose sont surtout apparents au niveau des mosquées qui, depuis quelques jours, sont littéralement prises d’assaut, aux heures de prière. Aux fidèles se démarquant par leur régularité dans les prières, vient s’ajouter la vague des nouveaux …‘’envahisseurs’’. Ces nouveaux venus aux airs de calife poussent l’outrecuidance jusqu’à s’arroger les premières loges des mosquées, reléguant ainsi aux rangs secondaires les habitués, ceux-là qui ont passé toute l’année à prier en ces lieux. Il est vrai que la mosquée, c’est le bien commun de tous les prieurs. Mais enfin !...
Depuis quelques jours, l’aéroport international ne désemplit pas. Alors même que nous ne sommes pas encore entrés dans la phase du ballet aérien de l’arrivée des différents Chefs d’Etat et de gouvernement des 52 autres pays d’Afrique qui viendront honorer notre pays de leur présence au Sommet de l’Union Africaine, l’ambiance est déjà hautement fascinante. En effet, les délégations ont commencé à affluer vers le Niger, qui pour prendre part au grand rendez-vous du sommet, qui pour assister aux autres activités connexes organisées en prélude ou en marge du Sommet.
C’est dire que pendant tout le temps que dureront les activités liées au Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement, Niamey arborera, avec honneur et dignité, sa belle robe de «capitale de l’Afrique». Ce sera l’occasion pour l’ensemble de nos sœurs et frères Nigériens de donner à la célèbre expression ‘’hospitalité africaine’’ tout son sens et sa vitalité. Car, comme l’a si bien dit le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours de clôture de la dernière session, « chez nous l’étranger est une bénédiction, on lui donne ce que l’on a de meilleur ».
Pour ce faire, nous n’avons aucun brin de doute que le pari sera gagné. Au Niger, nous avons cette renommée de la courtoisie sahélienne, et surtout ce sourire légendaire avec lequel nous avons toujours su captiver l’admiration de nos visiteurs et, ce sourire-là, nos hôtes du Sommet le rencontreront dans chaque coin de rue, dans les marchés, les places publiques et au détour de toutes les réunions.
Dans ce registre, il est tout à fait reluisant de constater que pour permettre à nos frères et sœurs venus du reste du continent de bien connaitre le Niger, tout en rompant avec l’ennui des longues discussions en réunion ou en panels, des espaces récréatifs ont été aménagés par la Ville de Niamey dans les cinq communes de la capitale. Ces espaces serviront à coup sûr de points de retrouvailles entre les fils du continent, pour mieux se connaitre et tisser des liens d’amitié et de fraternité. Comme l’a recommandé le Maire Central de la ville de Niamey en procédant au lancement de ces soirées culturelles, agissons dans le sens de donner envie à nos hôtes de rester à Niamey, sinon qu’ils repartent en ayant en tête de bons souvenirs de leur séjour au Niger.
Image d'illustrationLa polygamie. Voilà encore un autre sujet qui fâche !...Et, au risque de prendre des coups de pilon sur la tête, nous jugeons utile de relancer le débat sur la question. Loin de nous l’idée de vouloir braver les regards incandescents, ou autres réactions épidermiques et acariâtres de quelques dames foncièrement remontées contre la pratique de la polygamie. Le fait est que la question s’impose à tous points de vue comme un sujet incontournable dans le débat portant sur les faits sociaux majeurs de notre époque.
D’abord, les hommes en situation de monogamie pourront-ils rester impassibles face aux multiples railleries qui leur sont faites à longueur de journée ? En effet, nous sommes dans un environnement où l’imagination populaire caricature le mari-monogame comme cet ‘’homme faible’’ surnommé ‘’mizin hadjia’’ qui, jamais au grand jamais, n’osera pas hausser la voix pour parler de mariage en présence de ‘’ouarguida’’. S’y ajoutent les autres moqueries qui assimilent carrément la vie du mari monogame à une somme de souffrances et de grisaille. Il existe même des vidéos et autres messages vocaux et écrits véhiculés via les réseaux sociaux pour amplifier ces railleries.
Un autre argument qui plaide en faveur de la pratique de la polygamie, c’est le fait que la religion musulmane, ainsi que nos traditions et coutumes s’accordent à promouvoir la pratique de la polygamie comme une alternative crédible pour accéder à une vie comblée. Mais la raison de taille demeure de nos jours le verdict des données démographiques qui révèlent que les femmes sont largement plus nombreuses que les hommes, une situation qui met d’office un grand nombre de nos sœurs sur la liste d’attente des candidates au mariage.
Du reste, le débat fait fureur presque un peu partout en Afrique. Les uns adorent, les autres s’enragent rien qu’à en entendre parler ! Mais en Erythrée, le gouvernement a tranché sur la question : ‘’tous les hommes devront marier au moins deux femmes, et l’homme s’y opposant pourrait purger une peine d’emprisonnement à vie avec travaux forcés’’. Et surtout, gare à la femme qui y trouverait à redire ! Elle pourrait aussi encourir une peine d’emprisonnement.
Décidément les effets dévastateurs des réseaux sociaux sur nos valeurs sociales est sans limite. Aujourd’hui, dès que survient un tragique accident de la route ou une attaque terroriste perpétrée contre une localité ou contre nos Forces de défense et de sécurité, dans les heures qui suivent les images des atrocités commencent à circuler sur les réseaux sociaux. Au mépris du respect dû aux morts, certains témoins de ces actes de barbarie s’emploient sans vergogne à filmer les corps des victimes aux seules fins de les partager sur Whatsapp et sur Facebook.
Il est proprement indécent, voire cruel, de voir toutes ces images de gens ayant péri dans des accidents ou même des braves FDS tombés sur le champ d’honneur circuler d’un portable à un autre via WhatsApp ou sur Facebook. Où est donc le respect dû aux morts et à leurs familles ?
Cela est d’autant plus intolérable, qu’en agissant ainsi, nos concitoyens amènent de l’eau au moulin des sinistres assaillants dont le but est de répandre le piment de la terreur dans le cœur de l’ensemble de notre population. Aussi, que chacun se dise qu’à chaque fois que nous partageons ces images insoutenables de morts et de blessés tombés sous les balles des assaillants, nous contribuons à amplifier la sombre communication des terroristes.
Le problème est crucial et il mérite qu’on s’y attarde un peu pour y apporter une solution idoine et surtout définitive. Déjà, selon les échos qui nous sont parvenus, pour ce qui est des images qui fuitent des portables de certains éléments de nos FDS, la hiérarchie militaire a décidé de sévir en interdisant carrément l’usage du téléphone par les hommes engagés sur le théâtre des opérations.
Image d'illustration : Faille apparue au Kenya dans la vallee du grand Rift le 16 mars 2018Karyia Kiri-kiri... Täri yamo… Mensonge croustillant et gratuit ! Voilà de quoi nous abreuvent, par le truchement des réseaux sociaux, certains compatriotes en mal (peut-être) de sensationnel. Des beaux mensonges bien arrangés et cousus de tout fil, illustrés par des images tantôt montées ou piquées quelque part, des mots ronflants, des lieux désignés, des personnes incriminées, le tout pour rendre une histoire vraisemblable, mais véritablement fausse sur toute la ligne.
La dernière en date est cette absurde histoire illustrée, images à l’appui, selon laquelle la terre se serait fendillée en deux parts, de Zinder jusqu’à Aderbissinat. Haba mutané !... Fort heureusement, le chemin du mensonge n’est qu’un raccourci qui finit par se heurter au boulevard implacable de la vérité. C’est ainsi que la folle rumeur du mystère de le ‘’terre déchirée’’ entre Zinder et Aderbissinat, a été très rapidement démentie, d’abord par une autre fausse info qui situe les faits au Soudan, puis par une vraie vidéo réalisée par un professionnel de l’info qui, par un reportage bien fouillé avec des témoignages des habitants de la zone concernée, étayés par des éclaircissements apportés par un spécialiste, nous apprend que les faits se sont en réalité déroulés au Kenya, précisément dans la bande de la Vallée du Rift.
Qu’à cela ne tienne, la réalité est là : certaines personnes tapies derrière l’écran de leur ordinateur ou de leur smartphone, se sont trouvé une nouvelle vocation dans le mensonge. Leur spécialité, c’est la divulgation des rumeurs les plus folles, voire insensées jusqu’à la limite due l’interdit.
Mais qu’est-ce qui fait donc courir cette nouvelle race de bonimenteurs qui crèvent les écrans sur les réseaux sociaux ? Pourquoi diable, des gens surgis de nulle part, n’ayant ni la vocation ni l’obligation encore moins les qualités requises s’improvisent en ‘’faiseurs d’événements’’ pour l’opinion publique avec des fausses informations, disons avec des tissus bien brodés de mensonges?
Mouton par-ci, mouton par-là ! C’est dans l’air du temps…A une semaine de la fête de Tabaski, le mouton est au centre de toutes les préoccupations pour les pères de famille. Tout se passe comme si en toute chose, les gens jouent à se compliquer la vie. Car, si on s’en tenait aux critères prescrits par l’islam au chapitre du sacrifice d’Abraham, il apparait clairement que l’Islam a bien voulu nous mettre à l’abri de certaines exagérations qu’on observe autour du choix du mouton qu’on veut toujours plus gros, donc plus coûteux.
En effet, selon les préceptes de l’islam, les conditions essentielles imposées aux fidèles, c’est que la bête soit exempte d’un certain nombre de défauts apparents, à savoir : ne pas être borgne, ne pas être boiteuse ou visiblement malade, avoir l’âge minimum obligatoire de six mois pour le mouton, d’un an pour la chèvre, de deux ans pour la vache et de cinq ans pour le chameau. D’ailleurs, on pourrait même se passer de cette cristallisation outrancière portée sur le mouton. Car, il est permis aux musulmans de faire un sacrifice collectif pour ce qui est du gros bétail, à raison d’un chameau ou une vache pour sept personnes.
Mais, en dépit de toutes ces facilités, non seulement le mouton reste au cœur de tous les défis : il faut trouver à tous prix, souvent même par des voies défiant les règles et les principes simples de la morale islamique. Tant et si bien que, à observer de près, on pourrait se demander si certains sacrifices pourraient être bien exaucés, au regard des méthodes peu orthodoxes d’acquisition du mouton ainsi que des sources des moyens financiers utilisés. Car, pour y parvenir, il y en a qui ne reculent devant aucun obstacle. Et même si l’argent se trouve dans un trou habité par un cobra royal, ils trouveraient le moyen d’y plonger la main pour s’en procurer. Vol, arnaque, endettement abusif, tout passe !... Plus grave est le cas de certains qui assimilent la taille et le nombre des moutons sacrifiés à un simple challenge pour faire la différence avec le voisin.
Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, même pour les pères de famille ayant ‘’béliers en enclos’’, le poids du stress est loin d’être apaisé. Il reste un autre enjeu de taille : celui de pouvoir garder l’animal en lieu sûr jusqu’au jour ‘’J’’ de la fête. Et c’est une équation à plusieurs inconnues ! Car, il faut rester vigilant et se prêter au jeu du chat et de la souris avec les voleurs invétérés qui, à l’approche de la fête de tabaski, jettent leur dévolu sur le ‘’précieux mouton’’.
Mouton par-ci, mouton par-là ! C’est dans l’air du temps…A une semaine de la fête de Tabaski, le mouton est au centre de toutes les préoccupations pour les pères de famille. Tout se passe comme si en toute chose, les gens jouent à se compliquer la vie. Car, si on s’en tenait aux critères prescrits par l’islam au chapitre du sacrifice d’Abraham, il apparait clairement que l’Islam a bien voulu nous mettre à l’abri de certaines exagérations qu’on observe autour du choix du mouton qu’on veut toujours plus gros, donc plus coûteux.
En effet, selon les préceptes de l’islam, les conditions essentielles imposées aux fidèles, c’est que la bête soit exempte d’un certain nombre de défauts apparents, à savoir : ne pas être borgne, ne pas être boiteuse ou visiblement malade, avoir l’âge minimum obligatoire de six mois pour le mouton, d’un an pour la chèvre, de deux ans pour la vache et de cinq ans pour le chameau. D’ailleurs, on pourrait même se passer de cette cristallisation outrancière portée sur le mouton. Car, il est permis aux musulmans de faire un sacrifice collectif pour ce qui est du gros bétail, à raison d’un chameau ou une vache pour sept personnes.
Mais, en dépit de toutes ces facilités, non seulement le mouton reste au cœur de tous les défis : il faut trouver à tous prix, souvent même par des voies défiant les règles et les principes simples de la morale islamique. Tant et si bien que, à observer de près, on pourrait se demander si certains sacrifices pourraient être bien exaucés, au regard des méthodes peu orthodoxes d’acquisition du mouton ainsi que des sources des moyens financiers utilisés. Car, pour y parvenir, il y en a qui ne reculent devant aucun obstacle. Et même si l’argent se trouve dans un trou habité par un cobra royal, ils trouveraient le moyen d’y plonger la main pour s’en procurer. Vol, arnaque, endettement abusif, tout passe !... Plus grave est le cas de certains qui assimilent la taille et le nombre des moutons sacrifiés à un simple challenge pour faire la différence avec le voisin.
Il est vrai que de tous temps, dans les pays du Sahel, les mois de mars, avril et mai, n’ont jamais été des plus cléments en termes de température. Mais ces derniers jours, les hostilités du soleil sont telles qu’on est en droit de se demander si la nature n’a pas décidé de jouer, pour ainsi dire, ‘’contre notre développement’’, en tout cas contre notre épanouissement sur terre.
Fort heureusement, les services de la météorologie nationale ont démenti les messages circulant sur les réseaux sociaux et selon lesquels, en parlant de chaleur, nous n’avons encore… rien vu ! Car, ces fake-news montées de toutes pièces parlent d’un phénomène exceptionnel, jamais vu et vécu depuis plus de 30 ans, allant jusqu’à annoncer que le pire est à venir.
Il n’en demeure pas moins que ces derniers jours, le mercure grimpe pour atteindre des proportions quelque peu fortes, même pour nous sahéliens, habitués à gérer, sans crainte ni complainte, l’intense agressivité du soleil du Sahel. Certains jours, la température monte exagérément pour frôler le seuil des 45°C quand le soleil est au zénith. Ce qui correspond à de rudes instants de torture pour les hommes et les animaux qui souffrent le martyr, le jour, quand ‘’l’astre de feu’’ répand ses dards incandescents dans l’atmosphère ambiante. Et même la nuit, le calvaire est loin d’être à sa fin. Car, c’est à ce moment que la chaleur emmagasinée par le sol remonte dans l’air le rendant suffoquant. Comme quoi, au Sahel, le soleil sahélien est souvent si belliqueux qu’il vous traque partout : dehors, à l’ombre des arbres, et sous les toits des maisons.
Alors que l’opinion nationale est encore sous le choc de la vive émotion suscitée par le massacre, dans la nuit du 12 au 13 décembre 2020, de paisibles habitants du village de Toumour, dans le Manga, les barbares païens des temps modernes ont récidivé en versant encore le sang de citoyens nigériens innocents et sans défense. C’est ainsi qu’à l’autre bout du pays, dans le Zarmaganda (Région de Tillabéri), le samedi 02 janvier dernier a été une journée funeste et cruelle à Tchambangou et à Zaroumdareye, villages ayant été assaillis, au petit matin, par une horde de motards assoiffés de sang et armés jusqu’aux dents avec, au cœur, le seul souffle de la mort.
Comme ils l’ont fait à Toumour dans le Manga, les terroristes ont une fois de plus osé (trop osé !) en signant leur forfaiture du sang chaud des civils tombés sous leurs balles assassines. A Toumour, les ‘’zombies’’ ont tué 28 personnes et blessé une centaine d’autres. A Tchambangou et à Zaroumdareye, ils ont tué 100 personnes et blessé beaucoup d’autres. En moins d’un mois, le sinistre décompte fait ressortir 128 civils innocents abattus, brûlés ou noyés. S’y ajoutent les centaines de blessés et des survivants traumatisés. Assez grave et tragique pour émouvoir tout le Niger, et au-delà, le reste du monde. Tandis que, partout au Niger, les populations restent encore profondément meurtries devant ces massacres de civils innocents, les messages de vive et ferme condamnation émanant de plusieurs pays amis et frères du Niger continuent de fuser.
La question que tout le monde se pose, c’est : pourquoi ? Pourquoi des individus qui prétendent agir au nom et sous le couvert de l’islam, cette religion qui prône la paix et l’amour du prochain, s’adonnent-ils à cette folie meurtrière en décimant gratuitement, et avec tant de hargne, des personnes innocentes et sans moyen de défense ? En réalité, rien, absolument rien, ni même personne, ne peut justifier une telle barbarie !
Sauf à dire que, ne pouvant plus tenir face à la puissance de feu des forces militaires déployées sur le terrain et qui, depuis quelques mois, sont lancées à ses trousses, l’hydre terroriste a décidé de se tourner désespérément vers des cibles plus faciles que sont les populations civiles. D’où cette escalade de tuerie à l’aveuglette d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants.
Toujours est-il qu’à travers ces attaques sanglantes, c’est un message qu’ils envoient au monde : celui de la violence totale et gratuite. Et maintenant, le temps est venu de leur parler le seul langage qu’ils puissent comprendre : celui de la guerre ! Car, en toute évidence, le Niger, ses voisins et même le reste du monde ne sauraient se contenter d’assister impassibles à cette ignoble croisade meurtrière, au risque de répandre le chaos, ici et partout.
M. Assane SoumanaLe civisme. Voilà une vertu primordiale dont aucun pays ne saurait se passer pour se hisser au rang des grandes nations. Autrement dit, la grandeur d’un pays, voire d’un peuple, doit se fonder sur le respect que chaque citoyen témoigne, sans faille ni répit, à l’égard de la communauté au sein de laquelle il évolue. Cela implique une réelle obéissance aux dispositions des lois et règlements, ainsi qu’aux principes et valeurs élémentaires de la vie en société. En effet, mieux que les sanctions pénales et autres mesures répressives, la conscience citoyenne doit nous guider vers l’accomplissement de notre devoir impérieux de respecter et de protéger, en tous lieux et en toutes circonstances, les biens communs de la cité. Autrement dit, le civisme, c‘est l'affirmation individuelle d'une certaine conscience politique qui place les égards dus au pays, à ses lois et à ses valeurs, au-dessus de toute chose.
Malheureusement, au regard de certaines situations vécues, vues ou entendues quotidiennement dans notre pays, le civisme est loin d’être la vertu la plus partagée chez nos concitoyens. Vous en voulez des exemples ? Regardez avec quel degré d’insouciance les gens usent et abusent des biens publics de l’Etat. Voyez comment les contribuables usent de mille et un stratagèmes pour se dérober des charges fiscales à eux imposées. Réalisez comment certains compatriotes placent leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de l’ensemble des autres compatriotes, allant souvent jusqu’à poser des actes préjudiciables à l’image ou aux intérêts de notre pays. On peut citer beaucoup d’autres exemples qui, du fait de leur fréquence, sont classés au registre de la banalité.
Et avec ça, on se tourne pour réclamer des droits vis-à-vis de l’Etat ! D’ailleurs, nul n’ignore la prédominance de cette fâcheuse propension du commun des Nigériens à revendiquer toujours plus ses droits, sans jamais se soucier de l’accomplissement de ses devoirs. A coup sûr, le Niger se portera mieux, le jour où, dans nos agissements quotidiens, nous accorderons tous autant d’égard à nos devoirs qu’à nos droits.
C’est désormais officiel et c’est d’une grande rigueur : à partir du 1er octobre prochain, tous les automobilistes de la capitale (et leurs passagers) devront se cingler serré avec leur ceinture de sécurité. Idem pour les usagers des deux roues qui, eux, devront se remettre à l’heure du casque, comme aux années 80.
Ainsi en ont décidé les autorités régionales à travers un communiqué dûment signé par le Président de la Délégation Spéciale de Niamey, M. Moctar Mamoudou. A ceux qui sont tentés de croire que cette décision n’est autre que le fruit d’un simple coup de tête du signataire du document, il y a lieu de préciser que cette mesure est bien motivée et elle est tout ce qu’il y a de légal. En effet, elle intervient en application des dispositions du décret 2017-518/PRN/MT du 16 juin 2017, portant modalité d’application de la loi 2014-62/PRN/MT du 8 novembre 2014 portant code de la route. Ce décret précise clairement que « le port de la ceinture de sécurité est obligatoire dans les véhicules en circulation dans les agglomérations et en rase campagne. Le port de casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers des cyclomoteurs, des vélomoteurs, et des motocyclettes ».
Mais, comme on le sait, il y en aura toujours des voix qui s’élèveront pour crier et dénoncer ‘’l’abus de pouvoir’’. D’autres vous diront que la ceinture, c’est juste un objet de fantaisie pour frimer dans la ville au volant d’une somptueuse auto. Soit !...Mais là, il s’agit de sauver des vies humaines. Il se trouve que ces dernières années, avec le laxisme observé à propos de l’obligation de la ceinture de sécurité et du casque, notre pays a payé un lourd tribut des accidents de la route devenus quasi-quotidiens, aussi bien dans nos villes que sur nos routes. On n’a pas besoin d’interroger les chiffres pour se faire l’idée de l’urgence d’agir pour arrêter l’hécatombe.
Mais que se passe-t-il donc ? Comme si nous nous trompons d’ennemi, ces derniers temps, à cause peut-être de la gravité de la situation sur le plan sécuritaire, le torchon brûle dans nos rapports entre nous-mêmes Nigériens. Quel diable a pu nous piquer pour que nous manquions de vigilance jusqu’à jouer le jeu de nos vrais ennemis qui ne sont autres que les groupes terroristes qui nous attaquent et tuent lâchement et injustement nos frères, aussi bien militaires que civils ? Il est sincèrement incompréhensible de voir que, dans ce contexte précis, nous soyons-là à nous chamailler jusqu’à nous invectiver sur des détails. C’est là, une insulte grave à nos valeurs, en l’occurrence la culture de la fibre patriotique, mais aussi de la courtoisie les uns à l’égard des autres !
Usant et abusant des réseaux sociaux, certains concitoyens, qui semblent avoir érigé le langage de l’injure comme seul mode d’expression, ne ratent la moindre occasion pour proférer vertement et publiquement des insultes à l’encontre d’autres personnes avec lesquelles ils ne sont pas en phase sur un sujet quelconque. Pire, cet infâme phénomène, qui jusque-là se limitait aux plus jeunes, s’est désormais étendu au monde des adultes avec l’expansion de WhatsApp, devenu un véritable outil de subversion et de démolition des valeurs traditionnelles et morales chères à notre société.
C’est comme si une vague de violence et d’incivilité doublée de grossièreté s’était installée dans nos moeurs en gangrenant tous les compartiments de notre société. Les choses sont telles que plus personne n’est à l’abri de la hargne vindicative des ‘’insulteurs publics’’ invétérés. Au gré des humeurs, des personnalités publiques, des leaders politiques, des chefs traditionnels, des leaders religieux, et autres Nigériens Lamda sont violemment vilipendés et humiliés à coups d’injures. Le dernier feuilleton en date, assurément le plus improbable, a mis aux prises des marabouts qui en sont arrivés à s’insulter crûment via WhatsApp, au mépris de tous les préceptes de l’Islam.
Nogaré, Lamordé, Zarmagandeye, Karadjé, Nordiré, Gaweye, EMIG, CHU, AGHRYMET. Bref, presque tous les quartiers de Harobanda, sur la rive droite du fleuve Niger. De l’autre côté, à la rive gauche, Saga, Liboré, N’Dounga et plusieurs villages riverains, auxquels il faut ajouter ces grandes étendues de rizières qui prospéraient sur les deux rives du fleuve Niger. Toutes ces zones d’habitations, institutions universitaires et périmètres des aménagements hydro-agricoles, brusquement engloutis par des eaux dégoulinant de toutes parts! Et vous parlez d’inondations… Non, c’est un véritable tsunami qui s’est abattu sur les rives du fleuve Niger.
Il est vrai que depuis le mois de juillet où a été déclenchée l’alerte rouge, le combat contre l’avancée des eaux a été acharnée : des monticules de sacs bourrés de sable dressés en guise de protection de fortune, des chargements de latérite déversés pour ériger des barricades, des tractopelles et autres gros engins mobilisés pour endiguer les eaux rebelles, etc. Mais, il y a eu cette pluie torrentielle qui s’est abattue sur Niamey et la région du fleuve, dans la nuit du 05 au 06 septembre 2020. Ce fut la goutte d’eau de plus qui fit déborder le vase ! Dès le lendemain matin, des images stupéfiantes filmées au niveau des deux points de rupture de la digue de protection sise à la hauteur de Lamordé, avec des tonnes d’eau dégoulinant du fleuve pour se déverser en direction des habitations, commencèrent à faire le buzz sur les réseaux. En peu de temps qu’il n’en fallait, Lamordé, Karadjé, Nordiré, et autres quartiers voisins furent littéralement submergés.
Mais la descente aux enfers ne faisait que commencer. Car dès le lendemain, d’autres images du genre, mais encore plus frémissantes, nous sont venues de Saga et de N’Dounga, sur l’autre rive du fleuve, où les digues ont cédé sous la pression des eaux à un moment où le niveau de la cote a grimpé jusqu’à 690 cm, pour une cote d’alerte rouge fixée à 620 cm. Après cette succession de ruptures des digues censées séquestrer les eaux du fleuve dans leur lit habituel, le cataclysme était imparable. En l’espace de 24 heures, le monde a basculé sur les rives du ‘’gentil’’ Djoliba qui, jusque-là, affichait la mine merveilleuse d’un… long fleuve tranquille ! Et, comme pour témoigner de leur férocité, les eaux qui étaient toujours claires et limpides, ont viré au rouge et à l’opaque.
Aujourd’hui, que d’interrogations ! Pour les causes, on les connait : les pluies torrentielles enregistrées cette année et le phénomène de l’ensablement du fleuve sont les principaux ingrédients de ce cocktail explosif. Dans tous les cas, nous sommes désormais assez avertis sur le fait que la guerre entre l’homme et la nature (dont parlait tout récemment le Président de la République) est désormais ouverte. Et comme l’a prouvé le fleuve dans ce face-à-face, force reste toujours à la nature. Sans coup férir, le fleuve a gagné la bataille. Mais on peut lui reprocher de s’en être pris à ses proches riverains qui lui ont toujours voué fidélité et sympathie. A moins qu’il ne leur reproche d’être auteurs ou complices du mal endémique dont il souffre atrocement : celui de l’ensablement avancé.
Assane Soumana(onep)
11 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Après un peu plus d’une semaine de jeûne, le Ramadan nous dévoile ses merveilles. Remarquez à quel point les choses ont changé ces derniers jours. Le carême aidant, la vie se déroule sans heurts ni turbulences, pour devenir ce long fleuve tranquille dont l’humanité a toujours rêvé. De vraies métamorphoses!
Les démons n’ayant point droit de cité (on dit qu’ils resteront ligotés et bâillonnés durant tout ce mois du Ramadan), l’accalmie règne sur le monde. Ainsi, même les banales scènes de bagarre, les séances de discussions orageuses sur fond de disputes et autres actes de filouterie, ne sont plus à l’ordre du jour. Comme pour dire que "tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil". Force est de constater que même sur les réseaux sociaux où les échanges sont intenses et très âpres entre les jeunes internautes sur les questions généralement politiques, la tempête s’est sensiblement calmée. Ces derniers qui ont passé tout le reste de l’année à s’injurier entre eux et à vilipender les principaux acteurs politiques semblent avoir décidé d’observer une trêve à cause du Ramadan.