Gouvernance politique : Le malaise des alliés !
Malgré une majorité écrasante, la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), la coalition au pouvoir depuis 2011, n’affiche pas une grande sérénité en son sein, d’après certains échos qui nous parviennent au quotidien. Comme vous le savez déjà, l’objet du mécontentement actuel ne concernerait pas la vision politique des choses, car au Niger, les coalitions politiques sont de simples regroupements de partage du gâteau national qui donne souvent lieu à quelques batailles rangées dans les états-majors des partis politiques concernés. Au Niger, en règle générale, les partis politiques ne se coalisent jamais autour de programmes de gouvernance, comme on peut le voir ailleurs, dans des systèmes politiques évolués, mais toujours sur la base d’un esprit de partage des postes de responsabilité. Il faut souligner, au passage, que c’est la raison profonde de la politisation actuelle de l’Administration publique qui devrait, en principe, rester neutre. Mais, il s’avère que souvent, le gâteau à partager apparaît minuscule par rapport au nombre de convives présents au banquet de la république. C’est à ce niveau que les choses se crispent et les frustrations naissent entre partenaires. Aujourd’hui, ils sont une soixantaine de formations politiques ayant soutenu la candidature de Mohamed Bazoum, mais ce sont seulement quelques-uns qui ont été rétribués en termes de postes ministériels, de cadres de commandement, de directions générales ou centrales et autres, pendant que d’autres alliés attendent toujours d’être casés quelque part. Mais, même au niveau des alliés de taille, comme le MNSD-Nassara, le MPR Jamhuriya, les amertumes seraient grandes face au jeu sournois du PNDS-Tarayya de donner, souvent, aux alliés politiques des ministères de second plan, ou parfois des ministères importants mais ‘’vidés de leur substance’’, par la suite, avec la création de certains organismes publics pour en disputer les attributions statutaires. C’est ainsi que l’on assiste à une frénésie dans la création de certains Hauts Commissariats qui piquent souvent aux ministères sectoriels certaines de leurs attributions statutaires, pour les donner ensuite à leurs gens pour les diriger. Comme on peut le constater, c’est de cette façon sournoise que le parti rose arrive à dribler ses partenaires politiques dans le partage des postes de responsabilité. On voit parfois que ces organismes publics, qui n’ont, pourtant, aucune responsabilité politique, sont, dans les faits, plus puissants que certains ministères sectoriels. Cependant, c’est une astuce dangereuse, car en cas d’échec de ces organismes publics dans leur feuille de route, ce n’est pas à la personne de leurs administrateurs que la faute sera imputée, pas même aux ministres sectoriels, mais directement à la responsabilité du président de la république ou du Premier ministre, auxquels, généralement, ces structures publiques sont rattachées ! Les alliés politiques ne sont point dupes devant cette tactique du parti rose de fausser l’esprit de collaboration entre partenaires politiques. Ils pointeraient du doigt la boulimie des Socialistes roses qui ne souhaiteraient laisser que des miettes que leur satiété ou leur manque d’appétit auront laissés sur la table du buffet de la république. Les plus méchantes langues parleraient seulement d’os à la place de ‘’mégots’’ festifs ! C’est pourquoi ils seraient très remontés contre un partenaire trop gourmand à leurs yeux. On raconte que le président de l’Assemblée nationale, Seini Oumarou, broie du noir au niveau de l’institution parlementaire au point que même la liste de la délégation devant l’accompagner dans de missions à l’étranger lui serait imposée de l’extérieur de l’Hémicycle. Partout, le pauvre Seini doit dans ses pattes les députés roses lui réduire sa marge de manoeuvre dans ses prérogatives habituelles ! On dit que c’est le président d’Assemblée le plus ‘’impuissant’’ de l’histoire démocratique du Niger ! Il ne pèse guère sur ce parlement dominé, en large et en large, par les ‘’Tarayyiste’’, qui lui dicteraient, souvent, la conduite à tenir.
Le supplice serait plus important chez un certain Abouba Albadé, le président de Jamhuriya, qui aurait vu ses rêves de conquête du Sénat s’envoler du fait de l’opposition du parti rose. En effet, le leader du Jamhuriya aurait caressé l’ambition de présider cette institution en gestation, et pour disposer d’une majorité parlementaire qualifiée pour modifier la loi fondamentale dans ce sens, il aurait fait coopter dans le Gouvernement actuel le MPN Kinshi-Kassa d’Ibrahim Yacoubou. Mais, depuis, le projet semble prendre du plomb de l’aile, les Roses n’en voulant pas sans doute.
Que dire du CPR Ingantchi de Kassoum Moctar, désabusé devant le jeu perfide du partenaire rose ? Une chose est désormais certaine chez Kassoum, c’est son mal de vivre actuel avec le régime de la renaissance.
Du côté de l’ANDP*Zaman Lahiya de Moussa Barazé, c’est aussi la déception qui prédomine dans sa relation avec le pouvoir actuel. En effet, du côté rose, on se méfierait beaucoup du président de ce parti, soupçonné de faire un double jeu, de par ses fréquentations quotidiennes et ses déclarations en aparté.
Quant à l’allié historique, à savoir le PPN/RDA, il serait tout simplement mis à la touche.
Voilà, de façon résumée, le malaise actuel des alliés au sein de la grande MRN qui ne semble plus être cette citadelle fortifiée que l’on avait connue par le passé, mais bien comme une maison fissurée, aujourd’hui, qui ne semblerait tenir, pour le moment, que faute d’une alternative politique crédible à la présente majorité !
Sanda
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Gouvernance politique : Le régime de Bazoum a-t-il atteint ses limites objectives ?
Du stade d’impression au départ, la situation critique du pays est passée aujourd’hui à celui de constat largement partagé, constat qui s’en moquerait éperdument des chiffres statistiques produits par le gouvernement d’Ouhoumoudou Mahamadou. Eh oui, le Niger de Mohamed Bazoum va mal, très mal même ! Casser le thermomètre pour tenter de faire baisser la température ne mettra point fin à la fièvre, comme l’on dit souvent ! En effet, il serait difficile, dans un court article de presse, de disserter en profondeur sur la situation générale du pays. Pour faire court, l’état général actuel du pays illustre parfaitement les difficultés pour le Président Bazoum d’incarner une rupture véritable avec l’ancien ordre représenté par Issoufou Mahamadou et son clan politique, son ancien mentor politique ! Plus le temps passe, plus le rêve de voir refermer cet ancien ordre s’éloigne de l’horizon, ruinant ainsi la grande espérance populaire pour un Niger débarrassé de l’injustice, de la corruption et des passedroits. A défaut d’une alternance politique pacifique, pour laquelle, du reste, le président sortant, Issoufou Mahamadou, n’avait jamais oeuvré pour les raisons évidentes que l’on sait, beaucoup de Nigériens avaient osé, néanmoins, nourrir quelques minces et vains espoirs de voir la page d’Issoufou Mahamadou se clore à jamais, dans l’indifférence générale, dans l’anonymat total, de n’être qu’un simple accident de parcours de l’Histoire politique du Niger contemporain. C’était le Bazoum populaire du début du quinquennat, dont l’humilité et la simplicité montrées dans l’exercice du pouvoir suprême auront fini par lui attirer beaucoup de sympathie de la part des habitants de la capitale, généralement hostiles au Pnds-Tarayya. La sobriété de son cortège officiel contrastait fortement avec celui de son prédécesseur qui nuisait profondément à la liberté de mouvements des citoyens. On raconte, à cet égard, une anecdote relative au retour d’un de ses déplacements à l’extérieur, en retardant le départ de son cortège afin de ne pas bloquer la circulation aux citadins jeûneurs, à quelques instants de la rupture. C’était inédit et très classe. Cependant, du temps d’Issoufou Mahamadou, dans l’Administration publique, les abus commis dans le déploiement de ce cortège avaient fini, un moment, par être, pour certains esprits malins du service public un prétexte de s’absenter de leur lieu de travail, en se justifiant, le lendemain, d’avoir été bloqués durant des heures par le passage du PR. Qui, objectivement, au Niger, peut-il soutenir n’avoir jamais été victime de cette situation de fait ?
Voilà pourquoi cet allégement apporté au dispositif sécuritaire du cortège présidentiel avait été très bien accueilli par les habitants de Niamey qui pouvaient pousser un gros ouf de soulagement, pendant que les riverains de la Corniche de Kombo devaient, désormais, apprendre à vivre avec un voisin ‘’encombrant’’, manifestement !
Le président Mohamed Bazoum avait aussi marqué les esprits, au départ, par l’austérité déployée dans l’organisation matérielle et financière de ses déplacements à l’extérieur, en réduisant la délégation officielle qui l’accompagnait, épargnant ainsi aux finances publiques de frais de missions coûteux et inutiles. C’était également le Bazoum qui prenait le métro parisien pour se rendre à Bruxelles, seul, sans garde rapprochée visible et ostentatoire, acte salué, à l’époque, en Afrique et ailleurs. C’était aussi le président Bazoum qui recevait, en son Palais de la Présidence, les représentants des corps intermédiaires de l’Etat (Associations syndicales et ordres professionnels), afin d’échanger avec ceux-ci sur les difficultés rencontrées par leurs secteurs d’activités respectifs et les pistes de solutions consensuelles.
Aujourd’hui, hélas, ce Bazoum prometteur se sera volatilisé dans la nature, pour ne pas dire, tout simplement, qu’il se sera noyé dans les grandes eaux profondes à alligators que charrie ‘’l’issoufisme’’ ! En plus de deux ans d’exercice du pouvoir, il semble toujours dilettante politique, bonasse quelques fois et très souvent naïf, incapable d’impulser une dynamique à son action politique, toujours dans l’expectative mais jamais dans l’action, même pas dans la réaction. Aucun fil directeur ne semble commander la présidence actuelle de Bazoum, à cause sans doute de l’immobilisme congénital qui caractérise le régime dans son ensemble. Cette inertie est sans doute due à la difficulté pour Bazoum de se libérer des chaînes de la soumission à l’ordre ancien. Alors, plus le temps s’égrène inexorablement, plus les choses se préciseront dans leur objectivité ontologique pour en arriver à la conclusion regrettable que le président Bazoum n’est qu’un lieutenant en fonction pour garder un foyer politique qui s’alimente de la seule volonté d’un homme, à savoir Issoufou Mahamadou. D’ailleurs, en auraitil été autrement, lorsque l’on sait toute la dette de Bazoum à l’égard de son mentor politique ? Luimême, Bazoum, ne confessait-il pas, au cours d’un entretien dans ‘’Jeune Afrique’’, qu’il n’ambitionnait pas de se lancer à la conquête du pouvoir suprême, parce qu’il était issu d’une communauté nationale minoritaire dans le pays ? Contre son propre pessimisme, il avait été réconforté par Issoufou Mahamadou dans cette aventure. Issoufou Mahamadou avait réussi à imposer ce choix au parti, en y matant toutes velléités de rébellion, dussent-elles provenir de l’un ses plus grands et fidèles lieutenants politiques, à savoir Hassoumi Massaoudou. Ensuite, il créa toutes les conditions possibles pour faire accepter cette candidature controversée par les instances habilitées, à savoir la Cour Constitutionnelle. Enfin, il mit en place une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) acquise à sa cause. A l’arrivée, c’est lui parvint à installer au pouvoir le dauphin qu’il se sera choisi, sans demander l’avis de personne au sein du parti. Et cela, Bazoum devrait le savoir plus que n’importe qui au Niger, et par conséquent, il devrait faire attention là où il mettrait le pied. Très vite, Mohame Bazoum a eut une belle remontée de bretelles de la part du ‘’Boss’’ qui n’aurait pas beaucoup apprécié certaines libertés prises par le dauphin, qui semblaient contredire l’héritage de l’ex-patron. Depuis lors, l’étau ne faisait que se resserrer autour de Bazoum pour le ramener au respect du vrai pacte conclu avec son prédécesseur, qui était de garder la ‘’Maison rose’’ intacte, sans y enlever ou y mettre quoi que ce soit. Et cela, Bazoum l’a bien compris, apparemment, et dès lors, tout est désormais rentré dans l’ordre. Et tant pis pour les rêveurs politiques qui prennent, souvent, leurs fantasmes pour la réalité, car la révolte de Bazoum contre Issoufou tant fantasmée n’est pas pour demain, apparemment. Ils devront encore patienter pour cela ou se résoudre à admettre une fois pour toutes que ‘’l’arbre ne saurait se séparer de son écorce’’, comme enseigne un proverbe populaire !
Adamou Maiga
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Gouvernance politique / Les alliances du PNDS : Le silence dans les douleurs
On se rappelle qu’en 2016, pour justifier sa victoire « préfabriquée », Issoufou pouvait rassembler autour de sa candidature quelque quatre-vingt partis politiques dont une majorité inutile, véritables coquilles vides dont la liste est exhibée sur des posters dans la ville, ce pour préparer l’opinion au regard du nombre de souteneurs, à l’annonce de la victoire mise en scène et imposée. Les partis politiques, souvent sans aucune éthique et sans aucune conviction si ce n’est l’envie de trouver à manger avec un autre, comme charognards s’agrippèrent autour de la charogne dans l’espoir de lui arracher quelques morceaux viandés d’un corps que des rapaces, en dix années de banquet copieux, avaient fini par dévorer au point de ne laisser qu’un corps émacié fait d’os inutiles auquel, il est impossible aujourd’hui d’arracher quelques chair. Ils rêvaient de bombance, de ripailles succulentes, d’orgies frénétiques, par l’envie ils étaient prêts à vendre leur âme. Ils ne savaient pas qu’on voulait juste se servir d’eux, ou du moins de leur nombre, pour justifier une élection pliée à l’avance quand à un adversaire on ne donna pas d’autres choix que de renoncer à la course et sans qu’une telle attitude anti-démocratique n’émeuve les partenaires du pays jouant, face à l’Histoire, des complicités dangereuses.
Par opportunisme et par une cupidité humiliante, ils avaient été nombreux à se dédire, souvent à renoncer à leurs convictions pour revenir célébrer la bête qu’ils peuvent vilipender, souvent la présentant comme la pire peste qui puisse exister dans le monde. Mais voilà plus d’un an qu’ils attendent que le soleil se lève à l’horizon de leurs espérances, mais ils ne voient rien, aucune lueur ne vient éclairer l’horizon pourpre, assombri.
Lasse d’attendre, la meute, qui a pris le risque de jouer son vatout, à ses risques et périls, se rend bien compte aujourd’hui, qu’il ne lui reste plus aucune carte joker à jouer, condamnée désormais à souffrir en silence dans l’aventure qu’elle mène. Ils sont déroutés, ne sachant plus ce qui leur reste à jouer sur le terrain politique quand, le nouveau président, se voulant plus pragmatique pour ne pas se laisser aller des dilemmes cornéliens auxquels exposent généralement les partage post électoraux, dans son cas très compliqué quand on sait le nombre important de partis ayant soutenu mais aussi, l’insatiable gloutonnerie de ses amis politiques du parti qui croient que pour l’avoir « fabriqué » président, il leur devrait tout et qu’il devrait les laisser, au nom d’un tel commerce, agir comme sous le magistère d’Issoufou et ainsi lui compliquer la tâche en ne lui donnant pas la possibilité de gouverner selon sa propre vision et, peut-être, selon son désir de marquer l’Histoire, de rentrer dans la légende.
Beaucoup d’hommes et de femmes, dans ce monde qui ne peut plus rien promettre quand un clan qui a créé les conditions de sa renaissance semble s’emparer de tout pour ne laisser aux autres que les os léchés, déçus et ne pouvant plus espérer, dans leurs silences, regardent, tristes, leurs rêves s’effondrer, presque trahis par le destin. Aujourd’hui, au sein de ce qui forme la majorité au pouvoir, ils sont nombreux à ne plus avoir de paroles, invisibles, malheureux à regarder le soleil de la Renaissance qui a fait fondre les espoirs qui les poussaient à se renier, à renoncer à des combats.
De l’attente longue à la marginalité…
En ne voyant rien venir, même lorsqu’on a trouvé quelque place dans le système, d’autres qui sont fatigués d’attendre dans leur parti, choisirent désespérément la migration politique pour forcer le destin, depuis qu’ils ont compris que le patron de leur parti est servi, qu’installé dans son confort, il les oubliait, leur demandant d’attendre indéfiniment Godot. Terrible politique !
Et les >Nigériens se demandent, où sont Seyni Oumorou et Albadé Abouba ? Si les deux, après leurs batailles judiciaires fratricides autour du MNSD peuvent par l’envie de manger taire leurs rancoeurs après le divorce et la cassure, tous les Nigériens auront compris qu’aucun n’a une conviction qui puisse aller au delà de la panse, car même fondamentalement divisés, ils peuvent s’entendre autour d’une tasse de lait pasteurisé. Si le premier, parti un peu plus tard dans l’empire qui les bouffe aujourd’hui, semble avoir eu le « poste juteux » par lequel on le corrompait, mais sans en connaitre hélas les bonheurs et la paix, le second lui, rêvant d’un sénat taillé à sa mesure, celui-ci peut trouver l’attente longue, si d’ailleurs, pour lui, la promesse n’est pas en train de tomber à l’eau du fait de l’irritation que les rumeurs de la création d’un sénat pour Albadé Abouba provoque chez les Nigériens. Les deux grands alliés, comme on le voit, sont très déçus et la médaille de Méka qu’on donnait à Albadé à l’occasion de la fête tournante à Diffa ne peut rien changer à sa déconvenue. Depuis, même en étant dans le système, les deux hommes vivent presque en marge du système qu’ils ont aidé à venir au pouvoir, non pas par leur force électorale, mais juste pour permettre de justifier une victoire qu’Issoufou mettait dans le pipeline pour assurer ses arrières, misant sur les capacités de Bazoum Mohamed à le protéger. Qui ne sait pas dans le pays, comment, placé au perchoir de l’Assemblée Nationale sans que cela ne soit du goût de tous, Seyni Oumarou peine à dominer l’institution et à la gérer sans être perpétuellement surveillé au point de n’avoir aucune marge de manoeuvre à diriger le parlement comme président, obligé de subir les caprices et les injonctions humiliantes de ses anciens-nouveaux amis au niveau de l’Assemblée Nationale où il est continuellement gêné, son autorité presque remise en cause. Depuis quand, ne peuton plus entendre sa voix, obligé de vivre en quarantaine pour vivre en silence ses douleurs de bête politique traquée, poussée dans les pièges par son envie de manger lorsqu’un Lion lui passe ses appétits carnassiers ? Quand à Albadé, lui est totalement invisible et les deux sont à un virage de vie où les projets politiques peuvent ne plus avoir de chance pour enfin comprendre qu’on est en fin de carrière si ce n’est par des sagesses pour s’effacer de la scène, au moins par une sénilité qui ne peut plus donner de la force pour trainer sa bosse avec des jeunes qui pourraient ne plus faire de quartier à ceux qui, de leur âge, s’entêteront à vouloir continuer à décider pour leur avenir.
Mais ils ne sont pas les seuls invisibles. Wassalké, Amadou Salifou, et d’autres, ont compris que l’heure de la déchéance totale est arrivée. Les deux ne peuvent d’ailleurs plus se plaindre de Hama Amadou de faire ombrage à leur carrière et à leur volonté de s’affirmer sur l’échiquier politique. Cruel destin, n’est-ce pas Was ? Comme quoi, en tout, il faut avoir de la foi. Et ce n’est pas à vous ne viendra jamais, quelle que soit la gymnastique, quels que soient les retournements de veste et les virages à plus de 90° déployés.
Même l’un des plus zélés du système, réduit en laudateur officiel d’Issoufou, avant de jouer à l’équilibriste pendant la campagne pour offrir ses services intéressés au candidat Bazoum pour lequel, il inondait les réseaux sociaux de ses flatteries gourmandes et de ses attaques indécentes à l’endroit de tous ceux qu’ils peut croire être opposée à Bazoum. Mais il déchante : les deux hommes qu’il sert ne sont pas faits du même bois et alors que le premier est très sensible aux éloges même immérités, le Philosophe, lui, ne s’en prend pas trop, et peut garder ses lucidités pour savoir ce qu’il à faire. Il l’apprend à ses Depuis quelques jours, c’est un autre, qui après son aventure au MNSD fit le choix d’un autre parti, avant d’atterrir, depuis quelques jours, sans doute trompé par des mirage, dans ce qu’il a cru être un eldorado, un peu comme cela arrive à bien de migrants qui reviennent de l’aventure, l’esprit plein de déception et de désillusion. En effet, l’on apprend qu’Ada Cheffou peut-être torturé par la faim des traversée du désert et des longues attentes, pour se faire une peau neuve quand Alma Oumarou ne peut plus penser à eux et s’occuper d’eux, a cru qu’il faut prendre son destin en main, et partir en aventure. Pourtant, il ne peut pas ne pas savoir que même là, au PNDS aussi, des gens sont las attendre, tristes à ne jamais voir venir leur tour quand, pendant plus de onze ans, ce sont les mêmes qui gardent les postes, méprisants à leur égard. Or, d’une part, l’expérience montre qu’après tant d’années à la Gobandy même place, l’on ne saurait jamais être efficace, plus tenu à la routine qu’à l’inspiration, et d’autre part une telle gestion dénie finalement aux autres leur raison de se battre dans le même parti, quand on ne peut jamais penser à eux pour aussi montrer de quoi ils peuvent être capables surtout quand les premiers n’ont fait que détruire, par le wassosso, l’image du PNDS et du socialisme auprès des Nigériens et de ceux qui, plus sérieux, à l’extérieur, observent la gouvernance nigérienne depuis 2011 où le PNDS ne semble venir que pour « fabriquer » des milliardaires-voleurs de l’Etat.
Liste d’attente…
Il semble que d’autres sont sur la liste d’attente des départs, attendant le moment opportun, comme Ada Cheffou, pour faire leur « plongée socialiste ». Certains milieux citent Wassalké et consorts qui seraient donnés pour le départ. Et pour justifier que leur départ serait bien motivé, on raconterait que c’est une base qui demanderait de partir, et peut-être, comme l’autre, de prendre la carte du PNDS pour espérer par une telle malice une survivre politique dans un destin qui, pour qui sait bien regarder, est bien fini. Il ne sert plus à rien à s’arcbouter pour les gloires perdues car il n’y a qu’une seule façon de les conserver : rester digne.
Gobandy
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Gouvernance politique /Pas d’eau, pas d’électricité, pas de sécurité et pas d’argent : Où le Président Bazoum mène-t-il, au juste, le Niger ?
Le génial écrivain franco-martiniquais, Frantz Fanon, avait intitulé son best-seller «Les damnés de la Terre», ouvrage paru en 1961, dans un contexte de décolonisation inaugurale du continent africain. Aujourd’hui, plus de soixante (60) ans après la sortie de ce livre éblouissant, l’on peut, légitimement, se demander si ce titre très évocateur de ‘’Damnés de la Terre’’ ne serait pas plus approprié à décrire la situation du Niger sous le règne calamiteux de Mohamed Bazoum. Probablement que si Frantz Fanon avait vécu jusqu’à nos jours, il aurait sans doute revu ce titre pour l’adapter à la situation actuelle du Niger. En effet, tous les maux et mots de la planète se conjuguent désormais à un seul mode de l’indicatif : la gouvernance de Mohamed Bazoum. En plus d’être le dernier pays de la planète en matière d’Indice du Développement Humain (IDH) des Nations- Unies, le Niger contemporain se caractérise par une situation sécuritaire très préoccupante dans les régions de Tillabéry et Diffa, par une dégradation continue du système sanitaire et du bien-être social avec les pénuries fréquentes d’eau et d’électricité dans les grandes villes du pays, et par une montée vertigineuse du coût de la vie et la chute du pouvoir d’achat chez les classes pauvres et moyennes. Le paradoxe de ce Niger d’aujourd’hui réside justement dans le fait que la richesse nationale, qui est mesurée par le Produit Intérieur Brut (PIB), a connu une croissance spectaculaire, ces dix dernières années avec l’exploitation de l’or noir (pétrole). Mais, c’est dans ce même contexte que les difficultés existentielles des citoyens se sont accrues dans le pays, notamment dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de l’eau, de l’électricité et que saiton encore ? Or, comme l’on peut le constater, le déclin actuel du Niger n’est pas la conséquence directe de la pauvreté économique ou de la situation géographique (Sahel et Sahara) qui auront longtemps retardé le développement du pays, mais plutôt, la résultante de la gouvernance politique du régime de la Renaissance du Niger en ses Actes I, II et III.
Lorsqu’un certain Issoufou Mahamadou était un opposant politique très actif sous la Cinquième République du tandem Tandja/Hama, le leader du PNDS/ Tarayya ne martelait-il pas à l’antenne que « Le Niger n’est pas un pays pauvre, mais bien un pays mal gouverné » ? Il ne cessait alors d’accuser le régime politique de cette époque de tous les qualificatifs dépréciatifs imaginables, dont lui seul connaissait la recette magique pour redresser le pays. C’était-là l’exposé de sa fameuse théorie de la lutte contre la corruption et du combat pour la bonne gouvernance. Cependant, une fois au pouvoir, ce fut tout le contraire qui avait été observé au cours des deux quinquennats qu’il avait exercés. Quelle imposture suprême ! Sous l’ère Issoufou Mahamadou, le Niger est devenu un pays producteur et exportateur de pétrole dans le monde. Les grandes compagnies mondiales se battent pour acheter des permis d’exploration dans le sous-sol du pays, pour divers minerais (or, cuivre, fer, manganèse, phosphate, eaux minérales…). Mais, en dépit de cette exploitation pétrolière, le niveau de vie général des citoyens nigériens ne s’est guère amélioré. Pire, il se sera même dégradé par rapport aux situations antérieures, lorsque le pays vivait seulement des revenus de son uranium. Aujourd’hui, tous les indicateurs de base du développement sont dans le rouge vif. Même l’eau, dans un pays pourtant traversé par le troisième grand fleuve du continent africain (le fleuve Niger) et renfermant les plus grandes réserves d’eau souterraines du monde, est devenue problématique dans les grandes agglomérations urbaines du pays. On ne parlerait même pas de la fourniture en énergie électrique, qui est catastrophique. Et ce n’est que le début, car avec bientôt la fin des subventions publiques sur l’énergie au Nigéria, la NEPA pourrait être amenée, en cas de privatisation, à revoir le régime préférentiel des tarifs du kilowatt/heure avec le Niger. A tout cela, il faudrait ajouter la question sécuritaire qui prévaut dans certaines parties du pays. Face à toutes ces équations à plusieurs inconnues, le Président Bazoum ne semble pas avoir les bonnes réponses, à cause justement de son déficit de capacité à initier les réformes nécessaires pour améliorer la situation. En effet, depuis qu’il préside aux destinées du Niger et de son peuple, l’enfant de Tesker n’a pas encore, visiblement, pris la mesure de la fonction présidentielle, se contentant souvent d’un service minimum face à une situation d’urgence. L’inexistence d’une opposition politique taquine et demanderesse de comptes dans la gestion publique l’aurait, en quelque sorte, abusé dans l’appréciation globale de la situation du pays. Et les seules clabauderies d’une Société civile peu organisée et d’une presse indépendante en grande difficulté économique et financière (faible tirage et raréfaction de recettes publicitaires) ne suffisent pas à donner le coup de semonce nécessaire au réveil présidentiel. C’est alors un Bazoum totalement déconnecté des vraies réalités du pays, qui prend souvent l’avion pour des villégiatures internationales, puisque l’on ne voient pas, sincèrement, les retombées réelles de ces déplacements à l’extérieur, qui peut se permettre des dérapages verbaux inadmissibles à un tel niveau de responsabilité, tout simplement parce qu’il ne sait pas encore quoi faire ou ne pas faire. Profitant de cette absence dans ses fonctions régaliennes, son Gouvernement, son staff et tout le reste de l’Administration publique peuvent faire ce que bon leur semble, dans la mesure où le chef ne sait pas diriger un pays.
En réalité, au regard de ce ‘’laisse-guidon’’ présidentiel actuel, il y a lieu de se poser la question sur la stature même présidentielle de Mohamed Bazoum. On peut ne pas aimer Issoufou Mahamadou pour diverses raisons, la vie étant ainsi faite. En revanche, à moins d’être en proie à une mauvaise foi manifeste, lui, au moins, savait ce qu’il faisait, même s’il ne le faisait pas assez bien pour certains. Mais, quant au Président Bazoum, il est hélas regrettable de constater que le personnage sera demeuré ordinaire, en riant exagérément en public, en tapotant sur l’épaule des gens ordinaires et en ne contrôlant pas très souvent sa communication très désastreuse parfois. Or, le chef, le vrai chef, le meneur d’hommes, se dispense bien souvent de telles attitudes triviales pour adopter une posture plus haute, taciturne, qui sied parfaitement à la grandeur de la fonction présidentielle. On sait, d’après ses propres aveux dans un entretien accordé à ‘’Jeune Afrique’’, qu’il n’avait jamais envisagé, un seul jour de sa vie, de se laisser aller à la conquête du pouvoir suprême. Peutêtre que c’est cela qui expliquerait chez lui cette attitude débonnaire dans l’exercice du pouvoir. Dans ces conditions, l’on ne peut exprimer que plus d’inquiétudes dans la gestion politique du pays, qui n’augure guère des lendemains qui enchantent pour le Niger, comme l’affirmait Hegel, une de ses Muses, ‘’rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion’’ ! Et Mohamed Bazoum n’a pas, visiblement, cette passion pour le pouvoir. En cela, ce n’est pas lui qui en souffre et souffrira encore énormément, mais bien le Niger et son peuple, car à deux ans et demi de la fin de son mandat, on cherche désespérément un seul point positif dans ce tableau sombre de son quinquennat digne du pinceau magnifique de Pierre Soulages, le peintre du clair-obscur !
Tout est sombre, enfin de compte !
Aliou Badara
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Gouvernance Politique du Niger : Un Etat, deux présidents ?
Le constat se dégage et se confirme, de mois en mois, selon lequel la présidence de la république actuelle du Niger serait entre les mains de deux présidents. Absurde en termes de rationalité constitutionnelle, objectera-t-on à juste titre ! Mais, sans aller jusqu’à forcer le trait de cette idée aporétique d’une double présidence de la république au Niger, l’on peut, tout de même, voir les choses de façon plus prosaïque, sur le plan de la sensibilité, des impressions générales ou particulières et des observations des uns et des autres sur la marche des choses. Alors, lorsque tous les éléments de ce puzzle s’enchâssent les uns aux autres pour donner forme à une espèce de présidence de la république par procuration, vous comprendrez aisément de quoi il sera question dans les lignes qui suivront. Cette situation, du moins, cette impression générale qui se dégage de la gouvernance actuelle est la résultante des ambitions politiques contradictoires d’Issoufou Mahamadou, de l‘imposture démocratique avec laquelle il avait exercé le pouvoir suprême au Niger durant une décennie.
Issoufou Mahamadou, le fossoyeur de la démocratie nigérienne
Si Issoufou Mahamadou Mahamadou, ce pouvoiriste-né, n’avait jamais accédé à la magistrature suprême du Niger avant de mourir, très certainement que beaucoup de Nigériens, qui avaient cru, un moment, au projet politique qu’il portait, auraient été profondément déçus et regretter que le pays fût passé à côté d’une grande présidence. Ses partisans lui auraient érigé, à cet effet, un piédestal afin d’immortaliser leur héros dans la mémoire collective. Mais, le drame, c’est que, très souvent, les légendes vivantes résistent très peu à l’épreuve du temps. C’est d’ailleurs pourquoi l’Eglise catholique hésite à canoniser (rendre saint un personnage de la foi chrétienne) ses adeptes de leur vivant et attend, parfois, de nombreuses années après leur disparition, pour les honorer de ce statut. Cette dimension temporelle attachée à la béatitude suprême suppose que le personnage en question est digne de cette distinction au regard du déroulement de sa vie jusqu’à la fin, et aussi au regard de l’héritage qu’il aura légué à la postérité. Et Dieu Le Très-Haut, dans son infinie sagesse, a permis qu’Issoufou Mahamadou ne soit pas seulement cet éternel aboyeur politique contre toute la classe politique nigérienne, mais qu’il soit également président de la république, pour que l’on puisse juger, en toute objectivité, de la valeur politique de ce personnage. Après plusieurs échecs, il parvint enfin à la lumière, au printemps 2011, suite à la recomposition politique opérée par la junte militaire ayant renversé le régime de la Sixième République de Mamadou Tandja. Une fois au pouvoir, ce fut un autre Issoufou Mahamadou que les Nigériens avaient vu à l’oeuvre, loin, très loin de l’image de l’homme politique qui vendait aux gens les valeurs et principes de la démocratie, les vertus de la bonne gouvernance et l’exigence de la justice sociale dans un pays. Séducteur politique ou simple démago aux petits souliers ? En tout état de cause, en deux quinquennats de règne, il n’aura été ni le président de la prospérité du Niger, ni le président de la postérité du pays. Tout ce qu’il a fait, c’était satisfaire ce pourquoi il cherchait le pouvoir, c’est-à-dire réaliser ses fantasmes les plus fous et assouvir sa soif inextinguible de pouvoir. Aujourd’hui, l’on peut estimer il a obtenu ce qu’il cherchait, mais pas la grandeur qui immortalise les grands hommes d’Etat. Passé maître dans l’art de la ruse et de la tromperie en politique, parfois adepte du cynisme politique sauté au sadisme, il aura durablement inoculé les germes de la corruption dans le système démocratique nigérien, au point que celui-ci ne peut plus accoucher d’hommes et de femmes capables de répondre aux profondes et légitimes aspirations du peuple. Jamais, dans l’Histoire, le Niger n’aura été si mal géré que sous le régime de la renaissance spécialisé dans le cosmétisme politique et institutionnel avec des formules ronflantes comme ‘’Programme de renaissance du Niger’’, ‘’l’Initiative 3N’’, ‘’le PDES’’, ‘’la HALCIA’’, qui se seront révélées dans la pratique comme de grosses arnaques politiques pour divertir et tromper les citoyens nigériens. Car, au finish, toutes ces institutions ne sont, en réalité, de suprêmes mystifications qui cachent l’état de dévoiement et de dépravation dans lesquels le système démocratique nigérien aura été plongé par l’autocrate Issoufou Mahamadou.
Voilà, de façon résumée, ce qui aura été le bilan d’Issoufou Mahamadou à la tête et qui justifierait, probablement, les raisons de son omniprésence dans la conduite actuelle des affaires de l’Etat !
Deux commanderies sont inconcevables sur un navire ou bonjour les périls !
Il est évident qu’Issoufou Mahamadou, au regard de son funeste et désastreux bilan à la tête du pays, ne souhaitait pas une véritable alternance politique au Niger, qui aurait sans doute constitué pour lui de gros et potentiels risques d’ennuis judiciaires susceptibles d’affecter une retraite du pouvoir qu’il voulait dorée et paisible. Convaincu sans doute du caractère inopérationnel d’un troisième mandat au Niger, il avait cru trouver la bonne formule dans le fait de propulser Mohamed Bazoum à la présidence de la république, en dépit de nombreux obstacles qui se dressaient sur une telle candidature. Mais, tout cela était fait à dessein dans le seul but d’instaurer une sorte de régence au Niger. Et qui mieux placé que Mohamed Bazoum pour assurer cette fonction ? Il devait se dire à l’époque que l’enfant de Tesker lui devait tout dans ce destin présidentiel auquel il avait grandement oeuvré, contre vents et marées, y compris au sein de sa famille politique, le PNDS/Tarayya ; et par conséquent, il pouvait continuer à dicter ses volontés à ce dernier. Mais, ce que le ‘’Poutine de Dandadji’’ (allusion au cas russe Medvedev/Poutine, dans les années 2000), c’est qu’une situation pareille n’est guère viable à long terme au Niger, au regard sans doute des immenses défis de toutes sortes auxquels se trouve confronté le pays. En effet, au bout du compte, deux scénarii se présenteraient : ou la double commanderie se poursuivra, auquel cas, les périls en mer seront inéluctables ; ou bien, l’une des commanderies prendra le dessus sur l’autre et les cartes seraient rebattues.
Aujourd’hui, hélas, nous en sommes-là pour dire à Issoufou Mahamadou de laisser Mohamed Bazoum de gouverner seul le Niger, si tant est que le choix porté sur son dauphin était sincère ! Mais, en âme perpétuellement persécutée, il ne pourrait jamais se sentir totalement rassuré sur ses arrières politiques avec un personnage comme Bazoum trop sujet à d’influences extérieures. Quant au président Bazoum lui-même, il devrait plutôt s’élever à la dignité de la fonction suprême qui lui a été confiée par le peuple et se débarrasser de toutes considérations d’ordre moral envers son ancien mentor politique, tant que le commandent les intérêts supérieurs de la nation. Les grands hommes d’Etat sont justement ceux qui savent placer le curseur au bon endroit et au bon moment. Le pouvoir est d’essence divine, nous enseignent les Livres révélés, et son exercice transcende toujours les vains calculs humains des uns et des autres. Après dix ans de règne, il serait grand temps qu’Issoufou Mahamadou accepte de passer réellement la main à Bazoum, car une présidence par procuration est préjudiciable à tout Etat démocratique digne de ce nom !
Sanda
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Gouvernance Politique du Niger / Issoufou Mahamadou : Le seul maître du jeu politique !
Après dix-sept mois passés au pouvoir, le président Mohamed Bazoum semble tourner en rond, se cherchant désespérément, mais sans se trouver. A l’occasion de la célébration du soixante-deuxième anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger, il a livré un message à la nation au forceps, un monologue de voeux pieux devant l’impossibilité de gouverner à sa guise. En effet, Mohamed Bazoum semble oublier qu’il n’est plus ce candidat à la présidentielle qui devait promettre de faire ceci ou cela, mais bien un président investi, qui doit agir, au quotidien, pour orienter le pays. Or, quand on regarde le chemin parcouru, le bilan à mi-parcours paraît bien famélique de la part de quelqu’un qui voulait gouverner autrement, dans la sobriété et la justice sociale. La faute à l’immobilisme présidentiel actuel, c’est sans doute l’omniprésence de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, qui demeure encore prépondérant sur le PNDS/Tarayya, en particulier, et sur la vie politique nationale, en général. Comme on le sait, il n’est pas facile de succéder à un homme comme Issoufou Mahamadou, qui régenta le Niger durant une décennie, faisant et défaisant tout à sa guise. Pour bien asseoir l’exercice d’un pouvoir personnel, il avait mis en marche une grosse machine politico-administrative, qui étendait ses longs tentacules jusque dans les entrailles de tous les corps intermédiaires de l’Etat. De l’administration publique, en passant par la Justice, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), pour finir avec les institutions de l’Etat, partout, le stratège de Dandadji aura semé la graine de sa funeste doctrine politique. Pour parvenir à ses fins, à défaut de convaincre les uns et les autres sur la base d’arguments recevables, il aura su se montrer un fin manipulateur pour arroser, à coups de promotion, de marchés publics et autres graissages de pattes, afin de vaincre les quelques résistances susceptibles de contrarier ses plans diaboliques. En situation de rentes publiques foisonnantes, grâce aux revenus du pétrole, il pouvait mettre un prix sur chaque récalcitrant aux intestins fragiles, dans ce Sahel précaire et incertain où la lutte pour la survie sera devenue un enjeu de tous les instants. Aujourd’hui encore, cette puissante machine reste intacte et sa mainmise sur la gestion du pays demeure assommante. C’est la raison principale qui expliquerait l’inertie actuelle du président Bazoum, cerné de toutes parts par cette colossale cybernétique politico administrative installée aux commandes de l’Etat par Issoufou Mahamadou et son clan politique. Rappelez-vous, lorsque l’opposition politique de l’époque dénonçait le ‘’concassage des partis politiques’’ au Niger par le ‘’Guri système’’, beaucoup de nos concitoyens n’avaient cru à cette assertion terrible, avant de se raviser aujourd’hui pour reconnaître que le propos n’était point exagéré ou caricatural.
Comme, on peut le constater, Bazoum n’est point ‘’le président des Armées’’, comme le dispose la loi fondamentale du Niger, mais bien un ‘’président’’ désarmé, pour emprunter la belle formule d’un politologue français, à propos de Mahamane Ousmane, sous la Cohabitation de 95. C’est pourquoi il tourne, présentement, en rond, s’ennuyant souvent au palais de la présidence où il rongerait ses freins, et ne trouverait le réconfort moral que dans de déplacements incessants à l’étranger. Maintenant, plus personne ne se montre dupe sur la personnalité qui détient la réalité du pouvoir suprême au Niger, et même les plus sceptiques des Nigériens ont fini par s’en convaincre, à leur corps défendant, que c’est autour d’Issoufou Mahamadou que la planète tourne au Niger. Issoufou Mahamadou demeure, jusqu’à ce jour, le seul maître du jeu politique dans ce Niger contemporain. Le personnage et son clan politique disposent d’une force de frappe financière, matérielle et stratégique extraordinaire contre laquelle il serait téméraire de se frotter, pour le moment. Quant au président Bazoum, il est pleinement conscient de ses limites objectives, selon la célèbre formule de Spinoza, « L’homme n’est pas un empire dans un empire », à laquelle on pourrait ajouter, avec une pointe d’ironie, qu’un ‘’Etat, deux présidents’’ est une spécificité politique dont seul le régime de la renaissance détient le brevet d’invention. Peut-être qu’en bon Arabe, qui sait toujours se montrer patient, car la précipitation étant de l’ordre satanique, apprend-t-on dans les Livres révélés, le président Bazoum finira par briser les chaînes infâmes de la soumission, exactement comme l’enseigne la célèbre allégorie du ‘’maître et de l’esclave’’ du plus grand métaphysicien du 19ème siècle, le Prussien Georg Wilhelm Friedrich Hegel !
Sanda
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Gouvernance politique et économique : Vers une ‘’OPA’’ de ‘’Tahirou Mangal’’ sur Niger Air Ways ?
Décidément, l’on se demandera sur les véritables limites que le régime de la renaissance compte se fixer dans le sens de la prévarication dans la gestion des affaires publiques, tant il apparaît impossible, aujourd’hui, de dresser des bornes sur l’ampleur du désastre commis durant une décennie. L’heure du bilan global a sonné, inexorablement, il n’est guère enthousiasmant au regard des promesses faites, au départ, aux Nigériens de connaître le bonheur éternel sous le règne de sa majesté, ‘’Issoufou 1er du Niger’’. Au titre de ce bonheur terrestre figurait sans doute la question de la souveraineté aérienne, c’est-àdire celle de réduire considérablement l’enclavement géographique du pays face à l’immensité de son territoire. Dans ce monde moderne, la voie aérienne demeure le principal enjeu de la mobilité humaine dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions de sécurité. Dans ce Niger enclavé et très peu desservi par les compagnies aériennes du monde, il fallait réfléchir et mettre en place une compagnie aérienne nationale pour effectuer des vols commerciaux, domestiques et le Hadj et la Oumra au lieu Saint de l’Islam. La création, en 2012, de ‘’Niger Air Ways’’ procédait sans doute de cette nécessité vitale de rompre l’isolement géographique du pays. Surtout, l’épineuse question de l’organisation du Hadj, chaque année, avec son lot de désolations enregistrées dans l’acheminement des pèlerins sur les lieux Saints de l’Islam. C’était donc face à tous ces défis que l’Etat du Niger avait, souverainement, décidé de la mise sur pied d’une compagnie aérienne nationale, en l’occurrence ‘’Niger Air Ways’’, dont le capital social est détenu à plus de 90% par l’Etat luimême et le reste par du privé national.
Cependant, la création d’une compagnie aérienne n’est pas un jeu d’enfants où il suffirait seulement de se rendre dans un magasin ordinaire de gadgets pour bambins, comme ‘’Tout pour la femme et l’enfant’’ de Niamey. En effet, créer une compagnie aérienne suppose disposer d’abord d’une flotte de navigation disponible, ou à défaut, de moyens d’affrètement, du personnel pour cela. Or, depuis sa création, ‘’Niger Air Ways’’ sera demeurée au stade de la simple déclaration d’intention ou de manifestation d’intérêt, sans jamais passer à la vitesse supérieure de disposer d’une flotte personnelle nécessaire à l’accomplissement de ses opérations de vols. Même les opérations de vols du Hadj, qui étaient une de ses missions principales, sont effectuées en soustraitance avec d’autres compagnies aériennes étrangères. Aujourd’hui, ‘’Niger Air Ways’’ n’affiche guère une meilleure santé financière et économique, car la gestion pratiquée au sein de cette Boîte, durant des années, était aux antipodes d’une administration responsable, compétente et profondément patriotique. Ainsi, pendant plusieurs années, le régime de la renaissance n’aura jamais semblé faire de cette compagnie nationale un exemple de réussite économique et stratégique, en y envoyant, généralement, de dirigeants sociaux sur la base de coloration politique. Les opérations de Hadj s’y déroulent dans la plus grande opacité de gestion centrée autour du Directeur Général qui peut se permettre de commander, aux frais de la princesse, une grosse ‘’V8’’ de plus d’une soixantaine de millions, pendant que la compagnie ne disposait même pas d’un simple cerf-volant dans son escadrille ! Voilà, comment, sciemment, le régime de la renaissance aura durablement hypothéqué les chances de succès de ‘’Niger Air Ways’’, sur le point, aujourd’hui, de déposer, tout simplement, le bilan, comme l’on dit en matière de droit de la faillite. Mais, avant de rendre l’âme, ‘’Niger Air Ways’’ devrait être vendue au sulfureux homme d’affaires nigérian, le tristement célèbre Tahirou Mangal, un des principaux bailleurs de fonds du parti rose. En effet, depuis quelques temps, l’affaire se goupille en secret, entre cet opérateur économique et le pouvoir politique en place, afin de céder les actions détenues par l’Etat du Niger. On parle d’une vente d’une valeur nominale de deux (2) milliards de francs CFA. Mais, d’après certaines sources proches du dossier, les actionnaires privés nationaux ne cautionneraient pas une telle cession et évoqueraient, à ce sujet, l’existence, dans les statuts de la compagnie, d’un droit de préférence au profit de ces derniers. Comme vous le savez, en matière de droit commercial, il existe ce genre de stipulations contractuelles émises au profit des parties contractantes, qu’en cas de changement dans la vie juridique de la société, ce soient les actionnaires qui seront privilégiés dans le processus de cette cession d’actions. C’est une manière de sécuriser la société en la gardant entre les mains déjà connues. Ainsi, le bon sens et le droit auraient recommandé de solliciter les offres de rachat de ces actionnaires privés nationaux d’abord. Ce serait en cas de nonsatisfaction dans cette direction, soit aucun privé ne désire racheter, soit l’offre proposée n’est pas intéressante, que l’Etat sera simplement autorisé à recourir à des offres extérieures. Or, apparemment, cette procédure n’a pas été subie, car directement, l’on fit appel à Mangal pour discuter avec lui du prix auquel il accepterait d’acquérir les actions détenues par l’Etat. Quelle inconséquence de la part du régime, si d’aventure cette cession venait à se concrétiser ! Remettre entre les mains d’un privé étranger la compagnie aérienne nationale est une remise en cause, tout simplement, de la souveraineté du Niger dans un domaine aussi stratégique que celui de l’aéronautique ! Même quand il s’agirait de privé national, la pilule serait toujours difficile à avaler, a fortiori, lorsque c’est à un privé étranger qu’est rétrocédée cette compagnie aérienne. Dans ces conditions, ‘’Niger Air Ways’’ ne devrait plus s’appeler de cette façon, car, désormais, elle battrait pavillon ‘’Max Air Ways’’ ! L’on ne serait plus, alors, en présence de la même compagnie aérienne, mais bien en face d’une nouvelle compagnie aérienne de droit privé étranger, dans la mesure où tous les aéronefs de ‘’Max Air’’ sont immatriculés en République fédérale du Nigeria, ainsi que la licence d’exploitation délivrée par les instances habilitées en la matière l’est au nom du Nigeria et non du Niger.
Voilà, aujourd’hui, le crime que le régime de la renaissance s’apprêterait à commettre en envisageant de brader ‘’Niger Air Ways’’ à Tahirou Mangal du Nigeria. Qui a déjà dit que l’antipatriotisme était aussi une autre facette du régime de la renaissance que les Nigériens découvrent, seulement, à la pratique du pouvoir !
Adamou Maiga
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Gouvernance politique. : une atmosphère de remaniement imminent.
La rumeur lâchée depuis le mois d’août dernier, précisément à la veille des vacances présidentielles, relativement à un remaniement ministériel imminent commence à prendre forme. Du moins, on a l’impression de vivre une atmosphère de recomposition du gouvernement.
L’affaire, ou disons la nouvelle d’un remaniement imminent refait surface depuis environ une semaine. Cette fois, on peut se fier à la source, d’autant plus que l’info ne provient pas de la « cellule des rumeurs » mais d’animateurs jugés proches du Pouvoir sur les réseaux sociaux. Dans quelques « milieux autorisés », susceptibles d’être dans le secret des décideurs politiques, on en parle. Même si aucun nom n’est encore avancé aussi bien parmi les éventuels partants ou arrivants ou même restants, la raison principale de ce remaniement, elle, est balancée. Il s’agit, dit-on, de réduire la taille du gouvernement afin de stimuler son efficacité. Cette raison si elle venait à s’avérer peut tenir la route, surtout que la gestion quotidienne du gouvernement depuis sa mise en place a révélé l’enchevêtrement des missions de plusieurs ministères entrainant des terribles confusions de rôles. Il y a donc la nécessité de fondre plusieurs départements ministériels. La préoccupation est ainsi loin d’une quelconque difficulté de trésorerie comme cela se susurre. Du moins cet enjeu semble secondaire. Quelle serait la taille idéale du prochain gouvernement ? Sur cette question, on avance le chiffre 34. Ceci pour dire qu’une dizaine de ministres de l’actuel gouvernement sera appelée à d’autres fonctions. Sur le profil des partants également, peu d’informations circulent. Certains observateurs avancent que les choses vont se gérer à l’interne des groupes parlementaires (Bien évidemment ceux de la majorité). Pour d’autres par contre qui jouent sur leur bons sens, après deux ans sur le dos de la princesse, le Président de la République a suffisamment donné et peut à présent remercier les leaders de ces petits partis, sans grand poids électoral pour leurs loyaux services au cours des deux ans passés ensemble dans la gestion des affaires de la cité.
Oumarou Kané
18 octobre 2017
Source : La Nation
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Gouvernance Wasoso : de la criminelle renaissance
La Renaissance a tout tué au Niger. Elle a tué l’école, elle a tué l’économie nationale, elle a tué le commerce, elle tué nos rêves, elle a tué l’administration, elle a tué nos espoirs, elle a tué nos grands projets structuraux, elle a tué la Santé, elle a tué nos entreprises. Pour avoir tant tué, la Renaissance se rend coupable de grands crimes. Tout est au rouge au point où les Nigériens doutent de leur pays, du moins de sa gouvernance chaotique par des prétendus socialistes qui naviguent à vue depuis des années sans jamais trouver leur vitesse de croisière. Nous sommes entre de mauvaises mains… C’est connu.
Les Camarades nigériens ont mal gouverné ; ils ont mal géré et la conséquence de cet amateurisme se faire durement sentir dans la population. La misère est là, dans tout les foyers, dans tous les manages où la vie s’est ralentie : même quand hier, forts des fortunes amassées dans le « Wassosso », dans les détournements, les trafics de tous ordres, l’on voit aujourd’hui le train de vie des nouveaux bourgeois se dégrader. La vache hier grasse, démesurément traite n’a plus de lait à donner. C’est le temps des sécheresses. Et ce n’est pas les travailleurs de la fonction publique qui diront le contraire, eux à qui une certaine rumeur avait fait croire que les salaires seront payés avant la fête et qui ont dû passer l’événement dans la grande précarité, se contentant su système D.
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Gouvernance, espoirs et déceptions au Niger : L’aventure ambigüe de Bazoum Mohamed
Porté à la tête de l’Etat à la suite des élections controversées de décembre et février 2021, Bazoum Mohamed semble balloté entre des idées de gouvernance totalement exclusives. Il ne cesse de faire et de renouveler des promesses de gouvernance vertueuse, mais n’arrive pas à se déterminer concrètement. C’est encore le cas, le 13 janvier 2022 où, on ne sait piqué par quelle mouche, il a invité les acteurs de la société civile à une concertation sur des sujets d’intérêt général. Une concertation qui a duré quatre heures d’horloge mais qui n’ont pas permis au chef de l’État de convaincre ses interlocuteurs du jour de sa bonne foi, encore moins de ses capacités à réaliser ce qu’il promet. L’affaire du ministère de la Défense nationale est un cas probant. Malgré le sort, carabiné, qui a été récemment réservé à ce scandale par la renonciation de l’État à se constituer partie civile, le Président Bazoum Mohamed ne s’est pas gêné pour en parler, promettant, comme toujours, de parvenir à quelque chose là où les faits le démentent. Une attitude qui le ridiculise à la limite, lui enlevant tout crédit sur les grandes questions et préoccupations de ses compatriotes.
Il est aujourd’hui admis de toutes parts que Bazoum Mohamed est comme le personnage de Cheikh Hamidou Kane, embarqué dans une aventure ambigüe où on a de plus en plus du mal à le situer, et donc, à le suivre et à comprendre ce qu’il veut pour le Niger, ce qu’il peut faire et s’il compte réellement le faire.
Le style de gouvernance a changé et les Nigériens l’applaudissent par rapport à ça. Il prend la peine d’écouter les autres, y compris sur les questions qui fâchent et qui aurait irrité à mort son prédécesseur, il se déplace pour aller voir ses compatriotes en détresse et décompresse de mieux en mieux un climat social tendu.
Il ne peut non plus faire en sorte que la justice soit rendue, en toute impartialité, sur des affaires dont il connaît parfaitement la gravité pour ne pas conduire les auteurs et leurs complices à la potence, comme dirait le Pr Katambé. Il a beau être président de la magistrature, chef de l’État et chef suprême des armées, il ne peut bousculer les dogmes du système auquel appartient et qui l’a engendré. Ne lui demandez pas de faire ce qu’il ne peut pas.
Pourtant, Bazoum Mohamed est président de la République, investi officiellement le 2 avril 2021 pour présider aux destinées du Niger pendant cinq ans. Présider aux destinées du Niger ?
Bon, n’exagérons pas, car c’est bien lui qui porte le titre de chef de l’État, mais ne lui demandez ce que seuls les dieux peuvent faire. Laissez-le dans son aventure ambigüe, car c’est une tragédie intérieure plus que suffisante pour détruire un homme. Bazoum Mohamed est face à un choix cornélien : soit il fait, et c’est toujours sur les actes que l’on est jugé et non les discours ; soit, il se tait, définitivement lorsqu’il est question de parler de certains sujets. Or, Bazoum Mohamed ne sait pas, ne peut pas se taire. Il poursuivra, donc, son aventure ambigüe sans se rendre compte, un instant, qu’il court sur un tapis de course.
Laboukoye
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Gouvernement / SNECS : Signature d’un protocole d’accord pour le retour à la sérénité dans les universités publiques
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Yahouza Sadissou, et le Secrétaire Général du Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS), Dr Naballa Adaré, ont signé hier matin un protocole d’accord afin de ramener la sérénité dans les universités publiques du Niger. Le paraphe de cet important document par les deux parties vient mettre fin à la série de grèves répétitives qu’observent les militants du SNECS depuis plusieurs mois.
Avant de parapher le document, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a souligné le caractère solennel de la cérémonie qui consacre la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et le SNECS après «plusieurs mois d’incompréhension et de bras de fer». En aucun moment de cette épreuve, « je n’ai eu de doute sur notre volonté commune de parvenir à un accord car nous partageons au moins un dénominateur commun, celui qui consiste à assurer la sauvegarde et la promotion de l’enseignement supérieur et de la recherche dans notre pays», a-t-il indiqué.
Le ministre Yahouza Sadissou a réaffirmé au SNECS ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale l’attachement « du Président de la République et du Gouvernement à tout le secteur de l’éducation en général et particulièrement au sous-secteur de l’enseignement supérieur». Pour preuve, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation cite les investissements importants consentis par les autorités dans le domaine, même s’il reconnait que «beaucoup de choses restent encore à faire ».
Le protocole d’accord signé entre le Gouvernement et le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur fait suite à la remise au Gouvernement par ce syndicat d’une plateforme revendicative suivie par plusieurs mots d’ordre de grève. Il s’articule principalement autour de cinq (5) points d’accord retenus après les négociations. Le Gouvernement accepte ainsi le principe de l’ouverture des pourparlers avec le SNECS pour la conduite d’un processus consensuel sur tous les points de la réforme des universités publiques du Niger. Le Gouvernement et le SNECS conviennent aussi de la création d’un cadre permanent de concertation pour la prévention et la gestion d’éventuelles crises universitaires.
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Gouvernement /SYNACEB: Seyni Harouna recouvre la liberté après quelques jours de garde à vue.

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Gouvernement d’union nationale : De la main tendue du Président Bazoum !
Après dix-sept (17) mois passés au pouvoir, le président Mohamed Bazoum peine encore à imprimer sa marque sur la gouvernance politique du pays. La faute, sans doute, le déficit de légitimité électorale qui avait émaillé son ascension à la magistrature. On ne refera pas ici le procès au processus électoral en question, l’objectif du présent article étant ailleurs. En effet, en dépit d’une large coalition de partis politiques qui le soutenaient, le natif de Tesker n’arrive toujours pas à rassembler les Nigériens autour d’un pacte républicain fédérateur. La raison principale du malaise présidentiel actuel se trouve dans le fait que le principal parti de l’opposition politique, à savoir le Lumana/FA, n’est pas associée à la gestion du pouvoir politique actuel. C’est conscient de la fragilité de notre démocratie que le président Bazoum, qui se veut avant tout un homme rassembleur, désirerait, ardemment, selon des sources dignes de foi, nouer une alliance avec le parti de Hama Amadou. Faut-il le rappeler, lors de ses premiers déplacements en Europe, au lendemain de son investiture, le président Bazoum aurait rencontré l’Autorité morale du Lumana/FA, à Paris. Malgré l’aversion légendaire que le PNDS/Tarayya a toujours vouée à l’encontre de Hama Amadou, celui-ci a, paradoxalement, entretenu de bonnes relations avec Bazoum. Justement, à cause de cette proximité entre les deux personnalités, l’aile dure du parti rose n’appréciait guère Bazoum pour cela. Aujourd’hui encore, c’est cette aile radicale du parti d’Issoufou Mahamadou qui s’opposerait à un éventuel rapprochement avec le Lumana/FA, en dépit de la ferme volonté du président Bazoum d’instaurer un climat apaisé dans le pays. A un moment-charnière, où le Niger doit faire à de multiples défis, au plan sécuritaire, économique, alimentaire et environnemental, l’heure devrait être au rassemblement de tous les Nigériens autour d’objectifs communs afin de relever de tels défis. Aussi, sur le plan politique et institutionnel, il conviendrait de noter que le président Bazoum apparaîtrait comme un président extrêmement limité dans sa marge de manoeuvre, du fait sans doute de l’hégémonie, voire de la tyrannie exercée par la région de Tahoua pour son poids électoral dans le sacre de Bazoum. Selon cette logique électorale, le président Bazoum est, régulièrement, soumis au diktat des militants roses ressortissants de cette région qui se montreraient trop gourmands, en termes de postes de responsabilité et de marchés publics. Même les alliés politiques se plaindraient de la boulimie du parti rose qui veut tout régenter dans le pays. Pris donc en otage par cette sordide arithmétique électorale, le président Bazoum envisagerait de desserrer l’étau sur sa gouvernance, en entrevoyant une ouverture sur le Lumana/FA afin de contrebalancer la prépondérance des élus PNDS/Tarayya de la région de Tahoua, dans un premier temps, ensuite de ceux du parti rose, dans un second temps. Il faut rappeler que son prédécesseur et mentor politique, Issoufou Mahamadou, avait usé et abusé de ce même levier, une première fois, en 2013, par la cooptation dans son gouvernement de l’aile dissidente du MNSD-Nassara, qui deviendra, par la suite, le MPR Jamhuriya d’Abouba Albadé et consorts, afin de contenir les velléités des alliés de l’époque. Avec quelques treize (13) députés dissidents du MNSD de l’époque, Issoufou Mahamadou avait réussi à se prémunir contre le spectre d’une éventuelle cohabitation que le départ du Lumana/FA de la mouvance présidentielle laissait planer sur le pays, en ces temps-là. Puis, après sa réélection en 2016, nonobstant la forte assise parlementaire dont disposait son régime (A lui seul, le PNDS disposait de 76 députés), Issoufou Mahamadou avait coopté le MNSD-Nassara de Seini Oumarou pour un gouvernement d’union nationale, mais sans le Lumana/FA. Si Issoufou Mahamadou avait tenu, à cette époque, à ramener Seini Oumarou et ses camarades dans le giron de sa majorité, ce n’était nullement dans un souci quelconque de former un gouvernement d’union nationale, mais bien dans sa cynique stratégie de briser l’influence d’un allié comme le MPR Jamhuriya, qui commençait à en réclamer plus pour son rôle capital joué dans la stabilisation du régime.
Aujourd’hui, en bon élève d’Issoufou Mahamadou, Bazoum aurait compris que sa survie politique dépendrait largement de sa capacité d’élargir l’exercice de son pouvoir au-delà de son camp politique traditionnel, notamment en le libérant de l’étreinte de la région de Tahoua sur la gouvernance du pays. S’il y avait une seule chose dont cet Arabe de Tesker ne pût douter, ce serait, certainement, le fait que Tahoua ne l’aurait jamais porté dans son coeur. Il faut reconnaître que la réciproque d’une telle assertion serait toute aussi valable : Bazoum, de son côté, n’aurait jamais frémi pour l’Ader. Si Tahoua avait ainsi voté massivement pour lui, ce fut plus par défaut et pour Issoufou Mahamadou que par amour ou conviction envers l’enfant de Tesker.
Voilà pourquoi le président Bazoum s’emploierait, ces jours-ci, à prendre langue avec le Lumana/FA en vue de la création d’une alliance politique !
Cependant, le principal obstacle de ce rapprochement demeurerait Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, qui verraient d’un mauvais oeil une telle réconciliation. Evidemment, si jamais cette entente se concrétisait, dans leurs cyniques et funestes calculs politiques, Hama Amadou retrouverait sans doute des couleurs, et cela pourrait perturber la retraite dorée de l’ex-président tenu seul responsable de la destruction de la carrière politique de Hama Amadou.
Que les Nigériens, épris de justice et de stabilité politique, ne s’illusionnent guère là-dessus, Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, tant qu’ils le pourraient, ne laisseraient jamais se réaliser un rapprochement entre Bazoum et Hama ! Et pendant ce temps, la main tendue du président Bazoum resterait, désespérément, sans preneur, par la seule faute d’Issoufou Mahamadou et ses affidés qui croient que le Niger est leur propriété exclusive pour en disposer comme ils le veulent. Mais, ce qu’ils ignorent ou feignent d’ignorer, c’est que tout, sur cette Terre, a une fin, en dehors de la Volonté d’Allah, Al Hayyou, Al Quayyimou (Le Vivant et l’Existentiateur) ! Cela est écrit de toute éternité dans la Sage Révélation des Tablettes Gardées (‘’Baital Mahfouz’’) !
A méditer très certainement de la part de ceux qui sont doués de raison !
Sanda
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Gouverner, est-ce voler ? Où sont passés tous les millions et milliards du pays ?
Le CSRD (Conseil Suprême pour la restauration de la démocratie) de la junte du général Salou Djibo dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, a pu renflouer dans les caisses du trésor la somme de 7 milliards de FCFA via la commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, dirigée en 2010 par Abdoulkarim Mossi. A la différence du gouvernent actuel, la mé- thode drastique du Général Salou Djibo, nous semble plus transparente que les deux poids deux mesures orchestrés par certains roséens, car la commission de Mossi Abdoulkarim a porté à la connaissance du public 200 noms de citoyens soupçonnées de malversations.
La Police Judiciaire, la HALCIA, doivent suivre la même méthode : publier des noms, et secouer le cocotier du Palais Présidentiel. En droit, dans le vrai droit, tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Si un régime extrêmement corrompu est souillé par divers scandales-Gates [Uraniumgate, Areva-Gate, etc.] ose opérer un assainissement des finances publiques, il doit commencer par ses plus proches collaborateurs, et même ceux tapis dans notre Auguste Assemblée : une Assemblée devenue le sanctuaire de l’impunité des malfrats de la République, ne mérite pas le respect du peuple.
Si le Président de la République a consenti de reprendre l’opération Maï Boulala, n’est-ce pas la preuve que le pays est devenu exsangue ? TAYI TAWRI est aujourd’hui le cri de dé- tresse de ce peuple qui ne croit plus aux RENAISSANTS, car il est réduit à la précarité et à la pauvreté. D’où la question qu’il est pertinent de se poser, où va nous mener la faillite des civils ?
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Gouvernorat de Diffa / Limogeage de Issa Lémine : une sanction ?
Le Conseil des ministres du jeudi 3 novembre 2022 a procédé à un bouleversement localisé au sein de la hiérarchie de l’administration régionale. Le réaménagement a concerné uniquement la région de Diffa où le gouverneur Issa Lémine a perdu son poste au profit de M. Smaine Younoussi et le préfet de MainéSoroa Nouhou Boukar perd son poste au profit de M. Ibrahim Elhadj Ousmane. Si concernant l’ancien gouverneur Issa Lémine, le communiqué indique qu’il est appelé à d’autres fonctions, tel n’est pas le cas du préfet Boukar à qui l’on a dénié même cette formule de politesse qui signifie que la personnalité a été tout simplement congédiée sans grand espoir de retrouver un autre poste de responsabilité par décret de sitôt. Mais dans les deux cas, c’est le congédiement des rouages de l’Etat pour les deux personnalités d’autant plus que ‘’l’appelé à d’autres fontions’’ Issa Lémine aussi n’a pas systématiquement bénéficié d’un nouveau décret à l’issue du Conseil des ministres qui l’a limogé. Ce qui n’a pas manqué d’ailleurs de susciter des interrogations au sein de l’opinion nationale. Quelle faute administrative lourde Issa Lémine a-t-il commise dans l’exercice de ses fonctions de gouverneur de Diffa pour mériter une telle sanction ? Pour sûr, c’en est une à partir du moment où il est le seul gouverneur visé par le limogeage du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation. N’y a-t-il pas un lien entre son limogeage et ses sorties médiatiques le plus souvent tonitruantes, sur les bords critiques vis-à-vis du gouvernement. C’est quelqu’un qui n’a pas sa langue dans la poche, c’est qu’il a envie de dire ; il le dit de manière directe, sans aucun détours. Quitte à déplaire à celui à qui il s’adresse. Il n’y a pas longtemps encore, quand la crue de la rivière Komadougou a inondé une bonne partie de l’axe routier reliant Diffa à N’Guigmi, Issa Lémine a vertement critiqué le laxisme du ministère de l’Equipement pour avoir négligé les travaux de réfection de l’axe dont le coût n’atteignait même pas 10 millions de francs CFA en ce moment, selon lui. Avec les eaux qui ont littéralement endommagé la voie, les travaux de reprise coûteront désormais des dizaines de millions de francs, a-t-il fulminé. Tout récemment encore, parlant de la gestion de la crise sécuritaire dans la région caractérisée par les attaques de la secte Boko Haram, Issa Lémine n’a pas manqué aussi d’égratigner les interventions de l’armée sur le terrain notamment à l’occasion des poursuites infructueuses. C’est possiblement ce franc-parler, sa propension à dire les choses crûment quel que soit l’interlocuteur en face de lui, qui lui a coûté le poste. Issa Lémine est du genre qui marchande ses convictions profondes, sa fierté, lorsqu’il s’agit de faire valoir ses opinions.
Tawèye
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Gouvernorat de Tahoua : Le Colonel-major Oumarou Tawayé prend les commandes de la région
Le nouveau gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel-major de la Garde Nationale du Niger (GNN), Oumarou Tawayé est arrivé jeudi dernier dans la capitale de l’Ader où il lui a été réservé un accueil très chaleureux. A sa descente d’avion, il a été accueilli par le gouverneur sortant, M. Issa Moussa, le président du Conseil régional et le président du Conseil de ville de Tahoua. Après les honneurs militaires, le gouverneur entrant a ensuite été salué par les responsables régionaux des forces de défense et de sécurité, les chefs traditionnels, les responsables des services techniques et plusieurs structures socio-professionnelles des jeunes, des femmes, de personnes en situation de handicap etc.
Après l’accueil à l’aéroport, le cortège a pris la direction de la résidence officielle. Sur place, un meeting est organisé à l’honneur de la nouvelle autorité, par le gouverneur sortant. C’est un accueil très chaleureux, digne de l’hospitalité légendaire de la capitale de l’Ader qui a été réservé au Colonel-major Oumarou Tawayé, qui n’en est pas étranger pour avoir fait son lycée dans la ville.
Dans son adresse, le gouverneur entrant a d’abord exprimé les salutations et les vifs remerciements des nouvelles autorités du pays, en l’occurrence, le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamne Tiani, pour le soutien populaire exprimé en leur faveur. Il a ensuite invité les forces vives à l’unité et au travail derrière le CNSP, pour un Niger meilleur.
Durant les vingt-un derniers mois, le gouverneur sortant M. Issa Moussa témoigne avoir travaillé en toute symbiose, avec l’ensemble des acteurs. « Ma mission s’arrête là certes, mais c’est juste les fonctions qui prennent fin, les liens d’amitié et de fraternité envers les uns et les autres ainsi que les beaux souvenirs de mon séjour, restent en moi », dixit M. Issa Moussa. « Notre défi prioritaire était celui de la sécurité bien sûr, nous nous sommes investis avec la collaboration des responsables régionaux des FDS. Pareil, en ce qui concerne les autres secteurs », a-t-il relevé. M. Issa Moussa rappelle à cette occasion que « l’Etat c’est la continuité », avant d’inviter la population, les leaders traditionnels et les cadres administratifs à garder le cap aujourd’hui et demain, notamment avec le nouveau gouverneur.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
Source : https://www.lesahel.org
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Grace présidentielle à des opposants politiques sénégalais : Issoufou Mahamadou,vivement interpellé
La politique sous les tropiques est un jeu d’enfants dominé par les rancoeurs et les haines, un espace de pugilat où l’on se brutalise, se violente, une arène où l’on s’abandonne à son humanité pour exalter la part d’animalité endormie en l’homme et vivre la politique non plus humainement, mais dans l’aigreur bestiale à travers une lutte qui se mène sans concession. Depuis que la démocratie est venue, les hommes n’étaient plus capables de civiliser la politique, de lui donner un contenu humain et humaniste. L’échiquier devenait alors une jungle, où se servant du pouvoir et de ses moyens et notamment de la force publique, mais aussi de la justice qu’on instrumentalise et inféode au pouvoir exécutif, l’on règne sur les autres, en potentat confirmé. Au Niger et au Sénégal, l’on donnait ce spectacle piètre parce que les hommes, finalement, n’étaient plus capables de convaincre par les actes et par la noblesse de leur parole, en donnant positivant la politique dont l’essence est de servir l’homme, non de lui nuire. Si les présidents nigérien et sénégalais ont tous deux joué sur cette acception assez réductrice de la politique qui veut, comme le suggère souvent Machiavel, de torturer l’autre pour qu’il prenne conscience des forces et des capacités de nuisance d’un gouvernant, il reste que pour l’un, cette option devait être une constance alors que pour l’autre, l’on ne devait s’en servir que conjoncturellement.
Wade-Macky Sall : quand le mouridisme réconcilie des adversaires
Macky Sall est comme un disciple d’Issoufou Mahamadou : prenant exemple sur les pratiques du socialiste nigérien inspirées des régimes bolchéviques, pour dominer le champ politique sénégalais, il avait eu besoin, lui aussi, de se servir de la justice pour brimer et anéantir des adversaires. Pourtant, ce pays en Afrique francophone, est la plus vieille démocratie, celle qui aurait pu servir de modèle aux africains se réclamant de l’héritage colonial français. Mais le nouveau président sénégalais qui succéda à Abdoulaye Wade n’avait pas su incarner le grand héritage laissé par Abdou Diouf et Léopold-Sédar Senghor dont sont fiers le peuple sénégalais car chacun de ses deux hommes, sans jamais se laisser griser par le pouvoir, n’en font pas une fin en soi, et ils avaient compris, par humilité, qu’avoir la charge de diriger n’est un accident de l’histoire, souvent même une erreur de parcours, toute chose qui commande de l’exercer dans la modestie et dans le respect à qui on le doit en démocratie. Les Africains n’étaient qu’écoeurés par cette politique de la rancune et du règlement de compte de la nouvelle élite, incapable de s’accommoder des principes de la démocratie.
Se servir du pouvoir pour écraser des adversaires… C’est presque à la nigérienne, comme s’il venait de l’école des guristes nigériens, que le président sénégalais, avait placé dans son viseur l’enfant de son prédécesseur, Karim Wade, l’envoyant en prison, non sans indigner l’opinion internationale, agissant contre les valeurs morales de nos sociétés, portant ainsi un coup grave à une démocratie qui est l’une des plus apaisées de la sous-région. L’enfant payait pour l’adversité avec le père ? Puis, ce fut le tour d’un ancien partenaire politique, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, perçu peut-être comme une menace potentielle pour lui, qui devait être dans le viseur de la machine à broyer de Macky Sall. Malgré le tollé que la persécution dont il a fait l’objet avait soulevé, le régime avait persisté, se servant de la justice de son pays comme machine répressive pour taire toute opposition en anéantissant toutes les voix fortes qui la portent. C’est du reste, la même technique inaugurée par les socialistes au Niger depuis que, par les faveurs d’une transition militaire, ils accédèrent aux hautes fonctions de l’Etat. Jamais au Niger, un régime n’a autant enfermé des citoyens dans des conditions aussi troubles comme l’ont fait les camarades nigériens. Combien sontils les prisonniers politiques depuis 2011 ? Le socialisme était venu pour rabaisser notre démocratie. Ils n’épargnent aucune voix discordante : journalistes, acteurs de la société civile, opposants, etc. Et dire qu’on est en démocratie !
Après avoir célébré Hama Amadou comme un homme d’Etat hors pair, le régime se mit à le combattre, depuis qu’il avait décidé de se retirer de l’alliance, arguant qu’il ne pouvait pas aller dans une alliance où l’on a aucun respect pour un partenaire politique, une alliance dans laquelle l’on n’a que du mépris pour un autre, ne requérant jamais son avis, pensant même qu’on peut décider à sa place et notamment à choisir dans son parti, les hommes et les femmes qui doivent assumer, dans le cadre d’un partage de rôle, des responsabilités. Après avoir tenté sans succès de diaboliser son ancien allié grâce auquel, il eut la chance d’accéder au pouvoir après plus de deux décennies de tentatives vaines, Issoufou Mahamadou, lorsqu’après tant d’efforts déployés pour l’écarter de la course, les Nigériens finirent par le lui imposer comme challenger au second tour des élections de 2016, même lorsqu’il se résout à l’emprisonner pour aller seul aux élections, connaissant sa capacité de mobilisation dans un Niger où sa popularité ne s’est jamais démentie, il finit par se contenter de son exil comme moindre mal pour gouverner tranquillement parce que celui que son système craint le plus, vit loin du pays pour ne pas souffrir de sa présence même en tant qu’opposant dans le champ politique. Et depuis, la situation ne fait que s’empirer, avec depuis des années une situation politique exécrable. Alors que la situation se dégrade de jour en jour, au lieu d’en prendre toute la mesure pour avoir le geste qui apaise, Issoufou et son petit monde, se cachent derrière un discours qui ne fait plus recette : une histoire d’une main tendue qu’il ne cesse de ressasser alors que personne ne peut l’entendre, doutant bien de la sincérité d’une telle volonté surtout quand on sait que dans la même position, il a toujours refusé de saisir une main qui lui est tendue, prétendant que cela relève d’une «escroquerie politique».
En politique les actes comptent plus que les paroles…
Il est donc difficile de croire le magistrat suprême nigérien sur ses paroles et l’on se demande bien pourquoi faire l’unanimisme autour de lui alors qu’on ne devrait en être capable autour d’un autre en saisissant une main tendue ? Il y a donc pour lui à aller au-delà des discours pour poser des actes qui rendent compte de la pertinence et surtout de la sincérité de sa vision. Comment d’ailleurs le croire quand après toutes les dénonciations de cas avérés d’injustice, il continue à se morfondre derrière une prétendue séparation des pouvoirs qui n’est vraie que pour écraser des mal-pensants, ne serait-ce qu’au nom de valeurs qui l’auraient conduit en politique pour cultiver la tolérance, le pardon et la justice équitable. Il ne peut, pour faire valoir l’Etat de droit, mettre fin à des persécutions qui n’ont de fondement que des considérations politiques, fier finalement que des hommes souffrent de la «force» de son pouvoir. Chez son disciple sénégalais – peut-être parce qu’il a mal saisi la leçon – plus habité par un certain humanisme et peut-être une foi sincère, on semble lever le pied sur l’accélérateur pour tenter de décrisper la situation en créant les conditions d’une réconciliation entre Sénégalais. Depuis des jours, un vent nouveau souffle sur le pays de la Téranga où les hommes semblent désormais mettre en avant l’intérêt du pays qui passe d’abord et forcément par la cohésion sociale qui n’est pas tant que l’on ne peut pas aller à la tolérance, au pardon mutuel que des principes du vivre-ensemble peuvent dicter.
Le prétexte de la foi…
C’est à l’occasion d’une rencontre d’une des plus grandes confréries du pays, à l’inauguration notamment d’une grande mosquée, que les Sénégalais étaient surpris de voir assis, au-devant de l’événement, au milieu d’Ulémas du pays, l’ancien président sénégalais, Me. Abdoulaye Wade et son successeur, Macky Sall. L’image était sans doute trop belle pour être réelle et pourtant il s’agit bien d’une image vraie. Des hommes se sont surpassés à dominer leurs ressentiments pour accepter pour l’intérêt de leur nation et de sa cohésion, à déposer des haines pour réapprendre à s’aimer. Il est clair qu’il aurait fallu que chacun des acteurs se fasse violence pour faire ce pas déterminant qui rapproche l’un de l’autre et en même temps qui rassure l’autre. Il n’aurait pas seulement fallu d’être des musulmans pour rendre possible cette réconciliation qui réveille le peuple sénégalais de ses doutes et de ses peurs pour l’avenir. On ne peut donc que saluer ce dépassement de soi qui rend à l’homme son humanité et sans doute aussi son humanisme. Et depuis que cette image a passé sur les réseaux sociaux, au Niger, bien d’internautes se demandent si pareil geste pourrait être possible dans leur pays. Quand, enfin, se demande-t-on, les hommes politiques nigériens, peuvent accepter de s’assoir pour se regarder et se parler en taisant leurs différends ? Les Nigériens ne peuvent-ils pas être capables d’une telle élévation ? Ou bien, faut-il croire que ce qui peut servir de prétexte à un tel surpassement de soi, ne soit pas si fort au Niger ? Notre foi, ne peut-elle pas permettre d’avoir le courage de marcher l’un vers l’autre pour enfin libérer les Nigériens de cette atmosphère lourde qui pèsent sur leur tête depuis des années que le dialogue est devenu impossible depuis que les socialistes ont réussi l’exploit d’opposer les Nigériens ?
Au Sénégal, la paix avance à grand pas, au Niger la situation se raidit…
Après ces gestes magnanimes, le président sénégalais, allant au-delà des discours – lui parle peu d’ailleurs contrairement au nôtre qui ne rate aucune occasion pour parler – pose des actes pour davantage rassurer son peuple que le pays est dans une nouvelle dynamique, car malgré les divergences politiques, le pays a besoin de chacun de ses enfants. Comment ne pas le dire, quand à l’annonce de l’amnistie qui sort de prison après deux années et demi d’incarcération l’ex maire de Dakar et un certain nombre d‘acteurs politiques, un peuple est sorti et a jubilé, extériorisant sa joie, pour croire qu’enfin, la réconciliation est en marche non pas que pour s’entendre, mais pour s’aimer dans la différence, ce d’autant que la démocratie donne à chacun le droit de vivre pleinement sa différence tout en acceptant celle de l’autre. Au Niger, la situation se pourrit et bien d’observateurs restent sceptiques quant aux chances d’apaisement de la situation politique délétère. Est-il d’ailleurs possible, ainsi que l’appelle de ses voeux le président de l’Assemblée Nationale du Niger, que les Nigériens puissent de leur seule initiative, aller à l’apaisement et à la réconciliation et poser par la tolérance les bases d’une paix durable. Le rêve, est-il possible pour les Nigériens ?
Macky Sall a tracé un chemin et peut-être que le Niger peut regarder du côté du Sénégal pour s’en inspirer. Et le Maître peut aller à l’école du disciple...
Gobandy
11 octobre 2019
Publié le 02 octobre 2019
Source : Le Monde d’Aujourd’hui
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Grand frère, Colonel Moussa Moumouni Djermakoye, deux ans déjà ! : Par Djibrilla Mainassara Baré
Deux ans déjà que tu as tiré ta révérence ! Que le temps passe vite !
Que faire pour honorer ta mémoire ?
Je ne le répèterai jamais assez, le Poète Ponge, nous a déjà prévenu, malgré notre vanité, que nous ne sommes que «d’Informes mollusques, foule qui sort dans les rues, millions de fourmis que les pieds du temps écrasent ! ».
Mais il a précisé que « nous n’avons finalement pour unique demeure, que la vapeur commune de notre véritable sang : les paroles ». Puisque finalement, « Tout n’est que paroles. »
Puisque, suite à ton voyage sans retour dans la demeure de l’éternité, en plus de la seule nourriture dont ton âme pouvait avoir besoin, à savoir nos prières, tu as besoin de nos paroles écrites pour honorer ta mémoire.
Permet moi d’écrire puisque " L'écriture c'est le cœur qui éclate en silence " tel que l’a dit l’écrivain Christian Bobin. En effet, ai-je, moi, le droit d’inscrire la mémoire du Colonel et ancien Chef d’Etat-major Général émérite des FAN que tu fus, inscrire ta mémoire au chapitre du silence, c’est-à-dire dans l’oubli ? Tous les compatriotes sincères me répondraient certainement et unanimement non !
Que le temps passe disais-je ! Puisque cela fait deux ans déjà que tu nous as quittés ! Les connaisseurs des méthodes sournoises de « la grande faucheuse » m’ont dit qu’il en est ainsi quand elle cherche à s’approcher de vous. Vous aurez l’impression que l’horloge tourne deux ou trois fois plus vite que de raison. Pourtant durant notre vie scolaire, les trois mois qui nous séparaient de la rentrée aux vacances de Noël semblaient durer une éternité.
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Grande interview de SEM. Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, Chef du Gouvernement : «Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le gouvernement a pris le taureau par les cornes et vous verrez qu’il y aura beaucoup d’actions et beaucoup ...
Monsieur le Premier ministre, vous êtes économiste, âgé de 67 ans. Au lendemain de son investiture, le Président de la République S.E Bazoum Mohamed a porté son choix sur votre personne pour coordonner l’action du gouvernement. Aujourd’hui, un peu plus de trois mois après votre présentation de la Déclaration de Politique Générale devant l’Assemblée Nationale, quels sont les succès que vous avez enregistrés dans la mise en œuvre de l’action du gouvernement ?
Merci beaucoup ! Comme vous le savez, lorsqu’un nouveau gouvernement est mis en place, la première priorité c’est d’établir une feuille de route pour les cent premiers jours. Nous avons établi cette feuille de route pour les cent premiers jours, et de cette évaluation il est apparu que l’ensemble des actions que nous avons prévu a été exécuté à 90%. Au titre de ces activités, conformément à ce que la Déclaration de Politique Générale a prévu, sur chacun des sept axes, il y a eu des progrès. Quand je prends l’axe sécurité, vous avez pu constater ce qui s’est passé. Nous allons y revenir plus en détail. Le niveau de sécurité s’est nettement amélioré.
Quand vous prenez l’axe gouvernance, la priorité a été de mettre en place les institutions qui ont été nouvellement élues, notamment l’Assemblée Nationale, les Conseils régionaux, les communes, ainsi que la présentation de la Politique Générale du Gouvernement. Tout ceci a été exécuté. Quand vous prenez l’axe agriculture, l’objectif est de préparer la campagne agricole, et c’est ce que nous avons fait.
Sur l’axe capital humain, il fallait effectivement confirmer et annoncer les changements majeurs que le Président de la République compte apporter en particulier à la politique éducative et ceci a été fait notamment par la réunion qu’il a organisée avec tous les acteurs du secteur de l’éducation. En ce qui concerne l’axe promotion des investissements et axe infrastructure, également des chantiers emblématiques ont été démarrés notamment le pipeline pour l’exportation du pétrole brut, la relance des travaux au niveau de Kandadji.
Quand vous prenez aussi l’axe inclusion sociale, là également nous avons mis en œuvre le plan de soutien aux populations comme chaque année en cette période où il y a une soudure entre l’ancienne récolte et la nouvelle récolte. Nous avons mis en œuvre l’axe inclusion à travers notamment la vente à prix modéré, la distribution des aliments pour bétail, la distribution des semences, ainsi que la distribution gratuite des vivres aux populations ciblées.
Voilà donc, dans l’ensemble on peut dire que le début de la mise en œuvre de cette Déclaration de Politique Générale a été très positif et une réussite.
Excellence vous avez parlé des résultats positifs qui ont été enregistrés, mais je suis sûr qu’il y a eu aussi quelques difficultés. Quelles sont les principales entraves que vous avez rencontrées dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale pendant ces trois premiers mois?
On ne peut pas à proprement parler d’entraves. Mais nous pouvons parler en termes de défis. Le défi auquel nous sommes confrontés, c’est celui de la restructuration des différents ministères. Comme vous le savez, le nouveau gouvernement a été réduit comparé au gouvernement précédent, et beaucoup de ministères ont été jumelés. Et donc compte tenu de cela, il fallait reprendre tous les textes organiques et renommer les différents responsables. Cela a été un défi majeur auquel nous avons été confrontés.
Le deuxième défi majeur auquel nous avons été confrontés, c’est celui relatif à la rareté des ressources. Nous sommes en une année électorale, et généralement au cours d’une année électorale il y a beaucoup d’attentisme. Les opérateurs économiques, tout le monde attend de voir le nouveau gouvernement. Donc les prévisions des recettes qui avaient été faites, par le gouvernement précédent n’avaient pas été totalement atteintes.
Le troisième défi, toujours en lien avec celui-là, c’est du fait que les procédures financières ne permettent pas de faire des dépenses sans que le budget n’ait été remanié. Donc il fallait préparer un collectif compte tenu de la restructuration des ministères et là un certain nombre de dépenses ont dû attendre le réaménagement du budget et l’approbation du collectif.
«Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le gouvernement a pris le taureau par les cornes et vous verrez qu’il y aura beaucoup d’actions et beaucoup de résultats au cours de ce quinquennat»
Enfin, comme vous le savez, nous sommes dans une situation sécuritaire et une situation de pandémie de COVID 19. Tout cela constitue des défis auxquels nous avons été confrontés. Malgré ces défis là nous avons pu trouver notre chemin et nous avons pu réaliser un certain nombre d’actions prioritaires au cours de la période indiquée.
Parlant de défis, il y a la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics qui est un chantier sur lequel le Président de la République est particulièrement attendu. Comment votre gouvernement s’investit-il pour relever ce défi ?
Effectivement, comme vous l’avez dit, le Président de la République accorde une grande priorité à la lutte contre la corruption. Il l’a annoncé dans son programme de campagne, il l’a annoncé dans son discours d’investiture, et de façon très ferme et très claire. Dans la Déclaration de Politique Générale, j’ai également repris cet engagement du Président, en disant que nous allons faire en sorte que toutes les institutions en charge de la lutte contre la corruption soient redynamisées et que la justice soit renforcée dans ce domaine.
Donc pour pouvoir aborder cette question, nous avons essayé de faire un état des lieux. L’état des lieux consiste à regarder qu’est-ce que nous avons sur le plan institutionnel, comme institutions en charge de la lutte contre la corruption. Et elles sont nombreuses. Nous avons d’abord, la Cour des Comptes, qui est l’institution la plus élevée; nous avons la HALCIA, l’Inspection Générale d’Etat, l’Inspection Générale des Finances, la CENTIF pour ne citer que ceux-ci. Donc nous avons les instruments qu’il faut. En plus de ces instruments, nous avons les textes.
Au niveau des textes, nous avons les textes internationaux, régionaux, et sous régionaux auxquels le Niger fait partie. Et le Niger a ratifié tous ces textes. En plus de cela, nous avons les textes nationaux. Et au titre de ces textes nationaux qui ont été adoptés par l’Assemblée Nationale et par les différents décrets, il y a tous les textes qui ont mis en place toutes ces différentes institutions avec leurs missions et leurs attributions. En termes de textes, quand on fait une comparaison avec les autres pays de la région, nous sommes nettement en avance.
Alors la question est de se dire que, puisque nous avons les structures qu’il faut, nous avons les textes qu’il faut, qu’est-ce qui fait que la lutte contre la corruption traine ? Pourquoi il n’y a pas les résultats que le peuple espère en matière de lutte contre la corruption ? Et dans ce sens, il faudrait voir la corruption en deux aspects. Il y a d’abord la perception parce que très souvent c’est une question de perception. Comment les citoyens perçoivent-ils le fonctionnement de notre administration? Est-ce qu’ils pensent que c’est une administration corrompue ou autre? Et par rapport à cela il y a des indicateurs et un suivi au niveau international. Et fort heureusement, quand on analyse de 2011 à ce jour, le Niger a fait beaucoup de progrès.
Notre pays a gagné des rangs extrêmement importants en matière de lutte contre la corruption. Bien entendu, ce n’est pas l’occasion de se reposer, il faut aller de l’avant. Et pour confirmer l’engagement du Président de la République, nous avons tenu un certain nombre de réunions au niveau du gouvernement pour faire le point de l’état actuel de la situation et des actions à entreprendre.
Ensuite nous avons tenu récemment une réunion présidée par le Président lui-même, au cours de laquelle il a donné des directives claires. Ces directives, c’est d’abord de donner plus de moyens aux structures en charge de la lutte contre la corruption; que ça soit des moyens humains, que ça soit des moyens financiers. Parce que toutes ces structures se sont plaintes du fait qu’elles n’ont pas assez de moyens. En ce qui concerne les moyens humains, il y a aussi le problème de la qualification; et on avait convenu qu’il faut renforcer la qualification de ces moyens. Il y a aussi le fait qu’au niveau notamment de la HALCIA, elle avait élaboré un plan stratégique de lutte contre la corruption, qui est composé à la fois avec des actions de sensibilisation, mais aussi des actions de vérification, de contrôle et de répression. Ce plan va être réactivé et mis en œuvre.
Au niveau de la Cour des Comptes, elle établit des Rapports chaque année; ce qui a manqué, c’est le suivi des recommandations de la Cour des Comptes. Là le Président a été ferme, nous devons faire un suivi de toutes les recommandations de la Cour des Comptes et lui rendre compte. Enfin au niveau de la Justice où les gens ont déploré une certaine lenteur par rapport aux dossiers qui sont en instance, là également des instructions ont été données pour que le traitement des dossiers soumis à la justice soit accéléré.
Comme vous le savez la HALCIA, lorsqu’elle élabore un dossier et qu’elle voit qu’il y a matière à poursuite, elle transmet directement à la justice sans passer par qui que ce soit, et il en est de même de la Cour des Comptes lorsqu’elle constate qu’il y a des faits flagrants elle peut prendre des décisions. Donc je peux dire que dans le cadre de la lutte contre la corruption, le gouvernement a pris le taureau par les cornes et vous verrez qu’il y aura beaucoup d’actions et beaucoup de résultats au cours de ce quinquennat.
Monsieur le Premier ministre, il y a des dossiers précis sur lesquels les Nigériens attendent le gouvernement. Je fais allusion aux grands dossiers comme celui du Ministère de la Défense Nationale et l’affaire dite de ‘’Ibou Karadjé’’. Où en sommes-nous par rapport à ces dossiers ?
Evidemment, ça ce sont des dossiers qu’on peut appeler des dossiers très emblématiques pour lesquels le gouvernement accorde une grande attention. En ce qui concerne le dossier MDN, comme vous le savez ce dossier est venu d’un audit commandité par le Président de la République de l’époque. Si le Président de la République a commandé une inspection, ce n’est pas pour que le dossier soit mis au tiroir; c’est pour que s’il y a des faits qui sont révélés que des actions appropriées puissent être entreprises. S’agissant de ce dossier, il a été transmis à la justice. Et donc s’agissant d’un dossier qui est à la justice, nous n’avons pas de commentaire particulier comme vous le savez c’est interdit par la loi. Mais le dossier est à la justice et il suit son cours.
En ce qui concerne le dossier Ibou Karadjé, là également c’est la même chose. C’est le Président de la République qui a demandé à l’Inspection d’Etat, lorsqu’ils ont eu vent de cette affaire, de vérifier ce dossier. L’Inspection d’Etat a fait son Rapport, le Procureur a été saisi, la Police a été saisie pour investigation. Il s’est avéré qu’il s’agit d’un individu qui a imité des signatures, fabriqué des faux cachets pour faire des opérations au niveau du ministère des Finances. Là aussi le dossier a été transmis à la justice. Tous ses complices ont été identifiés, et la justice suit son cours. Je ne rentrerai donc pas plus dans les détails des faits.
De toutes les façons, comme vous avez vu à travers les journaux, de plus en plus, la vérité commence à sortir. J’ai vu les dernières informations sorties des journaux, certainement des journalistes qui ont eu accès au rapport d’investigation de la Police, et qui confirment que toutes les signatures ont été imitées, et tous les cachets des titulaires au niveau du ministère des Finances ont été fabriqués. Donc voilà ce que je peux vous dire sur ce dossier qui est également dans les mains de la justice. Donc la justice suivra son cours.
Monsieur le Premier ministre, vous avez tantôt parlé de la HALCIA. Pour les derniers examens scolaires, vous avez vous-même recommandé que la HALCIA s’implique dans l’organisation en vue d’en assurer une parfaite réussite. Etes-vous satisfait du résultat de l’implication de la HALCIA dans l’organisation des examens cette année?
Très satisfait ! Parce que cette année, je peux vous le dire qu’en ce qui concerne les examens, tout le monde est convaincu qu’il n’y pas eu de fuite; qu’il n’y a pas eu de fraude. Mêmes les fraudes les plus sophistiquées, on a pu les découvrir et les démanteler, notamment les fraudes via les réseaux sociaux. Nous avons mis en place des dispositifs qui permettent d’éviter que les sujets d’examen ne sortent avant qu’ils ne soient distribués dans les salles.
Et au cours de cette année, un certain nombre de fraudeurs ont été arrêtés et remis à la justice. C’est dire que dans l’ensemble, ces examens se sont bien passés. Et peut-être que c’est cela qui explique le faible taux de réussite qui a été enregistré au cours de ces examens. C’est le taux réel !
Bientôt les élèves et les étudiants vont reprendre le chemin de l’école, quelles sont les dispositions prises au niveau du gouvernement pour une bonne rentrée scolaire, mais aussi une année académique calme ?
Pour bien préparer une année académique, il y a d’abord des dispositions administratives à prendre. C’est celles qui concernent les nominations des différents responsables. Nous avons procédé à ces différentes nominations. Il y a aussi des dispositions matérielles à prendre notamment la mise en place des fournitures et des matériels pédagogiques. Il y a également des dispositions en ce qui concerne les infrastructures pour s’assurer que les élèves trouveront des classes dans lesquelles ils pourront étudier convenablement. Bref, toutes ces dispositions ont été prises.
En plus de ces dispositions, là où il y a des revendications en cours, un certain nombre de problèmes en instance, nous avons essayé d’y remédier. A titre d’exemple, en ce qui concerne le paiement des pécules des contractuels, nous avons veillé à ce que cela soit effectué correctement et sans retard. Au niveau des étudiants où il y avait un retard dans le paiement des brousses, nous sommes en train de rattraper ce retard pour que la rentrée se passe correctement.
Avec les Enseignant-chercheurs, il y avait tout ce litige qui porte sur le mode de désignation des responsables. Aujourd’hui, c’est chose faite parce que vous avez entendu le conseil des ministres où tous les recteurs ont été nommés; tous les doyens ont été nommés. C’est dire une fois de plus que toutes les conditions ont été prises pour que la rentée soit un succès. Mieux, nous allons veiller à ce que conformément à l’engagement du Président de la République, que des ressources additionnelles soient allouées aux ministères en charge de l’Education et de la Formation professionnelle. Et là également, vous allez le voir à travers l’annonce que le ministre des Finances va faire sur le nouveau budget 2022.
Parlant de l’engagement du Président de la République sur l’accès et le maintien des jeunes filles à l’école, comment cet engagement se traduit-il actuellement en acte?
L’engagement le plus emblématique, en ce qui concerne la scolarisation de la jeune fille, est celui qui consiste à construire des internats dans les collèges de proximité. S’agissant d’une opération nouvelle, il fallait commencer par des projets pilotes. C’est ainsi que trois écoles ont été choisies comme projet pilote: Kellé (dans la région de Zinder; Moujiya (région de Tahoua) et Dantchandou (région de Tillaberi). Ces trois écoles seront les projets pilote qui vont nous permettre d’ajuster la politique qui va être mise à l’échelle. Les bailleurs de fonds ont été sensibilisés et beaucoup se sont annoncés pour soutenir cette initiative d’internat pour les jeunes filles.
Mais, il n’y a pas que l’internat pour améliorer la scolarisation de la jeune fille. En effet, la première des choses à faire, c’est qu’elle ne soit pas très loin de ses parents en ce qui concerne l’éducation. C’est pour cela que nous allons mettre en place une politique de collège de proximité. Le ministère de l’Education est en train de travailler là-dessus. C’est-à-dire que dans les différents villages, on va créer des collèges. Pour que le collège de proximité soit une réussite, il faut rendre les enseignants beaucoup plus polyvalents de façon à ce qu’on puisse jouer sur l’effet du nombre. Par exemple, au lieu d’avoir six (6) professeurs dans un CEG, avec trois (3) professeurs, vous pouvez animer le collège en faisant en sorte que ces professeurs soient polyvalents et qu’ils enseignent trois ou quatre matières. Tout cela est en cours de préparation. Evidemment, il y a la sensibilisation des parents qui est aussi en cours et qui en train de donner de bons résultats. De plus en plus, comme le voit, le taux filles et garçons est en train de monter. Et notre objectif est d’atteindre la parité dans un avenir très proche.
Monsieur le Premier ministre, vous avez tantôt parlé de la situation sécuritaire qui est un des défis majeurs pour le gouvernement. Peut-on parler d’avancées dans l’évolution de la situation depuis que vous êtes aux commandes?
En matière sécuritaire, vous savez que notre pays est confronté à l’insécurité à différents endroits de ses frontalières. C’est d’abord au niveau du Lac Tchad avec Boko Haram; à l’ouest vous avez l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et les différents groupes terroristes, dans la région de Maradi, vous avez les bandits armés en provenance du pays voisins. Tous ces différents groupes ont pour objectif de pouvoir rentrer à l’intérieur de notre pays et de s’installer de façon durable. Aujourd’hui, notre stratégie consiste à empêcher à ce qu’aucune portion de notre territoire ne soit contrôlée par aucun des groupes armés. Dans cette optique, nous sommes en train de dérouler un programme au premier axe qui consiste à mener une lutte sans merci contre les groupes armés.
Le deuxième axe consiste à renforcer nos Forces armées en moyen matériel; humain et en formation. Le troisième vise à assurer le relèvement au niveau des populations en renforçant les infrastructures sociales et en accompagnant les populations qui ont été victimes de ces groupes armés terroristes. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que dans le cadre de la mise en place de ces différents axes, nous sommes en train d’enregistrer de succès.
En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, plusieurs opérations sont en cours sur le terrain notamment dans la région de Tillaberi (l’opération Almahaou; l’opération Sarki dans la zone du Liptako) au niveau du Nord Tahoua (l’opération Tchaara). Dans le cadre de ces opérations, nous avons réussi à neutraliser des centaines de terroristes et aujourd’hui, les groupes armés sont dans une situation où ils ne peuvent s’attaquer qu’aux populations civiles désarmées. Ils ne peuvent plus attaquer de façon massive nos forces armées sauf de fois certaines cibles isolées. En effet, du point de vue régional, nous avons la force conjointe G 5 Sahel dans la zone de trois frontières où nous menons le combat avec les autres pays membres de cette organisation, mais également avec le soutien des autres pays amis. Cette expérience de mutualisation de forces est un grand succès.
Il en va de même, en ce qui concerne la région du Lac Tchad où nous avons la force mixte multinationale composée des Forces du Tchad; du Nigéria; du Niger et du Cameroun. Là aussi, cette mutualisation des Forces permet à nos forces d’enregistrer plus de succès puisque nous partageons l’information par rapport au mouvement des terroristes. C’est ainsi que dans la région de Diffa, toutes les tentatives d’attaque de la ville de Diffa ont échoué. L’ennemi a encaissé beaucoup de pertes que cela soit du fait de nos militaires ou du fait des militaires des forces alliées.
De ce côté, on peut dire que c’est grand succès. Avec l’aide de nos partenaires en ce qui concerne l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), pratiquement toute la tête a été décapitée, tous les grands leaders ont été neutralisés soit suite aux opérations menées conjointement avec la Force Barkhane et les Forces armées nigériennes ou entre la Force barkhane et les Forces armées maliennes. Evidemment, s’agissant d’un ennemi qui utilise des méthodes qui ne sont pas orthodoxes, on a toujours de temps en temps des actions contre les populations civiles à travers notamment la pose d’engins explosifs qui défraie un peu l’actualité. Mais ce que je peux dire, c’est que l’ennemi est en perte de vitesse.
L’ennemi est en perte de vitesse, on peut dire donc qu’il n’y a pas enlisement dans cette région. Mais avec le départ de la coalition internationale qui a mené la guerre contre le terrorisme en Afghanistan, est-ce que cette situation ne pourrait pas avoir d’implication dans le Sahel?
S’il y a une implication, elle ne peut être que positive puisqu’aujourd’hui la coalition internationale a laissé l’Afghanistan. Ce qui leur donne la possibilité de s’intéresser à d’autres terrains d’opération dans le bon sens. Lorsque la coalition quitte l’Afghanistan, c’est qu’elle considère que sa mission a été accomplie. Sa mission était de détruire les groupes qui étaient à la base des attentats contre les Etats Unis. L’objectif de cette mission n’était pas de rester contrôler le pays.
En ce qui concerne notre région, nous avons effectivement souhaité à ce que la communauté internationale puisse s’intéresser davantage à notre région parce que le terrorisme est international. Lorsqu’on parle de Al-Saharaoui, ce n’est pas un Nigérien; ni un Malien. Il y a des vases communicants où des terroristes viennent des pays lointains pour combattre chez nous au Sahel. C’est tout à fait normal que ce terrorisme qui a pour objectif de pouvoir créer un Etat Islamique dans notre région puisse être combattu et que son objectif ne soit pas atteint.
Et pour cela, le soutien de la communauté internationale est extrêmement important. C’est vrai qu’à l’heure actuelle, les gens ne voient pas les soldats étrangers en train de courir à gauche, à droite, mais je peux vous dire que le travail que la communauté internationale fait en matière de renseignement est extrêmement important. Et nous pensons qu’avec le retrait de toutes ces forces-là d’Afghanistan, c’est peut-être l’occasion qu’une attention plus particulière, plus positive soit portée sur les Etats du Sahel.
Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement s’est également engagé en faveur de la préservation et la promotion de la quiétude sociale au Niger. Qu’est-ce qui a été fait dans ce sens et quelles sont les dispositions prises dans ce sens ?
Pour assurer la quiétude sociale, le premier élément est le dialogue. Ce dialogue le Président de la République, Chef de l’Etat SE Mohamed Bazoum, le veut et il l’a affirmé. Ila rencontré tous les partenaires notamment les syndicats, les groupes constitués. Le Président de la République les a rencontrés avant de leur réaffirmer sa disponibilité pour le dialogue. De même en ce qui me concerne, j’ai exprimé aux différents syndicats et aux partenaires ma disponibilité au dialogue. Nous faisons la promotion du dialogue au niveau de tous les ministères.
Au niveau intercommunautaire, nous faisons également la promotion de dialogue à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix. Le Président de la République ayant pris part aux activités de la Cure Salée, a mis à profit cette rencontre pour réunir les Chefs traditionnels de la région et exprimer ses attentes vis-à-vis du dialogue et la cohabitation pacifique des populations. C’est un aspect auquel nous accordons d’importance.
De même, en ce qui concerne les partis politiques, nous avons toujours affiché notre volonté au dialogue. Nous sommes ouverts au dialogue, nous n’attendons que ces partis politiques pour instituer ce dialogue pour que nous puissions marcher ensemble. La Constitution a prévu un statut de l’opposition, nous sommes prêts pour que le statut de l’opposition soit mis en œuvre. Encore faut-il savoir ce qu’est l’opposition, puisse que pour le moment certains considèrent qu’ils sont élus alors que le Président de la République est en place. Lorsque toute cette équation va être levée, je reste convaincu que le leader de l’opposition aura sa place et il sera parmi les autorités comme il le faut.
En ce qui concerne le dialogue politique, là également c’est une institution comme vous savez qui existe où tous les partis se retrouvent. Nous allons veiller à ce que cette institution soit redynamisée sous réserve que les partis ayant l’habitude de boycotter cette institution ne la boycottent pas. L’un dans l’autre, je peux vous dire que notre gouvernement fait la promotion de dialogue en vue de la quiétude sociale. Nous avons également la fête de la concorde qui est célébrée le 24 avril de chaque année. Nous avons pris des engagements que désormais cette fête sera fêtée au niveau national pas simplement dans le Nord du pays, mais sur le plan national à partir de 2022. C’est aussi une manière de renforcer le dialogue et cette concordance au niveau national.
L’Administration publique nigérienne, il ne faut pas se voiler la face, traine des tares qui se ressentent malheureusement sur ses performances. En tant que Chef du gouvernement, quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour remédier à cet état de fait?
Pour faire bien fonctionner une administration, c’est d’abord les ressources humaines, et ensuite les ressources matérielles et financières, les procédures et le contrôle. Nous sommes conscients des insuffisances de notre administration actuelle. C’est dans ce cadre que nous avons mené des enquêtes à travers le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat afin d’essayer comprendre le problème. En effet, le problème qui apparait en rapport avec le problème général de l’éducation révèle des insuffisances de classification au niveau de nos cadres. Nous avons pris l’engagement de renfoncer les compétences de ces cadres à travers des actions de perfectionnement. Il a été également relevé le problème même de la carrière des cadres. Il est ainsi prévu que les cadres les plus compétents puissent être récompensés et promus. Le Président de la République a, à cet effet donné des instructions très claires.
Malgré la situation politique que vous connaissez, le Chef de l’Etat a dit qu’il faut contribuer pour dépolitiser l’administration, notamment dans certains secteurs. En matière d’éducation, le Président de la République a été clair pour que toutes les nominations soient faites sur la base des compétences. Dans le domaine de la santé vous avez suivi les nominations qui ont été faites, je ne pense pas que quelqu’un puissent dire que les médecins qui ont été nommés l’ont été sur des considérations politiques. Nous avons veillé pour que le ministre de la Santé puisse nous proposer les médecins les plus compétents. Cette pratique va se poursuivre à tous les niveaux. Pour ce qui est des moyens matériels, nous allons veiller à ce que l’administration ait les moyens de fonctionner.
Comme je l’ai dit, une bonne administration c’est d’abord les procédures et leur respect. Tout à l’heure, nous avons parlé de la lutte contre la corruption, il ne s’agit pas seulement de la lutte contre la corruption, il faut aller au-delà en s’attaquant à la question de détournement des deniers publics, il faut aller à la lutte contre l’inefficacité de l’administration. Chaque ministère est doté des inspecteurs de service, et habituellement les gens ont tendance à penser que les inspections des services sont des garages. Désormais, ce ne sera plus ainsi ! Les fonctionnaires vont désormais avoir peur des visites des inspecteurs des services. Les inspecteurs seront dotés des moyens et de la considération qu’il faut et d’un cahier de charges au niveau de chacun des Ministères afin de rendre compte du suivi qu’ils font de ses agents sur le terrain. Nous avons aussi les inspections de contrôle. Au-delà des inspecteurs de services, j’ai parlé des autres institutions tout à l’heure dont les moyens vont être renforcés et les carrières sécurisées. Par rapport à la redynamisation de l’administration, nous avons tout un plan que nous allons dérouler.
Parlons économie, le Niger a été un grand réformateur, on a beaucoup parlé de Doing Business où le Niger a engrangé tous les succès. Comment comptez-vous consolider ses acquis et surtout attirer davantage des investisseurs au Niger?
Dans l’un des axes de la Déclaration de Politique Générale, nous avons parlé de la promotion du secteur privé et des investissements productifs. C’est l’investissement qui fait la richesse d’un pays, le manque d’investissement empêche un pays de s’enrichir. Pour qu’il ait investissement il faut à la fois sécuriser les investisseurs nationaux, mais aussi attirer les investisseurs extérieurs. C’est vrai que notre pays a fait des progrès importants en matière de Doing Business, nous avons gagné 44 rangs dans le classement international. Mais nous allons continuer. Récemment nous avons tenu un forum avec les investisseurs pakistanais. Nous avons d’autres forums en perspectives notamment le forum des investisseurs concernant l’ensemble du continent africain au Niger en relation avec l’ONUDI.
Nous sommes convaincu que cela est la voie et dans le Plan de Développement Economique et Social en cours de préparation, une place de choix sera accordée au secteur privé. Dieu merci, les prémices ont commencé à sortir. Nous devons faire en sorte, bien que nous soyons un pays enclavé, que nous pouvons bénéficier de nos atouts et nous en avons. D’abord quand on compare à l’ensemble des pays qui nous entourent, nous sommes un pays relativement stable, relativement en paix. Nous sommes aussi un pays situé entre l’Afrique du Nord et l’Afrique au Sud du Sahara, c’est un atout indéniable. Si nous arrivons à faire en sorte que nous puissions commercer avec le Nord et le Sud, le Niger sera certainement une plate-forme où tous les investisseurs vont accourir. De plus, nous avons un potentiel minier et pétrolier que nous allons mettre en exploitation très bientôt. Tout cela va concourir à faire en sorte que notre pays soit courtisé sur le plan investissement.
Dans le même cadre, quel changement peut-on espérer de la dernière visite d’une délégation de la Société Financière Internationale au Niger?
Comme vous savez, la Société Financière Internationale (SFI) accompagne les investisseurs privés et nationaux dans le développement de leurs affaires. Elle accompagne les Etats dans le montage et la mobilisation des ressources pour le financement des grands projets. Il se trouvait que le Niger ne dispose pas de bureau de la Société Financière Internationale. Elle opérait à partir des pays voisins notamment le Sénégal et le Ghana où elle avait ses bureaux. Cette fois, un bureau est ouvert au Niger avec un personnel qui est déjà mis en place.
Cela veut dire que la SFI s’intéresse au Niger et l’accompagnera dans la promotion de l’investissement. Cette visite du Vice-président de la SFI est un fait très important sachant que nous sommes l’un des premiers pays qu’il a visité depuis sa nomination. Il tient à ce que le Niger soit un pays modèle en matière de rapport avec Société Financière Internationale qui a déjà démarré certains chantiers. Elle est notamment sur le dossier d’énergie photovoltaïque où elle est en train de préparer un accompagnement pour la réalisation d’une centrale de 50 Mégawatts à Gorou Banda.
Monsieur le Premier ministre, tous ces éléments que vous venez de développer attestent du fait que le Niger jouit d’un réel crédit aux yeux des investisseurs et des partenaires. Nous-en voulons pour preuve la dernière opération d’émission des bons obligataires lancée par le trésor public national qui devait s’étendre sur trois semaines, mais qui a été conclue en moins de trois heures. D’autre part, des experts ont cité le Niger parmi les économies les plus performantes de la sous-région. Quelle lecture faites-vous de cette situation favorable pour notre pays?
Vous avez raison, nous avons réussi à mobiliser en quelques heures un financement de 350 milliards FCFA. C’est important de mobiliser en si peu de temps une telle ressource. Je voudrais dire ici que la crédibilité du pays s’apprécie d’abord sur le plan politique. Le Niger est de tous les pays de la sous-région, celui qui a le mieux réussi sa transition politique. Nous avons organisé des élections qui ont été considérées comme des élections crédibles à tous les niveaux. Nous avons réussi à faire l’alternance où un Président élu a passé le témoin à un autre Président élu. Quand vous regardez dans la sous-région, c’est un phénomène un peu rare.
En plus de cela, sur le plan économique, malgré la Covid-19 nous sommes en train de réaliser une croissance économique appréciable. Et des perspectives aussi de croissance économique sont très bonnes. Ce sont ces éléments qui guident les investisseurs qui savent en donnant des prêts au Niger, il est en mesure d’honorer ses engagements. Du reste notre coefficient d’endettement est nettement en dessous de la norme régionale. La norme consiste à ne pas dépasser 70% du produit intérieur brut. Nous sommes à 40%, ce qui veut dire que nous avons une politique d’endettement prudent, malgré que tout ce que nous avons eu à réaliser comme investissement.
De plus, nous avons des bons rapports avec le Fond Monétaire International qui est le gendarme économique du monde, c’est-à-dire qu’il apprécie les réformes que nous sommes en train de mener ainsi que notre mode de gestion économique et financière. Il a apprécié également le résultat que nous avons atteint. Dans des conditions comme ça lorsque les banques et les autres investisseurs veulent placer leur argent, ils vont vers un pays qui remplit ces critères de crédibilité, et le Niger est un pays crédible avec des perspectives de croissance de 8% sur le prochain quinquennat.
Vous évoquiez dans votre introduction, la contre-performance des régies financières. Votre gouvernement a donné des nouveaux objectifs aux régies financières pour la mobilisation des ressources internes. Quelles sont les réformes qui ont été engagées dans ce sens ?
En ce qui concerne les régies financières, les réformes que nous avons engagées, consiste à aller vers la digitalisation et la simplification des procédures mais également d’éviter que l’argent circule entre les agents des impôts et les contribuables. Ainsi, nous sommes en train de mettre en place un système de suivi des impôts et des contribuables. Ce suivi permet aux contribuables, par exemple, concernant la Direction Générale des Impôts, de pouvoir faire leurs déclarations en ligne, de pouvoir payer directement dans le compte bancaire du Trésor National, sans être obligés de venir à la DGI.
De même en ce qui concerne la Douane, nous sommes en train de mettre en place un système, qui permet également aux opérateurs économiques de pouvoir faire leurs déclarations de douane, directement, sans aussi être obligés de venir aux bureaux de douane. En plus de cela, il y a évidemment toute la lutte contre les différentes fraudes possibles.
Dans ce sens, toujours concernant le Douane, nous avons le système d’interconnexion. Interconnexion d’abord avec les différents ports de la sous-région, que çà soit celui d’Abidjan, de Lomé, de Cotonou, mais également interconnexion entre les différents services. C’est à dire que les démembrements de la Douane vont être connectés à la Direction centrale. Toujours à la Douane, nous avons le système SYDONIA, pour faire en sorte que dès qu’une valeur est entrée, elle ne peut plus être modifiée au niveau du taux et la valeur. Donc, le douanier est obligé de savoir que ce qui a été mis et enregistré dans le système ne plus être changé.
C’est la même chose en ce qui concerne les impôts. Le système que nous avons mis en place, va nous permettre d’éviter les possibilités de fraudes et cela notamment avec la mise en place de la facture certifiée. C’est une facture normalisée. Par le passé, les gens avaient tendance à collecter la TVA et à ne pas la déclarer ou la reverser. Mais avec la nouvelle facture certifiée et normalisée, ils ne le pourront plus. Tout celui qui perçoit une TVA est obligé de la reverser aux impôts. Ainsi, il y aura moins de fraude donc il y aura par conséquent beaucoup plus de performance de nos régies financières.
N’y a-t-il pas nécessité à ce niveau de mieux communiquer pour sensibiliser les opérateurs économiques et les Chefs d’entreprises sur le fait qu’ils ont perçu cette TVA au nom de l’Etat et qu’ils doivent la reverser à la DGI ?
Comme vous le savez, la vertu n’est pas la chose la mieux partagée. Donc, il ne s’agit pas simplement de sensibiliser, les gens le savent bien. Ils savent bien que s’ils perçoivent quelque chose qui ne leur appartient pas, ils doivent le rendre. Çà c’est classique ! C’est comme quand on vous dit qu’il est interdit de voler. Çà, tout le monde le sait, pourtant il y a toujours des gens qui continuent de voler. Nous pensons qu’il faut faire en sorte que le contribuable ne soit pas dans une situation où il peut le faire, en prenant les dispositions pour que justement qu’il ne le fasse pas, qu’il le désire ou non. C’est cela l’objectif de ces différentes réformes.
On a quand même l’impression qu’il y a une sorte de précipitation à travers l’instauration de ces moyens technologiques dans le système de mobilisation des ressources internes, surtout quand on sait que notre économie est dominée par l’informel. Comment ce volet sera-t-il pris en compte dans cette réforme ?
En fait, il n’y a pas eu de précipitation dans ce projet, parce qu’il a commencé depuis l’année dernière. Nous allons maintenant mettre l’accent sur la communication. Le ministre des Finances et le Directeur Général des Impôts vont communiquer sur ces questions, pour que les opérateurs économiques soient bien informés et bien imprégnés du système et qu’ils puissent se rendre compte que c’est incontournable. Du reste, le Niger n’est pas le seul pays à expérimenter cette facture certifiée et normalisée. Beaucoup d’autres pays sont dans ce système. Aussi, comme le Niger, tous ces pays ont des secteurs informels.
Pourquoi faudrait-il que le Niger lui, va continuer à s’enfoncer dans l’informalité. Nous pensons qu’il faut que, petit à petit, qu’on puisse émerger, qu’on puisse sortir de cette situation, pour avoir des opérateurs économiques crédibles et transparents. L’impôt qu’ils perçoivent en termes de TVA, ce n’est pas pour eux. Ils collectent la TVA avec les consommateurs, pas pour la garder mais plutôt pour la reverser au Trésor National. Ils ne peuvent pas et ne doivent en aucun cas la garder pour eux-mêmes. C’est du vol ! En ce qui nous concerne, nous allons tout faire pour que cette perte de recettes disparaisse.
Parallèlement à ces réformes, le gouvernement est en train de s’activer pour mettre en œuvre des grands projets structurants, tels que la construction du pipeline Niger-Benin, pour l’exportation du pétrole brut, la poursuite du projet Kandadji et même la construction de centrales thermique et photovoltaïque, dans plusieurs régions. Où en êtes-vous par rapport à ces grandes attentes du peuple nigérien ?
Concernant le projet pétrolier, une société du nom de ‘’WAPCO’’, créée entre le Niger et l’entreprise chinoise CNPC et qui est chargée de construire ledit pipeline, d’une longueur d’environ 2.000 kms, qui doit relier le Niger au Bénin, a débuté ses travaux. Il y a eu le lancement au Bénin et au Niger. Concernant le Niger, au-delà de la plateforme de départ au niveau d’Agadem, déjà un tronçon de 70 kms a été mis à la disposition de la société pour commencer les tranchées et pour le reste du trajet, nous sommes en train de discuter avec les différents propriétaires terriens, pour établir le processus d’indemnisation, afin que les travaux puissent se poursuivre sans entrave. Donc, le travail a réellement commencé avec l’objectif que tout soit fini en 2023. C’est la même chose du côté béninois, le travail a également démarré. Ils ont déjà reçu un premier bateau d’équipements, un deuxième bateau est aussi arrivé, toujours concernant ces équipements. Certes la pandémie de la Covid-19 a un peu ralenti les travaux, mais maintenant ces travaux ont repris et la situation est très active sur le terrain.
Concernant le barrage de Kandadji, là également le projet a été un peu handicapé par la Covid-19, maintenant les travaux ont redémarré. Il y a eu le départ de l’Ingénieur-Conseil, suite à la pandémie, mais un nouveau a été recruté. Il se trouve actuellement sur le terrain, donc les travaux ont repris concernant surtout le génie civil. Tout le financement est pratiquement bouclé. Nous actuellement à 19% du taux d’avancement des travaux, ce qui montre, qu’à même qu’on avance.
Par rapport au secteur énergétique, nous avons mis en service la centrale de Goudel, qui nous a permis de passer le cap de pic de demande de la région de Niamey, sans beaucoup de coupures cette année. Nous avons un projet de construction d’une centrale solaire de 50 Mgw à Gorou-Banda et c’est la Société Financière Internationale (SFI) qui nous accompagne dans ce projet. L’appel à qualification est déjà lancé pour que les entreprises qui se sentent capables puissent postuler. Nous avons également d’autres projets de centrales de plus petites dimensions, notamment à Dosso, à Maradi et à Agadez. Celle d’Agadez est actuellement en cours de construction et tout se passe bien. L’Agence Nationale d’Electrification Rurale (ANPER), qui a reçu beaucoup de financements est entrain de lancer des appels d’offres pour l’électrification des plusieurs villages isolés. Dans l’ensemble, on peut dire qu’actuellement tout avance normalement.
Avec les fortes précipitations enregistrées dans plusieurs localités, cette année, provoquant des inondations avec de nombreuses victimes. Quelles sont les mesures que vous avez eu à prendre pour faire face à cette situation?
En début de la saison des pluies, nous avons mis en place un plan de contingence, sur la base de ce qui s’est passé l’année dernière, pour ne pas être surpris comme par le passé. Ce plan de contingence consiste d’abord à mettre en place un système de veille, pour que partout, sur le territoire national, là où il y a des dégâts, que nous puissions être informé. Ensuite, que rapidement les secours d’urgence puissent être apportés aux populations, que cela soit en biens alimentaires ou non alimentaires. Il s’agit également de faire le point des importants dégâts qui ont été portés aux infrastructures, afin que des réparations y soient apportées.
Nous avons un grand projet, celui de gestion des catastrophes (PGRC), qui a les moyens d’intervenir. C’est d’ailleurs dans la cadre de ce projet que la digue de Niamey a été renforcée et réhabiliter les aménagements hydro-agricoles, qui ont subis des dégradations suite aux intempéries de l’année dernière. Cette année, il y a eu 40% de dégâts comparé à l’année passée. Environ 26.000 ménages ont été affectés, cette année contre 61.000 l’année dernière. Cette année, près de 200.000 personnes sont touchées par les inondations contre plus de 500.000 l’année dernière. Nous pouvons dire qu’il y a eu un meilleur suivi cette année et aussi moins de dégâts, que l’année écoulée et cela grâce à la mise en place du plan de contingence.
Monsieur le Premier ministre, quel pronostic faites-vous à l’état actuel sur l’issue de la campagne agricole en cours ?
En ce concerne la campagne agricole actuelle, en entendant une évaluation précise, qui sera faite par des missions ministérielles sur le terrain, nous pouvons dire que, cette année, la campagne a démarré un peu tardivement. Il y a certes eu beaucoup de pluies mais elles étaient mal reparties. Il y a aussi eu des attaques des ennemis de cultures (oiseaux, chenilles et criquets).
Cependant, dans l’ensemble, on peut dire que la campagne agricole se passe bien. Il y aura certainement des poches de déficits, suite à la sècheresse intervenue en cours du mois d’août, ainsi que des attaques des ennemis de cultures dans certaines zones. C’est seulement l’évaluation qui sera faite très prochainement, qui nous fixera et qui déterminera ce qui va se passer. Comme d’habitude, nous veillerons à ce que la campagne soit bien préparée, notamment en distribuant des intrants (semences, engrais) aux paysans.
Il est vrai que les prix des engrais ont été un peu élevés cette année du fait de l’incidence de la Covid-19, ainsi que de la mise en œuvre de la nouvelle politique des engrais, qui cible plutôt les producteurs que de faire la subvention globale. Dans l’ensemble, le pays a été bien approvisionné en engrais et en intrants, de manière générale, et les producteurs, eux-mêmes l’on confirmé. En somme, c’est l’évaluation qui nous dira quelle est la situation et quelles dispositions prendre.
Alors que la Covid-19 continue encore de faire peser sa menace, le choléra a aussi fait son apparition dans plusieurs régions du Niger. Comment est-ce que le gouvernement gère ces deux situations de crise sanitaire ?
En ce qui concerne la Covid-19, comme le savez elle fait l’objet d’un suivi permanent. Nous contrôlons strictement l’entrée de nos frontières. Que ça soit au niveau des aéroports ou des frontières terrestres, nous veillons à ce que les gens qui entrent soient munis de tests et nous les testons aussi à leur arrivée pour ceux qui viennent par la voie terrestre. Nous faisons le système de détection de telle sorte que la plupart des cas qui nous sont signalés sont des gens ou des migrants qui nous viennent d’ailleurs et nous les suivrons.
Dans l’ensemble la situation est bien suivie et aujourd’hui on peut parler du ‘’miracle nigérien’’ dans la gestion de cette pandémie grâce justement au dispositif que nous avons mis en place. A l’heure où je vous parle, il n’y a que trois (3) malades de Covid-19 qui sont hospitalisés. C’est vraiment un résultat fort appréciable. Sur le plan global, il y a, depuis le démarrage de la maladie, à peu près de 200 décès qu’on peut considérer comme liés à la Covid-19. Mais l’ensemble des maladies qui sont atteints sont guéries et le taux de létalité est à peine de 3%.
En ce qui concerne le choléra, il y a eu des foyers dans les régions frontalières notamment avec notre grand voisin du Sud, mais la plupart des malades sont venus de ce pays compte tenu probablement de la qualité de nos infrastructures sanitaires. En dépit de cela, le gouvernement a préparé la riposte. Aujourd’hui six (6) régions sont concernées. Si on fait le point des cas enregistrés, deux autres régions notamment Agadez et Diffa n’ont enregistré aucun cas. Le taux de létalité est également faible. Nous avons 3% des malades atteints du choléra qui sont décédés. 97% d’entre eux sont guéris et nous avons 3% à 4% qui sont en cours de traitement. C’est dire que la maladie est sous contrôle et le ministre de la Santé a déployé tous les efforts nécessaires, il a mis en place des dispositifs dans toutes les régions affectées. Les traitements sont disponibles et gratuits pour les populations.
Depuis quelque temps, certains de nos compatriotes ont tendance à comparer le président Mohamed Bazoum à son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Comment vous appréciez ces commentaires ?
On ne peut pas empêcher aux gens de commenter. Je pense que les concernés eux-mêmes l’ont dit. Le président Bazoum et le président Issoufou sont des gens qui ont vécu ensemble pendant des années. Ils ont partagé un idéal commun pendant plusieurs décennies. Et aujourd’hui l’un est président de la République, l’autre lui a passé le témoin. C’est vrai que les individus sont différents en eux-mêmes, chacun a son style mais il ne faut pas que les gens considèrent qu’il y a une opposition entre les présidents Issoufou et Bazoum. A travers les médias, les gens veulent coûte que coûte créer une certaine dichotomie ou une sorte de conflit entre les deux hommes. Il n’y a absolument aucune zone d’ombre dans les rapports entre le Président Bazoum et son prédécesseur.
En ce qui concerne le style, comme je l’ai dit, chacun a son style propre et sa manière d’opérer. Mais si vous prenez le programme que nous sommes en train de mettre en œuvre, il s’appelle programme de renaissance Acte III. Ça veut dire que c’est une continuation du programme élaboré par le parti Depuis sa création, ce programme existe. Quand le parti est arrivé au pouvoir, il a mis en œuvre le 1er acte de ce programme, ensuite au 2ème mandat il a mis en œuvre l’acte II avec le Président Issoufou.
Aujourd’hui, nous sommes à la mise en œuvre du 3ème acte. Et ce n’est pas pour rien que nous avons appelé cet acte III ‘’Consolider pour avancer’’. Il s’agit donc de consolider les actions qui ont été réalisées sous les deux précédents mandats, des actions pour lesquelles les Nigériens étaient très satisfaits. Vous vous rappelez de ce slogan ‘’Kayi mun gani mun godé’’ où les Nigériens manifestaient à travers ce slogan leur satisfaction des actions menées par le Président Mahamadou Issoufou, que ça soit en matière de sécurité, que ça soit en matière de développement rural avec l’Initiative 3N, que ça soit en matière d’infrastructures ou en matière de promotion du secteur privé à travers Doing Business avec les efforts louables accomplis dans ce domaine. Il ne reste donc qu’à consolider et à avancer. C’est ça l’objectif et c’est ça que le président Bazoum voudrait faire, pas détruire ou remettre en cause ce qui a été fait comme certains le souhaiteraient. Ce qui a été fait relève du programme du parti et c’est le même parti qui est au pouvoir. Ce parti continuera avec son programme de renaissance dans la perspective de le consolider et d’avancer.
D’autres acteurs évoquent aussi la probabilité d’un rapprochement entre le parti Moden FA Lumana et le PNDS, pour ne pas dire entre le Président Bazoum et Hama Amadou. Qu’en diriez-vous à ce propos ?
Je pense que nous avons tous été éclairés par l’interview du secrétaire général de Lumana dans le journal ‘’L’Enquêteur’’. Il a clairement dit que Lumana ne négocie pas en cachette et que s’il s’agit de faire une alliance, ça sera vu au grand jour. Donc je ne peux que le citer. En ce qui nous concerne au PNDS, nous avons eu par le passé à nouer des alliances avec différents partis. Nous aussi, nous l’avions fait en plein jour, nous n’avons pas fait cela en cachette. Donc tout ce qui est dit sur cette question ne relève que des rumeurs.
Je peux vous le dire de par ma position en tant que membre du présidium du parti, il n’y a à l’heure actuelle aucune négociation entre le PNDS et Lumana. Je ne dis pas que c’est exclu, car avec les partis politiques, il y a toujours des possibilités d’alliances, mais pour le moment, il n’y a rien dans ce sens. Et quand le cas échéant cela se présentera, tout le monde sera au courant, car ça ne se fera pas en cachette. Le Secrétaire général de Lumana Maman Sani m’a précédé sur cette question et il a été très clair indiquant qu’il n’y a, à sa connaissance, aucune négociation entre les deux partis. Et à l’heure actuelle, qui mieux que le SG de ce parti est mieux indiqué pour parler de cette question ?
(Script : Rédaction ONEP)
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- Catégorie : Interview
Grande rencontre citoyenne : Pour la culture d’un dialogue entre les jeunes et les dirigeants du pays
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini, a présidé mercredi dernier, à Niamey, la grande rencontre citoyenne organisée par le ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, en collaboration avec l’association CIMOM. Cette rencontre citoyenne a regroupé autour du chef du gouvernement les jeunes venus de toutes les régions du Niger. Elle vise essentiellement à échanger à bâton rompus sur les aspirations de cette frange de la population qui constitue le socle du développement socio-économique du Niger. L’objectif ultime de cette rencontre historique entre les jeunes et les autorités du pays est de perpétuer cette démarche dans la perspective d’un dialogue intergénérationnel, gage d’une jeunesse responsable résolument engagée pour la paix et la quiétude sociale. La cérémonie de cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la Renaissance Culturelle, M. Assoumana Mallam Issa ; de l’initiatrice de l’événement en l’occurrence, Mme Kader Rouki, présidente de l’association CIMOM ; des autorités administratives et des représentants du corps diplomatique.
La grande rencontre citoyenne entre les jeunes et les dirigeants du pays a été d’abord précédée par l’organisation de plusieurs panels sur des thématiques en lien avec les préoccupations du Niger de façon générale et en particulier celles de la jeunesse. Ces panels ont porté sur ‘’l’investissement dans la jeunesse’’ ; ‘’ la contribution de la jeunesse à la renaissance culturelle du Niger’’ ; ‘’le maintien des filles à l’école et l’autonomisation des femmes’’ ; le dialogue intergénérationnel et enfin ‘’les défis sécuritaires et police de proximité’’. C’est pourquoi, en intervenant au cours de cette rencontre citoyenne, le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Assoumana Mallam Issa a précisé que la jeunesse est au centre des préoccupations du programme de renaissance du Niger comme l’atteste l’ensemble de ses axes, en particulier l’axe 8 relatif à la promotion de l’emploi des jeunes. A ce niveau d’ailleurs, le ministre Assoumana Mallam Issa a relevé que de la scolarisation à la création d’emplois en passant par la formation des jeunes, des progrès remarquables ont été accomplis par le programme de renaissance du Niger. Ces efforts du gouvernement sont réalisés au profit de la jeunesse qui reste et demeure la principale bénéficiaire. M. Assoumana Mallam Issa devait aussi ajouter que le gouvernement s’est non seulement résolument inscrit dans une logique de développement durable à travers des investissements structurants mais aussi et surtout resté constamment à l’écoute de la jeunesse. C’est dans cette optique qu’une étude a été menée par la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) sur les aspirations des jeunes pour mieux les servir. Par ailleurs, les défis socio-économiques restent certes cruciaux, mais le ministre de la Renaissance Culturelle rassure les jeunes en soulignant que le gouvernement s’attèle à éliminer les obstacles systémiques qui ont toujours empêché ces derniers à s’approprier les programmes et d’occuper la place qui leur revient dans l’édification du pays. A cet effet, il convient de créer et consolider un cadre permettant un dialogue entre les jeunes et les autorités du pays.
Pour sa part, l’organisatrice de l’événement, Mme Kader Rouki, présidente de l’association CIMOM, a indiqué que la jeunesse est un socle. Elle constitue la base fondamentale pour toute société en ce sens qu’elle représente le miroir du développement sous toutes ses formes. ‘’ Lorsque la jeunesse est bien éduquée, grande sera la Nation’’. La génération d’aujourd’hui est ce qu’a été sa jeunesse d’hier. Mme Kader Rouki a exhorté les jeunes à se libérer des pensées négatives et fatalistes qui les font reculer car en chacun d’eux existe un talent qu’il peut mettre au service du pays.
Peu après l’ouverture de cette rencontre citoyenne, le Premier ministre et les jeunes ont eu des échanges directs à travers des questions-réponses. Pour le Chef du gouvernement, ce qui importe le plus dans cette rencontre, c’est le brassage entre les jeunes issus de toutes les régions du Niger. En effet, il est important pour le gouvernement d’avoir les aspirations de la jeunesse. Ces aspirations, a dit le Premier ministre, sont déjà connues avec l’étude réalisée par la CAPEG. La conviction du gouvernement à réaliser une telle étude est claire. ‘’ C’est dans la jeunesse que résident les capacités de prise en charge de la société. Pour qu’une société évolue, il faut que sa jeunesse soit encadrée, a souligné le Chef du gouvernement. Ainsi, la jeunesse a des attentes envers le gouvernement. Tout comme la jeunesse, l’Etat a aussi des attentes envers la jeunesse. Cette dernière doit être responsable, préparée au travail. ‘’ Il faudrait que l’auto-emploi soit dans la perspective des jeunes parce que l’Etat seul ne peut pas tout faire. Les efforts du gouvernement en direction de la jeunesse sont transversaux. Ils sont visibles dans tous les secteurs’’, a conclu le Chef du gouvernement.
Par Hassane Daouda (onep)
06 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Politique
Grande rencontre des femmes et filles leaders du Niger dénommée ‘’ face à face’’ : La solidarité féminine: un outil important pour promouvoir le leadership
Une population majoritairement féminine à une échelle excédant les 50%. Les femmes sont celles qui façonnent le plus l’avenir car, de par leur rôle, elles s’occupent de l’éducation des enfants, donc les grands de demain. Elles sont au centre du développement du pays, mais malheureusement elles peinent à émerger et à accéder à des hautes fonctions. L’ONG Femmes Actions et Développement (FAD) a organisé le 16 juillet dernier un face à face entre les trois générations de femmes. Une rencontre qui a regroupé une soixantaine de femmes de tous bords confondus pour échanger sur les défis, partager leurs expériences et trouver ensemble des solutions à la restauration de la solidarité féminine au Niger.
Cet évènement entre femmes a mobilisé plusieurs femmes leaders dont les femmes ministres, les femmes de la société civile, les femmes des institutions de l’Etat, les femmes entrepreneures, les femmes communicatrices. Trois panels ont été organisés notamment les leçons apprises du leadership des femmes dans les années 90, défis, perspectives et opportunités à la solidarité féminine au Niger et la remédiation au conflit intra et intergénérationnelle.
Présente à la rencontre, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a expliqué que la solidarité féminine n’est pas un vain mot au Niger ; ‘’nos héroïnes des années 90 ont le devoir d’accompagner les luttes de leurs filles des années 2000, nos sœurs en religion ont le devoir d’enseigner aux autres que « solidarité et religion » sont un même ensemble. ’’ Vous les femmes, vous devez tout simplement savoir qu’aucun défi de femmes ne se relèvera sans la participation inclusive du plus grand de la population dont vous êtes’’, a-t-elle dit à ses sœurs avant d’encourager l’ONG FAD pour cette initiative qui cadre avec les priorités des plus hautes autorités du Niger.
Mme Laoula Aissata, présidente du Comité d’organisation, femme politique, pense que ‘’les femmes sont les plus nombreuses mais aussi et hélas dont la voix porte le moins. Et pourtant, elles peinent à émerger et à occuper la place au sommet qui est la nôtre. L’une des raisons pouvant expliquer cette situation est l’une des plus sérieuses et à son humble avis l’incapacité à créer un véritable élan de solidarité entre les femmes. Jamais au grand jamais, une communauté ne s’est émancipée dans la division et sans la solidarité’’. Il faut que chacune puisse prendre une décision de façon volontaire, sans pression, en connaissance de cause, et en assumant les conséquences éventuelles. Les hommes ont bien le droit d’être pluriels sans que leurs volontés ne soient constamment essentialisées et/ou minimisées. Selon elle, une solidarité entre femmes implique tout simplement des femmes informées, mais surtout des femmes qui peuvent choisir, dans une société qui ne les discrimine pas strate après strate. Et puis, sur d’autres sujets, les femmes sont solidaires, sauf que ce n’est jamais dit clairement. Elles sont solidaires dans les tontines, les mariages, les baptêmes et les décès. Elles se confient entre elles, se gardent des secrets, elles s’entraident lors des évènements familiaux. Mais comme beaucoup d’initiatives féminines, cette solidarité qui existe bel et bien est invisibilisée. ‘’On en oublie nous-mêmes à quel point tous les jours nous sommes capables de nous tendre la main, de nous tendre l’oreille, pourquoi pas nous aider. On invisibilise la solidarité qui existe pourtant pour ne se focaliser que sur les mauvaises expériences. Et pourtant ! On imagine bien quel dessein une telle assertion sert. On se résigne face aux injustices…Ne nous laissons plus manipuler. Nous sommes solidaires entre nous. Faisons-nous juste confiance! Nous sommes femmes, nous sommes toutes uniques, et chacune, à titre individuel, peut avoir ses aspirations propres’’.
Mme Daou Amina Ganda de la Direction de la Promotion de la Scolarisation de la jeune fille au Ministère de l’Education Nationale affirme : ‘’Oui, il faut plus de solidarité entre les femmes et les filles dès le bas âge au niveau de la famille, de l’école. Mais pour se faire, il faudrait encore que les femmes aient conscience des conséquences de leurs choix sur leur autodétermination, leur condition de vie. Et quand bien même, elles auraient conscience de ces conséquences, il faudrait qu’elles puissent faire des choix librement. Leur start-up est celle qui obtient les plus faibles financements, etc. Que ce soit dans les grandes institutions comme dans les petites entreprises, les postes à responsabilités restent majoritairement confiés à des hommes, et les femmes peinent toujours à faire entendre leurs voix face à leurs homologues masculins. Pour elle, l'union fait la force. L'entraide entre les femmes doit s’exercer, que ce soit dans leur vie personnelle ou dans le monde du travail. Mais, comme le rappellent régulièrement les différentes associations, le but est avant tout de rassembler les femmes. Et ce, quelles que soient les origines et les croyances, la sexualité ou encore la profession des concernées.
Des solutions envisageables
Cette solidarité entre femmes est nécessaire pour solutionner des problèmes de précarité pouvant se manifester dans des projets et ou des initiatives entrepreneuriales. Des micros crédits, des tontines ont été mis en place comme c’est fut le cas de Mata Massu Dubara de Care International pour rendre l’entreprenariat féminin à la portée de tous. Ces projets menés par des femmes entrepreneurs témoignent de l’existence de la solidarité féminine, explique Mme Reki Djermakoye, PDG Mata et Matassa Investing SA, présidente du Mouvement Nigérien pour la Démocratie.
Mme Mariama Moumouni, juriste, activiste, spécialiste en Droits Humains au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a elle parlé plus d’opportunités que de défis car pour elle, il y’ a autant de femmes que d’idées ; le nombre doit être une opportunité et non pas un problème. Le fait qu’il y ait plus de femmes que d’hommes au Niger est une opportunité. Elle a mentionné au cours de son intervention la diversité des expériences. « Depuis quelques années, on a des femmes nigériennes qui occupent des postes de responsabilité, des grandes entrepreneures. Il va falloir que ces expériences de ces femmes puissent servir aux autres. Et parmi les opportunités, elle a noté celles des réseaux sociaux, (les blogs, les possibilités de communication à distance) est une opportunité pour que les femmes de Diffa, Dosso, Agadez et de Niamey puissent organiser des réunions, des discussions et même partager des opportunités. Et aussi, on constate de plus en plus d’hommes champions sensibles aux droits des femmes, genre sensible, engagés aux droits des femmes, et pour ce faire, on doit faire appel aux hommes dans la promotion de cette solidarité », indique Mme Mariama Moumouni.
Selon elle, beaucoup d’ONG nationales et internationales, beaucoup d’institutions multilatérales et bilatérales et même institutions de la République sont engagées sur les questions des droits des femmes, sur les questions de solidarité ; c’est une opportunité ne serait-ce que par les ressources accessibles à travers ces institutions pour renforcer la solidarité au niveau local au Niger. La République s’est engagée à travers la constitution et d’autres textes comme les stratégies genre à promouvoir le genre et le droit des femmes ; ce sont des opportunités que les femmes peuvent saisir pour renforcer leurs interactions et leur solidarité.
En termes de perspectives, Mme Mariama a soutenu la création des cadres de réflexion stratégiques selon les thématiques et les sujets à solidarité à traiter entre les femmes ; sinon, on restera toujours à courir derrière les besoins. Elle a mis l’accent sur le renforcement des jeunes, notamment l’engagement des garçons, parce que dans quelques années, ils seront les chefs de ménage et chefs de familles, le pouvoir est concentré entre les mains des hommes au sein des ménages ; plus on renforce l’engagement et la prise de conscience des chefs de ménage de demain relativement aux droits des femmes, plus on a la chance de renforcer aussi la solidarité indirectement entre les femmes, parce que si les hommes peuvent autoriser ou encourager leur femmes à aller dans ces cadres d‘échanges ou elle-même de prendre l’initiative d’aller vers d’autres femmes, ça serait bénéfique à la solidarité entre les femmes. Elle a invité ses sœurs à promouvoir les réseaux notamment la facilitation de communication entre les filles et les femmes de diverses régions, de diverses religions, de divers partis politiques, de diverses expériences professionnelles, de diverses institutions, de diverses formations, et ça serait le point de départ de la construction d’une solidarité durable, plus forte et plus bénéfique.
A titre personnel, Mariama explique : « nous avons aussi coaché plusieurs jeunes filles à avoir confiance en elles-mêmes, en leurs capacités et compétences à devenir des actrices du développement et de changement de leurs communautés et de la société, en somme leur développement personnel. Nous avons participé activement à plusieurs initiatives nationales de plaidoyer dans le cadre de l’adoption de lois beaucoup plus protectrices de la jeune fille et de la femme dont celle relative au quota. En termes de perspectives, nous soutenons la révision du code civil qui, une fois devenue effective, résoudrait la question de la définition de l’enfant, l’âge légal au mariage, etc.…
Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
13 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Politique
Grave accident routier : encore, le bus de la STM prend feu ! Quand l’histoire donne raison au ministre Ladan Tchiana
Dieu ne dort pas’’ comme le dit un dicton populaire. Il vous souviendra qu’il y a deuxsemaines, un accident de la route provoqué par un Bus de la STM a occasionné plusieurs pertes en vies humaines. Un acte horrible ayant conduit le ministre des transports de l’époque à prendre des mesures de sanction à l’encontre de la société de transport en question. Une manière pour le ministre de bien élucider les causes réelles du tragique accident, et prendreles dispositions qui s’imposent afin de plus assister à ce type de drame. Cependant, comme à l’accoutumée pour ne pas dire conformément à l’identité remarquable des renaissants, la corruption, le favoritisme ont vite fait de prendre le dessus sur l’intérêtgénéral. En effet, après l’arrêté ministériel de suspension des activités de la STM, les grands bonnets (ou enturbannés), les hors la loi comme disent les autres, ont contourné le ministre et débarqué directement au palais présidentiel aux fins d’obtenir réouverture des activités de leursociété. Une sorte de négociation, qui finit par emporter, telle une grosse vague, le ministre des transports. Et voilà que l’histoire donne raison au sieur Ladan Tchiana, car la STM a encore récidivé. Selon nos sources, un bus de la STM aurait pris feu le lundi 13 novembre dernier dans les environs de 11 heures du matin dans une localité située entre la cote d’ivoire et le Burkina voisin. Alors, le nouveau ministre des transports doitêtre vigilant car la STM a la capacité de provoquer chez nous, le limogeage voiremême la démission des ministres.Qu’Allah le tout puissant protège les nigériens contre cette nouvelle oligarchie des Transports-voyageurs joue allègrement avec les vies d’honnêtes citoyens !
DAN MAGOULI
15 novembre 2017
Source : L'Actualité
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Gravement malade le président de la CENI, Maître Issaka Sounna secrètement « exfiltré » du Niger
« Ne laisse pas les comportements des autres détruire ta paix intérieure » disait le Dalaï-lama. Et, témoin oculaire d’un comportement qui impose à tout patriote épris de paix et de justice, de le rendre public, je n’aurai de paix intérieure que lorsque je porte à la connaissance de mes compatriotes ce que, mes états de service m’a permis découvrir.
Puisque l’opposition politique et l’Assemblée nationale ont démissionné de leur rôle de contre-pouvoir, la presse indépendante mise à mal par une pression fiscale qui la déstabilise et l’empêche de mener à bien sa mission, je me fais le porte-voix occasionnel d’un peuple désabusé.
l vous souviendra qu’à l’issue du conseil des ministres du 16 mars 2018, le gouvernement du Niger avait annoncé en grande pompe qu’avec la mise en service de l’hôpital général de référence, aucun officiel nigérien ne sera plus évacué pour raison sanitaire tant le complexe hospitalier est à la pointe de la technologie moderne capable de concurrencer les grands hôpitaux du monde. Cette annonce, n’est en réalité, que de la poudre aux yeux, car elle n’aura duré que quelques mois.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2018, le Président de la CENI, Me SOUNNA dont l’état de santé semble davantage se dégrader, a été évacué dans le plus grand secret vers Paris pour y être soigné. Cette décision est en effet, salutaire dès lors qu’elle participe de l’assistance à une personnalité malade, afin qu’elle puisse recouvrir sa santé. Je lui souhaitons au passage un prompt rétablissement.
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- Catégorie : Société
Grève de trois jours la semaine prochaine dans le secteur de l'éducation : Un sursaut national pour sauver l'année scolaire
Le syndicat national des fonctionnaires et agents contractuels de l'éducation de base (SYNACEB ) projette d'observer une grève de trois jours, allant du mercredi 5 au vendredi 7 avril 2017.
Cette énième grève dans le secteur de l'éducation, trop perturbée depuis la rentrée scolaire intervient suite au nom respect par le gouvernement du protocole d'accord qu' il a signé avec les syndicats des enseignants depuis le 13 décembre 2016.
Les élèves et leurs parents redoutent une année blanche dans ce secteur crucial mais gangrené par de nombreuses difficultés.
Pour conjurer ce spectre d'une année blanche il est temps que le gouvernement et les syndicats de l'éducation reprennent langue, en étroite collaboration avec tous les partenaires de l'éducation, pour trouver les solutions qui conviennent et ce de façon durable. Car si l'éducation ne marche pas, aucun secteur ne peut fonctionner correctement. Elle est le facteur fondamental de développement d'une société. Les ambitions et égos personnels doivent céder le pas à l'intérêt de la nation dans l'intérêt de tous.
02 avril 2017
Source : http://nigerdiaspora.net/
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Grève des conducteurs routiers du Niger
Suite à ce mouvement d’humeur qui bénéficie du soutien de la Confédération des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, tous les bus de la vingtaine de compagnies de transport que compte le Niger sont immobilisés depuis ce matin, tant pour les voyages à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Après plusieurs lettres d’interpellation à l’endroit des responsables de leurs sociétés, les conducteurs routiers voyageurs du Niger ont décidé de passer à l’acte, même s’ils se disent ouverts au dialogue.
Selon Mamoudou Idé, secrétaire général du SNCRVN, la grève est motivée par notamment le refus des compagnies de transport de respecter le Code du travail, les licenciements abusifs, la discrimination dans le traitement salarial et le refus d’immatriculation de certains de leurs militants à la CNSS.
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- Catégorie : Société
Grève illimitée lancée par l’Union des Scolaires Nigériens (USN) : Elèves et étudiants reprennent le chemin de l’école
C’en est fini de la grève illimitée lancée par l’Union des Scolaires Nigériens (USN). Ce mardi 25 avril 2017, élèves et étudiants reprennent le chemin de l’école.
Dans un communiqué conjoint USN/Gouvernement en date du 20 avril 2017 paraphé par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Yahouza Sadissou et le Secrétaire Général du Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens, Soumana Ousseini Sambo, les deux parties sont parvenues à accorder leurs violons. Ainsi, le gouvernement s’est engagé sur plusieurs points, notamment l’apurement des arriérés d’allocations et des bourses avec comme date de début d’exécution le samedi 22 avril 2017, la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les événements du 10 avril 2017, le maintien de l’aide sociale octroyée aux étudiants dans sa forme actuelle, la prise en charge des soins médicaux des blessés et plusieurs autres points tendant à améliorer les conditions de vie et d’études des élèves et étudiants.
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Grèves perlées des Syndicats des enseignants : Le ras-le-bol des militants
A moins d'un mois de la fin de l'année scolaire 2016-2017, le gouvernement et les différents syndicats du secteur de l'éducation ne sont toujours pas parvenus à un accord. Si, en dépit de cela, au niveau de la composante FUSEN qui a comme figure de proue le SNEN, on a mis de l'eau dans son vin privilégiant les intérêts de l'école nigérienne sur ses revendications sommes toutes légitimes, chez le groupe qualifié de radical piloté par le SYNACEB, on persiste dans les débrayages. Ce qui n'est pas sans conséquences sur le moral des militants qui désistent de plus en plus, minés par l'usure.
Dans un préavis de grève en date du 31 mai 2017, la Synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB, ou disons ce qu'il en reste de cette dynamique après le départ de la FUSEN, appelle ses militants à observer 6 jours de grève allant du lundi 5 juin au samedi 10 juin. C'est le énième mot d'ordre de grève de ce regroupement syndical depuis le début de l'année scolaire. Un comportement radical qui a, sans doute, amené la FUSEN membre de cette dynamique à s'y retirer en avril dernier. En tout cas, depuis son départ de la Synergie CAUSENiger/ SYNACEB, la FUSEN n'a observé qu'un seul mot d'ordre de grève de 72 heures alors même que le SYNACEB flanqué de ses acolytes semblent avoir opté pour des débrayages sans répit. Ici, apparemment, on a signé pour le blanchiment de l'année scolaire en cours. Ce qui vient corroborer le contenu d'un enregistrement sonore, largement diffusé et relayé sur les réseaux sociaux, attribué à deux " compères " du courant syndical extrémiste spéculant sur le statut de l'année scolaire 2016-2017. Tout naturellement, ce radicalisme n'est pas sans conséquence sur le moral des militants qui assistent aux coupures opérées sur leurs pécules pour faits de grève. " Trop, c'est trop ! Moi j'arrête " ; " Il faut avoir pitié des enfants des pauvres " ; " Comme je ne veux pas entendre parler de rattrapages après, je préfère ne pas suivre les grèves et finir mon programme en toute tranquillité " ; " Nous, au niveau de notre école, nous avons décidé à l'unanimité d'arrêter la spirale de grèves ".
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Grillade de la Tabaski 2018 : Le charbon minérale, une alternative pour la protection de l’environnement
Selon les explications fournies par le Directeur Régional de l’Environnement de Niamey, Colonel Oumarou Alou " Nous consommons plus de 367.400 tonnes de bois pendant cette seule journée de grillade, soit 18% de la consommation annuelle de la seule région de Niamey ". Selon lui, des dispositions sont en train d’être prises pour pallier à cette consommation abusive du bois de chauffe qui a une conséquence grave sur l’environnement. Et comme solution alternative, il propose l’utilisation du charbon minérale, qui est moins couteux et accessible à tous, (un sac de 40 kilogrammes de charbon coûte 2500fr). Il conseille aux fidèles musulmans d’utiliser le charbon, et attire l’attention des uns et des autres à surveiller l’utilisation du bois pour la protection de l’environnement.
Méhaou Dodo
16 août 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net
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Grillade de la viande de Tabaski : Impact néfaste de l’utilisation à outrance du bois sur l’environnement
La fête de Tabaski est la période par excellence de la grillade des moutons égorgés rituellement. Pour le besoin de cette activité on assiste à une forte demande des combustibles que sont le bois et le charbon de bois, mais aussi à d’autres matériels comme les pics, les nattes pour l’étalage de la viande.
M.Ismaïla, un vendeur de bois au quartier Yantala, nous rassure que le bois ne fera pas défaut à son niveau. « Nous avons un important stock pouvant répondre au besoin de nos clients. Quant aux prix, ils vont de 50f CFA à 500FCFA pour la cuisine et de 1000FCFA à 10.000FCFA pour la grillade de la viande ».
Pourtant pour la sauvegarde de l’environnement et de la forêt, la population est sensibilisée ces dernières années sur les avantages de l’utilisation du charbon minéral. Mais cette année, certains vendeurs se plaignent de la rareté du charbon mineral qui est pourtant une alternative à l’utilisation du charbon de bois dont la carbonisation et la mise sur le marché participe au deboisement. « À la date d’aujourd’hui nous vendons le sac du charbon de bois importé du Nigeria entre 7500f à 8000f. Le prix varie selon la qualité du sac », nous explique Barham Djibo, un vendeur du charbon du quartier de Yantala.
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Guéguerre au sommet du PNDS : Le plan d’Issoufou pour écarter Bazoum
Selon des sources bien informées, le Président Issoufou Mahamadou veut être le Vladimir Poutine de l’Afrique. La prochaine Ceni serait à sa guise, c’est-à-dire une Ceni où les membres sont à sa portée, avec à la clé, un fichier électoral sous contrôle, le directeur de l’informatique et du fichier électoral biométrique (Difob) étant nommé par décret, sur proposition du ministre de l’Intérieur. Nommés par lui, donc totalement acquis à sa cause. Aujourd’hui, le Président Issoufou fait entiè- rement confiance à Kalla Moutari et personne d’autre au sein du Pnds-Tarayya pour le remplacer. Quant à l’intéressé, il joue au sapeur pompier. C’est lui qui rencontre Bazoum Mohamed pour calmer le jeu. Il ne faut pas écouter les «on dit», tendant ainsi à endormir la vigilance de Bazoum Mohamed. Au sein du parti, la tendance générale est de réfuter tout ce qui se raconte par rapport à une soi-disant crise. Mais la réalité est tout autre, d’autant plus qu’il y a des décisions qui sont prises au cours de certaines rencontres sans le camarade Bazoum. La raison est qu’il ne sera jamais d’accord avec eux sur certains points et certains projets. Ce qui est sûr, c’est que les carottes sont cuites pour Bazoum Mohamed qui, selon des témoignages dignes de foi, ne sera pas le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2021.
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Guéguerres à la Mouvance présidentielle : Le Maire Assane Seydou dément Hassoumi Massaoudou
Lors d’une conférence de presse le samedi 18 février dernier à son domicile, le ministre des Finances Hassoumi Massaoudou s’est montré, on ne peut plus discourtois envers le président du Conseil de ville de Niamey Assane Seydou et ce bien qu’ils soient alliés dans la gestion du pays, le premier étant du PNDS-Tarayya, le parti présidentiel et le second de AMEN-AMIN, le parti de LadanTchiana ministre des Mines. Hassoumi Massaoudou n’a pas été du tout tendre avec le Maire de la capitale. Interrogé sur les 8 mois d’arriérés de salaires cumulés par les agents des collectivités territoriales, le ministre des Finances a rejeté en bloc la responsabilité de cette situation délétère sur le maire-président Assane Seydou.
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Guerre médiatique Afrique-France : Tardive déclaration de la riposte française
Entre la France et l’Afrique c’est de vieilles amours, toujours mouvementées, jamais apaisées, éternellement faites de tensions, à jamais conflictuelles. Faut-il croire comme le pense le poète martiniquais que « le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France ? ». Dans les relations orageuses qui ont été les leurs, les deux partenaires n’ont jamais su taire contradictions, convertir leurs désamours dans leur amour contrarié, presque impossible quand l’un doit toujours sous-estimer l’autre et que l’autre doit à son tour toujours soupçonner l’un, méfiant à son égard, douteux de ce qu’il puisse lui faire et lui vouloir le bien. Pendant de longues et terribles décennies de domination et de marginalité, l’Afrique et l’Europe ont mené leur compagnonnage difficile, au coeur de malentendus et de discours vexatoires, inamicaux, souvent provocateurs, à la limite de l’injure quand une France hautaine peut croire, par ses complexes imposés, qu’elle a un droit de paternalisme sur les peuples qu’elle dominait pendant une époque et qu’elle ne peut jamais croire libres et matures pour disposer d’eux-mêmes même après une accession, peut-être folklorique, à une indépendance qu’elle accordait aux Etats africains, comme dans une scène de théâtre. Pour n’avoir pas su gérer ses relations avec le continent en fonction des époques et des évolutions sociétales, la France a fini par se rendre compte que les mentalités y ont beaucoup évolué et qu’elle était en passe de perdre de l’influence en Afrique parce que les hommes et les femmes, d’une autre génération qui n’a pas connu l’époque de la domination et des complexes qu’elle entretenait, ne pouvaient pas comprendre qu’elle se comporte en « maître » à leur égard avec tant d’arrogance autant que de mépris. C’est ainsi que, n’ayant pas su évoluer avec les époques, elle devrait se rendre compte de la catastrophe de son image abimée qui s’est gravement altérée sur le continent avec ce que la presse a appelé le sentiment anti-français qui s’est alors développé dans l’opinion africaine, principalement dans la frange d’une jeunesse révoltée et consciente de ses responsabilités historiques vis-à-vis d’une Afrique qui aspire à relever la tête pour vivre digne, après plus d’un siècle de servilité et de domination. C’est l’avènement des réseaux sociaux qui a tout précipité. Alors que la France comptant sur une fracture numérique pour croire qu’elle a encore du temps pour continuer dans les mêmes logiques impériales et impérialistes, voilà que les médias sociaux qui se sont vite démocratisés, ont aidé à informer – hélas souvent aussi à manipuler – et à faire mûrir les consciences pour aider les Africains et surtout sa jeunesse à mieux comprendre les enjeux d’une redéfinition des relations avec la France. Pendant longtemps, isolée dans le confort de ses illusions, la France a cru que ce n’est qu’une affaire d’intox, comptant sur ceux que certains milieux africains appellent ses « valets locaux », pour croire qu’ils puissent lui remettre les choses en ordre afin de perpétuer sa domination.
Le Mali, à la suite de la brouilles avec Paris relativement à la gestion souveraine de sa sécurité, a aidé les Africains à comprendre que l’emprise française est contestable ainsi le Rwanda le réussit plus tôt, sortant tragiquement du génocide de 1994 pour devenir aujourd’hui un pays que la France peut respecter et le courtiser jusqu’à lui donner le secrétariat général de la Francophonie que Kagamé ne cherchait même pas d’autant qu’il avait quitté l’OIF, l’Organisation Internationale de la Francophonie et la langue française comme langue officielle pour marquer sa rupture totale avec cette France contre laquelle le pays avait énormément de choses à reprocher dans la tragédie qu’il vécut à la fin du siècle dernier. Parce que cette France colonialiste ne sait pas respecter les autres peuples, elle perdit de l’espace et de l’estime auprès de beaucoup de ses partenaires notamment africains qui firent alors le choix raisonné de la diversification de leurs partenaires. La France, pour beaucoup d’analystes ne travaille qu’à maintenir les peuples qu’elle dominaient hier dans un état de dépendance pour avoir à justifier une coopération inutile avec elle car celle-ci profite plus à elle-même qu’à ceux qu’elle prétend aider à se développer. Partout, sur le continent, si ce n’est dans les discours officiels où les dirigeants qui répondent plus au nom de la France qu’à celui de leurs peuples obligés de louer la France et sa relation avec le continent, l’on n’entend qu’un discours hostile, rebelle, souvent révolutionnaire d’Africains qui veulent aller à la vraie liberté pour retrouver une dignité qui leur est déniée.
Les Africains sont en avance sur le nouveau front médiatique…
Depuis quelques années, des leaders de la société civile, de grands intellectuels, des blogueurs et autres activistes des réseaux sociaux ont investi le nouveau territoire médiatique, diffusant des messages qui discréditent la France dans sa relation avec le continent et appelant les Africain à une prise de conscience pour se battre enfin pour leur dignité. Toute la jeunesse africaine connait le travail inlassable et très intellectuel que mènent par exemple Nathalie Yamb et Kémi Séba sur les réseaux sociaux depuis des années et leurs publications sont largement partagées dans le monde, utilement lues tant par les Africains du continent que ceux de la Diaspora. Les injonctions de Paris, pour les contrarier dans leurs actions surtout quand ils viennent sur le continent en se servant de pouvoirs africains qui leur sont soumis, ne fait que conforter ces acteurs dans leur combat, pouvant, dans la contrariété à laquelle ils font face sur le continent, comprendre aussi la justesse de ce combat très noble pour l’Afrique. Il se trouve d’ailleurs qu’une telle attitude à leur égard renforce les convictions, et développe la sympathie qu’ils ont à travers des structures nationales qui les soutiennent et qui sont souvent le relais de leur discours auprès des peuples et de la jeunesse. Il y a aujourd’hui une montée en puissance des réseaux de blogueur et la démocratie aujourd’hui est obligée de faire avec, rendant difficile à des pouvoirs autocratiques la gestion de la liberté d’expression sur le nouvel espace médiatique devenu presque incontrôlable. Déclaration de guerre médiatique tardive d’Emmanuel Macron
Dans sa vraie guerre contre le terrorisme, plus pour d’autres intérêts qu’au service de la paix diront les détracteurs, la France a oublié cette guerre qui lui faisait des ravages sur sa réputation dans le monde et lorsqu’elle ouvre les yeux pour voir les dégâts, c’était imparable : l’Afrique est loin sur ce front ! Il y a quelques jours, face à la dégradation irréparable de son image auprès de l’opinion africaine, Emmanuel Macron lançait sa guerre médiatique, mais comme toujours, nommant des boucs émissaires pour justifier ses déboires sur le continent, incapable de comprendre que d’autres, opportunément, pour les mêmes intérêts mais avec une diplomatie plus humaine et humaniste, ne peuvent qu’occuper les espaces vides qu’elle laisse profitant des déceptions et des colères que sa politique à l’égard du continent a provoquées. Dans son discours-déclaration de guerre, Emmanuel Macron, ne pouvant cacher ses colères, visiblement remonté contre certains nouveaux partenaires qui dérangent, comptant sur un « Levier défensif » pour réparer le tort qu’on aurait fait à son pays, estimant qu’il s’agit d’une « mission nouvelle des dernières années », et peut-être qu’il n’aura compris, hélas, que très tard. Enfin, le président français peut reconnaitre que « le monde a changé » mais ne peut mais ne peut lui changer pour se conformer à la nouvelle donne mondiale, et ne pouvant toujours pas tirer les bonnes leçons pour comprendre qu’il y a plus à mettre à cause son attitude arrogante vis-à-vis du continent que de croire que c’est un autre qui lui gâche tout dans son impérialisme de mauvais aloi. S’il est vrai, ainsi qu’il le dit, que « [leur] pays est souvent attaqué, il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et les manipulations », il reste qu’il lit mal les évolutions pour ne pas comprendre qu’il a aujourd’hui à faire face à une génération décomplexée qui ne le regarde plus comme un « Blanc », mais comme un homme en qui une couleur arbitraire de la nature ne change rien à son statut de mortel. C’est donc tout dépité qu’il constate que « le continent africain en est le meilleur laboratoire » de ces mutations qui, forcément, changeront beaucoup dans les rapports. Lorsqu’il s’en prend à un certain « narratif russe, chinois ou turc sur le continent » par rapport auquel il pense qu’« On doit être agressif, mobilisés sur ce sujet », on comprend bien qu’il ne comprend pas que le discours ne changera rien à sa situation désormais inconfortable sur le continent tant qu’il ne pourra pas changer, et avoir de nouvelles approches dans sa relation avec le continent et avec les Africains, surtout lorsqu’elle devrait être toujours portée par les mêmes arrogances. C’est pourquoi, « installer notre narratif » et « donner nos arguments » ne suffiront pas à régler le problème avec le continent. D’ailleurs, lorsqu’il parle de « Travailler avec des alliés de la France », peut-il dire qu’il compte sur les gouvernements africains qui sont, pour la plupart, peu crédibles, impopulaires dans leur opinion ? Dans le nouveau front médiatique qu’ouvre Emmanuel Macron, comptant sur les réseaux de France Média Monde, il faut craindre, comme Barkhane au Mali, qu’il ne vive les mêmes revers. Que ne font pas déjà, rfi et France 24 pour magnifier l’action de la France sur le continent et pour quels résultats ? ʺMinabilitéʺ, passe nous ton mot, Gohou Michel..
Considérée sur ces points, cette guerre est perdue d’avance.
L’Afrique est adulte. Il faut en tenir compte.
Par Waz-Za
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Guinée Bissau : 63ème Réunion du Comité des Ministres des Transports de l’ASECNA : L’Aéroport de Zinder sur la liste des Aéroports communautaires de l’ASECNA
Le Ministre des Transports, M. Mahamadou KARIDIO, a participé à la 63ème Réunion du Comité des Ministres des Transports de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) en Guinée Bissau, le 15 mars dernier. Cette réunion a consacré l’adoption d’une importante résolution pour notre pays qui inscrit l’Aéroport international de Zinder sur la liste des aéroports gérés par l’ASECNA (activités communautaires). Le Comité des Ministres a été précédé par la réunion préparatoire des experts de l’Aviation civile des États membres qui s’est déroulée les 13 et 14 mars 2019, à laquelle ont participé le Directeur Général de l’ANAC, ELH AYAHA Ahmed, Administrateur de l’ASECNA et M. ADAM Zakari, Directeur de la Législation du Ministère des transports.
Le Comité des Ministres en Charge de l’Aviation Civile des Etats membres de l’ASECNA a approuvé le transfert de l’Aéroport international de Zinder sous exploitation communautaire de l'ASECNA (article 2 de la Convention relative à l’ASECNA signée à Libreville le 28 avril 2010) par l’adoption de la Résolution N° 2019 CM 63-6, lors de sa 63ème réunion tenue à Bissau le 15 mars 2019.
Par ce transfert l’ASECNA fournira les services de la navigation aérienne aux usagers de l’aéroport international de Zinder. Il prendra ainsi en charge :
- le personnel (Contrôleurs, Techniciens de maintenance, Agents de la météorologie, pompiers d’aérodromes…) ;
- la gestion technique de l’aéroport (les infrastructures radio électriques);
- l’exploitation des services de la Navigation aérienne et de la météorologie aéronautique sur ledit aéroport ;
- l’exploitation et l’entretien des installations de communication, de navigation, de surveillance, et de la météorologie aéronautique de l’aéroport de Zinder.
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Guinée-Niger: Le Président Alpha Condé clashé par l’ancien homme fort de Niamey, ISSOUFOU Mahamadou
L’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou qui a transmis démocratiquement le pouvoir le 02 Avril dernier à son successeur BAZOUM Mohamed tacle sans gants sévèrement son homologue de Guinée Alpha Condé. Ce dernier est perçu par le 6 ème Lauréat du Prix Mo Ibrahim comme une grosse menace de la démocratie dans son pays et dans l’espace CEDEAO.
Sans gants, l’ancien Président nigérien, ISSOUFOU Mahamadou, devenu un Symbole de la démocratie en Afrique, a clashé le Chef de l’État de Guinée Alpha CONDE. Ce dernier est passé à l’échafaud de l’ex-homme fort de Niamey qui considère qu’il constitue une menace pour la démocratie et la stabilité de la Guinée et pour l’espace CEDEAO. Depuis 2019, les relations entre ISSOUFOU et Condé sont devenues froides. Conakry avait beaucoup manœuvré pour faire échouer au candidat BAZOUM Mohamed sa conquête de pouvoir. Confidentiel Afrique l’avait annoncé dans une édition précédente avec des preuves irréfutables et concordantes.
L’ancien chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou n’y est pas allé par quatre chemins pour dire ses vérités au Président Alpha Condé. Lors d’une sortie médiatique dans un média nigérien où il répondait aux questions d’un journaliste, le Président Issoufou estime qu’Alpha Condé est une déception et son maintien au pouvoir constitue une menace pour la paix et la sécurité en Guinée ainsi que pour l’espace CEDEAO.
Alpha Condé, une grosse déception
Le ton railleur, l’ancien homme fort de Niamey lance ses projectiles. Il qualifie la gestion du pouvoir d’Alpha Condé de grosse déception. Extraits : « Je suis surpris comme beaucoup de nos camarades de luttes d’ailleurs. Vu tout ce qu’on a mené comme combat pour l’instauration de la démocratie et l’État de droit en Afrique, Alpha CONDE devrait accepter de rendre le pouvoir, de sortir par la grande porte, mais, hélas il a oublié ses engagements de jeunesse. C’est très dommage pour lui, pour la Guinée et pour la construction démocratique en Afrique ».
En Janvier 2019, lors de notre dernière conversation téléphonique : « je l’avais dit à l’époque d’écouter son peuple, de donner une chance à son pays et d’être un bon exemple pour notre continent », explique M. Issoufou.
Mais, à sa grande surprise, le Président Alpha Condé s’était montré furieux et poussé le bouchon en assénant qu’il est en phase avec son peuple qui le soutient et est derrière lui.
Pis, Alpha Condé va plus loin et dit : « Que les jeunes qui sortaient dans les rues ne sont que des agités, drogués, manipulés par des ripoux qui se disent opposants ». Décidément Alpha Condé n’est pas prêt à changer de posture, en dépit des récriminerions tous azimuts contre son régime oppresseur et aveugle.
Par Maguette Mbengue (Confidentiel Afrique)
Source : https://www.maliweb.net/international/guinee-niger-le-president-alpha-conde-clashe
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Guri-système : Quand le silence de Hama Amadou dérange au plus haut niveau
Cet homme qui avait quitté avec fracas, voulant faire sensation, le Guri système contre lequel il avait porté les critiques les plus acerbes et les plus audacieuses, pour témoigner de ce que jamais il ne peut s’accommoder de la gouvernance des camarades, faite d’injustice et de déni de droits, de prévarication et de mensonges. Depuis cette époque, après avoir collaboré avec le socialisme dont il se réclame aussi d’un point de vue doctrinaire, il redevint l’un des opposants les plus irréductibles du régime, usant de hargne et d’invectives pour torpiller le pouvoir des socialistes. Et les Nigériens voyaient en l’homme un révolutionnaire, un homme épris de justice et de vérité, digne de respect, ne pouvant reculer ni devant la menace, ni en face de la tentation du gain facile. On avait alors cru que les convictions de l’homme étaient tenaces, que rien, quelles que soient les contingences, ne pouvait le pousser à renier ses convictions ? On avait cru qu’il défendait alors une vision noble, qu’il portait un regard juste pour le Niger et pour le monde. Il avait une parole dure, bavarde, assez acide pour dire le mal de la société, pour dénoncer les malheurs communs, les misères partagées, les désespoirs lucides d’un peuple angoissé. Il était une autre voix de l’opposition que des calculs avaient placée dans une posture équilibriste pour observer la recomposition du schéma politique national afin de savoir se repositionner selon les opportunités de la conjoncture politique. Oubliant les réquisitoires qu’il avait portés contre le régime, monnayant son soutien inutile, il partit soutenir ceux pour qui il était pourtant un des procureurs les plus redoutés. En politique au Niger, il n’y a ni honte, ni morale, ni éthique. Pour avoir tenu un certain discours contre Issoufou et son système, l’homme n’avait pas de pudeur à revenir pour chanter face aux Nigériens pour qui, finalement, il semble avoir peu de respect, l’immonde gouvernance qu’il blâmait avec une rare arrogance.
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Habi Mahamadou Salissou, ministre de la Communication : « Notre devoir est d’empêcher que le Niger soit le seul pays africain dont l’agence de presse aura disparu»
L’Agence Nigérienne de Presse (ANP) a été créée en 1987 pour porter la voix du Niger à l’extérieur. Le Gouvernement entendait, par la même occasion, compléter le dispositif médiatique national (publications de presse écrite, radio, télévision, agence de presse et, plus tard, l’organe de régulation), tout en participant à l’établissement du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC) promu par l’UNESCO. Mais, depuis les années 2000, l’ANP traverse une crise profonde. Le ministre Habi Mahamadou Salissou explique les raisons de cette crise et envisage des solutions de sortie.
Monsieur le ministre, à quoi est due la crise que traverse l’ANP ?
Cette crise qui a commencé dans les années 2000 est marquée notamment par l’assèchement des ressources financières, dû à l’éclosion de l’internet (qui a favorisé un accès gratuit à l’information), mais aussi à la baisse drastique des subventions de l’Etat ; le vieillissement du personnel ; l’obsolescence des équipements techniques ; la modicité du parc logistique.
Monsieur le ministre, l’ANP est devenue le parent pauvre des médias d’Etat alors qu’en règle générale, une agence de presse nationale est le premier fournisseur en informations des médias de masse, et aussi le premier des médias…
C’est tout à fait juste et c’est pourquoi le ministère de la Communication a déjà engagé des mesures de sauvegarde : amélioration du parc auto, paiement des salaires des fonctionnaires de l’agence sur le budget de l’administration de tutelle, lancement d’une étude pour la réhabilitation de l’ANP.
Le personnel de l’ANP y apporte sa contribution, en cotisant par exemple pour payer les factures d’eau et d’électricité et c’est le lieu de le féliciter pour son sens du sacrifice et du devoir. Mais ces mesures sont insuffisantes et transitoires, pour tout dire non durables : le service de l’ANP peut s’arrêter à tout instant et exposerait notre pays à un grave dysfonctionnement du système médiatique, en particulier de la communication gouvernementale.
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Hadj 2017 : Le premier vol charter a quitté Niamey le jeudi dernier avec plus de 500 pèlerins
Le premier vol charter pour le transport des pèlerins nigériens en terre sainte d’Arabie Saoudite a quitté Niamey jeudi dernier aux environs de 23heures. Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba assurant l’intérim du Premier ministre a tenu à être présent au départ de ce vol à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey. Il y’avait également le ministre d’Etat, ministre des Transports M. Omar Hamidou Tchiana, le Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre ainsi que les responsables du Commissariat à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO).
Ce premier vol avait à son bord plus de 500 pèlerins enregistrés au niveau de plusieurs agences, auxquels le Premier ministre par intérim a souhaité, au nom du Président de la République, un bon hadj. M. Albadé Abouba leur a particulièrement demandé de respecter les lois et règlements du pays hôte d’une part et d’autre part de prier pour la paix, la sécurité et la prospérité au Niger.
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Hadj 2018 : Il faut repenser l'organisation du hadj au Niger
L'édition 2018 du hadj a pris fin la semaine dernière avec comme à l’accoutumée des multiples ratés dans l'organisation. Et pourtant, les plus hautes autorités politiques se sont impliquées en mettant d'énormes moyens à la disposition du Comité d'organisation du hadj et de la oumra (COHO) pour une bonne organisation du hadj au Niger. Malheureusement comme chaque année, les mêmes travers, la même désorganisation, ont été constatés. Pire, ils se sont aggravés cette année.
Ainsi, au cours du séjour de nos pèlerins à Mina, Arafat et Mouzdalifa, plus de 3.000 pèlerins nigériens sont restés affamés et ceux qui ont la chance d'être servis ont eu droit à des nourritures avariées et de mauvaise qualité.
Le rapport général des autorités saoudiennes du bureau 39 qui s'occupent des pèlerins nigériens est très révélateur. Il indique clairement que plus de 3.000 pèlerins nigériens ont été abandonnés par le restaurateur censé s'occuper de leur restauration. Les quelques rares fois où ils ont été servis, le repas était soit insuffisant ou de mauvaise qualité.
Comment une telle négligence a pu se passer alors que les autorités du COHO ont été informées dès les premiers constats ? Pourquoi ce sont les responsables des agences qui sont montés au créneau, alors que c'est le COHO qui a signé les différents contrats de prestation?
Nos questions sont restées sans réponse car les responsables du COHO que nous avons approchés à travers un questionnaire n'ont pas daigné répondre à nos sollicitations. C’est le cas de leur rappeler que toute information publique est un droit constitutionnel.
Dès gens ont failli à leur mission. Ils se sont royalement éloignés de leur mission d'être au service des pèlerins nigériens, et ils doivent s’expliquer.
L'organisation du hadj ne doit plus se faire dans l'amateurisme et les improvisations. Il faut non seulement repenser cette organisation mais également mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Il ne sert à rien de débloquer les moyens colossaux chaque année pour des prestations médiocres et qui ternissent chaque année l'image et la crédibilité du Niger. Il faut également mettre de l'ordre dans la floraison d'agences de pèlerinage dont certaines sont constituées de malfrats qui ne pensent qu'à s'enrichir et arnaquer les pèlerins.
La Renaissance, c'est aussi un changement de comportements nuisibles à tous les niveaux.
Mahamane Hadi Mahaman
1er septembre 2018
Source : http://lesahel.org/
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Hadj 2018 : Un marché de plus de 38 milliards de gré à gré
Image d'illustration Selon une source digne de foi, suite à une réunion qui s’est tenue le mercredi 14 février 2018 dans la salle de conférence du ministère du Commerce et de la promotion du secteur privé dudit ministère, les pèlerins seront, cette année, au nombre de 15 800 pour un montant, par pèlerin, est de 2 425 000FCFA. Cette rencontre a réuni les dirigeants du Commissariat à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), les agences de voyage, leur syndicat, trois (3) compagnies de transport, à savoir Sahel Airlines, Hambaly Voyage et Air Niger, l’association des consommateurs et le ministère du Commerce et de la promotion du secteur privé.
Sur une simple désignation, la compagnie Niger Airways a été choisie pour transporter les pèlerins nigériens. Il n’y a pas eu de concurrence, elle a été imposée au détriment des trois compagnies nigériennes présentes à la réunion. Le marché a été attribué sans appel d’offres. Il faut signaler aussi que le COHO doit 800 millions de nos francs à Niger Airways et 150 millions aux agences. Est-ce une raison suffisante pour que Niger Airways ait le marché sans appel d’offres au détriment des trois autres compagnies nigériennes de transport ? À noter que Niger Airways est la compagnie de droit nigérien qui sert de couverture à Max Air de Mangal, l’homme d’affaires nigérian.
27 février 2018
Source : Le Canard en Furie
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Hadj 2022 : Des têtes doivent tomber
Jamais dans l’histoire de transport des pèlerins nigériens aux Lieux Saints de l’Islam n’a été aussi catastrophique et pleine d’amateurisme que cette année. L’organisation du Hadj, cette année, est le fiasco de tous les temps. Les responsabilités, dans cette organisation qui ressemble à un sabotage, doivent être situées et les auteurs châtiés avec la rigueur de la loi. En tout cas, les nigériens ne doivent pas permettre à des gens sans scrupule de badiner avec notre religion. C’est pourquoi, il est d’une nécessité absolue pour le président Bazoum Mohamed de prendre des mesures contre tous ceux qui seraient à la base du cafouillage dans l’organisation du Hadj. Cela, afin de se départir du « club des Charlie » et autres imposteurs pour montrer aux nigériens son attachement à l’Islam et à ses valeurs. Ce qui fera de lui, et pour toujours, la sentinelle de la religion. Ainsi, Dieu agréera ses actes et il aura une sympathie certaine du peuple nigérien. Il se doit, également, de s’engager résolument pour la restauration de la justice sociale au Niger. Car un pays sans justice est un lieu d’asile pour Satan et ses semblables. En tout état de cause, l’injustice est source de frustration. Et la frustration provoque la révolte.
A.I
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HADJ 2022 : Du COHO au chaos !
COHO ou le chaos, serait-on tenté de se poser la question ? Après une interruption de deux (2) années pour cause de pandémie du COVID-19 l’édition 2022 du Hadj a été autorisée, à nouveau, par les autorités saoudiennes compétentes. Mais, cette édition 2022 a été décidée avec beaucoup de restrictions dans les différents quotas attribués aux pays demandeurs de visa Hadj. Pour le cas spécifique du Niger, c’était un peu plus de 7000 places qui lui ont été attribuées. On imagine que ce nombre semble très insuffisant au regard de la forte demande nationale à cause de deux années d’interruption du Hadj, et cela suffit pour provoquer le branle-bas dans tous les sens, entre le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), le Ministère des transports, via l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et les agences privées de Hadj et Oumra. A quelques heures seulement de l’ouverture officielle du cinquième pilier de l’Islam, à la Mecque et à Médine plusieurs centaines de pèlerins nigériens (environ 17000) attendent encore d’hypothétiques vols provenant de ‘’Max Air’’, la compagnie nigériane adjudicataire du contrat de transport des pèlerins nigériens.
Telle un serpent de mer, depuis plusieurs années, la question du Hadj au Niger soulève tous les débats possibles autour de l’organisation matérielle et logistique de ce rite religieux annuel, les éditions se succédant dans la rivalité de la médiocrité grasse, indigne d’un pays dominé, pourtant, à 99% de musulmans, mais incapable d’honorer la foi des pèlerins, qui, parfois, au prix de mille sacrifices, se privent de tout pour accomplir cet ultime pilier de la religion du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui !) ! En effet, que l’on ne se trompe pas, le Hadj est devenu, de nos jours, une activité lucrative, très lucrative même, un gros business qui brasse, chaque année, des milliards que se partagent avionneurs, autorités aéroportuaires, agences de pèlerinage, agences de voyage, agences immobilières, structures étatiques et autres intervenants. Comme on le voit, seul le pèlerin, qui a versé, intégralement, son argent à l’agence (qu’importe la source de cet argent, cela ne regardant que le concerné et son seigneur !), qui a formé l’intention d’accomplir cette obligation conditionnelle, en renonçant, momentanément, à ce monde d’ici-bas, agit dans le sens de ce que l’on appelle, couramment, ‘’Fissabillahi’’ (Sur le chemin de Dieu), tout le reste ne courant que derrière un éventuel profit terrestre. Or, justement, lorsque l’argent s’approche trop des choses, même des choses sacrées, le risque serait grand quant aux convoitises matérielles que cela pourrait susciter entre les hommes. Visionnaire et inspiré divin, le Prophète de l’Islam avertissait déjà, dans un Hadith authentique, sa communauté contre la tentation de l’argent, par ces mots sublimes et tranchants : « L’argent sera plus dangereux pour ma Oummah que ne l’est un loup pour une bergerie » ! Malheureusement, c’est ce qui semble arriver au Hadj, dans notre pays !
Si le diagnostic du malaise dans l’organisation du Hadj était partagé par tous, en revanche, les solutions proposées pour en guérir ne faisaient guère de consensus entre la création d’une structure indépendante et d’une compagnie aérienne pour piloter les opérations du Hadj au Niger. Il y eut les deux créations avec le COHO et Niger Air Ways, sans que le problème du Hadj fût résolu de manière satisfaisante. En ce qui concerne le COHO, il était censé apporter des améliorations notables dans l’organisation du Hadj et de la Oumra dans le pays, en mettant fin au désordre ambiant qui caractérisait souvent le déroulement de cette importante activité. Mais, au finish, il n’aura guère rempli une telle mission, à cause sans doute de l’affairisme débridé et surtout du manque de professionnalisme observés dans la direction de cette institution. Pour le cas précis de l’édition 2022 du Hadj, le COHO aura fait montre d’une incompétence notoire, à la fois dans le choix du transporteur aérien et dans l’organisation matérielle proprement dite du Hadj, en ne se prenant pas à temps, comme l’a fait le Nigeria, dans les préparatifs administratifs, diplomatiques et autres formalités nécessaires, afin de parer à toute éventualité. Peinard, après pourtant deux années d’hibernation pour cause de pandémie de COVID-19, le COHO s’était assoupi sur ses oreillers, sans rien faire à temps, attendant seulement la dernière minute pour se faire bouger le cul, comme on dit couramment. Quant au choix du transporteur, à savoir ‘’Air Max’’, tout le Niger sait l’OPA (Offre Publique d’Achat) que cet avionneur a lancée, depuis plusieurs années, sur le transport des pèlerins nigériens. En effet, avec l’arrivée au pouvoir d’Issoufou Mahamadou, exprès, l’on a procédé, de façon sournoise, à la l’élimination pure et simple des compagnies aériennes nationales de la compétition pour la désignation du transporteur des pèlerins nigériens, en créant, de facto, une position quasi-monopolistique à cet avionneur nigérian, dont les accointances avec le régime de la renaissance sont de notoriété publique. Aujourd’hui, l’Histoire semble rattraper les uns et les autres dans cette tragédie que vit, chaque année, l’organisation du Hadj au Niger, car les défaillances actuelles relevées dans l’exécution du contrat de transport du contingent de pèlerins nigériens auront achevé de convaincre le dernier des sceptiques sur l’impérieuse nécessité de réfléchir sur le devenir même du COHO, qui semblerait être plus à la solde de ‘’Max Air’’ que de se soucier du sort des milliers de pèlerins nigériens. On avait ainsi créé le COHO, non pas pour améliorer l’organisation du Hadj et de la Oumra au Niger, mais uniquement pour placer cette structure sous la tutelle administrative du Premier Ministre, dont son savait pertinemment qu’il ne pouvait être issu que des rangs du PNDS/Tarayya, afin de mettre celle-ci à la disposition de ‘’Max Air’’.
En ce qui concerne la compagnie aérienne nationale, dénommée ‘’Niger Air Ways’’, elle n’aura existé que sur le papier, car jamais, elle n’a pu disposer, dans la réalité, même d’une roue usée d’avion ! D’ailleurs, on n’a fait qu’y envoyer des personnes du sérail politique du parti rose, sans grande capacité managériale pour rendre opérationnelle une telle compagnie. Le résultat inéluctable des courses, c’est que, ni le COHO, ni Niger Air Ways, n’auront contribué à l’amélioration de l’organisation du Hadj et de la Oumra au Niger, bien au contraire, ils auront été même les instruments attitrés de l’aggravation de la situation, mieux, de la descente aux enfers actuelle que l’on peut observer au niveau de l’édition 2022. Et tant que cette collusion entre certains milieux politiques et certains sphères d’affaires persistera dans la question du Hadj au Niger, il est certain que nous n’en serions pas au bout de nos peines.
Quant au président Mohamed Bazoum dans tout cela ? Certains de ses proches estiment qu’il aurait fait exprès de laisser pourrir les choses, mettre les uns et les autres en face de leurs responsabilités et prendre les décisions appropriées, au moment opportun.
Affaire à suivre !
Sanda
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Hadj 2022 : Magouille dans l’organisation du Hadj ?
L’organisation du Hadj 2022 par le COHO risque d’être le scandale du siècle. En tout cas, c’est ce qu’elle présage avec des pratiques à l’opposé des objectifs pour lesquels la structure a été créée. L’inscription pour le Hadj 2022 semble révéler une magouille indescriptible. Selon des sources proches de la structure chargée de l’organisation du Hadj, à moins de 24 heures, toutes les sept mille et quelques places réservées au Niger auraient été occupées par des agences véreuses avec la complicité de certains agents de COHO. Leur pratique consisterait à scanner des passeports de non candidats au Hadj pour envoyer à l’extérieur et les inscrire sur le réseau GAO. A cet effet, des spécialistes de l’informatique (des hackers) auraient été recrutés en Europe et en Chine pour bloquer le système sur les autres agences. Une manière de réserver les places pour la surenchère. Laissant les vrais candidats au Hadj et des agences dans le désarroi. Aujourd’hui, l’inquiétude gagne le rang des futurs pèlerins. Surtout ceux du Niger profond qui ont vendu leurs récoltes et animaux pour espérer aller à la Mecque. Cette situation est créée dans un pays profondément islamisé. Un pays dans lequel presque tout le monde souhaite accomplir le cinquième pilier de l’Islam. En tout cas, si les autorités ne prennent garde pour parer au plus pressé, la situation risque de saboter l’organisation du Hadj au Niger. Ce qui va être maléfique pour le pouvoir en place. Un pouvoir déjà décrié par beaucoup de nigériens pour le peu d’intérêt qu’il accorde à l’Islam, et qui demande aux Nigériens d’éviter la polygamie pourtant autorisée par l’Islam.
A.S
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Hadj/2017 : 3.533 pèlerins dans des conditions difficiles à Mina
Contrairement à ce qu’on croyait, l’édition 2017 du pèlerinage en Terre Sainte ne sera pas une exception. Comme quoi, les problèmes dans l’organisation du Hadj ont encore de beaux jours devant eux.
Le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), objet de toutes les critiques, depuis sa création, ne sera pas, cette année aussi, épargné. Et pour cause, 3.533 pèlerins en situation d’abandon à Mina en Arabie Saoudite. Cette fois, il ne s’agit pas de problèmes liés au retour de pèlerin au bercail, mais des conditions de vie très précaires. Selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées et relayées par la radio locale Anfani rapportant des témoignages recueillis sur les Lieux Saints, les pèlerins concernés sont laissés à eux-mêmes, sans nourriture ni logement alors même qu’ils se sont acquittés auprès du COHO des frais de restauration et d’hébergement y afférents qui s’élèveraient à 180.000 FCFA par personne. Si l’on prend la calculette, c’est un détournement de la bagatelle somme de 639 millions 540 mille FCFA qui serait reproché au COHO. Aussi, les pèlerins ‘’grugés’’, de même que leurs agences réclament-ils le remboursement de leurs frais versés. Pour survivre, les ‘’laissés pour compte’’ vivraient de l’aumône en attendant leur retour au bercail.
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Hajj 2022 : Carnet de route d’un pèlerin du 7ème vol-aller
Le Hajj 2022 s’est déroulé, du moins en Arabie Saoudite, sans difficultés majeures pour les quelques un (1) million de pèlerins venus des différents pays et de tous les continents parmi lesquels environ 7000 Nigériens. Mais pour ces pèlerins dont le destin se croise en lieux Saints, les infortunés, avant ce voyage ultime et tant attendu pour tout fidèle musulman, ne se ressemblent guère. Fort heureusement, la satisfaction spirituelle que procure l’accomplissement de ce 5ème pilier de l’Islam, ne laisse aucune place à un quelconque ressentiment chez les fidèles, qui une fois sur les lieux Saints se consacrent aux prières et invocations pour leur salut et pour que la bénédiction et la grâce d’Allah descendent sur leurs pays. Pourtant avant d’en arriver-là, les péripéties étaient nombreuses. Carnet de route d’un pèlerin du vol –aller N°7 témoins de toutes ces péripéties.
Le moins qu’on puisse dire est que les pèlerins nigériens du hajj 2022 ont, dans leur ensemble, vécu une véritable angoisse notamment pour ce qui est de l’organisation des vols charters pour leur acheminement en terre Sainte. Outre le report de la date initialement programmée pour le vol, les pèlerins du 7ème vol ont dû effectuer une escale de plus de deux heures à Kano au Nigeria, pourtant non prévue dans le plan de vol. En effet, c’est seulement après leur embarquement et à leur grande surprise qu’ils ont constaté que l’avion décollait, le 2 juillet 2022 aux environs de 14 heures, de l’Aéroport international Diori Hamani Niamey à moitié plein alors qu’au même moment plus de 2000 pèlerins attendaient encore à Niamey. Ils se sont vu aussi notifier que l’avion effectuera une escale à Kano tandis que les billets étaient établis pour un vol direct Niamey-Médine.
Ainsi après une longue escale à l’Aéroport international Aminu Kano, d’autres compagnons d’infortune ont embarqué. D’après leurs confidences ils ne sont pas tous de Kano. Beaucoup d’entre eux proviennent de plusieurs Etats fédérés du Nigéria et y ont passé quatre (4) jours à attendre l’avion. C’est donc fatigués et stressés que les deux groupes de pèlerins sont arrivés le 3 juillet 2022 à Médine aux environs de minuit, heure locale. Malgré cet état, c’est avec une joie immense que les passagers du vol aller n°7 ont débarqué. Déjà à la vue des lumières éblouissantes de cette ville Sainte, une clameur emplit le Boeing 747 qui transportait les 654 pèlerins qui prononçaient, chacun, les invocations qu’ils ont apprises lors des formations d’avant hajj. Après les formalités de sortie de l’aéroport, les pèlerins furent conduits à l’hôtel pour leur séjour. Là aussi, c’est une autre paire de manches. La fatigue, le stress et le besoin pressant de dormir ne facilitèrent pas l’installation de pèlerins qui s’est faite dans un brouhaha et qui a pris plus de deux heures d’horloge.

Médine, la sereine
Ville qui a accueilli le prophète Mohamed en 622 après-JC et qui a joué un rôle central dans l’expansion de l’Islam en Arabie et ailleurs, Médine garde toujours sa sérénité d’une cité profondément religieuse. A cela, il faut ajouter la courtoisie et l’hospitalité légendaire des médinois, toute chose qui a aidé les pèlerins du vol 7 à oublier, en quelques heures, toutes les péripéties vécues. Dès le jour suivant, le 4 juillet, ils se consacrèrent à leur culte. En plus des prières dans la mosquée du prophète, le séjour à Médine comporte aussi et surtout les visites (communément appelées Ziyara) au niveau des lieux prestigieux ayant marqué l’histoire et l’évolution de l’Islam. Il s’agit notamment de la tombe du prophète (ou Rawda) et celles de deux de ses illustres compagnons (Abou Bakr et Oumar Ibn Khattab) situées actuellement en plein cœur de la mosquée. Il y a aussi le célèbre cimetière de Bakia situé au pied du mont Ouhoud, les mosquées de Kouba et Kiblateini ainsi que les jardins de dattes Ajuwa.
C’est ainsi qu’après trois jours de tourisme religieux, les pèlerins quittèrent, par voie terrestre, Médine le 6 juillet pour la Mecque distante de plus de 400 km. A un peu plus d’une douzaine de km, les bus marquèrent un arrêt au ‘’Mikat’’, un des lieux où les pèlerins (selon les zones de provenance) se préparent et formulent l’intention d’effectuer la Oumra. Comme les milliers d’autres pèlerins trouvés sur place, les Nigériens enfourchent leur ‘’Ihram’’, cet ensemble vestimentaire généralement blanc composé de deux pagnes qu’ils porteront jusqu’à la fin du rite du Hajj. Ils réembarquèrent aux environs de 8 heures locales pour le long voyage en reprenant en chœur la célèbre formule en arabe ‘’Labbayka La houmma Labayka. Labbayka La Charika Laka Labbayk. Innal Hamda Wanni-i’mata Laka wal moulk, La charika laka’’ jusqu’à destination : La Mecque où ils arrivèrent aux environs de 17 heures. Là aussi, il a fallu plus de deux heures pour s’installer dans leur hôtel. Mais le répit fut de courte durée car, ils devraient se rendre à la mosquée Al Haram (Kaaba) pour accomplir la Oumra. Ce qu’ils ont pu faire sans grande difficulté si ce n’est la crainte de s’égarer au milieu de cette importante masse humaine présente sur ce lieu en ce moment.
Le Hajj, un événement hors pair à tout point de vue

Comme à l’accoutumée, les rites du pèlerinage 2022 ont débuté le 9 du mois de Zulhijja (12ème mois du calendrier hégirien), correspondant cette année au 8 juillet 2022. A la veille de cet événement tous les pèlerins ont été acheminés à Mina, site situé à la périphérie de la Mecque au pied du mont Arafat. Il convient de souligner à ce niveau que les pèlerins nigériens du dernier vol ont été directement acheminés de l’aéroport de Djeddah au site de Mina aux environs de 11 heures. Une exception qui, selon certaines sources, aurait été obtenue à la suite d’une intervention personnelle du Président de la République auprès des autorités saoudiennes. En effet, il est de coutume que cet aéroport soit fermé aux vols des pèlerins au plus tard la veille du début de Hajj.
Mina symbolise incontestablement le gigantesque travail logistique qu’accomplissent les autorités saoudiennes pour accueillir chaque année, les pèlerins qui viennent de tous les coins du monde. En effet, le site de Mina est une véritable ville de tentes blanches installées à perte de vue, souvent au pied des montagnes. Infrastructures routières et d’assainissement, air conditionné, restauration, services sociaux de base, etc., tout y est pour accueillir les pèlerins dans les meilleures conditions possibles.
Après une journée de prières et d’invocations au pied du mont Arafat, les pèlerins convergent vers le site de Mounzalifa pour y passer la nuit. Contrairement au site de Mina, à Mounzalifa les pèlerins passent la nuit à la belle étoile sans aucune commodité sur un terrain vague certes balisé et sécurisé : une véritable épreuve d’humilité pour rappeler à tous les hommes qu’ils sont égaux devant leur seigneur, cela indépendamment de leur race, de leur origine, de leur fortune ou de leur statut social. La seule commodité sur ce lieu reste les toilettes très commodes mais que le million de pèlerins devraient partager.
Le Jimarat : « solder les comptes avec le diable »
Comme recommandé par les prescriptions du Hajj, les pèlerins devraient au cours des trois jours qui suivent le jour d’Arafat procéder à la lapidation de ‘’Shaytane’’. Le Jimarat, lieu dédié à ce rite est situé à environ six (6) km de Mounzalifa en passant par le site de Mina. Ainsi, tôt le matin, les pèlerins convergent au Jimrat. Les plus solides et les plus courageux vont à pied, les autres prennent des bus pour une éternité du fait des embouteillages monstres sur les routes. Après environ une heure de marche, les pèlerins arrivent au Jimrat à travers les différentes voies qui mènent au lieu. C’est une marée humaine inimaginable qui, comme une colonie de fourmis légionnaires affamées s’engouffrent dans le tunnel qui abrite la stèle symbolisant le diable.
A l’approche de la stèle, les pèlerins sont pris d’une certaine ferveur, voire une transe. La clameur amplifiée par le tunnel perturbe la sérénité des personnes atteintes d’agoraphobie ou de claustrophobie. Arrivés au niveau de la stèle, certains pèlerins procèdent au jet des sept pierres avec sérénité. D’autres, par contre le font avec beaucoup de « style » pour ne pas dire de rage à peine contenue exprimant peut être leur regret d’avoir été, à un certain moment de leur vie, trompé ou guidé par le diable. Cette année, c’est la vidéo d’un pèlerin asiatique qui l’a fait à la manière d’un lanceur de disque qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Après la lapidation, les pèlerins invoquent Dieu, certainement pour leurs besoins d’ici-bas et de l’au-delà mais aussi et surtout pour ne plus se retrouver dans les multiples pièges tendus par le diable qui, on le sait sont nombreux et multiformes dans nos sociétés.
Technologies, infrastructures et sécurité
A la mosquée de Médine comme à celle de la Mecque, les pèlerins ne sauraient rester indifférents face aux équipements technologiques de dernière génération dont sont dotés ces deux lieux Saints. Toutes les dernières technologies en matière d’éclairage, de sonorisation, de système d’air conditionné, de source d’eau, de mobilité, etc., se retrouvent dans ces deux Saints Lieux qui sont de véritables complexes modernes.
Et les travaux d’extension aussi bien en superficie qu’en hauteur se poursuivent au niveau de la mosquée Al Haram ainsi qu’à ces alentours en vue de faciliter l’accès. A la Mecque comme à Médine et à Djeddah, les autorités saoudiennes continuent d’investir massivement pour améliorer les conditions de séjour des pèlerins et celles du déroulement de cet important rite religieux musulman. Il en va de même pour les infrastructures de transport routières où les principales villes sont reliées par un réseau routier dense.
En matière de sécurité, le hajj se déroule sous haute surveillance. Des milliers d’agents de sécurité sont déployés avec des moyens roulants sans commune mesure. En effet, les voitures des différentes forces de sécurité sont omniprésentes sur toutes les voies qui mènent au masjid Al Haram et à tous les carrefours. Moteur constamment en marque, gyrophares allumés, les véhicules des services de sécurité sont prêts à intervenir à tout moment. Et attention, ici les policiers circulent en grosses cylindrées et parfois en bolides plutôt stylés comme les Dogde challenger. Pendant le même moment des hélicoptères survolent en permanence les lieux de culte scrutant la moindre anomalie qui pourrait advenir dans ce moment crucial.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne peut pas ne pas être émerveillé par le professionnalisme des policiers saoudiens en particulier au niveau de la mosquée Al Haram. En effet, ce sont des millions de personnes de différentes d’origines, parlant une multitude de langues qui convergent constamment vers ce site. Malgré tout, ces agents de sécurité arrivent sans matraque ni lacrymogène à maintenir l’ordre. Leur principale arme reste la courtoisie dans la fermeté et incontestablement des nerfs en acier.
La salubrité
Avec une superficie d’un million de mètres carrés, assurer la propreté de la grande mosquée Al Haram est un véritable défi. Pourtant, ce défi est relevé par l’administration de ce complexe qui dispose d’une véritable armée de techniciens de surface dotés des moyens adéquats. En effet, outre le petit matériel ordinaire, les techniciens de surface de la mosquée Al Haram disposent de moyens modernes de nettoyage notamment des véhicules électriques adaptés aussi bien pour les surfaces intérieures et pour l’esplanade.
Mais, ces équipes de techniciens de surface disposent aussi et surtout de méthodes rodées qui leur permettent de continuer à faire leur travail de nettoyage même au moment où les fidèles accomplissent certains actes comme le Tawaf autour de la Kaaba.
Le résultat est que toutes les surfaces de ce vaste complexe restent constamment cleans en dépit des milliers de personnes qui s’y rendent sans compter les milliers d’oiseaux qui ont leurs nids dans ce complexe et les multiples hôtels, commerces, cafés et restaurants situés tout autour de la mosquée. Le moindre déchet, fut-il de la taille d’un grain de cacahuète, n’échappe à la vigilance de cette ‘’armée de nettoyage’’.
Le hajj, moment d’intenses activités commerciales
Outre la pratique des cultes religieux, le Hajj est un moment d’intenses activités commerciales. Dès les premiers jours de leur arrivée à la Mecque, beaucoup de pèlerins se ruent vers les magasins et autres marchés pour constituer leurs valises de cadeaux à distribuer une fois de retour au pays. D’autres par contre font véritablement du commerce. Ils achètent des quantités importantes de marchandises qu’ils font acheminer dans leurs pays par avions cargos ou par bateaux.
Toutefois, ces activités commerciales à la Mecque sont presque exclusivement exercées par des expatriés asiatiques (indonésiens, indiens, pakistanais, Bangladais, etc.) et arabes (égyptiens, syriens, yéménites, etc.) qui détiennent les grands magasins, les restaurants et cafés.
Les ouest – Africains (Nigérians, Nigériens et Ghanéens) excellent plutôt dans le commerce informel de vente de vêtements à la criée, vente de nourriture, de produits pharmaceutiques et autres articles demandés par les pèlerins venus de la même zone. Ceux-ci exposent leurs marchandises sur les principales artères qui mènent à la mosquée Al Haram et dans les ruelles dans les quartiers adjacents.
C’est le cas notamment à la devanture de la masjid Bin Hassan, un point bien connu par les pèlerins nigériens et leurs frères du Nigeria. Sitôt les prières terminées, la ruelle qui passe devant cette mosquée se transforme en rue marchande. Des commerçants hommes, femmes et enfants viennent étaler et vendre leurs marchandises : boubous jelaba, bonnets, chapelets, robes abaya, keffiehs, bijoux, chaussures, fruits et légumes, etc.
Dans les autres ruelles adjacentes au boulevard Al Mansour et celles du quartier Gouméri, des vendeuses de nourritures proposent des mets typiquement africains (pate de maïs ou riz à la sauce gombo, feuille de baobab ou arachide, foura ou doonou, couscous de maïs aux feuilles de moringa ou dambou), toutes choses qui font que les pèlerins ne se sentent pas dépaysés.
Cependant, ces commerçants informels sont traqués par la police municipale. C’est ainsi que cette ambiance de marché est souvent perturbée par l’arrivée subite des véhicules de la police municipale. S’en suit alors une véritable débandade à travers les ruelles. Certains marchands, en pleines transactions, n’ont pas le temps de remballer leurs marchandises et s’enfuient. En effet, celui qui se fait prendre se voit non seulement confisquer ses marchandises mais risque aussi d’être expulsé du territoire puisque pour l’essentiel de ces commerçants sont des clandestins. Et toute la journée, c’est à un véritable jeu de chat et de la souris que s’adonnent ces commerçants clandestins et la police municipale.
Le vol retour, tout aussi pénible
Les rites du Hajj terminés, les pèlerins ont à l’esprit de rentrer dans leurs pays respectifs. C’est ainsi que peu à peu, les hôtels situés sur les avenues qui mènent à la Masjid Al Haram se vident progressivement. Les Nigériens qui sont logés dans ces hôtels à côté des pèlerins d’autres nationalités voient progressivement ces derniers quitter. Tour à tour, Nigérians, Sénégalais, Béninois, Tchadiens, etc., rentrèrent dans leurs pays.
Comme à l’aller, les pèlerins du vol 7 programmés initialement pour le vol 5 s’impatientent. C’est finalement dans le vol n°6 qu’ils ont pu quitter, un décalage, dit-on, dû au retard d’environ 14 heures enregistré au premier vol retour des pèlerins Nigériens. C’est ainsi que le jour de départ, les pèlerins furent réveillés à 3 heures du matin pour aller faire le tawaf d’au-revoir à la Kaaba comme recommandé.
De retour à leur hôtel, ils se préparèrent et attendirent les bus qui sont arrivés aux environs de 10 heures. Mais c’est finalement vers 11h 40 qu’ils prirent la route pour Djeddah. Arrivée sur place, ils furent conduits dans la zone réservée aux pèlerins où ils apprirent que leur vol est prévu pour 20 heures. Un soulagement. Vers 15 heures débutèrent les formalités d’embarquement et à 17 heures 30, tous les pèlerins ont fini leurs formalités sous la supervision d’un agent du COHO. Commence alors une si longue attente.
En effet, à 20 heures les pèlerins n’ont pas été appelés à embarquer comme prévu. Passent les heures : 21 h, 22H, 23H puis minuit sans aucune explication ou information relativement à ce retard ni de la part du COHO, ni de la compagnie aérienne chargée du transport des pèlerins encore moins des agences du Hajj qui ne sont que des usagers. Les esprits commencèrent alors à s’échauffer dans la salle d’attente. Face au retard observé et à l’impatience des pèlerins, la compagnie finit par annoncer que des réparations sont en train d’être effectuées sur l’avion.
Les pèlerins ont dû se rendre compte eux-mêmes au regard de nombreux techniciens et engins déployés autour de l’avion qu’ils apercevaient au travers de la baie vitrée qui sépare la salle d’attente et la zone d’embarquement. C’est ainsi qu’à la fatigue et à la faim est venue s’ajouter l’angoisse de prendre un avion qui vient de subir des travaux de réparation. Vers 2 heures du matin, les agences du Hajj se sont débrouillées pour trouver et amener à manger aux pèlerins puisque la petite buvette qui existe dans cette salle d’attente a vendu tout ce qu’elle a à vendre en termes de nourriture y compris le thé ou le café.
L’attente s’est poursuivie toute la nuit. Entre temps plusieurs vols quittaient sous les regards impuissants des pèlerins. C’est finalement aux environs de 6 heures que les pèlerins stressés, épuisés et démoralisés ont pu embarquer pour Niamey. Fort heureusement, le vol s’est déroulé dans des bonnes conditions avec les excuses, plusieurs fois répétées, du commandant de bord pour ce retard.
Par Siradji Sanda (onep) (De retour du Hajj)
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Hajj 2022 : Les mesures sanitaires allégées, un grand nombre de pèlerins attendu
Après deux années de restriction pour cause de Covid-19, des fidèles musulmans peuvent, cette année, effectuer massivement le 5ème pilier de l’Islam qu’est le Pèlerinage à la Mecque. Selon l’Agence de Presse Régionale APRNEWS, le royaume d’Arabie Saoudite a allégé les mesures de précaution et de prévention liées à la lutte contre la pandémie de Coronavirus. Hier 17 mars, le ministre saoudien du Hajj et de la Oumra a animé, par visioconférence, une conférence de presse, afin de vulgariser les conditions allégées pour la tenue de l’édition 2022. Cette année, c’est donc un grand nombre de fidèles musulmans qui est attendu pour le grand pèlerinage.
La mesure d’allègement des conditions porte notamment sur sept points dont la teneur a été rendue publique par une source officielle du Ministère de l'Intérieur, rapporte l’Agence. En effet, « les autorités saoudiennes ont décidé de suspendre l'application des mesures de distanciation dans la grande mosquée, la mosquée du Prophète, les autres mosquées. Les fidèles devront cependant porter des caches nez. Egalement, les mesures de distanciation sont suspendues dans tous les lieux fermés et ouverts », souligne APRNEWS. Par ailleurs, précise-t-on, « Il n’est pas exigé le port du cache-nez dans des lieux ouverts, mais plutôt dans des lieux fermés ».
Pour tout accès au Royaume d’Arabie Saoudite, il ne sera pas exigé la soumission d'un résultat négatif pour un test PCR ou pour un test rapide d'antigène. Cependant, « pour venir au Royaume avec des visas de visite de toutes sortes, il est nécessaire d'avoir une assurance couvrant les frais de traitement de l'infection du Covid-19 pendant la période de séjour dans le Royaume. »
L’Arabie Saoudite annule, également, l'application de la quarantaine institutionnelle et de la quarantaine à domicile pour les visiteurs. Autre mesure importante qui permettra le déroulement du Hajj 2022 pour un grand nombre de fidèles, c’est la levée de la suspension de l'arrivée directe dans le Royaume et de celle de la suspension de tous les vols à destination et en provenance du Royaume vers les pays suivants: Afrique du Sud, Namibie, Botswana, Zimbabwe, Lesotho, Royaume d'Eswatini, Mozambique, Malawi, Maurice, Zambie, Madagascar, Angola, Les Seychelles, Les Comores, Nigéria, Éthiopie, et Afghanistan.
« Les préparatifs pour l’accueil vont bon train »
Pour accueillir les fidèles, le Serviteur des deux Saintes mosquées, le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, a engagé d’immenses travaux pour un bon déroulement du Hajj 2022 dans d’excellentes conditions, rapporte linfoexpress.com. « Les travaux d’entretien sont effectués par une équipe technique professionnelle spécialisée, qui utilise des méthodes modernes et avancées », a déclaré Dr Saad ben Mohammed al-Muhaimid, secrétaire général adjoint aux affaires de la Grande Mosquée, cité par le confrère ivoirien.
L’APRNEWS ajoute que la mouqabariyah de la Grande Mosquée a été équipée, assainie, parfumée et meublée de 15 000 tapis. Et des opérations sont également en cours pour nettoyer, désinfecter et assainir l’ensemble de la mosquée 10 fois par jour, avec l’aide de plus de 4 000 travailleurs et travailleuses, 80 000 litres de désinfectant et 1 700 litres par jour des meilleurs parfums à travers 100 diffuseurs de parfums.
A la Direction générale des cultes (DGC), les préparatifs du pèlerinage à la Mecque vont bon train. Et la direction des cultes n’attend que la décision des autorités saoudiennes. A l’édition 2022, la priorité sera accordée aux pèlerins de 2020 qui n’ont pu effectuer le voyage en Terre sainte à cause de la Covid-19. Une liste sera ouverte au cas où il y aura des places disponibles pour remplacer les cas de décès et de désistement, d’après linfoexpress.com.
Par Ismaël Chékaré (Onep)
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HALCIA / Douane : Un rapport erroné portant sur 180 milliards de FCFA ?
Selon des sources crédibles, suite à une investigation de la HALCIA, un rapport qui révélerait des anomalies de gestion de 180 milliards de FCA à la Douane nationale aurait été produit. Ce rapport aurait étonné et offusqué les responsables et agents de la Douane. Car, depuis la bancarisation, en 2018, des recettes douanières, les agents ne perçoivent plus l’argent. Des comptes bancaires sont ouverts pour les versements des recettes par les usagers des services douaniers. Selon nos sources, à la Douane, des gens s’étonnent donc d’un tel rapport qui semble s’écarter de la réalité et de la vérité. C’est pourquoi, indiquent nos sources, pour voir clair dans ce rapport, le Président de la République aurait rencontré, il ya quelques temps, des responsables de la HALCIA et de la Douane. A l’issue de la rencontre, renseignent nos sources, il aurait été ressorti que le travail de la HALCIA sur la Douane nationale aurait été bâclé. Car, ajoutent nos sources, la HALCIA aurait ignoré les textes en vigueur sur la Douane nationale. Ce qui pourrait amener à douter de la qualité des investigations menées par l’institution.
A.S
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Hama Amadou : Cet exilé éternel pourchassé et chassé de son pays !
Depuis le Tazartché où une certaine classe politique s’était liguée contre Hama Amadou, alors que l’on attendait le meilleur pour lui, celui-ci n’avait plus connu de paix dans son pays, traqué jusque dans son dernier retranchement par des adversaires qui se servent de tout, y compris des armes non conventionnelles en politique, pour abattre l’homme, pour tenter de l’anéantir, de briser sa carrière, de briser même sa vie. L’homme est pourtant bien connu du champ politique nigérien, où très jeune, renonçant à sa carrière de douanier, il partit à l’ENA de Paris, et revient évoluer aux côtés de grands hommes politiques de l’époque qui dirigeaient le pays, non sans lui reconnaître des qualités intrinsèques qui ont fini par révéler à la conférence nationale, la pugnacité de l’homme, son flair politique, ses compétences politiques et administratives, son intelligence indiscutable. A sa dernière visite au Niger, Antonio Guterres, n’avait-il pas rétorqué, alors qu’il apprenait, prenant de ses nouvelles qu’il est en prison, qu’un tel homme ne pouvait pas avoir de place en prison, reconnaissant étonné de ce qui lui est arrivé par des cynismes socialistes, avouant, sans être entendu de la part de personnes aux rancunes tenaces, que c’est un homme qui a sa place au Niger, et notamment dans ce Niger d’aujourd’hui où les défis sont immenses et surtout où les incertitudes s’accumulent sans que rien, malgré les bons signes annoncés par Bazoum les premières semaines de son entrée en fonction, ne puisse aujourd’hui donner à conforter les optimismes des premiers jours.
Depuis plus de dix ans donc, Hama Amadou est le collimateur d’adversaires, victime de jalousies politiques incompréhensibles dans un pays qu’il a servi honorablement pendant plus de trois décennies sans qu’on ne lui reproche rien dans toute sa gestion si ce n’est cette affaire sordide de «Fonds d’aide à la presse» qu’on a voulu lui coller pour avoir sa peau. Pourtant, il est cet homme des grands défis qui relevait chaque fois qu’il en a l’occasion, des situations très désespérées dans le pays pour lesquelles l’on pouvait alors reconnaître qu’il est l’homme des situations difficiles, que lui seul, pouvait être l’architecte capable de redresser le pays, et rétablir la croissance et les équilibres macroéconomiques. Mais la classe politique nigérienne est souvent faite d’ingratitude et personne, ne pouvait comprendre les raisons de cette fixation sur Hama Amadou, si ce n’est, l’émergence enfin, de ceux qui, depuis la conférence nationale, aspiraient à lui nuire, et à «enterrer » une certaine classe politique qui avait dirigé le pays, lui reprochant tous les maux, mais sans être capables de faire mieux, gouvernant aujourd’hui dans un désastre indescriptible.
Félin politique, Hama Amadou a une parole politique très fine, avec ces discours très écoutés par les Nigériens, ne pouvait pas avoir sa paix, tant que, dans le pays, malgré maints efforts à le diaboliser, des adversaires se rendent compte que, pour autant, son étoile ne s’assombrit pas, brillant de ses mille feux dans le ciel glorieux de la politique nigérienne car le secret de Hama Amadou, c’est de ne pas mentir aux Nigériens, de leur dire la vérité quel que soit ce que cela pouvait politiquement lui coûter. Les comploteurs avaient cru que, dans un pays musulman comme le notre, ils pouvaient développer dans leur «laboratoire à rumeurs», la trouvaille de cette histoire de bébés importés, pour espérer enfin l’emporter, le faire chuter. Ils inventèrent alors ce dossier maquillé de mensonges et rafistolages, impliquant les leurs pour la vraisemblance recherchée, afin qu’avec Hama Amadou embarquée dans l’affaire, l’on se dise qu’il n’est pas seul de toute façon dans la boue pétrie de haine socialistes et que d’autres si proches du pouvoir par d’autres considérations, en sont aussi mêlés. C’est nauséabond, immonde pour des hommes qui se prétendent être des «enfants de Dieu». Voilà donc l’affaire par laquelle, là même trafiquant les procédures judiciaires, poussées à la va-vite pour servir l’agenda politique, le régime, sans se regarder lui-même car en vérité très pourri, poussa le Président du Moden Fa Lumana en prison, pour aller, très rapidement à sa destitution à la tête de l’Assemblée Nationale de l’époque, et par l ’ instrumentalisation d’ouvriers-rebelles dans son parti pour le lui arracher et placer à sa tête un pantin qui finit manquant de talents pour sa mission et même en politique car trop terne, heureusement, par échouer tragiquement, réduit par la Justice à sa médiocrité originelle, désormais exclu du parti, sommé par le Juge de ne plus parler au nom du parti.
Mais étant donné que malgré tout, lorsque revenant au pays, l’on s’était rendu compte qu’il n’a rien perdu de son aura, déçu de constater que son crime ne réussit pas, le régime va à la solution extrême : dénier à Hama Amadou, ses droits civiques, et Issoufou et sa machine, décidaient qu’il ne puisse plus être candidat, ni même électeur dans le pays, son pays. Pourtant, tout le monde sait que l’affaire au nom de laquelle, Issoufou partait à cette dandangereuse décision, n’a jamais été élucidée selon les procédures requises car jamais, dans l’affaire, ni des familles, encore moins un Etat ne s’est plaint dans l’affaire, revendiquant les enfants, toute chose préalable pour s’assurer que ces enfants comme l’exigent les lois nationales et internationales, aient une famille. Et le crime c’est Issoufou et son système qui le commettent, lorsque, sans qu’on ne sache trop d’où vient la décision, les enfants sont arrachés à leurs familles pour les confier à un orphelinat. Tous ceux qui, ici et ailleurs prétendent défendre la vérité et notamment les droits des enfants, complices, ne dirent rien, laissant le Lion «dévorer» des enfants et leur avenir, détruisant des familles comme si son système avait à se venger de la famille.
Devenu la proie facile des socialistes, il suffit d’un pétard dans le pays, pour que le PNDS l’accuse d’être l’instigateur de la déflagration et trouver là le moyen de le prendre et de l’envoyer en prison. Les violences postélectorales de 2021 servaient justement d’occasion rêvée pour le mettre encore une fois au gnouf, pour qu’enfin, ce PNDS voleur d’élections, s’assure de pouvoir consommer son pouvoir que ses adversaires disent usurpés, certains, du moins dans leur imagination que tant qu’il restera libre, par sa popularité indiscutable dans le pays, ce PNDS ne gouvernera jamais tranquillement… Hama ne mérite pas ça ! Pour qui connait le parcours de l’homme, et le bien qu’il a fait à beaucoup de ceux qui le persécutent aujourd’hui, le sort qu’on lui fait subir est injuste et méchant. Hama Amadou ne devrait pas mériter ça. Fautil donc trouver ailleurs les raisons qui lui valent ces cruautés politiques ? Pourtant lui n’est jamais allé, dans ses combats politiques à de tels extrémismes, à appeler l’armée à «ne pas obéir à un ordre manifestement illégal », n’appelant qu’à la lutte citoyenne ainsi que le permettent les textes de la République et le jeu démocratique dans un pays normal et lui n’est jamais allé soustraire à la PJ un de se proches interpellés ?
Mais si des adversaires peuvent se réjouir de ces déboires “fabriqués” pour Hama Amadou, comment comprendre certains silences de sa famille politique et de son regroupement politique avec lequel, sous les soleils, il mena le combat que l’on sait et qui avait drainé l’ensemble des Nigériens autour des idéaux défendus et de la candidature de Mahamane Ousmane portés par une majorité de Nigériens ? Les silences qui couvrent le sort de Hama Amadou sont incompréhensibles. Devrait-il, ad vitam aeternam vivre en exil, loin des siens et de son pays, pour le seul plaisir des socialistes nigériens qui souffrent de sa popularité dans le pays ? Au nom de quel crime devrait-il passer le restant de sa vie, et à son âge, comme apatride ? Hama, s’interrogent bien de Nigériens, devrait-il encore rester à l’extérieur pour tout le temps que devront diriger les socialistes ?
Attention à l’explosion…
Le Niger, par nos silences et nos peurs, par nos lâchetés et nos couardises, est en train d’accumuler des colères et des malaises qui pourraient un jour devenir insoutenable car constituant les germes d’une implosion inévitable. Quand on peut entendre le procureur, communiquer si fièrement sur le cas de menus fretins, notamment ces fonctionnaires et enseignants, mêlés dans une affaire de fraude à un concours professionnel, promettant même d’y revenir si le dossier évolue, l’on ne peut que s’indigner que le parquet manque de célérité, à traiter d’autres dossiers emblématiques attendus des Nigériens. Quand on voit les complicités tacites et les soutiens avérés de la France au régime corrompu du PNDS qui a commis les plus graves fautes de gouvernance, les crimes économiques les plus abominables, l’on ne peut que s’interroger sur les valeurs qui sous-tendent sa mission dans nos pays et douter de cette France qui prétend venir nous aider.
Cette situation ne peut donc pas perdurer. Forcément un jour, les Nigériens devront faire face à leur destin, et prendre en charge leur avenir.
Bazoum, ne peut pas continuer à regarder ces situations continuer comme ça avec des hommes en prison pour rien, mais pour le seul plaisir de certains hommes de son système, quand les grands malfrats qui ont ruiné l’Etat et qui infestent encore le système, restent aux affaires, intouchables, peutêtre menant les mêmes saccages pour lesquels ils ne peuvent décidément pas répondre.
Derrière Hama Amadou, il y a des millions de Nigériens. Sa souffrance est celle de ces hommes. Et Dieu sait combien, ces hommes sont remplis de colères et d’incompréhension dans ce Niger d’une Renaissance rancunière…
Gobandy
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Hama Amadou : La psychose ad aeternam du Gurisme ?
Rappel : aussitôt après l’interview du Ministre Mohamed sur la télévision Té- néré, le porte-parole de l’ARDR (ex appellation de l’opposition), Ousseini Salatou s’est arrogé le devoir de répondre copieusement au Ministre Mohamed Bazoum. Le Ministre philosophe, savait d’avance que cette interview allait susciter une réaction vive de la part de ses adversaires. Pour preuve, la télévision nationale a diffusé en boucle cette interview comme une sorte de victoire, ou de coups de marteaux sur la tête de l’opposition en générale. Ousseini Salatou n’a pas gouverné son plaisir de traiter de la moralité de M. Bazoum, qui est sans commune mesure avec la sale affaire politique dite des « bébés importés » que les Guristes ont collé au Leader de Lumana. Toute l’herméneutique de l’interview de Bazoum par Ousseini Salatou, se résuma en un seul terme psychanalytique : La Psychose. Autrement dit, pour Ousseini Salatou, Hama Amadou représente, et représentera ad aeternam la psychose du Gurisme. Et Bazoum lui-même le reconnaît de façon biblique, sans trop l’avouer en usant de circonvolution : comparativement à Seini Oumarou, il lui semble (à Bazoum) que Hama Amadou est le Leader le plus « agité », c’est-à-dire hyper actif, qui dé- range, et dérange leurs chances de gagner par les fraudes. Pour arguer cette peur panique de Hama Amadou, Bazoum reconnaît que c’est Hama Amadou qui dispose de plus de journaux, qui communique donc mieux que les autres candidats. Aussi, dans leur viseur, Hama Amadou est plus à craindre qu’il soit au Niger ou en exil. Psychanalytiquement, Hama Amadou représente aujourd’hui la grande psychose des Guristes. Le vœu, voire le désir ardent de Bazoum est que Hama Amadou ne revienne plus, car cela arrangerait bien de choses. Si on voudrait une image apocalyptique pour caractériser leur règne, il nous semble que depuis la candidature de Hama Amadou, il y a comme une sorte de boîte de Pandore qui s’était ouverte. L’arrivée prochaine de Hama Amadou altère les fonctions intellectuelles des Guristes. Bazoum n’avait-il pas déliré sur tout ?
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Hama Amadou : Pourquoi est-il si persécuté ?
C’est la question que beaucoup de Nigériens se posent, concernant Hama Amadou qui semble être la viande sacrificielle de la classe politique nigérienne. Au point où l’intéressé lui-même a posé la question lors du point de presse qu’il a animé en 2008, avant son arrestation et sa déportation à Koutoukalé, en 2008, dans l’affaire dite de « fonds de presse ». «Pourquoi moi ? Nous sommes nombreux à vouloir être présidents de la République». Oui, vous être nombreux à vouloir être présidents de la République, et pourtant.
Directeur de cabinet des Présidents Kountché et Ali Saibou, l’homme s’est révélé au grand public lors de la Conférence nationale de 1990. Sans langue de bois, avec un franc-parler à toute épreuve, sans complexe aucun quand il s’agit de défendre ses points de vue, Hama Amadou avait tout simplement assuré pendant les 3 mois qu’ont duré les travaux de la Conférence Nationale. Après les élections législatives anticipées de 1994, il est envoyé au charbon à la Primature, pour diriger le Gouvernement de cohabitation sous Mahamane Ousmane. La tâche fut tout sauf aisée sur le plan politique, mais les mesures courageuses qu’il a engagées, sur le plan économique, ont permis de sortir le Niger du gouffre dans lequel d’autres l’ont plongé. Ce rôle de pompier, il le rééditera quand il devient chef du gouvernement sous le régime Tandja Mamadou. L’homme se garde de dire le travail abattu pendant ces 7 ans, pendant que d’autres se plaisent à dire avoir fait ce qu’ils n’ont jamais fait. L’histoire et le peuple nigérien sont seuls juges, de ce point de vue. Mais il est évident que la réussite n’est pas toujours le meilleur élément de campagne pour un homme politique sur la terre des hommes. Elle fait des envieux, des adversaires prêts à vous abattre. Pendant plus de sept (7) ans il consacre son énergie à recoudre le tissu social et économique du pays, avec des succès évidents. En 2009, il crée le Mouvement démocratique pour une fédération africaine et mène le combat contre le Tazartché aux côtés des autres forces démocratiques, au sein du FRDD. Classé 3ème à l’issue de l’élection présidentielle de 2011, il soutient le candidat du PNDS, Mahamadou Issoufou, au second tour. Il en devient l’allié principal et prend la tête de l’Assemblée nationale. Sous la gouvernance de Mahamadou Issoufou dont il a été l’allié principal jusqu’en 2013, à l’évidence, l’un des axes principaux de la renaissance est la destruction politique de Hama Amadou. Le départ de Lumana de l’alliance au pouvoir lance la guerre ouverte du régime contre Hama Amadou, son parti et ses partisans. Toutes les occasions furent saisies pour les interpeller, les arrêter et les emprisonner. En les accusant tantôt de « terrorisme », tantôt d’« atteinte à la sureté de l’Etat ». Des chefs d’accusation jamais prouvés. Il en est ainsi des attaques du domicile de Ben Omar et du siège du PNDS où, par centaines, les lumanistes ont été arrêtés et embastillés. L’annonce par le chef de l’Etat d’un coup d’Etat avorté en décembre 2015, fut également l’occasion pour la renaissance d’impliquer des responsables régionaux de Lumana et les arrêter à la veille des élections générales de 2016, les empêchant ainsi de battre campagne pour Lumana. Quant à Hama Amadou, il est débarqué illégalement de la tête de l’Assemblée nationale, pour un dossier dont le caractère fort politique n’échappe à personne, et où le respect des procédures n’a pas été la règle. Avant de connaître l’exil puis la prison. A son retour au Niger, le 14 novembre 2015, ses partisans partis l’accueillir à l’aéroport furent gazés, maltraités et massivement arrêtés.
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Hama Amadou appelle à la mobilisation générale (Vidéo)
Chef de file de l’opposition politique, SE Hama Amadou est président du Moden Fa Lumana/Africa. Dans cette entretien, SE Hama Amadou s’exprime sur la situation socio-politique du Niger et sur les arrestations des acteurs de la société civile et des étudiants.


17 mai 2018
Source : https://mondafrique.com/
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Hama Amadou au bercail : Le récit exclusif d’un retour au pays natal
Comme pour dire « jugez plutôt nos actes », le chef de file de l’opposition et ses partisans évitent soigneusement toute déclaration publique, fuyant pratiquement les journalistes qui essaient de leur tirer les vers du nez. Mais leurs faits parlent, de façon si bruyante, qu’on se demande s’ils ont réellement besoin de claquer la langue. Dans ce silence bruyant qui entoure le retour au pays du président du Moden Fa Lumana Africa, on décèle non seulement une certaine sérénité dans les rangs de ses partisans, mais également de l’efficacité dans les actes posés, si bien que la thèse du hasard semble invraisemblable. Tant par la chronologie des faits que par l’ambiance, plutôt calée aux retrouvailles qu’au deuil, l’orchestration suivie est incontestablement le fruit de la méthode et non du hasard. Une semaine après son retour au pays et 72 heures après son incarcération volontaire à la maison d’arrêt de Filingué, Le Courrier a enquêté et percé les secrets qui ont entouré les deux évènements majeurs, gardés soigneusement entre le chef de file de l’opposition et son Etat-major restreint. Voici l’histoire exclusive du retour surprise à Niamey du chef de file de l’opposition.
Hama Amadou embarque à partir d’Abidjan
Le jeudi 14 novembre 2019, alors qu’une journée ordinaire commençait à Niamey, une poignée de proches de Hama Amadou étaient à la manette pour réserver, de concert avec le chef de file de l’opposition, une surprise de taille aux Nigériens. Il était 12 H 09 à Abidjan et 11 H 09 dans la capitale nigérienne lorsque Hama Amadou embarque à bord du vol d’Air Ivoire à destination de Niamey. Confirmation reçue, deux responsables de son parti prirent la direction du cabinet du Premier ministre en informer le locataire des lieux, Brigi Rafini. « Le chef de file de l’opposition, Hama Amadou, rentre aujourd’hui pour saluer la mémoire de sa défunte mère et porter son deuil ; son vol atterrira à 15 H 25 MN », ont-ils souligné au Premier ministre. Après quelques échanges usuels en de telles circonstances, les deux hôtes de Brigi Rafini prirent congé et sautent dans leur voiture, sans trop tarder. Direction : l’aéroport international Diori Hamani où le vol est attendu incessamment.
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Hama Amadou confirme sa candidature pour la présidentielle du 27 décembre 2020 : « Je suis Nigérien de souche et aucun juge ne m’a enlevé mes droits civiques et politiques »
Hama Amadou, le chef de file de l’opposition politique, a mené un véritable parcours de combattant pour se présenter, en fin d’après-midi, samedi 19 septembre 2020, à l’arène Salma Dan Rani de Dosso où étaient massés des milliers de militants et sympathisants venus des quatre coins du Niger du monde. De retour d’un périple qui l’a conduit dans plusieurs pays africains et en France, Hama Amadou a pris la route Niamey-Dosso aussitôt descendu de l’avion d’Air Ivoire qui le ramenait de Paris. Un rendez-vous qu’il tenait à honorer, son parti ayant programme de l’investir candidat à l’élection présidentielle prochaine à laquelle un code électoral taillé sur mesure veut l’empêcher de prendre part. « En violation flagrante de la constitution en vigueur et au Pacte international sur les droits civiques et politiques que le Niger a ratifié », a déclaré le tribun Hama, devant des milliers et des milliers de personnes massées telle une grappe humaine dans l’arène Salma Dan Rani. « Aucun juge ne m’a retiré mes doits civils et politiques et ce n’est sans doute pas le Pnds qui va me les retirer », a ajouté Hama Amadou acclamé par la foule en liesse.
Hama Amadou représente sans doute le pire cauchemar pour le Pnds Tarayya et son candidat, Mohamed Bazoum.
Le congrès de Dosso, la reprise d’un congrès que le Moden Fa Lumana Africa s’est résolu, en bon élève, à reprendre, est certainement l’apothéose d’un combat politique interne que le parti a remporté contre Noma Oumarou et consorts. Mais, il sonne également le début de la grande mobilisation contre l’élimination politique du chef de file de l’opposition dans la course à l’élection présidentielle. Plébiscité pour porter les couleurs d’un Niger qui ne devrait rien à voir avec celui d’aujourd’hui, noyé dans la corruption et plombé par les détournements massifs des deniers et biens publics, Hama Amadou représente sans doute le pire cauchemar pour le Pnds Tarayya et son candidat, Mohamed Bazoum. À Dosso, il a martelé qu’il sera candidat, car il est nigérien, de père et de mère et que ses parents eux-mêmes sont nés à Youri, dans le département de Say, région de Tillabéry. Il n’a, donc, veut-il sans doute laissé entendre, rien à craindre par rapport à l’article 147 de la constitution. Si le droit est respecté, Hama Amadou ne peut être, juridiquement, mis hors de course du moment où il n’a pas perdu ses droits civiques et politiques Lors du congrès d’investiture du président du parti Amen-Amin, Hama Amadou a déjà montré les couleurs en martelant qu’il reste et demeure candidat. À dosso, il a déroulé un peu plus le tapis en indiquant clairement pourquoi, juridiquement, il ne peut être hors de course. Le chef de file de l’opposition a indiqué à ce propos que, Nigérien de souche, de père et de mère nés Nigérien et en terre nigérienne, il répond parfaitement aux critères définis par la loi fondamentale. En outre, a-t-il souligné, aucun juge ne lui a enlevé ses droits civiques et politiques. Le code électoral est, selon l’avis des spécialistes, une loi qu’il faut nécessairement retoquer pour éviter au Niger des lendemains incertains. Si les élections sont malgré tout maintenues avec ce code électoral.
Le code électoral ne saurait être au dessus de la constitution
« Je suis Nigérien de souche et aucun juge ne m’a enlevé mes droits civiques et politiques ». C’est par ces mots que le chef de file de l’opposition a martelé l’impossibilité juridique de remettre en cause sa candidature. Si son propos a un goût quelque peu amer pour les partisans de Mohamed Bazoum que l’on dit de plus en plus troublé par la détermination de Hama Amadou à préserver ses droits civiques et politiques, ce que Hama a dit est plutôt la vérité. Le code électoral ne saurait être au dessus de la constitution. En outre, il n’a été mentionné, nulle part, dans la décision de justice qui l’a condamné, qu’il perdait ses droits civiques et politiques. Les cas Alain Juppé et Jérôme Cahuzac sont abondamment évoqués dans les discussions. Mais, s’il est évident que le code électoral est anticonstitutionnel de ce point de vue, il reste que les autorités nigériennes actuelles font très peu cas du respect de la loi par elles-mêmes.
Des risques de troubles sociopolitiques à l’horizon
Si, pour les mêmes raisons qui ont prévalu à l’élaboration de ce code électoral, on décide quelque part par d’accorder la primauté au code électoral, en violation et au mépris de la loi fondamentale, il est fort prévisible que le Niger soit en proie à un conflit électoral jamais vécu. Les esprits sont surchauffés et si rien n’est entrepris à temps pour arrondir les angles, le clash est inévitable. Pourtant, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, Mohamed Bazoum, le père du code électoral actuel, est toujours rassuré quant à son maintien, dans sa forme et son contenu contestés.
Doudou Amadou
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Hama Amadou de retour à Niamey : Un espoir de dialogue politique s'amorce
Hama Amadou, leader éminent du Moden FA Loumana et détenteur d'une autorité morale incontestée, a fait son retour à Niamey en ce mardi 12 septembre 2023.
Son retour au Niger a été rendu possible grâce à l'engagement des nouvelles autorités du pays, qui ont entrepris de dénouer la situation en libérant tous les prisonniers politiques. Le premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait déclaré lors d'une conférence de presse tenue le lundi 4 septembre dernier : « Un dialogue inclusif sera organisé pour aborder toutes les questions cruciales liées à la vie nationale. »
Cette arrivée de Hama Amadou marque un tournant significatif dans le paysage politique nigérien, ouvrant la voie à des discussions potentiellement décisives pour l'avenir de du pays.
Nigerdiaspora
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Hama Amadou en 2021 : « Rebeloter », ou reprendre le pouvoir ?
Pour rappel : contrairement à l'opposition Burundaise, l'opposition Nigérienne par la bouche de l'ex Président de l'Assemblée, et Président du Modem Fa Lumana- Africa , Hama Amadou réaffirme sa détermination à ne pas boycotter les élections de 2016, et ce quelles que soient les chicanes que le Gurisme mettra sur leur route : « Nous sommes tous candidats, nous n'allons pas boycotter les élections et nous allons travailler à assurer l'alternance au Niger. », déclarait Hama Amadou aux journalistes de l'émission Le Débat Africa N°1 et BBC-Afrique : Françis Laloupo et Liliane Nyatcha. Autrement dit, même si le Guri système persiste à ne pas satisfaire les exigences de l'ARDR, notamment « la récusation de la Cour Constitutionnelle », pour Hama Amadou point n'est question de boycotter.
Nous percevons bien la détermination du Président de Lumana FA qui est hautement justifiée, au regard de toutes les affres qu'il avait endurées sous l'empire du Gurisme. Le Président de Lumana Fa était fortement convaincu qu'en 2016, un des candidats de l'opposition battra à plate couture le Candidat du Guri système, ou si l'on veut du PNDS. Les dés étant déjà jetés, pourquoi diable jouer à une palinodie qui ne saurait être efficace ? Le front à trois (3) [Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou] est plus solide, gage d'une victoire que les propos hésitants, conditionnels qui risqueraient de démotiver les militants. A la guerre comme à la guerre. Le Gurisme a beau trafiqué, usé de dilatoire, de louvoiement, les anciens savent bien que l'on ne fait pas des grimaces à un vieux singe ; ni le leurrer même quand il sommeille, ou fait semblant de dormir. Hama Amadou fait partie de cette catégorie d'animaux politiques atypiques, qui peuvent être là, sans être là. Pour employer un terme Hollywoodien : c'est le James Bond National de la politique
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Hama Amadou et le Moden Fa Lumana Africa : Entre adversaires acharnés et militants vindicatifs
Le Moden Fa Lumana Africa est né avec ses 32 dents, a coutume de dire Hama Amadou. 32 dents que des adversaires acharnés et des militants vindicatifs veulent fracasser.
Leur domaine de définition commun : nuire au parti et à Hama Amadou en compliquant davantage sa position. Autrement, scier la branche sur laquelle est assis le fondateur de Lumana tout en prétendant ne pas lui vouloir du mal. Une triste logique mais aussi une mission périlleuse dans laquelle ce sont ceux qui mordent qui perdent justement des dents.
Les élections législatives partielles de la diaspora ou 9e région ont encore suscité l’appétit vorace de tous ceux qui, pour des intérêts divers, se donnent la main pour essayer de flinguer Hama Amadou et son parti. Ils se sont attaqués à tous ses symboles et piliers, sans succès : la prison pour le fondateur et ses lieutenants, c’est-àdire les responsables régionaux, puis la manipulation grossière et les combines politiciennes pour miner la citadelle de l’intérieur et aujourd’hui, c’est le « Hama Amadou et Bazoum, ensemble ». Et entre ceux qui, adversaires acharnés qui s’épuisent à trouver, en vain, un moyen de réduire Lumana Africa au néant — Lumana qui reste Lumana malgré tout — et les «amis» qui, pour élaguer une branche trop en vue à leur goût, donnent de violents coups de hache au tronc, Hama Amadou et son parti gardent la tête haute et froide. Car, nous confie un proche de Hama Amadou, Lumana, c’est le Niger d’abord, le Niger ensuite, le Niger toujours.
Laboukoye
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Hama Amadou saisit la Cour de justice de la CEDEAO
Défendu par l’avocat François Serres, l’opposant nigérien, Hama Amadou, a décidé de saisir la Cour de justice de la CEDEAO. Dans un communiqué parvenu à Financial Afrik, l’avocat évoque une “immunité parlementaire violée, une arrestation illégale, un emprisonnement arbitraire, des accusations imaginaires, une instruction à charge et, entre autres, une condamnation pour un crime inexistant en droit sous fond de pressions de l’exécutif sur les tribunaux et de l’absence de recours devant des juridictions indépendantes”. Pour Me Serres, il s’agit là du calvaire subi pendant plus de trois ans par le chef de file de l’opposition nigérienne. Le 13 mars 2017, à la suite de ce que Me Serres qualifie “d’un faux procès”, Hama Amadou est condamné à un an d’emprisonnement. Un “crime imaginaire” selon la défense. “Face à cet arbitraire délibérément organisé contre lui, il semble qu’il ne dispose plus d’aucun recours au plan national pour que l’affaire montée à son encontre par le régime puisse faire l’objet d’un procès équitable”, ajoute Me Serres. Et de préciser qu’il s’agit bien ici de “faire taire la démocratie politique par l’instrumentalisation de la justice devant laquelle les citoyens, leurs représentants ne peuvent plus revendiquer leurs droits”. Autant d’arguments qui expliquent le recours à la Cour des Droits de l’Homme de la CEDEAO. En effet, les conventions des droits de l’Homme et les juridictions qui en sont issues protègent les citoyens des États-membres frappés par des violations graves et arbitraires, notamment, lorsqu’ils n’ont plus de recours possibles devant les juridictions nationales. La cour de justice de la CEDEAO est composée de 7 juges siégeant à Abuja, capitale du Nigeria. Le président du Moden Fa Lumana, Hama Amadou, est poursuivi comme complice dans une affaire dite de ‘’supposition de bébés importés’’ du Nigéria dans laquelle sa deuxième épouse est présumée accusée en même temps qu’une trentaine d’autres personnes (des femmes et leurs époux), tous issus du gratin politique nigérien. Il était président de l’Assemblée nationale lorsque l’affaire avait été montée de toute pièce, ébruitée et amplifiée par le pouvoir via certains médias, pour nuire à l’opposant politique Hama Amadou qui paraît comme le plus redoutable des adversaires aux yeux du président Issoufou.
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Hama Amadou, au Niger la situation est dramatique (Vidéo)
Alors que le 4 juin, le président Macron reçoit le président nigérien Mahamadou Issoufou, Mondafrique s’est entretenu avec le chef de file de l’opposition politique, SE Hama Amadou qui est président du Moden Fa Lumana/Africa. Il s’exprime sur la situation économique, sur libertés publiques, la justice, les problèmes sociaux et l’armée.
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Hama Amadou, engagé à accompagner la refondation de la République
La chute du régime de Bazoum Mohamed a vu grandir une effervescence qui a emballé tout le pays, avec, au-devant, toute la jeunesse du pays, sauf quelques frustrés et apatrides qui ruminent des rancoeurs, rancuniers devant l’éternel à ne pas accepter le sort qui est le leur. Tout le Niger, ou presque, est dans ce mouvement d’ensemble qui engage les filles et les fils du pays qui rêvent de lendemains meilleurs pour le pays après qu’il ait été soustrait des griffes de la prédation du PNDS qui a cru que la politique c’est plus pour les affaires que pour servir un Etat, un peuple. Ils ont fait des affaires sans s’occuper de l’Etat. Ils en ont payé les pots cassés car, à la fin, alors que ses militants se chamaillaient autour de la gestion juteuse du pétrole, les militaires sont venus les surprendre et les pulvériser pour libérer le pays de leurs caprices. On ne peut d’ailleurs pas entendre de solidarité de la part des alliés pour soutenir le PNDS dans son front malveillant qui vise à ramener Bazoum au pouvoir. Seini Oumarou, allié du régime, avait tout de suite fait part de son adhésion à la transition, abandonnant ainsi le PNDS qui, à vrai dire, l’avait trop coincé dans ses prérogatives à l’Assemblée nationale. Un autre, peut-être ayant cru que la campagne des Hassoumi, Ouhoumoudou et consorts soutenus par la France et la CEDEAO allait aboutir, avait imprudemment condamné le coup d’Etat, appelant au retour à l’ordre constitution normal qui n’était pourtant pas normal depuis avril 2021 à la suite des élections bancales que l’on sait. L’ancien ministre des Affaires Etrangères, président du Kisshin Kasa, Ibrahim Yacoubou, manquant de flair politique, a osé la position qui le condamne définitivement en politique. L’Histoire s’est donc occupée de lui, lui qui pensait pouvoir jonglé à chaque fois pour se positionner du bon côté.
L’arrivée du CNSP a donc suscité des positions divergentes parmi lesquelles se dégagent une majoritaire, portée par des millions de Nigériens des villes, des villages et de la diaspora nigérienne. Ce fut une délivrance pour laquelle, depuis le 26 juillet 2023, les Nigériens n’arrêtent pas de prier pour le Général AbdourhamaneTiani qui vient, ainsi, d’offrir le plus beau cadeau qu’on puisse faire à ce peuple qui a tant souffert. On a même vu, après la société civile et les Ulémas,des chefs traditionnels et d’autres organisations, notamment féminines et de retraités, se ranger du côté du CNSP et du Niger pour maintenir la veille citoyenne. Toute l’armée avait également suivi. Puis les syndicats. Les centrales. Le Niger bougeait. On en avait assez de douze années de paresse et de vol. D’injustice et de médiocrité.
Mais, une grande voix était attendue, longtemps tue par les brimades d’une adversité qui lui déniait tout jusqu’à lui arracher la plénitude de ses droits civiques que peuvent pourtant garder des voleurs et autres brigands qui infestent le régime. Hama Amadou, encore en exil, avait observé de loin les événements qui venaient bousculer bien d’agendas et retracer des chemins à la marche irréversible du pays désormais libéré d’un système mafieux qui l’avait pris en otage depuis de longues années. En évacuation sanitaire, aussi longtemps que son absence arrangerait le régime en place, et être en prison en même temps, il ne put rien dire sur la situation du pays, jusqu’à ce que, par l’action de Tiani et ses frères d’armes, le nouveau contexte lui donne l’opportunité de s’exprimer sur la situation du pays. Après deux interventions sur des télévisions à l’étranger, interviews que les Nigériens avaient suivies avec beaucoup d’intérêt, il finit par rentrer au pays nuitamment – au figuré et au propre – ainsi que le veut son statut, avant d’aller devant le juge pour tirer au clair sa situation. Le lendemain, la Justice lui accorde une liberté provisoire qui le met à l’abri d’un retour en prison. Depuis, sa maison ne désemplit pas : beaucoup de gens y rentrent. Y compris, eut-on dit, la félicité du Ciel qui vient enfin lui sourire. Jhidoud Amadou a vite fait de le souligner.
Mais, déjà, avant de rentrer au pays, Hama Amadou avait clarifié sa position par rapport au coup d’Etat qu’il perçoit comme une chance ultime pour un nouveau départ à ce pays afin de réparer son économie, son administration, son armée, son école, son système de santé, sa Justice, ses choix en matière d’Agriculture, d’élevages, de partenariats avec l’extérieur et surtout aussi pour la démocratie et pour l’unité inviolable des Nigériens dans une nation forte et réconciliée avec elle-même. L’homme est bien connu des Nigériens, que ce soit ses partisans ou ses adversaires, tous s’accordent à reconnaitre que, pour la gestion de l’Etat, mise à part toute jalousie, il a les meilleurs atouts, les compétences que personne ne saurait lui disputer. Feu Ben Omar, ne confiait-il pas qu’ils apprenaient beaucoup de lui quand il était Premier ministre, en conseil des ministres ? L’actuel Premier Ministre, Ali Lamine Zeine, dans sa dernière conférence de presse, pour avoir travaillé avec l’homme, ne reconnaissait-il pas qu’en de tels moments, le Niger pouvait avoir besoin de lui, souhaitant qu’il revienne dans son pays pour participer aux débats entre Nigériens pour parler du Niger et de son avenir, de ses défis et de ses ambitions. Issoufou Mahamadou lui-même, lors d’une présentation de voeux de nouvel an, pendant le premier mandat, alors que Hama Amadou était président de l’Assemblée Nationale, ne disait-il pas que Hama Amadou est un homme d’Etat accompli, incomparable ? Même vilipendé à tort, ses adversaires reconnaissent ses mérites et pour cela beaucoup d’entre eux avaient, pour leurs intérêts, travaillé pour l’avoir avec eux. Mais quand il n’est pas avec vous, il est la peste. C’est injuste !
Le Secrétaire Général des Nations- Unies, Antonio Guterres, lui-même, à l’occasion d’une de ses visites au Niger, au début du mandat raccourci de Bazoum Mohamed, demandantlors d’un dîner des nouvelles de Hama Amadou, avait rétorqué, étonné, apprenant qu’il vit en France en exil, que cet homme n’a pas sa place à l’extérieur de son pays car il reste une éminence dont le Niger a réellement besoin. Il n’a pas tort.
Les aléas de la politique et les déboires qu’il connut par la méchanceté des hommes, il les met dans le compte de ce qui renforce sa foi, ses convictions et ses combats : on ne devient jamais grand sans traverser des épreuves, sans souvent endurer des souffrances. Il apportera, en même temps que d’autres Nigériens de bonne volonté, son expertise pour remettre le pays sur les rails et surtout pour ressouder un peuple que le régime précédent a divisé et souvent opposé. Les Nigériens, comme il fallait s’y attendre, saluent cette attitude magnanime de gentleman de l’autorité morale du Moden Fa Lumana qui, avec élégance politique et humilité, s’est dit engagé aux côtés des nouvelles autorités pour participer activement à la refondation de notre pays afin que l’espoir suscité par le coup d’Etatdevienne réalité. Il ne le fait pas par opportunisme, disant qu’il est prêt à accompagner, quel que soit le temps que devra prendre la « réparation » de ce pays qu’une gestion calamiteuse du PNDS a détruit, et avec lui, les valeurs que les Nigériens avaient alors incarnées.
Le Niger est donc revenu de l’aventure dans laquelle le poussaient les socialistes et, avec lui, Hama Amadou, ce revenant politique qui s’est davantage mûri au gré des épreuves. Il connait l’adversité et c’est pour cela aussi, qu’en bon sportif, il a su tenir dans les harcèlements dont il fut l’objet et qu’il a su, en des moments précis et difficiles de l’Histoire, tirer son ancien parti, le MNSD Nassara de fortes adversités à la conférence Nationale et le pays, à des crises multiformes qui donnaient du fil à retordre aux politiciens du pays. En 1999, avec plus de douze mois d’arriérés de salaires, quand les centrales partaient vers les candidats, tous ne voulaient pas reconnaitre cet héritage, prétextant, pour certains, que pendant cette période les Nigériens ne travaillaient pas, mais Hama Amadou, au nom du MNSD dont il était le Secrétaire Général, et au nom de Tandja Mamadou, candidat à la présidentielle dont il était le porte-parole, avait pris l’engagement devant les représentants des travailleurs que si jamais leur parti arrivait au pouvoir, au nom de la continuité de l’Etat, ils assumeront l’héritage. Et ils l’ont assumé ! Mais les Nigériens oublient si vite souvent.
Hama Amadou reste donc disponible pour le Niger encore une fois. Comme, du reste, beaucoup d’autres Nigériens rassurent sur leur volonté de participer à la refondation du Niger.
Mairiga
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Hama Amadou, un réservoir de sagesse politique
D’aucuns ont l’habitude de traiter à l’identique l’individu Hama Amadou (perfectible) et l’homme politique exposé aux aléas et vicissitudes de la politique. D’où la difficulté de bien cerner l’individu-homme. De même très souvent ceux qui ne connaissent l’homme qu’à travers l’habit politique le taxe de tous les mots (et maux), mais en vérité comme disent les philosophes sceptiques : le connaissons-nous tous assez bien ? Non ! Car le discours qu’il a tenu par exemple à l’ouverture de la première sécession extraordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2014 vient contredire toutes les fausses vérités sur le personnage. Depuis son exil en France, tout le monde observe le grand talent de l’homme politique. Infatigable, il est sur tous les plateaux de télévisions, et à l’Assemblée Française pour dé- fendre sa cause, et son ambition de présider aux destinées du Niger, afin de mettre fin à la Renaissance made in guri système. Le retour de Hama Amadou au Niger, n’est plus une fiction de l’esprit, mais bientôt une réalité. Comment seulement le Niger peut-il émerger démocratiquement sans un leader internationalement connu tel que Hama Amadou ? Pourquoi représente-t-il aujourd’hui le surhomme, le Prométhée attendu par tous les Nigériens las du gurisme et de son machiavélisme?
De la conférence nationale à nos jours, Hama Amadou fut l’homme politique terrible qui a marqué l’histoire politique du Niger, et restera indélébile dans la conscience de tous les Nigériens en bien comme en mal. Tel un submersible, Hama Amadou navigue et continue de naviguer au milieu des eaux tumultueuses de la politique nigérienne. La politique si on peut se permettre une image aquatique, est à l’image du fleuve d’Héraclite, où « on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve ». Durant ces années forcées en l’exil à cause de l’animosité des camarades socialistes, l’homme est ressorti épatent, magnifique, olympien, et plus aguerri que jamais. Il ébranle toutes les statistiques, et met au pilori tous les oiseaux de mauvais augures : « il ne changera jamais ! », c’est « un régionaliste ! un ethnocentriste ! », « un va-t-enguerre ! », « un irrévérencieux ! », que sais-je encore. Mais tout cela relève de la caricature. Les autres ont foncièrement peur du Surhomme politique. Hama Amadou arrive bientôt, et cette pensée, dérange ses adversaires, et ceux qui ne le gobent pas
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HAMA-BAZOUM : La décision fera-t-elle l’unanimité ?
Voilà une question dangereuse qui invite à une réflexion très sérieuse quant à l’avenir des nouvelles relations entre le Président de la République Bazoum Mohamed et le parti LUMANA FA. Comme on le sait, depuis que le nouveau Président de la République a décidé de se débarrasser de la ligne de méchanceté dressée par son prédécesseur à l’encontre du parti LUMANA FA et de son autorité morale Hama Amadou, les thuriféraires du parti rose ont repris du service. Entre méchanceté, peaux de banane et traîtrise, ils ne reculent devant aucune bassesse pour faire comprendre au nouveau Président que son option n’est pas la bienvenue au PNDS Tarraya.
Pourtant le Président Bazoum ne fait que marcher dans la droiture, refusant les nominations népotistes, traquant sans cesse les délinquants financiers et appelant les nigériens de tous les bords à venir composer avec lui. Qu’y at- il d’anormal dans ce cheminement ? Absolument rien, sauf chez les mordus de la corruption et du clientélisme qui ont été couverts pendant dix années par la complicité et le mutisme du président Issoufou Mahamadou. Ceux-là, très nombreux, ne veulent absolument pas du rapprochement entre Hama Amadou et Bazoum car, à eux deux, ces stratèges peuvent très certainement conduire le Niger à bon port en le débarrassant des délinquants financiers qui ont joué avec l’argent du contribuable.
Rien que pour cet espoir hautement salutaire pour le Niger, la décision du Président Bazoum de se la jouer douce avec le parti LUMANA FA devient une option qui doit mobiliser tous les nigériens sérieux. Cette mobilisation, le Président Bazoum en a besoin car on connait très bien le machiavélisme de ceux-là qui se dressent déjà contre sa décision. D’ores et déjà, le retour de l’ex président Issoufou Mahamadou sur la scène sème une véritable confusion dans les esprits. En effet le show qu’il a servi à Tahoua et à Illéla n’aurait d’autre objectif que celui de rappeler au nouveau président son influence dans le parti. Soit. Le singe ressemble bien à l’homme ; cependant, le président Issoufou Mahamadou peut-il être sûr que les gens qui ont été sortis pour son accueil étaient réellement présents pour lui ? Car, ces populations ont fini par comprendre qu’il y a en réalité un idéal que lui et ses proches ont poursuivi pendant dix ans et qui est loin du leur.
Avec les détournements intempestifs et scandaleux qui sont en train d’être mis au grand jour, aujourd’hui même dans les campagnes la vision a été forcément entamée. Que le président Issoufou se détrompe ; le peuple n’a plus ni besoin de lui, ni envie de l’écouter le narguer après avoir caché des gens qui ont spolié le pays. En voulant coûte que coûte s’ériger en maître du PNDS Tarraya, il risquerait fort bien de concasser ce parti ; et c’est une chose dans laquelle il excelle.
Dans un tel contexte, pourquoi alors le Président Bazoum Mohamed ne chercherait pas de nouveaux appuis ? Personne n’est dupe. En tout cas pas le philosophe qui doit avoir déjà fourbi ses armes depuis longtemps. En effet, à bien observer les actes que pose le Président Bazoum, on a bien l’impression qu’il les a préparés depuis le temps où Issoufou le confinait au mutisme. Aujourd’hui, un à un, il est en train de sauter tous les verrous de magouille et de méchanceté mis en place par Issoufou. Et le peuple nigérien dans sa majorité est avec lui, au vu des encouragements qu’il reçoit de plusieurs bords politiques de l’opposition. On ne sait plus qui Issoufou est en train de préparer pour parer à l’énigme Bazoum. Tout compte fait, il est certainement en train de le faire. Et, il s’agit d’un probable cobaye car ce type serait sacrifié à la naissance. Issoufou n’a plus l’aura qu’il avait au PNDS Tarraya ; les seuls qui le suivent et l’écoutent sont les voleurs qu’il a protégés.
Ceci dit, la question de savoir si le LUMANA FA suivra Hama Amadou dans son rapprochement avec le Président Bazoum n’est rien d’autre qu’une chimère entretenue par les concasseurs du PNDS. Il appartient aux uns et aux autres d’ouvrir les yeux et de ne pas se laisser duper par ceux qui leur ont déjà fait mal. Le Président Bazoum n’a aucun intérêt à faire faux jeux avec le LUMANA FA ; il a tout à gagner. Il y a lieu de garder la cohésion nécessaire et d’aller avec des propositions pérennes ; car le combat sera dur avec en face un bien aux deux yeux crevés. A bon entendeur salut.
Kaillo
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Hamazari, campagne de débauchage… Issoufou arrête net les deux mouvements
Alors que nous sommes encore à mille lieux des prochaines élections générales, un vent de recrutement politique souffle ces derniers temps sur notre pays. Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans qu’on n’apprenne des ‘’défections’’ de militants de tel ou tel parti au profit du Pnds-Tarayya, la principale formation politique au pouvoir. Le top départ de ce mouvement de défections a été donné par Doudou Rahama, cet inconditionnel lieutenant du président Mahamane Ousmane, qui a basculé avec armes et bagages au Pnds- Tarayya. Reniant ses convictions politiques de plus de 30 ans, le tribun Doudou, qui a pris désormais le sobriquet de Doudou Tarayya, a finalement succombé à l’appel du ventre en décidant d’aller soutenir le président Bazoum Mohamed, le natif de Gouré comme lui. Depuis lors, la ruée vers la prairie rose est ouverte, des militants d’autres partis politiques organisent des meetings de ralliement au Pnds- Tarayya dans les régions du pays. A Niamey, citadelle forte du parti Lumana Africa du président Hama Amadou, le phénomène a revêtu une allure particulière. Il ne s’agit pas de ralliements classiques de militants d’autres partis, mais c’est plutôt une opération de recrutements de militants au profit du PNDS qui est observée. Des recruteurs sillonnent ces derniers temps les quartiers de la ville pour chercher à mobiliser au nom du parti rose, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Pour 100 personnes mobilisées, la rétribution du recruteur serait de 600.000 francs, apprend-on. C’est la stratégie mise en oeuvre par le Pnds-Tarayya pour chercher à conquérir Niamey, à défaut de pouvoir parvenir à débaucher des cadres influents de Lumana à Niamey qui leur auraient facilité le travail. Comme le président de la Fédération régionale PNDS de Niamey, l’inamovible Elhadj Illa Maï Aya, n’arrive pas à faire bouger les lignes, il fallait bien trouver autre chose dans l’espoir de parvenir à améliorer le score du PNDS dans la capitale à l’occasion des prochaines élections générales. Il faut souligner que cette campagne de recrutement à visage découvert de militants au profit du parti rose constitue une grave violation de loi, qui doit normalement être sanctionnée. Mais par qui ? Telle est la question. Le PNDS qui incarne au sens propre comme figuré la loi dans notre pays ne va quand même pas s’auto-flageller pour faire plaisir à ses adversaires. Cette campagne de recrutement allait se poursuivre et s’intensifier avec le temps n’eut été l’intervention du grand manitou du parti qui vient de l’arrêter net.
Fin de la récréation
L’on apprend en effet que l’ancien président Issoufou Mahamadou a ordonné la cessation immédiate de la campagne de mobilisation populaire au nom du parti et toute forme d’agitation autour du mouvement ‘Hamazari’ créé par des sympathisants du président Bazoum qui veulent voir ce dernier se libérer de l’emprise de son mentor Issoufou et des caciques du présidium du Comité Exécutif National (CEN) du Pnds- Tarayya. La récréation est terminée, ceux qui manoeuvrent souterrainement pour chercher à émanciper le président Bazoum doivent se remettre dans les rangs et se tenir droit un I. Ainsi en a ordonné le Gourou Issoufou, qui n’a apparemment aucune intention de laisser son successeur Bazoum agir à sa guise dans le cadre de l’exécution de son programme politique. A l’occasion du congrès du parti qui aura lieu ces 24 et 25 décembre 2022 à Niamey, les choses seront mises au clair. Le slogan ‘’consolider et avancer’’ choisi par le président Bazoum pour marquer sa gestion du pouvoir ne comportera aucune orientation novatrice en ce qui concerne notamment les axes forts sur lesquels les Nigériens l’attendent, à savoir la lutte contre la corruption et l’impunité, la dilapidation effrénée des deniers publics, le favoritisme, l’exclusion à outrance dans l’administration, la culture de l’injustice, etc. Autant de pratiques néfastes, caractéristiques de la malgouvernance, qui ont émaillé les dix ans de règne de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Etant un pur produit dudit système qui est d’ailleurs logé aux premières enseignes, Bazoum ne pourra scier la branche de l’arbre sur lequel il est assis. Conséquemment, son discours d’investiture sur la promotion de la bonne gouvernance démocratique n’est que leurre. Il ne pourra pas s’écarter de la voie tracée par son parti au cours des dix dernières années au risque de se faire Hara-kiri. Il est obligé d’obtempérer aux injonctions de son mentor qui sera là à ses côtés pour orienter ses décisions. Ceux des Nigériens qui continuent encore de croire à un quelconque ressaisissement de sa part doivent se faire une raison et prendre leur mal en patience. On ne change pas avec des mots, on le fait par des actes concrets qui font souvent très mal. Le président Bazoum n’en est en tout cas pas capable.
O.I
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Hassoumi Massaoudou : Un danger public pour la nation
Le coup d'État du 26 juillet 2023 a révélé au peuple nigérien la véritable nature des politiciens socialistes du pays. Il est désormais évident pour tous que ces politiciens étaient davantage en service de la France, notamment dans l'exploitation de l'uranium, plutôt que de servir les intérêts de leur propre nation. Ils ont été manipulés et utilisés par la France pour accéder au pouvoir, qu'ils ont ensuite tenté d'imposer de manière indéfinie aux Nigériens. Cela est particulièrement clair lorsque l'ancien ministre des Affaires étrangères, le soi-disant "Philosophe" Bazoum, a minimisé l'importance de l'uranium dans l'économie du Niger et a suggéré que le pays pouvait se passer de cette ressource . Ses déclarations ont étonné beaucoup de gens, mais il était évident qu'il avait peu de connaissances en matière de gestion étatique moderne et d'économie dynamique.
Le régime qui a favorisé la France et ses agents a finalement été renversé par l'armée, qui a anticipé les graves dangers qui menaçaient le pays. Cette intervention a mis fin aux souffrances silencieuses endurées par la population nigérienne. Cependant, malgré cela, les partisans de l'ancien régime continuent de dépeindre le Niger comme un paradis terrestre, parlant de manière effrontée d'une croissance à deux chiffres, de progrès invisibles, de bonheur illusoire et de la création d'une classe moyenne rendue possible par le vol, le pillage et la corruption généralisée sous leur régime.
Ces socialistes, privés de leurs privilèges et de leurs pratiques de vol, se sont retrouvés en clandestinité. L'ancien ministre des Affaires étrangères, en particulier, est devenu leur porte-parole à l'étranger, cherchant le statut de réfugié politique pour garantir sa survie en tant que paria exilé à vie. Il sait qu'il n'a plus sa place au pays, car sa famille elle-même a souffert de ses excès et de son arrogance. Mais est-ce seulement maintenant qu'un coup d'État est nécessaire au Niger pour que ceux qui ont perdu le pouvoir, comme ils le méritaient, paniquent au point de perdre leur rationalité et de sombrer dans l'extrémisme ?
Pourquoi fuient-ils le pays ? Il y a deux raisons possibles : soit ils savent qu'ils ne peuvent trouver de soutien qu'à l'étranger, là où la France les a placés au pouvoir, soit ils savent qu'ils seront tenus responsables de leur mauvaise gouvernance qui les a enrichis de manière arrogante. Depuis sa mise à l'écart, Hassoumi Massaoudou joue le rôle du mauvais perdant et tente de défendre l'injustifiable, à savoir le pouvoir que son parti a définitivement perdu. Il est aujourd'hui clair pour les Nigériens qu'il n'est qu'un opportuniste sans réelle conviction, dont le seul intérêt résidait dans le pouvoir qu'il pouvait exploiter.
Lorsque le coup d'État a eu lieu, Massaoudou, anticipant des moments difficiles à venir, a fui le pays et est passé clandestinement au Nigeria pour échapper aux poursuites judiciaires auxquelles il ne peut échapper indéfiniment. Ses actions montrent qu'il est prêt à tout pour sauver sa propre peau. Pourtant, il ne semble pas avoir une compréhension solide de la situation du pays ni de l'engagement de la population nigérienne en faveur du changement.
Massaoudou se livre à des discours incendiaires, défendant un système politique qui n'a plus de légitimité ni de soutien populaire. Il s'égosille, accusant à tort les manifestations de ne pas être authentiques, alors qu'en réalité, les Nigériens manifestent leur rejet de l'ancien régime et de la présence militaire française dans le pays. Il estime que ces manifestations sont manipulées et achetées, mais il sous-estime la détermination du peuple nigérien à faire entendre sa voix et à lutter pour un avenir meilleur.
Massaoudou se trompe également en comptant sur une intervention militaire étrangère, notamment française, pour restaurer le pouvoir de son ancien parti. Il ignore que la communauté internationale ne soutient pas une telle démarche et que les Nigériens ont pris en main leur propre destinée, avec le soutien des forces armées nationales. Son insistance à vouloir une intervention étrangère en dit long sur son mépris pour la souveraineté nationale et sa préférence pour les intérêts étrangers au détriment de ceux du Niger.
Enfin, Massaoudou tente de justifier l'intervention étrangère en se basant sur des prétextes fallacieux et en surestimant le pouvoir d'influence de la France. Il est temps qu'il réalise que la nation nigérienne est souveraine et capable de décider de son propre avenir sans ingérence étrangère. Sa loyauté envers la France est claire, mais il doit se rappeler qu'il est avant tout un Nigérien et qu'il doit respecter la volonté de son peuple.
En conclusion, Hassoumi Massaoudou représente un danger pour la stabilité et la souveraineté du Niger en raison de ses positions pro-étrangères et de son mépris pour la volonté du peuple nigérien. Sa rhétorique incendiaire et ses tentatives de manipulation ne font que renforcer la détermination du peuple nigérien à prendre en main son destin. Il est temps pour lui de faire preuve de lucidité et de respecter la voix du peuple nigérien plutôt que de chercher à défendre un régime discrédité.
Mairiga
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Hassoumi Massaoudou à Paris pour rencontrer Hama Amadou ?
Après un séjour de quelques jours à Dakar, notre désormais ex-ministre des finances, Hassoumi Massaoudou, serait, aux dernières nouvelles, à Paris. On ignore les raisons du déplacement du secrétaire général, jusqu’à preuve du contraire, du parti au pouvoir. La raison la plus plausible qui pourrait se révéler un prétexte serait un bilan de santé. Sous ce couvert, Hassoumi Massaoudou pourrait profiter pour décompresser. Après une telle épreuve, c’est une nécessité. Il s’agirait aussi de l’occasion pour fourbir ses armes s’il maintient son intention de briguer la présidence de la République avec ou sans le parti PNDS. Chercherait-il des soutiens en France ? Sa dernière sortie sur une radio internationale dont certains disent qu’elle était arrangée pourrait lui ouvrir les portes de certains lobbies. On se rappelle qu’il a été question du franc CFA. A moins que Massaoudou ne décide de rencontrer l’autre opposant au régime, Hama Amadou, président du MODEN Lumana qui, on se rappelle, est arrivé deuxième à dernière présidentielle bien qu’étant en prison. Si ces deux hommes décident d’unir leurs forces, cela risque de faire des vagues. Pour le moment on n’en est pas là, mais rien n’est impossible.
A.I
22 février 2019
publié le 11 février
Source : Canard en Furie
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Hassoumi Massaoudou invité de l'émission télévisée "L'invité" de la chaîne française TV5 Monde (Vidéo)
Ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, Hassoumi Massaoudou, rentre d'Italie où se tenait une réunion du groupe de sécurité dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Quel avenir pour le G5 Sahel (Niger, Mali, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie), alors que l'instabilité politique au Mali et le départ annoncé par Emmanuel Macron des troupes de l'opération Barkhane rebattent les cartes ? L'homme fort du nouveau gouvernement du président Mohamed Bazoum répond.
Présentation : Patrick Simonin.
02 juillet 2021
Source : http://www.tv5monde.com/emissions/episode/l-invite-hassoumi-massaoudou
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Hassoumi Massoudou exprime la détermination du gouvernement à aller jusqu'au bout à propos de la loi de finances 2018
Dans la présentation de la loi de finances 2018 que les Nigériens sont déterminés à combattre, Hassoumi Massoudou, qui n'a rien perdu de sa superbe malgré les scandales de l'achat de l'avion présidentiel et des 200 milliards, a multiplié les bourdes et les contradictions, preuves suffisantes, non seulement de la mauvaise foi du gouvernement, mais également de son effronterie et de son mépris pour le peuple nigérien. Ainsi prétend-il que la loi de finances 2018 n'a rien de diabolique et qu'elle est juste victime de l'interprétation tendancieuse, politique et extrémiste (musulmane ?) de la part de gens qui font sciemment de l'amalgame. Et pourtant, il révèle qu'à propos de l'école, les élèves du public ne sont pas concernés par la TVA sur les cahiers puisqu'ils leur sont donnés gratuitement par l'Etat mais que, par contre, tous ceux qui sont dans le privé, en achetant leurs cahiers, paieront la TVA. Dans la même logique, Massoudou Hassoumi souligne également que les tableaux noirs subiront le même sort. N'estce pas une discrimination flagrante et inacceptable à l'endroit d'enfants nigériens qui doivent être égaux en droits devant le gouvernement ? L'Etat n'a-t-il pas les mêmes obligations vis-à-vis de tous les enfants du Niger ? Massoudou Hassoumi ne le sait sans doute pas. Il ne comprend pas non plus qu'en plus des quelques cahiers que l'Etat distribue à titre symbolique, que les parents d'élèves du public paient aussi des cahiers.
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Hassoumi/Ouhoumoudou : Souké et Siriki à Paris
Deux personnalités importantes de l’ancien régime, depuis des mois, jouent aux guignols à l’extérieur, faisant croire que leur régime serait couvert de toutes les vertus et eux-mêmes vertueux et, pour ce, ils demandaient à ne pas accepter que leur pouvoir tombe comme ça, sans que le monde qui nous regarde ne daigne le défendre au nom de valeurs universelles de la démocratie qu’eux, pendant dix ans, n’ont que peu respectées. Indépendamment de ce que les deux sont complices d’un régime qui a gouverné par le mal et pour le mal, sans jamais prendre leurs distances vis-à-vis de certains faits, c’est que les deux compagnons d’infortune qu’une situation oblige aujourd’hui à marcher ensemble, sont des hommes sales : affaire uranium-gate pour le premier Massaoudou Hassoumi, et des malversations pour le second à la BIA, et autres impairs à la tête du ministère des Finances. Ne parlons de sa collaboration au cabinet du président de la République à une époque où les plus gros scandales se déroulaient dans le pays et notamment, sous les pieds du magistrat suprême. Surpris par les événements du 26 juillet 2023 alors qu’il assurait l’intérim du Premier Ministre en mission à l’extérieur du pays, Hassoumi Massaoudou, en athlète confirmé, s’est aussitôt trouvé des talents de sportif et de guignol pour se déguiser et échapper aux contrôles de la police afin de pouvoir sortir du pays pour rejoindre d’autres camarades qui partaient plus tôt en exil, cherchant le moyen d’échapper à la Justice nigérienne qui pourrait leur demander des comptes relativement à leur gestion. Mais, plus que pour cette préoccupation, rêvant de revenir au pouvoir, l’ancien ministre des Affaires Etrangères partait aussi pour prendre la tête de la « résistance » et animer la rébellion contre les nouvelles autorités. On croit au PNDS qu’il est fort pour ça : le sale boulot. Là, il avait, à ses côtés Ouhoumoudou Mahamadou, l’ancien Premier Ministre et, comme ces deux personnages étranges qui ont fait rire tout le Sahel dans leurs oeuvres, Souké et Siriki, colportant une parole frelatée avec laquelle ils espéraient convaincre le monde sur leur sort, allant d’Abuja à Paris, pour faire le plaidoyer de leur régime corrompu. Flanqué de l’ancien Premier Ministre, terne, sans charisme, économiste médiocre qui a échoué à la BIA, aux Finances et à la Primature, les deux compères, s’agrippant au rêve fou de retrouver le fauteuil perdu alors que tout le monde sait que, même marchant ensemble, les deux, dans la même situation, ne défendent pas la même cause, l’un étant acquis à la cause de Bazoum, tandis que l’autre ne jure que par Issoufou qui lui fit, malgré ses échecs, le privilège de monter dans l’échelle politique alors qu’aucun talent ne peut l’y prédestiner pour être l’homme qu’il a été à travers l’ascension fulgurante qu’il connut. Après bientôt quatre mois d’activisme infructueux, ils doivent bien réaliser qu’ils perdaient jusqu’à leur honneur car, pour avoir travaillé à l’extérieur à amener des armées coalisées à s’attaquer à leur pays, aucun Nigérien ne peut avoir quelque estime pour eux. Alors que les nouvelles autorités commencent à prendre langue avec les dirigeants du monde et notamment de la CEDEAO, ils peuvent enfin comprendre qu’ils perdaient tout et qu’ils n’ont d’interlocuteur aujourd’hui qu’Emmanuel Macron qui, lui-même, cherche le moyen de retourner sa veste, pour revenir au Niger sous un nouveau visage. Ainsi, comme la hyène des récits de Djado Sékou, les égarés des bords de la Seine, errants et perdus, dans le remord de leurs extrémismes destructeurs, vivent dans les tourbillons de la déchéance l’échec de leur combat.
L’un, Massaoudou, on savait qu’il est plein de paroles pourries tant il a du venin dans le verbe mais jamais l’on a cru qu’il puisse aller à certains extrémismes jusqu’à prêcher la guerre contre le Niger dont on doute qu’il soit sa patrie. Mais, sans doute qu’après ces petits mois passés en clandestinité à l’extérieur, le zélateur du régime déchu a pu enfin comprendre les duretés de l’exil et les douceurs de la patrie même quand, pour une raison ou une autre, on se plaindrait qu’il soit l’un des plus pauvres de la terre. Il n’y a rien de beau que de vivre libre, même pauvre, dans son pays. N’est-ce pas Jean-Pierre ?
Ce déflaté de la politique, qui n’a pas tiré les leçons de ses premiers déboires à la suite de la bataille interne au sein de son parti pour la candidature à la candidature, vient ainsi grossir les rangs des Fama qui infestent le landerneau politique nigérien. Ainsi, dans son activisme à défendre Bazoum, plus par rancune contre Issoufou Mahamadou que contre le CNSP, Hassoumi Massaoudou, oublieux de ses gaffes, n’a rien épargné pour protéger un peu de lui pour l’avenir. Ainsi, devenait- il, comme cette hyène aveugle des récits épiques de Djado Sékou qui, consciente de son mal, ne sait plus où vivre : en brousse, elle est la proie facile d’autres bêtes qui pourraient, profitant de ses cécités nouvelles, se venger de sa prédation et au village, elle sait que les bergers l’attendent de pieds fermes pour lui faire payer ses raids dans les troupeaux qu’elle a souvent décimés. Egaré sur les bords de la Seine, il rêve d’un nouveau pays alors que la France n’est pas vivable. Il a conscience que l’exil finira par l’éprouver car, sans trouver du travail pour assurer la survie dans le froid de la France qu’il a connu en d’autres temps, rogné par l’âge aussi, il ne pourra pas tenir longtemps pour vivre du RMI, (le revenu minimum d’insertion) qu’on pourrait, à titre humanitaire, lui concéder dans une France qui ne sait que faire des colères de ses chômeurs. Quelques sauts au Restau du coeur pourraient peut-être, de temps en temps, atténuer la galère de l’exil, se consolant comme Fama résigné qui, comptant sur la clémence de Dieu, avait cette parole consolatrice : « Tant qu’Allah existera dans le firmament, [on] ne réussira pas à [le] faire crever de faim et de soif ».
La politique de la terre brûlée que Hassoumi Massaoudou avait adoptée, oubliant qu’il laissait derrière lui une patrie et une famille, et toute une histoire aussi le perd dans le monde pour ne plus savoir vers où partir quand il peut savoir que l’asile français ne peut être que de courte durée, surtout quand on sait que les Justices française, belge et américaine pourraient, à tout moment, l’interpeller dans le dossier de l’Uraniumgate, lui qui partait conduire les transactions et ouvrir le compte à Société Générale, la banque française qui devrait protéger la manne gagnée dans le bisness où, selon ses confidences ubuesques, le « Niger gagnait sans avoir rien fait ».
Seul le coût de la vie au Nigéria pourrait être supportable, mais le Nigéria n’est pas un abri sûr et pourrait, à l’occasion de ses sorties pour vivre un peu, tomber dans des guet-apens qui le ramèneraient au Niger qui lui fait tant peur aujourd’hui quand il peut se rappeler que c’est Tiani qui y gouverne. Alors où aller finalement ? La question, ces derniers jours, taraude l’esprit des fuyards dont les images, comme Souké et Siriki, avaient circulé en fin de semaine sur les réseaux sociaux où on les découvre, débrayés, inquiets pour leur avenir. Si d’autres ont des pays où des familles peuvent les accueillir, où Hassoumi pourra finalement prendre ses quartiers pour vivre étant entendu qu’il a aujourd’hui enfin compris que sa rébellion est vouée à l’échec, tout le monde ayant fait le choix raisonné de reconnaitre la « Junte » et de parler avec elle, le Niger n’ayant d’autres dirigeants que celle-là. L’échec est donc cuisant et on peut lire la lassitude sur le visage sénile de l’ancien Premier Ministre à qui un âge aurait pu commander une autre attitude au lieu de ce comportement jusqu’au-boutiste qui les a perdus sur les chemins.
Hassoumi Massaoudou, un homme qui a tout perdu….
De quelle patrie peut-il donc se revendiquer, lui qui tenait mordicus à ce que la France et la CEDEAO viennent attaquer le Niger pour le bombarder et le dynamiter ? Peut-il aimer revenir vivre dans un pays détruit, réduit en cendres où ne jonchent que les cadavres de ses frères et soeurs Nigériens ? Peut-il donc croire qu’il puisse cohabiter dans un tel pays fantôme avec le seul rescapé qui restera au milieu des fleuves de sangs des Nigériens ? Non, dans ce Niger, il sait qu’il n’a aucune place. Et à l’âge qui est le sien, il faut bien plaindre le pauvre. Mais il a une seconde patrie, le Mali, le pays du père. Sauf que là même, il n’a pu rien protéger de lui : il a insulté avec fracas, sans démesure, n’épargnant rien que la décence diplomatique commande. Contre le Mali, il a eu les discours les plus acerbes et démesurés au point où, sidéré par les propos qu’il pouvait avoir contre ce pays frère, Dr. Choguel Kokala Maïga, le Premier ministre malien, se demandait quelle école de diplomatie pouvait avoir fait cet homme pour s’autoriser de telles dérives, de telles inepties que les règles de la bienséance, avant celles de la diplomatie, proscrivent ? Le Mali, dans les moments difficiles que l’Exilé devra affronter les prochains mois, voire les prochaines années, ne peut pas, sensément, être pour lui une terre d’accueil. Il le sait, du reste. Entre lui et les Maliens, il ne reste plus rien. Ouhoumoudou, peut-être, peut ouvrir boutique à Abuja, mais pour combien de temps quand on aura mis à prix leurs têtes dans la jungle du Nigéria ?
Ainsi devenu paria, ils savent surtout que tout ce qu’ils ont pu amasser comme fortune ces douze dernières années ne leur profitera plus. Tous ses biens – biens meubles, immeubles et comptes bancaires garnis - sont recensés et enregistrés, du moins pour le cas de Massaoudou. On apprend de certaines sources qu’il possèderait au moins 16 villas construites par des architectes marocains. On peut d’ores et déjà imaginer la valeur que pouvaient avoir de tels investissements quand, pour les réaliser, l’on se sert d’une expertise extérieure du BTP. Il sait qu’il ne peut pas les justifier et on comprend que l’homme s’agite, conscient qu’il pourrait perdre tout le butin constitué à la suite de douze années de pillages et de vols organisés par son parti à la tête du pays. En vérité, il est ici loisible de comprendre que son engagement ne se faisait pas seulement pour défendre le fauteuil de Bazoum encore moins la démocratie, mais pour qu’il puisse conserver sa fortune qu’un retour impossible de son champion compromet aujourd’hui. Les Nigériens tiennent à ce que tout ce dont on a spolié l’Etat revienne dans le patrimoine de l’Etat car ceux qui ont ces milliards, ces nombreuses habitations et autres immeubles, ces champs et ces jardins, ces comptes en banque ou ces sous cachés dans les fonds des maisons, ne peuvent pas les justifier. Ils devront les rendre. Un nouveau visage de Kountché est là pour faire le travail.
Ainsi, comme l’homme qui nait venant au monde sans rien pour regagner son Créateur ainsi qu’il venait au monde, ils s’en iront sans rien après le pouvoir, Hassoumi et beaucoup d’autres, ainsi qu’ils étaient venus en politique : les poches vides…, vidées par la Coldeff.
Par Mairiga
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Hausse des indemnités et avantages des députés : La Cour Constitutionnelle dit non à l’imposture !
Par un arrêt en date du 16 décembre 2022 dernier, la Cour Constitutionnelle a déclaré anticonstitutionnelle les dispositions de l’article (16 nouveau) de la loi, modifiant et complétant la loi n°2011- 12 du 27 juin 2011, portant indemnités et avantages des députés. Intervenue au mois d’octobre dernier, la modification de cette loi fixant les indemnités et avantages des députés a suscité, comme on le sait, un concert d’indignation au sein de l’opinion nationale. Et à juste raison ! Les Nigériens ne peuvent pas comprendre et admettre que les élus nationaux augmentent substantiellement leur revenu dans un contexte où le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est en nette régression, du fait de la cherté croissante de la vie. Une flambée du coût de la vie exacerbée ces dernières années par de nouvelles mesures fiscales antisociales et une hausse débridée des prix des produits alimentaires et non alimentaires face auxquelles les populations sont laissées à elles-mêmes. Dans l’espoir de faire taire la contestation populaire, l’Assemblée nationale a laissé entendre que la modification de la loi ne porte pas sur une quelconque augmentation du taux de leurs indemnités et avantages ; bien au contraire, les députés accusent même une perte de revenu d’un montant de 16.000 francs CFA dans l’opération. Un gros mensonge que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle a mis à nu, comme on peut le constater, à travers ces arguments qu’elle a exposés pour rétorquer la loi.
Les preuves de l’imposture des députés
Pour la Cour Constitutionnelle, la modification dans l’article 11 (nouveau) des termes ‘’d’une indemnité compensatrice de transport de cent mille (100.000) francs CFA», contenus dans le second tiret de la loi modifiée, par «d’une indemnité de roulage de cent mille (100.000) francs CFA’’, n’a rien de contraire à la loi fondamentale. Par contre, l’article 16 (nouveau), qui modifie au niveau de son premier tiret les termes ‘’frais d’exercice de mandat : 200.000 F CFA’’ par les termes ‘’- frais représentatifs de l’exercice de mandat : 525.000 F CFA’’ ne passe pas parce que cette modification rehausse de 325.000 FCFA le montant des frais représentatifs de l’exercice de mandat. Tout comme d’ailleurs le second tiret de l’article 16 (nouveau) qui rehausse l’indemnité ‘’frais de restitution’’ de 200.000 F CFA à 525.000 F CFA, soit une augmentation de 325.000 F CFA’’. Le troisième tiret de l’article16 (nouveau) qui rehausse l’indemnité ‘’frais de secrétariat’’ de 100.000 F CFA à 200.000 F CFA, soit une augmentation de 100.000 F CFA, constitue aussi une modification inacceptable au regard des dispositions de l’article 102 de la constitution qui stipule : ‘’Les traitements, indemnités et/ou avantages divers accordés au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres, aux députés et aux responsables des Institutions, sont déterminés par une loi organique. Ils doivent tenir compte de la situation financière de l’Etat et du niveau général des revenus des nigériens’’.
La Cour Constitutionnelle a rappelé, dans son arrêt, avoir été déjà saisie en juillet 2020 d’une première tentative de modification de la même loi par les députés et que dans son arrêt n° 06/ CC/MC du 28 juillet 2020, elle indiquait «....que s’il est loisible au législateur organique de modifier la loi instituant des traitements, indemnités et avantages divers, c’est à la double condition de faire la démonstration que la situation financière de l’Etat le permet et que la modification ne creuse pas davantage les inégalités de revenus entre les députés et les autres citoyens d’une part, et de faire accompagner l’initiative d’une proposition d’augmentation des recettes ou d’économies équivalentes d’autre part» ; Que ces modifications entraînent une augmentation des indemnités mensuelles d’un député de l’ordre de sept cents cinquante (750.000) mille francs CFA ; Que cette augmentation est de l’ordre de neuf millions (9.000.000) de francs CFA par an et par député, soit un milliard quatre cents quatre-vingt-quatorze (1.494.000.000) millions de franc CFA par an pour les 166 députés, siégeant actuellement à l’Assemblée nationale ;
Que par lettre n° 92/PCC/ CAB, en date du 8 décembre 2022, le Président de la Cour de céans demandait au ministre des finances la situation des revenus des nigériens ; Qu’en réponse à cette demande et par lettre n°003112/MF/DGOB/ DEAMAF, en date du 13 décembre 2022, le ministre des finances indique : «Sur la base des données des comptes nationaux fournies par l’Institut National de la Statistique (INS), en moyenne sur la période tistiques dont s’est servie la Cour pour apprécier la loi, comme l’évolution du Revenu national brut (RNB) par habitant sur la période 2011- 2021, le juge constitutionnel a tout simplement considéré la nouvelle loi portant indemnités et avantages n’est pas conforme à la constitution, en ce qu’elle accorde une augmentation de revenu de l’ordre de 9 millions de francs CFA/an à chaque député. Alors même que le niveau de vie des Nigériens ne connaît aucune une amélioration sensible ; bien au contraire il s’est même détérioré au cours de la décennie écoulée. Les choses sont désormais claires dans l’esprit de tout le monde, les députés ont voulu tricher avec le peuple qu’ils sont censés pourtant représentés. La manœuvre a lamentablement échoué. Que faut-il retenir de cela ?
Les Nigériens, tous bords politiques confondus, doivent se rendre à l’évidence qu’ils sont mal représentés au sein de l’hémicycle. Ceux qui prétendent le faire et qui siègent présentement à l’Assemblée nationale sont plus mus par leurs propres intérêts et ceux de leurs partis que par l’intérêt des populations à la base. L’amélioration des conditions de vie de l’écrasante majorité est le cadet de leurs soucis. Pour preuve, ils ont cautionné sans broncher l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe de 130 francs CFA d’emblée qui a contribué à faire flamber les prix de tous les produits et services, ils ont fermé les yeux sur de nombreuses mesures antisociales prises par le gouvernement pour rehausser le niveau de ses recettes ; ils ont accepté que le gouvernement concède certaines prestations de service public à des privés qui s’enrichissent aujourd’hui sur le dos des populations, etc. Nous en voulons pour preuve, la confection du permis de conduire qui aujourd’hui délivré par un privé à un coût exorbitant et celle de la plaque d’immatriculation des véhicules et engins à moteur qui coûte la prunelle des yeux. Pour nous résumer, disons tout simplement que les députés sont de connivence totale avec le gouvernement pour faire saigner les populations en vue de mobiliser les ressources financières permettant d’assurer leur confort personnel. Notre pratique démocratique se fait au détriment du peuple. C’est vraiment scandaleux !
OI
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Hausse des prix des produits de première nécessité : Le gouvernement annonce des réductions sur la fiscalité et certaines taxes douanières
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rencontré, samedi 19 mars 2022 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, les opérateurs économiques du pays. Il s’agissait d’annoncer les mesures prises par les autorités pour trouver des solutions aux difficultés soulevées par les opérateurs économiques, lors de la rencontre qui s’est déroulée le 2 mars dernier, sur la cherté des produits de première nécessité, à la veille du mois béni de ramadan. A cette occasion, le Chef du gouvernement a ainsi annoncé plusieurs mesures d’allégement fiscal et douanier, notamment une baisse de 3,5% à 17 %, selon le produit. Par ailleurs, M. Ouhoumoudou Mahamadou a appelé à la poursuite des rencontres, de dialogue et d’échanges pour venir à bout de toute préoccupation dans la vie des citoyens Nigériens.
Cette 2ème rencontre, instruite par le Président de la République, Chef de l’Etat M. Mohamed Bazoum, fait suite à celle tenue, le 2 mars 2022 et présidée par le Chef du gouvernement à l’occasion de laquelle les échanges ont permis de retenir huit (8) points de préoccupation soulevés par les opérateurs économiques et qui exigent de solutions de la part du gouvernement. A la suite de la première rencontre, le Premier ministre avait instruit un certain nombre de ministres concernés par les préoccupations soulevées à faire des propositions, pour leur trouver des solutions.
Dans son intervention, le Chef du gouvernement a d’abord relevé les différents points de préoccupations, relativement à la hausse des prix de certains produits de consommation courante, puis décliné les propositions de solution en tenant compte des préoccupations des consommateurs nigériens. «Le pays fait face à plusieurs chocs, notamment le déficit de la campagne agricole écoulée, la situation sécuritaire, auxquels s’ajoutent, sur le plan international, les conséquences de la pandémie du Covid-19 ainsi que celles de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sans oublier les engagements du pays à poursuivre les réformes dans le cadre de l’UEMOA, de la CEDEAO et avec les autres bailleurs de fonds», a noté M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Chef du gouvernement a rappelé que lors de la rencontre du 2 mars dernier, huit (8) préoccupations majeures ont été retenues à savoir la question des marchandises à destination du Niger, qui sont sur des bateaux en rade au port de Cotonou ; les redevances sur les produits chimiques et d’élevage ; les tracasseries sur les corridors routiers, les visas obligatoires des experts comptables et la hausse du montant de l’impôt synthétique. Il a aussi cité la question de la facture certifiée et les taxes douanières sur les produits de première nécessité.
Concernant les marchandises qui se trouvent au port de Cotonou, le Premier ministre a indiqué que suite aux contacts pris avec les autorités béninoises, des instructions ont été données pour le règlement définitif des doléances et que certains de ces produits sont même en train d’être acheminés vers le Niger. «Pour ce qui est de la redevance sur les produits chimiques, la parafiscalité est réduite de 10% à 3%, sauf pour les produits miniers, car la question de la protection de l’environnement se pose. En ce qui concerne les produits de l’élevage, il y a eu une importante réduction qui va de 50 à 90%, selon les produits», a-t-il annoncé. Sur la question relative au contrôle routier, des instructions ont été données au Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, pour que les contrôles soient réduits au maximum. «Dans les jours à venir, vous constaterez que, de Niamey pour aller à Zinder, il n’y aura pas plus de cinq (5) contrôles», a révélé le Chef du gouvernement.
Par rapport au visa des experts comptables, le Premier ministre a déclaré que cette question concerne les pays de l’UEMOA, qui travaillent dans un cadre harmonisé et pour lequel le Niger est en retard. «Cependant, compte tenu des préoccupations que soulèvent la facture certifiée et pour ne pas multiplier les problèmes, ce visa sera suspendu concernant les impôts de cette année», a-t-il annoncé. Concernant les préoccupations en rapport avec l’impôt synthétique, M. Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué, qu’après investigations, il s’avère qu’il n’y a pas eu de relèvement de l’impôt synthétique et qu’un comité paritaire a été mis en place pour statuer sur une quelconque contestation. Sur la question de la facture certifiée, le Premier ministre a reconnu qu’il y a eu beaucoup de plaintes sur cet aspect. Mais les services techniques du Ministère des Finances ont proposé des réponses, par rapport à certaines plaintes formulées dont, entre autres, la concurrence déloyale, le pré-compte ISB et les contrôles inopinés et fréquents auprès des détenteurs de ces machines de certification des factures. «Par rapport à la concurrence déloyale, la facture certifiée va être progressivement imposée à presque tous les opérateurs économiques, où qu’ils soient. Au cordon douanier, tout le monde doit pouvoir respecter le principe de la facture certifiée. La Douane y veillera ! Quant au précompte ISB, une communication sera faite sur ce point, après que le Ministère des Finances ait fini d’étudier une formule d’incitation, en faveur des opérateurs économiques, qui font le prélèvement à la source», a annoncé le Chef du gouvernement.
Pour les contrôles inopinés, les services des impôts ont été instruits de ne contrôler, désormais, que les cas avérés de soupçons de fraude. «Le harcèlement s’oriente vers des gens qui sont censés avoir la machine de certification des factures mais qui ne l’ont pas et tout cas de fraude sera sanctionné, conformément à la loi», a expliqué le Premier ministre.
S’agissant de la dernière préoccupation, relative au désarmement tarifaire, le Premier ministre a précisé que le gouvernement devait respecter les engagements pris notamment avec le FMI, celui de réduire le déficit budgétaire. «Toute réduction d’impôts se traduira par un accroissement de déficit fiscal. Sur ce déficit, le gouvernement a donc pris l’engagement de le limiter à 6,5% du PIB. Nous allons voir, dans la mesure du possible comment continuer ce désarmement tarifaire, en essayant de voir, dans la gestion courante, qu’est-ce-que nous pouvons supprimer comme dépenses. Cela se traduira par un manque à gagner sur les impôts. Ce manque à gagner est estimé à près de sept (7) milliards de FCFA», a expliqué le Chef du gouvernement. Par la suite, M. Ouhoumoudou Mahamadou a donné quelques détails sur certains produits de base relativement à la réduction des taxes douanières. Ainsi, il a annoncé une baisse d’environ 3,5% sur le mil, et une réduction allant jusqu’à 35% sera portée sur la farine de blé et à 17% sur le sucre.
A l’issue des échanges, le Chef du gouvernement a appelé les uns et les autres à ‘‘poursuivre le dialogue afin de parvenir à l’évacuation des préoccupations qui n’ont pas encore eu des réponses’’.
Au sortir de cette rencontre, le président du Syndicat National des Commerçants du Niger, Elhadj Samaïla Hatimou dit Illa Maï Aya, s’est dit satisfait des conclusions issues de ces échanges. «C’est une bonne chose, car l’Etat a consenti des réductions sur les frais de dédouanement et la fiscalité sur certains produits. Les denrées alimentaires qui ont bénéficié de cette réduction sont notamment le sucre, le mil, l’huile et la farine de blé. Par rapport à notre rencontre du 2 mars dernier, je peux dire qu’il y a eu des avancées, car nous avons exposé nos préoccupations et le gouvernement les a examinées. Il a favorablement réagi à certaines d’entre elles. Par exemple, une réduction de dédouanement de 1.000 FCFA a été consentie sur le bidon de 50 litres d’huile. Sur beaucoup d’autres produits des réductions ont été faites et nous nous en réjouissons. Nous allons veiller à ce que, conséquemment, les prix de ces produits, sur le marché, baissent aussi», a déclaré le responsable syndical.
Mahamadou Diallo(onep)
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Hausse des tarifs appels et Internet : Que cache la décision de l’ARCEP ?
Le dimanche 15 janvier 2023, les citoyens nigériens se sont réveillés avec de nouvelles tarifications injustifiées à la fois sur les appels téléphoniques et l’Internet. Cette tarification concerne l’ensemble des compagnies de téléphonie mobile installées au Niger à savoir, Zamani Com, Airtel ; Moov et Sahel Com. Cette inflation est la résultante de la décision n°15/ARCEP/CNRCEP/22 du 31 août 2022 prise par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), sans au préalable une campagne de sensibilisation et d’information des citoyens sur les motifs de cette décision qui avantage certains tenants du pouvoir. Désormais les tarifs du pass internet de 500 francs par exemple, passent de 400 à 175 Mo sur le réseau Airtel et 200 Mo sur Moov. Pendant ce temps sur le réseau Sahel Com du gouvernement, 300 Mo alors qu’au niveau de Zamani Com pour le même montant, le nombre de Mo n’a pas changé, soit, 400 pour le formait hebdomadaire. Au niveau de ce dernier réseau, le changement s’observe à partir du forfait de 1000 francs CFA et plus.
Cette regrettable décision intervient au démarrage d’une nouvelle année et pendant que les citoyens utilisent l’Internet au même titre que l’électricité, l’eau ou encore leurs moyens de déplacement. Bref, l’un ne peut pas aller sans l’autre. De ce fait, elle aura inévitablement un impact négatif sur le développement du pays et sur les relations sociales. Une poignarde sur le dos des défenseurs des consommateurs nigériens qui ne tarderont pas à se prononcer sur cet état de fait. Depuis l’arrivée de l’internet au Niger, c’est une véritable mafia qui se produit au sein du secteur des télécommunications électroniques et chaque jour que Dieu fait, l’ARCEP nous montre son vrai visage.
Que cache cette décision de l’ARCEP ?
Depuis l’arrivée au pour du régime du PNDS Taryya, la corruption se porte à merveille au Niger. Aucun secteur n’est épargné et malheureusement la pratique est enseignée aux plus jeunes. Pour échapper à la justice, les corrupteurs et corrompus adhèrent à cette formation politique qui à un moment de l’histoire avait donné de l’espoir aux peuples. Ils sont nombreux les membres du gouvernement et à l’Assemblée Nationale qui sont concernés par le détournement intervenu au Ministère de la Défense Nationale (MDN). Ces derniers, poursuivent tranquillement leurs activités régaliennes sans se soucier de quoi que ce soit et les exemples sont nombreux. Eh bien, le PNDS a compris que les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de la vie des nigériens et particulièrement ceux de la Diaspora ; que les réseaux sociaux sont capables de changer une situation et qu’aujourd’hui, les évènements qui se produisent sont suivis et connus instantanément par tous. Presque tous les documents signés dans l’administration se retrouvent aussitôt sur les réseaux sociaux et les moyens manquent à l’administration pour freiner cette pratique. Les différentes plateformes sur le réseau WhatsApp, permettent aujourd’hui à toute catégorie de nigériens de s’exprimer sur un sujet aussi préoccupant comme la mauvaise gouvernance des socialistes. Vous conviendrez avec nous que cela ne plait plus au régime du PNDS Tarayya et qu’il faille trouver un mécanisme pouvant réduire l’accès des citoyens à Internet alors même qu’ils sont en quête de transparence dans la gestion du gouvernement et particulièrement dans le secteur des télécommunications électroniques. Le PNDS dans sa logique, s’est rendu compte que les réseaux sociaux développent des interactions sociales et facilitent les critiques et les dénonciations. Le fait de réduire l’accès des citoyens à ces réseaux, est une stratégie qui permettra à cette formation politique d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé. Seulement, comme le dit un adage en langue haoussa, je cite, « Kana Taka Allah na tashi », fin de citation. Autrement dit, l’homme propose, Dieu dispose. L’accès des citoyens de tout âge aux réseaux sociaux, on peut le dire sans se tromper, dérange et perturbe de nos jours, la machine de Guri-système. C’est du moins ce qu’on peut comprendre de cette décision impopulaire de l’ARCEP restée muette, alors que depuis des années les prestations de ces compagnies de téléphonesmobiles restent les plus mauvaises du continent. Faible débit, vols et bien d’autres mauvais comportements. Au lieu de trouver des formules salvatrices pour alléger les souffrances des populations, elle n’a trouvé mieux que de compliquer la vie aux nigériens. C’est pourquoi dans ce secteur, l’absentéisme de Dieu est très fréquent à cause de la concussion, le favoritisme, la corruption, le népotisme, la gabegie etle favoritisme.Ils seront nombreux les clients de ces compagnies qui ne seront pas en mesure de comprendre ce changement brusque de tarification. A l’allure où vont les choses, certaines compagnies ne tarderons pas à rebourser chemin. Cette décision interpelle les acteurs de la société civile et particulièrement les défenseurs des consommateurs nigériens pour un sursaut patriotique en vue de faire échec à ce plan savamment mené par qui vous connaissez. Déjà, une pétition a été lancée par certains acteurs de la société civile qui prévoient de boycotter les prestations des compagnies de téléphonies mobiles.
Salifou Hachimou
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Hausse du prix du gas-oil : Des zones d’ombre autour d’un renchérissement !
On n’avait plus vu Alkache Al Hada, actuel Ministre du Commerce, faire la ‘’une’’ de l’actualité brûlante depuis son départ du Ministère de l’Intérieur. Il était porté disparu, puisque recasé au Ministère du Commerce, un département ministériel aux attributions disputées par la Chambre du Commerce et certaines institutions nationales, le tout dans un contexte de libéralisme dans la fixation des prix des choses du commerce. Pour ré exister, quelle occasion que celle de sa sortie médiatique pour annoncer, en oiseau de mauvais augure, la mauvaise nouvelle relative à la hausse à la pompe du prix du gas-oil. Tenez, pas n’importe quelle augmentation, s’il vous plaît, de 15%, soit 130 francs CFA par rapport au passé ! Après la grave pénurie de gas-oil dans les stations-services du pays, au mois de juin, imputable à deux cadres chinois de la SORAZ, sommés de quitter, presto-illico, le territoire du Niger, les consommateurs nigériens devront faire, dans les jours à venir, face à une montée vertigineuse du coût de la vie dans le pays. Car, comme on, le coût du transport impacte beaucoup sur la structure des prix des denrées.
Pour les raisons avancées de cette hausse spectaculaire, la guerre en Ukraine, une guerre qui ne date pas de maintenant, mais qui dure depuis plusieurs mois. Le reflexe premier a été se poser la question du lien entre cette majoration et la crise ukrainienne, dans la mesure où le précieux liquide est produit au Niger et raffiné sur place. On aurait admis l’incidence si l’approvisionnement du pays s’effectuait à l’échelle internationale, ou du moins, si les intrants utilisés pour l’exploitation du gas-oil provenaient de l’étranger. Mais, rien de tout cela, car tout est produit au Niger et les prix n’avaient guère bougé depuis l’éclatement de ce conflit militaire, en février passé. Ensuite, vous l’aurez sans doute remarqué, au moment de la hausse des prix, on assistait à une sorte de pénurie du gas-oil dans les stations-services du pays ; ce qui semble, tout de même, bizarre, non ! Si l’on augmente le prix d’une denrée quelconque, c’est qu’elle est disponible sur le marché, car on ne renchérit jamais sur une pénurie de ce genre, en toute logique commerciale. En réalité, ce paradoxe cacherait quelque-chose que l’on n’oserait pas qu’il soit connu ou découvert de la part du public ! Et si la majeure partie de la production nationale du gas-oil était destinée à l’export afin de réaliser une plus-value du fait de la spéculation mondiale autour de ce composant stratégique ? Sinon, comme le suggérait, à l’époque, feu Ben Omar, lorsqu’il était encore à l’opposition, si la SORAZ devait se rentabiliser, elle pourrait le faire pour les 13 mille barils de pétrole, en augmentant les prix à l’export et casser ou stabiliser ceux des 7 milles barils destinés à la consommation locale. C’est pourquoi cette hausse spectaculaire reste entourée de zones d’ombre sur les véritables raisons de cette envolée des prix du gas-oil au Niger. Et comme le ridicule ne tuant point au Niger, on réunit les parties prenantes de la chose pour annoncer de soi-disant mesures d’accompagnement afin de contenir les conséquences inflationnistes que cela pourrait engendrer sur le coût de la vie. De qui se fout-on ? Quelles mesures d’accompagnement dans un contexte de libéralisation des prix des denrées et pour quelle efficacité, en l’absence de dispositif national de contrôle des prix ?
Tout ce que les Nigériens demandent au président Bazoum, ce serait d’auditer le Ministère du pétrole, qui n’appartient pas à Issoufou Mahamadou et sa famille, mais au peuple nigérien, afin que l’on puisse savoir comment est géré l’or noir nigérien. C’est une mission de salubrité publique qu’il accomplirait dans cette décision courageuse ! Toute autre posture s’apparenterait à une fuite en avant !
Affaire à suivre !
Sanda
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Hausse du prix du gasoil : les raisons comptables / Par Hamma Hamadou
Comparatif de l’évolution de la structure des prix du litre : Essence Super 91 Vs Gasoil.
Prix jusqu’au 31 juillet 2022 :
Prix de cession SORAZ : Essence Super 91 : 324 FCFA Vs Gasoil : 328 FCFA.
Taxes hors Redevance Ad Valorem dans le prix SORAZ : Essence Super 91 : TIPP (24,30 FCFA) + TVA (61,56 FCFA) soit 85,86 FCFA Vs Gasoil : TIPP (24,60 FCFA) + TVA (62,32 FCFA) soit 86,92 FCFA.
Coût de revient Toutes Taxes Comprises : Essence Super 91 : 409,86 FCFA Vs Gasoil : 414,92 FCFA.
Prix de cession SONIDEP : Essence Super 91 : 477,84 FCFA Vs Gasoil : 482,91 FCFA.
Appui Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 : 2 FCFA Vs Gasoil : 2 FCFA.
Prix applicable à partir du 1er aout 2022 :
Prix de cession SORAZ : Essence Super 91 : 324 FCFA Vs Gasoil : 328 FCFA.
Variation Prix de cession SORAZ = 0 FCFA
Taxes hors Redevance Ad Valorem dans le prix SORAZ : Essence Super 91 : TIPP (24,30 FCFA) + TVA (61,56 FCFA) soit 85,86 FCFA Vs Gasoil : TIPP (24,60 FCFA) + TVA (62,32 FCFA) soit 86,92 FCFA.
Coûts de revient Toutes Taxes Comprises (TTC) : Essence Super 91 : 409,86 FCFA Vs Gasoil : 414,92 FCFA.
Variation Coûts de revient TTC = 0 FCFA
Prix de cession SONIDEP : Essence Super 91 : 477,84 FCFA Vs Gasoil : 544,33 FCFA.
Variation Prix de cession SONIDEP = Essence Super 91 = 0 FCFA Vs Gasoil = 61,42 FCFA.
Prélèvement appui au Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 : 2 FCFA Vs Gasoil : 62,65 FCFA.
Variation Prélèvement appui au Fonds de l’Énergie : Essence Super 91 = 0 FCFA Vs Gasoil = 60,65 FCFA.
Conclusion : sur 130 FCFA de hausse de prix du litre de gasoil à la pompe, 61,42 FCFA vont à la SONIDEP et 60,65 FCFA au Fonds de l’Énergie, soit 122,07 FCFA. Le reste est une question de calculs de coûts savants. Voilà où va le pognon.
Par Hamma Hamadou
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Hausse du prix du gasoil Front social : Vers d’inévitables confrontations ?
La hausse du prix du gasoil semble réveiller le front social avec, depuis des jours, une levée de boucliers qu’attise par une incompréhension autour des raisons invoquées par le gouvernement pour justifier sa décision, qui reste, malgré les rencontres et les accords signés à l’arrachée, controversée, incomprise, et ce quand, malgré les engagements à maintenir des prix de certains services et produits, le consommateur, ne peut à son corps défendant, que subir la loi du marché, avec chaque matin, la découverte surprenante de nouveaux tarifs affichés qui trahissent justement les clauses contenues dans les accords signés en grande pompe. C’est à juste titre que certains observateurs parlent de dialogue de sourds quand, en réalité, ce que propose le gouvernement n’est pas un dialogue ouvert mais juste des rencontres voulues pour la forme afin de s’expliquer et montrer que la décision étant prise, celleci est irrévocable. Dès lors qu’il ne peut venir à de tels pourparlers avec d’autres propositions qui peuvent montrer qu’il est prêt à consentir des marges aux négociations et entrevoir d’autres perspectives possibles qui arrangent tous, du moins le grand nombre, l’on a compris que le consensus est impossible et surtout que ce gouvernement n’est pas décidé à avancer dans le dossier. Dès à la sortie de la rencontre avec les acteurs sociaux, certains en étaient d’autant sceptiques qu’ils ne pouvaient pas attendre de faire un compte-rendu à leurs bases qu’ils peuvent déjà exprimer leur insatisfaction face au discours qu’on leur a tenu pour les amadouer, misant sur une probable inflation envisagée si jamais la mesure prise ne devrait pas être appliquée.
Explications légères….
Les raisons données ne peuvent que faire sourire. Comment un pays qui, heureux en principe de ce que par ses prix incitatifs, il s’attire beaucoup de clients, celui-ci puisse imaginer que l’attitude qu’il devrait avoir est d’aligner le prix de son produit au même que dans cet autre pays, oubliant le produit doit d’abord profiter aux Nigériens ? Déjà sous Pierre Foumakoye Gado à la tête du ministère du pétrole l’on avait appris, à l’occasion d’une interpellation à l’Assemblée Nationale, que le choix clairvoyant du gouvernement était de le vendre plus cher aux Nigériens pour que les autres viennent le chercher chez nous à moindre coût. Raisonnement insensé que celuilà ! Quel drôle de socialisme que celui-là qui se soucie plus d’un autre que de son peuple ? Pourtant, peutil se souvenir qu’en d’autres temps, pour des raisons qui lui sont personnels, le Bénin refusait que les vivres de son pays entrent au Niger. Quelle belle charité que celle de nos prétendus socialistes ! C’est incohérent. D’autant plus que l’on ne peut jamais imaginer que les mêmes Béninois chez qui nous partons pour acheter certains produits, notamment alimentaires, ne peuvent, ni pour nos beaux yeux ni pour les raisons tordues brandies par les nôtres, décider de vendre aux leurs au même prix au Niger de leurs maïs, leurs fruits, leur igname sous le fallacieux prétexte qu’ainsi, ils peuvent éviter certains spéculations sur leur marché.
Pourquoi devenons exploiter des ressources si elles ne doivent pas servir aux Nigériens, si elles ne doivent pas impacter la qualité de leur vie et les aider à vivre moins difficilement ? Les hommes politiques d’aujourd’hui n’ont plus les mêmes peuples que ceux des années 60 à 90. Voudra-t-on que même avec tant de ressources, le Niger continue à être, ad vitam aeternam, le dernier de la planète parce que certains de ses enfants peuvent en faire ce qu’ils veulent sans en rendre compte au peuple ? Ces Nigériens ne peuvent d’ailleurs pas comprendre cette décision unilatéralement quand on ne demande rien aux hommes et aux femmes qui dilapident les ressources publiques et gèrent mal.
Mais on sait que le Pnds-Tarayya a cru, jusqu’ici, et en 11 années, pour avoir fait tout ce qu’il veut, dans le mépris royal des mécontentements et des protestations de populations boudant sa politique socialiste conçue plus pour faire souffrir les populations , il peut toujours adopter la même posture pour malmener le peuple, ne pouvant pas comprendre que celui-ci, a enfin ouvert les yeux. Et on peut voir le régime misé sur les mêmes «armes» pour contenir les colères naissantes, et étouffer les révoltes qui viennent à grands pas.
Répression….
On voit bien que, fidèle à ses principes, le Pnds n’a aucune intention de poser le vrai débat pour aller à un dialogue franc pouvant, lorsque les hommes mettront l’intérêt général au devant de tout, permettre d’aller à un consensus salutaire et en même temps de préserver la paix sociale et la quiétude politique si nécessaires à ce pays si fragile. Depuis que le régime a initié des rencontres et manigancé un accord-trompe-l’oeil, et qu’il se rend compte que ses initiatives ne dissipent pas pour autant les malaises dans un pays grouillant de colères et de rancunes, il semble renouer avec ses vieilles amours en faisant comme sous Issoufou Mahamadou pour jouer sur l’intimidation et la répression, et justifier, demain, sans doute, que ceux qui s’agitent, où ne seraient qu’une «minorité » méprisable ou manipulés pour un agenda politique inavouable. La chanson sera la même, maussade. Sans goût. Un tel regard trop étriqué sur les problèmes du pays ne peut permettre de les régler durablement sinon que de maintenir, forte, la tension dans le pays avec des rancunes qui vont continuer à se renforcer.
L’on a appris, depuis quelques jours que certains acteurs – leaders de la société civile frondeuse - ont été interpellés. C’est à croire que le Pnds a définitivement cru que les Nigériens sont un peuple peureux qu’il peut indéfiniment tout faire contre un tel peuple, tout lui imposer sans qu’il ne puisse oser relever la tête pour accepter de subir lâchement.
Veille des consciences citoyennes…
Quand on entend ce qui se dit sur les médias et notamment sur les réseaux sociaux, l’on ne peut que comprendre que les Nigériens ont mûri politiquement. Les critiques ne viennent plus d’un camp et cela est un signe fort pour indiquer que le «fruit est mur», et qu’un geste maladroit suffirait à le faire tomber. Comme quoi, il ne faut jamais minimiser des colères dans un pays, sous-estimer des hommes qui se battent et qui, plus, pourraient avoir tiré les leçons des combats qu’ils avaient menés jusqu’ici pour savoir aujourd’hui à quoi s’en tenir pour mener, avec plus d’intelligence, un combat qui est surtout celui du peuple, une lutte existentielle. Le Nigérien d’aujourd’hui n’est plus celui de 1960, encore moins celui de 1990 qu’on peut manipuler à sa guise sur un certain nombre de considérations dont on a fini par découvrir les limites. Sans oublier qu’entre temps, en trois décennies où chacun, a pu «passer au volant», l’on a pu apprécier chacun pour savoir dans le pays qui est qui en matière de gouvernance et la déception est immense, dévastatrice. Ceux qui avaient fait croire qu’ils seraient les meilleurs et qu’ils pouvaient mieux gérer se sont révélés comme les piètres. Depuis 1990 où ils nous forçaient à aller à une conférence nationale, et après plus de trente ans, le Niger, dans leurs mains prétendues expertes, n’en est fait que la lanterne rouge du monde en matière d’IDH. Alors qu’ils critiquaient et dénonçaient avec véhémence toutes les gestions antérieures, proscrivant l’injustice, la corruption, le clanisme, les détournements, l’enrichissement illicite, le favoritisme, ils firent pire : plus voleurs qu’eux, clament bien de Nigériens déçus, on meurt. C’est à croire qu’ils n’ont pas d’orgueil pour entrer dans l’Histoire et dans la légende par le comportement que l’on reconnaît aux grands hommes : humilité et austérité, don de soi et sacrifice pour la cause commune. Les Nigériens découvrent que la politique n’est que raccourcis pour ceux de se bâtir rapidement des fortunes que rien, autour d’eux et de leurs parcours, autour d’eux et de leurs origines, ne saurait justifier.
Après plus de deux semaines, la discorde reste intacte…
En vérité, à propos du dossier rien n’a bougé et l’accord que l’on exhibe pour justifier une avancée n’en est pas une pour dissiper les malentendus. Au contraire, les colères s’amplifient quand, au lieu de l’écoute et de l’attention face aux colères populaires et au malaise, les gouvernants affichent plutôt un mépris, allant en vacances dans le douillet confort de leur insouciance. On imagine qu’ils comptent encore sur Oumarou Dogari pour interdire la marche pacifique projetée et s’éviter de faire face à un peuple en colère. Peut-il ne pas savoir que ces hommes décidés à se battre pourraient avoir mûri leur nouvelle lutte pour imposer qu’on respecte leur action pour enfin les écouter et les entendre ? On entend ici et là qu’il ne s’agit plus d’une question politique mais de survie pour un peuple et l’argument sur lequel ils se fondent au-delà de cet aspect, c’est l’injustice qui sous-tend la nouvelle mesure. Ayant mal géré le pétrole pendant dix ans, et en difficulté avec les Chinois, le régime ne trouve mieux qu’à faire payer sa mauvaise gestion au contribuable nigérien pour recouvrer par une telle ruse le manque à gagner causé par les fantaisies de commis indélicats, et investi dans le béton de leurs projets immobiliers ostentatoires, souvent dans les mondanités dispendieuses. C’est du moins l’analyse que l’on entend ces derniers temps de la part de ceux qui, nombreux il va sans dire, s’opposent à la hausse. D’ailleurs, comment voudrait ce gouvernement que les Nigériens se comportent pour faire face à une telle situation quand malgré son fameux accord, les Nigériens, assistent, impuissants, à des hausses sur les marchés et dans les transports ? Toutes choses qui montrent qu’il n’a aucune autorité à réguler le marché, et surtout quand même socialiste, il prône un libéralisme qui contrefait son socialisme devenu finalement pour les Nigériens un de pacotille.
Aussi, un des indices nouveaux qui oblige à prendre au sérieux les nouvelles tournures que prend le front social c’est que désormais des syndicats y sont engagés pour la même cause pour la même survie. Et selon des acteurs politiques, le front politique, ainsi que l’annonçait Omar Hamidou dit Ladan Tchana, devra aussi s’allumer. Il faut lire le temps. Et attention aux dérapages !
Gobandy
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Haut–commissariat à la modernisation de l’État : Clôture de l’atelier de formation sur la légistique
Sur financement de la coopération Suisse à travers le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), le Haut-commissariat à la modernisation de l’État, a organisé un atelier de formation de 72h sur la légistique à Niamey. La formation est destinée aux Directeurs de Législation des différents départements ministériels. M. Amadou Saley Oumarou, Haut –commissaire à la modernisation de l’État a procédé à la clôture de l’atelier hier après midi.
À la clôture de la formation, M. Amadou Saley Oumarou a dit à l’attention des participants : « il nous est revenu régulièrement la nécessité de vous outiller dans ce domaine, parce qu’on observe qu’il y a eu souvent des difficultés dans le circuit d’adoption des différents textes qui sont souvent dues à une non maitrise des principes et des techniques de base ».
Il a par ailleurs rappelé que le Haut-commissariat à la modernisation de l’État est une administration d’appui et de conseil qui est à la disposition de toutes les instituions. De ce fait, a souligné M. Amadou Saley Oumarou, « il est donc de notre devoir qu’à chaque fois que nous constations un vide, d’essayer de prendre des dispositions pour le combler ». C’est pourquoi, a-t-il expliqué, avec l’appui des partenaires et notamment la coopération Suisse à travers le PAGOD, le HCME a pu réaliser cette action, qui selon les participants a répondu à leurs attentes. Il s’est donc réjoui des résultats obtenus à l’issue de la formation.
«Nous sommes à votre disposition. Nous n’attendons que d’être sollicités. Si une structure pense qu’il y a besoin d’un renforcement de capacités, je peux vous assurer que le Haut-commissariat sera là pour l’accompagner avec le concours des partenaires. Malheureusement, nous ne sommes jamais sollicités, c’est toujours nous qui proposons. Il faut que ça change», a-t-il fait remarquer.
Les participants à la formation se sont également réjouis d’être outillés. Toutefois, ils ont formulé des recommandations, dont la nécessité d’être formés sur la transposition des textes communautaires à savoir les règlements de l’UEMOA et de la CEDEAO. «Nous avons énormément appris sur l’écrit administratif ainsi que les techniques rédactionnelles de la légistique», a témoigné Mme Fatoumata Moumouni Dady, Directrice de la Législation du ministère des Mines. «Je suis satisfait des thématiques développées pendant les 3 jours de la formation. La formation va nous permettre de veiller davantage à la cohérence et à la pertinence des lois et règlements qui sont en train d’être adoptés au Niger», renchérit M. Abdoul-Aziz Mahamadou, Directeur de la Législation du ministère de l’Urbanisme et du Logement.
Par Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Haute autorité à la consolidation de la paix : ‘’ Les Etablissements général Abou et famille ‘’
Depuis 2011 qu’il a été nommé à la tête de la Haute autorité pour la consolidation de la paix (HACP), le général Mahamadou Abou gère l’institution de manière familiale et dans la plus grande opacité. Les fonds débloqués par des partenaires et l’Etat sont gérés dans un flou artistique. Aujourd’hui, la HACP ressemble à une entreprise familiale dont seuls les membres de la famille ont droit d’y travailler. Il ne reste que pour le général de dénommer la HACP ‘’ les établissements général Abou et famille’’. Car, selon des sources crédibles, une décennie durant, plusieurs milliards de FCFA auraient été gérés par le général Abou avec certains membres de sa famille qu’il aurait fait recruter à la haute autorité. Des milliards de FCFA qui ont été injectés pour la consolidation de la paix dans des zones fragiles du pays par des partenaires extérieurs. Dans la gestion de ces fonds, des irrégularités auraient été révélées par l’audit mené par la Cour des comptes et celui indépendant commandité par l’Agence française de développement (AFD). L’audit commandité par l’AFD aurait mis en relief des graves irrégularités dans la gestion des fonds d’un projet destiné aux trois (3) frontières. Celles du Niger, du Mali et du Burkina Faso sur lesquelles des bandits armés et autres terroristes tuent chaque jour des paisibles citoyens des trois pays. En plus, à la HACP, il semble que presque toute la chaine de dépenses serait contrôlée par des parents du général Abou. Ce qui est contraire à tous les principes et théories de gestion de la chose publique enseignés.
Une gestion opaque, archaïque et moyenâgeuse qui ne profiterait, apparemment, qu’au général et à ses affidés de la haute autorité. Et à certaines sources politiques de spéculer sur le financement de la campagne pour les élections législatives de 2016 d’une candidate de la circonscription spéciale de Bankilaré/ Téra (région de Tillabéry).
Apparemment, les fonds dégagés pour la restauration de la paix servent, également, à financer d’autres activités non inscrites dans les projets. C’est qu’on appelle, en gestion, détournement d’objectif. Un délit pour lequel beaucoup de fonctionnaires nigériens croupissent aujourd’hui en prison. Il est, donc, d’une nécessité absolue pour les hautes autorités nigériennes d’avoir un oeil regardant sur la gestion des fonds alloués à cette institution. Car des langues se délient pour dénoncer sa gestion familiale et chaotique.
Il faut, alors, que le Président de la République se départe de certaines considérations subjectives pour instruire une inspection d’Etat à la HACP. Une institution dont certains responsables ne semblent pas mesurer l’ampleur de la tâche dans le cadre de la recherche et la consolidation de la paix au Niger. Bazoum Mohamed, le chef de l’Etat, doit se donner cette obligation de demander des comptes sur la gestion de la HACP. Surtout que, selon des sources bien renseignées, il semble se passer dans cette institution des choses qui seraient contraires à la consolidation de la paix. Des pratiques jugées indignes et combattues par tous les Etats souverains. Du reste, aujourd’hui, la mauvaise gestion de la paix est ressentie dans le pays. L’insécurité endeuille, chaque jour, des familles. Les bandits et autres terroristes menacent l’existence de l’Etat. La sécurité et la paix sont quotidiennement menacées au Niger. Les citoyens vivent chaque jour la peur au ventre. Et, toutes les études ont démontré que c’est la pauvreté qui pousse les jeunes à l’extrémisme violent. La situation ne fait que se détériorer et empirer au Niger. Parce que tout simplement les fonds destinés à construire et consolider la paix ne semblent être épargnés de la prédation vorace de certains responsables.
A ce tableau sombre s’ajoute le rapport 2021 de l’ARMP (autorité de régulation des marchés publics) qui épingle la HACP dans la passation de plusieurs marchés dont deux contrats de 409 millions chacun pour la construction de deux blocs de classes dans la commune rurale de Badaguichiri (région de Tahoua). Le rapport de l’ARMP a concerné le marché N° 016/2020/HACP/ DRFM et le marché N°0391/ 2020/HACP/DRFM octroyés à la société DIGI GLOBAL BTP pour un montant total de 819 millions de FCFA. A l’analyse des faits, une salle de classe aurait couté 10 millions de FCFA. Quelle salle de classe ! Peut être que l’entrepreneur ferait partie des architectes commis par le célèbre Kabrin Kara pour la construction de son palais. Kabrin Kabara, dans la mythologie, aurait demandé qu’on lui construise un palais entre le ciel et la terre.
Ce sont toutes ces affaires qui éclaboussent et mettent à nu la gestion du général Abou Adjako. Des affaires indignes d’un officier supérieur des forces armées.
Avec toutes ces affaires, les nigériens sont persuadés que le général Abou se préoccupe peu de la consolidation de la paix. Son esprit semble être orienté vers l’accumulation de richesses et l’accaparement des biens des orphelins. Pour pouvoir arriver à ce triste dessein, il recrute des mercenaires atteints par la myopie intellectuelle opposés aux valeurs de la société. Aujourd’hui, pour ce dessein satanique, musulmans et chrétiens dénigrent et décrient son comportement.
Ali Soumana
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Haute Autorité du Waqf : Lancement des activités du 1er fonds Waqf public au profit des ayants-droits des agents des forces de défense et de sécurité tombés sur le champ d’honneur
En marge des activités de l’inauguration du campus universitaire du roi Abdallah, le premier ministre, chef du gouvernement a présidé dans l’après-midi le lancement des activités du 1er fonds Waqf public au profit des ayants-droits des agents des forces de défense et de sécurité tombés sur le champ d’honneur. C’était au centre International de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey, en présence de plusieurs invités de marques.
L’objectif visé à travers ce 1er fonds waqf est d’apporter une assistance sociale additionnelle au profit des familles des FDS décédées ou disparues en service commandé avec engagement ou ayant succombé de suites des blessures survenues sur les champs d’opérations.
Prenant la parole à cette occasion, le premier ministre Brigi Rafini, a souligné que c’est pour la première fois qu’une telle expérience voit le jour au Niger et que c’est une initiative personnelle du Président de la République Issoufou Mahamadou, qui l’avait conçue et y a contribué de manière substantielle pour que cela soit le plus rapidement opérationnel.
Selon lui, ce premier Waqf concerne les personnes qui le méritent le plus, celles qui sacrifient leurs vies à la protection de la population nigérienne, à savoir les ayant-droits des FDS. C’est donc une aumône perpétuelle et par conséquent c’est dans la durée que cette initiative va produire ses effets au profit des victimes des conflits qui opposent les forces de défense et de sécurité à tous les acteurs malveillants qui viennent s’attaquer à nos populations , qui viennent s’attaquer à notre pays.
Dans son discours de lancement, la Directrice générale de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo a également rappelé que la création de ce fonds émane de la volonté personnelle du Président de la République Issoufou Mahamadou qui, dès sa création, a décidé d’en être le premier contributeur en dotant le fonds d’un capital initial d’environ 2,5 milliards de FCFA.
Après avoir rappelé les missions de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo a salué la volonté du Président de la République à apporter son soutien aux familles des FDS.
Un chèque de 75 millions de FCFA, soit l‘équivalent de 3 mois d’assistance a été remis au Ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé, qui avait à ses côtés le Ministre en charge de l'Intérieur, M. Alkache Alhada. La Directrice Générale de la Haute Autorité du waqf a aussi procédé ensuite à la signature des accords avec les représentants des partenaires.
Mariama Sadagari
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Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA) : Atelier sur l’implication de l’Industrie dans le Programme Electronucléaire du Niger
La Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA) a organisé hier, en collaboration avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), un atelier de formation sur l’implication de l’industrie dans le Programme Electronucléaire du Niger. C’est la ministre en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence de plusieurs acteurs intervenant dans le domaine.
Cet atelier intervient quelques jours avant la tenue à Niamey du Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, suivi de la réunion sur la Zone de Libre-Echange Continental Africaine (ZLECAf), dont l’ancien Président, SE. Mahamadou Issoufou avait assuré le leadership en tant que Champion désigné par les Chefs d’Etat. «C’est également une occasion pour s’approprier des opportunités qu’offre un programme électronucléaire et du rôle que doivent jouer les industriels dans sa mise en œuvre», a déclaré la ministre en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes.
Selon Mme Salamatou Gourouza Magagi cet atelier a pour entre autres objectifs, d’outiller les parties prenantes sur les différents aspects du programme électronucléaire et de réfléchir sur un modèle de participation des industries qui tiendra compte de toutes les dimensions socio-économiques de développement ; de présenter les opportunités du programme électronucléaire. Il s’agit aussi de réfléchir sur un modèle de politique industrielle qui prend en compte toutes les dimensions du programme électronucléaire et qui intègre certains aspects précis.
Ces aspects sont l’évaluation des capacités et du potentiel des industriels nationaux et locaux, y compris la formation et le perfectionnement nécessaires pour exploiter ledit potentiel ; l’évaluation de l’intérêt des industriels concernant la participation au programme électronucléaire ; l’évaluation du montant des investissements nécessaires pour mettre à niveau les installations et les programmes industriels et estimer la probabilité que ces investissements puissent être effectués ; la formulation des objectifs pour la participation des industriels à court et long termes, ainsi que des politiques permettant d’atteindre ces objectifs ; l’identification des fournisseurs locaux ou nationaux capables de fournir de manière fiable des produits, des composants ou des services pour les parties nucléaires et non nucléaires de la centrale ; la définition des améliorations des compétences et des capacités envisageables dans des délais compatibles avec la construction de la centrale.
Selon le président de la HANEA, M. Abdoul Wahab Djibo Maïga, les participants seront édifiés au cours de cette rencontre par d’éminents experts sur les meilleures approches disponibles et les méthodes d’analyse de la chaine de valeurs de l’industrie nucléaire. Cet atelier s’inscrit aussi dans une série d’activités programmées contenues dans le plan intégré de travail convenu avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. M. Abdoul Wahab Djibo Maïga a enfin réitéré sa reconnaissance et ses vifs remerciements à l’AIEA, pour tout le soutien qu’elle ne cesse d’apporter au Niger.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Haute trahison : Faut-il immoler la CENI ?
Ainsi qu’on l’a si souvent entendu ces derniers jours, la renaissance est tombée dans son propre piège. De violations en violations, le régime vient, rusant avec les textes, de créer la faille, l’erreur fatale ou si l’on veut, la faute qu’il ne fallait pas commettre. On se rappelle d’ailleurs que des constitutionnalistes, dès le début du premier mandat, avaient compté pas moins de soixante violations de la constitution. Mais ces accusations ne les avaient fait ni chaud ni froid, et on aurait compris que parce que des lois pour une république seraient écrites que de mains de mortels, pour les socialistes on pouvait s’en passer, pour les contourner autant qu’on le voudrait, l’essentiel étant d’atteindre des objectifs qu’ils se seraient fixés. La Renaissance viole toujours des lois et on le dénonce, et cela fait six ans, que l’on est dans ce jeu.
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HAWaqf : Promotion du WAQF auprès des opérateurs économiques Nigériens
Niamey, le 06 novembre 2021. Dans le cadre de la vulgarisation du Waqf au Niger, la Haute Autorité du Waqf au Niger (HAWaqf) a organisé une séance de sensibilisation avec les acteurs du secteur privé.
Placée sous le haut patronage du Ministre du commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, Sabo Gado Moctar, cette rencontre vise à renforcer la compréhension du Waqf auprès des investisseurs nationaux.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, Moussa Sidi Mohamed a affirmé la disponibilité des opérateurs économiques et hommes d’affaires Nigériens à comprendre et s’approprier cet outil de la finance sociale islamique. Il indique par la suite que son institution « développera un partenariat plus érigé avec la Haute autorité du Waqf pour que le Secteur privé nigérien tire le meilleur profit des opportunités ainsi offerte, tant en terme de renforcement de l’offre de services sociaux de base qu’en terme de création de valeur, en attirant des investissements structurants Waqf d’envergure au Niger ». Ce qui contribuera, dit-il, d’accroitre le volume des activités commerciales, à toute échelle, sur le territoire national.
Pour le Ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Entreprenariat des Jeunes: Sabo Gado Moctar, le Waqf est « un instrument permettant de soutenir les efforts des Etats dans tous le domaines régaliens en général et dans le financement des secteurs sociaux de base en particulier ». Il poursuit en affirmant que si le Waqf est « bien réguler, il peut contribuer de manière efficace à redynamiser le secteur privé notamment par la création des banques islamiques […], partant de là, le Waqf se révèle donc comme un secteur à part entière de l’économie ».
S’est ensuivie le début des travaux de cette assise par une série de présentation faite par une équipe de la haute autorité du Waqf, sur le concept du Waqf dont, entre autres, son cadre juridique et institutionnel au Niger.
Dans la foulée des présentations, une équipe d’experts venue du Sénégal a également partagé l’expérience du Waqf de leur pays et les opportunités qu’offre cet outil pour le secteur privé.
I.C
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HAWaqf : Séminaire notarial sur le Waqf
Jeudi 4 octobre 2021 s’est ouvert à Niamey, un séminaire notarial sur la règlementation du Waqf au Niger. Organisé par la Haute Autorité du Waqf au Niger (HAWaqf), du 4 au 5 novembre 2021, ce séminaire a pour objectif d’initier les notaires nigériens, qui sont des partenaires stratégiques dans la constitution des Waqf privés, sur la finance sociale islamique en général et sur l’outil du Waqf en particulier.
Placé sous le haut patronage du Ministre de la justice S.E Dr Boubacar Hassan et axé sous le thème « La réglementation du Waqf au Niger », ce séminaire notarial de deux jours a été organisé avec l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID) et a enregistré la participation d’experts internationaux et une équipe de la Haute Autorité du Waqf du Sénégal.
Dans son allocution, le ministre de la justice a rappelé l’importance du Waqf dans le développement socio-économique d’un pays. Il indique qu’aujourd’hui « le Waqf suscite beaucoup d’engouement dans le monde arabo-musulman. La plupart de ces pays vont à la reconquête de cet instrument économique et ont mis en place des institutions étatiques chargées de la gestion des actifs en Waqf et la régulation du secteur car il s’agit d’un instrument efficace permettant de soutenir les efforts de l’Etat dans tous les domaines régaliens en général et dans le financement des secteurs sociaux de base en particulier ».
Prenant la parole, la présidente de la Chambre nationales des notaires, Me Aissata Djibo à profiter de l’occasion pour inviter tous les notaires à se mobiliser pour s’approprier ce concept de Waqf plus ou moins nouveau au Niger. Elle poursuit en indiquant que ce séminaire de formation sur le Waqf « revêt un caractère important car il concerne les grands acteurs de la mise en œuvre du Waqf » que sont les notaires. En effet, en dehors des Waqf public dont la création se fait par décret pris en Conseil des ministres, la constitution de tous les autres types de Waqf (famille, mixte, privé) se fait par acte notarié ou par acte sous seing privé déposé au rang des minutes d’un notaire avec reconnaissance d’écritures et de signatures.
L’ambition législative de ce séminaire consiste à sécuriser et à instaurer un système de complétude entre la Haute Autorité du Waqf et les notaires.
Par ailleurs les travaux de ce séminaire ont débutés avec une série de présentation du cadre juridique et institutionnel du Waqf. Il s’agit, entre autres, de faire partage l’expérience Sénégalaise sur les bonnes pratiques et les difficultés rencontrées.
Aussi, les travaux de ce séminaire ont concernés la présentation d’un modèle-type de constitution des Waqfs. Cela a permis aux notaires de faire des analyses et poursuivre par un amendement du projet de document type de constitution des autres types de Waqfs, avant de passer, par la suite, à sa validation.
Le séminaire s’est clôturé par une signature de convention de partenariat entre la Haute Autorité du Waqf et l’Ordre des Notaires du Niger.
Pour rappel, le Waqf se veut un instrument de la finance sociale islamique qui permet d’organiser la solidarité et de mobiliser les ressources publiques et privées afin de lutter contre les inégalités sociales et intervenir dans les secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’agriculture.
I.C
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Héritage de Maman Abou : La famille Abou renie la filiation des enfants avec le défunt, selon Me Soulèye Oumarou
C’est à son corps défendant que la famille du défunt Maman Abou, propriétaire de la Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) a décidé de sortir de son silence dans le contentieux judiciaire opposant le frère cadet du défunt à une ancienne épouse du défunt prénommée Tamo relativement à la gestion de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN). Dame Tamo a décidé d’intenter une action en justice contre le Général Mahamadou Abou Tarka, mandataire de la gestion des biens du défunt, au nom de ses jumeaux. Elle soupçonne notamment le Général Tarka, qui l’a défendue contre sa propre famille à la suite du décès de Maman Abou, de transfert douteux de fonds à partir de l’imprimerie. L’affaire a pris une autre tournure aujourd’hui avec le reniement pur et simple des enfants par la famille Abou, suite notamment à la découverte des dossiers médicaux du défunt et de la dame. Lors d’un point de presse qu’il a récemment animé, Me Souley Oumarou, l’avocat du défunt, a martelé haut et fort que les jumeaux au nom desquels dame Tamo veut faire main basse sur l’héritage de Maman Abou ne le sont pas en vérité. La famille dit détenir les preuves matérielles qu’elle est prête à fournir lors du procès.
De quoi il s’agit ? Dans cette affaire, elle (dame Tamo) met en cause l’intégrité morale de Mahamadou Abou Tarka qui a été nommé de façon consensuelle comme mandataire de la succession de son propre frère. Selon Me Soulèye Oumarou, Maman Abou a épousé dame en 2010 ; il avait 62 ans à l’époque et elle son épouse avait 23 ans. Mais auparavant, Maman Abou avait eu d’autres épouses pendant 31 ans avec lesquelles malgré toutes les tentatives du monde, il n’a pas pu avoir d’enfant.
En 2012, dans l’affaire dite ‘’des bébés importés’’, tout Niamey disait que les enfants de Maman Abou ne sont pas de lui. Et aujourd’hui, je vous dis que Niamey a raison. Les enfants de dame Tamo ne sont pas des enfants de Maman Abou. Nous avons la preuve définitive mais n’en ferons pas étalage ici. Nous avons le dossier médical et de dame Tamo et celui de Maman Abou.
Voilà comment le problème s’est posé : “Lorsque Maman Abou est décédé, ces frères ont contesté la paternité des enfants. La famille en parlait.
Le Général Mahamadou Abou Tarka qui défendait les enfants a dit ses frères et soeurs : ‘’Au stade où nous sommes, nous ne pouvons pas prouver que ces enfants ne sont pas de notre frère. Puisque que nous ne disposons pas de preuves, on est obligé de travailler avec les papiers que nous avons jusqu’à preuve du contraire. En l’état, c’est elle la mère des enfants et ils sont de Maman Abou jusqu’à ce qu’on décide autrement’’. Malgré ça, les autres frères n’étaient pas d’accord, jusqu’à se transporter chez le président Hamid Algabit qui a pu calmer le jeu.
D’après la coutume touarègue, les enfants de cet âge-là, en 2020, devraient être entre les mains de la famille du défunt, surtout que dame Tamo s’est remariée. Elle s’est mariée et elle a divorcé. “Je vous dis qu’elle a laissé les enfants à l’âge de six mois à Maman Abou qui était en chaise roulante, paralysé. Elle lui a dit qu’elle ne pouvait pas rester avec lui puisqu’il ne pouvait même pas la satisfaire au lit”. Elle est partie se remarier avec quelqu’un qui a l’habitude de fréquenter la maison. Elle a eu un enfant avec lui, puis a divorcé. Elle a contracté encore un autre mariage, puis a divorcé. Et à l’heure actuelle, elle est célibataire. D’ailleurs, si vous voulez, demandez- lui où sont les enfants qu’elle a eus avec les autres maris ? Ils sont dans les mains de qui ?
Donc, c’est celui-là même qui l’a protégée, le Général Abou, qu’elle attaque aujourd’hui en justice. La décision familiale dont je parlais a été prise pour protéger les enfants jusqu’en maturité. Pour rappel, tout le système de gestion que Maman Abou a installé, c’est le même qui est en place. Le Général se contente juste d’administrer. Et devant le juge qu’elle nous a convoqués, le Général Abou a comparu pour dire qu’il est prêt à répondre de sa gestion devant les juridictions. Le juge n’a pas voulu l’écouter d’où le problème entre lui et le juge. C’est pourquoi nous avons dit que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui s’est passé. Voilà maintenant qu’un autre juge a dit qu’en l’état, le mandataire reste le Général Abou Tarka. C’est à partir de cette décision qu’on a vu toute une batterie d’interventions qui veulent mettre en cause et la mémoire du défunt et l’intégrité moral du Général Abou, qui a aidé dame Tamo à avoir cette position. Mais entretemps, lorsqu’elle l’a convoqué, les autres frères du défunt sont revenus à la charge. Ils ont trouvé les dossiers médicaux de la femme en question dans les valises de Maman Abou. Maman Abou est resté dans un hôpital suite à un AVC, paralysé au lit pendant un an. Et c’est pendant cette période que les enfants ont été conçus. Est-ce que vous pouvez imaginer quelqu’un qui a fait plus d’un an au lit, paralysé, en train de faire des bébés ? Ça n’a pas été possible pourquoi ? Parce que la femme avait voulu avoir des bébés in-vitro par Procréation Médicalement Assistée (PMA). Elle a rencontré un docteur dans un cabinet qui organise la PMA. Ils ont fait un prélèvement sur elle, puis elle a été suivie jusqu’au moment où elle était prête. Elle est partie se faire l’insémination en Espagne. Parce que là-bas, on trouve des cliniques clandestines qui peuvent faire ça. Et elle est revenue à Paris où elle a accouché et faire les pièces d’état civil des enfants qui ont été pratiquement fabriqués en Espagne. On n’a pas de trace qu’il y a eu de prélèvement de spermatozoïdes chez Maman pendant son hospitalisation. Mais par contre, dans le dossier que nous avons retrouvé, c’est un donneur inconnu qui a donné son sperme pour faire ces enfants. Lorsque nous avons voulu en savoir plus, on nous a dit que le donneur inconnu est protégé dans la loi française. Deuxièmement, en France, dès que vous avez 65 ans, la PMA est interdite ; en Espagne, c’est 50 ans. Et dans un couple, ce sont les gamètes du mari qui sont utilisées, pas celles d’un inconnu. On ne voulait pas sortir tout ça au début pour protéger la mémoire de Maman et aussi la protéger. Sans ça, peutêtre qu’elle aurait pu faire main basse sur les milliards qu’elle veut prendre comme elle est pressée. Voilà ce qui s’est passé. Quand il a eu cette affaire, j’ai lu des publications sur Facebook qu’elle a été entendue dans l’affaire des bébés importés, mais ça n’a pas abouti. Et pour les mêmes raisons, l’inexistence de preuves. Pour rappel, des gens ont payé ici au Niger pour les mêmes faits. D’autres ont fait la prison, des enfants ont été placés dans des orphelinats. Parce que, eux, sans même qu’on n’examine les pièces d’état civil alors qu’ils ont reconnu les enfants. Certains ont même des passeports. Malgré cela, le Procureur de l’époque a poursuivi ces familles là et des gens ont été incarcérés. Aujourd’hui, nous avons des preuves. Puisque le Procureur de l’époque s’est autosaisi sans plainte, nous demandons au Procureur actuel de faire la même chose que son prédécesseur. Nous sommes disposés à lui fournir les documents médicaux que nous avons. S’il ne le fait pas, nous sommes prêts à aller vers lui, pour lui porter cette plainte parce que dans cette affaire il y a tentative de captation d’héritage, il y a faux et usage de faux, parce que tout simplement on veut prendre des biens. Les parents de Maman Abou ont le droit de porter plainte. Nous sommes ici en matière de droit coutumier et à ce niveau, la succession est bien définie par la coutume. Au Niger, la loi interdit le don de sperme pour justement faire porter un enfant par votre épouse. Il y a un décret de 2019 qui l’interdit. Vous ne pouvez le faire qu’avec votre mari et avec ces gamètes sinon ce n’est pas possible. Elle veut la vérité, nous la voulons aussi. Il faut que la vérité se manifeste.
Mamoudou Zakari
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Héritage de Maman Abou : La vérité sur une contestation successorale !
Disparu le 20 juillet 2020, Maman Abou, Directeur de Publication du légendaire journal ‘’Le Républicain’’, avait laissé derrière lui un immense patrimoine industriel (une imprimerie High Tech), immobilier, mobilier et hôtelier, évalué à plusieurs milliards de nos francs. En attendant l’ouverture de la succession, la Justice nigérienne avait désigné un mandataire successoral, en la personne du général Abou Tarka, frère cadet du défunt, afin de continuer l’administration de ce patrimoine dans de bonnes conditions. Comme on pouvait l’imaginer, la tâche n’aura guère été facile pour ce général de l’armée toujours en activité, celle de succéder à son frère connu pour son extrême rigueur dans la gestion de ses affaires. Tout de même, le général Tarka s’était mis au boulot avec hargne et détermination en vue d’être à la hauteur de la confiance placée en lui de veiller, en bon père de famille, sur ce patrimoine tant convoité. Depuis, deux années se sont écoulées, et les affaires marchent bien, comme du temps de Maman Abou lui-même. Mais, patatras, et c’est souvent le lot quotidien des successions de ce genre qui sont légions dans l’Histoire, voilà que des convoitises surgissent de toutes parts pour venir remettre en cause la bonne et paisible administration du général Tarka ! A l’origine de cette situation, se trouve l’ancienne épouse de Maman Abou, du nom de Tamo, avec laquelle celui-ci avait eu deux enfants jumeaux, aujourd’hui mineurs, auxquels vient s’ajouter un troisième enfant issu d’une union naturelle. Il faut bien remarquer que nous n’avions pas désigné Dame Tamo veuve de Maman Abou, pour la simple et bonne raison que celle-ci avait, déjà, divorcé, bien longtemps, d’avec ce dernier et s’était même remariée à deux reprises. De ces deux mariages, elle a eu deux autres enfants Mais, par le biais de ses enfants mineurs, elle s’était crue ayant-droit dans cette affaire successorale en intentant, auprès de la Justice, une action tendant à exiger de la part du mandataire successoral des comptes de son administration, aidée par de complices tapis dans l’ombre, dont nous préférons taire les noms. La demande avait été adressée au Juge du Tribunal d’Instance (TI) de l’Arrondissement I de Niamey, et c’est à ce niveau que va commencer une autre histoire qui a défrayé, récemment, la chronique dans les journaux et les réseaux sociaux de la place. En effet, le magistrat de ce Tribunal communal avait carrément accusé le général Tarka de tentative de corruption dans l’affaire et avait déposé, dans ce sens, une plainte au greffe du Tribunal de Grande Instance (TGI) Hors-classe de Niamey. Malheureusement pour ce magistrat, manifestement, peu inspiré dans sa démarche, le parquet du TGI de Niamey avait classé la plainte sans suite, probablement pour défaut de base probante (absence ou insuffisance de preuves). Et depuis, le magistrat en question aurait été, d’après certaines informations, sommé par sa hiérarchie d’abandonner sa plainte.
Après l’échec de la voie judiciaire, c’est au tour de la presse d’être appelée à la rescousse pour tenter de relancer le dossier. Et le paradoxe dans tout cela, c’est que ce n’était pas n’importe quel confrère qui avait été choisi pour exécuter le sale boulot ; il s’agissait d’un confrère qui avait, par le passé, soutenu dans les colonnes de sa manchette que les deux jumeaux de Maman Abou n’auraient pas été, véritablement, de celui-ci. Il faut bien situer cette prise de position hasardeuse du confrère dans son contexte historique, qui était celui de l’affaire des bébés importés, et le confrère en question prêchait pour sa paroisse. Aujourd’hui, il fait volte-face pour affirmer, de façon péremptoire, que les deux jumeaux sont bel bien issus d’une union contractée par les deux époux, selon la coutume musulmane. Quel revirement spectaculaire !
Mais, qu’à cela ne tienne, si c’est la coutume islamique qui est invoquée à l’appui de la défense des droits successoraux des jumeaux de Maman Abou, comme on voulait nous le faire savoir, il conviendra, alors, d’admettre que, conformément à la charia islamique, lorsqu’une personne décède en laissant d’enfants mineurs, c’est à la famille du défunt de prendre en charge l’éducation de ces orphelins. Généralement, ce sont aux frères, soeurs, mères ou autres proches parents (grands-pères, grands-mères, tantes, cousins), qu’est dévolue cette mission de garde de ces enfants jusqu’à leur majorité. Et quant aux biens laissés par le défunt, leur gestion est très souvent confiée à ces mêmes personnes jusqu’à la maturité des enfants orphelins.
S’agissant du cas de Maman Abou qui nous intéresse ici, il était bien indiqué que, conformément à la tradition islamique, c’était à ses proches parents que revenait la lourde mission de récupérer les enfants ainsi que l’administration des biens jusqu’à ce que ceux-ci soient en mesure de le faire par eux-mêmes. Dans la coutume musulmane, la veuve ne peut garder que l’enfant en allaitement ou ceux n’ayant pas encore atteint l’âge de sept ans. Concernant les biens, il n’appartient pas à la veuve de les administrer, car, elle pourrait se remarier, et dans ce cas, il y a des risques que le nouveau conjoint puisse les dilapider. C’était-là, très certainement, la grande sagesse contenue dans la tradition islamique. Précisément, dans le cas de Madame Tamo, elle n’a même pas le statut de veuve, car bien avant le décès de Maman Abou, le divorce était intervenu entre le couple. En outre, elle avait contracté deux unions après la séparation d’avec Abou. Alors, dans ces conditions, qui était habilité ou plus légitime, pour gérer la situation et des enfants et celle des biens reçus en héritage, que le général Tarka ? Du reste, la Justice nigérienne ne s’était point trompée en le désignant mandataire successoral dans cette affaire.
Au demeurant, le général Tarka n’a jamais entendu détourner à son profit l’héritage laissé par son défunt frère, car en tant que croyant musulman, il sait pertinemment qu’Allah Le Très-Haut réserve un châtiment exceptionnel aux gens qui détournent les biens des orphelins. Le général Abou Tarka avait perdu, dans cette affaire, plus que ces biens, qui font, aujourd’hui, l’objet de tant de convoitises, en perdant son frère-aîné et complice dans la vie avec qui il partageait tout. Le mandat qu’il a reçu de la Justice est d’administrer, en bon père de famille, les biens de ses neveux orphelins, en attendant l’ouverture de la succession proprement dite. Depuis qu’il a été investi de cette mission de mandataire successoral, en dépit de ses fonctions officielles de Haut- Commissaire à la restauration de la paix, le général Tarka s’attelle à la tâche de manière consciencieuse et dévouée. La Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN) affiche d’excellents résultats financiers, grâce à la rigueur instituée dans la gestion de l’entreprise. Il en est de même des autres éléments du patrimoine de Maman Abou, comme les complexes hôteliers et résidentiels, qui affichent de très bons chiffres.
De grâce, respectons la douleur de la famille Tarka, ainsi que la mémoire de l’illustre disparu, car la main qui l’avait arraché à l’affection de tous est implacable !
A bon entendeur salut ! Affaire à suivre !
Amadou I.
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Heurs et malheurs de l’école nigérienne
L’éducation, a-t-on coutume de dire, est la clé de la vie, la clé du développement. Si nous connaissons l’Egypte antique jusque dans les détails, c’est à cause des scribes, ces lettrés commis au service des pharaons et de leur éducation. Très tôt, l’Egypte pharaonique a compris l’importance des lettres et des soins à apporter à ceux qui les maitrisent. Le scribe avait un statut particulier. Adulé, il était chouchouté par le pouvoir politique. S’il n’existe pas d’écoles formelles telles que celles que nous connaissons de nos jours, les anciens égyptiens ont mis en place un système élaboré de hiéroglyphes permettant de véhiculer la connaissance. Les scribes sont traités avec déférence et respect. Ils étaient, comme on dit, «gâtés » par un pouvoir qui était conscient de leur importance.
La Grèce antique connut des écoles formelles ou étaient formés aussi bien des philosophes, que des hommes politiques et des militaires de carrière. On débutait par les «Hétéries», des sortes de sociétés ou on pratiquait une éducation de qualité avant de déboucher sur des écoles comme le LYCEE et l’ACADEMIE et bien d’autres. A chaque époque donc, l’école, à travers elle, l’éducation a été au centre des préoccupations des gens puissants, des gens du pouvoir. Nous savons tous que l’Afrique traditionnelle accordait elle aussi, une importance primordiale à l’éducation à travers les sociétés d’initiation.
(Voir Dominique Zahan, les sociétés d’initiation bambara), ici les figures du N’DOMO et KORE dominaient le paysage éducatif.
Dans tous les cas, l’histoire montre et démontre que toute société qui met l’accent sur l’éducation connait un progrès notable.
Celle qui abandonne cet aspect régresse et souvent disparait. Au Niger, depuis trois décennies, l’éducation nationale est soumise aux intempéries et sévices de la Banque Mondiale et du FMI. Programme d’ajustement structurel, programme d’ajustement structurel renforcé, approche programme, approche par objectifs, flux, double flux, etc …rien n’est épargné aux cobayes nigériens que sont devenus les élèves, nos élèves et étudiants. Malgré la profession de foi des dirigeants successifs, le système éducatif nigérien ne connait pas que des ratés, il est dans un coma profond. La dernière décennie a été la plus néfaste sur le plan de l’éducation. En effet, à son entrée en fonction en 2011, le président Issoufou Mahamadou prenait l’engagement de rendre l’école obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans. L’objectif devrait être atteint en 2024, c’est-à-dire dans trois ans.
A l’heure actuelle, chacun sait que cet objectif ne sera pas atteint. Pour qu’un tel engagement puisse être tenu, il faut une volonté politique farouche doublée d’un respect et d’une valorisation de la fonction de l’enseignant. Tel n’est actuellement pas le cas. S’il en est ainsi, c’est qu’il y a un hiatus entre le discours et la pratique sur le terrain. La fonction noble de l’enseignant est dévalorisée. En Corée du sud, par exemple, au sortir de la seconde guerre mondiale, le pays était exsangue. Il n’y a eu ni plan Marshall, ni aide extérieure directe. Les coréens ont pris en main leur destin et ont valorisé l’enseignement. Au bout d’un demisiècle la Corée est la neuvième puissance économique du Monde.
Au Niger, les ministres et hauts fonctionnaires se succèdent à la tête du ministère de l’éducation, non pas pour redresser la situation, mais pour remplir leurs poches. Une fois les commandes de fournitures scolaires lancées, le ministre peut même prendre des vacances.
La contractualisation de la fonction de l’enseignant a eu pour corolaire la démotivation, le, laisser-aller et cerise sur le gâteau, Soixante pour cent et plus du corps enseignant sont constitués de contractuels à statut précaire et démotivés. Et pour cause ! Peu sont venus dans le métier par conviction. Le pécule dérisoire qu’on leur verse n’est perçu qu’après moult souffrances. A titre d’exemple, bien qu’une étude n’ait pas été commanditée sur la question, on peut estimer que pour percevoir son dû, à la fin du mois et en temps ordinaire, l’enseignant contractuel mettra au minimum deux (2) jours. Durant tout ce temps, les élèves sont abandonnés à eux-mêmes. Pire, les pécules ne sont payés qu’aux différents guichets de NIGER POSTE. Si l’Etat peut imposer une bancarisation des salaires et pécules, il n’existe aucune loi qui impose de ne percevoir son avoir qu’à tel lieu.
Ce spectacle des enseignants contractuels faisant la queue pour percevoir leur pécule sous les intempéries diverses est indigne.
A l’avenir il faut rationaliser le système de paiement des pécules en permettant à chacun d’ouvrir son compte dans une institution financière de son choix ; Nous sommes dans un système de concurrence imposé par les aléas du moment. Respectons ce qui se fait ou doit se faire. Il existe des possibilités de payer chacun à son poste à heure et date précises.
Valoriser la fonction de l’enseignant commence par le respect de son choix de l’endroit où il veut percevoir son ou ses émoluments.
Cette règle élémentaire prouvera que la vie et le devenir de l’enseignant sont pris en compte.
Par Amadou Bounty
Louindou Diallo
Officier de l’ordre national
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Heurts entre policiers et manifestants anti-loi de Finances au Niger
De violents heurts ont éclaté dimanche dans la capitale nigérienne Niamey entre la police et des manifestants qui protestaient contre la loi de Finances 2018 qu'ils jugent "anti-sociale".
A l'appel d'un collectif de la société civile, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées la place Toumo, près du centre ville, où elle devait tenir un meeting de protestation contre la loi qui, selon ses détracteurs, créée "de nouvelles taxes et de nouveaux impôts".
Certains manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement et d'autres brandissaient des pancartes "Non à la loi de Finances 2018".
Entamée dans le calme, la manifestation a dégénéré lorsqu'un groupe de protestataires s'est dirigé, malgré les interdictions, vers la place de la Concertation, en face du Parlement, qui sert habituellement de point de chute aux manifestations.
Ce groupe s'est retrouvé face à la police qui a fait usage de grenades lacrymogènes pour les empêcher de progresser vers le Parlement, réuni en cession budgétaire depuis un mois. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres et en montant des barricades de pierres, de briques et des pneus enflammés aux carrefours.
Les heurts sont concentrés au niveau du Nouveau-marché et de Lacouroussou, deux quartiers populaires situés sur l'itinéraire menant au Parlement.
Aucun bilan de ces heurts n'était disponible à la mi-journée.
A travers les médias locaux, des organisations de la société civile dénoncent depuis des semaines la loi de Finances 2018 qui institue de "nouvelles mesures fiscales anti-sociales". "Le nouveau budget va d'avantage presser les pauvres", s'est insurgé Nouhou Arzika, grande figure de la société civile et un des meneurs de la contestation.
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Heurts entre scolaires et forces de l’ordre : Des menaces aux actes ?
Trop c’est trop, tels sont les mots du PNDS Tarraya dans une récente déclaration. L’objectif étant de signifier à toutes les voix dissidentes de faire attention. Les évènement de ce 10 avril n’entre-t-il pas dans ce cadre ? C’est un drame qui vient de se dérouler, ce malheureux lundi 10 avril 2017, au lendemain de la commémoration de l’Assassinat du Président Baré. Suite à l’expiration d’un ultimatum lancé au gouvernement il y a quelques jours, suivi d’une déclaration de presse rappelant son exigence de la prise en compte de sa plateforme revendicative, l’USN, Union des scolaires nigériens, a voulu manifester sa colère face à la nonchalance du gouvernement dans le payement des bourses, l’aide sociale et les allocations, entre autres. Mais très vite, les forces de l’ordre ont envahi les rues et écoles pour tenter de disperser les scolaires. La violence policière a été sans commune mesure. Pas de bilan officiel 24 heures après les évènements, mais l’on semble faire l’unanimité sur au moins un (1) étudiant tué. Information qui n’est pas encore confirmée par le gouvernement. Et du côté de l’USN, l’on dit ne pas encore connaître le nombre exact de mort. L’heure est, donc, au comptage des blessés et des éventuels morts. Sur les réseaux sociaux, des images suivies de communiqués de personnes portées disparues circulent. Pour l’instant, nul ne peut dire s’il s’agit de disparitions proprement dites ou de simples cachotteries.
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Histoire de l’industrialisation au Niger : Grandeur et décadence d’une industrialisation montante contrariée par les chocs économiques
Jeter un regard historique sur le processus de l’industrialisation au Niger revient à réveiller un vieux souvenir dans l’esprit de toute la génération d’anciens élèves du niveau primaire des années 70- 80. En effet, à l’époque, cette histoire était enseignée à l’école, et tout bon élève ne pouvait prétendre se présenter aux examens du Certificat d’étude primaire et élémentaire et à l’Entrée en sixième sans pouvoir déclamer la longue liste des unités industrielles et des sociétés constituant l’ossature (disons la pépinière) de l’économie nationale naissante, tout en précisant leur vocation et leur lieu d’implantation.
A l’époque, presque tout le monde connaissait la leçon (chanson !) : SONARA, Société Nigérienne d’Arachide ; SNCP, Société Nigérienne des Cuirs et Peaux ; SONICERAM, Société Nigérienne de Céramique ; SONIPLA, Société Nigérienne de Plastique ; SNC, Société nigérienne de Cimenterie, et ainsi de suite…
Amorcée dès le lendemain de l’indépendance, l’histoire de l’industrialisation au Niger est riche en renseignements, mais aussi en soubresauts. Youssouf Mayaki, Ph.D., économiste et haut cadre des Finances, nous édifie clairement sur le sujet à travers un article d’analyse sur la question et publié sur le site Niger Diaspora, en août 2021, sous le titre ‘’Niger, un miracle économique méconnu (1960 – 1980)’’.
Selon lui, en 1960 déjà, le premier gouvernement du Niger indépendant avait aussitôt opté pour une politique industrielle basée sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations. «Sa mise en œuvre est simple dans ses principes ; Il s’agit : d’abord de cibler les débouchés importants (intérieurs), tels que les reflètent les achats substantiels effectués à l’étranger au fil des années ; ensuite s’assurer de la capacité des industriels locaux à maîtriser les techniques de production ou de la volonté des investisseurs étrangers à fournir des techniques, des gestionnaires et du capital ; enfin ériger des obstacles protecteurs (tarifs douaniers ou contingents à l’importation) afin de couvrir les coûts initiaux élevés de la production locale et d’assurer la rentabilité des industries prioritaires pour des investisseurs potentiels ».
Une politique industrielle basée sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations
Comme il l’a expliqué, la stratégie de substitution adoptée est généralement traduite par le choix comme premières cibles d’un investissement des industries de biens de consommation, notamment les produits alimentaires transformés, les boissons, les textiles, l’habillement, les chaussures, etc. La fabrication de ces produits fait appel à des techniques relativement normalisées et aisément accessibles aux industries des pays en développement.
C’est ainsi que, l’Etat a créé quelques unités industrielles de transformation de produits locaux pour satisfaire une demande domestique solvable. « C’est au cours de cette période que fut créée la quasi-totalité des entreprises et sociétés d’Etat ou d’Economie mixte qui constituent l’essentiel du tissu économique et industriel du Niger », souligne l’économiste Youssouf Mayaki, Ph.D. Puis de rappeler qu’après le coup d’Etat de 1974, cette option de politique économique n’a pas été remise en cause. « Au contraire, profitant de l’embellie due au boom des recettes d’exportations de 1976 à 1980 et, donc, de la hausse rapide et substantielle des ressources de l’Etat, les nouvelles autorités ont entrepris de vastes programmes de modernisation et d’extension des grandes entreprises publiques comme la NIGELEC, l’ORTN, la SNTN, l’OPT et créé d’autres non moins importantes comme la SONICHAR, la SONIDEP, la LEYMA, la NITRA, l’ONAHA, l’ONAREM, etc. », précise-t-il.
Un parc industriel fort de 72 entreprises en 1988
Entre autres entreprises industrielles et commerciales créées sous le régime de Diori Hamani, puis par le CMS de Seyni Kountché, sur le modèle de la stratégie de substitution aux importations et des avantages comparés, on peut citer la Société Nigérienne des Cuirs et Peaux (SNCP), la Société Nigérienne de Tannage (SONITAN), la Société Nigérienne de Textile (NITEX/SONITEXTIL), la Société Nigérienne de Fabrication Métallique (SONIFAME), la Société Nigérienne de Céramique (SONICERAM), la Société Nigérienne de Plastique (SONIPLA) et la Société nigérienne de Cimenterie (SNC).
S’ajoutent également la Société Nigérienne d’arachide (SONARA), la Société Nigérienne de Primeurs (SONIPRIM), la Société du Riz du Niger (RINI), la Société de Transformation du Mil (SOTRAMIL), la Société Nigérienne de Produits Vétérinaires (VETOPHAR), la Société de Produits Pharmaceutiques (SONIPHAR), l’Office du Lait du Niger (OLANI), l’Abattoir Frigorifique de Niamey (AFN), l’usine des Phosphates de Tahoua, l’usine de Cigarettes de Maradi, l’usine d’Allumettes de Maradi, l’usine de Craie à Malbaza, les huileries de Maradi (SICONIGER), de Matamèye (SHN) et de Magaria (SEPANI), etc.
A ces unités industrielles, viennent s’ajouter des dizaines de sociétés et d’offices très actifs qui participent à insuffler une réelle dynamique dans l’activité économique du Niger. « Déjà à la veille de l’ajustement structurel (1983), le secteur des entreprises publiques (non compris le secteur privé et celui de l’économie mixte) se composait de 54 entreprises qui réalisaient 24 % de la valeur ajoutée du secteur moderne soit encore 4,6 % du produit intérieur et employait environ 13.000 personnes soit 46,6 % de la population active occupée dans le dit secteur », souligne l’auteur de l’analyse.
Ce parc industriel et commercial, rappelle Youssouf Mayaki, «est soutenu par un système financier adéquat composé de banques spécialisées : Banque de Développement de la République du Niger (BDRN), Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA), Caisse de Prêts aux Collectivités Territoriales (CPCT), Société Nigérienne de Crédit Automobile (SONICA), Crédit du Niger ».
C’est ainsi que toute une gamme assez variée de biens industriels étaient produits pour satisfaire une demande domestique en hausse. Ce sont notamment ; huile, farine, semoule, biscuit, bonbons, lait, viande, cuirs et peaux, maroquinerie, savon, parfum, pommade, cigarettes, allumettes, plastiques, chaussures, médicaments et produits pharmaceutiques, équipements et menuiserie métalliques, couvertures, pagnes, briques rouges, ciment, craie, fourneaux, chauffe-eaux et pompes solaires, fruits et légumes, etc.
Hélas, la conjoncture économique internationale et le second choc pétrolier conjugué à la baisse sensible de l’activité dans les mines uranifères, ont commencé à pointer le nez rendant la situation des finances publiques fortement tendue. Il n’empêche que, note l’analyste, jusqu’en 1982, sous les effets conjoints de la croissance en volume des exportations d’uranium, de la bonne tenue des cours mondiaux de ce minerai et des facilités de l’endettement extérieur, les autorités ont aisément trouvé les ressources pour mener à bien cette politique.
Puis vinrent les différents programmes d’ajustement structurel…
C’est à partir de 1983 qu’un programme de réforme du Secteur des entreprises publiques a été mis en œuvre avec l’assistance financière des bailleurs de fonds internationaux (FMI, Banque Mondiale, CCCE devenue AFD). Ce programme porte sur la privatisation totale ou partielle des activités financièrement viables mais sans un intérêt stratégique pour le pays, la liquidation des entreprises ne présentant ni viabilité financière ni intérêt stratégique, et la réhabilitation de certaines entreprises qu’il fallait sauver.
Il est vrai qu’à la suite des différents programmes d’ajustement structurel, qui a connu un échec retentissant, le tissu industriel nigérien a complètement disparu. A croire qu’il y avait un agenda caché !… Du reste, nous apprend l’économiste, c’est le même scenario qui s’était présenté un peu partout en Afrique où les programmes de stabilisation d’abord et d’ajustement structurel ensuite ont contribué à une désindustrialisation massive des économies. « Au Niger, en plus du caractère inopérant des propositions faites s’ajoutent la mauvaise exécution et le contexte socio-politique. Dans ce dernier registre, il faut rappeler que le PAS a été appliqué dans un contexte d’instabilité politique, institutionnelle et sociale. Ainsi, le pays a connu en l’espace d’une décennie (de 1990 à 1999) ; une Conférence Nationale Souveraine, quatre Républiques, deux coups d’Etat, deux régimes militaires et deux rébellions armées », explique l’auteur de l’analyse.
Soulignant que cette situation d’instabilité a sévèrement contrarié la mise en œuvre d’une politique économique cohérente et durable au Niger, le spécialiste dit qu’il ‘’n’est pas question, ici et maintenant de faire le bilan du PAS au Niger mais plutôt d’aller de l’avant en initiant une nouvelle politique industrielle hardie’’.
C’est justement à cela que s’attèle le gouvernement, qui, à travers le Programme de développement économique et social (PDES), ambitionne de faire du secteur de l’industrie le véritable moteur du développement. C’est à ce titre que, ces dernières années, le Niger mise sur la transformation des matières premières locales ou étrangères, pour stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté au Niger. C’est ainsi que, dans le document de présentation du Plan de développement économique et social du Niger (2012-2015), déjà, les principaux secteurs de l’industrie étaient constitués des industries extractives, des industries manufacturières l’énergie, de l’artisanat, du tourisme, de la culture, ainsi que du commerce et des transports.
C’est encore le cas du PDES 2022-2026 à travers lequel le Niger qui s’attèle à surmonter les difficultés liées à la faible compétitivité des produits du fait des coûts élevés de production industrielle et de la faiblesse du cadre institutionnel et organisationnel. Il s’agit en effet d’impulser le développement d’un secteur industriel créateur de forte valeur ajoutée et d’emplois.
L’agro-industrie en plein essor
Cette vision des autorités se traduit surtout dans le secteur de l’agro-industrie du Niger où on note une certaine éclosion d’entreprises intervenant dans la transformation des matières premières issues de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie en produits non alimentaires, et les biotechnologies industrielles.
L’enjeu reste d’assurer l’indépendance énergétique nationale, facteur essentiel de développement. Pour ce faire le Niger se propose d’explorer les autres formes d’énergie en complément de l’électricité, notamment l’utilisation du gaz naturel, et les énergies renouvelables (solaire éolienne).
Par Assane Soumana(onep)
http://www.lesahel.org
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Histoire de l’or «disparu» à Agadez : Qui a fait main basse sur les 120 kilos d’or des orpailleurs ?
L’affaire des 120 kilos d’or, d’une valeur estimée à quatre (04) milliards FCFA, miraculeusement «disparus» à Agadez, comme sur un théâtre de magie noire, n’a pas encore fini de défrayer la chronique. Selon des sources crédibles, 16 gardes nationaux seraient actuellement en détention à la maison d’arrêt d’Agadez. Depuis l’éclatement de l’affaire, en fin janvier 2022, l’on est toujours au stade zéro. À part l’incarcération des 16 gardes nationaux, l’enquête promise n’a abouti à aucun résultat probant. Les orpailleurs restent toujours dans l’incertitude, rongés par l’angoisse de perdre aussi facilement le fruit de tant de labeur. Et plus le temps s’étire, plus ils perdent espoir face à ce qui apparaît à leurs yeux comme une véritable arnaque. Le chef de la Garde nationale d’Agadez serait lui-même à Niamey pour des interrogatoires. Les propriétaires de l’or, des Nigériens, des tchadiens et des ressortissants d’autres pays d’Afrique, seraient également à Niamey. Ils chercheraient à rencontrer les autorités centrales. Mais, à ce jour, ils tournent en rond, sans grande possibilité d’arriver à leur fin. À quoi bon d’ailleurs, estime un observateur pour qui l’on se trouve dans la même situation qu’avec la mallette d’argent retrouvée à Maradi par deux habitants de Koona. Il n’y a pas grand espoir qu’ils retrouvent leur or, dit-il amèrement.
Beaucoup de bruits courent à propos de ce chef de la Garde et on ne distingue pas, à ce stade, ce qui est vrai de ce qui est purement inventé. Entre autres informations non sourcées mais persistantes dans les milieux politiques, un chef de la Garde aurait offert, durant la campagne électorale, un sabre en or à un candidat à l’élection présidentielle. De quoi alimenter le sujet des affaires d’argent en milieu militaire.
De l’avis d’une source policière proche des affaires judiciaires, l’or aurait fait l’objet d’un vil partage et une bonne partie aurait atterri à Niamey.
Qui a dessaisi les orpailleurs de leur or ? 120 kilos d’or ! À Agadez, comme partout au Niger, l’histoire de l’attaque dont auraient été victimes les deux véhicules de la Garde nationale ne tient pas la route. La raison principale est qu’il y avait, dans le second véhicule de la Garde nationale, deux représentants des orpailleurs. Ils auraient nécessairement su s’ils ont été attaqués. Ils ont plutôt témoigné le contraire. Malgré ce démenti formel et l’état des deux véhicules qui ne portaient aucune marque d’impact de balle, l’or est maintenu disparu. On a dénombré non plus au mort et/ou blessé parmi les soldats convoyeurs. Où est, donc, passé l’or ? Selon des orpailleurs, l’or serait entre les mains des autorités régionales qui leur auraient promis, dans un premier temps, avoir retrouvé leur or et qu’ils entreraient dans leurs droits. Puis…, plus rien. Comme si, quelque part, il a été décidé de faire main basse sur leur or ; l’or de tant de peines et de sacrifices consentis au prix de la vie. Exactement, comme à Maradi avec cette sordide histoire de mallette d’argent trouvée en brousse mais qui a finalement fait le bonheur de quelques picsous. De l’avis d’une source policière proche des affaires judiciaires, l’or aurait fait l’objet d’un vil partage et une bonne partie aurait atterri à Niamey. Selon cette source, il y a peu de chance que les orpailleurs, qui ont toutefois compris qu’il faut plutôt venir à Niamey, soient écoutés, entendus et remis dans leurs droits.
Le 29 janvier 2022, au niveau du « Puits Espoir», entre Djado et Agadez, prétend- on, une attaque armée serait survenue. La cible, un convoi de deux véhicules de la Garde nationale qui convoyait 120 kilos d’or appartenant à des orpailleurs. Ce convoi n’a rien d’insolite en ce sens que la Garde nationale, moyennant de subsides, est habituée à assurer de telles missions. Pour chaque kilo d’or, convoyé, elle prenait 100 000 Fcfa. Ces escortes sont faites cependant sans aucun contrat formel entre les parties. C’est au cours d’une de ces escortes arrangées que les 120 kilos d’or ont été «basmatisés», du nom du riz pakistanais offert au Niger sous forme d’aide alimentaire mais vendu au port de Cotonou pour alimenter les comptes bancaires de certains individus.
C’est si grave que la même source indique le Centif devrait fouiller dans les comptes bancaires des hauts responsables de la Garde nationale.
L’or a-t-il été enlevé par des bandits armés, sans coup férir ou a-t-il été «basmatisé». En l’absence de preuves tangibles et d’informations de sources judiciaires, il est difficile de répondre à la question.
Cependant, puisqu’il est établi que 16 gardes nationaux sont écroués à la maison d’arrêt d’Agadez, les 120 kilos d’or ont vraisemblablement fait le bonheur de quelques picsous. D’ailleurs, selon des sources crédibles, le courrier a appris que l’affaire risque probablement de refaire surface dans un délai assez court. La Garde, elle, a vu son image écornée. Si ses éléments, aujourd’hui écroués, sont réellement les auteurs de ce coup tordu, il faut tout de même se demander où peuventils cacher une si grande quantité d’or. S’ils sont complices de quoi que ce soit visant à déposséder les légitimes propriétaires de leur or, ce corps d’élite de l’armée aura donné d’elle une image qui ne serait digne d’institution militaire de la République.
L’histoire des 120 kilos d’or remet au goût du jour toutes ces histoires d’affaires au sein de la Garde nationale. Des affaires d’argent qui seraient l’apanage de certains hauts gradés de la Garde nationale et qui tourneraient autour de prêts immobiliers (achat de parcelles) et/ou de motos à acquérir sous forme de prêts. Les soldats, dès leur sortie de la période de formation, sont exhortés à souscrire pour l’acquisition de parcelles et/ou de motos à crédit. Des affaires qui génèrent énormément d’argent pour les auteurs et qui sont, de l’avis d’un magistrat qui a requis l’anonymat, une forme d’escroquerie sur laquelle l’État ferme les yeux, mais qui contribue à avilir les moeurs et les valeurs des Forces de défense et de sécurité. C’est si grave que la même source indique le Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières) devrait, si la lutte contre la corruption du Président Bazoum n’est pas de la pure propagande, fouiller dans les comptes bancaires des hauts responsables de la Garde nationale.
Laboukoye
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Hold-up électoral en perspective à l’université Abdou Moumouni de Niamey : quand les intellectuels aussi magouillent et fraudent
Le 23 septembre 2017, le corps électoral de l’université Abdou Moumouni de Niamey s’apprête à élire le prochain recteur de ladite université. Trois prétendants se battent pour remplacer le Pr Habibou Abarchi. Il s’agit de Maikorema zakari, directeur de l’Ecole normale supérieure, Nouhou Assane, doyen de la faculté de …et Seydou Mamadou de la faculté des sciences de la santé. Trois poids lourds de l’université qui se battent pour conquérir les suffrages des trois composantes du corps électoral : les enseignants chercheurs ; les étudiants et le personnel technique. Mais les esprits sont traumatisés par certaines affaires indignes de l’université Abdou Moumouni. Tout ce qu’il y a de plus insultant pour le corps des enseignants-chercheurs ! Tout ce qu’il y a également de déshonorant pour l’université de Niamey qui porte le nom d’un des plus illustres fils du Niger, le Pr Abdou Moumouni, célèbre physicien d’une honnêteté et d’une inté- grité incroyables. Feu Joseph Ki Zerbo, condisciple du Pr et auteur de la préface de son livre, « L’éducation en Afrique », quia été réédité par l’Unesco en 1998, raconte ainsi que l’homme a pleuré à chaudes larmes le soir de leur agrégation. Le motif ? Il a confié être en train de penser à tous ses concitoyens dont l’impôt lui a permis de suivre des études jusqu’à ce niveau. Une scène émouvante qui renseigne à suffisance, certes, sur l’homme, mais qui révèle également le rapport que l’homme entretenait avec certaines valeurs et principes. Son héritage, qui aurait pu rester la marque distinctive de l’université de Niamey, a été malheureusement dévoyé, puis enterré pour faire place à la duplicité, la magouille et la fraude. Déjà, les bureaux de vote, au nombre de 34 en principe, ont été réduits à 19 au pré- texte que le Rectorat ne disposerait pas de moyens financiers suffisants pour ouvrir 34 bureaux de vote. Le budget de l’élection n’est pas géré par le comité d’organisation mis en place mais directement par le Rectorat. Des manœuvres de bas étage qui n’honorent pas le titre que porte Habibou Abarchi. Mais il n’en a cure.
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Hommage : Kountché, un nationaliste dans l’âme
Seini Kountché. Il y a 31 ans, s’en allait cet homme qui avait su donner fierté et dignité aux Nigériens. Un patriote à nul autre égal. Un nationaliste qui avait placé, sa vie durant, l’intérêt du peuple au-dessus de toute autre considération. Les premières pages de l’histoire entre cet officier militaire des plus rigoureux et le Niger avaient commencé ce 15 avril 1974. La décennie qui suivra cette date mémorable sera dé- terminante pour l’essor social et économique de notre pays. Très vite, les affres des terribles sécheresses s’effaceront. L’école retrouvera un souffle à jamais égalé. En témoigne la multitude de cadres hautement compétents formés sous l’ère Kountché tant au Niger qu’à l’étranger. C’était aussi l’époque où les richesses naturelles, en particulier l’uranium, profitaient véritablement à l’ensemble des citoyens. La cohé- sion sociale était l’une des boussoles du natif de Fandou. Les festivals et autres retrouvailles culturelles étaient célé- brés avec faste et dans l’unité nationale la plus parfaite. Les comptes de l’État étaient rigoureusement gérés, les indélicats qui s’amusaient à grappiller l’argent public en payaient le plus fort. Kountché était intransigeant sur la probité de ceux qui étaient en charge de conduire l’administration publique et ses démembrements. L’autre grand mérite à mettre à l’actif du tombeur du régime de Diori Hamani est sans conteste sa détermination à doter le Niger d’infrastructures pour son dé- veloppement et son rayonnement culturel et économique. Chaque chef-lieu de département disposait de structures adéquates pour l’épanouissement de la jeunesse. En la matière, la capitale a été gâtée pour ainsi dire.
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- Catégorie : Société
Hommage à Baba Tanja : Par Moustapha Liman Tinguiri, planificateur de l’Education à Zinder
Les proches lui donnent les qualificatifs suivants :
- En hausa : Baba, Mai Gaskia, Mai Son Gaskia, Inuwa, Goni ;
- En français : le Grand Nationaliste, le Grand Patriote, le Grand Serviteur de l’Etat, le Grand Batisseur.
Sa politique avait pour but de servir l’intérêt commun de la société. Ce qui m’a poussé en politique disait Baba Tanja : « C’est de renforcer le pouvoir d’achat des paysans, leur permettre de bien se nourrir, d’éduquer et de soigner leurs enfants ».
Baba Tanja avait une vision islamiste de la richesse, considérée comme une épreuve, l’argent doit être gagné honnêtement et s’il est mal acquis, on n’en profitera pas. Dans son entendement son serment coranique « touche » aussi ses ministres. C’est conscient de cela qu’il voulait faire de bonnes réalisations et avoir la bénédiction d’ALLAH. Il a même reversé au trésor national des cadeaux qui lui étaient offerts. Que ALLAH lui accorde son pardon pour ses erreurs et le gratifie à la mesure de ses bonnes actions et intentions.
Quand il a été élu président de la république du Niger, le pays était en banqueroute. Mais par ses qualités d’Homme d’Etat pragmatique et intransigeant, il a su mettre fin à la rébellion armée et redressé la situation socio-économique du pays.
Dans les relations bilatérales et internationales, avec les états et ou les entreprises multinationales, il a su défendre l’indépendance nationale, la souveraineté sur les ressources, le libre choix de partenaires pour les contrats et affaires de développement dans l’intérêt du Niger.
Pour illustrer le travail de Baba Tanja à la tête du Niger, quelques réalisations phares suffiront à convaincre, aisément, disons même quelques « brevets d’inventions », car personne ne l’a fait auparavant :
- Exploitation du pétrole avec la SORAZ et les Chinois ;
- Fêtes tournantes au niveau des chefs-lieux de région avec construction d’infrastructures de modernisation ;
- Gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes (consultations prénatales, césarienne, cancer féminin, etc.) ;
- Electrification rurale ;
- Achat de céréales auprès des paysans à un prix supérieur à celui du marché ou des spéculateurs, pour encourager la production et accroitre les revenus,
- Ouvertures d’universités dites de « Technologies », pour renforcer l’enseignement supérieur professionnel et technique, avec des filières variées, appropriées et adaptées aux régions d’implantation et utiles au tissu économique du pays.
SVP, faites des prières pour Baba Tanja et que ALLAH le Tout Puissant, le Miséricordieux lui accorde le paradis Firdaws.
Par Moustapha Liman Tinguiri
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- Catégorie : Idées et opinions
Hommage à Elhadji Oumarou Atouré, un Homme exceptionnel ! : Par Moustapha Kadi Oumani
Il y a des personnes qu’on rencontre brièvement et qui vous marquent à vie ! L'annonce hier après-midi du décès de Elhadj Oumarou Atouré nous a beaucoup attristée. Tous les Nigériens qui le connaissaient ont été profondément touchés par sa disparition. Que de flots d’éloges en direction de l'Homme qui n’a que peu exercé dans l’administration publique.
Pieux et calme, il est décédé, le samedi 25 juillet 2020 vers 18 heures en route pour l’Hôpital National de Niamey, suite à une crise de paludisme. Il a été enterré ce dimanche 26 juillet 2020, vers 15 heures au cimetière musulman de Niamey, accompagné de plusieurs centaines de fidèles, dont l'ancien Premier Ministre Mamane Oumarou et l'ancien Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de l'Arabie Saoudite, Son Excellence Moulaye Hassane, dans une ambiance de recueillement et de haute considération.
Il était un de ces esprits bien éclairés et bien éduqués ayant un sens élevé de la compréhension des rites religieux. Elhadji Oumarou Atouré a pleinement et admirablement rempli sa mission en Terre Sainte où il passa plusieurs années. Né vers 1970 à Gafati, région de Zinder, il est marié et père de 4 enfants. Il a été officiellement recruté, il y a juste deux mois et affecté à la Direction Générale des Cultes comme Chef de Division à la Direction des Affaires Chrétiennes et autres Croyances. A cette date, sa mise en solde n’est pas encore effective. C’était un Homme simple, un serviteur d'Allah, rempli de foi que j’ai appris à connaître pendant trois éditions successives de pèlerinage à la Mecque sous la conduite du Commissaire Djibrilla Boukari.
Il était surtout un grand rassembleur au service de la communauté nigérienne vivant en Arabie Saoudite à laquelle il a toujours recommandé la discipline et l'acceptation des directives du pays hôte. De son vivant, humble et affable, il cherchait constamment à améliorer les procédures complexes du Hajj. Cet homme remarquable était aussi un fédérateur qui laisse en héritage de grandes leçons de vie à sa famille. Elhadji Oumarou Atouré a été toujours un Homme serein qui a su entretenir ses relations avec tous ses proches. En plus, il avait ce sourire, cet enthousiasme si propre à lui. Toujours au service des autres, il est très attentif à tous et sans exception. Très engagé au service de l’organisation du Hajj, il est fidèle en amitié et extrêmement reconnaissant vis-à-vis des Agences de voyage. Travaillant d’arrache-pied pour la réussite de l’organisation du pèlerinage à la Mecque, il ne se fâche jamais. Il savait garder une force de caractère et une capacité d’analyses qui impressionnaient tous les membres de la mission Hajj. Son savoir-être et son savoir-faire resteront gravés dans la mémoire de tous ceux qui ont eu le privilège de l’avoir à leur côté. Il incarnait une certaine idée de vivre ensemble, faite d’intégrité morale et de vision. Il faisait également preuve d’écoute attentive, cherchant à régler au mieux les problèmes inéluctables d’une mission aussi délicate. C’est toujours un plaisir de le rencontrer au siège du COHO dans les escaliers de Médine et de la Mecque. Il réserve toujours à ses collaborateurs un accueil chaleureux et enthousiaste. Sa vie a été une belle leçon de confiance en soi et qui, finalement l’a conduit au Niger dans son pays natal dans une grande Direction du Ministère de l’Intérieur.
Repose en paix Elhadj Oumarou Atouré !
Tu resteras vivant dans le cœur de ceux qui t’ont aimé et admiré.
Moustapha Kadi Oumani
Directeur de Cabinet du Médiateur de la République
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- Catégorie : Politique
Hommage à Feue Hadjia Aïssata Moumouni
Vous comprenez sans doute mon émotion lorsque je dois parler de la défunte, une femme avec laquelle j’ai été très proche, tant du point de vue professionnel que sur le plan familial. Une femme pour laquelle j’ai beaucoup d’estime à tel point que toute ma famille et moi, l’appelions Hadjia-ministre.
Nos premiers contacts professionnels datent du début des années 80, précisément en 1981. Elle était alors Directrice du lycée Kassaï et moi, enseignante du même lycée. Plus tard, nous nous sommes retrouvées au ministère de l’Education nationale, elle, ministre, puis ministre d’Etat, moi, d’abord directrice de l’Enseignement secondaire général, puis Secrétaire générale.
En tant qu’enseignante d’abord… Hadjia n’’était pas seulement une enseignante, mais une éducatrice. En témoigne le vibrant hommage que j’ai reçu de ses anciennes élèves du lycéé kassaï à son endroit. En effet, elle a été le réceptacle des interrogations des filles qu’elle a accompagnées jour et nui, elle leur a tracé une voie et les a aidées à trouver un chemin de vie. Mme Moumouni est la figure référentielle de l’enseignement et de sa véritable mission. Elle a su, par ses compétences et son savoir-être crdibilisee et sublimé le métier d’enseignant. Nous pouvons à juste titre la considérer comme l’un des valeureux fantassins de l’Education. Transmettre le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, en un mot, éduquer, c’était toute sa vie.
Feu Aïssata Moumouni était une femme qui se distingue d’abord par sa grande humilité, sa modestie, je dirais plutôt sa simplicité, tant dans son cadre de vie que dans ses relations sociales. En ma qualité de collaboratrice dans ses éminentes fonctions, je dirai que mme Moumouni était une femme de conviction. Nous avons compris avec elle, qu’il n’y a pas d’impossible ; que tout est possible et que l’important est de savoir ce qu’on veut et d’emprunter le chemin qu’il faut pour y parvenir.
Elle se distingue également par son sens des responsabilités, son amour du travail bien fait et sa rigueur, autant de valeurs qu’elle attendait de tous ses collaborateurs.
C’est dans cette logique qu’elle a conduit le processus d’élaboration et d’adoption de la toute première Loi d’orientation du système éducatif nigérien (LOSEN) en 1998 ; processus mené dans une approche inclusive et participative, c’està- dire qui a impliqué l’ensemble des acteurs de l’éducation, sans exception.
Une loi qui est toujours en vigueur, d’ailleurs, et qui traduit l’esprit visionnaire et l’engagement de Hadjia au service de l’école nigérienne.
C’était une dame ouverte d’esprit, généreuse et courageuse qui a su imprimer à la marche du ministère, dans un contexte particulièrement difficile, un leadership exceptionnel que lui reconnaissaient tous les acteurs de l’Education, services centraux, services déconcentrés, parents d’élèves, sundicats et partenaires techniques et financiers. Elle savait respectait l’autre et se faisait respecter. C’était une grande dame.
Sous la silhouette frêle mais altière, mme Moumouni était une femme forte, résolue, bref, une femme d’acier, un caractère bien trempé qui luia permis de servir sa vie durant dans de hautes instances de notre pays, avec une note tout à fait particulière pour la gente féminine souvent déshéritée.
Au plan social, c’était une dame extraordinaire, avec des qualités humaines que l’on retrouve rarement chez des personnes de son rang. Un exemple que je retiens parmi tant d’autres, au niveau de l’établissement qu’elle a fondé, le lycée Kouara, chaque année, Hadjia assurait à plusieurs enfants de familles modestes la gratuité de la scolarité jusqu’à la fin de leur cursus scolaire.
Hadjia était d’une sagesse confondante. Elle reste pour nous un modèle. C’est pour cette belle personne, cette belle âme que j’implore, que nous implorons à l’unisson, le Tout Puissant pour qu’il lui fasse miséricorde et l’accueille dans son Paradis éternel. Amine ya rabbi.
Qu’elle repose en paix ainsi que son défunt époux, le Professeur Abdou Moumouni.
Que le Tout Puissant soit le Guide éternel pour sa descendance et qu’il nous donne la force de supporter son absence ! Amine ya Allah.
Hadjia Adiza Hima, ancienne secrétaire générale
du ministère de l’Education nationale
sous Hadjia Aïssata Moumouni
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C’était une dame extraordinaire, faite de simplicité, de dignité et de respect pour son prochain. Celle qui vient de nous quitter était également la générosité personnifiée, la grandeur d’âme et la foi, telle que son Créateur, le Très Haut, l’aime chez ses créatures, c’est-à-dire sans jamais magnifier ses mérites et s’en glorifier. Feue Aîssata Moumouni était tout un symbole ! Un symbole de la vie en communauté tel que le recommande Celui auprès duquel elle est, aujourd’hui, rappelée ; un symbole de la vie en communauté ; un symbole de ce que chacun de nous aspire à être mais auquel très peu d’entre nous accèdent : le don de soi, sur fond d’humilité et de croyance absolue en Dieu.
Attachée de presse de cette grande dame à qui le Niger doit sa toute première loi d’orientation du système éducatif (LOSEN), j’ai été un proche collaborateur de la défunte. Elle était à la fois, pour moi, comme pour beaucoup d’autres, la ministre, puis la ministre d’Etat, et la mère. Tout est dans ce mot magique et il n’y a pas lieu de le décortiquer pour exposer, ici, tous les contours de ce que Hadjia a été pour moi. Je voudrais toutefois, à titre d’indice, indiquer qu’elle m’appelait affectueusement « mon fils » et demandait, à chaque fois qu’elle passait trois jours sans me voir, de lui chercher son fils disparu.
Hadjia ne connaît pas les à-peu-près, les approximations. Lorsqu’elle aime quelque chose, c’est toujours avec la conviction pleine et entière, jamais avec réserve. Ce qui, il faut le croire, ne lui enlève en rien sa perspicacité et sa justesse. Ses boubous, cousus et portés sans broderie ne lui enlevaient non plus son élégance altière. Chez elle, ce qu’on voit et ce qu’on découvre était UN. Sa sincérité, sa franchise, sa sensibilité presque maladive pour tout ce qui pourrait nuire à son pays et à ses intérêts, étaient connus de tous ceux qui ont eu l’occasion de l’approcher. D’où ce sentiment presque unanime, largement répandu jusque dans les milieux syndicaux, qu’elle reste une dame de fer dont la personnalité doit sans doute beaucoup au processus d’élaboration de la LOSEN.
Aujourd’hui, Hadjia nous a précédés auprès de notre Créateur et je ne peux qu’implorer Allah, le Tout Puissant, le Créateur des cieux et de la terre, de lui faire miséricorde et l’accueillir dans son Paradis éternel. Amine. Repose en paix, Hadjia.
MODI ALZOUMA
Lire aussi >>> Quelques témoignages de grandes dames que Hadjia Aïssata Moumouni a eu comme élèves du lycée des jeunes filles, devenu plus tard lycée Kassaï
«Pour ce qui me concerne Mme Moumouni était Directrice du lycée de jeunes filles quand j’y ai passé mon Bac. Elle avait une grande affection pour moi car il lui semblait avoir trouvé de la relève. J’étais bonne en mathématiques. Le destin étant ce qu’il est, je n’ai pas répondu à ses attentes. Elle ne m’en a pas voulu pour autant. Elle a continué à m’entourer de sa sollicitude et de ses bons conseils. Elle a été d’un soutien permanent tout le temps et chaque fois que de besoin. C’était une femme de conviction, une mère aimante, une grande combattante pour la cause des femmes et une figure nationale. Puisse Dieu la recevoir en son paradis éternel et lui accorder le Djannatoul Firdawss.
« Mme Moumouni Aïssata m’a tenue en tant directrice du lycée kassaï durant trois ans. À mon arrivée en seconde, il avait été décidé de faire un brassage des jeunes filles des différentes régions pour amener les unes et les autres à se découvrir, à se connaître et à s’accepter chacune dans sa diversité sociale, culturelle, ethnique et religieuse. Nous étions à l’internat avec Mme Danté (paix à son âme) comme surveillante et Maïnarem encore en vie) comme intendante. La tâche ne fut pas facile pour elles. Mais avec courage et détermination, Mme Moumouni et son équipe ont su nous amener à avoir l’amour du travail et nous ont conduit vers la réussite. Partout où je me rends, je rencontre une promotionnaire du lycée. Mme Moumouni nous a encadrées comme une mère et éducatrice. Nous la craignions et l’aimions aussi. Avec elle, pas de différence, nous sommes des filles, seule notre avenir comptait pour elle. Dieu merci nous sommes arrivées car l’encadrement y était. Je prie le Tout Puissant Allah pour qu’il lui fasse une place de choix dans les jardins de janatul firdaws. Puisse Dieu la récompenser pour tout ce dont elle nous a pourvues: détermination, courage, confiance, self contrôl, amour et respect de l’autre ».
« Mme Moumouni Aissata était directrice du lycée de jeunes filles quand j’y ai passé le bac également. C’était une dame formidable, très élégante dans la simplicité. Elle se comportait en véritable maman envers les élèves en restant toujours à leur écoute et en leur prodiguant les conseils nécessaires. De son côté peul, elle avait hérité la discrétion ». Assurément elle fut une GRANDE DAME ». « Les quatre grandes figures du kassaï: mme moumouni Aissata directlrice, mme Danté et mme abdou mainaram, surveillantes et mme Djibo Fatouma, intendante. j’étais à l’internat pendant trois années et étais suivie pour une cardiopathie. Mme moumouni veillait au respect de mon régime sans sel, me rendait visite régulièrement à l’hôpital lors de mes innombrables séjours. Elle a suivi mon dossier d’évacuation sanitaire allant jusqu’à soumettre mon cas au président Kountché. Je lui dois beaucoup. Elle est et restera toujours dans mes prières. Rest in peace ».
« Un autre aspect très important de sa vie est d’être restée directrice du lycée kassaï pendant des années. L’effectif annuel du kassaï était de plus de 600 jeunes filles. Plusieurs grandes figures féminines de l’administration nigérienne sont les fruits du kassaï. Certaines de nos premières dames l’ont eu comme directrice. Je peux citer au passage mme Aïssata issoufou, mme wanké nana mariama qui fut ma promotionnaire Elle a su nous encourager, nous motiver, nous inspirer. Puisse Allah lui accorder aljana firdaws .
Lire aussi >>> États de service de Madame Moumouni Aissata au gouvernement
Mme Moumouni Aissata a été la première femme nigérienne à occuper un poste ministériel, sous deux régimes (Ali Saibou et Ibrahim Mainassara Baré) et aux trois grades (secrétaire d’Etat,ministre et ministre d’Etat).
1. Sous Ali Saibou :
- Secrétaire d’Etat à la santé publique et aux affaires sociales, chargée de la condition féminine (décret n* 87-167/PCMS du 20 novembre 1987) ;
- Ministre des affaires sociales et de la promotion de la femme (décret n* 89-04/PRN du 20 décembre 1989) ;
- Ministre des affaires sociales et de la promotion de la femme (décret n* 90-88/PRN du 2 mars 1990) jusqu’à la conférence nationale de juillet 1991.
2. Sous Ibrahim Mainassara Baré
- Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-02/PCSN du 1er février 1996) ;
- Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-119/PCSN du 16 avril 1996) ;
- Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-145/PCSN du 5 mai 1996) ;
- Ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-270/PRN du 23 août 1996) ;
- Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 96-486/PRN du 21 décembre 1996) ;
- Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 97-213/PRN du 13 juin 1997) ;
- Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 97-417/PRN du 1er décembre 1997) ;
- Ministre d’État, ministre de l’éducation nationale (décret n* 98-398/PRN du 29 décembre 1998) jusqu’au coup d’État du 11 avril 1999.
Aboubakari Kio Koudizé
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Hommage à Feue Mme Maimouna Bagna Ing, Msc, PhD : un parcours exceptionnel en sciences et en neuroscience
Cette année, le Collège Mariama de Niamey, célèbre ses 60 ans sous le thème « la jeune fille, les sciences et l’excellence ». En cette occasion, nous voulons rendre hommage à Feue Mme Mainouna Bagna Ing, Msc,PhD , une des ses anciennes éléves au parcours expectionnel qui effectua des longues études au Canada (en Sciences et Genie, puis en Neuroscience) avant de nous quitter prématurement en Avril 2020 des suites d’un cancer.
Parcours scolaire au Niger
Maimouna, comme on l’appelait, effectua ses études au primaire à l’école Canada filles pour ensuite traverser le mur adjacent et faire son secondaire au Collège Mariama sous la direction des sœurs canadiennes. En effet elle a été en contact très tôt avec ce pays le Canada sans savoir qu’elle allait y vivre plus de 20 ans.
Au secondaire au Collège Mariama, elle avait d’excellents résultats scolaires (par exemple moyenne générale de 18/20 en 3e) et elle laissait un souvenir inoubliable à ses enseignants et enseignantes à chaque année scolaire.
Ensuite elle continua son lycée toujours au Collège Mariama couronnée avec un Bac Série C avec Mention en Juillet 1998. Après un passage d'une année au Maroc en 1998, elle obtint l'année suivante la bourse d'excellence de la francophonie canadienne pour étudier en Génie électrique à l'université d'Ottawa.
Ses études universitaires au Canada
De 1999 à 2003, Mme Maimouna Bagna étudia les sciences à la faculté de génie l'université d'Ottawa où elle obtint son diplôme d’ingénieur avec les mentions.. Son projet de de fin d’étude lui a permis de publier son premier article scientifique « Estimating conductances of dual-recorded neurons within a network of coupled cells » (en ligne https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16318857/ )
Après l'obtention de son diplôme d'ingénieur en génie électrique, elle s’inscrit en 2004 en Maîtrise à la faculté de génie électrique et informatique de l'université de Sherbrooke avec un projet en ingénierie biomédicale financé par la compagnie Victhom Human bionic (https://victhom.com/ ). En effet, elle fut la seule sélectionnée parmi plusieurs candidats pour travailler sur une version améliorée de la jambe bionique en y intégrant cette fois ci des capteurs de signaux nerveux. Cette avancée permettrait de fluidifier la marche pour des personnes amputées. En effet, la compagnie Victhom visait un marché de plusieurs millions de dollars surtout avec les vétérans de l'armée américaine de retour d'Irak et Afghanistan).
En 2006, Mme Maimouna Bagna compléta avec succès son mémoire de Maîtrise « Identification de phases de mouvement dans un signal nerveux » sous la supervision du professeur Denis Gingras accessible en ligne au https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/1414.
Ensuite, elle travailla pour cette même compagnie Victhom Bionique Humaine pour appliquer les résultats de ses recherches. Mais elle ne resta que juste une année avant de s'attaquer à d'autres défis. En effet, chercheure dans l'âme, le travail de bureau ne lui convenait pas, elle voulait très vite retourner au laboratoire.
Après donc juste une année d’employée, Mme Maimouna Bagna s'inscrit en 2007 à une thèse de doctorat à la faculté de médecine du l'université Laval à Québec. Elle intégra le centre thématique de recherche en Neurosciences sous la direction du professeur Laurent Bouyer au CIRRIS (Centre Interdisciplinaire de Recherche en Réadaptation et Intégration Sociale https://www.cirris.ulaval.ca/ ).
Le choix du CIRRIS n'était pas anodin. Feue Mme Maimouna Bagna était une personne très généreuse, au lieu de rester à Victhom Human bionic (qui détenait les brevets et vendait les prothèses trop chères), elle voulait que le fruit de ses travaux de recherches atteigne un plus grand nombre de personnes, notamment les plus démunis (comme les handicapés du centre de réadaptation de Québec).
En 2010, elle effectua un stage doctoral de 3 mois à Aalborg University de Copenhague au Danemark étudiante chercheure invitée. Son Doctorat en Neurosciences dura 7 longues années, plusieurs fois interrompu par des années de maternité (elle était mariée et mère de 4 garçons dont 2 jumeaux) et surtout, une maladie du cancer du sein diagnostiqué en juin 2010. Malgré tous ces défis, Mme Maimouna Bagna soutint sa thèse de doctorat en janvier 2014 et obtint son diplôme de PhD en Médecine Expérimentale (voir diplôme). Sa thèse en 2014 pour le PhD est « Utilisation des réflexes cutanés pour étudier les mécanismes de la plasticité adaptative locomotrice chez l’homme » (en ligne https://corpus.ulaval.ca/entities/publication/87e8df78-a5a3-4427-9c61-15eaa29b66bc/full )
Après avoir effectué des recherches pour les vétérans amputés de guerre, les handicapés du centre de réadaptation de Québec, la nouvelle Docteur Bagna ne voulait pas s'arrêter là. Elle s’intéressa cette fois ci aux cas des aînés en intégrant le Centre de recherche sur le vieillissement (https://www.cdrv.ca/ ) dans un programme d'études postdoctoral grâce à une bourse du Gouvernement du Québec. En 2018, elle donna une interview dans le journal le Devoir sur « L’intelligence artificielle au service de la santé » https://www.ledevoir.com/societe/sante/527950/vieillissement-l-intelligence-artificielle-au-service-de-la-sante. Elle publia aussi plusieurs articles sur le vieillissement. https://www.researchgate.net/publication/330733093_Profiling_obesity_phenotypes_and_trajectories_in_older_adults_of_the_Quebec_NuAge_cohort_on_nutrition_and_successful_aging_A_cluster_analysis
Les implications sociales et projets pour le Niger
En dehors des études, Mme Maimouna était d’une femme d’une grande générosité. Elle a été plusieurs fois bénévoles dans des associations locales au Canada. En effet, elle a été membre du bureau exécutif des nigérien du Canada en 2001, Présidente de l’association des nigériens de Québec, organisatrices d’assises pour les femmes musulmanes francophones à la mosquée de Québec, etc …
Pour son pays natale le Niger, elle avait des projets de s’impliquer activement dans la scolarisation de la jeune fille et l'autonomisation des femmes. Malheureusement après une dizaine d'années de combat contre le Cancer, Dr Maimouna Bagna nous quitta le 15 Avril 2020. Parmi ces dernières volontés, elle invitait les personnes à lutter contre cette maladie qui fait des ravages surtout en Afrique. Sa famille s'implique activement aux campagnes Octobre Rose de SOS Cancer du Niger et compte créer une fondation à son nom (contact Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) .
Le mot de la fin
En lien avec le thème « la jeune fille, les sciences et l’excellence », de ce parcours exceptionnel de Mme Maimouna Bagna nous pouvons retenir les points suivants :
- L’excellence dans les résultats scolaires ouvre la porte aux meilleures bourses d’études.
- Pour les Sciences, la médecine ce n’est pas seulement pour les élèves de la Terminale D. Une élève de Terminale C peut étudier en maths-physiques, et venir étudier le cerveau humain en faculté de médecine (les cours de biologie sont donc importants même série C). Et avec l’intelligence artificielle au service de la santé, les élèves de Terminale D ne doivent pas négliger les mathématiques.
-La jeune fille peut rêver d’atteindre les plus hauts sommets même en étant mariée et avec plusieurs enfants.
Harouna Abdoul Kader (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
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Hommage à Jacques Chirac l’Africain : Jacques Chirac gaulliste paternaliste et condescendant ? Non pas vraiment
Jacques Chirac né le 29 novembre 1932 à Paris Président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007, vient de nous quitter le jeudi 26 septembre 2019. Profondément Françafricain et donc profondément anticartiériste du nom de la célèbre formule attribuée à Raymond Cartier « la Corrèze avant le Zambèze », en réalité du Député Jan Montalat en 1964, exprimant une préférence nationale au détriment des ex-colonies françaises. Les formules tranchées de la bête politique qu’était Jacques Chirac, telles que « les Africains ne sont pas mûrs pour la démocratie » ou encore « Laissez les présidents Africains gagner les élections sinon ils n’en organiseraient pas » ou alors ses fameuses piques à l’endroit des adversaires socialistes « Bien sûr que je suis socialiste ! Je mange de la choucroute et je bois de la bière », qui continuent de secouer le landerneau politique franco -africain.
Selon Wikipédia, l’Enarque Jacques Chirac fut à l'origine de la fondation de deux partis politiques, le Rassemblement pour la République (RPR) en 1976 et l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, et il occupa à plusieurs reprises les fonctions de député pour la Corrèze et de maire de Paris entre 1977 et 1995. Secrétaire d'État dès 1967, il se voit nommé Premier ministre par Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Il est à nouveau Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand, de 1986 à 1988, étant ainsi le premier chef du gouvernement d'une cohabitation sous la Ve République et, par la même occasion, la seule personnalité politique sous ce même régime ayant assumé par deux fois la charge de Premier ministre. Durant son parcours politique, il se montre changeant au niveau idéologique. Bien que qualifié par les spécialistes de radical-socialiste dans sa jeunesse, il a incarné toute sa vie durant une politique de droite. Tout compte fait, tous les Africains retiennent de lui qu’il a incarné jusqu’au bout le Gaullisme pur et dur en confiant la cellule africaine à Jacques Foccart dès son accession à la présidence. Quand on parle des relations de notre pays avec la France, vient immédiatement à l’esprit le fameux « NON » du 28 septembre 1958 du nationaliste Djibo Bakary à la France Gaulliste. Mais avec l’avènement de Jacques Chirac en 1994, j’ai pu avoir une toute autre perception du Gaullisme et de ses méthodes dites Foccart qui font fantasmer les politologues africains. C’est ainsi que suite à la crise de la cohabitation en 1994, les politiques nigériens ont pu assister à la pleine implication de Chirac à travers son Conseiller officieux pour les Affaires Africaines, Fernand WIBAUX (Paix à son âme) assistant de Jacques Foccart. Je me rappelle encore comme si c’était hier de cette fameuse rencontre à Dakar en 1995 entre cet envoyé de Chirac et une délégation du MNSD en provenance de Niamey composée de Hama Amadou alors premier Ministre de cohabitation et Sani Bako (Paix à son âme), un diplomate émérite, membre du Bureau politique de ce parti.
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Hommage à ma mère Djouldé Djibo Bakary
Tu nous as quittés ce 14 février 2019,...20 ans après le héros national, parti le 16 avril 1998, lui qui avait dit « Non » à Charles DE GAULE.
Tu as prouvé que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame »
« La femme est le rayon de la lu mière divine…Elle est Créateur, faudrait-il dire. Ce n’est pas une Créature. » a dit Djalal al-Din alRumi (1207- 1273).
Et selon Amadou Hampathé Bâ, le Sage de Bandiagara, « …La mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement, sans intermédiaire, pour former et mener à maturité une vie nouvelle. C'est pourquoi, en Afrique, la mère est respectée presque à l'égal d'une divinité. » Tes enfants, Dr Hadiza, Dr Abdoulaye, Dr Amy, Ousmane, Aissa,Sally, Dr Adamou, Dr Ahmed Sékou Touré, poursuivront tes œuvres.
Repose en paix, maman Djouldé Diallo Djibo Bakary !
D.B
04 mars 2019
Publié le 21 février 2019
Source : Le Nouveau Républicain
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Hommage à ma mère Djouldé Djibo Bakary : « La femme est le rayon de la lumière divine…Elle est Créateur, faudrait-il dire. Ce n’est pas une Créature. » (Djalal al-Din al-Rumi 1207- 1273) IN MEMORIAM
Tu es partie, ce 14 février 2019, comme tu as vécu…..c’est à dire dans la plus parfaite discrétion. Dix ans après l’autre maman, elle-même partie 10 ans après le héros national qui nous avait quittés le 16 avril 1998. Tu es donc partie, écrasée comme nous le serons tous inexorablement par les pieds du temps, mais tu demeures cependant, l’absente la plus présente de notre existence, nous, les sursitaires, témoins privilégiés des belles pages d’Histoire écrites par celui-là même à qui tu auras finalement consacré l’essentiel de ta vie.
Le mystère de la mort étant, j’ai vu défiler tous les enfants et les grands militants du Sawaba, ce parti qui a le plus exprimé le « désir de calme » des Nigériens (dixit Klass Van Walraven, autobiographe du Sawaba). Tous les anciens présidents du parti du Dromadaire étaient présents. Le dernier gardien du temple, le Professeur Mounkaila Sanda, de même les présidents Issoufou Assoumane, Pr Daouda Hamani, Ali Sabo, les enfants des sawabistes NDIAYE, Mayaki, Mainassara, ainsi que Hima Dembélé, les Alliés Abdoulaye DIALLO, les anciens combattants Sawabistes, dont le célèbre Ali Amadou, pour ne citer que ceux-là. Tous s’étaient donné rendez-vous en ce lieu mythique qui a fait l’objet de toutes les surveillances imaginables par le passé, pour te rendre hommage.
La disparition de la douce moitié d’un grand homme ne peut laisser indifférent tout militant ou admirateur du Héros national connu. Et pour cause, qu’on me cite, hic et nunc (ici et maintenant), quel homme est devenu grand sans être épaulé dans son ascension par une grande Dame ! L’adage ne propose-t-il pas que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » ?
En ce sens, ta vie a été comblée car tu auras contribué à nous fabriquer le plus valeureux de nos compatriotes. Celui qui a fait trembler DE GAULE et Jacques Foccart et fait rêver les dignes fils d’Afrique par son « NON » historique au référendum de la puissance colonisatrice. Celui qui a pu inscrire en lettres d’or notre pays sur la liste des nations qui refusèrent de courber l’échine ! Et pour ce faire, nous imaginons, maman Djouldé, que tu as eu à braver toutes les souffrances, toutes les privations, toutes les affres de l’exil, de la solitude, en ce que tu as accepté de partager ton homme avec la nation entière. Et comme la reconnaissance du peuple ne se manifeste que très tardivement après la dure et longue période de la stigmatisation du fait de la loi implacable du vainqueur, tu as souffert le martyr finalement plus que Tonton Djibo.
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Hommage à Mamane Abou, un Grand Ami ! : Par Moustapha Kadi Oumani
Mamane Abou s’en est allé, pour toujours, le lundi 13 juillet 2020. Il avait 72 ans. Finalement, la maladie a eu raison sur lui, malgré la lutte acharnée qu’il a menée contre celle-ci. Et voilà deux semaines qu’une tristesse immense et profonde continue à m’habiter, moi le Petit-frère, moi le compagnon de lutte, moi le parent à plaisanterie, moi son « Baâdaré ».
Mamane Abou, c’est d’abord un parcours extraordinaire dans plusieurs domaines pour lesquels a priori il n’y était pas destiné, mais les grands hommes forgent leur destin. Cet informaticien fut le fondateur de la Nouvelle Imprimerie du Niger (INN) après le rachat de l’Imprimerie Générale du Niger, entreprise qui demeure aujourd’hui une grande référence dans la sous-région.
Mamane Abou a surtout été un grand patron de la presse privée nigérienne. Son journal le Républicain, un hebdomadaire qui a porté sur les fonts baptismaux le journalisme d’investigations au Niger : « l’affaire MEBA », « l’affaire Zeinab », les LAP et PSOP sont de son fait, parce qu’il n’a pas sa langue dans sa poche, mais surtout parce que pour lui, il y a des valeurs pour lesquelles, il ne reculera devant rien pour les défendre. La radio privée Sahara FM d’Agadez a été dans son giron. Ensuite, il a été dans l’hôtellerie : le Guest House de Maradi était sa propriété, l’hôtel Tarka de Tahoua est sorti de terre grâce à lui.
En cette ère nouvelle d’une démocratie qui souffle sur le Niger, grâce à la Conférence Nationale Souveraine, qui fête ses 29 ans aujourd’hui, et dont il a été un des grands acteurs, il restait une vigie inébranlable…
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Hommage à Mme Abdoulaye Diori née Kadidiatou Ly : Une héroïne de l’histoire démocratique du Niger ! / Par Moustapha Kadi Oumani
Mme Kadidiatou Ly, veuve du fils aîné du Président Diori Hamani, Monsieur Abdoulaye Diori, décédé en 2011 alors qu’il présidait le Parti Progressiste Nigérien (PPN-RDA) qui porta le Niger à l’indépendance en 1960, vient de nous quitter ce samedi 12 décembre 2020 aux environs de 23 heures à Niamey, alors qu'elle venait d'être hospitalisée à l’âge de 68 ans.
Souffrant de problèmes cardiaques, elle a subi ces dernières années plusieurs hospitalisations en France, elle savait que la vie n’est donnée qu’en usufruit aux vivants et que « la mort est quelque fois un châtiment ; souvent un don ; pour plus d’un c’est une grâce » disait Sénèque. La nouvelle a été aussi brutale qu'inattendue. Le Niger vient de perdre son ancienne Présidente de la Cour constitutionnelle. Titulaire d’un doctorat en droit public de l’Université Paris-Saclay, elle a été élue à la tête de la Cour Constitutionnelle en 2013 où sous sa clairvoyance le droit acquiert, à l’abri des passions humaines, ses titres de noblesse.
C'est une grande perte pour la démocratie et la bonne gouvernance. Une femme de caractère, très volontaire et dynamique. Une femme engagée dans la défense des droits humains. Une femme de tête qui aura marqué l'histoire de notre pays à travers ses nombreux engagements dans la lutte démocratique. Mais, dit-on souvent, la vie est comme un conte : ce qui compte ce n’est pas sa longueur mais sa valeur. Celle de Mme Abdoulaye Diori née Kadidiatou Ly est assurément de cet ordre, car elle a su nourrir sa vie.
Elle reste une Grande Dame qui a eu la chance d’appartenir à la troisième catégorie car partir après avoir accompli sa tâche est un bienfait de Dieu. Sortir de la vie comme on sort de table c'est-à-dire avec le respect des siens et de la nation qui plus est, démontre que « la vie n’a de prix que par le dévouement à la vérité et au bien.»
Ses bienfaits sont innombrables et reconnus : d’abord dans sa vie personnelle, elle a été la compagne parfaite de son mari Abdoulaye Diori dans sa lutte politique. Sur le plan national, elle a honoré la plus haute institution juridique de la République par son sens du devoir, sa belle vision du droit, du juste et du bien. Je me permets dans ce moment d’émotion, au vu des actions menées au sommet du temple de la démocratie nigérienne qui est la Cour Constitutionnelle, d’appliquer ce proverbe arabe à cette Maman : « Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du miel ».
Mme Abdoulaye Diori née Kadidiatou Ly appliqua cette maxime avec toute l’intelligence que tous nous lui reconnaissons. Sans découragement ni défaillance, elle savait se défendre surtout défendre les intérêts de son pays. Elle ne cachait jamais sa position, elle avait un caractère entier, une franchise et une honnêteté indéfectibles. Elle préférait dire maintenant, à ses risques et périls, plutôt que de se taire sur un malentendu. Elle était très courageuse et combative, respectueuse dans la victoire et digne dans la défaite.
Je me souviens encore aujourd’hui, avec émotion, avoir pris part à son invitation à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2016 en présence de Monsieur Nouhou Mahamadou Arzika. Nous avons écouté cette femme intègre et reconnaissante et je me sens honoré d’être parmi ses proches. A la mort de mon défunt père Chef de Canton d’Illéla Elhadji Kadi Oumani, le 3 septembre 2013, elle était la première présidente des Institutions à venir à mon domicile au quartier poudrière en compagnie de son vice-président, Monsieur Abdou Dangladima Attou.
Grande dame au grand cœur, aimée de tous, figure de proue pour l’émancipation de la femme nigérienne, elle se place en bonne place parmi les femmes dignes du Niger. Sa disparition afflige la société civile dans son ensemble, de par les multiples réactions dans la presse ou sur les réseaux sociaux et même au-delà de nos frontières nationales, prouve encore une fois que « La vie des morts consiste à survivre dans l’esprit des vivants.»
Mme Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly, source d’inspiration, tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite… Ta disparition nous rappelle comme une évidence que le mérite de la vie est dans le dévouement et le bien. « Une journée bien employée donne un bon sommeil, une vie bien employée procure une mort tranquille » dit-on. Mme la Présidente Kadidiatou, tu peux te réjouir parce que tes proches auxquels se joint toute la nation te pleurent. Tu laisses un vide immense derrière toi.
Et c'est avec beaucoup de tristesse et de compassion que je présente mes plus sincères condoléances à tes enfants, tes frères et sœurs, à ta famille pour leur témoigner de ma profonde affection et de ma nostalgique fidélité dans ce moment douloureux.
Moustapha Kadi Oumani
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Hommage à Sanoussi Tambari Jackou : Une figure emblématique du paysage politique nigérien s’en est allée
Sanoussi Tambari Jackou est donc décédé le lundi 18 juillet 2022 à Niamey. Paix à son âme ! Hélas, ce natif de Kornaka mort à 82 ans, laissera un grand vide, au propre comme au figuré. Car, celui qui vient de rendre l’âme n’a laissé aucun Nigérien indifférent : il a fait pleurer de joie certains, les plus nombreux, et a fait pleurer de rage d’autres Nigériens. En fait, sa force ou son intelligence politique aura été de faire de l’adversaire d’hier l’ami d’aujourd’hui, d’où cette impression de versatilité que certains lui reprocheront au crépuscule de sa vie. Or, l’homme a donné le meilleur de lui-même pour l’instauration, la consolidation et la défense de la démocratie au Niger, de 1990 à sa mort, au prix de nombreuses privations.
Si son nom est associé pour l’éternité au combat démocratique, on retiendra qu’il a mené ce combat avec brio et truculence. Grand tribun, redoutable débatteur à la mémoire phénoménale, tous craignaient ses bons mots et ses traits d’esprit qui n’épargnaient personne. On lui doit l’entrée dans le vocabulaire politique de mots comme « Wassosso », « Tchékanda » ou la vulgarisation du concept « PAAC » signifiant « parents, amis, alliés et connaissances » qui lui permirent de s’élever contre des maux comme la mauvaise gestion de certains de ses amis politiques de l’AFC, l’ethno-régionalisme et le népotisme.
L’homme n’avait pas sa langue dans la poche. Imaginez qu’un jour, il avait, avec malice, parlé d’une mésaventure survenue à des Nigériens dans un pays ami : « l’argent de la mission était fini ; j’avais fait jouer mes amitiés auprès de certains pays progressistes comme l’Algérie, la Chine populaire, Cuba et autres dont les ambassades nous invitaient à manger. Quand on en avait fait le tour, on était sans ressources. Heureusement que, dans l’une des multiples poches du gilet de Mahamane Ousmane, on a trouvé quelques dollars pour tenir jusqu’au retour au bercail », avait-il dit en substance. Un autre jour, devant témoins, dans l’hémicycle, il avait interpellé le célèbre homme d’affaires Zakay qui était d’un autre bord politique et qu’il avait l’habitude de vilipender : « j’ai besoin de 50.000 francs et je les veux maintenant ! ». Bref, il fallait être Jackou pour parler ainsi du Président de son Parti ou demander publiquement un service à un adversaire politique ! Mais, tel était l’homme !
En fait, le nom de Sanoussi Tambari Jackou, alors fonctionnaire international dans une institution régionale (la CEAO, ancêtre de l’UEMOA, si je ne m’abuse) avait commencé à faire vraiment parler de lui dans les années 1970 à la faveur de la triste célèbre « Affaire Mukozu ». Après une dizaine d’années de prison à Tillabéri et dans le bagne de Dao Timi, l’homme rentrera en grâce sous le régime du Général Ali Saibou qui le recevra et lui fera les honneurs d’une intervention à la télévision nationale. Quelques mois plus tard, il fera partie des grands cadres de l’Etat et autres commerçants richissimes qui quitteront le MNSD parti-Etat pour militer au sein des partis politiques nés après les évènements du 9 février 1990. C’est donc la Conférence Nationale Souveraine du 29 juillet 1991 au 3 novembre 1992 qui le révèlera au grand public.
Sanoussi Tambari Jackou servira, au titre de la Convention Démocratique et Sociale (dont il était l’un des 18 membres fondateurs), d’aiguillon à la lutte grâce à son verbe haut en couleurs, sa truculence même ainsi que sa dénonciation et sa condamnation de tous les abus des régimes précédents. Bref, Sanoussi Tambari Jackou était « l’enfant terrible » de la politique nigérienne, le cauchemar de tous ceux qui ne marchaient pas sur le droit chemin.
En récompense de ses efforts, il fut élu premier vice-président du Haut Conseil de la République, le parlement de Transition. Elu député national sous la bannière de la CDS Rahama, il siégera au bureau de l’Assemblée nationale où, avec Bazoum Mohamed, Hassoumi Massoudou, Alat Mogaskia et quelques autres tribuns de l’Alliance des Forces du Changement (AFC), il mènera un combat sans merci contre ses amis d’hier et d’aujourd’hui qui contrevenaient à ce qu’on n’appelait pas encore la « bonne gouvernance ».
De l’éclatement de l’AFC en 1994 au gouvernement de cohabitation dirigé par Hama Amadou, il se battra aux côtés de Mahamane Ousmane pour « sauver les meubles ». Rien n’y fit : le Colonel Ibrahim Baré Mainassara vint mettre au pas tout ce beau monde qui se chamaillait. Dans la foulée, Sanoussi Tambari Jackou fut nommé ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur où, là encore, il surprit tout le monde en faisant écouter à des étudiants une conversation téléphonique qu’il avait avec le Président Baré quant à la satisfaction de leurs revendications du moment!
Ayant créé le Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA Al Oumma), il sera regretté par ses camarades de CDS mais multipliera les alliances politiques jusqu’à donner le tournis à nombre de ses amis. Après un troisième mandat de député acquis grâce aux voix du PNDS, il perdit la confiance de ses électeurs et fut « repêché » à la Présidence de la République par Issoufou Mahamadou, qui le garda dix ans durant comme Ministre-Conseiller, avant d’être reconduit par le Président Bazoum comme « Conseiller transversal » jusqu’à sa mort. Même à ces postes, il prendra fait et cause pour la veuve et l’orphelin, les victimes de tous les abus, et dira son fait au Prince comme ce jour où il demanda publiquement à l’ancien Président Issoufou Mahamadou de libérer les prisonniers politiques de son régime.
Economiste, enseignant, homme politique, directeur-fondateur de l’hebdomadaire « La Roue de l’Histoire » et même auteur de livres (qu’il ne m’a pas permis de présenter aux éventuels lecteurs),
Sanoussi Jackou aura, jusqu’au bout, fasciné mais aussi dérouté ses concitoyens. Dérouté ? Oui ! Car, cet homme d’une intelligence supérieure pouvait décontenancer son interlocuteur. Comme ce jour de 1994 ou 1995 où, après qu’on nous eut présenté l’un à l’autre en pleine campagne pour les législatives anticipées, il me dit : « mais, je ne t’ai jamais vu ». A quoi je répondis que la CDS Rahama n’est pas un parti groupusculaire où tous les militants devraient se connaitre. Il resta bouche bée, pour la première fois peut-être. Ou comme cet autre jour où une jeune journaliste, Rabiba Aboubacar Bouzou était allée l’interviewer à la Nouvelle imprimerie du Niger et à qui, dans une curieuse crise de mysticisme, il révèlera qu’il est un « Bourhananlah », un titre religieux compris entre Ayatollah et Hadjoteslam !
Etait-ce le début de la fin ? L’histoire en jugera ! Toujours est-il que Sanoussi Tambari Jackou rejoint dans l’au-delà son ennemi intime, le Professeur André Salifou, avec lequel et quelques autres, comme dans une pièce de théâtre, il nous a servi les plus belles joutes de notre vie politique.
Repose en paix, combattant de la liberté !
Sani Soulé Manzo(onep)
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Hommage à SEM Inoussa Ousseini : Par Maman Sambo Sidikou
{xtypo_quote}Plus qu’un frère...{/xtypo_quote}
Le temps s’est arrêté un mardi 5 janvier, mon cœur s’est figé, tout s’est ralenti autour de moi, vertiges et malaises, mal être car je venais de perdre un être si cher à mon âme...
Ce n’est pas du cinéma, malheureusement. C’est vivre dans tout son être l’une des cruautés de ce monde où l’on découvre sur certains sinueux chemins de l’existence, des personnes d’exception, des hommes avec un grand « H », qui ne doivent jamais partir car leur absence blessera la beauté du monde.
Inoussa Ousseini, « Dukoutous » pour ses intimes, était incontestablement un Grand Homme ! Le temps d’un parcours, long et semé d’épisodes marquants, nous avions dès nos cinq ans, cultivé la fraternité de choix dans sa plus belle manifestation. Plus tard, chacun suivant sa route, nous étions restés soudés par ce lien si fort tissé aux aurores de nos existences. C’est ainsi que même après de très longs moments de silence, comptés en mois ou en années, le temps d’un coup de fil ou d’une rencontre parfois fortuite, nous nous retrouvions avec la même chaleur, la même complicité, comme si c’était hier seulement que nous nous étions quittés.
Son empreinte est indélébile dans ma vie comme dans celles de plusieurs, au Niger et ailleurs sur le continent ainsi que dans le reste du monde qu’il aura réussi à subjuguer par son génie créateur dans le domaine culturel particulièrement, mais aussi par l’exemplarité d’un parcours humain survolant les mesquineries, les lâchetés et autres petitesses. Oui, il était grand notre Dukoutous, faisait ou tentait tout en grand et rêvait grand pour son prochain, son pays, son continent !
Dévoué comme jamais en amitié, je repense notamment à cet épisode si poignant qui résume plutôt bien quelques traits de caractère de cet Homme fait de courage et de fidélité. C’était au milieu des années 80, embastillé au secret et dans des conditions très difficiles, j’ai reçu un jour en véritable cadeau du ciel, un petit poste radio envoyé par Inoussa depuis Ouagadougou, terre des hommes intègres. Il y vivait à l’époque, assumant les fonctions de Directeur Général du CIDC- CIPROFILMS.
Dukoutous prit ainsi des risques énormes pour moi, impliquant notamment son vieil oncle, Georges, résidant à Tillabéri et membre du parti Sawaba. Ensuite, sorti de prison quelques années plus tard, oublié de tous ou presque, je devins son protégé. En effet, avec entre autres Mamoudou Diop, Aimé Bolho, le Président Ali Saibou et le Premier Ministre Mamane Oumarou, il m'a discrètement et efficacement soutenu afin de me permettre de me reconstruire un destin plus favorable en allant poursuivre des études aux États-Unis. Il me surnomma affectueusement « Le gitan », en référence à mes multiples pérégrinations.
Dukoutous en maestro du Septième art, à la députation, au gouvernement, dans la diplomatie culturelle, autant de stations notables où il aura fait un passage remarqué et remarquable.
Mes pensées les plus émues pour ceux qui te pleurent sincèrement aujourd’hui et spécialement pour Aiché, épouse modèle qui a été là à tes côtés, toujours en soutien, complice de toutes les fortunes de la vie.
« Le souvenir, c'est la présence invisible » disait Victor Hugo. À jamais présent tu resteras dans mon esprit et dans mon cœur, mon cher frère !
Puisse Allah t'accorder le repos éternel. Amen.
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Hommage au Capitaine Na Allah MORI et aux 88 héros, tombés sur le champ d’honneur à Chinagoder : Par Djibril BaréDjibril Baré
Quand je sus par « La Radio Mondiale » combien de héros étaient tombés au commandement du poste avancé de Chinagoder qui venait de subir la plus grande tragédie de l’histoire militaire de notre pays, j’ai tenté tout naturellement d’en savoir un peu, mais en vain. Normal, puisque la mort, on souhaite toujours la voir frapper le plus loin possible de soi.
Quand je sus plus tard par même « Radio Mondiale », la même, que finalement en plus des 25 héros que tu aurais annoncés …finalement ce sont 89 héros qui sont tombés, toi compris, j’ai alors prié.
Que devais-je alors faire ? J’ai fait comme tous mes compatriotes : me brancher sur les réseaux sociaux et suivre la suite des évènements.
La douleur que je ressens au plus profond de moi-même est indescriptible et sans remède. Peut-être existe-t-il un sédatif unique en son genre pour cette douleur. C’est alors que, comme Michel-Ange, j’ai décidé d’écrire " « … seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur. » Les partisans du silence seront indulgents. » Oui, l’écriture soigne. C’est un puissant remède de l’âme, à condition de savoir s’en servir.
Je me suis senti dans l’obligation morale de vous rendre tous hommage à ma manière, puisque tu aurais pu, toi et tous ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur avec toi, t’inspirer du célèbre proverbe italien qui dit que « le soldat qui s'enfuit du combat est un soldat qui peut resservir » et du Romancier Paul-Jean Hérault auteur de « Criminels de guerre » qui propose que « Le premier devoir d'un soldat est de rester en vie…Pour continuer à combattre ! » pour t’enfuir. Tu as préféré avec tes hommes, faire le choix de tomber sur le champ d’honneur. Afin que nous puissions vivre. Nous respectons tous votre choix. Un adage de mes compatriotes du pays de la Téranga propose : « un lion ne fuit jamais. Il va prendre des forces ».
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Hommage au Général Seyni Kountché : Un digne fils s’en est allé mais reste à jamais gravé dans nos mémoires
Homme intègre et véritable patriote, le Général Seyni Kountché est l’une des rares personnes que les nigériens gardent en mémoire. Du fait de son charisme politique. Il était contre la corruption, le favoritisme, le détournement de deniers publics mais surtout le laxisme. Au-delà cet Homme était un grand leader et s’intéressait à toutes les affaires qui concernaient sa Nation. Bref, il veillait pas à pas à l’évolution de son pays. Chose que d’aucuns disent avoir même eu à impacter son état de santé tellement soucieux de l’avenir de cette même nation.
Né le 1er juillet 1931 à Fandou et décédé le 10 Novembre 1987 à Paris, Seyni Kountché dirigea le Niger du 15 Avril 1974 au 10 Novembre 1987. Ainsi, il est au pouvoir pendant 13 ans, 6 mois et 26 jours. Notons qu’il succéda à Hamani Diori par un coup d’Etat militaire dont il était le responsable et son successeur fut Ali Saibou. En effet, il était le Président du Conseil Militaire Suprême de la République du Niger. Rappelons également qu’avant lui, on ne parlait pas de démocratie mais de régime d’exception. Avant de plonger dans le caractère proprement dit Du Feu Kountché, il est important de retracer son parcours. Sur le plan académique : il fréquenta, l’école primaire de Filingué, l’école des Enfants de troupe de Kati au Mali de 1944 à 1947, l’école des Enfants de troupe de Saint-Louis au Sénégal de 1947 à 1949, l’EFORTOM de Fréjus de 1957 à 1959 ; il bénéficia ensuite d’un stage des capitaines à Saint-Maixent en France d’Aout en décembre 1965 et d’un cours supérieur d’Etat-Major à Paris de février en juillet 1966. Concernant sa fonction militaire : il fut incorporé dans les Forces armées françaises le 1er Aout 1949, il participa à la campagne d’Indochine d’octobre 1951 à 1953. Libéré des forces armées françaises le 3 aout 1961, il intégra les FAN. Il devient de ce fait le Commandant de la 3ème compagnie Parachutiste de combat de Zinder le 1er juin 1962. Il est affecté ensuite à la Compagnie saharienne Motorisée le 10 Septembre 1963. En 1965, il est mis à la disposition de la Compagnie de commandement, d’administration et de soutien. En 1966, il fut adjoint au Chef d’Etat-Major général des FAN et enfin il devient Chef d’Etat-Major général des FAN le 5 juillet 1973. Quant à ses fonctions politiques : il devient le Président du Conseil Militaire Suprême, Ministre de la Défense nationale, Ministre du développement du 22 Avril 1974 au 8 Juin 1974. Toujours Président du Conseil Militaire Suprême, il devient le Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense Nationale du 8 juin 1974 au 30 novembre 1974. Toujours Président du CMS, il devient Chef de l’Etat, Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense nationale du 3 juin 1975 au 21 février 1976. Du 21 février 1976 au 12 décembre 1977, il présida le Conseil des Ministres. Le 21 février 1976. Bref, son parcours est long car il était au-delà Président en exercice de nombreuses organisations sous régionales et internationales telles, l’OCAM, le CILSS, l’ABN, la CEAO, la CEDEAO, la CBLT, l’UEMOA, l’ANAD…. En somme, il est important de retenir que le Général Seyni Kountché était non seulement un patriote digne du nom mais un excellent bâtisseur. Car, malgré les moyens de bord qui s’avéraient insuffisants à son époque, il sut relever les défis de son heure. De ce fait, les nigériens gardent de lui un bon souvenir et souhaitent que la terre lui soit éternellement légère.
Asy
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