Invité de l'Onep : Moustapha Kadi Oumani, auteur du livre « Itinéraire d’un combat» : « J’ai examiné et disséqué les rapports entre nos partenaires privés et nos ressources naturelles en appréhendant le niveau des difficultés que le Niger a injustement vé
M. Moustapha Kadi Oumani Figure marquante de la société civile nigérienne, Moustapha Kadi Oumani poursuit son combat, non pas en tant que leader de cette société civile, mais en tant qu’écrivain. Ainsi après « Un tabou brisé, l’esclavage en Afrique », il a publié « Itinéraire d’un combat », un livre de 592 pages paru chez L’harmattan. La cérémonie de dédicace de ce livre a eu lieu le 1er mars 2018 à la salle Margou de l’hôtel Gaweye et a réuni plusieurs acteurs de la société civile, des Chefs traditionnels, des écrivains et des hommes politiques dont le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte Parole du Gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa, qui lui a fait l’insigne honneur de présider la cérémonie. Dans cette interview, il nous parle des sujets saillants de son nouveau livre.
Moustapha Kadi Oumani, vous êtes auteur d'un nouvel ouvrage intitulé « Itinéraire d'un combat », paru aux éditions L’Harmattan qui est actuellement dans les kiosques. Pouvez-vous nous le présenter?
Sous nos tropiques, l'histoire n'a de sens que si elle parle de la prospérité des populations. Le livre « Itinéraire d'un combat », vise à permettre au public de connaitre les dossiers brûlants en Afrique, particulièrement au Niger. Il part du constat que le meilleur moyen de défendre notre pays, est d’accroître son rayonnement en dotant ses fils du savoir à travers un livre écrit par un Nigérien. Les faits parlent d‘eux‐mêmes. En puisant dans notre expérience de trente ans d’acteur de la société civile, j’ai remonté dans le temps et dans l’espace pour rétablir quelques vérités. J’ai mis l’accent sur les faits historiques auxquels, j’ai personnellement pris part. Puis, j’ai tenté de dégager l’essence de certaines décisions politiques qui occupent quotidiennement l’esprit de nos compatriotes. De la même façon, j’ai dialogué avec les sages de ce pays pour appréhender les enjeux liés aux évènements majeurs qu’a connus la société nigérienne et comprendre son environnement immédiat. En raison de la sensibilité des sujets traités, nombreux sont les auteurs qui les auraient évités par crainte d’être violemment attaqués par certaines élites ou le risque que cela puisse leur coûter la vie. Un dicton nous enseigne, « quand tu as dans le cœur, suffisamment de chaleur, qu’importe les épreuves qui t’attendent à l’extérieur ». En ce sens, parmi les valeurs qui nous caractérisent et nous animent, il y a un sens aigu des responsabilités. Cependant, je ne saurai occulter l’idée selon laquelle le livre « Itinéraire d’un combat » serait une sorte de dénonciation et de protestation contre les abus flagrants des grandes puissances chez nous, contre quoi le livre nous incite à prendre conscience et à y mettre fin. De ce fait, j’ai donné toutes les informations en ma possession pour éclairer autant que possible les lecteurs avertis parmi lesquels, j’espère, le plus grand nombre de mes compatriotes. Selon le credo classique, « ce qui se pense bien s’énonce clairement ». Néanmoins, malgré que j’ai grandi dans une famille où l’on était invité à réfléchir en toute modestie sur les modes de vie, je n’ai jamais pensé que les abus d’un passé révolu pouvaient perdurer aussi longtemps. Tous ceux qui me connaissent savent que, très jeune, je me suis révolté contre les inégalités et les injustices au sein de ma propre famille à Illéla, où je me suis opposé à des pratiques esclavagistes en libérant tous nos « esclaves ». J’ai osé me lancer dans l’écriture de cet ouvrage pour qu’il dévoile dans une certaine mesure des faits concrets et inconnus du grand public. Je plaide pour un Niger politiquement et économiquement indépendant. Est-ce un amour fort pour ma patrie ? Oui, je le pense ! Le but fondamental de cette action vise à tirer la sonnette d’alarme et à montrer au lecteur que dans notre pays le destin de tout Chef d’Etat, est intrinsèquement lié à la volonté des vrais « maitres des lieux ». Combien de coups d’Etat ont été suscités du fait de la mésentente née des négociations uranifères entre l’acheteur et le vendeur ? Le livre « Itinéraire d’un combat » interpelle sur les grands défis auxquels nos dirigeants ont fait face et les énormes sacrifices qu’ils déploient face à la résistance des pays occidentaux. De toutes les façons, nos dirigeants sont conscients des enjeux qui les attendent dans le nouvel ancrage démocratique et autres chantiers de développement. Aujourd’hui, je me sens bien reposé, car j’ai le sentiment du devoir accompli. Dans la mesure où j’ai donné le déclic de nouveaux idéaux pour neutraliser ou limiter les dégâts qui sont causés par les courants profonds que l’on croyait appartenir au passé colonial et, qui, si on ne prend garde nous submergeront à nouveau, peut-être sous des formes plus subtiles ! Le lecteur découvrira avec plein d’inspiration que les Nigériens dont j’admire le courage, ont livré et livrent encore une farouche bataille contre les manigances de la puissance coloniale. Cependant, j’insiste sur un grand principe : ne jetons pas la pierre dans le jardin des autres, profitons de l’opportunité qui s’offre à nous pour construire un état souverain dans la dignité et avec foi en articulant respectueusement tout haut ce que hier tout le monde pensait tout bas.
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Invité de l'Onep : S.E.M. Garba Agada, Consul Général du Niger au Soudan « Le pèlerinage par voie terrestre et les relations familiales ont renforcé et consolidé les relations entre le Niger et le Soudan »
S.E.M. Garba Agada, Consul Général du Niger au Soudan Monsieur le Consul Général, présentez-nous ce poste consulaire que vous avez l’honneur de diriger ?
Merci de nous avoir donné l’occasion de parler succinctement du Consulat Général du Niger au Soudan. La représentation du Niger au Soudan date de 1969. Nous sommes l’une des plus anciennes représentations des pays étrangers au Soudan. Outre les fonctions classiques d’une représentation à l’étranger à savoir,
0représenter, défendre, communiquer et promouvoir les relations économiques et culturelles entre le Soudan et le Niger, le Consulat Général du Niger au Soudan a particulièrement géré le flux migratoire des Nigériens se rendant au Hadj, aux lieux saints (Mecque et Médine) par voie terrestre.
Il y avait eu des facilités à partir du Soudan pour obtenir le visa pour aller en Arabie Saoudite effectuer le pèlerinage. Aujourd’hui avec les bouleversements qu’a connus le monde, les lois saoudiennes exigent que tout ressortissant d’un pays étranger doit retourner dans son pays pour être pris en compte dans le quota des pèlerins déterminé pour son pays. Il y a quelques exceptions pour les diplomates en poste et certains détenteurs de passeport de service.
Aujourd’hui, les activités liées au pèlerinage ont cessé au consulat et les agents qui les organisent ont abandonné. Mais il y’a des passeurs qui arnaquent les potentiels pèlerins en leur proposant la traversée de la Mer Rouge par des petites embarcations à moteur avec tous les risques possibles.
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Le Soudan et le Niger entretiennent des relations liées à l’histoire et à la religion, combien de Nigériens on a au Soudan? Et comment se comportent-ils ?
Le pèlerinage par voie terrestre et les relations familiales ont renforcé et consolidé les relations entre le Niger et le Soudan. Lorsque vous êtes à Niamey et particulièrement au Ministère des Affaires Etrangères, on vous avance qu’il y a trois (03) millions de nigériens au soudan. On oublie que plus de 2.500.000 sont naturalisés soudanais. Par exemple, au tout dernier recensement en 2016 à l’occasion des élections présidentielles et législatives, nous avions enregistré 3.111 personnes. Pour trouver ces résultats, il a fallu une campagne intense de sensibilisation.
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Invité de l'Onep : Yahouza Sadissou, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : « Le gouvernement est plus que jamais déterminé à restaurer l’autorité de l’Etat dans toutes les écoles et Universités publiques du Niger »
M. Yahouza Sadissou, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’InnovationDepuis bientôt quelques mois, la crise à l’Université Abdou Moumouni de Niamey a déteint sur les 7 autres Universités publiques et même les autres ordres d’enseignement: qu’en est-il vraiment ?
Les perturbations qui affectent les Universités Publiques du Niger (UPN) ne datent pas d’aujourd’hui. Elles sont aussi vieilles que la création des ces Institutions. L’agression de l’enseignant chercheur le 7 février 2018 par des membres de la Commission des Affaires Sociales et de l’Ordre (CASO) n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Avant cet incident, le gouvernement s’est efforcé de créer les conditions d’accalmie dans toutes les institutions d’enseignement supérieur afin que les activités académiques se déroulent dans de bonnes conditions. C’est du reste la mission à nous confiée par le Président de la République le 18 avril 2017 quand il nous a porté à la tête du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation (MES/R/I).
Malheureusement, depuis le 7 février, le climat s’est détérioré. C’était d’abord un problème qui opposait les étudiants à leurs enseignants. En ma qualité de Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, j’ai déployé tous les efforts pour rapprocher les deux parties. Hélas, tous les efforts sont restés vains. De l’Université Abdou Moumouni (UAM), le problème s’est propagé dans les autres Universités, les écoles du secondaire et de la formation professionnelle et technique qui ont répondu au mot d’ordre de grève illimitée de l’Union des Scolaires Nigériens (USN).
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Invité de l'Onep: M. Idi Ango Omar, président de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD) : «Notre démarche privilégie la réalisation d’actions concrètes qui protègent l’environnement, qui valorisent les ressources naturelles
M. Idi Ango Omar, président de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD)Monsieur le Président, l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable est une jeune ONG dans le paysage des associations au Niger. Pouvez-vous nous présenter cette organisation ?
L’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OEDD), est une association de développement à caractère apolitique, non confessionnel, non discriminatoire, et à but non lucratif. Elle a pour but d’organiser la participation des populations et soutenir leur effort dans la mise en œuvre des politiques publiques relatives à la saine gestion des ressources naturelles, au renforcement de la résilience des populations face au changement climatique, à l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain et rural et à la mise en valeur de l’environnement pour la lutte contre la pauvreté et le développement durable. Nous avons obtenu l’agrément d’exercer le 10 Juillet 2017.
Il y a beaucoup d’ONG qui œuvrent dans le domaine de l’environnement au Niger. Quelles sont les raisons fondamentales qui vous ont amené à créer l’OEDD ?
Nous avons souhaité mettre en place une organisation de la société civile qui pourra à travers ses capacités de réflexion mais aussi et surtout grâce à sa volonté d’actions, apporter des réponses concrètes aux défis qui interpellent notre pays. Nous disposons en effet de compétences de tous les niveaux dans divers domaines et un réseau de partenariat au niveau national et international. Ce qui importe le plus pour nous c’est de réaliser des actions concrètes qui protègent l’environnement, qui valorisent les ressources naturelles et qui aident les populations à tirer le meilleur profit de leur environnement, en termes de biens et de services, en termes de revenus que peuvent engendrer les produits ou sous-produits issus de leur milieu naturel.
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Invité de l’Onep : Le Président du Comité Zinder Saboua, M. Mahaman Mansour Hadj Daddo, Ministre Conseiller Spécial à la Présidence de la République
M. Mahaman Mansour Hadj Daddo, ministre Conseiller Spécial à la Présidence de la République, Président du Comité Zinder SabouaMonsieur le président, ce sera au tour de la ville de Zinder d’accueillir cette année la fête tournante du 18 décembre. Le programme de Zinder Saboua a été officiellement lancé par le Premier ministre. Que prévoit exactement ce programme en termes de réalisations pour la capitale du Damagaram?
Je vous remercie de l’occasion que vous m’offrez pour parler de la mise en œuvre du Programme Zinder Saboua. Je voudrais aussi remercier son excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du Gouvernement, qui a bien voulu procéder au lancement officiel du Programme. Mes remerciements vont également à la population de Zinder pour sa très forte mobilisation à l’occasion du déplacement de son excellence Monsieur le Premier Ministre, chef du Gouvernement.
Pour revenir à votre question, il faut préciser que le comité interministériel d’orientation des Programmes de modernisation des villes qui est présidé par Monsieur le Premier Ministre, chef du Gouvernement, a arrêté les réalisations qui seront faites à Zinder cette année, car comme vous le savez, ce Programme a une durée de vie de trois (3) ans.
Cette année, il est prévu de réaliser 25 km de voirie urbaine, réhabiliter la piste et l’aérogare de l’aéroport, et construire un nouveau salon présidentiel. ce qui contribuera à la mise aux normes internationales de cet aéroport.
Il est également prévu la réhabilitation du stade régional, de la maison de la culture, des palais du sultan du Damagaram et des chefs de groupements peulh et touareg, la construction de la tribune officielle et de la case de passage présidentielle et des villas ViP pour accueillir nos hôtes, la pose de plusieurs km de pavés.
Il est aussi important de noter la construction de 20 km de voies goudronnées, qui seront en fait des voies de contournement destinées aux gros porteurs. l’avantage, c’est que cela va permettre de fluidifier davantage la circulation mais surtout d’éviter que les gros porteurs en partance ou en provenance de la SORAZ, par exemple, traversent la ville de Zinder. cela va se ressentir fortement sur la circulation et la sécurité routières à Zinder.
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Invité de l’Onep : M. Jérôme Trapsida Oumarou, Directeur Général de l’Agence Nationale de Propriété Intellectuelle (AN2PI) « Ceux qui font de la recherche pourront trouver au centre de documentation de I'AN2PI des informations techniques »
M. Jérôme Trapsida Oumarou, Directeur Général de l’Agence Nationale de Propriété Intellectuelle (AN2PI)Monsieur le Directeur Général, notre pays s’est doté d’un instrument très important, l’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation (AN2PI) que vous dirigez, pouvez-vous présenter brièvement à nos lecteurs cette Agence ? L’Agence Nationale de la Propriété Industrielle et de la Promotion de l’Innovation (AN2PI) est un Etablissement Public à caractère Professionnel, créé par la loi N° 2012-25 du 02 mai 2012. Elle est née de la volonté des autorités de promouvoir la protection de la propriété industrielle et d’encourager l’innovation technologique à travers le système des brevets ou tout simplement l’exploitation de la documentation brevets.
La particularité de l’AN2PI est qu’elle est une structure hybride car elle est en même temps le relais national de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Elle est placée sous la tutelle technique du ministère en charge de l’Industrie. Administrée par un conseil d’administration, elle est dirigée par un directeur général. Au niveau opérationnel, elle dispose d’une unité chargée de la protection des créations techniques (brevets d’invention...), d’une unité chargée de la protection des créations commerciales (marques, noms commerciaux, dessins et modèles...) et d’un centre de documentation en propriété intellectuelle.
Quelles sont les principales missions de l’AN2PI en général et du centre de documentation en propriété intellectuelle ?
Ses missions, telles que déclinées dans la loi 2012-25 du 02 mai 2012 sont : de promouvoir et gérer les activités nationales en matière de propriété industrielle et de promotion de l’innovation en liaison avec toutes les institutions œuvrant dans le domaine ; promouvoir la protection et l’utilisation de la propriété industrielle au Niger ; promouvoir les activités en matière d’innovation et de développement technologique ; lutter contre la contrefaçon et coordonner l’action des différentes administrations chargées de la lutte contre la contrefaçon ; établir et développer la coopération avec les institutions sous-régionales, régionales et internationales intervenant dans le domaine de la propriété industrielle et de la promotion de l’innovation, assurer le relais national de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle.
Pour le centre de documentation en propriété intellectuelle, sa mission principale est de diffuser vers les unités de recherche, les universités, les innovateurs nationaux, les unités industrielles, les établissements de formation technique, les informations techniques contenues dans les documents de brevets. Il est composé d’une documentation papier et d’une documentation digitale.
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Invité de la chaîne Voxafrica : SEM. Hama Amadou, Président du MODEN / FA LUMANA AFRICA (Vidéo)
Entretien avec Hama AMADOU, trois fois Premier-ministre du Niger et une fois Président de l'Assemblée nationale. Prochaine étape... la Présidence de la République ? En attendant, il fait une escale de 52 minutes sur le plateau de la télévision panafricaine VoxAfrica. Une interview sans langue de bois.
03 février 2018
Source : https://www.youtube.com/watch?
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Invité de Nigerdiaspora : M. Adamou Garba, Président de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA)
M. Adamou Garba, Président de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA)Monsieur Adamou Garba vient d’être élu Président de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA) le 12 juin dernier à l’issue de son 4 ème congrès qui s’est tenu à Ouagadougou (Burkina Faso). Dans une interview qu’il a accordée à Nigerdiaspora, il est revenu sur le processus électoral, les innovations qu’il compte apporter durant son mandat pour faire de cette institution un véritable cadre démocratique d’expression et de concertation entre les acteurs. Singulièrement, il a parlé de la situation qui prévaut à Gaya entre les agriculteurs et les éleveurs, du combat qu’il mène contre l’accaparement des terres, la protection de l’environnement et bien d’autres questions. Cet homme de cœur et courageux qui s’est déjà aisément familiarisé avec les réalités contrastées de son domaine de prédilection. Cette nouvelle fonction, il entend l’assumer avec beaucoup d’abnégation mue par une ambition principale de donner une nouvelle dynamique et une visibilité à la fédération. Avec un parcours atypique professionnel, son humilité et son sens de travail sans relâche, M. Adamou Garba se dit tout à fait prêt à relever le défi.
Monsieur le Président, vous avez été élu Président de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA) le 12 juin passé à Ouagadougou à l’issue du 4ème congrès de votre fédération continentale. Comment abordez-vous ces nouvelles responsabilités ?
AG: Je voudrais, tout d’abord, remercier mes collègues qui m’on fait confiance pour me confier une telle charge. Ensuite, je tiens à remercier l’équipe sortante dirigée par Dr Frank HABINEZA pour son travail et pour l’héritage qu’elle nous laisse. D’entrer de jeu, je tiens à souligner qu’au delà de mon élection, c’est une équipe qui a été choisie à l’issue de ce 4ème congrès pour conduire les affaires de la fédération. Par conséquent, nous avons tous une responsabilité commune dans la réussite ou face à l’échec au bout de notre mandat de 4 ans. Je suis conscient de l’ampleur du travail qui nous attend et des défis à relever étant donné que nous sommes sur un continent qui souffre le plus des effets négatifs des réchauffements climatiques et de toutes les formes réelles de dégradation de l’environnement. Je suis confiant, parce que je connais la détermination et l’engagement personnel de tous les membres de notre équipe.
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Invité du Journal Afrique de TV5 Monde : "Si nous sommes en paix, c'est en partie dû à la coopération que nous entretenons avec nos partenaires"Mohamed Bazoum, futur candidat à la présidentielle au Niger (Vidéo)
Invité du Journal Afrique de TV5 Monde : "Si nous sommes en paix, c'est en partie dû à la coopération que nous entretenons avec nos partenaires"Mohamed Bazoum, futur candidat à la présidentielle au Niger .
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06 avril 2019
Source : https://youtu.be/zwMGKT7gMJc
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IPSP bientôt certifié aux normes ISO 9001 2015 : Une première au Niger pour un institut.
Répondre aux normes internationales de la qualité et la satisfaction de sa clientèle , telle est la volonté de l'Institut Pratique de Santé Publique (IPSP) avec l'audit sur la certification entamé dans ses locaux ce 05 et 06 août 2018 par des experts de l'organisme AB de la France, dirigé par Georges Abi Rached
Il faut noter qu'aucune structure de formation publique ou privée n'a encore été certifiée ISO au Niger.
L'IPSP à travers le courage et la vision de son PDG Abdoulaye Maiga donne le coup d'envoi pour le premier institut privé de santé au Niger.
Cette certification, va confirmer tous les efforts de ce digne fils du pays , qui se bat pour que les écoles de santé au Niger continuent d'être des références dans la sous région et probablement dans le monde avec cette certification.
En rappel cet organise de certification a déjà certifié une cinquantaine de structure de par le monde.
Avec les meilleurs résultats escomptés chaque année par l'IPSP , qui ne laissent aucun nigérien indifférent, il est tout a fait compréhensible, que la meilleure École de Santé au Niger creuse encore l'écart avec les autres d'où son slogan :" nous ne contentons pas d'être bons, mais d'être les meilleurs" .
Dari Dijbo
Source : https://nigerdiaspora.net
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Ismaël Iboune Guèye journaliste à l’ORTN, s’est éteint mardi 1er Mai à Niamey à l’âge de 59 ans
Pur produit de l’Institut National de l’Audio-visuel de Paris, Ismaël Iboune Guèye s’est éteint mardi, 1er Mai à Niamey, des suites d’une maladie.
Il sera inhumé ce mercredi dans l’après-midi au cimetière de Yantala, un quartier périphérique de la capitale.
Celui que les auditeurs appellent affectueusement la ‘’ Voix d’Or ‘’ de l’Office de Radiodiffusion et Télévision (ORTN), fit ses premiers pas de journaliste en 1982.
Aux côtés de feu Issaka Mamadou, également journaliste à l’ORTN, le jeune diplômé de l’INA a imprimé sa marque.
De la ‘’Voix du Sahel’’ en début de carrière, Iboune Guèye se retrouvait à Agadez (Nord du pays) comme Chef de Station Régionale, puis à la Télévision Nationale où il est devenu son Rédacteur en chef.
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- Catégorie : Société
Ismaël Lo : « En Afrique, il est anormal de jeter un citoyen en prison pour avoir critiqué le chef de l’Etat »
Le musicien sénégalais Ismaël Lo, l’une des têtes d’affiche de la 20e édition du Festival gnaoua et musiques du monde qui s’est achevée le 2 juillet à Essaouira, au Maroc, explique au Monde Afrique le rôle et la place de la musique dans la mobilisation contre la menace terroriste en Afrique. Pour lui, cette lutte passe aussi par un effort d’humilité de la part des présidents africains.
Face à la menace terroriste pressante et à la montée de l’extrémisme violent, notamment en Afrique de l’Ouest, quel peut être votre rôle ?
Ismaël Lo Nos chansons sont écoutés autant par les plus hauts dirigeants que par le citoyen lambda, ce qui nous donne la possibilité de nous adresser à toute la société. En Afrique, dans le contexte actuel exacerbé par le terrorisme, les intolérances religieuses et politiques, la haine gratuite et meurtrière, notre rôle est d’apaiser les cœurs et de prêcher les valeurs de partage et du vivre-ensemble. C’est d’ailleurs ce qu’un artiste musicien comme moi et bien d’autres faisons depuis très longtemps.
En prenant mon répertoire, vous verrez que j’ai toujours prêché la paix, que je me suis toujours considéré comme un « poseur de ponts » entre différents peuples et civilisations du monde. Je vous donne un exemple très précis : en 1989, j’avais chanté J’aime Africa, un tube dans lequel j’appelais à l’unité africaine. Bien plus tard, quand l’Union africaine a été lancée [en 2002], plusieurs de mes fans se sont manifestés pour me dire que j’avais devancé les dirigeants africains sur la voie de l’unité de notre continent.
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- Catégorie : Economie
Ismo One en concert à Bruxelles le 30 novembre 2018
Infos et préventes des billets : +32 466 08 03 38 / 0478 77 77 52 / 0466 22 62 88
Le Nigérien de la semaine : Artiste chanteur auteur compositeur Ismaël Diallo alias Ismo One
Page Youtube : https://www.youtube.com/IsmoOneOfficiel
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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- Catégorie : Annonces
Issifi Boureima, Coordonnateur du Cadre Transitoire Opérationnel de la Commission Climat pour la Région du Sahel : « La Commission Climat pour la Région du Sahel s’est dotée d’un Plan d’Investissement Climat (PIC-RS 2018-2030) d’un coût global d’environ..
M. le Coordonnateur, en 2016, une commission Climat pour la région du Sahel a été créée et sa présidence a été confiée au Président de la République du Niger : veuillez nous faire la genèse de la création de cette commission ?
Le Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement Africains dit « Sommet Africain de l’Action en faveur d’une Co-émergence continentale » tenu à Marrakech au Maroc en marge de la 22ème Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en novembre 2016, à l’Initiative de Sa Majesté le Roi du Maroc, a été sanctionné par une Déclaration dite de Marrakech. Il a décidé entre autres la création de trois Commissions climat, une pour la Région du Sahel, présidée par la République du Niger, une pour le Bassin du Congo, présidée par la République du Congo, et enfin la 3ème pour la Région des Etats insulaires, présidée par la République des Seychelles. Cette Déclaration de Marrakech a été endossée par la vingt-huitième Session de l’Assemblée de l’Union Africaine (UA), tenue du 30 au 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, conférant ainsi la base juridique et la légitimité continentale, nécessaires à la création effective des trois (3) commissions climat de l’Afrique. De même, cette Assemblée de l’UA a souligné l’importance d’assurer une coordination, et une coopération pleine et entière avec la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) et le Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC) afin de consolider la position commune du Continent tant dans la sphère multilatérale que dans la mise en œuvre des décisions y afférentes. Cette décision de l’UA constitue ainsi le mécanisme concret de la mise en œuvre de l’Accord de Paris en Afrique en général.
Quelles sont les missions assignées à la CCRS ?
A travers cette initiative phare de création de ses trois (3) commissions, les dirigeants africains avaient voulu exprimer leur volonté de définir ensemble un mécanisme concret devant faciliter une meilleure mise en œuvre de l’Accord de Paris en Afrique et cela dans le but d’apporter des réponses durables aux effets des changements climatiques sur le continent. Placée sous la présidence de la République du Niger, la Commission de la Région du Sahel (CCRS) est ainsi chargée de la coordination et du suivi des initiatives prioritaires dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques et du développement durable dans cet espace, et de la mobilisation des partenaires bilatéraux et multilatéraux aux fins de recueillir les ressources nécessaires pour la mise en œuvre des initiatives identifiées. La CCRS regroupe dix-sept (17) pays du Sahel tels que définis dans le rapport diagnostic sur l’état du climat au Sahel, élaboré dans la perspective de l’élaboration du Plan d’investissements Climat. Ce sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Soudan, le Tchad.
Qu’est-ce qui justifie selon vous le choix du Président Issoufou pour diriger la CCRS ?
Ce choix n’est pas du tout le fruit du hasard, il est le résultat de la volonté politique affichée et du leadership de SEM. ISSOUFOU MAHAMADOU sur certains défis et valeurs depuis son accession au pouvoir, parmi lesquels la bonne gouvernance, le respect de la dignité humaine, une vision de l’Afrique unie et la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.
Sa vision « sécheresse ne doit plus être synonyme de famine » a conduit à la mise en œuvre de l’initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens). Cet important investissement dans le secteur agrosylvopastoral a été conçu et mis en œuvre afin de sortir le Niger des conséquences désastreuses des aléas climatiques. L’initiative 3N a fait ses preuves au Niger. Et fait école aujourd’hui dans la sous-région. Ce qui conduit la FAO à en faire un exemple dans ses interventions. Tout cela, en plus de la position géographique stratégique du Niger, a concouru à la désignation de SEM ISSOUFOU MAHAMADOU par ses pairs à la Présidence de la CCRS.
Notre pays assure la présidence de la commission, où en est le processus d’opérationnalisation de la CCRS ?
Il faut déjà noter que la Présidence de la CCRS confiée au Niger est une présidence permanente qui constitue de ce fait un des héritages stratégiques que lègue le Président Issoufou Mahamadou à la postérité.
Concernant l’opérationnalisation de la CCRS, elle a été enclenchée dès le mois de Janvier 2017, sous l’impulsion de SEM ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Président de la Commission.
Depuis lors, plusieurs résultats ont été obtenus dont la mise en place du Groupe de Travail Conjoint (GTC) des experts des pays membres de la Commission, l’élaboration et la validation du rapport diagnostic sur les changements climatiques au Sahel, la mise en place de l’instance ministérielle de la Commission. Aussi, le cadre de son opérationnalisation, la CCRS, s’est dotée d’un Plan d’Investissement Climat (PIC-RS 2018-2030), d’un coût global d’environ 440 milliards de dollars avec pour objectif de contribuer à l’effort planétaire d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et d’accroitre les capacités d’adaptation et de résilience des populations sahéliennes et leurs moyens d’existence. L’élaboration et l’adoption de ce Plan d’investissement a été accompagnée d’une stratégie de Mobilisation et de Plaidoyer, d’un Plan de suivi Evaluation et d’un Dispositif Institutionnel. Aussi, un Programme Prioritaire comprenant six (6) axes a été élaboré sur la période 2020-2025 afin de Catalyser les Investissements Climat au Sahel.
Comme autres résultats atteints par la CCRS, nous pouvons également citer la préparation et l’organisation à Niamey, le 25 Février 2019, de la 1ère Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission, précédée par quatre réunions successives du Groupe de Travail Conjoint (GTC) et de trois (3) réunions des Ministres de l’Environnement des pays membres. Cette conférence a été suivie par l’organisation d’une table ronde à Niamey pour le financement du PIC-RS et du PPCI (2020-2025). Lors de la même Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, les pays membres ont convenu de la création d’un Secrétariat Permanent (SP) qui devrait être chargé au niveau opérationnel, de la coordination et du suivi de la mise en œuvre du PIC-RS et du PPCI-Sahel.
La CCRS a aussi organisé une réunion consultative des dirigeants du Sahel sous la présidence de SEM ISSOUFOU MAHAMADOU en septembre 2019 à New York, réunion qui a vu la participation d’éminentes personnalités et des organisations internationales dont le Secrétaire Général des Nations Unies.
Quel est le mécanisme de fonctionnement de la CCRS?
Il faudrait rappeler le fait que la commission, c’est un processus. Il faut alors se mettre à l’esprit qu’il est inclusif. Sous l’impulsion du Président de la République, président de la CCRS, nous avons mandat de veiller à ce que soient impliqués tous les acteurs des parties prenantes, c’est-à-dire les pays membres, les partenaires, les organisations étatiques et non-étatiques. Il faut ensuite l’approche stratégique. A ce niveau, nous avons plusieurs mécanismes. D’abord, on doit s’assurer de l’implication cohérente du dispositif institutionnel de la commission. Sur ce point, je précise qu’il y a un groupe de travail conjoint mis en place depuis mai 2017 ici à Niamey, composé de deux experts par pays membre. Puis vient le dispositif ministériel qui institue la réunion des ministres de l’environnement de la région. Il y a également la présidence de la commission assurée de façon permanente par la république du Niger à travers la personne du président de la République qui, à la différence des autres institutions est fixe, non rotatoire. C’est, il faut le dire, un des héritages que le Président Issoufou va nous laisser. Il faut se féliciter de ce succès diplomatique. A travers ces aspects de mission d’implantation durable du dispositif institutionnel de la commission, nous avons mandat aussi de créer et de veiller sur toutes les études concourant à renforcer la base juridique de la commission. Il s’agit notamment de l’élaboration et la validation de l’acte constitutif de la commission qui, rappelons-le, est née d’un sommet des chefs d’Etat et a reçu en janvier 2017 le cachet juridique de l’Union Africaine en entérinant toutes les décisions issues dudit sommet. Au niveau de l’espace Sahel climatique qui est composé de 17 pays issus de trois espaces sous régionaux différents, à savoir la CEDEAO, la CEMAC et la LIGAD. Vu cette composition, il nous faut prendre un acte constitutif permettant de lier tous ces pays-là. Nous allons prendre des dispositions pour, d’ici au terme du processus transitoire, élaborer et valider les textes permettant au secrétariat permanent de travailler de façon cohérente et nous avons aussi le devoir de veiller à ce que tous les projets identifiés à travers le PIC soient conduits. Côté partenariat, il faut souligner que la Banque Mondiale a accepté qu’on lui soumette une note conceptuelle pour financer la première phase d’élaboration des projets du PIC pour catalyser des investissements. Nous avons entamé les mêmes consultations avec les autres partenaires. Je peux vous dire que toutes les conditions sont créées, reposant déjà sur la volonté politique affichée du Président Issoufou, président de la CCRS, pour que la commission atteigne les résultats attendus, c’est-à-dire avoir un Sahel où les populations sont devenues résilientes, mises à l’abri des caprices de la nature et disposant des moyens d’existence améliorés.
Il a été créé une structure dénommée «Cadre Transitoire Opérationnel» que vous dirigez. A quoi consiste-t-il ?
La 1ère conférence des chefs d’Etat tenue le 25 Février 2019 à Niamey a décidé de la création du Secrétariat Permanent (SP) de la Commission. Toutefois, avant la mise en place effective du SP, il est apparu nécessaire de mettre en place un Cadre Transitoire Opérationnel (CTO). Le CTO a été ainsi créé par Décret n°2019-561/PRN du 04 octobre 2019, auprès du Président de la République du Niger, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel. Ce Cadre Transitoire Opérationnel (CTO) a pour missions de conduire le processus du règlement d’une série de diligences stratégiques et règlementaires devant permettre un fonctionnement cohérent et durable des instances de la Commission et d’assurer une meilleure capitalisation des résultats issus de la table ronde pour le financement du PIC-RS et de son PPCI - Sahel. Le CTO conduira ainsi en relation avec toutes les parties prenantes, l’opérationnalisation de la Commission jusqu’à la mise en place effective du Secrétariat Permanent. Pour mener ce travail, en plus du Coordonnateur, le CTO-CCRS est assisté d’un personnel d’appui national et de quatre (4) experts transversaux issus du Burkina Faso pour le Sahel Ouest, du Tchad pour le Sahel Centre, de Djibouti pour le Sahel Est, et du Nigeria représentant le Sahel Anglophone.
Le CTO-CCRS doit conduire l’opérationnalisation de la commission jusqu’à la mise en place effective du Secrétariat Permanent de la CCRS. Y’a-t-il un délai pour cela ?
Pour mener à bien ses missions, le CTO-CCRS s’est doté d’une feuille de route comportant un ensemble d’activités programmées sur un horizon temporel de 2 ans allant du 4ème Trimestre 2020 au 4ème Trimestre 2022. Il s’agit de préparer et soumettre le projet d’Acte constitutif de la CCRS, de préparer les textes règlementaires relatifs à la mise en place, à l’organisation et au recrutement de l’équipe du Secrétariat Permanent de la CCRS, de contribuer à l’opérationnalisation du dispositif de suivi et de gouvernance de la mise en œuvre du Plan d’investissement climat-région du Sahel (PIC-RS) et de son Programme régional prioritaire (PRP), d’appuyer les pays membres dans l’opérationnalisation des Groupes de travail nationaux (GTN), de conduire la préparation et le suivi des projets issus du Programme Prioritaire pour Catalyser les Investissements (PPCI-Sahel), d’assurer le suivi de la concrétisation des annonces des partenaires techniques et financiers enregistrées lors de la table ronde sur le financement du PIC-RS et du PPCI – Sahel, d’assurer le suivi de la concrétisation des engagements financiers à hauteur de (10%) des contributions des pays dans la formulation et la mise en œuvre des projets, d’assurer une mobilisation effective des acteurs non étatiques (société civile, ONG, secteur privé, collectivités territoriales, etc.), de contribuer à la poursuite du plaidoyer pour le financement du PIC-RS, de préparer les TDR de l’étude de faisabilité relative à la mise en place du mécanisme financier de la CCRS, de superviser la réalisation effective de toutes les études prévues au cours du processus transitoire et veiller à une prise en compte des questions émergentes notamment le genre et des approches innovantes d’adaptation et d’atténuation (agro-écologie, villages climato-intelligents, éco-villages, etc.), et enfin d’assurer un bon fonctionnement du cadre de concertation avec les Partenaires techniques et financiers, les instances des Commissions sœurs et les autres initiatives africaines et internationales sur le climat. L’ensemble des activités programmées d’ici fin 2022 dans le cadre de la mise en œuvre de cette feuille de route recommande la mobilisation de 8,4 milliards de F CFA soit 14,5 millions de Dollars US. La réalisation de toutes ces activités est apparue nécessaire pour assurer une durabilité à la Commission notamment en garantissant un fonctionnement cohérent de son Secrétariat Permanent (SP) à travers la définition des mécanismes performants permettant son financement régulier.
Le Niger et le Royaume du Maroc ont signé, le soir du lancement officiel des activités du CTO-CCRS, un mémorandum d’entente : quelles sont les principales articulations de ce mémorandum ?
Effectivement, dans la soirée-même du lancement officiel des activités régionales du CTO-CCRS le 28 octobre dernier, M. Ouhoumoudou Mahamadou, le Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, Président de la CCRS et M. Aziz RABBAH, Ministre Marocain de l’énergie, des Mines et de l’Environnement, Président du Centre de Compétence en Changement climatique (4C – Maroc), ont signé un mémorandum d’entente scellant le début du partenariat entre le CTO – CCRS et le 4C – Maroc.
Ce Mémorandum d’Entente concerne un certain nombre d’actions dont la définition des mécanismes cohérents et synergiques pour la conduite de l’étude de préfiguration du mécanisme financier de la CCRS, la mobilisation des ressources relatives à la réalisation de ladite étude, et enfin la définition des mécanismes cohérents et pertinents d’échanges d’expériences et de renforcement des capacités dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques entre les Parties. L’objectif général de cette étude est de mettre à la disposition de la CCRS un mécanisme financier de son Plan d’Investissement Climat (PIC) conformément aux orientations issues de la première Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CCRS.
Réalisé par Zabeirou Moussa(onep)
06 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Issoufou : Les vacances princières d’un ‘’chômeur’’ !
Avant d’aborder proprement le sujet du jour, relatif au départ en vacances du ‘’Prince de Dandadji’’, nous sollicitons, humblement, votre indulgence, chers lecteurs, pour une petite digression liminaire sur le parcours de celui-ci afin de montrer toutes les multiples facettes que le personnage aura revêtues, en fonction des opportunités du moment, tout au long de sa carrière politique. En effet, drapé sous des dehors trompeurs d’un démocrate républicain, Issoufou Mahamadou était, en réalité, un monarque absolu, un pouvoiriste-né, un fin adepte du sadisme en politique, qui n’hésite pas, un seul instant, à recourir à tous les moyens pour parvenir à ses propres fins. Pour atteindre ses objectifs politiques, il avait eu recours à la démocratie et à l’Etat de droit dont il avait vanté les mérites pour un pays comme le Niger. En fait, il avait, très tôt, compris que la chute du Mur de Berlin, en 1989, sonnait définitivement le glas des régimes monolithiques ayant caractérisé la vie politique des Etats issus de la colonisation. A quoi venait s’ajouter la fameuse déclaration du président français, François Mitterrand, au Sommet de la Baule, en 1990, pour intimer l’ordre à ces Etats de se ‘’démocratiser’’, de devenir des ‘’Etats fréquentables’’ du point de vue du respect des principes démocratiques et de l’Etat de droit. Alors, quoi de mieux pour lui que de créer un parti politique, le PNDS/Tarayya, dont on disait qu’il existait déjà sous le régime du général Seyni Kountché, dans la clandestinité sans doute, dans le but de parvenir à ses fins personnelles ? Il disait admirer chez ce généralissime son patriotisme ombrageux, et pourtant, en cachette, il animait une opposition contre celui-ci. Tout comme, auparavant, il déclarait aimer chez le président Diori Hamani son nationalisme conquérant, mais cela ne l’avait guère empêché de présider l’organisation estudiantine de cette époque-là. Certains se sont toujours demandé, d’ailleurs, comment le Secrétaire Général de l’Union des Scolaires du Niger (USN) qu’il était avait-il pu, souvent, échappé, aux déportations des étudiants récalcitrants dans des lieux de réinsertion sociale comme l’Armée ? Mystère et boule de gomme ! On le voit bien, c’est bien ce personnage qui se présenta au suffrage du peuple souverain, recalé à plusieurs reprises à cause sans doute des défauts graves que les Nigériens de ces temps-là relevaient chez lui. C’était, alors, un Issoufou Mahamadou fougueux, tempétueux et pressé de parvenir à ses propres fins. Ce côté orageux était, d’ailleurs, à l’origine de l’éclatement de l’Alliance des Forces du Changement (AFC), en 1994, pour aller s’allier avec le MNSD-Nassara, dont il avait été, pourtant, le plus grand pourfendeur, aussi bien pendant la Conférence nationale de juillet 90, que sous l’AFC. Son entêtement obsessionnel avait valu au pays la plus longue grève de travail de son histoire, environ 52 jours d’arrêt de travail observé dans les secteurs public et privé. Sa radicalité le conduisit, en 1996, au coup d’Etat du général Baré, pour mettre fin à une Cohabitation qu’il avait contribué à rendre houleuse entre le président Mahamane Ousmane et le Premier Ministre Hama Amadou.
Enfin, au printemps 2011, il parvint à la lumière, au terme d’une Transition militaro-politique d’un certain Djibo Salou, qui lui aurait facilité l’accession à la magistrature suprême. Celui-ci aurait, d’ailleurs, confié à des proches qu’il aurait commis la pire erreur de sa vie en donnant, sur un plateau en or, le pouvoir au PNDS/Tarayya. On peut, à cet effet, rappeler la subite réactivation du dossier judiciaire d’un certain Hama Amadou, notamment la fameuse affaire dite du ‘’Fonds d’aide à la presse’’, qui avait déjà conduit l’ancien PM dans la prison de haute sécurité de Koutoukalé, en 2008. En réalité, on pouvait facilement deviner le sens de la manoeuvre, qui consistait simplement à faire pression sur le candidat du Lumana/FA, arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle de mars 2011, pour qu’il apportât son soutien au candidat du PNDS/Tarayya, Issoufou Mahamadou, contre celui de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), Seini Oumarou du MNSD-Nassara pour le second tour de ce scrutin, sachant que Hama Amadou était le principal artisan d’une telle alliance. On connaît la suite de l’histoire, histoire qui continue à s’écrire, aujourd’hui encore !
Voilà, un peu, chers lecteurs, quelques brefs détours historiques incontournables qui permettraient de comprendre, en profondeur, la tragi-comédie qui se joue actuellement dans la vie politique nigérienne, et qui fait, aujourd’hui, tout le malheur de la démocratie nigérienne devenue, de nos jours, l’otage d’un homme et de son clan politique ! Vous l’aurez sans doute compris, Issoufou Mahamadou se veut un ‘’président à vie’’, à la place d’un troisième mandat hors de portée, car l’exercice du pouvoir suprême est dans son ADN constitutif qui le poursuivra jusque dans la tombe. Ainsi, lui et son entourage ne manquent jamais l’occasion de le faire savoir aux Nigériens et au monde entier, que ce soit à l’occasion des fêtes nationales ou autres événements de premier plan, il faut absolument qu’il fasse parler de lui. Il habite toujours dans les locaux de la république, dispose d’une impressionnante garde de sécurité qui n’a rien à envier à celle du PR Bazoum, et obstrue considérablement la libre circulation des riverains de Kombo en barricadant la voie de désenclavement de cette banlieue de la capitale. Il paraît que les habitants de ce quartier n’ont guère de sympathie pour ce ‘’voisin encombrant’’. Cependant, ces derniers pourraient souffler, un moment, car ‘l’indésirable voisin part en vacances, à Dandadji, apprend-t-on sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Alors, la question que tout le monde serait tenté de se poser est celle de savoir si un ancien président de la république prend des vacances, au même titre qu’un président de la république en exercice et au même moment que celui-ci. En termes plus directs, un ‘’chômeur’’, même de courte durée, peut-il prendre des vacances ? Car, à ce que l’on sache, les vacances sont toujours liées à des fonctions permanentes et officielles, soit en vertu d’un mandat électif, soit sur la base d’un contrat de travail dûment établi. Or, à laquelle de ces deux possibilités avait-on à affaire dans le cas actuel d’Issoufou Mahamadou ? On dit qu’il dirige une fondation, et c’est tout ! Est-ce-là une occupation à plein temps au point de nécessiter d’aller en vacance ? Apparemment, non, mais c’est Issoufou Mahamadou, il déroge à tout, car la singularité est sa marque distinctive. Il partira en vacances, parce que le président Bazoum est en vacances aussi, pour montrer qu’il est toujours-là, qu’il est le centre du pouvoir au Niger, et que le président Bazoum n’est rien à ses yeux qu’un ‘’simple faire-valoir’’ issu de ses sordides calculs politiques de placer à la tête de l’Etat un personnage qui lui serait redevable afin de perpétuer son règne qu’il veut permanent et durable, outre-tombe, peut-être ! C’est aussi une façon de signifier au natif de Tesker qu’il demeure encore le chef suprême des Roses socialistes du Niger, et au stratège de Dandadji de rappeler à tous qu’il reste toujours le maître du jeu incontournable dans l’exercice actuel du pouvoir. Mais, jusqu’à quand compte-t-il aller dans cette démonstration de force ? A vouloir trop se rapprocher du Soleil, il avait fini par se faire brûler les ailes, enseigne la mythologie grecque ! L’excès de tout est nuisible, dit-on souvent, même celui du miel ! Alors, à force de trop manoeuvrer, de radoter après une table desservie, on risque certainement de provoquer ou de précipiter le contraire, conformément à la célèbre loi du grand mathématicien autrichien de la seconde moitié du 19ème siècle, Ludwig Boltzmann, selon laquelle toute entité physique finira par se transformer en un état contraire. En termes populaires, cela s’appelle l’autodestruction, tout simplement !
Sanda
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Issoufou en France en pleine campagne présidentielle !
Encore une fois, le président Issoufou a pris l'avion aux fins de rendre en France pour une visite dite " d'amitié et travail ". Il s'agit aussi selon nos constats d'une destination assez prisée par notre président, qui depuis qu'il est aux affaires n'a pas manqué un seul rendez-vous, dès lors que l'activité prévue se déroule en France. D'ailleurs, Issoufou fait partie des tous premiers à atterrir à Paris en cas de besoin. Et ce n'est pas tout puisqu'à Paris Issoufou a régulièrement jeté son dévolu sur des " Hôtels de grand standing " dont la capitale française possède les grands secrets. C'est plutôt dire que le président Nigérien est un fervent amateur de lucre et de luxe.
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Issoufou Issaka, le fonctionnaire de l’Etat qui n’a rien volé
Issoufou Issaka est un fonctionnaire de l’Etat. Mais un fonctionnaire de l’Etat peu ordinaire. Il n’a rien volé, c’est clair, net et no sujet à caution. Cependant, des sources crédibles avancent que l’intéressé dispose d’un patrimoine, surtout immobilier, digne d’attention. En 2011, lors de sa nomination au titre de ministre de l’Hydraulique, Issoufou Issaka a consacré, comme tous les membres du premier gouvernement d’Issoufou Mahamadou, au traditionnel et légal exercice de déclaration de biens auquel ils sont astreints. Cependant, l’exercice, pour l’ancien président de la coordination régionale Lumana de Tillabéry, s’est révélé être plus une formalité qu’autre chose. Il a été accusé d’avoir volontairement omis de mentionner certains de ses biens. Ce qui lui a valu d’être affublé du surnom de Jérôme Cahuzac du Niger. Pour mémoire, ce monsieur, ancien président de la commission des Finances et ancien ministre français du Budget de François Hollande, Jérôme Cahuzac, accusé d’évasion fiscale, a dû démissionner en mars 2013, avant d’être exclu du parti socialiste français. Aujourd’hui, démissionnaire du Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou qu’il vilipende, l’ancien président régional de Lumana Tillabéry a adhéré, aux dernières nouvelles, au Pnds Tarayya. Ce qui n’est pas, notent des observateurs avisés, surprenant. Militant du Mnsd Nassara dans les années 2000, Issoufou Issaka a été accusé d’avoir été un acteur farouche du Tazartché, ce qui n’a pas facilité son ascension à Lumana où il a bien fallu le petit coup de pouce d’un certain Hama Amadou. A-t-il des biens qu’il n’ jamais rendu publics dans sa déclaration des biens en 2011 ? Des sources indiquent en avoir la preuve matérielle. Or, une omission volontaire est assimilée par la loi à une dissimulation et punie de peines sévères. Affaire à suivre.
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou : Entre folie des grandeurs et déni des réalités !
Chaque jour qui passe, au Niger, le constat, mieux l’évidence d’une présidence bicéphale (deux pôles de décisions) à la tête de l’Etat se précise de plus en plus, et renforce, naturellement, le sentiment, dans le pays, d’une régence entre le président sortant, Issoufou Mahamadou et son dauphin politique, Mohamed Bazoum. Séjournant dans la région de Maradi pour présenter des condoléances à la famille du Chef coutumier de Mayayi, l’Honorable Boukari Sabo, récemment disparu (Paix à son âme !), l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou, a encore réussi l’exploit de défrayer la chronique sur le statut privilégié qu’il se sera octroyé, une fois, hors du pouvoir formel. En effet, sur les images diffusées sur les réseaux sociaux de la place, l’on pouvait voir la très forte délégation qui l’accompagnait ainsi que l’impressionnant dispositif sécuritaire et protocolaire déployé à l’occasion de ce déplacement. L’avion qui le transportait paraissait être un jet privé, probablement affrété à prix d’or aux frais de la princesse, puisqu’apparemment, il ne ressemblait pas à un aéronef appartenant la flotte locale. On y voyait même des hauts officiers de police, voire de ministres actuels (Kassoum Moctar et Foumakoye Gado) pour accueillir l’ancien PR. Même la circulation urbaine de Maradi avait été bouleversée par l’arrivée du ‘’Roi Issoufou et sa suite’’, fait digne d’un président de la république en exercice. A ce sujet d’ailleurs, l’on pourrait s’interroger, plus sérieusement, sur le véritable statut du Haut Représentant du Président de la République, tel qu’un certain Foumakoye Gado, un des pions importants de la ‘’Issoufoumania’’, l’incarne au quotidien, loin, très loin de ce que l’on devrait en attendre, c’est-à-dire, être le représentant du président de la république en service, et non être au service du PR sortant. A vrai dire, l’on ne comprendrait jamais les raisons objectives de la présence du Haut Représentant du PR aux côtés d’un ancien PR, si ce n’est qu’Issoufou Mahamadou Mahamadou et son clan se foutent éperdument du Niger qu’ils auront transformé en une dynastie politique. Remarquez à ce sujet la garde prétorienne qui accompagne souvent Foumakoye à l’occasion de chacun de ses déplacements, dont on eût dit qu’il s’agissait du responsable d’une institution constitutionnelle, mais bien d’un poste de pure complaisance politique pour caser un fidèle ! Les moyens employés par le Haut Représentant du PR proviennent des fonds publics, mais le service, mieux le rôle pour lesquels ces moyens ont été prévus, auront été détournés à des fins personnelles, afin de servir les intérêts d’Issoufou Mahamadou et de son clan. Le Président Bazoum pourrait-il supporter, sur la conscience, un tel détournement d’objectifs manifeste ? Pourquoi, lorsque les autres anciens Chefs d’Etat (Mahamane Ousmane, Djibo Salou, ou encore Tandja Mamadou de son vivant) se déplaçaient, l’on ne voyait pas le Haut Représentant du PR ? A la vérité, le Président Bazoum, qui a prêté serment sur le Saint Coran, devrait revoir la copie présentée par Foumakoye Gado dans cette représentation qui n’aura été, en fin de compte, qu’un pur détournement d’objectifs pour servir des intérêts personnels et claniques. Pourquoi une telle rupture d’égalité flagrante entre anciens Chefs d’Etat, complaisance à l’égard d’un d’entre eux et indifférence à l’encontre des autres ?
La réponse à cette grave interrogation serait, peut-être, à rechercher dans l’état psychologique d’Issoufou Mahamadou lui-même, un état psychique fait de narcissisme primaire et d’un sentiment de persécution intérieure. Issoufou Mahamadou n’était rien d’autre qu’un assoiffé de pouvoir personnel, en dépit de ses multiples professions de foi en matière de démocratie et d’Etat ayant jalonné sa carrière politique, qui rêvait, depuis sa tendre enfance, de conquérir et d’exercer le pouvoir suprême, habité de l’idée qu’il serait né pour le pouvoir. Il ne vivait que pour le pouvoir et par le pouvoir, schéma en dehors duquel il ne concevait aucune issue pour son destin. En fait, il rêvait d’une monarchie républicaine, un système politique dans lequel le nombre de mandats présidentiels serait illimité afin d’instaurer une dynastie politique à la tête de l’Etat. Mais un tel eldorado constitutionnel était impossible à mettre en oeuvre au Niger, car la limitation des mandats avait déjà été érigée par le constituant du 10 octobre 2010 au rang de dispositions insusceptibles de modification. L’échec du Tazarché de Tandja Mamadou en est l’illustration parfaite. Contraint par la logique constitutionnelle, il s’en remit alors à sa propre imagination pour concevoir une forme indirecte d’exercice du pouvoir, par l’installation d’une présidence de la république fantomatique, de pure forme, sans grande légitimité électorale, en lieu et place d’une véritable alternance politique qui aurait pu propulser la démocratie nigérienne à une autre dimension que ce piètre et lamentable spectacle qu’offre, actuellement, la vie politique nationale. Auparavant, en grand manoeuvrier politique, il avait réussi à se payer le Prix Mo Ibrahim décerné par la fondation du Soudano-britannique, Mohamed Ibrahim, qui récompense le leadership politique sur le continent africain. En règle générale, cette haute distinction concernait surtout les anciens dirigeants, longtemps après la cessation de leurs fonctions directionnelles. Mais, pour le cas particulier d’Issoufou Mahamadou, la fondation a enfreint cette précaution d’usage qui consistait à observer assez de distance temporelle avant de couronner le potentiel récipiendaire du prestigieux prix. Le doute serait donc permis concernant les conditions dans lesquelles cette auguste distinction avait été obtenue, car Issoufou Mahamadou était encore en fonctions lors de la remise de celle-ci.
Comme on le voit, Issoufou Mahamadou ne pourra jamais s’éloigner trop du pouvoir, même si, de façon officielle, il n’en est plus le dépositaire attitré, car, par un moyen ou par un autre, son ombre tutélaire planera toujours au-dessus de la gouvernance politique actuelle du Niger. Son A.D.N constitutif est tout fait de cette pulsion pouvoiriste, irrésistible chez lui et qui serait, justement, au fondement de sa personnalité même. En cela, il continuera à pourrir la présidence de Mohamed Bazoum, qui, d’ailleurs, ne se sent nullement gêné par cet état de fait, dont il s’accommode volontiers, au demeurant ! On raconte à ce sujet que, si vous désiriez frustrer le président Bazoum pendant un entretien, tenter d’évoquer avec lui l’attitude actuelle d’Issoufou Mahamadou, et vous voilà abandonné par votre hôte présidentiel, avec une mine de deuil ! Nombre de visiteurs impertinents du président Bazoum auraient été, très souvent, éconduits sur ce sentimentalisme au charme désuet, selon l’entourage des deux personnages ! Et pendant ce temps, le Niger continue à faire les frais d’une présidence à deux cornes et tant pis pour les conséquences sur la marche générale du pays !
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Issoufou Mahamadou : L’homme tombe dans l’oubli
Les dix dernières années de règne à la tête du Niger étaient émaillées de pratiques corruptives, d’injustice, de pillage de deniers publics, de clientélisme et d’impunité. Une décennie noire pour les nigériens qui ont connu un régime ségrégationniste. Issoufou Mahamadou, c’est son nom, instigateur du concassage des partis politiques et d’autres complots politiques moyenâgeux est en train de sombrer dans l’oubli. Cela, du fait de son impopularité qui croît, chaque jour, de façon exponentielle au sein de l’opinion. Apparemment, habité par une phobie inégalée, Issoufou Mahamadou s’empêche de circuler à Niamey pour aller à la rencontre des populations de la capitale.
Par ce que, ayant conscience que sa gestion du pays était la pire des gestions depuis l’indépendance. L’impopularité de l’homme l’a conduit à s’offrir des titres pompeux à l’international. Il s’est fait appeler champion de ZLECAF, s’est fait octroyer le prix MO Ibrahim et enfin il franchit les portillons de l’académie des Sciences. Le tout à la recherche et dans l’espoir de pouvoir gagner une certaine notoriété qui lui fait cruellement défaut au Niger. Avec ses prix et autres décorations, Issoufou Mahamadou n’arrive pas à s’affirmer et se faire aimer par les nigériens. Il est toujours objet de critiques souvent acerbes. C’est la conséquence des mauvaises pratiques mises en oeuvre pendant ses dix années de pouvoir. Aujourd’hui, cette page sombre de l’histoire du Niger est en train d’être tournée.
Pour dire qu’Issoufou Mahamadou est en train de tomber dans l’anonymat au Niger. La mémoire collective nigérienne commence, de plus en plus, à l’oublier. Personne ne prend Issoufou Mahamadou comme étant une référence. Même Bazoum Mohamed qui prônait la continuité commence à s’essouffler des mauvaises pratiques de sa gestion. Il semble décidé à écrire sa propre histoire. Celle qui sera retenue et enseignée aux générations futures.
Norbert
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Issoufou Mahamadou : L’ombre envahissante
Selon la version officielle vendue à l’extérieur, le Niger passe à sa première alternance pacifique post-conférence nationale, même si pour beaucoup d’observateurs – et ils n’ont pas tort – le fameux succès opéré par Issoufou Mahamadou est tout à fait discutable pour être une alternance véritable. Lorsque de bout en bout du processus électoral il a tout mené à sa guise, presque en solo, dans le mépris total des bouderies de ses adversaires, l’on peut reconnaitre que le pays est loin de connaitre une alternance normale telle que les Nigériens peuvent la désirer. Dans la conscience de sa mal-gouvernance et surtout de ce qu’il sait que son entourage immédiat qui a bénéficié de ses indulgences s’est gravement compromis dans différentes affaires, l’homme, peut-on le comprendre, ne saurait accepter qu’un autre arrive au pouvoir et qui ne serait pas de son sérail, mais surtout capable de lui assurer les arrières. Les analystes de l’échiquier politique national savaient alors ses intransigeances à s’activer pour imposer son choix aux Nigériens pour espérer par une telle précaution, la protection du clan dont nombre d’acteurs, et de premier plan, pourraient avoir joué dans différents dossiers scabreux, aujourd’hui au centre des débats dans le pays, ne viennent, face à l’angoisse de plausibles représailles à son encontre pour les impairs du clan, que d’un certain instinct de conservation et de survie politique. Mais l’on sait que la cooptation de Bazoum Mohamed ne semble pas assurer tellement l’homme qui quitte le pouvoir et qui pourrait peut-être l’avoir regretté quand certains de ses pairs peuvent réussir à triturer leurs constitutions, pour rester au pouvoir en se bricolant un troisième mandat-haram (Illégal).
Premier signe d’insubordination, premier signe d’inquiétude…
C’est à l’investiture que le nouveau président surprend un camp de son parti plus attaché, pour des raisons évidentes, à celui qu’il est convenu d’appeler désormais l’ancien président et qui peut ne pas savoir que parce que ce n’est plus lui qui est aux commandes, il a perdu de sa puissance et de son influence pour croire qu’il peut être le manipulateur de la Renaissance acte III et notamment parce que celle-ci serait le produit de ses efforts, de son investissement personnel à prendre en otage la démocratie nigérienne. En effet, intervenant après son intronisation, et dissipant l’ambiance festive de la cérémonie, Bazoum, sans gant, peut décliner devant le parterre d’invités et de militants survoltés, d’alliés et de responsables de son parti, la manière par laquelle il entend gouverner le pays, mais non sans effrayer bien d’hommes et de femmes qui savent qu’ils trainent des casseroles bruyantes. Il dira sans ambages que plus personne ne sera de quelque secours pour un autre si tant est que par ses actes, il devrait avoir maille à partir avec la justice du pays. Il est vrai qu’il n’y avait aucun opposant dans la salle en ce jour de la passation des pouvoirs où Zaki peut faire le show de son succès en réussissant à installer, contre vents et marées, l’homme de son choix sur le trône que les adversaires disent usurpé. Peut-être, a-t-il douté déjà qu’il puisse manipuler son dauphin, car trop libre de pensée. Ce dernier, tenu à ses convictions et à ses principes, a une autre compréhension de son rôle et de sa gouvernance qui ne saurait s’assujettir au diktat de son mentor, fut-il celui qui lui fit le bien de devenir président du Niger. Il sait que son contrat c’est désormais plus avec les Nigériens qu’avec un certain lobby qui a fait le mal et qui veut se servir de son pouvoir comme bouclier contre la justice qui pourrait sévir contre les indélicats.
Par les appréhensions qu’il a de ce que pourrait être la gestion de son candidat chouchou, l’homme ne peut s’éloigner du pouvoir pour donner les coudées franches au nouveau maître des lieux pour gouverner librement et selon ses choix. Il s’installa alors dans les alentours immédiats du palais ; partageant avec son successeur, la garde présidentielle et gênant en même temps la voie publique qu’il peut obstruer pour encore déranger les citoyens dans leur mobilité. De quoi a-t-il si peur pour continuer même après ses deux mandats, n’étant donc plus président en exercice, à se mettre sous des boucliers, à se cacher derrière les chars et les armes ? Peut-il avoir conscience d’avoir fait trop de mal pour avoir cette précaution surprenante pour le démocrate prétend être élu, selon ses propres statistiques, à plus de 92%. Peut-on être tant aimé dans un pays et avoir si peur ?
Issoufou hante le nouveau régime…
Issoufou est parti sans partir. Il est là par les hommes qu’il a imposés mais aussi, par le fait que certains dossiers emblématiques, restent toujours hors du champ judiciaire et pour cause, bien de personnes soupçonnées, comme dans d’autres affaires, sont aux affaires, travaillant avec Bazoum Mohamed comme des collaborateurs de premier plan. Alors que partout dans le monde, les anciens présidents restent discrets, retrouvant leur normalité, invisibles sur les médias et les espaces publics, lui voudrait toujours être sous les feux de l’actualité. Et sa fameuse fondation peut servir de bon prétexte. Au Niger donc, l’ancien président ne peut se faire oublier, et s’invente des situations-alibis pour être sous les feux de la rampe, oubliant qu’il appartient à l’histoire. Aussi doit-il laisser à ses concitoyens et aux historiens le privilège de dire ce que la postérité doit retenir de son passage à la tête de l’Etat. Il n’appartient ni à lui ni à ses laudateurs d’écrire l’Histoire pour forcer à construire des épopées imméritées à son action et lui offrir des glorioles factices.
Il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux, on peut le voir en compagnie d’une des premières dames avec le couple Ouattara, présenté par les internautes de service du Gurisme comme un autre signe de succès et ce comme pour dire que leur champion, auprès des autres présidents, a encore de l’écoute et que, pour cela, il ne pourrait être comparable à l’homme qu’il a fait. Dans cette manière de faire le focus toujours sur un homme qui n’a pourtant pas trop convaincu au pays, l’on comprend qu’on veuille, par un tel forcing, lui trouver une place glorieuse dans l’Histoire du pays, en tentant ainsi de le présenter comme étant le plus grand homme d’Etat que le Niger n’ait jamais connu. Pourquoi donc vouloir continuer, même sur des médias officieux – les réseaux sociaux en l’occurrence – à présenter l’homme dans toutes ses activités. On ne peut donc pas comprendre pour quel intérêt on voudrait informer les Nigériens sur ses moindres déplacements qui restent pourtant de ses activités privées qui ne peuvent intéresser personne. Encore qu’en dix ans, les Nigériens ont tout appris de l’homme.
Puis, avec une carte d’invitation qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, l’on apprend qu’il est attendu à Tahoua où il devrait se rendre. Pour cela, les populations devraient lui réserver un accueil chaleureux. Pourquoi ? Est-ce pour montrer que c’est parce que c’est chez lui ? L’acte politiquement est maladroit et pourrait corroborer les relents sectaires dont certains observateurs accablent sa gestion. Faut-il qu’à chaque visite à Tahoua les populations sortent pour l’accueillir ? Il fait reconnaitre qu’on en fait trop. Quel message veulent donner aux Nigériens, ceux qui se donnent cette fantaisie ? Pour Issoufou, on l’avait déjà dit et on l’avait décrié, chaque fois qu’il va dans son Tahoua natal pour ses vacances, alors qu’il est dans un déplacement privé, fut-il le président de la République. Ce n’est pas avec des artifices que l’on peut se construire un renom. On pose des actes et on laisse aux autres le soin de vous construire les lauriers qui vous distinguent si tant est qu’on doit les mériter. On ne force pas la réputation. Ces légèretés ont un impact sur le champ politique car pouvant raviver les réflexes et les débats identitaires qui se sont aujourd’hui ravivés dans le pays. On en fait trop et il n’y a plus personne autour de l’homme pour alerter sur ces dérives dangereuses pour un pays fragile et fragilisé dont il faut pourtant prendre soin le plus rapidement possible.
Peut-il d’ailleurs se rappeler qu’il y a encore beaucoup d’anciens premiers ministres dans le pays dont les passages dans leurs terroirs pendant qu’ils étaient en fonction, si ce n’est pour une visite officielle, n’ont jamais été médiatisés, partant dans l’humilité et la discrétion se reposer auprès des leurs. Aujourd’hui encore, l’on peut avoir dans le pays deux anciens présidents en vie, très rattachés eux aussi à leurs terroirs où ils se rendent régulièrement sans que jamais leurs déplacements ne soient médiatisés. Combien de fois, Salou Djibo va à Namaro ou que Mahamane Ousmane part à Zinder, sans que jamais, leurs visites « au village » ne soient forcément un événement important à porter à la connaissance des Nigériens.
Rester humble…
Ces vanités sont de trop et peuvent donner aux Nigériens un message qui pourrait faire de la mauvaise publicité à des hommes qui ont cru qu’ils ont réussi pour trouver du plaisir à se plastronner devenant les leurs, suspendus à des vanités incurables. Issoufou doit avoir de l’humilité pour faciliter le travail à Bazoum Mohamed qui aspire à « rassembler » et à « avancer » et surtout à rassurer les Nigériens qu’ils peuvent enfin vivre notre démocratie dans le respect de l’autre, dans l’acceptation de nos différences. Dans la tolérance surtout. En partant chez lui où Katambé et Dodo devraient mobiliser les populations, voudrait-il montrer qu’il est populaire et pour quel intérêt le ferait-il aujourd’hui qu’il n’est plus au pouvoir ? Il doit libérer la place au nouveau président pour l’aider agir en toute liberté pour assoir la politique qu’il ambitionne pour le pays.
Le Niger doit changer. Les Nigériens aussi.
ISAK
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Issoufou Mahamadou : Le Califat de l’imposture !
Les images sont sur les réseaux de la place, montrant l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou, habillé en Scheik, coiffé du bonnet de la confrérie tidjaniya, tenant un exemplaire du Livre Saint, le Coran. On nous apprend, alors, qu’il vient d’être couronné ‘’Califat des Tidjanes’’. Heureusement, d’ailleurs, car la terminologie de ‘’Califat’’ pourrait prêter à confusion et semer le doute dans les esprits !
En effet, la notion de Califat, dans l’Islam, est fondamentale, car elle souligne parfaitement la dimension de la représentation terrestre de la Divinité parmi ce qu’elle aura choisi dans sa création. Les premiers Califes de Dieu sur Terre furent d’abord les djinns et les hommes ; ensuite les prophètes ; enfin, le terme a désigné les successeurs du Prophète de l’Islam (Paix et Salut sur Lui !) à la tête de la Ummah islamique.
Après ce bref rappel historique du terme de Califat, qui signifie la juste représentation de la Divinité par l’une de ses créatures, le titre s’est progressivement éloigné de cette dimension représentative du royaume céleste pour revêtir d’aspects propres à la nature humaine. Au sein de l’Islam sunnite traditionnel, on ne retient que ceux que les savants musulmans ont qualifiés de ‘’Califes bien guidés’’, correspondant aux quatre grands Califes de la première génération du Prophète (PSL !), à savoir Abou Bakr, Oumarou Ibn Kattab, Ousmane Ibn An fane et Ali Ibn Talib. A l’unanimité des Uléma sunnite, ces quatre grands Califes représentent sans doute l’âge d’or de l’Islam originel, de l’époque de la Révélation, puissant et conquérant. Puis, vint le déclin avec les guerres fratricides entre les clans des Omeyyades et ceux des Abbassides. Car, entre-temps, le Califat s’est transformé en une conquête du pouvoir politique, ce que les spécialistes de la question ont appelé ‘’Sultaniya’’. Aujourd’hui encore, un certain Al Bagdadi, chef terroriste de l’Etat Islamique au Levant, pouvait s’affubler de ce titre en se faisant appeler Calife !
Comme on le voit, la fortune qu’a connue la notion de Califat dans l’Histoire de l’Islam nous oblige à plus de prudence pour ne pas nous laisser abuser par certains esprits malins prêts à tout pour faire parler d’eux. C’est le cas, malheureusement, de ce titre purement honorifique qui vient d’être décerné à Issoufou Mahamadou par la confrérie ‘’Tidjaniya’’ du Niger, apprend-t-on ! Pour quel mérite ? On ne le sait pas. Quelle cause de l’Islam a-t-il pu faire avancer au Niger, si ce n’est participer à une manifestation, à Paris, pour soutenir des auteurs des caricatures du Prophète de l’Islam (PSL), en déclarant qu’il était ‘’Charlie’’ ? Combien de fois, son vaniteux cortège avait empêché à de milliers de croyants de Niamey de se rendre à la mosquée du vendredi pour avoir été bloqués dans les rues de la capitale ? Même la Morgue de l’Hôpital National de Niamey n’était épargnée se voyait fermée, des heures durant, avec à l’intérieur, des personnes venues enlever les corps de leurs proches !
Mais, tout cela ne serait guère surprenant de la part d’Issoufou Mahamadou, l’incarnation suprême de l’imposture à son stade le plus achevé. Le personnage n’est pas, d’ailleurs, à son premier blasphème, car, déjà, dans le passé, il voulait se faire passer pour le Calife Omar qu’il disait être son modèle d’inspiration. Ce qui était sans doute faux, puisque le Calife Omar a incarné dans toute sa quintessence la vertu de la justice, de la droiture morale et de la crainte de Dieu. Le Calife Omar (Qu’Allah soit satisfait de lui) n’avait pas gouverné la Cité par le clientélisme, le népotisme et le clanisme. Il n’avait pas laissé les siens ou autres piller les deniers du ‘’Baitoul Mal’’ –Le Trésor Public de la Ummah islamique). En un mot, le Deuxième Calife avait géré le jeune Etat de Médine dans le respect des lois, dans l’observation d’une justice équitable. Tout ce qui est, aujourd’hui, aux antipodes de la gestion d’Issoufou Mahamadou, une gestion patrimoniale, clanique qui porte profondément atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale du pays. Quelle imposture ! Quelle usurpation !
Oui pour le Califat de l’imposture, mais non pour celui de l’exemplarité ! Avant tout, les uns et les autres ont le droit d’honorer ceux qu’ils croient le mériter à leurs yeux, y compris le fait de décerner la palme de l’imposture. C’est leur liberté absolue qui ne saurait, en revanche, nous empêcher d’en rire éperdument, surtout lorsqu’une telle distinction provient de milieux où la foi trône en reine suprême.
Sanda
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Issoufou Mahamadou : Une plainte qui épingle la gestion d’un tortionnaire ?
Issoufou Mahamadou, au pouvoir, a surpris plus d’un Nigérien. Personne n’a cru que l’homme puisse se comporter au pouvoir comme il l’a fait, se plaçant carrément à l’antipode des principes qu’il défendait, et des valeurs qu’il prétendait porter. Le démocrate d’une époque, ne tarda pas à montre sa vraie nature politique, ainsi se meut-il très vite en dictateur et jamais un régime n’aura été aussi féroce que celui de l’homme qui avait fait croire qu’il pouvait mieux gouverner que tous les dirigeants que le Niger a connus. Quelle décompte de ceux qui ont connu la prison, souvent gratuitement, peut-on faire pour dresser la liste exhaustive des infortunés de son règne et de ses abus ? Combien sont-ils ceux qui ont été victimes des abus de son système, victimes de ses méchancetés socialistes ? Aucun régime, depuis soixante ans, même en tenant compte des exceptions, n’a fait ce que ce socialiste d’un autre genre a fait pour faire mal, pour régler des comptes, pour venger une histoire, peut-être aussi son histoire.
Cette plainte de Seydou Kaocen Maiga vient rendre compte des graves dérives de son pouvoir, avec ce président qui peut descendre au bas de l’échelle, ainsi qu’on le soupçonne dans le pays, pour harceler ceux qui peuvent ne pas être d’accord avec lui politiquement. Faut-il d’ailleurs croire, comme le disait Feu Issoufou Bachar, que l’homme n’a jamais été humain ainsi que certains le laissent entendre, aimant faire le mal pour blesser un autre et pour s’en justifier, il pouvait dire que les Nigériens n’avaient pas à s’en prendre à des hommes comme Bazoum Mohamed ou Hassoumi Massaoudou, ces derniers ne faisant exactement que ce que l’homme aurait aimé faire mais, futé, il peut laisser des « ouvriers politiques, le faire à sa place pour se rendre invisible dans le mal.
Dans sa plainte adressée au procureur contre Issoufou Mahamadou, l’ancien président de la République, l’ancien employé de la SOPAMIN, dresse une liste accablante de trois griefs qu’il porte contre Zaki, l’homme aux nombreuses médailles inutiles car peu brillantes. D’abord, il dénonce chez lui un « trafic d’influence […] en sa qualité de chef de l’Etat sur [son] employeur M. Zada Mahamadou ayant conduit à son licenciement abusif du poste de Chef de service Informatique de la SOPAMIN […] ». Il porte plainte également pour sa privation de liberté et son dépôt à la maison d’arrêt de Niamey et « pour des traitements humiliants, dégradants et des actes de tortures exercés sur [sa] personne physiquement et moralement lors de [sa] garde à vue […] ».
Demain, peut-être, d’autres sortirons de leurs silences, pour emboiter le pas à l’ancien employé de la SOPAMIN car, on le sait, les Nigériens sont nombreux, à reprocher bien de choses à l’homme qui a régné pendant dix années de terreur-sournoise sur le pays pour faire croire, lorsque sa main est invisible, qu’il ne serait pour rien dans le calvaire que vivent des Nigériens sous son magistère…
Et s’ouvre un épisode accablant pour le champion de la ZLECAF… Il est impossible de dribbler l’Histoire.
Binta Mody
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Issoufou Mahamadou en 2012 : « je constate que, sous la présidence de Monsieur Hama Amadou, l'Assemblée Nationale a abattu un travail législatif important (…) Notre Assemblée Nationale a cette grande chance d'avoir à sa tête un homme d'État. »
En relisant ce discours prononcé par le Président Issoufou Mahamadou le 03 janvier 2012 à l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an des présidents des institutions de la République, l’envie de le partager avec nos lecteurs a été très forte. D’abord, parce qu’on y retrouve un président de la République à l’écoute de ses collaborateurs mais aussi, tout autant, plein d’humilité que d’ambition. Toute chose qui tranche d’avec Issoufou Mahamadou d’aujourd’hui. Rien que les paroles qu’il a prononcées concernant son allié de l’époque, président de l’Assemblée nationale Hama Amadou ainsi que les fleurs jetées sur le Conseil constitutionnel de transition en sont une preuve palpable. Mais comme il l’a lui-même dit : « le pouvoir corrompt ». Lisez de vous-même ….
« Mesdames et Messieurs, après mon investiture, la première institution à se mettre en place est l'Assemblée Nationale où se trouve le cœur de notre démocratie. Fut élu à sa tête, à l'unanimité, mon camarade de lutte, à chaque fois que la démocratie a été menacée dans notre pays, j'ai nommé Monsieur Hama Amadou. C'est dire, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, que nous avons un socle de valeurs communes dont l'allocution que vous venez de prononcer vient de nous donner la quintessence. Aussi ne suis-je pas surpris que vous ayez apprécié, sur la base de ces valeurs, la situation internationale, notamment les bouleversements politiques intervenus dans le monde pendant l'année 2011, ainsi que la grave crise financière provoquée par les dettes souveraines, crise qui intervient au moment où sur les cendres de celle provoquée par les « subprimes » sont encore chaudes. Je ne suis pas non plus surpris, connaissant vos convictions, que vous ayez mis l'accent sur la problématique institutionnelle notamment celle de la stabilité des institutions démocratiques dans un pays où l'instabilité est récurrente. Notre conviction commune, c'est que seules des institutions démocratiques stables et fortes peuvent permettre de surmonter non seulement les accidents du suffrage universel, quand il porte par exemple des incapables au pouvoir, mais aussi pallier toutes les faiblesses et autres infirmités inhérentes à la nature humaine. Condition de la stabilité politique et d'un climat politique et social apaisé, la nécessité d'une bonne gouvernance politique et économique ne vous a pas échappée. Nous l'obtiendrons, vous l'avez souligné, à travers la reprise en main de l'administration en vue d'une meilleure qualité du service public mais aussi à travers l'exercice démocratique du pouvoir, la lutte contre la corruption, l'amélioration de l'efficacité de la dépense, une consommation optimale des financements extérieurs, l'utilisation des ressources minières et pétrolières principalement en faveur du monde rural où vit l'écrasante majorité de notre peuple. La question de l'alternance politique pacifique que le Niger n'a pas encore réussie, depuis maintenant plus de vingt ans, doit être au centre de la préoccupation de l'ensemble de la classe politique. Je considère que cette question est de celles qui permettent à un homme politique d'entrer, par la grande porte, dans l'histoire. Sur cette question comme sur tant d'autres, je remercie le Président de l'Assemblée Nationale de ses appréciations, car elles confortent mes convictions et consolident notre vision stratégique commune de l'avenir de notre pays. »
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Issoufou Mahamadou est-il toujours le président en exercice ?
Depuis que l’alternance à la Issoufou s’est passée que n’avaiton pas entendu de la part de certains milieux et notamment français qui s’en félicitaient, louant des élections bricolées pendant pour les Nigériens, rien, fondamentalement, n’a changé ? Pour eux, il s’agissait juste d’un changement d’homme, avec un système qui restait le même quand l’ancien devrait continuer à influencer, sinon à faire ombrage au nouveau, à diriger à quelques pas du palais dont il ne s’est pas éloigné pour mieux «téléguider» son successeur. Le même homme, presque inaugurant un troisième mandat atypique, reste à la manoeuvre, dominant l’empire qu’il mettait en place par ses soins et pour un agenda qui ne prépare rien d’autre qu’une dynastie rampante, rêvant de puissance sur le pays. Cela fait plus d’un an que, jouant à l’embouteillage pour obstruer la voie à son prédécesseur, l’empêchant de gouverner librement, Issoufou a créé la confusion pour des Nigériens qui ne savent plus entre les deux hommes qui ils auraient élu. Les Nigériens s’irritent du bicéphalisme autour du pouvoir mais l’homme ne pouvant tirer les leçons et comprendre la légitimité des colères, continue dans le même comportement indigne d’un homme d’Etat et d’un démocrate. Une telle attitude désobligeante de sa part vient montrer qu’il ne quittait pas le pouvoir de bon coeur, et que seule la peur de ce qui pourrait lui arriver pouvait justifier de sa part, la décision de partir, mais croyant s’en servir à faire du marketing politique autour de ce qu’il appelle la « première alternance » du pays. On l’a compris. Il croyait que le bénéfice de son « acte démocratique » pouvait lui ouvrir une carrière internationale. Il en rêvait gros et notamment peuvent dire certains médias, du poste prestigieux de Secrétaire Général des Nations- Unies. Peut-il avoir compris que la communauté internationale pour laquelle il s’est évertué à se montrer comme un modèle, en tout cas comme le plus soumis des valets africains, jouant sur des sujets éloignés des préoccupations de son peuple pour séduire la géopolitique internationale, l’a grugé en lui miroitant, afin de l’inciter à partir, une carrière internationale qui l’éloignerait du pays et d’un peuple dont il a appris à avoir trop peur pour aimer s’en distancer comme il le fit quand il était encore au pouvoir par ses nombreux voyages et par une sécurité qui le sépare à l’occasion d’événement, et de sortie dans la ville, des Nigériens.
Et l’on se demande au nom de quoi, Issoufou se comporte-t-il de cette manière ? Est-il le seul ancien président dans le pays ? Estil le seul à se réclamer d’une région ? Peut-il ne pas voir comment les autres anciens présidents se comportent, humbles, réduits en simples citoyens pour ne pas prétendre à un statut qui les élèverait au-dessus des autres Nigériens, puissent-ils ne pas avoir été présidents de la République. En vérité, on aura compris, hélas, que l’homme n’est pas un homme d’Etat et les Nigériens n’ont pas tort de se plaindre de l’homme, de sa vision du pouvoir et de la nation. Peut-il croire qu’il serait le seul a avoir des enfants qui aient réussi des études pour ne trouver du métier à un des siens que la politique, incapable, venant quand même de Harvard, de s’affirmer professionnellement ailleurs que dans ce qui serait devenu une entreprise familiale, la gouvernance d’un pays qui ne saurait pourtant pas être la propriété d’une famille ni d’un clan . Quand on voit cette image, avec à l’extrême le Fils, et à l’autre le Père, des Nigériens ont dû baisser les yeux. Les Nigériens ne se retrouvent pas dans un tel comportement.
Vacances et mise en scène troublante
Le 27 août 22, comme pour montrer à Bazoum Mohamed et aux Nigériens qu’il reste incontournable, existant toujours au coeur du système, Issoufou Mahamadou qu’on a cru avoir tiré des leçons pour se ranger car invisible depuis quelques temps, réapparait, sort de son isolement, jouant un nouveau numéro qui prouve que son camp n’est pas prêt de se discipliner pour réapprendre à vivre dans la démocratie et la République. Qu’est-ce qui crée cette agitation chez l’ancien président pour ne pas savoir garder sa sérénité, et vivre sa retraite présidentielle, non plus comme un drame insurmontable, mais comme un moment de répit si tant est qu’il a conscience d’avoir servi dignement son pays, sans injustice et sans le mal ? Pendant longtemps, Ali Chaibou, Seyni Kountché et Mahamane Ousmane, sans tintamarre, dans la plus grande discrétion, partaient en vacances auprès des leurs, ayant compris que leur passage, à un moment de l’histoire, à la tête de l’Etat, pour autant, ne change rien à leur statut de citoyens pour se donner les fantaisies que se permet aujourd’hui l’ancien président nigérien, trop imbu de sa personne. Une analyse psychologique peutelle montrer chez le sujet une certaine paranoïa qui lui fait redouter toujours le pire et notamment quand il a conscience de ses injustices, de sa gestion cahoteuse, patrimoniale de l’Etat, de tout le mal qu’il a fait à certains Nigériens ? Veut-il qu’on ne touche pas à la gestion de la SONIDEP ? A celle non moins dramatique du ministère du pétrole depuis plus de dix ans de gestion, hier gardé par l’Ami et aujourd’hui par le Fils ? De la SOPAMIN ? De la présidence pour laquelle le dossier Ibou Karadjé, cache bien de réalités bien plus graves.
Des folies de grandeur anormales
Ce comportement de l’ancien président est dangereux, et le faisant, il doit comprendre qu’il se détruit, marchant sur des chemins dangereux pour la nation et pour la démocratie, et ne rendant pas service ni au fils, ni à son clan, ni même à la démocratie, encore moins à la République. En vérité, Issoufou, tout mathématicien qu’il est, ignore tout ce qui fait une nation par le choix sectaire qu’il a de gérer l’Etat confondu à tous égards à son clan politique qu’il sublime, oublieux de ce que même dans cette région de Tahoua , il ne peut pas s’imposer, ni à des famille, ni à des hommes qui ont connu bien de choses de la vie et de la luxure avant que la démocratie violée, ne le porte sur les oripeaux du pouvoir pour s’en aveugler par la suite.
Extravagances…
Alors que Bazoum va en vacances sans grand bruit, presque dans la discrétion, l’on ne peut comprendre pourquoi, Issoufou, ancien président, gonflé de vanités, s’offre ces extravagances qui ne riment à rien sinon qu’à le discréditer davantage et à nuire à une image déjà gravement écornée dans l’opinion et qu’il ne sait malheureusement pas soigner.
On ne sait pas en quoi les vacances de l’ancien président dans son village, ou s’il veut, dans sa « république de Tahoua », peuvent- elles intéresser les Nigériens pour faire tant de bruit autour d’un tel épiphénomène. Deux avions avaient été affrétés, l’un – Niger Airlines – pour transporter la meute politique qui l’accompagne, parce que peut-être croyant plus à leur idole qu’à Bazoum Mohamed, qui est en principe le président en exercice autour duquel il est bien plus sensé raisonnable de voir tant de mobilisation. De quoi peut-il, lui, être capable alors qu’il n’est plus au pouvoir, pour qu’il soit tant couvert de vénération ? Ceux qui l’accompagnent dans ses théâtralités, peuvent- ils croire qu’ils aient encore plus de pouvoir que Bazoum Mohamed, pour lui devoir ce culte indécent ? Que peut-il faire si ce n’est dans la bonne relation qu’il peut entretenir avec son successeur en l’aidant au lieu de le gêner ? Ce qu’il ne peut avoir par la gentillesse, il ne saurait le forcer par le chantage. L’autre avion – de la compagnie TAmara – transportait le grand empereur pour lequel, par les soins de ses serviteurs zélés, des foules avaient été mobilisées, on ne sait à quel titre pour des populations qui, en cette saison, ont certainement mieux à faire. Peut-il avoir été président pour uniquement ses thuriféraires et autres laudateurs pour ne pas savoir s’élever à la hauteur de la responsabilité qu’il avait occupé et continuer à imposer à des populations une servilité qui n’a aucun sens dans une démocratie moderne.
Gêne et malaise…
Issoufou ne facilite pas les choses à son successeur, le mettant dans l’embarras quand il voudrait éviter avec son « bienfaiteur » des relations difficiles dont ils auraient pu faire l’économie pour préserver le parti et même le semblant de démocratie qu’il y a dans le pays. Mais finalement, lorsqu’un tel comportement devrait s’accentuer, peut-il avoir d’autres choix sinon que de prendre ses responsabilités, parce que quand même, aujourd’hui, lui seul porte la responsabilité politique du destin du pays pour avoir posé la main sur le saint Coran par Lequel, il prêtait serment, jurait de ne pas trahir le pays et le peuple, non Issoufou ni même le parti. Son engagement, en face de Dieu et du peuple, est pris pour le Niger seul.
Savoir raison garder…
Le comportement d’Issoufou Mahamadou n’est pas républicain et par une telle manière l’homme s’isole et tant dans la nation que dans son parti lorsqu’il donne ainsi à croire qu’il ne peut avoir d’existence que parmi les siens, dans un clanisme ordurier, non parmi le peuple du Niger. Pourquoi, en allant à Zinder, à Agadez, à Dosso, à Maradi, à Diffa, à Tillabéri et à Niamey, l’homme ne peut pas avoir les mêmes relents populistes pour s’offrir les bains de foule comme ceux qu’il s’offre à Tahoua ? Pourtant, malgré la mobilisation factice, commandée, rien ne peut donner à croire qu’il serait aimé de tout Tahoua, car d’abord il n’y a pas que des gens qu’il peut croire d’une certaine sociologie pour les croire obligés de l’aimer et de l’adorer. Le Niger est une nation, faite de diversité assumée, non une fédération, et un autre ne peut pas venir pour détruire notre belle compréhension de notre diversité plus qu’elle ne nous divise. Déjà, l’on avait décrié la manipulation des résultats électoraux de la région de Tahoua pour faire croire que toute la région serait acquise à sa cause et à la cause du PNDS, toute chose qui ne peut qu’être un mauvais message à la démocratie quand on sait que si tous les leaders politiques des autres régions devraient se comporter de la même manière, sans doute que la démocratie ne s’en portera que très mal. Y a-t-il une raison pour que chez lui on puisse l’aimer pour qu’ailleurs les autres, dans leur région natale, ne soient pas aimés de la même façon, au nom de la même motivation ? N’est-ce pas une manière de vouloir nuire à la démocratie et de la fragiliser ? Issoufou ne rend pas service à la démocratie et son parti doit dénoncer de sa part le comportement qu’il a aujourd’hui car un tel comportement ne fait pas du PNDS un parti ouvert sur la nation. Le Niger n’est pas et ne sera pas un territoire annexé de quelque homme politique que ce soit, ni même de certains thuriféraires complexés qui, autour d’Issoufou, peuvent croire que le pays est devenu leur jardin privé. En vérité, il ne rend pas service, même à son successeur. Le Niger reste un bien commun. Disons-le, UNE NATION.
L’on sait d’ailleurs que même une première dame n’a pas d’existence légale reconnue a fortiori l’épouse d’un ancien président. Pourquoi donc, si ce n’est pour frustrer les Nigériens, une des épouses de l’ancien doit-elle garder devant la maison de ses parents un détachement de la police ? Quel texte lui donne ce privilège qu’une épouse de Mahamane Ousmane ou de Salou Djibo ne peuvent pas avoir ?
Avertissement à Bazoum ?
Pourquoi donc, Issoufou est allé faire ce one man show à Tahoua ? Quand on regarde de près, l’on se rend compte qu’il y a bien un problème à l’interne, tant au niveau du pouvoir que du parti. Quand on recoupe les propos gravissimes de l’ancien gouverneur de Maradi qui mettrait en garde tous ceux qui se permettraient de trahir la confiance d’Issoufou Mahamadou, avec cette démonstration manigancée pour un objet politique que tout le monde peut comprendre aujourd’hui, il est évident que ça grogne quelque part.
D’ailleurs l’on est tenté de se demander à qui l’homme s’adressait- il, en tenant de tels propos ? Manifeste-t-il ses colères contre Bazoum parce qu’il aurait trahi Issoufou ou qu’il tenterait de le trahir, ou qu’il résisterait à faire ce que voudrait Issoufou, son maître à penser ?
L’homme qui parle effrontément ainsi, on le connait, peut avoir des raisons de rouspéter, d’exprimer enfin des colères laissées en latence quand on se souvient que Bazoum ne l’a pas retenu pour être gouverneur, toute chose qu’une certaine polémique peut justifier. Et l’homme, presque en exil politique, peut trouver refuge auprès de l’homme par lequel il jure et de Pierre Foumakoye Gado, son allié de toujours dont il est plus le haut représentant plutôt que de celui de l’ancien président. La vieille garde du parti pourrait croire que Bazoum serait dans une dynamique d’émancipation politique pour se libérer du dictat du présidium du parti et que ce faisant, il est en train de les trahir pour faire sournoisement cette menace à peine voilée. La manière est trop puérile pour être prise au sérieux. Bazoum auraitil l’intention de poser devant la justice certains dossiers d’inspections d’Etat pour qu’ils soient traités de manière impartiale afin que chacun réponde de son acte, car, avait-il prévenu, « plus personne ne saura d’un secours pour un autre » ? Si c’est le cas, on les comprend bien. Il y a des raisons de s’agiter.
Des panélistes qui en ont discuté la semaine dernière sur une télévision privée en avaient été choqués. Quand un fulmine et dit, « Il n’est pas à ce que je sache, le président en exercice », un autre, s’emportant, crie : « Issoufou n’est pas Dieu ! ». Les partenaires eux-mêmes savent bien que l’homme n’est pas en train d’aider la fragile démocratie du pays, encore moins, un président qui a à faire face à de multiples défis. Issoufou en fait trop. Il faut arrêter ça !
Mairiga
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Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed : Toujours deux pour une même place
Ceux qui sont vieux d’une cinquantaine d’années et qui sont accrocs du football connaissent probablement cette histoire anglaise. Peter Banks et Ray Clemence, deux célèbres portiers anglais qui se sont disputé la première place en équipe nationale d’Angleterre et qu’on n’a jamais su départager. D’où la formule « toujours deux pour une même place ». L’ancien président, Issoufou Mahamadou et l’actuel, Bazoum Mohamed, ne rejouent la même séquence, cette fois, au Niger et au sommet de l’État. À Glasgow, en Écosse, ils ont offert au monde entier cette image insolite d’un pays, deux présidents. L’un, ancien mais non moins réel et visiblement considéré avec des attributs d’un chef d’État et l’autre, actuel mais sans enferré dans des chaînes qui lui laissent peu de marge de manoeuvre dans la gestion des affaires publiques. La conférence internationale sur les changements climatiques, qui se tient jusqu’au 12 novembre dans la capitale écossaise, a permis de vérifier ce que certains Nigériens appellent le bicéphalisme du pouvoir nigérien. Si le Président Bazoum a officiellement représenté le Niger et a porté la voix de son pays, Issoufou Mahamadou n’en a pas fait moins. Sans être présent physiquement à Glasgow, il a néanmoins participé, à la même hauteur que son successeur, en intervenant dans le cadre d’une visioconférence entre lui et certains illustres participants. Et pour ne point laisser de place à la moindre équivoque, Issoufou Mahamadou a, d’entrée de jeu, tenu à remercier ceux qui l’ont invité à cette conférence : le président français, Emmanuel Macron et le prince Charles d’Écosse.
La lutte contre la corruption et la politique sécuritaire du Président Bazoum sont absolument au coeur de cette mésentente que l’un et l’autre s’évertuent de camoufler.
Pour de nombreux Nigériens, la participation de l’ancien président à cette conférence est sans aucun doute la preuve du bicéphalisme du pouvoir actuel, au Niger. Elle intervient d’ailleurs dans un contexte politique très disputé où l’on parle de plus en plus de divergences profondes entre le Président Bazoum et son mentor quant à la conduite des affaires publiques. L’ancien serait opposé notamment aux inspections d’État dans les services de l’État dans le cadre de la lutte contre la corruption. Une question à laquelle Bazoum Mohamed tient beaucoup et sur laquelle il ne compte pas revenir. Si Glasgow ne présage pas d’un combat qui sera davantage féroce dans les prochaines semaines, elle est toutefois symptomatique d’un malaise profond pour le Président Bazoum qui subit, stoïquement, les coups bas d’un prédécesseur redouté sur bien des plans. Les observateurs de la scène politique nigérienne, notamment les journalistes, relèvent que les sujets de discorde entre les deux ténors du pouvoir nigérien sont à la fois nombreux et graves. La lutte contre la corruption et la politique sécuritaire du Président Bazoum sont absolument au coeur de cette mésentente que l’un et l’autre s’évertuent de camoufler. Si le président actuel ne rate aucune occasion pour magnifier son prédécesseur et louer ses qualités, l’ancien n’a pas dérogé à cette règle de simple convenance politique. Pourtant, le débat politique est largement structuré autour des bisbilles qui les opposent, amplifiées de part et d’autre par un conglomérat de clientèles politiques tout autant opposées dans leurs intérêts.
C’est une première d’avoir un ancien président et son successeur immédiat, quoique dans un format différent, comme participants à la même conférence.
L’épisode de Glasgow est assez retentissant pour ne pas être relevé. Jamais, auparavant, l’on n’a vu un président et son prédécesseur se disputer le leadership dans une même instance internationale et sur le même registre. C’est une première d’avoir un ancien président et son successeur immédiat, quoique dans un format différent, comme participants à la même conférence. Il n’est pas évident que Bazoum n’ait pas senti la gêne d’avoir Issoufou, partout, sur ses traces. Les autorités françaises, qui sont à la manoeuvre de l’invitation de l’ancien président, ont dû certainement arrêter le format avec lui. Pas question d’être sur place en même temps que le Président Bazoum. Ça paraît trop gros pour ne pas être relevé. Les technologies de l’information et de la communication ont réglé le reste. On peut être virtuellement présent et Issoufou a joué le jeu. Dans une parfaite antienne qu’on lui connaît. Son intervention, médiatisée autant que celle de son successeur à la tête de l’État, laisse aux Nigériens l’amer goût d’un pouvoir sans repères, ballotté entre la volonté de changement du président actuel et la détermination de l’ancien à s’y opposer fermement.
YAOU
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Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed face à leurs forfaits : La Cour d’État lèvera-t-elle l’immunité des deux anciens présidents ?
À présent que les passions se sont tassées et que la polémique engendrée par la nomination du juge Abdou Dan Galidama à la tête de cette institution judiciaire déterminante pour le jugement d’anciennes personnalités politiques couvertes par une immunité juridique s’est relativement calmée depuis leur prestation de serment, il est de bon ton, non plus de s’interroger, mais d’affirmer que la Cour d’État est désormais sur la sellette. Elle devra prouver aux Nigériens qu’elle est au service du Niger et de son peuple et non pour un clan ou un individu, soient-ils les anciens présidents, Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed.
L’histoire jugera, au regard des délits et crimes commis contre le peuple nigérien, trahis par ces deux hommes à la tête de l’État pour des intérêts étrangers et/ou mercantilistes, si ces juges, nommés à de hautes fonctions, d’abord par les deux anciens présidents, sauront faire preuve d’ingratitude vis-à-vis d’eux au nom de l’intérêt général, boussole de la justice qu’ils ont prêté serment de rendre en toutes circonstances. L’impatience des Nigériens de vérifier s’ils ont eu raison de de manifester leur crainte de voir Isoufou Mahamadou en particulier couvert et protégé ou s’ils ont eu tort d’avoir douté de la sincérité du chef de l’État, le GénéralTiani, et du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), chef de l’État.
Le challenge est lancé par le chef de l’Étatet on attend de voir si, même dirigée par un Abdou Dan Galadima et composée d’autres magistrats non moins suspects, si la Cour d’État va lever l’immunité des deux anciens présidents de la 7e République. Si les regards ont été focalisés sur Abdou Dan Galadima, la Cour d’État compte également en son sein un certain Boubé Ibrahim, celui qui a présidé la Commission électorale nationale indépendante de 2016 lors du hold-up électoral qui a ouvert la voie au second mandat d’Issoufou Mahamadou. Le moins qu’on puisse dire est que Abdou Dan Galadima n’est pas seul dans la posture qui lui a valu tant d’avanies.
À l’heure des comptes, il faudra bien faire la part des choses, le président de la Cour d’État n’étant pas seul à décider de la levée de l’immunité des deux anciens présidents.
Surtout que ce serait trop flagrant qu’elle lève aussi facilement l’immunité de Bazoum Mohamed, accusé déjà de haute trahison tandis que son parrain et devancier dans tout ce que le Niger a vécu et subi, Issoufou Mahamadou, est innocenté par des arguties juridiques dont les Nigériens connaissent les couleurs et le goût
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed face aux responsabilités d’Etat : Deux visions et deux desseins antinomiques
Il n’y a pas de doute, Bazoum Mohamed et Issoufou Mahamadou, son prédécesseur, ont deux visions et deux desseins antinomiques vis à vis des responsabilités d’État. À la tête de l’État depuis peu (avril 2021), Bazoum Mohamed est à l’affiche dans toutes les discussions. Dans les salons, dans les fadas, sur les lieux de travail, partout, partisans et adversaires, admirateurs et opposants à ses premiers pas, ne parlent que lui. Pas dans la même veine qu’Issoufou, vilipendé et voué aux gémonies depuis 10 ans. Dans cette guerre d’opinions, ceux qui se disent séduits par les premières tendances de Bazoum Mohamed se recrutent dans les rangs du pouvoir bien sûr, au sein de la société civile, des médias, tout comme chez les opposants. Bazoum ratisse large, mais ce n’est pas sans faire des vagues. S’il a le soutien d’une partie non négligeable des militants PndsTarayya qui ont toujours eu du mal à reconnaître leur parti dans les malversations financières et l’impunité ambiante entretenue par Issoufou Mahamadou, il reste que ceux qui se reprochent des choses ne cessent de rouspéter. Ce sont deux visions qui s’affrontent : l’une, celle d’Issoufou, d’un Niger pourri par la corruption et les détournements massifs des deniers publics et l’autre, celle à laquelle aspire Bazoum, d’un Niger nouveau où doit prédominer la bonne gouvernance.
Bazoum n’est pas Issoufou et que le premier n’a aucune intention de se fourvoyer dans les dérives et travers du second
Par ses discours comme par ses premiers actes, Bazoum donne à ses interlocuteurs de gages sérieux de sa volonté de rupture d’avec la mauvaise gouvernance qui a prévalu durant les 10 années d’Issoufou. Hommes politiques de tous bords, acteurs de la société civile, journalistes, les Nigériens sont nombreux à relever, souvent avec satisfaction, que Bazoum n’est pas Issoufou et que le premier n’a aucune intention de se fourvoyer dans les dérives et travers du second. Le changement en cours est en tout cas nettement perceptible. Et si, au fur et à mesure qu’il avance, il emporte l’adhésion d’un nombre de plus en plus grand de Nigériens.
Bazoum est en revanche jugé trop lent pour ne pas susciter des réserves de la part de ceux qui s’attendent à des changements fulgurants dans la gouvernance. Issoufou Mahamadou a plongé le Niger dans un si grand marasme politique, économique, culturel et social qu’il n’est pas si difficile de l’enterrer. Il suffit, note un confrère, d’oser en se faisant esclave de l’État et du peuple nigérien plutôt que d’un clan.
Issoufou, lui, concentre autour de lui ceux qui se sentent déjà en danger par les idées entretenues par Bazoum
Le caractère antinomique de la vision des deux hommes est patent. Dans les faits, cela aboutit à une recomposition partisane. Si Bazoum gagne en partisans tous azimuts, Issoufou, lui, concentre autour de lui ceux qui se sentent déjà en danger par les idées du premier. Selon des sources crédibles, autour d’Issoufou s’agrègent déjà tous ceux qui, politiques et hommes d’affaires, estiment que Bazoum est en train de mettre en péril les fondements du système. Selon les mêmes sources, ils font quotidiennement part de leurs inquiétudes, de leurs récriminations et de leur volonté farouche de ne pas laisser faire Bazoum. À petits pas feutrés, Bazoum Mohamed avance ses pions, mettant méthodiquement en place un autre système de gouvernance proche des aspirations populaires des Nigériens Bazoum Mohamed a actuellement le vent en poupe. Mais c’est un coup de vent qui risque de l’emporter. Il multiplie les actes de bonne volonté, parle de ses ambitions et projets, tous nobles car d’intérêt général, rencontre des acteurs qui, il y a peu, sous Issoufou, étaient considérés comme des pestiférés, etc. S’il est fermement attendu sur les grandes questions, notamment la reddition des comptes des auteurs, co-auteurs et complices des scandales financiers qui ont défrayé la chronique, Bazoum.
Mohamed engrange pour le moment les points. À petits pas feutrés, il avance ses pions, mettant méthodiquement en place un autre système de gouvernance proche des aspirations populaires des Nigériens.
La décrispation de la vie sociopolitique entamée avec la rencontre qu’il a eue, à son initiative, avec les organisations de la société civile (Osc), est, certes, une excellente chose pour le Niger qui a tant besoin d’accalmie, de cohésion et de concorde. Seulement, elle n’est pas pour plaire à tout le monde. Pour un proche de Bazoum Mohamed qui nous a rendu visite mais qui a requis l’anonymat, « c’est à présent que l’alternance est en cours de réalisation ». Selon lui, Bazoum ne peut se mettre sur le dos tout le peuple pour des intérêts claniques ». Sa rencontre avec les organisations est peut-être un indice intéressant à scruter. « Nous avons besoin de vous dans le combat contre la corruption, la concussion. Vous devez nous aider et votre aide doit pouvoir trouver le moyen de s’articuler de façon qu’elle soit efficace ». Puis…ce mot qui sonne comme une supplication : « Vraiment, je voudrais dire que j’ai besoin que vous me donniez la main ». Tout est dit. Face aux oppositions et obstructions éventuelles à la lutte contre la corruption et les délits assimilés, Bazoum Mohamed sait que ceux qui ont fait prévaloir l’impunité ne le laisseront pas faire. Ils vont user de tous les moyens pour l’empêcher d’aller jusqu’au bout de sa volonté et dans ce combat, nécessairement rude, il aura besoin du soutien des organisations de la société civile.
La lutte contre la corruption, le tendon d’Achille d’Issoufou, le projet cher à Bazoum
La lutte contre la corruption et les délits assimilés n’est pas un sujet nouveau chez Bazoum. Ministre sous Issoufou, il n’a eu de cesse de souhaiter un combat sincère et ferme contre ce fléau. Hélas, sans succès ! Au lendemain de l’élection présidentielle de 2016, Bazoum a ainsi livré son sentiment sur la question. C’était dans le cadre d’une interview accordée à Sahel-Dimanche. Au cours de son second mandat, Issoufou Mahamadou, disait-il, mettra davantage l’accent sur la lutte contre la corruption qui a été le tendon d’Achille de son premier mandat. Il s’y mettra d’autant plus qu’il n’a rien à perdre., a-t-il précisé. Un appel subtil à Issoufou pour mettre l’Etat dans ses droits,mais qui est resté sans écho de la part de l’ancien président. Jusqu’au terme de ses deux mandats, Issoufou Mahamadou a garanti l’impunité à ceux qui ont mis le grappin sur les deniers et biens publics.
La lutte contre la corruption et les infractions assimilées est une lutte à mort contre Issoufou Mahamadou et son clan.
Aujourd’hui à la tête de l’État, Bazoum sait qu’il va être pris au mot. Il a désormais le pouvoir et les moyens de mener cette lutte contre la corruption et les délits assimilés. Un combat qui n’est pas une sinécure, les mis en cause étant encore puissants et se trouvent toujours à des stations où ils ont une capacité de nuisance considérable. Que doit-il faire ? Que va-t-il faire ? Que peut-il faire ? Bazoum le sait, Issoufou Mahamadou, qui a clairement laissé entendre qu’il est hors de question pour lui de le laisser gouverner comme il l’entend, est une épine dans la plante de son pied. Il ne peut ni marcher à son rythme, ni aller là où il veut. Or, Issoufou veut rester le régent, celui qui oriente, prescrit et tire les ficelles d’un magistère auquel il est, en principe, totalement étranger. Le combat sera rude et Bazoum en est pleinement conscience. D’où ses petits pas calculés. La lutte contre la corruption et les infractions assimilées est une lutte à mort contre Issoufou Mahamadou et son clan et Bazoum ne l’ignore pas. Aurait-il résolument pris le parti de l’intérêt général comme le clament ses partisans ? Nombre de Nigériens, notamment dans les rangs de l’opposition politique et de la société civile, attendent de le voir à l’oeuvre pour le croire. Ce ne sont pas les dossiers à scandales qui manquent. Quant à Issoufou, il en aurait déjà assez de voir Bazoum marcher sur ses plates- bandes, avec l’intention clairement affichée de s’offrir le soutien des Nigériens en «raccourcissant» quelques têtes roses sur l’autel de la justice. Une justice qui a tant besoin de retrouver son crédit.
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou et la fondation Mo Ibrahim : Dans le pays du récipiendaire du prix Mo Ibrahim, on gaze, embastille et jette en prison des femmes sans motif
Comme pour désavouer le jury qui lui a attribué le prix Mo Ibrahim, à la grande et scandaleuse surprise de ses concitoyens, Issoufou Mahamadou s’échine à faire de ses derniers jours au pouvoir, un véritable cauchemar pour ses concitoyens qui vont devoir boire le calice jusqu’à la lie. Les interpellations, procès à la va-vite et incarcérations se succèdent au rythme de la tragédie qui semble se nouer petit à petit. A la moindre occasion, protestation, dénonciation ou simple avis d’opinion, on gaze, embastille et jette en prison. L’après-midi du lundi 15 mars 2021 a été également marquée de gaz, d’embastillement et d’incarcérations. Regroupées à la devanture du siège du Rdr Tchandji, les femmes des partis membres de la CAP 20-21 et alliés ont décidé de faire, là, un sit-in, jusqu’à la libération de tous les prisonniers politiques. Mal leur en a pris. Elles ont été copieusement gazées et dispersées. Les leaders, dame Bayard et dame Maïzama, ont été embastillées avec d’autres femmes et conduites à la police judiciaire. Sans autre forme de procès. Pourtant, elles n’ont ni occupé la chaussée, ni entrepris la moindre manifestation bruyante et intempestive. Encore moins, une marche qui aurait pu être assimilée à une volonté de troubler l’ordre public.
Le pays pourrait brusquement basculer dans l’instabilité et les troubles.
L’arrestation de madame Bayard, de la dame Maïzama et d’autres femmes s’inscrit dans une logique d’intimidation du pouvoir en place ; une sorte de mise en garde quant à l’intolérance qu’il observerait en cas de contestation de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, attendu avec anxiété par les Nigériens des deux bords. Si personne, au Niger, ne se faite la moindre illusion quant à l’épilogue de cette attente, il reste que l’inquiétude est réelle. Le pays pourrait brusquement basculer dans l’instailité et les troubles. Déjà, à la suite de la proclamation des résultats globaux provisoires par la Ceni, Niamey a été marquée par des manifestations violentes qui ont duré quatre jours. La proclamation des résultats définitifs, qu’ils sois en faveur de Bazoum Mohamed, le candidat du président Issoufou, ou de Mahamane Ousmane candidat de CAP 20- 21 vont être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.
Mahamadou Issoufou ne mérite pas ce prix, mais il l’a déshonoré aussitôt qu’il l’a reçu
Vu de l’extérieur, les Nigériens se demandent comment le jury du prix Mo Ibrahim et ceux qui ont applaudi cette consécration du président Issoufou, peuvent expliquer cette propension à gazer, à interpeller et à jeter en prison. À une poignée de la fin du mandat d’Issoufou Mahamadou, ce réflexe, qui n’a rien de surprenant pour les Nigériens, est tout de même une belle gifle du récipiendaire au Jury et à la fondation Mo Ibrahim. « Le bilan de l’heureux récipiendaire du prix Mo Ibrahim n’est pas seulement médiocre en matière sociale ; il l’est également en matière de respect des droits et libertés, quotidiennement bafoués », a écrit Moussa Tchangari, acteur de la société civile nigérienne. Quoi de plus juste. Le gazage et l’interpellation des femmes des partis de l’opposition en sit-in devant le siège du Rdr Tchandji ne peuvent être interprétés que comme la primauté de la force sur le droit. La fondation Mo Ibrahim en est forcément ridiculisée. Selon nombre de voix entendues ici et là, non seulement Issoufou Mahamadou ne mérite pas ce prix, mais il l’a déshonoré aussitôt qu’il l’a reçu. Preuve que d’autres considérations malsaines ont été mises en avant pour le lui attribuer.
La fondation Mo Ibrahim dans l’embarras
De l’avis de nombreux Nigériens, la fondation Mo Ibrahim doit impérativement, pour préserver sa crédibilité, s’il lui en reste, retirer ce prix attribué à Issoufou Mahamadou. Le gazage et l’interpellation de femmes paisibles qui n’ont commis aucun crime, aucun délit que d’exprimer leurs opinions, est un acte probant de déni des droits humains. L’histoire retiendra que le prix Mo Ibrahim a été décerné à un homme, un chef d’Etat en exercice qui gaze, interpelle et jette en prison à tout vent. Un chef d’Etat chez qui on dénombre plusieurs prisonniers politiques et d’opinion. Dans cette tragédie nigérienne se joue, selon toute vraisemblance, l’avenir d’un prix que l’on a considéré prestigieux jusqu’à ce que, du moins pour les Nigériens, il soit attribué à Issoufou Mahamadou. Et c’est cette même histoire qui se chargera de souffler sur la poussière ocre qui couvre la gouvernance scabreuse qui a prévalu au Niger au cours des années qui s’achèvent. La fondation Mo Ibrahim doit être certainement dans l’embarras. Elle n’a pas d’autre choix que de retirer ce prix et d’en justifier la décision. Dans le cas échéant, elle en prendra pour toute une vie.
YAOU
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Issoufou Mahamadou et les deniers publics : L’homme qui a ruiné le Niger
Après 10 années de gouvernance à la tête du Niger, Issoufou Mahamadou s’est offert, à la grande surprise de ses compatriotes, le prix Mo Ibrahim. Outre la distinction honorifique, l’intéressé engrange un montant de deux milliards 750 millions de francs CFA sur 10 ans et une allocation annuelle à vie de 200 000 dollars, soit un peu plus de 110 millions de francs CFA. La cerise sur le gâteau pour Issoufou Mahamadou. Pourtant, il est sans aucun doute le chef d’Etat le plus contesté et le plus détesté pour ses façons de faire, ses pratiques et particulièrement ses rapports avec la corruption et les détournements des deniers publics. Aujourd’hui à la touche depuis l’investiture du Président Bazoum qui lui a succédé à la tête de l’Etat, Issoufou Mahamadou inspire un désir de justice jamais aussi prononcé chez les Nigériens qui misent sur le jour où ce dernier rendra compte de tous les maux, délits et crimes qu’on lui impute. Président de la République avec tout ce que cela représente responsabilités, Issoufou Mahamadou a incarné un pouvoir corrompu, avec à la clé l’impunité pour les auteurs des crimes commis. Pendant 10 ans, d’immenses ressources publiques ont été détournées. Résultat : l’Etat a été spolié, appauvri considérablement tandis que dans le sérail d’Issoufou, de grosses fortunes ont émergé. Président du Haut conseil de la magistrature, Issoufou Mahamadou a plutôt servi de rempart pour les auteurs des crimes économiques. L’a-t-il fait de façon désintéressée ?
Issoufou Mahamadou ? Un règne ponctué de corruption et de détournements massifs des deniers publics, sur fond d’impunité pour les auteurs
Dire que Issoufou Mahamadou est devenu riche en 10 ans de pouvoir est certainement un euphémisme. De 2011 à la fin de son mandat, il a lui-même déclaré disposer d’un patrimoine évalué à un milliard 114 millions, d’un cheptel important (bovins, camelins, caprins, etc.). Un pactole jugé scandaleux pour de nombreux observateurs internationaux, mais certainement sous-évalué pour d’autres. Si Issoufou Mahamadou a sous-estimé son sa fortune et son patrimoine immobilier comme il est permis de le penser, il ne peut toutefois effacer de la mémoire collective le vaste scandale qu’a été son règne décennal. Un règne ponctué de corruption et de détournements massifs des deniers publics, sur fond d’impunité pour les auteurs. Des affaires, on n’en compte plus et certaines ont pris, du fait de l’extrême gravité des faits, assimilées à la haute trahison.
Issoufou Mahamadou doit nécessairement être interrogé, un jour, sur sa responsabilité dans le scandale du ministère de la Défense nationale
Le scandale du ministère de la Défense nationale arrive sans doute en tête de ces scandales. Non pas parce que les montants mis en cause sont les plus élevés de tous les scandales financiers, mais parce que l’affaire comporte des implications humaines tragiques. Durant des années, en contexte de guerre contre des groupes armés divers appelés sous le vocable de groupes terroristes, des soldats nigériens, démunis d’armes adéquates pour leur mission, ont été massacrés par centaines. Ce sont des armes et munitions défectueuses qui ont été fournies à l’armée lorsque ce ne sont pas encore des marchés fictifs qui ont servi à faire sortir des milliards du Trésor national. Dans des confidences enregistrées à son insu et diffusées sur les réseaux sociaux, le ministre de la Défense de l’époque, Issoufou Katambé, estimait que les faits sont très graves pour ne pas valoir aux auteurs la peine capitale. Et pourtant, ni les auteurs, ni les commanditaires et complices n’ont eu à rendre compte. À la place de la procédure judiciaire, Issoufou Mahamadou a mandaté son directeur de Cabinet, l’actuel Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, de trouver les voies et moyens de régler l’affaire. Les préjudices financiers causés à l’Etat sont alors revus à la baisse et l’affaire a été vidée de son essence. Les centaines de morts subis par l’armée ? Tant pis pour Issoufou Mahamadou. L’uraniumgate est une autre affaire. Une affaire qui renseigne sur la nature de la gouvernance que Issoufou Mahamadou a incarné au cours des 10 années passées à latête de l’Etat. Manipulé et instrumentalisé, l’Etat du Niger, sous les auspices d’Issoufou, a été entraîné dans une sombre histoire de trading d’uranium. Pour le besoin de la cause qui a profité à des individus, en France et au Niger, Hassoumi Massoudou, l’actuel ministre des Affaires étrangères alors directeur de Cabinet d’Issoufou, a créé, sans base légale, un compte bancaire au nom de la Société nationale de patrimoine des mines du Niger (Sopamin). C’est à partir de ce compte bancaire créé auprès de BNP Paribas que vont transiter 200 milliards de francs CFA transférés à une société sise à Dubaï, Optima et dont un escroc international, est membre. Dans cette affaire qui a fait sensation au plan international, il n’y a toujours pas eu de vérité. Issoufou Mahamadou est resté égal à lui-même, observant un silence qui fait de lui, sinon un coupable direct, du moins un complice.
Pourquoi Issoufou Mahamadou s’est érigé en protecteur des auteurs de détournements de deniers publics ?
De l’avion présidentiel est un autre scandale dans lequel la main d’Issoufou est plus que visible. Son maître d’ouvrage, comme dans l’uraniumgate, c’est Hassoumi Massoudou alors directeur de Cabinet auprès de lui. Inscrit dans deux lois de finance, l’achat de l’avion présidentiel a également fait l’objet d’un don d’Areva, actuelle Orano, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. La Cour d’appel de Paris a d’ailleurs confirmé une accusation de corruption contre les autorités du Niger. Malgré les milliards prévus dans deux lois de finance successives ainsi que les 17 milliards d’Areva, l’avion présidentiel a été finalement acheté à 21 milliards à crédit. Les montants inscrits au budget, deux années consécutives, et le don d’Areva ont pris une autre destination. C’est une affaire sur laquelle, malgré les documents compromettants publiés à l’époque par le Courrier, notamment les contrats signés, la lumière n’est toujours pas faite sur l’usage de ces fonds.
Là, aussi, Issoufou Mahamadou est resté de marbre.
Les affaires, il y en a à la pelle et partout, la main d’Issoufou est quelque part. S’il n’est directement vu à travers la main incriminée ¯ cas de son directeur de Cabinet à l’époque de l’uraniumgate et de l’achat de l’avion présidentiel ¯ l’ancien président s’est révélé le principal protecteur des auteurs des crimes incriminés. Pourquoi ? C’est la grande question à élucider.
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou et son «anogo» La nostalgie du pouvoir étouffe déjà l’ancien président
Le Président Mohamed Bazoum est averti. Son prédécesseur est en train de monter crescendo dans ses aveux. Après avoir confié à un journal français qu’il est hors de question pour lui de s’éloigner de la gestion des affaires publiques et qu’il sera toujours là pour donner à son successeur des conseils et lu dire des vérités, il a récemment déclaré, dans un meeting tenu à Tahoua où il séjourne actuellement, qu’il a le «anogo», littéralement la nostalgie, de l’accueil populaire qui lui a été réservé. Une expression qui, de l’avis de maints observateurs, traduirait le regret profond qu’Issoufou Mahamadou nourrirait depuis son départ du pouvoir. Le mot de l’ancien président vaut son pesant d’or. Intervenu dans un contexte politique de profond malaise du fait du changement de paradigme apporté par le Président Bazoum dans la gouvernance, le «anogo» d’Issoufou Mahamadou sonne comme, sinon une volonté de revenir aux affaires, du moins le regret d’avoir quitté le pouvoir. La volonté du nouveau locataire du palais présidentiel de livrer une guerre sans merci contre la corruption, l’affaire Ibou Karadjé qui semble en être le début de la matérialisation, les nombreux contrepieds que Bazoum a pris par rapport à des positions et politiques qui semblent être l’identité remarquable de son prédécesseur, tous les ingrédients sont là pour indiquer que Issoufou Mahamadou pourrait se révéler un gros problème pour le Président Bazoum. Les peurs constatées dans le camp d’Issoufou dont les partisans reprochent à Bazoum son écart avec les moeurs du régime laissent entendre que l’intéressé est dans le collimateur des faucons du régime. À Tahoua depuis le samedi 21 août 2021, dans le cadre de la fondation qu’il a lancée en juin 2021, apprend-on, Issoufou Mahamadou a pratiquement réuni autour de lui le gotha du Pnds Tarayya convoquant volontiers ceux qui traînent les pieds pour s’y rendre ou qui semblent soigneusement éviter de se prêter à ce jeu malsain qui corrobore la coexistence d’un président plus virtuel que réel et d’un président plus réel que virtuel. Mécontents, ambitieux aveugles prêts à tout pour se hisser au sommeil, hommes d’affaires partisans ou sérieusement gênés, militants inquiétés par la volonté du Président Bazoum dans le cadre de la lutte contre la corruption, tous se sont donné rendez-vous à Dandadji. La retraite dans son village natal, apparemment bien calculée, de l’ancien président, est un coup dur pour le chef de l’Etat qui constate, avec impuissance, sa marge de manoeuvre très limitée face à son prédécesseur qui garde toujours la haute main sur les leviers du pouvoir. Le retour à Niamey des deux hommes qui se partagent le pouvoir à Niamey est annoncé chargé d’électricité. Les peurs constatées dans le camp d’Issoufou dont les partisans reprochent à Bazoum son écart avec les moeurs du régime, faites de corruption et de détournements massifs des deniers et biens publics, laissent entendre que l’intéressé est dans le collimateur des faucons du régime. Selon de nombreuses rumeurs, on le soupçonne d’avoir commis trop de péchés pour être pardonné. Soit, il ravale ses promesses de mener la guerre contre la corruption pour se mettre dans les rangs derrière Issoufou, soi il a intérêt à se retrousser les manches.
Issoufou Mahamadou représente une tache noire sur un voile que Bazoum veut blanc Selon des informations reçues de sources crédibles, le Président Bazoum rentrera de ses vacances le samedi 28 août 2021. Issoufou Mahamadou, lui, pourrait rester plus longtemps à Tahoua pour des consultations diverses ou pour noyer son «anogo». Entouré d’une partie de la garde présidentielle, toujours à son service et d’un nombre appréciable d’officiers de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale, Issoufou Mahamadou représente une tache noire sur un voile que Bazoum veut blanc. Un contraste particulièrement handicapant pour le locataire du palais présidentiel qui, selon des sources politiques sérieuses, vit très mal cette situation. Il se sait incapable de convaincre de sa bonne foi tant qu’il ne mènera pas, avec fermeté, cette guerre tant attendue de ses concitoyens, contre la corruption. Un fléau qui a permis à des individus de s’enrichir de façon inimaginable, dépouillant l’Etat de ses ressources. Mais, il n’y a pas que la lutte contre la corruption qui dérange autour de l’ancien président. L’humanisme avec lequel Bazoum aborde et traite certains sujets dérange également, le présentant aux yeux des partisans d’Issoufou comme un traitre qui est en train de faire la part belle à des opposants. La prolongation du séjour de Hama Amadou en France ainsi que l’autorisation accordée à Boureima Moumouni dit Tchanga pour poursuivre ses soins médicaux à l’hôpital de Niamey sont autant d’actes critiqués et condamnés dans les rangs des partisans d’Issoufou.
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou face à son passif : Le rouleau compresseur, bientôt en marche
Bazoum Mohamed a décidément du pain sur la planche. Son prédécesseur ne lui a pas particulièrement facilité la tâche. Impliqué et/ou cité dans maintes affaires scabreuses, l’ancien président de la République risque fort de payer cher ses légèretés lorsqu’il était à la tête de l’Etat. Bazoum Mohamed, l’actuel locataire du Palais présidentiel, ne sait plus comment faire avec ce fardeau encombrant. S’il tient sa promesse, faite lors de son investiture, puis renouvelée à l’occasion de sa rencontre avec les organisations de la société civile, Bazoum Mohamed ne peut mener à bien sa lutte contre la corruption et les infractions assimilées avec un esprit de sélectivité.
Les Nigériens, qui attendent de voir s’il est sérieux dans ce dessein, sont impatients d’être fixés. Et pour eux, l’affaire du terrain de la SNTN (Société nationale des transports nigériens), acheté par Issoufou Mahamadou alors qu’il était aux affaires, est un test grandeur nature face auquel Bazoum joue son destin. Sous le coup de l’article 52 de la constitution (« durant son mandat, le président de la République ne peut, ni par lui-même, ni par autrui, rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l’Etat ou de ses démembrements »), l’ancien chef de l’Etat, dit-on, se fait du souci, Bazoum Mohamed étant un homme bourré de fierté pour se dédire.
On n’a pas encore fini d’épiloguer sur l’achat du terrain de la SNTN que des sources crédibles indiquent le dossier du pétrole va incessamment refaire surface. Pendant 10 ans, Issoufou Mahamadou a régné en maître absolu sur le pétrole en y maintenant Foumakoye Gado, un homme de main fidèle à toutes épreuves. Selon les mêmes sources, Sani Issoufou dit Abba, actuel ministre du Pétrole et des Energies renouvelables, n’est là que par l’intransigeance de Bazoum Mohamed qui aurait catégoriquement refusé de maintenir le bon Pierre. Et à défaut de faire fléchir Bazoum, Issoufou a imposé son fils. Mais, c’est sans compter que, désormais, rien n’empêche au nouveau président de la République d’avoir la main sur le dossier et d’en définir de nouvelles orientations.
Selon les mêmes sources, depuis 2011, le pétrole est devenu le sujet le plus obscur de la gestion des ressources publiques nigériennes. Or, si l’on en croit des proches de Bazoum Mohamed, celui- ci veut voir plus clair dans ce dossier en y faisant faire l’audit général. Les 1000 milliards d’Eximbank de Chine se sont, on se rappelle, évaporés sans que les Nigériens aient connaissance de l’usage fait de ce prêt. Géré dans un cercle hermétiquement fermé, le pétrole reste toujours, malgré son départ, l’affaire d’Issoufou Mahamadou qui entend bien veiller à ce que les petits secrets malodorants demeurent les secrets du clan. Après Foumakoye, Abba est là.
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou ne doit-il pas être poursuivi par la Justice ?
Il n’est plus à la tête de l’Etat et les pratiques, les procédures et les logiques semblent avoir changé de but en blanc, aujourd’hui, avec Bazoum Mohamed. Mais Issoufou Mahamadou continue de hanter les nuits et les jours de ses compatriotes. Pendant 10 ans, il a gouverné le Niger comme bon lui semble, en méprisant royalement les aspirations et les attentes des Nigériens, sur fond de corruption, de détournements des deniers publics. Le tout enrobé dans une assurance totale d’impunité pour les auteurs. Parmi les affaires qui ont choqué les Nigériens et pour lesquelles ils attendent ardemment que justice leur soit rendue, il y a bien sûr, l’affaire du rail, celle du riz pakistanais, les permis miniers à Sébastien De Montessus, l’hôtel Radison, Gorou Banda pour ne citer que celles-là. En réalité, pour citer les affaires de corruption et de malversations qui ont eu cours sous Issoufou, il faudrait sans doute un temps fou. C’est sa marque de fabrique.
L’affaire du rail
Plus buté que Issoufou Mahamadou, on meurt. Malgré les conseils, avis et mises en garde des experts, Issoufou Mahamadou est resté insensible aux cris de coeur des Nigériens. Le rail de Bolloré, c’était, dès le départ, un fourre-tout qui ne répondait à aucune exigence technique. L’écartement des rails, par exemple, n’était plus d’un mètre, mais d’un mètre et demi. Cela a été porté à la connaissance d’Issoufou Mahamadou qui a fait la fine bouche. Tant dans l’écartement que dans les procédures, tout était sombre et l’ancien président ne l’ignorait pas puisque les services techniques, de source sûre, l’ont édifié sur le caractère bancal desdites procédures. Pendant tout le temps que Bolloré, qui n’a aucune expérience notable dans le rail auparavant, posait ses ferrailles avec une frénésie extraordinaire, il n’y avait jamais eu de bureau d’étude pour contrôler les dépenses engagées par l’homme d’affaires français. Une autre insuffisance qui a été portée à la connaissance d’Issoufou qui n’a pas jugé utile d’y remédier. Bolloré, c’était l’ami à qui, déjà en 2012, sans la moindre évaluation du projet d’essai de deux ans entamé sous Mamadou Tanja, Issoufou a accordé l’affermage de l’eau pour 10 ans d’emblée. Un contrat qui a été renouvelé depuis belle lurette.
L’affaire du riz pakistanais
Vraisemblablement, à l’exclusion de l’affaire du ministère de la Défense, c’est le plus grand scandale en termes de portée humaine. C’était en 2015, le Niger s’apprêtait à aller à des élections générales.
Mais, il y a plus urgent. À l’est du pays, dans la région de Diffa, des populations entières fuient les exactions de la secte BokoHaram et le résultat est amer : des centaines de milliers de déplacés internes auxquels sont venus se greffer des réfugiés nigérians. Les autorités saisirent alors leurs homologues du Pakistan afin d’obtenir une aide alimentaire au bénéfice des populations déshéritées et désemparées. Le Pakistan réagit positivement à la requête du Niger, expressément adressé au nom des populations déplacées de Diffa. 15 000 tonnes de riz basmati, un riz de qualité, sont offertes au Niger. Mais, ce riz n’arrivera jamais aux destinataires. Il ne parviendra même pas au Niger. Depuis le port de Cotonou, il est vendu à vil prix et l’argent recueilli est partagé entre des individus, sur fond de fortes commissions pour les intermédiaires.
L’affaire des permis miniers à Sébastien De Montessus
Le Niger, sous Issoufou, a été un véritable paradis pour tous les toubabs en quête de fortunes faciles. Sébastien De Montessus, ancien vice-président d’Areva (actuel Orano), a compris la belle opportunité. Il crée, en partenariat avec des grands commis de l’Etat tapis atour d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger. Créé le 25 novembre 2019, Endeavour Niger engrange, deux semaines à peine après sa création, sa première moisson. Le 9 décembre 2019, le gouvernement lui octroie trois permis miniers parmi les plus prometteurs.
Le principal partenaire nigérien de De Montessus dans cette liaison incestueuse, le directeur national du groupe, n’est autre que Mohamed Akotey, le conseiller spécial d’Issoufou ; celui-là même qui a aidé l’ancien président dans la libération des otages français d’Arlit. Un conflit d’intérêt que Issoufou ne pouvait ignorer. Ce groupe était donc l’affaire des premiers responsables de l’Etat nigérien, avec leurs alliés occidentaux. Autant dire que ceux qui ont octroyé les permis miniers à Endeavour Niger étaient ceux-là mêmes qui ont acheté les permis. Le vendeur était l’acheteur. Allez-y savoir si, effectivement, le Trésor public a enregistré un franc sur cette affaire, conformément à la loi.
L’affaire de Gorou Banda
Eparpillé et sans vision réelle pour le Niger qui a beaucoup souffert de ses lubies, Issoufou Mahamadou a gaspillé des ressources financières incommensurables. Dans le fameux projet de Gorou Banda, une centrale thermique qui a avalé plus de 80 milliards de francs CFA, sans jamais fonctionner comme il faut, Issoufou Mahamadou a fait preuve d’une cécité extraordinaire. Cécité ? Pire que ça, puisqu’on a notifié que les centrales thermiques ne sont plus à l’ordre du jour, parce qu’elles génèrent beaucoup de déchets toxiques en alimentant la pollution, mais il a refusé d’écouter. On lui a fait observer, notamment par la voix d’Albert Wright, que, bien que pays producteur de pétrole, le Niger ne pourrait pas, à terme, supporter les coûts de fonctionnement d’une centrale thermique. Rien à faire, Issoufou Mahamadou est resté de marbre. Pire, il n’a pas arrêté de déclarer à qui veut l’entendre qu’il était en passe de résoudre pour longtemps le problème d’énergie électrique. Aujourd’hui, les Nigériens constatent que la centrale thermique de Gorou Banda est un désastre qui a peut-être enrichi des individus, pas le Niger.
L’affaire de l’hôtel Radison
Fièrement dressé sur les cendres des locaux de la Direction générale des douanes, détruits pour le besoin de la cause, l’hôtel Radison suscite tant d’interrogations qui restent pour le moment sans réponses. A qui appartient en réalité cet hôtel de luxe ? Déclaré au départ comme un hôtel présidentiel qui devrait être construit en guise de bonus au Niger pour la cession de l’aéroport international Diori Hamani à une société de gestion turque, l’hôtel Radison est finalement devenu, avant la fin de sa construction, la propriété d’un groupe turc, Summa. Une mutation qui n’est pas sans susciter des soupçons d’arnaque. D’ailleurs, le débat public sur la question relève régulièrement que l’acquisition par le groupe turc de l’espace qui a servi de site à la construction de l’hôtel est plus que douteuse. Nulle part, il n’y a eu la moindre publication du coût et des procédures par lesquelles le groupe turc a acquis ledit espace. Or, des rumeurs persistantes indiquent que les dessous du dossier, tenus secrets jusqu’ici, seraient malodorants.
L’affaire des établissements MIM
Jamais, sans aucun doute, le Niger n’a autant souffert de la prédation. Les ressources financières bien sûr, mais aussi le patrimoine immobilier. L’annexion, par des hommes proches du pouvoir, d’espaces restés inviolables depuis de longues décennies, ont été pris en chasse sous Issoufou. Outre la Direction générale des douanes, détruite pour y construire un hôtel sur lequel il reste beaucoup à dire, l’espace des anciennes cases allemandes n’a pas échappé à cette boulimie. Morcelé et cédé à des privés sans visage parfois, sans que l’on sache par quelles procédures, l’espace est devenu, aujourd’hui le siège d’un autre hôtel de luxe, Bravia dont on ne sait pas plus que sur le Radison, ainsi que d’autres immeubles de haut standing. Des immeubles sans visages connus mais qui semblent très prisés puisqu’un d’entre eux, au moins, abrite un service de l’Etat tandis qu’un autre représente le siège d’une société privée, les Etablissements MIM. Majestueusement dressé, l’immeuble abrite une société citée dans le rapport d’audit du ministère de la Défense nationale. Et comme les Nigériens ont constaté que presque tous les hommes d’affaires cités dans ce dossier ont créé des sociétés, des observateurs avertis se demandent si ce ne sont pas les produits tirés de ce scandale du ministère de la Défense qui ont servi de soubassement financier à la réalisation de ce projet privé. Lorsqu’on ajoute à cette liste de scandales indicative, l’affaire du ministère de la Défense, la palme des scandales, l’uraniumgate, le prêt Ex- Im Bank de Chine, l’achat de l’avion présidentiel, la prospérité des trafiquants de drogue, l’insécurité, presque cultivée par provocation, on ne peut que s’interroger : Issoufou Mahamadou ne doit-il pas être poursuivi devant la justice ?
Laboukoye
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Issoufou Mahamadou sur les traces de Hissène Habré ?
Des informations contradictoires circulent depuis peu sur la destination de l’ancien président du Niger, Issoufou Mahamadou. Lundi déjà, selon une information attribuée au journal ‘’Confidentiel la lettre quotidienne, on apprenait que le président Issoufou s’est « discrètement installé dans la capitale sénégalaise. » Il aurait, dira le journal, reçu dimanche dernier la visite du président Macky Sall qui est allé lui « témoigner la teranga sénégalaise. » Aussitôt après, un autre confidentiel, le Confidentiel Afrique de Ismaël Aidara, qui a ses entrées à Niamey, dément l’information. Toujours sur la toile, on voit l’ancien président à la Une d’un journal qui serait sénégalais.
Le Dakar Times titre : « l’ex président Issoufou s’installe à Dakar. » En attendant de démêler le vrai du faux, cette information amène des questions.
Pourquoi le prédécesseur du président Bazoum s’installerait- t-il à Dakar qui avait accueilli les présidents Hissène Habré et Toumani Touré ? Sa situation, en ce moment, n’a aucune commune mesure avec celles des anciens présidents tchadien et malien. Les deux ont été renversés. Habré a été accusé d’avoir assassiné des Tchadiens. Il a été reconnu coupable par une Cour africaine et condamné. Aucun reproche n’est fait à l’ancien président nigérien dans son pays. Il sert même d’exemple comme l’a si bien dit Dakar Times. Il a refusé de modifier la Constitution pour un troisième mandat et « sa gouvernance et ses efforts pour améliorer le développement économique de son pays, et son action pour la stabilité régionale » lui ont valu le prix de la Fondation Mo Ibrahim. Il n’a aussi rien à redouter de son successeur qui est son compagnon de longue date, son camarade de parti et fidèle ami. Nombre de ses parents, amis et camarades du parti occupent de postes clés dans le gouvernement et l’administration. Enfin, les anciens chefs d’Etat et présidents du Niger, même renversés par des coups d’Etat, n’ont pas l’habitude de s’exiler.
Si l’installation du président Issoufou à Dakar, avec une partie de sa famille, comme le précise Dakar Times, s’avère, les observateurs penchent sur trois hypothèses. Certains estiment qu’il se sentirait à l’étroit au Niger. La raison serait toute simple. Sa gouvernance a été jalonnée de fractures. D’autres pensent qu’une telle décision, si encore une fois elle est avérée, n’ a d’autres objectifs que de ne pas faire de l’ombre à son successeur et ami. Il s’efface pour permettre à son camarade d’asseoir son pouvoir. Les sollicitations pour des faveurs de ses anciens amis, camarades qui ne se retrouvent dans les décisions du nouveau président seraient l’une des raisons.
Il est utile de rappeler que le nouveau président a, dans une profession de foi, pris l’engagement d’être impitoyable dans sa lutte contre la corruption. Le président Issoufou ne souhaiterait pas être l’arbitre du match. Et dans cette lutte, il sera fort probable que des parents et proches de l’ancien président soient impliqués. Déjà l’affaire Ibou Karadjé donne le coup d’envoi. Le président Issoufou voudrait, en étant loin, éviter d’être éclaboussé. Cet exil ne sera pas forcément une retraite. Il aurait attendu que ses hommes à lui soient confirmés dans des secteurs clés. La sécurité, les renseignements. Il pourrait toujours être bien informé pour éviter toute mauvaise surprise.
Modibo
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Issoufou Mahamadou vers la sortie par la petite porte ?
Quel que soit le gagnant entre Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane, dans un mois l’actuel président de la République Issoufou Mahamadou va quitter le palais présidentiel. Après deux mandats passés à la tête du Niger, l’homme va définitivement quitter la fonction présidentielle. Depuis l’entame de son second et dernier mandat, Issoufou Mahamadou n’a cessé d’affirmer que son plus grand rêve est d’organiser des élections démocratiques, transparentes et inclusives afin de consacrer la première alternance démocratique au Niger, autre ment dit être le premier président élu à passer le témoin à un autre président élu.
A bien le comprendre, le président Issoufou voulait sortir par la grande porte, surtout après avoir décidé de se limiter aux deux mandats que lui impose la Constitution. Cependant, au regard de la crise post-électorale née du second tour de l’élection présidentielle, Issoufou Mahamadou est sur le point de rater sa sortie par la grande porte. En effet, il risque d’être le premier président à n’avoir pas été en mesure d’organiser une élection consensuelle. Il risque aussi et surtout d’être le premier président à laisser un pays fortement divisé. A moins de mettre à profit le dernier mois qui lui reste au pouvoir pour tenter d’approcher tous les acteurs politiques et tenter une médiation de dernière minute, il partira en laissant derrière lui une classe politique minée par des clivages incurables.
Dan Madougou
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Issoufou Mahamadou Vs Bazoum Mohamed : Vers qui ça va tanguer
Le binôme Issoufou Mahamadou/ Bazoum Mohamed n’a sans doute pas fini de surprendre les Nigériens. Mais il est certain qu’ils se font désormais une idée claire et nette du caractère insolite du gouvernail. Investi président de la République, le 2 avril 2021 à l’issue d’une élection fortement controversée, Bazoum Mohamed est encore, après 10 mois de pouvoir, à chercher ses marques. En vain. Outre le blocage auquel il fait face dans la réalisation de ses desseins, un combat qu’il a d’ailleurs perdu face à Issoufou Mahamadou, il s’est vu également obligé de partager sa place à l’international avec son prédécesseur. De plus en plus, la présence des deux hommes dans des rencontres internationales dédiées aux chefs d’État et de gouvernement est acceptée comme la norme à respecter dans le cas du Niger. A Oslo (Norvège, à Accra (Ghana), à l’Elysée (Paris-France) puis, hier, à Addis-Abeba (Ethiopie), le duo Issoufou-Bazoum a donné au monde entier l’image d’un pays dirigé par deux hommes. S’il n’est pas invité, il s’invite lui-même, portant ombrage à celui qui, officiellement, dirige le pays. Issoufou Mahamadou a réussi son coup, imposant de bout en bout un homme vis-à-vis duquel il semble avoir évalué ses chances de demeurer chef de l’Etat sans l’être sur le papier.
C’est une véritable confrontation entre deux logiques du pouvoir qui, tout en étant consubstantielles, semblent s’exclure
À l’occasion du sommet de l’Union africaine, tenu du 5 au 6 février 2022, dans la capitale éthiopienne, Issoufou Mahamadou a, de nouveau, réussi à se faire inviter en qualité de champion de la Zlecaf, ce projet illusoire de zone de libre échange qui semble éloigner les pays africains de la lutte pour la souveraineté monétaire. Bazoum Mohamed y était aussi. Les deux ont dû, chacun, défendre sa chapelle. En attendant de revenir au pays pour faire face à des attentes, à des préoccupations et à des soucis qui ne sont pas forcément convergents. Au pays, l’un, l’ancien président, vit dans un trou de rat, presque en cachette, redoutant tout contact humain avec son peuple. L’autre, l’actuel chef de l’État, avec tout ce qui a pu être relevé contre lui, vit plus en harmonie avec son peuple, certes sans grand crédit pour la réalisation des attentes des Nigériens, mais tout de même respecté dans ses intentions et ses initiatives. Au sommet de l’État, ça donne un cocktail détonnant, Issoufou Mahamadou incarnant une aile du pouvoir considérée comme celle des faucons du régime.
Selon des sources politiques diverses et concordantes, la volonté de Bazoum Mohamed de lutter contre la corruption et bien d’autres préoccupations nationales butent à la farouche opposition des dignitaires du Pnds Tarayya qui sont trempés dans maints scandales financiers. De l’avis d’un acteur de la société civile, Bazoum Mohamed ne peut, à moins de mettre à mort le système qui l’a vu naître, réussir quoi que ce soit. S’il n’y parvient pas, c’est le blocage total. Notre source indique que la situation est confuse puisqu’il est aujourd’hui difficile de distinguer les sources de décisions. C’est une véritable confrontation entre deux logiques du pouvoir qui, tout en étant consubstantielles, semblent s’exclure. Dans cette confrontation, subtile mais pleine de tragédies silencieuses, on se demande qui va l’emporter sur l’autre.
« Bazoum Mohamed ne pourrait ni s’y dérober, ni s’y opposer. Il doit faire avec ou payer le prix de son inconséquence »
Si, pour certains Bazoum Mohamed a déjà capitulé face aux faucons du régime, se pliant en quatre pour donner droit à leurs exigences, d’autres estiment qu’il veut plutôt les cueillir à froid en leur donnant l’impression de tenir le bon bout.
Nombre de cadres du Pnds Tarayya rêvent d’une rédemption de leur parti à travers une remise en cause de certaines pratiques dont Issoufou Mahamadou s’était fait le garant. Avec Bazoum Mohamed, ce courant pense qu’il est possible d’amorcer une transition heureuse à la fois pour le pays et pour le parti. Mais le prix à payer est fort puisqu’il suppose le sacrifice des auteurs d’actes répréhensibles en matière de gestion des deniers publics.
Il y en a tellement. Cependant, la plupart des observateurs estiment qu’il suffira pour le Président Bazoum de vider certains dossiers extrêmement sensibles pour gagner le pari de la lutte contre la corruption. Si, en sus, il accède à la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion comme on lui en prêté l’intention, un moment, le Niger, à coup sûr, retrouvera la voie d’un dialogue politique propice à l’apaisement. Quant au Pnds Tarayya, il effacera du coup les stigmates d’un parti politique assimilé aujourd’hui à tout ce que le Niger subit comme conséquences de la corruption, du trafic de drogue, du terrorisme, des détournements massifs des deniers publics, etc.
La bataille n’est pas facile pour Bazoum Mohamed et on se demande bien comment pourra-t-il gagner face à Issoufou Mahamadou derrière lequel s’abritent tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, peuvent s’inquiéter d’une lutte contre la corruption. Les défaites successives qu’il a subies face aux faucons ne sont pas de nature à croire à une possible victoire du camp des colombes. Selon des sources politiques proches des milieux du Pnds Tarayya, les malentendus sont derrière eux et le Président Bazoum a plus que jamais compris qu’il a intérêt à se ranger sur les choix du parti. Tout lui serait dicté. « Il ne pourrait ni s’y dérober, ni s’y opposer. Il doit faire avec ou payer le prix de son inconséquence », précise-t-il. Quoi qu’il en soit, la lutte, feutrée, risque d’éclater au grand jour, les divergences et les enjeux dépassant largement le cadre strict de la lutte contre la corruption.
YAOU
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Issoufou Mahamadou, ancien président du Niger, honoré du prestigieux prix Mo Ibrahim pour une gouvernance exemplaire en Afrique
La remise du prix Ibrahim 2020, qui récompense une gouvernance exceptionnelle en Afrique, a été officiellement remis vendredi soir à Nairobi à l'ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou. La cérémonie, qui a été reportée dû à la pandémie de Covid-19, a été marquée par la présence de plusieurs personnalités de haut rang comme le président de la Commission de l'Union Africaine ou la vice-secrétaire générale de l'ONU.
Au cours de son mandat de 10 ans, Mahamadou Issoufou a été félicité pour son engagement en faveur de la croissance économique du Niger et pour son respect envers la transition démocratique. Il n'a pas souhaité effectuer un troisième mandat. Lors de son discours de remerciement, il a dédié ce prix au peuple nigérien.
En tant que lauréat du prix Mo Ibrahim, Mahamadou Issoufou va recevoir une somme de 5 millions de dollars étalée sur dix ans, ainsi qu'une allocation à vie annuelle de 200 000 dollars. Seuls six anciens présidents africains ont été récompensés depuis la première remise de ce prix en 2007, faute de candidats répondant aux critères fixés par le jury.
La cérémonie de vendredi a également marqué le début du week-end annuel de la Fondation Mo Ibrahim qui se concentre sur la bonne gouvernance. Plusieurs séances de discussions sont prévues autour d'un thème central : l'Afrique globale. Le rôle de l'Afrique dans le monde et ses relations avec ses partenaires internationaux seront au cœur des échanges de ce samedi.
Nigerdiaspora
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Issoufou Mahamadou, Médiateur de la CEDEAO : Un statut usurpé !
Après s’être payé le prix Mo Ibrahim récompensant le meilleur leadership politique sur le continent africain, pendant qu’il était encore en fonction, Issoufou Mahamadou s’est vu octroyer le titre de médiateur pour le Burkina-Faso par le ‘’syndicat’’ des Chefs d’Etat de la très controversée CEDEAO. A l’annonce de cette désignation surprenante, les observateurs indépendants de la vie politique nigérienne n’ont pas manqué de marquer leur étonnement et leur désapprobation face à ce choix. Car, pour être désigné pour ce titre, le candidat en question doit remplir un certain nombre de critères liés à son parcours politique qui se doit d’être exemplaire à tous points de vue ; un parcours politique irréprochable à donner en modèle. Or, justement, Issoufou Mahamadou était loin, très loin même d’une telle exemplarité pour un tas de raisons que nous allons évoquer dans cet article, à la fois au plan interne et externe.
Au plan interne
Lorsqu’il était à l’opposition politique, l’ancien leader du PNDS/Tarayya aimait se présenter sous les traits – trompeurs sans doute – du vrai démocrate, qui prêchait l’évangile démocratique sur tous les toits du Niger. Son intransigeance pathologique était à l’origine de l’éclatement de l’éphémère Alliance des Forces du Changement (AFC), cette coalition politique regroupant les formations politiques que l’on avait qualifiées, pendant la Conférence Nationale de juillet 91, de ‘’forces démocratiques’’ face aux ‘’forces rétrogrades’’ incarnées par le pouvoir politique de l’époque. Dix-huit petits mois seulement, cette alliance politique explosa avec le retrait du PNDS/Tarayya, en septembre 94, pour rejoindre le MNSD-Nassara du tandem Tandja/Hama. Alors, s’ouvrit une période noire pour le pays avec une Cohabitation houleuse qui plongea le Niger de ces années-là dans une situation chaotique. Et logiquement, intervint le coup d’Etat du 27 janvier 96, perpétré par le général Ibrahim Baré Maïnassara, Chef d’Etat-Major particulier du président Mahamane Ousmane, à l’époque. Au nom des principes démocratiques, il avait été le principal et farouche opposant du général Baré, en étant souvent à l’origine des fameuses ‘’Journées d’initiatives démocratiques’’ (JID) et d’’’Actions démocratiques’’ (JAD) qui rythmaient, régulièrement, la vie politique nationale de ces temps-là. La situation politique avait fini par pourrir et avait débouché sur la tragédie du 09 avril 99 que l’on sait. Malgré son antimilitarisme – de façade -, il avait fait la cour à la junte militaire, le Conseil de Réconciliation Nationale (CRN) du Chef d’escadron Daouda Malam Wanké, qui avait pris le pouvoir au lendemain de l’assassinat du général Baré. Mais, malheureusement pour Issoufou Mahamadou, le CRN ne put rien pour lui dans les urnes contre le robuste candidat du MNSD-Nassara, Mamadou Tandja, qui l’écrabouilla, au terme de l’élection présidentielle de novembre 99. Il devint, naturellement, dans cette Cinquième Républicaine, le principal opposant du régime de Tandja qu’il ne cessait de pourfendre. En 2004, il fut encore battu à plate couture par le président sortant, en dépit de ses campagnes nauséabondes de corruption et de mal-gouvernance qu’il avait entreprises contre le régime de Tandja. Il faudrait noter que durant les deux quinquennats de Tandja, personne n’avait empêché Issoufou Mahamadou et ses partisans de manifester dans la rue, pas même de la part du président Tandja, réputé à tort pour son antidémocratisme du fait de son passé militaire. Le président Tandja se bornait seulement, en grand sage politique, à lancer à l’endroit de son Premier Ministre, Hama Amadou, cette phrase en haoussa : ‘’ A tchalé sou, in soun gaji, souna bari’’ (laissez-les faire jusqu’à ce qu’ils se fatiguent) ! Ainsi, durant une décennie, personne, au Niger, n’avait restreint leur liberté de manifester, dont ils usèrent et abusèrent à satiété. Pourtant, lorsqu’Issoufou Mahamadou fut porté à la magistrature suprême, en mars 2011, les libertés publiques fondamentales connurent un régime des plus drastiques, inexplicable de la part d’un personnage qui se voulait le champion de la démocratie ! En effet, systématiquement, le régime de la renaissance s’illustrait dans le bâillonnement de ces libertés publiques, à savoir celle de manifester et celle de la presse. Bien qu’il prétendît signer la fameuse ‘’Table de la montagne’’, cette charte de dépénalisation des délits commis par voie de presse, Issoufou Mahamadou s’était révélé le pire prédateur de la liberté de la presse de toute l’Histoire du Niger contemporain, en faisant arrêter et incarcérer des journalistes dont le seul tort était de ne pas partager sa vision des choses. Il en fut de même des membres de la société qui furent jetés, par charrettes entières, dans les goulags du régime de la renaissance, sans aucune forme de procès équitable. Sur le plan politique, la démocratie nigérienne se transforma en une autocratie, en l’exercice d’un pouvoir personnel, l’opposition politique persécutée en permanence, le recours intempestif à la force à la place de la force des arguments, comme cela avait été vendu au public à une certaine époque. D’ailleurs, des instituts crédibles d’analyse des systèmes politiques dans le monde classaient le régime d’Issoufou Mahamadou dans la catégorie des régimes autoritaires, en dépit de l’organisation d’élections dans le pays. Car, les élections ne suffisent plus, de nos jours, à incarner à elles seules le régime démocratique, il faut nécessairement que l’exercice du pouvoir se déroule dans un contexte démocratique réel et non cosmétisé comme celui du régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou. Il en avait été ainsi au plan national !
Au plan externe
Dans son sillage, le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou avait entraîné celui du régime de Blaise Campaoré, au Burkina-Faso, en accueillant, sur son sol, et en déroulant le tapis rouge aux opposants de celui-ci. Dès son arrivée au pouvoir, Issoufou Mahamadou avait abrité, au Niger, le principal opposant de Blaise, Salifou Diallo, décédé en 2017, en lui offrant l’accès à des marchés publics nigériens, comme celui d’’’Africard’’ qui avait longtemps défrayé la chronique dans le pays, afin de se constituer un trésor de guerre pour financer l’insurrection populaire depuis Niamey contre le pouvoir de Blaise. On sait toute la connexion qu’il y avait eue entre le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou et le nouveau régime burkinabé du tandem Christian-Marc Kabore/Salifou Diallo. Malheureusement, le stratège Salifou Diallo disparut prématurément, et le président Christian-Marc Kabore se retrouva, alors, orphelin de la capacité manoeuvrière de ce Peul du Nord burkinabé. Face à son incapacité à mettre le pays en sécurité contre les assauts meurtriers réguliers des mouvements djihadistes qui avaient occupé une partie du territoire du Faso, le régime de Christian-Marc Kabore fut balayé par un coup d’Etat perpétré par de jeunes officiers supérieurs de l’armée, en janvier 2022. D’ailleurs, l’élection présidentielle de 2020 n’avait pas concerné tout le territoire du pays, estimé à environ trois millions d’électeurs sur les sept millions inscrits sur les listes électorales. Et depuis, ce fut le compte à rebours pour le ‘’pays des hommes intègres’’, engagé dans une transition incertaine avec, aujourd’hui, le retour au bercail de Blaise, en dépit de sa condamnation par la Justice burkinabé à la peine capitale pour l’assassinat du père de la révolution burkinabé, Thomas Sankara. Toutes les grilles de lecture de la situation politique du Burkina-Faso s’en trouvent ainsi, de nos jours, brouillées, du fait du retour des fantômes du passé afin de priver le pays de son aspiration légitime à la justice pour le vil assassinat de ce grand homme, peut-être, avec Nelson Mandela, le plus immortel du continent africain. Au nom d’une prétendue réconciliation nationale, un concept, au demeurant, fourre-tout dans lequel on peut glisser toutes sortes de raccourcis stupéfiants, l’on en vient à remettre en cause le cours normal de l’Histoire pour lui substituer l’épopée personnelle dans sa subjectivité historique.
Aujourd’hui, par ironie de l’Histoire, c’est Issoufou Mahamadou que le ‘’syndicat des Chefs d’Etat’’ de la CEDEAO a désigné, lors d’un sommet à Accra, au Ghana, comme médiateur dans la transition burkinabé actuelle ! Comme cela avait déjà été dit plus haut, Issoufou Mahamadou ne présentait pas toutes les garanties d’une personnalité neutre dans cette histoire de la crise politique actuelle du Burkina-Faso. D’ailleurs, dès l’annonce de cette désignation, les langues lucides se sont fait entendre. Du reste, face à l’aveuglement et à l’entêtement d’une organisation régionale largement discréditée auprès des opinions publiques africaines, en général, celles des pays-membres, en particulier, il ne paraît guère aventurier de prédire l’issue chaotique des pourparlers à venir.
Comment, alors, pour quelqu’un, qui n’avait jamais réussi à rassembler autour de lui son peuple, mais qui s’était, plutôt, illustré dans la ruse permanente et une démagogie dissimulée derrière un air de bonhomie primaire, comme méthode de gouvernance politique, comprendre qu’il soit désigné pour diriger le dialogue inter-burkinabé ? De surcroit, pour une personnalité loin de toute innocence dans le bordel actuel du Burkina-Faso ? C’est donc, au regard de tout cela qu’un tel choix est inconséquent, car le récipiendaire n’en est pas digne, tout simplement, car la démagogie politique et l’imposture démocratique ont leur place qu’elles méritent amplement : la poubelle de l’Histoire !
Sanda
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Issoufou-Bazoum : Une amitié au creux des vagues des aléas politiques
Il n’y a rien de plus fragile que les relations en politique. Un jour on s’aime, un autre on se déteste. Les coeurs vibrent au gré des intérêts qui en font des pauvres girouettes qui suivent la cadence des vents. Qui pouvait croire que certains hommes soient séparés ? Hama-Tandja et récemment Mahamane Ousmane- Doudou Rahama ? De belles histoires qui ont fini dans la boue, dans la trahison.
Le tandem Tandja-Hama, plus fort par le ciment du compagnonnage politique de plusieurs décennies, n’a pas résisté aux aspérités de la politique et des calculs des hommes, aux manipulations et trahisons. On se demandait, comment la relation Issoufou-Bazoum pourrait faire l’exception pour tenir même dans les turbulences et la lutte des clans qui ébranlaient le parti depuis quelques années. Venant plus au pouvoir pour leurs clans que pour le Niger, ces deux hommes n’avaient aucune chance de ne pas aller dans la confrontation et, ce, depuis que leurs intérêts, désormais divergents, devraient se télescoper pour finalement pourrir les relations entre les deux hommes et leurs clans. Oubliant que, s’ils avaient jusqu’ici tenu avant d’arriver au pouvoir, c’est qu’ils ne savaient pas que la lutte pour une même cause qui était alors pour eux le pouvoir convoité et la misère qu’ils avaient en partage, et ainsi les épreuves de la vie qui rassemblent, ne pouvaient que les rendre solidaires dans les moments qu’ils avaient connus et traversés, ensemble, dans la ferveur socialiste, avant que la ferveur de l’argent ne vienne les enivrer et les étourdir pour ne plus savoir s’aimer. Au pouvoir, la réalité est tout autre. Mais ils n’avaient pas cette expérience.
Premiers signes…
On se rappelle que c’était déjà au premier mandat que les premiers signes de contradiction et de divergences apparaissaient entre les deux hommes, notamment lorsqu’il s’était agi de clarifier la paternité du PNDS-Tarayya ; débat qui avait obligé Bazoum, alors président du parti et ministre des Affaires Etrangères, de sortir pour clarifier le sujet, disant que le parti est le leur, que c’est eux qui l’avaient créé et que c’est bien plus tard qu’Issoufou Mahamadou venait les rejoindre et prendre sa direction. Cette réaction du président-philosophe du PNDS, à l’époque, était déjà perçue par certains milieux du parti comme une défiance à l’égard d’Issoufou Mahamadou, alors président de la République. Pour certains observateurs, son renvoi du gouvernement trouvait là sa justification, avant que, revenant à de meilleurs sentiments, et peut-être par le lobbying de certains milieux du parti et peut-être même de l’International Socialiste, l’on oblige les deux hommes à se retrouver, à taire leurs ressentiments et à se réconcilier. Ainsi devenait-il ministre de l’Intérieur pour préparer sa candidature. Les coeurs qui se blessent, se portent quelque venin, ne peuvent plus être les mêmes. Comme dirait l’autre, le ver entrait dans le fruit, irréparable. On s’aimait, juste par intérêt.
L’autre signe incontestable des divisions qui se creusaient au sein du pouvoir vient de la création du mouvement Hamzari qui confirmait le malaise jusque-là latent qui éclatait alors au grand jour. Depuis, l’on avait compris qu’il y avait des gens qui n’agissent que pour le président Bazoum, quand d’autres, pour un autre agenda, soutiennent sans réserve l’ancien président, si ce n’est pour la cause du Fils qu’il poursuit, quand, pourtant, il n’avait plus à se mêler d’affaires politiciennes dans son parti. Tout le monde avait compris qu’il voulait régenter le parti pour la promotion politique de son rejeton qu’il voulait propulser au sommet du parti et de l’Etat et s’agaçait que Bazoum lui tienne tête sur certains choix, cherchant à s’affranchir de son diktat pour faire échouer ses plans et ses projets.
Rumeurs sur le climat délétère entre les camps…
Et depuis, la rumeur ne fait que s’amplifier, faisant croire que les relations se détérioraient dans le parti où, dans le jeu de positionnement, les acteurs du parti, commençaient à se marcher sur les pieds. C’est à la suite de l’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir que les choses devraient se précipiter même si, là encore, on feint de l’ignorer, faisant croire à ceux qui regardent qu’il n’en est rien de ce que les uns et les autres peuvent penser, l’amitié restant solide, avec le même ciment. Bluff. C’est à l’occasion de la célébration à Niamey, dans son écurie politique, du Prix Mo Ibrahim, le 19 mai 2023, que, intervenant, le président de la République de l’époque, Mohamed Bazoum, revenait sur ce qui serait pour lui des supposées dissensions au sein du parti, rassurant, non sans hypocrisie, que tout est vermeil entre eux et que personne ne peut voir leur amitié éclater. Il tentait de rassurer le parti, mais tout le monde savait que tout était gâté. Les militants trompés par un tel discours politicien, applaudissaient, ignorant la profondeur des rancoeurs entre les deux hommes et leurs clans. Aussi, dira-t-il : « Je lis avec amusement les nombreuses théories développées par toux ceux qui ont fait de notre relation actuelle, vous et moi, une spécialité et qui jouent aux Cassandres. Je voudrais leur dire une fois encore qu’ils en seront pour leurs frais et que, tel Drogo du roman Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, il s’épuiseront à scruter l’horizon et à attendre en vain ». Sauf qu’on n’a pas entendu longtemps. Les uns et les autres, naïvement, avaient cru qu’une fois pour de bon, l’assurance est donnée que le parti ne va jamais s’éclater. Et le parti, ainsi qu’on le prédisait, s’effondre.
Les prédictions surréalistes du Philosophe sur la ténacité de leur amitié et de leur alliance politique n’auront pas tenu longtemps. A l’usure du temps, la barque craqua et elle chavire avec à bord les deux camps concurrents, avec tous, le 26 juillet 2023, surprenant les deux camps dans leurs chamailleries interminables sur le juteux pétrole dont la production allait croitre considérablement, leur donnant des envies immodérées. Dire que ça ne va pas entre les deux hommes, ce n’est ni de la malveillance ni même du commérage mais une manière de rendre compte de faits observables dans les cercles du pouvoir. La preuve la voilà : il a suffi de quelques temps pour tous de comprendre que les deux hommes arrivaient à un point où ils ne pouvaient plus se faire des concessions, décidés, chacun pour ses intérêts, à s’entredéchirer.
Au seuil du pourrissement…
Issoufou et Bazoum, comme tout être humain, ne sont faits que de chair, d’os et de coeur. Mais, ils l’oubliaient pour ne pas comprendre qu’en tant qu’humains, ils ne sauraient résister aux humeurs et aux affects. Ils ne sont que des humains, du reste. C’est sans doute à cause de l’harmonie qui manquait que leur système avait été défait, mettant fin à des chamailleries préjudiciables à l’effort que le pays devrait faire pour faire face aux défis qui se posent à lui. S’il est vrai que, pendant les premières semaines, pour espérer reconquérir le pouvoir, les deux camps affichaient hypocritement un semblant de cohésion pour se battre pour la même cause qui serait le retour de Bazoum au pouvoir, il faut reconnaitre que la farce ne dura pas longtemps. Ainsi a-t-on vu les pro-Bazoum et les pro- Issoufou se jeter la pierre, chacun accusant l’autre de n’avoir pas été loyal, et d’avoir provoqué la situation qu’ils vivent. Sur les réseaux et par presses interposées, la guerre des clans avait fait rage depuis qu’Emmanuel Macron, jugeant ce qui arrivait à Bazoum, ne voyait que des « trahisons politiques ».
Le monstre qu’on a dit invincible est à terre, gisant dans la boue de nouvelles inimitiés.
Par Mairiga
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Issoufou/Bazoum : Après le duo le duel
Le paysage politique nigérien a connu les couples Tandja- Hama, Bazoum-Issoufou, Ousmane-Doudou Rahama, pour ne parler que ces plus grands partis. Et dans chacun des cas l’on a cru à la force des alliances, à l’indestructible ciment qui lie ces hommes. Si le premier et le troisième couples ont fini par s’éclater, annonçant des séparations douloureuses qui viennent trahir des années d’amitiés et d’aventures épiques menées ensemble, presque fraternellement, laissant des militants désabusés et circonspects, tristes de perdre la force et l’âme de leurs combats politiques et de leur parti, pour le second, l’alliance de fer entre Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed bat de l’aile, ne pouvant, elle aussi, résister aux vicissitudes de la vie politique que des intérêts et des choix divergents pourraient profondément chambouler. Personne ne doute aujourd’hui qu’il y a des chamailleries mêmes sourdes et isolées au sein du parti de Foumakoye Gado et du pouvoir de la Renaissance acte III. Les hommes, par le pouvoir qu’ils gèrent et qui les divise, ne peuvent plus s’aimer comme ils pouvaient s’aimer à conquérir le pouvoir. Conquérir le pouvoir et gérer le pouvoir ce sont deux choses différentes qui impactent différemment les relations humaines et politiques. Le PNDS, quoi qu’on dise, ne peut échapper à la règle : ses hommes ont des coeurs qui battent et qui ont leurs humeurs et leurs affects et depuis quelques temps que leurs coeurs, en même temps qu’ils peuvent porter de l’amour, peuvent aussi être chargés de haines et de rejet de l’autres. L’ami, en politique, n’est pas forcément toujours l’ami.
En politique, c’est connu, les amitiés à l’usure du temps et des aléas, résistent peu, perdant de leur ténacité et de leur sincérité au fil des déceptions et des trahisons. Combien de fois, a-t-on vu des inséparables arriver à des relations exécrables, à des moments d’incompréhension, de doute où la confiance qui en est le ciment se perd pour faire place aux suspicions, et hélas, aussi, pour aboutir à des séparations qui laissent sur le champ politique des douleurs et des rancunes et souvent des acteurs à jamais perdus l’un pour l’autre, incapables de pardon et de réconciliation ? On a fait croire aux Nigériens que le PNDS serait un autel où la foi politique et le culte dû à un certain homme qui régirait le parti d’une main de fer, l’on ne saurait s’attendre à y voir quelques frictions, quelques contestations de la part d’autres responsables politiques car, s’en défend-on, comme il fallait s’y attendre, sans connaitre les sagas judiciaires du genre de ceux qu’on a l’habitude de voir au niveau d’autres formations politiques, on vous montre tout de suite la porte : l’on est alors vite congédié du parti et humilié ; pour les cas les plus gênants avec une déclaration fracassante faite de gros mots, ou, par une simple déclaration écrite. Issa Bagalam, Souley Oumarou, Sabo Saidou, Ibrahim Yacoubou etc. Et récemment, le sieur Issa Lémine qui en a eu aussi pour son grade. Mais, quand les choses se passeraient entre un Issoufou, désormais ancien président, et un Bazoum, Président en exercice, la donne pourrait changer pour bousculer les rigidités d’un système imposé dans le parti quand un autre, au moyen du pouvoir qu’il détient aujourd’hui, pourrait réussir à faire pencher la balance de son côté et brouiller les règles en sa faveur. Il va sans dire qu’aujourd’hui, pour être le président déclaré élu, Bazoum a une longueur d’avance sur son ami-adversaire qui, artificiellement collé – symboliquement aux flans des collines de Kombo, géographiquement proches du palais – à un pouvoir qu’il croit avoir imposé, n’a en réalité aucune force pour agir au vu et au su des Nigériens qui ont montré à quel point ses apparitions à ses côtés les agacent.
Il ne faut pas se bercer d’illusions, ce n’est plus la lune de miel entre les deux hommes et il y a des raisons objectives pour que l’on s’attende à cette situation. Les Nigériens, depuis de longs mois, après que Bazoum ait montré de bons signes pour gouverner mieux au bonheur des Nigériens, appellent leur nouveau président à s’affranchir d’un attelage avilissant, aliénant, pour gouverner par lui-même ainsi qu’il pourrait le vouloir pour le pays. Mais, le président-philosophe semble manquer d’audace à se libérer du diktat du patronat du parti et de celui qui lui a fait le bonheur de diriger le Niger.
Des Chefs d’Etat amis du Niger au secours de la Renaissance III ?
L’on a appris de sources diplomatiques que trois chefs d’Etat étrangers auraient demandé à Issoufou Mahamadou, ancien président de la République, de quitter le pays pour permettre à son « ami » de régner librement, comme lui, l’a fait pendant dix ans sans que son parti ou un autre ne lui ait imposé quoi que ce soit. Si tant est que son choix de quitter le pouvoir pour que ce qu’il appelle son alternance se réalise même dans les conditions que l’on sait, alors il doit comprendre que ce n’est plus lui qui est au pouvoir et qu’il doit s’éloigner autant que possible du pouvoir pour éviter ces confusions de rôle à la tête de l’Etat. D’ailleurs, pensent bien d’analystes, il aurait pu s’inspirer de l’exemple sénégalais avec Abdou Diouf qui avait choisi de quitter le pouvoir et de s’éloigner de son pays et du pouvoir, pour ne pas avoir à être accusé de gêner ses successeurs. Comment le Sénégal, peut-il oublier un tel fils qui s’est imposé un tel comportement magnanime, refusant que le pouvoir l’éblouisse à perdre ses lucidités ? Quand des hommes se surestiment, pensent qu’ils sont indispensables et incomparables, pétris de vanités, alors il faut croire qu’on ne peut rien attendre de tels hommes. Mais pourquoi donc Issoufou ne veut pas laisser tranquille son successeur gouverner par luimême ? De quoi doit-il avoir si peur pour vouloir coûte que coûte exercer un contrôle d’un pouvoir qu’il a, de toute façon, perdu et qu’il ne doit pas manipuler même si, par quelques précautions et calculs, il se serait arrangé à le désigner, à le préférer et même à l’imposer ? Pourquoi, donc, n’a-t-il pas obtempéré à ces conseils avisés de la part de chefs d’Etat étrangers qui savent sans doute que la doublure inconfortable qu’il impose à Bazoum à la tête de l’Etat ne pourrait perdurer sans pousser à bout de patience un homme qui aspire à rentrer dans l’Histoire ? Est-ce à comprendre qu’il est décidé à le coincer, à le gêner, à le contrôler, à le frustrer jusqu’à ce qu’il en ait assez pour menacer de lui laisser « sa » chose ?
Bazoum doit continuer à se complaire dans ce carcan ?
Au risque de ne pas pouvoir bouger et « avancer » ainsi qu’il le clamait au bout de son mandat, Bazoum doit, pour survivre politiquement, briser les chaînes, sortir du carcan, pour émerger et redécouvrir ses potentialités, ce qu’il a comme énergie et comme leadership pour enfin prendre son pouvoir et agir vite pour rattraper le retard de deux ans qu’il a accusé sur un mandat de cinq ans. Le Niger, et même le PNDS, a des cadres compétents, des Nigériens intègres, capables d’initiatives pour transformer le pays. Le Niger a des chances, il a des ressources et des hommes valables. Il faut le lui laisser la chance d’en profiter pour que ce pays qui n’a que trop souffert, comme Patrice Talon en si peu de temps a réussi à transformer son pays, puisse enfin, lui aussi, repartir pour enfin laisser briller dans le pays mille et un feux, mille et un soleils ! Les Nigériens ne peuvent pas être l’espèce la plus tarée de la race pour être ce pays à la traine, toujours dernier, et surtout pour être ces hommes méconnaissables, tant leur visage a gravement changé pour porter ces hideurs par lesquelles on ne les reconnait plus ? Pourtant, il y a quelques années, l’homme nigérien était apprécié partout, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et il a montré à quel point il est pertinent et compétent, rigoureux et exigeant, travailleur et discipliné. Pourquoi en si peu de temps, sommes-nous devenus si médiocres, sans aucune envergure, portant ces nouveaux masques socialistes qui nous rendent ces laideurs répugnantes ?
Bien d’observateurs se demandent alors, face à un tel entêtement à lui dénier sa présidence, pourquoi Bazoum, devrait-il avoir cette flexibilité, cette mollesse injustifiable pour qui gère des destinées humaines, cette soumission incompréhensible comme si quelques complexes lui feraient douter de la légitimité de son pouvoir ? Et de lui-même.
Mairiga
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Jean Yves Le Drian bientôt au Niger
Jean-Yves Le Drian dans l'avion qui l'amène du Mali au Niger le 25 février 2017 Paris Match / François de LabarreSelon un communiqué du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian effectuera les 2 et 3 octobre une visite en Côte d’Ivoire et au Niger. Ce déplacement sera centré sur les enjeux de diplomatie économique indique le communiqué.
Selon le communiqué, Le Drian sera à Niamey le 3 octobre, et sera reçu par le président Mahamadou Issoufou. Il s’entretiendra avec son homologue, M. Ibrahim Yacouba, de la situation régionale et notamment du suivi du plan d’action commun en matière migratoire élaboré le 28 août à Paris. Il se rendra au poste de commandement du secteur "centre" de la force conjointe du G5 Sahel pour mesurer sa montée en puissance. Il visitera la mission européenne EUCAP Sahel Niger, qui participe au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité nigériennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Le communiqué ajoute que Jean-Yves Le Drian visitera aussi une école primaire dont le programme pilote est soutenu par l’agence française de développement, pour souligner l’importance attachée par la France à l’enjeu de la francophonie, de l’éducation et de la jeunesse.
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Jeune et Entreprenariat/Abdoul-Aziz Salatikoye, promoteur de la ligne de vêtements ‘’Gamzaki’’ : Du fil et de l’aiguille pour coudre sa vie
Décidément, le Niger est un pays de talents dans le domaine de la couture et de la mode. Outre, les grands noms qu’on connaît déjà, d’autres jeunes émergent du lot et s’imposent dans le domaine. C’est le cas de Abdoul-Aziz Salatikoye, jeune créateur et promoteur de la marque ‘’Gamzaki’’. Agé de 34 ans, ce jeune créateur a eu l’ingénieuse initiative de mettre sur le marché une ligne de vêtements haut de gamme avec une touche particulière. Pour le concepteur de cette marque «le business peut être social et que le social nourrit et développe le business». L’objectif pour Abdoul-Aziz Salatikoye est de lutter contre la pauvreté des jeunes. Pour matérialiser son combat contre la pauvreté, il ouvre plusieurs ateliers de couture afin de donner la chance à de nombreux jeunes d’apprendre ce métier et de travailler rigoureusement pour leur indépendance financière dans un monde en perpétuelle compétition.
Pour la petite histoire, il faut savoir que ‘’Gamzaki’’ est le nom d’une étoile très brillante et visible parmi tant d’autres. C’est cette image que le jeune Abdoul-Aziz a voulu donner à son entreprise. Il ne suffit pas de créer, d’entreprendre mais il faut surtout se distinguer, sortir du lot tout comme Gamzaki se distingue des milliers d’étoiles qui composent la galaxie. C’est que fait ce jeune créateur, qui emploie déjà onze (11) jeunes ouvriers à temps plein.
En cette belle matinée du mardi 17 janvier, le promoteur de la marque «Gamzaki» nous reçoit dans sa somptueuse boutique sise au quartier maison économique de Niamey, non loin du Rond-Point Eglise. Là, tissus non cousus, chemises, bonnets traditionnels aux couleurs et de motifs variés sont exposés dans des étagères bien conçus pour préserver les articles. Des articles soigneusement confectionnés enveloppés dans des sachets transparents en plastiques portant chacun la griffe ‘’Gamzaki’’. Il était tout heureux de nous accueillir et de porter fièrement un complet de couleur rouge foncée avec sa propre griffe assorti des boutons sur les deux petites poches de la chemise. Un ensemble bien travaillé qui allie tradition (petit boubou) et modernité (la broderie ordinateur). Il nous accueille avec un large sourire et répond aimablement à nos questions.
Abdoul-Aziz Salitikoye est un jeune diplômé. Nanti d’un master en droit privé obtenu à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, il se penche vers le métier de la couture pour éviter de passer des années au chômage. Parallèlement à ses études, il s’est lancé dans la création de vêtements confectionnés à partir d’un assemblage de tissus et de pagnes traditionnels. De couture simple à celle «compliquée», des broderies informatisées avec des détails et des touches raffinées. Des belles coupes hommes parfaitement bien brodées et bien assorties qui ne passent inaperçues. Tout est minutieusement choisi pour donner à l’homme une belle et élégante allure à toutes les occasions. Les coutures d’Abdoul-Aziz peuvent être portées à l’occasion des cérémonies, au bureau, ou lors des sorties entre amis. Cette marque qu’il a voulu nommer ‘’Gamzaki’’ propose des styles très chics et modernes avec toujours des petits détails qui font la différence.
La mode et l’habillement : la vie de Abdoul-Aziz
Dans les grandes étapes du concept ‘’Gamzaki’’, nous retrouvons ce jeune étudiant qui a soif d’entreprendre et qui ne voulait point tendre la main pour obtenir des frais de petit déjeuner. Il s’est mis à réfléchir et à confectionner des chemises pour ses camarades étudiants. Ce jeune dit vouer une admiration folle pour les gens qui aiment entreprendre quel qu’en soit le secteur. «J’ai toujours voulu être autonome, je n’aime pas travailler sous ordre et sous stress. Cela fait partie de mes valeurs et principes que je défends. Pour ce faire, je dois créer et créer quelque chose de rentable, quelque chose qui n’aura pas de limites, au fil des ans. On peut réinventer quelque chose et l’aligner aux nouvelles tendances. C’est le cas du domaine de la couture où on peut se frayer un chemin singulier. Et depuis plus de cinq ans j’ai décidé d’avoir ma petite entreprise à gérer. J’aime la mode comme bon nombre de jeunes de notre génération», explique-t-il. Fort de près d’une décennie d’expériences, Abdoulaziz Salatikoye gère son entreprise de conception et de vente de prêt à porter pour hommes. C’est un service de couture et de vente de bonnets, de chaussures de boutons, de manchettes etc.
Des créations qui sortent parfois de l’ordinaire
«Je fais tout moi-même, mes modèles sont bien inspirés. Je crée mes modèles, je fais les abat-jour de décoration. J’ai un goût prononcé pour les particularités. C’est pourquoi je réfléchis constamment à comment se différencier de l’autre dans le même domaine. J’imagine des touches, des traits pour créer une différence. Mes créations sont destinées aux hommes stylés qui aiment bien s’habiller et qui aiment donner de la couleur à leur mode d’habillement. Tout le monde peut bien s’habiller à Gamzaki et surtout ceux qui ont juste envie de plaire et qui ont envie de se faire plaisir de temps en temps», nous a-t-il confié.
Au sein de l’entreprise gérée par Abdoul-Aziz, il y a onze (11) employés qui y travaillent de 9H à 19h et cela du lundi au samedi. Une équipe bien rodée qui a comme dénominateur commun ‘’l’agilité et la souplesse ‘’pour bien satisfaire la clientèle. Et si toutes les conditions sont réunies, ils peuvent travailler sur vingt (20) ensembles chaque jour. «Ici c’est un travail à temps plein sans répit. Chacun est spécialisé dans son domaine et la paresse n’a pas sa place ici», martèle-t-il tout en déplorant le fait qu’il travaille beaucoup avec les étrangers, juste parce que les jeunes nigériens n’aiment pas du tout travailler dans des ateliers de couture. «Ils mettent en avant certaines facilités et certains préjugés sociaux voulant juste gagner l’argent facilement, sans grand efforts. J’en ai travaillé avec beaucoup mais ils sont très peu qui ont bien voulu continuer avec moi, trouvant le rythme et le travail harassants», dit-il.
Des sources d’inspiration
«Lors de mes sorties, sur des magazines de mode, dans la vie de tous les jours, j’essaie de ‘’rincer mes yeux’’, de m’inspirer et de chercher à créer quelque chose d’authentique. Je suis à l’affût des belles choses, des beaux paysages et de la belle nature. Je m’inspire de la télévision et les autres canaux des tendances pour réinventer quelque chose d’original. Cette petite chose qui peut embellir, magnifier mes créations et je n’hésite pas à sauter sur l’occasion pour davantage parfaire mes créations et bien garnir ma collection avec des modèles irrésistibles et aux goûts de la clientèle», confie Abdoul-Aziz. Les créations d’Abdoul-Aziz s’adressent à une certaine population. Ce jeune créateur profite aussi des médias sociaux pour se faire connaître davantage. Il dit recevoir plein de commandes de l’étranger. «Ces canaux m’ont beaucoup aidé à développer mon commerce. Les tissus traditionnels, le wax, les batiks, les woodins,etc se sont naturellement imposés à moi car pour bien parer une création, il faut ce genre de motifs. Le tissu seul ne peut vraiment pas faire l’affaire parfois, il faut bien le travailler et l’accompagner avec des petits décors. J’essaie d’ennoblir nos pagnes et tissus d’antan, de les valoriser et les promouvoir. C’est important d’affirmer ce que l’on est à travers son style. Se sentir bien avec des parfaites et fluides coupes», ajoute-t-il. Abdoul-Aziz compte ouvrir d’autres ateliers et boutiques pour faire accroitre son activité et donner plus d’opportunités aux jeunes désireux de travailler dans la couture. Et avec le sérieux de ce jeune entrepreneur et créateur, ainsi qu’une clientèle de plus en plus conquise, ‘’Gamzaki’’ brillera certainement dans la galaxie de la mode au Niger, en Afrique et même dans le monde.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Jeunesse et épanouissement : La Pilule, fermée jusqu’à nouvel ordre
C’en est fini de ces rodéos à la con et des ces scènes impudiques et obscènes qui jurent d’avec les bonnes mœurs sur la gigantesque plage de Gorou Kirey communément appelée « Pullule » qui vient du verbe ‘’pulluler’’ (se manifester ou se répandre en grand nombre) et non « Pilule » comme écrit dans la correspondance du maire du 5ème arrondissement communal de Niamey. Allez ! Tous ces ‘’filles et fils à papa’’ et ‘’mômes’’ sans aucune retenue, à la maison !
Qu’est-ce qui a motivé la décision du maire du 5ème arrondissement communal de Niamey à ‘’couper l’appétit’’ de ces centaines de jeunes qui prennent chaque jour plaisir et ‘’bon vivre’’ sur l’attirante plage de Gorou Kirey ? Même si aucune motivation n’est signalée sur la décision du maire de Harobanda, en date du mercredi 16 août 2017, le Gouverneur de la région de Niamey, Seydou Zataou Ali, lui a donné quelques explications notamment que c’est après réunion de concertation que la fermeture de la ‘’Pullule’’ a été décidée et qu’il s’agit de mettre fin à certaines pratiques néfastes à la bonne marche de la société devenues courantes en ce lieu. Sans doute que la diffusion large sur les réseaux sociaux d’une vidéo digne d’un film hollywoodien montrant une cascade de motards et de voitures qui s’est achevée par un terrible accident a joué un rôle dans la prise urgente de la mesure de la fermeture de la plage de Gorou Kirey.
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Jeux Olympiques de Tokyo 2020/Taekwondo : Alfaga s’incline au premier tour
Ouverts le vendredi 23 juillet dernier, les Jeux Olympiques de Tokyo se poursuivent toujours dans la somptueuse capitale du Pays du Soleil levant. Les disciplines s’enchainent à un rythme infernal, preuve du dynamisme légendaire de ces jeux. Hier matin ce fut le tour du Champion du monde, Vice- champion olympique, et champion d’Afrique en titre, Abdoul Razak Issoufou Alfaga d’effectuer son entrée dans la compétition. Une entrée qui fut fracassante pour toute la délégation du Niger à ces Jeux puisqu’elle a consacré la défaite de notre «Alfaga National» devant l’ivoirien Gbané Seydou dans cette catégorie des +80 kg.
Nul ne prévoyait un tel scénario difficile pour Abdoul Razak Issoufou Alfaga en cette belle matinée du 27 juillet 2021. Toute la délégation nigérienne avec à sa tête- le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sékou Doro Adamou et le président du Comité Olympique et Sportif du Niger, M. Idé Issaka - s’était mobilisée dans les travées du Makuhari Messe Hall de Tokyo, pour pousser le héros national à la victoire. Mais l’Ivoirien Gbané Seydou qui voulait certainement prendre sa revanche depuis sa défaite à Dakar en finale face à Alfaga et le titre de champion d’Afrique qui lui a filé entre les doigts, ne l’entendait pas de cette oreille.
Dès le premier round, il réussit à prendre une sérieuse avance sur Alfaga en le remportant par 6 points contre 1. Au second round, Alfaga revient dans le combat et parvient même à réduire l’écart : 5 points contre 7 pour Gbané Seydou. C’est le dernier et décisif 3ème round qui a été fatal pour le Nigérien : 9 points contre 15 pour l’ivoirien. Alfaga perd ainsi son combat. Mais il faut dire qu’au cours de ce combat, Alfaga a paru très lourd dans ses gestes. Il était moins offensif et même un peu attentiste contrairement à ses précédentes compétitions. Cela est-il dû à l’enjeu de ce combat ou bien à la très grande pression qui pesait sur ses épaules depuis Niamey ?
On savait qu’Abdoul Razak a toujours eu un mental d’acier, et qu’il savait déplacer les montagnes. Mais il faut reconnaitre que le grand champion qu’il est a manqué de Baraka. Abdoul Razak n’a pas eu de chance à Tokyo. Il est tombé les armes à la main. Il ya cinq ans à Rio de Janeiro, il avait battu tous les grands du monde qui se sont dressés sur son chemin pour finalement ramener à Niamey la médaille d’argent olympique. Et malgré ce camouflet inattendu de Tokyo, Alfaga reste et demeure ce grand champion de Taekwondo capable de surprendre ses adversaires à tout moment. Les grandes compétitions à venir vont certainement confirmer cette affirmation.
Tekiath Ben Youssef, l’espoir du Taekwondo féminin au Niger
La deuxième taekwondoiste du Niger, Tekiath Ben Youssef qui a combattu dimanche dernier dans la catégorie des -57kg, n’a elle aussi pas eu beaucoup de chance. Malgré une merveilleuse entrée en matière face à la japonaise Hamada Maya qu’elle a battue sur le score de 11 points contre 6, Tekiath a courbé l’échine face à la Russe Tatiana Minina sur le score de 10 points contre 15 pour son adversaire. Repêchée, elle parvient à battre la grecque Fani Tzelit, mais échoue aux portes du bronze devant la chinoise de Taipei, Lo Chia Ling. Tekiath finit donc ces jeux au 5ème rang de sa catégorie. Ce parcours de Tekiath aux Jeux Olympiques est très encourageant pour la jeune athlète qui fait ses premiers pas dans un tournoi d’envergure mondiale. Sans nul doute, Tekiath constitue un bel espoir pour le Taekwondo féminin du Niger. Quant au judoka Ismael Alassane, il a perdu son combat contre le Français Le Blouch.
Oumarou Moussa Envoyé Spécial(onep)
28 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Joe Biden, l’Afrique et la diaspora africaine

En quatre années à la Maison Blanche, Donald Trump n’a pas effectué un seul voyage officiel en Afrique. Tout juste l’ex-président américain a-t-il laissé à son épouse Melania le soin de visiter en une semaine de promenade touristique et glamour le Ghana, le Malawi, le Kenya et l’Egypte, autant de nations qu’il aurait sûrement rangées dans sa liste de « pays de ..... ».
« Trump n’avait pas d’intérêt pour l’Afrique. Sa seule obsession était la menace de la Chine. Biden aura pour priorités la gestion de la crise du Covid, l’économie, les divisions raciales du pays. La politique étrangère, et l’Afrique en particulier, viendra bien après, mais ce qui est sûr c’est que le ton va changer et il ne faut pas sous-estimer cela en diplomatie », se réjouit Jeffrey Hawkins. Cet ancien ambassadeur américain, aujourd’hui professeur à Sciences-Po, note que le continent africain n’a évidemment pas été un thème majeur du candidat Joe Biden, mais que celui-ci a publié lors de sa campagne un document à destination des diasporas. « Il y parlait d’une relation plus équitable, de la relance du programme Yali – Youth African Leaders – instauré sous Obama et de la fin de la restriction des visas » qui touchait les ressortissants du Nigeria, de la Somalie et du Soudan.
Dans l’administration qui s’installe, deux enfants de la diaspora nigériane tiendront justement une place particulière. Adewale « Wally » Adeyemo, conseiller économique sous la présidence Obama avant de prendre la tête de la Fondation de l’ex-président, doit occuper le poste de secrétaire adjoint au Trésor. Osaremen Okolo, 26 ans, a, quant à elle, été nommée conseillère au sein de l’équipe chargée de lutter contre la pandémie de Covid-19.
Renouer avec son histoire d’ouverture
Au-delà de ces symboles d’une Amérique prête à renouer avec son histoire d’ouverture, la politique africaine de Washington s’inscrira vraisemblablement dans la continuité des années Obama. Même si le premier président afrodescendant a davantage suscité d’espoir que légué des réalisations, « son approche est une feuille de route pour l’avenir avant que Biden impose sa marque », juge Jeffrey Hawkins.
Dans l’attente de la désignation d’un diplomate de carrière pour remplacer Tibor Nagy au poste de secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines, la première figure visible pour le continent africain sera Anthony Blinken, le nouveau chef de la diplomatie. Pour ce francophone passé par les administrations Clinton et Obama, le premier dossier africain à traiter devrait être le conflit intérieur qui agite l’Ethiopie.
Se posera également rapidement la question de la suite à donner aux deux « coups » diplomatiques de l’administration Trump sur le continent : le processus de normalisation engagé avec le Soudan et la reconnaissance en décembre 2020 de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette dernière pourrait-elle être menacée ? « Ce n’est pas encore très clair, mais à partir du moment où la décision n’a pas encore été ratifiée par le Congrès, elle peut être reprise. Le plus probable cependant est que l’on ne touche à rien, car le Maroc et Israël sont de solides alliés », explique Christopher Fomunyoh, directeur pour l’Afrique centrale et de l’Ouest du National Democratic Institute, une organisation proche du Parti démocrate.
En dehors des propos à l’emporte-pièce, de quelques coups de menton et d’une poignée de décisions inattendues, la politique africaine de Donald Trump aura été marquée par le maintien de fondamentaux tels que la lutte à tout prix contre l’expansionnisme commercial de la Chine, la poursuite – à contrecœur – du combat contre les djihadistes au Sahel et la défense du principe d’élections pluralistes – mais sans grand souci pour la qualité du résultat ou pour le respect des droits humains.
L’un des changements attendu sous Joe Biden sera un retour au multilatéralisme. Une promesse que sera chargée de mettre en œuvre Linda Thomas-Greenfield en tant que représentante des Etats-Unis à l’ONU. L’ancienne sous-secrétaire d’Etat pour l’Afrique de Barack Obama, qui a notamment travaillé au Kenya, en Gambie et au Nigeria avant de prendre les commandes de l’ambassade au Liberia, est une diplomate chevronnée, proche de Madeleine Albright. La France et les Etats concernés vont notamment guetter ces prochains mois sa décision sur l’avenir de la force G5-Sahel. Paris, dans l’espoir d’alléger son engagement militaire sur place, et les cinq Etats de la région, soucieux de donner à leurs soldats l’assurance financière d’une opération de l’ONU et des règles d’engagement moins contraignantes, plaident depuis longtemps pour que cette coalition régionale soit placée sous chapitre VII de la charte des Nations unies.
Alors que Donald Trump a ordonné le départ en janvier des soldats américains de Somalie et qu’il envisageait de faire de même au Sahel, un dirigeant de cette région estime que la priorité de Washington devra être de « réinvestir diplomatiquement le dossier libyen », un pays qui continue de déstabiliser ses voisins.
Facilités commerciales
Avocate des interventions « humanitaires » et du « devoir de protéger », Samantha Power, qui fut l’une des principales promotrices de l’opération militaire en Libye sous Obama, sera elle aussi l’un des visages importants de la nouvelle administration américaine. Après avoir été l’ambassadrice de Washington aux Nations unies, l’ancienne journaliste s’est vue confier la tête de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international. « Peut-être n’aura-t-elle pas tout de suite les moyens d’agir comme elle le veut car les budgets annuels ont été votés en octobre, mais Samantha Power a l’avantage d’avoir connu le continent avant d’accéder à une position décisionnelle. Elle ne devrait donc pas avoir la naïveté de certains de ses prédécesseurs alors que l’agence est un acteur de poids dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique », estime Christopher Fomunyoh.
Enfin, l’une des personnalités chargées de synchroniser les actions des différentes agences gouvernementales américaines est un visage moins connu. Passée par les ambassades à Haïti, en Thaïlande et en Tanzanie, bonne connaisseuse de l’Afrique de l’Ouest, la diplomate Dana L. Banks a été nommée directrice pour l’Afrique du Conseil de sécurité nationale.
Au-delà des aspects sécuritaires, ses discussions avec ses interlocuteurs africains devraient porter sur les facilités commerciales octroyées à la plupart des Etats du continent. Instauré par Bill Clinton, l’AGOA – African Growth and Opportunity Act, la loi sur la croissance et les opportunités africaines – qui permet aujourd’hui à 39 pays d’exporter vers les Etats-Unis sans droit de douane, s’achève en 2025. S’il paraît peu probable que celui-ci ne soit pas reconduit, des renégociations devraient être opérées notamment du fait de l’entrée en vigueur en janvier de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Cyril Bensimon
25 janvier 2021
Source : https://www.lemonde.fr/afrique/
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Journal Le Courier / Édito à l’occasion du numéro 700 : Notre préoccupation, c’est le Niger, ce ne sont pas les individus
C'est le n° 700 de votre journal, le Courrier. 700 numéros, cela fait un peu plus de 13 ans de dur labeur et d’abnégation au service, d’une part, du devoir d’informer pour nous et d’autre part, du droit à l’information pour les publics. Plus de 13 ans au service d’un pari, certes noble, mais difficile, voire dangereux dans un pays où même le droit, qui garantit en principe la sécurité juridique pour tout le monde, ne peut pas protéger le journaliste contre ceux qui, au nom du pouvoir, pensent jouir du droit à décider du sort des autres. Un pays dans lequel, parfois, ceux qui ont le devoir de protéger la liberté des journalistes peuvent subitement devenir des vautours cherchant à vivre de leurs carcasses. Bref, ce n’est pas facile d’informer, mais le Courrier, qui a subi les affres de ces travers, conduira, quoi qu’il advienne, sa part de mission dans la quête citoyenne d’une bonne gouvernance dans notre pays.
Accusé tantôt de propager de fausses informations, tantôt de servir des intérêts mesquins quand il ne s’agit pas encore de mener une mission par procuration pour des règlements de compte, le Courrier est resté professionnel. Il ne peut en être autrement, c’est le Niger qui est en jeu. Que ce soit sur l’affaire Africard, l’aide alimentaire pakistanaise ou encore l’uraniumgate pour ne citer que ces dossiers, le Courrier a fait son devoir, uniquement son devoir, d’informer, conformément à sa mission de service public. Notre préoccupation, c’est le Niger, ce ne sont pas les individus.
Ce pari d’informer, au prix de notre liberté et peut-être plus, nous l’avons fait il y a plus d’une décennie et nous continuons, continuerons, n’en déplaise aux prédateurs, à mener notre mission sans faiblesse, mus par la seule volonté d’apporter notre modeste contribution à l’émergence d’un Niger meilleur, un Niger où le bien public sera sacré, où la justice est équitable pour tous et où les gouvernants n’auront qu’un souci : travailler à améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens. Tel est notre sacerdoce et nous l’acceptons avec le bonheur d’être convaincus que nous rendons ainsi service au Niger et à son peuple.
Ali Soumana
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Journalisme en langues nationales : Le SYNAJOC/L organise un atelier de renforcement de capacités des membres sur la maitrise de la communication en langue dans la production des émissions
Le Syndicat National des Journalistes et Communicateurs en Langues nationales (SYNAJOC/L) du Niger a organisé, le samedi 5 février dernier à Niamey, un atelier de renforcement de capacités techniques et professionnelles de ses militants. L’ouverture de cette formation qui s’est déroulée dans la salle de réunions de la Maison de Presse a été présidée par le Secrétaire général du SYNAJOC/L, Mr Omar Labaran en présence du président de la Maison de Presse, M Harouna Ibrahim. Cet atelier a pour thème ‘’Renforcement de capacités des journalistes et communicateurs en langue nationale sur la maitrise de la communication en langue dans la production des émissions radios et télévisions’’.
Cette formation a regroupé une trentaine de journalistes en langues nationales issus des medias publics et privés provenant de toutes les régions du pays.
D’après le Secrétaire général du SYNAJOC/L, M. Omar Labaran, cet atelier a pour objectifs de renforcer les capacités techniques et professionnelles des participants dans la production audiovisuelle et dans l’utilisation et la maitrise de la communication dans les langues nationales. «70%à 75% des messages qui passent dans nos radios en particulier sont en langues nationales et c’est bien normal pour pouvoir atteindre le plus grand public. C’est pourquoi, il est nécessaire de savoir comment collecter, bien traiter les informations à diffuser à nos auditeurs», a-t-il expliqué. «C’est dans cette optique que nous avons réfléchi au niveau de notre associations pour organiser cette session. Cela parce qu’au regard des insuffisances que nous relevons dans le traitement de l’information, dans les débats, nous sommes souvent interpelés par rapport aux bourdes que commettent certains journalistes», a précisé le Secrétaire Général du SYNAJOC/L.
M. Omar Labaran a par ailleurs indiqué que les technologies de l’information avec notamment les réseaux a beaucoup bouleversé le journalisme de langue. «Si nous voulons garder nos auditeurs, nous devrons nous ressaisir et nous défaire de la dynamique des faknews», a-t-il estimé. Le Secrétaire général du SYNAJOC/L a salué le partenariat avec la Maison de Presse pour son soutien dans l’organisation de cette formation.
De son côté, le président de la Maison de Presse M. Harouna Ibrahim a exprimé sa fierté et son encouragement à l’endroit du Syndicat National de Journalistes et Communicateurs en Langues (SYNAJOC/L) pour la tenue de cet atelier. «L’utilisation des langues locales dans le traitement et la diffusion de l’information est très complexe surtout quand le journaliste ne maitrise pas la grammaire et le vocabulaire de ces langues», a expliqué M. Harouna Ibrahim. Aussi, a-t-il ajouté dans cet exercice, réussir à traduire fidèlement au public constitue probablement l’aspect le plus important et le plus difficile du traitement de l’information dans une langue autre que le français dans notre pays. «Aujourd’hui les citoyens ainsi que les responsables des medias, se plaignent beaucoup de la revue en langue des contenus de nos medias», a-t-il souligné.
Le président de la Maison de Presse a lancé un appel à l’endroit des tous les journalistes en langues: «Ne vous fiez pas à votre seule connaissance de la langue. Recherchez le consensus en vérifiant votre traduction dans au moins deux dictionnaires. Si de nouveaux termes apparaissent trop souvent, constituez progressivement votre propre glossaire. Le temps que vous consacrez à la vérification de vos propres traductions sera rentable à long terme. Il peut arriver qu’un mot, un terme ou une idée n’ait pas d’équivalent dans l’autre langue, ou qu’il en ait plusieurs. Ainsi, dans une langue comme le haoussa, un terme peut avoir trois équivalents selon les régions. L’idée de vérifier vos traductions sur internet est bonne en soi, mais une fois de plus, ne vous fiez pas à un seul site internet ou une seule traduction», a-t-il soutenu.
Abdou Salam Kabirou Mouha (ASCN)
07 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/
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Journée "100% Made in Africa” le 2 avril

Après le succès de ses mobilisations, le Front Anti-CFA, processus initié par l’ONG Urgences Panafricanistes, lance une journée internationale "100% Made in Africa”, destinée à valoriser les produits et services d’entreprises africaines.
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Journée d’information et de sensibilisation destinée aux agents de l'ONEP : Le personnel s’approprie les textes juridiques régissant leur cadre de travail
Dans son allocution d’ouverture de la session, le Directeur des Ressources Humaines du Ministère de la Communication, chargé de Relations avec les Institutions a tenu à féliciter et encourager les délégués du personnel de l’ONEP pour cette initiative opportune. «Cette initiative répond parfaitement aux attentes du ministre Mahaman Lawaly Dan Dano qui fait de la modernisation et de la créativité des organes de presse publics une de ses priorités», a-t-il déclaré. M. Ibrahim Bagna a rappelé que lors de ses rencontres de prise de contact avec les responsables des médias publics, le ministre de la Communication leur a notifié ses attentes qui se résument au travail bien fait, à la créativité et à l’innovation pour s’adapter à cette ère moderne. «Je souhaite que, cette réactivité des agents de l’ONEP soit vite reprise par tous les organes de la presse, car cela permettra à la structure d’avoir un nouveau souffle dans leur travail de communication», a-t-il appelé.
Pour sa part, la Directrice Générale de l’ONEP, Mme Rabiba Aboubacar Bouzou a tout d’abord adressé ses sincères remerciements aux Directeurs centraux du Ministère de la Communication et à ses collègues Directeurs Généraux de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND), l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) et de la Radio et Télévision du Niger (RTN), présents à cérémonie. Elle s’est réjouie de cette belle et noble initiative des délégués du personnel. Ce genre d’activités nécessite d’être pérennisée. «Toute formation est bénéfique pour des agents surtout en ce qui concerne la connaissance des textes qui lient l’agent et son administration. Je vous exhorte à suivre les exposés qui vous seront présentés par les conférenciers dont je ne doute point de leur expérience», a déclaré Mme Rabiba Aboubacar.
Auparavant, le délégué du personnel M. Seini Seydou Zakaria, a expliqué que les délégués du personnel de l’ONEP ont pris l’initiative d’organiser cette activité dans le cadre de la célébration de la fête des travailleurs, le 1er mai 2022 qui, cette année a coïncidé avec la fête de l'Aïd El fitr. Pour lui, cette journée d'information et de sensibilisation destinée uniquement aux agents de l'ONEP sur la connaissance des textes régissant les Etablissement publics (convention collective interprofessionnelle, code général du travail du Niger et statut autonome de l'ONEP) permettra de renforcer la capacité des agents dans leur milieu de travail. «L’initiative répond à l'appel que le ministre en charge de la Communication, Monsieur Mahamane Lawaly Dan Dano avait lancé lors de sa première rencontre de prise de contact avec les responsables des médias publics, demandant aux responsables et agents d’apporter de l’innovation dans le travail afin d'obtenir à des résultats probants», a dit M. Seini Seydou Zakaria.
Pour le délégué du personnel, l’amélioration du travail nécessite une bonne appropriation des textes par les agents. C'est pourquoi, «nous avons bien voulu mettre l'accent sur la sensibilisation et la formation des agents afin de promouvoir les valeurs patriotiques et que cela soit perçu sur le quotidien, "Le Sahel" et l'hebdomadaire "Sahel Dimanche’’en terme de qualité de travail», a-t-il indiqué.
M. Seini Seydou Zakaria devait en outre rappeler qu’en dehors de leur mission de représenter les salariés auprès de la direction et de présenter à cette dernière toutes les revendications individuelles ou collectives émanant des salariés, les délégués du personnel sont aussi tenus d'aimer d'abord leur société, la défendre jalousement en tout lieu et à tout moment pour son développement. Enfin, M. Seini Seydou Zakaria, s’est dit persuadé qu'à l'issue de cette journée d’information et de sensibilisation, dont les thèmes tournent autour des droits et des devoirs des agents de l'ONEP, le personnel assimilera plus son statut juridique.
Peu après la cérémonie d’ouverture, les travaux se sont poursuivis avec les communications. Ainsi la première communication présentée par M. Laouali Souleymane, directeur technique de l’ONEP et ancien délégué du personnel a porté sur le Statut particulier de l’ONEP. Par la suite Mme Gaichatou Mohamed, Inspectrice de travail a entretenu les participants sur la Convention collective interprofessionnelle et sur le Code du travail nigérien. Les débats qui s’en sont suivis ont permis aux agents de poser des questions pour mieux comprendre leurs droits et leurs devoirs à la lumière de ces différents textes qui régissent leur cadre de travail.
Ali Mamane(onep)
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Journée d’information sur le processus électoral au profit des médias et de la société civile : L’enrôlement biométrique des Nigériens à l’extérieur au centre des échanges
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, le 15 septembre 2022, une journée d’information sur le processus électoral. Il s’agit pour la CENI, à travers cette rencontre où des responsables des medias et représentants des organisations de la Société Civile sont conviés, d’apporter des éléments de réponse et de clarification sur les préparatifs, l’avancement et la conduite de l’enrôlement biométrique des Nigériens à l’extérieur.
L’ enrôlement de la diaspora nigérienne, la 9ème région représentée par 5 députés à l’Assemblée nationale, étalé sur deux semaines à partir du 15 octobre 2022, concernera 118.333 Nigériens résidant dans 15 pays et Etats à savoir l’Algérie, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, la République Fédérale du Nigeria, le Royaume du Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Togo, la Belgique, la France et les États Unis d’Amérique.
Lors de cette rencontre, le président de la CENI, Me Issaka Souna a précisé que, les représentants de la société civile et ceux des organes de presse nigériens sont des acteurs et partenaires précieux dont la contribution est très appréciée dans le bon déroulement du processus électoral. L’enrôlement des Nigériens de l’intérieur que ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période, a indiqué Me Issaka Souna. Mais des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI ont rendu impossible l’enrôlement des nigériens de l’extérieur, notamment la pandémie de la Covid-19 et les mesures internationales prises afin de l’éradiquer. «On se rappelle que le Niger avait fermé ses frontières et suspendu toutes missions à l’extérieur du pays. Un arrêt de la Cour Constitutionnelle, juge électoral a décidé que cette pandémie à laquelle le monde entier a dû faire face justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et une reprise de cette opération quand la situation le permettrait. C’est donc dans cette logique que la CENI relance le processus d’enrôlement biométrique de la diaspora qui a dû être reporté sine die», a déclaré Me Issaka Souna.
Au terme de la loi, article 40 du code électoral : «les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes : Carte d’identité nationale; Carte d’identité militaire ; Passeport; Acte de naissance; Jugement supplétif, ou certificat de nationalité; Livret de pension civile ou militaire ; Carte consulaire, carnet et/ou livret de famille… ». «L’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. Elle est personnelle…» Article 41 du code électoral.
S’agissant des pays retenus, intervenu après des missions de terrains effectuées par les membres de la CENI, le Ministère des Affaires Étrangères et celui de l’Intérieur, en application des critères définis préalablement, Me Issaka Souna a précisé que, ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par son institution. Il a assuré que les résultats des différentes collectes seront ensuite traités comme cela a été le cas pour les résultats antérieurs de l’enrôlement à l’intérieur.
A ce jour, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) continue le suivi et la mise à jour des dossiers. L’acheminement du matériel d’enrôlement est en cours. L’avis de recrutement des personnels dédiés à l’enrôlement est adopté et la mise en place des commissions administratives quasiment achevée. Les différents programmes de formation, sensibilisation ainsi que les mesures d’instructions générales sont en cours d’achèvement. Les ambassades, les représentations consulaires et les parties prenantes locales sont régulièrement informées et mobilisées.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep) et Omar Abdou (Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org
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Journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger : Un excédent de 140,2 milliards en 2021 sur le solde global de la balance commerciale contre un déficit de 80,0 milliards enregistré en 2020
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé hier matin à Niamey, une journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger au titre de l’année 2021. C’est le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Mamane Boukari qui a présidé l’ouverture des travaux. L’objectif de cette journée instituée par les autorités de la Banque Centrale dans les huit Etats membres de l’Union vise à élargir le champ de partage des informations et accroitre la perception de leur importance dans l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques.
Outre la situation des comptes extérieurs, les participants ont suivi aussi une communication sur le profil du rapatriement des recettes d’exportation, qui présente des résultats mitigés, en dépit de l’importance de ce rapatriement pour la consolidation du pool commun des réserves de changes de l’Union, nécessaire à la couverture des importations des biens et services ainsi que le règlement de la dette extérieure publique et privée.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances a expliqué que les comptes extérieurs offrent un résumé sommaire de l’économie nationale, faisant ressortir les secteurs les plus dynamiques à l’exportation au cours de la période considérée, mais aussi les moins performants, nécessitant une attention particulière des autorités économiques et monétaires. «A cet égard, l’analyse des soldes caractéristiques de la balance des paiements permet une bonne appréciation du profil de nos échanges économiques avec l’extérieur», a-t-il ajouté.
Au cours de l’année 2021, l’évolution des échanges extérieurs du Niger avec le reste du monde s’est ressentie du contexte de reprise de l’activité économique mondiale post-Covid-19. «Ainsi, le solde global de la balance des paiements du Niger est ressorti excédentaire de 140,2 milliards en 2021 après un résultat déficitaire de 80,0 milliards enregistré en 2020. Cette évolution est imputable essentiellement à l’accroissement des investissements directs étrangers et des investissements de portefeuille, beaucoup plus important que le déficit du compte des transactions courantes et de capital», a-t-il précisé.
M. Mamane Boukari a indiqué que cette 16ème édition de la journée de diffusion s’inscrit, comme les précédentes, dans une optique de renforcement de la concertation entre les différents acteurs de la vie économique de notre pays. «Elle vise également à mieux faire connaître aux décideurs, opérateurs économiques, chercheurs et autres utilisateurs, l’importance et l’intérêt de cet état statistique indispensable qu’est la balance des paiements. Par ailleurs, à travers une telle démarche, les agents économiques, producteurs des données de base, réalisent que les informations communiquées dans le cadre de l’établissement de la balance des paiements et de la position extérieure globale débouchent sur un document d’une grande utilité», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère des Finances a noté que le profil des comptes extérieurs du Niger demeure caractérisé par un solde des transactions courantes déficitaire, dont la principale cause reste le déficit commercial.
Quant au directeur national de la BCEAO pour le Niger, M. Maman Laouane Karim, il a précisé que l’instauration de cette journée, par les Autorités de la Banque Centrale, répond à une double vocation. «Elle vise à assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs élaborés dans un cadre formalisé et harmonisé au sein de l’UEMOA, tout en participant au renforcement des cadres de dialogue existants entre les secteurs public et privé. En outre, elle offre un espace d’échanges et de réflexions sur les problèmes et les opportunités économiques reflétés à travers le profil des comptes extérieurs et leur évolution», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée du Conseil national de la recherche agronomique (CNRA) : Des résultats probants et un élan décisif de la recherche agronomique
La 3ème édition de la journée du Conseil national de la recherche agronomique (CNRA) a été lancée hier matin sous les auspices du Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou. Ce cadre a permis aux différentes structures de recherche, de présenter au public des technologies éprouvées des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques. C’est le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa, qui a procédé au lancement de la journée en présence du gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka et de plusieurs invités.
Pour le ministre de l’Agriculture, cette journée revêt une signification profonde au regard des objectifs en matière de mise en œuvre de la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et développement agricole durables. En effet a dit Dr. Alambedji Abba Issa, la recherche scientifique, en général, et la recherche agronomique, en particulier, constitue pour tous les pays du monde, un impératif stratégique. Et, elle l’est singulièrement pour le Niger où l’agriculture demeure, avec l’élevage, l’un des moteurs du développement économique et social. C’est pourquoi, le ministre a souligné avec force l’intérêt qu’accorde le gouvernement à la question de la recherche agronomique comme vecteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Dr. Alambedji Abba Issa a fait savoir que, les chercheurs nigériens ont réalisé un travail d’une importance vitale dans les laboratoires universitaires, dans les centres d’étude et de recherches agricoles. «Aujourd’hui, des milliers de producteurs ont bénéficié des technologies et des innovations réalisées par la recherche. Ce qui leur a permis d’accroître les rendements et les productions agro-sylvo-pastorale et halieutique et aussi, de tirer de plus en plus des productions avec de moins en moins d’espace et une parfaite maitrise d’eau», s’est-il réjoui. Cependant, a-t-il déploré, force est de reconnaitre qu’en dépit des innovations et progrès enregistrés dans la recherche agronomique, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le pays se trouve ainsi confronté, de manière récurrente, à la problématique de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Toutefois, a précisé le ministre Alambedji, le Niger s’est engagé afin que les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement continuent à être les leviers du développement économique et social du pays. A cet effet, l’un des actes concrets a consisté à redynamiser le système national de la recherche agronomique. En effet, par cette réforme, le gouvernement veut désormais l’émergence d’une recherche agronomique visible et lisible avec des résultats qui vont permettre de transformer le monde rural.
Ainsi, le conseil est un outil de mise en œuvre de l’initiative 3N aux cotés du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) et de l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA). Et son Secrétariat permanent constitue une instance suprême de décision. D’après le ministre de l’Agriculture, l’objectif de cette réforme est d’engager une transformation globale dans la pratique de la recherche agricole et de développer des partenariats. «Le Conseil national de la recherche agronomique devra être cet instrument novateur de redynamisation de la recherche agronomique telle que nous la voulons aujourd’hui pour le Niger», a –t-il souligné. Et Dr. Alambedji Abba Issa d’ajouté «je veillerais personnellement à ce qu’une attention toute particulière lui soit accordée à travers la mise à disposition, des moyens humains, matériels et financiers conséquents». Le ministre de l’Agriculture a, enfin, invité les différents départements ministériels concernés par la recherche agronomique à travailler en synergie et de veiller à ce que la recherche agronomique soit véritablement au cœur de la mise en œuvre de l’initiative 3N.
En amont au moment du lancement, les invités ont suivi un film documentaire sur le CNRA, ses grands projets de recherche et les résultats obtenus. Notons également que la cérémonie a été suivie d’une visite des stands où le Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a constaté le niveau d’avancement des chercheurs nigériens. Le Premier ministre a aussi apprécié la qualité de la recherche agronomique.
Rahila Tagou(onep)
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Journée Internationale de l’Alphabétisation : Le ministre de l’Education nationale appelle à une mobilisation générale en faveur du sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle au Niger
A l’instar du reste de la Communauté Internationale, le Niger célèbre, aujourd’hui 8 septembre, la 55ème édition de la Journée Internationale de l’Alphabétisation placée sous le thème «l’Alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique». A cette occasion le ministre de l’Education Nationale Dr Rabiou Ousman a livré un message à travers lequel il a parlé de l’importance de la célébration de cette journée avant de s’appesantir sur les actions entreprises par l’Etat du Niger de concert avec les partenaires techniques et financiers pour améliorer le taux d’alphabétisation.
Dans son message, Dr Rabiou Ousman a d’abord rappelé que la journée internationale la Journée Internationale de l’Alphabétisation vise entre autres à rappeler à toutes et à tous l’importance de l’alphabétisation qui relève de la dignité et des droits humains. «La réelle participation des citoyens à la construction de la nation ne peut s’opérer si la majeure partie de sa composante ne sait ni lire, ni écrire» a-t-t-il déclaré. Il a par ailleurs précisé que le choix du thème central pour la commémoration de la journée du 8 Septembre par l’UNESCO, s’explique compte tenu de l’importance que le numérique occupe dans la réforme éducative en cours. En outre, Dr Rabiou Ousman a indiqué que cette réforme engagée sous l’impulsion du Président de la République SE Mohamed Bazoum consiste à donner les chances à tous les citoyens d’accéder à une éducation de qualité.
Le ministre de l’Education a souligné que l’alphabétisation est un domaine éducatif dont les actions agissent directement sur la population active n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école. Toutefois, il a notifié que malgré les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires dans ce domaine, le phénomène de la sous alphabétisation de la population persiste. Selon l’UNESCO, la planète compte encore 773 millions de jeunes et d’adultes non alphabétisés.
Pour ce qui est du Niger, l’INS a relevé que le Niger fait partie des pays ayant le plus faible taux d’alphabétisation soit 28,4%. Cela veut dire que plus de 70% de la population de 15 ans et plus ne savent ni lire, ni écrire et n’ont pas pu développer des compétences relatives à la vie courante. A cela s’ajoute 53,2% de la cible des jeunes de 7 à 16 ans qui sont en dehors de l’école.
Cependant, des efforts considérables ont été consentis avec l’appui des partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs de la société civile. Le ministre de l’Education nationale cite entre autres l’élaboration et l’adoption de plusieurs documents et textes de cadrage et d’orientation ; la multiplication des centres d’alphabétisation et d’éducation non formelle à travers la mise en œuvre de plusieurs projets et sous programmes ; la création des foyers d’éducation permanente ; le développement de l’environnement lettré. Parlant de la
campagne d’alphabétisation 2019-2020 au Niger, Dr Rabiou Ousman a confié que 762 centres d’alphabétisation ont été ouverts ayant enregistré un effectif de 27.293 apprenants dont 19.101 femmes. Notons qu’à l’issue de la campagne, 21.425 apprenants ont été enregistrés, parmi lesquels 12.028 ont été déclarés alphabétisés dont 7 993 femmes.
En ce qui concerne l’éducation non formelle, 920 centres toutes formules confondues ont été ouverts avec un effectif de 26.756 dont 13.286 filles. De ce nombre 18.451 apprenants dont 9 147 filles ont terminé l’année. «Au regard de ces résultats, nous devons réunir toutes les conditions favorisant l’accès des femmes et des hommes à une offre d’alphabétisation de qualité, gage de leur participation effective et consciente au processus de développement» a-t-il déclaré. Le ministre de l’Education Nationale a invité tous les acteurs, d’aligner leurs interventions sur la politique du ministère en matière d’alphabétisation et d’éducation non formelle, en vue de créer une synergie d’actions. Pour ce faire, dit-il, les cadres de concertation mis en place au niveau des régions doivent pleinement jouer leur rôle de coordination de toutes les planifications au niveau local. Ces cadres regroupent les représentants des structures étatiques, les collectivités, les acteurs de la société civile, les ONG/Associations actives en alphabétisation et éducation non formelle.
«Au-delà des responsables du Ministère en charge du sous-secteur de l’alphabétisation et des autres Ministères sectoriels impliqués, je voudrais, de manière solennelle, inviter tous les acteurs à plus d’efforts afin que la commémoration de cette 55ème édition de La Journée Internationale de l'Alphabétisation soit le point de départ d’une mobilisation générale en faveur du sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle dans notre pays» a conclu Dr Rabiou Ousman.
Laouali Souleymane(onep)
08 septembre 2021
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Journée internationale de l’alphabétisation couplée à la semaine de l’adulte : Un appel à une coordination et une harmonisation des interventions pour dynamiser le secteur
Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui 8 septembre 2022, la 56ème édition de la journée internationale de l’alphabétisation couplée à la semaine de l’adulte. A cette occasion, le ministre de l’Education Nationale, Pr. Ibrahim Natatou a livré un message dans lequel, il a dressé le bilan annuel des actions de la campagne d’alphabétisation et d’éducation non formelle de l’année 2020-2021. La 56ème édition de cette journée est placée sous le thème «Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation». Il s’agit à travers ce thème d’informer et de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les réalités et l’importance de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.
Dans le message qu’il a livré, le ministre de l’Education nationale a, de prime abord souligné, l’importance de l’alphabétisation. En effet, elle permet non seulement de former les populations surtout rurales mais aussi leur permet de contribuer efficacement aux efforts de redressement économique du pays. C’est pourquoi, le Ministère de l‘Education nationale met en œuvre, plusieurs actions d’alphabétisation et d’éducation non formelle à travers le budget national et l’appui des partenaires techniques et financiers. L’objectif principal est d’améliorer le taux d’alphabétisation qui était de 31,1% au dernier recensement général de la population. Aussi, avec la réforme en cours et conformément à la feuille de route, il est envisagé l’enrôlement de 70.000 adultes et de 50.000 jeunes de 9 à 14 ans non scolarisés et déscolarisés par an jusqu’en 2026.
Parlant du bilan de la campagne d’alphabétisation et d’éducation non formelle de l’année 2020-2021, Pr. Ibrahim Natatou a fait savoir qu’en ce qui concerne l’alphabétisation des adultes, 1.212 centres d’alphabétisation ont été créés avec 47.501 apprenants inscrits (dont 35.771 femmes). On note que, 31.596 apprenants sont parvenus en fin de campagne (soit un taux de fréquentation de 66.38%). Et à l’issue des résultats de fin d’année, 22.445 sont déclarés alphabétisés soit un taux de réussite en alphabétisation de 71.03%.
S’agissant du volet non formel, 465 centres à passerelle ont été réalisés avec 10.394 apprenants inscrits. De ce nombre, 7.303 apprenants ont été transférés au formel (CE2 et classe de 6ème) à la fin de l’année, soit un transfert de 70,26%. Aussi, 412 autres centres d’éducation non formelle (CEA et CCEAJ) ont été réalisés avec 11.843 apprenants inscrits en début d’année. A la fin de l’année, 8.254 élèves ont été admis et transférés en classe de 6ème du collège d’enseignement général et à l’enseignement professionnel soit un taux de transfert de 69,69%.
Ces statistiques prouvent que beaucoup d’efforts sont consentis par l’Etat et ses partenaires. Cependant, le ministre de l’Education a notifié que, beaucoup reste à faire au regard du nombre important d’enfants hors école et du taux élevé d’analphabétisme qui est de 68,9% en 2021. En effet, ce sont environ 2.626.576 enfants et adolescents qui sont hors école et 7 adultes sur 10 qui ne savent ni lire, ni écrire et qui n’ont pas pu développer des compétences leur permettant d’agir efficacement dans le processus de développement socioéconomique.
Ainsi, pour dynamiser le secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, le ministre de l’Education nationale estime qu’une coordination et une harmonisation de toutes les interventions s’imposent. Ainsi, a-t-il précisé, plusieurs textes réglementaires ont été adoptés par le Ministère de l’Education Nationale et pour lesquels, des dispositions seront désormais prises pour leur mise en application effective.
Rahila Tagou(onep)
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Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques : « La protection de l’éducation est une responsabilité collective que nous nous devons d’assumer », déclare SE Mohamed Bazoum
Le Président Bazoum Mohamed a participé hier en début d’après-midi à un sommet virtuel de haut niveau organisé par les Nations Unies dans le cadre de la célébration de la journée internationale de protection de l’éducation contre les attaques. A cette occasion, le Chef de l’Etat du Niger, unanimement salué par tous pour son engagement en faveur de l’éducation, a réaffirmé l’engagement du Niger à faire de la protection de l’éducation une des priorités du pays pendant son mandat au conseil de sécurité de l’ONU. Le thème choisi cette année pour la célébration de la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques est
« Protéger l’éducation pour une paix durable ».
La question de la protection de l’éducation, a indiqué le Président Bazoum Mohamed, dans son allocution, est préoccupante dans les pays touchés par la violence et l’insécurité avec près de 75 millions d’enfants dont l’éducation est perturbée par les conflits. Il a aussi rappelé l’interruption de l’éducation pour la quasi-totalité des enfants du monde à la suite de la pandémie mondiale de la COVID-19.
SEM Bazoum Mohamed a souligné la détermination du Niger à renforcer la protection de l’éducation contre les attaques, particulièrement dans la région du Sahel « où le nombre des écoles fermées du fait de la crise sécuritaire et des attaques contre les écoles perpétrées par les groupes terroristes a été multiplié par six depuis 2017, avec près de 5000 écoles fermées, perturbant l’éducation de plus de 700 000 enfants et privant plus de 20 000 enseignants de la possibilité d’exercer leur métier ». Pour le Président de la République, les filles sont, dans ces genres de conflits, particulièrement vulnérables car « elles ont deux fois moins de chances d’être scolarisées que celles vivant dans les pays en paix», en plus d’être exposées aux risques voire leur éducation interrompue suite à la fermeture des écoles.
Le Président Bazoum Mohamed plaide pour le renforcement du cadre normatif pour la protection de l’éducation, ce qui facilitera, a-t-il indiqué, la mise en place des politiques et des mécanismes de protection et de prévention plus efficaces. « C’est pour cela que conjointement avec la Norvège, nous œuvrons pour l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité, la toute première qui se focalisera principalement sur la protection de l’éducation dans les zones touchées par les conflits, l’insécurité et les crises humanitaires», a-t-il dit. Cette résolution soutenue par les deux pays vise à insuffler un nouvel élan politique à la coopération internationale pour la protection de l’éducation et la continuation de l’apprentissage.
Le Président de la République a estimé que, tout en déployant des efforts pour renforcer la résilience et la justice climatique, il est primordial d’ériger l’éducation en situation de crises en une priorité absolue. Selon des études qu’il a citées, en 2021 seulement, plus de quatre (4) millions de filles dans les pays en développement ont dû interrompre leur scolarité du fait d’événements liés au climat, un chiffre qui pourrait atteindre 12 millions à l’horizon 2025. « L’éducation est notre meilleure chance d’asseoir les bases d’une reprise post-pandémique résiliente et durable. Tous les acteurs y compris le secteur privé ont un rôle dans le renforcement des mécanismes de financement pérenne, efficace et catalyseur », a-t-il affirmé
La protection de l’éducation, fait savoir SE Bazoum Mohamed, est une responsabilité collective que « nous nous devons d’assumer ». Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’une condition essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement durable, en particulier l’objectif n°4, mais également pour asseoir la paix et la sécurité auxquelles aspire la communauté internationale. « Le Niger appelle solennellement à des actions concrètes pour la protection de l’éducation. Si la pandémie actuelle a mis à rude épreuve notre capacité à pallier les graves violations que subissent les enfants en temps de conflits armés, elle nous rappelle également qu’un changement systémique à l’échelle mondiale, y compris dans nos efforts de protection de l’enfance, s’impose », a-t-il mentionné.
La visioconférence est organisée par les Nations Unies à l’initiative du Qatar. Son Altesse Royale Sheikha Moza Bint Nasser du Qatar, le Secrétaire Général des Nations Unies, la Directrice générale de l’UNESCO et la Directrice exécutive de l’UNICEF font partie des participants. Le Ministre de l’éducation nationale du Niger a aussi pris part aux échanges.
Par Souleymane Yahaya(onep)
10 septembre 2021
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Journée Internationale de la protection de la couche d’ozone : La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification lance un appel à conjuguer les efforts pour la cause environnementale
A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Niger, célèbre aujourd’hui 16 septembre, la Journée Internationale de la Protection de la couche d’ozone sous le thème «Protocole de Montréal pour que nous, nos aliments et nos vaccins restions au frais». A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, M. Garama Saratou Rabiou Inoussa a livré un message dans lequel elle a notamment évoqué les menaces qui pèsent sur ce bouclier protecteur naturel contre les rayons ultraviolets du soleil, très nocifs pour la santé et la vie sur terre. La ministre Saratou Inoussa a lancé un appel pour une conjugaison des efforts en vue de la préservation de l’environnement global et du cadre de vie des populations.
Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a d’abord noté que le thème de l’éditiaon 2021 rappelle et met en lumière toute l’importance de la mise en œuvre du Protocole de Montréal et son amendement de Kigali pour la conservation de notre nourriture et de nos vaccins au frais. «La couche d’ozone est le bouclier naturel qui nous protège contre les rayons ultraviolets du soleil. Cette protection est mise à rudes épreuves par des gaz et autres produits halogénés libérés dans l’atmosphère à l’occasion de certaines activités économiques utilisant des machines à chaleur qui fonctionnent avec ces gaz», a regretté la ministre. Fort heureusement, a-t-elle ajouté, la mise en œuvre du Protocole de Montréal a permis de remplacer 99% de ces gaz par des substituts plus écologiques. Grâce à cela, la couche d'ozone est en voie de se cicatriser et devrait revenir à l’état d'avant 1980 d'ici le milieu de ce siècle.
Ainsi, la combinaison de la réduction de la consommation de HFC et de l'amélioration de l'efficacité de la chaîne du froid permettra, selon la ministre, de lutter contre les pertes alimentaires. «Notre pays n’est pas resté en marge de cet élan planétaire, comme l’atteste son engagement au respect du calendrier du Protocole d’élimination de l’utilisation des substances nocives pour l’atmosphère», indiqué Mme Saratou Rabiou Inoussa. En effet, déclare-t-elle, le Niger a mené avec succès le plan de gestion de fluides frigorigènes ainsi que le plan de gestion d’élimination finale des frigorigènes. «Mon département ministériel a renforcé les capacités des professionnels de froid de plusieurs de nos régions sur la reconversion des équipements de refroidissement ; et a doté plusieurs établissements de formation professionnelle et les structures régionales de l’Association des Professionnels du Froid du Niger en Kits de formation technique», a souligné la ministre en charge de l’Environnement.
En cette journée commémorative et au nom des plus hautes autorités nigériennes, la ministre l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les concitoyens et aux différents acteurs pour conjuguer leurs efforts à ceux du gouvernement pour la cause commune de préservation de l’environnement. Car, précise la ministre, malgré tous les efforts cités plus haut, beaucoup reste encore à faire pour le respect des dispositions du Protocole de Montréal dans les pays en développement en particulier. «Pour y arriver, il revient à tous les acteurs étatiques, aux ONG et associations de poursuivre les efforts de sensibilisation du public, de renforcement des capacités des professionnels sur les bonnes pratiques de maintenance des équipements et d’encourager l’importation des équipements économes d’énergie et accessibles aux ménages nigériens», a préconisé la ministre Saratou. Enfin, Mme Garama Saratou a réitéré sa gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour leur soutien précieux, tout en les invitant à poursuivre et renforcer ce soutien, ‘‘indispensable pour faire face efficacement aux défis environnementaux qui nous assaillent’’. Notons que, cette Journée démontre que les décisions et les actions collectives, guidées par la science, sont le seul moyen de résoudre les grandes crises mondiales.
Mahamadou Diallo(onep)
16 septembre 2021
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Journée Internationale de lutte Contre la Corruption : «La HALCIA va mettre en place un observatoire des élections en partenariat avec des organisations de la société civile et des médias», a annoncé M. Gousmane Abdourahamane, président de la HALCIA
Le Niger a célébré hier, Mercredi 9 Décembre, la Journée Internationale de Lutte Contre la Corruption. Cette journée, est une opportunité offerte aux communautés afin d’échanger sur le phénomène de la corruption et sur le rôle de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC). Le thème retenu à cette occasion est : «Rétablir avec intégrité». C’est à ce titre que la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a organisé différentes activités à son siège. Ainsi, après une animation culturelle riche en chant et poésie sur la corruption, le président de ladite structure, M. Gousmane Abdourahamane a procédé au lancement des activités Commémoratives de cette journée.
A cette occasion, le président de la HALCIA a souligné l’importance du thème qui a-t-il dit, est non seulement d’actualité mais aussi en parfaite harmonie avec la vision de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption. Aussi a-t-il poursuivi, cela ambitionne d’enraciner, de manière durable, la culture de la redevabilité, de la transparence et de l’intégrité à tous les niveaux de la gestion des affaires de l’Etat. De ce fait a indiqué M. Gousmane Abdourahamane, le thème de cette journée, nous engage tous à lutter non seulement contre la corruption (qui prive la société d’écoles, d’hôpitaux et d’autres services essentiels, décourage les investissements étrangers, dépossède les nations de leurs ressources naturelles, sape l’Etat de droit et favorise la grande criminalité) mais aussi, à lutter contre toutes les formes de pratiques corruptives qui se développent en temps de crise.
En effet, a précisé le président de la HALCIA, la lutte contre la corruption est une mission permanente qui requiert un engagement et une détermination. Et la HALCIA a-t- il déclaré s’y attèle résolument avec la participation des autres structures institutionnelles et non institutionnelles de l’Etat. A ce titre, M. Gousmane Abdourahamane a notifié que cette année, en dépit de la pandémie de la COVID 19, la HALCIA a été vue sur plusieurs fronts dont celui de la sensibilisation et de la formation des acteurs ; celui de la lutte pour l’organisation des examens et concours propres. Et à cela s’ajoute aussi, le front de la lutte contre la spoliation des biens publics et les actions pour une mobilisation soutenue des ressources de l’Etat, (actions vers lesquelles la HALCIA est actuellement portée et qui consistent à contrôler les opérations de recettes et de dépenses de l’Etat).
Parlant du domaine des investigations, M. Gousmane Abdourahamane a révélé que la HALCIA, a enregistré 133 plaintes et dénonciations au cours de l’année 2020 portant sur des infractions diverses dont les plus récurrentes sont les fraudes fiscales, les fraudes douanières, les fraudes aux concours de recrutement ; la concussion, le favoritisme, les abus de fonction et les détournements des deniers publics. Pour le président de la HALCIA seule la mise en place de mesures efficaces d’atténuation de la corruption permettra un meilleur rétablissement tout en insistant sur le fait qu’un rétablissement inclusif de la COVID-19 ne peut êtreréalisé qu’avec intégrité. De ce fait a-t-il soutenu, la réduction des risques de mauvaise gestion et de corruption pendant la pandémie de COVID 19 nécessite l’implication d’organismes anticorruptions forts, une meilleure surveillance des programmes de soutien d’urgence, un approvisionnement public plus ouvert et plus transparent et un meilleur respect de la législation anticorruption par le secteur privé. Pour le bon accomplissement de l’ensemble de ces actions, a notifié le président de la HALCIA, le soutien des différents éléments du tissu social est nécessaire. «Pour nous rétablir avec intégrité, nous devons être tous unis contre la corruption» a dit M. Gousmane Abdourahamane.
Et à la veille des élections, le président de la HALCIA a saisi l’opportunité, pour lancer un appel à l’ensemble des citoyens pour des élections transparentes et apaisées, exemptes de toutes pratiques corruptives. Aussi, il a annoncé qu’en contribution à cet objectif commun, la HALCIA a décidé, cette année conformément à ses missions, de mettre en place un observatoire des élections en partenariat avec des organisations de la société civile et des médias. Cet observatoire va déployer des observateurs dans les 8 régions de notre pays avec pour mission la sensibilisation des acteurs électoraux et la surveillance du processus électoral.
Rahila Tagou
10 décembre 2020
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Journée internationale de Métrologie : Mettre en lumière les enjeux de la métrologie à l’ère numérique
A l’instar de la communauté Internationale, le Niger célèbre demain 20 mai 2022, la journée internationale de la Métrologie. Le thème retenu pour cette édition est ‘’la métrologie à l’ère numérique’’. A cette occasion, la ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou a livré un message dans lequel elle a rappelé que l’objectif de cette journée est de promouvoir le rôle important que joue la métrologie, afin de répondre aux exigences de la nouvelle économie numérique, en vue de satisfaire les attentes des clients en matière de qualités.
Pour rappel, la Journée Mondiale de la Métrologie est une manifestation annuelle au cours de laquelle plus de 80 pays célèbrent l’impact des mesures dans notre vie quotidienne en perpétuelle mutation. Ainsi, le 20 mai de chaque année est la date à laquelle se tient cette journée qui célèbre l’anniversaire de la signature de la Convention du mètre en 1875. «Ce traité a permis de poser les fondements d’un système mondial de mesures cohérent essentiel pour les découvertes et l’innovation scientifique, la production industrielle et le commerce international, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie et la protection de l’environnement», a souligné Mme Gourouza Magagi Salamatou.
La ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes d’ajouter que la journée mondiale de la métrologie est célébrée conjointement par les organismes internationaux de métrologie à savoir, le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l’Organisation Internationalle de Métrologie Légale (OIML), avec la participation des Organismes nationaux de Métrologie des différents pays. Aussi, la technologie numérique révolutionne notre communauté et, est l’une des tendances les plus en vogue de la société d’aujourd’hui.
Ainsi, Mme Gourouza Magagi Salamatou a par la suite rappelé le travail abattu par l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (AMNC), en métrologies légale et industrielle. L’ANMC, qui exerce le contrôle métrologique au Niger, organisera, selon la ministre, un atelier de sensibilisation de toutes les parties prenantes de la métrologie sur les différents piliers de l’infrastructure qualité à savoir la métrologie, la normalisation et la certification.
La ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes a enfin lancé un appel aux utilisateurs des instruments de mesure de s’assurer des preuves permettant de garantir l’exactitude des mesures, en exigeant toujours les certificats d’étalonnage et/ou l’étiquette de conformité apposée par l’ANMC sur ces instruments afin de garantir leur fiabilité, dans l’intérêt de notre santé et notre économie.
Rachida Abdou Ibrahim(Stagiaire)
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Journée Internationale des Droits de l’Homme : Le Ministre de la Justice salue les défenseurs des droits humains au Niger
Il y a 72 ans, le 10 décembre 1948 exactement, l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 217 adoptait la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Cette date du 10 décembre est instituée Journée Internationale des Droits de l’Homme que la communauté internationale célèbre chaque année. Au Niger, la célébration de cette Journée a pour thème, «Reconstruire en mieux ». A cette occasion, le ministre de la Justice Garde des Sceaux M Marou Amadou a rendu public un message, dans lequel il a rappelé certains principes de ladite déclaration et mis en exergue les progrès réalisés au Niger en matière des droits humains.
«La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme s’adresse à l’ensemble des membres de la famille humaine et lui impose d’agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité et d’humanité» a dit indiqué le ministre. En outre, elle fait obligation aux Etats membres de la communauté internationale de respecter, dans leurs rapports avec les individus, un certain nombre de règles comme la justice, la liberté et l’intimité de la vie privée, les droits civils et politiques, les droits à la sécurité économique et sociale, le droit à l’épanouissement. Par son caractère universel, la DUDH entend «protéger tous les êtres humains sans discrimination en tous territoires ou lieux de la terre, quel que soit le régime du pays où ils vivent, quels que soient leur sexe, leur origine, leur condition sociale, leur religion, leurs langues ou leurs convictions politiques» a expliqué le ministre de la Justice.
Evoquant le thème de l’édition 2020, le ministre de la Justice a indiqué que le choix est justifié à plus d’un titre mais qu’il l’est encore plus du fait de la Covid-19, cette crise sanitaire mondiale n’ayant épargné aucun pays et dont les conséquences sont incalculables. Le Thème est un appel à l’Etat à faire face à tous ces défis qui constituent un frein à l’épanouissement des Droits humains. En impactant négativement l’économie mondiale, la Covid-19 a mis à mal tous les autres secteurs sociaux. Au Niger, indique le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, cette crise sanitaire a «fragilisé davantage notre économie et par conséquent la vie de nos concitoyens surtout les plus vulnérables alors que parallèlement notre pays fait face à une crise sécuritaire sans précédent». Le Niger a élaboré et mis en œuvre le plan de riposte dans le cadre de la gestion de la Covid-19. Ce plan vise à garantir le droit à la santé à tous et à préserver les autres catégories de droits. «Ce plan d’un coût estimé à 1400 milliards de francs CFA s’articule autour de cinq composantes que sont la gestion sanitaire de la pandémie, l’appui à la résilience du système éducatif, le soutien aux personnes vulnérables, l’atténuation de l’impact économique et financier et le renforcement de la résilience des producteurs du secteur agro-pastoral», a détaillé le ministre de la Justice pour souligner que pays est déjà engagé dans les actions de relèvement post pandémie.
Le ministre de la Justice a ensuite indiqué que le combat pour les Droits humains, qui est une quête perpétuelle, ne doit pas être l’apanage des seuls Etats. Il doit impliquer aussi les organismes non étatiques qui s’appliquent à dépasser les clivages politiques, et à faire prévaloir les exigences de l’action sur celle de l’idéologie. «Au Niger, des mesures sont adoptées, visant à combattre la discrimination et à assurer aux citoyens un traitement égal, égalitaire et équitable fondé sur les critères de compétence et de mérite» a souligné M. Marou Amadou tout en rendant hommage aux hommes, femmes, jeunes et organismes qui œuvrent à promouvoir une société de justice et d’égalité, extirpée de toutes les formes de discrimination à travers leurs actions de sensibilisation, de formation, et même d’éducation dans notre pays.
Zabeirou Moussa
10 décembre 2020
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Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) 2019 : Le ministre d’Etat Albadé Abouba appelle à une forte mobilisation pour la lutte contre la malnutrition et la faim
Comme beaucoup de pays à travers le monde, le Niger célèbre, ce mercredi , la Journée mondiale de l’alimentation (JMA). Le thème retenu, pour cette 39ème édition est "Agir pour l’Avenir, une alimentation saine pour un Monde - Faim Zéro". A cette occasion, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, a livré un message dans lequel, il a souligné la pertinence du thème avant d’évoquer les efforts consentis par le gouvernement pour l’amélioration de la sécurité alimentaire au Niger et surtout pour l’atteinte de l’objectif "faim zéro d’ici 2021".
Pour le ministre Albadé Abouba, cette célébration a un cachet particulier en ce sens qu’elle intervient, cette année, dans notre pays, en pleine période de récoltes, à l’issue d’une campagne agricole assez satisfaisante dans son installation en dépit de quelques retards enregistrés dans les régions d’Agadez, de Diffa et de Tillabéri. Déclinant les chiffres, publiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), sur la faim, la malnutrition et l’obésité dans le monde, M. Albadé Abouba a indiqué que plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim et ou de la malnutrition dans le monde. Parmi ces personnes, a-t-il précisé, plus de 650 millions d'adultes et 120 millions d’enfants de 5 à 19 ans souffrent d’obésité, dont plus de 40 millions sont en surpoids. Il a ajouté que les statistiques de la FAO précisent également que dans le monde, plus de 150 millions d'enfants de moins de cinq (5) ans souffrent de retard de croissance et plus de 50 millions sont victimes d'émaciation, c'est-à-dire d’un amaigrissement extrême.
Ces données, plus qu’alarmantes de la FAO justifient amplement, selon le ministre d’Etat, le choix du thème de cette année. En effet, pour M. Albadé Abouba, ce thème "Agir pour l’Avenir, Une alimentation saine pour un monde - Faim Zéro", cadre parfaitement avec les objectifs de la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et du Développement Agricole Durable, dénommée Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », du Programme de la Renaissance initié par SE Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’État. « Le Gouvernement œuvre inlassablement pour le développement d’une Agriculture qui contribue significativement à la réduction de la malnutrition, à l’accroissement et la diversification des aliments et à l’amélioration de la nutrition de nos populations. C’est pourquoi, notre pays privilégie des pratiques de production agricole davantage orientées sur la diversité et la qualité nutritionnelle, en quantité suffisante, pour satisfaire convenablement les besoins alimentaires de nos populations », a déclaré M. Abouba.
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Journée mondiale de l’environnement : Le ministre Almoustapha appelle ses concitoyens à combattre le «fléau plastique»
L’édition 2018 de la journée mondiale de l’environnement est célébrée ce jour 5 juin à travers le monde. Instituée par les Nations Unies et marquant le souvenir de la première conférence internationale sur l’environnement tenue à Stockholm en Suède, cette édition est placée sous le signe du combat contre les déchets plastiques à travers le thème « combat contre la pollution plastique ». Un choix de thème qui se justifie lorsqu’on sait que le plastique constitue, de nos jours, une véritable menace pour l’environnement et même pour l’existence humaine. En effet, avec un tonnage hallucinant de 500 milliards de sachets plastiques produits chaque année dont 8 millions tonnes déversées dans les mers et les océans, la question de la gestion des déchets plastiques devient une source de préoccupation pour les gouvernements et les défenseurs de la nature.
Dans le message qu’il a prononcé la veille de cette journée, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement
durable M Almoustapha Garba a indiqué qu’il a été produit durant ces dix dernières années plus de plastiques que tout au long du siècle précédent. De plus, a-t-il dit, la moitié des plastiques utilisés sont jetables et à usage unique, l’on consomme chaque minute plus d’un million de bouteilles en plastique et que les déchets plastiques représentent 10% des déchets produit par l’homme dénotant ainsi l’ampleur universelle de ces matières. Le ministre Almoustapha Garba a souligné le caractère non biodégradable ou difficilement dégradable des plastiques expliquant que certains peuvent durer plus de 400 ans avant de se dégrader. « Or, c’est ces catégories de déchets qui sont les plus rejetés dans l’environnement avec tous leurs effets néfastes sur les écosystèmes naturels sensibles comme les zones humides » a-t-il précisé. Mais les conséquences ne s’arrêtent pas qu’à l’environnement a prévenu le ministre car, soutient-il la santé humaine et animale et l’environnement biophysique paient également un lourd tribut à la prolifération des déchets plastiques.
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Journée mondiale de la diversité biologique : Informer le grand public sur des thèmes et enjeux majeurs en lien avec la biodiversité
A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré hier dimanche 22 mai 2022, la journée mondiale de la diversité biologique. Placée sous le thème : «Construire un avenir commun à toutes les formes de vie», cette journée commémore la date d’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique dans 196 pays, dont le Niger qui l’a signé et ratifié, respectivement le 11 juin 1992 et le 25 juillet 1995.
Pour rappel, la commémoration de cette journée internationale, représente une opportunité pour les pouvoirs publics, mais aussi la société civile, d’informer le grand public sur des thèmes et enjeux majeurs en lien avec la biodiversité, le développement durable et les opportunités de la valorisation des ressources génétiques.
Dans un message qu’elle a livré pour la circonstance, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a déclaré que le thème de cette journée s’inscrit dans la continuité de l’élan généré par la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, qui a rappelé à quel point la biodiversité représente la réponse à plusieurs défis du développement durable. C’est pourquoi, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification invite toutes les parties prenantes, étudiants, société civile, chercheurs, décideurs et partenaires techniques et financiers, à être solidaires et à se mobiliser pour ‘’construire un avenir commun à toutes les formes de vie’’ dans notre pays et à travers le monde. «Engageons-nous tous ensemble pour nous rapprocher de la nature de manière harmonieuse et la protéger pour notre bien-être commun et durable» a-t-elle déclaré.
Selon Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, le choix de ce thème rappelle la façon dont les humains dépendent pour leur bien-être, des espèces végétales, animales et de microorganismes vivants. En effet, explique-t-elle, notre santé et nos besoins de subsistance dépendent de la biodiversité et ce, à travers les biens et services écosystémiques qu’elle nous procure ; à savoir : l’eau, la nourriture, les médicaments, les vêtements, le carburant, le logement et l’énergie, pour ne citer que ceux-là. «Ce thème nous incite également à mener des actions pour lutter contre la perte de la biodiversité, les changements climatiques, la dégradation des terres et nous interpelle sur la nécessité de travailler ensemble, de façon solidaire pour construire un avenir commun durable, dans lequel nous vivrons en parfaite harmonie avec la nature», a estimé Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa.
Par ailleurs, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a précisé que le Niger, qui regorge d’une diversité biologique riche et variée, dont environs 210 espèces sont utilisées dans l’alimentation humaine et 270 espèces dans la pharmacopée traditionnelle, se doit de préserver ce trésor, afin de donner la chance aux générations actuelles et futures, de bénéficier des services qu’elle offre gracieusement. «C’est pourquoi, SE. Mohamed Bazoum Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, accorde une place de choix dans son programme de Renaissance acte III à la préservation et à l’utilisation durable de la biodiversité, par son intégration dans les documents d’orientation politique, stratégique et programmatique de développement socioéconomique de notre pays. Du reste, cette volonté politique a permis d’impulser plusieurs actions et initiatives notamment celles ayant permis le classement d’environ 15% du territoire national en aires protégées, la conservation des dernières populations de girafes d’Afrique de l’ouest, et des populations d’addax dans la Réserve Naturelle Nationale du Termit et Tin-Touma, pour ne citer que celles-là» a-t-elle rappelé.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Journée mondiale de la langue Haoussa, édition 2021 : La langue Haoussa et ses merveilles
Pour la troisième année consécutive, la communauté Hausa du Niger a célébré la semaine dernière, la journée mondiale de la langue Haoussa sous le thème «Le Haoussa et ses métiers». Pour marquer cette journée et malgré la forte pluie tombée toute la matinée du jeudi 26 août sur la ville de Niamey, le comité d’organisation a procédé au lancement de la célébration de la journée dans l’après-midi. Pour l’édition 2021, le comité d’organisation a animé une série de conférences à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’université Abdou (FLSH/UAM), ainsi qu’un salon sur la pharmacopée traditionnelle et une soirée culturelle.
En marge de la célébration de la journée mondiale de la langue Haoussa, Pr Mahamane Laoualy Abdoulaye du département de Linguistique de l’UAM, a expliqué que le Niger, à l’image de la plupart des pays d’Afrique, est un pays multilingues dans lequel les langues nationales et celles coloniales se côtoient, avec le plus souvent peu de citoyens qui parlent ces langues coloniales. «Les langues africaines qui ont un grand nombre de locuteurs sont appelées à jouer un rôle très important. C’est le cas du Haoussa qui est une langue véhiculaire depuis longtemps, bien avant l’arrivée des langues coloniales et qui continue à jouer ce rôle et à se développer davantage», estime-t-il.
Depuis le lancement de la journée mondiale du Haoussa, dit le chercheur Nigérien, la langue a beaucoup évolué et a atteint des sommets inimaginables il y’a encore quelques années. On la retrouve aujourd’hui en utilisation dans beaucoup de medias, notamment la télévision, l’internet, les chansons et l’art. Cette vivacité de la langue Haoussa à travers son utilisation, fait-il remarquer, est un espoir qu’elle devienne un outil de développement en général. Et pour lui, le développement soutenu des outils d’analyse est de bonne augure pour la deuxième langue africaine la plus utilisée après le Swahili car «on ne finira jamais, à mon avis, de développer une langue».
En tant que chercheur, avoue-t-il, Pr Mahamane Laoualy Abdoulaye ne se sent pas préoccupé par la perte de certaines compétences de la langue parlée qui s’observent au niveau des locuteurs Hausa qui vivent dans les centres urbains même si, précise-t-il, certains traditionnalistes peuvent le condamner. «On ne peut pas empêcher les gens de parler la langue comme ils le veulent. L’essentiel est qu’il ait une communauté qui observe des standards communs et après, que ces standards changent d’une région à une autre, d’un moment à un autre, cela ne pose aucun problème scientifique sur la langue de toute façon», a-t-il indiqué.
Unanimement, le président du comité d’organisation de la journée mondiale du Haoussa au Niger, M. Aboubacar Yacouba Maïga, et le chercheur spécialiste de la langue Haoussa, Pr Mahamane Laoualy Abdoulaye, appellent les Nigériens à une prise de conscience indispensable pour son développement. Ils font remarquer que la plupart des autres pays, tout en ayant besoin d’une langue étrangère internationale comme l’Anglais ou le Français, prennent néanmoins soin de leurs langues maternelles. «Si vous êtes éduqués, c’est en ce moment que vous devrez normalement, encore plus, respecter votre langue traditionnelle ou langue maternelle», ajoute Pr Mahamane Laoualy Abdoulaye.
Par Souleymane Yahaya(onep)
03 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée mondiale de la liberté de la presse : Le ministre de la Communication souligne les avancées enregistrées en matière de liberté de la presse au Niger
Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, commémore aujourd’hui, 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse placée cette année sous le thème «Le journalisme sous l'emprise du numérique». A cette occasion le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Laoualy Dan Dano a livré, hier un message. Pour rappel, cette journée a été instituée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1993. C’est à la fois une Journée d'action à travers la mise en place d'initiatives visant la défense de la liberté de la presse, une journée d'évaluation de l'état de la liberté de la presse dans le monde, une journée de sensibilisation et d'alerte du public et une journée de stimulation du débat parmi les professionnels des médias.
Dans son message, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions a indiqué que le thème de cette année est d’une brûlante actualité et met en lumière l'impact du numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et la vie privée. «Elle met aussi en exergue les défis associés à la viabilité des médias à l’ère du numérique et les menaces qui découlent de la surveillance et des attaques des journalistes par voie numérique», a-t-il ajouté. Citant l’UNESCO, le ministre Mahamadou Laoualy Dan Dano a dit qu’il incombe à tous les acteurs «d’en faire plus, pour gérer les risques et saisir les possibilités qu’offre l’ère du numérique mais aussi d’unir leurs forces pour établir une nouvelle configuration numérique qui protégerait à la fois les journalistes et le journaliste».
Pour le ministre en charge de la Communication, les autorités nigériennes ont fait de la liberté d’expression un crédo. «Fort de cela, il a été adopté, il y a quelques jours, le projet de loi rectifiant et complétant la loi portant répression de la cybercriminalité. Désormais, cette nouvelle loi dépénalise les délits liés à l’injure et à la diffamation. Elle supprime la peine encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique», a-t-il rappelé.
Avec l’adoption de ce projet de loi, estime le ministre Dan Dano, le gouvernement renforce davantage l’arsenal juridique nigérien. La liberté d’expression et celle de la presse franchissent ainsi un pas significatif dans la bonne direction. «Dorénavant, la liberté de la presse doit se pratiquer sans crainte ni restriction, mais en toute responsabilité. L’adoption de ce projet de loi a du reste été bien accueillie par les Associations socioprofessionnelles du secteur de la presse ainsi que par les Organisations de la société civile et les observateurs internationaux», a-t-il assuré.
Par ailleurs, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, a rappelé que le secteur de la presse nigérienne a également franchi une autre étape importante avec la signature de la Convention Collective entre les Employeurs et les Employés, ouvrant la voie à l’amélioration des conditions de vie et de travail ainsi que des rapports devant régir leurs relations. «Des échanges vont s’ouvrir bientôt sur les facilités censées accompagner la mise en œuvre des dispositions de la convention», a-t-il annoncé. Le ministre Mahamadou Laoualy Dan Dano a réaffirmé sa totale disponibilité à œuvrer, de concert avec les hommes de médias, pour le rayonnement d’une presse toujours libre et au service du développement.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sècheresse, édition 2022: La ministre de l’environnement appelle à redoubler d’efforts pour venir à bout de ces fléaux
Le monde célèbre demain 17 juin, l’édition 2022 de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sècheresse sous le thème «Tous ensemble pour vaincre la sécheresse». A cette occasion, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, a livré un message pour souligner l’importance d’une telle journée pour le Niger, un pays en partie désertique mais qui dispose des stratégies efficaces dont la mise à l’échelle nationale s’impose.
Dans son message, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a rappelé qu’en trente (30) ans (entre 1980 et 2010), le Niger a connu sept (7) sécheresses qui, au-delà de leurs impacts environnementaux négatifs, se sont traduites par d’importants déficits alimentaires et fourragers ayant conduit à un exode massif des populations rurales et une forte mortalité du cheptel. Conscient des enjeux liés à la résurgence de la sécheresse, a-t-elle poursuivi, le Niger met en oeuvre plusieurs politiques et stratégies dans le but de renforcer la résilience de ses communautés et ses écosystèmes. La ministre s’est réjouie ainsi de la mise en oeuvre de la «Contribution Déterminée au niveau National», récemment adoptée par le gouvernement et de «l’Initiative les Nigériens Nourrissent les Nigériens» dont l’objectif global est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et à leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus.
Selon Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa, d’importantes pratiques et technologies de gestion durable des terres sont développées et capitalisées dans le pays. Leur mise à l’échelle, a-t-elle souligné, constituerait une réponse appropriée pour prévenir et surmonter la sécheresse. La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification demande aux parties prenantes de cette lutte «d’intensifier les efforts de mobilisation des eaux à des fins agricoles au sens large du terme, de mettre à l’échelle des techniques éprouvées de gestion durable des terres, et d’Agriculture Intelligente au Climat, et enfin de renforcer les efforts de mobilisation des ressources financières dédiés à la lutte contre les effets de la sécheresse».
La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a indiqué que le thème de cette année rappelle opportunément que «les questions de préservation de l’environnement en général et de lutte contre la sécheresse en particulier doivent être abordées de manière inclusive et holistique pour un engagement collectif et une solidarité agissante». Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a renouvelé l’estime du pays à l’égard de ses partenaires techniques et financiers et les a exhortés «à poursuivre davantage leurs soutiens et accompagnements en faveur des actions de lutte contre la sécheresse et la désertification» au Niger. Elle a souligné également l’engagement personnel du Président de la République Mohamed Bazoum, et de son Gouvernement dans la lutte contre la désertification et la sécheresse. Proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1997, la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse vise à sensibiliser le grand public au sujet de la désertification et de la sécheresse d’une part, et à renforcer la participation des communautés à tous les niveaux en vue d’une lutte plus efficace contre ces fléau dans les pays touchés, particulièrement en Afrique, d’autre part.
Souleymane Yahaya(onep)
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Journée mondiale de port du hijab : Une invite aux femmes à porter le voile
La journée mondiale du hijab est célébrée le 1er février de chaque année dans toutes les communautés musulmanes. Cette journée vise à encourager et à soutenir toutes les femmes qui portent le voile partout où elles se trouvent. Mme Nazha Khan est l’instigatrice de ce mouvement, originaire de Bengalie, elle est installée à New York. Le port du hijab n’étant pas la tenue de rigueur, il est, selon l’initiatrice, proposé pour abolir les murs des préjugés et créer des liens entre les femmes musulmanes ou non, celles voilées ou non voilées. Chez nous au Niger, le voile est entré dans les habitudes de beaucoup de nigériennes qui le portent fièrement.
Le "hijab" appelé par certaines communautés la "burqa" est une tenue que les femmes portent selon les principes de la religion islamique. En milieu urbain ou rural, on constate que les femmes portent de plus en plus ces genres d’habits. On trouve des voiles grands et petits et les prix dépendent de la taille et de la qualité du tissu confectionné. « Le Coran nous enseigne notamment dans les versets 59 de la sourate 33 et les versets 30 à 32 de la sourate 24. Ces versets disent aux femmes de couvrir effectivement leurs cheveux et de ne pas montrer leurs atours sauf à ceux qui leurs sont interdits au degré de mariage » selon Oustaz Moustapha Ahoumadou Président de l’Association Islamique Faouziyya. Ce prédicateur explique que ‘’le voile fait partie de l’habillement islamique, dans notre société, il y a des comportements et un mode vestimentaire qui font partie des règlements de l’islam. Au niveau de la femme, il est fait mention du fait de couvrir sa tête comme les autres parties de son corps. En réalité, il s’agit de l’habillement décent.
Cette idée de célébrer cette journée est salutaire en ce sens qu’elle éveille les consciences et qu’elle incite les femmes à porter le hijab. D’après Oustaz Moustapha, le porter est un devoir, c’est un acte de soumission aux préceptes islamiques car notre religion veut que la femme cache sa chasteté et la chasteté se trouve dans leurs habits. Quand la femme est avec les membres de la famille ou avec ceux dont il existe une relation de parenté, elle peut laisser apparaître certaines parties de son corps. Mais au grand public, il est dit que la femme musulmane s’habille en couvrant tout son corps. Elle ne doit pas exhiber son corps, elle n’y a que son corps comme dignité, comme valeur.
Conformisme ou simple effet de mode.
Parlant d’utilité du port du voile dans la religion musulmane, Mallama Fatouma Oumarou promotrice d’une école islamique explique que « le voile est un signe religieux pour les musulmanes et indique aussi le degré de la croyance de la personne. « Une femme qui ne porte pas le hijab, on n’en fera pas un jugement de valeur religieux, c’est le degré de croyance ou d’appartenance à la religion qui est mis en exergue. C’est la foi et le degré de croyance qui sont importants » a-t-elle affirmé.
Rékiatou, une des apprenantes des lois islamiques abonde dans le même sens, et souligne l’importance de se vêtir décemment dans notre société, pense que certaines le font sous l’effet de la mode. ‘’Personnellement je n’aime pas trop porter le hijab ordinaire comme on le voit souvent. Mais je couvre tout mon corps avec un grand foulard et un petit hijab au niveau de la tête, j’apprécie le voile fait de façon moderne avec des “brochures extraordinaires” Je les porte élégamment car cela fait habiller classe et décent aussi. Et, il y’a certaines filles particulièrement qui portent le hijab pour espérer avoir un mari dans une société où les hommes refusent de plus en plus d’assumer leurs responsabilités et leur devoir religieux. Il faut que ces femmes soient convaincues d’une chose : si elles doivent porter enfin le voile ce n’est pas sous la pression familiale, ou d’une tierce personne mais juste par mesures correctives, elles doivent le faire par conviction. Il y’a aussi, celles qui ignorent les principes fondamentaux de la religion et sans gêne les bafouent allégrement ».
Selon certains observateurs, certes le voile est un signe religieux musulman, mais il fait l’objet d’une exploitation par des personnes selon leurs motivations à elles. Il y’a des femmes qui ne sont pas musulmanes, mais qui portent le hidjab. Elles le portent, parce que ça couvre bien le corps de la femme. Ça dissuade certains esprits malveillants.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
12 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée Nationale d’information sur le règlement 14 de l’UEMOA :Instaurer un dialogue constructif entre les acteurs pour la préservation du patrimoine routier
Le Ministère de l’Equipement a organisé hier à Niamey, une Journée nationale d’information sur le règlement 14, relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). La présente journée nationale d’information, fruit de la collaboration entre le Fonds de l’Entretien Routier (FER) et le Comité national de suivi des recommandations du Forum national sur la charge à l’essieu vise à jeter les bases d’un dialogue constructif, entre les acteurs de la chaine des transports, afin de préserver le patrimoine routier. C’est le ministre de l’Equipement, M. Gado Sabo Moctar qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du ministre des transports, M. Oumarou Malam Alma ainsi que d’autres acteurs de la chaine du transport.
Ces échanges constituent aussi une occasion supplémentaire pour mobiliser les transporteurs et les opérateurs économiques afin de renforcer l’éducation de tous les acteurs concernés pour un changement de comportement en vue de faire évoluer les mentalités relativement à la question de la surcharge. Cette initiative permettra à tous les participants de comprendre davantage le contenu du règlement 14. Dix-huit ans après son adoption son application intégrale demeure en deçà des résultats escomptés. Les études de l’UEMOA indiquent que le niveau actuel des surcharges sur les routes occasionnent une agressivité de 5 à 7 fois supérieure à la charge admise par le règlement communautaire avec pour corollaire une durée de vie moyenne de 5 ans pour des routes dimensionnées pour 15 à 20 ans.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Equipement a souligné que face à la nécessité de préserver les ouvrages chèrement acquis, les hautes autorités engagent les citoyens, les forces de Police, la Douane et la Gendarmerie nationale à s’approprier les mesures édictées par le Gouvernement pour contribuer à éradiquer la surcharge routière et les chargements hors gabarits sur l’ensemble de nos routes. « Une traque des contrevenants sera menée pour permettre au Niger de retrouver très rapidement les niveaux escomptés par les institutions sous-régionales (UEMOA et CEDEAO), car il y va de la promotion des échanges intra-régionaux, de la sécurité des personnes et des biens, de la compétitivité des opérations économiques, ainsi que de la rentabilité de l’activité des transports routiers », a-t-il précisé.
Devant le caractère sensible de la situation et pour marquer sa détermination, le gouvernement a mis en place un Comité national qui rassemble les acteurs publics et privés concernés par la question. « Le comité national est investi de la mission d’œuvrer à la protection du patrimoine routier, la sécurité routière mais aussi d’affronter les défis découlant de la mise en œuvre du Règlement 14 », a déclaré M. Gado Sabo Moctar. Le ministre de l’Equipement a fait remarquer qu’un territoire aussi grand que celui du Niger et sans littoral, nécessite une réelle protection de son patrimoine routier. « Je sais qu’en la matière les attentes des acteurs restent nombreuses. Ce qui implique des réformes institutionnelles fortes sous-tendues par un dialogue franc et ouvert », a-t-il estimé.
Le ministre de l’Equipement a reconnu qu’au Niger, les routes constituent la charpente de l’économie nationale, sans quoi, rien ne saurait être acheminé pour la consommation des populations. « Malheureusement certains usagers font régulièrement de la résistance et ne sont pas toujours réceptifs aux changements opérés qui sont pourtant décidés dans leurs intérêts. A cet titre, les ambitions du gouvernement de lutter contre la surcharge, visent une application intégrale et concomitante du règlement 14 à partir du 1er Janvier 2024, conformément à la réunion des ministres en charges des Infrastructures et des Transports des Etats membres de l’UEMOA, en date du 21 octobre 2022 à Lomé (Togo) », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le directeur général du Fonds de l’Entretien Routier, M. Ali Alkassoum a rappelé le contexte dans lequel le Règlement 14 de l’UEMOA est intervenu au Niger, soulignant que cette disposition a permis au Niger de poursuivre sa politique d’implantation de station fixes de pesage avec actuellement six à travers le pays (Makalondi, Sorrey, Dosso, Konni, Tirmini et Magarya). « Pour renforcer notre maillage nationale en matière de contrôle de véhicules poids lourds de transport de marchandises, d’autres postes fixes sont en perspective notamment à Balléyara, Gaya et Agadez », a annoncé le DG du FER.
Pour sa part, le premier vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), M. Boureima Wonkoye a assuré que la CCIN en tant que structure d’appui, d’encadrement et d’accompagnement des acteurs économiques du Niger est disposée à œuvrer avec tous les acteurs non seulement à la réussite de cette journée mais aussi pour la mise en œuvre des recommandations qui seront issues.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Journée nationale de la femme : Ce qu’en pensent les citoyens…
Le Niger a célébré hier la femme nigérienne lors la journée nationale qui lui est dédiée. Cette année encore, la femme nigérienne demande aux autorités l’application effective des textes de lois qui garantissent son plein épanouissement, notamment la loi sur le quota aux postes nominatifs dans le gouvernement et dans les institutions de la République. Dans la rue, plusieurs femmes et hommes demandent une nouvelle approche dans la lutte pour le bienêtre de la femme au Niger, en intégrant leurs compagnons dans les programmes de développement qui leur sont prioritairement destinés.
Rencontrée au sortir d’un magasin de Niamey où elle venait de faire ses courses, Mme Maman Djibo Salamatou se félicite du statut de la femme obtenu après la réalisation de plusieurs progrès dans le cadre de la promotion de la femme au Niger. «Nous les femmes, se réjouit-elle, sommes au-devant de l’actualité. On nous implique dans les activités et on nous concerte plus souvent avant de prendre des décisions d’intérêt général. On nous aide aussi dans nos projets et réalisations ». Elle explique aussi que la femme rurale doit être sensibilisée davantage sur ses droits et soutenue dans la réalisation de ses projets d’autonomisation. «C’est vrai qu’on le fait déjà, mais nous souhaitons que cela prenne plus d’ampleur pour gagner en intensité », ajoute-t-elle.
Cette femme instruite et cultivée de la capitale, se félicite également de la célébration annuelle de la journée nationale de la femme dans le pays et exhorte l’ensemble de la société «à continuer sur cette lancée et à impliquer les femmes, partout où elles se trouvent, dans toutes les activités». Mme Maman Djibo Salamatou exprime sa reconnaissance envers les femmes leaders qui se battent nuit et jour en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la femme au Niger. «Sur le quota des femmes aux postes électifs et dans les nominations, les autorités fournissent des efforts. Cependant, nous leur demandons d’accélérer la mise en oeuvre effective de la loi sur le quota car c’est un instrument extrêmement important pour la promotion et l’autonomisation de la femme nigérienne», conclue Mme Maman Djibo Salamatou.
Mmes Hamsatou Dan Tani et Hadiza Illiassou sont toutes deux des habitantes de Niamey, la capitale. La première est femme au foyer tandis que la seconde subvient à ces besoins et à ceux de sa famille en vendant du poisson frais à la place du Petit marché. Ces deux (2) femmes qui sont peu ou pas du tout instruites, affirment que la femme nigérienne vit encore dans une situation précaire. «Ce n’est pas seulement dans les villages que les femmes ont des problèmes. Même ici, dans la capitale Niamey, les femmes souffrent», s’exclame Mme Hamsatou Dan Tani qui espère qu’une solution pérenne sera trouvée pour permettre à la femme de s’épanouir dans sa vie conjugale.
Pour sa part, Mme Hadiza Illiassou, une grand-mère respectée à la place du Petit marché, se plaint de n’avoir jamais reçu d’aide destinée aux femmes et se remet à Dieu et à la mairie qui se montre compréhensive, malgré qu’elle et ses camarades occupent la voie publique avec leurs étals de poisson frais. «Pour nous, les années antérieures sont meilleures que le temps présent. Avant, la ville était animée et nous avons beaucoup de clients. Aujourd’hui, il n’y a rien de cela. Nous patientons seulement. C’est pourquoi nous prions pour que Dieu améliore les conditions de vie de nos maris», affirme-t-elle.
C’est justement l’aide à apporter aux hommes chefs de famille pour qu’ils accompagnent effectivement leurs compagnes dans leur autonomisation, qui semble revenir sur le devant de l’actualité. Yacouba Ali et son ami Alhassan abondent dans le même sens que Mme Hadiza Illiassou. La trentaine résolue pour chacun, ces deux revendeurs ambulants soutiennent que l’épanouissement de la femme est indissociable de celui de son mari. «Quel qu’en soit le degré d’épanouissement d’une femme, elle ne peut pas être heureuse dans son foyer si son mari ne s’épanouit pas aussi. Si on veut vraiment aider la femme, on doit aussi aider son mari afin que le couple vive dans l’harmonie», assène Yacouba Ali.
Par Souleymane Yahaya
14 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée nationale de la femme nigérienne : Consolider et renforcer les avancées en matière de la promotion du leadership de la femme et de sa participation politique
Le Niger célèbre ce 13 mai, la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, instituée en 1992 par décret à la suite de la marche historique des femmes nigériennes pour revendiquer une meilleure représentation au sein de la Commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. C’est l’occasion pour les différentes structures en charge de la promotion de la femme de magnifier la femme nigérienne, avec un cachet particulier à l'évènement,à travers notamment, des activités de sensibilisation, de plaidoyer, de solidarité et de réjouissance. Cette année, la journée est placée sous le thème « Renaissance Féminine au Niger: quelles stratégies pour un développement durable? ».
Dans un message qu’elle a livré pour la circonstance, la ministre en charge de la promotion de la femme, Mme. Alahoury Aminata Zourkaleini a rappelé les avancées enregistrées ces dernières années en matière de promotion du leadership féminin et de participation politique des femmes. Autant d’avancées qui, dit-elle,« méritent d'être consolidées et renforcées ».La ministre Alahoury Aminata Zourkaleini évoque entre autres: l’amélioration de l’accès à des emplois de meilleure qualité pour la femme nigérienne; l'accroissement du leadership des femmes à travers le renforcement de capacités en gestion et en management et l’amélioration de lareprésentation des femmes dans les instances de prise de décision et de participation politique. Ceci, évidemment grâce à plusieurs textes législatifs et règlementaires adoptés par le gouvernement du Niger, ayant permis la mise en œuvre de plusieurs stratégies, initiatives, programmes et projets en faveur de la femme. A titre illustratif, la ministre de la promotion a cité la révision à la hausse et l'adoption en 2019 de la loi instituant le système de quota aux fonctions électives, au Gouvernement et dans l'administration de l'Etat, ce qui a permis d'enregistrer 50 femmes au Parlement à l'issue des élections de 2020 contre 29 à celles de 2016.
Cependant, « la persistance des relations d'inégalités, l'insuffisance d'équité entre les hommes et les femmes constituent encore un frein au développement durable du pays », déplore la ministre Alahoury Aminata Zourkaleini pour qui le défi majeur est d’arriver à faire en sorte que les femmes gèrent des postes décisionnels autant que les hommesafin d’être des véritables actrices de développement de notre pays.Ce qui suppose une forte mobilisation de la part du gouvernent, du parlement, des partenaires techniques et financiers, des réseaux des ONG et associations, des leaders d’opinion, des collectifs des syndicats, des chefs traditionnels et des groupements féminins.
C’est dire qu’avec des stratégies adéquates, la dynamique permettra sans nul doute d’aboutir à des résultats plus éclatants dans le renforcement du pouvoir économique des femmes, dans leur émergence politique et leur participation à toutes les actions de développement.
Ismaël Chékaré(onep)
13 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Journée Nationale de la Femme Nigérienne : Déterminées pour leur autonomisation
Image d'illustrationInstituée en novembre 1992 par un décret présidentiel, la Journée Nationale de la Femme Nigérienne sera célébrée lundi prochain. Le 13 mai rappelle en effet, la marche historique des femmes en 1991, pour réclamer une plus grande représentation au sein de la commission préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. Depuis, des pas ont été franchis relativement à la participation politique et économique des femmes au Niger.
Dressant le bilan lors d’une précédente interview qu’elle nous a accordée, la ministre de la promotion de la femme et de la protection de l’Enfant a relevé quelques résultats majeurs notamment sur le plan de la participation politique. Ainsi au Parlement, la proportion des sièges occupés par les femmes est passée de 1,2% (1/83) en 1999 à 12,3% (14/113) en 2004. Aux élections de 2011, ce nombre a été porté à 16 sur 133 soit 14,15 %. Au sein des Gouvernements successifs, la présence des femmes a évolué en dents de scie ces vingt (20) dernières années. De 1993 à 2000, la proportion des femmes membres du Gouvernement est passée de 8,3% (2 femmes ministres sur 24) à 10% (2 femmes ministres sur 20) en 1999 au cours de la transition militaire. Pour passer de 7 femmes sur 42 membres en 2018. Pour les conseillers communaux, on note 579 femmes élues sur un total de 3699 conseillers soit 15,57% en 2011; Au total, sur un nombre global de 4693 conseillers toutes élections locales confondues (communales, municipales et régionales), on dénombre 630 femmes élues (soit 13,42%) dont 8 femmes maires sur 266 en 2011. Alors même qu'en 2004 pour les seules élections municipales, sur 3747 postes à pourvoir, les femmes occupaient 671 sièges soit 17,90%.
Dans les domaines juridique et politique, le Gouvernement nigérien a manifesté sa volonté en élaborant et adopté : la Politique Nationale de Genre en 2008 et révisée en 2017 et son plan d'action 2017-2021; la Stratégie Nationale d'Autonomisation Economique de la Femme et son plan d'action 2018-2022.
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Journée nationale de la femme nigérienne : Les préoccupations communes passées sous silence
La journée nationale de la femme nigérienne, célébrée chaque 13 mai a été marquée cette année, par des débats forts contradictoires, suscités par l’intervention du Président de la République sur la problématique de la polygamie, lors du lancement des activités de cette journée.
Pourtant, au-delà de cette polémique alimentée par les concitoyens des deux sexes, cette journée devrait tout simplement servir de détonateur aux différents mouvements féminins pour faire, l’état de lieux sur leurs préoccupations communes, et envisager des pistes de solutions.
Il est vrai que, les femmes ont décidé en l’occasion de cette journée, d’exprimer leur solidarité à travers des dons à l’endroit des femmes victimes de l’insécurité dans certaines zones, ou à des femmes démunies. Mais, il aurait été aussi pertinent et utile pour elles, de se prononcer sur les conditions de vie de leurs consœurs du monde rural, de se pencher sur le respect et l’effectivité de la loi sur le quota, de la jouissance du congé de maternité, de la réalité sur le congé de veuvage, de la discrimination faite en matière de pension (la femme cotise dans les mêmes conditions que les hommes, mais sa pension de la retraite s’arrête avec son décès, même si elle est chef de ménage).
Voilà des préoccupations qui sont générales et, qui devraient interpeller les femmes à l’ occasion de cette journée.
A cette liste de problèmes, on peut ajouter le harcèlement sur les lieux de travail et la violence conjugale qui du fait des pesanteurs socioculturelles et, religieuses constituent un véritable tabou. Les femmes citadines et rurales vivent ces harcèlements et violences en silence.
Il appartient aux organisations féminines bien structurées de sensibiliser et former l’opinion sur ces phénomènes, et même profiter de cette journée pour saisir l’Assemblée nationale qui est d’ailleurs en session des lois, pour voir dans quelle mesure réviser le code pénal afin de prendre en compte de façon spécifique, la violence conjugale ainsi que le harcèlement sur le lieu de travail.
Car le code pénal actuel ne prévoit aucune disposition spécifique à la violence conjugale ou celle sur le lieu du travail. Tout au plus le droit pénal réprime les voies de fait ou tout acte de violence dans le cadre des coups et blessures volontaires, mutilations, castrations, et autres agressions à l’endroit des certains fonctionnaires que le législateur a bien voulu protéger dans l’exercice de leur fonction.
Le code pénal est resté muet sur les violences (physique et morale) dont peuvent être victimes spécifiquement les épouses ou même les époux dans la vie du couple ainsi que, le harcèlement dont les femmes sont victimes sur le lieu de travail. Toutefois, il faut noter que lorsque des telles atrocités surviennent dans un couple, ou dans un service, le tribunal saisi appliquera le droit commun pour réprimer ces actes.
La saisine du parlement en cette journée commémorative de la lutte féminine, permettra sans doute au législateur de prendre acte que la violence conjugale ainsi que celle sur le lieu de travail constituent un phénomène de société à endiguer et, prévoir des sanctions spécifiques. Cela va du souci de garantir la moralité dans l’éducation des enfants qui sont victimes le plus souvent de traumatismes des actes des violences conjugales vécus dans leurs foyers, mais aussi garantir un lieu de travail exempt de toute violence.
Oumarou Mahamadou
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Journée parlementaire d'information sur l’Institut National de la Statistique (INS) : Des échanges constructifs avec les députés nationaux sur les activités menées par l’Institut
Le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Ali Elhadj Liman Mahamane a présidé samedi 19 octobre 2019, à l’hémicycle, l’ouverture d’une journée parlementaire d’information et de sensibilisation sur le rôle et les missions de l’Institut National de la Statistique (INS). L’objectif est de discuter des questions des statistiques dans tous ses aspects avec le Réseau Parlementaire pour la Promotion de la statistique. Ce qui aura permis aux députés nationaux de disposer d’informations sur les activités menées par l’Institut ainsi que des données analysées en la matière. Les débats se sont déroulés en présence du directeur général de l’Institut National de la Statistique (INS), M. Idrissa Alichina Kourguéni.
En ouvrant les travaux de la journée, M. Ali Elhadj Liman Mahamane a déclaré que, les activités statistiques nationales sont actuellement régies par la loi n° 2004-011 du 30 mars 2004, portant sur l'organisation de l'activité statistique et créant l'Institut National de la Statistique (INS), modifiée et complétée par la loi n°2014-66 du 05 novembre 2014. Pour davantage se faire connaître et instaurer une véritable culture statistique, il a indiqué que, l'Institut National de la Statistique (INS) a, depuis sa création, régulièrement fait preuve d'initiatives, de pédagogie et de stratégie, dans la conduite de ses activités en étant et pour mieux être à l'écoute de tous. «C'est dans cet esprit que l'Institut a encouragé la création d'un Réseau Parlementaire pour la Promotion de la Statistique (REPPSTAT) et d'un Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger (RJDSN). Le dialogue avec les parlementaires, les journalistes et les autres couches socioprofessionnelles est important pour le système statistique national», a-t-il soutenu.
Pour lui, ce dialogue est aussi une occasion pour l'INS de prendre connaissance des opinions et des préoccupations des élus nationaux, des journalistes et des autres couches socioprofessionnelles, et d'en tenir compte dans la programmation de ses activités à venir et en même temps, solliciter de ses partenaires, proches ou de niveau décisionnel, leur appui pour une mise en œuvre effective de toutes les activités et réformes institutionnelles en cours, ou, celles, dont l'opportunité se présentera opportunément et envisagées par la direction générale de l’INS.
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Journée parlementaire d’information : Pour le renforcement de l’éthique et de la transparence dans la gouvernance budgétaire et financière au Niger
L’Assemblée Nationale avec l’appui financier de la Délégation de l’Union Européenne du Niger a organisé, le vendredi 21 octobre 2022 dans ses locaux, une journée parlementaire d’information sur l’état des lieux des réformes en cours au Niger dans le domaine de la gestion des finances publiques, l’analyse de la documentation budgétaire, l’analyse des rapports de la Cour des Comptes, la nomenclature Budgétaire de l’Etat (NBE) et le Tableau des Opérations Financières de l’Etat (TOFE).
L’objectif de cette journée parlementaire d’information est de renforcer les capacités les membres de l’Assemblée Nationale et du personnel technique des Commissions Générales Permanentes sur les outils de la nouvelle réforme budgétaire. Les travaux de cette journée parlementaire se sont déroulés sous les auspices du 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Alkabouss Jalaoui et du président de la Commission des Finances et du Budget, M. Issaka Assoumane.
A l’ouverture des travaux, le président de la Commission des Finances et du Budget, le député Issaka Assoumane, a rappelé qu’à l’instar des autres pays membres de l’UEMOA, le Niger s’est engagé dans une dynamique de réforme dans les domaines de la gestion des finances publiques et de la lutte contre la corruption en vue d’assurer la transparence budgétaire et financière, l’efficience de la dépense publique et le recouvrement des ressources budgétaires. «Cette réforme s’est traduite principalement par le basculement du budget de moyen au budget programme ainsi que le passage à un management de Gestion Axée sur les Résultats (GAR) pour que chaque franc dépensé soit plus utile et plus efficace pour la communauté. A cela s’ajoutent l’augmentation de la documentation budgétaire et financière à exploiter, la demande croissante de transparence par le citoyen et les partenaires pour un accès à une information budgétaire et financière à temps, lisible, fiable, et de qualité», a-t-il ajouté.
Selon le président de la Commission des Finances et du Budget, l’Assemblée Nationale étant au centre des questions budgétaires à travers ses missions de vote et de contrôle de l’exécution des lois des Finances, a vu ses attributions renforcées avec cette réforme. «Pour mieux accomplir ses missions, l’Assemblée Nationale doit pouvoir compter sur des membres avertis et sensibilisés sur les tenants et aboutissants de ladite reforme pour mieux lire, comprendre et analyser les projets de loi de finances. C’est dans ce cadre que l’Union Européenne a accordé un appui à la Commission des Finances et du Budget pour financer des activités visant à Contribuer au renforcement de l’éthique et de la transparence dans la gouvernance budgétaire et financière au Niger dont entre autres, la présente journée parlementaire d’information», a-t-il déclaré.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Journée parlementaire d’information sur les enjeux de la politique semencière nationale et l’autosuffisance alimentaire au Niger
Le Réseau parlementaire de lutte contre la pauvreté, en collaboration avec l’ONG nationale Alternatives Espaces et Siwssaid, a organisé samedi dernier une journée parlementaire d’information à l’intention des députés sous le thème « les enjeux d’une bonne politique semencière pour réaliser le droit à l’alimentation et la souveraineté alimentaire du Niger ».
Pour le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Liman Mahamadou Ali, qui présidait la cérémonie d’ouverture, c’est là thème qui cadre parfaitement avec la préoccupation des parlementaires en général et reflète la préoccupation des pays en développement. «L'Assemblée Nationale, a-t-il ajouté, apportera son soutien à toute initiative qui prend en compte les problèmes de la population du Niger en général et du monde rural en particulier ».
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Journée parlementaire organisée par le Ministère de la Santé Publique, de la population et des Affaires Sociales : Informer les députés sur les thématiques prioritaires de la santé au Niger
Le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a organisé, le samedi 10 juin dernier, à l’Assemblée nationale, une journée parlementaire d’information sur la couverture sanitaire universelle. Présidée par le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Zakara Karidio, cette journée a pour objectif d’informer les députés nationaux sur les thématiques prioritaires de la santé au Niger, notamment la couverture sanitaire universelle (CSU) et la nécessité de compter sur des systèmes de santé solides et résilients.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Adamou Hassan Sabo, a rappelé l’engagement du gouvernement à travers sa déclaration de la politique générale, de faire de la santé un secteur prioritaire où tous les ménages bénéficient d’un accès universel à des services de qualité, sans aucune forme d’exclusion. Il a souligné par ailleurs que tous les engagements nationaux et internationaux ratifiés par le Niger convergent vers un objectif ultime, celui de l’accès de tous les Nigériens, sans distinction, au moment où ils en ont besoin, à des soins de qualité, sans aucune entrave financière. «C’est pour cela que notre PDSS 2022-2026 a été axé pour accélérer la marche vers la couverture sanitaire universelle», a-t-il précisé. Face aux enjeux et aux défis du monde actuel, il devient impératif, selon M. Adamou Hassan Sabo de faire progresser la mise en œuvre effective de la couverture sanitaire universelle, pour contribuer entre autres, au succès et à la durabilité des objectifs de développement durable.
Selon Dr Anya Blanche, représentante résidente de l’OMS au Niger, en Afrique les progrès vers la couverture sanitaire universelle restent encore lents et ce, malgré les efforts réalisés ces dernières années. « En effet, 35 des 47 pays de la région africaine de l’OMS, dépensent moins du minimum des 112 USD (environ 67.000 FCFA) recommandé par personne et par an pour assurer l’accès aux services essentiels de santé», a-t-elle indiqué.
Selon la représentante de l’OMS, la dépense de santé par habitant au Niger est de l’ordre de 42,57 USD (environ 26.000 FCFA) par habitant en 2021, alors que pour accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle, chaque Etat doit garantir le minimum de prise en charge requis en matière de dépenses en santé, à savoir les 67.000 FCFA.
Toutefois, elle a précisé qu’avec le Niger avec l’appui de ses différents partenaires avance inexorablement vers la CSU, la mise en place par le gouvernement de l’Institut national d’assistance médicale (INAM) dont le but essentiel est d’assurer la gestion efficace de la gratuité des soins en cours depuis 2006. «L’objectif à terme étant la mise en place de l’assurance maladie universelle pour tous», a-t-elle salué.
En outre dans le cadre de la journée du donneur de sang qui sera célébrée le 14 juin prochain, Dr Anya Blanche a émis le souhait de voir une fois de plus, la mobilisation conséquente et l’engagement soutenu des députés et des populations pour la promotion du don volontaire et régulier de sang, à l’instar de l’exemple donné par le Président de la République M. Mohamed Bazoum en 2022.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Journée porte ouverte de la Direction Régionale des Impôts de Maradi : Mieux informer pour un meilleur civisme fiscal
La Direction Régionale des Impôts de Maradi avec l’appui de l’AFD, a organisé ce 09 mars 2023, une journée porte ouverte sous le thème « Promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables ». L’objectif de cette activité est de mieux expliquer aux populations tout ce qui concerne les impôts afin de créer un climat de confiance mutuel qui aboutira au civisme fiscal.
Selon le Directeur Régional des Impôts de Maradi, M. Amadou Yahaya, le choix de ce thème révèle tout l’intérêt accordé par l’administration fiscale à la promotion d’une culture citoyenne fondée sur la nécessité de faire participer chaque citoyen à la prise en charge des dépenses publiques selon ses capacités contributives. Pour lui, de nos jours, que ce soit les aides budgétaires, les prêts consentis par les partenaires au développement, tout est annoncé sur la capacité des Etats à mobiliser les ressources internes. C’est pourquoi il estime que l’impôt est la plus grande ressource de l’Etat : ‘’Si nous le payons, nous donnons à notre pays les moyens d’exister en tant qu’Etat, refuser de payer, c’est compromettre le présent et l’avenir de nos Etats’’. Il a enfin soutenu que payer ses impôts, c’est permettre à l’Etat de faire face aux grands défis sécuritaires, permettre à l’Etat d’assurer une éducation de qualité à nos enfants et c’est aussi permettre à l’Etat d’assurer une couverture sanitaire de qualité.
Le Directeur Régional des Impôts de Maradi, a indiqué que son institution a déjà mis en place un cadre de concertation à travers lequel ils se réunissent pour discuter de toutes les difficultés de fonctionnement de leurs services et des relations entre eux et les usagers. « Dans ce cadre nous avons fait du chemin et cette journée vient à point nommé », a-t-il reconnu. Selon lui, lors de la visite du Ministre des finances, il y a quelques jours, il a été agréablement surpris par l’ouverture au sein de leur direction du bureau de l’information de prestations chargé de faire le NIF. « Aujourd’hui, nous nous sommes inscrits dans un cadre de dialogue, de communication avec tous les usagers pour permettre de rehausser le niveau des recettes au niveau de la région de Maradi.
Le Président de la Chambre consulaire de Maradi, M. Sani Souley dit Nassaley a rappelé qu’ils ont eu une réunion la semaine dernière avec le Ministre des finances pour la création d’un cadre de dialogue avec les usagers. « Nous lui avons aussi relaté toutes les difficultés qui nous assaillent et en retour, il nous a dit avoir bien pris note », a-t-il indiqué.
Par Tiémogo Amadou ANP ONEP Maradi
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Journée portes ouvertes à l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) : Faire découvrir le patrimoine culturel et historique du Niger
L’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) a organisé, hier matin dans ses locaux, une journée portes ouvertes placée sous le thème : ‘’Financement de la recherche au Niger’’. L’objectif de cette journée est de faire découvrir aux visiteurs les activités de recherche menées et le patrimoine culturel et historique collecté et conservé depuis près de quatre-vingts ans par les chercheurs nationaux et étrangers. C’est le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd Mamoudou Djibo qui a procédé au lancement de cette journée en présence du président du conseil de Ville de Niamey, des chercheurs et enseignants-chercheurs ainsi que de plusieurs invités.
A cette occasion, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a souligné que depuis sa création en 1944 jusqu’à son intégration à l’université de Niamey en 1974, l’IRSH a accumulé un capital d’expérience et de productions scientifiques. En effet, en huit décennies d’existence, l’IRSH a accompli d’énormes tâches en rapport avec ses missions. Cette journée ‘’portes ouvertes’’ donne l’occasion au public universitaire et non universitaire de découvrir le patrimoine dont regorge l’IRSH. Phd Mamoudou Djibo a précisé que le thème de cette journée est pertinent d’autant plus que le financement de la recherche est la condition sine qua non pour impulser l’innovation et la création, moteurs du développement social et économique d’un pays. «Et nous sommes convaincus qu’aucun progrès n’est possible sans un financement conséquent de recherche. C’est pourquoi, le Niger s’est doté d’une politique nationale d’enseignement supérieur dès 2003. Plus tard, un Fond d’Appui à la Recherche scientifique et à l’Innovation Technologique (FARSIT) est créé par l’ordonnance numéro 2010-64 du 2 octobre 2010», a-t-il indiqué.
Ce fonds, placé sous la tutelle du Ministère en charge de la recherche, a selon Phd Mamoudou Djibo, pour mission d’appuyer le développement économique et social par le financement de nouveaux programmes ou projets de recherche fondamentale ou appliquée, l’accompagnement des innovations technologiques impliquant des laboratoires et des équipements de recherche, ainsi que la promotion et le renforcement des capacités scientifiques.
Auparavant, le représentant du recteur de l’Université Abdou Moumouni, Pr Rabani Adamou s’est réjoui des activités de recherche que l’IRSH a réalisées pour le développement du Niger en presque 80 ans. Il s’agit entre autres de la réalisation au cours des années 1960 et 1970, des études préalables au Projet de mise en valeurs des périmètres rizicoles de Say et Koutoukalé, de l’implication dans la préparation et la mise en œuvre de plusieurs débats, séminaires et ateliers, l’étude sur la tolérance interculturelle et interreligieuse au Niger, l’étude sur la toponymie de la ville de Niamey et l’étude sur la radicalisation et la question sécuritaire au Niger. «Le service de la documentation de l’IRSH dont la création remonte à celle de l’IFAN dispose actuellement de plus de 50.000 volumes et tires, de 250 titres de périodiques dont le lectorat est formé de chercheurs, enseignants chercheurs, enseignants du secondaire, étudiants et élèves du secondaire, fonctionnaire nationaux etc.», a-t-il expliqué
Par ailleurs, Pr Rabani Adamou a ajouté que pour la valorisation et la vulgarisation des résultats de la recherche, l’institut dispose principalement de deux supports à savoir la collection «Etudes nigériennes» et la revue semestrielle «Mu Kara Sani» (qui est à son 36ème numéro). «Plusieurs projets de recherche sont actuellement en cours au sein de l’institution. Il s’agit principalement : des fouilles archéologiques d’urgence réalisées dans la zone du barrage de Kandadji, du programme de recherche «Espaces et Sociétés nigériens : les défis territoriaux durables dont une partie du financement est acquises grâce au Fonds d’Appui à la Recherche scientifique (FARSIT)».
Pour sa part, le Directeur de l’Institut de Recherche en Sciences Humaines l’IRSH, Pr Abdou Bontianti a rappelé que malgré l’absence totale de financement depuis 2017, l’institut arrive à faire fonctionner ses organes de publication : la collection les études Nigériennes et la célèbre revue de rang A «Mu Kara Sani» reconnue par le CAMES et sollicitée par tous les chercheurs de cet espace scientifique communautaire. «Grace à une collaboration scientifique soutenue avec des institutions de recherche de plusieurs pays notamment la France, la Suède, la Turquie, les Etats Unis d’Amérique, les chercheurs de l’IRSH arrivent à porter haut le flambeau de la recherche scientifique menée au Niger dans le domaine des sciences sociales», a-t-il indiqué.
Yacine Hassane(onep)
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Journées portes ouvertes de la Direction Générale des Impôts (DGI) : Promotion du civisme fiscal et les droits et garanties des contribuables
Dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication de la Direction Générale des Impôts, il a été institué des journées portes ouvertes au niveau de certaines régions. C’est ainsi que s’est tenue, hier 8 mars 2023, cette journée à Tillabéri sous le thème : ‘’la promotion du civisme fiscal et des droits et garanties des contribuables’’.
Au cours de cette rencontre, les participants, essentiellement composés des commerçants, des acteurs de la société civile, etc. ont eu droit à une communication axée sur le fondement, le rôle et la fonction de l’impôt, les enjeux du civisme fiscal, les actions de promotion de civisme fiscal en cours à la DGI, les droits et garanties des contribuables, les sanctions liées à l’incivisme fiscal, etc.
A l’ouverture des travaux de cette journée, le directeur régional des impôts par intérim de Tillabéri, M. Adamou Garba a salué l’intérêt et l’engagement des participants pour mieux appréhender les questions liées aux impôts. Ainsi, il a pris l’engagement de prendre en compte les différents problèmes qui seront relevés par les contribuables de la région de Tillabéri.
Présent à cette cérémonie, le chef de service relation publique et protocole de la DGI M. Lamine M. Konaté s’est réjoui de l’engouement que cette journée a suscité auprès des contribuables de la région de Tillabéri. «Nous avons expliqué aux contribuables c’est quoi leurs droits et garanties, leurs devoirs, l’importance de payer l’impôt, etc. A travers ces journées, nous voulons faire en sorte que les populations soient dans le civisme. On a plus besoin d’aller vers les contribuables pour réclamer les impôts, mais ce sont eux qui viennent pour déclarer et payer leurs impôts. Nous avons profité de l’occasion pour parler de cette nouveauté que la DGI a mise en place notamment les lignes téléphoniques permettant aux contribuables de se plaindre en cas de non satisfaction dans leur prise en charge. Dans l’ensemble, nous voulons avoir un service public de qualité, où les contribuables vont se sentir à l’aise comme chez eux. Nous souhaitons que la Direction Générale des Impôts et ses directions régionales puissent être le meilleur cadre de vie pour tous les usagers et les contribuables », a-t-il espéré.
Notons que les échanges entre les participants et les initiateurs de cette rencontre ont été constructifs et inclusifs. En effet, les participants ont exprimé leur cri de cœur et surtout les difficultés et les insuffisances constatées dans certaines procédures en matière d’imposition.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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Justice : Bazoum Mohamed, dos au mur ?
Les Juges nigériens semblent répondre favorablement à la préoccupation du premier magistrat, disant n’attendre que d’avoir entre leurs mains les dossiers qui existent déjà et qui, souvent, sont bien connus de tous les Nigériens. Si tant est que le Président Bazoum est décidé à faire le ménage, le SAMAN ne demande pas mieux et exige – le mot est sans doute bien mesuré – « la transmission sans délai aux juridictions compétentes des différents dossiers de la Cour des comptes, de la HALCIA, des inspections d’Etat et des finances faisant cas de diverses malversations financières et de détournements de deniers publics ». Les Nigériens peuvent se rappeler en 2016, sous le Procureur Samna, lors d’un point de presse, la pile de dossiers que le parquet exhibait pour montrer l’immensité des crimes commis et pour lesquels, avertit-il, s’il faut les traiter, le gouvernement devra se résoudre à construire de nouvelles prisons. Mais où sont ces dossiers et d’autres sur lesquels les Nigériens n’ont pas fini d’épiloguer ?
L’un des points faibles des socialistes nigériens, au-delà de la problématique de la gestion, est la gouvernance judiciaire dans le pays car jamais le pays n’a connu autant d’injustices que sous leur ère, au point de croire, par certaines condamnations systématiques, que les camarades ne viennent au pouvoir que juste pour régler des comptes, pour faire mal à certains hommes qu’ils peuvent croire en devoir de payer pour une gestion à laquelle ils sont à tort tenus pour responsables et les rendre responsables de leur marginalité, et de ce qu’ils n’aient pas pu briller dans le pays, peut-être même qu’ils n’aient pas pu réussir en politique. Pendants dix ans de socialisme sous Issoufou, c’était ce Niger que l’on avait connu, un pays qui avance à deux vitesses, ou si l’on veut, en deux versions, une pour les Nigériens du bon camp qui peuvent, tous les crimes, s’assurer d’être intouchables, et un autre pour des Nigériens de seconde zone pouvant aller en prison, même pour les fantaisies du prince, souvent sans avoir la possibilité de se défendre. Issoufou Mahamadou s’en accommodait d’autant bien que malgré les interpellations des Nigériens – y compris du SAMAN de son époque – il était resté de marbre, insensible à l’injustice qui semble être son choix, vivant d’un plaisir que personne ne peut expliquer : pour lui tant qu’à faire, certains doivent aller en prison et on peut même inventer des histoires pour justifier leur embastillement : coups d’Etat, insultes, bébés importés, diffamation, etc.
Mais, depuis le 2 avril 2021, l’on a un nouveau discours de la part de son successeur qui, dès son discours d’investiture, alertait sur ce que devait être sa gouvernance, notamment par rapport à la justice, un aspect important de la gouvernance sur lequel les Nigériens attachent beaucoup d’importance et sur lequel le nouveau président se sait attendu par ses concitoyens. Et pas qu’une fois, il est revenu sur une telle préoccupation, exprimant la même volonté d’assainir, répétant les mêmes promesses de justice. La récurrence du sujet dans ses discours et interventions, donnait à croire que l’option est sincère et que l’on peut croire à la parole de l’homme.
Mais faut-il, franchement, croire la parole de Bazoum ? L’homme est philosophe et il sait plus que quiconque à quel point l’injustice détruit une société, renforce des colères, les ressentiments dont l’explosion peut être destructrice. Or, dans ce pays, l’on en a que trop accumulés dans l’insouciance d’hommes qui avaient cru qu’on ne gouverne que pour soi, pour s’enrichir et pour faire le mal contre l’autre. Un tel choix a fini par les éloigner des Nigériens, mais ils étaient incapables de comprendre que cette façon de gouverner les hommes puisse les rendre si impopulaires dans le pays. Bazoum, peut-on croire – du moins en se fiant à ses discours – voudrait faire mieux en corrigeant cette perception que les Nigériens ont de leur parti et de leur pouvoir par une autre manière de gouverner et donc de faire de la Justice. Mais vingt mois après, les Nigériens n’ont eu que les mots. Les maux, eux, demeurent, insolubles : il n’y a pas de justice.
D’ailleurs, les exemples qu’il donne en certaines circonstances pour montrer qu’il n’y a plus d’impunité et que certains – et même un ministre peut-il dire fièrement – depuis qu’il venait au pouvoir seraient mis aux arrêts, croupissant depuis de longs mois en prison, oubliés des Nigériens. Il peut même ajouter, non sans vanité – et de quoi encore ? – qu’aujourd’hui les prisons du pays sont remplies comme si cela devrait être un fait duquel l’on peut se glorifier, oublieux de ce qu’une telle situation traduit le fait que notre société vit une crise morale sans précédent. Comment les Nigériens sont-ils devenus si minables pour n’être bons que pour la prison ? Pouvons-nous nous reconnaitre dans cette nouvelle représentation de notre société ? En le disant, il oublie que c’est même là le problème : pourquoi, quand on sait que beaucoup d’autres du même milieu, et du parti surtout, pour des cas plus graves, ne vont pas en prison, lui seul, ce fameux ministre devenu le cobaye du système, devrait y aller ? Pourquoi lui seul doit aller en prison quand pour d’autres cas bien connus, y compris dans le gouvernement actuel, la même machine n’avait pas fonctionné, n’avait pas été mise en marche ? Pourquoi cette justice sélective ? Pourquoi, « la levée de tous les obstacles juridiques et judiciaires » qu’invoque le SAMAN, ne peut fonctionner qu’avec Mahamadou Zada, lui seul ? Franchement, il est difficile de croire cette parole de Bazoum car à ce que disent bien d’observateurs, il ne décide pas seul, et rien ne dépend de sa seule volonté, l’homme pouvant être obligé d’écouter d’autres car à ce qu’on lui a fait entendre, c’est le parti qui gouverne et non lui que les Nigériens auraient élu. Mais parce qu’il semble remettre en doute l’impartialité et le manque de courage de la part des juges, le syndicat des magistrats avait été obligé, pour se faire bonne conscience, de sortir des bois avec une déclaration à laquelle les Nigériens avaient prêté beaucoup d’attention. En effet « Le Bureau Exécutif National du Syndicat Autonome des Magistrats du NIGER (BEN/SAMAN), réagissant aux différentes interventions du Magistrat Suprême sur la question de la Justice dans le pays, toute chose incompréhensible pour le SAMAN qui juge les incriminations à l’encontre de la corporation inacceptables car les considérant comme « un lynchage médiatique » qui ne se doit pas surtout quand, le faisant, on voudrait discréditer la justice nigérienne.
Le SAMAN s’en défend…
Le syndicat des magistrats du Niger réfute toutes les allégations faites à son encontre et c’est pourquoi, il a tenu « […] d’abord à rappeler, qu’il n’a jamais couvert et n’entend couvrir quelque forfaiture d’où qu’elle vienne. [Et précisant que] la lutte contre la corruption en milieu judiciaire ainsi que tous les maux qui minent la justice nigérienne en général figurent parmi ses priorités de lutte, car convaincu que la justice reste et demeure le pilier central de la construction nationale et de tout développement ». Nous rappelions à juste titre, qu’avant ce bureau, celui dirigé par Ayouba Hassane plaignait les mêmes préoccupations. Le bureau du SAMAN ne comprend donc pas pourquoi, de manière répétitive, l’on veuille tant s’en prendre aux juges qui restent des justiciables comme un autre qui répondent aussi de leurs manquements. Du reste, le SAMAN dit être disposé à assainir le milieu judiciaire qui ne manque pas, faut-il en convenir, de quelques brebis galeuses qui ternissent l’image de l’institution judiciaire. Aussi, « Le BEN/SAMAN, condamne [-t-il] la propension prise par les discours politiques au mépris du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, comme en attestent les récentes déclarations du président de la République lorsqu’il disait avoir ordonné au Procureur de la République de donner suite avec diligence aux dossiers à lui transmis par la HALCIA ».
Bazoum en ferait-il trop à parler trop de justice ?
C’est du moins ce que l’on est tenté de dire quand chez le premier magistrat l’on a plus de discours que d’actes réellement posés dans le domaine ou tout au moins ce que le BEN/ SAMAN considère comme une ingérence de la part de l’Exécutif qu’il incarne, ne pouvant pour aucune raison faire des injonctions à la Justice, fût-il le président de la République. C’est pourquoi « Le BEN/ SAMAN, rappelle au président de la République, garant du respect du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, qu’il ne peut être légalement l’interlocuteur du Procureur de la République a fortiori, lui donner des instructions ». Pour le SAMAN, si tant est que le régime est décidé à faire justice et à traquer tous les bandits d’Etats qui infestent le système, il y a à faire autre chose qu’à trop parler. Et Dieu sait qu’il y en a trop ! En tout cas pour le SAMAN est « […] convaincu […] qu’une lutte sans faille contre la corruption passe nécessairement par la création des conditions idoines de mise en oeuvre effective de la séparation des pouvoirs […] ». Il faut donc des actes et notamment, un environnement juridique qui rende possible et facile le travail des magistrats.
L’appel à créer les conditions d’une bonne justice…
Il est possible de faire payer à tous leurs fautes de gestion si le politique ne devrait pas s’en mêler et surtout si les conditions sont créées pour que plus aucun Nigérien, se prévalant de quelque immunité ou de quelques protections, ne se croit au dessus des lois de la République. Les magistrats, à cette fin, appellent à « L’adoption sans délai de la nouvelle loi sur le Conseil Supérieur de la Magistrature dans le sens d’extirper de sa composition les représentants des pouvoirs exécutifs et législatifs » et donc de tous ceux qui, y siégeant pour travailler au nom de l’Exécutif ou du législatif, empêchent quelquefois au Conseil d’être indépendant dans son travail et dans ses décisions. Aussi, comment peut-on vouloir de la justice équitable quand, les hommes censés la rendre, sont cooptés sur des bases subjectives qui les appellent à répondre plus d’hommes politiques que d’un idéal de justice qu’ils sont appelés à servir en toutes circonstances, et les obligeant ainsi à un devoir de gratitude qui les oblige à s’écarter de la droiture et de l’impartialité ? C’est pourquoi, pour le BEN/SAMAN, il est impératif d’adopter « […] un plan de carrière des magistrats définissant des critères objectifs et transparents de nomination, d’affectation et de promotion des magistrats ». Une telle mesure ne suffit pas quand, dans le contexte qui est le nôtre, un procureur semble plus répondre d’un pouvoir que la société dont il est censé défendre les droits. Et les Nigériens n’ont pas tort de se demander toujours pour qui travaille le parquet : pour la société ou pour un gouvernement ? Les magistrats n’ont donc pas tort de demander « La réforme du statut des magistrats du parquet pour qu’ils soient plus indépendants vis-à-vis de l’exécutif dans l’exercice de leur fonction ». Le syndicat des magistrats a d’ailleurs une vision plus pertinente sur le sujet, « […] rappel [lant] que l’efficacité de la lutte contre la corruption doit s’inscrire dans une dynamique globale et impartiale afin de vaincre l’inertie de certains acteurs et le doute de nos concitoyens ». C’est dire que, et on l’on a compris, cette lutte ne doit épargner personne : quand la justice, avec une célérité étonnante, peut s’en prendre à un opposant, à un voleur de cabri, pourquoi ne peut-elle pas avoir la même efficacité contre un voleur de milliard du sérail du pouvoir ?
Face à de telles attitudes qui font le lit à l’injustice, le SAMAN exige et acte la lutte implacable contre la corruption…
Pour aller plus vite et bien, ainsi que semble le vouloir le président de la République, le BEN/ SAMAN, dans un élan patriotique et sans doute aussi pour réconcilier les Nigériens avec la Justice, demande « la levée de tous les obstacles juridiques et judiciaires liés à la poursuite contre les parlementaires et membres du gouvernement ». Dans le gouvernement comme au parlement, mais aussi à la tête de certaines institutions, ils sont nombreux ces hommes qui trainent des casseroles bruyantes et donc qui ont à se défendre devant les juges par rapport à la gestion qui avait été la leur. On est donc en droit d’espérer que les lignes bougent, que la Justice se mette en marche, car comme l’a dit un activiste des réseaux sociaux : « La justice va frapper fort les jours à venir ». Du moins, s’il faut fonder notre appréciation sur nos naïvetés car en vérité, les choses sont beaucoup plus complexes qu’on le pense : Bazoum ne peut qu’avoir une main qui tremble pour frapper jusqu’à l’écurie de son bienfaiteur qui attend de lui une gratitude à toute épreuve.
Bazoum, dos au mur ?
Bazoum a dit – et tout le monde l’a bien entendu et plusieurs fois – qu’il ne faiblira pas à lutter contre la corruption, assurant la justice de sa neutralité pour mettre les procédures enclenchées à l’abri de toute interférence politique. Les Nigériens doutent encore. Ils n’ont pas tort. Tout le monde, dans le pays et dans le monde, a bien entendu que Bazoum met au défi les Juges de jouer en toute indépendance leur rôle dans le nouvel Etat de droit qu’il veut bâtir au Niger. Tout le monde a également entendu les juges, à travers leur syndicat, le SAMAN, réagir face à une telle volonté, disant être disposés à s’y engager sans faille. Qui croire ? Alors que nous apprenons l’emprisonnement du Coordonateur du M62, juste, pensent les Nigériens, parce qu’il gêne par le combat qu’il mène et les discours qui fâchent qu’il tient, l’on ne peut que douter. Et peut-être des deux finalement.
Pour le moment, chacun des deux protagonistes a à convaincre par les actes qu’il posera les prochains jours pour honorer sa parole donnée. Après l’avoir dite et répétée plusieurs fois cette parole, Bazoum a maintenant à convaincre par l’action qui manque à sa gouvernance. Et les Nigériens attendent de juger sur pièce les juges nigériens pour lesquels le syndicat prend un engagement avec le peuple et l’Histoire : « Le BEN/SAMAN rassure l’opinion publique de son engagement inébranlable à se dresser contre l’entreprise de fragilisation de l’institution judiciaire et encourage l’ensemble des militants à oeuvrer inlassablement et comme à l’accoutumée, pour une justice de qualité, crédible et humaine, rendue dans le strict respect de la règle de droit ». On verra bien qui est qui.
Mairiga
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Justice : L’emprisonnement de Seydou Abdoulaye trahit l’engagement du Président à promouvoir une justice indépendante
L’emprisonnement de l’acteur de la société civile, Seydou Abdoulaye, met à nu les différents engagements pris par le président de la République et les magistrats à travers leur syndicat à oeuvrer pour une justice indépendante au Niger. Il révèle les propos trompeurs tenus par Bazoum Mohamed et les magistrats sur la justice nigérienne. Du reste, la mise sous mandat de dépôt d’Abdoulaye Seydou, selon les avocats, en violation des textes de loi de la République, met les citoyens dans une situation d’insécurité judiciaire. Pour eux, les nigériens doivent beaucoup s’inquiéter. Car, la justice semble être instrumentalisée jusqu’ à devenir une marionnette pour les tenants du pouvoir. Ce qui fait craindre à l’instauration d’une dictature rampante dans le pays. Aucun citoyen honnête ne semble être aujourd’hui à l’abri de l’injustice. Abdoulaye Seydou est jeté en prison parce qu’il dénonce la mauvaise gouvernance de l’Etat. Donc sans aucune raison valable. Dans le même temps, on fait libérer des terroristes et autres trafiquants de drogue. Tout en accordant une impunité totale aux pilleurs des ressources publiques qui se la coulent douce en narguant les citoyens respectueux de l’Etat de droit et des biens publics. Vivement que Abdoulaye Seydou soit libéré. Car son emprisonnement viole la loi et trahit l’engagement du président à oeuvrer pour une justice juste et indépendante.
Ali Soumana
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Justice : Le général Abou Tarka dans le collimateur de la justice pour tentative de corruption
Le général Mahamadou Abou Tarka est un soldat de l’armée nigérienne qui était très critiqué par ‘’ ses pays ‘’ du temps de Tandja Mahamadou. Il était accusé, à tort où à raison, de ne pas répondre à certaines aptitudes militaires. Du reste, il était accusé de ne pas faire certaines applications militaires qu’exige le statut. A l’arrivée de Mahamadou Issoufou au pouvoir en 2011, c’était un véritable printemps pour lui. Il gravit les échelons jusqu’au grade de général de brigade. Nommé au poste de haute autorité à la consolidation de la paix, aujourd’hui plus de dix ans, le général Mahamadou Tarka se la coule douce et la paix tarde toujours à être consolidée au Niger. Depuis quelques jours, son nom est abondamment sur toutes les lèvres et sur les réseaux sociaux. Pour cause, il serait accusé par un magistrat de tentative de corruption dans une affaire de succession des héritiers de son défunt frère. A cet effet, une plainte a été déposée contre lui pour tentative de corruption d’un magistrat. En clair, il aurait tenté de corrompre le président du Tribunal communal Niamey 1 dans l’affaire de succession qui l’oppose aux enfants de son défunt frère Maman Abou. La plainte du magistrat assermenté a été classée sans suite par le Parquet du Tribunal Hors Classe de Niamey. Ce qui pourrait être considéré comme étant une défiance à la justice. Aujourd’hui, le juge s’est constitué partie civile. Ce qui relance l’affaire. Car le dossier doit être nécessairement déposé au Parquet général qui se doit de saisir la Cour de Cassation.
Ce qui doit être su dans l’affaire
Feu Maman Abou (paix à son âme), de son vivant, avait trois (3) enfants, un garçon du Nom de Michael et 2 jumeaux, Ataga et Adjako. Les jumeaux sont issus de son mariage avec Tamo. Un mariage de coutume islamique célébré le 2 octobre 2010.
Maman Abou étant de Belbédji et Tamo de Gadbédji. Avant sa mort à la clinique Magori, c’est son fils Michael qui était à son chevet à l’hôpital américain de Paris.
Après la mort de Maman Abou, le général Mahamadou Abou aurait dit qu’il aurait été désigné comme mandataire jusqu’au partage de la succession. Avec deux (2) millions de régime alimentaire aux deux enfants. Il est à retenir que les enfants (les jumeaux) n’auraient quitté le domicile de leur père que six mois avant son décès.
Dame Tamo ayant constaté des mouvements financiers suspects des comptes bancaires de la nouvelle imprimerie du Niger, elle fait une requête en référé pour demander au juge d’ordonner l’arrêt. C’est ainsi que, en représailles, le général Tarka engage une procédure de déchéance de la légitimité des deux jumeaux. Donc, c’est dans cette affaire de succession qui semble être loin de connaitre un épilogue judiciaire qu’une plainte est déposée contre le général Tarka par un magistrat de siège pour tentative de corruption.
Dans cette rocambolesque affaire, il est du devoir de la justice de faire entrer les enfants dans leurs droits pour le repos éternel de l’âme de leur père. Il faut, également, au nom de la crédibilité de notre justice, que la plainte déposée contre le sieur Mahamadou Abou Tarka puisse prospérer. Mais, ce qui est étonnant dans l’affaire, c’est le silence du syndicat des magistrats.
A suivre !
Ali Soumana
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Justice : Le printemps des sursis
Alors que tout semble aller à vau-l’eau dans le pays et, après la période du hold-up électoral de février-mars 2016, suivie du temps des interpellations-arrestations-répressions, c’est maintenant le printemps des « sursis » qui a cours dans notre pays. Amadou Ali Djibo dit Max, le président de la coalition de l’opposition FRDDR a écopé mardi dernier d’une condamnation d’un trimestre avec sursis. « On veut me faire taire pendant trois mois » a-t-il déclaré à la presse à sa sortie de prison. Juste après, c’est l’acteur de la Société civile d’Agadez Abdourahmane Insar qui est, à son tour, condamné à six mois avec sursis. Entre temps, l’activiste Ali Idrissa, Coordonnateur du ROTAB/Niger était lui, interpellé, auditionné à la Police judiciaire avant d’être relaxé en s’entendant dire que « le dossier reste ouvert », une façon de dire qu’il est également en sursis. La quinzaine de personnes condamnées dans l’affaire des bébés stigmatisés sont mises au « frais » dans les prisons de Kollo et Say. Elles sont aussi en sursis en attendant de savoir à quelle sauce elles seront « mangées ». Décidément, tous ceux qui ne sont pas fans du régime sont en « sursis ». Où va le pays avec la mise en « sursis » d’une bonne partie de sa population ?
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Justice : Qu’est ce qui se passe à la mairie de Say ?
C’est la question qui taraude les esprits dans la commune urbaine de Say. Cela d’autant que le processus d’installation du Conseil communal s’est heurté à des contestations avec la mise à l’écart de deux conseillers titulaires pour être remplacés par leurs suppléants avec la complicité du préfet du département à l’époque. Une stratégie de contournement des textes en vigueur et de mise à l’écart des vrais conseillers pour s’octroyer une majorité au conseil communal. Une procédure d’élection biaisée qui a été portée devant les juridictions compétentes. Le Conseil d’Etat, statuant en son audience publique ordinaire en date du 09 mars 2022, a rendu un arrêt dans l’affaire Oumarou Idrissa et dame Salmou Mamoudou contre l’Etat du Niger. Il s’agit de l’arrêt N° 42/22/ Cont. C’est un recours en annulation pour excès de pouvoir en date du 29 juin 2021 introduit par le sieur Oumarou Idrissa et dame Salmou Mamoudou pour obtenir l’annulation de la décision de refus du Préfet du département de Say de reprendre les élections du maire ainsi celle du bureau. Ainsi, dans son arrêt N° 42/22/Cont, le Conseil d’Etat annule ladite décision.
Ce qui veut dire que cette annulation de la décision du Préfet appelle la reprise de l’élection du maire et celle du bureau du Conseil communal. A moins que les autorités préfectorales refusent d’obtempérer à la décision du Conseil d’Etat. Cette décision est la manifestation de l’Etat de droit. Et les refus d’obtempérer à une décision de justice expose à une poursuite judiciaire au pénal. Le maire illégalement installé et le préfet du département vont-ils résister à la décision du Conseil d’Etat ?
M.D
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Justice : Sirajo Issa, placé en détention à la prison civile de Niamey
Le coordonnateur du Mouvement des Jeunes pour l’Emergence du Niger (MOJEN), M. Sirajo Issa célèbrera-t-il la Tabaski derrière les barreaux ou bien à la maison. Poursuivi dans une affaire le concernant, relative justement à une polémique autour de la date de la célébration de l’Aid-El-Kebir au Niger, M.Sirajo Issa, présenté devant le juge, hier, mercredi 30 août 2017 s’est vu coller le chef d’inculpation : Outrage à un citoyen chargé d’un service public et placé en détention (Information partagée sur Facebook sur le profil d’un confrère). Aussi, comparaîtra-t-il en flagrant délit. Ainsi, aurait décidé la justice.
Pour rappel, dans un audio largement partagé sur le net, M. Sirajo Issa citant un consultant religieux a versé l’anathème sur le Conseil Islamique du Niger (CIN), l’accusant d’avoir fixé la date de la célébration de l’Aid-El-Kebir au samedi 2 septembre 2017 à dessein. Selon lui, rapportant toujours les propos de son consultant, la décision du CIN motivée par une raison occulte aurait été monnayée. Très vite, la source citée par Sirajo Issa, dans un enregistrement sonore diffusé sur les réseaux sociaux, a démenti être l’auteur dudit propos, à lui, attribué, signifiant sa volonté de porter l’affaire devant la justice pour laver son honneur.
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Justice au Niger : Le gouvernement a-t-il ordonné aux juridictions de classer sans suite les plaintes contre des français au Niger ?
Le sujet fait débat au Ministère des Affaires étrangères et dans des chancelleries étrangères au Niger. En tout cas, selon une source interne au Ministère des Affaires étrangères, il semble que cette question aurait été évoquée au haut sommet de l’Etat avec des diplomates français au Niger. Notre source indique que, suite à l’affaire Jean Bocco, dans laquelle l’Ambassade de France au Niger a connu un revers judiciaire et refuserait de s’y soumettre, des diplomates français auraient rencontré des hautes autorités du Niger pour se plaindre. Il faut rappeler que Jean Bocco était intendant au domicile de l’ambassadeur de France. Il a été renvoyé. La justice lui a donné raison et a demandé qu’il soit indemnisé. C’est suite à cette rencontre, souligne notre source, qu’une décision aurait été prise d’empêcher les poursuites contre les français au Niger. Si l’information s’avère, cela constitue un recul grave pour l’Etat de droit au Niger et risque de permettre aux français de perpétrer, en toute impunité, certains actes rétrogrades et répréhensibles. Et s’offrir le droit de piétiner les citoyens nigériens. De toute évidence cela entre dans un cadre beaucoup large des faveurs faites à l’ancienne puissance coloniale. On se rappelle que des militaires Français ont tué de jeunes manifestants à Téra et les enquêtes ont conclu qu’il n’a pas été possible de déterminer les causes. Pour la France, le pays des Droits de l’Homme, il y a problème. A moins que les Nigériens soient des hommes de seconde catégorie.
Norbert
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Justice internationale : Le Niger cité en exemple par Fatou Bensouda
Lors de son récent séjour au Niger, Fatou Bensouda, Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a prononcé un important discours devant les députés nigériens en mettant en exergue le rôle pionnier que joue le Niger dans le succès de cette juridiction internationale, tout en saluant les efforts des plus hautes autorités. Le Niger est, selon Fatou Bensouda, le premier pays du continent à bénéficier de ce renforcement de connaissance sur la CPI, destiné aux députés nationaux.
Dans son allocution, Fatou Bensouda dit : « je voudrais, en ce moment solennel rendre un vibrant hommage à la République du Niger, pour son leadership et son soutien au travail de la Cour. Je me dois de le rappeler ici : le Niger fait partie des Etats pionniers qui ont permis l'entrée en vigueur du Statut de Rome. Il a déposé son instrument de ratification le 11 avril 2002, soit un peu moins de trois mois avant la date de l'entrée en vigueur du Statut ». De plus, selon Fatou Bensouda, « Le Niger peut depuis être cité comme modèle à la fois de soutien à la Cour et de coopération. Je me réjouis alors de l'excellence de la collaboration que nous avons avec les autorités nationales de votre pays. Votre pays n'a pas seulement mis en œuvre des réformes visant à renforcer la bonne gouvernance et le dialogue social. Il a également déployé des efforts immenses pour la modernisation de sa justice. Il faut se féliciter de ces chantiers importants ».
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Justice sous la renaissance : Pour le PNDS Tarayya, la prison est la place des opposants
Plus de 400 manifestants arrêtés à l’occasion des manifestations de contestation des résultats de l’élection présidentielle de février 2021 sont actuellement encore dans différentes geôles du régime. Ali Téra, extradé des Etats-Unis, croupit actuellement dans la prison de Haute sécurité de Koutoukalé. Il est considéré comme un terroriste dangereux.
Seyni Ayorou est emprisonné dans les mêmes circonstances pour ses opinions sur la mauvaise gestion des affaires publiques.
Le Général Moumouni Boureima et Seydou Tahirou Mayaki sont aussi arrêtés et jetés en prison à la suite de la proclamation des résultats du 2ème tour de l’élection présidentielle que d’aucuns considèrent comme le plus grossier des hold-up électoraux. Sans oublier la révoltante situation de Hama Amadou, la bête noire du PNDS, dont la destruction politique a constitué pendant plus d’une décennie, le principal chantier du programme du parti des socialistes nigériens. Délation, calomnie, accusations de toutes sortes, prison, exil, etc. L’homme et les militants de son parti ont tout connu et continuent à subir les assauts irrationnels de personnes qui se sont fait passer, lorsqu’elles étaient à l’opposition, pour des démocrates sincères. Tel est le tableau, très loin d’être exhaustif, du traitement réservé aux opposants politiques au Niger. Les journalistes et les acteurs de la société civile ne sont pas non plus épargnés par le régime dit socialiste. L’application des règles de justice n’a jamais été aussi grossièrement sélective dans notre pays que sous la gouvernance, du reste catastrophique, du régime dit de renaissance en place depuis 2011. Ne respectant aucun principe de la justice et de l’Etat de droit, violant constamment les lois et règlements de la République, uniquement mus par leurs intérêts personnels et de clan, ils sont hyper allergiques à toute critique et à toute dénonciation de leurs forfaits pourtant devenus quotidiens. Beaucoup d’entre eux ont choisi de s’enrichir, de manière insolente avec les ressources publiques. Ils ne pourront jamais justifier leur enrichissement soudain et fulgurant. Mais, en bénis de la République de la renaissance, ils jouissent d’une impunité totale ; alors qu’en véritables prédateurs des deniers publics, ils ont pillé les ressources nationales. Les affaires scandaleuses de détournements massifs de fonds publics sont légion. De hauts responsables de l’Etat, civils et militaires, sont régulièrement cités comme étant les auteurs présumés. Pourtant, ils sont couverts par la bienveillance, pour ne pas dire la protection des institutions chargées de prendre en charge de telles affaires. Le scandale financier du ministère de la Défense est un cas assez illustratif de la conception par trop subjective et partiale de la justice par les socialistes qui nous gouvernent. Pourtant, tout le monde sait le mal historique que ces Nigériens qui ont carotté les fonds destinés à la défense de l’intégrité territoriale et à la sécurité nationale ont causé au pays et aux Nigériens. Certains d’entre eux se permettent même, kalachnikov au poing, en pleine capitale comme au Far West, sous prétexte de se protéger contre des agresseurs, de braver ouvertement et impunément l’autorité de l’Etat. Certains sont allés en prison pour moins que ça. Jouissent également d’une totale protection du régime, ceux des militants du PNDS Tarayya qui insultent, calomnient et tiennent ouvertement des propos qui heurtent la conscience et menacent la cohésion sociale et le vivre-ensemble durement bâtis par d’autres Nigériens pendant des décennies. La capitale Niamey et sa banlieue sont devenues un archipel des goulags, comme la Sibérie sous la dictature stalinienne. Les mal pensants y sont jetés pendant que les apparatchiks du système construisent avec l’argent public, à tour de bras, des datchas un peu partout, au vu et au su de tous. Dans un Etat démocratique, tous les citoyens sont tous égaux en droits et en devoirs devant la loi. Etant égaux devant la loi, la justice doit s’appliquer à tous de manière égale et impersonnelle, sans distinction aucune. Un gouvernement qui applique la loi et la justice de manière sélective et arbitraire est une menace réelle pour la stabilité et la cohésion sociale. C’est l’un des péchés majeurs de la décennie Mahamadou Issoufou que les nouvelles autorités ont tout intérêt à corriger en respectant dans les faits l’indépendance de la justice. La prison n’est pas faite que pour les opposants, mais pour tous ceux qui enfreignent la loi en commettant des crimes et des délits passibles de prison et qui sont reconnus coupables devant un tribunal au cours d’un procès contradictoire. La détention préventive ne peut pas servir de prétexte à ceux qui disposent du pouvoir d’Etat pour maintenir en prison des citoyens innocents comme ils l’entendent. La loi ne se résume pas à l’humeur du « Prince », puisque lui-même est soumis à la loi et c’est au nom de la loi qu’il gouverne.
Bisso
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Kadi Abdoulaye, ministre de l’Equipement : «Les différentes réalisations ont permis d’augmenter significativement la taille du réseau routier national et d’améliorer certains indicateurs»
Monsieur le ministre, le Niger est engagé depuis quelques années dans une politique hardie d’équipement du pays en routes, ponts et échangeurs voire en travaux connexes : quel est le coût de ces investissements et surtout quel est leur impact sur les échanges nationaux et internationaux du Niger voire sur le bien-être des Nigériens ?
Durant les huit ans de mise en œuvre du Programme de la Renaissance Actes 1 et 2, d’importants investissements ont été réalisés par l’Etat et ses partenaires dans le cadre du développement des infrastructures de transport. Les principaux résultats enregistrés sont les suivants : la construction de 985,13 km de routes bitumées, la réhabilitation de 648,36 km de routes bitumées et la réalisation de 1.986,5 km de routes rurales. A cela s’ajoute la réalisation des grands ouvrages dont la construction de trois échangeurs (Mali Béro, Rond-point des Martyrs et Diori Hamani) ainsi que l’exécution en cours des travaux du 3ème pont sur le fleuve Niger à Niamey et du pont Farié. Il faut aussi noter la construction de la liaison ferroviaire Niamey-Dosso longue de 140 km. Dans le cadre de la modernisation des villes, des voiries urbaines ont été réalisées dans les grandes villes de notre pays.
Toutes ces infrastructures réalisées à grands frais contribuent à l’objectif stratégique de mon département ministériel qui est la poursuite du désenclavement interne et externe du pays ainsi que l’amélioration de la mobilité urbaine. Ces différentes réalisations ont permis d’augmenter significativement la taille du réseau routier national et d’améliorer certains indicateurs comme la densité routière, la disponibilité routière et l’indice d’accessibilité rural.
Qu’en est-il des travaux des routes Agadez-Tahoua et Agadez- Zinder ?
Les travaux de réhabilitation de la section Tahoua-Agadez ont été subdivisés en trois lots, à savoir le lot N°1 Tahoua-Tamaya long de 205 km qui n’a pas encore bénéficié de financement, le lot Nº2: Tamaya-Embranchement In Gall long de 85 km attribué à l’entreprise SIGMA2 et enfin le lot Nº3: Embranchement In Gall-Agadez long de 106 km attribué à l’entreprise MBC sous financement ORANO (anciennement AREVA).
Notons que l’exécution des travaux sur les lots 2 et 3 a connu des difficultés financières dues au non-paiement des entreprises et missions de contrôle, conduisant ainsi à l’arrêt complet des chantiers. Ce problème de paiement est dû essentiellement à la suspension du financement par AREVA pour des raisons liées à la non application de
certaines clauses de l’accord de partenariat stratégique (APS) conclues avec l’Etat du Niger d’une part et le problème du contentieux avec la société AFRICARD CO LTD, tranché par les tribunaux de Paris où les revenus du Niger auprès d’AREVA ont fait l’objet de saisine, d’autre part.
Cependant, avec la résolution des problèmes liés à la non application de certaines clauses de l’accord de partenariat stratégique (APS) et du contentieux avec la société AFRICARD CO LTD, l’Administration a négocié et obtenu le retour de ORANO (anciennement AREVA) pour la reprise du financement. Les entreprises ont été invitées à reprendre les travaux et vous pouvez le constater, la réhabilitation de section embranchement In Gall-Agadez a démarré depuis octobre 2018 et avance normalement et la deuxième est en cours de démarrage.
Quant à la route Agadez-Zinder, nous avons, dans le cadre du programme routier du Fonds Européen de Développement (FED), réhabilité la section Agadez-Tiguidit (62km) ; la section Zinder-Tanout (138 km) est en cours de réhabilitation. Nous sommes en négociation avec le FED et d’autres bailleurs de fonds pour le financement de la section Tanout-Takoukou-Silika-Pk 233 (90,76km).
Nonobstant l’organisation matérielle de la « fête tournante » du 18 décembre dans les chefs-lieux de région, est-ce que cette politique d’équipement tient compte du nécessaire aménagement du territoire national dans son ensemble par la desserte tous azimuts de toutes les régions car il est de notoriété publique que certains élus du peuple mettent parfois à mal la « carte routière » ou les tracés dument élaborés par les autorités compétentes ?
Les réalisations effectuées dans le cadre du Programme de la Renaissance ont concerné toutes les régions du pays.
La réalisation de certains équipements est parfois tributaire de l’endettement du Niger ou du partenariat Public/Privé : quels en sont les risques et les avantages pour les « générations futures » ?
Plusieurs infrastructures ont été réalisées sur fonds propres de l’Etat (Echangeurs Mali Béro et Place des Martyrs, route Loga-Baleyara, route Moujia-Illéla- Badaguichiri; d’autres avec l’appui des partenaires soit sous forme de subventions (UE : Tsernaoua-Madaoua-Guidan Roumdji , Zinder-Guidimouni, Zinder-Magaria- Frontière Nigéria , Baleyara-Filingué, Agadez-Tiguidit, Zinder-Tanout (qui est en cours) ou sous forme de prêt.
D’autres réalisations sont faites dans le cadre de partenariat public privé. Toutes ces réalisations doivent bénéficier aux générations actuelles et permettre le développement socio-économique de notre pays pour les générations actuelles et futures.
Je dois indiquer que l’Etat a une politique d’endettement responsable (avec l’appui d’institutions comme le FMI).
Monsieur le ministre, l’entretien ou la maintenance de nombre de ces équipements pose problème autant que la dégradation volontaire dont ils sont parfois l’objet lors d’accidents ou de manifestations sur la voie publique : que font les pouvoirs publics pour y remédier ?
Notre pays a adopté le 24 Mai 2018 la loi N° 2018-32 déterminant le patrimoine routier national et fixant les règles de sa protection. Le décret d’application de cette loi est en cours d’élaboration par mes services techniques. Il est prévu dans le cadre de ce dispositif des sanctions appropriées à l’encontre des usagers ou des riverains qui dégradent volontairement les infrastructures routières.
Monsieur le ministre, vous étiez récemment en visite officielle en République Algérienne Démocratique et Populaire où vous avez notamment participé au salon international des travaux publics et des Transport : où en sont les relations entre l’Algérie et le Niger surtout quant à la construction de la route transsaharienne ?
Le ministère de l’Equipement du Niger et son homologue algérien ont signé depuis 2010 un mémorandum d’entente. Dans ce cadre, Le laboratoire National des Travaux Publics et du Bâtiment (LNTP/B) et le Centre de Perfectionnement des Travaux Publics (CPTP) ont conclu des protocoles d’accord avec des partenaires algériens en vue des échanges techniques. Nos deux administrations ont aussi un cadre d’échanges : le Comité Technique Mixte qui se réunit annuellement au Niger ou en Algérie ainsi que le
Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) qui regroupe six pays membres dont l’Algérie et le Niger.
Quant à la réalisation de la route transsaharienne, la section de Arlit-Assamaka-Frontière de l’Algérie (225 km) est en cours d’aménagement et de bitumage. Les travaux avancent normalement et devraient être réceptionnés d’ici la fin de l’année 2019 conformément au planning actualisé du groupement d’entreprises.
Enfin, le conseil des ministres avait décidé en fin 2018 d’ouvrir un cycle de formation aux métiers du rail au sein du centre de perfectionnement des travaux publics de Niamey : quels en sont, monsieur le ministre, les objectifs ?
Notre pays est engagé à la promotion de tous les modes de transport dont le transport ferroviaire. Avec le démarrage de la construction ferroviaire au Niger, il est apparu nécessaire de former les jeunes nigériens aux métiers du rail et ainsi développer progressivement une expertise nationale dans ce domaine.
Réalisé par Sani Soulé Manzo (ONEP)
26 avril 2019
Source: http://www.lesahel.org
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Kadidjatou Moumouni, présidente de l’Association nationale des albinos du Niger : «Nous voulons une société inclusive, qui prend en compte la question des droits des personnes atteintes d’albinisme en vue de leur inclusion sociale»
Mme Kadidjatou Moumouni, présidente de l’Association nationale des albinos du Niger Dans beaucoup de sociétés, l’albinisme demeure encore un sujet de curiosité. La méconnaissance de ce problème de santé a conduit à des actes souvent cruels sur les personnes souffrant d’albinisme. Au Niger, même si la discrimination est moins prononcée contre les albinos, ceux-ci font toutefois face des difficultés certaines. Depuis 2013, l’Association nationale des albinos du Niger, essaie de trouver des solutions aux difficultés auxquelles ils font face. Dans cet entretien, Mme Kadidja Moumouni, s’exprime sur les ambitions de l’organisation ainsi que sur les activités prévues dans le cadre de la 4ème édition de la journée internationale de sensisibilisation à l’albinisme célébrée ce 13 juin.
Mme Kadidja, vous êtes présidente de l’association des albinos, pourquoi une association des albinos au Niger ?
L’association nationale des albinos du Niger a été créée en fin 2013 (parce que nous avons obtenu notre arrêté d’agrément en fin 2013) et nous avons commencé nos activités en 2014. L’association a été créée pour essayer de rechercher des solutions aux difficultés auxquelles font face les personnes vivant de l’albinisme. Nous avons été guidés par la nécessité de nous retrouver autour d’un cadre pour réunir nos forces et chercher ensembles des solutions aux problèmes que nous rencontrons ; pour relever les barrières auxquelles nous faisons face. Des barrières qui résultent effectivement de l’interaction entre les difficultés liées à l’albinisme et la société.
On sait que dans certaines sociétés, les albinos sont victimes de préjugés et même d’actes répréhensibles comme la sorcellerie, est-ce le cas au Niger ? Et quelles sont les principales difficultés auxquelles ils font face ?
Heureusement, au Niger ça va ; Alhamdullillah. Je peux affirmer avec réserve que dans la société nigérienne, nous ne connaissons pas ces genres d’actes graves. Mais nous ne pouvons toutefois ignorer qu’il y’a des cas isolés. Par exemple en 2015, on a enregistré l’enlèvement d’un jeune homme atteint d’albinisme âgé de 21 ans au quartier Dar-es-salam. Ce garçon n’a jamais été retrouvé jusqu’à ce jour. C’est donc le lieu de mentionner un cas très récent qui s’est passé au Mali où une fille atteinte d’albinisme Ramata Diarra, âgée seulement de cinq (5 ans) a été assassinée le 13 mai passé. Si on prend en compte tous ces paramètres, je pense qu’on est en droit d’émettre des inquiétudes quant à la situation des albinos. Toutefois, il faut se féliciter qu’au niveau de la société nigérienne, nous n’avons pas des cas d’attaques et d’atteintes systématiques à la vie des personnes souffrant d’albinisme. Les difficultés que nous avons au Niger, sont surtout celles liées à la protection sociale.
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Kadri Abdou dit Issaka Issaka champion pour la cinquième fois : Un sabre qui couronne une édition sans faute
Cette 43ème édition Le Niger a récemment vécu une dizaine de jours passionnants. Organisée à Diffa, 80 lutteurs provenant des huit régions du pays se sont affrontés lors de ce grand événement sportif, qui a vu la victoire finale de Kadri Abdou dit Issaka Issaka, remportant ainsi son cinquième titre de champion.
Cette 43ème édition a été saluée comme étant la plus réussie depuis plus d'une décennie par le Premier ministre, en raison du faible nombre de plaintes et de la clarté des combats. Elle a aussi rassemblé une catégorie de lutteurs de haut niveau, témoignant de la vitalité de la lutte traditionnelle au Niger.
La région hôte, Diffa, et ses populations accueillantes ont également été félicitées pour l'organisation impeccable de cet événement. Le thème de cette édition, "Vivre ensemble, nous sommes une famille", a également été salué comme un beau message politique, reflétant le besoin de cohésion nationale au Niger. Cette 43ème édition de lutte traditionnelle a joué un rôle important en tant que vecteur de ce message de conciliation et de rassemblement.
A l’édition prochaine…
Aïssa Altiné
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Kalla Moutari : L’infatigable parleur
Au Niger, s’il y a un homme qui étonne, c’est bien l’ancien ministre de la Défense, aujourd’hui député national. Depuis que Bazoum Mohamed est au pouvoir, l’on ne peut compter le nombre de fois qu’il s’est livré aux journalistes tant de la presse que des télévisions pour les entretenir sur des questions qui l’intéressent et qu’il croit être les plus importantes pour le pays. Et comme il fallait s’y attendre, toutes les fois, il a pu, dans ses logorrhées, trouver la connexion pour parler de l’armée, et des efforts de son régime à faire face à la menace faisant souvent des comparaisons qui n’ont lieu d’être au nom de plusieurs paramètres qui différencient les cas qu’il compare. Et depuis, les Nigériens se demandent qu’est-ce qui presse tant l’homme, à vouloir, par moment, intervenir sur les médias pour se faire entendre. Cherche-t-il, la sympathie du peuple ? Si c’est le cas, peut-il avouer ses erreurs et demander pardon aux Nigériens ? En tout cas, l’on ne comprend pas pourquoi il éprouve ce besoin immense de communiquer.
Pourtant, même s’il est du parti présidentiel, il reste qu’il ne répond pas de l’exécutif quand même son zèle le pousse à plus communiquer pour défendre le gouvernement que pour défendre des positions qui relèvent de l’institution dont il répond. D’ailleurs, dans sa dernière déclaration la semaine dernière, l’on se demande même qui pouvait- il défendre dans son interview qu’il a pu s’arranger pour tenter de soigner son image et d’apparaître aux yeux des Nigériens comme un homme très soucieux de la situation du pays. Les Nigériens, eux, n’ont jamais oublié de ces scandales qui ont émaillé la gestion du ministère de la Défense nationale, et ce jusqu’à ce que, confié à la justice, le dossier dans lequel des sources le citent et pour lequel les Nigériens demandent la comparution de bien d’acteurs, soit épluché par la Justice pour situer les responsabilités car, en vérité, il n’est pas seul à avoir géré ce ministre à sous en temps de guerre, et surtout à avoir commis des actes peu recommandables pour lesquels l’on demande justice car, quand même, il y a eu, par ces pratiques, énormément de mort d’hommes. Il ne faut pas oublier pour son cas que c’est même un journal proche du pouvoir et du parti, qui dénonçait la gestion au ministère de la Défense alors qu’il était à sa tête. On se rappelle que l’indignation de Feu Mamane Abou était d’autant au comble qu’il disait ne s’en revenir de voir comment, le ministère était devenu une officine d’affaires, de business où une certaine clientèle politique prospère. On se rappelle aussi, comment après l’enquête diligentée par le ministre Issoufou Katambé qui lui succédait, ce dernier avait été profondément choqué de prendre connaissance des crimes économiques, disant même que si les Nigériens devraient apprendre comment ce ministère avait été géré, ils leur tireront dessus. C’est ainsi que le vaste crime avait été baptisé «MDN-Gate», une grosse affaire qui n’a toujours pas été tirée au clair pour situer les responsabilités.
On ne comprend donc rien au grand verbiage de l’ancien ministre de la Défense qui ne doit pas oublier que, quoi qu’on fasse, un jour ou l’autre, l’on répondra de sa gestion. Son intervention a ainsi tourné entre éloge et satisfecit. L’on l’entend ainsi dire que jamais un régime ne s’est occupé de ses populations comme le leur l’avait fait. Peut-il déjà oublier comment, des soldats nigériens, mal équipés alors que l’on prétendait mobiliser pour leur guerre des fonds immenses – des centaines de milliards – avaient été massacrés au front et combien de fois, tant dans la région de Diffa que dans celle de Tillabéri ? Peut-il aller dire ça à des populations de la zone du Zarmaganda, d’Inatès, d’une partie de la région de Tahoua, de Bankilaré, du Gorouol, du département de Gothèye, de Torodi, pour ne citer que ces exemples et croire que son discours pourrait être audible au coeur de tant de mélancolies ? Quand on est obligé de quitter ses terres, et que ses enfants ne peuvent plus aller à l’école, est-ce donc ça, réussir à protéger les populations ? Non, ce discours, au Niger ne passe et Bazoum en est d’autant conscient qu’il se bat, avec sa stratégie et ses moyens pour combattre le terrorisme et redonner le sourire à des populations durement éprouvées.
Cette parole, «frelatée» qui n’est d’ailleurs pas la première chez l’homme, les Nigériens n’en ont que faire et M. Kalla fera mieux de trouver mieux à dire aux Nigériens. Sait-il que des familles de soldats, de chefs traditionnels, et de nombreux autres anonymes, aujourd’hui encore sont désemparées, ne pouvant plus bien dormir quand, dans ce qui est arrivé à leurs enfants, ils n’ont souvent eu aucune explication officielle, souvent, même pas une compassion ?
Peut-il donc croire, encore une fois, que les Nigériens ont oublié tout ce que fut sa gestion au Ministère de la Défense, où justement, l’on avait relevé les cas les plus ahurissants de mauvaise gestion ? Qu’a-t-il pu justifier de ce que l’on reprochait de cette gestion, ne serait-ce ce qui relève du temps qu’il a passé à la tête du ministère pour au moins tenter de se blanchir. Pourquoi éprouve-t-il tant ce besoin obsessionnel de parler, de polémiquer, d’avoir cette envie de trop spéculer plus qu’un autre, au nom du système, plus qu’un ministre et donc plus qu’un autre acteur de l’Exécutif, même plus qu’un autre député du parti sur de tels sujets, sans être pour autant l’un des plus proches des proches de Bazoum ? Son passage à la tête du ministère, peutil justifier chez lui cette obsession ? Y a-t-il quelques inquiétudes qui puissent justifier chez l’ancien ministre de la Défense quelques appréhensions pour aimer tant parlementer sur les questions de sécurité ?
Mais pour une fois, au moins peut-on noter quelques lucidités dans ce qu’il dit à propos du Niger et notamment de la délicatesse de la lutte contre le terrorisme. Autant il est bien heureux qu’il comprenne que la coopération avec les voisins est une nécessité impérieuse dans la lutte contre le terrorisme, autant, il est lucide à dire que les Nigériens ont intérêt à s’entendre pour faire front commun contre la menace qui devient préoccupante. Kalla Moutari, on l’imagine, par ce qu’il a pu dire sur une des télévisions de la place la semaine dernière, a compris une part importante du mal et du malaise nigériens.
En effet, l’on ne peut qu’être surpris de l’entendre dire que pour régler les problèmes auxquels le pays fait face il faut que les Nigériens se réconcilient et surtout que l’on promeuve la bonne gouvernance, en évitant autant que possible ces injustices sociales qui créent des frustrations, aiguisent les colères et les ressentiments. Il n’a pas tort. Une société faite d’injustices, à la longue, ne peut qu’exploser car un jour ou l’autre, lorsque les hommes n’auront pas d’autres issus, et mis dos au mur, ils ne peuvent que se révolter pour refuser leurs conditions. Les Nigériens, sont égaux, c’est un principe constitutionnel auquel, par les actes qu’on pose dans la gouvernance, l’on donne sens. Mais est-ce le cas dans ce pays avec ce dernier événement, la mort du Professeur et chirurgien émérite Yacouba Harouna dit YAC, auquel, l’Etat, pour tous ceux que sa main experte a soignés et guéris, et tous ces jeunes médecins qu’il a aidé à former, devrait rendre hommage officiellement. Mais, ce ne fut pas le cas ainsi que le déplore de nombreux Nigériens. Faut-il être d’un camp pour mériter les hommages de la République reconnaissante ? Pourtant, lui n’a soigné dans sa brillante carrière que des patients dont il ne demande jamais la provenance, et donc jamais des partisan et ce tout au long de sa brillantissime carrière. Il était un homme humble sans façon. Et on imagine parce que, par ses choix politiques, il ne devrait pas être du bon camp pour mériter que l’on salue officiellement sa mémoire. Dans un pays où d’autres qui ont moins fait pour la République et la nation, recevaient à leur mort les honneurs de la République, pourquoi pas lui s’indignent bien de Nigériens ? Comment peuton vouloir que dans un tel pays, les hommes puissent s’aimer, s’accepter ? Professeur Yac, entre nous, mérite-t-il ça ? C’est ça aussi une part des injustices dans le pays.
Peut-être qu’avec le recul, regardant dans une autre position son pays, l’ancien ministre de la Défense pourrait avoir compris les vrais malaises desquels le Niger souffre, mettant en première ligne les problèmes d’injustice. Mais peut-il savoir – et avoir le courage de le dire – que d’autres hommes de son parti, travaillent justement, à ne pas rendre possible, cet effort de pardon et de réconciliation qui puisse permettre aux enfants du pays, enfin, de se parler pour taire leurs rancunes et cultiver dans les coeurs, l’amour de l’autre ?
Ce pays est malade, et on peut en convenir avec Kalla. Si on ne change la gouvernance, si on ne répare pas les injustices, on le conduira inévitablement à sa perte. C’est pour cela qu’un autre, en d’autres temps, alertait les socialistes à faire attention face à l’Histoire pour que le pays ne s’effondre pas entre leurs mains.
A.I
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Kalla Moutari et le ministère de la Défense nationale : Y aura-t-il un effet boomerang ?
L’affaire du ministère de la Défense, ce scandale financier qui a coûté à l’État nigérien bien plus que des dizaines de milliards, a été bien abordée lors de la rencontre intervenue entre le Président Bazoum et les acteurs de la société civile. Mais, selon des sources ayant pris part à ladite rencontre, la question n’a guère prospéré, le Président Bazoum ayant soulevé des contraintes et des obstacles, inexplicables et inadmissibles pour un président de la République. Une chance supplémentaire inouïe pour l’ancien ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, dont la gestion est celle qui a été mise en cause par l’audit réalisé sous Issoufou Katambé. À la tête du ministère de la Défense entre 2017 et 2019, Kalla, au départ, n’était pas inquiété que par ce rapport d’audit explosif dont le contenu a fait frémir d’effroi le Pr Issoufou Katambé par qui l’affaire a été ébruitée. Il était également le ministre qui a signé l’accord secret de coopération militaire avec l’Italie. Un accord qu’il a longtemps dénié, se permettant même le luxe de menacer les journalistes qui en feraient allusion, car non fondé selon lui. Un numéro qui a parfaitement marché jusqu’au jour où le courrier a réussi à se procurer copie du fameux accord.
La fuite en avant de Kalla Moutari et de ses collègues du gouvernement était autant motivée par la peur de la réaction française, qui continuait à dresser des barrières sur la matérialisation dudit accord, que par les montants faramineux déjà encaissés par Niamey, de l’avis des autorités italiennes. L’accord de coopération militaire a été signé à Rome, en Italie, en septembre 2017. Pourtant, jusqu’en 2018, le gouvernement nigérien continuera de nier le fait. Réagissant à une information de la presse italienne faisant cas de l’envoi de militaires italiens au Niger, le président de la République actuel, à l’époque ministre d’État, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, a démenti l’information, allant jusqu’à prétendre que la mission était «inconcevable». En Italie, on ne comprenait pas l’attitude, plus qu’ambigüe du gouvernement nigérien. C’est de façon officielle que le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, avait annoncé, en décembre 2017, que les gouvernements italien et nigérien avaient signé une convention au terme de laquelle l’Italie s’engageait à déployer au Niger un premier contingent d’environ 150 militaires et à terme, 470 soldats.
Les démentis de Niamey irritent Rome, mais autant que l’opposition de la France qui agit comme en territoire conquis
Malgré la publication, par la presse italienne, de deux lettres — le 1er novembre 2017 et le 15 janvier 2018— que Kalla Moutari a adressées à son homologue italienne, Roberta Pinotti, et par lesquelles le Niger demandait une intervention militaire à l’Italie, les officiels nigériens persistent dans le démenti. Sur RFI, Bazoum Mohamed a nié tout contact entre Rome et Niamey à ce sujet, déclarant avoir appris la nouvelle de l’envoi de militaires italiens «par les médias». « Nous n’avons jamais adressé de telles lettres à l’Italie. Cela ne relève pas tout à fait de la réalité », a-t-il martelé, non sans avoir souligné le refus définitif de son pays d’accepter une mission militaire italienne sur son territoire.
Courroucée par cette fuite en avant des autorités nigériennes, l’Italie décide de prendre le taureau par les cornes. Elle révèle tout et s’attaque ouvertement à la France qu’elle a vu derrière les tergiversations des autorités nigériennes. Ce qui était, au départ, une guéguerre diplomatique tourne carrément à la crise diplomatique, Rome ne se munissant pas particulièrement de gants pour dénoncer la politique « honteuse » de la France en Afrique. Kalla Moutari, lui, peut se frotter les mains. Non seulement, il n’a plus rien à justifier, mais le pôle de la crise a changé aussi. Désormais, c’est une confrontation franco-italienne et les autorités n’avaient plus rien à faire que d’attendre l’issue du bras de fer. Un bras de fer qui a rapidement tourné à l’avantage de l’Italie.
La marchandisation de la coopération militaire
L’argent serait-il l’argument qui a servi à rendre si serviles les autorités nigériennes pour accepter tant de bases militaires ? S’il n’y a pas d’informations concordantes pour toutes les autres, la coopération militaire avec l’Italie, elle, a été sous-tendue par beaucoup d’argent versé par les autorités italiennes à celles du Niger.
La révélation en a été faite par le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni. Des versements que Niamey n’a pas rendus publics de peur de s’exposer à la colère de l’Elysée qui ne voulait pas de cette installation militaire italienne. Outre les montants que les autorités italiennes ont déclaré avoir versé au gouvernement nigérien, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, après un entretien avec l’ancien président Mahamadou Issoufou, à l’occasion de l’inauguration de l’ambassade italienne à Niamey, a annoncé que 40% de l’enveloppe globale des aides italiennes pour l’Afrique seront désormais consacrés exclusivement au Niger. Pour améliorer l’état de la collaboration, dit-il. En juin 2017, l’Italie avait déjà accordé 32 milliards de FCFA au Niger pour faire face à la sécurité de ses frontières. Et durant la table ronde de financement du PDS le 14 décembre 2017, elle a promis 100 millions d’euros, soit près de 70 milliards de francs CFA. Affaire à suivre.
Laboukoye
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Kantché : ‘’le label de la mendicité’’ Que dire d’Alma Oumarou, le natif de Kantché ?
Pour l’éditorialiste de Télé Sahel (la télévision d’Etat) à ‘l’heure de vérité’, il faut appeler un chat, un chat. Car, pour lui, cela fait des années que des populations de Kantché s’adonnent à cette activité singulière et dégradante qu’est la mendicité. En heurtant l’amour et la fierté du peuple nigérien. Il semble dire que la mendicité est la marque déposée de Kantché. Pour l’éditorialiste, à Kantché, des populations ont transformé la mendicité en une véritable industrie. Des industriels de la mendicité recrutent femmes et enfants en bafouant les valeurs qui constituent le socle de notre société. Du reste, c’est une véritable organisation de trafic d’êtres humains qui est en progression dans cette localité. Qu’est-ce qui les pousse à cette activité ignoble et criminelle ?
Aujourd’hui, seul le gouvernement du Niger pourrait répondre à cette question. Mais, on pourrait dire, peut être, que c’est la perte des valeurs sociales et l’irresponsabilité des dirigeants qui seraient à la base du développement de ce phénomène honteux érigé en activité lucrative par des populations de cette partie de l’Est du Niger.
Certainement, cet éditorial a dû blesser Alma Oumarou. Pour ceux qui ne le savent pas, Kantché est la nouvelle appellation du département de Matamèye et la terre natale du richissime homme politique Alma Oumarou, président du RPP (rassemblement pour la paix et le progrès) Farilla, actuel ministre des Transports du gouvernement du Niger. Alma Oumarou, natif de Kantché, est considéré comme étant l’homme politique le plus riche au Niger. Président du groupe d’Assurance et Réassurance NIA, repreneur de Crédit Niger, Alma Oumarou est, apparemment, le seul nigérien propriétaire d’un immeuble situé à coté du Palais Présidentiel. Avec sa maison d’Assurance NIA, il était l’assureur de l’avion présidentiel au temps de Mahamadou Issoufou. Alma Oumarou est un homme politique versé dans les affaires. Ses proches le considèrent comme étant un grippe-sou à l’image de son physique, élancé est très sec. Il semble que, durant toutes études, Alma Oumarou n’a connu que l’addition et la multiplication. La soustraction et la division, il s’en moque. C’est dire que, Alma Oumarou n’aurait pas le sens du partage. En tout cas, à Kantché, des gens racontent que, Alma Oumarou et la générosité, c’est la nuit et le jour.
A.S
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Kassoum Moctar : Démocrate ou fossoyeur de la démocratie ?
Dans la vie, tout comme en politique, il y a deux types de personnages, ceux qui se battent jusqu'à réaliser leur rêve et ceux-là qui tiennent les seconds rôles comme des porteurs d'eau dans une équipe de football. Kassoum Moctar, président du CPR Ingantchi, lui, semble être de la seconde race. En cause, depuis peu, son manque d'ambition et de vision qui l'ont amené à désister un an avant les élections présidentielles en faveur du candidat déclaré du PNDS Tarayya, Bazoum Mohamed.
Depuis, le jeune leader politique à qui on promettait un avenir glorieux ne chôme pas sur les réseaux sociaux. Dans son collimateur, l'opposition politique nigérienne sur qui Kassoum Moctar tire à boulets rouges. Illustration de l'attaque en règle du président du CPR Ingantchi contre l'opposition, cette phrase d'un de ses écrits sur les réseaux sociaux : " C'est faux, le Premier ministre n'a jamais interrogé la Cour constitutionnelle sur l'annulation du vote des Nigériens de l'extérieur. Aucun mot ne peut traduire la mauvaise foi de l'opposition politique nigérienne obstinément sourde et aveugle ". Dans un autre "post", il traitait l'opposition d'incompétente et d'ambiguë, des diatribes plus que des arguments pour étayer ses assertions. Kassoum Moctar n'a pas fait de cadeau à l'opposition politique. Normal, dirait-on, il est dans son rôle d'adversaire politique soutenant aveuglement un régime auquel il appartient. Un rôle qu'il sait bien tenir quand on se souvient du rôle prépondérant qu'il a eu à jouer dans l'entreprise "Tazartché" en 2009 en tant qu'activiste, puis ministre de la communication de l'éphémère sixième République Considéré comme un fossoyeur de la démocratie, Kassoum Moctar a repris de plus bel service en s'attaquant sans vergogne à l'opposition politique. En tant que leader politique, il est pourtant mieux placé pour savoir et comprendre qu'en politique, il n'y a pas de position irréversible. En d'autres termes, les amis d'aujourd'hui peuvent être les adversaires de demain tout comme les adversaires d'aujourd'hui peuvent être les amis de demain, c'est une question de jeu d'intérêt, donc d'intelligence politique.
Propulsé dans l'arène politique par un concours de circonstance, le jeune défenseur du ''Tazartché'', a vite confondu vitesse et précipitation. Politiquement immature, Kassoum Moctar a surfé sur une certaine popularité acquise lors de l'éphémère sixième République pour se faire élire maire central de la capitale économique au sortir des élections générales de 2011. Après trois ans passés à la tête de l'hôtel de ville de la localité, il sera débarqué le 31 juillet 2014 à l'issue d'un conseil des ministres en raison de sa mauvaise gestion mise en lumière par un rapport de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA). Sa mauvaise gouvernance s'est matérialisée par plusieurs scandales dans lesquels son nom est cité. C'est le cas de la vente opaque de la tribune officielle de Maradi, le sort du jardin public et l'affaire des centaines de parcelles vendues lors de son mandat à la ville de Maradi dont aujourd'hui, plusieurs années après les faits, les acheteurs ne sont toujours pas en possession de leurs parcelles, bien qu'ils détiennent les reçus de vente.
Après six mois de prison à la Maison d'arrêt de Kollo, Kassoum Moctar bénéficiera d'une liberté provisoire avant de s'en prendre quelque temps après aux commerçants de Maradi sur une télévision de la capitale en ces termes : " Ils ne croient en rien, c'est des gens qui ont fait quatre partis, cinq partis, qui ont à la limite prostitué l'environnement politique au Niger, ils n'ont aucune valeur, ils veulent juste tricher ". Au prix de son soutien à l'actuel chef de l'Etat pour sa réélection en 2016, Kassoum Moctar retrouve le gouvernement au ministère de l'Urbanisme. Un bref passage dans ce ministère avant de se voir nommé à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. Le jeune ministre Kassoum, là également, trainera des casseroles à l'exemple de cette affaire de la villa de 50 millions que le PRN a offerte au jeune médaillé olympique et prodige du taekwondo, Abdoul Razak Alphaga. Il a également le fiasco, depuis son arrivée à la tête de ce ministère, de l'organisation du championnat de lutte traditionnelle, sport roi du pays. Un échec patent et récurrent dont le Syndicat national des travailleurs de la Jeunesse, de la Culture et des Sports (SYNTRAJECS) fait régulièrement écho, tout comme le morcellement des aires de sport, devenu monnaie courante sous l'ère Kassoum Moctar au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Autre grief contre le sulfureux ministre mis en cause lors de l'enquête de moralité pour la présidentielle de 2016 par la Cour constitutionnelle, son penchant pour l'argent, à travers ce scandale de la CAN U20 que le Niger à organisée et à l'occasion de laquelle l'éclairage du Stade de Maradi a fait défaut jusqu'à la fin de la compétition, obligeant l'instance africaine de football la (CAF) à chambouler son calendrier des rencontres. Le mécontentement Après six mois de prison à la Maison d'arrêt de Kollo, Kassoum Moctar bénéficiera d'une de la CAF se mesure aux propos du Président de la CAF qui a qualifié la CAN U20 du Niger comme la plus désastreuse de ces dernières décennies au plan de l'organisation.
Kassoum Moctar, l'homme qui traîne des dossiers presque partout où il est passé, eh bien c'est ce jeune homme qui, aujourd'hui, s'active sur les réseaux sociaux à s'attaquer sans vergogne à l'opposition politique. On est à se demander comment Kassoum Moctar, l'un des plus jeunes hommes politiques à la trajectoire ascendante a pu se tirer une balle dans le pied pour ne devenir qu'un larbin du pouvoir en place, abonné aux critiques acerbes contre une composante de la classe politique, à savoir l'opposition, de manière aussi gratuite qu'ouverte. D'aucuns pensent qu'il bénéficierait sans nul doute d'appui et de soutien solide qui le couvre et le protège dans ses agissements scandaleux jusque-là restés impunis.
Il est indiscutable qu'il a manqué à Kassoum Moctar de la pondération, de la sagesse, de l'intelligence politique et surtout du fairplay. Dans l'arène politique, il y a une éthique qui veut qu'un acteur ait du respect à l'endroit du camp adverse, quelles que soient vos divergences de vue, d'idées, d'opinions, car, comme dirait l'autre, la roue tourne inexorablement et l'alternance politique est un sacrosaint principe de la gouvernance politique que tout leader et acteur politique, de la base au sommet, doit toujours avoir à l'esprit. C'est ainsi que la classe politique fera grandir la démocratie au Niger.
Kombo
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Katiellou Gaptia Lawan, Directeur de la Météorologie Nationale : « De plus en plus, le nombre de jours chauds augmente sur notre planète et cela est indéniablement lié au changement climatique »
Depuis quelque temps, on enregistre une montée progressive de thermomètre dans certaines zones de notre pays et notamment à Niamey. Qu’est-ce-qui explique cette situation ?
Concernant cette montée de température, il faut tout d’abord noter que c’est la période qui l’explique. En effet, les mois d’avril et de mai sont les plus chauds chez nous. Pour expliquer ces périodes de chaleur, il faut remonter aux explications des saisons. Ainsi, c’est l’inclinaison de l’axe des pôles, de plus de 23°, combinée à la révolution de la Terre autour du Soleil, qui fait qu’il se produit une alternance des saisons qui proviennent de la variation d’ensoleillement induite par l’orientation changeante vis-à-vis du rayonnement solaire.
Donc, l’alternance des saisons est due à l’inclinaison de l’axe de la Terre durant sa rotation. C’est-à-dire que durant une période, l’hémisphère Nord recevra une quantité plus importante de rayon du Soleil que l’hémisphère Sud (d’où une température plus élevée) : ce sera donc l’été au Nord et l’hiver au Sud. Chez nous actuellement, on fait face au soleil, d’où les températures élevées que nous enregistrons ces derniers jours. L’entrée du Front Inter Tropical (FIT) et celle de la mousson, sur la boucle du Niger, contribuent aussi à faire monter, encore plus, les températures. En effet, l’humidité qu’apporte cette mousson fait encore monter le mercure. Elles varient donc de 41 à 45 °C, selon les localités. Rien qu’à Niamey, la température monte jusqu’à 42 à 43 °C. Il faut noter que globalement l’année dernière, à cette même période il a fait moins chaud. Pour se protéger de l’intense chaleur, le corps humain dégage naturellement de la sueur. Ce stress thermique provoque un malaise, surtout chez les personnes âgées, les malades chroniques et les enfants. En plus avec le carême, la sensation de chaleur est encore plus intense. Cette sensation de chaleur s’étend à Niamey, Tillabéry, Dosso et une partie de la région de Tahoua. Cette année, le mois de ramadan intervient dans une période de grande chaleur. Cela implique que les gens doivent se protéger et ne pas s’exposer au soleil, au risque de déshydrater le corps et de tomber malade. En résumé, la chaleur, la déshydratation, la hausse de température, l’humidité font beaucoup souffrir le corps humain, qui en plus doit faire face au carême.
Du point de vue météorologique, cette situation est-elle normale ?
En effet, du point de vue de la météorologie, cette situation est tout à fait normale au vue des différentes raisons que nous avons évoquées ci-haut. En plus, elle peut perdurer jusqu’à fin mai début juin. D’ailleurs, d’autres zones seront aussi impliquées par cette vague de chaleur et d’humidité. Avec la faiblesse des vents, que nos récentes analyses nous ont montrée, ce qui aère moins les gens et ne permet pas aux températures de baisser. Du point de vue de la santé humaine, cette situation est plus que préoccupante.
Nous sommes, depuis quelques années, dans une réalité de changement climatique. Quelle peut être la responsabilité de ce changement climatique sur ces séries de canicules au Niger ?
On sait que l’atmosphère de la Terre laisse passer la lumière du soleil qui réchauffe la surface du globe. La chaleur qui s’élève de la surface est en partie absorbée par les gaz et la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère – on appelle ce processus naturel «effet de serre». En l’absence de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et oxyde nitreux (N2O)), la plus grande partie de la chaleur pénétrant dans l’atmosphère terrestre serait directement réémise dans l’espace, et la température moyenne de la Terre serait de -18 °C au lieu de 15 °C. Au cours des 10 000 dernières années, la quantité de ces gaz à effet de serre présents dans notre atmosphère est demeurée relativement constante et a permis à la Terre de conserver un climat relativement stable. La concentration de ces gaz a commencé à grimper avec l’avènement de l’industrialisation, la hausse de la demande en énergie, la croissance démographique et les changements dans l’utilisation du territoire. L’expérience, qui a donc débuté avec l’industrialisation, consiste donc à maintenir l’augmentation dans la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre en brûlant d’énorme quantité de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel qui génère d’importante quantité de CO2) et en poursuivant la déforestation (la forêt débarrasse l’atmosphère de CO2). L’accroissement des concentrations de gaz à effet de serre accentue l’effet de serre naturel et fait monter la température moyenne de la surface du globe. Ce réchauffement de la planète cause des changements climatiques pour l’ensemble des paramètres du climat car il déclenche une modification des circulations atmosphériques et des autres sous-systèmes du système climatique. Lorsque l’on en parle aujourd’hui, il s’agit du phénomène d’augmentation des températures qui se produit sur Terre depuis 100 à 150 ans. Depuis le début de la révolution industrielle, les températures moyennes sur terre ont en effet augmenté plus ou moins régulièrement. En 2016, la température moyenne sur la planète terre était environ 1 à 1.5 degrés au-dessus des températures moyennes de l’ère préindustrielle (avant 1850). De façon plus précise, lorsque l’on parle du réchauffement climatique, on parle de l’augmentation des températures liées à l’activité industrielle et notamment à l’effet de serre : on parle donc parfois du réchauffement climatique dit “d’origine anthropique” (d’origine humaine). Il s’agit donc d’une forme dont les causes ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles. De nombreux scientifiques étudient ce phénomène et tentent de comprendre comment les activités des sociétés humaines provoquent ce réchauffement. Ces scientifiques sont regroupés au sein du GIEC (Groupe International d’Experts sur le Climat), et ils publient régulièrement des rapports étudiant l’évolution du réchauffement climatique. Dans les années 60, plusieurs scientifiques vont montrer que les présomptions sur l’effet de serre s’avèrent en fait réelles. Les scientifiques commencent à se préoccuper de plus en plus du réchauffement climatique, et de ce fait, la société politique va commencer à prendre en compte ce problème. En 1971, le premier Sommet de la Terre évoque pour la première fois dans une grande conférence internationale la définition du réchauffement climatique et ses conséquences. Pendant encore plus d’une décennie, les preuves s’accumulent dans la communauté scientifique au point qu’au milieu des années 1980, les 7 plus grandes puissances économiques mondiales (le G7) demandent à l’ONU de créer un groupe d’experts chargés d’étudier la question. C’est la première fois qu’il y a une vraie prise en compte et une vraie définition du réchauffement climatique comme problème public par les institutions internationales. Selon nos analyses, à la météorologie Nationale, au Niger, c’est à partir de 1996-97 que nous avons constaté que jamais les températures enregistrées, au niveau de toutes nos stations, ne sont descendues en deçà de la moyenne. Cependant, en 2008, la température avait quand même chuté un peu. Les études faites autour des jours chauds ont montré qu’en 1960 ces jours étaient au nombre de 10 ou 15 jours mais aujourd’hui, les jours chauds se comptent à 30, 40 voire 50 par an. Donc, de plus en plus, le nombre de jours chauds augmente sur notre planète et cela est indéniablement lié au changement climatique.
Le forum de prévisions climatiques, qui se tient chaque année dans un pays africain, permet à la Direction de la Météorologie Nationale d’avoir un aperçu des informations, de façon consensuelle, dans le Sahel et spécifiquement sur le Niger. Qu’en est-il de ce forum cette année ?
Vers la fin du mois d’avril et début mai de chaque année, l’ensemble des services de météorologie de l’Afrique de l’ouest, nous nous réunissons, chacun avec son outil de prévisions nationales pour faire des analyses, des prévisions et de se préparer par rapport à la saison d’hivernage. Cela fait deux ans, la pandémie de la Covid-19 exige, nous travaillons en ligne. Actuellement, nous sommes là-dessus. En effet, nous procédons à des prévisions pour anticiper afin de voir quelle sera la quantité de pluie qui va arroser nos pays. Pour voir d’abord si le cumul pluviométrique va être moyen, excédentaire ou déficitaire. Nous travaillons aussi sur le paramètre agro-climatique. Ces données sont utilisées dans le cadre de la sécurité alimentaire et les catastrophes. Ce qui nous permet de voir le profil de la saison. Cela est indispensable surtout justement à cause du changement climatique. Les saisons de pluie n’étant plus ce quelles sont, avec des pluies insuffisantes, qui viennent aussi souvent en retard et qui sont mal reparties, ces informations sont nécessaires pour chaque pays, car le rendement des cultures s’amenuisent de plus en plus. D’après nos recherches, nous avons constaté que le profil de la saison est impacté par ce changement climatique. Ainsi, avec le centre régional Aghrymet, nous avons initié les prévisions des dates de démarrage, de fin de saison et les pauses pluviométriques prolongées, les jours successifs sans pluies à l’intérieur de la saison. Pour se faire une idée de comment vont se passer tous ces évènements, en dehors du cumul qui va tomber. Afin de savoir si les pluies vont tomber à temps, ou en retard, ou précocement. En fonction de ces prévisions, on peut choisir les semences qu’il faut utiliser pour la saison. Nous avons constaté que dans plusieurs régions de notre pays, le démarrage de la saison est toujours problématique. Au vu de l’importance de ces prévisions, l’accent doit être mis sur la sensibilisation. Nous envisageons de créer une plateforme avec des structures comme l’INRAN, pour donner les outils et les informations nécessaires à l’Etat, afin de l’aider à prendre en compte ces aspects dans le cadre de sa politique de sécurité alimentaire. Nous devons, tous ensemble, lancer un véritable programme de sensibilisation, pour expliquer qu’il y a des structures qui produisent des variétés de semences adaptées, selon les saisons, afin de promouvoir le rendement des cultures.
Réalisé par Mahamadou Diallo(onep)
07 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Kawar / axe Dirkou-Agadez : L’insécurité persiste toujours
L’insécurité sur l’axe Dirkou-Agadez persiste. Des individus lourdement armés venus d’un pays voisin continuent de faire leur loi dans ce vaste désert de notre pays et souvent à quelques kilomètres de la ville d’Agadez. Pourtant, cette situation a été maintes fois dénoncée aux autorités régionales et nationales.
Des promesses qui se font toujours attendre
A plusieurs reprises, les acteurs de la société civile de Bilma ont lancé un appel aux autorités pour prendre leurs responsabilités et assurer la sécurité des personnes et leurs biens menacés par des bandits armés qui opèrent dans des lieux bien précis entre le village de Latey et Seguidime. Le Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Bazoum Mohamed, en visite dans la zone avait promis des mesures rapides pour faire face au banditisme qui sévit dans la zone notamment le renforcement de l’'effectif des éléments d'escorte des convois et l’équipement des Forces de Défense et des Sécurité des casernes de Dirkou et Bilma en armes et logistiques pour faire face à la situation.
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L' ANDP-Zaman Lahiya saigne à Dosso
La saignée continue toujours au sein de l'ANDP à Dosso. Un parti politique qui se désagrège depuis un certain temps du fait de sa mauvaise gouvernance par les dirigeants actuels. Dosso, ville natale du père fondateur, mort en martyr de la démocratie. C'est tout simplement sa mémoire qui est trahie par les nouveaux seigneurs du parti qui soutiennent mordicus un système en desquamation continue. Cette myopie politique des responsables du parti fait, aujourd'hui, quitter les militants en masse qui se ruent vers le MPR Jamahuriya de Albadé Abouba. Sans doute, ces nouvelles adhésions au MPR sont à mettre à l'actif et à l'engagement inébranlable de Mahamadou Zada alias Hama Zada, aux cotés de Albadé Abouba. Du reste, ce grand employeur politique a saisi la faille et la gestion familiale devenue une ritournelle pour les responsables du parti pour faire basculer l'électorat de l'ANDP au MPR. Nul doute, le vide ne fait que commencer autour de Moussa Barazé. Un homme qui affiche une insouciance politique et qui apparemment veut toujours s'accrocher aux pans des boubous de Mohamed Bazoum pour des strapontins. Cela, au moment où tous les partis politiques soucieux de leur devenir s'affranchissent de son diktat et de ses dérives verbales. L'on n'aurait pas besoin, aujourd'hui, d'étudier la science politique pour comprendre qu'au Niger en 2021 l'alternance s'imposera. Et c'est cette donnée irréversible qui échappe à Barazé et son équipe habitués au suivisme politique. Avec ces défections des militants de l'ANDP de Dosso au profit du MPR, Hama Zada mérite vraiment et davantage respect et considération de la part du leader de son parti le MPR Jamahuriya. En un mot comme en mille, il doit être décoré par son parti pour avoir gagné le pari de faire basculer le fief de Zaman Lahiya au MPR.
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L' investiture du nouveau président américain Joe Biden, s'est bien passée en présence du vice-président sortant : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI
Joe Biden, 78 ans, devient le 46 ème Président américain et Kamala Harris, 56 ans, devient la première femme à occuper le poste de la vice-présidence américaine.
Donald Trump est le premier président sortant, dans l'histoire de la démocratie américaine à défier les institutions républicaines mais il a appris à ses dépens.
Ouf ! Donald Trump est en fin parti pour la Floride en attendant son procès :
Il a fallu l'armée américaine pour qu'il parte à destination de la Floride dans un de ses hélicoptères .
Donald Trump a quitté ce mercredi 20 janvier 2021 , la Maison Blanche à destination de la Floride.
Comme il a promis, il n'a pas assisté aux cérémonies d'investiture de son successeur, Joe Biden, comme le veut la tradition américaine , en pareilles circonstances.
Il continue ainsi à bouder les résultats issus des urnes malgré les rejets réglementaires de ses recours orgueilleux, égocentriques, par la cour suprême américaine.
L 'avènement de la pandémie COVID19 exige, il n'y a pas beaucoup du monde , pour raison de santé et de la sécurité , aux cérémonies d'investiture du Président démocratiquement élu, Joe Biden.
Pour la première fois dans l'histoire de la démocratie américaine, un président sortant , a bafouillé les principes de la règle démocratique !
Heureusement, les institutions républicaines sont très fortes aux États-Unis d'Amérique.
Ces institutions républicaines ont tenu Donald Trump au respect, il est parti à destination de la Floride en attendant son procès en destitution qui sera sans doute exemplaire pour des futurs candidats à l'investiture de la Maison Blanche.
Le monde a évité la catastrophe grâce aux fortes institutions américaines.
Le code nucléaire sera sans nul doute vite désactivé au moment opportun, au profit du nouveau président équilibré Joe Biden.
Le président Barack Obama avait bien raison de nous avertir , en Afrique nous avons plus besoin des institutions républicaines fortes que des régimes forts.
À bon entendeur salut !
Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
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- Catégorie : Idées et opinions
L'affaire ministère de la défense nationale classée ? : Par Moussa Tchangari

02 janvier 2022
Source : Source : https://www.facebook.com/moussa.tchangari.54
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- Catégorie : Politique
L'Afrique , prochain eldorado de la croissance mondiale !
L’Afrique est sans aucun doute le prochain territoire de croissance mondiale et de développement des entreprises ! Forte de cette conviction, la diplomatie économique française a été à l’initiative d’une manifestation exemplaire : les « Rencontres Africa « qui se sont imposées en moins de deux ans comme LA manifestation de référence sur l’Afrique.
Pour l’édition 2017 qui se tient du 2 au 6 octobre, c’est un ambitieux programme qui a été mis au point avec une semaine complète en Afrique sur 3 destinations : la Côte d’Ivoire pour couvrir l’ouest de l’Afrique, la Tunisie pour l’Afrique du Nord et le Kenya pour l’Afrique de l’Est.
A l’aube de l’ouverture de la manifestation, les chiffres sont impressionnants et montrent l’ampleur de la mobilisation. Ce sont plus de 480 décideurs français qui se déplacent en Afrique pour rencontrer près de 3600 entreprises africaines. Les organisateurs indiquent avoir largement dépassé les objectifs initialement fixés, avec une délégation d’entreprises 3 à 4 fois plus importante que prévu.
A travers ces chiffres, signe de l’engouement des entrepreneurs français pour l’Afrique, il y a la preuve de la pertinence du concept même des Rencontres Africa qui associent l’ensemble des acteurs économiques, AFD-Proparco, Bpifrance, Business France, CCI de France et CCI International, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Société Générale … publics comme privés qui ensemble se mobilisent et contribuent au succès de la manifestation. Pour une fois on peut dire que l’alliance fait la force et c’est de bon augure pour le commerce extérieur français !
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- Catégorie : Economie
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