Hommage au meilleur journaliste nigérien de tous les temps : Assane Soumana
Nigerdiaspora rend hommage à Assane Soumana, probablement le meilleur journaliste nigérien de tous les temps. Après une carrière exemplaire, Assane Soumana a récemment pris sa retraite, mettant fin à une brillante carrière menée de manière professionnelle, humaine et digne. Nigerdiaspora a l'appréciation de l'homme et du journaliste, un grand patriote, discret mais aussi doté d'une compétence journalistique exceptionnelle.
Nous avons le devoir moral de lui rendre hommage en soulignant sa conscience professionnelle, son sens de la rigueur envers lui-même et envers les autres, ainsi que son leadership indéfectible durant sa riche carrière.
Sous sa direction à l'Onep, nous admirons, tout comme nos lecteurs, la finesse et la beauté exceptionnelles de sa plume.
Après une carrière réussie, nous lui souhaitons une retraite heureuse et bien méritée.
Barka mon Grand! Et merci d'avoir contribué à alimenter et faire connaître votre site Nigerdiaspora.
Boubacar Guédé
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Hommage au père fondateur du Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA-Al-Ouma) : Le parti célèbre les qualités du feu Sanoussi Tambari Jackou
Le Bureau Exécutif National (BEN) du Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA-Al Oumma) a organisé le dimanche 11 septembre 2022, au domicile du père fondateur dudit parti, M. Sanoussi Tambari Jackou décédé, le 18 Juillet 2022, une cérémonie pour rendre hommage à cet homme d’immenses qualités. Occasion saisie par ses proches collaborateurs, amis et collègues de rappeler les qualités humaines de l’homme, son engagement politique et son dévouement pour l’enracinement des valeurs démocratiques au Niger et son sens humain. Cet hommage organisé autour de sa famille politique, sa femme et ses enfants, s’est déroulé en présence du Haut Représentant du Président de la République (HRPR), M. Foumakoye Gado, des membres du gouvernement, des députés et des représentants des partis politiques.
Pour ses amis, proches et collaborateurs, il est très difficile d’énumérer les qualités du père fondateur du Parti Nigérien pour l’Autogestion PNA al Oumma. Selon eux, Sanoussi est connu surtout lors de la Conférence nationale souveraine (1990). Alors vice-président du parti CDS Rahama, il a été élu député avant d’occuper plusieurs autres hautes fonctions de l’Etat où la compétence et le travail acharné lui sont reconnus.
D’autres amis, reconnaissent que, l’homme de la famille royale de Kornaka (Maradi) où il a été inhumé, se caractérise par son franc parlé. Cet homme cultivé et auteur de plusieurs documents sur le Niger est un homme public connu aussi bien dans le milieu de la presse qu’estudiantin. Beaucoup admettent que, Sanoussi est un homme disponible, très attaché à sa religion à laquelle il n’hérite pas de recourir pour apporter des éclairages au besoin sur la situation sociopolitique de son pays. Certains retiennent de lui, un leader nationaliste respecté et animé d’un courage débordant loyal et persévérant.
Livrant son message, l’un des membres du PNA-Al Oumma, M. Ibrahim Yacouba a rappelé certaines qualités du fondateur du de leur parti. Selon lui, Sanoussi Jackou est un homme passionné de la politique. La nation Nigérienne a perdu un combattant pour la liberté et la démocratie. «Il était l’un des principaux acteurs de l’avènement de la démocratie au Niger. Membre fondateur du CDS Rahama, Sanoussi est un acteur actif de l’accession de ce parti au pouvoir avant de créer sa formation politique à savoir le Parti Nigérien pour l’Autogestion PNA-Al Oumma le 2 févier 1997 qu’il dirige jusqu’à sa mort», a-t-il expliqué.
«Votre compétence et engagement politique vous ont conduit à occuper des hautes fonctions dont celles de président de la Commission de la Conférence du Niger, député, premier vice-président de l’Assemblée nationale, ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères, président de la Commission économique de l’Assemblée nationale, Conseiller spécial du Président Issoufou, puis du Président Bazoum», a déclaré, M. Ibrahim Yacouba. Il a souligné que, feu Sanoussi fut l’homme aux idées parfois incomprises, un homme politique combatif ajoutant que le défunt était toujours présent parmi les membres de sa famille politique avec une fidélité enracinée et une ténacité incontournable et restera inoubliable. «La démocratie était pour vous la conquête des libertés, la mise en œuvre des droits de l’Homme et vertus civiles, la forme supérieure de développement de sociétés humaines. Votre passion pour la démocratie explique encore que vous étiez jusqu’à l’extrême limite de vos forces engagées», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Hommage national à Salifou Diallo : La mémoire d'un combattant salué par tous
La nation burkinabè a rendu hommage au président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, le jeudi 24 août 2017, au palais des sports de Ouaga 2000, en présence d'éminentes personnalités, de parents, de camarades, d'amis, etc. Il a été décoré à titre posthume de la dignité de la grand-Croix de l'ordre national.
Le palais des sports situé au quartier Ouaga 2000 est le point de convergence de plusieurs personnes d'horizons divers en cette matinée du jeudi 24 août 2017. C'est l'endroit choisi pour l'hommage national au président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, décédé le samedi 19 août 2017 à Paris en France, à l'âge de 60 ans. Le maillage sécuritaire aux alentours impressionne. L'enceinte du complexe sportif est parée aux couleurs nationales. Des portraits géants de l'illustre disparu trônent de part et d'autre dans la cuvette du palais. Quelques banderoles portent des messages de reconnaissance à l'endroit du défunt. « Votre présence était une joie, votre mémoire sera notre force », lit-on sur une pancarte de l'Union sportive de Ouagadougou (USO), dont Salifou Diallo était le président d'honneur. Dès 9h 30, on assiste à l'arrivée de personnalités du Burkina et d'ailleurs. Les présidents de parlements du Bénin, du Mali, du Sénégal, du Niger, du Ghana, de la Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, du Togo, de la République démocratique du Congo, du Libéria et de la Sierra Leone ont effectué le déplacement du palais des sports. Après l'hommage à l'Assemblée nationale, les députés, vêtus de blancs et parés de leurs écharpes, se déportent sur les lieux. Les membres du gouvernement sont aussi de la partie. Autorités coutumières et religieuses, militaires, paramilitaires, présidents d'institutions, diplomates, corps constitués signalent également leur présence. 11h 09, le maître de cérémonie annonce l'arrivée de la dépouille de Salifou Diallo dans l'enceinte du palais des sports, sous un air de l'artiste-musicien Georges Ouédraogo. Elle est portée par des militaires. L'assemblée se tient debout pour l'accueillir. Le parcours de l'illustre disparu, qui a été, entre autres, directeur de cabinet de Blaise Compaoré, chargé de missions à la présidence du Faso, plusieurs fois ministres (fonction publique, environnement et agriculture), ambassadeur, président de l'Assemblée nationale et premier responsable du parti au pouvoir, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est rappelé.
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HOMMAGE POSTHUME / Amadou Diado : Cette belle plume qui nous manquera toujours
Une obligation morale commande ce papier tardif sans que pour autant, notre long silence, n’enlève rien à l’estime que nous avons pour l’homme que nous magnifions aujourd’hui. Amadou Diado est un vétéran du journalisme au Niger, d’autant plus fasciné par les lettres que le moniteur d’agriculture qu’il fut, devint journaliste et ce malgré que des gens qui tenaient à l’époque à un certain profil, puissent croire que « celui qui n’a même pas le brevet » puisse prétendre à un tel métier. Son destin bascula à la suite d’une rencontre avec un journaliste d’Afrique Nouvelle, Simon Kiba qui le détourna alors, non sans quelques péripéties, du domaine de l’agriculture.
L’héritage de l’homme que nous avons eu la chance de rencontrer presque à la fin d’une carrière et d’une vie, nous a pourtant marqué par les qualités dont il fait montre. Nous apprécions d’abord l’homme humble. Malgré sa brillante carrière avec de nombreux régimes qu’il servit et bien d’hommes politique qu’il côtoya, il resta un homme de l’ombre, peu bavard quand même journaliste émérite. Dans Rencontre, Tome III, interrogé par Maîlélé Amadou, il dira « J’avoue que je ne pense pas que je mérite tant d’éloges et tant de sentiments » (pp.135-136), alors même que l’homme, est un grand de la plume, un qu’on aurait pu classer au panthéon de nos gloires nationales.
Feu Amadou Diado, fut journaliste, attaché de presse, et surtout écrivain avec son œuvre-phare, Maimou ou le drame de l’amour, une histoire pleine d’émotion et de beauté, notamment de beauté d’écriture. Ancien rédacteur en chef du quotidien Le Sahel, l’homme qu’il fut, nous laisse également le bon souvenir d’un homme qui croit à la mystique du travail consciencieusement fait, le sens de la persévérance. Aussi, dira-t-il dans Rencontre, Tome III, « Moi, je crois que dans la politique nigérienne, africaine, il faut dire la vérité, tout en sachant comment le dire » (p.158), conviction qui l’a conduit durant tout un parcours à ne jamais se renier, à rester constant et fidèle à ses choix et à ses combats.
Il tire sa révérence le 13 février 2020. Une belle étoile s’éteignit à jamais, ne pouvant plus briller dans le ciel arc-en-ciel des belles lettres...
On l’aura courtisé pour le pousser dans des aventures au risque de détruire une image construite pendant des années d’investissement, d’engagement, de combat, mais il résista, préférant de vivre modeste mais digne, refusant la brillance inutile de la vie quand cela ne devrait pas se faire dans la vérité et l’honnêteté.
Dors tranquille, Maître. Nous construisons sur vos murs bâtis. En plus des œuvres que vous nous laissez, nous nous servons de ces valeurs d’humilité et de persévérance que nous laisser pour allumer nos vies et nos combats.
Pardonne si ces mots sont venus en retard… Nous n’oublions pas. Nous n’oublions jamais !
Walé
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Hommage posthume à Abdou Tchiroma, journaliste à l’ONEP : Le silence d’une si belle plume
Le mardi 12 juin 2018, à peine après avoir franchi le portail de l’ONEP, une triste nouvelle vint me plonger dans un profond désarroi: le décès du petit-frère Abdou Tchiroma. La nouvelle eut pour moi l’effet d’un vé- ritable coup de massue. Complètement envahi par le chagrin, je me suis laissé effondrer sur le banc, sous le hangar de l’ONEP, la tête entre les mains. Puis défilèrent dans ma mémoire meurtrie, quelques brides d’images des instants et expériences passés ensemble, à l’occasion des missions, reportage effectuées dans plusieurs localités du pays.
S’y ajoutent quelques épisodes cuisants des réunions de rédaction au cours desquelles les discussions sont souvent très houleuses. Et, à chaque fois qu’on recueillait nos avis et propositions en vue de l’amélioration continue de l’hebdomadaire ‘’Sahel Dimanche’’ aux lendemains de sa création, il se dégageait curieusement une convergence de nos points de vue entre le défunt et moi. Ce qui a d’ailleurs fait croire aux autres collègues de la Rédaction qu’il y avait ce qu’ils appelaient ‘’complicité entre les anciens’’. Mais en réalité, il n’en était vraiment rien ! C’est tout juste. pour améliorer davantage, de manière qualitative le Sahel Dimanche dont les lecteurs en raffolaient tous les vendredi jour de sa parution.
Ainsi, au cours de son premier reportage, c’était avec moi, sur les aménagements hydro-agricoles de Lossa-Goungou (Tillabéry) j’ai découvert, en ce jeune reporter, une réelle motivation pour le métier, voire une passion de cette profession qu’il venait juste d’embrasser. Tout ce qu’il faut pour être un bon reporter! Et voilà qu’au fur et à mesure, cette première impression s’est concrétisée pour devenir une belle réalité. Aujourd’hui, c’est précisément au moment plus que jamais où l’ONEP a véritablement besoin de ses valeurs professionnelles que le destin cruel vient ‘’briser’’ cette si belle plume.
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Hommage posthume au Général de Brigade Goukoye Abdoul Karim : Le Niger a perdu une grande figure militaire et un de ses dignes fils
La nouvelle est tombée comme un couperet. Le lundi 08 novembre 2021, dans l’après-midi, c’est avec une consternation doublée d’une profonde tristesse que le personnel de l’Ambassade du Niger à Bruxelles, a accueilli l’annonce du décès du collègue et frère, le Général de Brigade Goukoye Abdoul Karim, des suites d’un brusque malaise, à son domicile, à l’âge de 57 ans.
Figure reconnue de l’armée nigérienne, le Général Goukoye fut successivement ancien porte-parole des Forces armées nigériennes (FAN), ancien porte-parole du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie(CSRD), puis président de la Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire(HASA) avant d’être nommé attaché de défense à l’Ambassade du Niger auprès du Royaume de Belgique en 2012.
Humble, sociable et disponible, avec une ouverture d’esprit exceptionnelle, Feu général Goukoye Abdoukarim, jouissait d’une grande estime de la part de ses collègues diplomates, de ses collègues militaires des autres représentations diplomatiques de la capitale européenne ainsi que de la diaspora nigérienne vivant en Belgique.
Titulaire d’un Master en Etudes stratégiques de Défense de l’Institut des Hautes Etudes en Défense à Rome en Italie, tu as travaillé avec dévouement et abnégation durant toutes ces années à ton poste d’attaché de défense, Général Goukoye.
L’ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique, S.E.M IDE Alhassane te rend hommage, à son nom propre, au nom du personnel de l’institution et des ressortissants nigériens vivant en Belgique, aux Pays Bas et au Luxembourg.
{xtypo_quote}Ta famille a perdu un pilier,
Le personnel de l’ambassade a perdu un frère, un collègue,
L’Armée a une fois de plus, perdu un des siens,
Le Niger a perdu un de ses dignes fils
Nous avons tous une pensée pour toi, grand frère !
Reposes en paix, général Goukoye !
Puisse Allah le Tout Puissant t’accorder Sa Sainte miséricorde !
Tu laisses derrière toi un grand vide.{/xtypo_quote}
Par Saadi SANDA/ Attachée de Presse
12 novembre 2021
Source : http://ambaniger-bruxelles.be/
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Hommage posthume au Prof Yac : « Un digne fils du Niger difficile à remplacer »
De Dieu nous venons, à Dieu nous retournons. « Dès qu’un homme vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir », dit le philosophe Heidegger. Ainsi donc, Professeur Yacouba Harouna, dit Yac, s’en est allé, rappelé à Dieu le mercredi 22 mars 2023. C’était une foule nombreuse, venue de tous les horizons et formée de toutes les couches socio prossionnelles, qui l’a accompagné à sa dernière demeure, au cimetière musulman de Yantala, le jeudi 23 mars 2023. Depuis, les témoignages, plus élogieux les uns que les autres, ne cessent de pleuvoir. Ces témoignages viennent des milieux les plus divers, intellectuels comme politiques, étudiants et collègues, connaissances et proches. Mais tous reconnaissent l’envergure, la dimension exceptionnelle de l’homme. Une dimension qui transcende les frontières nationales. Tous relèvent les nombreuses qualités de Prof Yac, comme l’appellent affectueusement les intimes. Humble, respectueux, travailleur, Prof Yac est unanimement salué comme un digne fils du Niger qui a mis tout son savoir et son savoir-faire au service de son pays et de ses concitoyens. Et pour cause, Yac a connu un parcours scolaire et universitaire brillant, couronné par une carrière professionnelle achevée.Intellectuellement accompli, socialement bon, calme et pondéré, Prof Yac a toujours le mot qu’il faut pour son interlocuteur. « Un des fils du Niger difficiles à remplacer », a dit de lui une haute personnalité dont il était très proche.
Nul ne peut mieux parler de Prof Yac que le réputé cardiologue nigérien, Professeur Touré, qui a retracé, à l’occasion, son cursus scolaire et universitaire ainsi que le parcours professionnel :
« Très cher Yac, en ce jour, le premier jour du mois de Ramadan de l’an 1444, Dieu a décidé de te rappeler à lui. Lui seul sait pourquoi, et lui n’a pas de raison à donner à qui que ce soit...
Tu es né vers 1964 à Koyria Haoussa, dans la région de Tillaberi, où tu fréquentas l’école primaire de 1969 à 1976 où tu obtiens le certificat d’études primaires élémentaires en juin de cette même année 1976.
Tu effectuas les études secondaires au CEG de Tillaberi de 1976 à 1980, où tu obtins le brevet d’études secondaires. Tu fréquentas le lycée général Amadou Kouran Daga de Zinder, de 1980 à 1983, où tu obtins le bac série D, en juin 83. Et, tu entrepris tes études supérieures universitaires à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Niamey, de 1983 à 1990. En 1988, tu entrepris de faire le concours d’internat des hôpitaux de Niamey auquel tu réussis brillamment et tu soutins ta thèse en 1990. De 1991 à 1996, tu entrepris les études pour le diplôme inter universitaire de spécialité en chirurgie viscérale à la faculté de médecine de droit et de santé…en France, accompagné de ton ami de toujours, le Professeur Madi Mayana. De 1999 à 2001, tu entrepris l’attestation de formation spécialisée approfondie en chirurgie thoracique et cardiovasculaire à la faculté de médecine d’Auvergne, à l’Université de Clermont-Ferrand, en France.
Tu as successivement occupé les fonctions d’Interne des Hôpitaux de Niamey, de Moniteur des travaux chargé des travaux pratiques et d’anatomie pathologique de 1989 à 1991, d’Assistant associé des Universités au Laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand de 1999 à 2000, de Chargé de cours à la faculté des sciences de la santé de 1996 à 1997. Et, à partir de 1998, tu fus nommé Assistant à la faculté des sciences de la santé, puis Maitre-Assistant et, enfin, tu réussis brillamment au concours d’agrégation en novembre 2008. Tu as été Coordonnateur du DES de chirurgie générale en Janvier 2009. Et, enfin tu fus nommé Professeur de Chirurgie viscérale au CAMES au cours du CTS de 2017. Ce parcours élogieux et éloquent montre à quel point tu tenais à être un bon médecin et à former de bons médecins. Hier, nous allions entreprendre une soutenance de thèse de doctorat en médecine quand la triste nouvelle nous est parvenue. Toute la faculté était très émue, certains des étudiants criaient : « le père de l’anatomie à la faculté vient de s’éteindre ! ».
Aujourd’hui, réunis autour de cette tombe, tout le personnel des facultés de sciences des Universités publiques du Niger : enseignants, personnel administratif et technique, étudiants ; tes amis et tes connaissances, prient Dieu de te pardonner en ce premier jour de mois béni de ramadan, et de t’accueillir dans son paradis éternel, de consoler ta famille, tes parents, tes amis, tes collègues et patients et tous ceux qui t’ont connu de près ou de loin. Repose en paix Prof Yac. Que Dieu qui t’a rappelé à lui t’ouvre les portes du paradis et console ceux que tu as laissés orphelins. Que Dieu te bénisse et que Dieu nous accorde à tous… ». Amine Professeur Touré.
De son vivant déjà, Prof Yac recevait, quotidiennement, les témoignages de remerciements et de reconnaissance de la part surtout de ses étudiants et de ses patients. Lui qui est si modeste et que ça gène. « Un digne fils du pays », « Un monsieur qui mérite respect et considération même en politique », « La pédagogie de pointe. Prof Yac est un cas particulier tant dans les amphithéâtres que dans les hôpitaux », « Excellent médecin. Une fierté pour le Niger », « Il est un grand bosseur », « Un grand maître. Merci pour l’enseignement donné », « J’ai du respect pour ce monsieur », « J’aurais appris qu’il faisait des opérations gratuites pour certains malades nécessiteux à sa clinique Mamar Kassey. Ma collègue de service qui a eu sa mère opérée a eu l’agréable surprise de voir le Docteur apporter à sa mère du poisson- capitaine » car pour Yac l’accès est au soin un droit inconditionnel, « L’anatomie en personne », « Un homme intègre et digne », tels sont, entre autres, les bons mots dits à son endroit (http:/ /m.facebook.com. Cabinet GPS+ Niger Santé Prof Yacouba Harouna Guimba).
La rédaction du journal Le Courrier, dont tous les membres connaissent l’illustre disparu, joint sa modeste voix à la voix savante du Prof Touré et de celles de tous les autres, connus ou anonymes, pour témoigner toute sa compassion à l’endroit de sa veuve et ses trois orphelines éplorées, et prier pour le repos de son âme.
Bisso
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Hommages suite au décès de l’Ambassadeur Housseini ABDOU-SALEYE
J’ai connu Feu Housseini ABDOU-SALEYE quand j’ai été nommé en 1995 comme fonctionnaire du Ministère des Finances à l’Ambassade du NIGER à BRUXELLES.
Je suis, comme certainement tous ceux qui l’ont connu, consterné par sa soudaine disparition.
Je garde de lui l’image d’un dirigeant humble et vertueux qui a incarné les valeurs de travail et d'intégrité, même dans les conditions les plus épouvantables où l’Ambassade manquait de tout.
Il nous a donné à tous, membres de la communauté nigérienne, à une période aussi équivoque pour notre pays comme a pu l’être la deuxième moitié des années 90, la fierté d’être des nigériens dans le BENELUX.
C’était un insubmersible et sa compétence, sa réussite dans chacune des nombreuses fonctions qu’il a occupées, sa connaissance incomparable de notre administration, en font un exemple unique dans l’écosystème de la diplomatie nigérienne. C’était un bourreau de travail, un obsédé du résultat de l’action publique.
Je veux témoigner qu’il a été l'un des principaux architectes de la rénovation de notre coopération avec l’Union Européenne, les pays du BENELUX et de nombreux organismes onusiens, dans le but d’extraire notre patrie de la malédiction d'être l'un des pays les plus pauvres du monde.
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Hôpital national de Niamey : Le comportement de certains médecins doit interpeller le ministre de la Santé
Le comportement de certains médecins de l’hôpital national de Niamey doit interpeller le ministre de la Santé publique, Dr Illiassou Maïnassara, qui se bat nuit et jour pour l’assainissement des établissements sanitaires. Malheureusement, on trouve encore des médecins qui n’arrivent pas, jusque-là, à se débarrasser de leurs mauvais comportements : on en trouve qui ne sont pas accueillants du tout et qui n’ont aucun égard pour les patients que la malchance conduit devant eux. Le Monde d’Aujourd’hui a recueilli le témoignage d’une dame qui a raconté les malheurs qu’elle a vécus à l’hôpital national en amenant son enfant qui s’est blessé en jouant, il y a deux semaines.Le petit a reçu les premiers soins avec certains médecins très ouverts et accueillants, mais malheureusement, au niveau du suivi de contrôle de l’évolution de la santé du petit, la maman nous a confié le manque d’égard à leur endroit de certains médecins au niveau du service du centre de stomatologie où on demande aux patients de se présenter à 7h 30 mn pour chercher un numéro de consultation et avoir accès au médecin. Et là, c’est l’attente interminable et parfois incertaine puis qu’on vous fait attendre jusqu’à 10h, voire 10h 30 mn, pour enfin de compte obtenir un autre rendez-vous, la semaine suivante.
ISMAEL DIALLO
11 février 2019
Publié le 05 féfrier
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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Hotspots au Niger et au Tchad : Le dossier est déjà bien avancé à Paris
Sur les 98 000 réfugiés que l’Union européenne a décidé d’accueillir à la rentrée, 30 000 doivent être pris en charge par la France. Au mini-sommet sur la crise migratoire en Afrique et en Europe, qui s'est tenu fin août à Paris, Emmanuel Macron proposait de créer dans deux pays de transition des postes traitant les demandes d'asile : le Tchad et le Niger.
Le 28 aout à Paris, à l’issue d’un mini-sommet sur la crise migratoire, auquel ont participé Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, le président Macron a renouvelé sa proposition d’identifier en amont, sur le sol nigérien ou tchadien, les personnes qui veulent demander asile à la France. Si N’Djamena se montre réticent, craignant de voir exploser le nombre de migrants transitant sur son territoire, le dossier est déjà bien avancé à Paris, où l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) envisage d’envoyer des agents sur place dès qu’un accord aura été trouvé.
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Huit (8) Milliards de FCFA détournés : La grogne du président Mohamed Bazoum !
«… et que la justice fasse son travail sans aucune forme d’entrave». Qui n’aurait pas agi ainsi face à un scandale financier aussi monstrueux que celui-ci ? Pour peu que l’on ait un brin de patriotisme dans le coeur, l’on ne saura couvrir le détournement d’un montant si faramineux dans un pays qui traîne depuis des décennies à la queue des nations les plus démunies au monde. Huit (8) milliards, c’est un montant qui ne séjourne pas facilement au Trésor National du Niger ou d’un pays présentant les mêmes caractéristiques de dénuements. Et ce n’est pas aussi un montant qu’un seul individu peut détourner sans le concours de hautes et fortes personnalités.
Dans tous les cas, le Président de la République Bazoum Mohamed vient de prendre une décision courageuse, celle d’instruire la justice pour qu’un juge soit commis sur cette affaire rocambolesque. Décision courageuse (vous allez le comprendre plus loin), car le Président est conscient qu’il va perdre des camarades de longues dates, des amis très proches et même de proches parents. De plus, l’intrépide président Bazoum sait qu’il s’attaque à des influences et non des moindres dont certaines ont failli déstabiliser son élection à la tête du pays.Enfin, le président Mohamed Bazoum reste conscient qu’il s’attaque à des individus sans coeur qui peuvent poser n’importe quel acte pour protéger leurs intérêts. Bref nous pouvons présumer que le tout nouveau Président marche sur des oeufs dans son initiative louable de demander des comptes à tous ceux qui se sont amusés avec l’argent de la République. Pour ce faire, l’homme a besoin d’un soutien fort, très fort d’hommes et de femmes de tous les bords, convaincus de la justesse de son action. Les nigériens sincères doivent à l’unisson accompagner ce combat inédit. Ce n’est pas toujours qu’un président d’un pays du Tiers-monde se désolidarise d’une telle action de bradage de deniers publics. S’il le fait, cela veut tout simplement dire qu’il n’a rien à avoir dans cette affaire. Ce qui reste salutaire car il est rare qu’une telle somme s’envole sans que les pontes du pouvoir n’y soient associés. Et c’est là où le bât blesse, car on a l’impression que presque toute l’armada des hautes autorités sous le pouvoir d’Issoufou Mahamadou aurait trempé dans cette affaire du petit Ibou Karadje devenu subitement célèbre.
Somme toute ! De la même manière dont le Président Bazoum a clairement affiché sa position dans cette affaire, les autres barons qui y sont trempés doivent faire preuve de maturité d’esprit pour ne pas entraver le cours de la justice. En effet, on les connait influents car, par appât du gain ou par des menaces diverses, ils peuvent aisément se soustraire des tentacules de la justice. Nous l’avons dit, ils restent encore sérieusement présents dans les rouages de la gestion des affaires et ils peuvent sévir à tout moment et à tous les niveaux. Et comme ils sont concernés d’une manière ou d’une autre, il faut craindre qu’ils n’agissent sournoisement pour entraver le cours de l’instruction judiciaire. On le sait et gardons-le à l’esprit, ils sont capables de poser n’importe quel acte pour se soustraire des griffes de la justice.
L’un dans l’autre ; il revient à ceux-là qui se disent champions de la gouvernance de faire preuve d’orthodoxie réelle pour se défaire de leurs proches devenus sales et encombrants. Nelson Mandela s’est débarrassé de sa dulcinée Winnie à un moment où il la sentait compromise dans des actes de délit de justice. Tout récemment, Laurent Gbagbo s’est désolidarisé de son épouse, elle aussi poursuivie par la justice.
Chez nous au Niger aussi, Feu Kountché a eu à envoyer son propre frère en prison. Alors, nous invitons les uns et les autres a accepter de livrer à la justice qui de droit pour que les huit milliards envolés soient recouvrés, pour l’intérêt du Niger. Plusieurs analystes et enquêteurs privés ont eu à citer des noms des personnalités bien connues. Si telle est que la tourterelle roucoule le son de la vérité, elle doit le faire sur tous les toits. Que toutes les personnalités présumées impliquées dans ce dossier soient mises à la disposition de la justice. Désormais, plus rien n’échappe aux nigériens, très versés à distiller les rumeurs les plus folles. Pour le moment, les rumeurs coulent et aucune voix discordante ne s’est encore prononcée ; ceci veut dire que «Le singe ressemble bien à l’homme».
Kaillo
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Huit (8) personnes tuées par des bandits armés dans trois villages de la Région de Tillabéry (Presse)
Huit (8) personnes ont été tuées par des bandits armés dans les villages de Tanfadara, Rounfou et Margou, dans le Département de Filingué, Région de Tillabéry.
L’information été révélée par le quotidien gouvernemental ‘’ Le SAHEL’’ dans sa livraison de ce mercredi, 25 Avril 2018.
‘’Dans la matinée du 16 Avril 2018, aux environs de 8H30, rapporte le journal, ‘’ deux bandits armés non identifiés venus à moto, ont abattu un commerçant du village de Rounfou. Par la suite, les populations des villages environnants se sont organisées pour suivre les traces de la moto en attendant l’arrivée des Forces de Défense et de Sécurité(FDS). Hélas, à quelques kilomètres du village de Margou, les bandits ont tendu une embuscade aux jeunes lancés à leur poursuite. Ainsi, ils ont abattu 7 jeunes, brulé leurs motos et emporté leurs biens’’.
Le Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Mohamed Bazoum est allé mardi dans ces villages pour transmettre le message de compassion et de condoléances du Président de la République aux familles endeuillées, indique la même source.
AMC/ANP/AVRIL 2018
26 avril 2018
Source : http://www.anp.ne/
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Huit éléments des FDS tués dans une attaque terroriste au Niger
Selon la radio Anfani, qui a annoncé l’attaque dans son édition de la mi-journée, ce 1er juin, l’assaut aurait débuté mercredi aux environs de 19h, juste un peu avant la rupture du jeûne, lorsque des assaillants à moto se sont mis à tirer sur le camp de la gendarmerie et sur celui de la garde nationale.
Selon un témoin joint au téléphone par la radio Anfani, les heurts entre FDS et assaillants auraient duré au moins trois heures d’horloge.
La même source dit avoir dénombré, suite à cette attaque, 6 gardes et 2 gendarmes tués dont il aurait personnellement assisté à l’enterrement ce matin même.
Côté ennemi, il y aurait également un nombre indéterminé de morts mais en se repliant, les assaillants seraient repartis avec les corps. Une course poursuite serait d’ailleurs engagée par les FDS qui, avec un soutien aérien, tente de rattraper les terroristes.
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Humeur : Après la pluie, la gymnastique
On a coutume de dire qu’après la pluie, vient le beau temps. Ce n’est pas le cas à Niamey. En effet, comme dans beaucoup d’autres capitales africaines, circuler dans les rues en ville après une pluie diluvienne n’a vraiment rien d’une partie de plaisir. Pas plus tard qu’avant hier, mercredi, nombreux sont les usagers qui l’ont appris à leurs dépens avec la pluie qui s’est abattue sur la capitale.
En bons Sahéliens, certains Niaméens, ont simplement décidé de se tapir chez eux pour éviter de se soumettre aux rudes épreuves liées aux intempéries. Ceux d’entre eux qui ont osé pointer le nez dehors ont dû subir la loi et les caprices des eaux. Car, en plus des gerbes d’eau qui vous frottent le crâne, il faut surtout apprendre à …naviguer entre les flaques d’eau qui jonchent le sol. Et pour ça, il fallait apprendre à marcher tel …un chat sur un toit de paille ! Il faut s’exercer à marcher sur la pointe des pieds, tout en redoublant de vigilance pour voir où mettre le pied. L’alchimie consiste à identifier et viser les parties les moins boueuses de la route, en sautant d’un point à un autre. Un véritable spectacle de gymnastique sur fond de patinage artistique dans la fange, qui prend souvent des tournures périlleuses, avec des glissades, des pas de géant, des sauts de lapin, de la valse, puis des chutes en demi-flip.
Le calvaire des piétons est pire que celui enduré par les conducteurs de véhicule. D’ailleurs, à certains égards, ces derniers y contribuent beaucoup. En effet, pour les piétons qui redoutent de se voir aspergés d’eaux boueuses, il faut savoir détaler à toutes jambes à chaque fois qu’une voiture ou une moto déboule pendant que vous traversez une flaque d’eau. Ça, c’est pour le centre-ville…
Que dire du cas des habitants des quartiers périphériques non (ou mal) lotis, où la situation est encore plus critique? Là, il faut savoir contourner les ‘’lacs’’ ou se résoudre à papoter dans la boue. Les voies sont quasiment impraticables, la situation est intenable. Voilà pourquoi, par ces temps de pluie, ceux qui habitent ces quartiers mal assainis gardent toujours un regard rivé vers le ciel, histoire de scruter des indices annonçant une éventuelle persistance des manifestations pluvio-orageuses, ce qui est synonyme de la prolongation de leurs souffrances.
Assane Soumana(onep)
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Humeur : Bus de transport, ces ‘’anges de la mort’’ !
Lorsque le Niger avait entamé la modernisation des moyens de transport-voyageurs, avec l’introduction des bus ultra-modernes, les citoyens avaient applaudi et salué ce progrès considérable après les terribles années d’hécatombes enregistrées par l’utilisation des fameuses ‘’Hiace’’, ces minibus dénommés ‘’19 places’’ qui, jadis, furent les rois de nos routes interurbaines.
Malgré les protestations véhémentes des syndicats de transport à l’époque, qui voyaient d’un mauvais œil l’avènement de ces compagnies privées de transport-voyageurs, les pouvoirs publics étaient restés fermes sur leur position pour encourager cette modernisation que les usagers, eux, appelaient de tous leurs vœux. Ainsi, depuis deux décennies, le visage des transports voyageurs a profondément changé dans notre pays au point de faire passer le Niger pour la locomotive de la transformation radicale des moyens de transport-voyageurs en Afrique de l’Ouest.
Aujourd’hui, une vingtaine de compagnies de transport-voyageurs se partagent la concurrence nationale et, cerise sur le gâteau, elles obtiennent de larges parts de marchés dans la sous-région. Au regard de l’immensité du territoire national, en l’absence d’un réseau ferroviaire, et surtout face au coût élevé du transport aérien, la route demeure, hélas, la seule voie de circulation interurbaine pour la grande majorité de nos concitoyens.
Cependant, contrairement à ce qui se devait, l’avènement de ces bus n’aura pas été sans conséquences majeures sur la sécurité routière dans notre pays. En effet, très fréquemment, ces bus ultra-puissants, dotés de moteurs turbo, causent de terribles accidents de la route, entrainant de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Pourtant, le Ministère en charge des Transports, en prévision de ces risques d’accident, avait mis en place toute une batterie de normes sécuritaires, allant de la limitation de la vitesse (en plombant par exemple l’accélérateur), à l’établissement des horaires précis (la circulation nocturne étant strictement réduite), et aux départs réglementés à partir de six heures du matin. Malheureusement, après quelques temps, faute de rigueur dans le contrôle du respect de ces normes sécuritaires par les compagnies, et surtout de suivi par le ministère en charge des transports, ce fut la voie ouverte à l’hécatombe sur nos routes.
Dans le temps, lorsque ces terribles accidents survenaient, les compagnies en cause faisaient l’objet de suspension, ne serait-ce qu’à titre temporaire. Aujourd’hui, rien de tout cela. Hier, c’était des visages anonymes, mais demain cela pourrait être un proche ou bien une connaissance qui rendra l’âme dans un simple voyage avec ces anges de la mort. Si les pouvoirs publics, principalement le Ministère des Transports, ne prennent pas toutes leurs responsabilités pour remettre de l’ordre et de l’autorité dans ce capharnaüm, il est fort à parier que les accidents que nous constatons aujourd’hui iront crescendo avec leur cortège funèbre. Rien que cette semaine, ces anges de la mort se sont illustrés avec des accidents spectaculaires dont la seule cause réside, probablement, dans l’excès de vitesse et le non-respect du Code de la route. Qui n’a pas, une fois, croisé sur nos routes ces bolides roulant à tombeau ouvert, au mépris total de la sécurité de ces voyageurs inconscients du risque énorme qu’ils encourent ?
Au demeurant, il ne faudrait pas que la modernisation, tant souhaitée, du transport--voyageurs vire tout simplement au cauchemar pour les usagers de la route. Vivement que les plus hautes autorités du pays sonnent la fin de la récréation afin que voyager ne rime pas toujours avec …prendre un ticket pour la mort !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
18 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Humeur : Exit 2020, bienvenue 2021 !
Aujourd’hui, à minuit tapante, une page se fermera pour s’ouvrir sur une nouvelle fenêtre temporelle. En effet, 2020 tirera sa révérence et les lampions s’illumineront pour accueillir la nouvelle année 2021. Pour en arriver là, le parcours aura été long et parsemé d’embûches. Comme dirait l’autre, cela n’a pas été facile, mais nous sommes arrivés ! Nous, c’est l’humanité toute entière qui, durant les douze mois de cette Année 2020, a navigué entre les turbulences et les incertitudes.
Avec la crise sanitaire de la Covid-19 sur fond de confinement, ravivée par son cortège de contaminations et de morts, ses confinements et ses vagues intermittentes, l’insécurité ambiante entretenue par les attaques djihadistes répétées et toujours plus sanglantes, auxquelles sont venues s’ajouter les catastrophes naturelles de tous ordres, l’ombre de la ‘’faucheuse’’ était omniprésente. Partout et toujours, on peut sentir le chuintement de l’épée de Damoclès planant au-dessus de nos têtes.
C’est à cet égard qu’un internaute ayant le sens de l’humour a pu écrire : «Si on arrive au 1er janvier 2021 sain et sauf, on doit ajouter à son CV : la mention ‘’Survivant de l’Année 2020’’» Ce post très à propos, qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, en dit assez sur la gravité du moment. Ce qui est sûr, il y a un jour, voire quelques heures seulement, personne ne pouvait présager et jurer qu’il serait des heureux élus qui effectueront l’improbable traversée du pont de passage entre 2020 et 2021.
Que d’événements tristes ont marqué cette Année 2020 ! Dans le cas précis des pays du Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali), l’année 2020 a débuté par le cortège de morts et de désolation du fait de la flambée des attaques terroristes sanglantes. C’est le temps des nouveaux barbares, ces ‘’hommes sans visage’’ à la gâchette facile qui, mus par le seul désir de semer la mort et la désolation, parcourent la brousse et la campagne en tirant sur tout ce qui bouge.
Vint ensuite la vibrante ‘’alerte coronavirus’’ marquant le début d’autres incertitudes. La Covid-19, avec toute la panique qu’elle a répandue aux quatre coins du monde, a littéralement tétanisé l’humanité. C’est une paralysie générale de la vie sur terre qui s’installa avec des avions ‘’confinés’’ au sol, des frontières, des marchés et des lieux de culte fermés, des réjouissances et autres attroupements de foules interdits, etc. Aussi, l’histoire retiendra que cette Année 2020 a été celle du confinement, de la bavette, du lavage de mains au gel hydro-alcoolique, et autres nouveaux dadas imposés par la crainte de contracter le fameux virus.
Et comme si cela ne suffisait pas, la saison d’hivernage, censée inspirer le bonheur et la joie (après la pluie, le beau temps, dit-on) n’a pas tardé, elle aussi, à afficher un visage plutôt… calamiteux ! C’est ainsi que, depuis le mois de juin, ce même ciel qu’on a toujours imploré afin qu’il nous gratifie d’une ‘’saison féconde’’ est devenu la source d’un stress incommensurable. En effet, comme pour ‘’vider sa jarre’’ par-dessus nos têtes, en lieu et place de bonnes pluies bienfaisantes, on a eu droit à une succession de pluies torrentielles, toujours plus dévastatrices les unes que les autres. Ce n’est pas petits dégâts !...A la date du 10 septembre 2020, le bilan des dégâts causés par les inondations faisait ressortir 71 pertes en vies humaines, 32.959 maisons effondrées; 6.943 ha de cultures dunaires et 3.082 ha de cultures irriguées englouties par les eaux. Au total, environ 40.976 ménages ont été affectés pour plus 350.915 personnes sinistrées.
Pour sûr, il sera écrit dans les prochains livres de notre histoire contemporaine, que 2020 aura été, aussi bien au Niger que dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, ‘’l’Année des grandes inondations’’.
Le reste du monde n’a pas non plus été épargné. Dans presque tous les pays des cinq continents du monde, la crise sanitaire de la Covid-19, l’insécurité et les catastrophes naturelles n’ont pas laissé le moindre répit à l’humanité. Tant et si bien que d’aucuns en sont même arrivés à se demander si 2020 ne serait estampillée du cachet de ‘’pire année pour l’humanité’’. Une chose est sûre, 2020 sera inscrite en bonne place, au chapitre des pages sombres de l’histoire contemporaine.
On ne sait pas encore ce que nous réserve l’année nouvelle, mais c’est avec un grand ouf de soulagement que le monde entier tournera ce soir à minuit, la page sombre de 2020. Pour l’Année 2021 qui s’annonce, nous osons espérer (et pour ça, nous prions !) que tout ira pour le mieux. Notre vœu le plus cher est que la santé, la paix et la prospérité règnent, et que l’humanité soit débarrassée, aussi bien du coronavirus que de toutes autres calamités.
Au-revoir et bon débarras 2020 ! Bienvenue 2021, Année de tous les espoirs!...
Assane Soumana (Onep)
31 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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HUMEUR : Le retour du désordre dans la capitale !
On a coutume de dire que l’habitude est une seconde nature, puisque chasser le naturel, il revient toujours au galop, dit-on aussi ! Après des débuts prometteurs, l’opération de désengorgement de de la capitale, initiée tambours battants par la Délégation Spéciale de Niamey, semble, aujourd’hui, s’essouffler. En effet, progressivement, le désordre se réinstalle dans l’occupation des voies publiques, le même bordel revient avec des rues toujours encombrées par des commerces, soit ambulants, soit sédentaires, quand tout simplement les chariots de vendeurs d’articles divers et les brouettes de vendeurs de fruits ne viennent clore tout ce capharnaüm. Les cas les plus illustratifs du retour du désordre d’antan dans la capitale sont sans doute les places de Karam-Karam (Tagbati pour les plus jeunes) et les abords du Grand-Marché où, petit à petit, les gens déguerpis se réinstallent, en toute tranquillité d’esprit ! Et dans tout cela que fait-on pour faire respecter les décisions municipales édictées dans le sens de cette politique de modernisation de Niamey ? En tout cas ce n’est pas cette Police municipale, dont le statut légal n’est pas très défini, une police municipale qui ressemble plus à une agence de sécurité privée (vigiles) qu’à de véritables agents publics, qui permettra de résoudre le problème d’urbanisation à Niamey ! A la limite, on pourrait qualifier cette police municipale d’une ‘’police de copinage’’, (le mot n’est pas trop fort, mais bien un doux euphémisme par rapport à l’expression populaire de ‘’imbanga’’), dont on ne sait, finalement, à quoi elle sert réellement. Ailleurs, dans le monde, l’utilité de la police municipale ne se discute plus, elle est une émanation de la gouvernance territoriale, et à ce titre, elle participe au maintien de l’ordre public dans les différentes villes auxquelles elle est affectée. Elle y régule même la circulation urbaine et dresse des procès-verbaux de contravention. Comme on peut le constater, beaucoup de progrès restent à faire, au Niger, dans la conception et la mise en place d’une police municipale véritable, en la dotant d’un statut légal bien précis et en mettant à sa disposition de moyens conséquents pour accomplir ses missions.
Au bout du compte, le grand volontarisme du départ, qui avait présidé à cette initiative de désengorgement de la capitale, initiative somme toutes salutaire, a baissé d’intensité ; du côté de la Délégation Spéciale de Niamey, les choses semblent revenir à la routine, les ardeurs des débuts s’étant sans doute émoussées. Aujourd’hui, les enthousiasmes des uns et des autres dans cette mission importante questionnent et embarrassent plus d’un citoyen, car la modernisation de la ville de Niamey tant recherchée passe nécessairement par la capacité des autorités municipales à faire régner la loi et l’ordre public dans toutes leurs rigueurs ! Pour réussir la construction et la viabilité d’une ville, il faut toujours disposer d’une politique en la matière, que l’on se donne les moyens de mettre en œuvre. L’improvisation, le ‘’kamé kamé’’, en toutes choses, sont sources d’échecs et sont surtout révélateurs d’une absence de démarche programmatique dans la mise en œuvre d’un plan directeur de l’aménagement territorial national. Jusque-là, peut-être que la ville de Niamey peine à trouver ‘’l’oiseau rare’’ capable de relever le grand défi de réussir cette transition vers l’avènement d’une ville propre, viable, agréable, offrant à ses habitants un cadre de bien-être permanent, et à ses visiteurs une hospitalité inoubliable. Ce rêve citoyen est-il si inaccessible, utopique, fantasmagorique, bref, est-ce là une simple vue idyllique des choses ? Oui, peut-être que l’on a mis la barre un peu plus haut dans cette exigence d’une ville autre en si peu de temps. Nos réalités sociologiques nous condamnent souvent à plus de relativisme dans l’appréciation des différentes situations du pays. Peut-être que la mentalité populaire a encore du chemin à faire, justement, dans le processus d’internalisation des normes sociales, afin de lui faire comprendre le bien-fondé des normes publiques. Toute la problématique actuelle, dans ce cas, se ramènerait à la question de la gouvernance et de la citoyenneté responsables dans un pays. Partout au monde où les villes se sont développées, il a fallu conjuguer ces deux impératifs, c’est-à-dire la gouvernance responsable et la citoyenneté consciente et responsable. Alors, pour que le Programme Niamey Nyala ne soit pas seulement une étiquette, du ‘’koskorima’’ (de la poudre aux yeux !), il lui faudra impérativement trouver cette alchimie entre l’appropriation des normes publiques par les populations de Niamey et la capacité des autorités municipales à être à la hauteur de leur mission directionnelle. Toute autre posture condamnerait ce programme, cher au Président de la République, à un échec retentissant, en dépit des ressources matérielles et financières importantes mises à la disposition dudit programme. Pour relever un tel défi, il faudra plus d’imagination créatrice pour repenser les choses et frapper les esprits, de courage pour initier, et sans doute, de responsabilité pour s’assumer.
Ce sont-là sans doutes les ingrédients essentiels pour réussir la concrétisation de ce programme. La ville de Niamey a besoin, aujourd’hui, de dirigeants territoriaux capables de l’arracher à toutes ces chaînes de résistances qui l’étranglent de toutes parts et l’empêchent de s’épanouir et de se développer ; de l’arracher à tout ce conservatisme rétrograde qui veut que les choses demeurent telles qu’elles ont toujours été. Mais, pour cela, le choix des hommes et des femmes dans l’accomplissement de cette mission revêt une importance toute particulière, et à ce sujet, les partis politiques légalement reconnus, qui concourent à l’expression du suffrage dans le cadre de la gouvernance territoriale, ont un grand rôle à jouer afin de présenter des candidats valables pour occuper les fonctions de maires municipaux. Il ne faut point se voiler la face, la décentralisation, tant souhaitée ces quinze dernières années au Niger, n’a pas, véritablement, répondu aux immenses attentes placées en elle, la plupart des conseils municipaux du pays ayant été dissouts pour des fautes de gestion de la part des Conseillers, y compris le Conseil Régional de Niamey. Ces maires indélicats sont, soit emprisonnés pour abus de biens sociaux, soit révoqués purement et simplement pour incompétence notoire. Les partis politiques nigériens portent une grande part de responsabilité dans cette situation lorsqu’ils se montrent peu exigeants dans le choix des postulants ou accordent un intérêt presque lointain aux scrutins de proximité où, souvent, les affinités personnelles l’emportent sur les appartenances partisanes. Ces maires faillis n’ont pas été, très souvent, préparés à ce genre de missions, parfois le manque de formation scolaire des élus locaux y étant pour beaucoup. Pour le cas spécifique de la capitale, manifestement, le schéma traditionnel de la décentralisation, tel que défini par les différentes lois en la matière, ne concourt pas à la réussite du modèle retenu, et a donc besoin d’une réadaptation afin de relever le défi de la modernisation de la ville de Niamey. Peut-être que les réflexions devront être menées dans cette direction si l’on désire réussir une transformation heureuse de la capitale. Des délégations Spéciales, qui sont des situations de circonstance, ne pourraient, en fin de compte, que s’inscrire dans le court et le moyen terme, et non dans le long terme. Pour avoir vocation à s’inscrire dans la durée, la politique de la ville devra être définie et exécutée dans un environnement juridique et institutionnel stable, assaini, avec des acteurs bien responsabilisés et disposant d’une feuille de route clairement tracée. C’est là, assurément, tout l’enjeu actuel de la gouvernance territoriale, après l’échec des expériences du passé et du présent. La mèche en vaut donc la chandelle, dit-on souvent !
Par Zakari Alzouma Coulibaly
02 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Hygiène et sécurité alimentaire : De grosses inquiétudes sur la qualité de l’eau minérale Belvie et de son jus NUVO
Depuis que certains journalistes ont découvert le pot aux roses, les consommateurs de l’eau minérale Belvie commencent à se plaindre de sa qualité et de son goût. Un tour au service de certification ISO, suffit de comprendre les causes réelles de la complainte des consommateurs. Le groupe Belvie qui est une entreprise d’alimentation et de boissons qui se dit être certifié ISO 22000 HACCP triche car ne figurant sur aucun répertoire de certification. Son eau minérale qui doit être reconnue comme étant bénéfique pour la santé est douteux. Qu’est ce qui peut expliquer cela ? Les responsables de cette société ont-ils des complices dans les arcanes du pouvoir ? Le ministre de la santé est il conscient du danger qui guette les milliers des nigériens qui consomment cette eau ? Pour notre part, nous invitons les pauvres consommateurs à la prudence. Avis !
M.I
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Hygiène alimentaire : Le jus NUVO et son ISO22000!
Nos marchés sont de nos jours envahis par une variété de jus en boite ou en bouteille. Ces produits commercialisés au Niger échappent pour la plu- part à un contrôle minutieux de l’instance nationale chargée de veiller à la qualité des aliments destinés à la population. Il y en a de toutes les marques. D’aucun sont fabriqués et mis en bouteille au Niger et d’autres importés souvent par des voies frauduleuses.
Récemment, un nouveau jus dénommé NUVO a fait son apparition sur le marché. Il est fabriqué et mis en boite au Niger par une société dénommée BELVIE, productrice de l’eau minérale BELVIE. Ce jus serait certifié ISO 22 000 tout comme l’eau minérale naturelle commercialisée par la Société. La question que l’on se pose c’est de savoir comment un produit neuf s’agissant du jus NUVU a-t-il pu accéder à un tel niveau de certification ? Mystère !
07 août 2018
Source : L'Actualité
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Ibou Karadjé n’a-t-il pas été sacrifié pour protéger ceux qui ont dépensé plus de 1300 milliards à la présidence de la République ?
Des informations de certains observateurs parlent d’une initiative de lutte contre le détournement des deniers publics, d’aucuns vont jusqu’à féliciter et louer la dite initiative qui, en réalité, ressemble plus à un plan de ménage après une gestion patrimoniale de plus 1000 milliards à la présidence de la République. Faut-il rappeler qu’en moyenne, le budget annuel de la Présidence s’élève à environ 120 milliards de nos francs, ce qui ferait un total de plus 1000 milliards gérés et dépensés à la Présidence de la République sous le régime du président Issoufou.
Rappelons aussi que les affectations budgétaires à la présidence de la République échappent le plus souvent à l’Assemblée Nationale dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale et même aux institutions chargées de la conformité des dépenses. Aux fins de justificatif, d’infinis et inutiles services et agences sont créés et rattachés à la présidence. Ainsi sont dissipées les colossales sommes affectées à cette institution. Ces services et agences sont comparables à un gouvernement parallèle. Comme dit l’adage, les hommes passent mais que les institutions restent et ont une mémoire. Un jour où l’autre une enquête sera faite, le pot aux roses sera découvert, des coupables identifiés et des sanctions prononcées, il est cyniquement intelligent et hypocrite de faire sa propre inspection, définir soi-même l’ampleur du dégât, identifier ses propres coupables et prononcer soi-même des sanctions. Si le président, lui, échappe à un contrôle et n’est pas politiquement responsable, il y a d’autres, bien plus qu’un simple comptable qui doivent également répondre de leurs actes et de leurs complicités.
Les principaux coordonateurs des activités de la présidence, ce sont les différents ministres Directeurs de cabinet et leurs adjoints. Ibrahim Amadou Moussa dit Ibou éventuel vrai coupable, auteur, co-auteur et complice et parfait bouc émissaire ? Il est victime de sa propre honte et qu’il serve de leçon à tous ceux qui veulent le gain facile, au prix de tout. En effet, ses générosités excessives pour un fonctionnaire d’État sont de nature à créer le doute et à le rendre suspect ! Le travail de maître a été fait pour qu’il soit le parfait bouc émissaire :
1-De nom, il ne semble pas venir de famille qui dispose d’une immunité, de protection et de droit à tout faire.
2- Les stratèges du Pnds, l’ont cyniquement inspiré et encouragé à faire preuve de générosité inégalée, exposée et médiatisée afin de gagner la sympathie des populations.
En un temps record, il est devenu célèbre, pas forcément aimé puisqu’il est devenu un visage connu des escrocs, fraudeurs, coupables vomis et reniés par une écrasante majorité. L’objectif était ainsi atteint : l’élever, puis le laisser tomber. Il sortira peut-être blesser de cette chute. Candidat aux dernières élections locales, dans l’objectif avoué de trôner à la Mairie centrale de Niamey, en lieu et place du locataire d’antan Mouctar Mamoudou. Il n’était un secret pour personne que Mouctar était voué à récupérer Niamey des mains de l’opposition. C’est pourquoi il fut nommé super Haut Commissaire et Président de la Délégation Spéciale (PDS) de la ville de Niamey, où des milliards lui ont été affectés. Il s’est engagé dans une propagande sans mesure, une communication permanente. Malheureusement il a échoué. Pourquoi prendre le risque de le laisser chercher un fauteuil qu’il ne gagnera pas. Le président Issoufou Mahamadou lui a donc créé une nouvelle agence (dont les dessous vont sortir bientôt). Si non, il est évident que ce n’est la fortune supposée, ni l’influence ni l’intelligence de sieur Ibou qui lui ont permis de damner le pion à Mouctar Mamoudou.
Après la victoire contre Mouctar Mamoudou, on lui conseille d’essayer contre Oumarou Moumouni Dogari candidat du Lumana, maître de la ville de Niamey. En créant ainsi une opposition entre Ibou et les militants de ce parti. Si aujourd’hui son arrestation a tant fait couler d’encre, c’est en partie parce qu’il s’est retrouvé dans cette position d’opposition. A la limite cette mise en scène pourrait servir de message aux autres.
Dans tous les cas on n’est pas naïf ! Un jour où l’autre les 1300 milliards dépensés à la présidence doivent être inspectés ! Et la vraie justice châtiera, on l’espère, du peuple !
Selon une source digne de foi de dernière minute, nous apprenons que l’affaire dite ‘’Ibou Karadjé’’ risque de voir son épilogue pour ce mercredi 26 mai 2021, car les vraies raisons de son arrestations sont classées confidentielles. Affaire à suivre…
Yaou
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Ibrahim Baré Mainassara : 23 ans après son assassinat
9 Avril 1999 :
il y a 23 ans, le Président de la République du Niger, Ibrahim Baré Mainassara, est assassiné sauvagement sur le tarmac de l’aéroport de Niamey alors qu’il se rendait en mission.
Le Niger venait de perdre un de ses dignes fils, un patriote comme il y en a peu de nos jours, qui voulait le meilleur pour son pays, un homme courageux, droit,
Il a perdu la vie à 49 ans. Il n’aura pas vu grandir ses 5 enfants, n’aura jamais accompagné leurs premiers pas dans la vie d’adulte, leurs études, leurs mariages ainsi que leurs joies et peines, et n’aura jamais eu le bonheur de connaître ses 8 petits enfants.
Sa mère qu’il chérissait tant aura sa fin de vie brisée par ce drame de même que ses dix frères et sœurs.
Le destin de moi-même, sa compagne et épouse pendant 22 ans en sera à jamais bouleversé! En tant que Femme et Mère j’ai dû redoubler de courage, et d’espoir pour mener ces combats difficiles.
Les trajectoires de vies de toute notre famille ont profondément été affectées face à cette inégalité devant les droits et la justice.
Nous avons lutté sans relâche depuis 23 ans, et nous nous sommes souvent sentis impuissants et découragés face à l’omerta politicienne et judiciaire.
En effet, nous avons le sentiment d’une justice à deux vitesses, d’une démocratie volontairement amnésique.
Avant d’être Président de la République, Ibrahim Baré Mainassara était un être humain avec avant tout un droit inaliénable à la protection de sa vie et à l’égalité devant le droit à la justice.
Sa disparition est une immense perte pour nous tous et pour son pays.
Comment pouvons-nous en être encore là a l’ère du combat mondial mené partout aujourd’hui contre les inégalités et les violations de droits, contre la violence?
Nous nous sommes sentis trop souvent dans le camp des oubliés, de ceux dont les droits sont bafoués depuis deux décennies par une impunité implacable qui couvre des meurtriers et leurs complices.
Mais depuis quelques jours une petite lueur a éclairé nos vies et a ravivé la flamme de l’espoir en nos cœurs:
la condamnation des auteurs de la mort du Président Thomas Sankara du Burkina Faso assassiné il y a 35 ans (et compagnon d’armes d’Ibrahim Baré Mainassara a l’école militaire d’Antsirabé).
Oui!! c’est enfin arrivé alors qu’on en avait tellement douté! Et ce, grâce au concours de la valeureuse société civile, de politiques, de juristes et sympathisants engagés au Burkina et en Afrique..et bien sûr de Mariam Sankara, si courageuse et digne et de leurs deux fils.
Si cela a été possible au pays des hommes intègres, c’est possible au Niger. J’en suis convaincue. Cela viendra inexorablement.
C’est capital pour l’histoire de notre pays, de nos peuples et pour notre destinée commune.
N’oublions pas!
Aidez-nous, soutenez-nous dans ce noble combat pour la vie, la paix et l’égalité des chances face à la Justice.
Prières en ce jour anniversaire pour le repos éternel de son Âme. Amine
Aissatou Clémence, Samira, Alia-Rayana, Abdel Nasser, Hannatou et Djibril
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Ibrahim Yacouba a rendu visite à Hama Amadou : Le bon geste politique
En tournée européenne, le Charismatique Leader de Kinshin Kassa, Ibrahim Yacouba, dans la bonne tradition africaine et nigérienne, a tenu à rendre visite à son aîné, SE.Hama Amadou. Ce n’est point pour faire du politico-bling-bling, mais cette rencontre exprime, traduit concrètement que leader de Kishin Kassa est gorgé de valeurs, qui définissent intrinsèquement le « bon naturel du politique ».
Le fait que le Leader de Lumana Fa soit en exil, et qu’il ait des déboires avec le régime en place, ne fait point de lui un ennemi public, ou un paria. La politique est faite de haut et de bas. Le jeune politique : Ibrahim Yacouba l’a suffisamment appris et ruminé depuis les alliances qu’ils avaient tissées avec la MRN, et qui in fine se sont soldées par des trahisons. A distance, il nous semble qu’Ibrahim Yacouba donnera raison, saluera à sa juste mesure la grande intuition politique de SE. Hama Amadou, qui avait très tôt quitté le Titanic de la Renaissance.
C’était un bon geste politique, que nous voudrons que les autres imitent. SE.Hama Amadou est depuis son séjour à l’Assemblée Nationale, un sage qui avait constamment œuvré pour la paix. Même lorsque toute sa sécurité personnelle lui avait été retirée, il a gardé cette même constance du sage. Donc, disons simplement qu’Ibrahim Yacouba est parti rendre visite au Sage Hama Amadou, et profiter de ses bons conseils.
Bravo à SE. Hama Amadou et Ibrahim Yacouba : vous faites honneur au Niger, à tous vos militants.
Kio Bourreima
27 octobre 2019
Source : https://www.Nigerdiaspora.Net
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- Catégorie : Politique
Ibrahim Yacouba invité de l'émission "L'arbre à palabres" du quotidien français l'Opinion : «Le Niger est dans l’oeil du cyclone des terroristes»
Ibrahim Yacouba invité de l'émission "Arbre à Palabre" du quotidien français l'Opinion : «Le Niger est dans l’oeil du cyclone des terroristes»
Ancien syndicaliste et altermondialiste, ministre des Affaires étrangères du Niger jusqu’en 2018, Ibrahim Yacouba a rompu les amarres avec le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) du président Issoufou. Il dirige la formation MPN-Kiishin Kassa qui nourrit des ambitions pour la présidentielle de 2021 et dénonce le bilan du chef de l’Etat en matière de sécurité et d’éducation.

14 avril 2019
Source : https://www.lopinion.fr/
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Ibrahim Yacouba prépare la création d’un nouveau parti
Depuis qu'il a quitté son poste de ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Yacouba s'attelle à la création d'un nouveau parti.
Depuis qu’il a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères le 12 avril, Ibrahim Yacouba s’attelle à la formation d’un nouveau parti.
Entre mi-juillet et début août, la fusion de sa formation, le MPN Kishin Kassa, avec le Pund Salama d’Akoli Daouel sera officialisée lors d’un congrès au cours duquel une direction intégrant les cadres des deux partis sera désignée.
Elle aura pour mission de mobiliser les militants sur l’ensemble du territoire et d’y améliorer l’implantation de l’ex-candidat à la présidence.
23 mai 2018
Source : http://www.jeuneafrique.com/
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Ibrahim Yacoubou : Du stade de banni de la renaissance Acte I et II au statut actuel de ‘’chouchou’’ de Bazoum
Dans une vie antérieure, Ibrahim Yacoubou, président du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN Kiishin Kassa), avait été très proche du président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou, dont il avait été même son Directeur de Cabinet Adjoint. Inquiétant certains caciques dans leur région (Kalla Ankaraou à Maradi et Foumakoye Gado à Doutchi), l’ancien Secrétaire Général du Syndicat National des Agents de la Douane (SNAD) avait été exclu du PNDS-Tarayya en août 2015. Il lança alors sa propre format, en septembre 2015 et prit part à la présidentielle de 2016 en obtenant quelques 200.000 voix, juste ce qui manquait à son mentor politique pour réaliser le ‘’Un coup, K.O.’’ projeté par les ‘’Guristes’’, à l’époque. Pourtant, d’après certaines confidences, le président Issoufou Mahamadou avait mis en garde ses lieutenants contre cette décision d’exclusion de son poulain. Néanmoins, le candidat du PNDS-Tarayya réussit à faire rallier son ancien protégé pour le second tour de cette élection qu’il remporta haut les mains selon la CENI et la Cour Constitutionnelle de l’époque. Coopté dans le second gouvernement de Brigi Rafini au poste de Ministre des Affaires étrangères, il en sera congédié en 2018.
Grand opposant au régime de la renaissance, il fut un des membres fondateurs de la CAP-21, la coalition politique formée en 2020 pour imposer une alternance politique à Issoufou Mahamadou. Après quelques mois de flottement, il finit par rejoindre le Président Mohamed Bazoum, en 2022, comme Ministre d’Etat, en occupant le poste de Ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables. Aujourd’hui, il est l’un des hommes-clé du Président Bazoum Mohamed et occupe l’un des immeubles les plus modernes et les plus coquets de la capitale. Récemment, en l’absence du Premier Ministre et du Président de la République en déplacement, il a été l’homme fort du pays et a même accueilli le PR au pied de la passerelle, rentré de visite à Cotonou. En réalité, même avant, on disait qu’il était aussi un proche de Bazoum et c’est pourquoi le retour en grâce n’a pas posé de gros problèmes entre les deux personnages. Désormais, Ibrahim Yacoubou est l’un des ministres ‘’chouchous’’ du Président Mohamed Bazoum.
Aliou Badara
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Ibrahim Yacoubou/Mahamane Sani Issoufou : Déchirements ministériels sur fond de crise énergétique !
Pendant que le Niger fait face à une crise énergétique majeure (électrique et pétrolière), au lieu de rechercher des solutions idoines à cette crise, les deux ministres en charge de ces questions, à savoir le nouveau Ministre de l’énergie et des énergies renouvelables, le nouvel invité du banquet de la renaissance version Bazoum, Ibrahim Yacoubou, et celui du pétrole, Mahamane Sani Issoufou, se livrent un combat de coqs, par presses interposées. En effet, vous l’aurez sans doute remarqué, l’arrivée au gouvernement d’Ibrahim Yacoubou n’aurait pas été du goût d’Issoufou Mahamadou, et de surcroît, lorsque cela s’est fait au détriment des prérogatives du ministère dévolu à son rejeton, pour les réattribuer à un pur ennemi. Du côté du président de Kinchi-kasa, le message semblait avoir été reçu cinq sur cinq, et pour matérialiser cela, qui mieux que sa propre chaîne de télévision, ‘’Niger 24’’, par l’entremise du journaliste-vedette, Moumouni Laouali, alias Momo ? Dans un élément au vitriol, signé Momo, sur ‘’Niger 24’’, le Ministre du pétrole en a pris pour son grade, face à la pénurie de gasoil dans les stations-services de la capitale, en jetant l’entière responsabilité de la situation sur le pauvre ABBA Issoufou, tout en prenant soin d’épargner le Ministre de l’énergie, son mentor et employeur, ainsi que le président Bazoum. Momo aura poussé l’outrecuidance d’affirmer que les coupures intempestives dans la fourniture d’électricité étaient dues au manque de gasoil pour faire fonctionner les différents groupes électrogènes de la NIGELEC. Quelle audace ! On comprend bien qu’il veuille donner une issue de sortie justifiée à son patron le Ministre de l’énergie, mais cet argument n’était guère convaincant, dans la mesure où, bien avant cette pénurie de gasoil, les interruptions dans la fourniture électrique étaient déjà très fréquentes dans le pays, surtout en ce moment précis de l’année de fortes chaleurs. La charge contre le Ministre du pétrole, dans ce cas précis, était infondée et dénotait d’une simple guerre de chapelles ou d’égo entre deux ministres condamnés à vivre dans le même gouvernement et à partager le même immeuble, mais qui semblent se vouer une détestation mutuelle. Bien entendu, Abba Issoufou ne compte pas se laisser piétiner par quelqu’un qui serait venu seulement pour manger au banquet que son papa d’ancien-président aura laissé à sa famille politique, le PNDS/Tarayya, déjà, sa meute a commencé à aboyer contre le nouvel intrus ! Dans tous les cas, il appartiendra au président Bazoum, le chef de l’exécutif, de sonner la fin de la récréation entre ses deux ministres à un moment crucial où l’heure est à la solidarité gouvernementale en vue de trouver des solutions durables à l’actuelle crise énergétique qui frappe durement le Niger. Saura-t-il le faire ? Telle est la question finale !
La gestion pétrolière entre clientélisme politique et pratiques mafieuses !
Comme vous le savez, le Niger est confronté, ces derniers jours, à de grandes difficultés sur le plan énergétique, aussi bien en matière d’électricité que d’hydrocarbures, principalement le composant gasoil. En témoignent les longues files d’attente dans les quelques rares stations-services de la capitale et les interruptions intempestives de la fourniture en énergie électrique en cette période exceptionnelle de forte canicule où le mercure tutoie des sommets records, y compris dans le monde. Les causes de cette crise énergétique sont multiples et variées et sont la résultante d’une chaotique politique énergétique menée dans le pays, ces dernières années, difficiles à traiter dans le cadre étroit d’un article de presse. Ici, ce qui nous intéressera, c’est justement la façon désastreuse avec laquelle la question pétrolière a été traitée par le régime décadent de la renaissance d’Issoufou Mahamadou, durant une décennie et qui aura été un échec retentissant sur toute la ligne, en dépit d’énormes sommes investies dans le domaine pour rien, sauf à être capturées par la grosse mafia rose nichée dans toutes les sphères de l’Etat. L’actuel régime, celui de Mohamed Bazoum, n’est que l’exécuteur testamentaire des dernières volontés du ‘’grand baron rose’’, j’ai nommé Issoufou Mahamadou, dont le nom n’est jamais étranger à tout ce qui se passe aujourd’hui au Niger. Mais, pour mieux cerner les tenants et aboutissants de ce chaos énergétique actuel, il serait judicieux de faire un flash-back dans le passé pour découvrir toute la trame de la tragédie nationale en matière énergétique.
Le pétrole de la mafia rose
A lui seul, le pétrole nigérien, sous l’ère du régime de la renaissance, pourrait constituer le scandale du siècle au Niger, loin devant le fameux ‘’uranium gate’’d’un montant de plus de 200 milliards perpétré en entre 2011 et 2012, qui avait, à l’époque, provoqué un profond émoi au sein de l’opinion publique nationale et internationale. Jamais, la lumière ne sera faite sur ce gros scandale, noyé dans le principe général de l’impunité érigé en règle d’or de gouvernance par Issoufou Mahamadou et sa bande. Mais, ce scandale paraît bien minuscule au regard de celui qui aura émaillé la gestion de la production pétrolière pendant plus d’une décennie, dont l’impact sur le développement économique et social du pays demeure extrêmement risible pour ne pas dire nul. Pour mener cette entreprise mafieuse autour de la gestion de la question pétrolière, un ministère spécial avait été créé, dénommé Ministère du pétrole, suite à l’éclatement du Ministère des mines et de l’énergie, comme si le pétrole n’était pas une source d’énergie ! En réalité, l’idée n’était pas si mauvaise dans l’esprit de la mafia rose, car elle permettait à celle-ci de faire mains basses sur cette manne pétrolière en concédant le Ministère des mines et de l’énergie à quelques alliés politiques, dont notamment le Lumana/FA, entre 2011 et 2013, puis à l’ANDP/Zaman Lahiya par la suite. Et à la création, qui à la tête de ce ministère, si ce n’est un fidèle parmi les fidèles, Foumakoye Gado, et qui aujourd’hui l’occupe, si ce n’est encore le ‘’fiston de papa’’, Mahamane Sani Issoufou ? Vous comprendrez aisément que le Ministère du pétrole ne soit pas alors n’importe quel ministère, puisque c’est la chasse gardée de qui vous savez, suivez mon regard ! Ainsi, durant dix ans, ce fut l’opacité totale qui avait régné sur la gestion de l’or noir nigérien, entre le CNPC, producteur du brut, la SORAZ, pour le raffinage et la SONIDEP,pour la commercialisation. Pourtant, lorsqu’ils étaient à l’opposition, les Roses du Tarayya ne cessaient de railler le régime de Mamadou Tandja pour ce projet pétrolifère auquel ils ne croyaient guère et dont ils disaient, méchamment, qu’il ne déboucherait que sur de l’eau… Mais, cela n’avait point gêné Issoufou Mahamadou d’inaugurer, en grandes pompes, la raffinerie SORAZ, en 2011, qu’il estimait d’ailleurs surévaluée par les Chinois lors de la conclusion de la convention de partenariat entre l’Etat du Niger et l’empire du milieu. Toutefois, une fois au pouvoir, il avait vite abandonné cette considération pour se mettre dans le jeu chinois, après un voyage au pays de Mao, avec à la clé une baisse du taux concessionnel initial et un rééchelonnement des différés de payement. Pendant toute cette période, personne, en dehors des Chinois et de la mafia, ne pouvait savoir avec exactitude les quantités réelles de barils de pétrole produites au Niger, car les 20.000 barils officiellement annoncés pour le raffinage étaient simplement du pipo, et quant au brut, il était plus que le secret du sexe des anges. Durant tout le premier quinquennat d’Issoufou Mahamadou, la SONIDEP, dirigée à l’époque par Ousmane Idi Ango, aujourd’hui banni du parti rose, avait l’exclusivité de l’export du pétrole raffiné, et par conséquent, cela générait d’importantes ressources financières, en principe, pour l’Etat du Niger. Cependant, les arriérés de paiement à la SORAZ ne faisaient que s’accumuler au détriment de la société chinoise qui réclamait de plus en plus le respect scrupuleux par la SONIDEP des délais contractuels de paiement. Et devant l’incurie de la SONIDEP face au non-respect de ces échéances contractuelles, la SORAZ avait fini par exiger et obtenir 50% de l’export. Et même là, la situation ne s’était guère améliorée, dans la mesure où la mauvaise gestion de la SONIDEP allait de mal en pis. Et quant aux Chinois, s’apercevant sans doute du manque de sérieux de la part des autorités nigériennes, ils se mirent, à leur tour, à faire ce qu’ils voulaient, à octroyer aux employés chinois un traitement salarial disproportionné et autres privilèges, face à une main d’oeuvre locale réduite à l’état de prolétariat digne d’un roman d‘Emile Zola, sans aucun plan de carrière et en violation flagrante du Code de travail. Tenez, même en cas de grève du personnel nigérien, la production ne peut pas s’en ressentir, puisque l’essentiel du travail de raffinage est effectué par les techniciens chinois, et de surcroît, tous les appareils de production ont des notices rédigées uniquement en chinois, pas un seul mot en anglais, a fortiori en français !
C’est très certainement ce explique, aujourd’hui, la position dominante chinoise à la SORAZ, grandement favorisée par la complicité rose tissée par Issoufou Mahamadou et sa bande. Vous l’aurez sans doute remarqué, toute une mafia s’est constituée autour de cette exploitation pétrolière qui a vu des stations-services appartenant à des proches du régime pousser, à tout bout du pays, comme des champignons, en violation flagrante des règles et énormes de sécurité exigées en la matière. Aujourd’hui, face à la pénurie de gasoil, seules les stations-services appartenant aux proches du régime disposent encore dans leurs cuves du précieux liquide, ce qui y provoque de grosses bousculades de la part d’une clientèle désemparée
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Bazoum impuissant à rectifier le tir ?
Face à la crise du gasoil, dont les répercussions sont incalculables en termes économiques et sécuritaires (les gros porteurs de marchandises, les autobus de transport-voyageur et autres engins de terrain, ainsi que la plupart des véhicules des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) carburant au gasoil), le Gouvernement du Niger, via le Ministre du pétrole, a tenté, dans la plus grande précipitation, de trouver des boucs émissaires en la personne de deux cadres chinois de la SORAZ, respectivement le Directeur-adjoint de la production et le responsable de vente de cette société, sommés de quitter le territoire en quarante-huit heures ! Que l’on ne laisse guère abuser par cette mesurette, certes courageuse dans la forme, mais insignifiante dans le fond, qui n’était pas de l’initiative du Ministre du pétrole lui-même, mais provenant très certainement du président Bazoum en personne ! En réalité, le mal semble plus profond que ne le laisse apparaître la décision d’expulser ces deux pauvres responsables chinois, et quid de la Direction Générale de la SORAZ elle-même, de la SONIDEP chargée de la distribution des produits pétroliers, du Ministère du pétrole dans ce désastre national ou de tout ce puissant lobby national gravitant autour du pétrole ? Pourquoi ne pas demander un audit général sur les dix années passées autour de l’exploitation pétrolière afin de voir l’étendue des dégâts perpétrés par Issoufou Mahamadou et sa bande ? Le fait d’insister pour placer son fiston à la tête de ce ministère ne présumerait-il pas, en fin de compte, de l’intention de la part d’Issoufou Mahamadou de cacher quelque chose d’horrible qui se serait passé dans ce département ministériel, pendant une décennie entière ? Voilà, en fait, le gros défi que devrait relever le président Bazoum, si réellement, il était fermement décidé à trouver une solution juste et durable à la gestion du pétrole nigérien, et non se contenter juste de ces actions d’éclat qui apparaissent, au demeurant, comme de simples coups d’épée dans l’eau !
Sanda
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Idée Afrique - De l’hymne national et du Franc CFA : Par Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO
Je m’en vais aborder ici un sujet délicat : le franc cfa dont on parle beaucoup depuis quelques temps et l’hymne National un autre qui m’a aussi inspiré cette réflexion . Qui aurait sans doute aussi attiré l’attention de plus d’un citoyen parce que devant représenter des outils de souveraineté nationale et républicaine .
SOCLES D UNE INDEPE NDANCE AFFIRMEE DE L’ HYMNE NATIONAL
Je pense que le franc cfa pose des problèmes aux africains. A juste titre d’ailleurs .Et il me semble que nous devons également nous pencher et méditer sur l’avenir et le sort à réserver à nos hymnes nationaux . Tous ces outils ou instruments nous ont été non seulement imposées mais ne répondent pas à nos profondes aspirations africaines et à l’objectif de leur création En notre nom, disons en lieu et place de tous ceux peuples . Dont ils doivent être leurs propres créations , inventions ou imagination II n’en n a pas été ainsi . Malheureusement, car les indépendances se sont accommodées du choix de l’ancienne puissance coloniale, dans bien des cas . Pour les pays et Etats qui sont passés par la table des négociations, ce fut à la « va vite » Dates d’indépendance , armoiries , paroles , couleurs, ect… et que sais je encore du fanion ont été négociées . Aux antipodes de ce que nous pouvions faire nous mêmes pour nous . dans un temps raisonnable C’est pourquoi , il nous semble que, si le drapeau peut correspondre à l image souhaitée , les paroles disons l‘Hymne, dans une langue étrangère, peuvent paraitre contradictoire sinon sans intérêt . Pour ne pas dire paradoxal. Je m’explique . Une indépendance, disons une souveraineté repose sur des socles que sont : le Territoire, l ‘espace vital, un peuple, un drapeau, des armoiries, un hymne national , des institutions et surtout une monnaie nationale . Chaque hymne est chanté dans la langue nationale du pays, ou dans une des langues . C’est le cas aux Etats Unis d’Amérique , en Union Soviétique , en République Populaire de Chine, en Inde, en Grande Bretagne , dans les pays Arabes ou ailleurs .
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Idées & Opinions / Comment garantir le succès au Niger en faisant face aux difficultés financières et en améliorant la transparence malgré les obstacles ? : Par Hamma HAMADOU
Chers amis, pour ceux d'entre vous qui ont le temps et la patience de lire, je partage ma modeste contribution au débat actuel sur la transparence de la gouvernance publique au NIGER.
Ce qu’il faut dire, de prime abord, c’est qu’il existe un code de transparence en matière de gestion des finances publique au Niger.
Les acteurs de la gestion publique sont bien tenus à l’obligation de déclaration de leurs biens de par des dispositions de la Constitution du 25 novembre 2010, de la Loi organique n° 2020-035 du 03 juillet 2020 déterminant les attributions, la composition, l'organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes et/ou de l’Ordonnance 2020-02 du 27 janvier 2020 déterminant la liste des agents assujettis à l’obligation de déclaration des biens.
La nuance, c’est qu’il s’agit d’une obligation de déclaration de biens et non de patrimoine.
Et il faut comprendre que le patrimoine d'un individu est l'ensemble des biens sur lesquels celui-ci peut faire valoir un titre de propriété ou un droit et qui peuvent être vendus ou donnés.
Un bien est, lui, un droit sur une chose ayant une valeur patrimoniale et susceptible d'appropriation. Les biens sont les moyens qui permettent de satisfaire les besoins.
La déclaration de patrimoine va faire l’inventaire une fois par an des biens meubles corporels et incorporels, les biens immeubles détenus par une personne. Cette déclaration comprend à la fois l’ensemble de l’actif patrimonial du déclarant et son passif patrimonial.
Parmi l’actif patrimonial, la personne déclarante doit mentionner l’ensemble de :
- son patrimoine immobilier qui comprend toutes les propriétés bâties et non bâties ;
- son patrimoine professionnel tel que les entreprises, fonds de commerce ou encore une clientèle ;
- son patrimoine financier c’est-à-dire l’inventaire de ses comptes bancaires, ses livrets d’épargne, ses valeurs mobilières, ses assurance-vie ;
- son patrimoine mobilier.
La déclaration de patrimoine de la personne déclarante comprend également le passif, c’est-à-dire ses dettes et toutes les sommes restant à payer. Là, vous comprendrez la nuance avec la déclaration de biens qui ne fait pas l'état des dettes.
La déclaration de patrimoine contribue à prévenir les détournements des deniers publics, les blanchiments de capitaux et l’enrichissement illicite.
La déclaration de patrimoine renforce la dissuasion contre toute forme de corruption et institue un très haut standard d’intégrité et de transparence professionnelle.
Au Niger, nous n’en sommes, malheureusement, toujours pas à l’obligation de déclaration de patrimoine mais bien à la déclaration de biens, là où il faut mettre en place des dispositifs efficaces et opérants.
La déclaration de situation patrimoniale peut, par exemple, être effectuée en début et en fin de fonctions ou mandat ou périodiquement. C'est la photographie de ce que le déclarant possède à la date où il fait sa déclaration.
Mais qu'en dit notre code de transparence de la gestion des finances publiques ?
LOI 2014 DU 16 AVRIL 2014-07 PORTANT ADOPTION DU CODE DE TRANSPARENCE DANS LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES AU SEIN DE L’UEMOA.
L’organisation financière du Niger est le fruit d’un long processus de maturation et de tergiversation dont les racines remontent à la colonisation française et à la création de l’UEMOA.
S’il est ambitieux et présomptueux de vouloir évoquer la transparence dans les finances publiques, les défis des finances publiques du début du 21e siècle justifient la plus grande transparence vis-à-vis des citoyens et de leurs représentants.
Extraits de l’inspiration de l’UEMOA :
DIRECTIVE N°01/2009/CM/UEMOA du 27 MARS 2009
PORTANT CODE DE TRANSPARENCE DANS LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES AU SEIN DE L’UEMOA
Préambule :
« L’argent public est au cœur de l’État de droit et de la démocratie.
La collecte et l’utilisation des fonds publics respectent les principes de l’État de droit : la légalité́, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité́. Les institutions de l’État, gardiennes de ce bien commun, ont chacune leurs missions et responsabilités dans sa préservation et son usage pour le bien de tous… Les citoyens, à la fois contribuables et usagers des services publics, sont clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la gouvernance et la gestion des fonds publics : ils sont mis en capacité d’exercer, dans le débat public, leur droit de regard sur les finances de toutes les administrations publiques. Les acteurs publics qui pilotent et gèrent les fonds publics, élus ou fonctionnaires, acceptent des obligations d’intégrité́ et de rectitude particulièrement exigeantes, à mesure de la confiance qui leur est faite. Les sanctions prévues sont effectivement mises en œuvre…».
« I- LEGALITE ET PUBLICITE DES OPERATIONS FINANCIERES PUBLIQUES
…
1.4 La règlementation applicable aux passations de marchés publics et de délégations de service public est conforme au présent Code de transparence ainsi qu’aux normes et meilleures pratiques internationales.
1.5 Les ventes de biens publics s’effectuent de manière ouverte, et les transactions importantes font l’objet d’une information spécifique.
1.9 Lorsque les décisions gouvernementales sont susceptibles d’avoir un impact financier, un chiffrage de l’impact budgétaire complet de ces décisions, en recettes comme en dépenses, est rendu public… »
« VI- INFORMATION DU PUBLIC
6.1 La publication, dans des délais appropriés, d’informations sur les finances publiques est définie comme une obligation légale de l’administration publique...
6.3 L’information régulière du public sur les grandes étapes de la procédure budgétaire, leurs enjeux économiques, sociaux et financiers sont organisés dans un souci de pédagogie et d’objectivité ; la presse, les partenaires sociaux et d’une façon générale tous les acteurs de la société́ civile sont encouragés à participer à la diffusion des informations ainsi qu’au débat public sur la gouvernance et la gestion des finances publiques.
6.4 L’ensemble des informations et documents relatifs aux finances publiques mentionnés dans le présent Code de transparence sont publiés par les institutions compétentes sur leur site internet dès qu’ils sont disponibles… ».
« VII- INTEGRITE DES ACTEURS
7.1 Les détenteurs de toute autorité publique, élus ou hauts fonctionnaires, font une déclaration de leur patrimoine en début et en fin de mandat ou de fonction. Une loi spécifique précise les conditions et le périmètre d’application de ce principe et définit les infractions et sanctions de tout enrichissement illicite.
7.2 Le comportement des agents de l’État est régi par des règles déontologiques claires et largement connues de tous. Un code de déontologie spécifique aux élus, inspiré des principes du présent Code de transparence, est établi par le Parlement. Les règles et procédures disciplinaires de la fonction publique sont renforcées en ce qui concerne les infractions en matière de finances publiques.
7.3 Des sanctions, prononcées dans le respect des règles de l’État de droit, sont prévues à l’encontre de tous ceux qui, élus ou fonctionnaires, ont à connaitre ou à gérer des deniers publics. La non dénonciation à la justice de toute infraction à ces règles par un agent public qui en aurait eu connaissance est sanctionnée pénalement.
7.4 Les procédures et les conditions d’emploi dans la fonction publique sont fixées par la loi. Nul ne peut être nommé ou affecté dans un poste comportant des responsabilités financières sans qu’ait été vérifiées préalablement ses compétences techniques, ses aptitudes professionnelles et les garanties déontologiques qu’il présente. Des programmes de formation adaptés entretiennent et actualisent ces compétences… ».
Donc, le maître mot en matière de finances publiques est désormais la transparence garante de l’égalité fiscale et de l’équilibre budgétaire. La quête de la transparence dans les finances publiques est continue.
La transparence budgétaire se définit comme le fait de faire pleinement connaître, en temps opportun et de façon systématique, l'ensemble des informations budgétaires.
Mais pourquoi la transparence ? Parce que c’est un facteur clef de succès. Elle permettrait de faciliter les échanges entre les membres d'une société et de résoudre les problèmes plus rapidement. Elle permet également d'instaurer plus de confiance envers le management et ainsi d'avoir un impact direct sur le bien-être au travail et les performance.
Comment assurer la transparence des finances publiques ? Au fondement du pacte démocratique, le consentement à l’impôt suppose la garantie de la transparence des finances publiques essentielle à la fois lors du vote (autorisation a priori) et du contrôle de l’utilisation des deniers publics (approbation a posteriori).
La transparence des finances publiques repose sur la tenue d’une comptabilité budgétaire fiable permettant d’assurer la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes publics. À ce titre, la loi 2012-09 du 26 mars 2012, portant loi organique relative aux lois de finances (LOLF), elle-même d’inspiration UEMOA, a permis d’enrichir substantiellement, dans le principe, la comptabilité publique grâce à l’instauration des comptabilités budgétaires (de caisse, déjà existante), patrimoniale (en droits constatés) et analytique.
Pour autant, afin de préserver le consentement à l’impôt, et le civisme fiscal, il appartient de renforcer encore davantage à la fois la fiabilité et la complétude des informations comptables et budgétaires.
La LOLF a inspiré l’instauration de la comptabilité analytique de coût (ou « managériale »). Cette dernière vise à calculer, à partir des données patrimoniales (dépréciation, provisions), le coût exact de l’action publique.
Cette transparence comptable et budgétaire s’accompagne d’un contrôle renforcé. D’une part, la Cour des comptes occupe un rôle central dans la transparence des comptes publics.
D’autre part, l’approfondissement des documents budgétaires (près de 1000 pages d’annexe pour la loi de finances) renforce la transparence des finances publiques. En effet, en fournissant des informations plus complètes (toutes administrations publiques) par le biais du contrôle exercé par la Commission des finances à l’Assemblée Nationale .
Si le référentiel comptable a été approfondi, certaines limites subsistent parmi lesquelles des défauts relatifs au système d’information, à la sincérité des enregistrements, par exemple, les litiges fiscaux, et à l’évaluation de certains actifs (financiers et militaires).
Par ailleurs, la transparence est amoindrie par la fragmentation des comptes publics. Celle-ci est double. Elle concerne le champ des administrations publiques (comptes et documents budgétaires séparés). Elle concerne également le budget de l’État.
Enfin, la prolifération de l’information budgétaire a pu également, paradoxalement, faire naître une complexité trop importante au détriment d’une transparence d’efficacité et de simplicité.
D’OÙ ENCORE DES OBSTACLES À LA TRANSPARENCE :
Un des obstacles à la transparence est l’existence ou plutôt l’inexistence d’une comptabilité simple, régulière et complète.
Comme le fait observer Montcloux, déjà en 1840 : « Il ne suffit […] pas que l’impôt soit bien assis et qu’il rende le plus possible de la manière la moins lourde possible ; il ne suffit pas que le Trésor se remplisse et se remplisse aisément ; il faut encore qu’une comptabilité simple, régulière et complète, permette d’apprécier la mesure exacte des ressources du pays et garantisse à tous qu’aucune portion des sacrifices demandés à chacun n’ira se perdre dans des dépenses inutiles… ».
Ce qui revient à dire que la complétude de la comptabilité publique n’a été, voire n’est, pendant bien trop longtemps, qu’un vain mot.
Un deuxième obstacle à la transparence est la séparation entre les politiques et les techniciens et leur rôle respectif.
En effet, comme le souligne Jèze dans son cours de finances publiques de 1935 et comme cela me semble encore être le cas au Niger, si « le rôle des techniciens est considérable, il n’est pas exclusif. Bien plus, il est secondaire en ce sens qu’ordinairement les techniciens n’interviennent qu’après les hommes politiques, une fois que ceux-ci ont résolu le problème politique qui est la base des problèmes financiers. Les techniciens n’ont rien de particulier à dire, en tant que techniciens, sur le problème politique. Ils n’ont d’autre rôle à jouer, touchant le problème politique que celui de sociologues ou de citoyens éclairés… ».
Un troisième obstacle à la transparence est l’aptitude des politiques à comprendre et à contrôler les comptes. Il n’y a pas de méthode et les règles de comptabilité ne sont toujours pas claires.
Les exemples d’arbitraire et de dilapidation sont même légion. Tout a été jusqu’ici plus ou moins livré, quant au maniement des finances, à la discrétion ministérielle et à l’arbitraire.
Les emplois de comptables sont la plupart du temps soit donnés à des hommes de confiance, soit érigés en offices et vendus au plus offrant enchérisseur.
Un quatrième obstacle à la transparence dans la sphère publique, c'est l'inapplication factuelle de l'Ordonnance 2011-22 du 23 février 2011 portant Charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs du fait de l'auto-censure ou du refus de communication des responsables publics.
Un cinquième obstacle à la transparence et non des moindres, c’est l’absence d’obligation de déclaration de conflits d'intérêts à effectuer en début de mandat ou de fonctions par les agents publics. La déclaration d'intérêts ayant pour but de prévenir et sanctionner les conflits d'intérêts, les dispositions d’une telle mesure impliquant qu'un intérêt se définisse en soi comme étant susceptible de faire naître un conflit d'intérêts dans l'exercice des fonctions ou du mandat.
Mais pourquoi la transparence ? Eh bien, parce que c’est un facteur clef de succès. Elle permettrait de faciliter les échanges entre les membres d'une société et de résoudre les problèmes plus rapidement. Elle permet également d'instaurer plus de confiance dans le management public et ainsi d'avoir un impact direct sur le bien-être au travail et les performances des personnels publics.
Et comment assurer la transparence des finances publiques ? Au fondement du pacte démocratique, le consentement à l’impôt suppose la garantie de la transparence des finances publiques essentielle à la fois lors du vote (autorisation a priori) et du contrôle de l’utilisation des deniers publics (approbation a posteriori).
Dans la continuité des progrès effectués, comment approfondir les cadres budgétaire et comptable afin de renforcer la transparence des finances publiques (toutes administrations publiques) ?
Dans la logique de nouvelle gestion publique, la transparence des comptes publics a certes été renforcée, depuis l’avènement de la LOLF. Pour autant, leur fiabilité et leur complétude pourraient être approfondies afin de renforcer cette transparence. Un mécanisme de certification des comptes publics par la cour des comptes ou un organisme indépendant semble essentiel dans ce sens, à l’image des commissaires aux comptes dans les entreprises.
À mon point de vue, cette transparence de la gestion peut être renforcée par l'instauration d'un site internet agrégé des recettes et de la dépense publique au jour le jour, d'amont à aval, avec pour la dépense sa nature, son bien-fondé et le co-contractant de l'État.
Je propose que chaque contributeur à l'impôt y dispose d'un code d'accès. Il en va aussi de la complétude des fameuses communications sur les commandes publiques faites en Conseil des ministres.
Hamma HAMADOU
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Idées & Opinions / Il y a beaucoup de flatteurs quand on est au pouvoir ! : Par Hamma Hamadou

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Idées & Opinions / Un changement de mentalité, le Nigérien en a fortement besoin !
Au tout début, notre Président de la République sortant, El Hadji Mahamadou Issoufou avait tant prôné le changement de mentalité, justement celui du nigérien. Nous avions été nombreux à être d’avis à ce sujet mais, force est de constater que le changement de mentalité dont l’on parle n’est pas chose simple. En effet, c’est un sérieux au problème auquel l’on fait face, car il ne concerne seulement pas que les uns et les autres mais il concerne tout le monde. N’as-t-on pas coutume de dire que la charité bien ordonnée commence par soi-même ? Et bien Oui, car chacun a quelque chose à corriger, au niveau bien entendu de sa mentalité, sa façon de percevoir les choses mais également de les entreprendre. Bref notre comportement doit refléter notre prise de conscience, autrement dit notre changement de mentalité. Ainsi dit, préalablement, c’est à nos caciques qu’il revient de changer de comportement afin justement de nous amener nous autre à leur emboiter le pas. Combien de fois avions nous été témoins de l’adoption des lois ayant pour but de nous faire changer de mentalité mais qui, malheureusement ne s’appliquent pas à tous ? Comme exemple, nous pouvons citer cette loi qui interdit l’utilisation des téléphones portables au volant. Mais qu’en est-il de la réalité ? Qui sont réellement ceux-là que cette même loi frappe, le citoyen lambda ou celui du sommet ? Si celui qui châtie ne respecte pas la loi, qui d’autre pourra la prendre au sérieux ? Et Oui c’est du sommet que doit commencer ce changement car c’est la base qui porte son poids. Alors s’il se tient dans la même logique que la base, celle-ci ne peut que poursuivre. Les Haoussas ont pour coutume de dire ‘’ab’a gawa ka-shi dan may ray ya ji soro’’ ! Suis d’avis car si les magistrats veulent que la loi ait cet effet de loyauté, faudrait-il qu’elle soit d’abord juste et équitable cette même loi, aussi faudrait-il qu’elle soit rigoureuse et insurmontable, et par quiconque, et qu’enfin elle soit innovante au vu de certaines insuffisances en la matière. A ce point précis, nous pouvons prendre comme exemples premiers l’impunité et notre système d’incarcération.
L’impunité
L’impunité a pris de l’ampleur dans ce pays au point ou le peuple croit de moins en moins en la justice. En effet, il n’est plus un secret pour personne qu’au Niger, l’on peut se permettre de voler l’argent du contribuable sans s’inquiéter d’être rattrapé par la Justice, surtout quand on est de la majorité. Car, jusqu’à preuve de contraire, seuls croupissent en prison pour détournement, les personnes n’étant pas affiliés au régime en place et nul n’e dira le contraire. Ils volent des milliards appartenant à toute la nation et se glorifient, pourtant en réalité même un voleur de basse classe vaut mieux qu’eux. Et paradoxalement ce sont ses personnes là que la société inconsciente apprécie sous prétexte qu’ils ont réussi juste, pour les avoir vu circuler dans de grosses cylindrées qu’ils n’oseraient pas s’offrir si cela venait de leur poche. Que des ingrats et des égoïstes qui abusent du pouvoir. Et c’est grave !
Un système d’incarcération à revoir …
Si les maisons d’arrêts existent, c’est justement pour, incarcérer quiconque enfreint à la loi, afin de le punir et que la même action ne se reproduise. Mais combien sont-ils ceux qui récidivent ? A ce point précis, je crois qu’au lieu de condamner le récidiviste, il y a lieu plutôt de revoir notre système d’incarcération. En effet son système semble être désuet, puisque celui-ci ne répond pas aux attentes objectives et positives de la loi en tant que tel. En occident par exemple, l’on sait bien comment se passent les choses dans ce domaine. Il ne s’agit pas d’incarcérer le concerné, mais il s’agit au-delà de déployer les moyens aussi nécessaires pour sa réinsertion sociale. Quel est le cas chez nous ? ‘’J’aurai appris dans les coulisses que c’est le financement qui fait défaut ‘’ ! Mais en toute franchise, je crois que c’est plutôt le sérieux qui fait défaut. Il y a en plus un exemple qui est surtout ces derniers temps, pleinement débattu entre nigériens, le phénomène de la corruption qui ne fait que prendre de l’ampleur mais qui demeure attisé par qui de droit.
Le phénomène de la corruption
Corrompus nous le sommes et même les statiques nous le démontrent. Et ça personne ne peut le nier. Nous sommes presqu’aussi pareil dans ce domaine les uns comme les autres. C’est pourquoi l’on parle souvent de moindre corruption où de corruption majeure. Selon vous qui est à même de stopper ce phénomène ? N’est-ce bien pas celui-là qui a le pouvoir de châtier ? Car c’est celui-là même qui a le pouvoir de châtier, y compris le corrupteur et le corrompu. N’est-ce pas ces deux individus qui concourent à la réalisation de ce phénomène ? Combien de dénonciations ont été faites s’agissant de la corruption et quelles ont été les suites de ces dernières ? Chaque fois l’on entend certains concitoyens plaider justice pour mettre fin à de telles pratiques mais en vain, la justice elle-même semble être impuissante ou instrumentalisée dirais-je. Et ce qu’il y a lieu de reconnaitre, c’est que si ce phénomène prend de l’ampleur c’est justement parce qu’il y a quelque part un abus de pouvoir.
Abus de Pouvoir…
Voici là une pratique injuste qui nous gangrène et nous tourmente au point où ne savions plus à quel saint nous vouer. Partout l’on abuse, même là où l’on s’attend le moins. Combien sont-ils qui ne respectent pas la loi ou se servent d’elle pour asseoir leur autorité afin justement de satisfaire leur intérêt personnel. Nous n’avions pas à ce sujet oublié l’histoire de l’ex ministre qui avait porté la main sur un agent de la police routière juste parce que ce dernier a tenté de faire son devoir. Aussi de quoi pouvons-nous qualifier le déguerpissement des commerçants dans la capitale, aux abords des voies qui s’est fait sans aucune précaution et dont jusqu’ici nous n’avions vu l’intérêt à part les conséquences fâcheuses que cela a eu engendré dans notre cité ? Si ce n’est l’abus du pouvoir, comment peut-on comprendre que des individus arrivent à s’offrir certains privilèges dont leur salaire n’est à même de leur offrir en toute loyauté et que ces derniers continuent de vivre dans la tranquillité ? En dépit de toutes les dénonciations qui continuent d’être faites en la matière. Combien sont-ils les dossiers qui pendent devant la justice et qui n’ont pas connu de suite ? Et pour quelle raison ? Aujourd’hui même le citoyen lambda a compris le jeu dans lequel l’on l’entraîne mais s’il ne s’interpose ce n’est non pas par faiblesse mais, plutôt par respect des textes qui l’encadrent. Alors par respect de ces mêmes textes qui leur offrent le privilège d’abuser, qu’ils sachent retenir que toute chose à ses limites. Et donc, lorsqu’on abuse, l’on risque de dépasser ses limites et cela peut vous amener à mordre le doigt… N’a-t-on pas coutume de dire que’’ l’excès de tout est nuisible’’ ? Aussi a-t-on coutume de dire ‘’Mieux vaut prévenir que guérir. Bref le changement de mentalité s’impose à nous tous et sans exception.
Amadou. I
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Idées et opinions - Intervention militaire au Sahel : Regard sur une controverse sans fin / Par Adamou Oumarou

Des marches populaires à Mali et au Burkina Faso contre la présence Française au Sahel ; des déclarations, des manifestations ayant causés mort d’homme et des réactions relatives à l’armée Française au Niger, décidément la présence militaire Française suscite un vif débat au sein des populations sahéliennes. En effet, la ritournelle classique veut que la France soit à nos côtés dans un but néo colonial.
Aujourd’hui, les sahéliens partagent un même espace public grâce aux réseaux sociaux et leur corollaires de vérité et de contre vérité. Généralement les algorithmes utilisés par ces réseaux présentent une seule facette de l’information ; celle qui nous conforte dans nos convictions. L’intervention Française au Sahel est à la une dans nos discussions, et d’une manière générale est mal perçue et on y voit qu’un aspect : l’exploitation de nos ressources minières. Cette idée ancrée au sein d’une frange importante des populations Sahéliennes, mérite pourtant d’être nuancée, car la réalité nous parait plus complexe.
La Frances et ses anciennes colonies, un vieux contentieux difficile à solder
De tout temps, les relations entre la France et une bonne partie de l’opinion publique Africaine sont demeurées tumultueuses. Le sentiment anti Français ne va que crescendo au Sahel, 60 ans après les indépendances et le cliché populaire veut que nos pays soient une chasse gardée de la France.
Aujourd’hui encore, aux yeux de bon nombre de Sahéliens, le renversement des président Modibo Keita en 1968 et Diori Hamani en 1974, ainsi que l’assassinat du capitaine Thomas Sankara en 1987 ont pour maitre d’ouvrage la France. Quant au Tchad,
Pour couronner le tout l’intervention Française au sahel depuis 8 ans et ses résultats mitigés ont fini par renforcer la conviction des intellectuels et activistes sahéliens que la France doit se retirer de nos pays.
Pourquoi des soldats Français au Sahel !
Le général De Gaule avait l’habitude de dire que la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts !
Cette assertion trouve tout son sens dans cette intervention en cours au sahel.
Incontestablement, le déploiement de militaires dans cette zone d’influence traditionnelle de Paris n’a d’autres objectifs que de préserver un ensemble d’intérêt, et maintenir les pays concernés dans sa zone d’influence.
Les pourfendeurs de la présence Française mettent en exergue la volonté de faire main basse sur nos ressources minières, mais la réalité est on ne peut plus complexe.
En prenant le cas du Niger, la récente sortie du président Bazoum nous a permis de savoir que l’affirmation que 2 ampoules sur 3 en France sont éclairées grâce à uranium du Niger, n’est qu’une image d’Épinal. Mais même si le Niger ne fournit désormais que 25% du l’uranium utilisé en France, tenter de sécuriser cette source non négligeable nous semble logique dans ce monde ou les prix des matières premières sont en perpétuelle fluctuation .L’ambition du président Macron qui souhaite faire émerger de petits réacteurs nucléaires appelés SMR, pourrait relancer la production de l’Uranium. En somme rechercher la paix pour le Sahel, c’est aussi protéger notamment les gisements d’uranium du Niger pour le futur.
Par ailleurs, même si la place d’un pays comme le Niger est relativement modeste dans les échanges économiques avec la France, il y a lieu de le situer dans un ensemble plus vaste à savoir les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest dont le poids économique est non négligeable. A cet égard, les intérêts des groupes français sont importants dans des pays comme la cote d’ivoire et le Sénégal. Mieux, Paris a plutôt intérêt à marquer sa présence et à ne pas laisser le champ libre à d’autres acteurs comme la Chine et la Turquie de plus en plus offensifs sur le plan de la coopération économique.
Dans tous les cas, la stabilité des Etats Sahéliens est un élément capital pour les échanges économiques bilatéraux et multilatéraux.
La question monétaire considérée comme un des derniers vestiges de la Françafrique, cristallise elle aussi les critiques liées à la relation entre la France et les pays Africains francophones. On peut penser que paris ne veut pas lâcher prise sur le plan monétaire. La tentative de la création de la monnaie unique de la CEDEAO semble en effet être renvoyée aux calendes grecques, permettant ainsi au franc CFA dont la création date de la seconde guerre mondiale de continuer à matérialiser nos échanges et à être garanti par la banque de France.
Au plan géopolitique, la France qui est l’un des 5 pays membres permanents du conseil de sécurité, a besoin des pays Africains, notamment les Sahéliens pour peser sur certaines décisions prises par l’ONU. A cet effet, la voix des 14 pays francophones n’est pas négligeable dans certaines prises de décisions. Il convient de préciser que la France occupe un poste stratégique au sein de l’appareil onusien en l’occurrence celui des opérations de maintien de la paix dans le monde.
Une autre raison qui pourrait expliquer l’intervention Française : la question migratoire. Les politiques migratoires européennes, toujours plus restrictives, se tournent vers le Sahel, et particulièrement vers le Niger pays de transit dont le rôle consiste à contenir les flux migratoires vers la France, mieux, vers l’Europe.
Or, on peut imaginer qu’un sahel occupé par des djihadistes constituera un véritable appel d’air pour l’émigration vers le vieux continent.
Au plan strictement militaire, cette intervention constitue aussi un champ d’expérimentation pour l’industrie militaire dans une région ou les hommes et le matériel évoluent dans des conditions extrêmes. C’est une occasion pour tester de nouveaux armements et matériels (véhicules blindés, hélicoptères, drones) ainsi que de nouvelles techniques de combat.
C’est ainsi que les lances roquettes de type LRU ont été utilisées pour la première fois en 2016 au Sahel et des drones destinés à la détection d’engins explosifs y ont fait leur baptême de feu.
La question de la francophonie parait aussi être un enjeu important. Le français est aujourd'hui la cinquième langue la plus parlée au monde. La francophonie apparaît dès lors pour la France, comme un atout au service de sa diplomatie culturelle et de sa diplomatie d’influence t. Aussi, maintenir un lien fort avec ces mêmes pays sahéliens est un avantage certain pour la France.
L’Organisation internationale de la Francophonie prévoit que d’ici 2050, l’Afrique regroupera environ 85% des francophones du Monde.
En réalité, la France, n’occupe le rang de 5eme puissance mondiale qu’en raison du rôle diplomatique, politique et culturel qu’elle exerce dans le monde et non pour son poids économique. Alors venir au secours de pays Francophones en difficulté constitue une opération d’opportunité.
La défiance des sahéliens vis-à-vis de l’intervention militaire Française.
Malgré que les militaires Français de l’opération serval aient contribué à arrêter la vague djihadiste au Mali en 2013, les populations sahéliennes sont de plus en plus hostiles à cette présence.
En effet, 8 ans après, l’insécurité s’est accrue. Les djihadistes ont repris leur expansion, notamment au centre du Mali, et ont traversé les frontières, s’installant au sud-ouest du Niger comme au nord et à l’est du Burkina Faso. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaeda, et la branche locale de l’Etat islamique ont exploité des tensions au sein et entre les communautés rurales de ces zones en recrutant des habitants mécontents afin de renforcer leurs opérations.
Ainsi peut-on dire que depuis 2016, les attaques djihadistes ont quintuplé et les violences interethniques se sont incontestablement accrues.
Cette situation qui a entrainé bon nombre de morts parmi les FDS et les populations civiles a atteint son paroxysme avec les destructions des écoles, dispensaires et tout ce qui semble représenter un symbole de l’Etat.
Dans ces conditions, les populations sahéliennes ne peuvent comprendre ce qu’elles qualifient de « manque de résultat » de la part de la 5eme puissance militaire mondiale.
En effet, les militaires Français sont supposés voir et tout entendre sur un espace de 5 Millions de KM2 que constitue le Sahel avec leurs drones, leurs avions de chasse et leurs systèmes d’écoute perfectionné, même si la réalité mérite d’être nuancée.
Mais si les sahéliens demeurent suspicieux voire hostiles vis-à-vis de l’ancien colonisateur, il convient de dire que le jeu trouble de la France dans un passé très récent, n’a pas contribué à atténuer cette posture.
En effet, en pleine opération Serval, les militaires Français évitent d’occuper la ville de Kidal qui est aux mains du MNLA. (mouvement national de libération de l’Azawak ), ce qui provoqua un vif émoi au sein de la population malienne
Cette attitude sera confortée par les propos sibyllins du ministre Français des Affaires étrangères monsieur Jean Yves le Drian. Dans une déclaration en janvier 2013 le chef de la diplomatie Française, avait déclaré « Mais les Touaregs sont nos amis ! Quand ils sont dans leur territoire au nord Mali, il importe de les respecter »
D’autre part comment peut-on comprendre que Paris s’oppose résolument à des négociations entre les autorités maliennes et les djihadistes si telle est la volonté des maliens ? Le droit de négocier est un droit souverain de l’Etat malien. Mieux, négocier n’est pas synonyme de capitulation, mais plutôt entendre l’autre, comprendre sa logique et explorer des voies de sorties ou d’atténuations de la crise.
L’opinion Malienne voire sahélienne aimerait bien savoir ce qu’en disent ces prétendus défenseurs de la religion islamique quand on leur opposera les exactions commises par leurs disciples qui tuent indistinctement femmes, enfants, vieillards et civils tout court ,souvent en plein acte de dévotion dans les mosquées.
Après tout, faudrait-il se rappeler que durant la seconde guerre mondiale, alors que la France était occupée et que la bataille de la libération battait son plein, officiers des pays alliés et officiers nazis se retrouvaient fréquemment à Genève en Suisse pour des négociations.
Enfin la représentation d’une certaine arrogance des dirigeants Français ont aussi contribué à conforter l’image d’un pays néocolonial. La quasi convocation des chefs d’Etats du G5 Sahel à Pau par le président Macron ou ses déclarations tonitruantes vis-à-vis du Mali et de son premier ministre ainsi que son récent déplacement avorté au Mali en sont une illustration.
On comprend alors le comportement obsidional des sahéliens par rapport à la présence des troupes de l’ancien colonisateur.
Une perception antagonique entre les opinions publiques et les gouvernants
Si les opinions publiques sahéliennes sont dans une large proportion méfiantes vis à vis de l’intervention des troupes françaises au Sahel au point d’exiger leur départ, dans l’hexagone également le grand public s’insurge contre cette intervention. En effet, cette opinion accepte mal de voir des soldats Français ramenés au pays dans des cercueils pour une guerre dont les enjeux sont mal perçus.
On retrouve cette similarité également chez les gouvernants des deux entités qui détiennent la réalité du pouvoir. Les autorités Françaises sont persuadées de la nécessité de leur intervention au Sahel pour des raisons économiques et géostratégiques, tandis que les dirigeants Sahéliens, mieux aux faits des réalités du terrain, saluent et apprécient à sa juste valeur l’action des troupes Françaises aux côtés de leurs forces armées. C’est dans cette logique qu’il faut situer la phrase du premier ministre malien à la tribune des nations unies. Choguel Maiga qui n’a visiblement pas une sympathie particulière pour Paris, avait pourtant accusé la France « d’abandonner le Mali en plein vol » suite à sa décision de retirer ses troupes de certaines localités du Mali.
De fait, une sorte de Dialogue de sourds s’est instaurée entre gouvernants et gouvernés : pour les uns, la gestion de l’Etat et la realpolitik commandent le soutien Français tandis que pour les autres, la question est perçue comme une atteinte à la souveraineté de nos Etats et se traduit sous l’angle de la passion, des principes et du rejet.
Démêler cet écheveau embrouillé
En dépit de cette crise de confiance entre les populations sahéliennes et la France il faudrait tenter de démêler l’écheveau dans leurs rapports.
- Pour beaucoup d’entre nous, il suffirait que la France intervienne militairement pour voir les djihadistes bouter hors de nos frontières. Mais c’est méconnaitre les méandres de la guerre. En effet, vouloir endiguer le phénomène de déstabilisation du Sahel avec 5.000 hommes pour un territoire vaste de 5 millions de KM2 est une véritable gageure. En comparaison, pour l’Afghanistan, l’armée américaine avait mobilisé 100.000 hommes, les pays occidentaux 000 hommes et l’armée Afghane 170.000 hommes .Pourtant, ces troupes n’ont pu venir à bout des talibans durant 20 années de guerre sur un territoire dont la superficie équivaut pratiquement à la région d’Agades.
- La France dispose de drones et d’avions de chasse et des moyens d’écoute importants Cependant, il convient de savoir que pour bien mener certaines opérations, la France doit faire appel aux américains dont des moyens d’écoute et de surveillance plus performants .(50% des renseignements utilisés par les militaires français sur le terrain sont fournis par les américains ).
- Penser que la France est en train de livrer des armes aux djihadistes pour nous combattre, n’est pas plausible. En effet, si tel est le cas, ces armes serviraient également à tuer des militaires Français sur le terrain. Il serait alors intéressant de voir l’attitude des familles françaises dont les enfants trouveraient la mort sur le champ de bataille. A coup sûr, des juridictions Françaises seront saisies et des mises en examen de membres du gouvernement interviendront. Bref, cette éventualité d’une collusion avec les djihadistes nous parait pour le moins invraisemblable.
- Comme partout ailleurs, l’intervention de la France au Sahel n’est ni neutre, ni désintéressée. Elle procède de raisons économiques et géostratégiques. Mais cette réalité suffit-elle à faire de ce pays notre soufre douleur en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire dans nos pays ?.
- La défense de nos territoires relève certes de l’autorité souveraine de nos Etats. Mais face à l’insécurité, est-il raisonnable de nous passer de l’assistance aussi modeste soit-elle dans au moment où des hommes sans foi ni loi tuent nos enfants, brulent nos écoles et enlèvent notre bétail ?
Le président Seyni kountché dont le nationalisme ne fait l’ombre d’aucun doute avait l’habitude de dire que la sécurité n’a pas de prix. C’est sans doute pourquoi en son temps, il avait autorisé l’armée américaine à construire une piste d’atterrissage à Dirkou dans les années 80 pour freiner les velléités expansionnistes du Colonel Kadhafi qui, après l’occupation de la bande d’aouzou au Tchad semblait jeter un regard intéressé sur le Niger. - Malgré la présence de la force barkhane, le terrorisme persiste et s’étend au Sahel. Mais doit-on attribuer l’expansion du terrorisme et la dégradation de la sécurité uniquement à ceux que d’aucuns qualifient d’inefficacité de cette force ?
Une approche holistique dans l’analyse de cette situation nous parait nécessaire.
Interrogeons-nous sur les responsabilités de nos autorités civiles et militaires. Ont-ils toujours adopté les décisions adéquates dans la gestion de cette crise sécuritaire ? En effet, si les gendarmes Burkinabés de Inata avaient été ravitaillés régulièrement peut être qu’il n’y aurait pas eu le drame que nous avons connu au Burkina faso.
De même, on pourrait reprocher à la hiérarchie militaire nigérienne de ne pas suffisamment être proactive après l’attaque d’Inates. Cela aurait peut-être évité le drame de Chinagoder si on avait perçu plus tôt que les bases militaires classiques étaient vulnérables dans cette région isolée. La question de détournement de fonds alloués au ministère de la défense constitue également un aspect sombre de la gestion des questions de sécurité par certains de nos gouvernants.
Le financement du terrorisme n’a-t-il pas contribué à renforcer l’implantation et la montée en puissance des groupes armés terroristes ? En dehors de la constitution d’une économie criminelle basée sur de trafics en tout genre (or, drogue, etc.), les enlèvements des occidentaux et les razzias du bétail, on parle de plus en plus du financement de ces groupes armés par un pays du Golfe voire même par des richissimes citoyens de ce pays.
Il faudrait aussi s’interroger sur l’impact des informations que livrent certains de nos compatriotes à nos ennemis. Le drame de Banibangou au Niger et celui de Titao au Burkina sont là pour nous rappeler que ces suppôts des djihadistes sont à la base de nombreuses attaques sur le terrain.
Une des fragilités dans notre lutte contre les djihadistes, c’est aussi de n’avoir pas réussi à entraver la mobilité des djihadistes sur le terrain. Par quel mode opératoire et par quel circuit, avec quel complicité se ravitaillent t-ils en plusieurs centaines de motos ? On se rappelle il y a quelques mois les douanes nigériennes avaient saisi à Ayérou un camion rempli de motos en pièces détachées en direction du Mali. De même au Burkina Faso, des contrebandiers avaient été arrêtés car soupçonnés de ravitailler les ennemis en carburant.
Enfin cette situation n’est telle pas aussi due aux recrutements massifs que les groupes armés ont su opérer au sein de nos populations souvent sur des bases communautaires accroissant du coup leur force de frappe avec des hommes qui ont la maitrise le terrain ?
Tous ces questionnements méritent une analyse pour mieux appréhender la situation que vivent les pays du Sahel.
Repenser l’intervention militaire française au sahel
Les pays sahéliens semblent être aujourd’hui dans l’impasse. La crise sécuritaire s’aggrave de jour en jour au Mali, au Niger et au Burkina-Faso. Les opinions s’impatientent et portent un doigt accusateur sur la France dont la présence militaire est censée réduire l’expansion djihadiste à sa plus simple expression. La violence n’a pas reculé malgré les victoires tactiques remportées par Barkhane à travers l’élimination de plusieurs chefs djihadistes.
D’ores et déjà nous savons que l’essentiel des combats au sol est du fait des armées sahéliennes. Ce qui est réclamé de notre partenaire c’est la formation de nos soldats notamment celle de certaines unités en forces spéciales à même de faire face à cette guerre non conventionnelle.
D’autre part, le temps que nos pays renforcent leur capacités sur le plan aérien et en matière de renseignement, l’appui Français ne sera pas de trop dans ce combat contre cette horde sans foi ni loi.
S’agissant du Mali, la France doit solder la question de soutien à l’irrédentisme touareg en clarifiant sa position en faveur d’un Etat malien unitaire,
Toutefois, si Paris veut véritablement convaincre, il lui faudrait des résultats concrets, capables d’édifier les opinions, doublée d’une communication soutenue. Si Banibangou , Abala ou Dori est attaqué par une horde de djihadistes venus à bord de plusieurs dizaines de motos, Barkhane n’a t-elle pas la capacité opérationnelle avec ses moyens aériens de les empêcher de regagner sans coup férir leurs bases arrières au Mali ? Après tout, cette armée nous a déjà démontré qu’elle est rompue dans ce genre de manœuvres. A cet égard, la neutralisation à quelques encablures de la frontière malienne des éléments d’Al qu’aida qui avaient enlevés 2 jeunes Français dans la ville de Niamey, en janvier 2011 est assez éloquente. En réalité c’est tout que les opinions attendent des soldats français.
Si la France réalisait de telles prouesses, ce malgré le ressentiment néo colonialiste persistant au sein de nos populations tant il est si enraciné, les sahéliens lui devront une fière chandelle.
En matière de communication, la force Barkhane doit régulièrement trouver un canal ou ses actions sur le terrain doivent être connues par un large public.
En attendant que l’Afrique se réveille et prenne conscience de ce qu’une mobilisation générale contre le terrorisme et une solidarité agissante envers les pays sahéliens s’avère impérieux, il n’y a pas lieu de tomber systématiquement dans la dénégation et les croyances complotistes .La contribution de ce partenaire doit être considérée comme une valeur ajoutée dans la lutte contre le terrorisme quand bien même elle est intéressée. Pour le reste, faisons confiance à nos intellectuels, étudiants acteurs de la société civile et autres porteurs de voix dans leur rôle de veille. Ils sauront rester vigilants et prêts à dénoncer ou combattre toute éventuelle attitude condescendante ou paternaliste venant de ce partenaire.
Par Adamou Oumarou, journaliste consultant
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Idées et opinions : Article 47, al. 3: nigérien d'origine et non nigérien de "pur sang"
A mon avis, concernant la nationalité d'origine beaucoup de personnes posent mal le problème et n'ont rien compris de la problématique. On ne demande pas qui est venu de quel coin du monde ? Ou qui est de quelle ethnie ou de quelle descendance ? Ou qui est nigérien de "pur sang"? En posant ainsi le problème on viole la constitution nigérienne qui interdit l'etnocentrisme, le régionalisme, le favoritisme, le clanisme... Par contre, la constitution permet de dire pour être candidat aux élections présidentielles, il faut avoir la nationalité d'origine. Ce que mon cousin Maïga n'a pas compris, c'est que l'on peut avoir la nationalité d'origine tout en ayant des parents originaires d'un autre pays. Il suffit juste d'avoir au moins un des deux (2) parents (mère ou père, mais pas grand-frère hein ! ) qui a la nationalité nigérienne pour avoir la nationalité d'origine, d'après les juristes. L'objectif du constituant serait de s'assurer que le candidat ait suffisamment d'attache avec le Niger pour défendre les intérêts de son peuple. Curieusement, cette prescription de l'article 47 al. 3 est logée dans la constitution depuis 2010, et deux (2) élections présidentielles s'ensuivent, mais il a fallu aujourd'hui pour que certains s'en rendent compte qu'elle créé une différenciation entre les nigériens qui serait injuste ou injustifiée. Bah ! si tel est le cas, il faudrait apporter une correction à la loi fondamentale qui pourrait effectivement regorger des imperfections, comme toute œuvre humaine.
Mais quand ? et comment ?
Issa Kanga
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Idées et opinions : Augmentation du Prix du Gasoil / Par Bana Ibrahim
Nous avons tous suivi sans surprise le communiqué du ministre Alkache justifiant la hausse du prix du gasoil à la pompe de 130 F .
Voici en résumé les deux raisons avancées:
- la pression subie par le Niger liée à la hausse du prix dans les pays limitrophes qui a un effet sur le flux d'approvisionnement;
- c'est la nécessité de renforcer le stock national en prévision de la période de maintenance des installations de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) prévu dans quelques semaines et pour deux (02) mois. "Il va falloir importer du gasoil durant cette période" a expliqué le ministre Alkache Alhada.
Il suffit d'une petite analyse pour comprendre qu'il s'agit d'un faux prétexte et basé sur un grossier mensonge.
Quel est actuellement le prix du gasoil au Nigeria ?
Officiellement le gasoil est vendu à 187 Nairas à la pompe c'est à dire environ 280 F CFA jusqu'à en Juillet 2022.
En réalité dans ce pays , il y'a eu une pénurie du gasoil qui a entraîné l'envolée du prix au marché noir qui avoisinait 1100 FCFA le litre ( encore une fois au marché noir ) .
Donc en quoi une hausse de 130 peut dissuader une déferlante sur le gasoil du NIGER dont le prix reste malgré la hausse en deçà du prix pratiqué au Nigeria lors des pénuries ! ?
C'est un mensonge .
Pour ce qui est du second motif qui n'en est pas un ( puisque l'opération est contenue dans le manuel de procédures de la SORAZ ) car fait l'objet d'une planification chaque fois que nécessaire.
Maintenant ce que le ministre Alkache a omis de donner dans son communiqué c'est la structure du nouveau prix du gasoil. Qui gagne quoi ?
A qui profite cette hausse ? l'État , la Soraz, la SONIDEP , les grossistes ( stations )?.
Il n'y a aucune indication dans le communiqué mais puisque le prix d'enlèvement n'a pas été impacté, il faut écarter la SORAZ.
Si c'est l'État, cela va signifier qu'il va falloir une rectification de la loi des finances pour prendre en compte les ressources additionnelles liées à cette hausse. Donc il faut aussi écarter cette hypothèse car les motifs avancés par Alkache n'en font aucune mention. Donc il reste la SONIDEP et les stations.
Déjà ce matin, on remarque que nombre de stations qui n'avaient pas de gasoil hier seulement en ont ce matin comme par magie.
Déjà dans un précédent post j'avais sur la base d'informations crédibles annoncées que c'est la SONIDEP qui est derrière cette augmentation car la Société est dans le rouge à cause de choix managériaux désastreux depuis quelques années. La SONIDEP peine à équilibrer ses comptes d'exploitation et surtout à honorer ses engagements vis-à-vis de la SORAZ.
Or tout le monde connaît les problèmes qui hypothèquent la santé de la société : personnel surabondant, magouilles et affairisme, détournement etc.....
Sur certains postes de travail , une tâche qui peut être faite par un ou deux agents , est confiée à un service avec 8,9,12 agents .
Des postes de DGA 1 et 2 inutiles concoctés pour les fils de...
Au lieu d'assainir l'administration au moyen de mesures hardies auxquelles on s'attendait vu le profil du nouveau DG ( dont l'intégrité a été saluée par tous ), la SONIDEP a préféré user de subterfuge pour pousser le Gouvernement à prendre l'inique décision de hausse du prix du gasoil avec son corollaire d'inflation du prix des denrées de première nécessité.
Monsieur le Président, vous avez des amis, des parents des partisans comme tout homme politique mais à la différence des autres, vous avez prêté serment de défendre les intérêts du peuple y compris contre vos propres amis, parents et partisans.
Votre serment vous y oblige !
Par Bana Ibrahim
Source : https://www.facebook.com/KAZA2016
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Idées et opinions : Les Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA et de la CEDEAO envoient le peuple du Mali "au couloir de la mort" ! / Par Hamma Hamadou
Je conçois bien que la qualité de la signature d’un individu comme celle d’un pays soit considérée comme un des révélateurs les plus pertinents de la qualité de ses engagements mais est-ce que, dans le cadre des relations entre États-partenaires, le fait pour les autorités d’un pays donné de réclamer ponctuellement un gel négocié d’une partie de leurs engagements suffit à donner droit aux autres États-parties au Traité d’envoyer au « couloir de la mort » l’ensemble du peuple dudit pays ?
On le sait, la sanction économique ou même diplomatique est bien une mesure coercitive, imposée par un pays ou un groupe de pays à un autre pays, son gouvernement ou des entités individuelles dans le but de pousser à un changement de comportement ou de politique.
Les sanctions économiques, monétaires et diplomatiques, telles que décidées aujourd’hui par les 2 Exécutifs communautaires sont assimilables à une imperfection du droit international employée autant pour affaiblir le Mali avant le déclenchement d’une guerre que dans une approche préventive comme une stratégie pouvant permettre d’éviter la guerre.
En remontant l’Histoire des relations internationales, de telles sanctions nous renvoient à la tristement célèbre « Société Des Nations » dont la Charte disposait, en son article 16, que « si un membre de la Société recourt à la guerre contrairement à ses engagements, il est ipso facto considéré comme ayant commis un acte de guerre contre tous les autres... Ceux-ci s’engagent à rompre avec lui toutes relations commerciales ou financières, à interdire tous rapports entre leurs nationaux et ceux de l’État en rupture du pacte et à faire cesser toutes communications financières, commerciales ou personnelles ». L’article 41 de la Charte des Nations Unies a repris cette logique. En revanche, les sanctions unilatérales sont condamnées par les Nations unies : « Aucun État ne peut appliquer ou encourager l’usage de mesures économiques, politiques ou de tout autre nature pour contraindre un autre État à subordonner l’exercice de ses droits souverains ».
À tous ceux qui se gaussent des sanctions de l’UEMOA et de la CEDEAO contre le Mali, il faut comprendre que les retombées des sanctions peuvent être dévastatrices pour les populations civiles. Ce coût exorbitant n’implique pas, pour autant, que les sanctions atteignent leur but, les groupes d’opposition étant généralement fragilisés par la crise économique, laquelle risque de renforcer davantage les autorités en place dans leur rigidité.
La mondialisation démultiplie les flux financiers et commerciaux, les rendant de facto plus complexes à identifier et, a fortiori, à contrôler. Le respect des sanctions économiques devient ainsi plus difficile à contrôler et les possibilités de les contourner, y compris pour des acteurs économiques originaires du pays les imposant, sont plus nombreuses, sauf à isoler complètement le pays sanctionné, à l’exclure du système économique international en rendant plus étanche son accès aux marchés.
C’est d’ailleurs pour lutter contre cela que des pays comme les États-Unis d’Amérique imposent de plus en plus souvent la règle si contestée de l’extraterritorialité, donnant aux autorités judiciaires américaines le droit de poursuivre toute violation de la sanction imposée par un acteur ayant directement ou indirectement des intérêts avec un citoyen américain.
L’imposition de sanctions ciblées, même si elle est d’abord prévue pour limiter l’impact des sanctions sur les populations locales, peut aussi permettre de répondre à cette problématique de la difficulté de contrôle du respect des sanctions dans une économie globalisée.
En effet, il apparaît, surtout avec les moyens modernes d’information et de communication, plus simple de suivre des mouvements ciblés et portant sur des objets et des personnes relativement bien identifiés.
Or, des sanctions ciblées ont déjà été imposées à des autorités et à des citoyens maliens par le Règlement consolidé (Union Européenne) 2017/1770 du Conseil Européen en matière de Politique Étrangère et de Sécurité Commune, en date du 28 septembre 2017, qui met en œuvre la Résolution 2374 (2017) du Conseil de Sécurité́ des Nations unies, modifié par le Règlement (UE) 2021/2201 du 13 décembre 2021.
Prions et agissons tous pour que cela ne se traduise finalement par le génocide d'un peuple qui a donné tant de grandeur à l'Afrique pendant de nombreux siècles.
Par Hamma Hamadou
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Idées et opinions : Niger, quel État ?/ Par Dr Farmo Moumouni
En plus des questions légitimes, les évènements dramatiques qui de 2014 à nos jours se sont déroulés dans l'État du Niger, et qui s'y déroulent encore, appellent justice, réparation et restauration.
L'audit de l'inspection générale des armées effectué en 2020, portant sur la période 2014-2019, révèle que 76 milliards de francs CFA affectés à la Défense Nationale ont été détournés par des sociétés fictives, par surfacturations et autres combines. L'audit révèle aussi des commandes de matériels non livrées, du matériel militaire (armes et munitions) livré, mais défectueux.
Le 27 novembre 2021, à Téra, en territoire nigérien, l'armée française ouvre le feu sur de jeunes nigériens, les tue, sans autre forme de procès. À l'assemblée Nationale, des membres de l'exécutif interpellés et des représentants du peuple ne daignent point informer leur mandants.
Le 22 décembre 2021, les tombes des jeunes martyrs de Téra sont encore fraîches, l'État nigérien allant de Charybde en Scylla, renonce à se constituer partie civile dans le plus grand scandale juridico-politico-finanancier qui continue encore d'indigner les Nigériens.
Entre les "Inculpés" et l'État, il y a eu transactions et compensations. l'État et les justiciables que l'opinion publique tient peu ou prou responsables de la mort de centaines de soldats mal équipés (notamment à Inatès et à Chinagoder), n'ont plus de soucis à se faire, peuvent célébrer leurs ententes dans l'allégresse, quand les familles, les veuves et les orphelins pleurent leurs morts, et que le peuple rumine un sentiment d'inachevé.
Est-ce là une tragédie qui finit bien ? Doit-on admettre que tout est bien qui finit bien ? Y-a-t-il adéquation entre les actes, les décisions de l'État et les attentes des populations arrachées de leurs terres, et privées de leurs biens ?
Au regard des évènements tragiques qui endeuillent le pays, de l'impunité dont jouissent prédateurs, criminels et fossoyeurs, nous sommes en droit d'interroger, nous sommes en droit de demander :
- Si "La souveraineté nationale appartient au Peuple" comme stipulé à l'article 4 de la Constitution ;
- Si "La personne humaine est sacrée" et si l'État s'oblige à la respecter et à la protéger, absolument, au sens de l'article 11 de la Constitution ;
- Si "La justice est rendue sur le territoire national au nom du peuple" conformément à l'article 117 de notre Constitution;
- Si le Niger est l'État de droit voulu par le Préambule de la Constitution, s'il y a prééminence du droit sur la politique, s'il y a séparation des pouvoirs, et si dans la hiérarchie hiérarchie des pouvoirs, la Constitution est placée au sommet ;
- Si, enfin, l'État n'est qu'une structure juridique et politique placée au-dessus de tous, au-dessus de la Constitution, qui nargue, insulte et entrave le plus grand nombre, pour mieux servir quelques-uns ?
Farmo M.
30 décembre 2021
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD
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Idées et opinions : Vaincre nos méchancetés…
Le Niger, depuis l’arrivée au pouvoir d’une certaine race d’hommes, est gagné par les méchancetés de socialistes qui ne peuvent intégrer l’humain dans la conception somme toute étriquée qu’ils ont de leur idéologie, de leur foi politique. On ne sait rien se pardonner, pas même nos différences. L’autre, tant qu’il pense différemment est haï, écrasé, combattu sans ménagement. C’est pourquoi, depuis dix ans, notre démocratie est devenue la plus violente, la plus brutale, la plus intolérante, la plus minable aussi. Ils oubliaient qu’au-delà de nos différences, de nos opinions divergentes, de nos contradictions, nous restons des frères et des soeurs, des enfants d’une même nation. Ceux qui, se servant du pouvoir, aiment à rabaisser et à déconsidérer d’autres Nigériens, savent bien qu’ils ne peuvent pas être plus forts pour prétendre anéantir tous ceux qui ne pensent pas comme eux et qui, pour d’autres choix ne voudraient pas les suivre – car avant d’arriver au pouvoir qui pouvaient-ils, comptant sur leurs muscles, provoquer dans les rues, dans les quartiers, mêmes avec les arrogances léonines qu’ils peuvent prétendre avoir.
Le pouvoir, ce n’est pas la violence, la brutalité, mais l’intelligence, le tact, la capacité à transcender les clivages pour fédérer les hommes, les intelligences, les forces, pour l’émergence souhaitée et recherchée d’une nation. Depuis dix ans, on a vu des haines cultivées, des méchancetés monter dans le ciel, les coeurs qui les portent étant incapables de tolérance, détruisant notre commune destinée à laquelle la NATION nous condamne à plus de solidarité et de communion. Jamais, des débats identitaires ne se sont développés dans le pays que sous cette renaissance I et II où un homme, par le clanisme cultivé de son système, a profondément divisé le pays et « mélangé » les Nigériens en laissant impunis les paroles graves de ses ouvriers gonflés d’arrogances. Pendant dix, par l’indifférence de celui qui est censé être garant de l’unité et de la concorde nationales, le climat politique délétère s’est continuellement dégradé, compartimentant le pays en deux strates, une qui se croit au-dessus de tous et des lois et une autre, écrasée, marginalisée, vivant dans la nation comme des citoyens de seconde zone. Depuis dix ans, les Nigériens n’ont appris qu’à s’insulter sans concession, allant souvent à des grossièretés inexcusables que proscrivent les règles de la bienséance. Une telle dérive aurait pu être arrêtée pour qu’un tel climat qui ne grandit personne n’ait pas cours dans le pays afin de préserver la cohésion nationale. Alors qu’on condamne souvent des acteurs qui ne sont que poussés à l’ignominie, on oubliait ceux qui, gardiens de la société et de ses valeurs, pouvaient souvent être fiers de propos décalés de certains de leurs « sujets » qui, comme dressés pour le mal, portent et diffusent dans la société, via les réseaux sociaux, la mauvaise parole faite d’avanies. Aussi, est-on en droit de se demander pourquoi pendant tous les régimes qui se sont succédés, les Nigériens se sont interdits de marcher sur ces frontières interdites, laissant toujours dans leurs malentendus et dans leurs discordes quelques marges pour la fraternité et qu’aujourd’hui ils n’en soient pas capables ? Pourquoi donc, c’est seulement pendant ces dix dernières années que l’on pouvait aller à ces démesures, à ces intolérances graves ? Faut-il donc croire que c’est parce que le Chef se serait comporté en chef de clan, laissant faire, ne se préoccupant pas de ces dérives qu’il ne peut jamais abordées dans ses discours si nombreux pourtant en dix années de gouvernance et de bavardage. Il est clair que si les Nigériens sont arrivés à ces extrêmes, souvent à ces extrémismes, c’est parce que le chef de la maison, a laissé faire, content peut-être de ce que ses hommes insultent, tiennent des propos désobligeants, moralement indéfendables, mais rassurés de son impunité et de ses mollesses.
Depuis dix années d’insouciance socialiste le Niger est dans cette pente dangereuse. Mais depuis quelques quatre mois, à la suite de l’accession de son dauphin au pouvoir, les Nigériens sortant du cauchemar, peuvent enfin voir des signes qui rassurent chaque Nigérien d’avoir et d’occuper sa place dans une nation devenue celle de la catégorisation et de la stigmatisation. Cependant, force est de constater des tiraillements dans le nouveau pouvoir avec un camp fidèle à « l’ancien empire » et un autre qui accompagne le nouveau président plus porté sur le changement auquel aspirent les Nigériens pour d’une part soigner les blessures d’une nation fracturée et pour réhabiliter un socialisme dévoyé d’autre part. Les premiers ne veulent pas de cette conduite civilisée et assez policée des affaires publiques, agissant toujours avoir les mêmes brutalités, les mêmes violences, les mêmes injustices et les mêmes exclusions pour régner dans l’ostracisme et la persécution qui ont pourtant poussé ce pays au bord de l’implosion si ce n’est, quoique qualifiée de jusqu’au-boutiste, la conduite assez responsable et sage d’une opposition qui n’a pas souvent céder aux provocations d’adversaires qui peuvent vouloir le chaos pour le pays.
L’incarcération injuste de militants et responsables de l’Opposition, notamment de Hama Amadou, du Général Moumouni Boureima alias Tchanga, de Seybou Tahirou Mayaki, d’Abdou Lokoko, une affaire qu’on ne peut que lier à la gouvernance d’Issoufou Mahamadou, en dit long sur qu’a été la gouvernance de l’homme qui a trafiqué le socialisme pour assouvir des aspirations personnelles. Quand on fait le bien, on le dira. Quand fait le mal aussi. On ne peut donc pas comprendre que certains s’offusquent de ce que les Nigériens, et notamment la presse, soient très critiques à l’endroit de l’homme qu’ils ont érigé en rang de messie et de pharaon. On peut comprendre que Bazoum Mohamed, même s’il n’a pas libéré les prisonniers politiques, ménageant bien ses adversaires et laissant à chacun sa place dans la démocratie, dérange le camp des faucons qui travaillent pour un ordre on ne peut plus révolu. Sans doute doivent-ils souffrir de voir Hama Amadou sortir de prison pour aller en France pour ses contrôles habituels, méritant de la part du nouveau pouvoir, toute la respectabilité due à son rang et surtout bénéficiant d’un séjour prolongé dans l’Hexagone.
En fin de semaine dernière, les Nigériens apprenaient par les réseaux sociaux que l’ancien Chef d’Etat-Major des armées, le Général Moumouni Boureima, sortant de sa prison de Téra, venait pour des soins à l’hôpital national de Niamey. Après les différents examens, son médecin personnel, demanda qu’il reste pour un suivi médical et pour des soins. C’était sans compter sur l’influence nocive de ceux qui croient encore tenir le pouvoir, pour gouverner leurs adversaires avec les mêmes méchancetés d’une époque. Ils rentrent en transe et refusent de donner suite à cette demande pourtant médicalement motivée, intimant l’ordre à leurs bourreaux, de le ramener dans sa prison loin des soins appropriés. Ils croyaient alors qu’ils règnent encore sur le pays pour imposer leur gestion rancunière dans le pays et décider du sort de leurs adversaires. Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment, les internautes choqués d’entendre que des hommes qui croient encore survivre avec leurs rancunes, puissent toujours croire avoir les moyens d’imposer leur diktat et leur cruauté, manquant d’altruisme même lorsqu’il s’agit de problèmes de santé. Le Niger et les Nigériens ne peuvent donc pas aller nulle part avec de tels comportements. Un tel socialisme qui manque de coeur ne peut conquérir les coeurs des hommes. Et ils s’étonnent que les Nigériens préfèrent plus le successeur au prédécesseur.
Bazoum, apprend-on, a refusé de s’inscrire dans cette logique qui manque d’humanité et d’humanisme, et a donné ordre, derechef, de le ramener à l’hôpital pour être soigné selon les prescriptions de son médecin traitant. Et alors que Waziri Idrissa n’est plus là pour s’occuper de la communication de Bazoum Mohamed, les Nigériens, sur la toile, ne peuvent arrêter de saluer le geste du Président-philosophe, s’insurgeant contre les sadismes de faucons en perte de repères. Pourquoi et pour quel intérêt priver un homme malade de soins ? Est-ce cela le socialisme sous nos tropiques ? Allez savoir…
Les Nigériens n’ont plus besoin de cette race de politiciens aigris qui ont en dix années de règlements de compte, rabaissé notre démocratie et les débats qui l’animent car les Nigériens sont capables de s’élever. De grandir.
Peut-on ne plus vouloir pour l’autre, au nom de l’adversité, que le mal ?
« Changeons nos coeurs… »
ISAK
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Idées et opinions / La galère plane sur notre cité : Qui pour sauver les nigériens ?
Au-delà de l’insécurité sociale, sanitaire et alimentaire, le nigérien connait également l’insécurité financière. Depuis un certain temps, les nigériens ne font que crier galère, galère. Non seulement les activités tournent au ralenti mais, la vie coûte également chère. Bref, les prix de plusieurs produits de nécessité ont connu une hausse sur le marché. Tout est devenu si cher que la population s’en plaint. Partant, des multiples plaintes venant de cette dernière les autorités de l’heure ont jugé utile, dans le cadre du plan de soutien aux personnes vulnérables, de lancer la campagne nationale de la vente des céréales a prix modéré, le 19 février 2022. Bien vrai, cette initiative est venue à point nommé et a permis également au gouvernement de venir en appui en priorité aux populations en insécurité alimentaire. Mais est-ce que le problème est résolu ? Absolument non ! Car, hormis les céréales c’est le prix de plusieurs produits qui a augmenté notamment le pain, le savon et l’huile pour ne citer que ceux-là. Et pourtant, le revenu du citoyen lambda quant à lui n’a grimpé d’aucun franc. Dans une telle situation, ce même citoyen ne peut que se sentir financièrement asphyxié. Et voilà la raison pour laquelle il crie galère. Si le citoyen lambda avait un revenu conséquent, pensez-vous qu’il se plaindra de cette cherté de la vie à ce point et de la galère qui plane sur lui? Même si les autorités croient pouvoir lutter contre cette cherté, sont-elles à même de trouver une solution à la galère qui prévaut depuis une décennie dans ce pays ? Il y a lieu de se poser de telles questions car, la situation ne fait que s’amplifier sous le silence complice des uns et des autres. Il suffit juste de prendre un taxi et vous découvririez qu’à bord on parle de la galère au pays ; d’aller vers certains centres commerciaux et vous découvrirez que nombreuses sont les boutiques dont les portes restent fermés du fait de la morosité des affaires. Vous verrez même si vous êtes bienveillants que c’est au-delà de 10h que nos marchés battent leur plein. Le nombre de mendiants et de chômeurs quant à lui ne fait gonfler et la réalité en témoigne. D’ailleurs nombreux sont les citoyens de ce pays qui par faute d’espoir continuent de quitter ce pays et ce, sans faire leurs bagages. Pour cette même cause, certains d’entre eux continuent de mourir dans le désert et sur la mer. Et pour la simple raison que le pays va mal, il est malade et a tant besoin de soins. Mais pourtant jusqu’à preuve de contraire, nos autorités veulent faire croire à la face du monde que tout va bien qu’à part les problèmes sécuritaire et alimentaire dû probablement à la mauvaise récolte de l’an dernier mais singulièrement à une gestion laxiste et partiale. Cette même gestion a engendré assez de maux notamment ceux cités ci-haut au point, où l’on se demande si la renaissance tient encore dans ses bottes. Car, ce que l’on vit aujourd’hui est loin de la renaissance mais plutôt plus proche de la descente aux enfers. Et cet état de fait doit sérieusement inquiéter nos autorités car maintenant, les nigériens ont compris qu’elles ne sont pas à même de relever le défi. Sur qui peuvent-ils et doivent-ils alors compter ? Puisque les personnes en charge de les sortir du gouffre notamment nos dirigeants ne sont pas à même d’honorer l’engagement qu’ils ont pris malgré toutes les conséquences qu’ils encourent. Que cela fait honte ! Surtout lorsqu’on sait ce que ce pays regorge comme ressources naturelles et que malgré cela, il ne fait que se détériorer que d’émerger. Et cela à cause de la mauvaise foi de certains fils de ce pays ayant eu la chance d’être aux affaires mais sans pouvoir et vouloir apporter un plus à l’élan de ce pays. Que de l’ingratitude ! Ce pays leur a tout donné et ils l’ont en retour tout arraché sans pour autant conserver la moindre valeur de ce patrimoine qu’ils ont pris en otage. Voilà ce qui fait de nous des premiers qui se retrouvent à la dernière place. A qui la honte ? A nous, ou à nos dirigeants ? Chers dirigeants, N’oubliez pas une chose, c’est vous qui portez le chapeau. Je me demande souvent comment se sentent-ils en présence de leurs homologues qui se soucient de l’avenir de leur nation et face à toute cette médiocrité dont ils sont taxés. Sont-ils sourds et aveugles ? Peut-être en quête d’orientation…
Amadou. I
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Idées et opinions / Succession de Maman Abou : un drame familial qui ne fait plus sourire
Depuis quelques semaines, et après plus d’un an de son décès, les Nigériens sont surpris d’apprendre, un certain bruit autour de l’héritage de Maman Abou. Un homme qui, pendant des années d’investissement, de combat de vie discret, a réussi à bâtir un patrimoine immense, et une imprimerie de haute gamme qui s’est imposée, par la qualité de ses installations et de ses prestations, au-delà du Niger, à toute la sous-région. L’homme, tout discret qu’il fut, est un homme riche. Vachement riche diront ceux qui le connaissent bien. Mais voilà que des appétits immodérés de la part de certains membres de sa famille, viennent exposer sa mémoire dans la rue, parlant sans pudeur et sans retenue de sa vie intime, et même, qui l’eût cru, d’une histoire immorale pour des hommes de cet âge, de spermatozoïdes qu’ils peuvent sans gêne conter devant des caméras. Voilà là où l’argent a conduit notre société…
Mais l’homme qui n’a pas fait trop de bruit sur sa fortune, humble sans doute à ne pas trop s’exposer même sur le champ politique et exposer son aisance, ne pouvait pas comprendre, comment, le sachant malade, d’autres, pouvaient avoir tant d’appétit pour son immense patrimoine que l’on dit évalué à des milliards, peaufinant, à son insu sans doute, des stratégies de récupération de son patrimoine.
Saison 1 : normalité…
Dans un premier temps, après un conseil de famille régulièrement tenu, un certain nombre de décisions avait été pris pour mettre les enfants de Maman Abou dans leurs droits, avec à la clé, la responsabilité confiée au frère du défunt, le Général Mahamadou Abou. Mais ayant constaté quelques anomalies, avec, soupçonne-t-on, une imprimerie parallèle située quelque part au quartier aéroport qui détournerait les commandes de la NIN, la dame, s’inquiétant pour l’héritage de ses enfants, demanda qu’elle soit cosignataire pour une question de transparence dans la gestion du patrimoine laissé et hérité par ses enfants qui sont, aussi, au plan civil, ceux de Maman Abou dont ils portent le nom, jusqu’à ce que la mère divorce et ce sans que personne, de ceux qui s’agitent aujourd’hui autour du « puits d’or », n’ait eu le courage de contester la paternité biologique des enfants, aujourd’hui trainés dans la boue avec leur défunt père dont la mémoire depuis des jours est bafouée.
Saison 2 : revirement…
La démarche, pourtant toute légitime, de la mère qu’on tente de déshériter n’a pas, comme il fallait s’y attendre, plu et elle servait de prétexte à la famille, avec au devant, le frère Général, pour dénier aux enfants la succession, allant jusqu’à remettre en cause leur filiation, contestant que le frère accusé d’infertilité par sa propre famille après mort ait pu les concevoir avec la dame accusée de vouloir détourner à son profit l’héritage des enfants qui sont quand même ses enfants. Or, qui plus qu’une mère, peut aimer des enfants, pour savoir s’en occuper, les protéger, protéger leurs biens ? De nos jours, n’eût été cette fortune au coeur de l’enjeu du drame familial, quel frère aimerait hériter de la charge d’enfants que son frère lui laisserait ? Combien d’orphelins de nos jours vivent plus avec une mère même sans travail qu’avec un frère du père ? Qui ne sait pas que lorsqu’un père meurt, plus souvent la charge revient à une mère, quand des familles de père s’en éloignent jusqu’à ce que les enfants aient grandi et réussi dans la vie pour apprendre qu’ils ont un oncle, ou autres, une famille se réclamant d’eux ? Drôle de société matérialiste…
Qui a pu croire que pour le matériel d’un autre, l’on puisse aller à de telles ignominies, jusqu’à exposer, après sa mort, tout ce qu’il est indécent d’étaler sur un « frère », et même à commander les services d’un avocat pour expliquer et justifier de l’infertilité du frère. A parler même de zygotes et quoi d’autre ! En prenant la décision grave de réfuter la paternité de Maman Abou pour ses enfants qu’on tente de spolier, ceux qui, au nom d’une famille, jouent à ce jeu, montrent à suffisance qu’ils n’ont aucun amour pour ces enfants, et demain ne pourront se réclamer de leur sang et prétendre être leurs protecteurs pour garder et sécuriser leur héritage. De ce point de vue, la mère n’est que légitimement fondée à douter et à demander plus de garantie. Et ça fâche ! Allez savoir pourquoi.
Immoralité d’une démarche…
Il est aujourd’hui important de se demander, qui, entre Maman Abou qui jouissait jusqu’à sa mort de ses facultés, et sa famille, est juridiquement fondé à reconnaitre des enfants qu’il a eus, selon ce qui est de la législation islamique, dans un cadre matrimonial valide, en vigueur jusqu’au divorce ? C’est donc en âme et conscience qu’il donnait son nom à ces enfants et à ce que l’on sache, de la même manière que Maman Abou ne saurait dénier à son frère la paternité de ses enfants, le frère non plus, ne peut se donner ce droit insultant à l’endroit du frère. Etre frères c’est être frères et les biens sont personnels, jamais dans la communauté. Allez, rentrez dans la boutique de votre frère et prenez tout ce que vous voulez et sortez ! Ah, la mort, c’est triste. Faut-il croire qu’après Maman Abdou, à la suite de sa mort, la famille peut établir de nouveaux actes de naissances aux enfants et au nom de quel droit ? On est où là ? Triste et sale affaire…
Mais alors, pourquoi de son vivant, ceux qui, aujourd’hui, font un grand bruit sur la succession de Maman Abou, n’avaient-ils pas, au nom de la famille, en face de lui, posé le problème pour le contraindre à renier les enfants ? Faut-il croire qu’ils useraient aujourd’hui de leur positionnement, pour jouer aux gangsters et arracher à des enfants et à leur mère, l’héritage que l’Etat-civil des enfants, d’un point de vue du droit moderne règle, sans trop de bruit ? Peuvent-ils dire que c’est Maman Abou qui leur confiait ses résultats médicaux qui le déclareraient stérile à vie ? Mais alors pourquoi, depuis qu’il était en vie, la famille ne posait pas le problème ? Pourquoi avoir attendu un an après sa mort pour sortir le fameux document dont on voudrait se servir pour spolier des héritiers ?
Dire le droit…
Dans cette affaire sale, nauséabonde, le Juge doit dire le droit en ne cédant pas à quelques influences que ce soit, car plus que de compter sur le droit, les contestataires de la succession, ne misent que l’influence qu’un certain positionnement leur donne dans le système actuel, comptant sur des complicités pour arracher un héritage. Rien, aujourd’hui ne peut attester de l’authenticité des documents avec lesquels « la famille » défend sa chose et il va sans dire que le Niger, en principe, ne pourrait pas aller dans ces considérations d’une bassesse affligeante, lui qui sait qu’un fils est fils d’un homme et d’un seul, jamais de deux, pour qu’un autre, fut-il un frère, en conteste la consanguinité des enfants. L’Etat civil, devra donc régler le problème, en l’absence de doutes fondés sur les documents médicaux dont se sert l’autre partie pour justifier son combat. Et lorsque rien ne peut permettre, logiquement, pour le mort de faire un test nouveau, pour ne pas rentrer dans le «Tankataféri» auquel une famille expose son « enfant » qui dort depuis deux ans auprès des anges. Désormais, rien ne peut prouver au juge que ces enfants sont aimés par leurs prétendus tuteurs pour assurer la garde de leur héritage.
Et parce que Maman Abou, qui sait bien ce qu’il fait, et dans la conscience de sa fortune, lorsqu’il décidait de reconnaitre ses enfants sans que sa famille ne trouve à redire, il sait bien qu’il se choisissait des héritiers pour sa fortune, quand même il a connaissance de cette famille, cette autre famille dont il se réclame par le sang qui voudrait aujourd’hui s’en accaparer. La fortune d’un frère n’est pas la fortune d’un frère : à chacun de chercher la sienne. C’est une règle de la vie. Combien de frères sont riches alors même que leur frères souffrent, manquant souvent jusqu’au minimum vital, et même après leur mort, ne pouvant rien voir de ce qu’ils laissent ?
On voit d’ailleurs une presse qui, peut-être « mouillée », comme en choeur, la semaine dernière, dans ses livraisons, annonce que des avocats de la pauvre dame auraient jeté l’éponge. Même quand cela est vrai, c’est sans doute pour autre chose- suivez mon regard – que parce que le dossier ne serait pas défendable d’un point de vue du droit !
Cet acte posé pour profaner, salir et trainer dans la boue la mémoire d’un grand entrepreneur, du seul fait des calculs d’une famille est un précédent dangereux qui pourrait conduire notre société à toutes les dérives, pour accentuer la crise morale dont elle souffre aujourd’hui. Le Juge doit arrêter ça ! Les autorités du pays surtout.
Un lecteur averti
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Idées et opinions/ "Une nation qui produit de jour en jour des élites intellectuelles et politiques corrompues et peureuses achète à crédit sa propre mort spirituelle" Par Hamma Hamadou

- économiques (4,13% des projections budgétaires 2022 consacrées aux finances et à l’économie, soit 1,35% du PIB),
- éducatifs (12,37% des projections budgétaires consacrées au savoir, soit 4,04% du PIB),
- judiciaires (0,76% des projections budgétaires, soit 0,24% du PIB),
- sécuritaires (9,19% des projections budgétaires y compris l’ordre public, soit 2,98% du PIB),
- et sociaux, notamment en ruralité (8,46% des projections budgétaires, soit 2,76% du PIB pour les ¾ de Nigériens) auxquels font face nos compatriotes, préférant assommer toute dissidence à l’aide d’amalgames tendancieux liant critiques légitimes, complotisme et patriotisme.
Par Hamma Hamadou
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IDH et système éducatif : le modèle des autres peut il inspirer?
A présent que les passions se sont plus ou moins calmées, que les voix autorisées ont éclairé notre lanterne, on peut aborder sereinement la question de l’IDH. Pas pour se réjouir du classement du Niger et balayer d’un revers de la main tous les efforts qui sont déployés par les autorités pour assurer le développement humain ; non plus pour contester les méthodes de calcul qui sont applicables à la quasi totalité des pays et territoires du monde ; mais pour contribuer.
En rappel, l’IDH est un indice composite qui comprend le revenu national, l’espérance de vie et le savoir ou niveau d’éducation. Il ressort des explications du technicien de l’Institut National de la Statistique sur Télé Sahel (journal de 20h30 du 16 septembre 2018) ainsi que de Madame la Ministre en charge du plan (journal de 20h30 du 18 septembre 2018) que la donnée qui a le plus pénalisé le Niger est celle de l’éducation, malgré les ressources financières consacrées ( 20% du budget) . A ce niveau deux (2) sous données sont prises en compte, il s’agit de la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de scolarisation pour les enfants d’âge scolaire. Ceci étant, nous allons évoquer le système éducatif Tanzanien reconnu pour être plus performant que le nôtre.
En effet, au plan économique, la République unie de Tanzanie se situe presque au même niveau de développement que le Niger. En dehors de l’or, du café, des produits agricoles et du tourisme, ses autres ressources naturelles sont peu exploitées. Le Niger dispose de plus de ressources du sous-sol que ce pays. Par rapport au niveau de vie, également les deux pays ne sont pas loin. Si donc l’on excluait l’éducation du calcul de l’IDH, il est fort à parier que la Tanzanie ne serait pas 154ème dans le monde et 22ème en Afrique. Le relatif bon score de ce pays est obtenu grâce à son système éducatif qui dispose de forces indéniables (I), même s’il essuie quelques critiques (II)
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IDH Nigérien : Sommes-nous si pauvre comme Job ?
Le classement de notre pays au dernier rang de l'indice de développement humain par le PNUD émeut profondément les nigériens et le Gouvernement quand bien même il est clair que dans certaines mesures il y’a eu des avancées significatives.
Aussi, les politiques s’en sont-ils emparés pour éreinter encore le document cardinal de la politique du gouvernement qu’est le PDES.
Nous adorons dans ce pays, les polémiques irrationnelles et des débats stériles. Il suffit pourtant de jeter un petit coup d’œil sur le site PNUD-Niger où quasiment tous les agrégats sont à jour pour savoir les raisons de cette place non confortable.
Alors pourquoi s’exciter sur un indicateur qui ne nous apprend qu’une chose : l’évaluation du niveau de développement humain d’un pays en se fondant sur trois critères à savoir l'espérance de vie à la naissance, le revenu national brut par tête d’habitant et le niveau d'éducation.
Bien évidemment, les nigériens qui aspirent à un mieux-être en sont encore abasourdis de se découvrir pauvres, dernier des plus démunis du monde. De Baba Tandja qui nous annonçâmes sans nuance que "le difficile est le chemin" avec le Programme Spécial, au Président Mahamadou Issoufou qui nous a planté trois grands échangeurs pour nous dire "tenez voilà le développement". Voilà le PNUD, à nouveau qui revient pour nous dire que nous sommes pauvres comme Job. L’impact de cette annonce sur le classement du Niger fait très mal. Cette note est terrible pour notre morale quand bien même qu’elle est techniquement acceptable.
En effet, si dans certains pays du sud-est asiatique (Malaisie, Singapour) et les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South-Africa) la démographie rythme avec la croissance économique et que par ailleurs ici chez nous cette dernière rythme avec pauvreté, c’est que quelque chose ne va pas.
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Idrissa Amadou Boubacar dit Sidikou Cho/Taekwondoin : «Le taekwondo m’a donné une deuxième famille...»
Jeune pratiquant du Taekwondo, de grade Ceinture noire 3ème Dan, Idrissa Amadou Boubakar est aujourd’hui âgé de 25 ans. Combattant dans la catégorie senior de moins de 80 kg, ce natif de Niamey est aussi un jeune étudiant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey en 3ème année d’économie.
Idrissa Amadou Boubakar a débuté le taekwondo en 2003 dans le club ASCAC du quartier aéroport de Niamey. C’est avec ce club qu’il a enregistré ses premiers succès dans les passages en grade. «Le taekwondo est un sport que j’admire beaucoup. Aujourd’hui c’est devenu une de mes activités prioritaires parce que j’ai des ambitions dans ce sport», déclare-t-il. Le jeune Amadou a intégré par la suite le club Illimi de la rive-droite (Haro Banda), dans son nouveau quartier où ses parents ont déménagés. Sidikou s’est fait remarquer pour son assiduité aux entrainements, son engagement, sa discipline et ses performances. «J’ai commencé à participer aux compétitions en 2009. Le début n’a pas été facile. Mais je me suis intégré dans mon nouveau club malgré que nous ne participions qu’à des compétitions interclubs dans la commune», a-t-il affirmé.
Sidikou Cho a été identifié et sélectionné en 2012, dans l’équipe du 5ème Arrondissement pour participer au championnat inter commune de Niamey. «C’était ma première expérience. J’ai perdu au 2ème combat sur les cinq de ma catégorie. J’ai continué à travailler pour me corriger. Peu de temps après, j’ai été désigné pour le championnat national dans la catégorie de moins de 63kg», témoigne le jeune Taekwondoin.
L’aventure du jeune Amadou Boubacar l’amène au club Chow de Niamey à la suite d’une mésentente avec le responsable du club Illimi. Dans son nouveau club, l’intégration n’a pas aussi été facile. Mais SidiKou Cho a réussi à convaincre les responsables par la même détermination et l’engagement. «Je ne me suis pas arrêté de travailler et de m’entrainer durement. Mon avantage sur les autres combattants c’est ma taille parce qu’en taekwondo la taille est un véritable atout. Grâce à Dieu j’ai participé à plusieurs compétitions où j’ai remporté beaucoup de victoires pour mon club», a-t-il dit.
Pour la première fois le jeune Amadou Aboubacar participe à un championnat au Nigeria où il a décroché une médaille d’or et élu meilleur combattant. C’est le déclic. Ainsi, de compétition en compétition, de championnat en championnat, Sidikou Cho décroche des médailles et des titres. C’est le cas à la «coupe Liptako» où il a remporté la médaille d’or et a été désigné meilleur combattant de la compétition. Sidikou Cho compte à son actif plus de 40 médailles d’or et 3 fois le titre du best male Player, sans compter les médailles d’argent et de bronze. «J’ai eu la chance de croiser des grands combattants dans les différentes compétitions, cela m’a permis d’apprendre davantage et de travailler pour être à ce niveau».
‘’Le champion’’, l’autre sobriquet qui lui a été affectueusement attribué par ses amis. L’ambition de Sidikou cho est d’inspirer les autres jeunes. «Cet art ne me nourrit pas, j’ai de quoi satisfaire mes besoins, je ne fais pas le taekwondo pour gagner de l’argent. Financièrement je suis stable et je remercie le bon Dieu je le fais juste par passion», a-t-il déclaré, tout en se réjouissant de ses performances et de ses succès.
Joindre les études et les compétitions Sidikou Cho a rencontré des difficultés à joindre les études et les compétitions. Il a perdu des années d’étude. Ses parents n’ont pas été contents de cette situation. «C’était difficile pour moi. Ce n’est pas facile de joindre les deux. Il faut une bonne organisation pour concilier les études et la pratique de ce sportqu’est taekwondo.», dit-il.
Aujourd’hui, ce dont ‘’le champion’’ se réjouit, c’est la popularité, l’espoir et le respect car beaucoup de jeunes rêvent de devenir comme lui. «Le taekwondo m’a donné une deuxième famille. J’ai même accès à certaines facilités un peu partout grâce au taekwondo», témoigne-t-il avant de lancer cet appel : «le sport individuel c’est comme de la loterie. Nous sommes en train de le faire, nous ne pouvons pas savoir si ça marchera ou pas. Mais je conseille aux jeunes de ne surtout pas abandonner leurs études à cause du sport. Le sport c’est bien, mais en Afrique plus précisément au Niger, le sport ne nourrit pas le pratiquant. Il est préférable d’étudier pour décrocher un travail afin de se garantir un avenir meilleur», déclare-t-il. Sidikou est lui-même titulaire d’une licence en comptabilité et gestion des entreprises, d’une licence en communication des entreprises et d’un Master 2 en gestion des projets.
Assad Hamadou(Onep)
02 février 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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iffa « Nous sommes déterminés à apporter notre soutien indéfectible aux nouvelles autorités réunies au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie », déclare M. Inoussa Mahamadou, Coordonnateur Régional du Comité de Soutien au CNSP
Au lendemain de la prise de pouvoir par les Forces de défenses et de sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des comités de soutien se sont créés partout dans le pays. Diffa aussi a installé son comité de soutien conformément au Procès-verbal de constat d’Assemblée constitutive du 29 Juillet 2023 sous la supervision de l’Etude de Me Hamadou Karimou Moustapha, Huissier de Justice Commissaire–Priseur de Diffa. Cette structure est composée des membres issus des départements et des communes de la région. Le Comité Régional de soutien a comme président Inoussa Mahamadou et compte 25 membres. Dans cet entretien, le président du Comité régional de Diffa parle des objectifs du comité ainsi que des activités réalisées et de perspectives.
Pourquoi la création du Comité Régional de soutien au CNSP ?
La création de ce Comité résulte de la volonté des patriotes sincères et déterminés à saluer, encourager, galvaniser et soutenir nos Forces Armées pour avoir libéré dignement le peuple qui a beaucoup souffert durant la période d’exercice de pouvoir des autorités déchues. Pour preuve, il faut observer les différentes manifestations organisées partout de manière spontanée.
Quelles sont les activités réalisées par votre comité ?
Le comité régional a rendu publique une déclaration officielle le 29 Juillet 2023 à l’issue d’une forte mobilisation à la tribune officielle en présence des représentants des FDS. Cette déclaration a pour objectif de jeter les jalons d’une série de manifestations dans les jours à venir. Le 30 juillet 2023, une marche gigantesque des populations a eu lieu, sous l’égide du Comité, de la MJC à la tribune suivie de déclaration. Après ces activités à Diffa, le Comité régional de Soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a sillonné les 6 départements et les 12 communes pour organiser des marches suivies de meetings et des déclarations. Partout, le Comité a constaté l’engouement, la détermination et l’engagement patriotique qui animent nos populations qui ont applaudi fortement l’avènement de ces nouvelles autorités. Et, depuis le 2 Septembre 2023, date d’expiration du délai accordé à la France d’évacuer ses troupes de notre pays, des séances de lecture du Saint Coran, des prières collectives, des marches, des déclarations sont organisées en permanence jusqu’au départ de toutes ces forces du mal.
Ces activités requièrent des moyens matériels et financiers, le Comité a-t-il les moyens de sa politique ?
Bonne question, nous faisons une collecte volontaire auprès des membres et autres bonnes volontés en toute discrétion. Je vous jure que nous arrivons à mobiliser des moyens de manière spontanée et directe nous permettant de réaliser les activités programmées.
Quelles sont vos perspectives ?
Sur le plan social, nous allons très bientôt organiser une collecte de don de sang au profit du Centre de la Mère et de l’Enfant (CME) de Diffa à travers une importante mobilisation des donneurs. Une sensibilisation très intensive a déjà commencé à travers les organes de presse. Aussi, nous avons programmé une série de formations des jeunes sur le patriotisme, les droits et devoirs du citoyen. Ces formations seront animées dans toutes les langues parlées dans la région. Nous allons aussi participer activement aux assises de la Consultation Nationale prônée par le CNSP à travers nos représentants pour apporter une contribution efficiente et concrète de la région.
Propos recueillis par Mato Adamou, ONEP Diffa
Source : https://www.lesahel.org
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- Catégorie : Politique
Il a été désigné ‘’ Nigérien de la Semaine’’ de Nigerdiaspora il y’a plusieurs années, depuis il connaît une évolution fulgurante dans sa carrière professionnelle et sociale
Il a été désigné ‘’ Nigérien de la Semaine’’ de Nigerdiaspora il y’a plusieurs années, depuis il connaît une évolution fulgurante dans sa carrière professionnelle et sociale.
il dirige le centre d’excellence de l’union internationale des télécommunications basée à Dakar, l’ESMT ( Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications) qui est aussi un centre d’excellence de l’UEMOA.
Depuis sa nomination, M. Adamou MOUSSA SALEY a donné un souffle nouveau à cette école avec son professionnalisme et persévérance sans réserve.
Avec la complicité de ses équipes et les produits brillants de cette école, ils ont remporté plusieurs trophées.
1er prix du concours de la commission des données personnelles au Sénégal
1er prix du concours Huawei Technologies , ce qui vaut plusieurs bourses et voyages d’étudiants de ses étudiants en chine,
1er prix du concours ‘’great speaker’’ dans troix specialités,
L’ESMT vient de remporter le trophée de ‘’corporate award ‘’ de l’entreprise innovante de l’année 2019 au Sénégal , prix attribué suite à un vote en ligne.
Son background fait de lui un profil recherché en Afrique, en Europe pour participer et modérer des débats intellectuels dans les thématiques à haute portée comme la cybersécurité, l’économie numérique et les smart cities , sa dernière intervention date de novembre 2019 aux assises de la transformation digitale à Paris sur le thème des villes intelligentes.
Son objectif principal est de faire de cette institution régionale une référence mondiale dans la construction d’un capital humain riche et diversifié dans les domaines techniques d’actualité et d’avenir.
{xtypo_quote}Le Niger dispose de talents qui pourront apporter une plus-value dans leurs secteurs d’activité.{/xtypo_quote}
Toujours disponible, il est le parrain de la journée culturelle des étudiants Nigériens au Sénégal en 2019, journée de rassemblement et de communion de la diaspora Nigérienne au pays de la Teranga.
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Il est temps de libérer les prisonniers politiques
Pour bien de nigériens, y compris dans le camp du pouvoir actuel, il serait temps de libérer les centaines de manifestants arrêtés en février 2021, suite à la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale. Parmi ces prisonniers, il y a SEM Hama Amadou, le Général à la retraite Moumouni Boureima et Seydou Tahirou Mayaki, président de la coordination régionale Lumana Tillabéri. Notre pays fait face à de multiples défis dont l’insécurité qui n’épargne personne, tous les nigériens sont visés. Presque dans toutes régions, les attaques terroristes sont quotidiennes et de plus en plus meurtrières. Pour endiguer ce fléau qui plombe tout effort de développement, il faut certes des moyens financiers et matériels, une armée soudée qui a le soutien de son peuple, mais également un grand mouvement de solidarité nationale qui nécessitera de mettre de côté les susceptibilités et les divergences politiques. Qui plus est, cette insécurité est adossée aux autres difficultés récurrentes que vivent les nigériens bien avant, auxquelles s’ajoute un malaise social généralisé causé par 10 ans de gestion calamiteuse du pays par Mahamadou Issoufou. Une gestion que les nigériens ne sont pas près d’oublier, parce qu’elle a détruit les bases séculaires sur lesquelles notre société est fondée. Indignité politique, perversion des valeurs sociales et principes démocratiques, prédation sans précédent des deniers publics, mise en péril des intérêts vitaux du Niger au profit des intérêts d’une « camarilla » comme dirait l’autre, catégorisation des nigériens, instrumentalisation de la justice, caporalisation de toutes les institutions de la République mises au service d’un seul homme : telles sont quelques-unes des multiples façades de la gouvernance de la renaissance I et II. Pour bâtir un Niger nouveau, juste et prospère, uni et solidaire, il est urgent de s’arrêter un moment pour voir le chemin parcouru. Est-ce que nous devons continuer à faire ce que nous avons l’habitude de faire, et de la même manière ? Tous savent que c’est ce que nous avons l’habitude de faire, et de la même manière, qui a conduit notre pays dans le gouffre actuel. Dernier régulièrement pendant 10 ans, incapable de se nourrir, et d’assurer sa propre sécurité, le Niger est devenu la risée du monde entier. Va-ton continuer à se manger le nez pendant que les autres (terroristes et impérialistes) nous mangent crus ou s’assoir ensemble pour réfléchir ensemble sur nos difficultés afin d’envisager ensemble les actions à mener pour les résoudre ? Car, au finish tout comme a priori, c’est aux nigériens de construire leur pays comme font les autres. Les français, les américains, les russes, les italiens, les chinois ne viennent au Niger que pour les intérêts de leurs pays respectifs, et généralement au détriment des intérêts du Niger et de son peuple. Ce n’est pas si difficile à comprendre. Les nigériens ne peuvent pas continuer à vivre dans la méfiance et la tension permanentes devant tant de défis qui nous assaillent. C’est pourquoi il est de bon ton d’envisager l’élargissement des prisonniers politiques, et partir sur de bases plus saines, de bases nouvelles.
Bisso
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- Catégorie : Politique
Il était une fois : l’Alliance Hama Amadou/Mahamadou Issoufou
L'alliance Hama Amadou et M. Issoufou avait auguré de bonnes perspectives pour le Niger. D’aucuns avaient hâtivement crié hourra! hourra ! Mais, les plus rationnels s’interrogeaient : sommes-nous rentrés dans la fin des braquages démocratiques?
La politique depuis Aristote, est une activité compétitive. Elle est agonistique (lutte), c'est raison pour laquelle, pour briguer le pouvoir il faut avoir le soutien populaire, la majorité. PNDS+MODEM = Majorité. Donc numériquement, et qualitativement, nous avions eu en face les futurs chefs de l'Etat du Niger. Ce n’étaient donc pas des « nouveaux politiciens », ou des aventuriers politiques, mais comme on dit dans un jargon militaire, des « vé- térans ». Les grecs ne mentent pas quand par la bouche de Socrate, ils disent que la politique n'est pas une affaire de néophytes, mais d'hommes d'expérience. Le jeune doit faire ses armes à côté des vétérans, comme les « bleus » dans la police.
Pour une fois en effet dans l’histoire politique du Niger, on a pu lâcher son émotion et espéré de bonnes et radieuses perspectives pour le Niger. Hama Amadou en un fin joueur, il a bien misé sur le cheval gagnant. Les grecs disent que destin conduit qui il veut pour accomplir des grandes choses, et fait traîner celui qui fait montre de la mauvaise volonté. M. Issoufou méritait, après d’interminables longues années d’opposition, d'être enfin Président du Grand Niger. Le Niger est un Grand pays, mais les luttes politiques, les intérêts politiques mesquins, la « propriocratie » de la gent du pouvoir de l’époque, et autres dérives corporatistes ont concouru à amocher ce beau pays.
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Il faut le dire : Le jour où de grands militants du Pnds Tareyya,... seront embastillés, jugés et incarcérés, les Nigériens diront Bravo à la justice
Le jour où de grands militants du Pnds Tareyya, soupçonnés de malversations dans des affaires qui ont défrayé la chronique, seront embastillés, jugés et incarcérés, les Nigériens diront Bravo à la justice
La campagne pour la récupération des fonds et biens publics détournés bat son plein et le procureur Chaïbou Samna a donné, dans un entretien accordé à notre confrère Le Témoin, une idée des premiers résultats enregistrés : plus de 500 millions récupérés, des saisies opérées sur des comptes bancaires, des biens meubles et immeubles, des véhicules, des maisons, des parcelles, etc.
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- Catégorie : Politique
Il n’y a plus d’opposition politique dans la barque de la démocratie nigérienne?
Le gouvernement fait arrêter à tour de bras des acteurs politiques et civiques qui s’indignent de la gravité de la situation ou qu’il accuse faussement d’actes de nature à saper la paix et les relations de bon voisinage avec les pays voisins confrontés à la même situation.
Dans le même temps, dans les rangs même du régime, des personnalités s’adonnent en toute impunité à ce genre d’actes qui suscitent même des tollés d’indignation et de protestation chez les voisins.
La toute dernière en date, c’est bien évidemment cette interview accordée par le président Bazoum à Jeune Afrique dans laquelle, comme à son habitude, s’est fendu en critiques acerbes contre la stratégie de lutte contre le terrorisme des autorités burkinabé et Maliennes, pour justifier les difficultés qu’il a dans son pays pour endiguer rapidement le fléau. Le problème, c’est l’autre mais non moi ! Plus grave encore, il s’en est même pris à nos armées qu’il a dévaluées à travers une comparaison avec l’ennemi. Là également, l’opposition ne va pas réagir pour rappeler le président Bazoum à l’ordre. En tout cas, sa réaction qui devrait être spontanée se fait toujours attendre.
C’est quoi finalement cette opposition politique qui pense que son salut en 2025-2026 réside dans le fait de refuser d’assumer son rôle par crainte des représailles du régime en place ?
Où sont passés les opposants politiques? C’est la lancinante question que de nombreux Nigériens se posent aujourd’hui au regard du silence de cimetière que ces derniers observent depuis bientôt deux ans. Même les simples déclarations et communiqués que ‘’la Coalition pour l’Alternance 2020- 2021’’, le regroupement politique de l’opposition ayant soutenu le candidat de Mahamane Ousmane rendait publics avant pour dégager la position de ses membres par rapport à des préoccupations d’intérêt national ne se font plus depuis belle lurette.
Pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent, tellement ce régime des Renaissants posent régulièrement des actes de malgouvernance d’une gravité extrême sur lesquels les citoyens veulent bien voir l’opposition s’en saisir pour lui demander des comptes.
Mais pour nuancer nos propos, nous reconnaissons tout de même qu’il y a encore quelques leaders politiques qui ont le courage d’assumer leur rôle. Ceci étant dit, pour ne pas remonter loin dans le recensement des impairs graves de la gestion des Renaissants, nous nous limiterons simplement à de faits récents abondamment traités par les médias locaux et certains médias étrangers qui ont laissé indifférente la Coalition pour l’alternance 2020-2021.
Commençons d’abord par ce gigantesque scandale de corruption dans l’affaire dite ‘’Uraniumgate’’, qui vient d’être remis en surface grâce à des investigations menées par des juges français et américains, lesquelles investigations ont soulevé un nouveau coin de voile méconnu de l’affaire.
Alors qu’initialement la seule personnalité politique du régime citée dans l’affaire portant sur un détournement présumé d’un montant d’environ 200 milliards de francs CFA est le ministre Massaoudou Hassoumi, directeur de cabinet de l’ancien président Issoufou Mahamadou à l’époque des faits, voilà que de nouvelles révélations sont faites par les investigateurs occidentaux.
Africa Intelligence, le bulletin français d’investigation, qui a publié les résultats de l’enquête internationale, met en cause l’ancien président Issoufou d’avoir perçu sous un nom de code (T3) des rétro-commissions de l’ordre de plus de 3 millions de dollars US dans le cadre de la transaction secrète ayant porté sur quelque 2500 tonnes d’uranium. Sur la base de ces nouvelles révélations, les médias et une frange de la société civile indépendante ont réactivé le débat qui est toujours en cours d’ailleurs. Etrangement, jusqu’ici, l’opposition n’a pas daigné se prononcer sur le sujet malgré son caractère gravissime. Qu’est-ce qui pourrait justifier ce silence assourdissant des opposants membres de la coalition ? Mystère !
C’est dans ce contexte difficile pour le régime qu’est intervenue la cérémonie officielle de présentation du prix MO Ibrahim décerné en 2021 à l’ancien président Issoufou Mahamadou pour ‘’l’excellence’’ de sa gestion démocratique du pouvoir durant ses deux mandats.
Une distinction que l’écrasante majorité des Nigériens ont perçu comme une insulte à leur encontre au regard de la gestion prédatrice de l’Etat par l’ancien président qui s’est arrangé pour placer toutes les institutions de la République sous sa coupe et gérer le pays pendant dix ans selon un mode qui n’a rien à envier à un régime véritablement dictatorial.
A cette occasion aussi, les Nigériens ont attendu vainement l’appréciation du prix par l’opposition. Le président Mahamane Ousmane et ses camarades n’ont pas pipé mot.
Plus grave dans l’attitude de cette opposition, c’est qu’elle s’abstient même de se prononcer sur une question d’une extrême gravité, car mettant en péril l’existence même de l’Etat, notamment la gestion de la crise sécuritaire à laquelle est confronté notre pays depuis bientôt dix ans.
Le gouvernement fait arrêter à tour de bras des acteurs politiques et civiques qui s’indignent de la gravité de la situation ou qu’il accuse faussement d’actes de nature à saper la paix et les relations de bon voisinage avec les pays voisins confrontés à la même situation.
Dans le même temps, dans les rangs même du régime, des personnalités s’adonnent en toute impunité à ce genre d’actes qui suscitent même des tollés d’indignation et de protestation chez les voisins.
La toute dernière en date, c’est bien évidemment cette interview accordée par le président Bazoum à Jeune Afrique dans laquelle, comme à son habitude, s’est fendu en critiques acerbes contre la stratégie de lutte contre le terrorisme des autorités burkinabé et Maliennes, pour justifier les difficultés qu’il a dans son pays pour endiguer rapidement le fléau. Le problème, c’est l’autre mais non moi ! Plus grave encore, il s’en est même pris à nos armées qu’il a dévaluées à travers une comparaison avec l’ennemi. Là également, l’opposition ne va pas réagir pour rappeler le président Bazoum à l’ordre. En tout cas, sa réaction qui devrait être spontanée se fait toujours attendre.
C’est quoi finalement cette opposition politique qui pense que son salut en 2025-2026 réside dans le fait de refuser d’assumer son rôle par crainte des représailles du régime en place ? A la lumière de ce comportement démissionnaire des opposants politiques face à leurs responsabilités, les Nigériens savent désormais à quel type de classe politique qu’ils ont affaire. Ils sont quasiment tous dans la politique pour accéder au pouvoir d’Etat et jouir des avantages qu’il procure ; ils ne sont nullement venus à la politique pour défendre les intérêts du pays et promouvoir son développement harmonieux dans lequel les citoyens à la base trouveraient leurs comptes.
Amadou Madougou
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Il n’y aura jamais de renaissance culturelle sans une école de qualité
Image d'illustration Comment dire que l’école nigérienne va mal et être sûr d’être compris ? En effet cette affirmation pourtant très plausible a tellement été rappelée à qui de droit qu’elle est devenue inaudible à présent. Il a été souvent dit par les acteurs de l’école eux mêmes et certains citoyens, que l’école n’est plus une priorité pour le gouvernement. C’est regrettable. Mais il y a encore pire, que l’école soit un objet de mépris par les autorités qui sont supposées veiller à son bien être et depuis quelques temps il semble que nous sommes dans ce cas de figure.
De l’enseignement de base, second cycle , à l’enseignement supérieur en passant par l’enseignement professionnel, force est de constater que la crise est généralisée. Chaque sous secteur avec son lot de problème. Le payement à terme échu des pé- cules, la mise en solde effective des enseignants recrutés à la fonction publique et l’attribution des matricules pour ceux qui sont toujours en attente depuis 2013 , sont entre autres les préoccupations qui poussent les enseignants contractuels à enchaî- ner grèves et boycotts depuis des années. En décembre 2016 un protocole d’accord a été signé par le comité interministériel mis en place à cet effet et les structures syndicales des enseignants contractuels. Plus d’un an après le gouvernement n'a pas honoré ses engagements bien au contraire il a accentué la crise à travers l’évaluation des enseignants qui selon ces derniers n’était qu’un astucieux moyen que le gouvernement a trouvé pour réduire l’effectif des enseignants contractuels. Aussi le comité interministériel semble jouer sur la division quand le 17 janvier dernier il rencontre une des deux structures syndicales les plus représentatives des enseignants contractuels à savoir le syndicat national des enseignants du Niger SNEN pour la relance des négociations. Pendant ce temps le syndicat national des contractuels de l’enseignement de base renoue avec la grève. La synergie CAUSE Niger-Synaceb a déposé un préavis de grève pour le 18 janvier suivi d’une marche pacifique, marche qui a été interdite par le délégué spécial de la ville de Niamey par un arrêté 04/PDS/VN/SG du 17 janvier.
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Il pleut des cordes à Niamey!
Niamey, notre capitale, en cette troisième semaine d’Août, est soumise à un véritable déluge car il y pleut, presque sans interruption, depuis une bonne semaine. Et rien ne laisse présager que nous n’aurons pas la pluie jusqu’en fin Septembre !
Ironie du sort pour un pays sahélien qui, en cette période de culture et de moisson, a l’habitude d’implorer le ciel pour un hivernage fécond, voilà nos braves paysans en train de s’inquiéter pour cette profusion des pluies. Il y a bien sûr des raisons à cela.
Pour ce qui est des cultures vivrières, notamment le mil qui constitue la base de notre alimentation, dans la plupart des contrées des régions de notre pays, nous sommes dans la phase de grenaison (régions de Dosso et Maradi). C’est-à-dire que nous ne sommes pas loin des grandes récoltes (certaines régions ont déjà commencé). Hélas, quand le mil est en phase de maturité, il n’a plus besoin de beaucoup d’eau. Au contraire, c’est, en cette période, que l’ensoleillement achève le processus de maturité. Autant que le trop plein d’eau peut engendrer un phénomène de pourrissement qui amoindrirait forcément la performance des récoltes.
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- Catégorie : Environnement
Il y a trop de hiatus sur les nominations aux hautes fonctions de l’ Etat
En principe général du droit administratif les hautes autorités légitimes politiques ont le pouvoir discrétionnaire de procéder aux nominations aux hautes fonctions de l’Etat . Les critères , éthique, intégrité morale, rigueur, compétence, impartialité, doivent toujours prévaloir pour éviter des contestations et autres doutes. Le pouvoir de décider ne se partage pas avec autruis.
Quand les choses ne se font pas dans la règle de l’art , tous les coups bas , les crocs en jambes , les dénonciations justes ou calomnieuses seront permises et nuiront à la bonne marche de l’Etat , c’est pourquoi l’autorité de L’ Etat doit peser dans certaines prises des décisions.
Les plus hautes autorités politiques se devraient de veiller au bon fonctionnement des institutions, elles sont les responsables suprêmes de l’administration, ce brouhaha , ce hiatus , ne font qu’entretenir la confusion, la division, si nous ne prenons garde. Un pouvoir qui a la légitimité populaire ne doit pas tergiverser dans les nominations aux hautes fonctions administratives et politiques de l’Etat. Il y a actuellement une confusion qui règne dans la conduite de ces enquêtes de moralité régulièrement mises en cause par certaines perpersonnes non satisfaites des décisions prises. Nous pensons qu’il serait hautement souhaitable de mettre fin à cette confusion des rôles, il serait hautement souhaitable d’arrêter ces manières de faire , cet hiatus, cette zizanie, nuisent à la cohésion sociale et à la crédibilité du pouvoir de l’Etat . Une décision mûrement prise ne peut être être rapportée indéfiniment sans raison valable avancée par les services publics compétents qui ont la charge réglementaire des enquêtes de moralité. Tout le monde ne peut être enquêteur de bonne moralité, l’enquête de bonne moralité est une science qui doit être conduite par les professionnels en la matière. Nous pensons qu’il faudrait être prudent par rapport aux remises en cause systématiques de certaines nominations sur la base des contestations de certaines personnes . Il ya lieu de bien vérifier certaines informations, certaines accusations. La rue ne gère pas un Etat, les responsables administratifs et politiques, se devraient de bien opérer la bonne manière de procéder aux nominations dans les hautes fonctions de l’Etat, ce qui se passe actuellement risquerait de conduire à la banalisation de l’autorité de l’Etat au prétexte de chercher à satisfaire tous les acteurs politiques et autres activistes . Une décisions administrative ne peut satisfaire tout le monde, mais les décideurs sont dans l’obligation d’éviter de faire la politique, de deux poids deux mesures dans la conduite des affaires publiques, la justice sociale, l’efficience et l’éthique , doivent prévaloir dans les prises de décisions. Nous avons le devoir de bien entretenir le flambeau de cette révolution, nous devrons éviter d’abîmer cette révolution. C’est notre bien commun ! L’ autorités reste à la loi, à la puissance publique qui juge de l’opportunité de certaines nominations pour des raisons d’Etat. Attention à certaines derives !
La patrie ou la mort nous vaincrons.
Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
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Immixtion du Ministre des Affaires étrangères du Nigéria dans nos affaires L’affirmation inconditionnelle de notre souveraineté Yusuf Maitama Tuggar : l’Avocat du diable !
Très souvent, nous entendons certaines personnes taxer d’autres d’être : ‘’Avocat du diable’’. Et bien sûr avec raison car, lorsqu’on se réfère aux agissements indélébiles du Ministre des affaires étrangères, Yusuf Tuggar, on se rend à l’évidence compte qu’il n’est pas loin d’appartenir à cette classe de personnes confuses qui se mêlent des affaires dont elles ignorent les tenants et les aboutissants. Dans le langage juridique l’attribut d’un Avocat est de défendre un client dont il a en charge le dossier. Logique est cet attribut qu’on lui reconnait et accorde car, l’Avocat est ce qu’on appelle : « l’aguerri du droit ». Raison une fois de plus pour laquelle cette tâche lui est confiée. Lorsqu’un Avocat se retrouve en face d’un dossier, qu’il est censé défendre et, comportant des chefs d’accusations tels : le vol en réunion, tentative d’évasion et haute trahison… je dirai que cet Avocat a sérieusement du pain sur la planche. Et pourtant c’est à cet exercice périlleux que s’attèle M. Yusuf Tuggar du Nigéria. En témoigne sa récente position prise contre l’Etat du Niger. Là ou des institutions ont failli, La France se plie désormais sur un clown car seul lui peut assurer de telles mésaventures. Et c’est malheureusement sur le Ministre des affaires Etrangères du Nigéria sur qui ce choix a été porté ; le choix de Macron d’utiliser des boucs-émissaires pour déstabiliser l’Afrique puisqu’il est convaincu qu’à l’heure actuelle, Patrice Talon et Alassane Dramane Ouattara se cherchent comme le disent les ivoiriens. Pour l’heure, il faille à Yusuf Tuggar de revenir à la raison à moins qu’il ne se sente apte à défendre des dossiers indéfendables du Diable. Et en ce moment, il n’est purement et simplement que « l’Avocat du Diable ». Sur ce, il est important de rappeler à un Avocat de la sorte surtout avide d’argent qu’il est impossible de plaider la relaxe du client dont le cas est aussi extrême par un simple bâton magique. Il est aussi bon de lui rappeler que la Justice ne fonctionne pas par coup de baguettes magiques mais plutôt, par des textes qui l’encadrent. Et que par ailleurs, la matière juridique n’est pas confuse comme l’est M. l’Avocat du Diable M. Yusuf Tuggar plus confus que le Diable même dont il prétend défendre l‘intérêt.
Djibril. T /Amadou. I
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Impact de l’insécurité sur le droit à la santé et l’éducation dans les régions de Tillabéry, Diffa et Tahoua : 76 CSI, 890 écoles primaires et 35 établissements secondaires fermés au 30 novembre 2021 dans les trois régions
Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty Elhadj Moussa a présidé, le mercredi 26 juillet 2023 à Niamey, la cérémonie officielle de présentation des résultats de l’étude sur l’impact de l’insécurité, sur le droit à la santé et le droit à l’éducation dans les régions de Tillabéry, Diffa et Tahoua. Cette étude menée par la CNDH avec l’appui de l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) est financée par l’Union Européenne. L’étude servira à dégager l’état des lieux de l’impact de l’insécurité sur le droit à la santé et le droit à l’éducation, ainsi que celui des dispositifs mis en place par l’Etat, en particulier à travers les forces de sécurité, pour garantir l’effectivité de ces droits fondamentaux dans ces zones touchées par l’insécurité.
Dans son discours d’ouverture, le président de la Commission Nationale des droits Humains a tout d’abord expliqué que le choix des trois régions n’est pas fortuit au vu de la situation sécuritaire et humanitaire critique qui prévaut dans ces zones. Ces régions sont en effet confrontées depuis plusieurs années aux attaques meurtrières des groupes terroristes impactant le fonctionnement des services sociaux de base, la santé et l’éducation. « Dans les zones de conflits armés les conditions de vie précaires, l’absence d’accès au soin de santé engendrés par la destruction des infrastructures sanitaires et le déplacement des populations sont des obstacles à la réalisation du droit fondamental à la santé. Pire les populations touchées par l’insécurité sont très souvent confrontées à la malnutrition, aux épidémies entrainant ainsi des souffrances insupportables et une hausse de la mortalité », a-t-il indiqué.
Selon M. Maty Elhadj Moussa, le droit à l’éducation est bénéfique tant aux individus qu’à la société et, à ce titre dit-il, il est un indicateur de poids du développement humain, social et économique pour l’atteinte d’une paix sociale durable. « Il est impératif pour nous autres défenseurs des droits humains et gouvernants, d’agir ensemble pour soutenir les initiatives visant à protéger et à promouvoir le droit à la santé et le droit à l’éducation partout et particulièrement dans les zones affectées par l’insécurité », a rappelé le président de la CNDH.
Selon les résultats de l’étude réalisée par la CNDH, dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéry, plusieurs écoles ont été fermées ou abandonnées privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation et des milliers de personnes empêchées de jouir de leur droit à la santé. Ils sont 76 CSI fermés à la date du 30 novembre 2021, 890 établissements écoles primaires et 35 secondaires répartis comme suit : 28 établissements scolaires à Diffa, 11 à Maradi, 34 à Tahoua 817 à Tillabéry. Cette étude vise à permettre à la CNDH de s’acquitter de son mandat de suivi par la voie du monitoring de tous les droits humains, dont les droits économiques, sociaux, et culturels dans les trois régions les plus affectées par l’insécurité » a indiqué M. Maty Elhadj Moussa.
Pour sa part, le représentant de l’Institut Danois des Droits de l’Homme IDDH Boukar Youra, a souligné que le partenariat entre les deux institutions a été marqué, au cours de ces quatre dernières années, par la réalisation du projet intitulé ‘’ Appui aux Forces de Sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations‘’. D’après lui, cette étude a mis en exergue les principales répercussions des attaques criminelles sur le droit à la santé et le droit à l’éducation dans ces 3 régions, ainsi que l’urgence d’agir de façon cohérente avec les droits humains pour la prise en charge de toutes les victimes d’atteinte à leurs droits.
Fatiyatou Inoussa et Abdoul Aziz Issoufou (stagiaire)
Source : https://www.lesahel.org
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Impact de la crise russo-ukrainienne sur la production agricole dans la région de la CEDEAO : Le risque de crise alimentaire pèse sur les pays dépendants en engrais
La crise Russo-ukrainienne a indéniablement levé le voile sur une dépendance capitale voire vitale des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vis-à-vis de « l’extérieur ». Cette situation les rend encore plus vulnérables aux fluctuations en cours avec notamment la hausse des prix des céréales et des engrais chimiques dont ces deux pays européens en conflit sont les principales sources d’importations pour plusieurs pays d’Afrique. C’est ce qui ressort du rapport d’une étude conduite par la CEDEAO en partenariat avec la FAO et le PAM. L’étude intitulée « Évaluation des risques et de l’impact de la crise Russo-Ukrainienne sur la production agricole dans la région de la CEDEAO » vise en effet à fournir des preuves sur les risques associés au conflit russo-ukrainien dans chacun des 15 pays de l’espace communautaire mais aussi au niveau sous-régional.
Le déficit pèse plus sur l’intrant pour la production locale que sur le produit d’importation puisque selon les données statistiques, en 2020, toutes céréales confondues, au niveau de la CEDEAO, les importations en provenance de Russie et d’Ukraine étaient d’environ 12%. Par ailleurs, la Russie a fourni plus de 50% des importations de potasse à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et à la Sierra Leone. On estime ainsi que, la région sera confrontée à un déficit d’engrais compris entre 1,2 et 1,5 million de tonnes, soit entre 10 et 20 millions de tonnes d’équivalent céréales. En d’autres termes, la région pourrait connaître une perte de production céréalière d’environ 20 millions, soit plus d’un quart de la production enregistrée en 2021 (73 millions de tonnes). C’est du reste ce qui ressort des études et enquêtes présentées lors de la réunion technique des experts du 17 mai 2022, qui a servi à préparer le Comité Technique Ministériel Spécial de la CEDEAO sur l’Agriculture (CTMS-Agriculture) dont la session est intervenue deux jours plus tard. Ladite session, faut-il le rappeler, a été l’occasion d’échanges entre les Ministres en charge du secteur agricole dans les pays de la région et les Organisations Professionnelles Agricoles, ainsi que le secteur privé représenté par le Bureau Exécutif et les membres de l’Association Ouest
Africaine des professionnels des fertilisants (WAFA), les Banques Régionales de Développement (la BIDC et la BOAD) et les Partenaires Techniques et Financiers du secteur de l’agriculture et de l’alimentation.
Les données fournies pour le besoin de l’étude montrent qu’en Afrique de l’Ouest et au Sahel, seuls 46% des besoins en engrais étaient couverts au 30 avril 2022. Si à très court terme, le Niger n’est pas cité parmi les pays qui sont sur le point d’être les plus touchés par la pénurie d’engrais (le Burkina Faso, le Ghana et le Mali) il n’est pas exclu cependant de ceux qui seront confrontés à une pénurie d’engrais lors de la prochaine campagne si rien n’est fait ou si la crise perdure.
Certains types d’engrais sont demandés beaucoup plus que d’autres. Certains produits agricoles sont dépendants de types d’engrais spécifiques. Aussi, alerte l’étude, si un approvisionnement adéquat de ces catégories d’engrais n’est pas assuré, la conséquence immédiate serait un déficit de production plus important pour les produits concernés, puisque les projections faites sur la baisse de la production n’avaient pas pris en compte l’indisponibilité des engrais. On s’attend donc à ce que le risque élevé de réduction des récoltes fasse encore grimper les prix des denrées alimentaires dans notre région. Cette russo-ukrainienne constitue alors une véritable menace pour la prochaine saison agricole en Afrique de l’Ouest.
L’essentiel du contenu du rapport de cette évaluation a servi de « Note d’aide à la décision/Mémorandum » soumise au Sommet des Chefs d’État de la CEDEAO du 3 juillet 2022. En effet comme l’indiquent ses auteurs, l’évaluation vise à fournir des preuves sur les risques associés au conflit russo-ukrainien dans chacun des 15 pays de la CEDEAO mais aussi au niveau sous-régional. Sur cette base, précise-t-on, les objectifs spécifiques de l’étude consistent à évaluer les risques associés au conflit russo-ukrainien sur la production agricole, le commerce et les prix des produits agricoles et les risques humanitaires qui pourraient survenir dans les 15 pays d’Afrique de l’Ouest ; Identifier et proposer des mesures pour atténuer la crise alimentaire émergente dans la région afin de mieux renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires de la sous-région.
Risque d’une baisse moyenne de 20% de la production agricole 2022 dans la région
La production agricole a fluctué au cours des dernières années. Selon l’étude co-réalisée par la CEDEAO et ses partenaires, la production céréalière totale (maïs, riz, mil, sorgho, fonio et blé) attendue au Sahel et dans les pays d’Afrique de l’Ouest pour la campagne agricole 2021/2022 est de 73,3 millions de tonnes. Cette production est en baisse de 1,8% par rapport à l’année dernière pour l’ensemble des pays. Dans le Sahel, la production céréalière a diminué de 11% par rapport à la moyenne sur cinq ans.
Peu de pays ont partagé des données de projections de leur production agricole. Mais avec les données disponibles, on voit que la production moyenne sur la période 2017-2020 comparée aux projections pour 2022 et 2023 montre un net déficit de production pour certains produits.
La pénurie d’engrais pourrait entraîner une baisse de production de 10 à 20 millions de tonnes, soit près de 20 % de la production céréalière de 2021-2022. Ces déficits sont liés à plusieurs facteurs préexistants mais seront aggravés par la pénurie d’engrais induite par le conflit en Ukraine.
Les prémices
On le sait, il y a un lien étroit entre l’Offre et la demande. Mais l’offre régionale de céréales est particulièrement faible cette année par rapport à l’année dernière. En mars 2022, l’Afrique de l’Ouest a atteint une production céréalière totale (maïs, riz, millet, sorgho, fonio et blé) de 73 millions de tonnes pour la campagne 2021-2022, soit une baisse de 2,2% par rapport à la campagne précédente. Dans le bassin oriental de la région du Sahel, la production agricole a été relativement faible (-4%). Cependant, le taux a été catastrophique au Niger
(-39%) par rapport à la moyenne sur 5 ans, mais relativement bon au Bénin (+6%) et au Nigeria (+2%). Ce bassin comprend quatre zones d’insécurité alimentaire qui perturbent le fonctionnement des marchés : la zone liptako-gourma (Ouest du Niger, nord du Bénin), la zone centrale du Nigeria, le sud du Niger et la région du lac Tchad. Aussi, la forte inflation au Nigeria et les mesures limitant la sortie des aliments du Nigeria, du Bénin, du Burkina et du Mali ont un impact très négatif sur le Niger, qui vient de connaître l’une des pires campagnes agricoles depuis 2005. En conséquence, les prix des denrées alimentaires sont extrêmement élevés. Et que nous réserve le futur ?
Dans la rubrique des recommandations, en urgence, les experts proposent notamment entre autres de promouvoir l’augmentation des capacités de production existantes des entreprises du secteur privé qui produisent des engrais dans la région et de développer un mécanisme robuste d’achat groupé à l’échelle des corridors portuaires et routiers dans la région de la CEDEAO, en mobilisant les grands producteurs de la région pour répondre aux demandes des mélangeurs et des importateurs d’engrais. Ils estiment qu’il est aussi impératif de promouvoir les bonnes
pratiques agricoles pour améliorer l’utilisation des « nutriments », en particulier l’adoption de semences améliorées par les agriculteurs. Nos Etats doivent aussi subventionner et contrôler le prix des engrais et des intrants semenciers et en accroître l’accès aux « petits producteurs », aux paysans.
Une fois encore, la situation ainsi présentée vient montrer cruellement qu’il y a eu plus de paroles que d’actions en ce qui concerne l’autosuffisance dans bien de domaines, tant au sein des organisations sous régionales que dans les différents pays qui risquent de subir les contrecoups d’évènements dont les acteurs sont ailleurs.
Synthèse réalisée par Ismaël Chékaré(onep) & l Souley Moutari(onep) (Source : CEDEAO)
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Impact des conflits sur la préservation des manuscrits anciens dans la région de Tillabéri : Mieux outiller les professionnels locaux pour préserver ces éléments du patrimoine
En dehors des cercles des professionnels, personne au Niger et au Sahel ne s’inquiète réellement du sort réservé aux manuscrits anciens dans les zones en conflits. Ces documents qui renferment des connaissances locales, le plus souvent écrits dans la langue des autochtones grâce à l’utilisation de l’alphabet arabe, font périodiquement face à la fureur des groupes terroristes et a un pillage par des individus sans foi ni loi, le plus souvent armés d’armes de guerre. La région de Tillabéri n’échappe malheureusement pas à ces prédateurs. Pour sauvegarder les manuscrits de la région, l’association Bunkassa Beyrey, membre de la société civile spécialisée dans ce secteur, a opté pour le renforcement des capacités des professionnels locaux en les outillant à réagir pendant les situations d’urgence.
Il y a 2 mois, le 7 mai 2022, les oulémas détenteurs des manuscrits anciens des départements de Filingué, de Téra et de Ouallam, se sont discrètement réunis dans la salle des conférences de l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey dans le cadre des activités du projet « Niger : préservation des manuscrits de la région de Tillabéri ». Durant cette journée courte mais fructueuse, les oulémas et leurs
formateurs de l’association Bunkassa Beyrey ont abordé les thèmes de la conservation et la sécurité des manuscrits, la prévention, ainsi que la réponse aux catastrophes dans les collections de manuscrits et l'évacuation d'urgence en cas de catastrophes imminentes.
Pour la première fois le public découvre
Ces hommes de culture déploient quotidiennement des efforts, au risque souvent de leurs vies pour sécuriser ce patrimoine. D’où l’objectif de la rencontre qui est de « sensibiliser et renforcer les capacités des responsables des bibliothèques des manuscrits arabes de la région de Tillabéri, de même que les détenteurs des manuscrits sur les enjeux liés aux manuscrits arabe et ajami, ainsi que sur la problématique de leur conservation et sécurisation.
Dans une communication, les organisateurs ont indiqué avoir abordé la situation sécuritaire de la région de Tillabéri qui affecte les personnes et leurs biens. Aussi, il y a eu une formation des responsables des bibliothèques de manuscrits sur les risques qu’encourent ces documents. Les formateurs ont aussi rappelé « le caractère patrimonial des manuscrits en langue arabe pour la rédaction de l’histoire et pour toute étude socioculturelle objective » car, ont-ils poursuivi, les sources manuscrites « constituent la mémoire des sociétés et une partie importante du patrimoine de l'Humanité ».
En plus de leur valeur scientifique, les manuscrits en langues locales ont une valeur culturelle et linguistique indéniable pour les communautés. « Les manuscrits anciens du Niger contribuent à la réappropriation d’une mémoire documentaire historique et multiculturelle que les communautés, les ONG et les bailleurs s’engagent à préserver pour les générations actuelles et futures », renseigne un des formateurs. A la fin de la journée, les participants ont visité l’espace d’exposition et ont écouté la lecture de quelques manuscrits que certains d’entre eux ont amenés.
Souleymane Yahaya(onep)
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Importance de la Scolarisation et de l’Éducation : Un article d’opinion de l'Ambassadeur des Etats-Unis au Niger, SEM. Eric P. Whitaker
Pour les parents et les élèves partout au Niger, c’est le temps de l’inscription scolaire pour la prochaine année. Les études supérieures sont la base de notre avenir d’adultes. Selon Impact(ed) International’s Discovery Learning Alliance basée au Maryland, États-Unis, chaque dollar investi dans l’éducation et les compétences, génère 10 $ de croissance économique. De plus, 12 % de la population des pays en développement, soit 171 millions de personnes, pourrait sortir de la pauvreté si tous les élèves avaient des compétences de base en lecture. Bien que je mette l’accent sur l’importance pour les filles de fréquenter l’école, ces statistiques démontrent qu’il est essentiel que tous les enfants en âge d’être scolarisés fréquentent l’école.
Aucune fille ou aucune femme ne devrait se voir refuser une opportunité en raison de son genre. Particulièrement dans le domaine de l’accès à l’éducation. Ceci est très important car les femmes et les filles représentent un peu plus de la moitié de la population du pays, et les contributions des femmes instruites peuvent aider à construire un Niger sûr et prospère. En effet, un monde où les filles sont éduquées pourrait être plus sain, plus riche et plus harmonieux. Pour preuve, selon Discovery Learning Alliance, un enfant dont la mère sait lire, a 50 % plus de chance de vivre au-delà de 5 ans, et une année scolaire supplémentaire peut augmenter de 20 % le revenu d’une femme, et l’égalité dans l’éducation pourrait augmenter le revenu par habitant de 23% d’un pays en 40 ans !
Les États-Unis sont profondément engagés à soutenir l’éducation des femmes et les filles dans le monde entier. Au Niger, l’éducation est l’un des domaines prioritaires dans lesquels l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) investit au Niger. L’USAID encourage l’alphabétisation des filles en persuadant les parents de faire de l’éducation une priorité pour leurs filles. L’USAID s’emploie également à retarder le mariage précoce des adolescentes afin qu’elles puissent rester à l’école et poursuivre leurs études. L’USAID travaille également avec les jeunes femmes ayant abandonné l’école, en soutenant leur formation professionnelle afin qu’elles puissent intégrer le marché du travail.
Depuis 2018, le Millenium Challenge Corporation (MCC), un partenariat quinquennal de 437 millions de dollars avec le Niger, s’emploie à améliorer les conditions de vie grâce à de meilleures pratiques d’irrigation et à un accès élargi aux marchés. Reconnaissant le rôle important que joue l’éducation dans le développement économique d’un pays, MCC soutient également le renforcement de l’alphabétisation des femmes et des filles, leur permettant d’établir ou de mieux gérer leurs petites entreprises, d’accéder au crédit, d’améliorer leurs techniques d’irrigation et d’agriculture, et aider leurs enfants à apprendre. Depuis 2019, le programme d’alphabétisation du MCC a formé plus de 2 300 femmes en alphabétisation de base, en calcul et en nutrition.
La Section de la Diplomatie Publique de l’Ambassade met l’accent également l’importance de l’éducation. Il gère et supervise des Centres Culturels et d’Information à Agadez, Maradi, Zinder et Niamey, qui donnent accès à l’information sur les études aux États-Unis. Nous disposons d’un Conseiller en Education sur les études aux États-Unis qui peut aider les étudiants à faire des recherches et à postuler aux universités américaines. Nous sommes engagés également avec les clubs de langue anglaise à travers le pays. Nous finançons des programmes d’alphabétisation pour les filles, notamment l’an dernier dans le cadre de notre programme « Pay It Forward », dans le cadre duquel des anciennes boursières de l’Ambassade ont travaillé avec 40 filles en âge d’être scolarisées à Niamey pour améliorer leur niveau d’alphabétisation. Notre programme de diplomatie sportive encourage les élèves à rester à l’école.
Collectivement, nous pouvons contribuer à créer un Niger plus sûr et plus prospère simplement en augmentant l’alphabétisation et l’inscription scolaire dans l’ensemble, et pour les filles en particulier. En ce qui concerne la scolarisation des filles, nous devrions célébrer les réalisations des femmes et des filles, les sensibiliser sur les préjugés et travailler à l’action pour l’égalité. Individuellement, vous pouvez aussi jouer un rôle. Vous pouvez aider en encourageant les femmes et les filles à rester à l’école. Cela vaut aussi pour les sports et les activités parascolaires. En fin de compte, vous pouvez choisir de remettre en question les stéréotypes, d’élargir les perceptions et d’améliorer les situations. L’éducation ouvre de nombreuses portes et forme les gens à mieux relever les défis complexes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et ceux de plus en plus complexes de demain. Travaillons donc ensemble pour veiller à ce que le plus grand nombre possible d’élèves – garçons et filles – soient inscrits au cours de la prochaine année scolaire. Après tout, l’éducation des enfants peut maintenant avoir une incidence sur une vie entière de résultats positifs pour chaque enfant individuellement, ainsi que pour l’avenir du Niger. Plus les élèves nigériens, et en particulier les filles, seront éduqués et responsabilisés, plus le Niger deviendra prospère et sûr. En voyageant à travers le pays et en voyant de plus en plus d’élèves rester à l’école, cela confirmera ma conviction que « Le Niger se lève ! »
Eric P. Whitaker
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Impunité : Le Colonel Sidi Mohamed va-t-il échapper à la justice ?
Colonel Sidi Mohamed, c’est l’officier de la garde nationale dont le fils a maraudé une partie de son trésor caché à son domicile. Des sacs remplis d’argent cachés dans lesquels le fils aurait puisé environ cent millions (100.000.000) de francs CFA pour offrir des voitures de luxe à ses camarades et copines d’école. Une générosité qui a mis à nu l’extravagance de la richesse du père. Un présumé cas d’enrichissement illicite qui appelle une information judiciaire. Malheureusement, le Niger étant un pays dans lequel, depuis un certain temps, la justice n’est mise en branle que contre une catégorie des citoyens. Les princes et leurs thuriféraires sont toujours épargnés de la rigueur de la loi. La justice et les forces publiques ne semblent obéir qu’aux ordres des princes au pouvoir. C’est ce qui explique la persistance de la mise à sac des deniers publics et certains comportements anti républicains. Des actes et comportements que les lois et règlements de la République bannissent et condamnent vigoureusement. Mais, comme les auteurs bénéficient d’une licence d’impunité, ils sont toujours promus aux hautes fonctions de l’Etat. Le cas de Sidi Mohamed en est une parfaite illustration. Descendu de son poste de haut commandant, il est nommé, par décret pris en Conseil des ministres, Conseiller du ministre de l’Intérieur. Alors que des soupçons de détournement des deniers publics et d’enrichissement illicite pèsent lourdement sur lui. Pendant ce temps, d’autres nigériens croupissent en prison pour des faits d’opinions politiques. Les Nigériens vont-ils accepter l’injustice continuer dans leur pays et miner la cohésion sociale ?
Au président Bazoum Mohamed de répondre à cette question.
A.S
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Impunité contre soutien : Quand des criminels financiers migrent au PNDS-Tarayya
De toute l'histoire politique de notre pays, le régime d'Issoufou Mahamadou est celui qui a le plus sapé les fondements de l'État de droit. Après deux (2) décennies de règne, le PNDS-Tarayya a fait du Niger le royaume de l'affairisme, du népotisme, du passe-droit, des compromissions les plus nauséeuses. S'il n'est pas occupé à traquer ses opposants, s'il n'est pas affairé à orienter la justice contre ceux qui émettent des voix dissonantes, le président Issoufou Mahamadou encourage ou ferme les yeux sur les détournements de derniers publics. De l'affaire Africard à celle de la vente frauduleuse d'uranium en passant par les marchés publics truqués au ministère de la Défense nationale, le pouvoir en place s'est spécialisé dans le faux et l'usage du faux, dans le pillage des caisses publiques. La liste des forfaitures restées impunies depuis l'avènement du PNDS-Tarraya au pouvoir en 2011, est interminable.
Rappelez- vous, quelques 39 dossiers explosifs (103 milliards de FCFA) portant sur des détournements de fonds publics et autres micmacs au sein d'entités étatiques ont été ficelés et transmis à la justice à travers un rapport d'activité de l'inspection générale d'Etat au titre des années 2013 et 2014. Curieusement, ces affaires sont toutes restées sans suite. Un silence épais s'est abattu sur ces cas manifestes de braquage de fonds publics. Jamais les auteurs de ces crimes économiques n'ont été inquiétés par qui que ce soit. Pas un seul parmi ces délinquants financiers n'est passé devant les juges. Ce rapport définitif d'inspection d'État pourtant diligentée à la demande expresse du président de la République n'a pas connu le moindre dénouement judiciaire. La vérité est que tous ceux qui ont été épinglés dans ces dossiers ont tourné casaque, tous se sont retrouvés dans le camp présidentiel aux fins d'échapper à la justice. Ils ont bénéficié de la magnanimité du magistrat suprême en échange de leurs soutiens au PNDS-Tarraya. Ils se sont soustraits à la rigueur de la loi en prêtant allégeance au régime d'Issoufou Mahamadou.
Ces criminels financiers ont transhumé au PNDS-Tarayya, s'évitant ainsi des poursuites judiciaires en s'offrant par la même occasion des postes encore plus juteux. Voilà comment le pouvoir en place récompense les pilleurs du Trésor public. Et c'est cela la " continuité " promise par Bazoum Mohamed, le ''président imposé'' par Issoufou Mahamadou. On le voit, l'Inspection Générale d'État n'est qu'un moyen de chantage entre les mains du PNDS-Tarayya qui monte des dossiers pour contraindre les auteurs de crimes financiers à basculer dans son giron. C'est le drame que vit le Niger depuis une décennie déjà !
Alpha
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In ’Gall : la grande fête annuelle des éleveurs nomades du Niger
L’édition 2017 de la Cure Salée s'ouvre aujourd’hui à In‘Gall. A l'’instar des années antérieures, ce sont des milliers d’éleveurs, venus d’horizons divers, qui se retrouvent sur les terres salées d’In’gall pour cette importante manifestation du monde rural. Le Gouvernement entend donner un cachet particulier à la Cure Salée pour faire de cet évènement un véritable outil de développement et de consolidation de la Paix pour notre pays, mais aussi une réponse aux préoccupations des éleveurs nigériens.
Cela se fera, entre autres, à travers l’amélioration de la productivité de l'élevage par la résilience des producteurs pastoraux, la promotion et la valorisation des produits agropastoraux et artisanaux nigériens, etc. L’histoire de ce grand rassemblement annuel des éleveurs appelé Cure Salée ou Tinekert est intimement liée à celle de la région d’Agadez et de la ville d’ In’Gall . C’est à ce voyage à travers les siècles que vous convie notre reporter.
a petite palmeraie d’ In’ Gall, lieu de rassemblement annuel de la Cure Salée ou Tinekert, est située à 160 km au sud¬ouest d’Agadez. À mi¬chemin entre Agadez et Tahoua, elle se trouve dans la dépression périphérique de la falaise de Tiguidit. Cette falaise bien marquée par un arc de cercle au Sud-Est d'In ‘Gall est morcelée. Elle forme des avancées et des retraits et a atteint sa courbure à Marandet.
De ses reliefs dévalent des koris qui charrient les eaux de pluies. Elles se déversent ensuite dans la plaine de l'Ihrazer Wan Agadez qui les drainent vers le Tamesna, grossis pendant l’hivernage des crues souvent violentes d'affluents venus de l'Aïr. Les crues qui dévalent de la falaise de Tiguidit modifient chaque saison la palmeraie d'In Gall, en arrachant les dattiers des rives convexes.
Dans cette zone, le temps a fait son œuvre. Sous des climats pluvieux, des alluvions se sont déposés aujourd'hui pour devenir des argiles colorées qui font la beauté des plaines aux horizons infinis sur lesquels se détachent des buttes de grès, sentinelles avancées de la falaise de Tiguidit , des lits de kori et des bancs de sables merveilleux, secrets, insolites , lieux enchanteurs ou féeriques qui se sont révélés en de fabuleux trésors touristiques. Entre ces reliefs, s'étend une immense plaine parsemée d’îlots, qui avance vers des falaises de grès du Tégama, de Tiguidda et la montagne d'Azuza qui se trouve audelà de l'Irhazer. Dans l'îlot central, moins élevé, le grès apparait à nu et les sources, profitant de ces cassures, émergent des creux des rochers de Tiguidda, Gélelé et Azelik. C'est aussi le début de l'ancienne vallée fossile de l'Azawak, qui serpente jusque dans le Dallol Bosso.
In ‘Gall est une terre de contrastes entre les koris, les lits de sable et les plaines où le vent arrache une fine poussière qui, souvent tourbillonne en se déplaçant rapidement à la verticale vers le ciel jusqu’à 150 mètres de hauteur. Cette poussière et ce vent caractéristiques des milieux sahariens secouent les arbres avant de s’échouer sur les montagnes environnantes avec moins de violence d’une grande marée ou d’une tempête.
À la croisée des grandes routes caravanières, In’ Gall, tel un mirage qui surgi des grands espaces désertiques, a été bâtie en contrebas de la colline Awalawal. Aujourd’hui, la perle de l’Irhazerwan- n- Agadez tente de donner un sens à son destin.
La ville des Ighallawas ne semble pas oublier un passé qu’on évoque assez souvent comme si le temps s’est arrêté à une époque récente de son apogée. Blottie entre une palmeraie et une ceinture verte, la cité d’In’ Gall se laisse découvrir dans toute sa splendeur et ses mystères. Le brassage des populations du sud et du nord donne davantage à la localité son cliché passé et présent.
Grâce au florissant commerce caravanier, In’Gall fut une plaque tournante des activités socio¬économiques de Tahoua, Agadez d’une part, et Assamaka, Tamanrasset et Arlit d’autre part. Le commerce des dattes, du sel et des produits pastoraux a été florissant à un moment donné de l’histoire.
En effet, cette localité allait se développer si le ‘’déclin’’ économique ne lui était pas arrivé droit comme le couperet d’une guillotine. Elle aurait pu être un très important point de passage et de transit vers le Tchad, sans doute même au détriment d'Agadez. En effet, en 1912, une mission menée par le Capitaine Nieger traça le projet de chemin de fer dit ‘’Transsaharien’’ entre l'Irhazer et l’Aïr, préfigurant l'actuelle route de l'uranium que la métropole avait prévue de construire lorsqu'une décision est prise en 1927 pour annuler cette grande aventure humaine. L'Irhazer finalement ne connaîtra jamais ce chemin de fer. En plus, le tracé de la route de l’uranium considéré comme une lueur d’espoir dans le Sahara viendra ignorer In’ Gall qu’il a déviée d’une soixantaine de kilomètres. Pourtant, sur le tracé initial, il était prévu que la RTA passe par la cité des In’Gallawas mais, étrange destin ou ironie du sort, la localité fut oubliée par les traceurs de routes de l’époque. Avec la RTA, In’ Gall aurait bénéficié des retombées du trafic routier Tahoua, Agadez, Arlit et devenir un pôle d’attraction économique.
Mettons nos pendules à l’heure de la Tinekert, car la fête a commencé avec l’arrivée des différentes délégations et des groupes nomades drapés dans leurs tenues d’apparat qui se marient remarquablement avec le harnachement de leurs montures.
La ville d’In’ Gall est animée et ses ruelles invitent les visiteurs à la découverte. Comme si le village s'est organisé dans une unité solidaire, pour se protéger des razzias d’une époque révolue. Le vieux noyau urbain conserve ses concessions étroitement serrées, ses ruelles étroites qui forment un véritable labyrinthe difficilement accessible aux visiteurs dans les anciens quartiers de Agafaye, Akoubla, Agazirbéré, Tazaikoyo, Iguiwantalak, Bourgou, Langoussoun Bené, Ataram, Téguef Koyo, etc.
Les populations locales parlent le Tasawaq, très spécifique et à base de Songhay, l’Arabe et le Tamasheq. Dans ces contrées où beaucoup de mouvements de population ont eu lieu, le Songhay, ou un proto songhay, était sans doute une langue véhiculaire, mais peut-être pas seule, car l'Aïr occupée par des Gobirawa, et le site de Maranda (falaises de Tiguidit), étaient plus vraisemblablement hausaphone. Des traditions orales Hausa les font même remonter jusqu'au massif de Teleginit, non loin d’Azelik. Toujours est-il que l'Ighazer paraît être à la fois la limite orientale d'un véhiculaire songhay, et la limite septentrionale d'une influence Hausa, dans un espace temps qui peut être compris entre le VIè et le XVIème siècle. Ce pourrait donc être suite à la destruction de Azelik-Takedda que le Tasawaq serait né et devenu une langue vernaculaire pour des populations "réfugiées" à Agadez et Ingall, leur conférant ainsi une identité nouvelle dans une zone d'influence toujours mouvante, au milieu du XVIè siècle.(Michael J. Rueck&Niels Christiansen – 1998 in ‘’Les langues du Songhay septen¬ trionale au Mali et au Niger ‘’¬ Selon Pr A. Aboubacar, dans ‘’Agadez et sa région ‘’, c’est sous le règne d’Askia Mohamed que s’installèrent, dans le sud¬ouest de l’Aïr, notamment à In’ Gall et à Agadez, des colonies songhay pour conso¬ lider la conquête, mais surtout pour renforcer la route caravanière Gao¬ Egypte. Les habitants des centres de l’Aïr parlaient une langue très
proche du songhay, le Tassawak. Cette langue a survécu et est actuellement parlée à In’gall, mais comporte beaucoup de termes tamasheq et haoussa. Elle était parlée à Agadez jusqu’au XIXème siècle, au passage de l’explorateur allemand Henri Barth. Aujourd’hui encore, le parler agadésien reste très marqué par le songhay. Il en est de même de la toponymie : Hougoubéré, FouneImé, Hougou Farda, Agajibéré, TanuBéré, Obitarat, Tendekaïna, etc.
Le marché local rassemble de nombreux éleveurs peulhs et touaregs autour de quelques commerçants arabes et haoussa et des populations résidentes. On y trouve de beaux harnachements de chameaux, des tissus indigo qu’af¬ fectionnent les Touaregs, des bijoux, des fanfreluches, des selles de méhari confectionnées avec art, etc. En effet, la localité d’In’ Gall est très riche en produits artisanaux, notamment la croix d'Ingall ou Tanfuk tan' Azref ( Azref en Tamasheq signifie argent) apparue, vers le milieu du XXè siècle et qui figure de nos jours au nombre des croix des régions touarègues du Niger comme celle d’Agadez ou Teneghelt qui depuis le début du siècle connait une grande notoriété.
Dans la tradition des Touaregs de l'Aïr et de l'Azawak du Niger, la Teneghelt tan’ Agadez, dénommée par les européens « croix d'Agadez », est l'un des plus anciens bijoux parmi ceux connus actuellement et pendant de nombreuses années le seul à être appelé ainsi et qui a gardé son nom jusqu'à aujourd'hui. L’artisanat d’art utilitaire, riche et varié, a acquis une notoriété pas des moindres au plan national et international et s’impose sur le site de la palmeraie de In’ Gall. Devant la tribune officielle construite en matériaux définitifs, le tendé résonne, frénétique, et les peulhs bororos ou waddabés animent le guéréwol, la grande fête de la beauté, qui donne l’occasion à des mariages bororos.
Pendant la curée salée, la fête ne s'arrête pas aux seules portes de In’ Gall. Le tendé se fait entendre jusque dans les campements mélancoliques où, des crêtes, l’on est toujours pas surpris de voir de belles silhouettes des méharées touaregs et peulhs surgirent des plaines et des horizons sans fin qui frémissent en mirages où l'on voit se refléter le moindre arbuste ou le chameau de passage, dont les lignes verticales prennent des dimensions sans proportion avec la réalité.
La cure salée est née de l’expansion des pasteurs touaregs vers le sud nigérien où ils avaient établis des relations multiséculaires et qui,
chaque année, perpétuent la remontée vers le sud pour revigorer leurs animaux avec la cure dans les pâturages salés de l’Irhazer. Ce grand mouvement de la transhumance pastorale en direction des zones salées est plutôt un mouvement progressif des pasteurs nomades qui s’opère dès les premières pluies et jusqu’à la fin de l’hivernage pour libérer les zones agricoles du sud et exploiter les pâturages du nord.
Le bétail y trouve l’amcheken,plante caractéristique de cette plaine et boit l’eau salée aux sources de Tiguidan Tessoum, de Gélélé, d’Azelik, d’In’abangarit et de Fagoshia. Le secteur de l’élevage constitue la principale activité économique et la source essentielle de revenus des populations de la commune d’In’ Gall, voire du département.
La priorité à l’heure actuelle est de redonner à la cure salée sa vraie dimension économique, sociale et culturelle, s’inspirer de ce qu’elle fut, lui donner une dimension à la mesure des temps modernes et des problèmes des temps modernes, selon le Professeur DjiboHamani. Autrefois, la cure salée était pour les nomades l’occasion de préparer les transactions avec la Taghlam (caravane de sel), mais surtout de s’entretenir et de traiter avec d’autres caravaniers venus d’horizons nord africains. Des siècles durant, le rassemblement des éleveurs avait servi de cadre non seulement de retrouvailles et d’échanges, mais surtout de règlement des conflits. La cure salée avait deux dimensions essentielles : le déplacement des troupeaux vers le nord appelé transhumance, la dimension poli¬ tique qui donnait à l’époque l’occasion d’une grande rencontre dite ‘’Amanen’’ où les nomades réunis autour du sultan réglaient les conflits qui existent entre les différentes confédérations touaregs qui renouvelaient leur allégeance à l’autorité du Sultan.
Cette dimension de la fête a été depuis la nuit des temps la plus importante car elle permettait de régler les problèmes essentiels des populations nomades. L’administration coloniale trouva une occasion rare pour rencontrer les chefs de tribus.
Elle imprima à la rencontre une autre dimension cette fois-ci politique et l’Administration nigérienne, à travers la création d’un ministère chargé des affaires sahariennes et nomades confié dans les années 60 à M. Mouddour Zakara, prit le relais. Après le renversement du régime de Diori Hamani, la junte militaire arrivée au pouvoir s’est aussi servie de la cure salée à des fins poli¬ tiques. Elle apporta quelques innovations à travers des vaccinations du bétail. Des conseils sont prodigués par les services d’animation, d’alphabétisation et autrefois par les radios club et la radio Niger.
Le cheptel, composé essentiellement de camelins, bovins, ovins, caprins, asins, équins, est l’élément de base du commerce pratiqué dans l’Irhazer. Les localités les plus importantes des départements d’In’Gall et de Tigidan-Tessoum, qui forment deux ilots sédentaires dans une région occupée uniquement par des nomades, se trouvent dans la dépression périphérique de l'Irhazer, au pied de la falaise de Tigiddit jusqu'aux premiers contreforts de l’Aïr.
In Gall et TigidanTessoum, d’après S. et Edmond Bernus, se trouvent dans une région déjà présaharienne, une terre de contrastes entre les koris, les plaines, une région où la saison des pluies donne la récolte des dattes, alors qu'elle interdit la production du sel très prisé de Tiguidan Tessoum. L’autre richesse d’In’ Gall, c’est la palmeraie établie sur les terrasses du lit d'un kori (oued) issu de la falaise de grès toute proche. La variété des dattes qui font la notoriété d’In’ Gall dénommée El medina appréciées, consistantes et d’un goût sucré, a été rapportée de Médine par les Isherifen, qui seraient fondateurs d'In Gall. In’gall a été créée au milieu du XVIè siècle et la période coloniale a commencé avec l'installation d'un poste administratif par le Lieutenant Jean en septembre 1904. La construction du fort commença en 1917 et servit de fort militaire jusqu'en 1941 avant de devenir successivement école coloniale, école publique à l'indépendance en 1960. Cette école fut abandonnée vers 1976 et aujourd’hui sert de Musée d’ossement de dinosaures qui, par manque de financement malgré les richesses archéologiques de la région, n'a aucune renommée.
Le poste administratif (érigé aujourd’hui en département) fut créé en 1956 peu avant l'indépendance, et couvre un espace très vaste qui va de Assamaka, marquant le passage de la frontière algérienne, et jusque vers Tamayya au Sud.
Par Abdoulaye Harouna
15 septembre 2017
Source : http://lesahel.org/
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IN MEMORIAM - Hommage à ma sœur Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly dite KADJA LY : Par Djibril Baré
{xtypo_quote} « Penser aux morts, c'est assurer la survie des gens qu'on a aimés, en attendant que d'autres le fassent pour vous » - François Mitterrand{/xtypo_quote}
Ma sœur, tu es partie sur la pointe des pieds, en fin d’année, le 12 décembre 2020, donc en pleine tempête électorale, tel que tu l’aurais sans doute souhaité. Tu es donc partie, écrasée, tels ces millions de fourmis par …. « les pieds du temps », (Le Poète Ponge dixit) comme nous le serons inexorablement tous un jour. Non sans avoir résister de longues années à l’usure biologique causée par le temps. Mais tu demeures cependant, l’absente la plus présente de cette période électorale, historique et agitée, que nous vivons intensément puisque cruciale pour notre patrie, nous, les sursitaires, témoins privilégiés des pages de l’Histoire électorale de notre pays, écrites par toi, à ta manière, et à laquelle tu auras finalement consacré l’essentiel de ta vie professionnelle. Nous nous étions retrouvés à…Soudouré, autour du mausolée familial des Diori, nous tes proches parents, ton « pré carré politiques » ce jeudi pour la cérémonie du 40 ème jour de ta disparition, certains feignant d’ignorer les autres en cette période électorale trouble où les deux camps politiques sont des postures figées. Je dis bien à Soudouré, puisque, c’est aussi le village qui a vu naître et où a été enterré Djibo Bakary, notre autre père politique, le fondateur du parti du dromadaire, le Sawaba, fondé par lui, suite à son départ du parti de l’Eléphant de son cousin Diori Hamani, père de l’indépendance. Tout un symbole, puisque tu as le privilège d’y être enterrée du fait de ton engagement politique et familial reconnu par tous. Pour toi qui auras choisi le périlleux métier de juge constitutionnelle dans le pays aux sept (7) constitutions et 9 présidents en l’espace de cinq (5) décennies, les observateurs se douteront bien du fait que le choix de la publication de cet hommage à la veille de la publication d’un arrêt de la Cour Constitutionnelle qui impactera la vie de la nation, ne pourrait être le fruit d’un hasard. Je l’ai voulu ainsi sachant ce que les arrêts représentaient pour toi, dans un pays où le bon juge électoral est celui qui donne raison à un bord politique.
A la lecture de ta page Wikipédia, chacun saura que tu es née le 5 mars 1952 à Niamey, et que tu as choisi comme première vocation, celle austère mais voie très engagée de sage-femme. J’ai cru comprendre en t’observant que, suite au départ pour un exil politique de ton défunt époux, Abdoulaye, (fils du président Diori, père de l’indépendance de notre pays) celui-là même, on s’en rappelle, que toutes les jeunes filles de ton époque rêvaient d’épouser pour son élégance et la finesse de ses traits hérités d’une des plus belles premières dames que l’Afrique ait connu à ce jour. Tu avais remporté le trophée pour le malheur de centaines d’autres postulantes. C’était déjà en soi, un signe de ta force et de ta ténacité. Les vicissitudes de la vie politique aidant, tu t’étais plus tard armé de courage pour reprendre des études dès la fin des années 70 pour décrocher ton baccalauréat qui t’a ouvert les chemins de l’Université Abdou Moumouni Dioffo où, quatre ans plus tard, tu décrochas ta maîtrise en droit public en 1985. C’est ta soif de savoir, doublée d’un ardent désir de te hisser à la hauteur des grands diplômés de certains milieux, développant des complexes et le culte du parchemin par lesquels ils n’avaient de respect que pour le bac +, t’ont sans doute poussé à t’inscrire et décrocher, dès 2005, un Doctorat d’Etat en droit public de l’Université Jean Monet de Paris. Paris-Saclay en France avec une thèse portant sur les travaux gouvernementaux et parlementaires au Niger. Tes efforts méritoires, seront récompensés puisque tu siégeras dès l’an 2006 comme conseillère à la Cour constitutionnelle, créée six (6) ans plus tôt, pour en devenir la présidente en 2013. De ton parcours élogieux de la salle d’accouchement à la Cour constitutionnelle, je retiendrais que l’accouchement d’un bébé en salle est aussi pénible et risqué que celui d’un arrêt ou d’un avis en matière constitutionnelle, dans un pays mondialement réputé pour l’intolérance de ses hommes politiques. L’autre point commun des deux accouchements est qu’il faut parfois avoir recours à une césarienne pour sortir le bébé et que la mère ou l’auteur dans le cas de l’arrêt constitutionnel peuvent y laisser leur vie comme c’est arrivé dans certains pays, ou le risquer même dans des pays réputés démocratiques. Je m’en souviens qu’en janvier 2016, tu m’avais dit toute ta fierté d’avoir usé de ton « droit de désobéissance » pour refuser la disqualification d’un célèbre candidat à l’élection présidentielle.
Le mystère de la mort étant insondable, j’ai pu voir défiler tous les enfants et grands militants du parti de l’Eléphant et de son pendant, le Dromadaire, que je n’avais pas vu, des décennies durant.
Suite à ta disparition, c’est une page de l’histoire politique du RDA, parti de l’Éléphant, qui se tourne, ce parti que tu auras aidé à se maintenir dans un désert politique aride. Puisque nous sommes tous témoin que ton aide à ton défunt époux de par ta formation et ton engagement auront été décisifs pour sa survie. Le faisant, tu avais confirmé ce que nous savons tous à savoir qu’aucun homme n’est devenu grand sans être épaulé dans son ascension par une grande Dame ! L’adage ne propose-t-il pas que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » ? Tu as reconfirmé la justesse du célèbre adage.
En revoyant tes enfants ce jeudi à la cérémonie du 40ème jour, je m’étais rappelé, afin de mesurer l’étendue de leur souffrance, les mots de Guy de Maupassant qui disait qu’"On aime sa mère presque sans le savoir, et (qu’) on ne s'aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière" … Comme l’a dit Amadou Hampâté Bâ dans son œuvre « L'enfant Peul », « …la mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement, sans intermédiaire, pour former et mener à maturité une vie nouvelle. C'est pourquoi, en Afrique, la mère est respectée presque à l'égal d'une divinité. » C’est le même sentiment que nous avions tous nourri pour nos mamans disparues.
Dans notre société ancrée dans l’oralité, je suis certain que tu mesures, de là-haut, l’étendue du risque que j’ai accepté de prendre en décidant d’écrire cet hommage sur ta personne, car il a été écrit que « la parole, si vive et intense soit-elle, demeure éphémère,….de l’ordre de l’instant et renferme (en elle-même) les ressorts de sa propre rectification » tandis que l’écrit, lui, est rigide. Malgré tout, pour toi ma sœur Kadja, je prends le risque de le faire, puisque dire ou écrire que ta vie aura été le cours d’un long fleuve tranquille serait travestir la réalité. Tu auras connu, comme toutes les épouses de politiciens, des moments de bonheur et des temps difficiles, voire cauchemardesques. Tu auras été, comme moi, à l’école d’un père instituteur rigoureux de l’époque. C’est-à-dire que dans la cour de l’école, comme dans ta vie de tous les jours, tu te devais de montrer l’exemple. A l’image de ton père éducateur dont les moindres faits et gestes sont épiés par tous. Moussié Ly (Paix à son âme) comme l’aimait à l’appeler affectueusement ma défunte maman, comme tous les éducateurs de sa génération et de sa dimension, ne pouvait tolérer le moindre écart de conduite. C’est pourquoi, son image de sage, est restée gravée dans tous les esprits. Sa pipe et sa 403 Peugeot berline, bleue nuit, acquise presque en même temps que celle de mon père au milieu des années 50, est restée intacte dans la mémoire des anciens qui l’ont connu. De lui, tu as su garder cette culture politique innée, qui consistait à ne pas confondre engagements politiques et relations personnelles et/ou familiales, ce qui faisait ta force. Tu t’étais efforcée à me raconter, chaque fois que de besoin, les joutes verbales de nos deux défunts pères auxquelles tu avais eu le privilège d’assister, qui, tout en appartenant à deux bords politiques antagoniques d’antan, ton père biologique, je tiens à le préciser puisqu’il est également mien, ayant choisi de rester cheminer avec l’Eléphant tandis que le mien avait succombé au charme du dromadaire. Ils avaient, en dépit de leurs options politiques divergentes, leur amitié historique tel qu’il n’en existe plus de nos jours, qui est à juste titre notre fierté, aujourd’hui, à nous autres les sursitaires. Tu avais toujours gardé à l’esprit que tu comptais parmi mes frères un petit pépé (Dr Amadou notre ainé) et un petit papa Souleymane (le benjamin des garçons). C’est pourquoi, de ton vivant, nos relations fraternelles comme politiques, les plus anciennes comme les plus récentes, à partir des années 90, à l’avènement de la démocratisation copier-coller importée et brouillonne et des acteurs spécialisés dans l’art du concassage mesquin des familles comme des partis politiques, étaient passées par toutes les phases imaginables. Mais, telles des roseaux, elles avaient dangereusement plié, mais n’avaient jamais rompu. Le mot parti ne dérive-il pas du mot italien partire (prononcer partiré) qui veut dire séparer ?
En bonne peuhle, tu as porté avec fierté ton « jetooje », ton nom clanique, Ly, réservé aux Toro’b’be, des peuls plus sédentaires que pasteurs, redoutables guerriers selon leur épopée reprises par de nombreux historiens (1), aux noms claniques les plus répandus : Ly, Sy et Tal, monosyllabiques comme les clans d’origines Jal, Ka, Kan ou Kane, Ba, Soh. Dans les autres pays de notre sous-région où cette tradition de nos parents est plus enracinée, on t’aurait salué en répétant plusieurs fois ton nom, c’est-à-dire Ly, Ly, Ly….
Ma sœur, dois-je rappeler à mes compatriotes, comme nombre d’entre eux l’ignorent, l’amour du lait que j’ai partagé en secret avec toi, cette substance plus indispensable à mes parents maternels que leur propre sang, d’où découle cette complicité qui nous liait, mêmes dans les moments de doute ou d’un choix kafkaïen ? Non, je crois que ce n’est pas nécessaire, beaucoup le savent, mais feignent de l’ignorer. Ceux qui l’ont tenté, l’ont appris à leurs dépens. Puisque la famille, c’est universellement admis, est sacrée pour tous.
Tu as tiré de tes origines peules, cette faculté innée d’adaptation à ton environnement, qui te permettait d’évoluer dans les milieux les plus divers, c’est également pourquoi, l’affluence observée à ton domicile, depuis ta disparition d’il y a 46 jours, n’est pas fortuite. Je témoignerais pour dire que ta vie durant, tu auras été naturelle et normale au sens d’Amadou Hampâhé Bâ, notre parent, ce dépositaire de notre culture maternelle, qui a professé que "L'être naturel, normal, commencera par s'aimer lui-même. Puis, selon son aptitude, il répandra graduellement cet amour de lui sur sa famille et ses proches d'abord, puis sur ses amis, sur les personnes exerçant le même métier que lui ou épousant les mêmes idées, puis plus largement sur ses concitoyens, sur sa race... et enfin sur la nature toute entière, sans discrimination….Quand un être atteint le degré de l'amour universel, c'est-à-dire lorsqu'il considère tous les êtres comme ses frères, alors les formes contingentes : race, pays, etc..., disparaissent à ses yeux pour faire place à la lumière de l'Unité. » Comment pouvait-il en être autrement, puisque, comme toutes les femmes célèbres de notre microcosme politique, très jeune, tu t’étais condamnée à partager ta vie avec un homme populaire. C’est ce que tu auras vécu, stoïquement.
Pour tout cet engagement familial et politique que tu as porté, nous te rendons hommage et prions pour que ton âme repose en paix ! Les Timbo, tes parents maternels et les LY, les paternels sont inconsolables pour le vide que tu laisses, dont ils prennent toute la mesure aujourd’hui.
Que leur dire de plus et à tous tes proches parents, amis et connaissances sinon que « la mort », je ne le répèterais jamais assez, avec les merveilleux mots de Stendhal, « puisqu’elle est inévitable, oublions-la ».
Les quatre merveilleux bouts de bois de Dieu que nous lègues et tes arrêts te rendent immortelle.
Repose en paix Kadja Ly !
Avec une pensée pour mon défunt ami et frère Bassirou LY, le plus sympathique de notre groupe de jeunesse.
Djibril Baré, ton petit frère qui te pleure en silence
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IN MEMORIAM - Moulaye Abdoulaye, Communicant, Journaliste…..
Décidément, ces derniers temps, La Grande Faucheuse a décidé de ne plus nous accorder un seul répit ! C’est ainsi que j’ai été cueilli à froid, très tôt ce mardi matin, par la terrible nouvelle de ta disparition, mon frère Moulaye. Je n’ai plus le cœur à écrire. L’encre de ma plume n’a même pas eu le temps de sécher depuis la disparition d’Amadou Ousmane, que je suis contraint de la reprendre. Tu as donc, toi aussi, décidé de nous fausser compagnie, à nous tous, ce mardi, à une semaine, jour pour jour, après Amadou Ousmane, toi aussi cousin maternel du côté des Haidara. Je te parlerai directement parce que je sais que tu m’entends, tellement la complicité est grande entre nous.
Non, Moulaye, dis-moi, toi aussi, que ce n’est qu’un mauvais rêve, puisque ces derniers temps, je n’en vis que de mauvais. Ceux de la disparition de proches parents. Le vrai parent n’est-il pas finalement celui avec qui l’on affronte les vicissitudes de la vie au quotidien ?
Tu veux me dire que ton astre, « Le Soleil », ne brillera plus ? Mais est-ce possible ? Je préfère croire qu’il s’est couché et qu’il se lèvera. Avec ta disparition, « une bibliothèque vient de brûler » puisque Amadou Hampathé Ba, ton Sage préféré l’a dit « un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle. Tu es certes jeune par l’âge, mais vieux, très vieux par ta parfaite connaissance du microcosme politique nigérien de l’avant et l’après conférence nationale souveraine qui a vu naître ton astre qui nous éclaira longtemps avant de s’éclipser inexorablement à l’image de la politique au Niger. Amadou Hampâté Bâ, encore lui, disait : « En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée, qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement…..car ce n’est pas un individu isolé que l’on salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres. » C’est pourquoi, « les bouts de bois de Dieu que tu as semés », tes frères et sœurs, et nous autres, tes frères de cœur sursitaires, poursuivrons ton œuvre.
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IN MEMORIAM : Repose en paix Colonel Moussa Moumouni Djermakoye !
La Grande Faucheuse vient encore de faire son Œuvre ce 19 novembre passé !
Elle vient nous rappeler que nous ne sommes finalement que poussière ou comme le disent les fortes paroles du Poète Ponge, d’« Informes mollusques, foule qui sort dans les rues, millions de fourmis que les pieds du temps écrasent ! ». Qui n’ont finalement pour unique « demeure que la vapeur commune de notre véritable sang : les paroles. Tout n’est que paroles. »
Puisque « les pieds du temps » viennent d’écraser l’un des nôtres, l’un des plus valeureux Officiers de la Nation, le Colonel Moussa Moumouni Djermakoye et que nous n’avons « pour (unique) demeure que la « vapeur commune de notre véritable sang : les paroles ! Et finalement « Tout n’est que paroles. » Alors parlons !
Parlons du Colonel Moussa Moumouni Djermakoye !
Tu fus ce Chef d’Etat-major Général des FAN émérite, qui avait osé refuser « le Fauteuil », Siège à l’origine de tous nos malheurs ;
Tu osas donc rejeter cette Charge suprême pour honorer un Compagnon d’armes aussi valeureux et patriote que Toi, sur qui des « proscrits » (O. Bongo dixit !) venaient de tirer à l’arme lourde, dans le dos, sacrilège suprême dans le code de ton noble métier d’armes ;
Alors même que convives pressés débutaient leur ronde autour de la dépouille pour entamer leur macabre …restau…ration démon…cratique ;
Tu rejetas la ..ration infecte que les proscrits du jour tenaient à te refiler comme part de leur maudite restau…ration dans le but de sceller un pacte de la noble branche des FAN !
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In memoriam : Repose en paix, Maï Manga Thérèse Keïta !
Feu Maï Manga Therese KeïtaThérèse vient de partir ! C’est la formule classique !
J’ai compris tout de suite ! La Faucheuse, l’infatigable vient encore de sévir ! Elle vient de nous prendre Maï Manga Thérèse Keita, appelée affectueusement Thérèse par le tout Niamey….d’une certaine génération.
Thérèse a tiré sa révérence ce mardi 6 février 2018. Dans son lit ! Une grosse perte pour sa famille et pour le pays, tellement cette femme était connue pour sa densité et sa générosité. Une sociologue de haut vol, doublée d’une mère attentionnée. Son combat émérite pour l’émancipation de la femme nigérienne et la scolarisation de la jeune fille ne lui ont pas fait perdre le sens des réalités.
La douleur ressentie par ses proches était aigue et intériorisée. Normal ! La plupart de ces derniers savaient qu’elle avait lutté stoïquement contre le mal qui la rongeait depuis un certain temps.
Quand et où sera-t-elle portée à sa dernière demeure étaient les seules questions ? Nul ne pouvait le dire à l’avance Thérèse était une amazone du dialogue des cultures et des religions.
Ce serait finalement sur la route de Ouallam, et tout le monde était là. Les musulmans plus nombreux que ses coreligionnaires. Les Mai, Garba, Moussa, Louis, Issoufou, Jeanne, Sani, Andilo, Charles, Zeinabou, Mato, Tchiwakétout le monde était là ! Tout un symbole !
Normal : dans sa famille on est tous ou presque intellectuels avérés. Issa, Moise, Yacouba, Marcelle, Ramatou sont connus dans le milieu. Sans compter Michel, le monument parti plus tôt !
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In memoriam ! AMADOU OUSMANE, Communicant, Ecrivain, Poète, Essayiste…..
Couz, tu as donc décidé de me fausser compagnie, ce mardi 16 octobre, toi le descendant de Karhé Tounkara, fils unique de mon célèbre ancêtre, la princesse Guinguirèye, fille du Sarkin Arewa Gagara Toukouyou (1808-1817) de Nassarawa, 3ème Sarkin Arewa de notre Royaume précolonial du Katarma, lui-même descendant de Akazama ARI, prince du Bornou, ancêtre des Arawa. Tu es mon cousin, c’est une certitude.
Je te savais soufrant, mais comment as-tu osé me faire ça à moi, « Couz », toi sur qui je comptais pour assurer la cohésion de notre communauté que les Super Concasseurs de la République avaient décidé de prendre en charge en utilisant ses têtes les plus molles ?
Non Couz, dis-moi que ce n’est qu’un mauvais rêve. Je t’ai connu et pratiqué d’abord comme chroniqueur, et ensuite comme père des célèbres « Propos d’Arbi » du quotidien national, « Le temps du Niger » rebaptisé « Le Sahel » plus tard dont on se délectait dans notre tendre jeunesse. Et plus tard, à travers tes nombreuses œuvres aussi bien littéraires que biographiques. Je n’aurais pas la prétention de citer la totalité de tes œuvres puisqu’il faudrait plusieurs pages. Quand je me suis hasardé à chercher ton nom sur le moteur Google, je me suis retrouvé avec 2 920 000 occurrences. Autant dire, la mer à boire.
Je n’aurais donc pas la prétention de te présenter parce que tu n’es pas à présenter ici au Niger et ailleurs, toi qui a prêté ta plume à des publications internationales les plus prestigieuses. Non Couz, tu n’es pas à présenter, donc je passe à plus concret. Ce que j’ai à dire………….
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In memoriam ! Boukary Adji banquier émérite, l’autre homme du consensus
J’ai reçu en pleine figure la dévastatrice nouvelle très tôt la matinée du jeudi dernier. Je m’étais quelque peu inquiété de sa longue absence mais je me disais qu’il nous reviendrait en pleine forme. A présent il faut se rendre à l’évidence, Boukary ADJI vient de tirer sa révérence ! Une secousse tellurique de grande ampleur venait de se produire dans le microcosme de la finance où il était l’icône incontournable.
L’infatigable Faucheuse qui tourne 24h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365, ne chôme donc jamais, vient une fois de plus de nous surprendre, en arrachant à notre affection, Boukary ADJI, Financier Emérite à la popularité internationale incontestable. Pour moi, l’équation était complexe : comment oser parler d’un homme d’une telle stature, cher à la patrie, dans ces circonstances douloureuses pour sa famille ? Pour me persuader, je me suis rappelé de Henri-Frédéric Amiel, qui a écrit dans son « Journal intime, du 5 février 1849 » : « Sois grand pour parler des grandes choses, patriote pour parler de la patrie. – Chasse de ton sein l'amour-propre, la rancune, les impressions passagères et personnelles ; élève-toi à l'impartialité, à l'objectivité, à la sérénité, avant de prendre la plume ; autrement ta plume ne racontera que les bassesses et les vulgarités de ton cœur. "
Il été déjà dit et écrit, même de son vivant qu’il était Ancien Vice-Gouverneur de la BCEAO, Ancien Ministre des Finances, Ancien Premier Ministre, et jusqu’à sa mort, Vice-Gouverneur Honoraire de la BCEAO et Envoyé Spécial du président de la République (excusez du peu). Ce qui n’a pas été dit ou écrit est qu’il a occupé les postes de Vice-Gouverneur de la BCEAO, de Ministre des Finances et du Plan en même temps que celui de Premier Ministre de Transition en 1996, ce qui ne risque pas d’arriver à un autre nigérien de sitôt.
Prévu à 15 h, finalement intervenu à 16h30, l’hommage rendu à ADJI était plus que sobre. Certainement à l’image de l’homme. Les Autorités n’avaient pas jugé utile de piper un seul mot pour lui rendre hommage, contrairement aux us protocolaires. C’était l’autre façon de lui rendre hommage. Qu’importe ! Il a été Premier Ministre de qui et quand, peu importe, il avait droit aux hommages complets de la Nation qu’il a servi avec loyauté ! Fort heureusement, les mots du Doyen Moustapha DAN BOUZOUA, l’ami de 60 ans de son Damergou natal, ont été concis mais complets pour décrire l’homme et son agir quotidien noble et discret, mais ferme, aux antipodes de certains de nos princes se plaisant à la démagogie insipide. C’est ce que nous avons retenu de l’épisode.
Le consensus devait prévaloir, puisque dans les méandres du marigot politique, peuplé de toutes sortes de prédateurs, on pourrait dire que c’était l’AUTRE HOMME DU CONSENSUS, un Vrai, j’en suis plus que convaincu. A l’instar du feu Colonel Adamou Moumouni Djermakoye (PSA), son devancier, qui avait tiré sa révérence plus tôt ! Non sans avoir réussi à concilier les frères ennemis-amis-ex amis ennemis, futurs ennemis du quart de siècle tumultueux de la scène politique Nigérienne, puisque ç’en est véritablement une. C’est bien pourquoi tous étaient là et se côtoyaient. J’avais tenté, en vain, de lui expliquer qu’il était très difficile, voire impossible, de concilier des protagonistes convoitant le seul et unique Fauteuil moelleux de la république pour lequel eux considéraient que tous les coups les plus tordus et les plus mesquins étaient permis. C’était peine perdue ! Il tenait à son CONSENSUS comme à la prunelle de ses yeux.
Pourquoi le qualifierai-je d’homme du consensus, me diriez-vous ? Parce j’ai observé comme d’autres compatriotes que contrairement aux hommes prétendument homme de dialogue et de parole, aux éternels bras (de fer ?) tendus mais véritablement fermés, lui était convaincu que seul un consensus entre les acteurs pouvait sortir le Niger de l’ornière. Et il l’a couché sur papier glacé dans son œuvre éponyme « Dans les méandres d’une Transition politique »(Ed. Karthala –Janv 1999).
Au prix de sa carrière politique et de toutes sortes d’incompréhensions ! Lui avait choisi de ne pas choisir son camp et prôné sa vie durant le CONSENSUS, ce mécanisme qui sonne creux dans l’oreille de nos politiciens locaux sans lequel pourtant rien de sérieux ne peut se construire, toute sa vie politique durant.
A-t-il eu tort ou raison ? C’est incontestable, le temps semble lui avoir donné raison ? Tout en lui donnant tort. Puisque, dans la pratique, est-il possible d’arracher un consensus entre deux soupirants intraitables dont les cœurs ne battent que pour la même et unique dulcinée capricieuse et volage du village, le fauteuil indivisible à une place, nommée pouvoir, qu’ils ont tous décidé de séduire et conserver éternellement dans leur sillage ? C’est difficile voire impossible. Un pays qui a tenté le consensus intégral, l’a payé cher, et continue d’en payer le prix.
Sur l’ajustement structurel, le taux de croissance, le déficit budgétaire, l’inflation, le taux de change, la mobilisation des ressources internes, ses sujets de prédilection, l’homme, en financier chevronné et averti, avait eu raison, mais était en même temps incompris des hommes politiques pressés de prendre le contrôle de la marmite, même vide….En espérant y trouver du « KAMZO » ou Koussou massa » (fond de marmite en langues locales), qui, dans l’acception populaire du pays le plus pauvre de la planète possède les vertus les plus bénéfiques à leurs consommateurs. Il aurait certainement été comblé par la mobilisation des ressources internes par une pression fiscale appropriée s’il avait jugé les objectifs nobles et si elle était couplée à une suppression des dépenses non essentielles et négociée avec les partenaires sociaux et non imposée par code pénal interposé. Puisque ADJI, était véritablement homme de dialogue.
Le FMI et la Banque mondiale, il y croyait fermement, j’en ai eu des preuves lors de nos débats passionnés, quand il m’arrivait de rendre visite au grand-frère... Le débat sur le FCFA, la lutte contre l’inflation par le ciblage du taux, c’était son dada à propos duquel il ne fallait surtout pas piper mot, au risque de heurter sa conscience d’Economiste Emérite, défenseur acharné de la Zone Franc. Kémi SEBA, l’activiste anti FCFA, ne serait certainement pas le bienvenu chez ADJI, puisque l’homme avait le FCFA chevillé au corps.
Tenez, lors de ma dernière visite au grand-frère au mois de décembre passé, il m’avait longuement parlé de son nouveau-né à paraître, enfanté dans la douleur, auquel il attachait un grand prix. Je veux parler de sa dernière œuvre (la troisième) sur son parcours et les défis économiques de l’Afrique. A-t-il pu la faire paraître ? Si ce n’est pas le cas, ses héritiers s’en chargeront sûrement au grand bonheur de tous.
Mais sans qu’il ne me l’ait confessé, puisque les silences de l’homme étaient aussi parlants que ses brèves paroles, j’ai surtout fait le constat que l’homme du CONSENSUS qu’il était, ne pouvait que souffrir des dérapages comportementaux et verbaux de ses petits frères qu’il espérait voir réunis autour du CONSENSUS qu’il appelait de tous ses vœux.
Mais qui ont fermement décidé de ne pouvoir s’entendre sur …rien du tout…. Sauf à se chercher des poux sur leurs crânes rasés sur lesquels aucun germe de Consensus n’a une chance de pousser.
Un HOMME DU CONSENSUS, un Vrai HOMME DU CONSENSUS post conférence nationale, peut être le dernier, puisque la dictature a fini par s’installer, vient de nous quitter.
Notre seule consolation : Boukary ADJI a véritablement rempli son contrat sur terre….Sans jamais courber l’échine.
On ne le répètera jamais assez que le Poète Ponge disait des hommes qu’ils ne sont que d’« Informes mollusques…(des) millions de fourmis que les pieds du temps écrasent ! ».
Que ceux qui en doutent encore se ravisent ! Nous ne sommes que poussière ! Et nous retournerons poussière !
Allah (SWT) a dit : « Ô fils d’Adam ! Sache que ce que tu construis est voué à la ruine, que ta vie est vouée à la ruine, que ton corps est voué à la terre et que ce que tu amasses est voué aux héritiers. Ainsi le bien-être bénéficie aux autres et à toi incombent les comptes que tu dois rendre ainsi que les châtiments et les regrets. Ton seul compagnon dans la tombe est ton œuvre ». (Hadith qodsi)
Assurément Boukary ADJI, un homme de consensus qui a accepté de cheminer avec des boutefeux de tous bords, au nom du consensus, savait que nul ne pouvait échapper à la Faucheuse et il s’y était préparé ! Nous en sommes certains.
ADJI restera éternel grâce à ses œuvres sur terre !
Repose en paix, grand-frère Boukary ADJI !
Djibril Baré
Ancien cadre de la BCEAO
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In memoriam ! Issoufou Bachard, Diplomate émérite et homme politique engagé
J’ai appris la triste nouvelle avant-hier mardi en début de soirée. Issoufou Bachard vient de tirer sa révérence !
L’infatigable Faucheuse vient de nous surprendre encore. Comme toujours. Issoufou Bachard, diplomate aguerri, ancien Secrétaire Général du ministère des Affaires Etrangères, ancien ambassadeur du Niger en Libye, Président Fondateur de l’ADP–Zumunci, Homme politique de premier plan, clairvoyant, n’est plus, est-ce possible ? Tant l’Homme était présent dans nos esprits. Non pas par des discours insipides auxquels personne ne croit, mais par son courage et sa clairvoyance.
Un LION, un Vrai, vient de tirer sa révérence !
Pourquoi un lion, vous me diriez-vous ? Parce que contrairement aux forts en thèmes, qui courbent l’échine quand il faut croiser le fer, lui, avait le courage de ses opinions et osait défier les vendeurs de chimères. Au prix de sa vie et de toutes sortes d’épreuves !
Sur les conséquences de l’agression programmée de la Libye en 2011, son sujet de prédilection, l’homme, en diplomate chevronné, avait eu raison avant tout le monde. Il avait prévenu : la Libye est une boite de Pandore.
Pour justifier la mise en place du Comité de soutien à la Libye en vue de soutenir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi face à ses bourreaux aux agendas cachés, il avait prédit dans un entretien au journal « Le Républicain » d’août 2011 ": « Je pense qu'il n'y a aucune explication valable qui puisse justifier ces bombardements….Notre conscience nous gronde, parce que nous sommes déçus par le silence de certains dirigeants africains. »
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In Memoriam ! PIERRE NIGNON, Ancien Lycéen, Ancien Banquier du développement, discret et efficace
17 jours déjà que Pierre Nignon, Pierrot pour nous ses familiers, nous a quittés, et un silence tombal accompagne sa disparition ! Pas trace d’un témoignage écrit émanant d’un de ses nombreux admirateurs, à qui il aura donné des tranches de vie de bonheur, moments mémorables de la vie, qui lui donnent finalement le mérite d’être vécue. Un malaise indicible suinte, même si nous sommes dans la pire société de l’oralité.
J’avais décidé de prendre un peu de recul par rapport à l’écriture. Mais Winston Churchill avait prévenu : “L’écriture est une aventure. Au début c’est un jeu, puis c’est une amante (Astaghfiroulah !), ensuite c’est un maître et ça devient un tyran.” Etant sous l’emprise du tyran….je m’y essaie à nouveau. A Ecrire pour mon grand frère Pierrot, qui le mérite amplement de la part des anciens lycéens que nous sommes, un témoignage de fraternité sincère. Ecrire pour combler les absences des amoureux du lycée que sont les Daré Nouhou, Handou, Ali, Amadou, entre autres…
Je l’ai dit et redit, ces derniers temps l’incontournable Faucheuse tourne à plein régime et n’accorde plus aucun répit à notre génération. L’étau se resserre. Rien à faire, il faut préparer son baluchon.
Elle vient une fois de plus de nous surprendre, en nous arrachant un autre banquier en la personne de Pierre Nignon, Economiste discret mais efficace. Encore un ancien du Lycée National d’antan (actuel Lycée Issa Korombé), pépinière de la jeunesse prometteuse d’après les indépendances.
Sitôt la terrible épreuve encaissée, le seul dilemne pour nous autres, sursitaires de l’impitoyable Faucheuse, était de savoir ce qu’il y’avait lieu de faire pour celui d’entre nous sur lequel son choix venait de se porter. En attendant bien entendu notre tour ? A part de l’accompagner à sa dernière demeure, la moindre des choses.
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In memoriam ! Saidou Sidibé, l’ex opposant modéré et argentier commode
Nous ne savons décidément plus à quel Saint nous vouer. La Faucheuse s’acharne sur notre génération et ne fait pas dans la dentelle. Apparemment les Economistes constituent son plat de résistance favori puisqu’après ceux qui nous ont quittés les mois derniers, c’est le tour de Saidou Sidibé, premier président de la Cour des Comptes, d’être arraché à notre affection ce jeudi 30 août 2018. Celui-là même, qui, d’une des voix les plus autorisées de la République, « a durant toute sa vie servi son pays avec loyauté, abnégation et dévouement ».
En la circonstance, comme Michel-Ange, " j'écris seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur », douleur ressentie lors de la perte de toute ancienne connaissance, a fortiori d’un homme de valeur comme Saidou Sidibé, que j’ai eu à côtoyer pendant la moitié d’un siècle (excusez du peu).
Bien sûr que je ne me hasarderais pas à parler du militant du Tarrayya, même si tu fus un ancien camarade, puisque des voix plus autorisées l’ont fait.
Je me contenterais simplement de parler du Niamaizé, plus précisément de Sassi, de ton petit nom, ressortissant du vieux Maourey, ou plus précisément de Deizeibon (sur les petits puits), ce village historique de Niamey dont les fondateurs seraient des Maouris, arrivés vers la fin du 19ème siècle, s’installèrent sur la rive du fleuve à côté d'un arbre « Nia » ou au bord du fleuve (me), ce qui donnera le nom au village Niamey. Alors dis-moi, est-ce un hasard si tu es allé choisir Hadiza, ta douce moitié dans une famille honorable de ce terroir originel ? Dieu, on le sait, ne fait rien au hasard.
Sassi, tu étais donc un Niamaizé pur jus, c’est pourquoi la morgue de l’hôpital national de Niamey était noire de monde. Je parlerai également de ce membre de ces mythiques groupes de jeunes en vogue dans les années 70 dont j’ai assidûment fréquenté les soirées dansantes en compagnie de ton cher cousin, le jeune et brillant surdoué Issoufou Sidibé (paix à son âme), cet ami d’enfance arraché très tôt à notre affection à la fleur de l’âge. Notre groupe d’amis à nous s’inspirera plus tard de celui des grands frères. Depuis, Sassi a toujours gardé cette proximité en dépit des vicissitudes des quatre décennies de coexistence.
L’hommage prononcé le vendredi dernier par Hassoumi Massaoudou, ministre des Finances au nom de la République et de tes camarades est largement mérité par toi dont la longue et riche carrière fut entamée dès 1979, dans la haute administration de ton pays. Surtout quand le ministre fit l’aveu : « Nous pleurons tous un homme d’une exquise courtoisie, un homme aimable, un homme discret, loyal, honnête, bref, un homme bon….Tu as accompli ces hautes missions avec rigueur, compétence, loyauté et honnêteté, …Saïdou Sidibé était perçu comme la tête pensante, mais également l’homme-orchestre du Programme de la Renaissance, pilier fondamental de la gouvernance du Président Issoufou….». Pour une fois, tous bords confondus, nous fumes d’accord avec Massoudou. Ton cursus confirme les propos du ministre, puisque les postes de Président du conseil d’administration de l’Office des postes et télécommunications (1989 à 1997) etde la Banque commerciale du Niger (BCN) de 1996 à 1997,de membre du comité national du crédit de la BCEAO (1992 et 1999), puis de vice-gouverneur de la Banque Africaine de Développement de 1997 à 1998, ont été tous occupés au-delà de la période de gestion du pouvoir par ton parti, le PNDS Tarreyya. Ton refus de la haine, de la rancune et de l’insulte publique engendrés par une démocratisation mal assimilée, est reconnu de tous les adversaires de ton parti politique, même dans les périodes d’adversité les plus intenses. J’ai fouillé et cherché dans tous les médias trace d’une quelconque insulte ou d’un mot déplacé à l’endroit d’un adversaire politique de ta part, mais mes recherches sont restées vaines jusqu’à ce jour vaines. C’est pourquoi, même quand ton premier passage comme ministre des finances dans le gouvernement de transition d’avril à décembre 1999 dans les conditions que l‘on sait, assurément l’une des missions les plus périlleuses, confiée à toi par ton parti, personne ne t’en tiendra rigueur. Tu te devais d’assurer « la part du lion », ton employeur à qui tu ne pouvais rien refuser ».
De ta carrière d’Economiste qui nous lie tant, nous retenons de l’invitation lancée en 1999 au Professeur Moustapha Kassé, Président de l’Ecole de Dakar, ancien Directeur du CREA (Centre de Recherche en Economie Appliquée)de Dakar, qui fut notre encadreur, que Sassi était plutôt un socialiste libéral cheminant avec des socialistes, par nécessité. Winston Churchill, célèbre homme d'État britannique, conservateur, qui ne portait pas les socialistes dans son cœur avait dit que « Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable. » On ne pourrait jamais en dire autant de Sassi qui savait ce qu’il voulait, lui qui n’a pas hésité à jeter l’éponge quand les indicateurs économiques ont viré au rouge et qu’on lui avait intimé de dire qu’ils sont verts.
De ce que nous retenons de l’homme, c’est surtout qu’il a été en phase avec l’humoriste Mamane qui dit « si tu ne veux pas qu’on insulte ta mère, n’insulte pas celle du voisin d’en face ». D’où ta courtoisie légendaire.
Mais de ta disparition, nous retiendrons tout de même que la leçon de la Grande Faucheuse a préféré attendre que l’autre, qui, pour tous les yuans du monde, n’aurait pas souhaité rater les obsèques du camarade de 30 ans que tu fus, atterrisse sur un autre continent, pour t’emporter le lendemain.
Le désarroi profond dans lequel ta disparition a plongé les Barkiré, tes cousin(e)s maternels, comme paternels et tes amis de toujours et ceux de notre Fada Marthé, traduisent ton profond humanisme et ton attachement à la famille et à l’amitié. Tu étais l’un des rares camarades, nous témoignons, à savoir mettre la patrie et la fraternité au-dessus de ton parti.
Hadiza, ta digne épouse, inconsolable et tes enfants Ahmed, Aissa et Halima, que tu as su façonner à ton image, sauront te rendre immortel.
Repose en paix, Sassi !
Djibril Baré
Un Socialisant du Nouveau marché
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IN MEMORIAM « La femme est le rayon de la lumière divine…Elle est Créatrice, faudrait-il dire. Ce n’est pas une Créature. » (Djalal al-Din al-Rumi 1207- 1273) : Merci Docteure Aissata Kané Moumouni ! Merci !
40 jours déjà que tu nous as quittés ! Qu’il tourne vite le chrono ! Il semble qu’il en est ainsi quand s’approche l’échéance, le rendez-vous inévitable redouté par tous ! Tu es en effet partie, ce 21 juin 2021, comme tu as vécu, c’est à dire dans la plus parfaite discrétion, celle qui caractérise les scientifiques de ton niveau, peu portés sur les choses de la vie. Dès lors, que pouvait faire d’autre, le frère cadet du Président BARE (Paix à son âme !), que rendre un hommage plus que mérité, à toi qui lui auras offert, en tant que première femme nigérienne, Ministre d’Etat chargée de l’Education Nationale, la LOSEN ou Loi d’Orientation du Système Educatif National, la plus grande réalisation de son bref passage à la tête de l’Etat ? Cette loi, encore en vigueur aujourd’hui, 23 ans après sa disparition, qui aura fait, de l’avis de tous, sa fierté et celui de sa descendance, cette loi. Qui d’autre pouvait concocter une telle loi, de loin, la plus prospective de l’ère démocratique, dans un laps de temps aussi court et la vendre aux syndicalistes teigneux du Niger, si ce n’est l’une des éducatrices la plus respectée dans notre pays, que tu étais, et l’épouse d’un des plus grands scientifiques respectés d’Afrique, qui plus est, ancien président de la FEANF ? Ta thèse de Doctorat en mathématiques soutenue, dès 1983 intitulée, « Étude de quelques problèmes pédagogiques et linguistiques concernant l'enseignement des mathématiques au Niger (Université Paris 7), te prédisposait à un tel exercice. L’estime réciproque et le capital de confiance acquis lorsque, onze années plus tôt, en 1987, tu avais été Secrétaire d’Etat à la Santé Publique et aux Affaires Sociales, chargée de la Condition Féminine, tandis que le Président BARE en était le Ministre titulaire, ont fait le reste. Est-ce pour toutes ces raisons qu’au moment prendre sa décision, le 26 novembre 1997, jusqu’à la dernière heure, il tenait à faire de toi, la toute première (et unique) femme premier ministre au Niger (à l’époque de toute l’Afrique de l’Ouest) ? Je m’en souviens, comme si c’était hier, seules, certaines pesanteurs sociales l’en avaient dissuadé.
Du reste, pour toutes ces raisons, avais-je le droit de me taire dans une telle circonstance ?
J’écris donc pour ma grande sœur Aissata Kané Moumouni, ce, sans courir le moindre risque, puisque la considération que je tiens à te manifester, s’inscrit dans la droite ligne de " l'hommage rendu à une vie tenue pour irréprochable ", selon les mots d’Henri-Frédéric Amiel.
Puisque "l'art d'écrire correctement est inséparable de l'art de parler correctement. "(Quintilien), je me permets de prendre le risque de te rendre cet hommage par l’écriture en espérant rester dans le juste.
J’écris également sans risque d’être démenti, en affirmant que, toute ta vie durant, tu as été guidée par la même célèbre devise que le Professeur Abdou Moumouni Dioffo (Paix à son âme !) qui t’a précédé dans l’au-delà, trois décennies auparavant, à savoir, « Aime (M), Souffre (S), Potasse (KOH ». En effet, dès l’annonce de ta disparition, le mois dernier, je me suis rappelé les mots exacts prononcés lors d’une allocution prononcée à Niamey, le 5 mai 1988 à l’occasion de la présentation officielle du diplôme et de la médaille d’or qui lui avait été décernée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle : « Quand j’étais en maths spéciales à Paris, il y avait une devise encadrée de façon permanente au tableau A. S. KOH qui, traduit du jargon qui était le nôtre, signifiait : « Aime (M), Souffre (S), Potasse (KOH), (ce dernier terme désignant la formule de l’hydroxyde de potassium). L’amour est évidemment une composante de la vie d’un homme ; de même, la souffrance et le travail (potasser signifie travailler). » (Salamatou Doudou, in Biographie du Professeur A. M. D.). C’est dire que vous vous êtes aimés, vous avez souffert ensemble, tous les deux, et vous avez potassé tous les deux. Pour vous faire une place au soleil. Pour faire du Niger, votre pays, une place au soleil, par le soleil, la ressource dont il est le plus doté au monde, 12 h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365.
Le Professeur Abdou Moumouni Dioffo, né un mois de juin 1929 à Tessaoua (Niger), premier agrégé de sciences physiques de l’Afrique francophone, fut l’un des plus grands spécialistes des énergies alternatives reviendra sur ses pas à Tessaoua pour scelleruncontrat à vie avec la mathématicienne Emérite du Niger que tu as été. Quoi de plus normal ? On pouvait pour ainsi dire, sans aucun risque de se tromper, que le Professeur avait trouvé chaussure à ses pieds. Et pour cause, quel homme est devenu grand sans être épaulé dans son ascension, par une grande Dame ! L’adage ne propose-t-il pas que « derrière chaque grand homme se cache une grande Dame » ? Le fameux adage se vérifiera une fois de plus avec votre union. Amoureux du soleil, cette boule constituée d’hélium et d’hydrogène, sans laquelle, toute vie serait impossible sur terre, à laquelle il aura consacré toute sa vie professionnelle et ses recherches, tu étais, à ses côtés, condamnée à adorer le soleil et ses vertus. Si les autorités successives de notre pays l’avaient bien compris, le Niger aurait vécu de son soleil, aurait exporté l’énergie pendant les milliards d’années que durera sa vie d’ici son extinction. Avec ses recherches et son projet de Centrale Solaire à Concentration (CSP), plus que compétitif dans la production d’énergie, notre pays le Niger, le plus ensoleillé du monde, en vertu de la thèse Ricardienne de l’avantage comparatif de la spécialisation qui devait régir le commerce international, aurait depuis longtemps escaladé, au moins deux paliers sur les cinq constituants la Pyramide des besoins de Maslow. Au coût plus que compétitif de l’énergie solaire par concentration en son temps dans la sous-région et des grands pays voisins, la loi des débouchés de l’Economiste Jean Baptiste Say allait faire le reste. Notre soleil s’exportant, on y vivrait bien au Niger, puisque l’eau, facteur limitant de notre agriculture et de notre élevage, existe en abondance dans notre sous-sol et n’attend depuis fort longtemps que l’énergie pour véritablement assurer notre autosuffisance alimentaire.
Ainsi, en tant que mathématicienne Emérite, tu es pour nous autres une philosophe, une vraie philosophe, ce terme venant du grec ancien philein : « aimer » et de sophia, « sagesse » ou « savoir », et signifie donc littéralement : « l'amour de la sagesse »,... C’est pour cette raison, que sur la porte de l’école de philosophie créée par Platon, l’un des plus éminents philosophes, il avait été inscrit « Nul n'entre ici s'il n'est géomètre » ? Epouser « c’est prendre la forme de », c’est pourquoi, tu avais eu à cœur de concrétiser votre grand projet éducatif commun, le tien et celui de ta moitié, le Professeur Abdou Moumouni Dioffo, dont tu avais repris le fil conducteur, à savoir, accueillir à l’école toutes et tous, enfants handicapés comme les autres, et faire de la place aux côtés de l’enseignement académique à l’apprentissage et à l’acquisition du savoir par l’expérience, par la pratique.
Je me souviendrais de la toute première fois que j’avais accompagné mon frère et ami, mon professeur de la vie (au sens de Hampâthé Ba, à savoir, ce qui ne s’apprend pas à l’école), Oumarou Ali Beidi, dit Alzouma (Paix à son âme !), pour franchir votre portail, le portail de la maison la plus scientifique du Niger. C’était pour ravir ta nièce Zarra, « pour le meilleur et pour le pire », mais plus pour le meilleur que le pire. Nous nous étions tous les deux préparés, mon ami Alzouma et moi, pour l’occasion, c’est-à-dire au cas où le passage au tableau noir pour des tests de niveau en mathématiques devenait obligatoire, pour détenir le visa d’entrée : équation du 2è degré à deux inconnues, intégrale double, démonstration des séries de Cauchy et ou de Rieman, trigonométrie, programmation linéaire, etc…..Mais fort heureusement, il n’en a rien été….Nos passages au Lycée National, dans des séries scientifiques, puis à l’Université y étaient sans doute pour quelque chose. Nous lui passerons, à ta nièce chérie, la bague au doigt, et seule la mort l’a séparée, il y’a quelques mois de mon frère et ami.
J’ai mesuré la souffrance de tes deux héritières, mes sœurs Amina et Marina, en évoquant les mots de Guy de Maupassant, qui a dit qu’"On aime sa mère presque sans le savoir, et (qu’) on ne s'aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière" ? Et par-delà la souffrance de tes enfants, celle de vos proches à tous les deux, ta moitié et toi, celle de la Nation entière, d’autant plus que, le sage Amadou Hampâté Bâ, dans « l'enfant Peul », l’a dit, « …la mère est considérée comme l'atelier divin où le créateur travaille directement, sans intermédiaire, pour former et mener à maturité une vie nouvelle. C'est pourquoi, en Afrique, la mère est respectée presque à l'égal d'une divinité. » En tant que mère, tu avais, selon les révélations du même Sage, soit deux sens de plus que l’homme qui n’en a que neuf. Une mère, doublée de la première Docteure en maths, fondatrice d’une école, c’est assurément une grosse perte pour le pays. Surtout par ces temps où, depuis près d’une décennie notre pays, le Niger, faute d‘avoir adopté et mis en œuvre ta LOSEN, passe pour le plus grand LOOSER, c’est-à-dire le dernier pays au classement mondial de l’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD. Espérons que ton départ provoquera l’électrochoc salutaire sur les princes qui nous gouvernent pour nous sortir du cauchemar.
Ta vie plus qu’accomplie devrait agir comme un puissant sédatif, pour atténuer l’immense douleur ressentie par ta perte, et celle plus lointaine du plus que regretté Pr Abdou Moumouni Dioffo, qui, fatalement, refait surface, à chaque évocation de la centrale électrique diésel de Gorou Banda, la souffrance ressentie, je suppose par toi-même, de ton vivant, par tous les amoureux de la science que nous sommes, de même par tous les disciples de ton défunt époux, qui a été, restera encore le plus grand scientifique de notre pays, voire, de l’Afrique, ceci, aussi longtemps qu’il n’aura pas un remplaçant à son statut de chercheur Emérite qui fait notre fierté commune. Cette centrale, a été ressentie comme une seconde mort par nous-même, ainsi que ses plus proches disciples, puisque, paraphrasant Winston Churchill, je dirais que "la politique ou la science est plus dangereuse que la guerre... A la guerre, vous ne pouvez être tué qu'une seule fois. En politique, ou dans les sciences, plusieurs fois." L’inconsolable Docteur Albert Wright, le plus proche disciple et héritier du Pr A.M. DIOFFO, ne me démentira certainement pas !
A tes enfants Amy et Marina, tes frères et sœurs Boukari, Ai dite Oumbou, Souleymane et Zeinabou, ta nièce Zarra, ta belle-sœur Malka, ton beau-frère Ibrahim, un ami, ainsi que tous les autres que je n’ai pas pu citer et dont je demande l'indulgence, je présente à nouveau mes très sincères condoléances et leur demande d'être fiers de tes œuvres accomplies sur terre pour le bonheur du peuple Nigérien.
Je partage votre douleur, mais il se trouve que la mort n’a pas de remède. Et « la mort », je ne le répèterais jamais assez, je la perçois, à travers les célèbres mots de Stendhal, « puisqu’elle est inévitable, oublions-la ».
Repose en paix, grande-sœur Aissata Kané Moumouni !
A Niamey le 30 Juillet 2021
Ton petit frère Djibril Baré
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In memoriam MOHAMED BEN OMAR, fils de Gouré : Une grande voix s’est tue : la scène politique nigérienne perd un acteur inégalable
Dans l’une de ses toutes dernières déclarations officielles, notre défunt Ministre en charge du travail nous exhortait à « ne pas prendre à la légère » le COVID-19, en expliquant que « c’est une réalité palpable, c’est mortel, ça tue ! ». Il était loin de s’imaginer que cette maladie l’emporterait lui-même.
Maudit VIRUS A LA COURONNE ! Tu t’acharnes sur les hommes politiques du Niger. Après Mahamane Jean-Philippe Padonou, Président du parti « Convergence pour la Démocratie et le Progrès », C.D.P.-Bikhum Marhaba, Conseiller spécial à la Présidence (compagnon du Lycée National de Niamey), le Ministre Mohamed Ben Omar de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Président du Parti P.S.D.-Bassira, a été l’une de tes nombreuses victimes.
BEN était mon concitoyen de Gouré et mon cadet. Il me vouait respect et considération et m’appelait toujours « grand-frère ». En effet, il était né en 1965, l’année où je réussissais mon C.E.P.E. et mon entrée en 6ème à l’Ecole Primaire de Gouré, alors dirigée de main de maître (au propre et au figuré) par mon regretté tuteur Allélé Elhadj Habibou, feu Hassane Saliah étant le sous-préfet, mon grand-frère Adou Adam (premier époux de ma grande-soeur Aïchatou Ben-Wahab), son adjoint, tous deux militants constants et inébranlables du P.P.N.-R.D.A.
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In Memoriam Oumarou Ali Beidi, Dit Alzouma : Adieu l’ami et frère de 50 ans et plus !
Né un vendredi 17 juin 1955 et rappelé à Dieu dans la nuit du vendredi 8 mai 2020, Alzouma, déclinaison de Aldiouma, nom donné aux peulhs nés ce jour Saint de notre religion. C’est dire que tu mérites véritablement ton nom Alzouma.
« Vivre sans amis, c’est mourir sans témoins », disait Georges Herbert. Pris sous cet angle, Alzouma Ali Beidi tu ne manqueras certainement pas de centaines de témoins qui étaient autant d’amis pour toi. Donc, autant le dire tout de suite, je ne serais qu’un témoin parmi des milliers d’autres. L’amitié, tu étais passé expert dans l’art de la nouer, la cultiver et l’entretenir. Comment tu t’y prenais ? Je dirais pour ma part que c’était naturel chez toi. Comme Mère Teresa, pour toi, Alzouma, "le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés". C’est pourquoi, toute ta vie durant, tu t’es efforcé à cultiver l’amitié et la fraternité autour de toi. Tu as été, j’en témoigne, le ciment de plusieurs groupes d’amis qui, sans toi, n’auraient peut-être jamais pu se fréquenter, à plus forte raison tisser des liens d’amitié. Ton statut de prince de sang de père et de mère n’était sans doute pas étranger à cette générosité extrême.
C’est pourquoi, nous qui sommes restés dans le cercle de tes amitiés des décennies durant, nous confessons que nous venons tous de subir une très grosse perte avec ta disparition, Oumarou Ali Beidi, ou simplement Alzouma pour nous tes frères et amis d’un demi-siècle. Une amitié qui s’était perpétuée dis-je, un demi-siècle durant, jusqu’à cette nuit du vendredi jour Saint de notre religion que tu as choisi pour tirer ta révérence.
C’est dire que nous ne nous reverrons plus les vendredis à la Fada près de la mosquée du Nouveau marché, notre lieu de rencontre habituel.
J’ai été cueilli à froid, très tôt ce vendredi 08 mai, par la terrible nouvelle de ta disparition, toi Alzouma Ali Beidi, l’ami et le frère. A vrai dire, j’ai tout de suite été pris de doute la veille par le silence du corps médical, après t’avoir aperçu inanimé à travers la vitre de la salle de réanimation de l’Hôpital de Niamey, tout juste quelques heures avant le moment fatidique. Il me fallait donc savoir décrypter ce lourd silence parlant. J’ai été plus édifié encore quand j’ai trouvé assis dans la cour de l’Hôpital Massaoudou, Amadou Hadari, Himou Courmo, Dioffo, ta garde rapprochée, celle-là même qui il y a quelques semaines était de la fête du Hottungo de l’Association Kawtal Waafakey à Birni (Bayero), ta ville natale fétiche. Cette ville que tu m’as fait tant et tant de fois visiter, presque tous les week-ends dans les années 70, avec cette traditionnelle randonnée sur la colline …Et de me remémorer nos causeries interminables, adossés au mur de la poste supervisée par le père Hassoumi, faisant face à l’avenue principale en face du Palais du chef de canton, à l’époque ton oncle d’abord, et par la suite ton propre père. Tu nous (puisque Massoudou était de la classe), assurais tes cours magistraux sur la vie, pour lesquels tu étais largement en avance sur ta génération. Je mesure toute leur importance, puisque le Sage Amadou Hampathé Ba l’a dit : «…l’école donne des diplômes, mais c’est dans la vie qu’on se forme ». C’est pourquoi, je t’ai toujours appelé secrètement « Professeur ». Tu étais une encyclopédie vivante avec une mémoire d’éléphant.
Je te suis donc plus que reconnaissant d’avoir sorti de la solitude, l’adolescent orphelin timide que j’étais en me communiquant ta légendaire joie de vivre, et en me léguant tes amitiés si précieuses, les seules qui me servent encore aujourd’hui. Depuis le milieu des années soixante, quand nos chemins se sont croisés, dans un premier temps à l’Ecole Neuve garçons, puis plus tard, autour de nos frères et sœurs et d’un cercle d’amis, dès lors, nous ne nous sommes plus quittés.
Pour paraphraser à nouveau le prolixe Communicant Domingo Mané, «Alzouma, tu as traversé le fleuve de l’éternité, sans même te retourner... Avais-tu vraiment le choix ? Pouvais-tu transgresser les règles du jeu, là où la Meilleure des créatures (PSL) n’a opposé aucune objection à l’appel de la Miséricorde. Le décret au sceau indélébile tombe comme un couperet. Il est écrit qu’il en serait ainsi jusqu’au jour où la natte de la terre et le voile des cieux seront définitivement pliés….Tu peux, à présent, regarder le monde des mortels avec amusement. Un monde où l’illusion d’être éternel accompagne, au quotidien, nos faits et gestes, avec en prime la vanité de ceux qui sont au sommet de la pyramide de Maslow. »
Ainsi, comme à mon habitude, j’essayerais, comme l’Ecrivaine, Brigitte Hue-pillette le recommande, le dernier sédatif, puisque comme elle, « L’écriture est mon combat, mon refuge, mon remède, ma guérison, mon filtre magique,…mon miroir magique ».
Alzouma Beidi, tu as été un être plein de chaleur et de joie de vivre, c’est pourquoi notre douleur est grandement justifiée.
Je te certifie qu’ils étaient tous à ton domicile, ce vendredi matin : Mamadou Ly, Hassane Mossi, Kimba Garba, Hamani Hima, Himou Courmo, Issoufou Diamballa, Boureima Béro, Ali Issa Maiga et les autres …..Adam Dan Maradi, Massoudou, Alkache Alhada, Hama Altiné, Maikoudi, Hassane Chékou Koré, Kabirou Alzouma, Boubé Soumai, Hamoudi, Aoudi, Mamoudou maiga, Seydou Amadou, Hamidou Mossi, le grand-frère et ami, Lolo, Boubé Hassane le cousin et descentaines d’autres auprès de qui je m’excuse d’avance....mais ils étaient tous là. Même ceux que j’avais peine à reconnaitre du fait du port d’un masque facial imposé à eux par le vilain virus qui terrorise le monde et pourrit notre existence. Seuls manquaient à l’appel Ousmane Hamani Lossa installé à Maradi, Djibril Hanounou en poste à Abuja et Bassirou Ly, Moustapha Moumouni et Ibrahim Alassane, partis plus tôt pour le voyage éternel.
Toute la Bande des « Teen-agers », « Teens » pour les intimes, était présente pour te dire au revoir. Au revoir, puisque nous serons tous, tôt ou tard, du voyage pour te rejoindre. Je me garderais de citer nos sœurs qui étaient à nos côtés dans cette formidable entreprise qui sont devenues d’honorables grand-mères. Mais que les uns et les autres se rassurent, les soirées à l’époque débutaient à 8H et se terminaient tout au plus à minuit. Il n’y avait ni télé, ni lecteur MP3 - 4, ni portable, encore moins Facebook, Twitter ou WhatsApp. C’était le vinyl…
Notre amitié, j’en tire le bilan aujourd’hui. Tel un roseau, elle a plié, mais n’a jamais rompu, malgré les vicissitudes de la vie politique de ces dernières décennies qui ont, hélas, sonné le glas de tant d’amitiés, voire, ébranlé des parentés solides...La politique, après les années 90, était devenue subitement un jeu moins noble. Un jeu dangereux qui impliquait de choisir son camp, exercice périlleux quand on sait que tout choix impliquait nécessairement un renoncement. J’en sais quelque chose, puisque tu en as véritablement souffert. Nous en avons tous les deux souffert. C’est pourquoi, notre amitié a résisté à l’épreuve du temps.
Je ne le répèterai jamais assez, nous étions des adolescents imprégnés de joie de vivre de ces années 60-70, et de l’amitié vraie, de la solidarité vraie, qui nous étaient offertes sur un plateau d’argent. Ces années d’avant « la politique » où les rapports étaient sains, ces années, où Niamey avait sa « Petite forêt » à l’orée de laquelle nous restions à converser, de longues heures durant quand tu me raccompagnais à l’internat du Lycée National !
Tu n’as pas été surpris puisque le Sage Amadou Hampâthé Bâ, encore lui, t’avais prévenu dès ta naissance : "tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant, quoi que tu fasses". Je n’ai pas été surpris que la Grande Faucheuse t’aie fixé ce rendez–vous fatal aux portes de Birni. Elle avait la certitude, cette vilaine, qu’elle ne pouvait pas te manquer.
Pour finir, je ne me lasserai jamais, à propos de la mort, de rappeler pour nous autres sursitaires les mots de Stendhal : « Puisqu’on ne peut l’éviter, oublions-la !».
Nous nous joignons à Zarra, ta douce moitié, à l’hospitalité légendaire, tes enfants Aissa dite Mamy, Hadiza dite Coubra, Mamane Bello, et Akilou pour prier pour le repos éternel de ton âme au paradis !
Nos deux grandes sœurs Aissa dite Issa et Aissa sauront, j’en suis sûr, nous pardonner nos dérapages contrôlés, dont nous avions seuls le secret.
Repose en paix Alzouma, le frère/ami de 52 ans !
Djibril Baré
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Inauguration à Zinder par le Président de la République de la centrale électrique diesel de 22 Mégawatt : Pour l’autosuffisance énergétique et le développement de la région
Le Président de la République, SE. Bazoum Mohamed est en visite de travail depuis hier dans la région de Zinder. A son arrivée à l’aéroport international de Zinder, le Chef de l’Etat a été accueilli par le Gouverneur de la région, ainsi que les responsables administratifs, les chefs coutumiers et les populations qui ont effectué une mobilisation des grands jours pour rendre un hommage mérité à leur hôte venu inaugurer la nouvelle centrale électrique de la ville. Sur le site de la centrale Nigelec II de Zinder, lieu de la cérémonie d’inauguration, c’est un aéropage d’invités qui a ovationné l’arrivée de SE. Bazoum Mohamed. Le décor étant planté, la cérémonie riche en son et en couleurs a démarré.
Dans son allocution à la cérémonie d’inauguration de la nouvelle centrale, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, a rappelé qu’en avril 2020, le Président de la République de l’époque SE. Issoufou Mahamadou avait inauguré sur le site Nigelec Goudel de Niamey, la centrale diesel de 89 MW construite par ISTITHMAR et qui contribue depuis à la couverture de 30% de la demande en énergie électrique de la capitale. Il a ajouté que la fourniture de l’énergie électrique en quantité et en qualité à toutes les populations de notre pays constitue une des priorités du Programme de renaissance III. «Aussi mon département ministériel est pleinement engagé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’accès à l’électricité (SNAE) qui vise à faire passer le taux d’électrification actuelle de 20% à 80% à l’horizon 2035, avec un objectif intermédiaire de 40% en 2025», a-t-il souligné.
Il faut dire qu’un vaste portefeuille de projets sur l’ensemble du territoire national, et qui englobe tous les segments à travers les extensions et les renforcements des réseaux électriques des villes déjà électrifiées ainsi que l’électrification rurale est en cours d’exécution au niveau national. Il se traduit par la construction d’une centrale solaire de 30Mw à Gorou Banda qui sera inauguré le 2 avril 2023; la construction en cours de la centrale hybride solaire-diesel de 25 Mw d’Agadez dont l’inauguration interviendra avant la fin de l’année 2023; et les travaux en cours de l’hybridation des centrales situées dans 15 des grandes localités isolées de pays (Bilma, Dirkou, Iférouane, Fachi, Ingall, Timia, Tillia, Telemcess, Ayawane, Banibangou, Dingazi et Tarbiyat) ; la construction de centrales de 20 Mw à Maradi, 10Mw hybride à Diffa et 10Mw hybride à Dosso ; les travaux de construction de la ligne d’interconnections 330kv Nigeria-Niger-Burkina-Bénin; les extensions des réseaux dans toutes les localités déjà électrifiées et l’important volet Electrification Rurale.
L’hybridation est une belle opération qui permet aux localités concernées de passer d’une fourniture électrique de 12 heures par jour à une desserte H24. Elle est combinée partout avec des extensions du réseau de distribution pour assurer un taux de couverture d’au moins 75% de la localité.
Selon le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou, les efforts de mobilisation des ressources se poursuivent et les résultats de la récente Table Ronde de Paris sur le financement du PDES 2022-2026 confortent son optimisme quant à l’atteinte des objectifs fixés. «Des engagements ont été pris par les partenaires, et nous travaillons à vous soumettre incessamment un programme spécial pour l’électrification de tous les villages ayant au moins 1000 habitants et non concernés par les projets en cours», a souligné le ministre d’Etat. «Le Président de la République nous a confié la mission d’avoir plus de ménages raccordés, plus de villages électrifiés, une électricité accessible et moins chère pour les ménages et pour les industries, plus d’électricité pour les centres de santé, les écoles, plus de solaire et d’éolien dans notre mix énergétique, de mettre en valeur toutes nos sources d’énergie y compris le charbon», a ajouté M. Ibrahim Yacoubou.
Auparavant, le Président Directeur Général de ISTITHMAR, M. Moulay El Arbi, a indiqué qu’avec l’inauguration de cette centrale thermique, le Niger vient poser un nouveau jalon sur la voie de son développement. Il a ajouté que le Niger s’inscrit résolument dans la démarche du développement durable et de la consolidation de son progrès.
Quant au Gouverneur de la région de Zinder, M. Lawali Amadou Madougou, il a exprimé, au Président de la République, Chef de l’Etat, la reconnaissance des populations du Damagaram qui sont désormais soulagées des affres de l’obscurité et des coupures intempestives du courant électrique. C’est cette même satisfaction que le Président du Conseil de ville de Zinder, M. Abdoul Rahim Balarabé, a transmis au Chef de l’Etat. Pour lui, la centrale 22 Mw couvrira largement les besoins en énergie électrique et en eau des populations des 35 quartiers et des 89 villages périphériques de Zinder.
Il faut noter qu’à l’issue de cette cérémonie d’inauguration, le Président de la République s’est rendu à la zone de défense numéro III où il a rendu un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité dans le combat qu’elles mènent quotidiennement pour la paix et la quiétude des populations nigériennes.
Oumarou Moussa(onep),Envoyé Spécial
Source : http://www.lesahel.org
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Inauguration d'une Nouvelle Maternité Offerte par la Fondation Bank Of Africa au CSI Camp Bano
La Fondation Bank Of Africa a récemment inauguré une maternité au Centre Intégré (CSI) Camp Bano de Niamey, d'une valeur dépassant les 25 millions de francs CFA. L'événement a été marqué par la présence du ministre d'État, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de l'Administration du Territoire, M. Mohamed Boubacar Toumba.
Cette initiative sociale majeure s'inscrit dans le soutien du gouvernement pour fournir des soins de qualité à la population. La cérémonie a attiré plusieurs invités de marque, notamment le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell ainsi que des cadres centraux et responsables des services techniques du ministère de l'Intérieur.
Dans son discours, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell, a exprimé ses remerciements sincères envers la Fondation Bank Of Africa pour son engagement envers le bien-être social de la population nigérienne. Il a souligné l'importance de la nouvelle maternité, qui élargira les services du CSI Camp Bano pour inclure les accouchements.
M. Assahaba Ebankwell a également mis en lumière les réalisations du CSI Camp Bano en 2023, illustrant la fréquentation élevée du centre et l'attrait du public en raison de la qualité des services fournis. Il a exprimé l'espoir que cette collaboration marque le début d'un partenariat plus étroit entre les deux institutions, soulignant le besoin impératif d'infrastructures médicales face aux défis sanitaires actuels.
Le Directeur Général de la Police Nationale a rassuré la Fondation que la maternité sera utilisée de manière appropriée et entretenue pour le bien-être des usagers. Le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, a souligné l'engagement indéfectible de la fondation envers les acteurs du secteur de la santé, saluant les efforts du gouvernement dans la prise en charge de la santé des populations.
En remettant les clés de la nouvelle maternité, M. Toni Sebastien a affirmé que cette infrastructure témoigne de l'engagement continu de la Fondation Bank Of Africa envers la population nigérienne. La cérémonie d'inauguration a été conclue par le ministre d'État,M. Mohamed Boubacar Toumba soulignant que la santé maternelle et infantile est une priorité nationale.
La coupure symbolique du ruban a marqué la fin de la cérémonie, suivie d'une visite détaillée mettant en lumière l'équipement moderne de la maternité. En marge de l'événement, le Directeur Général de la Police Nationale a offert un cadeau symbolique au Directeur Général de la Bank Of Africa.
En marge de la cérémonie, a eu lieu la remise d'un cadeau très symbolique offert par le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), Monsieur Assahaba Ebankwell, en faveur du Directeur Général de la Banque Of Africa (BOA).
Hannatou Daouda
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Inauguration d’une salle de Conférence à la Chambre de Commerce : La CCIN dispose désormais d’une salle de conférence baptisée Idi Ango Ibrahim
La salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) porte désormais le nom de M. Iddi Ango Ibrahim, un homme qui avait dirigé l’institution avec un sens de leadership avéré et un magnétisme discret. La cérémonie de ce baptême est intervenue mercredi 3 mai 2023 dans les locaux de ladite structure sous les auspices du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid assurant l’intérim de son homologue du Commerce.
À cette occasion, le ministre du Commerce par intérim a souligné que la consécration de la Salle Idi Ango Ibrahim découle d’une volonté commune et unanimement exprimée. « Les éminents services qu’il a rendus au secteur privé nigérien et l’infatigable bâtisseur qu’il a été et continue d’en être pour le rayonnement de la Chambre Consulaire Nationale. Président Iddi Ango Ibrahim, tout cet auguste auditoire l’atteste et la certitude est faite que vos mandats successifs ont été une période de rayonnement de la compagnie consulaire. Ce qui vaut aujourd’hui cet énième témoignage solennel de satisfaction », a-t-il déclaré.
M. Mohamed Hamid devait aussi ajouter que cet événement restera à jamais gravé non seulement dans l’histoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger mais aussi dans la mémoire des générations à venir.
Auparavant, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed a rappelé les qualités managériales de la personne Idi Ango Ibrahim pour le rayonnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), une structure qu’il a dirigée avec une notoriété nationale et internationale. « Grâce à vous M. Idi Ango Ibrahim la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger est aujourd’hui celle pour laquelle vous vous êtes investi des années durant : une institution qui vit, fonctionne, se développe et se nourrit quotidiennement des valeurs du travail et de la performance que vous lui avez insufflé », a-t-il indiqué.
M. Moussa Sidi Mohamed a ajouté que ce choix a été consacré par les assisses de l’Assemblée générale de notre institution Consulaire tenue le 20 mai 2021 à Niamey, dans sa Résolution N°5, et qui a décidé de baptiser la Salle de Conférences de l’Immeuble Administratif et Financier, salle de conférences Idi Ango Ibrahim. « Pas parce que vous l’avez voulu ou demandé mais parce que vous l’avez mérité », a-t-il affirmé.
Selon le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, ce bijou architectural construit et équipé sur fonds propres de la CCIN dispose de 80 places assises, d’un matériel de projection et de sonorisation de dernière génération, d’un salon VIP et un cadre de travail qui concourt à booster la qualité et l’efficacité au sein de notre institution consulaire nationale. « Et il le sera d’autant plus, qu’il porte le nom illustre de notre actuel président d’honneur et il vous appartient de travailler à essaimer les valeurs qui l’ont fait et continuent de le faire », a-t-il relevé.
De son côté, M. Idi Ango Ibrahim s’est réjoui de cette marque de distinction à son nom. Tout en remerciant les responsables de la Chambre de Commerce pour cet honneur fait à sa modeste personne, M. Idi Ango Ibrahim a dédié ce geste au nom de tout le personnel de l’institution.
Par Yacine Hassane(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Inauguration de l'Aéroport International Mano Dayak d'Agadez rénové : L'Aéroport international Mano Dayak désormais sous gestion de l’ASECNA
Le ministre des Transports, M. Alma Oumarou, a procédé, le mercredi 16 juin dernier, à l’inauguration de l’Aéroport International Mano Dayak d’Agadez qui a été réhabilité et modernisé en 2016 dans le cadre du programme Agadez Sokni. Ainsi, cet aéroport qui répond désormais aux normes internationales passe sous une gestion communautaire de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar(ASECNA).
Cette cérémonie da passation a été rehaussée par la présence du Directeur général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa, du PCA de l’ASECNA ainsi que des autorités régionales, à savoir le gouverneur de la Région d’Agadez, M. Sadou Saloké, le président du Conseil régional d’Agadez, M. Mohamed Anako, le Maire de la commune urbaine d’Agadez, M. Abdourahmane Aboubacar Touraoua, le Sultan de l’Aïr et de plusieurs autres invités.
Il y a lieu de rappeler que, le 30 juillet 2020, au cours de sa 65ème réunion, le Comité des ministres des Transports de l’ASECNA a décidé d’inscrire l’Aéroport International Mano Dayak d’Agadez sur la liste des aéroports communautaires gérés par l’Agence. Il vient ainsi s’ajouter à l’aéroport de Zinder, lui-même placé, en début 2020, sous l’exploitation de l’ASECNA.
Pour la région d’Agadez, connue pour être une zone de tourisme par excellence et important carrefour international, l’événement a été accueilli avec un réel enthousiasme. En effet, en plus des énormes opportunités qu’offrira sa desserte internationale, cet aéroport va permettre de booster le tourisme dans cette région qui dispose d’un immense potentiel en la matière.
Abdoulaye Harouna, ONEP/Agadez
28 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Politique
Inauguration de l’Ambassade d’Italie au Niger : Un symbole de la vitalité de la coopération nigéro-italienne
Présente au Niger depuis belle lurette à travers des ONG et projets de développement, l’Italie a décidé avec l’accompagnement des autorités nigériennes de symboliser sa présence, déjà remarquable en ouvrant une chancellerie à Niamey. La cérémonie d’ouverture de cette représentation a nécessité le déplacement du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de la République d’Italie, M. Angelino Alfano à Niamey. L’inauguration du bâtiment qui abrite désormais l’ambassade d’Italie est intervenue hier dans l’après-midi, en présence du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur M. Ibrahim Yacoubou ; des membres du gouvernement ainsi que plusieurs membres du corps diplomatique accrédité au Niger. ……Pour lire la suite abonnez- vous
04 janvier 2017
Source : http://lesahel.org/
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Inauguration de l’Hôpital de District de Gothèye : Fin du calvaire pour les populations de la Commune et des environs
La commune rurale de Gothèye (Région de Tillabéry) a désormais un Hôpital de District digne de ce nom. Plus besoin désormais, pour les populations de ladite commune et des environs, d’évacuer les malades vers Téra, Tillabéry ou encore Niamey. Tous les soins et la prise en charge d’un vrai hôpital sont dispensés, avec un plateau technique et un personnel à la hauteur de la tâche. Ce nouvel hôpital de district a été inauguré, le mercredi 26 mai dernier, par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara en présence du Médiateur de la République, Me Sirfi Maïga, du gouverneur de Tillabéri, de l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, des représentants de la coopération belge, des élus locaux ainsi que de plusieurs invités.
Cet établissement sanitaire a été construit et équipé financé par le Royaume de Belgique à travers son Agence de coopération au Développement, nommée ENABEL pour un coût de 1.498.719.550 FCFA. Il a une capacité d’une centaine de lits. Les populations de ladite commune et des environs se sont aussi fortement mobilisées pour prendre part à cet heureux évènement.
Dans son intervention, Dr Idi Illiassou Maïnassara a souligné que la construction de cet hôpital s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre du Plan de Développement Sanitaire 2017-2021, dont la finalité est l’amélioration de la santé de nos populations. «La construction de cet hôpital vient à point nommé et cadre parfaitement avec les objectifs poursuivis par le Programme de Renaissance Acte III», a-t-il indiqué. Dr Maïnassara a rappelé que l’hôpital de District de Gotheye a été rendu fonctionnel depuis 2020 et la 1ère césarienne a été réalisée le 22 juillet 2020, marquant ainsi la fin du calvaire que vivaient les populations du département, caractérisé par de multiples et incessantes évacuations sanitaires sur Niamey. Selon le ministre Maïnassara, l’inauguration de cet Hôpital est assurément l’aspect visible et fort symbolique de la coopération belgo – nigérienne qui vient de célébrer son cinquantenaire et dont les actes à son actif, ne peuvent être tous énumérés ici.
Il a notamment cité l’appui à la mise en place des soins de santé primaires, l’appui institutionnel, le renforcement des plateaux techniques et des capacités et d’une manière générale le renforcement du système de santé, qui sont des aspects pas toujours visibles mais tout aussi importants et qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue des réalisations de cette coopération combien fructueuse. Pour le ministre de la Santé publique, cette infrastructure vient accompagner la politique du gouvernement d’amélioration d’offre des soins et des services de qualité. Dr Maïnassara a ensuite exprimé, au nom des Autorités nigériennes, sa gratitude et la reconnaissance du peuple nigérien à la coopération belge. «Je peux vous assurer que les populations de Gothèye et ses environs en feront une utilisation rationnelle et efficiente», a-t-il promis. Le ministre a invité le personnel de santé, les cadres de son Ministère, les autorités locales et la population de Gothèye à faire une gestion rigoureuse de cet édifice qui est mis à leur disposition. Dr Maïnassara a enfin annoncé les très prochaines inaugurations des Hôpitaux de districts de Gaya et de Damagaram Takaya.
Le Préfet de Gothèye, M. Moussa Mossi Djibo, a déclaré que l’analyse de la situation sanitaire de son département a montré que l’un des défis auxquels son entité administrative est confrontée reste et demeure le renforcement de l’accès aux soins et services de qualité. «Ces infrastructures permettront désormais d’améliorer la capacité et les conditions d’accueil et de prise en charge des patients ainsi que des conditions de travail des agents de santé», a-t-il souhaité. Aussi, a-t-il ajouté, avec cet hôpital, les évacuations sanitaires souvent coûteuses et quelques fois périlleuses connaîtront, à coup sûr, une baisse drastique. M. Mossi Djibo, a noté qu’en plus de ce nouvel hôpital, quatre (4) cases de santé du district ont été transformées en Centre de Santé Intégrés, portant ainsi la couverture sanitaire de 51,37 à 62,74 %. Signalons que cet hôpital comprend tous les services sanitaires dont nécessite une prise en charge efficace et de proximité.
Par Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial) (onep)
28 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Inauguration de la centrale solaire 30 MWC de Gorou Banda 1 : La centrale fournira de l’électricité à 500.000 personnes à partir du 25 août prochain
Le célèbre plateau du 5ème arrondissement communal de Niamey a accueilli, hier en fin d’après-midi, la cérémonie officielle d’inauguration de la centrale solaire 30 MWC de Gorou Banda 1. Cette centrale solaire que le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum vient d’inaugurer, est le fruit de la coopération entre le Niger, l’Union Européenne, et l’Agence Française de Développement. Elle permettra, outre la main d’œuvre qualifiée créée, de fournir à partir du 25 août prochain, de l’électricité à 500.000 personnes. La cérémonie officielle d’inauguration s’est déroulée en présence du Haut-représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Vice-président de la Commission européenne, M. Josep Borrell, du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, et de plusieurs personnalités.
Après avoir procédé à l’inauguration officielle de la centrale, le Président de la République, M Mohamed Bazoum a apprécié que la nouvelle centrale solaire 30 MWC de Gorou Banda 1, grâce à sa production d’énergie verte, puisse garantir une composante importante de l’énergie consommée au Niger. Avec ses 55.670 panneaux solaires, cet investissement qualifié de «remarquable» par le Chef de l’Etat a nécessité deux (2) ans de travaux conduits par un groupement d’entreprises françaises, supervisé par les techniciens de la Nigelec assistés d’un expert.
«Je voudrai dire à mes compatriotes qui viennent de souffrir énormément de la rupture du courant liée aux pilonnes qui ont été défectueuses sur la ligne à partir du barrage de Kandji que ces genres de situations, seront totalement réduits à partir du 25 août de cette année lorsque cette centrale va fonctionner», a déclaré M. Mohamed Bazoum. Il a rappelé que la centrale solaire de Gorou Banda 1 permettra de réduire considérablement les conséquences d’une coupure totale de l’électricité pour la Capitale qui importe près de 79 Mégawatts.
Le Président de la République Mohamed Bazoum a réitéré l’engagement de l’Etat du Niger et du gouvernement à investir dans d’autres projets d’énergie verte, et qui seront encore plus ambitieux que celui de la centrale solaire de Gorou Banda 1. «Notre ambition n’est pas de produire de l’électricité pour une quantité qui sera suffisante juste pour les foyers. Il nous faut avoir de plus grandes ambitions et produire de grandes quantités qui serviront aux industries et à l’industrialisation de notre pays», a-t-il dit. M. Mohamed Bazoum a salué l’Union Européenne et la France pour le concours qu’ils ont apporté au Niger et qui a permis la réalisation de l’ouvrage de Gorou Banda 1. La coopération avec eux, a-t-il précisé, est un des modèles de coopération que le Niger entretient avec ses partenaires. «Nous pouvons considérer que l’exemplarité de cette coopération mérite d’être souligné et mérite aussi, en effet, d’inspirer les autres formes de coopération que nous pouvons entretenir avec d’autres pays et d’autres institutions», a poursuivi le Chef de l’Etat.
Selon le ministre d’Etat, ministre de l’énergie et des énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, la centrale solaire de 30 MWC de Gourou Banda 1, d’un coût global de 20 milliards de francs CFA est la plus grande centrale solaire jamais réalisée au Niger. Ce projet qui est le fruit de la coopération du Niger avec l’Union Européenne et l’AFD, a-t-il indiqué, s’inscrit dans le cadre des engagements constants et soutenus de l’Union Européenne et de l’AFD dans le secteur de l’énergie.
Malgré les coûts importants que nécessitent les investissements dans la réalisation des ouvrages électriques et les moyens limités de l’Etat, le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou a réaffirmé l’engagement du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers à faire de l’accès des Nigériens à l’énergie électrique une réalité à l’horizon 2035. Il a énuméré une multitude de projets qui sont en cours de mise en œuvre. Il s’agit essentiellement, a-t-il dit, de projet de production d’énergie électrique pour exploiter l’important potentiel du pays en ressources énergétiques aussi bien conventionnelles que renouvelables, mais aussi de renforcement des capacités de transport et de distribution d’énergie électrique et de projets d’électrification rurale.

Pour sa part, M. Josep Borrell, Haut-représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Vice-président de la Commission européenne, a fait savoir que le projet de la centrale solaire 30 MWC de Gourou banda reflète les ambitions du programme «Team Europe» que l’institution européenne a mis en place. «L’Europe est à vos côtés et sera à vos côtés pour accompagner vos travaux et pour que le Sahel soit plus que jamais un endroit où, grâce au leadership de votre gouvernement, qu’on puisse enfin vivre en paix et en prospérité tout en sauvegardant le bien-être pour ceux qui vont venir demain», a-t-il déclaré.
L’ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté, a souligné que «ce projet fondamental pour l’avenir du pays» est le fruit d’une coopération entre l’Europe et le Niger, profitable aux populations. Cette coopération, a-t-il poursuivi, matérialise, de la manière la plus exigeante et la plus concrète possible, l’engagement de l’Europe et de la France aux côtés du Niger. M. Sylvain Itté a salué l’engagement et la qualité du travail abattu par la Nigelec et le groupement d’entreprises françaises sur le chantier de la centrale solaire de Gorou Banda 1.
Souleymane Yahaya (ONEP)
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Inauguration de la centrale thermique de Gorou Banda : Un autre éléphant blanc de la Renaissance
Plusieurs fois programmée et reportée, la centrale thermique de Gorou Banda a enfin été " inaugurée " par le chef de l'Etat himself, le dimanche 2 avril 2017. Elle est l'aboutissement d'un marché conclu depuis 2011 et fait partie d'un complexe. D'une superficie de 80 hectares, le site de Gorou Banda est " conçu pour être le principal complexe électrique du Niger ", selon le siteweb Nigelec. Il concentrera toutes les infrastructures destinées à l'alimentation en énergie électrique de la capitale et ses alentours. Ce centre comprend, toujours selon le siteweb Nigelec, une centrale Diesel de 100 mégawatts (MW), un poste destiné à recevoir et à transformer l'énergie en provenance du Nigé- ria, du barrage de Kandadji, de la centrale de Salkadalma et de la centrale thermique de 100 MW ; un bloc technique, un bloc administratif, un park de stockage de combustibles, une cité d'habitation pour le personnel, un centre aéré, et une centrale à cycle combiné dont la construction est envisagée à l'horizon…2025. La construction de la centrale se fera en deux phases dont l'une a une capacité de 80 MW, et la 2ème de 20 MW. " Cette puissance viendra compléter l'offre d'énergie de la région de Niamey dont la pointe enregistrée cette année atteint 98 MW contre une puissance installée de 53 MW ".
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Inauguration de la nouvelle centrale électrique de 22 MW à Zinder : un projet visant à assurer l'autonomie énergétique de la région
Il est prévu que la nouvelle centrale électrique de 22 Mégawatts, dont le coût total s'élève à 66,252 milliards de FCFA, soit inaugurée dans la capitale du Damagram le mercredi 28 décembre 2022. Cette infrastructure, qui a été construite dans le cadre d'un partenariat public-privé avec ISTITHMAR West Africa en tant que maître d'œuvre, vise à combler le déficit énergétique de la région et à assurer son autonomie énergétique. En outre, l'excèdent produit permettra également de couvrir les besoins en énergie du Centre-Est des régions de Tahoua et Maradi, contribuant ainsi à la relance de la croissance économique et à l'essor des initiatives entrepreneuriales de ces régions, qui deviendront à terme autosuffisantes. Grâce aux moyens conséquents consacrés aux Programmes Renaissance acte I, II et III, le taux d'accès à l'électricité dans la région est passé de 8% en 2011 à 20% en 2022.
Nigerdiaspora
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Inauguration de plusieurs places à la mémoire des militaires tombés sur le champ d'honneur et en hommage à plusieurs personnalités dont l'ancien Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou
En séjour à Diffa dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République, le Président de la République, Chef de l'Etat, M. Mohamed Bazoum a procédé, dans la matinée du 19 décembre à Diffa, à l'inauguration de plusieurs places à la mémoire des militaires tombés sur le champ d'honneur et en hommage à plusieurs personnalités dont le Président de la République Fédérale du Nigeria, M. Muhammadu Buhari, le Maréchal du Tchad feu Idriss Déby Itno et l'ancien Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.
Ces inaugurations se sont déroulées en présence des membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Diffa, du président du Comité Diffa N'glaa, du président du Conseil régional de Diffa, du préfet et de la maire de la commune urbaine de Diffa.
Ainsi une place a été érigée à la mémoire des forces de Défense et de Sécurité tombées sur le champ d'honneur, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En plus, trois avenues ont été baptisées au nom de trois personnalités, hommes d'État pour leur engagement et leur détermination dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel en général et dans le Bassin du Lac-Tchad en particulier. Il s'agit, du Président de la République du Nigeria, M. Muhammadu Buhari, du Maréchal du Tchad, feu Idriss Déby Itno et de l'ancien Président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou.
C'est la place des Martyrs qui a constitué la première étape de ces cérémonies. A son arrivée sur le lieu, qui se situe en plein cœur de Diffa, le Président de la République a été accueilli par le Chef d'Etat-Major des armées, le Général de Division Salifou Modi entouré pour la circonstance des officiers et autres responsables des forces de défense et de sécurité. Sur place le Chef de l’Etat a reçu les honneurs militaires qui lui ont été rendus par un détachement de la 2ème force expéditionnaire de Diffa et la musique principale des armées avant d’inaugurer ladite place en coupant le ruban.
Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine a pris la parole pour souligner l'objectif de cette initiative. « Nous avons voulu construire cette place à l'honneur des militaires tombés sur le champ d'honneur. Nous avons voulu immortaliser leur mémoire pour que leurs noms et leurs sacrifices ne soient pas oubliés», a déclaré le gouverneur de Diffa. Une visite du monument et une Fatiha pour le repos des âmes des disparus ont sanctionné cette cérémonie.
Un peu plus loin de cette place, le Président de la République qu'accompagnent toutes ces personnalités a inauguré les trois avenues dédiées aux personnalités citées si haut.
Avant de quitter Diffa, le Chef de l’Etat a également procédé à l’inauguration de l’aéroport de ladite localité baptisé ‘’Aéroport Tandja Mamadou’’, du nom de l’ancien Président de la République du Niger du 22 décembre 1999 au 18 février 2010 et mort le 24 novembre 2020. La cérémonie s’est déroulée sur le site même en présence de plusieurs personnalités ainsi que des membres de la famille de l’illustre disparu.
Ali Maman(onep), Envoyé spécial
20 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Inauguration de salle Canal Olympia Niger : Un cadre de distraction et d’inspiration
Le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du Gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa, a procédé, mardi après midi, à la Blue Zone de Niamey, à l’inauguration de la salle Canal Olympia Niger, un cadre créé pour les cinéphiles. La cérémonie d’inauguration de cette salle s’est déroulée en présence des responsables de Canal Olympia Niger notamment Corinne Bach, Présidente Directrice générale de Canal Olympia et Vice-présidente de Vivendi Village, du représentant de DG Bolloré et des invités.
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Inauguration du Centre communautaire numérique de Tahoua : Le hotspot de la ville ouvre ses portes pour la marche vers la société de l’information
L’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI) a inauguré, le 6 décembre dernier à Tahoua, un hotspot équipé, acquis sur financement de l’Union Européenne, pour servir de centre communautaire numérique au niveau du chef-lieu de la région. Le hotspot est un lieu d’apprentissage et d’acquisition de connaissances, d’accès à l’information et de co-création autour du numérique, accessible aux communautés locales. D’un montant de 1,3 milliards de francs CFA, ce projet de hotspot qui concerne les villes de Dosso, Maradi, Zinder et Tahoua a pour objectif, de promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en soutien au développement économique. Il s’agit plus spécifiquement de développer un enseignement du numérique de qualité, équitable et utile pour l’expansion des activités économiques à travers le pays.
La cérémonie de lancement des activités du hotspot s’est déroulée en présence des responsables de la mairie de l’arrondissement communal Tahoua II qui abrite le centre et du premier vice-président de la Ville de Tahoua. Intervenant à cette occasion, l’expert de l’ANSI en prospective et développement des usages numériques, M. Mamane Alassane Ahmed a indiqué que, le projet qui bénéficie de la subvention de l’UE et prévoit l’acquisition des conteneurs équipés en matériels informatiques pour servir des centres communautaires numériques dans les quatre chefs-lieux des régions concernées, s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Niger 2.0 «Marche vers la société de l’information, marche vers la société de la connaissance», afin d’appuyer les efforts de promotion et du développement des technologies de l’information et de la communication.
Faut-il le rappeler, ces hotspots sont des lieux de formation autour du numérique afin d’accentuer d’une part l’inclusion numérique de la population nigérienne, en particulier la jeunesse et d’autre part lui ouvrir des opportunités liées au digital. Le modèle dont la ville de Tahoua vient de bénéficier, est un conteneur de 40 pieds aménagé, conditionné et équipé des matériels informatiques et une connexion large bande pour les activités de formation, de sensibilisation, de vulgarisation des outils et des solutions numériques. A l’en croire, plusieurs modules y seront dispensés en initiation en informatique, en base de l’infographie, en maintenance informatique, en gestion de réseaux sociaux pour ne citer que ceux-là. «Ces formations concernent les élèves, étudiants, parents d’élèves, enseignants, non scolarisés et déscolarisés, les personnes vivant avec un handicap et les associations et groupements des jeunes et femmes», précise, pour sa part le maire de la commune II, M. Mahamadou Idi qui donne l’assurance que ce joyau sera bien entretenu afin qu’il profite à la population de Tahoua.
«Quoiqu’implanté dans l’arrondissement communal II, ce centre est à la disposition de toute la population de Tahoua. Il s’agit pour nous de s’en approprier et profiter des avantages qu’offre aujourd’hui le numérique. C’est dans l’air du temps. Nous pensons que nous ne serons pas à la traine, nous ne serons pas dépassés», a ajouté le 1er vice-président du Conseil de Ville de Tahoua, M. Aboubacar Ada.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua
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Inauguration du Centre Continental de veille des phénomènes météorologiques en Afrique : Pour une meilleure résilience des communautés face au changement climatique
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a procédé, hier 31 octobre 2022, à l’inauguration du Centre Continental de veille des phénomènes météorologiques en Afrique. Cette cérémonie s’est déroulée au siège du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD) en présence de plusieurs invités.
D’après le représentant du conseil d’administration du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD, M. Matazu Bako, le Centre Continental de veille des phénomènes météorologiques en Afrique a été mis en place grâce à l’appui de la République d’Italie. Il vise essentiellement à faire face à l’urgence et à l’importance des changements climatiques. Ce centre permettra aussi de réduire l’exposition des populations aux phénomènes climatiques qui entrainent souvent des maladies.
Dans ses propos liminaires, le ministre d’Etat a indiqué que la création de ce centre au niveau de l’ACMAD vient à point nommé pour les pays Africains en proie aux effets négatifs et désastreux du changement climatique. Selon M. Hassoumi Massoudou, cette infrastructure renforcera la capacité de l’ACMAD à soutenir les services météorologiques nationaux pendant les périodes de perturbations, en leur fournissant des moyens afin de leur permettre de préparer des réponses bien adaptées.
«Ayant pris conscience des phénomènes climatiques dans la zone sahélienne, ‘’les autorités nigériennes se sont déjà engagées sur un modèle de développement résilient au changement climatique prenant en compte les caractérisques et contraintes propres à notre espace sahélien», a déclare le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères. Dans cette optique, plusieurs politiques, stratégies et programmes sont en effet élaborés, comme le Programme National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD), la Stratégie Nationale et le Plan d’Action pour le Changement et les Variabilités Climatiques (SNPA/CVC), la Politique Nationale en matière de Changements Climatiques (PNCC) et la Stratégie Nationale d’Apprentissage sur les Changements Climatiques (SNACC) etc.
Dans le but d’intégrer progressivement les questions de l’Adaptation aux Changements Climatiques (ACC) dans le processus de planification et de budgétisation, a ajouté le ministre Hassoumi Massoudou, les autorités nigériennes ont initié l’élaboration d’un Plan National d’Adaptation (PNA) qui vise à réduire la vulnérabilité du pays face aux changements climatiques. Aussi, concernant la gestion des catastrophes très récurrentes au Niger, le gouvernement vise le renforcement des mesures de soutien au système d’alerte avec une approche multirisques
Pour le représentant du conseil d’administration du Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), M. Matazu Bako, le centre s’est toujours inscrit résolument dans la promotion et la vulgarisation des alertes précoces conformément à son rôle qui est de renforcer les systèmes d’alerte précoces multirisques, de fournir des services climatologiques pour renforcer la résilience et s’adapter au changement climatique. Ainsi, ce dialogue va mettre en lumière la vulnérabilité climatique, les tendances, les résumés par rapport aux impacts et une évaluation des réponses au niveau du continent Africain.
Quant au représentant de l’UNDRR, M. Luca Rossi, il a d’abord remercié les partenaires notamment la République d’Italie, l’ACMAD qui n’a ménagé aucun effort dans la réalisation de ce projet qui a débuté depuis 2019. Il a également exprimé sa reconnaissance à l’Union Africaine pour avoir joué un rôle aussi particulier. «Nous apprécions l’engagement de tous, les analyses faites au profit de l’ACMAD concernant les inondations pour pouvoir générer les bulletins», a-t-il conclu
Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)
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Inauguration du Centre national de lutte contre le cancer (CNLC) : Pour une prise en charge intégrale des malades du cancer et pour la réduction des coûts des évacuations sanitaires
Le président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou a procédé, le vendredi 26 mars dernier, à l’inauguration du Centre national de lutte contre le cancer (CNLC). Réalisée pour un coût de 4.223.330.260 Francs CFA, cette infrastructure vise à réduire davantage le coût des évacuations sanitaires. Ont pris part à cette cérémonie, le président de l’Assemblée Nationale, M Seyni Oumarou, le Premier ministre, chef du gouvernement M Brigi Rafini, des membres du gouvernement et plusieurs personnalités.
La cérémonie a abord été marquée par la coupure du ruban inaugural par le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou qu’accompagne le ministre de la Santé Publique par intérim. Peu après l’inauguration, le président Issoufou Mahamadou et la délégation qui l’accompagne ont visité les différents compartiments du centre.
Auparavant, le ministre de la Santé Publique par Intérim, M. Ahmed Boto a rappelé les avancées significatives que le système de Santé du Niger a enregistrées depuis l’accession à la magistrature suprême du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou. Il a, entre autres, cité la révision à la hausse de la grille salariale ayant permis d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents de la santé et de l’action sociale ; le recrutement de 7670 agents toutes catégories confondues, faisant passer le nombre de médecins de 300 à 1156 médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes, avec un ratio pour les autres corps en conformité avec les normes de l’OMS ; le rehaussement du niveau de rémunération de plus de 6000 contractuels ; la transformation de 381 cases de santé en CSI ; la réhabilitation de 91 CSI et 31 hôpitaux de districts ; la construction de 30 salles de laboratoire pour CSI et 20 maternités ; la construction des hôpitaux de Référence de Niamey et de Maradi, de l’hôpital de l’Amitié Turquie-Niger et enfin la fourniture et l’installation des équipements médicaux de pointe à toutes ces formations sanitaires publiques.
Le ministre de la Santé Publique par Intérim, a précisé que le Centre national de lutte contre le cancer a été créé le 08 Août 2011 avec l’appui technique et financier de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). «Ce centre dispose d’un personnel spécialisé formé par l’AIEA. Un renforcement de capacité est en cours avec l’appui de la BAD. Il concerne 3 médecins en radiothérapie, 3 physiciens médicaux et 4 techniciens en radiothérapie. Pour le fonctionnement du centre, une subvention de plus de 2 milliards 300 millions de Francs CFA a été allouée de 2015 à 2020», a-t-il rappelé.
Par ailleurs, le ministre de la Santé Publique par Intérim a salué la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou marraine de la lutte contre le cancer pour son engagement et son plaidoyer en faveur de la lutte contre les maladies non transmissibles et en particulier le cancer. «D’ailleurs avec son leadership, elle a obtenu et mobilisé le financement d’un centre de vie au sein de ce centre pour permettre aux patients venus de l’intérieur ou de l’extérieur d’être logés sans difficultés», s’est réjoui M. Ahmed Boto.
Le ministre de la Santé Publique par Intérim a expliqué que le CNLC est une des réalisations les plus structurantes parmi tant d’autres et dans divers domaines que SEM Issoufou Mahamadou a eu à faire au cours de ses deux mandats. «Son engagement et sa détermination en faveur du développement de son pays, de la démocratie, de l’intégration africaine, de la paix et de la lutte contre le terrorisme lui ont valu la reconnaissance de ses pairs et de certaines institutions qui lui ont décerné plusieurs titres et distinctions», a conclu le ministre Ahmed Boto.
Yacine Hassane
29 mars 2021
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Inauguration du Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Niamey : Améliorer la qualité et la sécurité de la navigation aérienne dans les Etats membres de l’ASECNA
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, a procédé, hier 18 décembre 2022, à l’inauguration du Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Niamey, en présence de son homologue Bissau-Guinéen et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, SE. Umaro Sissoco Embaló. Cet ouvrage, d’une importance technologique et stratégique a coûté à l’ASECNA près de 4 milliards FCFA. Il a été érigé et rendu fonctionnel pour contribuer à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers. Des allocutions, une projection de documentaire sur l’ASECNA, une coupure du ruban et des animations culturelles étaient au menu de la cérémonie.
Dans son intervention peu avant la coupure du ruban inaugural, le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma, a indiqué que la présente cérémonie témoigne du rôle éminemment important que joue l’ASECNA, l’outil commun dans la modernisation des infrastructures et équipements pour la gestion de la navigation aérienne dans l’espace commun. «Le Comité des Ministres de l’Agence a dans sa déclaration de politique lors de sa 64ème en sa session extraordinaire du 12 décembre 2019 à Dakar, a donné des directives afin que l’ASECNA demeure un prestataire de services de navigation aérienne performant et sûr dans un contexte attendu de croissance du trafic», a rappelé le ministre des Transmports. «L’ASECNA reste le pionnier mondial de la gestion coopérative des espaces aériens et devient le leader africain des nouvelles technologies d’assistance à la navigation aérienne par satellite», s’est-il réjouit.
D’après le ministre des Transports, le nouveau CRNA contribuera à améliorer les conditions de travails, ainsi que le rendement des différents opérateurs du transport aérien. «Le centre que nous inaugurons aujourd’hui, couvre une partie des espaces du Niger, du Mali, du Burkina, du Bénin et contribuera à améliorer considérablement la sécurité de la navigation aérienne et à renforcer la gestion coopérative des espaces aériens ainsi que la solidarité entre ses Etats membres» a précisé M. Oumarou Malam Alma. Le ministre des Transports d’ajouter que, conformément au Programme de Renaissance et à la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), le Ministère en charge des Transports, est en train de mener de multiples actions dans le cadre de la stratégie du développement du transport, dont la réhabilitation et la modernisation des infrastructures aéroportuaires sur l’ensemble du territoire national, avec notamment la modernisation de l’aéroport International Diori Hamani de Niamey, la construction et l’aménagement des aéroports de Zinder, Tahoua, Maradi, Diffa et Tillabéri. Ces efforts, a noté le ministre des Transports, ont permis la certification de l’aéroport International Diori Hamani, aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile (OACI), le classant parmi les 12 premiers aéroports certifiés en Afrique et le 2ème en zone CEDEAO.
Pour sa part, le Directeur Général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa, a indiqué que, l’ASECNA a consacré, au cours de 5 dernières années, environ 24 milliards FCFA pour moderniser davantage, les installations techniques de l’aéroport international de Niamey et de l’EAMAC, dont 4 milliards FCFA pour ériger et rendre fonctionnel le CRNA. «Ce centre a un caractère international et joue un rôle multinational permettant la gestion du trafic aérien de la région en termes d’information de vol FIR Niamey, espace confié par l’OACI à l’Etat du Niger», a précisé le DG de l’ASECNA. Notons que cette cérémonie s’est déroulée, en présence du Président de l’Assemblée nationale, des Présidents des Institutions, du Premier ministre, des membres du gouvernement ainsi que de nombreux invités.
Mahamadou Diallo(onep)
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Inauguration du siège de l'ONG SOS Cancer : Une contribution dans la lutte contre la maladie au Niger
L'ONG SOS Cancer, œuvrant dans la lutte contre le cancer au Niger, a désormais son siège à Niamey, au quartier Koubia. Le bâtiment est destiné à servir de pôle d'écoute, de dépistage, de formation, et de sensibilisation sur le cancer; afin de le prévenir, de le découvrir précocement pour accroitre les chances de son traitement et sa guérison. La cérémonie officielle de l'inauguration a eu lieu hier matin, sous le parrainage du directeur de cabinet du ministre de la santé publique.
Le siège de l'ONG SOS Cancer est construit grâce à un financement d'environ 35 millions de FCFA, alloué par la fondation UbiPharm, sur un terrain de 600m2 offert par deux femmes nigériennes. Le bâtiment entièrement équipé par la fondation suisse Philia comprend: un hall d'accueil, une salle de réunion et de conférence, deux salles de dépistage, une salle de prise charge des lésions précancéreuses, un bureau de la direction et une salle de repos.
Prenant la parole, au moment solennel de l'inauguration, la présidente de l'ONG SOS Cancer, Dr. Dillé Issimouha a d'abord exprimé ses sentiments de satisfaction suite à la réalisation de ce siège. C'est un acquis issu des soutiens symboliques de plusieurs acteurs, auxquels elle a rendu un hommage à cette occasion. « Nous avons voulu créer un cadre permanent et durable, où les femmes peuvent venir confier leurs problèmes vis-à-vis du cancer, nous venons de concrétiser cette ambition », a-t-elle dit. Ensuite elle a tenu à rappeler le contexte d'action de l'ONG existante depuis 2012. Au Niger, selon Dr. Dillé, le cancer du sein est le cas le plus fréquent, équivalent à 32 pour 100 000 femmes, celui du col et le deuxième avec 15 pour 100 000 femmes et le cancer du foie avec un chiffre de 9 pour 100 000 femmes. Elle a indiqué que, ce qui est inquiétant c'est la déclaration tardive de la maladie, provocant ainsi des morts évitables. La présidente de l'ONG a soutenu que « 28 sur 32 cas ne sont déclarés que lorsqu'ils atteignent le stade dépassé. Et, ce sont ces images choquantes auxquelles on assiste souvent. Généralement, la population considère le cancer comme une sentence de mort, or s'il est déclaré et traité très tôt, il peut être soigné ». A cet effet, a-t-elle expliqué, l'ONG tâche d'élargir l'accès au contrôle du cancer. De sa création à la date d'hier, d'après Dr. Dillé, SOS Cancer a dépisté plus 8 000 femmes à travers l'ensemble du pays.
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Inauguration du siège de la coordination Moden Fa Lumana Africa USA : Une grande première !
L’évènement vaut son pesant d’or. Obtenir et inaugurer un siège en Caroline du Nord (États-Unis d’Amérique) n’est pas donné à n’importe quel parti politique du Niger, pays d’extrême pauvreté. Pour y arriver, il faut peut-être s’appeler MODEN FA Lumana Africa de Hama Amadou. C’est, en tout cas, ce qui vient de se passer le dimanche 7 mai 2017. Et c’est un seul militant en la personne de Tayabou Abdoulaye, Président Bureau Lumana en Caroline du Nord qui est à l’origine de cette prouesse. L’homme a démontré son militantisme et son engagement en faveur des idéaux prônés et défendus par le MODEN FA Lumana africa. La grandiose cérémonie organisée pour l’inauguration de ce joyau trouve donc tout son sens, toute sa légitimité. C’est ainsi que le Président Lumana des États-Unis d’Amérique, Issa Boubacar dit Modi, le député national de la Diaspora,Younoussa Ali, le Secrétaire national chargé de la Diaspora Lumana, Habiboulaye Halidou Alzouma, le Président Lumana du Soudan,Ayouba Idé ainsi que le Président de la Jeunesse Lumana d’Amérique ont tous participé à l’inauguration du siège qui abrite désormais la coordination Lumana des USA. Autour de ces personnalités politiques des sympathisants venus de tous les coins du pays de l’Oncle Sam. C’est une tradition au parti de Hama Amadou, le don de soi est tel que les militants et sympathisants ne voient aucun sacrifice de trop tant que c’est de la grandeur du parti qu’il est question.
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Inauguration du siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale : Le siège de la mutuelle baptisé «Mounkaila Yacouba»
La Garde Nationale du Niger et la Police Nationale concrétisent un rêve, celui de voir les deux Institutions républicaines disposer d’un siège de mutuelle de santé. Le rêve est désormais une réalité. L’inauguration du siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale d’une superficie de 4.390 m2, a eu lieu hier 20 janvier 2021 à Niamey. C’est un bâtiment flambant neuf implanté au quartier Maison Economique en plein cœur de la Capitale qui abrite désormais cette mutuelle permettant à la Garde Nationale du Niger et la Police Nationale de prendre en charge la santé des adhérents à hauteur de 80 %. L’inauguration officielle a été présidée par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada, en présence des responsables hiérarchiques des Forces de Défense et de Sécurité.
Le siège de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale porte le nom du premier président du conseil d’administration de cette structure, en la personne de l’Inspecteur Général de Police Mounkaila Yacouba. Créée en 2017, la mutuelle vise essentiellement la prise en charge adéquate du personnel de la Garde Nationale du Niger (GNN) et de la Police Nationale (PN). Les travaux de construction du joyau ont été lancés le 13 janvier 2019 par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur d’alors. Les objectifs qui ont présidé à la construction de ce siège sont multiples et justifiés. Il s’agit entre autres de faire des économies substantielles en évitant de payer des frais de location ; disposer d’un local propre identifiable par les adhérents parce que situé au centre-ville et capable d’accueillir les réunions de l’Assemblée Générale, du Conseil d’Administration et du Secrétariat Général. L’investissement acquis sur la subvention du ministère de l’Intérieur a coûté la bagatelle somme de 547.519.939 FCFA.
En réceptionnant officiellement le siège de la mutuelle de la santé GNN et PN, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et religieuses M. Alkache Alhada a réitéré l’engagement du Président de la République, Chef Suprême des Armées et de son gouvernement à soutenir toutes les actions sociales en l’occurrence celles qui concernent les Forces de Défense et de Sécurité. M. Alkache Alhada rassure les deux institutions de l’engagement du ministère de l’Intérieur à soutenir la concrétisation du second rêve de la mutuelle, celui de la construction prochaine de son hôpital. Etant donné que les ressources humaines sont disponibles, rien ne saurait s’opposer à la concrétisation d’un tel projet dont l’importance n’est plus à démontrer, a dit le ministre Alkache Alhada. Le bâtiment réceptionné est composé d’une salle de conférence d’une capacité de 220 places ; un hall d’accueil /orientation ; une cabine technique ; une loge « entrée de prestataire » ; une salle d’attente VIP ; deux salles de commission ; six (6) bureaux pour les dirigeants de la mutuelle ; une salle informatique ; une pharmacie ; un groupe électrogène d’une capacité de 150 KVA etc. Bref, le bâtiment comporte toutes les commodités nécessaires pour la prise en charge des adhérents.
Auparavant, le président du conseil d’administration de la mutuelle de santé Garde Nationale du Niger et Police Nationale, l’Inspecteur Général de Police Assahaba Ebankawel a précisé qu’en seulement quatre (4) années d’existence, la mutuelle a connu une croissance fulgurante en passant de 33.888 bénéficiaires en 2017 à 53.724 en 2021.
En termes de règlement de factures de prise en charge, la mutuelle a payé 3.436.468.735 FCFA dont 1.340.589.419 FCFA pour la seule année 2020. Ce qui prouve la qualité sans cesse croissante de la prise en charge. Toutefois, ces chiffres cachent certaines pratiques peu orthodoxes,déplore-t-il. Ces pratiques qui sont aux antipodes de l’éthique des deux institutions (GNN et PN) se résument aux fraudes et abus de la part des adhérents qui consistent notamment en la substitution d’un bénéficiaire par un non bénéficiaire à travers l’utilisation individuelle de celui-ci ; la surconsommation qui, pour certains bénéficiaires atteint quarante à cinquante fois le montant de leurs cotisations annuelles et enfin la détention par des tierces personnes (retraités non à jour de leurs cotisations, enfants de plus de 21 ans, personnels révoqués etc.) des carnets de la mutuelle et qui bénéficient illégalement à des prestations de la mutuelle. Des solutions à cette situation qui met en péril la survie de la mutuelle ont été identifiées et seront mises en œuvre ou envisagées. Il s’agit précisément de la sensibilisation continue des adhérents ; la mise à contribution des directions des ressources humaines des deux institutions ; la définition de planchers et plafonds de consommation.
Hassane Daouda
21 janvier 2021
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Inauguration et pose de la première pierre pour la construction d’infrastructures académiques par le Président de la République : Début d’un vaste programme d’investissements pour renforcer les capacités d’accueil des Universités publiques et ...
Début d’un vaste programme d’investissements pour renforcer les capacités d’accueil des Universités publiques et améliorer la qualité de l’enseignement.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum s’est rendu hier à l’Université Abdou Moumouni de Niamey où il a parrainé une série d’activités en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, des membres du gouvernement, de la communauté universitaires et de plusieurs hautes personnalités. A cette occasion le Chef de l’Etat a notamment procédé à l’inauguration d’un amphithéâtre de 1000 places et d’un autre dit «Tentes Marocaines». Il a par la même occasion inauguré le réseau hotspot de connexion Wi-Fi à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines avant de poser la première pierre pour la construction d’une tente-amphithéâtre d’une capacité de deux mille (2000) places. Il s’agit à travers ces investissements de doter l’UAM d’infrastructures aux normes et de qualité pour le développement de l’enseignement supérieur.
Ces différents investissements à l’Université Abdou Moumouni de Niamey auxquels s’ajoute la décision inédite du recrutement de 171 enseignants chercheures et chercheurs en cette année de 2022, s’inscrivent dans le cadre de la concrétisation de l’engagement pris par le Chef de l’Etat à l’occasion de son investiture le 2 avril 2021. Ils traduisent ainsi clairement sa volonté et son ambition de continuer à apporter des réponses concrètes et durables à la modernisation de l’enseignement supérieur. Les infrastructures ainsi inaugurées font partie d’un vaste programme initié par le Chef de l’Etat, qui à terme permettra de doter l’UAM d’un nouveau campus qui sera édifié sur une superficie de 200 hectares. Les infrastructures qui seront réalisées comprendront notamment deux amphithéâtres de 2000 places, un amphithéâtre de 1000 places, un amphithéâtre de 500 places et deux dortoirs de 600 places chacun. Il y a également la construction d’un restaurant de 500 couverts avec annexes et un Laboratoire équipé qui viendront compléter les dotations de cet ensemble destiné au confort et à la vie sociale des étudiants.
Selon le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd. Mamoudou Djibo, ces travaux de la première phase s’élèvent à un coût total de 31,8 Milliards de FCFA qui seront exécutés pour une durée de 24 mois. Ensuite la 2ème phase du programme concernera les Universités de Maradi, Tahoua et Zinder et couvrira toutes les autres Universités pour pallier les besoins de la population estudiantine en constante progression. Des travaux de construction d’amphis arrivés en phase de finition sont exécutés dans les villes universitaires régionales.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche devait ensuite insister que parmi les problèmes majeurs auxquels font face les Universités publiques figurent l’insuffisance des infrastructures académiques et la fracture numérique. «Chaque année, l’effectif des étudiants croit. Face à cette situation, le Chef de l’Etat a, dans l’immédiat, mis à la disposition exceptionnellement une enveloppe de plus de 31 milliards de FCFA pour la construction dans toutes les Universités publiques des amphithéâtres préfabriqués et de tentes marocaines pour une capacité cumulée de 6.200 places avec une durée de vie de 5 à 7 ans dont la longévité peut être prolongée avec les mesures de protection et de renforcement des structures. Les taux d’exécutions des travaux varient de 50 à 100%», a déclaré Phd. Mamoudou Djibo.
En dehors de la politique de l’accroissement des infrastructures, pour un enseignement de qualité, le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum avait confié à l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), un programme de couverture en Internet de toutes les Universités publiques du Niger. Celle de Niamey et son campus est choisie comme site pilote en connexion wifi haut débit. Ce joyau qui venait d’être inauguré répondra au souci de connexion internet. «Il s’agit d’arriver à la mise en place d’un véritable campus numérique et d’une université moderne par le déploiement de la gestion de solution internet hotspot dont le coût global est de plus de 700 millions de Francs CFA sur une période de 3 ans», a expliqué le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Il faut noter que ces activités ont été entreprises par le Chef de l’Etat en marge de la commémoration du cinquantenaire de l’Université de Niamey. L’institution universitaire totalise aujourd’hui un effectif de 25.000 étudiants dont certains viennent d’autres pays d’Afrique. Si le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum a fait de l’éducation une priorité dans le programme de la renaissance acte 3, il va de soi de consacrer cet important investissement aux Universités publiques afin que l’enseignement supérieur de notre pays soit aussi performant que dans les autres Universités du monde.
Seini Seydou Zakaria(onep)
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Inauguration officielle, par le Chef de l’Etat, du campus universitaire du Roi Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud à Niamey : Un complexe moderne d’enseignement supérieur pour les filles
Le Président de la République, Chef de l’État, SE Issoufou Mahamadou, a procédé, hier matin à Niamey, à l’inauguration officielle du campus des filles Roi Abdullah, de l’université Islamique du Niger. C’est un projet qui vise à renforcer le rôle des femmes dans le développement socioéconomique, le respect des valeurs islamiques et à soutenir l’utilisation de la langue arabe au sein des communautés de l’Afrique subsaharienne. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’un parterre d’officiels dont le président groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, grand partenaire de ce projet.
Le campus ainsi inauguré est construit sur une superficie de 11 ha pour un coût d’environ 35 milliards de francs F CFA. Il est constitué de 31 bâtiments dont 1 bloc administratif et 5 facultés pouvant accueillir 2.500 étudiantes, 5 blocs de dortoirs d’une capacité d’accueil de 1.258 places. «Ce nouveau campus vient élargir la liste des réalisations faites au profit de l’enseignement supérieur sous l’impulsion du Président de la République», s’est réjoui le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour le ministre Sarkin Rafi Souley c’est aussi une œuvre importante qui est désormais entrée dans le répertoire architectural de la ville de Niamey et qui cadre parfaitement avec le programme de modernisation des villes du Chef de l’État. «C’est également la énième preuve de l’engagement du Président de la République en faveur de la scolarisation de la jeune fille, un volet qui occupe une place de choix dans le programme de Renaissance», a ajouté Sarkin Rafi Souley.
Quant au président du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, il a souligné que la réalisation de cet édifice était la volonté du Roi, feu Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud et s’inscrit dans le cadre de plusieurs projets humanitaires de développement que le Roi a instruit d’exécuter en guise de contribution à la lutte contre la pauvreté, à l’amélioration du niveau de vie et au développement communautaire durable. Aussi, a-t-il poursuivi, le projet s’inscrit dans le cadre des efforts du Royaume d’Arabie Saoudite à aider les pays membres de la communauté musulmane.
Peu avant la coupure du ruban et le dévoilement de la plaque inaugurale, le Président de la République a décerné des distinctions en guise de reconnaissance de la République aux partenaires qui ont contribué à la réalisation d’un tel projet et aussi pour les actions multiples visant à accompagner le développement socioéconomique du Niger. C’est ainsi que, le Chef de l’État a élevé le Roi, feu Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud, à la dignité de Grand-croix dans l’ordre national du Niger, à titre posthume. Le président du Groupe de la Banque Islamique de Développement, Dr Bandar Hajjar a aussi été élevé à la dignité de Grand-croix dans l’ordre national du Niger. L’ancien président de la BID, Dr Ahmed Mohamed Ali et le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), Dr Youssef Bin Ahmed Al-Othaimeen sont élevés par le Chef de l’État à la dignité de Grand-officier dans l’ordre national du Niger. Enfin, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Niger, M. Turki Bin Naji Bin Ali est fait commandeur dans l’ordre de mérite du Niger.
À l’issue de cette inauguration, le Chef de l’État a livré un point de presse dans lequel, il s’est d’abord réjoui d’avoir présidé cette cérémonie d’inauguration de du campus des jeunes filles. Il a aussi réitéré ses remerciements à l’endroit des partenaires. «Je voudrai remercier les partenaires, la Banque Islamique de Développement, l’Organisation de la Coopération Islamique, la Fondation du Roi Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud et d’autres partenaires qui ont rendu possible la réalisation d’un tel investissement qui a couté environ 35 milliards de Francs CFA», a dit le Président Issoufou. Pour le Chef de l’État, ce projet contribue à la réalisation des objectifs du programme de Renaissance relatif à l’éducation. «Nous avons beaucoup investi dans ce secteur à tous les niveaux. Du niveau préscolaire jusqu’au niveau supérieur. En plus de cette université que nous venons d’inaugurer, nous avions eu à créer 4 autres universités pendant les deux mandats. Il s’agit de des universités de Tillabéri, de Dosso, d’Agadez, et de Diffa», a déclaré le Chef de l’Etat.
Pour le Président Issoufou, l’inauguration de cette nouvelle infrastructure est une forte contribution au développement du système éducatif et en particulier au développement de l’enseignement supérieur, surtout en ce qui concerne la scolarisation de la jeune fille. Il a souligné que la jeune fille occupe une place particulière dans ses efforts de développement du capital humain. «Et justement cette université est essentiellement consacrée aux jeunes filles, ce qui va dans le sens de la réalisation d’un autre objectif, qui est un objectif central pour l’avenir du Niger, l’objectif relatif à la transition démographique du Niger», a-t-il ajouté. Le Président Issoufou estime que, pour réaliser cette transition démographique, il faut maintenir les jeunes filles à l’école le plus longtemps possible, au moins jusqu’à l’âge de 16 ans en vue de mettre fin aux mariages et grossesses précoces qui alimentent la croissance démographique exponentielle qu’on note dans le pays.
«Cela est extrêmement important, il faut attacher à la question de la maitrise de la croissance démographique, la même importance que la croissance économique. C’est pour cela qu’il ne faut jamais perdre de vue ces 2 objectifs : croissance démographique et économique. Ce sont les deux, ensemble qui permettront au Niger de réduire la pauvreté et Niger d’avoir une forte classe moyenne qui va encore soutenir la croissance de l’économie, la stabilité économique et politique du pays», a conclu le Chef de l’État.
La cérémonie d’inauguration de ce campus s’est déroulée en présence du Premier ministre chef du Gouvernement, M. Brigi Rafini, du Président de l’Assemblée Nationale, M. Seyni Oumarou. L’on notait également la présence, des représentants du corps diplomatique, des organisations internationales accrédités au Niger, des universitaires et de plusieurs invités.
Oumar Issoufou
30 mars 2021
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Inauguration tronçon Yaya-Dangona : Une zone de forte production agricole désenclavée
En visite de travail dans la région de Tahoua, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum a procédé, ce mercredi après-midi, à l’inauguration officielle de la route Yaya-Dangona, longue de 67 km. Cette inauguration traduit l’engagement des plus hautes autorités à travers le Programme de Renaissance acte III, de doter le pays d’infrastructures pour son développement économique et social.
La route a une chaussée revêtue en bicouche de 7m de largeur avec 1,5 m d’accotement de chaque côté, soit une plateforme de 10m. Sur le plan environnemental et social, de nombreux travaux connexes ont été réalisés dont le fonçage de quatre (04) forages hydrauliques à Baizo, Alléla, Gumbin Kano et Dagogé ; la plantation et protection de 1.595 arbres au niveau des villages traversés ; la construction de 3.488 ml de mur de clôture réalisés et deux (02) salles de classe. Selon le ministre de l’Equipement, M. Moctar Gado Sabo, le coût global de ce projet s’élève à35.682.132.349 de FCFA (TTC), entièrement financé sur le budget national.
Les travaux ont été exécutés par l’Entreprise Générale de Bâtiments et Travaux Publics (EGBTP) sur un délai contractuel de 30 mois, et le suivi et contrôle des travaux assurés par le Bureau TECHNI CONSULT. A cette occasion, le ministre a félicité les différents acteurs du chantier (cadres de l’administration, de l’entreprise et de la mission du contrôle) pour avoir respecté rigoureusement les normes techniques. « Cette route va sans nul doute contribuer efficacement au renforcement des échanges commerciaux entre les populations de la région de Tahoua, les principales localités desservies Gusaou, Baizo, Doundayé, Alléla, Bazazaga, Mallamaoua, Gumbin Kano, Dagogé, Guéza et Dangona », a estimé le ministre Moctar Gado Sabo. L’aménagement de cette route permettra également d’assurer l’écoulement de la production agricole de la zone vers l’intérieur du pays.
Ce chantier qui a traversé des champs et agglomérations, a eu sans doute, des impacts divers sur les populations riveraines. Le ministre de l’Equipement a tenu à rassurer que le processus d’indemnisation des biens impactés suit son cours conformément aux textes en vigueur.
M. Moctar Gado Sabo de rappeler qu’au niveau de la région de Tahoua, plusieurs infrastructures ont été réalisées et beaucoup d’autres sont en cours et ou en préparation. Il a cité entre autres les routes Tahoua – Tabalak (50 km), Tébaram – N’karkadan (40km) et plusieurs centaines de kilomètres de routes en terre (Kolloma–Toro ; Tahoua – Taza, la route Egawan –Tassara, Egawan –Tchintabaraden etc.). Aussi des travaux phares tels que la réhabilitation de la RTA, section Tabalak – Abalak (85 km) ; l’aménagement et le bitumage de la route nationale N°30 RTA PK71 – KAO – Tchintabraden (82 km), se poursuivent. Et démarreront dans les prochains jours, les projets tant attendus de la réhabilitation de la route Abalak-Tamaya (70km) et la réhabilitation de la route Tsernaoua-Tahoua (115km).
Ismaël Chékaré, ONEP Tahoua
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Incarcération des personnes condamnées pour trafic de bébés au Niger
Une vingtaine de personnes, dont l'une des épouses de Hama Amadou, condamnées en mars à un an de prison pour un trafic de bébés, ont commencé à être incarcérées dans des prisons du pays.
"Il y a effectivement un début d'exécution de l'emprisonnement des personnes condamnées dans ce trafic", a déclaré le service du procureur de la république à Niamey. "Les femmes seront incarcérées à Kollo et les hommes à Say".
Kollo et Say sont deux villes situées au sud de la capitale, Niamey.
"Mme Hadiza Hama Amadou a été emprisonnée dans la ville de Kollo. Abdou Labo (ex-ministre de l'Agriculture) a été conduit à la prison de Say", a annoncé la télévision privée Labari.
"Toutes les personnes condamnées dans l'affaire ont été convoquées mercredi à la gendarmerie qui va leur notifier leur décision d'incarcération", a relevé Ténéré, une autre télévision privée.
Le 13 mars, la Cour d'appel de Niamey avait condamné à un an de prison ferme la quasi-totalité des personnes impliquées dans l'affaire mais les avait laissées en liberté. Hama Amadou, arrivé deuxième de la présidentielle de 2016 et qui vit en exil à l'étranger, donc absent au procès, a également écopé d'un an ferme.
Un seul des prévenus, considéré comme "le cerveau" du trafic a été condamné à 5 ans ferme et écroué le même jour.
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Incendie à la station ORIBA Cité Chinoise : Le pire a été évité !
Les habitants des quartiers Cité Chinoise et Lazaret ont eu la peur de leur vie suite à un incendie qui s’est déclaré au niveau de la station d’essence ORIBA sur la voie principale menant au rond point de la Cité Francophonie. C’est un incendie d’une rare intensité qui s’est déclenché hier aux environs de 11heures. Heureusement, le feu a été circonscrit grâce à la promptitude, l’abnégation et le professionnalisme des éléments de la protection civile (Communément appelés Sapeurs pompiers) de Lazaret appuyés par les homologues de l’ASECNA. ………Pour lire la suite abonnez- vous
13 décembre 2017
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Incendie au Groupe de Presse Dounia : La totalité du plateau et d’important matériel partis en fumée
Le Groupe de Presse Dounia a été victime d’un incendie, hier, aux environs de 13 heures. On ne déplore aucune perte en vie humaine, mais il y a eu d’énormes dégâts sur le matériel de ce groupe de presse, dont l’intégralité du plateau de la télévision et son équipement sont partis en fumée. En attendant le diagnostic et l’analyse des origines de cet incendie par les services compétents, le court-circuit semble être la cause la plus plausible.
Dans une grande émotion, le Directeur Général dudit Groupe de Presse M. Mahamadou Anounou, a expliqué ainsi les faits. «C’est vraiment triste. Vivre un incendie dans cette période et dans ces circonstances c’est indescriptible. Notre groupe de presse vit dans un malheur, parce que l’ensemble du plateau et ses équipements ont tous brulé», a-t-il dit. Cet incendie, a-t-il rapporté, est intervenu aux environs de 13 heures au moment où le plateau s’apprêtait à accueillir les premiers candidats de la Massabaka, ou concours de lecture et de mémorisation du Saint Coran. «L’incendie s’est déclenché juste avant l’entrée en studio des marabouts et leurs élèves. Par la Grace d’Allah, les Corans destinés aux élèves et aux marabouts et la table sur laquelle ils sont déposés n’ont pas été touchés par le feu. Sinon tout le matériel est parti en fumée. S’il y’a réconfort c’est vraiment ce fait qui reflète la parole d’Allah», a indiqué le Directeur Général du Groupe de Presse Dounia.
Les agents qui sont sur place ont expliqué que le feu a pris avec une rapidité sans commune mesure qu’ils n’ont eu aucune chance de sauver quoi que ça soit. «C’est vraiment en moins d’une demi-heure que tous s’est passé. C’est pourquoi nous n’avons rien pu sauver», a expliqué un agent. Cela est d’autant triste que cet incendie intervient à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse.
Ali Maman(onep)
03 mai 2021
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Incendie au marché Bonkaney de Niamey : Une quinzaine de boutiques et d’importantes quantités de marchandises parties en fumée
Image d'illustration Un incendie a été déclaré, dimanche dernier, aux environs de 21 heures au marché de Bonkaney dans le quartier Banifandou de Niamey. Mais la promptitude des populations environnantes et des agents de la protection civile, communément appelés les Sapeurs pompiers, a permis de limiter les dégâts.
D’après le gérant du marché Bonkaney M. Daouda Moustapha c’est aux environs de 21heures que les populations environnantes ont donné l’alerte. « Grace à Dieu les dégâts causés par l’incendie ont été limités avec la promptitude des populations et des sapeurs pompiers dont l’intervention a permis de stopper la propagation du feu sur tout le marché » explique M. Daouda Moustapha, précisant les dégâts ont concerné 15 boutiques, et les marchandises qu’elles contiennent, qui ont été complètement détruites. Pour ce qui est des origines de l’incendie, le gérant du marché Bonkaney indique que selon les premières investigations de la NIGELEC et de la police scientifique, le feu a été causé par un court-circuit électrique. M. Daouda Moustapha déplore le comportement de certains individus sans pitié, qui ont pillé les biens des commerçants, au moment où on cherche à éteindre le feu.
Toutefois le gérant du marché a tenu à remercier les autorités ministérielles, régionales et communales de Niamey pour leur soutien moral face à cette épreuve. En effet, les victimes de cet incendie ont reçu la visite du ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine M. Habi Mahamadou Salissou accompagné par le gouverneur de la région et des autorités de la Délégation spéciale de Niamey. Profitant de cette occasion, les commerçants de Bonkaney ont exprimé leur souhait de voir leur marché reconstruit. Sur place des réponses leur ont été apportées par les autorités concernées. Le gérant a précisé que les autorités leur ont signifié que le plan de la reconstruction du marché est déjà finalisé, c’est le financement seulement qui est attendu pour engager le processus de la reconstruction.
Ali Maman(onep)
06 novembre 2017
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Incendie au marché du stade de Tahoua : Des dizaines de boutiques consumées
Le marché qui s’est érigé dans une partie de l’enceinte et tout autour du stade municipal de la ville de Tahoua a pris feu, tôt ce matin, 15 février, aux environs de 7heures. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, on ne déplore non plus aucun blessé. Mais des dizaines de boutiques ont été ravagées par les flammes.
Le vent, fréquent en cette période, a favorisé l’extension du feu, compliquant ainsi sa maitrise et son extinction. Les éléments de la compagnie des sapeurs-pompiers appuyés par le dispositif d’urgence de l’ASECNA étaient à pied d’œuvre, à l’étape de déblai, pour venir à bout des dernières poches de flamme jusqu’aux environs de 11h.
Pour l’instant, l’on ignore encore l’origine de cet incendie, deuxième du genre mais le plus dévastateur hélas, sur ce site qui abrite depuis 3 ans une bonne partie des établissements des commerçants de la ville, en attendant l’ouverture du nouveau Marché Central. A l’intérieur, presque plus rien ne reste de la centaine de boutiques. Quelques-unes d’entre celles situées aux alentours de l’enceinte n’ont pas aussi été épargnées.
Attristés, les yeux larmoyants, certains commerçants bravaient la dense fumée et tentaient d’extirper le peu qui leur reste. Ce drame est un désastre selon les autorités régionales qui se sont rendues très tôt sur les lieux afin de constater l’ampleur des dégâts et témoigner leur compassion aux commerçants sinistrés. «C’est une grande perte pour nos opérateurs économiques», a déploré le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa, qui était en compagnie du président du Conseil de Ville, M. Abdou Ouhou Dodo.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Incendie de l’école primaire AFN et effondrement de mine à Kondago dans la région de Maradi : Une mission gouvernementale au chevet des familles endeuillées
Le conseil des ministres du lundi 8 novembre dernier a dépêché une mission ministérielle à Maradi où deux drames se sont produits successivement. Conduite par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada, cette mission est composée de la ministre de Mines, Mme Ousseini Hadiza Yacouba et du ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman. Il s’agit pour ces membres du gouvernement de présenter les condoléances du Président de la République et du gouvernement suite à l’effondrement d’une mine à Kondago (Commune rurale de Dan Issa) qui a occasionné la mort de 19 personnes et à l’incendie de l’école primaire AFN de Maradi qui a causé la mort de 28 élèves et fait une dizaine de blessés.
A l’arrivée de la délégation, les ministres ont assisté à la levée de corps des victimes de l’incendie, puis à l’enterrement au cimetière musulman de Maradi. Après ces obsèques, les membres du gouvernement se sont rendus à la grande mosquée de la devanture du palais du Sultan de Katsina où une fatiah a été dite pour le repos des âmes des élèves ayant trouvé la mort dans l’incendie. Devant les parents des victimes, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada a rappelé la décision du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum de mettre fin à l’érection des classes en paillottes au niveau du préscolaire. Le ministre de l’Education Nationale, M. Rabiou Ousman a annoncé une aide octroyée aux parents des 39 élèves victimes de cet incendie (morts et blessés) qui est 20 millions de francs CFA.
Par la suite, la délégation ministérielle s’est rendue sur le site aurifère de Kondago qui a enregistré l’effondrement d’une mine ayant causé la mort de 19 personnes. Sur place, les membres du gouvernement ont pu constater l’état de ces lieux où plus de 30.000 orpailleurs travaillent dans des conditions extrêmement précaires et très dangereuses. Après ces visites, une séance de travail a regroupé les responsables administratifs de la région, ceux des forces de défense ainsi que les responsables de la protection civile autour des ministres.
A l’issue de cette réunion, le chef de la mission, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, M Alkache Alhada a animé un point de presse au cours duquel il a rappelé que la mission a été dépêchée par le président de la République, S.E Mohamed Bazoum afin de soutenir à Maradi la population pour cette double tragédie, avec d’une part la mort des enfants de l’école AFN de Maradi qui sont au nombre de 28 et celle de 6 nigériens et 13 nigérians sur le site d’orpaillage de Kondago. «Nous sommes donc venus soutenir les populations de Maradi, présenter les condoléances aux familles des victimes que nous avons rencontrées», devait-il ajouter. «Sur le site d’orpaillage, nous avons trouvé un nombre impressionnant de jeunes, des dizaine de milliers. Il y a une marée humaine sur ce site, malheureusement tout se passe dans des conditions d’insécurité tel que nous venons de vivre ce drame», a souligné M. Alkache Alhada.
Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation de préciser que ce site a la particularité d’être à la frontière avec le Nigéria et que manifestement il y a plus de Nigérians que de Nigériens sur le site. Il a rappelé que le gouvernement a décidé de fermer ce site, une mesure qu’il va falloir prendre pour pouvoir mieux organiser cette activité. Toutefois, il a précisé qu’il ne s’agit pas d’empêcher le travail à ces jeunes de la zone qui en ont besoin, mais il s’agira de mieux réorganiser le site de telle sorte que les jeunes Nigériens de cette la région de Maradi et d’autres zones du Niger, puissent en profiter plus. Car, estime-t-il, actuellement les principaux exploitants ne sont pas véritablement du Niger. «Ceux qui ont les machines de broyage, de concassage et les citernes d’eau et ceux qui achètent l’or sont beaucoup plus des étrangers que les locaux. Il va falloir qu’on réorganise les choses de telle sorte que ces mines profitent plus à nos jeunes plutôt qu’aux autres», a-t-il soutenu.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Incendie des écoles : Des limites à ne pas franchir !
Pays Bas, Saga Gorou 4, Dan Zama Koira 2 ; Hamdallaye, CEG 2 de Kollo, Niamey 2000 (qui brulait au moment même où nous griffonnons ces quelques lignes), c’est la triste liste des écoles ravagées par le feu en deux semaines à Niamey et dans sa périphérie. Malheureusement, ces incendies pour le moins curieux, ont déjà fait des victimes : 20 bambins innocents du préscolaire tués dans leurs classes à l’école du quartier Pays-Bas de Niamey. Depuis ce 1er incendie, il faut dire tragique, les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour trouver les auteurs, complices ou commanditaires, s’il s’agit d’un acte criminel.
En attendant, la fin de ces enquêtes le phénomène est malheureusement en train de faire tache d’huile. C’est pourquoi, il urge pour les autorités en charge de la sécurité et celles de l’éducation d’accélérer ces enquêtes, de trouver les responsables de ces incendies. Le phénomène est d’autant plus curieux qu’il touche beaucoup plus la ville de Niamey et sa périphérie. Si, comme le soutiennent certaines sources, ces feux sont volontairement allumés, nul doute que nous sommes en face d’un mode opératoire extrême qui mérite des mesures conservatoires énergiques pour mettre les enfants en sécurité.
De par le passé, Niamey a vécu une situation similaire avec l’incendie des marchés et des écoles. Malheureusement aussi longtemps que remontent ces événements graves pour la sécurité collective, la nation n’a jamais été témoin d’un quelconque procès intenté contre les auteurs, les complices ou les commanditaires desdits actes. L’on s’interroge alors à juste titre si ce laxisme n’a pas encouragé les responsables de ces actes criminels. De même, on peut s’interroger sur les motivations de ceux qui se cacheraient derrière ces incendies. Jusqu’à quel point les gens sont-ils prêts à aller pour atteindre leurs obscures desseins ?
Que des individus aient des agendas aussi irrationnels qu’incongrus est tout à fait normal. C’est leur choix, mais aller jusqu’à mettre en danger de jeunes enfants est intolérable. En effet, ces incendies ne sauraient être un fait de hasard pour tout esprit rationnel. Mais en toute chose, il ya des limites à ne pas franchir. Il revient à l’Etat de bien fixer ces limites et de faire prévaloir la force de la loi. Quoiqu’il en soit, il revient aux autorités d’agir avec célérité et rigueur pour mettre fin à cette dérive et rendre nos écoles plus sûres pour nos enfants.
Siradji Sanda
27 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Incendie Maîtrisé au Marché de Diffa : 19 Boutiques Touchées, Aucune Perte Humaine Signalée
Le mardi 21 novembre 2023, aux alentours de 19 heures, un incendie a affecté le grand marché de Diffa, engendrant la destruction de 19 boutiques appartenant aux vendeurs de téléphones. Pour évaluer les dégâts occasionnés par cet incident, le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye, s'est rendu sur les lieux tôt le matin du mercredi 22 novembre 2023.
Au cours de sa visite, M. Hambaly Bouweye a fourni des informations sur l'incident, soulignant que l'incendie avait provoqué la destruction de 19 boutiques affiliées aux vendeurs de téléphones. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'a été à déplorer. Et le quartier des vendeurs de téléphone a été le seul secteur touché. Il a précisé que la cause de l'incendie demeure inconnue à ce stade, mais des enquêtes approfondies sont en cours pour en déterminer la raison.
Le secrétaire général a également mis en évidence les difficultés rencontrées pour accéder au site de l'incendie, nécessitant la destruction de trois boutiques pour atteindre la zone concernée. Dans le but de prévenir de futurs incidents similaires, un appel est lancé au gestionnaire du marché pour qu'il prenne des mesures visant à dégager l'accès.
Par ailleurs, M. Hambaly a exprimé sa gratitude envers les Forces de Défense et de Sécurité pour avoir assuré la sécurité des lieux et prévenu tout acte de vandalisme. La situation demeure sous enquête, et des mesures seront prises pour garantir la sécurité et l'accessibilité du marché face à de tels incidents.
Boubé Guédé
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Incendies tragiques dans les classes paillotes : Plus jamais ça !
Après le drame de l’école Pays- Bas, à Niamey, en avril 2021, où l’incendie de classes paillotes a fait une vingtaine de morts parmi les élèves du préscolaire et du primaire, une tragédie similaire a fait, ce 08 novembre 2021 à Maradi, au moins 26 morts, des enfants de cinq à six ans, apprend-on, des « bambinos », suite à l’incendie de leurs classes paillotes. De tout petits enfants, absolument innocents, arrachés de manière tragique à l’affection de peurs parents. Venus pour jouer avec leurs camarades, apprendre à lire, à écrire et à compter avec leurs enseignant-s-es, ils ne retourneront pour chez eux pour retrouver papa et maman. Nul ne peut imaginer les souffrances atroces que ces bambinos ont endurées.
Ça révolte et heurte la conscience humaine. C’est pourquoi, il faut que des responsabilités soient situées, car il y a bien des responsables, même si leur responsabilité n’est pas directe. La responsabilité de l’Etat d’abord puis celle de tous les partenaires (internes) de l’éducation, les parents et les collectivités en particulier. Car le partage des coûts de l’éducation est consacré depuis des décennies par la Loi d’orientation du système éducatif nigérien (LOSEN). L’éducation est un droit consacré pour l’enfant. C’est reconnu par tous les textes, toutes les religions et le simple bon sens. Sachant que le petit de l’homme ne devient humain qu’au sein de la société avec l’influence des générations anciennes et aussi ses pairs. Ce droit fondamental de l’enfant est un devoir pour l’Etat. C’est donc à l’Etat de lui assurer sa formation pour une intégration harmonieuse à la société, en tant que citoyen modèle. Avec des moyens et des conditions acceptables. Or, depuis quelques années, l’école nigérienne se dégrade et les conditions de travail deviennent des plus difficiles à bien des égards. En termes d’infrastructures, avec une démographie galopante et des moyens qui ne suivent pas, les classes paillotes prennent le pas sur les classes en matériaux définitifs. Même les petits enfants du préscolaire prennent cours dans ces classes paillotes. C’est ce que les drames de Niamey et de Maradi ont révélé au grand public de manière si poignante et cruelle. Chaque année pourtant, les associations, les syndicats et d’autres voix dénoncent l’insuffisance des allocations budgétaires au domaine de l’éducation. Il est donc du devoir de tous de revoir chacun sa copie, l’Etat, les parents et les enseignants. Les uns pour prendre l’éducation au sérieux en la dotant de moyens financiers et matériels conséquents, les autres pour accompagner l’Etat en assurant leur part du contrat conformément à la LOSEN. L’éducation, comme la sécurité, est l’affaire de tous. Tous doivent donc être attentifs à la qualité de l’éducation, et à la sécurité dans et autour des écoles pour que des drames similaires ne constituent plus une autre source de deuil, de démotivation et d’abandon de l’école. Un homme ignorant, pas formé, est dangereux pour tout le corps social. Il faudra également former les enseignants, par vagues probablement, en secourisme pour qu’ils puissent simuler des situations de ce genre afin que les élèves maitrisent les gestes qui peuvent sauver. Mais, des enfants de 4 à 5 ans peuvent-ils le faire, même entrainés au cours de ces simulations ? Selon des sources dignes, à Niamey, la direction régionale de l’éducation a déjà instruit les chefs de service pour que les élèves du préscolaire et du C.I ne prennent plus cours dans les classes paillotes. C’est probablement tout ce qu’il peut faire à son niveau. Toujours est-il que des mesures énergiques doivent être envisagées et être mises en oeuvre pour mettre fin à cette politique budgétivore et sans lendemain de classes paillotes. Car, non seulement leur confection coûte cher aux collectivités, mais en plus elles ne durent qu’une année scolaire si un incendie ne la ravage pas. C’est pourquoi il faudra songer à faire voter par l’Assemblée nationale une loi de programmation pour sauver le secteur de l’éducation. Une éducation à moindre coût s’avère toujours une éducation de bas niveau, avec en sus des conséquences tragiques comme des incendies du genre Pays-Bas et Maradi.
Bisso
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