Synthèse de notre intervention au 60 ème anniversaire de l’Union des Syndicats des Travailleurs, du Niger, l’USTN, le 25 septembre 2020, à l'hôtel Radisson Blu de Niamey:
En Afrique de l’Ouest, le syndicalisme a connu un développement particulier, il a été plus politique qu’industriel contrairement en Europe. Le prolongement du pluralisme syndical international a atteint L’Afrique de 1945 à 1955.
EN France, nous avions: la Fédération Syndicale Mondiale(FSM), Confédération Internationale des Syndicats Libres(CISL), Confédération Mondiale du Travail(CMT), la Confédération Générale du Travail (CGT), la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière (CGT /FO), la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT).
EN BELGIQUE : la Fédération Générale des Travailleurs Belges (FCTB), la Confédération des Syndicats Chrétiens Belges(CSC) :
EN AFRIQUE : la Confédération Générale des Travailleurs Africains (CGTA), la Confédération Générale des Travailleurs Force Ouvrière (CGTA/FO), la Confédération Africains des Travailleurs Chrétiens (CATC).
A la fin de la dernière guerre mondiale le non-respect de la promesse solennelle de la décolonisation avait amené certains progressistes africains à s’organiser pour réclamer avec insistance :
la suppression du travail forcé,
la suppression du système de fourniture obligatoire
l’outorisation du droit de création des partis politiques
l’obtention du droit de création d’organisations syndicale,
la promulgation d’un code de travail en faveur des travailleurs salariés.
C’est ainsi qu’en 1946 fut créé le Rassemblement Démocratique Africain, le RDA.
En 1956 la loi cadre ( loi GASTON DEFFERRE) fut promulguée. Cette loi interdisait le travail forcé.
En 1957 l’Union Général des Travailleurs de l’Afrique Noire, l’UGTAN, qui défendait la cause de l’Indépendance immédiate, fut créée.
L’Union Panafricaine des Travailleurs Croyants (UPTC) qui défendait la cause de la communauté française fut également créée dans la foulée.
Au referendum Gaulliste de 1958 le RDA éclata, Djibo Bakary avait fait campagne pour « le non » , Diori Hamani avait fait campagne pour « le oui ».
En 1961 le groupe politique dit de CASABLANCA vit le jour. Puis une centrale syndicale panafricaine appelée, Union Syndicale Panafricaine, USPA, qui regroupait en son sein les tendances syndicales internationales à savoir : la Fédération Syndicale Mondiale, la FSM, la Confédération Internationale des Syndicats Libres, la CISL, et la Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens, la CISC, fut créée. Avec la création du groupe politique dit de MONROVIA en 1962, seuls les groupes FSM sont restés dans l’USPA qui sera pratiquée dans les pays du groupe de CASABLANCA.
Les tendances CISL et la CISC se retrouvaient dans la Confédération Syndicale Africaine (CSA) créée par le groupe de MONROVIA.
En dehors de l’USPA ET DE CSA, certaines Centrales Syndicales Africaines étaient restées autonomes. Ce n’est qu’en 1973 qu’elles s'étaient ouvertes en vue de la réalisation de l’unité syndicale africaine. D’où la création de l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine, l’OUSA. Tous les anciens groupements syndicaux : Union Panafricaine des Travailleurs Croyants, l’UPTC, Union Syndicale Panafricaine, l’USPA, la Confédération Syndicale Africaine, la CSA et autres centrales autonomes étaient venus se fonde pour créer l’OUSA.
Si dans les pays européens le mouvement syndical avait évolué dans la révolution industrielle, chez nous en Afrique il avait pris forme dans la lutte politique. Dans la lutte politique pour la décolonisation des anciennes colonies, le mouvement syndical avait joué un rôle important, il était à ‘avant-garde de toutes les lutte.
La mouvement syndical avait donné au Niger ces premiers dirigeants politiques . La majorité des dirigeants politiques nigériens avaient passé par le syndicalisme avant de venir à la politique. Nous pouvons citer quelques noms pour bien illustrer cette affirmation : Djibo Bakary, Hima Dembélé, Farka Maiga, Mamani Abdoulaye, Ahounou Mouhirou, Moussa Maharou , Boukary Mareni, Traoré Saloum , étaient des grands membres influents de l’Union des Syndicats Confédérés du Niger, USCN/CGT , proche de l’UDN/SAWABA, Diori Hamani , était secrétaire général adjoint du syndicat unique des enseignants, il avait quitté cette fonction pour s’orienter vers la politique en juillet 1955, à l'occasiondu congrèsde Maradi . Labo Hanafi, fut un membre influent de l’Union Autonome des Syndicats du Niger, Issa Ibrahim dirigeait l’Association des acheteurs d’arachide de traite de Zinder, affiliée au Syndicat des Employés Africains du Commerce, des Banques, des Entreprises Privées et l’Industrie, le SECIN.
L’Histoire du mouvement syndical nigérien est liée au processus général de la colonisation et de sous-développement que connait l’Afrique francophone.
Au NIGER le syndicaliste militant adroit et agressif n’était encore qu’un « individu » d’une espèce assez rare qui aurait même tendance à rencontrer une certaine méfiance voir une certaine hostilité de la part de ses congénères….. ». Telle est la situation du mouvement syndical d’après cet extrait d’un rapport confidentiel de la 4ème brigade d’AOF (État-major 2ème bureau N° 625/2/RENS 12) mis à jour le 1er octobre 1955. Donc dans les années 1955 un seul leader avait émergé malgré l’abondance des syndicats et d’associations diverses. Il s’agit de DJIBO BAKARY, qualifié de chef de classe par les colons.
Il ne nous serait pas possible de traiter ici en détail de toute l’histoire du mouvement syndical nigérien. C’est pourquoi nous nous limiterons à étudier les principaux syndicats des travailleurs et employés qui avaient existé au Niger.
Dans une première partie nous étudierons l’histoire, la situation et l’évolution des différents syndicats et unions syndicales de 1958 à 1960, puis, l’histoire de la centrale syndicale nigérienne UNTN devenue par la suite USTN, de 1960 à 1976, ensuite de 1976 à 1989, en fin de 1989 à 1991.
HISTOIRE DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1958 A 1960
A l’avènement de la proclamation de la République du Niger, DIORI HAMANI était le premier président de la République, l’U.G.T.A.N avait connu un éclatement en raison du retrait de certains de ses affiliés qui estimaient que l’U.G.T.A.N était de tendance communiste. C’est ainsi que les syndicats des pays du conseil de l’entente (Côte d’Ivoire, Haute Volta, actuelle Burkina Faso, Dahomey, actuelle Benin, et Niger) se retirèrent de l’U.G.T.A.N. orthodoxe de SEKOU TOURE. Les gouvernements de ces pays ont créé des unions syndicales nationales sans relation avec l’U.G.T.A.N orthodoxe de SEKOU TOURE.
Compte du tenu des relations syndicats partis à cette période, un syndicaliste appartenant aux partis P.P.N.R.D.A en l’occurrence RENE DELANNE, avait été chargé de mettre en place l’union des travailleurs du Niger (U.N.T.N) dont le premier congrès s’était tenu à Niamey le 25 septembre 1960
L’EVOLUTION DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1960 A 1976 (U.N.T.N)
L’Union Nationale des Travailleurs du Niger la centrale (U.N.T.N) naquit donc le 25 septembre 1960. Elle a aujourd’hui 60 ans. Le secrétaire général RENE DELANNE se trouvait ainsi « entre le marteau et l’enclume ». En effet, appartenant au P.P.N –R.D.A, il ne pouvait démarquer la politique de la centrale syndicale de celle du gouvernement.
De 1960 à 1974, il n’y aurait pas incompatibilité entre les fonctions politiques et les fonctions syndicales.
La première crise de l’U.N.T.N éclata en 1969 quand le bureau exécutif demanda à tous les militants travailleurs de boycotter la fête du 1er Mai 1969 pour protester contre la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs. Avec l’acceptation par le gouvernement d’augmenter le SMIG à la veille de la grève, un accord fut trouvé et le défilé eut lieu le 1er Mai 1969.
En septembre 1969 se tint à Niamey le 6ème congrès de l’U.N.T.N. Comme il fallait s’y attendre, les autorités politiques avaient organisé d’avance l’éviction du camarade RENE DELANNE. Il fut remplacé par le Camarade SIDDO HASSANE en septembre 1969.
Entre 1969 et 1974 le bureau exécutif de l’U.N.T.N s’était montré très passif face arrestations et tortures dont ont été victimes certains professeurs et étudiants. En dehors des interventions auprès des employeurs. Il n’existait pratiquement pas d’activité syndicale.
Le 8ème congrès fut tenu en septembre 1974. A l’issue de ce congrès des jeunes syndicalistes regroupés autour du camarade AHMED GARBA avec le soutien des enseignants et étudiants faisaient leur entrée dans la direction syndicale. Le 5 Août 1975 à l’issue d’une réunion ordinaire du bureau exécutif de l’U.N.T.N et à la suite d’une discussion houleuse entre les membres du bureau exécutif, neuf camarades démissionnèrent tandis que six autres demeurèrent fidèles à AHMED GARBA.
En octobre 1975, le camarade AHMED MOUDDOUR fut élu en congrès extraordinaire secrétaire général de l’U.N.T.N.
En mars 1976 un coup d’Etat fut déjoué, le camarade AMED MOUDDOUR est impliqué, il fut exécuté avec ses compagnons : MOUSSA BAYERO, ISSAKA DAN-KOUSSOU, SIDI MOHAMED,IDRISSA BOUBE etc.… Sanoussi Tambari DJACKOU et Ilili TARI BAKO avaient été relaxés.
En 1976 au 9ème congrès extraordinaire le sigle U.N.T.N devient USTN (Union des Syndicats des Travailleurs du Niger). Le camarade BOUREIMA MAINASSARA fut élu secrétaire général.
SITUATION DU MOUVEMENT SYNDICAL NIGERIEN DE 1976 A 1989
Afin de concrétiser le changement dans la conduite des affaires syndicales née des assises du 9ème congrès statutaire de septembre 1976, une réorganisation radicale tant au niveau de la structure qu’à celui de l’orientation s’opéra.
De nouvelles structures furent créées : les commissions spécialisées et les sections au niveau des chefs-lieux des départements. Contrairement à la politique du « suivisme» entre 1960 et 1974 une charte fut adoptée avec un contenu digne d’une organisation syndicale. Le préambule de la charte stipulait clairement que l’U.S.T.N se voulait une centrale indépendante de tout pouvoir politique en place.
Malgré la pratique de la participation responsable de 1978 à 1990 l’U.S.T.N n’avait pas encore atteint le stade souhaité au plan de son organisation structurelle à cause de la carence de la quasi-totalité des syndicats affiliés ainsi que de ses sections.
D’autres facteurs résidaient dans l’impossibilité pour le congrès de choisir des responsables qui même s’ils ne sont pas syndicalement bien formés, ont au moins la foi et la vocation nécessaire pour se dévouer au syndicalisme. D’où la nécessité de s’intéresser à la différence entre la lutte syndicale des années 1990 et la lutte syndicale actuelle.
La différence entre la lutte syndicale d’années 1990 et la lutte syndicale actuelle :
La lutte syndicale des années 1990, a bénéficié de l'unité du mouvement syndical, une seule centrale syndicale existait, émergeait, Union des Syndicats des Travailleurs du Niger, USTN, avec 26 syndicats affiliés. L’appartenance politique d'un dirigeant syndical n'a pas d'influence sur les motivations à la lutte pour la défense des intérêts matériels et moraux des militants. Cependant, en réalité les clans déjà existaient dans les années 1978/ 1979, d'une part, un clan des inconditionnels du camarade Boureima Mainassara autour duquel gravitaient , les camarades : Mohamed Moussa, Kadri Kalla, Issou Chaibou, Ibrahim Mayaki , Irène Meon , Sahabi Barthé, Bello Amadou , Jafarou Dodo , Namagaré Harouna, Ekadé , Saadi Alkassoum, ,la liste n'est pas exhaustive et d'autre part un autre clan autour du camarade Laouali Moutari , composé des camarades : Goumar Allassane, Mme Bagna Aissata, Brah Oumarou , Mansour Dado, Moctar Ballaré, Mme Ibrahim, Touré, etc. . Le camarde Abdou DIOUGA sans l’apport duquel le journal « MA AYKATCHI » ne saurait prospérer, semblerait garder sa neutralité par rapport aux clans. Telle était la situation du mouvement syndical nigérien en mars 1979 quand nous avions fait notre entrée dans la lutte syndicale à travers le Syndicat National des Impôts et Trésor, le SNIT, dont nous avions été le secrétaire général.
À l'avènement de la 2ème République, l'USTN prônait la participation responsable, grâce à la participation responsable son secrétaire général, le camarade Boureima Mainassara avait été coopté pour être député national et membre du Conseil Supérieur d'Orientation, Nationale, le CSON, dirigé par le général Ali Chaibou. Avec le départ du camarade Boureima Mainassara, le camarade Laouali Moutari assurait l'intérim du camarade Boureima Mainassara lorsque la tuerie des étudiants nigériens avait eu lieu le 9 février 1990. C'était le point de départ entre autres, de la rupture avec la participation responsable et de la lutte pour la tenue de la conférence nationale souveraine et de la proclamation du multipartisme intégral au Niger.
Le camarade Boureima Mainassara s'était senti d’ailleurs trahi par le clan de Laouali Moutari qui l'avait lâché au profit de l'avènement de la 3ème république.
En réalité le clan de Laouali Moutari n'avait pas de choix, il devrait suivre le courant de l'histoire ou se faire évincer par le nouveau clan qui s'était formé suite à la tuerie du 9 février 1990. C'était un clan composé des jeunes syndicalistes très dynamiques et bien organisés. C'était ainsi que le bureau dirigé par le camarade Laouali Moutari avait bien compris, bien manœuvré et bien conduit la lutte des travailleurs jusqu'à l'avènement de la conférence nationale souveraine et du multipartisme intégral.
Nous nous rappelions encore, certains camarades qui étaient contre l'arrivée des jeunes syndicalistes, avaient suggéré nuitament au Président Ali Chaibou de régler le compte à certains d'entre nous, comme le fut son homologue du Mali , le Général, Moussa Traoré à l'égard de certains activistes maliens, le général Ali Chaibou, en tant qu'homme de décrispation , avait décliné l'offre de certains faucons de son régime, il avait dit : " laissez- les ! Ils voulaient la démocratie, ils l'auront, je ne vais tirer sur personne ! " Donc avec la concrétisation du multipartisme les divisions s'étaient exacerbées au sein du mouvement syndical. Évidemment avec l'infiltration des syndicats par certains anarcho-syndicalistes, l'unité du mouvement syndical s'était retrouvée sérieusement affectée. En effet, une lettre de désaffiliation de certains syndicats à l'USTN, signée par le camarade Issou Chaibou , en 1993 , avait fait ressortir au grand jour le germe de la division qui existait déjà . C'était pendant cette période que nous avions été élu secrétaire général Adjoint de l'USTN, donc adjoint à Ibrahim Mayaki , certains camarades avaient été battus par vote à bulletins secrets, ils avaient alors décidé de quitter le congrès et avaient décidé de poursuivre leur réflexion sur la création d'une nouvelle centrale syndicale. Avant le multipartisme intégral, l'USTN, était la seule centrale syndicale avec 26 syndicats affiliés. Depuis la proclamation du multipartisme, plusieurs partis politiques étaient créés. Par la suite plusieurs syndicats étaient également crées à l'ombre de certains partis politiques. Avant l'avènement du multipartisme la lutte syndicale se faisait dans l'unité malgré quelques problèmes qui étaient réels. Il faudrait reconnaître que même au sein du bureau exécutif de l'unique centrale, il y avait certaines réticences par rapport à l'exigence de la tenue de la conférence nationale souveraine et de l'exigence du multipartisme intégral formulée dans le discours du 1er mai 1990 par l'USTN. Ce discours avait été rédigé par un comité essentiellement composé des syndicalistes en activité. Nous nous souvenons encore, du conseil syndical de Goudel, qui avait permis aux syndicats du comité des six de se réconcilier avec la centrale syndicale, grâce à la vigilance de certains camarades. (Camarades : Bazoum Mohamed, Sabo Saidou, Mohamed Moussa, Ibrahim Boubacar, Moussa Oumarou dit MAO etc.) Même en 1990, la tâche n'avait pas été facile, il avait fallu beaucoup de patience, et de stratagèmes pour y parvenir. Nous avions beaucoup souffert des actions de sabotage de certains anarcho-syndicalistes et des petits partis politiques de l'extrême gauche. Avant l’avènement de la conférence nationale souveraine, il n’existait pas de multipartisme au Niger, un seul parti Etat dominait la scène politique, le Mouvement National Pour la Société de Développement, le MNSD, avec l’autorisation du multipartisme, le Parti Etat était devenu MNSD/NASSARA. Les partis politiques nouvellement créés étaient à la remorque de L’USTN, toutes les décisions importantes du cadre de lutte se prenaient au siège de l’USTN, jusqu’à la tenue de la conférence nationale souveraine, aujourd’hui c'est l'effet inverse, les syndicats sont à la remorque des partis politiques. À notre avis la lutte syndicale telle que nous l'avions menée ne peut plus être rééditée aujourd'hui. Les choses ont changé, le contexte n'est pas le même, les partis politiques ont infiltré les syndicats. Avec quatorze centrales syndicales, dont certaines sont dirigées par des chômeurs, des retraités, des camarades à la solde du patronat, il n'est pas facile aux jeunes responsables syndicaux de bien conduire la lutte comme nous l'avons vécue dans les années 1990. Nous ne connaissons pas autrefois des grandes divergences, de tendances. Certes il y avait quelques petits partis politiques d'extrême gauche qui avaient tenté d'infiltrer les syndicats, en vain, aujourd'hui ces petits partis d'extrême gauche n'existent plus du fait de leur manque de réalisme et de mesure. Seuls les grands partis politiques dominent la scène syndicale, aujourd'hui, une triste réalité. Le secteur de l'éducation en lui seul, compte aujourd'hui près de 143 syndicats, en 1990 il y avait un seul syndicat très agressif et efficace, le SNEN. Dans notre secteur des finances publiques, en 1990 il y avait un seul Syndicat, le Syndicat National des Impôts et Trésor, le SNIT, qui émergeait, aujourd'hui nous avons près de six syndicats dans le secteur des finances publiques. Le SNIT avait connu plusieurs dénominations. Dans le secteur de la santé publique, en 1990, un seul syndicat émergeait, le syndicat unique de la santé et de l’action sociale, le SUSAS, aujourd'hui, nous ne connaissons plus le nombre exacte, ils sont près d'une vingtaine. Les difficultés résident au niveau de la diversité de plusieurs syndicats qui n'arrivent pas à s'entendre sur une plateforme revendicative commune et les actions de luttes.
À notre époque les décisions d'aller en grève ou de signer des accords avec les partenaires du gouvernement ou du patronat, étaient prises en réunion, mais depuis que certains anarchistes ont infiltré les syndicats, ces derniers ont des difficultés à retrouver leur cohésion car les anarchistes n'ont pas le même agenda que les syndicats. Au sein du mouvement syndical nigérien, il existe aujourd'hui des jeunes courageux animés de bonne volonté et du courage, mais les contraintes à l'efficacité de leurs actions sont liées aux ingérences politiques dans les affaires syndicales. Il y a trop d'intrigues. Des syndicalistes comme : ceux SNEN, de la CNT, ceux du SUSAS, SYNPHAMED, SNECS, certains affiliés de la CDTN, pour ne citer que ceux-là, sont en train de lutter, donc nous ne pouvons pas généraliser et dire que les syndicats ne sont pas dynamiques. À la création de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger, la CDTN, nous étions hors du Niger mais nous avons bien suivi les péripéties grâce à nos contacts avec les syndicats du secteur des finances publiques qui sont aujourd'hui tous affiliés à la dite centrale. Aujourd'hui les choses ont avancé, elles sont claires, la CDTN est d'obédience PNDS/TAREYYA donc d’obédience socialiste. Certains camarades soupçonneraient la CNT d'être d'obédience libérale, elle n’a rien dit à ce sujet. Nous avions été édifiés avec l'avènement des élections professionnelles car beaucoup des centrales syndicales disparaîtront d'elles-mêmes. Pour le moment, seules cinq centrales syndicales sont déclarées représentatives suite aux premières élections professionnelles. Au Niger à notre connaissance, l'incompatibilité entre être membre d'un bureau d'une structure syndicale et être membre du bureau d'une structure d'un parti politique est consacrée dans la majorité des statuts et règlements intérieurs des syndicats des travailleurs. Donc l'incompatibilité entre fonction politique et fonction syndicale est claire dans les statuts et règlements intérieurs des organisations syndicales. Le fait d'être militant d'un parti politique de l'opposition ou d’un parti politique au pouvoir ne doit avoir aucune influence sur une lutte syndicale digne de ce nom.
LA SITUATION DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1989 A 1991
Le Syndicat National des Enseignants du Niger (S.N.E.N) fut le premier syndicat pendant l’année 1989 -1990 à donner le ton pour un syndicalisme de mobilisation et de lutte conséquente. En effet, ce dernier déclencha du Jeudi 19 octobre 1989 au 26 octobre 1989 une grève largement, suivie sur toute l’étendue du territoire national par les enseignants en vue de protester contre la politique éducative du gouvernement en général et en particulier contre la suspension de leurs indemnités et des salaires des auxiliaires. Suite à une rencontre entre le bureau exécutif du S.N.E.N, dirigé par IBRAHIM MAYAKI, le chef de l’Etat de l’époque, le général ALI CHAIBOU est revenu sur sa décision, un compromis avait été trouvé.
Il y a 30 ans, les étudiants nigériens avaient organisé une marche pacifique, le 9 février 1990, pour réclamer les meilleures conditions de vie et d’études, cette marche avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre du pouvoir de la 2ème République, trois étudiants avaient été tués, Maman Saguirou, Alio Nahantchi , Issaka Kainé et plusieurs blessés graves avaient été enregistrés.
L’USN a été toujours à l’avant -garde de la lutte pour le triomphe de la démocratie au Niger et le respect des libertés publiques. Nous nous rappelons encore de l’important travail que nous avions effectué avec l’USN à l’époque, dirigée par Moussa TCHANGARI et Boubacar SABO. La tuerie de 9 février 1990, avait provoqué une gigantesque marche de protestation suivie d’un grand meeting à la place de l’Unité (rond-point de l’ENA), le 16 février 1990. Toutes les organisations Socioprofessionnelles étaient présentes pour réclamer que la justice soit faite. Après le meeting de protestation, les manifestants s’étaient recueillis auprès des tombes des martyrs aux cimetières musulmans de yantala, de Niamey. Depuis lors une tradition s’était installée à l’occasion de l’anniversaire des événements du 9 février 1990, des cérémonies des commémorations suivies des prières pour le repos des âmes des martyrs sont organisées sur toute l’étendue du territoire national.
La marche du 16 février 1990 avait été filmée par le journaliste GREMAH BOUCAR, correspondant de la voix de l’Amérique au Niger. Il avait eu des petits soucis avec les services des renseignements de l’époque, grâce à la prompte réaction des forces démocratiques, il avait vite retrouvé sa liberté, son film lui avait été restitué.
Le 20 mars 1990, un gigantesque meeting fut organisé par les forces démocratiques, les principaux animateurs du meeting étaient l’USN et L’USTN. A l’occasion de ce meeting, le camarade Laouali Moutari, Rabiou Daouda, Bachir ATMANE, Boucary Bouja, Mohamed Moussa , Moussa Tchangari et Issoufou Boubacar KADO , chacun en ce qui le concerne , a apporté sa contribution pour le lancement explicite de la revendication de la démocratisation du pays .La foule était galvanisée par ces différents orateurs qui se succédaient sur le toit de la Toyota 4X4 de l’USTN . Nous apercevions du toit de la voiture, le cameraman de la police qui nous filmait à partir du toit de la direction générale de la police. Le 1er mai 1990 à l’occasion du discours de la fête du travail , l’USTN a exigé des autorités de la 2ème république l’instauration du multipartisme intégral au Niger . Le mouvement de protestation avait pris une grande ampleur et s’était transformé en une revendication d’ordre politique et économique.
Suite aux tergiversations du bureau exécutif de l’USTN à conduire la lutte avec vigueur, un comité composé de six structures syndicales avait été spontanément mis en place pour porter le flambeau de la lutte, allumée par les étudiants. Ce comité était composé de : l’Union des Scolaires Nigériens (USN), le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), dirigé par le camarade Ibrahim Mayaki, paix à son âme, le Syndicat des Impôts et Trésor(SNIT),( éclaté aujourd’hui en trois structures syndicales, SNAT, SNAI et SNAF)dirigé par le camarade Issoufou BOUBACAR KADO, le Syndicat des Enseignants Chercheurs du Supérieur (SNECS), dirigé par le camarade Bachir Atmane, le Syndicat du personnel de l’hydraulique et de l’Equipement Rural(le SNAHER ),dirigé par le camarade Namata, Bonnet Rouge et le syndicat Unique du Personnel des Ressources Animales ( le SUPRA) dirigé par le camarade Abdou MAIGANDI, paix à son âme . Au fur et à mesure que la lutte avançait , le comité s’élargissait, il était devenu un comité de neuf avec l’arrivée : du Syndicat des Travailleurs des Bâtiments et des Routes (SYNBAROUTE) dirigé par le camarade SEKOU, paix à son âme , du Syndicat du Personnel Administratif et Technique de l’Université de Niamey (SYNPATUNI), dirigé par les camarades Amadou et Maiga, et le Syndicat Nationale des agents de l’Agriculture du Niger ( SNAAN), dirigé par les camarades Halidou et Marou . Le syndicat des Agents des Douanes , le SNAD, dirigé par Ibro Ayouba avait été également d’un grand apport dans la suite de la lutte . Le conseil Syndical de GOUDEL avait été le point de départ de la réconciliation entre le comité de neuf Syndicats et le bureau exécutif de l’USTN. En effet, après des débats très houleux, avec les interventions très habiles des camarades : Bazoum MOHAMED, Moussa OUMAROU, Ibrahim BOUBACAR, Seidou SABO, Mohamed MOUSSA, etc. Il avait été demandé au comité des six Syndicats signataires de l’appel à la mobilisation, accusant le bureau exécutif de L’USTN d’être corrompu, de présenter des excuses au bureau exécutif de l’USTN. Le comité avait donné suite à la demande de la plénière, en contrepartie le bureau exécutif de l’USTN avait retiré sa plainte contre le comité des six Syndicats auprès de la justice. Les choses étaient rentrées dans l’ordre, le bureau exécutif de l’USTN avait repris le chemin de la lutte. Des conférences débats étaient organisées et animées par des éminentes personnalités : Le Professeur Abdou MOUMOUNI DIOFFO, paix à son âme , savant en énergie solaire, Ancien Ministre Léopold Kaziendé, paix à son âme, Son Excellence DJIBO BAKARY , leader du parti SAWABA, ancien chef du gouvernement du Niger, ancien syndicaliste craint par les colons, paix à son âme, Dr BEN ADJI, économiste au ministère du plan, paix à son âme, SAO MARANKAN, ancien magistrat, paix à son âme etc. Depuis les évènements du 9 Février 1990 et la grande marche du 16 Février 1990, la réunion du bureau exécutif de l’U.S.T.N était élargie aux secrétaires généraux des syndicats affiliés pour les raisons d’efficacité dans la lutte. Les réunions étaient présidées par le camarade Laouali MOUTARI, Secrétaire Général de l’U .S.T.N . Malgré les arrestations et menaces d’emprisonnement proférées à l’endroit des responsables syndicaux, notamment l’arrestation du camarade Issoufou BOUBACAR KADO, Secrétaire Général du Syndicat National des Impôts et Trésor (SNIT) et de son adjoint, Amadou MAIRIJIA, paix à son âme, Sanoussi Tambari Djackou , Bello Tchousso , paix à son âme , etc , en juin 1990, les travailleurs nigériens et les scolaires avaient soutenu avec enthousiasme et détermination toutes les luttes engagées pour le triomphe de la démocratie et l’avènement d’une conférence nationale souveraine et sereine.
Nous avons encore en mémoire : les sketches animés par les infatigables Boubé Namaiwa et Noura pour galvaniser la troupe à la place de la concertation, des orateurs de talents, Afela Farouk, Kaka Doka, Zakaria Abdouramane, Sayabou dit TSA, Hima, etc. Que du bon vieux temps, des souvenirs des luttes syndicales glorieuses et des amères défaites qui donnaient des tonus pour aller de l’avant jusqu’à l’obtention du multipartisme intégral, le 15 novembre 1990, et de la tenue de la conférence nationale souveraine du 29 juillet 1991 au 3 novembre 1991. Les luttes étaient axées sur deux objectifs : économique et politique. Sur le plan économique : le mouvement syndical avait mobilisé comme seul homme tous les travailleurs et scolaires en vue de revendiquer notamment la levée des mesures adoptées par le gouvernement portant atteintes aux maigres salaires et au faible pouvoir d’achat des travailleurs. La revendication avait porté également sur la levée de la mesure remettant de nombreux auxiliaires à la disposition des collectivités territoriales déjà déficitaires. Suite aux différents meetings et marches de protestation les travailleurs et les scolaires avaient dénoncé la gabegie et l’enrichissement illicite de ceux qui dirigeaient le pays. Des projets du régime tendant à privatiser des sociétés bien portantes comme la S.N.T.N, l’O.F.E.D.E.S, la NIGELEC, la S.N.E, la SONIDEP et de mettre encore au chômage d’autres camarades avaient été violement critiqués à la place de la concertation (lieu des grands meetings de protestation). Au plan politique: l’U.S.T.N avait demandé au gouvernement de juger les auteurs du massacre des étudiants et élèves du 9 Février 1990 et de faire la lumière sur les évènements de TCHNITABARADEN et avait exigé que justice soit faite. Et enfin l’organisation d’un débat qui permettra à tous les nigériens à travers des cadres démocratiques de se retrouver autour d’une même table et de penser avec sérieux les conditions pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait le Niger. Sur le plan politique malgré l’évolution de notre démocratie en dents de scie, nous pouvons dire que la démocratie est en marche au Niger car aucun régime ne peut la remettre en cause. Cependant sur le plan économique beaucoup reste à faire. L ‘ histoire retiendra que le Programme d’Ajustement Structurel, le PASS, rejeté, avait passé un an après la tenue de la conférence nationale souveraine, d’où les limites de certaines recommandations et décisions de la conférence nationale souveraine.
La lutte doit être poursuivie par la génération montante en y innovant avec des nouvelles formes de lutte en tenant compte de la réalité du terrain. Car l’unicité de cadre de lutte et la solidarité agissante entre les forces vives de la nation dont a bénéficiés notre génération, se font défaut aujourd’hui à cause de la diversité des objectifs et des certaines influences exercées par les organisations politiques sur certaines organisations de la société civile. D’où la nécessité de travailler avec abnégation pour l’unité des forces vives de la nation en vue de tenir bien le flambeau allumé par la génération précédente, en vue de continuer la lutte pour la sauvegarde des acquis démocratiques et des respects des libertés publiques.
CONCLUSION
Cette évolution historique du mouvement syndical nigérien nous a permis de dégager les principales étapes qu’il a parcourues en dents de scie. De 1946 à 1947 il existait d’une part une union syndicale très influente et combative (union des syndicats confédérés du Niger U.S.C.N/CGT) dirigée par DJIBO BAKARY et d’autres par un ensemble d’Unions ou de Syndicats divers peu actifs. La création d’une centrale syndicale dénommée Union Générale des Travailleurs d’Afrique noire (U.G.T.A.N.) en 1957 consacra l’unité et l’autonomie du mouvement syndical africain des territoires sous domination française dont le Niger faisait partie. Malheureusement ce regroupement ne fut que de courte durée avec l’avènement des pays africains à l’Indépendance à cause des rivalités politiques. D’où la création de l’union des travailleurs du Niger la centrale syndicale (U.N.T.N) en septembre 1960, devenue en 1976 au 9ème congrès Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (U.S.T.N). Malgré la diversité des organisations syndicales de 1946 à 1957, toutes unies ont lutté pour arracher les acquis que nous avons aujourd’hui : le code du travail, la sécurité sociale, les congés payés, les allocations familiales, la protection contre les accidents du travail, les maladies professionnelles, les retraites vieillesse, les indemnités de licenciement etc.…
De 1960 à 1974 la centrale syndicale U.N.T.N n’a pas pu s’affirmer à cause des relations parties syndicats (U.N.T.N-P.P.N/R.D.A).
De 1974 à 1978 nous avons assisté à des tentatives en vue de rompre avec le passé syndical très léthargique et donner une nouvelle orientation à la centrale U.S.T.N. Au 10ème congrès tenu à Niamey du 25 au 30 septembre 1978, l’U.S.T.N opta pur une politique de participation responsable c'est-à-dire une politique de dialogue de concertation et de construction tout en gardant son autonomie vis-à-vis du pouvoir en place. C’est à partir de 1989, après avoir surmonté habilement de nombreuses difficultés et surtout ses contradictions internes dues à la diversité des syndicats qui le composent, que le mouvement syndical nigérien a pris ses responsabilités devant l’histoire et les travailleurs comme ce fut le cas en 1953. Soutenue par le climat de décrispation qui sévissait dans le pays, le réalisme du Général Ali Chaibou, le vent de démocratie qui soufflait dans le monde entier cette détermination a trouvé consécration. Ainsi l’U.S.T.N avait intensifié les luttes pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs qui étaient gravement compromis à cause de la situation socio-économique difficile : mais surtout pour l’instauration de la démocratie au Niger. C’est dans ce contexte que le pouvoir de la 2ème République a été contraint à autoriser la création des partis politiques et l’organisation d’une conférence nationale souveraine. Maintenant qu’il est clairement établi que la victoire n’est acquise que dans l’action et dans l’unité, les travailleurs nigériens ne devront jamais oublié ces facteurs essentiels (unité, abnégation) aux succès des luttes engagées depuis 1990. Enfin, pour éviter que le mouvement syndical ne soit soumis aux influences contradictoires des partis politiques. Il serait très souhaitable que les responsabilités dans les bureaux exécutifs nationaux des partis politiques soient considérées comme incompatibles avec les responsabilités au sein des bureaux exécutifs nationaux des syndicats, de leurs sections, sous-sections et de la centrale. «Car au sein d’un mouvement syndical digne de ce nom. Il n’y a pas et il ne saurait avoir de place pour les compromissions, ni pour les tricheries qui sont monnaie courante de plusieurs formations politiques ». Comme disait le Doyen, DJIBO BAAKARY, le 6 novembre 1990 (à la conférence syndicale tenue devant la Bourse de Travail). Ce qui n’exclut pas un débat permanent contradictoire pour aboutir à des compromis nécessaires et acceptables pour toutes les parties.
La problématique qui se dégage est de savoir comment organiser les luttes efficaces dans l’unité d’action, étant donné que le nombre des centrales syndicales ne fait que s’accroitre (au nombre de quatorze actuellement) et surtout certaines sont créées de toutes pièces par des partis politiques ?
Issoufou Mahamadou l’a promis, il l’a fait. « Je ferai ce que personne, auparavant, n’a fait », a-t-il laissé entendre en substance. Après 10 années de pouvoir, exercé comme sous un régime d’exception, il laisse un pays exsangue, miné par la corruption, le trafic de drogue et d’armes, les détournements massifs des deniers publics, des milliers de morts, civils et militaires, la psychose dans des zones entières qui sont sous la loi des terroristes, des ressources minières et environnementales laissées en jachère à l’étranger, une sécurité sous-traitée à des forces militaires étrangères illégalement installées, etc. À l’heure du bilan, il sera difficile, dit un acteur politique, de lui trouver dans le code pénal nigérien, une sanction exemplaire à la hauteur de ses fautes. Voici, en substance, pourquoi, estiment des organisations de la société civile nigérienne, Issoufou Mahamadou ne peut échapper à une mise en accusation et une poursuite judiciaire.
Du prêt congolais Dans la plus grande clandestinité, le gouvernement a contracté à la fin 2011, un prêt de 50 milliards de francs CFA auprès du Trésor congolais, afin de combler, selon la version officielle, un gap budgétaire. Dans les faits, ce prêt n’a jamais été inscrit au budget national. Rendu public sous la pression de l’opposition politique, ce prêt a été encaissé, de l’aveu-même du ministre des Finances de l’époque, Gilles Baillet, devant le parlement, sans jamais que l’Assemblée nationale ait ratifié le projet de loi de ratification. Il est enfin inscrit sur le budget 2014 alors qu’il a été déjà consommé, on ne sait comment et par qui.
De l’affaire des fonds de l’armée
L’examen des modalités particulières de passation de marchés pour les besoins de défense et de sécurité, communément appelé code militaire, dont Le Courrier a reçu copie, fait ressortir que l’audit réalisé par le ministre Katambé n’apporte rien de nouveau au président de la République et à son Premier ministre qui sont parfaitement tenus au courant de tout. L’un et l’autre reçoivent régulièrement, chaque semestre, un rapport détaillé confidentiel sur les marchés passés, les fournisseurs, les matériels commandés, les montants mis en cause, etc. L’article 71 du décret 2013-570 du 20 décembre 2013 indique que, « sans préjudice des contrôles qui peuvent être effectués par l’inspection générale d’État, les marchés objets du présent décret, donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel de la part de l’inspecteur général des armées ou son équivalent pour les autres corps. Ce contrôle est assorti d’un rapport confidentiel qui est adressé au président de la République et au Premier ministre ». La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA, ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente. Dans le cas de l’audit des fonds de l’armée, on parle, officiellement, de 78 milliards de francs CFA. Ce qui laisse supposer que de nombreuses têtes, impliquées à hauteur de plusieurs milliards, vont nécessairement tomber en cas de procès.
Pour rappel, malgré la gravité extrême de cette affaire, personne ne s’est retrouvée jugée et inculpée à ce jour. Elle a été étouffée par renonciation de l’Etat à se constituer partie civile .
Du «Mukurigate»
Le 27 mars 2017, Hassoumi Massoudou adresse une lettre au directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), actuelle Arcep, aux fins de le voir notifier à la société Wallagates, la résiliation du contrat qui la lie à l’État du Niger. Le ministre des Finances de l’époque indiquait que des audits techniques et financiers ont été réalisés à propos de la mise en oeuvre de la plateforme de contrôle de la qualité de service et de la facturation du trafic téléphonique (voix et données) des opérateurs des réseaux de télécommunications disposant d’une licence d’exploitation au Niger et que ce rapport a fait ressortir d’importants manquements de la part du délégataire. Hassoumi Massoudou, relevait, notamment, (1) l’usage de faux et de données erronées ayant servi de base à la signature du contrat ; (2) le non-respect de l’ensemble des dispositions du cahier des charges ; (3) un impact non avéré du système sur les rendements des recettes. Et pourtant, c’est sur cette base frauduleuse, parfaitement connue des autorités nigériennes, que Daniel Mukuri, un escroc recherché par Interpol Belgique, va régulièrement engranger des milliards sur plusieurs années. Il pompait les milliards de l’ARTP, « sans rien faire », pratiquement, que de récupérer les CD des données des opérateurs de téléphonie cellulaire et de faire la comparaison avec l’année 1. Une routine qui lui permet de relever la différence en termes d’augmentation des appels et de les facturer selon une clé préalablement établie à la signature de l’accord. Une arnaque, en somme, sur laquelle ceux qui sont chargés de veiller sur les intérêts de l’Etat ont fermé les yeux. Mieux, ils ont protégé Mukuri Daniel et sa Wallgates, empêchant pratiquement à la Cbao, de rentrer dans ses droits. Pour rappel, le 14 juillet 2016, la CBAO a remporté son procès contre Wallgates dont les responsables lui doivent des créances restées longtemps impayées. Le Président du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, Maï Moussa Elh Bachir, signe ce jour-là, une ordonnance autorisant la CBAO à pratiquer des saisies conservatoires sur tous les biens appartenant aux époux Mukuri Maka Josué Daniel Bomono et Danielle Prudence Désirée ainsi qu’à la société Wallgates S.A. pour non-paiement de sa créance que la CBAO dit avoir évaluée provisoirement à la somme de 293 500 000 FCFA en principal sans préjudice des intérêts et frais de recouvrement. Mais, Wallgates, condamnée aux dépens, sur la base de plusieurs décisions de justice, à payer à la CBAO au total 328 451 500 FCFA, fera un pied de nez aux responsables de ladite banque. Mais, le 8 août 2016, la société Wallgates, assignait l’État du Niger, représenté par le Secrétaire général du Gouvernement, Gandou Zakara, devant la justice. Et par devant le même Maï Moussa El Hadj Bachir, une conciliation judiciaire va être signée. L’État du Niger aurait accumulé des arriérés de plus de huit milliards 200 millions dus à Wallgates, la société de Salifou Diallo et consorts. À l’article 1er, portant reconnaissance de dettes, l’État du Niger reconnaît irrévocablement devoir à la société Wallgates au titre des gains additionnels et cumulés (TVA, TTIE, ISB, etc.) la somme de 4 871 816 169, 66 FCFA. C’est ce montant que Saïdou Sidibé s’est engagé à virer à la Cbao, dans le compte, débiteur, de la société Wallgates mais qui sera finalement viré vers la Bsic. Sans compter que des impôts dus à l’Etat ont été cédés à Wallgates sans passer par le Trésor national.
Du trafic de drogue
Depuis 2018, avec le démantèlement de l’entrepôt de 2,5 tonnes de résines de cannabis, à Niamey 2000, le Niger est perçu comme un hub du trafic de drogue au Sahel. Puis, d’autres faits, les uns plus accablants que les autres, se sont succédé. L’arrestation, en Guinée Bissau, d’un conseiller du président de l’Assemblée nationale avec de la cocaïne, l’implication de Sidi Lamine, un député du Mpr Jamhuriya, dans un trafic de drogue ainsi que la saisie-record de 17 tonnes de résines de cannabis, le vendredi 5 mars 2021. Selon des informations concordantes, de grandes complicités sont à la base de ce trafic au Niger. L’Octris (Office central de répression des trafics illicites et stupéfiants …) mène un combat acharné contre des trafiquants qui ont une longueur d’avance sur les limiers nigériens. Ils bénéficient de grandes complicités dont les réseaux sont parfaitement connus.
En août 2019, une source gouvernementale ayant requis l’anonymat a confié au Courrier que l’individu que Hassoumi Massoudou, à l’époque ministre de l’Intérieur, a demandé de faire arrêter, est effectivement un membre du Mujao et que l’entreprise de transport qui leur sert de couverture est bel et bien toujours au Niger. C’est d’ailleurs grâce aux bons offices de ce membre du Mujao, offerts aux autorités nigériennes à travers un grand service de l’Etat ayant servi de liaison, qui ont abouti à la libération d’un des deux otages australiens enlevés courant janvier 2016, à Djibo, en territoire burkinabè. C’est en l’occurrence la dame Jocelyne (l’épouse) qui s’était d’ailleurs rendue à Dosso, en février 2016, où se trouvait l’ancien président, Issoufou Mahamadou, pour le remercier et lui témoigner sa gratitude.
Des détournements au ministère de la Défense nationale
Au ministère de la Défense nationale, alors que le Niger est en guerre contre des forces armées non identifiées qui massacrent, saccagent et incendient sans limites, de grands commis de l’Etat et des officiers de l’armée ont mis en place des stratagèmes pour s’enrichir en faisant de la commande des armements et autres matériels un business. Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées. Ce calcul, rapporte le confrère, a été obtenu sur la base des budgets de l’Etat au cours de la période indiquée et le pourcentage moyen (15%) régulièrement déclaré affecté à la rubrique défense-sécurité par les autorités de tutelle. Tantôt, on parle de 10% du budget total, tantôt de 20% ou encore 19%. Un montant faramineux qui a servi plus à enrichir des individus véreux qu’à constituer des moyens de défense pour le Niger. L’acte, en soi, est une haute trahison passible de la peine de mort. L’audit réalisé sous le ministre Issoufou Katambé, horrifié par les résultats, a mis en cause des sommes nettement inférieures. Officiellement, c’est un peu plus de 70 milliards qui ont été détournés par le biais de fausses commandes d’armements, de commandes d’armes et de munitions défectueuses, etc. Malgré la gravité des faits, aucune personne, à ce jour, n’a été jugée. Le dossier a même été vidé de sa substance, l’Etat ayant décidé de renoncer à se constituer partie civile.
Depuis quelques jours, le Niger est revenu sur la sellette, avec sous les feux de la rampe, le désormais célèbre «trader nigérien », l’ex-président du Niger qui, dans le confort de son palais, mènerait, dans la discrétion de son entourage qui lui doit des servilités, si gauchement dans le faux en s’accaparant d’une affaire de vente de minerais d’uranium dans laquelle la SOPAMIN et le ministère des mines sont soigneusement écartés pour laisser la présidence s’en occuper seule. Mais, voilà que rebondit l’affaire que le régime d’alors avait cru pouvoir étouffer en se servant d’une majorité godillot qui a oublié que par ses légèretés, elle pourrait un jour en répondre devant l’Histoire. En jouant à minimiser et à classer sans suite une aussi grave affaire, cette majorité marionnette ne peut savoir qu’elle se compromettait politiquement devant l’Histoire et devant le peuple dont elle trahissait les aspirations qu’elle est censée défendre. Comment peut-elle croire à la version ahurissante de Massaoudou qui faisait croire, sans traçabilité comptable, que les fonds gagnés « gratuitement » dans la transaction, pour reprendre les termes du Verges du scandale, auraient servi à l’équipement de la garde prétorienne du « roi Issoufou » alors même que la présidence ne peut se dispenser des règles de la comptabilité publique. Tout le monde, à l’époque, avait compris que l’affaire embarrassait le régime au point où, désemparée, l’enquête parlementaire dut se contenter du retrait des opposants qui refusaient les conditions imposées pour mener l’enquête. D’ailleurs, si la majorité seule avait choisi un huis-clos pour traiter d’un dossier aussi grave, c’est qu’elle sait que les informations autour de l’affaire sont explosives et qu’elles peuvent pulvériser leur régime déjà en mal de légitimité.
Comme un gibier traqué…
Ebruitée, l’affaire fait grand bruit à l’extérieur et au Niger où, comme il fallait s’y attendre, elle est, ces derniers jours, au centre de tous les débats. Maintenant que le régime n’a plus aucun moyen de contrôler les procédures engagées ici et là, forcément toute la lumière sur la ténébreuse affaire du siècle devra être faite. En attendant le cas du pétrole.
Aujourd’hui, il n’y a pas moins de cinq justices étrangères qui suivent le dossier pour faire la lumière sur une affaire qui met à mal l’ancien régime et notamment l’ex-président de la République du Niger, même invisible, mais désormais visible derrière l’identité d’un T3, mis au centre de la fameuse transaction. On apprend que les justices américaine, française, belge, suisse et libanaise soient sur les trousses de T3 et de ses compagnons d’infortune dans le business. Et parce qu’il ne s’agit plus de justices que l’on peut manipuler, guider, orienter, les malfrats dans cette affaire savent bien que l’étau se resserre sur eux, avec désormais leurs pieds pris dans le piège. L’inquiétude autour de l’ancien président est d’autant réelle que nous apprenons que certains milieux politiques seraient en train d’acheter certaines rédactions de l’espace de Niamey afin de contenir les publications compromettantes qui pourraient en émaner.
Issoufou dans le viseur de la justice…
C’est le titre terrifiant pour l’ancien chef d’Etat du Niger que le journal, Le Monde Afrique, donnait pour évoquer le rebondissement de l’affaire dite de l’uraniumgate, montrant que l’étau se resserre autour de Zaki, le chouchou de la France, aujourd’hui rattrapé par sa gestion. Et, depuis des jours que l’information des poursuites avaient été donnée par Africa Intelligence, l’on apprend, de sources crédibles, que de plus en plus d’éléments sont en train d’être rassemblés pour mettre davantage dos au mur l’ancien président du Niger. A cet effet, selon des sources étrangères concordantes, les services de renseignement d’un pays étranger auraient remis aux enquêteurs américains des bandes d’enregistrement qui prouvent que l’ancien président nigérien serait impliqué dans l’affaire. Il s’agirait d’enregistrements sonores irréfutables à propos des discussions qui mettraient en cause Issoufou Mahamadou dans la fumeuse transaction.
Et la montre s’affole…
Les choses, depuis des jours, semblent aller plus vite comme si la montre serait déréglée pour ne plus suivre le rythme normal du temps. Si les justices qui ont en main le dossier – cinq de cinq pays étrangers concomitamment – semblent aller à leur rythme normal pour ne rien brusquer, au pays, des coeurs battent trop vite – d’autres diront qu’ils battent la chamade – désormais au désarroi. Au Niger, certains milieux, notamment ceux proches de l’ancien président nigérien s’agitent, cherchant à comprendre le malheur qui leur arrive alors qu’ils pensaient avoir la maîtrise du cours de l’Histoire, oublieux de ce que même acteur conscient de l’Histoire, l’homme n’en est qu’une terrible victime. Mais ils ne peuvent pas le comprendre car certains d’entre eux ne sont pas des philosophes pour croire qu’ils puissent manipuler un Philosophe. Et depuis, ils cherchent des boucs émissaires pour expliquer ce qui n’est que la conséquence de leur mal gouvernance. C’est ainsi qu’en allant à des insinuations insinuations oiseuses et faciles, l’ex-gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, un des ouvriers et louangeurs de l’ancien président, qui, s’offusquant du rebondissement de l’affaire, prétend – sans en avoir le courage pour dénoncer ceux qui seraient à la manoeuvre – qu’ils (eux, les hommes qui ne jurent que par Issoufou) savent bien les gens qui seraient derrière cette histoire.
Et depuis, l’uraniumgate qui refait surface gâte le climat au sein du régime, avec certains, et notamment ceux que nous évoquons plus haut, qui pointent un doigt accusateur du côté des proches de Bazoum qu’ils estiment être à la manoeuvre pour saper l’image déjà dévergondée de leur champion. Et, parce que plus rien ne peut arrêter les Français, les Américains, les belges, les Suisses et les Libanais dans la compréhension de cette affaire, il faut croire que les relations à l’intérieur du parti ne peuvent aller que de mal en pis, le gagnant restant Bazoum qui profitera de l’affaiblissement de son prédécesseur et de toute la pègre qui l’a accompagné dans la sale besogne, pour reprendre son pouvoir. Et c’est fini les temps des fanfaronnades…
Dans la ville de Niamey, la question de l’hygiène et l’assainissement reste préoccupante et toujours d’actualité. En effet, en cette période de saison des pluies, certaines voies principales, les rues et les ruelles de plusieurs quartiers de la capitale sont impraticables. Et pour cause, les eaux stagnantes qui constituent un sérieux problème pour les usagers et les riverains notamment en termes de difficultés pour la mobilité urbaine. Ces eaux stagnantes sont aussi des foyers qui facilitent l’éclosion des larves et la prolifération des moustiques. La période des fortes pluies vient mettre à nu l’insuffisance d’infrastructures urbaines susceptibles de faciliter la mobilité et la liaison entre les quartiers. En plus, avec l’urbanisation accélérée et incontrôlée de la ville, la problématique de l’hygiène et l’assainissement demeure le talon d’Achille de la ville de Niamey.
L’axe principal du goudron menant à la francophonie en passant par la cité chinoise est un exemple parmi tant d’autres. Sur cet axe, il est difficile de croire qu’on circule à Niamey. La mare avant le rond point francophonie choque plus d’un usager. Les habitants de ce quartier vivent impuissamment la situation depuis des années pendant la saison pluvieuse. Pendant cette période, l’état des routes de la capitale met à rude épreuve les automobilistes ; les engins à deux roues avec comme corollaire des pannes fréquentes.
Malgré les investissements que la capitale nigérienne a bénéficié en termes d’infrastructures routières, force est de constater que la mobilité urbaine constitue un calvaire en cette période des fortes précipitations. Le manque de suivi et l’absence des caniveaux d’évacuation des eaux usées créent les conditions d’une détérioration des routes pourtant construites à grands frais. L’exemple de l’eau stagnante sur le goudron du quartier francophonie est assez révélateur. Cet état de fait remet carrément sur la table la problématique de l’hygiène et l’assainissement à Niamey.
Selon M. Amadou Hassan, un habitant du quartier francophonie, la mare sur le goudron est inconcevable. « Les usagers se posent mille et une question comment les études de faisabilité n’ont pas pu détecter qu’il fallait réaliser un ouvrage accompagné d’un système d’évacuation des eaux. Bref, le quartier entier manque cruellement des caniveaux pour évacuer les eaux. Il est aujourd’hui difficile d’aller dans certains quartiers à Niamey pendant cette période en raison de l’impraticabilité des routes. Tant qu’on ne réalise pas des caniveaux dans les quartiers, il est clair que la mobilité urbaine ne sera pas possible et le problème de l’hygiène et l’assainissement va s’accentuer du jour au lendemain. Il faut que les autorités communales le sachent », a-t-il précisé. Très remonté par l’état de la route qui vient de lui créer une panne, M. Amadou Hassan attend son mécanicien pour la réparation. Il affirme que c’est le cardan de son véhicule qui est endommagé. Il lance un appel pressant à l’Etat de bien vouloir soulager les populations de Niamey, en construisant des bonnes routes et aux autorités de la ville de Niamey de les entretenir
Non loin du quartier francophonie, les habitants du quartier Bobiel vivent aussi le même calvaire. M. Ayouba Aba, un habitant de ce quartie, nous confie que pendant la saison des pluies les rues sont quasi impraticables à cause de la stagnation des eaux qui engendre le problème d’insalubrité à Niamey.
Quant à Issoufou Hamani, un conducteur de taxi de son état, il témoigne que les taximen refusent de prendre les clients des quartiers où les routes sont impraticables. Ces quartiers sont entre autres : Dan Zama Koira ; Koira Tégui ; Lazaret, Bobiel ; Talladjé etc. « Si le client insiste, le prix lui sera doublé voir triplé parce qu’il ne sert à rien de cabosser son véhicule à cause de quelques pièces sonantes et trébuchantes », a ajouté le taximan avec le sourire aux lèvres.
Mme Abdou Samira, une habitante du quartier Cité chinoise témoigne : « lorsque nous étions arrivés dans ce quartier il y a de cela plus de 15 ans, on n’avait jamais vécu ce genre de problème comme ces trois derniers années. Avec le manque crucial du système d’évacuation des eaux, on était obligé de cotiser de l’argent dans le quartier pour pouvoir payer de la latérite afin de protéger nos maisons. L’eau était au pied des concessions. Tous les voisins étaient sur le qui-vive pendant la saison des pluies », se souvient-t-elle. M. Hamadou Zakou, chef de garage au quartier Cité Chinoise, se plaint du manque des caniveaux d’évacuation des eaux. L’impraticabilité des routes pour ses clients constitue un manque à gagner pour lui. L’impact est visible sur son lieu de travail. A peine quelques véhicules garés dans l’emprise de son garage. Alors qu’en temps normal, le garage est plein de
véhicules. C’est une eau stagnante qu’il faut traverser avant d’atteindre le garage d’Hamadou Zakou. « Je suis obligé de traverser l’eau pour aller récupérer les véhicules à réparer pour ne pas perdre la prestation » a-t-il conclu.
Selon des sources proches de la Présidence, le service de l’Inspection Générale D’Etat a traité et transmis au ministère de la justice, en novembre 2014, trente cinq (35) dossiers de détournement de deniers publics de plus de cent cinquante sept (157) milliards de FCFA. Des dossiers qui, selon nos sources, restent toujours en souffrance dans les coulisses de la justice. Et les présumés criminels se la coulent douce dans une impunité totale. Dans ce vaste détournement, seraient cités des hommes politiques et des commis de l’Etat qui, aujourd’hui, on connu une ascension sociale avec leur accointance et allégeance au régime en place. Selon nos sources, en 2016, ce sont ces dossiers qu’aurait agités Issoufou Mahamadou pour créer la chienlit dans certains partis politiques et faire dresser des responsables politiques pour un soutien à son second mandat contre l’impunité. Aujourd’hui, Issoufou Mahamadou étant parti, mais son nom reste inscrit sur les pages sombres de l’Histoire du Niger. Il faut alors que les responsables de l’Etat, pour ne pas tomber dans les sillages de zaki de Dan dadji, réactivent ces dossiers. Cela, au nom de l’intérêt du Niger et de son peuple. 157 milliards de FFCA, c’est une énorme richesse qui pourrait être profitable pour l’économie du pays. Avec les 157 milliards, on peut faire beaucoup de choses dans les secteurs sociaux. Donc, au président Bazoum Mohamed de faire relancer ces dossiers dans le circuit judiciaire pour faire rentrer l’Etat dans ses droits. D’autant qu’il a juré sur le Saint Le Coran devant la nation de mener un combat hardi contre la corruption, l’impunité et l’injustice. Ainsi, il aura davantage gagné le coeur des nigériens.
Phénomène omniprésent dans l’environnement économique du Niger, l’incivisme fiscal constitue un fléau qui peut sérieusement limiter les capacités de l’État à assumer ses missions régaliennes. C’est pourquoi il est une préoccupation majeure de la Direction Générale des Impôts(DGI).
{xtypo_quote}« J’aime mon pays, je paie mes impôts » et je combats l’incivisme !{/xtypo_quote}
L’incivisme fiscal est le fait que le citoyen n’honore pas spontanément ses obligations fiscales. Il se traduirait par des comportements frauduleux dont les plus récurrents sont la manipulation des déclarations fiscales, la dissimulation des chiffres d’affaire et ou des bénéfices, et le recourir à des actes de corruption ou de trafic d’influence. Il y a incivisme car, à travers ces comportements, le respect des devoirs qui incombent aux citoyens est bafoué; l’intérêt collectif porté par les devoirs fiscaux est négligé, bref la civilité attendue du citoyen n’y est.
Pourtant, nos attentes vis-à-vis de l’État, légitimes soient-elles, sont nombreuses : un cadre de vie agréable et sécurisé, une éducation de qualité, des structures de santé performantes, des infrastructures routières en nombre, des emplois décents, etc. Ces droits des citoyens, consacrés par la Constitution de la République, ne dépendent pas que de la bonne volonté des gouvernants. Ils émanent surtout des capacités financières de l’État, qui elles-mêmes résultent largement des ressources fiscales et douanières mobilisées. Ceci étant, en désobéissant à ses devoirs fiscaux, le citoyen refuse de concourir à l’émergence du pays. Un citoyen responsable fera assurément de ce slogan de la DGI, le sien : « j’aime mon pays, je paie mes impôts ».
Un aperçu significatif de l’ampleur de l’incivisme
Au Niger comme dans bon nombre de pays africains, l’incivisme fiscal est dangereusement tenace tenace. À titre illustratif, constatons avec un Rapport de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), paru en 2021, que plus de 3 000 contribuables, rien que parmi les répertoriés, ne pas sont en règles vis-à-vis de l’administration fiscale. Dans le même sens, la HALCIA relève qu’environ 235 milliards de francs CFA de droit ne sont pas reversés à l’État au cours de la période 2019-2020. À cela s’ajoute la part importante des contribuables échappant aux services fiscaux du fait de l’informel qui caractérise leurs activités économiques. Une taxation juste et complète de l’économie informelle aurait rapporté à l’État des ressources financières supplémentaires non négligeables.
Combattre l’incivisme, c’est soutenir le développement du Niger
Un État comme le nôtre, dont les besoins sont colossaux et les priorités multiples, ne peut demeurer insensible à l’important manque à gagner lié à l’incivisme fiscal. Les ambitions fortes et salutaires, que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum a pour le Niger, nécessitent une mobilisation optimale des ressources internes. C’est justement, dans ce sens que M. Mahamane Mal Ousmane, Directeur Général des Impôts fait de l’incivisme fiscal une de ses principales préoccupations.
Toutefois, avouons-le, le combat contre l’incivisme fiscal est un chantier extrêmement difficile du fait des facteurs multiples qui l’engendre.
Six (6) facteurs qui expliquent la prédominance l’incivisme fiscal
Le premier facteur que l’on retient ici est relatif à la nature de l’être humain. L’égoïsme et la cupidité sont des comportements observables chez bon nombre d’hommes, ici au Niger comme ailleurs dans le monde. C’est dire qu’il est rare de trouver un peuple qui se soumet aux exigences fiscales sans aucune contrainte exogène (État, religion). C’est ce facteur qui rend l’incivisme fiscal un problème sociétal.
Le deuxième facteur est lié à l’éducation des citoyens. Le faible taux d’alphabétisation que connait le Niger et le déficit de l’éducation civique se traduisent par la non-maitrise des procédures fiscales et par des mauvaises appréhensions des devoirs fiscaux. Un citoyen qui appréhende l’administration fiscale comme une entité coercitive ou qui ne comprend pas les mécanismes déterminant les taxations, ne se presserait pas à l’acquittement de ses devoirs fiscaux.
Le troisième facteur est lié aux rapports que les citoyens entretiennent avec l’Etat. La confiance devant régir les relations de citoyens avec les institutions étatiques n’est pas toujours manifeste. Les contribuables doutent souvent, à tort ou à raison, du bon usage des ressources fiscales collectées. Ainsi, le fondement justifiant la taxation de personnes et de leurs biens se retrouve dénuder de sa substance. Autrement dit, le prétexte de la mauvaise gouvernance des ressources publiques peut constituer une échappatoire aux contribuables indélicats.
Le quatrième facteur est lié au paradigme social. Au Niger, le système de valeurs sociales ne condamne pas suffisamment l’incivisme fiscal. Le fait de ne pas honorer ses devoirs fiscaux ne paraît pas comme une faute morale aux yeux de la société. Ce qui n’est pas le cas des pays comme le Danemark, la France ou le Japon : dans ces sociétés, une personne condamnée pour incivisme fiscal perd sa crédibilité, voire sa dignité.
Le cinquième facteur est lié à l’informel qui caractérise l’économie nationale. Les contribuables agissant dans l’informel ont un rapport complexe avec les services des impôts. Tantôt ils échappent à la fiscalité parce qu’ils ne sont pas répertoriés ; tantôt ils subissent des taxations d’office préjudiciables à la survie de leurs activités. N’en possédant pas une autorisation légale d’exercice et dépourvu d’un dispositif comptable fiable, ces contribuables ne s’acquitte pas spontanément de leurs devoirs fiscaux.
Le sixième facteur est relatif au laxisme dans les mesures coercitives. La défaillance dans le système de contrôle, et les manoeuvres de corruption et de trafic d’influence sont des sérieux obstacles à la mobilisation des ressources fiscales.
Les facteurs identifiés ici soulignent la complexité de la lutte contre l’incivisme fiscal. Par conséquent, ce combat nécessite des mesures à plusieurs niveaux ; des actions à la fois urgentes et inscrites dans le long terme.
Ainsi plusieurs mesures à effets immédiats sont-elles préconisées par l’État, particulièrement par la DGI(Nous reviendrons sur ces mesures dans le numéro dans la semaine prochaine).
Au demeurant, l’incivisme fiscal doit être combattu comme un ennemi de tous. Pour le bien-être commun, l’incivisme fiscal doit être un combat commun. Les autorités (politiques, coutumières et religieuses), les leaders d’opinion, les acteurs de la société civile, les journalistes, les ‘’influenceurs’’ devraient, tous, soutenir l’administration fiscale afin que celle-ci permette à l’Etat de jouir de pleines capacités d’investissement. Pour bâtir un Niger social et émergent, l’incivisme doit être combattu. ‘‘Ensemble, construisons le Niger de demain ’’ en exigeant, entre autres, la facture certifiée lors des transactions.
Est-ce la misère et la pauvreté, l’ignorance et le fatalisme, le désamour de la patrie et la dépréciation de l’intérêt général, la lassitude et le désespoir, qui donnent, quand on observe la vie de la nation, cette impression d’insouciance et d’incurie? Une caste de Nigériens se placent au-dessus de tous les Nigériens, s’accorde des privilèges; s’approprie les richesses qui appartiennent à tous, se moque de la justice; piétine les droits et libertés; confisque le pouvoir qu’il a reçu des Nigériens et l’exerce à son avantage. Ils sont meurtris dans leur chair, dans leurs familles, dans leurs portemonnaies, dans leur dignité et dans leur vie. Le panier de la ménagère peine à se remplir, les repas deviennent moins copieux. Ils peinent à payer les factures d’eau et d’électricité. Ils se démènent pour honorer les frais de scolarité des enfants et pour acheter leurs fournitures scolaires. Les ordonnances médicales deviennent pour eux des casse-têtes, et la fin du mois est redoutable, elle agite l’épouvantail du logeur réclamant le loyer, alors que le salaire n’est pas payé à terme échu. Ils disent, pour conjurer tous ces maux qui les assaillent : « Tout a une fin » C’est incontestable, tout ce qui commence finit. Mais il y a de petites fins, des fins courtes, des fins moyennes et de longues fins. Il y a des fins interminables, des fins qui peuvent durer une vie. Or, l’honneur, la dignité, les droits et libertés, la justice, la satisfaction des besoins fondamentaux : se nourrir, se soigner, se loger, n’attendent pas les fins, ils sont de tous les temps, et doivent être poursuivis et défendus en tous temps. Pourtant des voix se élevées pour dénoncer ces maux, pour revendiquer leur résolution. J’entends en l’occurrence les voix de Yahaya Badamassi, de Nouhou Arzika, de Sadat Illiya, de Moussa Tchagari, de Maikoul Zodi, d’Ibrahim Diori, d’Ali Idrissa, d’Abdourhamane Idé, d’Abdoulaye Koné. Qu’en a-t-on fait? On les a bâillonnées et embastillées, dans une indifférence quasi générale. Les maux qu’ils dénonçaient, ces maux dont le traitement appelait l’implication de tous, indépendamment des appartenances particulières, sont encore entiers.
Un rapport de l'initiative Power Africa, lancée par l'ex-président américain Barack Obama en 2013, fait le bilan de ses réalisations sur le continent depuis sa création. Le Nigeria est le plus grand bénéficiaire des projets soutenus par l'initiative en termes de capacité, avec 3 384 MW installés ou en cours d'installation.
L’initiative Power Africa, lancée en 2013 avec pour objectif de réunir les efforts des secteurs publics et privés pour augmenter l’accès à l’énergie sur le continent, a publié la semaine dernière un rapport faisant le bilan de ses activités. Elle a déjà mobilisé plus de 54 milliards de dollars d’engagements de la part de 140 partenaires issus du public et du privé. Le gouvernement américain a déboursé quelques 500 millions de dollars.
Fidèle à ses traditions et comme chaque année, l’Institut Pratique de Santé Publique IPSP a organisé des grandes fêtes à Maradi et à Niamey à l’intention des nouveaux diplômés qui ont passé avec brio l’examen unique de certification organisé par le ministère de la santé publique.
Chaque année l'équipe de l'école, accompagnée de ses invités et professeurs accueillent avec plaisir les nouveaux diplômés et leurs familles pour un rendez-vous riche en émotions. Et comme d’habitude, l’Institut Pratique de Santé Publique ne fait pas les choses à moitié et opte pour des réceptions grandioses à Maradi d’abord puis à Niamey dans le cadre sublime de la cour de l’école de chaque localité. Une symbolique qui renvoie l’étudiant à ses premiers pas dans la vie active et qui lui rappelle tout le chemin qu’il a parcouru pour l’atteindre. Cette année encore, ils étaient nombreux, les étudiants de l’IPSP, a être admis aux examens de certification session 2020. A travers le Niger, l’IPSP a présenté 675 candidats et 534 sont admis avec près de 80% de réussite.
{xtypo_quote}Cette année est particulière selon le fondateur de l’IPSP, puisque l’institut est à sa 17ème promotion et l’autre particularité, c’est la première fois qu’une promotion est dédiée à une personnalité, celle-là porte le nom de Mme Adamou Mariama. Une formatrice de l’institut qui a rendu l’âme en plein exercice de son travail lors d’un accident de retour d’un stage rural. Nous avons eu des résultats très satisfaisants et mon souhait est que les élèves respectent leur serment qu’ils viennent de prêter et qu’ils deviennent des agents exemplaires a ajouté le fondateur Abdoulaye Sanda Maiga.{/xtypo_quote}
A Niamey sur les 465 candidats présentés, 388 ont été déclarés admis sur l’ensemble des 5 filières.
Agents de santé de base 251 candidats présentés, 195 ont été déclarés admis :
Licence en sciences obstétricale et infirmières, option infirmier : 130 candidats présentés et 120 ont été déclarés admis;
Licence en sciences infirmières et obstétricales, option sage femme : sur 72 candidates présentées 63 sont déclarées admises;
Licence en biologie médicale, sur 10 candidats présentés 08 sont déclarés admis;
Technicien supérieurs en laboratoire, ancienne formule : 02 candidats présentés, 02 déclarés admis.
A Maradi également, ils ne se sont pas contentés d'être bon, mais d'être les meilleurs. Les résultats obtenus le prouve.
Agents de santé de base sur 83 candidats présentés, 80 sont déclarés admis;
Licence en sciences obstétricale et infirmières, option infirmier : sur 35 candidats présentés, 24 sont déclarés admis soit un taux de 68,65%;
Licence en sciences infirmières et obstétricales, option sage femme : 06 candidates présentées, 06 sont déclarées admises soit un taux de 100%.
Globalement l’IPSP de Maradi a présenté toutes sections confondues 124 candidats et 79 sont admis soit un taux de 63,70%..
Prenant la parole également lors de la cérémonie à Maradi, le fondateur Abdoulaye Sanda Maiga, s’est dit beaucoup réjouit des résultats obtenus à l’issu de l’examen unique de certification, avant de prodiguer quelques conseils aux nouveaux diplômés qui vont affronter les réalités du terrain
Des résultats qui traduisent plusieurs années de lourds labeurs et de sérieux dans la formation dont seul l’Institut Pratique de Santé Publique a le secret. En plus plusieurs témoignages de satisfaction ont été décernés à certains encadreurs et enseignants pour leur dévouement dans le travail et des cadeaux pour les nouveaux diplômés plus méritants à Maradi tout comme à Niamey.
Sur les deux campus de Niamey et de Maradi, tout a été mis en place lors de ces événements pour célébrer la réussite des étudiants de la première école privée de santé publique du Niger, avec leurs familles, les chefs d’établissements et les équipes pédagogiques dans une atmosphère à la fois solennelle et joyeuse.
Pour tous, c'était un grand jour et ça restera un moment marquant. C'est la reconnaissance et la concrétisation du travail de plusieurs années, et le plaisir des familles, parents, souvent venus spécialement de loin, sous le regard bien veillant des professeurs et de l'ensemble de l’administration.
La cérémonie s'est clôturée par un cocktail afin de permettre à chaque invité de se divertir et de se retrouver. Une belle occasion aussi pour les étudiants d'échanger sur leurs parcours, leurs envies et leurs projets professionnels.
Ces festivités incontestables organisées sur les deux campus de Niamey et de Maradi sont des occasions inoubliables pour les étudiants et les parents pour enfin voir le fruit de leurs efforts et de leurs sacrifices. C’est également des occasions pour les professeurs et toutes l’équipe de dire au revoir aux étudiants, qui au fil des années sont devenus plus que de simples étudiants et d’encourager les futurs diplômés de l’Institut Pratique de Santé Publique.
Depuis les événements du 26 juillet 2023 entrainant la prise de pouvoir politique par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le Niger ne cesse d’occuper l’actualité publique internationale. Partout, on parle du Niger en diplomatie, dans les espaces communautaires, dans les Universités, dans les forums, bref dans les centres des décisions diverses et variées.
Les nouvelles autorités marquent des points importants pour la défense de la souveraineté du pays dans leurs rapports avec l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne et la France. La solidarité du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Tchad, de l’Algérie et la résilience du peuple nigérien ont continué à atténuer les effets pervers des mesures et sanctions prises par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Si ces points restent positifs, il n’en est pas de même sur le plan judiciaire tant à l’interne qu’à l’international. En effet face à l’insuccès judiciaire du Niger, il m’a paru légitime de faire part de mes quelques réflexions sur des aspects politiques et judiciaires de la situation du "Président déchu"
Les aspects politiques de la situation du "Président déchu"
Les nouvelles autorités du pays ne cessent d’affirmer que Mohamed Bazoum vit en toute sécurité et se trouve des bonnes conditions de vie dans son palais présidentiel. Peut-être une erreur de communication politique, car Mohamed Bazoum dès lors qu’il a perdu son pouvoir n’a plus de palais présidentiel pour continuer à l’occuper. Les déclarations répétées sèment une confusion sur son statut réel ou apparent d’où une exploitation politique par la France, par certains pays membres de la CEDEAO et par la Cour de justice de ladite Communauté en référence à ses récentes décisions sur les requêtes du Niger.
Le changement dans les exigences pour la levée des mesures inédites contre le Niger en est la parfaite illustration. On entend ici et par-là que Mohamed Bazoum doit être libéré et il revient aux nouvelles autorités de choisir le pays de destination.
Le nouveau discours de la CEDEAO et de la France sur le Niger est dénué de tout fondement juridique. En effet, le Niger ne peut légalement être demandeur d’asile politique pour Mohamed Bazoum. Toutefois, il peut exister d’autres alternatives légales et exceptionnellement sur le plan politique comme la désignation d’un médiateur national.
La focalisation de certains dirigeants politiques étrangers sur la situation personnelle de Mohamed Bazoum est un leurre pour compliquer la gouvernance de la transition politique en cours au Niger. Le levier employé se trouve porté par la juridiction communautaire de la CEDEAO. Cette dernière a déterminé dans ses récentes décisions l’absence d’urgence pour la suspension des mesures contre le Niger dans un premier temps avant de nier complètement la qualité de sujet de droit international aux nouvelles autorités politiques nigériennes.
Une telle situation se justifie par l’absence de cohérence des décisions politiques majeures sur le sort de Mohamed Bazoum et la détermination d’un cadre interne de dialogue politique avec la présidence de la CEDEAO. Le statut juridique de Mohamed Bazoum est indéfini et aucune inculpation pour quelque infraction que ce soit n’a été opérée. Il n’est ni en résidence surveillée par une décision administrative actée ni en détention préventive par l’exécution d’un mandat de justice.
Les nouveaux gouvernants agissent en omettant que le Niger est sous un régime d’exception, lequel doit être marqué par une production du droit partout où les faits l’exigent. Ils peuvent en conséquence poser tous les actes requis dans la légalité et sans aucune responsabilité pénale et civile. L’absence des décisions politiques majeures a aussi des répercussions sur les aspects judiciaires de la situation de Mohamed Bazoum.
Les aspects judiciaires de la situation du Président déchu
Le département ministériel de la justice et l’Agence judiciaire de l’Etat du Niger ont un bilan non satisfaisant dans la gestion de la situation judiciaire de Mohamed Bazoum et de ses suites. En effet, il est difficile de comprendre les trois échecs judiciaires successifs.
On peut citer à titre illustratif la procédure de référé d’heure à heure initiée et gagnée par les avocats d’un des enfants de Mohamed Bazoum relativement à la question de la séquestration ; l’insuccès judiciaire par devant la Cour de justice de la CEDEAO tant sur le plan de la procédure d’urgence que sur celui de la requête au fond.
L’insuccès judiciaire n’est nullement fortuit si tant que les tâches dévolues ont été correctement accomplies. Il y a lieu dans le cas d’espèce de situer les responsabilités avec la prise des mesures appropriées. Il s’agira d’apporter des corrections dans l’initiation des procédures judiciaires au nom de l’Etat du Niger et surtout d’améliorer leurs rendements pour l’avenir.
L’Etat du Niger doit avoir une défense de qualité soutenue par des ressources humaines et financières à la hauteur des procédures initiées. Il reste encore des actions à engager notamment :
contre la France, le Sénégal, La Côte d’Ivoire, le Bénin et le Nigéria entre autres pour le crime d’agression par la saisine de la Cour pénale internationale ;
contre le Bénin pour violation de ses obligations internationales à l’égard du Niger, pays sans littoral ;
et contre le Nigeria pour les mêmes obligations et aussi pour l’inexécution des obligations contractuelles dans la fourniture électrique par la société fédérale liée sur les injonctions des dirigeants politiques nigérians.
Le Niger doit agir conséquemment avec une volonté politique plus poussée pour assurer la défense de qualité des intérêts de son peuple sur le plan judiciaire tant au niveau des juridictions nationales qu’internationales.
L’interdiction de la manifestation pacifique prévue par la société civile et les mobiles avancés doivent, en effet, aussi être perçus comme un message adressé aux partis politiques. Un avertissement, signifiant qu’aucune manifestation de dénonciation d’un éventuel simulacre des élections ne sera autorisée après les élections.
Ceux qui ne se préoccupent guère de la nature du régime politique actuel, parce que préoccupés par les élections à venir, risquent très fort probablement de déchanter.
Par conséquent, le fait de se concentrer sur les questions électorales et visées électoralistes au détriment d’un regard critique sur la véritable nature du régime en place mérite d’être questionné, sérieusement !
Peut-on parler de démocratie, dans un pays où les manifestations pacifiques et républicaines ne sont plus autorisées? Et ceux qui participent aux élections dans ce cadre démocratique douteux, seraient-ils en droit d’exiger des résultats démocratiquement fiables ?
Dans tous les cas, il va bien falloir admettre, à un certain moment, que ce ne sont plus les mesures anti-constitutionnelles prises par le régime en place pour sécuriser ses intérêts et arrières qui minent la démocratie au Niger, mais l’incapacité des forces vives à s’unir pour la restauration du cadre démocratique et républicain, pour des questions d’ego et calculs électoralistes.
Et pourtant, la nécessité d’entreprendre des initiatives et actions pacifiques et républicaines, favorables à la restauration du dialogue et d’un cadre démocratique acceptable, s’impose avec acuité et plus que jamais !
Bazoum tombera-t-il ou pas ? Déposé au greffe de la Cour constitutionnelle depuis le mercredi 2 décembre 2020, la requête déposée par Abdoulkadri Oumarou Alpha, candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain, assisté de Me Mossi Boubacar, est toujours en souffrance. Attendue dans les 48 heures, conformément aux dispositions de l’article 117 du Code électoral, la sentence de la Cour se fait toujours attendre. Selon cet article de la loi électorale, « la Cour instruit l’affaire dont elle est saisie et statue dans un délai de 15 jours. Toutefois, lorsque la réclamation porte sur l’éligibilité d’un candidat, la Cour doit statuer dans les 48 heures ». Un délai ferme qui semble s’étirer indéfiniment. Cette longue attente inhabituelle a le don de crisper davantage un climat politique déjà tendu. C’est l’expectative totale. Le pays tout entier est suspendu à la Cour constitutionnelle qui ne se décide toujours pas à rendre public son arrêt. Pourtant, des rumeurs persistantes ont couru sur l’imminence d’une cérémonie publique au cours de laquelle Bazoum doit être fixé sur son sort. Une certaine presse aurait même été convoquée à la Cour pour se voir ensuite congédiée sans autre forme de procès. Que se passe-t-il donc pour que la Cour ne mette pas fin à ce suspens ? Un suspens qui tue à la fois les ardeurs des bazoumistes et flétrit les.. des adversaires et nationalistes regroupés sous la même férule. « Bazoum ne doit pas uniquement s’attendre à être disqualifié, mais doit sérieusement réfléchir sur son prochain séjour en prison pour faux et usage de faux », soutiennent ces derniers.
Le droit doit être dit, sans état d’âme
L’enjeu est de taille et la Cour constitutionnelle est consciente de la patate chaude qui lui a été refilée. Elle doit pourtant trancher. Le droit doit être dit, sans état d’âme. Bazoum, il faut le souligner, aura du mal à justifier la multiplicité de ses pièces d’état-civil. S’il a déclaré que l’auteur des faux documents d’état-civil ayant circulé sur les réseaux sociaux n’est autre que Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, Bazoum n’a toutefois convaincu personne. Au contraire, avec une telle légèreté, il prouve au besoin qu’il a beaucoup de choses à se reprocher par rapport à ses actes d’étatcivil. Pour la petite histoire, l’intéressé dit n’avoir demandé et obtenu un jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance et un certificat de nationalité qu’en juillet 1985. Exactement l’année qui suit la fin de ses études supérieures, sanctionnées par un diplôme d’études approfondies (DEA) à Dakar, au Sénégal. Avec quelles pièces d’état-civil Bazoum a-t-il fait alors son cursus scolaire ?
Il ne s’agit pas d’une cabale contre un nigérien du fait qu’il soit arabe. Il s’agit d’une bataille judiciaire portant sur des dispositions expresses de la loi fondamentale
Le débat est malsain, mais il s’impose. La magistrature suprême, dans tous les pays du monde, est protégée. Contrairement aux allégations savamment distillées par Bazoum en personne, dans une sorte de combat d’arrière-garde, il ne s’agit pas d’une cabale contre un nigérien du fait qu’il soit arabe. Il s’agit d’une bataille judiciaire portant sur des dispositions expresses de la loi fondamentale, notamment l’article 47 selon lequel « sont éligibles à la présidence de la République les Nigériens des deux sexes, de nationalité d’origine, âgés de 35 au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques ». Un critère que ne remplit pas Bazoum. Il n’y a pas que ça, le candidat du Pnds Tarayya devant surtout prouver qu’il ne porte pas une identité usurpée.
On voit mal comment Bazoum peut s’e sortir
Une semaine, donc, après la saisine de la Cour constitutionnelle, les Nigériens attendent anxieusement l’arrêt devant sanctionner l’affaire. La rue, elle, a déjà tranché. Au regard des documents d’état-civil dont il a fait usage par le passé, tout comme ceux qu’il dit être authentiques, on voit mal comment Bazoum peut s’e sortir. Il est pris dans une sorte de sourcière, sans aucune possibilité de sauver sa tête. Bazoum, on le dit un peu partout, n’est pas qu’un présumé coupable de faux et usage de faux, il est un homme qui a catalysé sur sa personne toutes les rancoeurs accumulées depuis 10 ans. Son sort actuel est certes lié à ses pièces d’état-civil douteuses. Mais il s’explique aussi en partie par la rancoeur accumulée contre un homme qui s’est voulu particulièrement dur et intolérant vis-à-vis des acteurs de la société civile et des opposants en particulier.
C’est le qui-vive et tout autre verdict que celui que l’opinion publique attend risque de mettre le feu aux poudres.
La crise semble totale. Sortira-ton de cet imbroglio politico-judiciaire ? Pour Bazoum et ses partisans, c’est un drame. Ils ont tant clamé que « force doit rester à la loi » qu’ils ne peuvent refuser l’application stricte de la Constitution sans s’exposer à la vindicte populaire. Les esprits sont surchauffés, les Nigériens faisant de cette affaire de Bazoum un sujet de préoccupation nationale. Personne n’est en reste : hommes politiques, acteurs de la société civile, journalistes, juges, avocats, etc. Tout le monde est braqué et attend de voir si le pouvoir va oser interférer dans cette affaire pour imposer Bazoum comme candidat. C’est le qui-vive. De l’autre côté, on ne dort pas. Et selon des sources crédibles, de fortes pressions sont exercées sur les juges de la Cour constitutionnelle en vue de leur tordre le bras. Ce serait trop flagrant et tout autre verdict que celui que l’opinon publique attend risque de mettre le feu aux poudres.
Comment voudriez-vous, vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora ?
Je suis titulaire d’une maitrise en Sciences Economiques et Juridiques de l’université du Mali, Magistrat, diplômée de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Niger, et de l’Ecole Nationale d’Administration de France. Je suis la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes dénommée ANLTP-Niger.
L’ANLTP est un service rattaché au Ministère de la Justice. Elle a été créée par décret en 2012. Mais elle est opérationnelle depuis juin 2013. Elle a pour mission de sensibiliser les couches vulnérables, de former les magistrats, les officiers de la police judiciaire, les journalistes, les acteurs de la société civile et bien d’autres sur les phénomènes de la traite des personnes et le trafic des migrants.
Actualité oblige, pourquoi le Niger lutte il contre la migration ? Permettez-moi d’abord de corriger une petite incompréhension qui sème la confusion et dénature le débat. Le Niger ne lutte pas contre la migration. Le Niger lutte contre des trafiquants qui font des migrants, des êtres humains comme vous et moi, un fonds de commerce qui leur procure des revenus exorbitants, lesquels revenus ne profitent d’ailleurs qu’à une petite partie de la population. En effet, ces revenus illicites profitent en réalité aux passeurs et leurs complices. S’ils étaient destinés à l’ensemble de la population, avec les sommes considérables, qu’engendrent le trafic des migrants, il n’aurait pas de ménages pauvres dans la ville et les environs d’Agadez. En réalité, la population ne profite que des échanges et des petits achats de produits de première nécessité par les migrants en transit. Par ailleurs, beaucoup de personnes tentent de nous convaincre que les personnes qui exercent le trafic des migrants sont pauvres et que l’économie de la Région d’Agadez repose sur le trafic de migrants. Et que par conséquent, mettre fin à la criminalité ruinerait les ménages de la région. Alors je pose la question à ces personnes, faut-il laisser tous les pauvres qui volent parce qu’ils sont pauvres et que voler est la seule activité qu’ils ont pu trouver pour nourrir leurs familles ? Faut-il arrêter de traquer les trafiquants de drogue parce que la drogue brasse beaucoup d’argent et permet à beaucoup de famille de ne pas mourir de faim ? Faut-il garantir l’impunité aux individus responsables de la mort de tant de personnes dans le désert, simplement parce que les passeurs doivent nourrir leurs familles et n’ont pas d’autres activités ? Faut-il laisser les terroristes en prison parce que la vente d’arme brasse beaucoup d’argent ?
Alors que faut-il entendre par " migration légale et migration illégale “ ?
De manière synthétisée, nous avons une migration dite « économique » dont les motivations se fondent sur la quête d’un mieux-être.
Les candidats à la migration économique sont le plus souvent les jeunes sans emploi, les étudiants et les jeunes sans diplômes. Cette forme de migration se déroule pour beaucoup dans des conditions régulières et sécurisées. La diaspora issue de cette migration concourt significativement au développement économique d’un Etat.
Malheureusement pour beaucoup d’autres migrants, l’aventure se déroule dans un drame ou une catastrophe en raison des moyens illégaux utilisés pour franchir des frontières à risque élevé ou encore des bateaux ou embarcations de fortune. Le plus souvent, le fait de voyager sans documents notamment les pièces d’identité, ou des visas pour les pays qui l’exigent, fragilise un migrant et le met en situation d’extrême vulnérabilité. En plus les personnes qui se déplacent avec des faux documents pour franchir une frontière commettent une infraction contre l’Etat d’accueil ou de transit. On fait allusion à une « migration légale ou régulière », lorsque le migrant remplit juridiquement les conditions pour entrer dans un Etat dont il n’est ni ressortissant, ni résident permanent. On qualifie la migration d’illégale ou irrégulière quand le migrant voyage ou tente de voyager sans les documents nécessaires ou avec des documents frauduleux. Il est à noter que dans le cadre de la migration, le migrant peut être victime de pratique illicite, on parle alors de trafic de migrants, qui consiste pour une tierce personne à faciliter l’entrée illégale d’une personne dans un Etat dont elle n’est ni un ressortissant ni un résident permanent, moyennant un avantage financier ou matériel. C’est cette forme de migration irrégulière qui relève de la compétence de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes.
Comment œuvrer au respect de la dignité des migrants ?
L’application effective de la loi 2015-36 permet de garantir l’ensemble des droits du migrant. En effet, sur la base de ce texte, aucun migrant même en situation irrégulière ne saurait être poursuivi parce qu’il a simplement tenté de franchir illégalement une frontière. Le migrant reste vulnérable hors de chez lui et c’est la raison pour laquelle le Niger a pris des dispositions pour garantir la sécurité des migrants en transit dans (ou à destination de) notre pays ; pour leur permettre de saisir les juridictions compétentes pour porter plaintes contre les passeurs en cas de maltraitance ; pour leur offrir la possibilité d’entrer en contact avec leur ambassade en cas de difficultés, de bénéficier au même titre que les Nigériens d’un certain nombre de droits fondamentaux comme l’accès aux soins en cas de maladie, par exemple.
Mieux, l’Etat pour prévenir d’éventuels manquements, ne cesse de mener des actions de sensibilisation et de formation au profit des magistrats et des officiers de police judiciaire sur les droits des migrants et des réfugiés.
Le Niger a connu des drames effroyables dans son désert. Plusieurs migrants illégaux ont trouvé la mort dans des conditions qui choquent la conscience humaine ; abandonnés sans aucun secours par des passeurs. Est-ce que la nouvelle loi qui a été adoptée a produit des effets bénéfiques pour protéger les migrants ?
Effectivement le Niger a enregistré plusieurs morts dans le désert, ces dernières années. D’ailleurs, en mémoire de ces nombreuses victimes, mortes dans des conditions effroyables, l’Etat a décrété une journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes en 2014. Le Niger est le seul pays de l’espace CEDEAO qui a consacré une journée spéciale le 28 Septembre de chaque année pour commémorer les victimes du ‘désert et des criminels’
Nonobstant ce décret, face à l’insuffisance des instruments juridiques pour punir les auteurs de ces abandons de migrants dans le désert, le Niger s’est résolu à légiférer pour protéger les droits des migrants qui transitent par son sol pour rejoindre le Maghreb et d’autres Etats. Ainsi la loi 2015-036 vise à protéger d’abord le migrant. Ensuite elle permet de poursuivre et traduire les passeurs et leurs complices devant les juridictions compétentes. Enfin elle permet à l’Etat de gérer le flux de migrants irréguliers. Il est important de souligner en effet que les malfaiteurs profitent de la vulnérabilité d’hommes et de femmes en quête d’un lendemain meilleur pour les transformer en fonds de commerce, en les aidant à franchir illégalement la frontière dans des conditions inhumaines et dégradantes. Beaucoup meurent de soif ou de faim.
Le territoire nigérien est un axe privilégié pour le trafic de migrants en partance pour l'Europe via la Libye. Comment contribuer à relever les défis que pose la gestion de ce phénomène ?
Il faut nécessairement mettre à contribution l’ensemble des couches socioprofessionnelles, former et sensibiliser l’ensemble des acteurs intervenants dans les investigations, la poursuite, la condamnation et enfin doter la chaine de prise en charge, de beaucoup de moyens. Il faut réprimer les auteurs de trafic mais il faut aussi offrir des perspectives aux candidats au franchissement illégal des frontières.
Selon vous, pourquoi une part importante de la migration internationale se déroule hors des voies réglementaires ?
Plusieurs raisons justifient cette situation. Les difficultés pour obtenir un visa pour beaucoup de pays. En plus n’oublions pas que la migration est un phénomène naturel. L’absence de politique migratoire est une autre raison pour beaucoup d’Etats. Car les conditions d’accès aux documents de voyage sont lourdes et les procédures lentes et souvent coûteuses. Les nombreuses tracasseries découragent beaucoup de candidats qui finissent par prendre la route avec tous les risques y afférents.
Quels sont les avancées du Niger dans la gestion des flux irréguliers surtout en ce qui concerne le trafic de migrants ?
La situation est actuellement stable. Presque plus de morts de migrants depuis que des mesures ont été prises pour contrôler la frontière. Actuellement pour la seule région d’Agadez nous avons au tribunal 14 dossiers devant le juge d’instruction avec 19 passeurs inculpés, 3 dossiers sont ouverts contre X. 20 personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel pour être jugées ; 8 personnes ont déjà été jugées, une personne a été relaxée et déjà deux véhicules ont été confisqués sur l’ensemble des véhicules immobilisés.
La semaine dernière, le secrétaire général du ministère de l’intérieur, a sorti une décision dans laquelle il rejette les travaux du 3ème Congrès ordinaire du mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN-FA Lumana Africa) à partir d’une lecture incomplète des statuts et du règlement intérieur sur la base desquels le parti est reconnu et fonctionne. Cette décision, bien qu’incongrue et révoltante pour tout démocrate, surtout venant de la part de personnes qui se réclamaient hier encore démocrates, n’a surpris aucun observateur averti. Et pour cause. Lumana et son fondateur, Hama Amadou, constituent les seuls véritables obstacles à l’hégémonie du parti au pouvoir et de ses animateurs ; les seules vraies menaces. Pour les camarades marxistes léninistes, si la contradiction majeure que constituent Lumana et son fondateur, Hama Amadou, tout leur est permis. C’est une erreur grossière, car selon les lois de la dialectique qu’ils connaissent bien à moins d’un oubli, tout organisme contient en lui-même ses propres éléments fossoyeurs qui le détruiront tôt ou tard. Le groupe des admirateurs de Lénine, n’échappe pas à cette loi de la nature. Cette posture du pouvoir de Niamey est la suite logique de toute la violence haineuse, faite de harcèlements, d’interpellations, d’arrestations et de dossiers politico judiciaires, exercée sur Lumana, ses responsables et militants, ainsi que son leader Hama Amadou. Toutes les institutions de la République ont été mises à profit pour isoler et briser un parti et un homme. Un homme dont le seul tort est d’avoir affiché ses ambitions politiques comme tous les autres pour exercer ses droits de citoyen.
Le ton de cette cabale a été clairement donné par Hassoumi Massoudou, alors ministre de l’intérieur, au lendemain de la. sortie de Lumana de la mouvance présidentielle. C’est cette politique antidémocratique d’isolement conçue bien avant, qui est déroulée à l’encontre de l’opposant irréductible et son parti. Rien n’a été épargné par le pouvoir en place : intimidation, harcèlement, débauchage des militants par des moyens qui tranchent avec les lois et règlements de la République, et des valeurs morales. Le mensonge, la délation par des mercenaires recrutés à cet effet pour nuire à l’homme ont été abondamment utilisés sur les médias et tous les canaux de communication.
Image d'illustrationAlors qu’elle a été annoncée à grande pompe et était attendue avec impatience par de nombreux citoyens, la manifestation de l’opposition prévue pour le dimanche 8 septembre dernier a été reportée à une date inconnue. Intervenant sur des médias privés, le secrétaire général du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA- AFRICA) Mahaman Sani Malam a tenté d’expliquer le report de cette manifestation par «problème de calendrier», sans en préciser lequel. Comme il fallait s’y attendre, l’annonce du report de la manifestation du dimanche a créé un véritable sentiment de déception chez de nombreux militants de l’opposition et même des simples citoyens rattachés aux principes démocratiques. Tous voulaient, à travers la manifestation reportée, sortir manifester leur désapprobation de la gouvernance du régime de la Renaissance et exprimer leur rejet du processus électoral, tel qu’il est actuellement caporalisé par le principal parti au pouvoir. On comprend donc toute l’amertume ressentie par ces nombreux Nigériens à l’annonce du report de la manifestation de l’opposition. Depuis, certains se demandent si cette opposition est réellement capable de prendre son destin en mains face à un pouvoir qui ne lui manifeste aucun respect. Totalement écartée du processus électoral et incapable de créer les conditions pour un respect normal des règles du jeu, cette opposition semble totalement résignée et réduite à ne publier que des communiqués de presse et des déclarations là des oppositions responsables et courageuses allaient constamment occuper la rue. Le drame de cette opposition est qu’elle manque des leaders aguerris et engagés pour des vrais combats politiques. Sinon, c’est l’une des rares oppositions nigériens qui disposent des militantes et des militants tellement engagés qu’on n’a pas besoin de leur distribuer de l’argent ou les transporter dans des bus pour les faire participer à une manifestation. A l’allure où cette opposition sommeille, il est clair que le pouvoir finira par totalement mettre le processus électoral sous coupe réglée et faire élire n’importe quel candidat qu’il veut. Les recours auprès des instances comme la CEDEAO, en cette ère où même les capitales occidentales ne se soucient plus du respect des normes démocratiques en Afrique, n’est qu’une perte de temps. Le vrai combat pour le respect des textes électoraux doit se faire ici au Niger ou ne se fera pas.
Madougou
19 septembre 2019 Publié le 11 septembre Source : Le Monde d’Aujourd’hui
L’Opposition nigérienne n’a plus de voix. Voici des mois qu’elle ne peut plus se faire entendre même sur des questions d’intérêt majeur pour le pays, oubliant ses combats et ses engagements visà- vis du peuple. Il n’y a pas un seul leader, un seul parti qui tiennent la route, faisant le choix depuis que sa cohésion a volé en éclats, de se mettre en hibernation, plongée même dans un coma profond dans lequel elle semblent se complaire et se plaire, dégoûtée de la politique peut-être, mais sans doute de ce que, certains en son sein, sont incapables de s’assumer et d’assumer leurs choix politiques. Les attitudes qui frisent la trahison et qui ont eu raison de sa cohésion, n’auront servi qu’à dégoûter certains Nigériens de la politique quand, finalement, ils peuvent se rendre compte qu’on ne peut s’y comporter dignement, soutenant un jour une chose et un autre son contraire. Dans ces comportements des nôtres, peu nobles à la vérité, l’on ne voit aucune dignité à préserver en politique et notamment dans le comportement que l’on s’impose pour y faire carrière. Et depuis, rimant avec lâcheté et trahison, l’on ne peut lire chez les uns et les autres qu’un galvaudage de la démocratie.
Et le ciment de la cohésion nationale a cédé…
Il n’y a aujourd’hui aucune unité de principe et de lutte au sein des opposants, plus que jamais divisés, qui, depuis quelques mois déjà se sont éparpillés, certains, aux ventres plus fragiles, pouvant plus tôt regagner la gamelle rose, oublieux des critiques acerbes qu’ils tenaient contre le système, mais pouvant se discipliner pour se taire désormais pour manger dans le confort des ripailles d’une Renaissance qui se sert de leurs vulnérabilité alimentaire pour les rabaisser et même les humilier quand les Nigériens, peuvent encore se rappeler leurs héroïsmes de paille et leurs ardeurs guerrières d’une époque récente où, trompant sur leurs convictions, ils pouvaient faire croire qu’ils avaient une ligne de conduite qui impose d’avoir de la constance et de la cohérence dans leur cheminement politique. Et les Nigériens se demandent où sont-ils les grands guerriers d’hier qui prétendaient ne jamais accepter qu’on leur vole une victoire ?
Mahamane Ousmane
C’est l’homme qui avait affronté, au nom de l’Opposition, Bazoum Mohamed au deuxième tour de la dernière présidentielle, ferme quand même à l’époque à dire que jamais un autre ne pourra lui arracher sa victoire quand, parcourant le pays en compagnie de ses soutiens, il pouvait voir les foules immenses qui l’accueillait partout, soulevant un grand vacarme qui en dit long sur la volonté de changement d’un peuple las d’un socialisme revanchard qui arrivait au pouvoir sans programme de société viable sinon que de régler des comptes à certains Nigériens. Alors que tout, dans la logique de ce mot d’ordre que donnait toute l’opposition, contre toute attente, alors que d’autres lançaient les hostilités, lui pouvait faire un autre choix qui trahi la ligne directrice de l’Opposition plus acquise à la radicalité, il est partit vers des juridictions dont toute l’opposition contestait l’impartialité, pour faire croire qu’avec ses preuves irréfutables, «banquables» d’un point de vue du Droit, le Juge lui retournerait sa victoire arrachée. L’initiative n’avait jamais fait l’unanimité au sein de l’Opposition mais étant donné que c’était quand même lui le candidat – personne ne pouvant être plus royaliste que le roi ! – beaucoup de ses compagnons avaient commencé par l’abandonné dans sa démarche et dans son errance et ce jusqu’au jour où, enfin débouté par les « merveilleux » juges de la CEDEAO, il finit, en cohérence avec son choix et sa démarche, par en « prendre acte », et renoncer définitivement à revendiquer « sa » victoire. Et depuis, l’opposition ne pouvait plus se rassembler même pour faire une déclaration, chacun des membres marchant solitairement, presque dérouté, perdu sur les chemins. L’homme, pour les plus irréductibles aura trahi un combat et une confiance. Mais pour l’Histoire ça se paie aussi. Cash.
Le Moden fa Lumana et Hama Amadou
Ils croient être les plus trahis et cela peut aider à comprendre leur posture affichée depuis les arrestations à l’issue des troubles consécutifs à la déclaration des résultats électoraux, pour être plus discrets, souvent boudant certains déclarations initiées par le regroupement de l’Opposition dont le Moden Fa Lumana était la tête de proue, ne pouvant plus exprimer de l’intérêt pour les activités que « cette opposition sans âme » pouvait initier. Il y a de quoi quand pendant qu’on arrêtait plusieurs de ses membres – les seuls pour ainsi dire – les autres peuvent ne pas se sentir concernés par l’incarcération des militants du parti et de ses responsables dont le Président Hama Amadou, l’ancien Général Moumouni Boureima dit Tchanga et Saidou Tahirou, presque oubliés quand personne, depuis plus d’un an, ne sait évoquer leur cas, sacrifiant des hommes qui auront eu tort de compter sur l’engagement d’acteurs politiques qui ne jouaient qu’à se servir de la popularité d’un homme et de l’assise de son parti qu’il créait dans des conditions difficiles.
Amadou Boubacar Cissé, et autres…
On ne les entend plus et ils ne sont plus visibles. C’est à croire qu’à l’opposition ce n’est plus leur affaire, abandonnant à son sort un candidat qu’ils soutenaient et qui, par lui-même et par ses choix, mettait fin à ses combats politiques et certainement aussi à sa carrière politique que ressuscitait Hama Amadou. On ne peut d’ailleurs pas voir ceux qui se plaignent d’un certain comportement du parti de Hama Amadou à prendre les devants, et jouer le rôle d’opposants engagés au régime actuel. Les gens, auraient-ils seulement voulu profiter du parti de Hama Amadou que l’ancien régime, en agissant sur un identitarisme suranné, essayait de démolir, poussant certains militants à s’y détourner, fragilisant la cohésion nationale, sur un certain subjectivisme de mauvais aloi qui ne sied pas à l’homme qui a dirigé un peuple et qui pourrait montrer par un tel choix gravement partisan montrer qu’il pourrait ne pas mériter de diriger une nation faite de diversités et de différences qu’on a, en tant que chef de l’Etat, le devoir de réconcilier et de rassembler..
Depuis quelques temps, la seule voix que l’on peut entendre est celle du Président d’Amen-Amin, Omar Hamidou dit Ladan Tchiana et de celle, non moins virulente de Hamma Hamadou du parti de l’ancien chef de l’Etat, le Général Salou Djibo. Cet activisme dans ce rôle assumé devrait, selon certains milieux, coûter à Ladan Tchiana son retrait du capital de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger, la SEEN où il garderait 24% des actions. Comme quoi, il n’est que très difficile pour la politique au Niger de s’élever, et de sortir des égouts.
Face à tant de silences, presque trahissant le combat d’un peuple, pour certains observateurs, cette opposition moche, et trop amorphe par ses contradictions internes et les trahisons qui la traversent, n’a que peu d’avenir et l’on se demande à juste titre si cette opposition n’a pas finalement abdiqué.
Mais alors, faut-il comprendre que cette opposition aura capitulé
La question est opportune. Et un tel choix aussi bien pour la démocratie que pour la survie politique des acteurs n’est pas le meilleur. Désormais, on a compris que le seul moyen de survie pour cette Opposition est la relance du dialogue politique qu’elle saisit pour espérer revenir dans le débat national, misant sur les professions de foi du nouveau magistrat suprême qu’elle contestait. Mais la marche du M62 aura montré que les colères restent encore enfouies dans le corps social, la grogne sociale pouvant à tout moment détonner dans un environnement régional devenu potentiellement explosif pour craindre pour le pays à son tour des jours difficiles.
On dit souvent qu’une démocratie n’a pas souvent besoin d’une majorité pour gouverner que d’une opposition pour se renforcer et se vivifier auprès du public. En effet, l’essence même de la démocratie réside dans la contradiction, dans la dialectique du multiple de possibles qu’il peut avoir autour d’une idée, d’un concept, voire d’une proposition donnés. C’est-là, assurément, tout le contraire de la dictature où seule la volonté d’une seule personne ou groupe de personnes décide de la conduite à tenir. L’expression démocratique a revêtu plusieurs formes dans l’Histoire, mais la forme qui nous intéresse est celle de la démocratie représentative, celle qui fait apparaître le dualisme entre la majorité et l’opposition. Comme vous le savez déjà, depuis l’avènement de la Septième République, la vie politique nationale est dominée, régulièrement, par la permanence au pouvoir de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), depuis 2011, et une opposition en perpétuel changement de composition et de recomposition d’alliances politiques. On fera, ici, l’économie à nos chers lecteurs de toutes les dénominations que ces différentes coalitions de l’opposition aura eues pour nous pencher sur le triste sort actuel de l’opposition politique nigérienne, aux abonnés absents, dont la voix sera devenue inaudible et manquant, par-dessus le marché, de leaders charismatiques, crédibles et pleinement engagés dans le combat citoyen. On dit souvent que l’opposition doit être une alternative crédible et susceptible d’alterner à la majorité au pouvoir. Or, que constatons-nous, aujourd’hui, parlant de l’opposition politique nigérienne, portée disparue à un moment important, précisément, à une période d’incertitudes politiques, économiques et sociales comme cette montée vertigineuse du coût de la vie, de cette politique inflationniste inique élaborée par le régime de la renaissance qui aura lamentablement échoué dans tous ses projets structurants ? En réalité, il ne faudrait point se tromper, la hausse spectaculaire actuelle du prix du gas-oil n’a aucune explication tangible que celle d’éviter à la SONIDEP de mettre la clé sous le paillasson, suite à la mauvaise gestion pratiquée dans cette boîte sous les deux quinquennats d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique. Il en est ainsi, d’ailleurs, de toutes les autres institutions de l’Etat lourdement épinglées par la Cour des Comptes dans son Rapport Général Public 2021. C’est à l’heure de la montée vertigineuse des périls sécuritaires que l’opposition politique nigérienne choisit d’abdiquer, de rendre les armes et de capituler sans gloire devant le régime impopulaire de la renaissance. Hama Amadou en exil forcé, le Lumana/FA est démobilisé, faute de relève compétente pour incarner la lutte. Les militants du parti s’interrogent et se posent des questions légitimes au sujet de leurs responsables actuels sur lesquels ils ont cessé, depuis belles lurettes, de compter pour sonner la révolte. Ils attendent en vain des mots d’ordre de remobilisation des troupes qui ne viennent jamais. Du côté du RDR-Tchandji de Mahamane Ousmane, c’est la grosse confusion qui y règne, entre ceux qui souhaiteraient rejoindre la mangeoire de la majorité au pouvoir et ceux qui voudraient rester à l’opposition. Le sulfureux Doudou Rahama, un fidèle de Nafarko, incarne le mieux les hésitations actuelles de ce parti. Il ne reste, dans cela, que le brave Ladan Tchiana, le président d’AMEN-AMIN, seul, au milieu de ces décombres, à élever le ton, à vociférer à coups de déclaration publique, pour faire entendre un autre son de cloche face au tintamarre d’un pouvoir prêt à tout pour se maintenir. Le ‘’Muezzin de Kollo’’ apparaît, aujourd’hui, comme le seul D’Artagnan face au rouleau compresseur du régime de la renaissance qui cherche à réduire au silence toutes formes d’opposition dans le pays. Malheureusement, le leader d’AMEN-AMIN semble trop isolé pour espérer ébranler sérieusement le régime actuel. Quant à la Société civile, elle paraît plus que jamais désunie et surtout groupusculaire, du fait sans doute du jeu néfaste du pouvoir actuel de l’infiltrer pour mieux la phagocyter, à défaut de la domestiquer ! En dépit d’un terrain favorable, ces organisations de la Société peinent à mobiliser les citoyens nigériens désabusés désormais face à la versatilité de ses animateurs.
Le résultat final, c’est qu’aujourd’hui, le peuple nigérien est abandonné à son triste sort, pris en otage, d’un côté, entre un pouvoir inique, et une opposition politique de façade, de l’autre côté. Et c’est bien dommage pour le Niger et son peuple qui mériteraient mieux que ce triste spectacle auquel se livre l’opposition politique nigérienne actuelle !
Le chef de file de l'opposition A Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP)
Objet : Reprise de dialogue Références : V/L n°0096 / PM du 15 septembre 2017
Monsieur le Président. Par la présente. j'accuse réception de votre lettre citée en référence. Mon groupement vous en remercie.
L'opposition salue cette initiative qui traduit notre volonté commune de créer les conditions d'un dialogue politique sain et inclusif dont la nécessité est apparue à tous à l'occasion de notre précédente rencontre.
Cependant, il vous souviendra que nous avions rappelé que votre gouvernance a mis à mal les libertés publiques et la démocratie au Niger. C'est pourquoi nous avons jugé utile d'un commun accord, que soit trouvé ce cadre inclusif dans lequel il serait possible de procéder à des échanges francs et sincères et qui, sur base d'un état des lieux consensuel devrait nous amener à convenir des modalités appropriées pour restaurer la démocratie et la confiance entre nigériens. Aussi pensons nous que ce cadre de dialogue inclusif doit nécessairement être conçu et mis en service en présence de témoins sincères et crédibles.
A l'issue de cette rencontre, un dispositif de suivi garantissant la mise en œuvre des conclusions de ces assises devrait être créé et doté d'un chronogramme bien établi sous la haute attention des témoins ci-dessus évoqués.
A l'évidence, le format tel que suggéré par votre lettre est non conforme aux conclusions de notre rencontre, parce que non inclusif.
Pour l'opposition, c'est seulement lorsque cette phase aura été franchie, qu’il serait alors loisible aux acteurs politiques de se retrouver en toute sérénité au sein du CNDP et de débattre profitablement des questions soumises à son examen.
Veuillez, agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués.
Pour le Chef de file et par délégation, Le Président du Front pour la Restauration de Démocratie et la Restauration de la République FRDDR
En juin 2018, le Gouvernement du Niger va lancer son processus de formulation de la politique enseignante dans le cadre du programme de renforcement des capacités en éducation (CapED) de l’UNESCO, financé par la Suède, la Finlande et la Norvège.
Le Niger, à l'instar de la plupart des pays au sud du Sahara, est confronté au défi majeur d’augmenter le nombre d’enseignants et d’améliorer leurs compétences professionnelles en tenant compte de la demande toujours croissante en éducation des enfants scolarisables.
En termes d’accès et de participation, sur les deux dernières années, les taux bruts de scolarisation au primaire et dans l’enseignement du cycle de base 2, sont passés respectivement de 76,2% à 77,8% et de 34,2% à 34,4%. Les taux d’achèvement passent respectivement de 78,4% à 80,4% et de 18,8% à 20,3% (revue 2018 du PSEF).
Cependant, ces acquis ont eu des effets mitigés sur les résultats et les performances du secteur de l'éducation dans son ensemble avec principalement la baisse du niveau des apprentissages des élèves. Selon le PASEC 2014, en moyenne 91,5 % des élèves n’atteignent pas le seuil « suffisant » en lecture en fin de scolarité primaire, et 31,7 % ne manifestent pas les compétences les plus élémentaires mesurées en langue de scolarisation.
Le rôle majeur des enseignants et de l’enseignement pour un apprentissage efficace à tous les niveaux d’éducation a été reconnu dans le Cadre d’action Éducation 2030 et, ainsi, érigé en rang de priorité dans le Programme du Secteur de l’Education et de la Formation du Niger (PSEF) 2014-2024.
L’Objectif de Développement Durable 4 (ODD4) comprend une cible visant à ce que « les enseignants et les éducateurs aient les moyens d’agir, soient recrutés de manière adéquate, jouissent d’une formation et de qualifications professionnelles satisfaisantes, et soient motivés et soutenus au sein de systèmes gérés de manière efficace et efficiente, et dotés de ressources suffisantes ».
La mémoire de la nigérienne Rakietou Hassan Mossi, décédée à Abuja le 17 aout 2022 à l’âge de 37 ans, continue d’être honorée par l’Université Américaine Mariyam Abacha et son Fondateur le Professeur Adamu Abubakar Gwarzo.
Après avoir ouvert un livre de condoléances signé par l’ensemble du personnel, le conseil d’administration de cette prestigieuse université a décidé ce mardi 23 aout à Kano au Nigéria, de baptiser l’Ecole des sciences de l’infirmerie, la « School of Nursing sciences », la filière la plus capée de l’établissement avec son building imposant, en « Rakiétou Hassan Mossi School of nursing ».
Une belle reconnaissance pour le leadership incarné par notre compatriote, tant au Niger qu’au Nigéria, « notamment en faveur de la promotion de l’éducation de la jeune fille », dira le Professeur Gwarzo, expliquant les motivations du Conseil d’Administration de la MAAUN.
La cérémonie de baptême de la faculté des sciences de l’infirmerie est prévue de lundi 29 août 2022 à Kano.
Image d'illustrationPouvait-on rester là et assister, impassible, à la sinistre cascade des pertes en vies humaines, quand il suffisait d’une décision quelque peu audacieuse pour arrêter l’hécatombe ? C’est sans doute après avoir cogité sur cette lancinante question (dont la réponse va de soi), que les autorités de la ville de Niamey se sont décidées à prendre à bras le corps les maux liés à la fréquence des tragiques accidents de la voie publique qui n’ont fait que trop de morts au sein de notre capitale.
Aujourd’hui, soit un peu plus d’un mois après l’entrée en vigueur de la loi portant obligation du port de la ceinture de sécurité pour les automobilistes ainsi que du casque de protection pour les motocyclistes, le résultat est là, tout aussi tangible que reluisant ! Car, depuis l’entrée en vigueur de cette décision, que de vies sauvées.
Les chiffres donnés par la direction de l’Hôpital National de Niamey sont très parlants. En effet, selon un bilan dressé par les sévices de l’hôpital national de Niamey, au mois de septembre 2018, il a été enregistré 748 cas d’accidents de la voie publique (AVP), avec 67 patients souffrant de traumatismes crâniens dont 23 cas graves.
Pour le mois d’octobre passé, le bilan fait ressortir, non seulement une baisse remarquable des accidents de la voie publique, mais aussi et surtout une réduction notoire des cas de traumatismes crâniens. En effet, au cours de ce mois, il a été enregistré 356 accidents pour 24 cas de traumatismes crâniens dont 4 graves. N’est-ce pas là un signe palpable de progrès ?
Oui, les Nigériens ont prouvé qu’ils adhérent totalement au changement de comportement tant attendu d’eux. Ils se sont (très facilement !) accommodés au port de la ceinture et du casque. Il s’agit désormais de garder le cap et d’aller de l’avant dans cet élan de changement pour bannir progressivement de notre vie quotidienne certaines pratiques préjudiciables au bien-être de tous et de chacun.
En vertu de l’article3 de la Constitution « La République du Niger est un Etat unitaire. Elle est une et indivisible, démocratique et sociale». Mais pour la majorité, l’écrasante majorité d’ailleurs, c’est tout l’inverse. Ceci n’est pas une vue de l’esprit, mais la triste réalité quotidiennement vécue. La gouvernance du pouvoir actuel, si l’on peut même parler de gouvernance pour qualifier cette chose, est tout le contraire d’une République, encore moins d’une démocratie et d’un Etat de droit où tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois, droits et devoirs, et sont tous également justiciables. La République est devenue la propriété d’un clan, tout simplement. Tout pour le clan et ses membres, y compris le ‘droit’ de piller les maigres ressources nationales, insulter, calomnier ceux qui dénoncent les travers du régime en vue de les emprisonner. Rien pour ceux qui, forts de leurs droits consacrés par la Constitution, continuent, malgré les brimades et les harcèlements, à lutter pour l’instauration d’une démocratie véritable. Il s’agit des journalistes, les acteurs de la société civile et les hommes politiques, jaloux de leur liberté de choix et d’expression, et soucieux du devenir du Niger. L’affaire de l’ex haut-commandant de la Garde nationale dont le rejeton s’est amusé récemment avec des dizaines de millions puisés des coffres familiaux puisque l’argent ne peut pas être déposé ailleurs sans éveiller les soupçons, a fini par convaincre les plus sceptiques que les nigériens ne peuvent plus espérer du pouvoir actuel le respect du principe sacrosaint de l’égalité de tous citoyens en droit et en droits. L’affaire, ébruitée sur les réseaux sociaux et les journaux de la place, le Colonel Sidi Mohamed est débarqué de son poste. Mais, pendant que les nigériens attendaient au moins l’ouverture d’une instruction judiciaire, le monsieur est bombardé Conseiller du ministre de l’intérieur, devenant du coup le patron du nouveau hautcommandant. Il est vrai qu’être riche n’est ni un délit ni un crime. Mais, la vitesse avec laquelle certains proches du régime le sont devenus, immensément, en peu de temps, suscite de légitimes interrogations. Les textes accordent certes des avantages liés au rang à certains responsables, mais tout de même. Certaines fortunes dépassent le cadre des avantages légaux et sont d’origine douteuse. C’est cette origine douteuse que la justice se doit de démêler avec un engagement total de l’exécutif afin que justice soit rendue au nom du peuple et pour le peuple et non de manière sélective. Mais que nenni. Cette affaire qui continue encore à faire couler d’encre, sur fond d’un fort sentiment de justice à géométrie variable vient s’ajouter à une série d’autres affaires plus loquaces dont est jalonnée la renaissance, de 2011 à nos jours. Certains de ces scandales ont fait la Une d’organes de presse internationaux à grands tirages, au-delà de la presse nationale. On peut citer l’Uraniumgate, cette vente circulaire et frauduleuse d’uranium où 200 milliards de FCFA ont été transférés à des aventuriers à partir d’un compte de la Société du Patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN), ouvert expressément et logé à la BNP en France. L’affaire Africard figure, elle aussi, en bonne place dans le palmarès des scandales financiers qui ont éclaboussé certains hauts responsables de l’Etat et saigné l’économie nigérienne. La rupture unilatérale du contrat signé entre le Niger et la société de Danny Chakkour pour la production de documents électroniques a fait perdre au Niger, gratuitement puisque la société n’a produit le moindre document, des dizaines de milliards et terni son image aussi par ceux là-mêmes qui ont pour mission de le protéger. Il en est de même avec Africa Rail suite à la résiliation du contrat de réalisation du chemin de fer au profit de Bolloré.
La boucle ferroviaire, chantée pourtant dans les réalisations de Mahamadou Issoufou, pour les besoins de la campagne électorale de 2016, s’est avérée un fiasco, un gouffre financier. Un crime économique, selon certains citoyens nigériens. Car, en dehors de son coût dont rares sont ceux qui connaissent le montant à cette date, s’ajoutent les dommages et intérêts qu’aurait réclamés Bolloré, aux Etats nigérien et béninois, suite à la résiliation de son contrat, à son tour. Ces dommages et intérêts s’élèveraient à environ 1 900 milliards FCFA, selon La Lettre du Continent. Les barres de fer de Bolloré sont bien là en guise de rail que le Niger est sommé de ne pas dégager jusqu’au règlement du contentieux, et une locomotive et des wagons en cours de ruine bien visibles. Mais, ils n’ont servi qu’à enrichir Bolloré et ses amis aux dépens du Niger et de son peuple. Que dire du prêt contracté auprès d’Eximbank de Chine, dont le montant de 2 milliards de dollars a été même caché aux nigériens, ainsi que du don de riz pakistanais, de 15 000 tonnes, détourné et vendu en pleine mer ? The last, but not the least (le dernier et non des moindres) est sans nul doute le scandale révélé, suite à une inspection d’Etat, au ministère de la défense où des dizaines de milliards, destinés à la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et de leurs biens, se sont retrouvés dans les poches de certains responsables militaires et civils, au détriment de la sécurité nationale. Les auteurs de cette ignominie sont bien connus. Mais, comme ils sont proches du pouvoir, ils jouissent d’une impunité totale et continuent à narguer insolemment les nigériens.
Des auteurs et complices de toutes ces affaires où le Niger a été spolié et ses intérêts vitaux mis en péril, aucun n’est inquiété à ce jour. Pendant ce temps, le Niger croule, en raison de la prédation de ses ressources par certains de ses fils à qui il a pourtant tout donné, et de l’incapacité des autorités actuelles à assurer la sécurité sur le territoire national. Pendant ce temps, le voleur de poule se trouve en détention où il encourt des années de prison. Pendant ce temps, des hommes sont jetés en prison pour leurs opinions. C’est cette catégorisation qui indigne les nigériens et ils vont continuer à s’indigner jusqu’à ce que justice soit rendue.
La baisse de niveau qui peut s'entendre simplement comme la détérioration de la qualité des apprentissages à l'école, comparativement aux générations antérieures et en tenant compte de ce que l'apprenant est supposé maitriser à tel ou tel niveau, est aujourd'hui une réalité criarde, quotidiennement vécue par toute la communauté éducative : élèves, enseignants, encadreurs pédagogiques, parents d'élèves et partenaires de l'école. Même les plus sceptiques qui la considéraient jadis comme un mythe en sont désormais convaincus. La baisse de niveau se traduit, pratiquement sur le terrain, par un écart, dans bien de cas très préoccupant, entre le niveau réel des élèves et leur niveau théorique de classe. Il y a un véritable déphasage entre le niveau réel d'acquisition des compétences et la classe qu'ils fréquentent. Ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui, et même pas les pays dits développés ne sont pas épargnés.
Dans les pays en voie de développement, en Afrique francophone notamment, où la langue d'enseignement est le plus souvent la langue du colonisateur, c'est encore pire. Or, il est prouvé que, même pour assoir une langue seconde, la maitrise (orale et écrite) de la langue première est nécessaire. Des évaluations, nationales comme internationales ont montré, au primaire, que la proportion d'élèves du CM2 qui ne savent pas lire de simples graphies et des syllabes s'accroit de plus en plus. En mathématique, ils ne comprennent pas le sens et le mécanisme des opérations, surtout l'addition et la soustraction avec retenue, la multiplication et la division. Autant dire l'essentiel. Cette baisse des performances est donc avérée, reconnue par tous les acteurs. Elle impacte tout le parcours scolaire et académique jusqu'à l'Université, pour se répercuter enfin sur la qualité des services dans l'administration publique.
Les causes de la baisse de niveau
Plusieurs facteurs sont à la base de la baisse de niveau en milieu scolaire. Parmi ceux-ci figurent en bonne place l'usage de la langue officielle, généralement la langue du colonisateur comme matière à enseigner et aussi véhicule d'enseignement ; l'inadaptation et la multiplication des programmes scolaires ; l'insuffisance de la formation des enseignants ; l'insuffisance du budget alloué aux secteurs de l'éducation ; l'avènement de la télévision et des réseaux sociaux. On peut évoquer aussi le chômage des diplômés. Ce qui ne motive pas les jeunes à étudier puisqu'ils voient leurs grands frères bardés de diplômes rester à ne rien faire d'autre que de prendre du thé et se ronger les pouces. La réussite scolaire ne garantit plus comme auparavant un travail à la fonction publique. Les élèves, les parents ne sont pas préparés aux changements importants intervenus au niveau des finalités et des objectifs de l'école. D'autres éléments, comme le recrutement de tout venant dans l'enseignement, la contractualisation de la profession enseignante, la précarisation de la fonction de l'enseignant peuvent être invoqués. Les effets parfois néfastes de l'avènement de la télévision, puis des réseaux sociaux ne sont pas non plus à minimiser, car en raison de leur mauvais usage et le manque d'encadrement parental des enfants, la lecture est sérieusement négligée.
Effets dévastateurs de la baisse de niveau
Tous ces facteurs ont contribué au fait que les élèves, dans une proportion inquiétante, ne maitrisent pas les compétences de base de leur niveau de classe. Pourtant, chaque enfant est intelligent et est à même d'apprendre. Donc le problème ne se situe pas tant du côté des apprenants que des tares du système éducatif. Les élèves passent du primaire au collège, s'ils ne quittent pas carrément l'école, puis dans les écoles, instituts de formation professionnelle ou à l'Université, accumulant les lacunes. Ainsi, la baisse de niveau s'échelonne et est présente dans toute la chaine du cursus scolaire et universitaire. Et conséquemment, la baisse de niveau s'invite dans la qualité des services publics, dans l'administration notamment, les fonctionnaires étant les produits de l'école. Face à cette situation préoccupante, les pays concernés ne restent pas les bras croisés et commencent à réagir, et parfois de concert.
Les esquisses de solution Une culture de l'évaluation interne des systèmes éducatifs commence à voir le jour, avec un diagnostic qui se veut sans complaisance. Qu'est-ce qui ne va pas ? Et quoi faire pour améliorer la qualité des apprentissages à l'école et amener les apprenants à développer des comportements compétents ? Telles sont les questions qui préoccupent les décideurs politiques et les techniciens du secteur de l'éducation, conscients qu'une population ignorante ne peut pas être un bon acteur de développement. Dans les pays de l'Afrique francophone, des évaluations internationales sont effectuées, en plus des évaluations nationales. Ces évaluations internationales ou standardisées, as surées, entre autres, par le Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) concernent plusieurs pays et sont périodiquement effectuées. En 2014, et en 2019, le PASEC a effectué une évaluation regroupant respectivement 10 et 15 pays de l'Afrique francophone. A travers cette évaluation, les performances et contreperformances du système éducatif de chaque pays sont relevées et des pistes de remédiation dégagées. A chaque pays de mettre en oeuvre son dispositif de remédiation.
L'exemple du Niger
Le Niger, par exemple, s'est engagé depuis bientôt trois décennies dans l'amélioration de la qualité des apprentissages à travers la Loi d'orientation du système éducatif nigérien (LOSEN) adoptée en 1998 et le Programme décennal de l'éducation (PDDE). La LOSEN définit le système éducatif nigérien, ses finalités, buts et objectifs tout en le réorganisant (contenus et méthodes, programmes et horaires, structuration, structures consultatives, financement et gestion, suivi/évaluation). Quant au PDDE, mis en oeuvre de 2002 à 2013, il se définit comme le cadre unique de référence pour la politique éducative du pays qui met l'accent sur l'éducation de base. Ce programme comprend quatre composantes : accès et qualité ; scolarisation des jeunes filles et alphabétisation des femmes ; la santé scolaire et la lutte contre les IST/VIH/SIDA, et la gestion du projet. Mais force est de constater que s'il y a eu accès, la qualité des apprentissages n'a pas suivi, malgré une forte implication de la communauté à travers les comités de gestion décentralisée des établissements scolaires (CGDES). Au contraire, elle s'est dégradée. C'est ce qui explique les multiples tentatives de remédiation en matière éducative.
Du Programme d'urgence au Programme rénové
En 2018, un programme d'urgence a été mis en oeuvre pour assoir les prérequis indispensables aux apprentissages du CP au CM2 au cours du premier trimestre. Ce programme d'urgence est devenu par la suite programme d'enseignement prioritaire, puis programme de mise à niveau. Aujourd'hui, Stratégie de remédiation pédagogique (SRP), il est devenu systématique le premier trimestre de chaque année, avant d'aborder le Programme rénové, en vigueur depuis 2020. La communauté éducative s'implique et espère qu'avec ces innovations, l'école nigérienne sera bientôt sur les rails afin que les élèves ne fréquentent pas seulement, mais qu'ils apprennent véritablement à lire, écrire et compter, pour devenir des citoyens responsables. Car, comme le disent les experts de la Banque mondiale " Une population instruite, en bonne santé et bien nourrie rapporte davantage à l'économie que la seule construction de routes et de ponts ". Le capital humain est la première et la plus grande richesse d'un pays. Y investir massivement est gage de développement. Ne pas le faire serait une faute lourde. D'ailleurs, il conviendrait désormais que les décideurs fassent de l'éducation, non pas un secteur social, mais un véritable secteur économique.
Depuis l’avènement du système d’enseignement de masse plutôt que celui de qualité, l’enseignement au Niger est en train de perdre ses lettres de noblesses. Ainsi dit, l’école nigérienne connaît un sérieux recul. Autrement dit, le niveau des scolaires nigériens ne fait que baisser, et ce en dépit de la place de choix qu’occupe l’éducation dans le développement de toute nation. Quelles sont notamment les raisons qui entrainent cette baisse de niveau ?
Hier, le Niger faisait parti des pays de la sous région reconnu pour la qualité de son enseignement. Ce faisant le diplôme nigérien avait plus de crédibilité à l’échelle régionale comme internationale. Malheureusement, de nos jours le système éducatif nigérien est entrain de perdre ses lettres de noblesses, et ce à tout les niveaux. Ainsi dit, l’on enregistre des lacunes au niveau des enseignés tout comme des enseignants. Ce qui laisse notamment croire que l’enseignement n’est plus de qualité mais de quantité. Il est également important de préciser que cette paralyse que subit l’école nigérienne a lieu là ou l’on s’attendait le moins, le secteur publique. Ce qui est marrant c’est le secteur à qui l’on accorde moins d’importance qui échappe notamment à cette paralyse, bien évidemment le secteur privée. Ce qui explique justement l’avance qu’ont les écoles privées sur les écoles publics en matière d’enseignement de qualité. En effet, il n’est pas surprenant de voir des enseignants du public et même les autorités chargés de veiller à la bonne marche de l’éducation, retirer leurs enfants des établissements publics pour que ces derniers continuent, bien évidemment, leurs cursus scolaire dans les établissements privées. Par conséquent, une telle attitude laisse croire sans nul doute que l’enseignement qui a lieu au public n’est plus de qualité. Entre autre dans de telles situations, c’est seulement les enfants démunis qui payent toujours les pots cassés. Ceux-ci, en dépit de la carence des écoles publiques sont contraints d’y demeurer Et par ailleurs, ils représentent de surcroit un grand nombre. Pourtant l’on sait bien que ces derniers sont entre autre la relève de demain. Il est cependant important de noter que le Niger de demain risque de se trouver, non entre les mains d’une classe d’élite digne du nom, mais plutôt entre les mains d’une bande de racaille. Et cela, feu le général Seyni Kountché, paix à son âme, avait eu ce pressentiment. Au cours notamment de la conférence de cadre, le général avait mentionné que le niveau des élèves et des formateurs est bas. Ainsi donc, il livrait comme information au cours de ladite conférence que pour le concours d’entrée des moniteurs auxiliaires pour être moniteurs titularisés, des moniteurs qui voudraient accéder au grade d’instituteurs d’adjoint, des instituteurs adjoints qui voudraient accéder au grade d’instituteurs titularisés. Sur vingt trois (23) moniteurs auxiliaires il y’a cinq (5) qui ont zéro en dictée. Et sur cinq cent soixante dix huit (578) instituteurs adjoints qui devaient devenir instituteurs pleins il y’a cent dix-neuf qui ont zéro en dictée. Sur ce, il rappelait à M. Rabiou, Secrétaire général du SNEN du temps qu’ainsi le niveau des apprenants ne pouvait être que bas. Alors dans une telle démarche que pouvons nous espérer de l’élite future, celle qui aura pour mission de prendre la relève. En effet, le feu Kountché avait dès lors le pressentiment que l’école nigérienne souffrirait des maux dont elle se plaint à l’heure actuelle.
Cependant, il serait important de rappeler que plusieurs facteurs sont à la base de phénomène.
Les responsables militaires américains ne cachent pas leur inquiétude suite au lancement effective de la base militaire chinoise à Djibouti. Une présence qui pourrait faire craindre pour la suprématie militaire américaine en Afrique personnifiée par Africom.
L'ouverture de la première base militaire outre-mer chinoise à Djibouti fait grincer des dents du côté de Washington. En effet, pour le Pentagone la base de Djibouti sera probablement, « la première de beaucoup » de camps que Pékin compte construire au niveau mondial, ce qui pourrait exacerber les tensions entre les deux puissances mondiales.
Simple base d'attache pour Pékin
Les responsables sécuritaires et militaires américains ont déjà alerté leur hiérarchie et leurs alliés sur la rapidité de l'effort de modernisation de l'appareil militaire chinois entreprise par Pékin lors de la dernière décennie, notamment au niveau de l'aéronavale. L'Armée de libération populaire a rappelons-le annoncé la mise en place effective d'une base de soutien logistique à Djibouti en juillet dernier.
Selon les autorités militaires chinoises, cette base aura pour mission de servir de base d'attache aux missions humanitaire et de maintien de la paix en cours actuellement en Afrique et en Asie occidentale. La base devrait également servir pour des exercices militaires ou des évacuations d'urgence comme celle des ressortissants chinois évacués du Yémen par la marine chinoise.
En plus de faire son entrée dans le club des pays détenant une base à Djibouti, les américains redoutent également un renforcement des revendications territoriales de Pékin dans la mer de Chine méridionale, les relations avec Taïwan ou encore la promotion de son programme commerciale « One Belt, One Road ». Des sujets qui représentent autant de motifs de friction entre Pékin et Washington.
Dans un tournant décisif vers une résolution pacifique, une délégation de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a posé le pied à Niamey ce samedi 19 Août 2023, en début d'après-midi.
Sous la houlette de l'ancien chef de l'État nigérian Abdulsalami Abubakar, cette délégation prestigieuse a été chaleureusement accueillie à l'Aéroport International Diori Hamani de Niamey. Le Premier Ministre de la transition, M. Lamine Zeine Ali Mahaman,ainsi que les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) étaient présents.
Parmi les éminents membres de cette délégation, notons la présence du Sultan de Sokoto Muhammadu Sa’adu Abubakar, une figure religieuse majeure au Nigeria, et de M. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.
L'ancien Président nigérian, Abdulsalami Abubakar et sa délégation ont été reçus par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, actuel Président du CNSP. Cette réunion signale un pas significatif vers la diplomatie pour résoudre la crise au Niger. La mission de médiation entreprise par cette institution se donne pour objectif de trouver des solutions concrètes avec les nouvelles autorités nigériennes. Ces solutions visent à alléger voire lever les sanctions, dans le but de rétablir la stabilité et la prospérité au Niger.
Dans cet esprit d'espoir, la délégation de la CEDEAO entame des discussions cruciales, marquant un pas vers une résolution diplomatique de la crise, avec l'aspiration commune à restaurer la paix et la coopération au sein de la région.
Bamako, le 11 septembre 2017. Le Commissaire chargé des Politiques macroéconomiques et de la Recherche économique de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Mamadou Traoré, a loué les avancées significatives enregistrées dans le processus de mise en œuvre de la monnaie unique ouest-africaine.
S’exprimant, le lundi 11 septembre 2017, à Bamako, au Mali, à l’ouverture de la réunion du Comité technique chargé des politiques macroéconomiques de la Cedeao, M. Traoré, a indiqué l’adoption d’une feuille de route, la désignation de chefs d’Etat pour la supervision du processus et la mise en place d’une Task Force pour conseiller ces derniers, la rationalisation des critères de convergence, le fonctionnement des Comités nationaux de coordination, ainsi que la mise en œuvre du mécanisme de la surveillance multilatérale.
Il a invité les participants à faire des propositions devant permettre de renforcer davantage le processus d’intégration, et d’accélérer la réalisation des objectifs du programme de coopération monétaire, notamment la création de la monnaie unique de la Cedeao.
Abondant dans le même sens, le ministre malien de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, a exhorté les participants à formuler des recommandations concrètes et pertinentes tenant compte des réalités ouest-africaines, et permettant d’engager des actions clés pouvant garantir à l’espace communautaire des progrès économiques solides.
La fête de tabaski, malgré les circonstances dans lesquelles elle se présente, notamment celles de la période de soudure et d’insécurité grandissante, sera tout de même célébrée par l’Ummah Islamique, bien évidemment par nous autres membres de la communauté musulmane nigérienne plaise à Dieu au cours de cette semaine. Faut-il le rappeler cette fête est l’une des grandes fêtes que célèbre la communauté musulmane chaque année et ce, une seule fois. Au cours de sa célébration les fidèles s’adonnent à l’une des caractéristiques essentielles de ladite fête. Celle de l’immolation des bêtes au nom de Dieu et de lui seul. C’est seulement en ce sens que le sacrifice aurait été digne du nom et révélerait de l’un des devoirs religieux du musulman. Retenons par ailleurs que c’est un devoir qui ne s’impose qu’aux personnes ayant les moyens de l’accomplir. Cela sous-entend alors que pour les démunis cela n’est aucunement pas une obligation. Mais, force est de constater que nombre sont les musulmans nigériens qui se livrent à cette pratique religieuse recommandé par Dieu, malgré que celle-ci s’avère souvent difficile pour eux. Mais comme pour le nigérien il n’y a pas d’impossible, cela est tout à fait possible même si les obstacles persistent. Comme le disent les Zarmas ‘’ Asi té wo si no, dèberi no ga barmey’’. C’est justement ce à quoi l’on assiste dans notre société. Combien sont-ils ces personnes qui se lancent dans de telles aventures en dépit de ne pas être à mesure ? Notamment le fait de s’acheter une bête même si les moyens font défaut. Pour cela certains s’endettent, d’autres vont jusqu’à escroquer ou même faire pire que cela, s’il le faut. Pourtant Dieu n’a jamais dit qu’il a besoin qu’on agisse de la sorte. Que faisons-nous donc de l’adage qui dit « qu’à l’impossible nul n’est tenu ». Sourdes oreilles et point d’yeux pour celui qui non seulement refuse d’entendre et de voir mais aussi pour celui qui agit dans l’intention de satisfaire les uns et faire taire les autres. A ce sujet, sans être de mauvaise foi, je dirai que Dieu connait mieux qu’eux leur intention et sait tout. Alors il est le mieux placé pour savoir de quoi peut-on qualifier de tels agissements et au-delà qu’est-ce qu’ils valent en réalité ? Dans le même bateau où se trouvent les auteurs de telles pratiques se trouvent aussi une catégorie de personnes qui malgré qu’ayant les moyens outrepassent les limites. Ces individus sont à même de s’acheter plusieurs bêtes et à des prix exorbitants pendant que des membres de leur famille n’ont même pas de quoi s’acheter un cop. Oh le m’as-tu vu ! Où nous mènes-tu ? Au point où nous sommes capables de tromper la vigilance de certains et incapables d’honorer l’engagement pris devant Dieu et en son nom. Car, venir en aide à son prochain est aussi un grand sacrifice et engendre probablement la grâce divine. Si l’on est alors réellement à la recherche de la bénédiction divine à travers l’immolation des bêtes, pourquoi ne pas en faire autant en venant en aide à son prochain ? Ne serait-ce que lui offrir un mouton parmi tous ces moutons que l’on a pu acheter prétentieusement mais sans rendre fier celui pour qui l’on le fait. Bien évidemment Dieu ! Aussi il faudrait retenir une chose, au cours de la célébration de l’Aid El Kebir, il y a une autre pratique que l’on développe tant chez nous et qui est même devenu une coutume, notamment le partage de la viande à sacrifier que l’on fait après immolation qui mérite d’être revue, car elle en a tant besoin. Comment peut-on comprendre que quelqu’un qui ait immolé une bête en fasse de sa viande un sacrifice à celui qui a aussi eu à immoler une bête, souvent plus abondante. Quel scenario ! Dieu a pourtant dit à propos qu’il faut privilégier les démunis à ce sujet, notamment ceux qui n’ont pas eu la chance de s’acheter une bête tout comme nombre de fidèles. Pire, n’allez pas voir les morceaux qu’ils distribuent. J’appelle cela juste de la forme.
Sacrifice ou sacrilège ? Telle est la question que se pose nombre de nigériens à ce sujet. En somme même si la fête chez nous s’est pratiquement toujours déroulée de la sorte, elle connait tout de même ces derniers temps, surtout ces deux dernières années une pratique nouvelle, celle de l’utilisation du charbon en lieu et place du bois. Faut-il le souligner la première est moins couteuse et moins risqué en terme de dommages, surtout avec cette constante évolution du réchauffement climatique. De ce fait, nous encourageons nos concitoyens à faire plus recours au charbon minéral au lieu de celui du bois afin justement de préserver la nature. En ce sens qu’une telle initiative donnerait du tonus à lutte que mènent depuis des lustres nos autorités contre la déforestation. Chose qui cadre d’ailleurs avec la plantation des arbres qui a lieu chaque 3 Août, symbole à travers lequel nous célébrons notre ‘’ indépendance’’. Nous lançons ainsi un appel aux autorités compétentes en vue de vulgariser les sensibilisations allant dans le cadre de la consommation du charbon minéral. Initiative à travers laquelle nous pouvons amener les autres pays à nous emboiter le pas tout en valorisant d’une pierre deux coups cette matière précieuse dont nous disposons autant : le charbon minéral. En ce sens, nous aurions fait un grand pas vers la lutte contre le réchauffement climatique et la désertification qui sont entre autre l’une des causes du changement climatique. Que Dieu exauce à travers cette fête que nous célébrerons dans peu, nos prières et nous guide sur le droit chemin et sorte le Niger de l’Auberge.
La quatrième promotion de l'Institut des Sciences de la Santé et du Développement GANDAL en République de Guinée, avec un taux de réussite remarquable de 99 %, soit 273 admis, a été honorée en portant le nom de l'illustre fondateur et Directeur Général de l'Institut Pratique de Santé Publique (IPSP), Abdoulaye Sanda MAIGA, une référence incontestable dans le domaine de la formation en santé publique depuis des décennies au Niger.
Cette reconnaissance internationale, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération entre l'Institut des Sciences de la Santé et du Développement GANDAL de la Guinée et l'Institut Pratique de Santé Publique du Niger, est le fruit de la rencontre entre les deux fondateurs lors de la Tournée Africaine de la Coopération, TAC Étape Guinée.
Il est important de souligner que la vision de la TAC est de susciter la coopération entre les grandes écoles africaines et les entreprises. Par ailleurs, il convient également de souligner que l'ISSD GANDAL accomplit un travail remarquable dans la formation des compétences utiles pour le développement de la Guinée et de toute l'Afrique par ricochet.
Quant à M. Abdoulaye Sanda MAIGA, qui a honoré de sa présence la cérémonie de remise de diplôme à la promotion qui porte son nom, il est indéniable que ses années d'expériences au service de la formation en santé publique ont permis de propulser sa notoriété au-delà des frontières et de faire de lui un modèle pour les générations futures.
Enfin, une mention toute particulière est adressée au Président des Ambassadeurs Lauréats Plénipotentiaires ALP-TAC de la Guinée, Dr Abdoulaye OUATTARA, qui n'a épargné aucun effort pour être présent à l'arrivée de l'aéroport, à la cérémonie de début et à la fin du séjour du Directeur Général M. Abdoulaye Sanda MAIGA.
Après le hold-up électoral de février-mars 2016, Boubé Ibrahim et maître Kadri Oumarou Sanda reprennent à nouveau du service à l’occasion de l’élection législative partielle de la circonscription de Maradi. Entre-temps, ils ont dû tenir tête à Mohamed Bazoum qui voulait les remercier en leur demandant de plier armes et bagages avant la fin de décembre 2016. Chose qu’ils ont contestée, arguant qu’ils ont été nommés par décret. Bazoum, qui a dû se résoudre à les supporter encore quelque temps, savait pourtant de quoi il parlait. Il savait qu’il n’y aurait pas d’élections locales pour justifier l’existence de la Ceni et conséquemment des centaines de millions à verser en indemnités à ses membres. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est ce cas de force majeure. Un siège de Maradi doit être nécessairement pourvu selon la Constitution.
Les élections générales ont bien eu lieu. Les résultats ont été proclamés par la CENI, et ceux des législatives et de la présidentielle1er et 2ème tours, validés par la Cour constitutionnelle. Le président proclamé par la Cour constitutionnelle est investi. Celui-ci a nommé un Premier ministre qui a formé son gouvernement qui s’est aussitôt mis au travail. Les autorités sont donc installées. C’est dire que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fini l’essentiel de son travail, en dehors de l’élection des cinq (5 députés de la diaspora) et des perspectives envisagées de par ses prérogatives.
Mais, depuis, certains partenaires de la CENI attendent encore d’être dans leurs droits. Il s’agit en particulier des imprimeurs qui ont accompagné la CENI tout le long du processus. Ils se sont débrouillés sur fonds propres, ou à coup de crédits auprès des banques pour réaliser leur part du contrat. Mais plus de 2 mois après, leurs factures sont en souffrance, attendant d’être payées. Où se situe le problème ? A qui la faute ? Le ministère des finances ou bien le trésor ? On est bien en droit de se poser ces questions somme toutes simples et naïves pour certains. Car, l’on se rappelle bien les déclamations de certains, soutenant à cors et à cris que tous les moyens sont réunis pour organiser les élections. Où sont passés dans ce cas les 20 milliards des imprimeurs ? En attendant de trouver réponse à ces questions, les imprimeurs sont dans un désarroi total, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont fortement endettés auprès des tiers pour honorer leurs engagements vis-à-vis de la CENI. Maintenant, non payés, certains sont au bord de la faillite, harcelés en plus par leurs fournisseurs et les banques auprès desquelles ils se sont endettés. Des entreprises et des dizaines d’emplois sont menacées de disparition si aucune mesure pour faire entrer les imprimeries en question dans leurs droits, afin qu’elles aussi puissent honorer les engagements pris auprès des fournisseurs et banques qui ont bien voulu les aider à aider la CENI dans son travail. Les bons comptes font les bons amis, dit-on. Les imprimeurs ont rempli leur part de contrat vis-à-vis de la CENI. Au tour de la CENI de remplir la sienne.
Le président de la République, chef de l’Etat SE Issoufou Mahamadou a présidé hier au Palais de la présidence, une réunion sur le dividende démographique. Cette réunion qui s’est tenue dans la perspective de l’élaboration d’un plan d’actions gouvernemental sur la question du dividende démographique a réuni autour du Chef de l’Etat, le Premier ministre, les membres du gouvernement concernés par la question et plusieurs responsables des ONG et projets.
Selon le quotidien gouvernemental sénégalais Le Soleil, le projet d’introduction du noyau génétique de la chèvre rousse de Maradi du Niger prend forme au sein de l’ENSA de Thiès, grâce au Fonds national de développement agro-Sylvo-Pastoral (Fndasp). En tant qu’agence d’exécution du PPAAO/WAAPP-2A du Sénégal, ce fonds est chargé du volet transfert régional de technologies selon le site.
Le journal sénégalais explique qu’après un processus participatif, trois technologies provenant du Niger ont été retenues pour être introduites dont la chèvre rousse de Maradi. Après la première phase visant à introduire et à distribuer 700 sujets aux producteurs, l’Ensa a été sollicitée pour accueillir et maintenir un noyau génétique de chèvres rousses de Maradi en vue de la préservation de la souche au Sénégal et de sa diffusion à grande échelle.
On apprend que l’école a réceptionné, en avril, 30 sujets dont 20 femelles et 10 mâles. « Les sujets se comportent bien et le suivi sanitaire se fait correctement », a affirmé le chef du département de la Production animale de l’Ensa, Diaw Mamadou Tandiang, soulignant que quelques sujets ont mis bas après leur arrivée.
En Afghanistan, pays en guerre depuis 20 ans, les Talibans ont pris le contrôle de plusieurs villes, dont Kaboul, la capitale. Le président du pays, Ashraf Ghani, est en fuite; et les quelques hautes personnalités de son régime, encore présents dans le pays, se préparent à transmettre le pouvoir à leurs ennemis jurés. C'est ce que rapportent tous les grands médias mondiaux; et tout cela s'est joué en l'espace de quelques jours, à l'approche de l'échéance de retrait définitif de l'armée américaine, pilier principal de la coalition internationale qui a déclenché la guerre en 2001.
A Washington, Londres, Paris, Berlin et Ottawa, capitales des grandes puissances engagées, depuis bientôt 20 ans, dans la guerre en Afghanistan, les dirigeants sont dans le désarroi; ils assistent impuissants au retour au pouvoir des Talibans, n'ayant plus aucun projet pour ce pays où ils ont déployé des milliers des soldats et dépensé des sommes folles, en dehors de l'évacuation de leurs ressortissants et de leurs "collaborateurs" afghans. "Ceci n'est pas Saigon", dit un haut dirigeant américain; mais, il s'agit bien d'une débâcle. Elle est même, à certains égards, plus retentissante encore que celle enregistrée au Vietnam, en 1975, avec la chute de Saigon.
Au Sahel, région où certains des Etats mènent depuis quelques années une guerre rude contre des divers groupes armés idéologiquement proches des Talibans afghans, la chute de Kaboul sonne comme une alerte; elle préfigure ce qui pourrait y advenir, au cours des prochaines années, si les élites au pouvoir et leurs soutiens occidentaux continuent d'ignorer les appels à des réformes politiques audacieuses. La chute de Kaboul indique, en tout cas, et de manière fort magistrale, que la guerre contre les groupes armés djihadistes ne peut être gagnée en faisant l'économie des telles réformes, seules susceptibles de jeter dans la bataille la plus grande force politique et militaire, à savoir "le petit peuple".
Après 20 ans de combats, qui ont entrainé d'énormes pertes en vies humaines, principalement au sein de la population afghane, les armées occidentales, dotées des moyens les plus sophistiqués, ont échoué face à des Talibans déterminés ; mais, cet échec est d'abord et surtout celui des dirigeants politiques occidentaux, eux qui ont engagé toutes leurs forces (soldats, armements, argents, expertises) dans cette guerre, en misant sur une élite corrompue, qui partage avec les Talibans le rejet profond de la démocratie. On se souvient encore des élections afghanes qui, bien supervisées par les "grands pays démocratiques", ont été marquées par les fraudes des plus grossières.
En Afghanistan, 20 ans de guerre ont enrichi une élite profondément corrompue, portée et maintenue au pouvoir par des armées étrangères ; mais, il faut dire que ces 20 ans de guerre ont enrichi également le complexe militaro-industriel occidental, les compagnies de sécurité et des experts en tout genre. L'argent englouti par cette guerre, les vies humaines qu'elle a emporté, ne sont une perte que pour le "petit peuple" d'Afghanistan et les petits contribuables des pays qui s'y sont engagés; et c'est parce que la guerre n'est pas un malheur pour tous qu'elle se poursuit toujours au Sahel, sur fond de corruption des élites, de déni des droits et du refus du dialogue et de réformes, au risque de voir un jour déferler sur les capitales des "Talibis en moto".
Au Sahel, il est urgent que des hommes et des femmes de bonne volonté se lèvent et proclament que la guerre en cours ne peut pas être gagnée avec les mêmes armées étrangères qui ne l'ont pas gagnée en Afghanistan; mais aussi, avec le même type de dirigeants corrompus, qui n'ont aucune once de patriotisme, et le même type de forces de défense et de sécurité, qui commettent parfois des graves exactions et sont plombées par l'affairisme de leurs chefs. Cette guerre, si elle doit être gagnée, ne le sera qu'à travers une volonté large et des initiatives audacieuses visant à construire un nouveau contrat politique et social restituant au peuple sa souveraineté et créant les conditions d'une vie digne pour les millions de personnes qui en sont aujourd'hui privées. Par Moussa Tchangari
Depuis plusieurs années, à force de travail et d’abnégation, elle fait rayonner le cinéma nigérien à l’international. On retrouve toujours ses productions avec autant de perfectionnisme et de bonheur sur les écrans. Elle, c’est Aïcha Macky ; née en 1982 à Zinder, cette jeune femme peut sembler aujourd’hui avoir beaucoup gagné. Plusieurs distinctions et récompenses et sans doute, sûrement encore plusieurs années de succès au compteur de sa carrière. Elle vient de créer sa propre entreprise de production dénommée ‘’Tabous Productions’’.
Comment êtes-vous venue au cinéma?
La première fois que je suis montée sur un podium, j’avais 6 ans, j’étais en classe de Cours d’ Initiation (CI).J’ai été sélectionnée par feu Issa Cherif, alors instituteur, qui parcourait les écoles à la recherche d’un (e) élève qui a une voix sinusoïdale pour être porte-voix des scolaires de la région de Zinder à travers une chanson dénommée Zinder, région de mon enfance. C’était à l’occasion de la visite du Président Ali Saibou qui coïncidait avec les festivités de fin d’année académique. Depuis ce temps, je ne me suis jamais arrêtée. Au Lycée Amadou Kouran Daga, j’étais une des animateurs du club culturel dudit lycée. Je m’intéressais à tout ce qui est art du spectacle. J’ai évoluée au Club UNESCO et au niveau de la commission des Affaires culturelles de l’Université de Niamey et ce, jusqu’à ma maîtrise. J’ai présidé plusieurs activités culturelles à l’Université dont la semaine des scolaires nigériens.
Mais, le cinéma, c’était grâce au Forum Africain de films documentaires initié par SEM Inoussa Ousseini Sountalma. J’étais stagiaire pendant des années. En 2011, il avait demandé une liste de tous les stagiaires qui ont un diplôme leur permettant de faire un Master. On était 3 parmi les stagiaires. Ramatou Doullah Harouna, Boka Abdoulaye et moi-même. Il nous a octroyé des bourses d’étude pour faire un Master Réalisation qui venait d’ouvrir à l’Université Abdou Moumouni en collaboration avec l’Université de Grenoble et le réseau des documentaristes dénommé AFRICADOC. C’était le début d’une belle et incroyable aventure cinématographique qui m’a amenée jusqu’au Festival de Cannes.
La pondération, la modération, la prudence, la retenue, la sagesse, ces mots ont perdu leur vrai sens auprès de nos leaders politiques nigériens , à l'occasion de cette campagne électorale très spéciale , très électrique, pour les élections présidentielles du deuxième tour, le 21 février 2020.
Tous sont emportés , par la peur , par la colère, par la haine l'un envers l'autre !
Cependant, la démocratie pour laquelle le peuple a consenti tant des sacrifices, c'est le pouvoir du peuple souverain , le gouvernement du peuple par le peuple souverain , ce n'est pas la bagarre, ce n'est pas les invectives, ce n'est pas les insultes, ce n'est pas l'utilisation de la force, c'est le fair-play, c'est les arguments contre arguments et non les calomnies, les sophismes, les mensonges.
Aux élections générales, démocratiques crédibles, transparentes, c'est le peuple souverain qui décident, grâce à la volonté de Dieu le plus puissant, de donner le pouvoir à qui il veut. La démocratie, ce n'est pas les arguments de la force mais la force des arguments qui peut séduire le peuple souverain.
Au lieu que les candidats vantent devant les électeurs souverains les contenus de leurs programmes , nous assistons à des invectives de part et d’autre , des insultes, des menaces sur les innocents citoyens .
L 'atmosphère politique est actuellement délétère, si les pouvoirs publics et les institutions chargées de l'organisation des élections générales constitutionnelles, ne prennent garde, le pays risquerait d'être plongé dans une crise sociopolitique regrettable, préélectorale ou postélectorale. Vaux mieux prévenir que guérir !
Par conséquent, la classe politique dans son ensemble, doit se ressaisir, garder sa sérénité, son fair-play légendaire afin d'éviter au peuple souverain, déjà meurtri par les crises : sanitaires, alimentaires, sécuritaires, socio-économiques et financières, d'être plongé dans une violence regrettable.
Ces invectives, ces insultes, ces calomnies, ces intolérances extrêmes, ne font pas partie des nos valeurs socio-culturelles, elles sont sources des violences, restons nous-mêmes, respectueux de nos valeurs socioculturelles, c'est le Niger qui gagne et qui progresse. Nous ne cesserons jamais de le répéter, n' en déplaisent aux pyromanes, aux va-t- en guerre ! Restons nous-mêmes ! C'est toujours la démocratie nigérienne qui gagne et qui se consolide !
République du Niger Fraternité-Travail-Progrès AP 20-21/ACC/FRC et Alliés
Message de soutien et de solidarité au peuple frère du Mali suite aux mesures d’isolement et à l’embargo économique et financier imposé par l’UEMOA et la CEDEAO
Cher peuple frère du Mali !
Nous, Partis politiques et personnalités politiques regroupés au sein de :
laCoalitionpouruneAlternancePolitique(CAP20-21),
l’Alliance des Candidats (à l’élection présidentielle de 2020-2021) pour le Changement (ACC),
le Front Républicain pour le Changement (FRC)
et Alliés,
suite à la disparition du Président Ibrahim Boubacar Keita dit - I.B.K-, ancien Président de la République du Mali, tenons à exprimer à sa famille, à ses proches, aux autorités et au peuple du Mali, nos pensées émues dans leur peine ainsi que nos sincères condoléances. Que l’âme de l’illustre disparu repose en paix ! Amine !
Peuple frère du Mali !
Notre Coalition estime que la crise malienne est un symbole des difficultés qui affectent la démocratie sur le Continent et nous voulons te renouveler notre soutien total ainsi que notre désir que tu continues à vivre en harmonie et à apporter ta différence dans une communauté régionale et internationale, respectueuse des aspirations des peuples.
Les sanctions économiques, monétaires et diplomatiques imposées à toi, vaillant peuple frère du Mali, par les Conférences des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA et de la CEDEAO, tenues le 09 janvier 2022 à Accra, au Ghana, prises en violation de l’esprit des Traités constitutifs des deux Institutions, sont en réalité la démonstration marquante des dérives de ces organisations.
Il est nécessaire de rappeler que, lorsque le 28 mai 1975 à Lagos, les pères fondateurs, au nom de leurs pays respectifs, signaient le Traité portant création de la -CEDEAO-, l’objectif ultime de leur effort était :
« le développement économique accéléré́ et soutenu de leurs États, ainsi que la création d'un espace homogène, aboutissant à̀ l'unité́ des pays de l'Afrique de l'Ouest par l'élimination des obstacles en tous genres, à la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes ».
Si, dans l’euphorie de l’action, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO semble avoir oublié cet objectif, les Peuples de l’Afrique de l’Ouest et l’Organisation des Nations Unies (ONU), eux, ne l’ont pas oublié !
Aussi, notre Coalition exprime-t-elle vivement toute sa satisfaction suite aux rejets de ces sanctions illégitimes par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
En effet, ces sanctions iniques apparaissent aux yeux de nombreux observateurs et analystes comme un traitement inéquitable, un « deux poids, deux mesures » pour la même problématique de rupture de l’ordre constitutionnel dans nos Etats.
La Coalition encourage toute autre initiative visant à accompagner le vaillant peuple africain du Mali vers un retour à un ordre constitutionnel normal dans un délai raisonnable, tenant compte des conditions sécuritaires nationales, tel qu’il est clairement ressorti des conclusions des « Assises Nationales de la Refondation ».
Du reste, cette déconvenue aurait pu être évitée si nos dirigeants avaient mis en œuvre les nombreux mécanismes prévus par le Traité révisé de la CEDEAO.
En effet, une simple saisine pour avis de la Cour de justice de la CEDEAO, créée à cet effet en vertu de l’article 15 dudit Traité, suivant le protocole additionnel A/P.1/7/91, qui a fait ses preuves à travers ses arrêts et avis rendus, de par sa compétence prévue à l’article 8 dudit protocole, aurait suffi.
Notre Coalition continue de faire confiance à la Cour de justice de la CEDEAO.
C’est dans cet esprit que le candidat de notre Coalition, le Président Mahamane Ousmane qui, de toute évidence, a remporté le deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 au Niger, a choisi, en toute sagesse, de faire recours à ladite Cour afin de faire prévaloir et de préserver les valeurs de l’Etat de droit, de la démocratie et de la paix suite au contentieux électoral le plus grave connu par notre pays.
Peuple frère du Mali !
Notre Coalition est convaincue que nos frères africains ont compris la question malienne comme un problème africain fondamental, un enjeu, un défi pour la paix, pour l’intégration régionale et pour le développement économique, social et culturel.
Ta mobilisation historique, le vendredi 14 janvier 2022 et les condamnations unanimes des peuples de la CEDEAO, voire de l’Afrique entière et au-delà, à la recherche de ta voie dans l’honneur et la dignité, ont eu raison de la volonté affichée de te bâillonner à travers ces sanctions économiques, monétaires et diplomatiques qui te sont imposées. Cette mobilisation sans précédent témoigne de l’éveil des peuples Africains et de leur détermination à conquérir leur liberté, leur dignité et le progrès économique social et culturel.
Aussi, notre Coalition invite-t-elle toutes les populations de la sous- région à exiger de leurs dirigeants que toutes les sanctions économiques, politiques et diplomatiques illégitimes qui te sont imposées soient levées sans délai.
À cet égard, notre Coalition appelle toutes les parties prenantes à la crise du Mali, les autorités maliennes comme les organisations communautaires, à travailler sans relâche pour parvenir à un règlement de cette crise à travers une solution globale, juste et durable, qui contribuera activement à la paix, à l’intégration régionale et au développement économique, social et culturel de notre sous-région.
La Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS reste convaincue que tant que la mauvaise gouvernance, l’injustice, l’inéquité, les violations des droits humains, les discriminations et la confiscation de l’expression de la volonté populaire persisteront dans nos Etats, les interruptions des processus politiques interviendront forcément soit par des forces organisées, soit par des insurrections populaires.
L’avènement de la monnaie unique de notre communauté et la libre circulation des personnes et des biens sont de loin plus vitales et plus stratégiques pour les peuples que les élections tropicalisées. Ces actions, attendues depuis des décennies, sont malheureusement toujours reportées sine die, alors qu’elles devraient faire partie des priorités de la Communauté.
Pour toutes ces raisons, la Coalition juge inopportunes et inappropriées les sanctions prises.
En conséquence, la Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS appelle, de tous ses vœux, à la tenue urgente des Sommets extraordinaires de l’UEMOA et de la CEDEAO pour lever les sanctions économiques, financières et diplomatiques illégitimes prises contre le vaillant Peuple du Mali.
Peuple frère du Mali, notre soutien et notre solidarité ne te feront jamais défaut !
Vive la Démocratie ! Vive la CEDEAO des peuples !
Fait à Niamey, le 25 janvier 2022
Pour la Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS
Son Excellence Mahamane Ousmane Ancien Président de la République du Niger
Message porté remis à l’Ambassade du Mali au Niger.
Hassane Zouera est la colauréate du prix de l'Onu pour la population. La policière prépare aussi la prochaine génération pour le combat pour l'égalité.
Hassane Haousseize Zouera a fait de la lutte contre la violence domestique son combat de tous les jours.
Comme ce jour où habillée de son uniforme de police elle a décidé de rendre visite à plusieurs victimes d’abus domestiques. Des visites qu’elle fait régulièrement. Elle aide même parfois des victimes à échapper à leurs agresseurs. Des situations qui impliquent aussi parfois les plus petits dans les couples...
"Les enfants, vous le savez, sont des êtres sensibles, vulnérables et lorsqu’ils se retrouvent dans des situations de traumatisme à bas-âge, ça peut se répercuter dans leur vie future. Il va falloir jeter un coup d’œil pour venir leur rendre visite, passer du temps avec eux", explique-t-elle.
Une femme, des actions et des records
C’est pour sa lutte contre la violence faite aux enfants et aux femmes que Hassane Haousseize Zouera a été distinguée cette année.
Chez elle, ce sont les actions et les records qui parlent le mieux. Née en 1983, elle est la plus jeune lauréate du prix des Nations unies pour la population cette année. Elle est aussi, selon les Nations unies, la plus jeune femme à avoir atteint le rang de commissaire de police. Elle dirige depuis janvier 2020 la division de la protection des mineurs et des femmes. Elle coordonne à cet effet plus de 100 brigades. Idéal pour protéger ces personnes vulnérables.
La commissaire principale de police fait savoir que "Que ce soient les femmes, les enfants… Tous les êtres humains ne doivent pas vivre de l’injustice. Et la violence est de l’injustice. J’ai fait de cela mon combat personnel parce que je me dis que ce n’est pas normal. Je suis une femme, je suis une épouse, je suis une mère, je suis une sœur. Je suis en mesure de comprendre la situation des femmes, je suis en mesure de comprendre la situation des enfants".
Violences domestiques récurrentes
Le Niger salue le dévouement de Hassane Haousseize Zouera dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Dans le pays, les violences contre les femmes et les mariages des enfants sont très fréquents.
Pour lutter, encore, la commissaire principale de police Hassane Haousseize Zouera a mis en place une base de données électroniques pour surveiller ces violences.
Et comme elle ne s'arrête jamais : Zouera essaie aussi de sensibiliser ses collègues sur ces questions. Elle participe à la formation de la prochaine génération de policiers. Pour qu’ils puissent eux aussi identifier et combattre les violences contre les femmes et les enfants.
La communauté musulmane du Niger va célébrer l’aid El Kebir ou fête de sacrifice du mouton le mercredi 22 Août 2018, a annoncé l’Association islamique du Niger expliquant que le 1èr du jour du Djoul Hidja de l’hégire 1439 étant le lundi 13 août 2018, le 10ème jour coïncide avec le mercredi 22 août qui est le jour de l’Aid. L’Aid el kebir ou Aid El Adha est une fête musulmane en souvenir au geste du Prophète Ibrahim qui voulut en signe d’obéissance à Allah sacrifier son fils mais auquel fut substitué un mouton sur ordre d’Allah, selon les enseignements coraniques. Ce geste perpétué par les musulmans est une sunnah -recommandation forte- qui marque la fin du Hadj, le pèlerinage annuel à la Mecque, un des 5 piliers de l’islam. Il est recommandé de sacrifier un bélier à défaut d’autres ruminants. Au Niger, pays à plus de 90% musulman, chaque année des milliers de bêtes sont sacrifiées pour l’occasion. CA/ANP – 0040 Août 2018
Œuvre de tant de jours en un jour du 26 mars 2021, fermée et effacée !
Cominak qui a servi de l'électricité à la grande France, sans contrepartie immédiate car le Niger accuse encore des interruptions intempestives de la distribution du courant électrique, cause , entre autres, du retard de notre pays dans développement économique et social.
Dernier en indice du développement humain des Nations Unies.
L 'uranium du Niger a permis à la grande France de se doter des centrales nucléaires qui alimentent aujourd'hui, régulièrement la France en courant électrique, source du développement économique et social.
Aujourd'hui après tant de jours d'exploitation, de pillage de ressources minérales, la France décide de la fermeture de la mine de l'uranium de la Cominak, sous prétexte que le minerai n'est plus exploitable.
La fiscalité de l'uranium révisée, au profit du Niger, initiée par l'ancien président de la République Mamadou TANDJA , est reléguée aux calendes grecques !
Il appartiendrait maintenant aux autorités politiques nigériennes de tirer les conséquences de cette fermeture en vue de prospecter d'autres perspectives plus porteuses, plus bénéfiques , pour le Niger.
La mine de l'uranium de la Cominak ferme au moment où le monde traverse une crise socio-économique et sanitaire, très aiguës, ce qui prouve qu'en matière des relations économiques internationales, il n'y a pas d'état d'âme, chaque pays défend que ses intérêts.
La période d’après uranium n'avait pas été bien dessinée par nos experts !
Maintenant que nous exploitons : le pétrole, l’or, le gypse ect .
À notre pays de bien tirer les leçons de cette fermeture et de tracer des nouvelles perspectives prometteuses dans la gestion de nos ressources minières et autres richesses naturelles.
L’essence de tout Parti politique est le combat pour la conquête, la gestion du pouvoir d’Etat et, si les circonstances le permettent, sa conservation dans les délais impartis par la loi. En démocratie, contrairement aux autres régimes politiques où l’on accède au pouvoir par la naissance ou la force, c’est par des élections encadrées par la loi qu’un homme accède à ce que l’on appelle la magistrature suprême. Les élections sont libres et transparentes, le scrutin universel et secret. L’on peut dire donc que l’accession au pouvoir ainsi que l’alternance est déterminé par un jeu, le jeu démocratique où chaque acteur joue son rôle tel que défini par la loi. La majorité gouverne en mettant en oeuvre son programme de société. Quant à l’opposition, elle s’oppose par ses critiques, ses déclarations et des manifestations qu’elle peut également organiser. Ce qui, du reste, permet même à la majorité d’améliorer sa gestion. Mais, le jeu démocratique n’en est pas moins un des jeux les plus sérieux. Puisque de ce jeu dépend la vie épanouie des citoyens, puisque la politique vise la réalisation de l’intérêt général. Pour le cas de notre pays, il en est tout autrement, depuis que le PNDS-Tarayya est arrivé au pouvoir en 2011. C’était à l’occasion des élections générales organisées par la junte militaire dirigée par le Général Salou Djibo qui a mis fin aux velléités de continuité illégale de Tandja Mamadou. Rappelons que ce dernier, après deux mandats autorisés par la Constitution, s’est donné un bonus de trois (3) ans hors élection pour, disait-on, parachever ses chantiers et pour répondre à l’appel du peuple, at- il lui-même avancé. Le contexte était plus ou moins favorable pour le parti politique d’opposition de l’époque, mais pas au point de gagner des élections. Cela ne fut possible que grâce à l’appui de la juntequi, à moins de vouloir se faire harakiri, ne pouvait pas remettre, au bout d’un an, le pouvoir au Parti qu’elle a renversé, en l’occurrence le MNSD. Et, grâce aussi à l’appui du Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN-FA LUMANA-AFRICA) de Hama Amadou. Soutien qui a d’ailleurs facilité à la junte militaire cette dévolution du pouvoir d’ami à ami en 2011. Sur la base d’un contrat de donnant-donnant entre les deux parties, Mahamadou Issoufou et Salou Djibo, président de la junte militaire, apprendront, par la suite, les nigériens. Un contrat qui, bien évidemment, ne sera pas respecté, parce que Mahamadou Issoufou et le PNDS ne sont pas arrivés au pouvoir pour réaliser les belles promesses de bonne gouvernance politique et économique. Les nigériens découvriront que les camarades avaient un goût immodéré pour le pouvoir d’Etat en raison du prestige et des privilèges qu’il procure. Notamment, opportunités de s’en mettre plein les poches et d’amasser une richesse qu’ils pensaient être injustement privés par les autres. Et dieu sait que certains militants du PNDS, hommes politiques comme opérateurs économiques, sont devenus immensément riches.
C’est le cas de Mahamadou Issoufou et de presque tous les camarades du premier cercle. Il sera difficile à tout ce beau monde de justifier cette fortune colossale et insolente, acquise de façon accélérée pendant que les nigériens à qui ils ont promis la bonne gouvernance et l’efficacité de la dépense publique tirent le diable par la queue. En plus d’une prédation systématique des ressources nationales par ses militants, le PNDS-Tarayya a privilégié la politique des parents, amis, alliés et connaissances, contre les lois de la République qui criminalisent le népotisme, le favoritisme, l’ethnocentrisme. Bravant toutes les valeurs et bafouant l’accès juste des nigériens aux hautes fonctions, les camarades ont privilégié, sans honte et de façon impudique, la promotion de leurs fils et épouses, frères et beaux-frères. Le mérite et la compétence ne sont plus les critères d’accession et de promotion à la fonction publique qui, après 10 ans de gestion chaotique, est comme privatisée. C’est pourquoi, cette administration qui a été pendant longtemps au service du peuple et dont les nigériens étaient si fiers, est aujourd’hui à terre, ankylosée par l’incompétence et l’irrévérence. L’accueil y est exécrable, certains se prévalant d’un permis à faire ce qu’ils veulent à des postes immérités, ne rendant compte qu’à celui les a promus, et jamais au pauvre contribuable nigérien qui, pourtant, les paie à la fin du mois. C’est la raison pour laquelle le PNDS s’agrippe tant au pouvoir, faisant des pieds et des mains pour s’y incruster. Car, ce serait pour beaucoup de nos socialistes admirateurs un suicide que de lâcher le pouvoir. Tous les moyens sont mobilisés pour ce faire : corruption, emprisonnement des opposants politiques pour avoir le champ et le terrain politique libres, mensonges et le détournement des scrutins du peuple souverain. Les élections de 2016 où Mahamadou Issoufou, le candidat-président, était seul au deuxième tour des élections présidentielles, fait inédit dans l’histoire de la démocratie, et celles de 2021 avec ses péripéties et son hold-up grossier, montrent à suffisance que pour le PNDS-Tarayya la conservation du pouvoir est une question de vie ou de mort. Les indiscrétions de certains pontes du régime à la veille des élections de 2016 et l’activisme ridicule de l’ancien président Mahamadou Issoufou au 8ème congrès de leur parti doivent convaincre davantage que ce parti n’entend pas quitter le pouvoir. « Si nous ne remportons pas les élections, vous savez que nous irons tous en prison », laissaient entendre certains militants de premier plan du PNDS pour mobiliser leurs bases. Au 8ème congrès, le mot d’ordre était clair : l’unité ou la prison. La prison pourquoi ? Les nigériens le savent et les dirigeants du PNDS l’ont compris. Ceux qui pensent que le PNDS va organiser de lui-même des élections libres et transparentes transmettre le pouvoir de manière démocratique à quelqu’un d’autre que l’un des leurs qui va les couvrir et leur garantir l’impunité totale se mettent le doigt dans l’oeil. Mais, il est clair que la hauteur précède toujours la chute. Tôt ou tard. Et c’est cela qui leur fait peur et empêche certains d’entre eux de dormir au point de tirer sur tout ce qui bouge.
Il s’agit de tous ceux qui sont cités dans les multiples dossiers de détournements, d’enrichissement illicite manifeste, et dans des dossiers comme l’Uraniumgate, Africard, Eximbank, le don de riz pakistanais, etc. Des dossiers que les nigériens n’oublieront jamais. Hedomadaire d’informations générales et de réflexion .
A l’approche des élections, beaucoup d’artistes vont en studio pour composer des titres qui vont contribuer à la cohésion sociale. Ils réalisent aussi des albums qui vont inciter les populations surtout jeunes à aller voter et avoir ainsi des élections apaisées. A travers ces productions, ils exhortent les jeunes à cultiver la paix au quotidien et à être vigilants face aux politiciens. Des artistes qui, au-delà de toute considération politique, entendent œuvrer pour la quiétude à travers des séances de sensibilisation avant, pendant et après les élections.
Les artistes doivent s'approprier le contexte électoral pour appeler les électeurs à plus de patience, d’humanisme. Faire en sorte qu’il y ait un choix utile, un climat serein au cours des campagnes électorales. De par leurs productions, ces artistes font appel à la responsabilité patriotique et à la citoyenneté vertueuse qui concourent au civisme de tous les fils et filles pour un Niger de quiétude. L’artiste doit être lui-même un modèle. Tout en respectant le choix des uns et des autres, il prône la tolérance, peu importe son bord.
«C’est bientôt les élections au Niger et un peu partout dans les pays de la sous-région. J’aimerai à travers ce son ‘’Monsieur le politicien’’ amener les populations à prendre leur destin en main. C'est-à-dire voter utile, pas parce qu'on vous donne de l'argent, mais parce que nous voulons un changement. J’aimerai également dire aux hommes politiques que la politique du ventre et l'achat de conscience ne peut en aucun cas faire avancer un pays», pense Jhonel Hamani, artiste slamer.
Selon lui, il n’est nullement pressé de monter sur la scène, ni de sortir une chanson. Il le fait quand le moment sied et répond quand le besoin se fait sentir. La preuve : il a fait sortir deux (2) titres en moins de deux (2) mois dont un sur les inondations récentes et M. le politicien. Deux sons qui collent à l’actualité. Il croit fermement qu’avec l’art, on peut changer de comportement, on peut changer de regard et par conséquent, on peut faire fléchir n’importe qui sans exception.
Son symbolique, accoutrement dans ce clip et dans presque tous ses clips d’ailleurs : c’est pour justement ressembler à moitié aux nobles et à moitié aux griots. « Je me faisais appeler le griot moderne. Dans mes recherches d’accoutrement de la scène, je suis tombé sur une photo du roi Béhanzin et pleins d'autres rois de la Côte d’Ivoire et du Ghana, des hommes de l’histoire qui sont des modèles. Et je veux juste leur ressembler pour refléter l’identité d’un peuple, d’une Afrique fière de ses origines », explique-t-il.
Le slam est un mode d’expression agréable à l’écoute lorsqu’il est bien pensé et bien dit. A en croire Jhonel, c’est une des raisons qui font que le slam s’impose et qu’il commence à intéresser beaucoup de personnes. «Il faut noter aussi que nous sommes dans une société de tradition orale, ce qui peut justifier l’importance de ce mode d’expression et le meilleur moyen de passer des messages notamment politiques qui allient tradition et modernité, de l’arbre à palabre au slam », se rappelle-t-il.
Pour Ado Saleh Mahamet, artiste conteur, au départ, il avait eu l’idée de faire des spectacles de théâtre de rue et ou bien faire des petites scénettes, mettre des messages pour inciter les populations à aller voter ; bien écouter les programmes des candidats, éviter le sectarisme, le régionalisme, mais opter pour des candidats selon leurs visions, leurs engagements. Pour cela, il a voulu faire des sketchs d’une minute ou de deux minutes avec l’appui des partenaires ; Ado souhaite les approcher pour faire des spots sur les medias sociaux, les télévisions ou même aller directement dans les villages au niveau des marchés pour sensibiliser les populations à sortir massivement le jour de vote, car la participation est aussi importante en matière d’élections.
Il faut parler d’art, de culture et en faire un enjeu politique de toutes les élections ; ces slamers, ces humoristes et tous les artistes épris de paix, de cohésion, à travers leurs productions ont le secret de détendre l’atmosphère pendant les joutes électorales. Ils ne sont pas là spécifiquement prêts à égayer le public lors des rassemblements, à chanter, à danser mais aussi ils sont là prêts à apporter la paix et la sérénité. Ils essaient lors des campagnes de galvaniser le public à aimer la politique. Ils sensibilisent, véhiculent des messages de paix. « Nous ne soutenons personne, on va juste demander aux gens d’aller voter. Il faut qu’il y ait une participation massive des jeunes le jour de vote, que le taux de participation soit très important », soutient-il. Il faut certes valoriser la culture nigérienne par la musique, mais il faut aussi sensibiliser, car les messages ne passent que si on est bien suivi et là les artistes assurent.
Selon Mahaman Sani Maty, artiste musicien, son titre qui a trait aux élections qu’il a présenté au public "iyalgwadé-iyalgwadé" est inspiré d'un jeu de vérité. "Iyalgwadé-iyalgwadé, gwada mou na gadongidankou" (traduction : Toi qui tranche, démontre nous ce que tu as hérité). Tous les participants étant convaincus qu’iyalgwadé ne sait trancher qu’en toute conséquence. «Peuple d'Afrique, Citoyen lambda, cette chanson d'espoir t'est dédié. Le pouvoir appartient au peuple. Ce peuple très souvent malmené, usé, abusé, désabusé. Ce peuple chez qui l'homme politique se plie en quatre pour acquérir sa confiance et sa force pour diriger sa destinée pour un mandat électif. Peuple souverain, Peuple, tu es fort. Tu es la légitimité de tout pouvoir humain sur terre».
D’après l’artiste, la thématique développée dans ce clip est donc le pouvoir du peuple souverain qui est appelé à trancher entre plusieurs personnalités du moment. Un appel à des élections apaisées, libres et transparentes. Un cri de cœur pour faire un choix judicieux. Très souvent, a t-il rappelé, les élections sont sources de conflit en Afrique mais depuis quelques années, un vent nouveau souffle sur le continent, une réelle volonté de vivre dans la paix et de s'épanouir en toute liberté à côté des autres peuples. « Je suis très heureux de constater que je ne me suis pas trompé sur l'aspiration légitime des peuples d'Afrique à l'image du peuple Nigérien, à la paix, la quiétude sociale et le progrès. Il sort massivement s'exprimer dans les urnes et là, nous nous acheminons vers des élections législatives, communales et présidentielles », soutient-il, avant d’ajouter : « très bientôt, nous aurons la possibilité de choisir à qui confier la direction de notre destin pour cinq (5) ans. Oui, peuple souverain, fier et digne, tu verras venir les "puissants" à tes pieds pour solliciter ta voix et je suis plus que convaincu de ta grande maturité pour voter utile et élire en toute objectivité tes représentants dans le calme et la sérénité. L'Afrique est le nouveau pôle du développement mondial et nous devons rester sereins et unis pour affronter avec objectivité les défis et opportunités qui s'offrent à nous. La mobilisation pour des élections apaisées, libres et transparentes est déjà un pas vers le progrès, l’honneur et la dignité ».
Des élections apaisées, il nous le faut, car notre pays, bien qu’étant sous développé, a une notoriété internationale à préserver, le Niger est bien entendu dans les grandes tribunes du monde. Dieu merci. Ce sont des élections qui vont se dérouler dans un contexte particulier à cause de la crise sécuritaire qui secoue beaucoup de pays de la sous-région. Il faut juste éviter de relayer des messages de récupération politique face à certains sujets sensibles.
Tous les Nigériens à qui il reste encore quelques fiertés, un certain brin de nationalisme, ne peuvent que s’offusquer de ce qui arrive à leur pays, un territoire «cédée» aux forces impériale pour venir recoloniser son espace, non pour ses intérêts mais pour des intérêts de la géopolitique mondiale. C’est à juste titre que certaines se demandent où se situe aujourd’hui, l’armée nationale, dans le vaste mouvement de lutte qui serait en cours contre le terrorisme. Occupe- t-elle les premiers rangs pour être maître des actions qui sont menées sur le front, ou est-elle contrainte de subir parce que l’autre serait la plus puissante pour la dominer et la commander sur son propre territoire ? Sont-elles donc conduites en supplétifs des armées étrangères qui ne peuvent même pas leur donner des enseignements bons et efficaces ? Pourquoi donc, le Niger devrait-il être le seul pays où tant de militaires étrangers, pour ne pas dire occidentaux, devront se positionner ? Pourquoi tant d’intérêts pour notre espace ? Se peut-il que cela soit seulement pour le prétexte de la lutte contre le terrorisme ou pour d’autres raisons inavouables ?
Il va sans dire – avant nous d’autres médias européens l’ont maintes fois confirmé – que c’est bien pour les ressources des pays africains que l’on observe ce grand branle-bas sur le continent, encore une fois victime des richesses dont renferme son sous-sol. Et la France a beau accuser la Russie de ne venir chez nous que pour nos ressources, tout le monde sait qu’elle aussi, ne venait pas que pour nos beaux yeux et qu’elle lorgne comme les autres ces richesses dont dépendra son avenir. Sauf que les autres voudraient en profiter dans des clauses moins léonines, plus respectueuses de notre souveraineté.
On comprend d’ailleurs, quand malgré tant de discours vexatoires, attentatoires à son honneur, cette France, stoïquement subit ces assauts verbaux de Nègres furieux, et s’y refuse à partir, tenant à rester malgré tout comme si elle perdait toute fierté pour ne pas s’en aller quand on lui dit que ça va comme ça, et qu’elle doit plier bagages et laisser «ses» Nègres tranquilles. Elle sait ce qu’elle attend de cette prétendue amitié séculaire avec le continent et sait surtout ce qu’elle perdra si jamais elle perdait l’Afrique. Elle perdra avec, une part importante de son avenir. Et la France s’en effraie. Pendant que tous les pays africains, restaient vigilants à ne pas trop s’ouvrir à des bases militaires étrangères très suspectes, le Niger, depuis Issoufou fit le choix imprudent et mercantiliste, sans se fier à ce que commande la loi fondamentale, d’inviter, l’une après l’autres, des bases militaires étrangères sur son territoire. «Naturellement », ce sont les socialistes français, amis du PNDS qui eurent la bénédiction du régime de venir s’installer dans le pays sans que personne, dans le pays, ne sache les clauses qui fondent ces installations tout azimuts dans le pays. C’est après les français que d’autres, se servant des mêmes raisons, des mêmes cupidités, des mêmes complexes et des mêmes larbinismes, venaient, soudoyant les autorités nigériennes complexées pour accueillir, coup sur coup, les allemands, les américains, les italiens. Ces derniers, ont même avec l’ancien système d’Issoufou, des points de cette coopération militaire à élucider notamment par rapport à une aide qu’ils jugent non traçables dans les dépenses de l’Etat, ne pouvant donc pas voir à quoi auront servir les gros moyens qu’ils consentaient au pays pour l’aider dans sa lutte contre le terrorisme. On peut en déduire que ces alliances militaires ne servent, en tout cas pendant Issoufou, qu’à des individus, très peu à l’Etat et à son armée. Quels bruits cela n’a pas suscité dans le pays avec des voix qui se sont élevées ici et là pour dénoncer ces alliances illégales qui ne se faisaient sur aucune base légale. Le dernier arrangement manigancé au moyen d’une déclaration de Politique Générale du premier ministre qui, légalement, n’a rien à voir quand ce n’est pas par le parlement que l’autorisation passe, et donc qui ne peut conférer à la venue de troupes françaises aucune légitimité. La France, du reste, même si elle s’y refuse, sait bien qu’au Niger aussi, on ne veut pas de l’installation de ses soldats. Mais, comptant sur ce que ses partenaires nigériens obligés peuvent lui donner comme soumission à ses volontés, elle feint d’entendre ces voix discordantes, nombreuses dans le pays, qui disent qu’elles n’en veulent pas. Pour certains d’ailleurs, c’est pour étouffer ces voix que l’acteur de la société civile, le Coordonnateur du M62, avait été écroué afin de lui clouer le bec, lui qui, depuis quelques temps, après d’autres acteurs de la société civile qui, de luttes lasses, semblent s’assoupir, élève la voix pour demander que partent du Niger les militaires français. Mais les dirigeants du PNDS qui gouvernent aujourd’hui n’ont que faire de ce que peuvent dire les Nigériens. Et au lieu qu’on s’attende à ce que ces présences militaires soient clarifiées pour se tenir en conformité avec les lois de la République, l’on continue d’inviter d’autres Européens et ce à un moment où, depuis en plus de pays, sur le continent, se méfient de ces bases étrangères qu’on ne peut plus maîtriser une fois qu’elles s’installent dans les pays.
Nous sommes pourtant à une ère où l’on ne peut plus contrôler l’information, la cacher. Les canaux sont d’autant nombreux qu’elle fuite par un moyen ou par un autre. C’est ainsi que les Nigériens apprenaient en fin de semaine dernière que d’autres dont on n’a jamais entendu parler dans le pays et qui ne doivent certainement pas avoir de chancellerie dans le pays, fassent à leur tour leur rentrée dans le pays, venant, eux aussi avec leurs soldats sous l’appellation dérisoire et malicieuse d’instructeurs. C’est ainsi qu’on apprenait sur les Forces Opérations Blog que «Le gouvernement tchèque a décidé ce mercredi d’envoyer des forces spéciales au Niger pour entraîner, conseiller et assister les forces armées locales». Et on apprend que «L’opération doit être avalisée par le parlement », sans doute le parlement tchèque, non le parlement nigérien, le Niger devant, dolé entériner le choix venu d’outre-mer.
Il y a d’autant plus de contradictions dans ce qui est dit de la mission de ces troupes qu’on nous dit sur le blogue : «Jusqu’à 20 militaires tchèques pourront être déployés sur le sol nigérien selon un calendrier qui n’a pas été détaillé […]». Ils y opéreront soit immédiatement, soit en collaboration avec les pays européens et de l’OTAN qui y sont déjà engagés, que sont «le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Italie». Qu’entend-on, militairement par «opérer» ? Ce mot peutil être un terme générique qui prendrait les significations de «conseiller, entraîner, et assister» qu’on donne pour expliquer la mission des quelques vingt militaires tchèques attendus au Niger ? En vérité, ça fait de la confusion de rôles et l’on ne comprend rien. Ce n’est pas clair, il faut le dire !
Mais pourquoi ces tchèques qui avaient quitté le Mali, viennent-ils au Niger ? Dans ce que disent les Tchèques pour justifier leur venue au Niger il y a quelque chose de très français surtout quand on entend que «Partenaire fiable, la République tchèque avait été un contribuable de la première heure de la Task Force Takuba mise sur pied en mars 2020 au Mali et «désactivée » deux an plus tard suite à la dégradation des relations avec les autorités maliennes». Estce à dire que les Tchèques ne savent pas qu’au Niger aussi, le même sentiment de rejet de ces troupes étrangères est une réalité ? Et c’est d’autant grave encore quand, se perdant sur ses analyses de la situation d’un pays qui reste fragile, quoi que la France puisse dire d’elle, on lit sur le bloque : «Quitter le Mali ne signifie pas que nous nous détournons de l’Afrique. [Car] Soutenir les forces armées du Niger est l’un des moyens de contribuer à la stabilisation de la situation sécuritaire au Sahel». Et surtout que «Le Niger est l’un des pays les plus pauvres [ce qui est vrai, mais à nuancer] mais aussi l’un des plus politiquement stable de l’Afrique sahélienne et son gouvernement démocratique – [très faux !] – et pro occidental – [ça, par contre est très vrai] – veut faire face aux menaces sécuritaires croissantes des groupes islamistes et autres groupes terroristes en augmentant considérablement la taille de son armée».
On ne peut pas ne pas lire au travers des mots de ce blogue, des signes d’un discours français où on voit une France qui s’entête à trouver coûte que coûte les prétextes de rester sur le continent dans des pays où de plus en plus, l’on dit qu’on ne veut plus d’elle et où, contrairement à ce qu’elle dit, la démocratie est en souffrance. Il est d’ailleurs intéressant d’apprendre là que le gouvernement du Niger est «pro-occidental». Cela veut dire sans doute que ce gouvernement est à la solde de la force impériale et travaillerait plus pour elle que pour son peuple. Ce sont ses amis qui l’écrivent, non des Opposants nigériens !
Comme pour le corroborer, notamment le fait que dans ce blogue, on lit aussi un discours français, l’on apprend que «Le Niger est par ailleurs l’option privilégiée par la France pour redéployer sa Task Force sabre, unité de forces spéciales récemment «éjectées» du territoire burkinabé suite à la dénonciation mi-janvier des accords de défense signés avec paris». Et pourquoi le Niger n’en ferait pas ? Pourquoi devrait-il aimer ce que les autres ont rejeté ? Le Niger serait-il prêt à tout prendre tant que ça vient des occidentaux ?
La cour constitutionnelle juge les élections en dernier ressort , ses arrêts ne sont susceptibles d'aucun recours.
La cour constitutionnelle doit dire le droit en toute impartialité, conformément aux serments confessionlelsprêtés , devant Dieu le plus puissant, devant les hommes, sur les livres saints desdifférentes confessions religieuses de ses membres.
Tous les acteurs électoraux ont prêté serment .
Chaque membre de la cour constitutionnelle, de la Commission Électorale Nationale Indépendante, a juré sur le livre Saint de sa confession religieuse, c'est ainsi que les musulmans ont juré sur le Saint coran, les chrétiens ont juré sur la sainte Bible, les Bahaisont juré sur le livre Saint du Bahaisme et tous,ont pris l'engagement de s'acquitter de leurs missions dans la probité et l'honneur.
Le droit doit aller à la rencontre de la volonté populaire.
Le droit doit réguler aussi les tensions sociales, étant donné : "le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, et l'obéissance en devoir ".
Un pays où la règle de droit n'est pas bien appliquée,n'est pas bien observée ,l'anarchieet la loi de la jungle, " ferontleur nid , s'installèront " ce qui n'est pas souhaitable dans une société sensée êtrerégie par larègle de droit.
Le juge électoral a une grande responsabilité dans l'apaisement des tensions sociales après la proclamation des résultats globaux provisoires des élections générales constitutionnelles par la Commission Electorale Nationale Indépendante , la CENI .
Il doit vider les contentieux électoraux conformément à la règle de droit ,sans subir aucune pression de qui que soit.
Le juge électoral juge à son âme et conscience , à son intime conviction.
De l'impartialité de son verdict dépendra, la paixsociale, la sérénité et la concorde sociale.
Les procès-verbaux de constat dûment établis, constituentune limite à l'intime conviction du juge électoral.
Les voies de droit ont tout prévu en matière électorale.
C'est pourquoi , nous lançons un bribrant appel aux acteurs politiques afin qu'ils privilégient le recours aux voies de droit pour fairevaloir leurs prétentions,pour faire aboutir leurs revendications .
Par conséquent, les pouvoirs publics et les acteurs politiques, doivent créer les conditions nécessaires afin que ces actes de violence et de vandalisme cessent ,privilégier les recours prévus par les textes en vigueur et prioriser le dialogue franc et constructif.
Notre cher paysle Niger , pays démocratique, ne mérite pas cette situation lamentable et pitoyable.
Le droit doit être dit en toute objectivité, en toute impartialitéau nom du peuple souverain du Niger.
C'est le Niger qui gagne et la démocratie qui se consolide.
Dans une décision marquante, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête déposée par le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarraya) visant à annuler les élections législatives partielles de la diaspora. Le PNDS a accusé certains partis politiques, dont le PNP Akal Kassa, l'UPDR Kandé Gomni et le Moden Fa Lumana, principal parti d'opposition, de ne pas avoir respecté le quota de représentation féminine imposé par la loi.
Après examen de la requête, la Cour constitutionnelle a rendu son verdict de manière claire et sans équivoque. Elle a confirmé que chacun de ces partis politiques avait inclus un tandem de femmes sur leurs listes électorales pour la circonscription de la diaspora, se conformant ainsi aux exigences légales. Par conséquent, la Cour a conclu que l'annulation des élections législatives partielles de la diaspora du 18 juin 2023 était dépourvue de fondement.
Il convient de rappeler que les élections de la diaspora, qui se sont tenues le 18 juin dernier, ont mobilisé plus de 200 000 électeurs. Ces derniers étaient appelés à voter pour pourvoir les cinq sièges réservés à la diaspora à l'Assemblée nationale du Niger. Les résultats provisoires ont ensuite été proclamés, attribuant deux sièges à chacun des partis PNDS TARAYYA et Moden FA Lumana, tandis que le MNSD Nassara s'est vu attribuer un siège.
Les conséquences de la décision
Avec le rejet de la requête du PNDS par la Cour constitutionnelle, les résultats des élections législatives partielles de la diaspora ont été confirmés et entérinés. Cette décision a des implications importantes pour la composition de l'Assemblée nationale, renforçant la représentation des partis PNDS TARAYYA, Moden FA Lumana et MNSD Nassara.
La décision de la Cour constitutionnelle de rejeter la requête du PNDS-Tarraya a mis fin à un débat politique et juridique intense autour des élections législatives partielles de la diaspora. Avec la confirmation des résultats, les partis politiques concernés pourront maintenant poursuivre leurs activités parlementaires, tandis que le pays se prépare à avancer sur la voie de la représentation démocratique.
LA COUR Vu la Constitution ; Vu la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 ;
Vu la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ;
Vu la loi n° 2019-69 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat ;
Vu l’arrêt n° 04/CC/MC du 15 juin 2020 de la Cour de céans ; Vu le décret n° 2020-670/PRN/MI/SP/D/ACR/MP/PE du 26 août 2020 portant modalités d’application de la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat, modifiée et complétée par la loi 2019-69 du 24 décembre 2019 ;
Vu le décret n° 2023-240/PRN/MI/D du 8 mars 2023 portant convocation du corps électoral pour les élections législatives partielles 2023 de la 9ème région (Diaspora) ;
Vu la lettre en date du 5 mai 2023 de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales ;
Vu l’ordonnance n° 13/PCC du 5 mai 2023 de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur ; Vu les pièces du dossier ; Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi ;
EN LA FORME
Considérant que par lettre n° 2420/MI/D/DGAPJ/DLP en date du 5 mai 2023, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 13/greffe/ordre, Monsieur le Ministre de l’intérieur, en charge des questions électorales, a saisi la Cour constitutionnelle pour examen et validation des candidatures aux élections législatives partielles de la Dispora du 18 juin 2023, conformément aux dispositions de la loi organique n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ; Considérant qu’aux termes de l’article 120 alinéa 1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et électorale. » ; Considérant qu’il résulte de l’article 36 (nouveau) de la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 que la Cour constitutionnelle statue sur l’éligibilité des candidats aux élections législatives ; Considérant qu’aux termes de l’article 139 alinéa 5 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, « La Cour constitutionnelle dispose de quinze (15) jours pour se prononcer sur l’éligibilité des candidats » ; Considérant qu’au regard des dispositions sus-rapportées, la requête est recevable et la Cour compétente pour statuer ;
AU FOND
Considérant que par décret n° 2023-240/PRN/MI/D du 8 mars 2023, le corps électoral pour les élections législatives partielles 2023 de la 9ème région (Diaspora) est convoqué pour le dimanche 18 juin 2023 ; Considérant qu’aux termes de l’article 84 de la Constitution, « Les députés sont élus au suffrage universel, libre, direct, égal et secret. Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les Nigériens des deux (2) sexes, âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant de leurs droits civils et politiques. Les listes des partis politiques, des groupements de partis ainsi que celles des candidats indépendants doivent obligatoirement compter, au moins, 75% de candidats titulaires, au moins, du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou de son équivalent et 25%, au plus, de ceux ne remplissant pas cette condition. Dans ce quota, les circonscriptions spéciales sont intégrées dans les régions dont elles relèvent. Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, l’indemnité des députés et les avantages, leurs conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les modalités du scrutin ainsi que les conditions dans lesquelles il y a lieu d’organiser de nouvelles élections en cas de vacance de siège de député. » ; Considérant qu’aux termes de la loi organique n° 2014-71 du 14 novembre 2014, le nombre de sièges de députés à l’Assemblée nationale et leur répartition par circonscription électorale sont fixés comme suit : Circonscriptions Nombre de sièges
Circonscriptions ordinaires
Région d’Agadez 6
Région de Diffa 7
Région de Dosso 19
Région de Maradi 31
Région de Tahoua 30
Région de Tillabéry 23
Région de Zinder 32
Région de Niamey 10
Circonscriptions spéciales
Département de Bilma 1
Département de Bermo 1
Département de Banibangou 1
Département de Bankilaré 1
Département de N’Gourti 1
Département de Tassara 1
Département de Tesker 1
Commune rurale de Makalondi 1
Zone géographique du reste du monde (Diaspora) 5
Total : 171
Considérant qu’il ressort de l’article 143 al 1er du Code électoral que « Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les nigériens des deux (2) sexes âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant de leurs droits civils et politiques et qui ne sont dans aucun des cas d’incapacité prévus à l’article 8 de la présente loi. » ; Considérant que l’article 124 du même Code dispose : « Le candidat aux élections législatives doit faire une déclaration de candidature légalisée comportant : ses noms et prénom, date et lieu de naissance, profession ; son domicile ou ses résidences, son adresse et éventuellement son numéro de téléphone ; la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux ; le parti politique dont il se réclame, s’il n’est pas indépendant. Doivent également être jointes à cette déclaration les copies légalisées des pièces suivantes : un certificat de nationalité ; un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu ; un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois ; un certificat de résidence ; une copie du diplôme ou de l’attestation d’équivalence délivrée par les services compétents, s’il y a lieu ; pour le candidat indépendant, une liste d’électeurs agréant sa candidature, représentant au moins un pour cent (1%) des inscrits de la circonscription électorale où il se présente ; le signe distinctif choisi pour l’impression des affiches électorales et circulaires, signe qui doit être différent pour chaque candidat, parti politique ou liste. » ; Considérant que l’article 127 du Code électoral ajoute qu’« En cas de scrutin de liste, les candidats font une déclaration collective comportant toutes les indications prévues aux articles 124, 125 et 126 ci-dessus. La liste doit comprendre un nombre de candidats égal au nombre de sièges attribués à la circonscription électorale concernée. La désignation des candidats est faite dans le respect des quotas fixés par la loi. Chaque candidat a un suppléant qui figure sous cette appellation sur la liste. La déclaration de candidature doit en outre comporter l’indication de la circonscription électorale dans laquelle est présentée la liste des candidats. » ; Considérant qu’en application des dispositions combinées des articles 84 de la Constitution et 143 al 1er du Code électoral, le nombre maximum de sièges que peuvent occuper des candidats qui ne sont pas titulaires du BEPC pour la diaspora se présente comme suit : Région Nombre total de sièges Nombre maximum de non titulaires de BEPC (25%)
Zone Géographique du reste du monde (Diaspora) 5 1
Considérant qu’aux termes de l’article 3 (nouveau) de la loi n° 2019-69 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat, « Lors des élections législatives ou locales, les listes présentées par parti politique, groupement de partis politiques ou groupement de candidats indépendants doivent comporter des candidats titulaires de l’un et de l’autre sexe. Toute liste présentée par un parti politique, un groupement de partis politiques ou regroupement de candidats indépendants doit comporter au moins 25% de candidats de l’un et de l’autre sexe. Le quota des 25% doit être respecté lors de la proclamation des résultats par circonscription électorale et par liste. » ; Considérant que les deux (2) tableaux annexés au décret d’application de ladite loi indiquent les proportions de sièges à affecter dans le cadre du quota ainsi qu’il suit : Tableau 1 : Nombre de sièges des députés réparti par circonscription électorale ordinaire (région) Régions Nombre de sièges obtenus Méthode de calcul (Nbre de sièges obtenus X 0,25) Siège affecté (arrondi à l’excès)
Agadez 6 1,50 2
Diffa 7 1,75 2
Dosso 19 4,75 5
Maradi 31 7,75 8
Niamey 10 2,50 3
Tahoua 30 7,50 8
Tillabéry 23 5,75 6
Zinder 32 8,00 8
Diaspora 5 1,25 1
Total 163 40,75 43
Tableau 2 : Nombre de sièges des députés réparti par circonscription électorale ordinaire + circonscription spéciale Régions Nombre de sièges obtenus Nbre de sièges circonscription spéciale Total circonscription ordinaire + Spéciale Méthode de calcul (Nbre de siège obtenu X 0,25) Siège affecté (arrondi à l’excès)
Agadez 6 1 7 1,75 2
Diffa 7 1 8 2,00 2
Dosso 19 0 19 4,75 5
Maradi 31 1 32 8,00 8
Niamey 10 0 10 2,50 3
Tahoua 30 1 31 7,75 8
Tillabéry 23 3 26 6,50 7
Zinder 32 1 33 8,25 8
Diaspora 5 0 5 1,25 1
Total 163 8 171 42,75 44
Considérant que pour atteindre la finalité recherchée par le législateur à travers l’institution des quotas ci-dessus décrits, les différents pourcentages exigés ou tolérés, selon le cas, doivent être appréciés en termes de tickets (titulaires et suppléants) et non sur le nombre total de candidats, pris individuellement ; Considérant que les partis politiques ci-dessous cités ont déposé des listes de candidats au titre des élections partielles de la 9 ème région (Diaspora) : Parti pour la Justice et le Développement (PJD-Hakika) ; Parti Social-Démocrate (P.S.D-Bassira) ; Génération Doubara Paix-Justice-Progrès (G.D – PJP) ; Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD-Akal Kassa) ; Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara) ; Mouvement Patriotique Nigérien (MPN-Kiishin Kassa) ; Mouvement Citoyen pour une Réforme Républicaine (MCRR-Godiya) ; Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya) ; Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-Zaman Lahiya) ; Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-Amin) ; Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-Fa Lumana Africa) ; Union pour le Renouveau Démocratique (UPRD/Kandé-Gomni) ; Front d’Action pour un Niger Nouveau (FANN-Kama Kanka) ; Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) ; Renouveau Démocratique et Républicain (RDR-Tchanji). Considérant qu’il résulte de l’examen et de l’analyse des pièces des dossiers soumis à la Cour, ce qui suit : 1- Pour le Renouveau Démocratique et Républicain (R.D.R Tchanji) La suppléante Rahamatou El hadji Adakal Assoumana a produit un certificat de résidence établissant qu’elle réside à Maradi ; Le dernier tandem de la liste comporte un non diplômé, en l’occurrence le sieur Abdoul Aziz Hotto Harandé, entrainant ainsi l’existence de deux tandems de non diplômés sur la liste du R.D.R Tchandji ;
Pour l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le progrès (ANDP Zaman-lahiya) Le dossier du titulaire Kadri Saidou Moumouni ne comporte pas l’extrait de naissance de l’intéressé ; Que par contre s’y trouve celui de son père Seydou Moumouni, n° 0564/TIK/2008 en date du 28 juin 2008 délivré par le tribunal de Kollo ; Pour le Parti pour la Justice et le Développement (PJD-Hakika) Tous les candidats inscrits sur la liste du parti PJD-Hakika ont leur résidence au Niger comme en attestent les certificats de résidence versés aux dossiers ; Pour le Front d’Action pour un Niger Nouveau (FANN-Kama Kanka) La titulaire Nadia Moukaila a présenté une transcription de l’extrait d’acte de naissance n° 1877/CUC/CUD du 30/12/2002, duquel il ressort qu’elle est née le 10 décembre 2002 à Cotonou ; Qu’en l’absence de tout document établissant son émancipation par le mariage, elle ne peut être considérée comme pouvant atteindre la majorité civile à la date du scrutin ; Le suppléant Almouctarou Mamoudou Larabou a fourni une attestation de formation en informatique d’une durée d’un mois ; aucun certificat d’équivalence prouvant que cette attestation satisfait aux dispositions de l’article 84 de la Constitution n’est versé au dossier. Le tandem n° 3 comporte un candidat non diplômé en l’occurrence le suppléant Abdoulaye Kangay entrainant de ce fait l’existence de deux tandems de non diplômés sur la liste.
Pour le parti politique Mouvement Citoyen pour une Réforme Républicaine MCRR-Godiya Le parti n’a pas fourni la quittance des frais électoraux, ce, en violation de l’article 123 du Code électoral. En outre, sa liste comporte deux tandems de non diplômés en l’occurrence Mamoudou Issaka- Almoustapha Adamou, Fati Issoufou-Fatchima Saidou Bara. Au regard de ce qui précède, il y’a lieu d’invalider les listes des partis politiques ANDP Zaman-lahiya, FANN Niger Kama Kanka, MCRR-Godiya, PJD-Hakika, et R.D.R Tchanji, pour non-conformité à la loi électorale ; Considérant que les autres dossiers de candidatures présentés sont conformes à la loi ; qu’il y a lieu de les déclarer éligibles ; PAR CES MOTIFS : EN LA FORME Reçoit la requête de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales ; AU FOND Déclare inéligibles aux élections législatives de la 9 ème région (Diaspora) les listes des candidatures présentées par les partis politiques ANDP Zaman-lahiya, FANN Niger Kama Kanka, MCRR-Godiya, PJD-Hakika, et R.D.R Tchanji ; Déclare éligibles les candidats titulaires et suppléants suivants : Structure : Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-FA LUMANA AFRICA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Soumana Yacouba Soudjé
Amadou Sani Guiwa
2 Boubacar Namata
Mahaman Laouan Salissou
3 Tahirou Mounkaila
Zibérou Yacouba Maliki
4 Aichatou Boureima Tahirou
Rabiyatou Moussa Samba
5 Bassirou Harouna Sanda
Hamadou Hamidou Harouna
Structure : Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Aboubacar Adamou
Abdou-Karim Nouhou Mossi Maiga
2 Ayouba Abdou Bankassam
Amadou Seini Mayaki
3 Balki Hamidou Issaka
Haoua Boubacar Altiné
4 Haoua Hassoumi Noufou
Aicha Magagi Goumbé
5 Rhissa Ibrahim
Goumar Djibrilla Wazlou
Structure : Parti Social-Démocrate (P.S.D-BASSIRA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Mahamadou Roro
Chaibou Abdo Hamit
2 Abdoul Aziz Sanoussi
Oumarou Maman Issaka
3 Adamou Tahirou Idrissa
Salah Oni Abdoul-Razak
4 Abdourahamane lamira
Salifou Sambo Rachida
5 Rakia Aboubacar Issoufou
Niandou Djiberou Fati
Structure : Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD AKAL-KASSA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Danfane Weslamane Abdou-Djalil
Alhousseini Ali Maiga Abdoulaye
2 Boubacar Harouna
Mounkaila Seydou Moussa
3 Moussa Issoufou Samaila
Mouhamed Yahiya
4 Ismael Inayane Bouga
Mahamadou Issa Daouda
5 Boubacar Mariama
Mahamat Fati
Structure : Mouvement Patriotique pour la République (MPR JAMHURIYA) N° d’ordre Titulaires
Structure : Mouvement Patriotique Nigérien (KIISHIN KASSA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Abdou Mahamane Mahamadou Nazirou
Alka Souleymane
2 Amadou Djibo Rehana
Guida Issa Ramatou
3 Ali Oumarou Haoua
Madougou Gaya Saadatou
4 Ouambama Boubacar
Harouna Koraou Mamane Bachir
5 Djibo Boubacar
Rabo Larwanou
Structure : Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Ibrahim Bouboukari Laden
Yacouba Ousseini
2 Mohamed Abdul Bakie Abdoulbaki
Hassane Issa Boureima
3 Nafissa Soumana Moussa
Roukayatou Ousseini Yacouba
4 Issoufou Alzouma Taweye
Abdoulaziz Daouda Souley
5 Ousseina Larabou Amadou
Falilatou Amadou Soumaila
Structure : Union pour le Renouveau Démocratique (UPRD KANDE GOMNI) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Issa Boubacar Alpha
Boubacar Ibrahim
2 Salou Daoudou Saratou
Salou Djamilatou
3 Djibo Ide Hassane
Amadou Saley Aminou
4 Nouhou Oumarou Amadou
Noma Kalidou
5 Koffi Toussain Awa
Moussa Izetie Gouma Adama
Structure : Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD- NASSARA) N° d’ordre Titulaires
Suppléants
1 Elhadji Boubacar Wangari Bilan
Hama Amadou Roua Zaggi
2 Maman Koulibaly Hadjara
Bahari Abdoulay Aboubacar
3 Seybou Hamani Ayouba
Rakia Kadri Hassane
4 Amina Anassar Abdoulaye
Aicha Yacoubou Alassane
5 Charifatou Sita Mahamadou Kairou
Nana Aicha Salissou Boubé
Ordonne la notification du présent arrêt à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales et sa publication au Journal officiel de la République du Niger. Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus ; Où siégeaient Messieurs Bouba MAHAMANE, Président ; Mahamane Bassirou AMADOU, Vice-Président ; Mamadou DAGRA, Oumarou KONDO, Zakara GANDOU, Boubé IBRAHIM, et Amadou IMERANE MAIGA, Conseillers, en présence de Maître Issoufou ABDOU, Greffier. Ont signé : le Président et le Greffier. LE PRESIDENT LE GREFFIER
Les Honorables Juges de la Cour de Justice de la Communauté, CEDEAO, ont unanimement décidé de revenir sur leur précédente décision suspendant l’examen des requêtes déposées contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Cette décision permettra à la Cour d’examiner les affaires les concernant redonnant ainsi la possibilité aux citoyens de ces trois Etats membres d’introduire des requêtes auprès de la Cour pour violation de leurs droits.
La décision a été prise le jeudi 24 novembre 2022 lors de l’atelier sur l’orientation des nouveaux juges et membres du personnel nouvellement recrutés.
Le Président de la Cour, l’Honorable Juge Edward Amoako Asante a soumis la question à l’examen de tous les participants à cet atelier en expliquant que la suspension par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de ces Etats membres relève des sanctions politiques et ne constitue pas une exclusion desdits Etats membres de la Communauté.
La décision du 30 septembre 2021 a été prise conformément à l’article 78 du Règlement de la Cour qui dispose : « La procédure peut être suspendue dans tous les cas, par décision du Président sauf pour les renvois préjudiciels……… ». Mais à la suite des débats et tenant compte de la portée de la décision de suspension prise par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, les Honorables Juges ont retenu en toute indépendance de rapporter leur décision du 30 septembre 2021.
Par conséquent, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso reviennent à nouveau dans le champ de compétence de la Cour de Justice de la CEDEAO et toutes requêtes venant de ces Etats ou de leurs ressortissants seront reçues conformément aux textes y relatifs.
Il est important de rappeler que les premiers cas de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ont été constatés à Wuhan en Chine, le 31 décembre 2019. Depuis lors, cette maladie avec son incroyable développement est devenue universelle car touchant toute notre planète avec ses lots de malheurs sans cesse grandissants. L’Homme et la science découvrent ainsi leurs limites au grand jour.
Un virus sans vie tue des vies de tous horizons et restaure l’égalité entre les puissants et les faibles. La question centrale est de protéger la vie humaine donc de se protéger contre la mort.
La mort, hantise éternelle de tout être humain dont personne n’y échappera, quel que soit le statut, la richesse, la misère, le pouvoir, la connaissance, la croyance, l’environnement, la religion et de toute autre considération. Au centre de cette problématique mondiale de santé, l’on comprendra que le tout puissant, le miséricordieux, Dieu a lancé un message à l’humanité pour qu’elle fasse son autocritique et reprendre le droit chemin qu’il lui a tracé.
La Covid-19 a remis en cause tout le Droit International des Droits de l’Homme dans toutes ses composantes (La Charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte International relatif aux droits civils et politiques, le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels). Cette nouvelle donne a créé un autre pouvoir très puissant à savoir le Pouvoir sanitaire bousculant les Pouvoirs politique, législatif, judiciaire et de la presse pour être à jour de la science politique.
L’Organisation mondiale de la santé a mis en place un dispositif pour l’accès équitable aux outils de lutte contre la Covid-19 nécessitant un fond de 35 milliard de dollars. Ce fond servira à l’achat et à la distribution de 2 milliards de doses de vaccins, 245 millions de traitements et 500 millions de tests au cours de l’année prochaine. [i]
Ce premier message de l’OMS adressé aux décideurs politiques internationaux à l’occasion de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies est à rendre plus significatif.
En effet, la pandémie se répand et se renouvelle un peu partout au monde suscitant davantage des inquiétudes relativement à la nécessité d’un deuxième confinement.
Les premières décisions politiques planétaires ont été le confinement des peuples, la fermeture des frontières aériennes et terrestres, la fermeture des centres de commerce, des lieux de culte, des services publics, des établissements scolaires et universitaires, des lieux de loisir, l’instauration des gestes barrière bref un état d’urgence sur les droits humains. Cette situation est sui generis car de par l’histoire ni la peste, la rougeole , le sida, l’Ebola, la grippe aviaire et même les deux guerres mondiales n’ont pas entrainé un chapelet des mesures drastiques remettant en cause les acquis en matière des droits humains.
La présente analyse va consister à passer en revue les droits humains les plus remis en cause dans une démarche scientifique et pédagogique. D’où il convient d’étudier d’une part la naissance d’un Pouvoir Sanitaire planétaire et d’autre part la dépendance des autres Pouvoirs (Politique, Législatif, Judiciaire et la Presse) entrainant une remise en cause des droits humains.
La naissance d’un Pouvoir Sanitaire planétaire :
Il est de connaissance de tous que dans un Etat existent quatre pouvoirs à savoir le politique, le législatif, le judiciaire et avec la force de la transformation des réalités politiques, la presse. Sur le statut de pouvoir de cette dernière, beaucoup de divergences doctrinales ont été exposées. Pour notre part, la Presse constitue en un point douté un Pouvoir fort qui peut non seulement « construire une élite politique, sociale, culturelle etc… mais aussi en détruire).
La Covid-19 a ramené sur la scène internationale l’Organisation mondiale de la santé (A) et le Conseil mondial de suivi de la préparation aux pandémies (B).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
Elle est devenue opérationnelle légalement depuis son acte constitutif du 07 avril 1948 et a pour missions entre autres la protection et l’amélioration de la santé des peuples et leur bien-être, condition indispensable à la paix et au développement.[ii]
L’OMS a eu plusieurs réunions avant de reconnaître la pandémie de la Covid-19 et de susciter des mesures importantes à prendre par des dirigeants politiques mondiaux en fonction des réalités de chaque Etat et de l’évolution de la maladie. Elle a été pessimiste pour le Continent africain sous estimant l’environnement social et culturel de l’Afrique, continent le moins touché en termes de morts et de nombre des contaminés. La situation en Afrique a créé des incertitudes scientifiques relativement au dynamisme diagnostique de la maladie et de son expansion. Elle a relevé une dichotomie entre les zones de plein soleil et celles des rives côtières. Les statistiques ont démontré que les premières sont moins touchées par rapport aux secondes. Les enjeux climatiques et leurs variétés peuvent être retenus comme des postulats d’explication ou de justification des écarts des données.
L’OMS exposée, affaiblie par le discours trompien avec ses mesures inopportunes affectant son fonctionnement se trouve toujours confrontée aux besoins de financement de la recherche scientifique et des moyens conséquents de lutte contre la Covis-19. En effet, face à ce dilemme, seule la Chine a répondu promptement à l’appel des fonds de l’OMS. L’Europe, l’Afrique et les autres nations mettent en exergue des politiques régionales sanitaires avec divers organismes, oubliant la nécessité de la mutualisation des efforts pour des rendements clairs et substantiels.
La Covid-19 est une maladie universelle, par conséquent les moyens de lutte doivent être aussi universels. L’échange des expériences de tous horizons est primordial tout en évitant les querelles de gains sur le dos des victimes ou des probables malades. L’OMS se doit de diversifier ses lieux de rencontre ou de réunion en s’intéressant à la région du golf où il y a des richissimes bien que connus radins sur des questions de contribution financière pour des causes nobles. Une bonne et pertinente campagne de levée des fonds pourra mieux faire bouger les lignes. Certes, des experts plus autorisés que nous ne cessent de s’y pencher mais un rappel est toujours opportun et utile. La mondialisation doit être la tasse de thé de tout le monde en bien tout comme en mal. Les faibles de la planète ont des attentes légitimes à l’égard de l’OMS sur les paramètres d’acquisition des vaccins contre la Covis-19 pour un partage équitable. Les plus puissants espèrent avoir la part du lion, oubliant que la réouverture des frontières entre certains pays du Sud, du Nord va toujours être un véhicule de propagation du virus. Docteur David Narbarro envoyé spécial de l’OMS a laissé entendre que « ce virus ne va pas disparaitre. Il est là pour rester, comme une nouvelle menace pour l’humanité. Même si un vaccin arrive, cela ne signifiera pas la fin du virus. Cela signifiera que nous disposons d’un nouvel outil plus efficace pour combattre le virus. Mais désormais, nous devons gérer nos vies de manière à empêcher ce virus d’avoir une chance de nous infecter. »[iii]
L’OMS a enregistré un record de 4 millions d’infections avérées ces deux dernières semaines.
D’où l’intitulé du rapport 2020 du Conseil mondial de suivi de la préparation aux pandémies « Un monde en désordre »
Le Conseil mondial de suivi de la préparation aux pandémies
Le Conseil mondial de suivi de la préparation aux pandémies (GPMB) (a) est un organe indépendant de surveillance et de transparence instauré conjointement par la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé. Il a été créé en réponse aux recommandations formulées en 2017 par l'équipe spéciale pour les crises sanitaires mondiales mise en place par le Secrétaire général des Nations Unies.[iv]
Il a été chargé de produire des réflexions sur la pandémie de la Covid-19 et dans ce cadre, il a produit un rapport 2020 en faisant le constat suivant : « La pandémie de COVID-19 a révélé l’incapacité collective à considérer la prévention, la préparation et la riposte à une pandémie avec le sérieux voulu et à établir des priorités en conséquence. Elle a démontré la fragilité des économies hautement interconnectées et des systèmes sociaux, et la fragilité de la confiance. Elle s’est immiscée dans les fissures des sociétés et des nations et les a aggravées. Elle s’est nourrie des inégalités, nous rappelant de façon brutale qu’il n’existe pas de sécurité sanitaire sans sécurité sociale. La COVID-19 a profité du désordre du monde. »[v]
L’OMS évolue avec ses panels de réflexions scientifiques pour prévenir les risques de maladie et de pandémie. Mais la Covid-19 a été une surprise du siècle créant un « monde en désordre » dans la lutte contre la pandémie.
La manifestation de cette organisation mondiale et de cette structure ad hoc ont donné naissance à un Pouvoir sanitaire planétaire à travers lequel les pouvoirs politiques, législatif, judiciaire et des médias doivent puiser pour prendre des décisions de direction et de changement des lignes éditorialistes.
En effet, le Pouvoir politique a été contraint d’attendre les directives du Pouvoir sanitaire planétaire pour prendre des mesures en empiétant sur le champ du Pouvoir législatif et laissant la charge de l’application de certaines mesures par le Pouvoir judiciaire avec le regard critique du Pouvoir de la presse.
Cette contextualisation crée une dépendance des dits Pouvoirs au nouveau Pouvoir avec une remise en cause des droits humains.
La remise en cause des droits humains par la Covid-19
Pour ce faire, une sélection des droits humains mis en cause sera menée à travers les droits civils et politiques (A) et les droits économiques, sociaux et culturels (B).
Les droits civils et politiques
A titre illustratif, il convient de citer le droit à la vie, à la liberté, le droit au respect de la vie privée, le droit à la libre circulation, le droit à la liberté de pensée, à la liberté d’opinion et d’expression et le droit à la liberté de réunion. Le premier droit humain est celui de la vie et la Covid-19 tue cette vie par conséquent rend à néant ce droit tant protégé par des instruments juridiques nationaux, régionaux qu’internationaux. La mobilisation des peuples et des dirigeants politiques a été de prendre des mesures drastiques pour protéger le droit à la vie.
Pour y arriver, les droits à la libre circulation et de réunion ont été les premiers à être atteints par des mesures de protection et de prévention contre la Covid-19. La fermeture des frontières et l’interdiction des réunions ou des manifestations publiques ont constitué le pivot des mesures gouvernementales sur l’échelle planétaire.
Le domaine de transport terrestre et aérien a été le plus touché entrainant l’isolement physique des peuples et des citoyens dans toutes les zones géographiques. Alors la mesure primordiale contre ces droits a été la décision politique de confinement, de couvre-feu, d’état d’urgence et de l’usage de la force publique.
L’Etat a décidé et il était présent dans la sphère privée de tout un chacun par des mesures de fermeture des lieux de distraction, de culte, de restaurations et le chapelet des règles de geste barrière (lavage des mains, restrictions des visites familiales, distanciation physique à la maison tout comme à l’extérieur etc…). La longue durée du confinement, près de six mois a été difficilement supportable entrainant des critiques de part et d’autre tant par des médias que par des citoyens. On assiste aujourd’hui à un vent de colère et de contestation en Europe contre certaines mesures de lutte conte la Covid-19.
Le droit de pensée, le droit à la liberté d’expression et d’opinion ont été également atteints par des poursuites pénales contre les citoyens voulant les exercer.
Le nouveau Pouvoir sanitaire planétaire s’est placé au premier plan face aux autres pouvoirs car tout dépendait de ses directives. Le Conseil de santé ou le Conseil scientifique, les organes centraux en charge des questions liées à la santé publique ont été les seuls repères des décisions politiques, législatives et judiciaires.
Cette situation a créé un « monde en désordre » remettant en cause les droits sociaux, économiques et culturels.
Les droits économiques, sociaux et culturels
Le chômage, les faillites des entreprises, des sociétés, les ruptures, les difficultés d’approvisionnement alimentaire, la rareté et la cherté des produits dits de première nécessité, l’absence d’assistance sociale, le manque de soutien financier aux particuliers et à des sociétés dans certains pays ont été l’hécatombe des droits au travail, syndical, de grève, à la sécurité sociale, à l’éducation, à la santé, à un niveau suffisant de vie, bref le droit au bonheur. A titre illustratif, La pandémie continue de faire des ravages sur le marché du travail. Selon la dernière livraison de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publiée mercredi 23 septembre, une projection de 245 millions d’emplois seront détruits d’ici quelques semaines.
Tous les systèmes d’organisation et de fonctionnement des Etats ont été perturbés dans toutes les directions. Le discours politique « divague, flotte et se durcit) sans clarté ni véritables solutions à la Covid-19 et l’avenir reste incertain. Le contexte est diffus et confus avec des registres des élections générales dans pas mal de pays notamment aux Etats Unis d’Amérique où le Président Donald Trump a de par sa politique nationale et étrangère remis en cause tous les codes traditionnels de coopération et de diplomatie. Il règne un état de guerre froide entre son pays et les autres puissances (la Russie, la Chine, la Turquie et l’Iran).
Les dirigeants européens cherchent une autre voie pour s’imposer sur le plan international tandis que l’Afrique est confrontée au terrorisme mouvant, aux questions liées à l’absence de confiance politique entre les classes, à la pauvreté sans cesse grandissante et à l’impunité généralisée. Tout cet environnement n’est point favorable à la renaissance des droits économiques, sociaux et culturels. Il nous est paru de comprendre que le monde n’a jamais aussi été incertain qu’à nos jours et ce depuis les mouvements liés au choc des civilisations. Les nations doivent se réorganiser pour d’une part rendre le monde ordonné et d’autre part faire en sorte que la mondialisation soit la tasse de thé de tout citoyen, de tout pays en bien tout comme en mal. La pandémie de la Covid-19 est universelle et les moyens de lutte contre cette dernière doivent aussi être universels et équitables.
Il y va de la survie de l’espèce humaine sur la terre et il faudrait le comprendre sans trop tarder car la maitrise de temps n’est pas du ressort de l’être humain au sens global du terme. Un virus sans vie tue des vies et à notre humble, il y a lieu de tenir un sommet international des Chefs d’Etat et des gouvernements spécialement autour de la pandémie de Covid-19. C’est une question centrale car concerne le premier droit humain à savoir le Droit à la vie.
Prof. Dr. Sidi BilanIl est indéniable que la situation socio-politique de notre pays est délétère et préoccupante. L’opposition politique est effritée, affaiblie, quasiment inexistante et elle n’arrive plus à jouer son rôle constitutionnel de contre-pouvoir. Selon beaucoup d’observateurs de la scène socio-politique du Niger, Il y a un recul manifeste des libertés individuelles et une tentative continuelle de museler toute voix dissidente (cf. certains journaux et ONG occidentaux). La preuve est, poursuivent-ils, l’anéantissement progressif et continuel de la société civile depuis l’arrestation de ses leaders accusés de « putschistes » au service de l’opposition. On dénote également, selon l’avis de plusieurs critiques, une justice instrumentalisée et aux « commandes » du politique. Le système éducatif nigérien est en lambeaux et continue d’être systématiquement démantelé. L’éducation au Niger a atteint aujourd’hui un niveau de putréfaction et de déliquescence inqualifiables : Une baisse drastique du niveau des enseignants et des enseignés ; la tricherie sans égale mesure car on pousse même l’outrecuidance à déclarer des morts et des absents admis au baccalauréat 2018. Au demeurant, d’aucuns parlent d’ethnocentrisme, de régionalisme, de repli identitaire et d’autres d’exclusion, d’ostracisme, d’injustice sociale, de pouvoir usurpé, d’oppression, d’arbitraire, de difficultés financières etc. En outre, notre pays a atteint un niveau de corruption endémique inédit de son histoire posant ainsi l’épineux problème de la mal gouvernance, la négligence et l’incompétence de certains cadres. A tous ceux-ci s’ajoutent le problème sécuritaire, le bradage des ressources nationales et la question de la souveraineté avec la présence des bases militaires occidentales. En somme, il sied de dire, au-delà de toute démagogie, que la situation politique du Niger est alarmante car elle est potentiellement explosive si rien n’est fait pour désamorcer la tension vive et manifeste. Les élections politiques de 2021 risquent d’être difficiles et même conduire notre pays vers un avenir incertain. Est-ce que ce qui précède est vraiment une réalité ou bien juste un point de vue de l’esprit d’un groupuscule d’individus frustrés à qui le pouvoir a échappé ou qui n’ont pas eu leur part du gâteau ? Est-ce juste des rumeurs ? Pourquoi malgré toutes les réalisations infrastructurelles, une frange de la population continue toujours à se plaindre? Notre intention ici n’est pas de l’éloge de quelque parti que ce soit. Ce que nous mettons ici en relief n’est ni de l’alarmisme ni de la géomancie. Chaque observateur de la scène politique du Niger peut se forger une idée de la situation. Il suffit d’observer, écouter et analyser ce qui se dit tout bas et se discute souvent ouvertement dans les fadas, sur les réseaux sociaux et dans les journaux locaux.
Ils ont favorisé la partition du Mali , le nord est occupé par des groupes des terroristes bien armés , mieux équipés que les armées loyalistes, d'une part, des groupes de rébellions dites identitaires, bien armés aussi, par les mêmes puissances étrangères qui prétendent aider au développement de l'Afrique , et d'autre part, pour bien divertir et pouvoir mieux voler les ressources minières africaines, ils font croire que la présence des armées étrangères sont là pour assurer la défense et la sécurité des territoires africains. De l'autre côté, il encouragent la prolifération des rébellions armées dans les pays africains .Ils jouent alors aux pyromanes et aux pompiers.
Il serait donc impératif que les panafricanistes africains , serieux, se réveillent, se dressent débout comme un seul homme, pour sauver l'Afrique d'une nouvelle balkanisation, d'une récolonisation tant souhaitée par les néo-imperialistes et les néo-colonialistes .
La situation de la crise sociopolitique qui secoue le Mali actuellement doit être transformée en une grande opportunité par les pays membres de la Communauté Économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, pour aborder avec beaucoup plus de sérieux,d'objectivité et du courage, les enjeux que soulève cette crise malienne. Si elle n'est pas bien résolue par les africains sans ingérences extérieures, la crise sociopolitique, s'étendra sur les autres pays africains , car elle a été attisée de manière sournoise et subtile, en raison de la géopolitique et de la géostrategie, pour les objectifs et le but de défendre et de sauvegarder des intérêts autres que ceux de l'Afrique.
Certes la situation est très difficile et compliquée étant donné que certains chefs d'Etat africains ne croient plus à la capacité de l'Afrique de s'autodevelopper, de s'autogerer, ils ne facilitent pas la tâche aux plus consciencieux, aux plus progressistes , Ils s'adonnent à des jeux troubles, des jeux doubles , très préjudiciable aux intérêts des peuples souverains d'Afrique. D'où les crocs en jambes posés par certains chefs d'Etat aux services des intérêts de certaines grandes puissances étrangères.
Le retard, entre autres, accusé dans la mise en œuvre de la monnaie commune unique africaine de la CEDEAO, procède bien de cette stratégie. Les différents appuis importants, financiers et matériels, accordés aux mouvements des rébellions armées contre certains pays africains,si il en est besoin, illustrent bien cette triste réalité.
En matière de réduction des naissances, les mentalités « changent trop lentement », estimait fin août dans « Jeune Afrique » un responsable des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mabingué Ngom. Mais l’universitaire nigérien Gado Alzouma voit les choses autrement.
L’augmentation rapide de la population est sans doute la meilleure chose qui soit arrivée au continent depuis au moins cinq siècles. Cette forte croissance démographique doit être soutenue et maintenue au cours des décennies à venir, car elle conditionnera le rang de l’Afrique dans le monde de demain et, surtout, son développement économique.
Paradoxe
Les chiffres le prouvent: contrairement à ce qu’on raconte souvent, la croissance économique du continent et en particulier l’espérance de vie des Africains n’ont jamais progressé autant que depuis que la population augmente à un rythme soutenu. L’exemple du Niger, pays dont on dit que la croissance démographique et le taux de fécondité sont les plus élevés au monde, le prouve amplement.
En effet, le Niger a un taux de fécondité qui frôle les 7 enfants par femme en âge de procréer et un taux de croissance démographique de 3,8 %. C’est aussi le pays le plus pauvre au monde selon l’indice de développement humain (IDH 2020 : dernier des 189 pays classés) et certains ont tôt fait de lier cette pauvreté à la croissance démographique en soutenant que si nous sommes pauvres, c’est parce que nous faisons trop d’enfants. Or, c’est tout le contraire que les chiffres montrent.
Bien souvent, toute hypothèse contre-intuitive se heurte au mur du sens commun
Ce paradoxe provient sans doute du fait que l’assertion selon laquelle la pauvreté est due à la natalité élevée est presque toujours émise sans examen préalable. Elle semble évidente, se suffit à elle-même, et comme bien souvent en science, toute hypothèse contre-intuitive se heurte au mur du sens commun.
Quant aux analystes, ils ne fournissent en général, au mieux, que les chiffres d’augmentation de la population (presque toujours extrapolés sur des décennies) sans les confronter aux autres chiffres, ceux qui donnent une idée de l’amélioration, au cours du temps, des conditions de vie des populations africaines, par exemple l’espérance de vie, la mortalité infantile ou le taux de scolarisation.
Mieux nourris et éduqués
Or, quoi qu’en disent ces observateurs apparemment bien intentionnés, les Africains en général et les Nigériens d’aujourd’hui en particulier sont mieux éduqués, vivent plus longtemps, sont en meilleure santé, sont mieux nourris, etc. que les Africains ou les Nigériens d’hier. Quel que soit l’indicateur que nous prenons aujourd’hui, il est de loin meilleur que ce qu’il était en 1960 ou en 1980 ou même en 1990 relativement aux chiffres de la population de l’époque et ce, au fur et à mesure que la population augmentait.
Pour donner une idée de la rapidité de la croissance démographique au Niger, comparons-la à celle de la France entre 1960 et 2020. En 1960, la France comptait un peu plus de 46 millions d’habitants et le Niger un peu plus de 3 millions d’habitants. La population française était donc à l’époque plus de 15 fois plus élevée que celle du Niger. Or en 2020, la population française (66 millions d’habitants) était seulement un peu plus de 2,5 fois plus élevée que celle du Niger (24 millions d’habitants).
Voyons maintenant ce qu’il en est de l’augmentation de l’espérance de vie. En 1970, l’espérance de vie au Niger était de 35,88 ans et la population d’un peu plus 4,5 millions d’habitants. En 2018, la première était passée à 61,6 ans et la seconde représentait 22,4 millions de personnes. On voit donc qu’en l’espace de 48 ans, l’espérance de vie s’est étendue au Niger de près de 26 ans alors même que sa population a augmenté de près de 18 millions d’individus.
L’évolution de l’espérance de vie est donc remarquable au Niger, et ce, quoi qu’on puisse dire de la rapidité de la croissance démographique. On le voit notamment lorsqu’on se réfère à l’espérance de vie attendue en 2030 (dans bientôt 9 ans) quand on fait des projections sur la base des taux de croissance actuels : 69,8 ans. Dans ce laps de temps, le pays gagnera donc plus de 8 ans.
On observe aussi que cette augmentation s’accélère à mesure qu’on avance dans le temps. Alors qu’entre 1970 et 2018, la progression de l’espérance de vie aura été en moyenne de 5,4 ans tous les 10 ans, elle sera d’environ 7 ans tous les 10 ans entre 2018 et 2030.
D’ailleurs, si l’on se réfère au passé, on constate qu’entre 1950 et 1960, le Niger n’est passé que de 34,29 ans à 35,01 ans. Ce qui veut dire qu’en 10 ans le Niger n’avait même pas gagné un an d’espérance de vie à l’époque. Il en est de même pour les décennies qui suivent puisque le pays n’a ensuite gagné que quelques mois entre 1960 et 1970 et seulement un peu moins de 3 ans entre 1970 et 1980. En comparaison, on notera que le nombre moyen d’années qu’un enfant né au Niger en 2019 peut espérer vivre est de 62,16 ans, ce qui représente un gain de plus d’une demi-année rien que sur 2018. Dans le passé, il nous aurait fallu presque 10 ans pour faire une progression comparable.
Baisse du taux de mortalité
Mieux encore, ceci est vrai non seulement de l’espérance de vie, mais aussi de tout autre indicateur relatif aux conditions de vie des Nigériens. C’est le cas par exemple du taux de mortalité. Au cours de la période 1990-2012, le taux de mortalité est passé de 22,6 pour mille à 11,2 pour mille. Ce qui veut dire que la mortalité a diminué de moitié alors même qu’au cours de la même période, la population passait de 7,523 millions à 17,073 millions d’individus, augmentant ainsi de presque de 10 millions d’habitants. Contrairement à ce qu’aurait laissé entendre le discours catastrophiste sur la population, l’amélioration du taux de mortalité a été concomitante avec l’augmentation de la population.
On peut en dire tout autant de la production agricole, par exemple celle du mil, aliment essentiel au Niger, qui a été multipliée par 3 entre 1990 et 2014 alors même que la population a été multipliée par plus de deux durant la même période. Il en est de même pour la pauvreté, dont l’incidence était de 63 % en 1993 et 48,2 % en 2011. Entre 2011 et 2020, elle a encore continué à reculer pour s’établir à 42,9 %, un chiffre sans doute encore trop élevé mais tout de même significatif si l’on considère le long terme et si les tendances se maintiennent.
L’augmentation de la population est allée de pair avec l’amélioration du taux de scolarisation
Prenons un autre indicateur important : le taux de scolarisation. L’augmentation de la population n’a pas entrainé une réduction des moyens de l’État et un effondrement du taux de scolarisation. Bien au contraire ! Non seulement l’État a été capable de faire face à l’augmentation constante de la population et du nombre d’enfants en âge d’être scolarisés, mais ici aussi, plus on avance dans le temps, plus le taux de scolarisation s’est amélioré. En d’autres termes, l’augmentation de la population est allée de pair avec l’amélioration du taux de scolarisation.
Ainsi par exemple, entre 2003 et 2014, le taux de scolarisation est passé en 10 ans de 43,3 % à 70,6 % alors même que la population passait de 11,834 millions à 19,148 millions de personnes. Pour ce qui est de la période 2012-2020, voici ce qu’écrit l’Unicef: « À la suite d’importants investissements depuis 2012, le nombre d’enfants inscrits à l’école primaire a augmenté de 35 %. L’inscription dans le premier cycle du secondaire a presque doublé depuis 2012. » Encore une fois, entre-temps, la population est passée de près de 18 millions à plus de 24 millions d’habitants. Comme on le voit, ici encore, l’augmentation de la population s’est accompagnée d’une amélioration des indicateurs.
Cette pauvreté s’explique d’abord et avant tout par la corruption généralisée
Il n’en demeure pas moins vrai que ces améliorations sont encore trop lentes et que le Niger, comparé aux autres, est un pays pauvre, le pays le plus pauvre du monde, mais je pense qu’il faut en chercher les raisons ailleurs que dans la croissance démographique. Pour moi, cette pauvreté s’explique d’abord et avant tout par la corruption généralisée, le mauvais choix des politiques nationales de développement, l’insécurité, l’incompétence des dirigeants et le fait que les richesses (abondantes) tirées du sous-sol ne profitent pas au pays et aux populations. La croissance démographique, qui est presque toujours la seule raison mentionnée pour expliquer la pauvreté, n’est qu’un écran de fumée commode derrière lequel on se réfugie pour se refuser à examiner ces réalités.
Les échéances électorales approchent à grands pas, mais l’enthousiasme n’est pas forcément au rendez-vous partout. Candidat officiel du Pnds Tarayya, Mohamed Bazoum a des soucis à se faire. La Mouvance pour la renaissance du Niger (Mrn) qui a fait le bonheur du hold-up électoral de 2016 n’est plus visiblement de service. Les partis et leaders qui la composent ont décidé, cette fois-ci, de jouer leurs propres cartes. Albadé Abouba, Moussa Hassane Barazé, Alma Oumarou, Mounkaîla Issa, le général de Gendarmerie à la retraite, tous se sont émancipés de la tutelle du Pnds Tarayya pour se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. Outre ces ténors de la Mrn qui ont tourné le dos à Mohamed Bazoum, le candidat du Pnds, il y a également Seïni Oumarou de l’Apr (Alliance pour la paix et la République) qui s’est fait investir très tôt, lors du 9e congrès du Mnsd Nassara, à Tahoua. Bazoum est-il le problème qui a dynamité la Mrn ? On ne saurait le dire. Quoi qu’il en soit, la Mrn ne profitera pas au président du Pnds qui aurait exercé de fortes pressions pour convaincre certains de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle. En contrepartie de quoi ?
Sans le Mpr Jamhuriya et l’Andp Zaman-Lahiya, la Mrn n’est plus rien qu’une coquille vide. Abandonné également par le Mnsd Nassara, Mohamed Bazoum constate, amèrement, l’étendue de son isolement dans une bataille électorale où il ne pèse pas grand-chose face à des prétendants sérieux comme Hama Amadou, Seïni Oumarou, Ibrahim Yacoubou, Mahamane Ousmane. La situation est pire que le laisse entrevoir la déconfiture de la Mrn et le jeu « malin, malin et demi » du Mnsd. Car, au sein de son propre parti, le Pnds Tarayya, Mohamed Bazoum fait face à une sorte de « laissez-lui sa patate chaude ». Imposé au parti par Issoufou Mahamadou qui a gardé la haute main sur le Pnds, Bazoum ne peut visiblement compter sur le soutien ferme de son mentor dans un combat où il a plus que besoin de la solidarité de son pote. Sans le soutien de Issoufou Mahamadou dont il est en droit d’attendre plus d’engagement, sans celui de ses compagnons du Pnds qui semblent indifférents à ses tournées électorales, Mohamed Bazoum doit être fait de roc pour ne pas jeter l’éponge. Ce qui s’apparente à un baroud d’honneur de sa part est d’autant plus compliqué pour le président du Pnds qu’il doit également subir les railleries d’une opinion publique sévère. On s’interroge notamment sur la fiabilité de certains détails de son identité, des documents mentionnant que l’intéressé a fait l’école primaire de Tesker entre 1965 et 1971, soit à l’âge de cinq ans. Un détail qui paraît insolite dans un pays où, jusque dans les années 80, la moyenne d’âge de recrutement à l’école primaire se situe entre 7 et 9 ans.
Mohamed Bazoum est-il réellement entré à l’école à l’âge de cinq ans, en 1965 ?
Mohamed Bazoum a certainement beaucoup de choses à expliquer aux Nigériens pour faire l’économie d’une conférence de presse. À deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 27 décembre 2020, le président et candidat du Pnds Tarayya a des soucis à se faire quant à la recevabilité de son dossier de candidature. Depuis quelque temps, circule sur les réseaux sociaux un document portant sur ses états de service. On remarque alors qu’il aurait fréquenté l’école primaire de Tesker entre 1965 et 1971.
Question : comment Mohamed Bazoum a-t-il pu entrer au cours d’initiation (CI) à l’âge de cinq ans, en 1965 ? La question est de rigueur. Dans les années 60 et même jusque dans les années 80, l’âge auquel on inscrivait les enfants à l’école est de sept ans. Et cela, c’était dans les grands centres urbains. En brousse, l’exception autorise des inscriptions jusqu’à l’âge de neuf ans, parfois plus. Ainsi, si l’histoire est avérée, Mohamed Baozum aurait fait ses premiers pas à l’école primaire de Tesker à l’âge de cinq ans à une époque où l’age moyen d’inscription variait entre 7 et 9 ans.
Les événements qui se déroulent actuellement au Sénégal sont d’une extrême gravité car ne présageant rien de rassurant pour la démocratie du pays de la Téranga. Si désormais, parce qu’on est au pouvoir, l’on peut se donner le droit, au su et au vu de tout le monde, de harceler un adversaire qu’on craint, travaillant à lui coller des accusations qui le mettraient hors du jeu, alors il faut croire que la démocratie africaine francophone est en danger. Et comment ne pas s’indigner que depuis de longs mois que le régime de Macky Sall s’acharne contre son opposant, devenu son adversaire personnel, personne dans le monde et sur le continent ne s’en indigne, laissant le président sénégalais et sa machine traquer sa bête noire, revenant après la plainte de son ministre qui n’a pas prospéré, pour, en désespoir de cause, rallumer, la fameuse accusation de viol qui, elle-même, si le droit devrait être dit, quand l’on a relevé des contradictions flagrantes dans les dépositions de la plaignante. Les propos de la jeune fille, en plus d’être contredits par la patronne des lieux par rapport à certains éléments qui sous-tendent sa déposition notamment quand, le moment indiqué par la plaignante a été reconnu par la responsable comme un jour où ses services n’étaient pas ouverts pour quelque activité que ce soit et quand, au moment indiqué, Sonko était sur un plateau de télé. Le mensonge, peut donc servir sous nos tropiques d’arme politique ? Où est la morale de nos hommes politiques ?
C’est l’Afrique francophone comme ça.
Tout le monde a pu comprendre, avec les foules que le jeune leader draine qu’il fait peur et certainement pas qu’à Macky Sall qui, de toute façon, par les principes, ne devrait pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. La trouvaille, en vérité, est nigérienne, inaugurée par l’ancien président nigérien qui, pour s’assurer d’une victoire facile et forcée, ne trouve mieux à faire qu’à trouver les moyens d’accuser son adversaire le plus craint et pour ensuite se débrouiller à lui coller une condamnation qui le qui le sort de la compétition après l’avoir déchu de ses droits civiques, sans que cela ne soit même limiter dans le temps. Et personne n’avait rien dit ici et ailleurs. Tout le monde a regardé faire. C’est d’autant grave que l’on trouve des raisons de magnifier une telle démocratie, disant que le Niger serait la meilleure démocratie de la terre. Pourquoi, quand même voyant le pays tomber dans des turbulences qui risquent de porter gravement atteinte à sa stabilité, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, continuent de se taire sur un cas aussi grave ? Pourquoi, les Etats-Unis qui, en d’autres temps, constants avec eux-mêmes, peuvent dénoncer les dérives, souvent prenant même des mesures de rétorsions contre des démocraties qui déraillent, aujourd’hui se complaisent dans des silences assourdissants qui donnent à douter de l’engagement de la grande Amérique dans le monde pour la promotion de la démocratie et des droits fondamentaux ? Pourquoi donc l’Amérique ne dit plus rien des dérives de nos démocraties ? Peut-elle être manipulée par la France qui ne voudrait plus qu’elle interfère dans son giron ? Peut-elle ne pas s’offusquer que la démocratie de l’Afrique francophone soit la plus malade et la plus instable du fait justement, des louvoiements dont elle est l’objet de la part de prédateurs des libertés publiques, des autocrates souvent imbus de leur personne à ne croire à aucune valeur républicaine. Ses discours anti-impérialistes lui valent-ils de tels déboires ? Beaucoup de gens disent qu’avec le discours qu’il a, la France ne peut jamais accepter qu’il vienne au pouvoir car cet autre pays, quoi qu’il en coûte, ne doit pas lui échapper. Mais peut-on contrôler l’Histoire ?
Et le Sénégal risque de sombrer…
La situation au Sénégal, du jour au lendemain, ne fait que se tasser, les positions se radicalisant dans les deux camps. On ne peut que s’en inquiéter quand on voit la détermination des soutiens chaque jour plus nombreux dans le pays de l’homme que le régime en place veut abattre. Dans les questions électorales, n’est-ce pas le peuple qui est le meilleur juge et le meilleur arbitre ? Pourquoi donc, avant le peuple, veut-on trouver l’alibi d’écarter un autre ? En quittant Ziguinchor pour la marche de la liberté qui doit le conduire jusqu’à Dakar, l’on a vu des foules affluer pour accompagner le jeune leader scandant des slogans qui en disent long sur leur détermination et sur leur volonté inébranlable à ne céder à aucune pression d’où qu’elle vienne. Pourquoi donc la France n’aime pas tout leader politique qui a un discours qui est en phase avec son peuple ? Peut-on donc continuer à regarder, indifférent, la situation qui, de jour en jour, se dégrade sous nos yeux, presque complice à regarder le sort de ce pays porté à des radicalités destructrices ? Pourquoi donc, le monde blanc ne veut pas aider l’Afrique à parfaire sa démocratie, soutenant des dictateurs déguisés en démocrates ? Faut-il croire que pour ces partenaires, l’Afrique ne mérite pas d’avoir des démocraties dynamiques où les volontés populaires déterminent les choix politiques ? Le Sénégal, une des plus vieilles démocraties francophones ne mérite pas ce que Macky Sall est en train de lui faire vivre. Quand on considère le comportement de tous ces opposants charismatiques une fois arrivés au pouvoir, l’on ne peut que douter de leurs convictions et de leur foi politique. Qui pouvait croire que Mahamadou Issoufou, qu’Alpha Condé, que Macky Sall puissent se comporter en fossoyeurs de la démocratie, venant pour renverser toutes les règles du jeu et vouloir, par leurs égoïsmes, qu’eux seuls émergent sur l’échiquier ?
De tels actes, sont pourtant les raisons de toutes les instabilités que les pays vivent notamment avec des hommes qui refusent de laisser la démocratie fonctionner selon ses lois ou parce que, violant les volontés des peuples, on leur impose par des élections truquées et bancales, des dirigeants qui ne sont pas ceux de leur choix. Il est donc impératif, pour que l’Afrique, après les drames des guerres civiles, des génocides, des famines, de la colonisation et de l’esclavage, ne vivent pas d’autres tournures tragiques par lesquelles elle devra encore sombrer pour n’être que ce continent maudit, pour lequel, plus par la faute de ses enfants, tous les horizons devront se fermer.
En attendant l’Amérique et l’Union Européenne…
Quelques pays croient que l’on gagnerait à promouvoir et à partager un certain nombre de valeurs portées par la démocratie. Il faut donc soutenir le travail inlassable des sociétés civiles africaines qui, malgré l’étouffement dont elles sont victimes de la part de régimes liberticides et autoritaires, se battent pour le respect de principes qui sont l’essence même de la démocratie et de l’Etat de droit. Comment ne pas saluer cette initiative de la diplomatie néerlandaise à Cotonou qui, discrètement, apprend-on, réunit la société civile béninoise pour un séminaire portant sur l’avenir de la démocratie en Afrique. Sans doute que ce pays ami s’est rendu compte des graves incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la démocratie sur le continu si la tendance actuelle devrait être poursuivie. C’est un choix responsable de la part de ce partenaire et l’Afrique, quand d’autres ne peuvent plus agir ainsi, ne peut que douter de leur solidarité avec les peuples et avec leur démocratie.
C'est très honteux , c'est très pénible à supporter, ce qui passe actuellement en cette journée solennelle des élections présidentielles du deuxième tour au Niger.
Tous ! sont en train de tricher , certains en train de braquer les urnes , d'autres en train de vouloir falsifier les procès-verbaux , en train d'empêcher l'accès aux bureaux de vote à certains assesseurs, pourtant tous ont combatu pour le triomphe de la démocratie !
Les forces de défense et de sécurité ont joué leur partition dans certaines localités, ils ont arrêté des malfaiteurs, des voleurs des urnes, ont donc déjoué beaucoup des fraudes.
Les observateurs étrangers amusent la galerie, ils jouent à la prudence , ils mettent la charrue avant les bœufs, ils se prononcent sur la qualité des élections avant le début du scrutin, avant d'être sur le terrain.
Les observateurs nationaux sont sur le terrain, ils sont plus soucieux de la qualité des élections que les observateurs étrangers. Ils paraissent curieusement plus crédibles , plus objectifs que les observateurs étrangers.
Certains membres de la CENI ont trouvé malheureusement la mort dans leur noble et exaltante mission, dans la région de Tillabery, suite à une embuscade tendue par des bandits armés. Que les âmes de nos héros reposent en paix ! Nos condoléances les plus émues aux familles des disparus et à leurs collègues.
La démocratie pour laquelle le peuple nigérien a consenti tant des sacrifices ne mérite pas une telle torture, que des tricheries, que des fraudes électorales, que des menaces sur des paisibles citoyens, que des invectives réciproques de part et d'autre. Sept morts sur le champ d'honneur ! Paix à leurs âmes !
Une œuvre de tant des sacrifices, tant des efforts , tant des jours en un jour effacée ! Le combat pour la triomphe de la démocratie a vécu que pour cette bassesse ! Pour cette infamie !
Que des chapelets des accusations réciproques qui méritent à être vérifiées ! Que des mensonges politiques distillés par ci par là ! Chacun dit sa vérité ! Chacun cherche où se trouve la vérité ! La vraie vérité se fait rare ! Cherchons la vraie vérité, la vraie démocratie. Elle est peut-être au centre.
Ressaisissons-nous, soyons honnêtes, sincères, crédibles et démocrates. Arrêtons de nous mentir ! La démocratie pour laquelle nous croyons, La démocratie pour laquelle nous avons tant combatu se trouve malmenée aujourd'hui dans notre pays , considéré comme un grand laboratoire de la démocratie ! Prenons garde ! Ressaisissons-nous ! Restons nous-mêmes ! Respectons nos valeurs socioculturelles ! Arrêtons de nous mentir. C'est le Niger qui gagne ! À bon entendeur salut !
Le processus électoral nigérien est en train d’accoucher d’un monstre. Hama Amadou, le candidat du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition a été recalé, mais Bazoum, dont les actes d’état-civil sont de toute évidence faux a passé, haut la main. Il est candidat pour briguer la magistrature suprême. Un destin bien singulier pour cet homme qui a obtenu un jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance le 10 juillet 1985 avec une fausse identité et qui, dès le lendemain, s’est arrogé le privilège d’avoir un certificat de nationalité avec les mêmes coordonnées. Sur son acte de naissance, Mohamed, son frère aîné, un ancien goumier aujourd’hui décédé – paix à son âme – lui tient lieu de père et Hadiza, sa belle soeur, l’épouse du même Mohamed, est passée pour la mère. Une fraude grossière qui s’est répétée sur le certificat de certificat qui lui confère la nationalité nigérienne. Avec cet acte, Bazoum s’est fait conférer la nationalité d’origine car acquise par une mère, virtuelle, qui, elle, est nigérienne, née d’un ascendant nigérien. La fraude est d’autant plus grossière que Hadiza, présentée comme sa mère sur ces documents, est née en 1944, soit 16 ans avant la naissance de Bazoum. Or, ce dernier est le cadet d’une famille de sept enfants. Mohamed, Fatouma, Amar, Ali, Ahamadou, Mariam et Bazoum lui-même. Comment, alors, les Nigériens se demandent, le candidat du Pnds peut avoir vu le jour en 1960 d’une mère qui est née en 1944 et qui a eu six autres enfants avant Bazoum ?
Faire dans la continuité, c’est perpétuer l’injustice, l’impunité pour les auteurs de détournements de biens et deniers publics, l’indulgence vis à vis du trafic de drogue et de ses auteurs, etc.
Bazoum peut, donc, s’estimer heureux et être fier de ses soutiens politiques. Ceux qui savent qu’il n’a pas qualité à briguer la magistrature suprême, mais qui ont décidé de l’imposer comme tel. Fortement contesté pour cette fausse identité, jusque dans les rangs du Pnds Tarayya dont il est issu, Bazoum vient de faire mentir tous les pronostics qui le donnaient pour le dindon de la farce. Si ces documents d’état-civil sont faux, il a toutefois plus fort que ceux qui contestent son éligibilité.
Il l’a prouvé et il ne reste plus aux Nigériens que de se préparer à une gouvernance pire que celle d’Issoufou Mahamadou. D’ailleurs, le poulain a maintes fois déclaré qu’il compte s’inscrire dans la continuité. Se rendil compte de l’insulte qu’il fait aux Nigériens ? Il n’en a cure. Le plus important à ses yeux, c’est de bénéficier du soutien du Président Issoufou. Le reste ne compte pas. Or, faire dans la continuité, c’est perpétuer l’injustice, l’impunité pour les auteurs de détournements de biens et deniers publics, l’indulgence vis à vis du trafic de drogue et de ses auteurs, la confiscation des libertés publiques, la permanence de l’insécurité, etc.
Celui qui compte succéder à Issoufou Mahamadou, avec le plein soutien de celui-ci, est un partisan de la force
Sur toute la chaîne, le processus électoral nigérien est l’incarnation de la primauté de la force sur le droit. Tout s’est fait par la force.
Le pouvoir en place n’a même pas peur de violer la Constitution, les lois et règlements. Leur foi réside dans cette assertion : « la raison du plus fort est la meilleure ». Bazoum, le joker d’Issoufou Mahamadou, l’a d’ailleurs déclaré formellement. « Faites comme au Togo pour espérer changer le rapport des forces ». Tout est dit dans cette déclaration qui a fait sensation en son temps. Il est dès lors clair pour de nombreux observateurs que celui qui compte succéder à Issoufou Mahamadou, avec le plein soutien de celui-ci, est un partisan de la force. Pour lui, les choses sont claires. Si vous n’avez pas la force d’en imposer à l’autre, vous devez vous taire et subir. Conclusion, la dictature sous Bazoum, sera encore plus féroce que celle que les Nigériens ont subie durant 10 ans avec Issoufou.
La dictature nuit autant à celui qui le subit qu’à celui qui l’exerce.
Un président imposé ne peut gouverner que dans la dictature. Et même lorsqu’elle est soigneusement enrobée dans de beaux discours et l’existence d’institutions qui ne valent pas grandchose comme c’est le cas sous la 7e République, il n’est pas difficile de percevoir le caractère autocratique de la gouvernance. Or, la dictature nuit autant à celui qui le subit qu’à celui qui l’exerce. L’usage de moyens de coercition, de la force publique, notamment, pour imposer des hommes et des institutions non issues de la volonté populaire peut se révéler improductive, voire contre-productive. Les élections prochaines, quel que soit l’issue, accoucheront d’institutions- monstres.
Il y a plus de cinq ans que dans le pays les libertés sont confisquées, avec une gouvernance aux relents souvent autoritaires, faite de raidissement, qui dénie aux Nigériens, à travers leurs structures organisationnelles, leur droit de manifester et de vivre dans la démocratie. La commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies en visite au Niger il y a quelques mois, s’en était inquiétée : une démocratie ne peut pas vivre et s’épanouir sans liberté, sans espace civique ouvert…
Temps nouveaux…
On commence à voir quelques changements profiler à l’horizon. Pendant cinq ans, les Nigériens, pour une raison ou pour une autre, systématiquement, sont interdits de manifester. Mais voilà qu’enfin, l’espace se rouvre.
Le mercredi, une lettre du Président de Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Mounouni Dogari, Député-maire, venait annoncer la levée de l’interdiction de la marche suivie de meeting du Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD) prévue pour le 18 septembre 2021.
La nouvelle, en vérité, est bonne pour le pays, pour la démocratie et pour les acteurs de la société civile. Pour tout le monde. L’on peut d’ailleurs juger de l’importance d’un tel document pour les Nigériens qui l’ont largement partagé sur les réseaux sociaux, commentant, chacun à sa manière, le signe de décrispation envoyé par le pouvoir pour libérer l’espace civique de certaines restrictions qui ont porté, faut-il le reconnaitre, un coup dur à la qualité de la démocratie et à sa perception qu’on peut en avoir de l’extérieur.
Ainsi, la démocratie nigérienne, revenant de loin, par cette décision qui la réhabilite, se normalise, reprend ses atours qui constituent son essence.
Une épine, ainsi, sort des pieds endoloris de la démocratie nigérienne.
Lumana était le premier sur la liste. Son Président est en exil, car, pied à terre à Niamey, l’arrestation est assurée.
Kishin kassa est dans la tourmente ; non seulement son Président est « personne non grata » au sein du gouvernement, mais on est parti chercher des poux sur la tète de sa respectable épouse qui n’a cessé d’assister le monde délaissé dans les brousses, pour bien le détruire.
L’armée est déhanchée suite à un présumé coup d’Etat qui n’a jamais été prouvé.
La Justice est détournée de son rôle ; la Police aussi…et plus grave la Gendarmerie qui a toujours été républicaine au Niger.
La société civile est en prison.
Les représentants des étudiants sont en prison ; 300 de nos enfants croupissent en prison pour avoir exigé leurs droits !
Un journaliste est déchu de sa nationalité et jeté dans un pays qu’il ne connait pas, séparé de sa famille abandonnée à Niamey ; ceux qui sont à Niamey sont terrorisés.
Les partis de l’opposition sont priés de se tenir à carreaux, sinon les menaces et les casseroles sortiront.
Un climat de terreur qui ne dit pas son nom est installé pour tous ceux qui veulent contredire la pensée unique.
Pendant ce temps, la démocratie suit son cours au Niger et, c’est même un exemple d’après Macron !
La communauté internationale, ayant pignon sur rue pour ses intérêts (bases militaires un peu partout au Niger, les sociétés de recherche étrangères…) fait semblant de ne pas remarquer la dangereuse dérive du régime en place.
L’ONU, l’UA, la CDEAO regardent, bouche cousue les évènements..
Pendant ce temps, les dignitaires voyagent, détournent et construisent des domaines.
Elles sont nombreuses, les femmes à vouloir changer la couleur de leur peau, pour un teint plus clair. Au Niger, cette pratique est connue sous le nom de ‘’Toussou-toussou’’ à travers laquelle les femmes utilisent différents types de laits, gel, crème, savons pour s’éclaircir la peau. Les produits sont appliqués sur tout le corps, ou en association, deux à trois fois par jour, le plus souvent pendant des années, donnant ainsi un teint clair à la peau.
Le terme ‘’dépigmentation’’ désigne la perte ou l’absence de pigment de la peau. La dépigmentation est aujourd’hui très répandue, et serait accentuée par le discrédit de la couleur de la peau noire.
Ce phenomène qui gagne de terrain incite de nombreuses femmes à se dépigmenter la peau, considérant que la peau blanche est plus attractive, cela sans mesurer les multiples conséquences que l’utilisation de ces produits chimiques peuvent provoquer sur la peau à long terme.
Pourtant, il existe la dépigmentation naturelle qui consiste à blanchir sa peau à l’aide de composants purement naturels comme les fruits, les légumes, les huiles essentielles etc. La dépigmentation naturelle est le plus souvent utilisée par certaines femmes car elles pensent que celle-ci est moins risquée du fait que son action agit lentement. Quant à la dépigmentation artificielle, elle est basée sur l’utilisation massive et régulière des composants artificiels comme le gaz, les lasers, les crèmes, les injections etc. La dépigmentation artificielle est mondialement reconnue et utilisée, autant par les femmes que par les hommes.
Cependant, cette pratique est reconnue dangereuse, car elle mène à de multiples maladies de la peau telle que les infections, les acnés, les vergetures, les troubles de la pigmentation, le diabète, les complications rénales et neurologiques etc. En plus de ces différentes maladies, au moment de fortes chaleurs, les femmes qui se dépigmentent la peau dégagent des mauvaises odeurs quand elles suent.
Dr Aminatou Abdou médecin Généraliste explique que la plupart des femmes qui se dépigmentent la peau, le font pour des raisons familiales (fêtes familiales, imitation d’une amie,…), pour des problèmes d’automédication dans le but d’éliminer des acnés, ou par le fait qu’elles soient influencées dans le milieu où elles vivent. «Ainsi, pour beaucoup de femmes, avoir une peau claire reste un critère de beauté tout en oubliant les conséquences liées à l’utilisation à court, à moyen et à long terme des produits ‘’dépigmentants’’ sur leur santé» a précisé Dr Aminatou Abdou.
Pour ce médecin, les conséquences corporelles et sociales sont celles, considérées comme étant les plus dramatiques. En termes de conséquences corporelles, Dr Aminatou explique que le phénomène de dépigmentation volontaire de la peau entraine, dans la majorité des cas, des maladies de la peau ou dermatologiques comme l’acné cortisonique lié aux corticoïdes locaux qui peuvent entrainer des acnés en kystes, des pustules (boutons), les infections de la peau telles que les gales, les brûlures graves de la peau, les infections bactériennes, les mycoses, la dyschromie, les vergetures larges très inesthétiques de la peau et irréversibles, les mauvaises odeurs et plus grave encore les risques liés au cancer de la peau. Il y’a également les risques accrus de maladies systématiques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les complications rénales et neurologiques, les risques toxiques en cas d’utilisation chez les femmes enceintes et allaitantes, les pathologies oculaires, les insomnies, les pertes de mémoire, etc.
Les conséquences sociales, sont essentiellement les railleries, la stigmatisation et les teints non uniformes lors des maquillages. «Il est important d’introduire un contenu éducatif dans le programme d’étude scolaire pour sensibiliser les jeunes femmes sur les conséquences liées à la dépigmentation et sur l’importance de garder la couleur naturelle de la peau. Car la belle peau n’a pas de couleur, il en revient à la personne de bien l’entretenir», conseille Dr Aminatou.
Ce 31 décembre devait marquer la fin du programme d’amnistie annoncé par les pouvoirs publics pour les repentis de Boko Haram. Ce délai est finalement remis sine die en raison d’une relative dynamique vers la désistance des insurgés radicalisés, ce qui devra permettre aux indécis de franchir le pas. En effet, le 22 décembre 2016, le ministre de l’intérieur Mohamed Bazoum annonçait à Diffa la grâce pour tous les combattants qui déposeraient les armes dans un délai d’un an. Pour le moment, une centaine de redditions ont été constatées et les combattants se trouvent confinés dans le camp de déradicalisation de Goudoumaria qui servira à les désidéologiser en vue de les insérer dans la vie sociale. Comment, avec qui et pour quels résultats ?
Le Niger en entrant officiellement en guerre contre la secte Jamaat ahl sunna lida’awati wal djihad ou Boko Haram en février 2015 entendait prévenir et mettre fin aux fréquentes escarmouches qu’ils lançaient au-delà de la Komadougou, dans l’hinterland de Diffa. Le groupe de Abû Bakr Shekaw détenait déjà sous leur joug, de par les conquêtes territoriales fulgurantes, trois Etats du Nord-Est du Nigeria.
Le projet du Califat de Boko Haram s’articulait autour d’un cercle concentrique avec comme épicentre leur capitale Gwoza et la fameuse forêt de Sambissa, véritables centre de décisions de la terreur. Les marges territoriales que sont les banlieues du radicalisme constituent les zones d’approvisionnement et de repli en ce qui concerne les régions de Diffa au Niger, le Lac Tchad au Nord ; à l’Est, leurs prétentions territoriales vont des monts Mandara au Cameroun, le Mayo Sava avec vues sur la frontière tchadienne.
Trois ans après cette déclaration de guerre, l’heure est aux comptes avec la neutralisation formelle et de la déterritorialisation progressive de la secte nihiliste par les armées de la coalition de la Force Multinationale Mixte (FMM) : la menace est devenue résiduelle et les attaques sporadiques sans pour autant tendre vers la fin de l’état d’urgence et l’extinction du terrorisme actif, en atteste la toute récente attaque de Toumour [1]. Le groupe terroriste le plus sanglant au monde (22 000 morts) a engendré une génération de combattants incorporés pour diverses raisons, qui en fin de cycle voudront d’une réinsertion sociale.
A quelques jours de la fête, les fidèles s’activent pour maximiser les récompenses à travers la multiplication des bonnes actions. Au cours de cette période, beaucoup d’actions sont recommandées aux fidèles pour s’approcher davantage du seigneur. Parmi ces actions, il y a surtout la recherche de la nuit de destin, al Iticafou la retraite spirituelle, la zakat-al Fitr.
Parmi ces rituels, le président de l'Association Islamique Faouziyya a cité l’obstination des fidèles dans la recherche de la nuit du destin qui se fait dans les 10 derniers jours en général et particulièrement dans les jours impairs comme le recommande la tradition prophétique. Cette recherche se fait à travers des veillées des prières ou Tahjoud dans l’espoir d’avoir la nuit de destin qui est meilleure que 1000 mois d’adoration soit plus de 83 ans. Selon lui, c’est une occasion à ne pas rater compte tenu de la brièveté de la vie de l’homme sur cette terre.
A propos de la retraite spirituelle, Dr. Moustapha Ahoumadou a rappelé que celle-ci consiste à s’isoler dans un lieu de culte pendant quelques jours. En ce moment, l’individu ou le groupe d’individus se consacre uniquement à l’adoration du seigneur, tout en restant dans ce lieu de culte jusqu’à l’annonce de l’apparition de la lune.« L’observance de lune fait aussi partie de cette dernière décade car elle permet aux croyants de compléter le jeûne jusqu’au trentième jour au cas où le croissant lunaire n’est pas aperçu au 29ème jour. Puis viendra une autre étape qui est la zakat-al-Fitr qui est une sorte d’aumône mais qui a la particularité par rapport à l’aumône ordinaire. Selon lui, elle doit être prélevée avant d’aller à la prière de Iddi, donc dès l’apparition de lune. « Cette action vise à soutenir les démunis pour leur permettre à l’instar des autres fidèles de fêter dans des conditions acceptables. Celle-ci est aussi à la charge du chef de famille de prélever à tous les membres de sa famille. Il a précisé qu’il est préférable d’offrir ce qui est facile à préparer comme les spaghettis, macaroni, couscous, ou des céréales faciles à préparer comme du riz blanc, du blé etc.
Il a précisé que cette zakat est offerte aux démunies les plus proches. « Par exemple, celui qui vit à l’étranger ne doit pas envoyer de l’argent dans son pays d’origine mais plutôt de donner cette zakat aux pauvres qui vivent en son pays de résidence. En conclusion,ce prédicateur a affirmé que le Ramadan a pour but d’enseigner aux musulmans la vie que mène les nécessiteux, encourager l’endurable et cultiver les bons comportements. Par ailleurs, le président de l'Association Islamique Faouziyya a rappelé qu’il fait partie aussi de la souna de jeûner six jours de Shawal après le Ramadan et bien d’autres jours surérogatoires pour celui qui a la capacité ou qui le souhaite.
Au lieu et place de la mendicité, L’islam prône la solidarité entre musulmans. Il est donc interdit de créer entre croyants une FITNA. Quiconque crée la dite FITNA entre musulmans est voué au feu de l’enfer. Cela est aussi un fait. Le Niger, c’est ,connu, est un pays, pauvre , ou, disons , économiquement démuni. Malgré cet état de fait, sa voix a longtemps compté dans le concert des nations. Sous le feu General Seyni Kountché, le pays était admiré pour la qualité de ses dirigeants et celle des hommes. En quelques années, que de succès diplomatiques enregistrés : Membre non permanent de l’ONU, le pays, malgré la guerre IRAN –IRAK qui faisait rage dans la décennie 80 , réussit à organiser un sommet de l’organisation de la conférence islamique . Membre créateur de ladite organisation, le pays de Diori et de Kountché a su concilier les contraires et tenir bon, malgré les vents antagonistes. C’est ainsi que le Niger, pays pauvre et très endetté, réussit tout de même a placer un de ses ressortissants a la tête de L’OCI, en l’occurrence HAMID AL GABIT. Depuis, les choses ont changé. Aux hommes d’Etat soucieux de l’intérêt de notre pays ont succédé une catégorie qui n’a mis en avant que l’argent, au détriment de notre dignité, de notre honneur et de notre neutralité. Oui, il faut appeler un chat par son nom. Depuis deux décennies, aucun pays nanti du golfe n’a financé un projet structurant dans notre pays. Qu’il s’agisse du Qatar ou de l’Arabie des saouds, tous ont préféré passer par des canaux d’individus peu scrupuleux pour soit distribuer la zakat, droit des musulmans pauvres sur les nantis, soit financer des activités de propagation d’un islam que l’on nous dit de nos jours radical. Ceci avec la complicité de nos différents dirigeants. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’accaparement de 120000 hectares dans la région de Diffa alors même que la zone est quotidiennement visée par des attaques terroristes de Boko Haram.
Melle Amina Salifou Mody, présidente de l’ONG Al Adun Galgagia, s’est engagée à organiser chaque année dans une région différente du Niger un festival dénommé Befa, qui signifie en songhaï « défilé de tenues traditionnelles ». Cette manifestation fait la promotion des pratiques culturelles des terroirs du pays, dans le but de les faire découvrir à la jeunesse au Niger et à la diaspora. Celles-ci pourraient par la suite se les approprier et aussi faire connaitre ces merveilles culturelles à l’international. Cette année, c’est la 2ème édition du festival Befa, qui se déroulera à Niamey du 7 au 10 novembre 2019. Avec un programme riche et alléchant et un thème assez évocateur : « La tolérance, le développement et la paix par la culture ».
Pour l’organisatrice principale, l’objectif visé à travers ce festival est de contribuer à faire connaitre des richesses culturelles parfois ignorées du grand public et amener citoyens et collectivités locales à s’engager toujours plus pour leur promotion. Une dynamique qui contribuera à concentrer la jeunesse sur son environnement en vue de la maintenir en un espace de tolérance et de paix d’une part, et en une source de production de richesses d’autre part.
« Après Tillabéry en 2018, la deuxième édition de ce festival est cette année dédiée à la Région de Diffa. L’évènement « Befa– Diffa 2019 » représente toutefois un défi pour nous et une opportunité pour cette jeune organisation. En effet, la situation sécuritaire instable prévalant depuis quelques années dans cette région continue de bouleverser nombres d’habitudes culturelles des communautés locales. L’ONG, qui œuvre avant tout à faire de la culture un des leviers du développement socio-économique des populations, est opportunément interpellée. Nous espérons ainsi attirer les regards de la communauté nationale sur les richesses traditionnelles de la région, également sensibiliser les nigériens sur les ressources mises en œuvre par les populations pour maintenir et sauvegarder leurs authenticités culturelles malgré les difficultés du moment », selon toujours la promotrice Amina Salifou.
Des présentations d’objets, l’histoire des chefferies de la région et des photographies
D’après ses explications, les activités entrant dans le cadre de cet évènement s’étendront sur quatre (4) jours. Elles comprendront plusieurs expositions importantes qui présenteront à travers des photographies, des exposés ou des présentations d’objets l’histoire des chefferies de la région (Kanuri, Toubou, Peuhle, Boudouma et Arabe), les différents sites culturels et touristiques accessibles, des produits de l’artisanat local, le cheval, etc. Parallèlement à ces expositions, des conférences-débats seront organisées pour apporter une dimension économique plus importante à l’événement. La région de Diffa jouissant de potentialités extraordinaires et démontrées pour l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’artisanat entre autres, nous comptons contribuer à son développement en invitant d’éminentes personnalités des domaines concernés, des chercheurs ou des cadres d’institutions qui témoigneront scientifiquement et professionnellement de l’intérêt de ces richesses pour le Niger, la sous-région et la stabilité.
ISSOUFOU MAHAMADOU a refusé le dialogue politique depuis sa réélection stalinienne en faisant cavalier seul dans la mise en place des mécanismes qui vont régir les élections futures et en liquidant le CNDP, ISSOUFOU MAHAMADOU a systématiquement violé la Constitution ( présence des forces étrangères sans avis de l'assemblée nationale, le refus d'organiser les élections législatives partielles, les élections locales...), ISSOUFOU MAHAMADOU a choisi le rapport de force dans la crise sociale née de l'adoption de la malheureuse loi des finances 2018, ISSOUFOU MAHAMADOU a ordonné l'usage de la force, l'arrestation des leaders de la société civile pour étouffer le combat citoyen, ISSOUFOU MAHAMADOU a consacré la rupture d'égalité des citoyens devant la loi en organisant une chasse aux sorcières contre toutes voix dissidentes, et en protégeant des voleurs des deniers publics notoires.
Depuis dimanche 4 février, une vidéo de l’embuscade de Tongo Tongo, au Niger, circule sur les réseaux sociaux. Cette attaque avait coûté la vie à quatre soldats nigériens et quatre soldats américains le 4 octobre dernier. Deux mois après la revendication de cette attaque par Abou Walid al-Sahraoui, émir du groupe Etat islamique au Sahel, une question se pose : pourquoi diffuser une telle vidéo aujourd'hui ? L'attaque avait été revendiquée en janvier par Abou Walid al-Sahraoui, un dissident d'al-Mourabitoune, une des katibas d’Aqmi. Ce Malien, ancien dirigeant du Mujao, a fait allégeance à l'Etat islamique en 2015. Sur la vidéo de l'embuscade de Tongo Tongo diffusée ce week-end, on voit des images prises par les assaillants, mais surtout, celles enregistrées par les caméras fixées sur l'équipement des soldats américains. Des premières images avaient déjà été diffusées il y a plusieurs semaines et ont provoqué l'ouverture d'une enquête de l'armée américaine. Ce week-end, c'est donc une vidéo plus travaillée qui a été diffusée. Faire de l’ombre au GSIM Pour Romain Caillet, spécialiste des mouvements jihadistes, l’objectif de cette diffusion deux mois après la revendication a surtout comme objectif de faire de l'ombre à la revendication de l'attentat de Ouagadougou par un groupe concurrent, le GSIM (le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) de Iyad ag Ghali. « Globalement, ce n’est pas une production de grosse qualité. On peut aussi penser que la diffusion a été décidée au dernier moment, puisqu’elle intervient au lendemain des attentats du Burkina Faso », analyse Romain Caillet.
Image d'illustration Cette formation a été organisée par l’Ambassade des Etats Unis au Niger, en collaboration avec l’Association des boursiers du Programme YALI (Young African Leaders Initiative) ou Mandela Fellow. Dans le discours qu’elle a lu, à cet effet,, Cynthia Faby a rappelé que le camp d’entraînement 2019, mis en place par l’Association de jeunes leaders africains du Niger, « a été financé par une subvention de sensibilisation axée sur la mission destinée aux anciens boursiers du Programme YALI ».
Les camps de deux jours ont été organisés dans quatre régions du Niger qui sont Maradi, Zinder, Dosso et Agadez. En 2019, plus de 200 candidats ont soumis leurs candidatures à l’Ambassade américaine pour le Programme YALI. A ce jour, « nous avons enregistré 57 boursiers Mandela Washington ayant suivi la formation YALI aux Etats Unis et 205 boursiers ayant suivi leur formation au Centre Régional de Leadership à Dakar, au Sénégal ». La Directrice du CCA a promis que l’Ambassade des Etats Unis « continuera à soutenir l’association YALI ainsi que les efforts de l’association à assurer un avenir promoteur au Niger. Auparavant, la Directrice de l’Association YALI, Mme Sani Amina Issa Ado a annoncé que « notre objectif c’est de faire un retour à notre communauté afin de leur rendre compte de ce que nous avons appris ».
Dans l’assurance depuis, 1993, Binta Tini a créé la librairie la Farandole des Livres par passion et sous l’impulsion de ses filles (élèves au lycée la Fontaine) Raïssa et Tisna. Elles étaient alors âgées respectivement de 16 et 13 ans, en 2007. « C’est en raison de leur goût très marqué pour les livres qu’a germé cette idée de créer une librairie Jeunesse à Niamey », explique la libraire.
ActuaLitté : Quelle est l’histoire de votre librairie, comment l’avez-vous créée ?
Binta Tini : Mon époux Armand et moi, nous nous sommes lancés dans cette aventure. Nous avons commencé par acheter un petit terrain de 15 min 2 s, situé en face du Lycée la Fontaine de Niamey (Rue de la Cure Salée) sur lequel nous avons construit un bâtiment ; 5 ans plus tard avons pu acquérir un local contigu de 75 m2, ce qui nous a permis de faire ainsi du premier bâtiment, le local de stockage.
Image d'illustrationPorter un habit neuf le jour de la fête est le souci de tout le monde particulièrement les femmes et les enfants. Chacun doit s’habiller selon son goût. Les habits de fête sont pour beaucoup non seulement une manière de garnir leurs gardes robes, mais aussi et surtout ils confèrent de la considération, du respect et une intégrité sociale. Enfants, jeunes hommes et femmes ne manquent pas d’ardeur pour se le procurer, même si les moyens font parfois défaut. Mais comment faire si la société a ses exigences ?
Depuis quelques jours, on rencontre un peu partout dans les marchés de la place des mamans, accompagnées parfois de leurs enfants, à la recherche d’habits neufs car c’est bientôt la fête de Ramadan. Ces mêmes mouvements des femmes et des enfants, on les observe également dans les foires organisées sur certaines artères de la capitale et chez les couturiers. Il faut dire en vérité que ces foires annoncent la couleur de la fête. Véritable pôle économique, les foires dites commerciales se créent ces dernières années, un peu partout au Niger, particulièrement dans la capitale et surtout en cette veille de fête : Cadres de ventes, d’achats et ou d’échanges commerciaux, ces foires constituent un moyen de renforcer le partenariat entre producteurs, distributeurs et consommateurs. Généralement, ces foires regroupent différents exposants aussi bien nigériens que ceux de la sous-région. Elles ont pour but de promouvoir le commerce entre les pays voisins. Les stands commerciaux sont installés un peu partout. Il y a des sites qui présentent plus d’une centaine de stands comprenant des habits (prêt-à-porter, bazins, costumes et boubous hommes, de la friperie…) ; des bijoux ; des produits de beauté ; des chaussures et des sacs ; des articles de ménage, etc. Il y a des marchés spontanés surtout la nuit, ce sont des marchés qui s’animent régulièrement la nuit à l’approche des fêtes religieuses. Ce sont des marchés qu’on trouve presque un peu partout, en plein air, où alternent les étals de vêtements, les stands des articles de ménage, les accessoires de beauté tels que les bijoux, les foulards, les maquillages, etc.
Des exposants donnent des détails
Outre les pagnes cousus, le prêt-à-porter, abondent aussi les bazins cousus ou non. Selon une exposante venue du Togo nommée Mme Atika, qui participe pour la énième fois à une foire organisée à Niamey, « cette année, la clientèle se fait de plus en plus rare, je ne connais pas fondamentalement les raisons, mais je me dis, nous les africains, c’est au dernier moment, on veut tout régler, faire tout en même temps, Je suis optimiste car c’est la fin du mois, surement bientôt la clientèle va nous inonder
La célèbre ville de Tchintabaraden, située au cœur de l'Azawak dans la région de Tahoua, d'où était partie la rébellion des années 1990, a été retenue cette année pour abriter les manifestations entrant dans le cadre de la fête de la concorde nationale.
En prélude à la date du 24 Avril qui coïncide avec le 22eme anniversaire de la signature des accords de paix du 24 Avril 1995 et en hommage à la mémoire de Touré et tous ceux qui ont perdu la vie au cours de cette période sombre de notre histoire récente, les autorités de la 7eme république sous la conduite éclairée du chef de l'État son excellence Issoufou Mahamadou ont décidé d'ériger un monument des martyrs à côté de celui du sabre renversé déjà existant et symbolisant la fin des hostilités, une façon de marquer leur attachement à la concorde et à la réconciliation nationale. Au plan organisationnel la mobilisation a déjà démarré afin de donner à l'événement l'éclat qu'il mérite.
Le Niger a célébré mardi, 24 Avril, la fête nationale de la concorde, instituée pour immortaliser la signature de l’Accord de paix d’Ouagadougou en 1995 entre la Coordination de la Résistance Armée (CRA, coalition de la rébellion armée touarègue) et le Gouvernement du Niger. Agadez a aussi joint sa voix à celle des autres Régions du pays pour célébrer l’événement. Pour l’ONG HED-Tamat qui a conçu et mis des activités de promotion d’une culture de la paix au profit des populations la fête de la concorde a aujourd’hui dépassé son cadre historique originelle pour devenir la célébration de l’unité nationale et de la cohésion entre toutes les ethnies du pays, le défi du temps présent étant la consolidation de la Paix à travers un faisceau d’actions en mesure de permettre aux communautés de s’engager résolument dans une dynamique de paix, dans une logique de développement durable et d’activités qui s’inscrivent dans la durée . Faisant de la paix le socle sur lequel doit se bâtir le Niger d’aujourd’hui et de demain l’ONG, a mis en œuvre tout une batterie d’actions pendant la fête nationale de la concorde qui a regroupé dans la Région d’Agadez, des milliers de citoyens. Aussi, dans la foulée, il a été organisé des activités sportives et récréatives : Sensibilisation sur la culture de la Paix (Timia), match de Football entre civils et militaires (commune d’Iferouāne ), tournois de Pétanque , Soirée culturelle, conférence -débat sur la consolidation de la Paix ( Commune Rurale de Dabaga), match de Football , soirée culturelle (Aderbissanat), Soirée Culturelle ; Conférence débat (Elèves du Centre d’instruction des sous-officiers d’Agadez , Excursion ;Activités culturelles, rencontre sur la valeur de la paix(In ’Gall), Forum de mobilisation de population du Kawar sur les enjeux de la migration clandestine (Dirkou), Conférence sur la Paix dans le milieu scolaire, Concours Poésie (Arlit), Soirée Culturelle ;Conférence Débat (Tanout).
Le samedi 04 Mars 2023, un projet de finance inclusive pour l’autonomisation des jeunes et des femmes sera lancé à la tribune officielle de Maradi à partir de 09H30. Ce projet est destiné aux femmes et aux jeunes n’ayant pas accès aux financements classiques et pratiquant des activités génératrices de revenus.
Le projet de finance inclusive pour l’autonomisation des jeunes et des femmes est issu du partenariat entre le Secrétariat Exécutif de la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive et la Fondation NOOR dirigée par la Première Dame. Il s’agit principalement de faciliter l’accès au financement des personnes vulnérables exclues du système financier classique. A travers ce projet, les cibles pourront bénéficier de crédits financiers sans intérêts.
Populations de Maradi, en particulier les Femmes et les jeunes, mobilisez-vous le Samedi 04 Mars 2023 à partir de 09H30 à la tribune officielle de Maradi pour le lancement de ce micro-crédit.
Le général Laurent Michon, commandant de la force française Barkhane, pendant une conférence de presse à Ouagadougou, le 11 mars 2022 afp.com - Daphné BENOIT
Le général Laurent Michon, commandant de la force française Barkhane, a déclaré vendredi à Ouagadougou qu'il n'y aura "absolument pas de redéploiement" au Niger de cette force qui est en train de se retirer du Mali.
"Le retrait de Barkhane ne consiste pas à se repositionner au Niger, mais à se retirer du Mali", a déclaré le général Michon lors d'une conférence de presse. "Il n'y a absolument pas de redéploiement ou de repositionnement de Barkhane au Niger", a-t-il insisté.
La France maintiendra dans ce pays "la base aérienne dans son dispositif actuel, ni plus, ni moins", selon lui.
Cependant, a-t-il précisé, un dispositif pourra par la suite "être adapté au Niger sur la demande des autorités militaires nigeriennes (...) une fois que l’approbation politique du soutien occidental sera obtenu".
Le chef de la force Barkhane a par ailleurs annoncé qu'outre les soldats français présents au Mali, "les contingents italiens et suédois vont rentrer en Europe".
Concernant le retrait de Barkhane du Mali, le général Michon a assuré que cela "va se passer en coordination avec l'état-major malien, le but étant de le faire le plus vite possible, mais en évitant le vide sécuritaire" et être "sûr" que les forces armées du Mali "viendront prendre les postes de Gao, Menaka et Gossi où nous sommes déployés aujourd'hui".
"L'avenir de Barkhane se construira avec les capitales africaines qui le souhaitent, dans une zone qui sera étendue avec le Golfe de Guinée", a-t-il dit. "On va continuer la lutte avec les pays qui souhaitent notre appui. Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées, la Minusma (mission de l'ONU au Mali) la force du G5 (Sahel), en apportant un appui par les airs ou tout autre moyen, à leurs propres missions".
Selon lui, le groupe jihadiste Etat islamique qui frappe dans plusieurs pays du Sahel, "est en train de se recomposer", car "si la hiérarchie a été atteinte, le jeu du renouvellement, si rien n'est fait, fera que la menace recommencera à croître".
Quelque 2.400 militaires français sont déployés au Mali, sur un total de 4.600 au Sahel.
Le 17 février, le président français Emmanuel Macron avait annoncé leur retrait "en raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes", des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 et avec lesquelles les relations avec Paris n'ont cessé de se dégrader.
L'exécutif a annoncé lundi soir l'accueil de 10.000 réfugiés en France d'ici deux ans, dont 3.000 venant du Tchad et du Niger, dans le cadre des programmes de réinstallation de migrants.
La France va démarrer "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad pour identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, sur des listes proposées par le Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR), a annoncé Emmanuel Macron lundi. Ces missions menées par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) visent aussi à "mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour prévenir un afflux de migrants économiques" non éligibles au droit d'asile, a expliqué le président, après avoir reçu à l'Élysée le président du HCR Filippo Grandi.
L'accueil de 10.000 réfugiés. Au total, la France "ouvrira sur les deux prochaines années 10.000 places" pour ces réfugiés "réinstallés" depuis le Niger, le Tchad, mais aussi de Turquie, du Liban et de Jordanie, a annoncé le président. Parmi ces 10.000 réfugiés, 3.000 seront issus des "missions de protection avancées" de l'Ofpra au Niger et au Tchad qui débuteront "dans les prochaines semaines", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb dans un communiqué. Paris estime par ailleurs impossible pour l'instant d'installer en Libye des centres d'accueil en raison de l'insécurité sur place.
Au Sahel, la France a lamentablement échoué sur tous les plans, notamment politique et surtout militaire ; mais, ses représentants officiels ne veulent pas en tirer toutes les conséquences qui s'imposent. Le président Emmanuel Macron, qui semble croire toujours que sa caravane néo-coloniale pourrait être sauvée par un de ces miracles dont le désert est coutumier, continue d'y mener une série de combats d'arrière-garde; et le Mali, pays finalement indocile et insaisissable, demeure toujours le théâtre de prédilection de ces combats, dont le dernier épisode se joue sur le thème d'un risque de génocide contre la communauté peule. Selon le président Macron, s'exprimant lors d'un point de presse en présence de son homologue Bissau-guinéen, Oumarou Sissoko Embalo, la France et ses partenaires s'inquiètent maintenant "de ce qui s'apparente, sous le couvert d'opérations de lutte contre le terrorisme, à des violences systématiques ciblant les populations peules". Ces violences, qui seraient principalement le fait des éléments mercenaires déployés au Mali, notamment ceux de Wagner, "pourraient déstabiliser l'ensemble de la région", a affirmé le président français, qui souligne "la responsabilité première des Etats de la région pour sanctionner les coupables et exercer leur vigilance".
A travers ces propos du président Macron, on comprend bien que la France s'est à présent trouvée, au Mali et au Sahel plus généralement, une nouvelle mission; celle d'enrayer l'engrenage déstabilisateur de la violence, et surtout de voler au secours des populations peules. Les observateurs avisés de la scène sahélienne savent très bien que les exactions contre les peuls ne datent pas d'aujourd'hui; et beaucoup se demandent d'ores et déjà pourquoi c'est seulement aujourd'hui que la France s'intéresse à cette question. Le professeur Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l'assemblée nationale du Mali et éminente personnalité de la communauté peule, a répondu à cette question depuis 2018.
Selon le vieil homme, le déplacement du centre de gravité de la crise malienne vers le centre du pays, s'inscrit dans le plan des puissances extérieures présentes au Mali. L'explication du vieil homme était la suivante : " J’ai pensé que ceux qui nous gèrent aujourd’hui, car notre pays est sous tutelle, veulent probablement que le Mali devienne une République fédérale. Pour cela, il faut des États. Il y a les irrédentistes, qui ont délimité une portion de notre territoire et l’ont appelée Azawad. Cette République fédérale ne saurait être composée que du Mali et de l’Azawad, comme fonctionne le Cameroun, alors il fallait en trouver un troisième".
Aujourd'hui, on ne sait pas ce que pourrait penser le professeur Ali Nouhoum Diallo, en voyant le président Macron endosser le costume de défenseur des peuls; mais, il est certain qu'il ne manquerait pas, comme beaucoup d'autres, de s'inquiéter de voir le sort de sa communauté trouver à présent une place dans le nouveau récit de la France sur la crise sahélienne. Les violences systématiques contre les populations peules ne sont pas une invention; mais, on sait qu'elles ne sont pas nées avec l'arrivée de Wagner au Mali, et qu'elles ne sont pas une spécificité de ce seul pays. Ces violences doivent effectivement être dénoncées et sanctionnées; avant qu'elles ne soient instrumentalisées par ceux dont le projet est de se maintenir de force sur nos terres.
Après avoir entendu le discours de Macron, les dirigeants sahéliens ont une responsabilité; ils doivent demander à leur ami français de se taire. Les dirigeants sahéliens doivent comprendre que, pour nombre de leurs compatriotes, même la vérité a la même saveur que le mensonge dans sa bouche. Le nouveau récit de Macron sur la crise sahélienne n'est pas à leur avantage; c'est un récit qui, à certains égards, les met tous en cause. Le mérite de ce nouveau récit c'est qu'il nous alerte tous, citoyens comme dirigeants sahéliens, que notre gestion actuelle de la crise sécuritaire pourrait nous conduire loin; et que notre silence face aux exactions ciblant certaines communautés sert d'abord et surtout les intérêts de ceux qui veulent nous recoloniser.
Du Maréchal Idi Amine Dada à Déby, ils sont nombreux les chefs d’Etats africains que la France a conçus, promus, entretenus puis lâchés quand elle se serait passée de leurs services.
Si les citoyens africains, surtout issus des anciennes colonies françaises, ont fini de comprendre le rôle machiavélique de la FrançAfrique, il reste que leurs chefs d’Etat apprennent la leçon à leur tour. En effet à force d’analyses, d’échanges et de recherches très poussées, les peuples africains se sont de plus en plus édifiés et émancipés visà- vis de la politique africaine de la France. Du pacte colonial à nos jours, l’essentiel des relations entre les deux pôles s’est toujours résumé à la question de l’autorité coloniale : (comment ? Où ? Et quand ?) Faire prévaloir l’autorité de la métropole, la France, sur les peuples des colonies afin de leur soutirer le maximum de profit ? En clair, la France a toujours eu besoin de canaux mafieux, de subterfuges, d’énigmes, d’assassinats, de trahisons, de délations, de coups d’Etat et de complots ourdis en tout genre, juste pour s’attacher la sympathie et s’assurer le larbinisme des chefs d’Etat sous sa coupe. Au-delà, une fois que le chef d’Etat est aliéné en empoché, il reste sûr qu’il va agir sous commandement de la France en imposant à son peuple toutes sortes de martyrs. C’est ainsi que contre vents et marées certains présidents africains ont été maintenus au pouvoir durant des années par la France ; c’est cela la garantie ou la règle du gage. Le président le reste à vie tant que la France a encore besoin de ses services. Il peut réviser ou manipuler la Constitution à volonté, il peut orchestrer un vol électoral, il peut emprisonner ou empoisonner les opposants, il peut toujours continuer à dormir tranquillement sur ses lauriers. La France, présente dans toutes les sphères stratégiques de la vie du pays, lui assure le contrôle de tout, une sécurité inébranlable qui lui permet de gouverner sans craindre un soulèvement populaire ou une réaction inattendue de l’armée. Les peuples africains vivant sous le joug de la FrançAfrique sur très édifiés sur ces aspects. C’est en grande partie pour cette raison que l’on observe une aversion de plus en plus prononcée contre la France en Afrique. La présence française, qu’elle soit militaire ou civile, est de plus en plus mal vue par les peuples africains. Les événements en Côte d’Ivoire avant l’ère Ouattara illustrent bien cette position. Pour mémoire, on peut noter qu’entre autres raisons, c’est le refus de Laurent Gbagbo d’obtempérer aux injonctions de la France qui lui aurait valu toutes les foudres de la terre.
Une rébellion incompréhensible, richissime et lourdement armée qui a profondément déstabilisé la Côte d’Ivoire. Un conflit fratricide instrumentalisé pour mettre à l’abri le gênant (Gbagbo) et assurer l’arrivée du larbin Ouattara. L’un dans l’autre, ces événements ont provoqué chez les ivoiriens un sentiment de rejet de tout ce qui sent la France.
Aujourd’hui encore, les ivoiriens entretiennent une haine très poussée contre la France. Ce que le peuple ivoirien a manifesté comme aversion vis-à-vis de France reste identique dans tous les pays où sévit la FrançAfrique. C’est juste une question d’organisation et surtout de courage politique. Chez certains, il est facile de s’opposer, de critiquer sans jamais poser d’actes concrets de la rue ; c’est le cas de notre pays le Niger où les gens parlent plus qu’ils n’agissent. La Côte d’Ivoire, le Sénégal, (on hésite à citer le Mali), constituent des exemples concrets où les citoyens ne tergiversent pas s’il s’agit de sortir dans la rue pour défendre les intérêts de la République ; cela a été démontré à plusieurs reprises.
Somme toute, les peuples africains ont fini de comprendre. Les naïfs, ceux qui restent encore au diapason de cette émancipation, ce sont les chefs d’Etat africains. En effet, pour la plupart de ces dictateurs protégés et instrumentalisés par la France, ils restent dupes, sans réelle compréhension de ce qui leur arrive à chaque fois. Ce n’est pas qu’ils ne subissent pas déjà les conséquences de cette relation de sujet à protégé ; nos chefs d’Etat en sont toujours victimes. Chaque jour que Dieu fait, il y a un qui tombe quelque part, lâché inexorablement par la France après qu’elle l’a sucé. De tous les temps, la France a agi ainsi avec nos chefs d’Etat ; chouchouté et porté haut par la France au moment où elle a besoin de lui et lâché tout d’un coup, ou même poignardé par cette France qu’il a servie. Deux cas sont aujourd’hui d’actualité : Blaise Compaoré qui va très certainement comparaitre devant les hautes juridictions mondiales pour l’assassinat de Sankara et … (Disons-le bas pour l’instant)… le défunt Maréchal Tchadien. Idriss Déby était bien un type de la Libye, pour ceux qui se souviennent encore de l’histoire récente de la déstabilisation de ce pays. C’est dire que le lion du Sahel aurait donc été victime de deux trahisons d’anciens amis : la Libye et la France !
Dans tous les cas, la France a toujours agi ainsi avec SES hommes. Ils sont nombreux depuis la colonisation les chefs d’Etat qu’elle a utilisé dans beaucoup de situations de coups tordus, notamment des dictateurs qu’elle a construits et promus sous le dos de leur peuple. Du Maréchal Idi Amine Dada au Maréchal Déby Itno, ils sont nombreux les maréchables que la France a protégé puis lâché au dernier moment. Il n’y a que nos chefs d’Etat assoiffés de pouvoir qui n’arrivent pas à appréhender cette réalité.
"Le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA a été adopté le mercredi 20 mai 2020 , en Conseil des ministres, un texte « très attendu » par les pays de l'Union monétaire ouest-africaine, a annoncé la porte-parole du gouvernement , français, Sibeth Ndiaye. Ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l'Eco en maintenant la parité fixe avec l'Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d'Afrique de l'ouest auprès du Trésor français, conformément à l'accord conclu fin décembre entre la France et les Etats de l'Union monétaire ouest-africaine, a-t-elle souligné."
La problématique qui se pose : avec la fin de la centralisation des réserves des devises de change des États de l'Afrique de l'Ouest, par le Trésor public français, que deviendront , les réserves de devises et les lingots d'or des pays membres de l' Union Économique et Monétaire Ouest Africaine , l' UEMOA, qui sont actuellement dans le Trésor public français ?
Pour être efficace, au service du développement économique et social des pays membres de l'UEMOA, la parité de la monnaie ECO doit être flexible et tendre vers les modalités de la mise en œuvre de la monnaie, commune unique africaine de la CEDEAO, l'ECO . Tout autre "habillage "ne pourrait être que préjudiciable aux intérêts de l'Afrique. La fin de la centralisation des devises doit être suivie de la non non-ingérence dans la gestion de l'ECO.
L ' UEMOA n'a aucun intérêt à se laisser opposer à la CDEAO , pour des intérêts sordides d'une minorité des États qui sont à la solde des intérêts étrangers à l'Afrique.
La France ne comprend rien aux mutations qui s’opèrent au Niger, à la maturation lente et certaine des consciences aujourd’hui suffisamment éveillées pour comprendre la marche du monde. Peut-elle ne rien voir de cet élan national qui mobilise l’ensemble du pays à l’exception de quelques renégats qui continuent de jouer son jeu, souhaitant les pires malheurs à leur pays ? Peut-elle ne pas se rendre compte qu’elle a créé les conditions d’une certaine émergence d’un patriotisme qui a produit le contraire de ce qu’elle avoulu manipuler pour séparer les Nigériens puisque, cette situation unanimement ressentie comme injuste par l’ensemble des Nigériens, les a rassemblées et soudés autour d’une seule cause : le Niger, rien que le Niger. Les cordes sur lesquelles la France, avec l’appui d’un Massaoudou dans le désarroi, ouvrier de la Françafrique, tire, comme elle le fit tristement au Rwanda pour en assumer toute la mémoire du génocide devant l’Histoire, ne fonctionnent plus comme ailleurs. Avant d’arriver là, des dirigeants patriotes, imbus des valeurs de la nation, avaient travaillé sans relâche à rassembler le peuple, à abolir leurs frontières ethniques et religieuses, culturelles et idéologiques, pour en faire un peuple UNI et INDIVISIBLE. Plus qu’un autre pays, le Niger reste aujourd’hui riche de sa diversité, de ses différences, et cela avait permis, surmontant les clivages, de se fusionner, de se métisser. Rhissa Ag Boula l’avait appris à ses dépens quand, fichu de perdre son confort de plus de douze ans, il n’a trouvé mieux que de menacer le pays d’une rébellion à laquelle, le prévenant, la communauté qui a aujourd’hui beaucoup appris de ses agissements, dit ne pas s’associer, de ne pas se sentir solidaire pour faire en lieu et place de la violence qu’il entrevoit pour le pays, le choix de la nation. La France, quoiqu’elle dise, a échoué au Sahel et elle doit comprendre que ce qui lui arrive n’en est que la conséquence et elle doit avoir le courage de l’assumer. C’est sa médiocrité. Comme au Mali et au Burkina Faso, au Niger aussi, la France est aujourd’hui sommée de retirer ses troupes devenues trop encombrantes. Mais, elle fait de la résistance, agissant comme si le régime précédant lui aurait vendu le Niger, mais incapable d’exhiber l’acte de vente, s’entêter à rester dans le pays malgré la demande qui lui a été faite.Elle y tient donc à y rester et joue au dilatoire. Le Niger reste aux Nigériens et la France doit comprendre que les époques ont changé, les dirigeants aussi. Tout ce qu’elle ne peut avoir dans le compromis avec les Nigériens, elle ne peut l’avoir avec la force dont elle se targue d’avoir dans un monde fait de droit. Et elle partira parce que simplement ici, les Nigériens sont chez eux, non chez elle. Les richesses du Niger sont les nôtres, elles ne sont pas et ne seront plus jamais à la France parce que, aussi, ce qui est à la France n’est pas et ne sera pas aux Nigériens.
Pourquoi la France ne veut-elle pas quitter le Niger ? Qu’est-ce que Bazoum lui a promis pour vouloir, contre la volonté du peuple, et de ses autorités, rester dans le pays ? Qu’est-ce qu’Emmanuel Macron a promis à Bazoum pour s’entêter à rester au pouvoir ou du moins pour espérer revenir au pouvoir ? Les Nigériens ont donc de bonnes raisons de douter de cette France et de sa présence pour lui demander, conscients de son jeu trouble et troublant, de quitter le pays. Rien apparemment ne la dissuade à partir, ni une demande officiellement formulée par les autorités du pays ni même une large opinion nationale qui dénonce les accords militaires et qui lui demande de sortir du pays avec ses troupes devenues impopulaires dans le pays. Mais depuis la sortie du Premier Ministre qui venait, à travers une conférence de presse, donner quelques informations, l’on avait cru que la France revenait à de meilleurs sentiments pour penser à ce qui pourrait lui donner des chances de revenir dans le pays. C’est mal connaitre la France. Elle joue à la diversion et au dilatoire.
Du dilatoire…
La France, par ses extrémismes, oblige les Nigériens à durcir le ton, et surtout à redoubler de vigilance pour renforcer la pression contre la France jusqu’à ce qu’elle parte et maintenant, sans doute, définitivement du Niger, pouvant même vendre son ambassade, et son centre culturel dont l’absence ne peut empêcher au Niger de continuer à exister. L’on apprenait du premier ministre et plus tard de manière plus précise par un communiqué rendu public que depuis le 1erseptembre la hiérarchie militaire était en pourparler à Zinder avec l’armée française à travers le Commandant des forces françaises au Sahel . On aura compris que c’est une initiative isolée qui pourrait ne pas engager aussi bien l’Etat-major des armées françaises que les décideurs politiques de la France.
Le dernier communiqué du CNSP et du gouvernement de transition annonçant une attaque planifiée par la France à partir de certains pays de la CEDEAO et notamment voisins, est trop grave et ce à un moment où informées par les soins du ministre des Affaires étrangères de l’illégalité des mesures prises contre le peuple du Niger, les Nations-Unies déploraient que très hâtivement, la France et ses supplétifs de la CEDEAO se soient laissés aller rapidement à de telles sanctions inappropriées. La France, est-elle plus puissante que les lois internationales pour résister à cet appel des Nations-Unies pour vouloir s’entêter dans une voie, qui, de toute façons, est sans issue pour elle, car elle finira par faire face à l’implacable droit international qui est fait, on l’imagine, à égalité pour toutes les nations du monde.
Il y a quelques jours, comme pour endormir les Nigériens et donner l’impression qu’elle cherche une porte de sortie honorable, ne voulant pas partir sous les injonctions humiliantes de ce qui serait pour elle des autorités illégitimes, l’on apprenait que le gouvernement français voulait saisir l’Assemblée Nationale pour avoir l’ordre de partir du Niger, une manière de cacher le camouflet que le Niger lui fait en lui demandant, lorsqu’elle ne peut plus respecter les Nigériens et les autorités qu’ils soutiennent, nuit et jour, de s’en aller loin du pays. C’est à ce moment où, pour beaucoup d’observateurs, le départ des forces françaises est acté que l’on apprend un communiqué qui vient donner des raisons de douter de la sincérité de la France à effectivement, sortir du pays. Elle a tort.
Un communiqué qui remobilise les Nigériens…
Le dernier communiqué du CNSP et du gouvernement, relativement au comportement ambigu de la France au Niger depuis qu’on lui demandait de retirer ses troupes du pays, est venu dire aux Nigériens à qui, ils avaient réellement à faire et surtout qu’ils ne doivent pas baisser les bras. Quand on apprend par ce communiqué que la France « déploie ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO dans le but d’agresser le Niger » et que « Deux aéronefs de type A400M de transport militaire et un Dornier 328 ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire », c’est que la France est dans des manigances, et depuis des temps qu’on la soupçonne. Depuis le 1er septembre 2023, deux hélicoptères multi-rôles [et] une quarantaine de véhicules blindés [sont stationnées] à Kandi et à Malanville, le Niger et les Nigériens doivent se considérer en guerre contre la France et ses suppôts de la CEDEAO. On apprend d’ailleurs davantage, car « Le 7 septembre, un navire militaire français à accosté à Cotonou avec à son bord du personnel et des moyens militaires. Une centaine de rotations d’avions cargos ayant permis de débarquer d’importants matériels et équipements de guerre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Benin pour ne citer que ces exemples ». Tout ça pour la cause de Bazoum ? Ça fait sourire. C’est donc la France qui veut entrer en guerre, avec ses moyens et ses hommes, le temps que le Niger règle ses problèmes avec ses voisins zélés et certains chefs d’Etat qui, parce que ne partageant aucune frontière avec le Niger, pourraient croire qu’ils peuvent être à l’abri d’une guerre qu’ils porteront contre le Niger. Le Niger ne reculera pas parce qu’il ne se souvient pas d’avoir causé quelque tort ni à la France encore moins à la Côte d’Ivoire, au Sénégal au Benin pour que ses pays servent de base-arrière pour une guerre qu’un autre veut porter contre le pays de Tiani. C’est pourquoi, le Niger, avant de s’engager contre le Niger, demande à tous les pays engagés aux côtés de la France de s’assumer : pour les Nigériens, ils ne seront que des ennemis et seront traités comme tels. Ils doivent donc s’assumer et assumer leur choix. Devant l’Histoire. Devant leurs peuples. D’ores et déjà, le Ministre de la Défense, et ancien chef d’Etat-major, le Général Salifou Mody, dans un de ses posts, avait averti : « Le CNSP rappelle que toutes les dispositions sont prises pour apporter une réponse à toutes formes d’attaques contre le Niger ». Et ce ne sont pas de vains mots. L’homme sait bien de quoi il parle ! En tout état de cause, note le CNSP, ces « manoeuvres sournoises et dilatoires qui visent émousser dans la durée l’ardeur patriotique des nigériens » ne sauraient triompher sur la détermination d’un peuple qui s’est mis debout, décidé à se battre pour sa dignité. Contre les méchants et les injustes, le Niger triomphera. Les Nigériens, dans leur ensemble, ont entendu cet « Appel à la mobilisation du peuple jusqu’au départ des troupes françaises » que lui lançait le CNSP. Ce soutien, avertissent les Nigériens, ne lui feront jamais défaut : pour aller à la liberté et à la dignité, les Nigériens sont prêts à consentir tous les sacrifices.
Que de spéculations sur l’uranium nigérien ! Plus encore par ces temps de sentiment anti-français où la surenchère va dans tous les sens. Au juste, que gagne véritablement le Niger de son uranium ? Nous avons cherché à en a savoir. Et voilà ce que nous avons trouvé.
Tenez ! Le buzz le plus récent sur l’uranium nigérien : 5 504 milliards de FCFA de recettes engrangées de la vente du yellow cake chaque année et sur lesquelles la part du Niger serait de 86 milliards de FCFA. Des informations à vous donner envie de vomir ! Après vérification, il s’avère que ces chiffres sont sortis de l’imaginaire de ceux qui les ont fabriqués. Les véritables données se présentent comme suit :
- Pour la Société des Mines de l’Aïr (SOMAIR) Pour la période allant de 2016 à 2020 (sur cinq années consécutives), il a été vendu respectivement 2164, 2117, 1782, 1912 et 1879 tonnes desquelles le Niger a réalisé des recettes de :
124 831 000 000 de FCFA en 2016, 128 001 000 000 de FCFA en 2017 ; 112 291 000 000 de FCFA en 2018 ; 104 628 000 000 de FCFA en 2019 ; et 103 251 000 000 de FCFA en 2020.
- Pour la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) Pour la même période, les chiffres sont les suivants :
en 2016, 1314 tonnes vendues qui ont rapporté, en termes de recettes, au Niger, 63 378 000 000 de FCFA ;
en 2017, 1331 tonnes et 60 861 000 000 de FCFA de recettes ;
en 2018, 1128 tonnes et 54 146 000 000 de FCFA de recettes ;
en 2019, 1070 tonnes et 46 617 000 000 de FCFA de recettes ;
et en 2020, 1113 tonnes et 48 117 000 000 de FCFA de recettes.
Sur les 5 années ci-dessus rapportées, la moyenne de recettes engrangées par an est de : 114 600 000 000 de FCFA pour la SOMAIR et 55 623 000 000 FCFA pour la COMINAK, ce qui fait donne pour les deux mines, une recette moyenne cumulée annuelle de 170 223 000 000 de FCFA. Ces recettes à elles seules dépassent les 86 000 000 000 de FCFA rapportés. Ceci sans compter les dividendes tirés de la vente de la quote-part enlevée par la Société de Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN) qui est fonction de sa participation dans les actions de ces deux sociétés minières et bien d’autres.
Il faut préciser que le prix de vente d’uranium appelé « Prix Niger » est négocié entre d’Etat à Etat, c’est-à-dire entre le Niger et la France. Il n’est donc pas imposé par Orano. Depuis 2014, c’est une nouvelle formule qui est utilisée pour déterminer le prix d’achat aux sociétés minières par les actionnaires des sociétés COMINAK et SOMAIR.
Retenons que les sociétés françaises ne sont pas les seuls exploitant l’uranium au Niger. Y sont présents aussi dans ce secteur, des intérêts japonais, espagnols et chinois, sans oublier les canadiens détenteurs de plusieurs permis de recherche et d’exploitation.
Selon des sources crédibles, la réunion du bureau politique national, tenue sous la présidence de Seïni Oumarou, le jeudi 10 septembre 2020, lui a laissé toutefois une porte de sortie honorable. Malgré les positions extrêmes dégagées et soutenues par un grand nombre de membres présents à la dite réunion, le bureau politique a finalement retenu de se conformer strictement aux textes du parti en lui adressant au préalable une demande d’explication. La démarche va-t-elle prospérer ? Jusqu’aux dernières nouvelles, l’intéressé n’a pas encore daigné répondre. Or, Abdoulkadri Tidjani a sur sa tête, une épée de Damoclès, puisque de sa réponse dépendrait en fin de compte son maintien au gouvernement, le Mnsd Nassara ayant la ferme intention de corréler son séjour à la Mrn à son renvoi de l’équipe gouvernementale où il siège au nom du parti.
Dans la presse et sur les réseaux sociaux, l’affaire défraie la chronique : Le président des Etats Unis d’Amérique a qualifié les Etats africains de « pays de merde ». Il a insulté l’Afrique et les Africains. Une insulte qui mérite que l’actuel président américain soit rappelé à l’ordre. Trop c’est trop.
Le 12 janvier 2018 l’Union Africaine fait entendre la sienne. Elle « souhaite exprimer son infidélité, sa déception et son indignation face au malheureux commentaire de M. Donald Trump, président des Etats-Unis d'Amérique. » Selon l’UA, par ses propos qui « déshonorent le célèbre credo américain et le respect de la diversité et de la dignité humaine », le chef d’Etat Américain porte atteinte à ses propres valeurs.
Pour l’organisation panafricaine, Donald Trump ne connait pas l’Afrique c’est pourquoi, « tout en exprimant son choc, sa consternation et son indignation, l'Union africaine croit fermement qu'il y a un énorme malentendu du continent africain et de son peuple par l'administration [américaine] actuelle. »
Il faut dire que dans cette sortie, l’UA s’est voulu très conciliateur, en demandant des USA des relations fondées « sur l'égalité et le respect mutuel, sur la base des principes internationaux reconnus de la dignité humaine fondamentale pour tous » même si elle est restée ferme face à l’attitude de Trump : « L'union africaine condamne le commentaire dans les termes les plus forts ». Elle exige alors « des excuses non seulement aux Africains mais à tous les peuples africains autour du globe ».
Le président Trump doit se détromper. L’Afrique est un continent riche. Ce sont des gouvernement comme le sien et leurs Etats qui, par leurs politiques impérialistes s’emploient depuis toujours à la maintenir dans la pauvreté pour mieux l’exploiter. Les Africains malgré cela, restent un peuple debout, digne et fier.
Trump a insulté un peuple qui, de la part d’un président américain mérite un meilleur traitement, des éloges, de la reconnaissance. Les USA sont une puissance économique, les Américains nous doivent beaucoup pour cela. Si Trump ignore l’histoire, qu’il se renseigne, ce sont des millions d’Africains, parmi les plus braves qui, des siècles durant, ont arrosé les plantations française, anglaises, espagnoles... de leurs sueurs et de leurs sangs et c’est ce qui a amené ce pays au niveau de développement dont il se gargarise aujourd’hui. En se rendant chez vous, les Africains ne vont quémander, ils partent travailler pour dignement gagner leur vie, ils partent donc faire la récolte de ce que leurs ancêtre ont semé et entretenu il y a bien longtemps.
Enfin, la réaction de l’Union Africaine vient à point nommé. Elle rappelle au monde que l’Afrique reste un continent comme les autres avec des Etats sérieux qui méritent autant de respect que les autres pays du monde même si nous tardons toujours à nous unir parce que certains Africains, encore aujourd’hui, accepte d’être utilisés contre l’Afrique, contre leurs propres frères... Unissons-nous donc et cessons de servir l’impérialisme contre notre propre développement, c’est l’occident qui a besoin de nous et non le contraire.
Au-delà de l’insécurité sociale, sanitaire et alimentaire, le nigérien connait également l’insécurité financière. Depuis un certain temps, les nigériens ne font que crier galère, galère. Non seulement les activités tournent au ralenti mais, la vie coûte également chère. Bref, les prix de plusieurs produits de nécessité ont connu une hausse sur le marché. Tout est devenu si cher que la population s’en plaint. Partant, des multiples plaintes venant de cette dernière les autorités de l’heure ont jugé utile, dans le cadre du plan de soutien aux personnes vulnérables, de lancer la campagne nationale de la vente des céréales a prix modéré, le 19 février 2022. Bien vrai, cette initiative est venue à point nommé et permis également au gouvernement de venir en appui en priorité aux populations en insécurité alimentaire. Mais est-ce que le problème est résolu ? Absolument non ! Car, hormis les céréales c’est le prix de plusieurs produits qui a augmenté notamment le pain, le savon et l’huile pour ne citer que ceux-là. Et pourtant, le revenu du citoyen lambda quant à lui n’a grimpé d’aucun franc. Dans une telle situation, ce même citoyen ne peut que se sentir financièrement asphyxié. Et voilà la raison pour laquelle il crie galère. Si le citoyen lambda avait un revenu conséquent, pensez-vous qu’il se plaindra de cette cherté de la vie à ce point et de la galère qui plane sur lui? Même si les autorités croient pouvoir lutter contre cette cherté, sont-elles à même de trouver une solution à la galère qui prévaut depuis une décennie dans ce pays ? Il y a lieu de se poser de telles questions car, la situation ne fait que s’amplifier sous le silence complice des uns et des autres. Il suffit juste de prendre un taxi et vous découvririez qu’à bord on parle de la galère au pays ; d’aller vers certains centres commerciaux et vous découvrirez que nombreuses sont les boutiques dont les portes restent fermés du fait de la morosité des affaires. Vous verrez même si vous êtes bienveillants que c’est au-delà de 10h que nos marchés battent leur plein. Le nombre de mendiants et de chômeurs quant à lui ne fait gonfler et la réalité en témoigne. D’ailleurs nombreux sont les citoyens de ce pays qui par faute d’espoir continuent de quitter ce pays et ce, sans faire leurs bagages. Pour cette même cause, certains d’entre eux continuent de mourir dans le désert et sur la mer.
Et pour la simple raison que le pays va mal, il est malade et a tant besoin de soins. Mais pourtant jusqu’à preuve de contraire, nos autorités veulent faire croire à la face du monde que tout va bien qu’à part les problèmes sécuritaire et alimentaire dû probablement à la mauvaise récolte mais singulièrement à une gestion laxiste et partiale. Cette même gestion a engendré assez de maux notamment ceux cités ci-haut au point, où l’on se demande si la renaissance tient encore dans ses bottes. Car, ce que l’on vit aujourd’hui est loin de la renaissance mais plutôt plus proche de la descente aux enfers. Et cet état de fait doit sérieusement inquiéter nos autorités car maintenant, les nigériens ont compris qu’elles ne sont pas à même de relever le défi. Sur qui peuvent-ils et doivent-ils alors compter ? Puisque les personnes en charge de les sortir du gouffre notamment nos dirigeants ne sont pas à même d’honorer l’engagement qu’ils ont pris malgré toutes les conséquences qu’ils encourent. Que cela fait honte ! Surtout lorsqu’on sait ce que ce pays regorge comme ressources naturelles et que malgré cela il ne fait que se détériorer que d’émerger. Et cela à cause de la mauvaise foi de certains fils de ce pays ayant eu la chance d’être aux affaires mais sans pouvoir et vouloir apporter un plus à l’élan de ce pays.
Que de l’ingratitude ! Ce pays leur a tout donné et ils l’ont en retour tout arraché sans pour autant conserver la moindre valeur de ce patrimoine qu’ils ont pris en otage. Voilà ce qui fait de nous des premiers qui se retrouvent à la dernière place. A qui la honte ? A nous, ou à nos dirigeants. Chers dirigeants, N’oubliez pas une chose, c’est vous qui portez le chapeau. Je me demande souvent comment se sentent-ils en présence de leurs homologues qui se soucient de l’avenir de leur nation et face à toute cette médiocrité dont ils sont taxés. Sont-ils sourds et aveugles ? Peut-être en quête d’orientation…
Ils meurent à petit feu,laissant derrière eux femmes et enfants sans défense et dans le désarroi total. Ils ne connaissent ni "nous exigeons" ni " nous réclamons ",ils ne savent et ne peuvent dire que " oui chef "et " bien reçu chef ".
Avez-vous cherché à savoir combien perçoivent ces hommes qui nous permettent de vaquer paisiblement à nos occupations? Savez-vous dans quelles conditions de travail ils nous garantissent la sécurité, la paix?
Je les ai suivis sur le terrain, pendant le froid,la chaleur et ils ne sont à l'abri d'aucune intempérie. J'étais à leur chevet dans les hôpitaux, certains des membres amputés, d'autres gisant dans un bain de sang. J'étais à l'enterrement d'une cinquantaine, la plupart sans aucun membres de leurs familles, familles qui n'auront que des échos,certains de leur progéniture ne connaîtront jamais leur père.
La grande muette
Ces braves soldats qui donnent leur sang pour que nous puissions voler ,payer des grosses cylindrées, des belles maisons.
Quinze ans après son lancement, le projet de Grande Muraille verte reste un mirage. Le rideau de verdure destiné à s’étirer sur près de 8 000 kilomètres, du Sénégal à Djibouti, pour enrayer la dégradation des terres sous l’effet de la pression anthropique et du changement climatique dessine une ligne discontinue d’expériences plus ou moins abouties. Au Mali, au Nigeria, en Mauritanie ou à Djibouti, cette initiative-phare du continent, à laquelle sont associés les onze pays de la bande sahélienne, se résume à de maigres parcelles de quelques milliers d’hectares de reboisement. Le premier rapport d’évaluation, commandé par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et dévoilé lundi 7 septembre 2021, acte ce modeste bilan : seulement 4 millions d’hectares ont été aménagés sur les 100 millions visés d’ici à 2030 par cet ambitieux programme de restauration écologique au service de la lutte contre la pauvreté. « Au bout de quinze ans, nous aurions pu espérer quelque chose de différent », a convenu Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies et éphémère ministre de l’environnement du Nigeria en 2016, lors de la présentation du rapport à laquelle participaient virtuellement les représentants des Etats de la Grande Muraille et des bailleurs de fonds dont l’inconstant soutien, en dépit des promesses, explique en partie ce résultat. La montée des conflits et de l’insécurité dans le Sahel central a aussi fermé de vastes territoires à toute intervention.
Flou et absence de pilotage Il n’empêche, derrière les déclarations incantatoires faisant de la réalisation de la Grande Muraille verte « une priorité » pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes exposées à une insécurité alimentaire chronique, les gouvernements, à l’exception du Sénégal – vitrine la plus avantageuse du projet – et de l’Ethiopie, n’ont pas placé ce sujet en tête de leurs feuilles de route. L’absence de portage politique de haut niveau, le manque de moyens humains et financiers des ministères de l’environnement sont des freins récurrents. Souvent, les agences de la Grande Muraille verte prévues dans chaque pays « ne se matérialisent pas encore », pointe également le rapport. Les déclarations divergentes entre les bailleurs de fonds et les Etats sur le montant des fonds versés pour soutenir le projet couronnent un sentiment de flou et d’absence de pilotage. Selon l’Agence panafricaine de la Grande Muraille verte, qui est installée à Nouakchott, avec pour mission de coordonner les avancées dans les différents pays, 200 millions de dollars (170 millions d’euros) ont été mobilisés depuis le début de l’initiative, dont 150 millions de dollars provenant de financements étrangers, le reste étant pris en charge par les Etats eux-mêmes.
De leur côté, ces donateurs, au premier rang desquels la Banque mondiale, avancent un chiffre beaucoup plus important de 870 millions de dollars. L’écart, selon l’explication fournie par le rapport, tiendrait au fait que ces institutions mènent des opérations en dehors du tracé initialement défini par les pays africains tout en les comptabilisant dans la Grande Muraille.
Convaincre les populations
Le secrétaire général de l’agence, Abdoulaye Dia, ne cache pas son désaccord : « Nous voulons des financements pour les objectifs que nous avons définis. Nous sommes court-circuités. Des interventions sont décidées sans que nous soyons informés. Il est ensuite un peu facile de nous reprocher de ne pas rendre compte. » Quel que soit le chiffre retenu, il est loin des 4 milliards de dollars promis en 2015 dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Entre le rêve entretenu à travers des films promotionnels projetés dans les enceintes internationales et la réalité sur le terrain, le doute s’est installé. « Il est difficile de savoir qui fait quoi et où. Cela affecte la crédibilité du projet, qui est déjà sérieusement mise en doute après ces quinze ans d’existence. Ce rêve ne parviendra jamais à se concrétiser si les populations ne sont pas convaincues qu’il leur offre un avenir meilleur. Or ce travail n’a pas été fait », observe Patrice Burger, président du CARI, une ONG engagée dans la lutte contre la désertification. Il reste cependant convaincu de la nécessité de cette entreprise pharaonique.
Chez certains scientifiques, le questionnement est plus profond. « Le projet de Grande Muraille verte s’appuie sur un récit de la désertification du Sahel que les études scientifiques menées depuis la fin des années 1980 contredisent. Malgré ces critiques et le fait qu’il soit difficile, sinon impossible, de cartographier cette “désertification”, des politiques consistant à arrêter l’avancée du désert continuent à prospérer », regrette l’agronome Pierre Hiernaux, auteur avec le géographe norvégien Tor Benjaminsen d’un article sur « La narration de la désertification dans le Sahel de 1900 à 2019 ».
Un « reverdissement » du Sahel Plusieurs études, dont certaines sont reprises dans le rapport spécial du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2019, attestent de ce « reverdissement » du Sahel depuis la fin des grandes sécheresses des années 1980. « L’augmentation globale de la pluviométrie coïncide avec une augmentation du couvert herbacé, mais également avec une plus forte densité du couvert ligneux – c’est-à-dire des arbres », poursuit M. Hiernaux, sans nier qu’il existe localement des exceptions comme dans le Gourma malien. La dégradation des terres, lorsqu’elle est observée, s’explique bien davantage par la pression démographique que doivent supporter de fragiles systèmes agropastoraux. Une cause qui, selon lui, n’est pourtant jamais mise en avant.
Au départ impressionné par l’ambition de l’initiative continentale, le chercheur indépendant Ronan Mugelé se montre, à l’issue de sa thèse intitulée « La Grande Muraille verte, géographie d’une utopie environnementale au Sahel » (2018), beaucoup plus sceptique : « Ce projet manipule des images très fortes à des fins incertaines. Il est présenté comme un défi technique, apolitique, alors qu’il existe de fortes rivalités entre les pays engagés, entre les fonctionnaires chargés de le mettre en oeuvre et les populations qui doivent l’accepter… Son impact sur le pastoralisme, et les tensions qu’il peut alimenter en soustrayant des zones de pâturages dans un contexte de raréfaction des ressources, est fortement questionné par les chercheurs qui sont aujourd’hui sur le terrain. »
En dépit de ce bilan, l’heure n’est cependant pas au renoncement. L’ancienne secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Monique Barbut, demeure l’une de ses plus ferventes avocates. « Il n’y a aucun programme en dehors de la Grande Muraille verte qui fasse autant sens. C’est le seul qui permette de donner dix millions d’emplois aux jeunes d’ici à 2030, de traiter la question de l’adaptation au changement climatique et d’assurer la sécurité alimentaire au Sahel », continue-t-elle de plaider en usant de son entregent dans les palais présidentiels africains comme dans les capitales européennes ou les hautes sphères onusiennes. Emmanuel Macron lui a confié l’organisation du prochain One Planet Summit, prévu en marge du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, début janvier 2021, à Marseille. Il se pourrait bien alors que la Grande Muraille verte soit une nouvelle fois placée sous le feu des projecteurs et rappelée à l’attention des donateurs.
L’ONG Femmes, Actions et Développement (FAD), a organisé le vendredi 16 juillet 2021 à Niamey, la grande rencontre des femmes et filles leaders du Niger dénommée ‘’face à face’’. L’objectif assigné à cette rencontre est la promotion de la solidarité féminine chez les femmes nigériennes. C’est le conseiller technique du ministère de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, M. Mado Adamou qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ladite rencontre.
A l’ouverture des travaux, le conseiller technique du ministère de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant a déclaré que la rencontre est particulière car, elle marque un pas en avant dans l’engagement commun à accorder à la femme la place qui lui revient au sein de la société. Cet engagement dit-t-il, se traduit par une lutte pour les droits de la femme. Cette lutte ne saurait être sans implication de toutes les femmes.
M. Mado Adamou a rappelé que, le Niger a, au fil des siècles et des années, été et continue d’être un vivrier de femmes de grand courage. Des femmes qui ont porté des luttes quand les hommes ne pouvaient pas, des femmes qui ont lutté aux côtés des hommes. Le SG du Ministère de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant a ensuite souligné qu’au sein de la société traditionnelle, les femmes se sont toujours regroupées par solidarité, par soutien psycho social, dans le but de préserver la communauté. «Et nous devons partir à la reconquête de cette solidarité perdue», a-t-il soutenu.
Selon M. Mado Adamou cette grande rencontre est une aubaine dont les femmes devraient en être jalouses par protection car dit-il, elle offrira l’une des rares tribunes durant lesquelles les femmes pourront se parler en toute honnêteté et sans aucune indifférence, de réfléchir aux défis et solutions des temps actuels.
Pour sa part, la présidente du comité d’organisation, Mme Laoula Aissata Bintou, a rappelé que la population du pays est majoritairement féminine à une échelle excédant les 50%. Aussi, «c’est elles (les femmes) qui façonnent le plus l’avenir du pays car elles s’occupent toujours et partout de l’éducation des enfants. Nous sommes au centre du développement du pays, mais malheureusement nous peinons à émerger et à accéder à des hautes fonctions.», a-t-elle ajouté
Par ailleurs, Mme Laoula Aissata Bintou a indiqué que cette situation handicape très malheureusement les femmes dans leur globalité car sans cohésion, les chances de réussite sont moindres. Selon elle, l’une des raisons qui explique la situation est l’incapacité de créer un véritable élan de solidarité entre les femmes. «Pour cela, il est plus que temps pour nous de nous entraider toujours et partout et cela avec la plus grande énergie.», a conclu Mme Laoula Aissata Bintou
Selon différentes sources, la guéguerre au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, Pnds-Tarayya, n’a toujours pas trouvé un dénouement heureux. D’après des indiscrétions, le président candidat, Mohamed Bazoum, refuse le siège de députés à certains barons membres du bureau politique national. Selon nos sources, Bazoum Mohamed les accuserait de n’avoir rien apporté comme soutien moral lors de ses tournées de campagne dans les différentes régions où certains, parmi eux, ont refusé de l’accompagner. C’est presque le cas dans les 215 communes qu’il a eu à parcourir de long en large. Ainsi, il semble que Mohamed Bazoum refuserait la députation à Massoudou Hassoumi de la région de Dosso, à Mahamadou Ouhoumoudou, ministre directeur- cabinet du président Issoufou Mahamadou de la région de Tahoua, à Mahamadou Karidjo de la région de Niamey, à Kalla Hankaraou de la région de Maradi et probablement d’autres grands militants de première heure du Pnds-Tarayya. A.Y
Le Niger et le Cameroun tentent de s’attribuer la paternité de cette fameuse escalope de viande séchée popularisée par les Haoussas. Seule sa reconnaissance transnationale pourrait permettre de désamorcer la crise qui couve.
Le kilichi est une très fine escalope de viande séchée, marinée, encore séchée et enfin grillée au feu de bois. Généralement fait à base de viande de bœuf, de chèvre, de dromadaire et d’une marinade composée de pâte d’arachide et d’épices, ce mets est une spécialité culinaire haoussa.
Maradi/Préparation de Kilichi à Tessaoua : Une tradition perpétuée de père en fils
Les Haoussas sont un peuple d’Afrique de l'ouest que l’on retrouve principalement au Nigeria et au Niger. Leurs qualités de grands commerçants se déplaçant sur de longues distances ont conduit, au long des siècles, à l’éparpillement d’importantes communautés au Cameroun, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Soudan, au Togo, au Burkina Faso, au Gabon, au Bénin et au Ghana. Cette dispersion de part et d’autre de l’Afrique a fortement contribué à ériger le haoussa en l’une des langues les plus véhiculaires du continent, selon l’Atlas des peuples, édition 2018.
Décidément, la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) est déchaînée. Aucune pression ne peut l’arrêter. N’est-ce pas qu’elle a eu carte blanche de la part du Chef de l’Etat pour faire son travail ? Que peut-elle alors craindre ? Après le ministère de l’Elevage avec cette affaire de marché de vaccins qui défraie la chronique, voilà l’institution dirigée par Maï Moussa Elhadj Basshir dans les affaires de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP). Ce n’est pas de cette pénurie de gasoil dont il est ici question mais d’affaires antérieures, plus précisément du recrutement du personnel dans cette boite. Les limiers de la HALCIA vont chercher à y voir clair. Dans le viseur… Gardons-nous de citer un quelconque nom. Pour dire vrai, nous n’en savons pas plus que l’information au sujet d’une enquête ouverte sur le recrutement du personnel à la SONIDEP. Il y en a certainement qui fermeront l’œil difficilement ces jours-ci.
Selon une source digne de foi, la HALCIA (la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées) serait à la chasse des détenteurs de faux diplômes. Elle aurait décidé de traquer tous les détenteurs de faux diplômes tapis dans les services publics et les arcanes du pouvoir. Selon notre source, c’est suite à une enquête minutieusement menée par Ghousmane et ses limiers qu’un réquisitoire sévère aurait été dressé contre des « fonctionnaires » suspectés d’utiliser des faux diplômes pour se faire nommer à des hautes fonctions de l’Etat. D’ores et déjà, selon notre source, elle (HALCIA) aurait envoyé des convocations à plusieurs agents de l’Etat qu’elle suspecte détenir ces faux diplômes. Des convocations dont l’objet est de venir s’expliquer et prouver devant elle de la véracité des diplômes. Aujourd’hui, la panique est générale dans presque tous les services de l’Etat. Des agents courent dans tous les sens pour essayer d’amener la HALCIA à abandonner leur audition. Dans cette furieuse course contre la HALCIA, certains agents de l’Etat, visés par le réquisitoire, auraient contacté les bureaux politiques de leurs partis pour qu’ils intercèdent auprès de Bazoum Mohamed dans le but d’amener Ghousmane et ses gendarmes à abandonner l’enquête. Si cela se confirme et qu’il intercède, Bazoum Mohamed aura violé son serment. Lui qui a juré devant la nation nigérienne de mener une lutte implacable contre la fraude et la corruption. Du reste, dans son discours d’investiture, Bazoum Mohamed n’a-t-il pas dit solennellement qu’ « il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur. C’est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa « base », sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours. ». Et, il ne semble pas oublier. Car, il n’a même pas encore célébré ses cent (100) jours au pouvoir pour oublier ce qu’il a eu à dire devant la nation. En plus, il semble être différent de Mahamadou Issoufou qui fait le contraire de ce qu’il dit. Alors, que ceux qui pensent qu’ils pourraient se cacher derrière leurs partis pour dissimuler leurs forfaitures se détrompent. Car, chacun répondra et tout seul de son acte. A la HALCIA, également, de ne pas faire un traitement sélectif des dossiers. A suivre !
Le décret 2017-525 /PRN/MISP/DI/ACR du 16 juin 2017 portant report de l'élection législative partielle dont le collège avait précédemment été convoqué, n'est pas conforme à l'arrêt du 7 mars 2017. Pourtant, cet arrêt ne donne pas la faculté au Président de la République d'organiser les élections, il lui en fait obligation. En ne satisfaisant pas à cette exigence jurisprudentielle, le Président de la République a méconnu les dispositions constitutionnelles prévues à l'article 124 et par voie de conséquence, offre à ses détracteurs la possibilité d'engager sa responsabilité et dont la résultante serait l'interruption de sa fonction.
En vertu des dispositions constitutionnelles en vigueur dans notre pays, le constituant a consacré à l'article 142 de la Constitution une large définition de la notion de " haute trahison " et, de façon lapidaire, la procédure à suivre. Ainsi, peut- on lire à l'alinéa 2 de cet article " il y'a haute trahison lorsque le Président de la République viole son serment, refuse d'obtempérer à un arrêt de la Cour constitutionnelle, est reconnu auteur, coauteur ou complice des violations graves et caractérisées des droits humains, de cession frauduleuse d'une partie du territoire national, de compromission des intérêts nationaux en matière de gestion des ressources naturelles et du sous-sol et d'introduction des déchets toxiques sur le territoire national ". Quant aux alinéas 3 et 4, ils disposent respectivement que " lorsque le Président de la République est reconnu coupable de haute trahison, il est déchu de ses fonctions ", " la déchéance est constatée par la Cour constitutionnelle au terme de la procédure devant la haute Cour de justice ".
Les femmes nigériennes s’apprêtent à l’instar des autres femmes du monde entier à commémorer le lundi 8 mars prochain la 164ème Journée internationale de la femme. Officialisée par les Nations unies en 1977, c'est en effet un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu'elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. Cette journée est aussi un moment opportun pour les femmes et les filles de regarder dans la même direction, faire leur analyse critique sur les avancées enregistrées en matière de leurs droits, élaborées des nouvelles stratégies et multiplier des actions en vue de relever les défis auxquels elles font face.
Pour rappel, de nombreux événements et manifestations à travers le monde ont été organisés par des mouvements et associations féminines pour faire entendre leurs revendications afin d’améliorer leurs conditions de travail, d’accéder au même choix que les hommes en matière d’emploi ainsi que la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique. Cette mobilisation sans précédent dans l’histoire de la lutte féminine qui a vu la participation de toutes les couches féminines sans distinction d’âge, du statut, des conditions de vie, d’idéologie sociale ou politique a été le point de départ de plusieurs actions et décisions prises par l’Organisation des Nations Unies afin d’impliquer ces dernières dans toutes les actions de développement permettant d’améliorer leurs conditions de vie.
Au Niger, chaque 8 mars, des activités sont organisées un peu partout surtout au niveau des différentes institutions et organisations féminines pour marquer cette journée. Elles sont intensifiées par l’organisation de conférences-débat sur des thèmes visant à informer, sensibiliser la population sur la participation effective de la femme à la vie politique, économique, sociale et culturelle afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle et bénéficié de ses droits. D’autres femmes mettent cette occasion à profit pour exprimer leur solidarité et compassion aux personnes démunies notamment à travers des visites au niveau des structures d’accueil des couches vulnérables et ou victimes d’exclusion sociale pour leur apporter leur modeste contribution.
Toutes ces actions sont à saluer. Mais, il est temps aussi pour toutes les femmes et à tous les niveaux de se mobiliser pour mettre fin aux violences basées sur le genre, à la discrimination en milieu professionnel, à faire de l’autonomisation économique de la femme un acte concret, et à œuvrer davantage pour que le respect des droits des femmes soit une réalité et non un discours.
Attendu avec fébrilité au Niger, l'affaire qui a conduit Hama Amadou en prison avant de le forcer à l'exil, vient de connaître son épilogue au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO. Selon des informations en provenance des milieux de la défense de Hama Amadou, la Cour de la Cedeao a invoqué " l'autorité de la chose jugée ". Une décision surprenante qui ne déboute pas le chef de file de l'opposition nigérienne, mais traduit plutôt une volonté de ne pas apprécier au fond les questions posées. Autant dire que la Cour de justice de la CEDEAO se discrédite profondément. L'autorité de la chose jugée, selon les spécialistes est la conséquence d'une décision de justice entrée en force, autrement dit qui n'est plus susceptible de voie de recours. En un mot, les juges de la CEDEAO considèrent que les juges, le sien, et les parties ne peuvent plus juger à nouveau le même litige. Cela suppose, selon les spécialistes, que la Cour de justice de la CEDEAO s'incline devant les jugements intervenus au Niger. Selon des sources crédibles, la Cour de la CEDEAO aurait motivé sa décision, entre autres par le fait que l'affaire dont elle a été saisie avait été déjà jugée par la même Cour en 2016 et avait donc acquis de ce fait une autorité de la chose jugée en tant que jurisprudence de la même cour.
Une cour de justice supranationale ou une cour assujettie aux pouvoirs en place dans les États membres
Cour de justice supranationale, par conséquent au dessus des cours de justice des Etats membres, la cour de justice de la CEDEAO a cette particularité, contrairement à la cour de justice de l'Union européenne, que l'on peut la saisir avant même l'épuisement des voies de recours au niveau national. Une innovation introduite dans le protocole A/P1/ 7/91, mais fortement contestée par des pays comme le Bénin. C'est conformément à cette possibilité de saisine avant tout épuisement des voies de recours national que Hama Amadou, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2016, a saisi la cour de justice de la CEDEAO. Dans sa requête reçue à la cour le novembre 2015, Me Amadou Boubacar avait sollicité " de la cour la prise de diverses mesures provisoires ainsi que l'admission de l'affaire à la procédure accélérée prévue par l'article 59 du règlement ". Me Boubacar redoutait l'exclusion de son client des consultations électorales de février 2016 et souhaitait voir la cour de justice de la CEDEAO recourir à la procédure accélérée en vue d'éviter une aggravation de la violation des droits de Hama Amadou dont le bureau de l'Assemblée nationale a demandé l'arrestation sans que, préalablement, son immunité parlementaire ait été levée. La cour de la CEDEAO a statué sur cette requête en concluant que " l'existence d'une urgence particulière justifiant l'admission de l'affaire à la procédure accélérée n'est pas établie " et par conséquent, " rejette la demande comme mal fondée ". Elle a en conséquence ordonné la continuation de la procédure.
Nous ne voulons pas le croire ; cependant quand l’évidence s’affiche et se fait têtue, il est inutile, maladroit et même risqué de s’y opposer. Le Président Bazoum Mohamed est loin de mener de façon concrète cette lutte qu’il a voulue implacable contre la corruption. Quoique l’on dise ou que l’on fasse, il reste évident que le pillage systématique des ressources qui a vu le jour avec l’avènement des Guristes au pouvoir est loin de s’estomper. Loin de connaître un début de solution, la corruption ne fait que s’exacerber dans notre cher Niger. Plus, elle semble prendre des proportions insoupçonnées car les ficelles sont tirées par des individus haut perchées que les magistrats ne sauraient atteindre, aussi plausible que puissent être les faits qui les incriminent. On a tout fait, mais le bâton de la justice continue à frapper le pauvre contribuable, celui-là sur lequel il est facile de mettre la main dessus. Au-delà, la forêt qui entoure l’arbre reste touffue, infranchissable. De hautes personnalités citées dans de grosses magouilles continuent à trôner royalement à leur poste, gérant des individus auxquels ils sont sensés contrôler et mettre au pas. Quel paradoxe que celui du voleur qui enseigne l’orthodoxie. L’un des cas qui fait grincer les dents des nigériens et de la communauté internationale est cette affaire de la BAGRI dans laquelle des individus haut perchés (Un ministre parait-il et ses sbires) vaquent à leurs occupations pendant que des cadres et fonctionnaires qu’ils ont utilisés pour s’enrichir croupissent dans les geôles. Ne discutez pas ce fait ; autorisez juste ces prisonniers innocents à animer des points de presse. Vous sauriez qui les auraient autorisés et poussés à faire ceci pour le compte de qui ; ici on parle de comptes bancaires s’il vous plait. Des comptes logés dans les capitales voisines ou occidentales car un compte garni au-delà d’un demi milliard attire forcément l’attention. Tous les gens annoncés dans cette affaire auraient engrangé audelà de cette somme. Cependant, pour l’instant il n’ y a aucun dossier autour de ces barons du régime. Seuls les boucs émissaires sont suivis et confinés dans des prisons sans droit de pouvoir parler. C’était le cas avec l’affaire Ibou Karadjé qui a été incarcéré sans avoir fini de citer ceux qui ont trempé dans sa magouille. D’ailleurs les quelques- uns qu’il a réussi à citer n’ont nullement été inquiétés. Depuis lors, on a réussi à lui faire clouer le bec.
Ainsi comme on n’a pas de dossiers solides sur lesquels on peut s’appuyer pour démontrer et attester la réussite de cette opération «Boulala basani basabo», on revient avec des atermoiements qui servent le ridicule. Ecoutons le Président de la République lui-même dans ses explications mitigées, presque contradictoires : «J’ai toujours fait part de mon engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Je voudrais faire observer à ceux qui semblent douter de la sincérité de mon engagement en la matière que jamais les prisons du Niger, sous aucun régime depuis notre indépendance en 1960, n’ont compté autant de cadre l’Etat privés de leur liberté pour fait de corruption ou de détournement de deniers publics».
Eh oui ; jamais notre pays n’a compté dans ces prisons autant de cadres et d’agents indélicats qui se seraient amusés avec l’argent de l’Etat. Bien sûr que c’est une évidence car deux faits réels et palpables peuvent justifier cet état de fait. Le premier est tout à fait démographique car notre population augmente et le chiffre grandissant qui dépasse celui des années passées ne fait que s’aligner logiquement. Quand on trouve deux voleurs sur cinq mille personnes, pourquoi ne pas trouver plus quand on a cinquante mille personnes. Et ça grouille dans les prisons du fait que les infrastructures sont vétustes et vous n’avez jamais pensé à les étendre ou à les réhabiliter conséquemment.
Le second aspect qui justifierait cet état de fait reste la taille des malversations qui s’aligne lui aussi aux taux des affaires. En effet, nul n’ignore que de gros sous soient rentrés dans ce pays. Le Niger est aujourd’hui l’un des pays qui brassent le plus d’argent dans la sous-région. Les ressources exploitées et exportées sont multiples. Jamais le pays n’a signé autant de conventions de partenariat économique qui sont en train de mobiliser des sommes colossales dans ce pays. Alors, comme on le sait, la cupidité de nos dirigeants actuelle n’est plus à démontrer. De façon concrète, les ristournes et les autres à côtés que les gens se créent sont nombreux et énormes. Si dans le temps on gagnait un million avec un marché de 100 millions qu’on aurait octroyé, combien gagnerait- on aujourd’hui avec un marché de plus de 500 millions ? C’est autour de ces mouvements de capitaux que les uns et les autres se trahissent, se dupent et abusent de la confiance placée en eux. Quoi d’étonnants que les prions soient de plus en plus remplies ?
Excellence, les prisons sont donc remplies pas du fait de vos efforts d’assainissement mais par des preuves de statistiques logiques. En réalité votre opération de lutte contre la corruption n’a fait que produire un nombre important de corrompus protégés par vos propres soins ; eh oui ; vous portez la responsabilité politique du régime et vous avez bel et bien juré sur le saint Coran pour gouverner avec transparence, équité, impartialité et droiture. Des vertus qui souffrent le martyre sous votre magistère. Vous auriez vousmême décelé de grands dysfonctionnements dans le traitement des dossiers par l’appareil judiciaire. Raison pour laquelle, un an après, vous revenez avec cette formule qui résonne comme un vain espoir : «Je voudrais à ce égard réitérer mon appel aux magistrats pour qu’ils fassent leur travail convenablement car leur rôle est déterminant dans ce combat contre l’impunité. Ils doivent surtout se garder de protéger ceux des leurs lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas leur noble fonction de juge». Pourquoi un tel appel si réellement les prisons sont déjà remplies de hors la Loi et de délinquants financiers ? Vous êtes très certainement conscient des dossiers de saccage de deniers publics qui pèsent sur des personnalités très influentes. Des dossiers dont vous-mêmes ne saurez autoriser leur traitement ; c’est dire que vous-mêmes seriez acteur de la magouille, de la corruption car vous la cautionnez.
Effet de mode ou pratique socioculturelle néfaste, le mariage précoce est devenu de nos jours un phénomène planétaire. Le Niger ne fait pas exception à la règle. Les jeunes filles sont souvent mariées à un âge très précoce, sans leur consentement. Parmi les femmes de 25 à 49 ans, 77% étaient déjà mariées à 18 ans, 30% à 15 ans. L’âge médian de la première union est de 15,7 ans. Les garçons eux sont mariés à un âge tardif 24,2 ans en moyenne. Trois filles sur quatre sont mariées avant 18 ans (Recensement Général de la Population de 2012). Ainsi le Niger bat le record mondial de mariage précoce avec un taux de 72%.
Cette pratique était l’œuvre des populations rurales, surtout les jeunes filles analphabètes. Aujourd’hui le mariage précoce n’épargne pas les citadines et touche aussi les adolescentes en cours de scolarisation. Leur voix compte peu. Ce qui les empêche de poursuivre leurs études et de réaliser leurs vœux, de suivre une formation professionnelle qui leur permettra d’être autonome financièrement; de mieux cerner les questions de santé de reproduction, de droits humains etc. Cette pratique se fait de diverses manières et se retrouve dans les huit régions du Niger. En effet, le plus souvent ces mariages précoces sont arrangés par les parents qui décident de donner leur fille en mariage à un cousin, le fils d’un ami, d’une connaissance, d’un voisin etc. en vue soit de consolider leurs amitiés, pour conserver leurs cultures, leurs traditions, les liens de parenté ou bien ils monnaient leurs filles parce que le prétendant est riche ou détient un pouvoir quelconque, pouvait leur servir, soit pour rembourser des dettes…
Sur la cité universitaire de Niamey, les chambres sont attribuées aux étudiants pour une durée de trois ans. Chaque année, le comité exécutif procède à un enregistrement des chambres afin d’avoir un contrôle sur l’occupation desdits chambres. En effet, après trois ans d’occupation, les bénéficiaires devraient laisser les chambres au profit de nouveaux. Cette situation est vraiment angoissante pour certains étudiants car, à l’université de Niamey, les années académiques ne sont pas normalisées et les étudiants n’ont pas leur diplôme à temps. Et demander à un étudiant de quitter une chambre universitaire alors même qu’il n’a pas fini ses études n’est vraiment pas raisonnable. Ainsi, bon nombre d’étudiants se trouve sur cette cité sans un endroit pour poser leurs bagages, ils sont donc laissés sans abri après l’épuisement de leur ticket (les trois années). Mais le vrai problème, c’est comment avoir les chambres sur la cité ? Il faut rappeler que chaque année, le nombre d’étudiants ne fait qu’augmenter et ce sont les mêmes chambres qui les accueillent depuis plus de 5 ans. Il n’y a pas eu de construction de nouveaux bâtiments de logement. Ainsi, pour avoir une chambre sur ladite cité, il faut dans un premier temps déposer une demande au niveau du service logement qui se charge de la réception et de l’étude des dossiers. Cela se fait après une note préalable du comité exécutif de l’uenun qui donnent le feu vert aux étudiants qui désireraient avoir une chambre sur la cité universitaire de procéder au dépôt de leurs dossiers. Mais, ceux qui ont déjà une chambre et qui n’ont pas encore épuisés le délai d’occupation, doivent seulement faire un renouvèlement de chambre pour ne pas la perdre. Après cette étape, la charge revient au service logement d’étudier les dossiers et sélectionner les nouveaux bénéficiaires. Après cette phase, on passe à la phase la plus décisive, à la phase du ‘’combat’’ pour parler comme certains étudiants. Il s’agit de l’enregistrement des nouvelles chambres au profit des nouveaux bénéficiaires. C’est un moment très tendu, un moment qui décidera de la vie ou non sur la cité de plusieurs étudiants. Car tout le monde veut nécessairement avoir une chambre sur la cité universitaire. Une chose qui est évidemment impossible vue le nombre de chambres. En fait, à l’université on ne parle même pas d’enregistrement de chambre mais plutôt d’enregistrement de lit. Puisque, chaque étudiant n’a droit qu’à un lit et non de toute une chambre qui peut contenir souvent sept(7) lits. Donc, c’est au minimum sept étudiants par chambre dans les normes. Mais avec la solidarité estudiantine, c’est plus de dix étudiants par chambre. Notons par ailleurs que toutes les chambres n’ont pas la même grandeur, d’autres ne peuvent contenir que deux lits mais se retrouvent avec plus de six étudiants. Ainsi, avoir une chambre sur la cité universitaire de Niamey est loin d’être une chose aisée. C’est pourquoi, l’enregistrement des chambres est un véritable combat qu’il faudrait à tout prix gagné au risque de se retrouver sur les cités annexes. En effet, il existe des cités annexes qui sont implantées un peu partout à l’intérieur de la ville. Mais, la vie dans ces cités annexes n’est pas intéressante à cause du manque souvent de la restauration mais surtout de moyens de déplacement. La cité est donc l’endroit le plus prisé des étudiants. Ainsi, dès la sortie de la note du comité exécutif de l’uenun faisant cas de l’enregistrement des chambres, aussitôt, une large queue (file d’attente) se forme à la devanture du service logement dès la veille même de l’enregistrement. La situation devient une affaire de force. Ç’est la vie à l’état de nature où chacun ne vit que pour soi. Les étudiants deviennent des vrais lutteurs, se bousculant les uns contre les autres, essayant d’occuper la première place de la file d’attente. Sans loi ni règlement, les bousculades durent jusqu’au petit matin avant que la commission d’ordre ne vienne assurer la sécurité. Mais pourquoi tant de bousculade ? En effet, avant de s’enregistrer, il faut d’abord avoir un ticket qui atteste que vous êtes bénéficiaire d’une chambre sur la cité, sachant que les chambres des cités annexes sont aussi considérées comme des chambres universitaires. Ainsi, les tickets sont numérotés en fonction des chambres disponibles et les chambres des cités universitaires sont les premières à être enregistrées. Après ce sont celles des cités annexes. Et comme personne ne souhaite y aller, il faudrait donc tout faire pour avoir un numéro raisonnable. D’où le sens de toute cette bousculade pendant plusieurs heures. Mais, il faut aussi signaler que les étudiants souffrent vraiment dans cette cité pour manque de chambre. Il serait nécessaire de porter un regard favorable en vers ceux-ci afin de les sauver de cette situation. Dans une déclaration du comité exécutif de l’uenun, il existerait 1200 lits pour quarante mille étudiants. Comment peut-on étudier dans les conditions pareilles ? Les étudiants ont vraiment besoin de nouveaux logements sur la cité universitaire. Vivement que les autorités compétentes s’y intéressent. Garba.I.Zacari
(Article publié le 07 janvier 2022) La lutte traditionnelle est beaucoup plus culturelle que sportive au Niger. Les combats ne sont pas que physiques, ils sont empreints d’une sorte de mysticisme. La majorité des lutteurs, voire tous, viennent à l’arène chacun chargé de gris-gris de toute sorte, attachés au cou, au bras, à la jambe et ou surtout à la hanche. Avant tout combat, quelques secondes leur sont accordées, pour des invocations et certains protocoles mystiques. Les rites diffèrent et sont de diverses significations. L’on applique des consignes de son marabout, son charlatan, son génie ou les trois à la fois. Protection, courage, force et chance sont entre autres les causes les plus attendues. C’est en effet un aspect caractéristique de nos traditions africaines et nigériennes en particulier, dans des circonstances de confrontation pareille. Cependant, les pratiques des uns sont plus mystérieuses et édifiantes que celles des autres.
Avant, pendant et après les combats, c’est tout un rituel. Balla Harouna de Zinder, Oumarou Bindigaou de Maradi et le journaliste sportif grand spécialiste de la lutte traditionnelle nigérienne Issoufou Kodo nous confirment que les mystères de l’arène sont bien réels. « Il y’a plus de 30 ans, à Agadez, il y’a eu un combat entre Chaibo Mati de Zinder et Sani Moumouni de Maradi, en demi-finale. Etant un peu épuisé, je m’étais mis à l’écart sur une sorte de plateforme en hauteur de notre car de l’ORTN. Je voyais le spectacle du haut, et curieusement, il y’avait un monsieur juste à côté, avec une calebasse et deux marionnettes. Aussitôt le coup de sifflet de l’arbitre donnant le coup d’envoi du combat, il commence à asticoter ses marionnettes. L’eau contenue dans la calebasse a viré au rouge. Je vous assure, de la manière dont il a poussé l’une des marionnettes, c’est de cette façon que Sani Moumouni poussa Chaibo Mati pour le terrasser », nous rapporte Issoufou Kodo qui n’en croyait pas autant avant d’en être témoin oculaire, pas une seule fois, dit-il. Ce spécialiste des arènes soutient qu’aujourd’hui les croyances ont évolué et la religion musulmane bannit certains rituels. De nos jours « les muscles pèsent plus que le kilo d’amulettes », estime Kodo.
« Des mystères dans nos arènes ? il y’en a vraiment », rétorque l’ancien champion du sabre national, Oumarou Bindigaou aujourd’hui entraineur de l’écurie de Maradi. « Certains travaillent avec des marabouts, d’autres avec des féticheurs, il y’a aussi ceux qui travaillent avec des génies », indique Bindigaou connu avec ses interminables prières notamment avant d’affronter ses adversaires. Selon lui, les amulettes sont l’équipement du lutteur. C’est dire que celui qui ne fait ni l’un, ni l’autre, c’est qu’il est sans ambition et banalise la lutte traditionnelle.
« Quand nous étions dans les aires de combats, il n’y a pas ce que nous n’avons pas vu. Le lutteur peut venir lutter sans que son esprit ne soit avec lui. Il n’est pas présent dans le combat, il n’y voit rien. C’est pourquoi il est au moins nécessaire de se protéger », explique le champion Oumarou Bindigaou. Comme adversaires les plus mystérieux qu’il a connus dans sa légendaire carrière, il cite Balla Harouna,Halilou Soumaila, Laminou Mai Dabba, Yahaya Nomaou, Issa Dan Gawaro.
« Le rite est l’aspect traditionnel de la lutte. C’est cela même la tradition dont on parle. C’est un patrimoine pour nous. Nous avons des choses à montrer aux autres mieux que ces traditions. C’est notre identité », estime le triple champion du sabre national Balla Harouna, aujourd’hui entraineur de l’écurie de Zinder. Il appelle à la sauvegarde de ces valeurs, à les inscrire dans la mémoire collective des nigériens et dans l’histoire.
Le rite le plus répandu chez les lutteurs nigériens est celui d’amulettes en forme de corde. Ils la tendent entre deux mains en fixant l’adversaire, tout en prononçant quelques prières. La corde d’amulettes est ensuite attachée à la hanche. « C’est le darmou (ligotage). Certains font deux: un pour se défaire d’un éventuel coup pareil venant de l’adversaire et l’autre est offensif sur lui. Il y’a le ligotage d’un seul jour. C’est le plus puissant et c’est très difficile de le contrecarrer », explique Balla Harouna.
La lutte traditionnelle est beaucoup plus culturelle que sportive au Niger. Les combats ne sont pas que physiques, ils sont empreints d’une sorte de mysticisme. La majorité des lutteurs, voire tous, viennent à l’arène chacun chargé de gris-gris de toute sorte, attachés au cou, au bras, à la jambe et ou surtout à la hanche. Avant tout combat, quelques secondes leur sont accordées, pour des invocations et certains protocoles mystiques. Les rites diffèrent et sont de diverses significations. L’on applique des consignes de son marabout, son charlatan, son génie ou les trois à la fois. Protection, courage, force et chance sont entre autres les causes les plus attendues. C’est en effet un aspect caractéristique de nos traditions africaines et nigériennes en particulier, dans des circonstances de confrontation pareille. Cependant, les pratiques des uns sont plus mystérieuses et édifiantes que celles des autres.
Avant, pendant et après les combats, c’est tout un rituel. Balla Harouna de Zinder, Oumarou Bindigaou de Maradi et le journaliste sportif grand spécialiste de la lutte traditionnelle nigérienne Issoufou Kodo nous confirment que les mystères de l’arène sont bien réels. « Il y’a plus de 30 ans, à Agadez, il y’a eu un combat entre Chaibo Mati de Zinder et Sani Moumouni de Maradi, en demi-finale. Etant un peu épuisé, je m’étais mis à l’écart sur une sorte de plateforme en hauteur de notre car de l’ORTN. Je voyais le spectacle du haut, et curieusement, il y’avait un monsieur juste à côté, avec une calebasse et deux marionnettes. Aussitôt le coup de sifflet de l’arbitre donnant le coup d’envoi du combat, il commence à asticoter ses marionnettes. L’eau contenue dans la calebasse a viré au rouge. Je vous assure, de la manière dont il a poussé l’une des marionnettes, c’est de cette façon que Sani Moumouni poussa Chaibo Mati pour le terrasser », nous rapporte Issoufou Kodo qui n’en croyait pas autant avant d’en être témoin oculaire, pas une seule fois, dit-il. Ce spécialiste des arènes soutient qu’aujourd’hui les croyances ont évolué et la religion musulmane bannit certains rituels. De nos jours « les muscles pèsent plus que le kilo d’amulettes », estime Kodo.
« Des mystères dans nos arènes ? il y’en a vraiment », rétorque l’ancien champion du sabre national, Oumarou Bindigaou aujourd’hui entraineur de l’écurie de Maradi. « Certains travaillent avec des marabouts, d’autres avec des féticheurs, il y’a aussi ceux qui travaillent avec des génies », indique Bindigaou connu avec ses interminables prières notamment avant d’affronter ses adversaires. Selon lui, les amulettes sont l’équipement du lutteur. C’est dire que celui qui ne fait ni l’un, ni l’autre, c’est qu’il est sans ambition et banalise la lutte traditionnelle.
« Quand nous étions dans les aires de combats, il n’y a pas ce que nous n’avons pas vu. Le lutteur peut venir lutter sans que son esprit ne soit avec lui. Il n’est pas présent dans le combat, il n’y voit rien. C’est pourquoi il est au moins nécessaire de se protéger », explique le champion Oumarou Bindigaou. Comme adversaires les plus mystérieux qu’il a connus dans sa légendaire carrière, il cite Balla Harouna,Halilou Soumaila, Laminou Mai Dabba, Yahaya Nomaou, Issa Dan Gawaro.
« Le rite est l’aspect traditionnel de la lutte. C’est cela même la tradition dont on parle. C’est un patrimoine pour nous. Nous avons des choses à montrer aux autres mieux que ces traditions. C’est notre identité », estime le triple champion du sabre national Balla Harouna, aujourd’hui entraineur de l’écurie de Zinder. Il appelle à la sauvegarde de ces valeurs, à les inscrire dans la mémoire collective des nigériens et dans l’histoire.
Le rite le plus répandu chez les lutteurs nigériens est celui d’amulettes en forme de corde. Ils la tendent entre deux mains en fixant l’adversaire, tout en prononçant quelques prières. La corde d’amulettes est ensuite attachée à la hanche. « C’est le darmou (ligotage). Certains font deux: un pour se défaire d’un éventuel coup pareil venant de l’adversaire et l’autre est offensif sur lui. Il y’a le ligotage d’un seul jour. C’est le plus puissant et c’est très difficile de le contrecarrer », explique Balla Harouna.
La lutte traditionnelle est le sport favori des nigériens. En effet, cette discipline est par excellence l’expression culturelle et corporelle, des rites, des croyances, des musiques et des poésies orales des communautés qui y participent. Si la lutte demeure le sport roi au Niger, c’est parce qu’elle est non seulement un héritage sportif légué par nos ancêtres mais aussi parce qu’elle fait la fierté de nos populations. Au-delà elle contribue à renforcer les liens de fraternité, de solidarité, et le brassage entre les peuples nigériens. Mais malheureusement depuis quelques années, ce sport suscite moins d’engouement. Ce, pour la simple raison qu’il a perdu ses valeurs d’antan.
Valeurs à travers lesquelles l’on retrouvait le sens de, la fraternité, l’unité et la paix. Tout a commencé il y a une décennie de cela notamment en 2012, année où les combats ont été mal arbitrés pour la plupart. Choses qui ont amené d’aucuns à ne pas reconnaitre la victoire attribué en ce moment au vainqueur du titre. Plus les années se suivent, plus les mêmes fautes se produisent et davantage ce sport suscite moins d’engouement. Combien sont-ils les combats qui ont été truquées et qui ont même fait l’objet de dispute malgré la présence des facilitateurs des combats. Depuis que cette mascarade a intégré le milieu de la lutte, ce sport a perdu son aura d’antan. L’on a l’impression que la lutte ne joue plus son rôle unificateur et de consolidation de la paix. Car de 2012 à aujourd’hui, ce même sport a engendré et continue d’engendrer des déchirements entre les peuples. Il est également important de noter qu’il y a un comportement fâcheux qui se développe ces temps-ci, au sein des arènes de lutte et qui n’a pas raison d’être. En effet, ce comportement a été plus visible au cours de la finale de la Coupe du Président. Selon notre source, nombreux sont les supporters à qui la victoire d’Issaka Issaka aurait déplu. La même source nous apprend que se chuchotait dans la foule l’idée de s’en prendre au vainqueur pour la simple raison que le trophée revenait à la région de Dosso. Une telle situation nous amène à croire que certaines personnes veulent animer et développer l’ethnocentrisme au sein de cette discipline. Pourtant elles sont censées savoir que quelle qu’elle soit la région à qui revenait le trophée, c’est après tout le Niger qui gagne.
L’heure n’est pas encore grave mais tout de même, de tels indices inquiètent quant au rôle premier de ce sport et à son avenir. Pour cela, nous invitons les autorités en charge de la question à veiller au bon déroulement de ce sport, dans l’optique de l’amener à retrouver ses lettres de noblesse. Et ce, parce que depuis un certain temps, nombreux sont les amateurs dudit sport qui n’ont plus cette passion de suivre la lutte notamment le déroulement des combats à cause de leur désenchantement né des raisons citées ci-haut. Après tout ce n’est qu’un jeu et que le vainqueur soit de l’est ou de l’ouest, du Nord ou du sud, nous sommes tous les mêmes.
La gestion des sports au Niger devient une grande problématique difficile à résoudre depuis trois ans ! Doit - on continuer à observer des telles dérives ? Nous sommes au 3ème championnat de lutte traditionnelle organisé , où des problèmes récurrents d'arbitrage se posent et des bagarres rangées entre les lutteurs et les forces chargées du maintien de l'ordre qui reviennent dans nos arènes de lutte traditionnelle . Un élément vidéo des dites bagarres est actuellement en circulation à travers les réseaux sociaux. Dans une déclaration vidéo rendue publique, qui circule également sur les réseaux sociaux, l'ensemble des anciens lutteurs, arbitres et autres techniciens de la lutte reprochent au Ministre en charge des sports des ingérences dans l'arbitrage, dans la gestion technique de la lutte. Ils lancent un cri de coeur au Président de la République en vue de les secourir à sauver la lutte traditionnelle des telles dérives jamais égalées . C'est une situation exceptionnelle que nous avons vue à l'arène de lutte traditionnelle de Tillabery. Il semblerait que le ministre en charge des sports se substituerait à la table technique, autrement dit Il donnerait les victoires à qui il veut . Pour ceux qui s' en souviennent, le même ministre a des problèmes avec toutes les fédérations des sports. En effet, avec la FENIFOOT, il avait tenté de créer des difficultés au Président Pelé n'eut été la vigilance de certains responsables nationaux et ceux de la FIFA. Avec lafédération nigérienne de taekwondo, il a posé des actes qui frisent le sabotage du champion mondial de taekwondo, Issoufou Abdoul Razak Alfaga , n'eut été la vigilance du sponsor officiel de taekwondo au Niger. Suite à des ennuis de santé, Alfaga a pu s'en sortir grâce à l'intervention personnelle du Président de la république SE Issoufou Mahamadou.
Vieille de plus de 50 ans, précisément créée en 1963, ce lieu de loisir, était précédemment appelé Maison des Jeunes et de la Culture. Elle est une institution socio-éducative de formation, de loisir, d’insertion et d’information. Avec un amphithéâtre semi-ouvert, endroit idéal en période de forte chaleur pour des festivités artistiques. La Maison de Culture Djado Sékou à aussi, plusieurs salles dont le foyer des filles destiné à la formation des métiers comme la couture. Elle a pour mission de faire la promotion de la politique Culturelle de la ville de Niamey selon son cahier de charge.
Cette structure culturelle, prend le nom de La Maison de la Culture Djado Sékou le 27 mars 1993 et cela pour rendre hommage à ce grand orateur des légendes africaines. On se rappelle toujours de ses œuvres (Fatimata Bidani Simbiri, Dondo Gorba dicko, Bakari Dja, etc.), certes racontées, mais des œuvres qui, en les écoutants, donnent l’impression de vivre l’histoire, tellement, Djado Sékou à cette maîtrise de l’art oratoire. Certaines de ses œuvres historiques sont mises en scène et réalisées au Niger par des hommes de théâtre et du cinéma.
Pour les gestionnaires de ce lieu de transmission du patrimoine culturel, La Maison de la Culture Djado Sékou n’est pas encore exploitée à sa juste valeur, surtout par les artistes dans leur ensemble. Il faut souligner que ce lieu de distraction est sous tutelle de la Ville de Niamey, qui met assez de moyen pour sa préservation. Taweye Kio
Vieille de plus de 50 ans, précisément créée en 1963, ce lieu de loisir, était précédemment appelé Maison des Jeunes et de la Culture. Elle est une institution socio-éducative de formation, de loisir, d’insertion et d’information. Avec un amphithéâtre semi-ouvert, endroit idéal en période de forte chaleur pour des festivités artistiques. La Maison de Culture Djado Sékou à aussi, plusieurs salles dont le foyer des filles destiné à la formation des métiers comme la couture. Elle a pour mission de faire la promotion de la politique Culturelle de la ville de Niamey selon son cahier de charge.
Cette structure culturelle, prend le nom de La Maison de la Culture Djado Sékou le 27 mars 1993 et cela pour rendre hommage à ce grand orateur des légendes africaines. On se rappelle toujours de ses œuvres (Fatimata Bidani Simbiri, Dondo Gorba dicko, Bakari Dja, etc.), certes racontées, mais des œuvres qui, en les écoutants, donnent l’impression de vivre l’histoire, tellement, Djado Sékou à cette maîtrise de l’art oratoire. Certaines de ses œuvres historiques sont mises en scène et réalisées au Niger par des hommes de théâtre et du cinéma.
Pour les gestionnaires de ce lieu de transmission du patrimoine culturel, La Maison de la Culture Djado Sékou n’est pas encore exploitée à sa juste valeur, surtout par les artistes dans leur ensemble. Il faut souligner que ce lieu de distraction est sous tutelle de la Ville de Niamey, qui met assez de moyen pour sa préservation. Taweye Kio
La Maison de la Presse du Niger, la faîtière des organisations socioprofessionnelles du secteur des médias, dans une déclaration rendue publique ce mardi 03 Mai 2022 à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, a salué le professionnalisme des médias nigériens dans la couverture de la lutte contre le terrorisme.
Cette édition 2022 de la Journée Mondiale de la Liberté de Presse, en effet, fait remarquer le président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, intervient dans un contexte sécuritaire très difficile pour la sous-région ouest-africaine et pour le Niger en particulier, du fait notamment des agissements des groupes terroristes. Cette situation, a-t-il fait savoir, a servi de prétexte dans certains pays pour une remise en cause de l’ordre constitutionnel normal. Mais au Niger, s’est-il réjoui, grâce à l’engagement et au professionnalisme des hommes des médias nigériens, "le Niger est en train d’enregistrer d’importants progrès dans la lutte contre le terrorisme".
Aussi, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse a-t-il tenu à féliciter et encourager l’ensemble des médias nigériens "pour leur pleine implication dans la couverture des évènements liés aux questions sécuritaires avec responsabilité et professionnalisme". Cette édition 2022 de la Journée Mondiale de la Liberté de Presse est célébrée autour du thème : "Le journalisme sous l’emprise du numérique", qui permet ainsi d’aborder la question de l'impact de l'ère numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et la vie privée.
Pour le PCA de la Maison de la Presse, "la Journée Mondiale de la Liberté de Presse témoigne ici de l’impérieuse nécessité de défendre l’information comme étant un bien public", précisant qu’il s’agit d’explorer ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l’autonomisation en ne laissant personne de côté.
Bien plus, ce thème met également en évidence trois (3) impératifs pour cet écosystème, que sont les mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information ; les mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet ; le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information. Ce qui, au bout du compte, "permettra au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu’élément essentiel de l’information, elle-même considérée comme un bien public", a-t-il indiqué.
Appréciant le classement 2021 de Reporters Sans Frontière (RSF), dans lequel le Niger a perdu 2 points, en passant de la 57ème à la 59ème place sur un total de 180 pays étudiés, M. Ibrahim Harouna a regretté ce recul qui interpelle tous (pouvoirs publics, organisations socioprofessionnelles de médias et les journalistes eux-mêmes) à plus d’engagement dans la défense et la promotion de la liberté de presse et d’expression au Niger.
Toutefois, en dépit de ce rang, Reporters Sans Frontière se félicite tout de même qu’« aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur n’ait été tué au Niger », contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux. Ce qui, pour RSF, constitue une avancée importante pour le Niger en matière de protection de journaliste dans l’exercice de sa profession.
Dans le même sillage, le PCA de la Maison de la Presse s’est félicité de l’adoption récente par le Gouvernement nigérien du projet de Loi modifiant et complétant la Loi N°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger pour mettre en harmonie les dispositions de cette Loi avec celles de l’ordonnance 2010-035 du 4 Juin 2010 portant régime de la liberté de presse par la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, notamment l’injure ou la diffamation.
Enfin, après s’être inquiété "des oscillations de notre pays dans les différents classements RSF et qui dénotent d’une certaine fragilité en matière de liberté de presse", M. Ibrahim Harouna a demandé aux autorités du pays de soutenir, avec un engagement clair en faveur de la liberté de presse et d’expression, les multiples actions menées par la Maison de la Presse dans le cadre des formations destinées aux journalistes et des actions de sensibilisation.
Il a, en outre, réitéré l’appel lancé par le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse au Gouvernement pour qu’il rehausse significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse, adopte des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone, l’internet, le carburant au profit des médias, alors qu’au Conseil supérieur de la communication (CSC), il a souhaité qu’il revienne sur la formule d’octroi direct du fonds d’aide à la presse, accélère le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’Etat et de ses démembrements et prospecte d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse.
La Journée Mondiale de la Liberté de Presse, rappelle-t-on, a été proclamée en 1993 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Elle permet de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de Presse, d’évaluer l’état de la Liberté de Presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de la profession. Cette Journée permet aussi d’informer les citoyens sur les atteintes multiples et multiformes portées à la Liberté de la Presse. ( lire ci-dessous la Déclaration du Conseil d'Administration de la Maison de la Presse à l'occasion de la célébration ce 3 Mai 2022, de la journée internationale de la liberté de la presse)
ANP
ONEP
Déclaration du Conseil d'Administration de la Maison de la Presse à l'occasion de la célébration ce 3 Mai 2022, de la journée internationale de la liberté de la presse
Mesdames et Messieurs, les membres des organisations socioprofessionnelles des médias ;
Chères Consœurs ;
Chers confrères ;
Mesdames et messieurs
Ce jour mardi 3 Mai 2022, le Niger, à l'instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale de la Liberté de Presse, proclamée en 1993 par l'Assemblée générale des Nations Unies.
Placée sous le thème : « Le journalisme sous l'emprise du numérique », l'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse aborde cette année la question de l'impact de l'ère numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et la vie privée.
Mesdames et messieurs
Permettez-moi de rappeler que la Journée mondiale de la Liberté de Presse sert d’abord à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la Liberté de Presse. Elle est également une Journée de réflexion pour les professionnels des médias afin de débattre des questions relatives à la Liberté de Presse ainsi que de l'Éthique professionnelle.
Tout aussi importante, la Journée mondiale de la Liberté de Presse se veut une journée de soutien aux médias et de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d'une histoire.
Mesdames et messieurs
Tous les ans, la Journée mondiale de la Liberté de Presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de Presse, d'évaluer l’état de la Liberté de Presse à travers le monde, de défendre l'indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de la profession. Ce fut également une réponse à l'appel de journalistes africains qui, en 1991, proclamaient la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.
Notre Journée permet aussi d'informer les citoyens sur les atteintes multiples et multiformes portées à la Liberté de la Presse. En effet, ils sont nombreux, les pays dans lesquels des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement interdites du droit de paraître. Au même moment, des nombreux journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués sur leurs lieux de travail, en ville ou dans leurs propres maisons, d'autres détenus et les moins chanceux sont tués.
Au regard de toutes ces atteintes dont font l’objet les professionnels des médias à travers le monde, la Journée mondiale de la Liberté de Presse nous donne ainsi l'occasion de les encourager davantage dans l’exercice de la profession et de les inciter à développer des initiatives en faveur de la Liberté de Presse.
Mesdames et messieurs
L'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse intervient dans un contexte sécuritaire très difficile pour notre sous-région et pour notre pays en particulier. Cette situation a servi de prétexte dans certains pays pour une remise en cause de l'ordre constitutionnel normal.
C'est le lieu de féliciter et encourager les médias nigériens, qu'ils soient de l'audiovisuel, de la presse écrite ou électronique, pour leur pleine implication dans la couverture des évènements liés aux questions sécuritaires avec responsabilité et professionnalisme.
Grace à votre engagement et au professionnalisme dont vous avez fait montre, le Niger est en train d'enregistrer d'importants progrès dans la lutte contre le terrorisme.
Chères consœurs,
Chers confrères
A travers le thème de la présente édition, la Journée mondiale de la Liberté de Presse témoigne ici de l'impérieuse nécessité de défendre l'information comme étant un bien public. Au-delà, il s'agit d'explorer aussi ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l'autonomisation en ne laissant personne de côté.
L'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse mettra également en évidence trois (3) impératifs pour cet écosystème. Il s'agit :
Des mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information ;
Des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet ;
Le renforcement de l'éducation aux médias et à l'information ; ce qui permettra au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu'élément essentiel de l'information, elle-même considérée comme un bien public.
Mesdames et messieurs
Dans le classement 2021 de Reporters Sans Frontière (RSF), le Niger a perdu 2 points, passant de la 57ème place dans le classement 2020 à la 59ème place en 2021, sur un total de 180 pays étudiés. Un recul qui nous interpelle tous (pouvoirs publics, organisations socioprofessionnelles de médias et les journalistes eux-mêmes) à plus d’engagement dans la défense et la promotion de la liberté de presse et d'expression au Niger.
En dépit de ce rang, Reporters Sans Frontière se félicite tout de même qu« aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur nait été tué au Niger », contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux.
Pour RSF, cela constitue une avancée importante pour le Niger en matière de protection de journaliste dans l’exercice de sa profession. C’est le lieu pour la Maison de la presse de se féliciter encore de l’adoption par le Gouvernement en Conseil des ministres du 27 avril 2022, du projet de Loi modifiant et complétant la Loi N°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger pour mettre en harmonie les dispositions de cette Loi avec celles de l’ordonnance 2010-035 du 4 Juin 2010 portant régime de la liberté de presse par la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, notamment l’injure ou la diffamation.
En attendant l’adoption par l’assemblée nationale du projet de Loi sus indiqué, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse tient à féliciter vivement le Président de la République et le Gouvernement pour cette décision juste, démontrant leur engagement en faveur de la liberté de la presse et d’expression.
Mesdames et messieurs
En lien toujours avec ce rang qu’occupe le Niger, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse s’inquiète des oscillations de notre pays dans les différents classements RSF, ce qui dénote d’une certaine fragilité en matière de liberté de presse.
Les multiples actions menées par la Maison de la presse dans le cadre des formations destinées aux journalistes et des actions de sensibilisation en continue doivent être soutenues par les plus hautes autorités du pays avec un engagement clair en faveur de la liberté de presse et d’expression.
L’occasion pour nous de réitérer une fois de plus, nos remerciements aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans la mise en œuvre de notre plan d’actions, axé principalement sur la promotion de la liberté de presse et la sauvegarde des acquis en la matière.
Mesdames et Messieurs,
La situation économique très difficile que vivent les médias nigériens par manque d’avancée sur la question d’accès à la publicité de l’État et de ses démembrements doit faire l’objet d’une préoccupation accrue de la part des autorités nigériennes, surtout avec la signature intervenue le 29 novembre 2022, de la Convention collective.
C’est le lieu de féliciter toutes les parties prenantes à cette convention et d’appeler une fois de plus, ceux qui ne l’ont pas signé, à rejoindre le processus pour permettre la mise en place de véritables entreprises de presse au Niger.
A ce niveau, le Bureau Conseil d’Administration de la Maison de la Presse réitère son appel pressant au gouvernement :
De rehausser significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse ;
D’adopter des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone, l’Internet, le carburant au profit des médias ;
Au Conseil supérieur de la communication (CSC) :
De revenir sur la formule d’octroi direct du fonds d’aide à la presse par la révision de la loi n°2018-31 du 16 mai 2018 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, notamment en son article 10 ;
D’accélérer le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’État et de ses démembrements ;
De prospecter d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse ;
Enfin, le Bureau du Conseil d’administration de la Maison de la presse tient à remercier l’ensemble des acteurs qui ont rendu un grand service à la liberté de la presse dans notre pays. Parmi eux, certains nous ont déjà quittés. Que leurs âmes reposent en paix. Amine