Les étudiants observent une série de grèves à l'appel de l'Union des scolaires nigériens (USN-syndicat) pour notamment exiger l'annulation de l'exclusion de cinq responsables syndicaux étudiants.
"La situation s'est empirée à l'université" et "nous observons (encore) une grève de 72 heures dans toutes les facultés", a affirmé jeudi soir sur des médias locaux, Sita Diabiri, le secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (Uenun) affilié à l'USN.
Jeudi, les forces de l'ordre ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes un sit-in d'étudiants sur le campus, visant à perturber des examens à l'Ecole normale supérieure (ENS), selon des télévisions privées.
>> Lire aussi : L'université de Niamey s'enlise dans la crise
"Nous avons été reçus par le Premier ministre, les ministres chargés de l'Enseignement, nous avions négocié mais les propositions ne répondent pas à nos attentes", a expliqué Idder Algabid, le dirigeant de l'USN.
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L’ Assemblée Nationale Française : Si nos parlements Africains s’en inspiraient ?
Cette réflexion m’a été inspirée par la dernière séance de l’Assemblée Nationale Française ce jour Mercredi 22 Février 2017. Un moment d’émotion et d’adieu pour ces nombreux députés de la Majorité et de l’Opposition qui se son harcelés, enguelés, disputés et parfois jusqu’aux empoignades tout le long de la législature des 5 ans . Pour d’autres, depuis 30 ans ou plus cet hémicycle est devenu leur tribune, leur arbre à palabres et ils sont aguerris. Pour avoir appartenu à plusieurs, nombreux et divers gouvernements et partis politiques de tous bords sous ce ciel bleu, blanc rouge de France. Des couleurs qu’ils ont défendues avec force et courage, en dépit de leurs idées et idéologies contradictoires ,parfois carrément opposées. Cependant , ils n’ont jamais essayé de trainer la République dans la boue ni d’oublier qu’ils appartiennent à un même pays et à un seul peuple .Certains reviendraient peut être avec un mandat renouvelé, d’autres sont en fin de parcours et vont raccrocher pour passer le témoin à la génération montante.
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L’accoutrement d’Issoufou Issaka : Signe de complexe ou de culpabilité politiques ?
Avec un accoutrement qui frise le comique et la récrimination, l’homme qui a une triste réputation dans le nomadisme politique ressemble, aujourd’hui, à quelqu’un qui est trahi par sa conscience. Issoufou Issaka, c’est de lui qu’il s’agit, semble extérioriser, à travers un habillement baroque, son complexe et sa culpabilité d’homme politique errant. La trahison politique, c’est son identité de définition. Il serait considéré, dans certains milieux, comme étant le tristement célèbre caméléon politique de toute l’histoire de l’Humanité. Ancien ministre de l’Hydraulique, la presse nationale l’avait surnommé Cahuzac. Jérôme Cahuzac avait menti dans sa déclaration de biens et pire, pour échapper au fisc français dont il était le patron, a placé sa fortune en Suisse alors qu’il était ministre délégué chargé du Budget. Le « prototype du salop », dira de lui Jean Luc Mélenchon. Ce qui avait provoqué sa déchéance politique. Le Cahuzac national avait lui, aussi, menti dans sa déclaration des biens. En dissimilant certains de ses immeubles bâtis à Niamey et Tera. Une entorse à la loi que condamne l’article 79 de la Constitution qui stipule que : « Toute déclaration des biens inexacte ou mensongère expose son auteur à des poursuites du chef de faux conformément aux dispositions du Code Pénal ». En 2020, pensant avoir une assise politique, il propose ses services de mercenariat politique à l’ancien régime pour déstabiliser le Lumana Africa. Pour la réalisation de ce projet politique démoniaque, ciel et terre lui auraient été promis dont le poste de premier ministre du Niger. Face à l’échec, il est réduit en simple guignol militant du PNDS. Apparemment, voyant la fin de sa course politique venir, il se met dans des accoutrements qui indiquent le complexe et la culpabilité politiques. Surtout que, Bazoum Mohamed, le président actuel du Niger a toujours eu peu d’égard pour les traitres politiques. A suivre !
Ali Soumana
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- Catégorie : Politique
L’adhésion du Maroc à la Cedeao confirmée pour décembre 2017
L'annonce sera faite lors du sommet de l'organisation le 16 décembre au Togo, à Lomé. "C’est un mariage sans Brexit, sans divorce, il doit être bien préparé", a prévenu le président de la Commission, Marcel de Souza.
Dernière ligne droite pour l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’officialisation est annoncée pour le prochain sommet de l’organisation prévu le 16 décembre à Lomé. « La démarche de l’adhésion du Maroc est sur la bonne voie et va être annoncée lors de ce sommet », a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, mardi 23 août, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, à Rabat.
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- Catégorie : Economie
L’affairisme au centre des oeuvres universitaires : Un contrat qui fait parler
Du CNOU au CROU, que n’a pas connu le centre des oeuvres universitaires depuis sa création ? A vocation sociale, pour permettre aux enfants du pays de poursuivre leurs études supérieures dans des conditions acceptables, le CROU reste aujourd’hui encore, hélas, cette vache à lait où viennent trôner des dévastateurs qui ne peuvent comprendre la vocation sociale de cet important service administratif dans lequel l’Etat investit énormément d’argent. La gestion du CROU, par les fonds qu’elle mobilise au regard du nombre important d’étudiants à l’université de Niamey, ne donne que trop de salive à ceux qui, ivres d’argent facile, rasent les murs pour en avoir la responsabilité, souvent hélas, sans le sens du managering nécessaire, si ce n’est l’affairisme.
Mais qui est cet homme qui contrôle le centre des oeuvres universitaires ?
L’homme, il faut le dire tout de suite, n’a pas bonne presse. Au passé peu brillant, faut-il le rappeler, il avait, en d’autres temps, servi à l’ANAB (agence nigérienne d’allocations et de bourses) où, pour des faits présumés de détournement de fonds, il fut rattrapé par sa gestion et il fit, pour en payer le prix dans ce qui était un Etat de droit normal, la prison pendant au moins 3 mois. Cet ancien pensionnaire de la maison d’arrêt, a la baraka, et peut, se servant d’un système où de tels déboires ne sont jamais considérés dans le choix des hommes, comme un vampire politique , réussir par les intrigues politiques à atterrir au CROU où il vint se prélasser et vouloir mettre en place un réseau dont les étudiants devront être les premières victimes. Que veut-il gagner beaucoup et tout de suite ? C’est de mode sous les Renaissants d’une époque que l’on veut croire dépassée.
Pour se créer une caverne d’Ali Baba à l’université, il aurait signé un contrat de bail avec une structure peu recommandée, dans la perspective de loger des étudiants. Et qui trouve-t-il de mieux qu’une structure de débauche, connue de toute la ville, située à quelques encablures sur la route de Torodi ? Ce lieu où même l’hygiène est un problème avec une eau de forage impropre à la consommation qui oblige les clients et autres agents à se procurer pour leurs besoins de l’eau de sachets (pure-water) ou, pour les plus nantis, à s’offrir des bouteilles d’eau cachetées n’est certainement pas une entreprise fiable, bancable. Comment peut-on donc nouer un partenariat avec un tel lieu de délinquance et une structure aussi prestigieuse qu’une université qui forme et éduque l’élite intellectuelle du pays ? Face à cette situation, la communauté estudiantine s’insurge contre la décision de «l’orpailleur» du CROU, dénonçant cet affairisme et menaçant même de passer aux actions. Le Ministère de tutelle est interpellé pour que les visées mercantiles du Directeur du CROU ne poussent à des situations dont l’université n’a nullement besoin.
Ainsi qu’on le voit, l’homme est à surveiller de près. Car, apparemment, ce qui compte pour lui ce n’est pas de s’assurer que le prestataire soit capable d’honorer ses engagements vis-à-vis du CROU, mais de trouver quelqu’un avec lequel il peut pactiser au nom de considérations faites de rapines. Au regard de son âge – l’homme est à la retraite et fait au CROU une seconde vie – et des leçons du passé, on aurait cru qu’il soit capable de s’amender pour gérer autrement. A cet âge, qu’at- il à faire qui puisse encore le conduire dans les dédales de la justice ? A-t-il pitié de lui-même ? Ou se croit-il avoir, comme d’autres, les mêmes carapaces pour s’autoriser de telles bévues, et espérer du système les mêmes impunités ?
Halte à la dérive …
Visiblement, l’homme ne peut pas s’amender en tirant les leçons de ce qu’il a déjà connu ailleurs d’humiliant et de rabaissant. Dans ses souvenirs douloureux de ses premières aventures, peut-il comprendre que le temps du laisserfaire est révolu et que le nouveau régime prône la fin de l’impunité et promeut l’égalité des Nigériens ? Sinon, comment comprendre, quand, dans ses prestations, l’homme ne peut rien reprocher à celui qui, depuis douze (12) ans, a un contrat qu’il a, avec brio et professionnalisme, exécuté à la satisfaction de l’université, l’une des plus grands du pays, il voudrait rompre, sur une saute d’humeur et de calcul mesquins, un contrat sans donner des raisons qui puissent justifier la volteface ? La Halcia, sur un tel dossier, a encore du métier. Il doit impérativement investiguer sur la procédure pour en savoir sur les micmacs du nouveau patron des lieux et notamment sur ce qu’il pourrait avoir exigé du prestataire – et qu’il n’a pas eu – pour décider de rompre le contrat. Au Niger, les hommes doivent changer.
Nous y reviendrons !
Alpha
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L’affairisme se multiplie au ministère de l’Equipement
Le Ministère de l’Equipement est connu pour être un ministère où s’octroient généralement de gros marchés. On comprend pourquoi certains aiment y trôner, cherchant par quelques copinages à rentrer dans ce royaume pour se réaliser. C’est certainement pourquoi, au tout premier réaménagement technique du gouvernement de Bazoum, l’actuel ministre de l’Intérieur y avait été « délogé » cédant sa place pour qu’un autre vienne s’y installer car, peut-on comprendre, c’est un ministère à sous qu’on ne saurait céder à n’importe qui. Celui qui arrivait savait certainement pourquoi il avait visé cette position « juteuse » dans le gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou. Il est dommage que depuis que le pays tombait dans les mains cupides des socialistes, l’on ne cherche des postes que pour se faire de l’argent, jamais pour être l’acteur de transformations que l’institution dirigée devrait subir au grand bonheur du peuple. Arrangement ? Le marché n°2021/009/DGRR/ DMP-DSP, lancé par appel d’offres ouvert n°2020/057/DGRR/ DMP-DSP ayant pour objet : travaux de construction/réhabilitation de 197,139km de routes rurales dans la région d’Agadez, est attribué à Issa Youssouf pour un délai d’exécution de douze (12) mois. Le montant du marché TTC est de 14.077.438.557f et est financé par le budget national. Ce marché, tel qu’il a été mis à jour et octroyé à l’entreprise citée haut, autorise un certain nombre d’interrogations. Il faut rappeler que ce marché a été annulé en 2020 par Mamadou Diop, ministre des Finances de l’époque qui trouvait le montant trop exagéré. Mais, contre toute attente, le nouveau ministre de l’Equipement de l’ère Bazoum réactive le dossier. Et, au lieu du montant récusé au départ, il le réactualise pour un montant faramineux de plus de 14 milliards, soit deux foisle montant que l’ancien ministre trouve excessif, peu sérieux. Un ministre businessman ? Le ministre de l’Equipement, en venant à ce ministère savait bien ce qu’il prépare, et donc ce pourquoi il cherchait à être logé là. En effet, il est le propriétaire d’une société dénommée MIGAS qui a gagné – et comment ? – des contrats avec une des sociétés minières d’Arlit, Cominak en l’occurrence, et même, semble-t-il, avec la société nigérienne d’électricité, Nigelec avec laquelle elle aurait pris des parts de marchés importants.
On comprend que le ministère soit gagné par une certaine démotivation des cadres et ce depuis qu’ils peuvent se rendre compte que le nouveau patron occupe tout l’espace, laissant tout graviter autour de sa personne et de ses micmacs. Il aurait d’autant personnalisé le ministère qu’il a réussi à dégoûter bien de cadres, bons techniciens reconnus qui ne peuvent pas rester dans un tel milieu où leurs compétences ne sont plus reconnues, leur valeur de techniciens royalement ignorée. Depuis, il se raconte que les marchés ne seraient attribués qu’à qui le ministre le veut et cela se dit partout. L’octroi du marché surfacturé aux établissements Issa Youssouf obéit-il donc à quelle logique ? Affairisme et clientélisme, diront bien d’observateurs. Rien en effet ne peut justifier que cette société soit la moins disante et la plus compétente pour assurer un travail de qualité. Le ministre pourra-t-il donc dire sur quelle base cette société a été préférée à tant d’autres et surtout pourquoi deux fois le montant trouvé déjà exorbitant en 2020 et pour lequel un ministre décidait d’annuler le marché en 2020 ? Un autre fait gravissime Il se raconte au ministère de l’Equipement que, dans le cadre de la reprise de l’appel d’offres pour la construction de la route de Kandadji suite à la résiliation du marché de l’Entreprise Sourabate, les experts indépendants auraient rendu leur rapport d’évaluation et proposeraient l’entreprise la moins disante comme adjudicataire. Car, son offre répond à toutes les exigences du DAO. Depuis, plus rien. Cela d’autant que, selon des sources bien informées, le directeur général des travaux publics aurait bloqué la transmission du dossier à la COPA (c’est la commission adjudicataire des marchés publics mise en place pour examiner et adopter les propositions des experts indépendants) pour avis et transmission au bailleur de fonds. Aujourd’hui, malgré l’espoir que fonde la réalisation du barrage de Kandadji, le dossier de la construction de la route serait bloqué au niveau de la direction générale des travaux publics qui aurait une préférence. Des sources crédibles indiquent que le directeur des travaux publics semble opter pour l’entreprise la plus disante. Cela en violation de toutes les dispositions du DAO et du Code des marchés publics. Une situation qui risque de compromettre dangereusement la construction de la route nécessaire pour la réalisation, à temps, du barrage de Kandadji. (Nous y reviendrons)
On est loin de la fin de l’affairisme…
Parce que Bazoum Mohamed n’a pas su frapper d’une main forte, pour dissuader d’éventuels détourneurs, faisant preuve d’une mollesse agaçante à faire face à la lutte contre la corruption, il y en a sans doute autour de lui encore à croire qu’ils sont intouchables et qu’ils peuvent continuer, en l’absence de représailles contre la mauvaise gestion, à faire prospérer leurs affaires. Quand Bazoum ne peut pas combattre le mal, en s’attaquant aux faits de mauvaise gouvernance dont il a hérité, il va sans dire que ceux avec lesquels il travaille ne peuvent qu’aller dans la même direction à perpétuer le mal et à salir sa gouvernance qu’il promettait pourtant de soigner. Ceux qui se permettent de telles pratiques sont-ils proches de lui ou du sérail de son prédécesseur qui lui a prêté un certain nombre d’hommes et de femmes qui, peut-on en convenir, ne viennent pas à sa rescousse pour l’aider à réussir sinon qu’à lui compliquer les choses pour que d’ici deux ans, des voix s’lèvent dans son parti pour se plaindre de sa gestion et trouver le moyen de le déclarer inapte pour briguer un second mandat. Du reste, il sait bien le plan machiavélique que ses « amis » pourraient mettre en oeuvre pour se débarrasser de lui car ce pouvoir, sans doute qu’il ne le voulait pas pour lui et ne servait de lui pour retarder le plan qu’ils peaufinaient depuis quelques temps pour espérer confisquer le pouvoir et s’en servir à gouverner pour le clan.
Mairiga
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- Catégorie : Politique
L’Afrique au cœur des convoitises de la géopolitique internationale
L’Afrique n’a pas conscience de sa force, de l’importance des potentialités dont elle regorge et pour lesquelles tant de puissances du monde la courtisent ; lui font les yeux doux, se lient d’amitiés factices avec elle, sans doute plus pour profiter de ses richesses que pour ce qui fait le bien du continent. On savait qu’il y a un sommet France-Afrique, un sommet Chine-Afrique, un sommet Russie-Afrique, un sommet Afrique-Turquie, et depuis des jours, un sommet Etats-Unis-Afrique, chacun de ces sommets n’étant que des espaces de rencontre avec le continent noir pour lui miroiter des financements ou des facilités de financement qui pourraient se révéler un « cadeau empoisonné ». On comprend pourquoi, tant de pays du monde s’approchent de l’Afrique, font semblant de ne vouloir que le bonheur du continent, mentant pour nous arracher nos richesses. Ce n’est donc pas vrai. Tous ceux qui viennent, ne viennent que pour leurs intérêts et les peuples du continent, aujourd’hui le savent bien.
Les Africains ne sont pas dupes à croire que les 55 milliards annoncés par Joe Biden au profit de l’Afrique puissent être de la preuve d’un humanisme que pourrait avoir la politique africaine des Etats-Unis. Il est évident que derrière cette annonce calculée, le pays de l’Oncle Sam, tient à la main une calculatrice, visant des intérêts que les Africains ne tarderont pas à découvrir.
Ces puissances du monde pensent à leur avenir, à l’avenir du pays qu’ils laisseront à leurs enfants. Or, bien de ces pays n’ont pas de potentiels sur lesquels ils peuvent compter pour construire leur avenir et consolider leurs industries. L’Afrique, dans leur agenda, devra servir d’avenir pour leurs pays, se jouant de pseudo-amitié pour venir exploiter le continent, lui prendre encore ses richesses.
L’Afrique, peut-elle continuer à jouer à l’innocente, encore plongée dans la nuit de son enfance d’où elle ne peut toujours pas sortir depuis qu’elle peut se rendre compte qu’en vérité, on ne l’aime pas, mais on aime ce qu’elle a. Peut-elle ne pas comprendre que ses richesses pourraient être la cause de ses malheurs ?
Les dirigeants africains sont interpellés : comptons sur nous-mêmes, et protégeons nos richesses pour que nos enfants puissent avoir un avenir.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)
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- Catégorie : Actualité africaine et internationale
L’Afrique de l’OUA à l’UA : Quel chemin parcouru ?
Cela fait 56 ans que naissait l O U A à Addis Abéba en Ethiopie avant d’être transformée en UA qui prendra le relais en 2002 à Syrthe en Lybie et à Durban en Afrique du Sud Ainsi l’avaient décidé les Pères Fondateurs le 25 Mai 1963 . Après bien des débats, des tractations, et parfois presque des empoignades Ce titre me parait convenir à la situation que vit notre continent , l’Afrique , berceau de l’Humanité. IL n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie , qu’elle emprunte depuis les indépendances Soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion ,disons de la gouvernance .Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles . Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps .Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire , avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité , notre fidélité . Et qui, hélas fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé .Par ceux qui prétendent nous avoir apporté une civilisation et un mode de vie , qui tranche avec nos valeurs et nos traditions ancestrales . Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis .Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine .La suite nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves , handicapés ,poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance .Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse . Et quelle pension , quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés , pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique , il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille ,aux parents et aux amis sinon à tout le village . Souvent toute la communauté reçoit sa part . Lorsqu’on égorge un poulet , les voisins ont chacun un morceau ou un bout . Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit- elle . Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre à terre .Et qui connait l’Afrique sait que je suis loin de me tromper , même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .
LA CONSTRUCTION NATIONALE
Gouverner, gérer, administrer, voilà des attributions qui doivent avoir un dénominateur commun, disons un tronc commun , le socle d’une Nation qui tend vers son Unité et sa cohésion. C’est d’abord le devoir de ceux à qui le citoyen a délégué son mandat pour le diriger, bien et en lui rendant compte, régulièrement de leurs actions, périodiquement . II revient ainsi au citoyen de contrôler l’action du gouvernement par des mécanismes mis en place , des institutions Etatiques . La construction est une affaire de tous mais , cela suppose aussi l’égalité des chances, droit à l’éducation, à la santé, à la liberté et à l’ implication totale du citoyen dans la gestion du patrimoine commun . La transparence et la concertation doivent guider et caractériser les relations entre les dirigeants et les citoyens .Une relation horizontale et verticale qui permet de conserver les liens . Nous voulons construire nos Etats pour édifier notre continent en une structure Panafricaine Mais, commençons par nos quartiers, nos villages, nos villes et nos régions en cassant les barrières souvent régionales ou linguistiques, en utilisant nos propres langues si belles et si riches . Sinon, comment pourrons- nous créer un espace continental viable et vital si , nous nous éloignons de nos valeurs culturelles et traditionnelles qui doivent demeurer notre source d’inspiration ? Les étages ont besoin de solides fondations pour les soutenir et consolider les acquis . Vous conviendrez avec moi qu’en commençant à lire un livre par la dernière page ou par construire une case par le toit, on va dans le sens contraire sinon dans le mur . Tout naturellement .Tous nos problèmes, ceux des peuples africains se trouvent aussi dans la rupture d’égalité entre les dirigeants et ceux-ci C’est-à-dire des dominants à dominés . Une stratification sociale naturelle . Si nous transcendons toutes ces différences, alors nous pourrons avancer sûrement vers notre principal objectif : créer une synergie au niveau de l’Union Continentale , communément appelée OUA, d’abord puis aujourd’hui UA . Mais , il ne s’agit pas de changer de sigle, il faut surtout que la justice et l’Etat de droit jouent leur rôle afin que chaque citoyen s’y retrouve .Mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut .Vous conviendrez avec moi qu’un charcutier est loin d’être un chirurgien même s’ils sont tous indispensables dans toute communauté .II ne faut pas inverser les rôles d’autant plus que chaque catégorie de personnes a sa place et joue un rôle qui n’est pas dévolu à l’autre . Cette différence constitue la chaine, sinon la maison à construire .Et si dans chaque Etat , s’enracine la démocratie participative, nous pourrons enfin construire tranquillement notre continent et faire face à toutes les difficultés et fléaux que la nature et les hommes veulent ou tentent de nous imposer . Nous sommes et devons être des peuples mûrs et suffisamment aguerris pour refuser le dicktat d’où qu’il vienne et qui s’oppose à nos intérêts que nous devons défendre en toute circonstance et de lieu . C’est le lieu où il faut mettre tous les citoyens dans des conditions idoines afin d’éviter aux jeunes desoeuvrés des sauts dans l’inconnu et des voyages sans retour Nous ne cesserons de le claironner parce que ce sont nos Etats qui se vident de leur force et de leur substance . Nos dirigeants devraient mettre fin à cette dérive qui nous dérange et déclassifie notre souveraineté et même notre indépendance qui nous est, oh combien chèrement acquise . Et notre propre dignité humaine .
DE LA NATION AU PANAFRICANISME
Ainsi, la Nation une fois consolidée , il serait plus facile d’aller de l’avant et de nous unir sans problème, plus facilement d’ailleurs .II y d’autres préalables et paramètres qui exigent que tous nos pays soient dirigés par des Présidents démocratiquement élus . Sinon comment peut – on concevoir la cohabitation entre celui qui a étranglé ou même déchiré une Constitution pour arracher un pouvoir et celui qui a effectué son orale devant le Peuple Souverain et qui effectue des mandats dans la régularité ? La différence est nette même si certains élus aussi , oublient la Constitution pour aussi s’accrocher au pouvoir en multipliant leurs mandats . L’appétit vient en mangeant dit-on .
AU NIVEAU DE L’ UNION AFRICAINE
Cette organisation qui a pris le relais de sa sœur aînée l’OUA depuis 2002, a aussi effectué quelques pas dans la consolidation de nos acquis Mais, j’avoue qu’ils sont timides Et c’est pourquoi nous pensons que l’Union n’est toujours pas au rendez -vous lorsqu’on constate que nous ne parlons presque pas de la même voix lorsqu’il s’agit des Sommets et des grandes rencontres internationales . A la cession des Nations Unies où les Etats , les grands groupes et les Organisations Internationales, défendent becs et ongles leurs intérêts , sans pitié et sans retirer un iyota de leurs revendications , qu’ils trouvent légitimes . Des tribunes qui leur servent de plateformes où il faut vider son sac pour se faire entendre .Nous pensons que si nos Etats sous la coupe de l’UA qui regroupe au moins 54 pays s’organisaient de manière à repartir le temps de parole à des Chefs d’Etats par Région par des thèmes des problèmes qui touchent notre continent, nous aurions gagné du temps et en crédibilité ,surtout Les échos auraient appelé à la raison ces grandes puissances qui parlent de ce qu’elles veulent et qui ne nous rapporte guère rien . Si nous nous arrêtons un peu sur les dépenses qu’occasionnent ces sessions pour nos pays avec nos maigres ressources, alors , allons y comprendre quelque chose . Et ce cycle infernal ne s’arrête jamais , quelque soit notre classement au niveau des IDH . Alors que les nombreuses conventions ou « aides »et emprunts et dont la signature se fait sous les flashs des caméras, n’étanchent pas notre soif .Parce qu’entre la signature et l’encaissement, beaucoup d’eau aura couler sous le pont . Parfois, elle ne viendra que lorsque l’on aura même oublié qu’elle existe ? Au détriment de nos braves populations qui pensent que l’Etat a encaissé ces « effets d’annonce »
ALORS QUELLE SOLUTION D’ALTERNATIVE ?
Cela fait 56 ans que naissait l'OUA à Addis Abéba en Ethiopie avant d’être transformée en UA qui prendra le relais en 2002 à Syrthe en Lybie et à Durban en Afrique du Sud Ainsi l’avaient décidé les Pères Fondateurs le 25 mai 1963 . Après bien des débats, des tractations, et parfois presque des empoignades Ce titre me parait convenir à la situation que vit notre continent , l’Afrique , berceau de l’Humanité. IL n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie, qu’elle emprunte depuis les indépendances soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion, disons de la gouvernance. Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles. Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps. Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire, avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité, notre fidélité. Et qui, hélas, fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les Européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les Européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé. Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis. Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine. La suite, nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves, handicapés, poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance. Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse. Et quelle pension, quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés, pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique, il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille, aux parents et aux amis sinon à tout le village. Souvent, toute la communauté reçoit sa part. Lorsqu’on égorge un poulet, les voisins ont chacun un morceau ou un bout. Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit elle. Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre-à-terre. Et qui connait l’Afrique sait que je suis loin de me tromper, même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .
LA CONSTRUCTION NATIONALE
Gouverner, gérer, administrer, voilà des attributions qui doivent avoir un dénominateur commun, disons un tronc commun, le socle d’une Nation qui tend vers son Unité et sa cohésion. C’est d’abord le devoir de ceux à qui le citoyen a délégué son mandat pour le diriger, bien et en lui rendant compte, régulièrement de leurs actions, périodiquement. II revient ainsi au citoyen de contrôler l’action du gouvernement par des mécanismes mis en place, des institutions Étatiques. La construction est une affaire de tous mais , cela suppose aussi l’égalité des chances, droit à l’éducation, à la santé, à la liberté et à l’ implication totale du citoyen dans la gestion du patrimoine commun . La transparence et la concertation doivent guider et caractériser les relations entre les dirigeants et les citoyens. Une relation horizontale et verticale qui permet de conserver les liens. Nous voulons construire nos Etats pour édifier notre continent en une structure Panafricaine, mais, commençons par nos quartiers, nos villages, nos villes et nos régions en cassant les barrières souvent régionales ou linguistiques, en utilisant nos propres langues si belles et si riches. Sinon, comment pourrons-nous créer un espace continental viable et vital si , nous nous éloignons de nos valeurs culturelles et traditionnelles qui doivent demeurer notre source d’inspiration ? Les étages ont besoin de solides fondations pour les soutenir et consolider les acquis. Vous conviendrez avec moi qu’en commençant à lire un livre par la dernière page ou par construire une case par le toit, on va dans le sens contraire sinon dans le mur . Tout naturellement. Tous nos problèmes, ceux des peuples africains se trouvent aussi dans la rupture d’égalité entre les dirigeants et ceux-ci, c’est-à-dire des dominants à dominés. Une stratification sociale naturelle. Si nous transcendons toutes ces différences, alors nous pourrons avancer sûrement vers notre principal objectif : créer une synergie au niveau de l’Union Continentale, communément appelée OUA, d’abord puis aujourd’hui UA. Mais il ne s’agit pas de changer de sigle, il faut surtout que la justice et l’Etat de droit jouent leur rôle afin que chaque citoyen s’y retrouve. Mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut. Vous conviendrez avec moi qu’un charcutier est loin d’être un chirurgien même s’ils sont tous indispensables dans toute communauté. II ne faut pas inverser les rôles d’autant plus que chaque catégorie de personnes a sa place et joue un rôle qui n’est pas dévolu à l’autre. Cette différence constitue la chaîne, sinon la maison à construire . Et si dans chaque Etat, s’enracine la démocratie participative, nous pourrons enfin construire tranquillement notre continent et faire face à toutes les difficultés et fléaux que la nature et les hommes veulent ou tentent de nous imposer. Nous sommes et devons être des peuples mûrs et suffisamment aguerris pour refuser le dictat d’où qu’il vienne et qui s’oppose à nos intérêts que nous devons défendre en toute circonstance et de lieu. C’est le lieu où il faut mettre tous les citoyens dans des conditions idoines afin d’éviter aux jeunes désoeuvrés des sauts dans l’inconnu et des voyages sans retour nous ne cesserons de le claironner parce que ce sont nos Etats qui se vident de leur force et de leur substance. Nos dirigeants devraient mettre fin à cette dérive qui nous dérange et déclassifie notre souveraineté, et même notre indépendance qui nous est, oh combien chèrement acquise . Et notre propre dignité humaine.
DE LA NATION AU PANAFRICANISME
Ainsi, la Nation une fois consolidée, il serait plus facile d’aller de l’avant et de nous unir sans problème, plus facilement d’ailleurs. II y a d’autres préalables et paramètres qui exigent que tous nos pays soient dirigés par des Présidents démocratiquement élus . Sinon comment peut-on concevoir la cohabitation entre celui qui a étranglé ou même déchiré une Constitution pour arracher un pouvoir et celui qui a effectué son orale devant le Peuple Souverain et qui effectue des mandats dans la régularité ? La différence est nette même si certains élus aussi, oublient la Constitution pour aussi s’accrocher au pouvoir en multipliant leurs mandats. L’appétit vient en mangeant, dit-on.
AU NIVEAU DE L’ UNION AFRICAINE
Cette organisation qui a pris le relais de sa sœur aînée l’OUA depuis 2002, a aussi effectué quelques pas dans la consolidation de nos acquis Mais, j’avoue qu’ils sont timides Et c’est pourquoi nous pensons que l’Union n’est toujours pas au rendez -vous lorsqu’on constate que nous ne parlons presque pas de la même voix lorsqu’il s’agit des Sommets et des grandes rencontres internationales . A la cession des Nations-Unies où les Etats , les grands groupes et les Organisations Internationales, défendent becs et ongles leurs intérêts , sans pitié et sans retirer un iyota de leurs revendications , qu’ils trouvent légitimes . Des tribunes qui leur servent de plateformes où il faut vider son sac pour se faire entendre. Nous pensons que si nos Etats sous la coupe de l’UA qui regroupe au moins 54 pays s’organisaient de manière à repartir le temps de parole à des Chefs d’Etats par Région par des thèmes des problèmes qui touchent notre continent, nous aurions gagné du temps et en crédibilité, surtout les échos auraient appelé à la raison ces grandes puissances qui parlent de ce qu’elles veulent et qui ne nous rapporte guère rien. Si nous nous arrêtons un peu sur les dépenses qu’occasionnent ces sessions pour nos pays avec nos maigres ressources, alors, allons y comprendre quelque chose. Et ce cycle infernal ne s’arrête jamais, quel que soit notre classement au niveau du IDH. Alors que les nombreuses conventions ou « aides » et emprunts et dont la signature se fait sous les flashs des caméras, n’étanchent pas notre soif.Parce qu’entre la signature et l’encaissement, beaucoup d’eau aura coulé sous le pont. Parfois, elle ne viendra que lorsque l’on aura même oublié qu’elle existe ? Au détriment de nos braves populations qui pensent que l’Etat a encaissé ces « effets d’annonce »
ALORS QUELLE SOLUTION D’ALTERNATIVE ?
Lorsqu’on dort sur la natte des autres, on n’a pas de natte. Cette sagesse de notre aîné le Professeur KI ZERBO Paix à son âme, est aussi claire comme l’eau de Roche Alors s’est une invite à nous retrousser nos manches et à serrer nos coudes pour nous prendre en charge, dans tous les domaines. Cette sagesse de notre aîné le Professeur KI ZERBO Paix à son âme, est aussi claire comme l’eau de Roche Alors s’est une invite à nous retrousser nos manches et à serrer nos coudes pour nous prendre en charge, dans tous les domaines. Nous devons réfléchir sur des méthodes de gestions de nos richesses. Notre continent regorge de véritables hommes de qualité, des intellectuels de très haut niveau, j’allais dire des érudits et des sages Alors où est passée toute cette richesse humaine ? La réponse est toute simple.
LE SOUS-EMPLOIS DES CADRES COMPETANTS
La mauvaise utilisation des compétences en tous genres, les bas salaires et s’ils sont encore payés à terme échu, les passe – droits, le trafique d’influence, l’impunité, parfois, le manque d’outils didactique, le chômage, voilà brièvement ce qui gangrène nos administrations. D’où l’exode vers les pays voisins souvent, on part très loin même en risquant sa peau pour obtenir de quoi vivre. Mais les temps sont durs et de nos jours, rien n’est facile. L’autre handicap se trouve vers notre Diaspora à qui nous avons fait miroiter le devoir de retourner au pays pour le servir, , voire sa patrie Mais, là aussi, le constat est décevant, j’allais dire amer pour celui qui débarque de Paris, de Londres ou de New York, parfois c’est depuis l’aéroport que les soucis commencent au premier contact Parce que celui qui a vécu ailleurs, exerce la liberté de parole , sans se retourner pour savoir si personne n’a entendu ce qu’il vient de dire . Et, cela pour tous les rentrants ou revenants, il y a des écarts de langage avant que l’on ne tombe aussi dans l’escarcelle et devenir « normal » Certains, déçus repartent dans leurs pays d’accueil où parfois, ils avaient rompu leurs contrat, pour regagner le bercail . Là aussi, il y a un grand travail à accomplir pour souder nos frères de l’extérieur, si nous voulons développer nos Etats et notre continent.Afin que nous tirions bénéfices et profit de nos richesses Parce que personne ne viendra construire ou bâtir nos pays et notre continent à notre place Quant à cette jeunesse qui s’en va à la recherche du travail ailleurs, nous lui conseillons de rester au pays mais de se battre pour aussi acquérir ses droits D’ailleurs, nous pensons qu’elle peut se constituer en une structure de Jeunesse Panafricaine, pas pour battre le pavé à longueur des journées en criant mais, de s’organiser pour défendre également ses droits dans le cadre strict du droit tout simplement parce que l’avenir lui appartient . S’agissant de la Diaspora dont nous fûmes parmi les acteurs qui avaient défendu sa reconnaissance, nous lui conseillons de s’unir pour créer une plateforme de retour au pays, de concert avec les autorités des Etats respectifs.
Voilà, brièvement et synthétiquement ce que nous pensons de notre situation, nous africains de nos pays et de notre continent.
Abdoulaye HASSANE DIALLO, Dr en Sciences Politiques,
Ecrivain Contrôleur Général d’EFOPPRIMES
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L’Afrique de l’ouest dans la tourmente : Par Bory Seyni
En l’espace de deux mois, des missions à n’en plus finir : une première, «technique et d’évaluation» conduite par le chef de la diplomatie nigérienne, M. Kalla Ankouaraou ; puis une deuxième, ministérielle celle-là, dite de «propositions de solutions de sortie de crise» sous la houlette de l’ancien président du Nigeria, M. Goodluck Jonathan suivie d’un «raid» de cinq chefs d’Etat mené sur Bamako par le président en exercice de l’Organisation, Issoufou Mahamadou du Niger en compagnie de ses homologues du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana. Et, pour couronner le tout, une conférence au sommet. Rarement, dans son histoire récente, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) aura déployé une telle débauche d’énergie au chevet d’un de ses pays membres, le Mali en l’occurrence. Avec, au bout du compte, l’échec de la médiation et un coup d’Etat…
En ces temps du «politiquement correct » universel où la défense des ordres constitutionnels établis et des institutions «démocratiquement élues» est devenue le pont aux ânes de politiciens dont l’unique horizon est celui borné par les ors des palais, il est de bon ton de dénoncer les officiers putschistes de Bamako et de promettre l’enfer sur terre à eux, leurs partenaires et collaborateurs, si le président Ibrahim Boubacar Kéita n’était pas rétabli dans ses fonctions... On croit rêver, mais il s’agit bien là des termes du communiqué issu du tout dernier sommet extraordinaire de la CEDEAO par visio-conférence-pandémie du Coronavirus oblige-et non de propos de quelque bozo va-t-enguerre ignorant tout de la situation du pays.
En effet, selon le document décliné depuis Abuja au Nigeria où elle a son siège et déclamé à Niamey, l’Organisation «condamne avec la plus grande fermeté le renversement par les militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita» (point 2-a) ; «exige la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés» (point 2-d) ; «décide de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même» (point 2-f) ; «demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO» (bras armé de l’Organisation, NDLA) (point 2-g) ; et «demande la mise en oeuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs » (point 2-h).
L’histoire ne dit pas si le communiqué de l’organisation sous-régionale a fait consensus chez tous les participants au sommet, mais la réponse venue de Bamako illustre à volonté le fossé abyssal existant entre la perception des évènements qu’ont les dirigeants ouest-africains et la réalité sur le terrain : vendredi 21 août, place de l’Indépendance, les Maliens ont, par milliers, porté en triomphe les officiers putschistes qui, scandaient-ils, ont parachevé «l’oeuvre» entamée dans la rue des mois auparavant, à savoir la chute d‘un pouvoir prédateur majoritairement vomi par la population. La veille, jeudi 20 août, alors même que les injonctions d’Abuja étaient proférées, des pourparlers étaient en cours entre la junte et la classe politique pour déterminer les modalités de gestion de la transition ouverte par le développement de la situation.
LE PRESENT DE L’AVENIR
Faisons court : depuis des mois, semaine après semaine, des manifestants investissent pacifiquement la rue à Bamako et dans d’autres villes du Mali, au mépris du danger (des dizaines de morts et de blessés sont décomptés selon diverses sources), appelant à la démission du président. Ibrahim Boubacar Kéita engage les réformes telles que formulées comme solutions de de sortie de crise par la CEDEAO et, fort du soutien d’une kyrielle de courtisans et de ses pairs de la sous-région, refuse de partir. Le pays est bloqué. Mardi 18 août, un groupe d’officiers l’arrêtent. Dans des conditions qu’on ignore encore, il annonce nuitamment sa démission de ses fonctions ainsi que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, «avec toutes les conséquences de droit» (sic).
Ce que c’est, c’est ce que c’est ! Le changement de régime à Bamako est consommé. Le coup de menton du président en exercice de la CEDEAO, Issoufou Mahamadou, et les effets de manche «pour le rétablissement immédiat du président Ibrahim Boubacar Kéita dans ses fonctions» résonnent comme le «flop» d’un coup de pied dans l’eau. Au Mali, la page IBK est tournée.
Comment en est-on arrivé là ?
Immense pays aux trois quarts désertique ou semi-désertique, le Mali est, de fait, coupé en deux depuis plus d’une décennie. Appelée au secours lors de la fulgurante descente vers le sud des djihadistes venus de Libye, l’armée française, militairement maîtresse du terrain, stoppe l’avancée des soldats maliens aux portes de Kidal.
Qui a parlé d’agenda néocolonial ?
En tout état de cause, le fait est que cette opération a consacré la partition du pays en un «sud» plus ou moins sous administration centrale de Bamako et un «nord», en théorie fief de la rébellion touarègue en négociation avec Bamako dans le cadre du «processus d’Alger» intervenu entre temps, mais en réalité véritable «no man’s land» où trafiquants en tous genres, terroristes labellisés Al QaÏda au Maghreb Islamique (AQMI) ou Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) se réorganisent avant d’essaimer dans tout le Sahel ouest-africain.
Dans le reste du pays sous administration centrale, l’Etat peine à assurer la sécurité aux populations rançonnées en permanence sinon assassinées par les tueurs d’un terrorisme métastasé en grand banditisme, lorsqu’elles ne sont pas victimes de conflits intercommunautaires fratricides dont il est permis de se demander s’ils ne sont pas alimentés depuis Bamako par des politiciens en manque de notoriété.
Porté à deux reprises (2013 et 2018) à la magistrature suprême dans des conditions électorales problématiques au regard du contexte que voilà, le président Ibrahim Boubacar Kéita ne règle aucune des questions sécuritaires qu’il a trouvées sur son bureau de Koulouba, semblant, pour ce faire, s’en remettre aux nombreuses forces étrangères présentes sur le terrain (Barkhane, Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), Takuba et G-5 Sahel).
Le climat d’insécurité se généralise dans tout le pays, jusqu’au coeur de la capitale où les terroristes réussissent des attentats meurtriers ; la corruption à grande échelle et le népotisme grippent le fonctionnement de l’Etat. Il se raconte que, devant la boulimie de l’intéressé, les autorités communales d’une mégapole sous-régionale ont dû interdire le fils du président, Karim Kéita, député deson état et président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, de toute transaction immobilière sur le territoire de leur circonscription.
Le summum de l’immoralité et de l’incurie politiques se révèle au grand jour à la faveur de récentes élections législatives dont les résultats rendus publics par le Ministère de l’Administration territoriale, maître d’oeuvre dans l’organisation du scrutin, ont vu 31 candidats, d’abord proclamés élus, perdre leurs sièges au profit d’adversaires partisans ou proches du président Ibrahim Boubacar Kéita, après leur «réexamen» par une Cour constitutionnelle que tout le monde savait caporalisée pour assurer la victoire au camp présidentiel.
En toute chose, il faut savoir raison garder, dicte la sagesse. Sauf à accepter qu’une caricature de démocratie est une démocratie, le système dont la rue bamakoise réclame la fin depuis des mois n’est pas une démocratie. A défaut de l’accompagner avec compréhension et humilité dans cette passe difficile, il faut laisser le peuple malien écrire son histoire et non lui imposer des choix.
Au demeurant, le Mali semble, à y bien regarder, n’être que le présent d’un avenir proche dans nombre de nos Etats. Le même désir de changement couve un peu partout en Afrique de l’ouest et même au-delà, dans le continent et ailleurs.
Des départs de feu sont d’ores et déjà signalés en Guinée-Conakry et en Côte d’Ivoire. Ici et là, deux octogénaires «démocratiquement élus», Alpha Condé et Alassane Ouattara pour ne pas les nommer, ont, peu avant la fin de leurs seconds et ultimes mandats, tordu le cou à la constitution pour proroger leur pouvoir. La ruse du référendum suffit-elle à les dédouaner de cette forfaiture ? Que nous dira et que fera la CEDEAO si l’un des deux venait à connaître le sort de Ibrahim Boubacar Kéita ?
Décidément, l’Afrique de l’ouest est dans la tourmente. Même là où semble prévaloir une toute relative paix sur les fronts politique et social, il faut croire qu’il ne s’agit que d’un silence sismique. Gare au jour du «Big One» !
*Journaliste
Par Bory Seyni
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L’Afrique est-elle condamnée à rester instable ?
L’Afrique de manière cyclique est victime de nombreux conflits. On ne peut pourtant pas dire que les Africains sont plus violents que les populations des autres continents ! Pourquoi donc cette fatalité ? Il faut pour la comprendre analyser les fondements des multiples violences répétées. Il est nécessaire d’élargir la réflexion et surtout de sortir de l’euphorie générale selon laquelle l’Afrique serait le continent de l’avenir. Elle pourra l’être mais surement pas sans traiter ses problèmes de fond.
L’intensité des conflits armés en Afrique augmente et baisse cycliquement. Selon les données issues du Uppsala Conflict Data Program et de la Base de données mondiale sur le terrorisme, les conflits armés ont atteint leur pic en 1990/1991 à la fin de la guerre froide, ils ont baissé jusqu’en 2005/2006, sont restés relativement stables jusqu’en 2010/2011, puis sont repartis à la hausse jusqu’en 2015 même si leur pic cette fois-ci n’a pas atteint celui enregistré en 1990/91. Au moins sept facteurs sont à l’origine de la violence sur le continent. Les comprendre peut aider à mieux gérer la situation.
La pauvreté
Les conflits armés internes sont beaucoup plus fréquents dans les pays pauvres que dans les pays riches. Ce n’est pas parce que les pauvres sont violents, mais parce que les États pauvres n’ont pas la capacité d’assurer la loi et l’ordre. L’impact de la pauvreté est exacerbé par les inégalités, comme en Afrique du Sud.
Selon les prévisions actualisées à l’aide du International Futures Forcasting System, environ 37% des Africains vivent dans l’extrême pauvreté (environ 460 millions de personnes). En 2030, 32% des Africains (soit 548 millions) risquent encore de vivre dans une pauvreté extrême. Ainsi, alors que la part diminue (environ 5% de moins), les chiffres absolus augmenteront vraisemblablement d’environ 90 millions du fait de l’augmentation de la population. Il est donc improbable que l’Afrique atteigne le premier des objectifs de développement durable visant à mettre fin à la pauvreté absolue, si l’on garde le sentier de croissance actuel d’environ 4% de croissance du PIB par an.
La démocratie électoraliste
La démocratisation peut déclencher des violences à court et moyen terme, en particulier autour des élections. Les événements récents au Kenya en sont un exemple. Là où il y a un déficit démocratique important, comme en Afrique du Nord avant le printemps arabe, les tensions s’accumulent et peuvent accoucher de violences. Et un déficit démocratique - où des niveaux de démocratie inférieurs à ce que l’on peut attendre par rapport à d’autres pays ayant des niveaux de revenu et d’éducation similaires - conduit souvent à l’instabilité. Celle-ci est également alimentée par la manipulation des élections et des constitutions par les chefs d’État pour prolonger leur séjour au pouvoir. Les exemples incluent le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.
Le type de régime
La nature du régime gouvernemental est un autre facteur structurel. La plupart des pays stables sont des démocraties pures ou des autocraties pures. Mais, la plupart des pays africains ont des régimes mixtes alliant démocratie et autocratie. Ils affichent une façade démocratique mais n’en ont nullement la substance. Ces régimes mixtes sont intrinsèquement instables.
Structure de la population
La population africaine est jeune, avec un âge médian de 19 ans. En comparaison, l’âge médian est de 41 ans en France (un pays relativement jeune selon les normes européennes). Ainsi, 22% des adultes français sont âgés de 15 à 29 ans contre 47% des Africains. Les jeunes pays ont tendance à être plus turbulents parce que les jeunes hommes sont en grande partie impliqués dans la violence et de la criminalité. Si les jeunes manquent d’emplois et que les taux d’urbanisation sont élevés, l’exclusion sociale et l’instabilité s’ensuivent.
Les cycles de violence
L’histoire de la violence est généralement le meilleur prédicteur de la violence future : la violence génère de la violence. Des pays comme le Mali, la République centrafricaine et la RDC sont pris au piège dans des cycles de violence difficile à rompre. Cela exige un effort considérable et très coûteux, ce qui nécessite souvent une mission de paix multidimensionnelle de grande envergure que seule l’ONU peut fournir. Mais, redimensionner le maintien de la paix plutôt que de l’intensifier est à l’ordre du jour à l’ONU.
Un mauvais voisinage
Selon l’endroit où se trouve un pays, le risque de violence peut varier parce que les frontières et les zones rurales sont mal contrôlées. La plupart des conflits en Afrique sont soutenus par les pays voisins. La violence déborde les frontières nationales et affecte d’autres pays, tandis que les institutions chargées de la loi et de l’ordre, mal formées et mal équipées, ne peuvent généralement pas bien fonctionner au niveau régional.
Faible croissance et inégalités croissantes
L’Afrique est dominée par les inégalités. La croissance ne se traduit pas par la réduction de la pauvreté. En outre, le monde subit actuellement une croissance faible après la crise financière mondiale de 2007/2008, avec des taux de croissance moyens nettement inférieurs à ceux d’avant. L’Afrique doit croître à des taux moyens de 7% ou plus par an si elle veut réduire la pauvreté et créer des emplois. Les prévisions à long terme affichent pourtant des taux nettement inférieurs.
Opportunité au milieu des défis
Ces sept facteurs liés indiquent que l’idée selon laquelle l’Afrique peut en quelque sorte « faire taire les armes d’ici 2020 », comme le préconise l’Union africaine dans le cadre de son Agenda 2063, est irréaliste. La violence restera malheureusement une caractéristique d’un certain nombre de pays africains pendant de nombreuses années et le continent devrait réagir en conséquence.
À long terme, seule une croissance économique rapide et inclusive associée à une bonne gouvernance pourrait éliminer les facteurs structurels de la violence. Il est également clair que les pays à revenu intermédiaire font des progrès pour attirer les investissements directs étrangers, mais que les pays pauvres resteront tributaires de l’aide. D’où la nécessité de davantage de coopération internationale et régionale dans le cadre de ce processus, y compris un appui substantiel et accru au maintien de la paix.
Jakkie Cilliers, président du conseil d’administration et directeur de « African Futures and Innovation » à l’Institute for Security Studies. Professeur au Centre des droits de l’homme de l’Université de Pretoria.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Par le Professeur Jakkie Cilliers (Pretoria)
04 janvier 2018
Source : http://www.afrik.com
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L’Afrique par l’éducation : Par Dr Farmo Moumouni
Pendant plusieurs siècles, l’Africain été soumis à l’action de forces étrangères. Il n’est pas sorti indemne de ces rencontres. Cela est hors de toute discussion. Ces forces dominatrices et aliénantes, impérialismes de tout bord, l’on fait esclave, colonisé, consommateur et producteur, croyant et usager de langues nouvelles.
Esclave, l’Africain perd sa liberté et son humanité : mis dans les fers par les traites arabo-musulmane et occidentale, il est souvent moins bien traité que l’animal. Colonisé, il devient étranger chez lui, il subit les pires exactions et les humiliations les plus abjectes. Producteur, sa force de travail est exploitée dans les champs, dans les mines, pour l’industrie et la prospérité des maîtres. Consommateur, il forme avec ses semblables un débouché pour les produits manufacturés. Croyant, il s’est convertit, il est devenu disciple de religions qui ont supplanté les croyances traditionnelles. Locuteur, il s’exprime dans des langues imposées au détriment de sa langue.
Modelé, façonné, conditionné sur une longue durée par des processus exogènes, l’Africain a perdu de larges portions de sa personnalité et de son authenticité premières. Dès lors, le déchirement, la séparation et le manque deviennent des modalités de son existence. L’Africain a donc besoin de recomposer son être déconstruit, de panser des plaies, de réparer des torts, de combler un manque.
Nombre de peuples soumis à l’action des mêmes forces ont su mettre fin à la domination, ils ont su dépasser l’aliénation en assimilant les éléments étrangers, en les transformant et en le intégrant à leurs mœurs et coutumes. Ces peuples ont conquis leur liberté, ils ont repris l’initiative et la direction de leur destin.
Les Africains tardent à briser leurs chaînes, l’Afrique est le continent qui, dans le procès de ce que l’on nomme le développement, ferme la marche de l’humanité malgré les immenses richesses dont elle dispose. Les deux choses sont en effet liées. L’Afrique est dans les fers parce qu’elle a des richesses. Elle n’arrive pas à se défaire de ses chaînes pour se consacrer au développement parce qu’elle est maintenue dans les fers par des forces étrangères, parce que sur place, des Africains, geôliers de leur propres peuples, travaillent, chaque fois que les fers se fissurent, chaque fois que les chaînes se relâchent, et qu’ils tentent de se libérer, à les maintenir dans la servitude.
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L’Afrique, pensées critiques
Le roman Americanah de la Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie (Gallimard, 2015) a été traduit en une trentaine de langues. Après avoir investi le légendaire Collège de France en 2016, l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou vient de faire son entrée dans le Petit Larousse. Dans son livre Afrotopia, paru l’an passé, (éd. Philippe Rey), l’économiste et écrivain Felwine Sarr affirme que l’Afrique est le continent de l’alternative. Son essai est en cours de traduction pour les Etats-Unis et l’Italie. Quant à l’historien camerounais Achille Mbembe, l’auteur de Politiques de l’inimitié (La Découverte, 2016), il est devenu un intellectuel reconnu dans le monde, lui qui enseigne à la fois à l’université de Johannesburg et à Duke University, Etats-Unis.
Pour Sarr, 44 ans, et Mbembe, 59 ans, le renversement est là : «La pensée critique la plus actuelle ne vient plus d’Europe. C’est aujourd’hui le tour de l’Afrique.» (lire leur interview ci-contre). Pour eux, longtemps cantonnée à un «hors monde», l’Afrique est au contraire le lieu capable de produire aujourd’hui un discours monde. Et ils comptent bien le promouvoir. «C’est une pensée totale, mêlant aussi bien littérature, philosophie, et plus largement les sciences humaines et sociales», observe lui aussi Jean-Pierre Bat, chargé d’études Afrique aux Archives nationales (1).
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- Catégorie : Economie
L’Afrique, une opportunité
Vue aérienne du Plateau, le quartier d'affaires d'Abidjan, Côte d'IvoirePour suivre sa croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions d’emplois par an. Possible, si elle parvient à attirer assez d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour les gens.
La moitié des jeunes Africains sont aujourd’hui sans emploi. Ce défi de l’emploi et les perspectives d’avenir offertes aux Africains dans leur propre pays deviendront de plus en plus une problématique majeure quand on sait que la population africaine doublera d’ici 2050 et que la population du continent deviendra, par ailleurs, de plus en plus jeune. A titre d’exemple, en 2050, le Nigeria comptera plus d’habitants que les Etats-Unis et l’âge moyen y sera de 22 ans. Selon l’OCDE, pour suivre une telle croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions de nouveaux emplois chaque année. Ceci ne sera possible que si le continent parvient à attirer suffisamment d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour sa population.
Un fonds pour l’Afrique
Lors du récent sommet UE-Union africaine à Abidjan (29-30 novembre), l’UE a annoncé la création d’un fonds d’investissement de 44 milliards d’euros pour l’Afrique ("European Fund for Sustainable Development" ou "EFSD"). Ce fonds investira d’une part dans des infrastructures durables et, d’autre part, dans le financement de micro-entrepreneurs et de PME.
Nous sommes actifs dans ce second secteur depuis plus de 25 ans. Nous investissons en effet 80 millions d’euros dans 11 pays d’Afrique, ce qui permet à 1,4 million d’Africains de développer leur micro-entreprise ou leur PME. De surcroît, nous investissons également dans des entreprises et autres coopératives qui achètent leurs produits agricoles auprès de 150 000 petits agriculteurs pour les revendre ensuite sur le marché mondial du café, cacao, bananes, ou noix entre autres exemples.
Le fonds d’investissement pour l’Afrique souhaite ainsi créer des emplois durables. Il s’inspire du concept du "Plan Marshall pour l’Afrique", proposé cette année au G20 par le gouvernement allemand. Mais la contribution effective de l’Union européenne - à travers un ingénieux système de garanties et de leviers - ne s’élèvera qu’à 3,35 milliards sur un total de 44 milliards d’euros (à titre de comparaison, le projet qui doit boucler le ring périphérique anversois coûtera à lui seul 4 milliards d’euros).
Enorme potentiel agricole
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L’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) recrute un cabinet pour élaborer sa stratégie nationale de développement de l’économie des conférences
REPUBLIQUE DU NIGER
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC)
BP : 683 Niamey - Niger
Tel : (227) 20 72 49 00 / 20 72 49 01
AVIS À MANIFESTATION D'INTÉRÊT
N° 003/2021/ANEC
Dans le cadre du recrutement d’un cabinet pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale pour le Développement de l’Economie des Conférences au Niger, l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) lance le présent avis à manifestation d’intérêt pour la présélection des cabinets nationaux/internationaux qui seront invités par la suite, à soumettre des offres techniques et financières.
Tout candidat intéressé par le présent avis, peut télécharger un jeu complet du dossier de candidature a partir du lien suivant : https://anec-niger.ne/documentation?type=Appel%20d%27offre
On peut également l’obtenir, gratuitement, au Bureau du chef de la Division Comptabilité et Finances de l’ANEC, située sur l’avenue du général De Gaulle, au quartier plateau, du lundi au jeudi, de 09 heures à 17 heures 30 minutes et le Vendredi de 09 heures à 12 heures 30 minutes aux contacts :
Tél : +227 20724900/ +227 20724901
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Une lettre de manifestation d’intérêt, rédigée en français et accompagnée des documents indiqués au dossier de présélection, doit être envoyée à : Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (avec copie à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) au plus tard le 30 juin 2021 à 10h30mn (Heure locale).
L’ouverture des dossiers aura lieu le même jour à 11h 00mn, dans la salle de réunion de l’ANEC avenue du Général De Gaulle, au quartier plateau.
Toute offre reçue après le délai fixé sera rejetée.
Une liste restreinte des candidats classés par ordre de mérite sera retenue à la fin de cette présélection.
Des renseignements complémentaires pourront être obtenus, les jours ouvrables, du lundi au jeudi de 9h 00 à 17h00, et le vendredi de 9 h 00 à 12 h 00, à l'adresse mentionnée ci-dessous :
Tél : +227 20724900/ +227 20724901
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (avec copie à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. )
Par décision motivée, l’administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent dossier de présélection.
LE DIRECTEUR GENERAL
Mohamed SAIDIL MOCTAR
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L’Agence Nigérienne de Presse (ANP) a un nouveau Directeur Général
L’Agence Nigérienne de Presse (ANP) se dote d’un nouveau Directeur Général, Malam Mamane Dalatou, nommé en Conseil des ministres du vendredi 24 janvier 2020 au titre du ministère de la Communication.
Il remplace ainsi Arimi Saddi, qui lui aussi est nommé par le même conseil des ministres, Président du conseil d’administration (PCA) de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC).
Le tout nouveau Directeur Général est un journaliste communicateur de métier, qui avait occupé la fonction de Directeur de la Rédaction de la même Agence nigérienne de Presse. Il était Conseillé Technique en communication à la Primature avant sa nomination au poste du Directeur Général de l’ANP.
SML/100/ANP/janvier 2020.
26 janvier 2020
Source : http://www.anp.ne
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L’Agence UA Niger 2019 et l’ORTN signent une convention de partenariat pour la couverture complète de la 33ème Conférence de l’UA
Dans le cadre de l’organisation de la 33ème Conférence de l’Union Africaine que Niamey, la capitale du Niger, va accueillir en juillet 2019 (Agence UA Niger 2019), une convention de partenariat a été signée, ce lundi 12 février 2018, entre l’Agence UA Niger 2019 et l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN).
Cette convention devait permettre la couverture complète de cette rencontre au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA aussi bien dans sa préparation que dans son organisation. Aussi, l’ORTN s’est-il engagé à la diffusion de publireportages, communiqués, spots publicitaires, couverture médiatique, réalisation de débat, etc. sur l’événement.
Pour sa part, l’Agence UA Niger 2019, qui a identifié l’ORTN comme partenaire officiel, lui apportera en outre des appuis matériels et financiers adéquats, en plus de mettre à sa disposition les éléments et supports de diffusion requis.
Pour le Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019, le Ministre-Conseiller à la Présidence de la République, M. Mohamed Saidil Moctar, c’est parce que l’événement nécessite une mobilisation de tous que son Institution a voulu faire appel à l’ORTN pour la sensibilisation et la mobilisation de tous les Nigériens autour de la Conférence. Il s’agit avant, a-t-il dit, de la concrétisation de l’engagement pris par l’Agence lors du lancement de sa campagne de communication intervenue il y a plusieurs mois. Ce partenariat « est une belle opportunité que l’ORTN nous offre pour être en contact permanent avec la population nigérienne et celle de l’Afrique », s’est-il réjoui.
Quant au Directeur Général de l’ORTN, M. Seydou Ousmane, il a d’abord partagé l’honneur qu’il récent en signant ce partenariat, avant d’assurer que la boîte qu’il dirige « est aujourd’hui en mesure de couvrir tous les événements au regard de son récent équipement en matériels TNT acquis grâce à l’appui du ministère de la Communication ». « Nous serons à la hauteur », a-t-il déclaré.
Cette convention de partenariat, note-t-on, vient après celle signée avec le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) pour la formation et le renforcement des capacités de quelque 3300 jeunes Nigériens appelés à soutenir l’organisation de cet événement, mais aussi celle signée avec la Société FUTURA SA pour la construction d’un complexe immobilier de grand standing à Niamey.
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L’Agence UA Niger 2019 pas à pas sur les chantiers infrastructurels : « Je suis entièrement satisfait de l’état d’avancement des travaux...en ce qu’en seulement quatre (4) mois d’exécution, les gros œuvres sont déjà réalisés à 40%.»Le Ministre Mohamed Saï
« Je suis entièrement satisfait de l’état d’avancement des travaux...en ce qu’en seulement quatre (4) mois d’exécution, les gros œuvres sont déjà réalisés à 40%.»Le Ministre Mohamed Saïdil Moctar. Dans le cadre de la 33ème Conférence au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine que Niamey, la capitale du Niger, va accueillir en juillet 2019, l’Agence UA Niger 2019, chargée de l’organisation matérielle de ce grand rendez-vous africain, a poursuivi, ce jeudi 29 mars 2018, la série de visites guidées qu’elle a entreprise sur les différents chantiers devant accueillir les participants.
S’inscrivant dans le cadre de sa campagne d’information sur l’état d’avancement des projets d’infrastructures prévus dans la capitale nigérienne, la visite de ce jeudi 29 mars 2018 a concerné le chantier de la ‘’Cité FUTURA S.A’’ dont l’Agence assure la supervision. Elle fait suite à celles effectuées il y a quelques semaines au niveau du chantier de construction de l’Hôtel Continental et celui des Cités 1 et 2 de l’Union Africaine.
Il s’agit, note-t-on, d’un complexe résidentiel situé non loin du Fleuve Niger et composé de 44 villas haut standing, d’un centre commercial, d’une salle de fête et d’une aire de jeux. Bâti sur 40 ha, ce complexe résidentiel est réalisé en partenariat avec le secteur privé.
Prévu pour être livré en Mars 2019, il contribuera significativement à l’amélioration de l’offre d’hébergement de Niamey et à la transformation notable de la capitale nigérienne dans la perspective de l’organisation de la 33ème session ordinaire de Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
A la fin de cette visite, conduite en présence du Secrétaire Général du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, le Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019, le Ministre-Conseiller à la Présidence de la République Mohamed Saïdil Moctar a expliqué à la presse que cette visite a pour but de constater l’état d’avancement des travaux, mais aussi recueillir les préoccupations du porteur du projet afin de le mener à bien.
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L’air du temps : 20 ans dans l’air du temps ...
Vingt ans ! Voilà vingt bonnes et glorieuses années que nous nous retrouvons, dans ce même espace, pour le rendez-vous hebdomadaire de ‘’L’Air du temps’’. Trop d’eau a coulé sous les ponts, mais vous n’avez certainement pas vu le temps s’écouler, article après article, journal après journal, jusqu’à cette échéance fatidique de ce vendredi 30 décembre 2022 marquant le point de rupture de cette longue fidélité. Oui, l’heure de la retraite a sonné, et aujourd’hui je suis là pour vous dire, à vous tous fidèles lecteurs de ‘’L’Air du temps’’, au-revoir et merci !
Cette belle aventure a débuté précisément le 08 février 2002, jour où les lecteurs ont eu la surprise de découvrir, en page 5 de ‘’Sahel Dimanche’’, cet entrefilet frappé de la tête de rubrique ‘’L’air du temps’’ avec, en titre, ‘’Cellulairite’’ à Niamey : sécurité d’abord !’’. Ce premier article, qui avait été publié à titre d’essai, avait tout de suite fait mouche. Sans doute à cause de la pertinence du sujet qui pose la problématique de la sécurité routière à Niamey en lien avec l’utilisation abusive qui était faite du téléphone portable au volant, alors qu’il n’était encore qu’au stade embryonnaire. Peut-être aussi à cause du style rédactionnel plaisant qui, en tout en dénonçant cette pratique dangereuse, allie le sarcasme et la vérité.
Les lecteurs ont gouté et aimé, il fallait donc aller de l’avant. Mais pour aller toujours plus loin, il fallait sans relâche redoubler d’effort et faire preuve d’imagination pour trouver les sujets qui collent. Et en 20 ans, nous avons fait, avec vous, le tour d’horizon de toutes les questions ayant trait aux faits sociaux, politiques, culturels, sportifs, économiques, voire insolites, en vous les présentant dans un autre style, et sous l’angle de vue du ‘’journaliste fouineur’’. Pour l’essentiel, les sujets abordés portent sur les dérives comportementales constatées chez les jeunes et les femmes surtout ! Pour les jeunes, on a épluché presque tous les sujets en rapport avec sur les loisirs et certaines de leurs manières : les délires des virées folles à la ‘’Pilule’’ et sur les autres rives du fleuve, les parties de drift, les bizarreries du mode vestimentaire, l’ambiance des fadas, bref, toutes les curiosités qui entourent la vie des jeunes.
Les sujets concernant les femmes constituaient le véritable plat de résistance de la rubrique. Des thèmes portant sur l’ambiance et les déconvenues des ‘’foyandi’’ et autres formes de tontine, les agissements des intrépides ‘’gabdi’’ et ‘’zontôrou’’, quand elles s’amusent à mettre la pression sur les foyers conjugaux, ont été mis en exergue. Tant et si bien que certaines observatrices ont pu nous soupçonner de machisme, ce qui n’est pas le cas.
Aujourd’hui, en écrivant ces lignes nous avons une pensée pieuse pour tous les fans, à savoir ces lecteurs assidus qui ne se fatiguaient pas d’apprécier et de m’encourager, ces Nigériens de la diaspora qui aiment ‘’déguster’’ les articles de la rubrique pour, disent-ils ‘’se ressourcer’’, ces étudiants nigériens qui, au cours d’un voyage à Londres, m’ont abordé en m’appelant ‘’Monsieur L’air du temps’’, nos amis de la ‘’Fada l’air du temps’’ de Gamkalé, etc. Nous ne saurions oublier nos confères de ‘’Fraternité Matin’’, en particulier le DG, M. Venance Konan, qui appréciant la pertinence de certains sujets communs à la Côte d’Ivoire et au Niger, ont souvent jugé utile de publier des articles de cette rubrique dans leurs colonnes.
Assurément, si nous avons réussi le pari d’animer cette colonne pendant deux décennies d’affilée, c’est en grande partie grâce à vous, lecteurs assidus, pour l’intérêt que vous accordez à la rubrique, mais aussi par l’impulsion de vos encouragements. Et à tous, nous vous disons: merci ! Et au revoir ! Mais ce n’est peut-être qu’un au revoir….
Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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L’air du temps : 2022, aller au-delà de la cacophonie des vœux pieux !
Ce soir, quand sonnera minuit, une page du grand registre temporel se fermera et une nouvelle autre s’ouvrira. L’année 2021 pliera bagages, au même moment où 2022 installera ses nattes. Le tout, dans un concert de détonations assourdissantes des pétards, des faisceaux des feux d’artifices illuminant le ciel, mais aussi de la clameur de cris de joie et des acclamations. Ce spectacle durera de longues minutes, puis le brouhaha s’estompera progressivement au fur à mesure que l’on s’éloignera de l’Année 2021, nous levant la main à l’horizon en guise de signe d’adieu.
Adieu 2021, bienvenue 2022 !... Instants émouvants du grand saut dans l’espace temporel (pour ne pas dire, dans l’inconnu !) pour tous ces réveillonneurs en liesse. Commenceront ensuite les traditionnels échanges de civilités de vœux du Nouvel An. Une véritable litanie de vœux et de souhaits de bonheur et de prospérité, de santé et de longévité, de paix et de joie. La liste des requêtes est longue, à la hauteur des ambitions et des attentes du moment. Et comme de nos jours, l’aspiration à la richesse est le souhait le plus partagé, certains vont droit au but en formulant des vœux de ‘’de beaucoup d’argent’’, et de surcroît facilement gagné !...
Car, autant on aime bien s’épandre en demandant tout, et tout de suite, autant on ne fait le moindre effort pour créer les conditions propices à la réalisation de tous ces vœux. Feignant d’oublier l’adage qui dit ‘’aide-toi, le ciel t’aidera’’, certains esprits malins continuent encore de croire que tout peut leur tomber du ciel dans ce contexte de mondialisation où, aussi bien au niveau individuel qu’à l’échelle des Etats, la seule loi qui prime reste celle qui prend en compte les critères d’abnégation et de la compétitivité.
C’est dire que nous devons d’abord nous départir de certains maux qui empoisonnent la vie de la cité. Entre autres maux, il y a le vice de la recherche effrénée du gain facile qui pousse de plus en plus de jeunes à sombrer dans le banditisme, en agressant dans les rues des paisibles citoyens ou en cambriolant leurs maisons. S’y ajoutent aussi ces interminables querelles et autres manœuvres politiciennes devenues le plat de résistance du menu quotidien des Nigériens. C’est dire tout simplement que pour l’année 2022 qui s’annonce, il nous faudra tous, ensemble, retrousser davantage nos manches pour nous mettre résolument au travail. Car, ce n’est pas avec des vœux, aussi pieux soient-ils, encore moins avec la zizanie et les ragots distillés sur les réseaux sociaux ou dans les ‘’fadas’’, que nous allons réussir le pari de surmonter les crises multiples et multiformes qui nous assaillent, notamment celle l’insécurité, avant de songer à hisser lourdement notre pays au rang des Nations émergentes.
Aussi, nous osons espérer que l’Année 2022 sera, pour notre pays le Niger, l’année du grand tournant qui nous guidera vers le retour une sérénité durable pour nous permettre d’œuvrer, en toute assurance, pour la concrétisation d’autres grands chantiers de développement socio-économique du Niger.
Mais pour ça, il nous faudra nous départir, individuellement et collectivement, de certaines tares tendant à devenir endémiques, et qui participent, en fin de compte, à privilégier la gourmandise et l’égocentrisme au détriment de l’intérêt général…
Assane Soumana(onep)
31 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : A l’épreuve des préparatifs de la fête du Ramadan
Au fil d’un long parcours jalonné de défis et de contingences, notamment avec les rudes journées de canicule, la surenchère sur les prix des produits de grande consommation, le tout dans un contexte de ‘’sècheresse’’ financière avancée, les fidèles musulmans de notre pays négocient enfin l’entrée dans le dernier virage vers la fin du mois béni du Ramadan. Mais l’heure n’est toujours pas au répit, loin s’en faut ! Car, cette troisième décade du mois de ramadan correspond aux préparatifs de la fête, avec tout ce que cela implique en termes de stress et de déconvenues.
Et c’est là que certaines ‘’langues fourchues’’ jusque-là restées en berne vont commencer à se délier pour réclamer, voire exiger, les frais nécessaires aux préparatifs de la fête du Ramadan, aussi bien pour le repas que pour les habits. Les premières étincelles de la discorde commencent déjà à jaillir entre les jeunes filles et les garçons à propos de l’indispensable tenue de fête, dans une sorte de jeu du chat et de la souris. Instants d’intense anxiété pour tous les jeunes prétendants pouvant se prévaloir du titre de ‘’titulaire’’. Ces derniers doivent en effet faire la preuve de leur générosité à l’égard de leur bien-aimée en mettant la main à la poche sans compter. Si dans certains cas tout se passe en douceur et sans anicroches, dans beaucoup d’autres couples, c’est le début des embrouilles et du malaise.
Une situation qui est d’ailleurs de nos jours au centre du débat entre jeunes sur les réseaux. Il ressort des scénarii mis en ligne sur la toile que certains garçons très peu soucieux de contenter leur copine vont jusqu’à échafauder des stratégies pour ne pas honorer leurs engagements à l’égard de celles qui les ont toujours témoigné leur fidélité. Ainsi, au lieu de s’assumer et en se pliant au jeu en toute responsabilité, certains jeunes gens sont prêts à faire feu de tout bois pour se trouver un bon prétexte pour se débiner des charges liées à l’achat des habits de fête.
Une des stratégies consiste à prendre leurs distances dès l’approche du mois de Ramadan pour ne pas avoir à supporter l’ardoise du sucre et des habits de fête, quitte à réapparaitre quelques semaines après le vent du Ramadan. D’aucuns vont jusqu’à user de mille stratagèmes pour installer un véritable climat délétère de litige entre eux et celles qui, il y a quelques semaines auparavant, étaient leur ‘’chouchou’’. D’autres, sans vergogne, jouent carrément aux abonnés absents en faisant fi des appels téléphoniques et des messages de la chérie.
Et quand passera la tempête dépensière de la fête, certains très habiles au jeu du faux-fuyant trouveront toujours les astuces qu’il faut pour rafistoler les fissures ayant gravement entaché les relations de respect et de confiance au sein des couples.
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : A l’heure des comptes et des scènes de discorde
Revenons encore sur l’atmosphère qui règne dans nos villages en cette période faste des récoltes des cultures. Au soulagement lié à la sortie des rudes journées de labourage des champs, vient s’ajouter la joie de savourer les délices des énormes retombées du sacrifice des travaux champêtres avec la récolte des céréales, du haricot et d’autres cultures de rente dont l’arachide, le sésame, le souchet, le gombo frais et divers autres légumes pour assaisonner les sauces.
C’est l’heure des comptes, un brin de sourire aux lèvres : 50 bottes de mil par-là, 40 autres de l’autre bout du champ, des tas de haricot par-ci par-là à travers les champs ! Bien de quoi se faire des idées qui glissent des comptes aux…règlements de comptes ! Car, c’est le moment où la discorde s’installe dans les foyers entre le mari et l’épouse, le père et le fils, le créancier et le débiteur, etc. Si dans la plupart des cas, les incompréhensions sont très vite surmontées, dans certains cas elles prennent l’allure d’un drame.
C’est malheureusement le cas pour cet agriculteur d’un village du département de Bouza pour qui le plaisir de contempler les gros de monceaux de bottes de mil entassés dans son champ n’aura été que de courte durée. En effet, c’est impuissant, et la mort dans l’âme, qu’il a assisté à l’incendie d’une bonne partie de sa production, avec 80 bottes de mil réduites en cendres et en fumée ! La vidéo insolite de cet incendie criminel fait le buzz sur les réseaux. On y voit des flammes ravageant tout un tas de mil déjà en état de cendres, avec une voix off s’exclamant sur le vif : ‘’wanga mata tayi mougoun abou !’’, pour dire que ‘’cette femme a fait quelque chose d’impensable’’. Et c’est un vocal qui accompagne la vidéo qui vient donner quelques brides d’informations. L’auteur qui parle de ‘’tchichi’’ (jalousie) explique que c’est deux jours seulement après avoir été ‘’chassée’’ par son mari que la pyromane est venue commettre son forfait. En quelques mots, tout est presque dit !
Il suffit de savoir un peu sur ce qui se passe dans les foyers en cette période des récoltes pour deviner le motif réel (mais inexcusable) d’un tel acte. La dame en question, qui a sans doute trimé toute la saison durant, à la maison et au champ, pour accompagner son époux dans les travaux champêtres n’a pas pu supporter de se voir renvoyée à la maison sans autre forme de procès, laissant tout ce butin de la corvée à sa coépouse, ou à celle qui pourrait la remplacer. Aussi, à l’idée de prendre sa revanche, son sang ne fit qu’un tour, et la mèche incendiaire est partie. Même si, pour ce cas précis, la solution a atteint les limites de l’extrême, les turbulences au sein des ménages, on en compte beaucoup dans nos villages en cette période de la traite des récoltes.
Assane Soumana (onep)
Source : http://www.lesahel.org
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L’air du temps : A nous notre destin
Les sanctions iniques et inhumaines de la CEDEAO, les manœuvres perfides de la France et de certaines organisations internationales ont certes des effets sur le quotidien des Nigériens. Cependant, cela ne doit en aucun cas constituer un motif de renoncement au processus de reconquête de notre souveraineté et de refondation de notre pays. En effet, c’est dans ces moments difficiles qu’il faut puiser dans l’ingéniosité de notre peuple pour asseoir les bases d’un pays nouveau, débarrassé de tout complexe et surtout de toutes les fausses certitudes fondées sur des mensonges politiques, construits et entretenus depuis des décennies par une classe politique cupide.
Pour ce faire, il faut arrêter de penser que l’aide ou la coopération au développement peut nous sortir de la pauvreté. Il faut amener les Nigériens à penser leur destin et à construire un avenir indépendamment de la France, des Etats Unis, de la Banque mondiale, du FMI ou même de l’ONU et toute autre puissance. Les déterminants de notre destin commun ne sont ni à Paris, ni à Washington, encore moins à Pékin ou à Moscou. Ils sont ici chez nous, contenus dans nos valeurs, enfouis dans notre sous-sol. Ils sont dans les sagesses enseignées par nos aïeux, dans la fierté de nos héros, dans le travail et la solidarité nationale, dans l’amour pour notre pays : LE NIGER.
Il faut cesser de nous présenter à la face du monde comme un peuple de mendiants et rompre avec cette mentalité d’éternels assistés. Il faut arrêter de chercher notre légitimité (souveraineté) auprès des autres et se convaincre que cette légitimité se trouve dans le peuple nigérien et dans ses valeurs.
Pour ce faire, des réajustements psychologiques s’imposent. Ils doivent consister, dans nos rapports de coopération avec les autres, de partir du postulat que nous ne sommes pas aussi pauvres qu’on aime si bien le chanter. Si les autres viennent chez nous, c’est que nous avons des choses dont ils ne disposent pas chez eux. Nous avons d’immenses potentialités dans le sous-sol à exploiter et à valoriser. Nous avons besoin de plus de partenariat gagnant-gagnant que ‘’d’aide’’. Une aide qui se révèle être ‘’toxique’’ selon un homme politique bien connu parce qu’elle ne vise qu’à permettre la survie et non le développement.
Nous voulons plus de partenaires commerciaux que des fameux ‘’partenaires techniques et financiers’’. Des partenariats comme celui dans le domaine pétrolier qui actuellement préserve notre pays de l’humiliation. Pourtant, il ne date que de 2009. A l’inverse, cela fait 50 ans que le Niger produit de l’Uranium, mais le pays se trouve aujourd’hui avec un taux d’accès à l’électricité parmi les plus bas d’Afrique alors qu’il est l’un des plus grands producteurs de la source d’énergie la plus productive (uranium). Avec la coupure illégale de la fourniture par le Nigeria, le Niger paye aujourd’hui le prix fort de ce partenariat léonin avec ceux qui exploitent cette ressource.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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L’air du temps : Actes de barbarie à Tillia et à Banibangou
Alors que l’émotion restait encore bouillante dans le cœur des Nigériens à la suite de la cruelle attaque perpétrée, le lundi 15 mars 2021, dans la zone de Banibangou (région de Tillabéri) où 58 innocents ont été sélectionnés, puis froidement abattus, une autre tragédie encore plus poignante survint, la même semaine le dimanche 21 mars dernier, dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua. Là aussi, l’ombre de la mort a plané dans le ciel de la contrée, plongeant ainsi le Niger entier dans une profonde consternation doublée d’indignation.
En effet, les faits tels qu’ils se sont déroulés dans les vastes terres arides de la zone Tillia dépassent l’entendement : alors que les paisibles éleveurs vaquaient à leurs occupations en toute quiétude, une horde de motards armés jusqu’aux dents, tels ces ténébreux personnages qu’on voit dans les films de la série ‘’Mad Max’’, surgit de nulle part en assombrissant l’horizon, tant ils étaient nombreux et hargneux. La suite, on la connait ! Tirant sur tout ce qui bouge, les assaillants prirent les nomades sans défense dans leur viseur, les abattant lâchement et sans faire de quartier entre les adultes, les enfants et les vieillards. Ils ont osé le faire dans plusieurs campements nomades, dans les localités d’Intazayene, de Woursanat et de Bakorat. Le bilan officiel donne 137 morts et plusieurs troupeaux de bétail emportés (d’autres sources parlent de plus de 200 morts). Quoi qu’il en soit, ce fut un vrai massacre. Un carnage de plus !…
La question que tout le monde se pose aujourd’hui, c’est de savoir quelle est la motivation profonde de ces terroristes qui, ces derniers temps, ont décidé de tourner leurs armes contre les populations civiles. Deux choses l’une : soit, les pseudo-djihadistes, après s’être heurtés à la bravoure et à la puissance de feu de nos vaillantes forces de défense et de sécurité, ont décidé de se tourner vers les civils qui sont des cibles plus faciles ; soit, ils se sont transformés en vulgaires bandits dont la seule motivation est de tuer les paysans et les nomades pour s’accaparer de leurs biens. L’attaque de Tillia, à l’issue de laquelle plusieurs milliers de têtes de bétail ont été emportés, tend à prouver une telle hypothèse.
Mais l’on peut aussi soupçonner quelques velléités de prospection de nouveaux espaces de prédilection dans un contexte où la zone dite des ‘’trois frontières’’ est en passe de devenir une citadelle imprenable, avec le déploiement massif des forces du G5 Sahel soutenues par le ‘’féroce’’ contingent tchadien qui vient de s’installer dans la zone de Téra. Dans un cas, comme dans l’autre, ces récents actes de barbarie perpétrés contre des civils sans défense, résonnent comme des actes de désespoir. Et, parce que ce sont des civils innocents qui périssent, ces actes ignobles ne feront que conduire ces ‘’zombies’’ vers une fin rapide et inexorable de leur aventure.
Assane Soumana
26 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Agir avant qu’il ne soit trop tard…
L’installation de la saison pluvieuse vient relancer le débat sur la question de l’assainissement de nos villes. Il se trouve que, ces dernières années, il suffit d’une petite pluie pour plonger la ville de Niamey et bien d’autres villes du Niger dans un profond désarroi avec des mares et des flaques partout, des routes impraticables et des quartiers isolés. Nous-en avons déjà eu un avant-goût, mercredi dernier, avec la première pluie qui a arrosé la capitale.
Cette pluie a sans doute réveillé dans l’esprit des Niaméens quelques sombres souvenirs de la saison précédente, notamment ceux de cette pluie déferlante de 144 mm qui s’est abattue sur la ville de Niamey, dans la nuit fatidique du 10 au 11 août 2021. Les images étaient celles d’un vrai chaos : des rues et des routes submergées d’eau, des ouvrages d’assainissement saccagés, n’épargnant même pas le grand collecteur de Gountou Yéna, des maisons et des murs effondrés, des voitures piégées, etc. Pire, il a même été déploré cinq (5) morts !
Pour les habitants des quartiers situés dans les zones à risque d’inondations, la situation est encore plus difficile, et la saison des pluies rime avec le calvaire. Malheureusement, depuis des décennies, la croissance galopante de nos villes n’a pas été suivie d’actions de mise en place d’infrastructures d’assainissement des nouveaux quartiers qui germent à un rythme effréné. Devant une telle réalité, il est apparu une impérieuse nécessité pour nos hautes autorités et nos responsables municipaux de retrousser leurs manches pour agir avant qu’il ne soit trop tard.
La solution, on la connait tous ! La seule et la plus durable, (et ça urge !) passe par d’élaboration et la mise en œuvre d’un programme audacieux (vraiment grandeur nature !) de réalisation d’infrastructures d’assainissement des eaux, aussi bien à Niamey que dans les autres villes du Niger. Parce qu’en matière d’assainissement, trop de retard a été déjà accumulé par rapport au niveau d’expansion de nos villes. Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’être un ingénieur en la matière pour savoir que Niamey a cruellement besoin de réseaux de grands collecteurs d’évacuation des eaux, et de relais de caniveaux de drainage bien conçus et entretenus.
Pour ce faire, il faudra une volonté politique farouche pour mobiliser des moyens financiers colossaux. Le jeu en vaut la chandelle, car, désormais, avec le déchainement de la nature inhérent aux effets du changement climatique, les infrastructures d’assainissement s’imposent comme des instruments de sécurité. En effet, comme l’expérience l’a déjà prouvé, avec toutes les catastrophes récurrentes occasionnées par les intempéries, leur inexistence (ou même insuffisance) peut se traduire en pertes en vies humaines et en dégâts matériels énormes. Les effets du changement climatique sont déjà dans nos murs, et il faudra nous préparer en conséquence !
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : Alerte phénomènes climatiques !
Inondations, incendies, désertification, canicule, séisme, tsunami, glissements de terrain, etc. Ce sont là autant de fléaux qui, de plus en plus, menacent dangereusement la vie sur terre. Toutes choses qui montrent que, de nos jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ des variations climatiques sont là, sous nos yeux, engendrant tant de souffrances et de désolations.
Ces catastrophes devenues plutôt courantes viennent nous rappeler notre devoir de ménager Dame nature, avant qu’elle ne se décide de nous couler. Du reste, depuis des décennies que la sonnette d’alarme a été tirée par les spécialistes des questions climatiques, presque tout a été dit et redit sur la question au cours des conférences, symposiums, foras, ateliers et autres sommets en rapport avec les effets du changement climatique. Le message est bien clair : alerter de l’humanité sur les dangers qui la guettent du fait de ses actions anthropiques à la base de tous ces bouleversements climatiques. Mais l’être humain étant ce qu’il est, certains n’en font qu’à leur tête. Lancés dans la course effrénée aux richesses à travers une exploitation outrancière des ressources naturelles, nous détruisons tout autour de nous, jusqu’à vouloir couper la branche sur laquelle nous sommes assis, à savoir la nature !
Rien que cette semaine, à la faveur des assises de la COP 26, cette lancinante question a été passée à revue dans tous ses angles. Les dirigeants et les spécialistes venus du monde entier se sont relayés à la tribune de cette conférence de Glasgow pour attirer les uns et les autres sur les responsabilités qui leur incombent ainsi que sur les mesures et engagements à prendre pour sauver le monde du péril qui menace jusqu’à notre existence sur la planète Terre. Et c’est à peine s’ils n’ont pas supplié certains pays identifiés comme étant les plus grands pollueurs à revoir leur copie pour réduire leurs actions réputées nuisibles pour notre environnement. Et, comme on l’a vu, à Glasgow, comme ce fut le cas lors des éditions précédentes dans la COP, sur les grandes décisions qui s’imposent à nous tous, certaines grandes Nations du monde ont préféré jouer au sourd-muet. Ce faisant, elles remettent aux calendes grecques tous les espoirs nourris par les climatologues de voir l’humanité reculer face aux graves dangers qui planent sur nos têtes.
Toujours est-il que, dans les faits, avec Dame nature, l’équation claire : se plier aux exigences de la préservation de l’environnement ou périr ! Et, en principe, entre ménager la nature pour créer les conditions d’une vie durable sur terre, et persister dans les actions nocives pour ainsi conduire l’humanité à sa pure perte, le choix n’est pas difficile…
Assane Soumana
03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Après le labeur, la joie au village
A ce stade de la campagne agricole où les denrées générées par les cultures commencent à bouillir dans les marmites ou à frire dans les braises ardentes des âtres, il fait sensiblement bon vivre au village. Pour les cultivateurs ayant trimé sous les dards du soleil et à grosses gouttes de sueur, l’heure est enfin venue de savourer les délices de toutes sortes de légumes, d’épis de mil et de maïs, de gousses de haricot et d’arachide et autres fruits tirés des travaux champêtres. Et c’est parti pour une bonne période de bombance et de divertissement pour la frange des jeunes.
Pour ces derniers, c’est la saison des grandes réjouissances de mariage et autres manifestations culturelles et sportives. La solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Et surtout, c’est le moment du boom et du grand divertissement. Le soir, la place publique du village retrouve toute son intensité en termes d’animation. Des randonnées inter-village sont organisées à longueur des journées et cela pendant des semaines. Les jeunes affluent de tous les villages voisins, pour des soirées de détente au cours desquelles on rivalise de talent en chant et en danse.
Jadis, ces soirées culturelles étaient agrémentées par des compétitions de chants et de danse aux rythmes des sons du terroir. C’était l’époque des chaudes nuits d’escapade au cœur de l’ambiance, avec des filles et des garçons chantant et dansant à la place publique du village, et des attroupements des jeunes prétendants rôdant autour, à la recherche de l’âme sœur.
Les jours du marché, la fête était plus grandiose avec des soirées chaudes agrémentées aux rythmes du ‘’dondon’’ et du ‘’kountché-harey’’ résonnant du Boboye au Zigui, du ‘’bitti-harey’’ dans le Zarmaganda, de l’agaïta et du ganga dans le Manga, du ‘’douma’’ dans le Gobir-Katsina, du goumbé dans la région du fleuve, du tendé et de l’akazam dans l’Ader et l’Aïr, etc.
Hélas, ce n’est plus le cas ! Dans la plupart de nos contrées, la musique moderne a fini par supplanter nos rythmes authentiques du terroir. Et en lieu et place des soirées enchantées aux rythmes authentiques des tambours traditionnels, ce sont les fameuses caisses à musique dénommées ‘’boomers’’ qui se déploient pour inonder tout le voisinage d’une cacophonie de sons électriques accompagnés de pas de danse endiablés. Ainsi, va la vie au village en ces instants de récoltes dénués de grands soucis.
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : Assainir le cadre de vie
Depuis plus d’une décennie, la ville de Niamey, à travers le programme « Niamey Gnala » s’attèle à pérenniser son label de ville coquette, propre, et enviable. Que de sacrifices consentis par l’Etat, et même par les populations des différents quartiers de la capitale pour rendre et maintenir cette ville propre. Récemment encore, jouant sa partition dans ce noble projet, le président du Conseil de ville de Niamey a procédé, à l’occasion de la semaine de la salubrité, au lancement de l’opération de dépollution des dépôts des déchets sur plusieurs sites de la capitale. Et pour la réussite de l’opération, les autorités municipales de Niamey ont lancé un appel à contribution à l’endroit de la population ainsi que des bonnes volontés. Et le moins qu’on puisse dire est que cet appel a fait mouche. Car la population était mobilisée et de nombreux citoyens nantis de la capitale, ont mis la main à la pâte, en mettant à la disposition des autorités municipales des engins, des camions, et des chargeuses pour mener le combat contre les montagnes d’ordures qui jonchent la ville de Niamey. En quelques jours de labeur, ce sont de centaines de tonnes d’ordures qui ont été extraites de ces sites, et totalement sorties de la capitale.
Si cette cadence est maintenue pendant longtemps encore, le spectre des montagnes d’immondices au centre ville qui hante notre sommeil, disparaitra à jamais de nos mémoires. Il ya quelque temps encore, des organisations de la société civile, des organisations des femmes, et des organisations de jeunes très actives, ont à l’unisson entonné la trompette de la salubrité en descendant sur le terrain pour donner le bon exemple. En l’espace de quelques jours de besogne acharnée, ils ont su redonner à beaucoup de quartiers de Niamey, leur éclat d’antan. Ce mouvement d’ensemble que d’aucuns apprécient, est un modèle de réussite qui, sans aucun doute, permettra à notre belle capitale de surfer sur les superlatifs dès lors qu’il s’agit de magnifier les bonnes pratiques. Tout le monde s’accorde aujourd’hui autour de la nécessaire solidarité pour assainir le cadre de vie commun.
L’annonce de la création prochaine d’un site moderne de traitement des déchets à quelques encablures du village de Boubon, apparait comme une bouffée d’oxygène pouvant permettre à Niamey de résoudre définitivement la sempiternelle équation de la gestion des déchets urbains.
Oumarou Moussa(onep)
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L’air du temps : Au temps des grands Sarkin noma
En cette période de démarrage de la campagne agricole dans notre pays, tous les regards sont tournés vers le ciel. Les souhaits des Nigériens, de voir le Miséricordieux gratifier notre pays d’une campagne abondante, pleuvent de toutes parts et à toutes les occasions. Aussi, les invocations dans ce sens sont au rendez-vous de toutes les rencontres, notamment les cérémonies de mariage et de baptême où les marabouts ne manquent pas d’invoquer Allah, dans leur ‘’fathia’’, afin qu’Il nous couvre de son intarissable générosité.
Cependant, comme on peut le constater, ces dernières années, l’issue de la campagne agricole n’est pas seulement tributaire de l’abondance des pluies, ou même de leur bonne répartition dans l’espace et le temps. En effet, d’autres facteurs non négligeables entrent en ligne de compte pour peser de tout leur poids dans la balance. D’abord, il y a l’état actuel de nos terres. Presque partout au Niger, avec la pression de tant d’années d’exploitation intense, les terres agricoles ne répondent plus aux critères pour relever le défi d’une bonne productivité. Il se trouve que ces sols qui sont littéralement lessivés n’ont pas grand-chose à donner. S’y ajoute le phénomène de l’amenuisement continu des champs qui, à force d’être repartis en héritage entre les enfants d’une même famille, ne sont plus en réalité que des lopins de terre. Aujourd’hui, dans plusieurs zones de pays, les enfants d’une même famille n’ont plus rien à partager en termes de champs. Dans certains cas, ils sont dans l’obligation d’adopter un système alternatif d’exploitation du même champ. Malheureusement, aussitôt après les récoltes, ces champs sont laissés à l’abandon, sans apport en fumier ou autres substances pouvant améliorer la qualité des sols.
Un autre facteur qui pèse, c’est souvent la mauvaise qualité des semences, en ces périodes de soudure. Tout cela pourrait peut-être justicier le déficit de motivation et d’ardeur au travail observé de nos jours chez la nouvelle génération de laboureurs. Un autre facteur à ne pas négliger dans l’appréciation du résultat de la campagne agricole.
Toutes choses qui n’ont vraiment rien à voir avec le temps des grands ‘’Sarkin noma’’ où les champs, en plus d’être des vastes étendues s’étalant à perte de vue, étaient en permanence entretenus et enrichis en humus, emblavés avec des semences soigneusement choisies, et surtout labourés avec une ardeur sans limite. C’était l’époque des grands greniers bien remplis, où les bottes de mil se comptaient par centaines. Car, la terre bien entretenue et labourée avec une fougue doublée de passion ne pouvait mentir….
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : Barbarie aveugle et gratuite
Les récents événements survenus sur les frontières de notre pays avec le Burkina Faso, et de l’autre côté, au Mali, sont d’une telle gravité qu’on ne saurait les occulter. L’attaque de mercredi dernier aux environs de la localité de Pételkoli, sur l’axe Dori-Téra, au cours de laquelle des paisibles citoyens voyageant à bord d’un bus de transport passagers ont été froidement abattus, porte en elle toute la charge de la barbarie aveugle. Quelques jours auparavant, sur la même route, un autre bus de transport voyageurs s’est littéralement désintégré en sautant sur un engin explosif improvisé tendu par des ‘’zombies’’ assoiffés de sang.
De l’autre côté, au Mali, à la lisière de la frontière avec le Niger, l’heure est encore à la détresse et au désarroi dans toute la zone de Ménaka où une horde de terroristes a perpétré un massacre systématique des populations civiles, n’épargnant même pas les femmes et les enfants, pour un sombre bilan de plusieurs dizaines de vies gratuitement anéanties. Et à chaque fois, les assaillants ont lâchement fui pour se fondre dans la nature, sans le moindre remords, ;les mains souillées de sang d’innocents !…
Devant de tels carnages, ce sont toujours les mêmes questions qui ressurgissent. Mais enfin, que veulent-ils, ces gens qui tuent sans logique ni discernement ! Qui sont-ils, d’où sortent-ils, sont-ils vraiment de la race des humains, descendants d’Adam et d’Eve ?
Hélas !, personne (ni même les auteurs de ces actes) ne peut nous édifier, aujourd’hui sur le motif réel de toutes ces tueries. Saurait-t-il d’ailleurs y en avoir ? Car, rien véritablement ne saurait justifier un tel degré de violence gratuite à l’égard de son prochain, de surcroit couvert par la candeur de l’innocence.
Absolument rien, même le fameux prétexte de la défense de la cause djihadiste que les terroristes tentent de nous faire gober, ne tient plus. Pour la simple raison que ces derniers agissent en piétinant royalement les règles et les préceptes sacro-saints du Saint Coran, sachant que l’Islam, religion de paix et de tolérance, proscrit et punit tout acte d’homicide, à plus forte raison le meurtre d’une personne innocente que vous ne connaissez ni d’Adam ni d’Eve.
Assane Soumana (Onep)
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L’air du temps : Boom de l’immobilier, construction sans normes !
Le jeudi 20 avril dernier, un immeuble en construction s’est effondré au quartier Kaley Est de Niamey provoquant malheureusement la mort de cinq personnes et de nombreux blessés. Cet effondrement est intervenu alors que les travaux étaient au 2ème niveau. Ce triste événement a l’air du déjà-vu. Ce n’est pas le premier cas à Niamey et cela risque de ne pas en être le dernier au vu des innombrables immeubles qui poussent dans la capitale nigérienne. Un adage dit que quand le secteur du bâtiment va, tout va bien dans le pays.
Mais cela, ne doit pas détourner l’attention des acteurs sur l’autre aspect de ce ‘’boom de l’immobilier’’ à savoir la sécurité des usagers. Et malheureusement, c’est là où le bât blesse. En effet, de nombreux promoteurs ne suivent pas toutes les procédures exigées pour l’érection de ces immeubles. C’est ainsi que des immeubles sont souvent construits sans aucune étude technique poussée, ni sondage du sol, encore moins un permis de construire en bonne et due forme.
Pire, pendant la construction, beaucoup de promoteurs ne cherchent qu’à minimiser les coûts. C’est ainsi qu’ils jouent sur les matériaux en utilisant souvent du fer à béton non adapté au genre de construction, en jouant sur le dosage du béton ou sur le nombre de poutres en béton ou de chainages, etc. Bref, ils suivent les astuces informelles que leurs proposent des maçons souvent analphabètes en lieu et place des conseils avisés d’un ingénieur en BTP ou d’un architecte, qu’ils trouvent plus onéreux. Ils se dédouanent aussi des contrôles techniques des spécialistes et ne s’en tiennent qu’à leur propres désirs.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec des bâtiments à usage public (pour le besoin de l’administration, des commerces et même souvent des écoles) non adaptés audit usage. Des immeubles avec des escaliers exigus ou mal conçus, des installations électriques artisanales, des immeubles dépourvus du minimum d’équipements de sécurité incendie, d’issue de secours ou de refuge, etc.
Et lorsque survient le drame, des personnes innocentes perdent leurs vies et au meilleur des cas leurs biens à cause de la cupidité des promoteurs mais aussi du laxisme des services compétents chargés de la régulation de ce secteur.
Cette situation doit interpeler davantage les pouvoirs publics mais aussi les ordres professionnels notamment celui des Ingénieurs et des Architectes.
Siradji Sanda(onep)
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L’air du temps : Ce cruel et mystérieux ‘’Maï Adda’’
Mardi dernier, les habitants de Niamey se sont réveillés en sursaut le matin pour se heurter aux réalités cruelles des multiples facettes de l’insécurité au sein de la capitale. Il s’agit de ces images insoutenables montrant un homme du quartier Aéroport salement blessé à l’oreille et à la main par un jeune homme présenté comme étant l’auteur du ‘’massacre’’ de la victime. Sur la vidéo, l’agresseur indexé par la foule comme étant le tristement célèbre ‘’Maï Adda’’ ou ‘’l’homme à la machette’’. Celui-ci était entouré d’une foule d’hommes et de femmes qui le couvraient d’injures et de récriminations. On pouvait entendre des voix s’élever dans la foule pour lancer des ouf de soulagement. D’autres encore plus sceptiques se demandent s’il s’agit du vrai ‘’Maï Adda’’ ou d’un autre délinquant de son genre.
En effet, il se raconte au quartier Aéroport que le vrai ‘’Maï Adda’’, c’est ce mystérieux criminel habillé en noir de la tête aux pieds et armé de coupe-coupe qui, depuis quelques années, s’est rendu célèbre dans l’art de s’introduire nuitamment dans les domiciles, pour y semer le malheur. Jetant son dévolu sur les femmes sans défense, généralement en l’absence du mari, il use de la violence brute pour violer les femmes. Son animosité est sans commune, car à la moindre résistance, il n’hésite pas à frapper ses proies à coups de machette. Ses agissements sont tellement terrifiants que les paisibles citoyens des quartiers Aéroport, Niamey 2000 et Talladjé vivent constamment dans la terreur.
Pire, certains commencent à redouter que, depuis quelques années qu’il opère sans être mis hors d’état de nuire, il a fini par faire des émules. En effet, les actes d’agression (ou même de simple bagarre) avec usage d’armes blanches sont devenues monnaie courante dans ces quartiers-là. De tels actes nous rappellent le phénomène des ‘’microbes’’ qui, il y a quelques années de cela, rendaient la vie difficile aux habitants d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Aussi, devant cette atmosphère ambiante d’insécurité qui plane au-dessus de leur tête, les habitants des quartiers à risque, à défaut de pouvoir s’organiser, doivent faire appel au secours des forces de sécurité. C’est dire qu’ils sont interpellés sur l’impérieux devoir qui leur incombe de bien collaborer avec la police nationale, toujours à pied d’œuvre pour éradiquer le spectre de l’insécurité urbaine. Sachant qu’il y a des indices qui ne trompent pas, ils se doivent de dénoncer tout individu ou agissement suspect pouvant permettre de démanteler ces cruels bandits.
Assane Soumana
29 janvier 2021
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L’air du temps : Ce qui reste de la voie express !
Si vous êtes pressés, évitez la voie express ! Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette anecdote traduit une réalité. En effet, circuler sur la principale voie express de Niamey qui quitte l’aéroport international Diori Hamani de Niamey pour le centre-ville relève de la gageure.
Dans les fait, le seul tronçon de cette voie qui joue effectivement ce rôle de ‘’voie express’’ est celui qui quitte l’aéroport et se limite au rond-point Escadrille. La suite est un véritable parcours de combattant sur lequel le conducteur est stressé. Il n’est nullement question de la qualité de l’asphalte, mais plutôt des comportements des usagers.
Outre les goulots qui se forment au niveau des principaux carrefours (ronds-points Sixième et Eglise notamment), les usagers automobilistes ne sont pas à l’abri des surprises : un piéton qui traverse la voie à toute vitesse, un motocycliste qui vient en sens inverse sur une voie à sens unique. Les feux optiques, les panneaux de signalisation ne représentent rien pour nombre d’usagers qui n’en font qu’à leurs têtes. Ce qui oblige la police de la circulation à déployer des agents à ces endroits, qui dans une situation normale n’en ont pas besoin.
Que dire de la devanture du Grand Marché, c’est une autre histoire. A ce niveau, la voie express est réduite à sa plus simple existence. Toutes les deux chaussées latérales sont entièrement occupées par les commerçants étalagistes et vendeurs à la criée. Même le carrefour de la mosquée Ali Mossi est transformé en espace de vente au mépris des risques de la circulation routière.
Cette situation inconfortable pour tout le monde est le fruit d’une combinaison de facteurs notamment l’indiscipline des usagers de la route, l’insouciance des commerçants et le laisser aller des services municipaux qui observent ces attitudes sans agir.
A la faveur du Programme Niamey Nyala, la Ville de Niamey a bénéficié d’importantes infrastructures urbaines. Malheureusement, ces investissements ne semblent pas changer radicalement les conditions de mobilité du fait des comportements des citoyens de la capitale. Si Niamey veut être une ville moderne, elle doit commencer par créer les conditions pour que ses citoyens soient modèles. Pour l’instant, on est loin du compte. Ce qui annihile tous les efforts déployés par les pouvoirs publics (Etat et collectivités). Une véritable sensibilisation et une éducation à la citoyenneté s’imposent à la Ville de Niamey.
Siradji Sanda(onep)
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L’air du temps : Ces actes qui trahissent la mémoire d’Houphouët-boigny
Décidément, la bêtise humaine est sans limite. Il a suffi d’un simple fake-news, une vidéo bêtement remise au jour et sortie de son contexte, pour réveiller les démons de la violence dans les rues d’Abidjan. Le coup d’envoi de ce qu’on peut appeler ‘’la chasse aux nigériens’’ est parti du quartier Abobo, fief des ténébreux ‘’microbes’’, ces jeunes loubards à la machette facile, pour se répandre dans d’autres quartiers d’Abidjan, comme Yopougon, Angré, Riviera 2, Anono, ainsi dans d’autres villes comme Anyama et Daloa, etc.
La personne (une dame, semble-t-il) qui a pris sur elle la responsabilité de s’adonner à la mauvaise manipulation de cette monstrueuse vidéo est sans doute une adepte de…Lucifer ! Comme diraient les Ivoiriens, ‘’Dieu est Grand, mais le diable n’est pas petit’’. En soutenant, à tort, mais mordicus que les bourreaux qu’on voit sur la vidéo en question sont des soldats nigériens et que leurs victimes ne sont autres que des ressortissants ivoiriens lancés sur les routes de l’émigration via le Sahara nigérien, cette dame était manifestement animée d’une volonté diabolique de livrer les ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire à la vindicte populaire. Et voilà, elle a semé la zizanie avec les graines de la haine et de la xénophobie et elle a récolté la violence aveugle.
Le temps d’une folie vengeresse, avant de réaliser que nous sommes dans le scénario d’un gros mensonge, comme on en trouve à foison sur les réseaux sociaux, le mal est déjà fait : plusieurs nigériens grièvement blessés et d’importants biens matériels vandalisés ou détruits ! Sans compter les immenses traumatismes…
Ces actes sont d’une gravité inouïe ! D’autant plus que ça se passe en Côte d’Ivoire, le pays de Feu Félix Houphouët-boigny. Ce dernier, c’est le cas de le rappeler, a eu le mérite de bâtir la Nation ivoirienne sur le piédestal de la paix, de la fraternité et de la solidarité entre les ivoiriens eux-mêmes, mais également avec les autres fils d’Afrique. Inspiré par le grand rêve panafricaniste de son époque, et profondément imbibé et respectueux des valeurs de la légendaire hospitalité africaine qui veut que l’étranger soit toujours traité et adulé comme un roi, le Père fondateur de la Côte d’Ivoire a su faire de son pays cette paisible terre d’accueil devenue la destination de choix pour les ressortissants des pays d’Afrique. Avec toute cette flambée de violence contre la communauté nigérienne, en cette journée fatidique du mercredi 19 mai 2021, on peut être sûr que ‘’le Vieux’’ s’est mille fois retourné dans sa tombe, tant ces exactions trahissent sa mémoire, lui qui a toujours été soucieux d’inculquer au peuple ivoirien des valeurs et des idéaux qui placent la paix et la fraternité entre les hommes au-dessus de tout.
Quel gâchis ! Entre Ivoiriens et Nigériens, cela n’aurait jamais pu arriver. Car, en vérité, les deux peuples partagent la même aspiration à vivre ensemble dans la paix. Ce qui fait qu’en Côte d’Ivoire, tout comme au Niger, ils ont toujours vécu en parfaite symbiose, dans la fraternité et le respect mutuel.
Assane Soumana(onep)
21 mai 2021
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L’air du temps : Ces concepts inopérants !
Prières collectives, Qunut et prêches dans les mosquées et veillées de prière dans les églises, la religion était depuis les événements du 26 juillet 2023, au cœur des actions de lutte et de la résistance du peuple nigérien face à l’impérialisme français et à certains Chefs d’Etat et institutions régionales manipulés pour faire échouer le combat du peuple nigérien pour la conquête de sa souveraineté. Même les religions traditionnelles ne sont pas en reste dans ce combat. Les disciples ont manifesté leur soutien à cette lutte légitime.
C’est dire que tout au long de l’histoire de notre pays et dans les épreuves surtout difficiles, les Nigériens se sont toujours tournés vers la religion (musulmane pour la majorité, chrétienne pour certains et traditionnelles pour d’autres). Qu’on ne se voile pas la face parce que c’est un secret de polichinelle : chaque grand commis, chaque ‘’grand quelqu’un’’ a ses marabouts, ses zimas, ses bokas qui ‘’agissent’’ sur toutes les étapes de sa carrière. C’est le substrat de notre culture.
Dans la perspective des consultations nationales, il est tout à fait légitime de s’interroger sur la nécessité et la pertinence de la présence de certains concepts ‘’creux’’ dans nos textes fondamentaux. C’est le cas notamment de celui de ‘’laïcité’’, emprunté encore une fois de la France, mais qui est totalement inopérant dans notre contexte culturel et même religieux. Ceci est d’autant plus vrai que nos pays et la région du Sahel ont toujours été une zone de tolérance et de coexistence pacifique entre les croyances. Et la liberté de culte a toujours été une réalité au Niger. Cela se justifie aussi par l’existence, au Niger, d’un cadre de dialogue inter-religieux efficace et surtout le respect réciproque entre les dignitaires religieux nigériens des principales religions.
Les rares tentatives de semer la zizanie sur la base des considérations religieuses au sein des populations sont toujours venues d’événements extérieurs.
Du reste, même en France où nous avons emprunté ce fameux concept de Laïcité, celui-ci est politisé et instrumentalisé pour nuire à la religion musulmane ainsi que l’attestent les nombreuses lois aussi sournoises qu’incompréhensibles. En effet, après l’interdiction des signes religieux, puis du voile islamique, l’islamophobie institutionnelle française a franchi le Rubicon pour interdire la ‘’Abaya’’ à l’école. Pourtant la ‘’Abaya’’ est juste un habit traditionnel (d’origine oriental) qui, en réalité n’est pas fondamentalement religieux. Et de nos jours, cet habit est porté même par les top modèles les plus extravagantes.
Siradji Sanda (ONEP)
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L’air du temps : Ces trouble-fête de la circulation
S’il y a une chose qui soulève une certaine unanimité chez les usagers de la circulation routière à Niamey, c’est en toute évidence, de reconnaitre que les vrais trouble-fête, ce sont les taxis ‘’tête rouge’’, les deux roues et, depuis quelques années, ces tricycles vrombissants qui, tous, pullulent dans les rues de la capitale. Mais, en réalité, ce n’est pas véritablement le vrai problème. Il y a plus irritant que ça : les camions ! En effet, le véritable casse-tête des usagers de la route, c’est la présence remarquable, assidue et franchement fâcheuse des camions gros porteurs dans les rues de la ville, même aux heures de pointe. L’opinion nationale est encore sous le choc des images atroces venues de Zinder où une dame a été littéralement coupée en deux dans un accident impliquant un taxi tricycle de type ‘’adeydeyta’’ et un camion.
Un accident de plus (de trop !) qui vient prouver à quel point la cohabitation est difficile, voire dangereuse entre les camions et les piétons, les voitures et tous ces engins à deux et à trois roues. Il se trouve en effet, qu’en plus du fait que nos infrastructures routières, face à la croissance rapide du parc automobile, accusent de réelles insuffisantes pour permettre un bon drainage du trafic au sein de la capitale, certains conducteurs de camion en rajoutent au calvaire enduré par les usagers en brillant par leur désinvolture, à la limite du mépris. Il n’est pas rare de voir un de ces ‘’monstres de la route’’ chargés à ras bord débouler sur un carrefour pour y entamer des manœuvres tout aussi difficiles que périlleuses, bloquant ainsi la circulation des dizaines de minutes durant, provoquant derrière eux l’extension d’une longue file de véhicules et de motos en attente.
Mais le pire scenario, c’est de tomber nez à nez sur un de ces camions mal stationnés occupant une bonne partie de la chaussée, et sans le moindre signalement. Une telle pratique observée chez certains conducteurs insouciants est potentiellement dangereuse, en ce sens que, en plus de perturber le trafic, elle expose les autres usagers à un risque éventuel d’accident de la route.
Tout ceci pour dire que la confusion continue règne dans cette jungle de la circulation urbaine à Niamey où en dépit des mises en garde maintes fois renouvelées, les camionneurs continuent de prendre en otage les autres automobilistes.
Depuis des années qu’on se plaint de la circulation des camions au sein de la ville de Niamey, rien n’y fit. En dépit des textes élaborés pour l’interdire et des dispositions pratiques prises pour recevoir ces gros porteurs à certains points périphériques précis, le problème ne fait que redoubler d’ampleur, augmentant les risques de se faire écraser en pleine circulation par un de ces mastodontes. Comme quoi, les vieilles pratiques ont vraiment la vie dure dans notre pays. La question, c’est : est-il vraiment si difficile que çà d’empêcher une bonne fois pour toute à ces dangers publics ambulants de circuler et de stationner n’importe quand, n’importe où et n’importe comment dans nos villes et centres urbains ?
Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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L’air du temps : Cette jeunesse qui se …débrouille !

Depuis l’avènement du très controversé et contesté Programme d’Ajustement Structurel (PAS) qui a mis fin à l’époque du système de programmation en vigueur jusqu’en 90, période où dès l’entrée à l’université les étudiants étaient d’office orientés vers une carrière avec leur mise à disposition au ministère dit ‘’de programmation’’, la problématique de l’accès à l’emploi a commencé à se poser avec acuité pour les jeunes diplômés, pour ne plus reculer. En effet, avec la fin du recrutement systématique au sein de la Fonction Publique, cette véritable fabrique des ‘’Grands commis de l’Etat’’, ce sont chaque année des milliers de jeunes qui viennent gonfler les rangs sur le marché de l’emploi, sans pour autant trouver de débouché. Et ces dernières années, il est de plus en plus difficile pour les jeunes diplômés d’accéder à un emploi. Aussi, pour ne pas rester à ne rien faire et sombrer dans le piège infernal de l’oisiveté du chômage, beaucoup de ces jeunes espèrent trouver la voie du salut en se tournant vers les stages, eux-mêmes devenus hypothétiques.
Devant cette situation d’impasse, nombreux sont les jeunes diplômés qui ont cessé de trop rêver. Et, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ces derniers prennent leur courage en main pour se lancer dans la…débrouillardise ! Que d’espérer un poste d’emploi de plus en plus incertain, ils décident de tenter leurs chances dans le secteur de l’entreprenariat, à travers des initiatives privées. Ce qui explique que, de nos jours, il n’est pas rare de rencontrer un haut diplômé embrasser la carrière de jeune entrepreneur en s’exerçant à l’élevage, l’agro-industrie, la menuiserie, le commerce, les PME, etc. Et Dieu faisant bien les choses, nombreux sont ces jeunes entrepreneurs ayant trouvé la voie de la réussite, allant jusqu’à fournir de l’emploi à d’autres jeunes. Nous en voulons pour preuve les références de la Rubrique ‘’Initiative’’ de Sahel Dimanche, cette vitrine dédiée à l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, qui depuis près de quinze (15) qu’elle est animée, est loin d’avoir épuisé le répertoire des jeunes entrepreneurs qui s’activent dans le domaine.
Cette jeunesse-là, c’est celle qui se débrouille bien ! Et elle mérite tout le soutien et les attentions des services compétents de l’Etat, mais aussi et surtout des partenaires au développement. Les aider pour les pousser à la réussite, c’est non seulement pédagogique pour dire et prouver aux jeunes diplômés sans emploi que le chemin de la réussite n’est pas seulement celui de la Fonction publique, mais surtout c’est une autre façon de construire la rampe de lancement du développement qu’est le secteur privé.
Mais il y a aussi cette autre jeunesse qui se débrouille autrement ! C’est la vague de ces jeunes pour qui la vie est synonyme d’opportunisme et de facilité, et qui pensent pouvoir passer par des chemins détournés pour se réaliser. Ceux-là se distinguent par leur propension à entretenir la culture de l’invective, de la critique acerbe et aveugle à travers des déclarations saugrenues à l’encontre de tel bord politique ou de tel autre. Pour le bien de notre pays et de notre société, cette jeunesse-là mérite d’être réorientée!....
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : Circulation routière et anarchie
La circulation dans la ville de Niamey exige une extrême prudence et vigilance de tous les instants. Cela non à cause des embouteillages, mais plutôt à cause des comportements excentriques de certains usagers. Ces habitudes d’un mauvais genre s’observent au quotidien dans la circulation routière : stationnements et arrêts dans des endroits où vous ne pouvez-vous vous y attendre comme les carrefours et les feux optiques. Les champions de cette catégorie sont les taximens qui, sans gêne, prennent leur temps pour démarcher des clients au grand dam des autres usagers. Un des endroits emblématiques où s’observe cette pratique est le carrefour du campus universitaire de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
A côté des taximens, il y a ces ‘’patronnes’’ ou ‘’patrons’’ (comme aiment à les appeler les commerçants), qui sans sourciller font leurs emplettes royalement assis dans leurs véhicules au mépris des autres usagers. Quand on sait comment sont les devantures de nos marchés et autres centres commerciaux, on peut aisément comprendre les désagréments que peut provoquer ce genre d’attitude. Le mal a atteint un niveau à telle enseigne que les panneaux de signalisation ne signifient plus rien pour certains usagers.
Les comportements inciviques dans la circulation sont innombrables. Outre les arrêts et stationnements anarchiques, il faut ajouter l’excès de visitesse et autres conduites imprudentes et dangereuses. Certains conducteurs indélicats n’hésitent pas à jeter en pleine circulation des cannettes et autres plastiques une fois qu’ils ont vidé le contenu.
Et gare à celui qui ose faire une quelconque objection face à ces indélicatesses. Très vite une bagarre peut se déclencher où ces usagers indélicats n’hésiteront pas à insulter père et mère quiconque tente de leur expliquer que les actes qu’ils posent tranchent d’avec le comportement d’un bon citoyen.
Devant de telles attitudes, seules la force et la rigueur de la loi peuvent ramener à la raison, ceux qui pensent qu’ils peuvent agir comme ils le veulent dans la circulation.
Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Comme dans la jungle…
Au moment où la métropole ivoirienne, Abidjan, se met à l’heure de la vidéo verbalisation par le biais des radars dans l’espoir de mieux gérer les difficultés liées à la mauvaise conduite des automobilistes, jetons un petit clin d’œil sur ces comportements tout aussi dangereux qu’irrévérencieux qu’on rencontre, quotidiennement et à tout bout de champ, dans la circulation à Niamey. A ce propos, ne vous est-il pas arrivé de voir un Monsieur débouler au carrefour au volant d’une grosse 4x4, le téléphone à la tempe, traverser en brûlant le feu rouge et la priorité aux autres usagers ? Cela fait partie des scènes courantes du trafic routier à Niamey et ça s’appelle : imprudence notoire et incivilité !
N’avez-vous pas l’habitude de voir un automobiliste jouant au ‘’Monsieur plus pressé’’ dépassant avec une certaine arrogance toute une file de véhicules embouteillés et à l’arrêt au niveau d’un carrefour, pour ensuite se positionner gaillardement plus loin devant, quitte à forcer l’entrée dans la file au détriment des autres usagers ? Une telle manœuvre, qui porte en elle toute la charge du mépris à l’égard des autres, ne se voit qu’à Niamey, et ça s’appelle : insolence à l’état pur ! Dans certains pays voisins comme au Burkina Faso et au Bénin, une telle pratique est sanctionnée sans faiblesse par les agents de la circulation routière qui, en plus d’une amende, vous obligeront à retourner derrière pour rentrer dans le rang comme tous les autres usagers.
Un compatriote qui s’est aventuré à vouloir tenter une telle manœuvre à Cotonou, oubliant qu’il n’était pas dans la jungle de la circulation à Niamey, garde encore un amer souvenir de son outrecuidance. Un agent de la circulation lui a simplement intimé l’ordre de reculer pour regagner le bout de la file ! Il s’en est sorti avec d’atroces douleurs au cou, tellement la manœuvre en marche arrière était pénible et la distance longue.
Mais le pire, c’est quand un taximan se trouvant devant vous s’arrête net et sans sommation pour prendre un client, vous mettant ainsi en difficulté. C’est à cause de genre de manœuvre qu’il est fréquent de voir dans les rues de Niamey de vilaines scènes de carambolage mettant généralement en cause un taxi et un autre véhicule, voire plusieurs. Ne parlons même pas du comportement suicidaire (sinon criminel) de tous ces jeunes jouant aux Mad Max en défiant toutes les règles de la prudence au volant de bolides.
Il y aussi les deux roues. Ah, les motos, elles donnent des frissons !...A Niamey, les motards sont dignes du titre de ‘’rois de l’imprudence’’. Téméraires comme pas permis, on les voit roulant toujours à vive allure, comme s’ils étaient grisés par le rugissement du moteur, slalomant entre les automobiles qu’ils doublent, tantôt à gauche tantôt à droite ! Et moindre contact, c’est la catastrophe ! Combien de jeunes gens sont aujourd’hui condamnés à marcher avec des béquilles à cause de ces ‘’motos-folles’’ ?
Tous ces mauvais comportements observés chez les conducteurs dans la circulation à Niamey, et qui sont très loin d’être exhaustifs pour décrire la réalité, se résument à deux mots : imprudence et discourtoisie. Avec tout ça, c’est crise cardiaque garantie…
Assane Soumana(onep)
10 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Comme sur la place publique du village…‘’Party kaouyawa’
Quoiqu’on dise, côté culture, ça commence vraiment à bien faire ! Vous avez sans doute remarqué que les jeunes filles ont découvert une nouvelle trouvaille, cette fois-ci très plaisante et moins coûteuse, pour agrémenter les réjouissances de mariage. Nous parlons ici de cette nouvelle partie de détente dénommée ‘’party kaouyawa’’, qui renvoie à l’idée d’une partie de détente, comme cela se déroulait jadis sur les places publiques de nos villages.
Cette pratique consiste, pour les amies de la jeune mariée à se retrouver, généralement à la veille du mariage, pour organiser une belle partie de détente au cours de laquelle elles s’habillent, chantent et dansent dans un style typiquement villageois. Chacune s’habillant selon son identité ethnique (ou selon son inspiration), les jeunes filles offrent un spectacle très coloré d’un Niger en miniature, avec les modes vestimentaires et les maquillages de presque tous les groupes ethniques du pays. Avec ces habits et les maquillages traditionnels, vous aurez du mal à reconnaitre votre propre fille. Et pour chanter et danser, les jeunes filles n’ont pas besoin de dépenser gros en faisant appel aux services d’un orchestre ou de joueurs tam-tam. Il leur suffit de taper dans de gros bidons vides et de taper des mains, comme ça se passe à la place publique du village, pour créer une belle ambiance. Prises par une sorte d’euphorie, elles exécutent des pas de danse traditionnelle, sans trêve ni répit jusqu’à épuiser leurs énergies. Tout est bon, tout est beau ! Il ne reste plus qu’à parfaire leurs pas de danse pour nous faire remonter le temps et nous faire revivre toute la beauté et l’authenticité des soirées telles qu’elles se déroulaient sur la Place publique du village, aux rythmes des chansons et des pas de danse savamment exécutés par les jeunes filles.
Il est vraiment heureux de constater que cette même jeunesse citadine, qui est déjà partie trop loin dans l’acculturation en adoptant des pratiques aux antipodes de nos traditions culturelles, ait finalement pris conscience par elle-même de la nécessité de faire un retour aux sources. Car, cette mode de ‘’party kaouyawa’’ actuellement très en vogue dans notre pays n’est rien d’autre que l’expression d’une volonté manifeste de nos jeunes sœurs de s’investir en faveur de la promotion et la valorisation des richesses traditionnelles que nous ont léguées les ancêtres.
Sans doute qu’elles ont réalisé que nous sommes allés très loin dans l’abandon de notre propre culture, et que cela ne saurait continuer. Dans cette initiative louable, il nous revient à tous de les encourager dans cette pratique qui doit faire tâche d’huile partout au Niger, et même chez les hommes. Car, elle participe d’un élan visant à redonner à nos valeurs culturelles toute leur authenticité et leur vivacité. N’oublions pas que, comme l’a dit le célèbre chanteur mauricien Bruno Raya, «un peuple sans culture, c’est comme un arbre sans racines». Et pour ça, bravo les filles !…
Assane Soumana (Onep)
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L’air du temps : Contre le germe de la division…
Depuis les événements du 26 juillet 2023, les Nigériens font preuve d’une solide union autour de l’essentiel : la nécessité d’imposer notre souveraineté et de faire respecter notre dignité. Et c’est cette union sacrée autour de cet idéal de liberté et d’indépendance qui fait peur à l’impérialisme français, notre ennemi.
C’est pourquoi, à l’étape actuelle de cette lutte pour la souveraineté et la liberté, nous devons faire attention à tout ce qui est susceptible de nous diviser. L’heure n’est pas aux attaques personnelles et aux règlements de compte. Pour l’instant, nous devons focaliser nos énergies à faire face à l’ennemi commun. Car, l’impérialisme compte sur nos éventuelles divisions pour se maintenir sur nos terres, pour continuer à voler nos ressources et à nous humilier.
C’est sûr que l’ennemi cherchera à discréditer tel ou tel dirigeant actuel ou ancien ; il cherchera aussi à opposer tel ou tel groupe comme il l’a toujours fait. Il cherchera aussi et surtout à corrompre et à menacer les esprits faibles et les intestins fragiles. C’est sûr que l’ennemi usera du mensonge, de la désinformation et de l’intoxication. Mais nous devons rester plus que jamais unis et déterminés car, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Nos divergences, nos adversités intérieures ne doivent en aucun moment influer sur notre lutte pour la souveraineté.
Et les Nigériens s’en sortiront gagnants de cette épreuve, certes difficile, mais nécessaire pour léguer aux générations actuelles et futures, un pays libre et souverain de ses choix stratégiques.
C’est du reste, cette solidarité nationale qui sous-tend notre résilience face aux sanctions inhumaines et illégales, à nous, imposées. Aussi, cette exceptionnelle résilience du peuple nigérien face à cet embargo funeste, nous amène à nous interroger sur la réelle contribution de l’Etat dans le quotidien de la majorité des Nigériens. Elle révèle au grand jour que les ressources de l’Etat étaient en grande partie investies pour entretenir une élite politique oisive et la cohorte des parasites qui lui est associée.
L’autre élément qui doit guider notre action, c’est le travail. Nous devons, tout en restant mobilisés et vigilants, nous remettre au travail. C’est aussi par le travail bien fait et honnête que nous pouvons nous libérer.
Cependant, nous devons aussi avoir constamment à l’esprit que la seule faiblesse que l’ennemi pourrait exploiter est la division. C’est pourquoi, nous devons tout faire pour éviter le germe de la division.
Siradji Sanda (ONEP)
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L’air du temps : Dans la poubelle de l’histoire !
Le peuple nigérien est en train de gagner son combat pour la souveraineté et l’indépendance. Sous l’égide du Conseil National pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le peuple nigérien a arraché son indépendance d’abord vis-à-vis des puissances dominantes, mais aussi vis-à-vis d’une élite politique qui n’a fait que l’exploiter depuis plus de 30 ans avec la bénédiction de ces puissances colonialistes au gré de leurs intérêts stratégiques.
La détermination et l’union sont les principaux ingrédients de cette réussite. En effet, les ennemis du pays ont usé de tous les stratagèmes possibles pour casser cet élan de libération. Ils ont agité la menace d’intervention militaire, instauré un blocus total qui a consisté à priver le pays de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques, de l’électricité et des transferts financiers.
Ils ont même tenté d’instrumentaliser les sentiments ethniques, régionalistes voire racistes, mais rien n’a détourné l’attention des populations nigériennes de leur juste et légitime combat.
Face à l’évidence et à la détermination sans faille des Nigériens, unis derrière leurs autorités, les institutions régionales instrumentalisées, les chefs d’Etat marionnettes de l’impérialisme français et même l’ONU ont fini par reconnaitre la légitimité du combat que mène le peuple nigérien. Tous reviennent à la voie du dialogue avec les autorités nigériennes. Ils se résolvent désormais à écouter le peuple nigérien.
Dans tout cela, quel sort pour ces compatriotes égarés à qui le pays a tout donné, mais qui, par pur égoïsme, se sont rangés dans le camp de ceux qui veulent agresser militairement le Niger ? On les a vu arpenter les couloirs des institutions internationales, raser les murs des chancelleries et faire le pied de grue des sommets pour faire la promotion de leur projet macabre.
Comme, il fallait s’y attendre, ils sont jetés dans la poubelle de l’histoire. Leurs maîtres se rendent compte qu’ils ne leur serviront plus à rien. Fort, heureusement, c’est le sort que réserve généralement l’histoire, à tous ces judas des temps modernes, qui ont décidé de rentrer dans l’histoire à reculons.
C’est une autre grande victoire d’étape gagnée par le peuple nigérien dans sa marche pour réécrire son histoire. Celle de rendre le Niger aux Nigériens. Mais la guerre n’est pas finie. L’ennemi a mille et un tours dans sa poche. C’est pourquoi, nous devons maintenir la vigilance, accentuer notre détermination et renforcer notre union. Avec nos prières et l’aide de Dieu, le Niger sortira grandi de cette lutte légitime pour la dignité.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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L’air du temps : Débat public sur internet ou la ‘’foire aux grincheux’’
Dans cette même rubrique, nous avions déjà attiré l’attention de l’opinion publique, et cela à plusieurs reprises, sur le phénomène de l’intolérance sur fond de violence verbale faites d’invectives, d’insultes crues et autres mots mal placés, qui domine les débats publics sur les réseaux sociaux. Au Niger, le phénomène est surtout très criard en période de campagne électorale où le débat politique prend souvent le ton d’une véritable ‘’foire aux insultes’’ sur les réseaux sociaux.
Mais il semble que ce phénomène d’échange de messages provocateurs et offensants, exacerbés par l’anonymat et la tribune que procure internet, ne concerne pas que notre société. En Europe et partout dans le reste du monde, cette dégénérescence du débat public en un échange de mots agressifs et offensants est devenue un réel sujet de préoccupation majeure.
En Occident, ils ont même trouvé un mot pour désigner cette pratique : le troll ! Ce vocable désigne l’acte consistant à prendre un malin plaisir à empester quotidiennement la vie des autres sur les réseaux sociaux en les ‘’bombardant’’ de messages indélicats et outrageux, exacerbés par l’anonymat et la tribune que procure internet. Quant à savoir, entre le troll et l’internet, lequel a pu engendrer l’autre, la question soulève une autre interrogation du genre : c’est la poule qui a fait l’œuf, ou c’est l’œuf qui a fait la poule ?
Une récente étude menée par deux éminents chercheurs a tenté de percer le secret de savoir pourquoi les discussions en ligne sont plutôt hostiles que celles qui se font hors ligne. Aux termes de leurs travaux, les chercheurs ont estimé que l’internet n’a rien à voir avec le ton violent du débat : ‘’quelqu’un de désagréable en ligne a de grandes chances d’avoir la même tendance dans la vie de chair et d’os’’, ont-t-ils conclu.
Nous en Afrique, nous-en avons une toute autre idée. En fait, on n’a pas besoin d’une étude pour savoir que la raison principale de cette montée de violence verbale qui caractérise les débats sur la toile n’est autre que le fruit de la protection qu’offrent l’anonymat et le mode virtuel des échanges. En effet, ne pas voir le visage de la personne à qui l’on s’adresse peut mener à certains écarts de langage. Car, si tout ce passe dans le monde réel, et en face-à-face dans une même salle, avec en face de soi un quidam nerveux, bien baraqué et bardé de biceps, l’on a beau être agressif ou impoli de nature, on remuerait au moins quatre fois sa langue fourchue dans sa bouche avant de sortir les mots…Et voilà donc la vraie explication !
Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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L’air du temps : Déficit de chaleur humaine…
Des amis qui se rencardent dans des fadas ou tout autre cercle de causerie dans l’intention de se distraire, à travers des échanges, des taquineries et des rigolades sans fin, on en trouve tous les jours et presque partout. Une tradition sans doute héritée de la dynamique des anciens groupes d’amis qui, jadis, faisaient le bonheur des jeunes dans presque tous les quartiers de Niamey.
On se rappelle de ces clubs d’amitié (ou d’affinité) entre jeunes filles et garçons qui, jusqu’aux années 90, entretenaient l’ambiance particulière dans les quartiers. C’était l’époque des ‘’ghettos’’, ces lieux de rencontre de jeunes chaudement animés sur fond de boucan musical, avec la théière qui bouillonne en permanence, les parties de belote, et souvent les discussions oiseuses et interminables au ton tantôt plaisant tantôt orageux, etc. En plus des solides liens d’amitié et de solidarité qui contribuaient à renforcer, ces points de regroupement étaient des cadres de loisirs qui offraient aux jeunes des espaces propices à leur plein épanouissement. Dans une telle atmosphère, la chaleur humaine était des plus vivaces et se traduisaient par de solides liens d’amitié faisant des membres de ces groupes de jeunes des véritables ‘’inséparables’’. Hélas, comme dirait l’autre, c’était une époque…
De nos jours, rien ne se passe plus comme avant. L’internet et les réseaux sociaux ont fait leur apparition, et la vie en communauté et les loisirs des jeunes en sont gravement impactés. Plus de place ni de temps pour ces ‘’spectacles’’ de plaisantes séances de causerie entre amis. Ils ont beau se retrouver ensemble au sein de leurs fadas, les jeunes d’aujourd’hui ne goûteront guère à cette chaleur humaine intense qu’avaient connue leurs devanciers.
En effet, que constate-t-on ? Dans les fadas et autres cercles de causerie (souvent même pour les adultes), les gens se retrouvent ensemble sur les mêmes lieux, de corps, mais pas d’esprit. Chacun reste scotché et concentré sur l’écran de son smartphone, échangeant via WhatsApp (ou Facebook) avec d’autres interlocuteurs se trouvant à mille lieues de là. On pourrait appeler une telle posture, être ensemble, mais séparément....
Pour d’autres, c’est le moment idéal pour visionner des vidéos ou d’écouter toute une panoplie de messages vocaux alignés dans les différents groupes WhatsApp. D’autres encore préfèrent consacrer ces rencontres censées être des instants de bonnes retrouvailles entre camarades pour engager des discussions avec d’autres interlocuteurs virtuels disséminés aux quatre coins du monde, mais réunis dans la ‘’boîte magique’’ des tonitruants groupes WhatsApp.
C’est dire à quel point, avec le choc des réseaux sociaux, ces rencontres entre amis se sont transformées en de véritables rendez-vous ratés. Que dire, sinon que les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont déjà gravement fini de démolir les rapports humains, tels qu’on les appréciait jadis.
Assane Soumana
24 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Délit d’extravagance…
Depuis jeudi matin, une vidéo relative aux préparatifs d’un mariage dans un coin de Niamey est devenue virale sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo largement partagée et commentée, on voit un homme jouant le rôle de représentant du futur jeune marié sortant d’un sac des ‘’bottes’’ de billets de banque en coupures de 10.000 FCFA : « 2 millions pour le beau-père, 2 millions pour la belle-mère, 10 millions pour la future jeune mariée rien que pour acheter ses habits, ses bijoux et son maquillage et 500.000 F pour dédommager et consoler les grands-pères et grands-mères évincés », tel était le message du…messager ! Dire qu’il n’est même pas fait mention du pilier principal du mariage qu’est la dot…
A priori, tout cela ne regarde que les concernés, et tous ceux qui s’en émeuvent pourraient être soupçonnés d’aigreur et de jalousie morbide. Au demeurant, si l’extravagance n’est peut-être pas un délit au sens de la loi, elle l’est du point de vue de la morale culturelle et sociale.
Le problème avec la scène véhiculée par la vidéo en question, c’est que nous sommes au Niger, un pays indexé comme étant un des plus pauvres au monde. Et, en toute évidence, dans un pays où près de 80% des âmes qui vivent n’ont jamais eu l’honneur et le plaisir de ‘’palper’’, rubis sur ongle, la fameuse ‘’brique’’ du million, une telle exhibition de fortune, à coup (et pour coût !) de 14 millions de francs FCFA pour un mariage, ne saurait laisser l’opinion publique totalement indifférente.
Il est vrai que nul ne saurait dénier à un heureux et nanti prétendant le droit d’honorer sa belle-famille en lui octroyant des millions et de couvrir sa future épouse de tout l’or du monde mais, une fois de plus, nous sommes au Niger ! Aussi, il y a bien lieu de craindre que ces gestes ne déclenchent d’autres déluges de billets pour d’autres mariages, sachant à quel point les effets du mimétisme sont très forts dans notre société. Le danger, c’est que ce geste d’exhibition d’extrêmes largesses peut servir de prétexte à certaines ‘’Waïgna’’ gloutonnes aux gros orteils pour exiger de leur futur beau-fils l’équivalant d’une telle somme en échange de la main de leur fille qu’elles trouvent belle comme un astre.
Sur un tout autre plan, force est de constater que ces images ne collent pas avec le contexte et la vision du moment, sachant que ces dernières années, tout le monde est unanime à dire que les dépenses extravagantes, parce qu’elles sont trop ruineuses et participent à travestir le vrai sens de l’institution du mariage, doivent être bannies de nos pratiques. Surtout que cela permettra de donner plus de chance à nos jeunes filles et garçons de convoler en justes noces en toute modestie, au lieu de trainer dans les maquis et autres lieux de débauche. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’au niveau de plusieurs entités de notre pays, des initiatives sont prises par les autorités administratives et coutumières en vue de limiter au strict minimum le coût de la dot du mariage ainsi que des dépenses connexes. A défaut, ce sera, comme dirait l’autre, à chacun selon ses moyens…
Assane Soumana
07 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : Des millions, pour une injure mal placée…
L’adoption, par le gouvernement, du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger, à l’issue du Conseil des ministres du 27 Avril 2022, n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd dans le milieu des usagers des réseaux sociaux. Et c’est avec un ouf de soulagement que ces derniers ont accueilli ce projet de texte qui, une fois entré en vigueur, consacrera la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, en l’occurrence l’injure ou la diffamation.
Parce qu’elle témoigne de la volonté réelle du Chef de l’Etat de décrisper davantage le climat social en créant un cadre réglementaire propice à une pleine jouissance des libertés individuelles, cette mesure a tout pour être saluée et applaudie. En effet, en décidant de la suppression pure et simple de la peine d’emprisonnement contre les éventuels auteurs de délits commis par un moyen de communication électronique, ce projet de loi s’affiche aux yeux de tous comme étant un signal fort, une avancée notoire de la liberté d’expression, voire de l’Etat de droit et de la démocratie au Niger. On comprend dès lors tout le tollé de réactions favorables qui continuent de fuser de toutes parts, notamment de la part des leaders d’opinion et même du commun des internautes.
Mais, sans jouer au rabat-joie, nous inviterons les uns et les autres à mesurer toute la portée de cette décision. En effet, en matière de droit et de liberté, la moindre parcelle concédée vous propulse de facto sur le terrain glissant de la responsabilité. Aussi, il n’est point besoin le dire (tant cela est évident !) qu’en décidant de concéder plus d’espace de liberté d’expression aux citoyens nigériens, les autorités font aussi appel à notre sens élevé de responsabilité. Car, aussi bien dans le registre du droit que de celui de la morale tout court, le fait de jouir d’une liberté dans toute sa plénitude se heurte au mur de la responsabilité, ne serait-ce que celle d’avoir à répondre de ses actes.
Assurément cette décision du gouvernement ne saurait être comprise par les usagers des moyens de communication électronique comme un permis à tout faire, et surtout pas celui de vous autoriser à régler le compte à quelqu’un en le vilipendant ou en le diffamant, ‘’akan banza’’ et ‘’yamo-yamo’’, pour des raisons inavouables. C’est donc le cas de rappeler à tous la leçon du célèbre adage qui dit que « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Mieux assimiler cette leçon vous évitera de devoir répondre, un jour, d’un délit d’injure ou de diffamation à l’encontre d’autrui.
Car, même si, désormais, un tel fait ne vous conduira plus tout droit à ‘’Darado’’, vous auriez du mal à vous remettre du goût pimenté de l’ardoise du dédommagement pour lequel il vous sera demandé de payer à coups de millions de Francs CFA le prix d’une seule injure mal placée.
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : En attendant la saison pluvieuse…
Sur la rive droite du fleuve Niger, les quartiers Nogaré, Lamordé, Zarmagandeye, Karadjé, Nordiré, Gaweye, etc. Et de l’autre côté, à la rive gauche, Saga, Liboré, N’Dounga, plusieurs villages riverains ainsi que les vastes étendues de rizières. Tout ce grand ensemble représentant les environs du fleuve Niger, sur des kilomètres à la ronde baignant dans eaux du fleuve Niger qui a quitté les limites de son lit habituel pour dégouliner de toutes parts. Vous parlez d’inondations, un véritable déluge sur fond de désolation !...
Ce décor cauchemardesque n’est autre que la représentation typique du désastre qui sévissait à Niamey au courant du mois d’août 2020. Cela fait environ dix mois, mais les sinistrés, eux, se rappellent encore, car les souvenirs des traumatismes endurés restent toujours vivaces dans leur esprit. Surtout en ces débuts de la campagne d’hivernage où tous ceux qui ont vécu le calvaire de ces inondations se demandent déjà de quoi sera faite cette saison qui s’annonce.
Les autorités compétentes non plus n’ont pas oublié. Fraichement venues aux affaires, elles se sont empressées de mettre les petits plats dans les grands pour prévenir, et épargner les habitants des quartiers à risque d’inondation, un scénario catastrophe similaire à celle de la campagne précédente. On a vu le Président de la République, himself, se déplacer pour se rendre sur les chantiers de reconstruction et de renforcement des digues à la base du désastre de l’année passée. On a ensuite vu le Premier ministre réunir autour de lui les membres du Comité d’orientation du mécanisme de réponse immédiate aux situations de catastrophe, à l’effet de réfléchir sur les dispositions prises pour prévenir, sinon mieux gérer, d’éventuelles inondations.
On a également vu le tout nouveau président du Conseil de ville de Niamey, se démener dans tous les sens dans les cinq arrondissements communaux de la capitale, scrutant les quartiers à risque et y cibler des actions d’urgence à entreprendre au plus vite pour prévenir les inondations. Et depuis quelques jours les pelleteuses et les tractopelles sont à l’œuvre dans différentes zones de la ville pour creuser des tracées de canalisation des eaux de ruissellement. Dans les artères de la ville des agents de la voirie se déploient partout pour curer les caniveaux. Bref, rien n’est laissé au hasard !
Pour le reste, à Niamey et dans les autres villes du pays, il revient aux habitants des quartiers à haut risque d’inondation de mesurer l’ampleur du danger qui les guette. A défaut de quitter les zones potentiellement inondables, ils pourront s’organiser en comité de vigilance, comme c’est le cas au quartier SONUCI Nord, pour mener des actions de veille citoyennes en vue d’aider les autorités compétentes…à les aider !
Par Assane Soumana(onep)
04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : En avant pour un Niger qui gagne !
A l’allure où vont les choses, on peut parier que, dans peu de temps, le nom de notre pays le Niger ne sera plus confondu à celui de notre grand voisin du Sud, le Nigeria. Il se trouve que, ces dernières années, notre pays gagne de plus en plus en notoriété, dans le concert des nations, tant sur le plan diplomatique qu’à travers les compétitions internationales où des jeunes talents s’affirment davantage. Nous en voulons pour preuve les derniers exploits réalisés par des Nigériens rien qu’au courant du mois d’août dernier.
Ainsi, tandis que le lundi 29 août 2022, notre compatriote Seidik Abba honorait le Niger dans le domaine du journalisme en s’arrogeant le trophée du ‘’Média Leadership Award’’, décerné, depuis Bruxelles, en Belgique, par le Rebrainding Africa Forum, le lendemain, mardi 30 août, Mlle Aminatou Seyni, notre grande révélation sportive de l’année, brandissait les couleurs nationales, en bonne place sur le podium, en se classant 2ème à la finale 1 du 200m, lors du meeting de l’athlétisme de Lucerne en Suisse. Avant cet exploit, en juillet 2022, la médaillée d’argent aux championnats d’Afrique de Saint-Pierre, s’était encore illustrée au Championnat du Monde d’athlétisme d’Oregon, aux USA, en se qualifiant pour la finale des 200m devant la jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce. Et la légende continue pour la ‘’Gazelle du Niger’’…
Sur un tout autre plan, celui du savoir et de l’intellect, Mlle Harouna Koché Mariam, championne de Mathématiques, représentait vaillamment le Niger à la grande finale des 36ème Jeux Mathématiques et Logiques, du 26 au 27 août 2022, à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse. Un autre motif réel de fierté nationale !
Toujours dans le registre du savoir, un autre jeune talent, Obaid Allah Abu Bakar honorait l’image du Niger, le 14 août à Dar Es-Salam (Tanzanie), en recevant le premier prix dans la catégorie mémorisation de l’intégralité du Saint Coran, avec la récitation selon les autres lectures. C’était à l’issue de la finale de la 3ème édition du concours de mémorisation, de récitation et de psalmodie du Saint Coran organisé par la Fondation Mohammed VI mettant en compétition des oulémas africains. Auparavant, au mois d’avril 2022, un autre compatriote, M. Ango Aboubacar, arrachait le 2ème Prix de la 16è édition du concours sous-régional de lecture du Coran, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Sachant que la jeunesse nigérienne a un incroyable talent, ce dans presque tous les domaines, il ne nous reste plus qu’à faire confiance à nos jeunes talents, à les encourager et à les promouvoir, pour en faire des véritables porte-flambeaux de notre pays dans les rencontres des Nations.
Et en avant pour un Niger qui gagne !
Assane Soumana(onep)
Source : https://www.lesahel.org
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L’air du temps : En finir avec les dégâts et la peur de la pluie !
Entre 120 et 144 mm de pluie, et voilà toute la ville de Niamey transformée en une énorme éponge imbibée d’eau. En effet, la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale, dans la nuit du 10 au 11 Août 2021, a littéralement plongé la ville dans le chaos. Les images qui ont déferlé sur les réseaux sociaux attestent de la désolation des victimes traquées par les eaux jusque dans leur dernier retranchement, avec des maisons remplies d’eau telles des piscines. Dans les rues de la capitale, les images ne sont pas non plus belles à voir : des rues baignant dans des lacs aussi vastes que le Tanganyika, des routes submergées et démolies par des eaux furieuses, des ouvrages d’assainissement (dont le grand collecteur de Gountou Yéna) saccagés, des maisons et des murs effondrés, des voitures piégées, etc. Pire, il a même été enregistré cinq (5) cas de morts d’homme !
Au regard de toutes ces scènes de désolation, les habitants de la capitale, notamment ceux résidant dans les quartiers ou les zones à risque d’inondations sont désormais sur le qui-vive. Et, aujourd’hui, pour flanquer une belle frousse à la plupart des Niaméens, on ne peut pas faire pire que de leur annoncer l’imminence d’une ‘’forte pluie’’ évoluant en direction de la région du fleuve.
Devant cette réalité criarde qui atteste de l’insuffisance (souvent l’absence) des infrastructures d’assainissement des eaux dans la plupart des quartiers de Niamey –notre belle capitale !-, il y a lieu de revoir la copie. Il revient ainsi aux autorités compétentes (mairies et ministères concernés), toutes interpellées sur la question, de prendre à bras le corps cet épineux problème lié à la récurrence des inondations.
Il s’agit de s’asseoir autour d’une table pour dégager des pistes de solutions pouvant permettre d’aboutir à des solutions durables en vue d’une meilleure canalisation des eaux de ruissellement et mettre ainsi les habitants des zones à risques à l’abri de tout désagrément. Et quiconque sait d’office que ce sempiternel problème des inondations ne saurait se résoudre autrement que par la construction d’ouvrages d’assainissement adéquats, aussi bien en quantité qu’en qualité. Pour ça, il faudra certes une volonté politique farouche et la mobilisation de moyens financiers colossaux, mais le jeu en vaut la chandelle. Car, il y va de la quiétude et de la sécurité des citoyens.
Pour leur part, nos ingénieurs dans le domaine, doivent faire preuve de leur ‘’incroyable génie’’ dans la conception et la construction des ouvrages durables. Ils doivent surtout tenir compte des effets dévastateurs du changement climatique qui, apparemment, ne sont pour reculer. Aussi, il leur revient d’anticiper en construisant des collecteurs, caniveaux, avaloirs, et autres ouvrages plutôt appropriés à même de supporter la pression des eaux des fortes pluies et de les canaliser sans dommages pour nos villes.
Assane Soumana(onep)
13 août 2021
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L’air du temps : Encore ces spéculateurs aux dents longues !
Commerçants véreux, surenchérisseurs sans foi ni loi, spéculateurs aux dents longues et au ventre bouffi, etc. Ces derniers temps, les consommateurs ne tarissent pas de qualificatifs pour indexer les ‘’artisans’’ de la flambée des prix sur le marché. Et ils n’ont pas tort ! En effet, ces derniers, qui font feu de tout bois, n’hésitent pas à sauter sur la moindre occasion pour s’adonner à leur jeu favori (surtout subtil) consistant à tirer sur toutes les ficelles pour faire emballer les prix des produits.
Depuis quelques mois, avec la crise en Ukraine en cours, tous les voyants sont au rouge sur le marché. Aussi curieux que cela puisse paraître, de Kiev à Niamey, ces gens ont trouvé le moyen de tisser et raccorder le fameux fil d’Ariane pour dérègler le système jusque dans nos marchés les plus reculés. Profitant de la flambée des prix du blé et d’autres produits importés d’Europe, ils ont trouvé matière à assouvir leur boulimie du ‘’toujours plus de bénéfice’’.
Si pour certains produits comme le pain, ça peut se comprendre, nul ne peut valablement justifier une envolée des prix de certains produits purement ‘’Made in Niger’’. Le dernier cas qui fait couler beaucoup d’encre et de salive concerne le prix du gasoil, un produit tiré des entrailles du sol nigérien et des vannes des usines de la SORAZ, à Zinder. Ayant sans doute eu vent de la flambée du cours des produits pétroliers en Europe et dans certains pays d’Afrique, certains amateurs du gain facile opérant dans le domaine n’ont pas résisté à l’envie d’actionner en sourdine les manettes de la pénurie, puis de la surenchère du gasoil. Fort heureusement, devant une telle incurie, le ministre en charge du Pétrole n’a pas hésité à réagir pour remettre de l’ordre dans le désordre qui a commencé à s’installer, le prix du gasoil à la pompe ayant amorcé une rapide tendance haussière au mépris de la réglementation des prix des hydrocarbures. Et pour se faire entendre de haute et intelligible voix, le ministre du Pétrole et son homologue du Commerce ont de sitôt rendu public un communiqué conjoint portant suspension immédiate de l’export du gasoil et rappeler à l’ordre les marqueteurs impliqués dans la spéculation.
Il était temps ! Car, sous peu, on allait aussi entendre les boutiquiers de nos quartiers invoquer, sans le moindre gêne, les répercussions de la guerre en Ukraine pour justifier une hausse mécanique des prix des légumes en provenance de Balleyara, du soumbala, du tiguadégué, voire même de notre fameux ‘’copto’’ en feuilles de moringa. Qui est fou !… Ne dit-on pas que l’occasion fait le larron ?
Assane Soumana(onep)
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L’air du temps : Encore une chaine brisée !
Après la dénonciation des accords défense, c’est autour de la convention fiscale avec la France qui vient d’être conjointement dénoncée par le Niger et le Mali qui emboitent le pas au Burkina Faso. Petit à petit, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel démontent, au grand bonheur de leur population et des panafricanistes sincères, les montages coloniaux, savamment conçus par la France pour continuer indéfiniment à exploiter nos ressources et à maintenir nos pays dans une situation de dépendance et de pauvreté.
Tenez bien, la convention fiscale en vigueur depuis le 1er juillet 1966 évite entre autres aux entreprises (françaises notamment) de payer convenablement les impôts et taxes dans nos pays. Sachant que le pacte colonial privilégiait déjà les entreprises françaises dans l’acquisition des marchés publics, l’exécution des contrats et l’exploitation minière, la France a conçu et imposé cette fameuse convention fiscale pour que ses entreprises, qui font des affaires chez nous, ne paient pas les impôts sur place. Parallèlement, un système fiscal insupportable est conçu et imposé (sous l’influence de la France) à nos maigres entreprises.
C’est ainsi qu’au moment où des mastodontes comme AREVA, SOGEA SATOM, VEOLIA, etc… bénéficient gracieusement des dispositions de cette fameuse convention fiscale léonine et réalisent des bénéfices incommensurables, nos rares entreprises croulent sous le poids de la fiscalité et finissent par s’éteindre. Il est temps que soit mis fin à tous ces accords coloniaux pour que cessent ces privilèges injustifiés et indus. Avec la dénonciation de ces accords et conventions défavorables aux intérêts nationaux, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie brise progressivement les chaînes de l’esclavage financier dans lequel la France cherche coûte que coûte à nous maintenir pour son propre confort.
Ni les chantages, ni la manipulation des institutions régionales d’intégration encore moins les menaces de Macron ne détourneront les Nigériens et au-delà les peuples du Liptako Gourma de leurs objectifs communs : la souveraineté de leurs pays respectifs et la pleine jouissance de leurs ressources. Une situation qui place la France dans un désarroi certain. Un désarroi à la hauteur de ce qu’elle a perdu : une zone d’influence et surtout des ressources qu’elle siphonne depuis des décennies sans avoir à payer les prix justes.
Mais si la France a jusqu’alors réussi ce coup, c’est certainement avec la complicité d’une certaine élite politique et intellectuelle qu’elle entretient et propulse au-devant de chaine de décision de nos pays. C’est cette certitude qui est désormais remise en cause avec l’avènement de l’Alliance des Etats du Sahel et des régimes militaires soucieux de la souveraineté de leurs pays dans tous les domaines. La géopolitique actuelle exige aussi à la France de revoir sa perception de nos pays et sa stratégie désormais inopérante.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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L’air du temps : Enfants et jeunes filles en danger !
Ces derniers temps, des faits relatifs à la disparition d’enfants et des jeunes filles ou d’autres formes de violences sont régulièrement rapportés à travers les réseaux sociaux. Si certains récits se limitent juste à des cas d’égarement d’enfants, d’autres par contre sont pour le moins tragiques et relèvent d’actes délibérément criminels savamment orchestrés. C’est le cas d’une fillette de 7 ans qui serait violée par un taximan sensé lui assurer la navette entre son domicile et l’école conformément au contrat qu’il a signé avec les parents de la fillette. C’est aussi le cas de cette jeune femme, victime d’une tentative d’enlèvement et qui a dû utiliser une astuce en simulant un appel à un officier pour avoir la vie sauve. Abandonnée par ses présumés ravisseurs au milieu de nulle part ! Les cas de disparitions font légion à Niamey.
Ce phénomène de disparition d’enfants et de filles est une nouvelle criminalité qui, malheureusement se développe dans la capitale. C’est un phénomène qui doit en premier lieu interpeller les parents, parce qu’un enfant dans la rue est systématiquement exposé à tous les dangers. Cependant, il est regrettable de constater que, de nos jours, l’errance des enfants est devenue un fait banal. De nombreux parents laissent leurs enfants souvent très jeunes déambuler dans la rue parfois jusqu’à des heures indues.
L’autre côté de la responsabilité des adultes face à cette situation incombe aux établissements scolaires notamment ceux du primaire qui doivent redoubler de vigilance dans l’entourage immédiat de leurs écoles car, souvent les prédateurs rôdent tout autour à la recherche de leurs ‘’proies’’. Enfin une grande part de responsabilité revient aux pouvoirs publics qui ont l’obligation de protéger tous les citoyens en particulier les plus jeunes, sans défense une fois hors du cocon familial.
Dans tous les cas, la lutte contre cette nouvelle criminalité est une affaire de tous. Elle doit commencer dans les familles qui doivent inculquer les bonnes manières et les bons réflexes aux enfants comme le fait de n’accepter aucun cadeau, ni de trainer avec un inconnu.
Quoiqu’il en soit, il faut se dire que cette forme de criminalité est le propre d’une ville en pleine expansion. Niamey ne fera pas exception. Et il faut tenir compte de l’influence, des possibilités, des valeurs, des comportements et des pratiques qui sont véhiculés par les technologies de l’information et de la communication. Mais l’important, c’est de se préparer, de prévoir, de développer et de mettre en œuvres des stratégies et des actions pour y faire face.
Face à la délinquance et à la criminalité traditionnelle que nous connaissons, les services de sécurité font de leur mieux, avec des résultats concrets. Mais devant ces nouvelles formes de criminalité, il faut une plus grande implication de tous. La sécurité collective dépend de l’apport de chaque citoyen.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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L’air du temps : Entre la foi et la fortune…
Nous ne sommes qu’à la première semaine du mois de Ramadan et, déjà, le décor est tout planté pour nous édifier sur certaines spécificités de ce mois béni que les fidèles musulmans s’efforcent d’honorer avec détermination. Instants de ferveur religieuse par excellence, le mois de Ramadan est assurément le mois de l’absolution et de la tempérance. En effet, dans cette atmosphère ambiante de piété générale, les cœurs et les esprits s’apaisent, se cristallisant plutôt sur la caution des longues journées de privation.
Si sur le plan de la foi, la tendance est globalement appréciable. Seul problème, tout cet étalage de piété n’a guère entamé la boulimie de certains commerçant et revendeurs qui ne peuvent résister à la tentation de faire le maximum de bénéfices à la faveur de la ‘’traite du ramadan’’.
Profitant de la manne de la grande consommation des différents ingrédients devant garnir la table des fidèles jeûneurs, certains commerçants véreux, aux dents plus longues que la portée de leur foi, vont jusqu’à oublier qu’ils portent le carême. Ainsi, usant de toutes sortes d’arguties, ils arrivent à créer les conditions d’une surenchère artificielle sur les prix de certains produits de grande consommation dont les céréales, les légumes, les fruits, la viande, la volaille, les condiments, etc.
De sorte que, tout jeûneur désireux de voir sa table exagérément garnie de toutes sortes de mets et de friandises devra alors payer, cash et très cher, le prix de leur…gourmandise !
Un petit tour au niveau des étals de vente de fruits, de légumes, et de viande et autres condiments, et vous vous ferez une idée plus claire sur la cause de ce désarroi perceptible chez bon nombre de fidèles lorsque que, le soir, ils regagnent la maison avec un maigre sachet noir sobrement rempli. Et ce masque opaque qu’ils affichent sur le visage n’est pas nullement le fait de la faim et de la soif, mais surtout l’expression de l’amertume ressentie face aux indélicatesses des spéculateurs de tout poil, très peu soucieux du pouvoir d’achat des citoyens.
Pourtant, les prescriptions coraniques sont très claires, à propos des sanctions prévues contre les auteurs de la surenchère. Mais tout semble dire que, entre la foi et la fortune, certains vendeurs ont déjà fait le choix : celui de s’en mettre plein les poches !
Assane Soumana
16 avril 2021
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L’air du temps : Et le brut coule !
Depuis le 1er novembre, le Niger est officiellement producteur et exportateur du brut avec la mise en service du pipeline export du bloc II d’Agadem. Le geste tant attendu, parce que plein d’espoir d’une amélioration des revenus de l’Etat et celle des conditions de vie des populations, a été donné par le Premier ministre Lamine Zeine Ali Mahaman depuis Koulélé dans la région de Diffa.
La mise en service de ces infrastructures pétrolières nous donne l’occasion de jeter un regard critique sur les partenariats qu’a noués le Niger avec d’autres pays dans d’autres secteurs. A tout seigneur tout honneur, lorsqu’on parle d’exploitation minière au Niger, on voit tout de suite celle de l’uranium. En effet, depuis plus de 50 ans, notre pays est 4ème producteur de la plus importante source d’énergie au monde qu’est l’uranium. Cependant, 70 % de l’électricité que nous consommons nous est fourni par un autre pays, et le Niger a le taux d’accès à l’électricité parmi les plus bas au monde (18,75% en 2022, selon le rapport sur la performance de l’action gouvernementale 2021-2022).
Contrairement à l’exploitation uranifère, celle du pétrole a suivi un autre itinéraire. Véritablement commencée autour de 2008, la mise en exploitation du pétrole a déjà permis au pays d’assurer son autonomie et son autosuffisance. Ainsi, depuis une quinzaine d’années, le Niger n’importe plus les hydrocarbures. Si cela a été possible, c’est assurément grâce à la nature des partenariats. En effet, les Chinois pour ne pas les citer, ont vu des opportunités d’affaires et des potentialités de partenariat gagnant-gagnant au Niger. Ils y ont investi et les deux parties trouvent leurs comptes.
Et l’histoire récente du Niger montre que le pays est une terre d’opportunités pour des partenaires sincères. C’est ainsi qu’outre les Chinois, d’autres viennent investir chez nous dans le respect de nos traditions, de nos choix et de notre souveraineté. Parmi eux, on peut citer les Turcs, les Indiens, les Pakistanais, etc. Ceux-ci ne se limitent pas à la connaissance livresque et totalement décalée des réalités mondiales actuelles qui veut présenter le Niger comme ‘’le pays le plus pauvre au monde’’.
Et au fil du temps, les partenariats avec ces pays laissent apparaître du concret : stade, échangeurs, raffinerie, pipeline et autosuffisance en hydrocarbures avec les Chinois ; Nouvel Aéroport international Diori Hamani de Niamey, immobilier avec les Turcs ; Centre international de conférence Mahatma Gandhi, Bravia Hôtel, et restauration de l’Hôtel Gaweye avec les Indiens pour ne citer que cela. L’on ne saurait ignorer dans ce registre le pont Kennedy et récemment la réhabilitation des aménagements hydroagricole de Konni et Gaya avec le MCC des Etats Unis.
Face à ces nouveaux partenariats qui ciblent des investissements productifs, il y a ceux fondés sur des ‘’perceptions du monde’’ dépassées dont l’élément central demeure l’aide publique au développement. Une aide qui n’a jusqu’alors pas permis à nos pays de se développer. Ce genre de coopération ne vise ni plus ni moins qu’à maintenir nos pays dans le besoin et sous perfusion pour mieux les contrôler et les manipuler.
Si en moins de 15 ans, le Niger a pu réaliser son autosuffisance en hydrocarbures, cela peut aussi fonctionner dans tous les secteurs à condition d’avoir des partenaires plus sincères et plus transparents d’une part. Et d’autre part, en ayant des dirigeants visionnaires, jaloux de la souveraineté nationale et de la dignité de leur peuple. C’est le lieu, ici de rendre un hommage mérité au défunt président Tandja Mamadou qui s’est battu pour que le pétrole nigérien soit exploité refusant que cette ressource qui appartient au peuple nigérien ne subisse le même sort que le gigantesque gisement uranifère d’Imouraren dont Orano semble en faire une réserve stratégique pour les générations futures de son pays, repoussant chaque fois la mise en exploitation.
Siradji Sanda (ONEP)
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L’air du temps : Face à la pollution plastique…
De manière régulière, nous nous plaignons de la pollution plastique et les spécialistes ne cessent de nous alerter quant aux conséquences d’une telle situation sur l’environnement et sur notre santé. Pourtant rien n’est fait par la presque totalité de nos concitoyens en termes de prise de conscience et d’actions de ce péril. Nous continuons à utiliser, sans modération, les emballages plastiques. Nous les jetons à tort et à travers sans même sourciller. C’est dire que nous sommes à un degré zéro de l’éducation environnementale.
Pire, la collectivité ne semble pas disposer d’une politique ni même d’une stratégie lisible de lutte contre la pollution plastique. Si on ajoute à cette situation, l’insouciance des habitants de la capitale face à ce phénomène, l’on se rend compte que la lutte contre la pollution plastique est d’avance perdue pour l’instant. En effet, il y a quelques années, les autorités municipales avaient eu l’initiative d’installer sur les principaux axes routiers de la capitale des poubelles pour inciter les « Niaméens » à y déposer les déchets. Malheureusement, ces poubelles restaient désespérément vides alors qu’aux alentours immédiats jonchent des déchets solides et plastiques.
Le salut relativement au fléau de la pollution plastique proviendrait peut-être de l’application de la loi portant interdiction de l’importation, la fabrication et la commercialisation des emballages plastiques qui, elle-même, reste encore en ‘’stand-by’’, près de dix ans après son adoption. Et on ne sait pour quelle raison !
En attendant, il est impératif pour nous tous de prendre conscience du danger de la pollution plastique et changer nos comportements et agir dans le sens de limiter la prolifération des déchets plastiques qui mettent des centaines d’années pour se dégrader. Pendant ce temps nos terres, nos cours d’eaux, nos champs se polluent, nos animaux s’empoisonnent des plastiques en les ingurgitant. Pour se faire une idée de la menace, imaginons un seul instant le nombre de sachets d’eau de table (communément appelée ‘’Piya water’’) que nous jetons au quotidien tout autour de nous. Réfléchissons sur le nombre de sachets que nous emportons, chaque fois que nous achetons du thé, du sucre, des galettes ou des condiments, etc.
Ce sont tous ces emballages qui se répandent dans la nature, polluant les sols, bouchant les caniveaux et libérant des émanations toxiques invisibles à l’œil nu. Toute chose qui nuit à notre bien-être individuel et collectif. D’où la nécessité de renforcer l’éducation environnementale en particulier chez les plus jeunes pour leur faire comprendre les dangers.
Siradji Sanda (ONEP)
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L’air du temps : Fatalité : non ! une question de comportement : oui !
L’accident de la route intervenu le 16 janvier dernier au Sénégal et ayant provoqué, sur le coup, la mort d’une vingtaine de personnes a créé l’émoi au pays de la Téranga. Ce qui a amené le gouvernement à prendre un certain nombre de mesures relatives au transport interurbain. Cet événement a été comme un déclic ici chez nous. En effet, le ministre des Transports a rencontré les différents acteurs du secteur pour leur rappeler la ‘’réactivation’’ de l’application stricte de l’arrêté ministériel n°005 du 18 janvier 2018 portant règlementation des horaires de la circulation de véhicules de transport public sur les axes interurbains.
Cet arrêté interdit à tout véhicule de transport public voyageurs de quitter la gare avant 5 heures du matin, cela quelle que soit la destination. Le même arrêté interdit aux véhicules de ce genre de circuler sur les axes interurbains entre 00heure et 5 heures du matin. Et, le ministre des Transports a saisi ses homologues de l’Intérieur et de la Défense nationale pour instruire les forces de défense et de sécurité à appliquer sans faiblesse les dispositions de cet arrêté. Voilà pour les dispositions légales et réglementaires.
Sur le terrain, c’est une triste réalité. La route fait beaucoup de victimes au Niger. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour au service des urgences chirurgicales de l’Hôpital national de Niamey. L’afflux des accidentés en particulier le weekend en dit long sur la manière de conduire des Niaméens. Le ballet incessant des ambulances est constant au niveau de ce service. SAMU, Sapeurs-pompiers, véhicules particuliers viennent décharger ces victimes d’accidents de la route. L’ambiance est pathétique lorsque souvent c’est des événements heureux comme les mariages qui se transforment en drames pour certains. En cause, l’inconscience de certains fous du volant ou du guidon, dopés qui s’adonnent à des jeux dangereux avec des engins à deux roues et même parfois avec des véhicules.
Sur les axes interurbains, outre les horaires de circulation des véhicules de transport public voyageurs, d’autres facteurs méritent que les pouvoirs publics s’y attardent. C’est notamment l’excès de vitesse et l’âge relativement jeunes de certains conducteurs de bus. Portés par la fougue de leur âge, ils n’hésitent pas à manipuler les bus en tentant des dépassements audacieux, des croisements risqués mettant souvent en danger la vie des passagers et des autres usagers.
Le Niger est malheureusement un des pays qui enregistre le plus grand nombre d’accidents de la route sur le continent. D’après les statistiques du Ministère des Transports, le pays a enregistré 7.543 cas d’accidents en 2021. Ces accidents ont causé la mort de 1.152 personnes, ils ont fait 4.011 blessés graves et 8.071 blessés légers. La même source indique que 80% de ces accidents sont provoqués par des causes humaines. C’est dire que ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons changer cet état de fait en agissant sur nos comportements. C’est en agissant ensemble que nous pouvons changer cette triste donne et aider le gouvernement à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé de réduire de 25% le taux d’accidents de la route d’ici 2025.
Siradji Sanda(onep)
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L’air du temps : Fiançailles chap-chap pour mariage éphémère
Célébrée avec enthousiasme et à grandes pompes, l’institution du mariage n’en est pas moins prise, de nos jours, au piège des multiples confusions de la vie contemporaine. En effet, le phénomène du divorce est devenu tellement criard que la rupture d’un couple relève de la banalité. Comme si, dès au départ, les mariages étaient noués à titre temporaire, plus personne ne s’émeut de voir un couple se disloquer du jour au lendemain, parce que n’ayant pas su gérer la première déconvenue ou déception qui font pourtant partie de la vie d’un couple.
Dans un autre contexte, celui de notre société typiquement traditionnelle, pour couper les liens sacrés du mariage, il fallait alors se préparer pour engager un véritable parcours du combattant. Car, il fallait, pour les candidats au divorce, avoir épuisé toutes les voies de recours, à savoir la médiation et autres manœuvres de conciliation impliquant, tour à tour, les amis du couple, les marabouts et les anciens, les parents, etc. Et même quand le litige arrive à passer le cap des interminables tentatives de conciliation, les carottes étaient loin d’être cuites. Chez le juge coutumier, tout comme chez le juge en charge des affaires civiles, les demandeurs en divorce devaient endurer les épreuves des multiples rendez-vous d’audition qui participent d’une volonté d’apaisement et de conciliation entre les deux mariés, dans l’espoir de sauver le couple du naufrage. Et dans la plupart des cas, par le jeu subtile de la médiation, le mariage finissait par triompher.
Aujourd’hui, la question qu’on doit se poser, c’est celle de savoir ce qui peut expliquer cette relative fragilité des liens matrimoniaux. Il faudra peut-être aller chercher les causes dans l’extrême facilité avec laquelle ces mariages sont noués. Il se trouve que, pour beaucoup de couples, les rencontres ont commencé sur les réseaux sociaux, et les liens se sont tissés dans l’univers virtuel à coups d’échanges de messages, de photos et de vidéos bien arrangés via WhatsApp, ceci jusqu’au mariage. Ainsi, les liens se limitent aux seuls deux tourtereaux excluant ainsi leurs parents, frères, cousins et même les amis. Ainsi faisant, les deux futurs mariés se privent de toute une batterie d’affinités indispensables à la consolidation de leur union. Il s’agit entre autres de la symbiose entre les deux familles, les conseils avisés des anciens, la complicité des frères, des sœurs et des amis, toutes choses qui, quelle qu’en soit la difficulté, pourront servir de moyen pour estomper les discordes et assurer une endurance doublée de longévité au foyer.
Et voilà que, ces dernières années, faute de créer cet environnement propice pour cimenter et consolider les liens sacrés du mariage, on assiste, de façon quasi-quotidienne, à des scènes où des couples se trainent au tribunal ou chez le cadi pour y enterrer leur mariage, sans remord.
Assane Soumana (onep)
03 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’air du temps : FSSP - Les grands absents
La création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) a remis à l’ordre du jour l’élan de patriotisme, la générosité et la solidarité des Nigériens mais aussi et surtout leur attachement à la dignité de leur pays.
C’est ainsi que les différentes couches socioprofessionnelles continuent, chaque jour que Dieu fait, à apporter leurs contributions à la cagnotte du Fonds. On a vu des paysans, des commerçants, des artisans, des Nigériens de la diaspora et même des écoliers apporter leurs contributions.
Mais, une certaine catégorie de citoyens s’est illustrée par sa grande absence dans cette mobilisation : l’élite politique. En effet, en dehors de quelques rares leaders (dont celui du parti Raana), les ‘’grands bonnets’’ qui ont marqué les 30 dernières années de la vie de notre Nation ont brillé par leur silence.
Pourtant, c’est en ces instants que la patrie a besoin de tous ces fils. Sauf que ces acteurs sont enclins à faire étalage de leur fortune (acquise on ne sait comment) au moment des campagnes électorales. Pour ainsi impressionner les électeurs, faire bonne figure devant tel ou tel leader, ou simplement pour acheter des voix, ils n’hésitent pas à débloquer des millions.
Il est malheureux de constater que ces mêmes acteurs ne sont pas si ‘’chauds’’ à contribuer à la sécurité collective à travers le Fonds de solidarité. Pourtant, ils ont une grande part de responsabilité dans la situation que vit actuellement notre pays. De toute évidence, beaucoup font profil bas, pour ne pas ‘’s’exposer’’. Ce qui est compréhensible.
Sauf que, c’est un secret de polichinelle, cette cohorte de politiciens s’est enrichie, disons-le, sur le dos du peuple nigérien. Entrés pratiquement pieds nus en politique, beaucoup d’entre sont devenus multimilliardaires. Les multiples scandales politico-financiers ayant marqués ces années de démocratie viennent confirmer que la politique est devenue la principale voie d’enrichissement – certainement illicite –.
Mais au moment où, toutes les couches s’activent à contribuer au FSSP, nos acteurs politiques, eux préfèrent garder leur argent, certainement pour le prochain cycle électoral pour revenir encore acheter les voix. Nul doute que beaucoup d’entre eux sont dans la logique de ces puissances et organisations régionales qui mettent la pression pour ce qu’elles qualifient de retour à l’ordre démocratique. Au bénéfice de qui ?
Sauf que la préoccupation des citoyens actuellement n’est pas ces élections dont on a coutume. Nos préoccupations sont surtout la sécurité des populations et de leurs biens, l’intégrité de notre pays, la souveraineté de nos choix et l’indépendance de notre gouvernance.
Siradji Sanda (ONEP)
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