Niger Diaspora Archives

L'air du temps : Une fête sans la joie…

L'air du temps : Une fête sans la joie…Image d'illustration Au moment où on s’achemine vers la fin du mois béni du Ramadan, l’enthousiasme des jeûneurs, qui se sont armés de foi pour effectuer un parcours sans faute en s’efforçant d’observer le carême avec abnégation, s’oppose au regret des spécialistes du ‘’carême buissonnière’’. Il s’agit de ceux-là qui, invoquant des raisons plus ou moins avérées, et usant par mille subterfuges, ont réussi à se soustraire à l’épreuve d’un mois de privation.

Pour les plus assidus des fidèles, le mois s’est déroulé au rythme du calendrier, en suivant décade après décade, jour après jour, et heure après heure, le temps qui s’égrène. Mais au niveau actuel où l’on entre de plain-pied dans les tourbillons des préparatifs de la fête de Ramadan, plus le temps de compter. Car, d’autres défis plus urgents s’affichent au cadran du compteur, notamment pour les pères de famille qui doivent affronter les dépenses incompressibles qui leur sont généralement imposées. Et pour tout compliquer, les protagonistes sont difficilement négociables quand il s’agit de débloquer les frais du repas de fête et ceux nécessaires pour l’achat des habits de fête pour les bambins.

Mais, il se trouve que, en toute vraisemblance, pour cette Année 2020, rien ne doit se passer comme d’habitude, dans un monde littéralement ligoté et traumatisé par la pandémie du Covid-19. Après avoir passé les deux premières décades du mois béni du Ramadan sous un régime de couvre-feu et de confinement, les Nigériens ont appris à réguler leur mode et train de vie, en tâchant de mieux ‘’gérer’’ leurs extravagances.

A temps normal, en amorçant le virage d’entrée dans la dernière décade du mois de Ramadan, l’on plonge directement dans l’ambiance enivrante du branle-bas général des préparatifs de la fête avec l’affluence des familles (pères, femmes et enfants) dans les marchés, devant les boutiques et autres rayons, mais aussi des jeunes filles inondant les ateliers de couture et de coiffure et autres officines de beauté.

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 14 mai 2020

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L'air du temps : Vibrant hommage à la femme rurale

Image d'illustrationLa communauté internationale a célébré, hier, la journée internationale de la femme. Cette édition est placée sous le thème «Le temps est proche: les activistes ruraux et urbains transforment la vie des femmes». Ce thème s’inscrit à tous points de vue dans la droite ligne du mouvement mondial en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice. Ce fut ainsi l’occasion de mettre en exergue la dynamique de l’autonomisation des femmes, au bien du milieu rural qu’urbain. Mais cette journée a surtout permis de célébrer toutes ces femmes activistes qui travaillent sans relâche pour revendiquer les droits des femmes et réaliser leur plein potentiel.

Mais les rampes de cette commémoration sont surtout braquées vers les femmes rurales. Quoi de plus normal ! Selon l’ONU, ces dernières représentent plus d’un quart de la population mondiale et une majorité des femmes travaillant dans le secteur agricole, dont la proportion dans la main-d’œuvre agricole mondiale est de 43%.

Chez nous au Niger, s’il est évident que le combat commence à porter ses fruits, il n’en est pas moins vrai qu’à l’interne, il existe encore un grand écart entre les rurales et leurs sœurs du milieu urbain en termes de conditions de vie. Car, sans verser dans une quelconque comparaison sur ton de réquisitoire, force est de constater que les disparités sont tellement grandes réelles entre les conditions de vie les ‘’Grandes dame’’ et les ‘’hadjia’’ de la capitale ainsi que des autres villes du pays et ces femmes du monde rural qui triment jour et nuit à travers les champs et les marchés, pour chercher les moyens de leur propre subsistance et leur famille.

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Publication : 9 mars 2018

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L'air du temps : Vivre de la lutte, c’est possible !

Au terme d’une dizaine de jours de compétitions, la 43ème édition du Sabre national de lutte traditionnelle a pris fin sur une note de satisfaction générale. Les Nigériens dans leur ensemble ont vécu leur instant de passion, au programme des activités officielles depuis 1975. Un événement qui a survécu à toutes les péripéties de la vie de la Nation, tant les objectifs qu’il poursuit et les valeurs qu’il véhicule sont nobles et d’une actualité permanente. L’unité nationale, la fraternité et la solidarité sont, entre autres valeurs cardinales, qui ont toujours caractérisé cet événement.

Mais au-delà de ces considérations, il faut se pencher sur le côté sportif et professionnel de la lutte en particulier pour ceux qui la pratiquent. En effet, depuis 2010, le vainqueur du prestigieux Sabre National peut banalement empocher la coquette somme qui avoisinerait les 20 millions de francs CFA si on compte le prix officiel offert par le gouvernement qui est de 10 millions de Francs auquel il faut ajouter toute une kyrielle d’autres prix spéciaux (en nature et en espèces) offerts par des autorités, institutions et sponsors.

Bref, le champion s’en sort avec une petite fortune qui lui permet de monter une PME aussi bien en zone rurale qu’en milieu urbain. Malheureusement, tel n’est pas toujours le cas. De nombreux lutteurs, parmi eux des champions, se retrouvent souvent dans une situation de précarité incompréhensible. Une situation qui brise le cœur des amateurs de ce sport roi au Niger.

En effet, si par le passé l’enveloppe attribuée pour le 1er prix était dérisoire, depuis 2010 les autorités du pays l’ont substantiellement rehaussée pour justement permettre aux champions de ‘’vivre dignement’’ de leur activité. Il est facile d’opposer que ces champions ont toute une suite à entretenir comprenant les marabouts, les charlatans et autres griots et que le partage est l’un des principes fondamentaux dans ce milieu.

Cela n’empêche à ces champions de ‘’mieux s’organiser’’, de considérer la lutte comme une vraie activité professionnelle et vivre de leur activité. C’est ce que font leurs collègues du pays de la Téranga (le Sénégal) où la même passion abrite les citoyens.

Après tout, il n’est pas donné à n’importe qui d’être un Issaka Issaka, quintuple détenteur du Sabre national !

Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org

 

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Publication : 6 janvier 2023

L'air du temps / Ecole nigérienne : retour aux fondamentaux

L'air du temps / Ecole nigérienne : retour aux fondamentauxImage d'illustrationLe lundi 16 septembre dernier, les élèves des Lycées ont repris le chemin de l’école sur une note particulière d’espoir de regain de crédibilité et de sérénité. En effet, après les décennies perdues ayant profondément enfoncé l’école nigérienne dans une marée de dysfonctionnements, l’institution doit remonter la pente jusqu’à retrouver ses belles lettres de noblesse. Lentement, mais sûrement !... Car, il est vrai, les conséquences de ces décennies difficiles, au cours desquelles l’école nigérienne a sombré dans toutes sortes de travers, continuent encore de plomber les efforts de relance du secteur. Elles ont pour noms la baisse de niveau des élèves, la faillite de certaines valeurs qui jadis faisaient toute la valeur de l’école nigérienne avec notamment le phénomène de la fraude aux examens et autres manigances qui rompent avec les règles de la saine compétition entre les élèves.

Aujourd’hui, avec les nouvelles mesures prises pour rétablir la chaine de crédibilité dans le système éducatif nigérien, tous les acteurs intervenant dans le domaine éducatif semblent avoir bien compris que l’école est trop sérieuse pour être un haut lieu de pratiques mercantilistes et de supercherie. Car, c’est le lieu où on doit apprendre le savoir et forger son destin de cadre compétent et imbibé des valeurs de loyauté et de probité qui font la grandeur de tout un peuple, de tout un pays ! Voilà pourquoi nous devons, tous ensemble, revenir aux fondamentaux de l’éducation en vue de créer les conditions d’un cadre scolaire plus sain, plus paisible et, surtout, plus compétitif.

Ainsi seulement, nous pouvons définitivement tourner le dos aux tergiversations et autres comportements ayant gravement entamé la crédibilité de notre système éducatif. Pour notre bonheur à tous, nous devons davantage sauvegarder et capitaliser les acquis accumulés ces dernières années sur la voie de la revalorisation de notre école. Il s’agit de persévérer dans la restauration d’un climat idoine pour le retour de la sérénité et de l’ardeur au travail. La finalité de tous ces efforts étant l’instauration d’un système éducatif propice à l’amorce d’une hausse du niveau des élèves, ces derniers doivent cesser de se pavaner dans la cour avec un air d’effronterie, les cheveux hirsutes, le pantalon surbaissé, et les écouteurs aux oreilles. Car, quand sonnera l’heure des examens, seul le travail payera.

Assane Soumana

20 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 20 septembre 2019

L'air du temps / Niamey : 7ème destination la plus prisée en Afrique !

Le classement 2022 de l’International Congress and Convention Association (ICCA) publié cette semaine, place Niamey au 7ème rang des destinations les plus prisées en Afrique par les organisateurs des conférences. La capitale nigérienne vient ainsi après Cape Town (Afrique du Sud), Kigali (Rwanda), Le Caire (Egypte), Marrakech (Maroc), Dakar (Sénégal) et Accra (Ghana). Même si ce classement a concerné 16 villes africaines, il faut se dire que c’est un exploit surtout lorsqu’on imagine toutes les autres mégalopoles du continent qui n’ont pas été classées.

Mais ce classement est encore plus intéressant, lorsqu’il révèle qu’au plan mondial, la capitale nigérienne a obtenu un meilleur classement que des villes comme Cannes (France), Nairobi (Kenya), Porto Alegre (Brésil), Mumbaï (Inde) ou Osaka (Japon) des destinations touristiques bien connues. C’est plutôt pas mal pour une ville située en plein cœur du Sahel, une zone où la seule évocation nourrit des fantasmes dans certains milieux qui ne pensent qu’à l’instabilité, l’insécurité, l’immigration, la famine, etc.

Ce classement, qui honore notre capitale et notre pays, n’est pas un fait de hasard encore moins de la charité. C’est d’abord et avant tout, le résultat d’un travail rondement mené par des institutions, des hommes et des femmes qui ont cru et croient toujours que le Niger est un pays viable. Cette place enviable qu’occupe Niamey est avant tout la résultante de la volonté politique et de l’engagement des plus hautes autorités de ce pays qui, depuis plus de dix ans,  travaillent à changer l’image de la capitale à travers la construction d’infrastructures diverses (routes, aéroports, hôtels, centres de conférences de grand standing). S’y ajoutent ensuite le climat politique serein avec un régime démocratique et des institutions qui fonctionnent bien, sans oublier la sécurité et l’intégrité du territoire garanties malgré un environnement régional sécuritaire volatile.

Par ailleurs, ce classement flatteur de notre capitale est aussi et surtout, le fruit du travail de l’Agence Nigérienne de  l’Economie des Conférences (ANEC) qui a su capitaliser l’expérience acquise au sortir du Sommet de l’UA tenu en juillet 2019. L’ANEC a ainsi su bien vendre la destination Niger dans les quatre coins du monde. Pour y arriver, le directeur général de ladite agence était aux côtés des plus hautes autorités du pays, à l’occasion des grands évènements internationaux et autres rencontres de haut niveau politique, avec pour seul objectif : faire la promotion de la destination Niger. C’est le cas lors du forum des investisseurs français en Afrique récemment tenu à Paris où il a rencontré le Gotha de l’économie des conférences et du tourisme.

La croyance en ce qu’on fait, la persévérance et le travail bien fait finissent toujours par porter leur fruit. Aujourd’hui, c’est tout le Niger qui se réjouit de ce statut valorisant acquis par notre capitale. Cependant, pour être maintenu, ce standing a un prix. Nous, tous avons l’obligation d’y contribuer du mieux que nous pouvons. Cela passe par l’appropriation, la protection et l’entretien des grandes infrastructures réalisées; la protection de l’image de notre ville et de notre pays ; l’implication de la population à l’occasion des rencontres internationales, la chaleur de l’accueil et l’hospitalité légendaire des populations.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : L'air du temps
Publication : 26 mai 2023

L'air du temps / Rentrée scolaire : les parents au banc des épreuves

L'air du temps / Rentrée scolaire : les parents au banc des épreuves

Les élèves des cycles primaires et secondaires ont repris les chemins de l’école, hier, sur toute l’étendue du territoire national. Si pour les écoliers et élèves, la rentrée scolaire est dominée par la joie des retrouvailles entre camarades, pour les parents cette échéance correspond à toute une séries d’épreuves, dont certaines qui s’étendent sur toute la durée de l’année scolaire.

Parce qu’ils se sont mis la corde au cou en privilégiant gaillardement l’école privée au détriment du secteur public (en tout cas en milieu urbain), les pères de famille doivent en payer les frais. D’où toute la charge de stress et de crispation qui entoure, pour eux, les préparatifs de la rentrée scolaire. Il leur faut ainsi faire face aux dépenses tout aussi exorbitantes qu’incontournables liées aux frais de scolarisation de leurs progénitures, sans compter les charges relatives à l’achat de l’uniforme et des beaux habits d’apparat pour le jour ‘’J’’ de la rentrée. Et dès le premier jour, ils reviennent avec la longue liste des fournitures scolaires à acheter et au plus vite.

Et ce n’est pas fini ! Dans beaucoup de cas, il faut aussi songer à fournir un moyen de déplacement pour les plus grands inscrits dans des établissements sis à l’autre bout de la ville. Dans le moindre des cas, cet impératif conduit à l’achat d’une moto. Pour certains, c’est carrément une voiture qu’il faut. Avec à la clé une dotation en carburant, toute l’année durant. Autrement, il faut se plier à la rude loi de la corvée quotidienne constant à déposer les élèves chacun à son école, puis de refaire le même trajet pour le retour à la maison à la descente des classes. 

La situation parait plus compliquée pour plusieurs familles de la capitale ayant enduré les conséquences des dégâts causés par les inondations, allant jusqu’à pousser des habitants de quartiers entiers à élire domicile dans les écoles. Pour ces familles ayant quitté leurs habitations, la rentrée scolaire comporte encore plus d’enjeux.  Hélas, les exigences de l’éducation des enfants ignorent les pesanteurs du moment. Car, si les écoles publiques mises à la disposition des élèves peuvent atténuer les charges des parents, les responsables des établissements privés, qui accueillent une bonne partie des effectifs, eux, ne font guère de cadeau. Aussi, pour donner une chance à sa progéniture de fréquenter dans ces écoles, il n’y a qu’une chose à faire : vider le fond de sa…gibecière, pour payer les frais de scolarité !

Finalement, le seul motif de consolation pour papa et maman, c’est que désormais, ils peuvent accéder à la télécommande de la télévision pour capter les chaines et les émissions de leur choix, pendant que le petit ‘’boss’’ ayant imposé, durant les vacances, son joug sur le reste de la famille en confisquant la télécommande, lui, se retrouve le nez plongé dans les livres et cahiers.

Assane Soumana

16 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 16 octobre 2020

L'air du temps Tabaski : des dépenses au méchoui

Tabaski : des dépenses au méchoui En cette veille de la fête de Tabaski, communément appelée la ‘’fête du mouton’’ tous les ingrédients du stress lié aux préparatifs sont réunis. Pour les pères de famille l’équation à résoudre se résume à l’acquisition de l’incontournable mouton de sacrifice. Il est clairement souligné que le rituel du sacrifice du mouton de tabaski est un devoir religieux qui n’incombe qu’à ceux qui disposent des moyens. Mais allez dire ça au ‘’vieux père’’ dont les femmes et les enfants attendent avec impatience de porter leurs habits de fête, mais surtout d’entendre des bêlements de mouton dans la cour de chez eux.

Si l’Islam peut comprendre et pardonner, les enfants, eux, n’entendent concéder la moindre parcelle de leurs droits, attributions et prétentions. Ce qui se traduit par une surcharge du fardeau des dépenses qui pèse lourdement sur les épaules de papa. Aussi, bon an mal an, il faudra pour chaque père de famille se plier à l’achat d’au moins un gros et gras bélier, des couteaux, coupe-coupe, ustensiles et autres matériels intervenant dans la chaine de préparation du méchoui, sans compter les habits pour ‘’Gnala’’ et les enfants, et souvent même des meubles flambants neufs pour embellir la maison.

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 1 septembre 2017

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L'air du temps.

L'AIR DU TEMPS


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Catégorie : politique-niger
Publication : 10 septembre 2020

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L'air du temps/Réseaux sociaux : le cocktail imbuvable du mensonge et de l’intox

Reseaux sociaux Niger 01Avec l’avènement de l’internet, et les innombrables plateformes d’informations plus rapides et aisément accessibles qu’il offre au grand public, notamment à travers les réseaux sociaux, peu de gens donnaient cher de la peau des médias ordinaires. S’agissant particulièrement du journal papier, le pronostic vital était des plus alarmants. D’aucuns ont même pu affirmer, certains avec force conviction, qu’on entrait dans l’ultime phase de la chronique d’une disparition annoncée du journal tabloïd.

Aujourd’hui, après plus d’une décennie d’expérience, en dépit (ou peut-être même à cause…) de l’expansion des réseaux sociaux, les journaux ordinaires continuent de tirer et de se vendre à la criée et dans les kiosques. Dire que l’Internet a permis de ‘’démocratiser’’ le traitement et la distribution de l’information en offrant à chacun la possibilité de ‘’créer’’ son journal du jour, notamment par le biais des blogs, des statuts et autres post intempestifs.

Et voilà qu’à longueur de journée, nous sommes inondés d’infos et de ‘’news’’ circulant à flot et sans cesse, partagés d’un ordinateur à plusieurs autres, et désormais d’un portable Android à de milliers d’autres. De sorte qu’aujourd’hui, aussitôt ’’balancée’’ sur WhatsApp, une information, pour peu qu’il ait un relent sensationnel, a très vite fait le tour du monde par portables interposés.

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 19 janvier 2018

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L'air du temps/Sucre de ramadan : solidarité à grande échelle

Sucre Ramadan NigerEn cette veille du mois béni du Ramadan, tous les chemins mènent aux magasins de vente de sucre. Comme de coutume, ce produit est un ingrédient au rendez-vous de presque tous les menus durant tout le mois de jeûne. Quotidiennement, le précieux petit carreau blanc sera sollicité pour accompagner la bouillie, les jus, les thés, les tisanes et autres cocktails agrémentant la table du jeûneur, à l’heure de la rupture. Tout ceci fait que, actuellement, le sucre passe pour être le produit le plus recherché, revendiqué, voire carrément…quémandé ! En effet, au nom d’une certaine pratique désormais largement répandue et fortement enracinée dans la vie des Nigériens, les plus fortunés se voient de fait en devoir de distribuer du sucre à ceux qui ne disposent pas assez de moyens de s’en procurer. Dans un élan de générosité volontaire (ou obligatoire), chacun tente d’honorer ses engagements, à la hauteur de ses moyens. Une situation qui, en toute évidence, met le précieux carreau à la douceur intense au centre d’une forte spéculation sur le marché local.

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 26 mai 2017

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L'air du temps/Tabaski : le branle-bas ! (Archive)

L'air du temps/Tabaski : le branle-bas ! (Archive)La communauté musulmane nigérienne se prépare pour la célébration de l’Aïd El Adha, communément appelée ‘’fête du mouton’’, sans doute par allusion aux innombrables moutons qui seront immolés à  cette occasion pour le rituel du sacrifice d’Abraham.
A deux jours de la fête, l’ambiance est déjà bruyante à Niamey où les rues sont bondées d’une foule grouillante. Vendeurs et acheteurs de mouton, de volaille pour le traditionnel repas, d’habits de fête, de bois de chauffe et de broches pour la grillade du mouton, de couteaux et de divers ustensiles, de piment rouge et autres condiments intervenant dans la préparation de la viande, etc.

Tout ce beau monde est déjà  sur pied pour être fin prêt pour le jour ‘’J’’. La ville bouge au rythme des mouvements du marché du bétail. Tandis que presque tous les espaces vides sont érigés en points de vente de moutons, les vendeurs ambulants eux, arpentent jour et nuit les artères de la capitale avec des troupeaux entiers pour aller à la rencontre des potentiels clients.


Autant il est vrai que, pour la clientèle, l’enjeu principal reste de se procurer le précieux mouton du sacrifice d’Abraham, autant pour les vendeurs, le défi reste de pouvoir écouler l’ensemble du troupeau avant la date buttoir  du jour de la fête. Et entre ces deux mondes qui se heurtent quotidiennement, les rapports sont régis par la dure loi du marché. Cette année, force est de constater que cette loi est plutôt favorable aux acheteurs. Ces derniers qui, au cours des années antérieures, ont rudement subi le dictat des vendeurs sur le coût du mouton, sont devenus pour une fois les ‘’maîtres’’ du marché.  En effet, au vu de l’abondance des moutons sur le marché, le prix a tout naturellement baissé. Il se trouve en effet que les autorités compétentes ont anticipé en prenant des mesures dissuasives sur l’exportation de l’essentiel du bétail vers les pays voisins, ce qui allait se traduire par une rareté des moutons, donc le renchérissement de leur prix, sur le marché national. Aussi, cette année, les plus dodus béliers qui étaient exclusivement l’apanage des grosses fortunes, sont accessibles aux revenus moyens. Ainsi, les moutons qui se vendaient jusqu’à 200.000 F, ne dépassent guère les 120.0000 F sur le marché. Quant aux moutons de ‘’gabarit’’ moyen, on peut les acquérir entre 50.000 F et 60.0000 F.

Mais en dépit de tout, la partie est loin d’être gagnée. Car, une chose est de disposer de moutons acquis à  vil prix, une autre est de pouvoir les garder dans sa bergerie à l’abri des voleurs au regard gluant qui hantent les quartiers, prêts à subtiliser les moutons des gens. Tandis que les uns emportent carrément l’animal, d’autres par contre ont adopté un mode opératoire plus audacieux. En effet, ils égorgent l’animal, le dépècent sur place, emportent la carcasse et vous laissent les tripes. Et le matin, le légitime propriétaire découvre l’horreur. Voilà pourquoi nombre de gens n’ont plus le choix que de partager le toit familial avec la précieuse bête, quitte à passer des nuits blanches du fait de ses incessants bêlements.

Assane Soumana

14 août 2018
Publié le 03 septembre 2014
Source : Le Sahel

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Catégorie : Société
Publication : 14 août 2018

L'Algérie, défenseur de la paix en Afrique : Un refus catégorique d'intervention militaire au Niger

Dans un contexte de tension accrue au Niger suite au coup d'État du 26 juillet ayant conduit à la destitution du président Mohamed Bazoum, l'Algérie, pays voisin et acteur majeur de la région, prend fermement position en faveur de la paix. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est exprimé avec véhémence lors d'une interview télévisée nationale samedi soir, déclarant catégoriquement son refus d'une éventuelle intervention militaire au Niger.

L'Algérie considère une telle initiative comme une menace directe pour sa sécurité et celle de la région dans son ensemble. Dans un monde où les conflits armés sont trop souvent privilégiés comme solution, le chef de l'État algérien prône une résolution pacifique des problèmes rencontrés par le Niger.

"Les problèmes doivent être résolus par les voies pacifiques", a affirmé avec conviction le président Tebboune, soulignant la nécessité d'une approche constructive dans les relations internationales. Face à une situation politique délicate dans le pays voisin, l'Algérie préfère privilégier le dialogue et la médiation pour contribuer à la stabilité régionale.

Cette position n'est pas le fruit du hasard. L'Algérie partage plus de 950 kilomètres de frontières terrestres avec le Niger, ce qui en fait un voisin directement impliqué dans la situation politique et sécuritaire de son pays frère. La stabilité du Niger est donc cruciale pour l'Algérie, qui considère la sécurité et le bien-être de ses voisins comme des éléments indissociables de sa propre sécurité nationale.

En s'opposant fermement à toute intervention militaire, l'Algérie envoie un message fort à la communauté internationale. Elle démontre sa volonté de résoudre les crises dans la région par des moyens pacifiques et diplomatiques. Dans un contexte où les conflits armés ont trop souvent ravagé l'Afrique, l'Algérie se positionne en leader pacificateur, prêt à œuvrer pour la stabilité et la prospérité de ses voisins.

 En tant que membre influent de l'Union africaine, l'Algérie œuvre pour renforcer la coopération et la solidarité entre les nations africaines, convaincue que la paix et la sécurité sont des prérequis essentiels pour le développement durable.

Ainsi, dans une époque marquée par des bouleversements politiques et sécuritaires en Afrique, l'Algérie se dresse tel un phare de paix, guidant les nations vers un avenir plus serein. Sa ferme opposition à toute intervention militaire au Niger témoigne de sa volonté d'être une force stabilisatrice et bienveillante dans la région. Un exemple qui devrait inspirer et encourager les autres pays africains à privilégier la voie de la diplomatie pour résoudre les conflits et bâtir un avenir prometteur pour l'Afrique tout entière.

Nigerdiaspora 

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Catégorie : Politique
Publication : 6 août 2023

L'Allemagne "envisage de déployer des troupes au Niger" sans l'accord du pays : Une violation de la souveraineté nigérienne ?

Alors que le débat autour de la présence militaire étrangère, et notamment française, ne s’est pas estompé, avec encore des voix qui s’élèvent dans le pays pour traduire leur opposition, l’on apprend après les tchèques, que des soldats allemands devraient arriver dans le pays. On ne comprend pas cet entêtement à vouloir coûte que coûte s’implanter dans un pays souverain, sans requérir son aval, du moins sans se soumettre aux procédures consacrées, donnant ainsi à croire qu’un pays européen l’aura décidé, il ne peut que venir avec ses soldats et tous ses moyens s’y installer. Il est vrai que la situation sécuritaire reste préoccupante aujourd’hui, malgré justement les discours que ces partenaires tiennent à l’endroit du Niger, disant que le Niger résiste et que tout se passerait bien pour le pays. C’est faux, et ils le savent tous. Quand on voit l’occupation spatiale et l’élargissement sur le territoire de la géographie des attaques, l’on ne peut que s’interroger sur les motivations de ces partenaires qui prétendent que ça va mieux pour le Niger et qui, pour autant, tous les jours, prétextant une situation préoccupante, se proposent de venir s’installer militairement dans le pays. On n’est donc qu’interloqué d’entendre, dans un tel contexte, refusant de tirer les leçons des colères sahéliennes face à des alliances militaires inefficaces, cette Europe qui refuse de changer d’approches, et ne voit de solutions que la venue au Sahel, au Niger particulièrement, de ses troupes, venant soi-disant pour former les troupes locales.

On apprenait depuis vendredi dernier chez Radio France Internationale que "Le gouvernement allemand prévoit de déployer des troupes au Niger dans le cadre de la mission de l’UE". Quels accords militaires, connus des Nigériens, a le Niger avec l’Union Européenne pour qu’un pays tiers, s’en servant, trouve le moyen de faire venir ses militaires dans le pays ? Qui peut avoir, au nom du pays, signé de tels accords qu’en principe, même l’Assemblée nationale pourrait ignorer ? On se rappelle une fois que pour justifier l’autorisation informelle que le régime donnait à la France de déployer ses forces chassées du Mali et du Burkina Faso, le régime s’est servi d’une DPG (Déclaration de Politique Générale) qu’il remaniait et présentait à la représentation nationale, pour croire qu’il légalisait si facilement sa décision afin de parvenir à la rendre conforme à la loi fondamentale qui a pourtant défini les conditions d’une installation militaire dans le pays, et ce, quelle que puisse être la raison. Les Nigériens ont beau décrié la manoeuvre, on ne les entendit jamais, et sur le faux, la France venait quand même avec ses troupes humiliées prendre place dans le pays.

Comment ne pas s’en indigner quand on apprend, selon la même source que «Le gouvernement allemand a ouvert la voie, ce mercredi, à la participation des troupes allemandes à une mission militaire de l’Union européenne au Niger», s’appuyant elle-même sur «une source dont l’identité n’a pas été révélée [et qu’elle prétend être] proche du dossier […] ». Il est ahurissant d’apprendre que cette grave information pourtant relayée par des médias de renom vienne d’une «source dont l’identité n’a pas été révélée». Pourquoi se cache-t-on pour révéler à l’opinion une telle décision qui, pour le moment, selon ce que l’on en apprend, n’est décidée que d’une partie, l’Allemagne et l’Union Européenne en l’occurrence ?

Mais alors questions : si «l’Allemagne a ouvert la voie» qu’en est-il du Niger ? Le Niger a-t-il, ouvert la voie aussi ? Est-ce avec l’assentiment du parlement nigérien ou même avant, du gouvernement nigérien ? Le Niger, pourrait-il devenir cette poubelle que des armées étrangères peuvent investir à leur guise, sans même se conformer aux lois du pays ? Est-ce le Niger qui a décidé, en accord avec la hiérarchie militaire, de ces nouvelles installations militaires ? On apprend avec la correspondante de rfi à Berlin, Nathalie Versieux que «L’Allemagne a l’intention de déployer jusqu’à 60 soldats, dans le cadre d’une opération de l’UE, destinée à soutenir le gouvernement de Niamey dans le renforcement de ses forces militaires. La décision finale revient, comme toujours à Berlin, au Parlement, qui pourrait se prononcer fin avril». C’est d’autant troublant ici qu’on ne sache même pas s’il s’agit de la sécurité d’un pays ou d’un régime. Cette question s’impose car, à entendre un certain discours, c’est encore le seul régime qui résiste dans la sous région surtout avec les problèmes que vit sa démocratie dévoyée. On se rappelle qu’Issoufou, au début de son mandat, par une certaine paranoïa et ses complexes, voulut que la France de Hollande lui prête des gardes du corps blancs pour assurer sa sécurité, ce qui, malheureusement pour lui, ne peut être des vocations de l’armée française même si souvent, celle-ci en abuse. Mais, bon, passons…

Allant plus loin dans ses révélations explosives, la correspondante de rfi, précise que «L’UE avait décidé en décembre de mettre en place une mission militaire de trois ans au Niger. Dans un premier temps, de 50 à 100 soldats européens sont prévus, puis jusqu’à 300». Comme quoi, il s’agit d’une chose qu’à termes, le Niger ne saura pas maîtriser. Est-ce à dire que dans leur logique, nos pays doivent traîner avec eux cette crise sécuritaire, trois autres années ? Cette Union Européenne, ainsi qu’on le voit, ne vient pas pour endiguer le mal, mais pour l’entretenir pendant au moins trois autre années ? C’est inacceptable ! L’UE, n’a-t-elle plus besoin de quoi que ce soit pour décider pour le Niger, pour agir au Niger, ne serait-ce que de l’accord préalable du parlement même godillot du pays ? Comment, peut-elle avoir décidé « […] en décembre de mettre en place une mission militaire de trois ans au Niger», presque seule ? Le Niger, fait-il partie du territoire de l’Union Européenne pour prendre en son nom une aussi importante décision qui dénie visiblement au Niger toute autorité sur son territoire ? Pourtant, même au sein de l’Union Européenne, il y a des espaces qui relèvent de la souveraineté inviolable des Etats à laquelle l’Union ne saurait toucher. Des bases françaises, au nom du terrorisme, peuvent-elles s’installer en Allemagne ? Pourquoi donc ce qui n’est pas valable pour les autres, vaut-elle pour nous Africains ?

Mais pourquoi, cette Allemagne, sous le couvert de l’Union Européenne, tient-elle à revenir avec ses soldats quand, rfi nous apprend que son « […] armée […] a formé les forces spéciales du Niger entre 2018 et 2022, déployant pour cela quelque 150 hommes, avant de mettre fin à cette mission l’an passé». Pourquoi avoir décidé de partir et de revenir aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a donc changé pour vouloir revenir dans un pays où l’on ne voudrait plus s’accommoder de présences militaire étrangères mais l’on appelle plutôt à repenser les alliances militaires ? On apprend d’ailleurs qu’elle quittait aussi le Mali à la suite des brouilles entre Paris et Bamako, prenant sans doute à l’époque en compte la hauteur des contestations dans la région. Mais, aujourd’hui, c’est au Niger qu’elle voudrait installer ses militaires. Donc si l’Allemagne se retire du Mali, est-ce comme la France, pour se réinstaller progressivement et plus massivement au Niger et dans quel but ? Il y a de quoi douter des intentions réelles de l’Allemagne, complice de la France à certains égards, quand d’autres pays de l’UE, au regard des rejets dont ont été l’objet les bases étrangères au Sahel, sans doute hésitent à venir sous n’importe quel autre prétexte, fusse-t-il celui de la formation des soldats locaux. Ils ne veulent pas revenir sur ces territoires où les populations de plus en plus sidérées par l’échec des bases étrangères dans la guerre contre le terrorisme, ne voudraient plus d’une coopération militaire douteuse, en tout cas inefficace.

Le gouvernement nigérien doit être vigilant pour que demain, les Nigériens qui regardent et jugent, comprennent ses choix. Il faut donc s’entourer de toutes les précautions pour que de telles graves et grandes décisions ne se prennent plus à la hâte pour les regretter plus tard.

Il faut le répéter, la meilleur des alliances dans cette guerre, c’est d’abord celle avec les voisins qui exige d’abord que le pays ait le contrôle entier de ses frontières. Si cela n’est pas fait, l’Amérique se sera installée dans le pays, il n’y aura quand même pas de paix. Du reste, l’Afghanistan où elle s’était déployée sans succès pendant plusieurs années est un exemple patent. Il y a donc à s’inquiéter si, l’éviction du Chef d’Etat-major serait dictée, ainsi que le prétendent certaines sources, par la France qui demanderait sa tête parce qu’il se serait rendu au Mali pour parler de coopération entre les deux pays sur le front lute, et ce sans que cela ne soit à sa seule initiative, peuvent reconnaître bien d’observateurs.

Les Nigériens ont de bonnes raisons de s’inquiéter.

Gobandy

 

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Catégorie : Politique
Publication : 7 avril 2023

L'ancien Président de la République, Son Excellence, Mamadou Tandja, est rappelé à Dieu le plus puissant ce mardi 24 novembre 2020 : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

L'ancien Président de la République, Son Excellence, Mamadou Tandja, est rappelé à Dieu le plus puissant ce mardi 24 novembre 2020 : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

Inallilahi wa inna illeyhin  Rajoun !
Alahou Akoubar ! Nous venons tous de Dieu le plus puissant  nous retournons tous vers lui.
Le père du redressement économique et financier du Niger,  nous avons nommé ,
l' ancien Président de la  République, son excellence, Mamadou Tandja, est rappelé à Dieu le plus puissant, mardi 24 novembre 2020.
Que Dieu le plus puissant lui accorde sa grâce infinie et assure sa grande protection à sa descendance.

Nous présentons nos condoléances les plus émues à toute la famille et au peuple Nigérien.

Oui ! nous te pleurons,  grand frère,  président Mamadou TANDJA !
C'est toi le père du Pétrole nigérien ,
C'est toi le père du redressement de la fiscalité de l'uranium au profit du peuple souverain du Niger.

C'est toi  le père de la restauration de la dignité du Niger.

En un mot ,c'est toi le père du redressement économique , financier ,  de la restauration de la dignité du peuple souverain du Niger.
C'est à partir de ta gouvernance que les salaires et traitements des fonctionnaires nigériens avaient recommencé à être payés à terme échu.
Nous t' avons connu, Président  Mamadou Tandja , depuis notre  plus tendre enfance, en 1968 ,quand tu  venais passer les vacances à Mainé-Soroa , tu te  retrouvais  avec tes amis :  notre  defunt grand frère aîné, Idrissa Kado , le defunt , colonel Sory Mamadou Diallo, le défunt,  Inspecteur Général d'Etat,  Maigari Ambalam , que leurs âmes reposent en paix, pour bien échanger avec eux.

Quand notre défunt grand frère aîné   était affecté à Magaria , en tant qu'agent spécial,  l'équivalent du  trésorier départemental actuel, de temps en temps , tu passais ton week-end à Magaria avec notre grand frère, vous  étiez inséparables, jusqu’à la mort vous avait  séparés.

Nous nous rappelons  encore  de certains des vos  amis de  Magaria : Magagi Bawada, Chaibou Nahoum, Dan Kourma du bureau des douanes de frontière Niger  Daoura , tchassoubouroun, avec qui  vous  échangeaient .

À l'époque tu était jeune lieutenant commandant du camp Tanimoune de Zinder . Tu m'étais environ cinquante minutes pour faire le trajet Zinder Magaria, avec ta Peugeot 504 blanche , malgré l'état défectueux de la dite route .

La rumeur publique t' attribuait un pouvoir magique qui te  permettrait de faire le trajet Zinder - Magaria en cinquante minutes au moment où les autres automobilistes le parcouraient à environ 1h40 mm , à deux heures de temps .

 




Que des bons souvenirs !


Lors d'une de viste de courtoisie avec mon épouse,  tu nous avait rappelés , quand tu étais étudiant au Mali , tu  faisais tes sorties de vacances en compagnie de Ilili TARI BAKO, chez le ministre Mamoudou Maidah , que son âme repose en paix.

Les souvenirs de Mamadou Tandja, c'est tout un livre, que Dieu le plus puissant nous donne la force morale nécessaire de l'écrire à l'intention de la génération montante.

Malgré nos divergences idéologiques , nous avons un devoir de mémoire, de reconnaissance,  à l'égard du grand frère !
Un grand bâtisseur nous a quitté , que son âme repose en paix !

Ces photos me rappellent encore les propos très enrichissants pleins d'enseignements, que tu nous avais tenus ,lorsque nous t' avions  rendu  une visite de courtoisie fraternelle , le 30 octobre 2013.



En effet, tu  pointait du doigt la photo suspendue sur le mur du salon d'audience, où tu étais en compagnie du Guide Mohamar Khadafi de la Jamahurya Arabe Lybienne et de  Hugo Chavez de  Venezuela, tu disais entre autres : " Nos problèmes avec certaines puissances impérialistes avaient commencé depuis que nous nous étions retrouvés avec ces deux leaders en vue d' examiner la possibilité de fixer un prix préférentiel du baril de pétrole pour permettre aux pays africains de profiter du pétrole Vénézuélien et libyen , afin d'amorcer ,en fin !  le décollage du développement économique et social de l'Afrique. Depuis cette date ils avaient pris la décision de nous éliminer tous . Nous l'avions su mais le devoir envers  la nation nous empêchait d'abandonner nos projets.

Ils avaient réussi à assassiner le Guide Mohamar Khadafi, Chavez était parti, moi j'avais échappé bel, je m'étais retrouvé vivant suite au coup d'État. Je tenais  à vous le dire pour l'histoire. "

Nous avons compris dès lors que" le tazartché" la prolongation du mandat que nous avons essayé de déconseiller  depuis l'Égypte où nous étions en poste ,en vain,   était un prétexte pour dégager le vieux lion à la crinière blanche à cause de son intransigeance entre autres, sur la révision des clauses relatives à la vente de l'uranium et de la fiscalité de l'uranium.

Les grandes puissances impérialistes pensaient naïvement que le boulevard est déjà tracé, avec le départ de Mohamar Khadafi,  Hugo Chavez,  et Mamadou Tandja du pouvoir, pour continuer à imposer leur vision de notre développement économique et social, c'est à dire continuer à nous maintenir dans la pauvreté , à exploiter nos ressources naturelles, nos matières premières , à leur guise.

C'est sans compter avec la vigilance de la génération montante qui observe bien les choses, et qui ne se laissera pas faire.
Le pays du grand panafricaniste africain, kwame N'krumah, a déjà donné le ton ,il s'est détaché du joug du Fonds Monétaire International , le FMI , le Ghana a pris donc  son destin en main , comme l'avait fait  la Lybie de Mohamar Khadafi, un pays prospère, qui n'avait aucun lien avec les institutions financières internationales , qui  envisageait de financer la création d'un Fonds Monétaire Africain et une monnaie commune Africaine , lorsque son leader est tombé sous les balles de l'impérialisme.

L' économie du Ghana qui prend le relais  aujourd'hui, se porte bien , il est en train d'œuvrer avec la République du Niger pour la création d'une monnaie commune Africaine au sein de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, d'ici 2021/ 2022  , en vue de tendre pour l'avenir, vers la création d'une monnaie commune Africaine.

Par conséquent on peut tuer physiquement un leader mais on ne peut pas  tuer ses idées. C'est le cas de Kwame N'krumah, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Ahmed Sekou Touré, Ibrahim Barré Mainassara etc .

Avec la ratification nécessaire par vingt vingt-deux pays africains,  la mise en œuvre de la zone de Libre-Échange Continental  a été lancée  à Niamey, au Niger, l'espoir est donc  en train de renaître malgré quelques obstacles.réels .

Le vieux Mamadou Tandja  a  déjà joué sa partition , il  appartiendrait à notre génération de marquer l'histoire,  d'améliorer ce qu'il a amorcé , ce que ces prédécesseurs ont initié  et de laisser ainsi des traces indélébiles du  passage de notre génération au pouvoir.

La génération montante a un devoir de bien observer les choses et de tenir bien le bon bout  !
Que l'âme du grand héros repose en paix !

Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

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Catégorie : Société
Publication : 25 novembre 2020

L'appel pour un 3ème mandat du chef de l'Etat ou la petite cuisine interne du PNDS : Par Dr Elisabeth Sherif

Dr Elisabeth Sherif Le PNDS fait tout pour cacher ses frictions et dissensions internes. Les stratèges du parti ont même réussi à les camoufler lors de leur dernier congrès, à travers la reconduction « consensuelle » du Président du parti. Mais cet appel pour un 3ème mandat du chef de l'Etat en exercice, que certains qualifient de test, d'autres de provocation ou de diversion, rappelle au moins que la question du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle, demeure un enjeu important. Un facteur que l’on pourrait mettre à contribution dans l’examen du rapport des forces au sein du principal parti de la mouvance présidentielle et de la régulation du jeu politique et des libertés publiques.
En effet, beaucoup d'observateurs de la scène politique nigérienne s'accorderont sur le fait que l'actuel président du PNDS, le Ministre de l’Intérieur, est bien trop ambitieux pour ne pas penser à 2021. Il est par ailleurs bien trop intelligent pour ne pas savoir que l’investiture du parti ne lui serait pas facilement acquise. Et surtout, bien trop futé, politiquement, pour ne pas essayer de prendre les devants, d’une façon ou d’une autre, pour clarifier les choses. Déblayer, comme à ses habitudes, le terrain, pour faire aboutir sa stratégie et avoir une parfaite maîtrise de ses effets.
Pour rappel, c’était l’homme qui a, d’une certaine manière, habilement amené l’armée à reconnaitre la souveraineté de la Conférence Nationale, à travers son historique appel, invitant les officiers à rejoindre le forum inédit, pour donner aux forces vives de la nation des gages de leur allégeance au processus enclenché.
Il faisait également partie des artisans du triomphe de la motion de censure du 31 mai 2007, consacrant la chute du gouvernement, avec 62 voix sur 113, alors que l’opposition ne disposait que de 25 députés. Ce qu’il présenta à l’époque comme un signe de la « maturité de la classe politique nigérienne », fut qualifié de « travail de maitre », par le chef du gouvernement dissout.
Avant d’être ce politicien plutôt fin stratège, il avait été un syndicaliste hors pair, défenseur des droits et libertés publiques, que l’on présentait fièrement en 1990 comme le protecteur des élèves syndicalistes de la ville de Maradi contre toutes formes de représailles liées à leurs engagements. Un parcours et un tempérament qui tranchent avec ses postures de ces derniers temps, et notamment le refus du dialogue, les arrestations musclées, la répression des étudiants, les interdictions des manifestations, etc.

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Catégorie : Société
Publication : 26 mai 2018

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L'armée américaine poussée dans un piège au Niger

Armee Usa Niger DecedesCNN a obtenu de nouveaux détails sur l'embuscade de mercredi dans le Niger, une attaque qui a fait quatre morts et deux blessés.

Cette nouvelle information provient d'entretiens préliminaires que des responsables militaires américains ont menés avec des survivants de la fusillade, informations communiquées à CNN par un responsable de la défense américaine.

L'équipe dirigée par les Bérets verts a déclaré qu'ils venaient de terminer une réunion avec les dirigeants locaux et qu'ils retournaient à leurs camionnettes non-blindées quand ils ont commencé à échanger des coups de feu avec des armes légères, des mitraillettes et des grenades propulsées par fusée.

Les villageois complices

Certains des soldats qui ont assisté à la réunion avec les dirigeants locaux ont déclaré qu'ils soupçonnaient les villageois de retarder leur départ, de les faire attendre, des actions qui ont amené certains d'entre eux à soupçonner que les villageois auraient été complices de l'embuscade le responsable de la défense.

Alors que les soldats assistaient à la réunion avec les dirigeants du village local, le reste de l'équipe de 12 hommes attendait dehors, gardant les véhicules que les troupes américaines utilisaient. L'embuscade d'une cinquantaine de combattants affiliés à l'Etat islamique a eu lieu tandis que les deux groupes de soldats américains étaient encore séparés, ce qui signifie qu'ils se sont produits pendant ce que l'un des officiels a qualifié de "point le plus vulnérable".

Alors que leurs véhicules explosent autour d'eux, des soldats américains, y compris de multiples bérets verts, s'enfuis pour se mettre à l'abri et armés seulement de fusils, commençant à riposter en tuant certains des militants attaquants.

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Catégorie : Politique
Publication : 11 octobre 2017

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L'armée du Niger en embuscade

Nicolas Beau politique NigerDes figures de la société civile emprisonnées pour avoir manifesté, une insécurité grandissante, des finances publiques en ruine, une opinion publique hostile à la présence de bases militaires étrangères, une diplomatie française moins inconditionnelle sous Macron qu’elle ne l’était sous Hollande et un ministre de l’Intérieur enfin, âme damnée du régime, menacé d’une plainte d’un fils Kadhafi qui l’accuse d’avoir facilité son extradition contre de l’argent: la situation du Niger est juste catastrophique.

Dans un tel contexte,  il semble bien, nous indique-t-on de bonne source, que les militaires nigériens guettent le premier faux pas du pouvoir actuel pour mettre fin à une séquence jugée unanimement désastreuse. Rappelons nous que l’armée nigérienne avait su en 2010 par un coup d’Etat chasser le prédécesseur du président Issoufou et remettre le pays sur les rails de la démocratie. « Il suffirait d’une étincelle, affirme diplomate, une manifestation réprimée de façon sanglante ou des bagarres inter ethniques, pour que l’armée décide d’intervenir ».

L’armée démantelée

Le scénario est d’autant plus plausible que le président Issoufou ne dispose d’aucune vraie popularité au sein de son armée. Il le sait tellement que depuis son arrivée au pouvoir, il n’a cessé de décapiter sa propre armée, en envoyant les meilleurs éléments dans des fonctions d’attachés militaires à l’étranger ou dans des postes subalternes dans des provinces lointaines. A tel point que l’appareil sécuritaire nigérien est totalement fragilisé face aux groupes terroristes qui ont marqué des points ces derniers mois.

Lors du premier tour des dernières élections présidentielles, le vote des casernes l’avait désavoué nettement, Les militaires en effet avaient voté deux jours avant le reste des citoyens. Le résultat n’avait pas pu, lui, être fraudé, car sous bonne surveillance…de l’Armée.

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Catégorie : Société
Publication : 11 avril 2018

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L'artisanat touareg, une richesse de la culture nigérienne (Vidéo)

 

Les Touaregs nomades sont un peuple du Niger qu’on retrouve également dans plusieurs pays voisins. Ils occupent un territoire immense qui traverse le Sahara du Nord au Sud. C'est un peuple connu pour son artisanat très riche, notamment avec ses articles en argent et cuir.

Les Touaregs sont disséminés dans toutes les régions du Niger notamment la totalité des régions d'Agadez et Tahoua, la partie septentrionale des régions de Dosso et de Maradi, le centre et nord de la région de Zinder et l'ouest de la région de Diffa, l'ouest et le nord de la région de Tillabéri.

Parmi les aspects distinctifs de la culture touareg, on peut citer les vêtements, la nourriture, la langue, la poésie, la religion, les arts, l'astronomie, l'architecture nomade, les armes traditionnelles, la musique, les films, les jeux et les activités économiques. Leur héritage berbère est confirmé par l'usage de l'alphabet (tifinagh) et la même base linguistique : le tamasheq.

 


>>> VOIR AUSSI : Vidéo. Niger: les artisans face à la rareté des touristes

A Niamey, on peut très facilement s’immerger dans cette culture touareg à travers les objets d’art très en vue dans plusieurs sites, tels que le village artisanal, le musée national et même au château 1 où plusieurs boutiques d’objets d’arts touareg sont disponibles. Parmi ces objets, on distingue l’ensemble des pendentifs touareg qu’on appelle «croix» et qui ont en commun leur technique de fabrication et un aspect formel assez proche. La plus célèbre étant la croix d’Agadez. Il existe en réalité au Niger 21 croix représentative des 21 villes touareg.

«Depuis longtemps ces croix étaient portées comme pendentif avant qu’elles ne soient mises dans les tableaux. Dans ce tableau, il y a 21 croix du Niger. Elles représentent toutes les régions touaregs. Mais la première croix est celle d’Agadez. Avant, si ont devait faire une assemblée touareg, chaque femme portait la croix de sa région et c’est ce qui permettait d’identifier sa provenance. Vous avez aussi des colliers fait en cuir et en argent, des talismans et des porte-monnaie qui peuvent également contenir des documents», explique Zakaria Nango, artisan touareg

Parmi les produits de l’art touareg, on distingue les sabres, les pendentifs, les amulettes, les cravaches, les bagues, les talismans, les colliers, les sacoches, les collections de croix, les tenues et des sacs en cuir... Tous sont confectionnés par les Touaregs qu’ils soient homme ou femme. Et depuis des lustres, la plupart de ces produits de l’art touareg sont disponibles sur plusieurs espaces de vente sur l’ensemble du territoire national et même sur les sites de vente en ligne des plus grandes enseignes africaines et françaises.

«Ce sac en cuir est utilisé chez les Touaregs pour protéger les théières au cours des voyages. Il est fabriqué par les femmes artisanes touareg. Vous avez aussi cette épée qui est un véritable symbole de la culture touareg. Les hommes et surtout les adultes en portent sur de grands boubous à l’occasion des fêtes ou des cérémonies de mariage. La lame est en acier. Ceci est une tenue touareg portée par les femmes, généralement à l’occasion des cérémonies. Elle est la tenue touareg par excellence», décrit Bachirou Elhaj Abdou, preuve à l’appui dans sa boutique à Niamey.

Les produits de l’art touareg sont très demandés tant au plan national qu’international. Il contribue à valoriser le patrimoine culturel et artistique du Niger dans sa diversité et son originalité. Il est surtout le reflet d’une culture très riche, qui a su se perpétuer au fil des générations et qui su garder son authenticité et ses valeurs nécessaires à la construction d'une nation, celle du Niger.

Aboubacar Sarki 

30 décembre 2021
Source ; https://afrique.le360.ma/

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Catégorie : Culture
Publication : 30 décembre 2021

L'Asbl Solidarité Niger Belgique (SONIBEL) vous invite à la rencontre estivale des nigériens de Liège (9ÈME EDITION)

L'Asbl Solidarité Niger Belgique (SONIBEL) vous invite à son grand barbecue annuel (9ème édition)L'Asbl  Solidarité Niger Belgique (SONIBEL) avec le soutien de l'ambassade du Niger à Bruxelles et le soutien de Haut Conseil des nigériens de Belgique, à l'occasion de la fête de l'indépendance du Niger organise une RENCONTRE ESTIVALE DES NIGERIENS DE LIEGE 9ÈME EDITION

Date : samedi 3 août 2019
Lieu :
Parc Rue Ferrer 98 à 4100 Seraing
Heure : dès 12h00

Voulez-vous passer un moment convivial en ce début d'été? Rencontrez d'autres personnes? D'autres cultures? Venez nous rejoindre et goûtez nos plats, nos boissons non alcoolisées, etc.
Sous fond des musiques traditionnelles et modernes nigériennes.
Rencontre estivale des nigériens de Liège est un cadre de rencontre, d'échange et de partage!
Venez nombreux et nous vous accueillerons.
Match de football de gala inter association.

ENTRÉE LIBRE

TOUS ENSEMBLE POUR UN NIGER ET UNE BELGIQUE TOUJOURS SOLIDAIRES

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Chargé de Relations Extérieures : Cissoko Mamadou : Tél. : +32493 43 51 39

Chargé de rorganisati on : Azize : Tél.: +32 492 22 75 71

Adresse Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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Catégorie : Annonces
Publication : 25 juillet 2019

L'échec de notre génération : Par Dr Farmo Moumouni

L'échec de notre génération : Par Dr Farmo Moumouni

Je ne me lasse pas de scruter ces mots sculptés dans " Les Damnés de la Terre "
Chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir.
Je ne cesse d'évoquer et d'invoquer cette sentence parce qu'elle est devenue, à elle seule, le bréviaire dans lequel je lis, hier, aujourd'hui et demain ; le passé, le présent et le futur de nos peuples. Elle aurait été irréprochable, si Fanon y avait placé la chaîne et la solidarité des générations.
Je crois qu'en se succédant, les générations œuvrent les unes pour les autres, consciemment ou non. Je suis convaincu que les responsabilités des unes sont liées aux responsabilités des autres, l'action et l'inaction des unes ont des répercussions sur les autres. Q'une génération accomplisse sa mission ou non, qu'elle la trahisse ou non, elle déteint sur la génération qu'elle précède. Son action et son inaction contribuent à identifier, et à déterminer les responsabilités et la mission de la génération qui vient après elle. Je crois enfin que la réussite ou l'échec de la mission d'une génération lèvent un grand pan de l'opacité qui entoure la mission de la génération qui suit.
Le mérite des premières générations a été de montrer en agissant. Par leurs pratiques, par leurs actes, par leurs erreurs, elles ont enseigné ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire ; elles ont montré les sentiers obscurs qu'il ne faut pas suivre, et les sentiers tortueux qu'il ne faut emprunter.
En remplissant ou en trahissant leur mission, les premières générations ont rendu possible la definition de notre mission, elles ont aidé ainsi à dissiper l'opacité dans laquelle elle était prise.
Leurs réussites demandaient à être consolidées, leurs échecs demandaient à être surmontées. Au lieu de cela, qu'est-ce que nous avons fait ?
Qu'a fait notre génération ? Cette génération fringante au verbe haut, sortie des Universités d'Orient et d'Occident, des Écoles d'ici et d'ailleurs, exhibant ses diplômes, imbue de sa personne, se targuant d'avoir la connaissance diffuse et la tête pleine, mais peut-être pas bien faite.
Assurément avec notre génération, le Niger a fait un bond - peut-être deux ou trois - en arrière.
Au lieu de tracer de nouvelles voies, de nouvelles pistes, de nouveaux chemins et de nouveaux sentiers, elle a élargi ceux qui existaient déjà, elle y a construit des ponts et des autoroutes qui aboutissent à un cul-de-sac.
Et dans cette impasse elle a retrouvé, réactivé et amplifié les maux et les tares du passé : complexes d'infériorité, larbinisme, subordination, corruption, népotisme, violations des droits de l'Homme, résurgence du tribalisme, de l'ethnocentrisme, de la stratification castes inférieures et supérieures.
Les traits distinctifs de notre génération, il faut le reconnaître sont : la concupiscence, l'impertinence, l'irrévérence, l'insulte, l'horreur de la vérité, de l'honneur et de la dignité.
Partant de là, et constant les dommages, je dis qu'au Niger, la génération, la nôtre, qui a succédé à la génération des " pères de l'indépendance" et aux régimes d'exception, a raté dramatiquement sa mission.
Je dis qu'au milieu de la dégénérescence, il y a des miraculés et des rescapés. Je dis que notre génération a perverti une grande partie de la génération qui vient après elle. Je dis enfin que les missions sont fractionnées, que les miraculés doivent réparer autant qu'ils peuvent, pour que la génération qui suit reprenne et achève la mission de notre génération avant de mener sa propre mission.

Par Dr Farmo Moumouni

20 février 2021
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD

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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 20 février 2021

L'éducation, besoins et vouloir : Par Dr Farmo Moumouni

L'éducation, besoins et vouloir : Par Dr Farmo Moumouni

L'éducation a montré combien elle peut être brûlante, incendiaire et dramatique, quand on s'en soucie peu ou pas.
Autour de l'éducation un regain d'intérêt : les idées et les opinions s'enflamment. Serait-ce un feu de paille ?
Nous parlons donc d'éducation avec raison. Cependant, d'aucuns n'entendent par là que cette activité de transmission de connaissances et de compétences confiée aux institutions. Activité essentielle, l'enseignement seul ne constitue pas l'éducation. Elle est tributaire d'une conception et d'une conception de contenu.

Les connaissances qu'elle vise à acquérir sont infinies, les compétences qu'elle tente de conférer sont multiples, et les méthodes de transmission dont elle peut user sont diverses. Nous ne sommes pas seulement concernés par l'éducation, nous sommes collectivement responsables des choix à faire en ce domaine primordial.

L'éducation débute en amont des institutions, dans la famille, en société, se poursuit dans les institutions mises à son service : l'école, l'université et autres centres de formation, elle transite par les corps de la société qui éveillent - par l'apprentissage des droits et des devoirs - à la citoyenneté et à la participation à la vie civique : associations diverses, syndicats, partis politiques, armées, etc., et se propose comme apprentissage continu tout au long de la vie.

Je regarde l'éducation comme la manière dont des hommes et des femmes engagés dans le même vivre-ensemble tirent parti du connaître et du savoir pour produire, reproduire et se développer.

Elle sollicite les facultés intellectuelles et morales, et puisque celles-ci n'ont pas coutume d'être sans support matériel, elle embrasse aussi le corps et ses capacités physiques.

L'éducation est somme toute, notre manière d'être homme. Je ne crois pas me tromper en affirmant que si l'homme a été créé, l'éducation est le moyen par lequel il parachève sa création.

La première conséquence et la conséquence la plus importante de cette observation est que le moyen par lequel nous nous réalisons ne peut être placé dans des mains autres que les nôtres. L'aide des partenaires ne doit être que d'appoint.

Quelle éducation voulons-nous ?

La question est apparemment centrale. Mais nous pouvons vouloir une éducation qui ne sied pas à nos besoins. Le principe de précaution veut que la question initiale soit décentrer au profit de cette autre plus urgente : de quelle éducation nous avons besoin ?
L'éducation dont nous avons besoin, il faut encore la vouloir. Elle appelle en outre un questionnement préalable.

Le questionnement s'ouvre avec l'interrogation portant sur notre être dans le monde. Qui sommes-nous ? Elle renvoie à notre histoire et à notre culture. Vient ensuite celle qui aborde notre situation dans le monde. Elle évoque la géographie et nos présences multiples : sur un continent, dans un pays, dans une société.

Sont introduites les questions de nos relations et de nos rapports avec le monde, avec notre milieu naturel, avec notre environnement, avec le vivant, avec le sol et le sous-sol, celles qui concernent les relations immuables entre les choses (lois scientifiques), celle des procédés pratiques, des méthodes, des savoirs et des savoir-faire dont nous usons pour atteindre une fin (techniques et technologies).
Il prend en charge les questions des relations établies ou tissées entre nous ( les rapports sociaux et économiques), celles de nos croyances, de nos manières de penser et d'agir, celles de nos relations avec le monde, de notre ouverture sur le monde et de notre communication avec le monde.

Il interroge enfin les connaissances, les savoirs, les savoir-faire et le savoir être que nous voulons transmettre, les manières et les moyens de les transmettre, la formation des formateurs, l'image que nous voulons avoir et donner de nous-mêmes, les valeurs que nous voulons promouvoir.

Les problèmes posés doivent trouver réponses dans des programmes et curricula en adéquation avec les attentes et les exigences exprimées, et avec nos besoins particuliers. Il s'agit au demeurant de définir, de redéfinir ou de créer des contenus et des cycles d'apprentissage, de déterminer les objectifs à atteindre, des méthodes d'enseignement et d'évaluation, dans le strict respect de nos besoins.

Nous tenons là, l'occasion de donner à nos programmes souvent inspirés de réalités et de besoins qui ne sont pas les nôtres, une personnalité et une identité propres qui concourent à l'affirmation de notre être, de notre savoir être, et au développement de notre bien-être.

Farmo M.

06 mai 2021
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmoPhD
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Catégorie : Idées et opinions
Publication : 6 mai 2021

L'élection du nouveau bureau de l’Association des Ressortissants Nigériens de Belgique reportée

Djibo Salissou FasoA l'attention des Nigériens de Belgique

"Je tiens à informer l'ensemble des ressortissants nigériens en Belgique du report, à une date ultérieure, des élections initialement prévues ce dimanche 11 décembre 2016. J'invite l'ensemble de mes compatriotes à garder leur calme et leur sérénité.

Une Assemblée Générale préparatoire sera convoquée ultérieurement.
Recevez mes sincères salutations".

Président  d'ARNIBEL 
M. Djibo SALISSOU dit Fasso du Niger
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Catégorie : Diaspora
Publication : 10 décembre 2016

L'engagement des chefs traditionnels du Niger aux côtés des populations primé à New York

Chefs traditionnels Niger New YorkL'Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) a reçu à New York, le 22 juin dernier, le prix ''United population Award'' qui récompense son engagement aux côtés des populations nigériennes. Un engagement reconnu aujourd'hui au-delà des frontières du Niger.

Il n’est que 15 heures, pour une cérémonie qui doit débuter à 16h30, mais l’effervescence en cet après midi nuageux du 22 juin 2017 autour du siège des Nations Unies à New York sur la première avenue de Manhattan, indique qu’une grande fête se prépare: la cérémonie de remise du prix dénommé ‘’United population Award’. Ce prix comporte deux catégories de lauréats : individuel et institutionnel. A l’entrée de l’édifice, les agents de sécurité s’activent dans leur rituel quotidien: le contrôle minutieux de tous les visiteurs.  

L’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) qui a fait le déplacement de Niamey à New York a été primée dans la catégorie institutionnelle, pour son engagement dans des actions de développement en faveur des populations du Niger. Ainsi le prix gagné par l’ACTN vient en reconnaissance de la contribution exceptionnelle des chefs traditionnels du Niger aux côtés des populations sur les questions de la santé de la mère et de l’enfant.

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Catégorie : Société
Publication : 7 juillet 2017

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L'entrepeur du mois : L’entrepreneur du mois : M. Hamma Hamadou

Hamma Hamadou 01M. Hamma Hamadou Monsieur Hamma Hamadou, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Hamma HAMADOU, ancien élève des écoles nationales d’administration nigérienne et française, fonctionnaire de l’État nigérien du Cadre du Trésor actuellement en congé de l’administration pour me consacrer à des activités privées. Je suis marié et père de trois enfants.

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Catégorie : L'entrepreneur du mois
Publication : 22 septembre 2016

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L'Entretien : Pour Hassoumi Massaoudou, la pression jihadiste "va s'accroître sur le Niger" (vidéo)

Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien des Affaires étrangères, répond aux questions de France 24 et RFI. Selon lui, si le Niger connaît, à sa frontière avec le Mali, "une accalmie grâce au travail efficace mené par (la Task Force) Takuba et (l'opération) Barkhane", le retrait des forces françaises et européennes va entraîner "une pression plus importante" sur son pays. L’arrivée de l'armée française du côté nigérien de la frontière "permettra de renforcer le cordon sanitaire par rapport au sanctuaire terroriste que constitue le Nord Mali".

Le chef de la diplomatie nigérienne nie la présence de mercenaires russes – "On raconte des choses grotesques" – et considère que "la puissance et l'effet dévastateur rapide d’un certain type de communication" serait à l’origine du sentiment antifrançais, notamment lors de la récente affaire du convoi militaire français pris à partie. "Le gouvernement engagera sa responsabilité", ce qui souligne selon lui que le Niger est "en train de prouver [qu’il est] un État démocratique et stable (…), capable de vaincre le terrorisme".

Malgré la demande de la junte malienne d'un départ "sans délai" des forces françaises et européennes, Hassoumi Massaoudou estime que ce retrait s’effectuera de façon responsable. Il affirme que le départ de ces forces de la zone frontalière avec son pays risque de créer un appel d’air pour les jihadistes. Et fustige l’absence de l’armée malienne dans cette zone. Ce qui nécessite de créer un cordon sanitaire du côté nigérien afin d'empêcher les jihadistes d’atteindre les pays du golfe de Guinée. Hassoumi Massaoudou confirme que des forces occidentales seront stationnées au Niger, sans donner de chiffres. Il exprime de sérieux doutes sur la capacité des combattants russes à inverser la donne. Et rappelle que la Cédéao interdit la présence de mercenaires.

En ce qui concerne le risque de raviver le sentiment antifrancais en ayant une présence militaire tricolore renforcée au Niger, le ministre des Affaires étrangères annonce que son gouvernement va engager sa confiance au Parlement sur le sujet dans les prochaines semaines. Et rejette tout parallèle entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, soulignant que la situation sécuritaire et politique est bien plus stable que chez ses deux voisins qui ont subi des putschs.


Source https://www.france24.com

 

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Catégorie : Vidéos
Publication : 19 février 2022

L'Entretien (vidéo) /Mohamed Bazoum, président nigérien : "Le drapeau jihadiste pourrait aujourd'hui flotter sur Ménaka"

Le président du Niger Mohamed Bazoum a accordé un entretien à Marc Perelman et Christophe Boisbouvier à New York, en marge de l’AG de l’ONU. Il s'inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et de la menace jihadiste qui pèse sur la ville de Ménaka. Il s'exprime également sur le dossier des soldats ivoiriens détenus au Mali, en rappelant que le président ivoirien Alassane Ouattara avait grandement œuvré pour la levée des sanctions de la Cédéao contre les autorités maliennes. "Je considère qu'il a été trahi", assène-t-il.



Par : Christophe BOISBOUVIER et  Marc PERELMAN
Source : https://www.france24.com

 

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Catégorie : Politique
Publication : 22 septembre 2022

L'Etat mis en cause dans les inondations meurtrières au Niger

Au Niger, les constructions anarchiques expliquent en partie le lourd bilan des inondations.

Depuis juin, au moins une quarantaine de personnes sont mortes dans les inondations au Niger. Plus de 8.000 bâtiments se sont effondrés.

Ces drames récurrents irritent les spécialistes de l’urbanisme dans le pays, à l'instar de Boubacar Hassan Chetima, architecte-urbaniste nigérien. Il dénonce le manque de cohérence dans la planification ainsi que les constructions anarchiques. 

Ecoutez Boubacar Chetima :

 

Dans les zones affectées, les pluies ont détruit ou endommagé plus de 7.000 habitations et provoqué l'effondrement de salles de classes, de centres de soins médicaux, de greniers à céréales et de boutiques.

De lourdes pertes chaque année

En dépit de sa courte durée de trois à quatre mois - entre juin et août ou septembre - la saison des pluies est devenue meurtrière ces dernières années, y compris dans les zones désertiques du nord.

En 2021, les fortes précipitations avaient causé la mort d'au moins 70 personnes et fait plus de 200.000 sinistrés, selon les autorités et l'ONU.

"En moyenne ce sont 40 milliards de FCFA (environ 60 millions d'euros) que le Niger perd" chaque année "à cause des inondations et des sécheresses", selon Laouan Magagi, ministre nigérien de l'Action humanitaire, chargé de la gestion des catastrophes.

Rémy Mallet

Source : https://www.dw.com/fr/niger-inondations-urbanisme/a-62902381

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Catégorie : Société
Publication : 24 août 2022

L'Europe et l’Afrique, partenaires pour un avenir commun

Je me rends cette semaine en Afrique, un continent dynamique qui prépare son avenir en promouvant la transformation numérique, en rendant son agriculture plus efficace et plus durable, en construisant de nouvelles infrastructures pour renforcer les liens entre les peuples, en façonnant la sécurité collective du continent et en investissant dans la plus grande ressource de l'Afrique : sa jeunesse.

Dans tous ces domaines, nous proposons que l'Europe devienne le partenaire de choix de l'Afrique. Les investissements européens en Afrique sont plus de cinq fois supérieurs à ceux de la Chine. Un quart du commerce africain se fait avec l'UE contre 15 % seulement avec la Chine et 2 % avec la Russie et 90 % des exportations africaines entrent dans l'UE en franchise de droits. L'UE travaille avec ses partenaires africains à la construction des premières usines de vaccins du continent et nous avons approuvé, lors du sommet UA-UE, un programme d'investissement de 150 milliards d'euros dans le cadre de la "Global Gateway". Avec la Facilité européenne de soutien à la paix et nos missions de formation, nous contribuons à renforcer la paix et la sécurité.

Cependant, l'avenir du monde est assombri par les conséquences dévastatrices de la guerre de la Russie contre l'Ukraine sur la sécurité alimentaire, les prix de l'énergie et les questions de sécurité. Cette guerre touche tous les continents, mais l'Afrique est l'une de ses principales victimes collatérales. Nous savons que certains pays du continent envisagent cette guerre sous un angle différent du nôtre, mais nous pouvons, je pense, nous accorder sur quatre points fondamentaux.

Premièrement : L'Europe, l'Afrique - et le monde entier - ne peuvent accepter un monde où "la force fait le droit", où les grandes puissances peuvent revendiquer des "sphères d'influence" et attaquer leurs voisins pour annexer leur territoire. L'agression russe contre l'Ukraine est un parfait exemple du type d'impérialisme cruel que l'Afrique a connu au 19ème et au 20ème siècle. C'est précisément parce que les Européens sont conscients de leurs responsabilités à cette époque que l'UE entend s'opposer à ce renouveau de l’impérialisme. Nous devons revigorer le multilatéralisme pour défendre l'État de droit, comme nous l'avons décidé lors du récent sommet UE-Afrique. C'est notamment pour cela que l'UE soutient l'appel du président Sall en faveur d'un siège au G20 pour l'Union africaine.

Deuxièmement : nous devons réagir sans délai face à la crise alimentaire. Avec plus de 70 partenaires, dont beaucoup en Afrique, l'UE agit selon quatre axes : solidarité avec ceux qui n'ont pas les moyens de se nourrir ; soutien à la production alimentaire ; facilitation du commerce agricole, notamment par l'acheminement de céréales ukrainiennes vers l'Afrique ; alignement de notre réponse avec celle du système multilatéral, avec les Nations unies au cœur du dispositif.

Pendant ce temps, d'autres tentent de détourner de leur responsabilité en rejetant la faute sur les sanctions. Pourtant, les faits sont clairs. Les sanctions de l'UE n'interdisent pas aux pays africains d'importer des produits agricoles russes, ni de les payer. C'est la guerre russe qui pose problème. Si toutefois nos partenaires africains étaient confrontés à des problèmes concrets qui semblent être liés à nos sanctions, nous examinerons cette question ensemble.

Troisièmement : nous devons intensifier notre travail commun pour préserver la sécurité et la sûreté de l'Afrique. Dans ce domaine, avec 11 missions, l'UE est le partenaire le plus fiable du continent. En avril dernier, nous avons donné à l'Union africaine 600 millions d'euros supplémentaires pour la prévention des conflits, la gestion des crises et la lutte contre le terrorisme. Cette semaine, je me rends au Mozambique et en Somalie. Au Mozambique, l'UE soutient les forces armées pour rétablir la sécurité dans la province de Cabo Delgado, et notre aide s'élève désormais à 89 millions d'euros. Nous sommes également en train de finaliser le soutien aux contingents de la Southern African Development Community (SADC) et du Rwanda. De même, la Somalie peut compter sur nos missions de lutte contre la piraterie et de formation des forces armées somaliennes. Avec 2,3 milliards d'euros, l'UE est également depuis plus de 10 ans un soutien fiable de la mission de l'UA en Somalie. 

Avec 78 personnes, la Russie contribue très peu aux opérations de paix des Nations unies en Afrique, par rapport aux 6 000 soldats des pays de l'UE. Au contraire, la Russie contribue à la détérioration de la sécurité en Afrique avec plusieurs centaines de mercenaires des sociétés privées comme Wagner ou Patriot. Cette présence ne fait qu'aggraver les crises et multiplier les violations des droits de l'homme, comme on le voit au Mali et en République centrafricaine.

Quatrièmement : l'Afrique et l'Europe doivent préparer l'avenir au lieu de se tourner vers le passé. Certains tentent de ressusciter de vieux schémas pour nous diviser, mais c'est ignorer le long chemin parcouru ensemble. Le colonialisme est une tache indélébile pour l'Europe, mais le fait d'assumer notre responsabilité pour le passé a fait de nous un meilleur partenaire pour l'avenir. L'Europe regarde désormais l'Afrique avec optimisme et confiance et donne toujours la priorité dans notre partenariat aux "solutions africaines aux problèmes africains".

Cependant, d'autres semblent tentés de répéter les erreurs commises jadis par les Européens, en cherchant à s’approprier les matières premières africaines, à contrôler les terres, à placer les pays africains dans une dépendance financière ou à exploiter le dynamisme de sa jeunesse à leur avantage.

Nous travaillons à renforcer notre autonomie stratégique et nous soutenons la volonté de l'Afrique de faire de même. Nous devons travailler avec de multiples partenaires, sur la base du respect mutuel et du droit international. Telle est la règle du jeu au 21e siècle. C’est dans ce cadre, que l'Afrique et l'Europe doivent approfondir leur coopération, car nous partageons un avenir commun.

 Josep Borrell

Source : EEAS-NIAMEY

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 8 septembre 2022

L'honnêteté, le courage, la persévérance sont des vertus que doivent avoir un homme politique et un homme d'État. Ces trois vertus caractérisent Monsieur Hama Amadou

images/Hama-Amadou-Lumana-Niamey.jpgDepuis quelques temps circule sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle le Président du MODEN-FA / LUMANA – AFRICA révèle des pratiques malsaines et le coup qui se prépare pour détourner le suffrage des nigériens aux prochaines élections générales. Dans le semblant de démenti apporté par l’ancien ministre de l’intérieur de la transition il a dit qu’il n’a pas pris part à la signature mais n’a pas dit qu’il n’a pas rapporté l’existence de cet accord au Président Hama Amadou. Dans la vidéo nulle part il n’a été fait cas d’une signature entre PNDS et la Transition mais entre deux hommes à savoir le commandant Salou Djibo et Monsieur Issoufou Mahamadou.

Pour celui qui connaît l'ancien Premier Ministre et l'ancien Président de l'Assemblée Nationale du Niger il sait qu'il a toujours eu le courage d'alerter le peuple nigérien sur les dangers qui le guettent.
Mr. Hama Amadou a toujours eu l'honnêteté intellectuelle de dire les choses telles qu’elles sont au risque de s’attirer la foudre de ses adversaires. Mais pour lui c’est un devoir moral de dire la vérité au peuple nigérien qui lui a tout donné car il est aujourd’hui cet homme d’état grâce aux nigériens.
C’est à cause de son franc parlé aussi que ses partisans et une grande partie de la population nigérienne continuent à croire en lui.

C'est pourquoi, chers amis, je vous demande de faire preuve de patience et la vérité sortira au grand jour comme le fameux prêt Exim-Bank dont l’existence a été reconnue publiquement par l’actuel Premier Ministre après près de 4 ans de démenti.

Le Niger est un pays de droit si je ne me trompe pas donc les personnes incriminées dans cette affaire peuvent porter plainte pour éclairer nos concitoyens.

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Catégorie : Société
Publication : 13 octobre 2018

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L'identité de l'auteur de l'attaque contre deux journalistes au Gabon se précise

Trente commerçants du marché artisanal de Libreville ont été interpellés par la police après l'attaque au couteau du 16 décembre 2017. © Steve JORDAN / AFPTrente commerçants du marché artisanal de Libreville ont été interpellés par la police après l'attaque au couteau du 16 décembre 2017. © Steve JORDAN / AFPAu Gabon, on en sait un peu plus désormais sur le ressortissant nigérien qui a attaqué au couteau deux reporters danois le 16 décembre. Il s'appelle Arouna Adamou. Il tenait une petite épicerie dans la ville de Boué à environ 350 km de Libreville. Son état psychologique est jugé normal. Selon les premières conclusions de l'enquête rendues publiques par le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong, il voulait tuer des Blancs, de préférence des Américains.

Pour sa première sortie, le procureur de la République a communiqué le bilan des arrestations. En dehors d'Arouna Adamou, l'assaillant, 37 personnes sont actuellement en garde à vue après l’attaque au couteau de deux journalistes danois samedi 16 décembre.

Il s'agit des 30 commerçants du village artisanal interpellés pour non-assistance à personne en danger et possible complicité. Il y a aussi sept personnes, dont deux imams interpellés à Boué, la ville où résidait l'auteur de l'agression. Sa résidence a été fouillée. Plusieurs documents ont été trouvés et versés au dossier.

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Catégorie : Société
Publication : 21 décembre 2017

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L'inflation galopante et la flambée des prix : Les Nigériens confrontés à un quotidien de plus en plus difficile

Le PNDS a cru avoir « waqué » et dompté les Nigériens pour croire qu’il peut indéfiniment lui imposer tout, ne pouvant rien craindre de sa part, car jugés à tort ou à raison comme étant inoffensifs, incapables de révolte. Dans une telle logique l’on peut encore s’attendre à des mesures impopulaires pour des hommes qui, ayant échoué à mieux gérer le pays et faisant face depuis 2016 à une faillite de l’Etat pour laquelle, les princes qui gouvernent n’ont d’autres choix que faire payer au peuple les conséquences de leur gestion cahoteuse du pays, pensent qu’ils peuvent encore tout se permettre dans le pays. Au coeur de ce système des socialistes, ce sont les pauvres qui doivent payer la mauvaise gestion de socialistes sans vision et sans ambition.

Des silences complices….

Face à un tel désastre, face à l’enlisement de la situation d’un pays qui, inexorablement, ne fait que sombrer, ne donnant plus à espérer pour ce pays que l’incompétence et le manque de patriotisme des gouvernants ont détruit, l’on ne peut que plaindre le mutisme d’acteurs nationaux dont l’indifférence à une telle situation agace. Où sont donc ces acteurs de la société civile aujourd’hui invisibles et sans voix face au drame que vit un pays qui semble n’avoir plus aucune perspective heureuse ? Ont-ils, eux aussi, choisi, fait leur choix, se rangeant du côté du pouvoir et fermer l’oeil sur les graves préoccupations des Nigériens ?

On ne peut pas comprendre ces vastes silences de la part des opposants nigériens qui semblent ne plus se préoccuper de la situation difficile que vivent les Nigériens ? Pourquoi, tous ces opposants se terrent, incapables de dénoncer ces situations inacceptables ? Sont-ils tentés, comme certains des leurs partis déjà plus tôt en aventure, de regagner, la tête baissée, la mangeoire ? Mais tous, en tout cas ceux qui se taisent, un jour si proche, devront répondre devant le peuple, de leurs choix.

Il y a d’ailleurs plus graves quand l’intelligentsia nationale, à travers les universitaires du pays, regarde la situation pourrir sans oser parler pour alerter sur nos malaises et nos angoisses. Eux aussi, sans doute, devront répondre, face à l’Histoire. Demain. Un autre jour. Cette situation, peut-être minimisée à tort, pourrait pourtant conduire à des situations explosives difficiles tant pour le pouvoir que pour l’ensemble des Nigériens. Il faut donc faire trop attention. Et les Nigériens se font déjà une opinion du système : ce socialisme et ce PNDS n’ont aucune considération pour les Nigériens !

Le socialisme folklorique et de pacotille que le PNDS avait vanté aux Nigériens s’est à la fin révélé une pauvre chose moche, sans goût et sans âme, sans contenu social autre que l’égo de ses fondateurs et de ses adeptes. Sortis de leur aigreur après des années d’opposition, les socialistes nigériens ont cru que l’on ne vient en politique que pour faire des affaires et profiter de la politique sans aucun devoir de résultats visà- vis du peuple que l’on est appelé à pourtant servir. Issu d’un système politique incestueux qui a usurpé le pouvoir par le braquage des urnes, la persécution d’opposants interdits de campagne et même de participation aux élections, le pouvoir du PNDS, pendant des années, a fini par trainer le pays dans la boue, humilié par les nombreux scandales qui ont jalonné ces années de gestion de la part d’une camarilla mafieuse portées sur la mondanité, friande de bonne vie et d’excès, d’exubérance et de fantaisies. Comment comprendre que des gens qui ont pendant des années lutté pour que les élections dans le pays se passent selon les normes afin d’avoir des jeux démocratique sains qui permettent que le meilleur gagne, une fois arrivés au pouvoir, s’y refusent, rompant toute possibilité de dialogue dans le pays, ignorant tout des valeurs qu’ils défendaient en d’autres temps. Alors que depuis le premier mandat d’Issoufou, les Nigériens rejetaient son socialisme avarié qu’il venait promouvoir dans le pays et la gestion désastreuse et tragiquement familiale qu’il mettait en place, et avec eux, toute l’image dégoûtante qu’il donnait du lui et de la gouvernance où, le dirigeant devient presque un chef de clan qui se fait le devoir de garantir impunité à son sérail poussé à braquer banques et services, société d’Etat et projets. Ainsi, ses hommes et ses femmes ont sali de nobles métiers comme ceux de la santé et de l’Education où l’on a perpétré les plus hauts faits de brigandage. Ce PNDS de l’affairisme ne venait donc pas au pouvoir pour construire mais pour détruire : détruire l’image que nous avons pu construire de nous-mêmes, déconstruire les valeurs qui ont fondé notre existence et notre foi à la politique et à la vie, détruire même le socle qui fonde notre cohésion nationale, la force que nous avons de croire en nous-mêmes.

Comment ne pas ne pas s’en préoccuper quand rien, dans ce pays, ne devrait plus se faire selon les normes requises ? Comment comprendre par exemple cet entêtement, malgré les appels à la raison, pour abandonner la construction de ces rails de la honte vissés à la terre parce que ne pouvant jamais servir et ce alors que des expertises avérées interpellait sur des choix qui ne sont plus de mode dans le secteur ? Mais Issoufou tenait à sa chose pour aller, prétendait-il, à Dosso par le train, ce qu’il ne réussit d’ailleurs jamais, même avec la mise en scène qu’il pouvait faire pour faire croire qu’il réussissait son projet et que désormais ainsi qu’un slogan mensonger pouvait le dire, que le train a sifflé enfin dans le pays. Aujourd’hui, et après tout le tapage qui a été fait autour du projet insensé, le terrible train fantôme et sa ferraille inutile sont là, inutilement exposés, ne pouvant même pas servir de musée pour servir la curiosité de gens qui voudraient se rire de l’entêtement d’un homme qui ne pouvait pas comprendre que Dieu seul peut rattacher des gloires aux actions des hommes ; et ce qui ne devrait pas servir notre bonne réputation, ne le pourra jamais : il a sans doute eu ses rails, les premiers dans le pays comme il le rêvait, mais sans doute les plus inutiles, les plus humiliants et les plus fous de l’histoire du pays. C’est d’ailleurs, de manière générale le même sort pour le pouvoir pour lequel il avait brillé, cherchant par tous les moyens à diriger le pays. Là aussi, après deux mandats, c’est sans doute avec amertume qu’il s’est rendu compte de cet autre désastre : jamais un président n’aura été impopulaire dans le pays comme ce fut son cas. Quel autre ancien président peut avoir été l’objet d’un tel rejet systématique dans le pays, ne pouvant, même hors du pouvoir, aller dans le peuple sans la protection des armes, redoutant des représailles de la part d’un peuple qui a eu marre de sa gestion, de ses injustices, de ses règlements de compte auxquels personne ne peut donner de justification ? Comment peut-il justifier d’ailleurs d’aussi graves vindictes quand pour l’homme qu’il a été, il pouvait bénéficier du soutien de l’Etat pour avoir une formation de qualité qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu sans que jamais ceux qui, en son temps, ayant de manière inconsidérée accompagné comme ils devraient le faire pour tout autre Nigérien, ne se sont posé aucune question sur sa personnalité , ou encore sur d’autres considérations quand, depuis qu’il arrivait au pouvoir, on ne sait au nom de quelle logique, personne ne peut bénéficier de marchés qu’en ne se réclamant que d’un certain cercle, ne peut même avoir certaines positions dans l’administration qu’en se revendiquant d’une certaine « confrérie » politique.

Voilà donc le pays qu’Issoufou fabriquait et on comprend que cette gaucherie impacte sa cote dans le pays, depuis qu’il devenait terriblement impopulaire dans le pays au point de vivre depuis qu’il quittait le pouvoir dans un certain isolement, et d’autres diront même une certaine prison qu’il se serait construite par ses élans mégalomanes et vengeresses.

Ce n’est pas sur ces seuls domaines qu’il a échoué gravement. On l’a en effet vu exhiber des muscles de Rambo sahélien par lesquels il avait la prétention de vaincre Boko Haram, annonçant que le Niger serait le tombeau de la secte nigériane. Au fil des mois et des ans, son enthousiasme débonnaire et débridé a fini par s’émousser pour faire place à de graves appréhensions quand il peut enfin quitter ses complexes pour commencer à douter de l’expertise militaire, sinon de leur volonté réelle, de vaincre l’hydre terroriste. Et l’on peut plaindre Bazoum Mohamed d’avoir de la part de son compagnon politique un tel pays qu’il lui lègue avec ses milles et un défis qui doivent certainement lui troubler le sommeil quand lui-même, allant dans l’Anzourou, les premières semaines de son accession au pouvoir qu’une telle situation l’ « empêche de dormir » tranquillement. Mais en a-t-il été le cas de son prédécesseur qui, peuton imaginer, sans grand souci pour un tel pays qui s’effondre, pouvait avoir le luxe du voyage, se pavanant dans le monde quand on tue dans son pays et que des pans entiers du pays étaient quotidiennement menacés, violentés.

Aujourd’hui, et malgré tous les efforts qu’il a déployés depuis qu’il arrivait au pouvoir, Bazoum Mohamed n’arrive pas à endiguer le mal et ici et là, l’on continue à avoir écho dans différents endroits du pays d’attaques, de tueries, d’enlèvements. Qu’avons-nous fait pour mériter cela, entend-on se plaindre ici et là des Nigériens inquiets pour l’avenir de leur pays. Où est la France, gendarme sauveur de notre Sahel qui vit depuis dix ans les heures les plus sombres de son existence ? Ne pouvons-nous plus compter sur nos dirigeants ?

A ce tableau sombre, politiquement, et au plan sécuritaire, vient se greffer, une vie chère avec les prix des produits de consommation courante qui grimpent de manière inconsidérée. Il n’y a pas une seule chose, et ce jusqu’à l’aiguille, qui n’ait pas connu une hausse de prix au point de réduire drastiquement le pouvoir d’achat de Nigériens qui ne se sont aussi appauvris que sous ce socialisme qui semble porter la poisse car depuis qu’il venait, le pays n’a connu que malheurs et morts, deuils et graves dissensions entre les fils et filles de la nation devenus irréconciliables par la gouvernance d’un PNDS qui a cru qu’il ne pouvait tenir son pouvoir qu’en divisant les Nigériens et même en les opposant.

Le riz, le sucre, l’huile, le pain, le lait, les transports et tout sur les marchés ont connu des hausses que rien ne peut justifier pour des Nigériens dont les revenus sont restés statiques depuis plus de dix ans, alors que les princes, de l’assemblée à l’Exécutif, se distribuent des rentes et des privilèges déraisonnés dans un pays dont les défis nombreux ne peuvent autoriser de telles fantaisies. Il y a quelques mois, c’était le prix du gasoil qui a connu une hausse quand même il est produit dans le pays. Une telle décision ne peut qu’impacter de nombreux autres domaines de l’activité économique du pays, notamment l’industrie, le petit commerce, l’agriculture, etc.

Aujourd’hui, comme si le socialisme est décidé à rendre la vie difficile sinon impossible aux Nigériens, on apprend une autre hausse sur laquelle la rencontre de l’ARCEP avec les opérateurs de téléphonie mobile n’apporte aucune lumière ni même aucune assurance. Le rôle social que joue Internet, les facilités que donne Internet à une jeunesse dans la promotion de ses activités et dans ses études, dans de telles conditions, ne peuvent que gravement impacter la vie des Nigériens aujourd’hui exposés à une fracture numérique qui risque alors de se creuser davantage.

Mairiga

 

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Catégorie : Economie
Publication : 22 janvier 2023

L'intégration régionale, clef de la croissance africaine

L'intégration régionale, clef de la croissance africaineEt si pour augmenter la croissance africaine il fallait repenser les organismes régionaux ?
Depuis les intuitions pionnières de Jacob Viner dans les années 1930, de nombreux travaux ont permis de démontrer qu'il est mutuellement profitable pour des pays de s'ouvrir aux échanges régionaux et d'exploiter ainsi leurs avantages comparatifs, leurs atouts en dotations de facteurs ainsi que des rendements d'échelle croissants.
Ce qui est vrai en général et sur le plan théorique l'est particulièrement pour l'Afrique.
Il n'est pas question de céder à « l'afro-optimisme » béat qui ne constitue que le pendant irréaliste de « l'afro-pessimisme » de la fin du XXe siècle.
Les défis que doit relever l'Afrique sont nombreux et d'une ampleur parfois sous-estimée, et les contraintes qui pèsent sur le développement de ce continent sont trop souvent ignorées.

Marginalisation des marchés
Ceci ne retire rien au fait que l'avenir de l'Afrique passe par l'intégration économique régionale, mal assurée à ce jour, et que la principale bénéficiaire de ce mouvement sera l'Europe.
L'Afrique constitue un immense territoire, dispose d'une démographie qui fait d'elle un des continents les plus attractifs pour les décennies à venir (2,5 milliards d'habitants à l'horizon 2050) mais est encore constituée, pour l'écrasante majorité des pays qui la compose, de « nains » économiques.


{xtypo_quote}“Si l'on excepte l'Afrique du Sud et le Nigeria, aucun pays africain ne constitue, à lui seul, un enjeu pour une entreprise mondialisée.”{/xtypo_quote}

On peut toujours se gargariser au fil des « plans stratégiques à long terme » qu'élabore un nombre croissant de pays du potentiel de croissance de la Tunisie, du Mali ou même de la Côte d'Ivoire, mais ces perspectives, si tant est qu'elles soient réalistes, ne désignent qu'une évidence : l'incapacité pour ces pays pris isolément de jouer un rôle autre qu'infra-marginal dans la recomposition en cours de l'économie mondiale.
Cette marginalisation prend deux formes. Celle des marchés d'abord. Si l'on excepte l'Afrique du Sud et le Nigeria, aucun pays africain ne constitue, à lui seul, un enjeu pour une entreprise mondialisée. A cette marginalisation des marchés s'ajoute celle des rapports de force qui, qu'on le veuille ou non, structurent les échanges économiques.

Les multiples formes de l'intégration régionale
Comment entretenir une relation équilibrée quand on ne pèse pas assez ? Il est de bon ton de dénoncer, souvent à juste titre, le « pillage » de l'Afrique par la Chine. Mais il ne sert à rien de jeter la pierre à quelque véritable puissance que ce soit si l'on n'est pas capable de structurer du codéveloppement à une échelle qui ne soit pas lilliputienne.
L'intégration régionale de l'Afrique peut s'opérer sous de multiples formes. L'UMA (Union du Maghreb arabe) en est une. Projet ambitieux presque abandonné pour des raisons politiques, il doit pouvoir être revitalisé sous des formes sectorielles moins sensibles politiquement.
Un Erasmus euromaghrébin serait l'un des moyens de répondre au problème des frustrations des jeunes élites maghrébines en mal d'emploi et donc manipulables par toute forme d'extrémisme. Mais des UMA de l'énergie, des transports, de la santé sont aussi réalisables.

Stabiliser les pays
Dans un autre registre, l'intégration des pays du Sahel n'est-elle pas le meilleur moyen de stabiliser des pays qui sont soumis à des pressions sécuritaires extrêmes ? Là aussi l'approche sectorielle doit primer.
Cette intégration régionale en Afrique devrait s'accompagner d'une double intégration complémentaire : avec l'Europe, qui serait la première à bénéficier d'une réduction des flux migratoires en provenance du continent africain ; et entre le nord et le sud de ce continent, comme le met en oeuvre avec succès le Maroc dans les pays d'Afrique subsaharienne.
Le développement de l'intégration régionale en Afrique passe par de multiples canaux. Mais il est clair qu'il suppose prioritairement une refonte des organismes régionaux africains. Il en existe plus de trente aujourd'hui dont l'efficacité n'est pas avérée.
L'Union africaine s'honorerait en procédant à un audit de ces institutions. Mais la France jouerait aussi son rôle en accompagnant ce processus de revitalisation du continent africain.

Christian de Boissieu est professeur à l'université de Paris-I.
Alexandre Medvedowsky est président d'ESL & Network.
Olivier Pastré est professeur à l'université de Paris-VIII.

1er janvier 2018
Source : https://www.lesechos.fr/

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Catégorie : Economie
Publication : 1 janvier 2018

L'invité de l'Onep : M. Sédiko Douka, Commissaire de la Cedeao chargé de l’Energie et des Mines «L’une de nos priorités, aujourd’hui, est de créer un marché régional de l’électricité»

M. Sédiko Douka, Commissaire de la Cedeao chargé de l’Energie et des Mines M. Sédiko Douka, Commissaire de la Cedeao chargé de l’Energie et des Mines Quels sont les principales missions du Département chargé de l’Energie et des Mines dont vous avez la charge ?

Avant tout, permettez-moi de remercier les Hautes Autorités de la République du Niger pour avoir soutenu ma candidature au poste de Commissaire chargé de l’Energie et des Mines de la CEDEAO. Je ne ménagerais aucun effort pour rehausser l’image du Niger et apporter ma modeste contribution au processus d’intégration régionale. Aussi, parlons brièvement du fonctionnement de notre institution communautaire, cela pour dire que la Commission de la Cedeao opère comme un gouvernement. C’est pourquoi nous avons un Président, un Vice-président et quinze Commissaires qui sont comme des ministres régionaux en charge d’un secteur bien déterminé. La CEDEAO a aussi d’autres Institutions et Agences spécialisées qui agissent dans divers domaines spécifiques. Pour ce qui est du département Energie et Mines, sa principale mission consiste à coordonner, faciliter et harmoniser les politiques régionales en matière de mines et de l’énergie et la mise en œuvre des programmes et projets régionaux dans le cadre du développement des ressources énergétiques et minérales. Il faut savoir que les politiques régionales sont adoptées à travers une, démarche consensuelle impliquant tous les Etats membres à travers leurs Experts, Ministres et Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Quels sont les défis qui se posent aujourd’hui à notre région dans le domaine de l’Energie ?

Les défis existent ; ils sont réels et de plusieurs ordres. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de potentialités, malheureusement peu sont exploitées. Beaucoup de nos Etats regorgent de fortes potentialités en énergie solaire notamment les pays de la bande sahélo-saharienne ; en éolienne pour les îles (Cap Vert).Ces deux sources d’énergie représentent moins de 2% de la production régionale. Dans le domaine de l’énergie hydraulique, nous avons un potentiel de 26 gigawatts ou 26.000 mégawatts, dont seulement 16% sont exploités. Pour vous donner une idée, retenez que toute la puissance installée actuelle des 15 Etats de la Cedeao est de seulement 20.000 mégawatts alors que nous avons 26.000 mégawatts de potentiel inexploité rien que pour l’hydro-électricité. Un autre défi, ce sont les tarifs qui sont parmi les plus chers au monde : plus de 100FCFA le Kwh, ce qui n’est pas facilement abordable vue le niveau de vie des populations de notre espace communautaire. En outre, notre système énergétique est trop envahi par la consommation en biomasse (+75%). Ce qui a un impact sur l’environnement. Un autre défi c’est l’échange d’énergie entre les Etats qui est de seulement 20% actuellement. Ce qui est largement inférieur à celui des autres communautés économiques régionales (UMA, SADC, EAC). Aussi le taux d’électrification ou d’accès à l’électricité reste encore faible dans notre espace, seulement 42% avec des disparités énormes parce que ce taux est à peine de 8% en zone rurale alors que dans l’Union du Maghreb arabe (UMA), ce taux est de plus de 90% y compris en zone rurale. La demande globale d’énergie est satisfaite a seulement 55%.

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Catégorie : Interview
Publication : 30 mars 2018

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L'Invité de Nigerdiaspora : Abdoul-Kader Harouna, Expert informatique chez Oracle Canada

Abdoul Kader Harouna 01Comment voudriez-vous, vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora ?
Je me nomme Abdoul-Kader Harouna Souley. Je travaille actuellement chez Oracle Canada à Québec. J’ai fais mes études primaires (école mission) et secondaire (CEG Goudel suivi du lycée Mariama) à Niamey. Après mon BAC (Série C) en 1998, j’ai poursuivi mes études au Maroc dans le domaine des réseaux télécoms. C’est en 2003 que j’ai rejoint le Canada en m’inscrivant à une Maîtrise (Master) en réseaux mobiles à l’université de Sherbrooke. Mais avec le déclin des télécoms (faillite Nortel Canada) et ma passion pour l’informatique,  j’ai entamé des études en Doctorat en génie logiciel en 2005, avant de décider finalement de me lancer deux ans plus tard,  comme consultant informatique  pour développer des solutions web (surtout Java open source). Après 8 ans de consultations dans des PME, j'ai rejoint en 2013 Oracle Canada, Numéro 2 mondial du logiciel juste après Microsoft.

Pouvez-vous nous parler de vos actions nationales et internationales?
Ma principale tâche est de développer des solutions logicielles dédiées aux entreprises afin  qu’elles bénéficient de tous les avantages des nouvelles technologies et augmenter leur productivité. En une dizaine d'années, j'ai travaillé activement sur plus d'une vingtaine de projets informatiques majeurs dans divers domaines comme la gestion de personnel, la finance, la santé, la sécurité et l'audit. Mon portfolio de clients comprend plusieurs institutions gouvernementales du Québec (Ministère de la santé, Ministère de la sécurité publique, Université du Québec),  aussi dans le domaine de l’assurance (Group SSQ)  et les banques (Caisses Desjardins).

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Catégorie : Interview
Publication : 27 mai 2017

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L'Invité de Nigerdiaspora : M. Adamou Garba, Président du parti RSV-NI’IMA

Adamou Garba 001Monsieur le Président, Parlez-nous de vous ! Qui est Adamou Garba ? Votre parcours professionnels ? 
Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez à ma carrière et surtout à mes engagements politiques. En fait, j’ai suivi mes études secondaires au Lycée Issa Korombé de Niamey. Ensuite, j’ai poursuivi mon cursus universitaire à l’Université de Lomé, puis de Poitiers et enfin à Paris2 à l’Institut Français de Presse. En résumé, je suis juriste de formation de base et journaliste de profession. J’ai fait mes premiers pas au sein de l’équipe de rédaction des journaux « Le Sahel » et au « Sahel Dimanche » avant se poursuivre ma carrière dans les institutions nationales. J’ai été Conseiller en communication dans l’une des Institutions puis Conseiller technique et spécial au Cabinet du Premier à deux reprises. J’ai également eu la chance de participer à l’élaboration de deux Constitutions de mon pays sous les périodes de transition. J’ai enfin terminé ma carrière administrative en accédant à la plus haute fonction administrative à laquelle pouvait prétendre un haut cadre de l’administration au Niger et ce au ministère en charge de la communication et des relations avec les institutions.

Au niveau de la vie associative, j’ai également participé depuis 1992 au processus de mise en place des structures des Verts à l’échelle mondiale, continentale (Afrique) et sous régionale (Afrique de l’Ouest). De même que j’ai à participé à plusieurs rencontres internationales de haut niveau au sein du réseau des Verts mondiaux ainsi qu’à l’échelle du continent Africain. Actuellement, je suis membre du Conseil d’Administration de Global Greens (Verts mondiaux), de la Fédération des Verts d’Afrique ainsi que de la Fédération des partis écologistes et verts d’Afrique de l’Ouest. Voici de manière succincte ce que je eux dire.

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Catégorie : Interview
Publication : 16 janvier 2018

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L'invité de Nigerdiaspora : M. Moussa MAZOU

Moussa Mazou 01Bonjour M. Moussa MAZOU Comment voudriez-vous, vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora

Je suis MOUSSA MAZOU président de l’ONG la VIE EN VERT

Parlez-vous de votre ONG

La VIE EN VERT est une ONG qui œuvre pour le développement durable en militant pour un environnement sain.

Notre équipe est composée des jeunes ambitieux et soucieux du développement durable, des jeunes issus de différent domaine : eau-environnement, hygiène-assainissement, la finance, le marketing et la communication.

Pouvez-vous nous parler de vos actions nationales et internationales ?

Nous avons mené plusieurs actions dont entre autres :

  • le projet un « élevé un arbre » qui consiste à planter 200 000 arbres par les jeunes scolaires dans les huit (08) régions du Niger sur la période 2017-2022, il a été lance le 24 avril 2017.
  • le projet de plantation des arbres dans la région de Niamey sur le tronçon tondibia-Goudel-Francophonie. Il est nommé action de civisme et de citoyenneté ; il consiste en la plantation des arbres sur la voix permettant aux piétons d’être sous l’ombre et de diminuer l’impact de la chaleur accablante qui les Séville.
  • le projet de salubrité urbain qui consiste à l’enlèvement des ordures dans les quartiers par des journées de salubrité (journées propres).
  • et le désensablement du fleuve Niger, un vaste projet qui nous tient à cœur ; s’assagissant de ce projet colossale qui requiert des moyens monumental, nous sommes actuellement en train de faire la sensibilisation de la population au risque majeur qu’elle encourt.

Vous aviez lancé le projet « un élève un arbre » à l’école primaire Goudel II pour la sauvegarde de l’environnement à travers le reboisement, peut-on avoir un retour de l’avancé de ce projet ?

La vie en vert Ong Moussa Mazou SouleyLe projet un élevé un arbre a été un succès, nous avions eu l’appui du Ministre de Environnement et du développement Durable ALMOUSTAPHA GARBA ainsi que le soutien de plusieurs personnalité.

Nous effectuons un suivi en plus des soins prodigués par les élevés car il ils prennent très au sérieux leur rôle de protecteur et amis de leur arbre, les images en témoigne.

Ou en êtes-vous avec un de vos plus grands projets qui est le « programme de lutte contre l’ensablement du fleuve Niger » ?

Le désensablement, est un de nos défis majeurs, le fleuve Niger étant la principale cours d’eau du Niger (le lac Tchad en voie de disparition).

Rappelons que le fleuve Niger long de 4 200 KM tire sa source en Guinée Conakry dans le Fouta Djalon, traversant la Guinée, le Mali, le Nord Burkina Faso, le Niger et Nigeria ou il se jette dans l’océan Atlantique.

Ce fleuve est aujourd’hui sérieusement menacé, si on ne prend pas vite des mesures conséquentes il risque de disparaitre.

Nous envisageons de concentrer toute notre énergie pour la réussite de ce projet d’envergure ; nous ambitionnons de travailler avec l’Etat du Niger, les organisme et organisation comme l’autorité du Bassin du Niger (ABN), UEMOA, FEM, PNUD, AFD, GIZ etc.. Afin de trouver des solutions adéquates.

Avez-vous des projets environnementaux pour le Niger ?

Bien sûr nous avons plusieurs projets environnementaux, nous pouvons citez entre autres :

  • la multiplication et le renforcement des ceintures vert,
  • la promotion du gaz domestique et du biogaz,
  • la réalisation des latrines publiques dans les quartiers périphériques,
  • les journées propres, pour ne citer que cela.

Votre Mot de Fin.

Nous lançons un appel à l’endroit du gouvernement Nigérien et les partenaires techniques et financiers de prendre la menace au sérieux et conjuguer leurs effort pour la sauvegarde de ce patrimoine mondiale qu’est notre fleuve Niger très cher à nos yeux nous jeune de l’ONG la VIE EN VERT.

Moussa MAZOU  m.mazou60@gmail.com

Réalisée par Boubacar Guédé
26 mai 2018
Source : http://nigerdiaspora.net/

 

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Catégorie : Interview
Publication : 26 mai 2018

L'Invitée de l'Onep : Pr Antoinette Tidjani Alou, coordinatrice de la Filière Arts et Culture, Département des Lettres, Arts et Communication (FLSH) de l'Université Abdou Moumouni

Pr Antoinette Tidjani Alou Pr Antoinette Tidjani Alou L’Université Abdou Moumouni organise au nouvel espace « Arts et Culture » des ateliers pré colloque du 3 au 6 février 2018, une « Journée Labo » le 6 février 2018 et, du 7 au 8 février 2018, un colloque international sur le thème : « Les Arts et la Culture : quels impacts politiques, économiques et sociaux ? » et des soirées spectacles et scènes ouvertes et des projections de films des étudiants le 7 et 8 février respectivement, à partir de 20h à la FLSH. On dirait vraiment que vous mettez le paquet et que vous grandissez par bonds depuis la création de la Filière en octobre 2014. Effectivement, on ne lâche rien ! Mais c’est un effort conjoint, immense, de longue haleine, qu’il faut accompagner avec persévérance par la pensée et l’action, les deux ensemble, se renforçant. La filière “Arts et Culture” prend sa source dans l’université même qui l’a appelé de ses vœux afin de réaliser la vocation culturelle, inscrite dans les statuts de l’institution. C’était d’abord le vœu d’étudiants voulant étudier les arts et la culture dont ils étaient passionnés, acquérir un bagage intellectuel et pratique, sanctionné par des diplômes. Puis celui de l’institution toute entière. Il fallait donc, enfin, donner forme et réalité à cette vocation culturelle de l’université, l’honorer et la mettre en œuvre par un programme universitaire, couvrant tous les niveaux : Licence, Master et Doctorat (LMD). Cette formation théorique et pratique inclut et dé- passe les arts de la scène, d’où la nouvelle dénomination plus juste de filière “Arts et Culture”. Les équipes rectorales et décanales, celles qui nous ont vus naître et qui nous ont portés sur les fonts baptismaux et celles qui veillent actuellement sur notre bon ancrage, ont fait et font montre d’une ouverture d’esprit et d’un dynamise sans pareil qui permettent à l’Université Abdou Moumouni et au Niger, par conséquent, de prendre de l’avance sur les universités de la sous-région dans ce domaine. Déjà les étudiants arrivent du Benin, du togo, du Mali, du tchad... Mais rien ne se fait sans argent. Et la formation professionnelle demande des fonds substantiels pour une mise en place conforme. C’est le lieu de remercier la Suisse qui nous aide dans cette phase d’ancrage par un effort substantiel dans le cadre du projet PADEC.

Pour y revenir, pourquoi ce nouveau colloque ? Expliquez nous le choix de cette thématique.
Ce colloque de 2018 poursuit le dialogue déjà entamé par les colloques de 2014 et de 2016. Ceux-ci s’étaient focalisés sur des problématiques fondamentales : "L'Art et la Culture vus d'Afrique. Réalités et perspectives contemporaines", thème du colloque de 2014, a examiné le contexte dans lequel la filière est née et dans lequel elle avait à s’ancrer et grandir. Les panels se sont penchés sur les concepts et conceptions, acteurs et pratiques des domaines pertinents. Le but était de mesurer les défis et potentiels d’un programme théorique et pratique, ambitieux et durable à travers, en arts et culture, le questionnement suivant : Qu’est-ce que l’art ? Qu'est-ce que la culture ? Qui dé- cide ? Quels sont arts et cultures qui émergent dans les jeunes générations ? Qui en sont les acteurs ? Comment opèrent-ils ? Quelles sont leurs relations avec les politiques, les professionnels de la culture et les chercheurs ? Quels sont les rapports entre les patrimoines et les arts contemporains en Afrique ? Comment les enseignants universitaires conçoivent-ils l’art et la culture, comment l’enseignent-ils, comment ‘l’utilisent’-ils ? Le développement par l’art et la culture, quels en sont les enjeux ? Quelles dé- rives ? Qui mène la danse ?

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Catégorie : Interview
Publication : 2 février 2018

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L'invitée de Nigerdiaspora, Inna Karanta : "Notre mère-patrie, nous devons lui montrer tout l’amour qui est en nous"

Inna Karanta Ramatou SalifouMme. Inna Karanta Ramatou SalifouComment vous présentez-vous aux internautes de Nigerdiaspora ?
Inna Karanta pour les internautes, je suis activiste-web
On nous qualifie d’agent de changement mais je dirais plutôt réformateur ; nous (membres du groupe Nigérien Cyber citoyen) sommes des réformateurs et nous usons des réseaux sociaux pour faire passer le message du ‘Nouveau Nigérien’

Pour nous, l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux peut faire naitre un espoir.

Nous nous sommes engagés dans le combat citoyen afin de réussir un changement de comportements et de mentalités ensemble avec nos concitoyens présents sur le net surtout et au-delà.

Nous pensons que les efforts doivent être multiples et divers et nous avions choisi d’exploiter positivement l’espace que nous donne la toile afin de tirer la sonnette d’alarme sur nos mauvais comportements et surtout nous amener à changer.


Si vous devez présenter l’association NCC, que direz-vous d’elle ?
Nigérien-cyber citoyen est une plate forme sociale qui regroupe les citoyens nigériens. Plus qu’une association c’est un mouvement qui s’est fixé comme objectif de dénoncer, agir et faire agir les autorités sur des situations diverses (insalubrité, catastrophes naturelles, sinistre, cas sociaux…)

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Catégorie : Interview
Publication : 25 février 2018

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L'OIM attaque la liberté de presse au Niger : Un journaliste brutalisé et maltraité en couvrant une manifestation de réfugiés

Le lundi 20 mars 2023 restera une date sombre pour la liberté de la presse au Niger. Un journaliste professionnel du groupe de presse ANFANI, Habibou Guissa, a été violemment agressé et son matériel de travail saccagé par l'Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et son service de sécurité privé lorsqu'il couvrait une manifestation de réfugiés au siège de l'organisation. Cette attaque barbare et gratuite viole toutes les dispositions de l'Ordonnance 2010-035 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de Presse. Les médias doivent être attentifs à cette atteinte inquiétante à la liberté de la presse, qui cache peut-être des problèmes plus profonds dans la gestion des questions migratoires par l'OIM. Les auteurs de cette agression doivent répondre de leurs actes, et une note d'avertissement doit être adressée à l'OIM par le nouveau bureau du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Cette attaque n'est malheureusement pas une première au Niger, où les journalistes sont régulièrement pris pour cibles lorsqu'ils font leur travail.

Salifou Hachimou

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Catégorie : Politique
Publication : 3 avril 2023

L'ONU craint de graves inondations au Niger

iLe Niger risque d'être confronté en 2018 à de nouvelles inondations qui pourraient affecter plus de 170.000, ont prévenu mardi les Nations unies.
"Quelque 170.000 personnes pourraient être affectées par les inondations cette année au Niger, notamment dans les régions de Dosso et de Niamey", dans le sud-ouest, prévient le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey, dans son bulletin.
Les "prévisions" pour la période de juillet à septembre 2018 "laissent entrevoir de fortes pluies" dans plusieurs régions du pays et qui risquent d’engendrer "des inondations importantes".
La saison des pluies vient de démarrer au Niger. En dépit de sa courte durée – au plus trois mois - et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones très désertiques du nord.
Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.
Cette année, les autorités ont annoncé l'achèvement de la construction de plusieurs digues, afin de mettre des milliers de résidents de la capitale à l'abri d'inondations mortelles, provoquées par les crues du fleuve Niger.

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Catégorie : Environnement
Publication : 19 juin 2018

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L'ONU évacue des réfugiés au Niger

Onu Refugies Niger 01Les Nations unies déclarent avoir évacué de la Libye vers le Niger 25 réfugiés se trouvant dans une situation "très vulnérable".
La plupart des membres du groupe sont des femmes et des enfants venus d'Érythrée, d'Éthiopie et du Soudan.
Leur évacuation vers le Niger est la première opération de ce genre à être menée par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le HCR a promis de prendre en charge les réfugiés évacués au Niger, en attendant que d'autres pays acceptent de les accueillir.
Des demandes d'asile ont été faites, selon l'agence de l'ONU.
Elle exhorte les Etats à accueillir des dizaines de milliers de réfugiés dispersés le long des routes migratoires qui mènent de l'Afrique vers les pays d'Europe.
Les migrants en route vers l'Europe peuvent facilement tomber dans les filets de trafiquants d'êtres humains.
Beaucoup d'entre eux tentent de traverser la Libye, un pays politiquement instable depuis 2011.

12 novembre 2017
Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41960632

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Catégorie : Société
Publication : 12 novembre 2017

L'opposition descend dans les " égouts " de Ben Omar

Ben Omar PSD Bassira Lorsque, au moment fort de sa quête de la présidence de l'Assemblée nationale, occupée par le Président du MODEN FA, dont il était déjà le quatrième Vice-président, le versatile Mohamed Ben Omar avait déclaré que Hama Amadou n'était pas né " deux fois ". Ça a été une onde de choc dans l'opinion publique. Comment un responsable politique qui aspire à diriger un jour les institutions de la République peut-il se permettre un langage aussi ordurier. En son temps, les critiques avaient fusées de partout.
Aujourd'hui, c'est l'opposition politique FRDDR, dans un esprit revanchard, qui reprend la même expression dans un communiqué de presse en date du 20 avril 2017.

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Catégorie : Politique
Publication : 27 avril 2017

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L'opposition rejette la nouvelle Commission électorale au Niger

L'opposition rejette la nouvelle Commission électorale au Niger L'opposition nigérienne a annoncé samedi avoir rejeté la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) installée la semaine passée pour préparer la présidentielle de 2021.
"(Nous) rejetons la Céni permanente dans sa forme actuelle et récusons les membres qui la composent", ont écrit dans un communiqué commun le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la république (FRDDR) et le Front des partis politiques non affiliés (FPNAD).
Selon ces deux coalitions politiques, la Céni a été "conçue de toutes pièces" en août dernier grâce à "une loi électorale non consensuelle" et son "installation est un non évènement".
L'opposition n'a pas désigné ses trois représentants qui devaient siéger au sein de la Céni (13 membres au total, également trois de la coalition au pouvoir).
La Céni est dirigée par l'avocat Issaka Souna, choisi après un appel à candidature. Me Souna avait déjà présidé la Commission en 1999. Il avait occupé le poste de chef adjoint de la Mission d'observation électorale de l'ONU au Burundi et celui de chef de la division de l'assistance électorale pour l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI).

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Catégorie : Politique
Publication : 12 novembre 2017

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L'Union Africaine refuse l'option militaire et se désolidarise de la CEDEAO

À la suite d'une réunion qui a été décrite comme "tendue" et "interminable" par des sources diplomatiques, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine (UA) a catégoriquement rejeté le recours à la force dans la résolution de la situation en cours. La position de l'UA devait être rendue officielle aujourd'hui.

À mesure que les jours s'écoulent depuis la prise de pouvoir par les militaires à Niamey le 26 juillet, la situation semble de plus en plus incontestable, laissant les adversaires des nouveaux dirigeants dans le doute. Malgré les sanctions économiques et financières imposées par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la junte dirigée par le général Tiani reste inébranlable, et cette impasse a donné naissance à des dissensions entre les nations africaines quant à la conduite à adopter.

La réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine, qui s'est tenue le lundi 14 août, a été marquée par des tensions palpables et une durée qui a excédé les dix heures, d'après des sources diplomatiques présentes. Elle a exposé au grand jour les divergences d'opinion. Selon plusieurs sources, lors de cette assemblée, le CPS a établi sa position en refusant catégoriquement d'envisager une intervention militaire contre la junte nigérienne. Cette prise de position devait être officialisée par le biais d'une déclaration officielle prévue ce mercredi.

Ce choix de l'Union Africaine étonne particulièrement puisqu'il va à l'encontre de la tradition de suivre les positions des organisations régionales, ce qui a été la norme jusqu'à présent au sein de l'UA.

Nigerdiaspora

 

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Catégorie : Politique
Publication : 16 août 2023

L'université paralysée par des grèves d'étudiants au Niger

Etudiants Niger devant assemblee NationaleDes étudiants nigériens sont rassemblés devant l'Assemblée nationale pour protester contre les conditions de vie à Niamey, le 17 mars 2015.L'université de Niamey, qui compte 23.000 étudiants, est paralysée depuis trois semaines par des grèves d'étudiants, ont constaté des journalistes sur place.

Les étudiants observent une série de grèves à l'appel de l'Union des scolaires nigériens (USN-syndicat) pour notamment exiger l'annulation de l'exclusion de cinq responsables syndicaux étudiants.

"La situation s'est empirée à l'université" et "nous observons (encore) une grève de 72 heures dans toutes les facultés", a affirmé jeudi soir sur des médias locaux, Sita Diabiri, le secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (Uenun) affilié à l'USN.

Jeudi, les forces de l'ordre ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes un sit-in d'étudiants sur le campus, visant à perturber des examens à l'Ecole normale supérieure (ENS), selon des télévisions privées.

>> Lire aussi : L'université de Niamey s'enlise dans la crise

"Nous avons été reçus par le Premier ministre, les ministres chargés de l'Enseignement, nous avions négocié mais les propositions ne répondent pas à nos attentes", a expliqué Idder Algabid, le dirigeant de l'USN.

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Catégorie : Education
Publication : 6 avril 2018

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L’ Assemblée Nationale Française : Si nos parlements Africains s’en inspiraient ?

Abdoulaye-HASSANE-DIALLO-Nigerdiaspora.jpgCette réflexion m’a été inspirée par la dernière séance de l’Assemblée Nationale Française ce jour Mercredi 22 Février 2017. Un moment d’émotion et d’adieu pour ces nombreux députés de la Majorité et de l’Opposition qui se son harcelés, enguelés, disputés et parfois jusqu’aux empoignades tout le long de la législature des 5 ans . Pour d’autres, depuis 30 ans ou plus cet hémicycle est devenu leur tribune, leur arbre à palabres et ils sont aguerris. Pour avoir appartenu à plusieurs, nombreux et divers gouvernements et partis politiques de tous bords sous ce ciel bleu, blanc rouge de France. Des couleurs qu’ils ont défendues avec force et courage, en dépit de leurs idées et idéologies contradictoires ,parfois carrément opposées. Cependant , ils n’ont jamais essayé de trainer la République dans la boue ni d’oublier qu’ils appartiennent à un même pays et à un seul peuple .Certains reviendraient peut être avec un mandat renouvelé, d’autres sont en fin de parcours et vont raccrocher pour passer le témoin à la génération montante. 

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Catégorie : Société
Publication : 8 mars 2017

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L’accoutrement d’Issoufou Issaka : Signe de complexe ou de culpabilité politiques ?

Avec un accoutrement qui frise le comique et la récrimination, l’homme qui a une triste réputation dans le nomadisme politique ressemble, aujourd’hui, à quelqu’un qui est trahi par sa conscience. Issoufou Issaka, c’est de lui qu’il s’agit, semble extérioriser, à travers un habillement baroque, son complexe et sa culpabilité d’homme politique errant. La trahison politique, c’est son identité de définition. Il serait considéré, dans certains milieux, comme étant le tristement célèbre caméléon politique de toute l’histoire de l’Humanité. Ancien ministre de l’Hydraulique, la presse nationale l’avait surnommé Cahuzac. Jérôme Cahuzac avait menti dans sa déclaration de biens et pire, pour échapper au fisc français dont il était le patron, a placé sa fortune en Suisse alors qu’il était ministre délégué chargé du Budget. Le « prototype du salop », dira de lui Jean Luc Mélenchon. Ce qui avait provoqué sa déchéance politique. Le Cahuzac national avait lui, aussi, menti dans sa déclaration des biens. En dissimilant certains de ses immeubles bâtis à Niamey et Tera. Une entorse à la loi que condamne l’article 79 de la Constitution qui stipule que : « Toute déclaration des biens inexacte ou mensongère expose son auteur à des poursuites du chef de faux conformément aux dispositions du Code Pénal ». En 2020, pensant avoir une assise politique, il propose ses services de mercenariat politique à l’ancien régime pour déstabiliser le Lumana Africa. Pour la réalisation de ce projet politique démoniaque, ciel et terre lui auraient été promis dont le poste de premier ministre du Niger. Face à l’échec, il est réduit en simple guignol militant du PNDS. Apparemment, voyant la fin de sa course politique venir, il se met dans des accoutrements qui indiquent le complexe et la culpabilité politiques. Surtout que, Bazoum Mohamed, le président actuel du Niger a toujours eu peu d’égard pour les traitres politiques. A suivre !

Ali Soumana

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Catégorie : Politique
Publication : 10 septembre 2022

L’adhésion du Maroc à la Cedeao confirmée pour décembre 2017

L’adhésion du Maroc à la Cedeao confirmée pour décembre 2017 L'annonce sera faite lors du sommet de l'organisation le 16 décembre au Togo, à Lomé. "C’est un mariage sans Brexit, sans divorce, il doit être bien préparé", a prévenu le président de la Commission, Marcel de Souza.

Dernière ligne droite pour l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’officialisation est annoncée pour le prochain sommet de l’organisation prévu le 16 décembre à Lomé. « La démarche de l’adhésion du Maroc est sur la bonne voie et va être annoncée lors de ce sommet », a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, mardi 23 août, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, à Rabat.

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Catégorie : Economie
Publication : 31 août 2017

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L’affairisme au centre des oeuvres universitaires : Un contrat qui fait parler

Du CNOU au CROU, que n’a pas connu le centre des oeuvres universitaires depuis sa création ? A vocation sociale, pour permettre aux enfants du pays de poursuivre leurs études supérieures dans des conditions acceptables, le CROU reste aujourd’hui encore, hélas, cette vache à lait où viennent trôner des dévastateurs qui ne peuvent comprendre la vocation sociale de cet important service administratif dans lequel l’Etat investit énormément d’argent. La gestion du CROU, par les fonds qu’elle mobilise au regard du nombre important d’étudiants à l’université de Niamey, ne donne que trop de salive à ceux qui, ivres d’argent facile, rasent les murs pour en avoir la responsabilité, souvent hélas, sans le sens du managering nécessaire, si ce n’est l’affairisme.

Mais qui est cet homme qui contrôle le centre des oeuvres universitaires ?

L’homme, il faut le dire tout de suite, n’a pas bonne presse. Au passé peu brillant, faut-il le rappeler, il avait, en d’autres temps, servi à l’ANAB (agence nigérienne d’allocations et de bourses) où, pour des faits présumés de détournement de fonds, il fut rattrapé par sa gestion et il fit, pour en payer le prix dans ce qui était un Etat de droit normal, la prison pendant au moins 3 mois. Cet ancien pensionnaire de la maison d’arrêt, a la baraka, et peut, se servant d’un système où de tels déboires ne sont jamais considérés dans le choix des hommes, comme un vampire politique , réussir par les intrigues politiques à atterrir au CROU où il vint se prélasser et vouloir mettre en place un réseau dont les étudiants devront être les premières victimes. Que veut-il gagner beaucoup et tout de suite ? C’est de mode sous les Renaissants d’une époque que l’on veut croire dépassée.

Pour se créer une caverne d’Ali Baba à l’université, il aurait signé un contrat de bail avec une structure peu recommandée, dans la perspective de loger des étudiants. Et qui trouve-t-il de mieux qu’une structure de débauche, connue de toute la ville, située à quelques encablures sur la route de Torodi ? Ce lieu où même l’hygiène est un problème avec une eau de forage impropre à la consommation qui oblige les clients et autres agents à se procurer pour leurs besoins de l’eau de sachets (pure-water) ou, pour les plus nantis, à s’offrir des bouteilles d’eau cachetées n’est certainement pas une entreprise fiable, bancable. Comment peut-on donc nouer un partenariat avec un tel lieu de délinquance et une structure aussi prestigieuse qu’une université qui forme et éduque l’élite intellectuelle du pays ? Face à cette situation, la communauté estudiantine s’insurge contre la décision de «l’orpailleur» du CROU, dénonçant cet affairisme et menaçant même de passer aux actions. Le Ministère de tutelle est interpellé pour que les visées mercantiles du Directeur du CROU ne poussent à des situations dont l’université n’a nullement besoin.

Ainsi qu’on le voit, l’homme est à surveiller de près. Car, apparemment, ce qui compte pour lui ce n’est pas de s’assurer que le prestataire soit capable d’honorer ses engagements vis-à-vis du CROU, mais de trouver quelqu’un avec lequel il peut pactiser au nom de considérations faites de rapines. Au regard de son âge – l’homme est à la retraite et fait au CROU une seconde vie – et des leçons du passé, on aurait cru qu’il soit capable de s’amender pour gérer autrement. A cet âge, qu’at- il à faire qui puisse encore le conduire dans les dédales de la justice ? A-t-il pitié de lui-même ? Ou se croit-il avoir, comme d’autres, les mêmes carapaces pour s’autoriser de telles bévues, et espérer du système les mêmes impunités ?

Halte à la dérive …

Visiblement, l’homme ne peut pas s’amender en tirant les leçons de ce qu’il a déjà connu ailleurs d’humiliant et de rabaissant. Dans ses souvenirs douloureux de ses premières aventures, peut-il comprendre que le temps du laisserfaire est révolu et que le nouveau régime prône la fin de l’impunité et promeut l’égalité des Nigériens ? Sinon, comment comprendre, quand, dans ses prestations, l’homme ne peut rien reprocher à celui qui, depuis douze (12) ans, a un contrat qu’il a, avec brio et professionnalisme, exécuté à la satisfaction de l’université, l’une des plus grands du pays, il voudrait rompre, sur une saute d’humeur et de calcul mesquins, un contrat sans donner des raisons qui puissent justifier la volteface ? La Halcia, sur un tel dossier, a encore du métier. Il doit impérativement investiguer sur la procédure pour en savoir sur les micmacs du nouveau patron des lieux et notamment sur ce qu’il pourrait avoir exigé du prestataire – et qu’il n’a pas eu – pour décider de rompre le contrat. Au Niger, les hommes doivent changer.

Nous y reviendrons !

Alpha

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Catégorie : Education
Publication : 29 avril 2023

L’affairisme se multiplie au ministère de l’Equipement

Le Ministère de l’Equipement est connu pour être un ministère où s’octroient généralement de gros marchés. On comprend pourquoi certains aiment y trôner, cherchant par quelques copinages à rentrer dans ce royaume pour se réaliser. C’est certainement pourquoi, au tout premier réaménagement technique du gouvernement de Bazoum, l’actuel ministre de l’Intérieur y avait été « délogé » cédant sa place pour qu’un autre vienne s’y installer car, peut-on comprendre, c’est un ministère à sous qu’on ne saurait céder à n’importe qui. Celui qui arrivait savait certainement pourquoi il avait visé cette position « juteuse » dans le gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou. Il est dommage que depuis que le pays tombait dans les mains cupides des socialistes, l’on ne cherche des postes que pour se faire de l’argent, jamais pour être l’acteur de transformations que l’institution dirigée devrait subir au grand bonheur du peuple. Arrangement ? Le marché n°2021/009/DGRR/ DMP-DSP, lancé par appel d’offres ouvert n°2020/057/DGRR/ DMP-DSP ayant pour objet : travaux de construction/réhabilitation de 197,139km de routes rurales dans la région d’Agadez, est attribué à Issa Youssouf pour un délai d’exécution de douze (12) mois. Le montant du marché TTC est de 14.077.438.557f et est financé par le budget national. Ce marché, tel qu’il a été mis à jour et octroyé à l’entreprise citée haut, autorise un certain nombre d’interrogations. Il faut rappeler que ce marché a été annulé en 2020 par Mamadou Diop, ministre des Finances de l’époque qui trouvait le montant trop exagéré. Mais, contre toute attente, le nouveau ministre de l’Equipement de l’ère Bazoum réactive le dossier. Et, au lieu du montant récusé au départ, il le réactualise pour un montant faramineux de plus de 14 milliards, soit deux foisle montant que l’ancien ministre trouve excessif, peu sérieux. Un ministre businessman ? Le ministre de l’Equipement, en venant à ce ministère savait bien ce qu’il prépare, et donc ce pourquoi il cherchait à être logé là. En effet, il est le propriétaire d’une société dénommée MIGAS qui a gagné – et comment ? – des contrats avec une des sociétés minières d’Arlit, Cominak en l’occurrence, et même, semble-t-il, avec la société nigérienne d’électricité, Nigelec avec laquelle elle aurait pris des parts de marchés importants.

On comprend que le ministère soit gagné par une certaine démotivation des cadres et ce depuis qu’ils peuvent se rendre compte que le nouveau patron occupe tout l’espace, laissant tout graviter autour de sa personne et de ses micmacs. Il aurait d’autant personnalisé le ministère qu’il a réussi à dégoûter bien de cadres, bons techniciens reconnus qui ne peuvent pas rester dans un tel milieu où leurs compétences ne sont plus reconnues, leur valeur de techniciens royalement ignorée. Depuis, il se raconte que les marchés ne seraient attribués qu’à qui le ministre le veut et cela se dit partout. L’octroi du marché surfacturé aux établissements Issa Youssouf obéit-il donc à quelle logique ? Affairisme et clientélisme, diront bien d’observateurs. Rien en effet ne peut justifier que cette société soit la moins disante et la plus compétente pour assurer un travail de qualité. Le ministre pourra-t-il donc dire sur quelle base cette société a été préférée à tant d’autres et surtout pourquoi deux fois le montant trouvé déjà exorbitant en 2020 et pour lequel un ministre décidait d’annuler le marché en 2020 ? Un autre fait gravissime Il se raconte au ministère de l’Equipement que, dans le cadre de la reprise de l’appel d’offres pour la construction de la route de Kandadji suite à la résiliation du marché de l’Entreprise Sourabate, les experts indépendants auraient rendu leur rapport d’évaluation et proposeraient l’entreprise la moins disante comme adjudicataire. Car, son offre répond à toutes les exigences du DAO. Depuis, plus rien. Cela d’autant que, selon des sources bien informées, le directeur général des travaux publics aurait bloqué la transmission du dossier à la COPA (c’est la commission adjudicataire des marchés publics mise en place pour examiner et adopter les propositions des experts indépendants) pour avis et transmission au bailleur de fonds. Aujourd’hui, malgré l’espoir que fonde la réalisation du barrage de Kandadji, le dossier de la construction de la route serait bloqué au niveau de la direction générale des travaux publics qui aurait une préférence. Des sources crédibles indiquent que le directeur des travaux publics semble opter pour l’entreprise la plus disante. Cela en violation de toutes les dispositions du DAO et du Code des marchés publics. Une situation qui risque de compromettre dangereusement la construction de la route nécessaire pour la réalisation, à temps, du barrage de Kandadji. (Nous y reviendrons)

On est loin de la fin de l’affairisme…

Parce que Bazoum Mohamed n’a pas su frapper d’une main forte, pour dissuader d’éventuels détourneurs, faisant preuve d’une mollesse agaçante à faire face à la lutte contre la corruption, il y en a sans doute autour de lui encore à croire qu’ils sont intouchables et qu’ils peuvent continuer, en l’absence de représailles contre la mauvaise gestion, à faire prospérer leurs affaires. Quand Bazoum ne peut pas combattre le mal, en s’attaquant aux faits de mauvaise gouvernance dont il a hérité, il va sans dire que ceux avec lesquels il travaille ne peuvent qu’aller dans la même direction à perpétuer le mal et à salir sa gouvernance qu’il promettait pourtant de soigner. Ceux qui se permettent de telles pratiques sont-ils proches de lui ou du sérail de son prédécesseur qui lui a prêté un certain nombre d’hommes et de femmes qui, peut-on en convenir, ne viennent pas à sa rescousse pour l’aider à réussir sinon qu’à lui compliquer les choses pour que d’ici deux ans, des voix s’lèvent dans son parti pour se plaindre de sa gestion et trouver le moyen de le déclarer inapte pour briguer un second mandat. Du reste, il sait bien le plan machiavélique que ses « amis » pourraient mettre en oeuvre pour se débarrasser de lui car ce pouvoir, sans doute qu’il ne le voulait pas pour lui et ne servait de lui pour retarder le plan qu’ils peaufinaient depuis quelques temps pour espérer confisquer le pouvoir et s’en servir à gouverner pour le clan.

Mairiga

 

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Catégorie : Politique
Publication : 5 mars 2023

L’Afrique au cœur des convoitises de la géopolitique internationale

L’Afrique n’a pas conscience de sa force, de l’importance des potentialités dont elle regorge et pour lesquelles tant de puissances du monde la courtisent ; lui font les yeux doux, se lient d’amitiés factices avec elle, sans doute plus pour profiter de ses richesses que pour ce qui fait le bien du continent. On savait qu’il y a un sommet France-Afrique, un sommet Chine-Afrique, un sommet Russie-Afrique, un sommet Afrique-Turquie, et depuis des jours, un sommet Etats-Unis-Afrique, chacun de ces sommets n’étant que des espaces de rencontre avec le continent noir pour lui miroiter des financements ou des facilités de financement qui pourraient se révéler un « cadeau empoisonné ». On comprend pourquoi, tant de pays du monde s’approchent de l’Afrique, font semblant de ne vouloir que le bonheur du continent, mentant pour nous arracher nos richesses. Ce n’est donc pas vrai. Tous ceux qui viennent, ne viennent que pour leurs intérêts et les peuples du continent, aujourd’hui le savent bien.

Les Africains ne sont pas dupes à croire que les 55 milliards annoncés par Joe Biden au profit de l’Afrique puissent être de la preuve d’un humanisme que pourrait avoir la politique africaine des Etats-Unis. Il est évident que derrière cette annonce calculée, le pays de l’Oncle Sam, tient à la main une calculatrice, visant des intérêts que les Africains ne tarderont pas à découvrir.

Ces puissances du monde pensent à leur avenir, à l’avenir du pays qu’ils laisseront à leurs enfants. Or, bien de ces pays n’ont pas de potentiels sur lesquels ils peuvent compter pour construire leur avenir et consolider leurs industries. L’Afrique, dans leur agenda, devra servir d’avenir pour leurs pays, se jouant de pseudo-amitié pour venir exploiter le continent, lui prendre encore ses richesses.

L’Afrique, peut-elle continuer à jouer à l’innocente, encore plongée dans la nuit de son enfance d’où elle ne peut toujours pas sortir depuis qu’elle peut se rendre compte qu’en vérité, on ne l’aime pas, mais on aime ce qu’elle a. Peut-elle ne pas comprendre que ses richesses pourraient être la cause de ses malheurs ?

Les dirigeants africains sont interpellés : comptons sur nous-mêmes, et protégeons nos richesses pour que nos enfants puissent avoir un avenir.

Aïssa Altiné (Nigerdiaspora) 

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Catégorie : Actualité africaine et internationale
Publication : 17 décembre 2022

L’Afrique de l’OUA à l’UA : Quel chemin parcouru ?

L’Afrique de l’OUA à l’UA : Quel chemin parcouru ? Cela fait 56 ans que naissait l O U A à Addis Abéba en Ethiopie avant d’être transformée en UA qui prendra le relais en 2002 à Syrthe en Lybie et à Durban en Afrique du Sud Ainsi l’avaient décidé les Pères Fondateurs le 25 Mai 1963 . Après bien des débats, des tractations, et parfois presque des empoignades   Ce titre me parait convenir à la situation que vit notre continent , l’Afrique , berceau de l’Humanité. IL n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie , qu’elle emprunte depuis les indépendances Soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion ,disons de la gouvernance .Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles . Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps .Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire , avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité , notre fidélité . Et qui, hélas fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé .Par ceux qui prétendent nous avoir apporté une civilisation et un mode de vie , qui tranche avec nos valeurs et nos traditions ancestrales . Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis .Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine .La suite nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves , handicapés ,poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance .Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse . Et quelle pension , quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés , pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique , il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille ,aux parents et aux amis sinon à tout le village . Souvent toute la communauté reçoit sa part . Lorsqu’on égorge un poulet , les voisins ont chacun un morceau ou un bout . Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit- elle . Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre à terre .Et qui connait l’Afrique sait que   je suis loin de me tromper , même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .

LA CONSTRUCTION NATIONALE

Gouverner, gérer, administrer, voilà des attributions qui doivent avoir un dénominateur commun, disons un tronc commun , le socle d’une Nation qui tend vers son Unité et sa cohésion. C’est d’abord le devoir de ceux à qui le citoyen a délégué son mandat pour le diriger, bien et en lui rendant compte, régulièrement de leurs actions, périodiquement . II revient ainsi au citoyen de contrôler l’action du gouvernement par des mécanismes mis en place , des institutions Etatiques . La construction est une affaire de tous mais , cela suppose aussi l’égalité des chances, droit à l’éducation, à la santé, à la liberté et à l’ implication totale du citoyen dans la gestion du patrimoine commun . La transparence et la concertation doivent guider et caractériser les relations entre les dirigeants et les citoyens .Une relation horizontale et verticale qui permet de conserver les liens . Nous voulons construire nos   Etats pour édifier notre continent en une structure Panafricaine Mais, commençons par  nos quartiers, nos villages, nos villes et nos régions en cassant les barrières souvent régionales ou linguistiques, en utilisant nos propres langues si belles et si riches . Sinon, comment pourrons- nous créer un espace continental viable et vital si , nous nous éloignons de nos valeurs culturelles et traditionnelles qui doivent demeurer notre source d’inspiration ? Les étages ont besoin de solides fondations pour les soutenir et consolider les acquis . Vous conviendrez avec moi qu’en commençant à lire un livre par la dernière page ou par construire une case par le toit, on va dans le sens contraire sinon dans le mur . Tout naturellement .Tous nos problèmes, ceux des peuples africains se trouvent aussi dans la rupture d’égalité entre les dirigeants et ceux-ci  C’est-à-dire des dominants à dominés . Une stratification sociale naturelle . Si nous transcendons toutes ces différences, alors nous pourrons avancer sûrement vers notre principal objectif : créer une synergie au niveau de l’Union Continentale , communément appelée OUA, d’abord puis aujourd’hui UA . Mais , il ne s’agit pas de changer de sigle, il faut surtout que la justice et l’Etat de droit jouent leur rôle afin que chaque citoyen s’y retrouve .Mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut .Vous conviendrez avec moi qu’un charcutier est loin d’être un chirurgien même s’ils sont tous indispensables dans toute communauté .II ne faut pas inverser les rôles d’autant plus que chaque catégorie de personnes a sa place et joue un rôle qui n’est pas dévolu à l’autre . Cette différence constitue la chaine, sinon la maison à construire .Et si dans chaque Etat , s’enracine la démocratie participative,   nous pourrons enfin construire tranquillement notre continent et faire face à toutes les difficultés et fléaux que la nature et les hommes veulent ou tentent de nous imposer . Nous sommes et devons être des peuples mûrs et suffisamment aguerris pour refuser le dicktat d’où qu’il vienne et qui s’oppose à nos intérêts que nous devons défendre en toute circonstance et de lieu . C’est le lieu où il faut mettre tous les citoyens dans des conditions idoines afin d’éviter aux jeunes desoeuvrés des sauts dans l’inconnu et des voyages sans retour Nous ne cesserons de le claironner parce que ce sont nos Etats qui se vident de leur force et de leur substance . Nos dirigeants devraient mettre fin à cette dérive qui nous dérange et déclassifie notre souveraineté et même notre indépendance qui nous est, oh combien chèrement acquise . Et notre propre dignité humaine .

DE LA NATION   AU   PANAFRICANISME    

Ainsi, la Nation une fois consolidée , il serait plus facile d’aller de l’avant et de nous unir sans problème, plus facilement d’ailleurs .II y d’autres préalables et paramètres qui exigent que tous nos pays soient dirigés par des Présidents démocratiquement élus . Sinon comment peut – on concevoir la cohabitation entre celui qui a étranglé ou même déchiré une Constitution pour arracher un pouvoir et celui qui a effectué son orale devant le Peuple Souverain et qui effectue des mandats dans la régularité ? La différence est nette même si certains élus aussi , oublient la Constitution pour aussi s’accrocher au pouvoir en multipliant leurs mandats . L’appétit vient en mangeant dit-on .

AU  NIVEAU     DE L’ UNION AFRICAINE

Cette organisation  qui a pris le relais de sa sœur aînée l’OUA depuis 2002, a aussi effectué quelques pas   dans la consolidation de nos acquis Mais, j’avoue qu’ils sont timides Et    c’est pourquoi nous pensons que l’Union n’est toujours pas au rendez -vous lorsqu’on constate que nous ne parlons presque pas de la même voix lorsqu’il s’agit des Sommets et des grandes rencontres internationales . A la cession des Nations Unies où les Etats , les grands groupes et les Organisations Internationales, défendent becs et ongles leurs intérêts , sans pitié et sans retirer un iyota de leurs revendications , qu’ils trouvent légitimes . Des tribunes qui leur servent de plateformes où il faut vider son sac pour se faire entendre .Nous pensons que si nos Etats sous la coupe de l’UA qui regroupe au moins 54 pays s’organisaient de manière à repartir le temps de parole à des Chefs d’Etats par Région par des thèmes des problèmes qui touchent notre continent, nous aurions gagné du temps et en crédibilité ,surtout Les échos auraient appelé à la raison ces grandes  puissances qui parlent de ce qu’elles veulent et qui ne nous rapporte guère rien . Si nous nous arrêtons un peu sur les dépenses qu’occasionnent ces sessions  pour nos pays avec nos maigres ressources, alors , allons y comprendre quelque chose . Et ce cycle infernal ne s’arrête jamais , quelque soit notre classement au niveau des IDH . Alors que les nombreuses conventions ou « aides »et emprunts et dont la signature se fait sous   les flashs des caméras, n’étanchent pas notre soif .Parce qu’entre la signature et l’encaissement, beaucoup d’eau aura couler sous le pont . Parfois, elle ne viendra que lorsque l’on aura même oublié qu’elle existe ? Au détriment de nos braves populations qui pensent que l’Etat a encaissé ces «  effets d’annonce »

 ALORS   QUELLE SOLUTION D’ALTERNATIVE ?

Cela fait 56 ans que naissait l'OUA à Addis Abéba en Ethiopie avant d’être transformée en UA qui prendra le relais en 2002 à Syrthe en Lybie et à Durban en Afrique du Sud Ainsi l’avaient décidé les Pères Fondateurs le 25 mai 1963 . Après bien des débats, des tractations, et parfois presque des empoignades Ce titre me parait convenir à la situation que vit notre continent , l’Afrique , berceau de l’Humanité. IL n’est donc pas exagéré par rapport à sa trajectoire en dents de scie, qu’elle emprunte depuis les indépendances soit plus d’un demi-siècle alors qu’elle aurait dû ou devrait afficher des résultats honorables de sa gestion, disons de la gouvernance. Un continent qui possède toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles. Un continent qui a une culture, une histoire forgée depuis la nuit des temps. Un continent qui a accompagné les autres peuples pour se libérer et pour se construire, avec notre intelligence, notre courage, notre don de soi, notre solidarité, notre fidélité. Et qui, hélas, fut remboursé en monnaie de singe. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les Européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé. En effet, après avoir été découpé comme un gâteau par les Européens, autour d’une table de caviar, il fut occupé, charcuté et pillé. Sans oublier que des centaines de bateaux et d’avions étaient envoyés d’Europe pour aller embarquer toute la fleur de notre belle jeunesse africaine, conduite directement sur les champs des batailles, exposée aux balles et aux chars ennemis. Au mouroir. Très loin de sa famille et du pays d’origine. La suite, nous la connaissons : retour au pays avec des blessures graves, handicapés, poitrines bardées de toutes les décorations et enfin une maigre pension comme prime de reconnaissance. Pour avoir vendu et sacrifié cette belle jeunesse. Et quelle pension, quelques billets qu’ils ne perçoivent que périodiquement après s’être endettés, pour entretenir leurs nombreuses familles Puisqu’en Afrique, il n’est un secret pour personne qu’au nom de la solidarité, tout profite à toute la famille, aux parents et aux amis sinon à tout le village. Souvent, toute la communauté reçoit sa part. Lorsqu’on égorge un poulet, les voisins ont chacun un morceau ou un bout. Et parce que la solidarité n’était pas un vain mot. Les nouvelles couraient vite ; et personne n’était oubliée, absente soit elle. Nous partageons tout, du moins nous devons tout partager, sans laisser personne sur la route ou sur les carreaux, en terme terre-à-terre. Et qui connait l’Afrique sait que je suis loin de me tromper, même si de nos jours la donne a changé , imposée par la mondialisation et la perte de la morale et la recherche des biens matériels surtout .

LA CONSTRUCTION NATIONALE

Gouverner, gérer, administrer, voilà des attributions qui doivent avoir un dénominateur commun, disons un tronc commun, le socle d’une Nation qui tend vers son Unité et sa cohésion. C’est d’abord le devoir de ceux à qui le citoyen a délégué son mandat pour le diriger, bien et en lui rendant compte, régulièrement de leurs actions, périodiquement. II revient ainsi au citoyen de contrôler l’action du gouvernement par des mécanismes mis en place, des institutions Étatiques. La construction est une affaire de tous mais , cela suppose aussi l’égalité des chances, droit à l’éducation, à la santé, à la liberté et à l’ implication totale du citoyen dans la gestion du patrimoine commun . La transparence et la concertation doivent guider et caractériser les relations entre les dirigeants et les citoyens. Une relation horizontale et verticale qui permet de conserver les liens. Nous voulons construire nos Etats pour édifier notre continent en une structure Panafricaine, mais, commençons par nos quartiers, nos villages, nos villes et nos régions en cassant les barrières souvent régionales ou linguistiques, en utilisant nos propres langues si belles et si riches. Sinon, comment pourrons-nous créer un espace continental viable et vital si , nous nous éloignons de nos valeurs culturelles et traditionnelles qui doivent demeurer notre source d’inspiration ? Les étages ont besoin de solides fondations pour les soutenir et consolider les acquis. Vous conviendrez avec moi qu’en commençant à lire un livre par la dernière page ou par construire une case par le toit, on va dans le sens contraire sinon dans le mur . Tout naturellement. Tous nos problèmes, ceux des peuples africains se trouvent aussi dans la rupture d’égalité entre les dirigeants et ceux-ci, c’est-à-dire des dominants à dominés. Une stratification sociale naturelle. Si nous transcendons toutes ces différences, alors nous pourrons avancer sûrement vers notre principal objectif : créer une synergie au niveau de l’Union Continentale, communément appelée OUA, d’abord puis aujourd’hui UA. Mais il ne s’agit pas de changer de sigle, il faut surtout que la justice et l’Etat de droit jouent leur rôle afin que chaque citoyen s’y retrouve. Mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut. Vous conviendrez avec moi qu’un charcutier est loin d’être un chirurgien même s’ils sont tous indispensables dans toute communauté. II ne faut pas inverser les rôles d’autant plus que chaque catégorie de personnes a sa place et joue un rôle qui n’est pas dévolu à l’autre. Cette différence constitue la chaîne, sinon la maison à construire . Et si dans chaque Etat, s’enracine la démocratie participative, nous pourrons enfin construire tranquillement notre continent et faire face à toutes les difficultés et fléaux que la nature et les hommes veulent ou tentent de nous imposer. Nous sommes et devons être des peuples mûrs et suffisamment aguerris pour refuser le dictat d’où qu’il vienne et qui s’oppose à nos intérêts que nous devons défendre en toute circonstance et de lieu. C’est le lieu où il faut mettre tous les citoyens dans des conditions idoines afin d’éviter aux jeunes désoeuvrés des sauts dans l’inconnu et des voyages sans retour nous ne cesserons de le claironner parce que ce sont nos Etats qui se vident de leur force et de leur substance. Nos dirigeants devraient mettre fin à cette dérive qui nous dérange et déclassifie notre souveraineté, et même notre indépendance qui nous est, oh combien chèrement acquise . Et notre propre dignité humaine.

DE LA NATION AU PANAFRICANISME

Ainsi, la Nation une fois consolidée, il serait plus facile d’aller de l’avant et de nous unir sans problème, plus facilement d’ailleurs. II y a d’autres préalables et paramètres qui exigent que tous nos pays soient dirigés par des Présidents démocratiquement élus . Sinon comment peut-on concevoir la cohabitation entre celui qui a étranglé ou même déchiré une Constitution pour arracher un pouvoir et celui qui a effectué son orale devant le Peuple Souverain et qui effectue des mandats dans la régularité ? La différence est nette même si certains élus aussi, oublient la Constitution pour aussi s’accrocher au pouvoir en multipliant leurs mandats. L’appétit vient en mangeant, dit-on.

AU NIVEAU DE L’ UNION AFRICAINE

Cette organisation qui a pris le relais de sa sœur aînée l’OUA depuis 2002, a aussi effectué quelques pas dans la consolidation de nos acquis Mais, j’avoue qu’ils sont timides Et c’est pourquoi nous pensons que l’Union n’est toujours pas au rendez -vous lorsqu’on constate que nous ne parlons presque pas de la même voix lorsqu’il s’agit des Sommets et des grandes rencontres internationales . A la cession des Nations-Unies où les Etats , les grands groupes et les Organisations Internationales, défendent becs et ongles leurs intérêts , sans pitié et sans retirer un iyota de leurs revendications , qu’ils trouvent légitimes . Des tribunes qui leur servent de plateformes où il faut vider son sac pour se faire entendre. Nous pensons que si nos Etats sous la coupe de l’UA qui regroupe au moins 54 pays s’organisaient de manière à repartir le temps de parole à des Chefs d’Etats par Région par des thèmes des problèmes qui touchent notre continent, nous aurions gagné du temps et en crédibilité, surtout les échos auraient appelé à la raison ces grandes puissances qui parlent de ce qu’elles veulent et qui ne nous rapporte guère rien. Si nous nous arrêtons un peu sur les dépenses qu’occasionnent ces sessions pour nos pays avec nos maigres ressources, alors, allons y comprendre quelque chose. Et ce cycle infernal ne s’arrête jamais, quel que soit notre classement au niveau du IDH. Alors que les nombreuses conventions ou « aides » et emprunts et dont la signature se fait sous les flashs des caméras, n’étanchent pas notre soif.Parce qu’entre la signature et l’encaissement, beaucoup d’eau aura coulé sous le pont. Parfois, elle ne viendra que lorsque l’on aura même oublié qu’elle existe ? Au détriment de nos braves populations qui pensent que l’Etat a encaissé ces « effets d’annonce »

ALORS QUELLE SOLUTION D’ALTERNATIVE ?

Lorsqu’on dort sur la natte des autres, on n’a pas de natte. Cette sagesse de notre aîné le Professeur KI ZERBO Paix à son âme, est aussi claire comme l’eau de Roche Alors s’est une invite à nous retrousser nos manches et à serrer nos coudes pour nous prendre en charge, dans tous les domaines. Cette sagesse de notre aîné le Professeur KI ZERBO Paix à son âme, est aussi claire comme l’eau de Roche Alors s’est une invite à nous retrousser nos manches et à serrer nos coudes pour nous prendre en charge, dans tous les domaines. Nous devons réfléchir sur des méthodes de gestions de nos richesses. Notre continent regorge de véritables hommes de qualité, des intellectuels de très haut niveau, j’allais dire des érudits et des sages Alors où est passée toute cette richesse humaine ? La réponse est toute simple.

LE SOUS-EMPLOIS DES CADRES COMPETANTS

La mauvaise utilisation des compétences en tous genres, les bas salaires et s’ils sont encore payés à terme échu, les passe – droits, le trafique d’influence, l’impunité, parfois, le manque d’outils didactique, le chômage, voilà brièvement ce qui gangrène nos administrations. D’où l’exode vers les pays voisins souvent, on part très loin même en risquant sa peau pour obtenir de quoi vivre. Mais les temps sont durs et de nos jours, rien n’est facile. L’autre handicap se trouve vers notre Diaspora à qui nous avons fait miroiter le devoir de retourner au pays pour le servir, , voire sa patrie Mais, là aussi, le constat est décevant, j’allais dire amer pour celui qui débarque de Paris, de Londres ou de New York, parfois c’est depuis l’aéroport que les soucis commencent au premier contact Parce que celui qui a vécu ailleurs, exerce la liberté de parole , sans se retourner pour savoir si personne n’a entendu ce qu’il vient de dire . Et, cela pour tous les rentrants ou revenants, il y a des écarts de langage avant que l’on ne tombe aussi dans l’escarcelle et devenir « normal » Certains, déçus repartent dans leurs pays d’accueil où parfois, ils avaient rompu leurs contrat, pour regagner le bercail . Là aussi, il y a un grand travail à accomplir pour souder nos frères de l’extérieur, si nous voulons développer nos Etats et notre continent.Afin que nous tirions bénéfices et profit de nos richesses Parce que personne ne viendra construire ou bâtir nos pays et notre continent à notre place Quant à cette jeunesse qui s’en va à la recherche du travail ailleurs, nous lui conseillons de rester au pays mais de se battre pour aussi acquérir ses droits D’ailleurs, nous pensons qu’elle peut se constituer en une structure de Jeunesse Panafricaine, pas pour battre le pavé à longueur des journées en criant mais, de s’organiser pour défendre également ses droits dans le cadre strict du droit tout simplement parce que l’avenir lui appartient . S’agissant de la Diaspora dont nous fûmes parmi les acteurs qui avaient défendu sa reconnaissance, nous lui conseillons de s’unir pour créer une plateforme de retour au pays, de concert avec les autorités des Etats respectifs.

Voilà, brièvement et synthétiquement ce que nous pensons de notre situation, nous africains de nos pays et de notre continent.

Abdoulaye HASSANE DIALLO, Dr en Sciences Politiques,
Ecrivain Contrôleur Général d’EFOPPRIMES

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Catégorie : Société
Publication : 27 mai 2019

L’Afrique de l’ouest dans la tourmente : Par Bory Seyni

En l’espace de deux mois, des missions à n’en plus finir : une première, «technique et d’évaluation» conduite par le chef de la diplomatie nigérienne, M. Kalla Ankouaraou ; puis une deuxième, ministérielle celle-là, dite de «propositions de solutions de sortie de crise» sous la houlette de l’ancien président du Nigeria, M. Goodluck Jonathan suivie d’un «raid» de cinq chefs d’Etat mené sur Bamako par le président en exercice de l’Organisation, Issoufou Mahamadou du Niger en compagnie de ses homologues du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana. Et, pour couronner le tout, une conférence au sommet. Rarement, dans son histoire récente, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) aura déployé une telle débauche d’énergie au chevet d’un de ses pays membres, le Mali en l’occurrence. Avec, au bout du compte, l’échec de la médiation et un coup d’Etat…

En ces temps du «politiquement correct » universel où la défense des ordres constitutionnels établis et des institutions «démocratiquement élues» est devenue le pont aux ânes de politiciens dont l’unique horizon est celui borné par les ors des palais, il est de bon ton de dénoncer les officiers putschistes de Bamako et de promettre l’enfer sur terre à eux, leurs partenaires et collaborateurs, si le président Ibrahim Boubacar Kéita n’était pas rétabli dans ses fonctions... On croit rêver, mais il s’agit bien là des termes du communiqué issu du tout dernier sommet extraordinaire de la CEDEAO par visio-conférence-pandémie du Coronavirus oblige-et non de propos de quelque bozo va-t-enguerre ignorant tout de la situation du pays.

En effet, selon le document décliné depuis Abuja au Nigeria où elle a son siège et déclamé à Niamey, l’Organisation «condamne avec la plus grande fermeté le renversement par les militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita» (point 2-a) ; «exige la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés» (point 2-d) ; «décide de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même» (point 2-f) ; «demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO» (bras armé de l’Organisation, NDLA) (point 2-g) ; et «demande la mise en oeuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs » (point 2-h).

L’histoire ne dit pas si le communiqué de l’organisation sous-régionale a fait consensus chez tous les participants au sommet, mais la réponse venue de Bamako illustre à volonté le fossé abyssal existant entre la perception des évènements qu’ont les dirigeants ouest-africains et la réalité sur le terrain : vendredi 21 août, place de l’Indépendance, les Maliens ont, par milliers, porté en triomphe les officiers putschistes qui, scandaient-ils, ont parachevé «l’oeuvre» entamée dans la rue des mois auparavant, à savoir la chute d‘un pouvoir prédateur majoritairement vomi par la population. La veille, jeudi 20 août, alors même que les injonctions d’Abuja étaient proférées, des pourparlers étaient en cours entre la junte et la classe politique pour déterminer les modalités de gestion de la transition ouverte par le développement de la situation.

LE PRESENT DE L’AVENIR

Faisons court : depuis des mois, semaine après semaine, des manifestants investissent pacifiquement la rue à Bamako et dans d’autres villes du Mali, au mépris du danger (des dizaines de morts et de blessés sont décomptés selon diverses sources), appelant à la démission du président. Ibrahim Boubacar Kéita engage les réformes telles que formulées comme solutions de de sortie de crise par la CEDEAO et, fort du soutien d’une kyrielle de courtisans et de ses pairs de la sous-région, refuse de partir. Le pays est bloqué. Mardi 18 août, un groupe d’officiers l’arrêtent. Dans des conditions qu’on ignore encore, il annonce nuitamment sa démission de ses fonctions ainsi que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, «avec toutes les conséquences de droit» (sic).

Ce que c’est, c’est ce que c’est ! Le changement de régime à Bamako est consommé. Le coup de menton du président en exercice de la CEDEAO, Issoufou Mahamadou, et les effets de manche «pour le rétablissement immédiat du président Ibrahim Boubacar Kéita dans ses fonctions» résonnent comme le «flop» d’un coup de pied dans l’eau. Au Mali, la page IBK est tournée.

Comment en est-on arrivé là ?

Immense pays aux trois quarts désertique ou semi-désertique, le Mali est, de fait, coupé en deux depuis plus d’une décennie. Appelée au secours lors de la fulgurante descente vers le sud des djihadistes venus de Libye, l’armée française, militairement maîtresse du terrain, stoppe l’avancée des soldats maliens aux portes de Kidal.

Qui a parlé d’agenda néocolonial ?

En tout état de cause, le fait est que cette opération a consacré la partition du pays en un «sud» plus ou moins sous administration centrale de Bamako et un «nord», en théorie fief de la rébellion touarègue en négociation avec Bamako dans le cadre du «processus d’Alger» intervenu entre temps, mais en réalité véritable «no man’s land» où trafiquants en tous genres, terroristes labellisés Al QaÏda au Maghreb Islamique (AQMI) ou Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) se réorganisent avant d’essaimer dans tout le Sahel ouest-africain.

Dans le reste du pays sous administration centrale, l’Etat peine à assurer la sécurité aux populations rançonnées en permanence sinon assassinées par les tueurs d’un terrorisme métastasé en grand banditisme, lorsqu’elles ne sont pas victimes de conflits intercommunautaires fratricides dont il est permis de se demander s’ils ne sont pas alimentés depuis Bamako par des politiciens en manque de notoriété.

Porté à deux reprises (2013 et 2018) à la magistrature suprême dans des conditions électorales problématiques au regard du contexte que voilà, le président Ibrahim Boubacar Kéita ne règle aucune des questions sécuritaires qu’il a trouvées sur son bureau de Koulouba, semblant, pour ce faire, s’en remettre aux nombreuses forces étrangères présentes sur le terrain (Barkhane, Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), Takuba et G-5 Sahel).

Le climat d’insécurité se généralise dans tout le pays, jusqu’au coeur de la capitale où les terroristes réussissent des attentats meurtriers ; la corruption à grande échelle et le népotisme grippent le fonctionnement de l’Etat. Il se raconte que, devant la boulimie de l’intéressé, les autorités communales d’une mégapole sous-régionale ont dû interdire le fils du président, Karim Kéita, député deson état et président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, de toute transaction immobilière sur le territoire de leur circonscription.

Le summum de l’immoralité et de l’incurie politiques se révèle au grand jour à la faveur de récentes élections législatives dont les résultats rendus publics par le Ministère de l’Administration territoriale, maître d’oeuvre dans l’organisation du scrutin, ont vu 31 candidats, d’abord proclamés élus, perdre leurs sièges au profit d’adversaires partisans ou proches du président Ibrahim Boubacar Kéita, après leur «réexamen» par une Cour constitutionnelle que tout le monde savait caporalisée pour assurer la victoire au camp présidentiel.

En toute chose, il faut savoir raison garder, dicte la sagesse. Sauf à accepter qu’une caricature de démocratie est une démocratie, le système dont la rue bamakoise réclame la fin depuis des mois n’est pas une démocratie. A défaut de l’accompagner avec compréhension et humilité dans cette passe difficile, il faut laisser le peuple malien écrire son histoire et non lui imposer des choix.

Au demeurant, le Mali semble, à y bien regarder, n’être que le présent d’un avenir proche dans nombre de nos Etats. Le même désir de changement couve un peu partout en Afrique de l’ouest et même au-delà, dans le continent et ailleurs.

Des départs de feu sont d’ores et déjà signalés en Guinée-Conakry et en Côte d’Ivoire. Ici et là, deux octogénaires «démocratiquement élus», Alpha Condé et Alassane Ouattara pour ne pas les nommer, ont, peu avant la fin de leurs seconds et ultimes mandats, tordu le cou à la constitution pour proroger leur pouvoir. La ruse du référendum suffit-elle à les dédouaner de cette forfaiture ? Que nous dira et que fera la CEDEAO si l’un des deux venait à connaître le sort de Ibrahim Boubacar Kéita ?

Décidément, l’Afrique de l’ouest est dans la tourmente. Même là où semble prévaloir une toute relative paix sur les fronts politique et social, il faut croire qu’il ne s’agit que d’un silence sismique. Gare au jour du «Big One» !

*Journaliste

Par Bory Seyni

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Catégorie : Politique
Publication : 29 août 2020

L’Afrique est-elle condamnée à rester instable ?

L’Afrique est-elle condamnée à rester instable ? L’Afrique de manière cyclique est victime de nombreux conflits. On ne peut pourtant pas dire que les Africains sont plus violents que les populations des autres continents ! Pourquoi donc cette fatalité ? Il faut pour la comprendre analyser les fondements des multiples violences répétées. Il est nécessaire d’élargir la réflexion et surtout de sortir de l’euphorie générale selon laquelle l’Afrique serait le continent de l’avenir. Elle pourra l’être mais surement pas sans traiter ses problèmes de fond.

L’intensité des conflits armés en Afrique augmente et baisse cycliquement. Selon les données issues du Uppsala Conflict Data Program et de la Base de données mondiale sur le terrorisme, les conflits armés ont atteint leur pic en 1990/1991 à la fin de la guerre froide, ils ont baissé jusqu’en 2005/2006, sont restés relativement stables jusqu’en 2010/2011, puis sont repartis à la hausse jusqu’en 2015 même si leur pic cette fois-ci n’a pas atteint celui enregistré en 1990/91. Au moins sept facteurs sont à l’origine de la violence sur le continent. Les comprendre peut aider à mieux gérer la situation.

La pauvreté

Les conflits armés internes sont beaucoup plus fréquents dans les pays pauvres que dans les pays riches. Ce n’est pas parce que les pauvres sont violents, mais parce que les États pauvres n’ont pas la capacité d’assurer la loi et l’ordre. L’impact de la pauvreté est exacerbé par les inégalités, comme en Afrique du Sud.

Selon les prévisions actualisées à l’aide du International Futures Forcasting System, environ 37% des Africains vivent dans l’extrême pauvreté (environ 460 millions de personnes). En 2030, 32% des Africains (soit 548 millions) risquent encore de vivre dans une pauvreté extrême. Ainsi, alors que la part diminue (environ 5% de moins), les chiffres absolus augmenteront vraisemblablement d’environ 90 millions du fait de l’augmentation de la population. Il est donc improbable que l’Afrique atteigne le premier des objectifs de développement durable visant à mettre fin à la pauvreté absolue, si l’on garde le sentier de croissance actuel d’environ 4% de croissance du PIB par an.

La démocratie électoraliste

La démocratisation peut déclencher des violences à court et moyen terme, en particulier autour des élections. Les événements récents au Kenya en sont un exemple. Là où il y a un déficit démocratique important, comme en Afrique du Nord avant le printemps arabe, les tensions s’accumulent et peuvent accoucher de violences. Et un déficit démocratique - où des niveaux de démocratie inférieurs à ce que l’on peut attendre par rapport à d’autres pays ayant des niveaux de revenu et d’éducation similaires - conduit souvent à l’instabilité. Celle-ci est également alimentée par la manipulation des élections et des constitutions par les chefs d’État pour prolonger leur séjour au pouvoir. Les exemples incluent le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.

Le type de régime

La nature du régime gouvernemental est un autre facteur structurel. La plupart des pays stables sont des démocraties pures ou des autocraties pures. Mais, la plupart des pays africains ont des régimes mixtes alliant démocratie et autocratie. Ils affichent une façade démocratique mais n’en ont nullement la substance. Ces régimes mixtes sont intrinsèquement instables.

Structure de la population

La population africaine est jeune, avec un âge médian de 19 ans. En comparaison, l’âge médian est de 41 ans en France (un pays relativement jeune selon les normes européennes). Ainsi, 22% des adultes français sont âgés de 15 à 29 ans contre 47% des Africains. Les jeunes pays ont tendance à être plus turbulents parce que les jeunes hommes sont en grande partie impliqués dans la violence et de la criminalité. Si les jeunes manquent d’emplois et que les taux d’urbanisation sont élevés, l’exclusion sociale et l’instabilité s’ensuivent.

Les cycles de violence

L’histoire de la violence est généralement le meilleur prédicteur de la violence future : la violence génère de la violence. Des pays comme le Mali, la République centrafricaine et la RDC sont pris au piège dans des cycles de violence difficile à rompre. Cela exige un effort considérable et très coûteux, ce qui nécessite souvent une mission de paix multidimensionnelle de grande envergure que seule l’ONU peut fournir. Mais, redimensionner le maintien de la paix plutôt que de l’intensifier est à l’ordre du jour à l’ONU.

Un mauvais voisinage

Selon l’endroit où se trouve un pays, le risque de violence peut varier parce que les frontières et les zones rurales sont mal contrôlées. La plupart des conflits en Afrique sont soutenus par les pays voisins. La violence déborde les frontières nationales et affecte d’autres pays, tandis que les institutions chargées de la loi et de l’ordre, mal formées et mal équipées, ne peuvent généralement pas bien fonctionner au niveau régional.

Faible croissance et inégalités croissantes

L’Afrique est dominée par les inégalités. La croissance ne se traduit pas par la réduction de la pauvreté. En outre, le monde subit actuellement une croissance faible après la crise financière mondiale de 2007/2008, avec des taux de croissance moyens nettement inférieurs à ceux d’avant. L’Afrique doit croître à des taux moyens de 7% ou plus par an si elle veut réduire la pauvreté et créer des emplois. Les prévisions à long terme affichent pourtant des taux nettement inférieurs.

Opportunité au milieu des défis

Ces sept facteurs liés indiquent que l’idée selon laquelle l’Afrique peut en quelque sorte « faire taire les armes d’ici 2020 », comme le préconise l’Union africaine dans le cadre de son Agenda 2063, est irréaliste. La violence restera malheureusement une caractéristique d’un certain nombre de pays africains pendant de nombreuses années et le continent devrait réagir en conséquence.

À long terme, seule une croissance économique rapide et inclusive associée à une bonne gouvernance pourrait éliminer les facteurs structurels de la violence. Il est également clair que les pays à revenu intermédiaire font des progrès pour attirer les investissements directs étrangers, mais que les pays pauvres resteront tributaires de l’aide. D’où la nécessité de davantage de coopération internationale et régionale dans le cadre de ce processus, y compris un appui substantiel et accru au maintien de la paix.

Jakkie Cilliers, président du conseil d’administration et directeur de « African Futures and Innovation » à l’Institute for Security Studies. Professeur au Centre des droits de l’homme de l’Université de Pretoria.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Par le Professeur Jakkie Cilliers (Pretoria)

04 janvier 2018
Source : http://www.afrik.com

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Catégorie : Economie
Publication : 4 janvier 2018

L’Afrique par l’éducation : Par Dr Farmo Moumouni

L’Afrique par l’éducation : Par Dr Farmo Moumouni Pendant plusieurs siècles, l’Africain été soumis à l’action de forces étrangères. Il n’est pas sorti indemne de ces rencontres. Cela est hors de toute discussion. Ces forces dominatrices et aliénantes, impérialismes de tout bord, l’on fait esclave, colonisé, consommateur et producteur, croyant et usager de langues nouvelles.

Esclave, l’Africain perd sa liberté et son humanité : mis dans les fers par les traites arabo-musulmane et occidentale, il est souvent moins bien traité que l’animal. Colonisé, il devient étranger chez lui, il subit les pires exactions et les humiliations les plus abjectes. Producteur, sa force de travail est exploitée dans les champs, dans les mines, pour l’industrie et la prospérité des maîtres. Consommateur, il forme avec ses semblables un débouché pour les produits manufacturés. Croyant, il s’est convertit, il est devenu disciple de religions qui ont supplanté les croyances traditionnelles. Locuteur, il s’exprime dans des langues imposées au détriment de sa langue.

Modelé, façonné, conditionné sur une longue durée par des processus exogènes, l’Africain a perdu de larges portions de sa personnalité et de son authenticité premières. Dès lors, le déchirement, la séparation et le manque deviennent des modalités de son existence. L’Africain a donc besoin de recomposer son être déconstruit, de panser des plaies, de réparer des torts, de combler un manque.

Nombre de peuples soumis à l’action des mêmes forces ont su mettre fin à la domination, ils ont su dépasser l’aliénation en assimilant les éléments étrangers, en les transformant et en le intégrant à leurs mœurs et coutumes. Ces peuples ont conquis leur liberté, ils ont repris l’initiative et la direction de leur destin.

Les Africains tardent à briser leurs chaînes, l’Afrique est le continent qui, dans le procès de ce que l’on nomme le développement, ferme la marche de l’humanité malgré les immenses richesses dont elle dispose. Les deux choses sont en effet liées. L’Afrique est dans les fers parce qu’elle a des richesses. Elle n’arrive pas à se défaire de ses chaînes pour se consacrer au développement parce qu’elle est maintenue dans les fers par des forces étrangères, parce que sur place, des Africains, geôliers de leur propres peuples, travaillent, chaque fois que les fers se fissurent, chaque fois que les chaînes se relâchent, et qu’ils tentent de se libérer, à les maintenir dans la servitude.

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Catégorie : Education
Publication : 21 mai 2018

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L’Afrique, pensées critiques

AFRIQUE AFRIQUE AFRIQUE AFRICA AFRICA NIGERLe roman Americanah de la Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie (Gallimard, 2015) a été traduit en une trentaine de langues. Après avoir investi le légendaire Collège de France en 2016, l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou vient de faire son entrée dans le Petit Larousse. Dans son livre Afrotopia, paru l’an passé, (éd. Philippe Rey), l’économiste et écrivain Felwine Sarr affirme que l’Afrique est le continent de l’alternative. Son essai est en cours de traduction pour les Etats-Unis et l’Italie. Quant à l’historien camerounais Achille Mbembe, l’auteur de Politiques de l’inimitié (La Découverte, 2016), il est devenu un intellectuel reconnu dans le monde, lui qui enseigne à la fois à l’université de Johannesburg et à Duke University, Etats-Unis.

Pour Sarr, 44 ans, et Mbembe, 59 ans, le renversement est là : «La pensée critique la plus actuelle ne vient plus d’Europe. C’est aujourd’hui le tour de l’Afrique.» (lire leur interview ci-contre). Pour eux, longtemps cantonnée à un «hors monde», l’Afrique est au contraire le lieu capable de produire aujourd’hui un discours monde. Et ils comptent bien le promouvoir. «C’est une pensée totale, mêlant aussi bien littérature, philosophie, et plus largement les sciences humaines et sociales», observe lui aussi Jean-Pierre Bat, chargé d’études Afrique aux Archives nationales (1).

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Catégorie : Economie
Publication : 7 juillet 2017

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L’Afrique, une opportunité

Vue aérienne du Plateau, le quartier d'affaires d'Abidjan, Côte d'IvoireVue aérienne du Plateau, le quartier d'affaires d'Abidjan, Côte d'IvoirePour suivre sa croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions d’emplois par an. Possible, si elle parvient à attirer assez d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour les gens.
La moitié des jeunes Africains sont aujourd’hui sans emploi. Ce défi de l’emploi et les perspectives d’avenir offertes aux Africains dans leur propre pays deviendront de plus en plus une problématique majeure quand on sait que la population africaine doublera d’ici 2050 et que la population du continent deviendra, par ailleurs, de plus en plus jeune. A titre d’exemple, en 2050, le Nigeria comptera plus d’habitants que les Etats-Unis et l’âge moyen y sera de 22 ans. Selon l’OCDE, pour suivre une telle croissance démographique, l’Afrique devra créer 20 millions de nouveaux emplois chaque année. Ceci ne sera possible que si le continent parvient à attirer suffisamment d’investissements générateurs de travail et de revenus viables pour sa population.
Un fonds pour l’Afrique
Lors du récent sommet UE-Union africaine à Abidjan (29-30 novembre), l’UE a annoncé la création d’un fonds d’investissement de 44 milliards d’euros pour l’Afrique ("European Fund for Sustainable Development" ou "EFSD"). Ce fonds investira d’une part dans des infrastructures durables et, d’autre part, dans le financement de micro-entrepreneurs et de PME.
Nous sommes actifs dans ce second secteur depuis plus de 25 ans. Nous investissons en effet 80 millions d’euros dans 11 pays d’Afrique, ce qui permet à 1,4 million d’Africains de développer leur micro-entreprise ou leur PME. De surcroît, nous investissons également dans des entreprises et autres coopératives qui achètent leurs produits agricoles auprès de 150 000 petits agriculteurs pour les revendre ensuite sur le marché mondial du café, cacao, bananes, ou noix entre autres exemples.
Le fonds d’investissement pour l’Afrique souhaite ainsi créer des emplois durables. Il s’inspire du concept du "Plan Marshall pour l’Afrique", proposé cette année au G20 par le gouvernement allemand. Mais la contribution effective de l’Union européenne - à travers un ingénieux système de garanties et de leviers - ne s’élèvera qu’à 3,35 milliards sur un total de 44 milliards d’euros (à titre de comparaison, le projet qui doit boucler le ring périphérique anversois coûtera à lui seul 4 milliards d’euros).
Enorme potentiel agricole

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Catégorie : Economie
Publication : 19 décembre 2017

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L’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) recrute un cabinet pour élaborer sa stratégie nationale de développement de l’économie des conférences

REPUBLIQUE DU NIGER
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC)
BP : 683 Niamey - Niger
Tel : (227) 20 72 49 00 / 20 72 49 01


AVIS À MANIFESTATION D'INTÉRÊT
N° 003/2021/ANEC


 Dans le cadre du recrutement d’un cabinet pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale pour le Développement de l’Economie des Conférences au Niger, l’Agence  Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) lance le présent avis à manifestation d’intérêt pour la  présélection des cabinets nationaux/internationaux qui seront invités par la suite, à soumettre des offres techniques et financières.

Tout candidat intéressé par le présent avis, peut télécharger un jeu complet du dossier de candidature a partir du lien suivant : https://anec-niger.ne/documentation?type=Appel%20d%27offre

On peut également l’obtenir, gratuitement, au Bureau du chef de la Division Comptabilité et Finances de  l’ANEC, située sur l’avenue du général De Gaulle, au quartier plateau, du lundi au jeudi, de 09 heures à 17 heures 30 minutes et le Vendredi de 09 heures à 12 heures 30 minutes aux contacts :

Tél : +227 20724900/ +227 20724901
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  (avec copie à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

Une lettre de manifestation d’intérêt, rédigée en français et accompagnée des documents indiqués au dossier de présélection, doit être envoyée à : Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  (avec copie à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) au plus tard le 30 juin 2021 à 10h30mn (Heure locale).

L’ouverture des dossiers aura lieu le même jour à 11h 00mn, dans la salle de réunion de l’ANEC avenue du Général De Gaulle, au quartier plateau.

Toute offre reçue après le délai fixé sera rejetée.

Une liste restreinte des candidats classés par ordre de mérite sera retenue à la fin de cette présélection.

Des renseignements complémentaires pourront être obtenus, les jours ouvrables, du lundi au jeudi de 9h 00 à 17h00, et le vendredi de 9 h 00 à 12 h 00, à l'adresse mentionnée ci-dessous :

Tél : +227 20724900/ +227 20724901

Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  (avec copie à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. )

Par décision motivée, l’administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent dossier de présélection.

LE DIRECTEUR GENERAL
Mohamed SAIDIL MOCTAR

 

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Catégorie : Annonces
Publication : 19 mai 2021

L’Agence Nigérienne de Presse (ANP) a un nouveau Directeur Général

VL’Agence Nigérienne de Presse (ANP) se dote d’un nouveau Directeur Général, Malam Mamane Dalatou, nommé en Conseil des ministres du vendredi 24 janvier 2020 au titre du ministère de la Communication.
Il remplace ainsi Arimi Saddi, qui lui aussi est nommé par le même conseil des ministres, Président du conseil d’administration (PCA) de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC).
Le tout nouveau Directeur Général est un journaliste communicateur de métier, qui avait occupé la fonction de Directeur de la Rédaction de la même Agence nigérienne de Presse. Il était Conseillé Technique en communication à la Primature avant sa nomination au poste du Directeur Général de l’ANP.
SML/100/ANP/janvier 2020.

26 janvier 2020
Source : http://www.anp.ne

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Catégorie : Société
Publication : 26 janvier 2020

L’Agence UA Niger 2019 et l’ORTN signent une convention de partenariat pour la couverture complète de la 33ème Conférence de l’UA

L’Agence UA Niger 2019 et l’ORTN signent une convention de partenariat pour la couverture complète de la 33ème Conférence de l’UADans le cadre de l’organisation de la 33ème Conférence de l’Union Africaine que Niamey, la capitale du Niger, va accueillir en juillet 2019 (Agence UA Niger 2019), une convention de partenariat a été signée, ce lundi 12 février 2018, entre l’Agence UA Niger 2019 et l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN).
Cette convention devait permettre la couverture complète de cette rencontre au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA aussi bien dans sa préparation que dans son organisation. Aussi, l’ORTN s’est-il engagé à la diffusion de publireportages, communiqués, spots publicitaires, couverture médiatique, réalisation de débat, etc. sur l’événement.
Pour sa part, l’Agence UA Niger 2019, qui a identifié l’ORTN comme partenaire officiel, lui apportera en outre des appuis matériels et financiers adéquats, en plus de mettre à sa disposition les éléments et supports de diffusion requis.
Pour le Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019, le Ministre-Conseiller à la Présidence de la République, M. Mohamed Saidil Moctar, c’est parce que l’événement nécessite une mobilisation de tous que son Institution a voulu faire appel à l’ORTN pour la sensibilisation et la mobilisation de tous les Nigériens autour de la Conférence. Il s’agit avant, a-t-il dit, de la concrétisation de l’engagement pris par l’Agence lors du lancement de sa campagne de communication intervenue il y a plusieurs mois. Ce partenariat « est une belle opportunité que l’ORTN nous offre pour être en contact permanent avec la population nigérienne et celle de l’Afrique », s’est-il réjoui.
Quant au Directeur Général de l’ORTN, M. Seydou Ousmane, il a d’abord partagé l’honneur qu’il récent en signant ce partenariat, avant d’assurer que la boîte qu’il dirige « est aujourd’hui en mesure de couvrir tous les événements au regard de son récent équipement en matériels TNT acquis grâce à l’appui du ministère de la Communication ». « Nous serons à la hauteur », a-t-il déclaré.
Cette convention de partenariat, note-t-on, vient après celle signée avec le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) pour la formation et le renforcement des capacités de quelque 3300 jeunes Nigériens appelés à soutenir l’organisation de cet événement, mais aussi celle signée avec la Société FUTURA SA pour la construction d’un complexe immobilier de grand standing à Niamey.

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Catégorie : Société
Publication : 14 février 2018

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L’Agence UA Niger 2019 pas à pas sur les chantiers infrastructurels : « Je suis entièrement satisfait de l’état d’avancement des travaux...en ce qu’en seulement quatre (4) mois d’exécution, les gros œuvres sont déjà réalisés à 40%.»Le Ministre Mohamed Saï

Agence-UA-Niger-2019-Cite-FUTURA-S-A-40-pct« Je suis entièrement satisfait de l’état d’avancement des travaux...en ce qu’en seulement quatre (4) mois d’exécution, les gros œuvres sont déjà réalisés à 40%.»Le Ministre Mohamed Saïdil Moctar. Dans le cadre de la 33ème Conférence au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine que Niamey, la capitale du Niger, va accueillir en juillet 2019, l’Agence UA Niger 2019, chargée de l’organisation matérielle de ce grand rendez-vous africain, a poursuivi, ce jeudi 29 mars 2018, la série de visites guidées qu’elle a entreprise sur les différents chantiers devant accueillir les participants.
S’inscrivant dans le cadre de sa campagne d’information sur l’état d’avancement des projets d’infrastructures prévus dans la capitale nigérienne, la visite de ce jeudi 29 mars 2018 a concerné le chantier de la ‘’Cité FUTURA S.A’’ dont l’Agence assure la supervision. Elle fait suite à celles effectuées il y a quelques semaines au niveau du chantier de construction de l’Hôtel Continental et celui des Cités 1 et 2 de l’Union Africaine.
Il s’agit, note-t-on, d’un complexe résidentiel situé non loin du Fleuve Niger et composé de 44 villas haut standing, d’un centre commercial, d’une salle de fête et d’une aire de jeux. Bâti sur 40 ha, ce complexe résidentiel est réalisé en partenariat avec le secteur privé.
Prévu pour être livré en Mars 2019, il contribuera significativement à l’amélioration de l’offre d’hébergement de Niamey et à la transformation notable de la capitale nigérienne dans la perspective de l’organisation de la 33ème session ordinaire de Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
A la fin de cette visite, conduite en présence du Secrétaire Général du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, le Directeur Général de l’Agence UA Niger 2019, le Ministre-Conseiller à la Présidence de la République Mohamed Saïdil  Moctar a expliqué à la presse que cette visite a pour but de constater l’état d’avancement des travaux, mais aussi recueillir les préoccupations du porteur du projet afin de le mener à bien.

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Catégorie : Société
Publication : 30 mars 2018

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L’air du temps : 20 ans dans l’air du temps ...

Vingt ans ! Voilà vingt bonnes et glorieuses années que nous nous retrouvons, dans ce même espace, pour le rendez-vous hebdomadaire de ‘’L’Air du temps’’. Trop d’eau a coulé sous les ponts, mais vous n’avez certainement pas vu le temps s’écouler, article après article, journal après journal, jusqu’à cette échéance fatidique de ce vendredi 30 décembre 2022 marquant le point de rupture de cette longue fidélité. Oui, l’heure de la retraite a sonné, et aujourd’hui je suis là pour vous dire, à vous tous fidèles lecteurs de ‘’L’Air du temps’’, au-revoir et merci !

Cette belle aventure a débuté précisément le 08 février 2002, jour où les lecteurs ont eu la surprise de découvrir, en page 5 de ‘’Sahel Dimanche’’, cet entrefilet frappé de la tête de rubrique ‘’L’air du temps’’ avec, en titre, ‘’Cellulairite’’ à Niamey : sécurité d’abord !’’. Ce premier article, qui avait été publié à titre d’essai, avait tout de suite fait mouche. Sans doute à cause de la pertinence du sujet qui pose la problématique de la sécurité routière à Niamey en lien avec l’utilisation abusive qui était faite du téléphone portable au volant, alors qu’il n’était encore qu’au stade embryonnaire. Peut-être aussi à cause du style rédactionnel plaisant qui, en tout en dénonçant cette pratique dangereuse, allie le sarcasme et la vérité.

Les lecteurs ont gouté et aimé, il fallait donc aller de l’avant. Mais pour aller toujours plus loin, il fallait sans relâche redoubler d’effort et faire preuve d’imagination pour trouver les sujets qui collent. Et en 20 ans, nous avons fait, avec vous, le tour d’horizon de toutes les questions ayant trait aux faits sociaux, politiques, culturels, sportifs, économiques, voire insolites, en vous les présentant dans un autre style, et sous l’angle de vue du ‘’journaliste fouineur’’. Pour l’essentiel, les sujets abordés portent sur les dérives comportementales constatées chez les jeunes et les femmes surtout ! Pour les jeunes, on a épluché presque tous les sujets en rapport avec sur les loisirs et certaines de leurs manières : les délires des virées folles à la ‘’Pilule’’ et sur les autres rives du fleuve, les parties de drift, les bizarreries du mode vestimentaire, l’ambiance des fadas, bref, toutes les curiosités qui entourent la vie des jeunes.

Les sujets concernant les femmes constituaient le véritable plat de résistance de la rubrique. Des thèmes portant sur l’ambiance et les déconvenues des ‘’foyandi’’ et autres formes de tontine, les agissements des intrépides ‘’gabdi’’ et ‘’zontôrou’’, quand elles s’amusent à mettre la pression sur les foyers conjugaux, ont été mis en exergue. Tant et  si bien que certaines observatrices ont pu nous soupçonner de machisme, ce qui n’est pas le cas.

Aujourd’hui, en écrivant ces lignes nous avons une pensée pieuse pour tous les fans, à savoir ces lecteurs assidus qui ne se fatiguaient pas d’apprécier et de m’encourager, ces Nigériens de la diaspora qui aiment ‘’déguster’’ les articles de la rubrique pour, disent-ils ‘’se ressourcer’’, ces étudiants nigériens qui, au cours d’un voyage à Londres, m’ont abordé en m’appelant ‘’Monsieur L’air du temps’’, nos amis de la ‘’Fada l’air du temps’’ de Gamkalé, etc. Nous ne saurions oublier nos confères de ‘’Fraternité Matin’’, en particulier le DG, M. Venance Konan, qui appréciant la pertinence de certains sujets communs à la Côte d’Ivoire et au Niger, ont souvent jugé utile de publier des articles de cette rubrique dans leurs colonnes.

Assurément, si nous avons réussi le pari d’animer cette colonne pendant deux décennies d’affilée, c’est en grande partie grâce à vous, lecteurs assidus, pour l’intérêt que vous accordez à la rubrique, mais aussi par l’impulsion de vos encouragements. Et à tous, nous vous disons: merci ! Et au revoir ! Mais ce n’est peut-être qu’un au revoir….

Assane Soumana(onep)

Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 30 décembre 2022

L’air du temps : 2022, aller au-delà de la cacophonie des vœux pieux !

Ce soir, quand sonnera minuit, une page du grand registre temporel se fermera et une nouvelle autre s’ouvrira. L’année 2021 pliera bagages, au même moment où 2022 installera ses nattes. Le tout, dans un concert de détonations assourdissantes des pétards, des faisceaux des feux d’artifices illuminant le ciel, mais aussi de la clameur de cris de joie et des acclamations. Ce spectacle durera de longues minutes, puis le brouhaha s’estompera progressivement au fur à mesure que l’on s’éloignera de l’Année 2021, nous levant la main à l’horizon en guise de signe d’adieu.

Adieu 2021, bienvenue 2022 !... Instants émouvants du grand saut dans l’espace temporel (pour ne pas dire, dans l’inconnu !) pour tous ces réveillonneurs en liesse. Commenceront ensuite les traditionnels échanges de civilités de vœux du Nouvel An. Une véritable litanie de vœux et de souhaits de bonheur et de prospérité, de santé et de longévité, de paix et de joie. La liste des requêtes est longue, à la hauteur des ambitions et des attentes du moment.  Et comme de nos jours, l’aspiration à la richesse est le souhait le plus partagé, certains vont droit au but en formulant des vœux de ‘’de beaucoup d’argent’’, et de surcroît facilement gagné !...

Car, autant on aime bien s’épandre en demandant tout, et tout de suite, autant on ne fait le moindre effort pour créer les conditions propices à la réalisation de tous ces vœux. Feignant d’oublier l’adage qui dit ‘’aide-toi, le ciel t’aidera’’, certains esprits malins continuent encore de croire que tout peut leur tomber du ciel dans ce contexte de mondialisation où, aussi bien au niveau individuel qu’à l’échelle des Etats, la seule loi qui prime reste celle qui prend en compte les critères d’abnégation et de la compétitivité.

C’est dire que nous devons d’abord nous départir de certains maux qui empoisonnent la vie de la cité. Entre autres maux, il y a le vice de la recherche effrénée du gain facile qui pousse de plus en plus de jeunes à sombrer dans le banditisme, en agressant dans les rues des paisibles citoyens ou en cambriolant leurs maisons. S’y ajoutent aussi ces interminables querelles et autres manœuvres politiciennes devenues le plat de résistance du menu quotidien des Nigériens. C’est dire tout simplement que pour l’année 2022 qui s’annonce, il nous faudra tous, ensemble, retrousser davantage nos manches pour nous mettre résolument au travail. Car, ce n’est pas avec des vœux, aussi pieux soient-ils, encore moins avec la zizanie et  les ragots distillés sur les réseaux sociaux ou dans les ‘’fadas’’, que nous allons réussir le pari de surmonter les crises multiples et multiformes qui nous assaillent, notamment celle l’insécurité, avant de songer à hisser lourdement notre pays au rang des Nations émergentes.

Aussi, nous osons espérer que l’Année 2022 sera, pour notre pays le Niger, l’année du grand tournant qui nous guidera vers le retour une sérénité durable pour nous permettre d’œuvrer, en toute assurance, pour la concrétisation d’autres grands chantiers de développement socio-économique du Niger.

Mais pour ça, il nous faudra nous départir, individuellement et collectivement, de certaines tares tendant à devenir endémiques, et qui participent, en fin de compte, à privilégier la gourmandise et l’égocentrisme au détriment de l’intérêt général…

Assane Soumana(onep)

31 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/  

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 31 décembre 2021

L’air du temps : A l’épreuve des préparatifs de la fête du Ramadan

Au fil d’un long parcours jalonné de défis et de contingences, notamment avec les rudes journées de canicule, la surenchère sur les prix des produits de grande consommation, le tout dans un contexte de ‘’sècheresse’’ financière avancée, les fidèles musulmans de notre pays négocient enfin l’entrée dans le dernier virage vers la fin du mois béni du Ramadan. Mais l’heure n’est toujours pas au répit, loin s’en faut ! Car, cette troisième décade du mois de ramadan correspond aux préparatifs de la fête, avec tout ce que cela implique en termes de stress et de déconvenues.

Et c’est là que certaines ‘’langues fourchues’’ jusque-là restées en berne vont commencer à se délier pour réclamer, voire exiger, les frais nécessaires aux préparatifs de la fête du Ramadan, aussi bien pour le repas que pour les habits. Les premières étincelles de la discorde commencent déjà à jaillir entre les jeunes filles et les garçons à propos de l’indispensable tenue de fête, dans une sorte de jeu du chat et de la souris. Instants d’intense anxiété pour tous les jeunes prétendants pouvant se prévaloir du titre de ‘’titulaire’’. Ces derniers doivent en effet faire la preuve de leur générosité à l’égard de leur bien-aimée en mettant la main à la poche sans compter. Si dans certains cas tout se passe en douceur et sans anicroches, dans beaucoup d’autres couples, c’est le début des embrouilles et du malaise.

Une situation qui est d’ailleurs de nos jours au centre du débat entre jeunes sur les réseaux. Il ressort des scénarii mis en ligne sur la toile que certains garçons très peu soucieux de contenter leur copine vont jusqu’à échafauder des stratégies pour ne pas honorer leurs engagements à l’égard de celles qui les ont toujours témoigné leur fidélité. Ainsi, au lieu de s’assumer et en se pliant au jeu en toute responsabilité, certains jeunes gens sont prêts à faire feu de tout bois pour se trouver un bon prétexte pour se débiner des charges liées à l’achat des habits de fête.

Une des stratégies consiste à prendre leurs distances dès l’approche du mois de Ramadan pour ne pas avoir à supporter l’ardoise du sucre et des habits de fête, quitte à réapparaitre quelques semaines après le vent du Ramadan. D’aucuns vont jusqu’à user de mille stratagèmes pour installer un véritable climat délétère de litige entre eux et celles qui, il y a quelques semaines auparavant, étaient leur ‘’chouchou’’. D’autres, sans vergogne, jouent carrément aux abonnés absents en faisant fi des appels téléphoniques et des messages de la chérie.

Et quand passera la tempête dépensière de la fête, certains très habiles au jeu du faux-fuyant trouveront toujours les astuces qu’il faut pour rafistoler les fissures ayant gravement entaché les relations de respect et de confiance au sein des couples.

Assane Soumana(onep)

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 22 avril 2022

L’air du temps : A l’heure des comptes et des scènes de discorde

Revenons encore sur l’atmosphère qui règne dans nos villages en cette période faste des récoltes des cultures. Au soulagement lié à la sortie des rudes journées de labourage des champs, vient s’ajouter la joie de savourer les délices des énormes retombées du sacrifice des travaux champêtres avec la récolte des céréales, du haricot et d’autres cultures de rente dont l’arachide, le sésame, le souchet, le gombo frais et divers autres légumes pour assaisonner les sauces.

C’est l’heure des comptes, un brin de sourire aux lèvres : 50 bottes de mil par-là, 40 autres de l’autre bout du champ, des tas de haricot par-ci par-là à travers les champs ! Bien de quoi se faire des idées qui glissent des comptes aux…règlements de comptes ! Car, c’est le moment où la discorde s’installe dans les foyers entre le mari et l’épouse, le père et le fils, le créancier et le débiteur, etc. Si dans la plupart des cas, les incompréhensions sont très vite surmontées, dans certains cas elles prennent l’allure d’un drame.

C’est malheureusement le cas pour cet agriculteur d’un village du département de Bouza pour qui le plaisir de contempler les gros de monceaux de bottes de mil entassés dans son champ n’aura été que de courte durée. En effet, c’est impuissant, et la mort dans l’âme, qu’il a assisté à l’incendie d’une bonne partie de sa production, avec 80 bottes de mil réduites en cendres et en fumée ! La vidéo insolite de cet incendie criminel fait le buzz sur les réseaux. On y voit des flammes ravageant tout un tas de mil déjà en état de cendres, avec une voix off s’exclamant sur le vif : ‘’wanga mata tayi mougoun abou !’’, pour dire que ‘’cette femme a fait quelque chose d’impensable’’. Et c’est un vocal qui accompagne la vidéo qui vient donner quelques brides d’informations. L’auteur qui parle de ‘’tchichi’’ (jalousie) explique que c’est deux jours seulement après avoir été ‘’chassée’’ par son mari que la pyromane est venue commettre son forfait. En quelques mots, tout est presque dit !

Il suffit de savoir un peu sur ce qui se passe dans les foyers en cette période des récoltes pour deviner le motif réel (mais inexcusable) d’un tel acte. La dame en question, qui a sans doute trimé toute la saison durant, à la maison et au champ, pour accompagner son époux dans les travaux champêtres n’a pas pu supporter de se voir renvoyée à la maison sans autre forme de procès, laissant tout ce butin de la corvée à sa coépouse, ou à celle qui pourrait la remplacer. Aussi, à l’idée de prendre sa revanche, son sang ne fit qu’un tour, et la mèche incendiaire est partie. Même si, pour ce cas précis, la solution a atteint les limites de l’extrême, les turbulences au sein des ménages, on en compte beaucoup dans nos villages en cette période de la traite des récoltes.

Assane Soumana (onep)

Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 14 octobre 2022

L’air du temps : A nous notre destin

Les sanctions iniques et inhumaines de la CEDEAO, les manœuvres perfides de la France et de certaines organisations internationales ont certes des effets sur le quotidien des Nigériens. Cependant, cela ne doit en aucun cas constituer un motif de renoncement au processus de reconquête de notre souveraineté et de refondation de notre pays. En effet, c’est dans ces moments difficiles qu’il faut puiser dans l’ingéniosité de notre peuple pour asseoir les bases d’un pays nouveau, débarrassé de tout complexe et surtout de toutes les fausses certitudes fondées sur des mensonges politiques, construits et entretenus depuis des décennies par une classe politique cupide.

Pour ce faire, il faut arrêter de penser que l’aide ou la coopération au développement peut nous sortir de la pauvreté. Il faut amener les Nigériens à penser leur destin et à construire un avenir indépendamment de la France, des Etats Unis, de la Banque mondiale, du FMI ou même de l’ONU et toute autre puissance. Les déterminants de notre destin commun ne sont ni à Paris, ni à Washington, encore moins à Pékin ou à Moscou. Ils sont ici chez nous, contenus dans nos valeurs, enfouis dans notre sous-sol. Ils sont dans les sagesses enseignées par nos aïeux, dans la fierté de nos héros, dans le travail et la solidarité nationale, dans l’amour pour notre pays : LE NIGER.

Il faut cesser de nous présenter à la face du monde comme un peuple de mendiants et rompre avec cette mentalité d’éternels assistés. Il faut arrêter de chercher notre légitimité (souveraineté) auprès des autres et se convaincre que cette légitimité se trouve dans le peuple nigérien et dans ses valeurs.

Pour ce faire, des réajustements psychologiques s’imposent. Ils doivent consister, dans nos rapports de coopération avec les autres, de partir du postulat que nous ne sommes pas aussi pauvres qu’on aime si bien le chanter. Si les autres viennent chez nous, c’est que nous avons des choses dont ils ne disposent pas chez eux. Nous avons d’immenses potentialités dans le sous-sol à exploiter et à valoriser. Nous avons besoin de plus de partenariat gagnant-gagnant que ‘’d’aide’’. Une aide qui se révèle être ‘’toxique’’ selon un homme politique bien connu parce qu’elle ne vise qu’à permettre la survie et non le développement.

Nous voulons plus de partenaires commerciaux que des fameux ‘’partenaires techniques et financiers’’. Des partenariats comme celui dans le domaine pétrolier qui actuellement préserve notre pays de l’humiliation. Pourtant, il ne date que de 2009. A l’inverse, cela fait 50 ans que le Niger produit de l’Uranium, mais le pays se trouve aujourd’hui avec un taux d’accès à l’électricité parmi les plus bas d’Afrique alors qu’il est l’un des plus grands producteurs de la source d’énergie la plus productive (uranium). Avec la coupure illégale de la fourniture par le Nigeria, le Niger paye aujourd’hui le prix fort de ce partenariat léonin avec ceux qui exploitent cette ressource.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 14 octobre 2023

L’air du temps : Actes de barbarie à Tillia et à Banibangou

Alors que l’émotion restait encore bouillante dans le cœur des Nigériens à la suite de la cruelle attaque perpétrée, le lundi 15 mars 2021, dans la zone de Banibangou (région de Tillabéri) où 58 innocents ont été sélectionnés, puis froidement abattus, une autre tragédie encore plus poignante survint, la même semaine le dimanche 21 mars dernier, dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua. Là aussi, l’ombre de la mort a plané dans le ciel de la contrée, plongeant ainsi le Niger entier dans une profonde consternation doublée d’indignation.

En effet, les faits tels qu’ils se sont déroulés dans les vastes terres arides de la zone Tillia dépassent l’entendement : alors que les paisibles éleveurs vaquaient à leurs occupations en toute quiétude, une horde de motards armés jusqu’aux dents, tels ces ténébreux personnages qu’on voit dans les films de la série ‘’Mad Max’’, surgit de nulle part en assombrissant l’horizon, tant ils étaient nombreux et hargneux. La suite, on la connait ! Tirant sur tout ce qui bouge, les assaillants prirent les nomades sans défense dans leur viseur, les abattant lâchement et sans faire de quartier entre les adultes, les enfants et les vieillards. Ils ont osé le faire dans plusieurs campements nomades, dans les localités d’Intazayene, de Woursanat et de Bakorat. Le bilan officiel donne 137 morts et plusieurs troupeaux de bétail emportés (d’autres sources parlent de plus de 200 morts). Quoi qu’il en soit, ce fut un vrai massacre. Un carnage de plus !…

La question que tout le monde se pose aujourd’hui, c’est de savoir quelle est la motivation profonde de ces terroristes qui, ces derniers temps, ont décidé de tourner leurs armes contre les populations civiles. Deux choses l’une : soit, les pseudo-djihadistes, après s’être heurtés à la bravoure et à la puissance de feu de nos vaillantes forces de défense et de sécurité, ont décidé de se tourner vers les civils qui sont des cibles plus faciles ; soit, ils se sont transformés en vulgaires bandits dont la seule motivation est de tuer les paysans et les nomades pour s’accaparer de leurs biens. L’attaque de Tillia, à l’issue de laquelle plusieurs milliers de têtes de bétail ont été emportés, tend à prouver une telle hypothèse.

Mais l’on peut aussi soupçonner quelques velléités de prospection de nouveaux espaces de prédilection dans un contexte où la zone dite des ‘’trois frontières’’ est en passe de devenir une citadelle imprenable, avec le déploiement massif des forces du G5 Sahel soutenues par le ‘’féroce’’ contingent tchadien qui vient de s’installer dans la zone de Téra. Dans un cas, comme dans l’autre, ces récents actes de barbarie perpétrés contre des civils sans défense, résonnent comme des actes de désespoir. Et, parce que ce sont des civils innocents qui périssent, ces actes ignobles ne feront que conduire ces ‘’zombies’’ vers une fin rapide et inexorable de leur aventure.

Assane Soumana

26 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 25 mars 2021

L’air du temps : Agir avant qu’il ne soit trop tard…

L’installation de la saison pluvieuse vient relancer le débat sur la question de l’assainissement de nos villes. Il se trouve que, ces dernières années, il suffit d’une petite pluie pour plonger la ville de Niamey et bien d’autres villes du Niger dans un profond désarroi avec des mares et des flaques partout, des routes impraticables et des quartiers isolés. Nous-en avons déjà eu un avant-goût, mercredi dernier, avec la première pluie qui a arrosé la capitale.

Cette pluie a sans doute réveillé dans l’esprit des Niaméens quelques sombres souvenirs de la saison précédente, notamment ceux de cette pluie déferlante de 144 mm qui  s’est abattue sur la ville de Niamey, dans la nuit fatidique du 10 au 11 août 2021. Les images étaient celles d’un vrai chaos : des rues et des routes submergées d’eau, des ouvrages d’assainissement saccagés, n’épargnant même pas le grand collecteur de Gountou Yéna, des maisons et des murs effondrés, des voitures piégées, etc. Pire, il a même été déploré cinq (5) morts !

Pour les habitants des quartiers situés dans les zones à risque d’inondations, la situation est encore plus difficile, et la saison des pluies rime avec le calvaire. Malheureusement, depuis des décennies, la croissance galopante de nos villes n’a pas été suivie d’actions de mise en place d’infrastructures d’assainissement des nouveaux quartiers qui germent à un rythme effréné.  Devant une telle réalité, il est apparu une impérieuse nécessité pour nos hautes autorités et nos responsables municipaux de retrousser leurs manches pour agir avant qu’il ne soit trop tard.

La solution, on la connait tous ! La seule et la plus durable, (et ça urge !) passe par d’élaboration et la mise en œuvre d’un programme audacieux (vraiment grandeur nature !) de réalisation d’infrastructures d’assainissement des eaux, aussi bien à Niamey que dans les autres villes du Niger. Parce qu’en matière d’assainissement, trop de retard a été déjà accumulé par rapport au niveau d’expansion de nos villes. Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’être un ingénieur en la matière pour savoir que Niamey a cruellement besoin de réseaux de grands collecteurs d’évacuation des eaux, et de relais de caniveaux de drainage bien conçus et entretenus.

Pour ce faire, il faudra une volonté politique farouche pour mobiliser des moyens financiers colossaux. Le jeu en vaut la chandelle, car, désormais, avec le déchainement de la nature inhérent aux effets du changement climatique, les infrastructures d’assainissement s’imposent comme des instruments de sécurité. En effet, comme l’expérience l’a déjà prouvé, avec toutes les catastrophes récurrentes occasionnées par les intempéries, leur inexistence (ou même insuffisance) peut se traduire en pertes en vies humaines et en dégâts matériels énormes. Les effets du changement climatique sont déjà dans nos murs, et il faudra nous préparer en conséquence !

Assane Soumana(onep)

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 10 juin 2022

L’air du temps : Alerte phénomènes climatiques !

Inondations, incendies, désertification, canicule, séisme, tsunami, glissements de terrain, etc. Ce sont là autant de fléaux qui, de plus en plus, menacent dangereusement la vie sur terre. Toutes choses qui montrent que, de nos jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ des variations climatiques sont là, sous nos yeux, engendrant tant de souffrances et de désolations.

Ces catastrophes devenues plutôt courantes viennent nous rappeler notre devoir de ménager Dame nature, avant qu’elle ne se décide de nous couler. Du reste, depuis des décennies que la sonnette d’alarme a été tirée par les spécialistes des questions climatiques, presque tout a été dit et redit sur la question au cours des conférences, symposiums, foras, ateliers et autres sommets en rapport avec les effets du changement climatique. Le message est bien clair : alerter de l’humanité sur les dangers qui la guettent du fait de ses actions anthropiques à la base de tous ces bouleversements climatiques. Mais l’être humain étant ce qu’il est, certains n’en font qu’à leur tête. Lancés dans la course effrénée aux richesses à travers une exploitation outrancière des ressources naturelles, nous détruisons tout autour de nous, jusqu’à vouloir couper la branche sur laquelle nous sommes assis, à savoir la nature !

Rien que cette semaine, à la faveur des assises de la COP 26, cette lancinante question a été passée à revue dans tous ses angles. Les dirigeants et les spécialistes venus du monde entier se sont relayés à la tribune de cette conférence de Glasgow pour attirer les uns et les autres sur les responsabilités qui leur incombent ainsi que sur les mesures et engagements à prendre pour sauver le monde du péril qui menace jusqu’à notre existence sur la planète Terre. Et c’est à peine s’ils n’ont pas supplié certains pays identifiés comme étant les plus grands pollueurs à revoir leur copie pour réduire leurs actions réputées nuisibles pour notre environnement. Et, comme on l’a vu, à Glasgow, comme ce fut le cas lors des éditions précédentes dans la COP, sur les grandes décisions qui s’imposent à nous tous, certaines grandes Nations du monde ont préféré jouer au sourd-muet. Ce faisant, elles remettent aux calendes grecques tous les espoirs nourris par les climatologues de voir l’humanité reculer face aux graves dangers qui planent sur nos têtes.

Toujours est-il que, dans les faits, avec Dame nature, l’équation claire : se plier aux exigences de la préservation de l’environnement ou périr ! Et, en principe, entre  ménager la nature pour créer les conditions d’une vie durable sur terre, et persister dans les actions nocives pour ainsi conduire l’humanité à sa pure perte, le choix n’est pas difficile…

Assane Soumana

03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 5 novembre 2021

L’air du temps : Après le labeur, la joie au village

A ce stade de la campagne agricole où les denrées générées par les cultures commencent à bouillir dans les marmites ou à frire dans les braises ardentes des âtres, il fait sensiblement bon vivre au village. Pour les cultivateurs ayant trimé sous les dards du soleil et à grosses gouttes de sueur, l’heure est enfin venue de savourer les délices de toutes sortes de légumes, d’épis de mil et de maïs, de gousses de haricot et d’arachide et autres fruits tirés des travaux champêtres. Et c’est parti pour une bonne période de bombance et de divertissement pour la frange des jeunes.

Pour ces derniers, c’est la saison des grandes réjouissances de mariage et autres manifestations culturelles et sportives. La solidarité et l’hospitalité africaines sont à leurs plus beaux jours. Et surtout, c’est le moment du boom et du grand divertissement. Le soir, la place publique du village retrouve toute son intensité en termes d’animation. Des randonnées inter-village sont organisées à longueur des journées et cela pendant des semaines. Les jeunes affluent de tous les villages voisins, pour des soirées de détente au cours desquelles on rivalise de talent en chant et en danse.

Jadis, ces soirées culturelles étaient agrémentées par des compétitions de chants et de danse aux rythmes des sons du terroir. C’était l’époque des chaudes nuits d’escapade au cœur de l’ambiance, avec des filles et des garçons chantant et dansant à la place publique du village, et des attroupements des jeunes prétendants rôdant autour, à la recherche de l’âme sœur.

Les jours du marché, la fête était plus grandiose avec des soirées chaudes agrémentées aux rythmes du ‘’dondon’’ et du ‘’kountché-harey’’ résonnant du Boboye au Zigui,  du ‘’bitti-harey’’ dans le Zarmaganda, de l’agaïta et du ganga dans le Manga, du ‘’douma’’ dans le Gobir-Katsina, du goumbé dans la région du fleuve,  du tendé et de l’akazam dans l’Ader et l’Aïr, etc.

Hélas, ce n’est plus le cas ! Dans la plupart de nos contrées, la musique moderne a fini par supplanter nos rythmes authentiques du terroir. Et en lieu et place des soirées enchantées aux rythmes authentiques des tambours traditionnels, ce sont les fameuses caisses à musique dénommées ‘’boomers’’ qui se déploient pour inonder tout le voisinage d’une cacophonie de sons électriques accompagnés de pas de danse endiablés. Ainsi, va la vie au village en ces instants de récoltes dénués de grands soucis.  

Assane Soumana(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 
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Catégorie : L'air du temps
Publication : 7 octobre 2022

L’air du temps : Assainir le cadre de vie

Depuis plus d’une décennie, la ville de Niamey, à travers le programme « Niamey Gnala » s’attèle à pérenniser son label de ville coquette, propre, et enviable. Que de sacrifices consentis par l’Etat, et même par les populations des différents quartiers de la capitale pour rendre et maintenir cette ville propre. Récemment encore, jouant sa partition dans ce noble projet, le président du Conseil de ville de Niamey a procédé, à l’occasion de la semaine de la salubrité, au lancement de l’opération de dépollution des dépôts des déchets sur plusieurs sites de la capitale. Et pour  la réussite de l’opération, les autorités municipales de Niamey ont lancé un appel à contribution à l’endroit de la population ainsi que des bonnes volontés. Et le moins qu’on puisse dire est que cet appel a fait mouche. Car  la population était mobilisée et de nombreux citoyens nantis de la capitale,  ont mis la main à la pâte, en mettant à la disposition des autorités municipales des engins, des camions, et des chargeuses pour mener le combat contre les montagnes d’ordures qui jonchent la ville de Niamey. En quelques jours de labeur, ce sont de  centaines de  tonnes d’ordures qui ont été extraites de ces sites, et totalement sorties de la capitale.

Si cette cadence est maintenue pendant longtemps encore, le spectre des montagnes d’immondices au centre ville qui hante notre sommeil,  disparaitra à jamais de nos mémoires. Il ya quelque temps encore, des organisations de la société civile, des organisations des femmes, et des organisations de jeunes très actives, ont à l’unisson entonné la trompette de la salubrité en descendant sur le terrain pour donner le bon exemple. En l’espace de quelques jours de besogne acharnée, ils ont su redonner à beaucoup de quartiers de Niamey, leur éclat d’antan. Ce mouvement d’ensemble que d’aucuns apprécient, est un modèle de réussite qui, sans aucun doute, permettra à notre belle capitale de surfer sur les superlatifs dès lors  qu’il s’agit de magnifier  les bonnes pratiques. Tout le monde s’accorde aujourd’hui autour de la nécessaire solidarité pour assainir le cadre de vie commun. 

L’annonce de la création prochaine d’un site moderne de traitement des déchets à quelques encablures du village de Boubon, apparait comme une bouffée d’oxygène pouvant permettre à Niamey de  résoudre  définitivement la sempiternelle équation de la gestion des déchets urbains.

Oumarou Moussa(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 
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Publication : 24 février 2023

L’air du temps : Au temps des grands Sarkin noma

En cette période de démarrage de la campagne agricole dans notre pays, tous les regards sont tournés vers le ciel. Les souhaits des Nigériens, de voir le Miséricordieux gratifier notre pays d’une campagne abondante, pleuvent de toutes parts et à toutes les occasions. Aussi, les invocations dans ce sens sont au rendez-vous de toutes les rencontres, notamment les cérémonies de mariage et de baptême où les marabouts ne manquent pas d’invoquer Allah, dans leur ‘’fathia’’, afin qu’Il nous couvre de son intarissable générosité.

Cependant, comme on peut le constater, ces dernières années, l’issue de la campagne agricole n’est pas seulement tributaire de l’abondance des pluies, ou même de leur bonne répartition dans l’espace et le temps. En effet, d’autres facteurs non négligeables entrent en ligne de compte pour peser de tout leur poids dans la balance. D’abord, il y a l’état actuel de nos terres. Presque partout au Niger, avec la pression de tant d’années d’exploitation intense, les terres agricoles ne répondent plus aux critères pour relever le défi d’une bonne productivité. Il se trouve que ces sols qui sont littéralement lessivés n’ont pas grand-chose à donner. S’y ajoute le phénomène de l’amenuisement continu des champs qui, à force d’être repartis en héritage entre les enfants d’une même famille, ne sont plus en réalité que des lopins de terre. Aujourd’hui, dans plusieurs zones de pays, les enfants d’une même famille n’ont plus rien à partager en termes de champs. Dans certains cas, ils sont dans l’obligation d’adopter un système alternatif d’exploitation du même champ. Malheureusement, aussitôt après les récoltes, ces champs sont laissés à l’abandon, sans apport en fumier ou autres substances pouvant améliorer la qualité des sols.

Un autre facteur qui pèse, c’est souvent la mauvaise qualité des semences, en ces périodes de soudure. Tout cela pourrait peut-être justicier le déficit de motivation et d’ardeur au travail observé de nos jours chez la nouvelle génération de laboureurs. Un autre facteur à ne pas négliger dans l’appréciation du résultat de la campagne agricole.

Toutes choses qui n’ont vraiment rien à voir avec le temps des grands ‘’Sarkin noma’’ où les champs, en plus d’être des vastes étendues s’étalant à perte de vue, étaient en permanence entretenus et enrichis en humus, emblavés avec des semences soigneusement choisies, et surtout labourés avec une ardeur sans limite. C’était l’époque des grands greniers bien remplis, où les bottes de mil se comptaient par centaines. Car, la terre bien entretenue et labourée avec une fougue doublée de passion ne pouvait mentir….

 

Assane Soumana(onep)

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Publication : 24 juin 2022

L’air du temps : Barbarie aveugle et gratuite

Les récents événements survenus sur les frontières de notre pays avec le Burkina Faso, et de l’autre côté, au Mali, sont d’une telle gravité qu’on ne saurait les occulter. L’attaque de mercredi dernier aux environs de la localité de Pételkoli, sur l’axe Dori-Téra, au cours de laquelle des paisibles citoyens voyageant à bord d’un bus de transport passagers ont été froidement abattus, porte en elle toute la charge de la barbarie aveugle. Quelques jours auparavant, sur la même route, un autre bus de transport voyageurs s’est littéralement désintégré en sautant sur un engin explosif improvisé tendu par des ‘’zombies’’ assoiffés de sang. 

De l’autre côté, au Mali, à la lisière de la frontière avec le Niger, l’heure est encore à la détresse et au désarroi dans toute la zone de Ménaka où une horde de terroristes a perpétré un massacre systématique des populations civiles, n’épargnant même pas les femmes et les enfants, pour un sombre bilan de plusieurs dizaines de vies gratuitement anéanties. Et à chaque fois, les assaillants ont lâchement fui pour se fondre dans la nature, sans le moindre remords, ;les mains souillées de sang d’innocents !…

Devant de tels carnages, ce sont toujours les mêmes questions qui ressurgissent. Mais enfin, que veulent-ils, ces gens qui tuent sans logique ni discernement ! Qui sont-ils, d’où sortent-ils, sont-ils vraiment de la race des humains, descendants d’Adam et d’Eve ?

Hélas !, personne (ni même les auteurs de ces actes) ne peut nous édifier, aujourd’hui sur le motif réel de toutes ces tueries. Saurait-t-il d’ailleurs y en avoir ? Car, rien véritablement ne saurait justifier un tel degré de violence gratuite à l’égard de son prochain, de surcroit couvert par la candeur de l’innocence.

Absolument rien, même le fameux prétexte de la défense de la cause djihadiste que les terroristes tentent de nous faire gober, ne tient plus. Pour la simple raison que ces derniers agissent en piétinant royalement les règles et les préceptes sacro-saints du Saint Coran, sachant que l’Islam, religion de paix et de tolérance, proscrit et punit tout acte d’homicide, à plus forte raison le meurtre d’une personne innocente que vous ne connaissez ni d’Adam ni d’Eve.

Assane Soumana (Onep)

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Publication : 18 mars 2022

L’air du temps : Boom de l’immobilier, construction sans normes !

Le jeudi 20 avril dernier, un immeuble en construction s’est effondré au quartier Kaley Est de Niamey provoquant malheureusement la mort de cinq personnes et de nombreux blessés. Cet effondrement est intervenu alors que les travaux étaient au 2ème niveau. Ce triste événement a l’air du déjà-vu. Ce n’est pas le premier cas à Niamey et cela risque de ne pas en être le dernier au vu des innombrables immeubles qui poussent dans la capitale nigérienne. Un adage dit que quand le secteur du bâtiment va, tout va bien dans le pays.

Mais cela, ne doit pas détourner l’attention des acteurs sur l’autre aspect de ce ‘’boom de l’immobilier’’ à savoir la sécurité des usagers. Et malheureusement, c’est là où le bât blesse. En effet, de nombreux promoteurs ne suivent pas toutes les procédures exigées pour l’érection de ces immeubles. C’est ainsi que des immeubles sont souvent construits sans aucune étude technique poussée, ni sondage du sol, encore moins un permis de construire en bonne et due forme.

Pire, pendant la construction, beaucoup de promoteurs ne cherchent qu’à minimiser les coûts. C’est ainsi qu’ils jouent sur les matériaux en utilisant souvent du fer à béton non adapté au genre de construction, en jouant sur le dosage du béton ou sur le nombre de poutres en béton ou de chainages, etc. Bref, ils suivent les astuces informelles que leurs proposent des maçons souvent analphabètes en lieu et place des conseils avisés d’un ingénieur en BTP ou d’un architecte, qu’ils trouvent plus onéreux. Ils se dédouanent aussi des contrôles techniques des spécialistes et ne s’en tiennent qu’à leur propres désirs.

C’est ainsi qu’on se retrouve avec des bâtiments à usage public (pour le besoin de l’administration, des commerces et même souvent des écoles) non adaptés audit usage. Des immeubles avec des escaliers exigus ou mal conçus, des installations électriques artisanales, des immeubles dépourvus du minimum d’équipements de sécurité incendie, d’issue de secours ou de refuge, etc.

Et lorsque survient le drame, des personnes innocentes perdent leurs vies et au meilleur des cas leurs biens à cause de la cupidité des promoteurs mais aussi du laxisme des services compétents chargés de la régulation de ce secteur.

Cette situation doit interpeler davantage les pouvoirs publics mais aussi les ordres professionnels notamment celui des Ingénieurs et des Architectes.

Siradji Sanda(onep)

Source : http://lesahel.org/

 
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Publication : 28 avril 2023

L’air du temps : Ce cruel et mystérieux ‘’Maï Adda’’

Mardi dernier, les habitants de Niamey se sont réveillés en sursaut le matin pour se heurter aux réalités cruelles des multiples facettes de l’insécurité au sein de la capitale. Il s’agit de ces images insoutenables montrant un homme du quartier Aéroport salement blessé à l’oreille et à la main par un jeune homme présenté comme étant l’auteur du ‘’massacre’’ de la victime. Sur la vidéo, l’agresseur indexé par la foule comme étant le tristement célèbre ‘’Maï Adda’’ ou ‘’l’homme à la machette’’. Celui-ci était entouré d’une foule d’hommes et de femmes qui le couvraient d’injures et de récriminations. On pouvait entendre des voix s’élever dans la foule pour lancer des ouf de soulagement. D’autres encore plus sceptiques se demandent s’il s’agit du vrai ‘’Maï Adda’’ ou d’un autre délinquant de son genre.

En effet, il se raconte au quartier Aéroport que le vrai ‘’Maï Adda’’, c’est ce mystérieux criminel  habillé en noir de la tête aux pieds et armé de coupe-coupe qui, depuis quelques années, s’est rendu célèbre dans l’art de s’introduire nuitamment dans les domiciles, pour y semer le malheur. Jetant son dévolu sur les femmes sans défense, généralement en l’absence du mari, il use de la violence brute pour violer les femmes. Son animosité est sans commune, car à la moindre résistance, il n’hésite pas à frapper ses proies à coups de machette. Ses agissements sont tellement terrifiants que les paisibles citoyens des quartiers Aéroport, Niamey 2000 et Talladjé vivent constamment dans la terreur.

Pire, certains commencent à redouter que, depuis quelques années qu’il opère sans être mis hors d’état de nuire, il a fini par faire des émules. En effet, les actes d’agression (ou même de simple bagarre) avec usage d’armes blanches sont devenues monnaie courante dans ces quartiers-là. De tels actes nous rappellent le phénomène des ‘’microbes’’ qui, il y a quelques années de cela, rendaient la vie difficile aux habitants d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Aussi, devant cette atmosphère ambiante d’insécurité qui plane au-dessus de leur tête, les habitants des quartiers à risque, à défaut de pouvoir s’organiser, doivent faire appel au secours des forces de sécurité. C’est dire qu’ils sont interpellés sur l’impérieux devoir qui leur incombe de bien collaborer avec la police nationale, toujours à pied d’œuvre pour éradiquer le spectre de l’insécurité urbaine. Sachant qu’il y a des indices qui ne trompent pas, ils se doivent de dénoncer tout individu ou agissement suspect pouvant permettre de démanteler ces cruels bandits.

Assane Soumana

29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Publication : 28 janvier 2021

L’air du temps : Ce qui reste de la voie express !

Si vous êtes pressés, évitez la voie express ! Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette anecdote traduit une réalité. En effet, circuler sur la principale voie express de Niamey qui quitte l’aéroport international Diori Hamani de Niamey pour le centre-ville relève de la gageure.

Dans les fait, le seul tronçon de cette voie qui joue effectivement ce rôle de ‘’voie express’’ est celui qui quitte l’aéroport et se limite au rond-point Escadrille. La suite est un véritable parcours de combattant sur lequel le conducteur est stressé. Il n’est nullement question de la qualité de l’asphalte, mais plutôt des comportements des usagers. 

Outre les goulots qui se forment au niveau des principaux carrefours (ronds-points Sixième et Eglise notamment), les usagers automobilistes ne sont pas à l’abri des surprises : un piéton qui traverse la voie à toute vitesse, un motocycliste qui vient en sens inverse sur une voie à sens unique. Les feux optiques, les panneaux de signalisation ne représentent rien pour nombre d’usagers qui n’en font qu’à leurs têtes. Ce qui oblige la police de la circulation à déployer des agents à ces endroits, qui dans une situation normale n’en ont pas besoin.

Que dire de la devanture du Grand Marché, c’est une autre histoire. A ce niveau, la voie express est réduite à sa plus simple existence. Toutes les deux chaussées latérales sont entièrement occupées par les commerçants étalagistes et vendeurs à la criée. Même le carrefour de la mosquée Ali Mossi est transformé en espace de vente au mépris des risques de la circulation routière.

Cette situation inconfortable pour tout le monde est le fruit d’une combinaison de facteurs notamment l’indiscipline des usagers de la route, l’insouciance des commerçants et le laisser aller des services municipaux qui observent ces attitudes sans agir.

A la faveur du Programme Niamey Nyala, la Ville de Niamey a bénéficié d’importantes infrastructures urbaines. Malheureusement, ces investissements ne semblent pas changer radicalement les conditions de mobilité du fait des comportements des citoyens de la capitale. Si Niamey veut être une ville moderne, elle doit commencer par créer les conditions pour que ses citoyens soient modèles. Pour l’instant, on est loin du compte. Ce qui annihile tous les efforts déployés par les pouvoirs publics (Etat et collectivités). Une véritable sensibilisation et une éducation à la citoyenneté s’imposent à la Ville de Niamey.

Siradji Sanda(onep)

 
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Publication : 17 février 2023

L’air du temps : Ces actes qui trahissent la mémoire d’Houphouët-boigny

Décidément, la bêtise humaine est sans limite. Il a suffi d’un simple fake-news, une vidéo bêtement remise au jour et sortie de son contexte, pour réveiller les démons de la violence dans les rues d’Abidjan. Le coup d’envoi de ce qu’on peut appeler ‘’la chasse aux nigériens’’ est parti du quartier Abobo, fief des ténébreux ‘’microbes’’, ces jeunes loubards à la machette facile, pour se répandre dans d’autres quartiers d’Abidjan, comme Yopougon, Angré, Riviera 2, Anono, ainsi dans d’autres villes comme Anyama et Daloa, etc.

La personne (une dame, semble-t-il) qui a pris sur elle la responsabilité de s’adonner à la mauvaise manipulation de cette monstrueuse vidéo est sans doute une adepte de…Lucifer ! Comme diraient les Ivoiriens, ‘’Dieu est Grand, mais le diable n’est pas petit’’. En soutenant, à tort, mais mordicus que les bourreaux qu’on voit sur la vidéo en question sont des soldats nigériens et que leurs victimes ne sont autres que des ressortissants ivoiriens lancés sur les routes de l’émigration via le Sahara nigérien, cette dame était manifestement animée d’une volonté diabolique de livrer les ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire à la vindicte populaire. Et voilà, elle a semé la zizanie avec les graines de la haine et de la xénophobie et elle a récolté la violence aveugle.

Le temps d’une folie vengeresse, avant de réaliser que nous sommes dans le scénario d’un gros mensonge, comme on en trouve à foison sur les réseaux sociaux, le mal est déjà fait : plusieurs nigériens grièvement blessés et d’importants biens matériels vandalisés ou détruits ! Sans compter les immenses traumatismes…

Ces actes sont d’une gravité inouïe ! D’autant plus que ça se passe en Côte d’Ivoire, le pays de Feu Félix Houphouët-boigny. Ce dernier, c’est le cas de le rappeler, a eu le mérite de bâtir la Nation ivoirienne sur le piédestal de la paix, de la fraternité et de la solidarité entre les ivoiriens eux-mêmes, mais également avec les autres fils d’Afrique. Inspiré par le grand rêve panafricaniste de son époque, et profondément imbibé et respectueux des valeurs de la légendaire hospitalité africaine qui veut que l’étranger soit toujours traité et adulé comme un roi, le Père fondateur de la Côte d’Ivoire a su faire de son pays cette paisible terre d’accueil devenue la destination de choix pour les ressortissants des pays d’Afrique. Avec toute cette flambée de violence contre la communauté nigérienne, en cette journée fatidique du mercredi 19 mai 2021, on peut être sûr que ‘’le Vieux’’ s’est mille fois retourné dans sa tombe, tant ces exactions trahissent sa mémoire, lui qui a toujours été soucieux d’inculquer au peuple ivoirien des valeurs et des idéaux qui placent la paix et la fraternité entre les hommes au-dessus de tout. 

Quel gâchis ! Entre Ivoiriens et Nigériens, cela n’aurait jamais pu arriver. Car, en vérité, les deux peuples partagent la même aspiration à vivre ensemble dans la paix. Ce qui fait qu’en Côte d’Ivoire, tout comme au Niger, ils ont toujours vécu en parfaite symbiose, dans la fraternité et le respect mutuel.

Assane Soumana(onep)

21 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Publication : 21 mai 2021

L’air du temps : Ces concepts inopérants !

Prières collectives, Qunut et prêches dans les mosquées et veillées de prière dans les églises, la religion était depuis les événements du 26 juillet 2023, au cœur des actions de lutte et de la résistance du peuple nigérien face à l’impérialisme français et à certains Chefs d’Etat et institutions régionales manipulés pour faire échouer le combat du peuple nigérien pour la conquête de sa souveraineté. Même les religions traditionnelles ne sont pas en reste dans ce combat. Les disciples ont manifesté leur soutien à cette lutte légitime.

C’est dire que tout au long de l’histoire de notre pays et dans les épreuves surtout difficiles, les Nigériens se sont toujours tournés vers la religion (musulmane pour la majorité, chrétienne pour certains et traditionnelles pour d’autres). Qu’on ne se voile pas la face parce que c’est un secret de polichinelle : chaque grand commis, chaque ‘’grand quelqu’un’’ a ses marabouts, ses zimas, ses bokas qui ‘’agissent’’ sur toutes les étapes de sa carrière. C’est le substrat de notre culture.

Dans la perspective des consultations nationales, il est tout à fait légitime de s’interroger sur la nécessité et la pertinence de la présence de certains concepts ‘’creux’’ dans nos textes fondamentaux. C’est le cas notamment de celui de ‘’laïcité’’, emprunté encore une fois de la France, mais qui est totalement inopérant dans notre contexte culturel et même religieux. Ceci est d’autant plus vrai que nos pays et la région du Sahel ont toujours été une zone de tolérance et de coexistence pacifique entre les croyances. Et la liberté de culte a toujours été une réalité au Niger. Cela se justifie aussi par l’existence, au Niger, d’un cadre de dialogue inter-religieux efficace et surtout le respect réciproque entre les dignitaires religieux nigériens des principales religions.

Les rares tentatives de semer la zizanie sur la base des considérations religieuses au sein des populations sont toujours venues d’événements extérieurs.

Du reste, même en France où nous avons emprunté ce fameux concept de Laïcité, celui-ci est politisé et instrumentalisé pour nuire à la religion musulmane ainsi que l’attestent les nombreuses lois aussi sournoises qu’incompréhensibles. En effet, après l’interdiction des signes religieux, puis du voile islamique, l’islamophobie institutionnelle française a franchi le Rubicon pour interdire la ‘’Abaya’’ à l’école. Pourtant la ‘’Abaya’’ est juste un habit traditionnel (d’origine oriental) qui, en réalité n’est pas fondamentalement religieux. Et de nos jours, cet habit est porté même par les top modèles les plus extravagantes.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

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Publication : 10 novembre 2023

L’air du temps : Ces trouble-fête de la circulation

S’il y a une chose qui soulève une certaine unanimité chez les usagers de la circulation routière à Niamey, c’est en toute évidence, de reconnaitre que les vrais trouble-fête, ce sont les taxis ‘’tête rouge’’, les deux roues et, depuis quelques années, ces tricycles vrombissants qui, tous, pullulent dans les rues de la capitale. Mais, en réalité, ce n’est pas véritablement le vrai problème. Il  y a plus irritant que ça : les camions ! En effet, le véritable casse-tête des usagers de la route, c’est la présence remarquable, assidue et franchement fâcheuse des camions gros porteurs dans les rues de la ville, même aux heures de pointe. L’opinion nationale est encore sous le choc des images atroces venues de Zinder où une dame a été littéralement coupée en deux dans un accident impliquant un taxi tricycle de type ‘’adeydeyta’’  et un camion.

Un accident de plus (de trop !) qui vient prouver à quel point la cohabitation est difficile, voire dangereuse entre les camions et les piétons, les voitures et tous ces engins à deux et à trois roues. Il se trouve en effet, qu’en plus du fait que nos infrastructures routières, face à la croissance rapide du parc automobile, accusent de réelles insuffisantes pour permettre un bon drainage du trafic au sein de la capitale, certains conducteurs de camion en rajoutent au calvaire enduré par les usagers en brillant par leur désinvolture, à la limite du mépris. Il n’est pas rare de voir un de ces ‘’monstres de la route’’ chargés à ras bord débouler sur un carrefour pour y entamer des manœuvres tout aussi difficiles que périlleuses, bloquant ainsi la circulation des dizaines de minutes durant, provoquant derrière eux l’extension d’une longue file de véhicules et de motos en attente.

Mais le pire scenario, c’est de tomber nez à nez sur un de ces camions mal stationnés occupant une bonne partie de la chaussée, et sans le moindre signalement. Une telle pratique observée chez certains conducteurs insouciants est potentiellement dangereuse, en ce sens que, en plus de perturber le trafic, elle expose les autres usagers à un risque éventuel d’accident de la route.

Tout ceci pour dire que la confusion continue règne dans cette jungle de la circulation urbaine à Niamey où en dépit des mises en garde maintes fois renouvelées, les camionneurs continuent de prendre en otage les autres automobilistes.

Depuis des années qu’on se plaint de la circulation des camions au sein de la ville de Niamey, rien n’y fit. En dépit des textes élaborés pour l’interdire et des dispositions pratiques prises pour recevoir ces gros porteurs à certains points périphériques précis, le problème ne fait que redoubler d’ampleur, augmentant les risques de se faire écraser en pleine circulation par un de ces mastodontes. Comme quoi, les vieilles pratiques ont vraiment la vie dure dans notre pays. La question, c’est : est-il vraiment si difficile que çà d’empêcher une bonne fois pour toute à ces dangers publics ambulants de circuler et de stationner n’importe quand, n’importe où et n’importe comment dans nos villes et centres urbains ?

Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org

 
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Publication : 18 novembre 2022

L’air du temps : Cette jeunesse qui se …débrouille !

Image d'illustration

Depuis l’avènement du très controversé et contesté Programme d’Ajustement Structurel (PAS) qui a mis fin à l’époque du système de programmation en vigueur jusqu’en 90, période où dès l’entrée à l’université les étudiants étaient d’office orientés vers une carrière avec leur mise à disposition au ministère dit ‘’de programmation’’, la problématique de l’accès à l’emploi a commencé à se poser avec acuité pour les jeunes diplômés, pour ne plus reculer. En effet, avec la fin du recrutement systématique au sein de la Fonction Publique, cette véritable fabrique des ‘’Grands commis de l’Etat’’, ce sont chaque année des milliers de jeunes qui viennent gonfler les rangs sur le marché de l’emploi, sans pour autant trouver de débouché. Et ces dernières années, il est de plus en plus difficile pour les jeunes diplômés d’accéder à un emploi. Aussi, pour ne pas rester à ne rien faire et sombrer dans le piège infernal de l’oisiveté du chômage, beaucoup de ces jeunes espèrent trouver la voie du salut en se tournant vers les stages, eux-mêmes devenus hypothétiques.

Devant cette situation d’impasse, nombreux sont les jeunes diplômés qui ont cessé de trop rêver. Et, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ces derniers prennent leur courage en main pour se lancer dans la…débrouillardise ! Que d’espérer un poste d’emploi de plus en plus incertain, ils décident de tenter leurs chances dans le secteur de l’entreprenariat, à travers des initiatives privées. Ce qui explique que, de nos jours, il n’est pas rare de rencontrer un haut diplômé embrasser la carrière de jeune entrepreneur en s’exerçant à l’élevage, l’agro-industrie, la menuiserie, le commerce, les PME, etc. Et Dieu faisant bien les choses, nombreux sont ces jeunes entrepreneurs ayant trouvé la voie de la réussite, allant jusqu’à fournir de l’emploi à d’autres jeunes. Nous en voulons pour preuve les références de la Rubrique ‘’Initiative’’ de Sahel Dimanche, cette vitrine dédiée à l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, qui depuis près de quinze (15) qu’elle est animée, est loin d’avoir épuisé le répertoire des jeunes entrepreneurs qui s’activent dans le domaine. 

Cette jeunesse-là, c’est celle qui se débrouille bien ! Et elle mérite tout le soutien et les attentions des services compétents de l’Etat, mais aussi et surtout des partenaires au développement. Les aider pour les pousser à la réussite, c’est non seulement pédagogique pour dire et prouver aux jeunes diplômés sans emploi que le chemin de la réussite n’est pas seulement celui de la Fonction publique, mais surtout c’est une autre façon de construire la rampe de lancement du développement qu’est le secteur privé.

Mais il  y a aussi cette autre jeunesse qui se débrouille autrement ! C’est la vague de ces jeunes pour qui la vie est synonyme d’opportunisme et de facilité, et qui pensent pouvoir passer par des chemins détournés pour se réaliser. Ceux-là se distinguent par leur propension à entretenir la culture de l’invective, de la critique acerbe et aveugle à travers des déclarations saugrenues à l’encontre de tel bord politique ou  de tel autre. Pour le bien de notre pays et de notre société, cette jeunesse-là mérite d’être réorientée!....

 Assane Soumana(onep)

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Publication : 28 février 2022

L’air du temps : Circulation routière et anarchie

La circulation dans la ville de Niamey exige une extrême prudence et vigilance de tous les instants. Cela non à cause des embouteillages, mais plutôt à cause des comportements excentriques de certains usagers. Ces habitudes d’un mauvais genre s’observent au quotidien dans la circulation routière : stationnements et arrêts dans des endroits où vous ne pouvez-vous vous y attendre comme les carrefours et les feux optiques. Les champions de cette catégorie sont les taximens qui, sans gêne, prennent leur temps pour démarcher des clients au grand dam des autres usagers. Un des endroits emblématiques où s’observe cette pratique est le carrefour du campus universitaire de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

A côté des taximens, il y a ces ‘’patronnes’’ ou ‘’patrons’’ (comme aiment à les appeler les commerçants), qui sans sourciller font leurs emplettes royalement assis dans leurs véhicules au mépris des autres usagers. Quand on sait comment sont les devantures de nos marchés et autres centres commerciaux, on peut aisément comprendre les désagréments que peut provoquer ce genre d’attitude. Le mal a atteint un niveau à telle enseigne que les panneaux de signalisation ne signifient plus rien pour certains usagers. 

Les comportements inciviques dans la circulation sont innombrables. Outre les arrêts et stationnements anarchiques, il faut ajouter l’excès de visitesse et autres conduites imprudentes et dangereuses. Certains conducteurs indélicats n’hésitent pas à jeter en pleine circulation des cannettes et autres plastiques une fois qu’ils ont vidé le contenu.

Et gare à celui qui ose faire une quelconque objection face à ces indélicatesses.  Très vite une bagarre peut se déclencher où ces usagers indélicats n’hésiteront pas à insulter père et mère quiconque tente de leur expliquer que les actes qu’ils posent tranchent d’avec le comportement d’un bon citoyen.

Devant de telles attitudes, seules la force et la rigueur de la loi peuvent ramener à la raison, ceux qui pensent qu’ils peuvent agir comme ils le veulent dans la circulation.

Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 
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Publication : 10 février 2023

L’air du temps : Comme dans la jungle…

Au moment où la métropole ivoirienne, Abidjan, se met à l’heure de la vidéo verbalisation par le biais des radars dans l’espoir de mieux gérer les difficultés liées à la mauvaise conduite des automobilistes, jetons un petit clin d’œil sur ces comportements tout aussi dangereux qu’irrévérencieux qu’on rencontre, quotidiennement et à tout bout de champ, dans la circulation à Niamey. A ce propos, ne vous est-il pas arrivé de voir un Monsieur débouler au carrefour au volant d’une grosse 4x4, le téléphone à la tempe, traverser en brûlant le feu rouge et la priorité aux autres usagers ? Cela fait partie des scènes courantes du trafic routier à Niamey et ça s’appelle : imprudence notoire et incivilité !

N’avez-vous pas l’habitude de voir un automobiliste jouant au ‘’Monsieur plus pressé’’ dépassant avec une certaine arrogance toute une file de véhicules embouteillés et à l’arrêt au niveau d’un carrefour, pour ensuite se positionner gaillardement plus loin devant, quitte à forcer l’entrée dans la file au détriment des autres usagers ? Une telle manœuvre, qui porte en elle toute la charge du mépris à l’égard des autres, ne se voit qu’à Niamey, et ça s’appelle : insolence à l’état pur ! Dans certains pays voisins comme au Burkina Faso et au Bénin, une telle pratique est sanctionnée sans faiblesse par les agents de la circulation routière qui, en plus d’une amende, vous obligeront à retourner derrière pour rentrer dans le rang comme tous les autres usagers.

Un compatriote qui s’est aventuré à vouloir tenter une telle manœuvre à Cotonou, oubliant qu’il n’était pas dans la jungle de la circulation à Niamey, garde encore un amer souvenir de son outrecuidance. Un agent de la circulation lui a simplement intimé l’ordre de reculer pour regagner le bout de la file ! Il s’en est sorti avec d’atroces douleurs au cou, tellement la manœuvre en marche arrière était pénible et la distance longue. 

Mais le pire, c’est quand un taximan se trouvant devant vous s’arrête net et sans sommation pour prendre un client, vous mettant ainsi en difficulté. C’est à cause de genre de manœuvre qu’il est fréquent de voir dans les rues de Niamey de vilaines scènes de carambolage mettant généralement en cause un taxi et un autre véhicule, voire plusieurs. Ne parlons même pas du comportement suicidaire (sinon criminel) de tous ces jeunes jouant aux Mad Max en défiant toutes les règles de la prudence au volant de bolides.

Il y aussi les deux roues. Ah, les motos, elles donnent des frissons !...A Niamey, les motards sont dignes du titre de ‘’rois de l’imprudence’’. Téméraires comme pas permis, on les voit roulant toujours à vive allure, comme s’ils étaient grisés par le rugissement du moteur, slalomant entre les automobiles qu’ils doublent, tantôt à gauche tantôt à droite ! Et moindre contact, c’est la catastrophe ! Combien de jeunes gens sont aujourd’hui condamnés à marcher avec des béquilles à cause de ces ‘’motos-folles’’ ?

Tous ces mauvais comportements observés chez les conducteurs dans la circulation à Niamey, et qui sont très loin d’être exhaustifs pour décrire la réalité, se résument à deux mots : imprudence et discourtoisie. Avec tout ça, c’est crise cardiaque garantie…

Assane Soumana(onep)

10 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 10 septembre 2021

L’air du temps : Comme sur la place publique du village…‘’Party kaouyawa’

Quoiqu’on dise, côté culture, ça commence vraiment à bien faire ! Vous avez sans doute remarqué que les jeunes filles ont découvert une nouvelle trouvaille, cette fois-ci très plaisante et moins coûteuse, pour agrémenter les réjouissances de mariage. Nous parlons ici de cette nouvelle partie de détente dénommée ‘’party kaouyawa’’, qui renvoie à l’idée d’une partie de détente, comme cela se déroulait jadis sur les places publiques de nos villages.

Cette pratique consiste, pour les amies de la jeune mariée à se retrouver, généralement à la veille du mariage, pour organiser une belle partie de détente au cours de laquelle elles s’habillent, chantent et dansent dans un style typiquement villageois. Chacune s’habillant selon son identité ethnique (ou selon son inspiration), les jeunes filles offrent un spectacle très coloré d’un Niger en miniature, avec les modes vestimentaires et les maquillages de presque tous les groupes ethniques du pays. Avec ces habits et les maquillages traditionnels, vous aurez du mal à reconnaitre votre propre fille.  Et pour chanter et danser, les jeunes filles n’ont pas besoin de dépenser gros en faisant appel aux services d’un orchestre ou de joueurs tam-tam. Il leur suffit de taper dans de gros bidons vides et de taper des mains, comme ça se passe à la place publique du village, pour créer une belle ambiance. Prises par une sorte d’euphorie, elles exécutent des pas de danse traditionnelle, sans trêve ni répit jusqu’à épuiser leurs énergies.  Tout est bon, tout est beau ! Il ne reste plus qu’à parfaire leurs pas de danse pour nous faire remonter le temps et nous faire revivre toute la beauté et l’authenticité des soirées telles qu’elles se déroulaient sur la Place publique du village, aux rythmes des chansons et des pas de danse savamment exécutés par les jeunes filles. 

Il  est vraiment heureux de constater que cette même jeunesse citadine, qui est déjà partie trop loin dans l’acculturation en adoptant des pratiques aux antipodes de nos traditions culturelles, ait finalement pris conscience par elle-même de la nécessité de faire un retour aux sources. Car, cette mode de ‘’party kaouyawa’’ actuellement très en vogue dans notre pays n’est rien d’autre que l’expression d’une volonté manifeste de nos jeunes sœurs de s’investir en faveur de la promotion et la valorisation des richesses traditionnelles que nous ont léguées les ancêtres.

Sans doute qu’elles ont réalisé que nous sommes allés très loin dans l’abandon de notre propre culture, et que cela ne saurait continuer.  Dans cette initiative louable, il nous revient à tous de les encourager dans cette pratique qui doit faire tâche d’huile partout au Niger, et même chez les hommes. Car, elle participe d’un élan visant à redonner à nos valeurs culturelles toute leur authenticité et leur vivacité. N’oublions pas que, comme l’a dit le célèbre chanteur mauricien Bruno Raya, «un peuple sans culture, c’est comme un arbre sans racines». Et pour ça, bravo les filles !…

 Assane Soumana (Onep)

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 11 février 2022

L’air du temps : Contre le germe de la division…

Depuis les événements du 26 juillet 2023, les Nigériens font preuve d’une solide union autour de l’essentiel : la nécessité d’imposer notre souveraineté et de faire respecter notre dignité. Et c’est cette union sacrée autour de cet idéal de liberté et d’indépendance qui fait peur à l’impérialisme français, notre ennemi.

C’est pourquoi, à l’étape actuelle de cette lutte pour la souveraineté et la liberté, nous devons faire attention à tout ce qui est susceptible de nous diviser. L’heure n’est pas aux attaques personnelles et aux règlements de compte. Pour l’instant, nous devons focaliser nos énergies à faire face à l’ennemi commun. Car, l’impérialisme compte sur nos éventuelles divisions pour se maintenir sur nos terres, pour continuer à voler nos ressources et à nous humilier.

C’est sûr que l’ennemi cherchera à discréditer tel ou tel dirigeant actuel ou ancien ; il cherchera aussi à opposer tel ou tel groupe comme il l’a toujours fait. Il cherchera aussi et surtout à corrompre et à menacer les esprits faibles et les intestins fragiles. C’est sûr que l’ennemi usera du mensonge, de la désinformation et de l’intoxication. Mais nous devons rester plus que jamais unis et déterminés car, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Nos divergences, nos adversités intérieures ne doivent en aucun moment influer sur notre lutte pour la souveraineté.

Et les Nigériens s’en sortiront gagnants de cette épreuve, certes difficile, mais nécessaire pour léguer aux générations actuelles et futures, un pays libre et souverain de ses choix stratégiques.

C’est du reste, cette solidarité nationale qui sous-tend notre résilience face aux sanctions inhumaines et illégales, à nous, imposées. Aussi, cette exceptionnelle résilience du peuple nigérien face à cet embargo funeste, nous amène à nous interroger sur la réelle contribution de l’Etat dans le quotidien de la majorité des Nigériens. Elle révèle au grand jour que les ressources de l’Etat étaient en grande partie investies pour entretenir une élite politique oisive et la cohorte des parasites qui lui est associée.

L’autre élément qui doit guider notre action, c’est le travail. Nous devons, tout en restant mobilisés et vigilants, nous remettre au travail. C’est aussi par le travail bien fait et honnête que nous pouvons nous libérer.

Cependant, nous devons aussi avoir constamment à l’esprit que la seule faiblesse que l’ennemi pourrait exploiter est la division. C’est pourquoi, nous devons tout faire pour éviter le germe de la division.

Siradji Sanda (ONEP)

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 15 septembre 2023

L’air du temps : Dans la poubelle de l’histoire !

Le peuple nigérien est en train de gagner son combat pour la souveraineté et l’indépendance. Sous l’égide du Conseil National pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le peuple nigérien a arraché son indépendance d’abord vis-à-vis des puissances dominantes, mais aussi vis-à-vis d’une élite politique qui n’a fait que l’exploiter depuis plus de 30 ans avec la bénédiction de ces puissances colonialistes au gré de leurs intérêts stratégiques.

La détermination et l’union sont les principaux ingrédients de cette réussite. En effet, les ennemis du pays ont usé de tous les stratagèmes possibles pour casser cet élan de libération. Ils ont agité la menace d’intervention militaire, instauré un blocus total qui a consisté à priver le pays de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques, de l’électricité et des transferts financiers.

Ils ont même tenté d’instrumentaliser les sentiments ethniques, régionalistes voire racistes, mais rien n’a détourné l’attention des populations nigériennes de leur juste et légitime combat.

Face à l’évidence et à la détermination sans faille des Nigériens, unis derrière leurs autorités, les institutions régionales instrumentalisées, les chefs d’Etat marionnettes de l’impérialisme français et même l’ONU ont fini par reconnaitre la légitimité du combat que mène le peuple nigérien. Tous reviennent à la voie du dialogue avec les autorités nigériennes. Ils se résolvent désormais à écouter le peuple nigérien.

Dans tout cela, quel sort pour ces compatriotes égarés à qui le pays a tout donné, mais qui, par pur égoïsme, se sont rangés dans le camp de ceux qui veulent agresser militairement le Niger ? On les a vu arpenter les couloirs des institutions internationales, raser les murs des chancelleries et faire le pied de grue des sommets pour faire la promotion de leur projet macabre.

Comme, il fallait s’y attendre, ils sont jetés dans la poubelle de l’histoire. Leurs maîtres se rendent compte qu’ils ne leur serviront plus à rien. Fort, heureusement, c’est le sort que réserve généralement l’histoire, à tous ces judas des temps modernes, qui ont décidé de rentrer dans l’histoire à reculons.

C’est une autre grande victoire d’étape gagnée par le peuple nigérien dans sa marche pour réécrire son histoire. Celle de rendre le Niger aux Nigériens. Mais la guerre n’est pas finie. L’ennemi a mille et un tours dans sa poche. C’est pourquoi, nous devons maintenir la vigilance, accentuer notre détermination et renforcer notre union. Avec nos prières et l’aide de Dieu, le Niger sortira grandi de cette lutte légitime pour la dignité.

Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 22 décembre 2023

L’air du temps : Débat public sur internet ou la ‘’foire aux grincheux’’

Dans cette même rubrique, nous avions déjà attiré l’attention de l’opinion publique, et cela à plusieurs reprises, sur le phénomène de l’intolérance sur fond de violence verbale faites d’invectives, d’insultes crues et autres mots mal placés,  qui domine les débats publics sur les réseaux sociaux. Au Niger, le phénomène est surtout très criard en période de campagne électorale où le débat politique prend souvent le ton d’une véritable ‘’foire aux insultes’’ sur les réseaux sociaux.

Mais il semble que ce phénomène d’échange de messages provocateurs et offensants, exacerbés par l’anonymat et la tribune que procure internet, ne concerne pas que notre société. En Europe et partout dans le reste du monde, cette dégénérescence du débat public en un échange de mots agressifs et offensants est devenue un réel sujet de préoccupation majeure.

En Occident, ils ont même trouvé un mot pour désigner cette pratique : le troll ! Ce vocable désigne l’acte consistant à prendre un malin plaisir à empester quotidiennement la vie des autres sur les réseaux sociaux en les ‘’bombardant’’ de messages indélicats et outrageux, exacerbés par l’anonymat et la tribune que procure internet. Quant à savoir, entre le troll et l’internet, lequel a pu engendrer l’autre, la question soulève une autre interrogation du genre : c’est la poule qui a fait l’œuf, ou c’est l’œuf qui a fait la poule ?

Une récente étude menée par deux éminents chercheurs a tenté de percer le secret de savoir pourquoi les discussions en ligne sont plutôt hostiles que celles qui se font hors ligne. Aux termes de leurs travaux, les chercheurs ont estimé que l’internet n’a rien à voir avec le ton violent du débat : ‘’quelqu’un de désagréable en ligne a de grandes chances d’avoir la même tendance dans la vie de chair et d’os’’, ont-t-ils conclu.

Nous en Afrique, nous-en avons une toute autre idée. En fait, on n’a pas besoin d’une étude pour savoir que la raison principale de cette montée de violence verbale qui caractérise les débats sur la toile n’est autre que le fruit de la protection qu’offrent l’anonymat et le mode virtuel des échanges. En effet, ne pas voir le visage de la personne à qui l’on s’adresse peut mener à certains écarts de langage. Car, si tout ce passe dans le monde réel, et en face-à-face dans une même salle, avec en face de soi un quidam nerveux, bien baraqué et bardé de biceps, l’on a beau être agressif ou impoli de nature, on remuerait au moins quatre fois sa langue fourchue dans sa bouche avant de sortir les mots…Et voilà donc la vraie explication !

Assane Soumana(onep)
Source : http://www.lesahel.org 

 
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Catégorie : L'air du temps
Publication : 26 août 2022

L’air du temps : Déficit de chaleur humaine…

Des amis qui se rencardent dans des fadas ou tout autre cercle de causerie dans l’intention de se distraire, à travers des échanges, des taquineries et des rigolades sans fin, on en trouve tous les jours et presque partout. Une tradition sans doute héritée de la dynamique des anciens groupes d’amis qui, jadis, faisaient le bonheur des jeunes dans presque tous les quartiers de Niamey.

On se rappelle de ces clubs d’amitié (ou d’affinité) entre jeunes filles et garçons qui, jusqu’aux années 90, entretenaient l’ambiance particulière dans les quartiers. C’était l’époque des ‘’ghettos’’, ces lieux de rencontre de jeunes chaudement animés sur fond de boucan musical, avec la théière qui bouillonne en permanence, les parties de belote, et souvent les discussions oiseuses et interminables au ton tantôt plaisant tantôt orageux, etc. En plus des solides liens d’amitié et de solidarité qui contribuaient à renforcer, ces points de regroupement étaient des cadres de loisirs qui offraient aux jeunes des espaces propices à leur plein épanouissement. Dans une telle atmosphère, la chaleur humaine était des plus vivaces et se traduisaient par de solides liens d’amitié faisant des membres de ces groupes de jeunes des véritables ‘’inséparables’’. Hélas, comme dirait l’autre, c’était une époque…

De nos jours, rien ne se passe plus comme avant. L’internet et les réseaux sociaux ont fait leur apparition, et la vie en  communauté et les loisirs des jeunes en sont gravement impactés. Plus de place ni de temps pour ces ‘’spectacles’’ de plaisantes séances de causerie entre amis. Ils ont beau se retrouver ensemble au sein de leurs fadas, les jeunes d’aujourd’hui ne goûteront guère à cette chaleur humaine intense qu’avaient connue leurs devanciers.

En effet, que constate-t-on ? Dans les fadas et autres cercles de causerie (souvent même pour les adultes), les gens se retrouvent ensemble sur les mêmes lieux, de corps, mais pas d’esprit. Chacun reste scotché et concentré sur l’écran de son smartphone, échangeant via WhatsApp (ou Facebook) avec d’autres interlocuteurs se trouvant à mille lieues de là. On pourrait appeler une telle posture, être ensemble, mais séparément....

Pour d’autres, c’est le moment idéal pour visionner des vidéos ou d’écouter toute une panoplie de messages vocaux alignés dans les différents groupes WhatsApp. D’autres encore préfèrent consacrer ces rencontres censées être des instants de bonnes retrouvailles entre camarades pour engager des discussions avec d’autres interlocuteurs virtuels disséminés aux quatre coins du monde, mais réunis dans la ‘’boîte magique’’ des tonitruants groupes WhatsApp.

C’est dire à quel point, avec le choc des réseaux sociaux, ces rencontres entre amis se sont transformées en de véritables rendez-vous ratés. Que dire, sinon que les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont déjà gravement fini de démolir les rapports humains, tels qu’on les appréciait jadis. 

Assane Soumana

24 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 24 décembre 2021

L’air du temps : Délit d’extravagance…

Depuis jeudi matin, une vidéo relative aux préparatifs d’un mariage dans un coin de Niamey est devenue virale sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo largement partagée et commentée, on voit un homme jouant le rôle de représentant du futur jeune marié sortant d’un sac des ‘’bottes’’ de billets de banque en coupures de 10.000 FCFA : « 2 millions pour le beau-père, 2 millions pour la belle-mère, 10 millions pour la future jeune mariée rien que pour acheter ses habits, ses bijoux et son maquillage et 500.000 F pour dédommager et consoler les grands-pères et grands-mères évincés », tel était le message du…messager ! Dire qu’il n’est même pas fait mention du pilier principal du mariage qu’est la dot…

A priori, tout cela ne regarde que les concernés, et tous ceux qui s’en émeuvent pourraient être soupçonnés d’aigreur et de jalousie morbide. Au demeurant, si l’extravagance n’est peut-être pas un délit au sens de la loi, elle l’est du point de vue de la morale culturelle et sociale.

Le problème avec la scène véhiculée par la vidéo en question, c’est que nous sommes au Niger, un pays indexé comme étant un des plus pauvres au monde. Et, en toute évidence, dans un pays où près de 80% des âmes qui vivent n’ont jamais eu l’honneur et le plaisir de ‘’palper’’, rubis sur ongle, la fameuse ‘’brique’’ du million, une telle exhibition de fortune, à coup (et pour coût !) de 14 millions de francs FCFA pour un mariage, ne saurait laisser l’opinion publique totalement indifférente.

Il est vrai que nul ne saurait dénier à un heureux et nanti prétendant le droit d’honorer sa belle-famille en lui octroyant des millions et de couvrir sa future épouse de tout l’or du monde mais, une fois de plus, nous sommes au Niger ! Aussi, il y a bien lieu de craindre que ces gestes ne déclenchent d’autres déluges de billets pour d’autres mariages, sachant à quel point les effets du mimétisme sont très forts dans notre société. Le danger, c’est que ce geste d’exhibition d’extrêmes largesses peut servir de prétexte à certaines ‘’Waïgna’’ gloutonnes aux gros orteils pour exiger de leur futur beau-fils l’équivalant d’une telle somme en échange de la main de leur fille qu’elles trouvent belle comme un astre.

Sur un tout autre plan, force est de constater que ces images ne collent pas avec le contexte et la vision du moment, sachant que ces dernières années, tout le monde est unanime à dire que les dépenses extravagantes, parce qu’elles sont trop ruineuses et participent à travestir le vrai sens de l’institution du mariage, doivent être bannies de nos pratiques. Surtout que cela permettra de donner plus de chance à nos jeunes filles et garçons de convoler en justes noces en toute modestie, au lieu de trainer dans les maquis et autres lieux de débauche. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’au niveau de plusieurs entités de notre pays, des initiatives sont prises par les autorités administratives et coutumières en vue de limiter au strict minimum le coût de la dot du mariage ainsi que des dépenses connexes. A défaut, ce sera, comme dirait l’autre, à chacun selon ses moyens…

Assane Soumana

07 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 7 janvier 2022

L’air du temps : Des millions, pour une injure mal placée…

L’adoption, par le gouvernement, du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger, à l’issue du Conseil des ministres du 27 Avril 2022, n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd dans le milieu des usagers des réseaux sociaux. Et c’est avec un ouf de soulagement que ces derniers ont accueilli ce projet de texte qui, une fois entré en vigueur, consacrera la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, en l’occurrence l’injure ou la diffamation.

Parce qu’elle témoigne de la volonté réelle du  Chef de l’Etat de décrisper davantage le climat social en créant un cadre réglementaire propice à une pleine jouissance des libertés individuelles, cette mesure a tout pour être saluée et applaudie. En effet, en décidant de la suppression pure  et simple de la peine d’emprisonnement contre les éventuels auteurs de délits commis par un moyen de communication électronique, ce projet de loi s’affiche aux yeux de tous comme étant un signal fort, une avancée notoire de la liberté d’expression, voire de l’Etat de droit et de la démocratie au Niger. On comprend dès lors tout le tollé de réactions favorables qui continuent de fuser de toutes parts, notamment de la part des leaders d’opinion et même du commun des internautes.

Mais, sans jouer au rabat-joie, nous inviterons les uns et les autres à mesurer toute la portée de cette décision. En effet, en matière de droit et de liberté, la moindre parcelle concédée vous propulse de facto sur le terrain glissant de la responsabilité. Aussi, il n’est point besoin le dire (tant cela est évident !) qu’en décidant de concéder plus d’espace de liberté d’expression aux citoyens nigériens, les autorités font aussi appel à notre sens élevé de responsabilité.  Car, aussi bien dans le registre du droit que de celui de la morale tout court, le fait de jouir d’une liberté dans toute sa plénitude se heurte au mur de la responsabilité, ne serait-ce que celle d’avoir à répondre de ses actes.

Assurément cette décision du gouvernement ne saurait être comprise par les usagers des moyens de communication électronique comme un permis à tout faire, et surtout pas celui de vous autoriser à régler le compte à quelqu’un en le vilipendant ou en le diffamant, ‘’akan banza’’ et ‘’yamo-yamo’’, pour des raisons inavouables. C’est donc le cas de rappeler à tous la leçon du célèbre adage qui dit que « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Mieux assimiler cette leçon vous évitera de devoir répondre, un jour, d’un délit d’injure ou de diffamation à l’encontre d’autrui.

Car, même si, désormais, un tel fait ne vous conduira plus tout droit à ‘’Darado’’, vous auriez du mal à vous remettre du goût pimenté de l’ardoise du dédommagement pour lequel il vous sera demandé de payer à coups de millions de Francs CFA le prix d’une seule injure mal placée.

Assane Soumana(onep)

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 6 mai 2022

L’air du temps : En attendant la saison pluvieuse…

Sur la rive droite du fleuve Niger, les quartiers Nogaré, Lamordé, Zarmagandeye, Karadjé, Nordiré, Gaweye, etc. Et de l’autre côté, à la rive gauche, Saga, Liboré, N’Dounga, plusieurs villages riverains ainsi que les vastes étendues de rizières. Tout ce grand ensemble représentant les environs du fleuve Niger, sur des kilomètres à la ronde baignant dans eaux du fleuve Niger qui a quitté les limites de son lit habituel pour dégouliner de toutes parts. Vous parlez d’inondations, un véritable déluge sur fond de désolation !...

Ce décor cauchemardesque n’est autre que la représentation typique du désastre qui sévissait à Niamey au courant du mois d’août 2020.  Cela fait environ dix mois, mais les sinistrés, eux, se rappellent encore, car les souvenirs des traumatismes endurés restent toujours vivaces dans leur esprit. Surtout en ces débuts de la campagne d’hivernage où tous ceux qui ont vécu le calvaire de ces inondations se demandent déjà de quoi sera faite cette saison qui s’annonce.

Les autorités compétentes non plus n’ont pas oublié. Fraichement venues aux affaires, elles se sont empressées de mettre les petits plats dans les grands pour prévenir, et épargner les habitants des quartiers à risque d’inondation, un scénario catastrophe similaire à celle de la campagne précédente. On a vu le Président de la République, himself, se déplacer pour se rendre sur les chantiers de reconstruction et de renforcement des digues à la base du désastre de l’année passée. On a ensuite vu le Premier ministre réunir autour de lui les membres du Comité d’orientation du mécanisme de réponse immédiate aux situations de catastrophe, à l’effet de réfléchir sur les dispositions prises pour prévenir, sinon mieux gérer, d’éventuelles inondations.

On a également vu le tout nouveau président du Conseil de ville de Niamey, se démener dans tous les sens dans les cinq arrondissements communaux de la capitale, scrutant les quartiers à risque et y cibler des actions d’urgence à entreprendre au plus vite pour prévenir les inondations. Et depuis quelques jours les pelleteuses et les tractopelles sont à l’œuvre dans différentes zones de la ville pour creuser des tracées de canalisation des eaux de ruissellement. Dans les artères de la ville des agents de la voirie se déploient partout pour curer les caniveaux. Bref, rien n’est laissé au hasard !

Pour le reste, à Niamey et dans les autres villes du pays, il revient aux habitants des quartiers à haut risque d’inondation de mesurer l’ampleur du danger qui les guette. A défaut de quitter les zones potentiellement inondables, ils pourront s’organiser en comité de vigilance, comme c’est le cas au quartier SONUCI Nord, pour mener des actions de veille citoyennes en vue d’aider les autorités compétentes…à les aider !

Par Assane Soumana(onep)

04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 4 juin 2021

L’air du temps : En avant pour un Niger qui gagne !

A l’allure où vont les choses, on peut parier que, dans peu de temps, le nom de notre pays le Niger ne sera plus confondu à celui de notre grand voisin du Sud, le Nigeria. Il se trouve que, ces dernières années, notre pays gagne de plus en plus en notoriété, dans le concert des nations, tant sur le plan diplomatique qu’à travers les compétitions internationales où des jeunes talents s’affirment davantage. Nous en voulons pour preuve les derniers exploits réalisés par des Nigériens rien qu’au courant du mois d’août dernier.

Ainsi, tandis que le lundi 29 août 2022, notre compatriote Seidik Abba honorait le Niger dans le domaine du journalisme en s’arrogeant le trophée du ‘’Média Leadership Award’’, décerné, depuis Bruxelles, en Belgique, par le Rebrainding Africa Forum, le lendemain, mardi 30 août, Mlle Aminatou Seyni, notre grande révélation sportive de l’année, brandissait les couleurs nationales, en bonne place sur le podium, en se classant 2ème à la finale 1 du 200m, lors du meeting de l’athlétisme de Lucerne en Suisse. Avant cet exploit, en juillet 2022, la médaillée d’argent aux championnats d’Afrique de Saint-Pierre, s’était encore illustrée au Championnat du Monde d’athlétisme d’Oregon, aux USA, en se qualifiant pour la finale des 200m devant la jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce. Et la légende continue pour la ‘’Gazelle du Niger’’…

Sur un tout autre plan, celui du savoir et de l’intellect, Mlle Harouna Koché Mariam, championne de Mathématiques, représentait vaillamment le Niger à la grande finale des 36ème Jeux Mathématiques et Logiques, du 26 au 27 août 2022, à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse. Un autre motif réel de fierté nationale !

Toujours dans le registre du savoir, un autre jeune talent, Obaid Allah Abu Bakar honorait l’image du  Niger, le 14 août à Dar Es-Salam (Tanzanie), en recevant le premier prix dans la catégorie mémorisation de l’intégralité du Saint Coran, avec la récitation selon les autres lectures. C’était à l’issue de la finale de la 3ème édition du concours de mémorisation, de récitation et de psalmodie du Saint Coran organisé par la Fondation Mohammed VI mettant en compétition des oulémas africains.  Auparavant, au mois d’avril 2022, un autre compatriote, M. Ango Aboubacar, arrachait le 2ème Prix de la 16è édition du concours sous-régional de lecture du Coran, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Sachant que la jeunesse nigérienne a un incroyable talent, ce dans presque tous les domaines, il ne nous reste plus qu’à faire confiance à nos jeunes talents, à les encourager et à les promouvoir, pour en faire des véritables porte-flambeaux de notre pays dans les rencontres des Nations.

Et en avant pour un Niger qui gagne !

Assane Soumana(onep)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 2 septembre 2022

L’air du temps : En finir avec les dégâts et la peur de la pluie !

Entre 120 et 144 mm de pluie, et voilà toute la ville de Niamey transformée en une énorme éponge imbibée d’eau. En effet, la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale, dans la nuit du 10 au 11 Août 2021, a littéralement plongé la ville dans le chaos. Les images qui ont déferlé sur les réseaux sociaux attestent de la désolation des victimes traquées par les eaux jusque dans leur dernier retranchement, avec des maisons remplies d’eau telles des piscines. Dans les rues de la capitale, les images ne sont pas non plus belles à voir : des rues baignant dans des lacs aussi vastes que le Tanganyika, des routes submergées et démolies par des eaux furieuses, des ouvrages d’assainissement (dont le grand collecteur de Gountou Yéna) saccagés, des maisons et des murs effondrés, des voitures piégées, etc. Pire, il a même été enregistré cinq (5) cas de morts d’homme !

Au regard de toutes ces scènes de désolation, les habitants de la capitale, notamment ceux résidant dans les quartiers ou les zones à risque d’inondations sont désormais sur le qui-vive. Et, aujourd’hui, pour flanquer une belle frousse à la plupart des Niaméens, on ne peut pas faire pire que de  leur annoncer l’imminence d’une ‘’forte pluie’’ évoluant en direction de la région du fleuve.

Devant cette réalité criarde qui atteste de l’insuffisance (souvent l’absence) des infrastructures d’assainissement des eaux dans la plupart des quartiers de Niamey –notre belle capitale !-, il y a lieu de revoir la copie. Il revient ainsi aux autorités compétentes (mairies et ministères concernés), toutes interpellées sur la question, de prendre à bras le corps cet épineux problème lié à la récurrence des inondations.

Il s’agit de s’asseoir autour d’une table pour dégager des pistes de solutions pouvant permettre d’aboutir à des solutions durables en vue d’une meilleure canalisation des eaux de ruissellement et mettre ainsi les habitants des zones à risques à l’abri de tout désagrément. Et quiconque sait d’office que ce sempiternel problème des inondations ne saurait se résoudre autrement que par la construction d’ouvrages d’assainissement adéquats, aussi bien en quantité qu’en qualité. Pour ça, il faudra certes une volonté politique farouche et la mobilisation de moyens financiers colossaux, mais le jeu en vaut la chandelle. Car, il y va de la quiétude et de la sécurité des citoyens.

Pour leur part, nos ingénieurs dans le domaine, doivent faire preuve de leur ‘’incroyable génie’’ dans la conception et la construction des ouvrages durables. Ils doivent surtout tenir compte des effets dévastateurs du changement climatique qui, apparemment, ne sont pour reculer. Aussi, il leur revient d’anticiper en construisant des collecteurs, caniveaux, avaloirs, et autres ouvrages plutôt appropriés à même de supporter la pression des eaux des fortes pluies et de les canaliser sans dommages pour nos villes.

Assane Soumana(onep)

13 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 13 août 2021

L’air du temps : Encore ces spéculateurs aux dents longues !

Commerçants véreux, surenchérisseurs sans foi ni loi, spéculateurs aux dents longues et au ventre bouffi, etc. Ces derniers temps, les consommateurs ne tarissent pas de qualificatifs pour indexer les ‘’artisans’’ de la flambée des prix sur le marché. Et ils n’ont pas tort ! En effet, ces derniers, qui font feu de tout bois, n’hésitent pas à sauter sur la moindre occasion pour s’adonner à leur jeu favori (surtout subtil) consistant à tirer sur toutes les ficelles pour faire emballer les prix des produits.

Depuis quelques mois, avec la crise en Ukraine en cours, tous les voyants sont au rouge sur le marché. Aussi curieux que cela puisse paraître, de Kiev à Niamey, ces gens ont trouvé le moyen de tisser et raccorder le fameux fil d’Ariane pour dérègler le système jusque dans nos marchés les plus reculés. Profitant de la flambée des prix du blé et d’autres produits importés d’Europe,   ils ont trouvé matière à assouvir leur boulimie du ‘’toujours plus de bénéfice’’. 

Si pour certains produits comme le pain, ça peut se comprendre, nul ne peut valablement justifier une envolée des prix de certains produits purement ‘’Made in Niger’’. Le dernier cas qui fait couler beaucoup d’encre et de salive concerne le prix du gasoil, un produit tiré des entrailles du sol nigérien et des vannes des usines de la SORAZ, à Zinder. Ayant sans doute eu vent de la flambée du cours des produits pétroliers en Europe et dans certains pays d’Afrique, certains amateurs du gain facile opérant dans le domaine n’ont pas résisté à l’envie d’actionner en sourdine les manettes de la pénurie, puis de la surenchère du gasoil. Fort heureusement, devant une telle incurie, le ministre en charge du Pétrole n’a pas hésité à réagir pour remettre de l’ordre dans le désordre qui a commencé à s’installer, le prix du gasoil à la pompe ayant amorcé une rapide tendance haussière au mépris de la réglementation des prix des hydrocarbures. Et pour se faire entendre de haute et intelligible voix, le ministre du Pétrole et son homologue du Commerce ont de sitôt rendu public un communiqué conjoint portant suspension immédiate de l’export du gasoil et rappeler à l’ordre les marqueteurs impliqués dans la spéculation.

Il était temps ! Car, sous peu, on allait aussi entendre les boutiquiers de nos quartiers invoquer, sans le moindre gêne, les répercussions de la guerre en Ukraine pour justifier une hausse mécanique des prix des légumes en provenance de Balleyara, du soumbala, du tiguadégué, voire même de notre fameux ‘’copto’’ en feuilles de moringa. Qui est fou !… Ne dit-on pas que l’occasion fait le larron ?

Assane Soumana(onep)

 
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Catégorie : L'air du temps
Publication : 3 juin 2022

L’air du temps : Encore une chaine brisée !

Après la dénonciation des accords défense, c’est autour de la convention fiscale avec la France qui vient d’être conjointement dénoncée par le Niger et le Mali qui emboitent le pas au Burkina Faso. Petit à petit, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel démontent, au grand bonheur de leur population et des panafricanistes sincères, les montages coloniaux, savamment conçus par la France pour continuer indéfiniment à exploiter nos ressources et à maintenir nos pays dans une situation de dépendance et de pauvreté.

Tenez bien, la convention fiscale en vigueur depuis le 1er juillet 1966 évite entre autres aux entreprises (françaises notamment) de payer convenablement les impôts et taxes dans nos pays. Sachant que le pacte colonial privilégiait déjà les entreprises françaises dans l’acquisition des marchés publics, l’exécution des contrats et l’exploitation minière, la France a conçu et imposé cette fameuse convention fiscale pour que ses entreprises, qui font des affaires chez nous, ne paient pas les impôts sur place. Parallèlement, un système fiscal insupportable est conçu et imposé (sous l’influence de la France) à nos maigres entreprises.

C’est ainsi qu’au moment où des mastodontes comme AREVA, SOGEA SATOM, VEOLIA, etc… bénéficient gracieusement des dispositions de cette fameuse convention fiscale léonine et réalisent des bénéfices incommensurables, nos rares entreprises croulent sous le poids de la fiscalité et finissent par s’éteindre. Il est temps que soit mis fin à tous ces accords coloniaux pour que cessent ces privilèges injustifiés et indus. Avec la dénonciation de ces accords et conventions défavorables aux intérêts nationaux, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie brise progressivement les chaînes de l’esclavage financier dans lequel la France cherche coûte que coûte à nous maintenir pour son propre confort. 

Ni les chantages, ni la manipulation des institutions régionales d’intégration encore moins les menaces de Macron ne détourneront les Nigériens et au-delà les peuples du Liptako Gourma de leurs objectifs communs : la souveraineté de leurs pays respectifs et la pleine jouissance de leurs ressources. Une situation qui place la France dans un désarroi certain. Un désarroi à la hauteur de ce qu’elle a perdu : une zone d’influence et surtout des ressources qu’elle siphonne depuis des décennies sans avoir à payer les prix justes.

Mais si la France a jusqu’alors réussi ce coup, c’est certainement avec la complicité d’une certaine élite politique et intellectuelle qu’elle entretient et propulse au-devant de chaine de décision de nos pays. C’est cette certitude qui est désormais remise en cause avec l’avènement de l’Alliance des Etats du Sahel et des régimes militaires soucieux de la souveraineté de leurs pays dans tous les domaines. La géopolitique actuelle exige aussi à la France de revoir sa perception de nos pays et sa stratégie désormais inopérante.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 8 décembre 2023

L’air du temps : Enfants et jeunes filles en danger !

Ces derniers temps, des faits relatifs à la disparition d’enfants et des jeunes filles ou d’autres formes de violences sont régulièrement rapportés à travers les réseaux sociaux. Si certains récits se limitent juste à des cas d’égarement d’enfants, d’autres par contre sont pour le moins tragiques et relèvent d’actes délibérément criminels savamment orchestrés. C’est le cas d’une fillette de 7 ans qui serait violée par un taximan sensé lui assurer la navette entre son domicile et l’école conformément au contrat qu’il a signé avec les parents de la fillette. C’est aussi le cas de cette jeune femme, victime d’une tentative d’enlèvement et qui a dû utiliser une astuce en simulant un appel à un officier pour avoir la vie sauve. Abandonnée par ses présumés ravisseurs au milieu de nulle part ! Les cas de disparitions font légion à Niamey.

Ce phénomène de disparition d’enfants et de filles est une nouvelle criminalité qui, malheureusement se développe dans la capitale. C’est un phénomène qui doit en premier lieu interpeller les parents, parce qu’un enfant dans la rue est systématiquement exposé à tous les dangers. Cependant, il est regrettable de constater que, de nos jours, l’errance des enfants est devenue un fait banal. De nombreux parents laissent leurs enfants souvent très jeunes déambuler dans la rue parfois jusqu’à des heures indues.

L’autre côté de la responsabilité des adultes face à cette situation incombe aux établissements scolaires notamment ceux du primaire qui doivent redoubler de vigilance dans l’entourage immédiat de leurs écoles car, souvent les prédateurs rôdent tout autour à la recherche de leurs ‘’proies’’. Enfin une grande part de responsabilité revient aux pouvoirs publics qui ont l’obligation de protéger tous les citoyens en particulier les plus jeunes, sans défense une fois hors du cocon familial.

Dans tous les cas, la lutte contre cette nouvelle criminalité est une affaire de tous. Elle doit commencer dans les familles qui doivent inculquer les bonnes manières et les bons réflexes aux enfants comme le fait de n’accepter aucun cadeau, ni de trainer avec un inconnu.

Quoiqu’il en soit, il faut se dire que cette forme de criminalité est le propre d’une ville en pleine expansion. Niamey ne fera pas exception. Et il faut tenir compte de l’influence, des possibilités, des valeurs, des comportements et des pratiques qui sont véhiculés par les technologies de l’information et de la communication. Mais l’important, c’est de se préparer, de prévoir, de développer et de mettre en œuvres des stratégies et des actions pour y faire face.

Face à la délinquance et à la criminalité traditionnelle que nous connaissons, les services de sécurité font de leur mieux, avec des résultats concrets. Mais devant ces nouvelles formes de criminalité, il faut une plus grande implication de tous. La sécurité collective dépend de l’apport de chaque citoyen.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : http://lesahel.org/

 
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Catégorie : L'air du temps
Publication : 19 mai 2023

L’air du temps : Entre la foi et la fortune…

Nous ne sommes qu’à la première semaine du mois de Ramadan et, déjà, le décor est tout planté pour nous édifier sur certaines spécificités de ce mois béni que les fidèles musulmans s’efforcent d’honorer avec détermination. Instants de ferveur religieuse par excellence, le mois de Ramadan est assurément le mois de l’absolution et de la tempérance. En effet, dans cette atmosphère ambiante de piété générale, les cœurs et les esprits s’apaisent, se cristallisant plutôt sur la caution des longues journées de privation.

Si sur le plan de la foi, la tendance est globalement appréciable. Seul problème, tout cet étalage de piété n’a guère entamé la boulimie de certains commerçant et revendeurs qui ne peuvent résister à la tentation de faire le maximum de bénéfices à la faveur de la ‘’traite du ramadan’’.

Profitant de la manne de la grande consommation des différents ingrédients devant garnir la table des fidèles jeûneurs, certains commerçants véreux, aux dents plus longues que la portée de leur foi, vont jusqu’à oublier qu’ils portent le carême. Ainsi, usant de toutes sortes d’arguties, ils arrivent à créer les conditions d’une surenchère artificielle sur les prix de certains produits de grande consommation dont les céréales, les légumes, les fruits, la viande, la volaille, les condiments, etc.

De sorte que, tout jeûneur désireux de voir sa table exagérément garnie de toutes sortes de mets et de friandises devra alors payer, cash et très cher, le prix de leur…gourmandise !

Un petit tour au niveau des étals de vente de fruits, de légumes, et de viande et autres condiments, et vous vous ferez une idée plus claire sur la cause de ce désarroi perceptible chez bon nombre de fidèles lorsque que, le soir, ils regagnent la maison avec un maigre sachet noir sobrement rempli. Et ce masque opaque qu’ils affichent sur le visage n’est pas nullement le fait de la faim et de la soif, mais surtout l’expression de l’amertume ressentie face aux indélicatesses des spéculateurs de tout poil, très peu soucieux du pouvoir d’achat des citoyens.

Pourtant, les prescriptions coraniques sont très claires, à propos des sanctions prévues contre les auteurs de la surenchère. Mais tout semble dire que, entre la foi et la fortune, certains vendeurs ont déjà fait le choix : celui de s’en mettre plein les poches !

Assane Soumana

16 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 16 avril 2021

L’air du temps : Et le brut coule !

Depuis le 1er novembre, le Niger est officiellement producteur et exportateur du brut avec la mise en service du pipeline export du bloc II d’Agadem. Le geste tant attendu, parce que plein d’espoir d’une amélioration des revenus de l’Etat et celle des conditions de vie des populations, a été donné par le Premier ministre Lamine Zeine Ali Mahaman depuis Koulélé dans la région de Diffa.

La mise en service de ces infrastructures pétrolières nous donne l’occasion de jeter un regard critique sur les partenariats qu’a noués le Niger avec d’autres pays dans d’autres secteurs. A tout seigneur tout honneur, lorsqu’on parle d’exploitation minière au Niger, on voit tout de suite celle de l’uranium. En effet, depuis plus de 50 ans, notre pays est 4ème producteur de la plus importante source d’énergie au monde qu’est l’uranium. Cependant, 70 % de l’électricité que nous consommons nous est fourni par un autre pays, et le Niger a le taux d’accès à l’électricité parmi les plus bas au monde (18,75% en 2022, selon le rapport sur la performance de l’action gouvernementale 2021-2022).

Contrairement à l’exploitation uranifère, celle du pétrole a suivi un autre itinéraire. Véritablement commencée autour de 2008, la mise en exploitation du pétrole a déjà permis au pays d’assurer son autonomie et son autosuffisance. Ainsi, depuis une quinzaine d’années, le Niger n’importe plus les hydrocarbures. Si cela a été possible, c’est assurément grâce à la nature des partenariats. En effet, les Chinois pour ne pas les citer, ont vu des opportunités d’affaires et des potentialités de partenariat gagnant-gagnant au Niger. Ils y ont investi et les deux parties trouvent leurs comptes.

Et l’histoire récente du Niger montre que le pays est une terre d’opportunités pour des partenaires sincères. C’est ainsi qu’outre les Chinois, d’autres viennent investir chez nous dans le respect de nos traditions, de nos choix et de notre souveraineté. Parmi eux, on peut citer les Turcs, les Indiens, les Pakistanais, etc. Ceux-ci ne se limitent pas à la connaissance livresque et totalement décalée des réalités mondiales actuelles qui veut présenter le Niger comme ‘’le pays le plus pauvre au monde’’.

Et au fil du temps, les partenariats avec ces pays laissent apparaître du concret : stade, échangeurs, raffinerie, pipeline et autosuffisance en hydrocarbures avec les Chinois ; Nouvel Aéroport international Diori Hamani de Niamey, immobilier avec les Turcs ; Centre international de conférence Mahatma Gandhi, Bravia Hôtel, et restauration de l’Hôtel Gaweye avec les Indiens pour ne citer que cela. L’on ne saurait ignorer dans ce registre le pont Kennedy et récemment la réhabilitation des aménagements hydroagricole de Konni et Gaya avec le MCC des Etats Unis.

Face à ces nouveaux partenariats qui ciblent des investissements productifs, il y a ceux fondés sur des ‘’perceptions du monde’’ dépassées dont l’élément central demeure l’aide publique au développement. Une aide qui n’a jusqu’alors pas permis à nos pays de se développer. Ce genre de coopération ne vise ni plus ni moins qu’à maintenir nos pays dans le besoin et sous perfusion pour mieux les contrôler et les manipuler.

Si en moins de 15 ans, le Niger a pu réaliser son autosuffisance en hydrocarbures, cela peut aussi fonctionner dans tous les secteurs à condition d’avoir des partenaires plus sincères et plus transparents d’une part. Et d’autre part, en ayant des dirigeants visionnaires, jaloux de la souveraineté nationale et de la dignité de leur peuple. C’est le lieu, ici de rendre un hommage mérité au défunt président Tandja Mamadou qui s’est battu pour que le pétrole nigérien soit exploité refusant que cette ressource qui appartient au peuple nigérien ne subisse le même sort que le gigantesque gisement uranifère d’Imouraren dont Orano semble en faire une réserve stratégique pour les générations futures de son pays, repoussant chaque fois la mise en exploitation.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : Politique
Publication : 3 novembre 2023

L’air du temps : Face à la pollution plastique…

De manière régulière, nous nous plaignons de la pollution plastique et les spécialistes ne cessent de nous alerter quant aux conséquences d’une telle situation sur l’environnement et sur notre santé. Pourtant rien n’est fait par  la presque totalité de nos concitoyens en termes de prise de conscience et d’actions de ce péril. Nous continuons à utiliser, sans modération, les emballages plastiques. Nous les jetons à tort et à travers sans même sourciller. C’est dire que nous sommes à un degré zéro de l’éducation environnementale.

Pire, la collectivité ne semble pas disposer d’une politique ni même d’une stratégie lisible de lutte contre la pollution plastique. Si on ajoute à cette situation, l’insouciance des habitants de la capitale face à ce phénomène, l’on se rend compte que la lutte contre la pollution plastique est d’avance perdue pour l’instant. En effet, il y a quelques années, les autorités municipales avaient eu l’initiative d’installer sur les principaux axes routiers de la capitale des poubelles pour inciter les « Niaméens » à y déposer les déchets. Malheureusement, ces poubelles restaient désespérément vides alors qu’aux alentours immédiats jonchent des déchets solides et plastiques.

Le salut relativement au fléau de la pollution plastique proviendrait peut-être de l’application de la loi portant interdiction de l’importation, la fabrication et la commercialisation des emballages plastiques qui, elle-même, reste encore en ‘’stand-by’’, près de dix ans après son adoption. Et  on ne sait pour quelle raison !

En attendant, il est impératif pour nous tous de prendre conscience du danger de la pollution plastique et  changer nos comportements et agir dans le sens de limiter la prolifération des déchets plastiques qui mettent des centaines d’années pour se dégrader. Pendant ce temps nos terres, nos cours d’eaux, nos champs se polluent, nos animaux s’empoisonnent des plastiques en les ingurgitant.  Pour se faire une idée de la menace, imaginons un seul instant le nombre de sachets d’eau de table (communément appelée ‘’Piya water’’) que nous jetons au quotidien tout autour de nous. Réfléchissons sur le nombre de sachets que nous emportons, chaque fois que nous achetons du thé, du sucre, des galettes ou des condiments, etc.

Ce sont tous ces emballages qui se répandent dans la nature, polluant les sols, bouchant les caniveaux et libérant des émanations toxiques invisibles à l’œil nu. Toute chose qui nuit à notre bien-être individuel et collectif. D’où la nécessité de renforcer l’éducation environnementale en particulier chez les plus jeunes pour leur faire comprendre les dangers.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 21 juillet 2023

L’air du temps : Fatalité : non ! une question de comportement : oui !

L’accident de la route intervenu le 16 janvier dernier au Sénégal et ayant provoqué, sur le coup, la mort d’une vingtaine de personnes a créé l’émoi au pays de la Téranga. Ce qui a amené le gouvernement à prendre un certain nombre de mesures relatives au transport interurbain. Cet événement a été comme un déclic ici chez nous. En effet, le ministre des Transports a rencontré les différents acteurs du secteur pour leur rappeler la ‘’réactivation’’ de l’application stricte de l’arrêté ministériel n°005 du 18 janvier 2018 portant règlementation des horaires de la circulation de véhicules de transport public sur les axes interurbains.

Cet arrêté interdit à tout véhicule de transport public voyageurs de quitter la gare avant 5 heures du matin, cela quelle que soit la destination. Le même arrêté interdit aux véhicules de ce genre de circuler sur les axes interurbains entre 00heure et 5 heures du matin. Et, le ministre des Transports a saisi ses homologues de l’Intérieur et de la Défense nationale pour instruire les forces de défense et de sécurité à appliquer sans faiblesse les dispositions de cet arrêté. Voilà pour les dispositions légales et réglementaires.

Sur le terrain, c’est une triste réalité. La route fait beaucoup de victimes au Niger. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour au service des urgences chirurgicales de l’Hôpital national de Niamey. L’afflux des accidentés en particulier le weekend en dit long sur la manière de conduire des Niaméens. Le ballet incessant des ambulances est constant au niveau de ce service. SAMU, Sapeurs-pompiers, véhicules particuliers viennent décharger ces victimes d’accidents de la route. L’ambiance est pathétique lorsque souvent c’est des événements heureux comme les mariages qui se transforment en drames pour certains. En cause, l’inconscience de certains fous du volant ou du guidon, dopés qui s’adonnent à des jeux dangereux avec des engins à deux roues et même parfois avec des véhicules.

Sur les axes interurbains, outre les horaires de circulation des véhicules de transport public voyageurs, d’autres facteurs méritent que les pouvoirs publics s’y attardent. C’est notamment l’excès de vitesse et l’âge relativement jeunes de certains conducteurs de bus. Portés par la fougue de leur âge, ils n’hésitent pas à manipuler les bus en tentant des dépassements audacieux, des croisements risqués mettant souvent en danger la vie des passagers et des autres usagers.

Le Niger est malheureusement un des pays qui enregistre le plus grand nombre d’accidents de la route sur le continent. D’après les statistiques du Ministère des Transports, le pays a enregistré 7.543 cas d’accidents en 2021. Ces accidents ont causé la mort de 1.152 personnes, ils ont fait 4.011 blessés graves et 8.071 blessés légers. La même source indique que 80% de ces accidents sont provoqués par des causes humaines. C’est dire que ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons changer cet état de fait en agissant sur nos comportements. C’est en agissant ensemble que nous pouvons changer cette triste donne et aider le gouvernement à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé de réduire de 25% le taux d’accidents de la route d’ici 2025.

Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 20 janvier 2023

L’air du temps : Fiançailles chap-chap pour mariage éphémère

Célébrée avec enthousiasme et à grandes pompes, l’institution du mariage n’en est pas moins prise, de nos jours, au piège des multiples confusions de la vie contemporaine. En effet, le phénomène du divorce est devenu tellement criard que la rupture d’un couple relève de la banalité. Comme si, dès au départ, les mariages étaient noués à titre temporaire, plus personne ne s’émeut de voir un couple se disloquer du jour au lendemain,  parce que n’ayant pas su gérer la première déconvenue ou déception qui font pourtant partie de la vie d’un couple.

Dans un autre contexte, celui de notre société typiquement traditionnelle, pour couper les liens sacrés du mariage, il fallait alors se préparer pour engager un véritable parcours du combattant. Car, il fallait, pour les candidats au divorce, avoir épuisé toutes les voies de recours, à savoir la médiation et autres manœuvres de conciliation impliquant, tour à tour, les amis du couple, les marabouts et les anciens, les parents, etc. Et même quand le litige arrive à passer le cap des interminables tentatives de conciliation, les carottes étaient loin  d’être cuites. Chez le juge coutumier, tout comme chez le juge en charge des affaires civiles, les demandeurs en divorce devaient endurer les épreuves des multiples rendez-vous d’audition qui participent d’une volonté d’apaisement et de conciliation entre les deux mariés, dans l’espoir de sauver le couple du naufrage. Et dans la plupart des cas, par le jeu subtile de la médiation, le mariage finissait par triompher. 

Aujourd’hui, la question qu’on doit se poser, c’est celle de savoir ce qui peut expliquer cette relative fragilité des liens matrimoniaux. Il faudra peut-être aller chercher les causes dans l’extrême facilité avec laquelle ces mariages sont noués. Il se trouve que, pour beaucoup de couples, les rencontres ont commencé sur les réseaux sociaux, et les liens se sont tissés dans l’univers virtuel à coups d’échanges de messages, de photos et de vidéos bien arrangés via WhatsApp, ceci jusqu’au mariage. Ainsi, les liens se limitent aux seuls deux tourtereaux excluant ainsi leurs parents, frères, cousins et même les amis. Ainsi faisant, les deux futurs mariés se privent de toute une batterie d’affinités indispensables à la consolidation de leur union. Il s’agit entre autres de la symbiose entre les deux familles, les conseils avisés des anciens, la complicité des frères, des sœurs et des amis, toutes choses qui, quelle qu’en soit la difficulté, pourront servir de moyen pour estomper les discordes et assurer une endurance doublée de longévité au foyer.

Et voilà que, ces dernières années, faute de créer cet environnement propice pour cimenter et consolider les liens sacrés du mariage, on assiste, de façon quasi-quotidienne, à des scènes où des couples se trainent au tribunal ou chez le cadi pour y enterrer leur mariage, sans remord.

Assane Soumana (onep)

03 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 3 décembre 2021

L’air du temps : FSSP - Les grands absents

La création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) a remis à l’ordre du jour l’élan de patriotisme, la générosité et la solidarité des Nigériens mais aussi et surtout leur attachement à la dignité de leur pays.

C’est ainsi que les différentes couches socioprofessionnelles continuent, chaque jour que Dieu fait, à apporter leurs contributions à la cagnotte du Fonds. On a vu des paysans, des commerçants, des artisans, des Nigériens de la diaspora et même des écoliers apporter leurs contributions.

Mais, une certaine catégorie de citoyens s’est illustrée par sa grande absence dans cette mobilisation : l’élite politique. En effet, en dehors de quelques rares leaders (dont celui du parti Raana), les ‘’grands bonnets’’ qui ont marqué les 30 dernières années de la vie de notre Nation ont brillé par leur silence.

Pourtant, c’est en ces instants que la patrie a besoin de tous ces fils. Sauf que ces acteurs sont enclins à faire étalage de leur fortune (acquise on ne sait comment) au moment des campagnes électorales. Pour ainsi impressionner les électeurs, faire bonne figure devant tel ou tel leader, ou simplement pour acheter des voix, ils n’hésitent pas à débloquer des millions.

Il est malheureux de constater que ces mêmes acteurs ne sont pas si ‘’chauds’’ à contribuer à la sécurité collective à travers le Fonds de solidarité. Pourtant, ils ont une grande part de responsabilité dans la situation que vit actuellement notre pays. De toute évidence, beaucoup font profil bas, pour ne pas ‘’s’exposer’’. Ce qui est compréhensible.

Sauf que, c’est un secret de polichinelle, cette cohorte de politiciens s’est enrichie, disons-le, sur le dos du peuple nigérien. Entrés pratiquement pieds nus en politique, beaucoup d’entre sont devenus multimilliardaires. Les multiples scandales politico-financiers ayant marqués ces années de démocratie viennent confirmer que la politique est devenue la principale voie d’enrichissement – certainement illicite –.

Mais au moment où, toutes les couches s’activent à contribuer au FSSP, nos acteurs politiques, eux préfèrent garder leur argent, certainement pour le prochain cycle électoral pour revenir encore acheter les voix. Nul doute que beaucoup d’entre eux sont dans la logique de ces puissances et organisations régionales qui mettent la pression pour ce qu’elles qualifient de retour à l’ordre démocratique. Au bénéfice de qui ?

Sauf que la préoccupation des citoyens actuellement n’est pas ces élections dont on a coutume. Nos préoccupations sont surtout la sécurité des populations et de leurs biens, l’intégrité de notre pays, la souveraineté de nos choix et l’indépendance de notre gouvernance.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

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Catégorie : L'air du temps
Publication : 1 décembre 2023
  1. L’air du temps : Inondations : la solution…béton !
  2. L’air du temps : Jeûne caniculaire…
  3. L’air du temps : L’épopée fantastique de nos anciennes gloires… (vidéo)
  4. L’air du temps : L’épopée fantastique de nos anciennes gloires… (vidéo)
  5. L’air du temps : L’import-export c’est bien, mais l’investissement c’est mieux !
  6. L’air du temps : L’organisation du Hadj, un business avant tout
  7. L’air du temps : La guerre, c’est aussi la Com !
  8. L’air du temps : La guerre, sur les champs de bataille médiatique…
  9. L’air du temps : La justice à l’école de l’expérience professionnelle
  10. L’air du temps : La natalité responsable
  11. L’air du temps : La sécurité des aliments en question !
  12. L’air du temps : Le ‘‘Riz du Niger’’, tout aussi cher !
  13. L’air du temps : Le casse-tête des uniformes de mariage
  14. L’air du temps : Le civisme fiscal : plus qu’une option une nécessité !
  15. L’air du temps : Le cousinage à ses plus beaux jours
  16. L’air du temps : Le drift, et encore ces bolides sans plaque !
  17. L’air du temps : Le fonds de la dignité
  18. L’air du temps : Le fric pour tout, et à tous prix…
  19. L’air du temps : Le froid et son cortège de calvaires
  20. L’air du temps : Le hic avec le fric…
  21. L’air du temps : Le mimétisme suicidaire
  22. L’air du temps : Le monde du transport urbain ‘’virussé’’ par des taximen-gangsters
  23. L’air du temps : Le plan, enfin dévoilé, de l’impérialisme !
  24. L’air du temps : Le printemps de ‘’l’infox’’
  25. L’air du temps : Le Prix Dan Gourmou, tel qu’on l’adorait…
  26. L’air du temps : Le prix de l’indiscipline…
  27. L’air du temps : Le prix de l’insalubrité
  28. L’air du temps : Le temps du sucre du ramadan
  29. L’air du temps : Leçons d’une erreur malencontreuse
  30. L’air du temps : Les affaires des uns et les tourments des autres
  31. L’air du temps : Les candidats, seuls face à leur destin
  32. L’air du temps : Les coups d’Etat au cas par cas !
  33. L’air du temps : Les municipalités doivent ‘’faire le ménage’’
  34. L’air du temps : Les prix grimpent et le marché s’affole…
  35. L’air du temps : Les producteurs pris dans les griffes des spéculateurs véreux
  36. L’air du temps : Mariages ‘’validés’’ pour divorces en cascades
  37. L’air du temps : Moins de décès maternels dans nos maternités
  38. L’air du temps : Naufrage de nos bonnes mœurs
  39. L’air du temps : Niamey, ville accueillante et plaisante
  40. L’air du temps : Notre rapport à la salubrité
  41. L’air du temps : Parcours du combattant pour les parents d’élèves
  42. L’air du temps : Profession ‘’Partageurs’’
  43. L’air du temps : Quand les FAN passent à l’offensive…
  44. L’air du temps : Redorer le blason terni de l’identité nigérienne
  45. L’air du temps : Respect et considération pour nos Maîtres !
  46. L’air du temps : Respect et honneur à la mémoire des victimes du terrorisme !
  47. L’air du temps : Rétroviseur sur notre passé glorieux
  48. L’air du temps : Revisiter notre histoire et décoloniser les esprits
  49. L’air du temps : Sacrifice et festin pour tous…
  50. L’air du temps : Saisir le vrai sens d’une élection

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