Depuis le 26 juillet 2023, le Niger marche. Il marche, fougueux et fier, redessinant les chemins de sa prochaine gloire, et confiant en l’avenir.
Il marche.
Depuis des jours qu’il tournait une page, avec au devant des événements, son armée fière et patriote qui a courageusement décidé d’écourter les souffrances des Nigériens, de mettre fin à cette descente aux enfers, à l’errance du socialisme, à rendre possible la réconciliation des Nigériens, à étouffer la monarchie rampante qu’un certain milieu du parti qui était au pouvoir il y a quelques jours, insidieusement, mettait en place, pour tuer la démocratie et l’égalité des Nigériens. Le Niger, s’inspirant des peuples fiers du Mali et du Burkina Faso, sait qu’il affrontera des épreuves, que la route sera pavée d’embuches. Il le sait. Mais il marche.
Il marche, plus que jamais décidé à affronter les difficultés à surmonter les obstacles pour aller à son indépendance véritable. Il a compris qu’il est riche de ses ressources, de ses hommes, de ses cultures. Il sait, fort de sa souveraineté irrécusable, qu’il doit et peut décider de ce qu’il doit en faire pour le seul bonheur de son peuple. Il sait avec qui il doit le faire. Il ne peut donc plus s’accommoder de partenariats imposés au forceps. Personne ne viendra décider de ce qu’il doit faire de ce qui lui appartient. Comme les autres peuples, il aspire à se développer, à mieux créer les conditions d’une bonne vie pour ses peuples qui ont tant souffert, souvent en silence. Il ne veut plus continuer à être pauvre alors qu’il est riche. Le Niger ne peut pas être une réserve pour les autres nations du monde. Il travaillera avec les peuples et les dirigeants qui le respectent. Il partagera avec eux, tant qu’ils s’inscriront dans une démarche qui abolit le contrat néocolonial pour faire en sorte que les ressources de son pays lui profitent et fassent en sorte qu’il se développe. Le Niger est sur les chemins. Réécrivant l’Histoire.
Il marche.
Il marche, conscient des difficultés qui l’attendent. Il assume. Il marche, mais capable de déployer l’énergie nécessaire pour bousculer les montagnes, pour atteindre les sommets. Il s’assumera alors sa souveraineté, toute sa souveraineté. Heureux de découvrir enfin le soleil. Et sortir de la nuit. Demain, il partira et s’en ira loin. Le Niger revient enfin. Avançant sous les lumières de l’éveil du peuple, et de la conscience patriotique du CNSP. Le Niger est là, enfin, dans le monde.
Ce dimanche matin, les Nigériens sont sortis massivement, mobilisés pour répondre à l’appel du Mouvement, conscients de l’enjeu que représente une telle manifestation pour les luttes sociales, pour l’avenir même du pays. Alors que la pluie de cette matinée pouvait donner à désespérer pour la mobilisation de la journée, l’on a vu, de partout, venant des quatre coins de la ville, des Nigériennes et des Nigériens, jeunes et moins jeunes, se diriger vers la Place Toumo, point de départ de la marche, et pour les retardataires, vers la Place de la Concertation, point d’orgue de l’événement, our rejoindre la foule compacte qui s’y est amassée. On peut lire dans l’ardeur des manifestants, la profondeur de colères jamais éteintes, encore vivaces et puissantes. On peut entendre les mêmes revendications, les mêmes récriminations, les mêmes cris de colères qui demandent à la France de sortir du pays avec son armée d’occupation, et au régime de châtier les « voleurs » de l’Etat, de faire justice, d’assurer la sécurité des Nigériens qui vivent depuis de longues années difficiles, les affres de l’insécurité. Ce jour, les Nigériens, en sortant de cette première marche, redécouvraient la beauté de la démocratie. Le Niger est sur une nouvelle voie : la bonne sans doute par laquelle, la démocratie peut réapprendre à respirer…
Malgré la somme de cent quatre-vingt un ( 181 000 000 000 )milliards de francs CFA investis (sauf erreur de ma part ) par l' Etat du Niger, dans le secteur de l'électricité, pour securiser les régions de , Niamey, Dosso et Tillabery, en approvisionnement du courant électrique, et mettre ainsi fin aux opérations de délestage dans le reste du pays, la fameuse société chargée de la distribution du courant l'électrique, la NIGELEC , n'arrive pas à honorer ses engagements à l'égard de sa clientèle .
En effet , en 2017,la centrale thermique diesel de Gorou Banda d'un coût de quatre-vingt milliards (80 000 000 000 ) de francs CFA et d'une capacité de production de quatre-vingt (80 ) mégawatts a été inaugurée, le 2 avril 2017, par le président de la République sortant, Issoufou Mahamadou.
La centrale solaire photovoltaique d'un coût de 35 milliards de francs CFA, et d'une capacité de production de trente (30 ) mégawatts a été inaugurée , à Gorou Banda , par le président de la République sortant, Issoufou Mahamadou.
La nouvelle centrale thermique à pétrole brut d'un coût de soixante-six (66 000 000 000 ) milliards de francs CFA, et d'une puissance de quatre-vingt-neuf ( 89) mégawatts , a été inaugurée le 17 mars 2021. Soit un total général, sauf erreur de notre part , de cent quatre-vingt un milliards (181 000 000 000 ) de francs CFA investis pour une capacité de production de cent quatre-vingt dix-neuf (199) megawatts. Ces cent quatre-vingt dix-neuf mégawatts devraient être ajoutés en appoint à la production précédente des mégawatts des anciens équipements de la NIGELEC.
Nous entamons bientôt le onzième mois béni de Ramadan, observé dans des difficultés économiques, de manque régulier du courant électrique et de l'eau potable , la NIGELEC n'a toujours pas trouver des solutions heureuses aux calvaires causés aux citoyens par les interruptions intempestives du courant électrique. Surtout pendant le mois béni de Ramadan !
Elle choisit toujours le mois béni de Ramadan pour opérer des arrêts intempestifs de la distribution du courant électrique, ses quartiers de prédilection pour couper le courant électrique, consécutif à l'arrêt de la distribution de l'eau potable, sont habités par les plus démunis, ainsi les modestes citoyens qui n'ont pas les moyens de se procurer des groupes électrogènes, sont laissés à eux mêmes.
Pourtant à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle centrale thermique à pétrole brut, de la distribution du courant électrique, de Goudel , le 17 mars 2021 , l'inamovible directeur général de la NIGELEC a dit , comme à son habitude en pareilles circonstances, à l'adresse des citoyens nigériens et aux habitants du pays , que la NIGELEC , avec la nouvelle centrale thermique à pétrole brut de 89 mégawatts, d'un coût de soixante-six milliards (66 000 000 000 )de francs CFA , avec un taux de couverture de 75% de la demande , qui vient s'ajouter aux autres centrales inaugurées à grande pompe, la couverture de la demande sera atteinte à 100%.
Cependant, à l'épreuve des faits les difficultés persistent toujours, les solutions se font attendre !
Par conséquent, il serait hautement souhaitable que les plus hautes autorités, fassent prendre des dispositions utiles et diligentes afin de bien auditer la NIGELEC, pour bien déterminer avec exactitude les causes de la défaillance en vue de remédier dans les meilleurs délais à la dite défaillance. En effet, l' Etat du Niger a investi cent quatre-vingt un milliards (181 000 000 000 )de francs CFA, dans le secteur de l'électricité, dans le but de securiser les régions, de Niamey, Dosso et Tillabery en approvisionnement du courant électrique ainsi les opérations de délestage à l'intérieur du pays seront réduites ou supprimées . Mais des solutions heureuses et définitives aux calvaires des citoyens pendant la grande chaleur, tardent toujours à être trouvées , c'est inadmissible cette manière de faire de la NIGELEC.
Nous nous rappelons encore, à l'occasion de l'inauguration de la centrale électrique de Goroubanda, ils ont dit que les calvaires sont finis, quid ! ils ont même fait dire dans le discours officiel, que les goulots d’étranglement dans la distribution du courant électrique sont surmontés.
Dès le lendemain de la dite fameuse annonce de Goroubanda, les calvaires ont surgit encore !
Ce sont toujours les mêmes promesses qui sont reconduites à l'occasion de chaque inauguration d'une centrale électrique, des promesses qui sont restées comme des mirages.
Il y a lieu , de bien vouloir examiner avec une haute attention, le système de la gestion de la NIGELEC, , c'est tout un peuple qui souffre de la mauvaise gestion du courant électrique au Niger.
L ' Etat du Niger se devrait de faire, faire déceler les véritables causes de cette défaillance nuisible aux pauvres citoyens et à la bonne marche de l'économie du pays , en vue de trouver une solution heureuse et définitive.
Notre rang de dernier en indice du développement humain, l'IDH, des Nations Unies , procède , entre autres, de cette défaillance de la NIGELEC. Car sans électricité, l'école ne peut bien fonctionner , la distribution de l'eau potable n'est pas bien opérationnelle , les entreprises industrielles n'arrivent pas à jouer leur rôle de vecteurs du développement économique et social , les hôpitaux publics ne fonctionnent pas en plein temps, les petits opérateurs économiques tels que : les soudeurs, les vulcanisateurs, les tailleurs, les menuisiers, les gérants des magasins d'alimentations générales, pour ne citer que ceux-là, roulent en pertes. Ils n'arrivent pas à s'acquitter de leurs obligation fiscales . Les ressources internes ne permettent pas à l'Etat de faire face à ses charges publiques du fait que la richesse ne circule pas bien sur l'étendue du territoire. Le manque d'électricité nuit à la santé de l'économie du pays
Bref toute l'économie du pays se trouve handicapée et menacée par la faute d'une mauvaise gestion du courant électrique .
Le nombre très élevé des morts des personnes âgées , entre autres, est dû à la haute chaleur à domicile, par défaut du courant électrique.
L' Etat du Niger se devrait de prendre des dispositions diligentes utiles pour éviter aux modestes citoyens, et aux activités économiques du pays, de faire les frais d'une mauvaise gestion du courant électrique qui n'a que trop duré.
La nouvelle problématique qui se pose : est-ce que le Niger n'est pas victime du mauvais choix des centrales électriques non adaptées à la réalité socio-économique du pays ?
Les images et informations qui circulent notamment sur les RS, relativement à des mendiants nigériens stigmatisés dans la sous-région, particulièrement au Sénégal, sont autant une insulte à notre amour-propre collectif qu’une invite à nous ressaisir en tant que peuple.
L’ambassade du Niger à Dakar s’occupe, en principe, des relations d’État à État entre le Niger et Sénégal pendant que le consulat a une mission d’assistance administrative auprès des ressortissants nigériens sur la juridiction sénégalaise. C’est donc le rôle de nos services consulaires au Sénégal que de s’occuper de la protection des personnes et des biens nigériens, dans le respect de la légalité et de l’ordre public local.
Mais, dans tout ça, que font nos services consulaires au Sénégal dans le cadre de cette nouvelle affaire si embarrassante et dégradante pour la dignité du Niger ?
Après, il nous faudra, bien sûr, trouver, collectivement et froidement, le ressort d’une gouvernance vraiment responsable qui permette à chacun, dans un régime de valeurs partagées, de mettre en œuvre ses facultés ou son talent pour se donner un revenu qui préserve sa dignité.
La émocratie n'a pas répondu à l'attente du peuple souverain, elle a été une escroquerie organisée par une minorité du peuple qui s' est servie au lieu de servir le peuple. Non ! nous n'en croyons pas ! Pendant près deux ans nous avions livré bataille, aux risques de nos libertés, aux risques des nos vies, pour l'instauration du multipartisme intégral au Niger ! Des savants, des anciens ministres, des doyens du mouvement syndical nigérien, des scolaires, des organisations socioprofessionnelles , des femmes, des jeunes , des vieillards, étaient tous mobilisés pour le triomphe de la démocratie au Niger. Tous croyaient au bien fait de multipartisme intégral.
Le Général président, Ali Chaibou, l'homme de la décrispation, avait autorisé le 15 novembre 1990 le multipartisme intégral au Niger sous la pression des forces vives du pays.
Depuis l'intauration du multipartisme, que des intrigues, des alliances qui se faisaient, se defaisaient ,au gré des intérêts sordides personnels de certains politiciens. Cependant le peuple souverain , lambdas est laissé à lui-même. Nous avions naïvement cru que le multipartisme intégral serait une solution aux goulots d’étranglement qui empêchent à notre pays de progresser.
Malheureusement le multipartisme intégral au Niger, est devenu un tremplin, une échelle, une rente , pour certains politiciens véreux, spécialistes du nomadisme politiques, des intrigues de toutes sortes, des colporteurs des fausses rumeurs , des colporteurs des fausses accusations en vue de gagner malhonnêtement leur pain quotidien, atteindre là où leur niveau d'instruction, d'éducation, ne les permettrait pas.
L' exercice de de la politique est presque devenu une activité mercantile pour s'en servir et non servir le pays .
Au Niger pour une population de près de 22 millions d'habitants , il existe déjà près de 150 partis politiques, d'autres sont en voie d'être reconnus. Cette montée exponentielle du nombre des partis politiques dans notre pays est très inquiétante, inquiétante parce que malgré le nombre aussi important des partis politiques, le pays est toujours dernier de la planète en dépit des ressources minières et autres richesses dont regorge son sous-sol.
Seule une seule minorité s'est enrichie au detriment de la majorité des nigériens qui souffrent de manque des produits de premières nécessités . L 'avènement du multipartisme intégral au lieu d'être source d'unité, d'une cohésion sociale, d'une concorde nationale, il est devenu source de divisions familiales, source discorde dans la cité, dans les associations de la société civile , sensées défendre les intérêts supérieurs du peuple souverain. Aujourd'hui nous avons en face de nous deux sortes d'associations de défense de droits des citoyens, celles qui défendent les droits des citoyens lambdas et celles qui défendent leur pain quotidien en utilisant la ruse et le mensonge pour justifier l'indefendable.
Nous pleurons notre pays ! Nous pleurons notre cher Niger ! Si nous devrions continuer dans cette pagaille organisée tête baissée , nous prendrions en nous la lourde responsabilité devant l'histoire de tirer encore notre cher pays vers le bas, vers l'incertitude, dans la chienlit.
Il est grand temps que nous nous arrêtons pour réajuster les choses, cette pagaille organisée risquerait de nous amener à l'abîme si nous prenons garde. Ces invectives violentes, ces insultes, cette haine , ne sont pas conformes à nos valeurs socio-culturelles !
Une rectification s'impose au nom de l'intérêt supérieur du peuple souverain.
C'est de l'avenir du Niger qu'il faudrait voir et le pays progressera .
La morgue de l’Hôpital de Niamey, construite dans le cadre des actions de bienfaisance par des opérateurs privés, traverse, ces derniers temps, une situation critique. Une situation déplorable dans sa gestion qui heurte la morale et les enseignements religieux, notamment dans la conduite des toilettes mortuaires. Du reste, c’est une véritable pagaille qui règne aujourd’hui à la morgue de Niamey, une pagaille accompagnée d’un manque crucial des objets usuels destinés aux toilettes funéraires. Ce manque serait consécutif, selon des sources crédibles, au comportement de certains responsables qui s’adonneraient au détournement des matériels et autres dons faits par des personnes morales et physiques pour soutenir et encourager le personnel qui y travaille. Des agents dont la plupart reste sans revenus. Pour la résolution des problèmes auxquels la morgue est confrontée, des réflexions ont été menées pour la création d’un guichet de perception pour les casiers à l’image des tickets d’entrée à l’Hôpital de Niamey fixés à deux (2) mille francs. Mais, cette proposition a été balayée d’un revers de main avec la complicité de certains responsables de la ville de Niamey qui pensent que ça va sonner la fin de leurs affaires. Pour dire qu’il faut sauver la morgue des griffes de certains agents de l’Etat véreux et de moralité douteuse qui cherchent à s’enrichir du deuil et de la douleur des familles endeuillées. Construit et équipé par le général Baré jusqu’à sa mort, ‘’Guidan Sutura’’ a connu des péripéties et des situations difficiles. Pour le faire fonctionner, des initiatives louables ont été prises. Ainsi, Yahaya Baré, de son vivant Président de la communauté urbaine de Niamey, avait écrit à toutes les associations islamiques pour demander leurs contributions pour une meilleure gestion de la maison commune. L’ANASI a répondu favorablement à cette demande en faisant contribuer toutes les Makaranta et en recrutant en son sein des femmes et hommes volontaires chargés de faire les toilettes funéraires. Et le directeur général de l’Hôpital, M. Sabo, a décidé de donner une ristourne qui s’élevait à environ 29 000F aux volontaires. A son arrivée, à la tête de la mairie centrale, Hassane Seydou, à l’issue des négociations avec les responsables de l’ANASI, met sous contrat les agents de la morgue avec une rémunération de 80 000F par mois. Après le départ de Hassane Seydou, les contrats ont été suspendus par Moctar Mamoudou, nouveau locateur de la mairie centrale qui met les agents en statut de temporaire avec une rémunération de 20 000F.
Aujourd’hui, la situation des agents de la morgue et du cimentière ne fait que se détériorer. La mairie n’apporte rien comme solution à leur situation. Seul l’agent détaché à la morgue par l’Hôpital et ses complices tapis dans des bureaux à la marie se la coulent avec les dons et legs faits, notamment dans l’anonymat, à la morgue. C’est donc pour parer à cette situation déplorable qu’il a été pensé à l’affectation d’un agent percepteur à la morgue. En somme, la gestion de la morgue de Niamey a besoin d’une reforme qui prendra en compte la situation des agents et l’installation de caméras de surveillance. Aussi, un appel est lancé aux bonnes volontés et aux associations caritatives pour aider ce terminal qu’est la morgue. Ne frauderait-il pas également lancer un appel dans ce sens au Président de la République ? Nous y reviendrons !
La municipalité doit v unicipalité doit v unicipalité doit venir au secour enir au secour enir au secours de l’hôpital poudrièr de l’hôpital poudrièr de l’hôpital poudrière iamey, c’est indéniable, depuis l’installation du nouveau locataire de l’hôtel de ville, en l’occurrence Moctar Mamoudou, devient progressivement cette belle capitale qu’on veut faire d’elle. En effet, les collines d’ordures qui gâtaient le décor de certains quartiers de la capitale disparaissent peu à peu de l’environnement de vie des citoyens. Les caniveaux bourrés de saletés et obstrués sont en train d’être curés. Autant d’actions qui méritent des encouragements à l’endroit du conseil de ville de Niamey.
Cependant, beaucoup reste à faire dans la ville de Niamey pour qu’elle soit réellement coquette. Pour cause, après le cas des égouts éventrés qui sont en face du nouveau marché de Niamey et qui sont en train d’être réhabilités, un autre cas mérite l’attention du conseil de ville de Niamey. En effet pour tout niaméen qui arrive soit à pied, ou sur une moto ou dans une voiture à l’intersection en face du château 9, il est immédiatement assailli par l’odeur nauséabonde que dégage une partie du caniveau qui jouxte l’hôpital poudrière.
La Cour des Comptes dans son dernier Rapport a épinglé un certain temps d’institutions de la République pour des manquements graves décelés lors de l’examen de leurs comptes.
C’est ainsi que l’Agence de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste(ARCEP) n’a pas été épargné.
S’agissant notamment de la propension de cet organe a accordé des avances sur salaires aux agents, prélevées directement des fonds de la caisse de l'Arcep alors que l'état a catégoriquement interdit cette pratique, on se rappelle que la Cour des comptes lors de son inspection a également fait une recommandation interdisant cette pratique.
En dépit de ces interdictions, ces pratiques ont continué. Certains agents cumulent avances sur avances sur fonds propres de l'Arcep.
En dehors de la mutuelle des agents de l’Arcep, ils se servent sur les fonds de l'Arcep directement pour demander plusieurs avances alors que c'est interdit par l'état et par la Cour des comptes. Et pour masquer tout ça, ces demandeurs d'avance de fonds sont pour la plupart devenus délégués du personnel pour masquer leurs actes et la hiérarchie ne dit rien comme si c'était une prise en otage.
La hiérarchie doit implémenter et faire respecter la culture du droit et combattre l'impunité, ce qui a été interdit par les textes de l'Etat doit être suivi à la lettre. Si la Cour des Comptes a demandé à tous les agents incriminés de rembourser les fonds de la mutuelle et qu'ils le font pas, la loi doit sévir, car personne n'est au-dessus de la loi. Les fonds de la mutuelle sont la contre- partie de l'Arcep, le DG doit prendre toutes les dispositions nécessaires et aussi doit interpeler individuellement ces agents car ils refusent de rembourser.
Pourquoi on observe cette culture de l'impunité ou bien cette forme de chantage à l’Arcep ?
Ce qui est aberrant, on remarque qu’aujourd’hui à l’Arcep, des simples agents sont mieux payés que des ministres de la République avec tout ça, ils sont toujours à la recherche des avances et crédit irrégulièrement. Que diront les autres fonctionnaires de l'Etat qui sont eux moins lotis ? On sait très bien que dans ce genre de cas, les avantages sont énormes surtout qu'on est presque certain qu'ils bénéficient même de l'assurance médicale, donc ces multiples demandes de crédit c'est pourquoi exactement ? Mieux encore la Cour des comptes a attiré l'attention de l'Arcep sur les 13eme et le 14eme mois, tout ça était de trop et doit s’arrêter immédiatement.
C’est pour voir clair et mettre fin à certaines pratiques malsaines observées au sein de la Mutuelle des Agents de l’Arcep, que sur instruction de l’ancien Premier ministre, Brigi Rafini, une inspection sur les fonds de la mutuelle a été diligentée et des instructions fermes ont été données pour que les avances sur salaires soient arrêtés.
Qu’est ce qui se passe réellement à la Mutuelle des Agents de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (MAAR)? Quelles sont les anomalies découvertes par les Inspecteurs?
D’après les conclusions du Rapport d’inspection, la mutuelle est gérée comme une caverne d’Ali Baba où les gens se sont servis allègrement au détriment des agents qui en avaient besoin.
Sans citer des noms de x ou y nous pouvons affirmer que des gens ont abusé de leur position pour faire main basse sur les ressources de la mutuelle au mépris de toutes procédures réglementaires.
Pour illustrer nos propos, on se rappelle que l’Etat a interdit l’octroi des avances de salaire à ses agents, mais l’administration de l’ARCEP (un service de l’Etat du Niger) se considérant comme une Société Privée piétine allègrement cette interdiction en octroyant des prêts faramineux à certains agents pendant que la demande des autres est systématiquement rejetée.
Il paraît que plusieurs agents bénéficient des avances soit un cumul de 3 à 4 avances selon les événements alors qu’ils sont plus payés que les autres fonctionnaires.
Il est à déplorer la concentration de pouvoir entre les mains d’un seul individu (ordonnateur et comptable), une pratique risquée en matière de gestion.
L’inspection a relevé également d’importantes sommes à justifier par ceux-là qui faisaient trop de bruits à l’ARCEP comme s’ils étaient des saints alors qu’ils sont impliqués jusqu’au cou dans la spoliation des biens de la Mutuelle. Cette inspection a surtout relevé un manque de transparence dans la gestion et le non respect des procédures légales.
Elle a donc en conclusion fait un certain nombre de recommandations qui, si elles sont respectées permettront à cette mutuelle de répondre favorablement à l’attente des bénéficiaires.
Il est impératif que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement contraigne toutes les autorités de Régulation à se conformer aux règles de bonne gouvernance comme l’a soulevé les différents contrôles de l’Etat. Il faut une harmonisation de gestion au niveau de toutes les autorités de Régulation.
Les obsèques officielles du médiateur de la République Feu Diabiri Assimiou se sont déroulées ce samedi 28 janvier au Palais de la Présidence en présence des principales personnalités de la République réunies autour du Président de la République, SE Mohamed Bazoum. Les membres de la famille du défunt, ses anciens collègues parlementaires et ses amis ont aussi tenu à lui rendre un dernier hommage public chargé d’émotions à la grandeur de l’homme qu’il fut.
Nommé médiateur de la République récemment, le 30 novembre dernier, par le Président de la République, Chef de l’Etat, Feu Diabiri Assimiou est décédé ce 25 janvier à Ankara, en Türkiye. « L’hommage que nous rendons ce jour au Médiateur de la République constitue, pour nous, un devoir de reconnaissance, un témoignage d’admiration et de respect à l’égard de l’homme et de l’œuvre qu’il lègue aux générations futures et à la postérité », a indiqué l’ami de l’illustre disparu, l’honorable Sani Maigochi, lors de l’oraison funèbre qu’il a lue à la cérémonie des obsèques officielles.
Né en 1957 à Ouallam, Feu Diabiri Assimiou était de tous les grands combats pour le développement économique et social du Niger depuis 1976, date du début de sa carrière professionnelle. Il a dirigé plusieurs services décentralisés avant d’occuper les postes de Président de la Commission permanente des affaires générales et institutionnelles (CAGI) de l’Assemblée Nationale du Niger, Gouverneur de la région de Tillabéri et Médiateur de la République, poste dans lequel la mort l’a surpris.
L’un des premiers précurseurs de la lutte en faveur de l’environnement au Niger, l’illustre disparu a occupé le poste de secrétaire exécutif de l’ONG Groupe d’appui au mouvement associatif (GAMA) et ceux de Chargé de programme, puis Directeur de l’ONG ABC Ecologie. Jusqu’à son dernier souffle, Feu Diabiri Assimiou s’adonnait à sa passion : la plantation et l’entretien de son jardin de fruits et légumes qui occupaient ses week-ends et ses jours de repos. Il est cité, le 02 décembre 2002, par le président de l’époque dans l’Ordre National du mérite du Niger.
Une délégation de l’association des médiateurs de la République des pays membres de l’UEMOA était aux obsèques de ce matin. Elle est constituée du Vice-Président de l’association, M. Essou Pascal, médiateur du Benin, et de la Secrétaire Générale, Mme Sanou Fatimata, Médiateur du Faso. Les anciens médiateurs du Niger, MM. Mamane Oumarou et Ali Sirfi étaient également présents au Palais de la Présidence pour les obsèques.
La Nationalité est le lien juridique et politique qui unit un individu à un Etat. Au Niger, les règles régissant l'acquisition et la perte de la Nationalité sont fixées par :
l'ordonnance n°84-33 du 23 août 1984 portant code de la Nationalité Nigérienne modifiée par l'ordonnance n°88-13 du 18 février 1988, modifiée par la loi N° 2014-60 du 05 novembre 2014.
Et l'ordonnance n°99-17 du 4 juin 1999 et son décret d'application n°84-132/PCMS/MJ du 23 août 1984 modifié par le décret n°88- 58/PCMS/MJ du 18 février 1988.
I- Comment est acquise la nationalité nigérienne ?
1) L'attribution de la nationalité nigérienne
La Nationalité Nigérienne est acquise du fait de la naissance au Niger ou de la filiation.
Ainsi est nigérien par la naissance tout enfant :
né au Niger d'un ascendant direct qui y est lui-même né ;
nouveau-né trouvé au Niger. Est aussi nigérien par la filiation tout enfant :
légitime né d'un père ou d'une mère nigérienne ;
naturel, lorsque le père ou la mère à l'égard duquel la filiation a été établie est Nigérien.
2) L'acquisition de la nationalité nigérienne du fait du mariage
La femme étrangère qui épouse un Nigérien peut prétendre à la nationalité nigérienne en optant pour elle dans un délai d'un an. Elle doit pour ce faire, déposer son dossier au tribunal civil de la localité de la célébration du mariage ou du consulat du lieu de célébration du mariage si celui-ci a été fait à l'étranger. La nationalité nigérienne peut aussi s'acquérir par le mariage avec une nigérienne depuis l'adoption de la loi n°2014-60, par décret, dans les conditions suivantes :
justifier d'un mariage légalement formé depuis trois (3) années au moins au moment de l'introduction de la demande ;
justifier d'une communauté de vie affective et matérielle et ininterrompue depuis le mariage et que le ou la conjoint (e) n'a pas perdu sa nationalité ;
avoir une résidence habituelle et régulière au Niger depuis trois (3) années au moins ;
avoir une bonne conduite et être de bonne moralité ;
n'être pas impliqué dans des activités de banditisme, de terrorisme, de trafic de drogue et de tout autre trafic interdit par la loi et les bonnes mœurs ;
justifier de moyens d'existence suffisants ;
être pleinement intégré dans le milieu social nigérien. 3) L'acquisition de la Nationalité Nigérienne par l'adoption
Acquiert la Nationalité Nigérienne par la filiation :
l'enfant qui a fait l'objet d'une légitimation adoptive, si le père ou la mère adoptif est Nigérien ;
'enfant légitime ou légitimé mineur dont le père ou la mère acquiert la nationalité Nigérienne.
l'enfant naturel mineur, lorsque le père ou la mère à l'égard duquel la filiation a été établie acquiert la Nationalité Nigérienne, même lorsqu'il n'est pas né au Niger.
Le Décret accordant la naturalisation n'est pas motivé. Le rejet formel ou implicite n'est susceptible d'aucun recours. Le bénéficiaire, à partir du décret de naturalisation, jouit de tous les droits attachés à la nationalité nigérienne à l'exclusion des incapaci- tés ci-après :
pendant un délai de dix ans à partir du Décret, il est inéligible ;
pendant un délai de cinq ans à partir du Dé- cret, il ne peut être nommé dans la fonction publique nigérienne ou nommé titu- laire d'un office ministériel.
II- Comment prouver sa nationalité ? La preuve de la nationalité se fait par un certificat de nationalité. Le demandeur du certificat de nationalité doit produire les pièces ci- après :
tous documents susceptibles de prouver la Nationalité Nigérienne ; - la copie légalisée de l'acte de naissance du demandeur et de son père ou sa mère ;
un certificat de résidence ou un certificat de scolarité; - un timbre fiscal d'une valeur de 1500F et un autre d'une valeur de 150F.
III- A qui s'adresser pour demander l'établissement d'un certificat de nationalité ?
L'autorité compétente pour délivrer le certificat de nationalité est le Président du Tribunal de Grande Instance ci-après :
du lieu de résidence si le pétitionnaire a sa résidence au Niger ;
du lieu de la naissance si le pétitionnaire, né au Niger, n'y réside plus :
du lieu de la dernière résidence au Niger si le pétitionnaire, né hors du Niger n'y réside plus ;
de Niamey, si le pétitionnaire, né hors du Niger.
IV) La perte de la nationalité nigérienne Perd la nationalité nigérienne :
le Nigérien employé par le service public ou l'armée d'un Etat étranger qui refuse d'obtempérer à un ordre de résilier son contrat, qui lui a été adressé par le Niger. Pendant un délai de dix (10) ans à compter de l'acquisition de la nationalité nigérienne, peut en être déchu par décret, l'individu :
condamné pour un acte qualifié crime ou délit contre la sûreté de l'État ;
condamné pour un acte qualifié crime et ayant entrainé une peine supérieure à cinq (5) ans d'emprisonnement ;
qui s'est livré au profit d'un État étranger à des actes préjudiciables aux intérêts du Niger.
La femme étrangère qui a acquis la nationalité nigérienne du fait de son mariage avec un nigérien, peut en être déchue en cas de dissolution des liens de mariage :
si après le prononcé de la dissolution de son mariage par décision émanant d'une juridiction nigérienne, elle ne réside plus au Niger depuis un (1) an ;
si elle se remarie avec un étranger, même vivant au Niger.
Toutefois, elle peut conserver la nationalité nigérienne si elle décide de résider au Niger ou si elle se remarie avec un Nigérien, même vivant à l'étranger. Ces mêmes dispositions s'appliquent à l'homme étranger. IKIZI
A travers sa rubrique «Le Nigérien de la semaine», Nigerdiaspora, vous fait découvrir dans ce nouveau numéro, une Nigérienne vivant en France, en la personne de Madame Rakia Moulaye, Docteur en Sciences-Biotechnologies et Santé-Environnement, Enseignante à l’Académie de Paris. Dans l’entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Rakia Moulaye accepte volontiers de parler aux Internautes de Nigerdiaspora, de sa personne, son parcours académique, ses expériences de la vie, tant au plan national qu’international ; les difficultés auxquelles elle avait fait face dans sa vie professionnelle pour être là où elle est aujourd’hui, mais aussi de ses projets et visions pour son pays le Niger et pour sa jeunesse estudiantine. Lisez plutôt.
Comment souhaitez-vous vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora?
Je suis Docteure Gazibo Kadidiatou, nigérienne, politologue de formation, enseignant-chercheur à l’Université de Tahoua, et cumulativement Directrice Générale des Droits de l’Homme, de la Protection Judiciaire Juvénile et de l’Action Sociale au Ministère de la Justice du Niger.
Quel a été votre parcours académique?
J’ai effectué toutes mes études de l’école primaire au Lycée à l’école publique du Niger. Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai bénéficié d’une bourse de coopération algérienne pour intégrer l’École Nationale d’Administration d’Alger où j’ai obtenu une maitrise en relations internationales, section diplomatie.
De retour au Niger et après avoir passé deux années de service civique national au Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération, de l’intégration Africaine, et des Nigériens à l’extérieur, j’ai fait le choix d’aller avec le soutien de ma famille, continuer mes études en France. Je me suis inscrite à l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Une fois mon Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en poche, je suis allée rejoindre mes sœurs à Paris où j’ai obtenu mon doctorat de science politique à la Sorbonne. Particulièrement intéressée par les études, j’ai toujours su que je voulais aller aussi loin que possible et j’ai construit mon parcours universitaire autour de cet objectif.
Qu’est-ce-qui vous a poussé vers ce secteur?
C’est mon oncle, le professeur Gazibo Mamoudou qui m’a « poussée » comme vous dites, vers ce choix de carrière. Sans perspective professionnelle immédiate après ma maitrise et les deux années de service civique national, j’ai eu l’opportunité d’aller continuer mes études à l’institut d’Études Politiques à Bordeaux en France, suite aux conseils avisés de mon oncle, qui avait lui-même obtenu son doctorat là-bas. De là est née ma passion pour la science politique.
Parlez-nous de vos expériences professionnelles nationales et internationales?
J’ai occupé plusieurs postes au Niger. D’abord j’ai été recrutée à l’Université Publique de Tahoua en qualité d’enseignant-chercheure permanente en Science politique où j’assure des enseignements en science politique et en relations internationales. J’interviens également à l’Université Abdou Moumouni de Niamey et dans quelques Universités privées de Niamey. Ensuite j’ai été cumulativement nommée Cheffe de Programme formation au Centre National d’Études stratégiques et de sécurité (CNESS). Mon cahier des charges comportait trois objectifs principaux : développer un plan de formation pour contribuer à faire la promotion des questions de défense et sécurité nationales auprès des nigériens; créer un bulletin et une revue du CNESS pour respectivement faire connaitre les activités menées par le CNESS sur les questions sécuritaires, de défense et de développement ; et enfin développer une expertise scientifique autours des questions stratégiques, sécuritaires et de défense nationale pour le Niger. Je suis actuellement la Directrice Générale des Droits de l’Homme, de la Protection Judiciaire Juvénile et de l’Action sociale (DGDH/PJJ/AS) au Ministère de la Justice, en plus de mon poste à l’université de Tahoua.
J’ai également travaillé en France en tant qu’éducatrice spécialisée dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Il s’agissait, conformément à la politique de prévention du Plan de lutte anti-terroriste (PLAT), d’intégrer une équipe pluridisciplinaire afin de renforcer les services déconcentrés de l’administration pénitentiaire. En résumé, il s’agissait de participer à l’amélioration de l’identification des phénomènes de radicalisation et de la prise en charge des personnes en voie de radicalisation ou radicalisées placées sous main de la justice.
Quels enseignements avez-vous tirés de votre expérience?
Les différentes expériences m’ont fait comprendre d’une part que le monde universitaire est très différent du monde administratif. Les enjeux et les responsabilités étant différents, il y’a une forme de liberté et de responsabilité individuelles que l’on ne retrouve qu’à l’université. Mais la grande « découverte » pour moi c’est que partout il faut savoir s’adapter et composer avec ses collègues.
En France, où on a tendance à penser que « tout coule de source », il faut pourtant au quotidien savoir se battre (parfois contre le système mais beaucoup contre les collègues et la hiérarchie) pour avancer surtout quand on est considéré comme n’étant pas à sa place parce qu’on est d’origine étrangère.
De mes expériences au Niger, j’ai appris que rien n’est mécanique, qu’il faut s’armer de courage et de patience pour ne pas renoncer.
Quels difficultés et éléments facilitateurs avez-vous rencontrés en tant que « cadre nigérien en France? »
J’ai intégré le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) à Paris mon doctorat en poche. Pour autant, des collègues et surtout ma hiérarchie ont fait tout leur possible pour tenter de remettre en question mes compétentes simplement parce qu’ils n’ont pas le même background. Malgré ma large expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, fruit des nombreuses formations que j’ai données, de plusieurs recherches et rencontres sur le sujet, il m’a été très difficile de m’imposer et de trouver ma place.
Je pourrais résumer les facteurs facilitateurs aux opportunités de travailler dans un cadre agréable et d’avoir une rémunération stimulante.
Quel rôle a joué le Niger dans votre parcours?
Comme je le disais tantôt, je suis le produit de l’école publique jusqu’au baccalauréat et de la coopération diplomatique du Niger jusqu’à la maitrise. Donc le Niger a été un moteur de mon parcours et je ne peux qu’en être fière et reconnaissante. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours défendu la réhabilitation de l’école publique. Le Niger ne sera réellement un état de droit, fondé sur des principes d’égalité, de justice et de liberté qu’en assurant l’égal accès à l’éducation à tous les nigériens. L’état de droit ne saurait se satisfaire d’une éducation à deux vitesses : une de qualité dans le privé et à l’étranger pour les privilégiés et une à rabais dans le public pour la grande masse des nigériens.
Quelles valeurs vous ont guidé?
Rigueur, intégrité et abnégation.
Que pensez-vous de l’avancée de « votre secteur » au Niger et dans la sous-région?
Je travaille sur les questions de paix de sécurité et des droits de l’Homme; secteurs qui sont essentiels pour la stabilité et le développement d’un État. Vous n’êtes pas sans connaitre les défis sécuritaires auxquels le Niger et la sous-région font face. Ces défis mettent en péril les droits de l’Homme qui sont au fondement de la démocratie et de l’État de droit. Les populations essuient quotidiennement des attaquent terroristes avec leurs lots de morts, de destructions et de déplacements forcés. Elles font face aussi à des conflits communautaires et à la criminalité transfrontière. Malgré la mobilisation de moyens et de ressources colossaux, la situation sécuritaire au Niger et dans la sous-région reste préoccupante.
Avez-vous des solutions, des projets ou de plans pour le développement de « votre secteur » au Niger?
{xtypo_quote}« La sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions de l'exercice des libertés individuelles et collectives. L'État a le devoir d'assurer la sécurité en veillant, sur l'ensemble du territoire de la République, à la défense des Institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l'ordre public, à la protection des personnes et des biens ».{/xtypo_quote} Si je m’en tiens à l’enjeu des droits de l’homme, je dirais que qu’il faut penser à des solutions pluridimensionnelles. En premier lieu, le rôle de l’État est primordial dans la préservation de la paix et de la sécurité, la promotion et la protection des droits de l’Homme, la tranquillité et la quiétude sociale. Pour cela, les actions de l’État doivent reposer sur les principes fondamentaux qui préservent la paix sociale : la justice, l’égalité, l’éradication de la pauvreté. En second lieu, il faut accompagner les organisations de la société civile et les acteurs de proximité parfois peu médiatisés qui oeuvrent dans ce secteur. Enfin, il faut que tous les acteurs tirent le meilleur parti des instruments et moyens internationaux en s’assurent de bien les articuler à nos contextes sociaux et culturels.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes nigériennes et Nigériens qui voient en vous un modèle?
J’ai l’habitude de dire à mes étudiants que c’est par le travail, la discipline et la persévérance qu’on peut réussir. Certes les conditions de travail et les opportunités sont plus difficiles aujourd’hui. Mais les jeunes doivent savoir qu’ils ont un rôle important à jouer pour l’avenir du Niger. Ils doivent se « battre » pour occuper la place qui est la leur dans la société. Abdiquer face aux difficultés ne doit jamais être une option.
Docteure Gazibo Kadidiatou - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Docteur Amina Saidou : que devrait savoir les internautes de Niger diaspora en ce qui concerne votre parcours?
Je voudrais d’abord vous remercier pour cette occasion que vous m’offrez. Je suis nigérienne issue d’une famille de classe sociale moyenne. Deuxième enfant d’une famille de 10, je suis aussi mère de 3 beaux enfants. Je dois dire que l’éducation est de rigueur dans ma famille grâce à un père, paix à son âme, professeur d’anglais de formation et à ma mère sage-femme aujourd’hui à la retraite. Il faut dire aussi que, dès le bas-âge, je n’avais aucune possibilité de plaisanter avec l’école. Ainsi, au fil du temps, j’ai fait de ce dévouement pour les études, à la fois une conscience morale et professionnelle.
J’ai passé mon cursus scolaire de l’élémentaire au secondaire dans les villes du Niger : Dakoro, Zinder, Niamey, Tillabéry et Tahoua d’où je suis sortie enseignante de l’Ecole Normale Kaocen en 1990. J’ai commencé ma carrière d’enseignante du primaire à 18 ans. Voulant faire de mon père une figure emblématique, j’ai suivi ses traces.
A l’issue des concours BSC 1, BSC2 & CAP, je suis passée d’institutrice adjointe à institutrice en 1995.
Au primaire, j’ai enseigné de 1990 à 2003. En 2003, je suis retournée à l’Université de Niamey poursuivre mes études en Maîtrise d’anglais. De 2007 à 2009, j’étais professeur d’anglais au CEG Gaweye. C’est ainsi qu’en janvier 2009, j’ai bénéficié de la bourse américaine Fulbright pour poursuivre mes études aux Etats Unis. Malgré les tentatives de dissuasion de part et d’autre, compte tenu de mon statut de femme et mère, je suis restée déterminée dans ma quête du savoir.
Ainsi, j’étais en Caroline du Sud et en Pennsylvanie pour le programme intensif d’anglais et une seconde Licence en TESOL (Enseignement de l’anglais comme langue seconde).
Pour commencer, voudriez-vous vous présenter aux Internautes de Nigerdiaspora?
Je m'appelle Kadidiatou Moussa Soussou, je suis analyste technique en qualité logiciels, et je réside à Montréal, au Canada, depuis 2014.
Pouvez-vous nous édifier, un tant soit peu sur votre parcours académique?
J’ai fait mes études primaires et secondaires à Zinder, Kollo et Niamey. Après l’obtention de mon baccalauréat D au lycée Mariama de Niamey, en 1998, j’ai entamé mes études supérieures à l'université Arabe des Sciences en Tunisie où je suis sortie avec une maîtrise en informatique de gestion en 2002. Après quelques années d’expériences au Niger, j'ai décidé de reprendre les études pour booster ma carrière professionnelle. C’est ainsi que j'ai été admise à l'université de Rennes 1 en France où j'ai obtenu le Master 2 en informatique décisionnelle en 2013.
Et aujourd’hui, quelles sont vos expériences aussi bien au niveau national qu’international ? Au niveau national, après l'obtention de ma maîtrise en informatique en Tunisie, j’étais rentré au Niger où j'ai effectué deux années de service civique national au Ministère de la Fonction Publique. Par la suite, j'ai travaillé durant cinq ans dans une entreprise à vocation commerciale à Niamey. Je ne me sentais pas épanouie dans ce travail. Alors, ne voyant pas des opportunités d'évolution venir, j'avais décidé de prendre mon destin en main en pariant sur les nouvelles technologies à l'étranger.
Au niveau international, en France j'ai eu la possibilité de travailler et d’effectuer également des stages aussi bien dans des PME que dans des grosses firmes en informatique parmi lesquelles Docapost DPS, Claranet, Sopra Steria, etc.
Par la suite, tel un pigeon voyageur, j'ai décidé de m'installer au Canada où j'ai immédiatement trouvé un emploi dans mon domaine de formation..J'ai eu aussi l’opportunité de capitaliser des expériences très enrichissantes dans des sociétés de services en informatique (Sogema, Nexio, Fujitsu). Il faut dire que c'est un réel plaisir pour moi de travailler sur des logiciels utilisés en Amérique, en Europe mais également en Afrique (Nigeria, Sénégal, Mali etc.)
Comment souhaitez-vous vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora Mme?
Pour beaucoup, j’ai longtemps été Rouki Sarkiss et aujourd’hui je suis Madame Abdoul Kader Rouki Sarkiss
Quel a été votre parcours académique?
Après mon baccalauréat scientifique (bac D) j’ai finalement opté pour le droit.
Je suis titulaire d’un diplôme en Droit obtenu à l’institut Universitaire des Hautes Etudes de Tunis(IHET) avec une spécialisation en droit public international ; et d’un master en droit, coopération et solidarité internationale de l’Université d’Evry Val d’Essonne à Paris.
Qu'est-ce qui vous a poussé vers des études de droit" ?
Pour la petite anecdote, sachez que ma toute première ambition était de devenir cardiologue car à mon sens il en manquait cruellement au Niger. C’est ce que j’ai toujours chanté à qui voulait bien l’entendre et surtout à mon père, lui qui est de la santé. Mais l’homme proposant et Dieu décidant, le destin en a décidé autrement, avec mon entrée au parlement. Dès que j’ai porté l’écharpe aux couleurs du Niger, mon rêve a pris une nouvelle dimension ; La science politique m’est apparue comme une porte d’entrée afin d’embrasser la diplomatie et cela m’a porté où je suis aujourd’hui. Mon parcours me rappelle souvent cette citation que j’aime beaucoup de Napoléon Bonaparte: « Plein d’audace, il ira loin si les circonstances le favorisent ».
Parlez-nous de vos expériences professionnelles nationales et internationales? J’ai intégré le monde « politique » très jeune. En effet, première vice-présidente du parlement des jeunes du Niger (PJN) de la deuxième législature, j’ai ensuite conduit la 3eme et la 4eme législature. Le parlement m’a vu grandir, c’était une famille auprès de qui j’ai beaucoup appris sur moi-même et comment travailler efficacement ensemble et ce malgré nos différences pour une cause commune. Également membre du parlement francophone des jeunes à l’échelon international ( PFJ). Je suis aussi observatrice et membre du réseau des jeunes filles leaders de l’espace CEDEAO, point Focal du Niger ; Mes expériences ne se limitent pas qu’au domaine politique mais aussi tout ce qui touche de près au renforcement des liens sociaux. Je suis ancienne secrétaire générale de l’association nigérienne des étudiants et stagiaires en Tunisie(ANEST). Je suis membre fondatrice de l’association des anciens députés juniors du Niger ( AAPJN),et membre de l’association des résidents nigériens en France ( ARNF). A ce jour, je suis la présidente et promotrice de l’ONG CIMOM/NIGER ( CITOYEN MODÈLE MAGAZINE).
Quels enseignements avez-vous tirés de votre expérience ? Tout d’abord qu’il faut toujours faire preuve d’optimisme! C’est souvent plus facile à dire qu’à faire mais c’est important de ne jamais perdre l’espoir Les épreuves ne manquent jamais, c’est notre attitude qui détermine l’issue la plupart du temps. J’ai aussi appris que pour avoir quelque chose, il faut avoir le courage d’aller chercher cette chose. Le chemin est parfois jonché d’épines mais le résultat au bout de l’effort est juste sublime. Il faut toujours croire en ses rêves, se donner les moyens de les réaliser et surtout saisir les opportunités qui s’offrent à nous, quand elles s’offrent à nous.
{xtypo_quote}"Le Niger est notre pays, notre patrie, notre héritage le plus cher." Madame Abdoul Kader Rouki Sarkiss {/xtypo_quote}
Quelles difficultés et éléments facilitateurs avez-vous rencontrés en tant que " Nigérienne vivant en France"? Comme tout enfant « arraché » à sa mère, j’ai ressenti la douleur de la séparation avec ma patrie. Il est vrai que je suis passée par, le Togo, la Tunisie avant d’arriver en France mais vivre loin n’est jamais facile. Surtout pour vivre dans une société aux mœurs différentes des autres. Il m’a fallu m’adapter à tout, du climat au mode de vie mais j’ai gardé dans mon cœur la chaleur de mon Niger tout au long de mon parcours et je n’ai jamais oublié qui j’étais ni d’où je venais encore moins où je voulais aller. J’ai fait partie de diverses associations qui m’ont permis d’aider à faire connaître la culture nigérienne en particulier et les valeurs africaines en général. J’ai également fait pas mal de rencontres qui m’ont aidée à grandir et découvrir des trésors cachés en moi. Je retiens de mon passage là-bas qu’il est toujours bon de sortir de sa zone de confort, car c’est en dehors de celle-ci que nous voyons vraiment de quoi nous sommes capables.
Quel rôle a joué le Niger dans votre parcours? Le rôle le plus important je dirai, rires! Comme je l’ai dit plus haut, tout est parti du port de l’écharpe aux couleurs nationales. Je suis un pur produit du Niger car nigérienne de père et de mère et le Niger m’a donné ma formation de base. J’ai toujours eu à cœur de m’engager dans la lutte pour le développement du Niger et je milite toujours afin que mon pays soit connu au-delà des frontières. C’est toujours une grande fierté pour moi de voir flotter ce drapeau. D’ailleurs comme je l’ai signalé plus haut, pendant mes études à l’étranger, j’ai activement participé aux journées culturelles organisées par les diasporas africaines.
Quelles valeurs vous ont guidé ? Je n’ai jamais rien oublié de toutes les belles valeurs à moi inculquées par mes parents. Il y en a tellement que je ne saurai lesquelles citer (rires). Donc si je dois quand même en choisir, je dirai qu’en toutes circonstances et en tous lieux, il ne faut pas oublier l’intégrité. Il est important que partout où l’on passe, personne n’ait à fustiger ceux qui nous ont élevés. Des valeurs comme la solidarité, l’entraide ne sont pas non plus à négliger dans ce monde menacé par l’individualisme; seul on ne va pas bien loin.
Que pensez-vous de l'avancée du système social, politique et économique au Niger et dans la sous-région? Je dirai que les choses avancent doucement mais sûrement. Les jeunes ont de plus en plus conscience de leur importance et du rôle majeur qu’ils ont à jouer dans la société. On voit de plus en plus de jeunes décider d’être des acteurs via la création d’entreprises diverses mais aussi leur implication dans la vie politique. Comme on dit souvent, les bonnes choses mettent de temps à arriver car ce qui arrive facilement s’en va tout aussi facilement. Les « bonnes choses » requièrent des efforts du dévouement et de la passion. L’art d’attendre renferme en réalité un secret: être un agent actif qui sait construire sa réalité pendant qu’il attend. Il faut y croire et ne pas baisser les bras, ce n’est pas parce que le processus est long qu’il faut abandonner; bien au contraire ! Un combat qui vise l’intérêt et l’épanouissement du plus grand nombre méritera toujours d’être mené.
Avez-vous des solutions, des projets ou plans pour le développement au Niger? J’ai quelques idées et des réflexions en cours, mais puis-je me hasarder à appeler cela des solutions ? Je ne sais pas. Rien n’est jamais vraiment figé et tout évolue au fur et à mesure. Une chose est sûre, c’est toujours mieux de se dire, comme le colibri, « je fais ma part ». Et si chacun à son niveau fait sa part, aussi insignifiante, ça donnera quelque chose de grandiose c’est sûr! Les différentes opérations menées par l’ONG CIMOM ainsi que la grande rencontre citoyenne sont un début, on espère avoir donné un coup d’accélérateur à la dynamique. Les efforts ne doivent pas être isolés, c’est tous ensemble que nous sommes forts.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes Nigériennes et Nigériens qui voient en vous un modèle? Alors je dis à tous ces jeunes que si moi ainsi que tous ceux qui ont réalisé quelque chose avant moi on a pu le faire, c’est que c’est possible et eux aussi peuvent le faire. J’aime beaucoup cette citation attribuée à Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » Si on n’essaie pas on ne saura jamais si on aurait pu le faire ou non. Dans toutes nos entreprises, Il faut y croire assez pour tenir le cap et ne rien lâcher même quand tout semble perdu. Il faut sans cesse redoubler d’efforts car les défis sont énormes mais pas insurmontables. C’est souvent lorsqu’on est au pied du mur que l’on prend le temps de penser les choses autrement.
Je vous laisse le mot de la fin.
Je tiens à vous remercier de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer. Le Niger est notre pays, notre patrie, notre héritage le plus cher. Lorsque l’on hérite d’une maison on n’attend pas que le voisin vienne la nettoyer vu que ce n’est pas lui qui va y vivre; de cette manière nous ne devons pas attendre que les changements que nous voulons voir viennent des autres. C’est à nous et à nous seuls, dignes fils et filles de ce pays de nous retrousser les manches afin d’œuvrer pour un avenir meilleur. Mme Abdoul Kader Rouki Sarkiss - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Africainement et Nigériennement vôtre !!!
« Tout ce qu’elle touche devient du vernis », ainsi qualifiait un hebdomadaire nigérien, les mains de Madame Hama Ramatou, Directrice de l’école communautaire Décroly de Niamey. De passage en Belgique pour un stage à l’école Décroly de Bruxelles, Nigerdiaspora a rencontré pour vous cette éducatrice au parcours professionnel exceptionnel, en témoignent ses nombreuses distinctions. C’est un exemple vivant du modèle d’enseignant, un monument en chair et en os.
Installée en France depuis plus de vingt 25 ans, notre compatriote Amina Bello, après avoir suivi une formation en gastronomie à Paris, est aujourd’hui entrée dans la cour des grands en matière de gastronomie. En effet Amina est à la tête d’un restaurant de grand standing, dénommé ‘’African Lounge’’, situé dans le mythique Triangle d’or parisien, à quelques mètres des Champs Elysées et de la Tour Eiffel. Cette Ambassadrice de la gastronomie nigérienne s’est livrée à Nigerdispora.
Mme Fourera Sotty Maiga, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Niger diaspora ? Mme Fourera Sotty Maiga : Je travaille dans les mines depuis plus de vingt ans. Actuellement, je suis la Responsable Environnement et Développement durable à la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK), le groupe ORANO MIMING au NIGER. Hors période professionnelle, en tant que Fondatrice et Présidente Nationale, je gère avec d’autres femmes du secteur extractif, l’Association des Femmes du Secteur des Industries Extractives du Niger (AFSIEN),. Je suis également la vice coordinatrice du réseau des Femmes des secteurs minier et pétrolier de la zone Ouest-africaine (Women In Mining Of West Africa (WIMOWA)).
Quel a été votre parcours académique ? Après un 1er cycle en traitement de minerais à l’École des Mines, de l’Industrie et de la Géologie (EMIG), couronné par un diplôme de Technicienne Supérieure, j’ai repris des études pour décrocher un double diplôme de 3e cycle à la Rochelle en France :
Un diplôme à l’École Supérieure de Commerce (Sup de Co) en Stratégie de Développement durable ;
et un autre à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Poitiers en Management Durable.
Qu'est-ce qui vous a poussée vers le secteur minier ? Un pur hasard. C’était le 1er concours que j’avais passé et réussi après le BAC, qui m’a permis par la suite d’entrer à l’EMIG. Et Qui dit École des Mines, dit travail dans les mines ; surtout, avec un choix de filière en traitement de minerais, mon destin était déjà tout tracé.
Parlez-nous de vos expériences professionnelles nationales et internationales ? J’ai fait toute ma carrière dans les mines, d’abord à la Cominak à Arlit en occupant des postes de responsable d’équipe pour des essais labo, puis semi-industriel et industriel de valorisation de minerai à faible teneur par la méthode de lixiviation. Une fois les essais industriels lancés, j’ai changé de poste pour découvrir l’environnement, domaine en vogue avec l’avènement des normes d’ISO 14000 au sein de l’industrie minière.
Après mes études de 3e cycle en France, j’ai eu stage en détachement du Niger vers le siège d’Areva (actuellement ORANO) à la Défense (Paris). Il s’agissait pour moi de travailler avec les équipes de la direction de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, pour implémenter ce nouveau concept au sein du groupe, et ce, afin que les préoccupations initiales ne concernent pas que la technique, mais le social et l’environnement vers une économie saine et durable.
Quels enseignements avez-vous tirés de votre expérience ? Personnellement, j’ai rencontré des personnes géniales qui m’ont aidée à m’adapter dans un milieu nouveau avec des cultures et manières de vivre totalement différentes. La confiance qu’elles m’ont portée, m’a sortie de ma zone de confort pour me surpasser dans le travail, et ce, afin de ne pas décevoir. Sur le plan professionnel, chacun a sa manière de travailler, selon son niveau et son profil. C’est une richesse énorme que j’ai capitalisée dans le travail en apprenant.
Quel rôle a joué le Niger dans votre parcours ? Mon expérience et mon expertise dans les mines au Niger, m’ont poussée à aller vers les associations et réseaux de femmes, et de là, j’ai reçu des nominations internationales dans le secteur. D’abord, en novembre 2020, j’ai été sélectionnée par Women In Mining UK parmi les 100 femmes les plus inspirantes, dont 5 en Afrique de l’Ouest et la toute 1ère au Niger. Ensuite, en août 2021, j’ai été sélectionnée par le Magazine Insights Success parmi le TOP 10 des femmes à suivre dans le secteur des mines et énergies mondiales.
Quelles valeurs vous ont guidée ? Je parlerai de la détermination, qui est selon moi, la clé de la réussite dans tout projet. Elle est conditionnée par l’ambition, qui pousse à se surpasser de jour en jour. J’aime les règles, les principes et les choses claires qui me permettent d’atteindre les objectifs visés. La loyauté est l’une des plus grandes valeurs qui me représentent. La preuve, cela fait vingt ans que je suis dans la même entreprise, travaillant avec le même engagement pour contribuer à son développement.
Que pensez-vous de l'avancée du secteur minier au Niger et dans la sous-région ? De beaux projets se profilent dans le secteur extractif pour le Niger : le pétrole, l’or… Cela permettra au Niger de rester au rang des pays avec un avenir radieux dans les secteurs minier et pétrolier.
Avez-vous des solutions, des projets ou des plans pour le développement du secteur minier au Niger ? Le secteur est vaste et a besoin de plusieurs compétences pour le développer. Je suis là pour contribuer et poser mes pierres au développement du secteur extractif au Niger dans des conditions dignes de gouvernance, de transparence et de retombées auprès de la population.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes Nigériennes et Nigériens qui voient en vous un modèle ? Mon conseil sera de bien choisir et d’aimer son métier, et ce, par passion et conviction. C’est de cette manière qu’on devient un modèle, car quand on fait ce que l’on aime, on le fait bien.
Je vous laisse le mot de la fin. Merci à l’équipe de Nigerdiaspora, qui travaille pour mieux faire connaître des Nigériens et Nigériennes au Pays et dans le monde entier, et ce, en partageant leurs différentes expertises et expériences dans divers domaines.
Site web : www.afsien.org E-mail :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mme Maïmou Wali Mme Maïmou Wali, pour commencer, voudriez-vous vous présenter aux lecteurs de Nigerdiaspora ? Je me nomme Mme WALI Maïmou, Promotrice du groupe de bénévoles Cercle.Dev chercheuse dans les domaines de conflits-radicalisation-extrémisme violent au Sahel.
Diplômée de l’Institut des Hautes Etudes Internationales en Développement de Genève, en Suisse, vous avez opté pour la spécialité « Politique et pratique des actions de développement ». Qu’est-ce qui vous a motivée dans le choix de cette spécialité ?
Passionnée des questions de développement, j’avais déjà complété un master2 en gestion des projets, ma spécialisation en « Politique et pratique des actions de développement » m’a permis d’acquérir plus de capacités et une vision plus globale des questions de développement.
Vous êtes l’initiatrice d’une association dénommée « Cercle.Dev ». Quels sont les objectifs poursuivis à travers la création de cette Association ? Après plus de 20 ans d’expériences dans le domaine de développement et un capital de pratiques de diverses approches, j’ai senti le besoin de me consacrer au partage et à la recherche action au niveau local. Pour moi, il fallait absolument baisser le regard pour exploiter le potentiel local et assoir une bonne base de développement en exploitant les compétences et ressources locales avec un focus sur la « Jeunesse » qui constitue un énorme potentiel.
« Cercle.Dev » est un groupe de bénévoles multidisciplinaires et multi générationnels qui a pour ambition d’accompagner et encadrer les jeunes pour leur promotion et leur autonomisation afin de les épargner des tentations d’enrôlement des groupes extrémismes violents et la migration clandestine. Notre espoir est que chaque jeune fille et garçon ait accès à l’emploi et participe en toute dignité au développement de sa communauté. Notre message de plaidoyer est l’intégration de la jeunesse, il faut faire de l’espace aux jeunes afin qu’ils participent de façon citoyenne au développement de leur communauté.
Quelles sont les principales actions que vous avez menées au Niger à travers votre association Cercle.Dev ? Depuis sa création en 2014, Cercle.Dev a initié plusieurs actions citoyennes, d’autonomisation des jeunes et de renforcement de la résilience et la cohésion sociale face à l’extrémisme violent au Sahel. Entre autres je peux citer : « Le projet jeunesse citoyenne » qui est une expérimentation d’une approche innovante basée sur l’appui accompagnement de 625 jeunes filles et garçons dans les domaines de la vie associative, insertion socioprofessionnelle, civisme et citoyenneté. « Le Symposium national pour la promotion et l’autonomisation de la jeunesse au Niger » : une plateforme de rencontre et de partage d’expériences entres les structures étatiques, les structures des jeunes, les organisations de développement qui œuvrent dans la promotion de la jeunesse élargi au secteur privé intervenant dans le domaine de l’entreprenariat des jeunes au Niger. « Le Programme Jeunes filles leaders modèles » une initiative de renforcement des capacités de leadership des jeunes filles pour leur participation citoyenne à la vie de leur cité. A travers la création et l’animation des « espaces sûrs » de dialogue et de mise en confiance des filles afin qu’elles puissent participer de façon efficace aux activités. « Projet de caravane de dialogue inclusif transfrontalier Burkina-Niger » pour renforcer la résilience communautaire face à l’extrémisme violent au Sahel. 10 communes sont concernées. Avec des outils innovants de facilitation de dialogue communautaire et civilo-militaire ainsi que la mobilisation de la jeunesse. « Le Forum transfrontalier Burkina-Niger de validation, mobilisation sociale et des ressources pour la mise en œuvre des plans d’actions communaux de renforcement de la résilience et la cohésion sociale ». « Campagnes de mobilisation sociale et de ressources pour soutenir les populations déplacées de Diffa victimes des violences » qui ont mobilisé plus de 49 000 jeunes sur les réseaux sociaux et 45 000 déplacés ont été soutenus. Une action citoyenne 100% nigérienne avec la mobilisation de la jeunesse au Niger et la diaspora. Cercle.Dev a initié des espaces virtuels de cotching et de formation des jeunes sur la non- violence et le leadership, ce sont les jeunes de toutes les régions du Niger, du Burkina et de la côte d’Ivoire qui font appel aux services des bénévoles de Cercle.Dev.
Cercle.Dev est associé aux réflexions de haut niveau dans le domaine de la prévention de la radicalisation et l’extrémisme violent au Niger, dans les espaces sous régionaux et à l’international.
Vous êtes également active dans les initiatives citoyennes et de prévention de l’extrémisme violent au Sahel. Qu’est-ce qui, à votre avis, explique ce phénomène de levée de l’extrémisme violent dans le monde, notamment dans l’espace sahélien ? La montée de l’extrémisme violent est la conséquence du désœuvrement de la jeunesse avec le dégrade ment du système de l’éducation et de la formation, le manque d’opportunité d’emploi et le sentiment de frustration des jeunes. A la recherche de revenu, les jeunes sont attirés et enrôlés par les groupes extrémistes qui recrutent sur la base des offres de gain facile.
Selon vous quelles sont les solutions envisageables pour endiguer, ou tout au moins prévenir, le fléau de l’extrémisme violent au Sahel ? Pour faire face à ce phénomène préoccupant, il faut aller au-delà de la solution militaire. Il faut une bonne implication des communautés locales. Il faut des programmes d’intégration et d’autonomisation des jeunes (une éducation adaptée à leur contexte, des programmes de formation en métier en lien avec les besoins de leurs communautés, des opportunités d’emploi pour les jeunes). Il faut instaurer un dialogue inclusif qui implique tous les acteurs y compris les jeunes qui sont les cibles de recrutement. Il faut également revaloriser les mécanismes de dialogue traditionnel et la formation des leaders religieux sur les principes de paix et non-violence en islam. Mme Maïmou Wali I Site web : cercledev.org E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mme Maïmou Wali Mme Maïmou Wali, pour commencer, voudriez-vous vous présenter aux lecteurs de Nigerdiaspora ? Je me nomme Mme WALI Maïmou, Promotrice du groupe de bénévoles Cercle.Dev chercheuse dans les domaines de conflits-radicalisation-extrémisme violent au Sahel.
Diplômée de l’Institut des Hautes Etudes Internationales en Développement de Genève, en Suisse, vous avez opté pour la spécialité « Politique et pratique des actions de développement ». Qu’est-ce qui vous a motivée dans le choix de cette spécialité ?
Passionnée des questions de développement, j’avais déjà complété un master2 en gestion des projets, ma spécialisation en « Politique et pratique des actions de développement » m’a permis d’acquérir plus de capacités et une vision plus globale des questions de développement.
Vous êtes l’initiatrice d’une association dénommée « Cercle.Dev ». Quels sont les objectifs poursuivis à travers la création de cette Association ? Après plus de 20 ans d’expériences dans le domaine de développement et un capital de pratiques de diverses approches, j’ai senti le besoin de me consacrer au partage et à la recherche action au niveau local. Pour moi, il fallait absolument baisser le regard pour exploiter le potentiel local et assoir une bonne base de développement en exploitant les compétences et ressources locales avec un focus sur la « Jeunesse » qui constitue un énorme potentiel.
La Nigérienne de la semaine : Mme N’Zi Fati Hassane, cadre à l’Agence du NEPADBonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Bonjour, je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer à travers Nigerdiaspora. J’ai hésité à accepter cette interview, mais je suis la première à déplorer le manque de visibilité et d’exposition des femmes africaines et nigériennes en particulier dans les medias. Pour y remédier, nous, femmes nigériennes devons également accepter de nous exposer un peu plus et de partager nos expériences. Et dernièrement en consultant votre site, je suis tombée sur le portrait de Jean-Luc Marcellin que je n’ai pas la chance de connaître par ailleurs, et je ne sais pas pourquoi, mais cette interview m’a encore plus touchée que celles que j’ai l’habitude de lire sur Nigerdiaspora et qui sont toujours très intéressantes. Donc si mon parcours peut retenir l’attention d’autres compatriotes comme moi-même j’ai été inspirée, je pense que cela vaut la peine profiter de vos colonnes pour parler de mon parcours. Je suis Mme N’Zi Fati Hassane. Je suis originaire de Filingué par mon père, Chikal plus précisément, même si ma famille paternelle s’est installée à Niamey, Zongo il y a quelques générations. Ma mère quant à elle est d’Abalak Tahoua, issue des Kel Aghlal. Je suis ingénieur statisticienne de formation, également titulaire d’un MBA. J’ai commencé ma carrière professionnelle en Europe au sein de l’un des acteurs majeur du conseil en stratégie et management et je suis actuellement au service de l’agence du NEPAD où j’ai été recrutée il y a bientôt trois ans en tant que Directrice de Cabinet du Secrétaire Exécutif. Je suis également en charge du Programme Compétences et Emploi des Jeunes. Je suis mariée depuis 16 ans et mère de 2 enfants.
Quel a été votre parcours académique ? Dans mon parcours j’ai eu une chance assez extraordinaire puisque mon père qui était fonctionnaire, a été affecté à l’Ambassade du Niger à Bruxelles à peu près au moment de ma naissance. La famille l’a donc rapidement rejoint et c’est ainsi que j’ai passé mes premières années en Belgique d’abord, au Canada, en France, avant de retourner au Niger à l’adolescence. Mes premières années de scolarité se sont donc déroulées à Ottawa, au Canada, et je pense que c’est l’une des expériences qui a grandement contribué à définir mon rapport au monde et à moi-même. J’y ai acquis une grande soif d’apprendre, et une solide confiance en mes capacités d’agir et d’influencer ma propre trajectoire. Ce sont certainement les outils qui ont par la suite permis mon parcours. Souvent j’aime glisser dans la conversation que j’ai fait le Lycée Kassai et le CEG Lazaret, ce qui est également vrai. Après mon bac C, j’ai intégré la faculté de Sciences Economiques et Juridiques de l’UAMD de Niamey, en sciences économiques. J’avoue que ce choix d’orientation était un choix par défaut, étant donné que pour différentes raisons, je me suis retrouvée sans autre option que l’Université de Niamey à la fin de mon lycée.
Comment souhaitez-vous vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora ? Je suis nigérienne âgée de 55 ans, historienne de formation. Dans la réalité j’ai plus travaillé dans le développement, et cela pendant plus de deux décennies. Je suis mariée, mère de 3 enfants (2 garçons et une fille), grand-mère d’une petite fille âgée de 3 ans. Je suis tante de nombreux neveux et nièces.
Je réside à Niamey où j’ai fait mes études secondaires et passé toute ma carrière professionnelle. Mon village natal est Birni Gaouré , une localité située dans la vallée du « Dallol Bosso» connue sous l’appellation de Boboye. C’est une zone d’échanges, de brassage interculturel et ethnique. Je suis née dans une famille modeste. Aujourd’hui, je partage mon temps entre mes fonctions professionnelles, associatives, sociales et familiales et mes divers centres d’intérêts. Comme toutes les femmes nigériennes de ma catégorie et de mon âge, je joue aisément mes rôles pluriels et assume mes identités multiples, nigérienne, musulmane, je crois aux valeurs universelles de progrès, de paix et de tolérance.
A travers la présente interview, j’aimerais que l’on retienne de moi ce que je fais pour le développement et le rayonnement de la femme nigérienne à travers l’ONG Centre Reines Daura, l’ONG que je préside depuis quelques temps. C’est une responsabilité que je mène parallèlement à ma vie professionnelle. C’est pour moi une expérience exaltante et valorisante en matière d’engagement pour la défense des droits des femmes et de la promotion du leadership féminin.
En effet, j’ai toujours été attirée par la vie associative, je suis grégaire de nature. Le fait d’avoir grandi dans un milieu où le système des groupes d’âge était une pratique socialisante a certainement été déterminant. Quand j’étais plus jeune, je participais à la gestion des affaires scolaires et faisais partie du bureau de l’école, chargée du journal scolaire ou membre de la troupe culturelle. A l’âge adulte, après avoir pleinement pris conscience du rôle incontournable de la femme dans la société nigérienne, de ses contributions multiples/multiformes et du statut paradoxalement faible qui lui est associé, j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui de près ou de loin touche à sa condition. J’ai d’abord cherché à connaitre les fondements idéologiques et sociaux des inégalités/injustices dont elle est victime et les disparités dans sa participation à la vie publique. Par la suite, j’ai cherché à m’associer à la recherche des moyens pour améliorer cette condition féminine de vie à travers la réflexion, l’engagement et l’action.
C’est ainsi que je me suis retrouvée à militer au sein de plusieurs organisations de défense des droits des femmes localement et internationalement. Les plus significatives étant : le Maillon Africain pour la Paix et le Développement (MAPADEV), le Réseau des Femmes pour la Paix (REFEPA) et le réseau de solidarité international Women Living Under Muslim Laws (Femmes Sous Lois Musulmanes). C’est d’ailleurs ce réseau fondé et animé des intellectuelles féministes du Sud et du Nord dans les années 1990 et qui est sensible à la problématique droits des femmes vivant sous les lois dérivant de l’Islam qui a contribué à mon éveil militant. Cela m’a permis de comprendre que les lois dites Islamiques qui gouvernent la vie des femmes ne proviennent pas nécessairement toujours de l’Islam mais de construction faites sur la base de traditions et de coutumes. Face à une telle situation, les femmes ne restent pas les bras croisées. En effet à différentes époques et dans divers contextes elles agissent et réagissent aux pratiques oppressantes en devisant des stratégies de lutte pour contrecarrer des pratiques et idéologies en leur défaveur et à se mobiliser pour rejeter les postures qui tendent à faire d’elles des victimes. Cette perspective est aussi parfaitement illustrée dans la vie des femmes nigériennes. Il faut aller dans la trame des constructions sociales et dénouer le tissu des représentations pour retrouver les traces de cette dynamique, d’où l’importance de la recherche comme action prioritaire dans ce genre d’activisme.
Mon engagement dans ce mouvement m’a permis de mieux comprendre les motivations derrière les combats silencieux des femmes, les canaux et les formes qu’elles adoptent et privilégient face aux divers défis. J’ai appris à reconnaitre l’importance des actions individuelles et collectives mêmes des femmes qu’on l’imagine être les plus marginalisées. Ces actions isolées ou coordonnées sont toutes pertinentes à l’émancipation et l’autonomisation des femmes. J’ai participé à différentes actions/activités, coordonné des projets localement et ailleurs pour le compte des structures mentionnées. Ceci, notamment dans le domaine des droits économiques des femmes, la thématique des droits fonciers et de la citoyenneté en particulier. J’ai aussi mobilisé des financements et conduit des actions de plaidoyer.
En décembre 2010, avec des collègues nous avons créée l’ONG Centre Reines Daura des Ressources pour la promotion, le développement et le rayonnement de la femme nigérienne pour soutenir la promotion du leadership féminin au Niger. La mission de notre ONG est d’oeuvrer à l’épanouissement intellectuel, social, culturel et économique de la femme nigérienne et africaine par la production et la diffusion du savoir et des savoir-faire féminins. Cette structure se veut être une solution pour les femmes, elle ambitionne de les appuyer individuellement et collectivement en leur apportant les renforcements nécessaires et appropriés au contexte nigérien à sa société et à ses valeurs.
Mes activités professionnelles et associatives m’ont donné la possibilité de produire des écrits sur les questions sur les droits des femmes et le développement et d’intervenir dans de nombreux fora nationaux et internationaux, toujours dans l’optique de défendre une meilleure prise en compte des femmes dans les questions de développement national et international.
Quel a été votre parcours académique ?
Je suis titulaire d’un doctorat en Histoire obtenu à Temple University aux Etats-Unis. Ce diplôme était précédé par une maîtrise obtenue dans la même discipline de l’université de Niamey. J’ai fréquenté le lycée Kassai de Niamey ou j’ai passé mon bac, effectuées mes études secondaires au Collège Fatima de Zinder où j’ai obtenu mon BEPC. Sur le plan de la formation, j’ai été plutôt privilégiée. Je rends grâce à dieu d’avoir pu aller jusqu’au bout de mes ambitions sur ce plan et d’avoir bénéficié des possibilités/opportunités qu’offrent deux systèmes éducatifs/académiques. En effet, en plus de tout ce que j’ai eu comme fondation, ma formation aux Etats Unis, qui avait pu être possible grâce à une bourse de coopération pour le développement professionnel qui s’appelle Fulbright, a fécondé en moi des qualifications compétitives et m’a outillée avantageusement sur certains plans. Je me suis retrouvée dans la capacité de faire plusieurs choses à la fois et à pouvoir travailler sous pression et simultanément avec deux langues (le Français et l’Américain). J’ai développé des compétences parallèles qui m’ont permises d’être dans l’axe de certaines opportunités spécifiques qui expliquent mon parcours professionnel.
Dans le système américain l’enseignement de l’histoire est intégré aux sciences sociales et largement ouvert sur la multidisciplinarité et la maîtrise d’enseignements/apprentissages transversaux (études féministes, genre, développement international, économie politique, psychologie, sociologie et la maîtrise de l’outil informatique et le management). Ce sont des aptitudes qui ont certes facilité ma carrière dans des agences de coopération, mais j’aurai aussi bien pu être enseignant-chercheure à l’université. A mon avis, j’ai eu chance d’avoir eu un cursus qui a contribué à ouvrir mes yeux à la créativité intellectuelle et technique, à l’engagement pluriel et qui m’a prédisposée à être multifonctionnelle et alerte.
Qu'est-ce qui vous a poussé vers la création de l’ONG Centre Reines Daura"?
Ce qui m’a poussé vers la création de l’ONG Centre Reines Daura, c’est peut-être la déformation professionnelle de la science historique. Celle-ci m’a donnée la passion de la curiosité intellectuelle sans limite, de l’apprentissage et de la transmission en permanence. Elle a aussi développé mon charisme ainsi que cette vision qui incite à l’initiative, à la réalisation et au partage et au désir de voir un changement en toute chose. Je suis une étudiante perpétuelle, je cherche à m’ouvrir aux nouveautés pour comprendre le monde autour de moi, retrouver la place de la femme et évaluer son rôle, ceci est une quête en perpétuel mouvement en moi. C’est cette impétuosité et le désir de toujours inscrire des idées/action dans la durée qui m’a conduite à développer le concept Centre Reines Daura et à en contaminer mon entourage avec. Je me réjouis de savoir que quand il s’agit de femme, d’autres nigériennes et nigériens sont aussi prêts à porter leur altruisme plus haut, de concrétiser leur désir de s’investir et de brûler bénévolement de l’énergie et du civisme pour voir un changement survenir. Je m’en félicite et les remercie de tout cœur de cette confiance qu’ils m’ont accordée ainsi que de la collaboration qu’ils m’offrent.
Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos expériences professionnelles nationales et internationales?
Jusqu’à il y a deux semaines, j’occupais le poste de poste de secrétaire permanente du Conseil National de Coordination Multisectorielle de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme (CCM-Niger). C’est un bureau qui coordonne les activités de soutien à la mobilisation des financements auprès du fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme et au suivi des projets. Le Fonds mondial est lui-même une institution financière basée à Genève en Suisse qui appuie les pays dans la mobilisation des ressources destinées à la lutte contre ces 3 maladies pour contribuer à l’éradication de la pauvreté auprès des bénéficiaires. Je suis à ce poste depuis bientôt 8 ans, auparavant, j’ai occupé les fonctions de directrice des ressources documentaires et de l’information et celui de spécialiste culturelle au Centre Culturel Américain de Niamey. J’ai aussi enseigné l’histoire et la géographie dans des lycées d’enseignement général de Niamey et mené des consultations en free-lance sur des thématiques féminines.
A titre d’information, je viens d’être fraichement nommée Conseillère Principale du Premier Ministre en charge du département du développement industriel, de la promotion du secteur privé, du tourisme et de l’artisanat. Il est encore trop tôt pour parler d’expérience dans ce domaine.
Quels sont les enseignements que vous avez tirés de votre expérience ?
J’ai tiré quelques enseignements de ma propre expérience dans l’ONG Centre Reines Daura. D’abord, j’ai mené mes études universitaires étant mariée et élevant mes enfants, ayant l’expérience de mener de front études et gestion familiale, quelque part il a fallu mettre sur la balance deux composantes de ma vie, qui sont la famille et l’ambition personnelle. Pour réussir ce double combat, que toutes les femmes mènent et qui a l’air si évident, j’ai dû même faire des réaménagements, des compromis et même parfois accepter de tordre le cou à certaines idées reçues sur les effets de l’émancipation féminine. Le résultat n’est pas toujours évident mais il faut garder la tête froide et savoir continuer dans sa trajectoire pour pouvoir persuader les uns et les autres du bien-fondé de son choix et de sa rationalité en tant que femme, épouse, mère et soeur. L’enseignement que je tire c’est qu’il faut ne faut jamais se sous-estimer, mais faire preuve de persévérance, aller jusqu’au bout de ses ambitions et ne jamais s’arrêter en chemin au risque de d’aboutir à une œuvre inachevée.
J’ai aussi retenu que la vie associative est une excellente école professionnelle qui permet de se rendre utile, d’acquérir des compétences, d’exercer sa citoyenneté. C’est aussi une école qui permet de se remettre en question d’être confronté aux défis liés à l’articulation d’une vision et au souci d’atteindre les résultats. Avec un engagement fort on peut apporter le changement recherché. Je le vois l’innovation que nous sommes en train d’apporter dans le travail des ONG féminines, à travers le projet de parrainage des filles en scolarité mis en œuvre par notre ONG avec l’appui des partenaires. Dès les premiers résultats, on mesure l’impact à travers la joie sur les visages et le soulagement exprimé dans les témoignages des récipiendaires des bourses d’études et de leurs familles dénotent de ce fait.
L’enseignement à en tirer c’est toujours être utile à son pays, sa communauté, apporter la valeur ajoutée strictement dérivant d’une demande réelle et justifiée.
Quelles sont les difficultés et les éléments facilitateurs que vous avez rencontrés en tant que (présidente de l'ONG Reines Daura ?
Difficultés, la vie associative étant principalement focalisée sur les besoins des populations bénéficiaires et la prise en compte de leur intérêt général, il y a beaucoup d’énergie à investir dans ce secteur pour avoir des résultats et un impact.
En outre avec le contexte financier international est caractérisé par une morosité. Cela a un impact sur le fonctionnement des ONG surtout féminines. En effet, la bataille pour l’accès aux ressources financières oblige à plus de gouvernance managériale pour garantir les résultats durables. Notre ONG étant par essence à but non lucratif et oeuvrant dans un contexte nigérien ou le mécénat est très peu développé, le financement des activités inscrites sur notre plan d’action nous posent un problème. C’est l’occasion de remercier ici toutes les bonnes volontés qui ont cru en nous et nous ont apporté un soutien financier qui nous a permis de décoller.
Pour ce qui concerne les éléments facilitateurs, on peut en mentionner quelques-uns dont nous avons bénéficié. Pour ce qui est de mon parcours, je rends grâce à dieu pour toutes les facilités dont . Il y a une liste de personnes et une panoplie d’institution qui m’ont permis de gravir les différents échelons. A défaut de pourvoir dresser la liste et faire des remerciements individuels, je voudrais les gratifier d’un merci collectif. J’ai une reconnaissance éternelle à l’endroit de mes encadreurs/enseignants, ma famille, mes amies/ et connaissance et toute autre personne qui a contribué directement ou indirectement à mon essor.
Pour ce qui est de l’ONG, je voudrais spécifier que nos adhérents sont tous des nigériens (femmes et hommes) de l’intérieur ou de la diaspora. Tous sont engagés pour œuvrer à la promotion du leadership féminin au Niger. Cette configuration est un atout et un élément facilitateur. Elle nous permet de capitaliser sur une base élargie de compétences, opportunités et des ressources. Faire converger des nigériens qui vivent dans divers contextes vers un idéal commun de la femme nigérienne est une élément fédérateur et une chose merveilleuse. C’est le cas de vous, promoteur de cet espace Niger diaspora d’avoir accepté de vous joindre à nous et de nous faire connaitre des internautes. Voilà un élément facilitateur incomparable, nous sommes fières de vous et de vous avoir comme membre honore Centre Reines Daura.
Je voudrais aussi mentionner que notre ONG bénéficie énormément de la qualité de ses membres. Le fait que nombre d’entre eux occupent des positions de leadership, constitue un avantage, en effet certaines portes nous sont plus facilement ouvertes pour notre plaidoyer.
Enfin, l’esprit de solidarité qui existe, l’engagement des membres qui est perceptible, la structuration des plus jeunes que nous avons entreprise nous donne toutes les raisons d’espérer pour un futur fructueux et radieux pour l’ONG Centre Reines Daura.
Quel rôle a joué le Niger dans votre parcours de militante. ?
Tout, je suis nigérienne, j’ai étudié au Niger, je travaille au Niger, mon pays est tout pour moi et a tout fait pour moi jusqu’à preuve du contraire.
Quelles sont les valeurs qui vous ont guidé ?
Celles qui me guident personnellement sont ancrées dans mon éducation familiale/communautaire qui sont celles de la croyance en Dieu et à la destinée humaine de chacun, de la tolérance, de la culture de la paix et de la persévérance. Je crois aussi à l’excellence et à la solidarité.
A l’ONG nous partageons les valeurs suivantes de transparence, d’excellence, esprit d’équipe, solidarité, d’innovation, d’imputabilité/redevabilité ;
Nous exigeons la transparence dans le partage des idées, informations, prise de décisions, gestion des biens et ressources de l’ONG et transparence dans la participation à l’action citoyenne.
L’excellence : à travers la manière d’agir, de diriger, exercer le leadership, valoriser des pratiques, expériences, compétences, pour aboutir au perfectionnement de soi, et du travail collectif.
L’esprit d’équipe : dans l’implication pour mettre en commun et mutualiser les points de vue, les idées pour la gestion des ressources, des savoirs et savoirs faires en respect avec la liberté d’expression, la tolérance, la compréhension mutuelle le partenariat et l’identité.
La solidarité : se manifeste par l’altruisme et la dépendance réciproque des membres de l’ONG qui ont obligation de s’unir, se soutenir et de partager leurs connaissances et expériences entre eux et avec société en général, dans un esprit d’indivision, d’assistance et de coopération.
L’innovation se révèle à travers un degré mesurable de la capacité d’invention, de créativité, d’ingéniosité, d’anticipation pour la recherche, le développement des connaissances en vue d’aboutir au progrès, au changement positif pour l’amélioration de la condition féminine, à la rénovation et à la diffusion et pérennisation de bonnes pratiques.
Enfin, l’imputabilité, pour exercer notre esprit de responsabilité de contrôle, suivi, évaluation doit prévaloir au sein de l’ONG pour mettre en œuvre/exécuter des décisions selon les principes directeurs et exigences bien définies de bonne gouvernance, de transparence, participation et de responsabilisation.
Parlez-nous de l'ONG CENTRE REINES DAURA
A propos de l’ONG Centre Reines Daura, organisation féminine d’appui au changement social en général, et qui intervient spécifiquement dans le domaine de la promotion du leadership féminin.
C’est une structure dénommée ainsi en souvenir d’illustres femmes, fondatrices d’états dans notre propre espace nigérien (et africain) afin de démontrer de notre attachement à la mémoire et à l’excellence. Notre approche vise à accroître la responsabilisation des femmes nigériennes à perpétuer une pensée engagée et positive d’elles-mêmes et en toutes circonstances. L’ONG cultive l’espoir de permettre aux femmes de retrouver leur statut glorieux et de continuer à exercer leur influence considérable dans la construction identitaire de tous les nigériens. En se définissant comme un centre de ressources, c’est un espace physique et intellectuel que nous mettons à la disposition des organisations féminines et des femmes en tant qu’individus en leur offrant une gamme d’interventions permettant à leurs actions de s’inscrire dans l’impact et la durée. Pour la femme nigérienne, nous articulons un paradigme novateur susceptible d’opérer le changement profond recherché pour un développement réel et durable.
Pouvez-vous à partir de quelques exemples concrets, illustrer les retombées positives qu'ont apporté les décisions prises par ONG CENTRE REINES DAURA aux femmes nigériennes?
L’ONG est jeune structure focalisée sur son propre développement institutionnel. Dans le cadre du renforcement des capacités de nos membres, nous avons organisé de nombreux ateliers de formation en planification stratégique et gestion axée sur les résultats.
Nous avons mené aussi avec succès des actions de levée de fonds auprès de nos partenaires pour nous équiper (dont le ROFAF, Réseau des Organisations Féminines de l’Afrique de l’Ouest). Sur le plan international, nous avons participé à la réunion annuelle de l’Association des Etudes Africaines (ASA) de Novembre 2011 à Washington DC et à l’atelier féministe sur le leadership féminin organisé par WLUML dans le cadre du programme intitulé Women's Empowerment and Leadership Development for Democratisation (WELDD) à Dakar du 8 au 13 avril 2013.
Au Niger, nous avons été parties prenantes de la conférence internationale intitulée « Carrefours Sahariens : Vues du Sud, 7-10 juillet 2011, Hotel Ténéré où nous avons animé un panel sur Femmes, Connaissance et Pouvoir au Sahel.
Avec les femmes du quartier de Gamkallé nous avons conduit une opération de salubrité publique en partenariat avec le Club Airtel-Ladies à l’occasion de la journée internationale de la Femme Nigérienne 2012.
Depuis 2012 nous mettons en œuvre le projet Parrainage des filles en scolarité en partenariat avec AIRTEL-Niger. C’est un projet qui attribue des bourses d’études à 25 filles issues de milieux socioéconomiques défavorisés de la ville de Niamey ayant démontré une volonté de réussir dans les formations secondaire, supérieure ou professionnelle. En plus de la bourse à proprement parler, les récipiendaires bénéficient d’un soutien pédagogique et psycho social et d’un accompagnement en développement de capacités en leadership. C’est un projet novateur en matière de transparence et d’imputabilité et d’action citoyenne et communautaire dans l’attribution de bourses d’études pour le parrainage des filles en scolarité. Ce projet a été mis en œuvre avec le soutien financier d’un opérateur de téléphonie cellulaire qui sur la base de sa responsabilité sociétale appuie le processus de scolarisation de filles/femmes comme vecteur de promotion du leadership féminin au Niger. Il permet d’appuyer et mettre à l’échelle l’innovation en tirant parti du savoir local et de créer une plateforme pour le transfert des connaissances aux jeunes à travers différentes procédés de mutualisations.
Enfin, nous venons d’organiser le 28 septembre passé, une conférence intitulée : « Femmes nigériennes, savoir, pouvoir et leadership: reconnaissance du mérite et du leadership de Pr Ramatou Sidikou suite à sa titularisation par le CAMES
Avez-vous des solutions, des projets ou plans pour le développement et le rayonnement de la femme nigérienne?
En termes de solutions et projets, il me semble avoir parlé substantiellement avec l’exemple de Centre Reines Daura et de ses différents axes d’intervention et projets.
Je vous laisse le mot de la fin.
Pour le mot de la fin, je dirais à tous de tout faire pour cultiver la connaissance, que la compétence et des qualifications solides constituent les meilleurs alliés pour une réussite professionnelle. Leçon à retenir, nous devons cultiver la compétence et le savoir-faire, mettons les gens qu’il faut aux postes qu’il faut et cela indépendamment de leurs sexes, pour assurer les conditions d’une croissance optimale de nos économies et d’un développement durable de nos pays.
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, a pris part hier à la cérémonie commémorative du 25ème anniversaire de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN). L’entreprise a mis au profit ce moment historique de son existence pour montrer à l’assistance ce qu’elle est en train de faire dans le domaine de l’impression et de l’édition, au Niger et au niveau sous-régional. En 25 ans d’existence, la NIN est à la croisée des chemins.
Elle s’est imposée grâce aux efforts inestimables et à l’énergie déployée par ses agents, son directeur général M. Maman Abou, ainsi que ses proches collaborateurs. En effet, le directeur général de la NIN a cru à ses capacités managériales à relever les défis dans un contexte mondial marqué par une forte concurrence, où seules les entreprises dynamiques et entreprenantes résistent et survivent. Le personnel avait confiance, et le manager, avec des qualités irréfutables d’un bon leader, a su relancer et faire prospérer les affaires de NIN.
La loi n° 98-12 du 1er juin 1998 portant orientation du système éducatif nigérien en ses articles 70, 71 et 72 concernant les structures consultatives en matière d’éducation avait créé le Conseil National, les Conseils Régionaux et les Conseils Sous Régionaux de l’Education. Les missions, composition et fonctionnement desdits conseils ont été fixés par le décret n° 2003-195/MEB1/A/MESSRT du 24 JUILLET 2003. Ces trois conseils forment le cadre majeur de dialogue, d’échanges et de réflexions entre l’Etat et les acteurs du système éducatif. Ces organes ont des attributions très étendues clairement définies dans les termes suivants : « Le Conseil National de l’Education est l’organe de pilotage, de coordination, de suivi et d’évaluation du système éducatif. A ce titre, il est chargé :
De veiller au suivi et à l’évaluation des orientations de la politique nationale d’éducation ;
de sensibiliser les différents partenaires de l’école autour des objectifs de la politique nationale d’éducation ;
de participer à la détermination des modalités de financement, de gestion et de fonctionnement du système éducatif en rapport avec l’Etat, les collectivités, les familles, les associations, les entreprises, les ONG et autres partenaires techniques et financiers;
de servir d’organe de médiation et de règlement des conflits entre les différents partenaires du système éducatif »
« Les Conseils Régionaux (CRE) et Sous Régionaux de l’Education (CSRE) sont chargés respectivement au niveau des régions et des départements :
d’assurer le suivi et l’évaluation de la politique éducative
de sensibiliser les différents partenaires de l’école aux objectifs de la politique nationale d’éducation ;
de déterminer les priorités en matière d ‘éducation
de donner un avis sur les propositions de création d’écoles privées et les interventions des ONG et autres partenaires du système éducatif ;
de servir d’organe de médiation et de règlement des conflits, entre, les différents partenaires du système éducatif ». Au regard de la loi n° 98-12 du 1er juin 1998 et du le décret n° 2003-195/MEB1/A/MESSRT du 24 juillet 2003, qui restent en vigueur, il est incompréhensible que « sous l’air démocratique », les assises des différents conseils ne se tiennent plus. Pourtant, les missions des trois conseils sont très importantes et plus que jamais d’actualité et les défis qui se posent dans la gestion et la planification de l’éducation sont nombreux avec d’ailleurs d’importantes réformes en cours dans les différents ministères en charge de l’éducation.
Bien au contraire, il faut renforcer et améliorer ce cadre consultatif par la tenue régulière des deux sessions ordinaires prévues par an pour chacun des conseils, dans chaque département, région et au niveau national. Dans le temps, une seule réunion était organisée au mois de septembre pour faire le bilan de l’année scolaire écoulée, préparer la nouvelle rentrée scolaire et recueillir toutes les propositions d’amélioration de notre politique éducative. Pour se conformer aux textes, il faut tenir les deux réunions par an et la deuxième réunion pourrait se tenir au mois de mars en vue d’apprécier l’évolution de l’année scolaire et faire le suivi et l’évaluation des décisions et recommandations prises à la réunion de septembre. La composition des différents conseils doit aussi être revue pour inclure de nouveaux membres comme les maires, les conseillers régionaux du fait de l’effectivité du transfert des compétences et pourquoi pas des représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition. Il est indispensable de tenir compte de tous les acteurs, de nos réalités, spécificités et contraintes pour arrêter des principes et un large consensus autour de notre politique nationale d’éducation. Les organes consultatifs en matière d’éducation constituent un cadre de dialogue très important, autant important, sinon plus important que le cadre de dialogue politique (soit dit en passant, une excellente trouvaille nigérienne), où tous les nigériens doivent échanger en permanence et se mettre d’accord sur les grandes questions d’éducation en mettant en exergue nos valeurs traditionnelles et islamiques pour un meilleur devenir de l’école républicaine. Notre système éducatif dans une conjecture difficile avec des besoins de plus en plus croissants en enseignants qualifiés et en nombre à tous les niveaux d’enseignements, en infrastructures et équipements et une situation aggravée par une croissance exponentielle de la population, a besoin « d’un plan Marshall » ou d’investissements colossaux pour amorcer un nouveau départ. Cette relance pourrait se faire par un appui spécial de la présidence de la république et la création d’un fonds spécial de l’éducation. La présidence pourrait faire une pause dans les festivités de modernisation des villes après Zinder 2018 et Tillabéry 2019, pour consacrer la fête de la proclamation de la république de 2020 à un nouveau départ de l’éducation à Niamey. Des fonds beaucoup plus importants doivent alors être mobilisés en 2020, non pour embellir une ville mais, dans le but de réaliser des investissements dans les huit régions du pays en faveur de l’éducation. Les manifestations culturelles de la semaine de fête (chants, représentations théâtrales, sketches, débats, conférences, etc.) doivent porter sur des thèmes éducatifs et pour les manifestations sportives choisir juste une discipline pour chaque niveau d’enseignement, du primaire à l’université, pour organiser des compétitions entre les régions. D’ici là, il revisiter la LOSEN, créer un fond spécial de l’éducation, faire un état des lieux sans complaisances du système éducatif et une large concertation afin de déterminer le rôle que chaque acteur doit jouer pour une éducation de qualité. Nous avons tous l’obligation de contribuer à la bonne marche de l’école républicaine et au développement de notre pays, quelque soit notre obédience politique, philosophique ou religieuse.
Par M. Moustapha Liman Tinguiri, planificateur de l’Éducation, chef de Division Formation Examens et Concours /DRES Zinder
La parenté ou cousinage à plaisanterie se veut une pratique traditionnelle de régulation sociale résultant de certains évènements survenus entre deux (2), trois (3), quatre (4) ou même plusieurs groupes ethniques. Ces évènements peuvent être les mariages, les guerres ou tout autre fait marquant à partir duquel les familles ou les ethnies concernées concluent un pacte d’amitié, de fraternité et de solidarité éternelle. Ce pacte d’entente et de bon voisinage entraîne le respect mutuel et tout membre qui enfreindrait cet accord serait frappé de la punition de Dieu.
Ce sujet important pour la cohésion des liens socio-culturels dans notre pays a d’ailleurs été abordé pendant le mois de février dans l’émission ‘’Opinions Plurielles’’ de la ‘’Voix du Sahel’’(ORTN). Il s’est agi de voir surtout comment faire pour renforcer la parenté à plaisanteries. Dès l’annonce du sujet, les réactions ne se firent pas attendre. C’est ainsi que successivement, trois intervenants dont M. Adamou dit l’homme de Téra commencèrent à s’exprimer en ‘’fulfuldé’’ avant de continuer en français, langue utilisée pour conduire l’émission. Et voilà que, des Baarés (Maouris) et Béribéris crièrent en dénonçant l’accaparement et monopolisation de la seule ligne-par des Peulhs-permettant aux auditeurs de la ‘’Voix du Sahel’’ d’appeler afin d’intervenir par rapport au thème du jour. Bref, ces trois intervenants expliquèrent que la parenté à plaisanteries est un phénomène socio-culturel qui permet à plusieurs ethnies de vivre ensemble paisiblement et de coexister pacifiquement. Selon eux, ils pensent que pour bien la renforcer, il serait intéressant de l’inscrire au programme dès l’école primaire et aussi au secondaire.
M. Djibo Maiga Idrissa, un autre intervenant pense aussi qu’il est important d’inscrire la parenté à plaisanteries à l’école et de la maintenir jusqu’à l’Université pour que la jeunesse l’assimile bien afin de l’utiliser dans le vécu quotidien. Selon lui, cela peut prévenir d’éventuels troubles et autres actes fâcheux.
Pour M. Mahamadou Moussa, les différentes ethnies se sont mariées entre elles ; ce qui fait que d’office, un lien d’alliance et de parenté se crée et les mène de ce fait à vivre en parfaite symbiose. Il a précisé qu’en plus de cette alliance, la parenté à plaisanteries intervient pour permettre à toutes ces ethnies de vivre en parfaite harmonie tout en réglant à l’amiable tout problème qui survient dans la communauté.
Dans son intervention au cours de l’émission, Maître Mari Mallam Daouda, Cadre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture à la retraite, a expliqué que la parenté à plaisanteries est une sorte de cousinage de personnes appartenant à telle ou telle ethnie ou bien à telle ou telle autre ethnie et qui, par des relations, s’entretiennent à la suite d’événements qui finiront toujours par faire rire les deux parties ou mieux les ethnies en question. Dès qu’on dit parenté à plaisanterie, un constat s’impose : c’est que la communauté vit et évolue en dehors des conflits et autres problèmes de ce genre qu’elle a déjà réglé auparavant, a rappelé Maître Mari Mallam Daouda.
Il a rappelé que la parenté à plaisanteries a débuté par des mésententes tribales, des conflits de générations et des conflits de guerre autrefois. Par exemple, quand deux tribus entrent en conflit, il s’avère probablement que l’une va dominer l’autre suite à une victoire et après, ils vont se dire : « nous avons fini de nous battre, nous avons assez enterré des morts et bien nous allons cultiver la paix entre nous et cela peut devenir maintenant une forme de parenté à plaisanterie. » Si nous remontons dans le temps (1991), a-t-il ajouté, nous pouvons parler du cas du drame de Todda (Région de Maradi) qui est un conflit entre communautés vivant dans un même territoire et cela pouvait déboucher aussi à une forme de parenté à plaisanterie.
Maître Mari indique qu’il y a aussi la parenté à plaisanterie entre des enfants issus d’une même famille, c’est-à-dire quand toi, tu as une fille ou un fils alors que toi et moi nous sommes des frères (grand frère et petite sœur), donc nos enfants sont des cousins germains et entre eux, il y a ce qu’on appelle une parenté à plaisanterie : les cousins peuvent blaguer entre eux.
Selon lui, la parenté à plaisanterie peut aussi déboucher sur une vie dans un même territoire. Prenant par exemple une, deux, trois régions à cause de la proximité de vie, au Niger, grâce au mariage et à la religion, l’on peut aboutir à une parenté à plaisanterie. En somme, « la parenté à plaisanterie est un facteur de développement dans un pays. Si l’on devait organiser des événements tels que le festival, les rencontres annuelles de la culture, l’on devrait inclure la parenté à plaisanterie », a affirmé Maître Mari Mallam Daouda avant d’ajouter qu’il serait intéressant de ramener le festival de la parenté à plaisanteries. D’après lui, la parenté à plaisanterie est l’une de notre grande et importante richesse. « Si l’élevage, la santé, l’éducation sont des richesses pour le Niger, on peut dire que la parenté à plaisanterie est une richesse pour notre pays et cela est prouvé à tous les niveaux », a affirmé Maître Mari avant de souligner que c’est la parenté à plaisanterie qui se veut être un phénomène de régulation sociale qui fait en général que le Niger soit en paix.
Quant à la fête de la Concorde fêtée le 24 avril de chaque année et instituée par feu le Président Ibrahim Mainassara Baré, devait-il ajouter, elle est une sorte de creuset et de renforcement de l’unité nationale tant prônée par les différents régimes qui se sont succédé au Niger. «Ce que nous demandons, c’est que nos valeurs ancestrales soient développées et renforcées davantage ; il y a déjà renaissance II, nous voulons que celui que Dieu amènera au pouvoir renforce la renaissance II pour que ça devienne renaissance III et sinon pourquoi pas renaissance IV », a suggéré Maître Mari Mallam Daouda. Il a dans le même cadre salué et encouragé l’initiative de l’Honorable Chef de Canton de Dioundiou : Sa Majesté Harouna Hambali a fait de Yaji Dogo le Chef Traditionnel de la Culture, de Nourou Ouallam le Chef Traditionnel de la Parenté à Plaisanterie et de Djinguiri Lompo le Chef Traditionnel de la Paix. La parenté à plaisanterie est une bonne chose à encourager, développer et/ou mettre des moyens pour que les enfants allant à l’école sachent ce qu’est la parenté à plaisanterie. Mais pour commencer, il faut selon lui que le Ministère de la Renaissance Culturelle adopte cela en Conseil des Ministres afin que la parenté à plaisanterie soit instituée dans nos écoles de formation telle que l’INJS. Maître Mari pense aussi que le Ministère chargé du système éducatif doit introduire le conte au programme et il doit également ramener le châtiment corporel. Dans le conte par exemple, un enseignant bien formé peut bien dans son cours de conte, parler de la parenté à plaisanterie (exemple : l’hyène est sotte, on dirait un maouri). Pour développer la parenté à plaisanterie, il faut passer par une politique très forte que celle que nous vivons aujourd’hui, a conclu Maître Mari Mallam Daouda.
Les autres intervenants, à savoir Ibrahim Adamou, Zakou Sankié Maikifi, Dan Mataouallé, Goga et Moumouni Mamane Sani ont abondé dans le même sens en exprimant le vœu de voir la parenté ou cousinage à plaisanterie inscrit au programme de l’école primaire jusqu’à l’université.
Par Zeinabou Gaoh(onep) et Chérifatou Adamou Dourbi
Amina Issa Ado est diplômée en communication des entreprises et dirige depuis 2013 Fortitude Agence. Il s’agit d’une startup à vocation sociale spécialisée dans la restauration bio, l’événementiel et le recyclage.
Dans son atelier situé dans un quartier périphérique de Niamey, Amina Issa Ado supervise quelques jeunes gens qui fabriquent des chaussures et des poubelles à base de vieux pneus récupérés dans la rue.
Parmi eux, deux jeunes filles s’activent dans un coin de la concession à la préparation de savons destinée au ménage.
Amina Issa Ado s’est impliquée depuis le secondaire dans l’activisme à travers le mouvement scout. Un engagement qui l’a amené à placer les problèmes de la jeunesse et de l'environnement au cœur de ses activités.
Ainsi, Fortitude a été mise en place ; il y a six ans. L'entreprise sociale et environnementale travaille avec des écoliers et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école.
Amina Issa, la trentaine, mère de 2 enfants, apprend aux plus jeunes à recycler les déchets solides non biodégradables en ameublement et en décor intérieur entre autres.
Ibrahim fait partie des jeunes écoliers qui bénéficient des opportunités d'emploi offertes par Amina Issa.
"Je profite des week-ends pour venir à l'atelier et me faire un peu d'argent de poche. C'est mieux que de rester à la maison à ne rien faire", nous dit Ibrahim.
Zakaï, c’est cet homme d’affaires politique, non ce grand migrant, ce grand nomade, ce caméléon politique qui a su toujours se dissimuler dans les méandres de la politique nigérienne, contournant des pièges, pour se tirer d’affaire. Connu pour ses largesses politiques, l’homme avait connu ses temps de gloires quand même ses actions bienveillantes ne sont pas innocentes car bien calculées. Son dernier exploit migratoire, l’avait conduit sur les frontières ouvertes de la renaissance avec le tube sensationnel, «Vive la Renaissance, vive Issoufou» qui lui permit d’intégrer le Guriland, le nouveau territoire des exilés, de toux ceux qui ont renié leurs familles politiques pour s’y abriter afin de ne pas répondre de leurs actes. Mais dans le nouveau pays où il s’est hasardé, Zakaï est surtout, ainsi que l’avait baptisé depuis des lustres le PNDS, le tapissier brocanteur, le plus grand mafieux des affaires louches du pays. Mais Zakaï n’a pas créé que des chansons, il avait aussi inauguré une danse qui célèbre la Renaissance, danse que certains, sur les réseaux sociaux, ont adapté au rythme «Tayi Taouri» en vogue, et Zakaï, on l’ignorait encore, n’était pas qu’un bon commerçant, on se doutait bien qu’il avait encore ces talents de danseurs jusque-là ignorés.
La plante artemisia , appelée "Tezargadé" par la population Haoussaphone, est une plante utilisée contre certaines maladies infectieuses, notamment le paludisme, la grippe et les mauvais esprits, au Niger, depuis la nuit des temps.
C'est une plante qu'on retrouve partout au Niger, dans beaucoup des pays africains , elle est particulièrement cultivée dans la région d'Agades par un groupement féminin.
Une infusion mélangée au citron est donnée aux malades de paludisme, elle guérit le paludisme et la grippe. Nous avons pris en grande quantité pendant notre tendre enfance sans jamais constater aucun effet secondaire.
Les mamans faisaient des allumettes à base de l' artimisia ou "Tezargadé" , pour protéger les enfants contre les mauvais esprits et certains maladies infectieuses saisonnières.
Nous nous rappelons encore que notre grand-mère paternelle, Ouma Kaltoum , que son âme repose en paix , nous en donnait régulièrement en grande quantité, en guise de protection contre les mauvaises esprits et certains maladies infectieuses, notamment le paludisme et la grippe. Notre tante , baba Hadjia Hadjara, paix à son âme, était aussi devenue par la force des choses, une grande spécialiste dans le traitement de certaines maladies infectieuses à base de l'artimisia, appelée "Tezargadé", dans la ville de Tessoua et au-delà dans la région de Maradi.
Les chefs traditionnels Haoussa, particulièrement ceux de l'Ader, et de Katchina utilisaient cette plante pour guérir non seulement des malades mais aussi à des fins des sciences occultes , donc c'est une plante médicinale magique, connue de nos traditions africaines.
Fierté ! « La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez ...», pensent certains. Néanmoins, c’est ce mot qui me vient à l’esprit quand je pense aujourd'hui à Me Ali Sirfi Maïga, Médiateur de la République du Niger. Je sais que ceux qui le connaissent et, ceux qui ont travaillé avec lui ; (je suis dans les deux camps), savent que cet Homme incarne le juste milieu de ce mot.
Vaudrait-il rester modeste que ses états de service étalent sa noble fierté : Ancien Député National, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Niger, Ancien Ministre de la Justice, Ancien Commissaire National aux Droits Humains, Président en exercice de l'Association des Médiateurs des pays de l'espace UEMOA (AMP-UEMOA), soit plus de 40 ans de sa vie au service de son pays et de ses idéaux !
C’est donc avec une immense fierté que je vous annonce la nomination de ce Grand serviteur de l’État au grade de Grand-croix dans l’Ordre National de la République du Niger par décret N°2021-554/PRN/CHAN, en date du 19 juillet 2021. Cette distinction récompense ses mérites éminents ; elle distingue les rares personnalités qui se sont démarquées par leur contribution exceptionnelle à la construction nationale. C’est, sans aucun doute, une reconnaissance pour son dynamisme et son leadership dans la recherche du bien-être des populations nigériennes.
Rappelons que c’est la première fois que la Médaille de Grand-croix est décernée à un Médiateur de la République dans l’espace UEMOA. Je suis profondément honoré par cette distinction du Niger qui célèbre le premier responsable de notre Institution. Le Président de la République, Bazoum Mohamed a vu juste encore une fois, car élever Me Ali Sirfi Maïga à cette haute distinction, c'est projeté une lumière plus grande aux réalisations exceptionnelles d’un Président d’Institution de la République qui lutte pour une meilleure qualité de vie des Nigériens et qui aspire à rendre pérennes les nobles missions qui visent les générations futures.
Sur le plan interne du fonctionnement de notre administration, pour avoir été à ses côtés, j’ai pu mesurer et apprécier son expérience unique dans le traitement des dossiers, une expérience toujours éclairée par cette expertise juridique, lui permettant de résoudre des problèmes complexes, car pour Me Ali Sirfi Maïga, la loi doit servir le mieux-être de tous. Les idées novatrices et les initiatives audacieuses de Me Ali Sifi Maïga en font un pionnier dans le domaine de la Médiation institutionnelle. Depuis cinq ans, son rôle déterminant en matière de dialogue, son engagement sans équivoque ont permis à son Institution des avancées notables dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des Nigériens. Sous son magistère, l’Institution «Le Médiateur de la République» a quitté les bureaux pour le terrain, la terre profonde auprès des populations rurales du Niger ; c’est donc, sans surprise, que tous reconnaissent son immense action pour le retour des populations déplacées de l’Anzourou, région de Tillabéry sur leurs terres ancestrales…
Excellence Monsieur le Médiateur, recevez nos très sincères félicitations pour cette nomination si méritée au grade de Grand-croix dans l’Ordre National du Niger. Cette distinction vous honore, votre distinction nous honore en tant que collaborateurs, elle honore votre famille, vos amis, les Avocats Nigériens et Africains, elle rend fiers les Nigériens, car un des leurs à gravi la montagne de l’honneur.
La fierté a trouvé son juste "ni".... trop, mais plus qu’assez, je vous l’avais déjà dit...
Le commissaire de police de Bonon, Aka Jean Louis et ses collaborateurs ont sillonné, jeudi 20 mai 2021, les commerces et locaux tenus par la communauté nigérienne et rencontré les jeunes de Bonon à la gare routière pour leur apporter un message d'apaisement, et cultiver la paix.
Le commissaire Aka a tenu à rassurer dans un premier temps les ressortissants du Niger quant à la garantie de leur sécurité, les invitant par ailleurs à vaquer librement à leurs occupations.
A l'égard des jeunes de Bonon, l'autorité policière, a appelé à la responsabilité en ayant à l'esprit que la Côte d'Ivoire, est un pays hospitalier et havre de paix.
Cette initiative de la police de Bonon, saluée d'ailleurs par les deux entités, est consécutive aux violences qui ont eu lieu à Abobo, mercredi 19 mai, suite à la diffusion d'une vidéo faisant croire que des Ivoiriens seraient maltraités au Niger. Une information rapidement démentie par les autorités ivoiriennes qui ont mis aux arrêts certains instigateurs.
Le président de la République, Alassane Ouattara, de retour à Abidjan, vendredi 21 mai 2021, après avoir pris part, à Paris (France), au Sommet sur le financement des économies africaines, mardi 18 mai, demande des sanctions et invite à accélérer les enquêtes pour situer les responsabilités sur les violences qui ont eu cours, mercredi 19 mai.
Il a demandé des sanctions et a invité le grand Commandement des Forces de Défense et de Sécurité à accélérer les enquêtes et la Justice à faire son travail afin que les responsabilités soient situées.
Dressant le bilan, jeudi 20 mai, le Procureur de la République Richard Adou a indiqué, dans un communiqué que “plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées (…)”. Et que “les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ces actes de barbarie et tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, ont contribué à leur commission”.
Image d'illustrationSon efficacité dans le travail est très apprécie par les nigériens. Luttant contre les malfrats de tout genre, la Police nationale se démarque aussi dans la lutte contre le trafic et la consommation de la drogue. La semaine écoulée à Niamey, elle a réussi un nième exploit qui lui a permis de mettre hors d’état de nuire, trois bandes des malfrats qui opéraient dans la ville de Niamey et environnants à travers des vols à main armée. Un de ce groupe des malfrats attaquait des taxis et à leur actif, deux meurtres, des chauffeurs de taxi. Le démantèlement de ces bandes des malfrats est un véritable ouf de soulagement pour la population. A côté de ces malfrats, la police traque aussi au quotidien des trafiquants de drogue.
Une fois n’est pas coutume, je veux partager quelques réflexions dans un domaine où je ne suis point spécialiste mais où chaque citoyen peut dire son mot. Il s’agit bien sûr de la politique. Je tiens également à préciser que je ne suis ni analyste, ni même un observateur averti de la vie politique au Niger.
La politique est, depuis quelques mois, le sujet de conversation favori des nigériens qui s’expriment à profusion dans les réseaux sociaux, les médias, les services, les fadas, etc. Peut-on expliquer cela par la célèbre phrase du Discours de la Méthode de Descartes : « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » ? Peut-être bien ! Mais c’est très probablement à cause du renouvellement total du mandat des élus locaux, régionaux et nationaux (du Conseiller communal au Président de la République) que la conversation politique monopolise le plus l’attention des nigériens en ces moments.
Les dispositions régissant les partis politiques se trouvent dans les textes de loi de 2010 : la Constitution de la VIIème et la Charte des partis. Selon l’article 9 de notre loi fondamentale, les partis politiques se créent librement : « Dans le cadre de la liberté d’association reconnue et garantie par la présente Constitution, les partis politiques, groupements de partis politiques, syndicats, organisations non gouvernementales et autres associations ou groupements d’associations se forment et exercent leurs activités librement, dans le respect des lois et règlements en vigueur.
Les partis et groupements de partis politiques concourent à l’expression des suffrages. Les mêmes prérogatives sont reconnues à tout citoyen nigérien jouissant de ses droits civils et politiques et remplissant les conditions d’éligibilité prévues par la loi.
Les partis politiques à caractère ethnique, régionaliste ou religieux sont interdits. Aucun parti ne saurait être créé dans le but de promouvoir une ethnie, une région ou une religion, sous peine des sanctions prévues par la loi ».
L’article 2 de la charte des partis politiques de 2010 définit les partis politiques comme « des associations à but non lucratif qui, conformément à la Constitution, regroupent des citoyens nigériens autour d'un projet de société et d'un programme politique, en vue de concourir à l'expression du suffrage universel et de participer à la vie politique par des moyens démocratiques et pacifiques.
Les partis politiques ont l'obligation d'assurer la sensibilisation et la formation de leurs membres et de contribuer à la formation de l'opinion, en vue de la préservation et de la consolidation de l’unité nationale, de la démocratie, de l’état de droit ,de la paix, de la sécurité et du développement économique, social et culturel du Niger ».
La lecture de ces deux articles suffit à comprendre les fonctions principales d’un parti :
Existence d’un but politique ou d’une plate-forme d’idées constituant la base d’un programme politique,
Mobilisation et formation des militants,
Participation aux élections dans la perspective de gestion de la cité.
Le nombre de partis politiques est très élevé au Niger à cause du multipartisme intégral, consacré par notre constitution, de la facilité de formation ou création d’un parti (voir le Titre II, articles 3 à 16 de la charte des partis) et du manque de contrôle du ministère de tutelle.
Certains partis sont nés à la suite de conflits internes mal résolus mais beaucoup d’autres sont des « partis satellites » ou des « échoppes politiques » ne prenant part à aucun scrutin électoral et se limitant juste de soutenir un autre parti. La transhumance politique est un autre phénomène tout aussi inquiétant, voire nocif pour tout système démocratique, observé à l’échelon mondial et qui prend de l’ampleur au Niger. C’est le fait de quitter son parti pour un autre, au gré de circonstances du moment, sur fond de corruption et de clientélisme. Même des élus quittent les partis où ils ont obtenu le suffrage et continuent d’exercer le mandat au profit du parti d’accueil. A ce sujet voici une description pleine d’humour du « nomadisme politique » faite par Francis KPATINDE, au plus fort de la transhumance politique au Bénin (In Jeune Afrique, N° 1779 du 9 au 15 février 1995) :
« Ce sont des bergers d’un genre nouveau qui, une boussole à la main, une calculatrice dans la tête, vont de pâturage en pâturage pour ‘’brouter’’. A l’écoute de la météo, les yeux rivés sur les sondages, ils arpentent les sentiers du nomadisme politique, comme ailleurs on emprunte les chemins d’alpage .Le matin, le ‘’nomade’’ politique flirte avec l’opposition, l’après-midi, il se laisse séduire par le pouvoir. Puis, déçu de ne pas avoir été bombardé ministre, il renoue avec ses premières amours, qu’il délaissera à la première occasion pour les allées du pouvoir. Le nomade politique s’installe là où l’herbe pousse. (…) Si quelques ministres refusent obstinément de verser dans le nomadisme, la plupart ont rejoint les rangs du parti présidentiel ».
Notre démocratie est-t-elle en crise ? Une autre situation embarrassante est le fait que pour la première fois on a vu des élites, chef de partis, déposer leurs dossiers de candidature à la cour constitutionnelle, sans être en mesure de payer la caution. Les nigériens sont en droit d’attendre du sérieux et du respect de la part tous les leaders politiques. Pourquoi déposer un dossier, médiatiser l’événement et ne pas être en mesure de payer la caution ?
Les partis politiques doivent jouer leur rôle d’animation de la vie politique, ce qui inclut la responsabilité participer aux compétitions électorales et d’assurer l’éducation civique des militants.
D’ailleurs, l’apprentissage démocratique est même institutionnalisé à l’école. Le Parlement des Jeunes vise à promouvoir la culture de la paix, de la tolérance, du dialogue, du développement et de la démocratie en inculquant aux collégiens et lycéens le sens des responsabilités.Le but du Gouvernement Scolaire au primaire est également d'éduquer les enfants à la démocratie et de mettre sur pied des projets visant à améliorer la vie de leur école.Les élèves acquièrent ainsi des connaissances et des compétences pratiques.
L’enracinement de la démocratie est un processus laborieux et de longue haleine.
Les partis politiques doivent être régis par des textes clairs, avoir une discipline interne très ferme et des leaders intègres qui inspirent confiance et soucieux de l’intérêt général et de la ligne du parti. Les partis ne doivent pas être des propriétés personnelles ou familiales de leurs fondateurs. Il faut que les partis politiques sortent des logiques ethniques, régionalistes et du nationalisme étroit ou borné et aient une implantation nationale.
Selon l’article 44 de la charte des partis politiques, « les partis politiques peuvent contracter librement des alliances, se grouper ou fusionner.
Afin de préserver la transparence du jeu démocratique, les alliances et les groupements doivent être rendus publics sans délai et les instruments consacrant ces alliances ou ces regroupements doivent être déposés au ministère chargé de l'intérieur dans un délai de quinze (15) jours sous peine de nullité. »
Cependant, les coalitions électorales qui vont se mettre en place ne devraient en aucune façon lier les mains du futur président de la république, élu au suffrage universel et dont les prérogatives sont définies par la constitution. Selon l’article 50 de la Constitution, avant son entrée en fonction, le Président de la République prête serment sur le Livre Saint de sa confession devant la Cour constitutionnelle, en présence des membres de l’Assemblée nationale, en ces termes :
«Devant Dieu et devant le Peuple nigérien souverain, Nous................................., Président de la République élu conformément aux lois, jurons solennellement sur le Livre-Saint :
- de respecter et faire respecter la Constitution que le Peuple s’est librement donné ;
- de remplir loyalement les hautes fonctions dont nous sommes investi ;
- de ne jamais trahir ou travestir les aspirations du Peuple ;
- de respecter et défendre la forme républicaine de l’Etat ;
- de préserver l’intégrité du territoire et l’unité de la Nation ;
- de respecter et défendre les droits et libertés des citoyens ;
- de ne prendre ni cautionner aucune mesure avilissante pour la dignité humaine;
- de veiller à la neutralité de l’administration et au respect des textes qui consacrent sa dépolitisation ;
- de travailler sans relâche au bonheur du Peuple ;
- de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ;
- de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du Peuple.
En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi.
Puisse Dieu nous venir en aide». Le serment est reçu par la Cour constitutionnelle.
Un « bon indicateur de l’état de santé de la démocratie en Afrique consiste à observer si les dirigeants quittent effectivement le pouvoir au terme prévu par leur mandat » et sur ce plan et contrairement à beaucoup d’autres pays, même ceux de la sous-région le Niger est sur le bon chemin.
Il est vraiment temps de réduire le nombre de partis par des procédures consensuelles à définir par la classe politique pour éviter de tomber dans des travers dus aux motivations bassement matérielles de certains leaders qui créent des partis qui n’existent que sur « papier ». Par exemple, comme c’est le cas dans certains pays, tout parti politique perd son statut juridique s’il ne présente pas, seul ou en alliance, des candidats à deux élections locales et législatives consécutives, dans au moins quatre régions du pays.
Pour conclure, il important de noter qu’il n’y a pas d’ennemis en politique, mais des adversaires, c’est-à-dire des compatriotes qui ont un point de vue différent sur la marche du pays. Les militants de la majorité comme ceux de l’opposition sont tous fils et filles du même et seul Niger et, il n’y a pas les anges d’un côté et les démons de l’autre. Il faut privilégier les débats d’idées, éviter les attaques personnelles systématiques ou plus grave encore les débats sur les ethnies, qui vivent d’ailleurs en bonne entente, dans un brassage total. La politique nécessite le respect mutuel, la tolérance et le fair-play.
Nous souhaitons que le second tour des élections présidentielles se déroule dans la transparence et un climat apaisé. Pour affermir la démocratie et la bonne gouvernance, le nouveau président doit prendre l’initiative de s’entretenir régulièrement avec le chef de fil de l’opposition et redynamiser le cadre national de dialogue politique. Aussi, c’est à la majorité présidentielle de faire les efforts nécessaires pour la bonne marche du cadre. Une vraie démocratie ne pourrait se développer sans un dialogue permanent entre les forces constitutives d’une société, un esprit de tolérance et le rejet de la violence. L’ennemi commun de tous les nigériens en ces temps, c’est le terrorisme et l’obscurantisme. Il faut une union sacrée de tous les nigériens pour lutter efficacement contre les forces du mal. Les populations doivent offrir une collaboration totale aux forces de défense et de sécurité et concernant l’Education, dépolitiser l’école, privilégier le mérite et en plus du travail normal des ministères en charge de l’éducation disposer d’un plan présidentiel « spécial » d’appui au secteur, du même ordre de financement que le programme de modernisation des villes.
Par Moustapha Liman Tinguiri, planificateur de l’Éducation à Zinder
Ce n'est plus un art de gestion de la cité dans la cohésion et la concorde sociales ou le fair-play, le tout au service du peuple. La plupart des personnes adhérent aujourd'hui aux partis politiques par intérêt, sans conviction, sans idéal ni éthique. "Ils pratiquent le nomadisme politique et/ou la politique du ventre" .
Cette cascade de démission de part et d'autre prouve si besoin est, qu'un malaise subsiste au sein de plusieurs formations politiques. Il résulte d 'un manque criard de culture démocratique et de conviction idéologique . Les militants de base sont laissés à eux-mêmes ,aucune formation politique n 'aspire à éveiller ou maintenir la fibre patriotique des militants. Les leaders de certains partis politiques y compris ceux qui se considèrent comme étant grands, pratiquent la dictature , la menace , le chantage et " la politique du ventre " , en fonction de leurs intérêts sordides et mesquins.
Dans les sièges des partis politiques les "Fadas ", ou autres arbres à palabres, on ne parle plus que d’argent, de retombée financière et de poste. Les gens ne pensent qu' à se servir au lieu de servir les citoyens à qui pourtant on promettait le bonheur pendant la campagne électorale.
Une nouvelle espèce de prébendiers est apparue : chasseurs de leaders de partis politiques qui déboursent bien, (qui donnent beaucoup d'argent). Une fois la bonne proie débusquée ils alertent les autres qui viennent en grandes pompes grossir le rang des nouveaux militants en brandissant les petits drapeaux au couleur dudit parti politique . Une fois la fête terminée ou après le passage de la délégation, ils changent de drapeau et attendent le nouveau venu à qui on fait croire aussi qu'on est avec lui.
C'est ainsi que les citoyens lambdas comptent prendre leur revanche sur les politiciens véreux et menteurs .
Les politiciens se trompent car cette fois-ci, les populations des villes et des campagnes ont compris et elles ont décidé de s'organiser. Elles savent aussi ruser puis accueillir toutes sortes de délégations de partis politiques avec enthousiasme et prendre avec plaisir l'argent qu'on leur donne. Le peuple a compris que ces fonds ont été prélevés sur les impôts ou proviennent de l'incivisme fiscal. Cet argent a été détourné à d'autres fins, au lieu de servir à la construction d’infrastructures hospitalières, routières et scolaires.
Les narcotrafiquants aussi, investissent dans la campagne de certains candidats en vue de récolter les fruits de leur investissement , c'est à dire l'impunité.
Les grandes salles font le plein à l'occasion de congrès d'investiture des candidats en contre partie des billets de banque distribués à certains participants qui louent leurs services pour donner l'impression que certains leaders politiques sont de grands mobilisateurs.
Les compétences ne peuvent plus s'exprimer au sein des formations politiques en toute objectivité , desqu' elles expriment une opinion contraire à celle du chef , c'est les représailles ou la marginalisation.
Toute idée qui vient du chef est applaudie même si elle est erronée, c'est pourquoi certaines compétences, certains esprits indépendants sont marginalisés au sein des formations politiques. Ils préfèrent aller ailleurs.
Tous les chefs des partis politiques sans exception pratiquent malheureusement cette manière peu démocratique de gérer les partis politiques.
Nous devrions répenser notre manière de faire de la politique. Les partis politiques pour être efficaces doivent faire appel et entretenir les compétences. Ils doivent accepter des débats contradictoires , francs , constructifs , honnêtes et sincères , à l'interne avant toute prise décision qui engage le parti .
À notre humble avis, malgré tout ce qui se passe , au moment opportun le peuple doit faire un choix salvateur, car il est le seul arbitre !
Hama Amadou, depuis qu’il a connu et enduré des persécutions avec le régime, vécu la prison et toutes sortes d’humiliations, l’exil et le bannissement de la part d’un socialisme cynique, n’eut jamais eu l’occasion d’aller à la rencontre du peuple, le régime de la Renaissance ayant tout fait pour l’en éloigner afin qu’il n’ait aucune occasion de rencontrer ses militants pour échanger avec eux, et entretenir la flamme militante de ses troupes. Depuis plus de sept ans donc, les Nigériens ne le virent plus ou parce qu’il est en exil ou parce qu’il est dans les prisons du système. Quelques irréductibles du régime étaient d’ailleurs nombreux à crier victoire sur l’homme, certains pouvant même aller jusqu’à prédire qu’il ne reviendra plus dans le pays, dans son pays, le seul dont il peut pourtant se revendiquer. Quand on voit ces foules qui crient devant l’homme qu’ils adulent, peuton croire qu’on puisse l’exclure du débat politique national sans provoquer des colères nouvelles qui pourraient exploser, des colères qu’on ne saurait maîtriser.
S’éloignant du pays, pour attendre que les conditions d’un procès équitable soient créées et pouvoir faire face à des accusations qui le visaient, Hama Amadou ne peut que voir à son corps défendant, un système qui est décidé à l’écraser politiquement sans aucun souci pour la manière, tenant à l’anéantir politiquement avec une affaire inventée de toutes pièces, confiée à une justice pré-positionnée pour faire le reste, pour accomplir la sale besogne. Le régime se refuse à aller dans le respect des procédures, décidé à avoir une condamnation qui fait son affaire, notamment quand un autre, aujourd’hui candidat du pouvoir, pouvait prédire qu’il ne voyait pas comment Hama pouvait s’en sortir. Même la Cour de la CEDEAO, inféodée à l’autorité des chefs d’Etat avec pour président en exercice – curieuse coïncidence – le Nigérien Issoufou Mahamadou, ne put juger l’affaire pour dire le droit, se contentant, pour faire plaisir à un autre, d’une décision ridicule selon laquelle, elle «ne peut juger la chose déjà jugée» à un niveau national, montrant par-là même qu’elle n’a aucune raison d’exister si elle ne peut que se plier aux arrêts des Juridictions nationales alors même qu’elle a été conçue comme une juridiction supranationale, capable de redresser des torts en rejugeant des dossiers pliés maladroitement par des juridictions nationales.
Cette situation avait poussé Hama Amadou à revenir dans le pays pour faire face à son destin, sachant toute la fausseté qui entoure son jugement pour une affaire dans laquelle, le politique a refusé que l’aspect civil du dossier soit préalablement évacué pour d’une part protéger les droits des enfants, victimes collatérales d’un dossier concocté par des adultes qui peuvent faire feu de tout bois et d’autre part, justifier de la pertinence de ce qu’il faille aller au fond du dossier pour juger l’affaire. Sorti de prison depuis quelques semaines, se confinant pour de longues semaines pour respecter les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus, se tenant toujours loin de militants qui brûlent de le rencontrer, de communier avec lui, d’échanger sur la vie du parti, Hama n’attendait qu’une occasion pour resurgir sur l’arène alors qu’il gérait de manière souterraine la crise qui secouait son parti. Beaucoup, pouvaient croire que Hama Amadou, par ces mutismes stratégiques, pourrait avoir abdiqué pour renoncer au débat et à la lutte politique. Mais ceux qui le connaissent, savent bien qu’il n’en est rien, et qu’il n’est pas du genre à s’avouer vaincu. Il affûtait ses armes et en bon guerrier politique, il attendait le moment opportun pour investir l’arène. Et il est là. Et depuis des jours, des faucons se demandent comment le régime a pu laisser échapper un «fauve» qui ravage aujourd’hui leurs rêves, leurs projets, leurs plans. Ceux-là ne savaient pas tenir compte de Dieu dans les destinées humaines. Dieu est avec les Justes. Tant pis pour les méchants.
Le retour en force de l’enfant terrible de Youri…
C’est en profitant du congrès d’investiture du parti de son ami et frère, Omar Hamidou dit Ladan Tchana qui lui offre une tribune que Hama Amadou réapparaît sur la scène politique qu’il abandonnait depuis des années, pour s’adresser pour la première fois aux militants de l’Oppositions et à leurs responsables et au-delà aux Nigériens dans leur ensemble afin qu’ils mesurent la gravité de la situation dans laquelle se trouve le pays depuis quelques années notre pays. Malheureusement sans que des perspectives heureuses ne s’offrent à lui notamment dans la perspective malheureuse où la gouvernance actuelle devrait continuer. Puis il y a eu le congrès de son parti qui sortait de plusieurs mois de turbulences à l’occasion duquel, en plus de faire sa grande apparition devant des milliers et des milliers de militants exaltés. Il pouvait tenir l’un des discours qui témoignent de sa combativité qu’une persécution de plusieurs années ne réussit pas à tempérer, plus que jamais vigoureux et incisif, gardant toujours toute sa hargne qu’on lui connaissait et qui lui valut auprès de la presse le surnom «d’Enfant terrible de Youri».
Hama Amadou, profitant ensuite des inondations, est allé à la rencontre des populations sinistrées pour leur témoigner sa sympathie et sa compassion, sa solidarité et sa fraternité dans les épreuves qu’elles traversent. Ces sorties qui l’on conduit dans des quartiers de la ville de Niamey et dans des villages environnants, se trouvant sur les deux rives du fleuve, en amont et en aval de Niamey, puis à Téra, traversant tous les villages qui se trouvent sur la voie, puis, à Maradi, ont pu montrer l’envergure de l’homme politique, toute la place qui est la sienne dans le pays, toutes choses qui coûtent ces envies et ces jalousies politiques. De ces randonnées, l’on peut retenir deux réalités désormais irréfutables, une popularité jamais démentie de l’homme et la parole pointue d’un homme politique averti.
Ces sorties politiques de Hama Amadou, dans le contexte nigérien, traversé par des crises immenses, sont d’une portée politique indéniable tant pour le candidat qu’il est que pour une situation politique chargée de tant d’incertitudes. Par ces visites qui l’ont conduit auprès des Nigériens, le candidat du Moden-Fa Lumana Africa a pu montrer à l’opinion nationale et internationale sa capacité d’écoute pour mieux comprendre les préoccupations de ses compatriotes…
Comment ne pas saluer chez lui cette capacité, s’inspirant d’un “Kountchisme” qu’il a côtoyé, à aller à la rencontre du peuple, sans barrière, pour toucher du doigt les réalités qu’ils vivent ? Alors que nombre de leaders sont partis, dans le chaud comme on dit pour rencontrer les sinistrés, le président du Mnsd, Seïni Oumarou, ne pouvait partir qu’en fin de semaine dernière, pour témoigner avec tant de retard, alors même qu’il habite à Niamey, sa compassion aux populations sinistrées. Fautil croire qu’il ne s’y est pas rendu parce qu’il n’avait pas encore les millions qu’il distribuait pour se servir du malheur de ces compatriotes pour faire du marketing politique ? Pourquoi avoir attendu si longtemps quand tous les autres leaders s’y étaient rendus plus tôt ?
De Harobanda à Saga, de Karma à Boubon, de Sarando à Namaro, Hama est allé écouter les populations et voir par luimême le désastre causé par les eaux furieuses et pouvoir par la suite apprécier l’ampleur du désastre et mesurer en même temps les natures de l’assistance qu’il faut apporter à des populations qui se sentent abandonnées, ce que le patron de Mnsd vient en retardataire remarquer pour souligner l’insuffisance de ce que le gouvernement de Brigi Rafini aura fait pour y faire face.
Un homme d’Etat doit être à l’écoute de son peuple et c’est la leçon que Hama Amadou donne aujourd’hui pour montrer qu’on ne peut être en phase avec un peuple tant qu’on ne sait pas l’écouter, tant qu’on ne sait pas agir selon ses intérêts et ses préoccupations. Pour agir demain en faveur de ces populations, Hama Amadou sait désormais, par ces visites, quelquesunes de leurs urgences qui ne sauraient attendre, en tout cas jusqu’à une prochaine saison qui pourrait les exposer aux mêmes menaces.
Porter la robe de l’homme d’Etat…
Partout où l’homme est passé ces derniers jours, les Nigériens qui sont allés à sa rencontre, plus que jamais convaincus par son charisme, ont pu apprécier l’homme d’Etat pour voir en lui le leader pragmatique dont a besoin ce pays, le seul peut-être dans le contexte actuel, capable de le sortir de l’impasse et des situations assez préoccupantes dans lesquelles le pays s’est trouvé plongé par l’amateurisme d’un socialisme complexé et roublard. La personnalité morale du Moden-Fa Lumana est apparue pour les Nigériens qui l’ont rencontrée comme un fin connaisseur du pays et de ses réalités, de ses hommes et de leurs préoccupations, du peuple et de ses problèmes. L’homme qu’on a vu a rassuré bien de Nigériens qui pensent qu’avec lui les problèmes du pays seront résorbés et surtout que le Niger sera un pays de justice et de démocratie.
Incarner une Alternance crédible…
Hama Amadou, tout le monde l’a compris, est aujourd’hui de tous les candidats annoncés, celui qui rassure plus et qui, par son background politique, peut, mieux que tous, faire face à tant de défis qui se posent au pays. Son expérience, son pragmatisme, son sens de l’Etat, son patriotisme, son sens du consensus qui l’avait conduit alors qu’il était Premier Ministre à concevoir et à mettre en place le CNDP en vue d’apaiser le climat politique, de mieux gérer les relations politiques dans le pays pour prévenir les crises politiques, définissent pour les Nigériens l’homme politique qui est de loin le plus proche du peuple. Il a du reste, de par le passé, montré qu’il est l’homme des situations difficiles. Après avoir plongé le pays dans le marasme à la suite d’une politique du “Wassosso”, ainsi que le reprochait un acteur du système qui s’en était indigné sous l’AFC, Hama Amadou qu’une situation de cohabitation, poussait à occuper le poste difficile de Premier Ministre, et qui avait pu, même dans le contexte politique particulièrement tendu de l’époque, remettre de l’ordre dans la gestion économique et administrative de l’Etat. Puis, après ces errements politiques et le coup d’Etat qui s’en sont suivis, on le retrouve sous la 5e République comme Premier Ministre qui héritait d’une gestion chaotique avec quelques 13 mois d’arriérés de salaires qu’il reconnut car pour lui, continuité de l’Etat oblige, sa gestion ne saurait se soustraire de cette gestion antérieure qui constituait pourtant un boulet d’étranglement à sa gestion quand on sait les immenses défis qui se posaient et dont aucun ne saurait attendre. En homme politique fin, Hama avait su redonner le sourire aux travailleurs et en réussissant à remettre l’économie sur les rails, renflouant tous les comptes de l’Etat, et réglant les équilibres macro-économiques qui font du Niger un Etat crédible qui revenait dans le concert des nations. Témoigner d’une énergie et porter une parole forte… Ces derniers jours, les Nigériens ont pu découvrir un homme énergique, plein d’ambitions pour changer le Niger et mettre fin à l’anxiété de Nigériens qui doutent de leur classe politique qui, depuis trente ans, au lieu d’aller à l’essentiel, s’embourbe dans des querelles inutiles, des chamailleries interminables et futiles. On peut le voir, en bon sportif, avec quelle endurance il a enchainé les visites, souvent sous un soleil de plomb pour aller vers les populations pour leur témoigner toute sa solidarité et sa préoccupation par rapport aux problèmes auxquels ils font face. Partout où il est allé, Hama Amadou a tenu des paroles fortes en face d’un peuple qui s’effraie de l’avenir du pays. Le Niger a besoin d’un tel homme et les Nigériens l’ont compris. On comprend que des adversaires soient si tristes ces derniers jours depuis qu’ils peuvent aussi découvrir que l’homme qu’ils voulaient agenouiller est bien debout et fort, porté par un peuple qui le regarde comme le nouveau sauveur. La Renaissance, sans le savoir, par ses persécutions, le rendait davantage célèbre et populaire.
« En 2016 on nous a volé notre victoire, on nous l’a arrachée…»
Quand on voit les foules qui vont à l’encontre du Chef de file de l’Opposition, l’on ne peut que comprendre l’ampleur des malaises dans le pays. Par ces mobilisations fortes, tout le monde aura compris pourquoi en 2016, Hama Amadou avait été persécuté, jeté en prison et pourquoi aujourd’hui, pour lui arracher sa victoire, on tente de l’exclure des compétitions électorales. Les résultats électoraux de 2016, ainsi que l’avaient dit bien d’observateurs, avaient été manipulés et aujourd’hui, on peut bien se rendre compte que le Pnds n’a jamais, dans la réalité, occupé, la place qu’on lui avait arrangée et la preuve est que, d’abord le régime s’est refusé à tenir les élections locales et d’autre part parce que, pour tenir les prochaines élections générales, le Pnds joue à contrôler le processus, au détriment des autres partis politiques, appelés à jouer au suivisme aveugle, à la servilité politique. Et depuis Dosso, Hama avait été on ne peut plus clair ; montrant la foule qu’il a en face de lui : «On ne peut pas avoir cette masse d’hommes et de femmes déterminés devant soi et croire qu’on peut vous voler votre victoire».
Il prévient d’ailleurs à cette fin que 2021 ce n’est pas 2016. La menace est sérieuse : si l’on n’y prend pas garde, l’année 2021 risque d’être l’année de tous les dangers au Niger.
S’il y a quelqu’un à plaindre ces derniers temps, c’est bien le Président du Conseil de ville de Niamey, le très fier du double titre de «Député-maire» Oumarou Moumouni Dogari. Militant de première heure du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA), l’homme a été une des premières victimes des mauvais rapports entre sa formation politique et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds-Tarayya), un peu moins de deux ans seulement après la conclusion de leur alliance pour les élections de 2011. Il fut d’abord débarqué de son poste de Président du Conseil de ville de Niamey pour une simple affaire d’un prêt qu’il aurait contracté au nom de la Ville de Niamey, alors même que des responsables d’autres collectivités qui auraient contracté le même prêt n’avaient jamais été inquiétées.
Le même Oumarou Moumouni Dogari faisait partie des personnalités du MODEN-FA/LUMANA AFRICA arrêtés suite à un mystérieux incendie qui s’est déclaré à l’ancien siège du Pnds-Tarayya et par rapport auquel l’enquête tarde toujours à produire ses résultats. Avec son ami Soumana Sanda, il fut encore arrêté et jeté en prison lors de l’accueil réservé à Hama Amadou à son retour d’exil en 2014. Avec les militants de son parti et ceux des autres partis de l’opposition, Oumarou Moumouni Dogari a souffert de toutes les privations des libertés que le Pnds- Tarayya impose aux Nigériens, notamment l’interdiction des manifestations qui date depuis 2018 comme l’a si bien relevé le rapport spécial de l’ONU aux droits de l’homme lors de son récent passage au Niger. Si cela ne tenait qu’à la seule volonté du Pnds- Tarayya, ce même Oumarou Moumouni Dogari n’allait jamais retrouver son fauteuil de Président du Conseil de Ville de Niamey suite aux dernières élections locales dont tout le monde connait les conditions d’organisations. Mais par la volonté de Dieu et le soutien des militants de son parti et des conseillers des autres partis de l’opposition, l’homme a réussi à battre – avec un petit écart d’ailleurs – le candidat positionné par le Pnds-Tarayya pour prendre la tête de la Ville de Niamey. C’est donc avec beaucoup de surprise que les observateurs constatent que ce militant du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA fait montre d’un excès de zèle dans l’interdiction des manifestations de la société civile, à travers des arguments tirés par les cheveux. On comprend que le «Député-maire» ait une peur bleue du Pnds-Tarayya qui lui a déjà administré la preuve qu’il peut marcher sur le Code des collectivités pour lui régler son compte. «Celui qu’un serpent mord doit avoir peur du bout de la corde», dit un adage populaire. Mais qu’est-ce qui garantit à Oumarou Moumouni Dogari que même lorsqu’il exécute à la lettre toutes les sales besognes qu’ils lui confient les responsables du Pnds-Tarayya renoncer à leur boulimie du pouvoir et le laisser continuer à trôner à la tête d’une ville comme Niamey qu’ils cherchent par tous les moyens à contrôler dans leur stratégie d’asseoir un pouvoir hégémonique au Niger ? Qu’est-ce qui lui prouve qu’ils ne sont pas en train de le rendre impopulaire pour que quand il sera éjecté demain il n’y ait personne pour s’apitoyer sur son sort ?
Le Niger se retrouve face à un défi de taille dans sa quête pour se qualifier à la Coupe du monde 2026, comme l'a révélé le tirage au sort des éliminatoires de la Zone Afrique effectué à Abidjan, jeudi dernier. Placé dans la redoutable Poule E, le Niger devra se mesurer à des adversaires de renom tels que le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du monde Qatar 2022, ainsi que la Zambie, le Congo, la Tanzanie et l'Érythrée, d'après l'agence gabonaise de presse (AGP).
La perspective de la 23ème édition de la Coupe du monde, prévue du 11 juin au 19 juillet 2026. Cette édition sera marquée par une augmentation du nombre de sélections participantes, passant de 32 à 48, ce qui permettra à l'Afrique d'avoir dix (10) représentants au lieu des cinq (5) habituels.
Les 54 sélections africaines ont été réparties en neuf groupes, chacun composé de six équipes. Les premiers de chaque groupe obtiendront une qualification directe pour la phase finale, tandis que les quatre meilleurs deuxièmes s'affronteront dans un mini championnat passionnant, avec pour enjeu une place dans les barrages intercontinentaux.
L'attente est à son comble et les supporters du Mena National sont déjà impatients de soutenir nos jeunes joueurs. Ils sont, quant à eux, prêts à relever ce défi et à se battre avec détermination pour obtenir leur billet pour la prestigieuse compétition.
La phase éliminatoire de cette aventure passionnante débutera le 13 novembre prochain, et le Mena National devra se préparer rigoureusement pour affronter les équipes qui se dresseront sur son chemin. La route sera semée d'embûches, mais nous comptons sur le talent et la détermination de de nos joueurs pour surmonter tous les obstacles.
Il est également important de noter que cette édition de la Coupe du monde sera co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, ce qui confère un caractère international encore plus marqué à cet événement majeur du football mondial.
La Première Dame, Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure a assisté, le mardi 24 septembre 2019 à New York, avec ses autres sœurs Premières Dames, à un forum de haut niveau en marge de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies. Organisé par l’OAFLAD/OPDAD, en collaboration avec l’UNFPA, ce forum axé sur les questions en suspens que sont l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique, a été placé sous le thème «Renouveler l’engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes en Afrique».
Au cours de cette rencontre, les Premières Dames ont fait le point sur les défis et les possibilités pour la réalisation et la promotion de l’autonomisation des femmes en Afrique; le renforcement des partenariats pour faire progresser les droits des filles et des femmes en Afrique; afin de susciter une compréhension plus profonde du rôle que jouent les agents de changement dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des filles et des femmes.
Avec la participation active des décideurs et des parties prenantes clés, dont les Premières Dames, les responsables d’institutions des Nations Unies, du secteur privé, des représentants des gouvernements et des organisations de la société civile, les Premières Dames ont renouvelé leur engagement pour mettre fin aux inégalités entre les sexes et autonomiser les femmes en Afrique.
Dans le message qu’elle a délivré aux participants, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a rappelé que la fondation Guri Vie meilleure a été créée le 24 octobre 2011, avec pour objectif principal de servir la cause des couches sociales les plus exposées aux maux qui minent la vie des populations en général notamment les maladies de tout genre, l’analphabétisme et les impondérables environnementaux.
Guri Vie Meilleure comporte trois (3) axes stratégiques sur lesquels se focalise l’essentiel de son champ d’actions : santé, éducation et environnement. La Première Dame du Niger est marraine de la lutte contre les IST / VIH / SIDA et de la Lutte contre le paludisme depuis 2011. Elle est Championne des pays du Sahel en matière de lutte contre le Paludisme.
Hier matin, le Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances du Niger, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, a quitté Niamey à destination de Riyadh en Arabie Saoudite. Son voyage a pour but de participer au sommet Saoudo-africain. Il est accompagné dans ce déplacement par une délégation de haut niveau, comprenant M. Bakary Yaou Sangaré, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Soumana Boubacar, Ministre Directeur de Cabinet du Président du CNSP, et Cheikh Ali Hamouda Ben Salah, Commissaire à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO). Ce sommet revêt une importance cruciale pour le Niger, renforçant ainsi les liens diplomatiques et économiques entre le pays et l'Arabie Saoudite, tout en favorisant la coopération entre l'Arabie Saoudite et les pays africains.
Pour rappel le sommet Saoudo-africain, également appelé Forum Saoudo-africain, est un événement diplomatique crucial visant à renforcer les relations entre l'Arabie Saoudite et les pays africains. Cet événement réunit les dirigeants et les représentants des deux parties pour discuter de questions d'intérêt commun telles que la coopération économique, le commerce, la sécurité et d'autres défis mondiaux. Il offre aux pays africains l'opportunité de présenter leurs besoins et de rechercher des partenariats avec l'Arabie Saoudite dans divers domaines. Le sommet Saoudo-africain favorise ainsi la collaboration et le dialogue entre les nations, renforçant ainsi les liens bilatéraux pour le bénéfice mutuel des participants.
Le sous-sol, nigérien est riche en ressources minérales. Il regorge d’importantes réserves d’uranium, de fer, de phosphates, de charbon, d’or, de calcaire, de gypse et bien d’autres minerais. Si l’exploitation de ces minerais nécessite une certaine infrastructure industrielle, il existe d’autres produits minéraux plus accessibles aux populations locales et qui ont fait la renommée. Il s’agit du sel et du natron. La zone du Kawar (Région d’Agadez) est surtout connue pour sa richesse en sel et en natron. En effet, cette zone était depuis les temps immémoriaux sur les routes du commerce caravanier dont les principaux produits d’échange pour les populations du désert étaient justement le sel, le natron et les dattes. Aujourd’hui encore, l’exploitation du sel et du natron continue dans le Kawar.
C’est surtout Dirkou, Bilma et Fachi (appelé aussi Agram, située à 170 km de Bilma, Chef-lieu du département et à environ 800 km à l’Est d’Agadez), qui sont renommées dans l’exploitation et la commercialisation de ces produits miniers intarissables et impérissables.
Depuis les temps immémoriaux, des nombreuses caravanes traversaient cet environnement hostile voire inhospitalier (composé essentiellement des dunes de sables, de collines, des montagnes, des vents violents, de chaleur, de froid). Ces grandes caravanes comprenant des centaines de chameaux vont à la recherche de ces deux denrées, (y compris des dattes), tant appréciées, aussi bien par les hommes que par les animaux. Ces routes de sel et de natron, ainsi nommées par les caravaniers continuent de jouer leurs rôles même si certains défis (insécurité, changement climatique, migration clandestine), contribuent à ralentir considérablement les échanges entre le nord et le sud nigérien. Néanmoins, la production annuelle du sel et du natron kawariens est estimée à 21.000 tonnes.
Selon M. Mahamat Boubacar Djaram, maire de Dirkou, le Kawar est une zone qui possède des gisements de sel et de natron. «Le sel blanc est produit pour la consommation humaine et le sel de couleur brune est destiné à la consommation animale. Quant au natron, il y a aussi deux variétés dont le natron rouge d’Achounouma et le natron blanc d’Argui», indique l’élu local. D’après cet élu local, l’exploitation du natron de la mare d’Achounouma réunit, chaque fin de l’année, entre octobre et novembre, de nombreuses personnes qui installent des maisons temporaires à base des feuilles de palmiers pour la campagne d’extraction du natron. «C’était un trajet de plusieurs kilomètres que nous parcourions à pieds pour assister à ces festivités chaque année», rappelle-t-il.
M. Djaram rappelle aussi que ‘‘la Route du Sel’’ part de l'Air, traverse le désert du Ténéré et arrive enfin à Bilma où se trouvent les salines, lieu d'extraction du sel indispensable aux transactions. «Cette route a fait l'objet d'un commerce caravanier pendant plusieurs siècles. Au cœur de la transaction : l'échange du mil contre du sel et des dattes», ajoute M. Djaram. «L’exploitation des salines qui était du seul ressort des populations autochtones, dépassait le cadre de l’économie locale et le natron constituait la denrée principale du courant commercial. Il est donc important de revaloriser ces deux filières, et cela ne peut se faire qu’à travers ce qu’on appelle le développement économique local (DEL)», suggère-t-il.
Agé de 82 ans, le vieux Kaoura Sabar, un habitant de Fachi témoigne : «Les oasis du Kawar qui produisent le sel et le natron sont à l'origine de la caravane du sel : Ayri ou la tafordé (la route du sel) ou encore tarlam (la file de chameaux). Cet écosystème a été un centre productif depuis la nuit des temps où les populations diverses, Kanouri, berbères, Toubou ont vécu en symbiose dans l'isolement du Sahara», rappelle-t-il. Selon cet octogénaire, la pérennité de cette activité est reflétée depuis l'antiquité et continue jusqu'à nos jours avec très peu de changement. Les salines de Kalala, les plus importantes du Kawar se trouvent à 3 kilomètres de Bilma. Les exploitants y extraient du sel blanc de cuisine ou ‘‘Yargal et le sel gris destiné à l’alimentation du bétail qui est sous forme de galette ou ‘‘Fochi’’ et en pain dit Manda ou ‘‘kour’’.
Une méthode d’exploitation restée archaïque
Kargam Abary, un habitant Bilma, produit du sel et du natron, à travers une dizaine de puits, au niveau du site de Kalala. Expliquant la même méthode d’extraction utilisée depuis plusieurs siècles dans les marais salants, Kargam Abary déclare, qu’il faut, tout d’abord procéder à la construction et la reconstruction des ‘‘abatols’’ (sorte de puits salés), après chaque saison des pluies, surtout ceux qui sont détruits par la pluie. Ces ‘‘abatols’’, se construisent à partir d’une terre glaiseuse, qui une fois séchées et durcies pourrait recevoir l'eau salée. «On passe ensuite, poursuit-il au lavage de la terre. Ce qui permet à l’eau des sources salée, de se charger encore plus du sel de la terre avoisinante. Cette opération se fait dans une grande ‘‘abatol’’ que l'on remplit d'eau et de terre, ensuite une personne piétinera simplement la gadoue pour faciliter le transfert du sel à l'eau. On laisse reposer cette mixture 2 à 3 jours puis on prélève l'eau délicatement pour la déverser dans les petites ‘‘abatols’’. Ensuite on procède au séchage et la mise en boîte. C’est en ce temps-là que le soleil commence alors son œuvre d'évaporation, et rapidement une croûte de sel se forme en surface. On asperge régulièrement d'eau salée sur cette croûte pour la casser et laisser s'évaporer l'eau. Lorsque l'’’abatol’’ ne contient plus que du sel encore humide, on commence à le façonner en galette ou en pain, qui finit de sécher pour le transport», explique M. Abary.
Par rapport au transport, l’exploitant indique qu’à ce sujet, les chameaux restent les rois du transport saharien. Mais, indique-t-il, aujourd'hui chaque occasion est bonne, camions, fraudeurs, passants occasionnels peuvent livrer la production dans les zones de commercialisation comme Agadez, Balleyara, Madaoua, etc. «Cependant, une part de ce sel ou du natron est commercialisée sur place notamment par les chameliers, qui organisent chaque année des caravanes, mais aussi d’aure salée annuelle pour échanger le sel ou le natron, contre le mil et autres étoffes. Une partie est également exportée vers d’autres horizons en échange d’autres produits alimentaires», précise Kargam Abary.
La problématique de l’enclavement et du transport impacte les revenus des producteurs
Selon l’explication du producteur de sel et de natron domicilié à Dirkou, Brah Laouel, le sel de cuisine est constitué de la crème des couches de matières saumâtres, qui se forment sous les effets de l’évaporation tandis que l’aliment du bétail est obtenu par le malaxage de divers résidus (argile, pierre, produit visqueux ou kali). Il précise que l’exploitation des salines est soumise à des règles et des rites respectés par les sauniers. «Il s’agit des mesures de régulation et de promotion dont des prières, des sacrifices et de l’aumône appelés ‘‘Adoumtou’’ et ‘‘Kouroumtou’’. Selon Brah Laouel, les prix du sel et du natron sont fonction de leur qualité mais aussi des périodes. «Par exemple, en moyenne, le natron est vendu à 750 FCFA le sac de 100 kg, et revendu entre 10.000 à 15.000 francs à Kano (Nigeria). 35 FCFA c’est le prix local de la galette de sel, alors qu’elle est vendue à 750 CFA en zone de consommation, le pain de sel est cédé à 750 FCFA, au niveau des sites d’extraction pour être vendu à près de 4.500 FCFA dans les marchés de destination. C’est surtout le transport qui coûte cher dans la commercialisation de ce produit», soupire Laouel.
Il ajoute que la faible valorisation des productions, la menace d’ensablement, le coût de transport dû à l’enclavement des zones de production, la concurrence des produits industriels, constituent aujourd’hui les différents défis liés à l’exploitation et à la commercialisation des filières du sel et du natron. Le Kawar, cette zone enclavée en proie aux flux migratoires dans un contexte d’insécurité et de divers trafics, dispose d’énormes potentialités (dattes, sel, natron, patrimoines culturels, réserves eaux, ressources minières dont or et pétrole) est en butte à l’enclavement, à la faible valorisation de ses richesses et à la faible intervention des partenaires.
JOURNEE CULTURELLE DU CONSEIL DES NIGERIENS DE FRANCE – (CONIF)
PROGRAMMATION MUSICALE
Le Conseil des Nigériens de France (CONIF) organise le 29 avril 2023 la quatrième édition de la Journée Culturelle (JCN) à Cergy dans la région parisienne. Elle sera placée cette année sous le thème de la « Paix et sécurité au Sahel, commençons par la culture ». La programmation musicale est très éclectique qui mise sur la qualité et la notoriété de ces musiciens (qu’on ne présente plus) qui feront le déplacement depuis le Niger à l’invitation du CONIF.
BAMBINO : de son vrai nom Oumara Moctar, le guitariste émérite a eu l’honneur d’être nominé dans le célèbre Grammy Award dans la catégorie du meilleur album de musique du monde. Dernier album/single : Deran
YACOUBA MOUMOUNI dit Denké-Denké, connu pour ses qualités de flutiste, mais aussi chanteur-compositeur du groupe Mamar Kassey. Album/single : Taboussizé
Ali ATCHIBILI, chanteur populaire aux sons entrainants qui ne vous laisseront pas indifférents. Dernier album/single : Bakal Zawara
Ali MASTAER : Li-Mastaer ou Ali Laouali Mahamane à l’état civil est un jeune et talentueux chanteur évoluant sur la scène musicale depuis 2015 et qui poursuit sa carrière au Luxembourg. Dernier album/single : ma vie - J'aurais aimé
• NOURATH LA DEBBOSLAM : Nourathou Oumarou Hega qui suit un parcours singulier de slammeuse (d’où le sobriquet La Debboslam, la fille qui fait du slam) s’est fait un nom depuis 2017 après un passage par la danse et le théâtre.
Tous les militants et sympathisants de l'ANDP s'attendent toujours à ce que leur parti dégage sa position par rapport à la question de la nationalité de Bazoum Mohamed. Car, dépassant les considérations subjectives et d'alliances politiques, la question est une affaire nationale. Il s'agit aujourd'hui d'une affaire qui risque de heurter l'orgueil patriotique des citoyens nigériens, les valeurs de la République et les lois et règlements de notre pays. C'est pourquoi, pour les militants du parti, il serait inconcevable, voire inadmissible, d'accepter le silence des responsables de l'ANDP face à cette question cruciale qui appelle à la mobilisation générale pour une justice sociale au Niger. Du reste, pour beaucoup de militants de l'ANDP, les responsables du parti se doivent d'abandonner la peur et la cupidité pour se lancer dans le combat pour la défense de l'Etat de droit au Niger. Cela d'autant plus que, l'affaire Bazoum est une affaire qui transcende les barrières politiques. En tout cas, ils sont nombreux les militants du parti qui demandent au bureau politique de l'Andp de s'affranchir pour exiger le respect de la Constitution. En tout état de cause, c'est dans le noble combat qu'une structure politique ou associative pourrait s'affirmer. Donc, pour ces militants de Zaman Lahiya, les organisations socioprofessionnelles, la société civile et les partis politiques font face à leur responsabilité et à l'Histoire.
Dans un audio de Nouhou Arzika qui circule sur les réseaux sociaux, audio dans lequel il revient sur certains propos de Bazoum Mohamed, candidat désigné du Pnds- Tarayya, par rapport à sa nationalité d’origine nigérienne, l’acteur de la société civile n’a pas, comme à ses habitudes, mâché ses mots pour dire ses quatre vérités à qui veut les entendre.
Pourquoi Bazoum cherche-til à détourner le débat ou à changer le sujet sur sa nationalité d’origine ? Pour Nouhou Arzika, au lieu d’accuser des personnes qui n’ont rien avoir avec l’établissement de pièces d’état civil, Bazoum ferait mieux de prouver qu’il est bel et bien Nigérien de nationalité d’origine. Et la loi est claire par rapport à cela. Une loi qui, relève Nouhou, doit être aplliquée à tout le monde, sans discrimination. En clair, a-t-il indiqué, on ne peut appliquer la loi à l’un et refuser de l’appliquer à l’autre. Et puisque Bazoum s’est autorisé à avancer le nom de celui qui aurait falsifié ses documents d’état-civil, Nouhou Arzika le lui concède en assénant : « Supposons même, si Hama Amadou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a un pourvoir de falsifier quelque document que ce soit, il allait le faire pour son casier judiciaire et non pour quelqu’un ». La question est très simple, a martelé Nouhou. « Il faut sortir l’acte de naissance d’un de tes parents qui prouve que tu es Nigérien », a rechéri l’acteur de la société civile, visiblement très remonté contre cette fuite en avant adoptée par Bazoum depuis le début de la controverse. Pour rappel, Bazoum, a souligné Nouhou Arzika, est intervenu, une fois, sur les ondes d’une radio en disant ceci : « Mahamane Ousmane, son père est venu du Tchad, Mamadou Tandja, son père est venu de la Mauritanie». Mais, ce que le bonhomme oublie ou ignore, ces gens qu’il cite sont tous nés au Niger et ont acquis la nationalité à travers leur mère qui sont toutes deux d’origine nigérienne.
Sans le nommer clairement, Nouhou a fait allusion à Bazoum en déclarant que lorsque quelqu’un fait sa scolarité avec une pièce d’étatcivil et sa carrière administrative avec une autre, différente de la première, il est utile de procéder à des vérifications sérieuses. Sentant un coup fourré dans les méthodes d’examen de la Cour constitutionnelle, Nouhou a estimé qu’il est hors de question, dans cette affaire, de se satisfaire d’un arrêt de la Cour au motif que les arrêts de ladite Cour sont insusceptibles de recours. Nouhou est en colère et c’est peu de le dire. Fustigeant les propos pleins d’arrogance de Bazoum sur les antennes de BBC, le leader de la société civile souligne que le candidat du Pnds mélange sans doute les pédales en parlant de considérations ethniques. Pour Nouhou, c’est un piège tendu par Bazou et dans lequel l’intéressé est tombé. « Peut-il, lui, Bazoum, être président d’un parti politique aussi grand que le Pnds s’il y avait de considérations ethniques au Niger ? ». Et Nouhou d’évoquer les articles 137 et 121 dont l’un est relatif au remplacement d’un candidat jugé inéligible en cours de campagne électorale et l’autre, aux conditions d’annulation des élections.
« On ne peut appliquer la loi avec rigueur aux uns et ne pas l’appliquer avec la même rigueur rigueur aux autres », a souligné Nouhou Arzika qui précise que la légèreté visant à tomber dans ce travers est forcément source d’instabilité, ce qui est inacceptable. « On peut tout accepter, sauf l’injustice »,a indiqué Nouhou qui a rappelé opportunément l’article 39 qui dit que « Tout Nigérien a le devoir sacré de respecter la Constitution ».
La réalisatrice nigérienne Rahmatou Keïta, marraine 2017Placée sous le haut patronage de Monsieur Assoumana Malam Issa, ministre de la Renaissance Culturelle des Arts et de la Modernisation Sociale (MRC/A/MS), la seconde édition de Toukountchi Festival de Cinéma du Niger se tient du 06 au 09 dècembre 2017, à Niamey, la capitale nigérienne. La réalisatrice nigérienne Rahmatou Keïta est marraine de cette deuxième édition. Elle fera le déplacement depuis la France où elle réside. Son premier long métrage fiction, Jin'naariyâ (L'alliance d'or), est programmé en hors-compétition. L'événement nigérien a noué un partenariat avec le Festival Panafricain de Cinéma de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) qu sera représenté par une forte délégation composée de Jean Yves NANA, directeur de la Cinémathèque africaine de Ouaga, François A. AKOUABOU ADIANAGA, directeur Festival, Marc Placide SANOU, responsable des rencontres professionnelles, Aboubacar OUANGO, responsable de la programmation, Wilfried ZANGO, responsable des partenariats et marketing, et Koudougou SAWADOGO, directeur de l'administration et des finances. D'autres invités du monde du cinéma africain sont aussi annoncés. Il est prévu des jurys, une résidence de création et un colloque. Youssoufa Halidou est le Délégué Général Toukountchi Festival de Cinéma du Niger.
La masterclass de l’icône du cinéma nigérien, la grande réalisatrice et militante engagée pour la cause africaine, c’est aujourd’hui lundi 19 septembre à Yaoundé, à partir de 11h au Musée National. Elle y développera un de ses thèmes favoris « le respect et l’estime de soi dans nos narrations ».
C’est de retour de la Mostra de Venise où elle a tenu un « Salon de Cinéma », autour de la place des femmes dans l’industrie cinématographique, que l’infatigable panafricaine, Rahmatou KEÏTA se retrouve au cœur de l’Afrique, invitée du ciné-club N’kah à Yaoundé, où l’ambassadeur du Niger, SE Abdou Salifou, le corps diplomatique et les ressortissants nigériens, le public camerounais lui ont réservé le plus bel accueil.
C’est son premier long-métrage « Al’lèèssi… » que Mary-Noël Niba cinéaste camerounaise et présidente de l’association a choisi de présenter dans la mythique salle de cinéma « Sita Bella », du nom de la pionnière des réalisatrices africaines.
Vendredi 16 septembre 2022, En présence du doyen Gerard Essombe, de la chanteuse Kareyce Fotso, Les spectateurs ont été enthousiastes et émus aux larmes par ce chef d’œuvre relatant l’histoire des pionniers du cinéma nigériens, plusieurs fois primé et qui reste toujours aujourd’hui l’unique film nigérien à avoir été en sélection officielle au festival de cannes et aussi le premier documentaire Africain à être présenté dans cette même prestigieuse sélection.
S’en est suivie une matinée, le lendemain pour les petits, autour du court-métrage « Jín’naariyâ! » (l’Alliance) et nos jolis têtes frisées ont dansé aux rythmes de la musique nigérienne qu’ils découvraient avec joie!
La communauté nigérienne, menée par l’ambassadeur du Niger au Cameroun, SE Abdou Salifou à la fin de la projection du film « Al’lèèssi… », suivi d’un débat avec le public, lors du ciné-club N’kah.Rahmatou Keïta à la Mostra de Venise, le festival international du film de Venise.
La Région de Dosso (139 kms au sud-est de Niamey) a choisi dimanche dernier à l’issue des éliminatoires, ses représentants au concours national de la 7ème Edition du ‘’ Mois de l’expression de la parenté à plaisanterie’’ prévue du 18 au 24 avril prochain à Niamey. Sur les 8 Départements que compte la Région, 4 ont répondu au rendez-vous. Compte tenu de l’importance que la population accorde à la culture, ils étaient nombreux les dessolais à prendre d’assaut les lieux de spectacle pour suivre les prestations de leurs artistes. A l’issue des délibérations, en ‘’ chant’’, le Département de Loga occupe la 3ème place avec 11,16 sur 20, 2ème Dogondoutchi avec 11,83 et 1er Gaya qui obtient 12,33 sur 20. En humour, le Département de Dogondoutchi occupe la 2ème place et Gaya 1er avec 11,66. En sketch, Dogondoutchi est 3ème avec 10,66, Gaya 2ème avec une moyenne de 12 sur 20, et Dosso 1er avec 14,66. Ainsi donc, de Département de Gaya représentera la Région, en chant et humour, et celui de Dosso en sketch, au ‘’Mois de l’expression de la parenté à plaisanterie’’. Le jury, par la voix de son Président, M. Moussa Maïguizo Seyni, a remercié les artistes pour leur savoir-faire et surtout leur plus grande participation par rapport aux années antérieures.
A quelques jours du départ d’Issoufou Mahamadou de la tête du pays, ce que les Nigériens retiendront de la gouvernance des camarades socialistes, au-delà de leur incompétence notoire avérée, c’est que le régime est simplement, et particulièrement, mafieux. Les discours officiels, au fond mensongers, faits de langue mielleuse, et d’apparence progressiste, ne sont que des pièges « à la con » pour faire mordre les Nigériens à l’hameçon de la bonne foi et du sérieux. Au fond, c’est la prévalence de l’intérêt clanique et personnel de ceux-là qui, hier encore, se faisaient passer pour des démocrates et républicains de pur-sang. Pendant que l’un rugissait sa haine et son mépris vis-à-vis des Nigériens, les seconds couteaux haranguaient les militants acquis à leur cause dans une rhétorique, au fond, oiseuse et stérile. Aucun discours de vérité, de sincérité, encore moins de conviction. Ces hommes qui se disaient jadis « à conviction » se sont montrés au grand jour en « hommes à argent ». À l’instar du système de Mobutu, le seul lien véritable entre ceux qui nous dirigent aujourd’hui est : l’argent, l’argent, encore l’argent. On se rend à l’évidence que la Renaissance, dans sa version la plus hideuse, qui est le Gurisme, est tout simplement un groupe d’intérêts privés dont les membres se sont accaparés du pouvoir d’Etat afin de l’utiliser uniquement dans le sens de leur réalisation personnelle. La Renaissance se révèle être en fait la marque de la réalisation de fantasmes longtemps refoulés. Le régime des camarades, uniquement mus par l’accumulation primitive du capital et tout ce qui peut le générer, hier dénonciateurs de scandales réels ou imaginés, s’est très vite empêtré dans les affaires et les scandales politico financiers dans lesquels, à chaque fois, de très proches du chef de l’Etat sont cités nommément. Et toutes ces affaires ont pour dénominateur commun l’argent et sa recherche effrénée. Il est apparu même, chemin faisant, des « Jérôme Kerviel » nigériens, aux doigts de fée, qui peuvent faire gagner (gratuitement ?) de l’argent à la société Guri. C’est ainsi que, très vite conscients de leur incapacité à réaliser le programme sur la base du quel ils disent avoir été élus, et réaliser l’intérêt général des Nigériens, les camarades se sont rabattus, comme si c’était cela leur programme initial caché, à l’enrichissement personnel.
L’essentiel pour eux, ce n’est pas le Niger ; l’essentiel pour eux, c’est de s’enrichir à tout prix
L’essentiel est de palper, palper beaucoup. Mais, comme un fantasme par définition ne se réalise pas, ils ne peuvent désormais s’arrêter, et en veulent chaque jour un peu plus. Des projets structurants furent imaginés, mais en plus d’être mal ficelés, ce qui intéresse ici ce sont les rétro commissions, et le bénéfice des surfacturations. Il est ainsi du rail de Bolloré, qui est un véritable crime économique, et des routes comme l’échangeur du rond-point Kennedy et du Toboggan sur le boulevard Mali Béro. Ces routes dites échangeurs n’ont d’échangeur que le nom, car elles n’échangent rien. Tous les usagers de ces voies l’ont remarqué au demeurant. Les affaires ont également prospéré dans les prêts irréguliers et frauduleux, notamment d’Eximbank de Chine et du Congo du vieux camarade Dénis. Un prêt de 1000 milliards FCFA ramenés à 500 milliards FCFA et 50 milliards FCFA dont les 25 milliards (la moitié, dit, à l’époque, le ministre Gilles Baillet) sont placés dans un compte bancaire alors même que ce prêt de camarade à camarade pour service rendu n’était pas inscrit au budget national. Les Nigériens se demandent encore aujourd’hui l’usage que les camarades ont fait du prêt Eximbank qu’ils vont payer au prix fort. Et pourtant, on demande aux citoyens de la boucler et d’aller voir ailleurs. Comment est-ce possible ? La question se pose quand on sait que ce ne sont pas Mahamadou Issoufou et ses petits camarades qui vont rembourser ce prêt vertigineux de leur poche, mais bien le peuple nigérien.
Des scandales à la pelle
Les multiples affaires ARTP, l’achat de l’avion du camarade président dont le seul hangar est facturé à sept (7) milliards FCFA, la remise des devises saisies par les braves douaniers, sont autant d’exemples qui prouvent si besoin est que les marxistes léninistes, admirateurs de Staline, qui nous gouvernent ont un goût prononcé pour l’argent. La Renaissance est également citée, par de journaux internationaux et certains milieux dignes de la camorra, notamment les réseaux de trafiquants de drogue, d’armes et de devises. Ce n’est pas étonnant que par un claquement des doigts, « Jérôme Kerviel » fait gagner au Niger, selon ses dires, 800 millions FCFA cadeau.
Les milliards pour eux, le mépris pour le peuple
Toutes ces affaires qui font perdre au Niger sa souveraineté et ternissent son image sont guidées par des intérêts de clans. Car aujourd’hui, la Renaissance, ce n’est pas un clan, mais des clans qui se livrent à une guerre de tranchées, féroce et impitoyable, pour le contrôle des leviers économiques. L’affaire du ministère de la défense, où encore une fois, les intérêts stratégiques ont été bafoués, est l’illustration parfaite de cette guerre de clans entre les guristes, sous le regard médusé des militants sérieux et convaincus, exclus du système. Pire, aux dépens de la sécurité nationale. Et aux légitimes interpellations, interrogations et inquiétudes des Nigériens, les marxistes léninistes, devenus de véritables bourgeois compradores, achetant à tour de bras, des maisons à coût de centaines de millions, construisant autant, répondent par le mépris, la condescendance et une morgue, sans commune mesure.
Il n'est pas rare qu'un opérateur économique, une entreprise, ou même le petit tablier du quartier, mettent la clé sous le paillasson. Qu'ils ferment boutique comme on dit, pour cause de faillite. Également, il arrive que des États traversent une mauvaise passe du fait d'une sévère crise de trésorerie. Au Niger, de l'avis de nombreux observateurs, il est fort plausible que le régime d'Issoufou Mahamadou baisse les rideaux, purement et simplement. Une probable faillite étatique imputable à la mal gouvernance dont sont responsables nos pseudos socialistes. Pourtant, en accédant au pouvoir en 2011, le président Issoufou Mahamadou avait hérité d'un pays économiquement et financièrement viable, voire très en forme. Qui plus est, le Niger commençait à exploiter son or noir. C'est dire que toutes les conditions étaient réunies pour amorcer en toute sérénité notre essor social, économique et financier. Mais c'était sans compter avec la boulimie des guristes.
La Renaissance acte III est tombée dans le piège d’Issoufou. Alors que les Nigériens ont voulu aider Bazoum Mohamed à aller dans l’orientation de ses discours pour mieux réussir, lui pardonnant tout ce que l’on lui a reproché jusqu’ici, l’homme, impotent par les gratitudes qu’il doit à son bienfaiteur, ne put jamais se libérer de son prédécesseur avec lequel pourtant, il développait des relations compliquées. Il ne put alors avancer, condamné à vivre d’injonctions, dans l’oubli total de ce qui serait le programme qu’il partait vanter devant le peuple lors des dernières campagnes électorales. La guéguerre qui n’en finissait pas, plus visible pour ceux qui étaient autour du cercle du pouvoir que du peuple, a fini par pousser, dans l’implication infructueuse de l’ancien président et la garde présidentielle qui a sans doute fini par comprendre ses visées monarchistes, à finalement sortir le jeu, en détrônant les deux « têtes » anormales d’un pouvoir qui a trop longtemps souffert de son bicéphalisme, d’une gouvernance à deux inconfortable, renvoyant aux vestiaires les deux protagonistes qui ne peuvent plus s’entendre. Pour ceux qui savent cette réalité, le semblant de cohésion dans ce qui leur arrive depuis des jours, n’est que l’expression d’appréhensions, dans la conscience du mal qu’ils ont fait au pays, de ce qui risque de leur arriver, eux qui, pour un rien, pouvaient envoyer d’autres Nigériens en prison. Pour espérer retrouver le fauteuil qu’ils perdaient, ils peuvent souhaiter tous les malheurs sur le pays, appelant à un déluge de feu sur le pays et sur le palais présidentiel qui leur a échappé, n’ayant que faire même de la vie de celui qu’ils prétendent défendre.
Pendant que le peuple partout s’en félicite, triste qu’il n’ait que cette solution pour se débarrasser d’hommes qui n’ont plus de coeur pour gouverner les hommes, dans les milieux de l’ancien régime l’on ne voit que rancoeur et des coeurs devenus trop « noirs ». C’est d’autant vrai que cela fait des années que nous écrivions que le coeur n’est plus à gauche, les socialistes étant devenus sous nos tropiques des fauves dont les brutalités et les contrevaleurs incarnées ont sali l’idéologie. Mais quelques individus du régime défait et notamment du PNDS-Tarayya, pendant" que le reste de leurs militants estiment qu’ils ont mérité ce qui leur arrive, se mettant du côté du peuple, se mettent eux à se plaindre sans cesse, appelant tous les déluges sur le pays tant que ce ne sera pas eux à la tête du pays.
Les Nigériens choqués…
Comment peut-on comprendre que parce que le PNDS perdait le pouvoir, que d’autre, le commandant de la garde nationale, pour la responsabilité militaire et Hassoumi Massaoudou pour la responsabilité politique dont il n’avait pourtant plus la légalité du fait du coup d’Etat qui les déposait, puissent écrire une demande lâche pour demander que la France intervienne militairement pour restaurer leur pouvoir défait ? Que dire de personnes qui peuvent appeler un autre pays à prendre des armes contre le leur ? Peuvent- ils croire qu’ils aient encore une place dans une telle nation que leurs actes renient ainsi ? La folie du pouvoir peut-elle conduire à de tels extrémismes dangereux ? En vérité un tel acte ne trompe pas sur la vraie nature des socialistes nigériens qui sont capables de faire feu de tout bois, égoïstes plus qu’un autre. Les Nigériens ne s’en revenaient pas. Mais le pays les attend et forcément, et un jour, ils devront répondre de leurs actes menés contre la patrie. Faut-il croire qu’ils en ont une autre pour appeler à la destruction de celleci tant qu’ils ne seraient pas ceux qui doivent la diriger ?
La valse des apatrides…
Certains ambassadeurs, oubliant qu’ils représentent un pays non un homme a fortiori un régime qui les aura désignés, ont osé sortir au grand jour pour prendre des positions graves, incompatibles avec leurs responsabilités pour appeler, comme l’ancien premier ministre Ouhoumoudou, et d’autres ambassadeurs à « frapper » le Niger, sans doute pour que tout le monde perde, et s’il le faut, même si l’homme que certains défendent hypocritement, Bazoum en l’occurrence, meurt sous le feux des armées de la CEDEAO où des éléments infiltrés d’une France qui tient à coeur cette intervention qu’elle veut mener sous le masque d’une CEDEAO qui ne peut comprendre qu’on l’utilise pour exécuter une décision grave dont elle ne peut porter la responsabilité devant l’Histoire et les peuples qui demanderont des comptes à leurs dirigeants qui auront ainsi montré qu’ils agissent dans une solidarité de corps, non pour le bien-être de peuples qu’ils peuvent être appelés à fusiller pour leur permettre de régner sur des peuples même enterrés. Ceux qui agissent ainsi, peuvent-ils croire qu’ils n’ont plus rien dans le pays pour vouloir qu’il soit mis à feu et à sang ? Le pouvoir, peut-il, lorsqu’on le perd, rendre si cynique, si cruel, à faire preuve de tant de masochisme ? Après moi, le déluge, telle doit être l’option de socialistes déshérités qui rêvent, sans laisser de place à Dieu dans ce qu’ils font, de régner pendant quarante ans, sinon plus, presque éternellement.
Des masques sont tombés
Aujourd’hui, les Nigériens peuvent, définitivement, comprendre ce qu’est le PNDS et ce que sont ses leaders qui, obnubilés par leur égo, en politique, ne peuvent voir au-delà de leurs personnalités. On comprend par une telle compréhension de la gestion de l’Etat qu’ils échouent aussi tragiquement, pour vivre au milieu de leur gloire qu’ils ont crue éternelle, ces déboires qui révèlent au monde leur sadisme et leur apatridie. Pourquoi, dans les mêmes conditions, d’autres ailleurs, notamment au Burkina Faso avec Balise Compaoré, et Kaboré, au Mali avec Ibrahim Boubacar Keita, au nom du pays dont ils avaient assumé les hautes charges, faisant plus le choix de la patrie que de leurs personnes, ne voulant pas que, par eux, une goutte de leurs compatriotes soit versée. Aussi, choisirentils de s’en aller par une grande porte, refusant d’insister ainsi qu’Issoufou le demandait à son ami IBK qui avait alors refusé de se plier à ses extrémismes. On aura compris – et c’est cela que tous les Nigériens sont en train de dire aujourd’hui, découvrant enfin qui pouvaient être ces hommes qui prétendent être des socialistes issus d’un peuple qu’ils appellent à « bombarder » pour les aider à revenir au pouvoir – que les socialistes nigériens ne sont ni des hommes d’Etat ni des patriotes.
Mais il faut les comprendre, ils savent ce qui les attend
Ils savent le mal qu’ils ont fait au pays pour tenter, en désespoir de cause, de chercher le moyen de rester au pouvoir. La stratégie française ne peut les aider dans cette vaine tentative dans laquelle la stratégie repose sur un argumentaire lexical avec lequel, après avoir parlé sans succès de « tentative de coup d’Etat » au Niger pour allumer quelque espoir dans les coeurs douloureux des socialistes défaits, on s’agrippe à un autre vocabulaire non moins pertinent : notamment par celui qui prétend que Bazoum serait pris en otage, non destitué, voire séquestré, appelant à libérer « l’otage ». Ridicule. Toute cette agitation, pour bien d’observateurs, ne s’explique que par le fait que les ténors inquiets de l’ancien régime, savent ce dont ils ont à répondre pour craindre pour leur liberté et s’effrayer des prochaines humiliations. Pourtant, ils avaient été avisés que seul le pouvoir de Dieu est éternel et quoi qu’ils fassent, un jour, ils ne seront plus au pouvoir et que le Niger et sa Justice demeureront ainsi que le leur rappelait le SAMAN sous Issoufou. Issoufou Mahamadou et ses fanatiques, n’ont jamais prévu que ce qui est arrivé à leur champion puisse lui arriver de si tôt. Allahou Akbar. L’homme, selon la discipline dont se revendique Bazoum Mohamed – la Philosophie en l’occurrence – est certes acteur de l’Histoire mais il ne peut la commander, obligé de subir l’Histoire pour n’être qu’une victime de l’Histoire.
La roue de l’histoire comme le dit un autre est ainsi en marche et elle écrasera ceux qui, au faîte de leur gloire, n’ont rien fait avec mesure, croyant qu’ils peuvent indéfiniment tout s’autoriser, posant leurs espoirs sur un gourou qui pourrait être là toujours pour les défendre. Aujourd’hui, dans sa cage qui l’isole de ses prétentions et de sa puissance supposée, lui-même, tragiquement, se cherche. Bonkano, avait pourtant prévenu : « un jour on est le chasseur, un autre on est la biche ».
Quand on voit la vague de soutiens qui accompagne la prise du pouvoir par le CNSP, l’on ne peut que plaindre ceux qui, s’accrochant à une intervention militaire comme à un gilet de sauvetage, incapables de comprendre, et pour beaucoup de pays, que le Niger est plus important que leur sort pour savoir faire le choix qui protège un peuple, non des individus inscrits dans une logique de sabotage et de politique de la terre brûlée.
Le Niger est plus important que quelques individus que l’on a sacrifiés pour sauver la nation dont ils se souciaient peu.
Le 19 septembre, M. Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, s'est entretenu avec M. Kalla Ankourao, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur de la République du Niger, qui est arrivé à Moscou en visite de travail. Les questions d'actualité liées à la dynamisation de la coopération russo-nigérienne dans les domaines politique, commercial, économique, humanitaire et autres ont été examinées dans un esprit positif. Les perspectives d'amplification des liens d'affaires entre Moscou et Niamey, de la mise en œuvre des projets communs dans le secteur minier et dans les domaines de l'énergie et de l’infrastructure ont été ainsi mis sur le tapis. S.E.M. Kalla Ankourao a fait part de la décision de Niamey de rouvrir l'ambassade de la République du Niger dans la capitale russe.
Les ministres ont eu un échange de vues approfondi sur les sujets clés à l'ordre du jour mondial et africain, l'accent étant mis sur le règlement des conflits régionaux, notamment au Mali, en Libye, en République centrafricaine, dans la région du Sahara et du Sahel, aussi bien que sur la lutte contre le terrorisme international. Les chefs de la diplomatie ont souligné la priorité d’application des outils politiques et diplomatiques dans le règlement des situations de crise en Afrique et se sont prononcés à cet égard en faveur du principe "une solution africaine aux problèmes africains".
Au cours des échanges le niveau élevé de compréhension mutuelle entre la Russie et le Niger a été confirmé, ainsi que la volonté de renforcer coopération au sein de l'ONU, notamment, vu l'élection du Niger comme membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2020-2021, ainsi qu’au sein d'autres organisations multilatérales. Une attention particulière a été accordée à la question de la réforme du Conseil de sécurité.
La partie nigériane a salué la tenue du premier sommet Russie-Afrique à Sotchi en octobre 2019 et a assuré que le Président du Niger, S.E.M. Mahamadou Issoufou, prendrait une part active à ce forum.
23 septembre 2019 Source : Service de presse de l’Ambassade de Russie à Bamako
A peine six (6) mois après la cérémonie de transmission pacifique du pouvoir à Bazoum Mohamed, le président Isssoufou Mahamadou fait un retour remarqué sur la scène publique nationale; et il a bien choisi, peut-on dire, non seulement le moment, mais aussi le lieu de ce qui ressemble fort à une rentrée politique solennelle pour cet "ex" qui ne s'est jamais éloigné du plus haut lieu de pouvoir, à savoir le Palais présidentiel. C'est chez lui à Tahoua, son fief de toujours, où il est encore visiblement populaire, que l'ancien président a choisi de se (re)mettre en scène, au moment où son successeur s'est retiré chez lui, à Tesker, pour quelques jours de vacances.
Selon son entourage, le président Issoufou Mahamadou, qui est pourtant au repos depuis six (6) mois, entame lui aussi, à partir de ce jour, des vacances dans son village de Dandadji, loin de la capitale; et comme le président Bazoum, en route pour Tesker, a pris un petit bain de foule à Zinder, Mirriah et Gouré, il fallait bien que lui aussi fasse pareil sur son chemin pour Dandadji. Sur le tarmac de l'aéroport de Tahoua où il a été accueilli par une foule de partisans, particulièrement heureux de le revoir dans son boubou blanc et sa chéchia rouge, l'ancien président n'a pas caché ce qu'il ressent depuis ces longs mois où il est resté, à part quelques sorties à l'extérieur du pays, presque cloitré dans son nouveau bunker du Conseil de l'Entente à Niamey.
Devant la foule de ses supporters, l'ancien président a avoué qu'il ressentait jusqu'à ce jour le "anago", c'est-à-dire la nostalgie de ce qu'il venait de vivre à Tahoua : cet accueil de grand jour, digne d'un président en exercice ou d'un candidat en campagne. L'ancien n'a pas dit qu'il ressentait la nostalgie du pouvoir et de tout ce qui l'entoure; mais, on l'aura tous compris, il n'est pas loin de ça, de ce que l'un de ses ministres-conseillers du temps où il était président, le vieux Sanoussi Tambari Jackou, désignait sous le vocable clinique de "vertigo". Le terme fait référence à une "sensation soudaine de tournis interne et externe, souvent déclenchée par un mouvement de tête trop rapide".
Quand, il y a une trentaine d'années, le vieux Jackou avait introduit ce terme dans le vocabulaire politique de l'époque, c'était pour désigner la conduite des anciens barons du MNSD parti-Etat, éjectés du pouvoir dans la foulée de la conférence nationale souveraine de 1991. Le commun du citoyen s'était, à sa suite, approprié le terme pour désigner la conduite de tout celui qui, ayant perdu le pouvoir, continue de vivre dans la nostalgie de son ère de gloire et n'arrive pas à se faire à l'idée que les choses ont bien changé. Le vertigo en politique, aujourd'hui comme hier au Niger, c'est donc le "anago" dont parlait l'ancien président ce matin à Tahoua. C'est ce tournis interne et externe, qui s'empare d'un "ex" lorsqu'il n'arrive pas à réprimer le désir, parfois légitime, de reprendre les choses en mains.
Selon le journal panafricain, Jeune-Afrique, qui est l'un des acteurs clés de la communication politique du pouvoir en place, les relations entre les deux hommes, Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed, semblent toujours au beau fixe; mais, comme le souligne le journal lui-même dans sa conclusion, "il conviendra que ces deux hommes qui se connaissent sur le bout des doigts sachent que les histoires de succession ne sont jamais des contes de fées". La mise en garde de l'auteur de l'article de Jeune-Afrique, François Soudan, un journaliste familier des milieux de pouvoir en Afrique, ne semble pas avoir reçu un grand écho dans les oreilles de l'ancien; car, en Afrique comme ailleurs, un "ancien" qui, après avoir usé et abusé de ses mandats légaux, s'autorise une rentrée solennelle comme celle de ce matin, risque bien d'apparaitre comme une menace.
En tout cas, quoi qu'en pensent le président Bazoum et ses proches, le show de l'ancien président n'est pas de bon goût; d'abord, parce qu'il vient rappeler que l'ère de l'ancien locataire du Palais présidentiel du bord du fleuve Niger n'est pas encore totalement révolue; et ensuite, parce qu'il risque, à terme, de prolonger le climat politique délétère qui a marqué le règne de 10 ans de Issoufou Mahamadou, et d'annihiler donc tous les efforts de décrispation du président en exercice. Bien entendu, cela importe peu pour "l'ancien", dont le seul souci est de continuer à entretenir sa propre légende de président exceptionnel; mais, il est bien clair qu'à ce jeu, le plus grand perdant pourrait être son chef d'orchestre, qui ne semble pas réaliser qu'après avoir commis autant de torts à son peuple, le mieux est de laisser le "nouveau" choisir la direction dans laquelle il veut marcher.
Au regard des graves défis auxquels le pays est confronté aujourd'hui, ainsi que des risques évidents de voir s'estomper le petit grain d'espoir auquel le régime doit le relatif répit dont il bénéficie à l'heure actuelle, on se demande bien ce qu'espère gagner le président Issoufou en continuant à se montrer comme le vrai tenant du pouvoir à Niamey. On peut comprendre, humainement, tout le mal qu'il ressent lorsque, dans les rangs de son propre parti tout comme dans les rangs de l'opposition, on le compare à celui qu'il a lui-même oeuvré à porter au pouvoir pour définitivement le ranger dans le placard des souvenirs douloureux; mais, on ne peut pas comprendre ce désir, apparemment irrépressible, de sortir montrer à la face du monde qu'il tient en otage son successeur. C'est peut-être une façon de se protéger pour celui qui est au coeur de tant et tant de dossiers; mais, on peut douter de son efficacité, surtout dans un contexte où la seule chose qui justifie le calme actuel c'est l'espoir d'une douce rupture.
Dans une déclaration publiée le samedi 4 novembre dernier, la coordination régionale de Niamey du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA-AFRICA) a répondu au point de presse animé le dimanche 29 octobre dernier par le ministre d’État chargé de l’Intérieur et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), M. Bazoum Mohamed.
Contrairement aux réactions du secrétaire général et du bureau politique national du parti – qui ont fait montre d’une certaine nonchalance – la réponse de la coordination régionale du MODEN-FA/LUMANA-AFRICA à Bazoum Mohamed a été on ne peut plus tranchante. Le député Soumana Sanda et ses amis n’ont pas mis de gants pour donner la réplique appropriée aux accusations portées contre les militants de leur parti par le ministre de l’Intérieur et président du PNDS-TARAYYA, suite à la manifestation de la société civile du 29 octobre dernier. «Suite aux évènements du 29 octobre 2017 ou les populations de Niamey, répondant à l’appel de la société civile, sont sorties massivement pour exprimer leur ras le bol généralisé, le sieur Bazoum Mohamed, Président kama mini du PNDS Tarraya, fidèle à son arrogance et sa pseudo suffisance habituelles, s’est cru en devoir d’indexer notre parti comme responsable des débordements occasionnés par ladite manifestation citoyenne», a répliqué la coordination régionale du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA de Niamey. En continuant à considérer Bazoum Mohamed comme le «président kama mini» (circonstanciel) du PNDS, Soumana Sanda et ses amis sont, non seulement restés constants dans l’appréciation qu’ils ont toujours eu du personnage quant à son manque de poids au sein de son parti, mais ont aussi rendu la monnaie de sa pièce à Bazoum Mohamed, par rapport au mé- pris qu’il semble afficher à l’égard du parti LUMANA et de ses militants. Un autre passade de la déclaration de la coordination régionale de Niamey du MODEN-FA qui a certainement fait mal à Bazoum Mohamed est celui-là où Soumana Sanda et ses amis affirment : «En effet, étant de plus en plus convaincu qu’il n’est pas le candidat pré- féré du Gourou principal, Monsieur Bazoum se cache derrière sa double casquette de Président Kama mini du PNDS Tarraya et de ministre de l’inté- rieur pour ourdir des complots en tous genres dans le seul et unique dessein de provoquer la déstabilisation de son propre régime, seule à même d’obliger ses camarades à le soutenir». Comme des psychologues qui semblent avoir parfaitement étudié et compris les comportements de Bazoum Mohamed et de ses autres collègues du PNDS-TARAYYA, les responsables de la coordination régionale de Niamey du MODEN-FA ont déclaré être prêts à aller dans la logique de leurs adversaires politiques. «Choisissez donc vos moyens, Mesdames et Messieurs du PNDS Tarraya. Nous sommes prêts au MODEN FA LUMANA AFRICA à faire de même, et à visage découvert et non en nous cachant derrière une quelconque structure car, comme vous le savez très bien, nous n’avons pas peur de vous, même si le contraire est évident sans l’utilisation abusive de la force publique républicaine dans le combat politique qui nous oppose», ont averti Soumana Sanda et ses amis. Ce passage de la déclaration a été vivement applaudi par les militantes et militants du MODEN-FA en général et ceux de la coordination régionale de Niamey en particulier, qui se sont toujours plaints de la passivité qu’affichent les dirigeants de leur parti face aux agressions de tout genre ils sont l’objet de la part des responsables du PNDSTARAYYA, depuis la rupture de leur alliance en 2013.
Depuis hier, chacun a eu le temps de se poser des questions sur l'évènement inédit que constitue notre séquestration à l'aéroport d'Agadez, puis dans un hôtel de la ville ou n'avons que le droit de manger, boire, regarder la télévision, parler entre nous, prier et dormir. C'est presque comme du temps de notre séjour dans les prisons du régime en place, sauf que nous avons ici un confort que nous n'avions pas en prison ; mais, ce confort, nous le devons au fait que ce n'est pas un juge qui a décidé de notre sort, et au "sens de justice " de nos "ravisseurs" qui ont compris qu'il fallait compenser l'interdiction de visite par quelque chose qui laisserait croire que nous ne sommes pas en détention.
Ce confort, nous le devons surtout à l'honorable Sultan de l'Aïr qui, selon le directeur régional de la police, a demandé à ce que nous soyons hébergés dans un endroit digne. Nous disons grand merci au sultan, gardien des valeurs qui ont fait la grandeur de la capitale de l'Aïr, ville ouverte qui n'a jamais dit "Non"à ses hôtes et que certains veulent transformer en ville fermée, cimetière de la libre circulation. Nous disons aussi grand merci aux sages de la ville, grands marabouts, qui ont été les seuls à avoir obtenu l'autorisation de nous rendre visite et de nous réconforter avec des paroles fortes et même une fathia. C'est dire donc que Agadez n'a pas failli, ceux qui la représentent le mieux nous ont fait montre de considération.
Des scandales ! Encore des scandales ! Et toujours des scandales ! Et à présent, les morts. L'enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions. Parvenu au pouvoir à l'issue d'une élection consécutive à la Transition militaire dirigée par Salou Djibo, Mahamadou Issoufou n'a pas fait longtemps illusion. Très vite, les affaires ont commencé et le premier couac intervient avec Kalla Hankouraou, le parrain idéologique, alors ministre de l'Equipement, et Ouhoumoudou Mahamadou, le plus-que-frère, régent des finances publiques. Ils seront pris en flagrant délit d'affaires scabreuses liées à un marché public. Mis au pied du mur, Mahamadou Issoufou traînera néanmoins les pieds avant de se débarrasser, la mort dans l'âme, des deux ministres. Entre le constat de la violation de la Constitution par ces deux ministres et le remaniement qui a consacré leur départ du gouvernement, il s'est passé…mois. Et puis, c'est tout. Les indélicats ministres ne seront jamais mis en accusation, à plus forte raison poursuivis pour violation de la loi fondamentale. Au contraire, Mahamadou Issoufou, qui n'a jamais digéré leur éviction du gouvernement, choisit de les mettre en hibernation quelques mois avant de les nommer, le premier en qualité de ministre-conseiller à la présidence, le second comme directeur général de la Banque internationale de l'Afrique (Bia). Un premier pied de nez au peuple nigérien auquel Mahamadou Issoufou a pourtant juré, la main droite sur le Saint Coran, de " respecter et de faire respecter la Constitution ". Puis, les affaires vont s'accumuler, dépouillant graduellement le Niger de ses ressources, de ses deniers et de ses biens. Sans que cela éveille toutefois les soupçons.
Le Niger vient de fêter le soixante-quatrième anniversaire de la proclamation de l’indépendance. Alors qu’il y a quelques années l’événement est attendu avec ferveur, cette année, la commémoration est venue presque surprendre, car il n’y avait plus ces grands bruits qui entourent la préparation de l’événement avec la supervision des chantiers qui sont consentis dans le cadre des fêtes tournantes pour embellir la ville hôte. La République a donc soixante-quatre ans, l’âge de la maturité. Un tel moment aurait pu être mis à profit pour dresser un bilan afin de comprendre le chemin parcouru et celui qui reste à faire.
Le discours du président de la République à cette occasion, donnait quelques pistes et on pourrait croire qu’il a compris les risques qui guettent aujourd’hui le pays. Quand il commence à évoquer le besoin de fraternité et de travail pour progresser, sans doute fait-il allusion à ces déchirures que l’on peut voir dans le pays, avec un peuple aujourd’hui fait de rancune et d’intolérance, toutes choses qui ne peuvent lui permettre d’aller de l’avant. Il y a sans doute de quoi se préoccuper pour le pays.
Mais il ne s’agit pas seulement de comprendre une situation mais d’agir pour rapidement trouver les réponses qui puissent permettre d’aller à un apaisement des tensions et des colères. La fin de son discours, opportunément, finissait sur ces questions de justices qui sont les causes des plus profondes colères, interpellant les juges à se mettre au service du peuple et de son aspiration à une justice qui rassure l’ensemble des filles et fils du pays.
Les prochains jours, devront indiquer des signes de ce virage indispensable pour le pays.
C‘est le 25 Août 2015 que le contrat de bail de la résidence du Niger à New York, a été signé par la Mission Permanente et Mr Dong Won Suh, de nationalité coréenne. La résidence est située à White Plains, 33 Colonial Road.
Depuis lors, les Ambassadeurs Représentants du Niger qui se sont succédé y résident, moyennant le paiement régulier d’un loyer mensuel au propriétaire.
Alors, de quoi parlent, les artificiers de l’intoxication et la médisance qui, à travers les media sociaux font circuler, vidéos et autres audios, insinuant que ladite résidence appartiendrait au Président de la République.
Ce pur mensonge, fruit de leur imagination perfide, témoigne clairement de leur volonté de nuire à autrui car, la propriété du Niger, en plus des locaux de la Mission Permanente, sis à 417 East 50th street, est située à 5 East 80th street, à New York, comme tout le monde le sait de façon publique et incontestée.
Quoi de plus normal qu’un Président de la République en mission dans un pays visite les locaux de l’Ambassade ou de la Mission ?
Quoi de plus normal, que l’Ambassadeur invite le Président et sa délégation à un déjeuner ou à un dîner à la Résidence du Niger ?
Pour ceux qui ne le savent pas ou qui font semblant de l’ignorer, cela est une tradition bien établie que le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou a bien voulu perpétuer, lors de sa mission aux Nations Unies.
Il n’est donc simplement pas raisonnable de croire que lorsque le Président visite une Résidence et, c’est le cas, dans la vidéo de sa visite à New York en 2016, que l’on fait circuler à dessein, cette Résidence lui appartiendrait.
Dans ce cas alors, toutes les Résidences du Niger qu’il a visitées seraient ses propriétés.
A quelle démocratie fait-on donc allusion concrètement ? Pourrait-on réduire et résumer la démocratie à la seule disposition des dirigeants de nos pays à protéger et promouvoir les intérêts des puissances extérieures ? Le besoin de contrôler un territoire stratégique, à cheval entre l’Afrique Subsaharienne et l’Afrique du Nord et qui est depuis quelques années la principale route de l’immigration du Sahel vers l’Europe, saurait-il justifier la cynique programmation de la mort d’une partie de ses citoyens ? Toutes les ressources du sol et sous-sol du territoire nigérien, valent-elles la vie d’un seul de ses citoyens ? Ces questions méritent d’être posées aux élites politiques occidentales, qui ne se sont jamais inscrites dans le registre d’hiérarchisation des cultures et des vies humaines justifiant la condescendance, le mépris, le paternalisme et la cruauté de ceux qui tirent les ficelles du projet d’agression militaire du Peuple nigérien.
Il est en effet encore temps pour les élites politiques françaises, européennes, occidentales, éloignées des réflexes suprémacistes, néo-coloniaux, de se désolidariser du cynique projet d’agression du Peuple nigérien et de la déstabilisation de la sous-région à long terme.
Le dialogue demeure l’unique option d’une issue non seulement paisible, mais aussi crédible et favorable à une recomposition du paysage politique, plus conforme aux réalités et défis socio-politiques et économiques du Niger et de son Peuple.
Par Elisabeth Sherif
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La restauration de la démocratie n’est qu’un prétexte... : Par Elisabeth Sherif
En effet, la restauration de la démocratie est loin d’être le mobile des sanctions qui sont prises contre le Niger et l’intevention militaire envisagée. Ceci d’autant que le Niger a rompu avec les pratiques démocratiques saines depuis 2013, au vu et au su de tout le monde !
Il faudrait peut-être rappeler qu’après le départ, en 2013, du faiseur du roi des élections présidentielles de 2011 de la mouvance présidentielle, le parti au pouvoir a fortement encouragé des scissions et dissidences au sein des grands politiques du pays.
Cette manœuvre que les opposants de l’époque avaient qualifié de « concassage des partis politiques », devait sécuriser la réélection du parti au pouvoir en 2016. Jamais le Niger n’a connu un climat politique aussi délétère, accompagné de fortes allégations d’achat de consciences et de ralliements « monnayés » d’opposants.
Les élections de 2016 se sont finalement déroulées dans des conditions ubuesques. Le candidat arrivé en seconde position ayant organisé sa campagne du premier tour depuis sa cellule de prison, avant de boycotter le second tour, comme tous les autres partis de l’opposition.
Les élections présidentielles de 2020-2021 font partie de celles qui ont été le plus contestées, depuis l’amorce du processus démocratique, en dépit du transfert du pouvoir, tant clamé, d’un civil à un autre.
Par ailleurs, le nombre de ministres dont les fortunes sont estimées à des centaines de millions, voire de milliards pour certains, est assez illustratif du mode prédominant de gouvernance de la VIIeme République. Un mode de gouvernance que le Président Bazoum Mohamed, pris en otage par la frange radicale de son parti, n’a pas réussi à changer véritablement, à la hauteur des attentes et impatiences des populations de plus en plus démunies. Peut-on devenir immensément riche, en l’espace de quelques années, rien qu’en gérant un pays qui est régulièrement classé parmi les plus démunis de la planète ?
Quid des stigmatisations et emprisonnements de paisibles citoyens, dont le seul tort serait de dénoncer les penchants neo-patrimoniaux des cercles influents du pouvoir et leur incapacité à prendre en charge les problèmes existentiels des populations et à garantir leur sécurité.
Et les manifestations qui ont été organisées récemment un peu partout dans le pays, démontrent bien que toutes celles qui ont été interdites durant de longs mois, voire des années, visaient surtout la restriction de l’espace civique programmée pendant le second quinquennat de la VII eme République.
A quelle démocratie fait-on donc allusion concrètement ? Pourrait-on réduire et résumer la démocratie à la seule disposition des dirigeants de nos pays à protéger et promouvoir les intérêts des puissances extérieures ? Le besoin de contrôler un territoire stratégique, à cheval entre l’Afrique Subsaharienne et l’Afrique du Nord et qui est depuis quelques années la principale route de l’immigration du Sahel vers l’Europe, saurait-il justifier la cynique programmation de la mort d’une partie de ses citoyens ? Toutes les ressources du sol et sous-sol du territoire nigérien, valent-elles la vie d’un seul de ses citoyens ? Ces questions méritent d’être posées aux élites politiques occidentales, qui ne se sont jamais inscrites dans le registre d’hiérarchisation des cultures et des vies humaines justifiant la condescendance, le mépris, le paternalisme et la cruauté de ceux qui tirent les ficelles du projet d’agression militaire du Peuple nigérien.
Il est en effet encore temps pour les élites politiques françaises, européennes, occidentales, éloignées des réflexes suprémacistes, néo-coloniaux, de se désolidariser du cynique projet d’agression du Peuple nigérien et de la déstabilisation de la sous-région à long terme.
Le dialogue demeure l’unique option d’une issue non seulement paisible, mais aussi crédible et favorable à une recomposition du paysage politique, plus conforme aux réalités et défis socio-politiques et économiques du Niger et de son Peuple.
En effet, la restauration de la démocratie est loin d’être le mobile des sanctions qui sont prises contre le Niger et l’intevention militaire envisagée. Ceci d’autant que le Niger a rompu avec les pratiques démocratiques saines depuis 2013, au vu et au su de tout le monde !
Il faudrait peut-être rappeler qu’après le départ, en 2013, du faiseur du roi des élections présidentielles de 2011 de la mouvance présidentielle, le parti au pouvoir a fortement encouragé des scissions et dissidences au sein des grands politiques du pays.
Cette manœuvre que les opposants de l’époque avaient qualifié de « concassage des partis politiques », devait sécuriser la réélection du parti au pouvoir en 2016. Jamais le Niger n’a connu un climat politique aussi délétère, accompagné de fortes allégations d’achat de consciences et de ralliements « monnayés » d’opposants.
Les élections de 2016 se sont finalement déroulées dans des conditions ubuesques. Le candidat arrivé en seconde position ayant organisé sa campagne du premier tour depuis sa cellule de prison, avant de boycotter le second tour, comme tous les autres partis de l’opposition.
Les élections présidentielles de 2020-2021 font partie de celles qui ont été le plus contestées, depuis l’amorce du processus démocratique, en dépit du transfert du pouvoir, tant clamé, d’un civil à un autre.
Par ailleurs, le nombre de ministres dont les fortunes sont estimées à des centaines de millions, voire de milliards pour certains, est assez illustratif du mode prédominant de gouvernance de la VIIeme République. Un mode de gouvernance que le Président Bazoum Mohamed, pris en otage par la frange radicale de son parti, n’a pas réussi à changer véritablement, à la hauteur des attentes et impatiences des populations de plus en plus démunies. Peut-on devenir immensément riche, en l’espace de quelques années, rien qu’en gérant un pays qui est régulièrement classé parmi les plus démunis de la planète ?
Quid des stigmatisations et emprisonnements de paisibles citoyens, dont le seul tort serait de dénoncer les penchants neo-patrimoniaux des cercles influents du pouvoir et leur incapacité à prendre en charge les problèmes existentiels des populations et à garantir leur sécurité.
Et les manifestations qui ont été organisées récemment un peu partout dans le pays, démontrent bien que toutes celles qui ont été interdites durant de longs mois, voire des années, visaient surtout la restriction de l’espace civique programmée pendant le second quinquennat de la VII eme République.
Comme il fallait s’y attendre, les partis membres de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) ont aussi pondu une déclaration par rapport aux tristes évènements survenus à l’Université Abdou Moumouni de Niamey le lundi 10 avril dernier. Tout comme l’a fait le gouvernement, les partis de la mouvance présidentielle ont tenté de banaliser les circonstances de la mort de l’étudiant Malah Kelloumi Bagalé et de démontrer que leur régime a tellement fait pour l’école que les mouvements des scolaires n’ont pas leur raison d’être.
Lue par l’actuel ministre de la jeune et des sports Kassoum Moctar, qui fut pourtant un militant actif de l’Union des scolaires nigériens (USN), la déclaration des partis de la mouvance présidentielle n’a eu pour seul mérite que de déplorer la mort de l’étudiant Malah Kelloumi Bagalé. Et même à ce niveau, les auteurs de la déclaration n’ont pas eu la moindre prudence de dire attendre les résultats de l’enquête pour en savoir les circonstances exactes. Ils ont repris à leur compte la très peu convaincante version du gouvernement selon laquelle l’étudiant serait mort à la suite d’une chute.
La route nationale DOSSO-Gaya est un véritable calvaire ! Qui plus est cette voie que l’on devrait surnommer « casse-essieu » est éminemment économique car c’est notre principale voie d’évacuation de nos produits essentiels d’importation comme d’exportation. C’est dire combien cette artère est très fréquentée. Si entre Dosso et BELA le tronçon est déjà mal en point à cause de nombreux nids de poule qui jalonnent le trajet, la seconde partie de la route c’est-à-dire BELA-GAYA ne doit plus être qualifié de route. En effet cet assemblage de crevasses est tout simplement indigne de notre pays, c’est-à-dire un pays en plein essor économique comme vient de l’attester encore tout récemment les Institutions de Brettons Woods.
Nous savons que ce n’est pas faute de volonté politique pour réhabiliter cette voie principale, comme tous les Nigériens sont informés de diverses malversations qui ont été à l’origine de la rupture des travaux. Mais pour autant, faut-il baisser les bras ? Il y a nécessité d’œuvrer au plus vite, pour mettre fin au calvaire des automobilistes, mais également donner une image plus gratifiante de notre pays. Car, les infrastructures routières font partie des signes les plus visibles de la santé économique d’un pays.
Le scrutin présidentiel 1er tour, prévu pour le 27 décembre 2020, c’est tout naturellement que les prétendants au fauteuil présidentiel se manifestent les uns après les autres. En ce début du mois de novembre 2020, la presse fait déjà état de 30 candidats déclarés[1]. Certes, il reviendra à la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution et du Code électoral, de déclarer parmi eux les heureux éligibles, mais tout laisse croire que même avec des recalés, il y aurait un afflux de candidats plus que de coutume. Aussi, depuis l’ouverture démocratique des années 1990, jamais autant de prétendants ne se seraient bousculés au portillon du palais présidentiel. Abondance de candidatures ne nuit pas serait-on tenté d’affirmer.
Pour certains, cette inflation, signe de vitalité démocratique, est l’occasion pour les électeurs d’avoir une large palette de choix parmi autant de projets de sociétés que de candidats.
Pour d’autres, cette pléthore de candidatures, signe d’un appétit politique certain, n’est ni plus ni moins qu’une banalisation de la fonction suprême.
Si tous les candidats éligibles à la course présidentielle sont placés sur la même ligne de départ, à l’aune de la sociologie politique Nigérienne, incontestablement les favoris sont à rechercher parmi ceux qui remplissent un certain nombre de critères (1). Toutefois, les candidatures des outsiders (indépendants et petits partis) que Jean Garrigues appelle les candidatures de témoignage ne sont pas dépourvues de tout intérêt (2).
Les critères d’éligibilité en faveur des grands partis
Nous sommes dans les conditions politiques[2] qui ne s’acquièrent pas du jour au lendemain et qui contribuent fortement à l’élection d’un candidat. Olivier Duhamel formule l’équation de l’éligibilité (E) à la présidentiable comme suit : E = N+ O+ P+ X. Il s’agit de la notoriété (N), de l’opinion publique favorable (O), du soutien d’un parti politique (P), et de la stature d’homme d’Etat (X). Dans le contexte nigérien, à ces variables, nous ajoutons le financement (F). On se rend compte que les partis qui remplissent ces conditions en arrivent à se permettre quelques libertés par rapport aux textes.
La notoriété : la notoriété s’acquiert au fil du temps. La reconnaissance des personnalités politiques passe par une carrière professionnelle riche au cours de laquelle, elles auront occupé divers postes de responsabilités. A titre illustratif, parmi les candidats présidentiables, on relève un ancien président de la République, des anciens présidents de l’assemblée Nationale, premiers Ministres, ministres, députés etc. Ceux là sont déjà connus de l’opinion publique. Depuis la période post- conférence nationale, les lois politologiquesrévèlent qu’en dehors des régimes d’exception (militaires) dont il ne sera pas tenu compte[3], les présidents élus, sauf Monsieur Mahamane Ousmane[4], ont tous eu une vie publique assez remplie.
A contrario, faire irruption du jour au lendemain sur la scène politique ne donne aucun gage de succès dans l’immédiat. On se demande pourquoi, ces nouveaux présidentiables veuillent brûler les étapes en briguant directement la magistrature suprême sans passer par les fonctions d’élu local ou même la députation.
La popularité auprès l’opinion publique : elle découle de la notoriété, il faut être connu pour être apprécié. On attribue à Rousseau la première utilisation du terme d’opinion publique dans son sens contemporain: «l’empire du jugement des autres». C’est à travers les médias que la classe dirigeante et l’opposition occupent l’espace public, font connaître leurs actions. Et l’opinion publique porte ses jugements, attribue ses bons et mauvais points, approuve ou réprouve leurs propos et faits. Le rôle des médias dans le façonnage de l’opinion publique est déterminant, d’où les mésententes récurrentes entre l’opposition et le pouvoir quant à leur accès. A défaut de visibilité, sans pouvoir mettre un nom sur le visage d’un présidentiable, à l’heure du bulletin unique, comment l’électeur pourrait-il le choisir ? Comme si certains candidats ne se rendent pas compte du rôle considérable des médias en ne saisissant pas les occasions offertes par les évènements de portée nationale pour prendre position[5]. Dans ces conditions, briguer la magistrature suprême reste hasardeux et les motivations qui poussent à agir incompréhensibles ; sous d’autres cieux, on aurait qualifié ces candidats de "plaisantins".
Le soutien d’un parti politique : le parti politique constitue une machine électorale structurée avec des instances de réflexion, de mobilisation, des sources de financement. Il va sans dire que le candidat qui dispose d’une telle structure est avantagé par rapport au candidat indépendant, tenu de mettre en place une organisation ad hoc et des relais sur le territoire national, à ses frais.
La capacité reconnue d’homme d’Etat : cette capacité ne désigne pas seulement les dirigeants de l’Etat qui exercent le pouvoir mais englobe aussi les personnalités politiquesréputées avoir la capacité de le faire en cas d'accès au pouvoir. Ce critère rejoint la notoriété. Dans le système nigérien, ils se recrutent forcément au sein des leaders des grands partis, sans dénier toute aptitude aux autres.
Le financement : l’argent occupe un poids excessif dans la vie publique. Les partis au pouvoir disposent d’une longueur d’avance, eux qui peuvent attribuer les marchés publics à leurs opérateurs économiques à charge pour ces derniers d’assurer le financement des activités de fonctionnement du parti et les campagnes électorales. S’il y a lieu, il est fait recours à l’extérieur.
Les leaders disposant de peu de moyens ont beau sensibiliser les citoyens d’accepter les cadeaux offerts par les partis nantis, « bouffer » et voter pour les partis de leurs choix, ce discours a du mal à passer. L’achat des consciences produit ses effets et les grands partis s’en donnent à cœur joie, ce d’autant plus que les dépenses électorales ne sont ni plafonnées, ni contrôlées.
Au vu de ce qui précède, il résulte de l’évolution politique du Niger que les partis qui disposent des atouts sus-indiqués figurent parmi les favoris à l’élection présidentielle. Cette position privilégiée leur permet de s’adonner à des activités à la limite de la loi ; c’est le cas de tous ces grands partis dont les leaders ont déjà entrepris des "tournées de prise de contact ou de proximité" ; sous le regard impuissant de certains candidats qui attendent l’ouverture officielle de la campagne. Les médias couvrent abondamment ces activités, en publi-reportage ou non.
Les candidats indépendants et les petits partis, en dépit de leurs chances infimes de l’emporter, ont un rôle à jouer dans l’élection présidentielle, à divers niveaux.
Le rôle des petits partis et des candidats indépendants dans l’élection présidentielle
Pour qui est à la recherche d’idées innovantes et de programmes captivants, les petits partis et les candidats indépendants les offrent, qui plus est, ils peuvent soit, jouer les trouble fête, soit se faire désirer dans l’éventualité d’un second tour.
Des programmes basés sur le changement
A lire ou écouter les programmes des candidats indépendants et des petits partis, l’idée maîtresse qui transparaît c’est le changement, à au moins deux niveaux. D’abord le renouvellement du personnel politique. Les jeunes leaders estiment que depuis la conférence nationale, on assiste à un jeu de chaise musicale entre les mêmes hommes/femmes politiques (Salim Salim Zanguina de Force Niger sur Dounia TV, octobre 2020), incapables de s’entendre. Le dégagisme est une volonté unanimement partagée par tous les jeunes leaders, mais force est de constater que dans tous les pays du monde, le renouvellement générationnel ne s’opère pas du jour au lendemain à cause justement des raisons sus évoquées.
Ensuite, pour la jeune classe politique, les programmes mis en œuvre jusque-là n’ont pas produit de résultats, pour ne pas dire qu’ils se sont soldés par un échec ; ils en veulent pour preuves, depuis des lustres, le classement peu enviable du pays au niveau de l’IDH, la faillite de sociétés composant le maigre tissu industriel à l’instar de la Braniger, de la Sonitextil (Dr Souleymane Abdallah de Nigerena, sur TV Dounia le 30 octobre 2020).
La volonté affichée de déranger les partis d’origine
Parmi les partis nouvellement créés, beaucoup de leaders transfuges n’ont pas quitté en bons termes avec leurs anciens camarades. Des mésententes, des querelles ou des ambitions (légitimes ?) frustrées expliquent les scissions (M. Alma Oumarou du RPP-Farila, transfuge de MPR-Jamahuriya, M. Ousmane Idi Ango de l’ADR-Mahita, transfuge du PNDS Tarayya, M. Mounkaila Issa du RNDP-Anneima Bani Zoumbou, transfuge de l’ANDP Zaman Lahiya ) pour ne citer que ceux-là. En quittant leurs partis, les transfuges cultivent le vœu cher de se faire regretter en laissant un grand vide difficilement comblable. Et si ces nouveaux leaders peuvent se placer dans une position de trouble-fête en détournant l’électorat du parti-mère, ils ne s’en priveraient pas. Histoire de vengeance.
Le moment tant attendu par les petits partis et les candidats indépendants : la négociation des alliances électorales
Lorsque les petits partis et les candidats indépendants réalisent un score honorable au premier tour, ils peuvent se faire désirer y compris par leurs anciens partis dans le cadre des alliances du second tour. En la matière, toutes les combinaisons sont possibles. A travers ce jeu, certains font le bon choix et finissent par se retrouver avec le candidat élu à la magistrature suprême, donc au pouvoir avec tous ses privilèges.
Au total, dans l’histoire politique post-conférence nationale, les élections présidentielles ont toujours couronné une personnalité à l’expérience politique certaine, connue du grand public, soutenue par une grosse machine partisane structurée et capable de mobiliser des ressources financières. Ces lois politologiques n’ont pas encore été démenties, qui sait peut-être à l’occasion des élections de 2020/2021 ?
Abdourahamane Oumarou LY
Contributeur
Bibliographie
Olivier Duhamel, Guillaume Tusseau, Droit constitutionnel et institutions politiques, Paris, Seuil 3ème édition 2013 ;
Abdourahamane Oumarou LY, Partis politiques, démocratie et Etat de droit en Afrique : l’exemple du Niger, Paris, Harmattan, 2017.
[2] Il y a lieu de les distinguer des conditions juridiques d’éligibilité sur lesquelles la Cour constitutionnelle se prononce, qui sont les mêmes pour tous les candidats.
[3] Le Général Baré fut une exception, bien qu’issu de l’armée, il occupa des fonctions ministérielles (Santé publique).
[4] Cela peut aisément s’expliquer par le fait que la période post-conférence Nationale fut une période "révolutionnaire". Il fallait coûte que coûte balayer la classe politique en place et la remplacer par des hommes neufs, peu importe leurs expériences politiques et/ou administratives.
[5] A l’exemple du candidat (Dr Abdoulaye Amadou Traoré, candidat indépendant d’abord, puis fondateur de PPNU Sawyi) qui se présente régulièrement à l’élection présidentielle (2011 et 2016), et s’éclipse après le scrutin pour refaire son apparition à la prochaine élection présidentielle.
Nous venons d'apprendre, depuis Perpignan, où nous sommes en visite, que l'hôpital national de Niamey vient de mettre fin au contrat de travail de Dillé Issimoha, médecin chirurgien oncologue dans le dit établissement . Il semblerait qu'ils sont que deux spécialistes de cancer dans l'hôpital national de Niamey. Officiellement, nous ne connaissons pas les vraies raisons, qui ont guidé cette prise de décision, mais selon les propos de l'intéressée rapportés par Air- Info , l'hôpital national de Niamey a rompu le contrat de la jeune doctoresse spécialiste du cancer , parce qu'elle a dénoncé récemment dans un message vidéo, certaines pratiques peu orthodoxes qui ont cours dans les procédures des évacuations sanitaires, des pratiques d'ailleurs qui ont amené le gouvernement à prendre des dispositions diligentes pour réorganiser tout récemment le conseil national de la santé en vue d'améliorer la situation. Malgré cette réorganisation, il faudrait reconnaître que ces mauvaises pratiques survivent encore dans certains milieux sanitaires. D'où la nécessité de créer une ligne verte à l'instar de certains pays de la sous-région pour combattre la mauvaise manière de servir dans le secteur de la santé publique. Une enquête administrative devrait être diligentée afin de statuer sur les cas des abus dénoncés par Dr Dillé Issimoha au lieu de la sanctionner. La formation d'un médecin spécialiste a un coût très élevé , la réglementation de travail et le statut particulier des médecins et pharmaciens, ont prévu les voies à suivre pour sanctionner un médecin en cas de faute lourde . Or ici , l'opinion publique n' a que seule connaissance : la jeune médecin n'a fait que dénoncer certaines magouilles et demander aux autorités compétentes d'enquêter en vue de mettre fin aux dites magouilles. À notre humble avis il serait hautement souhaitable que les plus hautes autorités fassent faire diligenter une enquête approfondie sur cette affaire. On ne se débarrasse pas d'une élite formée à grand coût de cette manière , parce qu'elle a dénoncé une pratique préjudiciable à l'intérêt général. Elle est en outre une responsable d'une ONG nationale de la lutte contre le cancer au Niger qui a fait ses preuves.
Les taux de mortalité maternelle au Niger restent encore parmi les plus élevés au monde. Selon l’enquête démographique et de santé du Niger, le taux de mortalité maternelle au Niger était à 554 décès pour 1000 naissances vivantes en 2012, contre 535 décès pour 1000 naissances vivantes en 2015 et 520 décès pour 1000 naissances vivantes en 2015. Ainsi, de 2012 à 2015, la mortalité maternelle a connu une baisse d’environ 1 % par an, pour une réduction attendue de 3 %. Pour ce qui est de la mortalité infanto-juvénile, l’analyse de son évolution montre une diminution significative jusqu’en 2012, puis un ralentissement en 2012, soit 127 décès pour mille, tandis qu’en 2015 il a été observé 126 décès pour mille, et 123 décès pour mille en 2021 (ENAFEME 2021).
Ainsi, un enfant nigérien est plus à risque de mourir avant ses 5 ans que ses camarades des autres pays de l’Afrique subsaharienne avec une moyenne régionale de 78 décès pour 1000 naissances vivantes (rapport mondial 2019). Cependant, la mortalité néonatale a connu une hausse entre 1998 et 2021, avec respectivement les taux de 44 décès pour 1000 naissances vivantes en 1998 et 43 décès pour 1000 naissances vivantes en 2021.
Concernant la mortalité maternelle, l’ancienne Directrice de la Santé de la Mère et de l’Enfant de la région de Niamey, Mme Adama Kemou, a relevé entre autres les causes directes et les facteurs favorisants, à savoir les pré éclampsies sévères/éclampsie (14,4 %), le travail prolongé/dystocique (7,8 %), les hémorragies du post-partum (6,7 %), les infections sévères du post-partum (4,03 %), la rupture utérine (1,70 %), la rétention du placenta (0,51%), et les autres causes directes (2,67 %). La mortalité maternelle est aussi causée par le paludisme (17,60 %), l’anémie (12,38 %), ainsi que les causes inconnues non spécifiques (21,81 %), les autres complications indirectes (11,07 %) et les hépatites (0,11 %).
Selon Mme Adama Kemou, ces causes sont soutenues par des facteurs favorisants qui se résument en trois (3) retards que sont le retard dans la reconnaissance des signes de danger, de la prise de décision de fréquenter une formation sanitaire, le retard pour se rendre au centre de santé pour des raisons économiques ou des moyens de transport, et le retard dans la prise en charge de la patiente, notamment la rupture des médicaments ou manque de plateau technique.
Pour la mortalité infanto-juvénile (0-5 ans), il est relativement à noter les mêmes facteurs favorisants que chez la mère.
Cependant, les causes des décès néonataux sont dues à la prématurité (30,8 %), l’asphyxie (28,42 %), les infections néonatales (16,54 %) et la pneumonie du Nouveau-né (5, 51 %).
Des causes de mortalité infantiles
Pour ce qui est des enfants de moins de cinq ans, les principales causes de mortalité sont liées entre autres aux causes néonatales (26 %), le paludisme (19 %), la pneumonie (17,40 %) et la diarrhée (12,20 %). La désagrégation de la mortalité maternelle, infanto -juvénile par région montre des disparités. S’agissant de la mortalité maternelle, les données des enquêtes n’ont pas été présentées par région, mais il faut retenir que les régions de Maradi et Zinder enregistrent plus de décès maternels pour les données administratives, en raison de leurs poids démographiques, a expliqué l’ancienne DSME. Certaines régions ont selon les données issues de l’ENAFEME 2021, encore un risque de mortalité élevé et supérieur à la moyenne. Il s’agit des régions de Dosso avec 157 pour mille, suivies de Tillabéry avec 142 ‰, de Zinder avec 137 ‰ et Tahoua avec 127 %. Cette mortalité infanto-juvénile est plus élevée en milieu rural avec 132 % qu’en milieu urbain où il a été enregistré 58 %.
Des femmes attendent d’être consultées par un médecin
En réponse à tous ces défis, l’Etat avec l’appui de ses partenaires, a développé et mis en œuvre plusieurs stratégies ou interventions à haut impact dont entre autres : l’amélioration de la couverture sanitaire à travers la construction des nouvelles formations sanitaires ou la mise à niveau de celles existantes, la poursuite de la gratuité des soins chez les enfants de moins de 5 ans et de la Césarienne ; le suivi de grossesses notamment les soins prénataux ; l’Assistance qualifiée à l’accouchement ; la mise en œuvre des Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU) ; la prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME) au niveau des CSI et des communautés ; la vaccination des enfants à travers le Programme Elargi de Vaccination (PEV) ; la Surveillance des décès maternels, Périnatals et la Riposte ( avec des audits cliniques et riposte qui sont obligatoires).
Selon Idi Nafiou, médecin gynécologue obstétricien, les enfants qui décèdent lors de l’accouchement ou les heures qui suivent les naissances sont fragilisés pendant qu’ils étaient dans l’utérus de leurs mères. Ces fragilisations sont en effet liées soit à une pathologie, à une maladie de la mère pendant qu’elle les porte ou une maladie liée à cette grossesse, ou bien relève aussi de l’état de fœtus avant qu’il soit né. Le long travail rend aussi l’enfant fragile, ce qui fait qu’après l’accouchement souvent il succombe. Il peut aussi mourir pendant le travail d’accouchement avant qu’il ne soit sorti du corps de la mère. C’est pourquoi les consultations prénatales sont importantes ; c’est à partir de là que le médecin établit le dossier de la patiente et sait sur quel terrain va évoluer la grossesse. Aussi, les investigations, les examens de celle qui porte la grossesse peuvent permettre à son médecin d’avoir une idée sur l’évolution de la grossesse. « Si la maman n’est pas bien portante, le fœtus ne va pas profiter de son organisme. Et si l’accouchement survient dans des conditions difficiles la vessie n’est pas favorable pour le nouveau-né et pour la mère. S’il est né prématurément, ses poumons ne sont pas matures et il ne sera plus autonome pour se prendre en charge, s’il n’y a pas d’oxygène il peut mourir dans les heures qui suivent l’accouchement. Ou si la mère est diabétique et que cette maladie est méconnue, ou lorsqu’elle n’est pas bien suivie, ça fragilise le bébé », a expliqué le Médecin. L’hypertension artérielle peut aussi avoir des effets sur les reins de la mère qui n’arrivent pas à filtrer correctement les déchets sanguins qui entraine non seulement une souffrance cérébrale chez la mère mais peut aussi entrainer une insuffisance de développement du fœtus qu’elle porte.
« Il y a en outre des pathologies inévitables, qu’on peut surveiller et maitriser » a fait savoir le médecin gynécologue obstétricien. A un certain moment, ajoute-t-il, il faut un suivi rigoureux, faire recours aux traitements qualifiés, voir des personnes qui sont en mesure de comprendre et d’administrer des médicaments qu’il faut, prescrire les produits qu’il faut et décider à quel moment interrompre la grossesse avant que les complications souvent inévitables surviennent. « Toutes les femmes qui ont l’âge de procréer et qui ont l’habitude de voir leur cycle d’une manière régulière, dès qu’elles constatent un retard doivent immédiatement se faire consulter par un spécialiste, il ne faut pas attendre trois (3) mois » conseille le praticien.
Conséquence des complications néonatales, des infections…
Dr Ahmed Moulaye Ali, médecin pédiatre, explique quant à lui que les complications néonatales en ce qui concerne les nouveau-nés font parties des causes les plus fréquentes du décès de ces derniers. « Les maladies diarrhéiques sont aussi très fréquentes et causent plus de décès chez l’enfant ; les infections respiratoires surtout la pneumonie et le paludisme. D’abord, une fois mis au monde, il faut que le nouveau-né, s’adapte à l’environnement qui est différent de celui intra-utérin ; cette adaptation dépend de son état depuis qu’il est dans le ventre de sa maman. Si au cours de la grossesse, ce fœtus a eu un préjudice soit parce-que la maman est malade, soit une infection, soit un déficit en micronutriment (anémie), la maman peut transmettre la maladie à son nouveau-né. L’accouchement peut aussi comporter des complications qui peuvent faire souffrir l’enfant, notamment les complications mécaniques (la maman a du mal à accoucher soit parce qu’il y a une présentation qui n’est pas bien ou d’autres anomalies qui empêchent l’enfant de sortir normalement). Il peut également mourir d’asphyxie car, il peut manquer d’oxygène. Cette asphyxie fait partie des causes les plus fréquentes de complications néonatales. La malnutrition est aussi responsable de décès des enfants, puisqu’elle rend leurs organismes vulnérables et ouvre les portes à toutes sortes de maladies » a souligné le praticien. Parmi ces maladies, ajoute-t-il, figurent le retard de croissance ou malnutrition chronique qui est la plus fréquente dans nos pays : un enfant sur deux est atteint et quand ce retard s’installe les enfants peuvent devenir irréversibles (ils ne grandissent pas) ; et la malnutrition aiguë qui est la plus sévère où des enfants ont besoin d’être pris en charge dans des structures sanitaires.
Dr Ahmed Moulaye Ali, Medécin pédiatre
Il existe aussi une autre cause qui est très peu connue de la population. Il s’agit de l’incompatibilité fœto-maternelle selon le groupe sanguin. « Si la maman est du groupe sanguin négatif et que le bébé est du groupe positif le sang de l’enfant peut renter dans la circulation sanguine de la maman et le corps de cette dernière peut considérer celui-ci comme un corps étranger et va fabriquer des anticorps qui vont détruire les globules rouges qui sont des rhésus positifs ; ce qui va provoquer des anémies avec risque de décès avant même sa naissance. C’est pourquoi, il est toujours bon de faire le groupe sanguin. Une femme, quand elle contracte une nouvelle grossesse si l’enfant est du même rhésus qu’elle tant mieux, mais si c’est le contraire, il est nécessaire de mettre la mère sous sérum anti D afin de prévenir le plutôt possible l’immunisation contre ce rhésus pour le prochain bébé », ajoute le praticien.
La majorité de ces maladies peuvent, a insisté Dr Ahmed Moulaye Ali, être solutionnées à travers des activités préventives notamment la sensibilisation des femmes sur l’importance des consultations prénatales et la vaccination. Aussi, un bon suivi de la grossesse et un lieu d’accouchement adapté peuvent prévenir ces genres de complications.
Un agent de santé vaccinant un enfant dans les bras de sa mère
Au Niger, a fait savoir Dr Ahmed Moulaye Ali, le programme élargi de vaccination est là et très performent et il permet de prévenir certaines maladies graves telles que la poliomyélite, la coqueluche, le tétanos, les microbes qui sont à l’origine des infections respiratoires et bien d’autres maladies. « La vaccination est vraiment un élément important dans la lutte contre ces maladies. L’allaitement maternel exclusif du bébé jusqu’à l’âge de six mois et la diversification des aliments avec des compléments adaptés à travers une communication dans les centres de santé vont également protéger les enfants de ces maladies. Il y a en plus, le traitement curatif. Dès que l’enfant est malade, il faut l’amener le plutôt possible dans le centre de santé pour qu’il soit pris en charge à temps en vue de détecter sa maladie et la traiter pour qu’elle n’évolue pas vers des complications qui peuvent être difficiles pour son développement ou sa croissance », a conclu Dr Ahmed Moulaye Ali.
SUIS-JE UN SALAUD OU JUSTE UN PATRIOTE, en disant craindre la fin de la coexistence pacifique dans cette région singulière qu’est Tillabéri qui abrite depuis des siècles 6 des 8 communautés ethniques que compte le Niger d’aujourd’hui, voire sa disparition programmée ?
Le Niger est UN et doit le rester en droit et en fait, mais sur la situation d’abandon sécuritaire dans la région de Tillabéri-là, faut-il se taire, s’exprimer ou s’en foutre ?
Je suis évidemment conscient que, dans le contexte nigérien, prendre parti sur cette tragédie, cette récurrence de l’effroi, lorsque vous êtes ressortissant de la région, ce n’est pas sans risque bien sûr, parce que, même en étant quelqu’un de bien, à un moment ou un autre, vous allez souffrir d’un conflit de valeurs.
Mais, se taire, c’est laisser la tragédie se perpétuer à des générations entières. Ne pas agir, c’est en être complice !
Je choisis donc, malgré moi, de prendre, aujourd’hui, le risque d’alerter et m’exposer sur ce sujet.
Factuellement, je pensais connaître la cruelle situation de la région, mais en allant faire campagne pour mon parti au titre des législatives partielles dans la Diaspora, j’ai été frappé, effrayé par le spectacle glaçant, souvent dans de modestes villages étrangers, de tous ces visages sympathiques de compatriotes qui ont émigré vers la côte ouest-africaine et qui sont venus à notre rencontre. Il suffit de leur demander d’où ils viennent : la réponse est simple ; ils viennent presque tous de Anzourou, Balleyara, Banibangou, Damana, Dargol, Dessa, Filingué, Gorouol, Gothèye, Karma, Mehana, Namaro, Sakoira, Tera, Zarmaganda… On a l’impression que des villages nigériens entiers ont été simplement essorés de tous leurs hommes valides qu’on a réinstallé dans un village béninois, ghanéen, ivoirien ou togolais pour laisser femmes et enfants au pays. Et ils sont essentiellement des gaillards, autant d’hommes actifs qui manqueront donc à la production dans leurs villages au Niger. Par dépit, beaucoup ne veulent même plus entendre parler de retour au pays, et je crains que nous n’en ayons naturellement perdu au moins le tiers, définitivement. Ils ne sont probablement pas dans les registres statistiques de réfugiés du HCR ou des pays d’accueil ni même du NIGER, mais, pour moi, ils sont sans aucun doute des réfugiés de la situation sécuritaire qui affecte malheureusement sur l’économie de la région de Tillabéri.
La sécurité, c’est le premier devoir de l’État. Malheureusement, sur ce plan, la région de Tillabéri semble devenue terra nullius pour longtemps.
Les populations, leurs chefs, leurs leaders religieux, sont chassés de leurs terroirs séculaires, dépouillés de leurs biens ou tués. De nombreuses écoles restent fermées depuis des années. Des groupes armés non étatiques prélèvent l’impôt. Des récoltes brulées ou confisquées. Des leaders régionaux emprisonnés pour un oui ou un rien. Des bases militaires étrangères installées illégalement quand et où elles veulent. Et, depuis un moment, c'est une radio étrangère s’y installe et émet dans des langues que la majorité des autochtones ne comprennent pas. Que d’exactions, de frustrations, d’humiliations, de souffrances exprimées ou pudiquement tues… ! Mais jusqu’où ira-t-on dans l’anéantissement de cette région ?
Tout se passe comme si on poussait la population à la révolte ou aux conflits communautaires.
Si cette situation -qui n’a que trop duré et je préempte qu’elle va malheureusement encore durer- est bien réfléchie, alors, c’est d’une cynique mais stratégique ingénierie d’orfèvre. Dans le cas contraire, nous sommes tous, nous et nos autorités, dans une ivresse coupablement déconcertante.
Nous, Nigériens, avons donc le devoir impérieux de nous unir, de mutualiser nos intelligences et nos fortunes, de nous donner un cap comme Nation idéalement sanctuarisée, de nous organiser dignement, courageusement ou nous périrons de notre naïveté, de notre lâcheté, de notre cupidité ou de notre couardise, les uns après les autres, à court ou moyen terme. Parce que c’est le destin promis aux peuples qui se couchent, se résignent devant l’adversité.
Alors agissons pour mettre fin à cette tragédie à laquelle nous sommes promis, maintenant !
Tous les indices le confirment. La situation de notre pays est extrêmement alarmante. Aucun secteur de la vie nationale n’est à l’abri des conséquences de la mauvaise gestion du régime actuel. L’indifférence du pouvoir face aux problèmes de précarité sociale et de la cherté de la vie a fini par convaincre plus d’un Nigérien du caractère dramatiquement incohérent de la gouvernance actuelle. Et c’est sans surprise donc que nous assistons pétrifiés à l’ensevelissement de l’espérance de tout un peuple, pris par les tourbillons d’une crise multiforme et multidimensionnelle, enfonçant inexorablement le Niger dans l’abîme devenu fatal à son émergence. Cette crise a gangrené le tissu économique, détérioré de manière drastique les finances publiques, installé le désœuvrement et la course effrénée vers le gain facile au sein de certaines formations politiques et fragilisé de façon draconienne la cohésion nationale. L’intérêt personnel et partisan a pris le pas sur l’amour de la patrie et le combat pour le développement. Les méthodes peu orthodoxes du régime pour se maintenir au pouvoir, telles que les manœuvres éhontées ayant présidé à l’accession controversée du Magistrat Suprême aux commandes de l’Etat lui ont fait perdre l’estime populaire.
La SNCF, la Société française des chemins de fer est de retour en Afrique. Après avoir obtenu la concession du TER de Dakar, l’opérateur français s’est positionné pour le métro d’Abidjan. Plus largement, la SNCF propose aux villes africaines son savoir-faire et développe de nouveaux concepts de mobilité urbaine, espérant conquérir de nouveaux marchés.
Alors que le groupe Bolloré investit massivement dans le rail ouest-africain, un autre acteur, un acteur historique celui-là, fait son retour depuis quelques années en Afrique. Stéphane Vollant secrétaire général de la SNCF.
« La SNCF est de retour sur le continent africain. Elle l’avait un peu abandonné ou délaissé depuis quelques décennies, et nous avons l’envie de revenir si les états ou les villes nous proposent de participer à des appels d’offres. »
La SNCF s’intéresse désormais aux villes. Le contrat remporté au Sénégal pour la concession du TER qui reliera Dakar à la ville de Diamniadio, a permis à la société de prouver son savoir-faire dans ce que l’on appelle la mobilité urbaine. C’est-à-dire l’interconnexion entre les différents modes de transports en ville. Frederic Bardenet en charge du développement africain de la SNCF.
« On a à la fois un projet structurant ferroviaire suburbain avec le projet du TER, et un projet de BRT, Bus à haut niveau de service, selon la terminologie française, qui desservira plutôt le nord de la métropole de Dakar. On a vraiment cette articulation entre deux projets structurants qui est quelque chose de très particulier et qui nous intéresse beaucoup. Aujourd’hui on a cette volonté d’avoir une approche globale sur une agglomération et pas seulement de proposer la construction d’un tramway ou d’une ligne de chemin de fer et d’en rester là. »
Moins d’un an après avoir quitté les affaires, l’ancien président nigérien, Issoufou Mahamadou, va devoir faire face à son passif. Un passif fait de scandales financiers, mais également de faits constitutifs de haute trahison. C’est du moins ce que des organisations de la société civile envisagent d’exiger dans le cadre d’une manifestation populaire, initialement prévue le 5 décembre passé, mais finalement interdite par décision judiciaire. Pour l’ancien président du Niger, c’est un retour de manivelle attendu selon des observateurs avisés, ses 10 ans de gouvernance ayant été truffés d’affaires scabreuses dans lesquelles les intérêts du Niger et de son peuple ont été, sinon compromis au profit de puissances étrangères, du moins, mis à rude épreuve. Les affaires foisonnent comme têtards dans un étang, les unes plus graves que les autres. En voici quelques-unes.
Affaire des fonds de l’armée
Les détournements des fonds destinés à l’armée pour son armement ont fait couler beaucoup d’encre et de salive et la grosse interrogation a été de savoir si l’ancien président, qui ne s’est pas particulièrement investi pour que justice soit faite, est édifié sur la gravité des faits survenus au ministère de la Défense. Il le sait parfaitement. Par le rapport d’audit, certes, mais également par des rapports circonstanciés que la loi impose de lui soumettre régulièrement. L’examen des modalités particulières de passation de marchés pour les besoins de défense et de sécurité, communément appelé code militaire, dont Le Courrier a reçu copie, indiquent que l’audit réalisé par le ministre Katambé n’apporte rien de nouveau au président de la République et à son Premier ministre qui sont parfaitement tenus au courant de tout. L’un et l’autre reçoivent régulièrement, chaque semestre, un rapport détaillé confidentiel sur les marchés passés, les fournisseurs, les matériels commandés, les montants mis en cause, etc. L’article 71 du décret 2013-570 du 20 décembre 2013 indique que, « sans préjudice des contrôles qui peuvent être effectués par l’inspection générale d’État, les marchés objets du présent décret, donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel de la part de l’inspecteur général des armées ou son équivalent pour les autres corps. Ce contrôle est assorti d’un rapport confidentiel qui est adressé au président de la République et au Premier ministre ».
La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA
Ce décret n’informe pas simplement sur l’information que les deux premiers responsables de l’État ont régulièrement reçue, de droit, sur les marchés du ministère de la Défense. Il souligne les infractions ou manquements qui sont formellement interdits. Il épingle, entre autres, en son article 72, les actes de corruption, les fausses mises en concurrence, les mises en concurrence fictives, les fausses factures et fausses attestations de services faits ainsi que les ordres de paiement, après délivrance d’attestation de service fait qui ne correspond pas aux biens ou services effectivement fournis ou alors que les travaux ne sont pas terminés ou l’ont été de manière non satisfaisante. C’est, bien entendu, sans préjudice des poursuites et sanctions pénales. La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA, ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente. Dans le cas de l’audit des fonds de l’armée, on parle, officiellement, de 78 milliards de francs CFA.
Le chemin de fer d’Issoufou, un imbroglio judiciaire pour le Niger
Le 2 août 2016, Issoufou Mahamadou indiquait, dans un message à la nation, que « le chemin de fer, projet vieux de 78 ans, est enfin une réalité ». La conclusion coule de source, avaient estimé des observateurs avertis : soit l’homme n’est pas conscient des réalités objectives dans lesquelles végète le Niger ; soit, il s’en fiche comme de sa première chemise. Outre que les rails posés par Bolloré sont impraticables pour non-conformité aux normes internationales, ils sont au centre d’un contentieux judiciaire extrêmement complexe qui va faire mal au Niger. Bien que les techniciens nigériens aient attiré son attention sur le décalage entre son projet, envisagé avec un écartement d’un mètre datant des années 50 et celui du Bénin qui vise à reprendre le tronçon existant en le conformant aux normes internationales actuelles, c’est-à-dire avec un écartement de 1, 435m, Issoufou Mahamadou a refusé d’arrêter son ami Bolloré. L’intérêt du projet pour le Bénin était, donc, la modernisation du chemin de fer alors que le Niger, sous l’instigation d’Issoufou Mahamadou, s’incrustait dans une période qu’on peut considérer comme préhistorique dans le domaine des rails.
Outre qu’il a engagé le Niger dans un énorme projet financier sans avenir, l’ancien président a également précipité son pays dans un imbroglio judiciaire dont on est loin de l’épilogue. C’est d’abord à la société Africarail que le Niger a concédé le droit de la construction du chemin de fer. Face au fait accompli devant lequel l’ancien président nigérien l’a placée, Africarail a entrepris, en novembre 2015, une procédure judiciaire devant la Cour internationale d’arbitrage de Paris. Coincé et sous pression, Issoufou Mahamadou négocie et obtient un règlement à l’amiable. Dans une déclaration commune signée le 30 mai 2016, le Niger reconnaît les droits d’Africarail sur la construction et l’exploitation des ouvrages d’arts et des infrastructures ferroviaires comme convenu dans les accords de 1999 et de 2000. « L’Etat du Niger réaffirme que Africarail est toujours concessionnaire du droit de construire et d’exploiter les ouvrages d’art et les infrastructures ferroviaires sur l’axe Kaya– Niamey– Parakou-Aného–Ouidah, ainsi que sur l’axe Blitta–Ouagadougou constituant la grande boucle ferroviaire de l’Afrique de l’Ouest, conformément au Protocole du 15 janvier 1999 et au Protocole additionnel du 31 août 2000 ». Avec cette déclaration commune, le Niger se met sur le dos, et le groupe Bolloré et les groupes Africarail et Getfarail. Ces derniers ont d’ailleurs indiqué clairement à qui veut le savoir que « la procédure d’arbitrage ne concerne pas le groupe Bolloré mais seulement le Niger et le Bénin. Quant à Bolloré, il estime ne pas être concerné par ces contestations, rejetant vers les États la responsabilité “des droits antérieurs qu’ils auraient pu accorder à des tiers”. Affaire, donc, à suivre. Dossier à suivre.
Elles sont rares les structures, surtout celles de la société civile, proches du pouvoir à dire certaines vérités, même lorsque les intérêts supérieurs de la Nation sont en jeu. La Coalition nigérienne des organisations de la société civile pour la démocratie et le développement au Niger (CNDDN) fait partie de ces rares structures. Dans une déclaration qu’elle a publiée le lundi dernier, ce regroupement des organisations de la société civile s’est prononcé, sans complaisance, sur les différentes affaires qui défraient la chronique ces derniers temps, notamment la scabreuse affaire dite de 200 milliards. «Déterminée à lutte contre la mal gouvernance et l’impunité, la CNDDN demande au Premier ministre, chef du gouvernement, que la dénonciation et l’accusation flagrante portée à un membre du gouvernement dans l’affaire dite de transfert de deux cent (200) milliards de francs CFA de Doubaï, doivent être traitées à l’exemple de la dernière révélation de l’ancien Président Tandja Mamadou suite au coup d’Etat du 18 février 2010 sur le fameux dossier de quatre cent (400) milliards de francs CFA de Djeddah, pour que toute la lumière soit faite au peuple nigérien», a indiqué le regroupement des organisations de la société civile dans sa déclaration.
Albert Wright avait vu juste. Gorou Banda, selon toute probabilité, n'est pas soutenable à moyen et long terme. Selon le témoignage d'un technicien au fait des conditions difficiles dans lesquelles Gorou Banda tourne, chacune des turbines coûte à l'Etat 52 800 000 par jour, en raison de 200 francs le litre de gasoil. Par mois, ça fait 1 584 000 000, soit 19 008 000 000 FCFA par an. De quoi anéantir financièrement la Sonidep qui souffre déjà des façons de faire de ce client qui consomme sans être en mesure de payer. Car, la Nigelec, censée gérer Gorou Banda n'a pas les capacités financières pour faire face à la voracité de l'ogre de Gorou Banda. Politiquement, Mahamadou Issoufou peut tordre le bras à la Sonidep afin qu'elle continue de livrer le gasoil nécessaire à Gorou Banda. Mais, financièrement, il amplifiera les problèmes financiers du Niger et à terme, conduira à la faillite des deux sociétés. Pour le moment, la Sonidep livre, la mort dans l'âme et l'ogre continue d'avaler. Jusqu'à quand les Nigériens vivront cette insouciance qui frise la folie ?
Albert Wright à propos de Gorou Banda
Les longues semaines de coupures d'énergie électrique enregistrées ces dernières semaines, particulièrement dans les régions de Niamey, Tillabéry et Dosso, ont relancé de vifs débats sur la problématique de l'indépendance énergétique de notre pays. Pour le gouvernement, le début de solution viendrait avec la centrale thermique en construction à Gorou Banda, (non loin de Niamey). Pour en savoir davantage sur ce projet, nous avons approché l'ingénieur énergéticien Albert Wright, ancien collaborateur du Professeur Abdou Moumouni à l'Office de l'énergie solaire de 1972 à 1985.
Albert Wright avait vu juste. Gorou Banda, selon toute probabilité, n'est pas soutenable à moyen et long terme. Selon le témoignage d'un technicien au fait des conditions difficiles dans lesquelles Gorou Banda tourne, chacune des turbines coûte à l'Etat 52 800 000 par jour, en raison de 200 francs le litre de gasoil. Par mois, ça fait 1 584 000 000, soit 19 008 000 000 FCFA par an. De quoi anéantir financièrement la Sonidep qui souffre déjà des façons de faire de ce client qui consomme sans être en mesure de payer. Car, la Nigelec, censée gérer Gorou Banda n'a pas les capacités financières pour faire face à la voracité de l'ogre de Gorou Banda. Politiquement, Mahamadou Issoufou peut tordre le bras à la Sonidep afin qu'elle continue de livrer le gasoil nécessaire à Gorou Banda. Mais, financièrement, il amplifiera les problèmes financiers du Niger et à terme, conduira à la faillite des deux sociétés. Pour le moment, la Sonidep livre, la mort dans l'âme et l'ogre continue d'avaler. Jusqu'à quand les Nigériens vivront cette insouciance qui frise la folie ?
Le lundi 10 avril dernier, alors que des rumeurs persistantes faisaient même cas des pertes en vies humaines dans les échauffourée entre les scolaires et les forces de l’ordre, le ministre de l’enseignement supérieur Mohamed Ben Omar n’a rien trouvé de mieux que de sortir proférer des menaces à l’endroit des scolaires. Il s’était particulièrement acharné contre les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, dont il a même annoncé la fermeture du campus. Dans ses envolées verbale, le ministre Mohamed Ben Omar a même accusé les scolaires d’avoir violé l’ordonnance régissant les manifestations, au motif qu’ils n’ont pas déclaré leurs manifestations aux autorités communales et que pour cela ils répondront devant la justice. Pour avoir été membre actif du mouvement scolaire, notamment au niveau de l’Université Abdou Moumouni, le ministre Mohamed Ben Omar sait très bien que les scolaires se sont rarement référés à cette ordonnance, surtout lorsqu’ils exécutent des mots d’ordre qui suivent l’expiration d’un ultimatum lancé aux gouvernants.
Quand on sait que ce que l’on va dire n’est pas mieux que son silence, il vaut mieux se taire». Si les responsables de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC) s’étaient inspirés de cet adage, ils allaient sans doute se garder de faire la déclaration, qu’ils ont publiée le samedi 04 mars dernier. En effet et alors que le contexte national est marqué depuis quelques semaines par des affaires portant sur des cas de corruption, les responsables de cette association n’ont pas trouvé mieux que de défendre un des leurs en proie à des vives critiques de certains citoyens, suite à une interview qu’il a récemment accordée à une radio internationale. Les citoyens qui le critiquent à ce responsable de l’ANLC n’ont pas apprécié sa manière d’apprécier l’affaire dite de 200 milliards de francs CFA, en tant qu’acteur de lutte contre la corruption qui doit, en pareille circonstance, exiger que tous les mécanismes légaux soient mis en marche pour que cette affaire soit tirée au clair.
Sur le rond-point désormais baptisé par le mouvement citoyen « Place de la Résistance », les Nigériens, par milliers, font le pied de grue depuis près d’un mois. Sur fond de prêches, de prières mais aussi de musique et de tintamarre ininterrompus, ils exigent le départ sans condition et dans les plus brefs délais des troupes françaises du Niger. Une lutte pour la souveraineté qu’ils disent prêts à poursuivre jusqu’au départ effectif du dernier soldat français. Le départ de troupes françaises ? Ce n’est que le bout de l’Iceberg et le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a donné l’avant-goût du vaste chantier de la souveraineté. La création, le 16 septembre 2023, de l’AES [ndlr : Alliance des Etats du Sahel] par les dirigeants des trois pays du Liptako- Gourma préfigure, si ce n’est pas clairement libellé, de grandes batailles de souveraineté. Au Niger, le Cnsp se prépare à mettre les petits plats dans les grands. Soutenus et boostés par une ferveur populaire jamais égalée, le général Tiani et ses frères d’armes font et feront tout pour ne pas décevoir. Ils l’ont d’ailleurs dit et réitéré à plusieurs occasions : « nous ne trahirons jamais les aspirations du peuple nigérien qui nous a fait tant confiance et qui le démontre chaque jour ». Contrairement aux détracteurs qui présentent une vision réductrice de la vision du Cnsp par rapport à la lutte pour la souveraineté nationale, celle-ci ne se résume pas à l’exigence de départ des troupes françaises. Elle est vaste et englobe aussi bien la question sécuritaire que des aspects liés à l’économie, à la diplomatie, à l’agriculture, à l’énergie, etc.
Sur le plan économique, les choses bougent plus vite qu’on ne le pense. Outre les mesures visant à rationaliser les dépenses de l’État, le gouvernement de Mahaman Ali Lamine Zeine s’attèle également à ramener dans l’escarcelle de l’État des sociétés privatisées, des sociétés dont la privatisation a été plutôt un échec cuisant, sinon un véritable gâchis. C’est le cas de la Société des eaux du Niger (Seen) dont le processus de renationalisation est déjà en cours, selon nos sources. Privatisée pour un essai de deux ans au bout duquel l’évaluation attendue n’a jamais eu lieu, la Seen a échoué entre les mains de l’homme d’affaire français et ami d’Issoufou Mahamadou, Vincent Bolloré. Et depuis que Vivendi, c’est sa société, a fait main basse sur la Seen, l’eau est devenue plus chère sans être pour autant plus potable pour la consommation humaine. Ce n’est pas un hasard si l’ancien ambassadeur de France au Niger, déclaré persona non grata par les autorités nigériennes, a déclaré en février 2023 que : « même l’eau que vous buvez est française ». Histoire de dire, néocolonialisme et paternalisme obligent, que la Seen appartient à un Français. La Seen n’est pas l’unique société dont la privatisation a été un gâchis. Le cas de Samira, la société d’exploitation de l’or, est carrément, selon des sources, un cas d’escroquerie. De sa privatisation à la chute du régime de la 7e République, ce sont des centaines de kilos d’or qui ont été exportées au détriment de l’État. Même les recettes d’exportation n’ont pas fait, conformément à la règlementation en vigueur, l’objet de rapatriement [Ndlr : lire l’or de Samira, pillé à ciel ouvert]. La renationalisation de Samira est accueillie avec enthousiasme par les Nigériens qui n’ont jamais compris que leur pays exploite de l’or et que cela n’enrichisse que des individus. Une arnaque que corrigerait le Cnsp qui, dans la réalisation de l’AES, ne peut d’ailleurs laisser un tel outil de souveraineté entre les mains du privé.
Dans le lot des sociétés qui vont bientôt tomber dans la sébile de l’État, affirmation et souveraineté obligent, il y a aussi celles qui ont été créées par d’anciens dignitaires véreux avec les moyens et les attributs de l’État. Selon nos sources, il y a, entre autres, et au premier plan, la société Mango qui produit du ciment depuis plus d’un mois. Située à Badaguichiri, son inauguration par l’ancien président Bazoum Mohamed, quelques jours avant sa chute, China Africa Building Material NIG (CBM NIG SA) est une société dont les Nigériens ne connaissent pas grand-chose. Rien sur le promoteur. Encore moins sur le contrat qui la lierait à l’État dont le minerai est transformé en ciment. Selon des sources crédibles, ça ne sent pas bon et le Cnsp compte rapidement remettre l’État dans ses droits.
C'est une stratégie qui consiste à créer des divisions et des oppositions pour s'imposer, ensuite comme arbitre et recours. Diviser pour régner est une vielle règle politique qu'annonçait déjà Machiavel. Cette stratégie participe aujourd'hui d'une entreprise dont l'objectif est la fin des peuples. Le chaos disloque les sociétés et les rend vulnérables à ceux qui entendent les dominer. Au Niger, plusieurs événements concourent à la mise en œuvre de cette sordide stratégie par les gouvernants. De ces événements, on peut citer la guerre contre Boko Haram, la guerre asymétrique menée contre le terrorisme et la lutte contre la pandémie du COVID 19. Avec ces événements, les princes ont pris des mesures pour restreindre les libertés en instaurant l'état d'urgence sécuritaire et sanitaire. Il ne reste qu'une crise politique dans le pays pour bien asseoir son influence. Pour ce cas, on s'y attèle. Avec l'acharnement contre le chef de fil de l'opposition et son parti Lumana F.A, Les différentes sorties des responsables du ministère de l'intérieur n'ont d'autre but que de pousser les militants de Lumana à l'affrontement pour instaurer un couvre-feu. Ainsi, les conditions seront réunies pour faire nourrir la République du chaos. C'est-à-dire, sortir ses vraies intentions. Les trois conditions, c'est-à-dire, la crise sécuritaire, la crise sanitaire et la crise politique suffiront pour le régime d'étendre son influence et son modèle de termitière humaine. Pour les adeptes de la stratégie du chaos, quand les problèmes n'existent pas, on les crée et s'en délecte. Quand ils existent déjà, ils usent de leur influence pour les accentuer. C'est dans cette logique que participent l'ingérence et le parti pris du gouvernement dans l'affaire du parti Lumana. Le régime, loin de sentir un trouble devant conduire au chaos, le provoque. Il semble vouloir utiliser celui-ci comme un outil efficace pour négocier et continuer à diriger. Avec cette manœuvre, le régime s'est donné comme objectif de déstabiliser les adversaires et de rendre nerveux les alliés. En créant le chaos, il demeure maitre du jeu.
Le jeu consiste à créer ici et là des polémiques et à regarder comment les Nigériens réagissent face au chaos. La situation dans laquelle le régime plonge le parti Lumana n'est pas un fait aléatoire. Elle est créée à dessein pour déceler les points faibles du parti et de ses dirigeants. C'est pourquoi, loin de se laisser intimider par les critiques contre sa politique, le régime cherche à les susciter. Car, plus le chaos s'installe et devient grand, plus il est nécessaire de changer de cap, de remettre les politiques établies et de renégocier des nouveaux accords politiques. C'est ce qui explique que, depuis quelques temps, des soubresauts politiques s'enchainent au Niger à vitesse vertigineuse. Jour après jour, le malaise social croit, la colère populaire enfle, le fossé entre les dirigeants et le peuple souverain se creuse. Chaque jour, le gouvernement attise les rancœurs et souffle sur les braises de déception. En jouant à la provocation, au cynisme politique et à l'orgueil mal placé. Le chaos vers lequel les dirigeants orientent le Niger n'est pas un chaos du hasard ni de conjonctures politiques. Il est orchestré, voulu, programmé et assumé pour asseoir la duperie et le double langage.
Dans cette perspective, il faut avoir la main mise sur le PNDS, concasser les partis qui résistent toujours à faire allégeance et neutraliser l'opposition pour rester l'unique maitre. D'où la stratégie de diviser pour régner. Attiser des tensions et déstabiliser les forces gênantes, au risque d'embraser le pays. L'essentiel pour les adeptes de cette vision, c'est d'arriver à leur fin. C'est-à-dire, installer un système féodal. Un système dans lequel le pouvoir d'Etat prendra la forme du pouvoir coutumier. Du reste, une dynastie qui aura à régner sur le Niger pendant des longues années.
Le Niger s’apprête à vivre sa première alternance démocratique qui doit consacrer la passation pacifique du pouvoir d’un président démocratiquement élu à un autre, depuis 1960. Cette expérience est à saluer et doit faire à la fois honneur au Niger et servir d’exemple à l’échelle du continent africain. Cela est d’autant plus vrai, quand on regarde les mauvais signaux donnés dans certains pays de la sous-région. Le président Issoufou Mahamadou dispose pourtant, tout comme ses pairs, des mêmes moyens sur lesquels certains d’entre eux se sont appuyés pour mettre abusivement leurs peuples au pas. Il ne l’a pas fait. Il ne saurait d’ailleurs le faire sans remettre en cause l’idéal démocratique pour lequel il s’est battu pendant plus de trois décennies, et qui en retour lui vaut à jamais le respect de tous les nigériens sincères et de la communauté internationale. Il nous laisse ici, en caractères gras, une leçon, un héritage précieux : c’est une grave erreur si le destin d’un homme se confond au destin d’une nation.
Pourtant, c’est en ce moment riche d’enseignements que l’opposition nigérienne a choisi pour concevoir un plan macabre qui, si les citoyens n’y prennent garde, risquerait de ternir la fierté inhérente à cette page de notre histoire. Depuis le lancement de la campagne électorale du premier tour, elle n’a fait que multiplier des invectives et des propos haineux destinés à opposer les nigériens les uns aux autres. Déjà à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle, l’opposition avait fait propager des propos faisant de Mahamane Ousmane vainqueur de l’élection du 27 décembre avec des scènes de liesse, manifestement pour mesurer l’effet d’entrainement que cela pourrait avoir sur l’opinion. Ainsi, elle était à son premier ballon d’essai et ce ne sont là que des signes avant-coureurs d’une entreprise reportée. Pourtant, les nigériens tout comme la communauté internationale sont témoins des résultats des élections locales où les partis de Mahamane Ousmane et de son plus grand pourvoyeur de voix, son tuteur et mentor de circonstance en l’occurrence Hama Amadou n’avaient cumulativement réuni que moins de 9% de voix à l’échelle nationale. Les résultats des élections locales et législatives étaient, de par leur transparence, salués par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux. L’opposition n’avait pas daigné y voir un signe de fraude, au regard de leur caractère véritablement transparent.
Lorsque, à sa grande surprise, Mahamane Ousmane s’en était sorti 2ème avec un peu plus de 16%, contre plus de 39% pour le candidat Mohamed Bazoum du PNDS Tarayya classé 1er, la même opposition avait même jubilé à l’annonce desdits résultats.
Plus tard, lorsque le jeu d’alliances, qui a jusqu’ici déterminé le vainqueur au second tour de toutes les élections présidentielles tenues au Niger ne lui avait pas été favorable, l’opposition est encore devenue plus furieuse et plus hystérique. Pour rappel, le parti au pouvoir et ses alliés rassemblent 129 députés sur les 166 qui doivent siéger à l’Assemblée Nationale et le candidat Mohamed Bazoum dispose d’un potentiel électoral qui s’approche des 70% en vue du second tour des présidentielles, avec la configuration actuelle des alliances.
Devant une situation aussi désespérée, l’opposition n’a pas eu d’autre choix que d’appuyer sur le levier du chaos. Ses desseins macabres sont désormais connus. Elle prévoit entre autres les actions suivantes :
Placer dans tous les bureaux de vote susceptibles d’être favorables au candidat Mohamed Bazoum, des représentants qui recevront l’ordre de ne pas signer les procès-verbaux
Ne jamais porter la mention « R.A.S » sur un procès-verbal qui ne soit pas favorable au candidat Mahamane Ousmane
Tout mettre en œuvre pour entacher d’une manière ou d’une autre les opérations de vote dans tous les bureaux de vote favorables au candidat Mohamed Bazoum et chiffonner les procès-verbaux, s’il le faut
Mettre la machine en marche pour les votes multiples dans tous les bureaux réputés être favorables au candidat Mahamane Ousmane
Proclamer elle-même le candidat Mahamane Ousmane « vainqueur » dans tous les cas, et dès le lendemain du scrutin
Faire suivre cette proclamation des scènes de liesses et de festivités à Niamey, comme à l’intérieur du pays et en faire une large presse pour ainsi lui donner le cachet qu’elle n a pas,
Mettre leurs militants dans la rue dans l’espoir de provoquer le chaos.
Devant cet appel du pied au péril, il est plus que jamais nécessaire que les citoyens nigériens s’investissent à conserver la denrée précieuse qu’est l’unité nationale, en ne cédant pas aux provocations d’une opposition aux abois qui a la pleine conscience qu’elle est à son crépuscule politique. Dans tous les cas, de telles manœuvres se sont produites dans la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire, mais n’ont pas permis de changer le cours de l’histoire. Et c’est précisément être politiquement myope que de croire que de telles manœuvres puissent changer le cours de l’histoire que le peuple nigérien est en train d’écrire à travers une alternance pacifique.
La fin politique d’un individu ne saurait s’assimiler à une difficulté existentielle pour une nation. Les nazis l’ont essayé en Allemagne en Avril 1945, lorsqu’Adolf Hitler, sentant sa fin inéluctable, ordonna la destruction des toutes les installations industrielles de son pays et aux allemands de se suicider pour que le pays disparaisse avec lui. On connait la suite : il est parti seul avec ses lieutenants. De cette même manière, les « pyromanes » du Niger disparaitront seuls et le Niger va continuer inexorablement sa marche vers l’émergence, dans la paix et sans les « lâches ».
Coutume dont l’origine remonte à la nuit des temps, la tauromachie communément appelée « hawon kaho » est une tradition hausa propre au Katsina. Elle se pratique à Maradi devant le Palais Royal Dankassawa deux fois par an, soit la veille des deux grandes fêtes musulmanes, le Ramadan et la Tabaski. La cérémonie de « Hawon Kaho » est un moment d’intense communion entre la population et les autorités administratives et coutumières. C’est sous leurs regards que se déroule la grande parade mettant aux prises un taureau géant choisi pour son agressivité et son extrême irritabilité et les bouchers, sûrs de leurs pouvoirs mystiques ou tout simplement pleins d’audace et d’insouciance. La veille de la cérémonie, le chef des bouchers se charge de préparer l’animal en lui administrant des décoctions et du piment pour le rendre plus agressif. Il reçoit également les jeunes bouchés qui désirent affronter l’animal dans l’arène et leur prodigue les conseils d’usage. Lorsque tout est prêt le matin, la bête est introduite dans l’arène où l’attendent déjà les bouchés gonflés à bloc. Déjà en transe, ces bouchers se mettent à trembler à la seule vue de l’animal, impatients de l’affronter.
Malgré tous les rites et les préparations mystiques qu’il implique, le « Hawon Kaho » est en réalité un divertissement, c’est un jeu consistant à défier un taureau, à l’irriter par des gestes provocateurs afin de le pousser à attaquer pour ensuite lui sauter sur le cou et s’y maintenir le plus longtemps possible. Le but visé est donc de tester chez le jeune boucher certaines qualités comme l’adresse, la souplesse, l’endurance et le courage. Et du courage, il en faut pour affronter une bête enragée, rendue encore plus folle par les sons des tamtams et les cris stridents d’une foule nombreuse dont la seule présence est perçue par l’animal comme une menace.
A bien observer les choses, constitutionnellement , politiquement et religieusement parlant, la trahison en tout et partout n’est ni plus ni moins qu’un crime politique et une mécréance avérée à la lumière des 2 grandes religions mondiales, à savoir le Christianisme et l’Islam. Ainsi, au Niger partant de tout ce qui s’est passé depuis 2011 et qui risquerait de se passer selon les rumeurs persistantes, le Président nigérien serait réputé champion d’Afrique en matière de trahison politique. PREMIÈRE trahison avérée : C’est celle cruellement commise par Issoufou MAHAMADOU à l’encontre de son faiseur de roi, autrement dit celui qui a donné un cachet démocratique, sinon fortement contribué à son élection de 2011 comme Président de la République, à savoir Hama AMADOU. Par ingratitude , ce dernier a été illégalement et inhumainement dégagé de son poste de Président de l’Assemblée nationale du Niger. Comme si tout cela ne suffisait pas, les courtisans du régime se sont vicieusement mis à la tâche indigne de vrais et sincères croyants en dénigrant et en insultant nuit et jour, père et mère ce même Hama AMADOU qui avait pourtant aidé son concitoyen Issoufou MAHAMADOU à être le Président de tous les nigériens. Malheureusement, juste après son élection, la triste réalité sur fond de trahison constitutionnelle est connue de tous, sauf par les hypocrites. En effet, le peuple nigérien hautement trahi est devenu témoin de l’existence de 2 républiques au Niger : la République des intouchables d’un côté ,et celle des citoyens de seconde zone de l’autre, lesquels pour un rien se voyaient arbitrairement emprisonnés et humiliés par des juges aux ordres. Jusqu’ici des opposants politiques et acteurs de la société civile continuent de croupir arbitrairement en prison pour des faux dossiers judiciaires ou opinions constitutionnellement autorisées. DEUXIÈME trahison avérée : c’est celle du Peuple nigérien TOUT ENTIER. Concrètement c’est la trahison qui a consisté dans l’organisation d’une mascarade électorale flagrante en 2016 par Issoufou MAHAMADOU qui avait pourtant solennellement promis au peuple nigérien au vu et au su du monde entier « qu’il ne va jamais organiser des élections tropicalisées au Niger. » Ainsi, les faits ont honteusement apporté un démenti cinglant aux propos de celui qui est pourtant censé être le Premier Responsable du Niger. Il est particulièrement remarquable que quiconque ne respecte pas la parole donnée est qualifié de coupable de trahison. D’ailleurs, beaucoup de démocrates d’ici et d’ailleurs pensent même que c’est surtout sur le cas du cadre politique du Niger que le président le plus sincère du monde, Donald TRUMP, se serait basé pour qualifier beaucoup de pays du tiers monde de « pays de merde ». En effet , c’était au Niger que pour la première fois dans l’histoire politique mondiale un Président sortant a honteusement emprisonné son opposant politique en pleine campagne électorale qui devait constitutionnellement être compétitive, libre, transparente, équitable et crédible. Le bourrage des urnes s’est avéré flagrant sur l’ensemble du territoire national du Niger.
La transition politique à l’heure des sanctions de la CEDEAO et des questionnements des citoyens : Eléments de contribution constructive à la réussite de la transition politique
Le Conseil national pour la sauvegarde de la démocratie (CNSP) passera bientôt le cap des quatre (4) mois aux commandes de l’Etat du Niger sous les sanctions de la CEDEAO, que tous décrient comme illégales, iniques et inhumaines. L’heure est au déploiement de diverses initiatives à l’endroit de l’institution communautaire en vue de les faire lever. La société civile y joue spontanément et pleinement sa partition avec les armes qui sont les siennes afin de contribuer à la désescalade ; mais à l’évidence elle ne peut être plus royaliste que le roi ; seuls les actes des nouvelles autorités peuvent assurer la levée des sanctions tout en contribuant au maintien de la mobilisation populaire.
Les initiatives multiples et multiformes des acteurs visant à faire lever les sanctions
A cet effet, la société civile se trouve à la pointe du combat avec l’organisation de diverses manifestations. On note une présence remarquable des associations féminines, qui ont organisé des sit-in à la représentation de la CEDEAO à Niamey. Mieux, les "Femmes battantes" et la "Compagnie des femmes leaders" ont effectué le déplacement au siège de l’institution à Abuja (Nigéria) et rencontré des autorités morales de ce pays. Les actions de la société civile sont louables mais ne sauraient occulter le fait que le CNSP reste le maître du jeu.
Le rôle clé du CNSP dans la désescalade
Nul ne doute que le CNSP et le gouvernement travaillent dans l’ombre. Lors du sommet Saoudo-africain, l’on a pu voir le premier Ministre échanger avec des dirigeants de premier plan de la CEDEAO. Cependant ces "succès" relatifs demeurent insuffisants pour un retour à la normale ; c’est pourquoi des actes concrets doivent suivre.
Maintenant que la perspective du déploiement de la force en attente s’éloigne, le CNSP doit véritablement s’atteler à aller de l’avant dans la conduite de la transition politique. La lenteur et les atermoiements observés doivent faire place à l’action résolue et engagée.
Les organes prévus par la Charte de transition du 28 juillet 2023 n’ont pas tous été installés à ce jour, c’est le cas de l’un des plus importants d’entre eux à savoir le Conseil national de transition ; les assises nationales maintes fois annoncées sont toujours remises aux calendes grecques. Or, une période de transition politique, par définition un processus qui permet le retour à la démocratie, est limitée dans sa durée. D’où, la nécessité de tenir compte du temps qui passe vite.
La CEDEAO appréciera les efforts déployés par les nouvelles autorités dans le processus de la transition
L’échec retentissant de l’intervention militaire envisagée reste sans doute au travers de la gorge des dirigeants de la CEDEAO, qui l’ont soutenue. Et logiquement, ces derniers ne lèveraient pas les sanctions sans aucun engagement du CNSP, question d’orgueil. Ne dit-on pas que « les orgueils blessés sont plus dangereux que les intérêts lésés. » Du reste, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dans son communiqué en date du 23 octobre 2023 a annoncé la couleur en se préoccupant de « l’absence d’un calendrier clair, pratique et assorti d’échéances précises pour la mise en œuvre du processus de transition au Niger. » Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, qui se réuniront, semble-t-il, en session ordinaire le 10 décembre 2023, pourraient faire le même constat en examinant la situation du Niger. La décision du 16 novembre 2023 de la Cour de justice de l’UEMOA prouve à suffisance qu’il ne faut pas compter sur le droit, a fortiori sur des démarches informelles étalant les souffrances des populations pour espérer faire reconsidérer la décision des dirigeants de la sous-région. Aussi, urge-t-il de déployer tous les efforts nécessaires afin de sortir de cet immobilisme préjudiciable au pays. Au Gabon, comparaison n’est pas raison, tous les organes de la transition sont installés, les élections législatives et présidentielles auront lieu en août 2025. Au Niger, depuis bientôt quatre (4) mois, prévaut une sorte de navigation à vue doublée de lenteur et de lourdeur dans la prise des décisions, à telle enseigne qu’un acteur politique observant le barguignage a pu lancer : « un coup d’Etat est un coup d’Etat ». Au vu de ce qui précède, avant la prochaine réunion de la CEDEAO, il serait vivement souhaitable que la date des Assises nationales soit au moins connue, que la durée de la transition provisoirement fixée (sous réserve de confirmation par le Conseil de transition). Afin de gagner du temps, le CNSP pourra procéder à la formation du Conseil national suivant une procédure inclusive et représentative des différentes couches socio-professionnelles. Assurément, une fois ces décisions simples publiées, rien n’empêche une levée au moins partielle des sanctions en plus de contribuer à entretenir la flamme de la mobilisation populaire.
La flamme de la mobilisation populaire a besoin d’être entretenue
Force est de constater le début de déphasage criant entre les immenses attentes du peuple souverain et la gouvernance sous la transition. Le peuple demande tout ce qui va dans le sens de l’amélioration de ses conditions de vie, parallèlement la machine destinée à porter le renouveau semble au point mort. Bien qu’ayant massivement adoubé le CNSP, il n’a pas donné un blanc-seing. Compte tenu des inactions relevées, certains citoyens commencent à adopter une posture d’expectative, et seule l’action vaincra les doutes qui s’installent petit à petit dans leurs esprits. C’est peu dire que la flamme de l’adhésion populaire, nourrie d’espoirs de lendemains meilleurs, a besoin d’être entretenue à travers des actes quotidiennement posés sans complaisance et sans faiblesse, allant dans le sens des aspirations du peuple déjà durement affecté. Quels effets sur sa résilience si les sanctions devaient perdurer en l’état, au-delà de la prochaine réunion de la CEDEAO ?
Actuellement à Niamey, une certaine animation est perceptible. Pour raison, le samedi 2 septembre 2017, sera célébrée la fête de Tabaski. Et le point fort de la fête, est le sacrifice qu’offre les musulmans à Dieu, en souvenir de l’épreuve qu’avez subie le prophète Ibrahim qui devait sacrifier son fils Ismaël, que Dieu avait sauvé en le remplaçant par un mouton. Plus qu’un barbecue à grande échelle ; le sacrifice de la fête de tabaski est un acte de foi chez les musulmans, qui recherchent la satisfaction divine. Sur ce plan, beaucoup de musulmans se préparent en conséquence. A Niamey, le souci majeur de beaucoup de pères de familles, est de se procurer un mouton qu’ils peuvent sacrifier le jour de la fête. Alors dans la capitale, on trouve dans la plupart des quartiers des points de vente occasionnelles de moutons. Au marché de bétail du quartier Tallagué de Niamey, qui est ravitaillé par des moutons en provenance de Ballayara, Mangaizé, Bonkoukou, Aballa, les prix des bêtes sont variés. C’est ainsi qu’on trouve des moutons dont les prix varient entre 70.000 et 150.000. Cependant, selon Lawali Adamou, vendeur de moutons au marché de Tallagué, les prix des moutons ne sont pas fixes et restent ouverts à la négociation pour la clientèle. Néanmoins, Lawali Adamou, de préciser, la spéculation aidant et avec les fonctionnaires qui auront bientôt leurs salaires, les prix des bêtes peuvent connaître des hausses.
Les parcs de Karam- karam, face ex-UGAN et celui des vendeurs motos, non loin du carrefour du Grand marché, étaient autrefois un coin achalandé. Les vendeurs de motos faisaient de bonnes affaires et la présence des clients était quasi-permanente. Mais depuis un certain temps, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. La clientèle d’antan qui faisait de ces parcs un ‘’paradis’’ pour les vendeurs de motos et même pour les acquéreurs a disparu.
Les quelques rares acheteurs qui se présentent s’éclipsent aussitôt renseignés sur les prix. Ils trouvent les motos très coûteuses. En effet, la fourchette de prix se situe entre 400.000 F CFA et 500.000 F CFA pour une moto. C’est la désolation totale pour les revendeurs qui vivent la mévente de leurs marchandises. Ces parcs de motos de renommée de la capitale ne s’animent plus. Ce qui crée un sentiment de désarroi chez les revendeurs. La vente des motos était, il ya quelques années encore, un secteur porteur. C’est un business très lucratif qui emploie beaucoup de jeunes. C’est toute une chaine d’emplois : il y a les vendeurs de motos, ceux des pièces de rechange mais aussi les mécaniciens.
D’après certains revendeurs, cette mévente serait liée à l’interdiction des motos dans certaines localités du pays à cause de l’insécurité. Depuis l’adoption de ces mesures, le marché n’est plus approvisionné comme avant à cause de l’insécurité qui sévit dans les pays voisins de provenance. En effet, en plus du fait que l’approvisionnement à partir du Burkina Faso est compliqué du fait de l’insécurité dans la zone des trois frontières, la dévaluation du Naira du Nigeria a également impacté le marché des motos. Selon les revendeurs, la crise sanitaire aussi a impacté l’importation des motos. Ces différents facteurs combinés ont débouché sur une disponibilité réduite des motos sur le marché et une hausse des prix.
L’un des parcs connu de la capitale situé en face de l’ancien siège ex UGAN est aujourd’hui désert. La raison en est que le business des motos ne donne plus. Cette situation a commencé à partir de la date de l’interdiction de la circulation des motos dans les localités de la région de Tillabéri. En effet, les principaux clients viennent des villages de la région de Tillabéri. Il s’agit des orpailleurs et autres commerçants.
Elh Aboubacar Idi, 32 ans d’expérience dans la vente des motos témoigne qu’avant l’avènement de l’interdiction de la circulation des motos, il vendait au moins 10 motos par mois. Mais de nos jours c’est par coup de chance qu’il arrive à vendre 3 motos dans le mois. «Nous étions plus de 10 revendeurs par le passé, mais aujourd’hui, nous ne sommes que 2 qui sont restés dans ce parc. De nos jours nous vendons des motos d’occasion faute de moyens pour commander les motos neuves», se désole-t-il. «Même les motos d’occasion ne se vendent pas comme avant. C’est pour cela que les revendeurs ont déserté ce parc. C’était pourtant l’un des parcs motos les plus visités de Niamey», renchérit Elh Aboubacar avec nostalgie.
Selon Aboubacar Idi, c’est l’insécurité, en particulier dans la région de Tillabéri qui est la cause principale de la faillite de leur business. Il souhaite ainsi impatiemment le retour de la paix pour enfin revivre les moments de joie à partir des profits tirés de la vente des motos.
Comme le business autour des motos ne donne plus, certains anciens camarades d’Aboubacar se sont reconvertis en vendeurs de condiments et d’autres en chauffeurs de taxis. Cependant, la mévente des motos, confie Aboubacar Idi a conduit au chômage beaucoup de jeunes. «Hormis les patrons qui lancent les commandes, les jeunes gens que nous employons pour le bon fonctionnement de notre activité commerciale se sont retrouvés au chômage», explique-t-il.
Pour Elh Ganda, membre du syndicat des revendeurs de motos et ancien président dudit syndicat, c’est le manque de la clientèle qui menace sérieusement le marché des motos. Pour montrer à quel point la clientèle se fait rare, il affirme que des motos sont vendues même pour un bénéfice de 2.000 F CFA. Ce qui est lamentable, dit-il.
Cela parce que non seulement les motos sont chères mais également les clients sont rares. Par exemple, illustre Elh Ganda, en 2020 la moto de marque Kasea est livrée par les grossistes a moins de 400.000. «Mais de nos jours, elle est payée chez les grossistes au moins à 450.000 F CFA. Voilà en quelque sorte ce qui explique la cherté des motos chez les revendeurs qui cherchent eux aussi un bénéfice», dit-il.
«Notre secteur est vraiment menacé, notre métier rencontre beaucoup de difficultés. Il y a la mévente, il y a aussi les taxes à payer», témoignage, Souleymane, un jeune vendeur de motos d’occasion. Selon lui, le business des motos ne génère pas de retombées comme les années antérieures.
La faillite du marché des motos qui se dessine risque de plonger de milliers de jeunes dans le désœuvrement. Avec tout ce que cela suppose comme conséquences, il est important que les autorités se penchent sur la question pour que des solutions soient trouvées.
La saison des pluies s’est définitivement installée sur l’ensemble du territoire national avec des disparités d’une localité à une autre. L’eau qui est une richesse constitue aussi un obstacle au regard de ce qui se passe de par le monde. En effet, les fortes pluies qui sont en train de s’abattre sur Niamey ont d’ores et déjà engendré d’énormes dégâts. C’est une situation qui devient de plus en plus récurrente à Niamey depuis plus d’une décennie. D’importants ouvrages ont cédé, des périmètres irrigués emblavés, des champs ainsi que des maisons effondrées. Bref, des quartiers sont devenus inaccessibles. Il a été souvent déploré des pertes en vies humaines.
Les inondations que Niamey observe ces dernières années inquiètent les populations ainsi que les décideurs politiques aux différents niveaux de prise de décisions. Niamey grandit de manière exponentielle tant sur le plan démographique qu’urbain. Les ouvrages des eaux de pluies sont rares, à savoir les caniveaux et les collecteurs. La croissance urbaine échappe quelque part au contrôle de la municipalité. Ce qui est à l’origine des constructions anarchiques et de crise de logements. De nouveaux quartiers ont vu le jour sans aucune étude technique des autorités compétentes. Pourtant, les autorités municipales doivent avoir un regard sur ce qui se passe en matière d’occupation du sol. Au bout de quelques années, ces nouveaux quartiers sont inaccessibles voire inondés. La politique de l’aménagement urbain doit être au centre des occupations des autorités pour d’une part protéger les populations, et d’autre part promouvoir l’économie nationale au regard des pertes financières et humaines que les inondations occasionnent. Il est constaté que très peu de quartiers sont dotés des caniveaux et des collecteurs.
Notons que les ouvrages existants sont aujourd’hui débordés compte tenu de la forte pression démographique, urbaine, cumulée aux effets du changement climatique. En outre, les fortes pluies du mois d’Août ont entrainé la stagnation des eaux dans de nombreux quartiers parmi lesquels Bassora, Niamey 2.000, Harobanda, SONUCI, Dar-Es-Salam, Lazaret, Koira Tegui, Dan Zama Koira, Zarmagandey, Banga Bana, et bien d’autres. L’occupation anarchique des espaces publics est également une entrave aux écoulements normaux des eaux de ruissellement vers ses points de chute. Le mardi 10 Août aux environs de 20 heures, Niamey, la capitale a été arrosée par une forte pluie qui s’était poursuivie jusqu’au petit matin. A cet effet, ceux qui étaient surpris dehors par la pluie en ville pour diverses raisons ont appris à leurs dépens. C’était un parcours de combattant pour atteindre le domicile. De l’avenue de Zarmakoye en passant par l’avenue Mali Béro, le Rond-point Gadafawa, les rues étaient complètement submergées. Des véhicules étaient stationnés de part et d’autre des goudrons attendant le passage des eaux, tandis que d’autres étaient tombés en panne.
A partir du Camping Touristique, il était quasi impossible de se rendre vers la Cour d’Appel. Il faut des acrobaties pour échapper aux eaux à moins d’être dans un camion. Ce sont des véhicules ayant décidé de changer d’itinéraire par crainte de s’embourber dans certains quartier. Le niveau des eaux atteignait le capot des petits véhicules. C’est un fait qui est aussi vécu sur le boulevard Tanimoune. Cette belle infrastructure réalisée à grands frais est en train de se détériorer à certains endroits. Les eaux occupent une grande partie du goudron vers Dan Zama Koira. Ce qui impacte l’écoulement des eaux. Il est à noter que le véritable obstacle à ce niveau est surtout le manque d’ouvrages d’évacuation. Or, la construction d’une infrastructure de telle envergure doit être accompagnée des caniveaux.
Visiblement, ce qui n’a pas été réalisé. Chaque forte pluie est synonyme de calvaire pour de nombreux habitants de Niamey compte tenu non seulement de la précarité des ouvrages d’évacuations des eaux, mais aussi des risques d’inondations avec toutes ses conséquences. Des quartiers à Niamey sont connus de par leur inaccessibilité.
Les usagers de la latérite menant à la station Petroba SONUCI ont vécu aussi le calvaire du mauvais état de la route du fait que toute la voie était submergée et les eaux en amont convergaient vers l’Ecole FAZA. Dans ce quartier, des mares de circonstance, qui sont des facteurs favorisant le développement de plusieurs maladies, ont vu le jour. Pour dire que les habitants sont exposés aux maladies diarrhéiques, le paludisme et bien d’autres maladies liées à l’hygiène et l’assainissement.
Des travaux sont en cours pour la réalisation des caniveaux. Cela est loin de répondre aux aspirations des habitants du quartier dont certains ont des années abandonné leurs maisons laissant aux eaux qui sont stagnées tout au long de l’année. Ici, on trouve des maisons bâties en matériaux définitifs abandonnées. C’est une perte considérable pour les propriétaires ayant investi des ressources nécessaires en vue de sécuriser leurs familles.
Certes, des ouvrages en cours de réalisation vont soulager certains, tandis que d’autres attendent des actions plus profondes afin de rendre l’ensemble du quartier accessible à toutes les saisons. Le quartier Bobiel est également exposé aux aléas de manque d’ouvrages même si certains sont en train d’être réalisés à des endroits. Cette action doit être élargie sur l’ensemble du quartier pour mettre les populations à l’abri des inondations et des maladies.
Les habitants des quartiers difficiles d’accès sont par ailleurs confrontés au manque des moyens de transports en commun, et les taximen refusent d’y accéder. C’est un dilemme qui s’ajoute à leur préoccupation et nombreux se demandent à quand la fin de ce calvaire ? La vallée de Gounti Yena qui a été aménagée dans le cadre du programme Niamey Gnala a également été affectée. Les ouvrages réalisés à cet effet ont été paralysés par endroit et menacent les infrastructures se trouvant aux environs. Par ailleurs, des routes ont cédé face à la pression des eaux. Les voies sont obstruées par des constructions anarchiques. Précisons que même des services publics ont été victimes de débordement des eaux ayant occasionné des dégâts.
Les problèmes auxquels les populations sont confrontées nécessitent des solutions rapides pour que la saison des pluies ne rime plus avec souffrances. C’est ainsi qu’il est important de réaliser un schéma directeur urbain de la ville de Niamey qui prendra en compte l’ensemble des préoccupations des populations, permettre à l’Etat de faire de l’économie, et éviter des financements infructueux.
Après Yawaré qui connait, aujourd’hui, un essor fulgurant, le choix est porté par les autorités du pays sur le plateau de Bougoum pour abriter la nouvelle zone industrielle de Niamey. Situé sur la nationale N° 6 axe Niamey – Torodi, Bougoum se trouve à une quinzaine de kilomètre de Niamey. Le plateau connait déjà un aménagement qui fait du site un endroit rassurant. Ce qui fait de Bougoum une convoitise grandissante. D’ors et déjà, il connait(le plateau de Bougoum), une véritable ruée des industriels nigériens et étrangers. C’est dans ce cadre que, par décret N° 2019 -404 / PRN du 26 juillet 2019, l’Etat du Niger a décidé de le déclarer d’utilité publique pour la création de la seconde zone industrielle de Niamey. L’école nationale de la Police y sera transférée. Aussi, il connaitra la construction d’un camp militaire et d’une zone franche. Dans cette perspective, une commission chargée de discuter autour de l’accord des parties sur le montant des indemnités a été créée sous l’égide du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. Les représentants des Institutions de la République et des ministères chargés de l’application du décret sont, d’ors et déjà, désignés. Pour le compte de l’Assemblée nationale, c’est le député Abba Nouhou qui a été désigné par lettre en date du 04 septembre 2021 pour représenter l’Institution au sein de la commission. Déjà, un mois avant la désignation du représentant de l’Assemblée nationale au sein de la commission, le directeur général de la SONUCI (société nigérienne d’urbanisme et de construction immobilière) informait les propriétaires coutumiers, par lettre en date du 07 juillet 2021 , que le groupe Turc DHAMA est intéressé au projet. Et que pouune première phase, le groupe compte construire sur une superficie de 500 (cinq cent) hectares. Au surplus, des centres commerciaux, récréatifs, sportifs des lieux de culte seront construits. Des bonnes annonces qui procurent joie et fierté pour les populations riveraines du plateau et constituent le fer de lance d’un réel essor de la zone. Avec ces grands projets structurants, la capitale nigérienne connaitra un développement certain à l’image de Johannesburg en Afrique du Sud, d’Abuja au Niger et de Caire en Egypte. Donc, en plus de Yawaré qui est plein essor, le plateau de Bougoum donnera davantage à la ville un visage rayonnant qui va attirer, sans doute, les investisseurs. C’est pour quoi, aujourd’hui, avec la course des sociétés et autres institutions de développement vers les plateaux de Yawaré et de Bougoum, des grandes voies se lèvent pour demander au gouvernement la délocalisation de l’Université de Niamey sur le site Yawaré. Cela d’autant que, le Président de la République, Bazoum Mohamed fait de l’éducation le socle de sa gouvernance. Et pour la réussite de l’éducation, il faut un cadre approprié. A Yawaré, les enseignants pourront bien assurer les enseignements et mener des recherches pour le développent de la science et la technologie au Niger. Comme disent les philosophes : « on pense mieux dans un palais que dans une chaumière ».
Pour dire que, le plateau de Yawaré est très favorable pour le développement de l’esprit. Il suffit, seulement, pour les gouvernants d’avoir le courage, surtout la volonté politique pour surmonter les embuches et aller vers la modernisation de l’Université nécessaire pour le développement notre pays.
C’est avec un grand plaisir que j’ai appris sur les réseaux sociaux que vous avez visité ce jour 23 juillet 2021, Goumerie le site pétrolier d’Agadem. J’espère que vous avez pu constater les installations mécaniques qui permettent aux chinois d’exploiter le pétrole du Niger et les emplois que cette industrie aurait pu créer à la jeunesse Nigérienne.
La plus grande question que nous devons nous poser ici est celle-ci : « Et si le Niger pouvait un jour exploiter son pétrole et avoir les 100 % de revenus pour son peuple ? Il y’a de cela 30 à 40 ans en arrière, les chinois n’avaient pas la technologie d’exploitation du Pétrole, alors comment se fait-il que ceux-ci arrivent à faire ce qu’ils ne faisaient pas il y’avait 30 ou 40 ans ?
C’est grâce à la formation massive des ingénieurs mécaniciens et polytechniciens que les chinois sont parvenus à maîtriser l’exploitation du pétrole et d’autres ressources minières.
Exemples et expériences des pays Asiatiques Les pays Asiatiques, l’Inde et la Chine ont compris que la mécanique est un élément déclencheur de l’industrialisation. Ils ont envoyé des jeunes pionniers dans les années 1960 et 1970 dans les pays développés pour apprendre la mécanique dans des grandes écoles. Ces jeunes pionniers ont aussi appris la pédagogie (l’art d’enseigner) la mécanique. Dès le retour de ces jeunes pionniers dans leur pays respectifs, les gouvernements ont investi massivement dans l’apprentissage de la mécanique dans les collèges et lycées. Par le biais de l’apprentissage massif de la mécanique, l’Inde et la Chine ont amorcé leurs industrialisations.
Pourquoi des ingénieurs mécaniciens ? Nul ne peut ignorer un seul instant, le rôle d’un mécanicien dans la gestion des tâches quotidiennes dans notre vie, ainsi que la gestion des activités économiques dans le monde entier.
Je vous décris en quelques lignes l’importance d’un mécanicien dans notre univers. Le mécanicien est un élément clef dans le succès de tout projet de construction de bâtiment, construction de route, transport aérien, transport maritime, agriculture, élevage, transformation des produits agricoles, exploitation des mines etc…
Le mécanicien est indispensable dans toutes les activités de production dans ce monde.
En construction de route où l’on utilise des engins de terrassement, le mécanicien compétent est indispensable pour le bon déroulement du chantier. Au cas échéant, le chantier va tourner mal. L’entreprise accusera des retards dans le délai d’exécution du contrat. Elle subira des pénalités et des dégâts financiers ;
Prenons le transport aérien ou maritime, le pilote d’un avion ne peut décoller sans avoir l’autorisation du Mécanicien. Le capitaine d’un bateau ne peut naviguer sans avoir l’autorisation du mécanicien ;
Prenons l’Agriculture mécanisée ; la mécanisation de l’agriculture se fera par des ingénieurs mécaniciens. La transformation des produits agricoles se fera par l’installation des usines de transformation. La construction de ces usines ainsi que leurs maintenances seront assurées par des mécaniciens ;
Dans le cas des minerais, le pétrole, l’or, le phosphate, le fer, le manganèse. L’exploration ou l’exploitation de ces gisements demeure toujours la compétence des mécaniciens.
L’apprentissage des métiers de mécanique, d’électromécanique, d’électricité industrielle, de soudure, de chaudronnerie vont permettre au Niger d’exploiter son pétrole ainsi que d’autres minerais dans 10 à 15 à venir.
Je propose qu’un pourcentage sur des revenus du pétrole soit prélevé pour la création d’un centre d’excellence en mécanique pour promouvoir la formation de 10 000 ingénieurs mécaniciens polytechniciens afin de permettre au Niger d’exploité son pétrole ainsi que d’autres minerais d’ici 10 à 15 ans à venir. Le Niger demeure une source de gisements géologique tant convoité par le monde entier. Cependant, tant que le Niger ne maitrisera pas l’exploitation de son pétrole ainsi que les autres ressources minières de son sous-sol, nous demeurerons toujours un pays pauvre et très endetté.
La formation massive de 10 000 ingénieurs mécaniciens, polytechniciens est un impératif pour un Niger émergent.
La formation massive des ingénieurs mécaniciens va entraîner automatiquement une vague de délocalisation des industries au Niger, cela va créer des millions d’emplois, augmenter aussi l’assiette de la collecte des impôts de l’État. Dans l’espoir de pouvoir vous présenter un jour le projet de création d’un Centre d’Excellence en Mécanique pour promouvoir la formation de 10 000 ingénieurs mécaniciens polytechniciens, je vous souhaite un très bon séjour à AGADEM.
SAMUEL KOFI FANGNON INGENIEUR MECANICIEN EXPERT DANS LES PROJETS DE FORAGES D’EAU CITOYEN CONCERNE PAR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
La voie express, avec l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, les hôtels Radisson Blu, Noom et Bravia, l’une des infrastructures structurantes réalisées dans le cadre de la Conférence de l’Union Africaine. Avec ses huit voies de circulation, cette route a totalement métamorphosé l’image de la capitale. Elle a été réceptionnée le mardi 2 juillet dernier au cours d’une cérémonie placée sous les auspices du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, M. Bazoum Mohamed.
Longue de 9,650 km, la voie express relie l’aéroport international Diori Hamani de Niamey au quartier administratif, en traversant le centre économique de la capitale (la zone du Grand Marché et du Petit Marché). Son utilité est tout aussi grande, en ce sens qu’elle est conçue et réalisée en vue de fluidifier le trafic routier dans les zones qu’elle traverse, le plus souvent embouteillées. Les travaux exécutés par la société SOGEA SATOM ont couté quelque 23,098 milliards de francs CFA grâce à un cofinancement de la Banque arabe pour le développement (BADEA), du Fonds OPEP pour le développement international (OFID) et la quotte part de l’Etat du Niger.
C’est l’un des chantiers dont le délai d’exécution a été des plus courts (12 mois seulement). Pour rappel, le lancement des travaux a été donné le 18 mai 2018 par le Président de la République Issoufou Mahamadou.
La Voix du Sahel a aujourd’hui 59 ans. Le journal La Nation souhaite un joyeux anniversaire au personnel de la radio nationale en activité, et ceux à la retraite. La Voix du Sahel a bercé et continue de bercer le quotidien de l’ensemble des nigériens. Retour sur 59 années d’histoire et de révolution médiatique, au grand bonheur des nigériens.
La Voix du Sahel est une station de radio publique nigérienne, appartenant à l'Office de Radiodiffusion-Télévision du Niger. La station généraliste a le statut d'établissement public de l'état, à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière (loi n° 67 011 du 11 février 1967). Centrée sur l'information, la culture et le divertissement, elle émet dans tout le pays grâce à un réseau d'émetteurs et réémetteurs (Modulation de fréquence, Ondes moyennes et Ondes courtes2). Ses programmes sont diffusés en français et en arabe ainsi que dans sept langues nationales (haoussa, tamasheq, kanouri...).
Les premières émissions de radio régulières en Afrique-Occidentale française remontent au début de la Seconde Guerre mondiale, avec la création de Radio Dakar, devenue Radio Inter-AOF dans le courant des années 1950. L'année 1958 voit la création de stations de radio locales dans la plupart des « républiques autonomes » mises en place dans le cadre d'une éphémère « Communauté française » : ainsi voit le jour Radio Niger, le 31 juillet 1958.
Pourtant, en dépit des efforts fournis par les différentes équipes techniques, la station est confrontée à d'importants problèmes techniques, qui ne sont pas résolus avant le mois de septembre. Le lancement est reporté au mois d'octobre, pendant lequel les habitants de Niamey équipés d'un récepteur radio peuvent entendre ce premier message : « Mon nom de baptême est Radio Niger. J'ai vu le jour un 6 octobre 1958 où, pour la première fois, les habitants de Niamey ont entendu crépiter la voix. Ici Radio Niger émettant de Niamey, sur les fréquences suivantes : en onde moyenne sur 1575 Kilohertz, en onde courte sur la bande des 60 m, soit 5020 Kilohertz ». Il faut attendre le 18 octobre pour que débutent enfin les émissions régulières, le temps qu'une équipe technique soit constituée.
La Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) dont l’accord sera dans quelques jours mis en œuvre à l’issue du Sommet de Niamey est une initiative portée par l’Union Africaine. En effet, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine considère la ZLECAF comme une étape importante vers la mise en place du marché commun africain et de la communauté économique africaine. La ZLECAF est de ce fait un grand dossier qui repose sur une vision de l’Afrique unie, intégrée, en paix et en sécurité et capable d’amorcer un développement durable à travers l’accroissement des échanges commerciaux intra-africains qui, malheureusement n’atteignent pas 20 % jusque là.
C’est dans ce contexte que le Président Issoufou Mahamadou qui est apprécié aussi bien au plan sous-régional ; régional ; continental qu’international pour ses analyses et sa vision anticipée sur des thématiques qui constituent de problématiques mondiales, a été unanimement désigné par ses pairs à l’issue du 28ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, tenu en janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie comme Champion du processus de la ZLECAF. L’objectif est de convaincre les Chefs africains à adhérer à ce projet continental. Il s’agit à terme de renforcer la compétitivité à tous les niveaux, et plus particulièrement aux niveaux de l’industrie et des entreprises, par l’exploitation des possibilités d’économie d’échelle ; de surmonter la dépendance à l’égard des exportations des produits primaires et de promouvoir la transformation sociale et économique pour une croissance inclusive, une industrialisation et un développement durable, conformément à l'Agenda 2063 ; de réaliser le potentiel de développer et d’accélérer la diversification sans cesse croissante et le dynamisme du commerce intra-africain y compris l’objectif qui consiste à accroître de 50% les échanges commerciaux au sein des pays africains d’ici 2022.
Au bout de deux (2) ans de négociations, le compteur affiche depuis le 29 avril 2019 : Nombre de signatures : 52/55 ; Nombre de ratifications: 23; Nombre de dépôts : 22. Il faut tout de même préciser que l’article 23 de l’accord sur la ZLECAF prévoit que celui-ci entrera en vigueur 30 jours après le dépôt du 22ème instrument de ratification.
Depuis l’élection controversée de Bazoum Mohamed à la magistrature suprême et à la suite de laquelle l’on a assisté dans la capitale à une guérilla urbaine qui avait donné à la ville des allures de ville fantôme, l’on ne vit que peu, sur le front de la lutte, l’opposition devenue tragiquement silencieuse. Face à l’option judiciaire choisie par le candidat Ousmane qui contestait pourtant la victoire annoncée pour revendiquer la sienne, l’opposition a vite montré les frictions qui la traversent, les incohérences qui la marquent et l’empêchent d’harmoniser ses positions sur l’attitude à avoir face à la situation. L’opposition alors incapable d’assumer son combat avait pourtant fait entendre à ses militants et aux Nigériens qui aspiraient à un changement, à une vraie alternance, non à une continuité, qu’elle n’acceptera jamais de se faire voler sa victoire, et faisant entendre qu’elle défendra, quel que soit le prix, les suffrages des Nigériens qui lui feront confiance pour voter l’alternance et le changement. Ainsi préparés, les militants, dès l’annonce des résultats que l’on sait, avaient investi les rues et l’ardeur des militants en colère était à la hauteur du discours guerrier d’une opposition qui avait fait croire qu’elle se battra pour sa victoire et qu’elle n’acceptera jamais de subir ce que le régime en place lui a fait endurer jusqu’ici, lui imposant ses choix, lui déniant toute existence dans la démocratie, tenant à exister seul et à s’imposer aux Nigériens et imposer dans la démocratie nigérienne la pensée unique.
Qui ne se rappelait pas alors que partout dans le pays et jusque dans les chancelleries, l’on avait pris peur au point où souvent dans certaines administrations, l’on avait dissuadé des travailleurs à venir au travail, les uns et les autres redoutant le pire dans une capitale où on voyait venir le scénario catastrophe et des signes de crispation confortaient les appréhensions qu’on avait. La violence des premières manifestations montrait que les Nigériens, comme d’autres peuples, pouvaient être capables de tant de violence et que celle-ci pouvait ne pas être l’apanage de quelques autres peuples. Comme quoi la brutalité animale, en chaque peuple survit : chaque fois qu’il est acculé, poussé dos au mur, elle pouvait éclater, violente et volcanique.
Les déphasages dans la conduite des uns et des autres au sein d’une opposition disparate à l’intérieur de laquelle les acteurs refusaient et rejetaient différemment la victoire de Bazoum Mohamed, ont fini par impacter la cohésion de l’opposition, faisant douter les uns des autres, de leur réel engagement dans la lutte, et par l’option choisie et annoncée avant même d’aller dans les élections. Alors que certains quittaient la barque d’une opposition incapable de s’assumer et d’assumer son combat pour garder leur indépendance d’esprit, d’autres tout en renonçant à l’opposition, d’au moins officiellement, choisissent ce n’est de faire la politique de la chaise vide pour briller par leur absence aux quelques déclarations sporadiques, au moins de se complaire dans des silences qui agacent et font douter de leur appartenance à une opposition sans âme. Aujourd’hui, autour du Président Ousmane, l’on ne voit que peu d’hommes, et notamment de ceux qui peuvent se targuer d’avoir fait de lui, le candidat que les Nigériens avaient décidé de porter à la magistrature suprême mais sans prendre toute la mesure de la détermination du président sortant à ne jamais accepter l’alternance voulue par les Nigériens, décidé à imposer son choix à tout un peuple, mais fort du soutien d’une France et de ses autorités qui annonçaient et célébraient cette démocratie tropicale comme la meilleure du monde.
Le combat de Mahamane Ousmane pour sa victoire devenu orphelin de ses soldats, finit par sombrer dans l’égarement de partis politiques en mal de leadership. Et depuis l’homme a été laissé seul, mais drôlement confiant à la Justice communautaire à laquelle il confiait son destin politique sans doute par naïveté puisque cette opposition émettait de grosses réserves quant à l’impartialité de la CEDEAO dans les processus électoraux et les contentieux politiques.
Dans l’enlisement de son combat dans une procédure dans laquelle on se joue de lui pour jouer au dilatoire en repoussant le procès plusieurs fois et même le délibéré que l’on remet à chaque fois à plus tard, peut-être jusqu’à ce que l’on arrive à la «consommation» totale d’un mandat que d’aucuns jugent illégitime et problématique car acquis par le viol de la volonté populaire. La voix de l’acteur principal, celle de Mahamane Ousmane en l’occurrence, dans cette confusion, est devenue inaudible et l’on peut voir que des Nigériens, au grand bonheur de Bazoum Mohamed et de son clan, ne font que très peu attention. Et depuis, des pans importants de cette opposition sont presque déroutés, vivant souvent le remord de leur investissement dans une projet politique qui est sans lendemain lorsque les leaders peuvent être incapables de faire face à leur destin.
Si dans le parti de Hama Amadou l’on ne peut plus entendre que son secrétaire général, alors que la flamme du parti au niveau de la ville de Niamey s’éteint notamment par l’attitude trop ambivalente et drôlement complice et compromettante du président de ville pour ne plus être en phase avec la ligne de l’opposition dont il est issu à la suite des dernières élections, l’on peut au moins entendre, ici et là, quelques voix qui viennent donner des échos de cette opposition et de ce qu’elle survit encore malgré les malentendus qui la traversent.
On ne sait plus de quels côtés se trouvent Amadou Boubacar Cissé, Ibrahim Yacoubou et d’autres grandes voix étouffées de l’Opposition, terrées dans les tranchées du silence ou pour des calculs inavouables, ou pour marquer leur refus de la posture du candidat qu’ils avaient soutenu et qui pourrait avoir trahi un combat, la foi militante d’une opposition décidée à défendre sa victoire. Terrés dans leur tanière stratégique, personne ne peut entendre bien de ces voix autour de ce que devient la démocratie du Niger. Heureusement que quelques autres acteurs politiques restés fidèles sans doute plus à une conviction qu’à un homme – un candidat – et à son combat bafoué, peuvent tenir un discours qui dérange, disant haut ce que beaucoup de Nigériens, dans l’inconfort des malaises, peuvent briser le silence et dire des vérités qui fâchent ? Ousmane Idi Ango, Tahirou Guimba, et Dr. Hamidou Mamadou Abdou, Président du parti Rana, ont souvent critiqué avec véhémence le régime et dit qu’ils ne reconnaissaient pas le nouveau pouvoir, une parole qui, il va sans dire, ne pouvait que gêner un régime qui a désormais conscience de la fragilité de son pouvoir pour s’effrayer des retentissements que pouvaient avoir un tel discours dans un monde où, de plus en plus, l’on commence à prendre conscience du malaise nigérien, hérité de la gestion d’Issoufou dont on peut lire aujourd’hui toutes les tares, et comprendre toutes les accusations portées contre elle par une opposition qu’on n’avait pas voulu écouter. Des partenaires responsables avaient fini par comprendre que c’est par leurs hypocrisies à défendre le faux, la mal gouvernance et des hold-up électoraux que l’on a poussé bien d’hommes et de régimes à l’abîme, se rendant, du coup, responsables des instabilités et souvent de certaines remises en cause des processus électoraux surtout quand les peuples ont l’impression que ce sont des forces étrangères qui leur imposent des dirigeants et des politiques, ce dans le mépris de leur souveraineté.
Mais l’une de ces grandes voix que l’on peut entendre reste celle du Parti Amen Amine d’Omar Hamidou dit Ladan Tchana qui, contrairement à beaucoup d’autres acteurs politiques, est venu en politique plus pour des valeurs, que pour un confort quelconque, toute chose qui le met à l’abri du besoin pour savoir défendre ses options sans reniement. Depuis quelques temps, tant sur les médias que sur les réseaux sociaux, sa parole agaçante s’impose au point de déranger des socialistes qui, ne pouvant rien trouvé à le faire chanter par sa gestion, ne peuvent que rester à souffrir de l’entendre jouer à l’adversaires incorruptible, intraitables, trop bavard à dire ce qui dérange. Combien de fois, peut-il avoir fait entendre qu’ils (toute l’opposition) contestent le pouvoir de Bazoum Mohamed et surtout qu’ils ne sauraient compter sur un tel homme à mieux gouverner le pays, à rassurer, disant surtout toute la fausseté qui entoure la victoire «habillée» que lui donnait son prédécesseur pour s’assurer des jours tranquilles qui le mettraient à l’abri de possibles soucis judiciaires dans un pays où son, système avait fait trop de mal et a mal géré.
La parole de Ladan Tchana, ses critiques acerbes font trop mal et visiblement, autour du système il y en a qui en souffrent.
La campagne de dénigrement…
Ne pouvant avoir le courage d’aller frontalement attaquer l’homme, les hommes de main du régime, se servent des réseaux sociaux pour vilipender l’homme, et lâchement, l’on peut voir circuler, la sortant de son contexte, une vidéo de Nouhou Mahamadou Arzika dans laquelle, dans son ire, l’acteur de la société civile, pour des motivations qui lui sont personnelles, pouvait s’attaquer à l’homme, à sa famille. Le combat politique, ne peut-il plus être humanisé, plus sain, plus responsable, plus éthique afin d’anoblir la politique ?
On sait ce que vaut l’homme politiquement : son verbe costaud et caustique, son courage politique, sa bravoure dans les luttes lorsqu’ils décident de les assumer, sont sans doute autant d’aspects qui vont craindre l’homme que les socialistes préfèrent avoir plus avec eux que contre eux.
Il n’est d’ailleurs pas seul à déranger. Ousmane Idi Ango par ses prises de position par rapport au régime actuel, surtout parce qu’il viendrait d’une région et parce qu’il avait appartenu au système a aussi trop fait mal par ses post outrageants. Comment pouvait-on ne pas sourire, après des postes sur sa page Face book, de voir des accusations présumées de mauvaise gestion comme pour lui clouer le bec et l’obliger à se mettre dans les rangs et à se tenir coi. C’est triste !
On voit bien que se démarquant d’une certaine façon de gouverner la nation, de nouveaux acteurs jeunes, en tout cas relativement, essaient d’incarner un idéal politique et surtout de porter les attentes d’un peuple que son élite semble trahir. Ladan Tchana a compris ses erreurs de jeunesse en politique et depuis des années, il a fait son mea-culpa, il a même eu le courage politique de présenter des excuses à ses anciens camarades de lutte, toute chose que ne peuvent faire que les grandes âmes.
Forcément, une transition générationnelle s’annonce et s’amorce doucement, et un certain âge devrait mis au placard. D’autres ont compris ce besoin de l’histoire pour refuser la compromission et travailler à se tracer leur propre chemin : marcher pour leur gloire et leur ascension.
Ladan Tchana a compris l’urgence historique. Il ne s’agit plus de se battre pour un autre, mais pour soi et pour la démocratie.
Curieuse démocratie que celle du Niger d’aujourd’hui où le pouvoir depuis son élection contestée et controversée de 2021, peut malgré tout se la couler douce, réussissant, on ne sait par quelle magie, à fragiliser une opposition pourtant très forte a priori mais qui doute d’elle-même, inculquant en son sein la peur de se battre et la méfiance, et même, finalement, à réussir à la diviser, poussant bien de ses acteurs, à renier leurs choix politiques, à se dédire et à regagner la mangeoire, non sans remodeler leurs discours désormais faits d’éloges à l’endroit d’un système qu’ils pourfendaient naguère. Pourtant, ce n’est pas que le Niger marche bien, ou que tous les problèmes dénoncés seraient réglés par l’homme qui venaient pour, prétendait-il, régler les problèmes d’injustices et d’impunité que le pays a connus depuis dix ans avant lui. Pourquoi donc, bien d’acteurs politiques, depuis des mois, ont choisi de se taire, incapables d’avoir un discours qui justifie et qui assume leur choix de l’opposition pour continuer de se battre pour un certain idéal, ou au moins pour que ce pays et sa démocratie aillent mieux ? Leur mutisme calculé pourrait-il avoir un dessein plus profond pour lequel, peut-être, ils pouvaient manquer l’audace de sortir à visages découverts pour la mise en oeuvre de leur agenda secret et montrer qu’en venant à l’Opposition, ils trichaient avec elle, jouant presque le rôle de flics en son sein mais au service du pouvoir ? Mais voilà, curieusement que l’opposition n’existe plus, en tout cas celle qui combat, pas celle institutionnelle qui peut avoir, par des textes arrangés, des faveurs et des privilèges que peut concéder une République objet de marchandages politiques, faite de connivences et de clientélisme de mauvais aloi. Et le pays et sa démocratie ne font que sombrer, le pouvoir rassuré de n’être plus contrarié, marchant sur son boulevard, l’autoroute qu’il s’est construite pour perpétuer, en l’absence de contre-pouvoir, les actes de mauvaise gouvernance pour lesquels, le PNDS n’a jamais été capable de faire payer ses impairs à la meute de brigands qui infestent les rouages de son système qu’il mettait en place depuis 2011. Aujourd’hui, c’est en rangs dispersés que l’opposition nigérienne évolue, ou pour être plus vrai, s’égare. Il y a certaines voix, notamment du parti de Hama Amadou qu’on n’entend plus depuis plus de deux ans : le député Nassirou Halidou, le prisonnier du système Issoufou Bakari Saidou, Léger, et tant d’autres, toutes ces voix bavardes qui se sont miraculeusement tues, ne trouvant plus rien à redire du chaos nigérien. La déception de ce qu’ils ont pu voir dans le parti et au sein de l’Opposition, peut-elle justifier cette attitude de la part de ces acteurs qui vivent désormais en marge de l’opposition, et peut-être aussi de leur parti ?
La semaine dernière, sur les réseaux sociaux, l’on avait entendu un acteur de l’Opposition, un certain Tahirou Guimba, se prononcer sur la léthargie de l’Opposition, indexant plus le parti de Hama Amadou, notamment ses leaders de Niamey qui ne feraient rien pour sortir l’opposition de sa léthargie, et même – si intéressé curieusement aujourd’hui par le sujet – pour sortir les leaders du parti qui sont encore en prison. Cette parole relève plus de la manipulation que d’un souci sincère de ranimer la flamme de la lutte. Car l’homme était où, quand le tout Niamey se mettait dans la rue, brûlant et cassant, contestant une élection qu’eux opposition, en leaders, avaient dit ne jamais accepter si jamais on la leur volait ? L’avait-on entendu sortir à chaud pour exprimer sa solidarité avec ceux qui se battaient au nom de tous, ou tout au moins pour leur exprimer toute sa préoccupation face au sort qui fut le leur ? Non, cette parole qui vient en retard, et par opportunisme sans doute, ne convainc personne, et surtout pas au Moden Fa Lumana, ce parti qui, depuis qu’Issoufou gouverne, a toujours vu ses militants et ses responsables politiques aller en prison alors que dans le même combat, du moins par les engagements politiques et les discours, ils n’étaient pas seuls. Non, le combat concerne tous les Nigériens et au moins tous les hommes et toutes les femmes qui ont fait le choix de l’opposition ; on ne peut donc pas vouloir pousser le seul Moden Fa Lumana à la radicalité pour être les seuls à payer quand d’autres, par malice, peuvent avoir une autre attitude gentille, peu en phase avec les choix politiques et de combat qui sont ceux de toute une opposition qui a accepté de travailler ensemble pour que la démocratie marche bien et pour que le pays soit mieux gouverné.
Mais face à cette démission collective, l’on ne peut entendre qu’une seule vaillante voix qui laisse vivre quelques espoirs pour comprendre et entendre que notre société, pour autant, n’a pas baissé les bras, n’est pas vaincue par le fatalisme et qu’elle entend résister. Un sursaut est possible et, la démocratie nigérienne peut être heureuse d’avoir au moins un leadership sur lequel elle peut compter pour sauver – le mot n’est pas de trop – le pays et sa démocratie malmenée par des socialistes qui réduisent tout à leur personne et à leurs ambitions. Depuis quelques temps, le seul homme politique à ne pas avoir sa langue dans la poche est Omar Hamidou dit Ladan Tchiana, disant haut tous les jours, tout le mal qu’il pense des hommes qui dirigent le pays, tout le mal de leur gestion et de leur démocratie caricaturée et rabaissée. Et le Président d’Amen-Amine, n’a raté aucune occasion pour dénoncer sur les médias et sur ses pages Facebook et Twitter la mal gouvernance, disant tous les jours que les Nigériens ne peuvent avoir rien à attendre de la gestion des socialistes même lorsqu’elle se fait sous Bazoum Mohamed.
Ce rôle, malgré la campagne de dénigrement qu’on orchestre autour de lui pour le discréditer, saper son morale et ce dans l’espoir de le décourager dans le choix qui est le sien, celui de battre pour le Niger et pour sa démocratie, pour la justice et pour l’honneur d’un Niger aujourd’hui déshonoré par des socialistes qui n’ont, dans leur gestion, donné aucune preuve du sens de l’Etat et de la responsabilité. Ce choix, il entend l’assumer vaille que vaille contre vents et marées, avec le seul Nigérien engagé qui restera avec lui pour sauver les meubles, dans un pays où le socialisme a tout vandalisé, tout saccagé. On comprend donc que l’homme se demande ce qui est arrivé à la COPA qui a aujourd’hui, bien de ses responsables, par le renoncement à leurs convictions, de l’autre camp, mangeant avec ceux qu’ils dénigraient et vilipendaient. Quand tous ceux qui, de sa génération, jeunes, jouent à se compromettre et à hypothéquer leur carrière politique, Ladan Tchiana, reste le seul homme politique sur lequel les Nigériens peuvent compter pour tenir encore sur les chemins, pour l’émergence d’une nouvelle classe politique qui aspire à assurer la continuité générationnelle quand d’autres et leurs enfants tragiquement compromis, ou par l’âge ou par leur gestion désastreuse et le mauvais souvenir qu’ils laissent aux Nigériens, finiront par changer de métier, le Niger et ne devant jamais être le royaume dont ils rêvent pour construire leur aristocratie. Cet homme qui a la chance d’une vie qui le met à l’abri du besoin, a des chances de tracer un parcours, de réussir une belle carrière politique dans un pays où l’élite trop alimentaire et opportuniste, s’est égarée, obnubilée par le rêve désastreux d’une réussite sociale pourtant sans honneur. Il ne marchande rien avec le pouvoir ayant l’intime conviction que ce socialisme « frelaté » est incapable : vols, crimes constituent le lot de ses hauts faits par lesquels, depuis plus de dix ans, les Nigériens ont fini par découvrir le vrai visage de ses hommes.
Omar Hamidou Tchiana, dit Ladan Tchiana, est devenu invisible depuis quelques temps. Rumine-t-il des douleurs silencieuses ou vit-il des remords d’une immaturité politique qui l’aurait jeté dans la gueule du loup ? A coups de coups bas, ses « Amis » sont entrain de démolir son petit empire, envoyant l’un après l’autre ses militants en prison. Mais quand ses alliés brandissent des fautes avérées dont ils seraient rendu coupables, peut-il avoir d’autres choix, sinon, qu’à digérer ses mélancolies et à vivre les douleurs de l’amitié socialiste ? Il a davantage à s’inquiéter pour ce qui pourrait lui arriver, lui et tout son parti, car si Hassane Seydou et le maire de Karma sont aujourd’hui mis au frais, il faut encore craindre que d’autres de ces cadres qui ont servi la renaissance et dont on sait que ce n’est pour aucun idéal et aucune ambition pour le pays qu’ils sont partis avec lui sinon que d’avoir l’occasion de manger avec lui avec les socialistes qui les avaient poussés à se rebeller contre leur ancien parti à l’intérieur duquel, ils auraient dû mener leur combat en défendant une position que le temps pourrait les aider à mieux comprendre. Ceux-là, voraces, ne sont certainement pas allés du dos de cuillère. Et ils sont partis et ils ont « mangé» gras. Et la logique veut qu’on ne demande des comptes qu’à ceux qui ont géré et qui pourraient avoir mangé… de l’illicite, il va sans dire, à faire payer à ceux qui se sont engraissés.
Mais, sans doute que Ladan a de bonnes raisons de se plaindre. On connait dans le camp du pouvoir et donc de ceux qui ont géré et qui gèrent encore, quelques noms désormais connus du grand public et qui ont commis de graves malversations et qui ne sont pas inquiétés outre mesure après avoir « avalé » des milliards » alors qu’on s’acharne contre un alliés et ses cadres, comme s’ils devraient être les seuls malpropres d’une gouvernance qui n’a promu aucune valeur dans sa gestion. Dans l’équité et la justice, sans doute que personne ne pourra se plaindre et Ladan aurait pu comprendre et peut-être accepté aussi. Mais lorsque, le disant en face de tous les maires, le régime reconnait que les maires sont nombreux à commettre des indélicatesses et que seuls les proches de Ladan devraient payer, il y a de quoi être frustré. Et les colères de Ladan qui n’ont pas encore explosé, sont compréhensibles dans la mare d’injustice où baigne la Renaissance. Pour qui connait l’homme, il ne peut que se surprendre de son mutisme, à son repli face à la chasse aux sorcières enclenchée contre ses militants comme s’ils sont les seuls pourris de la Renaissance. La gestion sélective des camarades concernant la mauvaise gouvernance locale ne peut alors que développer chez l’allié ciblé un sentiment d’acharnement, et peut-être aussi de trahison. Est-ce la meilleure façon pour ses alliés pour lesquels il a sacrifié une vieille amitié qui lui donnait tous les honneurs et toute la grandeur espérée d’un homme politique ? De la part des socialistes auxquels il a rendu ses services immenses, Ladan pouvait mériter mieux que cette avanie qui fait de lui la risée de la Renaissance. Peut-être qu’avec trois députés, on « se fiche de lui ». Tant pis. On se rappelle le grand bruit que Ladan avait fait pour rassurer les caciques du PNDS qu’il a fait le choix de trahir son parti pour leur rendre service et tenter, alors que le parti le refusait, de convoyer tout le parti de Hama Amadou à la renaissance. Il se disputa pour cela la base de Tillabéri, revendiquant sa légitimité, quand, pourtant, tous les militants restaient debout, à refuser l’aliénation et l’assujettissement. Les méchants diront qu’il a mérité son sort car on connait la maxime : qui a trahi sera trahi. C’est dans l’ordre naturel des choses.
Mais c’est d’autant plus cornélien pour le président d’Amen-Amin, qu’il semble être un homme perdu, un homme égaré sur les sentiers difficiles de la politique, pour ne plus savoir, par quelle issue se libérer de la situation inconfortable dans laquelle le mettent ses alliés et ses cadres qui n’ont pas su être mesurés à gérer plus rigoureusement pour ne pas se compromettre. Certains se demandent, si Ladan est lui-même sûr de sa gestion ? Ainsi qu’une presse l’a apporté, ne le fait-on pas chanter depuis qu’il a osé la déclaration fracassante que l’on sait, pour lui clouer le bec. Il est difficile d’être brave quand on n’est pas clean. Il n’y a plus qu’à assumer. C’est pourquoi dans la culture islamique, il est toujours dit de demander à Dieu à faire manger chaque jour du licite car il y a de ces choses impropres qui peuvent conduire aux situations les plus désagréables.
Mais on ne peut pas comprendre cette impunité sélective qui ne vise qu’un allié et ses militants alors que pour assainir, la volonté est réelle et sincère, d’autres gros poissons, auraient pu être pris avant. Cependant, lorsqu’on a peur d’être rattrapé par sa gestion, l’on ne peut que se cloitrer dans son coin, douloureux, à vivre le stress de ses imprudences.
A la Renaissance, ou disons, au sein de la MRN, il ne faut plus se tromper : ceux qui ont trahi ou que le fumet de la renaissance a enivré pour se rendre armes et bagages, pour s’être compromis dans leurs gestions à travers les différentes responsabilités dont on les avait chargées, ne peuvent jamais être braves à bousculer un autre pour être, ne seraitce que libres et dignes citoyens. Les alliés ne peuvent jamais hausser le ton. Dans leur colonisation nouvelle, ils doivent être éternellement sous le joug de socialistes envahissants. Ils sont morts politiquement.
Le président de l’Alliance du Mouvement pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN), Omar Hamidou Tchiana, alias Ladan, aura désormais fait sien ce proverbe corse : « Le courage ne se vend pas à l’auberge » ! A un moment où la démocratie nigérienne vit les heures les plus sombres de son histoire, le ‘’D’Artagnan’’ de Kollo a décidé d’enfourcher le cheval guerrier, l’épée à la main, pour défendre vaille que vaille cette citadelle démocratique assiégée contre les assauts meurtriers de cette horde de ‘’Barbares’’, sans foi, ni loi, On dit souvent que ceux qui naissent avec une cuillère en or à la bouche ne sont pas portés à l’héroïsme, mais bien souvent au conservatisme, mieux à la farniente. Mais, tel n’est pas le cas, manifestement, de ce rejeton de l’un des hommes les plus riches du Niger contemporain, El Hadj Hamidou Tchiana, connu également pour sa générosité légendaire. En dépit de cette naissance sous les ors, Ladan Tchiana n’a jamais recherché la facilité dans la vie, bien au contraire, il a épousé les idéaux nobles de la liberté et du courage pour construire sa personnalité. C’est sans doute cette particularité qui explique en grande partie les raisons pour lesquelles il n’était pas aux premières loges, au sein du MNSD-Nassara, un parti politique conservateur et surtout gérontocratique. Mais, lorsque la faillite des cadres historiques de ce parti était apparue au grand jour, avec le simulacre de congrès du 13 février 2009b de Zinder, pour évincer Hama Amadou de la présidence du MNSD-Nassara, Ladan Tchiana n’avait pas hésité, un seul instant, à s’illustrer et à s’exposer aux foudres du régime de Mamadou Tandja, pour rallier la cause de Hama Amadou. C’est certainement à cette époque que beaucoup de Nigériens avaient découvert cet intrépide Ladan Tchiana, prêt à tout pour défendre la légitimité que représentait, à cette époque, Hama Amadou. Ensuite, Il avait adopté cette posture non pas parce qu’il s’agissait de Hama Amadou, mais parce qu’il était tout simplement question de la vérité, rien que la vérité. Ensuite, il se fit brillamment remarquer à la CFDR dans la lutte contre le tazartché. Ce fut également cette même motivation qui avait été à l’origine de départ du Lumana/FA, en 2013, lorsque ce parti avait pris la décision de quitter l’alliance au pouvoir avec le PNDS/ Tarayya. A cette époque, Ladan Tchiana avait estimé que les motifs invoqués pour cette rupture n’étaient pas assez solides pour jeter le Niger dans une impasse politique et qu’il fallait respecter l’alliance et la parole donnée. Il était donc resté avec le PNDS-Tarayya jusqu’au terme du premier quinquennat. Au second mandat, lorsque les choses ne tournaient pas rond entre lui et Issoufou Mahamadou en raison des divergences sur le traitement de certains dossiers, il n’avait pas hésité, un seul instant, à claquer la porte.
Aujourd’hui, c’est l’expression de sa liberté que Ladan Tchiana entend faire comprendre au régime de la renaissance, son refus obstiné du suivisme politique et de la gamelle politique, qui sont, hélas, les instruments, mieux, les méthodes de gouvernance du PNDS-Tarayya et consorts. Au péril de sa vie (les menaces et autres intimidations sont légions contre lui), il a fait le pari de défendre la démocratie nigérienne contre ses fossoyeurs actuels. Ostracisé, pourchassé même dans ses intérêts économiques (éviction du capital de la SEEN), il tient toujours bon, dans la fierté et la dignité. Il ne dispose pas d’un contingent pléthorique de députés à l’Assemblée, mais sa voix, telle une voix de Stentor, déchire l’unanimisme ambiant au sein de l’Hémicycle. Progressivement, les Nigériens, épris de justice, ont commencé par l’adopter pour son courage politique et la noblesse de son âme.
Et c’est pendant qu’il a besoin du soutien des Nigériens que certains, à la solde certainement de l’autre aile du PNDS TARRAYA, lui reprochent de ne pas attaquer l’ancien Président Issoufou Mahamadou et lui conseillent de ménager le pouvoir en place ou de critiquer les deux. La politique n’est pas une affaire personnelle, on s’oppose à un pouvoir en place, mais pas à un “ has been”.
Enfin, celui qui accuse Ladan Tchiana de connivence avec Issoufou Mahamadou doit porter certainement des lunettes en bois, car si c’était le cas, comment subirait-il tant d’acharnement à travers son éviction de la gestion de l’eau et le blocage de sa candidature à la sixième Vice-présidence de l’Assemblée nationale. « A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire », écrivit brillamment Corneille dans le ‘’CID’’ ! Courage Ladan Forever, car la vraie grandeur sort toujours de la difficulté !
On n'a jamais fini d'évaluer de façon exhaustive l'ampleur des dégâts occasionnés par la pluie diluvienne de plus de 150 mm qui s'est abattue sur la ville de Niamey, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin dernier. On a déjà dénombré onze morts, des blessés, des quartiers inondés, des maisons effondrées, des routes coupées, et bien d'autres dégâts matériels impressionnants. Cependant, il y a un autre désastre pas des moindres occasionné par cette pluie dont on n'a pas fait cas dans le bilan : la dévastation des tombes au Cimetière musulman de Yantala. Un véritable désastre ! Effectuez-y une petite visite et vous mesurerez la gravité des dégâts causés par les intempéries. Vous remarquerez que beaucoup de tombes sont éventrées avec, pour certaines, de larges et profonds trous laissant entrevoir les corps qui y sont ensevelis. A perte de vue, vous verrez des tombes endommagées par les eaux.
Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Mahamane Sani Mahamadou, a participé, le 20 mai 2021 sur le site de la station de Sèmè-Kpodji, à environ 30 kilomètres au sud-est de Cotonou au Bénin, au lancement des travaux de construction du Pipeline Niger-Bénin dans sa partie béninoise. La cérémonie a été présidée par le Ministre d'Etat béninois, chargé du Plan et du Développement, M. Abdoulaye Bio Tchané, en présence des responsables de la société West AfricaOil Pipeline Company (WAPCO), en charge des travaux.
En procédant au lancement de ces travaux, M. Abdoulaye Bio Tchané a tout d’abord indiqué que le lancement de ces travaux de construction du pipeline Niger-Bénin marque la fin d'une longue phase administrative retardée par la pandémie de la COVID-19, avant de se féliciter de la tenue de cette cérémonie qui constitue, selon lui, le point de départ d'une autre phase toute aussi importante qui est celle de la construction du système de transport sur le territoire béninois afin de former, avec le système de transport nigérien, un système de pipeline intégré du Niger au Bénin.
"Le choix en faveur de l'axe Niger-Bénin pour rejoindre la côte Atlantique en vue de l'exportation du pétrole nigérien, a-t-il ensuite expliqué, s'est imposé comme la meilleure des options. Et cela en raison des relations longues et anciennes entre notre pays le Bénin, la République sœur du Niger et nos amis chinois. Ces relations se sont renforcées et consolidées au fils du temps et ce projet en est un bel exemple".
M. Abdoulaye Bio Tchané s’est surtout réjoui du fait qu’avec ce pipeline, qui permettra d'évacuer vers le marché international le pétrole brut aussi bien du Niger et probablement d'autres pays, son pays, le Bénin, puisse devenir un hub en matière d'exportation de pétrole brut en Afrique de l'Ouest.
Au Niger, rappelle-t-on, les travaux de construction du Pipeline ont été lancés le 17 septembre 2019 par le Président Issoufou Mahamadou à Koulélé, à 90 km d’Agadem, dans la région de Diffa. Ces travaux étaient prévus pour s’achever à l’horizon 2022 n’eut été la survenance de la pandémie de la Covid-19 qui a interrompu l’approvisionnement en matériel depuis la Chine après la première livraison de tuyaux.
Pour arriver jusqu’au port de Sèmè-Kpodji au Bénin, l’oléoduc traversera quelque 1982 km, dont 1 298 km au Niger et 684 km au Bénin, pour relier le site d’extraction d’Agadem au port en eau profonde de Sèmè-Kpodji.
Une fois achevé, le pipeline permettra au Niger de multiplier par plus de cinq sa capacité d’exportation en la faisant passer de 20 000 barils aujourd’hui à plus de 100 000 barils par jour, avec une capacité de transport de 4,5 millions de tonnes par an. Il hissera le Niger au rang des principaux pays producteurs du pétrole en Afrique.
Tout le long de l’oléoduc, il sera construit huit (8) stations de pompage, dont six au Niger et deux au Bénin. Il permettra, en outre, la réalisation de plusieurs infrastructures routières et sociales dans les régions touchées, notamment la construction de la route du pétrole dont la bretelle Diffa-N’guigmi a d’ores et déjà été entamée.
Le coût total du projet avoisine les 4,5 milliards de dollars américains, soit plus de 2.400 milliards de francs CFA.
La mise en service du pipeline permettra de booster la croissance économique du Niger en y contribuant, selon les projections de 2025,à 24% de la richesse nationale (PIB) et en rapportant environ 45% des recettes fiscales.
Au Bénin, en plus des deux stations de pompage prévuesà Gogounou et Tchatchou, le projet prévoit également l’installation d’une station terminale à Sèmè-Kpodji. Dans ce pays, les travaux mobiliseront en tout 608 milliards de francs CFA, devenant également, tout comme au Niger, le plus grand investissement direct étranger depuis l’indépendance.
Aussi bien au Niger qu’au Bénin, le financement des travaux est assuré par la West AfricaOil Pipeline Company (WAPCO), une filiale de la China National Oil and Gas Exploration and Development Co. (CNODC), elle-même filiale de la China National Petroleum Corporation (CNPC).
Ces travaux vont générer des milliers d’emplois indirects et des centaines d’emplois permanents.
Quant au Bénin, il tirera de l’exploitation de l’ouvrage plus de 300 milliards de F CFA en termes de droits de transit et de recettes fiscales dans les vingt premières années d’exploitation du pipeline.
Kaïlou Pantcho Maman, Chargé de Communication MP/E/ER
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Mahaman Elhadj Ousmane a donné hier matin à Niamey, le coup d’envoi d’une caravane zoo sanitaire. Cette caravane qui durera deux semaines a pour objectif de vacciner et de déparasiter les animaux qui se trouvent dans cinq régions, à savoir Agadez, Tahoua et Diffa, Maradi et Zinder.
Peu après avoir donné le coup d’envoi de la caravane, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a indiqué que cette caravane consiste à accompagner les éleveurs dans le cadre la lutte contre certaines maladies des animaux comme la péripneumonie et la peste des petits ruminants. Par la suite, M. Mahaman Elhadj Ousmane a encouragé l’équipe de cette caravane. « Vous allez partir sur le terrain pendant deux semaines. Vos équipes sont déjà sur place. Donc, vous allez les visiter pour voir ce qu’ils ont pu faire. Et s’il y a des insuffisances, vous corrigez et vous continuez. Nous attendons aussi des bonnes informations du terrain pour que nous puissions avoir la riposte nécessaire au moment opportun », a déclaré M. Mahaman Elhadj Ousmane.
Pour sa part, le directeur général des services vétérinaires au Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Dr Abdou Issiakou a expliqué que la caravane est un mouvement d’un ensemble d’équipes qui va d’un point d’eau à un autre. « Au cours de cette caravane zoo sanitaire, nos équipes vont vacciner un nombre important d’animaux dans les cinq régions de la zone pastorale. Et cette vaccination va éviter la survenue de certaines maladies comme la péripneumonie contagieuse des bovins, une maladie qui attaque surtout les poumons et la peste des petits ruminants », a-t-il dit.
Dr Abdou Issiakou a aussi rappelé que la grande vaccination qui s’est tenue de janvier à mai passé n’a pas répondu à leurs attentes parce qu’il y a certains éleveurs qui sont partis en transhumance et d’autres, suite au retard de livraison du vaccin, n’ont pas pu être vaccinés. « Donc cette caravane zoo sanitaire est une occasion pour nous de rattraper et de vacciner les animaux qui ont échappé », a-t-il conclu.
Le lancement des épreuves de l’évaluation des enseignants contractuels craie en main a démarré, samedi dernier, avec quelques difficultés dans la commune de Dosso. En effet l’appel au boycott du syndicat des contractuels a été suivi à 50%. Le constat a été fait par le Gouverneur de la région de Dosso au cours des visites qu’il a effectuées dans les quatre centres de la commune. Des dispositions ont immédiatement été prises pour permettre à ceux qui le désirent de concourir. Des forces de sécurité ont immédiatement été dépêchées sur les lieux ce qui a permis le démarrage effectif de l’opération avec un léger retard.
La région de Dosso compte 8.746 candidats répartis dans 16 centres dont 4 pour la commune de Dosso. Le gouverneur de Dosso qu’accompagnent les autorités administratives, les membres de la HALCIA et les responsables régionaux du secteur de l’éducation a ouvert la première enveloppe de français au centre N°4 sis à l’école normale Mali-Béro qui a un effectif de 455 candidats. Cette première journée a concerné les enseignants titulaires d’un diplôme de l’enseignement. La journée du dimanche a été destinée elle aux enseignants qui possèdent des équivalents.
Les lampions sont allumés, le décor est planté, le coup d’envoi est donné, pour le grand rendez-vous de la musique moderne nigérienne ; le prestigieux et légendaire Prix Dan Gourmou, édition 2022, à la Maison de la Culture Albarka Tchibo de Tahoua. Le spectacle a débuté dans la soirée du mercredi 19 octobre avec un concert très riche en couleurs organisé par l’association nigérienne des artistes compositeurs, interprètes et musiciens (ANACIMM), après le lancement solennel de la semaine, par le ministre en charge de la culture, en présence des autorités régionales.
C’est grâce aux orientations des plus hautes autorités du pays, leurs instructions et leur implication personnelle que reprend aujourd’hui le cadre de retrouvailles et de compétions entre artistes, «Prix Dan Gourmou», dont justement le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en est le parrain.
Le Concours National de Musique Moderne Nigérienne « Prix Dan Gourmou » a été créé en 1986 avec comme objectifs « de susciter la créativité et promouvoir une identité musicale nigérienne et satisfaire la demande d’une jeunesse sans cesse fascinée par la musique moderne », a rappelé le ministre de la culture, du tourisme, et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid, lors de la cérémonie d’ouverture. Et, le bilan de toutes les éditions précédentes, dont la dernière remonte à 2014, fait ressortir un palmarès élogieux. « Le Prix Dan Gourmou s’est affirmé, comme l’une des plus grandes manifestations susceptible de rallier à la fois le goût d’un public avisé et exigeant, aux préoccupations majeures des autorités et des artistes pour l’affirmation d’une musique nigérienne s’inspirant de notre riche patrimoine culturel », a-t-il relevé.
En effet, au fil des éditions, le Prix Dan Gourmou a fait émerger des talents et graver des noms dans les annales de la musique moderne nigérienne: Moussa Poussi, John Sofakoley, Saadou Bori, Sani Aboussa, Moussa Toukou, Maouli Alagamo, Aboulaye Ekoye, Maman Barka, Fati Mariko, Nana Malam Garba, pour ne citer que ceux-là. Aussi, ce concours a fait connaître des groupes comme Guez Gand d’Agadez, Azna de l’Ader, Akazama de Dosso, Dangana de Zinder, Woulo Woulo star de Diffa; Tasko d’Agadez, Marhaba de Niamey etc.
Mieux, le cadre a fait prospérer des groupes qui occupent la scène musicale au plan mondial, tels que: Maamar Kassey » de Yacouba Moumouni dit Denké Denké, « Goumbé Star» de Abdoulaye Boureima dit Mali Yaro, « Tal National >> de Alhousseini Moumine dit Almeida, souligne le ministre.
Aujourd’hui, à travers la délocalisation du Prix Dan Gourmou à Tahoua, le ministère de la culture l’inscrit dans une nouvelle dynamique de relance de la créativité en région et de faire de Tahoua la capitale de la musique moderne. « Notre rôle est d’accompagner la Région dans sa marche pour consacrer Tahoua comme Capitale de la Musique Moderne nigérienne », indique M. Mohamed Hamid.
Au programme de la présente édition, outre le menu traditionnel de concours sur scène, dans les catégories Orchestre, Groupe Musical et Soliste, diverses autres activités majeures sont prévues. Il s’agit notamment de deux sessions de formations pour rehausser le niveau des artistes musiciens en vocalise et pour renforcer les capacités des chefs d’orchestres en gestion d’entreprises culturelles. Il est prévu également des expositions-ventes de produits musicaux, instruments de musique, et des actions de valorisations d’anciennes gloires de la musique moderne nigérienne; des animations dans les quartiers périphériques;
Avec un expert international, ingénieur de son, un dispositif son-lumière impeccable, pour les compétitions sur scène, un jury a été mis en place pour évaluer et classer les œuvres selon des critères bien connus par les candidats. Les conditions semblent réunies pour la réussite de l’événement, en témoigne l’atmosphère empreinte de fraternité et de convivialité qui a vu, en cette entame, les artistes et les mélomanes en liesse, célébrant les retrouvailles, autour de la musique moderne nigérienne.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, a procédé, hier 22 novembre 2021, à Margou Béné (Département de Birni N’Gaouré), au lancement de la 2ème édition de la semaine du paysan. Organisée par la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), cette rencontre du monde rural a vu la participation des centaines de paysans et paysannes venus de 205 communes des 8 régions du Niger, des responsables d’organisations paysannes d’Afrique de l’ouest, des experts des secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique, des vulgarisateurs, etc. Placée sous le thème : ‘‘Rendre attractif le secteur Agro-Sylvo-Pastoral et Halieutique dans un contexte de changement climatique et d’insécurité’’, cette semaine, qui s’étendra du 22 au 26 novembre 2021, est couplée avec la Journée du Paysan et à l’Université Paysanne. Ainsi, durant 4 jours les participants échangeront sur divers défis auxquels ils font face et proposeront des pistes de solutions et permettre au gouvernement d’y faire face. Des allocutions, des conférences débats, des panels, des expositions-ventes, des animations culturelles sont au menu de l’évènement.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a noté que la présence massive des acteurs du secteur rural témoigne de toute l'importance qu’ils accordent à ce secteur en général et aux producteurs agro sylvo pastoraux en particulier. «Et en cela vous confortez le choix de son Excellence Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l'Etat, qui a fait de l'agriculture un des axes majeurs de son programme de renaissance», a déclaré le Chef du gouvernement. Ce qui, selon lui, est fort justifié, puisque l'Agriculture constitue le moteur de l'économie nationale avec une contribution de plus de 42% au PIB, elle contribue à 44% des recettes d'exportation et représente une source d'emploi pour plus de 80% de la population. Il a ajouté que dix ans après la mise en œuvre de l'Initiative 3N, la stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, les principaux acteurs du monde rural se retrouvent aujourd'hui à Margou Béné à la fois pour commémorer la Semaine du paysan aussi pour engager des réflexions fécondes sur les voies et moyens de transformer qualitativement l'économie rurale de notre pays.
M. Ouhoumoudou Mahamadou a reconnu que le choix du thème retenu n’est pas anodin. «Le contexte s'y prête aussi car, notre pays a subi cette année un véritable choc lié aux effets du changement climatique. Le cycle des pluies est complètement perturbé. A l'installation tardive de la saison ont succédé des inondations, elles-mêmes suivies par un arrêt précoce des pluies. Le résultat est doublement désolant : aux nombreuses familles ayant perdu leur production, leur habitat du fait des inondations, s'ajoutent des familles encore plus nombreuses qui sont en situation de vulnérabilité, plus ou moins sévère, du fait d'un arrêt précoce des pluies, ou du fait des attaques des ennemis de cultures et ou du fait de la perte du pâturage», a déploré le Premier ministre. Comme conséquence de ces chocs sécuritaires et climatiques, a poursuit le Premier ministre, il en est résulté une campagne agricole globalement médiocre avec un déficit céréalier estimé à près de 40%, et un déficit fourrager estimé à 54%.
«Cette situation a conduit le gouvernement à élaborer un programme d'urgence couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 en attendant l'élaboration d'un plan global de soutien couvrant l'inter-période entre deux saisons de récolte», a-t-il rassuré. Pour le Chef du gouvernement, cette rencontre se veut un cadre de dialogue franc, direct et sincère entre décideurs politiques au plus haut niveau et les productrices et producteurs. «Elle nous offre une opportunité pour réaffirmer aux producteurs et productrices, charpentes du développement rural, notre volonté politique d'atteindre les objectifs majeurs du Programme du Président de la République dont entre autres l'augmentation de la productivité, la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, le développement des filières agropastorales à haut potentiel et l'agro-industrie avec la création d'une industrie agroalimentaire par région en prélude à l'accès au marché continental dans le cadre de la ZLECAf», a souligné Ouhoumoudou Mahamadou.
«L'Initiative 3N est une réponse aux problèmes récurrents de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette stratégie a permis au Niger d'éviter les scènes récurrentes de déplacements massifs des populations pour cause de famine et d'hécatombes du cheptel à cause des campagnes agropastorales déficitaires. Elle a contribué à l'atteinte de la cible n° 1 de l'OMD visant la réduction de moitié de la prévalence de la sous-alimentation», a-t-il estimé. Dans le cadre du thème retenu, le Premier ministre a proposé des sujets qu’il juge nécessaires et importants que les participants abordent. Il s’agit de l’utilisation des semences de céréales à cycle court et l’encouragement de la recherche agronomique à s'intéresser à ce domaine ; du renforcement producteurs de la coopération entre les vulgarisateurs agro-sylvo et pastoraux, afin de connaitre leurs préoccupations et y apporter des réponses ; l’acquisition et l’utilisation des intrants agricoles notamment les semences améliorées, les engrais et la fumure organique, les produits phytosanitaires et vétérinaires, le matériel de mécanisation de la production et de la transformation ; de la domestication de l'eau de pluies par le biais des barrages et seuils d'épandage, le développement de l'exploitation des nappes souterraines et l’organisation de la commercialisation et l’accès aux marchés porteurs.
«Le gouvernement a conscience des grands enjeux qui sous-tendent le secteur rural et de son importance pour la quiétude sociale et l'épanouissement social pour les populations rurales. Il demeure convaincu qu'il faut donner au secteur agricole le poids qu'il mérite pour assurer la sécurité alimentaire des ménages dans un économie mondialisée», a indiqué le Chef du gouvernement. «Le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Bazoum Mohamed attend beaucoup de vos assises, fort de la conviction que le Gouvernement n'a pas le monopole de la réflexion», a conclu M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, de l’Agriculture et de l’Elevage M. Mahamadou Aoudi Diallo a présidé ce mercredi 17 avril à l’Académie des Arts de Niamey, le lancement officiel de la quatrième édition de la foire sur le financement de l’Agriculture au Niger (FINAGRI, 2019) du Réseau AgriProFocus-Niger en collaboration avec l’Initiative 3N. Le thème retenu pour cette 4Eme édition est « Financer la certification pour la compétitivité des produits agroalimentaires du Niger ». Selon le Directeur de Cabinet, « le Réseau AgriProFocus-Niger s’est engagé avec ces éditions de la FINAGRI, dans le processus d’un vigoureux plaidoyer, afin de garantir l’accès des acteurs ruraux au financement tant au plan national qu’au plan international. Dans ce cadre la certification de nos produits demeurent un des principaux défis à relever ». Pour le Directeur de cabinet du, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le thème de cette quatrième édition de la FINAGRI est à cet égard évocateur dans la dynamique globale de promotion de l’Entreprenariat Agricole. ‘’Le financement de la certification est un aspect stratégique qui demeure cependant, une sorte de talon d’Achille, dans le processus de promotion de nos produits face aux exigences de l’intégration sous régionale et africaine ‘’, a-t-il ajouté. Cette dynamique qui prend ainsi corps participe également à la mise en œuvre de l’objectif « Faim Zéro » du Président de la République, a conclu Mahamadou Aoudi Diallo. Pour sa part, la coordinatrice du Réseau AgriProFocus-Niger Mme Aoumi Rakiatou Gazibo, s’est réjouie de la présence des autorités, des partenaires techniques et financiers et des participants à cette quatrième édition de la FINAGRI. ‘’AgriProFocus-Niger est un réseau dynamique et fonctionnel qui œuvre pour la promotion de l’Entreprenariat Agricole et assurer une Sécurité Alimentaire à travers une approche entrepreneuriale et multi acteurs ‘’, a indiqué la coordinatrice. C’est à travers les trois piliers stratégiques qui sont de véritables leviers pour relever les défis et opportunités spécifiques à l’agriculture, que le réseau AgriProFocus, facilite des espaces pour que les différents acteurs travaillent, apprennent et s’influencent ensemble.
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou est arrivé, hier lundi, 13 décembre 2021 à Diffa où il a procédé, le même jour au lancement des activités scientifiques, socioculturelles et sportives entrant dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire de la République. Dans ce déplacement le Premier Ministre est accompagné de plusieurs personnalités, civiles et militaires, dont des membres du gouvernement et des députés nationaux.
A son arrivée à l'aéroport Tandja Mamadou de Diffa aux environs de 10 heures, à bord du C130 de l'armée de l’air nigérienne, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a été accueilli à sa descente de l'avion par le Gouverneur de la Région hôte, M. Issa Lemine entouré pour la circonstance des autres autorités administratives et coutumières de la région, dont des députés nationaux, les membres du Comité d’organisation de Diffa N’Glaa. Peu après M. Ouhoumoudou Mahamadou a reçu des honneurs militaires, qui lui ont été rendus par un détachement de forces armées nigériennes. Le Chef du Gouvernement a également reçu les salutations des autorités locales, des cadres régionaux et de la population de Diffa qui se sont mobilisés fortement pour cet accueil.
De l'aéroport régional Mamadou Tandja de Diffa la délégation du Premier Ministre s'est rendue au stade régional de la concorde où l'attendaient la population de la région de Diffa et les délégations venues des autres régions pour prendre part à la fête de la République. A son entrée sur ce lieu du lancement, le Premier Ministre a été accueilli avec des applaudissements nourris et les youyous des populations, notamment les jeunes et les femmes. C'est dans un stade plein, magnifiquement rénové que le premier Ministre a présidé la cérémonie de lancement des festivités entrant dans le cadre de Diffa N'glaa. Il faut noter que le Premier Ministre passera 48 heures dans la capitale du Manga avec un agenda très chargé.
Une cérémonie riche en couleurs et en animation
‘‘Ousso kaléwa Kindéro’’ en Kanuri ou bienvenue en français ! Le mot est lancé. En effet, ce jour 13 décembre 2021, Diffa souhaite la bienvenue aux centaines des visiteurs venus assister aux festivités et autres rencontres, marquant la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger. Cette cérémonie de lancement était présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, au Stade de la Concorde, devant un parterre de responsables d’institution ; des dizaines de jeunes artistes et sportifs, ainsi qu’une importante foule d’habitants du Manga.
Après les mots de bienvenue et les allocutions d’ouverture des différents intervenants, le défilé des artistes et des sportifs, représentants les huit (8) régions du Niger, a été fortement applaudi par un public très enthousiaste. C’est ainsi qu’au rythme de la légendaire Algaïta et de divers tambours et tam-tam, les jeunes filles et garçons de toutes les régions, certains exécutant des pas de danse, d’autres entonnant des chants et de cris de joie habillés de divers uniformes se sont présentés au public. Des applaudissements et des cris d’encouragement pleuvaient de partout. La fête vient, bel et bien de commencer à Diffa. Par la suite un grand spectacle de fresque, intitulé ‘‘Ousso kaléwa Kindéro’’, le souhait de bienvenue en Kanuri, a été offert aux milliers de participants. La fresque rappelle le processus de mariage dans le Manga, tel que le pratiquaient les Kanuri.
Cette fresque qui contextualise l’esprit de cette fête, évoque la fraternité, l’échange, la réconciliation, la parenté à plaisanterie, la tolérance, le dialogue, la paix, entre les communautés et dans les familles. Cette mise en scène, agrémentée par des sons de l’Algaïta, de tambours et d’autres instruments musicaux locaux, qui a exigé des artistes près de trois semaines de travail et qui est l’œuvre du metteur en scène Hachirou Wagé présentant un pan de la culture Kanuri a été fortement ovationnée par le grand public. Les scènes invitent à la fraternité et sèment la joie dans le cœur et dans l’esprit des uns et des autres. Durant 50 minutes le public a savouré ces pratiques et comportements ancestraux, qui faisaient appel à de nombreuses valeurs humaines, permettant ainsi aux communautés de vivre ensemble et en harmonie en dépit de leurs différences. Meilleur thème ne peut être choisi dans le cadre d’une telle célébration de portée nationale, dans une région qui, durant six (6) ans a vécu les affres de l’insécurité, de la violence, le déplacement des populations, suite aux attaques terroristes de Boko Haram.
Mais en plus des représentations culturelles et des compétitions sportives, il y aura aussi, à Diffa, des colloques, des ateliers, des expositions, des animations, etc. Durant une semaine (du 13 au 18 décembre 2021), Diffa et son public vibreront au rythme de la grande fête du 18 décembre, comme ce fut le cas dans les autres régions du pays. Alors, que la fête soit belle ! ‘‘Sallah Glayou’’, dira le parent kanuri.
Procédant au lancement des activités, le Premier ministre, Chef du gouvernement s’est tout d’abord réjoui de la métamorphose qu’a connue la capitale du Manga. «Nous ne pouvons que nous réjouir de constater que cette capitale régionale est totalement métamorphosée, conformément au vœu du gouvernement (…). A l'évidence, Diffa N'Glaa a tenu ses promesses et le report de la fête d'un an, acté en 2020, lui a sans doute été bénéfique», a déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou. Le Chef du gouvernement a ensuite invité la population en particulier les jeunes à travailler sans répit à la déconstruction des discours d'intolérance et de violence sous toutes leurs formes, et à la promotion de la paix, de la tolérance et de la coexistence pacifique entre communautés.
Auparavant, le Président du Comité Diffa N’Glaa, M. Abdou Malam Marouma a saisi cette occasion pour faire le bilan des différentes réalisations faites dans le cadre des investissements pour la construction des infrastructures socioculturelles, sportives et économiques dans la ville de Diffa. Ce sont environs 72 milliards de nos francs qui ont été mobilisés par l’Etat du Niger pour la réalisation de toutes les infrastructures. M. Marouma a ensuite rendu hommage aux membres du comité d’organisation et à ceux de toutes les commissions spécialisées pour leur disponibilité et l’apport dans la réussite de ce vaste programme.
Pour sa part, le Gouverneur de Diffa, M. Issa Lemine a mis l’accent sur l’engagement du Président de la République à créer les conditions pour un retour définitif de la paix et de la quiétude sociale dans cette région. M. Issa Lemine a, au nom de la population, exprimé sa reconnaissance aux plus hautes autorités du Niger pour toute l’attention dont elle a fait l’objet ces dernières années, notamment dans le cadre de la modernisation de Diffa, mais aussi dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et pour le retour des populations déplacées dans leurs villages respectifs. Le gouverneur de Diffa s’est réjoui de recevoir les délégations de toutes les autres régions du Niger. Il a salué l’engagement du Président de la République à créer les conditions pour le retour des populations déplacées dans leur terroir d’attache. «A la date d’aujourd’hui, a-t-il expliqué, après Baroua, 22 autres villages ont été déjà occupés par leurs habitants, soit 21.135 personnes, et la prochaine phase concernera 278 villages». Le Gouverneur de Diffa a saisi cette opportunité pour saluer le PNUD et les autres partenaires humanitaires pour leur accompagnement dans tout ce processus.
Quant au maire de Diffa, Mme Barmou Asmaou Kanta elle a prononcé un discours de bienvenue, dans lequel, elle a remercié les autorités de la 7ème République pour la réalisation des toutes les infrastructures prévues dans le cadre du programme Diffa N’Glaa. Elle a, au nom de son Conseil et de celui de la population réitéré son engagement à entretenir toutes ces infrastructures pour qu’elles profitent durablement à la population.
(Lire ci-dessous, l’intégralité du discours prononcé par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou).
Mahamadou Diallo(onep) et Ali Maman(onep)
Envoyés Spéciaux
Discours de lancement des activités culturelles et sportives de la fête du 18 décembre Diffa Ngla’a par le Premier ministre : «Je vous exhorte, en tant que composante majeure de notre population, à la construction d'une société tournée résolument vers la Paix, la Sécurité et le Progrès continu», déclare M. Ouhoumoudou Mahamadou
Mesdames et Messieurs
Chers festivaliers
Je voudrais, tout d'abord, vous transmettre les salutations fraternelles du Président de la République, Chef de l'État, Son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum, ainsi que ses vœux de pleins succès à ce grand rendez-vous de la jeunesse nigérienne dans toute sa diversité.
C'est en effet avec une joie immense que je constate et salue la présence effective des jeunes athlètes et artistes de toutes les régions du pays à cette manifestation commémorant le 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger dans la chaleureuse et légendaire capitale du Manga.
Mesdames et Messieurs
L'organisation de la fête du 18 décembre à Diffa, avec un programme complet comme ce fût le cas dans toutes les autres régions du Niger, revêt un cachet particulier aux yeux du gouvernement pour deux principales raisons : il s'agit tout d'abord de faire bénéficier Diffa des investissements importants pour sa transformation, prévus dans le cadre du programme de modernisation des capitales régionales dont elle boucle la série, mais c'est aussi une occasion pour nous de communier avec la population de cette région ayant souffert des affres du terrorisme de la secte Boko Haram et réaffirmer notre engagement à en finir définitivement afin de créer les conditions du relèvement.
C'est la volonté du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Mohamed BAZOUM, qui n'a pas hésité à effectuer le déplacement de Baroua dans le département de Bosso, seulement trois (3) mois après son investiture. Créer les conditions nécessaires au retour des populations déplacées internes dans leurs villages d'origine était une promesse que le Chef de l'Etat a tenue, engageant le gouvernement et les partenaires à tout mettre en œuvre pour refonder le cadre de vie et maintenir cette flamme synonyme d'espoir pour tout le bassin du Lac Tchad.
C'est le lieu de remercier nos partenaires qui nous appuient dans cette initiative et de rendre un hommage mérité à nos éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui veillent jour et nuit à la quiétude de cette population qui reprend progressivement ses activités économiques traditionnelles.
Mesdames et Messieurs
Concernant la mise en œuvre du Programme de Modernisation de la Ville de Diffa, «Diffa N'Glaa 2021 », nous ne pouvons que nous réjouir de constater que cette capitale régionale est totalement métamorphosée, conformément au vœu du gouvernement qui a voulu doter les centres urbains d'infrastructures modernes et utiliser ce programme comme levier du développement économique des régions. A l'évidence, Diffa N'Glaa a tenu ses promesses et le report de la fête d'un an, acté en 2020, lui a sans doute été bénéfique. C'est pourquoi, du haut de cette tribune, nous adressons nos vives félicitations au comité d'organisation de la fête tournante, Diffa N'Glaa2021, à son Président Abdou LAWAN MAROUMA ainsi qu'aux entrepreneurs et ingénieurs qui ont rendu cette œuvre possible. Quant à ceux qui n'ont pas encore terminé les travaux qui leur sont confiés, nous leur notifions que cette fête ne doit pas être synonyme de relâchement et nous les exhortons à respecter les délais contractuels.
Mesdames et Messieurs
Chers jeunes,
Dans quelques instants vous allez vous engager dans des compétitions entre jeunes des différentes délégations régionales dans plusieurs disciplines sportives et culturelles. Celles-ci ne constituent pas un cadre de division ou de rivalité exacerbée. Nous attendons de vous des compétitions saines dans la communion des esprits et des cœurs car, à l'issue, c'est toute la jeunesse nigérienne qui en sortira victorieuse.
Au delà, sous l'impulsion du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Mohamed BAZOUM, le gouvernement s'emploie à redonner espoir à la jeunesse et à la responsabiliser en lui offrant une éducation et une formation adéquates, des emplois décents et valorisants mais aussi en la débarrassant de tous les comportements dégradant et en l'encourageant à adopter des valeurs en phase avec notre idéal social.
Aussi, voudrais-je profiter de votre présence massive à ce grand rendez-vous de Diffa N'Glaa pour vous exhorter, en tant que composante majeure de notre population, à la construction d'une société tournée résolument vers la Paix, la Sécurité et le Progrès continu. C'est cela l'esprit de la Renaissance prônée par le Président de la République, Chef d'Etat, Son Excellence Mohamed BAZOUM.
Je vous invite à travailler sans répit à la déconstruction des discours d'intolérance et de violence sous toutes leurs formes, et à la promotion de la paix, de la tolérance et de la coexistence pacifique entre communautés. Votre action est déterminante pour contribuer à briser les chaises de l'ignorance, d'un certain discours populiste et identitaire, et de la quête de la facilité qu'utilisent les forces du mal pour embrigader des jeunes innocents.
Mesdames et Messieurs
Ainsi donc, après Niamey Nyala, Dosso Sogha, Maradi Kolliya, Agadez Sokni, Tahoua Sakola, Zinder Saboua et Tillabery Tchadalo nous clôturons par Diffa N'Glaa cette œuvre de modernisation de nos capitales régionales. Programme initié par SEM Issoufou Mahamadou en vue de relever les niveaux d'équipement de toutes nos capitales régionales grâce aux investissements massifs consentis en leur faveur. Cette œuvre salutaire est aujourd'hui parachevée par SEM Mohamed Bazoum conforment à notre crédo « Consolider et avancer ».
Avec Diffa N'Glaa, je fonde le légitime espoir que la paix retrouvée continuera à régner dans la région et que les activités de production du poivron et la pêche sur les rives de la Komadougou, activités économiques majeures de la région, retrouveront un souffle nouveau à la grande satisfaction de tous les acteurs de la chaine.
Aussi, pour accompagner la volonté du Chef de l'Etat de créer les conditions du relèvement rapide de la région, j'engage les Ministres de l'Agriculture et le Ministre de l'Environnement à proposer des actions fortes en faveur de la promotion des activités économiques que je citais plus haut.
En souhaitant pleins succès aux compétitions sportives et culturelles de Diffa N'Glaa, je déclare officiellement lancées les festivités entrant dans le cadre de la commémoration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger.
Le ministre du Commerce et l’Industrie, M. Seydou Asman a procédé, hier matin à Niamey, au lancement de la 7ème édition du forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). C’est un cadre de partage, d’échange et d’exposition des produits pour les femmes transformatrices. Ce forum de cinq jours est organisé sous le thème « Souveraineté alimentaire : Renforcer l’agriculture locale, Promouvoir l’agroécologie ».
La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP) et ceux du gouvernement, des partenaires Techniques et Financiers et des responsables des structures de l’écosystème entrepreneurial.
Dans le discours de lancement, le ministre du Commerce et d’Industrie a précisé que le FONAF est un des cadres de convergence des acteurs de l’écosystème qui nous renseigne sur les progrès et les contraintes de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes. Pour lui, cette rencontre vient à point nommé, indiquant que les plus hautes autorités de notre pays entendent insuffler une nouvelle dynamique, celle de poursuivre la mission d’une meilleure politique de ce secteur de développement socioéconomique d’importance capitale au Niger. « L’agroécologie qui est au centre de la présente édition est actuellement l’un des meilleurs créneaux de développement de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, de promotion commerciale de nos produits pour la souveraineté alimentaire de notre espace communautaire qu’est l’AES (Alliance des États du Sahel) », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Seydou Asman a rappelé l’engagement des plus hautes autorités à accompagner l’entrepreneuriat féminin dans la créativité et l’innovation. Il a réaffirmé son engagement à jouer pleinement sa partition dans le développement économique et social du Niger. « L’expérience de ‘’Mata Masu Dubara’’, qui a donné des résultats, en constitue une illustration. Cette expérience modèle a fait positivement tache d’huile et la vision du FONAF me convainc davantage au moment où le gouvernement, sous l’impulsion de S.E le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État et S.E Mahaman Lamine Zeine, Premier Ministre mettent en place les dispositions concrètes pour promouvoir de façon effective l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, des Petites et Moyennes Entreprises et Industries au Niger », a-t-il indiqué.
Tout en invitant les entrepreneurs à partager sans réserve leurs préoccupations, leurs succès et leurs expériences à tout le monde, le ministre du Commerce et l’Industrie a rassuré les participants du soutien des autorités dans le secteur. « Ensemble, soyons forts pour assurer le leadership des actions d’autonomisation des femmes et des jeunes dans cet espace très concurrentiel de la Zone de libre-échange continental qui se construit, j’ai nommé la ZLECAF. Je peux compter sur vous pour valoriser la consommation de nos productions locales issues des efforts des braves paysans et paysannes du milieu rural », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Mayaki Hadiza Maiga, la Présidente de Hadyline Création et promotrice du FONAF, elle a souligné l’importance de l’autonomisation pour les femmes. Cette initiative est, d’après elle, une quête essentielle pour garantir l’équité des chances, la justice sociale et le développement durable. « Aujourd’hui, durant ce forum, vous allez découvrir les différentes potentialités de nos richesses locales, des produits locaux de toutes ces femmes et ces jeunes du Niger seront exposés ici », dixit Mme Mayaki avant de saluer la contribution de tous les partenaires pour leur soutien à cette édition.
Le Gouverneur de la région de Niamey, le général de Brigade Abdou Assoumane Harouna a exhorté le public à venir massivement visiter les stands de ces vaillantes femmes. Il a souhaité un bon succès aux travaux de ce forum. Les officiels ont symboliquement lancé les festivités par la coupure du ruban et la visite guidée des stands du FONAF.
La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) a débuté le samedi 26 février dernier à Niamey. La cérémonie de lancement placée sous les auspices du Premier ministre, Chef du Gouvernement Ouhoumoudou Mahamadou s’est déroulée au Palais du 29 juillet (ancien Palais des Sports), en présence des membres du gouvernement, du président du Réseau des Chambres Régionales d’Agriculture (RECA), du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N et de plusieurs personnalités.
Le ministre de l’agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, a procédé, samedi 26 février dernier, au Palais du 29 Juillet de Niamey, au lancement officiel de la 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger). La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, d’autres ministres en charge des secteurs concernés, du président du Réseau des Chambres Régionales d’Agriculture (RECA), du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N et de plusieurs personnalités.
Le SAHEL-Niger, espace du donner et du recevoir, est le plus grand rassemblement annuel national des producteurs professionnels agricoles du Niger et de la sous-région. La présente édition intervient dans un contexte où l'Etat du Niger et ses partenaires se mobilisent à répondre aux problèmes d'insécurité alimentaire et nutritionnelle résultant d'une campagne agropastorale qui n'a pas répondu aux attentes des populations du fait des déficits enregistrés. Le RECA qui organise le Salon se dit, par la voix de son président, M. Assadeck Alkabous, préoccupé par cette urgence à la mise en œuvre du plan de soutien aux populations vulnérables. Ainsi, le Salon d’exposition des produits de l’agriculture, l'élevage, la pêche et la pisciculture, l'apiculture, l'arboriculture, les forêts et les produits forestiers non ligneux, met en lumière l’intérêt d’investir davantage dans le secteur. Cependant, «malgré les efforts de l'Etat et de ses partenaires, les producteurs agricoles de tous les secteurs ont toujours des difficultés pour accéder au financement agricole», affirme le président du RECA, M. Assadeck Alkabous.
A cet effet, le président du RECCA a souhaité que les efforts soient amplifiés pour développer la finance agricole par l'accompagnement des structures mises en place que sont le FISAN, la BAGRI, que soit assurée la fonctionnalité des fonds de garantie qui ont été mis en place, qu’il y ait les mécanismes et fonds nécessaires à une diminution des taux d'intérêts. «Il nous parait approprié que l'Etat facilite l'accès aux producteurs des engrais en quantité et en qualité, en veillant à la mise en œuvre effective de la réforme et une poursuite de la subvention des engrais», a-t-il poursuivi. M. Assadeck Alkabous s’est félicité, ensuite, de l'adoption par le Gouvernement de la Politique Foncière Rurale du Niger dont il attend les décrets d'application ainsi que la mise en place des comités de suivi impliquant les organisations professionnelles agricoles. «Les productrices, producteurs, ainsi que toutes les organisations paysannes réunies autour du Réseau National des Chambres d'Agriculture du Niger ne ménageront aucun effort pour accompagner l'objectif faim zéro et de la transformation du monde rural portée par l'initiative 3N», réitère le président du RECA.
Procédant au lancement du salon, le ministre de l’agriculture Dr Alambedji Abba Issa a rappelé, opportunément, les résultats en constante progression enregistrés au cours des précédentes éditions. D’après le ministre Alambedji, de 124 exposants et 102.000 visiteurs en 2014; le SAHEL est passé à 380 exposants et 136.592 visiteurs en 2019. A la 6èmeEdition tenue du 28 février au 4 mars 2020, le SAHEL-Niger a regroupé 150.000 visiteurs, 420 exposants venus des 8 régions du Niger et des pays voisins (Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad, Côte d'Ivoire et Togo), du Maghreb (Maroc, Tunisie). Et il a généré plus de 870 millions de FCFA de chiffres d'affaires. «Au fil des éditions, SAHEL Niger est devenu un rendez-vous d'affaires incontournable et occupe une place confortable dans l'agenda des salons de l'Agriculture de la sous-région», se réjouit le ministre.
Il est attendu, cette fois-ci, 520 exposants et 200.000 visiteurs. Pendant cette édition, il sera débattu et discuté des thèmes d'actualité tels que «le Niger à la conquête de l'espace de la ZLECAF: Enjeux/Défis» et le cadre de labélisation et certification. Les acteurs des Chaines de valeur ASP/H (Riz, Oignon, Viande/bétail, Aviculteurs, Sésame, Gomme arabique, Souchet, Niébé, Moringa) se pencheront sur les «avantages comparatifs, défis et compétitivité durable». Pour Dr. Alambedji Abba Issa le thème de la 7ème édition cadre parfaitement avec les objectifs du Programme de Renaissance Acte 3 dans lequel la Promotion des chaines de valeurs agro-sylvo pastorales et halieutiques occupe une place de choix. Pour le ministre de l’agriculture, le Niger, en tant que berceau de la Zone libre échange continental africaine (ZLECAF), doit préparer sa participation à cette aventure continentale en améliorant la compétitivité de ses différents produits, particulièrement agro-sylvo pastoraux et halieutiques. Il a rappelé que le Niger échange déjà avec plusieurs de la sous-région de l'espace UEMOA et de la CEDEAO.
Pour rappel, les résultats d'une étude récente de la Cellule d'Analyse des politiques Publiques et de l'Action Gouvernementale (CAPEG) publiée en juillet 2021 sur la compétitivité des produits du secteur agro pastoral qui a concerné 9 produits, a révélé que le niébé, l'oignon, le bétail /cuirs et peaux possèdent une compétitivité globale, c'est-à-dire concurrentiels sur les marchés intérieur et extérieur, tandis que les autres produits ont une compétitivité partielle, c'est-à-dire concurrentiels sur le marché intérieur. «Le résultat de cette étude qui nous interpelle le plus est le fait que la compétitivité du secteur agro pastoral dans son ensemble s'est érodée au cours des 15 dernières années dû en grande partie à plusieurs contraintes, dont l'accès réduit aux crédits, aux semences et aux engrais, la faiblesse de l'encadrement technique et de la mécanisation, les attaques phytosanitaires, les pertes post récoltes, la transformation faiblement développée, les problèmes de commercialisation et la faiblesse des capacités des inter professions existantes», explique le ministre Alambedji.
Ce défi requiert notamment la préparation et la participation des femmes et des jeunes à l'amélioration de la compétitivité de nos différentes filières. Le ministre de l’Agriculture reconnait et note essentiellement trois contraintes majeures à la pleine participation des femmes et des jeunes à la production, transformation et commercialisation des produits agropastoraux et halieutiques. «Ce sont, l'accès à la terre, les apports personnels et les garanties bancaires», a-t-il cité. Et, explique-t-il, «si les deux dernières sont déjà adressées par les actions du gouvernement et des partenaires, la question de l'accès à la terre reste encore entière. C'est ce que la politique foncière rurale récemment adoptée par le gouvernement envisage de résoudre dans les années à venir».
Il faut noter que malgré les contraintes, au regard des stands et des expositions, les femmes occupent déjà au moins deux maillons importants des chaines de valeurs, à savoir la transformation et la commercialisation. En effet, une proportion importante de plusieurs produits certifiés, labélisés ou non provient d'initiatives féminines. Les organisateurs, sous l’égide du ministre Alambedji, ont fait visiter lesdits stands au Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou. «Il reviendra de ce fait au gouvernement d'accélérer et d'amplifier la mise en œuvre des outils de promotion déjà disponibles pour porter les initiatives de ces femmes entrepreneurs à l'étape de l'industrialisation agroalimentaire», disait Dr Alambedji Abba Issa au cours de la cérémonie du lancement.
Au sortir de sa visite des stands, le Chef du Gouvernement SE Ouhoumoudou Mahamadou a signé le «livre d’or» du Salon appréciant notamment la très bonne organisation. «Je suis impressionné par la diversité et la qualité des produits exposés. La chaine de valeur en marche avec des produits transformés et semi-transformés»
Des conférences et débats sont inscrits au programme. Il est attendu des propositions concrètes et pragmatiques d'amélioration de notre compétitivité dans les échanges sur le continent, intégrant la contribution des femmes et des jeunes. C’est dire que les recommandations devraient permettre d’améliorer les politiques, le cadre juridique et mesures de soutien et d'accompagnement de la compétitivité des produits, leur labélisation et certification qualité, afin de garantir leur compétitivité. Selon le ministre Alambedji Abba Issa, «un comité interministériel de capitalisation et de suivi de la mise en œuvre de ces propositions sera mis en place avec toutes les parties prenantes».
Image d'illustrationL'Association YALI Niger a lancé le jeudi 2 août dernier, au Centre Culturel Américain de Niamey, la campagne dénommée « Culture For Change » ("C FOR C"). Cette initiative de YALI Niger qui vise à utiliser la culture en vue d’une mobilisation des jeunes est placée sous le thème : Rôle de la jeunesse dans le développement du Niger. La campagne va se dérouler sur toute l’étendue du territoire national jusqu’en janvier 2019.
L e Young African leaders Initiative (YALI), ou Mandela Washington fellows, comme l’a rappelé le président de l’association YALI Niger, M. Massoudou Ibrahim, est un programme qui a été initié par l’ancien président des Etats Unis d’Amérique, M. Barack Obama en 2010. Ce programme a pour but d’identifier les futurs leaders Africains pour les former afin que chacun investisse pour un meilleur avenir de l’Afrique. Les lauréats de ce programme de formation de six semaines dans des universités américaines constituent un réseau actif de jeunes engagés pour le développement, comme c’est le cas des membres de l’association YALI Niger. Chaque année ces jeunes volontaires choisissent un thème autour duquel ils mènent des activités pour sillonner les régions du pays. Ces activités adaptées au contexte socio-économique de chacune des régions se déroulent à travers des conférences, des nuits culturelles, etc