Agriculture
Dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne de vaccination 2023-2024, le ministre de l’Agriculture et de l’Elévage, le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane a réceptionné hier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, une importante quantité de vaccins livrée par le laboratoire de référence JOVAC. Il s’agit de trente-deux millions deux cent soixante milles doses de vaccins (32.260.000) et leur équivalent en diluant, ainsi reparti : 20.160.000 doses de vaccins PPR (peste des petits ruminants) et 12.100.000 doses de vaccin PPCB (péripneumonie contagieuse bovine).
En réceptionnant ces vaccins, le ministre en charge de l’Elévage a souligné la particularité que revêt cette cérémonie. En effet, c’est la première fois qu’autant de vaccins sont livrés dans un délai réglementaire pour une campagne de vaccination. Cela, s’est exclamé le ministre, est extraordinaire. « 32.260.000 doses, c’est toute la quantité nécessaire pour la campagne de vaccination 2024 et même pour une partie de celle prévue pour 2025 (la péremption du vaccin est prévu dans 2 ans ; Août 2025 ce qui permettra son utilisation même pour la campagne de vaccination de 2025) », a-t-il dit. D’après le ministre c’est un long processus (et avec l’accompagnement du MCA ; millenium challenge account) qui a permis d’acquérir ces vaccins dont le coût avoisine un peu moins de deux milliards de FCFA.
L’objectif visé à travers l’acquisition de ces vaccins pour l’édition 2023-2024 est de vacciner près de 90 % de bovins qui sont autour de 14.625.045 têtes contre la péripneumonie contagieuse bovine, près de 90 % également de petits ruminants estimés à 25.061.644 têtes contre la peste des petits ruminants et, près de 30 % de camelins, soit 492.083 têtes, contre la pasteurellose.
Le ministre de l’Elevage de souligner que la santé animale est une préoccupation pour les autorités parce que toutes les maladies d’origine humaine proviennent pratiquement à 60 voire 70 % des animaux. C’est pourquoi, il faut sécuriser le cheptel sur le plan sanitaire afin que ce dernier soit d’abord compétitif, ensuite saint et au-déla, sécuriser l’être humain en un mot. Pour le Colonel Mahamane Elhadj Ousmane, la réussite de cette opération va véritablement booster l’élevage nigérien et le rendre plus compétitif.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a assuré que toutes les dispositions sont prises par l’Etat afin que les objectifs assignés à cette campagne soient atteints et très bientôt, les vaccins vont être acheminés dans les huits (8) régions du pays ; au niveau des départements et des communes. « Le défi est avec aujourd’hui les vétérinaires, les mandataires et les agents auxiliaires qui seront sur le terrain », a-t-il déclaré. A ce niveau, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane a reconnu que les mandataires ; les services vétérinaires privés font un grand travail. Toutefois, il les a appelé à fournir davantage d’efforts dans l’accomplissement de leur tâche et cela avec rigueur. « Consommer de la viande d’animaux qui ne sont pas vaccinés est un risque pour tout le monde parce que la santé est globale, elle est unique, elle est humaine, elle est animale », a-t-il estimé.
Cette vaccination, il faut le préciser, est gratuite. Les opérations de vaccination ont déjà commencé au niveau des régions et avec cette acquisition de vaccins, il y a la garantie d’une campagne de vaccination sans rupture en vaccins, ni en diluants. Et la mise en œuvre effective de cette activité sur le terrain, fera l’objet d’un suivi permanent tant par le niveau régional que central. Le ministre de l’élévage espère qu’àpres trois mois de vaccination, les objectifs fixés seront atteints.
Rahila Tagou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Depuis quelques années, les cultures pluviales ne suffisent plus à nourrir la population de plus en plus nombreuse et les terres agricoles sont de plus en plus lessivées. Ce changement brusque, imputé au changement climatique et autres actions anthropiques, laissent les paysans nigériens avec des faibles récoltes. Dans l’arrondissement communal Niamey3, notamment dans plusieurs villages comme Kongou Tourakou, Kongou Zamey, Kongou Tondi Mékirey et d’autres villages environnants, les populations, ayant pressenti les prémices d’un tel revirement se sont tournées vers les cultures de contre saison. Malgré un désir affiché de travailler la terre et les efforts de l’État à les accompagner, des défis restent à relever dont celui de l’appauvrissement des terres cultivables.
Il est clair qu’au Niger, l’État et ses partenaires techniques et financiers font beaucoup d’actions dans le cadre de l’atténuation des souffrances des populations. Dans cet esprit, de nombreuses actions de récupération des terres dégradées sont réalisées afin de permettre aux populations d’avoir plus de terres cultivables et conséquemment accroître leurs rendements et tendre vers une autosuffisance alimentaire. Dans la région de Niamey, qui compte cinq (5) arrondissements communaux, de nombreux villages agricoles ont bénéficié de divers appuis. Toute chose qui, couplée à l’abnégation des populations, a porté ses fruits.
Pour comprendre cela, nous sommes allés à la rencontre du commandant Salifou Abarchi Laouali, chef service communal de l’environnement et de la lutte contre la désertification du 4ème arrondissement. Ce cadre averti a, auparavant, occupé le même poste au 3ème arrondissement que sont les villages Kongou Tourakou, Kongou Zamey, Kongou Tondi Mé kirey. L’officier des eaux et forêt a expliqué les innombrables efforts consentis à travers les financements de l’État et des ONG. Il a particulièrement cité ceux de la cellule crise alimentaire (CCA) qui finance des ONG pour mener des activités de récupération des terres au niveau des villages.
Pour l’année en cours, la CCA a financé trois (3) ONG à savoir ‘’Les images du fleuve’’, AICM et ‘’Dunibon’’ qui ont respectivement mené des actions de récupération de terre. « L’AICM a fait 20 hectares de terres dégradées, l’ONG Dunibon 20 hectares et l’ONG les images du fleuve 10 hectares », détaille-t-il. Toutes ces actions de récupération des terres, ajoute-t-il, ont été faites au niveau des champs agricoles puisqu’aujourd’hui, les terres agricoles du troisième arrondissement, ont perdu en productivité. « C’est ce qui a poussé les habitants des villages et les populations à s’adonner aux cultures maraîchères. Les champs de cultures sont devenus des glacis. Ce qui a entraîné un abandon des cultures pluviales au profit des cultures maraîchères. C’est en ce sens qu’on a décidé de traiter ces terres qui sont dégradées et abandonnées. », révèle-t-il.
D’où cette activité de récupération des terres en demi-lune agricole. Ainsi ce procédé, comme nous l’explique le commandant des eaux et forêts, consiste à créer des ouvrages en forme de demi-lune sur ces terres dénudées avec un diamètre de 4m et de 0,15 à 0,30 mètre de profondeur. Le rôle principal de ses ouvrages est de capter les eaux de ruissellement afin de permettre au sable de rester pour pouvoir permettre l’infiltration. « C’est en fonction du sens de la pente qu’on érige ces ouvrages pour permettre la collecte des eaux de ruissellement et de les recueillir dans la petite cuvette qu’on appelle demi-lune afin de favoriser l’infiltration de l’eau et permettre ainsi le développement des cultures », ajoute-t-il.
« Mais ce qui est sûr, quand on récupère une terre dégradée, ce n’est pas instantanément qu’on voit le résultat. Ça peut prendre un à deux ans. Avec le vent et un peu de la matière organique qu’il transporte pour mettre dans l’ouvrage. Au bout de quelques années, avec la pluviométrie, cela va permettre la régénération du couvert végétal », poursuit-il. À titre illustratif, le commandant s’est rappelé d’une expérience qui s’est passée au niveau du village de Koira Tégui sur un site de récupération de demi-lune dont le propriétaire avait semé du sorgho et qui avait beaucoup donné.
Plus que des villages agricoles, des villages de pêcheurs
À côté de ces potentialités agricoles, ces villages de la commune 3 de Niamey, regorgent en effet d’énormes potentialités en termes de richesse aquatique. Ainsi, deux actions d’empoissonnement ont été effectuées dans la mare de Kongou Zamey. « La première fois, c’était en 2012 et la seconde en 2017. C’est moi-même qui l’ai fait sur un financement de l’État. On a eu à introduire des alevins procurés au niveau de la station d’alevinage de Kollo. On a introduit quinze mille géniteurs. Parce qu’il faut savoir que la pisciculture est l’empoissonnement des mares, c’est différent. La pisciculture, c’est pour les grossissements du poisson. Et l’empoissonnement, ce sont des géniteurs pour la reproduction », indique le Commandant Salifou Abarchi Laouali.
Par le passé, dit-il, il y a des gens du Nigeria qui venaient pour pêcher. Ils faisaient sécher leurs prises et les emballent dans des sacs pour partir avec. C’était dû au fait que les gens du village n’exerçaient pas cette activité de pêche. Pour remédier à ce problème, il a fallu l’intervention du ministère de l’Environnement à travers la direction régionale de l’environnement qui a formé six pêcheurs autochtones en techniques de pêches et leur a fourni aussi une dotation en filets et autres outils de travail. Malheureusement, déplore le commandant, les inondations ont emporté tous ces matériels et moyens de pêche. Ce qui fait qu’aujourd’hui ces pêcheurs n’ont pas les moyens d’exercer l’activité à moins que l’État ou les partenaires techniques et financiers ne leur viennent à nouveau en aide.
« Lors de la mission avec le gouverneur dans le cadre de l’évaluation de la campagne, j’ai insisté pour que les populations puissent pêcher du poisson, pour montrer qu’il y a vraiment du potentiel dans cette mare qu’on peut valablement exploiter », a-t-il indiqué. Actuellement le commandant Salifou Abarchi Laouali s’attelle à faucarder cette mare c’est-à-dire à débarrasser la mare des plantes envahissantes aquatiques qui la colonisent. « Ça rendra la navigation plus facile. J’ai un projet bien établi, on l’a soumis depuis longtemps, mais jusqu’à présent rien n’est fait », conclu-t-il.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Situés dans la zone de Kongou les villages de Kongou Zamey, Kongou Mai Gari Koira, Kongou Tourakou, Kongou Balley do, Kongou Gorou 2 et Kongou Koira Tegui dans le 3ème arrondissement communal de Niamey, pratiquent l’agriculture pluviale et de contre-saison ainsi que la pisciculture. Kongou Tondi Mékirey est un village situé près de la mare de Saga Gorou. Cette bourgade est fortement connue pour la culture de contre-saison et la pisciculture pratiquée par ses vaillants habitants. L’objectif ultime étant de produire un environnement harmonieux, résilient, productif et surtout durable. Nonobstant les efforts déployés par l’État et les partenaires, ce village rencontre des difficultés pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Les cultures de contre-saison ne sont certes pas un fait nouveau dans ce village contrairement à la pisciculture. Cette activité permet aux agriculteurs de diversifier leurs récoltes et d’obtenir des rendements plus élevés grâce à l’utilisation des techniques modernes telles que l’irrigation, les serres et les fertilisants. Elle permet aux producteurs d’avoir une source de revenu supplémentaire tout en améliorant leur sécurité alimentaire et même celle des populations de la capitale. On peut aisément affirmer que c’est une pratique qui joue un rôle important dans le développement économique local et la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations des produits alimentaires.
Kongou Tondi Mékirey, compte beaucoup de jeunes, hommes et de femmes, passionnés de la culture et très entreprenants qui ont pris l’initiative de travailler autrement la terre. Pendant la saison pluvieuse, ces habitants, tout naturellement, cultivent le mil, le maïs et autres spéculations avant de rempiler avec les cultures de contre-saison une fois la saison pluvieuse terminée. Selon le chef du village M. Seyni Djibo, la solidarité intracommunautaire pour permettre à chaque habitant qui le souhaite de pouvoir pratiquer la culture de contre-saison. « Si la personne n’a pas de terrain cultivable, nous lui offrons un espace, de quoi faire sa culture de contre-saison, sauf si la personne ne veut pas travailler la terre », indique-t-il.
Renforcer la production maraichère
Selon M. Seyni Djibo, son village a bénéficié d’appui de trois (3) puits permanents équipés de panneaux de la part d’un projet qui leur a aussi fourni des jardins pour renforcer davantage la culture de contre-saison. Il explique que les habitants de son village sèment plusieurs variétés de produits de cultures de contre-saison. Il s’agit notamment de la carotte, du persil, du chou, du moringa, de la laitue, du concombre, de la tomate, de l’aubergine, du poivron ainsi que du piment frais etc. Ces légumes sont très prisés et fortement demandés par les habitants de la capitale et cela représente une opportunité économique pour ces agriculteurs.
« Nous les cultivons nous-mêmes en compagnie de notre jeunesse et des femmes du village. Nous sommes organisés en coopérative. Les femmes qui travaillent dans notre coopérative sont au nombre de 35. D’autres femmes ont récemment emboité le pas à la suite d’une formation qu’on a reçue sur les techniques de maraichage. Il y’a plus de 100 femmes qui se sont fortement mobilisées en ce moment. Je pense qu’avec cette activité, ces femmes peuvent bien ravitailler la ville de Niamey en légumes et produits alimentaires si elles sont suffisamment équipées de matériels adéquats tels que les panneaux et des motos pompes de puits car, l’eau demeure notre problème majeur », a-t-il expliqué.
Les revendeurs de différents marchés de la capitale et les épiciers des différents quartiers sont les principaux clients de ces agriculteurs. Par jour, on peut compter plus de 100 personnes qui viennent acheter les produits finis de ce village, selon les explications de Mounkeila, un jardinier de la place.
Les producteurs ont également une coopérative dénommée ‘’Tontoni’’, créée il y a de cela 5 ans. « Nous ne rencontrons aucun problème à ce niveau, parce que nous avons mis en place une caisse pour la survie de cette coopérative. Chaque membre de la coopérative dispose d’un jardin, et les femmes sont avec nous. Toutefois, nous avons du souci quant à la lutte contre certains ravageurs de plantes. Ces mêmes femmes lancent leurs cris de cœur sur le manque d’eau du fait de l’éloignement de la mare et du manque de pesticides pour lutter contre les insectes qui nuisent aux cultures », a souligné le président de la coopérative.
Les cultures de contre-saison nécessitent une gestion parcimonieuse de l’eau et des fertilisants, ainsi qu’une protection contre les conditions environnementales défavorables. Les agriculteurs utilisent souvent des systèmes d’irrigation archaïques qui sont hélas moins efficaces. Selon le chef de village, beaucoup d’habitants veulent travailler, mais ils sont confrontés à un problème d’eau car, certains puits commencent à tarir et à être inactifs à un certain moment de la saison. « Si on avait les moyens, on allait creuser davantage pour atteindre des nappes plus profondes et permanentes », souhaite le chef du village de Kongo Tondi Mékirey. « Si ce village dispose de moyens nécessaires nous pourrions produire pour ravitailler Niamey en produits de contre-saison. Lors de la visite du gouverneur de la région, nous avons plaidé auprès de lui pour disposer d’un endroit où nous pourrions vendre nos produits et disposer d’une route latéritique pour faciliter l’acheminement de notre production dans la capitale », a indiqué M. Seyni Djibo.
La pisciculture, une activité fortement pratiquée au village de Tondi Mékirey
Cette zone de Niamey est un environnement propice à la pisciculture en raison de ses ressources et la qualité des eaux. Dans ce village, la pisciculture est faite à l’aide des bassins spécialement aménagés. En plus 22 jeunes ont bénéficié d’une formation en pisciculture.
L’investissement dans des infrastructures adéquates, telles que des bassins d’élevage de poisson, des systèmes de filtration d’eau et une source d’alimentation électrique fiable, demeure faible dans ce village comme l’a expliqué M. Assoumane Hama, un pisciculteur de Kongou.
Par ailleurs, il plaide pour garantir le succès de l’exploitation piscicole ainsi que de suivre de bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’alimentation des poissons pour maintenir la qualité de l’élevage. Récemment lancé dans cette activité, M. Assoumane Hama indique avoir acheté 140 alevins au village de Kongo Gorou 2 qui sont actuellement en bonne croissance.
« Suite à la formation que nous avons reçue, on nous a appris à distinguer les races de poisson et à ne pas les mélanger. Par exemple si on mélange deux races qui ne sont pas compatibles, la conséquence est qu’elles ne peuvent pas se reproduire et certaines espèces peuvent aussi manger d’autres. Pour le moment nous n’avons que deux races à savoir la carpe et le silure. Le projet nous a juste appris les méthodes d’élevage. Les animateurs dudit projet avaient promis de nous appuyer pour développer notre travail mais, jusque-là, nous attendons », a-t-il expliqué.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Le Gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a livré le lundi 27 novembre 2023, les résultats de la pré-évaluation de la campagne Agrosylvopastorale et hydraulique 2023 dans sa région. Ce bilan intervient après six jours de mission qui a sillonné les huit (8) départements que compte la région. Les objectifs de cette mission sont, entre autres, de s’entretenir avec les populations sur les résultats qualificatifs de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2023 ; apprécier le niveau de préparation de la campagne des cultures irriguées ; échanger avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l’heure.
Sur le plan agricole, il ressort que dans le cadre des préparatifs de la campagne, l’Etat et ses partenaires ont apporté un appui en intrants, notamment 2128 tonnes de semences, 880 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 12.230 litres de pesticides et 2560 boites à lâcher de bracons pour contrôler la chenille mineuse de l’épi du mil. Les sécheresses enregistrées dans les parties nord des départements de Dakoro et Mayahi constituent le phénomène exceptionnel marquant la campagne agricole 2023 au niveau de la région. Malgré que la campagne semble moyenne à bonne par endroit, on enregistre 700 villages et tribus agricoles à risque totalisant une population de 753.051 habitants.
Sur le plan pastoral, pour atténuer les effets du déficit fourrager de l’année 2022, l’état et ses partenaires ont appuyé la région de Maradi avec 6430 tonnes d’aliments pour bétail placés et vendus à prix modéré ; 1.478.209 têtes de bovins vaccinés ; 3.642.504 têtes de petits ruminants vaccinés ; 29.170 têtes de camelins vaccinés et 9.977 têtes de petits ruminants distribués au profit de 3.342 bénéficiaires. Globalement, les productions issues des différents parcours sont jugées passables et ne semblent pas répondre aux attentes des éleveurs. L’embonpoint des animaux est jugé passable tant en zone pastorale qu’en zone agro-sylvo-pastorale chez toutes les espèces. Toutefois, il y a eu l’apparition de 190 foyers suspects de maladies contre 102 en 2022 à la même période.
Sur le plan de l’environnement, 10.965 ha de terres dégradées ont été récupérés ; 5.561 ha de terres pastorales débarrassées des plantes envahissantes terrestres ; 1544 km de bandes par feu ouvertes ; 1.538.269 plants forestiers produits, entre autres. Toutes ces réalisations ont permis à l’Etat et ses partenaires d’injecter 2.886.192.292 FCFA et de créer 6.353 emplois temporaires. Malheureusement, la région a enregistré 13 cas de feu de brousse ayant consumé environ 1.842 ha.
Sur le plan du Génie rural, des travaux ont été effectués tels que l’aménagement de 83,75 ha de sites maraichers pour un coût de 1.070.444.552 FCFA et la réalisation de plusieurs équipements ruraux pour un montant total de 556.846.107 FCFA. Sur le plan hydraulique, 733 équivalents points d’eau modernes ont été réalisés ; 17 équivalents points d’eau modernes réhabilités et 590 équivalents points d’eau modernes en cours. Dans le volet assainissement, on assiste à la réalisation de 1845 latrines familiales et 197 édicules publics et la mise en œuvre en cours de l’ATPC dans 25 communes.
Enfin, à l’issue de cette mission, on note l’installation effective des Commissions Consultatives Départementales de l’Administration Territoriales (COCODAT) au niveau de tous les départements par le gouverneur de la région.
Quelques constats se dégagent à l’issue de cette mission. Il s’agit du prix exorbitant des engrais ; le retard dans le mise en place des intrants pour les cultures irriguées ; l’insuffisance d’écoulement des eaux du Goulbin Maradi ; l’installation des champs de culture dans la zone pastorale. D’où des recommandations visant à revoir la réforme engrais (réhabiliter la CAIMA) ; mettre en place des intrants agricoles et zootechniques dans les meilleurs délais ; renforcer les sites maraichers avec de nouveaux forages ; déguerpir les occupants de la zone pastorale pour des fins agricoles ; intensifier la sensibilisation des communautés sur la survenue des feux de brousse.
Tiémogo Amadou , ANP-ONEP Maradi
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Les dates de libération des champs au titre de la campagne agricole d’hivernage 2023 ont été hier au centre d’une réunion présidée par le gouverneur de la région de Dosso, le Général de Brigade Iro Oumarou. Cette réunion qui a regroupé autour du gouverneur, les autorités administratives et coutumières, les cadres régionaux, les responsables des forces de défense et de sécurité et vise à fixer les dates de libération des champs, conformément aux recommandations contenues dans le rapport du secrétariat permanent régional du Code rural, fixant les principes d’orientation du Code rural.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance, le gouverneur de la région de Dosso, le Général de brigade Iro Oumarou a remercié les participants pour leur présence massive qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent aux questions foncières si chères aux autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie au premier rang desquelles, le Président CNSP, Chef de l’Etat le Général de brigade Tiani Abdourahamane.
En 2010, a indiqué le gouverneur de Dosso, l’Etat a adopté l’ordonnance N°029-2010 du 20 mai relative au pastoralisme qui institue désormais dans chaque région agricole du Niger un système de fermeture et de libération des champs de cultures pluviales pour favoriser une meilleure intégration entre l’agriculture et l’élevage et prévenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs qui peuvent en découler. En dehors des conflits classiques couramment observés, la région de Dosso a souligné le Général de brigade Iro Oumarou a enregistré au cours de cette campagne agricole qui s’achève des conflits violents dans les départements de Boboye, Falmey, Dosso et Tibiri.
Aujourd’hui, les conflits fonciers à relever sont importants pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la paix sociale dans notre région, a notifié le gouverneur de Dosso. « Face à cette situation, nous devons tous ensemble faire preuve d’engagement, de responsabilité et de redevabilité dans la gestion des ressources et l’acceptation du vivre ensemble » a indiqué le général de brigade Iro Oumarou. Il a enfin espéré que les travaux aboutiront à des résultats satisfaisants qui contribueront à améliorer la mise en œuvre du schéma d’aménagement foncier et la paix sociale dans la région de Dosso.
Au cours du débat, les différents départements ont fait leurs propositions de dates qui vont du 30 novembre au 31 décembre avec une moyenne régionale de 10 décembre.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Depuis quelques temps, le monde entrepreneurial gagne en terrain au Niger. En effet, de nombreux jeunes nigériens se sont lancés avec détermination et persévérance dans l’entreprenariat pour s’auto-employer et contribuer au développement de leur pays. Partant parfois de rien mais mus par leur seule volonté de vivre une vie digne, ces jeunes ont su se frayer un chemin dans certains domaines d’activité. C’est le cas de Djibrilla Alio Sanda, promoteur d’une entreprise agro-industrielle spécialisée dans la production et la commercialisation du miel dénommée ‘’Prams Miel’’.
Dans son espace de travail situé au quartier Yantala château 8, Djibrilla Alio Sanda âgé de 30 ans combine savoir-faire et audace, pour faire prospérer son entreprise dont le produit phare demeure le miel. Un précieux liquide aux mille et une vertus qu’il produit dans son jardin. En effet, le jeune apiculteur explique avoir emprunté le chemin de l’entreprenariat pour acquérir l’indépendance financière, subvenir à ses besoins, lutter contre le chômage, s’auto employer et employer ses semblables. « J’ai commencé l’entreprenariat quand j’étais étudiant. J’ai débuté le business avec mes frères et sœurs comme première source de main d’œuvre. Et avec ça, j’ai pu stabiliser mon business qui m’a aidé à avoir de quoi payer mon transport et les fournitures dont j’avais besoin pour ma scolarité. Avec le temps, ça a commencé à rapporter de l’argent et j’ai commencé à rémunérer mes employés », a-t-il dit.
Il affirme avoir lancé son business en fin 2018, mais c’est en 2022 qu’il a eu son Numéro d’identification fiscale et lancer officiellement ses activités. « On fait de l’apiculture moderne où on exploite des ruches et on produit du miel qu’on commercialise par la suite », a fait savoir l’entrepreneur. La récolte et le traitement du miel se font en équipe. Pour le jeune homme, quoi de mieux que de s’investir dans cette démarche avec ses frères et sœurs pour construire ensemble un avenir qu’ils désirent. « Je travaille en équipe, certains pour la récolte, d’autres pour le filtrage, la mise en bouteille etc. La dernière équipe, part dispatcher le produit fini dans les alimentations, les pharmacies, les boutiques et autres. On peut produire 50 litres en 3 mois et les prix de mes produits varient selon la quantité », a confié Djibrilla Sanda.
Comme toute entreprise, celle d’Alio Sanda rencontre quelques difficultés. Pour lui, le premier défi est d’avoir plus d’espace pour renforcer sa capacité de production. En effet, le terrain sur lequel il exploite les ruches ne lui appartient pas, c’est pour un partenaire. « Il est vrai qu’on est partenaire, mais il n’y a pas que notre activité qui est faite dans cet endroit. Si on veut augmenter notre production qui nécessite plus d’infrastructures, il faudrait que l’on puisse acquérir notre propre terrain d’environ quelques hectares », a-t-il mentionné.
Selon ce jeune entrepreneur, ce travail a apporté beaucoup dans sa carrière entrepreneuriale notamment en termes de confiance en soi, de réseautage, de compétences personnelles de mes employés. C’est pourquoi, il invite les jeunes à faire comme lui. « Il faut que les gens apprennent à se débrouiller, qu’ils commencent à se lancer dans l’entreprenariat car, c’est une des clefs pour aider notre pays à réduire la dépendance vis-à-vis des autres pays. », a-t-il conclu.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
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La Fédération des Unions des Femmes pour la Filière Oignon Niger (FUFFON Nyalanta) a procédé hier matin au lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la 3ème édition de la journée de l’oignon. Le thème retenu cette année est ; « l’oignon à la reconquête des marchés nationaux, régionaux et internationaux ». Un thème qui met en valeur la production et la transformation de l’oignon dont le Niger est un grand producteur et exportateur. En plus de la cérémonie officielle, la célébration de cette année est accompagnée d’une exposition-vente de produits transformés qui durera jusqu’à demain.
Pour la célébration de cette année, les femmes transformatrices de l’oignon regroupées au sein de FUFFON Nyalanta ont resserré les rangs, malgré le contexte actuel de sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi que de leurs partenaires qui entravent le bon déroulement des activités de transformation au Niger. Outre les stands d’exposition-vente qui met en exergue le génie innovant des transformatrices nigériennes, le lancement de la journée fait aussi hommage aux jeunes filles transformatrices qui sont appelées à assurer la relève.
Au cours de la cérémonie officielle, Mme Moustapha Kadri Mariétou, présidente de la Fédération des unions des femmes pour la filière oignon du Niger (FUFFON Nyalanta), a indiqué que la préoccupation des « vaillantes femmes » de sa fédération « est de contribuer sans relâche aux actions de développement et à l’amélioration de leurs conditions de vie ». Elle a remercié les autorités militaires issues du CNSP pour leur soutien affiché au développement de la filière oignon au Niger et a plaidé pour la pérennisation de la célébration de la journée nationale de l’oignon.
Pour le maire du 1er arrondissement communal de la Ville de Niamey, M. Ousmane Maman Siradji, l’organisation de cet évènement emblématique de la vie économique locale rassure aujourd’hui de la prise de conscience effective de la population nigérienne en général et de la femme en particulier. L’organisation de la journée, a-t-il dit, met en valeur la production locale du pays. « A l’heure où des efforts économiques importants sont demandés à l’ensemble de nos concitoyens, ce rendez-vous revêt une importance particulière car, il témoigne non seulement du dynamisme des membres du gouvernement mais aussi de la richesse des initiatives locales, de cette étonnante capacité de la femme nigérienne à résister, à créer, à innover en transformant l’oignon », a poursuivi le maire.
Procédant au lancement officiel de la 3ème édition de la journée de l’oignon le Secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce et de l’Industrie, M. Abdou Waziri Moussa, a rappelé que depuis les indépendances, la production et la valeur marchande de l’oignon nigérien ont connu une impressionnante progression avec une production annuelle de plus d’un million de tonnes pour un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards de franc CFA. « L’oignon nigérien a donc conquis le marché sous-régional et constitue un des piliers économiques les plus importants du pays, faisant du Niger le premier pays exportateur d’oignon », a-t-il déclaré, insistant au passage sur la volonté du gouvernement à accompagner les acteurs de la filière oignon au Niger.
A la fin de la cérémonie officielle de lancement, les invités de marque dont l’ambassadeur de la République de Türkiye auprès du Niger, ont participé à une visite guidée des stands d’exposition-vente dressés par les femmes transformatrices de la Fédération des unions des femmes pour la filière oignon Niger. Par sa présence à la cérémonie, le diplomate turc est venu encourager les femmes et leur apporter le soutien du peuple turc et de son gouvernement. Une délégation de producteurs d’oignon du Nigeria a également fait le déplacement de Niamey pour soutenir les producteurs et transformateurs d’oignon nigérien et dénoncer les sanctions prises à l’encontre du Niger par la CEDEAO.
Souleymane Yahaya (ONEP)
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Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Mahamane Elhadj Ousmane a séjourné du 28 Septembre au 04 octobre 2023 à Doha au Qatar où elle a assisté à la 9ème Conférence ministérielle de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la sécurité alimentaire et le développement agricole. En prenant part à ce grand rendez-vous de la oumma islamique, notre pays compte tirer profit des expériences des autres nations et s’investir résolument dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire, chère au Président de la transition.
Placé sous le thème : ‘’Vers la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 dans les États membres de l’OCI’’, la Conférence ministérielle s’est penchée sur l’état actuel de l’agriculture et de la sécurité alimentaire dans les États membres de l’OCI. Elle s’est également évertuée à identifier les priorités et de convenir de la manière de relever les défis liés au renforcement de la sécurité alimentaire dans les pays de l’OCI.
Il faut souligner qu’à l’ouverture des travaux, les participants se sont évertués à présenter les documents scientifiques sur la stratégie de développement permettant l’atteinte de la souveraineté alimentaire et le commerce des produits halal dans les États membres, l’amendement des recommandations, des résolutions, de la déclaration de Doha et du rapport de la réunion de hauts fonctionnaires. Un processus qui sera suivi au deuxième jour de la validation des documents issus de la réunion des experts. Pour rappel, au cours de la réunion des experts, l’intervention du Niger a porté sur l’importance du potentiel de la nappe phréatique, des terres irrigables, de la jeunesse de la population etc. A travers sa communication, le Niger a par ailleurs présenté des projets sur l’employabilité dans le secteur agricole, le plan intégré Eau Niger, le projet pilote de production de blé, la banque de gènes du blé et l’amélioration génétique du cheptel etc.
La plénière de la sixième session de l’Assemblée générale de l’Organisation Islamique de la Sécurité Alimentaire qui s’est tenue le 3 octobre 2023 à Doha a été marquée par les speechs des ministres dont celui du Niger très fortement applaudi par les illustres participants. Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a d’abord tenu à édifier les participants sur les changements politiques survenus dans notre pays le 26 Juillet, les priorités du CNSP (Sécurité, Santé, Éducation et Agriculture), dénonçant au passage les sanctions injustes, inhumaines et inédites prises à l’encontre des populations nigériennes.
L’OCI et d’autres partenaires bilatéraux prêts à accompagner le Niger pour la sécurité alimentaire
Abordant les actions multiformes initiées par le Niger pour moderniser l’Agriculture, le ministre a dressé un constat affligeant et loin de refléter le potentiel du pays. Fait frappant, a révélé Mahaman Elhadj Ousmane, au Niger 80 % du riz et du lait consommés sur notre sol sont importés. En assistant justement à ces assises, le Niger a l’opportunité de faire découvrir sa politique agricole robuste, orientée vers l’atteinte de la souveraineté alimentaire. « Cette mission est au cœur des préoccupations du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie et chef de l’État. Notre objectif principal, c’est d’assurer la souveraineté du Niger, éliminer les menaces extérieures qui pèsent sur notre sécurité, et surtout garantir une souveraineté alimentaire durable », a relevé le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ainsi face à ces ambitions, l’attente du Niger vis-à-vis de cette conférence est cristalline : « Il s’agit de solliciter un partenariat solide, une collaboration qui nous permettra d’instaurer une politique agricole visionnaire, capable non seulement de consolider notre indépendance alimentaire, mais également de booster la croissance économique de notre pays », devait préciser Mahaman Elhadj Ousmane. Dans cette dynamique, le Niger a présenté à l’Organisation Islamique pour la Sécurité alimentaire des projets phares dans les domaines agro-alimentaires pour non pas des investissements mais aussi un partenariat gagnant et en même temps, s’imposer comme les pionniers d’une révolution agro-industrielle dans la région.
En marge de ses assises, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage Mahaman Elhadj Ousmane s’est rendu dans les locaux de la représentation diplomatique du Niger à Doha ou il s’est entretenu avec l’ambassadeur, son excellence Abdoul karim Soumana. Le ministre Mahaman Elhadj Ousmane a mis également à profit son séjour pour rencontrer et échanger avec des hauts responsables de la BID sur les projets de développement et réitéré une fois de plus l’engagement du Niger pour passer de la notion de l’insécurité alimentaire à la souveraineté alimentaire. Même approche initiée auprès du ministre Pakistanais de l’Agriculture principalement sur le développement de la riziculture et la rénovation des aménagements hydro-agricoles.
Signalons en outre que le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage s’est entretenu avec le nouveau Directeur Général de l’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire. Là, aussi, il faut relever la prise de contact et l’annonce de la poursuite du partenariat avec cette institution de l’OCI.
Le ministre Mahamane Elhadj Ousmane est accompagné dans ce déplacement de Dr Yahaya Garba Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage et de Dr Ali laouali, Directeur des Études et de la programmation (DEP) dudit ministère.
Amadou Issoufou
CC/MAG/EL
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Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a présidé, le samedi 23 Septembre 2023 à Ingall, la cérémonie du lancement officiel de la caravane Zoo-sanitaire de vaccination et déparasitage gratuits dans le cadre de la Cure salée édition 2023. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du soutien constant de l’Etat à l’endroit des éleveurs pasteurs à l’occasion, chaque année, de la Cure Salée. Ainsi, la caravane qui durera un mois, concernera les régions de Diffa, de Zinder, de Maradi, de Tahoua et d’Agadez. la cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires ainsi que la population d’Ingall qui s’est fortement mobilisée, pour immortaliser l’événement à travers des chants, danses et autres manifestations socioculturelles locales.
Au lancement de cette caravane, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a transmis à la population de la Région d’Agadez et aux éleveurs les salutations du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, celles du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman et celles du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousmane. Il a réitéré l’attachement du CNSP et du Gouvernement de transition à la sécurisation sanitaire du cheptel au Niger. L’élevage, a-t-il souligné, constitue la seconde mamelle de l’économie du pays avec 55 millions d’UBT, 62 ha d’espace pastoral.
Le secrétaire général a expliqué les raisons de la non-tenue de la Cure Salée sous son format traditionnel. « L’édition 2023 de la Cure Salée, se tient sous un format de Caravane Zoo sanitaire de Vaccination contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), la Peste des Petits Ruminants (PPR) et la Pasteurellose des Camelins couplé au déparasitage des animaux. En contrôlant efficacement des maladies animales, nous ouvrons les portes d’accès aux marchés précieux à nos éleveurs en même temps que nous levons les obstacles majeurs au commerce de bétail en conformité avec les normes édictées par l’Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA) », a-t-il expliqué. Ainsi, cette caravane qui sera exécutée par les services vétérinaires publics concernera les régions d’Agadez (Ingall et Aderbissinat), Tahoua (Tchintabaraden, Abalak, Tassara et Tillia), Maradi (Dakoro et Bermo), Zinder (Tesker, Tanout et Belbedji) et Diffa (N’Gourti).
Pour sa part, le Gouverneur la région d’Agadez le Général de brigade Ibra Boulama Issa a réitéré l’importance qu’accordent les autorités nigériennes au secteur de l’élevage et à cet événement, la cure salée, qui reste et demeure, l’une des activités socio- culturelles phares de la région d’Agadez, voire de notre pays. Parlant des investissements dans le secteur de l’élevage, le Gouverneur a souligné que son entité administrative a bénéficié d’importantes réalisations d’une valeur de 1 718 099 528 FCFA pour l’année en cours consacrés à la vente à prix modéré de 4 010 tonnes d’aliments pour bétail ; la vaccination de 329 035 têtes de bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) soit un taux de couverture vaccinale de 73,11% ; l’immunisation de 96 978 têtes d’ovins-caprins contre la peste des petits ruminants (PPR) soit 81, 32% ; la sécurisation sanitaire de 41708 têtes de camelins contre la pasteurellose soit 117,81% et enfin la récupération de 550 ha de terres pastorales dégradées.
Le Gouverneur s’est largement appesanti sur l’importance de la cure salée mais aussi sur cette nécessité de la protection et de la sécurité sanitaire du cheptel. « La Cure Salée est une fête nationale des éleveurs dont l’importance réside dans le brassage qu’elle occasionne entre les différents groupes ethniques et par la grande mobilisation humaine qu’elle engendre. Elle renforce de ce fait la cohésion sociale entre pasteurs. Cette mobilisation sociale exceptionnelle cimente l’esprit de concorde et de solidarité qui a toujours prévalu au sein des communautés pastorales, depuis la nuit des temps. Rencontre annuelle du donner et du recevoir des éleveurs de notre pays et ceux des pays voisins, la cure salée constitue l’évènement majeur du secteur de l’Elevage et offre un cadre unique d’envergure pour renforcer les échanges et consolider la coopération entre les pays de l’espace Sahélo-Saharien », a-t-il expliqué.
Pour le général de brigade Ibra Boulama Issa, cette caravane est l’occasion d’atténuer les contraintes sanitaires du cheptel telles que la récurrence des déficits fourragers. Il a saisi l’opportunité pour appeler, les autorités administratives et coutumières, les cadres techniques, les associations pastorales et des éleveurs, au sens de responsabilité, pour qu’ils s’impliquent et s’approprient davantage de l’activité en vue d’une présentation massive des animaux aux séances de vaccination et déparasitage organisées dans les différents centres de vaccination des départements d’Ingall, Aderbissinat et la commune Urbaine d’Agadez.
Auparavant, plusieurs personnalités se sont adressées à l’assistance, notamment le président du Conseil Régional d’Agadez M. Mohamed Anako, le président du Collectif des Associations Pastorales du Niger M. Boubacar Moussa, le préfet et le Maire d’Ingall. Ils ont salué la tenue de cette activité dont l’importance n’est plus à démontrer car il s’agit de la sécurité sanitaire du cheptel. Ils ont également apporté leur soutien aux idéaux et à la volonté du CNSP dans le sens de la sauvegarde, de la promotion du Patriotisme mais aussi pour son intérêt au secteur de l’élevage.
Ali Maman ONEP/Agadez
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Mahaman Elhadj Ousmane a donné hier matin à Niamey, le coup d’envoi d’une caravane zoo sanitaire. Cette caravane qui durera deux semaines a pour objectif de vacciner et de déparasiter les animaux qui se trouvent dans cinq régions, à savoir Agadez, Tahoua et Diffa, Maradi et Zinder.
Peu après avoir donné le coup d’envoi de la caravane, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a indiqué que cette caravane consiste à accompagner les éleveurs dans le cadre la lutte contre certaines maladies des animaux comme la péripneumonie et la peste des petits ruminants. Par la suite, M. Mahaman Elhadj Ousmane a encouragé l’équipe de cette caravane. « Vous allez partir sur le terrain pendant deux semaines. Vos équipes sont déjà sur place. Donc, vous allez les visiter pour voir ce qu’ils ont pu faire. Et s’il y a des insuffisances, vous corrigez et vous continuez. Nous attendons aussi des bonnes informations du terrain pour que nous puissions avoir la riposte nécessaire au moment opportun », a déclaré M. Mahaman Elhadj Ousmane.
Pour sa part, le directeur général des services vétérinaires au Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Dr Abdou Issiakou a expliqué que la caravane est un mouvement d’un ensemble d’équipes qui va d’un point d’eau à un autre. « Au cours de cette caravane zoo sanitaire, nos équipes vont vacciner un nombre important d’animaux dans les cinq régions de la zone pastorale. Et cette vaccination va éviter la survenue de certaines maladies comme la péripneumonie contagieuse des bovins, une maladie qui attaque surtout les poumons et la peste des petits ruminants », a-t-il dit.
Dr Abdou Issiakou a aussi rappelé que la grande vaccination qui s’est tenue de janvier à mai passé n’a pas répondu à leurs attentes parce qu’il y a certains éleveurs qui sont partis en transhumance et d’autres, suite au retard de livraison du vaccin, n’ont pas pu être vaccinés. « Donc cette caravane zoo sanitaire est une occasion pour nous de rattraper et de vacciner les animaux qui ont échappé », a-t-il conclu.
Yacine Hassane (ONEP)
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mahaman Elhadj Ousman, a présidé, le lundi 4 septembre 2023 à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation des cadres du ministère. Thème retenu pour cette formation d’une journée : « État d’esprit corporate, engagement total pour le résultat et patriotisme fondamental ». L’objectif visé à travers cet atelier est d’améliorer l’efficacité de l’administration et d’émanciper les relations entre les différents acteurs de la chaîne de commande.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage,Mahaman Elhadj Ousman, a tout d’abord salué l’engagement du cabinet H&C et le coach Paul Togbeh qui ont accepté d’apporter leurs appuis techniques pour assurer cette formation qui intervient à un moment où le pays a besoin de plus de solidarité et de compréhension. Pour le ministre Elhadj Ousmane, la présente rencontre donnera l’occasion de se rendre compte de la place prépondérante qu’occupent les agents de l’agriculture et de l’élevage et « la volonté du gouvernement et du CNSP à transformer notre pays, voire notre espace communautaire du Niger, du Mali et du Burkina Faso en une société émergente en faveur de la paix, du patriotisme et de la souveraineté retrouvée », a-t-il ajouté.
Le ministre Mahaman Elhadj Ousmans’est aussi beaucoup appesanti sur la situation que vivent les populations nigériennes suite aux sanctions injustes imposées à notre pays par la CEDEAO. Mahaman Elhadj Ousmann’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la décision injuste et cynique de la CEDEAO de fermeture des frontières. Depuis le 26 juillet, a indiqué le ministre de l’agriculture et de l’élevage, notre pays vit une situation qui exige que nous soyons plus engagés que jamais. « Comment comprendre qu’au moment où notre pays et notre sous-région de façon générale font face à une menace terroriste assassine qui ne laisse aucun répit à nos FDS et à nos vaillantes populations; comment comprendre qu’au moment où nous nous rassemblons pour que la vie triomphe face aux organisations criminelles sans foi ni loi ayant endeuillé des familles entières ;comment comprendre qu’au moment où le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé, face au terrorisme, de s’unir, de mieux coordonner leurs actions, à travers la concertation, les échanges de bonnes pratiques, la mutualisation des ressources et des moyens quec’est le moment choisi par la CEDEAO pour imposer au Niger, pays enclavé sans littoral et à ses populations déjà meurtries par le terrorisme, des sanctions illégales, inhumaines et injustes. Des sanctions assorties d’une menace d’intervention militaire avec la mise en place d’une force d’attente qui n’était pas là au moment où des forces terroristes attaquaient un pays frère comme le Niger » a-til rappelé.
Pour le ministre Mahaman Elhadj Ousman, 63 ans après l’indépendance, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire en dépit de la multiplicité et de la diversité des programmes mis en oeuvre, en lien avec les différentes politiques agricoles. Le développement de l’agriculture sera un des leviers les plus puissants sur lesquels les autorités vont agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 26 millions de Nigériennes et Nigériens. C’est pourquoi le ministre Elhadj Ousman en appelle à l’engagement des « soldats » de l’agriculture et de l’élevage pour uncombat pour une souveraineté alimentaire totale du Niger. « Vous êtes à tous points de vue les soldats de l’agriculture et vous devriez oeuvrer à la recherche de la souveraineté alimentaire en aidant notre pays à produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits en harmonie avec la volonté populaire exprimée par le peuple nigérien, de Siguidine (Bilma) à Bara (Gaya), de Baroua (Diffa) à Yatakala (Téra) impulsée par l’histoire glorieuse de nos ancêtres chefs guerriers(Mai Dounama, Kaoucen, Idriss Alaoma, SaraouniaMangou, Malibero .», a martelé le ministre Elhadj Ousman. Le ministre de l’agriculture et de l’élevage a par la suite conclu que « La souveraineté alimentaire, qui est le droit de chaque pays à maintenir et développer sa propre capacité de produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits, doit être au coeur de la future politique agricole de notre pays ».
Moussa Dodo.
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Au cours de cette campagne 2023, les pluies ont été mal reparties dans le temps et dans l’espace dans la région de Diffa. Des longues périodes de sécheresse ont été connues pendant les mois de juin, juillet et août. Dans cet entretien, le Directeur régional de l’agriculture M. Allassane Arma donne plus d’explications sur la situation agricole de la région.
M. le directeur régional de l’agriculture, comment se présente aujourd’hui la situation agricole dans la région de Diffa ?
La campagne agro-pastorale 2023 a démarré à la 1ère décade de Juin ou la première pluie utile enregistrée a permis à 117 villages agricoles d’effectuer des semis partiels de mil. Ils se sont poursuivis jusqu’en fin Aout où 728 villages sur les 755 que compte la région ont semé. Les stades phénologiques des cultures varient de la levée à la maturité. Le stade dominant est le tallage pour le mil, le stade le plus avancé est la maturité. 27 villages de la commune rurale de Kabléwa n’ont pas encore semé. Plusieurs avortements des semis ont été connus au cours de cette campagne occasionnant beaucoup de resemis. Comparée à l’année passée, les semis n’ont pas encore fini jusqu’à la fin de la troisième décade d’Aout alors qu’en 2022 les semis étaient effectifs en fin 2ème décade de juillet.
Quels sont, actuellement, les différents stades des cultures de manière chiffrée ?
La situation se présente comme suit : Pour le mil, le stade dominant est le tallage (29 %), le stade le plus avancé est la maturité (1 %) et le stade le moins avancé est la levée (1 %). Pour le sorgho le stade dominant est la levée avancée (64 %), le stade le plus avancé est la montaison (18 %) et le stade le moins avancé est la levée (5 %). Par rapport aux cultures de rente, le stade dominant pour le niébé est la croissance avec 33 %. Le stade le plus avancé est la fructification qui est de 3 % et le stade le moins avancé est la levée avec 5 %.
Comment se présente la situation phytosanitaire en cette campagne agricole dans la région ?
La situation phytosanitaire est marquée par les attaques des ennemis des cultures à tous les stades des cultures. Du début de la campagne à la fin de la troisième décade d’Aout 13.095 hectares sont déclarées infestés et 10.482 hectares sont traitées, soit un taux de couverture de 80 %. Les dégâts sont forts et ceci aux niveaux de tous les départements.
Qu’en est-il de la situation alimentaire dans la région de Diffa ?
La situation alimentaire reste préoccupante. Les prix des produits sur les marchés sont très élevés. Le prix moyen du kilogramme de mil est supérieur au prix moyen de la décade précédente, supérieur au prix moyen à la même période de l’année passée et aussi supérieur au prix moyen des cinq dernières années. Pour juguler cette situation alimentaire, nous suggérons aux autorités compétentes et aux partenaires d’augmenter les quantités de vivres destinés à la vente à prix modéré et pour la distribution gratuite ciblée dans la région et de préparer très tôt la campagne irriguée, dès le mois de septembre.
Propos recueillis par Mato Adamou ONEP Diffa
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousman a présidé, hier lundi 4 septembre 2023 à Niamey, l’ouverture d’un atelier de formation des cadres du Ministère, sur le thème « Etat d’esprit corporate engagement total pour le résultat et patriotisme fondamental ». L’objectif visé à travers cet atelier est d’améliorer l’efficacité de l’administration et d’émanciper les relations entre les différents acteurs de la chaine de commande.
A l’ouverture de cet atelier, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahaman Elhadj Ousman a salué l’engagement du cabinet H&C et le coach Paul Togbeh qui ont accepté d’apporter leurs appuis techniques pour assurer la présente formation qui intervient à un moment où le pays a besoin de plus de solidarité et de compréhension. « La présente rencontre donnera l’occasion de se rendre compte de la place prépondérante que vous occupez et la volonté du gouvernement du CNSP à transformer notre pays voire notre espace communautaire du Mali, du Burkina Faso en une société émergente en faveur de la paix, du patriotisme et de la souveraineté retrouvée », a-t-il dit.
M. Mahaman Elhadj Ousman a rappelé que 63 ans après l’indépendance, le Niger peine à assurer sa sécurité alimentaire en dépit de la multiplicité et de la diversité des programmes mis en œuvre, en lien avec les différentes politiques agricoles. C’est pourquoi « la souveraineté alimentaire qui est le droit de chaque pays à maintenir et développer sa propre capacité de produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits, doit être au cœur de la future politique agricole de notre pays », a-t-il évoqué.
Par ailleurs le ministre a fait savoir que le développement de l’agriculture sera un des leviers les plus puissants sur lequel les autorités vont agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 26 millions de Nigériennes et Nigériens. « Vous êtes à tous point de vue les soldats de l’agriculture et vous devriez œuvrer à la recherche de la souveraineté alimentaire en aidant notre pays à produire son alimentation de base, en respectant la diversité des cultures et des produits en harmonie avec la volonté populaire exprimée par le peuple nigérien de Siguidine (Bilma) à Bara (Gaya), de Baroua (Diffa) à Yatakala (Téra) impulsée par l’histoire glorieuse de nos ancêtres chefs guerrier
(Mai Dounama, Kaoucen, Idriss Alaoma, Saraounia Mangou, Malibero etc.) », a-il suggéré.
Salima Hamadou Mounkaila(onep)
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Le fondateur du Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride est l’académicien Yuan Longping, le «père du riz hybride». La première institution scientifique à se spécialiser dans la recherche et le développement du riz hybride dans le monde entier, le Centre met l’accent sur la sélection et l’amélioration de nouvelles variétés de riz hybride à haut rendement, de haute qualité et multirésistantes. La création d’un sous-centre africain à Madagascar en mai 2019 a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la production locale de riz en Afrique.
Karim Badolo, journaliste burkinabè de CGTN Français, a rendu visite au Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride, où il a interviewé le chercheur Yang Yaosong sur le développement de la technologie du riz hybride et la manière dont elle peut contribuer à améliorer la production locale de riz en Afrique.
M. Yang a d’abord montré la salle d’exposition du Centre où il a expliqué à Karim le processus du développement de la technologie du riz hybride chinois et sa promotion dans le monde entier, à travers de nombreuses photos affichées dans la salle. Et puis ils ont visité la rizière d’expérimentation de ce Centre. M. Yang lui a dit que Yuan Longping, le père du riz hybride, s’y rendait chaque jour pour voir l’évolution des plants. C’est dire combien son dévouement à la recherche sur le riz hybride suscitait l’admiration de son entourage. M. Yang a également présenté les avantages de qualité du riz hybride chinois et comment les agriculteurs malgaches s’enrichissent grâce au riz hybride. A la fin de la visite, M. Yang a mentionné l’objectif d’étendre la superficie de riz hybride à 200 000 hectares à Madagascar dans les deux ou trois prochaines années, afin de pouvoir produire 600 000 tonnes de riz hybride. Dans la même dynamique, ils pourront également sortir 200 000 familles de la pauvreté.
A travers cette visite dans le Centre national chinois de recherches et de développement sur le riz hybride, on est émerveillé par le sens de l’engagement de ceux qui consacrent leur vie au service de la cause humaine.
CGTN Français
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Au Niger le marché d’engrais est libéralisé avec le retrait, à la CAIMA, de la mission d’achat et de la commercialisation de ce produit et la création de l’Association Nigérienne d’Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE). C’est désormais cette structure qui a la responsabilité et la mission d’approvisionner le pays tout entier en engrais de qualité et en quantité suffisante. Les activités de cette structure sont supervisées par l’Observatoire National du Marché d’Engrais au Niger (OMEN) logé au Ministère de l’Agriculture.
Malheureusement, la situation née du COVID-19 a occasionné une nette rupture d’engrais à travers le monde. Une situation qui vient d’être aggravé la guerre en Ukraine.
Ainsi, les producteurs nigériens se contentent de s’approvisionner sur le marché noir. «Malheureusement, le produit est de très mauvaise qualité pour la plupart des cas», a regretté M. Madougou Nouhou, Directeur Exécutif de la Fédération Régionale des Unions des Coopératives des Sociétés d’Agadez (FRUSCOOP/A) qui ne cesse de déplorer la situation tout comme, il déplore quelque peu le retrait à la CAIMA de cette mission d’assurer la disponibilité et la distribution des engrais. Cela parce qu’aujourd’hui, précise-t-il, l’engrais est plus chers qu’avant. «La plupart des cas on s’approvisionne sur les marchés et c’est des engrais de très mauvaise qualité. On ne connait même pas la provenance. Avec la création de l’ANIDE, les producteurs pensaient retrouver des engrais à moindre coût. Malheureusement ce n’est pas le cas, et les raisons évoquées, c’est cette situation mondiale lié au COVID-19», a-t-il relevé. «Les sacs que nous achetions à 12.000 Fcfa est à 30.000 Fcfa aujourd’hui. C’est difficile pour les producteurs, et il y’a même l’indisponibilité du produit. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de subventionner l’engrais afin de soutenir les producteurs», plaide le Directeur Exécutif de la FRUSCOOP/A.
L’une des difficultés de la région d’Agadez, a souligné M. Madougou, c’est l’absence d’importateurs officiels d’engrais pour la région contrairement à Maradi, Tillabéri ou d’autres régions du pays, où un seul opérateur peut commander 500 à 1000 tonnes d’engrais. Le Directeur Exécutif de la FRUSCOOP/A a souligné que pour la campagne passée, c’est un importateur de Tillabéri qui a offert 30 tonnes de NPK et un autre importateur leur livré 30 tonnes d’Urée. «C’est avec ça que les producteurs ont travaillé l’année dernière. Pour le reste, les producteurs se sont ravitaillés sur les marchés. Nos opérateurs n’ont même pas la capacité de 200 tonnes», a-t-il expliqué.
M. Madougou a noté que, l’autre problème auquel les producteurs de la Région d’Agadez sont confrontés, c’est le problème d’eau d’irrigation, à cause de la baisse de la nappe phréatique. Il a souligné que ces deux dernières années, cette situation a occasionné la baisse des productions et a amené beaucoup de producteurs à abandonner.
En ce qui concerne l’engrais, plusieurs opérateurs économiques des autres régions se sont manifestés pour offrir à la région d’Agadez leurs services. Une nouvelle très favorablement accueilli par les responsables des coopératives dont les responsables ont exprimé leur volonté de travailler avec tous ceux qui sont disposés à les aider pour l’acquissions d’engrais de qualité et en quantité. D’autre part, plusieurs initiatives ont été développées pour la construction des seuils sur plusieurs passages d’eau de la région, afin de créer les conditions de rétention d’eau et permettre aux producteurs de poursuivre leurs activités.
Ali Maman ONEP/Agadez
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La saison des pluies s’installe progressivement au Niger avec un cumul pluviométrique normal à tendance légèrement excédentaire sur la bande agro-pastorale du pays, selon la direction de la météorologie nationale lors d’un point de presse animé le vendredi 12 mai 2023. La plateforme paysanne, une structure d’encadrement et d’appui aux producteurs s’active pour que les acteurs du monde agro-pastoral puissent produire de quoi se nourrir.
En effet, au niveau de la plateforme paysanne, les préparatifs se font à plusieurs étapes. «D’abord nous faisons le bilan de l’année écoulée, et nous avons un dispositif qui s’appelle l’observatoire des exploitations familiales, à travers lequel nous essayons de suivre l’évolution de la campagne agricole. Nous amorçons les préparatifs de la campagne de cette à venir. Et dans un premier temps, on a essayé de regarder comment nous nous comportons face au changement climatique, les dispositions qui sont en train d’être prises en termes de semences, de marché, de prévision saisonnière mais également en termes de politique», a expliqué M. Djibo Bagna, président de la Plateforme paysane.
La structure se fait le devoir d’informer la base sur le comportement de la campagne selon les prévisions. Elle les conseille aussi dans le choix des semences et intrants et enfin leur explique les zones favorables à la production selon les variétés cultivées.
Le secteur de l’élevage n’est pas resté en marge des préparatifs de la campagne agricole. Il y a lieu de savoir est-ce qu’il va avoir du pâturage cette année ou est-ce qu’il va avoir des sécheresses dans telle zone ? Les aspects sociaux, tels que l’entretien des couloirs de passage, les points d’eau, les aires de pâturages, les comportements des agriculteurs et éleveurs sont pris en compte par la Plateforme paysanne.
Face aux prévisions météorologiques mais aussi aux effets du changement climatique, toutes les dispositions sont en train d’être prises par la Plateforme dans la mise en œuvre des actions visant l’accroissement des productions agricoles dont les enjeux sont entre autres la chaleur qui est de plus en plus menaçante, les pluies sont parsemées de par les régions du pays, et aussi la sécheresse, l’incertitude des producteurs de pouvoir garder beaucoup de semences pour faire face à la période de soudure et aux effets néfastes du changement climatique. «Au regard de la particularité de cette année, l’Etat doit prendre des mesures préventives pour atténuer les souffrances des populations. L’insécurité qui oblige les populations à quitter leurs zones est une source de préoccupation», a estimé M. Djibo Bagna.
Le président de la plateforme paysanne de souligner ensuite la nécessité de trouver des mécanismes pour réguler les prix des denrées qui commencent à monter. «C’est maintenant que l’Etat doit agir dans la vente à prix modéré pour éviter que les prix grimpent davantage. La stabilisation des prix des denrées agricoles permettra aux producteurs de traverser la période de soudure», a estimé M. Bagna. Par ailleurs, le président de la plateforme paysanne précise que les champs ont été préparés, les gens ont eu des semences selon leurs capacités. S’agissant des couloirs de passage peu réaménagés, le président de la Plateforme paysanne a rappelé que des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention des acteurs du monde rural. «La paix, la cohésion sociale sont des éléments qui doivent dominer la cohabitation entre les agriculteurs et les éleveurs. Le partage des ressources naturelles doit renforcer le vivre ensemble, la cohésion sociale afin que les deux acteurs puissent s’entraider mutuellement», a précisé M. Bagna.
De même des dispositions idoines doivent être prises relativement au phénomène des inondations, la réparation des digues qui sont fatiguées ou cédées et partout où la menace est présente. Par rapport à la réticence des paysans face à l’introduction des semences améliorées, le président de la plateforme paysanne du Niger, M. Djibo Bagna explique que les paysans ont besoin des bons résultats agricoles. De plus en plus, les producteurs comprennent la nécessité de changer les cultures pour un meilleur rendement agricole. «Nous continuons la sensibilisation jusqu’à ce qu’ils adhèrent totalement. Mieux, ce n’est pas que les paysans sont réticents aux nouvelles technologies, mais le paysan a besoin des résultats. Si aujourd’hui, il a un voisin qui utilise des semences qui ont donné des résultats satisfaisants, il est clair qu’il va s’activer et s’en procurer cette semence-là. Il faut que les semences soient accessibles aux producteurs qui n’ont pas les moyens de les acheter», a-t-il conclu.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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La campagne agricole 2023 s’installe progressivement sur toute l’étendue du territoire national. Plusieurs localités du pays ont déjà enregistré leurs premières pluies et des semis effectués par endroit. Toutefois des disparités, dans le temps et dans l’espace, sont constatées, dans la répartition de ces premières pluies. Ainsi, les localités situées sur la bande sud du pays sont naturellement les plus arrosées par rapport à celles du nord. La région d’Agadez, nord du pays est la zone qui connait la plus courte saison pluvieuse, 2 à 3 mois seulement, et la plus longue saison sèche, tout le reste de l’année. Ce qui n’empêche pas les autorités de prendre les mesures nécessaires pour accompagner les producteurs aussi bien pour la campagne agricole pluviale que pour les cultures irriguées.
Chaque année, la région enregistre un déficit en termes de production agricole. Pour faire face à ce déficit, outre les efforts de l’Etat qui accompagne les populations à travers diverses initiatives, dont la vente de céréales à prix modéré et la distribution gratuite ciblée des vivres, d’autres efforts sont consentis pour accompagner la population dans les cultures irriguées. En ce début de la campagne agricole, plusieurs localités ont enregistré déjà leurs premières précipitations pluvieuses, ce qui présage, selon les services compétents et les organisations paysannes, les signes d’une bonne année agricole.
La région d’Agadez étant déjà désertique, se trouve confrontée à d’autres chocs et catastrophes qui ne cessent d’impacter négativement les moyens d’existence des populations et rendent de plus en plus fragiles les indicateurs clés de la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale des zones. Selon le Directeur Régional de l’Agriculture d’Agadez, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, les deux dernières campagnes agro-pastorales, 2021 et 2022, n’ont pas répondu aux attentes de la population par rapport aux besoins alimentaires et l’alimentation du cheptel. Ainsi, dit-il, la région enregistre un bilan céréalier et fourrager structurellement déficitaire presque une année sur trois. C’est dans ce contexte et face à ces principaux facteurs aggravants que viennent s’ajouter la hausse des prix des denrées.
Aperçu sur la campagne passée
Selon les données statistiques de la Direction Régionale de l’Agriculture d’Agadez, la Campagne pluviale 2022 tout comme celle 2021, a démarré à la deuxième décade du mois de juillet avec de précipitations variables d’une localité à une autre. Au total, l’année dernière, ce sont 258 villages sur 294 qui ont procédé aux semis humides soit un taux de réalisation de 87,75%, répartis comme suit Arlit (15 sur 26 villages) et Bilma (21sur 21villages).
Par ailleurs la région a connu une situation phytosanitaire marquée par des infestations des ennemis de tous ordres dont les sautériaux ; les chenilles, les Thrips ; les coléoptères, les nématodes ; les pucerons ; les acariens ; les punaises) dont le plus ressenti est la maladie fongique (Fusariose sur l’oignon) et la chenille légionnaire où sur 2320 ha infestés, 2256 ha ont été traités soit un taux de couverture de 97,24 %. Fort heureusement, l’année dernière a été très calme en termes des attaques acridiennes dans cette zone par excellence des mouvements acridiens. Il faut noter que dans le cadre de ses activités de suivi des mouvements acridiens, le Centre National de Lutte Acridienne a réalisé l’an passé 4 prospections qui se sont soldées négatives.
A cette situation déficitaire du point de vue alimentaire s’ajoute, cette année, en ce début de l’installation de la campagne, une situation alimentaire marquée par une flambée des prix des produits sur les marchés et cela, malgré la disponibilité des vivres sur les marchés et la mise en œuvre des opérations de mesures d’atténuation (VCPM et DGC), par le gouvernement. D’autre part, comme à leurs habitudes en pareil circonstances, les plus hautes autorités nigériennes ont pris d’importantes mesures visant à accompagner les producteurs.
Des semences et des engrais pour accompagner les Producteurs
Selon le Directeur Régional de l’Agriculture, au sortir de la campagne écoulée la région d’Agadez s’est retrouvée avec 196 villages déclarés déficitaires sur 294 soit un peu plus de 50% pour une population de 157.838 habitants soit 66,66%. Les principales raisons à la base de cette situation sont entre autres le retard de semis ; les inondations, les attaques parasitaires et la faible recharge de la nappe suite aux faibles écoulements des koris.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du programme stratégique « Accroissement et diversification des productions agricoles » OP 1 et 2 de l’initiative 3N, les producteurs ont été accompagnés à travers les programmes mis en œuvre et exécutés par le Ministère de l’Agriculture. Ainsi, selon M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, pendant les deux campagnes (irriguée et pluviale), des moyens conséquents ont été déployés par l’Etat et ses partenaires pour un bon accompagnement des producteurs en vue d’atténuer le besoin alimentaire des populations.
Le Directeur Régional de l’Agriculture a souligné que pour la campagne 2023, les producteurs ont bénéficié des semences pluviales. Il s’agit, dit-il, de 7,5 tonnes d’oignons, de 50 tonnes de Niébés (KVX ou IT90), 65 tonnes de Maïs (P3 Kolo), des engrais minéraux. Il a précisé que pour la plupart, les différentes communes ont été déjà desservies et pour les restes c’est en cours.
Pour ce qui est des engrais, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, a souligné que 7 Communes de la Région ont bénéficié de 90.400 kg de 15-15 ainsi que 90.450 kg d’Urée dans le cadre de l’opération subvention ciblée d’engrais. A cela s’ajoute 1550 Tonnes d’engrais (NPK/UREE) déjà acheminés au niveau des communes de 6 régions. Cet engrais a été acquis dans le cadre de la mise en œuvre le programme de la réponse à la crise alimentaire et du soutien d’urgence (PRECASOU) de la BAD.
D’importantes quantités de pesticides disponibles pour faire face aux attaques d’ennemis des cultures
Pour anticiper sur la situation phytosanitaire, M. Mahaman Maazou Oumarou Sanda, a indiqué que la Direction Régionale de l’Agriculture, dispose importants stocks lui permettent de répondre avec efficacité en cas d’attaques. Il s’agit de Conquest 88 EC ; Gringo 34 EC ; Cypercal 50 EC ; Abalon 18 EC ; Titan 25 EC. Il a souligné que, le stock global pesticide disponible au niveau du magasin de la Direction Régionale de l’Agriculture est de 5.372 litres pour une capacité d’intervention de 5.444 ha.
Dans cette lutte contre les ennemis de la culture, la Direction Régionale de l’Agriculture travaille en étroite collaboration avec le Centre National de Lutte Acridienne (CNLA), qui lui apporte un soutien conséquent. Selon M. Hamidou Issoufou, représentant le Chef de la Base Principale de CNLA d’Agadez, le Centre dispose d’un important stock de produits pesticides qui lui permet de répondre efficacement en cas d’attaque. Il a précisé que le stock global de pesticide au niveau de leur magasin est de 28.700 litres pour une capacité de 28.700 ha. Pour ce qui est du matériel, il a indiqué qu’il y’a une disponibilité de 46 appareils (6 Ulmast ; 8 AU 8115; 8 AU 8000 et 24 Appareils Manuels) ; des kits de Protection (100 Tenue à usage unique; 238 Tenues combinaisons FAO, 50 Masques, 40 Lunettes, 41Gants) et de 16 véhicules dont 4 en bon état.
Ali Maman ONEP/Agadez
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Au Niger, l’agriculture reste et demeure la principale activité économique. Elle occupe plus de 85% de la population et contribue à 40% dans la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) selon les données de la Banque Mondiale, 2021. Ce niveau de performance de l’agriculture reste faible en raison des multiples contraintes notamment climatiques qui conduisent à une baisse de productivité des cultivateurs, entraînant la récurrence du phénomène d’insécurité alimentaire.
Dans ce contexte, la transformation de l’agriculture est un impératif pour assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Cet objectif ne peut se réaliser qu’à travers des modèles de développement agricole durables qui prônent l’intensification des productions. Cette amélioration peut se faire à travers le développement, la diffusion et l’adoption des semences améliorées par les paysans qui utilisent majoritairement de variétés traditionnelles.
Aujourd’hui, la majorité des politiques publiques et des investissements sont en faveurs du développement de la filière de semences améliorées certifiées créant ainsi des conditions favorables aux activités des organisations de producteurs dans le secteur. C’est pourquoi les partenaires au développement du secteur agricole comme la Banque Mondiale, la FAO, le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et plusieurs ONG mettent en œuvre plusieurs programmes et projets semenciers.
La demande en semences de qualité est potentiellement très grande et diversifiée chez les paysans surtout dans un contexte de changement climatique. Pour satisfaire cette demande, l’offre est constituée de deux principaux systèmes semenciers (informel et formel) qui assurent l’approvisionnement des petits producteurs en semences des cultures vivrières. Dans le système informel (traditionnel), les agriculteurs collectent, sélectionnent, croisent, testent, multiplient, stockent et échangent des semences des variétés traditionnelles depuis des générations. Au Niger, les estimations établissent à plus de 85%, le pourcentage des superficies emblavées avec les semences provenant du système traditionnel.
Malgré sa maîtrise par les paysans, le système informel se heurte de plus en plus au problème de pureté et donc de qualité de semences. Cette insuffisance a fait naître le système semencier formel ou conventionnel qui est basé sur la création variétale, la multiplication à grande échelle des variétés officiellement homologuées et la diffusion des semences de qualité déclarée. Ce système repose sur les exigences de qualité avec comme principaux acteurs l’État, le privé (entreprises semencières). Ce schéma comporte un ensemble d’acteurs d’une filière verticale chargés des différentes activités liées à la production et à la commercialisation des semences.
58 tonnes de semences mères produite chaque année par l’INRAN
De son côté la partie gouvernementale à travers l’Institut Nationale de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN), s’est lancé depuis plusieurs années dans un projet de création de semences améliorées adaptées à notre environnement, à son taux de pluviométrie et aux différentes caractéristiques des sols. Ce qui permet à l’institut de se doter d’une carte d’identité de chaque variété. L’INRAN produit deux catégories de semences, les semences de pré-base et les semences de base. «C’est ce qu’on appelle les semences mère ou semence de première génération. Il faudrait que nous produisions ces semences mères pour que l’autre maillon, qui est constitué des entreprises semencières et des producteurs individuels de semences, puissent prendre pour multiplier. C’est ce qu’ils multiplient qui va directement chez les paysans», explique M. Salami Issoufou, coordonnateur de l’unité semencière à l’INRAN.
Ainsi, dit-il, la création d’une variété de semence est un long processus qui va de 5 à 10 ans, « 5 ans, quand on travaille en hivernage et en irrigué et, 10 ans avec les pluies uniquement», précise-t-il. Bien que conscient des enjeux et de la nécessité d’amener les paysans à se reconvertir à l’utilisation des semences certifiées, le Niger pourrait espérer atteindre son objectif de l’autosuffisance alimentaire, mais selon, M. Salami Issoufou du chemin reste à faire. «Si aujourd’hui 30% des superficies sont emblavées avec des semences améliorées, on peut facilement booster la production du pays, mais, on n’en est pas encore là, nous sommes aux environs de 10% d’utilisation des semences de variétés améliorées. Et au niveau de l’INRAN, nous produisons au maximum 57 à 58 tonnes. Nous produisons en fonction de nos moyens. Mais, si ces 57 tonnes étaient utilisées de manière efficiente, elles peuvent aider à emblaver les 30% ou 40% des superficies parce qu’il faut que chaque maillon joue son rôle », a-t-il conclu.
Plus de 75 entreprises semencières dans la vulgarisation et la commercialisation
La commercialisation des semences certifiées implique sept principaux acteurs directs que sont les producteurs multiplicateurs, les organisations de producteurs, les entreprises semencières, les collecteurs et distributeurs, les points de vente/boutiques d’intrants, l’Etat, les partenaires au développement et les agriculteurs de consommation.
A travers la production des semences, les organisations des producteurs contribuent à l’approvisionnement des agriculteurs en semences de qualité déclarée et adaptée. Le Niger enregistre en 2023 plus de 75 entreprises semencières et producteurs qui sont organisées en Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), qui existe depuis 2010.
Dans ce secteur libéral dominé en majeure partie par les privés, il n’existe aucune coordination dans la formation des prix des semences améliorées. Chez les producteurs multiplicateurs ou leurs organisations, le prix est généralement imposé par les acquéreurs (privés, Etat et partenaires au développement). Il faut noter que même entre ces acteurs, le prix varie comme l’explique Mme Moussa Zeinabou, responsable commerciale à la ferme semencière ‘’Aïnoma’’. «Chaque entreprise en fonction de la qualité de ses semences fixe les prix. Nous sommes en concertation avec nos consœurs entreprises semencières à travers l’Association des producteurs privés des semences du Niger (APPSN), pour réfléchir sur la manière dont nous devons, nous y prendre afin de fixer, un seul prix pour toutes les entreprises. Il y aura évidemment de la concurrence, mais que les prix soient uniformes» a-t-elle indiqué.
Aïnoma est la toute première ferme semencière au Niger avec une représentation nationale. Elle est spécialisée dans la production, la commercialisation des semences améliorées et de tout ce qui a trait à l’agriculture, notamment de l’engrais, des fongicides, des produits phytosanitaires, du bétail sur pied, du maraichage, des fruits et légumes, les conseils agricoles. «Nous disposons de 625 hectares dans le département de Say, plus précisément dans la commune de Tamou. Pour la multiplication des semences, nous disposons de 525 hectares de terre dunaires et 100 hectares de terre irrigables. Nous faisons la production des semences vivrières et sur les 100 hectares la production de fruits et légumes douze mois sur douze», a-t-elle ajouté.
La responsable commerciale de ‘’Aimona’’ déclare que la ferme semencière met à disposition de ses producteurs des semences de très bonne qualité, avec de très bons rendements adaptés au changement climatiques. «Nous avons un réseau de distribution de 112 points de ventes qui sont repartis dans les huit régions du Niger. Pour les grandes cultures nous conditionnons à partir de 500g, 1kg, 2kg, 5kg, 10kg et 50kg, ça dépend du pouvoir d’achat du producteur et les semences maraichères à partir de 10g voire 1kg. Nous avons aussi des producteurs contractuels avec lesquels nous travaillons, principalement avec les femmes, nous avons un réseau de multiplicateurs de semences de près 5.000 femmes», a expliqué Mme Moussa Zeinabou.
Par ailleurs, dit-elle, il y a toujours un travail à faire, parce que des nouvelles variétés sont couramment introduites sur le marché. Ainsi même si les producteurs ont compris l’importance des semences, il faut les accompagner à travers la promotion, la sensibilisation, et la démonstration.
13.781,328 tonnes de semences certifiées disponibles sur le marché
L’annuaire national 2023 de disponibilité en semences fait ressortir pour toutes les espèces et variétés confondues et pour l’ensemble des catégories de semences (pré-bases, bases et certifiées) de la campagne d’hivernage 2022, une production évaluée à 13.084,728 tonnes contre 7.676,90 tonnes en 2021 soit une augmentation de 70,44%. A cette quantité s’ajoute le report des quantités invendues de la production de 2021 qui sont de 687 tonnes. Ainsi pour cette année 2023, la disponibilité en semences de la production 2022 et du report de 2021 des semences de variétés améliorées toutes catégories confondues est de 13.781,328 tonnes. Une production obtenue sur une superficie déclarée de 18.596 ha.
Amener les populations jusque-là réticentes à abandonner les méthodes traditionnelles de culture et de sélection de semences, reste aujourd’hui, le plus grand défi pour les autorités qui cherchent, à atteindre l’autosuffisance alimentaire, dans ce monde bouleversé par le réchauffement climatique.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Le ministre de l’Agriculture vient de présider le premier congrès ordinaire de l’Association des Ingénieurs Agronomes du Niger (AIAN) le 10 juin 2023 au Palais des Congrès de Niamey avec pour thème : « Rôle et responsabilité de l’Agronome dans la modernisation du secteur rural et le développement des chaines de valeur agricoles ».
Dans son intervention, le président d’honneur de l’association, M. Abdoulaye Mohamed, après avoir souhaité la bienvenue aux participants a tenu à rappeler les objectifs visés par l’AIAN à savoir le renforcement de la confraternité entre ses membres et la contribution au développement économique et social du Niger.
Procédant à l’ouverture officielle du premier congrès de l’AIAN, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji ABBA ISSA, a indiqué que le thème retenu lui offre l’heureuse opportunité de demander aux agronomes d’accompagner le gouvernement dans sa démarche de faire de l’agriculture nigérienne une activité marchande dont la finalité est de procurer des revenus substantiels aux producteur ruraux mais également aux investisseurs dans l’agrobusiness. Il a, par la suite, demandé aux agronomes en particulier les jeunes à prendre en charge et à s’occuper des domaines libéralisés par l’Etat, notamment la filière semencière, le secteur des engrais minéraux et organiques, les pesticides, le matériel agricole et l’appui-conseil aux producteurs.
En effet, avec les changements climatiques et ses conséquences (déficits pluviométriques et crises alimentaires), les agronomes ont un rôle déterminant à jouer dans la modernisation du secteur rural grâce à l’appui conseil aux agriculteurs et aux opérateurs agricoles dans le choix des techniques et technologies appropriées ainsi que dans le choix des itinéraires techniques pour mieux gérer leurs exploitations.
Les travaux ce premier congrès de l’AIAN ont été marqués par une présentation de Dr Magha Issaka Mohamadou sur le thème « Rôle et responsabilité de l’Agronome dans la modernisation du secteur rural et le développement des chaines de valeur agricoles », l’adoption des nouveaux statuts, du règlement intérieur et du logo et du slogan de l’association ‘’ l’Agronome au service du développement’’. S’en est ensuite suivi le renouvellement du bureau exécutif de l’associationdont la composition est la suivante
Composition du nouveau bureau de l'AIAN
Président d'honneur |
Abdoulaye Mohamed |
Président |
Ibrahim Tiémogo |
Vice-Président |
Abdou Chaibou |
Secrétaire Général |
Seidou Bakari |
Secrétaire Général Adjoint (e) |
Hachimi Mahamane |
Secrétaire aux politiques de développement agricole et rural |
Magha Issaka Mohamadou |
Secrétaire aux politiques de développement agricole et rural Adjoint (e) |
Maman Sani Abdou |
Secrétaire à la formation et recherche |
Touré Saidou Ousseina |
Secrétaire à la formation et recherche Adjoint (e) |
Issifou Guéro |
Secrétaire aux transferts de Technologie |
Illya Miko |
Secrétaire aux transferts de Technologie Adjoint (e) |
Issa Mano |
Secrétaire à l'Entreprenariat Agricole |
Salamatou Hassan Yacouba |
Secrétaire à l'Entreprenariat Agricole Adjoint (e) |
Issoufou Abdoul-Kader |
Secrétaire à la communication et aux relations publiques |
Mme Zeynabou Yacouba |
Secrétaire à la communication et aux relations publiques Adjoint (e) |
Maitouraré Garba |
Trésorier (e) Général |
Mme Léko Hadiza Saydou |
Trésorier (e) Général Adjoint |
Mme Mariama Abdourahamane |
Commissaire aux comptes 1 |
Ibrahim Mahamadou Laouali Souleymane |
Commissaire aux comptes 2 |
Hassane Fodi Balkissa |
Commissaire aux comptes 3 |
Amina Abass |
ONEP
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La Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV) avec le concours financier de la Banque Mondiale à travers le Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) a organisé du 02 au 04 juin à Dosso un atelier de formation de ses agents sur la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPEV) et sur les textes règlementaires des pesticides. L’objectif de cette formation est de contribuer au renforcement des capacités des cadres de ladite Direction notamment les inspecteurs phytosanitaires et les responsables des services régionaux de la protection des végétaux. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du représentant du gouverneur de la région de Dosso, M. Boubé Maïdanda en présence de la représentante du directeur général de la protection des végétaux, Mme Abdou Alimatou Douki, du représentant du FSRP, M. Djibo Seyni et des cadres de l’agriculture.
Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé à cette circonstance, le représentant du gouverneur de Dosso, M. Boubé Maïdanda a d’abord évoqué les dégâts que causent les ennemis de culture sur la production agricole. Cela a-t-il précisé se traduit par une réduction significative de la contribution de notre agriculture au PIB agricole car d’importants investissements sont consentis pour acquérir les qualités de pesticides nécessaires à la protection des cultures au champ et des denrées stockées.
Malheureusement, a fait remarquer M. Boubé Maïdanda, force est de constater que l’acquisition et l’utilisation de ces produits dangereux ne se font pas toujours dans le respect des mesures devant assurer la protection de la santé humaine et animale et l’environnement. Pour y faire face, des conventions internationales et régionales ainsi que des textes règlementaires ont été adoptés par les pays afin d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles à travers les échanges commerciaux. Il s’agit notamment de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) que le Niger a ratifié en 2006 dont l’objectif principal est d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles dans les pays à travers les échanges commerciaux.
Pour le représentant du gouverneur de Dosso, cette formation des cadres de la DGPV contribuera à l’atteinte de la sécurité sanitaire des produits à l’importation qui cadre parfaitement avec les stratégies et politiques agricoles du Président de la République Mohamed Bazoum. Pour minimiser les effets des pesticides sur la santé humaine, animale et l’environnement, les pays ont également signé des conventions, codes et règlements communautaires sur ces produits chimiques dangereux.
Pour sa part, la représentante du directeur général de la protection des végétaux, Mme Abdou Alimatou Douki a insisté sur la protection des cultures qui constitue un des principaux volets pour garantir la production agricole et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire des populations. «En l’absence de mesures pour combattre les ennemis des cultures, la production peut enregistrer des pertes pouvant atteindre 25 à 30% des productions», a précisé Mme Abdou Alimatou Douki.
Le représentant du Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) M. Djibo Seyni a quant à lui présenté le FSRP qui est un projet régional initié par la CEDEAO qui couvre pour sa première phase quatre pays à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo. M. Djibo Seyni a espéré qu’au sortir de cette formation tous les textes par rapport aux produits phytosanitaires soient actualisés afin d’être appliqués.
Mahamane Amadou ONEP/Dosso
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Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N a organisé, le lundi 15 mai 2023 à Niamey, un atelier de validation des résultats de l’étude sur la contribution des cultures irriguées dans la formation du PIB agricole. Il s’agit de présenter les résultats de l’étude, de recueillir les amendements et contributions des participants et de formuler des recommandations pour améliorer la qualité des études futures dans le domaine
Selon Makhis Banzaff, Directeur du Cluster agriculture à la GIZ, cette étude permettra désormais de disposer du poids des produits de la petite irrigation, ainsi que de la grande irrigation dans le PIB Agricole du Niger ; sa valeur dans l’économie nationale, dans les financements, la consommation et l’exportation.
Il a ensuite indiqué que, malgré l’importance de plus en plus croissante observée de l’agriculture irriguée ces dernières années, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole, réalisée en 2011 par le SP/SPIN. L’une des raisons à l’époque, a-t-il expliqué, est la non-disponibilité de certaines données statistiques nécessaires à l’évaluation de sa contribution au PIB agricole mais aussi, le non-engagement des acteurs à le déterminer. Aussi, a ajouté M. Makhis Banzaff, dans la plupart des données nationales chiffrées, l’irrigation est appréhendée comme un seul et même ensemble, faisant peu l’état des sous-ensembles. «Cette étude en validation, aujourd’hui nous donnera la contribution de chacune dans le PIB agricole. C’est-à-dire la part de la petite irrigation et celle de la grande irrigation, ainsi que leurs corrélations» a-t-il dit.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Abdoulaye Maïga a souligné que le développement des systèmes d’irrigation viables et pérennes et des systèmes d’irrigation de proximité est une réponse stratégique et structurante qui constitue l’une des préoccupations des plus hautes autorités du Niger. Il a en outre relevé que, pour sécuriser l’ensemble de la production alimentaire face aux aléas/chocs climatiques, le Gouvernement du Niger a choisi de mettre un accent particulier sur la maîtrise de l’eau pour l’irrigation. En effet, a précisé M. Abdoulaye Maïga, le sous-secteur de l’irrigation joue un rôle prépondérant dans la satisfaction des besoins alimentaires et la diversification de la production agricole.
Cependant, a-t-il dit, «bien que le domaine de l’irrigation, plus spécifiquement de l’agriculture irriguée, soit considéré comme une source importante d’accroissement du poids de l’agriculture dans l’économie nigérienne, celle-ci reste encore peu appréhendée dans les statistiques et chiffres officiels». En effet, a-t-il rapporté, peu d’études permettent à l’heure actuelle de procéder à une réelle désagrégation des contributions propres des différents sous-secteurs, tel que celui de l’irrigation. Des années durant, il n’a pas été possible d’évaluer de façon concrète son poids dans le PIB agricole, nonobstant une tentative de l’analyse de sa contribution au PIB agricole réalisée en 2011 par le SP/SPIN. M. Abdoulaye Maiga a rappelé qu’une bonne maitrise de l’eau sera le meilleur levier de la transformation de notre monde rural, c’est-à-dire le futur symbole d’une prospérité nationale partagée. Il a, à cet effet, soutenu que l’investissement dans l’irrigation est porteur de gains socioéconomiques et financiers considérables pour un pays comme le Niger qui fait partie des nations les plus durement frappées par les effets néfastes des changements et variabilités climatiques.
Oumar Issoufou(onep)
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Le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma, a présidé le vendredi 28 avril 2023 à Niamey, la cérémonie d’ouverture du forum de restitution des résultats des prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison d’hivernage 2023 des zones sahéliennes et soudaniennes des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. L’objectif visé est de partager les résultats des prévisions élaborées par les experts nationaux et régionaux avec les décideurs et autres acteurs de développement de la gestion des risques et catastrophes.
A l’ouverture des travaux, le ministre des Transports a souligné que la variabilité et les changements climatiques actuels constituent l’un des défis majeurs pour le développement durable de l’Afrique en général, et de sa partie sub-saharienne en particulier considérée comme l’une des régions les plus vulnérables au choc climatique qui affecte grandement son économie. En effet, a-t-il ajouté, celle-ci essentiellement fondée sur l’exploitation des ressources naturelles locales, est fortement dépendante de l’évolution des caractéristiques de la saison de pluie notamment la répartition des pluies dans l’espace et le temps, des dates de début et de fin de saison, les pauses pluviométriques en début et en fin de saison et les écoulements des différents bassins fluviaux.
Pour M. Oumarou Malam Alma, ces caractéristiques ont des impacts très importants sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. La saison d’hivernage 2022 au Niger, qui, malgré sa courte durée a vu d’importante quantité de pluies enregistrées qui ont malheureusement occasionné des pertes humaines (195 perte en vie humain, 263. 671 personnes affectées, 12.075 maison effondrées, ainsi que des tonnes de céréales et des milliers de têtes de bétails emportés par les pluies). Pour gérer les différents risques climatiques, a suggéré le ministre, il est primordial de promouvoir la production des connaissances scientifiques nécessaires à la prise de décision, au renforcement des systèmes opérationnels et de gestion des risques, et de stratégies d’adaptation à la variabilité et au changement climatique.
Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, a pour sa part indiqué que ces dernières années, notre espace fait face à plusieurs défis et une hausse rapide de température 0,3° la décennie et les projections futures qui indiquent que les températures pourraient augmenter de 2,5 à 4° d’ici 2100. Une variabilité accrue de précipitation caractérisée par une forte augmentation des sécheresses intra-saisonnières et une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les inondations qui sont à l’origine des dégâts et des dommages importants sur le système naturel et socio-économique.
Les prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques a-t-il dit, sont apparues au fil des années comme étant l’une des meilleures stratégies d’adaptation à ses variabilités climatiques pour assurer une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle et renforcer la résilience des populations. Ainsi, a souligné le secrétaire exécutif du CILSS, la connaissance en avance d’un démarrage précoce ou tardive de la saison des pluies, permet aux agriculteurs de faire de choix stratégiques par rapport aux espèces et variétés de cultures à mettre en place et aux investissements à consentir en main d’œuvre et en intrants agricoles.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Le directeur général du centre régional Agrhymet, Dr Mahalmadou Hamadoun, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture des ateliers de renforcement des capacités sur la communication des prévisions saisonnières et de mise en place des plateformes régionales d’interface utilisateurs des services climatiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il s’agit à travers cette rencontre de renforcer la communication entre le producteur et l’utilisateur de l’information.
A l’ouverture des travaux, le directeur général du centre régional Agrhymet, a précisé que la communication des prévisions saisonnières est un élément crucial pour la sécurité alimentaire dans la région. Elle permet selon lui, de mieux anticiper les défis climatiques, hydrologiques et agricoles auxquels sont confrontés les pays de la région. Cela permet également de prendre les mesures nécessaires pour garantir une production alimentaire suffisante et éviter les pertes économiques importantes.
Malheureusement, a-t-il déploré, malgré les efforts déployés par les différents acteurs, la communication des prévisions saisonnières reste insuffisante dans notre sous-région. C’est pourquoi, a souligné le directeur, il est necessaire d’une part de mettre à contribution les principaux utilisateurs de ces prévisions pour élaborer des avis et conseils pertinents, notamment dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources en eau, et d’autre part de renforcer les capacités des communicateurs pour assurer une meilleure diffusion.
D’après lui, cet atelier permettra d’améliorer la compréhension et l’interprétation des produits des prévisions saisonnières, d’identifier les formats de message clés pour faciliter la communication et la compréhension des prévisions et d’identifier les Gaps dans leur transmission aux utilisateurs finaux afin d’y remédier.
Le coordinateur du projet AICCRA, Dr Robert Zigmoré, a quant à lui, indiqué que le projet AICCRA vise essentiellement à soutenir les actions des centres climatiques régionaux notamment Agrhymet en Afrique de l’Ouest, IPAK et Afrique de l’Est, et faire en sorte que tous ce qui est produit comme service d’information climatique puisse aller à l’échelle. Ce dernier maillon, a-t-il dit, est très important en termes d’impact de tout ce que l’Agrhymet et les différentes directions de la météorologie entreprennent comme action chaque jour, chaque année notamment à travers le PRESASS pour faire en sorte que l’information climatique puisse être traduite en information et conseil agro-climatique applicable directement sur le terrain.
Il a réitéré la disponibilité du projet AICCRA de continuer à soutenir ses initiatives, mais aussi de former les communicateurs afin qu’ils puissent comprendre le jargon climatique ensuite le traduire dans leur propre jargon, et enfin pouvoir transmettre l’information aux utilisateurs qui, également ont leur spécificité.
Pour sa part, le représentant de la direction de la météorologie nationale, M. Ousman Baoua, a affirmé en ce qui concerne les attentes, c’est de pouvoir échanger avec les utilisateurs de l’information, pour essayer de faire passer le message qu’ils vont diffuser, afin qu’ils puissent comprendre le message et surtout l’interpréter dans un langage que le public comprend.
Cette rencontre, a fait savoir le réprésentant, matérialise une des recommandations fortes des différents forums qui consiste à mettre l’accent, à renforcer les capacités des producteurs de l’information et les utilisateurs de l’information sur les jargons météorologiques.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Pour le commun des nigériens, Tillabéri évoque le fleuve et les activités hydroagricoles. Effectivement, il y a un potentiel permettant de songer à une production permanente du riz, c’est-à-dire 12 mois sur 12. Au-delà du potentiel qu’est le fleuve Niger, Tillabéri dispose de quelques retenues d’eau notamment certaines mares permanentes dans plusieurs localités à Banibangou à Ouallam, etc.
La direction régionale de l’Agriculture de Tillabéri est une administration complète où l’ensemble des services du secteur de développement rural sont pris en charge. Dans la filière riz, les stratégies de la direction régionale de l’Agriculture sont exclusivement axées sur la production qui se faisait hors aménagement, c’est-à-dire les sites sur lesquels la production du riz se fait en pèle mêle, sans un aménagement des services compétents.
Selon le Directeur Régional de l’Agriculture (DRA), M. Zakariaou Seydou, Tillabéri peut être considérée comme l’élite ou le lead de la production du riz au Niger, non seulement il y a toutes ces potentialités mais aussi pour une question d’habitude alimentaire et de la pratique agricole. « Nous avons une population dont la production du riz est devenue pratiquement pour elle une activité première et traditionnelle. Nous avons aussi le plus grand nombre des aménagements qui ne font que du riz. En dehors de la production du riz sur les aménagements, nous avons un fort potentiel au niveau des sites non aménagés », explique le DRA de Tillabéri.
Promouvoir la production hors aménagement pour booster le rendement
Les sites de production du riz hors aménagement de la région sont estimés à 29000 ha. Malgré l’entendu de ces superficies, ces sites ont un très faible rendement. Et cela s’explique par diverses raisons, notamment l’insuffisance d’investissement dans les sites, etc.
Pour M. Zakariaou Seydou, la production du riz hors aménagement peut constituer le point d’appui pour accroître la production du riz au Niger. Etant un acteur de service technique déconcentré, avec des expertises avérées relativement à la production du riz hors aménagement, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri affirme que la politique de l’Etat « zéro importation du riz au Niger », est possible en mettant en valeur tous les atouts qui existent dans le domaine de la production hors aménagement.
Ainsi, il encourage la valorisation de la production hors aménagement pour diverses raisons : d’abord les facilités et les possibilités d’accroître le rendement qui reste toujours faible. « Dans le maximum des sites de production hors aménagement nous n’avons pas 3 tonnes à l’hectare en moyenne. Il y a des endroits où ça fait moins de 2 tonnes à l’hectare. Or si ce secteur est accompagné facilement on peut remonter à 6, 7 voire l’équivalent des rendements des aménagements hydroagricole. Avec les sites de production non aménagé, nous avons des possibilités de faire des extensions de superficie. De 29.000 ha nous pouvons facilement aller à 40.000, 50.000 ha. Regardez tout au long du fleuve ce sont des opportunités de production du riz. Il y a beaucoup de mares qui sont sous exploitées. Il suffit juste qu’on apporte des appuis techniques et d’accompagner le secteur, faire des extensions. Tout ceci est possible. En mettant en valeur ces atouts, je pense que nous pouvons relever les défis parce qu’au niveau de la production hors aménagement, il est vraiment facile d’aller du simple au double. Si on met tous les appuis nécessaires, on peut booster le rendement. On ne dit pas que la production sur les aménagements est insuffisante. Nos cadres qui travaillent sur les questions de production sur les aménagements ont fait beaucoup d’efforts. Ils sont aujourd’hui à une production de près de 10 tonnes par hectare. Quand on regarde les conditions de production, de travail et d’accompagnement, nous pensons vraiment que le travail fait par nos collègues sur le terrain est à saluer. Mais de l’autre côté aussi nous pensons que pour la mise en œuvre des stratégies nationales et l’atteinte de ses objectifs qui consistent à booster la production, il faut aller vers la production hors aménagement », exhorte M. Zakariaou Seydou, très convaincu des opportunités qui existent à Tillabéri dans la filière riz.
Par ailleurs M. Zakariaou Seydou invite, les jeunes à aimer d’abord le travail, d’aller vers la formation car dans le secteur du riz, il faut une complémentarité. Nous demandons à l’État de faciliter les intrants de la production aux producteurs. Car qui dit production du riz parle de l’utilisation des engrais et tout ce que ça demande comme d’autres éléments de promotion de culture. C’est vrai l’État fait de son mieux, ça il faut le reconnaître, mais nous pensons que ce n’est jamais suffisant, il faut faire plus. Surtout faciliter l’accès de l’engrais aux grands producteurs », encourage-t-il.
Sensibiliser les commerçants pour renverser la tendance
S’agissant de la résistance du riz importé qui continu d’envahir les marchés nigériens, le directeur régional de l’Agriculture indexe les opérateurs. Il estime que la présence du riz importé dans les foyers est un problème d’information et de sensibilisation de la part de nos grands commerçants. « Ce sont des milliards que les commerçants investissent dans l’importation. Si aujourd’hui les grands importateurs du riz acceptent d’injecter le 1/5 de ce qu’ils importent, dans les aménagements et pour accompagner les producteurs, le rendement ou la récolte sera énorme. Je pense que dans le cadre des actions il faut développer cette communication à l’endroit des commerçants et les producteurs. Parfois on se plaint de la mévente du riz local et au même moment les commerçants disent qu’il n’y en a pas… donc, il y a un vide qu’il faut prendre en compte. Quelque part aussi, il faut être réaliste, nous sommes à plus de 22 millions d’habitants, le besoin national en riz est très énorme. Même si dans le cadre de la stratégie on a pour ambition d’aller vers zéro importation du riz, il faut tenir compte de certains facteurs. Les commerçants sont eux qui importent ; ce n’est pas la faute des producteurs. Il y a des moments où nous avons nos magasins pleins de riz mais les commerçants partent à l’extérieur pour en acheter. Un temps, l’État était obligé de prendre un acte pour dire que tout importateur du riz doit obligatoirement payer au moins les 3% de sa quantité à exporter au niveau local », indique le DRA qui invite au respect de la réglementation.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim (onep)
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La Direction Régionale de l’ONAHA Tillabéri compte 33 périmètres (dont deux (2) de polyculture), pour une superficie brute de 8344,56 ha dont 7628,29 ha exploitable. Dans le cadre de sa mission régalienne, la direction a réalisé ces dernières années, plusieurs activités de mise en valeur agricole, notamment des appuis conseil de proximité, des entretiens et maintenances des infrastructures, équipements des stations de pompage sur les aménagements hydro-agricoles, etc.
Le directeur régional de l’ONAHA Tillabéri, M. Falké Oumarou Idrissa, précise que grâce aux efforts des autorités de la 7ème République, la filière riz connait ces dernières années une évolution flamboyante pouvant conduire à l’atteinte de la politique « zéro importation du riz au Niger ». Ainsi, il explique que le rendement au niveau des aménagements hydro-Agricoles est satisfaisant.
Les efforts consentis dans la filière riz ont permis d’obtenir des résultats exceptionnels en termes de superficies récoltées, de rendement moyen, de production et d’excellents résultats de commercialisation à la fin des deux campagnes, notamment la saison sèche et hivernage. Sur les Aménagements hydro-Agricoles, le rendement moyen de 2022 sur les périmètres de la région de Tillabéri est de 5,90 tonnes par ha sur une superficie de 15 411,2 ha. La campagne des saisons sèche et hivernale 2022 a enregistré une production totale de 93792,14 tonnes pour une valeur monétaire de 23 448 035 000 FCFA
En effet, dans le cadre de l’accompagnement du secteur de la riziculture 2000 ha ont été aménagés pour accompagner les populations impactées par la réalisation du Barrage de Kandadji. Une réalisation importante qui va booster le rendement du riz et améliorer les conditions de vie des populations.
Selon le rapport d’activité de l’ONAHA pour l’année 2022, il ressort clairement que l’institution à travers son service de vulgarisation a recommandé l’installation des pépinières au plus tard le 15 novembre pour la campagne de saison sèche et au plus tard le 15 Juin pour la saison d’hivernage. Cependant, avec les inondations cycliques et l’étiage précoce du fleuve lié à l’ensablement et aux phénomènes de changement climatique, le respect de ces dates connait une certaine difficulté au niveau des Aménagements hydro-Agricoles de la région de Tillabéri.
En 2022, le rapport note que la majorité des Aménagements hydro-Agricoles de la région (58,06% en saison sèche et 54,83% en saison hivernale) ont effectué le semis entre 1 à 5 jours. Cela signifie que ces Aménagements hydro-Agricoles maitrisent bien le calendrier cultural, que les semis sont plus ou moins collectifs et que les variétés semées boucleront leur cycle en même temps.
Le choix de variétés du riz et une bonne organisation de semis collectifs sont les règles fondamentales pour booster le rendement. En effet, la majorité des producteurs utilisent des variétés améliorées telle la Gambiaca, utilisée par plus de 70% en saison hivernale et l’IR15 utilisé par plus de 29% en saison sèche. Tout de même, au cours de l’année 2022, plusieurs types de variétés ont été recensés au niveau des différents aménagements de la région. « Les exploitants font recours à d’autres variétés. Selon les producteurs ces variétés locales sont très résistantes aux maladies et peuvent donner souvent des rendements exceptionnels » note le rapport 2022. Sur les 33 Aménagements Hydro Agricoles que compte la région, 29 ont fait l’objet d’une réhabilitation à travers l’Etat et ses partenaires.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim (onep)
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M. Mounkaila Alzouma est producteur de riz résidant au quartier Kounou-Ga-Doundoulé, Tillabéri. Il exploite un site hors aménagement de plus d’un hectare sur le lit du fleuve à Tillikayna. Pour ce producteur, la culture du riz qui se faisait de manière traditionnelle hors aménagement, le long du fleuve, dans les îles, au niveau des mares est confrontée à plusieurs problèmes, notamment le manque d’encadrement, la cherté des produits notamment les semences, les intrants et tous les outils de travail, l’état d’urgence lié à l‘insécurité, etc. « Aujourd’hui pour faire de l’agriculture, il faut avoir les moyens. Le matériel agricole et l’engrais ne sont pas accessibles aux citoyens lambda. Les gens pensent que ceux qui exploitent les sites non aménagés sont dans l’informel, du coup, il n’y a personne pour les encadrer» estime-t-il.
Depuis plusieurs décennies, ces producteurs exploitent leurs terrains hors aménagement. « Mais on n’a jamais vu un service technique qui s’intéresse à ce que nous faisons», confie Mounkaïla Alzouma. Une autre difficulté pour les producteurs, c’est l’état d’urgence qui interdit la vente de l’essence en détail. «Je suis sûr que beaucoup de gens vont me dire qu’il existe un moyen d’avoir de l’essence, c’est-à-dire passer par les chefs de village, puis la mairie jusqu’à la préfecture». Il y a beaucoup de producteurs qui n’acceptent pas tous ces tralalas. Le processus pour avoir le carburant a fait en sorte que beaucoup de producteurs hors aménagement ne produisent plus car ils tournent dans des pertes énormes. L’état d’urgence a fait chuter le taux de production surtout sur les sites de production hors aménagement », affirme le producteur avant d’inviter les autorités à créer les conditions nécessaires pour que les producteurs soient encadrés sur les aspects techniques de production afin de mettre les sites en valeur et augmenter le rendement.
Alfa Hamani, est un autre producteur et pas des moindres. Il exploite plusieurs rizières sur les Aménagements Hydro-Agricoles de Daykaina. A chaque campagne, Alfa Hamani s’en sort avec plusieurs centaines de sacs de 100kg du riz paddy. Juste après la récolte, il vend une bonne partie de sa récolte pour couvrir les charges de la campagne et une partie est stockée pour attendre la période de soudure où les prix des produits augmentent. « Actuellement le sac de 100 kg du riz paddy coûte 20.000 FCFA. En cette même période, il y a deux ou trois ans ça coûtait entre 12000 à 15000 FCFA. C’est paradoxal ! En l’espace de 3 ans, le prix du riz a doublé, et c’est tout à fait normal, car, quelque part c’est parce que les prix des entrants ont augmenté. Aujourd’hui, l’agriculture est mécanisée. Dès qu’une partie ne marche pas tout le système ne fonctionne pas. S’il y a un manque d’engrais, une mauvaise qualité des intrants, manque de semences, mauvaise gestion des coopératives, etc. on ne peut pas bien produire. Aujourd’hui, les temps ont changé, les terres sont fatiguées, il va falloir qu’on s’adapte au contexte actuel. La production du riz que ça soit sur les aménagements ou hors aménagement ce sont les mêmes termes techniques qu’on utilise alors il faudrait que les ingénieurs des services techniques s’approchent des producteurs pour les encadrer afin de booster la production. Et si nous ne faisons pas attention chaque année les prix vont augmenter », regrette le producteur.
Aménagement Hydro-Agricole Toula : la saison est prometteuse !
Actuellement c’est la verdure au niveau de tous les Aménagements Hydro-Agricoles. Partout, les producteurs s’activent pour améliorer le rendement. A Toula, un des aménagements phare de la région, c’est près de 800 exploitants qui se partagent les rizières. Pour M. Attaher Souleymane, ancien secrétaire général de la coopérative Toula, Tillabéri, la filière riz a de beaux jours devant elle. La production du riz est une culture qui rassure si toutes les conditions sont réunies, notamment le respect de la période de repiquage ou semis, l’usage de l’engrais appropriée, les choix des variétés en fonction de la saison, l’alimentation en eau, le suivi rigoureux de l’évolution et l’itinéraire technique de production, etc.
Cependant, la question d’engrais est toujours préoccupante dans le secteur de la riziculture. En effet, les producteurs se plaignent de la cherté et parfois l’indisponibilité de l’engrais. « C’est vraiment la question de l’engrais qui handicape notre secteur. Pire, cet engrais est souvent introuvable au moment où les plants en ont véritablement besoin. Cela impacte négativement le rendement. Cette situation d’engrais n’a que trop duré. Nous sommes fatigués ! Un producteur qui prend en charge les coûts de production, des taxes et qui doit encore acheter trois sacs d’engrais à raison de près de 30.000 FCFA l’unité, qu’est ce qu’il va gagner. Vraiment nous demandons à l’Etat de prendre des mesures en urgence par rapport à cette question d’engrais pour encourager la production », plaide M. Attaher Souleymane.
Malgré l’inflation, le riz local est toujours demandé
Le riz local est un impératif pour certains consommateurs du riz. Au marché de Tillabéri, il existe des sites exclusivement reservés pour la vente du riz paddy et le riz blanc produit localement par les paysans. La vente du riz blanc est l’apanage des femmes, généralement constituées en groupement. Elles proposent le riz décortiqué à l’aide des moulins.
A la date du jeudi 4 avril 2023, le sac du riz paddy se vend à 20.000 FCFA. Le riz blanc est vendu en fonction de la qualité de décorticage et de la variété. La tasse 12kg, très propre et de bonne qualité est vendu 6500 FCFA. Halima est vendeuse du riz blanc. Ses clients viennent essentiellement de la ville de Tillabéri et de Niamey. « Beaucoup de gens préfèrent ce riz local car il est d’une qualité exceptionnelle. Nous faisons tout pour vendre du riz de meilleure qualité sur le marché. La seule difficulté c’est par rapport au prix. Ce riz est censé défier toute concurrence. Mais si on regarde la chaine de production jusqu’au marché, vraiment on ne fait pas de bénéfice », explique la vendeuse.
M. Salif Souleymane est un humanitaire. Ce vendredi 7 avril, il est venu s’approvisionner en riz blanc au marché de Tillabéri. Son choix est irrévocable : le riz blanc Gambioca ! Pour lui, la promotion et la valorisation des produits locaux nécessite l’adhésion de tous les acteurs, principalement les consommateurs. « Chez moi ça fait longtemps que nous avons opté pour le riz local. La qualité du riz local est caractérisée par son goût, son apport nutritif important. Aujourd’hui j’ai acheté deux variétés pour 15.000 FCFA. Je suis convaincu que les consommateurs peuvent accompagner la stratégie zéro importation en adhérant totalement au riz local. Si la stratégie est respectée par nous autres qui sommes supposés être les consommateurs, je pense qu’on peut relever les défis » estime M. Salif Souleymane.
Pour garantir une autosuffisance en riz au Niger et atteindre les objectifs des « Visions » et « Stratégies Nationales de Développement de la Riziculture » qui visent à booster le rendement du riz du Niger et aller vers son exportation avant 2030, une synergie d’action s’impose à tous les niveaux. Responsables des services techniques, producteurs, acteurs des structures et organisations du secteur du riz, consommateurs, chacun doit pleinement jouer son rôle pour la mise en œuvre de ces stratégies.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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L’Agrhymet Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) en collaboration avec la Direction Nationale de la Météorologie, la Direction générale de l’hydraulique du Niger et le Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD) organisent du 24 au 27 Avril 2023 au centre régional Agrhymet de Niamey, un Pré Forum sur les prévisions saisonnières des précipitations et des caractéristiques agro hydro climatiques de la saison d’hivernage 2023. C’est le Directeur Général de la Météorologie Nationale, M. Katiellou Gaptia Lawan qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce pré forum en présence du Directeur Général de l’Agrhymet, Dr Mahalmadoun Hamadoun Maïga et du Directeur Général de l’ACMAD.
Au cours de ce pré forum , les experts climatologues, agro météorologues, hydrologues venus de tous les dix-sept pays de l’espace CILSS-CEDEAO auront à effectuer l’évaluation des paramètres de la saison écoulée dans leurs pays respectifs, à mener des recherches minutieuses des zones des prédicteurs qui auraient de très bonnes corrélations avec les éléments climatiques prédicants, si ce n’est déjà fait et aussi à porter l’attention nécessaire à l’examen et à l’analyse des prévisions des autres grands centres mondiaux pour chercher la convergence nécessaire, et élaborer les avis et conseils qui doivent être l’émanation des résultats des prévisions obtenues pour la saison 2023. Les participants auront aussi à conduire les activités de prévision de la qualité de la saison 2023 en termes de cumuls pluviométriques attendus, les dates probables de début et de fin de la saison, l’appréciation qualitative des écoulements attendus des principaux cours d’eau mais aussi de l’ampleur des pauses pluviométriques probables en début et fin de la saison attendue dans les pays et dans la partie sahélo-soudanienne de l’Afrique de l’Ouest, du Tchad et de la Mauritanie.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général de la Météorologie Nationale, Katiellou Gaptia Lawan a rappelé les effets négatifs du changement climatiques ont commencé à se manifester de façon criarde depuis plusieurs décennies en Afrique de l’Ouest et au Sahel en particulier du fait de la vulnérabilité de l’agriculture qui est essentiellement pluviale, notamment au cours des décennies 70 et 80 avec les grandes sécheresses de 74 et 84 notamment. La décennie 90 qui a suivi, a révélé une accentuation importante de la variabilité interannuelle de la pluviométrie qui était en dents de scie avec une intermittence des années humides et sèches ayant rendu très aléatoires les saisons.
Selon le Directeur général de la Météorologie Nationale, les sollicitations vis-à-vis des services météorologiques d’Afrique n’ont jamais été aussi grandes pour la recherche des solutions scientifiques à ces péjorations climatiques accrues, qui ont amené les producteurs à scruter le ciel à l’approche de l’hivernage ou de faire usage des connaissances traditionnelles avec toutes leurs limites pour ceux qui y ont accès pour avoir une idée de ce que sera l’hivernage attendu.
«C’est pour répondre à ces besoins combien pressants des producteurs désorientés par cette variabilité accrue que le Centre Africain des Applications Météorologiques pour le Développement (ACMAD) dont le siège est au Niger, a pris l’initiative de conduire des études de recherche de développement, vers la fin des années 90, qui ont abouti à l’élaboration des premiers outils de prévision climatique saisonnière et qui a amené les pays de l’Afrique de l’Ouest notamment à s’approprier, et les outils et les expertises» a affirmé M. Katiellou Lawan Gaptia. Il a enfin exhorté les experts à défendre avec acharnement leurs points de vue scientifiques pour qu’au final, des résultats assez révélateurs de ce que sera la saison dans la réalité sur notre région soient trouvés à travers un consensus.
Le Directeur Général de l’Agrhymet a relevé l’intérêt particulier que l’espace sahélien et ouest-africain accorde à ces prévisions agro-hydro-climatiques, en particulier en cette veille de la saison des pluies où les acteurs attendent avec optimisme, mais aussi avec angoisse les résultats de ces prévisions. Il a par ailleurs souligné la parfaite collaboration entre AGRHYMET CCR-AOS, les services techniques des pays, notamment les Services Nationaux de Météorologie et d’Hydrologie, les organismes des bassins et l’ACMAD, qui a toujours montré ses fruits en matière de partage d’expériences et de synergie d’actions dans la coproduction et la diffusion régulières d’informations agro-hydro-climatiques aux décideurs et producteurs.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Les reformes engagées au Niger pour moderniser les activités pastorales se poursuivent. Le lundi 17 Avril 2023, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a procédé au lancement du cluster élevage. Cette plateforme qui réunit, en plus des techniciens du Ministère de l’Elevage, des partenaires techniques et financiers du sous–secteur de l’élevage, ceux du réseau billital maroobée (RBM) et de l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI), vise à stimuler l’innovation, améliorer la qualité des produits pastoraux, augmenter la productivité et la rentabilité et faciliter l’accès des produits nigériens aux marchés locaux et internationaux.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a précisé que le lancement de ce cluster vise à mettre en place, un cadre d’échanges, de mutualisation et d’incubation des initiatives de digitalisation des activités pastorales. Cela afin d’accompagner la maturation des projets pilotes des lauréats du premier Hackhaton pastoral et les initiatives similaires développées au Niger et dans la sous-région. Aussi, la mission du cluster élevage est de préparer et d’organiser les éditions annuelles du Hackhaton Pastoral, en veillant à susciter une émulation et un intérêt des développeurs d’innovations pour le secteur de l’élevage et du pastoralisme.
D’après le ministre de l’Elevage, l’approche «cluster» présente des avantages qui permettent de susciter une adhésion progressive à ce mécanisme qui profitera à toutes les parties impliquées. Il facilitera la contractualisation de ce cluster avec les fournisseurs de services financiers et non financiers (appui-conseil, intrants) en vue du renforcement de la confiance et de l’engagement des acteurs contribuant à une meilleure compétitivité de la filière. «La technique du «cluster» s’inscrit dans une dynamique de révolution de l’Agriculture par une boite à outils pour réfléchir à une meilleure coordination et mise en œuvre des initiatives» a-t-il dit.
Le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement s’est réjoui de la contribution importante que le «cluster» va apporter aux efforts de renforcement des capacités des acteurs du secteur rural en général et du sous-secteur de l’élevage et du pastoralisme, en particulier. Il espère que ce cluster offrira au Niger un espace approprié pour élaborer et affiner la vision portant sur certaines thématiques d’importance cruciale.
Auparavant, le directeur général de l’ANSI M. Ibrahima Guimba a indiqué que le présent cluster qui s’inscrit dans le plan stratégique «Niger 2.0» permettra surtout d’accélérer la transformation du monde rural par le développement des initiatives dans le domaine pastoral en favorisant l’exécution de projets collectifs.
Le lancement de ce cluster a été l’occasion pour les partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’élevage (à savoir la coopération Belge et la coopération Suisse) de saluer les efforts du gouvernement nigérien et le leadership du Ministère de l’Elevage et de l’ANSI dans la mise en œuvre du plan stratégique ‘’Niger 2.0’’ en lien avec le secteur de l’agriculture en général et de l’élevage pastoral en particulier. Pour ces partenaires, ce cluster représente une opportunité à travers laquelle ils pourront réfléchir de manière concertée et coordonnée sur comment la digitalisation peut servir à l’amélioration de la performance des systèmes d’élevage, le renforcement de la rentabilité économique et la compétitivité des filières d’élevage, mais aussi, explorer les moyens de rendre l’activité d’élevage attractive et source d’emplois pour les jeunes.
Rahila Tagou(onep)
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Au Niger, l’INRAN, la plus importante structure gouvernementale de recherche agronomique est mal en point, et avec elle, la recherche scientifique qu’elle est censée produire ; notamment la recherche scientifique mettant en rapport la production agricole et le changement climatique. Une production scientifique de plus en plus irrégulière et dont seul un «plan Marshall» pourra remettre à flot.
Niamey, Corniche Yantala, à quelques encablures du fleuve Niger, trône la bâtisse qui abrite l’INRAN (Institut National de la Recherche Agronomique du Niger), le fleuron des instruments scientifiques nationaux de promotion des cultures semencières résilientes au changement climatique et de la sécurité alimentaire au Niger.
C’était le 7 janvier 1975 que l’INRAN a été porté sur les fonts baptismaux. Son ambitieux cahier de charges décliné en plusieurs activités est chapeauté par une mission de la plus haute importance : être le fer de lance de la politique d’autosuffisance alimentaire dans le pays.
Le siège de l’IRAN tient en un bloc homogène, regroupant ses services techniques et administratifs, dans une «cohabitation» harmonieuse. Une cohabitation de près d’un demi-siècle, mise à mal, récemment, en 2020, par une «séparation» douloureuse qui a pour origine une inondation ; un sinistre dont le siège principal porte encore les stigmates. «C’est ce qui a conduit à la relocalisation du siège de la Direction Générale dans le siège du Centre Régional de Spécialisation en Élevage, », explique Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN.
200 mètres. C’est désormais la distance à parcourir pour rallier le siège principal de l’INRAN à l’édifice que squatte, depuis maintenant trois ans, la Direction Générale de l’institution ! Une délocalisation provisoire qui semble être en train de devenir définitive!
Les trois décennies suivant l’acte de naissance de l’INRAN ont été particulièrement fructueuses, du point de vue de la production scientifique, comme en témoigne les dates floquées en première de couverture ou en quatrième de couverture des périodiques, brochures, manuels, bulletins et rapports qui portent l’estampille «INRAN».
En 2001, 15 % des chercheurs de l’INRAN orientaient leurs recherches sur l’amélioration génétique des cultures, 15 % sur les sols et 10 % sur la lutte contre les parasites et les maladies végétales. Les chercheurs restants se consacraient en grande partie à l’étude d’autres cultures, à l’élevage et aux ressources naturelles. Une dévotion aux questions agricoles pertinentes et une veille active sur les questions de sécurité alimentaire… bref, le fruit de financements et d’apports budgétaires conséquents encadrés par une volonté politique active qui a pour nom PNRA : Projet National de Recherche Agricole ; un projet financé par un prêt de la Banque Mondiale.
5,8 milliards de francs, soit 25,6 millions de dollars. C’est à cette ardoise que cumulait, à titre d’exemple, le montant des dépenses couvertes par l’INRAN, en 1998.
Dans les années 80 et 90, ce sont essentiellement le gouvernement nigérien, la Banque Mondiale (par des prêts) et des donateurs étrangers (par l’intermédiaire de l’aide au développement) qui ont contribué au financement du système national nigérien de recherche agricole, complété par l’aide des entreprises publiques et privées par le biais de contrats de recherche et d’activités de collaboration, et de ressources générées au niveau interne grâce à la vente de produits et de services.
L’USAID a aussi aidé dans des proportions importantes la recherche agricole nigérienne et a continué à financer des programmes sur le sorgho, le mil, les haricots, les dolics et la gestion des ressources naturelles dans les années 90 et au début des années 2000, dans quatre centres régionaux de
recherche agricole situés à Niamey, à Kollo, à Maradi et à
Tahoua.
1998, année marquant la fin du PNRA, a comme sonné la fin du glas de l’INRAN et de son règne sans partage sur le secteur de la recherche agricole de pointe et l’analyse des questions climatiques affectant le rendement agricole.
La cour de l’institution, qui d’ordinaire, grouillait de monde, de chercheurs et de scientifiques, venus de divers horizons, est depuis, de plus en plus, dégarnie.
A ce jour, l’INRAN compte 54 chercheurs et une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens pour conduire des recherches agricoles sur les domaines agro-sylvo-pastoraux et halieutiques dont 80% de la population y dépendent. A titre de rappel, en 2001 l’institut employait 86 chercheurs qui travaillent en temps plein.
L’importante coupe budgétaire que l’INRAN subit entre 1998 et 1999 (près de 80 % de son budget total) et le départ de plusieurs de ses partenaires et soutiens financiers, avec pour corollaire la fin de plusieurs contrats, a encouragé l’exode massif de plusieurs chercheurs de l’institution. Et la saignée, pour l’heure, semble ne pas avoir de panacée, comme en témoigne la Note de Pays de Juillet 2010, sur l’évaluation de la recherche agricole : « D’autres quittèrent l’institut pour des emplois mieux rémunérés dans des organisations non gouvernementales ou internationales. Entre 2005 et 2008, l’INRAN voit son effectif total des chercheurs titulaires d’un doctorat passer de 26 à 17 ». Toute chose que reconnaît et déplore le Directeur Scientifique de l’INRAN, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi : « Le nombre de chercheurs est très en deçà de ce qui est requis pour couvrir les différents thèmes de la recherche agronomique ».
Une partie des employés les plus expérimentés de l’INRAN est allée vers d’autres institutions, plus offrants, faire valoir leur savoir-faire, laissant leur ancien employeur dans une situation où il n’avait d’autre choix que de mettre fin à plusieurs programmes et activités de recherche, même ceux ayant un lien avec le changement climatique et la sécurité alimentaire. Les seuls programmes restants sont ceux qui aident l’INRAN à générer suffisamment de fonds au niveau interne pour continuer à fonctionner. Le manque d’importants projets de donateurs se profilant à l’horizon ont presque mis fin à la capacité de l’INRAN de fonctionner, faisant planer sur plusieurs de ces acquis des risques avérés.
La Note de Pays, Juillet 2010, de l’évaluation de la recherche agricole, précise bien qu’entre 1990 et 2010, l’INRAN recevait un montant annuel fixe de 500 millions de francs CFA du gouvernement Nigérien. Un montant qui couvrait à peine la masse salariale qui, alors, cumulait à près de 611 millions de francs CFA en 2008. Ce montant a certes évolué, comme l’indique le Directeur scientifique de l’INRAN, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, pour atteindre en moyenne 1,5 milliards de francs CFA, mais cette cagnotte est toujours dévolue aux charges salariales. Les autres charges, quant à elles, sont couvertes par les fonds générés à travers les efforts de mobilisation internes des ressources, précise Dr Hamé.
« Les défis liés à la recherche agricole au Niger sont, les moyens très limités, une multitude de contraintes à relever, dont le manque de ressources financières allouées pour la recherche et l’insuffisance des ressources humaines », explique Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN.
La fin du PNRA a rendu l’avenir financier de l’INRAN très incertain et l’a plongé dans une situation précaire qui persiste à ce jour, perturbant gravement le calendrier des recherches et des publications sur le changement climatique et le rendement agricole de l’institut. Cinq programmes de recherche ont pris fin du fait du manque de financement et les salaires des chercheurs ne sont plus payés sur une base mensuelle, ce qui ne fait que renforcer l’exode du personnel très qualifié précédemment mentionné (INRAN 2003). L’INRAN se concentre actuellement sur des programmes de recherche susceptibles de générer des fonds permettant à l’institut de continuer à fonctionner.
« La situation de la chute continue pour les dépenses consacrées à la recherche et le développement (R&D) agricole au Niger car les financements proviennent principalement des activités des collaborations bilatérales, régionales et aussi à travers les organismes internationaux », souligne Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN.
Conséquence directe : la recherche scientifique sur les questions agricoles et le changement climatique, produite par l’INRAN connaît à la fois un dépérissement et une irrégularité (publication).
L’INRAN demeure à ce jour, la principale institution publique de recherche agricole et de développement du Niger du moins en parcourant la mission dont il est investi, notamment en ce qui concerne la recherche sur les menaces à la sécurité alimentaire, y compris les aléas des changements climatiques. C’est donc un acteur clé dans la mise en œuvre de la stratégie et du plan national d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole, notamment à travers des recherches sur les variétés à cycle court, résistantes aux stress hydriques.
Le PNRA a été pour l’INRAN, une sorte de rampe de lancement, qui lui a permis de porter assez haut les espoirs des politiques et des populations nigériennes. Aujourd’hui, privé du PNRA, l’INRAN a perdu de sa superbe et de son aura. Et auprès de plusieurs Nigériens, les espoirs que cette institution de recherche portait ont été assombris ou émoussés par la ‘tragédie’ financière qu’elle traverse. Mais, ces espoirs demeurent encore vifs, dans l’esprit et le cœur de plusieurs autres Nigériens, qui, comme Dr Hamé Abdou Kadi Kadi, Directeur scientifique de l’INRAN, tient la barre, comme un timonier dont l’embarcation traverse la tempête.
Au moment où le monde entier subit de grands bouleversements du fait des changements climatiques qui affectent la production agricole et menacent la sécurité alimentaire, une situation dont le Niger n’est d’ailleurs pas à l’abri, Dr Hamé Abdou Kadi Kadi et la petite unité dont il a le ‘commandement’ ne désespèrent pas. Ils espèrent voir la mise en place d’une sorte de ‘plan Marshall’ qui permettra à l’INRAN de rebondir et de monter sur ses grands chevaux. Un plan Marshall similaire au PNRA, qui, s’il voit le jour, décuplera très certainement les forces de l’INRAN.
Par Oumar Issoufou(onep)
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Le comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaines de valeurs du riz Composante Niger (RRVCDP-Niger) a tenu jeudi dernier à Dosso sa troisième session. Les travaux ont porté sur l’examen et l’approbation du bilan de la mise en œuvre du projet au cours de l’année 2022 d’une part et du programme de travail et budget annuel 2023 de ce projet d’autre part. La cérémonie a été placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou en présence des conseillers techniques du premier ministre, du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, des présidents des conseils régionaux, des secrétaires généraux adjoints des régions et de nombreux invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, M. Marah Mamadou a mis l’accent sur l’objectif de la Composante Niger du Programme qui est de contribuer à réduire le taux élevé d’importation de riz et à stimuler la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation tout en renforçant la participation du secteur privé. Selon M. Marah, cette augmentation de la production permet de répondre à un des objectifs ambitieux et très cher du Président de la République Mohamed Bazoum à savoir, l’autosuffisance en riz d’ici la fin de l’année 2025, une de ses priorités notamment dans sa composante Initiative 3N (Les Nigériens nourrissent les Nigériens). Le coût global du projet est de 10.252.000.000 francs CFA dont environ 5,8% de contribution de l’Etat du Niger. Il a été mis en vigueur le 25 novembre 2019 et les activités n’ont pu démarrer qu’en mars 2020 pour des raisons diverses, internes et externes.
L’année 2023, a dit en substance le conseiller technique du ministre de l’Agriculture sera une année de parachèvement des longs processus engagés en 2021 et 2022. Il s’agira d’acquérir les matériels agricoles et de transformation et réaliser les infrastructures suivantes : 70 motoculteurs, 80 moissonneuses batteuses, 2 unités de conditionnement, 5 mini-rizeries, la construction de 10 magasins, 40 aires de séchage et 50 points de vente. Il s’agira également de faciliter l’accès aux crédits bancaires pour financer les jeunes, les femmes, les producteurs à travers la mise en place d’une ligne de crédits et d’un fonds de garantie, respectivement de un milliard et de 500 millions de francs CFA.
D’autres activités figurent aussi dans ce vaste programme au nombre desquels assurer la disponibilité des semences de qualité à l’ensemble des producteurs de riz de la zone d’intervention du projet, la poursuite du processus de production des semences de base et des semences améliorées entamé en 2021 et 2022. Il s’agira aussi de rendre opérationnel le nouveau schéma semencier du riz à travers la mise en œuvre des premières activités identifiées dans le plan et faciliter l’accès aux consommateurs du riz produit et transformé au Niger qui induirait sans doute une réduction du niveau des importations du riz et améliorer notre balance commerciale.
Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture a invité les membres du comité de pilotage à examiner les deux documents avec la plus grande attention afin d’apporter les observations nécessaires permettant de les traduire dans les faits et donner toutes les orientations nécessaires à l’équipe du projet et à ses partenaires dans un but d’accélérer la mise en œuvre du projet. M. Marah Mamadou a saisi cette opportunité pour remercier la Banque Islamique de Développement qui accompagne le ministère de l’Agriculture dans la mise en œuvre de ce programme ainsi que les cadres techniques, les coopératives et l’équipe de l’Unité de gestion du projet. Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso s’est réjoui du choix porté sur la région pour abriter la présente rencontre tout en souhaitant que les travaux soient couronnés de succès.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Le Ministre de l’Agriculture, Dr Allambédji Abba Issa a achevé, le dimanche 13 mars 2023, une visite de travail de 48h dans la région de Zinder. Après les régions de Tahoua et Agadez, cette visite s’inscrit dans le cadre de la supervision des résultats de la campagne des cultures irriguées.
Dans la région de Zinder, le ministre Allambédji a visité six sites privés de cultures irriguées et le seuil d’épandage de Machaya appuyé par le PRODAF qui a mis en place dans la région 39 seuils dont 6 sont en finition pour un coût de 156.500.000FCFA.
La commune rurale de Wacha totalise 44.434 ha de superficie irrigable dont 180ha exploités en riz pluvial depuis une dizaine d’années avec un niveau de la nappe qui varie de 2 à 3 m.La campagne de production de riz sur le site de Wacha se fait aussi bien pendant l’hivernage que la période de soudure, soutient le Président de la coopérative avec respectivement 50T et 40T de la variété Gambiaca, très prisée par les consommateurs.
Le ministre de l’Agriculture a eu une série d’échanges avec les producteurs au niveau de tous les sites visités avant de relever la sous exploitation de ce grand patrimoine agricole ainsi que plusieurs retenues d’eau laissées sur le parcours en grande partie à leur sort par les producteurs.
Les producteurs ont saisi l’occasion pour soumettre au ministre de l’Agriculture quelques doléances qui gravitent autour du soutien de l’Etat au crédit agricole,la modernisation des techniques culturales. «Décortiquer le riz par les moyens rudimentaires constitue un véritable casse-tête pour les femmes, explique Hassia Maman rencontré sur le site de Wacha sur un ton amer qui indique par ailleurs que ces efforts intenses entrainent aussi leur vieillissement», a-t-elle confié sollicitant la dotation par l’Etat des décortiqueuses de riz sur le site.
Le Dr Allambédji s’est ensuite rendu successivement sur le site maraicher de Sabiou Maman, le site maraicher de Dan Kama de Zermou 1 et le site maraicher d’Angoual Gamdji dans la commune Urbaine de Magaria. Ce déplacement dans la région de Zinder a permis au ministre de visiter plusieurs sites différents avec une spécificité pour chacun. «Tous ces sites constituent l’émanation des volontés individuelles que de groupes ainsi que des investissements privés individuels qui sont faits à Magaria», a fait remarquer Dr Allambédji Abba Issa.
La zone de Koroma, a-t-il insisté est une zone à forte potentialité hydrique où l’on a l’eau entre 0 et 5 m de profondeur, qui est pratiquement une eau de surface avec laquelle on peut faire de l’irrigation à moindre coût. Pour ce qui est de la mise en valeur, le ministre de l’Agriculture a relevé que très peu de ces superficies exploitables sont mises en valeur. Beaucoup d’effort doit être faits pour valoriser ces vastes superficies qui représentent des dizaines de milliers d’hectares qui peuvent être mis en valeur pour nourrir la population locale et envisager même l’exportation du surplus.
Pour aller de l’avant, a expliqué le Dr Allambédji Abba Issa, un effort particulier doit être entrepris pour encadrer la population locale, créer et développer une dynamique de changement de comportement pour que cette dernière s’investisse dans les cultures irriguées. Le troisième aspect se rapporte, a-t-il dit, à la ‘’faible organisation des producteurs qui est presque nulle en appelant les uns et les autres à ‘’s’organiser pour pouvoir s’approvisionner en intrants à moindre coût, vendre leurs productions avec un pouvoir de négociation plus élevé que la vente individuelle, entreprendre une grande offensive pour pouvoir chercher des financements, des crédits de campagne et d’investissements.’’
«Un accent particulier sera accordé au niveau régional pour organiser les populations en impulsant une nouvelle dynamique aux organisations paysannes dans la perspective, à moyen et long terme, d’entrevoir une action durable pour déclencher une dynamique de valorisation des terres, mieux encore, un programme qu’il faut envisager pour la développer», a-t-il expliqué.
SidoYacouba ONEP Zinder
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La salle de réunion du PRODAF a servi de cadre le Jeudi 1er mars 2023 à la réunion du cadre régional de concertation des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N. Cette réunion placée sous la présidence du Gouverneur de Diffa, M. Smaine Younousse a enregistré la présence du président du Conseil Régional, des préfets, des maires, de l’honorable chef de canton de la Koumadougou, des représentants des Organisations Paysannes, des responsables des projets, programmes et ONG ainsi que de plusieurs invités.
A l’ouverture de cette réunion le 2ème Adjoint au maire de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter les présentes assisses. M. Ari Mouché de souligner que le cadre stratégique de l’I3N fixe pour le Niger, les orientations du secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole durable (SAN/DAD) à l’horizon 2035. Il est décliné en Plans d’actions quinquennaux qui guident la mise en œuvre de l’I3N par les Ministères sectoriels et des Administrations de mission aidés par les partenaires et techniques et financiers (PTF).
Pour sa part le Gouverneur de Diffa a rappelé que l’I3N a été proposée aux Nigériens par les plus hautes autorités de ce pays. M. Smaine Younousse a souligné que l’Initiative 3N doit être perçue donc comme un refus d’accepter la fatalité et les crises alimentaires mais aussi comme la conviction que le Niger peut nourrir ses fils au vu de ses importantes potentialités. Le dispositif de Gouvernance de l’I3N a-t-il poursuivi est conçu de la base au sommet afin de prendre en compte toutes les préoccupations du monde rural. Au niveau des communes devrait dire Smaine Younousse, il y a le Cadre communal de concertation des acteurs (CCCA), au niveau départemental le Comité technique départemental (CTD), au niveau régional le Comité technique régional (CTR) et le Cadre régional de concertation des acteurs (CRCA) et au niveau national le Comité interministériel d’Orientation (CIO) et le Comité multisectoriel du Programme Stratégique (CMPS).
M. Smaine Younousse a enfin noté qu’au cours de cette rencontre, les participants vont échanger sur les orientations stratégiques notamment le Plan d’Actions 2021-2035 de l’I3N, les résultats des travaux des acteurs régionaux sur les solutions durables et les réalisations et perspectives des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3N.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, et le Président directeur général du Centre international pour le développement des engrais (IFDC), M. Henk van Duijn ont procédé, le jeudi 2 mars 2023 à Niamey, à la signature d’accord cadre de collaboration entre le Ministère de l’Agriculture et IFDC. Comme le prévoit cet accord cadre, l’IFDC collaborera avec le Ministère de l’Agriculture à travers les axes du renforcement de la chaine de valeur des engrais, la gestion de la santé et de la fertilité des sols, l’atténuation des risques liés aux changements climatiques, le renforcement des capacités, le développement d’opportunités et surtout dans la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet Africain sur les engrais et la santé des sols, notamment dans les domaines pertinents pour l’Etat du Niger.
Pour rappel, l’IFDC a commencé ses activités au Niger dans les années 1980 avec la recherche en collaboration avec l’Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides (ICRISAT). Depuis lors, l’IFDC travaille dans l’autonomisation et la professionnalisation des petits exploitants agricoles activement engagés dans l’entreprenariat agricole local et régional.
Peu après la signature de cet accord entre le Ministère de l’Agriculture et IFDC, le PDG de IFDC a expliqué que les projets en cours actuellement sont notamment le PARSEN intervenant dans la reforme du secteur des engrais dont le Ministère de l’Agriculture est son principal partenaire de mise en œuvre ; l’ISSD Sahel intervenant dans le développement semencier, 2SCALE intervenant dans l’entrepreneuriat agricole, Chaîne de valeur Riz intervenant dans le développement de la chaine de valeur riz au Niger et SOILS Consortium intervenant dans l’activation de phosphate Naturel du Niger. «Au cours des cinquante dernières années, l’IFDC s’est efforcé de combiner des recherches agricoles innovantes, le développement de systèmes de marché et des partenariats stratégiques afin de diffuser des solutions agricoles durables pour améliorer la santé des sols, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans le monde entier, et j’espère maintenir cet héritage pour les cinquante prochaines années et au-delà», a-t-il souhaité.
Par ailleurs, M. Henk van Duijn, a rappelé que l’IFDC a été créé en 1974 et est basé à Alabama aux Etats-Unis. «C’est une institution publique internationale œuvrant pour la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté dans les pays en développement à travers le développement et la dissémination de technologies efficientes de gestion de la fertilité des sols, le développement de marchés d’intrants agricoles et de marché de produits agricoles. L’IFDC est reconnu comme un centre global d’excellence avec ses bureaux de coordination de mise en œuvre des activités dans 25 pays en Afrique du Nord et de l’Ouest, en Afrique Orientale et Australe et en Asie», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa s’est réjoui de l’aboutissement de cet accord qui couvre un sous-secteur très important de son département ministériel. «Notre stratégie du développement agricole vieille de 13 ans, I3N, a des programmes opérationnels parmi lesquels l’accroissement et la diversification des productions des cultures irriguées et le second relatif à l’accroissement des cultures pluviales, des céréales et des cultures de rentes», a-t-il rappelé. Dr Alambedji Abba Issa a fait remarquer que pour améliorer la productivité, il faut nécessairement trouver des intrants, des semences améliorées et la fertilité du sol. «Ces éléments sont essentiels dans l’amélioration de la productivité. Ces trois composantes sont au cœur du protocole d’accord que nous venons de signer», a dit le ministre de l’Agriculture.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a rappelé que son département ministériel a travaillé avec IFDC au niveau de certaines de ces composantes. «L’IFDC nous a accompagné dans le cadre de la réforme des engrais, la mise en place d’un cadre institutionnel, la mise en place d’un fonds commun des engrais, l’expérimentation et l’instauration d’un système de subvention ciblé, la mise en place d’un dispositif de contrôle de qualité et la libération de l’importation et la distribution des semences», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Agriculture a fait savoir que IFDC grâce à l’appui de son Projet ISSD-Sahel a permis à l’association des semenciers du Niger d’expérimenter le circuit de distribution aux producteurs. Evoquant l’opportunité de cet accord, le ministre de l’Agriculture a annoncé que IFDC va appuyer le Ministère à rendre irréversible ce changement qui se produit au niveau des producteurs de semences à travers le renforcement et l’élargissement du réseau de distribution.
Mamane Abdoulaye(onep)
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L’élevage de volailles est une tradition dans les familles au Niger, qu’elles vivent en ville ou en milieu rural. Ces dernières années, avec l’urbanisation accélérée et la multiplication des groupes d’éleveurs sur les réseaux sociaux, les fermes conventionnelles et les élevages semi intensifs dans les basses cours et les jardins des particuliers ont pris de l’ampleur. Malheureusement, le non-respect des mesures de biosécurité par certaines fermes et les amateurs de l’élevage handicape sérieusement l’essor du secteur.
Depuis le point de presse du mardi 3 janvier dernier animé par Dr Abdou Issiako, directeur général des services vétérinaires, l’épidémie de grippe aviaire a progressé pour toucher plusieurs zones à travers le pays. Les pertes se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers de sujets, morts de la grippe aviaire ou abattus par précaution selon les normes sanitaires en la matière. Aujourd’hui, par simple entêtement de certains éleveurs, c’est tout un groupe qui pâtit des conséquences de la grippe aviaire sur le secteur. Dans certains villages, c’est entre 40 et 50 ans d’effort pour améliorer les races locales qui est anéanti à la vitesse d’un claquement de doigt.
Actuellement, détaille le directeur général des services vétérinaires, des foyers de grippe aviaire sont observés le long de la frontière avec le Nigeria, dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder qui entretiennent une intense relation commerciale avec le grand voisin du sud. Toutefois, a poursuivi ce technicien qui a mis ses équipes sur le qui-vive depuis que l’alerte est donnée, la surveillance est de mise pour limiter la rentrée dans le pays de la volaille en provenance du Nigeria.
Pour M. Moussa Zada Ibrahim, jeune entrepreneur et promoteur de la ferme « La Maison du Fermier » à Niamey, le compte est déjà salé. Avec une commande hebdomadaire moyenne de 50 cartons de poussins avant l’épidémie de grippe aviaire, soit 2.500 sujets par semaine, ses commandes ont drastiquement chuté à 5 ou 6 cartons. Il en est de même pour ses ventes d’aliments pour volailles qui chutent de 10 sacs par jour à seulement 2. Cette réticence des clients à s’approvisionner entraine un exercice négatif dans les comptes de la ferme qui exerce dans l’informel comme la plupart des structures du secteur à Niamey.
La baisse des chiffres d’affaires ne concerne pas seulement la vente de poussins et d’aliments. Elle concerne également l’importation, la production locale et la vente de divers matériels utilisés par les fermes et les éleveurs de volailles. Depuis qu’on a annoncé la grippe, a expliqué M. Moussa Zada Ibrahim, beaucoup d’éleveurs ont vendu leurs poules avant que la grippe ne rentre dans leurs fermes et leur cause des pertes énormes. Il va de soi qu’avec moins de sujets, soupire-t-il, toute la chaine d’approvisionnement s’effondre et jette les acteurs dans une situation précaire.
Malgré les mesures restrictives prises, la volaille circule dans le pays
A Niamey et dans les grandes villes du pays, on consomme une très grande quantité de viande de volaille. La peur des consommateurs de voir la viande de volaille se faire rare, et par conséquent de devenir plus chère, n’a jamais préoccupé. Malgré les restrictions et les appels répétés du directeur général des services vétérinaires du Niger, les importations de sujets vivants n’ont jamais cessé, y compris de zones de foyers déclarés à l’extérieur du pays. Déjà, dans son point de presse du 3 janvier dernier sur la situation de la grippe aviaire dans le pays, Dr Abdou Issiako insistait sur la mise en œuvre et le respect des mesures préconisées en pareilles circonstances.
Le jeune entrepreneur et promoteur de ferme dans le secteur de la volaille, M. Moussa Zada Ibrahim, consent que c’est plutôt la méfiance des acheteurs de poussins et non les difficultés d’importation qui a entrainé la chute des revenus. Car, les routes d’approvisionnement sont restées les mêmes. « Les poussins nous viennent du Nigeria et le matériel d’élevage nous parvient de la Chine, quand c’est une grosse commande et du Burkina Faso, quand c’est des achats en détail. Mais, en cas de rupture de stocks de matériels, c’est le ravitaillement à partir du Nigeria qui est privilégié », précise-t-il. Il n’en démord pas contre ce qu’il appelle « le temps de la fermeture » qui a « carrément tout stoppé ».
Pour les autorités sanitaires, l’observance des mesures sanitaires permet de circonscrire rapidement les foyers déclarés et de venir à bout de l’épidémie dans les meilleurs délais. Ils s’agit « d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées, même au niveau des marchés à volailles, de désinfecter les matériels et poulaillers et d’abattre tous les sujets malades, et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive », a souligné le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako.
Le chercheur et académicien, Dr Ibrahim Maman Laminou, Chercheur au Centre de Recherche Médical et Sanitaire de Niamey et Professeur associé à la faculté de science et technique de l’université de Tahoua rappelle que le H5N1 est considéré comme un virus hautement pathogène et contagieux. D’où la nécessité, dit-il, de renforcer les mesures pour empêcher à la maladie, une fois déclarée, de s’étendre à d’autres élevages pour ne pas ruiner les éleveurs. Dans les zones où la maladie est bien ancrée, comme en Asie du Sud Est, poursuit-il, on privilégie plutôt la vaccination dans le cadre des activités de prévention. Ce chercheur qui affectionne l’élevage, souligne qu’à un stade, cette activité ne doit pas être une affaire d’amateur et l’éleveur doit se professionnaliser pour soutenir le développement du secteur et non être la probable source qui va affaiblir la filière.
Renforcer la prévention et promouvoir la sensibilisation et la vaccination
Le gouvernement, insiste Dr Ibrahim Maman Laminou, doit prendre toute la mesure de cette pathologie qui a une grande conséquence économique, afin de l’éradiquer grâce à des mesures appropriées. « En effet, si toutefois cette maladie s’installe de façon définitive dans notre pays, les pertes économiques seront nombreuses, donc tout le secteur sera affecté », prévient-il. Le chercheur insiste aussi sur le rôle important que doit jouer le ministère de l’élevage dans la formation continue des éleveurs, surtout en biosécurité. Car, selon les constats, la majorité des éleveurs de volailles exercent dans un cadre informel au Niger, d’où la difficulté de toucher l’ensemble des acteurs du domaine. « Arrivé à un certain niveau, l’élevage ne dois plus être l’apanage des amateurs, mais des professionnels », fait aussi savoir Dr Ibrahim Maman Laminou, mettant en exergue le risque que fait courir certains « gros éleveurs » qui exercent en appliquant les mêmes règles qu’un éleveur de basse-cour.
Comme pour faire échos aux préoccupations de Dr Ibrahim Maman Laminou, dans son bulletin N°4 publié dans la deuxième décade du mois de février, la direction générale des services vétérinaires du ministère de l’élevage, faisait cas de la difficulté de contrôler les fermes traditionnelles et les exploitations familiales. Ces dernières surtout, se sont développées très rapidement et de manière dissemblable, grâce au développement de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux. Non recensées, il est presque impossible de faire appliquer par ces structures informelles logées majoritairement dans les maisons, des mesures de biosécurité. Ce qui, de l’avis de tous les techniciens et chercheurs, pose un risque de propagation de la grippe aviaire, en cas de contamination, vers d’autres secteurs saints.
Des initiatives louables des autorités existent dans ce sens. Déjà, quelques jours avant l’annonce officielle de l’épidémie de grippe aviaire, le ministère de l’élevage a mis à disposition des éleveurs de Niamey, une importante quantité de vaccins contre le coryza des volailles. Sceptique, malgré la grande campagne de sensibilisation autour du thème, et frustré par la décimation de sa ferme par la maladie de Newcastle juste avant l’apparition de l’épidémie de grippe aviaire, M. Moussa Zada Ibrahim, fermier amateur promoteur de « La Maison du Fermier », dit considérer les deux maladies comme étant la même chose. «S’ils (ndlr : les services vétérinaires) peuvent faire les campagnes de vaccination chaque année, vaut mieux commencer dès Octobre et non attendre que la saison froide s’installe sur le pays », s’agace-t-il encore.
L’idéale serait, pour les techniciens et les chercheurs, d’arriver à sensibiliser et former l’ensemble des éleveurs de volailles du Niger sur la biosécurité, qu’ils soient des fermiers professionnels ou amateurs. Il faudra aussi acquérir du matériel de protection et désinfection et le mettre à disposition des cadres de terrain qui sont dispersés sur le vaste territoire nationale. Combinées avec l’indemnisation que les autorités mettent à disposition des éleveurs de volailles impactés, ces actions permettent de mieux circonscrire toute épidémie de grippe aviaire et d’y mettre un terme dans les plus brefs délais. « Jusqu’à présent les déclarations sont faites puisque les fermiers savent très bien qu’ils seront indemnisés en cas d’abattage par nos services. Je précise bien que seuls les sujets abattus par nos soins sont indemnisés », explique Dr Abdou Issiako.
Développer la filière locale de la volaille pour mieux lutter contre la grippe et les autres maladies infectieuses
Les acteurs formels et informels du secteur, de même que les techniciens, sont unanimes dans la réponse à apporter aux différents problèmes que rencontre le Niger dans le secteur de la volaille. Il faut, disent-ils, dans les plus brefs délais, améliorer davantage le secteur local de la volaille et l’ériger en véritable vecteur d’inclusion et de développement. « Le but est d’arriver avant tout à assurer la résilience du secteur par son autosuffisance ou presque ». Les acteurs se félicitent donc de l’inscription de la « Production de volaille et de pintades » dans le groupe des sept (7) programmes phares du gouvernement contenus dans sa Déclaration de politique générale (DGP).
« Tant que le besoin se fera sentir, nous sommes dans l’obligation d’importer, surtout à partir du Nigeria. Il n’y a pas pour l’instant d’alternatif. Il faut comprendre que sans production d’œufs féconds et de poussins à l’échelle, on n’arrivera jamais à interrompre le cycle des importations », prévient M. Moussa Zada Ibrahim. Pour atteindre l’objectif voulu, c’est-à-dire une production locale suffisante, le secteur nigérien de la volaille doit pouvoir s’approvisionner localement. Tous les contours autour du développement du secteur, assure pour sa part Dr Haboubacar Maman Manzo, Conseiller principal du Premier ministre et chef du département économie rurale et environnementale, sont pris en compte par le programme phare de Production de volaille et de pintades.
Pour mieux atteindre l’objectif de développement du secteur de la volaille, plaide M. Djibo Moussa Abdoulaye, président de l’Association nationale des éleveurs de volaille (ANEV), les autorités doivent impliquer davantage les associations d’éleveurs dans la mise en œuvre des plans et programmes qui permettent de développer le secteur et de mettre définitivement un terme à l’importation des maladies sur le sol nigérien. « La plupart des gens, dit-il, exercent dans l’informel. C’est pourquoi les associations et les groupements sont les canaux les plus utiles possibles qui puissent exister au Niger, actuellement, pour les atteindre ».
Pour les intervenants approchés, avec une bonne coordination il est possible d’atteindre l’objectif d’autosuffisance dans le secteur de la volaille. Ils rappellent tous qu’à un moment de l’histoire, le secteur, sous l’impulsion de l’Etat est arrivé à se créer un nom dans la sous-région. M. Djibo Moussa Abdoulaye en appelle aux différentes directions du ministère de l’élevage pour qu’ils intègrent pleinement la dimension associations-groupements dans leurs efforts en faveur du développement du secteur. « Nous leur demandons d’approcher les associations et groupements, ne serait-ce que de donner un seul technicien par groupe pour mener des animations périodiques qui vont regrouper les acteurs de l’association dans leurs groupes sur les réseaux sociaux. Cela permettra de leur faire cas des différentes mises à jour possibles, de les sensibiliser et de les outiller à leur tour pour véhiculer le message à travers tout le pays », a-t-il souligné.
Par Souleymane Yahaya(onep)
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Le secrétaire général adjoint du gouvernorat de Tillabéri, M. Boubacar Soumana a présidé, mercredi dernier, l’ouverture des travaux de l’atelier de promotion du guide sur l’autonomisation des petits producteurs horticoles. Au cours de cette rencontre, les acteurs du secteur de l’Agriculture, notamment des producteurs, des techniciens, etc. vont échanger sur les techniques pouvant améliorer le système de production et de commercialisation des produits horticoles.
Lors de cette cérémonie, M. Boubacar Soumana a salué cette initiative qui rentre dans le cadre du Projet d’Amélioration du Système de Vulgarisation Agricole au Niger (PASVA), projet dont le financement a été sollicité et obtenu de la Coopération Japonaise par le Gouvernement du Niger. « L’objectif principal de ce projet est de contribuer à l’amélioration de la qualité des services de vulgarisation agricole au Niger par l’adoption de l’approche Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion (SHEP) ou Autonomisation des petits Producteurs Horticoles dans sa politique de vulgarisation agricole. En effet, l’horticulture est un sous-secteur en constante progression au Niger, particulièrement depuis la mise en œuvre de l’initiative 3N, les Nigériens nourrissent les Nigériens » a déclaré secrétaire général adjoint du gouvernorat de Tillabéri.
M. Boubacar Soumana a rappelé que le Ministère de l’Agriculture a mis en œuvre plusieurs actions permettant de renforcer la productivité, de poursuivre les efforts consentis dans le domaine de la structuration des filières et de la mise en place d’infrastructures de stockage et de conservation, d’améliorer le conditionnement, mais aussi et surtout d’innover dans le domaine de la commercialisation. Mais les efforts visant à accroître la productivité et à promouvoir une augmentation significative de l’offre ne produiront pas les effets attendus, si les liens entre les petits exploitants et les marchés ne sont pas renforcés. D’où la nécessité d’améliorer le système de commercialisation des productions horticoles. « C’est ce qui justifie l’option prise en mars 2016 par les Autorités du Niger, à travers le Ministère en charge de l’Agriculture, de mettre en œuvre l’approche Horticulture ou Autonomisation des petits exploitants, dans le cadre de la coopération technique entre le Gouvernement du Niger et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) » explique-t-il.
Auparavant, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri, M. Zakari Seydou a salué les efforts des autorités et des producteurs ayant bénéficié de diverses formations. « Nous remercions toutes les parties prenantes qui œuvrent pour l’amélioration du secteur de l’Agriculture au Niger. Nous avons rencontré des producteurs à Balati et nous sommes convaincus que cela apportera un plus aux producteurs qui ont bénéficié de ces formations. Et chacun de ces producteurs est capable d’encadrer à son niveau d’autres producteurs en matière de technique de production » a rassuré le directeur régional de l’Agriculture Tillabéri.
L’approche sur laquelle les producteurs ont été formés a été exécutée dans plusieurs localités au niveau de la région de Tillabéri, notamment les départements de Kollo, Say, Torodi, Balleyara et Gothèye.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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Dans le cadre de l’extension des activités du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) Niger dans la région de Maradi, une Plateforme Multi acteurs (PMA) a été mise en place ce 1er mars 2023, suivie de la formation des membres. La PMA est présidée par le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de Maradi avec comme vice-président, le premier vice-président du Conseil Régional.
Cette plateforme vise entre autres objectifs, la construction des solutions d’irrigation en identifiant les goulots d’étranglement et en partageant les solutions consensuelles face aux problèmes d’irrigation ; la réalisation des inventaires des besoins en termes de croissances des acteurs de la ZIP afin de faciliter la mise en œuvre des solutions identifiées ; la collecte et la transmission à l’unité de gestion du projet des facteurs de blocage des acteurs locaux ; la contribution à la visibilité des activités du projet en particulier sur des thématiques clés à l’instar de la dimension genre, du foncier, des différents types d’irrigation.
Dans l’allocution d’ouverture de ces travaux qu’il a prononcée, le Secrétaire Général adjoint du Gouvernorat de Maradi, M. Ousmane Kouré a indiqué que le bureau qui sera mis en place gèrera la plate forme et bénéficiera des formations quatre jours durant. «C’est très bénéfique pour vous, pour vos activités», a-t-il dit. Pour le président de la PMA, au vu de la qualité des participants, de très bons résultats seront atteints. Il a ajouté que l’ambition de la PMA est que la région de Maradi qui vient de s’ajouter aux autres régions dans le cadre du PARIIS- Niger se démarque par le travail, le savoir-faire sur le terrain. «Alors, exploitons ces potentialités, faisons en sorte que nous réussissions» a-t-il suggéré avant d’inviter les participants à maximiser pendant ces quatre jours de formation et tirer le maximum tout en restant assidus et attentifs.
Le représentant de PARIIS Niger, M. Omar sidi a indiqué que le projet intervient dans quatre régions de notre pays. Le financement de la coopération espagnole a permis d’inclure la région de Maradi dans ce projet. «C’est vrai nous sommes à deux ans de la fin du projet et on attend de nous des résultats. La PMA de Maradi va nous aider à atteindre nos objectifs», a-t-il soutenu. M. Omar sidi a réitéré la reconnaissance du coordinateur national de PARIIS-Niger pour l’engouement fait autour de la question d’irrigation.
Pour sa part, le président du Groupe National de Gestion et de Partage de Connaissances (GNPC), M. Bachir Ousseini estime que les membres de la Plateforme Multi Acteurs seront initiés à certains concepts, au PARIIS qui est un projet pas comme les autres. Il a indiqué que les PMA des autres régions ont été formés dans ce sens et aussi sur la gestion des connaissances et l’irrigation. «Vous êtes appelés à identifier de bonnes pratiques et à faire la capitalisation des connaissances documentées et de partager au niveau régional et au niveau national», a-t-il soutenu. Pour M. Bachir Ousseini, il est possible que la PMA de Maradi trouve quelque chose d’intéressant qu’on peut partager et c’est à ce titre que l’initiation sur le concept s’impose. Toutefois, il a soutenu que la PMA est un cadre qui permet de discuter et de soulever les problématiques et essayer de trouver les solutions.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Après une période de mise en œuvre au profit des producteurs, l’approche SHEP a été au centre d’une Journée Porte Ouverte dite ‘’Journée SHEP’’ organisée ce mardi 21 février 2023 sur le site maraîcher de Balati, commune rurale de Namaro. Au cours de cette journée, des producteurs issus de plusieurs localités se sont entretenus sur le processus de la mise en œuvre de l’approche SHEP à travers des rappels, des témoignages, etc. En effet, cette journée a constitué une véritable aubaine pour les participants d’appréhender l’approche SHEP et son système de réseautage, de partager les expériences et l’histoire des relations d’affaires, (écoulement des produits maraichers), etc.
Lors de cette journée porte ouverte, le Secrétaire général adjoint de la région de Tillabéri a salué les efforts des bénéficiaires du projet PASVA, fruit de la coopération entre le Niger et le Japon à travers la coopération Japonaise JICA. « C’est vraiment du concret.L’approche de ce projet est à encourager, parce que ce sont des formations sur ce que les producteurs connaissent déjà.Donc c’est améliorer leurs conditions de travail et améliorer aussi leurs conditions d’écoulement de leur production. Vous avez vu on les a mis en relation avec les institutions de microfinance, des grands commerçants, des responsables de programmes de développement, etc. Un producteur si tu n’as pas une source sûre d’écoulement tu risqueras soit de brader ta production ou bien de la perdre. Mais ici avec la méthode actuelle qui a été enseignée, ils ont pu trouver les solutions à tous ces problèmes. On ne fait qu’au nom des autorités de la 7ème République encourager les projets et encourager aussi les producteurs bénéficiaires.Nous demandons à ce que cela soit dupliqué au niveau des autres zones » déclare le Secrétaire général adjoint de Tillabéri Boubacar Soumana.
Pour sa part, le directeur régional de l’Agriculture de Tillabéri Zakari Seydou a mis l’accent sur l’intérêt de la formation de qualité sur l’approche SHEP dont 30 producteurs de Namaro avaient bénéficié et chacun a reçu une attestation. Ainsi, il a rassuré que les bénéficiaires sont en mesure d’apporter l’encadrement aux autres producteurs. C’est ainsi, qu’il a remercié le projet d’Amélioration du Système de Vulgarisation Agricole au Niger (PASVA). « Comme vous le savez avec l’extension de certains sites irrigués et même dans l’encadrement de la culture pluviale le dispositif classique de l’État ne nous permet pas aujourd’hui d’atteindre tous les producteurs. Mais avec ce système comme vous l’avez constaté, uniquement pour cette commune nous avons formé près de 30 producteurs. Et chacun de ces producteurs est capable d’encadrer à son niveau d’autres productions en matière de technique de production. Je pense que c’est ça qu’il faut encourager et qu’il faut féliciter. Nous souhaitons à partir de cette étape que ça soit les ONG, les projets, etc. S’ils ont des besoins en système d’encadrement de proximité, ces diplômés peuvent les servir », a rassuré le directeur région de l’Agriculture de Tillabéri.
Auparavant, le Maire de la commune rurale de Namaro, M. Niandou Hamidou a rappelé que la demande dans le sous-secteur horticole est en constante progression notamment pour les légumes de grande consommation dans la région de Tillabéri et particulièrement dans sa commune. Selon lui, la contribution des producteurs horticoles de Namaro est très importante dans l’approvisionnement de la ville de Niamey en légumes frais, et fruits. Cependant, en période de forte production horticole, tous les produits arrivent en même temps sur le marché de ce grand centre, et font l’objet d’une importante concurrence, car cette période coïncide avec l’arrivée des produits venant de l’intérieur du pays et de la sous-région. « Cela entraine une baisse considérable des prix en défaveur de nos laborieux producteurs qui peinent à rentabiliser les investissements », a déploré le maire de la commune de Namaro avant de se réjouir des solutions apportées par l’approche SHEP.
Après la remise des attestations sur l’approche SHEP aux récipiendaires, les participants ont visité les sites de production afin d’apprécier le développement des cultures. Visiblement, cette approche a apporté ses fruits car les producteurs sont suffisamment édifiés dans le processus de production.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillaberi
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Le ministre de l’Élevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a présidé mardi matin, la réunion du cadre de concertation Etat- Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) du sous-secteur de l’élevage. L’objectif visé à travers cette 1ère réunion, est d’accompagner ledit Ministère dans la mise en œuvre des orientations politiques du gouvernement dans le sous-secteur de l’élevage. L’ouverture des travaux a été marquée par la présence de la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, SE Mme Myriam Bacquelaine, ambassadeur de Belgique et de plusieurs invités.
A l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rappelé que la politique agricole du Niger a consacré une place de choix à l’élevage à travers sa déclinaison sectorielle. En effet, le Gouvernement de la République du Niger en adoptant cette initiative a placé l’intensification de la production et des investissements au cœur de son dispositif opérationnel à travers des instruments d’intervention adaptés aux chaînes de valeur, aux régions et aux types d’exploitation.« Particulièrement dans le domaine de l’élevage, le Gouvernement du Niger a pris l’engagement de créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité des productions animales et ce à travers entre autres, la mobilisation des ressources nécessaires et la création d’un cadre de référence coordonné pour le financement du sous-secteur de l’élevage », a-t-il affirmé.
Pour ce faire, l’Etat du Niger a mis l’accent sur le développement des chaînes de valeurs dont les avantages comparatifs et compétitifs sont connus. Il s’agit particulièrement de la chaîne de valeur lait, de la chaine de valeur bétail sur pied, viande, cuir et peaux et de la chaine de valeur avicole et pintade.
Dans le même cadre, le 14 juillet 2022, pour mieux accompagner ces chaînes de valeur, le Gouvernement a adopté un Programme dénommé Programme Pôles agro-industriels dont l’objectif est la transformation du monde rural et la modernisation de l’agriculture et de l’élevage à travers le développement des chaines de valeur végétales et animales.
La synergie dans les interventions, qui assurément va créer les conditions d’une source d’économie des ressources humaines, financières et matérielles sont attendues à l’endroit des partenaires et autres acteurs selon le ministre de l’Elevage.
Pour sa part, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, Mme Myriam Bacquelaine, a indiqué que le secteur de l’élevage est soumis de manière récurrente aux aléas climatiques cycliques importants qui ont pour conséquence la persistance des déficits fourragers chroniques, voire les pertes de productions pastorales et la limitation des productions animales. Aussi, le déficit fourrager de la production pastorale de 2022 en est l’une des preuves, avec un gap de 36%. Quant à la transhumance, il faut noter qu’elle est tributaire et est mise à rude épreuve avec entre autres les défis sécuritaire, démographique, climatique, ….
Afin de soutenir le secteur laitier, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage indique que, le Ministère a facilité la mise en place de l’interprofession lait en fin d’année 2021, avec pour objectif de promouvoir la filière lait. Ainsi, selon les données du Programme National de Développement de la Filière lait (PNDF-lait), en 2020, la consommation moyenne de lait et produits laitiers était de 35 litres/habitant/an au Niger et se décompose comme suit : 31 litres issus de la production nationale 04 litres provenant des importations.
« La consommation de lait et produits laitiers importés (moyenne de 04 litres/habitant/an en 2020) coûte 20 milliards de francs CFA à l’économie nationale. Malgré ces importations, la consommation moyenne du Nigérien en lait et produits laitiers accuse un gap de 59 litres/habitant/an comparée à la norme recommandée par les Nations Unies qui est de 94 litres/habitant/an », a-t-elle souligné. C’est pourquoi, elle a affirmé que développer la filière lait local au Niger est primordiale car elle contribue à la réduction de la malnutrition infanto-juvénile, elle contribue à combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; elle favorise la transformation structurelle de l’économie de la production animale et augmente la résilience des acteurs de la filière.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)
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La salle de réunions du PRODAF a servi de cadre, le mercredi 15 février 2023, à la tenue de l’atelier du cadre technique régional des acteurs de l’Initiative 3N. Placée sous la présidence du Gouverneur de la région de Diffa, la réunion a enregistré la présence du 1er Vice-président du Conseil régional, du 2ème Adjoint au maire, du Coordonnateur régional de I3N, des principaux responsables régionaux en charge de la sécurité, des responsables des projets et programmes, des cadres techniques régionaux et de plusieurs invités.
A l’ouverture des travaux de cet atelier, le Gouverneur de la région de Diffa a rappelé que depuis quelques années, le gouvernement du Niger est pleinement engagé dans une dynamique de promotion d’une approche Nexus-Urgence-Développement-Paix afin d’optimiser les coûts et l’efficacité des interventions de l’Etat et de ses partenaires sur l’ensemble du territoire national. M. Smaine Younousse a souligné que cet engagement explicite du gouvernement est en cohérence à la fois avec les engagements pris lors du Sommet humanitaire mondial d’Istambul en 2016 et avec l’axe stratégique 3 de l’I3N qui porte sur l’impératif de l’articulation Urgence-Développement pour une résilience accrue des communautés.
M. Smaine Younousse a ajouté que c’est au vu de l’importance de l’Agriculture que le gouvernement, conformément à la vision de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, en matière de développement agricole, s’est engagé à traduire en actes concrets afin que les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, continuent à être les leviers du développement économique et social du pays.
Auparavant, l’Adjoint au maire a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants tout en se réjouissant du choix de son entité pour abriter les assises dudit atelier. M. Ari Mouché a souligné que ce cadre technique fixe les orientations du secteur alimentaire et nutritionnel et du développement agricole durable à l’horizon 2035.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le PDG du Centre International du développement des fertilisants (International fertiliser development center -IFDC) M. Albin HUBSCHER a effectué une visite de travail au Niger du 28 janvier au 03 février 2023. Durant son séjour au Niger, le PDG de l’IFDC a visité les locaux du centre à Niamey, ainsi que certains projets mis en œuvre par le centre. Il a également eu des échanges avec des partenaires étatiques (Ministères) comme privés (organisations partenaires) pour s’enquérir du bon déroulement de la collaboration sur le terrain.
En marge de la visite du PDG de l’IFDC, les inspecteurs des engrais formés dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteurs des Engrais au Niger (PARSEN) ont prêté serment devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Ces inspecteurs ont pour mission de veiller à l’application de la règlementation communautaire (de la CEDEAO) sur toute la chaine à savoir l’importation, la distribution et la commercialisation des engrais au Niger.
Cette prestation de serment s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur engagée à partir de 2018 par le gouvernement avec l’appui financier du Millenium Challenge Corporation(MCC) à traversle Millenium Challenge Account (MCA-Niger) et l’assistance technique du Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC). Elle vise entre autres à promouvoir l’implication du secteur privé dans l’approvisionnement du pays en engrais à travers la création d’un environnement institutionnel, réglementaire et juridique favorable. L’Etat quant à lui assurera son rôle régalien de contrôle du commerce et de la qualité des engrais.
Pour ce faire un certain nombre d’organes (observatoires des engrais, comités, etc.) ont été mis en place ; des textes ont été pris et certaines structures de l’Etat ont été restructurées pour intégrer une direction en charge du contrôle et de l’inspection des engrais. Un arrêté ministériel a été pris pour nommer des inspecteurs des engrais à la Direction générale de l’Agriculture (DGA), dans les directions régionales de l’agriculture (DRA) et dans certains postes frontaliers. Ainsi trente-sept (37) inspecteurs ont été nommés et formés. Des équipements ont été commandés avec l’appui financier du MCA-Niger pour les équiper avec du matériel adéquat pour l’inspection des engrais qui entrent sur le territoire nigérien.
Partie prenante à ce processus, l’IFDC est une organisation scientifique à but non lucratif qui lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde en améliorant la productivité agricole durable. L’organisation a été créée en 1974 en réponse à la double crise de l’insécurité alimentaire et de la hausse des prix de l’énergie. Par un décret du Président américain Jimmy Carter, l’IFDC a été classé comme une organisation internationale publique à but non lucratif (le même statut international que les Nations Unies et la Banque mondiale) en 1977. L’IFDC est régi par un conseil d’administration international et soutenu par les agences d’aide bilatérales et multilatérales, entreprises privées et fondations. Elle compte plus de 300 employés internationaux qui travaillent dans plus de 20 pays à travers le monde. La présence mondiale de l’IFDC a touché plus de 130 pays au cours de ses 45 années d’existence.
Les initiatives de l’IFDC offrent à l’organisation de plus grandes opportunités de succès dans un effort pour créer un changement positif dans des domaines tels que la recherche agricole, le développement de politiques agricoles et le renforcement des capacités pour créer un changement durable dans le secteur agricole mondial.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Le ministre de l’Agriculture M. Alambédji Abba Issa, assurant l’intérim de son homologue de l’Elevage, a présidé le samedi 4 février 2023 à Niamey, la cérémonie officielle d’ouverture du 5ème Congrès Ordinaire de l’Association Nigérienne des Zootechniciens et Pastoralistes (ANZOOPA). Placée sous le thème ‘’la contribution des zootechniciens et pastoralistes du Niger dans la mise en œuvre du programme pôles de développement agro-industriel’’. La relecture des textes fondamentaux, l’élaboration de la feuille de route devant aboutir à l’ordre des zootechniciens et pastoralistes du Niger et l’élection d’un nouveau bureau sont entre autres les actions inscrites dans le cahier de charge pour le mandat à venir.
L’ANZOOPA regroupe les zootechniciens, les pastoralistes et les spécialistes de disciplines connexes a été créée par arrêté n°175/MI/DGA/PJ du 31 juillet 1992 du ministère de l’intérieur, conformément à l’ordonnance 84-06 du 24 mars 1984 portant régime des associations. Au cours de ce congrès, les participants ont échangé sur la problématique des interventions des zootechniciens et pastoralistes pour améliorer l’approvisionnement en intrants des chaines de valeur animales ; accroire et améliorer la production primaire, et améliorer, la transformation, le stockage, la conservation et la commercialisation des produits et sous-produits animaux.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Elevage par intérim, M. Alambédji Abba Issa, devait par la suite souligner que les plus hautes autorités du pays ont fait du développement rural en général et du sous-secteur de l’élevage en particulier, l’une de leurs priorités. En atteste l’adoption de la stratégie de développement durable de l’élevage (2013-2035), déclinaison sectorielle de l’initiative 3N ‘’les nigériens nourrissent les nigériens’’. L’objectif de l’initiative est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus.
Cette initiative comporte cinq axes stratégiques couvrant divers domaines complémentaires, dont l’axe stratégique 1, intitulé ‘’accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques’’, constitue l’illustration parfaite de l’importance accordée au développement du monde rural. Les principaux défis identifiés dans le domaine des productions animales sont entre autres l’accroissement des productions animales par la mobilisation de l’eau et le développement des chaines de valeurs animales. «En effet, le sous-secteur de l’élevage emploie près de 87% de la population active. Il contribue pour près de 11% au produit intérieur brut (PIB) et 35% au PIB agricole. Il participe également à plus de 15% au budget des ménages et assure la satisfaction des besoins alimentaires à hauteur de 25%. Il constitue un pourvoyeur de recettes pour l’Etat et les collectivités territoriales», a relevé le ministre de l’Agriculture.
Pour sa part, le président de l’ANZOOPA, M. Mamane Labo a indiqué que l’association constitue une réponse aux nombreuses difficultés que rencontre une frange des corps constitués de l’élevage, et cadres spécialisés dans les divers domaines des productions animales et des sciences connexes. Elle se veut apolitique et a pour mission d’assurer dans le respect des lois et règlements en vigueur, le libre et plein exercice de la profession en matière d’encadrement, de recherche, d’études et d’enseignement technique dans les domaines de la zootechnie, ou du pastoralisme et des industries animales, de défendre l’intérêt et l’honneur de la profession, de contribuer à la promotion et à l’épanouissement de ses membres ainsi que des activités liées à l’élevage, de participer à l’information et à la formation technique des producteurs et des cadres de l’élevage et des industries animales, d’assurer la publication et la diffusion d’articles, de fiches ou de périodiques se rapportant au secteur de l’élevage et des industries animales, et enfin de collaborer avec toutes les institutions gouvernementales, nationales ou internationales poursuivant les mêmes buts. M. Mamane Labo a par ailleurs précisé que le 5ème congrès de l’ANZOOPA, devrait aussi poser le jalon de la création de l’ordre des zootechniciens et pastoralistes dont l’avant-projet fera l’objet de partage et d’échanges.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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La population du Mangari se caractérise par son extrême jeunesse et un taux d’accroissement intercensitaire moyen annuel de l’ordre de 4,7% dû en partie au retour massif des migrants et des réfugiés suite à la crise sécuritaire qui secoue le bassin du Lac Tchad depuis une décennie.
A Diffa, deux activités économiques émergent, il s’agit du marché du poisson fumé et du poivron rouge séché. A eux deux, ces systèmes contribuaient à hauteur de 28 milliards de francs CFA à l’économie nigérienne avant le début du conflit de Boko-Haram. La grande majorité de ces revenus provenaient des exportations vers le Nigeria. Les principaux moyens de subsistance pour la zone de la Komadougou portaient sur le poivron rouge irrigué (baptisé localement l’or rouge en raison de sa forte valeur marchande) et sur la pêche dans le lac Tchad, concernant 306.746 personnes majoritairement jeunes.
En marge de la 43ème édition du Sabre National de Lutte Traditionnelle Diffa 2022, le Ministère de la Jeunesse et du Sport a initié une action de renforcement de capacités de soixante (60) jeunes filles et garçons de quatre (4) communes de la région de Diffa en vue d’assurer leur insertion dans les circuits économiques locaux. Il s’agit de quinze (15) jeunes de la commune de Chetimari plus précisément de la localité de Katariya en Embouche ovine ; quinze (15) jeunes de la commune de Diffa en pépinière ; quinze (15) jeunes de la commune de Goudoumaria en transformation agroalimentaire et quinze (15) jeunes de la commune de Mainé-Sora en maraîchage.
L’objectif de cette action, est de laisser un héritage durable à la région hôte de l’édition 2022 du Sabre National de lutte traditionnelle. Située à l’extrême Est du Niger, la région de Diffa est comprise entre 10°30’ et 15°35’ de longitude Est, 13°04’ e 18°00’ de Latitude Nord. Elle couvre une superficie de 156 906 km2 soit 12,4% du territoire national et est limitée à l’Est par la République du Tchad : & l’Ouest par la région de Zinder: au Nord par la région d’Agadez; au Sud par la République Fédérale du Nigeria.
A travers cette action de renforcement de capacités des jeunes de la région de Diffa, le Ministère de la Jeunesse et du Sport vise à contribuer à relever le défi de l’insertion socio-économique des jeunes par la création des opportunités entrepreneuriales en marge du Sabre national de lutte traditionnelle. L’ambition est donc de doter ces soixante (60) jeunes de nouvelles pratiques en agro-sylvo-pastoralisme et les accompagner par l’octroi des kits pour améliorer la productivité de leurs entreprises. Concrètement il s’agit de contribuer à l’inclusion économique des jeunes et prévenir les risques de violences et de radicalisation des jeunes de la région.
Les principaux bénéficiaires sont les jeunes filles et garçons vulnérables de la région de Diffa. Ils sont âgés de 15 à 35 ans repartis à parité 30 filles et 30 garçons et désireux de travailler en Groupement d’Intérêt Economique. Pour une meilleure réalisation de cette activité, les jeunes bénéficiaires ont été identifiés par un Comité composée des autorités locales, des cadres de services techniques de l’Etat et des représentants des jeunes.
L’encadrement de la formation a été assuré par Dr Moustapha Mahaman Mounirou, Enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Institut des Radios Isotopes, Département de Radio-Agronomie et Ecophysiologie Végétale.
Les jeunes bénéficiaires de cette belle initiative du Ministère de la jeunesse et du Sport ont reçu leurs kits des mains du Ministre en personne, sous le regard bienveillant de S.E.M Ouhoumoudou Mahamadou, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 1er Janvier 2023, lors de la cérémonie de clôture du Sabre National qui a vu le sacre du roi des Arènes Issaka Issaka de Dosso.
Source : MJ/S
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Ces dernières années, la ville de Niamey est devenue une plaque tournante de la vente des ressources fourragères, en l’occurrence la paille sèche. Le phénomène ne fait que prendre de l’ampleur d’année en année sans qu’une solution ne soit envisagée ne serait-ce que pour la régénération des espèces fourragères et l’équilibre de la biodiversité dans les zones dépouillées. Ce sont surtout les zones pastorales qui paient un lourd tribut du désastre auquel l’on assiste impuissamment. Or, il est établi que sans la disponibilité de ces ressources fourragères en quantité et en qualité, le cheptel nigérien sera confronté à un sérieux problème de pâturage.
Déjà, le monde pastoral du Niger vit au rythme d’un morcèlement des aires fourragères au profit d’une agriculture pluviale devenue aussi capricieuse en raison des aléas climatiques qui la caractérisent chaque année. Cette pression démographique sur les espaces productifs a eu comme conséquence immédiate l’étroitesse des aires fourragères. Mais, la particularité de ces dernières campagnes agricoles, c’est qu’il a plu abondamment. Le corollaire de cette hausse de la pluviométrie a été indubitablement l’abondance du fourrage dans quasiment toutes les zones pastorales du Niger. Hélas, on constate un pillage systématique de cette ressource fourragère en direction de la ville de Niamey qui est devenue soudainement une zone d’élevage. Il n’est pas rare de voir à Niamey des camions qui déchargent.
Comment les associations du monde pastoral perçoivent le phénomène ? Est-ce qu’il existe un mécanisme rationnel de gestion de cette ressource pastorale ? Et quelles peuvent être les solutions qu’elles préconisent pour y remédier ?
Pour appréhender le phénomène du pillage systématique des ressources fourragères, le président de la plateforme paysanne M. Djibo Bagna pense qu’il faut d’abord conceptualiser la problématique. Ainsi, le contexte dans lequel nous vivons est assez particulier. Les aléas climatiques confinent les populations, quelles soient sédentaires ou nomades dans une situation d’insécurité alimentaire totale. «Le pillage de nos ressources fourragères, notamment la paille sèche est intimement lié à la pauvreté. A l’époque, il existait des producteurs qui essayaient de prélever un fourrage après la récolte. Ce fourrage était conservé pour le besoin d’un élevage de maison. Cependant, de plus en plus, cette activité commence à prendre d’autres formes dans la mesure où elle est devenue carrément économique. Du coup, nous observons un ramassage abusif du fourrage des zones de production vers les centres urbains. Cet état de fait met le secteur de l’élevage dans une situation inconfortable parce que c’est ce fourrage là qui permet de combler la saison sèche. Il y a même des zones où ceux qui s’adonnent au commerce de la paille utilisent des «tamis» pour véritablement ramasser tout ce qui peut servir de fourrage aux animaux. Conséquence, les semences sont complètement endommagées. C’est dire que le nettoyage pur et simple des champs ou des zones de pâturage fait encore beaucoup de dégâts du point de vue de la fertilité des sols. L’autre aspect de cette situation, c’est qu’elle engendre des conflits entre agriculteurs et éleveurs», a expliqué M. Djibo Bagna.
Pourtant la loi sur le pastoralisme a formellement interdit à ce qu’on ramasse le fourrage pour aller le vendre. Malheureusement, cette loi n’est pas appliquée pour beaucoup de raisons. «Il y a d’abord des décrets d’application qui devraient être vulgarisés au niveau de la population. En plus, on devrait doter les communes du Niger des mécanismes permettant de sanctionner les contrevenants», a précisé le président de la plateforme paysanne. Comme esquisse de solutions, M. Djibo Bagna estime qu’à travers la loi sur le pastoralisme, on peut de commun accord convenir de la quantité qu’il faut prélever pour faire le commerce. En outre, une autre proposition émanant de la plateforme paysanne est de faire en sorte qu’on puisse produire du fourrage en culture de contre saison pour réguler ce qu’on n’a pas pu produire en hivernage. Il suffit tout simplement d’aménager des zones pour qu’on puisse donner des semences aux agricultures afin que ceux-ci produisent du fourrage.
Le Secrétaire exécutif de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage (AREN) M. Boureima Dodo précise que le gaspillage de la paille constitue une problématique majeure dans notre pays. Le Niger est un pays où on connait annuellement des déficits fourragers. A cela s’ajoute le phénomène relativement nouveau qui est celui-ci du ramassage à grande échelle de la paille sèche vers les agglomérations où se pratique l’élevage urbain et périurbain. «On ne peut pas certes interdire la vente de la paille en ville. Mais nous estimons qu’il faut réglementer l’activité à travers les communes. Cette réglementation permettra de préserver les droits des éleveurs se trouvant dans les brousses ou les zones pastorales à faire paitre leurs animaux avec un minimum de paille», a indiqué M. Boureima Dodo.
Par ailleurs, Il faut dire que le code rural n’a pas interdit la vente de la paille à l’intérieur du pays. Ce qui est interdit par contre, c’est l’exportation de la paille dans d’autres pays pour vendre. «Nous pensons que les communes doivent en fonction de leur spécificité réglementer le ramassage de la paille. Avec l’élection des nouveaux élus municipaux, nous espérons que les Conseils communaux prendront des dispositions qui permettent véritablement de faire en sorte que l’accès à cette ressource soit équitable pour tous les acteurs», a estimé le Secrétaire exécutif de l’AREN.
Pour sa part, le Secrétaire général du Groupement d’Actions Culturel, de Développement et de la Promotion des Jeunes Eleveurs (GAJEL) M. Boubacar Alzouma, souligne que l’exploitation abusive de la paille contribue à la dégradation de l’environnement. Cependant, comme il n’a pas été développé un système de production fourragère dans les zones urbaines, les populations en orbite des centres urbains ont trouvé des opportunités à fournir du fourrage aux éleveurs urbains. C’est ainsi que les enclaves pastorales sont exploitées de façon abusive au détriment des dispositions contenues dans le code rural. Faute des statistiques fiables, le secrétaire général de l’Association GAJEL se contente de dire que ce sont des quantités importantes de paille qui sont acheminées à Niamey pour être vendues durant toute l’année. Pour M. Boubacar Alzouma, la lutte contre le pillage du fourrage est aussi synonyme de préservation du patrimoine végétal rentable à l’élevage. «L’Etat doit faire en sorte que les ressources fourragères soient profitables pour tout le monde», plaide-t-il.
Par Hassane Daouda(onep)
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Depuis l’apparition d‘une épidémie de grippe aviaire dans une commune rurale du département de Bouza, région de Tahoua, les services vétérinaires spécialisées sont mobilisés par le Ministère de l’Elevage pour rapidement circonscrire l’épidémie et l’enrayer. A cet effet d’ailleurs le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako a animé, hier en fin d’après-midi à Niamey, un point de presse pour rappeler à la population les mesures individuelles à prendre dans les zones touchées. Malgré l’apparition de deux foyers dans la région de Niamey, le responsable des services vétérinaires souligne que la situation est sous contrôle.
Dans ses propos liminaires au cours de ce point de presse, le directeur général des services vétérinaires a rappelé que depuis la révélation, le 14 décembre 2022, d’un possible foyer de contamination à la grippe aviaire par le Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Bouza dans le village d’Alloumoudou, commune rurale de Karofane, les services vétérinaires ont déclenché la mise en œuvre du protocole sanitaire qui a permis de confirmer, cinq jours plus tard, la présence du virus H5N1. Ce qui a conduit la préfecture de Bouza à prendre un arrêté pour interdire les mouvements de la volaille dans le département.
A la même date, révèle Dr Abdou Issiako, cet agent causal de la Grippe Aviaire Hautement Pathogène (GAHP) a été confirmé dans un premier foyer de 1.000 sujets à Niamey, au quartier Goudel, suivie d’un deuxième foyer de 1.400 sujets au quartier Bassora de la même région le 25 décembre 2022. Les services vétérinaires ont procédé rapidement à l’abattage de l’ensemble des sujets. Actuellement, on est à 7.320 sujets abattus dans les zones affectées (Niamey et Bouza). Mais, insiste Dr Abdou Issiako, du 24 Décembre 2022 au 02 Janvier 2023, tous les prélèvements faits sont revenus négatifs du laboratoire.
Pour faire face à cette situation qui a déjà fait perdre aux aviculteurs nigériens plus de 100.000 sujets il y’a un an, des mesures ont été rapidement prises par les autorités administratives et les services spécialisés. «Toutes les régions ont été instruites pour prendre des mesures de contrôle et de surveillance accrue dans le cadre du «ONE HEALTH» afin de bloquer la propagation de la maladie. Par ailleurs l’investigation continue pour déterminer la vraie origine de la résurgence du H5N1 au Niger, a assuré le directeur général des services vétérinaires. Il a indiqué également que les autorités administratives à Niamey ont pris un arrêté pour déclarer l’infection dans la région.
Des mesures à prendre dans les localités infectées
Le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiako, est revenu longuement et avec insistance sur les mesures qui doivent être prises dans les localités infectées afin de mettre un terme à l’épidémie de grippe aviaire dans les meilleurs délais. Selon lui, les autorités et les services techniques de l’élevage, de l’environnement et de la santé doivent appliquer sans délai les mesures sanitaires qui s’imposent. «Il s’agit aussi d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées, même au niveau des marchés à volailles, de désinfecter les matériels et poulaillers et d’abattre tous les sujets malades, et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive», fait-il savoir.
Le DG des services vétérinaires souligne aussi la nécessité de créer et mettre en place un comité chargé du recensement de tous les ménages concernés par la mortalité des volailles dans les 5 villages d’intervention de l’ONG Samaritan’s Purse dans la commune rurale de Karofane et arrêter immédiatement l’introduction de la volaille dans le département de Bouza par cette ONG. Mais l’une des réactions à faire, souligne Dr Abdou Issiako, c’est de réactiver le comité «ONE HEALTH» pour une bonne gestion de la maladie. Car, le virus H5N1 de la grippe aviaire, dit-il, peut impacter la santé des humains d’où l’appel pour ne consommer que de la volaille et des œufs cuits à point.
Dr Abdou Issiako a également informé de la disponibilité d’un mécanisme de soutien financier aux éleveurs impactés par l’Etat du Niger pour les aider à se relancer. Pour y bénéficier, il appelle les éleveurs à suivre le protocole sanitaire en cas de doute de contamination. Ils doivent donc toucher les services compétents, le plus rapidement possible, et éviter d’abattre eux-mêmes les sujets atteints ou soupçonnés d’être contaminés. Le directeur général des services vétérinaires annonce que ses collaborateurs vont se rendre dans les lieux de grillades dans les zones touchées par l’épidémie pour sensibiliser les acteurs sur les manières de continuer leur profession sans risquer la santé de leurs clients.
L’arrêté des dédommagements par l’Etat présentant des insuffisances, le directeur général des services vétérinaires et ses collaborateurs ambitionnent de le passer au crible pour mieux prendre en charge les nouvelles orientations de la profession d’éleveur de volaille au Niger. Ce travail permettra de prendre en compte, entre autres, l’élevage des pigeons de race qui prend de l’ampleur dans le pays et occupe de plus en plus de jeunes afin d’apprécier les prix des sujets et de prévoir les dédommagements adéquats.
Pour rappel, c’est le 14 Décembre 2022 que le Service Vétérinaire Privé de Proximité (SVPP) de Bouza s’est rendu dans le village d’Alloumoudou, commune rurale de Karofane, département de Bouza, suite à des mortalités observées sur des volailles commandées par l’ONG SAMARITAN’S PURSE pour une assistance aux ménages vulnérables de ce village. Sur une première livraison de 4.920 sujets sur les 11.000 prévus, toute la volaille a été décimée. Des prélèvements ont été ainsi faits et envoyés au Laboratoire Central de l’Elevage de Niamey (LABOCEL) qui a confirmé la présence du virus H5N1, agent causal de la Grippe Aviaire Hautement Pathogène (GAHP), le 19 Décembre 2022.
Le 20 Décembre 2022, une équipe de la Direction Régionale de l’Elevage (DREL) de Tahoua, s’est rendue sur les lieux afin de mener les premières investigations. Les mortalités ont commencé à être observées deux semaines après la livraison. Selon l’ONG, le marché fait l’objet d’un DAO et que l’achat doit se faire localement ; mais malheureusement le fournisseur s’est ravitaillé à Zinder. Il s’agissait d’appuyer 5 villages de la commune rurale de Karofane dont la volaille a été contaminée et décimée.
Souleymane Yahaya(onep)
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Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, représentant le président du comité de pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel, M. Insitak Ibrahim a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux de la session ordinaire pour l’année 2022 du Comité de Pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS)-Niger. L’objectif de la présente session est de faire l’état de mise en œuvre des recommandations du dernier Comité de Pilotage du mois de septembre 2022 et examiner le bilan des activités du projet de l’année 2022, examiner et approuver le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2023 et divers.
A l’ouverture des travaux, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, représentant le président du comité du pilotage du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel, M. Insitak Ibrahim a rappelé que le 13 septembre 2022, les membres du projet ont examiné et approuvé le Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) révisé pour l’exercice 2022. «La justification principale de cette révision du PTBA à la mi-parcours de l’année était de procéder à une réaffectation des ressources financières entre les activités en fonction des tendances de consommation pour éviter des contrastes importants entre les lignes budgétaires à la fin de l’année étant donné la non mobilisation des fonds du co-financement de la Coopération Espagnole pourtant attendus. Ce réaménagement technique et financier proposé par le projet a permis d’ajuster le budget à un montant total de 4.783.850.327 au lieu de 8.611.481.863 FCFA à FCFA initialement approuvé, soit une réduction de 44%», a-t-il expliqué.
Selon le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, la présente rencontre intervient avec la survenue des événements majeurs en lien avec le Projet notamment la tenue en novembre de la mission de supervision conjointe Gouvernement du Niger, Banque mondiale et CILSS qui a fait une évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Projet, formulé des recommandations et examiné le Projet de PTBA 2023 ainsi que la réunion de synthèse régionale des missions pays couplées à la session du Comité Technique Régional (CTR) à la mi-décembre 2022. Il y a aussi la mobilisation récente de l’avance sur le Co-financement Espagnol qui devait permettre l’amplification des activités du Projet et son extension à la zone de Maradi à travers l’aménagement de 2804 ha supplémentaires en plus des 3335 ha correspondants aux réalisations du financement de la Banque mondiale.
«Cette session va aussi nous permettre d’apprécier l’état d’exécution des activités programmées et éventuellement d’apporter les correctifs nécessaires en adoptant un budget adapté au contexte actuel marqué par les impératifs d’accélération de la mise en œuvre du Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2023 et divers», a-t-il déclaré.
Auparavant, le coordonnateur national du PARIIS-Niger, M. Moussa Amadou, a assuré que, le PARIIS-Niger va poursuivre ses interventions et accélérer la mise en œuvre pour atteindre au moins 70% des 6159 ha globalement prévus pour le financement de l’IDA et le Co-financement de la Coopération Espagnole. Ainsi, a-t-il précisé, le PTBA 2023 soumis à votre examen participe à cet objectif. Pour y parvenir le projet envisage de démarrer immédiatement les activités dans la région de Maradi avec l’appui des Entités d’Appui et de Suivi (EAS), de mettre l’accent sur les systèmes d’irrigation du type I notamment les ouvrages de mobilisation des eaux, là aussi avec le concours des EAS et de maintenir les équipes des Opérateurs des Solutions d’Irrigation (OSI), en fin de contrat, avec un personnel strictement nécessaire. «Fort heureusement, le PARIIS vient de bénéficier du 1er décaissement du Co-financement de la coopération Espagnole, ce qui permettra la réalisation des aménagements additionnels, avec l’extension dans la région de Maradi», conclu le coordonnateur national du Projet.
Mamane Abdoulaye(onep)
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‘’Mon lait est local’’ est une campagne régionale de défense et de promotion du lait local regroupant plusieurs organisations intervenant dans le secteur d’élevage pour sensibiliser la population et au-delà les décideurs de la région ouest-africaine à agir pour la protection de ce pan vital de l’économie. Le but de cette campagne est de freiner l’importation massive du lait en poudre dans nos pays qui selon les initiateurs de cette campagne n’est pas sans conséquence sur la santé humaine. Ce mouvement regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, et le Tchad. Il vise aussi à promouvoir les filières locales.
D’après les explications d’un représentant du mouvement ‘’Mon lait est local’’ au Niger, M. Moussa Tambari Ismaël, l’idée de la campagne a été développée depuis 2016 au Niger et a eu son épilogue en 2018 avec le lancement simultané le 1er juin 2018 de la campagne ‘’Mon lait est local’’ dans six pays à savoir le Niger, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina-Faso grâce au soutien de RBM, ROPPA et APESS.
L’objectif de cette campagne est de susciter la consommation du lait local au niveau de l’espace CEDEAO et plus spécifiquement améliorer le revenu des petits producteurs dans un contexte où le lait importé inonde les marchés locaux. «Un lait recomposé du soja enrichi avec de l’huile végétal sans compter son impact sur la santé des consommateurs», a-t-il ajouté. M. Moussa Tambari Ismaël a fait remarquer que l’importation massive du lait en poudre constitue une fuite de capitaux pour nos pays. «Ce sont des milliards de nos francs qui partent ailleurs à travers ces importations. Or, la promotion du lait local est une voie qui encourage la création de l’emploi mais concourt aussi à la lutte contre l’insécurité alimentaire», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Moussa Tambari Ismaël a reconnu que cette démarche s’inscrit dans le long terme et se traduit par des actions de sensibilisation, d’information et de plaidoyer pour persuader les décideurs afin qu’ils accompagnent la filière du lait local qui semble être abandonnée. «Cette filière est complexe car elle doit commencer depuis l’alimentation du bétail qui permet à l’animal d’avoir un lait de qualité, puis le respect des mesures d’hygiène dans la collecte, la conservation ou le conditionnement avec du matériel approprié. Chaque étape mérite un grand financement, c’est ce que nous appelons la chaîne des valeurs. Donc, il faudrait que l’Etat agisse sur cette chaine pour réduire certaines difficultés», a-t-il expliqué.
«Toutefois, l’on se réjouit de constater que de 2018 à aujourd’hui il y a eu quelques avancées qui se traduisent par la présence des produits à base de lait local au niveau de nos alimentations en témoigne entre autres la présence du lait de chamelle qui se vend au niveau de nos alimentations. En plus, les consommateurs ont commencé à comprendre l’intérêt de consommer le lait local», a-t-il fait savoir.
Evoquant certaines actions organisées par les acteurs de cette lutte, notre interlocuteur a cité l’organisation d’une journée parlementaire en 2018 au cours de laquelle les parlementaires ont été sensibilisés sur ce qu’est le lait et le défi sur la consommation. Cette journée a été l’occasion pour lever certaines équivoques notamment la différence entre le lait local qui n’est pas forcement ce que certaines industries laitières nous proposent.
M. Moussa Tambari Ismaël a aussi rappelé, la tenue de la première édition du concours d’entreprises nationales valorisant le lait local organisé par le ROPPA avec l’accompagnement de plusieurs associations. «Cela nous a permis de comprendre, dans quel environnement le lait local est conditionné. L’objectif, c’est de faire un plaidoyer à l’endroit des décideurs tout en insistant sur les difficultés dans la chaine de valeur. Nous avons émis aussi le vœu de voir nos industriels qui évoluent dans la filière utiliser le lait local, ne serait-ce dans une partie de leur production, ce qui permettra d’enrichir la qualité de leur produit», a-t-il proposé.
Pour le collectif ‘’Consommons le lait local’’, il s’agit d’une question de souveraineté que nos dirigeants doivent accompagner pour améliorer les conditions de vie des éleveurs et de ceux qui agissent aux côtés d’eux pour créer des emplois. «L’objectif, c’est aussi de faire en sorte que nos Etats essaient de réviser le tarif extérieur qui est largement à l’avantage du commerce du lait en poudre car il n’y a pas beaucoup d’impositions, ce qui favorise l’importation», a-t-il suggéré.
Entre autres actions entreprises par les acteurs de cette lutte, M. Moussa Tambari Ismaël a cité l’initiation d’un plan d’actions offensif dénommé ‘’Lait de la CEDEAO’’. «Dans ce plan d’actions, le Niger a opté pour la création du centre de collecte du lait. Nous avons élaboré une stratégie, celle qui consiste à la multiplication des centres de collecte. Nous verrons le circuit de consommation», a-t-il dit.
Malgré les difficultés de la filière lait, notre interlocuteur reste optimiste. «On espère beaucoup car il y a un regain de consommation du lait local et les partenaires s’intéressent à ce combat. L’Etat du Niger dans son plan national de développement de la filière a pris beaucoup d’engagements dans ce sens afin de booster la production laitière à plus deux millions de litre par ans», a-t-il rappelé. A ce sujet, M. Moussa Tambari Ismaël a évoqué entre autres mesures l’incitation à la production d’aliments bétail notamment le fourrage à travers différents aménagements. A cela s’ajoute la multiplication des centres de collecte de lait à travers le pays, l’amélioration de la santé animale à travers des campagnes de vaccination. Toutes ces actions concourent à la compétitivité du lait local. «On ne cesse de le répéter pour avoir un bon lait, il faudrait assurer une bonne alimentation, une bonne santé animale et l’accompagnement technique», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
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En cette période de froid, divers fruits dont l’orange abondent sur les marchés de la capitale surtout au marché de Katako qui constitue le principal centre d’approvisionnement pour les demi-grossistes et les détaillants. Toute la journée, ces derniers affluents vers ce marché pour s’approvisionner avant de descendre les quartiers et autres points de vente dans les rues de la capitale.
Dans ce marché de Katako, les voies sont obstruées. Partout, les commerçants étalent les produits comme bon leur semble. Les camions et les tricycles stationnent n’importe comment pour soit décharger ou charger les marchandises. C’est un véritable désordre que ce marché donne à voir. Présentement, la disponibilité de l’orange est perceptible un peu partout dans le marché. Des commerçants détaillants et ambulants viennent de tous les quartiers pour se ravitailler. Le prix du sac d’orange varie entre 17.000F à 17.500F.
M. Elhadji Illo, un commerçant grossiste à Katako décharge chaque jour un camion de 10 tonnes d’oranges qu’il revend en gros c’est-à-dire par sac à d’autres commerçants dans ce marché. Le camion transporte 140 sacs d’oranges provenant des voisins comme le Nigeria, le Benin etc. «L’abondance de l’orange s’explique par le fait que nous sommes dans la période de récolte. Le sac de 100 kg est vendu à 17.000F», a-t-il expliqué. M. Elhadji Illo a une quinzaine d’années dans cette activité. «Chaque année, à pareil moment, c’est le seul commerce que j’exerce. Et après, lorsqu’arrive la période de la mangue, je change de fusil d’épaule», a-t-il précisé.
Quant à M. Alio Harouna, un commerçant détaillant âgé de 20 ans, revend en détail des oranges au sein du marché Katako même. «J’achète 2 à 3 sacs au prix 18.000 FCFA par sac. Une unité d’orange est vendue entre 25 et 50FCFA», a-t-il dit. Le seul problème dit-il, c’est le manque de clientèle. «Aujourd’hui, on est dans la période ou tout le monde se lance dans la vente de ce produit. C’est pourquoi, quand je prends un sac d’orange, je peux faire 3 à 4 jours pour les écouler. Nous n’avons pas de clients fixes. Nous vendons nos produits à toute la population», a-t-il souligné.
M. Abdoulaye Ousmane, un autre revendeur rencontré au Marché de Katako est venu du quartier Kirkisoye pour se ravitailler en oranges qu’il revend en détail dans son quartier. «J’achète toujours pour 3000F et je revends par unité en raison de 25F ou 50F. Et des fois, je vends aussi les trois unités d’orange à 100F», a-t-il expliqué. Selon M. Abdoulaye Ousmane, les produits qu’il vend sont de bonne qualité. «J’ai toujours choisi les oranges qui sont de bonne qualité, car il arrive souvent de trouver des mauvaises oranges. Au niveau de mon point de vente, je vends plusieurs fruits en plus de l’orange. J’ai fait deux ans dans ce commerce, je gagne très bien ma vie», dit-il avec fierté.
A coté de ce commerce d’orange, il y a une autre activité qui se développe, celle de docker pratiquée par plusieurs jeunes dont l’âge varie de 16 ans à plus. Ces jeunes utilisent leur force physique pour décharger ou charger les sacs d’oranges pour le compte des clients moyennant une rémunération. Cette activité leur permet de se faire quelques sous malgré tout le danger qu’il en coure. C’est le cas de Adamou Djibo, un jeune âgé de 18 ans. Il exerce cette activité à travers laquelle, il est payé 150 Fvoire 200F par sac chargé ou déchargé. Malgré tout, il ne se plaît pas outre mesure. «C’est mon travail et c’est de ça que je vis», confie-t-il.
Yacine Hassane et Omar Abdou(onep)
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Très apprécié et consommé par beaucoup de personnes en ville comme en campagne, le taro communément appelé ‘’Mankani’’ ou ‘’Gwaza’’ est disponible depuis quelques semaines sur les différents marchés et artères de la capitale de Niamey. Si certaines personnes en profitent pour leur propre consommation, d’autres y trouvent à travers sa commercialisation une activité génératrice des revenus qui leur permet d’en tirer profit.
En cette période froide où les produits saisonniers font leur temps, beaucoup de jeunes s’adonnent au petit commerce. Il suffit juste de se rendre au niveau des différents marchés de la capitale pour constater la grande disponibilité du produit. Ainsi, dans la ville de Niamey, c’est le marché de katako qui est plus connu pour le stockage et la vente en gros et en détail dudit produit. Il y’a également au niveau des alentours des différents autres marchés de la capitale. On remarque un nombre important de revendeurs détaillants dans les rues.
M. Bori Gado, père de famille, âgé d’une cinquantaine d’années, est un vendeur de taro au marché de katako. Il exerce cette activité depuis plusieurs années. «J’ai plus de 25 ans d’expérience dans cette activité. C’est vraiment la période des produits saisonniers, et les gens viennent massivement pour s’en procurer. Chaque jour, on peut vendre une cinquantaine de sacs, tout dépend du jour du marché. Le taro est cultivé au Nigéria, au Ghana et en Côte d’ivoire. Le cycle de la culture du taro varie entre 5 à 6 voire 7 mois», a déclaré M. Bori Gado.
Selon ce vendeur, le prix du sac de 100 kg est actuellement entre 18.000 FCFA et 19.000 F CFA. Le demi-sac entre 9.000 F CFA et 10. 000 FCA. Quant à la tiya (mesure locale), elle est vendue à 1.500 F CFA. Il est aussi vendu par tas de 250 F CFA. D’après M. Bori Gado, les femmes constituent les grands clients parce qu’elles en achètent pour revendre. En dehors de la commercialisation du taro, M. Bori Gado a fait savoir que même si la saison du taro passe, il ne manque pas de produits à vendre. Il s’engage entre autre la vente de la mangue par exemple.
La jeune Sadia, une consommatrice ne cache pas son goût pour ces petits tubercules communément appelés ‘’Mankani’’. «J’aime trop le taro, je ne sais pas pourquoi. En cette période je ne peux pas faire une journée sans en manger. C’est vraiment un aliment appétissant surtout s’il est accompagné d’un délicieux piment. Même maintenant je suis venue acheter juste pour ma propre consommation», a-t-elle témoigné.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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A l’instar des autres secteurs, le domaine de l’Agriculture connait au Niger de plus en plus des avancées en matière de technologie et innovation. En effet, depuis quelques années, l’Etat du Niger et ses partenaires au développement tentent de mettre au point des technologies et des innovations pour améliorer la production agricole afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est dans ce sens que, le Projet d’Appui à l’Agriculture sensible aux Risques Climatiques a facilité la mise à l’échelle des technologies et innovations relativement à l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC). Parmi ces technologies mises à l’échelle, 16 ont été validées par le Secrétariat permanent du Conseil National de la Recherche Agronomique.
Ainsi, ces 16 technologies, compilées dans un document dit «Recueil des Fiches Techniques validées sur l’Agriculture Intelligente face au Climat», et le SP/CNRA ont fait l’objet d’une présentation lors d’une rencontre, le 28 décembre 2022 au Gouvernorat de Tillabéri. Il s’agit essentiellement, à travers cette rencontre, de présenter et mettre ce recueil à la disposition des acteurs concernés de la région de Tillabéri.
Dans le cadre de l’élaboration de ce document le PASEC a collaboré avec plusieurs structures notamment des universités, des centres d’étude et de recherche Agricoles, des Champs Ecoles Paysans, etc. pour faciliter le développement des technologies AIC pour faire face aux contraintes climatiques. Ce présent recueil est un outil de travail permettant aux organisations et structures d’appuis et conseil du secteur de l’Agriculture d’être plus performantes.
En effet, il ressort de cette présentation que les objectifs de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) sont de plusieurs ordres, notamment augmenter durablement la productivité et les revenus agricoles; adopter et renforcer la résilience des producteurs face aux impacts du changement climatique ; réduire les émissions de GES par unité de produit, etc.
Lors de cette rencontre, le secrétaire général de la région de Tillabéri, M. Mahamane Salissou Jariri a salué les participants à cette rencontre pour le choix porté sur sa région. Il a également salué les efforts de l’Etat et ses partenaires pour apporter des solutions et des innovations dans le secteur agricole afin de développer des technologies au profit des populations, particulièrement les producteurs.
Pour sa part, la secrétaire permanente du Conseil National de la Recherche Agronomique, Dr Boukary Habsatou Amirou a précisé que les résultats des recherches Agronomiques de toutes les structures seront recueillis et analysés par son institution pour élaborer un «Recueil National des Fiches Techniques validées sur l’Agriculture Intelligente face au Climat». “Toutes ces technologies nous les avons recueillies, analysées. Ce recueil a été présenté au conseil national de la recherche agronomique. Ce genre d’action nous le faisons avec tous les projets et programmes au Niger pour essayer de voir les conformités avec la politique nationale. Nous le faisons aussi pour avoir une synergie et éviter les duplications. Ces 16 technologies ont fait leur preuve dans les zones d’intervention du projet. Le fait de mettre ce recueil à la disposition des différents utilisateurs permettra de faire tache d’huile au niveau des autres producteurs », a déclaré Dr Boukary Habsatou Amirou.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
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Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Élevage, Porte -Parole du gouvernement M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a séjourné du 20 au 25 décembre 2022 en Tunisie. Elle a mis à profit son séjour pour nouer des partenariats dans l’agro-alimentaire particulièrement la filière avicole, un des domaines clés de l’agro-business cher au Président de la République.
La Tunisie ne s’illustre pas seulement comme étant un des plus gros producteurs et exportateurs d’huile d’olive au monde. Elle excelle également dans l’industrie avicole. L‘Élevage représente en effet 35 à 40% du PIB agricole et constitue l’un des piliers de la sécurité alimentaire de ce pays. Autant d’arguments qui ont poussé le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri à entreprendre ce déplacement pour constater de visu les avancées enregistrées et jeter les bases d’un partenariat mutuellement avantageux avec les investisseurs tunisiens et libyens.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté des autorités nigériennes de moderniser le secteur de l’Élevage à travers notamment la promotion d’un partenariat avec le secteur privé national et/ou international afin de profiter de leur expertise. Dans cette optique, la délégation nigérienne s’est d’abord rendue dans un abattoir ultra-moderne, puis une usine de transformation de viande;30 tonnes de viandes blanches abattues et 15T/j de produits transformés en une grande gamme sous la marque ‘’Ready chef’’.
Elle s’est par ailleurs intéressée à deux usines d’aliments bétail. La première unité disposant de 3 silos de stockage de maïs de 15.000 tonnes et une deuxième unité disposant d’un silo de stockage de maïs de 1000 tonnes et d’une capacité de production de 5 tonnes/heure.Les deux (2) unités produisent des aliments pour ruminants, la volaille et les compléments minéraux. Les aliments sont sous forme farineuse et granuleuse en emballage de 25 à 50kg.La délégation nigérienne a enfin visité une ferme avicole.«Nous sommes venus voir l’expérience tunisienne en termes de filière avicole, nous inspirer de leur expérience et étudier les voies et moyens d’asseoir un partenariat technique et avec le secteur privé et raffermir le partenariat avec le gouvernement tunisien», a indiqué le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri.
Le ministre de l’Elevage a également insisté sur la nécessité de développer les exportations en bétail et viande pour satisfaire la demande qui existe en Afrique et dans les pays du Moyen-Orient mais aussi accroitre les infrastructures et équipements adéquats pour la fabrication, la transformation, la conservation et le transport des produits animaux et dérivés. Les autres points abordés par le ministre de l’Élevage sont entre autres le développement, la production, la conservation, la fabrication des aliments pour bétail et l’organisation des acteurs des différentes chaines de valeur des filières animales.
De son côté, le représentant du secteur privé tunisien M. Abdouslam Forjani a assuré que le secteur privé tunisien est disposé à partager son savoir-faire, sa technologie et son expérience avec les opérateurs économiques nigériens ; à implanter et investir au Niger dans les filières d’élevage, de l’agroalimentaire et de l’alimentation du bétail.
L’État du Niger a souligné le ministre de l’Élevage est prêt à créer les bonnes conditions de partenariat fécond et faciliter l’implantation de groupe Forjani et de son intégration dans le tissu économique nigérien. Dans cette perspective, dès janvier 2023, des investisseurs tunisiens à la tête desquels le groupe Forjani seront à Niamey pour prospecter l’environnement des affaires et collecter les données nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie de partenariat. Ainsi, les deux parties ont paraphé un document de déclaration d’intention de partenariat public-privé dans le secteur de l’agroalimentaire.
Amadou IssoufouAP/ME/PPG
Source : http://www.lesahel.org
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La 2ème réunion du Comité Technique Régional (CTR-2) du projet d’Appui au Pastoralisme au Sahel Phase II (PRAPS-2) s’est tenue hier, à Niamey. Cette réunion, qui a pour objectif d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel, a été présidée par le Ministre de l’Elevage, porte parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri en présence de plusieurs participants.
Dans son allocution, le Ministre de l’Elevage, a d’abord remercié la Banque Mondiale qui, dans le cadre de l’initiative en faveur du Sahel, s’est engagée à apporter un appui financier pour le développement des activités pastorales au niveau des six pays de la bande Sahélo Saharienne où la situation sécuritaire est devenue une source de vive préoccupation.
M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rappelé que le pastoralisme des pays du Sahel est un vecteur de croissance, de sécurité, de paix, de stabilité et de création d’emplois et qu’il contribue à faire reculer l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté dans les territoires qu’il anime et qu’il structure. Il a également noté que la mise en œuvre du PRAPS 1 Niger a permis, entre autres, la construction/réhabilitation de 28 marchés à bétail, 35 unités vétérinaires et 53 points d’eau, fonctionnels.
Le PRAPS-2, dont l’objectif de développement est d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel, se place dans la continuité de la 1ère phase et constitue une suite opérationnelle de la déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme adopté le 29 octobre 2013.
Il a appelé les participants de rendre compte à la fin des travaux des résultats des missions d’appui à la mise en œuvre aux membres du CTR ; à examiner l’état de mise en œuvre du PTBA 2022 et la version provisoire du PTBA 2023 du PRAPS-2 ; de discuter des difficultés rencontrées et de faire des recommandations pour la mise en œuvre efficace et efficiente du projet afin d’atteindre les résultats légitimement attendus.
Quant au Directeur général du Centre Régional Agrhymet, Représentant du CILSS Niger, M. Mahamoudou Hamadoun Maiga, il a indiqué que, le PRASP-2 poursuit la dynamique positive amorcée et soutenue par la 1ère phase du projet en s’appuyant sur son héritage. En effet, doté d’une enveloppe financière de 467 millions de dollars USD, le projet vise, à termes, à impacter au moins 12,6 millions de bénéficiaires, dont au moins 30% de femmes.
« D’ores et déjà, des résultats encouragements sont enregistrés en matière de santé animale et notamment la vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) avec un taux de réalisation des objectifs assignés à cet indicateur au niveau régional qui est de 80%, soit 26,18 millions de petits ruminants vaccinés et marqués pour une cible prévisionnelle de 31,5 millions » a-t-il déclaré.
Aussi, selon le directeur de l’Agrhymet, parmi les innovations de cette 2ème phase, le PRAPS ambitionne de renforcer la citoyenneté des populations des zones pastorales et agro-pastorales en facilitant l’obtention de pièces d’état civil ou une inscription au registre social. En outre, pour le représentant du CILSS, conformément au mandat du CTR, ses membres auront à examiner l’état de mise en œuvre du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2022, à valider le projet de PTBA 2023 du PRAPS-2-CILSS.
M. Mahamoudou Hamadoun Maiga a enfin renouveler sa reconnaissance au groupe de la Banque Mondiale, en effet, la région de Sahel et l’Afrique de l’Ouest viennent de bénéficier d’un autre financement pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires par une approche régionale stratégique à travers le programme FSRP.
Quant au représentant résident du groupe de la Banque Mondiale, M. Han Fraeters, il a souligné que le projet de pastoralisme est un secteur clef des économies et des sociétés, et est extrêmement important pour le sahel, mais aussi, dans l’engagement du portefeuille de la Banque Mondiale dans cette région. C’est aussi un facteur de la sécurité alimentaire, de contribution de la cohésion sociale.
Le représentant de la Banque Mondiale à aussi rappelé que la concrétisation du PRAPS-1 est une réussite, un succès de part les résultats obtenus. Et, cela en vaut la peine de se diriger vers la seconde phase.
« Pour le PRAPS-2, déjà en regardant dans le PTBA, nous avons exécuté 57% des travaux. Aussi, j’encourage les participants à faire un travail honnête et franc lors de ces travaux afin de résoudre, identifier les problématiques afin d’atteindre les résultats escomptés » a conclu M. Han Fraeters.
Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)
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Mil, maïs, sorgho, niébé, riz, oignon et divers produits maraichers, sont entre autres les cultures les plus répandues dans les zones agricoles de la région de Tahoua, notamment au niveau de la basse vallée de la Tarka, la Maggia et la vallée de la Tadis. Les activités agricoles s’y pratiquent en hivernage et sur toute l’année (à travers l’irrigation). Cependant, ces dernières années, la diversité culturale s’ouvre sur la rente de l’arachide qui intéresse certains paysans. En effet, la saison hivernale qui s’achève témoigne, à plus d’un titre, de l’ampleur de cette tendance. A Tahoua il est aisé de constater que les paysans producteurs, qui prennent dès l’aube le chemin de champs, qui à bord des charriots-motos-tricycles ou de véhicule, ramènent pour la plupart des bottes d’arachide fraiches et bien mûres.
C’est le cas d’un certain Abdourahamane Mahamane venant de Garin Sarki, un village d’à côté, en route pour la ville de Tahoua. A bord de sa moto un sac d’arachides fraichements recoltées avec feuilles vertes et coques qu’il travaillera à la maison. Nous sommes dans les bas-fonds de la Tadis, à l’ouest de la ville, à quelque 2 à 3 kms du quartier Guebin Zogui. L’homme au turban ralentit et s’arrête à notre sollicitation. « De Garin Sarki, où je viens l’arachide a bien donné cette saison, vraiment nous ne pouvons que remercier Dieu », affirme Abdourahamane.
A l’aide de sa famille, il a cultivé un hectare dont une portion pour l’arachide. Quant au moringa, sur l’autre partie, il n’a pas « donné » du fait des insectes ennemis de cultures. Il se rejouit de pouvoir mettre sur le marché au moins 12 sacs d’arachides graines. « une chance, car les autres cultures à savoir le mil, le maïs et le moringa ont subi les ravages des criquets. Mais, l’arachide à moins souffert parce qu’elle a ses gousses sous terre», témoigne le producteur. Selon lui, le sac de l’arachide se vend actuellement à 13.000 voire 14.000 FCFA, celui de ses résidus notamment les feuilles utilisées comme fourrage se vendent aussi cher sur le marché. Dans peu de temps, ces prix grimperont de 13.000FCFA à 18.000FCFA pour l’arachide, et de 1.000FCFA à 2.000FCFA ou un peu plus pour la paille.
« L’arachide est produite assez facilement par rapport aux autres cultures, et ne demande pas de l’engrais chimique », précise notre interlocuteur.
Sur un lopin de 0,3 hectare, un autre producteur sarcle, soigneusement, daba entre les mains, les plants d’arachide. « Elle a presque muri, dans quelques jours je l’enlèverais pour me consacrer à mon moringa », indique Ousseini Abarchi. Alors qu’elle ne constituait pas sa priorité, le jeune producteur de 32 ans dit pouvoir bientôt la mettre sur le marché et, avec les fonds, préparer la campagne des cultures de contre-saison.
Un sol favorable et un accès à des semences de qualité et adaptées
Si les services techniques ne s’étonnent pas de ce choix des producteurs, ni de l’aptitude favorable des bassins de l’Ader à la culture, encore moins de l’ampleur qu’elle prend, l’arachide ne figure pas pour autant sur les fiches de suivi des productions de la région.
De par sa situation géographique, entre la partie saharienne et la bande nord soudanienne de notre pays, Tahoua, région semi-aride, typiquement sahélienne, est une zone aux potentialités agricoles multiples et multiformes. « Pour l’arachide, d’abord il faut noter que nous avons un sol favorable, notamment dans le département de Madaoua, le département d’Illéla, dans la zone de Tahoua, dans le département de Keita et une partie de Bouza. Nous avons ensuite des producteurs qui connaissent la technique de production de l’arachide et nous avons la possibilité d’avoir des semences de qualité avec l’antenne régionale de l’INRAN », explique M. Harouna Abdou Zogui, directeur régional de l’agriculture.
« Les conditions sont les mêmes du point de vue général. Notre agriculture est jusqu’aujourd’hui rudimentaire, avec des moyens traditionnels. Néanmoins, à Tahoua nous avons évolué, des semences traditionnelles aux semences améliorées. Les producteurs utilisent de plus en plus ces semences adaptées qui leur permettent non seulement de faire face aux effets du changement climatique qui se traduisent notamment par l’irrégularité des pluies, mais aussi pour améliorer la productivité », ajoute le directeur de l’agriculture de la région de Tahoua.
Avec les partenaires qui interviennent dans le cadre de la sécurité alimentaire, les services techniques aménagent des parcelles de démonstration pour voir la possibilité de produire telle ou telle spéculation dans la zone. « Une fois les démonstrations conclues, nous passons à la vulgarisation. Les producteurs essaient, et nous faisons la mise à échelle de production, avec l’appui de l’Etat et de ses partenaires », indique M. Harouna Abdou Zogui.
Le directeur régional de l’agriculture soutient qu’effectivement,
« certains producteurs, en fonction de l’année, produisent de l’arachide. Au-delà du chef-lieu de la région, c’est le cas également dans le sud du département de Madaoua ». C’est dire, qu’ici, les sols sont variés en termes de fertilité. Selon les techniciens, le maraichage, qui fait utiliser beaucoup d’engrais, contribue à la fertilité des sols pendant l’hivernage. Mais, au niveau des plateaux rocailleux, les sols aussi propices soient-ils, ont un problème de perméabilité ce qui limite dans certaines zones la production.
L’arachide est, ainsi, de plus en plus cultivée en période hivernale, tout comme en culture irriguée de saison sèche dans la région de Tahoua. Dans la vallée de Tadis, elle prend place au milieu des cultures maraichères, le plus souvent entre les lignes de moringa. Cet engouement pour l’arachide trouve ses raisons sur sa valeur marchande, d’autant plus que rien ne se perd, les feuilles et graines.
Entre l’huile, la patte, le tourteau, les feuilles : rien ne se perd, tout a de la valeur
Mme Samy Mariama Attahir, résidente du quartier Guebin Zogui, connue sous le nom de Ayam Attahir, travaille l’arachide, de la production à la commercialisation en passant par la transformation. La cinquantaine révolue, elle est propriétaire d’un jardin de 4 hectares où elle cultive du maïs, du moringa, de la tomate, du chou, du poivron, et bien évidemment de l’arachide. Sa dernière récolte remonte à un mois. « Je travaille l’arachide, parce qu’en plus de sa culture en quantité, j’en fais de l’huile, de la pâte, du tourteau et de la farine pour enfants malnutris. La dernière récolte j’ai eu 10 grands sacs d’arachide sans compter la paille », confie Mme Ayam. Dans son magasin qu’elle a bien voulu nous faire visiter, il ne reste plus qu’un sac. Au bout d’un mois, la productrice a presque tout transformé et écoulé. En attendant sa prochaine production (en irrigation) Ayam s’approvisionnera, au besoin, au marché ou auprès de la coopérative dont elle est membre.
« La teneur en huile de l’arachide est question de chance. Un sac peut donner 7 à 10 litres. Le litre est à 1.500FCFA en cette période. Ensuite, le résidu du pressage sert à faire du tourteau et sur un sac on peut avoir pour 15.000FCFA. On ne peut dire qu’Alhamdoulillah, Dieu merci ! », dit-elle.
En période de soudure, le sac de l’arachide se payait à 26.000FCFA sur le marché. Ce qui a fait systématiquement monter les enchères chez les transformatrices qui ont vendu le litre d’huile à 2.500FCFA. « Quant au tourteau, il nous arrive de ne pas le travailler. Les bouchers, qui l’utilisent comme ingrédient pour faire le ‘’kilichi’’ à base de viande séchée, nous l’achètent tel quel».
« Depuis longtemps, enchaine notre interlocutrice, on a toujours cultivé de l’arachide à Tahoua. Mais les gens préféraient beaucoup plus les céréales mil-maïs-sorgho. Nous avons compris maintenant le profit plus avantageux qui réside dans la culture de l’arachide. Puisque avec celle-ci on ne perd jamais. Même si les graines n’ont pas donné, on peut s’en sortir avec la partie feuilles très recherchées comme fourrage. Et c’est très important pour celui qui fait parallèlement de l’élevage. Le sac de la paille d’arachide vaut actuellement sur le marché 1.000FCFA. Dans quelques mois, il sera autour de 2.000FCFA à 2.500FCFA. Et pour chaque sac d’arachides graines recolté, vous avez au moins une dizaine de sacs de paille », affirme Mme Samy Ayam. Aujourd’hui, selon elle, un peu plus loin dans la Tadis, certains producteurs consacrent des hectares pour la culture exclusive de l’arachide. « Nous la cultivons beaucoup, parce que nous avons compris qu’elle est une valeur sûre », a-t-elle dit.
Cependant, la productrice-transformatrice nous apprend que lorsqu’on veut de l’arachide à forte teneur en huile et autres dérivés, l’engrais chimique n’est pas le choix idéal. « Personnellement je fais de l’arachide bio. Je n’utilise que de l’engrais naturel. Et nous avons la chance que sur notre site, le sol n’est pas épuisé et c’est un sol sablonneux propice pour l’arachide », souligne-t-elle.
Mme Samy Ayam est par ailleurs présidente de l’Union des coopératives des groupements des femmes productrices et transformatrices de la vallée de Tadis.
« Nous nous réunissons quand nous devons travailler en association, et parallèlement chacune est libre d’exercer chez elle. L’avantage de l’association, c’est les facilités avec les matériels plus adéquats et surtout la formation et l’entraide. L’union a commencé ses activités par un fonds constitué de nos propres cotisations. Aujourd’hui ce fonds est fructifié et nous profite toutes », affirme la présidente de l’Union.
Entre autres facilités qu’offre l’association à ses membres, il y a notamment l’accès aux appuis dans le secteur. Récemment, d’après la présidente, elles ont bénéficié de semences maraichères améliorées et résilientes de la part de l’initiative 3N et de la mairie. « Les autorités nous ont apporté aussi des motopompes pour l’irrigation. Il y’a également des ONG qui nous accompagnent parmi lesquels World Vision qui nous a fait un forage, en plus de doter nos membres en kits de petits ruminants pour l’élevage. L’année dernière, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) nous a aussi apporté des motopompes avec tuyauterie. Il y’a beaucoup d’autres partenaires qui nous accompagnent nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, Alhamdoulillah », a-t-elle conclu.
Par Ismaël Chékaré(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Du 8 au 9 décembre, le Ministère de l’Agriculture et celui de l’Élevage co-organisent, à Niamey, avec l’appui des partenaires intervenant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage. L’ouverture des travaux a été présidé hier matin par le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa. L’ouverture a été marquée par la présence du ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, du Gouverneur de la région de Niamey, du Chef section–économie et secteurs sociaux de la délégation de l’Union Européenne au Niger, M. Sergio Gomez Y Paloma, représentant également les Partenaires techniques et financiers et les cadres de ces deux départements ministériels.
L’objectif de cet atelier est d’examiner, d’enrichir et de valider le rapport de la revue annuelle conjointe 2021, de susciter l’adhésion et d’instaurer une synergie d’action de tous les acteurs dans la conduite des activités à travers l’organisation d’un dialogue politique sur des thématiques prioritaires identifiées.
Pendant deux jours, les participants auront à examiner le rapport de la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Élevage ; le bilan complet des réalisations physiques et des financements mobilisés en 2021. Les participants aussi auront à indiquer pour les grands domaines techniques couverts par les Ministères de l’Agriculture et de l’Elevage, les opérations exécutées sur le terrain et les interventions pertinentes des institutions rattachées, des projets du secteur privé, des organisations de producteurs, des ONG et des Associations de développement. Les participants auront également à s’approprier de nouveaux outils de planification, de suivi et de gestion opérationnelle et financière et à débattre des meilleures pratiques, des contraintes et pistes de solutions et recommandations à envisager. Il est aussi prévu une plage de Dialogue Politique avec les PTF qui soutiennent le secteur
À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a dit que dans le cadre de la mise en œuvre des actions prévues dans le Projet Annuel de Performance 2021, les niveaux de performance suivants ont été atteints. Il s’agit, entre autres sur le plan agricole, d’une production céréalière de 3 497 696 tonnes, d’une production de rente de 2 578 362 tonnes, d’une production des cultures irriguées de 5 838 022tonnes, soit 1 122 149 tonnes en équivalent céréalier et 83,37% de traitement des superficies infestées.
Le ministre de l’Agriculture a ajouté que sur le plan pastoral, les taux de couverture vaccinale sont à 63% pour la PPCB, 65%pour la PPR et 25% pour la Pasteurellose Cameline, la production laitière s’est accrue de 4,83% par rapport à l’année 2020 et la production de viande est passée de 125 194 tonnes en 2020 à 130 679 tonnes en 2021 soit une progression de 4,38%.
Expliquant le but de cette revue, le ministre de l’Agriculture a dit que l’objectif de la Revue Annuelle Conjointe 2021 du sous-secteur de l’Agriculture et de l’Elevage est de contribuer à la réalisation de celle du secteur de la SANAD. Ainsi, la rencontre permettra notamment d’apprécier l’application des recommandations Revue 2020 et des mesures prises pour le sous-secteur, d’évaluer et analyser la performance du sous-secteur en 2021, de mesurer la contribution des autres acteurs étatiques et non étatiques hors tutelle à la réalisation de ces performances, d’identifier les forces et faiblesses du sous-secteur.
Pour sa part, le Chef section–économie et secteurs sociaux de la délégation de l’UE au Niger, M. Sergio Gomez Y Paloma, il a souligné l’intérêt de la tenue de cette revue annuelle qui a regroupé les acteurs intervenant dans le sous-secteur de l’agriculture et de l’élevage, tout en réaffirmant l’engagement des PTF à accompagner le Niger dans l’atteintes des objectifs assignés dans ce secteur rural.
Par Mamane Abdoulaye(onep)
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Le directeur général d’Airtel Niger, M. Abdelatif Bouziani, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie du lancement des activités de projet Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN) ‘’GARBAL 777’’. Financé par l’Ambassade du royaume des Pays-Bas, le projet IDAN a objectif principal d’accroitre la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération des bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrée dans un service innovant.
Le projet IDAN qu’exécute l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) est mis en œuvre dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Dosso, pour une durée de trois (3) ans. Il vise à permettre à 35.000 exploitants agricoles et pastoraux au Niger, dont 15% de femmes et de jeunes, à utiliser une offre intégrée de solutions numériques qui augmentent leurs revenus de 10%. De manière spécifique, ce projet vise notamment à accroitre la productivité animale et agricole, à augmenter les actifs des ménages et des entreprises dédiés exploitants agricoles et pastoraux.
D’après M. Abdelatif Bouziani la mise en œuvre des activités pour l’atteinte des résultats du projet se fera à travers trois trajectoires. Il s’agit entre autres de l’amélioration de la gestion des exploitants agricoles et pastorales, de l’utilisation d’informations et de données géo-satellitaires ainsi que, des conseils appropriés qui renforcent leur productivité, l’accroissement des opportunités d’affaires, des transactions et la valeur économique au sein des chaines de valeur, et la vision partagée par les parties prenantes pour la mise à l’échelle de services numériques innovants. Le directeur général d’airtel Niger a, enfin, rassuré que dans le cadre de ce projet, Airtel Niger aura pour sa part le rôle de disponibiliser les informations dont les éleveurs, agriculteurs et toute personne aura besoin via la mise en service d’un centre d’appels et d’un numéro court le 777, la mise en service d’une plateforme de e-commerce et Airtel money, et la mise en place d’un service financier via Airtel money.
Pour sa part, la représentante de l’Ambassade du royaume des Pays Bas, Mme Ida Radenaker, a affirmé que la représentation a fourni plus de 3,8 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat avec la SNV et ses partenaires pour faciliter l’accès de 35.000 exploitants agro-pastoraux à des solutions numériques qui augmenteront leurs revenus de 10% et grâce à l’interopérabilité et de 5.000 exploitants agro-pastoraux dans l’espace transfrontalier du Liptako-Gourma sur trois ans. Elle a assuré que l’Ambassade du royaume des Pays-Bas au Niger reste engagée dans un partenariat avec SNV, le gouvernement nigérien et le secteur privé pour soutenir le redressement socio-économique du pays et contribuer au processus de reconstruction d’une économie plus forte.
De son côté, le directeur pays SNV, M. Mahamadou Diallo, a notifié que, la SNV est mobilisé, pour le renforcement de capacités, mais surtout pour catalyser des partenariats, accroitre des partenariats qui sont en mesure de transformer des systèmes. Cette transformation de systèmes se fait au niveau de trois secteurs. Il s’agit de l’agro-alimentaire, de l’énergie et de l’eau. «Nous sommes fiers d’avoir la confiance de ce partenaire qu’est airtel, et nous pensons qu’à travers ce partenariat, transformer le système agro-alimentaire, de façon significative, à 35.000 personnes ciblées par ce projet. Mais au-delà de ce projet, nous pensons pouvoir stimuler aussi avec ANSI l’écosystème numérique, pour créer un écosystème encore plus favorable pour faire en sorte que le numérique puisse être utilisé par les agro-pasteurs, pour améliorer leurs conditions de vie», a martelé Mahamadou Diallo
Le chef de projet ANSI, M. Harouna Issaka, a quant à lui souligné que l’ANSI est un élément important de l’Etat qui a pour mission principale, la mise en œuvre des projets programmes dans le domaine du numérique. Ce projet, a-t-il ajouté, cadre parfaitement avec les orientations définies par le gouvernement notamment dans le volet e-agriculture, où l’Etat est en train de mettre en place une stratégie nationale de l’agriculture numérique qui prend en compte les Ministères de l’élevage, l’environnement, l’agriculture et l’hydraulique.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Les ministres en charge de l’irrigation des pays couverts par le projet PARIIS et des représentants de la Banque Mondiale ont effectué, le vendredi 2 décembre 2022, une visite au niveau de deux sites d’aménagement des fermes agricoles situés dans le village de Koné Kaina, une localité située à 27 kilomètres de Niamey sur la route de Ouallam. Il s’agit à travers cette visite de constater de visu les différentes réalisations financées par le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS Niger).
La première étape de la visite de cette délégation était une ferme agricole intégrée de 7,19 ha d’un promoteur privé du nom M. Mohamed Seyni Omar. Ce site dispose de huit (8) forages réalisés partiellement existants, de deux (2) forages équipés avec deux (2) champs solaires de quatre (4) panneaux et six (6) panneaux, une clôture de 388,72 ml, un réservoir d’eau de 10 m 3 et 1,5 ha de réseau goutte à goutte pour arboriculture. Les produits qui sont en cours de production sont entre autres la pastèque, le Moringa, le poivre, la courge, la pomme de terre, le melon, le maïs, la laitue, la tomate et l’Arboriculture fruitière. Cet aménagement a bénéficié d’un certain nombre d’appuis du Projet PARIIS. Il s’agit entre autres du soufflage de 3 forages existants, 3 pompes solaires de 7 à 10m3/h avec 50 m de HMT installées, de 3 champs solaires de 16 panneaux chacun installés, d’un réseau d’irrigation goutte à goutte sur 2ha, d’une clôture grillagée sur 850 ml et d’un réservoir métallique de 10 m3.
En terme de coût, le sous projet a coûté 24.430.000 FCFA avec 19.544.000 FCFA de subvention du PARIIS soit 80% et un apport du promoteur de 4.886.000 FCFA soit 20%. Ce qui fait un coût moyen en hectare de 3.397.775 FCFA. Dans le cadre de la prise en compte des mesures de sauvegarde environnementales et sociales au niveau de ce site, il y a eu l’élaboration d’une notice d’impact environnemental et social (NIES), de l’analyse physico chimique et bactériologique de l’eau, la prévention de plantation de 2000 plants forestiers pour servir de haie vive et renforcer la clôture du site, de l’utilisation de la main d’oeuvre lors des travaux avec 3 qualifiés (foreur, plombier, électricien) et 10 non qualifiés, de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementales et sociales : dotation des travailleurs en kits d’EPI et de la mise à disposition d’une caisse à pharmacie sur le site pour les premiers soins en cas d’incendies/accidents, de la création d’emplois permanent : 2 gardiens permanents et 5 ouvriers agricoles.
A l’issue de cette visite, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa a salué cette belle initiative de ce promoteur privé. «C’est une installation privée essentiellement composée du système goute à goute pour l’arboriculture fruitière, la production du Moringa et d’autres spéculations. L’initiative est géniale ! Seulement ce site demande un peu plus de main d’œuvre parce que l’extension est rapide. Le propriétaire doit être vigilant pour pouvoir accompagner cette extension par le recrutement d’une main d’œuvre suffisante», a-t-il estimé. Pa ailleurs, Dr Alambedji Abba Issa a souligné qu’il y a beaucoup de contraintes que le propriétaire doit résoudre telles que la qualité du sol, les attaques des ennemis de culture. «S’il arrive à prendre toutes ces dispositions en compte, il est parti pour un bon succès», a-t-il lancé.
La deuxième étape de cette visite a concerné la ferme agricole d’une superficie de 8, 7ha appartenant à Mme Mariama Idrissa. Les produits cultivés au niveau de ce site sont entre autres ; le Moringa, le poivre, la courge, le melon, le gombo, la tomate et l’Arboriculture fruitière. Avant l’intervention du PARIIS, ce site dispose de 8 forages réalisés partiellement fonctionnels, 2 forages équipés avec 2 champs solaires de 4 panneaux et 6 panneaux, une clôture de 388, 72 ml, un réservoir d’eau de 10 m3 et de 1,5 ha de réseau goute à goute pour arboriculture. Aujourd’hui, le projet PARIIS a fourni plusieurs appuis à cet aménagement. Il s’agit entre autres du soufflage de 3 forages parmi les forages existants, l’installation 3 pompes solaires de 7 à 10 ml/h avec 50m de HMT, de l’installation de 3 champs solaires de 16 panneaux chacun, d’un réseau semi-californien sur 700ml soit 3,5h ; d’un réservoir métallique de 10m3 et d’une clôture grillagée sur 850 ml. Toutes ces technologies innovantes d’irrigation ont été subventionnées à 100% par le projet PARIIS. A ce niveau, le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa a félicité et encouragé la promotrice. «Le projet PARRIS a été mis en place pour aider les privés qui ont de la volonté et des investissements pour faire prospérer l’agriculture au Niger» a-t-il conclu.
Yacine Hassane(onep)
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Le Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger, a organisé du 24 au 25 novembre 2022, avec l’appui du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et de Développement Agricoles (CORAF), un atelier de formation des formateurs nationaux sur les paquets d’intrants agricoles (PIA) et la plateforme FERSEWAM au Niger. L’objectif visé à travers cette formation dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Salamatou Hassane Yacouba, représentant le Ministère de l’Agriculture, est de faciliter une adoption rapide de ces outils par les utilisateurs finaux que sont les producteurs et les productrices agricoles.
La représentante du Ministère de l’Agriculture a rappelé que ce processus a commencé en 2021 avec un atelier régional de formation des formateurs régionaux tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire en juillet 2021. En effet, a expliqué Mme Salamatou Hassane Yacouba, l’Agriculture au Niger contribue à la croissance économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. A ce titre, des investissements sont réalisés à travers le Ministère de l’Agriculture pour augmenter la production et la productivité agricoles dans l’optique de tendre vers une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable des populations nigériennes. Cependant, a-t-elle déploré, ces actions concertées dont l’objectif est l’atteinte des objectifs de faim « Zéro » sont ralenties d’une part, par la faiblesse des capacités de production agricole et d’autre part, par la faible utilisation des intrants agricoles de qualité. Cet atelier est donc d’une importance capitale non seulement pour les acteurs du monde rural, mais aussi pour le Ministère de l’Agriculture.
Auparavant, le représentant de l’Agence de la Promotion de Conseil Agricole (APCA), M. Souleymane Roufaï Kane, a salué cette initiative innovante de l’IFDC qui touche du doigt le problème sensible d’accès aux intrants agricoles au profit des producteurs mais aussi à temps. Il s’est en outre réjoui d’assister à cette formation en vue d’apporter un plus par rapport à la délivrance des intrants au niveau local.
Pour sa part, le directeur pays du Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger, Dr Bachir Bounou Issoufa a souligné la mission assignée à son institution qui est de développer de meilleures technologies permettant d’améliorer la santé des sols et la nutrition des plantes. Cela a entrainé sans doute une augmentation de la productivité des exploitations agricoles qui renforce les capacités des marchés ruraux et urbains avec des produits agricoles de haute qualité accessibles à tous surtout aux consommateurs à faible revenu. Il a aussi évoqué les projets et programmes mis en œuvre par l’IFDC depuis son installation officielle au Niger en 2017. Il s’agit entre autres du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN) ; du Projet de Développement intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD-SAHEL). Aussi, l’IFDC et le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et de Développement Agricoles (CORAF) à travers les projets «Stimuler la croissance par des systèmes régionaux d’intrants agricoles (EnGRAIS)» ont développé et mis en ligne des Paquets d’Intrants Agricoles (PIA) sur la plateforme «Fertilizer and Seed Recommandation Map for West Africa» (FeSeRWAM, https://feserwam.org/fr). FeSeRWAM et les PIA sont ainsi des outils innovants, qui, par leur application permettront aux producteurs et productrices, d’augmenter les rendements et d’améliorer la productivité agricole en Afrique de l’Ouest et au Tchad.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Les travaux de l’atelier du lancement officiel de la feuille de route nationale semencière du Niger ont débuté hier matin à Niamey. Cet atelier intervient dans le cadre du projet Développement Intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD/Sahel). Il est organisé par le consortium de mise en œuvre du projet ISSD/Sahel composé de l’IFDC, l’ICRISAT, la Sassa kawa Africa et le KIT qui est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger. L’objectif global du projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux et urbains, l’emploi rural et les revenus des ménages ruraux. A moyen terme, le projet vise à établir un système semencier dynamique et pluraliste qui prend en compte la coexistence des systèmes semenciers formels et informels dans l’approvisionnement des petits producteurs agricoles dans les zones cibles.
C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr Garba Yahaya qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence de plusieurs acteurs intervenant dans le secteur. Les échanges qui se dérouleront sur deux jours permettront l’adoption d’une feuille de route Nationale Semencière du Niger.
D’après les termes de référence de cet atelier, la Feuille de Route Nationale Semencière (FdRNS) est un document stratégique qui permettra de guider les acteurs du secteur semencier dans l’élaboration des stratégies visant l’amélioration à l’accès et à l’utilisation des semences de qualité des variétés améliorées par et pour les producteurs. Elle sera une contribution essentielle à l’élaboration des politiques publiques agricoles, pouvant guider le gouvernement, les acteurs et les partenaires au développement pour une meilleure coordination et structuration du secteur semencier au Niger.
Cette feuille de route est le produit d’un processus multipartite, interactif et itératif commencé depuis mai 2021 auquel ont participé les principaux acteurs du secteur semencier au Niger. Elle est le fruit d ‘une étude d’évaluation du secteur semencier dont les données ont été collectées à travers des ateliers de discussion à tous les niveaux, d’un atelier de validation nationale des résultats de l’étude, de l’élaboration des plans stratégiques d’innovation (SIP), d’une révision suivie par la validation des SIP par des parties prenantes et des experts nationaux, régionaux et internationaux, de l’élaboration du document mère de la feuille de route suivie de sa révision par les experts nationaux.
Procédant à l’ouverture des travaux le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr Garba Yahaya a indiqué que l’utilisation des semences de qualité des variétés améliorées et adaptées est nécessaire voire indispensable pour répondre aux exigences de diverses conditions agro écologiques, du changement climatique et des systèmes de cultures intensifs. C’est à cet effet, que le projet Développement Intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD/Sahel) a réalisé une étude pour établir un état des lieux du secteur semencier au Niger tout en mettant un accent particulier sur les semences des spéculations ciblées par le projet tel que le sorgho, le mil, le riz, le maïs, l’arachide, le niébé et les légumes.
«Le principal résultat attendu de cette étude est la préparation d’une feuille de route pour la transformation du secteur des semences pour les cultures cibles», a dit le Secrétaire général du ministère. Il a par ailleurs souhaité que, cet atelier soit un lieu d’échange en vue de dégager les orientations et actions de la feuille de route à même de transformer le secteur semencier nigérien et l’adapter au contexte sous régional, régional, voire international. M. Yahaya Garba a, ensuite, souligné qu’un secteur semencier développé permettra de rendre disponibles et accessibles des semences de variétés améliorées adaptées à chaque zone agro écologique, et un croit exponentiel de la productivité et de la production agricole. Ce qui contribuera à l’atteinte des objectifs des programmes opérationnels 1 et 2 de l’axe stratégique 1 «Accroissement et diversification des productions agro-sylvo- pastorales et halieutiques», de la Politique Agricole du Niger.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Situé dans le département de Madarounfa (Région de Maradi), la commune rurale de Djirataoua accueillera, du 17 au 20 novembre 2022, la 3ème édition de la Semaine du Paysan. Selon M. Djibo Bagna, président de la Plateforme Paysanne du Niger (PFPN), qui organise l’évènement, cette rencontre du monde paysan et de tous ses partenaires, se veut un cadre de dialogue franc, direct et sincère entre décideurs politiques, au plus haut niveau, et les productrices et producteurs agricoles du Niger.
En plus de permettre des échanges (enjeux, défis, opportunités, perspectives) entre les différentes composantes du monde paysan, la Semaine du Paysan, offre une opportunité pour réaffirmer aux producteurs et productrices, charpentes du développement rural, la volonté politique des dirigeants d’atteindre l’un des objectifs majeurs du Président de la République, inscrit dans le Programme de Renaissance Acte III. Il s’agit notamment de l’augmentation de la productivité ; la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ; le développement des filières agropastorales à haut potentiel et l’agro-industrie avec la création d’une industrie agroalimentaire par région en prélude à l’accès au marché continental dans le cadre de la ZLECAf.
Elle permet aussi, a-t-il poursuivi, de promouvoir un développement durable et un environnement de paix et de quiétude sociale pour les productrices et producteurs. «Cette édition de la Semaine du Paysan, placée sous le parrainage du Président de la République, SE Mohamed Bazoum, accueillera environ 4.500 participants composés de productrices et producteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques. En plus des autorités régionales, communales et locales, il y aura aussi la participation des principaux partenaires techniques et financiers du Niger, ainsi que des participants en provenance d’autres pays d’Afrique de l’ouest comme le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso», a précisé M. Bagna.
Durant les quatre jours, que durera cet événement, plusieurs activités sont inscrites au programme de cette édition dont l’Université Paysanne, les foires- expositions, la Journée politique, des ateliers sur la femme et la jeunesse, des conférences-débats, des visites et réhabilitation des sites de cultures irriguées, comme celui de Djirataoua, ainsi que la promotion des marchés des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques. Selon le président de la Plateforme paysanne du Niger, les participants échangeront ainsi sur divers défis auxquels ils font face et proposeront des pistes de solutions.
Notons que la Semaine du Paysan est fort justifiée, puisque l’Agriculture, de manière globale, constitue le moteur de l’économie nationale avec une contribution de plus de 42% au PIB. Elle contribue à 44% des recettes d’exportation et représente une source d’emplois pour plus de 80% de la population.
Mahamadou Diallo(onep)
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Les activités du Projet d’Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN) au titre de la région de Dosso ont été officiellement lancées hier au cours d’un atelier. Il s’agit au cours des travaux, d’informer les autorités administratives régionales locales, les services techniques concernés, les organisations des producteurs sur la stratégie de mise en œuvre des activités du projet, d’échanger sur le rôle que chaque partenaire aura à jouer pour la réussite du projet et de présenter les activités qui seront prévues. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar en présence du Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage, M. Issakou Salifou, du 2ème Vice maire de la commune urbaine de Dosso, du représentant de la SNV et de nombreux invités.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar a rappelé les actions menées par le Royaume des Pays Bas depuis plusieurs années pour accompagner les agro-pasteurs dans l’amélioration de leurs activités et à renforcer leur résilience à l’insécurité alimentaire. Le projet IDAN vise selon le gouverneur de Dosso à accroître la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération des bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrées dans un service innovant. Ce projet contribuera, a-t-il fait remarquer, à l’inclusion numérique et financière des femmes et des jeunes issus des communautés agricoles et pastorales.
M. Aboubacar Albachir s’est dit convaincu qu’en cette époque où l’innovation numérique peut révolutionner la façon dont les exploitants agricoles et pastoraux nourrissent leurs communautés, IDAN agira pour renforcer la résilience dont ils ont besoin afin de faire face aux chocs climatiques et aux situations d’urgence. Il a, à cet effet, réitéré l’engagement des autorités à soutenir et accompagner les efforts de l’Ambassade Royaume des Pays Bas et de la SNV dans la mise en œuvre de cet important projet. Pour le gouverneur de Dosso, le projet IDAN cadre parfaitement avec le Programme de Renaissance Acte 3 et s’aligne au Plan de Développement Economique et Social PDES 2022-2026.
Auparavant, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage, M. Issiakou Salifou a remercié les participants pour leur forte mobilisation et tout l’intérêt qu’ils accordent à ce projet d’Innovations digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger. Ce projet a-t-il rappelé a été conçu par les Nigériens et sera conduit et évalué par les Nigériens. Il est mis en œuvre par un consortium composé du Ministère de l’Elevage, de la SNV, de l’AREN et d’autres partenaires techniques et financiers. Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage de rappeler que l’élevage est pratiqué par près de 97% de Nigériens sur un espace de plus de 62 milliards d’hectares. On élève près de 52 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues depuis le recensement général de l’agriculture et du cheptel de 2007. «Avec tout ce potentiel dont nous disposons, l’élevage présente encore des difficultés notamment alimentaires, sanitaires, sécuritaires», a souligné M. Isiakou Salifou. Nonobstant ces difficultés, l’élevage a-t-il précisé contribue à la mise en œuvre de la stratégie durable de développement, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la déclinaison du Plan de Développement Economique et Social 2022-2026.
Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage a profité de l’occasion pour rappeler les priorités du Ministère qui sont d’ordre stratégique à travers le développement de certaines filières notamment la filière lait, la filière bétail viande et la filière aviculture.
Le 2ème vice maire de Dosso, M. Soumana Tahirou s’est pour sa part réjoui du choix de la commune pour abriter le présent atelier de lancement de ce projet.
Quant au représentant de la SNV, il a fait une présentation du Projet. Mis en œuvre par l’Organisation néerlandaise de Développement SNV et ses partenaires, le Projet IDAN intervient dans les régions de Dosso, Tillabéry et Tahoua pour une durée de trois ans 2021-2024. Le Projet IDAN facilitera l’accès à l’offre de solutions numériques de 35.000 exploitants agricoles et pastoraux dont 15% de femmes et de jeunes dans les régions cibles. Et grâce à l’interopérabilité, il touchera également 5.000 exploitants agricopastoraux dans l’espace transfrontalier du Liptako-Gourma.
La mise en œuvre du projet IDAN sera assurée par un consortium de partenaires qui comprendra en plus de la SNV comme chef de file, Hoefsloot Spatial Solution(HSS), l’Agence Nationale pour la Société de l’Information(ANSI), l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN), le Ministère de l’Elevage et un opérateur de téléphonie dont le processus de sélection est en cours. La mise en œuvre du projet est prévue pour une durée de trois ans, d’avril 2021 à mars 2024.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Le ministre de l’Élevage, Porte-Parole du gouvernement M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a effectué une mission à Casablanca au Maroc où, il a pris part, du 25 au 27 octobre à la 23ème édition du Salon Avicole ‘’Dawajine’’, organisée sous le haut patronage de sa Majesté Mohamed 6. Placé sous le thème ‘’Secteur avicole : les enjeux de la modernisation de la distribution’’, ce salon entend relancer cette filière porteuse de l’élevage sur le continent africain. C’est Le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Mohammed Sadiki, qui a officiellement procédé à l’inauguration de cette 23ème édition au Centre International de Conférences et d’expositions de l’Office des Changes de Casablanca.
Après une absence de deux années suite à l’annulation des évènements pour les considérations sanitaires liées au Covid-19, la fédération interprofessionnelle renoue avec cette activité phare de l’Élevage. L’organisation de ce salon reflète la dynamique, la diversité et l’innovation que connait le secteur avicole indique-t-on au Ministère marocain de l’Agriculture. Ce dernier a bénéficié en 2009 d’un premier contrat-programme dans le cadre du Plan Maroc Vert, renouvelé pour la période 2011-2020 entre le Gouvernement et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole. Un nouveau contrat programme sera signé pour poursuivre le développement de la filière dans le cadre de la stratégie Génération Green. Grâce aux efforts conjugués de l’État et des professionnels, le secteur avicole génère aujourd’hui un chiffre d’affaires de 32,4 milliards de dirhams et permet la création d’environ 465.000 emplois directs et indirects.
Au terme de la cérémonie officielle d’inauguration du Salon, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a confié aux médias que, la délégation nigérienne est venue voir l’expérience marocaine en terme de filière avicole, s’inspirer de cette expérience et étudier les voies et moyens d’asseoir un partenariat technique avec le secteur privé marocain et raffermir le partenariat avec le gouvernement marocain. «Nous sommes également dans une perspective générale de modernisation de notre élevage. L’aviculture est un domaine que nous voulons développer», a ajouté le ministre Tidjani avant de souligner la grande expérience marocaine en termes de production laitière. «Là aussi, la question sera examinée en vue d’établir un cadre formel de partenariat. En attendant; les experts marocains se rendront prochainement à Niamey, dresser l’état des lieux et accélérer le processus», a-t-il annoncé.
En marge de la manifestation, trois conventions de partenariat ont été signées par la FISA avec l’Interprofession Avicole du Gabon (IAG), l’Interprofession Avicole du Niger (IAN) et l’Interprofession Avicole du Soudan. Ces conventions définissent les modalités de collaboration entre la FISA et ces interprofessions dans le cadre de la formation et de la concertation pour le développement des filières avicoles de ces pays en particulier, et de l’Afrique en général.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri et son hôte marocain devaient par la suite visiter les stands sur le site du salon avicole de Casablanca. Il s’est également rendu au centre de formation avipole, puis à l’abattoir moderne de volailles ‘’AlSahel’’ à Had Soualem. La délégation ministérielle s’est aussi rendue à la ferme avicole ’’Ovovita’’ pour poules pondeuses d’œuf de consommation dans le village de Mansouria et enfin à l’élevage laitier des frères El Kharoussi et à la coopérative ‘’Mabrouka’’à Ben Slimane.
Il faut relever que le Salon Dawajine est un espace privilégié de rencontres pour les professionnels et intervenants du secteur avicole, aussi bien à l’échelle nationale et continentale (professionnels, fournisseurs, partenaires marocains et étrangers du secteur avicole, etc.). Il constitue un espace d’information, d’échange du savoir-faire et de transfert des nouvelles technologies. Cette édition devrait drainer plus de 14.000 visiteurs nationaux et internationaux et 400 exposants et marques représentant 25 pays, ainsi que plusieurs délégations de professionnels venues de plusieurs pays africains.
Le ministre Tidjani Idrissa abdoulkadri est accompagné dans ce déplacement de Adam Gadjimi PhD, Directeur général du développement Pastoral, de la production et des industries animales, de Dr Toukou Yahaya, Directeur de la Santé animale et de deux représentants de l’Interprofession volailles du Niger.
Amadou Issoufou, CCG/MEL
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Le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan M. Sama Mamane, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement et de démarrage du projet de financement vert inclusif pour la résilience climatique et agriculture paysanne à faibles émissions ‘’IGREENFIN’’.Initié avec l’appui du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), l’objectif de ce projet est d’accroitre la résilience des petits exploitants agricoles aux effets néfastes du changement climatique.
Durant deux jours de travaux, les participants auront à échanger sur les enjeux, les défis nationaux et régionaux et les leçons apprises dans le domaine de la finance rurale verte inclusive, le concept, le montage et les résultats attendus du projet, les arrangements institutionnels de gestion du projet, le cadre des résultats, de suivi et évaluation et la gestion fiduciaire du projet, et les partenariats stratégiques, les mécanismes de financement et le renforcement des capacités et rôles OP sur la finance verte inclusive.
Le projet IGREENFIN est doté d’une enveloppe de 8,5 millions d’Euro financée par le Fonds Vert Climat, le FIDA et les contributions du gouvernement du Niger et de la Banque agricole du Niger (BAGRI). Il interviendra dans les régions de Dosso, de Maradi, de Tahoua et de Zinder. Le projet ciblera directement 25.000 petits agriculteurs et environs 150.000 bénéficiaires indirects déjà ciblés par le Projet de renforcement de la résilience des communautés rurales face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (PRECIS). Ces cibles sont constituées de jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 35 ans, des femmes productrices ou désireuses de mener des AGR, des organisations professionnelles de producteurs, des ménages agricoles vulnérables motivés à développer leurs exploitations agricoles, des personnes en situation de handicap des zones rurales actives dans les chaînes de valeurs sélectionnées et des éleveurs transhumants dans le cadre de la gestion des couloirs de transhumance.
Lors de la cérémonie de lancement du projet, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan a, dans son allocution, rappelé que le lancement de ce projet se tient à un moment où le pays vient d’adopter, le 10 juin 2022, le Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026, qui est la deuxième déclinaison quinquennale de la stratégie de développement durable et de croissance inclusive (SDDCI) Niger 2035. Aussi, a-t-il ajouté, ce lancement se tient à un moment où le pays subit de plein fouet les effets du changement climatique d’une part et il est engagé dans des réformes profondes du financement du secteur rural à travers notamment la Stratégie nationale de la finance inclusive et le Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnel (FISAN).M. Sama Mamane a, en outre, souligné que la finance rurale verte inclusive et les innovations pour une gestion appropriée des effets du changement ou dérèglement climatique s’imposent lentement, mais surement, dans tous les pays de la sous-région, en particulier au Sahel, comme une priorité dans les politiques nationales.
Auparavant, le représentant du FIDA au Niger, M. Eric Rwabidadi, l’IGREENFIN a précisé que c’est un projet innovant, car au Niger, il n’y a pas de choix que d’aller dans l’agriculture familiale résiliente, compte tenu des conditions climatiques du Niger. «C’est un projet très important pour le Niger, pour les femmes et pour les jeunes pour qu’ils aient accès aux moyens de productions, aux ressources et pour faire de l’agriculture une activité rentable», a-t-il précisé.M. Eric Rwabidadi a, par ailleurs, notifié que l’IGREENFINest un projet pilote qui va être répliqué dans d’autres pays. «On doit réussir, on n’a pas de choix. Et ce projet s’il réussit, tout le monde va en bénéficier», a conclu le représentant du FIDA.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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La ville n’est pas réservée que pour l’habitat, mais aussi pour l’environnement, l’agriculture ainsi que les autres éléments de l’écosystème. C’est la conviction de l’Agence de Modernisation des Villes (AMV) qui est porteuse de l’initiative «Niamey Noman Rani» ou «Djawo Goyo». Le lancement de la 2ème édition de cette initiative dont l’objectif est de promouvoir une agriculture urbaine, un urbanisme équilibré, économique et écologique pour les villes soutenables et durables, est intervenu le samedi dernier dans l’espace vert ou l’arboritum de Niamey en face de la Cour de Cassation. C’est le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman qui a présidé la cérémonie, en présence du Gouverneur de la Région de Niamey, du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, du directeur général de l’Agence de Modernisation des Villes et de plusieurs invités.
L’initiative portée par l’AMV vise essentiellement à insuffler un changement de paradigme dans la gestion de nos villes en alliant habitat, environnement et agriculture urbaine, le tout dans un écosystème équilibré. Cette initiative se veut aussi pragmatique parce qu’elle consiste à appuyer directement 24 coopératives reparties dans les cinq (5) arrondissements communaux de la ville de Niamey en matériels d’irrigation pour pouvoir entamer dans les conditions les meilleures, les cultures de contre saison. Ainsi, chacun des représentants des 24 coopératives de Niamey a reçu de kit complet composé de motopompes ; d’engrais ; de semences, de petit matériel aratoire, etc. La cérémonie a été aussi marquée par une séance de démonstration d’irrigation avec une motopompe à forte pression. Les bénéficiaires seront techniquement encadrés jusqu’à l’appropriation et la maitrise des outils dispensables dans la production maraîchère.
Le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire a félicité et encouragé l’Agence de Modernisation des Villes pour avoir mis en lumière dans les meilleurs délais, son plan d’exécution de l’année 2022. «Nous sommes heureux de constater que, le processus de lancement de la campagne de production maraîchère post saison hivernale, va démarrer bientôt au niveau de la ville de Niamey. Ce matériel permettra aux producteurs d’améliorer et de renforcer leurs capacités en termes de production», a estimé Maman Ibrahim Mahaman.
Si l’on s’achemine inexorablement vers la fin de la saison des pluies, pour l’AMV cela ne signifie nullement qu’il faut arrêter de faire de l’agriculture, particulièrement de l’agriculture urbaine. Selon M. Mouctar Mamoudou, l’AMV envisage d’insuffler une dynamique nouvelle de construction urbaine. Pour y parvenir, le DG de l’AMV estime qu’il faudrait absolument encourager l’agriculture en milieu urbain. «Nous allons au niveau de l’agence continuer à initier ce genre d’activités pour que, désormais l’agriculture ne soit pas que rurale, mais qu’elle soit aussi urbaine. En effet, l’Agence de Modernisation des Villes s’est inscrite dans une dynamique visant à rechercher une ville équilibrée qui allie l’habitat, l’homme, l’environnement et tout ce qui constitue l’écosystème. Je pense que les bénéficiaires de cet appui, issus des cinq (5) arrondissements communaux de la ville de Niamey, vont être également soutenus par d’autres structures», a déclar le DG de l’AMV. Pour M. Mouctar Mamoudou, une ville n’est soutenable et durable que lorsqu’elle arrive à concilier les différents éléments structurants. Je continue toujours à rappeler aux gens que la nature nous a devancés sur ces terres.
Pour le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Yahaya Garba, l’initiative participe à la concrétisation du programme du Président de la République exprimé dans la Déclaration de Politique Générale. Ainsi, la promotion de l’agriculture urbaine contribue à l’opérationnalisation de l’axe 1 de l’initiative 3N, plus précisément son programme stratégique 1 (accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques) et ses axes opérationnels 1 et 2. M. Yahaya Garba devait par la suite assurer que son département ministériel ne ménagera aucun effort pour accompagner les producteurs et productrices pour une intensification des productions agro-sylvo-pastorales afin de lutter efficacement contre la malnutrition.
Le Gouverneur de la Région de Niamey, M. Oudou Ambouka et le président de la chambre régionale d’agriculture, M. Oumarou Garba se sont réjouis de cette belle initiative de l’Agence de Modernisation des Villes. Ils ont par ailleurs exprimé leur ferme engagement à accompagner l’initiative dans la mesure où, elle est porteuse de changement qualitatif dans la promotion d’une agriculture urbaine résiliente.
Hassane Daouda(onep)
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Hier, 16 octobre 2022, le Niger, à l’instar de la Communauté Internationale a célébré, la 42ème Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA). La célébration intervient cette année, en pleine période de récoltes de la campagne agricole pluviale 2022, qui s’annonce normale à excédentaire dans la majorité des 13 191 villages agricoles de notre pays. Je voudrais en ce moment rappeler à nos vaillants producteurs et productrices, l’impérieuse nécessité d’une bonne gestion des excédents agricoles qu’ils ont réalisés avec leur dur labeur, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus de leurs familles.
Mesdames et Messieurs,
Le thème de l’édition 2022 de la Journée Mondiale de l’Alimentation, qui est «« Ne laisser personne de côté ! Amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie », est en phase avec la stratégie de développement agricole de notre pays, à savoir l’Initiative 3N qui est essentiellement axée sur ces éléments.
L’édition 2022 de la JMA revêt un caractère particulier dans notre pays en raison des effets cumulés des différents chocs économiques et sanitaires, du terrorisme et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En plus des effets des facteurs ci-dessus mentionnés, les chaines d’approvisionnement et les environnements alimentaires sont également fragilisés par d’autres chocs, notamment d’ordre démographique, et climatique (sècheresse, inondations), contribuant de fait à la réduction de la disponibilité et de l’accès à des aliments sains et nutritifs. Face à ces crises et défis, notre pays doit déployer plus que jamais des solutions à travers l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, et construire un avenir meilleur en appliquant des solutions durables et holistiques qui visent un développement à long terme, une croissance économique inclusive et une plus grande résilience.
Mesdames et Messieurs,
«Ne laisser PERSONNE de côté », c’est apporter l’appui et le concours nécessaires aux personnes vulnérables à travers les plans d’urgence et de soutien que notre Gouvernement élabore et met en œuvre systématiquement chaque fois que de besoin. En effet, à l’issue de la campagne agricole pluviale 2021 très déficitaire sur le plan céréalier et fourrager, l’Etat et ses partenaires ont assuré le financement de nombreuses actions d’urgence et de soutien au profit des populations vulnérables à travers l’appui en semences améliorées, en aliments de bétail, la vente à prix modérée des céréales (VPMC), la distribution gratuite ciblée (DGC), le ‘’cash for Work ‘’, le ‘’Food for Work’’ et le cash transfert.
Ces actions, qui ont permis de renforcer la résilience des populations et de les stabiliser, ont été fortement appréciées par toutes celles rencontrées lors des missions ministérielles de suivi de l’installation de la campagne agropastorales 2022. Ces populations ont unanimement demandé aux délégations ministérielles de transmettre au Président de la République, Chef de l’Etat et au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, leur gratitude et leur profonde reconnaissance pour tous ces appuis, jamais égalés en pareille circonstance. Ces actions ont permis, en effet, aux populations vulnérables d’emblaver à temps leurs lopins de terre avec des semences de variétés améliorées, d’éviter la famine et les mortalités animales, mais aussi de contenir les prix des aliments sur les marchés.
Mesdames et Messieurs,
L’amélioration des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques grâce à des investissements conséquents tout au long des chaines de valeurs agricoles, sur la base d’une politique foncière rurale adaptée , est une forte volonté affirmée et affichée par le Président de la République, SEM MOHAMED BAZOUM à travers la poursuite consolidée de la mise en œuvre de la stratégie de l’Initiative 3N ‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens et dans la Déclaration de politique Générale du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, adoptée en mai 2021.
C’est pourquoi, le Niger assure le financement de façon substantielle de l’agriculture familiale à travers de nombreux projets et programmes et ce avec le concours de plusieurs partenaires techniques et financiers dont la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement, l’Agence Française pour le Développement, l’union Européenne, la Banque Arabe pour le Développement Economique de l’Afrique, entre autres. En matière de promotion de l’agriculture familiale, il me sied d’exprimer notre reconnaissance ici au leadership du Fonds International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA) qui a fait de notre pays son second pôle de concentration dans notre sous-région.
Mesdames et Messieurs
Notre pays dispose d’énormes potentialités en ressources en eau. Une étude, commanditée par le Millenium Challenge Account (MCA Niger), publiée en juillet 2021, révèle environ 660 milliards de m3 d’eau souterraine sur 260 000 km2. Environ 600 milliards de ces eaux sont situées à moins de 100 m de profondeur, les rendant ainsi utilisables pour les cultures irriguées. Couplées à une superficie irrigable de l’ordre de 11 millions d’hectares, notre pays dispose de fait d’énormes potentialités en agriculture irriguée.
C’est pourquoi, le gouvernement dans le cadre de l’Initiative 3N, met l’accent sur l’irrigation en vue d’assurer la maitrise de l’eau et mettre ainsi notre agriculture à l’abri des aléas climatiques, très récurrents dans notre espace sahélien. Enfin, ‘’ l’amélioration de la production’’ à travers l’irrigation est aussi accompagnée par la promotion d’intrants agricoles améliorées, de techniques et technologies novatrices, l’utilisation de l’énergie solaire, impulsant ainsi la transformation durable de notre agriculture.
Mesdames et Messieurs,
La Faim et la Malnutrition sévissent encore dans le monde. En effet, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), plus de 828 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020. La malnutrition tue et compromet l’avenir de beaucoup d’enfants dans le monde. C’est pourquoi, notre agriculture, au-delà de l’augmentation des productions, œuvre aussi à réduire la malnutrition en accroissant la diversité des aliments et en rendant les systèmes alimentaires plus résilients.
En effet, «l’amélioration de la nutrition» représente un axe majeur de la stratégie de l’Initiative 3 N et du Plan de Développement Economique et Social 2022-20226. De nombreuses activités sont menées pour faciliter l’accès et la disponibilité d’aliments nutritifs et sains, à travers non seulement le développement des cultures maraichères et autres spéculations riches en micronutriments, mais aussi la conduite de multiples actions d’informations/sensibilisation par plusieurs ministères techniques, en collaboration avec des partenaires techniques dont l’UNICEF, le PAM et la FAO. En outre, plusieurs projets dont ceux de Fortification des Produits Alimentaires Transformés (FOPAT) sont mis en œuvre pour la promotion d’aliments enrichis, avec pour objectif ultime de faciliter l’accès des populations nigériennes à des aliments de consommation courante, nutritifs et de qualité.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
Dans l’optique de consolider les bases productives de notre agriculture, le gouvernement mène des actions multiples et multiformes pour conserver les eaux et les sols, défendre et restaurer les sols (CES DRS), ainsi que celles ayant trait au multching mécanisé et la régénération naturelle assistée (RNA). Toutes ces actions concourent à ‘’l’amélioration de l’Environnement’’ et permettent d’induire une gestion durable des sols. C’est le lieu pour moi de lancer un appel à l’ensemble de producteurs nigériens pour qu’ils s’attèlent à adopter une agriculture climato-intelligente et à développer l’agroforesterie, à diversifier la production tout en privilégiant les techniques et technologies qui favorisent mieux la défense, la restauration et la conservation de nos sols.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
Le Niger a opté pour une politique agricole centrée sur le développement de la production, la transformation et la commercialisation des filières porteuses, impliquant fortement les jeunes et les femmes à travers le développement de l’entreprenariat agricole. Notre pays s’investit ainsi à la « Construction d’un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les Nigériennes et les Nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantissant les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus ». Tous ces efforts visent à créer des milliers d’emplois agricoles et para agricoles et contribueront à ‘’améliorer les revenus de tous’’, et, partant à améliorer les conditions de vie des acteurs.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens
En adoptant les techniques et technologies novatrices et en assurant la gestion durable de nos terres, nous initierons une dynamique de transformation de nos systèmes alimentaires, facilitant ainsi l’atteinte de l’objectif « un Niger à zéro faim ». Je voudrais avant de terminer mon intervention, exprimer la reconnaissance du Gouvernement et des populations du Niger à tous les partenaires techniques et financiers non seulement pour leur concours financier dans l’organisation de cette journée, mais aussi et surtout, pour leurs appuis multiformes et constants dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Tout en souhaitant plein succès aux festivités de cette journée, je déclare lancée la commémoration de la Journée Mondiale de l’Alimentation, Edition 2022.
Bonne fête de l’alimentation ;
Je vous remercie de votre
aimable attention.
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La Coordinatrice d’Agri Focus Niger, Mme Zeinabou Hamani, a présidé hier après-midi à Niamey, la clôture de la 7ème édition du forum sur le financement de l’agriculture au Niger. Pour rappel l’objectif principal assigné à cette 7ème édition est de mobiliser tous les acteurs autour de la question du financement agricole et plus précisément le financement des chaines de valeur pour un impact sur le système alimentaire.
En procédant à la clôture du Forum, la coordinatrice d’Agri Focus, Mme Zeinabou Hamani, a dans son intervnetion manifesté toute sa satisfaction quant au résultat obtenu. En effet, après deux jours d’échanges sur les problèmes de financement auxquels les acteurs du secteur agricole sont confrontés, ces derniers (les acteurs) ont été édifiés sur les différents mécanismes qui existent pour obtenir un financement. Mme Zeinabou Hamani s’est également réjouie d’avoir de nouveaux acteurs à ces 7 éditions de la FINAGRI car ce financement nécessite la mobilisation de tous les acteurs.
« Aujourd’hui grâce à ce forum, ils ont pu voir, et trouver des institutions qui sont dans le domaine de l’accompagnement, dans le financement agricole. Il y a d’autres qui sont dans le volet de la transformation agro-alimentaire», a précisé Mme Zeinabou Hamani.
D’après elle, ce financement a d’énormes avantages et regorge de beaucoup d’opportunités pour les acteurs. « Il y a des acteurs qui sont prêts à accompagner ce domaine. Aujourd’hui, en participant à ce forum du financement agricole, ils ont pu voir des acteurs, nouer des relations, et espérer être financés d’ici la prochaine édition du FINAGRI », a déclaré la coordinatrice d’Agri Focus.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Agri Focus en collaboration avec le Haut Commissariat à l’Initiative 3N, a procédé hier matin à Niamey, au lancement de la 7ème édition du forum sur le financement de l’agriculture au Niger (FINAGRI 7). Le thème de cette édition est ‘‘le financement des chaines de valeur et impact sur la transformation des systèmes alimentaires au Niger’’. Comme les précédentes éditions, cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne des actions qu’entreprennent les autorités de la 7ème République dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable au Niger.
Au cours de deux jours d’assises, les participants auront à échanger sur trois panels notamment sur ‘’le financement de l’agriculture : acquis, limites et perspectives’’ ; ‘’le souchet une culture de rente négligée : enjeux et perspectives’’, et ‘’les espèces négligées : quelle valorisation et quel financement pour une meilleure contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger ?’’
A l’ouverture du Forum, le Haut-Commissaire à l’Initiative, M. Ali Béty, a souligné que, la décennie de mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable, l’initiative 3N, a relevé des progrès encourageant en matière de productions irriguées, pluviales et animales, de protection de l’environnement mais de façon inégale sur l’ensemble du pays et avec d’importants écarts de rendement. Beaucoup d’efforts ont été mis sur la production au détriment des autres maillons des chaines de valeurs qui, pourtant concentrent la plus grande partie des acteurs de l’agroalimentaire.
Pour M. Ali Béty, le FINAGRI vient ainsi renforcer la dynamique à travers les échanges fructueux et le partage d’expériences en matière de financement de l’agriculture. Il constitue un cadre où la stratégie nationale d’achat d’aliment auprès des petits producteurs sera vulgarisée. Aussi, a-t-il fait savoir, la mise en œuvre de cette stratégie constitue un autre mécanisme de financement de l’agriculture sans prêt, ni intérêt puisqu’elle permet aux producteurs d’avoir des revenus valorisant leur travail. Le Haut-commissaire à l’initiative a affirmé que le financement de l’agriculture constitue la partie essentielle de l’accompagnement des initiatives locales par le gouvernement du Niger et les partenaires au développement. C’est pour cela, a-t-il dit, le HC3N, a mis en place le fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire ‘’FISAN’’. Ce fonds dispose des facilités et mécanismes d’appui aux acteurs de l’agroalimentaire y compris les petits exploitants agricoles dont les jeunes et les femmes dans la production et la transformation alimentaire à petite et moyenne échelles.
Pour sa part, la coordinatrice d’Agri Focus, Mme Zeinabou Hamani, a dans son intervention fait savoir que l’Agri Focus est une ONG de droit nigérien dont la mission est de mettre l’agri business au service du développement pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Niger. C’est pourquoi, la question du financement de l’agriculture est une thématique centrale dans toutes les activités. Elle a en outre rappelé qu’Agri Focus œuvre depuis 2016 à mettre la question du financement de l’agriculture sur la table dans le but d’amener les différents acteurs vers une convergence d’actions pour plus d’impact. «Le financement des chaines de valeur permettra de répondre au défi de créer l’émergence d’un secteur agricole capable de fournir des revenus décents et durables à tous les niveaux lorsque les conditions sont réunies, cela à travers la création et l’opérationnalisation de mécanismes financiers innovants, pratiques et adaptés aux réalités socioculturelles des nigériens», a-t-elle indiqué.
Mme Zeinabou Hamani a en outre précisé qu’Agri Focus, en collaboration avec ses partenaires notamment l’HC3N, est résolument engagée à faire du financement de l’agriculture une réalité au Niger. «La manière de financer le secteur agricole doit changer pour prendre en charge les dimensions sociales, économiques et environnementales dans une perspective de contribution à la transformation effective des systèmes alimentaires», a-t-elle estimé. La coordinatrice d’Agri Focus a, enfin souligné que, le FINAGRI Niger s’inscrit déjà dans cette logique, en mettant tous les acteurs ensemble, autour d’un objectif commun, le développement de l’agrobusiness au Niger.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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L’Union Adaltchi constitué de plusieurs groupements féminins du secteur de l’élevage de Tahoua, dispose, depuis 2016 d’une unité de transformation du lait. Forte d’une centaine de femmes membres, l’Union fait de la valorisation de la richesse pastorale de l’Ader son crédo. A travers leur mini laiterie logée dans un local bien bâti et équipé modestement, situé dans le quartier Guebin-Zogui, les femmes de l’Union Adaltchi travaillent environ 200litres de lait par jour, issus de leurs propres productions et celles des autres. Elles en font du fromage, du beurre et du lait frais.
Cette laiterie fonctionne selon l’organisation de la coopérative. D’après Mme Aissa Abdoulahi, membre de l’Union, c’est un nombre restreint d’une vingtaine de femmes membres qui y travaillent en deux équipes et sont rémunérées régulièrement. Celles qui ravitaillent la laiterie sont comptabilisées et payées chaque mois. Mais le bénéfice profite à toutes puisqu’il renforce le fonds de la coopérative. Ce dernier, explique-t-elle, contribue à accompagner, au besoin, les productrices membres de l’Union et à assurer l’entretien des équipements bien que presque entièrement artisanaux.
«L’initiative de cette laiterie vient de nous-mêmes. Nous sommes 102 membres au total. Nous avons beaucoup de lait à vendre. Nous avons décidé d’investir notre fonds constitué de nos propres cotisations et amendes pour le racheter (à travers la coopérative), le valoriser pour pouvoir l’écouler plus facilement. Au début, c’était une maison clôturée de branchages. C’est ainsi que les partenaires nous ont soutenu en construisant la maison avec hangars et diverses chambres pour différentes tâches», indique Mme Aissa.
Selon la transformatrice de l’équipe du jour de ce mardi 11 octobre, le litre du lait brut parvient à la coopérative à 350FCFA voire 400FCFA et ressort à l’équivalent d’unité de fromage de 600FCFA et en lait frais 500FCFA/litre. «Nous arrivons à recueillir et transformer chaque jour un minimum de 200 litres. Dieu merci, nos produits se vendent. Beaucoup de gens qui viennent à Tahoua ramènent surtout notre fromage. Et certains commandent depuis les autres villes du Niger. Nous envoyons partout, par les bus. Nous sommes une référence. Notre fromage est allé loin», a -t-elle affirmé.
Cependant, la jeune laiterie des femmes pasteures de l’Ader, Adaltchi devra s’inscrire dans la modernité et se doter de matériel de pointe à même de permettre d’être à la hauteur. Pour l’heure, la coopérative se targue d’une dotation en machines de production de yaourt et emballage, acquise grâce à l’appui de PRADEL mais dont la mise en service attend une formation préalable du personnel. «Nous insistons sur les partenaires et l’Etat, de nous aider à acquérir des moyens de dernière génération. Là nous ne sommes que, dans l’archaïque. Avec un peu plus de progrès nous pouvons produire encore beaucoup plus. Si c’est le lait, il y’en a partout ici», estime notre transformatrice.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua
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Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Élevage, Porte -Parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a séjourné du 4 au 7 octobre 2022 en France où elle a assisté à la 31ème édition du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand. En prenant part au premier rendez-vous européen des professionnels de l’Élevage, notre pays comptait tirer profit des expériences des autres nations et s’investir résolument dans l’agro-business, cher au Président de la République.
Le sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, c’est plus de 1550 exposants, 2000 animaux d’élite, 76.000 m² de stands, 100.000 visiteurs!
Les organisateurs de cet événement international de référence ont mis les petits plats dans les grands. Rien de surprenant car ce sommet s’est imposé, au fil des années, comme un rendez-vous incontournable des leaders politiques et des responsables syndicaux agricoles. Il est, pour ainsi dire, un cadre d’échanges entre éleveurs, chercheurs mais, constitue également un espace pour les concours et les présentations animales. Pour ce faire, une série de conférences autour des thèmes de l’actualité agricole, la gestion des exploitations, la santé animale, l’environnement, la génétique a été animée par d’éminents experts.
En marge de toutes ces manifestations, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rencontré des partenaires clés notamment, Jacques Chazalet, président du sommet de l’élevage, Mme Gertrude Ngo Kaldjop, vice maire de la commune de Metz, Jean Paul Brun, représentant du Groupe Montbéliard, Pascal Sorel, manager de la zone Moyen-Orient, Afrique et Méditerranée de Bioret-Agri, etc.
La délégation ministérielle a, par ailleurs visité des stands qui renferment des centres d’intérêt pour notre élevage à savoir, la maîtrise de la production fourragère, la valorisation du déchet agricole (en énergie), la technologie de détection des pathologies et de prévention des pandémies, les méthodes d’atténuation et d’adaptation face aux effets pervers du changement climatique. Elle s’est en outre rendue dans deux exploitations fermières dans les villages de Chamiane et Le Vernet pour s’enquérir de leur fonctionnement.
Le ministre Tidjani Abdoulkadri Idrissa a aussi accordé deux interviews respectivement au Magazine ‘’Afrique Agriculture ‘’ et à la Télévision France 3 Auvergne. Il faut souligner que toutes ces rencontres et visites participent de cette volonté clairement affichée par le Ministère pour développer trois filières : la production et commercialisation laitière; l’intensification des cultures fourragères et l’amélioration des races animales locales.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri est accompagné dans ce déplacement par Adam Gadjimi PhD, Directeur Général du Développement Pastoral, de la Production et des Industries Animales (DGDP/P/IA) et de Dr Laouali Ali, Directeur des Études et de la Programmation (DEP) du Ministère de l’Élevage.
Amadou Issoufou CCG/MEL
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Le projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita financé par l’Agence Belge de développement ENABEL, organise, depuis le lundi 3 octobre 2022 à Tahoua, et ce pour 5 jours, un atelier d’élaboration du Plan d’actions triennal de Conseils régionaux pour le pilotage de programme de la formation professionnelle, entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes.
Le Projet REEL Mahita, partie intégrante du nouveau programme de coopération bilatérale entre la Belgique et le Niger pour la période 2022-2026, s’aligne sur les stratégies de développement du Niger. Ledit programme ambitionne de soutenir des objectifs sectoriels essentiels au Niger que sont l’apprentissage scolaire, l’état de santé, l’état nutritionnel, le système de protection sociale, l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes. Il accorde aussi une attention particulière aux droits des femmes, à la digitalisation, à la préservation des ressources naturelles et au climat.
A travers le présent atelier, il est question de définir la feuille de route pour le pilotage, au titre de la région de Tahoua, du programme de la formation professionnelle entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes, par le Conseil Régional. Les participants ont aussi eu droit à une clarification des résultats attendus ainsi que les mécanismes de suivi et évaluation du projet à 15.600.000 euros de budget.
Le projet interviendra, souligne-t-on, dans deux régions (Dosso et Tahoua) avec une petite incursion à Tillabéri, pour la création d’emploi et de valeur à travers la professionnalisation des acteurs, l’accompagnement des jeunes dans un parcours d’insertion professionnelle et entrepreneuriale et enfin le renforcement d’un environnement favorable au développement des systèmes alimentaires durables.
A l’ouverture des travaux de l’atelier, le Secrétaire général du Conseil régional de Tahoua, M. Mahamadou Maliki a rassuré que son institution, honorée par la confiance placée en elle pour le pilotage du projet, ne ménagera aucun effort dans la mission à lui assignée par rapport aux différentes activités qui seront menées. Et ceci, a-t-il dit, en parfaite collaboration avec tous les acteurs concernés par la mise en œuvre du projet.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa a présidé, le jeudi 29 septembre 2022, une réunion des autorités administratives et coutumières avec les représentants d’agriculteurs et d’éleveurs sur les dispositions à prendre dans le cadre de la prévention des conflits assez récurrents dans la région entre les deux principales composantes paysannes. La rencontre s’est déroulée en présence du Chef de Canton de Tahoua et du Chef des groupements peulhs de la région.
La campagne agricole de l’année tire à sa fin. La période qui commence constitue pour la région de Tahoua une préoccupation majeure, car les récoltes coïncident avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage au travers des champs de cultures. Pendant leur transhumance, souvent du fait des obstructions des couloirs de passage par les cultures, ou à leur insuffisance, lorsque les champs ne sont pas libérés, les troupeaux dévastent les champs. Les altercations éclatent. En 2016, faut-il le rappeler, un drame est survenu, entre agriculteurs et éleveurs qui a fait 18 morts, dont 7 brûlés vifs, 43 blessés et 22 maisons incendiées, dans le département de Madaoua. C’est donc pour parer à des tels incidents lourds de conséquences que, les autorités de la région anticipent et échangent avec les acteurs afin de prendre des dispositions idoines. «Très bientôt, les éleveurs vont commencer à descendre, au moment où les agriculteurs n’ont pas fini de ramasser leurs récoltes. C’est une situation qui pose de problème. Parfois nous assistons à des événements très désagréables ; ces
bagarres entre agriculteurs et éleveurs», explique le gouverneur Moussa Issa, au sortir de la réunion. Ainsi, pour prévenir cela, il a jugé utile de rencontrer, en avance, les responsables des associations des éleveurs et des agriculteurs. Durant près de 2 heures d’horloge, le gouverneur et les représentants des conseils de la ville et de la région, les directeurs régionaux d’agriculture et d’élevage, en plus des chefs coutumiers, ont échangé sans ambages ni complaisance sur les facteurs du conflit ainsi que, les responsabilités des acteurs. D’une part, les responsables des associations paysannes devraient sensibiliser leurs membres sur les enjeux et les principes en vigueur. D’autre part, les autorités doivent mettre plus de rigueur pour réaliser davantage des couloirs de passages,
des forages et puits pastoraux et surtout faire respecter les textes en appliquant les sanctions. «Nous avons convoqué cette réunion pour nous entendre sur ce que nous devons entreprendre pour que tout se passe paisiblement», indique M. Moussa Issa. Le gouverneur se dit heureux de voir les acteurs répondre à son appel et prendre des engagements nécessaires, chacun en ce qui le concerne. «Chacun a donné ses propositions par rapport à cette période. Et nous sommes d’accord avec la stratégie de la sensibilisation. Les deux organisations vont se mettre ensemble, pour pouvoir aller à la rencontre des éleveurs qui sont en train de descendre, leur expliquer la conduite à tenir par rapport à leur mouvement», annonce le gouverneur de la région.
M. Moussa Issa précise qu’il y a bien des couloirs de passage, des points d’eau que les éleveurs doivent suivre. Et les agriculteurs sont tenus, quant à eux de respecter ces infrastructures pastorales et ne pas déborder dessus. Elles (les associations d’éleveurs et d’agriculteurs) ont pris l’engagement, avec un certain nombre de partenaires et vont aller à la rencontre de leurs membres, afin qu’ensemble les acteurs puissent passer ce cap, apprend-on.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Le directeur générale de l’Agence de Développement Numérique (ADN), M. Wahidi Rabiou, a présidé lundi dernier à Niamey, la cérémonie de lancement officiel des activités entrant dans le cadre de la mise en place de la plateforme agricole Agrishop ‘’Rayuwa’’. L’objectif visé par le projet Agrishop/Rayuwa est de pouvoir mettre en relation les producteurs, les agriculteurs et les potentiels clients.
Lors du lancement, le directeur général de l’Agence de développement numérique, a souligné que la plateforme Agrishop/Rayuwa est une plateforme qui va connecter les agriculteurs aux potentiels acheteurs clients. Elle sera également accessible avec l’internet et sans connexion internet.
M. Wahidi Rabiou a en outre précisé que le but de la plateforme est de pouvoir aider les agriculteurs à vendre le projet agricole qu’ils ont à travers les nouvelles technologies. Elle va aussi permettre aux agriculteurs de publier eux mêmes des projets agricoles qu’ils ont à vendre, ou de se faire assister par les techniciens à travers le téléphone sans connexion internet, de fixer soi-même ses prix et ses conditions de vente. A travers cette même plateforme, a-t-il fait savoir, l’utilisateur et potentiel acheteur pourra contacter le producteur directement, négocier le prix, et se faire livrer.
Le directeur général de l’Agence de développement numérique, a affirmé que cette plateforme va permettre aux autres partenaires d’accompagner le projet afin d’atteindre des objectifs beaucoup plus larges. «Nous sommes à la recherche de potentiel synergie avec d’autres structures qui sont dans le domaine. Nous avons commencé par mettre en place une plateforme, les moyens logistiques pour assurer une livraison dans la zone de Niamey et un centre d’appel d’assistance pour les agriculteurs et les potentiels clients. Nous avons aussi prévu le conseil agricole pour les agriculteurs et acheteurs. Les moyens que nous sommes en train de déployer vont nous permettre de stimuler le secteur ; mais il faut encore plus de partenaires, plus d’appuis pour pouvoir atteindre les objectifs», a précisé M. Wahidi Rabiou.
Le DG de l’ADN a enfin invité tous les producteurs à aller sur agrishop, qui est une plateforme développée pour eux, afin de les assister, et de les aider à mieux vendre les produits agricoles, de leur faciliter la mise en relation des acteurs du domaine d’activité aux potentiels clients. Il a pour se faire invité les producteurs à aller massivement sur la plateforme afin d’être assistés par les téléconseillers sur la publication des produits sur agrishop.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé, hier en fin d’après-midi, la session ordinaire du Conseil national de la recherche agronomique au titre de l’année 2022. Il s’est agi pour les membres du conseil de valider les rapports d’activités de la recherche et du secrétariat permanent de l’année 2021. À l’issue de la session, la secrétaire permanente du CNRA, Dr Boukari Hamsatou Amirou a indiqué qu’il y a eu une amélioration par rapport à l’année passée tant au niveau des structures de recherche qu’au niveau de la gouvernance. En effet, 90% des recommandations formulées sont exécutées.
À l’ouverture de la session, le Premier ministre a rappelé que, ladite réunion se tient à un moment où s’achève la campagne agro-pastorale 2022 qui s’annonce prometteuse. Elle intervient également au lendemain de la tenue à Ingall de la 57ème édition de la Cure salée, évènement majeur de rencontre des éleveurs des différentes régions de notre pays et de la sous-région.
Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, souligné que la sécurité alimentaire et nutritionnelle constitue une des priorités majeures du gouvernement telles qu’elles ressortent dans le programme de renaissance acte III. «Cette priorité a donné lieu à l’élaboration de la politique agricole de notre pays communément appelée Initiative 3 N et de plans d’actions quinquennaux», a-t-il rappelé. Aussi, a-t-il poursuivi, elle a également été déclinée dans l’axe 4 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement relatif à la modernisation du monde rural et dans le PDES 2022-2026.
À travers l’axe 4, l’objectif est de moderniser le secteur agropastoral qui occupe 80% de la population active et représente environ 40% du Produit Intérieur Brut.
Pour ce faire, a dit le Chef du gouvernement, il faut relever certains défis liés aux différents segments des filières agro-sylvo-pastorales à travers les chaines de production, de conservation, de transformation, et de commercialisation. «C’est en étroite collaboration avec les chercheurs et les institutions de recherche que nous pouvons efficacement relever ces défis au profit du monde rural, en particulier, et de notre pays en général», a-t-il fait remarquer.
Le Premier ministre a ensuite noté avec satisfaction que des milliers de producteurs ont bénéficié des technologies et innovations réalisées par la recherche et qui leur ont permis d’accroître les rendements et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques. «En effet, en adoptant des technologies et innovations de qualité, en facilitant l’accès aux marchés, en mettant en place les cadres réglementaires, nous créons les conditions de la transformation de l’agriculture de notre pays, et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations», a estimé le Chef du gouvernement.
Pour enregistrer davantage de progrès, il faut continuer à agir sur les défis qui plombent les efforts. C’est pourquoi, le Premier ministre a exhorté les chercheurs à, entre autres, poursuivre et intensifier la collaboration entre les différentes institutions de recherche nationales et internationales ; à renforcer la synergie entre les différents départements ministériels concernés par la recherche agronomique; à veiller à ce que la recherche agronomique soit véritablement au cœur de la mise en œuvre de la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable de notre pays.
A cet effet, le Chef du gouvernement a engagé le Secrétariat Permanent du CNRA à poursuivre la mise en œuvre de son Plan d’Action Triennal (2021-2023) dont l’objectif est de renforcer la recherche et surtout coordonner les actions de recherche agronomique au Niger. SE. Ouhoumoudou Mahamadou s’est dit conscient que le financement constitue le talon d’Achille de la recherche agronomique au Niger. «Le gouvernement travaille à lever cet obstacle», a déclaré le Premier ministre, assurant que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que des mesures d’accompagnement, de nouveaux mécanismes et de nouvelles procédures soient mis en place et des moyens conséquents soient mobilisés pour réussir la mission du CNRA et des institutions de recherche.
Oumar Issoufou(onep)
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Dans le but d’améliorer le rendement des producteurs de riz, la société le Riz du Niger a engagé depuis deux mois, un travail d’expérimentation sur des parcelles de riz témoins pour trouver un produit de substitution à l’engrais. En effet, l’engrais devenant de plus en plus rare et cher pour les riziculteurs, la société le Riz du Niger a jugé utile d’engager ce processus. A travers cette expérimentation, il s’agira de mettre à la disposition des producteurs, un produit dérivé du riz qui va permettre d’enrichir le sol et augmenter la production. Cette expérimentation se fait sous le suivi du consultant, M. Salou Moussa, ingénieur des sols.
La stratégie nationale de développement en riziculture est lancée.Il va falloir trouver des moyens qui vont aider à diminuer le coût de la consommation en engrais et augmenter la production afin d’atteindre à l’horizon 2030, l’autosuffisance alimentaire en riz au Niger.
Trouvé devant une parcelle témoin où la couleur verte des plants est éblouissante, l’ingénieur des sols a expliqué avec fierté le processus suivi pour arriver à ce résultat.Selon ses explications, ce travail concerne trois sites et sur lesquels il y a deux producteurs pour multiplier les répétitions afin de prouver que, scientifiquement c’est bon.
Les produits utilisés sur ces sites d’expérimentations, sont les résidus de la cosse de riz utilisé par l’usine de cogénération d’électricité à base de balle de riz de Kirkissoye pour produire de l’énergie. En effet, a expliqué le spécialiste des sols, il y a des produits dérivés du riz qui sont jetés mais qui en réalité peuvent être utilisés pour remplacer les engrais chimiques, et c’est le cas de ces résidus.
Le résultat sur le site visité est extraordinaire. Contrairement aux rizières se trouvant aux alentours, le site d’expérimentation est vert de plants de riz respirant ‘’la bonne santé ‘’ qui longe toute la parcelle.Et pourtant a relevé le spécialiste en sol, cette expérimentation a commencé en même temps que, les autres parcelles non témoins pendant la campagne d’hivernage.
Nous sommes à deux mois et la campagne de riz c’est quatre mois », a argué M. Salou Moussa.
A travers cette expérimentation, la société le Riz du Niger montre les avantages liés à la production du riz. Ce sont notamment la cosse qui est utilisée par l’usine de cogénération pour produire de l’énergie afin d’alimenter l’usine de Kirkissoye. Et aussi, les résidus de la même cosse utilisés en substitution à l’engrais chimique utilisé par les riziculteurs.
Il faut préciser que, ces résidus transformés en engrais et répandus sur les sols empêchent aux insectes et vers d’attaquer les plans selon le consultant.
« Notre vœu c’est de voir le RINI devenir producteur d’engrais et d’énergie dans un proche avenir afin de répondre aux sollicitations des producteurs et aussi réduire le coût d’énergie aux citoyens », a affirmé le directeur général du RINI, M. Seydou Asman.
À la fin de cette expérimentation, un atelier de restitution sera organisé afin de vulgariser les résultats obtenus.
Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Conformément à la démarche du gouvernement consistant à féliciter, encourager et soutenir les initiatives privées dont l’objectif est de combattre l’insécurité alimentaire au Niger et même atteindre un jour l’autosuffisance alimentaire, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri, multiplie les visites aux producteurs privés engagés dans cette optique. C’est ainsi qu’il a visité, le jeudi 15 septembre 2022, plusieurs fermes à Niamey et dans ses alentours.
L’ objectif affiché par le ministre et ses collaborateurs à travers ce travail de terrain est d’échanger avec les producteurs, connaître les défis auxquels ils sont confrontés, noter leurs attentes et voir les voies et moyens pour que l’Etat nigérien les accompagne mais et surtout pour voir quels impacts peuvent avoir leurs interventions sur l’économie nationale.
C’est ainsi que le ministre AbdoulKadri, à la tête d’une forte délégation, comprenant notamment le gouverneur de Niamey, les élus communaux et plusieurs cadre du Ministère, a successivement visité la ferme pastorale ‘‘HAZAGOU’’ de Mme Boureima Maimouna, sis au quartier Diaspora ; la ferme avicole ‘‘NUSEB’’ de M. Mourtala Himadou à quelques encablures du village de Bartchawal sur la route de Balleyara, ; la ferme avicole ‘‘AVINIGER’’, située au quartier Saguia, dans le 5ème Arrondissement de Niamey, dirigée par M. Guy Vankesterene et la ferme pastorale ‘‘Kadimbo’’, sis à une trentaine de kms de Niamey sur la route de Say et dont le promoteur est M. Mohamed Boukar Amadou. A chaque étape le ministre et sa délégation ont visité les différents compartiments des établissements visités.
Après avoir été accueillie par les différents responsables desdits fermes, la délégation ministérielle a eu plusieurs explications et des détails sur le fonctionnement des fermes, leurs productions journalières, mensuelles, annuelles et surtout sur les multiples difficultés qu’ils rencontrent, notamment à cause de l’importation massive de poulets de chairs et d’œufs, la concurrence déloyale. Les responsables de ces fermes avicoles et pastorales ont demandé au ministre en charge de l’Elevage, d’être leur porte-parole auprès du Gouvernement, pour les aider à faire face au coût élevé de la production au Niger comparé aux autres pays. Tirant la synthèse de ces visites, le ministre Tidjani Idrissa AbdoulKadri a, au-delà de l’ampleur de ces investissements, dit qu’il s’agit de voir également les opportunités que le gouvernement peut offrir à ces promoteurs, pour non seulement leur faciliter l’écoulement des produits, intéresser les Nigériens à consommer la production locale d’une part et soutenir les auteurs de ce genre d’initiatives dans l’élargissement de leurs activités en renforçant leurs capacités tant du point de vue technique que financier dans la mesure du possible, d’autre part.
«Ces visites visent essentiellement à encourager l’ensemble des Nigériens à s’investir chacun dans le domaine où il peut faire mieux pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans notre pays», a-t-il déclaré. «Nous prenons l’engagement de soutenir ces initiatives privées au mieux que, nous pouvons le faire et demander aux promoteurs de ces projets d’améliorer leur gestion pour être au top de la modernité, car les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants. Ils ont besoin non seulement de la qualité mais aussi de la traçabilité de ce qu’ils consomment. Nous devons faire en sorte que, l’Elevage participe davantage à la croissance économique de notre pays», a martelé le ministre, Porte-parole du gouvernement.
Emerveillé par le dévouement, la volonté et les importants sacrifices consentis par ces investisseurs, pour produire, créer des emplois, diversifier leurs produits et promouvoir les produits locaux, le ministre Abdoulkadri, n’a pas tari d’éloges et d’encouragements à l’endroit de ces derniers, tout en promettant l’accompagnement de l’Etat dans leurs initiatives.
Mahamadou Diallo(onep) (Envoyé Spécial)
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Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS- NIGER) a tenu, hier matin à Niamey, une session extraordinaire de son Comité national de Pilotage sous les auspices du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya par ailleurs président dudit comité. Il s’agit à travers cette session extraordinaire de présenter le bilan d’exécution du plan de travail et budget annuels (PTBA ) 2022 ainsi que l’examen et l’adoption du budget 2022 réaménagé, sur la base des tendances de consommation et de la mobilisation des ressources financières.
Après plus de 3 ans et demi de mise en œuvre effective, le projet PARIIS continue de susciter un immense espoir pour les producteurs qui pratiquent l’agriculture irriguée dans le but d’améliorer et de sécuriser leurs productions. D’après, le coordonnateur national du PARIIS, à ce jour, le projet dispose d’un important portefeuille de sous projets constitué de 440 dossiers pour une superficie totale de l’ordre de 5.000 ha, validés par les comités régionaux d’approbation des projets (CRAP). Ceci constitue une véritable banque de sous projets qui n’attendent qu’à être financé.
M. Moussa Amadou a aussi rappelé que, PARIIS devrait poursuivre sa vitesse de croisière en cette année 2022, avec une prévision de plus de 1.700 ha à aménager au bénéfice des producteurs. Cependant, a-t-il- relevé, cet espoir s’est envolé car le premier décaissement du co-financement espagnol n’est pas mobilisé jusqu’à cette date, alors que, l’année tire à sa fin. Toutefois, M. Moussa Amadou a noté que le projet PARIIS est sur la bonne voie pour contribuer à l’augmentation des superficies aménagées afin d’atteindre la cible (estimé à la revue à mi-parcours) à 6.159 ha, dont 3.355 ha de la Banque Mondiale et 2.804 ha de la Coopération Espagnole.
À l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya a indiqué que, la présente session va permettre d’apprécier l’état d’exécution des activités programmées et éventuellement d’apporter les correctifs nécessaires en adoptant un budget adapté au contexte actuel marqué par un important déficit céréalier enregistré cette année que, les autorités cherchent à résorber avec le concours des partenaires techniques et financiers. Il a aussi rappelé que le plan de travail et budget annuels (PTBA) qui devrait permettre l’aménagement de 1.730 ha additionnels prend en compte le co-financement de la coopération espagnole dont l’accord de financement a été ratifié par l’Assemblée nationale le 05 Novembre 2021.
M. Garba Yahaya s’est réjoui de la tenue de la présente session qui a coïncidé avec la survenue de deux évènements majeurs pour le projet au cours de l’année. Il s’agit de la revue à mi-parcours ayant abouti entre autres ; au réexamen de la pertinence des objectifs initiaux de développement du projet (ODP), l’examen de la probabilité d’atteindre les objectifs initiaux au cours de la période de mise en œuvre restante, et la définition d’un plan d’actions pour améliorer l’exécution du projet ainsi que la ratification par l’Assemblée nationale de la convention de prêt entre le Gouvernement du Niger et le Gouvernement d’Espagne d’un montant de 15 millions d’Euros soit près de 9 milliards de F CFA, pour l’amplification des activités du Projet et son extension à la zone de Maradi. Cela se traduira par l’aménagement de 2.804 ha supplémentaires en plus des 3.335 ha correspondants aux réalisations du financement de la Banque Mondiale.
Oumar Issoufou(onep)
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Le Niger vient de lancer sa stratégie nationale de développement de la riziculture. Cette stratégie a pour objectif de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité. Cela afin de satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens et envisager de l’exporter sur les marchés sous régional et international. Le coût de cette stratégie est estimé à 425,8 milliards de FCFA sur les 10 ans dont 286,89 milliards pour la phase 2021-2025 et 139 milliards pour la phase 2026-2030.
C’est le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa qui a présidé la cérémonie de lancement en présence du ministre du Commerce M. Alkache Alhada et du Haut Commissaire à l’initiative 3N, M. Ali Bety, du gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka et de plusieurs invités.
La mise en œuvre de cette stratégie permettra d’accroitre la production et la productivité du riz, de promouvoir la transformation, la commercialisation et la compétitivité du riz local, mais aussi d’améliorer l’environnement institutionnel et les capacités techniques et organisationnelles des acteurs. En termes d’objectif quantitatif, il s’agit de passer d’une production de 127.861 tonnes en 2021 à 1.458.059 tonnes de riz paddy en 2030, soit respectivement, en équivalent riz blanchi de 83.109 tonnes à 947.738 tonnes. Les principaux impacts de la mise en œuvre de cette stratégie sont la couverture des besoins de consommation de riz blanc à 100% en 2025 et de 132% à l’horizon 2030, la création de 420.000 nouveaux emplois et 2009 nouvelles entreprises de transformation.
Dans son mot de lancement, le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa a précisé que, la stratégie nationale de développement de la riziculture est articulée autour de trois axes stratégiques à mettre en œuvre à travers sept (7) lignes d’actions, vingt et deux (22) résultats attendus et 72 activités opérationnelles.
D’après le ministre de l’Agriculture, la priorité, sera accordée aux activités relatives à l’accroissement des superficies exploitées et une meilleure gestion des ressources en eau, la promotion et amélioration de l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires. A cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’amélioration de la qualité du riz local par l’utilisation de matériels et équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès du riz local au marché national et sous régional. Seront également priorisés, la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière (transport, décorticage, stockage, transformation, commercialisation), et la recherche et diffusion des technologies innovantes de production du riz.
Relativement à la question du financement, le ministre a relevé que, la stratégie s’articulera autour de la mobilisation des ressources internes et externes. «Pour la mise en œuvre de ces financements, le gouvernement privilégiera l’appui budgétaire global et/ou sectoriel», a affirmé Dr. Alambedji Abba Issa. Toutefois a-t-il précisé, les autres formes de financements tels que le partenariat public privé (PPP), les fonds communs, les conventions et accords de financement des projets/programmes pourront être utilisées pour la réalisation de certaines opérations.
Présent au lancement, le Représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (partenaire technique et financier), M. Obata Eihiko a formulé le vœu de voir une grande mobilisation du gouvernement du Niger, des partenaires techniques et financiers et de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs fixés par la SNDR.
Rahila Tagou(onep)
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Des acteurs œuvrant dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la sécurité alimentaire, etc. se sont réunis le lundi 12 septembre 2022, dans les locaux du PARIIS-Niger à Niamey pour célébrer la 37ème journée du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse au Sahel (CILSS). Placé sous le thème : «L’élevage face à l’insécurité civile au Sahel et en Afrique de l’Ouest», la célébration de cette journée est une occasion d’élargir les réflexions sur les mécanismes nécessaires afin de renforcer la résilience des populations face au contexte actuel du secteur de l’élevage, de l’agriculture etc.
Durant cette journée, plusieurs activités ont été menées, notamment une conférence-débat et une projection de film en lien avec le thème de cette année ainsi qu’une séance de plantation d’arbres au niveau du siège du Projet d’Appui à l’Initiative de l’Irrigation au Sahel, etc.
A l’ouverture des activités commémoratives, le représentant du ministre de l’Agriculture, M. Issaka Zabeirou a apprécié le choix du thème pour la tenue de cette 37ème journée. En effet, il a notifié que notre pays, le Niger se trou,ve malheureusement aujourd’hui, au cœur de la problématique de l’insécurité. En ce sens, le Niger est l’un des pays sahéliens qui paye le plus lourd tribut des conséquences de l’insécurité. «Nous sommes au cœur de cette problématique à travers la frontière du Mali, du Burkina Faso et du Tchad. Nous sortons doublement concerner par la problématique de cette insécurité civile, mais également nous sommes d’abord et avant tout un pays de l’élevage. Donc ce thème est important pour nous», a rappelé M. Issaka Zabeirou avant d’inviter l’ensemble des participants à accorder une importance particulière à cette journée.
Pour sa part, le Secrétaire Permanant du Comité National du CILSS, M. Moussa Ango a précisé que, la commémoration de cette journée chaque 12 septembre est une grande opportunité pour les acteurs. «Cette année nous avons voulu organiser cette cérémonie au niveau des projets financés à travers le CILSS pour donner plus de visibilité à nos actions et échanger sur la situation de l’élevage qui fait face à une insécurité civile au sahel et en Afrique de l’ouest. Le CILSS est dans plusieurs domaines dont la problématique de l’insécurité alimentaire, le pastoralisme, la promotion de l’irrigation», a expliqué le Secrétaire Permanant du Comité National du CILSS M. Moussa Ango.
Rappelons que cette journée est un cadre par excellence favorisant une contribution au plaidoyer et une interpellation de tous les acteurs clés, les décideurs politiques, les partenaires au développement, les acteurs étatiques et non-étatiques des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest pour un engagement plus soutenu en vue de relever les défis de développement auxquels l’élevage et le pastoralisme sont confrontés au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans ce contexte de crise sécuritaire.
Abdoul-Aziz Ibrahim et Omar Abdou (Stagiaire)
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Une cérémonie de réception de bâtiments rénovés de la société riz du Niger (RINI) a eu lieu le vendredi 9 Août 2022 à Niamey. Cette cérémonie a été l’occasion de mettre en lumière les performances réalisées au titre de trois projets mis en œuvre de 2019 à 2021 sur financement du fonds de contrepartie de l’aide alimentaire (KR) du Japon. En effet, compte tenu de l’importance la société riz du Niger et le japon ont marqué leur accord continu pour le financement de six projets depuis 2016. Ainsi, plus de 5 milliards de FCFA mobilisés par le Japon ont permis de réaliser plusieurs investissements entrant dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de la RINI.
Lors de la réception, il a été relevé relativement aux 3 projets financés par la coopération japonaise que, le premier a contribué au renouvellement des infrastructures des trois usines du RINI pour renforcer les capacités de décorticage de riz. A cela s’ajoute la mise en place d’une unité de cogénération d’électricité à partir du biogaz issu du son de riz de marque FBG 300/ANKUR. Cet équipement, note-on, est celui qui permet à l’usine de Kirkissoye de s’auto alimenter en énergie.
Le second projet a permis à cette même usine de renforcer ses capacités logistiques. A cet effet deux magasins à capacité de 1000 tonnes de stockage ont été construits et 5 engins roulants de type pickup ont été mis à sa disposition. Enfin, le troisième est une réponse du Japon à l’appel du Ministère du Commerce pour la réhabilitation de l’usine de Kirkissoye.
A cette occasion, le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim a rappelé que, la société Riz du Niger avait déjà bénéficié du fonds contrepartie de l’aide alimentaire (KR) du Japon à travers l’acquisition de deux camions de transport du riz paddy et le renouvellement des usines de Kollo et de Tillabéri.
Présent à la cérémonie, l’ambassadeur du Japon au Niger, SE. Ikkatai Katsuya a souligné l’importance de la RINI pour la sécurité alimentaire au Niger. En effet, la société Riz du Niger assume un rôle essentiel dans la chaine de valeur de la riziculture nigérienne.
Après les différentes allocutions, l’ambassadeur du Japon au Niger a visité les différentes infrastructures rénovées afin de s’imprégner des effets bénéfiques réalisés dans le cadre de la coopération économique japonaise. Le Directeur général de la société Riz du Niger, M. Asmane Saadou, a saisi cette opportunité pour expliquer au diplomate japonais, le fonctionnement de la société qui contribue efficacement dans la promotion du riz local.
Rahila Tagou(onep)
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Le XIIème sommet de l'AGRF est un rendez-vous d’autant important qu’il est un forum mondial pour l'agriculture africaine qui invite et incite les acteurs du paysage agricole du continent à penser un certain nombre d’actions pouvant révolutionner l’agriculture sur le continent, et ce, dans le but d’amener l’Afrique, sans importations massives, à répondre à ses besoins alimentaires et à faire de l’agriculture un vivier de l’économie et de la croissance.
C’est pourquoi, à Kigali, réunissant les acteurs politiques de premier plan des Etats, des Chefs d’Etat en l’occurrence et les acteurs du secteur – entrepreneurs et industriels – le sommet s’est évertué à penser des moyens innovants afin d’assurer la sécurité alimentaire, et sans doute aussi la sécurité tout court, toutes choses qui peuvent aider à stabiliser les communautés. Le sommet, à juste titre, pour atteindre de tels objectifs somme toute nobles, s’est organisé autour de centres d’intérêt pertinents à savoir la salle des marchés de l’agro-industrie et une plate-forme pour connecter les innovateurs ayant un besoin immense de capitaux.
Il y a trois niveaux de rencontres et d’échanges à ce sommet : le sommet présidentiel, le forum des agriculteurs, et l’assemblée publique des jeunes. Au niveau de chacun de ces panels interviendront des hommes et des femmes, chefs d’entreprises, des ministres du domaine, anciens chefs d’Etat et de gouvernement, et des partenaires pour partager leur vision et leur expérience d’une agriculture résiliente et compétitive pour le continent. On y discutera de l’ « action des systèmes alimentaires face à la crise », de l’«impact du climat sur les systèmes alimentaires », de la « nutrition et des régimes alimentaires sains » ainsi que des « marchés en relation avec les moyens de subsistance ». Pendant quatre jours de débats riches, l’on explorera tous les contours des défis qui se posent à l’agriculture africaine afin de mieux comprendre la viabilité des systèmes agricoles et la pertinence des stratégies de remédiation.
Pour le cas du Niger, ce sommet est un rendez-vous important. Alors que depuis de longues décennies, la question de la sécurité alimentaire s’est posée avec acuités et reconnue comme une priorité politique, les autorités nigérienne n’y ont pas dérogé à la règle, depuis plus de onze ans, l’Initiative 3N avait été portée comme le symbole d’une ambition politique dont l’objectif est de faire de l’agriculture la prochaine révolution verte par laquelle les autorités du pays aspirent à atteindre à l’horizon 2030, l’objectif Faim zéro et la souveraineté alimentaire. L’Initiative 3N (I3N) est un projet d’envergure conçu pour apporter une réponse durable aux déficits alimentaires et nutritionnels cycliques que connait le pays.
Cette volonté politique, transcendant le fatalisme et la résignation, n’entend plus de baisser les bras pour faire face à l’adversité de la nature afin de prendre en main la destinée de populations longtemps frappées par les affres des déficits agricoles. Les populations, il y a quelques jours, à juste titre, saluaient l’ «Opération Pluies Provoquées» pour arroser, à la suite de sécheresses, des zones agricoles et pastorales, ce pour éviter les drames que l’on a souvent connus.
Boubacar Guédé Nigerdiaspora
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Aujourd’hui, l’on n’ignore plus que le dattier est l’arbre fruitier le plus anciennement cultivé. Selon les historiens arboristes, cela se passait entre le Tigre et l’Euphrate il y a de cela 5 à 6000 ans. Ils estiment que les Sumériens furent donc les premiers cultivateurs de la datte, bien avant qu’Assyriens et Babyloniens ne lui octroient le statut d’arbre sacré. Au Niger, le Kawar en est l’une des zones de production par excellence. Mieux, les Kawariens consacrent tout un cérémonial appelé ‘’Mariage des dattes’’ qui se révèle être un véritable événement culturel ancré dans l’agenda communautaire. En février dernier, s’est déroulé, à Dirkou, une des localités phares de la production des dattes au Niger, le ‘’mariage des dattes’’ ou fête des dattes.
Dans son œuvre, ‘‘La magie naturelle’’, p. 32, Jean-Baptiste Porta, écrivait : ‘‘De même que le palmier est à la fois céleste et terrestre, il est tant masculin que féminin. Toujours selon Jean-Baptiste Porta, ‘‘Les palmiers se chérissent d’un amour véhément ; ils languissent l’un pour l’autre et sont tellement chatouillés du désir amoureux, que s’abaissant, ils inclinent leurs perruques ensemble et s’entre tortillent par un aimable et doux attachement réciproque et jouiront des doux présents de Vénus, de sorte que joyeusement ils élèveront la ramée de leurs têtes gracieuses’’. Ainsi, cet épisode du ‘‘mariage des palmiers’’, implique en réalité un ensemble de rites et de techniques dont le but n’est autre que la fécondation artificielle de ces plantes en vigueur depuis aussi longtemps qu’on cultive le dattier. Les palmiers dattiers cultivés au Niger n’échappent pas à cette immuable règle de la nécessité d’un mariage de cet arbre mythique, célèbre et prisé.
Durant les trois (3) jours qu’ont duré les festivités de cette fête des dattes à Dirkou plusieurs activités y ont été menées. En plus des rites qui entourent cet évènement, des couplages des dattiers masculins et féminins ont aussi eu lieu, pour permettre, dans trois mois voire plus, la naissance des nouvelles dattes. Ces nouveaux et doux fruits prisés, tant au Niger qu’ailleurs, agrémenteront les cérémonies de mariages, de baptêmes et souvent des funérailles et serviront de monnaies d’échanges, de produits de commerce et d’exportation pour des nombreux foyers nigériens et autres commerçants. C’est dire l’importance vitale, sociale et économique de la datte, produite pourtant, en abondance, dans une zone désertique.
Expliquant le processus du ‘’mariage des dattes’’, l’Agronome Issa Boucar, indique que la pollinisation de l’inflorescence femelle est nécessaire au développement des fruits et à sa bonne maturation, pratique connue depuis le 3ème millénaire avant notre ère par les sumériens. «Les palmeraies possèdent généralement 95 à 99 % de palmiers femelles producteurs de fruits. Le choix d’un tel sex-ratio artificiel nécessite alors une pollinisation manuelle car la très faible proportion de mâles dans les jardins ne permet pas la pollinisation naturelle de toutes les fleurs femelles. Ce qui entraînerait une perte de rendement en fruits», indique-t-il. L’Agronome explique que, lors dudit mariage des dattes, des épillets de fleurs mâles sont alors pliés en deux et ficelés longitudinalement et transversalement avec de la fibre végétale, l’ensemble formant une sorte de navette ajourée de 4 à 18 centimètres de long pour un diamètre de quelques centimètres. «Ces épillets conditionnés sont insérés dans les inflorescences femelles au moment propice. Après avoir joué leur rôle, ils sont récupérés, laissés à l’ombre dans un endroit frais de la palmeraie puis stockés à l’intérieur des habitations avant la saison des pluies. Ils sont réutilisés l’année suivante où à l’occasion d’une double floraison, en dehors du cycle normal où les mâles n’émettent généralement pas de fleurs», explique M. Boucar.
Lors de cet évènement culturel et festif qu’est la fête des dattes, il y aussi eu des séances d’information et de sensibilisation, qui y ont été menées à l’endroit de tous les acteurs (préfet, maires, chefs traditionnels et populations locales, ressortissants et diaspora), pour une meilleure appropriation de l’importance des dattes, ainsi qu’une exposition des produits et sous-produits du palmier dattier ; des animations culturelles par des troupes locales au niveau du site d’exposition ; l’organisation des conférences. Toutes ces activités se sont déroulées en présence des autorités nationales et régionales avec la participation des ressortissants du Kawar vivant à Agadez et Niamey.
Des produits et sous-produits du palmier dattier kawarien promus
Une des activités phares du festival des dattes a été, sans nul doute, l’exposition des produits et sous-produits du palmier dattier. A cet effet, près de 40 stands ont été dressés et animés sur le site d’exposition. Selon M. Moussa Abdou, un des exposants et responsable de projet PASP, il y a eu l’exposition des variétés élites des dattes ; des produits de transformation (ARSA, Odoufou, chirap, etc) ; des sous-produits du palmier dattier (vans, paniers, nattes, etc.). En outre, «en vue de faire profiter tous les secteurs économiques du département, 20 autres stands ont été aménagés. Ils sont destinés à exposer le sel, le natron et les autres productions maraichères», a-t-il détaillé.
Pour célébrer la datte, trois conférences publiques ont été organisées autour des thématiques suivantes : ‘‘La contribution des projets dans le développement du Kawar et perspectives ‘’; ‘‘Développement des filières dattes, sel et cultures irriguées dans le Kawar, défis et perspectives’’ et enfin ‘‘Paix et Développement dans le Kawar : historique des communautés et conflits, dynamique sociale et recherche des pistes pour une consolidation de la cohabitation pacifique des communautés’’. Ces différents exposés déclinent les multiples potentialités de la zone du Kawar et visent d’une part à faire un bref rappel du lien existentiel entre récolte de la datte et culture. D’autre part, il s’agit d’analyser les contraintes de la filière datte et de proposer des solutions alternatives. Au cours de l’exposition, des centaines de personnes ont défilé autour des stands ; qui pour se renseigner sur le projet PASP, qui pour déguster certaines spéculations produites et qui pour seulement satisfaire leur curiosité.
Les qualités du dattier déclinées
«S’il est un fruit qui contient autant de sucres (saccharose, glucose, fructose), je crois bien qu’il ne peut s’agir que de la datte, puisque plus de la moitié de sa masse (53%) en est constituée ; puis viennent l’eau (29%), les matières azotées (2%), les matières grasses (0,2%)», indique le nutritionniste Alhassane Seyni. Selon lui, les sels minéraux (phosphore, calcium, fer, chrome, soufre, magnésium) et les vitamines (A, B1, B2, C, D) ne sont pas en reste dans la composition de ce fruit nourrissant. «A l’état sec, la datte totalise 350 calories aux 100 g, soit trois fois plus que la banane. C’est énorme et inégalable pour un petit fruit qu’est la datte !», s’exclame le nutritionniste. D’après Dr Hachimou de l’hôpital régional d’Agadez les propriétés thérapeutiques des dattes sont nombreuses. «La datte est : très nutritive, laxative, purgative, renforce le tonus musculaire et nerveux, elle est énergétique, reminéralisante, anti-anémique, antitussive, etc», précise-t-il.
Le médecin ajoute que, la datte permet de lutter contre l’asthénie physique et intellectuelle. Elle favorise la croissance, donc très favorable aux enfants) mais aussi protège contre l’anémie, la déminéralisation. Elle contribue efficacement à la convalescence, la grossesse, la sénescence ainsi que les activités sportives. «Je pense que ce n’est pas pour rien que le Prophète Muhammad (PSL), a préconisé la prise des dattes (3) pour rompre le jeûne du Ramadan. Aussi, les anciens ne se sont pas trompés, la datte est utile à tous les âges de la vie et à de nombreuses situations qui en émaillent le cours», estime, quant à lui, Malam Arimi Koura, un marabout de Dirkou.
Mahamadou Diallo(onep)Envoyé Spécial
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La saison des pluies est un moment plein de félicité. Moment d’espérance, elle a toujours représenté dans l’imaginaire des populations sahéliennes, un moment de renouvellement et de régénération : renouvellement de stocks alimentaires pour les hommes et pour le bétail, régénération de l’écosystème avec une nature qui reverdit, perd de son assèchement pour reprendre de la verdeur, rhabillant le couvert végétal des couleurs luxuriantes et brillantes de la vie. En ces moments où dans la nature charmeuse, hommes et bêtes, revivent la clémence de la nature généreuse, avec oiseaux et bêtes requinqués, remplissant le gai paysage de cris qui disent leur gratitude à un environnement en renaissance.
Dans la vie paysanne, ce moment de rudes labeurs est très attendu et on comprend que, lorsqu’elle est là, l’on demande des nouvelles de la saison afin de s’assurer qu’elle est prometteuse pour dissiper le spectre des affres de la famine et des sécheresses qui pourraient tout compromettre dans cette vie fragile du Sahel où l’homme, à chaque moment, est en lutte avec les caprices d’une nature devenue hostile et imprévisible.
Il est vrai que pour cette année, notamment dans la région de Tillabéri, et même dans certaines autres partis du pays, l’installation tardive de la saison des pluies avait inquiété les populations au point souvent de désespérer et de croire que tout est perdu et ce à moment où, en plus, le terrorisme vient tout anéantir autour d’elles.
Mais, en dépit de tout, quelques lueurs d’espoir existent. La régularité des pluies en ce mois d’août – provoquées à ce que certaines sources prétendent – est plutôt un bon signe pour rester confiant quant à l’issue de la campagne agricole en cours. Le mil si rapidement, poussant généreusement, est déjà à la montaison, quelquefois à l’épiaison, donnant à croire qu’avec quelques pluies au cours du mois de septembre, le mil ira à son stade de mûrissement à la grande satisfaction des populations qui avaient pourtant commencé, il y a quelques temps, à désespérer de la campagne. Il est vrai que dans certaines régions du pays, notamment de l’Est et du Sud, le nouveau mil est déjà présenté aux autorités. Mais le moment qui reste, tient toujours dans la période pour espérer d’autres pluies, et selon ce que peuvent dire les services compétents de la météorologie, géomanciens du temps, des pluies qui peuvent aller jusqu’en début octobre.
L’espoir est permis.
Aïssa Altiné
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L’Association Nigérienne des importateurs et distributeurs d’engrais (ANIDE) organise à Maradi du 15 au 17 Août 2022, la première édition de la foire d’engrais du Niger. Placée sous le thème « Approvisionnement en engrais du Niger dans un contexte de pénurie mondiale et de flambée des prix », cette foire a enregistré la participation des exposants des huit (8) régions du pays.
A l’occasion du lancement de cette activité, le Gouverneur de la Région, M. Chaibou Aboubacar a rappelé que le gouvernement de notre pays a entrepris depuis 2018, une réforme du secteur des engrais afin d’accroitre la disponibilité et l’accessibilité aux engrais dans toutes les régions de notre pays. « Cette réforme est caractérisée par des mesures favorisant l’implication du secteur privé dans l’approvisionnement des engrais du pays et la création de la Direction de l’inspection et du contrôle de qualité d’engrais » a-t-il précisé. Reconnaissant que ces missions ne peuvent se faire sans l’appui de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers, le gouverneur de Maradi soutient que ces appuis s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte III de la renaissance de SE Mohamed BAZOUM, président de la République, Chef de l’Etat qui a pour ambition l’accroissement de la production agricole afin de mettre les nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition à travers l’initiative 3N. Pour lui, la création en juin 2019 de l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE) vise l’approvisionnement du marché nigérien en engrais de qualité par les fournisseurs privés. Le secteur privé a importé environ 90.000 tonnes d’engrais en 2021, plus de 70% de cette importation provient du Nigéria via la région de Maradi. Le gouverneur de la région de Maradi a ajouté que le contexte actuel de rareté et de hausse des prix des engrais constaté çà et là sur le marché nigérien ne résultent pas de la nouvelle réforme entreprise par le gouvernement. « C’est le lieu de féliciter et d’encourager l’ANIDE dans ses efforts pour approvisionner régulièrement le marché nigérien en engrais de qualité » a-t-il dit.
Le président de l’ANIDE, Elh Dia a pour sa part soutenu que malgré les difficultés, les privés nigériens ont approvisionné le pays pour la campagne agricole 2021 à, près de 90.000 tonnes. « Pour la présente campagne les privés sont à pied d’œuvre pour approvisionner le marché dans un contexte de raréfaction. De gros efforts sont déployés tant par les autorités du pays que par des partenaires à travers des subventions ciblées pour atteindre le maximum de producteurs » a-t-il averti. Selon lui, le choix de Maradi pour abriter cette première édition n’est pas fortuit car en plus d’être la capitale économique du Niger, elle est la plus grande porte d’entrée et de distribution d’engrais au Niger. Il a salué le leadership du président ANIDE-Maradi, M. Ali Hachimou dans le secteur de l’importation et la distribution des engrais au niveau régional et national. Il a enfin indiqué que, cette foire constitue un cadre d’échange du secteur privé et des clients, le lieu où les importateurs seront mis devant leurs responsabilités. « A terme, nous ambitionnons de réunir ici au Niger, les fabricants d’engrais » a-t-il conclu.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a présidé, hier matin, à Niamey un atelier de validation du processus d’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier du périmètre irrigué de Konni. Cet atelier va servir de cadre de validation de ce processus par des acteurs de la chaine foncière du Niger. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du directeur général de l’ONAHA, M. Mamane Adamou et du directeur général MCA-Niger, M. Mamane Malam Annou.
Dans ses propos liminaires à l’ouverture des travaux, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, M. Zabeirou Issaka a précisé que depuis les années 1970, l’Etat du Niger a opté pour la politique de développement de la grande irrigation, c’est-à-dire les Aménagements Hydro-Agricoles à travers le pays. Pour accompagner cette politique plusieurs reformes ont été engagées par l’Etat dans le sous-secteur de l’irrigation. A titre illustratif, on peut noter la réforme sur le foncier irrigué mettant en avant les droits exercés par les exploitants, ainsi que la sécurité foncière des périmètres. La sécurisation du foncier constitue le meilleur gage de pérennité dont les populations nigériennes aspirent », a-t-il relevé. Ainsi, assurer un accès équitable au foncier, a dit le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, est donc une condition nécessaire pour encourager la paix sociale ; les investissements et la productivité. C’est dans cette optique que depuis le 29 juillet 2016, le Gouvernement du Niger et le Gouvernement des États-Unis d’Amérique, par l’intermédiaire du MCC, ont signé un accord de 437,024 millions de dollars pour la mise en œuvre des activités du Compact Niger. La signature de cet accord est le symbole de la bonne coopération entre les deux pays frères et amis.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture a souligné que si la délivrance des contrats d’occupation à des exploitants sur un périmètre irrigué est une routine, par contre, le processus qui inscrit le droit foncier des exploitants au titre foncier d’un périmètre constitue une première au Niger. C’est en cela qu’il convient d’apprécier positivement ces avancées engrangées par les acteurs techniques de la chaine foncière rurale qui ont défini un référentiel qui encadre juridiquement l’inscription des droits fonciers des exploitants au titre foncier d’un périmètre aménagé et immatriculé au nom de l’Etat. C’est pourquoi il a invité tous les partenaires (PTF, ONG, Projets et Programmes) intervenant sur les thématiques d’aménagement des espaces Hydro-Agricoles en milieu rural de faire usage de ce référentiel dans la sécurisation des exploitants.
Auparavant, le directeur général de l’ONAHA, M. Mamane Adamou a indiqué que l’Etat a engagé des reformes dans le sous-secteur de l’irrigation notamment sur le foncier irrigué et la gestion de l’eau. Ainsi, dans le sillage de ces réformes, l’ONAHA a introduit plusieurs textes et outils de gestion qui ont été adoptés ces dernières années pour clarifier le jeu institutionnel sur les périmètres irrigués publics. Ceci pour répondre aux nombreux défis sur la problématique du foncier irrigué.
M. Mamane Adamou a en outre ajouté que le périmètre de Konni et les ouvrages connexes le desservant ont été construits en deux phases en 1976 et 1982. L’Aménagement Hydro-Agricole de Konni relève du domaine public de l’Etat conformément aux dispositions de la loi N° 60-28 du 25 mai 1960 fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des aménagements agricoles réalisés par la puissance publique. Il (le périmètre de Konni) couvre une superficie de 3 064 ha dont 2 452 irrigués (la différence est occupée par les ouvrages et des champs non aménagés). Ce périmètre de Konni compte 4925 parcelles.
Pour sa part, le directeur général MCA-Niger M. Mamane Malam Annou a rappelé que la mise en œuvre du Projet d’irrigation et l’accès aux marchés se définit autour de trois (3) grandes activités : L’aménagement et le développement des périmètres irrigués ; le renforcement des capacités des producteurs dans la mise en valeur des terres aménagées; l’investissement routier pour l’accès aux marchés et les réformes de politiques en lien avec la production agricole. L’intervention du MCA-Niger sur le périmètre de Konni a permis d’engranger progressivement les résultats suivants : la réhabilitation des infrastructures du périmètre ; la réinstallation des exploitants ; l’immatriculation du périmètre et la sécurisation des exploitants.
C’est fort de l’accomplissement de ses exigences que MCA-Niger à travers son accord d’entité avec l’ONAHA s’est investi techniquement et financièrement pour accompagner la définition d’un référentiel qui devrait encadrer le processus d’inscription des droits fonciers des exploitants au titre foncier du périmètre de Konni. C’est au regard de la complexité liée au caractère inédit de cette activité au Niger à savoir l’inscription à grande échelle des droits fonciers sur un titre foncier dans le format de sécurisation des exploitants sur un périmètre irrigué, a dit le directeur général du Millénium Challenge Account, que deux rencontres successives ont été organisées afin de déterminer l’approche opérationnelle la plus appropriée.
M. Mamane Malam Annou a rappelé qu’un atelier des Experts fonciers tenu les 9 et 10 août 2022 à Niamey a pu définir un processus consensuel et cohérent qui encadrera désormais l’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier-mère d’un périmètre hydro agricole au Niger.
Nafissa Yahaya (Stagiaire)
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Au cours de sa mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique dans la région, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman a, à chaque étape échangé avec la population venue l’accueillir sur des sujets qui la préoccupe. A cette occasion, le ministre Maman Ibrahim a présenté clairement et chiffres à l’appui les efforts du gouvernement en rapport avec les partenaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
«Il y a 10 mois, ici même à Diffa, «nous avons ensemble relevé les déficits céréaliers et fourragers suite à la dernière campagne de 2021 et la population de la région a dans son ensemble sollicité l’appui des plus hautes autorités afin d’apporter des réponses à cette situation déficitaire», a rappelé le ministre en charge de l’Aménagement du Territoire. Ainsi des dispositions conséquentes ont été prises conformément à l’esprit des Plans d’urgence et de Soutien et aussi pour renforcer la résilience des populations face aux chocs.
Le ministre Maman Ibrahim Mahaman a aussi entretenu sur la mise en place de 3.200 tonnes de céréales pour la vente à prix modéré ; de la distribution gratuite ciblée de 5.145 tonnes de céréales et 42,8 tonnes d’aliments thérapeutiques ; de la distribution de 4.602.042.900 FCFA de cash aux ménages les plus vulnérables ; de la mobilisation de 847.000.000 FCFA de cash for work dans le cadre des travaux de récupération des terres ; de la mise en place de 12.350 tonnes de son de blé et de tourteaux pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré et l’approvisionnement des banques d’aliment bétail ; de la distribution de 5.173 caprins en priorité aux femmes cheffes des ménages en difficulté.
A cet important apport, a-t-il poursuivi, s’ajoutent les 994 tonnes de semences, 262 tonnes d’engrais minéral, 1.380 litres d’engrais liquide et 12.184 litres de produits phytosanitaires annoncés dans le cadre de la préparation de cette campagne agricole 2022. Partout où la délégation ministérielle est passée, la population a tenu à exprimer sa reconnaissance au gouvernement pour les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires et ayant permis de résorber les déficits et réduire considérablement la vulnérabilité vécue au cours des années antérieures.
Mato Adamou ONEP DIFFA
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Le Secrétaire Général Adjoint de la région de Tillabéri, M. Boubacar Soumana a présidé, le mardi 19 juillet 2022 dans la nouvelle salle de réunions du gouvernorat, la rencontre trimestrielle du Comité Technique Régional de l’Initiative les Nigériens Nourrissent les Nigériens (CRT/I3N).
L’ordre du jour de cette rencontre a porté sur la présentation de l’état d’avancement des activités de l’I3N par les directions régionales et institutions du secteur pour la période de janvier à juin 2022, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable (I3N) suivant le plan d’action 2021-2025 de l’initiative 3N. Il ya aussi la présentation du nouveau projet Nexus-urgence-Développement-Paix dans la zone des trois frontières; la présentation des préparatifs et l’installation de la campagne agricole 2022 ainsi que la présentation du nouveau projet Nexus-Urgence-Développement-Paix, trois frontières par l’ONG karkara.
«L’initiative 3N demeure le cadre de référence approprié de mise en œuvre des actions dans le secteur sécuritaire, alimentaire, nutritionnelle et de développement agricole durable», a indiqué le SG.A de la région de Tillabéri, et président du Comité Technique Régional.
«Elle est une des orientations phares des autorités de la 7ème République au 1er rang desquelles le Président de la République SE Mohamed Bazoum et du Premier Ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou», a ajouté M. Boubacar Soumana.
A travers la présentation de l’Etat d’avancement des activités de l’I3N par les directions régionales et institutions du secteur pour la période de janvier à juin 2022, il s’agit, selon le SGA de la région de Tillabéri, de permettre à ces structures maîtres d’ouvrage de s’approprier du nouveau plan d’action 2021-2025 de l’I3N qui est partie intégrante du PDES 2022-2026. M. Boubacar Soumana a demandé aux directions régionales, projets, programmes et ONG de s’impliquer pleinement pour une meilleure compréhension et internalisation des politiques et stratégies de développement.
Le SG.A a remercié les acteurs non Etatiques (ANE) et leur a rappelé le devoir de transmission des données physiques et financières aux structures de l’Etat pour leur prise en compte lors des bilans. Il a également remercié le Haut Commissariat à l’initiative 3N et ses partenaires techniques et financiers notamment, l’Agence Française de Développement (AFD) qui l’a accompagné pour la tenue de cette rencontre.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP – Tillabéri
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Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a effectué du 20 au 31 juillet 2022 et cela conformément aux instructions du Président de la République, une mission d’évaluation relative à l’installation de la campagne Agro-Sylvo-Pastorale et Hydraulique, dans tous les départements de la région d’Agadez. Cette mission vise deux objectifs essentiels : d’abord celui de suivre l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique et ensuite s’enquérir des préoccupations des populations afin que le Gouvernement et ses partenaires y répondent.
Le ministre a conduit cette mission respectivement, dans les départements d’Iferouane, d’Arlit, de Tchirozérine, de Bilma, d’Igall et d’Aderbissanat. Il était accompagné dans ce déplacement par le Gouverneur de la Région d’Agadez, la Secrétaire Générale Adjointe du gouvernorat d’Agadez, des Conseillers à la (Présidence de République et à la Primature), les cadres centraux de l’Agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique et assainissement, de l’environnement et de lutte contre la désertification, de l’Action humanitaire, du représentant de la Direction Nationale de la Météorologie, du représentant du Haut Commissariat à l’Initiative 3N des cadres régionaux et départementaux en lien avec la mission.
“Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période” selon le ministre Laouan Magagi
Dans la synthèse qu’il a livrée, à la fin de la mission, au cours d’une cérémonie officielle de clôture de ladite mission dans la salle de réunions du gouvernorat de la région, le ministre a d’abord transmis les salutations du Président de la République, Chef de l’Etat et celles du Premier ministre, Chef du Gouvernement. M. Laouan Magagi de préciser que ce suivi a concerné essentiellement les domaines du développement rural, même si devait-il ajouter que la mission a également été mise à profit pour passer en revue l’état de mise en œuvre des recommandations des précédentes missions et de développer des questions relatives à la sécurité des personnes et de leurs biens, à l’éducation, à la mendicité et à la migration dans chaque chef-lieu de départements.
L’installation de la campagne est timide, avec une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace. Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période. Elle est déficitaire au niveau des autres 10 postes suivis.
Il ressort de l’évaluation que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de 2022 dans la région d’Agadez, que l’hivernage s’installe progressivement avec le retour des pluies et surtout avec les écoulements des Koris constatés pendant le séjour de la mission dans la région. Les semis sont en cours dans les villages agricoles et la situation pastorale est caractérisée par un développement du tapis herbacé. S’agissant de la situation alimentaire, elle est satisfaisante grâce aux efforts du Gouvernement, à travers les opérations de vente à prix modéré et de distribution gratuite ciblée des vivres, qui ont permis de stabiliser les prix des denrées alimentaires sur les marchés.
En outre, la mission a eu des échanges avec les populations sur des questions de l’heure. Ces échanges ont fait ressortir un certain nombre de doléances, relatives aux ventes à prix modéré, à la mise en place à temps des intrants, à l’approvisionnement en eau potable, au renforcement des capacités des services techniques et des producteurs, à l’électricité, à l’aménagement de sites de cultures maraichères, à l’écoulement des produits maraichers, au réseau routier et Internet ainsi qu’à l’implication des populations locales dans la préservation de la sécurité. Toutes ces doléances seront examinées par le Gouvernement avec la plus grande diligence dixit le ministre afin de rassurer les différents acteurs concernés.
M. Laouan Magagi n’a pas manqué de remercier aussi les autorités administratives et coutumières, les FDS de la région et en particulier le Gouverneur de la région d’Agadez, le président du Conseil régional, la SGA et le Sultan de l’Aïr, pour les appuis multiformes ayant concouru au bon déroulement de la mission, tout en implorant Allah de gratifier le Niger d’un hivernage fécond afin de sortir définitivement du cycle infernal de l’insécurité alimentaire.
M. Tahirou AP/MAH/GC
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Le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba Issa a achevé mardi 6 juillet 2022 sa tournée de suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo pastorale et Hydraulique 2022 dans la région de Zinder. Il a tenu une réunion de synthèse qui a regroupé les autorités administratives et coutumières, les cadres centraux et régionaux et les représentants des Ong et organisations du Système des Nations Unies.
Durant six jours, le ministre Alambédji s’est rendu au niveau des dix départements de la région de Zinder pour évaluer l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique en s’appuyant sur des entretiens avec les populations et les niveaux déconcentrés et régional des conditions de préparation de la campagne agro-sylvo-pastorale. Il a aussi échangé avec les principaux acteurs sur les effets induits du plan d’urgence et du plan de soutien 2022 sur les conditions de vie des populations ainsi que sur le cheptel. Le ministre a par ailleurs échangé avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l’heure dont entre autres : la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que la promotion des valeurs culturelles (lutte contre la mendicité) et sur la mise en œuvre des projets et programmes intervenant dans la région.
Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture a déclaré que l’installation de la campagne d’hivernage 2022 a été effective dans toute la région avec les pluies généralisées pendant la deuxième décade de Juillet. La situation pluviométrique a été caractérisée par une précocité par rapport à l’année précédente.
Sur les 157 postes pluviométriques suivis, 112 sont excédentaires, soit plus de 71% et 70 à plus de 50 mm par rapport à 2021. ‘’A la date du mardi 26 Juillet, tous les 3520 villages agricoles que compte la région ont semé, soit 100% contre 96,96% des villages à la même période de l’année 2021’’, soutient le ministre de l’Agriculture qui indique par ailleurs que les derniers semis se sont déroulés dans la frange Nord de la zone agricole de la région et ont concerné le sorgho et le niébé.
Actuellement, les cultures se trouvent dans un bon état végétatif. Les stades varient de la levée à l’épiaison pour le mil et de la levée à la montaison pour le sorgho. Le stade dominant pour le niébé est la levée avancée et la fructification qui constitue le stade le plus avancé.
Au plan phytosanitaire, la situation est globalement calme, avec cependant quelques foyers d’infestations qui ont été vite maitrisés. La campagne a été marquée par des
phénomènes exceptionnels (sécheresse, vents violents, inondations) au niveau des départements de Kantché, Magaria, Mirriah, Dungass, Tanout et Belbédji. De façon particulière, a fait remarquer le ministre Allambédji Abba Issa, d’importants dégâts ont été causés par les pluies diluviennes de la mi-juillet dans trois Communes du département de Mirriah, à savoir Hamdara, Gafati et Mirriah.
Le bilan des dégâts à la date du 25 Juillet 2022 se résument à 273 ménages sinistrés, 23.902 personnes affectées, 2984 maisons effondrées et 9 pertes en vie humaine. ‘’L’évaluation exhaustive des dégâts et des personnes affectées est en cours mais les premiers secours sont organisés par les communes, la région et la Primature‘, ajoute la même source.
En ce qui concerne la situation pastorale, les stades phénologiques des herbacées varient de la levée au tallage et le stade dominant est la levée particulièrement dans la zone pastorale. La situation zoo-sanitaire est globalement calme. Toutefois, des foyers de clavelée et de pasteurelloses maitrisés ont été enregistrés.
L’embonpoint des animaux est acceptable et les termes de l’échange sont en faveur de l’éleveur dans la majorité des départements. La situation alimentaire est caractérisée au cours de cette campagne par une disponibilité des denrées sur les marchés et une hausse des prix de certaines denrées de première nécessité par rapport à l’année passée. Cette hausse a été contenue par les opérations de vente à prix modéré, les distributions gratuites et les travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).
Le ministre de l’Agriculture a rapporté avec beaucoup de satisfaction les ‘’témoignages unanimes de tous les acteurs rencontrés selon lesquels la mise à la disposition des populations de quantités exceptionnellement importantes de vivres et d’aliments de bétail a contribué à sauver des vies humaines et animales’’.
Cette action, a-t-il insisté, aurait même réduit à néant des migrations jadis coutumières dans certains départements de la région.
L’Etat, avec l’appui des partenaires au développement, a pris des dispositions pour assurer un bon déroulement de la présente campagne en accordant divers appuis à la région où sur le plan agricole des semences pluviales ont été fournies, des engrais solides et liquides pour ne citer que ceux-là et sur le plan pastoral, il a été procédé à la vaccination des gros et des petits ruminants, la distribution des milliers de têtes de bétail aux ménages vulnérables et la distribution des kits volailles.
Sur le plan de la maitrise de l’eau, on note l’acquisition de 42 kits d’irrigation solaire, la réalisation de 8 seuils d’épandage et deux autres en cours de réhabilitation. En ce qui concerne les équipements ruraux, il a été réhabilité la piste d’atterrissage pour avion de protection des végétaux, la réhabilitation des bureaux pour les services techniques et des infrastructures socio-économiques.
Enfin, sur le plan environnemental, il a été entrepris le traitement de 3432 ha de terres dégradées, la stabilisation de 1164 ha des plantes envahissantes terrestres, le faucardage de 809 ha notamment.
En matière d’hydraulique, les investissements réalisés ont permis la mise en service de 260 équivalents Points d’Eau modernes permettant de desservir une population de 65.000 habitants et la réhabilitation de 86 autres en vue de rétablir le service au profit de 21500 habitants et leur cheptel. Ces différents appuis sectoriels se chiffrent à plus de sept milliards de FCFA.
Sur le plan de la résilience, 13.370 tonnes pour la vente des céréales à prix modéré et 3800 tonnes de céréales destinées à la distribution gratuite ciblée. De plus, 260,6 Millions de CFA ont été distribués aux populations sous forme de Cash for work ; 3,06 milliards de FCFA en transfert monétaire,2680 tonnes de food for work et 889 tonnes de Blanket feeding.
Siddo Yacouba, ANP-ONEP/Zinder
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La ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a bouclé le samedi 30 juillet 2022, sa mission de suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022 au titre de la Région de Niamey. A cet effet, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a présidé une réunion de synthèse générale de la mission à l’hôtel de ville de Niamey. La réunion de synthèse s’est déroulée en présence du gouverneur de Niamey, d’un conseiller spécial du Président de la République et de celui du Premier ministre, les maires des arrondissements communaux de Niamey ainsi que des cadres centraux et régionaux.
Au cours de la synthèse générale, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a indiqué que sur le plan agricole, d’importants appuis en intrants ont été placés par l’Etat et ses partenaires. « Il s’agit de 115 tonnes de semences de mil ; Sorgho et Niébé ; 700 litres d’engrais liquide biologique ; 29,6 tonnes d’urée et NPK ; 2051 litres de pesticides ; 200 appareils de traitement phytosanitaire », a relevé la ministre de la Fonction Publique.
Selon Mme Daoura Hadizatou Kafougou, la campagne d’hivernage 2022 a connu un démarrage et une installation précoce. Tous les postes pluviométriques suivis sont excédentaires dont 4 à plus de 50 mm. Cependant, la mauvaise répartition de la pluie dans le temps et dans l’espace n’a pas été favorable au bon développement des cultures dans certaines localités. Le cumul pluviométrique enregistré en 2022 est de 142.5 mm contre 69.3 mm en 2021 pour la même période, soit un écart positif de 73.2 mm.
« A la date du 25 juillet 2022, tous les 42 villages agricoles que compte la région ont effectué leurs semis après 2 à 3 tentatives. Le stade phénologique dominant pour le mil est le tallage, le sorgho, le riz et les légumineuses sont au stade de levée. La situation phytosanitaire est relativement calme sur l’ensemble de la région. Les quelques attaques de larves de sautereaux ont été vite maîtrisées grâce à la disponibilité des produits. Les traitements ont couvert 738 hectares sur les 1078 déclarés infestés soit un taux de réalisation de 68.46%. La région dispose de 2 maisons du paysan avec 7 sous composantes opérationnelles chacune », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a ajouté que dans le cadre de la protection des sites de production et des habitats, 25. 057,2 ml de digues ont été réhabilitées à Saga, Kirkissoye, Lamordé et Saguia pour un coût total de plus de 1.3 milliard de FCFA.
Sur le plan Pastoral, l’état du pâturage se caractérise par des herbacées au stade de levée. La campagne de vaccination gratuite des animaux, édition 2022 a permis de vacciner 24.551 bovins contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) soit 32.43% ; 88. 380 ovins vaccinés contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) soit 45% du cheptel ovins de la région ; 3.547 caprins ont été vaccinés contre la PPR soit 35.79%. Il faut noter que tous les camelins ont été vaccinés contre la Pasteurellose. La situation sanitaire a été marquée par l’apparition des foyers de maladies de grippe aviaire, de charbon symptomatique et de charbon bactérien. L’embonpoint des animaux est satisfaisant dans le centre urbain où les animaux bénéficient d’une complémentation régulière et passable.
Sur le plan environnemental, des résultats ont été enregistrés au cours de cette campagne. Il s’agit entre autres de la récupération de 55 ha de terres dégradées ; la production de 920. 000 plants toutes espèces confondues ; la production de 456, 45 tonnes de poisson frais ; la production 1.995 litres de miel ; la production de 25. 990 tonnes de Moringa ; de la gomme arabique ; la production de 227 tonnes ; la création de 202 emplois temporaires. « Les travaux de récupération des terres dégradées a permis aux populations bénéficiaires d’engranger en « cash for work » la somme de 7. 459. 400 FCFA sur financement de l’Etat et ses partenaires », a-t-elle indiqué.
S’agissant du volet Hydraulique et Assainissement, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a souligné que dans le cadre des réalisations physiques, l’Etat et ses partenaires ont réalisé six (6) postes d’eau autonomes ; une (1) mini AEP ; deux (2) forages équipés de pompe à motricité humaine et trois (3) postes d’eau autonomes. « Ces ouvrages correspondent à 82 équivalents points d’eau modernes (dont. 70 nouveaux et 12 réhabilités) pour une population estimée à environ 18.801 habitants et pour un coût global estimé à environ 267. 343 .075 F CFA », a-t-elle relevé.
Concernant l’assainissement, les réalisations ont porté sur : 91 latrines dont 41 publiques et 50 familiales pour un coût global estimé à environ 108. 700. 000 F CFA ; 743 latrines dont 735 familiales et 8 publiques sont en cours de réalisation pour un montant global estimé à environ 856. 500. 000 FCFA.
Sur le plan de la résilience des populations, la mise en œuvre du plan d’urgence a permis à la région de bénéficier de la vente à prix modéré des céréales pour une quantité de 2020 tonnes de mil, sorgho, maïs pour 20.200 ménages. La distribution gratuite des vivres de 590 tonnes de céréales dont 540 tonnes de la Cellule Crises Alimentaires (CCA) et 50 tonnes de la GIZ/JMED, les activités HIMO, le cash transfert et la reconstitution cheptel pour un montant de 396. 573. 970 F CFA ; 40 tonnes de sucre Ramadan (CCA) ; 115 tonnes de semences du mil (appui Etat) ; 2.105 tonnes d’aliments bétail de la CCA et FAO (55 tonnes) ; 250 kits ménages pour les inondations (financement UNICEF).
En outre, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a noté que pendant les visites de terrain dans les arrondissements communaux, les populations ont exprimé plusieurs préoccupations.
Enfin, Mme Daoura Hadizatou Kafougou a rassuré que toutes ces différentes préoccupations exprimées par les acteurs concernés feront l’objet d’une attention particulière par les autorités à différents niveaux, ainsi que les recommandations qui y sont formulées.
Yacine Hassane(onep)
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Au terme d’une tournée de cinq jours dans le cadre du suivi de l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique effectuée par la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba dans la région de Dosso, une réunion de synthèse a regroupé le mardi dernier autour de la délégation ministérielle, députés nationaux, autorités administratives et coutumières, cadres techniques intervenant dans le développement rural et responsables de différentes structures.
Cette mission vise comme objectif principal, à évaluer l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022-2023 et s’enquérir des préocupations des populations afin de leur trouver des solutions adéquates. La délégation ministérielle a aussi mis à profit cette tournée pour développer des thèmes sur certaines préoccupations de l’heure à l’image de la scolarisation de la jeune fille, la sécurité ou encore la lutte contre la fraude.
Par rapport à la campagne agricole, la saison des pluies 2022 s’est installée d’une manière progressive au niveau de l’ensemble des zones agricoles du pays avec des pluies utiles enregistrées au mois d’avril et des précipitations caractérisées de faibles à modérées. En ce qui concerne la région de Dosso, la ministre des Mines a noté que la campagne s’est effectivement installée dans tous les 1913 villages agricoles à la fin de la deuxième décade du mois de juillet 2022. Sur le plan agricole, il a été mis en place 1073 tonnes de semences de qualité toutes spéculations confondues de la part de l’Etat et de ses partenaires.
A cela s’ajoute près de 383 tonnes d’engrais, plus de 1454 litres de pesticide, 206 appareils de traitement et 305 sachets de fongicide. Sur les 67 postes pluviométriques suivis, les données sont enregistrées pour 58 postes parmi lesquels on note que 36 sont excédentaires alors que l’année dernière, on notait 22 postes déficitaires. Le stade phonologique des céréales pour le mil varie de la levée à la grenaison, pour le niébé de la levée à la ramification et pour l’arachide de la levée à la croissance.
La situation phytosanitaire est caractérisée par des attaques. C’est au total 380 ha qui ont été traités contre les sauteriaux et insectes floricoles dans les départements de Dogondoutchi, Tibiri et Gaya. S’agissant de la maîtrise de l’eau, c’est un investissement de plus de deux milliards et demi qui ont été injectés par l’Etat et ses partenaires.
Au plan pastoral, il a été placé plus de 6.000 tonnes d’aliments bétail. La situation sanitaire du cheptel est marquée par l’apparition de deux foyers de péripneumonie contagieuse bovine, deux foyers de peste de petits ruminants et un foyer de grippe aviaire hautement pathogène au cours du 1er trimestre dans tout le département de Dosso.
Il a été vacciné plus d’un million d’ovins et plus d’un million 05 de petits ruminants immunisés contre la péripneumonie contagieuse bovine et la peste de petits ruminants soit un total de plus d’un million d’unités de bétail tropical avec un taux de couverture vaccinale de 68 et 72%. Chez la volaille, plus de 165.000 sujets ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle. Quant à l’embonpoint des animaux, il est passable.
Le stade végétatif dominant des herbacés sur l’ensemble de la région varie de la levée avancée au tallage tandis que les ligneux fourragères sont en régénération. Les mares à usage pastoral sont au stade de remplissage facilitant ainsi l’abreuvement du cheptel par endroits.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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La ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a achevé dans la région de Maradi, sa mission de pré-évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale hydraulique et halieutique 2022. Cette visite a permis à la ministre et sa délégation de sillonner les huit (8) départements de la région de Maradi pour apprécier le niveau d’installation de cette campagne 2022 avec les différents acteurs. Aussi, ces visites leur ont permis d’échanger sur plusieurs autres thèmes d’intérêt national.
Selon la ministre, la situation se présente sur le plan agricole par d’importants appuis en intrants apportés par l’Etat et ses partenaires, dont 1864, 88 tonnes de semences, 1761,62 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 2130 litres d’engrais liquide, 8697 litres de pesticide, 3600 boites de lâchée pour le contrôle de la mineuse de l’épie de mil, 297 appareils de traitement, 50 kits brigadiers et 22 motopompes. Elle a indiqué que le dispositif national de prévention et gestion des crises alimentaires à travers la cellule crise alimentaire a mis à la disposition de la région 12.240 tonnes de céréales pour la vente à prix modéré, 4230 tonnes de céréales pour la distribution gratuite ciblée 1341.522.367 FCFA de cash for work, 297.767.900 FCFA de cash transfert.
Au niveau des cultures, il est à retenir que les semis ont commencé durant la deuxième décade du mois d’avril pour se boucler à la deuxième décade du mois de juillet. Cependant, des séances sèches au mois de juin entre la 2ème et la 3ème décade ont été constatées. Une faible invasion de sautériaux sur 1750 ha dans la commune de Méréré à Mayahi a été signalée et traitée.
Dans le cadre des appuis aux producteurs, la ministre de l’Environnement et de la lutte contre la Désertification a précisé que 130 champs écoles ont été mis dans la région, l’encadrement a concerné 2053 paysans dont 1028 femmes, soit 50,7. La situation alimentaire quant à elle, est caractérisée par la disponibilité des vivres sur les marchés avec une tendance à la hausse par rapport à la même période en 2021.
Sur le plan pastoral, l’Etat et ses partenaires ont appuyé la région avec 14176 tonnes d’aliments bétails. On note l’apparition de 92 foyers suspects de maladie qui ont été maitrisés.
Sur le plan environnemental, plusieurs actions à hautes intensités de main d’œuvre entrant dans le cadre de la réhabilitation des écosystèmes dégradés, de l’amélioration de la qualité des terres, des eaux et des cadres de vie ont été réalisés. Il s’agit entre autres 154.455 plans produits ; 3943,2 ha de terre traitées, 40 ha de dunes fixées. La région a enregistré six (6) cas de feu de brousse, 3 à Bermo et 3 à Madarounfa ayant consumé 135,36 ha et provoqué la perte de 141.196 kg de matière sèche. Sur le plan du génie rural, les travaux réalisés concernent la mise en place des équipements ruraux, les aménagements de terres d’irrigation et des ouvrages de mobilisation des eaux et ceux de maitrise des eaux. Il s’agit des travaux de maitrise de l’eau terminés pour l’année 2022 qui s’élève à 1.248.560.926 FCFA ; des travaux d’aménagement terminés qui concernent une superficie de 30ha ; les travaux d’équipements ruraux terminés pour l’année 2022 se chiffrant à 489.380.589 FCFA.
Sur le plan de l’hydraulique et de l’assainissement, le taux d’accès à l’eau potable s’améliore de plus en plus dans la région, 335 équivalent point d’eau sont réalisés 25 équivalents point d’eau modernes réhabilités, 431 équivalents point d’eau en cours de réalisation. Les investissements réalisés en 2022 dans le domaine de l’hydraulique par l’Etat et ses partenaires s’élèvent à la somme de 8.965.500.738 FCFA.
Pour ce qui est de l’assainissement, il est réalisé 2488 latrines familiales, 468 latrines publiques, 84 villages déclarés FDAL. Les investissements réalisés en 2022 dans ce domaine s’élèvent à 523.351.760FCFA. Dans le domaine de la protection civile, les inondations ont touché 6 départements dans 33 communes touchées. Ce sont 446 ménages touchés par la catastrophe, 4207 personnes sont sinistrées, 5596 maisons effondrées, 12 cases endommagées 07 cas de perte en vie humaine et 11 blessés.
Au nombre des constats qui se dégagent, on note le prix élevé de l’engrais qui est de 30 à 35.000 FCFA sur le marché ; le retard de la mise en place des intrants ; l’exploitation frauduleuse du site d’orpaillage de Dan Issa fermé en novembre 2021. Au titre de recommandations, il s’agit de revoir la réforme de l’engrais pour rendre accessibles ces intrants aux producteurs ; déclencher la mise en place des intrants dans les meilleurs délais ; respecter les décisions prises par l’Etat dans le cadre de la sécurisation du site d’orpaillage, appliquer scrupuleusement les textes en matière d’action et de gestion de l’environnement et intensifier les missions de sensibilisation.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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Le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a procédé hier matin au quartier Saga au Lancement de la distribution des engrais subventionnés dans la commune IV de Niamey. Cet appui de l’Etat avec le soutien du Millennium Challenge Account-Niger (MCA-Niger) vise à accompagner les petits producteurs notamment les plus vulnérables afin d’accroitre leur productivité. Cette action vise également à soutenir un groupe de producteurs bien précis qui répond à un certain nombre de critères d’éligibilité dans le but de les accompagner dans leur production.
Cette subvention concerne 25 000 ménages, 22 488 bénéficiaires enregistrés, 11 734 bénéficiaires ayant payé la contrepartie, 11 734 bénéficiaires pour recevoir les engrais. Notons que le stock total à mettre en place est de 2347 tonnes dont 1173,5 tonnes d’urée et 1173,5 de NPK.
Lors de ce lancement de cet appui aux agriculteurs, le ministre de l’Agriculture, M. Alambedji Abba Issa a rappelé qu’après la phase expérimentale, son département ministériel entame cette fois-ci avec le soutien du MCA trois autres phases. Selon lui, cette première phase couvrira 25 000 ménages, la deuxième a prévu près de 7 000T et touchera 170 000 ménages et la troisième phase 4000 T est soutenue par la Banque africaine de développement (BAD). « Nous sommes en phase d’opérationnalisation à grande échelle du système de subvention ciblée. Nous ciblons des producteurs qui répondent à un certain nombre de critères qui seront identifiés puis enregistrés et une carte est donnée à chaque producteur pour qu’il l’a présente lors de la réception des engrais», a dit le ministre de l’Agriculture. Il a expliqué que cette subvention est à hauteur de 50% soit 10 000FCFA le sac. Il a assuré que la deuxième phase débutera très bientôt, elle concernera 114 communes. L’objectif, c’est de faire en sorte que ce système de ciblage touche les petits producteurs.
De son côté, le président de la plateforme paysanne du Niger, représentant de l’OMEN, M. Djibo Bangna a rappelé que la réforme du secteur des engrais a cinq ans de mise en œuvre. « De nos jours, on peut constater une avancée notable à mettre à l’actif des organes de gouvernance », a-t-il a ajouté. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des structures de mise en œuvre qui sont OMEN-COTEN-CTER, la dynamisation de l’association des importateurs et distributeurs d’engrais au Niger-ANIDE, l’élaboration des textes réglementaires des engrais, la création d’une direction nationale des engrais. M. Djibo Bangna a également noté entre autres, la mise à disposition des inspecteurs de contrôle de qualité et leur formation, l’organisation de plusieurs missions de prospection, d’information et de formation dans les huit régions du Niger et à l’extérieur, la création des Fonds communs des Engrais-FCE, le ravitaillement du pays en engrais. La consommation des engrais est passée en 2021 de 27 000 tonnes à 94 000 tonnes selon les chiffres de la douane, la subvention ciblée par le MCA pour trois régions du Niger dans les communes d’intervention.
Selon le responsable de l’OMEN, les stocks à mettre en place par région (Urée et NPK) se répartissent comme suit : Agadez 204 T, Diffa 168,2 T, Dosso 299 T, Maradi 890, 8T, Tahoua 321,8T, Tillabéri 299,2 T, Zinder 134,2 T et Niamey 29,6 T dont 14,6 pour la commune avec 73 bénéficiaires. Il a précisé que les activités de distribution ont démarré sur l’ensemble du territoire.
M. Djibo Bangna a noté qu’après cette phase suivra celle de l’Etat qui vise les sept régions du Niger à l’exception de Niamey dans 114 communes. « Tenant compte de la difficulté d’accès aux engrais et le coût très élevé pour les paysans, nous souhaiterions que l’Etat renforce sa position de création des usines de Blending pour exploiter le potentiel existant et de poursuivre les subventions ciblées. Pour notre part, nous nous engageons à nous mobiliser pour la réussite de cette opération », a-t-il conclu.
Dans son mot de remerciement, la maire de la commune IV de Niamey, Mme Fouta Mariama, a au nom des bénéficiaires, salué les acteurs qui ont contribué à la réalisation de cette action en faveur de ses administrés notamment l’Etat avec l’appui du MCA. Selon elle, ce geste traduit leur engagement à soutenir le développement du secteur agricole.
Par Mamane Abdoulaye(onep)
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L’économie nigérienne est essentiellement rurale et en même temps tributaire des aléas climatiques qui déterminent pour beaucoup, lorsque les cultures irriguées, malgré trop de bruit autour des 3N inutiles, sont très peu développées dans le pays. Nous sommes dans la première moitié du mois de juillet, et à ce stade, la situation des cultures, en tout cas dans la région de Tillabéri, reste très préoccupante, avec encore des villages qui attendent la première pluie pour semer ou des villages qui ont semé et qui ont même commencé le désherbage mais qui ont dû arrêter de cultiver quand il ne pleut plus et que les jeunes pousses commencent déjà se faner, souvent à mourir carrément, et avec elles, les espoirs des paysans.
La situation, à la date d’aujourd’hui, est alarmante. Quand on considère le nombre de greniers incendiés par les terroristes, le cheptel emporté, une dernière saison des pluies désastreuse du fait de la pluviométrie d’une part et de l’insécurité d’autre part qui empêché à des populations de rester sur place pour cultiver, l’on ne peut que s’effrayer de l’issue de la présente campagne agricole.
Quoi que diront les climatologues et autres sorciers de la prévision météo, la campagne dans une bonne partie du pays est en retard et ce n’est pas pour arranger les choses surtout quand, encore, des populations sont déplacées et qu’il est devenu impossible, dans la situation sécuritaire du moment, de s’installer dans les zones gravement affectées, pour assurer la production agricole si indispensable pour la survie des ménages et pour l’économie rurale aujourd’hui en berne.
Alors que les populations s’inquiètent, et alors que d’autres impondérables portent à douter de cette saison, l’on ne peut pas comprendre le silence du gouvernement qui semble ne pas en mesurer l’inquiétante situation pour envisager des réponses qui rassurent des populations aujourd’hui désemparées, de plus en plus gagnées par un scepticisme déconcertant. Il y a d’autant plus à s’en inquiéter – et les météorologues l’ont prédit – que les pluies risqueront s’accumuler dans un certain espace temps, au risque, dans ce cas, de provoquer des inondations et autres conséquences dramatiques qui appellent à une vigilance pour que le gouvernement, si tant est qu’il se soucie de la vie des Nigériens, prenne les devants, pour prévenir l’irréparable.
Gouverner, c’est prévenir…
Tawèye Kio
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Le Conseil national de la recherche agronomique (CNRA) a organisé le 29 juin 2022, un atelier de vulgarisation de la stratégie–recherche-formation-innovation pour l’agriculture sur le moyen et le long terme au Niger et de son plan d’actions. L’objectif assigné à cet atelier est de rehausser la visibilité du Conseil national de la recherche agronomique du Niger. L’ouverture des travaux a été présidée par le Gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka, en présence du responsable suivi-évaluation du CNRA, M. Ali Moussa, également représentant du Secrétaire permanent dudit conseil.
Pour rappel, le CNRA est un organe d’orientation de la politique de la recherche agronomique créé afin d’assister le gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale de recherche agronomique. C’est aussi un organe fédérateur des systèmes nationaux de recherches internationales du Niger dont l’une des missions est le suivi des activités de recherche agronomique du Niger.
A l’entame des travaux, le gouverneur de la région de Niamey a rappelé le processus ayant conduit à la création du CNRA, puis à l’élaboration et l’adoption de la stratégie en examen au cours de cet atelier. En effet, a poursuivi M. Oudou Ambouka, tous les pays émergeants, étaient passés par la promotion et le développement de l’agriculture, l’élevage et la préservation de l’environnement, leviers de tout progrès et développement socioéconomique durable. C’est pourquoi pour relever ces défis, les autorités ont conduit plusieurs réformes en élaborant et adoptant plusieurs textes législatifs et réglementaires, et des outils de mise en œuvre comme le CNRA.
En outre, a ajouté M. Oudou Ambouka, pour créer un cadre formel de concertation entre chercheurs, formateurs et les utilisateurs des produits de la recherche, définir les priorités de recherche, de formation et d’appui conseil agricole avec des résultats qui ont un impact positifs pour le secteur rural, la stratégie de recherche-formation-innovation et son plan d’actions ont été élaborés par le secrétariat permanent et adoptés par le gouvernement.
Cette stratégie, a-t-il expliqué, vise l’implication de l’autorité politique dans le suivi des activités de la recherche agronomique, mais aussi à créer un espace de dialogue entre les producteurs, les chercheurs et les utilisateurs. A cet égard, il a invité les participants à être très attentifs afin de comprendre le contenu de la stratégie et ses programmes prioritaires.
Pour sa part, le responsable suivi-évaluation du CNRA, M. Ali Moussa, représentant le Secrétaire permanent dudit Conseil, a expliqué que le Secrétariat permanent du CNRA a élaboré la stratégie sur la base des orientations et des stratégies nationales de développement de l’agriculture du Niger dans une approche participative et itérative ayant impliqué toutes les parties. Il a fait savoir que c’est un document de référence qui définit les priorités de recherche, de formation et de vulgarisation au Niger. Et pour exécuter de façon efficace et efficiente cette stratégie, il est mis en place d’une part, un cadre formel de concertation entre chercheurs et producteurs qui est le comité technique de suivi du plan stratégique et d’autre part, un comité scientifique chargé de donner son avis scientifique sur les projets de recherche et la validation des résultats enregistrés.
Rahila Tagou(onep)
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Sur invitation de son collègue de l’Élevage et des productions animales du Sénégal, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement à la tête d’une forte délégation a assisté à, l’ouverture officielle de la 22ème édition de la foire internationale de l’agriculture et des ressources naturelles de Dakar– FIARA du 31 Mai au 03 Juin 2022. La foire a pour objectif de promouvoir le développement et la modernisation du secteur agricole. Le ministre Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a mis à profit son séjour pour initier des visites et s’entretenir avec des producteurs pastoraux.
Journée faste pour le monde rural ! l’ouverture officielle du FIARA – heureuse coïncidence ou hasard du calendrier intervient en pleine célébration de la journée mondiale du lait. Les activités de cette 21ème édition de la journée mondiale de lait placée sous le thème «Stratégies pour améliorer la compétitivité de la filière lait local», ont débuté par des séances de distribution de kits alimentaires essentiellement laitiers dans des établissements scolaires notamment la Case des tous petits et l’institut El hadj Omar Tall pour l’enseignement islamique et technique de Dakar.
En marge de cette commémoration, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural du Sénégal, Pr Moussa Baldé, le ministre de l’Élevage et des productions animales Aly Saleh Diop et leur hôte du Niger ont officiellement lancé la 22ème FIARA Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES). A cette occasion, le ministre sénégalais de l’Elevage et des productions animales Aly Saleh Diop a, face aux producteurs, transformateurs et éleveurs, rappelé que le Sénégal produit 270 millions de litres de lait alors que les besoins sont estimés à 700 millions de litres. D’où l’urgence à valoriser la production laitière et les unités de transformation.
Après la cérémonie de lancement, les officiels ont eu droit à une visite guidée des stands des transformatrices locales et des producteurs ouest africains. Au terme de cette visite guidée, les trois ministres ont signé en présence des principaux responsables des structures faitières de l’agriculture et de l’élevage le livre d’or du FIARA.
Au cours de la conférence de presse conjointe qu’ils ont animée par la suite, les trois personnalités sont revenues sur l’importance de tels genres de manifestations d’intégration sous régionale et exploré les voies et moyens d’asseoir la souveraineté alimentaire dans nos états. Pour ce faire a souligné le ministre nigérien de l’Elevage, il est impératif pour nos Etats de s’investir dans la haute production et la commercialisation et d’améliorer également le cadre législatif et le partenariat. Quant à M. Diop, il a profité de cette occasion pour mettre l’accent sur l’insuffisance de la production de lait au Sénégal, estimée à 270 millions de litres par an, alors qu’il a besoin de 700 millions de litres pour couvrir ses besoins en lait.
La Ferme de la Téranga, une expérience
Profitant de son séjour au Sénégal, le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement a visité, dans la matinée du 1er juin, les fermes de la Téranga, situées à 51 km de Saint -Louis (à quelques encablures de la frontière mauritanienne) et gérées par un investisseur sénégalais M. Gora Seck et ses associés Global commodities. La particularité de cette exploitation agricole de plus de 350 hectares, est qu’elle produit une variété de plante appelée Alfalfa ou Luzerne, un aliment très nutritif pour le bétail. «Je suis impressionné par ce que je viens de voir et je dois rappeler que ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la renaissance du Président Mohamed Bazoum ; un programme qui s’inscrit dans une dynamique de modernisation de notre élevage» a confié le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri face à la presse. Le ministre de l’Élevage a ensuite rappelé que le Niger fait face à un déficit fourrager quasi récurrent. D’où l’intérêt de voir cette expérience des fermes de la Teranga et prospecter les possibilités de partenariat.
M. Tidjani Idrissa Abdoul kadri a par la suite visité la bergerie Galoya de l’éleveur El hadj Omar Kane, président de l’alliance pour le développement et l’amélioration des races. Ce producteur a expérimenté un bélier de race ‘’Ladoum’’ qui a des spécificités zootechniques et génétiques hors normes (un bélier reproducteur a récemment été vendu à 35 millions CFA!).
Il faut aussi relever qu’une autre équipe conduite par le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Elevage a entrepris un voyage d’études sur l’évolution des différentes stratégies et actions d’appui à la filière lait au Sénégal. Les délégations ont eu des séances de travail avec M. Mamoudou Bâ, président de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière-ANIPL, avec Ousmane Ndiaye, président du comité ad hoc pour la mise en place de l’interprofession lait du Sénégal, avec les cadres centraux du Ministère de l’élevage et avec M. Nadjirou Sall, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux.
Toutes ces initiatives participent à l’augmentation des systèmes de productions animales conformément au cahier de charge dévolu au ministère de l’élevage.
Amadou Issoufou/CCCG/ME
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Après le ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement ainsi que celui de l’Environnement et de la lutte contre la désertification, la deuxième édition du prix ‘’Goni’’ au profit des directeurs généraux et centraux a été lancé le jeudi 2 juin 2022, dans l’après-midi, au ministère de l’Elevage. Cette initiative qui émane du Haut commissariat à la modernisation de l’Etat (sur financement de l’Agence française de développement, AFD) a pour objectif de contribuer au développement des compétences managériales des principaux responsables de l’administration nigérienne. La cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Elevage, M. Diamatou Boukary en présence du Haut commissaire à la modernisation de l’Etat, M. Amadou Saley Oumarou.
Le Goni vise à accompagner les ministères techniques et les institutions de l’Etat pour assurer efficacement leur rôle de délivrance de services publics. Dans le mot de lancement qu’il a prononcé, le Secrétaire général du ministère de l’Elevage a souligné l’importance que revêt une telle initiative pour le ministère et cela notamment dans le cadre de sa contribution dans la mise en œuvre de l’initiative 3N. En effet, a expliqué M. Diamatou Boukary, pour le ministère de l’Elevage, il s’agit au regard de l’expérience tirée de la mise en œuvre de l’initiative 3N pour la dernière décennie passée, de mettre à l’échelle les bonnes pratiques et de nouvelles initiatives avec un accent particulier sur le développement des chaines de valeur d’élevage.
A cet effet, a poursuivi le SG du ministère de l’Elevage, les principaux axes stratégiques de la politique en matière d’élevage visent l’augmentation de la productivité des systèmes de productions animales, à travers la mise en œuvre de trois programmes majeurs notamment le programme lait, le programme bétail, viande, cuirs et peaux et enfin le programme avicole et pintade. Et les résultats attendus de ces programmes, a dit M. Diamatou Boukary, ne peuvent être atteints que si le ministère dispose des ressources humaines, financières et matérielles conséquentes. «Cependant, a-t-il reconnu, l’utilisation des ressources financières et matérielles ne sera efficace et efficiente que si les ressources humaines disposent des compétences techniques et managériales à même de mieux les valoriser».
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le ministère de l’Elevage accueille avec enthousiasme cette initiative du prix ‘’Goni’’, qui loin d’être une compétition, va permettre de créer les conditions de la culture de l’excellence au sein des institutions publiques en général et du ministère de l’Elevage en particulier pour une meilleure délivrance des services publics. M. Diamatou Boukary a par conséquent demandé aux directeurs généraux concernés par cet exercice et au-delà, à l’ensemble de leurs collaborateurs de travailler en étroite collaboration avec le cabinet leader d’Afrique (cabinet en charge de l’organisation) afin que l’exercice se déroule dans les meilleures conditions. M. Diamatou Boukary a enfin assuré que des dispositions idoines seront prises pour accompagner le processus.
Pour sa part, le Haut commissaire à la modernisation de l’Etat a expliqué qu’à travers cette activité, il s’agit de célébrer l’excellence. «Nous œuvrons pour un changement positif. C’est pourquoi nous allons nous arrêter et essayer de mener une petite évaluation qui va permettre en 2 à 3 semaines de désigner le meilleur manager au niveau des directeurs généraux, le meilleur manager au niveau des directeurs centraux et des directeurs techniques», a précisé M. Amadou Saley Oumarou.
Rahila Tagou(onep)
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Niamey. Cette session mettra l’accent sur le Partage du Plan d’Action 2021-2025 avec l’ensemble des acteurs pour son internalisation; partage et analyse de l’état d’avancement et des perspectives de la préparation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2022 et contribuera au renforcement du pilotage et de la coordination de la mise en œuvre de l’Initiative 3N au niveau déconcentré et décentralisé y compris la mise en cohérence des interventions des partenaires présents dans la région. C’est le secrétaire général du Gouvernorat de Niamey, M. Assoumane Sahabi qui a procédé à l’ouverture de cette rencontre.
En prenant la parole le secrétaire général du Gouvernorat a souligné l’objectif assigné à l’Initiative 3N, qui est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus en renforçant les capacités nationales de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux catastrophes. Elle est conçue autour de cinq (5) axes stratégiques qui sont: l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-
pastorales et halieutiques; l’approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires ; l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes ainsi que de l’état nutritionnel des nigériennes et des nigériens; la création d’un environnement favorable à la mise en œuvre de l’Initiative3N.
Cette session est aussi l’occasion pour les membres du Comité Technique Régional d’échanger et de partager les informations relatives aux actions déployées dans leur secteur et de créer une dynamique d’échanges d’expérience entre les acteurs, a-t-il indiqué. Elles permettent également aux acteurs de débattre des priorités en termes de développement de leur région et de définir les orientations et les directives pour assoir une planification adéquate des actions à mener.
Les plus hautes autorités du Niger et leurs partenaires ont, selon le coordonnateur régional de l’Initiative 3N, M. Ahamadou Kounkourou, pris conscience très tôt de la fragilité croissante de notre système de production agro-sylvo-pastorale et halieutique du fait de divers chocs, climatiques, sécuritaires, sanitaires, et démographiques avec comme corollaire des perturbations importantes dans les chaines de la production, l’approvisionnement, la valorisation et l’accès aux Produits Agro Sylvo- Pastoraux et Halieutiques. Ces perturbations affectent négativement la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé des populations et les économies aussi bien à l’échelle des producteurs qu’à l’échelle du pays. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, les autorités de la 7ème République ont adopté la Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et du Développement Agricole Durable, initiative 3N, comportant 5 axes, dont le 5ème est la Gouvernance du secteur portée par le Haut-Commissariat à l’initiative 3N, administration de mission qui a pour mandat, la Coordination multisectorielle, l’impulsion des reformes, le plaidoyer pour la mobilisation des ressources et l’animation des instances de concertation des acteurs pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle afin de relever tous ces défis.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Appartenant à la famille des Fabaceae, le niébé Vigna unguiculata (L.) Walp est une légumineuse à graines originaire d'Afrique, aujourd'hui cultivée dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales. Les principaux pays producteurs sont le Nigeria et le Niger, qui représentent à eux deux près de la moitié de la production mondiale.
Cette denrée de base, exploitée et valorisée de manière efficiente, pourrait constituer un véritable rempart contre la malnutrition et la dépendance vis-à-vis de certains produits, comme le riz, les protéines animales et le blé, dont on mesure aujourd'hui, à la lumière du conflit russo-ukrainien, les vulnérabilités pour les populations subsahariennes. Le niébé offre aussi un large éventail de possibilités gastronomiques, pour la plupart méconnues. Par exemple, plus de 50 plats peuvent être réalisés avec ce dernier, incluant entrées, plats de résistance, desserts, et même le pain !
Origine et distribution géographique du niébé
Après la domestication de ses formes sauvages par les premiers cultivateurs d'Afrique, dès le Néolithique, le niébé fut rapidement introduit en Inde. Les dates de l'introduction du niébé en Europe divergent et font toujours l'objet de débats entre scientifiques, mais tout le monde s'accorde sur le fait que le niébé y était déjà consommé quelques siècles avant notre ère. Alors appelé dolique à œil noir, habine des Landes ou haricot mongette de Provence, il était cultivé dans le sud de la France, avant son remplacement progressif par le haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), plus productif et mieux adapté aux climats tempérés.
Importance nutritionnelle, patrimoniale et socio-économique du niébé
Le niébé occupe une bonne place dans les politiques de diversification agricole en Afrique de l'Ouest et du Centre. À ce titre, les États de la région tentent d'accompagner le regain d'intérêt pour cette plante locale longtemps délaissée, malgré ses nombreuses vertus et en particulier ses qualités nutritionnelles. Avec un contenu en protéines supérieur à 20 %, la graine mûre représente une source importante d'acides aminés. Elle contient une grande quantité d'amidon (50 à 67 %) et présente de fortes teneurs en fibres alimentaires et en vitamines de type B (acide pantothénique ou acide folique). La graine est également riche en microéléments essentiels, tels que le fer, le calcium et le zinc, et possède une faible de teneur en matière grasse, ce qui en fait une ressource très intéressante d'un point de vue nutritionnel.
Seule la présence de quelques facteurs antinutritionnels, qui peuvent réduire la digestibilité ou bien la biodisponibilité de certains minéraux essentiels (magnésium, calcium, fer, zinc), constitue des freins pour l'acceptabilité et la promotion de cette légumineuse à graines. L'utilisation des différentes techniques de préparation et des efforts dans la sélection variétale visant à réduire ces composés antinutritionnels pourraient permettre de limiter les effets indésirables et d'améliorer encore les vertus du niébé.
En Afrique subsaharienne, le niébé est un aliment de base très prisé pour ses feuilles, ses gousses vertes et ses graines sèches pour l'alimentation humaine, ou pour ses fanes riches en protéines, qui constituent un fourrage de qualité pour le bétail. En plus de leur haute teneur en protéines, comparable à celle des graines mûres, les fanes présentent des taux d'acides aminés essentiels encore plus élevés. Ces dernières sont une ressource très prisée durant la saison sèche, car les paysans qui récoltent et stockent le fourrage de niébé pour la vente en pleine saison sèche augmentent leurs revenus de 25 %.
Dans la moitié nord du Sénégal, la récolte des cultures vivrières traditionnelles, comme le mil, le sorgho, l'arachide et les variétés tardives de niébé sous forme de gousses sèches, a généralement lieu entre octobre et décembre. La possibilité de récolter les variétés de niébé à cycle court, c'est-à-dire à récolte précoce, est très importante, car elle procure de la nourriture à un moment de l'année où les greniers sont presque vides (période de soudure).
La vente des gousses est aussi une opportunité pour les producteurs, et notamment les femmes qui sont très souvent impliquées dans la culture, la récolte et la vente de niébé, d'obtenir des revenus à une période critique où les prix des autres denrées sont au plus haut.
Depuis plusieurs années, cette spéculation est passée d'une culture vivrière à une culture de rente, au même titre que l'arachide. Le circuit de transformation du niébé est très prometteur : non seulement le prix est plus rémunérateur, mais il y a aussi beaucoup plus de possibilités de valorisation. Les transformatrices sénégalaises disent que tout ce qui peut être réalisé avec le mil, le maïs et le riz peut l'être avec le niébé.
Modes de culture et services écosystémiques
En Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal et au Burkina Faso, le niébé joue un rôle majeur dans la rotation ou l'association avec des cultures de céréales (maïs, mil et sorgho), en particulier en zones caractérisées par une faible pluviométrie et des sols peu fertiles. Au Sénégal, le niébé est surtout cultivé dans les régions de Diourbel, Louga et Thiès. Avec à peine 300-500 mm d'eau par an et une pluie erratique qui se répartit sur les trois mois d'hivernage (juillet-septembre), cette zone est sujette aux sécheresses.
L'utilisation par les producteurs de plusieurs variétés améliorées par la recherche agricole, qui bouclent leurs cycles en deux mois, permet de limiter l'impact des sécheresses et d'obtenir des gousses fraîches en pleine période de soudure.
Outre ces variétés à cycle court, d'autres variétés très appréciées des producteurs à port érigé ou rampant sont également disponibles. Grâce à l'utilisation de semences de qualité, les rendements en graines peuvent atteindre 800 kilos, voire 1,3 tonne par hectare avec les nouvelles variétés.
En dépit d'une teneur en protéines importante, les besoins en azote minéral pour la culture du niébé sont peu élevés. Ce paradoxe peut s'expliquer par une particularité commune à une grande partie des légumineuses qui sont capables de fixer le diazote atmosphérique présent en abondance dans l'air grâce à une interaction symbiotique avec des bactéries du sol, appelées rhizobiums. Cette symbiose fixatrice d'azote procure aux légumineuses un avantage net dans des sols pauvres et représente un levier d'amélioration de la productivité des cultures associées complémentaires, telles que le mil, le sorgho ou le maïs, et participe à la durabilité des agroécosystèmes.
Afin d'améliorer la production tout en respectant l'environnement, divers types de biofertilisants sont utilisables, comme les engrais organiques ou le compost (résidus d'origine végétale et/animale décomposés, stabilisés et enrichis) qui sont couramment utilisés, mais insuffisants pour couvrir de grandes surfaces de culture. L'inoculation de micro-organismes promoteurs de la croissance des plantes, comme les bactéries fixatrices d'azote (rhizobiums) ou les champignons endomycorhiziens, représente également un levier potentiel d'amélioration de la production du niébé et a minima de stabilisation des rendements en graines. Leur utilisation par inoculation, une technique simple d'apport en masse des micro-organismes sélectionnés au moment du semis, est en cours de structuration au Sénégal avec le développement d'unités de production de champignons mycorhiziens en milieu paysan.
Opportunités, attentes des communautés d'acteurs et mesures d'accompagnement nécessaires
Pour l'heure, au Sénégal, les principaux freins au développement de cette culture sont l'accès à des semences de qualité, la pauvreté des sols, les ravageurs, les processus de transformation et l'organisation de la filière.
Pour lever ces freins, il est donc nécessaire de soutenir les sélectionneurs qui développent des variétés de niébé plus résistantes à la sécheresse et aux principaux ravageurs de culture. La sélection de variétés résistantes permettant une lutte préventive contre les ravageurs est d'autant plus importante que les traitements curatifs par des produits phytosanitaires qui accroissent les problèmes sanitaires (risques d'intoxication), économiques (coûts de ces produits) et environnementaux (appauvrissement des sols, pollution des nappes). Les pratiques culturales, comme l'association niébé-céréale, peuvent également atténuer l'impact de certaines maladies. Pour renforcer ou diversifier le circuit de transformation, le financement de projets intersectoriels permettant d'intégrer et de valoriser le savoir-faire local est primordial, par exemple le développement de solutions et de sites dédiés à la bonne conservation des grains, la transformation et leur commercialisation.
Si un cadre national interprofessionnel de la filière niébé a récemment été mis en place, cette interprofession doit cependant être renforcée et représentative de tous les acteurs. En parallèle, il est fondamental de structurer la recherche autour de vastes programmes multidisciplinaires et de soutenir le transfert à grande échelle des résultats qui en sont issus. Seule une action en ce sens des décideurs politiques et des bailleurs permettra le développement de cette filière niébé à haut potentiel pour les pays d'Afrique subsaharienne, mais aussi pour les pays du sud de l'Europe qui font face à des sécheresses de plus en plus fréquentes.
Par Jean-Christophe Avarre, Antoine Le Quéré, Mouhamadou Moussa Diangar, Moustapha Guèye
Source : https://www.lepoint.fr/afrique/
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L’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) met en œuvre le Projet d’Innovations Digitales pour les Agro-Pasteurs du Niger (IDAN), financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger. Le lancement de ce projet, présidé par le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, s’est déroulé, le samedi 28 mai 2022 à Niamey. L’objectif du projet IDAN est ‘‘D’accroître la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération de bénéfices économiques et sociaux liés à l’utilisation d’une offre de solutions numériques intégrée dans un service innovant’’. Il vise ainsi à permettre à 35.000 exploitants agricoles et pastoraux au Niger, dont 15% de femmes et de jeunes, d’utiliser une offre intégrée de solutions numériques pour augmenter leurs revenus de 10% et grâce à l’interopérabilité, de 5.000 exploitants agricoles pastoraux dans sa zone d’intervention. Ce projet innovant, entend donc, contribuer à l’inclusion numérique et financière des femmes et des jeunes issus des communautés agricoles et pastorales et, pour ce faire intègre dans sa stratégie de mise en œuvre l’approche fondée sur l’égalité de genre et l’inclusion sociale (EGIS). Le projet IDAN qui intervient dans les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri a une durée de vie de 3 ans (avril 2021-mars 2024), et est financé à hauteur de plus de trois (3) milliards FCFA. Des allocutions, des projections de documents, des contributions, des questions-réponses, des animations culturelles étaient notamment au menu de cette activité, qui a réuni tous les acteurs de mise en œuvre des activités dudit projet.
Procédant au lancement de cette activité, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a remercié le Royaume du Pays-Bas notamment pour les appuis qu’il apporte pour développer l’agriculture et l’Elevage au Niger à travers de nombreux projets et programmes. « Au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum et de S.E Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, Chef du Gouvernement, je présente tous nos remerciements et notre profonde reconnaissance au Royaume du Pays-Bas et à la SNV, pour le soutien multiforme qu’ils ne cessent d’apporter à notre pays, dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et l’amélioration des conditions de vie de nos populations», a déclaré le ministre Idrissa Abdoulkadri. Dans son mot de bienvenue, le chargé des Programmes Agriculture de SNV, M. Mahamadou Badiel, a rappelé les interventions de la SNV et quelques résultats importants obtenus depuis plus de quarante ans au Niger. M. Badiel a notamment cité : le projet ‘‘Les Jeunes Entreprennent et s’Emploient au Niger (JEEN)’’, qui intervient à Tahoua et Zinder, financé par l’Union européenne et le Gouvernement Néerlandais; le Programme 2SCALE, qui est un programme d’incubation et d’accélération de l’industrie agro-alimentaire inclusive en Afrique ; le Programme Mobilité Pastorale Transfrontalière apaisée et Stabilité sociale au Sahel (MOPSS); le Programme Pro-Arides (Programme Agro-alimentaire pour la résilience intégrée et le développement économique au Sahel, pour une durée de 10 ans et le Programme ABC (Composante Biodigesteurs Africain). «A travers ces projets et programmes, qu’elle met en œuvre, SNV contribue aux côtés du gouvernement à améliorer les conditions de vies de milliers de Nigériens», a déclaré Mahamadou Badiel. Le chargé des Programmes Agriculture de SNV a ensuite sincèrement remercié les différents partenaires de sa structure pour leur accompagnement et leur soutien pour promouvoir l’utilisation de la technologie pour promouvoir l’agriculture nigérienne, afin d’éradiquer la faim et la pauvreté au Niger et au Sahel. Quant à l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger, S.E Paul Tholen, il a d’abord tenu à faire le constat ayant conduit la SNV, avec l’appui financier des Ambassades du Pays-Bas dans le Sahel, a initié le Projet IDAN. « Chaque jour, les agro-pasteurs, doivent prendre des décisions qui sont nécessaires pour assurer leur subsistance. Il s’agit du choix d’acheter des intrants ou pas, de savoir quand et à quel prix vendre leur lait, peaux, bétails, céréales et légumes, mais aussi des décisions quand et vers où migrer avec leurs troupeaux », a noté M. Tholen. Selon lui, ces décisions quotidiennes sont basées sur des informations qui passent de bouche-à-oreille ou arrivent par la radio. Mais comme dans le reste du monde, a-t-il poursuivi, les agro-pasteurs au Niger sont de plus en plus des propriétaires d’un téléphone portable. Un portable est un excellent outil pour demander et recevoir d’informations fiable, vite et à tout moment. « Ainsi, la SNV a saisi cette tendance pour initier des programmes qui visent à faire de la téléphonie mobile un outil qui contribue à l’amélioration de la production agro-pastorale et ainsi à la résilience des agro-pasteurs», a indiqué l’Ambassadeur. Le diplomate a ajouté que le Projet IDAN est un programme important car il a le potentiel de contribuer substantiellement à une dynamisation et un renforcement des secteurs d’agriculture et d’élevage au Niger. « Notre conviction est fondée sur trois éléments clés : les innovations introduites par le projet, la pérennité du modèle et l’offre des services à l’échelle. Ces trois éléments prometteurs ensemble nous font croire que le projet IDAN pourrait devenir un ‘‘changeur du jeu’’ dans la vie des agropasteurs du Niger », a estimé M. Tholen. Il a ajouté que l’IDAN introduira deux innovations afin de répondre davantage aux besoins d’information des agro-pasteurs, notamment avec un centre d’appel et un marché virtuel. Ainsi, selon lui, IDAN mettra en place un centre d’appel qui sera un moyen pour les producteurs d’avoir accès et d’utiliser des informations et des données géo-satellitaires, ainsi que des conseils appropriés qui renforceront leur productivité. Ce système réduira l’exposition des ménages aux risques par une prise de décisions fondées sur des informations utiles et opportunes, et des conseils adaptés à leurs besoins. IDAN permettra, par ailleurs, d’accroitre les opportunités d’affaires, les transactions et la valeur économique au sein des chaînes de valeur, en créant un système facilitant, à travers le téléphone, les transactions commerciales autour des produits agropastoraux. « Nous sommes ici pour exprimer notre intention de commencer, développer et réaliser ensemble un rêve. Cela exige que chaque partenaire, présent ici aujourd’hui, joue son rôle. L’Ambassade des Pays-Bas est prête à jouer le sien », a lancé le diplomate. Notons que comme dans les autres pays, la SNV intervient au Niger dans trois secteurs : l’Agriculture, l’énergie, et l’eau.
Mahamadou Diallo(onep)
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Du 16 au 20 mai 2022, s’est tenu à Maradi, un atelier de formation sur les thèmes Planification, programmation, suivi-évaluation et coordination régionale du conseil Agricole. Organisée par l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA) en collaboration avec le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), cette session a été ouverte par le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi M. Ousmane Kouré Jackou. Un atelier qui a pour objectifs de renforcer les compétences techniques des acteurs sur la planification stratégique et opérationnelle du conseil agricole ; former les acteurs sur les outils de suivi-évaluation du SNCA ; développer les outils de la planification annuelle régionale du conseil agricole ; renforcer les organes de gouvernance du SNCA sur la coordination du conseil agricole en région et élaborer un guide pratique de planification/programmation des activités du conseil agricole.
L’Agence de promotion du Conseil Agricole a été créée en 2017 et la même année, deux réformes ont été initiées pour conforter la mise en œuvre efficace de l’i3N à savoir la création du Fonds d’investissement pour la sécurité Alimentaire et nutritionnelle (FISAN) et l’institutionnalisation du Système National du Conseil Agricole (SNCA), dans l’optique d’améliorer l’accompagnement de proximité et d’augmenter le taux d’encadrement des producteurs.
Le choix de la région de Maradi pour abriter cette session s’inscrit dans le cadre de la relance des activités des organes de gouvernance au niveau des régions. Il s’agit ainsi de démarrer cette expérience de planification programmation suivi-évaluation et de renforcement des activités de coordination des Directions Régionales de APCA.
A l’ouverture de la session, le Secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi a indiqué que le conseil agricole joue un rôle central dans la capitalisation de connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. M. Ousmane Kouré Jackou a indiqué que la réforme de SNCA, créée en 2017, a pour principales orientations de fédérer les dispositifs pluriels et diversifiés de conseil Agricole sous le pilotage de l’Etat ; de renforcer les nouveaux acteurs du conseil agricole ; de fournir les orientations pertinentes pour que le conseil soit complet afin qu’il puisse répondre à l’ensemble des besoins des acteurs des chaines de valeur dans toute leur diversité et régionaliser et adapter les interventions aux spécialités locales. «C’est le lieu ici de remercier le Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et l’Agriculture (PIMELAN) au Niger pour son soutien financier et la tenue de ces ateliers» a-t-il dit.
Pour sa part, le Directeur général de l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA), M. Bawa Gaoh Ousmane, a indiqué que cet atelier est d’une importance particulière car il consacre une avancée dans le processus d’internalisation et d’opérationnalisation du SRCA/APCA régionale de Maradi. «Il n’est un secret pour personne qu’aujourd’hui, seul un conseil de qualité fourni au moment opportun constitue un atout majeur pour garantir une exploitation agricole durable et productive», a-t-il déclaré. Pour M. Bawa Gaoh Ousmane, le conseil agricole joue un rôle crucial dans la production des connaissances et la facilitation des interactions entre les acteurs et les parties prenantes des systèmes d’innovation agricole. Le DG de l’APCA a enfin remercié les partenaires techniques et financiers pour les appuis qu’ils ne cessent d’apporter à l’Agence.
Le représentant du Projet Intégré de Modernisation de l’Elevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN), M. Djibo Seyni s’est pour sa part réjouit de l’organisation de la convention de structures régionales de l’APCA. Il a souligné que le PIMELAN a pour objectif d’augmenter la productivité agricole et l’accès au marché des agriculteurs, des éleveurs, des sculpteurs et des entreprises agroalimentaires dans la zone d’intervention. Pour lui, l’APCA est un très grand partenaire du PIMELAN dont la question principale est l’animation et la coordination de la stratégie nationale du conseil agricole. «Dans cette stratégie, le PIMELAN a programmé des activités contribuant non seulement à l’opérationnalisation de l’APCAM, mais aussi à la mise en œuvre de cette stratégie» a-t-il précisé, promettant que le PIMELAN entend accompagner l’APCAM dans tout ce qu’elle entreprendra en vue de l’augmentation de la productivité.
Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi
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Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa, a rencontré hier matin à Niamey les chefs de projets et les responsables des organisations intégrant dans le cadre de la promotion des semences améliorées. L’objectif assigné à cette rencontre est de rendre disponibles les semences de qualité à travers le développement d’un secteur semencier viable orienté vers le marché.
Au cours de cette rencontre présidée par le ministre de l’agriculture Dr Alambedji Abba Issa, le secrétaire général du ministère de l’agriculture, M. Garba Yahaya, a dans son intervention souligné que cette rencontre vient à point nommé. Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole, le ministère de l’agriculture porte le premier axe sur le volet agricole. Pour booster la productivité, a-t-il ajouté, il faut des intrants de qualité ; avec des semences de qualité, la productivité peut augmenter de 25 à 50%.
C’est pour cela, selon lui, que le ministère de l’agriculture a suivi depuis plusieurs années les producteurs privés pour les organiser, les encadrer, pour faire en sorte que les semences soient connues. « En 2016, on a introduit la certification des semences pour que les producteurs jouissent du fruit de leur labeur ».
M. Garba Yahaya a fait savoir que l’Etat à lui seul ne peut pas assurer la consommation des semences produites. L’Etat veut initier un croît annuel de 20% de superficie emblavée avec des semences de variétés pour encourager des semenciers. « On a introduit la certification des semences pour que la semence soit connue, soit de qualité, et qu’elle soit également sur le marché ».
Il a en plus indiqué que dans le cadre de la stratégie de production communautaire des semences, ils ont aussi privilégié cette activité pour également mettre les producteurs privés en avant, pour qu’ils produisent des semences au niveau local et qu’ils répondent à l’écologie de la zone.
D’après lui, que ce soit dans l’organisation, dans la promotion, dans la commercialisation ou dans la consommation, l’Etat accompagne de bout en bout les semences produites par les semenciers. « Nous avons depuis quelques temps diminué fortement les semences de mauvaise qualité à cause de la certification », a-t-il conclu.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume des pays bas, M. Paul Tholen a affirmé qu’ils ont échangé sur la production semencière. Des semences de qualité sont des facteurs essentiels et cruciaux pour le secteur agricole performant. « On a fait passer en revue de tous les facteurs dans le sens d’assurer une meilleure disponibilité de semences de qualité ».
De son côté, le chef de projet développement intégré du secteur semencier au sahel, Dr Bidjokazo Fofana, a notifié que le secteur semencier constitue le poumon pour la promotion de l’agriculture au Niger. L’accent était essentiellement mis sur le secteur semencier qui constitue 40% de l’augmentation de la productivité agricole. Le projet vient à point nommé pour combler le cadre technique et politique au niveau du développement agricole au Niger.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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L’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) a organisé hier matin à Niamey, en collaboration avec le Comité Permanent Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), un atelier de formation en gestion durable de l’Eau d’irrigation au profit de 70 producteurs et productrices des sites collectifs aménagés par le Projet d’Appui Régional à l’initiative pour l’irrigation au sahel (PARIIS Niger) dans la région de Tahoua. C’est, le ministre de l’Agriculture, M. Alambédji Abba Issa qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. La cérémonie a été aussi marquée par la signature du Plan d’actions conjoint entre le Secrétaire exécutif de CILSS et le directeur général de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’objectif de cet atelier formation est de renforcer les capacités de 70 producteurs dont 32 femmes, représentants des groupements d’irrigants de la région de Tahoua sur la gestion de l’eau d’irrigation, gage de l’accroissement de la production et de l’atteinte d’une meilleure sécurité alimentaire. «L’appui de l’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) vient renforcer la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative Irrigation au Sahel exécuté dans les 6 pays du Sahel, bénéficiaires du projet», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Alambédji Abba Issa a ajouté qu’au stade actuel, PARIIS Niger a aménagé près de 2000 ha de superficies pour l’irrigation au profit de 3400 producteurs, dont 51% de femmes démontrant la pertinence de cette formation pour les producteurs nigériens. «Avec l’extension du projet à partir de 2022 à la région de Maradi, ce sont quelques 2800 ha supplémentaires qui seront aménagés au profit de 10.000 producteurs et productrices», a-t-il annoncé. Pour le ministre de l’Agriculture, cette formation sur la gestion de l’eau en irrigation fait partie d’une série d’actions issues du plan de renforcement des capacités des producteurs prévus par le PARIIS Niger en 2022, pour amener les agriculteurs irrigants bénéficiaires à améliorer leur production. C’est pourquoi, il a exhorté les participants à suivre avec le plus grand intérêt, les enseignements et conseils pratiques qui leur seront prodigués afin de tirer le meilleur profit pour mieux gérer les ressources en eau et booster l’agriculture irriguée dans notre pays.
De son côté, le Sécréteur exécutif de CILSS, M. Abdoulaye Mohamadou a rappelé qu’au cours des deux dernières années, le PARIIS Niger avec l’appui du CILSS a réalisé un diagnostic approfondi des besoins en renforcement de capacités des acteurs engagés dans le projet. Ce qui a conclu sur la nécessité d’accompagner les producteurs, notamment en termes de renforcement de leurs capacités dans la gestion de l’eau pour mieux exploiter les superficies mises en valeur par le projet. «À travers le projet PARIIS, le Niger prévoit d’aménager 6.159 ha irrigués. Pour assurer la durabilité et la performance de l’exploitation de ces périmètres aménagés, il est nécessaire de renforcer les capacités des usagers estimés à 26.478 bénéficiaires directs, dont 35% de femmes», a-t-il précisé.
Le Secrétaire exécutif du CILSS a ensuite rappelé quelques résultats enregistrés sur l’ensemble des 6 pays concernés par le projet PARIIS. Il s’agit entre autres de 4733 ha achevés et transmis aux bénéficiaires ; 5888 ha en cours de travaux, dans les pays ; la mise en place et l’opérationnalisation de 27 Groupes de partage de connaissances au niveau des pays ; l’opérationnalisation d’outils web pour le partage de connaissances et le réseautage ; des solutions d’Irrigation en cours de développement concernant 4 types d’irrigation ; le développement du géo portail du Service d’Information Régional sur l’Eau et l’Irrigation; etc.
Auparavant, la Représentante de l’organisation de développement des femmes (ODF) de l’OCI, Mme Rabiatou Ahmadou a précisé que l’ODF est une nouvelle organisation internationale spécialisée sur les questions de genre visant à soutenir et à faire progresser l’autonomisation des femmes et des filles dans les pays membres de l’OCI. «Cette initiative de formation est très importante, car il s’agit pour les
participants d’augmenter la productivité agricole de leurs champs, d’accroitre leur revenu et d’élargir leurs connaissances en améliorant de manière holistique leur autonomisation économique et le bien-être des ménages», a-t-elle indiqué.
Yacine Hassane(onep)
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Du 09 au 13 mai 2022, s’est tenu à Maradi la semaine du pastoralisme. Cette rencontre internationale a regroupé les techniciens, les décideurs et les acteurs du secteur de pastoralisme du Niger (régions de Maradi, Tahoua et Zinder) et ceux des états fédérés de Katsina et Zanfara (République fédérale du Nigeria) autour de la question du pastoralisme entre nos deux pays.
Les travaux de cette semaine se sont déroulés autour de trois sessions. La première, ouverte par le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Ousmane Kouré Jackou le lundi 09 mai, est dédiée à une trentaine de journalistes du public, privé et communautaire du Niger et Nigéria qui ont suivi une formation sur les enjeux liés au pastoralisme et le journalisme sensible au conflit. Il s’agit à travers cette rencontre de renforcer les capacités des hommes de média sur la thématique du pastoralisme qui demeure peu connue du grand public.
A l’ouverture de cette session, le Secrétaire général du Gouvernorat a rappelé que les journalistes exercent un noble métier qui contribue au développement socioéconomique d’un pays. Ceci, poursuit-il, est d’autant plus vrai au regard du contexte mondial caractérisé par des crises multiformes sur le plan social et économique. «Ce qui mérite qu’ils soient mieux outillés pour non seulement développer un meilleur concept du pastoralisme, mais pour contribuer à limiter les conflits entre les éleveurs nomades et les populations sédentaires» a-t-il soutenu. Il a enfin indiqué que le vœu formulé de tous est que les journalistes deviennent de véritables vecteurs de paix et des ambassadeurs du pastoralisme partout où ils se trouvent.
La deuxième session dédiée au bilan de l’accord-cadre Katsina-Maradi a permis d’échanger sur les clauses de l’Accord bilatéral Maradi-Katsina, ainsi que sur une compréhension commune des nouvelles formes d’insécurité dans le sous-espace Maradi-Katsina. L’objectif de ce bilan est de renforcer les dynamiques de coopération bilatérale entre l’Etat de Katsina au Nigéria et la région de Maradi au Niger, grâce à l’évaluation de l’accord régissant les deux entités administratives. Il s’agit de réaliser un bilan de l’accord, d’échanger sur une compréhension commune des nouvelles situations d’insécurité dans le sous-espace Maradi/Katsina, ainsi que sur les résultats, contraintes, perspectives et pistes de solutions.
La troisième session a consisté à la tenue d’un dialogue et concertation de haut niveau réunissant les décideurs des localités frontalières (Sokoto, Katsina, Zanfara, Maradi, Tahoua et Zinder) en vue d’échanger et trouver des solutions sur l’insécurité et créer les conditions d’une transhumance apaisée.
Le discours de lancement de cette session a été prononcé par le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar, devant ses homologues de Tahoua et Zinder, les représentants du ministre nigérien de l’Elevage, ceux des gouverneurs des états de Sokoto, Katsina et Zanfara, les responsables des organisations des éleveurs et des pasteurs. Il a adressé ses remerciements à la CEDEAO et au CILSS pour avoir eu l’initiative d’organiser cette rencontre. Pour M. Chaibou Aboubacar, le phénomène de l’insécurité transfrontalière ne fait que prendre de l’ampleur au jour le jour. «Beaucoup d’initiatives ont été prises pour garantir des conditions de transhumance apaisée» a-t-il dit. Pour appuyer ses propos, le gouverneur de la région de Maradi a brandi à titre illustratif, la signature du protocole d’accord entre la région de Maradi et l’état de Katsina de juillet 2017 qui vise une bonne organisation et la parfaite gestion de la transhumance transfrontalière. «Cet instrument d’intégration sous régionale, poursuit-il, avait jeté les bases de la réussite des mouvements saisonniers transhumants, de part et d’autre de nos frontières», a estimé le gouverneur de Maradi. Il a enfin relevé la ferme volonté politique des Chefs d’Etat du Niger et du Nigéria à endiguer cette insécurité.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
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