Politique

Après la publication la semaine dernière sur cette affaire de marché de 3 milliards de FCFA octroyé à une société burkinabé dénommée A2SYS, aujourd’hui les langues se délient à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Presque tout le monde en parle dans les bureaux et coulisses. La société burkinabé A2SYS était chargée, selon les termes du contrat, de faire un audit du système informatique qui allait découler sur la mise en place d’un schéma directeur informatique. Pour la réalisation de ce projet, trois (3) milliards de FCFA ont été sortis des caisses de la CNSS. Selon des sources crédibles, le schéma directeur reste jusqu’à ce jour un rêve pour les agents de la CNSS. A ce jour, rien n’aurait été fait et les responsables de la société burkinabé A2SYS ainsi que l’intermédiaire, un certains AMOS, et leurs complices de la CNSS se la coulent avec les 3 milliards de FCFA. Ils narguent les travailleurs avec la bénédiction des premiers responsables de la caisse nationale de la sécurité sociale. Pendant que les contribuables sont dans une situation désespérée. Que dire des orphelins et les veuves des travailleurs décédés ?

Le président de la République qui a pris l’engagement devant la nation de combattre sans complaisance la corruption et le détournement de deniers publics est interpellé aujourd’hui sur cette affaire de la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).

A suivre !

 

Coalition Bazoum 2021 : L’Alternance dans la continuité

Il est maintenant plus que claire que le destin politique du Président Bazoum Mohamed est inéluctablement lié à celui du président Tandja Mamadou. Les deux ont été contestés dès l’annonce de leurs candidatures alors qu’ils avaient servi le Niger pendant leurs carrières administratives. Le président Tandja avait servi le Niger avec patriotisme jusqu’à son dernier souffle. Ceci dit que, le président Bazoum emprunte ses traces en sa qualité  d’homme d’Etat.

Le parcours atypique du président Bazoum

Né en 1960 à Bilabrine à N’Gourti (Diffa) à l’Est du Niger, le président Bazoum Mohamed est un homme politique disposant d’une longue expérience de son pays pour l’avoir servi pendant de longues années. Il avait deux fois occupé le poste majestueux  de chef de la diplomatie Nigérienne et une fois Ministre en charge de l’intérieur, de la sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses. Il a également été élu cinq fois député au titre de la circonscription spéciale de Tesker (Zinder) d’où il jouissait d’une longue expérience parlementaire.

Les raisons du choix de la coalition Bazoum 2021 à soutenir le candidat du PNDS Tarayya

En effet, la stabilité institutionnelle, les questions de développement et le programme de gouvernance du candidat Bazoum Mohamed sont les véritables raisons conduisant cette coalition à apporter leurs soutiens au candidat de l’alternance pour la continuité de la renaissance acte 3. Le mot d’ordre lancé par les partis membres de la coalition est visiblement respecté vu l’engouement que suscite la tournée des leaders de la coalition Bazoum 2021. En termes de soutiens, il faut rappeler qu’avec ses 1.879.629 voix et environ 95 partis dont 127 députés à l’hémicycle pour la coalition Bazoum contre 38 députés pour la coalition Ousmane. On pouvait sans doute dire que le résultat sera sans appel. Alors comment peut-on douter d’une telle majorité parlementaire ? Ce record exceptionnel de soutien n’est que la résultante du travail de maitre abattu par SE. Issoufou Maha2madou, et le désir ardent des Nigériens pour la continuité d’où le slogan de campagne «  consolidons et avançons). Le choix d’accompagner et de soutenir le Président Bazoum au 2ème tour des élections présidentielles par cette coalition de partis est un choix réfléchi dont la vision ne pointe qu’avoir  un Niger Uni, prospère et stable.

Cellule Com Coalition Bazoum 2021

Nigériennes, Nigériens,

Mes cher(e)s compatriote(s),

Comme vous le savez tous, notre cher pays, le Niger, confronté au terrorisme depuis l'an 2013, fait face ces derniers temps, à une insécurité d'une rare gravité, accentuée par des menaces de conflits interethniques savamment entretenus par des forces obscures, et la persistance d'une gestion à la fois opaque et extralégale des relations militaires de notre pays avec les partenaires extérieurs.

En effet, ces derniers jours, aux attaques terroristes répétées contre les populations civiles, est venue se greffer, l'entrée en scène des forces étrangères que les populations, chez-nous comme dans les autres pays voisins, ont de plus en plus du mal à comprendre, ce, de Tillabéry à Diffa, et de Dosso à Tahoua, et cela, d'autant plus qu'en dépit de leur présence de plus en plus nombreuse, les attaques terroristes contre nos populations, ne font que se multiplier, avec leur cortège de morts, de blessés et d'exactions de toutes sortes.

Face à cette situation intolérable, à laquelle est confrontée notre peuple, et au mépris, si caractéristique des princes qui nous gouvernent, avec la complicité active de certains de nos partenaires internationaux, nous fustigeons, l'amateurisme et la corruption qui prévalent dans la gestion de la sécurité, menaçant ainsi Io survie, de notre peuple et de notre nation. .

C'est pourquoi.

  1. Nous présentons nos condoléances les plus attristées, au peuple nigérien, et en particulier aux populations de Téra, fortement endeuillées par les nombreux morts, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés ; 

  2. Nous nous insurgeons contre la traversée d'un convoi militaire, de forces étrangères dans notre pays, sans consultation préalable du parlement, sans information des autorités locales, encore moins des populations des zones traversées ; 

  3. Nous exigeons l'ouverture immédiate, d'une enquête indépendante, pour faire le bilan des massacres injustifiés des populations civiles à Téra, et situer les responsabilités, aussi bien de ceux qui ont ouvert le feu sur les manifestants, qui ne faisaient qu'exercer leur droit constitutionnel, contre une entrée illégale des forces étrangères, et les donneurs d'ordre, clins' que des commanditaires de cette agression barbare et illégale;

  4. Nous demandons instamment, à fous nos compatriotes, de l'intérieur du pays, comme de la diaspora, de réagir promptement, contre les tueries barbares, les menaces et intimidations, des usurpateurs des suffrages du peuple, que nous tenons pour responsables au premier degré, des malheurs qui accablent nos concitoyens; 
  5. Nous lançons un appel pressant aux Nigériennes et aux Nigériens de tous les horizons, pour qu'ils participent activement et massivement à toute initiative démocratique et républicaine à venir, en vue de la prise en main de notre destin, face à l'insécurité généralisée et au non-respect du verdict des urnes. 

Vive le Niger ! 

Vive la démocratie !

Tous unis nous vaincrons ! 

Je vous remercie de votre attention ! .

 

Code électoral : À quoi joue Seyni Oumarou ?Selon une source bien informée, Seyni Oumarou, président du Mnsd Nassara, ne joue pas jeu franc avec les autres membres de la Mrn en ce qui concerne le code électoral et la composition de la Ceni. Il donne l’impression de quelqu’un qui n’a aucune ambition politique pour les prochaines échéances politiques de 2021 parce que, autrement, il sait que ses amis d’en face ne lui donneront aucune chance de rester à la présidence du Mnsd Nassara. Ce qui revient à dire qu’il ne serait pas le prochain candidat au titre de son parti pour les élections de 2021. Selon cette source, le Pnds Tarayya ne laisserait aucun de ses alliés avoir un candidat contre son prochain candidat à la présidence de 2021. Bazoum Mohamed lui-même ne serait qu’un président figurant après leur 7e congrès ordinaire tenu les 24 et 25 mars 2018. 

02 avril 2018
Source : Le Canard en Furie

Code électoral : Une épine dans le pied du Pnds Tarayya ?Cette affaire du code électoral devient de plus en plus préoccupante au sein du Pnds d’autant qu’elle peut conduire à l’implosion de la Mrn. Certains partis de la Mrn et ceux qui soutiennent le président Issoufou Mahamadou ont découvert le pot aux roses et disent ouvertement leur opposition à ce projet de «Tazartché» qui ne dit pas son nom à travers un code électoral taillé sur mesure et une Ceni. Le Pnds Tarayya doit désormais faire face à des alliés qui ne sont pas d’accord avec son code électoral. Aux partis Mpn Kiishin Kassa et Pjd Hakika, d’autres, en l’occurrence le Rsd Gaskia, le Rdp Jama’a, l’Andp Zaman Lahiya vont bientôt emboîter le pas pour en finir avec ce fameux code électoral

18 avril 2018
Source : Le Canard en Furie

Code électoral : vers un éclatement de la mouvance ?Selon une source bien informée, une réunion a réuni les alliés du Pnds Tarayya qui ne seraient pas du tout contents du nouveau code électoral adopté par l’Assemblée nationale. Ils parleraient de tripatouillages qui risquent de provoquer une violente explosion au sein de la coalition au pouvoir. La raison évoquée ? Les alliés du Pnds estiment que celui-ci veut mettre en place une Ceni à sa guise. Selon ces mêmes sources, les partis alliés auraient dénoncé l’arrestation abusive de citoyens Nigériens par le Président Issoufou Mahamadou. Trop c’est trop, auraient-ils dit, pour un simple oui ou non, vous êtes interpellés, jetés en prison pour quelques semaines, voire des mois, rien que pour faire taire les citoyens. Ils auraient demandé au Président Mahamadou Issoufou d’arrêter immédiatement cette escalade. Pour stopper toutes ces dérives, Seïni Oumarou, qui est son Haut Représentant, aurait été mandaté auprès du Président Issoufou Mahamadou pour lui faire part de leurs mécontentements par rapport à tout ce qui se passe actuellement dans le pays.

A. Y

22 septembre 2017
Source : Le Canard en Furie

 

La République du Niger, depuis son indépendance s’efforce malgré quelques vicissitudes, de mettre en place une organisation de son territoire à travers des politiques publiques visant à améliorer la gestion publique et les conditions de vie des populations. Ainsi, plusieurs textes ont été adoptés dont les derniers en date sont la loi 2008-42 du 31/07/2008 relative à l’organisation et à l’administration du territoire de la République du Niger et l’ordonnance 2010-054 du 17 septembre 2010 portant Code Générale des Collectivités Territoriales (CGCT) qui détermine les principes fondamentaux de la libre administration des collectivités territoriales leurs compétences et leurs ressources ; il fixe le cadre juridique de leur gestion.

Aussi, le mardi 27 avril 2021, le Premier ministre, chef du gouvernement, lors du lancement du processus d’installation des communes avait déclaré «En adoptant la loi 2002-14 en juin 2002 portant création de 52 Communes urbaines et 213 communes rurales, le Niger s’est engagé résolument dans un processus dont l’objectif est de permettre aux citoyens vivants ensemble dans une Commune ou une entité décentralisée, de gérer eux-mêmes leur destin.» Malheureusement, avec la création d’une agence de modernisation des villes du Niger, le fondement de la décentralisation qui est une organisation des structures administratives de l’Etat qui confère des pouvoirs de gestion autonome aux collectivités locales de s’effondre.

Au fait, c’est quoi moderniser une ville ?

C’est la transformer pour s’adapter aux besoins actuels du bon vivre de la population qui y vit. Un adage Haoussa de chez nous dit ‘’Maïdaki Chi Ya Sa Indaké may Roua’’.

Aussi, l’agence de modernisation des villes du Niger ne peut et ne doit s’immiscer dans la gestion des Collectivités Territoriales ni se substituer à ces dernières. Par conséquent, les conseils municipaux, émanation des citoyens de la ville (commune), sont mieux indiquées pour adapter les transformations nécessaires à leurs mieux être.

Aujourd’hui, la question posée par des observateurs avisés est : pourquoi l’ex-président de la République Issoufou Mahamadou a créé une telle agence pour une soi-disant modernisation des villes du Niger et a confié ladite agence à l’ancien (PDS) président de la délégation spéciale de la ville de Niamey en la personne de Mouctar Mamoudou ? Quelqu’un qui a très mal géré la ville de Niamey, qui n’en fait qu’à sa tête. Selon des indiscrétions, c’est l’un des plus mauvais gestionnaires que la ville de Niamey n’a jamais connu. Toujours selon ces sources bien informées, ce sont les fonds de la mairie qu’il aurait utilisés dans le cadre de ‘’Niamey Nyala’’, en tant que président de la délégation spéciale de Niamey. Pour les observateurs, quelle est l’utilité des communes urbaines et rurales si cette fameuse agence reste pour la soi-disant modernisation des villes du Niger ?

Toujours selon ces observateurs, il faudrait que le président de la République Mohamed Bazoum fasse diligenter une inspection générale d’Etat au niveau de la mairie de Niamey de 2017 jusqu’au mercredi 28 avril 2021, date à laquelle le Conseil de Ville a été installé.

Arouna Y.

 

Depuis quelques jours, l’on entend partout cette expression revenir dans les débats, dans les communications et l’on se demande, à juste titre, pour quelle urgence l’on le fait. La cohésion sociale, peut-on enfin savoir aujourd’hui qu’elle serait menacée pour s’en préoccuper et laisser entendre tant de grands bruits souvent inutiles parce que mal à propos autour du sujet ? La seule vérité que l’on peut relever dans ce regain d’intérêt somme toute hypocrite par rapport à la cohésion nationale est au moins de montrer que l’on sait que ça ne va pas dans le pays, que le pays est aujourd’hui traversé par des malaises, et peut-être qu’on peut aussi se rendre compte que les hommes que l’on «pilotait» pour la suture des fractures sociales, pouvaient ne pas être les bons car leur ralliement alimentaire au régime n’aura finalement servi à rien. Le Niger, à la vérité, n’a jamais été aussi divisé et cela vient d’une politique de la vendetta, de la rancoeur, de la rancune aussi, pour rendre des coups qui n’existent que dans l’imaginaire ainsi que d’autres, pour leur combat inavouable, l’avaient inculqué en certaines populations nigériennes. Aucune région dans le pays n’est plus développée qu’un autre et personne ne peut apporter les preuves du contraire, en tout cas jusqu’en 2021.

Le problème de la paix sociale est donc réel, faut-il en convenir. Mais alors qu’il est profond, le régime tâtonne, cherchant par des voies détournées à le régler, et chaque fois sans succès parce qu’empruntant de fausses pistes.

Depuis Issoufou…

S’étant brouillé avec Hama Amadou et son parti, Issoufou Mahamadou qui savait son pouvoir fragile sans le soutien de son allié de l’époque, opta pour le choix des additions arithmétiques, jouant avec des calculs simplistes pour croire qu’il pouvait régler avec des problèmes qui sont fondamentalement sociaux, humains. Il dynamita le MNSD, s’empare d’une partie conduite par Albadé mais puisque ce n’est pas le bon morceau qu’on voulait pour taire des rancoeurs, il allait, non sans appât, à la conquête de l’autre morceau que tenait Seini Oumarou pour croire enfin qu’il gagnait une partie du Niger qui lui manque, oubliant que cet homme s’est d’autant discrédité, qu’il ne pouvait plus avoir d’écoute ni même d’ancrage qui puisse lui permettre d’offrir au socialisme les parts manquées du pays qui refusent la servilité qu’on veut leur proposer. Ceux qu’on avait débauchés du parti de Hama Amadou, non plus, ne réussirent pas à détruire son leader charismatique et à donner au PNDS tout le poids électoral du parti grâce auquel, il gagnait les élections pour la première fois au Niger, en 2011.

Mais le nouveau roi a vite oublié. Le pouvoir grise et fait perdre des lucidités…

On ne peut pas éteindre un homme qu’un peuple porte dans son coeur…

Aux élections de 2016, l’on a fini par se rendre compte que la persécution ne fit rien à l’aura d’un homme qui dérange et plus que jamais, Hama Amadou finit par s’affirmer dans des élections même truquées pour s’imposer, malgré son incarcération et pendant que tous les autres candidats battaient campagne, comme challenger à un président sortant qui le redoutait pourtant pour croître qu’il ne peut gagner une élection normale dans le pays ou gérer tranquillement tant que l’homme restait libre et jouissant de ses droits civiques. L’étiquette qu’on voulait alors imposer à son parti finit par voler en éclats lorsque le parti, à l’issue de ces élections, prend dans toutes les régions du pays, des députés et ce malgré une campagne immorale faite à discréditer l’homme et son parti. On ne peut d’ailleurs pas comprendre qu’Issoufou qui, dans sa région – Tahoua en l’occurrence – pouvait tout se donner et refuser tout aux autres partis politiques du pays, au motif fallacieux que se serait son fief et donc sa région, qu’il puisse souffrir que les autres aient plus d’ancrage que lui dans leur région même lorsqu’ils peuvent faire des places à d’autres partis politiques, y compris le sien, qui peuvent aussi s’y exprimer sans que l’on ne s’en offusque ? Cet PNDS, est donc mal placé pour accuser un autre de sectarisme, lui qui l’a fondé pour croire que «sa région» pouvait seule arbitrer des élections dans un pays pour lui désigner, non imposer, un président. Ça n’existe dans aucune démocratie. Et au Niger c’est un habillage qui, par son artificialité, finira par montrer ses limites.

Atermoiement de la Renaissance acte III sur le sujet…

Hama Amadou n’est pas seul. Et on l’a vu : alors que la solution maintenant que son incarcération au plan électoral aura montré ses limites, il fallait une autre solution pour anéantir son leadership notamment en l’empêchant carrément de se présenter aux élections, lui arrachant par méchanceté politique, ses droits civiques, et sans que la communauté internationale ne puisse s’en indigner. Qui n’a pas vu comment, soutenant Mahamane Ousmane, il mobilisait dans toutes les régions les Nigériens pour porter la candidature qu’il choisissait, à défaut de la sienne récusée injustement, pour le Niger ? Exclure un tel homme sur de tels artifices dans le débat national, notamment électoral, c’est provoquer des malaises, c’est donner l’impression à des millions de Nigériens qu’ils n’existent pas dans la démocratie et dans la nation. On créait alors une grave blessure dans le corps social.

Bazoum Mohamed semblait mieux comprendre le problème pour décider autrement de le régler. Son «ressembler pour avancer», annoncé dans l’éditorial de l’hebdomadaire gouvernemental du 18 décembre dernier avait fait croire que le régime se décidait enfin à reconnaître le problème pour lui apporter la réponse qui sied. Mais il finit vite par être récupéré par les faucons, par le clan qui l’a fait roi, décidé à l’avoir sous ses pieds pour manipuler son pouvoir et de jour en jour, l’homme qui se rapprochait du peuple par bien de signes que les Nigériens appréciaient à l’époque, finissait par s’en éloigner et à laisser prospérer les malaises dans un pays douloureux. L’homme, en vérité, est incapable de rassembler, et l’on peut, aisément, comprendre pourquoi. Il est l’otage d’un système qui l’a produit et la survie autant que la longévité de son pouvoir, pouvait en dépendre. Il se cherche.

Et depuis des jours, si ce n’est des artistes qu’on emploie, ce sont des acteurs sans envergure qui sont utilisés à servir leur politique de «cohésion sociale», prêchant dans un désert immense où on ne les entend plus.

Ali Téra, la mission impossible…

Ainsi que le soupçonnent beaucoup de Nigériens, le pèlerinage entamé par l’ancien pensionnaire de la prison de Haute sécurité de Koutoukalé, se fait-elle pour le régime qui doit s’être rendu compte qu’il y a à servir cet idéal pour lequel il dit se déplacer dans la sous-région pour s’entretenir avec la communauté expatriée du pays ? Il est clair que l’homme a beau être celui qu’il a été, célèbre devant l’Eternel sur les réseaux sociaux qu’il animait avec la poigne et les dérives que l’on sait, il ne peut jamais prétendre avoir l’écoute qu’il faut auprès des Nigériens pour régler le problème pour lequel il s’est engagé. Ceux qui peuvent croire à ses services dans cet investissement qui déborde de zèle, savent bien qu’il ne peut être capable du meilleur que ne purent Seini Oumarou, Ladan Tchana, et récemment Issoufou Issaka, pour ne citer que ces trois. Si les deux premiers l’ont compris, le premier en choisissant de se taire, et le second, d’abandonner le camp du complot pour se battre pour le Niger, le troisième s’est lui égaré par ses calculs et ses rêves échoués de grandeur. Ali Téra se balade dans le monde, mais, sa mission est délicate et peutêtre qu’il s’est déjà rendu compte qu’il ne peut être la bonne personne pour une telle entreprise on ne peut plus délicate.

Forum pour la paix et la cohésion sociale à Tillabéri…

Dans la même foulée, l’on apprend parallèlement à la mission d’Ali, qu’un forum sera organisé dans la région de Tillabéri pour la paix et pour la cohésion sociale. L’initiative est sans doute louable mais le format a fini par faire douter de ses intentions car soupçonnée de faire de la récupération en lieu et place de ceux qui se battent depuis quelques années que prend de l’ampleur le phénomène de l’insécurité dans la région. C’est à l’occasion d’un point de presse que des visages finissent par se dévoiler derrière le projet de tenue du forum avec des acteurs bien connus tant sur l’échiquier que dans la région et dans les deux espaces, ces personnalités sont loin de faire l’unanimité et surtout d’avoir une parole crédible pour voir l’ensemble de la région se mobiliser derrière eux. Ils le savent du reste mais puisse que la cooptation qui les mobilise pour la paix sort certains du chômage pour trouver de quoi grignoter quand on sait que l’Etat pourrait avoir mis les moyens pour un tel objet qu’il vise, il y a à croire que l’on est parti pour un fiasco inévitable. Il est clair que les hommes que l’on a vus ne peuvent pas être à la hauteur de la mission dans une région aussi clivée et dans laquelle, en plus, ils restent peu audibles pour se faire entendre, pour se faire écouter. Pour bien d’observateurs, le régime lui-même en est conscient mais puisque certains semblent ne pas vouloir de bonnes solutions, alors il se contentera de la piètre prestation de ses ouvriers de service qui ont déjà vu des signes qui dénotent de leur impopularité et de leur manque d’ancrage dans leur propre région. Qui n’a pu la foule maigre, avec des chaises vides, exposées, les hommes et les femmes de la région ayant boudé l’initiative, et refusé de répondre à leur appel somme toute hypocrite. Il va sans dire que le régime lui-même a pu lire à l’occasion de la tenue de ce point de presse, des signes d’un échec prévisible. Dans cette démarche, il est évident que la vérité est que l’on se ment.

Faux débat…

Les acteurs dont se sert le régime n’ont pas l’envergure nécessaire pour ressouder un pays divisé. C’est pourquoi, de ce forum il ne faut rien attendre. La régionalisation de la solution du problème qui ne serait plus un problème de la nation, est une manière assez maladroite de regarder dans le sujet et d’envisager sa solution. L’Etat seul, par la mobilisation de ses moyens et la sincérité de son action, peut rapidement mettre fin à la descente aux enfers. Comment peut-on comprendre, quand l’Etat dit marquer sa présence dans la région, qu’on puisse continuer presque tous les jours à tuer sans qu’on ait de la part du gouvernement des explications qui rassurent ?

Aujourd’hui, face à l’ampleur de la dégradation de la situation sécuritaire, il n’y a aucune solution à envisager sinon que d’opter pour le rassemblement, celui-là que le 18 décembre dernier, l’on annonçait entre des lignes, sans en avoir, hélas, le courage.

Parler avec l’ensemble des Nigériens…

Si tant est que Bazoum Mohamed est décidé à régler le problème de l’insécurité à Tillabéri et dans le Niger dans son ensemble, il doit comprendre que ses responsabilités l’obligent à parler avec tous les Nigériens, à changer le format du forum qui n’accouchera de rien de solide, pour aider à ramener la paix, pas que dans une région, fut-elle la plus touchée mais dans tout le pays aujourd’hui menacé par l’hydre terroriste. Dans un pays où les gens ne savent plus reconnaître à l’autre sa place dans la nation et dans la démocratie, dans un pays où depuis de longues années, les filles et les fils ne savent plus se parler et s’écouter, il ne reste qu’une seule option : celle du dialogue, et du dialogue sincère, dans un cadre de pardon et de tolérance politique. Si le régime ne peut pas pousser le pays à cette nécessaire rencontre du pays avec lui-même, alors il faut reconnaître que le problème ne fera que s’enraciner, et les haines se cultiver, se renforcer. Il y a des questions avec lesquelles l’on ne peut pas ruser. Quand on gouverne les hommes, on fait pour eux les bons choix, pas pour plaire à un clan, mais pour consolider l’essentiel qui est ici, dans ce pays, son unité que blessait le socialisme par ses extrémismes et ses insouciances, ses exclusions et ses attitudes provocantes.

Comment ne pas douter aussi quand, à la veille de la tenue du forum l’on apprend cette mauvaise nouvelle qui vient de Téra qui n’a pas fini de pleurer ses enfants. Ce fut un choc d’apprendre que le leader du mouvement des jeunes patriotes de Téra, organisateur de la marche pacifique contre le convoi des militaire français, ait été enlevé dans la nuit du 24 au 25 mars 2022 dans son véhicule pour être retrouvé le lendemain, calciné dans sa voiture, sur l’axe Téra-Diagourou, à seulement quelques deux kilomètres de la ville ? A qui profite le crime ? Qui peut être dérangé par son activisme pour décider de son élimination ? Une enquête peut-elle apporter des lumières à tant de questions ? Ce crime ne peut-il pas envenimer une situation déjà délétère ? Peut-on, sur un tel crime qui vient rajouter aux malaises, tenir un forum sans qu’on ne puisse donner aux uns et aux autres des garanties et des explications ? Non. Ça ne va pas. Et c’est la seule vérité qui vaille dans le pays.

Il y a donc encore des chances de sortir de la nuit noire. Mais seul Bazoum Mohamed peut indiquer la direction à suivre pour libérer ce pays de ses angoisses et de ses peurs, de ses désespoirs et de ses malaises. Et peut-être qu’il trouvera enfin l’énergie nécessaire pour comprendre ce besoin de l’Histoire pour s’inscrire dans les loges de ses gloires et de ses légendes.

Le pays a trop attendu la paix qui ne vient pas. Le temps est venu de se décider. Ou pour la paix. Ou par le chaos que l’on voit venir par ces attaques incessantes qui quadrillent toute la région.

Faisons attentions à nous-mêmes. A notre pays. Le seul qui doit nous engager.

AI

EBeaucoup de gens, après la disgrâce prononcée contre Hassoumi Massoudou en janvier 2019, n’avaient pas hésité à parier la mort politique définitive de l’ancien ministre des Finances. En très bonne place dans le cercle restreint de la garde rapprochée du chef de l’Etat nigérien, Hassoumi Massoudou a senti ce limogeage dont il a fait les frais comme un coup de poignard du Président Issoufou Mahamadou dont il a cru au soutien ferme jusqu’à ce jour fatidique où, en mission dans la région de Maradi, il a été rappelé daredare à Niamey avant de se voir notifier son renvoi du gouvernement. Puis, le coup de grâce arrive avec la désignation formelle de Mohamed Bazoum par Issoufou Mahamadou pour l’investiture du Pnds au titre de l’élection présidentielle prochaine. Tombé dans l’oubli, Hassoumi Massoudou a dû manifestement s’affairer à préparer sa revanche qu’il compte bien prendre. Et sur les hommes, et sur l’histoire. Revenu au sommet de l’Etat, avec une nomination de ministre d’Etat à la présidence de la République qui en fait pratiquement la troisième personnalité de l’Exécutif après le président de la République et le Premier ministre, Hassoumi Massoudou, apprend-on, n’a rien lâché de ses ambitions présidentielles. Selon des sources dignes de foi, il s’active à peaufiner ses stratégies politiques et il ne manquerait pas d’atouts dans cette croisade.

Soutenu par des hommes qui comptent au Pnds Tarayya, Hassoumi Massoudou est également l’espoir d’un certain nombre de petits partis qui lui auraient d’ores et déjà fait allégeance. Les choses sérieuses s’annoncent pour bientôt, apprend-on, dans des milieux politiques très informés.

08 décembre 2019
Source : Le Courrier

 

Comme c’est souvent le cas dans les pays à faible revenu, la corruption est répandue et enracinée au Niger : Le FMI épingle le NigerDans un rapport rendu public en août 2019, le Fonds monétaire international (Fmi) a sérieusement épinglé la gouvernance au Niger, marquée par une corruption endémique, répandue et enracinée. La politisation des services publics, l’absence de contrôles administratifs et les défaillances du système judiciaire note le Fmi, constituent autant de terrains propices à la corruption. Et cette corruption, précise le Fmi, implique aussi bien la corruption mineure (bureaucratique) que la grande corruption politique à grande échelle impliquant des responsables de haut niveau. Des pratiques financières douteuses, dans les entreprises publiques, à l’existence de contractuels fantômes, en passant par les recrutements irréguliers dans les secteurs de l’éducation et de la santé, le rapport du Fmi brosse un sombre tableau de la gouvernance de Mahamadou Issoufou. Autant dire que c’est une gifle retentissante qui est loin des classements douteux d’organisations tout autant douteuses.

Selon une définition communément acceptée, la corruption est l’abus d’une fonction publique en vue d’obtenir des gains privés (FMI, 1997) ; elle peut prendre des formes diverses, allant de la corruption « mineure » (à petite échelle) et bureaucratique à la corruption politique à grande échelle impliquant des responsables de haut niveau. L’initiative « Maïboulala » (le fouet) du président Issoufou contre la corruption lancée au début de son second mandat, en 2013, a révélé des pratiques financières douteuses dans les entreprises publiques, du favoritisme dans les douanes, l’existence de contractuels « fantômes » ainsi que des recrutements irréguliers dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Néanmoins, beaucoup reste à faire pour améliorer la situation sur le terrain. Dans une récente enquête officielle, 86 % des répondants ont fait état d’une corruption étendue au Niger, l’administration des douanes et celle des impôts étant considérées comme les plus corrompues devant la police et les services chargés de la passation des marchés publics. Les organisations politiques, la société civile et les chefs traditionnels ne sont pas non plus épargnés, bien qu’à des degrés divers. Selon l’enquête 2017 de la Banque mondiale auprès des entreprises, la corruption figure au quatrième rang des principaux obstacles à la conduite des affaires.

Bien que la plupart des indicateurs récents de la gouvernance confirment les résultats de l’enquête officielle, la corruption semble en moyenne un peu moins répandue au Niger qu’en l’ASS.

L’Afro baromètre indique que, dans presque toutes les catégories de la société, la perception de la corruption est inférieure à la moyenne de l’UEMOA et de l’ASS. Bien que 62 % des répondants au Niger aient le sentiment que le niveau de corruption dans le pays a augmenté l’année précédente (contre respectivement une moyenne de 46 % et 51 % dans l’UEMOA et l’ASS), ils sont relativement moins nombreux à mentionner la nécessité de verser un pot-de-vin pour avoir accès aux services publics de base. L’indice de perception de la corruption de L’auteur Transparency International (TI–IPC) et l’Indicateur de la gouvernance dans le monde afférant à la maîtrise de la corruption (WGI– CCI) laissent penser que le Niger fait mieux que la moyenne de l’ASS. En revanche, son score est inférieur à la moyenne de l’UEMOA selon le projet Varieties of Democracy, sauf pour la corruption en matière judiciaire, qui indique dans quelle mesure les particuliers ou les entreprises proposent un pot-de-vin pour faire pencher les décisions de justice en leur faveur.

L’enquête officielle cite une conjonction de facteurs pour expliquer la prévalence de la corruption au Niger.

La politisation des services publics, l’absence de contrôles administratifs et les défaillances du système judiciaire, dont sa capacité limitée à faire respecter la loi, constituent un terrain propice à la corruption. Cette situation est encore aggravée par la faiblesse des rémunérations dans le secteur public, le manque d’intégrité professionnelle et la perte de valeurs civiques.

Les conséquences macroéconomiques défavorables de la corruption ont été abondamment décrites dans la littérature.

La corruption peut, de diverses façons, empêcher l’État de réaliser une croissance durable et équitable. Elle est susceptible d’aboutir à des résultats économiques sous-optimaux en abaissant la quantité et la qualité de l’investissement public et privé, mais aussi en compromettant la capacité de l’État à exercer ses fonctions de base, notamment la levée de l’impôt et la prestation de services publics. Elle crée des distorsions dans l’utilisation des fonds publics en détournant les ressources vers des projets ou des activités qui offrent les plus grandes possibilités de versement de pots-de-vin, habituellement au détriment des dépenses sociales. En outre, la corruption compromet la stabilité monétaire et financière, tout en sapant la confiance des citoyens à l’égard des institutions et des procédures publiques.

À partir de là, la présente étude décrit le cadre de lutte contre la corruption du Niger, explique comment des réformes plus générales du secteur public peuvent contribuer à réduire la corruption. Elle évalue aussi l’incidence de la corruption sur le secteur privé et propose des mesures pour faire avancer la lutte contre la corruption.

Dans l’esprit de la note d’orientation de 2018 du FMI, elle accorde une attention particulière aux faiblesses de gouvernance qui engendrent habituellement la corruption. Après avoir fait le point s des institutions anti-corruption au Niger ainsi que sur le système de déclaration des biens et le cadre de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l’étude s’intéresse aux réformes plus générales qui ne ciblent pas explicitement la corruption, mais apportent une contribution indirecte en réduisant la susceptibilité à la corruption. Il s’agit de réformes des régies financières, de la gestion des finances publiques (GFP) — notamment pour les marchés publics et les investissements —, de la gouvernance des entreprises publiques, de la gestion des ressources naturelles et de la transparence budgétaire. L’étude discute ensuite comment une faible gouvernance du secteur public influe sur la conduite des affaires par le secteur privé et conclut par des suggestions pour faire avancer la lutte contre la corruption au Niger.

Malgré des avancées significatives, des lacunes subsistent sur le plan juridique, institutionnel et opérationnel.

Le Niger ne se conforme pas pleinement aux obligations de la CNUCC, le rapport de 2016 sur l’application des chapitres III (incrimination, détection et répression) et IV (coopération internationale) a signalé des déficiences du cadre juridique. Ce sont, par exemple, l’absence d’incrimination pénale de la corruption active d’agents publics étrangers ainsi que de dispositions et d’accords permettant de mener des enquêtes conjointes avec d’autres États. Bien qu’elle jouisse de prérogatives supplémentaires, la HALCIA reste rattachée à la présidence de la République, manque d’autonomie financière et se heurte à des contraintes en matière de ressources financières et humaines qui gênent ses activités et restreignent son indépendance. Alors que l’agence de lutte contre la corruption a été saisie d’un grand nombre d’affaires, elle n’en a référé jusqu’à présent qu’une poignée au procureur de la République. Les sanctions ne sont guère appliquées — à ce jour, trois affaires seulement ont entraîné des condamnations —, ce qui s’explique en partie par les faiblesses institutionnelles du système judiciaire. Certains exemples laissent penser que les auteurs de délits sont généralement libérés s’ils peuvent rembourser les fonds détournés. De même, la Ligne Verte est sousfinancée et, jusqu’à maintenant, aucune des plaintes qu’elle a reçues n’a eu de suites judiciaires. Enfin, la multiplicité et le chevauchement des missions des entités qui supervisent l’usage des fonds dans le secteur public contrastent avec les ressources limitées signalées par les organes de contrôle. ( Source FMI )

21 septembre 2019
Source : Le Courrier

Il y a de cela exactement un siècle et un an qu’a été signé, à Versailles en France, l’armistice qui mettait fin à l’une des deux plus grandes guerres contemporaines, les plus tragiques qu’ait connues le monde ; la première guerre mondiale. Cette guerre qui s’est déroulée essentiellement sur le territoire européen a pourtant fait des millions de morts à travers le monde dont sur le continent africain. Au Niger la traditionnelle cérémonie de commémoration de cet évènement s’est déroulée à la place «Monument aux Morts» de Niamey sous la présidence du ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé. C’était en présence de nombreux invités dont les ambassadeurs de France et des Etats Unis et leur staff, le chef d’état-major adjoint des armées, de plusieurs responsables de la hiérarchie militaire, le gouverneur de la région et le président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey ainsi que les anciens combattants conduits par le directeur général de l’Office national des anciens combattants et victimes des guerres (ONAC/VG).

Tôt le matin de ce lundi 11 novembre 2019, la place du Monument aux morts s’était progressivement remplie de monde pour la cérémonie de commémoration de l’armistice. Aux environs de 10h, le ministre de la Défense nationale est arrivé sur le lieu pour donner le coup d’envoi. Après les honneurs militaires et les salutations d’usage aux personnalités invitées, le ministre de la Défense nationale Pr Issoufou Katambé et l’ambassadeur de France au Niger SE Alexandre Garcia se sont ensuite recueillis devant le monument érigé en hommage aux soldats victimes des deux guerres et déposé des gerbes de fleurs à leur honneur. Les élèves du Prytanée militaire de Niamey et de l’établissement Cours Lafontaine de Niamey ont entonné les hymnes nationaux du Niger et de la France et des poèmes dédiés aux victimes des deux guerres. C’est avec la sonnerie aux morts qu’a pris fin la cérémonie du Monument aux Morts.

Le Pr Issoufou Katambé s’est ensuite rendu dans les locaux de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC/VG), un établissement sous tutelle du ministère de la Défense nationale dirigé par le colonel à retraite Abdoulaye Mounkaila. Le ministre Katambé est allé pour d’une part comprendre la mission et le fonctionnement de l’office et d’autre part et surtout pour saluer les familles des vaillants et valeureux anciens combattants et anciens militaires et écouter d’une oreille attentive leurs doléances. Au cours d’un entretien dans son bureau, en présence du gouverneur de la région Issaka Hassane Karanta, le Directeur général a, dans une sorte de genèse du son institution, édifié le ministre sur les missions assignées à l’ONAC/VG, son mode de fonctionnement et expliqué les mutations intervenues tout au long de son existence. Le colonel à retraite Abdoulaye Mounkaila a notamment mis l’accent sur les réformes de 2010-2011 qui ont élargi les attributions et champ d’actions de l’Office. Le Directeur général de l’ONAC/VG a saisi l’occasion pour soumettre certaines doléances au ministre de la Défense nationale, doléances qui ont trouvé toute l’attention requise de la part du ministre. Il a essentiellement demandé au ministre de doter l’office d’une ambulance et d’un médecin pour les «Grands Anciens», de régler le litige de l’ex-Hermitage de Niamey vendu par la famille d’un ancien combattant, alors président de l’association et d’un terrain à Zinder litigieux avec la mairie.

À l’instar de plusieurs pays, le Niger a célébré la journée mondiale de la langue Haoussa. Cette 8ème édition placée sous le thème « le rôle de la femme dans l’éducation pour la préservation des bonnes mœurs socioculturelles, en milieu haoussa », a été commémorée au Musée National Boubou Hama autour de plusieurs prestations culturelles et une exposition d’ouvrages en langue Haoussa. Il s’agit à travers cette journée de rappeler la place de choix qu’occupe cette langue parlée à l’échelle mondiale, mais aussi de saluer l’action de plusieurs femmes, anciennes parlementaires, femmes de médias, animatrices pour leur effort inlassable dans la promotion de la langue Haoussa.

La cérémonie a été présidée par M. Yahouza Ibrahim, conseiller technique de la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales.

Parlée par environ deux cent cinquante millions de personnes à travers le monde, la langue haoussa est considérée comme la deuxième langue la plus parlée en Afrique après le swahili. Au plan mondial, c’est la 11ᵉ langue sur plus de 7000 langues qui ont été répertoriées par l’UNESCO dans le monde. « Ce qui veut dire que c’est une langue très importante, une langue qui a beaucoup de locuteurs à travers le monde », a indiqué M. Yahouza Ibrahim, conseiller technique et représentant de la ministre de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales.

Selon, M. Yahouza Ibrahim, le Ministère en charge de l’éducation accorde une place de choix à nos langues nationales, parce qu’il faut le rappeler, dit-il, après les indépendances, le Ministère a ouvert des milliers de centres d’alphabétisation qui utilisent les langues nationales de façon générale et la langue haoussa en particulier. Ainsi, en 1976, le Ministère a ouvert des écoles expérimentales en langues nationales et les langues concernées étaient le Haoussa et le Zarma et ces écoles ont fait leur preuve. Elles ont donné des résultats très satisfaisants parce que tous les élèves qui ont fréquenté ces genres d’écoles, font partie des plus performants selon les témoignages. « À partir de 2012, le Ministère de l’Éducation a par ailleurs initié une réforme curriculaire pour intégrer les langues nationales comme langue d’enseignement au niveau du primaire. Plus de cinq mille (5000) classes avaient été ouvertes et cela va continuer jusqu’à ce que l’ensemble des écoles primaires et même le niveau secondaire utilisent les langues nationales comme langue d’enseignement », a-t-il ajouté.

Pour le président du comité d’organisation de ladite journée, M. Aboubacar Yacouba Maiga dit Ayama, le clou de l’édition 2023 est d’honorer cent femmes de tous les secteurs d’activités qui ont œuvré pour la promotion de la langue haoussa dont certaines à titre posthume notamment les cantatrices et les pionnières du théâtre nigérien comme Hadjia Délou, Kassa et Hamssou Garba. Cette édition a pris une proportion importante, d’abord par le nombre de comités à travers le monde qui commémore cette journée et qui sont coordonnés par le comité du Niger. « Les gens voient ce qu’on fait comme assez petit, mais tous les comités d’organisation du monde entier sont coordonnés par le Niger », a-t-il conclu.

Hamissou Yahaya(onep)

Source : https://www.lesahel.org

Dimanche 1er mai 2022, les militantes et militants de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), à l'instar des autres travailleurs du monde, ont commémoré le 136ème anniversaire des tristes événements de Chicago, à la mémoire des martyrs pionniers de la lutte syndicale pour un monde de travail empreint de justice sociale, de solidarité et de liberté de travail garantissant un travail décent. Dans la déclaration lue par le secrétaire général de la centrale syndicale, M. Idrissa Djibrilla, la CDTN se prononce sur la vie socioéconomique et politique de notre pays et pose le débat sur les revendications des travailleurs et les rapports des syndicats d’une part avec le Gouvernement et d'autre part avec le patronat.

Face à la situation sécuritaire qui demeure encore très préoccupante avec des incursions meurtrières particulièrement dans la région de Tillabéri, la CDTN, première centrale syndicale la plus représentative du Niger estime que notre pays doit redéfinir ses relations militaires avec toutes les forces étrangères engagées dans la lutte contre le terrorisme en tenant compte exclusivement de l'intérêt supérieur de la nation et de la nécessité d’y mettre hors d'état de nuire les groupes armés terroristes dans les zones affectées. «Nous demandons que des mécanismes urgents de politique de développement local de ces zones soient initiés et conduits afin de stopper l'enrôlement des jeunes», suggère la centrale syndicale.

Sur le plan social et politique, la CDTN note une nette amélioration du climat social. Elle salue la main tendue du Chef de l'État à travers l'amorce d'un dialogue social de plus en plus régulier et fécond entretenu avec l'ensemble des acteurs sociaux et politiques. «Et c'est pour maintenir ce cadre de dialogue social que nous lançons un appel à tous, à œuvrer ensemble pour la consolidation des acquis de notre démocratie tout en luttant contre la mauvaise gouvernance économique et politique pour relever les multiples défis de développement auxquels le Niger est confronté», explique le Secrétaire général de la CDTN.

Cette année, notre pays faisant face à une flambée généralisée des prix des denrées de première nécessité, conséquence de la mauvaise campagne agricole et la restriction par certains pays voisins des exportations de certains produits alimentaires vers le nôtre. C’est pourquoi, la CDTN en appelle au Président de la République pour la mise en œuvre d'une politique agricole conséquente et la subvention de l'agriculture traditionnelle en vue de sa modernisation et l'augmentation de la production agricole. «Ce défi de la sécurité alimentaire doit être pris en compte pour que le Niger ne se résume pas à la consommation dans la perspective de la Zlecaf», dixit Idrissa Djibrilla.

La centrale syndicale CDTN dit participer aux discussions en cours avec le gouvernement, par rapport aux négociations, en vue de parvenir rapidement à un accord qui prendrait en charge les préoccupations des travailleurs, exprimées à travers le cahier de doléances 2021 en 12 points. Cependant la CDTN interpelle une fois de plus le Gouvernement quant au respect de ses engagements. 

Par rapport au contexte international caractérisé par le conflit russo-ukrainien, la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger estime que l'attaque contre l'Ukraine par la Russie constitue une violation flagrante du droit international et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine en tant qu'État souverain et démocratique. «La CDTN condamne fermement cette guerre qui touche en premier lieu les citoyens et les travailleurs», déclare le SG de la CDTN. Il appelle, à cet effet, les dirigeants mondiaux à prendre, des mesures urgentes et définitives visant à entamer le dialogue et à trouver une solution pacifique à cette crise, conformément à la Charte des Nations Unies.

 Ismaël Chékaré(onep)

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, a procédé, hier au Palais des Congrès de Niamey, au lancement des festivités entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée Africaine de la Fonction Publique. Le thème retenu est :

« Renforcer la résilience de l'administration publique africaine pour soutenir et faciliter la satisfaction des besoins nutritionnels de l'Afrique pendant et après la pandémie de COVID-19 ».Cette manifestation initiée par le Ministère de la Fonction Publique et qui a regroupé les fonctionnaires de différentes catégories, vise à promouvoir les valeurs d’éthique, de déontologie, d’intégrité, de responsabilité, de recevabilité et de transparence afin d’améliorer les prestations de services publics de qualité. 

Instituée en 1994 sous l’impulsion du Centre Africain de la Formation et de la Recherche Administrative pour le Développement (CAFRAD), la journée africaine de l’administration et de la fonction publique offre, a expliqué le Premier Ministre, une opération particulière pour magnifier le rôle de la fonction publique dans le processus du développement économique et social de notre pays. C’est aussi l’occasion d’exposer les innovations de l’administration publique, de récompenser l’excellence et motiver les agents publics impliqués dans la délivrance du service public à l’usager. Ces innovations, a dit le Chef du Gouvernement, se fondent sur la modernisation de l’Administration pour un service public de qualité, et permettront certainement de bannir de l’esprit de nos concitoyens cette mauvaise image qu’ils ont de la fonction publique dont les tares les plus illustratives sont l’absentéisme, le trafic d’influence, le clientélisme, la corruption et bien d’autres maux. Pour le Premier ministre, le thème de cette année met en exergue le rôle de la fonction publique pendant la pandémie et les futures transformations du fonctionnement de celle-ci.

Cette pandémie qui frappe l’ensemble des nations du monde depuis 2020, n’a pas épargné notre continent. En effet, a souligné SE Ouhoumoudou Mahamadou, au-delà des décès qu’elle a occasionnés, elle a provoqué une crise économique et sociale engendrant une baisse de la croissance économique mondiale allant jusqu’à la récession pour certains pays, l’un des secteurs économiques les plus affectés est celui de l’Agriculture du fait de restrictions imposées aux mouvements de personnes et des marchandises provoquant la cherté des intrants, la baisse de la productivité et la mévente de certains produits.

Notre pays n’en est malheureusement pas épargné et les prévisions de croissance forte, prévoient pour 2021 une baisse importante de la production agricole se traduisant par un déficit alimentaire record estimé à 40% des besoins de la population. Cela a conduit le gouvernement à élaborer et mettre en œuvre un plan d’urgence alimentaire et un plan de soutien pour venir en aide à plus de 4 millions de citoyens en situation de crise alimentaire modéré et sévère, a fait savoir le Premier Ministre. Pour l’année 2022, malgré le recul de la pandémie, les pays africains sont également affectés par les effets de la guerre en Ukraine et en Russie. Deux pays considérés comme les plus grands exportateurs de blé, a déploré le Chef du Gouvernement. Ce qui explique le choix de ce thème par  les pays africains. SE Ouhoumoudou Mahamadou a en effet rappelé ce passage du discours du Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, lors de son investiture «  la viabilité et la pérennité du régime démocratique sont tributaires de notre capacité à instaurer une gouvernance éthique conforme au pacte de confiance qui lie les gouvernants au peuple ».

C’est pour cela que dans la déclaration de politique générale du gouvernement un accent particulier est mis sur la nécessité de modernisation de l’Administration publique pour améliorer la qualité de fourniture des services publics. Des initiatives sont en cours pour un recensement biométrique des fonctionnaires, la révision du statut de la fonction publique, la dématérialisation des procédures administratives, la formation continue, le renforcement des effets et bien d’autres, a fait savoir le Chef du Gouvernement.

Le Premier Ministre, a ensuite annoncé que le Gouvernement compte mettre en œuvre des actions fortes dans le sens de la promotion de la culture du mérite, de l’éradication de la corruption et de la promotion des valeurs d’éthique et de la déontologie dans les services publics. « Notre  administration doit s’adapter aux technologies de l’information et de la communication, s’ouvrir davantage et rester au service exclusif des citoyens, c’est à ce prix que le fonctionnaire pourra efficacement rendre les services de qualité qu’attendent les citoyens », a conclu le Chef du Gouvernement.             

Auparavant, la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Mme Daoura Hadizatou Kafougou, a indiqué que son département ministériel est chargé de la gestion des Ressources Humaines de l’Etat estimées à ce jour à cent cinquante mille cinq cent quarante un (150 541) agents dont cent quarante-trois mille neuf cent cinquante-cinq (143 955) cadres toutes catégories confondues et six mille cinq cent quatre-vingt-six (6 586) auxiliaires. A ces chiffes s’ajoutent quatre-vingt-sept mille deux cent quarante-deux (87 242) contractuels. Elle a aussi souligné que les Ressources humaines constituent le premier capital de toutes structures désireuses d’attendre des résultats, de produire un rendement et de cultiver l’efficience car, l’homme est au début et à la fin de tout processus du développement.

Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Le Comité National des Femmes Travailleuses de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (CONAFET-USTN) a commémoré la Journée Internationale de la Femme le 8 mars dernier à Tillabéri. Au cours de cette journée, les membres du CONAFET-USTN ont initié plusieurs activités dont des visites chez des femmes entrepreneures, des remises des dons au profit des groupements féminins et des enfants des déplacés, une conférence-débat autour du thème relatif à l’autonomisation, l’entreprenariat, la formalisation et l’accès des femmes rurales au micro crédit etc.

Etaient présent à cette cérémonie, le préfet du département de Tillabéri, Mme Ali Mariama, le maire de la commune urbaine de Tillabéri, M. Moussa Douma, le secrétaire général de l’USTN, M. Alain Addika, la présidente du CONAFET-USTN Mme Sani Aissatou Garba et plusieurs invités.
Lors du lancement des activités commémoratives, le préfet du département de Tillabéri, Mme Ali Mariama a salué les initiatives du Comité National des Femmes Travailleuses de l’Union des Syndicats des travailleurs du Niger (CONAFET-USTN) au profit de la femme nigérienne particulièrement celle de Tillabéri. En effet, elle a rappelé que cette année l’USTN a choisi de commémorer dans la capitale du Fleuve, la bravoure des actrices de l’économie informelle à travers le thème relatif à l’autonomisation, l’entreprenariat et la formalisation conformément à la recommandation n° 204 de l’OIT visant la participation des femmes dans les organes de décisions syndicaux, l’accès aux microcrédits ainsi que la sensibilisation sur la convention n° 190 de l’OIT en sous thème combien important et qui cadre parfaitement avec les objectifs du gouvernement à travers l’axe N°7 de la DPG relatif à la solidarité et à l’inclusion sociale.
«Nous saluons à sa juste valeur la présence de I’USTN, à travers ce thème, aux côtés des actrices de l’économie informelle. De par la qualité des participantes, je ne doute point des échanges fructueux et qui sauront sans nul renforcer l’élan de solidarité de l’USTN aux côtés de ces femmes. C’est le lieu ici de louer les efforts que ne cessent de déployer les plus hautes autorités de notre pays au premier rang desquelles SE. Mohamed Bazoum, Chef de l’Etat, Président de la République, en vue d’améliorer, chaque jour davantage, les conditions de vie de nos laborieuses populations», a-t-elle déclaré.
Peu après la conférence débat dans l’enceinte de l’école normale de Tillabéri, il a été procédé à la remise des dons composés des habits, de savon liquide fabriqué par les membres de la CONAFET-USTN aux profits des enfants des déplacés à Tadres commune urbaine de Tillabéri et la série de visite à Tadres, Daykayna etc. A cette occasion, la présidente du Comité National des Femmes Travailleuses de l’Union des Syndicats des travailleurs du Niger (CONAFET-USTN) Mme Sani Aissatou Garba a mis l’accent sur le motif du choix de la région de Tillabéri. «Nous avons choisi cette région, après d’autres régions, pour pouvoir sensibiliser nos sœurs. Et nous avons choisi de faire un don aux enfants des déplacés pour leur témoigner notre compassion. Ces enfants représentent l’avenir de notre pays. En tant que femme chaque enfant appartient à toutes les femmes de l’USTN» a notifié Mme Sani Aissatou Garba avant d’annoncer que l’USTN à travers le Comité National des Femmes Travailleuses va rester toujours aux cotés des femmes et des enfants.

Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Niger s’est associé à la communauté internationale pour célébrer le 21 septembre dernier, la journée mondiale de la paix. Placée sous le thème : «action climatique, action pour la paix», la célébration de la journée mondiale de la paix a été riche activités avec notamment une séance de plantation d’arbres à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, une course populaire au Stade Général Seyni Kountché, une conférence débat, un match de football, des animations culturelles..., le tout organisé par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) appuyée par ses partenaires dont la Délégation de l’Union Européenne au Niger et le Système des Nations Unies au Niger.

Les activités entrant dans le cadre de la célébration de cette Journée dédiée à la Paix ont débuté le vendredi 20 septembre au terrain Alio Nahatchi de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, avec une séance de plantation d’arbres. Au cours de cette cérémonie de plantation d’arbres, les organisateurs ont précisé les raisons qui les ont motivés à conduire cette initiative. « Nous avons mis la plantation d’arbres comme première activité de cette journée, pour être conformes au thème qui a été retenu par le Secrétaire général des Nations Unies», a indiqué un membre du comité d’organisation.

Toujours dans le cadre des festivités de cette journée, les activités se sont poursuivies au Stade Général Seyni Kountchhé de Niamey avec un cross populaire. Cette activité sportive a mis en lice plusieurs athlètes (civils, militaires, handicapés, etc.) de plusieurs catégories. Lors de cette course, le représentant de la coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, M. Attahir Maiga a livré le message du Secrétaire général de l’ONU. Dans ce message M. Attahir Maiga a souligné que « la paix est au cœur de tout ce que nous faisons à l’ONU. Nous savons que la paix c’est ne pas seulement l’absence de guerre. Ce sont des sociétés résilientes, stables où chacune et chacun jouissentt des libertés fondamentales et s’épanouissentt au lieu de devoir lutter pour satisfaire ses besoins élémentaires ». Aujourd’hui, a-t-il dit, la paix fait face à un nouveau danger. L’urgence climatique qui menace notre sécurité, nos moyens de subsistance, nos vies ».

Le Rassemblement des Jeunes pour la Renaissance du Niger (RJRN) a commémoré son 10ème anniversaire le dimanche 24 janvier dernier à Niamey. Au cours de cette commémoration, le RJRN a fait une déclaration dans laquelle il a félicité le peuple nigérien pour son comportement exemplaire à l’occasion des élections précédentes.

Dans son intervention à cette occasion, le président du RJRN M. Anda Garba a rappelé que leur association est une organisation apolitique à but non lucratif et non confessionnelle qui a pour ambition principale d'œuvrer aux côtés des forces progressistes pour le développement économique, social et culturel du Niger. «Notre organisation a toujours œuvré depuis sa création, en janvier 2011, au rayonnement de la démocratie, de l'Etat de droit, de la bonne gouvernance et du développement socio-économique de notre pays à travers la participation aux grands débats sur les sujets marquant la situation sociopolitique économique et sécuritaire nationale et internationale, des réflexions conséquentes sur les défis planétaires et l'exécution des programmes et projets publics pour la satisfaction de l'intérêt général», a-t-il dit.

Rappelant que ce 10ème anniversaire intervient dans un contexte national marqué par les élections générales dans notre pays (les locales du 13 décembre et les législatives couplées au 1er tour de la Présidentielle du 27 décembre), le président du RJRN a souligné que le peuple Nigérien sera au rendez-vous du 21 février 2021 conformément au calendrier de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Pour le président du RJRN, le 21 février, jour du scrutin présidentiel 2ème tour, sera considéré comme un jour spécial pour notre pays qui va connaitre pour la première fois de son histoire politique le passage du témoin d'un président démocratiquement élu à un autre. M. Anda Garba a, au nom du BEN-RJRN félicité, le peuple Nigérien tout entier pour son comportement exemplaire à l'occasion des élections précédentes, et lui a demandé de continuer dans la même lancée et de sortir massivement pour accomplir son devoir civique le 21 février 2021.

M. Anda Garba a précisé que le BEN-RJRN fidèle à sa tradition, soucieux du devenir et du développement du pays, et dans sa vision de recherche de solutions pour prévenir les conflits en période électorale ainsi que de contribuer à des élections libres, transparentes et apaisées, le RJRN a jugé utile de placer cette 10ème rencontre d'échanges sous le thème «Prévention des conflits politiques pré-(durant) et post-électoral au Niger» pour accompagner et soutenir l'effort de l'Etat à travers la commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le président du RJRN a réitéré son soutien sans faille aux forces de défense et de sécurité et demandé avec insistance au gouvernement de redoubler d'efforts pour assurer davantage la protection de la jeunesse par l'augmentation de la création d'emplois et l'intensification de la formation. Il a demandé aux citoyens, chacun en ce qui le concerne, d'accompagner les pouvoirs publics dans la sauvegarde et la consolidation de la paix. Les membres du Rassemblement des Jeunes pour la Renaissance du Niger ont enfin décerné un témoignage de satisfaction au premier rapporteur de la CENI M. Nafiou Wada.

Abdoul-Aziz Ibrahim

26 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le 110ème jour de la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a été célébré, dimanche 12 novembre 2023, par les travailleurs nigériens, membres des centrales syndicales et collectifs affiliés à l’Unité d’Action Syndicale (UAS-Niger). En effet, cette joie des travailleurs a été exprimée à travers une marche du rond-point Moov au rond-point escadrille, sanctionnée par une déclaration qui a consisté à dresser le bilan des acquis obtenus par les différents mouvements.

Dans cette déclaration lue par le secrétaire général de la confédération générale des syndicats du Niger (CGSN), M. Saidou Abdou, les centrales membres de l’UAS ont salué les luttes menées, depuis l’avènement du coup d’État, par les différents fronts de la société civile, les organisations des travailleurs du Niger, la population nigérienne dans son ensemble, les affiliés et sympathisants de l’UAS. Des luttes qui ont abouti, selon la déclaration, au départ de l’ambassadeur français et des forces militaires d’occupation. « L’UAS- Niger présente un hommage mérité aux chefs traditionnels et coutumiers, aux confessions religieuses, pour leurs implications personnelles dans le soutien aux Forces de Défense et de Sécurité », souligne la déclaration.

En outre, la déclaration a rappelé, qu’au Niger, c’était à l’occasion de la fête du 1er mai 1990 que les travailleurs nigériens regroupés au sein de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) ont revendiqué la démocratisation de la vie nationale pour plus de liberté et de droits pour les classes laborieuses. « Cette démocratisation tant chantée aujourd’hui par la communauté internationale a été arrachée de hautes luttes par les travailleurs. Le pluralisme politique ou syndical obtenu est à inscrire dans les annales des luttes inspirées par le mouvement syndical nigérien », martèle fièrement la déclaration.

Par ailleurs, le cadre de l’Unité d’Action Syndicale, rappelle à l’ensemble des ennemis et traitres de la nation que la marche de notre pays aux côtés des peuples frères et dignes du Burkina Faso et du Mali pour leur souveraineté au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) est irréversible. « Leur entêtement à comprendre le message de nos peuples conduira probablement à leur perte, car, nous sommes déterminés à mener une des résistances jamais vue encore dans l’histoire des révolutions pour libérer nos terres des pillages et des vraies fausses guerres créées et savamment entretenues pour manipuler l’opinion », souligne la déclaration.

Par conséquent, l’UAS-Niger a demandé aux États membres de l’AES de développer des coopérations militaires avec toute puissance qu’ils jugent nécessaires pour préserver l’intégrité de son nouvel espace communautaire et de créer, à court terme, sa monnaie unique.

En définitive, le cadre de l’UAS-Niger a affirmé « qu’il est un devoir pour nous de dénoncer l’amenuisement du pouvoir d’achat des travailleurs dont la cause structurelle est le libéralisme économique sauvage dans lequel se sont plongées nos sociétés accentué par les sanctions illégales, injustes et cyniques de l’UEMOA et de la CEDEAO placées sous le joug de l’impérialisme français ».

Hamissou Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Dans le cadre de la commémoration du 20ème anniversaire du Protocole de Maputo, la Coalition des Acteurs pour le Repositionnement de la Planification Familiale au Niger (CAR/PF) avec l’appui de l’ONG Internationale Marie Stopes a organisé hier matin au siège de l’ONG Dimol située au quartier Diaspora, une Journée de réflexion sur les avancées et les défis de la mise en œuvre du protocole de Maputo. C’est le Vice-président de la commission des affaires sociales et culturelles (CASC)  de l’Assemblée nationale, M. Hamza Boka qui a procédé à l’ouverture des travaux de cette journée en présence des députés nationaux, des commissaires aux droits humains, des représentants des organisations de la société civile et de plusieurs participants.

L’objectif de cette journée est de mobiliser les parties prenantes locales afin de célébrer les progrès déjà réalisés depuis la signature du protocole de Maputo par le Niger notamment ceux réalisés en termes d’accès aux DSSR et les autres défis auxquels le gouvernement doit s’attaquer.

Le Vice-président de la commission des affaires sociales et culturelles (CASC) a rappelé que le Niger a signé le Protocole de Maputo, mais ne l’a pas encore ratifié du fait de réserves portées sur certains articles dudit traité. Toutefois, dit-il, des avancées importantes ont été enregistrées au Niger grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires, mais aussi de la représentation nationale. Parmi les avancées, il a cité l’amélioration du maintien dans le système éducatif des filles ; l’amélioration de l’insertion des filles dans des formations académiques à caractère technique et scientifique ; l’amélioration du taux d’alphabétisation des femmes. Il y a également l’amélioration de la situation juridique des femmes par une effectivité de l’application des instruments etc. « Malgré ces avancées, le combat pour la promotion des droits des femmes reste encore d’actualité car le chantier est très vaste. Cette activité est une belle opportunité pour tous les défenseurs des droits des femmes de célébrer les avancées obtenues en matière de promotion des droits des femmes », a-t-il précisé.

De son côté,  la directrice de la Promotion des droits des femmes, Mme Diop Sahadatou a  rappelé que le Protocole de Maputo fut adopté par la Conférence de l’Union Africaine à Maputo, la capitale du Mozambique, le 11 juillet 2003. Le traité est entré en vigueur en novembre 2005 quand le nombre minimum de ratifications de 15 des 53 Nations membres de l’Union Africaine fut atteint. En Juin 2007, selon l’Union Africaine, 43 pays furent signataires dont le Niger et 20 l’avait ratifié. « Le Protocole de Maputo dit que les États adoptent et mettent en œuvre les mesures appropriées afin d’assurer la protection du droit de la femme au respect de sa dignité et sa protection contre toutes formes de violence, notamment la violence sexuelle et verbale. L’adoption du protocole est une étape importante pour le continent africain et plus encore pour ses femmes et ses filles », a-t-elle souligné.

Pour la responsable Plaidoyer Marie Stopes Niger, Mme Bakah Aminatou le 20ème anniversaire du protocole de Maputo est un moment important pour les défenseurs des droits des femmes. Il offre l’occasion d’exiger des gouvernements africains des changements réels et tangibles pour les femmes et les filles dans leurs pays, en levant les réserves, en intégrant et en mettant en œuvre le protocole, et en veillant à ce qu’ils respectent les processus de responsabilisation. « C’est pourquoi nous saisissons cette belle opportunité que nous offre cette journée d’anniversaire pour plaider en faveur de la ratification ou de la domestication, ou de la mise en œuvre et/ou de la responsabilité de l’article 14 du protocole de Maputo », a-t-elle affirmé.

Selon le Président de la Coalition des Acteurs pour le Repositionnement de la Planification Familiale au Niger (CAR/PF), M. Moussa Yaou, le thème retenu par l’Union Africaine cette année pour célébrer ce 20ème anniversaire est «Accélérer la promesse pour les femmes et les filles africaines ». Il devait aussi ajouter que deux  activités majeures sont au programme pendant  cette journée. Il s’agit d’un panel de haut niveau sur les avancées et les défis de la ratification et de la mise en œuvre du Protocole Maputo et une visite avec l’ensemble des acteurs présents (panelistes et participants) du site d’hébergement des femmes victimes de la fistule obstétricale pour s’enquérir des conditions de leur prise en charge pour un meilleur plaidoyer en faveur des droits sexuels et reproductifs des filles et des femmes.

Yacine Hassane (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 

Le Rassemblement des acteurs pour la promotion et le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme (RASAPRES DIH-DH), en collaboration avec la Commission nationale des droits humains (CNDH) avec le soutien financier du Comité International de la Croix  Rouge (CICR), a commémoré, hier matin dans les locaux de la CNDH,  le 72ème anniversaire des Conventions de Genève du 12 août 1949. Deux thèmes étaient inscrits à l’ordre du jour de cette commémoration : ‘’ le cadre juridique de la protection et l’assistance aux personnes déplacées internes’’ et ‘’la protection des personnes déplacées internes en période de conflits armés : situation du Niger’’. Il s’agit à travers cette initiative tripartite de débattre sur le droit international humanitaire et les personnes  déplacées internes  en période de conflits armés.

Ainsi, le président du RASAPRES, M. Alfred Emmanuel a indiqué que les conflits armés contemporains posent de nombreux défis au droit international humanitaire  dans la protection des populations, la cyberguerre et la guerre asymétrique. A cela s’ajoutent, poursuit-il, les énormes défis quant à la protection des déplacés internes. Cette situation, estime M. Alfred Emmanuel, interpelle les acteurs du droit international humanitaire et défenseurs des droits humains à multiplier leurs efforts dans le plaidoyer et la diffusion du DIH au bénéfice des victimes des conflits armés.

Pour sa part, le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Pr Khalid Ikhiri a rappelé que les 4 Conventions protègent la vie et la dignité des victimes de conflits armés tout en apportant de l’assistance. Ces conventions dites  de Genève, a-t-il souligné, aident à la limitation et à la prévention de la souffrance pendant les conflits armés. « Ces instruments  sont pour notre institution un véritable bouclier d’acier, ils constituent en effet la pierre angulaire du droit international humanitaire ratifié par tous les États, dont le Niger », a affirmé le président de la CNDH, Pr Khalid Ikhiri.

Quant au conseiller juridique du Comité International de la Croix Rouge, M. Romaric Ferraro, il a noté que le droit international humanitaire, dont les Conventions de Genève sont la base fondamentale, a beaucoup évolué depuis afin de répondre aux nouvelles conséquences humanitaires des conflits. Aussi, d’après M. Romaric Ferraro, de nombreux traités relatifs à l'interdiction ou à la limitation de certaines armes comme les mines, les armes à sous munition, les restes des explosifs de guerre ou encore les armes nucléaires sont venus s'ajouter aux Conventions de Genève. Il a ensuite évoqué les nouveaux défis que le CICR avait constaté à l’occasion du 70ème anniversaire de ces Conventions pour le droit international humanitaire et les Conventions de Genève.  Il s’agit, selon le conseiller juridique du CICR, du changement climatique, le déplacement interne, les nouvelles technologies, le terrorisme, la prolifération des groupes armés sont autant de nouveaux défis auxquels le droit international humanitaire doit s'adapter. Dans certains de ces domaines, a-t-il dit, des développements importants ont été proposés par les États pour répondre à ces derniers en ce qui concerne la protection et l'assistance aux personnes déplacées internes. A cet effet, a-t-il précisé,  les États africains ont fait une œuvre novatrice en développant la Convention de Kampala, premier traité adopté sur le plan régional pour répondre spécifiquement aux besoins des personnes déplacées. Enfin, M. Romaric Ferraro a salué la démarche du Niger qui a remarquablement montré l'exemple dans ce domaine en se dotant en 2018 de la première loi en Afrique de protection et d'assistance aux personnes déplacées internes qui assure la mise en œuvre de la Convention de Kampala et qui donne à la Commission Nationale des Droits Humains, en son article 15, la tâche de veiller au respect des droits de ces personnes.

Par Oumar Issoufou(onep)

13 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Gouverner est un art difficile. Il faut être humble pour gérer les hommes, pour donner corps à leurs aspirations. Mais le pouvoir est beau et laid à la fois. Dans ses lueurs, l’on est souvent emporté par son vertigo, ébloui par ses dorures et sa brillance. C’est pourquoi il n’est pas permis à tous d’être fairplay et d’avoir de la magnanimité pour accepter de partir, d’abandonner le pouvoir, dans la dignité et la grandeur. Chez nous, les hommes n’ont pas toujours cette élévation d’esprit pour se placer au-dessus de tout.

C’est donc au Niger qu’on peut voir toutes les drôleries politiques, des avatars de démocraties amputées, souvent faites de constructions bâtardes, oligarchiques d’une république mise aux goût d’un seul homme et de ses vanités, de ses désidérata hautains, de ses extravagances qu’un culte de la personnalité porté par un socialisme «frelaté », contrefait, peut cyniquement bâtir dans une société où, à certains égards, les hommes, las de luttes, ont perdu le goût du combat pour ne plus savoir défendre leurs libertés confisquées et la République dévoyée. Jamais une démocratie n’a été autant malmenée, louvoyée au point de perdre son essence, et de perdre tout ce qui peut la rendre viable et vraie. Cela a commencé, faut-il le rappeler, depuis la transition de Salou Djibo qui croyait avoir trouvé des amis politiques qui peuvent lui permettre, après sa plongée politique à la suite de son coup d’Etat, de donner un continuum à sa carrière politique commençante. Mal lui en a pris, car la suite, il la vivra dans sa chair, trahi par des hommes abreuvés aux sources de Machiavel et qui ne peuvent que se servir de ses naïvetés et de son immaturité politiques, trompé aussi par des parents qui avaient, par des rancunes personnelles, des comptes à régler pour le conduire dans la voie qui sera sa perte. Et voilà que, attendant le retour de l’ascenseur, il se fit rouler dans la farine quand, un des siens, sans doute marqué par l’ingratitude de ceux à qui il aida à faire la faveur de prendre le pouvoir, non sans remord, finit par succomber à ses déceptions, et que l’autre, plus tard, rattrapé par le destin cruel, sans qu’il ne trouve personne pour parler de lui aujourd’hui, est suspecté de fomenter une atteinte à la sûreté de l’Etat-sans que personne n’y croie trop-et depuis des long mois d’isolement, il gît dans une prison provinciale, loin de la vie. Peut-être injustement.

Et depuis que le pseudo-socialiste Issoufou est arrivé au pouvoir, les Nigériens découvrent sa vraie nature politique, peutêtre humaine aussi. Les ors du pouvoir, pour un homme qui est bourré de vanité, l’ont détourné des valeurs auxquelles dans son activisme politique il donnait l’illusion de croire et qu’en d’autres temps il prétendait défendre. Pour se succéder à luimême, il était prêt à tout brutaliser, à s’éloigner des principes élémentaires, rabaissant le débat politique à ce que l’on a connu à travers cette histoire sordide que rien ne peut justifier si ce n’est des méchancetés politiques, pour accuser des familles qu’il sacrifiait pour attendre un homme qui gêne trop et contre lequel, à la suite de milles et une fouilles vaines sur plus de trente années de gestion, il ne put trouver le moindre indice compromettant. C’est ainsi que son système inventa cette sale affaire pour l’y confondre et trouver le moyen de l’éloigner du débat politique, conscient qu’il reste le seul adversaire coriace qu’il peut redouter dans une bataille électorale normale, loyale.

Puis, en 2021, à la fin de son dernier mandat, il fit le choix, sans doute pour un agenda dont il peut être seul à connaitre les secrets, pour préférer Bazoum Mohamed à d’autres candidats potentiels dans son propre parti.

Son candidat, ainsi qu’il le voulait, fut déclaré élu et, vite, il organisa la passation de témoin, mais sans s’éloigner pour autant du pouvoir lorsque, symboliquement, par la géographie qui l’en approche, il prend ses quartiers à quelques distances des lieux qu’il quittait, mais vidés de tout, apprenait-on, à l’époque jusqu’à la fourchette, perché aux flans de la colline pour surveiller « l’Ami ». Son ombre pesante sur le nouveau pouvoir est désormais évidente quand on sait que nombre d’hommes qui sont de son sérail pourraient avoir été imposés à Bazoum Mohamed comme collaborateurs-espions pour lui rendre compte, imaginent des analystes avertis, de ce que l’homme pourrait tenter de faire pour trahir un pacte qu’il pourrait croire avoir scellé avec celui à qui il fit, non sans calcul, le bonheur d’être président du Niger. Il semble ne plus faire confiance et peut-être parce que le nouveau magistrat suprême pourrait vouloir d’une part garantir l’équité et la justice sous-tendues plus par ses convictions socialistes, de paix et de justice notamment, quand dès sa prise de pouvoir il fit la promesse de s’attaquer sans faiblesse à l’impunité, et d’autre part, promouvoir une gouvernance vertueuse, respectueuse d’un certain nombre de valeurs sacrosaintes dans toute république normale. Et depuis que cette volonté d’assainir la vie publique est exprimée quelque part des gens ont commencé à paniquer pour accuser le président de commercer avec des opposants pour trahir les « camarades ». Mais qui faudra-t-il ne pas trahir : les camardes, le parti ou le Niger ? Un drame cornélien qui n’en est pas lorsqu’on est patriote convaincu. On savait que, depuis que le 2 avril 2021, lors de son discours d’investiture qui fait date, il annonça, que désormais, « plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre et que chacun devra répondre de ses actes », l’homme ne rassure plus dans certains milieux du parti qui se constituaient déjà en opposition interne à sa gouvernance quand la vraie opposition, presque ramollie, ne tient aucun discours qui puisse l’inquiéter. On comprend que certains, agacés par le comportement de son successeur, parlent de troisième mandat déguisé, téléporté au moyen d’astuces qui font rire le monde entier. Il est indéniable que par un tel comportement infantilisant, outrageant, Bazoum, a beau être compréhensif, pour ménager son homme, pour ne pas le brutaliser, pour protéger une vieille amitié, il reste que Zaki ne lui donne pas d’autres choix, lorsque, par la responsabilité que le destin lui donne aujourd’hui à la tête de l’Etat, il ne peut que prendre ses responsabilités, et toutes ses responsabilités pour assumer pleinement ses fonctions de président de la République. On ne gouverne pas pour un parti a fortiori pour un homme mais pour un peuple, pour une nation. N’est-ce parce qu’il a cru qu’il serait le meilleur de tous qu’il le choisit pour lui succéder et diriger le pays ? Mais, alors, pourquoi fondé sur une telle conviction, peut-il le gêner tant, jouant à cette doublure inconvenante dans une démocratie qui ne peut s’accommoder de gémellarité au sommet de l’Etat, comme deux hommes, normaux, ne peuvent, de bonne foi, partager la même dulcinée, fut-elle une gourgandine ?

La dernière mise en scène qui a sidéré les Nigériens et dont on parle partout est ce voyage privé et cet accueil ostentatoire qu’il se fait offrir par les siens, dans ce qui pourrait être sa « patrie » pour aimer tant se distinguer au travers de ce que nous appelons la «régionalité» quand ses fonctions même anciennes, pour toujours, le contraignent à l’élévation, pour plus porter par ses gestes et ses paroles, au lieu du clan, la nation et la République. Certains observateurs peuvent ne pas se tromper de voir dans les propos de l’ancien gouverneur, une menace à peine voilée contre Bazoum qui ne ferait pas tellement ce que voudrait Zaki et le cercle qu’il y a autour de lui. Cette confusion des rôles ne peut pourtant pas continuer quand on sait que dans une démocratie l’on n’élit qu’un seul homme, jamais deux, pour qu’un autre vienne jouer à l’embouteillage, à l’encombrement. Il y a, quoique puissent croire ceux qui essaient de l’intimider, lui faisant le chantage qu’il n’existe comme président que par les siens et peut-être aussi, par une région où ils partaient faire la dernière démonstration avec des officiels qui peuvent, courtisans laudateurs, porter attributs de l’Etat dans un tel événement pour faire croire que l’homme, aujourd’hui, serait important au point de se donner ces zèles, à défier presque un président en exercice.

Mais comment sortir de cette île dans laquelle l’isole Issoufou pour espérer avoir les moyens de le contrôler ?

Peut-être qu’il est déjà très avancé dans cette première démarche de son émancipation politique qui passe par une recomposition du paysage politique, ainsi que le fit Félix Tshisekedi qui réussit intelligemment à se défaire de l’attelage trop asservissant d’un Kabila qui a cru pouvoir se servir de lui pour continuer à avoir une emprise sur le pouvoir et faire de lui juste un figurant. Il peut alors commercer avec d’autres partis pour constituer un front qui mettrait en marge et en minorité ceux qui, aujourd’hui autour de lui, pensent le tenir en respect par des voix trafiquées dans leurs terroirs pour lui faire croire que d’eux seuls peut dépendre son élection dans le pays. C’est pourquoi certains de ce milieu peuvent, en une époque, se plaindre que lui n’aurait pas de fief dont il peut se revendiquer pour se prévaloir d’être un candidat légitime pour leur parti. Tout le monde le sait-et Bazoum luimême sans doute-qu’il y a des partis responsables et des leaders charismatiques et ambitieux pour le pays avec lesquels il est possible de travailler pour sortir le pays de cette situation que l’élite nationale n’aura aucune raison de laisser pourrir ad vitam aeternam. Il s’agit de l’intérêt supérieur du Niger et il y a des hommes et des femmes dans le pays sur lesquels on peut compter pour sauver le Niger des griffes d’une race de prédateurs tant des deniers que des libertés qu’il faut, alors qu’il est temps, arrêter avant de frôler l’irréparable. Faut-il soupçonner, ainsi que les gémissements de certains milieux du pouvoir le laissent penser, que la marche d’une réconciliation qui vise à faire la paix avec certains milieux politiques que l’ancien régime, pour son hégémonie, stigmatisait et bannissait, serait actée déjà pour voir certains s’agiter et s’effrayer d’être abandonnés sur les bords de la route et répondre de leur gestion calamiteuse ?

Après avoir noué des partenariats solides, avec des camps politiques plus sérieux, l’unique solution politique, résiderait dans une dissolution de l’Assemblée Nationale que rien d’ailleurs, dans sa configuration actuelle, ne saurait justifier. Du reste, l’Opposition elle-même, au cas où elle gagnait les élections, envisageait cette solution. Tout le monde sait que si tant est que le PNDS pouvait à lui tout seul avoir tant de députés au parlement, rien ne peut justifier qu’il ne puisse pas passer, seul, à la présidentielle, dès le premier tour. Dissoudre l’assemblée pourrait donc être le seul moyen, la seule alternative de se libérer des chantages pour lesquels le camp d’Issoufou manigançait les résultats qui donnaient à son parti la majorité controversée que l’on sait à l’Assemblée Nationale. Cette solution existe et elle est jouable pour la quiétude du pays quand on sait que si l’on ne casse pas vite les ailes à ces hommes trop fiers d’eux-mêmes, troublant l’ordre public par leurs démesures et leurs extravagances, ils finiront par pousser le Niger si fragile encore à des turbulences inutiles. De nouvelles élections plus propres et inclusives peuvent aider à donner de la lisibilité à l’architecture de l’échiquier politique et mettre en place une coalition plus solide et plus responsable pour reconstruire le pays.

Le Niger, rappelons-le, est une République et ne saurait être le bien privé d’aucune congrégation, le jardin hérité d’individus qui peuvent croire qu’il serait devenu le leur pour prétendre en disposer à leur guise, le préparant à une oligarchie rampante que l’on voyait venir depuis des années. Dès lors, pour Mohamed Bazoum qui aspire à rentrer dans l’histoire par la grande porte et en sortir par la même, il y a à ne plus confondre l’amitié à l’Etat, les intérêts partisans aux intérêts supérieurs de la nation, la seule cause que son rôle l’appelle à défendre désormais. Il a sans doute lu Antigone de Jean Anouilh où Créon, face à l’entêtement de sa nièce, Antigone, qui est aussi sa belle-fille qui se refuse à respecter ses directives, et donc la loi, n’eut plus d’Etat d’âme à appliquer contre elle, pour faire triompher la raison d’Etat, la sanction prévue contre tout contrevenant qui donnerait une sépulture à l’un des deux frères d’Antigone qui s’entretuaient pour le trône de Thèbes. Comme quoi la loi est d’abord faite aux enfants des rois !

L’homme, du reste, est philosophe, il connait les rigueurs de la politique qui ne donnent souvent que des choix difficiles selon ce qu’on voudrait pour soimême : exister ou ne pas exister.

Bazoum ne peut pas tenir dans ce climat pendant quatre années supplémentaires : lui seul a les armes pour trancher le débat, dénouer une crise qui ne peut durer plus longtemps. Mais en a-t-il les moyens ? Les prochains jours pourront nous en édifier.

Il y a des moments où, dans une vie, l’on n’hésite pas à lever du poing. Ça s’appelle de la responsabilité !

Mairiga

Les médias et les réseaux sociaux se sont enflammés suite aux déclarations récentes du Président ivoirien Allassane Ouattara relativement à la nouvelle donne politique que connaît le Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.

Le renversement du régime de Bazoum Mohamed par le CNSP avait retenu l’attention de la communauté internationale et suscité des condamnations tous azimuts. La plus virulente viendra de la CEDEAO et de l’UEMOA qui, contrairement à ses propres textes, ont adopté à l’encontre du Niger des sanctions cyniques, illégales et inhumaines.

Les hommes de droit, les plus avertis, ont fait la démonstration de l’illégalité de ces sanctions au cours desquelles la CEDEAO envisageait également une intervention militaire au Niger pour réinstaller sur le fauteuil présidentiel Bazoum Mohamed, le soi-disant « démocratiquement élu ». Au départ d’une telle prise de position radicale, quatre chefs d’États des pays membres de la CEDEAO sur les quinze que compte l’organisation communautaire, se sont montrés intransigeants, donc décidés à engager des troupes militaires pour mener la guerre contre le Niger et son peuple. Il s’agit de Tinubu du Nigéria, Maky Sall du Sénégal, Allassane Ouattara de la Côte D’Ivoire et Talon du Bénin. Sous la pression du Sénat et des populations du nord, le Président de la République Fédérale du Nigéria, Président en exercice de la CEDEAO, renoncera à l’éventualité d’une probable intervention militaire au Niger.

En réalité, eux tous agissaient aux injonctions de la France de Macron qui considérait que le coup d’État intervenu au Niger est le revers de trop qu’elle ne saurait tolérée, a fortiori acceptée. Le Président ivoirien s’est même auto-proclamé chef de guerre et piaffe d’impatience de voir le Niger sombrer et s’embraser dans une guerre aux allures punitives.

Qu’est-ce qui explique alors le renoncement à la tragédie que son maître Emmanuel Macron projetait pour le Niger et son peuple ?

Notons d’abord l’impact des contestations externes. Le renversement du régime intervenu au Niger est le quatrième du genre en Afrique de l’Ouest. L’on peut citer ceux de la Guinée-Conakry, du Mali et du Burkina Faso. Puis, patatras ! Après celui du Niger, le Gabon entre dans le jeu, mais le nouveau régime comme celui de Déby fils, sont adoubés par la France de Macron.

L’ambassadeur de France au Gabon s’empressera même à rencontrer les nouvelles autorités militaires du Gabon pour leur signifier en filigrane le soutien de Paris. Au Tchad, c’est le Président français Emmanuel Macron qui se rendra personnellement, afin d’adouber le couronnement monarchique de Kaka Idriss Déby qui vient de succéder illégalement à son père. Par cet acte, Paris dit clairement qu’il y a des bons coups d’États, il y en a aussi des mauvais. Les mauvais sont ceux qui se font dans le dos de Paris et les bons, ceux qui se font dans l’intérêt de l’impérialisme français. Ce paradoxe de deux poids/deux mesures a suscité l’indignation de la communauté internationale qui arrive à la conclusion selon laquelle la France de Macron a de la peine à se débarrasser de son instinct esclavagiste, de sa pulsion coloniale et de sa forte libido néocoloniale que lui provoque en permanence l’exotisme nègre. Son penchant pour ces désirs à haute intensité perverse et xénophobe a irrité le monde entier. Le refus de Macron de reconnaître les nouvelles autorités du Niger, les décisions prises à l ‘encontre de la France, entre autres, le retrait de ses troupes militaires stationnées au Niger dix ans durant, la dénonciation des accords de défense liant les deux pays, le renvoi de son ambassadeur décrété persona no gratta au Niger, illustrent bien le mépris de la France de Macron à l’égard du peuple souverain du Niger. La petite dame de la diplomatie frelatée, Catherine Colonna, ministre française en charge de l’Europe et de la coopération prédit même l’apocalypse au peuple nigérien, car disait-elle : « ...le gouvernement français fera tout pour faire échouer la transition au Niger...le pays risque en outre une guerre civile...ce pays sera déstabilisé, car il sera envahi par des terroristes ou une horde de rébellions armées...le Niger sera affecté alors par une famine généralisée... ». Tel est l’esprit de son exposé devant le Sénat qui l’a auditionné sur la situation politique qui prévaut au Niger. Tel est également le sort que le gouvernement de Macron envisagerait pour régler ses comptes et se venger de cette nouvelle humiliation sur la scène internationale.

Comme si cela ne suffisait pas, dès l’annonce du coup d’État, Macron tiendra sur le cas du Niger un conseil de défense. La mauvaise grille de lecture de la France de Macron de l’intelligence des situations géopolitique et géostratégique ainsi que le désir des peuples de ses ex-colonies de s’affranchir de tout asservissement, de toute emprise extérieure, semblent être des fantasmes de négros. Quelle erreur fatale de jugement !

La succession de ces maladresses envers ses ex-colonies a fini par ridiculiser et fragiliser la politique africaine de la France. C’est ainsi qu’elle se voit petit à petit isoler par ses différents partenaires de l’Europe et des Etats-Unis. Son entêtement dans son refus de percevoir l’implémentation de la nouvelle mentalité africaine a fini par l’isoler de la scène internationale et développer un profond sentiment anti-français.

Ses partenaires de la CEDEAO sont décriés de partout, à l’interne comme à l’externe, perçus dorénavant comme des traîtres à l’égard de l’émergence du panafricanisme, des apatrides et des valets au service de l’impérialisme français. Leurs populations respectives montent au créneau pour se désolidariser du va-t-en guerre parrainé par des gouvernants à la solde de la France. Les bruits de bottes se font entendre de plus en plus dans les casernes. Les hommes politiques sortent de leur silence et se prononcent ouvertement contre la vassalité et l’inféodation des organisations communautaires et de certains chefs d’États des pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Au demeurant, la 78ème assemblée générale des Nations Unies mettra à nu les travers de la politique africaine de la France de Macron. Le Burkina Faso, La Guinée Conakry et le Mali ne passeront par le dos de la cuillère pour étaler au grand jour les inconséquences de la gouvernance néocoloniale de la France de Macron.

Le rapport tout récent de deux parlementaires français sur la politique de la France en Afrique, les députés Bruno Fuchs et Michèle Tabarot, abonde dans le même sens et jette des pistes de réflexion dans la perspective de refonder les relations entre la France et ses ex-colonies. En effet, les deux rapporteurs ont indexé l’incohérence du discours français à l’égard des États africains. Cette phrase du rapport résume en elle seule cette incohérence : « ...Macron n’a pas pu enterrer l’image d’une France alliée des régimes autoritaires... ».

Ensuite, il faut relever les contestations internes qui découlent des situations politiques ainsi créées. ...Macron n’a pas pu enterrer l’image d’une France alliée des régimes autoritaires... ». Rien que ce constat fait par lesdits parlementaires condamne la France de Macron à ses dépens. Suffisant aussi pour un réveil tardif, mais brutal d’une jeunesse africaine assoiffée de liberté et désireuse de s’affranchir définitivement d’un joug néocolonial pesant. Les régimes autoritaires ne pouvant pas être vaincus par la rue, car ayant le monopole d’assassiner, d’emprisonner, de condamner les opposants politiques à l’exil, et ce, impunément, à l’armée donc de faire le job pour libérer le peuple de l’emprise assassine de ses bourreaux. La France de Macron étant complice, elle est restée aveugle, insidieuse et sourde face aux actions terroristes de ses protégés soi-disant « démocratiquement élus ». La non-ingérence s’applique pour elle dans ce cas de figure. Quand ses intérêts sont menacés à travers l’éviction du pouvoir de ses valets, tout respect du droit international décrétant la non-ingérence devient alors caduc. Les conventions internationales sont alors devenues des instruments de répression, la loi du plus fort étant la meilleure au regard des cas d’école que nous offre le contexte mondial. Face à de telles injustices, il faudrait bien que quelqu’un fasse le job. Au Mali, l’armée a fait le job. Au Burkina Faso, l’armée a aussi fait le job. Dans ces deux pays, ils se sont débarrassés des troupes militaires françaises installées dix ans durant sur leurs territoires respectifs au nom de la lutte contre le terrorisme. Un terrorisme qui s’est plutôt amplifié, laissant croire que la France n’est pas la solution, mais le problème.

Les troupes militaires françaises chassées par les peuples frères du Burkina Faso et du Mali retrouveront refuge au Niger, en faisant face aux hostilités des populations nigériennes. Des manifestants seront sauvagement assassinés et d’autres gravement blessés par l’armée française à Téra qui a tiré à balles réelles sur la foule. Mort dans l’âme, le peuple souverain qui a épuisé toutes ses cartouches démocratiques de lutte pour les libertés individuelle et collective finira par se résigner, en observant impuissant la tyrannie se propager et qui risque de précipiter le pays dans un abîme aux conséquences dévastatrices pouvant même menacer la cohésion nationale. L’armée étant la seule force organisée pouvant stopper la descente aux enfers du pays, elle fera à son tour le job, à travers l’avènement au pouvoir du CNSP. La prise de pouvoir sans effusion de sang est perçue par les vingt-six millions de Nigériens comme une délivrance, d’où leur sursaut patriotique pour soutenir et accompagner le CNSP dans sa volonté de refondation des institutions de la République. La France sera chassée de nouveau du Niger à la demande du peuple souverain. Le CNSP fait donc bloc derrière son peuple qui manifestera et qui continue de manifester publiquement son hostilité à l’encontre de la politique africaine de la France. La France de Macron finit par accepter de quitter le Niger et le processus suit son cours à la grande satisfaction du CNSP et du peuple souverain du Niger.

Cet autre revers a dû faire réfléchir le Président ivoirien décidé à se résoudre à l’évidence. En plus, Guillaume Soro qu’il n’a cessé de traquer à mort, aurait fini par s’exiler au Mali, pays frontalier de la Côte D’Ivoire, tout en rendant ses civilités aux autorités des pays membres de l’AES au cours des visites de courtoisie qu’il a entreprises au Burkina Faso et au Niger. Il connaît les compétences subversives et guerrières de cet ex-chef rebelle qui a activement participé à son avènement au pouvoir au prix de milliers de morts. Il se pourrait qu’il soit paniqué. Vaut mieux donc chercher la paix pour sauver sa peau et celle de son régime.

Mais, ce n’est assurément pas la seule raison. Le vieux renard, tout comme son maître Emmanuel Macron, ont plusieurs cordes à leurs arcs. La création de l’AES qui les a surpris a dû nécessiter la prise en compte d’une nouvelle donne. Logiquement, une intervention militaire ciblée sur le Niger ne pourra plus être à l’ordre du jour, car impossible à faire prospérer. Du reste, le Mali et le Burkina Faso ont clairement déclaré que toute attaque contre le Niger s’apparente à une déclaration de guerre. Ils sont rejoints dans cette posture par la Russie. Par ailleurs, plusieurs pays d’Europe notamment, ont affiché leur désaccord à toute intervention militaire au Niger. Il faut donc changer de stratégie. Toute analyse faite, les trois pays de l’AES pourraient être l’objet de déstabilisation simultanée. Aux autorités de ces pays de ne jamais baisser la garde. Un problème bien posé et su à l’avance est une redoutable arme qui déjouera les plans les plus cyniques de l’adversaire et conduira inéluctablement à son échec. Les ennemis échoueront lamentablement. Rien ne peut résister à la volonté d’un peuple épris de paix, solidaire, convaincu que seule l’union sacrée fait la force. Il mènera par conséquent ce dernier combat pour la conquête de l’indépendance vraie et de la souveraineté.

Salou Gobi, Journaliste-Écrivain et Professionnel de la communication

Pour lutter contre le djihadisme, 4 500 militaires français sont toujours en poste au Sahel et au Sahara. Comment ont-ils passé leur réveillon ?
Les militaires français en mission au Sahel et au Sahara ont fêté le Nouvel An sur la base aérienne de Niamey, au Niger. Pour l'occasion, certains ont reçu des colis de la part des proches, se trouvant à des milliers de kilomètres. D'autres soldats n'ont pas fêté le réveillon, car ils ont dû veiller toute la nuit pour la sécurité des autres. Au début des festivités, la plupart d'entre eux sont partis suite à une alerte, mais ils ont pu retourner à la base avant les douze coups de minuit.

Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 13H du 01/01/2020 présenté par Jacques Legros sur TF1. Vous retrouverez au programme du JT de 13H du 1er janvier 2020 des reportages sur l'actualité politique économique, internationale et culturelle, des analyses et rebonds sur les principaux thèmes du jour, des sujets en régions ainsi que des enquêtes sur les sujets qui concernent le quotidien des Français.

02 janvier 2020
Source : https://www.lci.fr/international/video-comment-les-soldats-francais-au-niger-ont-ils-fete-le-nouvel-an-2141688.html

Depuis la chute du régime Bazoum, renversé par un coup d’Etat militaire le 26 juillet 2023, les deux clans du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) se livrent une guerre sans merci à travers des médias et les réseaux sociaux, s’accusant mutuellement d’avoir fomenté le coup d’Etat. Subitement, l’union et la cohésion à toute épreuve dont se sont toujours prévalus les Tarayyistes pour justifier la force inébranlable de leur parti se sont effondrées comme un château de sable pour donner lieu à l’union inébranlable entre les nigériens.

On aurait appris que c’est l’ancien président Issoufou Mahamadou qui a tenté d’évincer Bazoum du pouvoir, parce qu’il est pressé de revenir prendre les commandes mû par une boulimie insatiable de pouvoir. Seul Dieu sait !’’, fulminent aujourd’hui les partisans de Bazoum, intrigués par le silence assourdissant dans lequel il s’est emmuré suite au putsch et la frilosité de son soutien aux sanctions de la CEDEAO et des partenaires occidentaux contre notre pays. Quant aux partisans d’Issoufou Mahamadou, ils considèrent le président déchu Bazoum comme étant le principal artisan de son éviction du pouvoir par l’armée, laquelle éviction est précipitée, selon eux, par sa gestion calamiteuse de l’Etat de façon clanique par ce dernier, qui voulait d’ailleurs se débarrasser d’Issoufou et du parti qui lui ont tout donné. Dans leur hargne tenace à ternir coûte que coûte l’image de Bazoum aux yeux des Nigériens, ils vont jusqu’à présenter Issoufou Mahamadou comme une personnalité politique irréprochable, un grand bâtisseur de la République, un homme juste, qui a oeuvré durant toute sa carrière politique à promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays. Le but qu’ils poursuivent, à travers les louanges qu’ils lui font est connu de tous : il s’agit pour eux de sauver la tête de leur ‘’messie’’, qui est la principale cible des Nigériens. Leur lutte, c’est de parvenir à leur montrer qu’Issoufou reste et demeure une grande personnalité politique qui n’a rien à se reprocher. Bien au contraire, ce sont les populations qui lui sont redevables au regard de la manière dont il a consacré son énergie et son temps pour changer ‘’qualitativement’’ leurs conditions de vie. Nous considérons cela comme une insulte, un mépris, à l’endroit des Nigériens. Car s’il y a bien un régime qui les a traumatisé, c’est bien le règne de 10 ans d’Issoufou Mahamadou, qui a érigé des pratiques nuisibles comme la corruption, le détournement des deniers publics, l’exclusion, le favoritisme, l’injustice, le régionalisme…, en matière de gouvernance étatique. C’est sous son régime que les opposants politiques, les penseurs libres, les journalistes, ont cessé d’être des adversaires pour être considérés comme des ‘’ennemis’’ à abattre par tous les moyens. C’est sous son régime qu’est née une élite politique dont la fortune se compte en milliards ou en centaines de millions de francs CFA dans un pays pauvre, classé dernier dans l’Indice du développement humain du PNUD (IDH), où des petits enfants meurent dans des incendies dans des classes en paillottes, etc. C’est sous son règne que l’injustice criarde s’est exprimée dans sa forme la plus achevée, où des citoyens étaient arrêtés et jetés en prison sans aucune preuve de culpabilité pendant que des voleurs de l’Etat, pris la main dans le sac, sont protégés par le système voire même récompensés. C’est de ce système mafieux que Bazoum a hérité en 2021 et l’ancien président Issoufou est resté à ses côtés pour veiller au grain à ce qu’il ne dévie pas de ce mode de gestion de l’Etat. Alors, ce ne sont pas les écrits des partisans d’Issoufou qui peuvent le blanchir aux yeux des Nigériens. L’ancien président Issoufou Mahamadou est l’Alpha et l’Oméga du mal profond dont souffre notre pays aujourd’hui. Nous ne voyons pas comment il pourrait échapper à de poursuites judiciaires.

T. Oudou

Aux travers de manigances et de complicités perfides, le représentant de notre pays s’est vu refuser la parole à la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ces basses manœuvres perpétrées avec la complicité de certains Nigériens, ne nous étonnent guère quand on sait que la perfidie et la vilenie sont dans l’ADN même de ceux qui les ont orchestrées. Et que ces pays ont toujours fait l’éloge aux traitres et aux renégats.

Mais le plus important est que bien qu’il soit physiquement absent à cette instance, le Niger a été présent par les valeurs qu’il défend. Des valeurs de solidarité africaine, de justice, de liberté et surtout de dignité. Des valeurs partagées par des pays frères avec lesquels nous menons le même combat pour le respect de notre souveraineté, de notre indépendance, de nos choix politiques, bref de notre dignité et de notre personnalité.

C’est ainsi que des représentants des pays comme le Togo, la Guinée et surtout le Burkina Faso et le Mali, ont relayé le message du peuple nigérien. Un message qui exige le respect et l’égalité des Nations et des peuples. En effet, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Pr Robert Dussey a courageusement exprimé, le rejet par son pays de la guerre par procuration que la France cherche à livrer contre le Niger à travers la Cedeao. De même il a réaffirmé le refus de son pays de servir de base arrière pour déstabiliser ou attaquer un voisin ou un pays frère.

Dans le même sens, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop s’est aussi exprimé au nom du président du CNSP, Chef de l’Etat du Niger ‘’empêché de s’exprimer à la tribune de l’AG de l’ONU’’. Le ministre malien est revenu pour condamner les ingérences de la France dans les affaires intérieures de nos pays, fustigeant par la même occasion, les connivences de ce pays avec des groupes criminels et terroristes dans la zone des trois frontières. Le coup de grâce contre cette hypocrisie internationale entretenue qui cherche à étouffer les voies des peuples justes est venu de Bassolma Bazié, ministre d’Etat burkinabè chargé des Affaires étrangères. M. Bazié est revenu sur l’étendard de la démocratie et des droits de l’homme qui est mis en avant pour imposer et maintenir les systèmes de pillage de nos ressources mis en œuvre par la puissance colonisatrice au Sahel. Décidés à prendre leur destin commun en main, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont mis en place l’Alliance des Etats du Sahel (AES). De même, nos trois pays et leurs peuples rejettent le paternalisme, l’arrogance, l’insolence, la condescendance et la suffisance dont font preuve certaines puissances vis-à-vis de nos pays.

Certes, le Niger n’a pas eu la parole. Cependant, cela ne va en rien entamer la détermination du peuple nigérien, du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et du gouvernement de transition de poursuivre le combat pour la libération de notre pays du joug du néocolonialisme français.

Du reste et comme l’a dit un homme politique nigérien : Intervenir ou ne pas intervenir à l’AG de l’ONU change concrètement quoi dans le quotidien de nos concitoyens ? Ce qui va changer notre pays, c’est l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques audacieuses, l’exercice de notre souveraineté sur nos ressources et le travail. Ceux qui veulent nous croire le feront sans passer par la tribune de l’AG des Nations Unies parce que nous avons certainement des choses à leur proposer. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux, très nombreux des pays qui veulent venir au Niger, nouer des partenariats gagnant-gagnant et faire honnêtement des affaires avec les Nigériens, contrairement à ceux qui, depuis plus de 60 ans, pillent et volent nos ressources.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Commentaire : Belles perspectives pour le NigerEn Egypte, il y a de cela plus de 4 500 ans, le pharaon Khéops faisait construire la grande pyramide de Gizeh, un monument qui, de par son envergure, sa structure et son volume, n’a guère cessé d’impressionner les visiteurs. En Chine, l’empereur de la Dynastie Ming fit construire la Grande Muraille, une œuvre architecturale connue comme étant la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse. En Inde, en 1643, l’empereur Shâh Jahân achevait la construction du Taj Mahal, un gigantesque mausolée en marbre blanc, en l’honneur de la mémoire de son épouse.

Ces exemples sont assez illustratifs pour nous enseigner que les grandes œuvres sont toujours le fruit des ambitions des grands hommes. Et voilà qui explique tout sur certaines choses que nous sommes en train de vivre ces dernières années au Niger. Nous parlons de toutes ces grandes infrastructures dont le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, est en train de doter le Niger.

Après les échangeurs Mali Béro, Diori Hamani et Place des Martyrs, ainsi que de la somptueuse voie express reliant l’aéroport au centre-ville de Niamey, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, n’a pas fini de réserver de bonnes surprises aux Nigériens. Ainsi, en attendant l’inauguration du 3ème pont de Niamey dénommé ‘’Pont Seyni Kountché’’ dont les travaux sont en cours, le Chef de l’Etat était, le mardi 17 septembre dernier, dans l’Agadem, au fin fond du Sahara, pour un autre événement de portée hautement historique, à savoir le lancement des travaux de construction du pipeline Niger-Bénin.

L’événement est de taille. A tous points de vue !... D’abord par la taille de l’infrastructure avec ces tuyaux géants de plus d’un mètre de diamètre qui, bientôt, se déploieront de l’Agadem (région de Diffa) à Sème au Bénin sur une linéaire de près de 2000 km !

S’il y a des sujets sur lesquels, le Chef de l’Etat est constant non seulement dans ses discours mais aussi dans ses actes, c’est bel et bien, la sécurité, la lutte contre la corruption et le redressement du système éducatif national. Que peut attendre davantage le peuple nigérien quand on sait que la prise en charge efficace de ces préoccupations constituera le fondement solide d’un développement économique et social du pays ?

Et c’est pourquoi, le Président de la République a tenu devant les responsables des institutions de la République, réunis le vendredi 13 janvier 2023 à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An, à rappeler sa détermination et sa constance quant à la prise en charge de ces questions.

Mais, cela ne se limite pas uniquement au discours. En effet, aussitôt après sa prise de fonction, le Président Bazoum s’était fixé pour objectif d’établir un rapport de force en faveur des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Cela s’est traduit par l’acquisition de moyens aériens en 2022 notamment qui ont, contribué substantiellement à l’atteinte de cet objectif. Ce qui a permis le retour de nombreuses populations déplacées sur leurs terroirs dans les régions de Diffa et de Tillabéri. Toutefois, le Chef de l’Etat reste conscient des effets du changement des modes opératoires des terroristes.

«Du fait du rapport de force militaire que nous avons imposé à l’ennemi, les groupes terroristes ont fini par se criminaliser et se convertir au banditisme qui consiste à prélever des taxes sur les paysans, à se livrer à des vols systématiques de bétail, des actes d’extorsion, des assassinats ciblés, des rapts assortis de demandes de paiement de rançons partout où ils évoluent. Cette situation crée de grandes souffrances au sein des populations des zones frontalières affectées par ce fléau dans les régions de Tillabéri, Diffa et Maradi», a-t-il noté.

L’autre préoccupation constante du Chef de l’Etat est la lutte contre la corruption. Sur ce point, les résultats sont tout aussi édifiants. Les rapports des organes de contrôle comme la Cour des Comptes sont sans concession. La HALCIA (autorité en charge de la lutte contre ce fléau) a carte blanche. Le Procureur est instruit pour faire diligence dans le traitement des dossiers de corruption à lui transmis. De nombreuses enquêtes sont menées, certaines déjà bouclées avec à la clé l’arrestation de plusieurs personnes (cadres de l’administration, des politiques dont un ministre, etc.). On en veut pour preuve les emblématiques affaires Ibou Karadjé, CNTPS, SOPAMIN/Taanadi, BAGRI, etc. Fidèle à sa parole donnée le jour de son investiture, point de bouclier protecteur pour tout agent qui se serait rendu coupable d’actes de corruption. «Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leurs frais», a rappelé le Chef de l’Etat en guise d’avertissement, tout en demandant aux magistrats d’accompagner avec célérité ce combat.

Le secteur de l’éducation est aussi un autre front sur lequel le Président de la République s’investit corps et âme. A cet effet, le Chef de l’Etat a annoncé la mise en place au cours de cette année 2023 du dispositif des réformes du système éducatif dont la poursuite de la construction des internats pour jeunes filles.

Ces trois grandes préoccupations vont de pair avec les autres sujets comme la problématique démographique où le Président Bazoum, a sans langue de bois, appelé ses concitoyens à une natalité responsable. La prise en charge de ces préoccupations ne remet pas en cause les actions hardies pour asseoir les bases du développement. Des grands projets sont en cours comme le barrage de Kandadji, le pipeline, la construction des routes et des centrales électriques, la modernisation de l’agriculture et la promotion de l’irrigation. Toutes ces actions couplées à la gestion rationnelle, efficiente et transparente des ressources publiques promettent un avenir meilleur aux Nigériens en 2023, avec en perspective un taux de croissance à deux chiffres.

Par Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
Source : http://lesahel.org/

Mis en place dans un contexte de tension et de menace contre le Niger, le gouvernement de transition dirigé par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine a su conduire, aux côtés du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, une diplomatie silencieuse mais efficace. Cette soft diplomatie a permis au Niger de renouer le contact avec ses amis et partenaires sincères, permettant au pays de revenir progressivement sur la scène internationale, en dépit des manœuvres perfides de la France ainsi que des complicités lâches et sournoises de certaines organisations internationales.

Ce travail a commencé au plan intérieur, où le Premier ministre a eu des consultations avec différents acteurs de la vie nationale. C’est ainsi que M. Ali Mahamane Lamine Zeine et plusieurs membres de son gouvernement ont eu des entrevues avec les chefs traditionnels, les leaders religieux de toutes les confessions, les responsables syndicaux, ainsi que ceux des organisations de la société civile. Des échanges au cours desquels le gouvernement a clairement expliqué les tenants et les aboutissants, mais aussi et surtout les enjeux du combat engagé par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie sous l’impulsion de son Président le Général de brigade Abdourahamane Tiani.

Désormais bien renseignés sur les idéaux du CNSP, les représentants des différentes couches socioprofessionnelles sortent encore plus convaincus de la justesse du combat pour la souveraineté. Ce qui a davantage renforcé l’adhésion populaire à ce noble combat.

Concomitamment avec cet effort d’explication et de mobilisation des populations, le gouvernement de transition a assuré la continuité du service public dans tous les domaines en dépit des sanctions criminelles imposées au pays par certaines organisations régionales dans le but de faire fléchir le peuple nigérien. Qu’il s’agisse de la sécurité physique, de l’éducation, de la santé, de l’énergie, de l’approvisionnement en denrées alimentaires, le gouvernement de transition a su assuré avec efficacité ses fonctions régaliennes.

Sur le plan international, le gouvernement de Transition a su trouvé le mécanisme pour faire entendre la voix du Niger, malgré les tentatives désespérées de la puissance colonisatrice de l’entraver. La participation du Niger au 1er Forum de Lomé sur la paix et la sécurité en octobre dernier, a permis à l’opinion international d’être édifiée sur la nouvelle marche du Niger vers sa souveraineté. Tout en multipliant les contacts et les échanges avec les représentants du corps diplomatique accrédités au Niger (Chine, Russie, Türkiye, USA et plusieurs pays africains) et même des délégations gouvernementales venus spécialement (Russie, Chine, USA, etc.), le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine s’est rendu dans plusieurs capitales des pays amis, notamment à Ouagadougou, Bamako, Lomé et N’Djamena. Il a également assisté à certaines rencontres de haut niveau comme celle de Djedda en Arabie Saoudite où il a pu présenter et expliquer aux partenaires et pays amis, la vraie situation du Niger et le bien-fondé du combat du peuple nigérien.

Toute chose qui a permis de détricoter la campagne médiatique et diplomatique mensongère orchestrée par la France et certains valets locaux en fuite. Jour après jour, l’opinion internationale découvre la justesse et la légitimité du combat du CNSP fortement soutenu par le peuple nigérien.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

La Cour de Justice de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest a donc débouté l’Etat du Niger qui l’avait saisie aux fins d’appréciation de la légalité des sanctions imposées à notre pays et de prononcer le sursis à exécution desdites sanctions prises par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA réunie à Abuja en République Fédérale du Nigéria.

Etonnant ? Non ! Surtout quand on sait que, sous les Tropiques, le pouvoir judiciaire est souvent soumis aux injonctions du pouvoir exécutif. Pourquoi ? Parce que l’exemple vient de loin et de haut. En effet, la France, qui donne des leçons à tout-va, est le pays où l’entrave à la justice est phénoménale. Surtout sous le régime « socialiste » de François Mitterrand (1981-1995). Citons pêle-mêle les affaires Elf, Areva, Greenpeace, De Grossouvre, Bérégovoy, les frégates, etc. En fait, c’est à croire que les « socialistes » français, nigériens et autres vendeurs d’illusions excellent dans l’art délicat de vendre du vent à leurs peuples. En s’en mettant plein les poches.

Vous ne voyez pas le lien avec la décision de la Cour de Justice de l’UEMOA ? C’est un député socialiste français qui nous éclaire, s’adressant dans les années 1980 déjà à l’opposition de droite à l’Assemblée nationale française : « vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires ». « Politiquement minoritaire », le Niger l’est assurément dans cet espace UEMOA où tous les leviers de commande (banque centrale, justice communautaire, etc.) sont tenus par deux des huit pays membres – la Côte d’Ivoire et le Sénégal, ci-devant porteurs d’eau de Macron.

Que la BCEAO et la Cour de Justice de l’UEMOA jouent donc à fond la carte des sanctions contre le Niger n’est pas pour nous étonner. D’autant que la monnaie CFA est fabriquée à Chamalières en France et que le droit qui est dit chez nous est une pâle copie des textes français. Encore et toujours la France ! Conclusion ? Il faut rompre les amarres ! Avec courage et détermination. Ce, d’autant que la France est minée de l’intérieur par une crise de confiance en ses propres choix officiels en matière de politique étrangère et de projection de son armée sur les terrains d’opérations extérieures.

Certes, la décision de la Cour de Justice de l’UEMOA est un référé. L’avenir dira si le jugement au fond des requêtes du Niger sera honnête…

Car enfin, qu’est-ce qui fait douter les citoyens ? Même la fameuse « communauté internationale » et la non moins fameuse « justice internationale » ont une conception élastique du Droit. La championne de la « démocratie » en Birmanie a tous les égards et les musulmans birmans qu’on tue par milliers sous le regard de Ang Sun Kyu aucun droit ; Volodymyr Zelenski est paré de toutes les vertus et Poutine rabaissé au rang de satrape ; Israël peut tout en Palestine mais le Hamas ne doit pas réagir contre l’agression permanente de Tel Aviv ; ceux qui opèrent des coups d’Etat constitutionnels permanents » sont salués et ceux qui viennent sauver leurs patries en danger sont traités en parias. On peut multiplier les exemples de ces dénis de droits ou de justice dont sont coutumiers les donneurs de leçons professionnels.

Quid des décisions attendues de la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Cette Cour joue les prolongations, fait durer le suspens en fixant au 7 décembre son délibéré. Wait and see.

Après le précédent de la Cour de Justice de l’UEMOA où nous n’étions même pas au courant de la date de l’audience, le Niger doit se doter de plusieurs pools d’avocats qui suivent les dossiers au cas par cas pour éviter d’être « dribblés » par des Cours usant et abusant de manœuvres et arguties juridiques préjudiciables aux intérêts du Niger et de son peuple. Pour le reste, nous faisons confiance à la science et à la préscience du ministre de la Justice Alio Daouda ainsi qu’à la combativité et à la compétence des avocats du Niger, qui doivent prouver qu’il existe parmi eux des Isorni et des Floriot, des Jacques Vergès et des William Bourdon voire des Eric Dupont-Moretti alias « Acquittator », reconnus pour leurs plaidoiries d’anthologie. Le Niger veut le droit, rien que le droit mais tout le droit. Le reste, tout le reste, n’est que fumisterie pour nous distraire de l’essentiel : la sauvegarde de notre patrie !

Sani Soulé Manzo (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Jusque-là, Mahamane Ousmane, le challenger de Mohamed Bazoum au second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, n’avait pas encore franchi le rubicond du ridicule et du grotesque dans la revendication de sa victoire électorale, en inscrivant son combat dans une démarche légaliste pour saisir le juge électoral d’un certain nombre de recours. Il était dans son bon droit, comme on dit souvent, de s’adresser à la Justice pour lui soumettre ses réclamations après la proclamation par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) des résultats globaux provisoires du second tour du scrutin présidentiel du 21 février dernier.

Aucune anomalie, aucun excès de la part du candidat du RDR Tchanjidans cette volonté de faire valoir ses prétentions de victoire électorale tant que le juge électoral ne se sera pas prononcé! Nul n’a le droit de se faire justice à soi-même, proclame-t-on souvent dans un Etat de droit! Car, dans les sociétés modernes et civilisées, la justice privée est proscrite, et le recours au juge impartial devient, du coup, la contrepartie de l’abandon de la vengeance personnelle.

Cependant, le droit peut, parfois, se transformer en un non-droit, lorsque son titulaire en fait un usage abusif, c’est-à-dire lorsque le sujet de ce droit perd toute notion de raison dans la formulation de ses prétentions, soit en procédant à du dilatoire dans l’exercice de ce droit, soit en refusant d’en admettre la sanction judiciaire. S’agissant de Mahamane Ousmane, l’on est bien en présence du second cas de figure, celui du refus d’accepter la sanction judiciaire de ce droit. En effet, l’intéressé était jusque-là présumé être dans ses droits tant que la décision du juge électoral était en suspension; mais, aussitôt cette décision tombée, son attitude nouvelle ne dépendrait plus de son bon vouloir, mais bien de la décision judiciaire intervenue.

Or, le juge électoral vient de se prononcer sur tous les recours introduits par lui et son conseil juridique, par un arrêt qui restera, probablement, comme le plus long de toute l’histoire de la justice constitutionnelle au Niger (pas moins de 55 pages en PDF). La haute juridiction a répondu, point par point, à l’appui d’arguments tirés du Code électoral, de la Constitution et d’autres textes en vigueur au Niger, à tous les moyens soulevés par Mahamane Ousmane et ses divers Conseils juridiques. Mais curieusement, dans un communiqué rendu public, Mahamane Ousmane fit savoir que la Cour n’aurait pas examiné tous ses recours. Pourtant, l’arrêt de la haute juridiction est bien là pour en attester le contraire. En effet, sur tous les points d’annulation demandés à la Cour, que ce soit dans le fonctionnement des bureaux de vote ou dans la composition de leurs membres, la Cour Constitutionnelle a débouté Mahamane Ousmane de toutes ses prétentions.

Le débat semblait donc closdéfinitivement, car les arrêts de la Cour Constitutionnelle sont insusceptibles de recours et s’imposent à tous, autorités civiles comme militaires. Mais quelle ne fut notre surprise de constater, que, en dépit de ce caractère irrévocable de la décision de la haute juridiction, Mahamane Ousmane signe et persiste dans son déni de la réalité.

Dans un premier temps, dans une sorte de fuite en avant, il avait appelé à une ‘’une marche pacifique et fraternelle’’, mais étrangement sans préciser le timing. Dans un second temps, montant en crescendo, le leader du RDR Tchanjivient carrément d’appeler à ‘’une marche citoyenne’’ à partir du mardi 30 mars jusqu’à … ‘’satisfaction totale’’.

En réalité, les masques tombent les uns après les autres aujourd’hui, en dissimulant ce message à l’insurrection populaire, sous des vocables sibyllins et sournois, c’est à une véritable remise en cause du verdict final de la Cour constitutionnelle qu’il invitait implicitement. C’est non seulement très grave et irresponsable, mais vient éclairer d’un jour nouveau sur les prétendues qualités de démocrate et de sage dont Mahamane Ousmane aura été jusque-là affublé au Niger. A 71 ans révolus, le candidat malheureuxnous supplie de mettre à feu et à sang le Niger si jamais on ne lui ‘’donnait’’ pas la présidence de la république! Quand certains verront dans cette attitude négative, voire totalement démentielle de la dégénérescence politique, pour nous autres observateurs, plus circonspects sans doute, y aurons vu, au contraire, le goût immodéré du pouvoir pour le pouvoir chez le personnage.

En fait, c’est à tort qu’on a toujours voulu attribuer ces qualités de bon démocrate à Mahamane Ousmane, car souvenez-vous, au lendemain des législatives anticipées de 1995, il avait déjà refusé la victoire du nouveau tandem MNSD/PNDS, aux motifs que les circonscriptions spéciales auraient été illégales, mais pourtant son parti y avait envoyé des candidats! Pour plaider sa cause, il avait même fait venir au Niger, le célèbre Avocat des causes perdues, Me Jacques Verges!

Malheureusement pour lui, la Cour constitutionnelle de cette époque avait jugé irrecevables les arguments de l’Avocat français et avait confirmé la victoire du duo Hama/Issoufou! Comme on le voit, cela fait bien partie de l’ADN de Mahamane Ousmane de toujours contester, quand cela ne lui est pas favorable, la décision du Juge électoral. Au contraire de Mahamane Ousmane, le Président Issoufou Mahamadou a toujours observé une certaine déférence envers les institutions judiciaires, même lorsque les décisions de celles-ci ne sont pas conformes à ses vœux. C’est là une démarche républicaine et responsable qui justifie, sans doute, la réussite de son engagement politique aujourd’hui.

Pourtant, quoi qu’aient pensé Mahamane Ousmane et ses soutiens politiques de l’actuel processus électoral, celui-ci a été jugé régulier, transparent et équitable par l’ensemble des observateurs présents au Niger. Mieux, l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique‘’salue le processus électoral légal du Niger’’ et appelle au respect strict de la décision de la Cour Constitutionnelle qui a validé la brillante élection de Mohamed Bazoum à la présidence de la république. Pour Jo Bidden et ses collaborateurs, le respect de l’ordre constitutionnel au Niger est une exigence non-négociable.

Pour terminer, nous osons espérer que face à l’irréversibilité du processus électoral età l’irrévocabilité des décisions de la Cour Constitutionnelle, les uns et les autres reviendront sur terre, pour plus garder raison afin d’accepter définitivement ce qui s’impose comme la seule voie légale d’accession démocratique au pouvoir. La démocratie, dit-on, n’est pas simplement un mot, mais c’est aussi un comportement. Il savait ce qu’il disait !
Par Zakari Alzouma Coulibaly

31 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Vivant et prospérant aux dépens de pays comme le Niger depuis plus de six décennies, la France, si arrogante, surprend le monde en montrant peu d’empressement à quitter ce pays que ses médias ont toujours présenté comme le plus pauvre de la planète. Si elle a finalement fait partir ce pauvre Sylvain Itté, retenu, cloitré dans l’enceinte de l’enclave française, par Emmanuel Marcon, la France traîne toutefois les pieds en ce qui concerne le départ de ses troupes militaires. Ces Français, tout de même ! Le pays le plus pauvre de la planète vous dit qu’il ne veut pas de votre présence et de votre aide et vous ne vous sentez pas offensés. Où est donc passée la fierté du coq gaulois ? Tout le monde l’aura compris, la France est en perte de repères et de valeurs. Et pour avoir vécu de larcins et de supercherie au détriment de nos pays qu’elle a spoliés de ses richesses pendant des décennies, le pays de De Gaule se réveille brutalement face à la réalité. Une réalité douloureuse d’autant plus qu’elle s’est fourvoyée dans une voie surréaliste où la diplomatie, la négociation et l’entente, bref les échanges gagnant-gagnant selon le concept chinois ou russe, cèdent le pas à la félonie, au chantage, à la menace, aux agressions lâches et barbares. La France a certes vécu et prospéré par des larcins et la supercherie. Mais elle a également refusé, obstinément, d’ouvrir les yeux pour voir la réalité qui pointait à l’horizon depuis des années, s’y préparer et anticiper au besoin les rapports nouveaux qui s’imposent désormais entre États du monde. Elle s’est laissée trop bercer par ces accords néocoloniaux qui sont autant de fers avec lesquels elle a cru avoir enchaîné pour l’éternité nos pays. Hélas, elle doit aujourd’hui comprendre qu’elle n’a d’autre choix que de se mettre au pas ou continuer à dégringoler. En un mot, la France n’a plus à nous dicter ses desideratas, mais à respecter notre volonté par rapport à nos richesses minières. Ces richesses minières, nous les vendrons à qui veut nous les acheter au meilleur prix et aux meilleures conditions. Ce qui s’est passé est passé, définitivement enterré, plaise à Dieu, comme l’a martelé le général Tiani.

C’est ce que, du reste, le Premier ministre, Mahaman Ali Lamine Zeine, a fait savoir, d’emblée, à ses interlocuteurs, le mardi 03 octobre 2023, dans la salle des banquets de la Primature où elle a réuni de nombreux leaders d’opinion et des responsables administratifs et coutumiers de la ville de Niamey. « Nous sommes en guerre contre la France », et ce n’est ni exagéré ni déplacé de présenter les choses de cette façon. C’est du réalisme et de la responsabilité. Seulement, ce que Lamine Zeine s’est gardé de dire, par pure diplomatie, c’est que la France va nécessairement perdre cette guerre qu’elle s’est imposée par cupidité et un amour trop prononcé pour le narcotrafic, le terrorisme, la destruction dans laquelle elle excelle et qu’elle a semée aux quatre coins du moins au cours de son histoire.

Le peuple nigérien a compris ce qui est essentiel et s’est engagé à le défendre au péril de sa vie. Tant pis pour cette France néocolonialiste qui a tant de mal à se défaire de ses lubies «enfantines» et de ses prétentions démesurées en ce siècle qui n’a rien, absolument rien, à voir avec celui des lumières. Aujourd’hui, d’autres nations fortes ont émergé, les relations internationales ne sont plus bipolaires et, le monde, pour ainsi dire, est devenu planétaire et multipolaire, ce qui rend inopérant le jeu favori de la France.

Le peuple nigérien a compris ce qu’il a de mieux à faire et ce n’est sans doute pas de faire la «guerre» au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Csnp), ce cadre unificateur qui incarne la lutte pour la souveraineté nationale, le rêve de toute une jeunesse profondément attachée aux valeurs de patriotisme, d’honneur, de dignité et surtout, suprême bonheur pour notre pays, de sacrifices à consentir pour construire les chemins de l’avenir.

Le peuple nigérien, et particulièrement sa jeunesse, l’a fort bien compris et ce ne sont certainement pas les viles manipulations orchestrées par les opérateurs français, RFI et France 24, à juste titre interdits chez nous, qui vont travestir des comportements induits par une connaissance conséquente de la situation et des enjeux. Des dignitaires corrompus déchus comme Hassoumi Massaoudou ne peuvent évidemment pas comprendre que « Zancan Kasa né – Labu Sanni no », ce slogan mobilisateur et unificateur, soit sorti des entrailles d’un peuple libéré qui dit « Trop, c’est trop, ça suffit comme ça ». Ils sont si corrompus, si mal élus, ont si mal gouverné qu’ils ne peuvent que ramener tout à la corruption par l’argent et à la prison. Ce n’est pas à un Emmanuel Macron ou à une Elizabeth Borne qu’il faut expliquer ce qui se passe au Niger, eux qui pensent que nous ne comprenons rien à rien et que tous les Nigériens sont des vendus et des traîtres à leur patrie à l’image de ceux avec qui la France «macronienne» a tant d’atomes crochus.

Ce Niger-là est derrière nous et la France a beau tout faire pour nous déstabiliser et nous écarter de notre voie, elle échouera, comme elle a échoué à le faire au Mali et au Burkina Faso. Avec ces deux pays voisins et frères, le Niger frayera son chemin, sur les sentiers abrupts de la lutte de libération, un concept plein de sens pour l’Algérie et le président Tebboune, incarnation vivante de la lutte que le pays de Boumediene a dû livrer pour se libérer de la France après des milliers de villages rasés, des centaines de milliers d’Algériens massacrés, etc. C’est cette lutte que nous menons, a dit en substance le Premier ministre Lamine Zeine et l’Algérie, si jalouse de sa souveraineté, ne peut que comprendre le peuple frère et ami du Niger et l’accompagner dans la voie choisie.

Laboukoye

 

Le Président Issoufou Mahamadou est lauréat 2020 du très prestigieux Prix Ibrahim, décerné chaque année par la Fondation Mo Ibrahim à un dirigeant africain ayant fait montre d’un leadership de qualité dans sa gouvernance. L’annonce a été faite dans la nuit du dimanche au lundi 8 mars par le Comité du Prix indépendant. Le comité a très clairement justifié son choix : ‘’le Président du Niger a fait preuve d’un leadership exceptionnel et de respect pour la démocratie face à un cumul de défis sans précédent’’.

Qu’on soit clair sur les aspects essentiels du prix Ibrahim. Il récompense des leaders qui, au cours de leurs mandats, ont mené des actions ayant permis de développer leurs pays, renforcer la démocratie et l’Etat de droit. Sur ces trois tableaux, le président Issoufou présentait des arguments assez solides pour convaincre les membres du Comité.

 

D’abord du point de vue socio-économique, le Président Issoufou, en 10 ans de gouvernance, a permis à son pays, le Niger, de maintenir un taux de croissance moyen de 5,8% entre 2011 et 2020. Ce taux serait de 6,3% s’il n’y avait pas la pandémie de la COVID 19. Sur la même période, le Niger a amélioré son classement Doing Business de plus de 40 points passant de la 174ème place en 2011 à la 132ème en 2019. Une situation qui a favorisé la venue de nombreuses entreprises et investisseurs étrangers sur le sol nigérien. Ajoutée aux importants investissements publics dans le secteur des infrastructures, cette situation a permis l’émergence de jeunes entreprises et d’une classe moyenne, la création d’emplois pour des milliers de jeunes.

L’autre atout du Président Issoufou a été incontestablement la gouvernance sécuritaire. En effet, durant les 7 dernières années, le Niger a fait face à d’importants défis sécuritaires. Entourés de foyers de tensions mêlant la crise née de la dislocation de l’Etat central en Libye, à la menace terroriste dans la zone du Lac Tchad et à la frontière avec le Mali, sans oublier le banditisme armé à sa frontière sud, les flux migratoires au Niger et les trafic de drogue. Malgré cet environnement instable et dangereux, le Niger est resté «cet îlot de paix» au milieu d’un océan de crises multiples. Cela a été possible grâce à la politique sécuritaire du Président Issoufou Mahamadou qui a su renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité nigériennes, tout en menant une diplomatie agissante en vue d’une approche globale de la problématique sécuritaire par tous les pays directement et même indirectement concernés.

Au plan politique, le Président Issoufou s’est distingué dans une Afrique francophone habituée des tripatouillages des constitutions pour rester au pouvoir. Ainsi, s’inscrivant dans la logique d’un des axes prioritaires de son programme politique qui est la mise en place d’institutions fortes, Issoufou Mahamadou s’est refusé à briguer un troisième mandat et organise des élections régulières et reconnues transparentes pour effectuer la première alternance démocratique au Niger en 60 ans d’indépendance. Cette constance lui a même attiré l’incompréhension de certains de ses pairs.

 

Mais, le leadership de Issoufou Mahamadou ne s’est pas limité à son pays. En homme visionnaire et en panafricaniste convaincu, le Président Issoufou Mahamadou s’est vu confier par ses pairs, la conduite du processus de la mise en place de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf). Un processus qu’il a conduit en un temps record et avec succès. Persuasif dans les négociations et écouté pour sa sagesse, le président Issoufou a su convaincre les leaders africains de la pertinence de ce projet qui œuvre des perspectives nouvelles pour les échanges commerciaux et l’intégration économique du continent.

 

C’est dire qu’en 10 ans de gouvernance, le chemin est déjà suffisamment bien tracé. Le comité du prix indépendant, puisque constitué d’esprits totalement libres et avertis, n’a eu d’autre choix que de décerner ce prix au Président Issoufou Mahamadou, dont le nom vient ainsi s’inscrire en lettres d’or sur la liste d’autres leaders respectés, honorés par la Fondation Mo Ibrahim. C’est une consécration amplement méritée, et surtout un honneur pour le Niger et ses citoyens.

Siradji Sanda

09 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’apparition du Niger et de sa capitale Niamey pour la première fois dans le palmarès international des destinations préférées des organisateurs de conférences donne davantage de visibilité au pays sur la scène internationale. Après les articles et autres reportages consacrés à cet exploit par la presse locale, c’est au tour de la presse internationale de s’en saisir et de magnifier ce bond qualitatif réalisé en si peu de temps, permettant à Niamey, au 7ème rang africain,  de devancer des destinations bien connues comme Nairobi, Durban, Rabat ou Tunis.

Le Magazine français Voyages d’Affaires, référence mondiale dans ce domaine, estime que ce classement est «révélateur de la montée en puissance d’une destination ambitieuse, une nouvelle venue qui compte bien se faire une place au soleil des grands événements internationaux».

Le Magazine Voyages d’Affaires vient de consacrer un dossier complet à l’économie des conférences au Niger, comprenant une interview du Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences, une autre du Président du Conseil français des Investisseurs en Afrique et un article assez fourni qui donne les détails des activités réalisées par l’ANEC ainsi que les projets futurs visant à renforcer la capacité d’accueil, d’hébergement et d’organisation des évènements par le pays.

Pour ces spécialistes de la question, c’est la volonté des autorités du Niger de faire de Niamey la destination préférée des organisateurs de conférences qui porte ses fruits.

Tout est parti de l’organisation par le Niger de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine en juillet 2019. «Un événement majeur, qui pouvait à l’époque sembler disproportionné au regard des infrastructures de la capitale nigérienne», selon Florian Guillemin de Voyages d’Affaires, mais un défi relevé finalement grâce à un «plan d’aménagement XXL, qui déboucha en l’espace de quelques mois sur des inaugurations particulièrement stratégiques». Celles de l’aéroport international Diori Hamani, de la nouvelle voie express le reliant au centre-ville de la capitale, celle de l’imposant Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, doté d’une salle plénière de 2100 places, d’une salle de banquets polyvalente de 800 places, d’une salle “huis clos” de 350 places, d’une salle de presse de 100 places, auxquelles s’ajoutent des salons présidentiels et ministériels.

Si le sommet de l’Union Africaine a servi de déclic à la construction du Centre de Conférences Mahatma Gandhi, celui-ci n’avait pas véritablement abrité la Conférence des chefs d’Etat. C’est plutôt le Palais des congrès, entièrement rénové, qui a su contenir l’évènement, avec le précieux concours des hôtels construits à travers une entente avec des investisseurs privés. C’est le cas, entre autres, de Radisson Blu, de Bravia et de Noom, qui ont complété le dispositif et permis à Niamey de réussir son pari.

C’est tout ce dispositif performant, mis en place pour accueillir le sommet continental, qui a été capitalisé, notamment à travers la création de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), avec pour principale mission d’attirer et d’organiser des conférences internationales et de contribuer à l’économie nationale en s’érigeant en source de revenus pour l’État, les entreprises publiques et privées, les acteurs à tous les niveaux et en développant des capacités de création d’emplois.

L’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), qui a vu le jour le 10 janvier 2020, a été confortée par la vision politique du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed BAZOUM, qui lui assigne une mission consistant à l’amélioration de la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale, afin d’en faire une destination préférée pour l’organisation des conférences et autres événements internationaux.

Cette volonté du Chef de l’État, matérialisée par un soutien conséquent du Gouvernement dirigé par le Premier Ministre, Ouhoumoudou MAHAMADOU à l’ANEC, est mise en œuvre par la Direction Générale de l’agence, qui s’appuie sur un personnel hautement qualifié et professionnel et sous la supervision d’un Conseil d’Orientation et de Contrôle composé d’éminentes personnalités issues du secteur public et du privé et présidé par le Directeur du Cabinet du Président de la République, Monsieur Ibrahim Sani ABANI.

L’ANEC s’est engagée dans une offensive de promotion de la destination Niger à travers le monde avec l’implication personnelle du Président de la République, qui soumet et défend, quand cela est nécessaire, la candidature du Niger à l’organisation de certains grands évènements.

Conséquences : en deux ans, l’ANEC organise 113 évènements qui ont enregistré la participation de près de 30.000 personnes, engendrant plus de 29 milliards de FCFA de retombées. L’ANEC adhère à l’International Congress and Convention Association (ICCA) le 29 octobre 2021, et le Niger devient 10ème pays africain sur 12 dans le classement 2022 de cette institution, pour un prestigieux 7ème rang de Niamey parmi les 16 villes africaines classées. Une nouvelle dimension que rien ne laissait présager il y a quelques années ; le fruit d’une volonté politique clairvoyante, des investissements stratégiques consentis dans un timing à la fois réfléchi et audacieux, d’une diplomatie agissante et de l’existence d’un outil de promotion, l’ANEC, dont le professionnalisme est unanimement reconnu.

La voix du Niger à l’international, portée par le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, Monsieur Massoudou HASSOUMI, est devenue prépondérante dans tous les sujets relatifs à la vie du continent africain et des structures du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.

Le Niger, en dépit du contexte sécuritaire de la sous-région et de certains préjugés, est devenu incontestablement une destination de choix qui reçoit les visites de toutes les grandes figures du monde.

En effet, à la suite des nombreux chefs d’État et de Gouvernement d’Afrique et d’Europe, l’on peut citer les visites récentes du Président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpass, celle du Secrétaire d’État Américain Antony Blinken, celle du Prince héritier Frederik du Danemark, et tout récemment, celle conjointe de l’entrepreneur et mécène américain Bill Gates et de l’industriel et homme d’affaires Nigérian Aliko Dangoté.

Des Forums des investisseurs Union Européenne-Niger, Libye-Niger, Chine-Niger ont été organisés ces derniers mois à Niamey et plus de 40 autres événements internationaux sont recensés pour cette année 2023, dont le Forum Régional Africain du Développement Durable, la réunion sur l’engagement du secteur privé dans la Grande Muraille Verte, le Conseil des Ministres des Finances de l’UEMOA et la réunion du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, déjà tenus à Niamey ; et, en vue, le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEN-SAD, la Conférence des Chefs d’Etat des pays membres du CILSS, le forum Destination Niger, la Conférence Internationale sur l’Energie Solaire.

Toutes ces visites de haut rang et les nombreuses conférences que le pays organise, se sont toujours caractérisées par leur bonne tenue et leur sécurisation optimale qui n’a laissé place à aucun incident.

Le Niger ne compte pas s’arrêter là.

Pour maintenir le cap et améliorer les performances qui ont valu ce classement au pays, d’importants chantiers sont programmés dont la rénovation de l’Hôtel Gawèye, la construction de nouveaux hôtels de grand standing, tous financés par le secteur privé.

L’ANEC est également engagée sur des chantiers structurants qui prévoient, entre autres, la modernisation totale du Palais des Congrès et la construction d’une salle multifonctions d’une capacité de 5000 places pour capter davantage d’évènements.

Source ANEC

Source : https://www.lesahel.org

 

La lutte contre la corruption est une des conditions de la bonne gouvernance. Le Président du Comité National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani, a promis aux Nigériens la bonne gouvernance. Il faut le croire ! Pourquoi ? Parce que ses premières décisions de Chef d’Etat conséquent auront été de relever de leurs fonctions les Directeurs Généraux des Offices et sociétés d’Etat en lesquels, il n’a pas confiance ou sur lesquels pèsent des soupçons de corruption, de concussion, de détournements et/ou autres actes de délinquance économique et financière. Qui a fait mieux en si peu de temps ? Personne !

On a accusé ici et là le Général Abdourahamane Tiani et ses frères d’arme de commettre un déni de droit et de procéder à une chasse aux sorcières. Que nenni ! N’importe quel inspecteur d’Etat ou inspecteur des finances vous expliquera que la procédure en matière de soupçon de corruption tient en trois phases. D’abord, la personnalité soupçonnée est relevée de ses fonctions ; ensuite, ses biens sont mis sous hypothèque ou sous séquestre par mesure conservatoire pour qu’elle ne puisse organiser sa faillite financière ; enfin, une information judiciaire est ouverte à son encontre… pour dire le droit. Si le Procureur général ou le procureur de la République juge de l’opportunité de la poursuite. Et, comme pour prouver leur mauvaise foi, certaines de ces personnalités relevées de leurs fonctions ont déjà commis des conseils dont l’axe de défense serait la maladie présumée de leurs clients pour leur permettre d’aller se faire soigner hors du Niger. Pour échapper à la justice. Mais, nul n’est dupe dans ce pays !

De fait, ce que le Général Abdourahamane Tiani a posé comme acte est donc dans l’ordre normal des choses et, est juste. Jusqu’à l’avènement du CNSP, les Nigériens étaient abreuvés de discours grandiloquents sur la lutte contre la corruption. Des discours non suivis d’acte et surtout destinés à gagner la confiance des bailleurs de fonds qui en savent plus sur la destination réelle de leur argent que n’importe qui. Imaginez ce qui serait arrivé si le CNSP n’avait pas agi ainsi avant même la formation du Gouvernement. Mieux, à ceux qui soupçonnent le CNSP de procéder à une chasse aux sorcières, toute personne sainte d’esprit opposera le maintien à leurs postes des nombreux maires de l’ancien régime ainsi que la reconduction à leurs postes de toute une kyrielle de cadres du régime déchu. Tiani a fait son job ; au gouvernement et à la justice de faire le leur.

Certes, quelqu’un disait que, « quand on veut enterrer un problème, on crée une commission » ; certes encore, les commissions précédentes avaient déçu les Nigériens. Mais, la COLDEFF ne nous semble pas relever de cette catégorie de comité ou de commission. De fait, de nombreux Nigériens rêvent d’une Cour ou d’un tribunal d’exception pour juger les crimes économiques et financiers ; les plus radicaux rêvent même de « gacaca », ces tribunaux populaires qui jugèrent des génocidaires au Rwanda de Paul Kagamé.

C’est dire que la question de la corruption révèle à quel point les Nigériens ont soif de justice. La lutte contre la corruption au Niger a fait l’objet de nombreux discours et on l’a dit, mais aussi d’études et d’enquêtes. L’une de celles-ci, « l’état de la corruption au Niger », réalisée en 2009 par Transparency international et l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), n’avait pas été considérée par l’ancien régime qui l’avait même jetée aux orties.

Or, l’enquête sur « l’état de la corruption au Niger » est une somme d’enseignements sur les figures de la corruption au Niger et surtout sur la façon de la combattre. Les 287 pages de cette enquête sur laquelle nous reviendrons sont instructives…

Sani Soulé Manzo

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Niger Drapeau PAIXCe réaménagement technique résulte du besoin ressenti par le Président de la République de ramener la sérénité dans le secteur de l'enseignement supérieur, suite aux événements regrettables du lundi 10 avril 2017.

Le retour de cette sérénité dans les relations entre les différents acteurs intervenant dans ce secteur, créera les nouvelles bases qui sont de nature à favoriser la bonne marche de notre système universitaire.

En prenant cette décision, le Président de la République, Chef de l'Etat, confirme son attachement à son credo consistant à favoriser en toutes circonstances la compréhension mutuelle.

M. Mamadú JAO est le nouveau Commissaire de la CEDEAO en charge du Département de l’Education, de la Science et de la Culture. Originaire de la Guinée-Bissau, il a été nommé à ce poste après le décès à Dakar au Sénégal de l’ex Commissaire, le Professeur Leopoldo Amado, le 24 janvier 2021. Avant sa nomination, M. Mamadú JAO était depuis 2013, le Représentant Adjoint du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) en Guinée-Bissau.

Né le 12 Août 1958 à Buba en Guinée-Bissau, le Commissaire Mamadú JAO a eu un riche parcours professionnel. Avant sa prise de fonction en Août 2021 à la CEDEAO, il était fonctionnaire des Nations Unies. En 2012, il fut professeur invité au département d'anthropologie de l'Université de Campinas au Brésil et également professeur à l'Université Jean Piaget de Guinée-Bissau de 2011 à 2012.

Il a également été le Directeur du Programme de recherche et d'action pour la consolidation de la paix en Guinée Bissau (Voz di Paz), en partenariat avec Interpeace, Genève, Suisse, de 2007 à 2010, puis membres du groupe de recherche « Stratégies locales de gestion des conflits en Guinée-Bissau » (INEP, en partenariat avec l'Université de Bayreuth /

Allemagne), ayant développé des recherches sur les questions liées aux conflits interethniques en Guinée-Bissau, jusqu’en 2012. 

La grande partie de sa carrière professionnelle a été faite à l'Institut National d'Etudes et de Recherches de la Guinée-Bissau (INEP), le plus grand centre de recherche en sciences sociales et sciences naturelles en Guinée-Bissau, où il occupa divers postes depuis 1988, avant d’être Directeur de 1999 à 2012.

En 2010, il a défendu avec succès une thèse de doctorat en Études Africaines Interdisciplinaires, spécialisée en "Structures et Dynamiques Sociales en Afrique" sur le thème «Stratégies de vie et de survie en contexte de crise : les Mancanhas de la ville de Bissau »qui a également été publié en 2015. Il a également publié en 1999, un livre intitulé « Intervention rurale intégrée: expérience du nord de la Guinée-Bissau ». Il a également participé à plusieurs conférences (nationales et internationales), dirigé et coordonné plusieurs études, et publié plusieurs articles dans plusieurs revues.

Le Commissaire Mamadú JAO est marié. Il parle le portugais, le français, l’anglais (raisonnable), le russe, le créole et le peulh.

Source : Département de la Communication Communication de la CEDEAO

25 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans la suite du formidable travail mené par les organisations de la société civile nigerienne, et tout particulièrement par Alternative Espaces Citoyens, j’ai déposé le 4 octobre 2021 une proposition de loi-cadre sur le droit à l’alimentation au Niger.
Il s’agit de faire voter un cadre législatif adéquat pour l’exercice et la jouissance d’un droit humain fondamental consacré par notre Constitution.
Cette loi va permettre de déterminer les éléments constitutifs du droit à l’alimentation ainsi que les principales obligations de l’Etat et des autres personnes morales de droit public et privé.
Elle définit les principales orientations en matière de réalisation du droit à l’alimentation et les mécanismes de protection de ce droit.
Ainsi, il est par exemple indiqué que l’exercice du droit à l’alimentation ne doit faire l’objet d’aucune limitation ni d’aucune mesure régressive délibérée.
Les autorités publiques doivent veiller à ce que chaque individu puisse disposer des moyens nécessaires ou conditions objectives nécessaires à la satisfaction de ses besoins alimentaires ou nutritionnels. Notre proposition de loi mentionne aussi que chacun a le droit de solliciter et d’obtenir la protection de l’Etat en cas de perte de ses moyens de subsistance suite à des circonstances indépendantes de sa volonté.
De la même manière, l’Etat est tenu de mettre en place les mécanismes appropriés pour garantir l’accessibilité des aliments en tenant compte des pouvoirs d’achat des ménages à faibles revenus en milieu urbain comme en milieu rural et de protéger les personnes vulnérables contre les pratiques des autres acteurs alimentaires.
L’Etat doit sécuriser les détenteurs de droit sur le foncier agricole de sorte à leur permettre de protéger leur capital productif.
Les autorités doivent protéger les petites exploitations agricoles familiales et abroger toute mesure limitant l’exercice de droits pérennes et l’accès des citoyen.ne.s, en particulier les femmes, aux terres de cultures et de pâturage.
L’Etat doit donner effet au droit à l’alimentation en agissant pour garantir aux personnes dans le besoin le meilleur accès aux denrées alimentaires.
Je reste convaincu que c’est une part importante de notre humanité et de notre dignité que de garantir à chaque Nigerien.ne le droit de se nourrir sainement et suffisamment. C’est une question qui traverse les appartenances quelles qu’elles soient, et c’est pourquoi je requiers humblement le soutien de tous les députés (majorité comme opposition), de la société civile, bref de la communauté nationale pour faire avancer une des causes humaines les plus importantes de notre époque.

Député Ibrahim Yacouba

L’installation officielle de la commission électorale Nationale Indépendante (CENI) s’est déroulée le vendredi 03 novembre 2017. Présidée par le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed, cette cérémonie solennelle a eu lieu à l’auditorium Sani Bako au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Cette commission est composée de 13 membres, mais dix (10) seulement ont assisté à la cérémonie. Les trois n’ayant pas pris part n’ont toujours pas été désigné par l’opposition politique dont ce sont les représentants. Le FRDDR refuse de siéger au sein de cette CENI parce qu’elle la juge au service exclusif du parti au pouvoir PNDS-Tarayya dont le ministre de l’Intérieur Bazoum est le président. Pour rappel, lors d’une conférence de presse, le président de la coalition de l’opposition FRDDR, Amadou Ali Djibo dit Max avait déclaré, parlant de la configuration de la CENI, que : « (…) nous allons nous retrouver à trois contre dix dans une CENI et à zéro dans le bureau qui dirige la CENI et on va réclamer quoi après ? (…) Le président et le vice-président étant PNDS, il y a deux rapporteurs selon les textes. Le premier rapporteur viendrait de l’administration publique, donc, PNDS et le deuxième du collectif des femmes donc, encore, PNDS. Quatre sur quatre, c'est-à-dire, que le bureau de la CENI sera patronné par le PNDS tout au long des douze années, à leur imagination parce qu’eux pensent qu’ils ont l’éternité devant eux or Seul le Seigneur a l’éternité devant Lui. »

10 novembre 2017
Source : L'Eclosion


Niamey, le 11 janvier 2022

L'Union européenne a alloué 5 millions d'€ d'aide humanitaire supplémentaire au Niger en réponse à la crise alimentaire sans précédent qui touche plus de 2,55 millions de Nigériens en situation d’insécurité alimentaire sévère. Cela représente un niveau record par rapport aux années précédentes, malgré la période de récoltes qui s’est achevée récemment.

Les premières estimations de la campagne agricole indiquent en effet que 6 430 villages agricoles sont déficitaires, soit près de 50% du total, avec une production céréalière estimée à 3,5 millions de tonnes. Cela correspond à une baisse de 36% par rapport à la campagne de 2020 et par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le déficit céréalier brut se chiffre ainsi à 39% par rapport aux besoins des populations.

Les facteurs climatiques expliquent en grande partie la mauvaise production. Mais les dynamiques de conflit et l’insécurité ont aussi considérablement entravé l’accès aux champs de culture. Les zones les plus impactées par la crise alimentaire sont en effet les zones où sévissent aussi l’insécurité et les violences contre les populations civiles.

« Ce financement va permettre à nos partenaires de répondre de manière rapide et précoce aux besoins alimentaires urgents des populations les plus vulnérables dans les zones impactées par les dynamiques de conflit et de soigner les enfants atteints de malnutrition aigüe sévère, » a indiqué Patrick Andrey, qui dirige le bureau de l’aide humanitaire de l’Union européenne au Niger.

Le Programme Alimentaire Mondial et l’UNICEF, agences des Nations Unies, sont les partenaires de l’Union Européenne qui mettront en œuvre cette assistance alimentaire et nutritionnelle, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence élaboré par le Gouvernement du Niger pour la période Novembre 2021 – Mars 2022.

Ce financement fait partie des 15 millions d'€ supplémentaires alloués à la région du Sahel et viendra renforcer l'aide vitale aux familles les plus vulnérables, principalement les personnes touchées par les conflits et l'insécurité, contraintes de fuir leur foyer. Ce financement répondra aux besoins les plus aigus en matière d'alimentation et de nutrition et contribuera à une réaction rapide destinée à réduire les effets d'une crise humanitaire majeure en 2022.

Contexte
Les besoins humanitaires au Sahel (Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Nigeria) sont en augmentation en raison des conflits de plus en plus violents, de la grande pauvreté, du changement climatique et d'une insécurité alimentaire et d'une malnutrition sans précédent. Les conséquences socio-économiques de la COVID-19 s'ajoutent à la mise sous tension grandissante de systèmes de santé déjà fragiles, et les besoins humanitaires augmentent.
Au Niger, en 2021, l'UE a alloué un montant total de 39,06 millions d'€ d’aide humanitaire. L'aide humanitaire de l'UE soutient les personnes touchées par les conflits et l'insécurité, en leur fournissant un abri, une aide alimentaire d’urgence, un accès aux soins de santé et à la nutrition, à l'eau potable et à l’éducation. En outre, le financement de l'UE permet d’offrir une protection aux personnes vulnérables affectées par les conflits et de répondre aux catastrophes naturelles et aux épidémies.

L’Union européenne, avec ses États membres, est le premier donateur d’aide humanitaire au monde. L’aide d’urgence est l’expression de la solidarité européenne avec les personnes qui en ont besoin à travers le monde. Elle vise à sauver des vies, à prévenir et à atténuer la souffrance humaine et à préserver l’intégrité et la dignité humaine des populations victimes de catastrophes naturelles et de crises d’origine humaine.
Par l’intermédiaire du service de protection civile et d’opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), l’Union européenne aide chaque année des millions de victimes de conflits et de catastrophes. À travers son siège à Bruxelles et son réseau mondial de bureaux locaux, ECHO fournit une assistance aux personnes les plus vulnérables sur la seule base des besoins humanitaires.

13 janvier 2022
Source : https://eeas.europa.eu/delegations/niger 

 "CNDH niger"La Commission Nationale des Droits Humains (C.N.D.H) a rendu public un communiqué de presse, le 3 février dernier sur la situation socioéconomique au Niger. Dans ce communiqué, la CNDH a évoqué des sujets tels que la lutte contre la corruption, la situation de l’école, celle des agents de la Ville de Niamey et le droit de manifestation.

Dans sa déclaration, la Commission nationale des droits humains a souligné le caractère endémique de la corruption qui, selon la CNDH « sape les efforts de mobilisations des ressources internes et externes et freine ainsi le développement du Niger ».

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty Ehadj Moussa s'est entretenu, hier matin, avec SE Jiang Feng, Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, et une délégation du projet Adaltchi de l’USAID conduite par M. Daniel Dobrovoljec. Les échanges ont porté essentiellement sur les questions des droits humains au Niger, notamment les progrès enregistrés par le Niger dans ce domaine, mais également les défis et enfin les perspectives des relations avec la CNDH pour renforcer et améliorer la protection des droits humains au Niger. Les échanges se sont déroulés en présence du Secrétaire Général et du Rapporteur Général de la CNDH.

A sa sortie d'audience, SE Jiang Feng a souligné avoir félicité le président de la CNDH pour son élection à la tête de cette institution. Il a aussi salué le Niger pour les résultats enregistrés par le pays en matière de la promotion et de la protection des droits humains. Le diplomate chinois a rappelé également les efforts et a partagé l'expérience de son pays en matière de la protection et la promotion des droits humains. « La Chine a sorti de la pauvreté l’ensemble de sa population rurale vivant sur le seuil de la pauvreté et a su réaliser l’objectif de l’élimination de la pauvreté fixé pour l’agenda 2030. Et la Chine a mis en place le système de la protection sociale », a-t-il déclaré. L’ambassadeur de Chine a saisi cette opportunité pour réaffirmer la disponibilité de son pays à poursuivre ces efforts et à renforcer ces relations avec le Niger dans le domaine des droits humains. Il a, à cet effet, adressé une invitation officielle au Président de la CNDH pour prendre part au forum sud-sud sur les droits humains qui se tiendra le 8 décembre 2021 en ligne et en présentiel. « Je suis convaincu qu’ensemble nous pouvons réaliser des résultats importants dans la promotion et la protection des droits humains», a-t-il déclaré.

Pour sa part, M. Daniel Dobrovoljec du projet Adaltchi de l’USAID, a souligné qu’il a saisi cette occasion pour présenter les activités de ce projet et l’équipe de gestion dudit projet au Président de la CNDH.

Le Projet Adaltchi, a-t-il expliqué, œuvre dans le domaine de « l’accès à la justice et les droits humains ». « Nous avons eu l’honneur de rencontrer le Président de la CNDH pour une visite de courtoisie afin de le féliciter pour son élection à la tête de cette prestigieuse institution qui œuvre en faveur des droits humains au Niger. Nous avons saisi l’opportunité pour présenter le projet Adaltchi qui est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID. Le Gouvernement des Etats Unis d’Amérique est trop attaché aux droits humains et soutient toutes les initiatives de la protection et de promotion des droits humains dans le monde et au Niger en particulier. C’est donc pour présenter ce projet et offrir une coopération entre notre équipe de projet et la CNDH pour toujours améliorer la défense des droits humains au Niger », a-t-il précisé.

Ali Maman

24 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Commune de Tibiri (MARADI)  LA DEMISSION DU MAIREDécidément, les maires de la région de Maradi ne font pas bon ménage avec leur conseil. En l’espace de quelques semaines, c’est à une véritable cascade de motions de défiance que nous assistons. Ainsi, après les maires de Dakoro et de Maradi, c’est autour de celui de Tibiri Gobir d’être dans le collimateur de son conseil. Les conseillers de Tibiri ont mis à profit la session ordinaire en cours, pour introduire une motion de défiance à l’encontre de leur maire.

Dans la motion en question, les conseillers font un certain nombre de griefs à Balla Almajir. Dans un premier temps, le conseil reproche au maire son refus d’exécuter les décisions du conseil et de gérer la commune comme il l’entend. Ainsi, certains conseillers ont l’impression de faire de la simple figuration, puisque le maire, selon eux, passe outre les délibérations du conseil. Le second reproche est relatif au manque d’investissement sur fonds propre de la commune. Enfin, les conseillers ont fait cas du morcèlement et de la vente d’espaces publics par le maire.

Commune Rurale de Gougaram : Election d’un nouveau maire avec un faux diplôme ?Suite à un conseil des ministres, il y a environ deux mois, le maire Moussa Matachi de la commune rurale de Gougaram dans la région d’Agadez, a été révoqué pour mauvaise gestion. Au début, ils étaient au nombre de 11 conseillers. Le maire de la commune a été révoqué, un conseiller est décédé. Sur les neuf restants, les huit sont du Pnds Tarayya et un de Lumana. Des huit conseillers que compte le Pnds Tarayya, aucun n’aurait le moindre diplôme. Selon une source, ces conseillers de Tarayya ont voulu corrompre celui de Lumana, le seul détenant un diplôme, en lui proposant le poste s’il adhère au Pnds Tarayya.

La communication présidentielle a du plomb dans l’aile. Elle est dirigée par un conseiller en communication venant d’une école des plus prestigieuses du pays de l’oncle Sam. Il est singulier puisqu’il s’appelle Aboubacar Issoufou Mahamadou, Abba, de son sobriquet le plus connu. Eh bien, il a depuis plus d’un an maintenant, la charge de conduire la communication du président de la République. Lorsqu’il avait été nommé, des critiques fusèrent. On y voyait une sorte de laxisme de la part du Pré- sident. Mais son entourage nous a coupé l’herbe sous les pieds en argumentant que le nouveau conseiller en communication n’est pas n’importe qui, puisque diplômé de la prestigieuse université Haward des Etats-Unis et que le titulaire du parchemin d’une telle université de prestige pouvait servir utilement et donner de bons résultats…. Sur ces remarques, nous nous sommes tus et avons observé de loin…..Nous avons laissé Abba faire et pensions qu’il était à la hauteur de sa mission. Mais que constatons-nous : Eh bien ! Notre constant est déroutant, car la communication d’Abba se résume à indescriptible méli-mélo. Quid de l’image du président qui tarde à s’améliorer ; Des titres, pas des moindres, de la place qu’on savait actifs pour le Guri lors du premier mandat n’y croient plus et ont choisi aller voir ailleurs. Puis l’essentiel des patrons de presse affirment n’avoir jamais reçu le moindre coup de fil du nouveau conseiller en communication. Comment dans des telles conditions, on peut pré- tendre parler de communication ? Abba n’a pas fait un travail même moyen et ne mérite pas la moyenne. 

Au cours de la plénière du vendredi 18 mars 2022, les membres u Conseil ont suivi une communication du ministre en charge de l’Emploi et de la Protection Sociale, M. Ibrah Boukary sur le thème ‘‘La prise en compte des travailleurs du secteur agricole, du secteur informel, des artisans, des artistes et sportifs par le système de retraite nigérien : Quel dispositif mettre en place ?’’. Cette communication s’inscrit dans le cadre de la 1ère session ordinaire du CESOC au titre de l’année 2022 qui  se poursuit au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey.

Dans son exposé, le ministre Ibrah Boukary, a évoqué le système de protection sociale au Niger à travers le régime contributif comprenant la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Caisse Autonome des Retraités du Niger (CARENI) et accessoirement l'Agence Nationale de la Mutualité Sociale (ANMS). «La CNSS prend en charge le secteur privé tandis que la CARENI s'occupe spécifiquement des fonctionnaires», a-t-il expliqué avant de préciser qu’il y a le régime non contributif qui concerne les filets sociaux, les bourses, les cantines scolaires, la gratuité des soins. «La protection sociale participe à la consolidation de la solidarité nationale, au renforcement de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté. Sa promotion occupe une place de choix au sein de la Stratégie Accélérée et de Réduction de la Pauvreté (SDRP) intégrant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES) et de l'Initiative 3N», a détaillé le ministre.

S'agissant du secteur informel, M. Boukary a noté que ce sont des activités professionnelles rémunérées non enregistrées, règlementées ou protégées par les cadres juridiques et règlementaires. «Ce secteur, a-t-il poursuivi, est confronté à des défis multiples et variés dont il est nécessaire de réfléchir sur la façon de mettre en place des procédures et outils adaptés aux caractéristiques des travailleurs de l'économie informelle». Pour donner forme à ce secteur, a estimé le ministre en charge de la Protection Sociale, il est important de mener des séances de formation et de sensibilisation touchant tous les acteurs concernés de toutes les régions du Niger, de créer des mutuelles sociales et de mettre en place des modalités de recouvrement. «Fort de toutes ces mesures, les options suivantes sont à retenir : la fixation d'une contribution forfaitaire ou semi forfaitaire et la fixation d'une contribution arrimée au revenu ou chiffre d'affaires», a-t-il préconisé.

En réaction à cette présentation, les conseillers du CESOC ont souligné la nécessité d'accentuer la sensibilisation pour un changement de mentalité en impliquant les organisations qui sont plus proches des populations afin de les amener à comprendre l'importance de la protection sociale. Ils ont aussi notifié l'importance d'un système d'enrôlement fiable du secteur informel tout en sécurisant leurs cotisations. L'implication effective de l'Etat à travers l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi d'une politique inclusive en matière de protection sociale est tout aussi nécessaire. En outre, les conseillers ont souhaité être éclairés sur les mesures prises par l'Etat pour mieux veiller à la protection des contractuels de l'Etat non pris en compte et certains employés du secteur privé.

En réponse aux préoccupations des conseillers, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale et sa délégation ont fait savoir qu'il y a une réelle volonté et un sincère engagement de l'Etat, concernant les enseignants contractuels, dans le cadre de leur prise en charge au niveau des cotisations à la CNSS. C'est ainsi que l'Etat a décidé du versement de leurs cotisations de protection sociale. La question de la protection sociale concerne aussi bien le ministère que le CESOC. Par conséquent, le CESOC doit aider le ministère dans le plaidoyer à trouver des moyens conséquents, selon ce qui ressort des conclusions des travaux. «Cette intervention du ministre Ibrah Boukary a permis d'édifier les conseillers de la République sur le système de protection sociale au Niger d'une manière générale. Il a aussi éclairé les conseillers de la République du travail qui est en train d'être effectué par son département ministériel pour permettre aussi aux secteurs informel, agricole et artisanal la possibilité d'avoir accès à un système de protection sociale», a confié l’artiste et Conseiller de la République, Adamou Yacouba, alias Black Mailer.

Mahamadou Diallo(onep)

Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara et ses collaborateurs étaient aux assises de la 1ère session ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC) au titre de l’année 2022. «Quelles stratégies pour le développement des mutuelles de santé au Niger», c’est sur ce thème qu’ont porté la communication et les échanges de la 7ème journée des travaux des Conseillers du CESOC. 

 «En faisant de la problématique de l'accès géographique et financier aux soins et services de santé, comme thème central de l'échange entre votre institution et notre département ministériel, cela illustre votre intérêt pour l'amélioration des conditions de vie et de santé en particulier de notre vaillante population», a d’entrée de jeu déclaré Dr Idi Illiassou Maïnassara. Pour le ministre en charge de la Santé, cette problématique est au centre des préoccupations des autorités, contenue dans le programme de Renaissance Acte III du Président de la République, Chef de l'Etat et dans la DPG du Premier ministre, Chef du Gouvernement. Tout comme également elle est au cœur des différents plans de développement sanitaire élaborés par notre département ministériel dont le cinquième est en cours d'élaboration.

Par rapport à l’aspect relatif au bas niveau d'accès aux soins de qualité, le ministre a indiqué qu’en dépit des efforts de l'Etat et de ses partenaires, la couverture sanitaire (la proportion de la population vivant à 5 km d'une formation sanitaire) est de 53%. «Cette situation se justifie par un certain nombre de facteurs dont la grande superficie du pays, la dispersion de la population, le non-respect des critères d'implantation des formations sanitaires conformément à la carte sanitaire, mais aussi la non prise en compte des cases de santé dans le calcul de cette couverture sanitaire», a-t-il précisé. En effet, près de 1.290 centres de santé intégrés, 2.442 cases de santé sont opérationnelles sur l'ensemble du territoire et l'Etat et ses partenaires ont initié des stratégies alternatives de prestations de soins et de services au profit des populations qui sont au-delà de 5 km d'un CSI à travers l'organisation des sorties foraines et des sorties mobiles.

A tout ceci s'ajoute aussi 12.000 relais communautaires qui offrent un paquet intégré de soins préventifs, curatifs et promotionnels sous l'encadrement des responsables des CSI et des Cases de santé. Le ministre a exprimé sa conviction que la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle a des chances d’aboutir au Niger à un accès effectif de la majorité de la population aux soins de santé. «En effet selon l'OMS, le but de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé essentiels (préventifs, promotionnels, curatifs, ré-adaptatifs) et de bonne qualité dont ils ont besoin, sans subir de difficultés financières», a déclaré Dr Idi Illiassou Maïnassara. Toutes les populations, quels que soient leurs revenus, leur lieu de résidence ou leur sexe, bénéficient d'au minimum 80% de couverture en services essentiels de santé et qu'elles bénéficient de 100% de couverture du risque financier lié aux paiements directs des services de santé.

Dans le cadre de sa marche vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le Niger a adopté une Stratégie de Couverture Sanitaire Universelle (SNCSU) 2021-2030, par décret n°2021-583/PRN/MSP/P/AS du 23 juillet 2021. «Cette stratégie s'appuie sur trois (3) piliers à savoir l'offre des soins et services de santé de qualité, la protection financière des usagers et les déterminants de la santé», a rappelé Dr Idi Illiassou Maïnassara. Concernant les déterminants de la santé, la stratégie de la CSU a retenu de travailler sur la nutrition, l'accès à l'eau potable

et à l'hygiène-assainissement, les risques de l'environnement (pollution de l'air, des sols et de l'eau). S'agissant de l'offre des soins et services de santé de qualité, cette dimension de la CSU porte sur des piliers essentiels du système de santé, à savoir les infrastructures et équipements ainsi que leur maintenance, le personnel ainsi que les médicaments et autres produits de santé. Le Ministère en charge de la Santé est à pied d'œuvre pour mobiliser ses partenaires nationaux et internationaux à leur renforcement.

Ainsi dans le cadre de la progression vers la CSU, les prévisions en construction de nouvelles infrastructures sont de 1.150 CSI qui viendront s'ajouter aux 1.290 CSI existants soit une augmentation de 115 CSI par an. «Le contenu et l'objectif de la stratégie de la CSU traduisent aisément tous les enjeux pour le Niger afin d'asseoir une politique solide et pérenne d'accès de nos populations aux soins de santé et cela conformément aux engagements politiques des autorités de notre pays. Sa réalisation nécessite l'adhésion et la mobilisation de nous tous et en appelle à la volonté politique, un projet de société, un défi qui ne peut être porté que par la volonté du pays dans son ensemble d'aller vers le bien-être de tous, c'est-à-dire en usant de solidarité», a lancé le ministre, Dr Idi Illiassou Maïnassara.

Mahamadou Diallo(onep)

 

Le ministre de l’Élevage, Porte-Parole du Gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul-kadri a procédé, hier matin, à Niamey, au lancement de la session d’échanges avec les Secrétaires généraux des ministères sur les enjeux de la communication gouvernementale. C’est une démarche qui vise à booster la communication globale du gouvernement pour donner plus de lisibilité et de visibilité à ses actions.

«Nous avons besoin de donner de la visibilité à ce que les ministères font tous les jours, nous avons besoin que les populations sachent ce que les ministères font, ce que le gouvernement fait en leur direction et dans l’intérêt bien compris de notre pays», a déclaré, le Secrétaire général du ministère de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Abdoulaye Coulibaly représentant le ministre en charge de la Communication à l’ouverture des travaux. Il a, auparavant, indiqué que l’initiative de convier les secrétaires généraux des ministères à cet échange, est un choix judicieux car ils sont les maillons les plus pertinents dans la conduite des affaires de l’administration. Aussi, pour M. Abdoulaye Coulibaly, la tenue de cette session démontre en effet l'engagement du Gouvernement à changer la perception que l'on a de sa communication.

Dans son discours de lancement, le ministre Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul-Kadri a rappelé que la journée d'échanges avec les chargés de communication des ministères a, en effet, mis en exergue la nécessité d'une forte implication de ces derniers dans les activités des ministères. Aussi, a dit le porte-parole du gouvernement, toutes les ressources humaines intervenant dans la communication au sein des ministères se doivent d'être pleinement mises à contribution. «On a souvent tendance à faire une distinction entre la communication du ministre et celle du Ministère. Il faut plutôt tendre vers une unicité de la communication et parler de la même voix. Nous devons avoir une communication unique dans nos ministères. Les Secrétaires généraux, gardiens du temple sont ceux qui doivent veiller à ce que cela soit», a relevé le ministre porte-parole du gouvernement.

En effet, a expliqué le ministre Tidjani Idrissa Abdoul-Kadri, le gouvernement a besoin d'une communication utile, régulière et opportune, une communication permanente qui permet d'anticiper, une communication qui rend compte en temps réel de l'action des ministères du niveau local au niveau central. «Il n'y a pas de communication gouvernementale sans une communication efficace des ministères, qui donne de la visibilité à la mise en œuvre du Programme de Renaissance sur la base duquel le Président de la République, Chef de l'Etat, S.E Mohamed Bazoum a bénéficié de la confiance du peuple nigérien», a-t-il fait savoir.

Il a en outre précisé qu’il revient aux Secrétaires généraux de veiller à la communication des ministères, d'informer les citoyens sur la mise en œuvre des politiques publiques sectorielles portées par leurs départements respectifs. Pour ce faire, le ministre Tidjani Idrissa Abdoul-Kadri a souligné que les Secrétaires généraux doivent associer toutes les compétences techniques et les faire travailler en synergie. Car, a-t-il noté, le rôle des communicateurs, c'est de rendre visibles ce que les techniciens ont produit, leur rôle c'est de valoriser ce qui se fait dans les ministères.

Le  contexte actuel est marqué par une grande influence des réseaux sociaux où les fake-news et les manipulations de l'information à des fins diverses sont monnaie courante. «A cet effet, nous devrons être proactifs dans la transmission des messages et des informations relevant de nos compétences», a prôné le ministre Porte-parole du gouvernement. Il a enfin soutenu que, dans un esprit de redevabilité, les institutions de l'État doivent échanger régulièrement avec le public à travers une approche dynamique et interactive.

Oumar Issoufou(onep)

 La communication sur les activités du président Bazoum Mohamed a merveilleusement bien fonctionné au départ avant de sombrer aujourd’hui dans la platitude. A l’origine de cette situation, le limogeage sans ménagement du spécialiste qu’il a personnellement recruté pour assurer les fonctions de conseiller principal en communication à la présidence, à savoir Wazir Dan Madaoua, ce compatriote vivait en France depuis de longues années. Le laps de temps qu’il a assuré le service, les observateurs ont senti une nette différence entre ce qui se faisait auparavant, avec notamment son prédécesseur en termes de communication, et les innovations qu’il a apportées pour donner une meilleure visibilité aux actions du président Bazoum. Les médias nationaux comme internationaux trouvaient leurs comptes dans la façon de communiquer de Wazir qui recourt abondamment aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntics) pour atteindre le maximum d’audience.

Hélas, pour son malheur, Wazir s’est permis de s’aventurer sur un terrain marécageux en tentant de s’adonner à des comparaisons entre les actions de Bazoum et celles de son prédécesseur et mentor Mahamadou Issoufou. Une erreur qu’il ne lui fallait pas commettre et qui lui a valu son poste. On lui a vite signifié de faire des cartons et de dégager le plancher. Il n’avait pas, en fait, compris à temps que l’ancien président est encore là et que c’est toujours lui le commandant de bord en chef. Comme on le sait, ce bicéphalisme à la tête de l’Etat irrite au plus haut point les Nigériens même s’ils sont obligés de s’en accommoder. Avoir un président officiel et un autre officieux, mais qui dicte sa volonté à l’officiel, influence les décisions importantes de l’Etat, etc., c’est la toute première fois qu’on se trouve dans une telle situation incongrue au Niger. Plus choquant encore dans l’affaire aux yeux des Nigériens, c’est que les activités de l’ancien président Issoufou Mahamadou bénéficient d’une couverture par les médias publics au même titre que celle du président officiel en l’occurrence Bazoum Mohamed. On l’a vu à l’occasion des vacances prises, en août dernier, dans leurs régions respectives par les deux personnalités. A Tahoua, les médias publics ont quasiment couvert l’intégralité du séjour d’Issoufou. Ce qui n’a pas été le cas avec Bazoum l’officiel. A Tahoua toujours, on a vu aussi toutes les autorités régionales (gouverneurs, préfets, responsables administratifs, etc.) se mobiliser pour accueillir l’ancien président et le suivre jusque cherche à faire de l’ombre à son successeur à l’international. Il est de tous les sommets où Bazoum représente le Niger. Issoufou se débrouille toujours pour se faire inviter. Il était encore à la dernière Assemblée générale des Nations Unis où son ami Guterres lui aurait confié la mission de trouver des solutions au terrorisme au Sahel. Président de la République, il n’a pu rien faire contre ce fléau qui a endeuillé le pays.

Que peut il faire ?

Pas plus ! A la lumière de ces faits révélateurs, il est loisible de conclure que les camarades roses gèrent l’Etat comme un patrimoine familial. ‘’Nous avons le pouvoir d’Etat en main, nous le gérons à notre guise, en privilégiant nos propres intérêts au détriment de ceux du peuple’’ ! Combien de temps ce comportement méprisant des Tarayyistes vis-à-vis des Nigériens va-t-il duré ? Difficile à prédire ! Tout dépendra, en dernier ressort, de la volonté et la de capacité des populations à se réveiller et se mobiliser pour mettre le holà !

Tawèye

 

L’un des problèmes du président Bazoum Mohamed est de communiquer mal, et vraiment mal très souvent, oublieux de ce que les mots, en communication, ont un poids, une certaine âme, une ʺfluctuationʺ sémantique qui varie au gré des usages, du contexte de leur emploi. Pour l’homme politique encore, cela est trop vrai car en politique les mots sont chargeables, souvent chargés pour dérouter une communication, et dire totalement le contraire de ce que l’on veut faire entendre. Bazoum, n’en ferait-il qu’à sa tête ou faut-il croire qu’il faut plaindre sa cellule de communication pour ne pas lui éviter tant de bourdes ? On ne rentre pas dans une communication sans au préalable, surtout quand c’est de manière directe où l’on n’a plus de filtre, mesurer ses mots avant de s’y jeter. Devant les caméras des médias internationaux qui donnent trop envie à nos hommes de parler – souvent de spéculer – il y a à faire beaucoup attention. On se détruit aussi par sa propre parole !

Il est vrai que depuis qu’il arrivait au pouvoir, le Président Bazoum, avait su, plus au moins, bien gérer sa parole, sans trop de bourdes, tenant un discours qui blesse peu, totalement à l’antipode de ce dont il en avait l’habitude, peut-être désormais conscient de ses responsabilités de Président de tous les Nigériens à qui il incombe désormais de rassembler les enfants du pays, au-delà de leurs clivages, de leurs opinions qui l’enlèvent rien à la ʺnigériennetéʺ de chacun et surtout en des moments aussi délicats, faits de malaises et de rancoeurs, souvent de rancunes. Mais lorsque, dans sa phraséologie philosophique, porté par ses emphases lyriques, versant dans la logorrhée dithyrambique, le rhétoriqueur parle et reparle, il est incontrôlable, tombant dans l’excès de la démesure philosophe où l’on ne découvre que le même Bazoum que l’on a connu depuis des années et qui, parlant, avait toujours ces débordements qui étonnent avec le leadership qu’il est censé incarner.


Participant à Rome au Forum « Italie-Europe-Afrique : deux continents, un seul destin » qui s’est tenu le 1er décembre 2001, le président de la République du Niger, Bazoum Mohamed, a encore trouvé une tribune pour s’exprimer et dire ce qu’il pense d’un certain nombre de sujets et notamment de la migration. Dans ses propos, appréciant l’implication des Nigériens dans les flux migratoires, il est allé dire des choses qui ont choqué dans son pays, et laissé stupéfaits ceux l’ont écouté à travers le monde. Peut-on dire ce qu’il a dit de son propre peuple ? En effet, on peut entendre le président nigérien dire que « […] les Nigériens ne sont pas candidats au départ des migrants pour l’Europe. […] Les Nigériens ne sont pas assez édifiés, assez éduqués et assez scolarisés pour pouvoir envisager de traverser la Méditerranée pour aller en Europe ». Une telle opinion sur les migrations, en plus d’être déphasée, traduit toute une ignorance du phénomène migratoire aujourd’hui abondamment étudié, analysé, décrypté, expliqué.

Mais avant d’analyser ces propos qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux, évoquons ces voix indiquées que l’on peut entendre ici et là, condamnant des propos qui manquent de finesse autant que de réserve. Quelques Nigériens – et ils sont nombreux – n’ont pas manqué d’exprimer leur stupéfaction face à de tels propos. Alors que certains disent être « anéantis » par les propos outrageants qu’ils ont entendus, d’autres, affligés, se posent des questions quand aux convictions profondes qui peuvent avoir provoqué chez l’auteur de telles analyses presque insultantes à l’endroit du peuple. Par l’opinion que le président-philosophe se fait de la migration en ce qu’elle mobilise des Nigériens, l’on ne peut que se poser des questions. Peut-il vraiment comprendre, celui-là, le fait migratoire, pour avoir à propos de telles opinions déphasées ?

Faut-il croire, par la compréhension philosophique du phénomène à laquelle l’on a eu droit ce 1er octobre à Rome, que pour voyager, il faut avoir un diplôme, avoir été à l’école ? Ne peuvent donc plus voyager, et notamment pour aller en Europe, que ceux qui ont des diplômes, que ceux qui sont allés à l’école, eux seuls ? C’est incroyable !

Parlant du Niger, il faut tout de suite souligner que le pays, comme beaucoup d’autres du continent, a une tradition du voyage et de la migration, avec des populations qui ont depuis de longues années connu des mobilités qui les ont conduites hors des frontières du pays, allant souvent loin, jusqu’aux côtes, rêvant d’ailleurs lointains et merveilleux. Ceux qui inauguraient ces voies du voyage, n’étaient ni érudits, ni lettrés, ni alphabétisés. Ils n’avaient pas connu d’écoles mais ils partaient quand même. Ils aimaient l’aventure. Et cela est simplement humain. Même parmi ceux qui partaient, les premiers vers l’Occident, indépendamment des étudiants, il y avait les non lettrés qui étaient pourtant nombreux.

Peut-il d’ailleurs croire que ceux des autres pays qui partaient, étaient de grands diplômés que ne sauraient être les Nigériens ? Les Nigériens, sont-ils donc les plus abêtis de la terre pour ne pas savoir voyager et ne pas vouloir voyager ? Les diplômes, enseignerait-ils à savoir et aimer voyager ? On le voit, la compréhension philosophique de la migration chez le président nigérien est assez curieuse. Combien de Maliens, de Guinéens, de burkinabés, et d’autres nationalités, sont partis vivre et travailler en Europe, sans jamais avoir été à l’école, sans rien connaitre des lettres de l’alphabet ? La seule vérité que l’on peut lui concéder dans ce qu’il dit est d’affirmer que « les Nigériens ne sont pas candidats au départ des migrants pour l’Europe », restant plus lucides à ne pas partir dans l’illégalité, respectueux des lois, préférant toujours partir dans le respect des lois, de la réglementation en vigueur dans les pays de leurs destinations préférées. S’ils ne partent pas, c’est bien plus pour cette raison que pour une autre, et surtout pas au nom de cette histoire saugrenue qui donne à dormir debout de « diplômes » que les Nigériens de la nullité n’auraient pas, ainsi que s’en plaint celui qui est désormais leur président.

Entre autres propos très graves, c’est de dire que […] Les Nigériens ne sont pas assez édifiés », insinuant alors que les Nigériens sont encore dans les ténèbres quand les autres peuples voyageurs sont dans la lumière, incapables, eux, de comprendre la marche du monde pour aller avec lui dans l’aventure. Un autre qui ne prévaudrait pas de la nationalité du Niger aura tenu de tels propos, on l’aura voué aux gémonies, l’accablant même de racisme, ou en tout cas de discrimination, de manquer de respect pour un peuple digne. On apprend encore, dans ses révélations que les Nigériens ne seraient pas « assez éduqués et assez scolarisés pour pouvoir envisager de traverser la Méditerranée pour aller en Europe » comme si ceux qui partaient le réussissaient par les diplômes, par quelques osmoses de leurs parchemins magiques qui peuvent, seuls, permettre, de traverser les mers. Ils ne sont ni les capitaines des bateaux, ni les pilotes des avions pour exiger chez eux, cette vaste connaissance » sans laquelle il serait impossible de partir.

Cette histoire du président nigérien ne reconnait aucune fierté aux Nigériens. Comment donc, diriger – là est le problème de Bazoum – un peuple qui ne sait rien, parce que peu « instruit », mal « éduqué » ainsi qu’il le proclame à Rome ? Avec un tel discours, est-il possible que Bazoum apaise sa relation avec les Nigériens pour avoir la capacité de les comprendre et marcher – disons « avancer » – avec eux ?
Comprendre un peuple, c’est respecter sa dignité.

Par Waz-Za

Bazoum Mohamed, c’est connu de tous les Nigériens, a toujours eu des problèmes dans sa communication. A chaque fois qu’il intervient sur les médias, il ne manque pas de bourdes qui prolongent des commentaires sur sa communication, donnant lieu sur les réseaux sociaux à des analyses tendancieuses, les unes que les autres. Au pouvoir, autant qu’il le put, l’homme avait su gérer au mieux sa communication, évitant un certain discours décalé qui ne sied pas à sa stature nouvelle de Chef d’Etat, agissant désormais au nom d’un peuple dont il est censé incarner la souveraineté. Du reste, croyait-on, c’était le premier homme, un certain Waziri Dan Madaoua venu de France, chargé de sa communication qui lui donnait cette chance par ses conseils, mais la prouesse n’était pas du goût de certains milieux de son parti qui avaient alors joué à l’en séparer, lui reprochant le crime de la comparaison entre lui et son prédécesseur. Mais voilà que, participant au 77ème sommet de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, l’homme eu l’occasion de s’exprimer sur un certain nombre de sujets, revenant à de vieilles amours qui enlaidissaient ses discours.

Première erreur…

Pourquoi continue-t-il de se cramponner sur le cas malien quand rien, pas même la responsabilité dérisoire de président en exercice de la CEDEAO dont il n’est pas encore chargé, ne l’y oblige pour vouloir sur toute occasion, communiquer sur la cas malien qui est moins un problème nigérien que de la CEDEAO, a fortiori d’une communauté internationale, ou pour être précis de la France ? Pourquoi donc, en mal, ce sont seulement les autorités nigériennes, presque toujours, qui s’expriment sur le Mali, et dans un langage peu mesuré, allant à des accusations graves qui heurtent les convenances de la diplomatie et d’un pacte de non-agression que les principes de bon voisinage ont imposées depuis des décennies ? Comment ne pas lui reprocher de s’exprimer encore sur le Mali, en des termes qui ne peuvent que blesser quand il avait des sujets plus importants pour son pays et pour son programme de gouvernance ? Le problème de la Côte d’Ivoire avec le Mali, est-il le nôtre pour s’inviter dans le débat, non pas pour appeler à la désescalade, mais à jouer à l’avocat de Ouattara, souvent même au procureur, arguant même qu’on l’aura trahi ? Lorsqu’on est un homme d’Etat accompli, si tant est qu’on est préoccupé par de tels sujets, c’est dans la discrétion que l’on agit pour essayer de rapprocher les hommes et les aider à dépassionner un débat qui ne fait que grossier par certaines interventions maladroites et certaines appréciations malencontreuses. D’ailleurs, les Nigériens sont-ils les seuls de la CEDEAO pour être les seuls à communiquer tout le temps sur le Mali ? Pourquoi les autres ne peuvent pas le faire et même lorsqu’ils le font, ils ne peuvent pas avoir les mêmes excès auxquels les nôtres se laissent aller ? Se peut-il que le désir de plaire tant à la France et à Emmanuel Macron leur dicte un tel comportement outrageant, un tel zèle à l’égard d’un autre ? Non. Nous avons nos relations avec le Mali qui passent avant celles de la CEDEAO et de la France et c’est cela qui compte. Le Président sénégalais l’a sans doute compris pour jouer depuis quelques temps à l’apaisement, refusant de se laisser embarquer par l’aile radicale de la CEDEAO qui ne rêve que d’étouffement du Mali et d’étranglement des autorités maliennes détestées à tort pour le seul plaisir d’une France qui souffre de ne pas avoir la tête des colonels maliens. Cette communication, parce que répétitive et agaçante, a fini par produire ce qu’elle devrait produire, à savoir la réaction, non moins mesurée de la part des autorités maliennes, à savoir le Premier Ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maïga qui intervenait à la tribune des Nations- Unies où il laissait éclater son ire sur un certain nombre d’acteurs, dont Embalo, les autorités françaises devenues dans son vocable une nouvelle « Junte », Antonio Guterres et le Président Bazoum.

Deuxième erreur…

La deuxième erreur de communication du Président Bazoum pendant son séjour est dans son interview avec France 24 et Rfi sur un certain nombre de sujets. A cette occasion, interrogé sur la situation dans son pays et notamment par rapport à ce que pensent ses concitoyens de la présence militaire française, faisant référence à la manifestation citoyenne qui s’y était déroulée pendant qu’il était en déplacement, la réponse qu’il donnait, avait surpris plus d’un Nigérien et sans doute aussi, ceux qui, en face de lui, en toute connaissance de cause, lui posaient la question. Comment, Bazoum, devant les micros de France 24 et de Rfi, peut-il dire, parlant de la manifestation du M62, qu’il y avait moins de cinq cents personnes mobilisées ? Peut-il ne pas savoir que France 24 et Rfi, deux médias que les autorités de Niamey affectionnent pourtant pour aimer tant communiquer par eux, avaient rendu compte de cette mobilisation, annonçant quelques milliers de manifestants dans les rues de Niamey ? Peut-il ne pas savoir que le Correspondant de Rfi, Moussa Kaka, lui-même – et les Nigériens savent qu’il aurait aimé ne pas voir ce qu’il a vu pour ne pas avoir à le dire, dans son élément, reconnaissait bien l’ampleur de la mobilisation de ce dimanche matin, malgré que c’est pour une première fois pour le M62, mais aussi parce qu’une pluie le matin allait impacter la mobilisation et qu’une campagne d’intox sur les réseaux sociaux sapait le projet de marche, annonçant un report de la manifestation. Malgré tant de pondérables, les Nigériennes et les Nigériens étaient pourtant nombreux ce dimanche à répondre à l’appel du M62 pour exprimer des préoccupations nationales. Qui a pu donc donner une telle information au Président Bazoum ? Peut-il ne pas savoir que dans le pays, même les chancelleries présentes en sont informées et ont certainement envoyé des notes à leur pays pour les informer sur la survivance et même la profondeur des malaises dans le pays ? Quel intérêt peut-il donc avoir à contredire l’évidence, ce que tout le monde sait ?

Pourquoi donc, malgré l’évidence, Bazoum niait devant les médias français, la mobilisation de ce matin-là ? Et à dire que les Nigériens venaient par eux-mêmes, sans que personne ne les transporte ni même ne leur donne quelque argent pour marcher ! Cette seule donne suffit à l’homme d’Etat pour comprendre qu’il y a des problèmes dans son pays et qu’il doit savoir y faire face courageusement, non d’avoir cette attitude désinvolte face à ce qui est connu de tous. Troisième erreur… L’une des qualités que l’on reconnait à Bazoum Mohamed est d’être un homme trop franc au point de ne savoir rien cacher même quand les règles de la diplomatie pour laquelle il avait en plusieurs occasions eu une belle expérience, l’en défendent. En politique, il y a des choses qu’on ne dit pas et comme on l’a dit d’un président français, « un président ne doit pas dire ça ». En disant, lui qui confie aux journalistes français, qu’ils ont des contacts avec des « sous-chefs » du terrorisme au Sahel, peut-expliquer les sources par lesquelles il sait qu’il y a des risques potentiels d’attaques sur Kidal ? En effet, c’est lui qui dit : « Les forces armées maliennes sont à Ménaka, elles y seraient avec leurs supplétifs russes, mais cela n’a pas empêché cette dégradation et jamais la tension entre communautés peul et touareg n’a été aussi vive qu’aujourd’hui. Il y a des risques de massacres à grande échelle entre ces communautés ». Ces propos de « massacres », gravissimes, similaires à ceux que le président français tenait il y a quelques semaines pour prédire l’apocalypse pour le Mali, sinon le génocide par l’évocation d’une possible confrontation ethnique, sont incompréhensibles « dans la bouche du président ». On ne peut qu’être très préoccupé d’entendre le président nigérien, sans retenue, dire : « Je suis convaincu que les Djihadistes de l’EIGS comptent attaquer Ménaka. Ils en sont militairement capables. Je ne pense pas qu’ils soient capables d’attaquer Gao, mais ils ont réalisé de grandes avancées autour de Gao ». Qui lui a dit que l’EIGS « compte attaquer » pour en être si sûr ? De quel réseau dispose-t-il pour oser cette indiscrétion fracassante ?

Il ne faut pas tomber dans les erreurs d’Issoufou

De deux choses l’une : ou la cellule de communication du Président Bazoum est incompétente, ou ses renseignement généraux ne lui disent pas la vérité. Lorsque les images parlent d’ellesmêmes quand personne ne peut dire qu’on les aura manipulées, il va sans dire que cette réaction du Président nigérien pose des problèmes. Dans les deux cas – de la cellule de communication et des renseignements généraux – il faut se rendre à l‘évidence qu’en ne le conseillant pas à reconnaitre un fait pour savoir, par des stratégies de communications plus élaborées, y faire face de manière tout à fait responsable, comment peut-il régler le problème ? En ne lui disant pas la vérité sur la manifestation, on le trompe pour l’endormir sur ce qui n’est pas vrai et l’éloigner d’une prise de conscience de vrais malaises dans son pays et pour lesquels, la responsabilité lui impose un comportement qui ne peut être celui-là qui consiste à nier d’un revers de main l’évidence, et surtout celle-là sur laquelle, quand on lit les journaux de tous bords, l’unanimité est faite à reconnaitre le succès de la mobilisation.

Il ne faut donc pas qu’on pousse Bazoum Mohamed à aller sur les traces d’Issoufou dans sa perception erronée de la communication, lui qui, pendant dix ans, a refusé d’écouter son peuple, d’entendre ses cris, et surtout donner la preuve qu’il les entend. La conséquence, on l’a vu, c’est qu’après ses dix années de règne faites de surdités, l’homme en est sorti plus impopulaire que jamais et comme ne l’aura été aucun autre dirigeant dans le pays. Est-ce donc le même sort qu’on lui chercherait en le poussant à nier systématiquement la réalité des problèmes dans son pays ? N’est-il pas venu pour connaitre les problèmes et les régler ? Mais alors pourquoi refuser leur existence ? Pourquoi vouloir lui cacher la vérité ?

Il faut donc interpeller la cellule de communication du président de la République pour reconnaitre les problèmes, et penser des stratégies qui puissent l’aider à les surmonter. On peut d’ailleurs apprécier le silence autour de lui, pour ne pas avoir de réactions face aux propos du Premier Ministre par intérim malien, si ce n’est, un certain Kalla Moutari qui, par un «Karamabani» s’y invitait à proposer ses services pour défendre Bazoum Mohamed, faisant un mélange des genres, sans doute par calcul, et plus pour ses propres intérêts que pour ceux de Bazoum et du Niger. Les Nigériens ne sont pas dupes à comprendre certains zèles.

L’ancien ministre de la Défense n’a donc qu’à rester tranquille…

Mairiga

 

Manifestement, la scandaleuse réponse donnée par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, à l’interpellation du député de l’opposition, Omar Hamidou Tchiana, dit ‘’Ladan’’, relativement au non-respect, depuis quelques temps, par le gouvernement, de la publication de certaines mentions contenues dans les procédures de passation des marchés publics. En effet, faut-il le rappeler utilement ici, le gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou avait décidé, à la stupeur générale, de passer outre cette obligation légale de communiquer certaines mentions. Ces mentions sont relatives au montant du marché, au mode de passation, au délai d’exécution, à l’identification de l’adjudicataire provisoire, violant ainsi, de façon flagrante, sa propre loi, celle de l’arrêté pris par lui en 2022, de ramener le seuil de 500.000.000 millions prévu par le décret de 2016 sur les marchés publics, à 300.000.000 millions C’était proprement scandaleux de voir porter ce coup mortel au principe fondamental de la transparence dans l’utilisation des deniers publics, en rupture totale avec la philosophie générale de la sincérité dans les procédures budgétaires et financières, conformément aux orientations principales définies dans les lois des finances annuelles ! Pire, ce n’était pas tant la violation de cette règle fondamentale de transparence qui aurait fait soulever le coeur de nombreux citoyens, mais bien les explications- bidon fournies par le PM devant la représentation nationale pour justifier cette décision scélérate. De façon pitoyable, sans talent oratoire digne de cette haute fonction politique et administrative, plus creux que ‘’l’Arbre du Ténéré’’, il avait tenté de se lancer dans un jeu grotesque et surtout ubuesque, autour du concept des concepts de communication et de communiqué, pour signifier que la communication dont il était question était destinée aux autres membres du gouvernement, à titre d’information. Or, le décret de 2016 relatif aux marchés publics, auquel renvoie à l’arrêté du PM, est on ne peut plus clair comme eau de roche et ne souffre, par conséquent, des moindres ambages sur la portée de ces dispositions réglementaires. Cela pourrait supposer que depuis quelques temps, le courant ne passe plus entre le Président Bazoum et son PM, comme l’on dit couramment. Cela se chuchote dans les milieux proches des deux camps. Une des preuves vient d’être donnée par ce revers infligé au Chef du gouvernement par la Présidence qui semble, visiblement, décider de reprendre la main sur les choses. Peut-être que les jours d’Ouhoumoudou Mahamadou à la tête du gouvernement s’écrivent en pointillés et cette claque sonne comme un terrible désaveu politique de la part du premier magistrat du pays. Les prochains jours, ou semaines, risqueraient d’être remuants dans les rangs de la majorité présidentielle, à moins que, les ‘’renaissants’’, d’ordinaire résilients face à ce genre de situation, nous inventent une sortie de crise dont eux seul ont le don !

Adamou Maiga

Depuis quelques jours, des contre-vérités sur le désengagement des Forces Françaises illégalement pressentes au Niger sont distillées à dessein par certains milieux dans le but de désinformer l’opinion publique nationale et internationale et de tromper le peuple nigérien et tous ceux qui sont épris de paix et de justice quant aux vraies intentions de la France. Le Gouvernement de la République du Niger tient à donner les éléments de clarification suivants :

Le Premier septembre 2023, le Chef d’Etat-major des Armées du Niger a reçu à Zinder, le Commandant des Forces Françaises au Sahel pour discuter d’un plan de désengagement des capacités militaires françaises du Niger. Seulement à la date d’aujourd’hui, aucun progrès n’a été enregistré quant à l’application dudit plan.

A la vérité, il faut s’interroger sur la sincérité de l’annonce du plan de retrait français pour les raisons suivantes :

D’abord cette annonce de retrait nous vient d’un niveau opérationnel. Elle n’est donc portée ni par l’Etat-major des Armées françaises, ni par le gouvernement français et n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel écrit et déclaratif comme cela est toujours de rigueur en pareilles circonstances.

Mais encore cette annonce de retrait des forces françaises au Sahel intervient à un moment ou la France refuse de rappeler son ambassadeur déclarée persona non grata par les autorités et la justice nigérienne. En outre, il y’a lieu de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale qu’en dépit de l’annonce de ce plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO dans le cadre des préparatifs d’une agression contre le Niger qu’elle envisage en collaboration avec cette organisation communautaire.

C’est ainsi qu’à partir du 1er septembre 2023, deux (2) aéronefs de transport militaire A400M et un dornier 328 ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire. 2 hélicoptères multi-rôle type Super Puma, une quarantaine de véhicules blindés à Kandi et Malanville au Bénin. Le 7 septembre 2023, un navire militaire français a accosté à Cotonou avec à son bord du personnel et des moyens militaires. Une centaine de rotations d’avions militaires cargos ayant permis de débarquer d’importantes quantités de matériels et d’équipements de guerre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin pour ne citer que ceux-là.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition dénoncent et fustigent ce manque de sincérité. Ces manœuvres sournoises et dilatoires qui visent à émousser dans la durée l’ardeur patriotique du peuple nigérien dans sa lutte pour le retrait total des troupes françaises du Niger pour ensuite réussir une intervention militaire contre notre pays.

C’est pourquoi le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition lancent un appel solennel au Grand Peuple du Niger à la vigilance et pour ne jamais se démobiliser jusqu’au départ inéluctable des troupes françaises de notre territoire, la terre de nos ancêtres.

Enfin, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de cette attitude agressive, sournoise et méprisante adapté par la France. En tout état de cause, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition rassurent les Nigériens que toutes les mesures sont régulièrement prises pour défendre l’honneur de notre Patrie et préserver les intérêts supérieurs du Niger.

Vive le CNSP et le gouvernement du Niger

Vive le Grand Peuple nigérien uni, solidaire et fier

Vive le Niger

Fait à Niamey, le 9 septembre 2023

Source : https://www.lesahel.org

 

 


Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Brigade ABDOURAHAMANE TIANI vient de signer une Ordonnance portant création, missions, composition et modalités de fonctionnement d’une Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale, en abrégé la COLDEFF.

1. La création de cette Commission matérialise l’un des engagements forts pris lors de son Message adressé à la Nation le 28 juillet 2023 en vue de lutter contre la corruption, l’impunité, le détournement des biens publics et la mauvaise gouvernance.

2. La Commission dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour mettre en œuvre les orientations du CNSP et du gouvernement relatives à la lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, dans le respect des lois et règlements de la République.

3. la COLDEFF constitue une réponse aux attentes légitimes du peuple nigérien à la justice. Elle a pour mission principale le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés.

4. Enfin, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, engage le CNSP, le Gouvernement et les membres de la COLDEFF à travailler sans faille en gardant à l’esprit, seule la noble mission de défense des intérêts du Niger.

Fait à Niamey, 20 septembre 2023

Source : https://www.lesahel.org

 

Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de transition ont appris avec stupéfaction deux attaques lâches, ignobles et barbares, perpétrées contre le peuple frère du Mali. La première attaque a visé un bateau ravitailleur avec des moyens nouveaux. En effet ce bateau visé est non seulement utilisé pour la desserte de la ville de Gao et ses environs, et est surtout un moyen civil rendant des services humanitaires au profit des populations. Le 8 septembre 2023 une deuxième attaque avait visé le camp militaire de Gao avec 4 véhicules et des drones kamikazes.

Il y’a lieu de rappeler que si ces actes barbares et ignobles ont été possibles, c’est surtout grâce au concours en logistique et équipements nouveaux que certaines puissances tapis dans l’ombre apportent aux terroristes dans le seul dessein de déstabiliser le Sahel pour leurs propres intérêts égoïstes et foncièrement mesquins.

Le CNSP et le gouvernement de transition apportent leur soutien indéfectible au peuple frère du Mali, condamnent avec force ses attaques et mettent en garde contre toute déstabilisation de notre sous-région.

Fait à Niamey, le 9 septembre 2023

Source : https://www.lesahel.org

 

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger, rappellent les liens ancestraux qui lient le peuple du Niger au peuple frère du Bénin avec lequel nous avons les mêmes populations et des intérêts communs. Ces liens devenus institutionnels ont facilité la signature d’un accord de coopération militaire entre nos deux pays.

Toutefois, ce pays, face à la situation sécuritaire, politique et économique a décidé d’envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir. En effet, la République du Bénin a autorisé le stationnement de militaires, mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France, en collaboration avec certains pays de la CEDEAO contre notre pays, malgré l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 liant nos deux Etats.

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger réitèrent leur volonté d’éviter l’escalade et après avoir appelé à plusieurs reprises le respect des obligations dudit accord, décide de dénoncer l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 conformément, à son article 23 et au préavis de six (06) mois.

Une correspondance diplomatique sera adressée aux autorités béninoises, conformément à la procédure en la matière.

Fait à Niamey, le 12 septembre 2023

Source : https://www.lesahel.org

Le 28 août 2023 lors de la conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs de France, le Président Macron s’est épanché sur la situation qui prévaut au Niger dans des propos vexatoires et de suffisance, ponctués de contre-vérités et de duplicité.  Les organisations suivantes : le Cercle Indépendant de Réflexions et d’Actions Citoyennes (CIRAC), le Mouvement pour un Sursaut Patriotique (MSP) et Tournons La Page (TLP) ont suivi avec dépit et dégout cette conférence et voudraient apporter les réponses et clarifications suivantes :

– L’agenda de soutien de la France à la démocratie : de quel droit d’ingérence M. Macron se prévaut-il pour s’immiscer dans les affaires intérieures du Niger de façon outrageante et ostentatoire, au mépris du droit international qui consacre le respect de la souveraineté des Etats ? La France applique les principes d’une démocratie à géométrie variable, modelée en fonction de ses seuls intérêts. M. Macron n’a-t-il pas apporté tout son soutien au transfert de pouvoir au fils du défunt Président du Tchad, Feu Idriss Deby Itno, dans la pure tradition népotique, au mépris de la constitution ? Le Général Salou Djibo, ancien Chef d’Etat nigérien issu d’un putsch n’a-t-il pas été reçu à Paris, invité à prendre part aux festivités du 14 juillet 2010 et au déjeuner de travail offert au Palais de l’Elysée ?  De quelle légitimité se prévaut M. Alassane Ouattara, dont la présidence actuelle est issue d’un coup d’état constitutionnel ? Les exemples abondent, aussi étranges et déroutants les uns que les autres !

– Coup d’état contre un président prétendument élu démocratiquement et éloges au Président déchu : Il est de notoriété publique avec des preuves irréfutables en toute probité, que la prétendue victoire de M. Bazoum aux élections présidentielles résulte de la falsification des résultats des urnes ; elle est le fruit de fraudes électorales massives. Si M. Bazoum était réellement démocratiquement élu, ce sont les populations des quatre coins du pays qui exigeraient son retour au pouvoir, plutôt que la CEDEAO qui agit comme une centrale syndicale des Chefs d’Etat et le bras armé occulte de la France.  Après la chute de M. Bazoum, nous avons vu les populations des villes, des villages et des hameaux de toutes les régions du pays sans exception, exprimer de façon spontanée et en grand nombre, leur joie immense et témoigner leur soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Par ailleurs, en réponse aux éloges de M. Macron à Bazoum, nous voudrions simplement rappeler ces mots du Feu Président Ahmed Sékou Touré : « Quand tu es félicité par le colon, c’est que tu es mauvais pour ton peuple ».

– Les remontrances aux Chefs d’Etat de la CEDEAO :  Les réprimandes et menaces à peine voilées de M. Macron à l’endroit des Chefs d’Etat de la CEDEAO, allant jusqu’à insister qu’ils agissent  plus vite pour remettre M. Bazoum au pouvoir tout en leur rappelant ce qu’il considère comme le destin qui leur sera réservé en cas d’inaction, sont des propos qui traduisent son impatience et sa colère face aux atermoiements de ces dirigeants dont la plupart répondent aux injonctions de Paris plutôt qu’à la volonté de leurs peuples. Il est d’ailleurs inadmissible qu’aucun des Chefs d’Etat n’ait réagi à de tels propos d’une condescendance inacceptable. Dans tous les cas, M. Macron doit comprendre que les peuples africains s’opposeront fermement à la réédition des atrocités commises en Lybie et au Rwanda par la France sans oublier les crimes innombrables et innommables de la colonisation. Ils ne seront pas sensibles à son discours d’incitation à la haine ethnique avec ses insinuations que M. Bazoum viendrait d’une ethnie minoritaire.

– L’obligation de l’ambassadeur de France au Niger de quitter le pays : l’ancien Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itte, a été déclaré persona non grata.  Il est surprenant que ceux qui se prévalent de respecter le droit soient les premiers à le bafouer. Le Niger a agi en conformité avec la Convention de Vienne de 1961 sur les relations, privilèges et immunités diplomatiques, notamment les dispositions de son article 9. Par ailleurs, il convient de souligner, que cette convention indique clairement en son préambule, qu’elle vise à favoriser les relations d’amitié entre les pays quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux. Arguer que le Niger n’a pas le régime qui convient à la France est une insulte au droit international et un mépris affiché à l’égard du peuple nigérien. Il n’appartient pas à la France de délivrer un certificat de légitimité des régimes, de définir ce qui est convenable au Niger à la place des nigériens.

– Les motivations réelles de la France à s’incruster vaille que vaille au Niger : les motivations réelles de la France à ne pas quitter le Niger, ce qui sonnerait le glas de son départ du Sahel, sont données de façon implicite par M. Macron lui-même lors de la conférence.  Un de leurs objectifs stratégiques prioritaires est la « sécurisation de l’accès aux terres rares, aux matériaux et minéraux critiques ». Il est alors aisé de comprendre que pour la France, quitter le Niger c’est abandonner l’emprise sur l’uranium du pays, sur le Gazoduc qui doit traverser le Niger ; c’est perdre l’occasion de mettre la main sur les immenses ressources du Liptako Gourma.

– La vérité sur les performances de Barkhane au Sahel : le CIRAC a produit un communiqué le 11 novembre 2022, analysant de façon objective et détaillée les performances de Barkhane. Il ressort sans équivoque qu’à l’épreuve des faits, Barkhane s’est révélée une opération inefficace, inapte et inepte. Les complicités et connivences de la France avec les terroristes sont à présent mises à nu. Les victoires des trois armées, Burkina- Mali- Niger sur ces terroristes iront en s’amplifiant, maintenant qu’elles opèrent sans les interférences nuisibles des troupes françaises.

– La stratégie de contre influence et de désinformation : M. Macron prétend que le rejet de la France en Afrique est la résultante de la stratégie de contre influence et de désinformation de ses ennemis. La vérité est qu’elle est engendrée et se nourrit de la politique prédatrice et de suffisance de la France. M. Macron si vous voulez voir la fin de ce rejet, abandonnez le CFA qui prive les pays de la souveraineté monétaire, adoptez une politique de coopération gagnant- gagnant et de respect mutuel. C’est aussi simple que cela. Dans tous les cas, les peuples africains sont déterminés à se libérer du joug de l’oppression française. Ils n’attendront pas le bon vouloir de la France.

– Le financement de l’aide au développement : l’aide de la France à l’Afrique est une rétrocession d’une proportion infinitésimale de ce qui est spolié au continent. Si plus d’un demi-siècle d’aide ne nous a pas permis de nous passer de l’aide c’est que celle-ci est là pour perpétuer la dépendance et maintenir les entraves d’un vrai développement. Nous devrons d’ailleurs y mettre fin.

La vraie nature du problème des nigériens : contrairement aux déclarations de M. Macron, le vrai problème des Nigériens n’est pas les ‘putschistes’, mais bien la France dans sa politique d’assujettissement et de pillage.

Le peuple nigérien ne cèdera pas au chantage ou aux menaces. Il est et restera debout dans ce combat qui est un combat pour la liberté, la dignité et la vraie indépendance.

Niamey le 31 août, 2023

Pour le CIRAC Le Président,                     Omar IDI ANGO                                                              

Pour le MSP                                        Le Président,                     Abdoussalam CISSE

 Pour TLP                                      Le Coordinateur national,

Maïkoul ZODI

 

Source : https://www.lesahel.org

«Dans le cadre du cycle électoral, la Commission Nationale des Droits Humains et le Mouvement Nigérien pour la Démocratie (MoNDe Kourcia) ont mené un certain  nombre d'activités de plaidoyer en faveur du respect du quota de 25% dans les postes électifs et 30% dans les postes nominatifs conformément à loi  N 20 19- 69 du 24 décembre 2019, instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’État.

Ces activités ont conduit les deux structures à rencontrer les leaders politiques de tous bords pour les sensibiliser sur la prise en compte de la participation politique effective des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. Des engagements fermés ont été pris par ces leaders pour le respect du quota à tous les niveaux de responsabilité politique.

La CNDH et le MoNDe Kourcia se félicitent des résultats législatifs qui ont permis une représentation hautement appréciable des femmes au niveau de la représentation nationale : sur 166 députés on compte 49 femmes, soit 29,5%. Cependant au niveau de la liste des membres du gouvernement sur 34, on ne compte que 5 femmes, soit 14,7% au lieu des 30% pour les postes nominatifs prévus par  la loi du 24 décembre 2019. Cela est à déplorer car il traduit le non-respect de la loi nonobstant les engagements souscrits par les leaders politiques.

 

La CNDH et le MoNDe kourcia interpellent le Chef du gouvernement et les partis politiques de la majorité pour le respect scrupuleux de cette disposition de la loi sur le quota. Dès lors, sans relâche, elles continueront le plaidoyer à tous les niveaux pour corriger ce manquement qui a pour conséquence immédiate la non jouissance de leurs droits par les femmes.

Dans cette perspective, la CNDH et le MoNDe kourcia sollicitent la participation de toutes les parties prenantes, partis politiques et Associations des droits humains actives dans la promotion et la protection des droits des femmes pour l'atteinte de ces nobles objectifs.

Nous misons sur les Futures nominations pour le respect des dispositions législatives.

Que Dieu bénisse le Niger et son peuple, amine.

Fait à Niamey le 10/04/2021»

12 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

1. Sur invitation de Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur BAH N’DAW, Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali, a effectué une visite d’amitié et de travail au Niger du 16 au 17 décembre 2020, accompagné d’une importante délégation.

 

  1. Cette visite, la première qu’effectue le Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali au Niger, s’inscrit dans le cadre des traditions de concertation et de dialogue entre les deux pays frères et traduit leur ferme volonté et leur détermination à imprimer une nouvelle dynamique à la coopération riche et multiforme longuement entretenue par les deux pays.

 

  1. A son arrivée à Niamey, le Président de la Transition, Chef d’Etat du Mali a été accueilli à l’Aéroport International Diori Hamani par Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, en présence des hautes personnalités civiles et militaires.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat ont eu un entretien en tête-à-tête, dans une ambiance fraternelle et un climat de parfaite compréhension, suivi d’un point de presse.

 

  1. L’entretien a porté sur un examen approfondi des relations bilatérales et un échange de vues sur les sujets africains et internationaux, au cours desquels les deux dirigeants ont réaffirmé leur détermination à forger un partenariat solide en vue de promouvoir une coopération Sud-Sud, pragmatique et solidaire, construite autour de l’échange d’expériences et le partage d’expertises.

 

Au plan bilatéral :

 

  1. Les deux Chefs d’Etat se sont félicités des excellentes relations qui existent entre les deux pays et qui ont toujours été empreintes de fraternité, d’amitié et de solidarité. Ils ont réaffirmé leur volonté de tout mettre en œuvre pour les renforcer et les développer davantage. A cet égard, ils ont instruit leurs Ministres chargés des Affaires Etrangères de convoquer au plus vite la 8ème Session de la Commission Mixte nigéro-malienne.

 

  1. les deux Chefs d’Etat ont réitéré leur volonté de mettre en œuvre un cadre de coopération mutuellement avantageux entre le Niger et le Mali, dans les différents domaines de coopération, notamment la sécurité, l’agriculture et les ressources animales, le commerce, l’aviation et le transport aérien, l’énergie et le pétrole, l’environnement et les infrastructures.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat ont souligné, à cet égard, la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et triangulaire, pour promouvoir un développement continu et durable, basé sur la valorisation des ressources propres et des compétences locales.

 

  1. En abordant les questions de défense et de sécurité, les deux Chefs d’Etat ont à nouveau vivement condamné les actes terroristes au Mali et au Niger ainsi que dans les pays voisins.

 

  1. En témoignant toute sa gratitude au Gouvernement et au peuple frère du Niger, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, Président de la Transition malienne, s’est dit résolument engagé aux côtés des pays voisins dont le Niger, pour l’éradication rapide du terrorisme et de la criminalité transfrontalière dans le Sahel.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat sont convenus de capitaliser leurs efforts sur les complémentarités entre les deux pays dans un partenariat mutuellement bénéfique et d’agir afin que chacun des deux pays soit pour l’autre un point d’encrage dans la défense des intérêts mutuels aux niveaux régional, continental et international.

Au plan régional et international :

 

  1. Les deux Chefs d’Etat ont procédé à l’examen de la situation sociopolitique qui prévaut sur le continent africain en réaffirmant leur engagement à contribuer à la promotion de la paix, de la bonne gouvernance et au renforcement de la démocratie en Afrique.

 

  1. S'agissant des questions régionales et internationales, les deux Chefs d’Etat ont relevé, avec satisfaction, la convergence de leurs analyses politiques et l'identité de leurs vues sur l'ensemble des questions abordées, en mettant en exergue le rôle actif que déploient les deux pays au niveau continental et internationales pour la promotion d'un climat de paix, de stabilité et de développement.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat ont noté leur identité de vue pour une Afrique maîtresse de son destin qui prend en main son propre développement et s’engage irréversiblement sur la voie de la stabilité et fait entendre sa voix dans le monde.

 

  1. Ils ont également saisi l'occasion de cette visite pour réaffirmer leur volonté partagée de poursuivre le dialogue et la concertation, notamment, au sein des institutions régionales et internationales, pour une coopération solidaire et dynamique, en insistant sur l'importance de la tenue de consultations régulières entres les hauts responsables des deux pays.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat ont relevé, avec préoccupation, la persistance de certains foyers de tension en Afrique dont la complexité et la gravité appellent une réflexion audacieuse de tous les partenaires africains sur l'urgence de conjuguer leurs efforts conformément aux idéaux énoncés dans l'Acte Constitutif de l'Union Africaine.

 

  1. Les deux chefs d’Etat se sont déclarés profondément préoccupés par la persistance de menaces sécuritaires, en particulier dans la région du Sahel, et ont réaffirmé leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et leur engagement commun à combattre sans faiblesse le terrorisme et l'extrémisme violent à travers une approche globale, inclusive et multidimensionnelle

 

  1. Ils se sont également félicités de la coopération prometteuse qui se développe et se renforce dans le domaine sécuritaire, au niveau de la région, et ont réaffirmé que la lutte contre l’extrémisme et le radicalisme religieux nécessite un redoublement des efforts en vue d’assurer le développement humain et préserver l’identité culturelle des peuples.

 

  1. Ils ont par ailleurs souligné que la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé doit continuer de manière déterminée, au niveau de chaque pays et en mettant à profit les potentialités offertes par la coopération régionale et internationale, dans le cadre de la stratégie des Nations Unies de lutte contre le terrorisme.

 

  1. Concernant la situation en Libye, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de l’arrêt des hostilités, entériné par la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les différents protagonistes. Ils ont également appelé au règlement rapide de la crise dans ce pays frère, dans le respect de son unité, de son intégrité territoriale et de sa souveraineté.

 

  1. S'agissant de la situation au Moyen-Orient, les deux Chefs de Gouvernement ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d'un Etat indépendant avec comme capitale El Qods.

 

  1. Les deux parties se sont félicitées des résultats positifs obtenus au cours de cette visite qui témoigne de la ferme volonté des deux pays de raffermir davantage leur coopération multiforme.

 

  1. Les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de la réussite de cette Visite officielle. Ils se sont félicités des résultats concrets auxquels elle a abouti et ont salué l’esprit de respect, de fraternité et de compréhension mutuelle qui a marqué les consultations.

 

  1. Au terme de sa visite, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, Président de la Transition malienne, Chef de l’Etat, a réitéré ses vifs remerciements et sa profonde gratitude à Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, au Gouvernement et au Peuple Nigériens pour l’accueil particulièrement chaleureux et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation.

 

  1. Le Chef d’Etat du Mali, Son Excellence Monsieur Bah N’Daw, a invité son homologue du Niger, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou Président de la République du Niger, à effectuer une visite d’amitié et de travail au Mali. Cette invitation a été acceptée avec plaisir et la date sera fixée ultérieurement par voie diplomatique.

Fait à Niamey, le 16 décembre 2020

17 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 2 février 2021, une déclaration présidentielle portant sur le Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS) et exprimant le plein soutien du Conseil au représentant spécial de l'UNOWAS, M. Mohamed Ibn Chambas.

Lors de l'adoption de la déclaration, l'ambassadeur Geraldine Byrne Nason, représentant permanent de l'Irlande, a déclaré que "Nous sommes fiers de voir cette déclaration approuvée par les membres du Conseil de sécurité au tout début de notre mandat et de pouvoir en faire profiter notre proche partenaire, le Niger. La poursuite de la coopération nationale, régionale et internationale avec les pays de la région est essentielle pour atteindre notre objectif commun de prévenir et de relever les défis en matière de paix et de sécurité qui incluent les risques liés au climat. L'Irlande se réjouit de continuer à travailler avec le RSSG Chambas et le Conseil dans son ensemble pour faire en sorte que l'Afrique de l'Ouest et le Sahel poursuivent leur chemin vers la paix et la stabilité. Ce faisant, la participation pleine, égale et significative des femmes et des jeunes est un élément clé  pour promouvoir la paix et la sécurité".

Le représentant permanent du Niger, Abdou Abarry, a marqué son accord en ajoutant que "Nous sommes reconnaissants au représentant spécial pour son exposé instructif au Conseil de sécurité sur la situation en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Nous connaissons de première main l'importance de ses bons offices pour la promotion  de la démocratie et le maintien de  la paix dans la région. En tant que co-partenaires, le Niger et l'Irlande veilleront à ce que la région reçoive l'attention nécessaire et à ce que nous continuions à construire des sociétés pacifiques, justes et inclusives, en particulier dans une situation humanitaire préoccupante, aggravée par l'impact de COVID-19. À cet égard, nous demandons un accès égal et abordable à un vaccin pour les populations d'Afrique de l'Ouest. L'insécurité et l'instabilité politique omniprésentes dans la région exigent une mise en œuvre structurée et ciblée du mandat de l'UNOWAS pour s'attaquer efficacement aux causes profondes du développement durable. 

Il est important que l'UNOWAS travaille en étroite collaboration et en coordination avec les principaux acteurs de la région, les régions voisines, ainsi qu'avec les organisations régionales et internationales dans la recherche de solutions pratiques, notamment en renforçant la mise en œuvre régionale des objectifs de développement durable (SDG).

En outre, parallèlement aux problèmes liés au changement climatique, la violence intercommunautaire exacerbe la fragilité de la région et devient le fondement du recrutement de terroristes et de groupes armés. Les événements récents dans la zone des trois frontières au centre du Sahel, au Nigeria ou au Tchad ne sont qu'un rappel de plus qu'une attention plus concrète doit être accordée à cette question. Nous insistons sur la nécessité urgente d'une solution globale en forgeant un partenariat plus solide entre l'UNOWAS, le G5 Sahel et les partenaires de développement tels que la Banque mondiale".

De nombreuses élections ont eu lieu en Afrique de l'Ouest et au Sahel au cours des six derniers mois. Le Conseil de sécurité s'en est  félicité du  déroulement généralement pacifique de ces élections ainsi que leur contribution au renforcement de la démocratie. Cependant, le Conseil ne tolère guère  toute violence liée aux élections. Le Conseil a souligné la participation active et le rôle moteur des femmes dans les récents processus électoraux au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger, ainsi que la nomination d'une nouvelle femme Premier ministre au Togo et la proportion de femmes dans le nouveau cabinet du Liberia. Tout en reconnaissant l'impact du changement climatique le Conseil  a souligné l'importance de l'accès à l'éducation dans la région. Compte tenu du phénomène de plus en plus déstabilisant de la violence intercommunautaire dans la région, le Conseil a demandé au Secrétaire général d'étudier la faisabilité d'un projet civil conjoint entre l'UNOWAS et les organisations régionales concernées telles que le G5 Sahel. Le Conseil s'est également félicité de la nomination d'Abdoulaye Mar Dieye au poste de coordinateur spécial des Nations unies pour le développement au Sahel afin de stimuler la mise en œuvre de l'UNISS et de l'UNSPS et  des rapports  détaillés et  concrets soient établis s’agissant de cette  mise en œuvre dans le cadre des rapports réguliers du Secrétaire général sur l'UNOWAS.

Le Conseil a fermement condamné les récents attentats terroristes au Niger et l'enlèvement de plus de 300 enfants au Nigeria à la fin de 2020 tout en se réjouissant de la libération de ces enfants par les autorités nigérianes en décembre 2020. Cette  déclaration du Conseil de sécurité a, également, abordé les préoccupations relatives à la situation humanitaire dans la région, notamment l'aggravation de la situation du fait de la pandémie COVID-19.

 (Source : Cellules de Communication du Conseil de sécurité Niger/Irlande)

04 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Les Gouvernements de Transition de la République du Mali et de la République du Niger informent l’opinion qu’ils ont procédé, aujourd’hui, à la dénonciation de deux Conventions :

1. La Convention entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement de la République du Mali « tendant à éviter les doubles impositions et à établir des règles d’assistance réciproque en matière d’impôts sur le revenu, d’impôts sur les successions, de droits d’enregistrement et de droits de timbres » du 22 Septembre 1972.

2. La Convention entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement de la République du Niger « tendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règles d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale ».

En effet, la conclusion et la signature de traité bilatéral entre les Etats visent à renforcer la coopération internationale et les liens d’amitié. Or, l’attitude hostile persistante de la France contre nos Etats, contrevient à cette raison, ajoutée au caractère déséquilibré de ces Conventions causant un manque à gagner considérable pour le Mali et le Niger.

Par conséquent, sur la base des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles relatives à la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, la survenance d’une situation rendant l’exécution du traité impossible et le changement fondamental de circonstances, le Gouvernement de la Transition de la République du Mali et le Gouvernement de la Transition de la République du Niger ont décidé de mettre fin, dans un délai de 03 mois, aux Conventions précitées, afin de préserver les intérêts supérieurs des peuples maliens et nigériens, conformément à la vision de leurs Excellences le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali et du Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger.

Que Dieu Bénisse l’Alliance des Etats du Sahel

Fait à Bamako et à Niamey, le 05 décembre 2023.

Source : https://www.lesahel.org

À l’invitation de Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali, Son Excellence Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger a effectué une visite de travail à Bamako, le 23 Novembre 2023 ;

  1. Après l’accueil de Son Excellence Le Général de Brigade Monsieur Abdourahamane TIANI par son frère Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, le Chef de l’Etat nigérien et la délégation qui l’accompagne ont reçu de la part des Autorités et du peuple du Mali un accueil chaleureux et fraternel dans l’esprit de l’hospitalité légendaire et des liens séculaires qui existent entre les peuples Malien et Nigérien ;
  2. Cette visite à Bamako s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’amitié et de la coopération qui unissent si heureusement les deux pays depuis leur accession à la souveraineté internationale ;
  3. Le Chef de l’Etat du Niger a eu un entretien en tête à tête avec son frère et homologue du Mali, Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la transition malienne, Chef de l’Etat. L’entretien entre les deux Chefs d’Etat a été suivi par une séance de travail élargie aux membres des deux délégations et ont porté sur plusieurs sujets d’intérêt commun. Les échanges qui se sont déroulés dans une ambiance empreinte de fraternité ont permis un examen approfondi des défis communs et de passer en revue des sujets majeurs de l’actualité ;
  4. Au cours de leurs échanges, les deux délégations ont réaffirmé leur volonté commune de dynamiser, de renforcer et de diversifier la coopération bilatérale entre les deux pays, pour la hisser à la hauteur des relations stratégiques entre le Mali et le Niger et des attentes légitimes de leurs peuples respectifs à la paix, à la sécurité et au développement ;
  5. Les deux délégations ont salué la coopération bilatérale en matière d’hydrocarbures et se sont engagées à la poursuivre et à la renforcer ;
  6. Les deux Chefs d’Etat ont convenu de renforcer la coopération au plan politique, économique, scientifique et culturel et d’accroitre les échanges mutuels dans tous les domaines, en tenant, à Bamako, en décembre 2023, la 8ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali – Niger ;
  7. Les deux délégations ont renouvelé leur appréciation de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont l’opérationnalisation est en cours, avec la tenue à Bamako, du 23 au 25 novembre 2023, de la réunion ministérielle de l’AES sur le développement économique dans l’espace du Liptako-Gourma, et, du 27 au 30 novembre 2023 de la réunion des Ministres des Affaires étrangères de l’AES ;
  8. Sur le plan sécuritaire, les deux délégations ont réaffirmé leur engagement à conjuguer leurs efforts pour accroître la lutte contre les groupes terroristes au Burkina, au Mali et au Niger et ont convenu de mener des actions conjointes pour éradiquer ce fléau qui constitue un obstacle au développement des trois pays. ;
  9. La Partie nigérienne a chaleureusement félicité le Gouvernement du Mali et les Forces Armées Maliennes (FAMa) pour la reprise héroïque de la région et la ville de Kidal. Elle a  exprimé son espoir de voir le Mali consolider sa présence et son autorité sur l’ensemble de son territoire national ;
  10. Les deux délégations se sont réjouies de l’engagement commun à mutualiser les efforts pour ratisser les zones de repli des terroristes chassés de Kidal ;
  11. Les deux délégations ont également loué la résilience et l’engagement dont fait preuve les deux peuples face aux épreuves à eux imposées ;
  12. Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA a particulièrement réitéré son soutien fraternel et de solidarité au Peuple et aux Autorités du Niger, comme souligné à travers le Communiqué conjoint en date du 31 juillet 2023, du Mali et Burkina en réaction aux conclusions des Sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenus à Abuja le 30 juillet 2023, et qui imposaient des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines aux populations et aux Autorités nigériennes.
  13. Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali a exprimé ses sincères remerciements à son frère et homologue du Niger pour sa visite à Bamako;
  14. Son Excellence Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger a invité Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali, à effectuer une visite officielle au Niger. Cette invitation a été acceptée avec gratitude et la date sera fixée par voie diplomatique.

Fait à Bamako, le 23 Novembre 2023

 

À l’invitation de SE. Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, SE. Monsieur Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana a effectué une visite d’amitié et de travail au Niger, le 30 mai 2017, accompagné d’une importante délégation. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des excellentes relations d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays.

Au cours de cette visite les deux Chefs d’Etat ont tenu une séance de travail et ont eu des entretiens en tête à tête au cours desquels ils ont abordé l’ensemble des questions bilatérales et multilatérales d’intérêt commun.

Concernant les relations bilatérales, les deux Chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de renforcer les relations, en particulier dans le domaine du commerce, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique, des transports, du tourisme, de la santé, de la sécurité et de l’économie numérique. Les deux Chefs d’Etat ont souligné l’importance d’une visite des délégations de haut niveau entre les deux pays afin de consolider les relations bilatérales et de promouvoir la compréhension et l’amitié entre les peuples.

Mariama Keita feuLe monde de la presse nationale est en deuil. En effet, Madame Mariama Keita, journaliste, doyenne de la presse nigérienne, également ancienne présidente du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), est décédée le lundi 29 Octobre 2018 à Istanbul, en Turquie, des suites d'une longue maladie.

Le Ministre de la Communication présente, au nom du Gouvernement à son nom propre, ses condoléances les plus attristées à la grande famille de la presse ainsi qu’à la famille de l’illustre disparue.

Que son âme repose en paix. Amine !


Onep
30 octobre 2018
Source : http://lesahel.org/

Le Secrétariat général de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a condamné les actes de destruction commis au Niger à la suite de la publication des résultats provisoires du second tour de l'élection présidentielle.

Dr Yousef Bin Ahmed Al-Othaimeen a exprimé sa grave préoccupation face à ces actes sans précédent dans l'histoire politique nigérienne, et appelé toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à suivre les procédures juridiques afin de régler tous les différends résultant de ces élections.

Dr Al-Othaimeen a réaffirmé la position de principe et ferme de l'OCI contre toutes les formes de violences et appelé à nouveau à la paix sociale dans la longue marche démocratique des Etats.

 (ANP)

02 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le communiqué rendu public par l’ancien ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, particulièrement depuis la France, par le biais du porte-parole de l’Etat major français, a démenti être à l’origine des tirs à balles réelles qui ont tué et blessé des manifestants civils. Ce communiqué, qui accuse clairement l’armée française d’avoir usé de la force pour se dégager et se frayer un chemin, a-t-il été véritablement le fruit d’une concertation gouvernementale sous l’égide du Président Bazoum ? Il est permis d’en douter, le sieur Alkache ayant perdu son prestigieux poste de l’Intérieur pour celui du Commerce. Et il l’a perdu au profit d’un plus que proche du Président Bazoum, Hamadou Souley, précédemment en poste à l’Equipement.

Si le remaniement technique intervenu est un pur jeu de chaises musicales, il reste que le remplacement d’Alkache, un fidèle lieutenant de l’ancien président, Issoufou, par un proche, cette fois, de Bazoum Mohamed, ne peut laisser indifférent. Il y a visiblement anguille sous roche. La sanction dont Alkache a écopé n’est sans doute pas à la hauteur des attentes des Nigériens, mais selon une source politique crédible, elle a fait mal quelque part.

Pour Bazoum Mohamed, le communiqué publié par son ancien ministre est une gifle retentissante. 48 heures auparavant, il venait de louer la coopération militaire avec la France qui ne serait là que pour aider le Niger dans sa lutte contre le terrorisme. La clouer ainsi, par une voix gouvernementale, relève d’une gymnastique incompréhensible. Selon notre source, l’ancien ministre de l’Intérieur est certainement loin d’avoir agi par courage. Alors, où se trouve sa motivation ?

Qui l’a inspiré à faire ce communiqué pour le moins alambiqué au regard de la position de Bazoum Mohamed sur la présence de l’armée française au Niger ?

Selon une source crédible qui a souhaité gardé l’anonymat, le remplacement d’Alkache Alhada est bien lié à ce communiqué. Et si le Président Bazoum reste dans la logique de ce texte officiel qui engage bien la responsabilité de son gouvernement, il ne lui reste plus qu’à faire corps avec le peuple nigérien en exigeant le départ pur et simple de l’armée française.

Laboukoye

 

Le Commandement militaire des Forces Armées Nigériennes composé du Chef d’Etat-Major des armées et des Chefs d’Etat-Major d’armées, à l’issue d’une réunion tenue le 26 juillet 2023 et motivée, d’une part, par le souci de préserver l’intégrité physique du Président de la République et de sa famille, d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes Forces qui au-delà de ces dernières pourrait provoquer un bain de sang et entacher la sécurité de la population et d’autre part, par le souci de préserver la cohésion au sein des Forces de Défense et de Sécurité, ont décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de Sécurité.

Toute intervention militaire extérieure, de quelle que provenance que ce soit, risquerait d’avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables pour nos populations et le chaos pour notre pays.

L’Etat-major des Armées rappelle par ailleurs que notre pays reste toujours en proie à l’insécurité imposée par les Groupes Armés Terroristes et autres Groupes du Crime Organisé. Par conséquent, il invite l’ensemble des FDS à rester concentré sur leurs missions et à conserver leur combativité bien connue pour la poursuite de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, pour l’objectif ultime qu’est le bien-être de nos populations.

Fait à Niamey, le 27 juillet 2023

Le Général de Division

ABDOU SIDIKOU ISSA

ONEP

Source : https://www.lesahel.org/

Il vous souviendra que le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), lors de sa 1168ème réunion tenue le 14 août 2023, sur l’exposé actualisé de la situation au Niger, a adopté huit jours plus tard, soit le 22 août 2023, le communiqué PSC/COMM.1168 (2023). De l’avis des observateurs, il s’agit d’une décision de compromis, qui ménage la chèvre et le chou. Sur certains points, elle réaffirme les grands principes auxquels l’UA est attachée, façon de ne désavouer la CEDEAO (exemple de la suspension immédiate de la participation de la République du Niger de toutes les activités de l'UA et de ses organes et institutions) ; sur d’autres, le Conseil affiche une certaine méfiance, pour donner une chance à l’option diplomatique.

Des actions devraient être entreprises dans le cadre du suivi du Communiqué ; toutefois un mois et demi après, rien ne permet d’observer un début de mise en œuvre des mesures dont certaines pourraient décanter la situation actuelle. Il s’agit notamment :

  • De la nomination et du déploiement d’un haut représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO.

Rien n’a filtré à propos de cette nomination, du moins officiellement, qui aurait permis de nouer et maintenir le contact avec les nouvelles autorités. Il serait vivement souhaitable que le (futur) haut représentant soit une personnalité non ressortissante de la zone géographique de la CEDEAO, afin de mener sa mission en toute neutralité et à l’abri de toute interférence politique.

  • De l’évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d'une force en attente au Niger et d'en faire rapport au Conseil.

L’évaluation a-t-elle débuté ou encore en attente ? les implications désastreuses et néfastes d’une intervention seraient facilement mises à nu  par une évaluation, ne serait-ce que sommaire ; a fortiori si une étude sérieuse était réalisée, ses conclusions seraient défavorables à toute "agression". D’ores et déjà, sur le plan économique, malgré la résilience affichée des populations, la fermeture des frontières occasionne un grand tort du fait notamment de l’approvisionnement du pays très perturbé, impactant les recettes douanières. En payent le prix au plus fort, les innocents citoyens, qui n’ont pas accès à certains produits pharmaceutiques ;le tout dans un contexte de cherté relative des prix et de délestages du courant électrique préjudiciables aux activités économiques. C’est là une infime partie de l’impact social. Une "agression" dans ce contexte de précarité aurait des conséquences incalculables et incontrôlées, au-delà du pays.

En considérant les implications multiples et multiformes du déploiement d’une force en attente, telles qu’elles pourraient être vécues par les laborieuses populations, celui-ci ne résisterait pas à un veto du CPS de l’UA.

  • Le rejet ferme de toute ingérence extérieure d'un acteur ou d'un pays extérieur au continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l'OUA de 1977 pour l'élimination du mercenariat en Afrique.

Avant et après le Communiqué du CPS, une puissance extérieure au continent continue à s’agiter,  de plus en plus, en agitant  même publiquement le spectre du recours à des actes de déstabilisation. Sans aucune réaction de l’UA, alors qu’un rappel à l’ordre s’imposait afin de stopper cette ingérence inacceptable d’une époque révolue.

  • L’application progressive des mesures de la CEDEAO.

Par rapport à ce point, également le bât blesse. En effet, tout en faisant sien l'imposition de mesures punitives adoptées par le sommet des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, le CPS dit veiller à leur application progressive et en minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger.

Force est de constater que les mesures n’ont pas été graduelles mais se sont plutôt abattues comme une chape de plomb, de façon immédiate. Et les innocentes populations les vivent durement dans leur chair. L’UA devrait veiller qu’il n’en soit pas ainsi, conformément à son Communiqué.

Au vu de ce qui précède, les nouvelles autorités, à travers qui de droit, se doivent d’interpeller l’UA afin que les mesures, énoncées ci-dessus, contenues dans le Communiqué du CPS soient mises en œuvre, le plus tôt possible, car concourant à la paix et au  retour à une vie normale.

Abdourahamane Oumarou Ly

Juriste/essayiste/analyste politique

 

EID ELKEBIR NIGER 2017A l'occasion de la célébration de la Fête de l'Aïd-El Kebir qui aura lieu le samedi 02 septembre 2017, les personnalités ci-dessous désignées sont attendues à la Mosquée des Grandes Prières suivant le programme ci-après :
07 H 30 à 08 H 00 : Arrivée des fidèles
08 H 00 à 08 H 30 : Arrivée et installation, des Autorités régionales, des Officiers Supérieurs, des leaders des partis politiques, des Chefs de Missions Diplomatiques et Postes Consulaires des Pays Musulmans, des Membres des Cabinets du Premier Ministre, du Président de l'Assemblée Nationale, du Président de la République, des Députés Nationaux, des Membres du Gouvernement, des Personnalités de rang Ministériel, des Anciens Premiers Ministres et des Anciens Présidents de l'Assemblée Nationale.

«La Mission d’Information et de Contacts dépêchée par la Secrétaire générale de la Francophonie à l’occasion des élections présidentielle et législatives au Niger constate que l’organisation des élections et la campagne électorale s’est déroulée de manière paisible dans le respect des dispositions légales. Le double scrutin a permis à une majorité des électeurs nigériens de participer au vote, avec une participation notable des femmes et des jeunes. La Mission de la Francophonie exhorte toutes les parties prenantes à poursuivre le processus dans la transparence et à formuler d’éventuels recours conformément aux voies légales pertinentes.»

Dans le cadre de l’accompagnement par l’OIF des processus électoraux dans l’espace francophone et à l’invitation des autorités nigériennes, Madame Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de la Francophonie, a dépêché une mission d’information et de contacts (MIC) à l’occasion des élections présidentielle et législatives au Niger. Conduite par la Présidente de l’Assemblée nationale du Togo, Madame Yawa TSÉGAN, la Mission est composée d’une représentante de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et d’experts de haut niveau venant notamment du Bénin et du Cameroun.

Présente à Niamey du 21 au 30 décembre 2020, la mission s’est entretenue avec toutes les parties prenantes du processus électoral notamment les autorités politiques, administratives et judiciaires du pays, les institutions en charge des élections, les acteurs politiques notamment les candidats à l’élection présidentielle, les organisations de la société civile. Elle a également  travaillé en étroite collaboration avec les autres missions d’observation électorale nationales et internationales  accréditées par les autorités compétentes ainsi qu’avec les partenaires internationaux présents dans le pays.

La mission s’est attachée, conformément à son mandat, à recueillir des informations sur les conditions de préparation et de tenue des élections et à veiller au renforcement de la confiance entre les parties prenantes.

En amont du scrutin, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a appuyé les institutions et organisations du pays impliquées dans le processus électoral. Elle a notamment participé, en lien avec la CEDEAO, à l’audit du fichier électoral. Elle a également apporté un soutien technique et financier à la Cour constitutionnelle, à la Commission électorale nationale

indépendante, au Conseil supérieur de la communication, à la Commission nationale des droits de l’Homme, au renforcement des capacités des candidates aux législatives et celles de l’Association nigérienne de défense des droits de l’Homme. Ces actions s’inscrivent dans la mise en œuvre des dispositions pertinentes du Chapitre 4 de la Déclaration de Bamako, dédié à la tenue d’élections libres, fiables et transparentes dans l’espace francophone. 

Il ressort des entretiens que la mission a eus avant le scrutin que :

 Plusieurs partis de l’opposition ont exprimé des réserves sur les organes en charge de l’organisation des élections ; sur le fichier électoral dont la fiabilité avait été confirmée par l’audit conduit par l’OIF et la CEDEAO ; sur la réalité du consensus politique ;

La campagne électorale s’est déroulée de manière paisible et dans le respect des règles. Les candidats et leurs partisans ont pu mener campagne sur l’ensemble du territoire national ;

Les candidats ont eu un égal accès aux médias publics et les temps d’antenne ont été contrôlés pour permettre une équité des temps de parole ;

Un très grand nombre de partis a pu présenter des candidats et le vote a pu se tenir sur l’ensemble du territoire national.

Le jour du scrutin, les membres de la MIC ont visité plusieurs bureaux de vote à Niamey et reçu les observations des organisations nationales soutenues par l’OIF qui avaient déployé 700 observateurs sur l’ensemble du territoire. La MIC et ses partenaires ont fait les constats suivants :

- Conformément aux horaires règlementaires, l’ouverture et la clôture des bureaux s’est généralement déroulée de 8h à 19h GMT dans une atmosphère sereine et pacifique ;

- Relativement à l’accessibilité des bureaux de vote, les lieux et bureaux de vote visités étaient facilement accessibles aux votants y compris aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux personnes âgées ;

  • - Les cartes d’électeur non distribuées étaient mises à la disposition des électeurs dans plusieurs des bureaux de vote observés ;

- Les listes d’électeurs n’étaient pas affichées devant les bureaux de vote ;

- Les matériels et documents électoraux étaient disponibles dans tous les bureaux de vote ;

- Le personnel électoral identifiable par des chasubles était présent dans la plupart des bureaux couverts et a fait montre dans l’ensemble d’une bonne maitrise des procédures ;

- Le vote s’est déroulé dans le calme et dans l’ordre avec une présence visible mais professionnelle des force de sécurité ainsi qu’une forte représentation des candidats et partis politiques en lice dans chaque bureau de vote.

- La participation des jeunes et des femmes était notable, tant parmi les électeurs que parmi les agents électoraux;

- Quelques incidents mineurs sont cependant à déplorer dans les villes de Zinder, Maradi ou Niamey;

- Des lenteurs ont pu être notées dans les opérations de vote, consécutives à la multiplicité des candidats et à l’utilisation du bulletin de vote unique et l’utilisation d’un seul isoloir pour un double scrutin;

- Les mesures de distanciation physique dans le contexte de la pandémie de COVID19 étaient peu respectées par les électeurs, mais plusieurs agents électoraux portaient des masques ;

  • - La clôture du scrutin et le déroulement des opérations de dépouillement ont été satisfaisants dans la plupart des bureaux couverts.

Au regard des observations préliminaires précédentes, la MIC relève que le premier tour de l’élection présidentielle et législative du 27 décembre en République du Niger s’est déroulé de manière globalement satisfaisante. Elle relève le caractère historique de cette élection qui conduira à la première alternance démocratique au Niger et exhorte l’ensemble des partis politiques et de la société civile, ainsi que les institutions concernées, à:

- maintenir l’inclusivité et la transparence ayant caractérisé le scrutin du 27 décembre jusqu’au terme du processus, particulièrement dans la phase de centralisation, de transmission et de publication des résultats électoraux ;

- formuler d’éventuels recours conformément aux voies légales pertinentes,

- renouer la concertation entre les acteurs politiques et autres parties prenantes afin de créer et d’affermir un climat de confiance.

La Mission d’information et de contacts rappelle la disponibilité de l’Organisation internationale de la Francophonie à accompagner et soutenir le pays dans ce processus de consolidation de la démocratie, avec tous les acteurs concernés.

Un rapport final sera élaboré à l’issue du processus électoral qui formulera des recommandations mettant en exergue les bonnes pratiques et visant à consolider le dispositif juridique et organisationnel des élections.

La délégation de la Mission d’information et de contacts tient à remercier la population nigérienne pour l’excellent accueil qui lui a été réservé, ainsi que les autorités nationales qui ont facilité son déploiement et son travail sur le terrain en cette année de cinquantenaire de la fondation de la Francophonie à Niamey.

 

(Source : MOE/OIF)

31 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Maikoul Zodi ArrestationNous venons d’apprendre l’arrestation, ce jour 5 avril 2017  à 6 heures du matin, à son domicile, du coordinateur de la Campagne Tournons La Page Niger, Monsieur Maikoul ZODI Président de l’ONG Mouvement des Jeunes Républicains au Niger (MPC) et membre du Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB). Maikoul ZODI, représentant des organisations des droits humains au Niger avait démissionné de son poste de rapporteur général de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), refusant de valider les élections de mars 2016 qui avaient consacré le hold-up de Monsieur Issoufou Mahamadou pour un second mandat.

L’Ambassade des États-Unis soutient le processus démocratique et la primauté du droit au Niger. Nous encourageons tous les nigériens à respecter le rôle de la Cour constitutionnelle en vertu du Code Electoral relatif à la validation des résultats des élections. La Cour a validé le deuxième tour des résultats de l’élection présidentielle, proclamant Mohamed Bazoum comme vainqueur. Nous exhortons le peuple nigérien à respecter la décision de la cour et à s’abstenir de toute violence.

Nous soutenons tous les citoyens nigériens qui entretiennent l’espoir d’un Niger pacifique et démocratique. Nous félicitons les Nigériens qui ont exercé leur droit de vote démocratique au deuxième tour de cette élection présidentielle, et nous félicitons les travailleurs électoraux et les représentants de la CENI qui ont fait leur part pour veiller à ce que des élections libres, justes, crédibles et transparentes se passent dans leurs administrations.

Nous saluons l’engagement du Niger en faveur de la démocratie avec son tout premier transfert pacifique de pouvoir d’un Président élu à un autre le mois prochain.  Les États-Unis félicitent le Président élu Bazoum et se réjouissent à la perspective de travailler avec lui et le nouveau gouvernement démocratiquement élu.

 (Sources : Ambassades des USA au Niger)

30 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, prend note de la publication des résultats électoraux provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), conformément aux dispositions légales et électorales.

Les parties prenantes nigériennes ont participé inclusivement aux opérations électorales, notamment à la centralisation et à la validation des résultats électoraux dans les différentes phases, communales, régionales et nationales.

Elle condamne fermement les violences post-électorales qui ont suivi la publication des résultats électoraux provisoires et appelle toutes les parties prenantes à recourir, en cas de contestations, aux voies légales mais également au dialogue, dans un contexte marqué par des défis sanitaires et sécuritaires. Elle encourage tous les acteurs politiques à respecter et faire respecter le processus électoral jusqu’à son terme en préservant le calme et en favorisant l’apaisement.

Le processus électoral a été conduit de manière consensuelle, inclusive et transparente, avec la participation des représentants de la majorité et de l’opposition.

La Secrétaire générale de la Francophonie marque la disponibilité de l’Organisation internationale de la Francophonie pour accompagner les efforts nationaux et internationaux en faveur du dialogue entre les parties en vue du règlement de tout différend.

L’OIF compte 88 États et gouvernements: 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

(Source : OIF)

25 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodi sont des prisonniers de conscience qui doivent être libérés immédiatement et sans condition Inquiétudes face à une répression croissante des droits humains au Niger

Cela fait six mois ce 15 septembre que trois défenseurs des droits humains sont emprisonnés au Niger pour avoir simplement participé à des manifestations pacifiques demandant l’ouverture d’une enquête sur les allégations de détournement de fonds par le ministère de la Défense Nationale.

CIVICUS, Amnesty International, Oxfam, Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP), Tournons la Page International (TLP) et Front Line Defenders demandent la libération immédiate et inconditionnelle de Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodi. Ils ont été arrêtés entre le 15 et le 17 mars 2020 en même temps que quatre autres militants, après la dispersion par les forces de sécurité des manifestations pacifiques contre la corruption dans la capitale Niamey.

Deux jours avant la manifestation, les autorités l’avaient interdite, à titre de mesure préventive contre la pandémie de COVID-19. Il y a eu des violences ayant fait au moins trois morts et plusieurs bâtiments endommagés.

Les accusations portées contre les trois défenseurs comprennent «l’organisation d’un rassemblement non autorisé, incendie criminel, dommages aux biens publics et homicide involontaire». Le jour de la manifestation, au moins 15 militants avaient été arrêtés, dont six placés en détention provisoire.

Trois des détenus ont été libérés provisoirement en mai mais Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodi sont toujours détenus arbitrairement malgré l’octroi une caution de 5 millions de francs (environ 9 200 dollars US) le 6 août. Le procureur a fait appel de cette décision avec succès et ils sont toujours détenus dans trois prisons distinctes.

Moudi Moussa est journaliste et syndicaliste, Halidou Mounkaila est leader du syndicat d’enseignants SYNACEB et Maikoul Zodi est le coordinateur national du mouvement mondial Tournons La Page. Ces trois défenseurs des droits humains sont membres de la coalition PWYP et sont présentés dans la campagne de CIVICUS #StandAsMyWitness, qui sensibilise le public sur les défenseurs des droits humains détenus arbitrairement dans le monde et demande leur libération. Amnesty International considère ces trois défenseurs comme des prisonniers de conscience et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.

La détention des défenseurs des droits humains intervient dans un contexte de répression croissante des droits humains et de l’espace civique au Niger. En juin, le pays a été ajouté à la liste de surveillance de CIVICUS. Cette liste met en évidence les pays où il y a eu récemment un déclin rapide des droits humains, y compris les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.

Les organisations de défense des droits humains sont particulièrement préoccupées par le harcèlement, l’intimidation et les attaques dont font l’objet les militants et défenseurs des droits humains, notamment ceux qui réclament la transparence et la responsabilité dans les secteurs public et privé. Des journalistes ont également été arrêtés pour avoir fait des reportages sur des allégations de corruption.

Le 10 juin 2020, la journaliste et bloggeuse Samira Sabou a été arrêtée à Niamey et inculpée de diffamation en rapport avec un post sur les réseaux sociaux mettant en lumière la corruption. Selon ses collègues militants, son arrestation est liée à un post du 26 mai 2020, dans lequel elle faisait référence à un audit du ministère de la Défense concernant l’achat frauduleux de matériel militaire pour l’armée. L’un des commentaires en dessous du post critiquait le fils du président de la République en relation avec l’audit, bien que Samira Sabou n’ait pas mentionné le fils dans son post. Le 28 juillet, elle a été relaxée par le tribunal de grande instance de Niamey pour «délits non constitués» et libérée le même jour. Le 12 juillet, le journaliste Ali Soumana a été convoqué par la police, interrogé et accusé de fausse information pour des commentaires faits sur des allégations de corruption. Certains journalistes ont également été arrêtés et détenus pour avoir fait des reportages sur la réponse des autorités au Covid-19. En mai, l’Assemblée nationale a promulgué une nouvelle loi qui permet aux autorités d’intercepter des conversations téléphoniques dans le cadre de la réponse de l’État à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, sans les garanties appropriées en matière de droits humains, y compris les droits à la liberté d’expression et à la vie privée.

«Au cours des huit derniers mois, nous avons assisté à une recrudescence des violations des droits humains par les autorités nigériennes, y compris l’intimidation et le harcèlement des militants, défenseurs et journalistes des droits humains. C’est une mascarade que Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodi soient toujours en prison simplement pour avoir protesté contre une mauvaise utilisation présumée des fonds de la défense. Ils devraient tous être libérés immédiatement et sans condition», a déclaré David Kode, responsable du Plaidoyer et des Campagnes de CIVICUS.

«Nous pensons que les accusations portées contre les militants pour complicité de dégradation de biens publics, d’incendie criminel et d’homicide involontaire sont fabriquées de toutes pièces pour compromettre l’exercice pacifique de leurs droits humains et les exigences de transparence et de responsabilité», a déclaré Samira Daoud, directrice régionale du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Les organisations signataires sont préoccupées par la détention prolongée des défenseurs des droits humains sur la base d’accusations sans fondement. Elles appellent le gouvernement du Niger à libérer immédiatement Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodi et à cesser de persécuter les membres de la société civile.

Le Niger figure sur la liste des pays «bloqués» par le CIVICUS Monitor, un outil en ligne qui suit les conditions de l’espace civique dans le monde.

À PROPOS DES SIGNATAIRES

CIVICUS est une alliance mondiale d’organisations de la société civile qui se consacre au renforcement de l’action citoyenne et de la société civile dans le monde entier. CIVICUS compte plus de 10 000 membres dans le monde entier.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de 7 millions de personnes qui considèrent l’injustice comme une affaire personnelle. Nous faisons campagne pour un monde où les droits humains sont accessibles à tous.

Front Line Defenders a été fondée à Dublin en 2001 dans le but spécifique de protéger les défenseurs des droits humains en danger (DDH), des personnes qui travaillent, de manière non violente, pour tout ou partie des droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Front Line Defenders répond aux besoins de protection identifiés par les défenseurs des droits humains eux-mêmes.

Publish What You Pay (PWYP) est un mouvement mondial regroupant plus de 1000 organisations de la société civile qui font campagne pour que les revenus du pétrole, du gaz et des mines contribuent à améliorer la vie des gens.

15 septembre 2020

Niamey - L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a lancé l'activité Youth Connect, connue localement sous le nom de "Sa'a Matasa". Youth Connect est un programme de cinq ans qui soutiendra les jeunes dans les régions de Tillabéri et de Maradi au Niger. L'objectif de ce programme est d'aider les jeunes à réaliser leur potentiel par le biais d'une formation aux compétences techniques et non techniques, d'un accompagnement professionnel, d'un soutien au développement des entreprises, de services financiers et d'opportunités de s'engager auprès des représentants du gouvernement local pour défendre leurs propres besoins de développement.

Les défis sont multiples : le manque d'accès à une éducation de qualité, le peu d'opportunités économiques et l'exclusion systémique de la vie communautaire se combinent pour pousser les jeunes en marge de la société. Youth Connect part du principe que lorsque les jeunes sont dotés des compétences et des connaissances nécessaires pour contribuer économiquement à leurs communautés, leurs moyens de subsistance s'améliorent et la cohésion sociale au sein de leurs communautés est renforcée.

Le programme de 26,6 millions de dollars financé par l'USAID au Niger permettra aux jeunes d'acquérir des compétences pertinentes sur le marché afin de les préparer aux moyens de subsistance, de leur donner accès à l'éducation et à des opportunités génératrices de revenus, et de les impliquer activement dans les structures de gouvernance locales afin de défendre leurs propres besoins de développement.

Lors de l'événement de lancement, M. Jim Barnhart, assistant de l'administrateur de l'USAID pour le bureau de la résilience et de la sécurité alimentaire, a déclaré : "Nous tous ici présents parions sur un avenir meilleur. Nous choisissons d'apporter un soutien adapté et inclusif aux besoins des jeunes du Niger. Ce programme aidera plus de 48 000 jeunes. Il facilitera leur accès aux opportunités économiques grâce à une formation technique personnalisée, une connexion aux structures de financement et un meilleur accès aux marchés."

Le programme Youth Connect de l'USAID part des jeunes et les place au centre du programme, en veillant à ce que leurs aspirations et leurs motivations soient saisies et comprises.

Maman Hachirou Goudia

 Communiqué de presse de l'Union Européenne : L’UE décaisse 10 millions  d'euro, soit 6.597 milliards de Francs CFA, en faveur du NigerConformément aux calendriers prévus, le décaissement de la première tranche fixe 2017 du Programme d'Appui budgétaire "Migrations, sécurité et gestion des frontières" vient d'être finalisé. Un montant total de 10 000 000 EUR a donc été versé au Trésor nigérien au profit du Budget de l'Etat 2017. Ce programme est financé sur le Fonds Fiduciaire d'Urgence pour la Migration, mis en place par l'Union Européenne en 2016.

Ce financement soutient les secteurs de la sécurité intérieure, de la justice et de la lutte contre la migration irrégulière et le trafic de personnes. Une deuxième tranche fixe dudit programme interviendra au cours du quatrième trimestre de 2017. Il fait également partie de la contribution de l'Italie au Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne, et s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de financement signée, en avril 2017 entre le Niger et l'Italie, portant sur un montant de 50 000 000 EUR. Ce décaissement porte le montant total des déboursements d'appui budgétaire de l'Union Européenne à 67 millions EUR au cours du premier semestre 2017.

La Türkiye soutient le peuple du Niger par le programme de renforcement des capacités que réalise l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (TİKA) en collaboration avec le Ministère de la Sante Publique, de la Population et des Affaires Sociales du Niger, dans le cadre de la coopération en matière de santé.

Ce sont des médecins superviseurs turcs spécialement venus à l’effet d’encadrer un séminaire de formation au profit d’une vingtaine d’agents de santé nigériens concernant les techniques et pratiques soignantes, axée sur les premiers soins et le transport des patients aux centres de santé. S.E.M. l’Ambassadeur Mustafa Türker ARI, en visitant le programme le 2 février 2022, a souligné que la santé et l’éducation sont les axes prioritaires de la coopération bilatérale entre la Türkiye et le Niger.

S’agissant de la santé, l’Hôpital d’Amitié Niger-Türkiye, les appuis en matériels médicaux et produits pharmaceutiques notamment durant cette pandémie de Covid, illustrent réellement cet élan de coopération. Au-delà du domaine de la santé, la TİKA a mis en œuvre plus de 100 projets d’urgence et de développement au Niger touchant directement la population cible avec impact positif sur la résilience.

La TİKA a également formé et équipé plusieurs membres des structures socioprofessionnelles ainsi que certains agents de l’Etat du Niger. S.E.M. l’Ambassadeur Mustafa Türker ARI a indiqué que l’apprentissage des métiers, la formation initiale, la formation continue, l’entreprenariat, le commerce, le leadership, le média etc. sont autant de secteurs inscrits dans l’agenda du 3ième Sommet de Partenariat Türkiye-Afrique, tenu à İstanbul les 16-18 décembre 2021.

Ainsi, S.E.M. Mustafa Türker a lancé un appel à l’endroit de la jeunesse nigérienne de s’intéresser aux différents programmes qui articulent la partie formation de cet agenda de Partenariat Türkiye-Afrique.

(Source : Ambassade de la République de Türkiye au Niger)

04 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/ 

Le Président de la République s’est entretenu avec M. Mohamed Bazoum, nouveau Président de la République du Niger, dont l'élection a été validée dimanche 21 mars par la Cour constitutionnelle du Niger. Il lui a présenté, ainsi qu’à la nouvelle représentation à l'Assemblée nationale installée le 22 mars dernier, tous ses vœux de succès et a félicité le peuple nigérien pour cette transmission pacifique du pouvoir, qui revêt un caractère historique dans l’histoire du Niger.

Le Président de la République a également condamné de la manière la plus ferme les attaques terroristes qui ont causé la mort, selon les autorités nigériennes, de 137 civils à Tillia, dans la région de Tahoua ce dimanche 21 mars. Il a présenté, au nom du peuple français, ses condoléances aux familles des victimes.

Le Président de la République et le Président de la République du Niger ont réaffirmé leur détermination à œuvrer ensemble dans la poursuite de la lutte contre les groupes terroristes.

Conformément aux conclusions du Sommet de N’Djamena tenu le 15 février, des efforts seront déployés pour restaurer l’autorité de l’Etat et la protection des populations.

Le Président de la République a enfin assuré le Président Bazoum de son plein soutien pour poursuivre les efforts entrepris par le Niger en faveur de la scolarisation des jeunes filles.

(Source: Élysée – Présidence de la République française)

25 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Pour lancer la campagne des 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes, le Système des Nations Unies et la Délégation de l’Union européenne au Niger réunissent les leaders traditionnels et la société civile autour d’un café genre pour échanger sur le rôle de la chefferie traditionnelle dans la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre. Le thème de la campagne est « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! »

La campagne des 16 jours d’activisme est un événement international qui démarre chaque année le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, qui marque la Journée des droits de l’homme. Cette année, comme en 2019, la campagne se commémore sous le thème « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! »en soutien à la campagne Tous UNIS d’ici à 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, lancée par le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres. Selon l’Ambassadeur de l’Union européenne au Niger, Dr Denisa-Elena IONETE, «la violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles, mais aussi à leur épanouissement.»

Cette campagne est l’occasion d’informer, de rappeler à la population qu'il est possible d'agir à tout moment, et à tous les niveaux pour éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles. Le système des Nations Unies au Niger, l’Union européenne et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant reconnaissent le rôle central de la chefferie traditionnelle pour un changement d’attitude positif à l’égard des femmes et des filles. «Nous saluons les résultats obtenus à travers les approches communautaires ainsi que l’implication des chefs religieux, des chefs traditionnels et de la société civile qui ont permis l’accès aux services essentiels en matière de violences basées sur le genre ; et de sauver des filles du mariage précoce afin qu’elles demeurent à l’école. Votre engagement est extrêmement important pour éliminer la violence basée sur le genre.» a rappelé Madame Khardiata Lo N’Diaye, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger. 

Dans le cadre de l’Initiative Spotlight, ils réunissent l’ensemble des acteurs de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, pour dire non au viol et sous la bannière «La Génération Egalité s’oppose aux Violences basées sur le genre dans le contexte de la COVID 19» car rappelons que depuis l’apparition du virus et des mesures de mises en places pour limiter sa propagation, nous faisons également face à une pandémie fantôme qui est celle de la hausse des actes de violences envers les femmes et les filles. Une série d’évènements sera ainsi déroulée dans plusieurs régions du pays par l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), la Coordination des Organisations non Gouvernementales et Associations Féminines Nigérienne (CONGAFEN) et la société civile, pour porter des messages appelant à l’engagement de tous et partout pour mettre fin à l’impunité face au viol :

  • Nous Génération Egalité, disons non à l’impunité ! Tous ensemble pour dénoncer le viol
  • Je suis un chef traditionnel, je dénonce le viol ! Disons NON aux règlements à l’amiable !
  • Chaque viol non dénoncé ouvre la porte à d’autres viols ! Orientons-nous vers les voies de recours légales !
  • Punir les auteurs ! Il n’y a pas de négociation à faire avec un violeur !

Ainsi au cours des 16 jours d’activisme, se dérouleront à Niamey où une cinquantaine de taxis ont commencé à rouler avec des autocollants d’engagement contre la violence faites aux femmes - et en régions plusieurs activités dont un Forum intergénérationnel ; des Caravanes de sensibilisation et d’écoute sur les VBG à l’endroit des jeunes ; une Campagne foraine d’écoute et de prise en charge pour les survivantes de violence, la diffusion de messages de sensibilisation sur la violence à travers les radios communautaires, des formations à la prévention de la violence avec des autorités coutumières et religieuses, la Police et la Gendarmerie ; ainsi que des sensibilisations à la COVID 19 pour les femmes et dans les écoles. Les 16 jours seront également l’occasion pour procéder à l’installation officielle des services de prise en charge holistique des survivantes de violence dans la région de Tillabéri.

A travers des actions coordonnées au niveau national et par différents acteurs, ces 16 jours d’activisme devront mobiliser tous les Nigériens pour éliminer les violences à travers un plaidoyer pour le financement, la prévention, les services essentiels de qualité et la collecte de données basées sur des évidences.

L’Initiative Spotlight, lancée en septembre 2017, est un partenariat mondial pluriannuel entre l'Union européenne et les Nations unies visant à éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles. Au Niger, l’Initiative Spotlight, lancée en 2019 intervient dans 300 villages des régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder.

(Sources : Délégation de l’UE au Niger)


26 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Communiqué de Presse de la Coalition pour une Alternance Politique CAP 20-21 et Alliés

Au lendemain du double scrutins législatif et présidentiel 1., tour du 27 décembre 2020 venant juste quelques jours après la tenue des élections locales, la Coalition pour une Alternance Politique CAP 20-21 et ses Alliés se félicitent de la mobilisation citoyenne exceptionnelle dont les électeurs nigériens ont fait montre.

Ils félicitent singulièrement le peuple nigérien pour sa maturité, son sens élevé du devoir qui, en dépit des obstacles de toute nature : fraudes, manipulations. Intimidations, vols des urnes et des cartes, achat massif de conscience, dressées par les tenants du pouvoir, a tenu à s'acquitter de son devoir civique en allant voter massivement, malgré l'insécurité généralisée et dont les résultats sont largement en faveur des candidats de l'Opposition.

CAP20-21 et alliés sont cependant profondément préoccupés par l'étendue de l'arsenal sordide de fraude déployé par le PNDS Tarraya dans le but de confisquer le pouvoir. C'est pourquoi la Coalition pour une Alternance Politique CAP20-21 et alliés :

  1. Dénoncent les pratiques frauduleuses et corruptives y compris le braquage des urnes massivement utilisées par le PNDS TARRAYA et ses alliés pour s'arroger la victoire :
  2. Mettent en garde Issoufou Mahamadou, son parti et son gouvernement quant aux risques qu'ils font courir à la quiétude sociale et à la stabilité de notre pays à travers les tentatives de passage en force et de manipulation des résultats des scrutins ;
  3. Interpellent Monsieur Issaka Sounna, Président de la CENI, quant à sa responsabilité personnelle dans la préservation et la protection de l'intégrité des scrutins dans les étapes cruciales de compilation, de centralisation et de proclamation des résultats ;
  4. Rejettent toute mesure qui serait prise, sans consensus préalable entre les acteurs politiques et sociaux, par le ministre de la santé dans le dessein inavoué d'entraver, de perturber et d'avoir une incidence frauduleuse sur le déroulement des opérations électorales restantes et ce, jusqu'à la proclamation des résultats définitif desdits scrutins.

C'est pourquoi CAP 20.21 et alliés demandent à leurs militants de s'en tenir strictement aux seules mesures barrières : lavage des mains et/ ou utilisation de gel hydro-alcoolique, désinfection régulière des lieux, le port de la bavette antérieurement acceptées de tous.  Toute autre mesure visant à bâillonner le peuple et/ou restreindre les libertés et droits fondamentaux dans ce contexte électoral sera farouchement combattue par CAP20-21 et ses alliés.

 CAP 20-21 et alliés réaffirment leur détermination à n'accepter que les seuls résultats sortis des urnes, c'est-à-dire, conformes à l'expression de la volonté souveraine du peuple nigérien.

Ils dénoncent., en outre les prises de position partisanes de certains médias internationaux notamment français constituant en soit une ingérence dans les affaires intérieures d'un État souverain.

 Enfin, la Coalition pour une Alternance Politique CAP20.21 et ses alliés appellent en conséquence leurs militantes et militants et tous les citoyens nigériens soucieux de la préservation de la démocratie, de la paix sociale et de l'État de droit à se mobiliser pour imposer, par tous les moyens de droit, le respect des résultats des suffrages tels que sortis des urnes.

Fait à Niamey le 29 décembre 2020

Le Président
Elhadji Amadou Djibo Ali

 

La version originale du Communiqué de presse de la Coalition pour une Alternance Politique CAP 20-21 et Alliés 

 

 

 

Le bureau de la Commission Nationale de Dialogue Social (CNDS), réuni en session ordinaire ce mardi 11 avril 2017, s'est également penché sur la situation que traverse l'école nigérienne depuis un certain temps et le climat social qui en découle.

Le bureau de la Commission Nationale de Dialogue Social constate qu'en dépit de la prédisposition de chacune des parties au dialogue, aucun consensus n'a été trouvé et accepté en faveur, d'une part, du bon déroulement des activités scolaires et académiques, et d'autre part, de la poursuite des négociations fructueuses dans un climat apaisé.

Notre pays, le Niger amorce sa transition dans le rassemblement progressif de tous les Nigériens en attestent les déclarations diverses d’adhésion citoyennes à la déclaration solennelle du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie consacrant le changement du régime de la 7   République.

Ensuite l’adresse à la Nation en langues nationales du Président du CNSP rappelant notamment que le Niger reste et demeure un Etat de droit où la justice fera son travail en toute indépendance et sans interférence de personne est un gage d’assurance de vivre-ensemble dans la quiétude et la tranquillité.

Nonobstant cette assurance de la plus haute autorité, certaines personnes la défient et continuent impunément à édicter des mots d’ordre à travers des réseaux sociaux en audio et en écrit pour saper la ferme volonté du Général de Brigade, chef de l’Etat SE M Tiani ABDOURAHAMANE de voir le Niger réussir sa transition en paix.

Fort de ce constat récurrent et du climat délétère que cela engendre, la DYNAMIQUE Citoyenne pour une transition réussie demande :

– Au ministre de l’intérieur de mettre tout en œuvre pour que tout contrevenant à cette logique de paix et de tranquillité imprimée par le CNSP soit respectée.

– -Au ministre de la Justice et garde de sceaux de veiller à ce que la justice soit rendue sur toute l’étendue du territoire en toute indépendance et que les juridictions compétentes jouent leur rôle de prévention judiciaire en vue de maitriser cette levée de bouclier contre la quiétude et la tranquillité au Niger.

Vive le Niger un et indivisible !

Pour la Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie

Le Coordonnateur National

Issoufou SIDIBE

Le Niger a organisé le dimanche 27 décembre 2020 les élections législatives et présidentielle premier tour. A cette occasion, la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), conformément à la Loi N°2016-44 du 06 décembre 2016, portant création, missions, attributions, composition, organisation et fonctionnement de la HALCIA, a mis en place un observatoire des élections en partenariat avec les organisations de la société civile, les médias, les organisations des jeunes et des femmes.

Au total 80 observateurs ont été déployés dans les chefs lieu des huit régions du Niger et dans les arrondissements de Doutchi, Dakoro, Mirriah et Illéla non seulement pour observer les élections le jour du scrutin, mais aussi pour sensibiliser les membres des bureaux de vote sur la corruption et la fraude électorale lors des différentes séances de formation. :

A l’issue de la mission d’observation, la HALCIA salue le déroulement des élections dans le calme et la sérénité au niveau des 790 bureaux de vote couverts. Elle se félicite de la forte mobilisation des électeurs, notamment les femmes et les jeunes, de la mise en place des matériels et documents électoraux et du déploiement des agents des forces de défense et de sécurité qui ont assuré avec professionnalisme la sécurisation des opérations de vote.

Toutefois, la mission d’observation des élections de la HALCIA a relevé les insuffisantes et les irrégularités suivantes :

  • l’absence des agents des forces de défense et de sécurité dans certains centres de vote ;
  • l’absence de représentants des candidats et partis politiques dans certains bureaux de vote ;
  • le refus de certains chefs de quartier de distribuer le reliquat des cartes d’électeurs ;
  • des menaces proférées à l’encontre de certains électeurs et observateurs;
  • la tentative de bourrage des urnes au niveau de certains bureaux de vote ;
  • des consignes de vote données par des représentants des candidats dans certains centres de vote.
  • la présence de véhicules portant des photos des candidats aux élections devant certains centres de vote
  • des difficultés d’établissement des procès-verbaux par certains membres de bureaux de vote ;
  • la proclamation des résultats en l’absence de certains membres de bureaux dans quelques bureaux de vote ;
  • le vote sans procuration dans quelques bureaux de vote.

Sur la base des constatations de fraudes et/ou achats des consciences, la HALCIA a constaté et dénoncé les mis en cause pour une prise en charge par les autorités judiciaires territorialement compétentes.

Au regard de ce qui précède, la HALCIA fait les recommandations suivantes :

  • à l’endroit de la CENI:

- organiser des sessions de formation appropriée aux membres de bureaux de vote afin qu’ils puissent mener à bien leurs missions ;

- prendre des dispositions pour une meilleure installation des bureaux de vote.

  • à l’endroit des partis politiques :

- sensibiliser les militants sur les procédures et l'importance du vote ;

- former leurs délégués sur les procédures de vote ;

- respecter les dispositions du code électoral en matière de campagne.

  • Aux acteurs des organes étatiques et non étatiques :

- sensibiliser les citoyens sur les enjeux des élections.

Tous unis pour des élections crédibles au Niger.


Fait à Niamey, le 07 janvier 2021.

Le Président de la HALCIA

GOUSMANE Abdourahamane

13 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Mohamed Anacko Agadez 02Réuni ce jour 28 Septembre 2017 au sein du cadre régional de concertation inter-collectivités, les présidents des conseils municipaux et du conseil régional des collectivités territoriales de la région d’Agadez ont examiné la situation socio économique des communes et la  région collectivité.

A cette occasion, les élus se félicitent de l’intérêt que portent les autorités de la 7ème République à la région d’Agadez ainsi que la mobilisation des partenaires européens pour soutenir la région.

Toute fois, les élus fustigent et dénoncent le comportement anti patriotique des sociétés minières notamment Somaïr, Cominak et Sonichar qui refusent de manière inexplicable de payer les impôts rétrocédés par l’Etat aux collectivités territoriales en l’occurrence, la taxe professionnelle.

Les élus félicitent et encouragent le ministère des finances pour ses efforts dans la recherche de recouvrement de la taxe professionnelle à travers la direction générale des impôts.

Apportent leur soutien au Président de la République et au Gouvernement dans la dynamique de transfert des compétences et affirment leur disponibilité pour participer a la réussite de ce projet essentiel pour la décentralisation.

Moustapha Kadi BruxellesLe bureau exécutif national du Collectif pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE) s’est réuni le jeudi 13/04/17 en session extraordinaire en vue d’apprécier la situation socio-académique dans les universités et les écoles.

Le CODDAE constate avec amertume qu’une répression aveugle et sanglante s’en est suivie avec mort d’homme, de nombreux blessés et des centaines d’arrestations. Un véritable cordon sécuritaire a été mis en place dans le but de bloquer les manifestants. Des grenades lacrymogènes ont été tirées dans tous les sens parfois sur des innocents. Pire, les forces de l’ordre ont pourchassé les manifestants jusque dans l’enceinte du campus universitaire violant ainsi les franchises universitaires.

Dès lors, les droits et libertés sont bafoués. Dans ce contexte, le CODDAE s’inquiète fortement du sort réservé à l’année scolaire en cours et condamne avec la dernière énergie ces interventions singulières exercées contre les élèves et étudiants. Pourtant, depuis la rentrée scolaire 2016-2017, le CODDAE n’a cessé d’interpeller le Gouvernement sur son devoir de veiller à la bonne marche de l’école.

Communique_de_presse_du_college_des_avocats_des_acteurs_de_la_societe_civile

Depuis lundi 21 septembre 2020 à 18 heures, les sieurs Mounkaila Halidou, Maikol Zodi et Moudi Moussa sont détenus sans titre par les régisseurs des prisons de Daikaina, Ouallam et Kollo ;

Pour rappel, le 19 mars 2020 les sieurs Mounkaila Halidou, Maikol Zodi et Moudi Moussa furent inculpés et placés sous mandat dépôt pour les délits d’organisation d’une manifestation interdite, de complicité d’homicide involontaire, d’incendie involontaire et destruction des biens publics.


 A ce jour, malgré la fragilité des charges, et l’absence de renouvellement des mandats ils restent toujours détenus en violation de l’article 132 du code de procédure pénale qui dispose que :
«En matière correctionnelle, lorsque le maximum de la peine prévue par la loi est inférieur ou égal à 3 ans d’emprisonnement, l’inculpé domicilié au Niger ne peut être détenu plus de six (6) mois après sa première comparution devant le juge d’instruction s’il n’a pas été déjà condamner soit pour crime, soit pour délit à un emprisonnement de plus de trois (3) ans sans sursis.
Dans les cas autres que ceux prévus à l’alinéa précédent, l’inculpé ne peut être détenu plus de six (6) mois renouvelables une seule fois par ordonnance motivée du Juge d’instruction ».

Par lettre en date du 21 septembre 2020, les régisseurs ont été saisis par les conseils des détenus pour demander le titre en vertu duquel ils continuent à garder prison ;

Le lendemain, les autorités judiciaires en charge du dossier mais aussi la Commission Nationale des droits humains ont été saisies pour dénoncer le caractère arbitraire et illégal de la détention des sieurs Mounkaila halidou, Maikol Zodi et Moudi Moussa.
Aussi Forts convaincus que dans un Etat de droit force doit rester à la loi, les conseils entendent déposer une plainte contre ces geôliers de temps modernes pour détention arbitraire et ce, conformément à l’article 108 du code pénal qui dispose que :

« « tout fonctionnaire public, agent ou préposé de l’administration qui aura donné ou fait quelque acte arbitraire ou attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou plusieurs citoyens, soit à la Constitution, sera puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et pourra, en outre, conformément aux dispositions de l’article 20, être privé de tout ou partie des droits énoncés à l’article 21. ».

Une telle détention prouve à suffisance l’incapacité de notre système judiciaire à veiller au respect du principe de la soumission de tous les nigériens à la loi et l’égalité de tous devant la loi lorsque ceux qui dénoncent sont écroués et embastillés pendant que ceux qui sont dénoncés jouissent de leur liberté en toute impunité ;

La justice ne doit pas être utilisée pour régler des comptes personnels, réduire la société civile au silence, ni même étouffer les libertés si durement conquises.

Ont signé :

Maitre Daouda SAMNA                Maitre Abdou Salam CISSE
   Ancien Bâtonnier                        Avocat à la Cour



Maitre Oumarou Mahaman RABIOU    Maitre Rahmane OUSMANE
     Avocat à la Cour                        Avocat à la Cour


Maitre AHMED Mamane            Maitre BOUDAL Effred Mouloul
     Avocat à la Cour                    Avocat à la Cour

           

FRDDR Decembre 2016L'opinion nationale et internationale a constaté depuis quelque temps, les actes attentatoires aux droit  et aux libertés individuels et collectifs que pose. au quotidien. le régime de Issoufou Mahamadou.
 En effet, après avoir créé une situation de guerre et de chaos économique généralisé dans notre pays, installé l’insécurité permanente dans les villes et les campagne, Issoufou Mahamadou cherche à présent à développer ce que les socialistes savent faire le mieux : susciter la psychose collective et inoculer dans l'esprit du peuple une atmosphère de peur pour mieux asservir ce dernier par la terreur.

Falke Bacharou FRDDRDans son communiqué N. 007 / FRDDR / 2017 en date du 20 Avril 2017, le FRDDR dénonçait. entre autres, la gouvernance de Issoufou Mahamadou en ce qu'elle est 1.1101180 de conflits et de provocation» qui mettent constamment en péril le stabilité de notre pays.
Ce communiqué faisait suite à celui en date du 23 Février 2017 consécutif à l'attaque barbare qui a coûté la vie à une quinzaine de nos jeunes et braves patriotes éléments des Forces de Défense et de Sécurité à Banibangou.
Déjà, à cette occasion, le FRDDR exigeait du gouvernement la prise de mesures appropriées afin de mettre un terme à l'insécurité rampante qui malheureusement est en train de prendre une proportion inquiétante.
Lire ci-dessous l'intégralité du communiqué

Amadou Djibo Max FRDDRDans son communiqué de presse N°006 en date du12 avril 2017 sur ce qu'il est convenu d'appeler désormais « les évènements du 10 Avril 2017 », le FRDDR dénonçait entre autres abus, l'agression injuste dont se sont rendus coupables certains éléments des Forces de l'Ordre en violation des franchises universitaires ayant entrainé mort d'homme, de nombreux blessés graves et d'importants dégâts matériels.
Le constat établi peu de temps après, par la Commission Nationale des Droits Humains, Amnesty International, le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur, (SNECS), les Centrales Syndicales et les organisations de la société civile que nul ne peut taxer de connivence avec l'opposition, en dit long.

Depuis le 26 juillet 2023, notre pays vit une situation exceptionnelle. Cette situation ne peut laisser nul patriote indifférent.

Je mesure donc avec amertume la gravité de la situation politique électrique dans pays.

J'ai pris connaissance, avec regrets, des sanctions commerciales, économiques et financières aussi lourdes que massives que les organes de la CEDEA0 et de l'UEMOA imposent à notre pays depuis le dimanche 30 juillet 2023. De telles sanctions sont sans précédent et leur pertinence questionne en droit.

J'exprime ma plus profonde consternation par rapport ces sanctions qui ne visent qu'à asphyxier l'économie et, avec elle, la population et les entreprises nigériennes qui ne sont en rien responsables de ce qui se passe et qui subissent déjà, depuis plus d'une décennie, de graves difficultés économiques et sociales existentielles.

Pour écarter les risques du désastre humanitaire, j'appelle instamment les parties nigériennes en conflit et les leaders de la sous région à éviter de répéter les erreurs du passé, à continuer à privilégier la voie diplomatique, dans le but d'alléger la souffrance des plus vulnérables de nos compatriotes.

Je réaffirme, par ailleurs, que toute action militaire hostile de la part de la CEDEAO, de ses États membres ou de quelque État étranger aura immanquablement des conséquences désastreuses pour notre pays, notre région, voire sera porteuse d'un risque d'Internationalisation d'un différend politique interne. La très grande majorité de nos concitoyens ne veut pas vivre un tel scénario.

Je suis convaincu qu'Il n'y a pas d'alternative à une diplomatie impartiale, et appelle toutes les parties nigériennes et étrangères engagées dans cette affaire à s'abstenir de l'usage de la violence dans le règlement de ce désaccord politique.

La grande préoccupation des nigériens en priorité est le retour à la paix et une gouvernance aussi efficace que vertueuse qui mette en avant le seul intérêt bien compris du peuple du Niger.

Enfin, dans l'éventualité d'une intervention militaire de forces armées étrangères, il reviendra à tous les Nigériens dignes de ce nom à se mobiliser spontanément pour défendre la souveraineté de notre pays sur ses choix politiques, économiques, militaires, diplomatiques géostratégiques.

Niamey, le 1er août 2023

GÉNÉRAL SALOU DJIBO ANCIEN CHEF D'ÉTAT

Dans un communiqué de presse rendu public le 10 novembre dernier, le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maïga a tenu à exprimer ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à souhaiter un prompt rétablissement aux personnes blessées suite à l’incendie qui a ravagé trois classes de l’école AFN de Maradi et à l’effondrement de la mine d’or artisanale de Kandamaoua. Dans son communiqué le Médiateur de la République rappelle qu’après la région de Tillabéri la semaine dernière où des villages des communes rurales de Banibangou et de l’Anzourou ont été les cibles d’attaques de bandits armés ayant occasionné des dizaines de victimes et des blessés civils et militaires, la région de Maradi vient d’enregistrer une double tragédie.

« La première est l’effondrement de la mine artisanale d’or de Kandamaoua, commune rurale de Dan Issa, qui s’est soldé officiellement par la mort de 18 orpailleurs et une dizaine de blessés. La seconde est l’incendie de la classe en paillote de l’école AFN de Maradi dans lequel 25 élèves du préscolaire ont tous péri calcinés et 14 blessés Ce drame rappelle celui de l’incendie du jardin d’enfants du quartier Pays-Bas de Niamey dans lequel une vingtaine d’élèves ont eux aussi perdu la vie suite à l’incendie de leur classe en paillote il y a quelques mois de cela » note le communiqué.

Face à cette situation, et conformément aux conclusions du Conseil des Ministres en date du 8 novembre dernier relatives à la suppression des classes en paillote au niveau du préscolaire et à la fermeture du site aurifère de Kandamaoua, le Médiateur de la République du Niger invite le gouvernement à trouver une alternative rapide aux classes en paillote afin d’éviter que pareil drame ne se reproduise. Me Ali Sirfi Maïga appelle enfin la population au respect strict de la fermeture par le Gouvernement de la mine artisanale d’or de Kandamaoua.

Par Oumarou Moussa(onep)

12 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le samedi 02 janvier 2021, le Niger enregistrait l'une des tragédies les plus meurtrières de ces dernières années. En effet, au moment où le Niger et toute la communauté internationale analysaient les résultats du double scrutin présidentiel et législatif du dimanche 27 décembre 2020, en ce qu'il fut conduit avec sérénité, des meurtriers sans foi ni loi, agissant émotionnellement, ont sauvagement tué environ une centaine de paisibles citoyens et fait des nombreux blessés graves dans les villages de Tchombangou et Zaroumadareye dans le département de Ouallam, région de Tillabéry.

Nombreuses de ces victimes étaient des enfants, des femmes et des vieillards.

Dans leur folie meurtrière, les assaillants, venus dans deux colonnes, sur des engins à deux roues, ont incendié des habitations, saccagé et brulé les stocks de vivres de leurs victimes.

Une fois de plus, le Niger et l'Afrique sont victimes de l'horreur de la part de prétendus illuminés, qui n'ont de message idéologique que la tuerie, les enlèvements et les intimidations.

Face à ces épreuves, sur des populations déjà vulnérables, le peuple doit rester uni, debout, serein et plus que jamais déterminé à opposer la résistance et la résilience, pour décourager tous ces barbares, excités et drogués pour semer la terreur dans notre pays.

Je condamne, avec véhémence ce crime odieux, présente mes condoléances aux familles et proches des victimes, souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées et salue le sacrifice de nos forces de défense et de sécurité.

La lutte contre le terrorisme étant une mission dévolue à tout citoyen, j'encourage les populations nigériennes à collaborer activement, avec l'autorité administrative en général, les forces de défense et de sécurité en particulier, pour dénoncer et démasquer les terroristes et leurs relais dissimulés dans nos villes et villages et invite les leaders religieux à se joindre aux efforts de l'Etat pour combattre les arguments fallacieux de ces barbares.

Fait à Niamey, le 4 janvier 2021

Me Ali SIRIFI Maiga

05 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie à l’honneur de porter à la connaissance de la population que sous le Haut Patronage de Son Excellence Monsieur Lamine Zeine Ali Mahaman Premier Ministre, une cérémonie de lancement officiel du démarrage de la mise en production du pétrole brut de la phase II d’Agadem pour l’export, aura lieu In Sha Allah à Koulélé dans la Région de Diffa ce Mercredi 1er Novembre 2023.

Fait à Niamey le 31 Octobre 2023

Signé

BARKE BAKO MAHAMAN MOUSTAPHA

Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie

Le présent communiqué de presse fait suite à la reprise, le lundi 23 septembre 2019, des activités du traitement et d’édition des permis de conduire biométrique.

Ainsi, le Gouvernement rappelle aux usagers que l’institution du permis de conduire biométrique, intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n°2014-62 du 05 novembre 2014 portant nouveau Code de la route et de son décret d’application.

Ce nouveau dispositif législatif et réglementaire a été adopté par le Gouvernement, conformément aux exigences de la Directive n°15/2009/CM/UEMOA qui recommande aux Etats membres de prendre des mesures législatives et réglementaires plus adaptées pour assurer la promotion de la sécurité routière dans l’espace UEMOA.

C’est dans ce cadre, que l’Etat du Niger à travers, le Ministère des Transports a lancé un appel d’offre international à l’issue duquel un partenaire stratégique a été recruté pour l’édition des permis de conduire biométriques et des titres de transports sécurisés au Niger.

Cependant, les usagers ont exprimé certaines préoccupations, notamment en ce qui concerne le coût des investissements, la durée de la convention et le coût d’édition du permis de conduire biométrique et des titres de transport sécurisés.

C’est ainsi que, sur instruction de son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Ministre des Transports avait ordonné la suspension des activités de l’opérateur et une commission d’experts a été mise en place afin d’examiner et analyser les conditions du recrutement de l’opérateur et les termes de la convention qui en était issue.

Réuni en session ordinaire ce samedi 9 janvier 2021, le nouveau Bureau Exécutif National du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’homme BEN/RJDH à procédé à l'examen de plusieurs points de la vie sociopolitique, sécuritaire du pays.

De la procédure judiciaire enclenchée contre le Directeur de Publication du bi-hebdomadaire l’Evénement, journaliste d'investigation, Monsieur Moussa Aksar

 En effet, notre confrère a été cité à comparaître le vendredi 8 janvier 2021 devant le Tribunal Correctionnel de l’Arrondissement Communal Niamey 3, suite à la publication d’une enquête d’investigation relative à l’affaire des malversations financières au Ministère de la Défense Nationale. Le BEN/RJDH apporte son soutien indéfectible au confrère Moussa Aksar pour son engagement et sa détermination dans le noble combat qu'il ne cesse de mener contre la corruption et les infractions assimilées au Niger. Toute la lumière doit être faite dans le traitement judiciaire de cette affaire.

De la Gouvernance de la Sécurité en lien avec la lutte contre le Terrorisme.

Le BEN/RJDH a appris avec consternation les attaques lâches et barbares lancées simultanément contre les populations civiles des villages de Zaroumadareye et de Tchiomabangou (région de Tillabéri) le samedi 02 janvier 2021 par des individus non identifiés. Le bilan officiel, fait état de 105 morts dont des femmes et des enfants, ainsi que plusieurs blessés.

Suite à ce drame, le BEN/RJDH condamne ces actes horribles et cruels, présente ses condoléances les plus émues aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple nigérien, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et témoigne sa compassion aux populations éprouvées. Il demande à l’Etat d’ouvrir une enquête pour que les auteurs de ces actes ne restent pas impunis.

Le BEN/RJDH encourage le Gouvernement à faire preuve davantage de réactivité dans l'apport des réponses sécuritaires et humanitaires appropriées à ces populations meurtries et à toutes les autres communautés nigériennes susceptibles de se trouver dans la même situation.

Du processus électoral actuellement en cours.

Le BEN/RJDH se félicite de la régularité des scrutins Régionaux et Municipaux, Législatifs et Présidentiels 1er tour respectivement tenus les 13 et 27 décembre 2020. Très attaché à la liberté de la presse et au respect des Droits humains en période électorale, le BEN RJDH, se réjouit du comportement exemplaire observé par la majorité des professionnels des médias. Il les exhorte en conséquence à continuer d’adopter une attitude responsable dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information en matière électorale, gage d'élections apaisées au Niger.

Fait à Niamey le 10 janvier 2021

Pour le BEN RJDH

Le Président : Ibrahim Abdou Tikiré

14 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Communiqué de presse du Réseau Nigérien Anti-Corruption (RENAC)

 

La faiblesse des actions dans la lutte contre la corruption et les détournements de biens publics menace les efforts de développement au Niger

Niamey le 09 aout 2021- L’application des bonnes pratiques en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption au Niger est une urgence pour consolider les efforts déployés dans la lutte contre les maux qui minent la gestion des biens publics. Les récents rapports publiés sur le Niger relèvent qu’il y a une nécessité absolue de mettre en branle les mécanismes adéquats pour endiguer la corruption et la prédation des deniers publics qui ont tendance à abimer la gestion de l’Etat.

On peut citer, entre autres, les rapports suivants :

  • Le rapport général public 2020 de la cour des comptes ;
  • Le rapport de synthèse de l’audit de conformité découlant de l’audit des marchés
    publics et des délégations de service publique de l’année 2020 ;
  • Les rapports de la HALCIA et notamment sur les opérations de contrôle des recettes
    internes de l’état pour la période 2019-2020 ;
  • L’affaire dite du Ministère de La Défense ;
  • L’affaire de détournements présumés de détournement de fond à la présidence dit
    affaire Ibou Karadje :
  • Les permis miniers et pétroliers notamment la construction du Pipeline Niger – Bénin,
  • Affaire de placement des près de 4 Milliards de la SOPAMINE en DAT à Tanadi
    Sa. ;
  • Les concours et recrutements dans la fonction publique et certaines institutions de la
    République ;
  • Les refus des déclarations de biens de certaines personnalités ou fausse déclaration ;
    Aussi, nous aimerons attirer l’attention des plus hautes autorités nationales, notamment celle du Président de la République, Monsieur Mohamed BAZOUM, du Procureur Général près de la cour d’appel et l’ensemble des magistrats nigériens sur la nécessité de prendre des actions fortes pour freiner les tentacules inquiétants de la dévastation des deniers publics et des implications rampantes de la corruption au Niger.
    Ces actions enjoignent à la prise de mesures coercitives à l’encontre des personnes physiques et/ou morales dans la juste ligne de la loi qui ont été épinglées dans les différents rapports et affaires. Nous encourageons aussi des actions correctives pour relever les différents manquements tout en déployant des initiatives préventives et proactives en vue d’anticiper et prévenir des situations aux conséquences fâcheuses pour l’instauration d’une bonne gouvernance au Niger.
    De même nous appelons les autorités nationales à adopter une loi anti-corruption et faciliter l’adhésion du Niger au partenariat pour un gouvernement ouvert.

Nous recommandons d’accorder une attention particulière aux pratiques liées aux marchés publics sur l’ensemble du territoire. Et de mettre en place une communauté de praticiens consacrée à la passation des marchés publics respectueux des principes éthiques et prenant en compte la valeur qualité/prix.

Le Niger devra aussi investir dans la recherche dans le secteur des marchés publics et formuler constamment des recommandations pour son amélioration. Les faits révèlent que les contrats ouverts stimulent la croissance économique et renforcent les systèmes de passation de marchés publics. En effet, les contrats ouverts facilitent la dissémination standardisée des données, clarifient les documents nécessaires au processus contractuel et permettent une analyse plus approfondie des données.

La mise en place des mécanismes de collecte des plaintes des citoyens victimes de la corruption et la protection des dénonciateurs constituent également des gages de bonne gouvernance, en vue de faire prendre au pays sa rampe de développement.
Nous appelons à une forte collaboration avec le secteur privé et la société civile dans la promotion de la redevabilité et la lutte contre la corruption conformément à la Convention des Nations-unies contre la corruption et son mécanisme d’examen, la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.

Les organes en charge des marchés des publics devront exiger des soumissionnaires de se soumettre aux vérifications sur les antécédents de la société et de ses dirigeants, actionnaires majoritaires et bénéficiaires effectifs ainsi que de divulguer l’identité des propriétaires.

Nous prenons bonne note des engagements réitérés de M. Mohamed BAZOUM, à mener une lutte acharnée contre la corruption. Il reste que des actions fortes de sa part, et le plus tôt possible, contribueront à renforcer l’espérance pour l’avènement d’une gestion publique à même d’enrayer la pauvreté, les inégalités sociales et le gaspillage des ressources publiques.

La bonne gouvernance demeure une condition essentielle pour le développement du Niger et le ton devra nécessairement venir des dirigeants ; lesquels doivent être exemplaires.

En effet, les fraudes aux examens et concours, ne sont-elles pas le reflet de l'image envoyée par les élites à la jeunesse à travers une mauvaise gouvernance caractérisée entre autres par l'exécution de marchés publics sans respect des règles juridiques en la matière et conduisant aux surfacturations, aux mauvaises exécutions des travaux, aux non-fournitures des biens et services payés, aux fournitures de produits défectueux ou ne respectant pas les normes, toutes actions assimilables à de la fraude organisée et entretenue ?

Nous espérons qu’il est encore possible de combattre ces fléaux en vue de doper l’espoir des Nigériens pour l’avènement d’une République solidaire, sociale, égalitaire en vue d’un climat paisible et sensible au développement.

Ont signé Les Organisations de lutte contre la corruption suivante :

Niger Stop Corruption, Accountability Lab, ROTAB

ADDENA, Ligue Nigérienne Contre la Corruption et la Fraude,

TRI-NIGER, AGIR POUR ETRE,

Réseau Nigérien des Journalistes pour l’Intégrité et la Transparence.

Dans le cadre de la lutte contre la sous-nutrition au Niger, le Réseau Parlementaire pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaire a validé sa feuille de route 2017-2018 ce mercredi 07 Juin 2017 à l'Assemblée Nationale dans la salle de réunion de la Commission Défense et Sécurité.

Cette rencontre fait suite à un premier atelier de formation du Réseau lors duquel la nécessité d'un plan d'action a émergé. Cette feuille de route qui guidera le. Réseau Parlementaire durant les deux prochaines années est le résultat d'un processus itératif et participatif, réalisé avec l'appui des ONG internationales de l'Alliance Sécurité Alimentaire et Nutrition.

M. Ali Idrissa, le Coordonnateur Exécutif du ROTABLe Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) a suivi avec beaucoup de peine, mais sans grande surprise la suspension du Niger par le Conseil d’Administration de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) au terme de la validation du Niger sous la Norme ITIE 2016.

En effet, le Conseil d’administration est parvenu à la conclusion que le Niger a fait dans l’ensemble des progrès inadéquats dans sa mise en œuvre de la Norme ITIE. Ce qui l’a amené conformément à l’Exigence 8.3.c.iii, à suspendre le Niger et demandé au pays de prendre les mesures correctives nécessaires en vue sa réintégration en Avril 2019.

Pour rappel, l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été lancée en 2002 et est devenue aujourd’hui une Norme internationale visant à assurer une meilleure transparence dans la gouvernance des industries extractives. Ayant adhéré à l’Initiative en 2005, le Niger a été admis « pays candidat » en 2007 et déclaré « pays conforme » en 2011. Cette conformité est obtenue grâce à plusieurs réformes du cadre légal notamment l’adoption du Code minier de 2006 et la constitutionnalisation des principes de transparence et de bonne gouvernance dans la Constitution du 25 Novembre 2010.

Dans son évaluation du Niger, tout en saluant la position de pionnier que le Niger a occupée ainsi que la pertinence de l’ITIE pour un pays qui est le premier producteur d’uranium de l’Afrique, le Conseil d’Administration de l’ITIE a également relevé de nombreuses insuffisances dans le respect de la norme ITIE et dans la gouvernance des industries extractives en général. On peut citer à cet égard :

1. Le non-respect des exigences de l’ITIE en matière de divulgation des contrats ; de publication des données sur les versements infranationaux au profit des collectivités territoriales des régions extractives, etc.

 Ce jour samedi 24 juillet 2021, correspond au 120ème jour de détention illégale et injustifiée de l’acteur de la société civile nigérienne, monsieur Annassa Djibrila, Président de l’Association Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC) à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, attribuable à des malfrats, des trafiquants de drogue et autres bandits pour des faits arrangés d’avance.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons encore que son état de santé est dégradant, et les services chargés de lui venir en aide, ne l’ont toujours pas fait, pour des raisons qui leur sont propres. Son avocat et ses amis ainsi que les membres de sa famille, sont toujours empêchés de le rendre visité.

Il y a quelques jours de cela, la Commission Nationale des droits humains (CNDH), nous a confirmé de sa seconde visite au niveau de cette cellule mourante qui accueille notre camarade Annassa Djibrila, qui malgré les conditions nuisibles de détention planifiée, continue jalousement de garder la tête haute avec tout le moral nécessaire. Mais nous ne savons pas pourquoi la CNDH tarde à mener cette visite pouvant permettre à sa famille et ses amis, de prendre connaissance de son état sanitaire réel ? Quoi qu’il en soit, l’ancien Secrétaire General de l’Union des scolaires nigériens (USN) à qui nous apportons tout notre soutien, restera fidèle à sa ligne de conduite marquée par la transparence, la justice et l’équité.

Sinon, à qui profite réellement cette détention arbitraire d’un défenseur des droits humains dont la majorité d’action est saluée par nos compatriotes?

Pour rappel des faits, monsieur Annassa Djibrila, a été illégalement séparé de sa femme et ses enfants, par des éléments de la police anti-terroristes, avant d’être déporté comme un criminel à la prison civile de Koutoukalé. Ces policiers anti-terroristes, ont escaladé en violation flagrante de notre loi fondamentale, le mur de son frère, alors qu’il prenait son thé, en cette soirée du mercredi 24 mars 2021.La demande de liberté provisoire déposée par son avocat a été rejetée sans motif par le Doyen des juges.

Dans quel pays sommes-nous ? Sinon, comment comprendre que notre camarade souffrant de diabète et d’ulcère, ne puisse pas encore accéder aux soins dans les centres de santé requis ? Qu’est ce qui empêcherait son évacuation vers les centres de santé dans une République normale qui prône la dignité humaine?

C’est pourquoi, nous, membres de MDC, exigeons, au nom du respect des principes de la présomption d’innocence mais aussi de la séparation des pouvoirs, la libération immédiate et sans condition de notre camarade Annassa Djibrila, ainsi que les autres détenus politiques.

Mettons en garde le gouvernement, l’unique responsable de tout ce qui pouvait entraver à la vie et à la santé d’Annassa Djibrila, mais également, des autres détenus politiques issus de la crise post-électorale.

Lançons un vibrant appel aux membres du Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC) et de Debout Niger Debout, de rester unis et solidaires, car tôt ou tard, notre camarade recouvrira sa liberté par les moyens de la justice et la grâce de Dieu, Amen.

Enfin, Invitons à la fois les Associations Religieuses notamment (l’Association Islamique du Niger, l’Association et Mission des Eglises Evangéliques du Niger et la Cathédrale de Niamey), mais aussi, la Commission Nationale des Droits Humains, , les Chancelleries, les médias nationaux et internationaux et toutes les autres structures de défense des droits humains, à se joindre à nous pour la libération des détenus politiques.

Fait à Niamey, 24 juillet 2021
Le SG
de MDC

 

Ali Idrissa Rotab 2017La Coordination Exécutive du Réseau  des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB) réunie en séance extraordinaire ce jeudi 23 Mars 2017  a analysé  les derniers développements, nés de la scandaleuse affaire dite Uranuimgate avec le Groupe nucléaire Français  et l’affaire des permis pétroliers de la compagnie anglaise Savannah Petroleum Limited.
 En effet, l’opinion publique a appris avec indignation et stupéfaction la scandaleuse affaire d’un montant  de Deux-cent (200) milliards de francs CFA impliquant des personnalités nigériennes, françaises et d’autres nationalités, montant qui ne figure nul part dans les rapports ITIE.  Un autre scandale révélé par la presse, documents à l’appui porte sur le payement par Savannah de 38 millions de dollars pour les permis pétroliers R1 et R2 au moyen d’un virement provenant d’un compte bancaire Ecobank domicilié au Nigeria. Pourtant le rapport ITIE Niger 2014 fait état d’une somme de 34 millions de dollars encaissé par le Niger au titre de la même opération. Ce qui fait ressortir une différence de l’ordre de 3 milliards de francs CFA.

Communiqué des coalitions politiques CAP 20-21 et GAYYA ZABBE relatif à l’audit du fichier électoral biométrique 

République du Niger

Fraternité – Travail – Progrès

Coalition pour une Alternance Politique

           CAP 20-21

Coalition Electorale Gayya Zabbe

 

COMMUNIQUE

DES COALITIONS POLITIQUES CAP 20-21 ET GAYYA ZABBE RELATIF A L’AUDIT DU FICHIER ELECTORAL BIOMETRIQUE

 

Nous, les Coalitions

CAP 20-21

GAYYA ZABBE

Regroupant respectivement 18 et 22 partis politiques,

Réunis ce jour 12 septembre 2020 à l’effet d’examiner les conditions de la validation frauduleuse du fichier électoral dit biométrique par un audit non consensuel, dans un contexte de rupture totale de dialogue au sein de la classe politique ;

Profondément préoccupés par la volonté de la CENI de violer le Protocole A/SP1/12/01 Sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, Additionnel au Protocole Relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité, régissant notre communauté en matière électorale, notamment son article 5 qui précise : « Les listes électorales seront établies de manière transparente et fiable avec la participation des partis politiques et des électeurs qui peuvent les consulter en tant que de besoin » ;

Rendons public le communiqué qui suit :

Dès l’annonce, au début de ce mois de septembre, de l’arrivée de la mission traditionnelle d’audit du fichier électoral biométrique conduite par des Experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de la Commission Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA), nous avions en effet espéré, qu’à l’issue de l’intervention des trois institutions précitées, nous serions en droit de disposer d’un fichier électoral consensuel qui ne serait contesté par aucune des parties en compétition.

Ce qui assurerait des élections transparentes et crédibles, gage d’une stabilité politique et économique dans notre pays.

Contre toute attente, dès la publication de l’arrêté n°98 du 04 septembre 2020 du président de la CENI portant création du Comité ad ’hoc chargé de l’audit du fichier électoral biométrique (FEB), nous avons fait les constats suivants :

  • l’absence, des Experts de la CEDEAO et de l’Union Africaine, préjudiciable au bon déroulement de la mission et de sa crédibilité, nonobstant un communiqué à postériori du Ministère chargé des Affaires Etrangères en date du 11 septembre 2020 sur la prétendue présence des experts de la CEDEAO ;

  • la relégation par la CENI au rang de simples observateurs des deux (2) experts désignés par l’opposition politique et les deux (2) des partis Non Affiliés dans ledit Comité. Par cette qualification d’observateur, la CENI dénie de facto aux experts précités l’accès à la base de données ;

  • la réduction de la durée de la mission, limitée à cinq (5) jours, dont deux jours prévus à la seule rédaction du rapport par trois (3) experts désignés par la seule OIF pour un fichier de 7.334.000 d’électeurs inscrits. Pour rappel, au Togo, la même mission d’audit composée de quatre experts de l’OIF et de la CEDEAO a duré trente (30) jours, du 13 décembre 2019 au 14 janvier 2020, pour un fichier deux fois moins volumineux que celui du Niger.

C’est pourquoi, nous, les Coalitions CAP 20-21 et GAYYA ZABBE :

Informons l’opinion nationale et internationale de notre rejet en bloc des résultats de l’audit du fichier électoral biométrique tel que voulu par la seule CENI, qui ne saurait garantir des élections transparentes et crédibles, gage de paix et de sécurité dans notre sous-région conformément au protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance ;

Rappelons au président de la République, qu’il est de sa seule responsabilité à garantir et assurer le bon fonctionnement des institutions et à s’impliquer pour trouver une issue heureuse à ce lourd contentieux préélectoral ;

Faisons remarquer que des élections mal organisées constituent toujours des sources de conflits et que la situation actuelle du Mali doit nous servir de leçon ;

Invitons tous les partis politiques et les organisations de la société civile, soucieux de la transparence des élections, à se joindre à nous dans ce noble combat ;

 

Lançons un vibrant appel au tout nouveau président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo, pour son implication personnelle pour la mise en œuvre effective du Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Vive le Niger !

Vive la CEDEAO des peuples !

Fait à Niamey, le samedi 12 Septembre 2020

Ont signé

Pour la Coalition CAP 20-21                    Pour la Coalition GAYYA ZABBE

 

Amadou Djibo Ali                                      Abdoulkadri Oumarou Alpha

 

 

 

‘’Ce jour jeudi 19 octobre 2023, aux environs de 03 heures du matin, le Président déchu Mohamed BAZOUM accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers et deux éléments de sécurité a tenté de s’évader de son lieu de détention. Cette tentative qui a échoué découlerait d’un plan conçu comme suit :

Phase 1 : évasion vers un premier point de récupération aux abords du palais présidentiel où les attendait un véhicule banalisé ;

Phase 2 : ce véhicule devrait les conduire à une planque au quartier Tchangarey à la périphérie nord de la ville de Niamey :

Phase 3 : à partir de cette planque, un déplacement serait prévu vers deux hélicoptères appartenant à une puissance étrangère sensés les exfiltrer à Bimi Kebbi au Nigéria.

La prompte réaction des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) a permis de déjouer ce plan de déstabilisation de notre pays.

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement saluent le professionnalisme et le sang-froid de nos vaillantes FDS qui ont permis de préserver des vies humaines ce, en dépit de l’attitude irresponsable du Président déchu et de ses complices.

Pour l’heure, les principaux auteurs et certains de leurs complices ont été arrêtés. Le procureur de la République, saisi de l’affaire, a d’ores et déjà ouvert une enquête. La situation est sous contrôle.

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement tiennent à rassurer l’opinion nationale et internationale de leur ferme détermination à conduire la transition à son terme conformément aux aspirations du peuple nigérien digne et souverain.

Fait à Niamey le 19 octobre 2023’’

Source : https://www.lesahel.org/