Politique
Le samedi dernier, le candidat victorieux du point de vue de l’opposition, a tenu un point de presse avec son conseil pour informer l’opinion de l’évolution de la requête déposée en son nom à la Cour de la CEDEAO en vue de vider le contentieux électoral qui l’oppose au camp d’Issoufou, le président sortant. Il faut rappeler qu’il y a quelques semaines, alors que son camp semblait s’effriter, traversant de gros malaises sur fond de crise de confiance, il réunissait les militants de l’Opposition avec des visages qu’on ne pouvait pas voir au-devant de la scène, toute chose qui avait conduit à des supputations, à tant de déductions hâtives. A cette occasion il réaffirmait qu’il rejette toujours les résultats qui donnent gagnant le sieur Bazoum Mohamed. A l’époque, on apprenait également aux Nigériens en général et aux militants en particulier, comme pour les rassurer, que le conseil avait déposé avec des preuves irréfutables à l’appui, une requête pour contester la victoire validée de Bazoum Mohamed, attendant que la Cour communautaire saisie du dossier, dise tout le droit pour juger de ce que la victoire célébrée pouvait ne pas être valide dans les conditions que le camp de l’opposition dénonçait. C’était pourtant à un moment où la CEDEAO elle-même perdait de sa crédibilité et l’on se demandait, comment, le sachant, Ousmane peut tant faire confiance à sa cour controversée par les arrêts qu’elle a jusqu’ici rendus dans bien de dossiers à elle soumis par des pays membres, pour espérer que pour une fois, elle puisse aller au-delà de « la chose déjà jugée » et donc contredire l’appréciation des juridictions nationales. A l’époque, beaucoup étaient sceptique quant à la suite que pouvait avoir une telle démarche surtout lorsque, faut-il le souligner une fois encore, il s’agit quand même de la même problématique Cour de la CEDEAO.
L’appel du samedi passé à la Maison des jeunes Djado Sékou, avait pour objectif de sortir des silences, pour donner un avant-goût des suites probables du dossier. En vérité, le dossier n’étant pas encore tranché, il fallait informer les bases et désormais éparpillées de l’opposition. Ainsi, apprend-on que par le contradictoire qu’impose la démarche judiciaire, il avait été demandé à l’Etat du Niger de fournir les preuves qui peuvent discréditer les allégations de l’Opposition à son encontre relativement à la manière dont les dernières élections se seraient déroulées dans le pays. Les preuves de l’Opposition, elles, étaient accablantes, têtues car le dossier transmis était d’autant plus documenté qu’il donnait pour tous les griefs des preuves tangibles. Le conseil ici, avaient mené un travail de fourmis pour rendre compte du caractère contestable de ces dernières élections dans le pays et par lesquelles les autorités actuelles sont installées.
En vérité cette communication du candidat Ousmane, vise essentiellement deux choses.
De la première….
Il s’agit de conforter l’opposition dans son objet et dans son combat afin de faire croire que tout n’est pas perdu et que la lutte reste encore envisageable lorsque l’on fait entendre que la Cour ne pourrait qu’être embarrassée de donner raison à un camp – le camp du pouvoir en l’occurrence – qui ne peut être capable de défendre sa victoire qu’il n’aura finalement acquise que la force, que par le forcing qu’Issoufou et son système ont imposé aux Nigériens. Cette démarche assez intelligente de la part de Nafarko pourrait rendre le nouveau pouvoir vulnérable surtout lorsque par ce qui a été dit, tout le monde en arrive à comprendre que Bazoum dont se serait servi Issoufou, gère un pouvoir problématique, usurpé, ainsi que l’homme qui lui a fait le bien de récupérer le pouvoir en se servant d’un faire-valoir en est un champion de telles intrigues au Gondwana. Déjà, les conditions dans lesquelles l’homme arrivait au pouvoir avaient beaucoup divisé les Nigériens et ces nouvelles révélations ne peuvent que davantage compliquer sa communion avec le peuple surtout s’ils devraient se rendre compte qu’il est incapable de gouverner par lui-même et qu’il reste aux mains d’un autre qui s’en sert à ses fins. La démarche participe de ce qui rend le nouveau pouvoir vulnérable. Et pour un pays où les malaises sont encore vifs, où les rancunes sont encore tenaces, cette autre donne voudrait que le nouveau président gère son pouvoir avec tact, avec sagesse pour éviter au pays de tomber dans des turbulences dommageables à sa stabilité, le calme précaire ne devant pas tromper sur la réalité des malaises qui couvent toujours.
De la seconde…
L’autre signification qu’on peut donner à la sortie du candidat Ousmane vient de l’argumentaire servi par le pouvoir de Niamey à la Cour de la CEDEAO pour se défendre de bourrages et de braquages d’urnes dont on l’accable au cours de la dernière élection. Cette information est d’autant grave qu’elle légitime les accusations de l’opposition de vol de l’élection qui a porté Bazoum Mohamed au pouvoir, et montre aux yeux de nombre de Nigériens qu’Issoufou, pour les inimitiés que l’on sait, en trafiquant l’élection, aurait arraché à Ousmane sa victoire, décidé à assurer ses arrières vaille que vaille et sans la manière s’il le faut. C’est le sentiment général qu’on est venu conforté à cette déclaration. Lorsque, pour se défendre, Niamey dit aux juges de la CEDEAO, reconnaissant de fait la faute dont on l’accuse, qu’il y a eu ces braquages et ces bourrages, ces menaces avec des armes à feu pour trafiquer l’élection dans certaines régions du pays, mais qu’il n’en serait pas responsable et pour se dérober, trouve en ces terroristes qui écument la région, ceux qui seraient responsables de tels actes. Comment peut-il d’ailleurs justifier que ce soit les terroristes qui aient braqué les urnes oubliant qu’une telle révélation peu inspirée pourrait jouer contre lui ?. Mais alors le sachant, pourquoi malgré tout, avec sa CENI, le même système, peut-il comptabiliser les voix issues de ces actes criminels, antidémocratiques pour faire la différence et proclamer sa fameuse victoire ?
Si le régime de l’époque a pu tenir compte de résultats issus de braquages de la part de terroristes ainsi qu’il le dit, est-ce à croire que ces terroristes bossent pour lui et donc qu’ils seraient à son service pour aimer tant qu’il remporte l’élection ?
En attendant d’avoir une intervention du camp du pouvoir pour éclairer l’opinion sur ces nouvelles révélations, il y a à prendre conscience de ce que ce pays va mal et que Bazoum Mohamed, dans sa volonté de « rassembler pour avancer », crée les conditions d’un apaisement pour que, autour de ce pouvoir contesté, les Nigériens puissent rendre possible le dialogue politique pour trouver un terrain d’entente qui sauve le pays et sa démocratie. Il n’y a qu’à regarder autour de nous pour comprendre qu’un tel geste, dans cet environnement incertain que vit l’Afrique de l’Ouest, il y a à faire trop attention et à faire surtout preuve de sagesse et de grandeur.
Ce pays n’a beaucoup souffert en ces trois dernières décennies.
ISAK
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Le samedi dernier, le président Mahamane Ousmane a co-animé avec son avocat-conseil, Me Lirwana Abdrahamane une conférence de presse. C’était à la Maison de la Culture Djado Sékou de Niamey, en présence de certains leaders et représentants des partis de la Cap 20-21 de l’ACC, FRD et Alliés et de nombreux militants de l’opposition politique. Prenant la parole en premier pour planter le décor, d’entrée de jeu, le président du RDR Tchanji et candidat de la Coalition d’une Alternance Politique,
Mahamane Ousmane, a rappelé que les raisons de sa sortie médiatique après plusieurs mois de silence depuis la dernière du 22 mars 2021 : «La dernière fois que j’avais communiqué, avec vous et à travers vous à Africa Hall et évidemment que l’opinion nationale et internationale, et depuis vous ne m’avez pas entendu, vous ne m’avez pas vu. Déjà à Africa Hall, j’avais annoncé que nous avons pris la décision de rejeter les résultats du second tour qui avaient été annoncés à l’époque et nous allons exercer deS recours judiciaires, nous allons au contentieux. Ce qui est tout à fait normal et légitime, c’est tout à fait fondé d’autant plus que les uns et autres aussi bien que les citoyens nigériens qui ont été appelé à exercer leur droit, que les observateurs nationaux et internationaux ont observé la manière dont les élections se sont déroulées. En ce qui me concerne, je ne suis pas du genre mauvais perdant comme on dit. J’ai toujours été légaliste, mais j’ai toujours été résistant à l’injustice, aux violations des droits, des libertés individuellement et collectives. Pour la petite histoire, depuis 1980, encore jeune fonctionnaire, je résistais contre les injustices, les inéquités en m’adressant aux juridictions compétentes et Dieu merci j’ai toujours fini par avoir raison. Si vous ne m’aviez pas entendu jusqu’ici, c’est parce que j’ai choisi cette voie de droit. Recours au niveau de la Cour Constitutionnelle mais recours aussi au niveau des autres institutions, des institutions internationales, telles que la Cour de justice de la CEDEAO, qui est compétente sur un certain nombre de matières. Nous avons relevé, constaté, avec l’aide de nos conseils, des violations avérées et soumis à cette Cour ».
Après ce recours devant cette juridiction commune le président Ousmane et son conseil estime que le droit sera dit et cela pour plusieurs raisons qu’il a bien évoqué en ces termes : « D’abord parce que ce recours-là est d’une importance capitale non pas pour ma modeste personne, parce que je ne lutte pas pour moi-même. Il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation nigérienne, il s’agit des citoyens nigériens qui se sont mobilisés et qui ont exprimé des choix et qui constatent, avec moi, que leurs choix, leurs droits ont été violés. Je ne suis du genre à tolérer, à supporter ou abandonner, je suis droit dans mes bottes mais aussi la nation nigérienne a besoin de construire, sur des bases saines, un certain nombre de valeurs unanimement reconnues, la démocratie la vraie, la liberté, les droits humains, la paix, la sécurité et le développement ». Le président Mahamane Ousmane d’ajouter que ces valeurs ne peuvent pas avoir lieu tant que le pays reste dans un contexte d’injustice, d’insécurité et de mauvaise gouvernance avec des prédations des fonds publics, entretenant le pays dans une situation de dernier pays de la planète sur plus d’une dizaine d’années maintenant.
Il est important selon toujours le président Mahamane Ousmane que « si nous voulons conserver un pays démocratique, de construire une véritable nation dans laquelle les droits des uns et des autres sont respectés, un pays de justice ; un pays de paix ; un pays où il fait bon vivre. Nous devons lutter en suivant justement ces voies de droit qui sont prévues par non seulement nos lois internes et règlements, mais aussi notre constitution ainsi que les différents accords et traités internationaux auxquels notre pays a souscrits qui ont valeur de lois ». Cette réclamation, Mahamane Ousmane et ses amis de l’opposition entendent la poursuivre malgré tout.
Une sortie médiatique du président Ousmane qui laisse entendre pour beaucoup d’observateurs que rien n’est encore fini et d’ailleurs, tout risque d’être remis en cause.
« La deuxième raison c’est la nécessité et l’opportunité de soutenir ce recours, parce que mes chers amis, mes chers compatriotes si vous regardez autour de nous les différents pays frères et amis qui sont aujourd’hui confrontés à nombreuses difficultés, à des instabilités ont tous le même substrat à partager : les violations des constitutions, les manigances qui sont indéfiniment reconnues, ce sont les manipulations des constitutions, des lois électorales ainsi que les pratiques de l’expression des suffrages populaires. Ce sont ces éléments là qui conduisent à des crises, des fois crises ouvertes et des fois des coups d’Etat violents avec des dégâts incalculables. Ils peuvent être évités dans la mesure où les uns et les autres peuvent être à mesure de respecter la loi. Mais le refus justement de respecter les règles du jeu, conduit à des situations de ce genre. Je ne voudrais pas faire du tort à des pays voisins ou amis, mais tout le monde a suivi l’évolution de la situation en Centrafrique ; de notre voisin immédiat le Tchad où l’annonce de la victoire du président candidat dès le 1er tour a coïncidé avec son assassinat. Notre autre voisin, le Mali, vous avez suivi aussi ce qui s’est passé. Les élections se sont déroulées, les premières ensuite des nouvelles élections ont suivi avec également des tripatouillages des lois et règles du jeu. Même chose en Guinée Conakry, 1er mandat que tout le monde a suivi, 2e mandat là aussi la même chose, puis modification constitutionnelle, modification des lois électorales, contestations et voilà qu’à la surprise générale, encore que certains disent que c’était prévisible ».
Les conseils du président Mahamane Ousmane représentés par Me Lirwana soutiennent que toutes les chances de gagner sont de leurs cotés. Me Lirwana l’a fait savoir à travers les arguments qu’il a développés et qui mettent en exergue le sort des milliers d’urnes volées dans les régions excentrées du pays et qui seraient convoyées et comptabilisées par la Ceni au profit de l’autre candidat.
Selon Me Lirwana, le gouvernement nigérien aurait, selon ses conseils, reconnu devant la Cour d’Abuja, que ces perturbations majeures seraient l’oeuvre des terroristes.
Ainsi pour expliquer le contenu de la requête de son client, Me Lirwana a, de prime à bord, rappelé que la Cour de la CEDEAO «est compétente pour sanctionner les violations de droit de l’homme et la discrimination faite pas les Etats membres».
Parlant de l’organisation des élections, Me Lirwana Abdrahamane, a tout d’abord rappelé que «l’opposition politique a été écartée d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration du fichier électoral, dans la révision des textes électoraux et dans la nomination et la désignation des membres de la CENI, censés organiser les élections». Selon l’accusation, au cours de cette élection 5154 procès-verbaux incorrects ont été envoyés à la Cour Constitutionnelle et que l’opposition conteste.
«Au regard de ces procès-verbaux, si la Cour se prononce et les annule, le candidat du RDR Tchanji est gagnant de ces élections, loin des chiffres qui ont été donnés par la CENI», a-t-il dit. Toujours selon Me Lirwana, si la Cour de la CEDEAO invalide les procèsverbaux incriminés «le candidat (Bazoum Mohamed ndlr) va perdre 900.000 voix, quant à Mahamane Ousmane, il va perdre un peu moins de 100.000 voix».
Les preuves sont factuelles, les motifs invoqués sont fondés et je vous dis ici, que, moi j’ai la ferme conviction que la Cour de la CEDEAO va prononcer des sanctions sur les violations et sur les discriminations, a assuré Me Lirwana. Le Président Mahamane Ousmane et son avocatconseil ont, par ailleurs, appelé leurs soutiens à s’unir derrière cette cause jusqu’à la fin de cette procédure.
Selon les résultats définitifs proclamés par la Cour Constitutionnelle, le candidat Mohamed Bazoum a remporté le second tour de la présidentielle avec 55,75% des suffrages exprimés valables et 44,25% pour le Président Mahamane Ousmane de la Coalition pour une Alternance politique CAP 20- 21, ACC, FRD et Alliés.
Donc cette requête n’est pas personnelle, et la victoire sera notre victoire, la victoire du peuple nigérien souverain et nous n’entendons pas qu’elle soit à nouveau volée. Voilà les motivations. Il est important, si nous voulons.
Moussa Dodo
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Que CONTEC GLOBAL soit nigérian, indien ou même canadien ne change rien au fond du dossier. Le Courrier constate toutefois qu'il est basé à Londres mais est mieux implanté au Nigeria plus que partout ailleurs dans le monde. En effet, il n'y a qu'au Nigeria où CONTEC GLOBAL dispose de deux antennes, une, installée Abuja ; l'autre, à Lagos. Le site officiel du groupe fait foi. Il est consultable sur Internet pour tous ceux qui désirent s'en convaincre. Il est d'ailleurs fort probable que ce soit avec une des deux filiales du Nigeria que l'État du Niger est en train de travailler actuellement. Sans aucune convention et c'est Gandou qui le révèle. CONTEC GLOBAL travaillerait ainsi, selon Gandou, dans l'informel. Mais pour le compte de qui et selon quels artifices produit-elle, depuis des années, des passeports biométriques et électroniques pour l'État sans que le contrat soit sous-tendu par une quelconque convention. Il y a manifestement anguille sous roche. Ce qui veut dire que le marché régulièrement acquis par Africard n'a pas été annulé au nom de la loi sur le Partenariat public-privé, mais bien pour d'obscures raisons qu'un jour, Gandou aura sans doute à expliquer.
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Le différend Etat du Niger/société Africard n'en finit pas de défrayer la chronique. Une décision de la justice française en date du 14 mars 2016 est revenue remettre le sujet au-devant de l'actualité alimentant toute une surenchère entretenue à dessein. Alors même que le jugement dans le fond n'est pas intervenu. C'est le 6 juin prochain que le juge de l'exécution de la saisie des biens du Niger par AFRICARD obtenue auprès de la Cour commune de justice et d'arbitrage de l'OHADA en 2015 statuera. C'est à partir de ce moment qu'il autorisera oui ou non AFRICARD à disposer des avoirs du Niger auprès de la société française AREVA et le produit de la mise en liquidation des d'autres biens confisqués.
A l'origine de ce contentieux judiciaire, la résiliation par la partie nigérienne en 2012 d'un contrat gagné par AFRICARD en 2011 sur la confection des passeports biométriques.
Le mardi dernier, le tribunal de Nanterre a sorti une décision relative au différend qui oppose l'Etat du Niger à la société Africard. Il s'est agi pour la justice française de se prononcer sur une demande de " sursis à statuer " introduite par la partie nigérienne en janvier dernier. Pour Niamey, cette requête, si elle venait à être satisfaite, permet de gagner du temps afin de bien préparer sa défense sur la saisie de ses biens, formulée par Africard qui en 2015 avait obtenu de la Cour commune de justice et d'arbitrage (CCJA) de l'OHADA la condamnation de l'Etat au Niger dans le contentieux les opposant. C'est justement derrière cette condamnation que court le Secrétariat Général du gouvernement assurant la tutelle de la Direction du Contentieux de l'Etat qui fonde, beaucoup d'espoir, au regard d'éléments nouveaux en sa possession, de voir la CCJA de revenir sur son verdict de 2015.© L'aboutissement heureux de cette nouvelle donne attendue par Niamey aura pour conséquence de casser la procédure de saisie des biens du Niger engagée par Africard dont, entre autres, les avoirs du Niger entre les mains d'AREVA sur la quelle société libanaise avait jeté son dévolu.
En effet, selon le Secrétaire Général du Gouvernement, Gandou Zakara réagissant sur son mur Facebook à la polémique suscitée par la décision du tribunal de Nanterre en date du 14 mars 2016, le Niger dispose d'éléments nouveaux à même de faire basculer le cour de la justice en sa faveur, notamment des e-mails qui prouveraient que la décision de la CCJA de l'OHADA de 2015 avait été achetée par AFRICARD. Toute chose confirmée par le Directeur du Contentieux de l'Etat, Ibro Zabeye, le 15 mars 2016 au journal de 20h30 de Télé Sahel. Les deux patrons nigériens commis sur le dossier de préciser qu'à l'heure actuelle, il n'est que question de procédures mais nullement d'un quelconque verdict condamnant définitivement l'Etat à exécuter la sentence de la CCJA de 2015 à verser à Africard 16 milliards de FCFA et les intérêts subséquents courant depuis 2013, comme galvaudé sur les réseaux sociaux et au sein d'une certaine opinion. Comme quoi, le Niger garde toutes ses chances dans ce contentieux judiciaire.
Oumarou K.Abou
25 mars 2017
Source : La Nation
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A travers le silence assourdissant que le gouvernement avait gardé dans l’espoir que les révélations les unes plus compromettantes que les sur le contentieux judiciaires finiront par s’estomper. Mais devant la persistance des révélations qui ont montrent à quel point les princes de la renaissance nous gouvernent mal, le Secrétaire général du gouvernement, Gandou Zakara, est finalement envoyé au charbon pour tenter de noyer le poisson dans l’eau, en montrant que le confrère à l’origine des révélations n’a pas fait preuve de professionnalisme dans l’exercice du métier.
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Les Nigériens commencent à douter des promesses de Bazoum Mohamed à diriger le Niger par une gouvernance vertueuse, respectueuse des principes et des normes établies, dans la justice et les principes de liberté. Depuis quelques temps, face à l’inertie de sa gouvernance, tiré vers le bas par un parti qui ne lui donne pas la possibilité d’avancer, surtout quand ils voient revenir à grands pas les mêmes colères étouffée héritées de l’ancien régime, qu’un style nouveau, avait mis en sourdine, pour tromper sur les malaises. Quand dans le pays, les Opposants se mettaient, presque peureusement en hibernation, incapables d’initiatives et d’actions, l’on aura cru que le pays s’est vraiment apaisé. Depuis plus d’un an qu’il dirige, ou plutôt qu’il occupe le palais de la présidence, sans avoir la réalité du pouvoir ainsi que le lui reprochent ses détracteurs, aucun dossier ne bouge, pas même les nominations pour qu’on sente un petit changement par lequel, il pourrait occuper de l’espace en nommant ici et là, ses hommes de confiance, ceux qui peuvent représenter pour lui et pour son régime, la compétence en même temps que la loyauté, et qui peuvent l’aider à imprimer sa marque dans la conduite des affaires de l’Etat. Il va sans dire que ce changement des hommes, pour lui, est indispensable, car ses hommes de confiance ne peuvent jamais être ceux d’Issoufou. C’est déjà un niveau de considération à comprendre pour mieux assoir son pouvoir afin qu’elle porte sa personnalité et son style. Mais, s’il ne peut changer les hommes qui peuvent, quand même, toujours être du parti, alors il faut admettre qu’il s’est fait isoler pour ne plus avoir de marges de manoeuvre pour gouverner en toute responsabilité. On peut d'ailleurs, sur un terrain nombre d’aspects sur lesquels sa gouvernance piétine, comprendre que rien ne marche dans les pays, prêt finalement à poursuivre la continuité pour incarner la médiocrité et peutêtre aussi le mal qui a caractérisé la gestion dont il hérite.
Impunité…
Bazoum Mohamed a promis de combattre l’impunité, mais on se rend compte qu’il n’y peut rien, tenu à cette conduite pour faire plaisir à des hommes desquels il serait redevable pour ne pas trahir, ainsi qu’un des leurs l’en mettait en garde. Aucun dossier sérieux, depuis plus d’un an, n’a connu une évolution sensible, obligé de les étouffer, quand, les mettant entre les mains de la Justice, il sait que les crimes les plus emblématiques, peuvent avoir une déflagration qui peut atteindre les devantures insalubre de l’Ami dont les proches, profitant de ses laxismes, s’étaient sucrés sur le dos du contribuable, après avoir géré pendant dix ans pour leur seul confort. Faut-il croire qu’en considérant la longue période sur laquelle s’étaient étalées les pratiques de Ibou Karadjé à la présidence pours soustraire tant de milliards au Trésor National, il pouvait ne pas avoir de complicité à l’interne, au niveau de la présidence, pour qu’il soit seul à payer la faute ? L’ancien président, sous ses pieds, peut-il ne rien savoir de ce qui se fait juste là, dans sa « maison » sans jamais rien soupçonner de telles pratiques malsaines contre lesquelles, en principe, il devrait avoir une main de fer pour promouvoir, avant que ce ne soit dan tout le pays, d’abord au niveau de son cabinet ? Un tel président qui pourrait ne rien savoir de telles pratiques malsaines qui se développaient sous ses yeux taiseux, peut-il savoir ce qui se fait de semblable à une échelle plus large pour mériter de gouverner un pays ?
Il y a plein de ces questions pour lesquelles, les Nigériens estiment qu’Ibou Karadjé n’est qu’un cobaye qu’on sacrifie sur l’autel de la lutte contre l’impunité que promettait le nouveau président. Car, l’homme a beau être du PNDS pour avoir les ailes qui le perdent aujourd’hui, il reste qu’il n’est pas d’un certain sérail pour mériter d’avoir les protections que d’autres qui ont plus gaffé, et donc qui ont commis les crimes les plus abominables, mais qui restent toujours intouchables. La Justice, sinon Bazoum – il est quand même le magistrat suprême ! – ne peut oser leur mettre la main dessus, surtout quand un certain Zakari Oumarou, sûr d’être du bon côté du parti, peut lui faire cette menace à peine voilée qui défie son autorité, peutêtre même sa présidence, en mettant au défi tous ceux qui pourrait être tentés de trahir Issoufou.
Il y a aussi, l’autre dossier du siècle qui a concerné la gestion des fonds alloués à l’armée en guerre et qui a fini par révéler de graves malversations et autres détournements de fonds par lesquels, le régime d’alors, trouvait le moyen d’enrichir ses hommes qui pouvaient s’en servir à accumuler des milliards, quand l’armée, elle, se faisait tuer au front comme des mouches, poussée à la guerre avec des armes défectueuses et des munitions de pacotille. Et quand le peuple, réduit à ne savoir que pleurer ses nombreux morts, oubliés des politiques publiques, est condamné dans la misère la plus abjecte. Et ce n’est pas tout. Depuis qu’il arrivait au pouvoir, conscient de cette attente populaire, aux premiers jours, animé par la volonté de gérer bien, le nouveau président, initiait des inspections d’Etat et des enquêtes menées par la Halcia qui doivent, toutes, lui avoir montré, l’immensité des crimes, le carnages de prédateurs socialistes qui ont pillé les deniers publics. Peut-il avoir compris que par l’ampleur des dégâts, il ne put aller jusqu’au bout, au risque de pousser à l’effondrement l’édifice sur lequel il tient ? Lecture sans doute étriquée quand on sait que c’est pourtant le seul moyen pour lui, d’avoir sa paix avec ceux qui, conscients de leurs crimes, cherchent le moyen de l’intimider, peut-être même de le faire chanter, pour pouvoir le dominer. Pourra-t-il acter le processus judiciaire, en remettant dans les mains des juges les résultats compromettants de tant de dossiers qu’il aurait entre les mains ? Peut-il savoir que travailler à remettre l’Etat dans ses droits en faisant rembourser les fonds mis en cause, pour autant, ne les disculpe pas, pour effacer l’infraction, la faute qui reste, en dépit de tout, punissable car pouvant être pénalement constatée.
Justice sélective
On aura alors compris que, comme son précédent, Bazoum Mohamed, fait preuve de mollesse pour ne pas savoir affronter les problèmes de justice qui se posent dans le pays. Peuton croire qu’il puisse un jour, en fonction de son propre agenda, reprendre en main la situation pour réchauffer la Justice et certains dossiers pour lesquels, les Nigériens attendent justice ? Rien ne permet en l’état actuel des choses de le dire ? Il reste qu’aucun militant du parti rose, malgré le caractère avéré des crimes que certains du sérail commettaient, ne pouvait répondre de ses actes devant la Justice, protégé par Issoufou qui a, soupçonnent bien d’observateurs, une influence sur son successeur qui ne peut s’écarter des voies tortueuses qu’il lui trace pour avancer dans la malgouvernance et perpétuer l’impunité pour protéger la pègre politique qui a ruiné l’Etat. Or, tant que, comme l’autre, il s’évertuera à promouvoir l’injustice, il ne pourra qu’exacerber les frustrations dans le pays. Dans le contexte régional et national actuel, il y a pourtant à avoir un peu plus de tact à lire l’époque et à savoir avoir l’attitude qu’il faut.
Restriction des libertés…
Ce n’est pas que sur ce domaine que la Renaissance acte III poursuit la continuité promise pour en consolider les acquis. En effet, dans le rétrécissement de l’espace civique qui a caractérisé l’époque Issoufou, après quelques illusions de détente, et de respiration démocratique, le même socialisme, fait visiblement du même bois, semble renouer avec les vieilles amours, avec des discours de la démesure qui reviennent et les mêmes atteintes aux libertés publiques qui reviennent en force. Il est vrai que Bazoum, à ses débuts au pouvoir, renouait le contact avec la société civile avec laquelle il réapprenait à parler pour mieux décanter leurs relations faites de méfiance, voire d’inimitié et cette attitude avait décrispé le climat social, donnant à croire à l’homme et à son nouveau discours.
Après avoir maintes fois interdit pendant plus d’un an les manifestations programmées par la société civile, le régime, comme pour tester la survivance des malaises et des colères populaires, autorisait une première manifestation qui drainait à Niamey et à Dosso du monde, mais que le Président en déplacement à New York, interrogé sur le sujet, ne peut reconnaitre, prétendant en face des journalistes de France 24 et de Rfi qu’il n’y aurait que moins de 500 personnes, s’empêchant ainsi de faire une lecture sereine de ce que cela peut commander de sa part comme conduite, pour entendre les vieilles colères du peuple. Il fit ainsi le choix de s’isoler dans le déni, manquant de courage à regarder la réalité en face. Puis, suivant son combat qu’il commençait alors, le M62 annonça une deuxième manifestation pour le 9 de ce mois. Mais contre toute attente, la marche programmée pour se tenir dans plusieurs villes du pays, a été interdite, pour revenir aux mêmes prétextes qui ont permis de s’en préserver pendant cinq ans, pour justifier l’interdiction de la manifestation du 9 octobre, se servant toujours de la signature discréditée du Président de Conseil de Ville de Niamey, élu, peut-on croire, sous les couleurs d’un parti de l’Opposition. On aura compris que pour le régime la dernière autorisation ne servait que de test et il pourra avoir constaté, malgré les propos édulcorés du Président, que les Nigériens restent toujours préoccupés par leurs conditions de vie, par l’état de la démocratie dans le pays, par la mal-gouvernance, par le problème de l’insécurité et la présence militaire française dans le pays. Et maintenant qu’il a compris, on comprend qu’il ait cette tentation du raidissement pour restreindre l’espace civique, comme le fit Issoufou pendant près de cinq ans.
Le Niger et sa démocratie ne sont donc pas sortis des sentiers battus. Et le pays risque encore de s’enfoncer. Il y a de quoi s’inquiéter : la Renaissance, comme par la faute d’un virus informatique, est en train de se planter…
Mairiga
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Le Niger est un pays extraordinaire où le mensonge brille souvent comme un soleil d’avril, un pays dans lequel le cynisme et le faux sont quelques fois applaudis hypocritement. Dans la fièvre du second tour dont les Nigériens saisissent aujourd’hui l’enjeu pour comprendre qu’il s’agit d’une occasion, que dire, d’une chance à saisir pour sauver un pays ruiné par un socialisme belliqueux et prédateur, détruit tant à travers les valeurs qui le distinguent qu’à travers sa gestion économique et politique. Notre démocratie, ces dix dernières années, a connu, les pires avanies de son histoire par les comportements inconsidérés d’un socialisme complexé et avarié. Les Nigériens ne se sont jamais aussi inquiétés pour leur pays que sous cette ère de socialisme aujourd’hui en état de putréfaction avancé au point où, comme une charogne, son explosion imminente et inexorable, effraie dans l’empire rose.
Arrivés au pouvoir, pour, prétendaient- ils, gouverner autrement, les socialistes se mirent à saper les fondements sur lesquels se base la viabilité d’une jeune nation nigérienne qui se construit laborieusement depuis 1960, souvent dans le défaitisme de citoyens aigris qui le regardent dans ses différences pour s’en servir à des fins politiciennes. C’est à croire que les socialistes n’ont jamais cru que le pouvoir d’un homme, non pas que du point de vue où l’homme, qui qu’il soit ne peut être éternel car périssable comme un autre, a, forcément, même du point de vue constitutionnel une fin et voilà que dix années sont allées trop vite, déjà, on voit avril 2021 qui arrive au galop, terriblement, annonçant la fin de la belle époque rose vécue comme dans un cauchemar. Le compte à rebours a donc commencé.
On veut d’ailleurs, malgré une volonté ( ?) de partir après deux mandats légaux, voir chez bien d’acteurs, l’anxiété d’un départ annoncé, peut-être surtout de l’échec certain d’une continuité mal négociée, mal managée. On comprend que les jours qui arrivent fassent peur, souvent trop peur et notamment pour des gens qui ont conscience, enfin, d’avoir mal gouverné, mal géré pour redouter de répondre de leur gestion mafieuse. Peuvent-ils alors mal vivre la responsabilité de répondre de leur gestion, de faire face à eux-mêmes et comprendre à quelle déroute peuvent conduire des surdités et un entêtement ?
Les surprises de l’histoire….
On l’a souvent rappelé, et les socialistes n’en ont jamais tenu compte, fort de leur suffisance à croire qu’ils peuvent tout régenter ici-bas, dans le pays où ils ont cru avoir mis à genoux tous les hommes pour les avoir éternellement soumis à leur pouvoir et à leur volonté. Or, quoi que l’on puisse être fort, homme, l’on n’est qu’une misérable poussière qui subit l’histoire dans l’illusion que l’on a souvent d’en être un acteur incontournable qui détermine son cours. Aujourd’hui les forçats de l’Histoire peuvent se rendre compte à quel point certaines de ses commandes leur échappent et que, désormais, ils subissent le choc violent de ses vagues incontrôlables, devenant par la suite les victimes tristes d’un jeu dont ils ont cru être les irréductibles maîtres.
Pour rester maîtres du jeu, les socialistes ont d’abord passé par ce qu’on a appelé dans la presse le concassage qui visait méthodiquement les plus grands partis, avec la CDS qui passaient la première au laboratoire de la Renaissance pour être disséquées, jetée en lambeaux à la gloire d’un cobaye qui ne pouvait pas comprendre son instrumentalisation, et qui aujourd’hui, devenu le dindon de la face d’un jeu auquel il s’est laissé aller comme une marionnette, il vit en silence les douleurs de ses remords, complètement éteint politiquement sans aucun espoir de résurrection. Puis, ce fut le tour du MNSD-Nassara, d’Amin-Amen, du MPR-Jamhuriya, des alliés qui ne comprirent jamais les cynismes d’un ami politique qui ne pouvait avoir de scrupule à les détruire, démarchant et poussant bien de leurs membres à se rebeller contre leurs partis. Ainsi, beaucoup de partis avaient été émiettés, disonsle, concassés. Puis pour achever le travail, le système devrait s’attaquer frontalement à des adversaires qui gênent. Ainsi commençaient les déboires de Hama Amadou, devenu la bête noire du système. En vérité, depuis le début de l’alliance avec son parti, l’on avait eu écho de son plan machiavélique qui voudrait que l’alliance avec le Moden-Fa/Lumana ne dure qu’une petite saison, le système envisageant de mettre en oeuvre son plan de destruction, notamment en cherchant tous les moyens par lesquels, le régime pouvait justifier «l’isolement» de Hama Amadou sur l’échiquier politique. Beaucoup de gens avaient eu vent de ce machiavélisme, mais informé, peut-être que le parti n’avait pas voulu aller au-devant des événements, pour laisser les puissants du nouveau siècle agir à leur guise. Et ils comprirent tard qu’on n’est jamais indéfiniment maître du jeu, qu’on n’est jamais le plus fort tout le temps. Hama avait été écarté par les moyens que l’on sait et théoriquement Issoufou et son candidat n’avaient plus rien à craindre pour faire passer le candidat imposé etce dès le premier tour ainsi que le candidat le rêvait lui-même. Mahamane Ousmane est lui débarrassé de son parti la CDS et de toute son histoire, et on avait cru qu’il est complètement enterré politiquement pour élargir l’autoroute au nouveau conquérant. Les enfants de Machiavel qui ont bu aussi à la source de Nietzche ne pouvaient pas savoir que Dieu restait au contrôle, seul Maitre des destins des hommes.
Le surgissement spectaculaire et déroutant d’une Opposition «morte»
Les élections arrivèrent, redoutées dans les incertitudes par leur conduite cavalière de la part d’hommes qui voulaient ainsi s’en servir à assoir leur suprématie artificielle sur l’échiquier politique. Le Pnds-Tarayya devrait régner sur tous les partis politiques et ont avait entendu dans ce désir et ce délire de s’éterniser au pouvoir, après avoir écarté sans la manière le sieur Hassoumi Massaoudou, un plan ridicule par lequel, le parti de Bazoum voulait conserver en trois décennies le pouvoir au Niger – on ne sait pour en faire quoi. Mais le destin a choisi une autre direction au cours de l’Histoire. Le coup K.O. a échoué tragiquement et le fiasco a été ressenti dans l’empire des Roses comme un coup de massue terrible. Et voilà qu’en jouant ensemble, les deux hommes, ceux qu’ils ont le plus martyrisés et traqués, s’imposent à eux, pour un duel final des élections présidentielles de février prochain. Depuis, c’est la débandade au Guriland, avec un candidat et son coach dans le désarroi de leur plan qui foire. Depuis quelques jours, les langues se délient dans des spéculations oiseuses autour de leur voyage en France, qui, de l’avis de bien d’analystes, ne peut être le fait d’un hasard. Cherchent-ils chez le Maître Blanc un plan de sauvetage pour cette candidature embourbée contre laquelle, un immense mouvement national et nationaliste se mobilise, décidé à faire échec à un complot contre le pays et ses intérêts dont les deux compères ne sont que les instruments. De cette immixtion, l’indignation est forte dans le peuple au point où des communautés de la diaspora aient décidé de manifester notamment devant l’ambassade de France aux Etats-Unis et en Belgique. La France ne peut pas en ce 21e siècle choisir pour le Niger surtout lorsqu’on est en démocratie et qu’il revient souverainement au peuple de se choisir en toute liberté un dirigeant. Et aujourd’hui seulement, Issoufou peut comprendre que sa perception de la tribalisation, en tout cas telle qu’il la conçoit ne peut marcher : c’est au peuple qu’il revient de choisir qui il veut, qui qu’il soit.
Dans l’étourdissement que ces impondérables ont causé au sein de l’empire, sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse, l’on peut entendre ici et là, des propos distillés pour discréditer le tandem Ousmane- Hama pour le présenter sous de fausses analyses et représentations qui sont de l’ordre de la manipulation, oubliant que les Nigériens ont de la lucidité pour lire l’Histoire, pour comprendre les choses surtout qu’elles font partie de l’histoire contemporaine du pays. Mais avant, l’argument dont ils se servent à justifier l’alliance au profit de leur candidat serait la stabilité à assurer au pays, oubliant que lorsque des pans entiers du pays sont aujourd’hui désertés avec des foules d’hommes, de femmes et d’enfants qui errent par la seule faute de gouvernants incapables d’assurer leur sécurité, le pays est loin de connaitre une stabilité. Est-ce seulement de la stabilité lorsqu’une Assemblée godillot pouvait jouer à un semblant de démocratie, et qu’institutionnellement des instruments de la démocratie peuvent donner l’impression de fonctionner normalement, et qu’au même moment, le pays se déchirent, gagné par une psychose de l’insécurité qui s’étend territorialement et ce, à un moment où des partenaires qui prennent conscience de leur échec, se décident à se retirer du Sahel pour nous laisser gérer notre bordel, le Sahélisthan ? Quand on peut tuer des centaines de personne, chasser des milliers de personnes de leurs villages et qu’on donne l’impôt, en plus de ce qu’ils doivent à l’Etat, à une horde de bandits qui écument des parties du pays dans l’impuissance d’un régime préoccupé de garder le pouvoir, croit-on vraiment que cela fait de la stabilité ? Les Nigériens ne sont pas dupes et ils comprennent dans cette situation où sont leurs intérêts. Ils ne se tromperont pas de choix. Incha Allah, peut-on entendre ici et là.
Il ne faut pas se cacher la face, ce sont les résultats plus vrais du second tour, lorsque l’Opposition peut s’y impliquer à tous les niveaux pour empêcher la fraude et le vol, qui détermineront la stabilité institutionnelle par la légitimité du pouvoir que le peuple souverain aura choisi de confier à un des acteurs en compétition.Peuvent-ils d’ailleurs croire que lorsque la candidature de l’autre est récusée, du fait de sa nationalité d’origine douteuse, jamais justifiée, il pourrait être facile pour celui-là de gouverner un pays qui a décidé de ne pas croire à sa candidature, à plus forte raison à sa «présidentialité» ? Il se trouve d’ailleurs que cette majorité concoctée prouve à suffisance toute l’égoïsme et la malveillance qui ont habité les socialistes à fabriquer cette majorité complètement en déphasage avec le score d’un candidat qui peut avoir, et par quel moyen, 39% des suffrages quand dans le même scrutin, il s’en sort avec plus de 54% des places à la future Assemblée nationale ? On voit bien que la configuration du futur parlement, sur une telle base, est bien loin de relater la sociologie politique du pays et une telle grossièreté ne peut que conduire à une instabilité. Les partis politiques le savent pour comprendre aujourd’hui, que l’enjeu est de ne pas s’en préoccuper pour ne considérer que de reprendre le pouvoir pour faire droit à une volonté populaire désormais audible d’un peuple qui aspire à un changement, à ce Tchendji indispensable qui va relancer ce pays et faire respirer une démocratie devenue triste depuis des années.
Or, les socialistes oublient qu’ils ont créé une jurisprudence lorsqu’on se retrouve face à des exigences constitutionnelles qu’on ne veut pas satisfaire, trouvant, par la débrouillardise, des raccourcis pour échapper et agir selon ses humeurs et ses volontés. On se rappelle lorsqu’il fallait organiser des élections partielles pour remettre en jeu un poste de député décédé à Maradi, sachant qu’une telle élection pouvait révéler le degré d’impopularité de son pouvoir, il s’y était refusé et a concocté à la va-vite une nouvelle loi qu’il pouvait appliquer par rétroaction pour dire que le parti dont le député est décédé pouvait se choisir à loisir un remplaçant parmi ceux qui avaient échoué aux élections précédentes, sur son ancienne liste pour pourvoir le poste manquant. Il a trouvé ainsi le moyen de contourner la loi fondamentale sans que personne ne bronche pas même ceux qui ont pour mission d’être les gardiens de la Constitution.
Il n’est donc que normal que demain, lorsqu’un nouveau pouvoir arrive, qu’il casse une assemblée installée sur des bases que l’on sait fausses pour rétablir la légitimité de la représentation au parlement, avec des élections justes qui permettront à chaque parti de voir enfin son poids réel sur l’échiquier. Et on comprend que cela fasse trop peur. Il ne faut pas oublier que par les mêmes moyens dont le Pnds et ses gangs pouvaient se servir, lorsque le pouvoir changera de main, bien de députés pourront faire le choix souverain de défendre la légitimité du pouvoir et refuser d’être ces instruments aux mains de personnes qui n’ont jamais su gouverner pour tous, plus préoccuper de leur seul confort que de l’intérêt général. Du reste, la RDC a montré la voie. Cette histoire de majorité imposée qu’on voudrait préserver sur du faux ne prend personne car les Nigériens sont épris de justice et savent que tant que c’est pour restaurer la légitimité et la vérité des urnes, ils sauront consentir le prix car en vérité, tout le monde sait que le Pnds ne peut avoir seul 80 députés et le microscopique parti de Kassoum Moctar 8 élus, toute chose que son allégeance à Bazoum Mohamed pouvait lui valoir. Il se trouve d’ailleurs que la seule chose qui manque c’est le pouvoir aujourd’hui en jeu et dès que, trompant des acteurs qui, du reste l’ont déjà connu pour avoir commercé avec le Pnds dans le cadre d’une alliance, il se serait assuré de le reprendre, comme à ses habitudes, il se débarrassera de ses amis de circonstance qu’une conjoncture lui aura imposés pour gérer seul ainsi qu’il le veut et le rêve depuis des années. Or, un tel pouvoir aux mains d’un groupuscule, d’une camarilla revancharde, ne saurait faire le bien de ce pays. Tous les responsables politiques, peuvent-ils imaginer les risques qu’ils font prendre au pays en confiant le pouvoir entre les mains d’une mafia qui n’a fait que le mal à ce pays et à sa réputation ? Le choix entre Ousmane et Bazoum doit être un choix de raison pour le seul intérêt de ce pays qui a trop souffert et qui plonge dans le chaos par des hommes qui ont montré qu’ils n’ont pas de solution pour l’en sortir surtout quand on considère qu’on en est arrivé là par la «lumière» du parti, par le gourou du système socialiste qui s’apprête à partir. Il se trouve que le successeur qu’il s’est désigné pour l’imposer à son parti ne rassure pas les Nigériens, pas plus qu’il ne rassure à l’intérieur de son propre parti aujourd’hui divisé autour de sa candidature. Aujourd’hui au sein du Pnds plusieurs ténors se rient de ce qui arrive à un candidat qui se plante car n’avant jamais gagné l’assentiment de responsables majeurs du parti qui d’ailleurs brillé par leur absence autour du candidat «personnel » de l’autorité morale du Pnds en campagne.
Aussi, dans le même désarroi de perdre le pouvoir, toute chose désormais ancrée désormais dans l’esprit des princes, on essaie désespérément de rappeler la première cohabitation du Niger, expérience malheureuse mais pourtant enrichissante pour notre démocratie.
On veut présenter Hama Amadou et Mahamane Ousmane comme les protagonistes de cet épisode conflictuel dans la relation et la gestion politiques, oubliant l’artisan de l’ombre, celui qui, à l’époque avait des comptes à régler à un autre et qui, pour cette ambition, pouvait enfin s’acoquiner avec un parti, le Mnsd qu’il présentait alors, et depuis la conférence nationale, comme l’alpha et l’oméga de tous les malheurs du Niger. Pour ses besoins, le Pnds est capable de pactiser avec le diable, et les Nigériens l’ont compris pour comprendre que toutes les instabilités que le pats a connues, c’est par les intransigeances, les fermetés aveugles du Pnds qui, tant que ce n’est lui ou par lui, rien ne serait plus bon et juste dans le pays. Tout le monde sait qu’à l’époque, c’était le Pnds et son patron du moment qui tirait sur les ficelles. En homme d’Etat averti, Ousmane n’est pas du genre venir étaler dans la rue, les affaires d’Etat. Ayant des comptes à régler à Ousmane lorsqu’il ne réussissait pas à bien gérer une primature qu’il lui confiait dans le cadre d’une alliance dans laquelle il se retire de manière spectaculaire par une démission théâtralisée pour cacher un échec consommé, dans ses oeuvres, il se cherche dans son inconfort un nouvel allié. Il découvrit alors la délicatesse de la gestion d’Etat qui requiert plus que des discours, un pragmatisme qui lui avait manqué pour vouloir lui jeter l’anathème que son camp voulait instrumentaliser pour gérer selon sa convenance non selon le cahier de charge que le programme du président élu de l’époque – Ousmane – pouvait le laisser agir. Tous les Nigériens comprennent donc que s’il y a eu tiraillement, c’est bien par la faute du Pnds qui est incapable de compromis, de dialogue, de consensus ; du reste il vient de le prouver depuis dix ans qu’il est aux commandes du pays. Cet argument ne peut donc tromper personne.
Mais désormais, dans ce qui permet d’apprécier les jeux politiques, il oublie qu’il y a une donne essentielle que chacun peut comprendre. Il ne peut plus se targuer d’une quelconque virginité politique, car depuis dix ans, on l’a vu à l’oeuvre, on l’a découvert dans la gestion de la chose publique et tout le monde sait ce qu’il vaut pour comprendre qu’il est pour tous, à l’origine de toutes les instabilités et souvent de tous les malheurs que ce pays a connus. On vient de voir que le Pnds ne veut tout que pour lui seul, ne voulant rien partager avec un autre, tellement il a découvert que le pouvoir si doux pour réveiller en lui des égoïsmes démesurés.
L’autre argument farfelu qu’on peut entendre ici et là et qui montre à quel point les socialistes sont désorientés et anxieux dans la posture à travers laquelle ils entrevoient le deuxième tour. En effet, beaucoup d’entre eux, vainement – car franchement désespérés – tentent de présenter Hama Amadou comme le problème pour lequel, il ne faudrait pas partir avec ce dernier, ne se lassant pas le diaboliser. Pourtant, en d’autres temps plus heureux entre Issoufou et Hama, c’était Zaki lui-même qui présentait le président de l’Assemblée Nationale – Hama Amadou alors – à l’occasion d’une présentation de voeux de premier an à la présidence comme un homme d’Etat incomparable. Il a alors suffi qu’il rompe son alliance avec le Pnds pour qu’il devienne cette bête noire qu’on n’arrête pas de persécuter.
Pourtant qui ne sait pas que c’était lui qui faisait gagner feu Tandja Mamadou, et c’était lui qui avait permis à Issoufou Mahamadou d’arriver au pouvoir en 2011, et aujourd’hui grâce à lui, Mahamane Ousmane pouvait être propulsé à la deuxième place pour disputer la présidence de la République à son poulain qui a aujourd’hui du plomb dans les ailes. Depuis, tous ont compris ce que pouvait être ce Hama tant redouté et craint et pourquoi il est l’objet de tant de méchancetés, gratuites. L’homme, tant qu’on peut l’avoir avec soi, il est bon et quand il ne l’est pas il devient une peste et il faut le traiter comme tel : c’est de la logique socialiste. Les Nigériens comprennent les limites d’un tel raisonnement. Sans doute que ses adversaires souffrent de ce qu’après avoir fait un choix stratégique dans ces élections, il leur aura montré à quel point il est plus futé en politique et que par ce jeu des As qu’il opérait, sans que les adversaires ne s’y attendent, il revient dans le jeu, plus que jamais important à l’influer et à le déterminer contre ceux qui lui veulent tant de mal sans qu’ils ne disent aux Nigériens les raisons profondes d’une telle fixation. Hama est là, avec Ousmane, dans le jeu. On ne peut que faire avec et les Nigériens ont compris que c’est pour faire gagner le Niger, rien d’autre. Et contre les comploteurs. Tout le monde comprend que si Hama avait été cet homme sadique, ce pays serait plongé dans le chaos. C’est lui, depuis des années qui appelait ses militants à la retenue pour ne pas suivre des hommes qui pourraient ne rien perdre si ce pays se mettait à feu et à sang. Du reste l’on peut se rappeler cet appel du candidat de Mahamadou Issoufou qui appelait l’Opposition nigérienne à s’inspirer de l’exemple togolais pour le résultat macabre que l’on sait. Où est donc le souci de tels hommes politiques pour un pays et pour sa paix quand ils peuvent faire un tel appel au coeur de nos malaises ? Les Opposants avaient alors compris où il voulait conduire le pays. Aime-t-il vraiment le Niger, celui-là ?
Il faut donc arrêter d’infantiliser les Nigériens. Eux restent sereins pour attendre sereinement le 21 février prochain pour faire le choix responsable qui sauve du destin funeste que le socialisme promet à un pays qu’il a détruit et qu’il entend maintenir dans la même situation à travers sa promesse de continuité.
On a compris…entonnent les patriotes.
A.I
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Au dernier sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Ouest (CEDEAO) consacré au Niger, l’on a pu voir de nouveaux réglages dans la mise en scène d’un jeu au goût fade, voire même puérile. Dans les nouveaux rôles, l’on a procédé à un nouveau casting qui met au second plan le Président du Nigéria et président en exercice de la communauté qu’une opinion à l’intérieur de son pays a dissuadé à faire marche arrière pour hisser, au devant de la scène, l’homme qui n’a plus rien à perdre dans ce projet funeste, le Président ivoirien qui se plait à mentir et à jouer à un tel niveau sur les planches, presque réduit à la stature de guignol qui ne peut comprendre que le rôle ne lui sied pas. La CEDEAO a ces manières de se tromper à chaque fois d’hommes pour porter ses messages et justifier ses options. En effet, ceux qu’elle choisit, pour être ceux qu’ils sont, ne peuvent être crédibles à porter un évangile politique auquel les Africains peuvent croire. Au départ, en plus de n’être même pas de la communauté, c’est l’enfant de Feu Idriss Deby, Mahamat, que la CEDEAO invitait à son sommet pour lui demander de prendre langue avec les militaires nigériens qui ont pris le pouvoir. Sans doute embarrassé par la mission qu’on lui confiait, il vint à Niamey, presque en villégiature, palabrant de tout et de rien avec les nouvelles autorités du Niger et s’en retournant penaud, sans avoir de parole à envoyer à la CEDEAO pour la rassurer que sa médiation serait prometteuse pour remettre en scelle le président déchu. Chez lui, on a même tué un président élu, qui plus, est son père. Mais la France s’en accommode.
Au dernier sommet, la CEDEAO commet la même faute en invitant des Blancs dont on ne sait pas en quoi une affaire de la CEDEAO les concerne pour s’y faire une telle place. L’envie de se cacher derrière la CEDEAO pour mener son action contre le Niger peut-elle justifier que le monde blanc ne sache plus être discret dans ses interférences inacceptables dans la vie de nos nations ? Pourquoi peut-il parler de nos problèmes sans que nous n’ayons les mêmes droits à nous inviter dans ses affaires intérieures ? La colonisation, n’est-elle pas terminée ? Et en plus de cela, l’homme qu’on met au devant, et qui lit les fameuses conclusions de la rencontre qui fut pour certains observateurs un fiasco même si jouant de ses manipulations pour ameuter ses médias, la France frileuse fait entendre que l’option de l’intervention militaire reste sur la table. Le Président ivoirien aimait tellement être dans un tel rôle qu’il le joue avec zèle, regardant le Niger comme un enfant que l’on peut intimider, mais non sans trembler dans la voix, intrigué certainement par les conséquences fâcheuses que cela pourrait avoir sur toute la sous-région déjà fragile pour en endosser la responsabilité politique et militaire devant l’Histoire. Et il commence par ce que la France veut entendre… L’impossible retour de Bazoum Mohamed à la tête du pays n’est plus qu’un leurre quand on sait que les nouvelles autorités largement soutenues par le peuple ont démonté l’ancien système, mettant en place le leur avec un chef de gouvernement et son équipe qui sont connus depuis quelques jours. Le pouvoir, faut-il en convenir, dans le pays, a changé de main : et les Nigériens acclament le changement auquel ils aspiraient mais qu’Issoufou Mahamadou, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron, et Jean Yves Le Drian, avaient sabordé pour imposer au Niger les dirigeants de leur choix, chantant sans qu’on ne les entende que ce fut la première alternance pacifique et démocratique dans le pays. Un grand mensonge.
Mais voilà qu’à son dernier sommet, la CEDEAO, face sans doute à la réticence de beaucoup d’autres chefs d’Etat qui ne sont pas prêts à jouer pour la France le mauvais rôle, se débine, se rétracte, appelant à mettre en avant la voie diplomatique. Pour en parler, c’est finalement celui que certains milieux africains considèrent comme le valet en chef de la Françafrique, Alassane Dramane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien, qui joue au Master de Cérémonie, venant donner lecture des conclusions auxquelles le sommet était parvenu. Et comme il fallait s’y attendre, c’est la même rengaine que l’on entend, à savoir l’exigence déjà vieille et inopérante qui voudrait « […] que le président Bazoum soit libéré immédiatement et sans condition » et surtout « […] que le président Bazoum soit installé dans sa fonction de président du Niger afin de s’occuper de la gestion de son pays ». Le réalisme, quand on voit à quel niveau se trouve aujourd’hui le CNSP dans la mise en place de son système, voudrait que l’on revienne les pieds sur terre pour comprendre qu’un vent a soufflé et qu’une page, dans l’histoire du pays, est tournée. Il fallait donc faire avec. Mais comment la CEDERAO, par la voix de Ouattara, veut-elle infantiliser les Nigériens pour dire qu’elle demande, une fois que le président déchu est réhabilité, que ce dernier fasse « […] preuve de clémence » à l’endroit de ceux qui l’ont déposé ? Elle a quand même à faire avec de grands officiers qui ne sont pas de la dernière pluie, ni des enfants ! Ça fait sourire. A malin, malin et demi…. Peut-on à un tel niveau de responsabilité faire ce jeu d’enfant ? Soyons sérieux !
On a comme l’impression que la CEDEAO ne sait plus ce qu’elle a à dire dans cette histoire de coup d’Etat au Niger, car, comment peuton la prendre au sérieux quand elle dit, toujours par Ouattara que « Les putschistes seraient tenus pour responsables de tout ce qui pourrait arriver au président Bazoum, à son épouse, aux membres de sa famille, … ». Comment peut-elle accabler les « putschistes » qui ont fait preuve de tant d’humanisme à l’endroit du président déchu qu’ils pouvaient laisser communiquer à sa guise avec l’extérieur sans jamais le menacer jusqu’à ce que, mentant, certains des ses amis-adversaires en cavale, prétendent qu’il soit séquestré juste pour attendrir l’opinion internationale sur son sort ? Entre les militaires qui l’ont déposé et la CEDEAO qui dit se préparer pour attaquer le Niger et le palais, qui veut réellement attenter à la vie de Mohamed Bazoum ? Soyons sérieux ! Et c’est comme si la CEDEAO est étourdie, empêtrée dans ses problèmes de contradictions, notamment lorsqu’elle dit encore que « Les putschistes sont tenus totalement responsables de toutes les sanctions imposées au Niger ». Comment peuvent-ils être responsables de sanctions qu’ils n’ont jamais prises et pour lesquelles en amont, la CEDEAO ne pouvait même se donner la précaution d’écouter les militaires qui menaient l’action ? A-telle cherché à comprendre pourquoi il y a eu le coup d’Etat ? Fautil laisser le pays sombrer parce que simplement ceux qui le gouvernent seraient issus d’élections que tout le monde sait pourtant bancales pour douter de leur légitimité ? Aussi, peut-on être dérouté à entendre le président ivoirien visiblement très faible en argumentation dire que « S’il n’y avait pas eu de tentative de coup d’Etat, il n’y aurait pas eu de sanctions sur le peuple frère du Niger », incapable de comprendre que s’il n’y a pas eu mal gouvernance qui frise souvent la haute trahison, jamais il n’y aurait de coup d’Etat. Peut-il ne pas le comprendre ? Et c’est aussi justement pour cela que les sanctions ne sont pas justifiées. Même lorsque les élections par lesquelles le PNDS aurait conservé le pouvoir avaient été justes et transparentes, peut-on accepter que ce parti gère le pays comme son bien privé, pillant les ressources et les deniers publics de l’Etat, et mettant à mal la cohésion nationale ? Dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, le CNSP dressera un état des lieux et les Nigériens et la communauté internationale pourront apprécier l’immensité des dégâts que ce régime balayé le 26 juillet 2023 a causés dans sa gestion, somme toute scandaleuse.
Un discours qui ne trompe personne…
Comment cet homme – ADO – qui se met en avant des représailles contre le Niger, demandant qu’on l’on prenne les armes contre le Niger, et décidant même que ses soldats viendront combattre le Niger, peut-il en même temps faire croire qu’il aime plus que quiconque le Niger et les Nigériens ? Peut-on prendre les armes contre un peuple-frère, contre un peuple qu’on aime ? Comment d’ailleurs comprendre que des gens qui, face à une guerre lointaine, peuvent offrir leurs bons offices pour un règlement négocié du conflit, proposant leur médiation entre la Russie et l’Ukraine, et ne pas pouvoir le faire pour un cas qui les touchera forcément ? De quel droit, peuvent-ils n’entrevoir comme solution qu’une intervention armée au Niger ? Peuvent-ils dont être cohérents avec eux-mêmes pour justifier raisonnablement une telle décision alors qu’on peut souvent entendre que la CEDEAO est une organisation de la paix ? Pourquoi, peuvent-ils aimer la paix pour l’Ukraine et ne pas la vouloir pour le Niger ? L’Afrique en est déçue. On comprend donc que les Nigériens ne prennent pas au sérieux les propos du président ivoirien selon qui « La Côte d’Ivoire a des relations fortes avec le Niger et [qu’il souffrirait] de voir le peuple frère du Niger soumis à des sanctions ». Comment peuvent-ils en souffrir quand ce sont eux qui le décidaient sans remord et sans retenue ? Pourquoi, se plaint-il de la « Diminution de la fourniture d’électricité » quand les Nigériens, eux, s’assumant, ne s’en plaignent plus, décidés à supporter, quoiqu’il en coûte, les affres des sanctions injustes et injustifiées qu’on prenait contre eux ? Est-ce donc aux putschistes qu’il revient de mettre fin aux souffrances des Nigériens ou ceux qui les prenaient ? Ces derniers, ne doivent-ils pas être heureux que les Nigériens, par les décisions de ce qui serait la CEDEAO, souffrent ? Personne ne peut donc comprendre qu’Alassane Dramane Ouattara dise : « Nous demandons aux putschistes de mettre fin à la souffrance des Nigériens. Cela fait plus d’une semaine que ce pauvre peuple n’a plus d’électricité dans la plupart des régions ». N’est-ce pas qu’il est injuste que l’on interdise à des clients de ne pas retirer leur argent qu’ils déposaient en banque ? Comment peut-on comprendre que pour l’argent qui n’est de la BCEAO, ni de l’UEMOA, ni de la CEDEAO elle-même, l’on dise que les Nigériens « ne peuvent retirer que 10.000f » ? Quel droit une banque peut-elle avoir sur les dépôts de clients pour les empêcher d’y avoir accès ? Une telle décision qui ne peut se justifier ne peut que discréditer les banques, le Niger, pourra, décider de les chasser pour inviter d’autres banques à venir s’installer au Niger. Au nom de quel droit, une banque peut-elle interdire qu’on ait accès à son dépôt ? La CEDEAO et l’UEMOA, devenues des instruments au service de l’impérialisme, en abusent. Et, il faut que ça s’arrête, avertissent les Nigériens !
Dans de telles conditions où, d’une part, ces institutions sous-régionales, pour plaire à Emmanuel Macron, sont prêtes à violer leurs textes en prenant des décisions qui ne correspondent à aucune réglementation qui régit leur fonctionnement et, d’autre part, pour faire preuve d’une cruauté indéfendable à l’égard d’un Etat membre souverain et ce de manière sélective quand, pour le même cas qui fâche (la France), on ne peut avoir cette méchanceté que contre le seul peuple nigérien ? Comment, quand on pose un tel acte, non pour aider à arranger les choses, et ce sans avoir la disposition à écouter pour mieux comprendre les problèmes du pays, le fusil à la tempe, veut-on bousculer les nouvelles autorités qu’on croit ainsi intimider pour les forcer à accepter le dialogue que la CEDEAO qui s’est trompée de voie en optant pour la méthode forte et la brutalité, veut leur proposer ? C’est pourquoi les propos du président de la République de Côte d’Ivoire ne rassurent personne au Niger, si ce n’est Massaoudou, Aichatou Boulama, Ouhoumoudou et consorts – quant au caractère bienveillant de telle initiative qui a péché par sa démarche biaisée. Et, dans le pays, l’on sourit quand il dit que la CEDEAO a « dépêché des émissaires, notamment l’ancien président Abdoulssalamai Aboubacar et le Sultan de Sokoto qui n’ont pas été reçus par le chef de la junte et les putschistes. Cela est contraire [ditil] à nos traditions africaines et constitue un manque de respect pour ces hautes personnalités, pour le Niger et pour la CEDEAO ». La CEDEAO, par de telles décisions unilatérales, a-t-elle respecté le peuple du Niger ? Ce qu’il ne sait pas, c’est que si les Nigériens ont du respect pour l’autorité coutumière, il reste que l’ancien président, Abdoulsalami, les Nigériens le connaissent bien dans ses médiations qui n’ont jamais rien apporté aux problèmes du pays pour lesquels on l’a si souvent sollicité. Ce dernier peut donc ne pas être la bonne personne dans le problème actuel.
On ne peut que douter des bonnes intentions de la CEDEAO car celleci n’agit pas souverainement mais sous l’injonction de puissances occidentales pour lesquelles, alors que la majorité de ses membres et la totalité de ses peuples ne veulent pas de mesures disproportionnées prises contre le Niger et surtout d’une intervention au Niger, ne peuvent comprendre que leurs soldats viennent s’attaquer au peuple du Niger, soit disant pour libérer un otage non un président déchu. Sa fameuse « Force en attente » qu’elle agite ne fait donc pas peur à personne car le peuple est débout et ses nouvelles autorités s’assument, soldats engagés qu’ils sont, s’étant mis sous le drapeau pour défendre la patrie menacée par les « conquérants », ces princes qui sont tombés la semaine dernière et pour qui ne compte que leur confort, celui de leurs familles et de leurs enfants mais jamais celui d’un pays qu’ils ont ruiné et divisé. Aussi, que « Les chefs d’Etat [aient] marqué leur accord pour le déploiement des troupes » ne peut dévier et les autorités et le peuple qui marche avec elles, de leur trajectoire, conscients que c’est la seule voie de salut qui reste à ce Niger qui a souffert des caprices, de la boulimie et de la cupidité de socialistes qui ne font pas du socialisme. D’ailleurs, quand il dit que les chefs d’Etat ont donné leur accord, il sait que ce n’est pas vrai car rien qu’au Nigéria sur lequel on compte, le Sénat a refusé à Bolo Tinubu son quitus pour aller combattre au Niger. Et il n’y a pas que le Sénat : le peuple lui-même n’est pas d’accord au nom de l’histoire qu’il partage avec le Niger d’aller dans cette solution de la violence si c’en est une et l’on a pu voir comment les grands Ulémas du pays se sont investis dans le problème Nigérien pour rétablir la fraternité qui a caractérisé les relations que les deux pays voisins ont entretenues depuis de longues années. Croit-il que, même riche, que le contribuable ivoirien, pour une guerre qui ne se fait ni pour la CEDEAO ni pour la Côte d’Ivoire, mais pour la France, accepte ainsi qu’il le dit, « l’opération, [qui, même] si elle doit durer trois mois, [il pourra faire] les prévisions budgétaires [nécessaires] » pour contenter le projet belliciste d’un Président qui ne peut alors écouter son peuple qui, lui aussi, ne veut de cette guerre au nom d’une fraternité aussi tissée au gré des migrations qui ont permis aux deux peuples de se rencontrer et même de se fusionner. Le peuple ivoirien peut-il plus longtemps le laisser utiliser son argent à aller tuer et détruire au Niger ? Non, contrairement à ce qu’il fait entendre, la Côte d’Ivoire n’est pas prête à cautionner de telles errances et il sait encore une fois qu’il ne dit pas la vérité. Comment sur les 16 Etats, Alassane Dramane Ouattara peut-il estimer, parlant de son pays, du Nigéria et du Benin, que parce que « Ces trois pays ont déjà indiqué leur capacité de participer à cette opération », qu’ils aient l’audace, peut-être même la témérité, et contre leurs opinions nationales, d’aller dans une guerre injustifiable contre le Niger ? Si la Côte d’Ivoire si lointaine, n’ayant aucune frontière avec le Niger, pourrait rentrer dans le sale jeu de la France, les deux autres pays doivent par deux fois réfléchir avant de déclencher des hostilités contre le Niger. Les belles relations de voisinage, forcément, en pâtiront. Et cette guerre qui se fait au nom de la CEDEAO, et par une procuration d’Emmanuel Macron, devra, contrairement à ce qu’il pense, devenir une guerre, n’ayons pas peur des mots, qui opposera les Nigérians et Nigériens, les Béninois et Nigériens. Or, les peuples ne veulent pas qu’ils en arrivent là. Leurs dirigeants, s’il leur reste encore un peu de lucidité, doivent leur éviter cette épreuve inutile.
Incohérence…
Si tout ce que nous relevons, sur l’intervention en clôture du sommet du Chef de l’Etat ivoirien, montre des contradictions flagrantes dans la démarche des trois Etat belliqueux de la CEDEAO, l’on peut souligner aussi dans son discours qui manque de pertinence que l’on y voit de l’incohérence. Comment peut-il dire qu’elle ne cherche que la paix alors qu’il dit en même temps qu’elle se prépare à venir en guerre contre le Niger ? C’est donc avec des armes que la CEDEAO compte faire la paix dans ses Etats membres ? Drôlerie. Mais, alors, pourquoi elle ne l’a pas dit dès au départ de la création de l’Institution ? Non, les fondateurs n’y ont jamais pensé. Il est dommage que ceux qui en assument l’héritage aujourd’hui, manquant de leadership autant que de vision, viennent ainsi dévoyer le beau rêve de paix, d’intégration et de progrès que les pionniers lui ambitionnaient. Ce n’est donc pas vrai quand il dit, peu sincère, que « [leur] objectif est la paix et la stabilité de [la] sous-région et surtout le bien-être de [leurs] populations et le développement de [leurs] pays ». Croit-il y parvenir avec des armes que leur prêtera la France pour que des mains africaines aveugles s’en servent à tuer d’autres Africains et, peut-être aussi dans la brutalité que cela pourrait occasionner car le Niger ne se laissera pas faire, celui qu’ils prétendent venir « libérer » dans le pays. Et alors, où sera la stabilité pour laquelle la CEDEAO dit se battre ? Alors quand il dit, jouant au sage, que « Les coups d’Etat, ce n’est pas la solution », peut-il croire que la guerre en soit une ? Dans les deux cas on utilise des armes et les militaires Nigériens ont été d’autant fins et humains dans leur action qu’ils n’ont tiré aucun coup de feu, aucune balle assassine et n’ont tué personne dans une telle opération qui, habituellement, fait des victimes tant dans la population civile que dans les rangs de l’armée.
Une guerre injustifiable…
Le coup d’Etat de la CEDEAO que Tinubu, Tallon et Ouattara préparent contre le Niger, peut-il se justifier d’un point de vue du droit international, ou même en se fondant sur les textes de l’organisation et ce alors même qu’avec ces Etats, nous avons des accords de non agression ? La parole d’Emmanuel Macron est-elle plus déterminante dans la gestion de nos institutions et de nos problèmes que les textes de notre organisation commune ? Pourquoi, vient-il bousculer les règles de notre organisation que l’on ne peut plus respecter, juste pour lui faire plaisir ? Est-ce à croire que, et notamment pour la France, que Mohamed Bazoum soit plus important que le Niger, pour décider de porter une guerre contre le pays ? Pourquoi alors ? Le Président déchu, joue-t-il plus pour la France que « son » pays pour mériter que la France le défendre contre le peuple ? C’est, du reste, ce que cette attitude malsaine du président français vient dire aux Nigériens. Emmanuel Macron fait, contre un peuple qui s’est mis debout, le choix d’un homme et les Nigériens défendront leurs choix car le pays reste le leur. Absolument. Les ouvriers de la France qui s’agitent au sein de la CEDEAO ne réussiront pas leur action de sabordage car leurs peuples s’y opposent farouchement. Le Niger n’est pas le bien d’Issoufou, encore moins de son parti pour croire qu’ils peuvent indéfiniment en faire ce qu’ils veulent et notamment pour l’offrir à l’impérialisme qui les emploie. On a tous tout compris. Non, contrairement à ce qu’Alassane Dramane Ouattara laisse entendre, le Niger n’est pas ce pays-frère qu’il fait entendre au travers d’un discours fait d’hypocrisie et de contre-vérités. En venant avec des armes contre le Niger, ces pays ne peuvent qu’être des ennemis du Niger et ils seront traités comme tels par les Nigériens et leur armée.
Mairiga
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Entre Bazoum Mohamed, le président de la République, et son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, rien ne va plus. Le premier entend mener une lutte sans merci contre la corruption et les infractions assimilées, le second veut, coûte que coûte, empêcher la reddition des comptes des auteurs. Exactement comme il l’a fait durant les 10 années de son règne. Une période de grâce pour les malfaiteurs à laquelle Bazoum s’est formellement engagé à mettre un terme. Lors de son investiture, il a notamment déclaré que rien ne protégerait les indélicats, ni leur parti ni leur base. Cet avertissement, manifestement, n’est pas pris au sérieux quelque part au sein du pouvoir où l’on croit dur comme fer que les propos du nouveau président ne sont qu’une simple profession de foi sans lendemain. Alors, lorsqu’un de ces actes est flatté et mis en valeur, dans le camp du pouvoir proche d’Issoufou, l’on ne pense qu’à une volonté de manipulation visant à opposer l’ancien et le nouveau locataire du palais présidentiel. On s’irrite contre le fait qu’une certaine opinion nationale se réjouisse des actes posés par Bazoum, on dénonce une vile manipulation et on maudit ceux qui magnifient cette antinomie entre les gouvernances issoufienne et bazoumienne. Et pourtant…
Issoufou serait en train de s’arracher les cheveux.
Le pétrole, à la tête duquel Issoufou Mahamadou a imposé son propre fils, Sani Issoufou dit Abba, est un dossier sulfureux sur lequel un coin de voile est en train d’être levé. Tout ce dont Issoufou ne veut pas. Il serait en train de s’arracher les cheveux, furieux de la volonté de Bazoum de remettre en cause un certain nombre de choses vilaines et préjudiciables à l’Etat du Niger. Selon des sources politiques crédibles et concordantes, Bazoum s’était farouchement opposé à la reconduction de Pierre Foumakoye Gado à la tête du ministère du Pétrole. Et c’est pour diviser la poire en deux que, finalement, le Président Bazoum a accepté de s’accommoder avec le fils, nommé ministre du Pétrole et des Energies renouvelables. Un département à partir duquel le clan a brassé large dans l’optique d’avoir un oeil sur les secteurs- clés de l’économie nationale.
Bazoum a instruit pour que le contrat soit résilié. Sans préjudice pour l’Etat.
La construction du pipeline Zinder-Torodi devant assurer le transport du brut nigérien jusqu’aux côtés du Burkina Faso en vue d’une exportation dans d’autres pays, a fait objet d’un contrat faramineux sous Issoufou de 610 milliards de francs CFA ! De quoi éveiller les soupçons, les pratiques sous son règne étant des plus corruptives. En homme averti des dessous de ce dossier sulfureux, Bazoum Mohamed a freiné l’hémorragie financière en cours. On croyait qu’il se contenterait de prendre le train en marche. Il l’a plutôt fait immobiliser afin d’y voir plus clair. Hier, mercredi 23 juin 2021, ceux qui sont à la manoeuvre ont programmé cette date pour voir le Président procéder au lancement des travaux de construction, à Zinder. Bazoum s’y refuse. Il n’y aura pas de cérémonie du tout. Le Président instruit en revanche pour que le contrat de construction du pipeline soit résilié. Purement et simplement. Sans préjudice pour l’Etat, aurait-il précisé avec fermeté. Et aussitôt instruit, aussitôt fait, un comité chargé de réfléchir sur la résiliation du contrat sans causer le moindre préjudice pour l’Etat a été mis en place en vue de matérialiser l’instructiondu chef de l’Etat. Une belle démonstration à ceux qui doutent encore qu’il reste l’unique maître à bord du bateau.
Ce refus de Bazoum de cautionner ce qui semble une arnaque est très mal pris du côté d’Issoufou où la décision du Président est ressentie comme une véritable offense.
L’instruction donnée par le Président Bazoum de réviser le contrat de construction du pipeline n’est pas un fait du hasard. « C’est parce qu’il y a anguille sous roche », dit un ancien ministre qui a requis l’anonymat. « Sans préjudice pour l’Etat », a instruit Bazoum à l’endroit du comité mis en place à cet effet et qui devait tenir sa première réunion de travail depuis le mardi 22 juin 2021. On ignore ce qui a pu bloquer le démarrage des travaux du comité. En revanche, on sait que le Président Bazoum a catégoriquement refusé d’aller à Zinder malgré des pressions diverses. « Ce sera pour une autre fois, lorsque tout sera clarifié », indique un proche de l’intéressé. Ce refus de Bazoum de cautionner ce qui semble une arnaque est très mal pris du côté d’Issoufou où la décision du Président est ressentie comme une véritable offense. Foumakoye Gado, en l’occurrence, a du souci à se faire. L’affaire est délicate et l’ancien président serait dans tous ses états. Le chef de l’Etat aurait vaguement l’impression qu’on lui dispute le leadership à la tête de l’Etat. Son prédécesseur devenait un pôle de cristallisation des mécontentements de ceux qui ont des choses à se reprocher dans la lutte contre la corruption.
Bazoum Mohamed sait sans doute à quoi il s’attaque et s’y est sûrement préparé.
Un grand coin du voile noir qui couvre la gestion opaque du pétrole est en train d’être levé. L’artisan, Bazoum Mohamed, est là depuis près de trois mois, à la tête de l’Etat. Exactement deux mois et 23 jours, aujourd’hui. S’il n’a pas déplacé des montagnes ou déraciné les pyramides, il a toutefois réussi à capter l’attention des Nigériens, dans certains cas, à susciter chez eux l’espoir d’une gouvernance nouvelle et meilleure. Après tous les actes de bonne foi qu’il a posés et qui tendent à épargner les deniers publics de la boulimie insatiable du clan Issoufou, Bazoum Mohamed a commencé, à présent, à s’attaquer aux affaires sérieuses. Il sait sans doute à quoi il s’attaque et s’y est sûrement préparé.
Laboukoye
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Si, en 2005, contre la loi des finances, la société civile nigérienne avait parlé d’une même voix, cela ne semble pas être le cas présent où, selon toute évidence, elle part en rangs dispersés. Dans les lignes qui suivent, l’ambiance d’une veille de lutte dite citoyenne.
Si pour certaines organisations de la société civile, la date convenable d’une entrée en scène est le 11 novembre 2017, pour les autres, il faut battre le macadam dès le 29 octobre prochain. Ce sont là, pour l’instant, les deux agendas tracés par la société civile nigérienne en prélude à la lutte dite citoyenne contre la loi des finances 2018. Dans les coulisses des « bonnets blancs » (acteurs de la société civile), on évoque l’éventualité d’un troisième mouvement en gestation. Manifestement, la balkanisation de la société civile nigérienne se confirme. Si en 2005, la convergence a été possible, qu’est-ce qui peut bien empêcher aujourd’hui un même cadre fédérateur. Surtout que les acteurs semblent avoir la même lecture sur la loi des finances. Dans les discours et les publications des animateurs de la société civile, ce sont sensiblement les mêmes critiques et les mêmes griefs à l’encontre des mesures fiscales contenues dans la loi des finances 2018 avec, il faut le reconnaitre un peu plus de zèle et de confusion dans les explications fournies par le groupe de la société civile proche de l’opposition politique. C’est sans doute cette catégorisation qui crée la méfiance entre les différents « bonnets blancs » et qui empêche toute convergence dans la lutte. Si par exemple, le Mouvement Patriotique pour une Citoyenneté Responsable (MPCR) de Nouhou Arzika et la dynamique dite « Révolution Démocratique » d’Abdoul Moumouni Ousmane, tous versés dans la société civile Anti-Renaissance sont ouvertement hostiles à toute instrumentalisation de leurs actions citoyennes à des fins politiques, le groupe appelé « Résistance Citoyenne » sous la houlette du coordonnateur du ROTAB, Ali Idrissa, est, lui, accusé d’intelligence avec l’opposition FRDDR avec laquelle il a signé un pacte dans le cadre de la restauration de la démocratie tandis qu’Alternative Espace Citoyens de Moussa Tchangari est qualifié de mouvement de tendance anarchiste. En fouillant dans les actions citoyennes récentes, on trouvera ensemble Tchangari, Ali Idrissa et, dans une certaine mesure Abdoul Moumouni Ousmane, Nouhou Arzika faisant cavalier seul. Cette fois, c’est toute une autre dynamique. Car le 29 octobre prochain, c’est le trio Nouhou-Ali Idrissa et Abdoul Moumouni Ousmane qui s’apprête à monter sur scène, le 11 novembre 2017 étant la date donnée par les oracles d’Alternative Espace Citoyens. Une véritable recomposition des feelings ! A moins que certaines figures ne cherchent à jouer sur les deux tableaux, celui du 29 octobre et celui du 11 novembre. Voilà l’état de préparation de la lutte citoyenne contre la loi des finances 2018 sur fonds de divergences et de problèmes de leadership, chacun cherchant à ravir la vedette à l’autre. Bien évidemment, dans ces conditions un remake du 15 mars 2005 parait difficile.
Oumarou Kané
27 octobre 2017
Source : La Nation
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Les dieux de Bazoum Mohamed, ceux qui, apprenait-on d’Albadé Abouba pendant la dernière campagne électorale, leur avaient promis la victoire contre vents et marées, ont entendu ses prières pour lui épargner une opposition farouche à son pouvoir ainsi que le laissaient augurer la levée de boucliers contre sa candidature et les paroles très extrémistes qu’on avait entendues au travers des tumultes de la dernière campagne, ici et là, chez différents hommes politiques, y compris, Seyni Oumaraou et Ibrahim Yacoubou, aujourd’hui ralliés au pouvoir pour trouver à manger gras. Depuis plus d’un an qu’il gouverne le pays, sans qu’on ne voit des réponses aux urgences du pays, aux défis de la nation, sans que la question de la lutte contre la corruption et les détournements ne soit abordée avec courage, alors que les fractures sociales sont laissées béantes, détruisant la cohésion nationale, l’on ne peut entendre, au coeur du chaos, aucune voix qui râle pour déchirer les ténèbres afin de dire le mal qui guette un pays à l’avenir incertain et ce malgré les optimismes de la Banque Mondiale fondés sur une croissance aléatoire promise au pays sans que rien, objectivement, ne puisse le justifier. Les relations politiques sont tendues, les colères couvent, et rien ne vient du pouvoir pour apaiser et rendre possibles les conditions d’émergence du pays et surtout à un moment où le terrorisme avance à grands pas et que la faim risque de sévir aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Comment peut-on logiquement prédire des progrès économiques dans un tel contexte on ne peut plus difficile et contraignant ?
Mais alors pourquoi tant de silences troublants ?
Pour comprendre la situation, il faut observer le style de gouvernance de celui qui est au pouvoir – Bazoum Mohamed en l’occurrence – qui, peut-être, dans la conscience de la fragilité de son pouvoir, a compris qu’il lui faut lever le pied sur l’accélérateur de la persécution, pour ne pas trop frustrer et ce afin de mettre en sourdine les colères. Il l’a d’autant compris que depuis qu’il est arrivé au pouvoir, non sans agacer un pan important de son camp politique, il ne gêne presque personne. Quand même il ne peut ouvertement faire un appel à une union sacrée pour faire face aux défis, il reste que son style ne dérange pas trop, tous les autres acteurs pouvant rester à la place que leur confère la jeu démocratique, allant jusqu’à reconnaitre un chef de file de l’Opposition, devenue depuis des mois, non sans gêner aussi dans certains milieux de l’Opposition à laquelle, le combat judiciaire assumé de Mahamane Ousmane donne désormais une existence légale. Cette attitude de la part de Bazoum Mohamed a même donné à croire que l’on assiste plus à un changement qu’à une continuité redoutée et revendiquée par certains milieux du PNDS. Mais les Nigériens comment à piaffer d’impatience, doutant de la sincérité de cette démarche et souvent d’une parole présidentielle, neuve, qu’on a entendue les premiers mois de l’accession au pouvoir du Philosophe.
On se rappelle que pour décrisper la situation pour envoyer à l’opinion de nouveaux signaux dans la perspective espérée du raffermissement des relations tendues avec la société civile avec laquelle, Bazoum, en personne, avait eu en d’autres temps, des relations difficiles, des échanges inamicaux, le nouveau président tient des rencontres avec certains groupes organisés pour avoir un dialogue direct avec eux sur des question d’intérêt national. La rencontre où on pouvait voir presque tous les acteurs de la société civile, avait donné à espérer de nouveaux jours pour la démocratie nigérienne. Mais, jamais il n’eut le courage d’oser le pas qui le conduit vers ses adversaires politiques, s’en défendant à l’époque, peut-on s’en souvenir, de ce que ces derniers lui auraient allégé la tâche quand ils peuvent continuer à dire qu’ils ne le reconnaissent pas comme président élu, maintenant par une telle position la tension politique avec une opposition dans laquelle la voix de son Challenger – Mahamane Ousmane – ne porte plus, peu écoutée, peu entendue depuis que certains ont eu l’impression qu’il a trahi leur combat, le regardant comme complice du « pouvoir arraché », usurpé. Mais c’est son choix pour l’Histoire.
Diversion….
Mais le comportement du nouveau magistrat tenu aussi de plaire aux extrémistes de son camp qui le tiennent encore par les chantages que l’on sait, n’estil pas une manière de divertir les Nigériens, et de leur faire espérer l’impossible. Et des Nigériens seraient comme dans la pièce de Samuel Beckett, En attendant Godot, escomptant des annonces fortes pour détendre la situation, mais qui ne viennent jamais. En effet, plus d’un an après, l’on ne voit aucun signe, Bazoum se contentant d’affronter les gros défis du pays sans trouver la bonne réponse, notamment pour l’école et pour l’insécurité, mais vivant du bonheur d’avoir une opposition inoffensive, trop gentille, quelque peu coopérative qui a oublié ses combats pour se terrer dans des silences suspects et dans une inaction déroutante. C’est à croire qu’en réussissant à lui inoculer le virus de la déception, le régime des socialistes arrivait à défaire l’Opposition, et singulièrement le parti qui la porte aujourd’hui, le Moden Fa Lumana, dont on ne peut plus entendre aucune voix. Tout le monde semble se ranger, Hama étant peut-être déçu de ses lieutenants pour ne plus leur donner de directives et laisser naviguer à vue, mais peaufinant de nouvelles stratégies car l’homme ne baisse jamais les bras.
Décryptage….
Cette léthargie programmée, du moins stratégiquement pensée et mise en oeuvre, s’explique certainement par une politique de destruction de tous les partis politiques – y compris ceux qui sont avec le pouvoir – en asséchant leurs sources de financement, ou par l’exclusion de leurs cadres ou par celle de leurs bailleurs traditionnels systématiquement exclus des marchés publics. Et depuis qu’émerge dans l’économie une nouvelle bourgeoisie voleuse qui a bâti sa fortune sur l’arnaque et l’économie criminelle, la concussion et le brigandage, l’on ne peut plus entendre parler de certains autres commerçants connus du pays, tous ayant été à dessein asséchés au point de pousser certains à l’exil. Ainsi que l’a démontré le Rapport de la Cour des comptes, la santé financière de tous les partis politiques s’en est ressentie et est en berne ; aucun, à l’exception du parti présidentiel, ne pouvant mobiliser des fonds conséquents pour aller dans les élections. Seul le PNDS – et on sait comment – a mobilisé des milliards pour sa campagne électorale, et les observateurs les plus avisés peuvent même dire que les fonds mobilisés, en réalité, pourraient être sous-estimés pour ne pas trop heurter l’opinion. La ruée de certains hommes politiques et certains partis politiques, quand même dans le fond, ils peuvent ne pas partager la gestion en cours, ne s’explique que par cette sécheresse artificielle insupportable imposée aux individus et aux structures et qui a fini par avoir raison de leurs convictions et leurs engagements.
Le PNDS a compris la stratégie dans le cas nigérien où – et c’est vrai ailleurs sans doute – qui n’a rien, n’a rien électoralement sur l’échiquier et en abusant de ce théorème politique machiavélique, il a cru pouvoir trouver le moyen d’occuper tous les espaces, espérant pouvoir tenir seul, au milieu des misères qu’il créait pour s’en servir à fonder sa suprématie et son leadership. Mais il a sans doute été surpris de constater que, pour autant, cette malice ne lui permettait pas d’avoir tous les Nigériens sous ses pieds, nombreux étant ceux qui, même sans le sou, pouvaient rester dignes pour ne jamais accepter de se « prostituer » politiquement, et garder, haute, la tête dans un système que mettait en place le socialisme, et où, l’argent réglait tout, du moins selon leur entendement. C’est pourquoi, malgré leur inconfort financier et la détente trompeuse et insincère actuelle, personne ne se précipite à migrer vers la Renaissance, tous, tenant toujours à leurs choix et à leurs combats, à leur dignité et à leur fierté. Et ceux qui, à pas hésitants, semblent faire des yeux doux au nouveau système ne sont qu’anxieux à dévoiler au grand jour leur jeu car ils savent qu’ils sont attendus des pieds fermes par les militants depuis qu’ils ont commencé à les soupçonner d’ambigüité dans leur comportement, mais surtout quand ceux qui sont déjà partis, ne voient toujours pas le bonheur et le confort espérés, laissés sur les carreaux !
L’opposition, en tant que base mobilisable, en tant que foule engagée, existent bien mais elle manque de voix qui la porte, de leadership qui la canalise et la conduit dans de nouvelles épopées. Ces hommes et ces femmes, sont nombreuses et sur les réseaux sociaux, on peut voir que l’ardeur ne s’est pas pour autant éteinte, et qu’elle reste vive, n’attendant qu’un déclic pour la rallumer. On sait que, c’est pour des raisons plus politiques qu’humanistes que le régime peut laisser Hama Amadou en exil alors qu’il est censé être en prison. Si tant est que la volonté est de détendre le climat politique, ainsi que le demandait Feu Sanoussi Jackou, la décision politique, la meilleure, serait de libérer les prisonniers politiques hérités de la gestion d’Issoufou. Mais on ne le fait pas. On continue à garder des hommes en prison. On aura compris que garder Hama Amadou à distance de son pays et de la foule de ses militantes et militants est une précaution pour s’éviter des révoltes qui peuvent à tout moment rejaillir dans un pays que des malaises profonds ont cancérisé de colères et de vengeance.
Et depuis, quand en l’absence de cet homme, et des silences d’un ABC, d’un Ibrahim Yacoubou désormais autour de la gamelle, d’un Kadaouré, d’un Mahamane Ousmane exilé dans ses calculs et ses intrigues, l’Opposition est devenue orpheline. Le Moden Fa Lumana ne s’expose plus quand d’autres, pour la même cause peuvent jouer à la couardise et à l’ambigüité, regardant comme un autre le pays et sa démocratie s’effondrer, presque lâchement.
Une seule voix maintient le flambeau de la lutte politique historique que le destin impose aujourd’hui…
Depuis des mois, le seul adversaire qu’on peut entendre au régime et à Bazoum Mohamed, est Omar Hamidou dit Ladan Tchana, et dans une moindre mesure, Salou Djibo à travers son Secrétaire Général, Hamma Hamadou. Aujourd’hui, Ladan Tchana est le seul opposant qui a une voix et qui ose des paroles qui fâchent. Il est devenu d’autant plus gênant qu’une certaine presse s’en prend à ses prises de positions assumées, à son combat politique qui pourrait avoir les mêmes extrémismes, sinon moins, que ceux qu’Issoufou et ses compagnons politiques avaient menés pendant des décennies dans le pays. Lorsque d’autres liassent tant d’espaces vides, il peut, lui, profiter, des ces errances, pour s’imposer comme leader pour une opposition qui en manque tragiquement aujourd’hui.
On connait la sympathie, l’amitié et la fraternité qu’il partage avec Hama Amadou, malgré des brouilles d’un moment aujourd’hui réglées, quand avec le recul, on peut comprendre pourquoi certains, à l’intérieur du parti y avaient travaillé à l’en éloigner, lui qui, aujourd’hui, peut mériter d’être porté, et on le voit depuis des jours à travers ses discours acerbes et ses actions, par une foule de militants engagés qui refusent de baiser les bras, disons par une part importante de l’opposition dont bon nombre d’éléments, hélas, se sont compromis par leurs silences déroutants.
Il est temps pour cette opposition, pour sa survie et pour celle de la nation, de se réveiller, et d’assumer son combat de l’Histoire. Il y a des moments où, les peuples ne peuvent plus se dérober à leurs combats…
Et se taire devient une trahison. Amen Amine l’a compris.
A I
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M. le Directeur de Publication, J’ai l’obligation de vous rappeler que le Sage Amadou Hampâté Bâ a dit : « la parole écorche et coupe… Elle perturbe, guérit, rend malade et selon sa charge parfois tue net… » ? Vous avez parlé du Président Ibrahim Mainassara Baré dans l’article susvisé, vous me permettrez de contribuer à votre réflexion fort à propos dans la vie de la nation.
Pour défendre, je ne sais lquelle cause, vous êtes-vous cru obligé d’écrire, ce qui suit : « Une loi sur mesure,… il y’a de quoi pour que n’importe qui se croit investi d’un destin national… A la place de Mohamed Bazoum ou du général Salou Djibo, mettez un âne, il gagnerait aisément, sans quitter, un instant, son enclos. Il s’agit de justifier par anticipation ce qu’on ne peut pas gagner à la régulière. Il le sait mieux que quiconque puisqu’il sait que les choses se sont passées ainsi avec feu Ibrahim Mainassara Baré….». Et vous auriez pu poursuivre, les Nigériens, un peuple moutonnier, accepteront d’être dirigés par cet âne, après sa prestation de serment.
Si je comprends bien, voudriez-vous insinuer qu’en 1996, si à la place du général Baré, un âne s’était présenté, il aurait remporté les élections ? Ou alors parlez-vous des élections prochaines ? Voudriez-vous donc insinuer que le président Baré ou le général Salou Djibo sont des quidams sans aucun mérite ? Qui est alors cet homme providentiel au destin prédestiné qui a droit de vie et de mort sur nous, dès sa naissance ? Je suis très curieux de le savoir. Ainsi donc, le parcours professionnel et politique des hommes, aussi élogieux soit-il, ne permettrait pas à un homme de se candidater à une élection, fut-elle présidentielle ?
Retenez que Le Coran, le Livre Saint que nous partageons, rappelle aux hommes qu’ALLAH (SWT) Il est Seul détenteur du pouvoir en leur prescrivant la sourate : « Dis : O Allah, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent ». [Sourate 3, Verset 26] ».
Je suis en devoir de vous rappeler que ce sont nos lois qui déterminent qui doit être candidat ou non et qui a remporté les élections ou non. Et les latins disaient « Dura lex sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi). C’est pourquoi il est recommandé de se battre pour proposer et soutenir les lois qui servent votre cause, parce que personne ne le fera à votre place. Dès lors, la problématique que vous posez à travers vos assertions est la suivante : quels sont les critères permettant de dire qu’un candidat va gagner les élections. Sont-ce les lois électorales, le charisme du candidat, son courage, les foules mobilisées qu’il draine lors des meetings, ses moyens financiers personnels ou ceux de l’Etat ? Qu’est ce qui prédestine un individu à devenir candidat puis président élu ? Le candidat Baré, on s’en souvient, réunissait tous ces atouts. En ce qui concerne le parti MNSD Nassara, qui était une création de son mentor, le président Kountché, sous la forme d’un mouvement transformé en un parti Etat par le président Ali Saibou, n’oubliez pas que le président Baré était de tous ces combats. Donc il avait de solides attaches, et partant, des soutiens de taille. En ce qui concerne le quotient personnel d’un candidat, crucial dans une élection présidentielle, savez-vous qu’avant d’être candidat à cette élection de juillet 1996 , il avait choisi d’être Officier des Forces Armées Nigériennes (FAN) après l’obtention de son baccalauréat au Lycée National, Aide de camp d’un chef d’Etat, plusieurs Commandant d’une compagnie, Chef de corps de la garde présidentielle, premier Attaché militaire dans une Ambassade, Ministre puis Ambassadeur, Conseiller Militaire d’un Premier Ministre, chef de l’Etat, Chef d’Etat-major Particulier du Président de la République, Chef d’Etat-major Général des FAN, Président du Conseil de Salut National, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement. L’intéressé a cheminé pendant de longues années avec le général Seyni Kountché, le véritable créateur du MNSD auprès duquel il assuma de hautes charges qui fonderont sa légitimité en tant qu’homme politique.
Les candidats, opposés à lui à l’élection présidentielle de juillet 1996, avaient reconnu, dans une déclaration paraphée par la Cour Suprême, aux lendemains du coup d’Etat du 27 janvier 1996 qui les avait renversés, qu’ils avaient mal géré le pays et que les textes fondamentaux de la Républiques étaient inadaptés. Dès lors, le président Baré, qui avait reçu le blanc-seing de la communauté internationale, pouvait agir à sa guise. Pourtant quand il a fallu leur demander de se retirer momentanément pour permettre d’assurer une transition politique, ils ont osé dire à l’unisson au général : « si on se retire, qui va diriger le Niger ». Comme si, hors de ces leaders, il n’existait aucun autre homme apte à diriger le Niger. Une insulte en somme, à l’endroit de leur interlocuteur. Qui méritait une réponse. Voilà pourquoi, dans ses discours sur la condition des grands, le Philosophe Pascal avait jugé utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont ». Mais qui est devenu ce qu’il est dans notre jeune nation, sans avoir bénéficié, au hasard des rencontres et des évènements, d’un ascenseur social ?
Je pourrais également vous poser la question de savoir qui peut se targuer d’avoir remporté à la régulière les élections depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays et même avant sous le règne des partis uniques ? Qu’entendez-vous par gagner à la régulière des élections sous nos tropiques ? En tant que témoin privilégié de l’Histoire de la jeune démocratie nigérienne, je pourrais vous révéler :
·Qu’en 1993, le MNSD Nassara, dont l’ancêtre n’était autre que le parti Etat, ayant profité des moyens de l’Etat durant près d’une décennie, avait les atouts pour gagner les élections présidentielles. Mais les stratèges de ce parti choisissent d’effrayer le premier ministre de l’époque, le très rusé Cheiffou Amadou. Il les fera perdre en parrainant une coalition dénommée Alliance des Forces du Changement (AFC). Pour l’anecdote, retenez qu’une bonne partie des urnes des militaires finirent dans le lit du fleuve Niger ;
·Qu’en 1996, après le coup d’Etat, le MNSD Nassara, en tant que parti, avait le choix entre le statu quo et le général Baré. Tanja s’entêtera, le parti perdra à nouveau les élections ; ·Qu’en 1999 à la faveur d’un assassinat perpétré par des gens pressés, avec une constitution souillée du fait d’une amnistie, ils gagneront les élections. Mais ils perdront logiquement le pouvoir en 2010, à la faveur d’un coup d’Eta, 10 ans après, du fait des égoïsmes des uns et des autres. Et le parti s’affaiblira à nouveau en se scindant en deux blocs antagoniques ;
·Qu’en 2011, tous les deux (2) blocs de l’ex parti Etat, qui se regardaient en chien de faïence, tireront à boulets rouges sur le général Salou Djibo, chef de la transition, qui, à tout point de vue, pouvait être un allié objectif. Les deux blocs perdront les élections présidentielles et législatives par manque de solidarité et de stratégie. L’un des blocs se ralliera en catastrophe aux vainqueurs sur tapis vert avec la bénédiction du général. Tous les deux blocs seront à nouveaux tour à tour concassés au grand bonheur du Super Concasseur, qui n’en demandait pas tant. Et ce n’est pas encore fini ;
·Qu’aujourd’hui, pour l’élection de 2020, ne tirant pas les leçons du passé, l’insulte tous azimuts est resservie y compris envers un devancier, inoffensif en terme de stratégie et censé avoir été l’ami de celui que vous défendez et général Salou Djibo qui a son mot à dire, dans une élection à deux tours quoi qu’on dise et surtout qui a de la réserve dans la grande muette. Le président Issoufou semble avoir choisi deux fers au feu : Mohamed Bazoum et Salou Djibo. C’est sa stratégie. Les autres camps doivent s’unir pas se diviser.
Sur les réalités de l’élection présidentielle de juillet 1996, sur laquelle vous basez votre analyse, il est utile de noter que :
·les candidats malheureux avaient commis l’erreur de réaliser des fraudes grossières, et s’étaient proclamés vainqueurs sur les médias dès le premier jour d’une élection prévue sur deux jours, ce, en violation du code électoral. Machiavel qui est l’auteur de leur livre de chevet, n’avait-il pas dit qu’ « Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner. Il ne serait pas bon sans doute, si les hommes étaient tous des gens de bien; mais comme ils sont méchants, et qu’assurément ils ne vous tiendraient point leur parole, pourquoi devriezvous leur tenir la vôtre ? » Ils avaient voulu rusé avec Baré, et ils avaient perdu.
·et ce n’est qu’après avoir été débouté de tous leurs recours, que les candidats malheureux de juillet 1996 décidèrent de se mettre dans la rue pour exprimer toute leur amertume, compréhensible du reste.
Pour conclure, retenez que « nul ne peut cacher les rayons du soleil avec ses doigts » et que si c’est écrit dans « Le Grand Livre » que Hama Amadou, sera président, il le sera. Si par contre il est écrit que c’est le Général Salou Djibo ou votre serviteur, il en sera ainsi. De même il avait été écrit dans Le Grand Livre qu’Ibrahim Mainassara Baré serait président, il l’a été et vous n’y pouvez rien ! Salutations fraternelles !
Djibrilla Mainassara Baré –
Economiste - Candidat à la
présidence (Inch Allah !)
19 septembre 2019
Publié le 09 septembre
Source : Le Canard En Furie
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La présidente du Comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) Mme Brah Réki Moussa Hassane a réceptionné hier après-midi, une importante contribution de 722. 530. 000FCFA de la part des acteurs du secteur privé du Niger. Le chèque a été remis par le président de la Chambre du Commerce d’industrie du Niger (CCIN), M. Moussa Sidi Mohamed. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des deux parties.
Lors de cette remise de chèque, le Secrétaire Permanent du Conseil Nationale pour la Sauvegarde de la Partie, le Colonel Sahabi Sani a salué tous les acteurs qui ont d’une manière ou d’une autre participé à l’aboutissement de cette contribution. Cela traduit, estime-t-il, la considération inestimable que le secteur privé voue au CNSP mais aussi au combat pour la souveraineté du Niger. « Au nom du Président du CNSP, Chef de l’Etat, nous vous remercions pour ce geste hautement patriotique. Cela est d’autant plus émouvant car vous avez largement dépassé ce que vous avez annoncé au départ. En effet, d’une annonce de 600 millions, nous nous sommes retrouvés aujourd’hui avec plus de 700 millions. Cela prouve la volonté de nos concitoyens à nous accompagner tout au long de ce processus. Les défis sont énormes mais nous pouvons toujours compter sur vous pour nous accompagner », a-t-il déclaré.
Peu après avoir remis le chèque, le président de la Chambre du Commerce d’industrie du Niger a, au nom de l’ensemble de ces collègues, eu une pensée pieuse pour la mémoire des agents des Forces de défense et de sécurité et de l’ensemble de nos concitoyens tombés sur le champ d’honneur. Il a prié Allah pour le repos de leurs âmes et souhaité une prompte guérison pour tous les blessés. M. Moussa Sidi Mohamed a également salué les efforts que mènent les autorités du CNSP et cela au plus haut niveau afin non seulement d’assurer la sécurité au niveau de nos frontières mais également la quiétude dans nos villes et villages malgré le contexte très difficile lié à l’insécurité et aux sanctions injustes imposées à notre pays. « La résilience dont font preuve nos concitoyens guidés par le précieux leadership du CNSP a permis contre moult contraintes de continuer à assurer l’approvisionnement de notre pays en denrées de première nécessité », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président de la Chambre du Commerce d’industrie du Niger a remercié l’ensemble des membres du CNSP pour toutes ces dispositions prises mais également les opératrices et opérateurs économiques de notre pays pour leur abnégation et l’esprit de sacrifice dont ils font montre. « Convaincu de la justesse de l’approche, le secteur privé s’est organisé à travers sa faitière qui est la Chambre de Commerce et d’Industrie en ouvrant dès le 5 Octobre 2023, un mécanisme de collecte de fonds à travers un compte dédié auprès de la Sonibank et intitulé ‘’Effort de solidarité du secteur privé’’ », a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Les membres de la Commission parlementaire permanente des finances et du Budget de l’Assemblée nationale sont, depuis hier, en formation sur le thème «Prévention et lutte contre la criminalité financière, corruption, flux financiers illicites, source de financement». Cette formation de deux jours vise à renforcer les capacités de la Commission et de ses membres en vue de mieux remplir leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale.
A la cérémonie officielle d’ouverture de la formation, le président de la commission permanente des finances et du budget, le député Issaka Assoumane, a indiqué que l’Union Européenne est en partenariat avec sa commission en vue de contribuer à la transparence budgétaire et à la redevabilité des politiques publiques à travers la signature d’une convention d’assistance d’un montant de 500.000 dollars américains. Cette somme, a-t-il précisé, est destinée au renforcement des capacités des membres de la commission. Deux volets principaux constituent l’ossature de cette assistance, selon le député Issaka Assoumane. «D’abord un appui en matériel qui a consisté à la fourniture de 10 microordinateurs portables et 8 ordinateurs de bureau avec leurs accessoires, et 2 véhicules pour les missions de terrain de la commission des finances et du budget, en plus du volet de la formation», a-t-il affirmé.
C’est dans le cadre de ce dernier volet que la commission des finances et du budget organise la présente formation à ses membres. C’est pourquoi, le président de la commission permanente des finances et du budget a rappelé que, lors de la session précédente de l’Assemblée Nationale, la commission des finances a organisé 3 séries de formations financées par l’Union Européenne. «Il s’agissait, a dit M. Issaka Assoumane, celle sur l’état des lieux des reformes en cours au Niger dans les domaines de la gestion des finances publiques tenue du 24 au 25 octobre 2022, ensuite celle sur l’analyse de la documentation budgétaire, du 26 au 27 octobre 2022 et celle sur la nomenclature budgétaire de l’Etat et le tableau des opérations financières de l’Etat, le TOF, tenue du 28 au 29 octobre 2022». Il a aussi rappelé l’organisation, le 21 octobre dernier, d’une journée parlementaire d’information à l’attention de l’ensemble des députés.
Selon le président de la commission des finances et du budget, le cycle de formation qui a commencé hier, va continuer jusqu’à la date du 23 mai 2023 sur les thèmes de la prévention et la lutte contre la criminalité financière, corruption, flux financier illicite, source de financement, la transparence et le contrôle de redevabilité des politiques publiques, le contrôle physique des investissements publics ainsi que les missions d’évaluation des politiques publiques et sur la fiscalité. Le cycle sera bouclé par la présentation et l’analyse des rapports de la Cour des Comptes, l’organisation le 24 mai, d’une journée d’information parlementaire sur l’ensemble des thèmes.
Le président de la commission des finances et du budget, le député Issaka Assoumane, a renouvelé, au nom de ses collègues de la commission des finances et du budget, ses remerciements à l’endroit de l’Union Européenne qui dit-il, «nous apporte cet appui et qui, d’après les échos qui me sont parvenus, est toujours disposée et disponible à poursuivre cet appui».
Souleymane Yahaya(ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l’année 2023, dite session des lois se poursuivent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Au cours de la plénière du samedi 10 juin dernier, présidée par le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Zakara Karidio, deux ministres étaient à l’Hémicycle pour répondre aux questions d’actualités posées par les députés.
Il s’agit d’abord du Ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou qui a répondu à la question du député Khoumaini Daoud sur la problématique d’accès à l’électricité au Niger. Ensuite, le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a apporté un éclaircissement à la question du député Boulou Mamadou, sur les dispositions prises par son Ministère pour mieux sécuriser les populations des communes de Diffa, de Gueskerou, de Bosso, de Chetimari, de Toumour, face aux éventuelles inondations qui peuvent subvenir de la Komadougou Yobé en ce début de la saison des pluies.
A la première interpellation relative à la question d’accès à l’électricité, le député Khoumaini Daoud a demandé les raisons de l’insuffisance de l’électricité qui se manifeste par les coupures répétitives et un faible taux d’accès.
Réagissant à ces inquiétudes, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou a expliqué aux députés la stratégie mise en place par son département ministériel pour améliorer le taux d’accès à l’électricité et réduire les disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. « Nous visons dans cette stratégie de faire en sorte que 80 % de Nigériens d’ici 10 ans puissent avoir accès à l’électricité. Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 20% et dans le monde rural, où vit 80 % de la population, nous sommes à moins de 5% », a-t-il indiqué. Ainsi pour atteindre cet objectif ambitieux, le Ministère de l’Energie avec l’appui de ses partenaires poursuit plusieurs projets qui vont permettre, à moyen terme, de réaliser et de progresser de manière significative et substantielle dans l’accès à l’électricité.
« Avec les projets que nous avons en cours avec la Nigelec, nous serons capables dans quelques années de réaliser, à court terme, au moins l’électrification de plus de 2.000 localités dans notre pays. Le Président de la République nous a instruit, de mettre en place une sorte de programme spécial, à partir du critère démographique », a-t-il expliqué. Tous les villages de plus de 1000 habitants vont être électrifiés dans le cadre de ce programme. « En additionnant les localités qui sont prévues dans le programme du Président et les localités portées par les 5 projets qui sont en cours dans le secteur de l’énergie, nous pouvons être capables, dans des conditions raisonnables de réalisation, mettre dans l’accès à l’électricité entre 4000 et 5000 localités », a ajouté le ministre Ibrahim Yacoubou.
La deuxième question posée par le député Boulou Mamadou porte avec les mesures prises par le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes pour protéger les populations de Diffa, face à la crue de la Komadougou Yobé, qui provoque chaque année des inondations et des déplacés internes.
En réponse à cette question, M. Laouan Magagi a indiqué que des dispositions sont en train d’être prises à travers le projet PIDIREM et PARCA qui devraient aider à construire des digues pour protéger les populations et canaliser les eaux. « Dans le mois de mai, nous avons pris des dispositions avec l’ensemble des partenaires pour nous réunir chaque lundi pour examiner la situation de la semaine précédente et de prendre des mesures pour apporter des réponses aux populations. Donc, nous avons un plan triennal de gestion des inondations qui est actuellement en cours. Il s’élève à 44 milliards de francs CFA dans lequel le gouvernement du Niger contribuera à 40 % et les partenaires techniques et financier à hauteur de 60 %. Présentement, le HCR est en train de construire près de 294 maisons en matériaux locaux plus résistant dans plusieurs villages, pour que les populations puissent de leur propre chef construire à partir de ces prototypes qui réduiront les dégâts en cas d’inondation », a rassuré le ministre M. Laouan Magagi.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Les travaux en séance plénière de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2022, dite Session des lois de l’Assemblée nationale, se poursuivent à l’hémicycle. Au cours de la plénière du samedi 14 mai dernier, présidée par le 2ème Vice-président de l’institution, M. Alkabouss Jalaoui et qui portait un seul point à l’ordre du jour, les parlementaires ont interpellé trois membres du gouvernement. Il s’agit du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrah Boukary, qui s’est excusé de son absence, car empêché, pour mission d’Etat, du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Adamou Mahaman, a répondu à l’interpellation du député Ibrahim Halifa Abdourahmane sur l’accès à l’eau potable dans certaines localités du pays, et enfin le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Souley Adamou, qui a également répondu à l’interpellation du député Omar Hamidou Tchiana, relative à la question sécuritaire dans certaines zones du pays.
Ainsi, la question sur le droit d’accès à l’eau potable, notamment dans la région d’Agadez et particulièrement dans la commune d’Ingall, où les populations sont confrontées à une rareté criarde d’eau a été posée par le député Halifa Abdourahmane. «L’eau devient, de plus en plus, rare. Les enfants sont contraints d’aller chercher de l’eau, loin de leur habitation au lieu d’aller à l’école. De nombreuses personnes se contentent d’une eau polluée, sale ou infectée et donc impropre à la consommation», déplore le député dans son interpellation. Réagissant à ces inquiétudes, le ministre en charge de l’Hydraulique, a indiqué que la ville d’Ingall a une nappe phréatique dont l’eau est fluorisée, c’est cette eau, une fois traitée et défluorisée qui est servie aux habitants de cette localité. «Cependant, dans le cadre du Programme d’urgence, il est envisagé d’aller hors de la ville d’Ingall, où une nappe a été trouvée, pour réaliser des forages qui permettront désormais d’alimenter Ingall, en eau potable», a-t-il précisé.
Relativement à l’autoritsation de réalisation d’ouvrages hydrauliques, le ministre Adamou Mahaman, a rappelé qu’en milieu pastoral, il y a des dispositifs réglementaires qui encadrent la réalisation des ouvrages, aussi bien du côté étatique que de celui des ONG ou du privé. Dans ce cadre plusieurs démarches sont à suivre et à respecter scrupuleusement, par les différents acteurs, pour mettre en œuvre un projet de réalisation d’ouvrage hydraulique en milieu pastoral. «Une fois que toutes les procédures (légales, environnementales, sécuritaires, etc.) sont respectées, les responsables locaux peuvent naturellement accorder ces autorisations de fonçage de puits et de forage», a déclaré le ministre Adamou Mahaman.
Quant au député Omar Hamidou Tchiana, ses questions sont relatives à l’insécurité qui prévaut dans certaines zones du Niger. «Si aujourd’hui les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont en train de combattre courageusement ces terroristes, c’est parce que des moyens nécessaires sont mis à leur disposition. Cependant, il faut reconnaître que la situation est difficile pour ces FDS. Alors que nous dormons tranquillement dans nos maisons, quelque part, dans cette partie du territoire national, rien qu’en parcourant un seul mètre, vous risquez votre vie, alors que elles, ces forces de sécurité, y sont de jours comme de nuits, en dépit des IED qui sont placés un peu partout. Les populations de ces zones en pâtissent tout comme les FDS», a reconnu le ministre en charge de l’Intérieur.
Selon M. Hamadou Souley Adamou, le gouvernement a pris et continue à prendre des mesures et s’organise pour que la paix, la sécurité et la quiétude reviennent dans ces localités. «Lors du Conseil de sécurité tenu, le mercredi 11 mai dernier, le Président de la République a donné des instructions fermes au Chef d’Etat Major, pour que rapidement la situation soit renversée, notamment concernant cette partie de notre pays. Le gouvernement et les FDS y travaillent dans ce sens, car il s’agit de la sécurité nationale et de l’existence de nos populations», a rassuré le ministre Hamadou Souley Adamou.
Notons que, les travaux en plénière de cette session, reprendront le samedi 22 mai 2022, à partir de 10 heures, avec comme ordre du jour, la poursuite du contrôle de l’action gouvernementale (examen des questions d’actualités adressées aux membres du gouvernement).
Mahamadou Diallo(onep)
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Le ministre du commerce et de l’industrie, M. Seydou Asman, s’est prononcé ce samedi 7 octobre 2023 en début d’après-midi, sur la forte spéculation autour du prix du riz de ces dernières semaines. Il annonce avoir trouvé une entente avec l’importateur Houdou Younoussa et ses établissements de mêmes noms pour que le riz de qualité 25% brisures soit revendu à 13.500f le sac de 25kg au consommateur final.
Le ministre en charge du commerce salue l’arrivée prochaine de 3.208 tonnes de riz du même operateur économique pour renforcer les stocks dans le pays. Cette grande quantité, dit-il, a été dérouté depuis Cotonou sur le corridor Burkinabès via le Togo afin de pallier l’urgence d’approvisionnement en cette denrée très prisée par le consommateur Nigérien. Des dispositions sont prises par le ministère et l’importateur pour que ce riz, facilement reconnaissable à son sac jaune, soit revendu au même prix « quel qu’en soit le point de vente ».
Pour atteindre cet objectif louable, M. Seydou Asman s’appuie sur la clarté des clauses de l’entente. Le même sac, fait-il savoir, sera vendu à 13.150f CFA aux grossistes afin de leur permettre de dégager une marge raisonnable de bénéfice à la revente, tout en garantissant le prix convenu de revente de 13.500f au consommateur final. Le même exercice de négociation, ajoute-t-il, sera reconduit avec les autres importateurs de riz du pays.
Le ministre du commerce et de l’industrie demande aux consommateurs d’être résilients et endurants dans cette épreuve, et tolérants envers les opérateurs économiques qui ont pris l’engagement solennel devant le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et son Président, d’accompagner la transition jusqu’à bon port. La crise du riz, fait-il savoir, est mondiale à cause des difficultés que traversent 3 des 4 plus grands exportateurs de la planète.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Un temps, dans la capitale, les automobilistes étaient sur le gril du fait de l’exigence par la Police de la fameuse attestation de contrôle technique automobile. Aussitôt, les gens se ruèrent vers la Société Nigérienne de Contrôle Technique Automobile (SNCA), sise à la zone industrielle, dans l’enceinte du Centre Technique du Permis de conduire, afin de se faire établir le précieux document. Mais, à la surprise générale, le Ministre des Transports, Alma Oumarou, prit un arrêté pour suspendre l’exigibilité du contrôle technique automobile. Ce fut alors la confusion la plus totale dans la gestion d’un document aussi important dans la promotion de la sécurité routière au Niger. Mais, pour bien saisir les tenants et aboutissants de cette histoire de contrôle technique automobile, il serait judicieux de procéder à quelques rappels historiques importants.
De la mise en concession du contrôle technique automobile
Dans le cadre d’une meilleure politique en matière de sécurité routière dans les huit (8) pays composant l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), la Directive n° 16/2009/CM/UEMOA, du 18 septembre 2009, portant contrôle/inspection technique des véhicules en circulation, a été adoptée par les Etats-parties à ce traité. L’Etat du Niger a transposé cette Directive communautaire en arrêté, n°0028/MT/DTT/MF, du 10 mai 2010, instituant une visite technique automobile au Niger.
L’objet principal de la nouvelle mesure porte sur la vérification de l’état et de la conformité des organes et éléments du véhicule. Cette mission a été, naturellement, confiée au Ministère des Transports qui disposait, à l’époque, du matériel et du personnel qualifié pour effectuer ce genre de travail. Ainsi, cette vérification technique se fait, à Niamey, au Centre Technique et de Perfectionnement du Permis de conduire, situé à la zone industrielle, et dans les régions et départements, dans les représentations du Ministère des Transports.
Cependant, après plusieurs enquêtes réalisées par d’organismes agréés, le constat s’est dégagé de l’ineffectivité de cette norme, du fait du laxisme des services techniques de l’Etat chargés de son application. L’option de la mise en concession a donc semblé le meilleur moyen possible de rendre la mesure plus effective et plus efficiente pour l’amélioration de la sécurité routière au Niger. Il a été ainsi procédé à un appel d’offres national pour retenir le meilleur des soumissionnaires capables de répondre aux exigences du DAO (Dossier d’Appel d’Offre). Après dépouillement, c’est le sieur Ibrahim Beidari, ancien Administrateur converti aux affaires, qui a été retenu comme concessionnaire de la visite technique automobile au Niger. Dans un premier temps, la concession concernait uniquement la région de Niamey, les autres régions continuant à faire la visite dans les centres régionaux du Ministère des Transports. Faut-il le rappeler utilement, ce contrôle technique automobile ne concerne pas seulement les véhicules de transport public, mais vise aussi les véhicules particuliers qui doivent également participer à l’amélioration des indicateurs de sécurité routière.
Pour remplir sa mission, la SNCA s’est dotée d’un matériel technique de contrôle performant acheté à prix d’or et installé dans l’atelier du contrôle de Niamey. D’ailleurs, une mission d’experts en sécurité routière dépêchée par la Banque mondiale, en 2013 et 2014, avait relevé dans son rapport final que le matériel de contrôle technique la SNCA était de très bonne qualité au regard de ceux des autres pays de l’UEMOA. Il ne restait, alors, plus qu’à commencer le travail. Mais, à c’est à ce niveau que tout se joua pour le concessionnaire face à l’entreprise de sape que certains hauts cadres du Ministère des Transports ont décidé d’engager contre le Directeur Général de cette société, probablement, pour une histoire de pots-de-vin qu’ils auraient demandés à ce dernier. Dur à cuir, Ibrahim Beidari resta droit dans ses bottes et se mit rapidement au travail. Patatras, un surprenant communiqué du Secrétaire Général du Ministère des Transports de l’époque intervint pour suspendre l’application… d’un arrêté ministériel. Ce fut alors le début d’une longue guerre déclarée entre ces cadres revanchards et le DG de la SNCA, créant ainsi une situation délétère qui n’aura jamais permis à cette société de fonctionner correctement. Aujourd’hui encore, les stigmates de la guerre ne sont pas prêts de se cicatriser, car, une fois de plus, la SNCA vient de faire les frais du coup de poignard du Ministère de tutelle. Pourtant, avec l’avènement de la carte-grise biométrique intervenu en 2016 (une autre mise en concession), confiée à une société privée de la place, le certificat de contrôle technique est une pièce du dossier à fournir pour obtenir la nouvelle immatriculation. A ce niveau aussi, on réussit à contourner, en catimini, la SNCA, en faisant établir ce certificat par cette société, en violation flagrante de la convention de concession conclue entre l’Etat du Niger et la SNCA. Entre-temps, cette société concurrente était devenue, en quelque sorte, la nouvelle chasse gardée de certains cadres du Ministère des Transports pour s’arrondir des fins de mois.
La SNCA victime de la cupidité vorace des cadres du Ministère de tutelle
Comme on le voit, en dépit de l’impératif de plus de sécurité routière recherché à travers l’institution de la visite technique dans notre pays, les pouvoirs publics nigériens se sont montrés peu responsables dans la mise en oeuvre effective de cette norme importante. En effet, comme vous le savez déjà, le Niger détient le triste record mondial des accidents routiers, établi, chaque année, par l’Agence Internationale sur la Sécurité Routière, en paradoxe avec son faible parc automobile national. Or, parmi les causes de ces accidents routiers, on note l’état du véhicule selon le schéma classique ternaire de facteurs de risques d’accidents de la route IVE (Individu-Véhicule-Environnement). Lorsque les organes et les éléments du véhicule ne sont pas en conformité avec les normes-standards (roues, feux de signalisation, rétroviseurs, système de freinage, ceintures de sécurité), il est évident que cela constitue des facteurs de risques importants d’accidents de la route. C’est pourquoi cette visite revêt une importance capitale dans la prévention de l’insécurité routière. Mais, au Niger, on n’en a cure, l’objectif étant de tout faire pour mettre les bâtons dans les roues de la SNCA afin qu’elle ne puisse jamais mettre en oeuvre le cahier des charges, pour qu’à terme, la convention de concession puisse être résiliée. C’est à cette entreprise de sape que se livrent, depuis des années, ces saboteurs tapis dans les sphères décisionnelles de ce ministère en situation de mort cérébrale depuis que l’essentiel de ses attributions traditionnelles lui a été, progressivement, retiré pour être concédées. C’est ce qui explique, sans doute, tous les déboires actuels de la SNCA, que l’on cherche à tout prix à étouffer, juste pour des intérêts égoïstes personnels de la part de cadres pourris qui ont pris en otage le Ministère des Transports. Quant au Ministre arrivant, Alma Oumarou, le virus de la nuisance lui aura été inoculé pour continuer l’oeuvre de liquidation de la SNCA, car c’est désormais une tradition consacrée dans ce ministère de précipiter, chaque jour, cette société vers le dépôt de bilan.
Mais, Dieu, le Tout-puissant, saura certainement reconnaître les siens et ne permettra jamais aux saboteurs de tout acabit de l’emporter dans cette affaire, amen !
Affaire à suivre !
Dan Mallam
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Dans la perspective de l’organisation du congrès statutaire du Congrès Pour la République (CPR-Inganci), la convention régionale de Niamey dudit parti a tenu,
samedi 22 octobre à Niamey, ses assises régionales sous la thématique placée sous l’angle de l’implantation et de l’ancrage du parti dans la région de Niamey. Ces travaux ont été placés sous les auspices du président du parti, M. Kassoum Maman Moctar. À l’issue desdites assises, Dr Moussa Yacouba a été élu nouveau président de ladite convention régionale.
L’occasion a été saisie par le président du parti d’exhorter les militants à redoubler d’efforts pour une l’implantation progressive de ce parti au niveau de la capitale et faciliter le succès dudit parti aussi bien à Niamey que dans les autres régions du pays. M. Kassoum Maman Moctar a exprimé la reconnaissance du parti à l’endroit des militants de Niamey pour leur mobilisation exceptionnelle. «Il n’y a pas d’acquis en politique, le seul acquis c’est le travail. Le parti arrivé à la dernière place lors des élections générales passées peut être parmi les premiers aux élections à venir grâce à l’engagement et à la détermination de ses militants», a-t-il déclaré.
Pour le président du Congrès Pour la République, il n’y a pas de premier ou dernier parti, tout se joue ou se juge à partir du travail. «C’est pourquoi, dans toutes les régions nous avons proposé des thématiques qui font appel à l’engagement des militants de ses régions. Je demande aux militants de faire de la mobilisation leur crédo. Nous sommes engagés à relever le défi en ce qui concerne l’implantation de notre parti à Niamey. Cela est possible si la jeunesse de Niamey s’engage et croit aux idéaux et aux objectifs de notre formation politique, un parti d’espoir pour la jeunesse», a lancé le président du CPR-Inganci.
Auparavant, le nouveau président de la Convention régionale de Niamey du Congrès Pour la République a déclaré que cette cérémonie de mise en place de la convention régionale de Niamey posera les bases d’un renforcement durable des compétences des structures du parti dans les cinq communes de Niamey. «Avec cette convention régionale, dès aujourd’hui, c’est politiquement une nouvelle ère qui commence pour la région de Niamey, et qui s’annonce riche en activités et en évènements majeurs entrant dans une dynamique de l’ancrage laborieux mais progressif de la démocratie et de la bonne gouvernance au Niger», a-t-il affirmé.
Selon Dr Moussa Yacouba, tenant compte des orientations du parti, la coordination régionale de Niamey s’est évertuée nuit et jour à parachever l’implantation des points focaux et comités de base dans tous les quartiers et villages rattachés, dans le respect des dispositions pertinentes des textes du parti et tient, en veille, un dispositif pour organiser chaque nouvelle agglomération avec l’expansion rapide que connait la ville de Niamey. «Nous nous sommes donné comme devoir de mener une véritable réflexion autour de cette thématique afin d’explorer les voies et moyens susceptibles de nous conduire à un idéal permettant de bâtir le CPR Inganci à Niamey dans la dignité et l’honneur», a-t-il ajouté.
A cet effet, le président de la Convention régionale de Niamey du CPR a reconnu que des efforts doivent être consentis en faveur des militants cadres et opérateurs économiques de Niamey pour les encourager, les motiver et surtout les fidéliser. «Notre parti au titre de la région de Niamey regorge de cadres valeureux et compétents, d’opérateurs économiques dans tous les secteurs. C’est pourquoi nous appelons les militants et sympathisants de Niamey à se joindre à nous pour soutenir le président du parti qui a fait un choix noble et éclairé en œuvrant inlassablement pour l’intérêt national, la paix, la quiétude sociale et le développement de notre cher pays», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Il est d’une obligation absolue pour le Niger d’adopter une loi nationale d’harmonisation à la convention interdisant l’utilisation des armes chimiques sur le territoire national. Cela, d’autant qu’en 1996, il a signé et ratifié la convention internationale qui détermine l’utilisation des armes chimiques. Le Niger, une référence sur la collecte des armes illicites traine toujours les pieds pour l’adoption d’une loi sur les armes chimiques. Ce qui constitue un manquement grave. Surtout que le pays fait face à une insécurité grandissante qui endeuille chaque jour des familles. Donc, au risque de voir un jour les terroristes et leurs complices utiliser des armes chimiques, il faut que les gouvernants prennent des mesures urgentes pour faire de la convention de lutte contre l’utilisation des armes chimiques une réalité au Niger. En tout cas, la mise en oeuvre de cette convention signée par les différents pays à Paris (France) en 1993 et ratifiée par la Niger par l’ordonnance N° 96- 70 du 28 novembre 1996 est d’une importance pour le pays. Et cette mise en oeuvre ne pourra se faire sans une loi d’harmonisation qui devient, de plus en plus, une nécessité absolue. Pour dire que la mise en oeuvre de la convention au Niger passe nécessairement par l’adoption d’une loi d’harmonisation dont le projet reste dans les tiroirs depuis 2011. Une initiative louable qui n’a pas été accompagnée par la volonté politique. Ce projet de loi était intitulé : ‘’projet de loi portant modalités de mise en oeuvre de la convention sur l’interdiction de la mise au point de la fabrication, du stockage et l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction’’.
La convention définit l’arme chimique comme étant tout produit qui, par son action chimique sur les processus biologiques, peut provoquer chez les êtres humains ou les animaux la mort, une incapacité temporaire ou des dommages permanents. Ce qui veut dire que l’interdiction de l’utilisation des tels produits est une obligation pour le Niger. Surtout dans ce contexte d’insécurité. Vivement alors que les autorités accompagnent la convention par une loi d’harmonisation. A suivre !
Laboukoye
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Une session du Conseil national de dialogue politique (CNDP) est convoquée pour le 9 de ce mois de septembre 2022 pour débattre de la crise sécuritaire à laquelle se trouve durement confronté notre pays depuis 7 ans et l’organisation des élections législatives partielles en vue de pourvoir aux 5 postes vacants des représentants des Nigériens de la diaspora à l’Assemblée nationale. Le CNDP existe-t-elle encore alors qu’on le donnait pour définitivement mort ? Ça fait aujourd’hui des années en tout cas que ce cadre de dialogue entre les acteurs de la classe politique, créé à l’entame du 2e mandat du regretté président Mamadou Tandja, a cessé de fonctionner normalement avant de s’installer dans une paralysie totale durant le processus des élections générales 2020-2021 pour des raisons que tout le monde connait, à savoir la caporalisation de la structure par les partis politiques de majorité au pouvoir. Pour un cadre de dialogue mis en place avec le concours du PNUD et d’autres partenaires techniques en 2004 pour concourir à l’apaisement du climat politique et social à travers la recherche de consensus sur toute question engageant la vie de la nation, le CNDP, comme on le sait, a été transformé en instrument de légitimation des désidérata des partis de la majorité. Sa vocation initiale à savoir la recherche du consensus a été abandonnée, les partis de la majorité d’en faire une structure où les modifications des textes comportant des enjeux électoraux se prennent par vote. Du fait de cette situation inacceptable, depuis pratiquement 2016, l’opposition a entrepris de boycotter systématiquement les sessions du CNDP, histoire de ne pas cautionner les forfaitures du pouvoir. Voilà que soudainement son secrétaire permanent décide de convoquer une session pour débattre des deux sujets : la crise sécuritaire et les élections de la diaspora.
A propos du premier sujet, c’est pour faire quel débat encore à partir du moment où le gouvernement et sa majorité parlementaire mécanique ont cautionné l’implantation de la force militaire française Barkhane et d’autres forces occidentales sur notre territoire contre la volonté d’une frange importante de la population ? Une décision qui leur est imposée sur la base d’une simple révision de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, au mépris de la procédure régulière en pareille circonstance. Est-ce un accord de défense militaire en bonne et due forme qui a été signé avec la France et les forces étrangères présentes actuellement sur notre territoire ? Non ! Nul ne sait les clauses précises sur la base desquelles ces forces, qui ont lamentablement échoué au Mali après dix ans de présence au Mali, ont été autorisées à défaire leurs paquetages sur notre sol. Tout ce qu’on sait, ce qu’elles sont là et vont certainement restées longtemps, aussi longtemps que ce régime des renaissants sera au pouvoir. Quel débat y a-t-il encore à faire autour de la question sécuritaire avec les acteurs de l’opposition à partir du moment où tout est scellé ? C’est tout simplement de la diversion. Tout comme d’ailleurs le deuxième point aussi sur l’élection des représentants de la diaspora. Le pouvoir n’a aucune volonté d’organiser ces élections qui devaient se tenir depuis longtemps. Dans un premier temps, la pandémie du Covid a été invoquée comme argument par la CENI pour justifier leur report. Sur quoi les échanges vont-ils porter ? Est-ce que le CNDP, dans son fonctionnement actuel, est-il crédible pour débattre de ces questions-là ?
Tawèye
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Le 23 novembre 2021, un convoi de la force française Barkhane, à destination de Gao au Mali, avait été pris à partie par des manifestants à Tera, dans le sud-ouest du Niger. Lors de ce blocage, trois jeunes ont été tués et 17 autres blessés. Cette semaine, les autorités nigériennes ont annoncé que l’enquête menée par leur gendarmerie et l’armée française n’a pas pu déterminer le déroulement exact des événements et donc les responsabilités de chacun. Ainsi les deux parties indemniseront les victimes et leurs familles. Une solution inacceptable pour Moussa Tchangary, secrétaire général d’Alternative espace citoyen.
On se demande s’il y a eu même vraiment une enquête, parce que s’il y a eu une enquête, on devrait savoir normalement à la fin de quelles unités proviennent les balles qui ont tué ou blessé des personnes. Ce n’est pas une enquête judiciaire qu’il y a eu, apparemment c’est une sorte d’enquête administrative. Puis, à la fin, on nous annonce qu’il y a eu des arrangements. Donc, c’est une façon de dire qu’on ne peut pas sanctionner sur le plan judiciaire les personnes. Ça, c’est vraiment comme si on garantissait l’impunité pour les éléments des forces étrangères. C'est quand même très grave. Il faut qu’on sache au moins la vérité, que les gens reconnaissent ce qui s’est passé. Et après, il faut rendre justice. Donc, ce n’est pas un processus judiciaire, c’est un processus d’arrangement. Nous, nous ne pouvons pas soutenir un processus d’arrangement et c’est vraiment très décevant.
Moussa Tchangary, secrétaire général d’Alternative espace citoyen.
Gaëlle Laleix
Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/
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Le nouveau Consul Général du Burkina Faso, M. Mohamed Zigane, a présenté hier dans la matinée, ses lettres de provisions au ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Nigériens à l’extérieur, M Bakary Yaou Sangaré. La prise de fonction du diplomate Burkinabè vient couronner le renforcement de la relation bilatérale enclenchée depuis l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie entre ce pays et le Niger.
Quelques instants après, le chef de Délégation du Comité international de la croix rouge (CICR) au Niger, M. Christoph Vogt, a présenté ses lettres d’accréditations. Il s’est ensuite entretenu avec le ministre Bakary Yaou Sangaré sur la volonté de son organisation de poursuivre son travail au Niger avec l’ensemble de ses partenaires. « Nous faisons ceci dans la continuité et c’est ça le message principal pour le CICR, organisation neutre, indépendante et apolitique, qui travaille dans le domaine humanitaire avant tout », a indiqué M. Christoph Vogt à l’issue de l’entretien.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Le nouveau Représentant résident, Responsable Pays du groupe de la BAD au Niger, Dr John Eric Christian Andrianarisata a présenté, hier lundi 11 avril 2022 ses lettres d’accréditation au ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou.
Pour rappel , M. Andrianarisata a passé plus de 30 ans au service du développement intégré pour la gestion et la mise en œuvre des actions politiques, dont plus de 25 années avec les partenaires internationaux : BAD, Banque Mondiale, le Système des Nations Unies, GIZ/BMZ, USAID, SCAC , etc.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Au cours d’une cérémonie organisée au Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, la nouvelle Coordinatrice résidente, du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, a présenté hier matin la copie figurée de sa lettre de créance à la ministre déléguée, Mme Attaka Zaharatou Aboubacar, assurant l’intérim du ministre des affaires étrangères et de la Coopération.
ONEP
22 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une mission du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) conduite par le Général de Corps d’Armée Salifou Mody était à Bamako au Mali, le mercredi 02 août 2023. La délégation du CNSP a été reçue à Kati par le Président de la Transition Malienne, Chef de l’Etat le Colonel Assimi Goita. Cette mission du CNSP s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre le Niger et le Mali.
Après Bamako, la délégation du CNSP conduite par le Général de Corps d’Armée Salifou Mody s’est rendue à Ouagadougou au Burkina Faso dans la soirée du mercredi 02 août 2023. La délégation a été reçue par le Président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré au Palais présidentiel.
Notons que le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont condamné les sanctions injustes et illégales prises par la CEDEAO contre le Niger. Les trois pays ont également mis en garde contre toute intervention militaire au Niger.
Siradji Sanda (ONEP)
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La Confédération Suisse et la République du Niger entament une nouvelle étape dans le renforcement de leur coopération bilatérale. Le 21 janvier dernier à Niamey, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou et l’ambassadeur de la Confédération Suisse au Niger avec résidence à Abuja, SE Georg Steiner, ont paraphé un accord qui permet à la Suisse de financer à hauteur de 2,4 milliards de francs CFA, le Fonds commun du programme sectoriel eau, hygiène et assainissement. Ce financement direct, le premier du genre après plus de 40 ans d’actions en faveur du développement socio-économique au Niger, assure à la Suisse une place à la table des bailleurs de fonds directs des programmes de développement au Niger.
A la cérémonie de signature, le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération a déclaré que la contribution financière de la Confédération Suisse au mécanisme du fonds commun du programme sectoriel Eau Hygiène et Assainissement «témoigne éloquemment de l'excellence de la coopération et de l'engagement résolu de la Confédération Suisse à accompagner le Niger dans l'atteinte des objectifs de développement». Elle s'inscrit, dit-il, dans la logique des interventions suisses au Niger dans plusieurs domaines après notamment le financement du Programme Hydraulique Rurale d'Appui au secteur Eau et Assainissement (PHRASEA) à hauteur de 16.420.000 francs suisses pour la période 2012-2015 et de 15.000.000 de francs suisses pour la période 2016-2020.
Le programme eau, hygiène et assainissement, a expliqué le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou, a pour objectif général d'assurer la disponibilité et la gestion durable de l'eau et de l'assainissement pour toute la population du Niger, tout en assurant un accès universel et équitable à l'eau potable à un coût abordable à l'horizon 2030. Il s’est félicité de l'appui multiforme que la Suisse ne cesse d'apporter au Niger et a remercié la confédération helvétique pour «la grande contribution et l'engagement sans faille de la Suisse au renforcement de la coopération bilatérale».
Pour sa part, l’ambassadeur de la Confédération Suisse au Niger a déclaré que la coopération suisse accompagne, depuis plus de 40 ans, le Niger dans différents secteurs de son développement socioéconomique tels que l’éducation, la formation professionnelle, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gouvernance et la décentralisation. La Suisse, a-t-il rappelé, a un engagement de longue date au secteur de l’eau au Niger grâce à la mise en œuvre de plusieurs programmes à travers des mandataires et non à travers les mécanismes nationaux. «Pour la Suisse, cette contribution de deux ans a un caractère pilote qui vise à explorer la fonctionnalité d'un mécanisme national relativement nouveau et qui vise à avancer la décentralisation du secteur de l’hydraulique», a expliqué SE Georg Steiner.
Cette contribution, a également expliqué le diplomate suisse, permet de donner une voix à son pays au sein des structures centrales, «ce qui lui permettra d'amener les bonnes pratiques obtenues en matière de maitrise d'ouvrage des collectivités décentralisées du secteur eau et assainissement au niveau national et de faire le plaidoyer pour la décentralisation». A l’issue de cette phase pilote et si les progrès obtenus sont jugés satisfaisants, a annoncé SE Georg Steiner, les interventions suisses dans le secteur à travers des mandataires seront progressivement remplacées par des contributions au Mécanisme du fonds Commun de l’hydraulique, dans une logique d'appui accru des structures nationales.
La signature de l'accord relatif au mécanisme du fonds commun du programme sectoriel eau, hygiène et assainissement permet à ce programme de bénéficier d’un financement suisse de 2,4 milliards de francs CFA sur la période allant du 12 janvier 2022 au 31 décembre 2023. Depuis 1979, les programmes financés par la Suisse au Niger ont permis de réaliser plusieurs points d’eau pour les humains et pour le bétail dans les régions de Dosso, Maradi et Tillabéri, de même que de renforcer les capacités des acteurs en charge de l'eau et de soutenir les reformes du secteur.
Souleymane Yahaya(Onep)
24 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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La longue et fructueuse coopération bilatérale entre le Niger et le japon se renforce et se diversifie en fonction des contextes qui prévalent dans le pays et dans la région. Hier matin, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Hamadou Adamou Souley a réceptionné un don japonais non remboursable d’une valeur de 1,5 milliard de francs CFA. Constitué de 34 véhicules et 34 lots de pièces détachées, ce don permettra de renforcer la mobilité de la Police Nationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, s’est félicité de la réception de ce matériel roulant au profit de la Police Nationale et qui rentre dans le cadre de la première phase du projet d’aide non remboursable du Japon pour le développement économique et social de la République du Niger. «En mettant à notre disposition ce matériel composé de 34 véhicules Toyota équipés chacun de moyens de communication et de 34 lots de pièces de rechange pour une valeur totale de 300 millions de Yen japonais soit environ 1,5 milliard de FCFA, vous contribuez au renforcement des capacités de mobilité des unités de la Police Nationale engagées dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée».
Cet appui hautement apprécié par le ministre Hamadou Adamou Souley est composé de 18 Pick UP mono cabine d’intervention, 04 Pick UP mono cabine d’escorte, 04 Pick UP double cabine, 04 Station Wagon et 04 véhicules de déferrement. «Le Gouvernement du Niger tout en se félicitant de l’exemplarité et du dynamisme de cette coopération renouvelle le vœu pour l’aboutissement de la deuxième phase de ce projet en vue de permettre à la Police Nationale d’être encore plus efficace dans ses missions. J’ose espérer que cette coopération déjà fructueuse entre nos deux pays, se fortifiera davantage», a plaidé le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Le conseiller de l’ambassade du Japon au Niger, M. Sugiyama Hiroki, a rappelé que les défis de la sécurité au Niger entravent le développement inclusif indispensable à l’éradication de la pauvreté. Il a expliqué que le présent projet d’appui au Niger a pour objectif de renforcer la mobilité et d’élargir le champ d’action de la Police Nationale par le déploiement de véhicules dans des lieux clés pour la sécurité des zones ciblées. «Cela renforcera la capacité opérationnelle du gouvernement nigérien à maintenir l’ordre public et, en particulier, contribuera de manière significative à la stabilité des régions exposées à la menace constante d’incursion de l’extrémisme violent», a estimé M. Sugiyama Hiroki.
Le diplomate japonais a aussi rappelé que son pays ne cesse d’apporter son soutien au Niger, notamment dans les domaines de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’éducation. Ces actions, a-t-il soutenu, visent «à endiguer une quelconque nouvelle expansion de l’extrémisme violent nourri par la pauvreté qui pourrait être impactée par la pandémie de COVID-19 et la situation en Ukraine». M. Sugiyama Hiroki a souhaité que cet acte de coopération entre le Niger et le Japon «contribue aux efforts de maintien de la sécurité au Niger et que les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays soient renforcées».
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Il y’a cinquante (50) ans, le Niger et le royaume de la Belgique signaient à Bruxelles, la première convention de coopération. Depuis le 10 mai 1971, date de cette signature, la Belgique a accompagné le Niger dans les secteurs paritaires vitaux pour son développement via le programme de coopération gouvernemental ENABEL, et dans la formation de ses forces de défense et de sécurité à travers des actions civilo-militaires très discrètes afin de mieux accompagner la montée en puissance des armées nigériennes. Pour célébrer ce jubilé, une cérémonie solennelle a été organisée dans les locaux du ministère des affaires étrangères à Niamey, précédée d’une exposition photo qui retrace l’évolution de la présence belge au Niger.
A la cérémonie solennelle qu’il a présidé, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, M. Idi Illiassou Mainassara, a fait la genèse de l’intervention du royaume de Belgique au Niger. Une présence fructueuse aux côtés des populations qui se traduit selon lui, par diverses interventions dans les secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, les infrastructures de base et la prévention des conflits. Le Ministre Idi Illiassou Mainassara a remercié, au nom du Niger, le royaume de Belgique pour ses innombrables réalisations en faveur du développement et de la sécurité dans le pays.
La Ministre belge de la coopération au développement, Mme Meryame Kitir, salue la qualité de la coopération entre son pays et le Niger et qui a permis de travailler de façon constructive pendant cinquante (50) ans. Intervenant depuis ses bureaux en Belgique, elle a indiqué que la réponse apportée aux défis de développement ne doit pas se limiter uniquement au domaine sécuritaire, mais doit être en priorité « globale et coordonnée », avec une attention particulière sur les aspects de la bonne gouvernance. Mme Meryame Kitir rassure le Niger du soutien plein et entier de son pays pour maintenir cette coopération fructueuse entre les deux nations et leurs peuples.
Plusieurs personnalités belges ont souligné l’excellence de la relation bilatérale entre la République du Niger et le Royaume de la Belgique. Le Directeur Général de l’Agence belge de développement (Enabel), M. Jean Van Wetter, s’est félicité des résultats positifs atteints au Niger grâce au concours de son pays, notamment dans les secteurs de la scolarisation de la fille et de l’autonomisation de la femme.
Pour sa part, l’Attaché de défense à l’ambassade de Belgique au Niger, le Lt-Col Warnez a expliqué que la coopération militaire avec le Niger est établie autour de trois (3) idées maitresses que sont l’accompagnement des militaires nigériens en essayant de les encadrer dans le contexte local, la discrétion et l’appropriation des acquis par les forces de défense et de sécurité nigériens, ce qui leur permet d’être autonomes.
Signée pour la première fois le 10 mai 1971, la coopération entre le Niger et la Belgique a évolué au cours de ses cinquante ans de mise en œuvre. La convention de 1971 a été remplacée le 26 mars 2003 par une nouvelle Convention générale de coopération au développement qui fait suite, elle-même, à un Accord général de coopération technique approuvé le 25 avril 1985. Le lien de coopération entre les deux pays a atteint son paroxysme en 2004 avec la visite au Niger de la princesse Mathilde d’Udekem d’Acoz, devenue reine des belges depuis le 21 juillet 20013.
Souleymane Yahaya(onep)
28 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les délégations du Niger et de l’Espagne se sont retrouvées hier matin au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à Niamey dans le cadre de la 3ème réunion de la Commission mixte de coopération entre les deux pays. Les techniciens ont échangé sur le document cadre d’association pays Niger-Espagne 2023-2027. A travers ce partenariat, le Royaume d’Espagne prévoit un financement initial de 60 millions d’Euros en faveur du Niger, ce qui place le pays parmi les nations prioritaires de la coopération bilatérale hispanique.
A l’ouverture des travaux, l’ambassadrice d’Espagne au Niger, SE Mme Nuria Reigosa Gonzalez a indiqué que, le Niger est un pays prioritaire pour la coopération espagnole, une position renforcée dans le cadre du nouveau plan directeur de la coopération espagnole 2023-2027 qui est en cours d’élaboration. «Le cadre d’association marque les lignes de coopération entre l’Espagne et le Niger pour les prochaines années. Il a été élaboré en tenant compte de la Déclaration de politique générale du gouvernement du Niger, du nouveau plan de développement économique et social du Niger, ainsi que des objectifs de développement durable qui sont partagés aussi par l’Union Européenne et les Nations-Unies», a-t-elle déclaré.
La diplomate espagnole a expliqué que, le nouveau cadre d’association prévoit un accompagnement flexible en construction de partenariat et de dialogue fluide avec le gouvernement du Niger. Il interviendra dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, le développement rural, la santé, l’éducation et la formation professionnelle. «Il sera mis en œuvre à Niamey et dans les zones fragiles et vulnérables qui seront déterminées avec le gouvernement nigérien pendant le développement du plan», a assuré SE Mme Nuria Reigosa. «Il s’agit donc d’un plan avec une approche ouverte et flexible qui nous permettra de nous adapter aux besoins et aux lignes d’actions du gouvernement nigérien», a-t-elle souligné.
Le Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Ado Elhadji Abou, chef de la délégation nigérienne a salué l’évolution positive de la coopération avec l’Espagne intervenue depuis l’ouverture de l’Ambassade d’Espagne au Niger et celle du bureau technique de coopération espagnole. «Cette coopération s’inscrit également dans un cadre de programmation pluriannuel, donnant ainsi une visibilité à l’intervention espagnole dans le temps. Elle s’inscrit aussi dans une dynamique d’approbation, à travers les rencontres et sessions entre les deux parties au sein d’une commission mixte de coopération», a-t-il poursuivi.
M. Ado Elhadji Abou a par ailleurs déclaré que la coopération entre le Niger et le Royaume d’Espagne se nourrit et se distingue par la qualité du dialogue régulier entre les autorités des deux pays. «Aujourd’hui, a-t-il ajouté, à travers le portefeuille des programmes exécutés par l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID), l’Espagne s’affirme comme un des partenaires bilatéraux de 1er plan, en termes d’engagement financier». Il a apprécié également, à sa juste valeur, la visite officielle de deux jours qu’entreprend le ministre espagnole des Affaires étrangères au Niger à partir d’aujourd’hui et qui donne une illustration supplémentaire de l’excellence des relations d’amitié entre le Niger et l’Espagne, de l’intérêt porté de part et d’autre, au développement de leur coopération.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Le Royaume de Belgique et le Niger optent pour un renforcement accru de la coopération entre les deux pays et leurs populations. Hier en fin d’après-midi à Niamey, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, et la conseillère technique et cheffe de mission adjointe de l’ambassade du Royaume de Belgique au Niger, Mme Roos Willems, ont paraphé la convention spécifique sur le nouveau programme de coopération entre les deux pays. Le programme quinquennal qui couvre la période de 2022-2026, passe à 30 milliards de francs CFA et inclut, pour la première fois, des activités dans le secteur de l’éducation.
A cette occasion, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération s’est réjoui de la forte augmentation du budget alloué par le Royaume de
Belgique au programme quinquennal de coopération bilatérale entre les deux pays qui passe de 34 millions d’euros pour le précèdent, à 50 millions d’euros pour celui de 2022-2026, soit une augmentation de plus de 50%. La convention signée par les deux parties, a précisé M. Hassoumi Massoudou, vise à améliorer les conditions de vie de la population nigérienne grâce à un accès inclusif à des services sociaux de qualité, à une sécurité alimentaire durable, à une résilience renforcée et à une augmentation de ses moyens d’existence pour un développement durable et harmonieux.
Le nouveau programme de coopération bilatérale nigéro-belge pour la période 2022-2026, a expliqué le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou, cadre avec le Programme de Renaissance acte 3, avec comme cibles les secteurs de la santé, de l’agropastoralisme et de l’éducation, tout en s’inscrivant dans la droite ligne de la volonté affichée par le Président de la République de poursuivre les actions nécessaires pour relever le niveau de vie des populations. «Ceci me donne l’agréable occasion de réaffirmer, de vive voix, toute notre appréciation de la coopération belge avec le Niger, et de saluer encore une fois le dynamisme de cette coopération qui, au fil des différents programmes convenus avec notre pays, s’adresse à des secteurs différents, dans plusieurs régions de notre pays», a déclaré le ministre Massoudou.
De son côté, la cheffe de mission adjointe de l’ambassade du Royaume de Belgique au Niger, Mme Roos Willems, a rappelé que la coopération bilatérale entre son pays et le Niger date aujourd’hui de 50 ans. «La Belgique est très contente de pouvoir continuer cette collaboration avec un nouveau programme quinquennal de 2022-2026 actif dans les domaines de l'élevage, la santé et cette fois-ci aussi de l'éducation, un domaine très important, pour le pays», a-t-elle confié. Le rehaussement de plus de 50% du budget est également, pour elle, un signe supplémentaire de l’importance que la Belgique attache à sa collaboration avec le Niger.
Le nouveau programme quinquennal de coopération bilatérale entre la République du Niger et le Royaume de Belgique, interviendra dans les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri. 10% du budget, comme l’a annoncé Mme Roos Willems, servira à la mise en œuvre d’un projet appelé 3D, Diplomatie-Développement-Défense, dans le département de Torodi.
Souleymane Yahaya(onep)
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Le Niger et le Japon continuent de renforcer leurs relations bilatérales déjà fructueuses. Représentés respectivement par le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération, SE Hassoumi Massoudou, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Niger, SE Kuramitsu Hideaki, les deux pays ont procédé le 26 octobre à Niamey, à la signature et à l’échange de notes dans le cadre de l’assistance alimentaire qu’apporte le Japon aux populations nigériennes. Ce pays vient de mettre gracieusement à la disposition de la République du Niger, plus de 2 milliards de francs CFA qui contribueront essentiellement à l’achat de riz dans le cadre du programme KR 2021.
Après la signature et l’échange de notes, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a expliqué que pour cette année le KR est composé d’un don non remboursable de 400 millions de Yens que le Japon met généreusement à la disposition du Niger pour l’accompagner dans ses efforts de lutte contre l’insécurité alimentaire grâce à la fourniture d’une importante quantité de riz. Il a précisé que ce don vient opportunément « renforcer les efforts du gouvernement du Niger dans la mise en œuvre du Programme de la renaissance acte III du Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, à travers sa stratégie pour la sécurité alimentaire, particulièrement après une campagne agricole dont le résultat s’annonce déficitaire ».
Pour le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération, la cérémonie de signature traduit, une fois de plus, la volonté des autorités japonaises de soutenir le Niger dans son combat pour la construction d’un pays émergent, cadre avec les objectifs du Plan d’Action de Yokohama issu de la 7ème session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Il a aussi loué la coopération entre les deux pays, très appréciée par la population et qui couvre tous les secteurs vitaux. Enfin, M. Hassoumi Massoudou a exprimé la « profonde gratitude » du peuple et du gouvernement nigériens au gouvernement et au peuple Japonais pour « leur constante et agissante solidarité à l’égard du Niger ».
De son côté, l’ambassadeur du Japon au Niger, SE Kuramitsu Hideaki, a déclaré que la signature de cet accord de coopération permettra à terme de fournir 4.900 tonnes de riz. Ceci prouve de nouveau l’engagement du Japon à accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts pour garantir la sécurité alimentaire de la population nigérienne. « Je tiens à redire que l’assistance alimentaire est un outil très puissant et structurant de notre coopération. Elle servira à la fois pour alléger le déficit alimentaire et pour convertir les recettes de la vente du riz en financements consacrés au développement du pays », a-t-il ajouté.
SE Kuramitsu Hideaki a rappelé les différents soutiens qu’apporte son pays au Niger sous la forme d’aide. Ses actions structurantes touchent des secteurs clés en lien avec le développement, tels que les infrastructures, l’agriculture, l’éducation, la sécurité et la santé. « J’affirme une nouvelle fois que le Japon reste engagé pour accompagner toutes les coopérations au bénéfice des populations nigériennes », a conclu l’ambassadeur du Japon qui a aussi souhaité que le don du programme KR 2021 contribue à approfondir davantage les liens d’amitiés et de partenariat entre les deux pays.
Les fonds de contrepartie générés suite à la monétisation du don alimentaire japonais au Niger, comme l’a souligné M. Hassoumi Massoudou au cours de la cérémonie de signature et d’échange de notes, ont permis depuis 1981 de réaliser des projets de développement socio-économique. Il a notamment cité la réhabilitation des usines de décorticage de riz de Tillabéri et Kollo, la construction de plusieurs magasins d’intrants agricoles, le renforcement des parcs automobiles de l’OPVN et de la Société Riz du Niger, de même que des appuis aux coopératives agricoles à travers le pays.
Souleymane Yahaya
28 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Après les cérémonies de lancement des travaux de construction de la route Margou-Falmey-Gaya, et de réhabilitation du périmètre irrigué de Birni N’Konni, le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, procédera au lancement officiel des travaux de construction de la route Dosso-Bella 2, demain mardi 3 novembre 2020. Toutes ces grandes réalisations étant à l’actif du Programme MCC au Niger, il y a lieu de dire que la coopération entre notre pays et les Etats Unis d’Amérique se porte bien. Et, avec l’installation récente de la mission de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) au Niger, ( ce après une longue absence), cette coopération s’annonce encore plus vivace. A l’issue d’un entretien qu’elle venait d’avoir avec le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, le mercredi 28 octobre dernier, la nouvelle Directrice de la Mission de l’USAID au Niger, par ailleurs la toute première responsable d’une mission complète au Niger, Mme Jo Lesser-Oltheten, a indiqué que « l’objectif principal de son Organisme est d’aider les Nigériens à devenir plus résilients face aux différents chocs tels que les catastrophes naturelles, la vision extrémiste ou les retombées économiques de la COVID-19 ».Elle a ajouté qu’avec un investissement annuel d’environ 150 millions de dollars en aide au développement, «l’USAID travaille avec le Gouvernement et le peuple nigériens pour renforcer la production agricole, offrir des plus grandes opportunités économiques et accroitre la sécurité alimentaire grâce à l’initiative du Président américain "feed the future" ». C’est dans ce cadre, a-t-elle précisé, que les Etats Unis d’Amérique a récemment fourni une aide supplémentaire de 600.000 dollars, soit environ 330 millions de FCFA en faveur des victimes des inondations de la Région de Maradi. S’y ajoute aussi l’aide humanitaire aux sinistrés des régions de Diffa, de Tahoua et de Tillabéri. « Cet appui est guidé par notre objectif d’accompagner le Niger sur son chemin vers l’autosuffisance économique», a déclaré Mme Mme Jo Lesser-Oltheten, tout en rappelant que l’USAID a déjà aidé à construire des infrastructures de marché et des routes grâce aux investissements du Millenium Challenge Corporation (MCC). Les domaines d’intervention de la coopération entre le Niger et les USA concernent aussi celui de la sécurité où l’armée américaine travaille en collaboration avec les forces de défense et de sécurité du Niger pour former les soldats de la paix et lutter contre l’extrémisme violent. Ils concernent aussi le secteur de la culture notamment dans le cadre de l’Initiative des Jeunes Leaders Africains, mais aussi ceux de la santé (lutte contre le paludisme, santé de la mère et de l’enfant, etc.) et de la lutte contre le mariage précoce. « La mission continuera à travailler en solidarité avec le peuple et le gouvernement du Niger au fur et à mesure que le Niger progresse vers autosuffisance économique, donnant ainsi au reste du monde l’opportunité de voir que « le Niger se lève», a conclu Mme Jo Lesser-Oltheten, à l’issue de l’audience.
Assane Soumana(onep)
02 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La République du Niger et la République Fédérale du Nigéria ont procédé, le mercredi 16 Novembre 2021 à Abuja, au Nigéria, à la signature d’un Protocole d’Accord sur la lutte contre la Traite des Personnes à travers leurs structures respectives de mise en œuvre des politiques nationales en matière de lutte contre la Traite des personnes à savoir, l’Agence Nationale pour l’Interdiction de la Traite des Enfants (NAPTIP) pour le Nigéria et l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic illicite des Migrants(ANLTP/TIM) pour le Niger.
Le Niger était représenté à cette cérémonie par une délégation forte d’une dizaine de membres, conduite par le Directeur Général de l’ANLTP, M. Ousmane Mamane. Cette délégation est composée notamment du Président de la Commission Nationale de lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic illicite de Migrants, M. Moumouni Hamidou, des représentants du Ministère de l’Intérieur (DST), du Ministère de la Justice, du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération et des organisations de la Société Civile.
Le Niger, carrefour migratoire majeur en Afrique Occidentale, fait partie des pays qui luttent activement contre la Traite des Personnes, notamment des femmes et des enfants. En raison de l’ampleur du phénomène et la menace qu’il fait peser sur la vie des femmes et des enfants, le Niger et le Nigéria, se sont engagés, à travers ce protocole d’accord de coopération, à prévenir, éradiquer et sanctionner la Traite des Personnes. La Traite des Personnes constitue un fléau dont l’impact très négatif sur le bien-être des populations demeure préoccupant. C’est pourquoi, conscients du fait que la lutte contre la Traite des Personnes, en particulier des femmes et des enfants à travers les frontières, ne peut être menée de manière efficace et effective que si les pays d’origine, de transit et de destination, adoptent une approche globale, le Niger et le Nigéria ont donc décidé de conjuguer leurs efforts pour combattre ce fléau. Ils entendent y parvenir à travers le partage de renseignements et l’organisation de campagnes de sensibilisation dans leurs pays respectifs. Aussi, il s’agit pour eux, à travers ce protocole d’accord, de protéger, de réhabiliter et de réintégrer les victimes de Traite dans leur environnement d’origine.
En signant ce protocole d’accord, au nom du Niger, le Directeur Général de l’ANPLT, M. Ousmane Mamane et la Directrice Générale de la NAPTIP au nom du Nigéria, Dr Fatima Waziri, viennent ainsi de renforcer davantage les relations séculaires de coopération et de bon voisinage qui ont toujours existé entre les deux pays et les deux peuples.
La cérémonie de signature s’est déroulée sous l’égide de l’Ambassadeur Akinremi Bolaji, Directeur des Affaires Juridiques et Consulaires du Ministère des Affaires Etrangères du Nigéria et de Monsieur Boubacar Seyni, 1er Conseiller de l’Ambassade du Niger au Nigeria.
Après la signature du protocole d’accord, la Délégation Nigérienne a été reçue en audience par le Ministre Délégué chargé de l’intégration Régionale du Nigéria, l’Ambassadeur Zubeiru Dada qui a exprimé toute sa satisfaction de voir les deux pays conclure cet accord qui permettra de combattre efficacement ce fléau. Il a également magnifié la qualité des relations multiformes qui unissent le Niger et le Nigeria.
Il y a lieu de noter que la signature de ce protocole d’Accord a été rendue possible grâce à l’appui financier du Royaume des Pays Bas à travers « International Center for Migration Policy Development (ICMPD). »
Moustapha Tinao
24 novembre 2021
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Niamey a abrité hier, la réunion d’actualisation des inventaires des biens et du recensement des personnes affectées par le projet WAPP Dorsale Nord au Niger, de même que le recensement de la ressource humaine qui sera affectée audit projet porté par la Commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La rencontre à laquelle participent les principaux acteurs à charge du tronçon de 420kms qui va traverser le Niger, vise aussi à rassurer les populations impactées relativement à leurs indemnisations proportionnellement aux pertes qui seront occasionnées dans le cadre de la réalisation de ce projet. Le projet WAPP Dorsale Nord de la CEDEAO vise à interconnecter les réseaux électriques du Nigeria, du Niger, du Benin et du Burkina Faso.
A l’ouverture de la réunion de Niamey, le directeur de l’électricité au ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, M. Gado Salissou, a expliqué que la Dorsale Nord du projet WAPP rentre dans le cadre du système d’échange d’énergie électrique Ouest-africain. Ce projet consiste, dit-il, à la construction d’une ligne de 330kv haute tension qui va transporter environ 600 Mégawatt sur 870kms et qui seront partagés entre Les quatre (4) pays. Pour l’heure, le Nigeria sera le principal fournisseur des pays de la Dorsale Nord, en attendant le rehaussement de la production de pays comme le Niger qui aspire à devenir exportateur d’énergie électrique à moyen terme.
Une fois ce projet réalisé et mis en œuvre à l’horizon 2024, poursuit M. Gado Salissou, il permettra aux pays concernés d’échanger de l’électricité. «Si au début c’est le Nigeria qui va fournir, avec l’évolution et le développement du réseau des autres pays, ils pourront aussi inter-changer l’énergie», insiste-t-il. Pour le directeur de l’électricité, il convient, après le ralentissement des activités du projet WAPP Dorsale Nord, d’agir «efficacement et rapidement» pour être dans les délais impartis. Il souligne par ailleurs que l’impact économique immédiat de ce projet est de sécuriser l’approvisionnement en électricité dans la sous-région afin de venir à bout des coupures intempestives d’électricité. «Il permettra dans un premier temps au Niger d’avoir assez d’énergie pour compenser son déficit et plus tard de revendre dans le réseau l’excédent d’énergie que le pays aura sur les bras dans un avenir proche», déclare M. Gado Salissou.
Pour sa part, la spécialiste en sauvegarde sociale du projet WAPP Dorsale Nord, Mme EKRA Niambé Marie Chantal, le projet WAPP dorsale Nord est l’un des sous-programmes prioritaires du système d’échange d’énergie Ouest Africain WAPP. «Ce projet vise également la construction de cinq (5) postes de transformation dont trois (3) nouveaux postes qui seront construits (2 au Burkina Faso et 1 au Niger) et l’expansion de deux (2) postes, à savoir les postes de Gorou Banda et de Malanville. Les infrastructures qui seront réalisées au terme de ce projet vont permettre le transport de l’énergie électrique entre les 4 pays de la dorsale Nord», a-t-elle fait savoir.
Le projet WAPP Dorsale Nord vise l’interconnexion des quatre (4) pays que sont le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso et le Benin. Cette interconnexion comprend la réalisation d’une ligne de haute tension qui va relier ces pays sur une distance de 875km. A partir du Nigeria, il sera réalisé une section de 62kms. La ligne haute tension va ensuite traverser le Niger sur environ 420kms. Elle rentrera au Burkina Faso sur 71kms, et redescendra, à partir de Zaboré, au Benin où il sera réalisé une section de 12kms. Quatre (4) bailleurs de fonds financent ce projet. Il s’agit de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement et l’Etat Fédéral du Nigeria qui prendra en charge le dédommagement des personnes affectées au Niger par le projet.
Souleymane Yahaya(onep)
27 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Longtemps présenté comme une possibilité sérieuse, mais formellement démenti par les autorités nigériennes, l’accord secret de coopération entre l’Italie et le Niger dans le domaine militaire est devenu indiscutable. Le contenu de l’accord a été connu grâce à la pression exercée par des organisations de la société civile, notamment la Coalition italienne pour les libertés et les droits civils, qui ont saisi la justice aux fins de contraindre le gouvernement italien à rendre public l’accord signé avec le gouvernement nigérien. Après 14 mois de bataille judiciaire, le Tribunal a ordonné au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de produire le texte de cet accord au plus tard le 16 décembre 2018. Selon une de nos sources crédibles qui a confié au Courrier avoir obtenu copie, l’accord secret a été signé à Rome par les deux parties, représentées par Roberta Pinotti et Kalla Moutari, le 26 septembre 2017. L’accord, qui comporterait huit articles, souligne en préambule que les gouvernements nigérien et italien ont décidé de renforcer la coopération entre les ministères de la Défense respectifs, sur la base d’une évaluation partagée selon laquelle la coopération mutuelle dans le domaine de la défense renforcera les relations existantes entre les parties. Ecrit en italien, le document original prévoit des consultations régulières en vue d’élaborer et d’approuver, par consentement bilatéral, tout accord spécifique visant à compléter le présent accord, ainsi que tout programme de coopération entre les forces armées italiennes et nigériennes. Si cela n’a pas été dit officiellement à l’occasion du séjour du président du Conseil italien à Niamey, en janvier 2019, il est toutefois plausible que ce soit dans le cadre desdites consultations. Les champs couverts par cet accord de défense seraient si étendus qu’il laisse l’opportunité aux deux parties, à tout moment, de proposer un accord secondaire portant sur des questions de préoccupation précise.
« Le Niger n’est pas satisfait d’avec la coopération militaire avec la France et les Etats Unis »
À en croire notre source qui dit ne pas être en mesure de faire publier ledit accord, frappé du sceau « Top secret », les champs de coopération concernés par le document confirment à posteriori les plaintes de Niamey à propos de la coopération militaire avec la France et les Etats Unis. En 2018, le ministre de la Défense, Kalla Moutari, révélait à Jeune Afrique que les autorités nigériennes ne sont pas satisfaites de la coopération avec les troupes française et américaine déployées dans le pays. Une façon de dire, sans le dire, qu’ils ont décidé d’aller voir ailleurs. Mais les propos de Kalla Moutari resteront de simples velléités puisque les autorités nigériennes, manifestement prises entre le marteau et l’enclume, ont continuellement démenti l’existence de tout accord militaire avec l’Italie. Cette façon peu orthodoxe dans le domaine diplomatique de se défiler face à ses responsabilités a dû être l’élément déclencheur de la propagande italienne visant à ébruiter, par le biais des médias, les dessous des cartes. Subtilement, mais avec beaucoup de résolution, les autorités italiennes ont maintenu la pression sur les autorités de Niamey. La presse italienne n’a pas particulièrement chômé durant cette période, les premiers responsables italiens ayant confié, sans prendre de gants, que c’est la France qui bloque l’installation de leur armée en sol nigérien.
Les officiels italiens affirment, les autorités nigériennes démentent et pourtant l’accord existe
En début d’année 2018, les médias italiens ont rapporté que l’armée italienne, à l’instar de ses homologues française, américaine et allemande, siégera au Niger pour y assister les Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. À la clé, le pays de Mussolini fait la promesse de concéder au Niger 40% de son aide globale destinée à toute l’Afrique. En sus des 32 milliards de FCFA que les autorités nigériennes ont empochés depuis juin 2017, soit trois mois avant la signature de l’accord secret, à Rome. Tandis que les officiels italiens déclarent à qui veut l’entendre que l’armée italienne, avec 470 soldats, s’installera au Niger, « à la demande du gouvernement nigérien », précise Agelino Alfano, le ministre des Affaires étrangères italien, au sommet de l’État nigérien, l’on s’ingénie à nier ce que l’Italie clame haut et fort. A l’époque, le ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, avait déployé une folle énergie à démentir ce qui est plus que vrai, allant jusqu’à demander à des médias de rectifier l’information qu’ils ont donnée à ce propos. D’autres membres du gouvernement nigérien ont confié à RFI, sous anonymat, qu’ils n’ont été, ni consultés ni informés. « Nous étions surpris », a confié, le 26 janvier 2018, un membre du gouvernement nigérien à RFI. Une autre source, a indiqué, toujours à RFI, que le Niger n’est pas d’accord pour accueillir cette force. « Nous avons indiqué aux Italiens, précise ladite source, par le biais de notre ministre des Affaires étrangères, que nous ne sommes pas d’accord ». Et pourtant…
Devant le président du Conseil italien, le Président Issoufou aborde le sujet sans toutefois évoquer l’accord secret
En novembre 2018, dans un article fort documenté, un journal italien revient sur la question en faisant le rappel historique de cette scabreuse affaire ainsi que les enjeux éventuels. Une perspective qui ne peut qu’embarrasser les autorités nigériennes qui avaient régulièrement dégagé en touche, affirmant et répétant qu’il est totalement faux qu’elles aient signé un accord dans ce sens avec l’Italie. Même la visite, presque surprise, du président du Conseil italien, le mardi 16 janvier 2019, n’avait pas permis de délier les langues du côté du gouvernement nigérien. Si le Président Issoufou n’avait pu éluder totalement la question, il avait toutefois été assez virtuose pour dire les choses sans faire la moindre allusion à l’existence de cet accord. « J’ai profité de la présente visite pour échanger avec le président du Conseil sur des préoccupations qui nous sont communes, préoccupations relatives notamment aux questions de sécurité, de lutte contre le terrorisme, les organisations criminelles (trafiquants de drogues, des migrants) », avait déclaré le Président Issoufou. S’il est aisé d’imaginer qu’il en avait largement discuté avec son hôte, Mahamadou Issoufou n’avait, cependant, nulle part, évoqué l’accord de coopération militaire signé le 26 septembre 2017. « J’ai également évoqué avec le président du Conseil italien des questions de coopération bilatérale sur le plan économique avec les interventions dudit pays dans les secteurs qui sont prioritaires pour le Niger, notamment les infrastructures, le développement rural, l’Education, la santé, et l’accès à l’eau pour les populations », avait expliqué le chef de l’Etat. Le Président Issoufou avait pourtant effleuré le sujet, exprimant son souhait de voir l’Italie renforcer sa coopération avec le Niger en matière de formation, d’équipement des Forces de défense et de sécurité, des aspects explicitement pris en compte dans l’accord secret.
Devenu un sujet central de désaccord entre la France et l’Italie, avec des autorités nigériennes embarrassées et prises entre le marteau et l’enclume, l’accord de défense secret nigéro-italien a fini par déborder et déteindre sur la question de l’immigration. Une crise dans la résolution de laquelle l’Italie avait l’impression qu’on lui demandait de faire plus qu’elle ne devait par rapport à des pays comme la France qu’elle accuse ouvertement d’être la cause profonde et réelle de l’immigration clandestine subsaharienne. Dès le début des attaques outrancières des autorités italiennes contre la France, nombre d’observateurs avaient relevé que la source et la motivation de ces attaques se trouvaient dans l’opposition supposée de la France contre toute installation de militaires italiens au Niger.
Laboukoye
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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a présidé, le samedi 10 septembre dans la matinée, la réunion de restitution avec la délégation de l’Union Européenne conduite par Mr Stefano Tomat, Directeur Adjoint pour la politique sécuritaire et de la défense commune et la réaction aux crises, en visite de travail dans notre pays.
Cette réunion a pour but de faire le point sur les modalités de mise en œuvre de la Coopération dans le domaine militaire, comme évoqué lors de la rencontre introductive tenue le 07 septembre 2022 avec les émissaires de l’Union Européenne, sur la vision et les priorités du Niger dans ce domaine. Ainsi, les membres de la délégation de l’Union Européenne ont eu des échanges avec la hiérarchie militaire de notre pays en vue de définir les besoins et permettre d’engager la planification pour l’exécution de ce programme d’appui de l’Union Européenne, pour un montant de 25 millions d’Euros, soit plus de 16 milliards de FCA au titre de la facilité européenne de paix.
Notons que, cette réunion de restitution a vu la participation de M. Alkassoum Indatou, ministre de la Défense Nationale, des experts de l’Union Européenne et de plusieurs responsables des Ministères en charge de la Défense et des Affaires Étrangères.
Aïssa Alzouma, AP/MAE/C
Source : http://www.lesahel.org/
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La visite officielle du Président du Parlement européen, en juillet 2018, témoigne de l’Excellence de la coopération entre l’Union Européenne et le Niger.
Selon Antonio Tajani, notre pays joue un rôle capital dans la réduction draconienne des flux de migrations clandestines, vers la Libye et l’Union Européenne.
Un déplacement qui illustre son engagement personnel en faveur de l’Afrique en général et de la région du Sahel en particulier.
Accompagné d’une trentaine d’hommes d’affaires et d’investisseurs européens dans le but de promouvoir les investissements dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et du numérique.
Le Président du Parlement européen s’est donc rendu à Niamey dans le cadre du renforcement du partenariat avec notre pays et la stimulation des investissements, en vue de dégager de financements.
Proposer et reproduire le modèle nigérien de gestion des migrations aux autres pays du Sahel et du Sahara de transit, était aussi à l’agenda de Antonio Tajani, au cours de ce déplacement.
Une fierté pour le Niger, ses dirigeants et son peuple.
Le Président de la République Issoufou Mahamadou, soucieux des questions sécuritaire et migratoire, a salué cette visite du Président du Parlement européen en terre nigérienne, qui a coïncidé avec la tenue de la réunion de haut niveau des parlements des pays du G5 sahel, élargie aux parlements français et européen.
Le chef de l’état n’a pas manqué de remercier le soutien de l’institution européenne par rapport à tant d’objectifs, car selon l’Union Européenne, 90% des migrants d’Afrique de l’Ouest traversent le Niger sur leur parcours vers la Libye et l’Europe.
A l’occasion toujours de cette visite du Président du Parlement européen effectuée au Niger, en présence de l’Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique et Représentant permanent auprès de l’Union Européenne, SEM Ousmane Alassane Abba, il a été également question de la création auprès du Premier Ministre chef du gouvernement Brigi Rafini, d’un conseil économique consultatif, constitué d’entrepreneurs européens, désireux de promouvoir les intérêts nigériens et européens.
Une conseil qui aura à formuler des avis et des recommandations, en vue d’améliorer le climat des affaires, explorer de nouvelles opportunités d’investissements et renforcer la coopération industrielle nigéro-européenne, sans oublier la création d’emplois, avec une attention particulière pour les petites et moyennes entreprises.
Saadi Sanda, Attachée de presse de l'Ambassade du Niger à Bruxelles
04 décembre 2018
Source : http://ambaniger-bruxelles.be
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Le ministre délégué chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou a eu hier matin à son cabinet, des échanges avec le Représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la reprise des relations avec ce partenaire important du Niger. Ces échanges interviennent après quelques temps de suspension des relations de coopération entre le Niger et l’institution bancaire.
A travers ces échanges, les deux parties se sont entendues de la nécessité de la reprise des activités de la Banque Mondiale au Niger. Selon une source du Ministère, cette rencontre fait partie d’une série d’activités que le Ministère des Finances a entreprises avec les différents partenaires du Niger. Elle s’est déroulée en présence des principaux cadres du Ministère des Finances dont le Secrétaire général, M. Alio Daouda.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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Une importante délégation du Gouvernement du Niger (GdN) conduite par le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Hassoumi Massoudou, comprenant le Ministre de l’Equipement Moctar Gado Sabo, le Ministre des Finances Ahmet Jidoud, le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République Takoubakoye Daouda, ,le Directeur de Cabinet du Premier Ministre Laoualy Chaibou et plusieurs experts nationaux, était aux Etats Unis d’Amérique à la fin du mois de Juillet 2022 dans le cadre des négociations sur le Compact Régional du Niger.
Lesdites négociations se sont précisément tenues du 24 Juillet au 01 Août 2022 à Washington entre le Gouvernement américain à travers le Millenium Challenge Corporation (MCC) et la délégation du GdN.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par deux importantes interventions.
La Vice-Présidente du MCC en prenant la parole la première, a d’abord souhaité la chaleureuse bienvenue à la délégation du Niger, avant de rappeler que le MCC et le GdN sont déjà en partenariat dans un Compact Bilatéral entré en vigueur le 25 Janvier 2018, avec l’objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers une croissance économique durable. Un partenariat qu’elle a qualifié de solide et mis en œuvre conformément aux engagements pris par chacune des deux parties.
La Vice-Présidente a aussi rappelé l’engagement démontré du Niger dans le renforcement de la bonne gouvernance, la liberté économique et les investissements dans le capital humain. Cet engagement soutenu selon elle, a valu au Niger d’être sélectionné pour élaborer un nouveau programme compact avec pour la première fois une dimension régionale.
La Vice-Présidente a terminé son intervention en souhaitant que le GdN puisse faire montre de la même volonté politique qui a accompagné la mise en œuvre du Compact Bilatéral, pour implémenter les réformes politiques et institutionnelles que nécessitera la mise en œuvre du Compact Régional. Pour elle, les réformes mises en œuvre dans le cadre du Compact Bilatéral (réforme du secteur des engrais, réforme de l’entretien routier, réforme du système statistique national, réforme sur le financement de la santé animale et la connaissance des ressources en eaux souterraines) ont eu des multiples avantages pour la population nigérienne.
En prenant la parole à son tour, le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a d’abord remercié le MCC pour la qualité de l’accueil et les conditions créées pour rendre le séjour de la délégation nigérienne agréable et garantir la tenue des bonnes discussions.
Le Ministre d’Etat a poursuivi son intervention en rappelant que la coopération entre les Etats Unis d’Amérique et la République du Niger est ancienne et est, une des plus dynamiques entre le Niger et la communauté internationale. C’est une coopération qui couvre plusieurs domaines, allant de la défense à l’éducation nationale en passant par l’économie, la politique, l’agriculture, l’élevage et le transport.
S’agissant des trois derniers secteurs dira le Ministre d’Etat, les Etats Unis d’Amérique (à travers le MCC) et le GdN, avaient signé ici même en Juillet 2016, un Accord Compact d’un montant de 442,6 millions de dollars (soit deux cent cinquante-trois milliards de francs CFA) visant à améliorer l’accès à l’eau pour accroitre la production agricole et la construction des routes pour favoriser l’accès aux marchés. La mise en œuvre de ce programme, une fois terminée, va améliorer les conditions de vie de près de 4 millions de nigériens, et contribuer de manière significative à la transformation qualitative de notre économie.
Le Ministre d’Etat a rappelé que L’autorisation faite au Niger d’entamer la formulation d’un nouveau compact alors que le premier n’est pas encore achevé, est le signe de la confiance réciproque entre le MCC et le GdN.
Le nouveau programme qui se veut régional, donc intégrateur est aussi important que le premier pour le Niger. C’est pourquoi a rassuré le Ministre d’Etat, le GdN ne ménagera aucun effort pour garantir sa réussite. Il a aussi dit toute la volonté du GdN à travailler de manière franche et constructive avec le Gouvernement du Bénin pour atteindre les nobles objectifs de ce programme au bénéfice des populations des deux pays qui sont liées par la géographie et l’histoire.
Après la cérémonie d’ouverture, les négociations coprésidées par la Directrice Juridique du MCC Shirley Jean et le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Hassoumi Massoudou ont été engagées successivement sur le projet d’Accord de Don, le projet d’Accord de Mise en œuvre et les Conditions Préalables contenues dans les deux projets de texte.
Le Compact Régional du Niger comportera entre autres activités, la construction/réhabilitation des tronçons de routes, la modernisation des opérations du secteur du fret et des opérations douanières à la frontière. L’objectif à terme étant de faciliter et fluidifier les échanges commerciaux et rendre le corridor Niamey-Cotonou plus compétitif.
Les négociations ont été clôturées avec les interventions du Président du MCC et du Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger qui se sont félicités des résultats obtenus et des conditions empreintes de courtoisie et de franchise dans lesquelles se sont tenues les discussions.
Amadou Moussa, Coordonnateur National/Compact Régional du Niger
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La coopération entre le Japon et les pays d’Afrique se poursuit et se renforce avec pour but d’impacter positivement le développement durable sur le continent grâce notamment à la tenue régulière de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique(TICAD). Hier après-midi, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, a pris part aux travaux de la réunion ministérielle virtuelle du TICAD qui a réuni les chefs de la diplomatie africaine avec leur homologue du Japon.
Le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a, dans son intervention, déclaré que la réunion ministérielle virtuelle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) constitue une étape importante dans l’évolution de la coopération du continent africain avec le Japon. Le Niger accorde une importance particulière à cette coopération, selon lui, parce qu’il «fonde un grand espoir de succès pour la prospérité partagée entre le Japon et l’Afrique». D’où l’expression de l’engagement du Niger et son attachement, a poursuivi le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, au partenariat enre l’Africain et le Japon, de même qu’il a encouragé le Japon «à poursuivre son engagement en faveur du développement du continent africain».
Dans la même intervention, M. Hassoumi Massoudou a rappelé que malgré l’ampleur des défis sécuritaire et sanitaire auxquels le Niger fait face, le pays est resté «admirablement stable et solide, tourné vers la réalisation de ses objectifs de développement». Le Niger doit cela, a insisté le chef de la diplomatie nigérienne, à la gouvernance
politique et aux capacités opérationnelles de ses Forces de Défense et de Sécurité. En plus des efforts internes qu’il a énumérés, cette particularité sur le continent «est également rendue possible par le concours, les appuis et les soutiens des pays amis et partenaires du Niger, dont le Japon».
Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération s’est réjoui du soutien de ces partenaires qui, a «permis à l’Etat de mener cette guerre pour préserver la paix et la sécurité, tout en poursuivant les actions de développement au bénéfice des populations, conformément aux programmes définis» et en s’efforçant de développer les services sociaux de base. Le Japon, apporte toujours au Niger une aide conséquente dans les domaines de développement, notamment à travers plusieurs projets et programmes dont «le Projet Ecole POUR Tous, le Projet d’Amélioration du Système de Valorisation Agricole (PASVA), les Projets d’Aide pour le Développement Economique et Social, l’Aide Alimentaire, etc.».
M. Hassoumi Massoudou a salué, au nom de la délégation nigérienne, l’organisation de la réunion virtuelle des ministres en prélude à la TICAD 8 qui se tiendra cette année et qui est dédiée au développement du continent africain. Il a également exprimé «la reconnaissance du peuple nigérien et de son Gouvernement à l’endroit du Japon pour ses appuis multiformes, contribuant ainsi largement à la prospérité au Niger, en phase avec les objectifs du Plan d’Action de Yokohama, issu de la 7ème session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).
Souleymane Yahaya(onep)
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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux M Ikta Abdoulaye Mohamed effectue une mission en République Populaire et Démocratique d’Algérie, du 24 et 27 janvier. L’objet de ce déplacement du ministre de la Justice en Algérie, qui entretient de très bonnes relations bilatérales avec le Niger, est de prospecter des nouvelles voies d’élargissement de cette coopération, notamment en matière judiciaire. Il est important de noter que les relations bilatérales entre le Niger et la République Populaire et Démocratique d’Algérie connaissent un véritable rechauffement depuis l’arrivée au pouvoir du Président de la République SE Mohamed Bazoum qui a effectué une visite d’amitié et de travail au pays de son hommologue Abdel Madjid Tebboun en juillet 2021, soit quatre mois seulement après son investiture.
Accompagné de certains collaborateurs et en présence de l’ambassadeur du Niger à Alger, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a eu, le mercredi dernier, une session de travail avec son homologue le garde des Sceaux algérien, M Abderachid TEBI. Et à l’issue de cette réunion, le Niger et l’Algérie à travers leurs deux ministres ont signé trois (3) conventions dans le domaine judiciaire. Il s’agit de la convention judiciaire en matière d’extradition ; la convention judiciaire en matière pénale et la convention judiciaire en matière civile et commerciale. La signature desdites conventions par ces deux pays partageant une longue frontière et une histoire communes constitue à n’en point douter un pas important, le point de départ d’une nouvelle coopération jufdiciaire fructueuse et mutuellement avantageuse.
En effet, le Niger et l’Algérie partagent aussi des défis communs comme le terrorisme et le crime organisé, les trafics d’armes, de drogues et même le trafic d’êtres humains ou traite des personnes, le long de leur frontière. Ces conventions, qui viennent renforcer le dispositifs existant de 1984, seront un outil efficace de lutte contre ces fléaux car, elles permettront aux deux pays de coopérer de manière plus étroite et plus adaptées face à ces nouvelles formes de criminalité. Forts de ce bel exemple de coopération sud-sud, les deux pays frères entendent ainsi parvenir prochainement au jumelage des deux conseils d État Nigérien et Algérien ainsi qu’à la signature d’ un mémorandum d’entente entre les administrations pénitentiaires des deux Etats. En signant les documents d’acccord, les deux ministres ont convenu que cet effort se poursuivra pour prendre en compte les intérêts des deux peuples frères.
L’Algérie a annoncé notamment qu’elle apportera son assistance technique et matérielle pour la conception d’outils ainsi que la formation des acteurs et la mise en place d’une application moderne de gestion du casier judiciaire au Niger. Il faut rappeler que la signature de ces conventions entre le Niger et l’Algérie intervient quelques semaines seulement après la signature de trois autres conventions similaires avec la République du Sénégal, signe que la diplomatie judiciaire du Niger porte ses fruits.
Par Zabeirou Moussa(onep)
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Le Niger et le royaume des Pays-Bas entretiennent de bonnes relations de coopération et ce dans plusieurs domaines. Cette coopération s’est particulièrement renforcée dans le domaine de la Justice au cours de ces dernières années. Et pour cause, deux ministres néerlandais, à la tête d’une forte délégation, ont séjourné dans notre pays du 30 janvier au 1er février dernier. Il s’agit de la ministre du Commerce extérieur et de la coopération au développement, Mme Liesje Schreinemacher et son collègue en charge des Migrations, M. Eric Van Der Burg. Le mercredi 1er février dans l’après-midi, les deux ministres et les membres de leur délégation ainsi que l’ambassadeur des Pays-Bas au Niger ont eu une réunion de travail avec le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed. Une réunion à laquelle ont pris part les responsables centraux du Ministère, les directeurs généraux centraux et ceux des structures rattachées ainsi que le Président du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey.
Il faut rappeler que la visite des deux membres du gouvernement néerlandais intervient quelques mois seulement après la visite de travail effectuée par le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed également à la tête d’une forte délégation au Pays-Bas, à l’invitation de son homologue du Commerce extérieur et de la coopération au développement. Dans le cadre de sa coopération avec le secteur de la Justice, le Royaume des Pays-Bas tient une place de premier plan, en témoigne l’appui apporté au Niger dans la réforme de son système pénitentiaire grâce au projet PRESPEN en cours de lancement pour une enveloppe de 20 millions d’euros, les appuis multiformes apportés à la chaine judiciaire et bien d’autres pans de la Justice Nigérienne principalement par deux organisations néerlandaises de dévellopement dans le domaine de la justice à savoir International Development Law Organisation (IDLO) et The Hague Institute for Innovation of Law (HIIL).
Dans son allocution préliminaire à la réunion, le ministre de la Justice a expliqué le cadre d’intervention des deux organisations ainsi que le cadre institutionnel de travail qui régit leurs activités au Niger. HIIL intervient principalement dans l’appui à l’innovation de la justice et l’Etat de droit, tandis que IDLO, à laquelle le Niger a adhéré récemment suite à l’adoption du protocole d’accord, mène ses interventions pour le renforcement de la Chaine pénale, la tenue des chambres criminelles dans certaines régions. Il s’agit là des deux partenaires que le ministre Ikta Adoulaye Mohamed a tenu à féliciter devant ses homologues néerlandais.
Outre ces deux organisations, les Pays-Bas appuient le Niger à travers le Projet de Renforcement du Système Pénitentiaire du Niger (PRESPEN). Ce projet vise à améliorer les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires du Niger grâce à deux axes d’intervention essentiellement : la réhabilitation et la réinsertion. Le ministre a émis le souhait de voir ce projet démarrer très rapidement pour renforcer et compléter les actions menées par l’Etat et les deux organisations néerlandaises.
Prenant la parole à son tour, la ministre du Commerce et de la coopération au développement a exprimé son plaisir d’avoir eu cette rencontre édifiante de travail avec les responsables de la Justice nigérienne réunis dans une même salle mais elle est aussi heureuse de rendre visite, à son tour, à son homologue nigérien Ikta Abdoulaye Mohamed. Mme Liesje Schreinemacher a émis le souhait que cette visite leur donnera l’inspiration nécessaire pour envisager de nouvelles voies de renforcement de la coopération avec le Niger dans le domaine de la Justice tout en saluant les projets et programmes mis en œuvre dans le domaine de la paix durable, la sécurité, l’Etat de droit, la Justice au service du peuple ou encore la prévention des conflits.
Le minstre Van Der Burg a quant à lui axé son intervention sur les questions de migration. Leur séjour leur a permis d’aller dans la région d’Agadez et de voir et apprécier les efforts du Niger qui affronte, malgré lui, mais courageusement les défis de la migration que lui impose sa position géographique donc de pays de transit des candidats à la migration irrégulière de l’Afrique subsaharienne vers le Maghreb. Pour lui, cette visite au Niger est édifiante et les conforte dans leur détermination à travailler avec le Niger pour relever les défis de la migration irrégulière et autres fléaux dans ce vaste territoire 40 fois plus grand que les Pays-Bas. Il a promis que son pays va aider le Niger dans ses efforts de lutte contre la migration irrégulière.
Au cours de la réunion de travail, le président du TGI/HC de Niamey a fait un exposé sur la lutte contre la criminalité transnationale et le pôle anti-terroriste, le directeur général de l’Administration pénitentiaire a fait une présentation de la carte pénitentiaire et les réformes en cours. Quant au directeur général des affaires juridiciaires, il a présenté la carte judiciaire du Niger, les réformes en cours sans oublier les défis liés à la couverture territoriale en juridictions. Le directeur général p.i de l’Agence nigérienne de luttre contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants a fait un état des lieux des actions et réalisations dans le cadre de la lutte ainsi que le cadre institutionnel en la matière. Toutes ces interventions des responsables de la justice ont permis aux hôtes du ministre Ikta Abdoulaye Mohamed de bien et plus clairement appréhender les efforts du Niger dans l’amélioration du système judiciaire du Niger.
Par Zabeirou Moussa(onep)
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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a effectué du 22 au 26 novembre 2022 une visite de travail à Dakar au Sénégal. Il était accompagné d’une importante délégation composée notamment du Président de la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées HALCIA, M. Maï Moussa Elhadj Basshir et le secrétaire général de la HALCIA, M. Mahamane Sani Bakabé ainsi que des collaborateurs du ministre. Deux activités étaient à l’agenda du ministre.
Lors de son séjour au Pays de la Téranga, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et sa délégation ont d’abord participé à une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de la convention des Nations Unies contre la corruption. Cette rencontre organisée sous l’égide de son homologue sénégalais, M. Ismaila Madior FALL, avait porté sur quatre thématiques importantes. Il s’agissait des thématiques : Enquêtes financières et renforcement des services d’enquêtes et de poursuites ; protection des lanceurs d’alerte et des personnes communicant des informations ; renforcement des systèmes d’intégrité et recouvrement des avoirs. La réunion de haut niveau a été précédée de celle des experts techniques gouvernementaux dit Segment technique qui a élaboré des recommandations soumises à l’appréciation des participants à la réunion.
La seconde activité du ministre et non de moindre a été la réunion de travail entre le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed et son homologue sénégalais, M. Ismaila Madior FALL. Les deux ministres ont discuté des contours de la coopération bilatérale nigéro-sénégalaise en matière judiciaire notamment sur l’extradition et l’entraide judiciaire en matière pénale. C’est ainsi que les responsables des deux chancelleries ont procédé à la signature des trois conventions de coopération judiciaire en matière pénale entre le Niger et le Sénégal ; une convention sur l’extradition et deux autres sur l’entraide pénale. L’objectif des desdites conventions est de développer une coopération bilatérale efficace principalement dans le domaine de transfèrement des personnes condamnées et de faciliter leur réhabilitation et leur réinsertion sociale.
Ainsi, grâce à cette convention entre les deux pays, une personne ressortissante d’un des deux pays condamnée sur le territoire de l’un des deux pays peut, conformément aux dispositions de ladite convention, être transférée vers le territoire de l’autre État, pour y subir la condamnation, en vertu d’un jugement réputé définitif. L’objectif de cette convention d’entraide pénale et de coopération judiciaire est de permettre aux deux pays de renforcer l’arsenal juridique pour lutter plus efficacement contre la criminalité sous toutes ses formes. En plus de ces conventions, le Niger et le Sénégal entendent élargir les domaines d’intervention de cette coopération tels que, le commerce et le civil. A cet effet, les ministres de la Justice ont instruit leurs techniciens respectifs de réfléchir davantage sur la possibilité de conclure rapidement une convention de coopération judiciaire en matière civile et commerciale entre le Niger et le Sénégal.
Zabeirou Moussa(onep)
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Elaboré d’un commun accord entre les deux parties en mai 2021 et signé en juillet 2022, le Programme indicatif de coopération IV (PIC IV) entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg a été officiellement lancé, le vendredi 03 février à Niamey. La cérémonie solennelle consacrée à cet effet a été coprésidée par le Secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Ado Elhadji Abou et le Directeur de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire du ministère luxembourgeois des Affaires Etrangères et européennes, M. Christophe Schiltz.
Elle a réuni les partenaires et amis de la Coopération luxembourgeoise au Niger. Il s’agit notamment des représentants des ministères sectoriels et les principaux partenaires d’appui du PIC IV à savoir LuxDev, l’ONG ADA, le PAM, l’UNFPA, le CICR ainsi que la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Le PIC-IV (2022-2026) est doté d’une enveloppe indicative de 148 millions EUR, soit 95 milliards FCFA. L’enveloppe initiale qui était de 145 millions, a été majorée de 3 MEUR pour répondre à l’actuelle crise alimentaire et nutritionnelle selon Christophe Schiltz. Il faut par ailleurs rappeler que le PIC-III (2016-2021) qui s’est achevé avait bénéficié de 115 millions EUR (78 milliards FCFA). Cette augmentation de l’enveloppe allouée au PIC-IV vient ainsi confirmer, d’une part, l’excellence des liens de coopération entre le Niger et le Grand-Duché de Luxembourg ; d’autre part, elle traduit aussi les bons résultats obtenus suite à la mise en œuvre du PIC III.
Les premières activités de coopération du Grand-Duché du Luxembourg au Niger remontent à 1989. Selon M. Christophe Schiltz les engagements du Luxembourg dans le cadre du PIC poursuivent deux objectifs parallèles : d’un côté, le renforcement des capacités des Nigériennes et Nigériens et, de l’autre, la fourniture et l’accès inclusif aux services sociaux de base tels que l’eau, l’assainissement, l’habitat et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. «Ces deux Orientations Stratégiques du PIC sont alignées sur des axes stratégiques de la Stratégie du Développement Durable Inclusive du Niger», a précisé le Directeur de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire du ministère luxembourgeois des Affaires Etrangères et européennes.
Ainsi, à travers son pilier ‘’renforcement des capacités des Nigériennes et Nigériens’’ le PIC IV prévoit des appuis importants à l’éducation ainsi qu’à la formation professionnelle et l’emploi, tout comme des appuis à l’autonomisation des jeunes et des femmes. Le Luxembourg est depuis juillet 2022 chef de file des partenaires techniques et financiers au Niger de la finance inclusive. «L’éducation et l’autonomisation de la jeune fille reste une priorité particulière du Luxembourg et nous saluons les initiatives positives du Gouvernement et du Président à cet égard ; nous continuerons à les soutenir dans ce sens», a déclaré M. Schiltz.
A travers son second pilier, le PIC IV se concentrera sur la fourniture et l’accès inclusif aux services sociaux de base tels que l’eau, l’assainissement, l’habitat et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
En outre, le PIC interviendra dans d’autres secteurs tels que l’amélioration de la gouvernance, la mise en œuvre des politiques nationales de décentralisation et de déconcentration dans le respect des principes de bonne gouvernance du secteur public et enfin (pour la première fois) dans la mise en œuvre concrète du nexus «humanitaire-développement-paix». Cela pour contribuer à la prise en charge de la crise multidimensionnelle que connaît le Niger. Il s’agit notamment des effets du changement climatique, de l’insécurité régionale, de la croissance démographique, de la crise alimentaire qui accentuent les vulnérabilités des populations et affaiblissent la stabilité dans la région.
Dans son intervention à cette cérémonie de lancement du PIC IV, le Secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a, d’abord, tenu à saluer la mémoire de Madame Ann KEMMER Conseillère à l’Ambassade du Luxembourg au Niger, décédée le 03 octobre 2022 à Niamey. M. Ado Elhadji Abou a renouvelé ses condoléances au gouvernement luxembourgeois ainsi qu’à la famille de la défunte.Il a rappelé que le PIC IV a été adopté lors de la 11éme session de la commission de partenariat Niger-Luxembourg, tenue en 2021 au Luxembourg. «Il découle d’une volonté résolue du Gouvernement nigérien et du Gouvernement luxembourgeois de pérenniser les acquis, suite aux résultats probants enregistrés lors de la mise en œuvre du PICIII», a-t-il précisé.
M. Ado Elhadji Abou a tenu à relever que les engagements du Luxembourg dans le cadre du PIC IV, s’alignent parfaitement avec la politique du gouvernement en ce qu’ils placent le développement du capital humain, le renforcement de la gouvernance inclusive, l’éradication de la pauvreté au centre des priorités. Le Secrétaire général du MAE/C a, pour ce faire, appelé tous les principaux intervenants à accompagner de manière soutenue la mise en œuvre du PIC IV. Il s’est également félicité des résultats obtenus dans le cadre du PIC III ; et il a rassuré la partie luxembourgeoise, de la volonté du Gouvernement et de tous les services concernés par la mise en œuvre de ce PIC IV, de réaliser les objectifs fixés d’un commun accord, pour le bien des populations du Niger et en parfaite concertation avec tous les acteurs.
Siradji Sanda(onep)
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Il est établi que l’Italie a dû verser beaucoup d’argent aux autorités nigériennes pour obtenir le droit de stationnement militaire au Niger. Mais, aujourd’hui, encore, des sources crédibles au ministère de la Défense indiquent qu’il n’y a, nulle part, trace des montants d’argent que l’Italie a déclaré avoir versés au Niger. En juin 2017 déjà, ce pays a accordé au gouvernement nigérien 32 milliards de FCFA pour faire face à la sécurité de ses frontières. Toutes ces informations ont été corroborées et confirmées par le ministre italien des Affaires étrangères à l’issue de sa rencontre, le 3 janvier 2018, avec le Président Issoufou Mahamadou, à Niamey. Les autorités nigériennes ne l’ont jamais fait savoir. Et pour cause ? Au sommet de l’Etat, l’on s’ingéniait à nier ce que l’Italie clame haut et fort. Le ministre de la Défense nationale nigérienne de l’époque, Kalla Moutari, avait déployé ainsi une folle énergie à démentir ce qui est plus que vrai, allant jusqu’à demander à des médias de rectifier l’information qu’ils avaient donnée à ce propos, sans quoi ils seraient poursuivis en justice. Pour Kalla Moutari, il s’agirait de fausses informations.
En plus des 32 milliards de francs CFA encaissés en juin 2017 mais jamais rendus publics, l’Italie a également promis, le 14 décembre 2017, lors de la Table ronde de Paris, 100 millions d’euros, soit près de 70 milliards de francs CFA. Des sommes d’argent dont on ne trouve nulle part, trace. Survenus dans un contexte où les ressources budgétaires destinées à l’armement des Forces armées nationales (Fan) avaient pris d’autres destinations, l’omerta totale observée autour de ces versements d’argent italiens suscite de grosses interrogations sur ce que le séjour de Kalla Moutari à la Défense a pu être en termes de «wassosso».
La lutte contre l’insécurité, un business fructueux
L’argent serait-il l’argument qui a servi à rendre si serviles les autorités nigériennes pour accepter tant de bases militaires ? S’il n’y a pas d’informations concordantes pour toutes les autres, la coopération militaire avec l’Italie, elle, a été sous-tendue par beaucoup d’argent versé par les autorités italiennes à celles du Niger. La révélation en a été faite par le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni. Des versements que Niamey n’a pas rendus publics. De peur de s’exposer à la colère de l’Elysée qui ne voulait pas de cette installation militaire italienne ?
Pas uniquement puisque, entre 2017 et 2019, période du séjour de Kalla Moutari, le contexte se prêtait plutôt aux détournements des fonds publics. Un Kalla Moutari, bien avant le rapport d’audit, qui a été accusé d’être uniquement intéressé par l’octroi de marchés relatifs à l’achat de véhicules 4X4 dont il tire de grosses commissions.
Outre les montants que les autorités italiennes ont déclaré avoir versés au gouvernement nigérien, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, après un entretien avec l’ancien président, Issoufou Mahamadou, à l’occasion de l’inauguration de l’ambassade italienne à Niamey, a annoncé que 40% de l’enveloppe globale des aides italiennes pour l’Afrique seront désormais consacrés exclusivement au Niger.
Kalla Moutari, le dinosaure
Si l’affaire du ministère de la Défense, ce scandale financier qui a coûté à l’État nigérien bien plus que des dizaines, voire des centaines de milliards, n’a pas encore connu d’épilogue judiciaire digne du nom, c’est bien la chance, inouïe, de Kalla Moutari, dont la gestion est celle qui a été mise en cause par l’audit réalisé sous Issoufou Katambé. À la tête du ministère de la Défense entre 2017 et 2019, Kalla, ne serait pas inquiété que par ce rapport d’audit explosif dont le contenu a fait frémir d’effroi les Nigériens. Il était également le ministre qui avait signé l’accord secret de coopération militaire avec l’Italie. Un accord dont il a longtemps nié l’existence, se permettant même le luxe de menacer les journalistes qui en feraient allusion, car non fondé selon lui.
La fuite en avant de Kalla Moutari était autant motivée par la peur de la réaction française, qui continuait, à l’époque, à dresser des barrières sur la matérialisation dudit accord, que par les montants faramineux déjà encaissés par Niamey, de l’avis des autorités italiennes. Les officiels italiens avaient longtemps déclaré à qui voulait le savoir que l’armée italienne, avec 470 soldats, s’installerait au Niger. « À la demande du gouvernement nigérien », précisent- ils. Angelino Alfano, le ministre des Affaires étrangères italien, a d’ailleurs annoncé que 40% de l’affectation globale des aides italiennes pour l’Afrique seront consacrées exclusivement au Niger. « Pour améliorer l’état de la collaboration » (sic !), a-t-il précisé à l’époque.
Le Président Bazoum ne savait pas ou jouait-il simplement sa partition?
L’accord de coopération militaire a été signé à Rome, en Italie, en septembre 2017. Pourtant, jusqu’en 2018, le gouvernement nigérien continuera de nier le fait. Réagissant à une information de la presse italienne faisant cas de l’envoi de militaires italiens au Niger, le président de la République actuel, à l’époque ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, a démenti l’information, allant jusqu’à prétendre que la mission était «inconcevable ». En Italie, on ne comprenait pas l’attitude, plus qu’ambigüe du gouvernement nigérien. C’est de façon officielle que le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, avait annoncé, en décembre 2017, que les gouvernements italien et nigérien avaient signé une convention au terme de laquelle l’Italie s’engageait à déployer au Niger un premier contingent d’environ 150 militaires et à terme, 470 soldats.
Malgré la publication, par la presse italienne, de deux lettres — le 1er novembre 2017 et le 15 janvier 2018 — que Kalla Moutari a adressées à son homologue italienne, Roberta Pinotti, et par lesquelles le Niger demandait une intervention militaire à l’Italie, les officiels nigériens ont persisté dans le démenti. Sur RFI, Bazoum Mohamed a nié tout contact entre Rome et Niamey à ce sujet, déclarant avoir appris la nouvelle de l’envoi de militaires italiens «par les médias». « Nous n’avons jamais adressé de telles lettres à l’Italie. Cela ne relève pas tout à fait de la réalité », a-til martelé, non sans avoir souligné le refus définitif de son pays d’accepter une mission militaire italienne sur son territoire.
Courroucée par cette fuite en avant des autorités nigériennes, l’Italie décida alors de prendre le taureau par les cornes. Elle révèle tout et s’attaque ouvertement à la France qu’elle voyait derrière les tergiversations des autorités nigériennes. Ce qui était, au départ, une guéguerre diplomatique tourne carrément à la crise diplomatique, Rome ne se munissant pas particulièrement de gants pour dénoncer la politique « honteuse » de la France en Afrique. Kalla Moutari, lui, pouvait se frotter les mains. Non seulement, il n’avait plus rien à justifier, mais le pôle de la crise avait changé aussi.
Désormais, c’était une confrontation franco-italienne et les autorités nigériennes n’avaient plus rien à faire que d’attendre l’issue du bras de fer. Un bras de fer qui avait rapidement tourné à l’avantage de l’Italie.
Laboukoye
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Une réunion bipartite à réuni autour d'une même table à Niamey le ministre de la défense nationale du Niger, M. Alkassoum Indatou, et son homologue de l'Italie, M. Lorenzo Guerini. La réunion qui s'est déroulée hier matin en présence du Chef d'Etat-major des Armées du Niger et du Haut-Commandant de la Gendarmerie Nationale, entre dans le cadre de la visite de travail qu'a entreprise le ministre de la défense de l'Italie, accompagné du Chef d'Etat-major des armées italiennes. Elle relance et renforce la coopération bilatérale militaire entre les deux pays qui date de seulement 2017 dans sa forme actuelle.
Après une longue heure d’échanges entre la délégation du Niger et celle de l’Italie, le ministre de la défense nationale du Niger, M. Alkassoum Indatou, a expliqué que lui et son collègue ont passé en revue la coopération entre les deux pays, particulièrement dans le domaine militaire et de la lutte contre le terrorisme. Il indique que le Niger et l’Italie ont fourni des efforts dans le développement de leur lutte contre le terrorisme, une coopération qui se porte bien malgré qu’elle ne date que de 2017.
Le ministre de la défense nationale précise que les résultats issus de la rencontre seront envoyés aux Chef d’Etats-majors des deux armées qui vont se retrouver pour finaliser les projets d’accord, avant que les autorités respectives ne signent un accord dans des domaines bien précis. Il s’agit notamment « d'aider l'armée nigérienne à se développer d’avantage et à acquérir davantage de matériels et d’infrastructures pour pouvoir monter en puissance », dit-il. M. Alkassoum Indatou rappelle que le rehaussement de la capacité opérationnelle des troupes est déjà entamé grâce aux efforts des autorités nigériennes.
Dans la délégation italienne, on se félicite du rôle central que joue le Niger dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, de même que les sacrifices consentis par le pays et ses forces de défense et de sécurité. D’où la décision des Italiens d’accompagner le Niger dans la lutte qu’il mène contre l’obscurantisme et le déni de justice. Cette rencontre a été une opportunité « de renforcer notre volonté commune de coopération, notre engagement commun dans la lutte contre le terrorisme, l’instabilité dans la région et pour le développement de la coopération bilatérale dans le secteur militaire », affirme M. Lorenzo Guerini, ministre de la défense italien.
Depuis son engagement aux côtés du Niger, l’Italie a initié, en collaboration avec les autorités nigériennes, une série de formations en faveur des hommes en treillis, dans les secteurs de la défense et de la sécurité intérieure.
Par Souleymane Yahaya(onep)
21 mai 2021
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Les Nigériens prennent au sérieux les menaces d’agression de la France contre leur pays, se demandant, interloqués, au nom de quoi, la France peut-elle penser avoir le DROIT, de piétiner leur souveraineté pour rester dans le pays avec son armée et ses armes ? Le Niger est-il redevenu un protectorat de la France auquel cas, la France devra aller, devant les Nations-Unies, justifier que le Niger ne soit plus indépendant pour ne se réduire qu’en un méprisable département français ? Alors que le pays ne peut plus s’entendre avec les autorités françaises pleines d’arrogance et de mépris pour notre peuple et ses autorités, l’on ne comprend pas que la France ne puisse pas comprendre que nous ne pouvons plus faire bon ménage et que de fait, entre elle et nous, le divorce attendu par les Nigériens depuis des années, est enfin consommé ? Peut-elle ne pas comprendre que ce Niger n’est pas la propriété de ceux qu’elle défend mordicus, refusant de voir, pour le peuple, non pour elle-même, le mal qu’ils auront fait en douze ans de gestion calamiteuse ?
Oui, et la France partira.
Elle partira de chez nous parce que le Niger est nôtre. Elle partira de chez nous, parce qu’elle ne peut se prévaloir d’aucun privilège chez nous que nous puissions réclamer chez elle. Elle est chez elle chez elle, et nous chez nous, chez nous. Pourquoi, peut-elle chasser de chez elle comme des bons à rien, ces Africains indésirables et que nous ne puissions pas le faire pour ses ressortissants qu’elle appelle, dans ses choix lexicaux, des expatriés, non des migrants comme elle en accable nos frères qui viennent pour travailler chez elle, non pour profiter ? On a appris que la France ne veut pas et ne va pas quitter le Niger, un discours néocolonial que d’autres, notamment un maire LR que l’on a entendu sur les réseaux sociaux, et avant lui d’autres hommes politiques français, relaient, prétendant qu’ils ont vocation à rester au Niger. Mais ils oublient que le Niger est nôtre, non leur propriété. Et le système qu’on a défait et qui leur aura « vendu » le pays n’y pourra rien. Quand la France insiste à ramener ses amis au pouvoir, on aura compris que ces derniers sont là, d’abord choisis par la France et non par le peuple, mais surtout pour travailler au bénéfice de la France non du pays dont ils se réclament. La France, par un tel comportement se ridiculise à la face du monde et elle doit comprendre qu’en persistant dans une telle erreur fatale, elle ne se donne plus aucune chance sur le continent, et notamment au Niger, ce pays qu’il a perdu comme il a perdu par les mêmes errements le Burkina et le Mali.
Elle va échouer parce qu’aucun pays du monde ne peut, après avoir trompé l’OTAN à partir détruire en Libye, la suivre pour aller dans une nouvelle aventure pour ajouter à la poudrière qu’elle créait dans la même zone. L’Algérie qui tient à sa stabilité, ne se laissera pas faire et elle avait averti contre toute attaque qui viserait le Niger pour semer encore le bordel dans la sous-région. On a compris que pour qu’on ne la taxe pas de comportement colonialiste, la France a cru qu’elle serait plus maligne à se servir d’un autre, notamment d’une CEDEAO sans âme, pour l’employer à intervenir militairement au Niger. Mais avant de parler de cela, parlons d’abord de la France et notamment de son président, au devant de ce projet malveillant pour le Niger par lequel il voudrait faire plaisir à des autorités malaimées du peuple qu’il installait au Niger à la suite d’une élections tropicalisée, juste pour ses intérêts, n’ayant que faire de ce que le peuple puisse souffrir tant de la mal gouvernance de ses amis.
Quand Emmanuel Macron perd les pédales…
Le Président français qui a cru qu’en stationnant ses soldats au Niger, à l’aéroport de Niamey, à quelques encablures de la présidence, il dissuadait contre toute tentative de coup d’Etat, ne pouvant comprendre que les militaires nigériens soient si espiègles à déjouer ses pièges pour agir quand ils le décideront. C’est pendant que ses soldats dormaient tranquillement dans leur QG, ne pouvant rien soupçonner de ce qui se tramait dans le palais, que les militaires nigériens reprenaient le pouvoir dans les mains inhabiles de Bazoum Mohamed, réorientant la marche du pays. Face à l’événement qui a surpris le monde, le président français n’eut de réaction que la colère, incapable de contenir ses émotions et c’est dans un tel état qu’il eut un discours peu noble pour son rang, parlant du Niger comme s’il parlant de son enfant s’il devrait en avoir, versant dans un ton paternaliste qui ne peut que davantage offusquer des Nigériens qui en ont assez de son regard méprisant sur eux et sur leur pays. Alors que la situation commandait de sa part, distance et retenue, pour mieux analyser ce qui arrivait, il se fit cet avocat brutal qui ne peut cacher son parti pris dans le malaise nigérien. Et au lieu de parler avec la rationalité, il écouta son coeur endolori, versant son venin sur un pays et ses nouvelles autorités. On n’est d’ailleurs que très étonné de l’entendre dire qu’elle ne reconnait d’autorités pour le pays que les hommes – ses mis – qui ont été pourtant déposés depuis la semaine dernière, aujourd’hui entre les mains de ceux qui ont la réalité du pouvoir et qui n’entendent céder à aucune pression ni même à aucune menace ou intimidation, « d’où qu’elles viennent ». Macron avait donc eu tort, sans doute pour le regretter après, de s’inviter dans un problème nigéro-nigérien en parlant avec son coeur et ses émotions.
Promettant à la face du monde qu’elle répondra de manière intraitable, la France a montré finalement de quel bois elle est faite pour qu’au Niger, comme ailleurs, l’on se méfie d’elle et s’éloigne d’elle. Le Niger peut-il mériter les foudres de la France parce que simplement les Nigériens diront qu’ils ne voudraient plus d’elle comme partenaire ? Sommes-nous obligés de rester avec la France et de commercer avec elle ? Non. Les Nigériens ont des choix nouveaux avec ceux qui le méritent et son forcing ne peut l’amener à rester dans le pays tant que, même illégitimes, ainsi qu’elle veut le faire entendre, les nouvelles autorités, par la demande pressante des Nigériens, demandent qu’elle se retire du pays avec ses soldats. Si elle part avec ses travailleurs civils, de quel droit, doit-elle garder ses nombreux militaires dans le pays ? C’est elle qui décidait de partir avec ses ressortissants et elle peut les garder indéfiniment, aiment à le dire l’opinion nigérienne ; tout le temps qu’elle voudra, d’autres pays amis, ayant décidé que les leurs restent car ne voyant aucune menace qui les viserait pour les exfiltrer. Faut-il alors croire que c’est la perspective malveillante d’une France déchue de pilonner par ses arrogances le Niger, qu’elle décidait de mettre à l’abri ses ressortissants ? Mais alors que fait-elle de ceux de l’espace CEDEAO si nombreux dans la capitale nigérienne ? Qu’ils en meurent ne lui dit rien ? Quel cynisme français !
Et la France souffrira de son échec au Niger…
En se servant de la CEDEAO, quand elle ne peut mobiliser l’Europe dont les membres sont si lucides à ne pas entendre les élucubrations et les folies de la France à aller dans une aventure insensée, la France, misant sur le discours trop opportuniste et hâtif du nouveau président de la CEDEAO et du Nigéria, Bola Tinubu, ne peut comprendre que tout ne puisse pas dépendre que de la volonté d’un homme, d’autres réalités pouvant rendre impossible et risqué la mise en oeuvre peu intelligente de certaines mesures prises à la va-vite contre un peuple, non contre une « Junte ». La CEDEAO c’est des peuple métissés qui ne peuvent accepter que leurs dirigeants prennent et mettent en oeuvre des mesures comme celles qu’on vient de prononcer contre le Niger, en manipulant les chefs d’Etat de l’espace. Dans tous les pays et surtout ceux qui se sont mis au devant du projet français, les opinions nationales se sont élevées pour dénoncer des mesures disproportionnées, qui ne peuvent se fonder sur aucun texte, méchantes et injustifiées. Et tout de suite, y compris au Nigéria, les dirigeants se sont rendus compte de la complexité de la mise en oeuvre de leurs mesures, comprenant enfin que les économies de la sous-région sont interdépendantes de sorte que le Niger ne sera pas seul à en souffrir. Le Nigéria le sait. Le Benin surtout. D’ailleurs, tous sont arrivés à comprendre aussi qu’aller au Niger avec des troupes, c’est prendre de gros risques pour toute la sous-région, et notamment pour ce pays visiblement stable qui se laissent instrumentalisée par une France qui n’a pas de frontière avec nous pour en souffrir. Les communautés venant de l’espace de la CEDEAO, ont à cet effet manifesté et publié une déclaration dans laquelle elles rejetaient les décisions inhumaines de la CEDEAO, saluant la coexistence fraternelle et pacifique avec le peuple brave du Niger. La CEDEAO, ne peut donc pas violer ses propres idéaux d’intégration pour s’attaquer à un pays tiers. Si elle devra le faire, les pays qui viendront, devront officiellement déclarer la guerre au Niger pour que le Niger sache à quoi s’en tenir et sur un tel point, le Niger n’est pas seul. Si elle croit en ses textes, l’organisation communautaire ne peut porter une guerre par procuration contre un Etat membre sans créer les conditions de sa disparition inévitable. Elle doit choisir entre servir ses idéaux ou servir de main armée à une France qui se cache derrière elle pour recoloniser le continent.
Il est d’ailleurs malheureux d’entendre à travers une dépêche de l’AFP que « Paris appuie «avec fermeté» les efforts de la CEDEAO pour faire échouer le putsch ». C’est à croire que cette France d’Emmanuel Macron a perdu la tête : comment peut-elle parler de faire échec à ce qui a réussi et qui a mis aux placards ses « amis » ? Tant que la France et ses supplétifs africains ne font pas trop attention aux causes de ces situations pour s’agripper aux conséquences, jamais ils ne réussiront à régler les problèmes qu’il y a dans notre espace. Pour nourrir les rêves de l’ancien régime dont certains membres se cachent à l’ombre de son ambassade, la France qui tient les mains de ses sous-préfets déchus à savoir l’ambassadrice à Paris, Mme. Kané Aichatou Boulama, relevée de ses fonctions, et l’ex-chef de gouvernement errant dans une Europe où les événements le surprirent, se nourrissent de faux espoirs, le Niger, sa « Junte » et son peuple marchant vers des destinées nouvelles dans lesquelles, la France, elle-même, sans qu’on ne le lui impose, s’est exclue, ne devant plus revenir au Niger, même si en partant, elle demandait de lui sécuriser son ambassade. Peut-elle donc manquer de courage à laisser le Niger tranquille ?
Une attaque de la CEDEAO ou du moins du Nigéria, du Togo contre le Niger signerait la fin de la CEDEAO. Aujourd’hui, l’on compte potentiellement quatre pays qui pourraient ne plus en faire partie, Ce n’est pas rien.
Les Nigériens prennent au sérieux les menaces françaises mais rendent coupable certains chefs d’Etat de la CEDEAO…
Le peuple veille, et avec lui l’armée nationale qui a à sa tête depuis quelques jours, une nouvelle hiérarchie qui n’est pas dans la combine politique. Celle-ci, comme les autorités nouvelles du pays, ont fait le choix de la patrie et entendent se battre pour que l’intégrité du territoire national soit préservée. Certains partenaires et d’autres amis sont avec le pays. Aussi, de la même manière qu’après avoir vainement invoqué le fait qu’elle ait signé des accords avec un gouvernement « légitime » pour s’en prévaloir de ne pas quitter le Mali, dans le cas du Niger, la France finira par reconnaitre que le Mali n’est plus indépendant que le Mali ou le Burkina, pour accepter, toute honte bue, de s’en aller, laissant le Niger aux Nigériens. D’ailleurs, pourquoi tient-elle tant à rester et à avoir à la tête du pays, des hommes dont les Nigériens disent ne plus avoir besoin de la gouvernance. Y a-t-il un deal entre la France, des accords secrets sinon entre Emmanuel Macron et ces hommes pour tenir tant à leur survie politique ? Devant le conseil de sécurité des Nations-Unies, la France entendra que le Niger est un pays souverain et qu’elle ne peut rien lui imposer, elle ne rien choisir pour lui. Elle comprendra que la CEDEAO et son Tinubu ne peuvent lui être d’aucun secours dans sa déchéance sahélienne. Et le Niger pourra avoir des relations plus saines avec les peuples qui savent le respecter non ceux qui peuvent le menacer, l’agresser, et avoir l’arrogance de prendre des armes contre lui. Dans une telle démarche, elle sait qu’elle ne rend aucun service à ceux, qui, ayant vendu leur âme au diable, l’appellent à détruire le pays, peut-être parce qu’il ne devrait plus être le leur, ou qu’il n’avait jamais été le leur. Les Nigériens, eux, comprennent et n’auront pas tort de voir en eux des conquérants.
Et dolé, la France partira du Niger. C’est en se targuant de sa souveraineté sur son territoire qu’elle chassait des Africains de son espace. Le Niger, agissant sur le même palier, réussira à la faire partir.
Emmanuel Macron se trompe d’époque. On comprend que beaucoup de Français se plaignent de sa politique. Il n’a rien compris de que les temps ont changé !
Alpha
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L’aventure française au Sahel a été une mésaventure car, après quelques dix ans d’engagement, dans la lutte anti-terroriste où elle a prétendu avoir la solution du problème, faisant valoir son expertise militaire, elle a fini par perdre des plumes et perdre le renom dont elle se vantait pour être une des puissances du monde qui dominent la géopolitique mondiale. La littérature de la colonisation, il est vrai, ne donnait qu’une image négative de la France, mais cela restait beaucoup plus dans les pages acerbes des livres, venant d’intellectuels engagés d’une époque qui avaient pris, devant l’Histoire, la responsabilité de dénoncer la rencontre avec la France, et surtout la nature de la relation qu’elle avait entretenue avec le continent.
L’opinion qu’on se fait de la France sur le continent et notamment au Sahel, dépasse les cercles des intellectuels pour toucher les peuples qui prennent désormais la parole pour dire toute leur aversion vis-àvis de présence de la France au Sahel surtout quand, elle ne peut montrer aucune efficacité dans la lutte contre le terrorisme pour laquelle elle prétend s’investir au Sahel. Son image s’est d’autant abîmée dans l’opinion sahélienne que partout, elle ne peut entendre qu’un discours hostile à sa présence et à son partenariat, un sentiment largement partagé sur le continent et venant de ce que l’on a appelé le «sentiment anti-français» répandu. Sur le continent, à travers les diasporas africaines, partout, des Africains avaient manifesté pour dénoncer la politique française en Afrique et la France, depuis, pouvait comprendre qu’elle n’a jamais été aussi impopulaire sur le continent, surtout quand, en plus des fils et des filles du continent, et certains européens en plus, pouvaient aussi élever la voix pour critiquer la politique française en Afrique. La France a compris que son image est en souffrance et depuis quelques jours, elle joue à réparer sa réputation pour se donner une nouvelle image. Peut-elle mériter d’avoir cette nouvelle chance pour réexaminer sa relation avec l’Afrique ?
Mauvaise lecture…
La dernière visite des ministres français au Niger, la semaine passée, permet d’apprécier l’idée que la France se fait de sa relation et surtout de la solution pour soigner son image altérée sur le continent. Le seul fait de mobiliser deux ministres alors que la France fête le 14 juillet, sans dénoter de l’importance que la France accorde à la sécurité au Sahel montre à quel point cette France s’effraie de perdre l’Afrique lorsque, là, on ne sait plus lui faire confiance. En effet, la France se ridiculise lorsque, venant au Niger, par la voix de ses deux émissaires, elle justifie qu’elle serait enfin revenue avec de bonnes intentions, avec une bonne parole et neuve, avec seulement – tenez-vous bien – quelques 100 millions d’Euros pour faire croire qu’elle en fait trop pour le Niger pour mériter de déposer tant d’arsenal de guerre convoyé du Mali dans le pays, armes et logistiques immenses qui n’ont pourtant pas servi à délivrer le Mali de la menace terroriste. Faut-il croire que financer des marchés à bestiaux s’est trop faire pour le Niger pour croire qu’on aide à régler les problèmes de développement du pays et de sécurité dont il souffre ? Les problèmes, notamment de développement du Niger, peuvent-ils se limiter à la construction de marchés à bestiaux dans des zones, où, du fait de l’insécurité, le bétail est quotidiennement arraché et emporté et où, pour la même raison, les activités économiques sont au ralenti, sinon à l’arrêt ? C’est pourquoi, l’on ne peut que donner raison au député du Moden Fa Lumana qui intervenait sur rfi pour critiquer la stratégie dévoilée par les deux ministres, disant que s’il y a à faire, c’est d’abord à la sécurité qu’il faut un appui conséquent pour délivrer les régions affectées et sortir du cauchemar. A quoi cela sert de construire des marchés quand les populations rurales qui les alimentent et animent sont déplacées ou drastiquement réduites dans leur mobilité ? Drôle conception du développement que celle que les deux ministres sont venus défendre au Niger, infantilisant ainsi un peuple qu’ils peuvent croire ne pas pouvoir comprendre où se situent ses intérêts et ses priorités. Le Niger mérite mieux.
On aura donc compris que la France n’écoute pas les peuples, et qu’elle n’a pas encore tiré des leçons, et ce faisant n’en fait qu’à sa tête, ne pouvant tenir compte de ce que veulent les peuples pour agir dans ce sens et espérer refonder, par de tels choix pertinents, sa relation avec les pays du Sahel, disons avec les peuples souverains. La France joue par cette démarche à la corruption des consciences, croyant qu’avec l’annonce, en grande pompe, de quelques dizaines de millions d’Euros, elle pouvait emballer et étourdir les Nigériens pour leur faire perdre leurs lucidités et leur dignité. Si les officiels, à travers le ministre Massaoudou, pouvaient tomber dans le piège de la manipulation, jeu favori de la France, pour faire les éloges que l’on a entendues, la France peut-elle croire que les Nigériens entendent sa parole “frelatée” qu’elle est venue leur vendre ? Non. Il faut respecter les peuples.
La France sait les réticences qu’il y a dans le pays relativement au redéploiement de ses troupes chassées du Mali car ils se disent, comment, pouvaient-ils prendre ce que leurs frères maliens rejetaient pour des raisons on ne peut plus objectives ? Cette France, avec les malentendus qu’elle a eus avec le Mali et qui ont remis en cause son influence et son autorité sur le pays de Modibo Keita, ne cherche que le moyen de rester sur le continent, ne voulant pas pour des intérêts inavouables, perdre une Afrique très utile qui est en train de lui échapper. Or, rien n’est gagné avec les annonces maigres qu’on a entendues quand on sait que le contrat est plus avec des hommes qui souffrent d’un manque de légitimité reconnu qu’avec un peuple qui peut donner, s’il le décide, une garantie de durabilité dans le partenariat envisagé. Et c’est la meilleure. Tant pis si la France ne peut pas le comprendre.
Mais, face à certains silences, l’on peut se demander si, certains acteurs, pourtant bouillants, n’ont pas été «travaillés» pour faire profil bas, pour baisser la garde et laisser passer la mission française dans une accalmie arrangée et négociée afin de faire croire aux ministres en mission qu’il n’y a plus de gros bruits dans le pays contre la France. Ces silences sont d’autant intrigants que depuis de longs mois, l’on ne peut entendre certaines bouches bavardes et notamment lorsqu’il y a des raisons de s’inquiéter au moins pour la sécurité du pays. On ne triche pas avec le destin d’un peuple et la France et ceux qui la servent, finiront par le comprendre. Peut-être quand il sera trop tard.
La France va échouer…
Cette France qui a échoué depuis dix ans d’engagement militaire au Sahel et chassée du Mali pour manque de résultats, a encore pris la voie de l’échec avec les promesses qu’elle porte pour le Niger et surtout quand on la voit qui échoue à convaincre et à mobiliser son Europe, ne pouvant jamais réussir au Niger ce qu’elle n’a pas pu faire au Mali alors qu’elle avait encore le soutien de nombreux autres pays. Mais, elle va surtout échouer parce que les bases sur lesquelles elle fonde son retour annoncé sous un nouveau visage sont tronquées car venant de son regard étriqué sur les malaises africains. Tant que cette France ne comprendra pas que le problème est dans la gouvernance et notamment dans la qualité des démocraties, elle ne peut que continuer à s’enfoncer au Sahel. Ses ruses ne peuvent pas la sauver de son naufrage au Sahel lorsque les peuples, mieux que les dirigeants – mais pas tous désormais – se méfient d’elle et de ses paroles. Elle prétend avoir changé pour ne plus commettre les actes pour lesquels l’on s’est offusqué de ses politiques iniques. Et elle cherche à travers le Niger, dernier territoire soumis à s’y maintenir, jouant sur des choix farfelus pour faire croire qu’elle a radicalement changé avec des marchés de bestiaux construits ici et là, reconnaissant de fait son faux jeu au Sahel, et sans doute aussi, dans l’engagement contre le terrorisme.
La France est là pour autre chose que pour notre sécurité. Personne n’en doute désormais.
Gobandy
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Le ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé, a réceptionné, mercredi 5 août dernier, à la Direction centrale du matériel militaire de Niamey, un lot d’équipement militaire destiné à l’armée nigérienne dans sa lutte contre l’insécurité et le terrorisme. Ce lot, composé de 22 véhicules blindés Mamba, 2 ambulances Land Cruiser et 4 ensembles de pièces de maintenance des véhicules blindés, le tout d’une valeur d’un peu plus de 4 milliards de francs CFA, est un don des Etats Unis d’Amérique. En réceptionnant ce don, le ministre de la Défense Nationale du Niger a déclaré que ces véhicules modernes « contribueront à accroître la mobilité des unités des Forces Armées Nigériennes en les aidant à maintenir la pression sur les différents Groupes Armés Terroristes qui s’attaquent aux populations et aux symboles de l’Etat ».
Cette livraison, selon le ministre Katambé, marque une nouvelle étape dans la coopération entre le Niger et les Etats unis d’Amérique et renforce encore plus le partenariat déjà très solide dans le domaine de la défense. Dans son allocution, l’Ambassadeur des Etats Unis au Niger, Eric P. Whitaker, a quant lui indiqué que la livraison de cet équipement permettra au Niger de poursuivre ses efforts « pour développer et rendre opérationnelle la Force conjointe du G5 Sahel alors qu’elle fait de grands progrès pour éliminer le fléau de l’extrémisme violent dans la région ». En appui, les Etats Unis vont également fournir un conseiller en communication, ainsi que des conseillers en logistique pour soutenir la maintenance de ces véhicules pour les prochaines années. Ces experts continueront à travailler avec les nigériens pour s’assurer de l’aptitude des Forces armées nigériennes à entretenir cet équipement de manière autonome. « Nous espérons sincèrement que ces livraisons renforceront la capacité du Niger à déployer une force d’infanterie mobile professionnelle à l’appui de la Force Conjointe du G5-Sahel et à améliorer la sécurité le long des frontières du Niger avec le Mali et le Burkina Faso », a déclaré M. Whitaker. Selon lui, la remise de ce matériel marque l’achèvement réussi du programme bilatéral de formation et d’équipement de 21 millions de dollars des Etats Unis, avec les Forces Armées Nigériennes participant à la force Conjointe du G5-Sahel. L’ambassadeur américain a ensuite rappelé que, depuis la première livraison d’équipement de stockage de carburant en 2019, le Département d’Etat américain, par l’intermédiaire du Bureau de Coopération en matière de sécurité de l’ambassade américaine, a livré un total de 60 véhicules blindés, 4 camions de fret, 2 camions citernes à eau, 14 tentes militaires, 30 bastions Hesco pour la défense de la base, un équipement de protection individuelle pour 800 soldats, un équipement de stockage de carburant, 6 conteneurs de stockage d’armes, un équipement de communication GPS pour véhicules. « En outre, les Etats Unis ont formé 238 soldats nigériens à l’utilisation et à la maintenance de cet équipement», a-t-il noté. Le diplomate américain a, par ailleurs, ajouté que les Etats Unis considèrent le Niger comme un partenaire stratégique extrêmement important et essentiel à l’effort multinational visant à vaincre certains des groupes terroristes les plus impitoyables du monde.
Mahamadou Diallo(onep)
07 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, a réceptionné, le mardi 7 juin dans l’après-midi à l’Ecole de Formation Judiciaire du Niger (EFJN), un important lot d’ouvrages juridiques et de matériel informatique offerts par l’ambassade de l’Italie au Niger. Ce don composé de 36 ordinateurs portables, 5 imprimantes et 76 ouvrages, vient renforcer les capacités de l’école dont la vocation est d’assurer la formation du personnel judiciaire et pénitentiaire. On note que ce don a été officiellement remis par l’ambassadrice de l’Italie au Niger, Mme Emilia Gatto.
Lors de la réception, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a précisé que cette cérémonie témoigne de la qualité des relations de coopération entre le Niger et la république d’Italie, mais aussi, entre l’Ecole de formation judiciaire du Niger (EFJN) et l’Institut Sant ‘Anna Scuola de Pise qui s’est beaucoup investi à travers des financements du ministère italien des Affaires étrangères dans la formation de magistrats et acteurs de la justice.
M. Ikta Abdoulaye Mohamed a salué le dynamisme de ce partenariat qui, dit-il, a permis à plusieurs magistrats nigériens ainsi que d’autres acteurs de la justice de bénéficier de sessions de formation touchant à divers domaines dont la traite des personnes, la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, la coopération et l’entraide judiciaire, la protection des données à caractère personnel.
Pour, le ministre de la Justice, garde des sceaux, cet appui en matériels didactique et information est très précieux pour cette structure de formation initiale et continue du personnel judiciaire. A cet égard, il a assuré, de veiller personnellement à ce qu’il soit utilisé uniquement dans le cadre de la formation. Enfin, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a fondé le vœu que ce partenariat puisse s’inscrire dans la durée et embrasser d’autres domaines tels que la recherche qui reste un maillon à explorer et à mettre en œuvre pour compléter la chaine de formation. Cela afin d’évoluer vers une justice moderne, capable d’offrir aux citoyens des prestations de qualité.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Italie au Niger, Mme Emilia Gatto a qualifié ce moment de crucial et d’important tout en précisant qu’il est l’aboutissement de quelques dialogues très importants sur des questions qui investissent le domaine de la justice. «Le Niger et l’Italie ont des expériences très fortes, très importantes dans le passé et c’est pour cela que nous sommes toujours fiers d’échanger, et de partager les autorités nigériennes», a affirmé la diplomate italienne.
Relativement à l’école Sant ‘Anna, Mme Emilia Gatto a précisé qu’il s’agit d’une école d’excellence en Italie où beaucoup de jeunes veulent s’inscrire. C’est donc une fierté a-t-elle confié de savoir que cette école est intéressée à travailler avec l’EFJN. A cet effet, l’ambassadeur d’Italie a réaffirmé son engagement à œuvrer pour une coopération entre le Niger et l’Italie dans le domaine de la justice.
Cette cérémonie a été marquée par une remise de présents symboliques à l’ambassadeur d’Italie par les étudiants de l’Ecole de Formation Judiciaire du Niger en guise de reconnaissance pour le geste significatif.
Rahila Tagou(onep)
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Le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, l’ambassadeur de France au Niger, SE. Sylvain Itté et Mme Mela Cynthia, Directrice de l’Agence Française de Développement au Niger ont procédé, hier après-midi à la signature de deux conventions de financement en appui aux secteurs de la sécurité alimentaire, de la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Le montant global est de 22 millions d’euros soit 16,7 milliards de FCFA.
Pour le premier projet, c’est un montant de 10 millions d’euros sous forme de subvention qui est destiné au soutien des ménages les plus vulnérables pour l’amélioration de leur sécurité alimentaire. Ce financement fera l’objet de rétrocession au profit de l’ONG Karkara et l’Anfict. « Cela démontre notre engagement à travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux pour atteindre nos objectifs de développement notamment en matière du développement local », a souligné le ministre des Finances Ahmat Jidoud lors de la signature. Pour le ministre des Finances, la collaboration avec l’ONG Karkara et l’Anfict, bras financier des Collectivités Territoriales constitue un atout majeur qui permettra de capitaliser sur leurs expertises respectives et leurs connaissances de terrain pour toucher les populations à la base. Cependant, il les a exhortés à une utilisation efficiente et efficace des ressources mises à leur disposition.
Il ressort du communiqué de l’AFD, à travers ce projet relatif au secteur de la sécurité alimentaire que les 10 millions d’euros soient 6. 559. 570. 000 FCFA seront versés pour soutenir les efforts du Niger d’une part dans l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables et la restauration de l’environnement dans les régions de Zinder et Diffa et d’autre part un appui institutionnel pour accompagner l’Anfict, le DNPGCA et le HC3N à jouer pleinement leur rôle.
Le second projet, a fait savoir M. Ahmat Jidoud, vise à apporter des réponses à des défis multiformes auxquels la région sud-ouest du Niger fait face, en se concentrant sur des solutions durables et inclusives avec un accent sur la prévention. Par ailleurs, le communiqué a indiqué que, d’un montant de 12 millions d’euros soit 7. 871. 484. 000 F CFA, elle est octroyée à la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix pour la mise en œuvre du projet d’Appui à la « Prévention des Conflits et à la Consolidation de la Paix dans la bande sud-ouest du Niger ». La finalité du projet est de contribuer au renforcement des actions de consolidation de la paix et des initiatives de développement au Niger. Le communiqué explique davantage que l’objectif spécifique consiste à renforcer la présence de l’Etat et la résilience des populations dans la bande frontalière sud-ouest du Niger, décliné en deux sous-objectifs spécifiques : le renforcement de l’autorité de l’Etat dans la gestion des conflits fonciers et pastoraux et le lien de confiance entre les populations et les autorités ; la création de conditions d’opportunités économiques menant à des sources de revenus durables pour les jeunes et les femmes.
Pour l’ambassadeur de France au Niger SE. Sylvain Itté, cette signature témoigne de la démonstration et la matérialisation du soutien et l’accompagnement de la France envers les autorités nigériennes. « C’est donc pour moi un plaisir et véritablement une grande satisfaction de pouvoir signer aux côtés de la directrice de l’AFD et du ministre des Finances ces deux conventions qui touchent deux projets essentiels et fondamentaux », a déclaré M. Sylvain Itté.
Enfin, selon le communiqué de l’AFD, ces deux projets viennent ainsi s’ajouter au portefeuille de projets dans ces deux secteurs, en cours d’exécution au Niger, notamment les projets « Pôles Ruraux », « Redressement Tillabéri », « trois Frontières » ; « Jeunesse Diffa », « Bounkassa Kiwo », « Projet d’Appui au Développement Local volet Zinder », que la France, à travers l’AFD, finance à environ 850 millions d’euros.
Oumar Issoufou (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Le ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum Indattou et la Secrétaire d’Etat parlementaire auprès du Ministre Fédéral de la Défense de l’Allemagne Mme Siemtje Moller ont procédé, le vendredi 02 juin dernier, au ministère de la Défense, à la signature d’un accord relatif à l’octroi d’une aide financière en vue de l’aménagement d’un terrain de construction dans l’emprise du camp Garba Hassan de Niamey. Ce terrain est destiné à la construction d’un hôpital militaire de référence.
Peu après la signature de cet accord, le Ministre de la Défense Nationale a indiqué que c’est un grand jour pour la coopération militaire entre le Niger et l’Allemagne. «Nous venons de signer la première partie de l’accord qui nous lie avec l’Allemagne dans le cadre de la construction de l’Hôpital militaire de référence. Les travaux de construction de cet hôpital sont prévus en Août 2023» a-t-il annoncé. Selon le ministre Alkassoum Indattou, ce qui est important à retenir c’est que cet hôpital est un hôpital de référence non seulement pour le Niger mais aussi pour toute la sous-région. «Nous sommes fiers que l’Allemagne continue à nous accompagner dans ce domaine comme dans d’autres. Nous adressons nos remerciements à l’Allemagne et à la coopération exemplaire qui lie que le Niger et l’Allemagne», a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Siemtje Moller a salué les relations de coopération très fiables qui existent entre les deux pays. Elle devait par ailleurs ajouter que l’Allemagne est très heureuse du partenariat avec du Niger.
Aminatou Seydou Harouna (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Le Président de la République du Togo SEM Faure Gnassingbé a effectué, hier dans l’après-midi, une visite officielle au Niger. A son arrivée à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat togolais a été accueilli au pied de la passerelle par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou. Il a ensuite reçu les honneurs militaires avant d’être salué par plusieurs membres du gouvernement, ainsi des personnalités civiles et militaires.
Quelques instants plus tard, les deux Chefs d’Etat se sont entretenus en tête à tête avant de déjeuner ensemble au Palais de la Présidence de la République. Le Président de la République Togolaise a regagné son pays dans l’après midi d’hier. A son départ de Niamey, SEM Faure Gnassingbé a été accompagné à l’aéroport par le Président Issoufou Mahamadou.
Souleymane Yahaya(onep)
23 décembre 2020
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Le Premier ministre, Chef du Gouvernement SE. Brigi Rafini se trouve depuis hier dans la capitale algérienne où il effectue une visite officielle. A son départ de Niamey, M. Brigi Rafini a été salué par les membres du gouvernement et ceux de son cabinet avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba. Le Chef du gouvernement est accompagné, dans ce déplacement, de M Bazoum Mohamed, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses ; Mme Lamido Ousseini Salamatou Bala Goga, ministre déléguée chargée de l’Intégration africaine et de M. Aghali Abdelkader, Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre.
Onep
21 mai 2019
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En visite de travail au Niger, la Secrétaire d’Etat parlementaire auprès de la ministre fédérale de la Défense de la fédération allemande, Mme Siemtje Mollier a eu une rencontre d’échange le vendredi 2 septembre 2022 avec la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale présidée par le député Mounkaila Issa. La délégation allemande qui a séjourné du 31 août au 3 septembre 2022 au Niger, a discuté longuement avec les membres de ladite Commission sur la coopération entre les deux pays.
Au cours de ces échanges, les deux délégations ont mis l’accent surtout, sur le soutien allemand dans la sécurisation et la stabilisation du Niger. La délégation allemande, rappelle-t-on, a récemment participé à l’inauguration du centre de formation des officiers à Agadez. Ce qui marque aussi la volonté de ce pays à participer à la stabilisation du Sahel en général et du Niger en particulier.
Le président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale, le député Mounkaila Issa a, au cours des échanges, souligné la qualité des relations qui existent entre l’Allemagne et le Niger. «Ces relations se renforcent chaque jour davantage dans l’intérêt de nos vaillants peuples. Et cela se concrétise à travers une diplomatie parlementaire active qui s’exerce pleinement au sein des institutions interparlementaires, parmi lesquelles l’Union interparlementaire (UIP), l’Assemblée parlementaire Afrique-Caraïbe-Pacifique/Union Européenne (ACP-UE)», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le président de la Commission Défense et Sécurité a espéré que, la coopération nigéro-allemande connaitra ‘’un nouveau rebond’’. «J’ose espérer que la rencontre d’aujourd’hui impulsera une nouvelle dynamique à l’excellente coopération déjà existante», a-t-il souhaité.
Abondant dans le même sens, la Secrétaire d’Etat parlementaire auprès de la ministre fédérale de la Défense de la fédération allemande, Mme Siemtje Mollier a rappelé que la délégation dont elle a le privilège de conduire, a participé à l’inauguration de l’Ecole Nationale des Sous Officiers d’Active, un symbole concret de l’amitié et surtout le partenariat qui lie les deux pays, une contribution à la sécurité et à la stabilité du Sahel. «Les soldats allemands présents au Niger sont fiers et heureux d’être aux côtés du Niger dans le but d’assurer la sécurité et stabilité de ce pays. Toutefois, l’inquiétude est grande concernant la zone des trois frontières où, selon les informations, les attaques des terroristes contre la population continuent», a-t-elle fait remarquer. C’est pourquoi, Mme Siemtje Mollier a dit que, cette rencontre est l’occasion pour les deux parties d’évaluer cette question, d’évoquer aussi la présence des troupes étrangères notamment celle de l’Allemagne au Niger.
Mamane Abdoulaye(onep)
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En visite de travail dans notre pays, la ministre de la Coopération et du Développement de la République Fédérale d’Allemagne, Mme Svenja Schulze accompagnée de son homologue en charge de la Défense a eu hier après-midi, un tête-à-tête avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou. Peu après, les deux ministres en charge de la Coopération ont animé une conférence de presse. Au cours de ce face à face avec la presse nationale et internationale, les deux personnalités ont rappelé les bonnes relations entre les deux pays avant d’annoncer la construction d’un hôpital militaire et un Centre hospitalier universitaire (CHU) de près de 30 millions d’euros chacun, pour améliorer davantage la qualité de soin au Niger.
Dans ses propos préliminaires, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a souligné que depuis 2008, la coopération entre le Niger et l’Allemagne est axée sur deux pôles prioritaires à savoir ‘’Décentralisation et Bonne Gouvernance’’ et «Sécurité Alimentaire et Agriculture Productive». «A ces deux pôles d’intervention, s’ajoutent des programmes hors pôles prioritaires mis en œuvre par la KFW dans les secteurs de la santé de la reproduction et de l’éducation primaire et, par la GIZ dans les secteurs comme la migration, l’emploi, et l’éducation primaire de même que des programmes régionaux, des projets d’aide transitoire et des projets bénéficiant de financements publics», a-t-il déclaré. Relativement à la coopération militaire, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a fait remarquer qu’elle connait un dynamisme sans cesse grandissant depuis 2016 et se manifeste à travers des offres en formation, le renforcement des capacités et la formation des Forces Spéciales, la coopération opérationnelle et l’appui à la stabilisation régionale. «Toutes ces initiatives concourent à soutenir la montée en puissance de notre armée et les efforts de notre pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a reconnu le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères», a-t-il estimé.
M. Hassoumi Massoudou s’est particulièrement réjoui de l’agréable surprise liée à l’annonce de la construction d’un CHU de 29 millions d’Euros au Niger grâce à la coopération nigéro-allemande. «Cette annonce prouve le soutien sans faille de l’Allemagne envers notre pays et cela coïncide avec un autre projet de construction d’un hôpital militaire de presque le même coût. Nous pouvons continuer à compter sur le soutien de l’Allemagne en tant que partenaire bilatéral et aussi membre de l’UE, notre premier partenaire», a-t-il déclaré. Au sujet des attentes du Niger relativement au soutien allemand, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a souligné que de l’indépendance à aujourd’hui, c’est plus 1500 milliards de FCFA de soutien envers le Niger que l’Allemagne a consacré et cela ne fait que monter en puissance. «Nous sommes très satisfaits déjà de ce qu’a fait l’Allemagne, de ce que fait l’Allemagne et de ce que l’Allemagne s’engage à faire», a-t-il ajouté.
Sur la question des réfugiés ou déplacés internes, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a relevé que le gouvernement du Niger s’est inscrit dans une dynamique du retour des déplacés, d’entretenir et protéger ceux qui sont dans les camps pour que ces personnes vivent dans la dignité. «Toutes les actions humanitaires, nous les faisons conjointement avec le soutien de nos partenaires», a-t-il indiqué.
Pour sa part, la ministre de la Coopération et du Développement de la République Fédérale d’Allemagne, Mme Svenja Schulze a souligné que les relations de coopération entre nos deux pays datent de longue date, soit plus de 60 ans. C’est qui justifie d’ailleurs, son déplacement à Niamey avec son collègue de la Défense. Mme Svenja Schulze a souligné la particularité du Niger en termes de stabilité dans la sous-région. Par ailleurs, elle a réitéré l’engagement de son pays à accompagner le Niger dans la question de la décentralisation. «Nous sommes d’accord pour assurer la sécurité alimentaire à travers une agriculture durable et la création d’emplois pour les jeunes et nous sommes disposés à accompagner le Niger dans le domaine de l’éducation surtout en ce qui concerne la scolarisation de la jeune fille», a-t-elle assuré.
Par ailleurs, la ministre fédéral allemande de la Coopération et du Développement a exprimé sa joie d’annoncer la construction d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) à hauteur de 29 millions d’euros afin d’améliorer la qualité de la santé au Niger. «Notre partenariat est très profond et nous nous engageons à accompagner le Niger dans ses efforts de stabilisation. A côté de cette stabilité, le Niger est un pays qui a d’autres priorités à gérer comme celles de l’éducation, de la sécurité alimentaire, du changement climatique et de la santé», a-t-elle conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Le Président de la République, Chef de l'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, a quitté Niamey, hier matin à destination de Sidney en Australie où il effectuera une visite de Travail et d'Amitié. A son départ de l’Aéroport international Diori Hamani, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Brigi Rafini. Le Chef de l'Etat est accompagné, dans ce déplacement, de M. Mahamadou Ouhoumoudou, ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République et de M. Ibrahim Yacoubou, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur.
Onep
10 octobre 2017
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Le Président de la République, Chef de l’État, SEM Mohamed Bazoum, a regagné Niamey hier mardi 14 mars 2023 dans l’après-midi, après une visite d’amitié et de travail de 48 heures en République du Bénin, à l’invitation de son homologue SEM Patrice TALON. A son arrivée à Niamey, le Chef de l’Etat a été accueilli au pied de la passerelle par le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou.
Il faut rappeler qu’avant de quitter Cotonou, le Chef de l’État a visité, dans la matinée du mardi, le complexe de la Zone industrielle de Glo-Djigbé, à une quarantaine de kilomètres de la capitale béninoise. Conçue comme un accélérateur de transformation, la zone industrielle intégrée de Glo-Djigbé est étendue sur 1640 hectares et axée sur la création de florissantes chaînes de valeur allant de l’approvisionnement en matières premières à la fabrication et à l’exportation de produits finis. Le Président Bazoum a reçu d’amples explications sur le concept qui devrait inspirer les pôles agro-industriels figurant en bonne place dans son programme.
Le Président Bazoum a, par la suite, rencontré au Palais des Congrès de Cotonou la communauté nigérienne vivant au Bénin. Celle-ci est venue très nombreuse au rendez-vous, et plusieurs de ses représentants ont, après l’allocution de bienvenue de l’Ambassadeur Abdou Sidi, pris la parole pour partager avec le Président de la République leurs préoccupations. Il s’agit notamment des Représentants au Bénin et au nord Bénin du Haut-Conseil des Nigériens de l’extérieur, de la représentante des femmes et de celui des étudiants.
La diaspora nigérienne au Bénin s’est félicitée de ce que, aussitôt arrivé à Cotonou, le Chef de l’Etat a trouvé solution avec son homologue du Bénin à toutes les préoccupations des Nigériens, notamment les opérateurs économiques. «Les deux présidents ont déjà réglé les problèmes en suspens, ils s’occupent bien de leur population», a déclaré Elh Issa Boubacar Alpha du Haut Conseil des Nigériens de l’Extérieur-Bénin.
Prenant la parole à cette occasion, le Président de la République a appelé nos compatriotes à respecter les lois du pays et à être exemplaires dans leur comportement. Il a rappelé que Cotonou, le port le plus proche du Niger, verra bientôt ses capacités et son offre multipliées, et que décision a été prise de faire passer le pipeline d’exportation du pétrole nigérien par le Bénin. «Nous partageons beaucoup d’intérêts avec le Bénin», a indiqué le Chef de l’Etat et «par conséquent, nos peuples se doivent de cultiver les meilleures relations possibles».
Evoquant la prochaine élection des députés de la diaspora, le Président Bazoum a souhaité que les partis politiques présents au Bénin compétissent dans la plus grande fraternité, pour que la diaspora ait de bons représentants.
Il faut noter le Chef de l’Etat, était accompagné dans ce déplacement d’une forte délégation comprenant des membres de gouvernement et des acteurs économiques.
Service de presse de la Présidence de la République
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Le Président de la République, Chef de l’État, SE. Mohamed Bazoum, est arrivé lundi matin 13 mars 2023 à Cotonou, pour une visite d’amitié et de travail de 48 heures, à l’invitation de son homologue béninois SE. Patrice TALON. Accompagné d’une forte délégation composée de membres du gouvernement et d’opérateurs économiques, le Président Mohamed Bazoum a été accueilli à sa descente d’avion par le ministre béninois des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Aurélien Agbenonci.
Le cortège présidentiel s’est ensuite ébranlé vers le Palais de la Marina où les honneurs militaires ont été rendus au Président nigérien qu’attendait sur le perron son homologue béninois. Les deux présidents ont eu ensuite un long tête à tête, avant de rejoindre la séance de travail que tenaient les délégations ministérielles.
A l’issue de celle-ci, un communiqué final a été lu, avant que les deux présidents co-animent une conférence de presse dans les jardins du Palais de la Marina. Au cours de celle-ci, ils ont souligné l’excellence des relations nigéro-béninoises. Le Président Talon a salué le leadership de son homologue nigérien dans la lutte contre le terrorisme et la résilience du peuple nigérien face à ce phénomène. Pour sa part, le Président Bazoum a loué les énormes progrès économiques obtenus au Bénin ces dernières années, et annoncé qu’il visiterait au cours de son séjour les installations portuaires de Cotonou, la station terminale du pipe-line Export Niger-Bénin de Sèmè Kraké et la zone industrielle de Glo-Djigbé.
Evoquant l’état de la coopération nigéro-béninoise, les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de la redynamiser. Le Président Talon a qualifié les peuples nigérien et béninois de «peuples siamois». Son hôte Mohamed Bazoum a estimé pour sa part que «nos deux économies sont complémentaires. La route Cotonou- Parakou- Malanville est la route du Niger. Et nous allons conforter cela en évacuant notre pétrole par le Bénin», a ajouté le Président nigérien.
Sur la question de la sécurité, les deux présidents se sont réjouis de l’accalmie à leur frontière obtenue par la coopération entre leurs armées.
Il faut noter que le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement, notamment de M. Hassoumi Massoudou, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Alkache Alhada, ministre du Commerce ; M. Alma Oumarou, ministre des Transports ; M. Mahamane Sani Mahamadou, ministre du Pétrole ; M. Gado Sabo Moctar, ministre de l’Equipement ; M. Ibrahim Sani Abani, Directeur de Cabinet du Président de la République.
Au terme de cette visite, un communiqué conjoint a été signé par les ministres en charge des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger et du Bénin. Tout en soulignant l’identité de vues sur les questions régionales et internationales, le communiqué relève que les deux Chef d’Etat ont exprimé leurs préoccupations face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la sous-région et ont appelé à des partenariats renforcés pour faire face à la situation.
Service de presse de la Présidence de la République
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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou s’est entretenu, le 20 juillet dernier, par visioconférence, avec la ministre canadienne du développement international, Mme Karina Gould. La «reprise» du programme de la coopération bilatérale entre la République du Niger et le Canada, suspendu depuis 2012, était au centre des échanges entre les deux ministres.
Au cours de cet échange, le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération a partagé avec son interlocuteur les priorités du Niger par rapport aux multiples défis du moment, cela dans le but d’explorer des nouvelles pistes de coopération. M. Massoudou Hassoumi a d’abord fait le lien entre les questions du climat, de démographie et d’éducation (celle de la jeune fille en particulier) desquelles, selon ses explications, dépend le développement de notre pays. «Le défi sécuritaire aussi, bien évidemment, reste au cœur des préoccupations des autorités nigériennes», a-t-il ajouté.
«C’est que, il faut faire le combat pour la stabilisation de la région du Sahel, pour notre pays et en même temps ne pas renoncer au développement en faisant face aux problèmes de développement», a indiqué le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération. M. Massoudou Hassoumi a précisé qu’à cet effet, «la tâche principale de défendre notre pays et d’assurer la sécurité de nos populations nous incombe. Elle nous revient. Mais nous avons besoin, compte tenu de nos ressources, de l’appui de nos partenaires, sachant qu’en défendant notre pays nous sommes sur le front contre le terrorisme international. Nous défendons aussi la liberté et les valeurs de l’humanité».
Par rapport au défi du développement, il est question selon le ministre d’Etat Massoudou Hassoumi, de ne surtout pas laisser le climat détériorer les ressources naturelles. «La préservation de l’environnement et l’éducation vont de pair chez nous, notamment la scolarisation de la jeune fille pour inverser la courbe démographique», a-t-il poursuivi.
«Nous n’avons jamais quitté le Niger», a martelé la ministre canadienne du développement international, Mme Karina Gould, qui préfère parler plutôt d’une redynamisation de la coopération bilatérale. Selon elle, le Canada partage un certain nombre de défis avec le Niger. Il s’agit notamment des problématiques liées au climat et à l’égalité des genres.
Les deux ministres ont par la suite discuté de l’ouverture de l’ambassade du Niger au Canada et de la réouverture des services diplomatiques canadiens au Niger. Du reste, la ministre canadienne du développement international est attendue, bientôt au Niger, pour une visite de travail dans le cadre du renouement de ces relations bilatérales.
Ismaël Chékaré(onep)
22 juillet 2021
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Le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou se trouve depuis hier à Paris, en France où il effectue une visite officielle. A son départ de Niamey, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des Institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du Corps diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires, avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Brigi Rafini. A noter que le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de Dr Lalla Malika Issoufou, Première Dame ; M. Mahamadou Ouhoumoudou, ministre Directeur de Cabinet du Président de la République ; M. Hassoumi Massoudou, ministre des Finances ; M. Kalla Moutari, ministre de la Défense nationale ; M Marou Amadou ; ministre de la Justice, Garde des Sceaux ; M. Kalla Ankouraou, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur et Mme Kané Aichatou Boulama, ministre du Plan.
Onep
04 juin 2018
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La France a un nouvel ambassadeur au Niger depuis quelques semaines. Dans le contexte qui a peut-être justifié son choix pour venir au Niger, l’on peut d’ores et déjà, par la première communication faite, croire qu’il ne réussira pas sa mission au Niger. Le sentiment antipolitique française n’est pas en réalité une simple vue de l’esprit ; c’est un constat irréfutable et c’est la conséquence de la politique que la France a menée dans le pays depuis quelques années, et notamment depuis que, par la conjoncture politique qui amené au pouvoir, deux amis et deux complices de l’International socialiste au pouvoir, l’un en France – François Hollande – et l’autre au Niger – Issoufou Mahamadou, l’ingérence française dans les affaires nigériennes avaient agacé les populations du pays. Les deux « amis » ayant confondu leurs relations privées à celles d’Etat à Etat, n’ont hélas pas pu, permis, à un partenariat entre pays, de s’affirmer au-delà des personnes qui les limitaient à leur individualité pour croire qu’ils peuvent, autour de la géographie qui réunit les deux amis, décider pour les pays sans jamais se soucier de la forme que devrait revêtir des accords entre Etats.
Rappel…
L’Ambassadeur de France au Niger, sous Issoufou, s’était battu, à aider à préparer et à organiser des élections propres dans le pays ainsi que cette France des « Droits de l’Homme » peut s’en donner le devoir, mais cette volonté pourtant louable pour donner une bomme image de la France auprès des Nigériens, ne pouvait pas plaire aux autorités de l’époque, en l’occurrence à l’Ami nigérien, le président de l’époque, Issoufou Mahamadou qui était sûr de ne pas pouvoir remporter des élections régulières dans le pays, conscient du mal qu’il a fait aux Nigériens, par ses injustices, par sa mal gouvernance par laquelle il a aidé à enrichir son clan, par ses coups de poignard donnés à la démocratie qu’il a malmenée pendant des années, ne respectant aucun principe. D’ailleurs, s’il le veut, les Nigériens lui donneront point par point, tous les aspects de cette gestion désastreuse, et calamiteuse pour la démocratie du pays. Et les Nigériens ne peuvent pas oublier comment, dans cette gestion soutenue par la France, Hollande laissait primer les désidératas d’un Individus sur les attentes d’un Etat. C’est ainsi que se plaignant auprès de François Hollande, boudant les services de l’Ambassadeur démocrate, au service de la liberté et de la France, il demanda son rappel, pour lui renvoyer un autre, plus malléable, en tout cas prêt à fermer les yeux sur sa façon de gérer la démocratie, d’organiser des élections et diriger le pays lui-même. Ce sentiment qui irrite tant la France, pour le cas du Niger, a un autre fondement qui, si le nouvel ambassadeur n’en tiendra pas compte, il ne pourra jamais réussir comprendre le malaise nigérien et à normaliser les relations entre le Niger et son pays. On aura compris que son ambition, compréhensible, est d’arriver à apaiser des relations devenues difficiles entre le pays, et souvent avec toute l’Afrique aujourd’hui très remontée contre sa politique africaine, paternaliste et impériale. Arrivée à Niamey le 28 septembre 2022, l’ambassadeur français Silvain Itte a présenté, rappelons-le, ses lettres de créance au Président de la République du Niger, le vendredi 7 octobre 2022.
On a compris, en écoutant la communication du diplomate qu’il s’est fondé sur un diagnostic peu pertinent du mal dont souffrent les relations entre les deux pays. Le quotidien officiel, Le Sahel, nous apprend qu’à cette occasion « Parmi les points qui ont marqué les échanges, [il y avait] l’éducation, l’hydraulique, la sécurité, la présence française au Sahel, le sentiment anti-français en Afrique de l’Ouest surtout et les perspectives ». Cela fait déjà trop alors que pour que la communication soit plus affinée et efficace, il aurait fallut l’axer sur « la nouvelle vision de la France » dans ses relations et sur « comment travailler » à faire face plus efficacement au « sentiment antipolitique française » ; nous voudrions préférer cette expression plutôt que de parler de sentiment anti-français car pour nous, les deux ne disent pas la même chose.
Fausse lecture…
En continuant à croire que ces sentiments « sont entretenus par une incompréhension, une manipulation, une désinformation et l’insuffisance de communication », sans doute qu’il se trompe de piste qui ne peuvent lui permettre de mieux comprendre le problème. Ses ingérences avérées dans la politique intérieure du pays, où, tout le monde sait comment, se servant d’elle, des hommes se sont imposés aux Nigériens par des élections bancales que cette belle France ne peut dénoncer pour obliger à revenir aux normes, à respecter les principes convenus, universellement admis. Quand avec des chiffres issus de résultats manipulés qui sonnent faux par leur incohérence et leur incongruité, la France, peut laisser faire et surtout quand, selon le choix d’un homme et d’un seul – Issoufou en l’occurrence – le régime d’alors peut décider seul, et organiser à sa guise des élections pour imposer son homme et que la France, cheffe de l’Union Européenne sur le dossier nigérien, ne peut rien dire, les Nigériens qui tenaient à s’approprier leur démocratie, ne peuvent qu’être répugnés contre une telle France qui ne sait plus porter, dans le monde, les valeurs qu’elle prétend la définir. Là est le plus grand problème. Pour les Nigériens, c’est la France qui « annexait » leur démocratie pour l’isoler dans les démesures et les visées aristocratiques d’hommes qui croient qu’au nom de la France, contre un peuple, ils peuvent indéfiniment garder le pouvoir, en se jouant des règles de la démocratie.
De la nécessité et de l’urgence de communiquer…
Il est vrai que dans le contexte dans lequel il arrivait, il ne peut qu’être judicieux de communiquer, mais le faisant, il faut savoir le faire bien. Le Niger est un pays de paix, un ʺpauvre pays sans problèmeʺ que des extrémismes socialistes sont en train de détruire et de perdre depuis 2011 où, par des accointances cultivées à l’International Socialiste, le régime initié par Issoufou Mahamadou, brimait des Nigériens, usait et abusait de tout pour anéantir des acteurs, allant jusqu’au seuil intolérable, d’empêcher, par des procédures tortues et aberrantes, que d’autres Nigériens se présentent à des élections dans « LEUR » pays. Et la France, devant l’Union Européenne à laquelle elle impose une conduite, s’y plie, laissant l’injustice prospérer dans le pays. Or, la vérité est que, tant que la France ne se fait pas l’alliée d’une gouvernance vertueuse dans nos pays et de démocraties viables, elle ne peut jamais se faire comprendre des peuples brimés, surtout avec une communication comme celle que Silvain Itte vient de dérouler devant les journalistes nigériens. En se comportant de cette manière, la France laisse les malaises s’accumuler dans le peuple, et il va sans dire qu’un jour viendra où, par le trop-plein, ils finiront par détoner et exploser dans le pays. La France n’a donc pas intérêt à montrer qu’elle n’est là que pour protéger un homme et son système, fut-il le plus décrié au nom d’un socialisme mort même en France. Les Nigériens peuvent avoir d’autres relations, bonnes, avec la France, mais pour y arriver, la France doit leur laisser le choix de conduire leur démocratie et de respecter leurs choix et leur dignité.
Il y a des silences graves dans ce pays qui dénotent de la profondeur des colères, mises en sourdine, depuis qu’arrivant au pouvoir, Bazoum Mohamed qui peut avoir un certain style qui calme quelque peu les ardeurs, pour lui donner une chance de réussir. Mais depuis que naissait le M62 – et le Collectif des Jeunes Engagés pour la Niger (JEN) n’y peut rien – l’on ne peut constater, déçu, que la fin de la trêve, les Nigériens commençant à renouer avec la lutte, quand, finalement, ils se rendent compte, qu’ils ne peuvent rien espérer avec un pouvoir attelé à un homme qui n’est plus au pouvoir mais dont l’emprise pèse sur le régime.
Le malaise nigérien, n’est donc pas de l’artifice et il y a d’autant plus à en prendre conscience que des positions se radicalisent dans le pays. Il est vrai que les Nigériens ont cru – et peut-être qu’ils n’avaient tort d’avoir cette faiblesse – que le Président Bazoum était engagé pour le bien et le Philosophe en sait toute la portée, mais des volontés dominantes de son camp ne pouvaient l’aider dans le bien, et par cela, à honorer le « contrat social » avec un peuple qu’on gouverne, lorsqu’on ne lui laisse d’autres perspectives qu’à protéger une pègre, des gens qui ont mal géré et qui infestent tout son système qu’ils prennent en otage. Mais l’Ambassadeur se serait trompé à croire qu’il suffisait ainsi qu’il le dit qu’« il [leur] a paru fondamental de pouvoir engager avec [les journalistes nigériens] ce dialogue de communication. C’est une des priorités qui [lui] a été fixée et qu [‘il s’est] suis fixé en arrivant ici à Niamey ». Pour mieux réussir un tel exercice, sans doute qu’il avait mieux à faire, en analysant notamment le contexte et surtout les réalités spécifiques qui ont poussé un peuple si pacifique à sortir de ses gentillesses pour porter devant la France ce discours qui fâche. Il ne s’agit donc pas d’ « interprétations, [de] désinformation, [de] déformation » mais de réalités que les populations vivent, qu’il s’agisse de l’insécurité ou des ingérences française dans les élections nigériennes, dans la politique intérieure du pays. Les Nigériens ont bien entendu, Jean Yves le Drian, avant même que les élections ne se tiennent, apprécier les élections nigériennes, disant qu’elles seraient les meilleures de la terre. Par de tels partis pris, cette France partisane, ne peut pas forcer à l’aimer, à l’admirer. Là est la vérité.
Et l’ambassadeur, le même soir, peut se rendre compte de l’échec de sa communication quand, sur les médias nationaux, il peut entendre les commentaires faits sur sa communication, et des acteurs qui peuvent dire qu’il passait à côté de la plaque, loin de l’objectif qu’il visait, quand le faisant, il partait d’une lecture erronée du cas nigérien qui l’intéresse, manquant d’objectivité autant que de clarté dans la vision.
Et la France, comme ailleurs, risque de s’enfoncer au Niger….
Il n’y a pas trop à espérer avec cette France, garrottée à ses préjugés, incapable d’avancer sans sa lecture des problèmes africains. Aujourd’hui, les Africains sont jaloux de leurs démocraties, et tant que la France ne peut aider à la parfaire, jouant à l’instrumentaliser pour imposer des dirigeants qui ne sont pas aimés des peuples, alors, et il devra faire face aux colères des peuples et à faire face, chaque jour davantage, à ce vaste sentiment antipolitique française qui fédère les peuples et notamment quand, ses « valets locaux » sont incapables de répondre aux préoccupations des masses laborieuses. Mais peut-être qu’il est possible d’espérer un changement de paradigme, quand, baigné dans la réalité nigérienne, l’Ambassadeur finit par en mesurer la profondeur des malaises et comprendre qu’il faut une autre attitude. Quand il dit être « […] entièrement ouvert à tout débat et dialogue, [on peut espérer qu’il apprenne mieux sur le cas pour changer de gamme]. Le seul élément que, je pose sur la table [poursuit-il], c’est la bonne foi dans le débat et le dialogue». Et annoncer une centaine de millions d’euros d’aide de la France accordée au Niger, n’y changera rien, et pas même ces 58 projets invisibles qui, s’ils existent, ne servent qu’à engraisser quelques privilégiés du système que Paris protège contre le peuple au nom duquel l’aide, en principe, se fait.
Pour avoir de l’avenir chez nous, la France doit changer. C’est la seule façon de revenir dans les coeurs.
Par Waz-za
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L’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Japon au Niger avec résidence en Côte d'Ivoire, SE KURAMITSU Hideaki, et la Secrétaire générale du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, Mme Diallo Amina Djibo ont procédé, le 4 octobre dernier à Niamey, à la signature des Echanges de Notes concernant l'octroi de deux dons du Gouvernement du Japon au Niger relativement au renforcement de capacité de l'Office National des Aménagements Hydro-Agricole (ONAHA) et à la fourniture du riz au Niger. Ce soutien du gouvernement japonais vise à réaliser la sécurité alimentaire, nutritionnelle et le développement agricole durable au Niger.
Peu après avoir apposé sa signature sur les documents de convention, l’Ambassadeur du Japon au Niger a expliqué que le premier accord ainsi signé est relatif au Projet de renforcement des capacités de l'Office National des Aménagements Hydro-Agricole (ONAHA) financé par le Gouvernement du Japon à hauteur d’un milliard 194 millions de Yens japonais soit environ six (6) milliards de francs CFA. « Ce don est destiné à l'achat de grosses machines à savoir des excavatrices hydrauliques, des bulldozers, des tracteurs et des camions citernes à eau pour des travaux de génie civil ainsi que des équipements et pièces de rechange », a déclaré SE KURAMITSU Hideaki.
L’ambassadeur du Japon au Niger a rappelé qu’il y a environ une trentaine d'années, le Japon avait déjà fourni de grosses machines et équipements nécessaires au bon fonctionnement de l'ONAHA. « Ce lot important de matériel est bien utilisé depuis longtemps et continue d'aménager les périmètres irrigués du territoire nigérien », a-t-il indiqué. Par ailleurs, SE KURAMITSU a exprimé sa joie pour cette nouvelle assistance du Japon qui permettra à l'ONAHA d'être encore plus performant sur le terrain et de continuer à jouer pleinement son rôle important d'appui à la sécurité alimentaire de ce pays.
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Le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou est arrivé hier dans la soirée à Abuja, capitale de la République Fédérale du Nigeria où il effectue une visite de travail et d’amitié. A son départ de Niamey, le Président Issoufou a été salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Brigi Rafini. Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de M. Mahamadou Ouhoumoudou, ministre Directeur de cabinet du Président de la République et M. Foumakoye Gado, ministre du Pétrole.
Onep
24 juillet 2018
Source : http://lesahel.org/
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Le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré a reçu hier en audience à son cabinet, l’ambassadeur de la République Fédérale du Nigeria au Niger, SE. Mohamed Sani Usman.
Les relations bilatérales nigéro-nigérianes étaient au centre des échanges. Selon une note du Ministère des Affaires Etrangères, le ministre Bakary Yaou Sangaré a, au cours de cette entrevue, abordé avec l’ambassadeur, certaines pratiques et décisions mises en œuvre par la République Fédérale du Nigeria et qui pourraient mettre à mal les relations diplomatiques entre le Niger et le Nigéria. Il a demandé à ce que ces agissements cessent, afin de préserver l’exemplarité de « nos relations bilatérales que les circonstances actuelles, avec les décisions iniques de la CEDEAO, ne devraient affecter », ajoute la note. La même source souligne que le ministre en charge des Affaires Etrangères a tenu à préciser au diplomate nigérian que si ces pratiques non acceptables devraient continuer, le principe de réciprocité reconnu dans les relations internationales sera fermement appliqué.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : https://www.lesahel.org
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Du 30 janvier au 1er février 2023, une délégation gouvernementale du Royaume des Pays Bas comprenant la ministre en charge du Commerce Extérieur et de la Coopération Mme Liesje Schreinemacher et son collègue en charge des Migrations M. Eric Van Der Burg a effectué une mission de travail au Niger. Ce matin, une séance de travail a regroupé la délégation néerlandaise et la partie nigérienne conduite par le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou. Au cours de cette séance de travail, les deux parties se sont félicitées de l’excellence de la coopération qui les unit. En effet, les interventions de la coopération néerlandaise au Niger se concentrent sur des secteurs prioritaires du gouvernement nigérien notamment le développement, la sécurité et les questions de migration. Selon le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou, les Pays Bas ont apporté, au cours de la période 2019-2022, un appui s’élevant à plus de 164 millions d’Euros (107 milliards FCFA), soit en moyenne 41 millions d’Euros par an. Lire ci-dessous, le communiqué de presse conjoint publié à l’issue de cette séance de travail.
Le 1er février 2023, S.E.M Hassoumi Massoudou, Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération du Niger, a eu une rencontre avec S.E. Mme Liesje Schreinemacher et S.E.M Eric van der Burg, respectivement Ministre du Commerce Extérieur et de la Coopération au Développement et Ministre des Migrations des Pays-Bas en visite de travail au Niger.
Au cours de leurs échanges, les trois ministres se sont félicités de l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays, qui se manifeste par l’appui multiforme des Pays-Bas au Niger et ont convenu d’explorer des voies pouvant mener ces relations à des hauteurs plus élevées. Les trois ministres ont abordé des questions d’intérêt commun pour le Niger et les Pays-Bas, telles que la dynamique actuelle au Sahel et les défis multidimensionnels auxquels le Niger est confronté actuellement. Ils ont également fait un tour d’horizon des questions régionales et internationales qui interpellent la communauté internationale.
Les deux parties ont rappelé qu’au cours des dernières années, le Niger et les Pays-Bas, partenaires de confiance, se sont engagés ensemble dans la région du Sahel pour relever les défis dans les domaines de la coopération au développement, de la sécurité et des migrations irrégulières. Une coopération étroite a été mise en place dans les domaines du développement économique, de la sécurité alimentaire et de la gestion de l’eau, de la santé, et de la gouvernance et de l’accès à la justice, avec une attention particulière pour la condition des femmes et les perspectives pour la jeunesse.
Les trois Ministres ont convenu de consolider le partenariat nigéro-néerlandais en renforçant la coopération bilatérale selon les principes de cordialité des relations diplomatiques, de solidarité, d’égalité et de partage des responsabilités. Leurs efforts conjoints viseront le progrès social, le développement économique, la sécurité et la stabilité ainsi que les migrations.
Les deux ministres néerlandais ont ensuite été reçus par S.E.M Hamadou Adamou Souley et S.E.M Mohamed Ikta Abdoulaye, respectivement Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et Ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Niger. Au cours de ces deux réunions de travail, les ministres ont discuté en profondeur des questions relatives à la sécurité intérieure, la justice, et la migration.
Ils ont reconnu que le Niger et les Pays-Bas ont uni leurs efforts contre les causes profondes de l’instabilité et de la migration clandestine en renforçant les capacités de la gestion des frontières et en luttant contre la criminalité transfrontalière organisée. Les Pays-Bas reconnaissent les défis auxquels le Niger est confronté en matière de trafic de migrants, allant de l’aide apportée à l’évacuation de personnes en Libye à la garantie d’un retour digne pour les migrants clandestins, en passant par la sécurisation de ses frontières.
Les Ministres ont échangé sur les questions migratoires et sur leur impact sur la stabilité régionale et internationale. Ils ont réaffirmé l’importance d’une coopération et d’une solidarité internationale renforcée et d’un dialogue productif entre pays d’origine, de destination et de transit, en rappelant les conclusions du Sommet Europe – Afrique de la Valette.
Les ministres se sont résolument engagés à intensifier leurs efforts communs pour résoudre ces problèmes conformément aux objectifs du Pacte mondial sur les migrations. Cette coopération renforcée vient s’ajouter à l’excellente collaboration du Niger et des Pays-Bas dans le cadre de structures internationales telles que le Dialogue euro-africain sur la migration et le développement (Processus de Rabat) et les efforts au niveau de l’Union européenne comme l’initiative d’Équipe Europe sur les routes migratoires de la Méditerranée centrale et occidentale.
Les ministres ont aussi décidé de participer à un partenariat de coopération en matière de migration qui recouvre des thèmes d’intérêt commun tels que le trafic et la traite des êtres humains, la sécurité et la gestion des frontières, la protection des migrants et le retour volontaire vers leur pays d’origine des migrants présents au Niger. Dans cette optique, ils ont convenu de définir une feuille de route conjointe dans les meilleurs délais possibles.
Afin de garantir une approche intégrale prend en compte tout le spectre des relations bilatérales et en assurer un suivi, il a été prévu de tenir alternativement au Niger et aux Pays-Bas des consultations bilatérales régulières de haut niveau sur la coopération au développement, la sécurité et les migrations.
ONEP
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody a eu, hier 4 décembre 2023, une séance de travail avec la délégation de la Fédération de Russie conduite par le Vice-ministre russe de la défense, M. Yunus-Bek Yevkurov. C’est l’annexe II du Ministère de la Défense nationale qui a abrité cette rencontre qui a pour but de renforcer la coopération dans le domaine de la défense entre la Fédération de la Russie et la République du Niger. Ladite séance s’est déroulée en présence des responsables des forces de défenses et de sécurité.
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La délégation de l'Union européenne organise un séminaire de formation sur les lignes directrices de l'appui budgétaire de l'UE à l'intention des cadres nationaux et acteurs de la société civile nigériens
La délégation de l'Union européenne au Niger, en collaboration avec le Ministère des finances organise, du 26 au 28 novembre 2019 un atelier de formation sur les lignes directrices de l'appui budgétaire. Cette formation regroupe les cadres nationaux des secteurs couverts par la coopération UE-Niger ainsi que les acteurs de la société civile.
L'ambassadeur Dr Denisa-Elena IONETE qui a lancé les travaux du séminaire a rappelé les objectifs qui s'inscrivent dans le cadre d'une meilleure compréhension et mise en œuvre du programme de coopération de l’Union européenne au Niger et des programmes d'appui budgétaire en particulier.
"Ce séminaire est une opportunité d'échanger sur les rôles et implications des administrations publiques et de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre des programmes d'appui budgétaire, ainsi que dans le suivi et le pilotage des reformes sectorielles du Niger", a affirmé Dr Denisa-Elena.
L'appui budgétaire constitue actuellement le principal instrument de coopération avec le Niger.Il représente plus de ¾ du PIN 2014-2020. Sur la période 2016-2018, les montants cumulés des décaissements réalisés sur lesdits programmes s'élèvent à 430.5 millions EUR soit plus de 100 millions EUR par an depuis 2015.
Le portefeuille actuel de l'appui budgétaire de l'UE au Niger est composé de quatre (4) programmes en cours : il s'agit du Contrat de Reforme Sectorielle (CRS) Education ; du Contrat de réforme sectorielle (CRS) Sécurité alimentaire, nutritionnelle et développement agricole durable (SANAD), Contrat relatif à la résilience et construction de l'État (SRBC) et du Programme d'Appui Budgétaire Migrations, Sécurité Intérieure et Gestion des Frontières (AJUSEN). Il a permis de contribuer à l'amélioration de la fourniture des biens et services publics, ainsi que le développement des secteurs concernés : l'accès à la justice, la lutte contre la migration irrégulière, le renforcement de la qualité de l'éducation (primaire et secondaire), la santé publique (planification familiale), l'accès à une alimentation adéquate, à l'assainissement dans les structures publiques, à l'appui conseil agricole, la sécurité intérieure et la gestion des frontières.
Le séminaire, en plus de contribuer à développer les compétences des cadres opérationnels de l'administration publique nigérienne concernés par les programmes d’appuis budgétaires, du Ministère des Finances et des OSC, permettra une meilleure internalisation et appropriation des outils de notre principal instrument de coopération au développement qu'est l'appui budgétaire, par les différentes parties prenantes.
Sources : Délégation de l’UE au Niger
27 novembre 2019
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La semaine dernière, sous la plume d’un confrère de l’Onep, l’on apprenait avec ce titre, « 1ère session du dialogue politique Niger-Union Européenne au titre de l’année 2022 : l’UE salue le modèle démocratique du Niger et son impact positif sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel », non sans en être étonné, l’appréciation que l’Union Européenne pouvait faire de la démocratie nigérienne et, de la qualité de la gouvernance dans le pays. Une telle façon de ménager les gouvernements africains, même lorsque tout le monde sait qu’ils gouvernent mal, ne vient que d’une mauvaise foi manifeste. Faut-il croire que les règles de la diplomatie obligent toujours de contenter un autre de mensonges, d’éloges immérités, surtout quand il est de notoriété publique que ceux que l’on couvre de flatteries gèrent mal ?
Ainsi, apprend-on que « La première session au titre de l’année 2022 du dialogue politique entre le Niger et l’Union Européenne s’est tenue le vendredi 8 juillet 2022 à Niamey ». Cette rencontre, pose-t-elle le problème de la gouvernance politique, telle que les deux parties peuvent la penser afin d’harmoniser leurs positions sur un certain nombre de valeurs universelles de gouvernance ? On ne peut qu’en douter quand, d’emblée, on apprend de l’UE, que la démocratie nigérienne, ayant accouché pourtant d’un avorton d’alternance, serait un modèle pour le Sahel et même pour toute l’Afrique de l’Ouest. Le dit-on parce que dans le pays, à l’exception de tous ceux qui sont affectés par le terrorisme, le Niger reste le seul à ne pas connaitre un coup d’Etat pour juger de sa stabilité que l’on sait pourtant fragile et aléatoire ?
Comment ne pas s’indigner d’entendre que « L’Union Européenne à travers la cheffe de sa délégation au Niger, a salué la perspicacité du modèle démocratique nigérien de même que son impact positif sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ». Rien n’est plus faux. Comment peut-on faire une telle déclaration insultante à l’endroit des Nigériens, quand, nombre de prisonniers politiques, pour leurs opinions, si ce n’est pour leurs paroles, sont encore en prison juste pour les plaisirs cyniques d’un prince insatiable, souvent depuis plusieurs années alors que des voleurs de milliards courent toujours, intouchables ? Comment, peut-on le dire quand on sait les conditions rocambolesques dans lesquelles les dernières élections se sont passées dans le pays, et notamment lorsque des arguties à dormir debout peuvent permettre d’exclure des Nigériens des compétitions électorales, et sans que ceux qui peuvent aller pour se faire élire dans les conditions troubles que l’on sait n’aient pas à faire valoir quelque moralité qui manquerait à un autre ? Comment le croire encore quand, on sait la montagne de scandales et de détournements impunis qui ont jalonné la gouvernance de ceux que l’Union Européenne peut célébrer ? Comment, peut-on le croire quand enfin – et la liste n’est pas exhaustive – un homme, incapable de se ranger, inaugurant un troisième mandat par procuration pour faire croire qu’il abandonnait le trône, peut gêner son successeur pour lequel, il joue la doublure agaçante dans un pouvoir arrondi à la gémellarité ?
Non, cette Union Européenne partisane ne joue pas à la neutralité et en continuant à entretenir de telles faussetés sur la qualité de la gouvernance dans le pays, elle se met en porte-à-faux avec les attentes des Nigériens dont elle ignore et méprise ainsi les colères et les amertumes, les attentes légitimes et les espoirs. C’est pourquoi, l’on ne peut pas cacher son dépit en entendant le diplomate en Chef du Niger – Hassoumi Massaoudou – s’en féliciter naturellement de ces gâteries peu saines de partenaires qui jouent aux laudateurs intéressés avec ces propos : « Cette mobilisation de la partie amie « est le témoignage éloquent de la grande considération que vos pays respectifs portent à l’endroit du Niger dans ses efforts pour la construction de la démocratie et de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, et la lutte contre le terrorisme ». Rien, encore une fois, ne peut être plus faux. Peut-on parler de bonne gouvernance dans un pays où les crimes économiques – et ils sont nombreux – ne sont pas punis avec aujourd’hui bien d’hommes connus impliqués dans différentes affaires mais qui restent intouchables et qui se la coulent douce, occupant toujours des positions de privilège dans le nouveau système ? L’U.E. n’a aucun respect pour les Nigériens et pour leur démocratie. Peut-elle ne pas juger de ces actes qui consacrent sur le continent et au Niger la mal gouvernance ? Et l’on, s’étonne, comme si elle venait d’une autre planète, d’entendre dire « La cheffe de la délégation de l’Union Européenne au Niger, Mme. Denisa-Elena Ionete, [qui se réjouit] du dynamisme de la démocratie nigérienne », ne pouvant trouver mieux à dire sur les réalités criardes de ce pays malade où depuis de longues années, le dialogue politique est rompue pour laisser des hommes malaimés des Nigériens imposer leurs choix, et organiser des élections bancales dans le pays à leur seule convenance. Peut-elle ne pas savoir, même lorsqu’elle vit au Niger et à Niamey, que depuis de longues années, l’on ne peut autoriser aucune manifestation dans le pays, réduisant drastiquement les espaces civiques ? Est-ce la démocratie qu’elle vante ?
Mais, peut-être faut-il croire qu’il ne s’agit là que d’un discours diplomatique qui voudrait qu’on ménage publiquement son vis-à-vis, au nom, bien entendu, d’une civilité diplomatique qui proscrit la crudité de paroles trop sincères. En tout cas, l’on apprend que « Selon Mme Denisa-Elena Ionete, le présent dialogue permettra d’amener des éléments d’analyse et des recommandations afin de soutenir les réflexions en cours pour la suite de l’engagement de l’Union Européenne au Niger.
On peut alors croire que l’UE pourrait conditionner la suite de son engagement aux côtés du Niger par un certain nombre de principes à respecter. On sait d’ailleurs que par rapport à l’appréciation aveugle de la situation du Niger, tous les pays de l’UE ne sont pas sur la même longueur d’onde. Et forcément, quelque chose doit changer dans sa relation avec un pays qui reste le seul qui n’a pas encore coulé mais qui, pour autant, n’en est pas épargné.
Il y a quelques jours la vague de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, à tort ou à raison, a fait craindre le même scénario pour le Niger et ceux qui devraient en avoir peur avaient eu trop peur : ils avaient eu des sueurs froides ! Et la parole d’Emmanuel Macron qui parle de précédent dangereux lorsqu’il évoque la reconnaissance par la CEDEAO de la junte malienne, n’est pas faite pour arranger les choses. Terrible destin.
ISAK
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L'Union Européenne vient d’effectuer un décaissement 57 millions d’euros, soit plus de 37 milliards de FCFA au profit de notre pays, selon un communiqué de presse daté du 26 juin 2017 et publié par la Délégation de l’Union européenne au Niger. Ces fonds sont destinés à soutenir plusieurs secteurs essentiels pour le développement socio-économique du Niger notamment la sécurité alimentaire, nutritionnelle et de l’agriculture durable ; l’éducation ; la justice et la sécurité intérieure.
Ce décaissement souligne le communiqué de presse, intervient conformément au calendrier convenu lors de la visite à Bruxelles du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, en décembre 2016. C’est donc, un montant total de cinquante-sept millions (57.000.000) EUR qui a été versé au Trésor du Niger au profit du Budget de l'Etat. Ce montant correspond aux tranches fixes des programmes d'appui budgétaire de l'Union européenne au Niger, soit 55% des montants prévus au titre de l'année 2017. « Ce décaissement intervient après l'analyse approfondie de la requête du Gouvernement nigérien documentant l'atteinte des conditions générales de trois (3) programmes d'appui budgétaire dont les conventions de financement prévoient des tranches fixes et des tranches variables annuelles » souligne la même source..
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La chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Niger, Mme Susan N’Garnim a procédé, le 22 septembre dernier, à l’ouverture officielle de l’espace américain de Niamey couplée au lancement de la reprise du programme des cours de langue anglaise dans ledit espace. Il y a plus de 700 espaces américains dans 169 différents pays du monde dont 5 au Niger.
Peu avant la coupure du ruban Mme Susan N’Garnim a exprimé sa joie de procéder en compagnie de tous les invités à l’ouverture du nouvel American Corner Niamey et au retour du American English Language Program. Grâce à une variété de programmes et d’événements, a-t-elle expliqué, cet espace servira à construire des ponts entre le peuple du Niger et des États-Unis, en facilitant la compréhension, la collaboration et le partenariat. «Ces programmes illustrent l’engagement des États Unis au principe fondamental de la démocratie, qu’est le droit à l’accès libre à l’information», a ajouté Mme Susan N’Garnim. La chargée d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis d’Américaine a par ailleurs souligné que l’ouverture officielle de l’espace américain marquera une étape importante dans les relations entre les deux pays, et servira de rappel de l’engagement constant des États-Unis envers le peuple nigérien.
Pour sa part, le Directeur de la diplomatie publique, porte-parole de l’ambassade, M. Stephen E. Dreikorn a rappelé que, depuis les années soixante, le gouvernement américain et l’ambassade des États-Unis ont soutenu un Centre Cultural American (CCA) à Niamey. Quelques années après, le CCA a effectué sa première transition avec le début des cours de langue anglaise. «Ces lieux ont abrité le Programme d’Anglais jusqu’en 2015, date à laquelle il fut transféré vers une université privée. Ces lieux ont également abrité le Centre Culturel Américain avant qu’il ne soit transféré dans le nouveau bâtiment de l’Ambassade en 2020», a-t-il fait savoir. Pour M. Stephen E. Dreikorn la transformation du CCA en espace américain et le retour d’apprentissage de la langue anglaise serviront des mediums pour partager les cultures américaines et renforcent la coopération durable.
Enfin, le coordinateur de l’espace américain de Niamey, Dr Hamissou Ousseini a indiqué que, l’apprentissage de la langue anglaise, reste et demeure le noyau de leurs activités. En effet, a-t-il poursuivi, l’objectif initial pour la cogestion de l’espace américain de Niamey était principalement de créer un environnement d’immersion linguistique pour les étudiants des différents départements d’anglais qui ne bénéficient plus du bain linguistique dans les pays anglophones comme il en était le cas dans les années 90.
Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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L’Agence Turque de coopération et de coordination (Tika), à travers l’Ambassadeur de la Turquie SE. OzGur çinar a procédé hier mercredi 20 septembre 2023, à la remise d’un don de matériel, dans le cadre du ‘’Projet d’appui à l’initiative Niamey zéro déchets de la Ville de Niamey’’. Ce don composé de deux lots à savoir : du matériel de transformation des déchets plastiques et des équipements de protection individuelle a été réceptionné par le maire, président du Conseil de Ville M. Oumarou Moumouni Dogari entouré des maires des 5 arrondissements communaux de la capitale dans l’enceinte du garage de la mairie.
Au cours de cette cérémonie, SE OzGur çinar s’est dit honoré par ce programme, auquel il porte beaucoup de sens. « Nous essayons d’apporter notre contribution à la vie quotidienne des populations qui vivent à Niamey. Ces équipements techniques vont bien sûr être utiles à la fois pour les travaux publics qui se déroulent à Niamey mais aussi pour protéger l’environnement », a dit le l’Ambassadeur de la Turquie.
Dans le même ordre d’idées, le coordinateur de la Tika M. Tanju Polar a expliqué que la Tika a mis en œuvre depuis l’année 2014, plus de 200 projets. Aujourd’hui elle ouvre une nouvelle page avec cet appui en équipements de valorisation des déchets plastiques tels que la machine à production, la machine à pression, la machine à broyer, les moules, les plaques, les charrettes, les tricycles, des combinaisons et d’autres équipements complémentaires. « Ces équipements en qualité de cadeau du peuple turc au peuple nigérien, vont contribuer aux travaux de l’unité de valorisation de la mairie qui produit des pavés à partir des déchets plastique » a déclaré le coordinateur de Tika. Selon M. Tanju Polar, ce don vise un renforcement de la capacité de la production des pavés qui vont décorer les principales rues et routes de Niamey.
Apres avoir réceptionné le don, le maire, président du Conseil de Ville de Niamey a souligné que la gestion des déchets plastiques à Niamey est d’une importance capitale puisque, cela procède d’abord à la bonne gestion de l’environnement mais aussi à rendre praticable les voies au niveau de la Ville de Niamey. « Ce matériel que vous avez bien voulu mettre à notre disposition va être utilisé à bon escient, je vous le garantis. La Ville de Niamey va prendre toutes les dispositions pour que son utilisation soit rationnelle et que cela profite aux populations de la capitale au nom desquelles, je vous remercie », a rassuré Oumarou Moumouni Dogari.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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L'ambassadeur de la République du Niger auprès du Royaume de Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, également Représentant Permanent à l'Union Européenne, S.E.M Idé Alhassane, a présenté, mardi a août dernier, ses lettres de créance à la présidente de la Commission de l'Union Européenne, Mme Ursula von der Leyen.
Au cours de l’entretien qui a suivi la présentation proprement dite des lettres d’accréditation, l'ambassadeur Idé Alhassane a tout d'abord transmis les meilleures et cordiales salutations du Président de la République, Chef de l'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, à la présidente de l'institution européenne. Les deux personnalités ont ensuite évoqué la question de la coopération entre le Niger et l'Union européenne, notamment concernant l'aide extérieure de la Commission européenne dont la coopération avec les pays ACP, le partenariat entre la Commission européenne et notre pays, la mise en œuvre des programmes dans les domaines prioritaires de la coopération ainsi que le bilan d'exécution des programmes en 2007- Fiches projets par domaine d'intervention.
C'était en présence du premier conseiller de l'Ambassade, Monsieur Aboubacar Mohamadou.
Saadi Sanda, AP/Ambassade du Niger en Belgique
06 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de la Défense nationale, M. Alkassoum Indatou, a réceptionné hier, 7 décembre 2021, le 2ème avion militaire ‘‘Hercule’’ C-130 des Forces Armées Nigériennes, offert au Niger par les Etats-Unis d’Amérique. C’était en présence notamment du Chef d’Etat-major des Armées, le Général de Division, Salifou Modi, du Chef d’Etat-major particulier du Président de la République, le Général de Brigade Sidikou Issa, de plusieurs Officiers-, sous-officiers et hommes de rang ainsi que de la Chargée d’Affaires par intérim de l’Ambassade américaine au Niger, Susan N’Garnim et du Commandant des Forces Aériennes Américaines en Europe-Forces Aériennes en Afrique (USAFE-AFAFRICA), le Général de Division James Kreiesel.
C’est donc un deuxième aéronef de type ‘‘Hercule’’ C-130, immatriculé sous le numéro 5UMMS, acquis à travers la coopération américaine, qui vient d’intégrer la flotte de l’Armée de l’Air du Niger, après celui réceptionné en janvier dernier, qui a fait l’objet de maintenance aux Etats-Unis d’Amérique. Cet aéronef dont l’armée nigérienne affectionne l’utilisation, vient ainsi renforcer sa capacité opérationnelle, surtout pour le transport de troupes et de matériels, y compris des véhicules militaires.
«Cet appui aux FAN est aussi l’expression de l’engagement de l’Etat du Niger à équiper nos Armées de matériels les plus performants, avec le soutien des USA», a indiqué M. Alkassoum Indatou. Le Ministre de la Défense Nationale a souligné que l’accompagnement des Etats-Unis d’Amérique dans le projet C130 est plus que structurant car il englobe tous les domaines de la mise en œuvre opérationnelle de cet aéronef. «En effet, dit-il, nos équipes ont été formées jusqu’au plus haut niveau de qualification. Des infrastructures sont en phase de construction, notamment un entrepôt moderne de stockage de pièces détachées et la rénovation du hangar avion». Il a ensuite déclaré que le C130 ‘‘Hercule’’ est hautement adaptable et peut être reconfiguré pour diverses cargaisons, y compris les véhicules et le personnel, les plateformes de parachutages et les équipements sur palettes. «Alors que le Niger s’efforce d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, je suis convaincu que les Forces Armées Nigériennes, avec ce 2ème C130 qui renforce maintenant la flotte aérienne, continueront de s’imposer comme un modèle à la fois pour l’efficacité opérationnelle sur le champ de bataille, et pour le professionnalisme avec lequel nos aviateurs affichent dans et hors de l’uniforme. Ces deux facteurs sont également importants pour vaincre les menaces auxquelles le Niger est confronté aujourd’hui», a-t-il ajouté.
M. Alkassou Indatou a ensuite salué la présence du Commandant des Forces Aériennes Américaines en Europe-Forces Aériennes en Afrique, le Général de Division américain James Kreiesel et les forts liens de coopération existant entre le Niger et les USA. Il a aussi annoncé l’arrivée, en avril 2022 d’un troisième avion militaire ‘‘Hercule’’ C-130 ainsi que la construction d’un grand hangar de pièces détachées desdits avions. «J’émets le vœu de voir cette coopération se poursuivre et s’intensifier, non seulement dans les projets actuellement en cours avec l’Armée de l’Air, mais surtout qu’elle s’élargisse à de nouveaux horizons», a souhaité le ministre de la Défense nationale.
Quant au Général de Division, James Kreiesel, il déclare «Nous sommes fiers d’être aux côtés de nos partenaires nigériens, au moment où nous célébrons le renforcement de notre force de coalition. Le Niger a construit un cadre de défense engagé à amplifier la sécurité et la stabilité régionales dans tout le Sahel». Selon le général américain, depuis 2013, les USA se sont associés aux Forces Armées Aériennes du Niger, à hauteur de millions de dollars, pour revitaliser son programme C-130. «L’unité de formation formelle C-130 de la base aérienne de Little Rock a fourni un programme international de formation des pilotes, qui a diplômé la première femme pilote nigérienne et a formé d’autres pilotes dans le cadre dudit programme», a-t-il rappelé. «Aussi, 17 millions de dollars sous forme de soutien ont été fournis par les États-Unis pour la construction d’infrastructures (hangar C-130 à la Base Aérienne 201 d’Agadez; construction d’un entrepôt de pièces détachées à la Base Aérienne 101 et la rénovation du hangar ; la formation de 16 pilotes nigériens, 19 mécaniciens, 6 chefs d’équipage, 5 arrimeurs et 1 mécanicien de bord)», a ajouté M. Kreiesel.
La Chargée d’Affaires par intérim de l’Ambassade américaine au Niger, Susan N’Garnim, a quant-elle noté que ‘‘cette importante occasion témoigne du partenariat durable et productif, entre les Etats-Unis et le Niger, qui date de longtemps’’. Selon elle, le C130 est capable d’aller n’importe où, n’importe quand, tout en représentant le meilleur des Forces armées américaines et nigériennes. Cet avion est un bourreau de travail robuste et fiable, capable d’atterrir et de décoller sur un terrain court, sur des pistes asphaltées ainsi que sur des pistes d’atterrissage austères. Pour elle, le rugissement des 4 ventilateurs de cet aéronef ‘‘symbolise l’espoir, la force et la bravoure qui caractérisent les Forces Armées Nigériennes’’. Ce magnifique avion, poursuit-elle, symbolise aussi ‘‘notre engagement commun pour la sécurité, la confiance mutuelle et pour un avenir pacifique pour le peuple nigérien’’.
Mahamadou Diallo(onep)
08 décembre 2021
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La Mission Italienne de Soutien à la République du Niger (MISIN) continue d’appuyer les Forces de défense et de sécurité de notre pays en matériels et outils de travail. Le mardi 17 janvier 2023, c’est encore le Groupement National des Sapeurs-pompiers (GNSP) de Niamey qui a reçu un don d’équipements pour l’installation de communication radio. Cet appui d’une valeur estimée de 25 millions vient renforcer les capacités du GNSP en termes de communication et permettra à ses différentes structures de suivre les opérations aux profits des populations.
La cérémonie de remise du don dirigée par le commandant de la MISIN, le Général de brigade Liberato Amadio s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de l’Italie au Niger, Mme Emilia Gatto, du premier vice-maire de l’arrondissement communal Niamey 3, du commandant du Groupement National des Sapeurs-Pompiers (GNSP), le Colonel Mohamed Sidi, des membres de la MISIN et des agents dudit groupement.
Dans ses propos liminaires au cours de cette cérémonie, le Commandant du GNSP, le Colonel Mohamed Sidi a rappelé les multiples actions de la MISIN au profit de la population. Il a profité de l’occasion pour remercier le gouvernement italien, à travers sa représentation au Niger notamment l’ambassadeur et le commandant de la MISIN qui continuent «d’accroitre notre capacité pour que nous puissions aider nos populations», a-t-il relevé. Selon le commandant du GNSP, la mission bilatérale italienne a appuyé le Niger dans presque tous les domaines sociaux. «J’ose croire que ces rapports entre le Niger et l’Italie et entre le groupement national des sapeurs-pompiers et la mission bilatérale continueront pour que nous puissions continuer aussi, à aider notre population qui a énormément besoin de nous», a dit le colonel Mohamed Sidi.
Quant au commandant de la MISIN, il a profité de cette occasion pour annoncer la fin de son engagement au Niger. Cette activité est d’ailleurs le dernier évènement officiel auquel il participe avant la cérémonie de passation du commandement qui aura lieu le 24 janvier 2023. Le Général de Brigade s’est dit heureux et honoré de terminer son parcours dans la maison mère des sapeurs-pompiers du Niger, ‘’une véritable excellence parmi les institutions de l’Etat. Un corps militaire de la République du Niger, essentiel pour la sécurité et les urgences en faveur du peuple nigérien’’. Le Général de Brigade Liberato Amadio s’est réjoui de l’étroite collaboration qu’il a entretenue avec le Colonel Mohamed Sidi tout au long de ses six (6) mois de service au Niger.
Le projet se concrétise par l’amélioration du système de communication radio du groupement national des sapeurs-pompiers utilisé lors des interventions d’urgence et de premiers secours, en faveur de la population nigérienne. En effet, a-t-il rappelé, le Groupement National des Sapeurs-Pompiers a le monopole de la première intervention d’urgence en cas de catastrophe ou d’accident de toute nature. «Je suis conscient que ce projet, d’une valeur d’environ 25 millions de FCFA, ne répond pas à tous les besoins du groupement national des sapeurs-pompiers. Mais ce que le gouvernement italien offre aujourd’hui, à travers la Mission Militaire Italienne de coopération avec le Niger est la démonstration concrète de l’engagement de l’Italie à accompagner les institutions nigériennes, même en dehors de l’activité spécifique de formation en faveur des Forces de Défense et de Sécurité du pays, visant à rehausser le niveau de sécurité sur le territoire national», a affirmé le commandant de la MISIN.
Pour sa part, l’ambassadrice d’Italie au Niger, Mme Emilia Gatto a loué les bonnes relations de coopération entre son pays et le Niger. Tout en précisant que ce n’est pas la première fois qu’elle accompagne la MISIN pour ces donations. Elle a enfin remercié la MISIN qui, a-t-elle ajouté, fait un travail de formation et d’entrainement avec beaucoup de dévotion.
Notons que la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) est née en 2018 conformément aux accords de coopération entre le Gouvernement de la République italienne et le Gouvernement de la République du Niger. C’est une unité conjointe déployée au Niger qui évalue de concert avec les forces locales des Autorités, le gap capacitaire et les zones d’intervention possibles dans le secteur de la Sécurité et de la Défense, mener des activités SFA (Security Force Assistance) et SP (Stability Policing) visant à accroître les capacités des Forces de Défense et de Sécurité du pays hôte. Elle a pour missions principales de soutenir le développement capacitaire des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes et de permettre le développement des compétences par des actions de formation et éventuellement un suivi ultérieur dans le but de combler les lacunes de compétences constatées.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Dans un élan de solidarité et d’amitié, la République sœur de Türkiye a mis à la disposition de notre pays une importante quantité de produits pharmaceutiques et de matériels médicaux constituée de 20 palettes destinées aux soins de la population Nigérienne, un besoin exprimé par nos autorités. C’est le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Médecin Colonel-major Garba Hakimi, qui a réceptionné le vendredi 10 novembre 2023 à Niamey, ce don des mains de l’Ambassadeur de la Türkiye au Niger, M. Ozgür Çinar. La cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs personnalités des deux pays.
Lors de cette réception, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi, a rappelé que la République de Türkiye a été toujours aux côtés du Niger à travers de nombreux projets accompagnant l’amélioration de la qualité des soins et services offerts à la population. « Ce geste est une action louable qui concrétise une fois de plus votre bonne volonté à participer aux efforts entrepris par notre Gouvernement dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population du Niger. La présente cérémonie traduit les résultats des bons rapports de coopération entre nos deux Etats qu’il convient toujours de renforcer », a-t-il expliqué.
Le Médecin Colonel-major Garba Halimi a, au nom des autorités et de la population Nnigérienne, exprimé ses sentiments de profonde gratitude aux autorités de la République de Türkiye pour cet appui, tout en souhaitant la poursuite de cette coopération fructueuse. «Vous voudrez bien, à cette occasion transmettre au Président de la République de la Turkiye, les remerciements du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de brigade Abdourahmane Tiani et ceux de l’ensemble de la population bénéficiaire pour ce geste qui vient accompagner les actions entreprises par les autorités du Niger en matière de l’amélioration de la qualité du soin», a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’Ambassadeur de la Türkiye au Niger, SEM. Ozgür Çinar, a dit que ce don d’un volume de 20 palettes est destiné au peuple frère du Niger. «A nos yeux, c’est le geste qui compte et non la quantité. Le Niger a fait preuve de résilience remarquable face aux sanctions économiques et financières qui lui ont été imposées injustement, entraînant des conséquences diverses dont celles humaines. Sur l’initiative de la Türkiye, le Niger a bien voulu accepter ce geste dans le but de pallier certaines difficultés notamment en ce qui concerne les médicaments et équipements indispensables aux soins’’, a-t-il expliqué.
SEM. Ozgür Çinar a loué l’excellente coopération entre nos deux pays dans le domaine de la santé. Citant à titre illustratif l’Hôpital d’amitié Nigero-Türkiye qui assure un service de santé impeccable au couple mère-enfant nigérien, un symbole incontestable de la coopération réussie entre les deux États en matière de santé. A cela s’ajoute la coopération entre les ONG Türkiye et les autorités du Niger qui interviennent à différents niveaux pour accompagner le Niger.
L’Ambassadeur de la République de Türkiye au Niger, a aussi espéré que «la coopération entre nos deux peuples continuera de se renforcer aux bénéfices de nos populations en mettant un accent particulier sur l’investissement en matière de production des produits pharmaceutiques».
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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Dans le cadre de la coopération entre les Institutions Nationales des Droits Humains (INDH), deux délégations des Commissions Nationales des Droits Humains du Burkina Faso et du Mali ont récemment séjourné dans notre pays pour un voyage d’études auprès de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) du Niger. A travers la tenue de ces voyages d’étude, il s’agissait pour des membres et personnel des CNDH du Burkina Faso et du Mali de s’imprégner des bonnes pratiques de la CNDH du Niger accréditée au statut ‘A’ depuis mars 2017 par l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI) , un rang très convoité par chaque INDH.
C’est d’abord une délégation de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) du Burkina Faso qui a séjourné à Niamey du 31 mai au 4 juin 2021, puis celle de la CNDH du Mali du 22 au 26 juin 2021. Pendant leur séjour en terre nigérienne, plusieurs séances de travail ont eu lieu et des visites de terrain. Au cours des échanges , l’équipe dirigeante de l’Institution dirigée par le Professeur Emérite Khalid Ikhiri, a partagé ses expériences notamment les informations relatives au processus d’accréditation au statut ‘A’ de la CNDH-Niger, le suivi rigoureux du monitoring sur la situation des droits de l’homme en général et dans un contexte d’insécurité en particulier, les différentes étapes pour l’élaboration d’un rapport sur les Droits Humains, la mise en place d’un dispositif en cas de mission d’investigations et de vérification de faits, les formes de collaboration qu’entretient la CNDH-Niger avec certains acteurs étatiques, la société civile dans le cadre de ses missions de promotion et de protection des Droits Humains.
Par ailleurs, l’expérience de la CNDH du Niger en matière de création d’antennes régionales a également retenu l’attention des membres des INDH du Burkina-Faso et du Mali car cela permet de rapprocher l’institution des populations. Au sortir des rencontres et des visites de terrain, les membres de la CNDH du Burkina Faso et du Mali sont sortis très outillés des bonnes pratiques de la CNDH Niger, devenue une référence en Afrique de l’Ouest depuis l’arrivée du Professeur Khalid Ikhiri à la présidence.
Notons que la délégation de la CNDH du Burkina-Faso conduite par la Rapporteuse Générale Mme Antoinette Savadogo est composée des commissaires aux droits humains Traoré Wamarou, Pale Augustin et du Secrétaire Général Sougué Somitié. Quant à la délégation de la CNDH du Mali, elle est composée de Dr Djibril Coulibaly, Commissaire, Chef de la Délégation, Me Fatimata Dembélé, Commissaire, et Dr. Zoumana Diarra, Secrétaire Général.
« C’est donc des INDH suffisamment renforcées pour affronter l’examen à l’accréditation au statut A » a conclu le Président Kahlid Ikhiri, président de la CNDH du Niger et Président en exercice de l’Association Francophone des Commissions Nationales des Droits Humains (AFCNDH) au terme de ces deux voyages d’études des INDH du Burkina Faso et Mali auprès de leur homologue du Niger.
Par Abdou Tikiré Ibrahim, AP/CNDH
02 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une mission interministérielle conduite par le secrétaire général du Ministère de l’Aménagement du Territoire et du développement communautaire, M. Ibrahim Adamou a séjourné dans la région de Maradi du 12 au 13 janvier 2022. Y prenaient part aussi à cette mission, les représentants de l’UNICEF au niveau central, accompagnés de la coordinatrice de la cellule de coopération UNICEF.
Cette mission qui s’est penchée sur quatre axes à savoir, l’Education, la Santé, l’hydraulique et les conditions de la Femme et de l’enfant a pour objectif de visiter les réalisations faites dans le cadre de la Coopération entre le Niger et l’UNICEF dans la région de Maradi, mais aussi de discuter avec les acteurs sur le terrain, des progrès enregistrés et les défis qui restent encore à relever. «Nous sommes à la fin d’un programme, nous allons vers un nouveau. Il s’agit de voir si ce que nous faisons est perçu de façon pertinente ou s’il y a ce qu’il faut rectifier» a-t-dit le chef mission.
Ainsi la mission s’est d’abord entretenue avec le gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar pour l’informer des objectifs de cette mission de terrain. Le gouverneur de la région qui a positivement apprécié cette initiative a beaucoup insisté sur l’éducation qui rencontre énormément de problèmes à Maradi. «A propos de l’éducation, Maradi est un cas particulier avec la croissance démographique. Il y a beaucoup de défis à relever, dont le problème de classes surchargées et celui d’espace pour la construction de nouvelles écoles» a-t-il dit. M. Chaibou Aboubacar a toutefois rassuré l’UNICEF de l’accompagnement des autorités régionales pour l’atteinte de des objectifs visés.
Au Conseil régional de Maradi, deuxième étape de cette mission, un exposé du plan de Développement Economique et social (PDES) 2022-2026 a été fait. Il ressort de cet exposé que le mariage précoce persiste avec 34% de filles mariées avant 15 ans. Aussi, la paupérisation des populations se traduit par des difficultés d’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau et assainissement) ; 49% des ménages utilisent le puits ouvert comme principal mode d’approvisionnement en eau et environ 78% des ménages manquent de sanitaires. Enfin, l’exposé fait ressortir une faible implication des jeunes dans les initiatives de développement.
Cinq priorités ont été détectées. Il s’agit de la disponibilité, accessibilité et utilisation des services sociaux de base dans tous les départements et communes de la région ; l’engagement, la participation citoyenne et inclusive des jeunes filles et garçons au développement local et régional ; la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes ; la protection des enfants, des femmes et des autres groupes vulnérables surtout les filles adolescentes et les personnes à besoins spécifiques ; la relance de l’économie régionale et la gestion des ressources naturelles.
Des discussions autour de ces différents points ont permis de trouver quelques pistes de solution qui seront prospectées.
Au niveau du Centre hospitalier régional (CHR) de Maradi, les membres de la mission ont visité la pédiatrie et le CRENI qui bénéficie des appuis de l’UNICEF. Il s’agit de constater, concernant la santé des enfants de moins de 5 ans, l’ampleur du paludisme, de la diarrhée et des Infections Respiratoires Aïgues (IRA), mais aussi de se renseigner sur la qualité du système de référence et contre référence et a capacité de prise en charge des cas référés. Au niveau du CRENI, les membres de la mission se sont imprégnés de l’ampleur de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, la capacité et la qualité de prise en charge des complications médicales les plus fréquentes. Il ressort de cette visite que les appuis de l’UNICEF à ce centre ont permis d’engranger des résultats très satisfaisants. Seulement, quelques doléances ont été formulées qui visent notamment à trouver des solutions à la gestion non informatisée des données, au manque de petits matériels d’urgence, etc. Une rencontre entre la délégation et les acteurs de la société civile a sanctionné la fin de la première journée.
Au deuxième jour, cette mission interministérielle a effectué une mission de terrain à Mayahi où elle a visité le CRENI de cette localité. Il ressort en 2021 en termes de réalisations de l’UNICEF, la prise en charge des infections bactériennes chez les nouveaux nés ; des appuis en médicaments pour la prise charge du paludisme, de la diarrhée et des IRA par les relais au niveau communautaire ; la formation sur la nutrition maternelle et la prévention de l’anémie, etc. Dans le village de Kiebda, des réalisations de l’UNICEF en approvisionnement en eau potable, assainissement ont été visitées. Là aussi, des progrès ont été enregistrés.
A Kornaka (dans le département de Dakoro), la mission a animé des discussions de groupe avec les jeunes adolescents, filles et garçons sur l’engagement et la participation des jeunes. Des échanges fructueux qui ont donné à quelques jeunes des pistes pour leurs intégrations socio-économique et professionnelle.
A l’issue de ces deux jours de travaux, la mission interministérielle a pu constater le travail abattu dans le cadre de cette coopération UNICEF-Niger. Avec l’avènement du nouveau PDES 2022-2026, cette coopération se poursuivra à travers d’autres réalisations pour le bien de nos populations.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
17 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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La mission d’observation électorale internationale de l’Organisation Internationale Non Gouvernementale Nouvelle Perspective pour les élections au Niger a tenu ce mardi matin un point de presse à l’Hôtel NIKKI de Niamey. Cette mission d’observation des élections est au Niger depuis quelques jours dans le cadre de l’observatoire des élections couplées législative et présidentielles du 27 décembre 2020.
Dotée d’une expérience solide en observatoire des élections, l’OING-NP, participe depuis 24 ans, aux missions d’observation électorale en Afrique et en Europe précisément en Suisse où elle a une accréditation. L’organisation a d’ailleurs déployé récemment ses observateurs dans les trois derniers pays qui ont récemment organisé des élections, à savoir, le Burkina Faso, Guinée Conakry et la Côte-d’Ivoire.
En plus de l’observation des élections au Niger, l’OING-NP a déployé d’autres observateurs pour les élections en République Centrafricaine. L’organisation dispose d’un plan numérique de travail, Elle travaille en collaboration avec des ONG locales dans les localités très reculées pour une meilleure réussite de sa mission.
Nouvelle Perspective-NP est une Organisation Internationale Non Gouvernementale apolitique qui œuvre pour la protection des droits de l’homme et de l’enfant. Elle s’implique dans les activités humanitaires telles que le partage de don aux orphelins, renforcement du système éducatif etc. L’organisation prend surtout en charge l’observation des élections dans le monde entier. Elle est constituée des activistes et volontaires de haut niveau appelés des Experts Electoraux qui mènent des actions de plaidoyer efficace pour le respect des droits de l’homme et de l’enfant pendant les élections
COMMUNIQUE DE PRESSE
Suite à notre accréditation N°0066 de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) pour l’observation des élections couplées législative et présidentielle du 27 décembre 2020 en République du Niger. L’OING-NP militant pour la paix, la défense des Droits de l’Homme, la justice sociale sans frontière, s’est déployée sur le territoire depuis des jours afin de toucher du doigt les avancées démocratiques de ce pays.
La mission d’observation, de la Coordination des experts électoraux africains compte déployer trois (3) experts électoraux internationaux, 37 observateurs des Droits de l’Homme venant des pays tels que : Le Cameroun, Nigéria, Tchad, Benin, Tunisie, Mali, Sénégal, Tanzanie, Togo, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et l’Afrique du Sud sur toute l’étendue du territoire national pour veiller au bon déroulement de ce double scrutin.
Ainsi donc, nous félicitons :
En premier lieu le président de la République, du Niger Chef de l’Etat, Chef des armées, garant des institutions républicaines pour sa bravoure de ne pas se représenter à cette élection, en procédant aux transfert du pouvoir par la voix des urnes par une élection démocratique libre et transparente. Gage du respect des lois et la constitution ; ceci étant un exemple pour la démocratie africaine.
Etant donné la réussite observée lors des élections locales du 13 décembre 2020, nos félicitations à la CENI pour ces efforts à organiser ces dernières et l’encourageons pour le double scrutin du 27 décembre enfin que celui soit libre, crédible transparente et accepter de tous. Nous les exhortons à veiller scrupuleusement afin que les personnes inscrites sur le fichier électoral puissent voter ;
- que le matériel électoral soit présent dans tous les bureaux de vote à temps ;
- donner les résultats tels que définie par la loi c’est-à-dire dans le délai prévu par le code électoral ;
- organiser un briefing avec les observateurs nationaux et internationaux avant le jour des élections.
Au gouvernement (l’unité chargé de la sécurisation des élections) :
A prendre des mesures idoines prévue par la loi pour encadrer et sécuriser le vote ainsi que veiller notamment à la protection des personnes et les biens.
Nous exhortons le peuple Nigériens à aller retirer massivement leurs cartes d’électeurs afin de remplir leurs devoir citoyens dans le climat d’apaisement, de sérénité et ne pas céder à la provocation, ni à la violence, à respecter les institutions de la république démocratique établit,
Aux partis politiques, de sensibiliser leurs militants, sympathisants ou électeurs sur des valeurs sociales et civiques en période électorale afin qu’il ne cède pas à la provocation et le K.O ;
A la société civile et à toutes les confessions religieuses l’OING, NP les invite à ne pas s’ingérer dans la vie politique nationale afin de pouvoir jouer pleinement son rôle sans faille d’acteur civile.
En fin aux missions d’observation électorales internationales, nationales accrédités, nous les félicitons pour leurs implications, leurs sens de responsabilité et de détermination, garant de la réussite et la crédibilité de ces élections sur le plan national et international.
Fait à Niamey, le 22 décembre 2020
Le Président exécutif de l’OING Novelles Perspectives
Dr Mathias Ngue
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Ce qui était objet de spéculations depuis plus deux ans est devenu à présent vérité et officiel. Djaffarou Moumouni Kalilou de Goudel, député de la première législature de la 7ème République, sous la bannière du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) vient de prendre ses distances de l’opposition politique.
On le disait en brouille avec le Président de la Coordination régionale Lumana de Niamey, Soumana Sanda, depuis 2014. On l’avait même annoncé sous les couleurs de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) du Ministre d’Etat, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan, sorti du ‘’ventre’’ du MODEN/FA. Puis, rien. Du moins, jusque-là, jusqu’à ce 18 août 2017 où l’ex-député Djaffarou Moumouni Kalilou a annoncé officiellement son départ du parti de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou. Voilà qui illustre bien l’adage ‘’tout ce qui pourrit dans l’eau finit par rejaillir à la surface. Et, c’est par lettre que l’intéressé, en sa qualité de Président Communal Niamey I du MODEN/FA Lumana/Africa a signifié sa démission à son supérieur hiérarchique, Soumana Sanda (député), Président Régional Niamey du même parti. Djaffarou Moumouni Kalilou ne lâche pas que la direction communal Niamey I mais il quitte définitivement le parti au symbole de ‘’cheval ailé’’. « Par la présente, nous vous adressons notre démission de la structure politique Lumana Africa dont nous sommes membres depuis sa création, pour des raisons qui nous restent personnelles » ; Dixit le démissionnaire qui entraîne avec lui, le Secrétaire Général du bureau qu’il dirigeait jusque-là, le sieur Boukari Azizou.
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« Les coups d’Etat survenus au Sahel sont la résultante de la mauvaise gouvernance, du déficit démocratique et du dévoiement de la souveraineté du peuple au profit de l’élite et des puissances étrangères » M. Abdoulaye Seydou
Monsieur le coordonnateur, du 1er au 3 septembre, des centaines des milliers de manifestants se sont rassemblés au Rond-Point Escadrille pour exiger le départ de l’armée Française du Niger à l’appel des OSC dont le M62. Selon vous, qu’est-ce qui explique un tel degré de mobilisation populaire et quelle appréciation faites-vous du comportement des manifestants ?
Un tel degré de mobilisation populaire s’explique tout d’abord par la légitimité de la lutte en ce sens que tous les Nigériens ont vécu dans leur âme les conséquences de la politique sécuritaire désastreuse consistant à affaiblir notre armée et à sous-traiter la sécurisation de notre Pays avec des forces étrangères dont la priorité est tout sauf notre sécurisation. Il n’y pas un seul citoyen nigérien surtout de Tillabéri et ou de Diffa qui n’a pas perdu un parent proche parce que nos forces de défenses et de sécurité étaient limitées dans leurs capacités d’intervention en cas d’attaque ou d’alerte car, dans cette partie du Pays. Les interventions aériennes étaient sous contrôle total des forces françaises alors même que ces forces françaises étaient déjà soupçonnées puis accusées par des Pays voisins comme le Mali d’avoir des complicités avec les groupes terroristes. Aujourd’hui c’est autour de notre armée de faire les mêmes accusations et les éléments de preuves à leur disposition impliquant les autorités déchues ont été le facteur déterminant de l’action patriotique du 26 Juillet. Ces manifestations sont aussi l’expression d’un ras-le-bol des citoyens contre l’injustice, l’impunité, la mauvaise gouvernance et la politique d’étouffement des libertés publiques par un régime souffrant déjà de légitimité au regard des conditions opaques et non démocratiques dans lesquelles les élections générales de 2016 et de 2021 ont été organisées. Cette forte mobilisation des populations est aussi le résultat de nos multiples actions de sensibilisations dans les quartiers. Nous avions pendant plus d’une semaine sillonné la ville et organisé des assemblées générales et des meetings populaires pour informer et sensibiliser les populations sur l’évènement ainsi que l’attitude à avoir sur le terrain, c’est-à-dire une attitude responsable et pacifique. C’est aussi grâce au concours des médias par leur travail d’information et d’éducation des citoyens à la cause de la défense de la patrie ainsi que l’appropriation de cette lutte par les citoyens et les organisations de la société civile. Il faut se féliciter du comportement exemplaire des manifestants qui ont respecté à la lettre toutes les consignes que nous leur avons données à savoir : ne pas répondre aux provocations, ne pas s’en prendre à quelqu’un et que chacun se donne la mission d’être lui-même un ambassadeur et un garant de la paix sur le terrain. Ce défi a été relevé malgré les tentatives d’infiltration constatées dans la matinée du samedi où quelques individus malintentionnés avaient voulu provoquer la confusion pour entrainer la masse à aller vers des barrières pour entrer dans la base aérienne afin de provoquer une réaction de l’ennemi. Mais grâce au professionnalisme de nos FDS et la vigilance des populations ce plan a échoué. Et dans l’après-midi, qui est en réalité le moment de rassemblement, vous avez vu le nombre de personnes qui se sont mobilisées et tout s’est passé dans la paix et la convivialité.
Depuis le 26 juillet, des manifestations populaires de soutien se déroulent à Niamey et à l’intérieur du pays en faveur des nouvelles autorités. Quelle signification donnez-vous à ces mouvements ?
Ces manifestations populaires de soutien qui se déroulent de manière spontanée et continue partout dans le pays depuis l’action patriotique de notre armée le 26 Juillet montrent à suffisance la légitimité des autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), mais aussi le désir ardent de nos concitoyens de tourner la page de la gouvernance chaotique et dictatoriale dont ils ont été victimes pendant plus d’une décennie au cours du régime dit de la renaissance acte I, II et III. Ces manifestations sont également un signal fort du peuple nigérien à l’endroit de la France et de la CEDEAO quant à sa détermination à se défendre contre toute agression et à résister aux sanctions économiques inhumaines, ignobles et illégales prises contre notre Pays par la CEDEAO, l’UEMOA et l’Union Européenne qui aujourd’hui montrent qu’elles sont des institutions au service d’intérêts individuels et non du peuple.
Quelle stratégie avez-vous pour maintenir cette effervescence et la fibre patriotique jusqu’à l’aboutissement de vos revendications ?
En ce qui nous concerne, vous savez que notre mouvement n’a pas été créé à la faveur du Coup d’Etat, j’allais plutôt dire l’action patriotique de notre armée du 26 Juillet. Depuis sa création, le 03 Août 2022 à la date du 26 Juillet 2023, nous avions introduit vingt-sept (27) déclarations de manifestation dont seules deux ont été autorisées respectivement à Niamey et à Dosso le 18 Septembre 2022. Nous avions également avant cette date, réalisé plus de 70 déclarations de presse, une trentaine de conférences débats et des assemblées générales de mise en place de 6 coordinations régionales et une trentaine de coordinations communales et départementales ; des prières collectives et des jeûnes pour louer Allah et solliciter sa bénédiction pour protéger notre peuple de la gouvernance apatride de la 7e République. C’est tout ce travail qui a rendu possibles et efficaces les manifestations populaires organisées par le M62. Du 26 Juillet à aujourd’hui, notre mouvement, le M62 a organisé à lui seul plus de 75 manifestations sur l’ensemble du territoire national et une dizaine en synergie avec d’autres structures. C’est pour donc vous dire, que notre mouvement qui est une organisation légalement constituée avec des statuts et un règlement intérieur continuera à maintenir cette effervescence et maintenir la fibre patriotique jusqu’à l’aboutissement de la lutte et au-delà conformément à sa vision. Nous avions mis plus de 18 mois à réfléchir sur comment mettre en place une structure qui tire les leçons des échecs des luttes antérieures menées par la société civile. C’est pourquoi nous avions mis un certain nombre de principes de bases comme conditions d’adhésion au M62 et de fonctionnement de notre organisation. Ainsi pour assurer, le caractère apolitique de notre mouvement, nous avons exclu toute possibilité d’adhésion d’un parti politique à notre mouvement. Seules les organisations de la société civile ou syndicales légalement reconnues peuvent adhérer. S’il y a un acteur politique qui veut militer au sein de notre mouvement, ildoit le faire en sa simple qualité de citoyen. Le second principe, c’est d’inscrire toutes nos actions dans le respect strict de la légalité. Le troisième principe et le plus important à mon avis, c’est celui de financer nous-mêmes nos actions à travers les cotisations ordinaires et spéciales des membres ainsi que les frais d’adhésion. De notre création à aujourd’hui, nous n’avons jamais bénéficié du financement d’une tierce personne, d’une institution ou d’un pays quelconque. Tout ce que notre mouvement a réussi à faire est le fruit du sacrifice de ses membres et du soutien de la presse militante que nous saluons. Nous allons donc poursuivre la lutte et maintenir la fibre patriotique en continuant à être fidèles à nos principes et valeurs et à placer notre confiance à Allah quant à l’aboutissement final de notre combat, c’est-à-dire restaurer à notre Pays sa souveraineté, et à notre peuple sa dignité. D’où toute la signification du nom de notre mouvement à savoir : « Union Sacrée pour la Sauvegarde de la Souveraineté et la Dignité du Peuple ».
D’aucuns affirment que ces rassemblements sont juste l’œuvre de gens désœuvrés, fanatisés et achetés, qu’avez-vous à dire sur ces allégations ?
D’abord les désœuvrés sont aussi des Nigériens et si tous ces millions de personnes, hommes, femmes et jeunes qui sortent manifester sont des désœuvrés, cela traduit alors l’échec patent de leur gouvernance chaotique. Les manifestants sont des personnes responsables soucieuses de l’avenir de leur pays et qui disent non à la mauvaise gouvernance et à la mise sous-tutelle permanente de notre pays. Vous avez suivi le point de presse du Premier Ministre, notre pays est surendetté. Plus de 5200 milliards de FCFA de dettes (dont 3200 milliards pour la dette extérieure et 2000 milliards pour la dette intérieure) contre environ 300 milliards en 2010. C’est que le Niger s’est davantage appauvri malgré son pétrole dont l’exploitation en réalité ne profitait qu’aux dirigeants et à leurs familles. D’où leur refus d’accepter tout contrôle parlementaire de la gestion du pétrole. Ceci pour dire que si l’argent pouvait être le facteur de mobilisation des populations, les manifestations allaient se faire dans le sens inverse pour la réhabilitation de leur régime car, ils sont les seuls qui en possèdent des centaines de milliards volés et cachés, mais que le peuple va récupérer In-Chaa-Allah.
Pensez-vous qu’avec le départ de ces troupes françaises les choses vont changer ?
Nous sommes convaincus que les choses vont changer. Car, les forces françaises ne sont pas dans notre pays pour nous aider, mais pour nous contrôler, nous exploiter et s’assurer de la fidélité de nos dirigeants à leur pays. Rappelez-vous des propos de l’ex Président Bazoum Mohamed lors de la sa première visite à Paris. Il avait lui-même dit que le Sahel n’a pas besoin de présence militaire étrangère au sol pour combattre le terrorisme car, c’est à nos FDS d’être au premier plan de cette lutte. Il a également dit qu’avec cette présence militaire, eux les dirigeants du Sahel et de la France auront l’opinion publique sur leur dos. Malgré ces affirmations pourtant claires et bien appréciées par les populations nigériennes et africaines, Bazoum Mohamed n’a pas manqué de convoquer une conférence des cadres regroupant toutes les forces vives de la nation pour se dédire publiquement et soutenir l’idée contraire à savoir que sans la présence des forces étrangères et plus particulièrement françaises, nos Etats vont disparaitre. Pensez-vous que l’ex Président Bazoum a fait ce revirement de son bon vouloir ? Un pays souverain ne peut sous-traiter sa sécurité, surtout pas à des groupes hostiles à la paix au Sahel car, il évident que la présence de l’armée française aux frontières maliennes en territoire nigérien allait tôt au tard engendrer un conflit entre le Mali et le Niger et cela pouvait servir de prétexte à la France d’attaquer le Mali par l’intermédiaire du Niger comme elle tente de le faire actuellement contre le Niger par le truchement de certains pays membres de la CEDEAO ou de mouvements rebelles.
Quelles leçons doit-on tirer des coups d’état survenus dans les pays du Sahel ?
Tous les coups d’Etat survenus au Sahel sont la résultante de la mauvaise gouvernance, le déficit démocratique, le dévoiement de la souveraineté du peuple au profit de l’élite et des puissances étrangères ainsi que l’échec de la politique sécuritaire notamment celle de la lutte contre le terrorisme. Une politique sécuritaire pensée à l’Elysée et imposée à nos dirigeants qui ont essayé de l’appliquer sans consultation des acteurs nationaux et des populations locales, mais aussi sans tenir compte de nos valeurs culturelles et des liens de fraternité entre les populations de nos trois Etats, à savoir le Burkina Faso, le Mali et Niger.
Quelle approche et ou méthode préconisez-vous pour renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale dans un contexte marqué par des défis multiples ?
Nous avons fait quelques propositions dans ce sens au CNSP dans notre déclaration du mercredi 30 Août dernier. Nous avons également remis ces recommandations que nous avons appelées actions urgentes à mettre en œuvre au gouvernement à travers le Ministre Directeur de Cabinet du Président du CNSP. Il faut nécessairement une commission vérité, justice et réconciliation. C’est-à-dire que la transition doit permettre de faire la lumière sur beaucoup de faits politiques, judiciaires, et économiques de ces douze dernières années et même au-delà. En effet, pour moi faire la lumière sur l’assassinat du Président Ibrahim Baré Maïnassara, rendre justice à sa famille et au peuple nigérien est quelque chose dont cette transition ne peut faire l’économie car, la source du mal-être et du mal-politique de notre Pays vient de cet acte ignoble commis un vendredi contre un dirigeant d’un Pays à 99% musulman. Quand je regarde ce qui s’est passé le 09 Avril 1999, ce qu’a été le comportement tolérant de la famille Baré et de ses proches, comparé au coup d’Etat du 26 Juillet 2023 et à l’attitude va-t’en-guerre des partisans du régime déchu, je me dis que ces gens ne sont pas reconnaissants envers Dieu de cette chance qu’ils ont eu de sortir indemnes de cet imbroglio et qu’ils sont véritablement ingrats vis-à-vis du Président Tiani et du CNSP. Il va falloir que tous les détenus politiques y compris les militaires injustement incarcérés soient libérés par des mesures d’amnistie, de grâce ou de classement sans suite en fonction de la situation de chacun. Que les personnes exilées reviennent dans le Pays et chaque nigérien participe à la construction en fonction de ses compétences et de son sens de patriotisme. Il faut un véritable assainissement et cet assainissement ne peut être conduit par des juges corrompus et des magistrats colorés. Quel que soit ce qui sera fait ou discuté dans ce Pays, tant que la justice n’est pas rendue au nom du peuple et de la règle de droit, tant que nous avons des magistrats qui pensent être au service d’un régime et non de la République, nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux soubresautx et de déstabilisation institutionnelle. Pour qu’il ait cohésion sociale, il faut également que tous ces jeunes qui pullulent dans les prisons parce qu’ils étaient au mauvais moment ou au mauvais endroit, ou à cause de la lenteur judiciaire doivent être libérés et insérés dans le tissu socioéconomique pour qu’ils contribuent à l’effort de développement.
Quel message avez-vous à lancer aux nouvelles autorités dans la conduite du pays eu égard aux sanctions de la CEDEAO de l’UEMOA ?
Nous pensons que notre pays doit appliquer le principe de réciprocité envers n’importe quel pays du monde et de la CEDEAO en particulier. Nos actions doivent s’inscrire dans la durée pour une véritable souveraineté de notre pays. Même avec une éventuelle levée de l’embargo économique, nous pensons que notre pays doit avoir une vision et un vaste programme de développement axé sur sa souveraineté économique et monétaire. C’est pour cela que nous avons recommandé de créer un fonds souverain pour la dignité du peuple dont l’objectif sera de financer de manière autonome des projets assurant la souveraineté du pays dans plusieurs domaines dont celui de l’énergie, de l’alimentation. Il faut aussi sortir du gouffre de cette monnaie de servitude qu’est le franc CFA et de ses règles de fonctionnement. Par ailleurs, il faut également un plan de soutien à la résilience des populations et de lutte contre la cherté de la vie. En plus de la réduction du prix des hydrocarbures pour que notre pétrole profite directement aux citoyens, il faut également une régulation et un suivi efficace des coûts de loyers, de scolarité et de santé surtout au niveau du secteur privé. Il faut rendre accessibles et gratuits les soins primaires de santé aux familles pauvres et groupes vulnérables et veiller à l’effectivité de la politique sur la gratuité des soins de santé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans. Il faut aussi un véritable programme d’éducation à la citoyenneté et au patriotisme car, si les syndicats qui ont plongé durant dix ans dans le silence osent aller en grève à la moindre difficulté du gouvernement à honorer certaines de ses obligations avec l’héritage de surendettement, je pense que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Mais je pense qu’ils feront comme tous les citoyens le sacrifice nécessaire à la bonne marche de la révolution populaire en cours dans notre Pays. Les membres du gouvernement aussi, ainsi que tous les responsables d’institutions publiques doivent également consentir certains sacrifices en diminuant ou en renonçant à certains avantages jusqu’à ce que la situation se normalise. Car, nous sommes en guerre contre l’impérialisme et cela requiert des dirigeants un comportement exemplaire en termes de sacrifices.
Réalisée par Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Dans le cadre de la COP26 qui se tient cette année à Glasgow, plusieurs tables rondes ont été organisées. Le Niger prend activement part à tous ces travaux à travers ses représentants. C’est ainsi que le Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Béty a pris part à plusieurs événements. Il a notamment participé à la table ronde organisée par l'Allemagne, le Luxembourg et les Émirats Arabes Unis en parallèle au pavillon allemand de la COP26. Cette table ronde a pour thème : «Climat, paix et stabilité : affronter le risque grâce à la COP et au-delà». A cette occasion, le Haut-Commissaire à l’Initiative 3N a présenté une communication.
Ce thème vise à s'appuyer sur l'élan multilatéral pour établir un leadership et une stratégie commune pour l'action climatique qui peut faire progresser la paix et la stabilité. Cette rencontre a permis au participant de dégager un large consensus sur le lien inhérent entre le changement climatique, la sécurité et la paix dans le monde. A cette occasion, la table ronde a relevé que le changement climatique est une des plus grandes menaces pour la paix et la sécurité mettant clairement en évidence la nécessité d'une action climatique urgente, ambitieuse et coordonnée. Dans sa communication, M. Ali Béty a souligné que «le changement climatique est à l'origine de nombreux conflits, par exemple dans la région du Sahel, où il contribue à la raréfaction des terres fertiles et des ressources en eau et, par-là, à une compétition accrue entre les différentes communautés pour l'accès à ces ressources, provoquant des tensions et des conflits».
Dans cette intervention, le Haut commissaire à l’Initiative 3N a aussi souligné la nécessité d'agir, «car il apparaît urgent de déterminer des orientations stratégiques et programmatiques, mais aussi des coalitions et des mécanismes de financement qui permettent d'agir de manière concomitante. Il s’agit d'une part, agir sur l'atténuation des effets du changement climatique et leur prise en compte dans les politiques et plans de développement à tous les niveaux, et d'autre part, agir sur les déterminants des relations de pouvoir et de la gouvernance locale, afin de maintenir les facteurs de cohésion et d'inclusion et d'éviter le sentiment de marginalisation et d'exclusion».
M. Ali Béty a rappelé dans ce contexte que la mise en œuvre de la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable ou Initiative 3N "les Nigériens Nourrissent les Nigériens" a contribué à contrer les phénomènes de déstabilisation et d'aggravation des tensions intercommunautaires que d'autres pays sahéliens connaissent de manière plus aiguë.
Cette table ronde a enregistré la participation de plusieurs pays. Il s’agit entre autres : du Premier Ministre de Saint Vincent et les Grenadines, du Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense de Luxemburg ; du Ministre de la Défense du Royaume Uni ; du Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de l’Allemagne ; de la Ministre du Changement Climatique et de l'Environnement des Emirats Arabes Unis (EAU) ; du Ministre de Affaires étrangères du Malte ; du Ministre des affaires étrangères de Nauru ; du Secrétaire Général de l’OTAN ; du ministre des Affaires étrangères du Kenya ; de l’Administrateur de l’USAID des USA ; du Secrétaire Exécutif de l’OSCE ; sans oublier des représentants de Haut Niveau du Japon, des Maldives, de la Norvège, du Gabon et du Royaume-Uni.
Le Haut-Commissaire a également participé à un autre évènement de Haut niveau intitulé «Accélérer la mise en œuvre de l'initiative ‘’Desert to Power’’ pour mieux rebâtir l’après COVID-19». Cet événement qui a eu lieu dans le Pavillon Afrique de la COP26 à Glasgow, a été organisé par la Banque Africaine de Développement, les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN).
Il a entre autres pour objectifs de faire connaître l’Initiative "Desert to Power", une initiative qui vise à exploiter le potentiel solaire de 11 pays du Sahel (Burkina Faso, Tchad, Djibouti, Éthiopie, Érythrée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Soudan) pour déployer 10 GW d'énergie solaire photovoltaïque, grâce à une combinaison de solutions en réseau et hors réseau pour fournir de l'électricité propre à plus de 250 millions de personnes. Cette initiative vise aussi à promouvoir l'investissement dans des projets solaires stratégiques dans les pays du Sahel comme une contribution majeure aux efforts de lutte contre le changement climatique. Il s’agit aussi d’annoncer de nouvelles contributions à l'initiative, notamment la récente approbation de la Facilité de financement «Desert to Power » pour les pays du G5 Sahel auprès du Fonds vert pour le climat et d’échanger les connaissances et partager les enseignements tirés de la mise en œuvre de l'Initiative dans les pays du G5 Sahel.
A cette occasion, le Haut Commissaire a souligné que dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, le gouvernement du Niger a déjà approuvé en 2018 le Document de Politique Nationale d’Électricité (DPNE) et la Stratégie Nationale d’Accès à l’Électricité (SNAE) qui ont pour objectifs d'atteindre une couverture électrique de l’ensemble du territoire national, avec un taux cible de 80% d’ici 2030, dont 85% à travers le réseau, 5% à travers les mini-réseaux, et 10% à travers les kits solaires. A ce titre, il a précisé qu’une feuille de route nationale a été aussi validée. Elle comporte deux axes d'intervention, dont un premier centré sur l'augmentation de la capacité de production d'énergie solaire connectée au réseau (certains projets sont lancés) et un second axé sur le renforcement et l’extension des réseaux nationaux et régionaux (là, aussi certains projets comme la dorsale Nord ont démarré).
Le Haut Commissaire à l'initiative 3N et ses collaborateurs ont aussi pris part à l’événement intitulé : «Sustainable African systèmes alimentaires: exploiter la puissance de la terre, du vent, de l'énergie, de la numérisation et des personnes». Cet événement qui a été organisé par le partenariat de recherche N8 s'est associé à l'AUDA-NEPAD, avec le soutien du Fonds international de développement agricole et de l'agence de développement allemande GIZ. Cette rencontre avait pour objectif général de montrer comment les recherches entreprises par le N8 sont traduites en solutions aux problèmes et engendrent de réels changements à travers l'Afrique. Les projets de quatre des universités N8 ont été présentés lors de cet événement en mettant l'accent sur le partage des résultats de la recherche, ainsi que sur les activités d'engagement et les perspectives pour la numérisation, l'innovation et la recherche en matière d'engagement citoyen.
(Source, service communication HC/I3N)
Ali Maman
10 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’armée a bouclé le rapatriement d’une cinquantaine de militaires en opération au Niger, dont une vingtaine de personnes testées positives au nouveau coronavirus et, par mesure de précaution, une trentaine d’autres, ce qui a entraîné la suspension de cette mission, a-t-on appris samedi de source militaire.
Leur rapatriement avait été annoncé mercredi à la suite de la découverte d’une vingtaine de cas positifs à la Covid-19 au sein du détachement déployé à Maradi (centre-sud du Niger) dans le cadre de l’opération bilatérale New Nero (ONN). Celle-ci vise à former des unités de l’armée nigérienne pour mener des opérations spéciales afin de combattre les groupes djihadistes actifs au Sahel.
Une vingtaine de personnes avaient été testées positives au nouveau coronavirus et, par mesure de précaution, le ministère de la Défense avait décidé de les rapatrier, tout comme une trentaine de militaires "exposés à des contacts à haut risque".
Des soldats rapatriés
Ils sont tous rentrés au cours des derniers jours, par trois vols différents, et ont été mis en quarantaine, a indiqué samedi soir sans guère de précisions un porte-parole militaire à l’agence Belga.
Selon des sources militaires, le rapatriement a été assuré par des avions de l’armée allemande qui a fait de l’évacuation médicale (MedEvac en jargon) une de ses spécialités, via l’aéroport de Cologne (ouest de l’Allemagne).
L’armée belge est présente au Niger afin d’aider ce pays sahélien à renforcer les capacités militaires et de soutenir le pays dans sa lutte contre le terrorisme. Elle y déploie actuellement des équipes mobiles d’éducation et de formation, en jargon des "Mobile Education and Training Teams" (METT).
Les militaires belges sont au Niger pour assurer la sécurité du cantonnement de Maradi
Depuis le lancement de l’opération New Nero fin 2017, cinq compagnies d’intervention nigériennes (d’environ 150 hommes chacune) ont déjà été formées dans différentes disciplines, comme les opérations tactiques et l’appui médical, la navigation, la communication ainsi que le tir. Le but est de permettre à l’armée nigérienne de combattre les groupes djihadistes actifs au Niger, au Mali et au Burkina Faso, où ils mènent de fréquentes attaques.
Le détachement, qui arrivait en fin de déploiement, était principalement fourni par le 2e bataillon de commandos de Flawinne (Namur). Il doit être remplacé dans les prochaines semaines par un autre, provenant de la même unité.
Une quarantaine de militaires est, selon la Défense, restée sur place, notamment pour assurer la sécurité du cantonnement de Maradi.
17 janvier 2021
Source : https://www.rtbf.be/
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L'ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, n'a pas attendu longtemps pour se désillusionner totalement sur ses capacités à imposer sa logique de gouvernance à son successeur. La raison ? Le fossé entre les deux hommes est énorme sur la question de la corruption. Le premier s'est érigé en véritable parrain pour les délinquants économiques tandis que le second entend les combattre sans faiblesse. L'affaire Ibou Karadjé a mis en évidence cette dichotomie dormante. L'enjeu est de taille et ne laisse deviner aucune concession de part et d'autre. Pendant 10 ans, Issoufou Mahamadou s'est dressé en parrain et protecteur pour de présumés auteurs de graves malversations. Toute dédiée à la corruption et aux détournements des deniers et biens publics, la gouvernance d'Issoufou Mahamadou est l'incarnation du propos prémonitoire de Kountché, en 1977 : " Pendant ce temps, a-t-il dit, on fait la part belle à quelques privilégiés pour qu'ils se servent eux-mêmes au lieu de servir la nation, on tient cour avec des intrigants et autres délateurs de tout poil qui se font appeler commerçants, hommes d'affaires, chefs d'entreprises, marabouts ou prophètes, et qui en profitent pour gruger le peuple et ajouter impunément à la confusion. On couvre des fonctionnaires véreux pour qu'ils trafiquent tant et plus dans leurs fonctions. En un mot, on ferme les yeux pour que certains fassent prospérer leurs affaires, rien que leurs affaires et dans leur seul intérêt ".
Retour sur quelques affaires scabreuses évoquées pour rappeler qui a été Issoufou Mahamadou pour le Niger.
Affaire Soraz
Alors que les colonels des douanes Bruno Fassimou, Mounkaïla Adamou et Yahaya Tobil Maïguizo sont déférés à la Maison d'arrêt de Niamey où ils étaient détenus, Issaka Assoumane, le directeur général des douanes à l'époque des faits, n'a jamais été inquiété. Pourtant, le rapport d'enquête de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) l'épingle sans ambiguïté comme étant le principal commanditaire et bénéficiaire des malversations commises.
Le gendre d'Issaka Assoumane, selon les deux procès-verbaux de vente et le rapport y afférent, aurait bénéficié de privilèges exceptionnels pour acquérir des groupes électrogènes à 200 000 FCFA l'unité qu'il aurait revendus à 15 000 000 FCFA l'unité. Une affaire dont il a dû tirer une belle fortune ! Le rapport de la Halcia incrimine directement Issaka Assoumane comme étant celui qui a recommandé son beau-fils auprès de services régionaux afin qu'on lui fasse les "facilités attendues".
Suite à la révélation de cette affaire, Issaka Assoumane, le secrétaire aux relations avec le patronat du Pnds Tareyya, est limogé. Mais, surprise, Mahamadou Issoufou va faire obstacle à la procédure judiciaire en nommant l'intéressé en qualité de conseiller à la présidence, avec rang et avantages de ministre. Une consécration rocambolesque pour un homme soupçonné de graves malversations et dont les comptes bancaires ont déjà été bloqués par mesure conservatoire par la Halcia.
Outre un député du nom de Chapiou qui a été interpellé mais rapidement laissé tranquille, Issaka Assoumane, que la justice attendra longtemps avant d'entendre, tous les caïds, politiciens et autres bandits trempés dans l'affaire, courent toujours, libres, confiants et tranquilles. En attendant le retour de la manivelle ! Dans cette affaire, c'est tout de même des matériels d'une valeur estimée à plus de six milliards qui ont été frauduleusement soustraits du patrimoine de l'Etat.
Affaire de l'aide alimentaire pakistanaise
Alors que des millions de Nigériens étaient, en mars 2016, dans l'attente d'une assistance alimentaire et nutritionnelle, des individus, abusant de leurs fonctions, ont détourné et vendu à leurs profits personnels 15000 tonnes de riz d'une aide alimentaire offerte par le Pakistan. C'était, précisément, selon la Cellule de Coordination Humanitaire, deux millions de Nigériens qui avaient besoin d´une aide alimentaire, 1,9 million d'une aide nutritionnelle tandis que 428 000 migrants, réfugiés, déplacés, retournés et familles hôtes vulnérables avaient également besoin d'une forme d'assistance humanitaire. En outre, le nombre de personnes qui risquaient d'être affectées par les épidémies était estimé à 24 000 tandis que les potentielles victimes des inondations étaient entrevues dans l'ordre de 105 000. C'est cette situation préoccupante à plus d'un titre que le gouvernement d'Issoufou Mahamadou a saisie comme alibi pour solliciter auprès de pays amis une aide alimentaire. Une aide alimentaire, disent les autorités nigériennes, destinée à " améliorer les conditions de vie des victimes des attaques terroristes de la secte Boko Haram et des ménages en insécurité alimentaire ". La République islamique du Pakistan a entendu ce vrai-faux cri du coeur des autorités nigériennes et a mis à la disposition du Niger 15 000 tonnes de super riz basmati. Ce riz sera convoyé par le Pakistan jusqu'au port de Cotonou où il est livré au Niger à travers la personne du directeur général de l'OPVN [Ndlr : Office des produits vivriers du Niger] à l'époque des faits, Alassane Souleymane.
Arrivées au port de Cotonou le 14 février 2016, les 15 000 tonnes de riz sont déchargées et stockées dans deux magasins. Le 4 mai 2016, en pleine période de soudure [Ndlr : période difficile où le grain manque pour vivre jusqu'aux prochaines récoltes], 5000 tonnes de cette aide alimentaire sont bazardées à la société Difezi et Fils, une société anonyme à responsabilité limitée sise à Cotonou, au Bénin.
Ce riz a été vendu grâce à l'intermédiation d'une société dénommée MZK traders dont le directeur général est un certain Khalid Mehmood Khan, en possession d'un passeport nigérien, qui agissait pour le compte de l'État du Niger. Cette mission lui a valu une coquette fortune : 150 millions de francs CFA empochés pour avoir servi d'intermédiaire dans cette transaction frauduleuse. Au lieu de sauver des vies, le sorgho, comme dirait feu Kountché, a été détourné et vendu.
Les 5000 tonnes de super basmati ont été vendues mais les revenus tirés de la vente, 1 milliard 150 millions, ont pris une autre destination. Outre les 150 millions qui sont tombés dans l'escarcelle de Khan, d'autres montants, notamment 24 500 000 FCFCA et 38 millions ont été affectés à d'autres personnes de la chaîne de vente. Le reste, soit 737 500 000 FCFA, a été viré dans un compte de la Bsic, à Cotonou. Transféré plus tard à Ecobank Cotonou, ce montant, visiblement la part du lion, a été encaissé dans une agence Ecobank de Niamey, située en face du portail central de la Sonuci [Ndlr : Société nigérienne d'urbanisme et de crédit immobilier].
Les fondations Tatali Iyali [ndlr : fondation de Malika issoufou Mahamadou] et Al-Noor Globaux, totalement inconnue des milieux humanitaires au Niger, recevront une quantité de ce don destiné aux populations en proie à l'insécurité alimentaire et aux exactions de Boko Haram. Selon toute vraisemblance, la fondation Al-Noor Globaux une fondation-écran visant à capter, pour des fins inavouables mais assurément détestables, s'est vu remettre une bonne partie, sinon la totalité des 10 000 tonnes de super riz basmati qui restaient au compteur après la vente expresse des 5000 tonnes. Malika Issoufou a déjà été citée dans maintes affaires sulfureuses, notamment l'affaire des fraudes au concours d'entrée à la Fonction publique au titre du ministère de la Santé. Quelle quantité a-t-on cédé à la fondation TataliIyali de Malika Issoufou ? A-t-elle aussi vendu pour réaliser des bénéfices en achetant du riz 5% totalement inconnue des milieux humanitaires au Niger ?
Contentieux avec Africard Le contentieux État du Niger- Africard est un scandale qui traduit toute l'insouciance qui caractérise Issoufou Mahamadou par rapport aux deniers et biens publics du Niger. En mars 2012, par décision ministérielle, l'État du Niger annule de manière unilatéale un contrat attribué, en bonne et due forme, à une société dénommée Africard, spécialisée dans la confection de passeports biométriques. Malgré les conseils de collaborateurs avisés, le gouvernement d'Issoufou restera de marbre. Mohamed Moussa, responsable de la cellule Partenariat public-privé à l'époque des faits, a notamment adressé une note à Brigi Rafini pour lui souligner que, d'une part, le 13 octobre 2011, la loi portant régime général du contrat de partenariat public privé n'est pas opposable au tiers car diffusée au Journal officiel du 5 décembre 2011 ; d'autre part, qu'il serait préférable de considérer le marché signé le 13 octobre comme conforme et de renégocier le prix des passeports par voie d'avenant. Cette proposition, souligne-t-il, semble le meilleur compromis. La justice s'y mêlera, mais connaîtra le même échec retentissant. Saisie pour excès de pouvoir, la Cour d'Etat rend son verdict en faveur d'Africard. Et le 13 janvier 2013, l'arrêt de ladite cour a été notifié au ministre de l'Intérieur, auteur de la décision annulée et au Secrétaire général du gouvernement, le 29 janvier 2013. On le communiquera à Brigi Rafini, alors Premier ministre, mais cela n'aura pas servi à émousser l'ardeur du gouvernement d'Issoufou. Il persiste et signe si bien qu'Africard a fini par saisir la Cour de justice de l'Ohada et d'autres de compétence universelle.
Le comble dans cette histoire, c'est que, en fin juillet 2013, pour démentir le bruit faisant état de la saisie de l'avion présidentiel, Issoufou Mahamadou a dépêché une mission à Paris auprès d'Africard. Objectif : négocier et obtenir à tout prix la mainlevée de la saisie de l'avion présidentiel. Et lorsque, le 2 août, il a apporté son démenti officiel, c'est parce que feu Saïdou Sidibé et Gandou Zakara, entre autres, ont réussi leur mission délicate. À quel prix ? Au prix, notamment, d'une compromission de tous les biens meubles et immeubles du Niger à l'extérieur. Au terme de cet accord amiable, le Niger s'est engagé à verser un acompte de 3 300 000 euros, soit un plus de deux milliards de nos francs au plus tard le 20 août 2016 dans le compte 023456/002 au nom de Chadbourne&Parke LLP. Il renonce en plus à l'immunité d'exécution et accepte que cette renonciation à l'immunité d'exécution couvre toutes les catégories de biens listés dans cet accord amiable, quelle que soit leur date d'acquisition, c'est-à-dire qu'elle soit antérieure, concomitante ou postérieure à la signature de l'accord, soit le 30 juillet 2016.Une fois qu'il a retrouvé son avion, Issoufou Mahamadou en fera à sa tête et le Niger n'a pas honoré ses engagements du 20 août. Ce qui a conduit Africard à durcir sa position et à opérer de nouvelles saisies. À tous les échelons de justice, Africard remportera son procès. En fin de compte, après mille misères imposées au Niger, notamment la saisie de ses biens meubles et immeubles dans le monde, cette rupture abusive de contrat va coûter très cher au Niger qui a été contraint de verser à Africard quelques 22 milliards de francs CFA. L'histoire, elle, se chargera d'édifier les Nigériens sur les raisons de cet entêtement du gouvernement Issoufou.
Suite
Laboukoye
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Ce mercredi soir 26 juillet 2023, des militaires se sont emparés du pouvoir, formant le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), et ont destitué le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, qui avait pris ses fonctions en 2021. Cette action a été justifiée par les militaires en raison de la détérioration inquiétante de la situation sécuritaire et de la gouvernance économique et sociale préoccupante qui sévissait dans le pays.
Le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf de ses collègues militaires, a exprimé avec détermination les raisons sous-tendant leur action : "Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime actuel dirigé par le président Bazoum." Leur décision radicale découle de la spirale dévastatrice de l'insécurité ainsi que des défaillances dans la gouvernance économique et sociale du pays qui ont poussé le CNSP à agir de manière décisive.
Toutefois, malgré cette situation préoccupante, l'espoir persiste pour un avenir de paix et de stabilité au Niger. Dans leurs actions immédiates, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a pris des mesures visant à gérer la situation de transition avec responsabilité. "Toutes les institutions issues de la 7e République sont suspendues, et les secrétaires généraux des ministères sont chargés de la gestion des affaires courantes", a déclaré le CNSP, faisant preuve d'une approche temporaire pour assurer la continuité des affaires publiques.
En parallèle, dans un effort de préservation et de contrôle, le CNSP a ordonné la fermeture totale des frontières terrestres et aériennes jusqu'à ce que la situation soit stabilisée. Un couvre-feu strict a également été instauré sur l'ensemble du territoire, de 22h00 à 05h00 (21h00 à 04h00 GMT), afin de contribuer à la sécurisation du pays jusqu'à nouvel ordre.
Alors que le Niger traverse une période d'incertitude, les citoyens nigériens espèrent ardemment que ces mesures temporaires permettront de jeter les bases d'un processus de transition apaisé. Dans un monde où la paix et la stabilité sont essentielles pour le développement, le Niger aspire à retrouver son chemin vers la démocratie et à renouer avec une gouvernance transparente et efficace.
Il est crucial que tous les acteurs impliqués dans cette situation mettent de côté leurs divergences et s'engagent dans un dialogue constructif pour définir le meilleur avenir pour le Niger. L'objectif doit être de garantir le respect des droits humains, de rétablir la sécurité et de favoriser le développement économique et social du pays.
À travers cette période , la volonté de la population nigérienne et le soutien de la communauté internationale pourront jouer un rôle déterminant dans l'édification d'un Niger plus fort, pacifique et prospère. La voie vers la paix et la stabilité peut sembler difficile, mais l'espoir d'un avenir meilleur demeure intact.
(Nigerdiaspora)
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Le 24 janvier, alors que la CEDEAO est loin d’avoir trouvé une voie de sortie dans le labyrinthe malien, le Burkina Faso tombe aussi dans une situation d’exception. Le Président Roch Marc Christian Kaboré est déposé par les militaires. Au Niger, l’évènement a davantage secoué au sommet du pouvoir que partout ailleurs. Pour cause, l’éviction du Président Roch Kaboré est pratiquement une seconde mort pour feu Salifou Diallo, ami et homme-lige des tenants du pouvoir de Niamey. Depuis sa brouille et la démission collective qui les a conduits, lui, Roch Kaboré et Simon Compaoré, à tourner le dos à Blaise Compaoré, feu Salifou Diallo a établi son quartier général dans la capitale nigérienne. À partir de Niamey, Salifou Diallo avait toujours gardé un ?il sur ce qui se passe dans son pays et y menait ses activités depuis Niamey. Selon de fortes rumeurs qui ont circulé au lendemain du soulèvement populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir, c’est lui qui aurait été l’artisan principal, avec le soutien politique et financier de l’ancien président nigérien, Issoufou Mahamadou. Selon ces rumeurs, c’est à Niamey que Salifou Diallo a obtenu les moyens financiers avec lesquels le soulèvement populaire burkinabè a été financé.
Le 24 août 2017, c’est un Issoufou Mahamadou et un Bazoum Mohamed bouleversés qui atterrissent à Ouagadougou pour les obsèques de leur ami commun, Salifou Diallo, décédé cinq jours, au paravant, à Paris, en France.
Bazoum Mohamed n’est pas de la partie par hasard. C’est par lui, dit-on, que l’ancien président nigérien a fait la connaissance du défunt avec lequel ils ont fréquenté, ensemble, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. À l’occasion de ces obsèques, Bazoum Mohamed, celui qui préside actuellement aux destinées du Niger, « assure au président du Faso qu’ils seront toujours à ses côtés pour faire triompher les idéaux de l’homme ».
MACH AGITECH NIGER SA, la société par laquelle feu Salifou Diallo a obtenu ses moyens de «guerre»
Plus que partout ailleurs, la thèse d’un financement du soulèvement populaire au Burkina Faso est abondamment soutenue à Niamey. La raison ne sort pas d’un roman à l’eau-de-roche. Elle est adossée à des faits. Installé à Niamey à partir de 2012, Salifou Diallo crée, dès en juillet 2013, avec notamment Tefridj Abdallah, Mukuri Maka Daniel et une certaine Hugot Céline, la société MACH. À peine née, la société rafle le jackpot, avec un contrat de 29 milliards de FCFA pour la mise en service d’équipements de contrôle de la qualité et de la facturation du trafic téléphonique au Niger. Un projet jugé hasardeux et incertain, dénoncé d’ailleurs par le FMI du fait de son incertitude et de son caractère frauduleux.
À Niamey, on n’en a cure. Pour acquérir le matériel requis par MACH AGITECH NIGER SA, c’est l’État qui va débourser les fonds nécessaires en entraînant l’ARTP dans une procédure irrégulière d’avance de trésorerie portant sur 20 milliards de FCFA qui seront versés à Salifou Diallo et à ses collaborateurs.
Officiellement,c’est pour doter le contingent militaire nigérien au Mali d’équipements appropriés. Alors que cette charge incombe à la Minusma.
C’est au lendemain des obsèques de Salifou Diallo que des indices probants de l’histoire sont venus éclairer davantage ce qui a pu se passer entre le défunt et son mentor de Niamey. Dans une édition datée du 15 juillet 2019, le journal burkinabè Le Dossier, titrait « Les trois milliards de la discorde » ?
À la Une, une photo des deux anciens présidents, Issoufou Mahamadou et Roch Marc Christian Kaboré. Selon le journal burkinabè, le président nigérien réclamerait un crédit de 3 milliards à Roch ». Une dette que son interlocuteur ne reconnaît pas du tout. Roch Christian Kaboré lui a simplement rétorqué qu’il n’a jamais été mis au courant d’un tel prêt, à plus forte raison y être associé.
« Les trois milliards de la discorde »
L’histoire, selon toujours le confrère burkinabè, remonte aux élections couplées de 2015, au Burkina Faso à l’occasion desquelles le président nigérien octroie un prêt de trois milliards au MPP (Mouvement patriotique du peuple). Un pactole qui, rapporte le journal, a été très précieux pour les dissidents du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès). C’est après ce magot, informe Le Dossier, que courrait l’ancien chef de l’Etat nigérien. Salif Diallo, c’est certain, a pu prendre sa revanche sur Blaise Compaoré avec les insurrections de fin octobre 2014 qui ont sonné le glas du régime et emporté son pouvoir, grâce aux appuis conséquents de Niamey.Selon le journal burkinabè, c’est à partir de Niamey que feu Salif Diallo a trouvé les milliards qu’il cherchait pour faire partir Blaise Compaoré. Des milliards avec lesquels les dissidents du CDP ont arrosé des organisations de la société civile et mobilisé les populations burkinabè. Si le Président Roch affirme ne pas reconnaître une dette à laquelle il n’a jamais été partie prenante, l’ancien président, Issoufou Mahamadou, n’a eu d’autre alternative que d’oublier, pour toujours, ces milliards qu’il a mis gracieusement à la disposition d’un ami politique dans la conquête du pouvoir dans son pays. Mais une question demeure : où est-ce que Issoufou Mahamadou a trouvé autant d’argent pour en prêter à titre personnel, au MPP, un parti politique qui venait à peine de voir le jour au Burkina Faso et qui est dirigé par feu Salifou Diallo, Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré, notamment.
Laboukoye
Lire aussi >>> Niger – Burkina : Mahamadou Issoufou, entre Salif Diallo et Blaise Compaoré Comment le président nigérien Mahamadou Issoufou a-t-il résolu le dilemme de la rupture entre son ami Salif Diallo et son allié Blaise Compaoré ?
La rumeur les dit fâchés depuis la démission de plusieurs cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) au mois de janvier, parmi lesquels Salif Diallo, l’ex-bras droit de Blaise Compaoré. «Il n’en est rien, assure un proche du président burkinabè. Au contraire, leurs rapports sont excellents. Ils s’appellent régulièrement, discutent de tout : de la situation sécuritaire dans le Sahel, de la politique intérieure…»
Il y a sept mois, quand son ami Diallo a rompu avec son allié Compaoré , Mahamadou Issoufou a été confronté à un véritable dilemme. Qui soutenir ? Diallo, un intime qui fait office de conseiller officieux à la présidence nigérienne depuis son élection et qui a fait de Niamey, où il a créé une société, son principal port d’attache en 2012 ?
Ou Compaoré, l’homme qui l’a aidé, au nom de la solidarité socialiste, à créer son mouvement, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), au début des années 1990, qui lui a fait rencontrer l’ex-»Guide» libyen, Mouammar Kadhafi, et qui n’a jamais cessé de le soutenir quand il était dans l’opposition ?
Intérêts convergents
Le 5 février, un mois à peine après la démission de «Diallo and Co.», Issoufou a semble-til tranché en rendant visite à Compaoré à Ouagadougou.
Les deux présidents ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde, notamment en ce qui concerne la question touarègue.
Mais ils sont liés par des intérêts convergents. Issoufou sait en outre que si Hama Amadou, son principal opposant, connaît bien Compaoré, il est surtout en très bons termes avec Roch Marc Christian Kaboré, le chef de file des démissionnaires du CDP.
Issoufou et Compaoré disposent par ailleurs d’une courroie de transmission de premier ordre en la personne de Mustapha Chafi. Le Mauritanien est l’un des conseillers les plus influents du président burkinabè.
C’est moins connu, mais il conseille également le président nigérien. S’il a pour principe de ne pas s’impliquer dans la politique intérieure des pays dans lesquels il active ses réseaux, Chafi n’en reste pas moins un homme d’influence capable de servir de relais.
22 juillet 2014 à 09:54
Par Rémi Carayol
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Le mercredi 26 juillet 2023, l’armée prend le pouvoir au Niger, un pays extrêmement riche, mais que la gestion catastrophique du PNDSTarayya a relégué, régulièrement, pendant plus d’une décennie, au rang de dernier dans le classement du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), en matière d’indices du développement humain (IDH). Les vaillantes forces de défense et de sécurité mettent ainsi fin à 12 ans de gabegie, de népotisme, d’exclusion et de détournements massifs des deniers publics par la clique des camarades socialistes qui ne semblent être venus que pour se remplir les poches, au détriment du peuple nigérien. Avec, en sus, une prédation, sans précédent, des libertés et des droits des citoyens, envoyant massivement, et régulièrement, en prison, pour des peccadilles, les opposants politiques, les acteurs de la société civile, des journalistes, des officiers supérieurs de l’armée, des leaders religieux et de toutes les voies discordantes qui, fortes des droits que leur confère la Constitution nigérienne, dénonçaient les travers du régime. Pire, depuis 2015, le Niger est envahi par des forces terroristes qui saccagent, pillent, violent, prélèvent des impôts et des taxes dans plusieurs zones du pays, Diffa et Tillabéri en premier. Provoquant aussi des déplacements massifs de populations, abandonnant leurs terres ancestrales et devenant des sans terre sur leur propre sol. Si le Niger n’a pas officiellement de réfugiés dans les pays voisins, il a, en revanche, des milliers de déplacés internes et des milliers de ressortissants mendiants presque partout. Pendant tout ce temps, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas bougé un pouce pour venir en aide aux populations nigériennes meurtries. Elle ne s’est outre mesure émue des élections tropicalisées qui se sont déroulées au Niger depuis 2011, se félicitant, entre autres, de l’élection d’un président, candidat à sa propre succession qui, en 2016, seul au deuxième tour, aurait remporté des élections, pendant que son challenger, qualifié pourtant par la Cour constitutionnelle pour le deuxième tour, malgré toutes les brimades, se trouvait, pieds et mains liés, jeté dans une prison à environ 200 km de Niamey. D’ailleurs, l’on se rappelle à ce sujet que pendant que l’opposition, réunie au sein de la COPA, appelaient au boycott de ce deuxième tour unique au monde de par ses allures insolites et iniques, les délégations de la CEDEAO et de la Communauté dite internationale, invitaient, sur les plateaux de la télévision nationale, les nigériens à aller voter pour sacrer Mahamadou Issoufou. C’est cette même CEDEAO qui n’a rien dit pendant tout ce temps, malgré les cris et les avertissements incessants fusant du Niger, une CEDEA0 dont certains chefs d’Etat ne sont pas plus légitimes que les militaires qui prennent le pouvoir, craignant pour leur propre sort dont ils ne peuvent d’ailleurs échapper, manipulés par une France qui n’est mue que par ses seuls intérêts, aux dépens de ceux des africains, qui vient aujourd’hui, comme si le coup d’Etat au Niger annonçait l’Apocalypse, condamner, exiger et même envisager une intervention militaire au Niger pour massacrer la population, en opposant des africains à leurs propres frères, les uns contre les autres. Et pourquoi ? Pour les intérêts de la France et ses suppôts. Quand la CEDEAO envisage d’attaquer, disons d’envahir un pays membre, elle n’est plus dans son rôle. Tout comme elle n’est plus dans son rôle quand elle prend des sanctions iniques et sauvages contre un des leurs en violation flagrante de ses propres textes. Son rôle est ailleurs, l’intégration économique et des peuples de ses pays membres. Quand on voit avec quelle énergie la France s’acharne sur le Niger depuis le coup d’Etat, Macron prophétisant, de façon tout à fait ridicule, qu’il serait ‘intraitable’, on ne peut que plaindre les chefs d’Etat africains qui jouent encore les coursiers de l’Elysée, se comportant comme les petits caniches de Macron. Intraitable par rapport à quoi ? Le Niger est-il un territoire ou un département d’Outre-mer, ou bien encore une colonie ? La traite négrière n’a pas eu lieu autrement, tout comme l’Afrique n’a été colonisée qu’avec la collaboration de certains africains, bourreaux de leurs propres frères.
Les amis de la France : les bourreaux de leurs peuples
Certains de ces chefs d’Etat qui s’agitent, capables de parcourir des milliers de Km pour aller en Ukraine et en Russie prêcher la paix mais qui déclarent la guerre à leurs propres frères,révèlent qu’ils n’ont pour seule légitimité que le soutien du seigneur français, Emmanuel Macron, qui n’a que du mépris pour le genre humain, à commencer par les français. Arrogant et méprisant, il ne peut s’adresser aux français sans les insulter, les traitant de ‘paresseux’, de réfractaires ‘aux innovations. En vérité, la démocratie est le dernier des soucis de ces quidams qui sèment la désolation dans leurs pays. Le cas de Ouattara qui a tripoté la Constitution pour un troisième mandat sur injonction de Paris est édifiant. Macky Sall a massacré les sénégalais pendant des semaines pour, enfin, du bout des lèvres, renoncer à un troisième parce qu’il est sûr que les sénégalais ne le laisseraient pas faire. Pour disqualifier son Challenger, Ousmane Sonko, adulé par les sénégalais, il a usé de tous les moyens en montant contre lui des dossiers ridicules de moeurs et de vol de…téléphone. Pour faire plaisir à leur mentor, ces minables n’hésitent pas à adopter les comportements les plus ubuesques, honteux et ridicules. N’est-ce pas la France qui a oint l’actuel chef d’Etat du Tchad aussitôt après l’assassinat ignoble de son père ? Pourtant il y avait une assemblée nationale dirigée par Haroun Kabadi. Lâches, la CEMAC, la CEDEAO et l’Union africaine n’ont pas levé le petit doigt. La famille Bongo, le fils a succédé à son père, trône à la tête du Gabon depuis 1967, comme la famille Eyadema au Togo ; Paul Biya est président du Cameroun depuis 1982 – 42 ans -, Denis Sassou Nguesso dirige de main de fer le Congo Brazzaville depuis 39 ans. Tels sont les grands amis de la France. Que faut-il comprendre ? Les Intérêts, tout simplement. La France aime les dictateurs,bourreaux de leurs peuples, qui mettent les richesses du pays au service de la France.
La CEDEAO des peuples se mobilise contre la CEDEAO des Chefs d’Etat
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet qui a suscité, à tort, une levée de boucliers irrationnelle de la France et de la CEDEAO contre le Niger, les soutiens massifs au peuple nigérien et au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affluent de partout. A l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Des manifestations de soutien s’organisent dans tous les pays par les peuples et les diasporas africaines, conscients des misères qu’endurent, depuis des années, les populations nigériennes. Au Niger, des manifestations gigantesques sont, sans discontinuité, organisées pour soutenir les forces de défense et de sécurité. Les africains s’indignent de l’attitude de cette CEDEAO qui, comme une véritable mafia, ne se réveille que quand l’un des membres du syndicat des chefs d’Etat est menacé. Elle sort en ce moment les grands principes, les menaces d’intervention militaire et prend même des mesures illégales que n’autorisent pas ses propres textes encore moins les instruments juridiques internationaux. Cela a été envisagé au Mali, au Burkina Faso, en Guinée. Mais les peuples Malien, Burkinabé et Guinéen n’en sont pas morts. Ils ont décidé de prendre leur destin en main, en pensant cette fois-ci à eux-mêmes, leurs intérêts et non les intérêts colonialistes d’une quelconque puissance. Ces pays ont décidé de choisir leurs amis, de diversifier leur partenariat en mettant d’abord en avant les intérêts de leurs peuples. Et c’est ce qu’envisage le Niger. La France, surprise et assommée par le coup d’Etat du 26 juillet, ainsi que sa CEDEAO, tellement emportées par l’émotion et la passion, ont oublié d’invoquer une quelconque base juridique d’une quelconque intervention militaire dans un pays. Sur quels instruments juridiques internationaux se basent les chefs d’Etat de la CEDEAO en dehors des injonctions à eux faites par Macron ? Aucun. Rappelons seulement que pour qu’un organe sous régional ou international décide de l’envoi de troupes de combats dans un pays, il faut au moins deux conditions : que la situation dans le pays constitue une menace pour la paix internationale et que le Conseil de sécurité des nations unies l’autorise à travers une Résolution. Aucune de ces conditions n’est remplie. Le coup d’Etat du 26 juillet n’a pas occasionné une seule perte en vie humaine. On peut dire que c’est le coup d’Etat le plus soft, préférable au massacre de ses concitoyens par Macky Sall. Seulement, des individus qui semblent avoir vendu le Niger ont perdu le pouvoir, un pouvoir d’ailleurs usurpé, le monde entier le sait. Ces individus, conscients des comptes qu’ils seront appelés à rendre au peuple nigérien, n’ont pas hésité un seul instant à appeler des puissances extérieures à bombarder le pays qui leur a tout donné, s’exposant à la félonie et au crime de haute trahison. Mais pour l’instant, le CNSP, fort du soutien populaire gigantesque, tisse sa toile pendant que la France et sa CEDEAO se dégonflent, se rendant compte, de jour en jour, qu’elles sont allées très loin et que la natte est pliée.
BISSO
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Le mercredi 26 juillet 2023, les aiguilles de la montre se sont affolées. Brutalement, tout est allé si vite, sans qu’on ne comprenne rien à la situation, notamment à ce qui a pu conduire à ce bouleversement inattendu dans le pays. S’il est vrai que, depuis les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, bien d’analystes et de médias, voyaient venir le tour du Niger, l’on a cru que le Niger pouvait faire l’exception pour non pas compter sur la France et son armée installée dans le pays, mais pour savoir raisonnablement tirer les leçons de ce qui a conduit ces pays à de tels fâcheux événements qui ont condamné ces pays au désespoir, et les ont poussés à de telles solutions dont on aurait pu se passer si la démocratie pouvait fonctionner normalement, pour ainsi arrêter les dérives suicidaires de régimes qui ne sont plus en phase avec leurs peuples et avec les normes démocratiques et de gestion d’un Etat moderne. On savait quand même, qu’au Niger, les malaises étaient profonds et touchaient à tous les compartiments de la nation et de l’administration au point où, depuis des années, l’on ne s’arrêtait pas de présenter le Niger comme un pays fragile qui, hélas, à tout moment, pourrait sombrer. Qu’est-ce qui a pu donc précipiter les événements dans le pays au point de surprendre les tenants du pouvoir et le monde qui nous regarde ? La lutte des clans qui a, en toile de fond, les profits à tirer des positionnements dans le système, avec des hommes qui veulent tout pour eux seuls et pour leur clan, en est pour quelque chose. Mais, il y a plusieurs raisons,en vérité, qui expliquent les événements de ce mercredi 26 juillet 2023, au palais. Nous n’évoquons ici que les plus récentes qui ont davantage ruiné les relations au sein du système, et pourri le parti présidentiel, depuis quelques années minées par une lutte féroce, mais sourde, de clans. On notera selon des sources crédibles, la création il y a quelques jours de Pétro Niger, une nouvelle société autour de laquelle il y a avait une histoire d’une grosse commission de quelques 300 milliards qui a aiguisé des appétits et divisé des camps rivaux du parti. La gestion du pétrole nigérien, en vérité, divise le parti et le régime depuis qu’Issoufou Mahamadou, quittant le pouvoir, fit nommer son fils à la place de son ami Pierre Foumakoye Gado pour trôner sur les puits de l’or noir du pays, ne voulant certainement pas que la gestion de cette manne échappe à son clan, avait compliqué les relations déjà difficiles dans le parti.Un tel égoïsme, même dans le parti, a divisé surtout quand, finalement, c’est Abba Issoufou Mahamadou et le fils de Zakari Oumarou, un proche d’Issoufou qui fut gouverneur de Maradi sous Issoufou, et dont l’enfant est nommé Directeur Général des hydrocarbures, faisant là, les deux enfants gâtés, la pluie et le beau temps. Ce sont donc les deux enfants choyés qui ont proposé la création de Pétro Niger, avec en dessous de la transaction, une commission, de 300 milliards de francs qui est en jeu. Cette société devra, selon la configuration qu’ils ont voulu lui donner, s’occuper de l’exportation du brut dont le contrôle par le pipline ne donne aucune garantie de transparence, et même de l’exploration pour attribuer certainement, à qui mieux-mieux, des permis de recherche. Mais il n’y a pas que cela qui divise.
En effet, le mardi 25 juillet 2023,s’était tenu, jusqu’à 23 heures, le Conseil de Sécurité que le Président de la République avait dirigé et qui se tenait au lendemain d’attaques et de déplacements de populations, de villages entiers de la région de Tillabéri. On a y suggéré l’éviction du commandant de corps de la Garde présidentielle, le Général Tchiani.Ce qui, comme il fallait s’y attendre, n’était pas du goût de certains milieux du parti. Rappelons que c’est depuis la visite du président de la République à Tahoua la semaine dernière, qu’un clan mécontent de sa garde devrait mettre en oeuvre son plan pour le déposer. C’était à partir de l’étape de Badaguichiri que l’opération devrait être exécutée, le camp Bazoum ayant suspecté le complot en cours, les hommes renoncèrent. Il a donc fallu attendre le retour à Niamey, et donc ce matin de mercredi fatidique, pour voir, vers 06 heures du matin, certains éléments agir pour le cueillir dans son palais.
Le mercredi matin, quand, par les réseaux sociaux, la nouvelle devrait parcourir le monde, amplifiée par des rumeurs folles qui se contredisent pour ne laisser voir que la confusion dans le déroulement des événements, nul ne pouvait rien dire de certain sur ce qui passe dans la capitale.
On apprit alors que les médias occidentaux continuent de parler de tentative, alors même que le coup est presque consommé, l’armée, toujours vaillante, ayant fait le choix de faire corps, pour faire face aux défis du pays pour remettre le pays sur les rails de la démocratie.
Ces événements ont pris de cours tout le monde, votre journal y compris.
Mais, pour beaucoup d’observateurs, les querelles de clocher entre les deux clans de la renaissance et l’éventuelle éviction de Tchiani ne sont que des épiphénomènes et que les raisons profondes sont ailleurs : la question sécuritaire, l’injustice, la mauvaise gouvernance économique.
Nous y reviendrons.
LABKY
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Hier 26 juillet 2023, les Forces Défense et de Sécurité réunis au sein du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont décidé de mettre fin au régime de la 7ème République. Cet agissement fait suite à la déclaration continue de la situation sécuritaire du pays ainsi que la mauvaise gouvernance économique et sociale. A cet effet, le CNSP réaffirme son attachement au respect de tous les engagements souscrits par le Niger. Il ajoute par ailleurs, que toutes les institutions issues de cette république sont suspendues et que les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu’à la stabilisation de la situation. Au-delà, le CNSP demande à tous les partenaires de ne pas s’ingérer dans ladite situation. Sur ce, un couvre-feu est instauré à compter de ce jour (27 juillet), de 22 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue du territoire. C’est en somme, ce qui ressort du communiqué dudit conseil. Pour l’instant l’on ignore qui présidera le CNSP car jusqu’ici, la nouvelle reste non officielle.
Visiblement, le pays connait, depuis hier de nouveaux patrons et un nouveau départ. Désormais, la destinée du pays se trouve entre les mains de l’actuel pouvoir en place : le CNSP. Comme l’a souligné le CNSP dans l’une de ses déclarations, c’est pour mettre fin à la mauvaise gouvernance économique sociale et à la situation sécuritaire qui prévalent qu’ils ont, eux membres dudit Conseil décidé de mettre fin au régime que vous connaissez. Ce régime faut-il le rappeler, a endolori pendant plus d’une décennie les nigériens. Aujourd’hui, c’est une fierté pour l’ensemble du peuple nigérien meurtri de par les agissements de l’ancien parti au pouvoir de le voir tomber. Et ce, parce qu’en réalité, le PNDS a mis ce pays à terre et a géré le pays comme son propre patrimoine. Le clanisme, le népotisme et le laxisme dans sa gestion n’était plus à démontrer. En témoigne l’instabilité sur le plan sécuritaire, éducatif, social et économique pour ne citer que cela. Pour l’instant les nigériens épris de justice s’en réjouissent de la situation qui prévaut mais s’en réjouiraient davantage si et seulement si le CNSP s’en tient, au respect des textes qui encadrent non seulement la République mais aussi au désir tant souhaité par le peuple : le fait de rendre justice. Car, il ne s’agit pas seulement de renverser le régime mais le plus important de faire mieux, de réinstaurer l’ordre à tous les niveaux et de réellement sauvegarder la Patrie comme indiqué dans le sigle dudit conseil. La réinstauration de cet ordre ne saurait se matérialiser que si et seulement si justice est rendue. En effet, nous ne sommes pas sans savoir que ce sont des centaines de milliards qui ont été détournés sous la bannière de Tarraya par des hommes sans scrupules et avides de pouvoir. Même au sein des secteurs les plus cruciaux tel celui de la Défense, il eût des détournements. Et c’est cette même incongruité et ce vampirisme qui a conduit et continue à endeuiller des familles et à ruiner le pays. Alors, pour que justice soit rendue, il faudrait absolument que tous ceux qui ont trahis la cause, manqué à leur engagement, bref pillé les biens de l’Etat répondent de leurs actes. Du plus grand voleur au plus petit, il faut que chacun fasse face à la justice qui aussi, est tenue d’être impartiale au vu de la situation de l’heure. Ne pas pouvoir sanctionner les auteurs et co-auteurs de tous ces maux qui secouent le pays, c’est en réalité insinuer que ce Coup d’Etat n’avait pas raison d’être. C’est justement en rendant cette justice dont le peuple a soif que le CNSP aurait eu raison et se serait distinguer du CRSD de Salou Djibo dont les nigériens gardent toujours un mauvais souvenir pour avoir trahi la cause. En somme, le CNSP n’a pas droit à l’erreur et les nigériens attendent impatiemment que les choses bougent dans la positivité.
Amadou. I
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Le dernier communiqué du CNSP vient rappeler que la France continue de se croire en territoire conquis, ou un territoire à conquérir. Le vocabulaire de Macron au cours de sa rencontre avec les ambassadeurs accrédités dans son pays sont expressifs. En parlant des militaires français stationnés au Niger, il dira ‘’ nos postes avancés’’. Clair comme l’eau de roche. Macron est en conquête. Le pays de Macron serait en train de se préparer pour une intervention militaire au Niger. Trois pays reçoivent hommes et matériel. Il s’agit du Benin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, des pays de la CEDEAO les plus engagés pour régler le compte aux militaires Nigériens et le peuple de ce pays. La rigidité des positions de la France étonne.
Elle a beau être la puissance coloniale, il n’en demeure pas moins que le Niger est un pays indépendant, membre des Nations Unies qui est la seule organisation qui peut donner le feu vert pour une intervention militaires dans un pays donné.
En faisant fi des textes et usage dans le domaine, la France dénie au Niger la qualité d’Etat. Ce qui est extrêmement grave. Plus grave est le silence de l’ONU qui aurait dû rappeler à l’ordre Macron. Cette organisation mérite bien son nom de machin.
Il est déplorable que cette organisation refuse obstinément d’organiser une session à la demande du Mali qui dit détenir des preuves de la connivence avec les terroristes. Le Niger aurait aussi une saisine dans ce sens. C’est de trop. Si l’on sait que le terrorisme au Sahel est exclusivement du fait de la France et de l’Otan qui ont, avec la bénédiction de l’ONU, initié et conduit une guerre en Libye.
Il est clair que l’on sait à qui profite le crime. Il n’est pas compréhensible que le président français use du deux poids deux mesures. Il y a toujours des coups d’Etat, mais jamais autant de bruits et d’inconséquences. Quelques jours seulement après les évènements du 26 juillet, un coup d’Etat a lieu au Gabon.
Autant la réaction contre celui du Niger est immédiate et virulente, autant pour le pays d’Omar Bongo le silence a été assourdissant. On comprend parfaitement que Bongo fils, Ali, est en train de s’éloigner de la France. Sous son impulsion, le pays a adhéré au Commonwealth, organisation concurrente de la Francophonie.
On comprend aussi que la France a été chassée du Mali et du Burkina. On comprend enfin que le Niger est un pays producteur d’uranium nécessaire pour les centrales nucléaires françaises qui produisent de l’électricité. En cette période de guerre en Ukraine, les occidentaux dont la France, ont tourné le dos à la Russie en refusant le gaz, le pétrole de ce pays pour ne plus être dépendant.
Et c’est tout naturellement qu’il est fondé de penser que la France mise pour longtemps sur les productions minières de ses anciennes colonies. En réduisant par la force le Niger, l’hexagone lutte pour sa survie. Et l’honneur sera sauf. Cela permettrait aussi de laver les affronts infligés par les deux pays voisins du Niger. Au-delà des raisons géostratégiques, économiques et émotionnelles, cette guerre sera un pain béni pour les présidents Macron, Ouattara, Talon et Sall. En France, elle aura pour principale objectif de détourner l’attention. Le président Français est en ce moment empêtré dans d’énormes difficultés. Son impopularité dépasse tous les seuils. Il a une majorité étriquée à l’Assemblée ; sa gouvernance est un désastre pour les Français. La preuve, il a été copieusement sifflé à l’ouverture de la coupe du monde de rugby. Les trois présidents de l’Afrique de l’ouest ont une peur bleue. Leur gouvernance ressemble à celle des pays où il y a eu des coups d’Etat. Et comme on dit les mêmes causes produisent les mêmes effets, Ouattara, Talon et Sall en optant pour une guerre au Niger occuperont les militaires. Espérant ainsi galvaniser leurs compatriotes pour qu’ils oublient un moment les dérives de leur gouvernance.
Ces trois présidents, tout comme Issoufou Mahamadou et son successeur Bazoum Mohamed, ont, pour se maintenir au pouvoir, ont eu régulièrement recours à des procédés très peu démocratiques contre les opposants et les textes fondamentaux de leur pays respectif. Les prisons de ces pays sont remplies de prisonniers politiques.
Si l’on sait que ces pays vont bientôt, très bientôt pour le Sénégal, aller aux élections, cette guerre permettra de détourner l’attention en vue de mascarades. Surtout si l’on sait le Sénégalais et le Béninois sont au terme de leur deuxième et dernier mandat qui aura été, pour les deux, de véritables chemins de croix.
Il leur faut placer, comme cela s’est passé au Niger, des hommes de confiance, des hommes liges pour assurer leur derrière. Seulement ils doivent ouvrir les yeux. Le Niger est un bon exemple. On sait comment ça a fini. Les contradictions entre les intérêts de Bazoum et de son prédécesseur sont dans une large mesure à la base du coup d’Etat.
Modibo
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Le mercredi 26 juillet 2023, des militaires réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont décidé de mettre fin au régime du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA). Alors que rien ne le présageait – les tenants du régime ayant réussi à mettre au pays tout groupe de contestation –, le coup d’Etat a été confirmé tard dans la soirée du mercredi, avec la déclaration publiée par les nouveaux hommes forts du pays.
Toute la journée du mercredi, il n’y avait que des rumeurs qui circulaient, faisant état de la prise en otage du Président de la République Mohamed Bazoum par des éléments de sa propre garde. La seule certitude que les Nigériens avaient est que le coup d’Etat a été soit perpétré par la garde présidentielle elle-même, soit avec sa complicité. En effet, pour qui connait la puissance de feu de cette unité choyée de l’armée depuis l’avènement du PNDS-TARAYYA au pouvoir, il est inimaginable qu’une unité extérieure vienne prendre le président de la République sans qu’on n’entende le bruit d’un seul obus percer le ciel de Niamey. Bien entendu, dès le vendredi les choses se sont éclaircies avec la déclaration, en tant que chef du CNSP, du chef de corps de la Garde présidentiel, le Général Abdourahamane Tchiani.
Proclamé chef de l’Etat d’office, l’ancien protecteur du président Mohamed Bazoum a repris en des termes plus détaillés les griefs qui les ont poussés, lui et ses autres frères d’armes, à mettre fin au régime du PNDS-TARAYYA qui dirige le Niger depuis les élections de 2011. C’est un violent réquisitionnaire que le Général Tchiani a fait pat rapport à la gestion sécuritaire, économique et sociale du régime des socialistes. Par rapport à la gestion sécuritaire, il a rappelé les nombreuses et meurtrières attaques des terroristes contre des unités de l’armée nigérienne et des populations civile, la libération de certains chefs terroristes par le président Mohamed Bazoum et certains propos tenus par ces derniers qui sont de nature à saper le moral des troupes. Par rapport à la gestion économique et sociale, le Général Abdourahamane Tchiani a évoqué les détournements des deniers publics, l’impunité et l’incapacité de l’ancien régime à garantir un bien-être aux populations. Du reste, tout ce que le désormais ancien patron de la Garde présidentielle a énuméré comme griefs était déjà connu des Nigériens. Il y a même des choses que le Général Tchiani a soit omis de souligner, mais que les Nigériens ne peuvent jamais pardonner au régime du PNDS-TARAYYA. Il s’agit de cette vente aux enchères du pays à certaines puissances occidentales qui ont transformé le Niger en un territoire conquis où elles peuvent faire ce que bon leur semble et disposer allégrement des ressources minières et pétrolières dont dispose le Niger. Certaines de ces puissances comme la France ont, avec la complicité et la bienveillance du PNDS-TARAYYA, souillé la souveraineté du Niger au point d’y déployer leurs forces armées qui se pavanent partout sans afficher la moindre considération aux forces armées nationales et aux citoyens. On se souvient du drame de Téra où des soldats français n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur des jeunes manifestants, tuant trois d’entre eux et blessant plusieurs autres. Malgré le tollé populaire que ce drame avait suscité au sein de l’opinion nigérienne et même à l’extérieur, le pouvoir du PNDS-TARAYYA n’a décidé qu’à indemniser les familles des victimes. Toujours dans leur conviction qu’ils sont en terroir conquis, les soldats français basés à Niamey font décoller et atterrir, tous les jours que Dieu fait, des avions chausseurs qui perturbent la quiétude des populations, sans que personne ne comprenne l’utilité de ces avions au Niger. La situation était telle que beaucoup d’analystes s’accordaient à dire que le Niger était en train d’amorcer un véritable naufrage et risquait de perdre sa qualité de pays indépendant et souverain. Avec le coup d’Etat intervenu le mercredi dernier, il y a certainement des raisons d’espérer que ce vaste pays du Sahel peut encore se relever et reprendre sa marche pour son développement.
Dan Malam
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Après les différentes scissions que le " jadis " baobab a connues, aujourd'hui l'heure de l'éclatement total semble sonner. Ce parti dont les responsables actuels n'ont pas pu conserver sa grandeur et sa dignité s'oriente désormais vers un éclatement total. La véritable cause de cet effondrement du MNSD est l'élection d'Ayouba Karma au poste du troisième vice président de l'Assemblée nationale. Ce qui, en réalité, n'était pas le choix du président du parti. C'est-à-dire que, ce poste aurait été promis au député Lamido Harouna par le bureau politique.
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Un proverbe du terroir enseigne qu’’ il serait impropre de tresser des cheveux sur un crâne truffé de poux.’’ ! Aujourd’hui, malheureusement, cet adage populaire résume parfaitement la situation désastreuse dans laquelle se trouve la ville de Niamey, depuis un certain temps, où le désordre et la pagaille semblent avoir réélu domicile dans l’occupation des espaces publics. A moment où le Président de la République, Issoufou Mahamadou, cet infatigable bâtisseur, se soucie au quotidien de l’image de la capitale qu’il souhaiterait hisser à un niveau digne du Niger et de son peuple, avec l’édification de grandes infrastructures ultra-modernes dans la Ville de Niamey, les autorités municipales se montrent incapables d’être à la hauteur de l’ambition présidentielle.
Rien qu’au cours de la semaine écoulée, le Chef de l’Etat a procédé au lancement des travaux de construction de l’Echangeur Ali Saïbou, au niveau du Rond-point des Armées, le quatrième sous les deux quinquennats, un bel ouvrage qui permettra de fluidifier, sans doute, la circulation urbaine fortement perturbée sur ce carrefour aujourd’hui. Pour matérialiser cette grande ambition d’une urbanisation moderne de la capitale, un mirifique projet, dénommé ‘’Programme Niamey Nyala’’ a été savamment et mûrement conçu, comprenant la construction d’infrastructures routières, administratives, hôtelières, sportives et récréatives pour le confort des habitants de Niamey. Incontestablement, ces dernières années, le visage de Niamey a profondément changé sous l’effet de ces réalisations impressionnantes.
Mais, très malheureusement, en dépit de ces gigantesques efforts financiers et matériels, et surtout au regard de l’investissement personnel des plus hautes autorités du pays dans cette énorme tâche de modernisation de la capitale, la copie municipale laisse à désirer. En effet, partout, la chienlit urbaine se réinstalle dans la capitale, l’éclaircie entrevue avec les opérations de déguerpissement d’avant le Sommet de l’Union Africaine à Niamey s’étant, peu à peu, dissipée. C’est même pire qu’avant dans certains endroits de la ville, tels que le Grand-Marché, l’échangeur Diori Hamani devenu l’échangeur Katako, transformé, à l’occasion en parking de stationnement pour camions gros porteurs ; ou encore Wadata, Maourey devenus de véritables niches d’oiseaux ou des toiles d’araignée, mieux, de véritables coupe-gorges routières pour les passants !
Et dans tout cela, où se trouvent les autorités municipales peut-on se demander. Soit, elles ont carrément démissionné, au figuré comme au propre. Au propre, il faut rappeler que le Délégué Spécial de la Communauté Urbaine de Niamey (CUN), Mouctar Mamoudou, avait rendu sa démission dans la perspective de se présenter aux élections municipales et régionales du 13 décembre 2020. Mais, s’étant rendu compte qu’une disposition du Code électoral dans sa nouvelle version, qu’il ignorait sans doute, interdisait à un certain nombre de personnes publiques de se présenter dans les circonscriptions où elles exerçaient (Gouverneurs, Préfets, Sous-préfets, Délégués Spéciaux, Secrétaires Généraux de Mairies), il était revenu, en catimini, sur cette démission et tout était rentré dans l’ordre.
Au figuré, le Délégué Spécial de la CUN ne semble plus avoir la tête à ses tâches désormais en pointillés depuis les élections locales passées, et réfléchirait plutôt sur un point de chute Ainsi, on pourrait se poser la question de savoir quelle est la véritable utilité de la Police municipale dans toute cette affaire ? En échangeant avec certains d’entre eux, il ressortait clairement que l’impulsion devrait venir du sommet. A titre d’exemple, nous confiait un officier de cette police, ‘’rien qu’avec l’application stricte de l’usage de la pose des sabots pour mauvais stationnements sur la voie publique au centre-ville, cela pourrait garantir le paiement de nos salaires grâce aux pénalités. D’autre part, rajoute notre interlocuteur du jour, en plus de cette rentrée de recettes pour la municipalité, cela pourrait constituer un caractère dissuasif à l’endroit d’automobilistes indélicats.
Que l’on se comprenne bien, nous ne sommes point contre le principe de rues marchandes, car cela existe dans toutes les grandes villes du monde, mais de là à faire de toute la ville de Niamey un supermarché ambulant à chaque coin de rue, au vu et au su des responsables municipaux à tous les étages, cela devient véritablement un problème structurel. Pour s’en convaincre, nous vous renvoyons à un reportage paru dans une de nos livraisons sur la quasi-privatisation de la rue Houdou Younoussa, qui a totalement rendu impraticable cette voie. Idem pour le carrefour Maourey censé être à quatre sens, mais qui, à certains moments de la journée, se transforme en rue en une seule voie ! Même chose pour la belle voie de la Corniche Kombo qui est, à certains endroits, obstruée par de troncs d’arbres posés par les riverains en guise de cassis. Les exemples font légion, mais nous nous en limitons à ces cas emblématiques. C’est donc tout ce désordre, cette pagaille organisée qui révulsent les Niaméens, et Dieu sait qu’il existe beaucoup de marchés dans la capitale avec de nombreux kiosques vides. Autre casse-tête, les charrettes ambulantes pour lesquelles il faudrait une réglementation spécifique pour délimiter leur aire de circulation dans la ville de Niamey.
Pourtant, la ville Niamey n’a jamais mérité d’être aussi belle, coquette qu’aujourd’hui, au regard des investissements massifs injectés dans le Programme Niamey Nyala par le Président Issoufou. Mais, hélas, le niveau de suivi et d’accompagnement de l’élan présidentiel constitue, visiblement, le talon d’Achille de cette noble ambition de l’Homme de la renaissance du Niger !
Quant aux braves habitants de Niamey, il faudrait également qu’ils s’approprient, véritablement, tous ces bijoux architecturaux construits à grands frais ! Car, ce n’est pas demain que vous en aurez d’autres !
Par Zakari Alzouma
29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le programme de la renaissance II du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, dans son 4ème axe vise à garantir l’accès à l’eau pour tous et d’assurer une gestion durable des ressources en eau. Plus spécifiquement, il s’agit de l’accès universel à l’eau potable pour les familles, les écoles et les centres de santé et la diminution de moitié de la proportion de population n’ayant pas accès, à la maison, à une source d’eau potable. Le programme en milieu urbain concerne le renforcement des capacités avec un accent sur les branchements sociaux en vue d’assurer une couverture de desserte de 95% par la réalisation de «461. 700 branchements particuliers et de 10. 240 bornes fontaines», l’optimisation des centres concédés à la SPEN avec un accent sur la ville de Niamey et les capitales régionales.
Ce noble programme du Chef de l’Etat permettra aux populations des grandes villes d’oublier définitivement les affres de la soif et de la corvée quotidienne de l’eau. La Société du Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) qui est la cheville ouvrière de ce vaste programme en milieu urbain s’attelé au travail avec plusieurs branchements sociaux.
Mais là où le bât blesse, c’est que beaucoup de zones pourtant habitées, à Niamey par exemple, ont été royalement ignorées par les agents de la SPEN sensés faire le travail d’extension du réseau. « Depuis plus de 5 ans, on nous demande d’ouvrir des dossiers au niveau de notre agence SEEN, mais quand les branchements sociaux commencent, on nous dit que ce n’est pas possible d’arriver jusqu’à nos concessions. On ne comprend vraiment plus rien du tout », nous confie un habitant du quartier Niamey 2000, dépité par l’attitude «inexplicable » de la nationale des eaux.
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Maradi, 24 juil (ANP)- une mission de la Confédération Africaine du Football (CAF) est arrivée le lundi 23 juillet pour une mission d’inspection des infrastructures dans le cadre des compétitions de la coupe d’Afrique U20 (moins de 20 ans) prévues en février 2019 au Niger.
La ville de Maradi (600KM, centre Est) de Niamey est la 2ème ville après la capitale qui accueillera les jeunes joueurs africains.
25 juillet 2018
Source : http://www.anp.ne
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Dans le cadre de la deuxième journée de la phase des poules de la coupe de la Confédération Africaine de Football ((CAF), le club nigérien de l'Union Sportive de la Gendarmerie Nationale du Niger (USGN) a accueilli, le dimanche dernier, au Stade général Seyni Kountché de Niamey, le Club Tanzanien SIMBA SC. Le match s’est soldé par un score nul d’un but partout (1-1). Pendant ce temps dans cette poule D, l’ASEC de la Côte d’Ivoire a battu l’AS Berkane du Maroc sur le score de 3 buts à 1. A l’issue de cette 2ème journée, SIMBA conserve provisoirement la tête de la poule avec 4 points suivi de Berkane et l’ASEC respectivement deuxième et troisième avec 3 points chacun et l’USGN quatrième avec 1 point.
C’est une rencontre très attendue entre les Nigériens et les Tanzaniens. Le public de Niamey a fait le déplacement pour assister à une rencontre très animée. Ainsi, le match a répondu à toutes les attentes des supporteurs et des amateurs du football. Dès l’entame de la rencontre, les deux clubs n’ont pas caché leurs intentions. Celles d’arracher une victoire ou des points au sortir de la rencontre. Les plus ambitieux sont évidemment les joueurs de l’USGN qui dès le coup d’envoi de la rencontre ont maintenu une forte pression sur leurs adversaires. Une pression qui a fini par payer à la 12ème minute de jeu, avec l’ouverture du score par l’attaquant Gbeuli Wilfried le numéro 7.
Les joueurs de l’USGN n’ont pas baissé la pression, mais les coéquipiers de Adébayer n’ont pas réussi à concrétiser les belles occasions qu’ils se sont créées. Ainsi, dès la 40ème minutes de jeu les joueurs de l’USGN ont visiblement relâché, donnant ainsi l’opportunité à l’adversaire, à son tour, d’accélérer et d’imposer son style de jeu. SIMBA SC change ainsi le jeu au milieu du terrain et se crée des ouvertures sur les côtés. Mais la défense de l’USGN bloque toutes les tentatives de l’adversaire. C’est sur ce score de 1-0 que l’arbitre érythréen a renvoyé les deux clubs en pause.
Au retour de la pause, les deux clubs ont procédé chacun à des changements, notamment en défense et en milieu du terrain. Pendant plus 25 minutes, le jeu s’est équilibré, mais avec toujours le même engagement. Pendant que les Nigériens jouent sur le temps, les Tanzaniens eux réorganisent leur plan tactique avec l’entrée en jeu de deux attaquants à la 80ème minute. Très bonne lecture du jeu, l’adversaire a compris que les joueurs de l’USGN ont complètement relâché. Les Tanzaniens ont saisi cette opportunité pour accélérer les offensives. Ainsi, sur un coup de pied arrêté, le latéral droit de SIMBA SC Bernard Morisson, égalise à la 84ème minute. C’est sur ce score 1-1 que le match a pris fin.
Il faut noter que lors de sa première sortie l'USGN a perdu son match, le weekend dernier au Maroc, sur un score de 3-5 en faveur de leur adversaire en l’occurrence le club marocain de l'AS Berkane. Quant à SIMBA SC, il a gagné son premier match contre le club ivoirien de l'ASEC sur le score de 3-1.
La troisième journée sera jouée le 27 février 2022 où l’USGN recevra l’ASEC de la Côte d’Ivoire et Berkane du Maroc croisera BIMBA SC de la Tanzanie.
Ali Maman (Onep)
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La Cour Constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du dix-sept décembre deux mil vingt, tenue au palais de ladite Cour, a rendu l’arrêt dont la teneur suit :
LA COUR
Vu la Constitution ; Vu la loi organique N°2012-35 du 19 juin déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n°2020-36 du 30 juillet 2020 ;
Vu la loi n°2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n°2019-38 du 18 juillet 2019 ;
Vu la requête des sieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana, assistés de Maitre Mossi Boubacar, Avocat à la Cour ;
Vu l’ordonnance N°46/PCC du 16 décembre 2020 de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur ;
Vu les pièces du dossier ;
Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi ;
SUR LA RECEVABILITE
Considérant que par requête en date du 15 décembre 2020, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 65/greffe/ordre, Messieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana , tous de nationalité nigérienne, demeurant à Niamey et candidats à l'élection présidentielle du 27 décembre 2020, assistés de Maitre Mossi Boubacar, Avocat à la Cour, B.P : 2312, Tel: 20.73.59.26 Niamey en l'étude duquel domicile est élu pour les présentes et ses suites, saisissaient la Cour constitutionnelle aux fins de :
- Constater, dire et juger que les certificats de nationalité n° 99/SD et 140/85 datant du Il juillet 1985 sont faux ;
- Constater également que la photocopie légalisée sans numéro produite par Bazoum Mohamed est un faux ;
- Constater que la copie de l'extrait du jugement supplétif n° 304/JP/NG/85 du 5 juillet 1985 est fausse ;
- Constater la nullité du certificat de notoriété n° 118 du 23 juin 1967 ;
En conséquence, déclarer Bazoum Mohamed inéligible aux élections présidentielles du 27 décembre 2020 ;
Considérant que les requérants demandent à la Cour d'examiner et de déclarer faux les certificats de nationalité n° 99/SD et 140/85 du Il juillet 1985, la photocopie légalisée sans numéro produite par Bazoum Mohamed, la copie de l'extrait du jugement supplétif na 304/JPING/85 du 5 juillet 1985 et de constater la nullité du certificat de notoriété n? 118 du 23 juin 1967 et en conséquence déclarer Bazoum Mohamed inéligible aux élections présidentielles du 27 décembre 2020 ;
Considérant que toutes ces demandes ont pour finalité de remettre en cause la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed ; Considérant que la Cour, danssonarrêtn°10/CC/MEendatedu8décembre2020, a déjà, au vu des mêmes pièces dont la fausseté ou la nullité est demandée dans la présente procédure, conclu que le sieur Bazoum Mohamed a fait la preuve de sa nationalité nigérienne d’origine ;
Considérant qu'il résulte de l'article 134 alinéa 1er de la Constitution que «les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours. Ils lient les pouvoirs publics et toutes les autorités administratives, civiles, militaires et juridictionnelles» ; Qu'il y a lieu dès lors de déclarer la requête irrecevable ;
PAR CES MOTIFS
Déclare irrecevable la requête des sieurs Amadou Boubacar Cissé, Abdoulkadri Oumarou Alpha, Djibrila Baré Mainassara, Ibrahim Yacouba, Moustapha Mamadou Moustapha, Mahaman Hamissou Moumouni et Omar Hamidou Tchiana ; Dit que le présent Arrêt sera notifié aux requérants et publié au Journal officiel de la République du Niger.
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus ; Ou siégeaient Messieurs Bouba Mahamane, Président ; Ibrahim Moustapha, Vice-président ; Gandou Zakara, Illa Ahmet, Mahamane Bassirou Amadou, Issaka Moussa et Madame Sambaré Halima Diallo, conseillers, en présence de Maitre Issoufou Abdou, greffier.
Ont signé: le Président et le Greffier.
22 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La Cour constitutionnelle, après avoir examiné les requêtes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de certains partis politiques en compétition, a validé et proclamé, le samedi 27 février 2021, les résultats définitifs des élections législatives du 27 décembre 2020.
Au total, les résultats de 25.815 bureaux de vote sont parvenus, tandis que le nombre de votants est estimé à 4.712.433, sur 7.446.556 électeurs inscrits, soit un taux de participation de 69,19%, selon le président de la Cour constitutionnelle, M. Bouba Mahamane.
Sur les 171 députés qui devaient siéger au parlement nigérien, seuls 166 sont connus. Les cinq (5) sièges non attribués sont ceux de la diaspora, pour laquelle il sera procédé ultérieurement à d'autres élections, selon la CENI.
Les 166 sièges attribués sont repartis ainsi qu’il suit :PNDS-Tarayya: 79 ; MODEN FA Lumana: 19 ; MPR Jamhuriya: 14 ; MNSD Nassara: 13 ; CPR Ingantchi: 08 ; RDR Tchanji: 07 ; MPN KiishinKassa: 06 ; ANDP Zaman Lahiya: 03 ; PJP Doubara: 02 ; RDP Jama’a: 02 ; RPP Farilla: 02 ; ARD Adaltchi-Mutunci: 02 ; AMEN Amin: 02 ; MDEN Falala: 02 ; RSD Gaskiya: 01 ; ADEN Karkara: 01 ; PSD Bassira: 01 ; ADR Mahita: 01 ; RNDP Aneima: 01.
Assane Soumana
1er mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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C’est aux environs de 10 heures, ce mercredi 24 Mars 2021, que les juges de la Cour Constitutionnelle ont fait leur entrée dans la salle d’audience. Après la lecture des dispositions prévues par la Constitution en matière de prestation de serment, le président de ladite Cour, M. Boubé Mahamane a invité, le nouveau président de l’Assemblée nationale, M. Seini Oumarou à se positionner devant le pupitre pour prêter serment sur le Coran, le livre saint de sa religion en présence des membres de l’Association Islamique. La cérémonie magistrale s’est déroulée en présence des députés nationaux, des membres de sa famille et de plusieurs invités.
Le nouveau président de l’Assemblée nationale a posé sa main droite sur le Saint Coran tout et prononcé la formule du serment, telle prescrite par la Constitution de la 7ème
République :
«Devant Dieu et devant le peuple nigérien souverain, nous, Seini Oumarou, président de l’Assemblée nationale, jurons solennellement sur le livre saint :
- de respecter et de faire respecter la constitution que le peuple s’est librement donné
- de remplir loyalement les hautes fonctions dont nous sommes investis
- de ne jamais trahir ou travestir les aspirations du Peuple
- de respecter et défendre la forme républicaine de l’Etat
- de respecter et défendre les droits et libertés des citoyens
- de ne prendre ou cautionner aucune mesure avilissante pour la dignité humaine
- de respecter et de faire respecter les principes de la séparation des pouvoirs
- de respecter et de faire respecter les règlements intérieurs de l’Assemblée Nationale
- de travailler sans relâche au bonheur du peuple
- de nous conduire en tout comme un digne et loyal serviteur du Peuple.
En cas de parjure que nous subissions les rigueurs de la loi.
Puisse Dieu nous venir en aide».
Après quoi, le président de la Cour Constitutionnelle lui a notifié que la Cour a pris acte de son serment et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions. Il faut préciser que le président de l’Assemblée nationale est élu pour la durée de la législature qui est de cinq (5) ans. Les autres membres du bureau le sont chaque année, conformément au règlement intérieur de l’institution.
Seini Seydou Zakaria
25 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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