Politique
Après la tenue du premier tour de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 27 décembre 2020 suivie de la proclamation des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante le 2 Janvier 2021, la Cour Constitutionnelle vient à son tour de valider lesdits résultats. C’était au cours de son audience du 30 janvier 2021, soit quatre semaines exactement après les avoir reçus de la Commission Electorale Nationale Indépendante. L’arrêt du juge électoral a, sans surprise, confirmé et validé les résultats du Premier tour de l’élection présidentielle pratiquement tel que ceux proclamés par la CENI.
Ainsi des trente (30) candidats en lice pour le fauteuil présidentiel, le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), M Mohamed Bazoum et le candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji), M Mahamane Ousmane arrivent premier et deuxième avec respectivement 39,30% et 16,98%.
Après ces deux poids lourds, viennent ensuite le candidat du MNSD Nassara Seyni Oumarou qui a récolté 8,95% des suffrages ; Albadé Abouba du MPR Jamhuriya avec 7,07% et Ibrahim Yacoubou du MPN Kiishin Kassa avec 5,38%. Pour le reste des 25 autres candidats, leurs scores sont compris entre 2,98% à 0,25% des suffrages.
Avec cet arrêt, les deux candidats arrivés en tête sont donc qualifiés pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane seront à nouveau face aux électeurs qui choisiront en dernier ressort l’homme qui présidera aux destinées du Niger pour les cinq prochaines années. La campagne pour le second tour de l’élection présidentielle est d’ores et déjà ouverte, le soir même de la validation des résultats par la Cour Constitutionnelle, conformément aux dispositions du code électoral nigérien.
Les Candidats Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane ont alors vingt et un (21) jours de campagne pour sillonner le Niger et tenter de convaincre les électeurs au cours d’un face-off que des millions des Nigériens souhaitent voir pacifique, fraternel mais sans doute très animé.
Zabeirou Moussa(onep)
1er février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La Cour d'Appel de Niamey s'est réunie en audience solennelle, le vendredi 24 juillet 2020, dans la matinée à l'effet de recevoir le serment de plusieurs personnalités avant leur entrée en fonction au niveau de leurs services respectifs. Il s'agit du personnel de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDCP), du Directeur du Centre National de la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Ripostes aux Risques sécuritaires (CNAPRRS) et d'un Juge nommé cumulativement au pôle et économique et financière et au pôle antiterroriste.
La cérémonie s'est déroulée en présence des membres de la Cour, du Secrétaire Général du Ministère de la Justice, du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, de la Présidente de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel et de plusieurs autres personnalités et familles des récipiendaires.
Déclarant ouverte l'audience, le Premier Président de la Cour d'Appel de Niamey, M. Gayakoye Sabi Abdourahamane a rappelé tous les textes relatifs à la prestation de serment.
C’est le personnel de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel qui a d’abord prêté serment. Il s'agit de M. Ibrahim Oumarou Malam Daouda en qualité du Directeur de la Technologie et de l'Innovation ; M. Seyni Chamsou Issa en qualité du Directeur Administratif et Financier ; M. Mamane Lawal B. Mamadou en qualité du Directeur de Protection des Données à Caractère Personnel et M. Hamani Kargné en qualité de Directeur du Contrôle et de la conformité.
La Cour a ensuite pris le serment de M. Ibrahim Garba Birmakou en sa qualité de Directeur du Centre National de la Coordination du Mécanisme d'Alerte Précoce et de Ripostes aux Risques sécuritaires (CNAPRRS). Enfin M. Ousmane Beydou, Magistrat a prêté serment deux fois en sa qualité de juge du pôle économique et financier et du pôle antiterroriste près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey.
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Ce sont au total 7 membres du Conseil national de régulation des communications électroniques et de la poste (CNRCEP) et 4 agents de l’Agence de régulation du même secteur (ARCEP) qui ont prêté serment, le vendredi 30 octobre dernier à la Cour d’Appel de Niamey. À l’issue de cette prestation de serment, les membres de ladite institution (ARCEP) ont été renvoyés à l’exercice de leurs fonctions.
«Je jure d’exercer mes fonctions avec probité dans le respect des lois et règlements. En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la loi». C’est sur cette formule que les concernés ont prêté serment devant la cour d’appel présidée par le Premier président de ladite Cour, M. Abdouramane Sabi Gayakoye, en présence du Procureur Général.
Peu après la prestation de serment, la présidente du CNRCE¨P, Mme Bety Aichatou Oumani s’est réjouie de la confiance renouvelée en leur équipe. «Nous sommes venus pour accomplir les obligations de la loi, relative aux communications électroniques et à la poste. Cette loi qui nous fait obligation, après le décret de nomination des membres du Conseil National régulation, de prêter serment. C’est le lieu pour nous, de féliciter tous ceux qui se sont déplacés, pour nous soutenir, mais aussi féliciter les hautes autorités qui nous ont renouvelé leur confiance, pour un mandat de 3 ans. Je prie Dieu, le Tout Puissant pour qu’il nous accompagne dans l’accomplissement de cette lourde mission», a déclaré la présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP).
Rappelons que l’ARCEP a pour mission de veiller à l’application strict des textes législatifs et réglementaires, au respect des conventions, des termes des licences, des autorisations et des déclarations y afférents dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires ; de protéger les intérêts de l’Etat, des utilisateurs et des opérateurs, etc.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley(onep)
02 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La Cour d’Appel de Niamey s’est réunie hier matin en son audience consacrant la prestation de serment du nouveau Chef de département des audits et études économiques de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE). C’est en effet en cette qualité qu’a été nommé M. Issoufou Oumarou, le 25 mai 2022 par décision du Directeur Général de l’institution. Cette audience s’est déroulée dans la grande salle de la Cour d’Appel sous la présidence de M. Boukary Sally Ibrahim, vice-président de ladite Cour en présence des cadres de l‘ARSE ainsi que des parents, amis et proches de l’intéressé.
Cette prestation de serment répond aux dispositions de l’article 12 de la loi N° 2015-58 du 02 décembre 2015 modifiée et complétée par la loi 2020-060 du 25 novembre 2020 portant création, mission, organisation et fonctionnement de l’ARSE qui stipule : ‘’avant leur entrée en fonction, le Directeur Général, les Directeurs sectoriels et les Chefs des départements prêtent serment devant la Cour d’Appel selon la formule suivante : Je jure d’exercer mes fonctions avec honneur, probité et indépendance, de respecter et faire respecter les lois et règlements. En cas de parjure que je subisse la rigueur de la loi’’.
Après avoir prononcé cette formule consacrée, en levant sa main droite et prononcé ‘’je le jure’’, M. Issoufou Oumarou a été renvoyé à l’exercice de ses fonctions par le président de la Cour d’Appel de Niamey. Dans son réquisitoire, le Procureur général près la Cour d’Appel de Niamey, M. Mahamadou Kamayé, a lui rappelé que l’ARSE est une structure administrative et indépendante, instituée par une loi de la République citée plus haut. Selon lui, cette autorité assure une mission de service public, de régulation des activités exercées dans le sous-secteur de l’électricité et des hydrocarbures, segment aval sur le territoire de la République du Niger. Il a aussi souligné dans son réquisitoire que le serment prononcé par M. Issoufou Oumarou parle de probité, d’indépendance, du respect des lois et règlements et de l’honneur. Ces mots sont chargés de signification, en ce sens qu’ils constituent un repère pour l’action. Pour lui, « ce serment exige de M. Issoufou Oumarou d’exercer ses fonctions en toute honnêteté, en toute loyauté et en toute incorruptibilité. Les conditions légales étant remplies, je requiers que vous receviez le récipiendaire en son serment et que vous le renvoyiez dans l’exercice de ses fonctions », a déclaré le procureur général.
Après le réquisitoire, le vice-président de la Cour d’Appel, M. Boukary Sally Ibrahim, président de l’audience a encore rappelé à l’assermenté la formule du serment tout en lui prodiguant de sages conseils et lui souhaitant bonne chance dans ses nouvelles fonctions.
Diplômé d’un master en comptabilité contrôle et audit, M. Issoufou Oumarou est inscrit en cycle doctoral pour l’obtention d’un doctorat en gestion à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC) de Douala au Cameroun. Dans son parcours professionnel, il a travaillé à la Direction comptable et financière de la Nigelec en qualité de chef de division avant d’être nommé conseillé technique en finance du président du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC).
Par Seini Seydou Zakaria(onep)
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M. Tahirou Ibrahim Garka a prêté serment hier matin devant la Cour d’Appel de Niamey en qualité de membre du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP). A l’issue de la cérémonie, le Premier président de la Cour d’Appel de Niamey, M. Gayokoye Sabiou Abdourahamane a d’abord donné acte au serment de M. Tahirou Ibrahim Garka avant de le renvoyer dans l’exercice de ses fonctions pour un mandat de trois ans.
De par sa spécificité leur mission, les membres du CNRCEP obéissent à certaines exigences dont la prestation du serment. La loi fait obligation aux membres dudit Conseil de prêter serment avant de prendre fonction. Précisons que la présente cérémonie de prestation de serment s’est déroulée en présence de la présidente du CNRCEP, Mme Bety Aïchatou Oumani. C’est par la formule consacrée, «je jure d’exercer mes fonctions avec probité dans le respect des lois et règlements. En cas de parjure que je subisse la rigueur de la loi» que M. Tahirou Ibrahim Garka a prêté serment avant d’être renvoyé dans l’exercice de ses fonctions.
Le Premier président de la Cour d’Appel de Niamey, M. Gayokoye Sabiou Abdourahamane a prodigué les conseils d’usage au récipiendaire.
Pour sa part, la présidente du CNRCEP a renouvelé son remerciement au gouvernement pour leur avoir confié cette mission. Mme Bety Aïchatou Oumani a rappelé que lors de la prestation de serment des autres membres qui s’est tenue le 30 octobre dernier, Ibrahim Tahirou Garka n’étant pas disponible, il est venu se conformer aux dispositions régissant le fonctionnement du CNRCEP.
Quant au récipiendaire, il a rassuré qu’il va travailler dans le respect des textes et dans l’intérêt de tous.
Pour rappel, le CNRCEP est composé de sept membres parmi lesquels trois représentants du Président de la République, deux représentants du Président de l’Assemblée Nationale, et deux représentants du CESOC.
Laouali Souleymane
19 novembre 2020
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, M. Mohamed Bazoum a présidé, le vendredi 19 novembre 2021 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie solennelle de prestation de serment du nouveau Premier Président de la Cour de Cassation. Le magistrat Abdou Zakari a ainsi prêté serment, investi et renvoyé à l’exercice de ses fonctions en sa qualité de Premier Président de la plus haute juridiction du Niger en matière judiciaire.
Cette cérémonie est une exigence de la loi, notamment la loi organique 2013-03 du 23 janvier 2013, déterminant la composition, l’organisation, les attributions et le fonctionnement de la Cour de Cassation, à son Article 10, qui stipule que «préalablement à sa prise de fonction, le Premier Président de la Cour de Cassation, prête devant le Président de la République, au cours d’une cérémonie publique solennelle, en présence du ministre en charge de la Justice, le serment suivant : ‘’Je jure devant Dieu et devant les hommes de bien et fidèlement remplir les hautes fonctions dont je suis investi, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la constitution, de garder le secret des délibérés et des votes auxquels je peux être appelé à participer, de ne prendre ni manifester aucune position publique ou privée pour les questions relevant de la compétence de la Cour et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat’’».
Ainsi, après avoir déclaré ouverte l’audience solennelle et demandé la lecture du décret de nomination du Premier Président de la Cour de Cassation et la lecture de l’article 10 de la loi organique déterminant la composition, l’organisation, les attributions et le fonctionnement de la Cour de Cassation, le Président de la République M. Mohamed Bazoum a rappelé la lecture intégrale du serment prévu à cet effet et invité le récipiendaire à lever sa main droit et dire à haute et intelligible voix «je le jure». Avant de lever l’audience, le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême de la Magistrature a donné acte de son serment et a renvoyé le récipiendaire dans l’exercice de ses fonctions.
Il faut noter que M. Abdou Zakari a été nommé à ce poste par Décret n°2021-823/PRN du 28 septembre 2021 par le Président de la République, sur proposition du ministre de la Justice et après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. Le récipiendaire est magistrat de Grade exceptionnel, 3ème échelon.
Ali Maman(onep)
22 novembre 2021
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La présidente de la Cour de Cassation, Mme Manou Fassouma Moussa, a présidé, hier la cérémonie officielle de prestation de serment de quatre nouveaux magistrats devant servir à ladite cour. C’était en présence du ministre de la Justice, M. Marou Amadou, et de plusieurs responsables de l’appareil judiciaire.
La première étape de cette cérémonie a consisté à la présentation suivie de la prestation de serment de MM. Issaka Dan Dela, Mahamadou Albachir Nouhou Diallo et Salissou Ousmane, respectivement président de la Chambre Civile et Commerciale, président de la Chambre Sociale et des Affaires Coutumières et président de la Chambre Criminelle, tous auprès de la Cour de Cassation.
Aussitôt renvoyés à l’exercice de leurs fonctions, les trois nouveaux membres de la Cour de Cassation ont pris place aux côtés de leurs collègues pour suivre la prestation de serment de M. Emilien Abdourahamane Bankolé, désormais Premier Avocat Général auprès de la même Cour.
Souleymane Yahaya
11 octobre 2019
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Un document de la Cour de justice de la CEDEAO circule sur les réseaux sociaux relatif à une plainte en date du 18 septembre 2023 du sieur Mohamed Bazoum, représenté par un cabinet de conseils Sénégalais contre l’État du Niger, représenté par ses nouvelles autorités.
D’emblée, il convient de constater pour s’en féliciter, qu’après les appels à l’intervention armée de la CEDEAO et de ses soutiens contre le Niger, le "différend" se place sur le terrain juridique. C’est peut-être, un pas significatif vers un retour à la raison.
La question à se poser consiste à savoir si une plainte contre des autorités de fait peut-elle être recevable ?
Deux hypothèses seront examinées :
- La plainte dirigée contre l’État du Niger est jugée recevable.
Depuis l’avènement du CNSP et la mise en place du Gouvernement de la République du Niger, les fonctions normalement dévolues à l’État sont pleinement exercées par ces institutions, et le Peuple Nigérien les a adoubés.
Si la Cour de justice de la CEDEAO juge recevable la plainte. Cela signifierait que la Cour de Justice admettrait que ces autorités étiquetées comme « autorités de fait » représentent l’État du Niger. En d’autres termes, cette recevabilité équivaudrait simplement à la reconnaissance de ces autorités par la Cour de justice de la CEDEAO, chargée de dire le droit entre ces dernières et un citoyen, qui est dans une posture de déchéance. N’est-ce pas là un signe évident de constatation de fait de la démission du plaignant ?
Alors, il s’agirait d’une reconnaissance par la Cour de la CEDEAO, principal organe judiciaire de la communauté, qui s’imposera à tous les organes y compris la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.
Par la suite, le procès pourrait se poursuivre normalement entre les deux parties (Etat du Niger et un citoyen dont les droits seraient violés) ; à chacune de faire valoir ses arguments au fond.
- La plainte dirigée contre l’État du Niger est jugée irrecevable.
Cette hypothèse serait la plus fondée. En effet, on se rappelle que la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO n’a jamais reconnu les nouvelles autorités. Dans son communiqué final en date du 30 juillet 2023, il ressort clairement que : « son Excellence Mohamed Bazoum demeure le Chef de l’Etat légitime élu de la République du Niger, reconnu par la CEDEAO, l’Union Africaine et la Communauté Internationale. A cet égard, seuls les officiels du Président Bazoum ou de ses cadres mandatés seront reconnus par la CEDEAO. »
Lors de sa réunion du 10 août 2023, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement a réaffirmé toutes les mesures et tous les principes, dont la légitimité de M. Bazoum, convenus lors du sommet extraordinaire tenue le 30 juillet 2023 sur le Niger.
Au regard de ce qui précède, si le sieur Bazoum est le seul Chef de l’État reconnu par la CEDEAO et qu’il décide de porter plainte contre l’État du Niger, il porte alors plainte contre lui-même.
En d’autres termes, cela signifierait qu’il se plaint d’un comportement préjudiciable à lui, réalisé par lui-même. Or, selon un principe bien établi en droit, « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ».
Surabondamment, le résultat de cette hypothèse serait le même, s’il était établi la possibilité d’user juridiquement des voies de recours internes. Ce qui est le cas ; en effet, la période d’exception n’a pas entravé le fonctionnement normal des juridictions du Niger.
Abdourahamane Oumarou Ly
Contribution web
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Cour de la CEDEAO L’insulte de juges incohérents et manipulés tourdie, la CEDEAO, dans la gestion de la crise nigérienne, ne sait plus ce qu’elle fait, allant de déni en déni, d’incohérence en incohérence, de contradiction en contradiction. Elle ne sait plus si elle doit relire ses textes qu’elle a piétinés pour les plaisirs d’Emmanuel Macron, si elle doit obtempérer aux injonctions françaises dangereuses pour sa survie, ou si elle doit avoir simplement le courage de faire son mea-culpa, pour reconnaitre ses erreurs et revenir à une gestion plus responsable de ses relations avec les Etats du Sahel, notamment de l’AES. Elle se rend compte qu’elle a eu tort d’aller à certaines mesures qui montrent bien qu’elle ne fonctionne plus par elle-même et pour elle-même. Pendant des jours, elle a travaillé à dégoûter d’elle, et les Etats de l’AES ne se sentent plus obligés de coopérer dans une organisation qui peut décider de les étouffer et, qui, comme dans le cas du Niger, peut porter une guerre contre eux.
Le Niger savait que cette CEDEAO ne fonctionne plus dans le respect du droit quand même il décidait de saisir sa Cour pour juger de la légalité de ses sanctions que ses textes n’ont souvent pas prévues. N’est-ce pas que, devant Emmanuel Macron, Bazoum, un jour, disait que, dans les textes de la CEDEAO, il n’est prévu nulle part de fermer les frontières, ce qui, serait, on l’aura compris, en contradiction avec ses principes de libre circulation et d’intégration économique et sociale ? Mais la CEDEAO n’en a cure, dès lors qu’il s’agit de répondre aux injonctions de Paris et de faire plaisir au Président français qui peut leur dicter ce qu’ils doivent faire dans une organisation qui ne concerne pourtant en rien la France. Dans le dossier nigérien, la CEDEAO s’est ridiculisée. Alors qu’elle passait à perdre son temps pour demander, sans succès, la libération et le rétablissement du président déchu dans ses fonctions, d’autres pays, plus réalistes et sérieux, reconnaissaient un coup d’Etat et demandaient plus humblement que les conditions soient créées pour un retour rapide à un ordre constitutionnelle souhaité. Allant d’extrémisme en extrémisme, la France a fini par se planter dans une posture sans issue, pour finalement demander aujourd’hui, étourdie, ce qui serait pour elle, un arrangement, pour sauver la peau de son « sous-préfet » qu’elle veut voir libéré et autorisé à aller en exil. Un tel marché de dupes, on le comprend, ne peut être accepté par les Nigériens et leurs dirigeants pour qui, aujourd’hui, tous les Nigériens, au même pied d’égalité, doivent faire face à la Justice de leur pays, celle-là même avec laquelle, en d’autres temps, le Philosophe déchu était heureux de régler des comptes avec la société civile et les acteurs politiques adverses, l’affirmant sans ambages et sans pudeur.
Traitant de la plainte de l’Etat du Niger et autres, sa Cour, plus politique que judiciaire, jugeait irrecevables les requêtes régulièrement enregistrées à ses cabinets, sans doute gênée de les traiter, car sa décision judiciaire pourrait se retourner contre la CEDEAO qui prenait les sanctions sans se conformer à ses textes. Elle pourrait être amenée à réparer les dommages colossaux de ces mesures iniques et criminelles prises contre le Niger. Elle sait que tout le monde sait que les sanctions sont illégales, car n’ayant aucune base légale fondée sur les textes de l’organisation. Et le motif, pour justifier sa décision politique, ne convainc personne. Jugeant illégitimes les autorités qui représentent l’Etat, elle prétend ne pas se sentir obligée de recevoir la requête, entendu que, pour elle et pour la CEDEAO, Bazoum et son gouvernement en exil seraient les seuls représentants légaux du pays. En disant, pour s’en débarrasser, que les motifs contenus dans la requête des autres sont les mêmes dans celle de l’Etat du Niger, la Cour, ne peut justifier qu’elle puisse, sur un tel motif fragile, juger le dossier car les « Autres », peuvent eux, être représentatifs du Niger et donc légitimes pour mériter de sa part, une réponse, et non un refus de recevoir.
Pourtant, au même moment, l’on apprend que la CEDEAO voudrait engager des négociations avec le Niger pour parler, non pas avec Bazoum désormais invisible, mais avec les autorités qu’elle ne reconnait pas et qui, depuis des mois, parlent avec des gouvernements du monde qui ont fait le choix responsable de prendre acte de la réalité du terrain et de pactiser avec les nouvelles autorités qui sortent, n’en déplaise à la France et ses suppôts de la CEDEAO, de l’isolement. La CEDEAO a compris que les pays de l’AES pourraient ne pas avoir besoin d’elle et que, pour ce, il lui fallait réfléchir quant aux rigidités des positions qu’elle prend alors qu’elles peuvent ne pas convenir au contexte historique et, même, peuvent-elles jouer contre ses propres intérêts. On ne peut donc pas comprendre, pendant que la CEDEAO joue au réajustement et au repositionnement stratégique, que la Cour, revenant sur l’affaire Bazoum, somme le gouvernement reconnu du Niger de libérer Bazoum et même – le ridicule ne tue pas – de le remettre dans son fauteuil, mais sans dire quel peuple il devrait désormais diriger après qu’il ait appelé à l’attaquer et à le priver d’électricité, de vivres et de produits pharmaceutiques. En effet, « La Cour de justice de la CEDEAO a ordonné ce vendredi 15 décembre 2023, la remise en liberté immédiate du président déchu Mohamed Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions de Président de la République », toute chose que rien n’oblige le Niger à appliquer quand la CEDEAO, elle-même, ne sait pas respecter ses textes et surtout, quand depuis plus de quatre mois, le Niger s’est vu exclu de fait de l’organisation, allant se chercher au niveau de l’AES qui lui donne plus des raisons d’espérer. D’ailleurs, un juge n’avait-il pas demandé de libérer le fils ?
Incohérence…
Il y a quelques jours, la même CEDEAO, comme si sa Cour était devenue un électron libre qui fait ce qu’elle veut, décidait, en sortant de son dernier sommet déserté par bien de partisans de l’intervention militaire, signant ainsi les contradictions qui la minent, nommait des médiateurs pour discuter avec Niamey sur les conditions d’une sortie de crise pour aller à un processus électoral qui conduira à un ordre constitution normal.
La page Bazoum tournée enfin par Abuja
Ce sommet, par certaines absences, a montré que la CEDEAO est irrévocablement divisée sur le cas du Niger et qu’il n’y a plus de moyen de faire front commun contre le Niger. Tous ont fini par comprendre, sauf les ouvriers les plus fous de Paris, à savoir Ouattara et Sall, qu’il y a d’abord des intérêts à préserver : ceux de la sous-région, de la CEDEAO et de chacun des pays de l’organisation communautaire qui, par eux-mêmes, pourraient, par leurs extrémismes, se pousser dans des situations qui pourraient les dépasser. La CEDEAO sait très bien que le chantage qui pose comme condition à la levée des sanctions, la libération de Bazoum Mohamed ne fonctionnera pas. L’a-telle donc fait pour mettre à mal les négociations ? Personne ne saurait le dire. Par contre, l’on sait très bien que qu’une telle condition pour Niamey ne peut qu’être irrecevable. On ne peut donc pas comprendre que la CEDEAO, en même temps qu’elle prétend civiliser ses relations brouillées avec le Niger, décide par sa Cour de reconnaitre Bazoum et même d’inviter au dernier sommet l’ancien Premier ministre et l’ancien ministre des Affaires Etrangères aujourd’hui reniés par le Niger qui lançait d’ailleurs contre eux des mandats d’arrêt internationaux pour qu’ils viennent répondre de leurs actes devant la Justice du pays. C’est incohérent. On ne peut donc pas, avec de telles attitudes, faire confiance à la CEDEAO qui peut faire son choix en commerçant avec des hommes qui n’ont plus aucune emprise sur la marche du pays pour décider de quoi que ce soit. La Coldeff, bientôt, au-delà des faits de trahison, révélera à la l’opinion nationale et internationale l’étendue de leurs crimes économiques pour lesquels, forcément, ils devront répondre, un jour ou l’autre. Cette CEDEAO n’a aucun respect pour les Nigériens. Elle ne peut pas, tout en recevant au sommet ces hommes recherchés par la Justice nigérienne, vouloir discuter avec les militaires nigériens. Rien ne peut donc détourner le Niger de sa marche résolue vers un destin nouveau. Par tant d’incohérences et de contradictions, l’on aura compris qu’elle ne peut être un partenaire sérieux pour le Sahel qui a aujourd’hui des besoins qui peuvent ne pas être ceux de la CEDEAO. La CEDEAO oublie qu’elle ne peut avoir d’emprise sur un Niger qui est dans une alliance stratégique dans le cadre de l’AES et, surtout, sur le chantier d’un partenariat avec d’autres puissances du monde dont la Chine et la Russie avec lesquelles plusieurs aspects de leur coopération devront être étudiés et mis en forme. Le Niger, laisse derrière lui l’ombre de la France, avançant pour de nouvelles épopées. Et les peuples demandent de quitter, sans délai, la CEDEAO.
On comprend que certains, aujourd’hui, demandent carrément le retrait pur et simple des Etats de l’AES de la CEDEAO. On y est parti par nous-mêmes, et personne ne peut nous obliger à y rester tant que nos intérêts ne sont pas préservés, avertissent les radicaux et, de surcroit, les plus nombreux dans un Sahel grouillant de colères et de révoltes.
Mairiga
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La Cour des Comptes organise, du 2 au 3 novembre 2022, une session d’accueil de nouveaux membres pour le compte du personnel de contrôle. La session d’accueil offre également l’occasion pour la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques de rappeler les principes qui fondent, et doivent guider le travail de tous ses membres.
Pour renforcer les capacités de son personnel, la Cour des Comptes a recruté, sur le budget national, dix-sept (17) vérificateurs qui relèvent, selon les dispositions de l’article 9 de la loi organique régissant la Cour des Comptes, du personnel de contrôle et ce, conformément aux dispositions de la loi n° 2020-066 du 10 décembre 2020.
De par leurs compétences professionnelles et /ou techniques déterminées par la loi organique susmentionnée, les vérificateurs sont chargés d’appuyer les conseillers dans l’accomplissement des différentes missions de contrôle qui leur sont confiées, conformément au programme élaboré et exécuté chaque année par la Cour.
À l’occasion de la session d’accueil, le premier président de la Cour des Comptes, Pr Narey Oumarou a rappelé, à toutes fins utiles, les dispositions pertinentes des articles 6 à 9 de la loi portant statut autonome du personnel de contrôle de la Cour des Comptes. Ces dispositions disposent entre autres que «le personnel de contrôle est indépendant. Il fait preuve d’impartialité, de neutralité, d’intégrité, d’objectivité, de compétence, de sens d’intérêt général et d’équité dans l’exercice de ses fonctions. Il garde le secret professionnel et respecte l’esprit d’équipe. Il évite tout conflit d’intérêts et s’abstient d’exercer toute activité pouvant nuire à la réputation de la Cour des Comptes. Il est interdit au personnel de contrôle de la Cour des Comptes d’avoir, sous quelque forme que ce soit, directement ou par personne interposée, des intérêts dans un organisme sur lequel s’exercent les contrôles de la Cour de Comptes».
S’adressant aux vérificateurs, le premier président de la Cour leur a rappelé leur devoir et certains principes devant leur servir de boussole dans leur travail. «Le devoir est une nourriture. Une âme faiblit quand le devoir manque à son menu», a-t-il déclaré. Par conséquent, «faites votre devoir d’abord, vos droits vous seront reconnus ensuite», a-t-il ajouté. Il devrait ensuite poursuivie «un droit n’est jamais que l’autre aspect d’un devoir. Il n’y a pas de droit qui n’impose un devoir». Quand on fait ce qu’on peut, on fait ce qu’on doit nos devoirs, ce sont les droits que les autres ont sur nous », a-t-il expliqué. «Il est dès lors pour nous très agréable d’obéir aux lois, d’être de bons citoyens, de faire nos devoirs, de posséder tout simplement une conscience pure!», a soutenu Pr Narey Oumarou.
Par rapport à certains principes à observer dans le cadre du travail quotidien au sein de la Cour, le premier président de la Cour a invité les vérificateurs à respecter leur serment, c’est-à-dire, à dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Il les a aussi exhorté de ne pas oublier le devoir de réserve qui impose le respect du secret de l’instruction, car ce qu’on peut craindre de nos jours, «c’est la divulgation à des tiers, des éléments des résultats des contrôles, que l’on pourrait retrouver dans la presse ou les réseaux sociaux, parfois in extenso», a averti le premier président de la Cour des comptes.
Oumar Issoufou(onep)
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COUR DES COMPTES / RAPPORT GENERAL PUBLIC 2021 : Quand le malheur de covid a fait gagner beaucoup de sous à certains nigériens : des matelas d’une (1) place ont été acquis à 416 400 l’unité et des bols à café ont été achetés à 10 084 l’unité Équipements acquis à des coûts jugés non raisonnables.
La comparaison entre les prix facturés et ceux du référentiel édition 2020 fait ressortir que des équipements ont été acquis à des coûts non raisonnables par les ministères contrôlés. Cela a occasionné des manques à gagner d’un montant total de 5, 42 milliards de francs CFA se décomposant comme suit :
- 661, 12 millions de francs CFA sur six (6) marchés du MSP relatifs à l’achat de produits p h a r m a c e u t i q u e s , consommables médicaux et matériels, équipement des chambres et travaux de réaménagement du Village Chinois, acquisition de véhicule de supervision station wagon 4x4 et de motos tout terrain. A titre d’exemple, des matelas d’une (1) place ont été acquis à 416 400 francs CFA l’unité et des bols à café ont été achetés à 10 084 francs CFA l’unité ;
- 3, 89 milliards de francs CFA sur quatorze (14) marchés du MAG/EL relatifs à l’acquisition de véhicules, de smartphones et accessoires et de l’achat de semences et de boutures de manioc ;
- 868, 40 millions de francs CFA sur le lot 3 du marché n° 580/ 20/MF/DGCMP/ EF relatif aux travaux de réalisation de vingtsept (27) mini AEP du MHA.
La Cour a reçu les réponses du présentent comme suit :
1. La réponse du MSP est la suivante : « La mission semble avoir perdu de vue le contexte dans lequel les commandes ont été faites. Les produits n’étant pas fabriqués sur place, les frontières étaient fermées et les usines à l’extérieur également, MSP et du MAG/EL. Elles se la demande était nettement supérieure à l’offre dans un climat de panique générale où les pays n’étaient pas en position d’imposer aux fournisseurs un quelconque conformisme de prix, ci-joint la facture du fournisseur ».
Observations issues du contrôle des déclarations des biens
Ces observations ont porté sur les points suivants :
- le non-respect de l’obligation de déclaration par certaines personnalités ;
- le retard dans le dépôt de certaines déclarations ;
- les résultats du contrôle des déclarations des biens.
Non-respect de l’obligation de déclaration des biens par certains assujettis
La Cour a relevé que certaines personnalités, bien que légalement assujetties à la déclaration des biens, ne se sont pas soumises à cette obligation, en violation des dispositions des articles 78 de la Constitution du 25 novembre 2010 et 139 de la loi organique n° 2020-035 du 30 juillet 2020 précitée. Ces personnalités peuvent être regroupées en trois (3) catégories : celles n’ayant jamais déposé la déclaration initiale de leurs biens depuis leur prise de fonction en 2021. Il s’agit de :
- Monsieur Seyni Oumarou, Président de l’Assemblée nationale ;
- Monsieur Hamadou Adamou Souley, Ministre ;
- Monsieur Tidjani Idrissa Abdoulkadri, Ministre ;
- Monsieur Gado Sabo Moctar, Ministre ;
- Monsieur Mahamane Sani Mahamadou, Ministre ;
- Monsieur Sékou Doro Adamou, Ministre ;
- Madame Gourouza Magagi Salamatou, Ministre ;
- Madame Daoura Hadizatou Kafougou, Ministre ;
- tous les responsables des autorités administratives indépendantes, à l’exception de la Présidente de l’ARCEP, Madame Bety Aichatou Habibou Oumani, et du Médiateur de la République, Me Sirfi Ali ;
- une personnalité n’ayant pas transmis de mise à jour depuis la déclaration initiale de ses biens en 2020, en l’occurrence Monsieur Tidjani Abdoulkadri Idrissa, Ministre ;
- Monsieur Elhadji Samro Mohamed Sanoussi, Ministre ;
- Monsieur Almoustapha Garba, Ministre ;
- Monsieur Marou Amadou, Ministre ;
- Madame Aichatou Boulama Kané, Ministre ;
- Pr Katambé Issoufou, Ministre ;
- Dr Boubakar Hassan, Ministre ;
- Madame Kaffa Rakiatou Jackou Christelle, Ministre ;
RAPPORT GENERAL PUBLIC 2021 261
- Monsieur Kadi Abdoulaye, Ministre ;
- Monsieur Youssouf Barkai, Ministre ;
- Monsieur Sadou Seydou, Ministre ;
- Monsieur Ahmed Botto, Ministre ;
- Monsieur Waziri Maman, Ministre ;
- Madame Ataka Zaharatou Aboubacar, Ministre ;
- Monsieur Alkache Alhada, Ministre.
Recommandations de la Cour
A l’issue du contrôle des déclarations des biens, la Cour a recommandé :
- au Gouvernement, de vulgariser par tous moyens les textes sur la déclaration des biens ;
- aux assujettis, de respecter le délai de dépôt des déclarations des biens ;
- aux membres du Gouvernement et aux responsables des autorités administratives indépendantes qui n’ont pas transmis leurs déclarations des biens de le faire conformément aux dispositions en vigueur
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L’histoire risque de se répéter pour Hassoumi Massoudou. Recalé, ou du moins recadré de manière brute dans la course à la candidature du Pnds Tarayya pour l’élection présidentielle passée, celui que l’on a cru, un moment, être le plus proche compagnon politique d’Issoufou Mahamadou va devoir encore avaler une couleuvre. Pressenti pour être le prochain président du Pnds Tarayya, Hassoumi Massoudou, selon toute vraisemblance, n’a aucune chance de matérialiser son rêve. Il restera, comme l’a caricaturé un observateur avisé, un éternel outsider.
Selon une source politique des plus crédibles, le gourou du Pnds Tarayya, Issoufou Mahamadou, aurait déjà porté son choix sur Kalla Ankouraou, le président de la fédération rose de Maradi. Selon la même source, Pierre Foumakoye Gado, à qui l’on a prêté des ambitions dans ce sens, ne serait qu’un cheval de Troie pour amuser la galerie et faire barrière aux ambitions perçues de l’ancien challenger de Bazoum Mohamed. Les jeux sont faits et le match semble d’ores et déjà plié. Le choix porté sur le vieux Kalla n’est pas, assure-t-on, un hasard. Il est la conséquence d’un calcul savamment réfléchi. Fidèle lieutenant de l’ancien président qui a lui a confié la gestion du pétrole pendant une décennie entière, Pierre Foumakoye Gado, expliquet- on, sert à handicaper Hassoumi Massoudou qui doit se préparer à faire face à une autre candidature que la sienne au niveau de Dosso. Et ce n’est pas n’importe quel candidat. Il s’agit bien du président de la fédération régionale de Dosso.
L’aveuglement de Hassoumi Massoudou, en 2019, pour arracher la candidature du parti à l’élection présidentielle alors que le gourou a déjà adoubé Bazoum Mohamed, lui a coûté cher. Brutalement limogé de son poste de ministre des finances alors qu’il se trouvait en mission à Maradi, Hassoumi a, par la suite, connu sa traversée du désert. Il a fallu des intermédiations diverses pour voir Issoufou Mahamadou lui pardonner et le réhabiliter. Revenu dans le giron du pouvoir, Hassoumi Massoudou s’est fait tout petit et a dû faire bon coeur contre mauvaise fortune. Il s’est rangé derrière Bazoum Mohamed dont il a finalement accepté le leadership. En attendant son heure, pensait-il sans doute. Une heure qui risque de ne jamais arriver.
Kalla Ankouraou, qui aurait laissé entendre qu’après Tahoua et Zinder, c’est nécessairement le tour de Maradi, savait manifestement de qui tenir. Sauf cataclysme politique imprévisible, il est parti pour être plébiscité par l’ensemble des fédérations régionales du Pnds Tarayya. C’est le ballet politique auquel l’on assistera avant le congrès attendu pour décembre 2022. Seulement, une source politique digne de foi assure que Kalla Ankouraou ne serait qu’un faire-valoir. Ce serait, ditil, « un autre kama-mini » dont le rôle serait d’assurer la régence du pouvoir rose…en attendant la maturation de la génération montante. Une génération à la tête de laquelle trône naturellement un certain Sani Issoufou dit Abba.
Pour Kalla Ankouraou, les prochaines conférences régionales ne seront qu’une simple formalité. Quant à Hassoumi Massoudou, il doit commencer à ronger son frein. Va-t-il seulement accuser le coup et se décider à servir, «et la tête et les pieds» ? Quid de la position du Président Bazoum Mohamed ? Mystère et boule de gomme. En attendant l’épilogue programmé de la succession de Bazoum Mohamed à la tête du Pnds Tarayya, d’autres stratégies, en cours à d’autres niveaux, pourraient venir perturber le jeu et le faire déboucher sur des situations inattendues.
Laboukoye
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Presque tous les analystes politiques s'accordent à dire que le président du MPR Jamahuriya, Albadé Abouba, est accrédité d'une grande sympathie dans l'opinion publique nigérienne. Il est considéré, aujourd'hui, comme étant l'homme politique le plus jaloux des valeurs républicaines et soucieux du devenir du monde rural. La considération qu'il accorde à son prochain et sa détermination pour répondre aux atteintes des populations les plus diminuées font de lui, sans risque de se tromper, un homme politique de grande sature. Parce qu'il est toujours à l'écoute des populations. Des populations du Niger profond aux cotés desquelles, sans aucune démagogie, il est toujours resté pour combattre la pauvreté et la misère.
Adepte du développement à la base, Albadé Abouba déploie beaucoup d'énergie et de sacrifice pour que les populations rurales puissent avoir le sourire aux lèvres. Ce sont ces qualités d'homme d'Etat d'une dimension exceptionnelle qui lui donnent aujourd'hui la faveur et la sympathie de beaucoup de Nigériens. En tout cas, des analystes politiques sont unanimes que la candidature de Albadé Abouba gagnera beaucoup d'adhésions au sein du monde rural. D'ailleurs, des sources politiques crédibles indiquent qu'il serait en train de se construire un ''gisement'' électoral dans son Ader natal. Tout comme à Tahoua, à Dosso également, c'est avec l'engagement politique, sans faille, et la persévérance dans la mobilisation des militants qu'un travail gigantesque est en train d'être mené par Hama Zada. Ce travail de mobilisation, autour de la candidature du président Albadé Abouba, Hama Zada le réalise avec abnégation et détermination pour une victoire éclatante de son parti aux élections prochaines.
Selon les militants du MPR, Albadé Abouba est un grand visionnaire qui force l'admiration. C'est pourquoi, selon eux, de Diffa à Téra, de Filingué à Gaya, les Nigériens ont décidé de faire hisser les couleurs du Jamahuriya au firmament de la victoire. Pour eux, les Nigériens apprécient les qualités indiscutables de leur leader et ses capacités à redresser tout ce qui est courbé pour reconstruire le Niger. Vent débout, ils voteront Albadé Abouba le 27 décembre prochain pour un Niger de Démocratie et de prospérité.
Avec l'aide de Dieu, c'est l'étoile de ''Hardo'' qui illuminera le ciel nigérien le 27 décembre prochain. Et pour que cela puisse se réaliser, ils sillonneront villes, villages et hameaux pour demander aux populations de voter Albadé Abouba, un homme de parole, pour un Niger de dignité et de justice.
Norbert
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Plus de deux semaines après la publication des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier, les Nigériens attendent toujours de savoir pour lequel des candidats qualifiés au second tour les principaux partis politiques vont donner des consignes de vote. Faute de toute réaction de la part de ces partis, les spéculations vont bon train. C’est dans ce contexte qu’on apprend que des personnalités proches de certains de ces partis mènent une campagne tendant à accuser l’opposant Hama Amadou de n’avoir pas respecté les promesses qu’il aurait faites aux candidats de leurs partis de les soutenir au premier tour de la présidentielle, suite au rejet de sa candidature. Hama Amadou ayant aidé l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane à se qualifier pour le second tour face à Mohamed Bazoum, ces personnalités qui mènent cette campagne contre Hama Amadou veulent convaincre ceux qui l’écoutent que si demain leurs partis appellent à voter pour Bazoum Mohamed, c’est simplement parce que Hama Amadou est avec Mahamane Ousmane. Seulement, un tel raisonnement ne peut convaincre aucun Nigérien qui a désormais une idée claire de la moralité de chaque acteur politique. Comment peut-on penser un seul instant que Hama Amadou pouvait promettre un soutien à plusieurs candidats en même temps, dont certains ne sont même pas membres de la Coalition pour une alternance politique (CAP 20-21) que son parti a fondée en avec d’autres partis politiques ? Comment peuton décemment lier un soutien à Mahamane Ousmane à un problème qu’on aurait avec Hama Amadou ? Que ces politiciens qui courent simplement derrière le bien matériel arrête de prendre les Nigériens pour des cancres. Entre les candidats Mahamane Ousmane et Bazoum Mohamed, le choix de tout politicien sincère et soucieux de la préservation des intérêts du Niger est très simple.
Le plus curieux dans ce jeu trouble auquel jouent certains politiciens est que même parmi ceux qui ont ouvertement contesté la nationalité d’origine du candidat Bazoum Mohamed certains sont soupçonnés de vouloir renier leur position. Avec quelle fierté ces politiciens vont jouir demain des privilèges matériels qui leur seront offerts en échange d’une telle compromission ? Certains politiciens nigériens savent-ils vraiment que la dignité passe avant tous les privilèges matériels qui finiront par disparaître tôt ou tard ? Dans tous les cas Bazoum Mohamed et son parti en sont certainement conscients, pour le second tour de la présidentielle, le dernier mot appartient aux électeurs. Les responsables des partis politiques peuvent vendre leurs âmes au diable et donner des consignes, les électeurs feront leurs choix en fonction de ce qu’ils pensent de l’un ou l’autre des deux candidats. On peut tout reprocher au Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) de Bazoum Mohamed. Mais on doit forcément reconnaître à ce parti de rassembler des hommes et des femmes qui croient à des idéaux et qui n’ont jamais accepté de se renier pour bénéficier des privilèges matériels. Ils sont tout le contraire de certains hommes politiques incapables de rester à l’opposition et toujours réduits à se compromettre pour être à côté de la mangeoire, pour qui ils ne semblent d’ailleurs avoir aucun respect.
Hamidou Bello
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Ces dernières années, la stabilité et la prospérité du Sahel ont été entamées par divers facteurs. Violence, changement climatique, insécurité alimentaire et modestie du développement économique expliquent l’importance des efforts à accomplir dans les domaines de la santé et du bien-être. A plus forte raison depuis que la région a été affectée par la pandémie de COVID-19.
Le Secrétariat exécutif du G5 SAHEL, en droite ligne avec sa mission de renforcement de la coopération entre le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, a rapidement identifié l’étendue des défis consécutifs à la survenance de la COVID 19 dans les pays membres de l’organisation régionale. Il s’agit essentiellement du risque d’accroissement des difficultés auxquelles sont confrontés les Sahéliens – en particulier dans les domaines de la santé et de l’activité économique. Par exemple, combinée aux conséquences du changement climatique, la COVID-19 peut affecter la production agricole et accroître la vulnérabilité aux maladies.
De mauvaises récoltes ont un impact sur la santé de la population et provoquent une crise économique. Pour s’en prémunir, certains rejoignent des groupes armés dont les actions peuvent conduire à la fermeture d’écoles ainsi qu’à la réduction du commerce et des communications.
Le Secrétariat Exécutif du G5 SAHEL a vu dans la pandémie une opportunité d’évaluer ses priorités et de travailler différemment afin de mieux relever les défis auxquels la région est confrontée. Bien qu’elle représente une importante menace potentielle, on ignore à ce jour l’étendue de sa propagation. Si l’on croit les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), le nombre de cas et de décès demeure modeste. L’un des éléments expliquant la plus grande résistance des Etats sahéliens au COVID-19 serait la jeunesse de sa population.
Dans le contexte actuel, renforcer la coopération entre Etats membres supposait la production et le partage d’information permettant un suivi quotidien de la situation sanitaire. La pandémie a donné lieu à une réponse régionale fondée sur la confiance et la mise en commun de données.
Afin de renforcer et de rendre plus pérenne ce progrès vers l’intégration régionale, le Secrétariat Exécutif a initié la distribution d’une revue de presse quotidienne couvrant tous les Etats membres. En outre, il était également fondamental que les frontières restent ouvertes au commerce des denrées alimentaires et d’autres produits, car le climat aride et désertique d’une partie de la région la rend dépendante des importations.
Sous le leadership du gouvernement de la République Islamique de Mauritanie, qui assure la présidence annuelle du G5 SAHEL, les ministres compétents ont décidé de partager et consolider, chaque jour, les rapports épidémiologiques de leurs pays.
L’impact de la pandémie a aussi souligné la pertinence d’un investissement accru dans les systèmes de santé. L’accès aux soins, à une alimentation de qualité, à l’eau potable et à des services sociaux de qualité méritent toute notre attention.
En juillet 2020, en signant un accord tripartite avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), le G5 SAHEL a permis que 20 millions de dollars américains soient mis à la disposition de la lutte contre la COVID-19 dans les pays membres.
Avec le financement de la BAD et l’expertise du UNHCR, le G5 SAHEL a conçu une série d’interventions sanitaires ciblant réfugiés, déplacés et « communautés-hôtes ». En parallèle, des essais cliniques ont cours au Burkina Faso et le réseau de bio sureté du G5 SAHEL augmente sa capacité de tests.
La capacité de résilience de la région s’est vue renforcée par la volonté de recourir au « génie sahélien » pour concevoir et mettre en œuvre des initiatives combinant gouvernance locale, chaînes de valeurs transfrontalières et développement humain. A titre d’exemple, le G5 SAHEL et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont soutenu l’investissement dans la santé humaine et animale porté par une alliance de maires représentant les villes de Dori (Burkina Faso), Gossi et Tombouctou (Mali), Tillabéri (Niger). Par ailleurs, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) finance des infrastructures ainsi que l’entrepreneuriat féminin en zone rurale.
A travers l’espace G5 SAHEL, organisations de la société civile et leaders d’opinion ont fait preuve d’une coopération et d’une solidarité sans précédent. Ainsi, l’Emir du Liptako, Ousmane Amirou DICKO a appelé à une trêve humanitaire – tout en saluant les efforts du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies dans ce sens. Il a souligné « qu’il est de la plus haute importance que les habitants du Liptako agissent ensemble pour que chacun soit protégé – qu’il soit résident, déplacé, réfugié ou de passage ».
Le G5 SAHEL est conscient du fait qu’il importe, plus que jamais, de se rapprocher des citoyens pour écouter leurs réactions, tirer parti de leur inspiration et s’assurer qu’ils sont partie prenante de la conception et la mise en œuvre des interventions. Ceci requiert une méthode fondée sur le partage systématique d’expérience et de tâches entre pays frontaliers.
Au niveau international, la pandémie a créé une instabilité et une confusion mettant en péril la subsistance de nombreux individus et la santé économique d’un grand nombre d’Etats. Toutefois, son impact a également créé des opportunités pour une coopération et une promotion de solutions endogènes qui, comme on l’a vu au Sahel, offrent un fort potentiel pour une intégration régionale et une stabilité accrue.
Maman Sambo SIDIKOU, Secrétaire Exécutif du G5 SAHEL
*Ce texte a été publié dans sa version originale en anglais sur le site web de l’ONG « ACCORD » (The African Centre for the Constructive Resolution of Disputes), dans le cadre d’un dossier spécial sur la gestion de la crise du Covid-19 en Afrique.
Cliquez ici: Strengthening regional cooperation in the Sahel in response to COVID-19
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Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr. Abaché Ranaou a réceptionné, hier matin, à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, un important lot de fournitures médicales, de mains du Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), Pr. Sterley Okolo. A travers ce don, le Niger vient ainsi de recevoir officiellement sa part d’appui en équipements médicaux et de protection de la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) via l’OOAS, en partenariat avec la BMZ et la KFW à travers le GIZ et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce don s’inscrit dans le cadre de la riposte à la pandémie de la COVID-19, au profit des quinze (15) pays membres de la CEDEAO.
Selon le Secrétaire Général du Ministère de la Santé publique, ce précieux appui est composé entre autres de gants, de masques, de gel hydro alcoolique, du matériel de prélèvement et de deux respirateurs. Il faut noter que, cet important geste intervient dans un contexte mondial caractérisé par une résurgence de la COVID-19. Dr. Abaché Ranaou a, en effet, salué la solidarité de l’Organisation ouest africaine de la Santé et ses partenaires tout en indiquant que ce soutien est venu à un moment où la lutte contre la COVID-19 nécessite des efforts plus accrus de la part de tous les pays membres de l’institution communautaire. «Notre plan de riposte contre la COVID-19 se trouve ainsi renforcé dans son exécution», a ajouté le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique.
Dr. Abaché Ranaou s’est dit convaincu que les efforts conjugués de l’Etat et de ses partenaires comme l’OOAS contribueront, de manière significative, à améliorer la santé des populations. A cet égard, il a, au nom du gouvernement, exprimé sa profonde gratitude au donateur avant de le rassurer que les fournitures ainsi réceptionnées feront l’objet d’une utilisation rationnelle et efficiente par les différents services compétents.
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Au fur et à mesure qu’on s’achemine vers les prochaines élections, il règne une atmosphère de peur au sein du principal parti au pouvoir. Nombreux sont les responsables de ce parti qui n’arrivent plus à fermer l’oeil, étant constamment préoccupés par ce qui risque de leur arriver au cas où le pouvoir leur échappe. Il y a quelques jours, un élément sonore d’un cacique de ce parti, aujourd’hui gouverneur d’une région du Niger, a circulé sur les réseaux. S’adressant sans doute à des militants de leur parti, l’homme attirait leur attention sur la nécessité pour eux de s’unir pour aller à la reconquête du pouvoir. Il les mettait même en garde sur le fait que si quelqu’un d’autre s’emparait du pouvoir il ne fera pas de différence entre ceux qui ont commis de fautes et ceux qui n’ont rien à se reprocher. La crainte exprimée par cet homme a déjà été exprimée à la veille des élections de 2016 par l’actuel candidat du PNDSTARAYYA.
Aujourd’hui plus qu’en 2016, il parait que la peur est plus grande dans les rangs des caciques du principal parti au pouvoir qui savent mieux que quiconque que leur candidat actuel est loin d’avoir les mêmes soutiens que celui de 2016. Ainsi donc, apprend-t-on, beaucoup des ténors du PNDS seraient engagés dans la course pour les élections législatives, histoire de se faire élire députés et échapper à d’éventuelles poursuites en cas d’alternance. Seulement, même si c’est le cas, l’Assemblée nationale ne constitue plus désormais un refuge pour des personnes en conflit avec la loi. Et c’est le PNDS-TARAYYA qui rendu les choses telles. En 2013, quand le pouvoir du président Issoufou Mahamadou voulait livrer Hama Amadou à la justice, dans le cadre de l’affaire dite des bébés importés, il a contourné la plénière de l’Assemblée nationale pour faire lever son immunité par les seuls membres du bureau de l’Assemblée nationale. Cela a été comme lettre à la poste car, non seulement les membres du bureau n’étaient pas nombreux, mais aussi ils étaient majoritairement proches du pouvoir. Si demain un autre régime veut poursuivre des caciques du PNDS-TARAYYA qui auront la chance de se faire élire députés, il va utiliser la même stratégie facile pour les atteindre. Voilà pourquoi la morale enseigne toujours que lorsqu’on veut creuser le trou de la méchanceté, il faut creuser le moins profond qui soit car on peut toujours y tomber soi-même.
IB
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Depuis la décision prise, le 22 Mai dernier, par les partis politiques de l’opposition, les partis non affiliés et des structures de la société civile de créer un nouveau cadre de lutte, une certaine peur s’est emparée des Guristes au pouvoir. Eux qui, hier quand ils étaient à l’opposition, se sont servis des syndicats et des organisations de la société civile pour mener leur combat politique, trouvent aujourd’hui anormal que des structures de la société civile se rapprochent de l’opposition.
Au même moment que certains de leurs reprochent à l’opposition de manquer de courage et d’avoir peur d’eux, les Guristes au pouvoir paniquent aussi pour peu qu’ils sentent un semblant de pression du côté de cette opposition. Ainsi, depuis le 22 Mai où l’opposition, les partis non affiliés et des organisations de la société civile ont décidé de créer un cadre commun de lutte, il règne une certaine peur dans les rangs des tenants du pouvoir. Ils le font savoir à travers les vivres critiques qu’ils ne cessent d’émettre par rapport à ce nouveau regroupement. Ainsi, à travers les médias traditionnels (radios, télévisions, journaux) et les médias sociaux, ils ne font que vilipender les organisations de la société civile membres du nouveau cadre, les accusant de faire de la politique. Mais cette accusation fait sourire tous ceux qui ont suivi de près l’évolution politique du Niger depuis l’avènement du processus démocratique.
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La situation que traverse le Niger est des plus préoccupantes. Depuis dix ans, elle ne fait qu’aller de mal en pis, nous traînant à l’intenable enfer que le socialisme, par son amateurisme politique, est venu lui installer dans le pays mais chantant partout un bonheur invisible pour les Nigériens las de ses discours creux. Qui sait depuis des années comment vivent les Nigériens, le chaos qui est le lot de leur quotidien ? Peut-on comprendre qu’avec le socialisme, ils n’ont plus droit à aucun rêve, à aucun espoir, déchirés par les cauchemars qui les tenaillent ? Où allons- nous ? Où sommes-nous d’ailleurs ? Terrible socialisme. Pourtant, des voix avisées avaient alerté sur l’incertitude des chemins que notre démocratie empruntait, disant que nous devrions nous perdre si nous ne faisons pas attention à nous-mêmes. Hama Amadou, inlassablement avait prêché ; mais il ne savait pas qu’il le faisait dans un immense désert. L’Histoire lui donne raison. Comme d’autres leaders, il était en avance sur son époque et sur son peuple. Le mal qu’il redoutait pour le pays et bien là, grave, et gravé sur les consciences des hommes. Mais nos analyses partisanes, légères et subjectives de nos problèmes ne nous permirent pas de comprendre ses alertes, de regarder lucidement notre condition de peuple pris en otage par un socialisme qui venaient pour un agenda qui n’est ni celui de la démocratie encore moins de la nation dont nous avons fait le choix et pour laquelle, peut-être sans en être convaincus, nous rejetions à la conférence nationale la fédération que proposaient d’autres Nigériens. Comment peuton y croire aujourd’hui quand, ceux qui, à ce grand forum national, avaient les gueules les plus puissantes pour vouloir incarner et symboliser dans la démocratie naissante l’intelligentsia du pays, aujourd’hui au pouvoir veuillent imposer dans la démocratie un clanisme ordurier, abject, inacceptable ? Enfin, beaucoup de Nigériens peuvent comprendre que le combat de Hama Amadou n’était pas un combat égoïste, personnelle, mais un combat pour le pays et pour sa dignité, pour la démocratie et la vraie, pour la justice et la juste possible pour les enfants du pays. C’est triste ce qui arrive à ce pays.
Désenchantement…
Les Nigériens, peu à peu, sortent de leurs illusions et comprennent qu’ils ont été trompés sur toute la ligne car, en vérité, ce PNDS-là, fait de vanité, n’avait aucune conviction politique pour gérer un Etat si ce n’est de prendre en otage l’Etat, de le domestiquer, et de s’ériger en puissante monarchie pour gérer ce pays qu’ils croient avoir gagné en conquérant. Aujourd’hui, déçus d’une telle politique rétrograde, les Nigériens, y compris de leurs rangs, commencent à comprendre et à se détacher de cette aventure périlleuse dans laquelle des hommes et des femmes, avides de conforts et de fortune, poussent dangereusement le pays qui doit aujourd’hui faire trop attention à sa désagrégation programmée par l’insouciance d’hommes que le hasard de l’histoire leur aura imposés comme dirigeants. Et on entend partout aujourd’hui, essayant sans succès notables depuis deux ans bientôt, que Bazoum ne réussit pas à pacifier le pays, la menace gagnant du terrain dans, pas moins de quatre régions, touchées par le phénomène. Le Niger est notre plus grand bien et tout le monde comprend aujourd’hui que nous avons intérêt à le préserver pour notre survie entant que peuple, et pour la survie même de l’Etat menacé dans son intégrité par une horde de criminels sans foi ni loi, que l’on croit manipulés pour servir un intérêt des forces impériales venues nous assaillir. Le problème, dans le pays, et surtout quand on a l’impression que le nouveau président ne peut se détacher de l’ancien qui est là à le phagocyter, et à s’accrocher à lui comme sangsue, ne pouvant jamais être libre à gouverner par lui-même. Lorsque ces socialistes ne viennent que pour leur promotion et celle de leurs familles, de leurs épouses adorées et de leurs enfants gâtés, positionnés dans le système pour la perpétuation de «l’espèce», tous les Nigériens sont arrivés à comprendre que c’en est fini pour notre démocratie. Et ceux qui, depuis des années de militantisme, se battaient dans le PNDS, ont fini par comprendre qu’ils n’ont aucune chance d’émerger par la vision aristocratique de ses fondateurs. Quand il n’y a plus rien à espérer, les Nigériens ont compris qu’il ne leur reste plus qu’à prendre leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités face à l’Histoire. Alors que tout le pays pleure de misère et de deuil, les nantis gavés de bonne vie et de rêves surréalistes, continuent à voir le Niger comme cet eldorado tropical à l’élégance de Dubaï, peignant, pour leurs vanités, un Niger de rêve qui n’existe pourtant que dans leur imagination fertile. Quand on parle de trop de milliards invisibles dans le pays et que toujours les Nigériens sont clochardisés, avec ces images de jeunes qu’on trouve dans le froid et l’harmattan, dormant sur l’asphalte, au bord des carrefours et des routes de la capitale, oubliés d’une ville qui ne sait plus qu’ils existent même lorsque le pays est dirigé par un socialisme fait de milliards, l’on ne peut que se demander ce qui arrive à ce pays devenu méconnaissable.
Aujourd’hui, les Nigériens semblent avoir surmonté leurs contradictions pour décider de se mettre ensemble et défendre ce qui reste de leur pays et de sa démocratie. En fin de semaine dernière, c’est avec ferveur que les Nigériens accueillaient la création de ce large front constitué pour l’instant de centrales syndicales et de syndicats autonomes pour se mettre en ordre de bataille et faire face à une situation potentiellement préoccupante que vit le pays.
Une coalition de lutte nouvelle : une force de trop ?
Que n’avait-on pas entendu ces derniers temps au Niger comme créations de structures pour faire face à des situations complexes auxquelles fait face le pays ? Toutes avaient été comme des feux de paille et vite elles se sont éteintes au point de n’entendre plus certaines de leurs voix aujourd’hui terrées dans le silence ou de leurs complicités ou de leurs déceptions. Récemment, c’était le M62 qui donnait des espoirs démesurés aux Nigériens. Alors que les Nigériens se mobilisaient avec lui, le mouvement se planta : comme pour démobiliser le peuple, on réussit à diviser ses leaders, sans qu’on ne comprenne rien à leurs contradictions insurmontables, et depuis, les Nigériens doutèrent de cette nouvelle force dont une des branches tenta sa résurrection pour tenir ardente la flamme que le mouvement rallumait et ce jusqu’au jour où, dans le même veine, le pouvoir réussit à coller à son coordonnateur une accusation farfelue par laquelle, comme dans d’autres cas, il réussit à l’isoler en le mettant en prison jusqu’à ce que l’on ne parle plus que peu du pauvre. Ah, les Nigériens !
Que deviendra donc «l’Alliance des Travailleurs du Niger», née il y a quelques jours, pour se vouloir comme une autre force, peut-être la bonne, et la moins perméable que des politiciens ne réussiront pas à traverser avec des valises d’argent et avec certains arguments «frelatés » pour réussir à la disloquer, elle aussi. L’objectif est pourtant noble pour que chaque Nigérien ne se retrouve pas dans ce qui mobilise ces centrales et les syndicats qui les constituent. Et il y a d’autant de quoi croire à la nécessité de ce regroupement quand on sait que le Niger n’a jamais connu une situation comme celle dans laquelle il est empêtré aujourd’hui et qui, pour moins que celle-là, avait souvent justifié les coups d’Etat que l’on connus dans le pays. Qu’y avait-il de plus grave et pour lequel Issoufou Mahamadou appelait l’armée à ne pas obéir à un ordre manifestement illégal sous le Tazartché ? N’est-ce pas Nouhou Arzika ? Zaki a pourtant fait pire quand il peut laisser ses hommes piller et voler sans jamais leur demander des comptes et qu’il peut imposer des élections à sa seule convenance.
Une Niger plus que jamais divisé…
Et le régime mis sur ces divisions et sans doute qu’il a déjà réfléchi à sa stratégie pour mettre à mal la nouvelle coalition de lutte créée par les syndicats. Il y a quelques jours signant un accord sorti de nulle part et endossé par une centrale qui ne lui posait pas du tout de problème, sentant venir des heures difficiles pour lui, le régime, ayant compris que des forces se mettaient ensemble pour faire front commun, se sert sa centrale-amie marionnette pour casser le mouvement, et comme on le dit, couper l’herbe sous les pieds de la nouvelle alliance. On apprend que les émissaires de cette centrale, sont déjà en mission de campagne pour certainement convaincre les travailleurs à ne pas suivre et à comprendre le bien-fondé de son amitié avec le pouvoir. Mais les Nigériens ne sont pas lâches. Ils ont enfin ouvert les yeux, nous fait-on croire. Mais les leaders de l’ATN, l’Alliance des Travailleurs du Niger, disent savoir toutes les stratagèmes auxquelles ils pourraient faire face et s’y seraient préparés à bon compte. Et ils ont d’autant compris la noblesse de ce nouvel engagement qu’il s’agit pour eux de consentir le sacrifice nécessaire pour sauver le pays de son écroulement. Ils appelaient d’ailleurs à cette fin que d’autres forces viennent les rejoindre dans ce combat. L’USN, entendra-t-elle cet appel, ou bien est-elle, elle aussi, dans la combine ? Et les partis politiques ?
Ce pays va mal et il faut que ses enfants, enfin, décident de lui autoriser le sourire pour voir se dissiper tant de nuages ténébreux qui viennent obscurcir la vie dans le pays. Le Niger a besoin d’une nouvelle renaissance, pas celle, trop démagogique que venaient leur proposer les socialistes. Il faut croire qu’il est encore possible de rêver dans ce pays, et mieux pour les Nigériens.
A.I
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La semaine dernière, les différents fronts de l’opposition politique nigérienne ont créé une nouvelle structure dénommée «Coalition pour l’Alternance 20-21». Comme son nom l’indique, cette structure a pour objectif de se battre pour créer les conditions d’une alternance au Niger, à l’occasion des prochaines élections présidentielles. Ayant visiblement tiré les erreurs de la Coalition de l’opposition pour l’alternance (COPA) créée à la veille des élections de 2016, les responsables de la CAP 20-21 ont indiqué qu’ils prendront toutes les mesures pour que le «hold-up» de 2016, qui a permis au Président sortant Issoufou Mahamadou de rempiler pour un second mandat, ne puisse pas se reproduire en 2020 et 2021. Mahamane Ousmane, Hama Amadou, Amadou Boubacar Cissé, Mariama Bayard Gamatié, Amadou Ali Djibo dit Max et Ibrahim Yacouba ont donné des garanties à leurs militants et aux nigériens qu’ils empêcheront toute forme de fraude lors des prochaines élections. C’est sans doute dans ce cadre que bien que contestant la crédibilité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’opposition a décidé de faire partie de son comité chargé d’auditer le fichier électoral. Ainsi, deux représentants de cette opposition ont été désignés au sein de ce comité auquel participent aussi des représentants de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et des Partenaires techniques et financiers (PTF).
Selon de nombreux analystes, à travers la création de la CAP 20-21 et sa participation à l’audit du fichier électoral, l’opposition politique est bien décidée à participer aux élections et à créer les conditions pour que ces élections ne soient pas comme celles de 2016. On se souvient qu’en 2016, même quand son candidat a été qualifié pour le second tour, en l’occurrence Hama Amadou, la COPA n’a pas été en mesure de se battre pour imposer des élections transparentes. Déjà maintenu en prison et constant sans doute que les règles du jeu ont été totalement dévoyées pour faire gagner son challenger et Président sortant Issoufou Mahamadou, Hama Amadou a tout simplement demandé à ses partisans de ne pas voter pour le second tour. Et tout le monde a vu la faible participation enregistrée lors de ce second tour. Il aurait peut-être fallu un peu de d’engagement au niveau de l’opposition pour créer les conditions d’un bon second tour que Hama Amadou pouvait remporter du fond de sa prison de Filingué. Mais à l’époque c’était le président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) Seïni Oumarou qui pilotait la coalition de l’opposition. Et c’était sans surprise que lui et son parti ont rejoint avec armes et bagages le Président Issoufou Mahamadou quelques mois seulement après sa réélection pourtant contestée par l’opposition.
Aujourd’hui, avec la détermination affichée par les forces réunies au sein de la CAP 20-21, beaucoup d’observateurs pensent que le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed doit se faire énormément des soucis sur ses chances de succéder à Issoufou Mahamadou à la tête du Niger. Non seulement il lui sera impossible de réaliser un «coup K.O» que même Issoufou Mahamadou n’a pas pu réaliser avec un PNDS-TARAYYA soudé et l’appui d’une cinquantaine d’autres partis politiques, mais il a aussi très peu de chance de gagner un second tour face à un candidat de l’opposition. L’arrivée, samedi dernier, de Mahamane Ousmane à Zinder a fini de convaincre que le monde que Bazoum Mohamed rassemble lors de sa «tournée de proximité» ne lui est pas totalement acquis. Avec les défections qui sont enregistrées ici et là au sein des structures du PNDS-TARAYYA, les analystes craignent que l’électorat de Bazoum Mohamed ne se rétrécisse considérablement avant le premier tour de la présidentielle du 27 décembre prochain.
I.B
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Le gouvernement du Niger à travers le Ministère des Mines a signé, hier matin au cabinet de la ministre, une convention avec le Group Global Atomic Fuels Corporation, basé à Niamey, pour la création de la Société des Mines de DASA- (SOMIDA S. A). Cette nouvelle société est une filiale du groupe Global Atomic qui possède et opère le projet DASA d’une mine d’uranium en partenariat avec l’Etat du Niger. Le projet est situé dans la région d’Agadez. C’est la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba et le PDG de Global Atomic Fuels Corporation, M. Stephen G. Roman qui ont procédé à la signature des statuts et pacte d’actionnaires de cette nouvelle société dotée d’un capital social de deux (2) milliards de FCFA détenu à hauteur de 80% par Global Atomic et 20% pour l’Etat du Niger.
Après la signature des documents, les deux parties ont co-aminé un point de presse avant de procéder à une visite guidée des installations de ladite société. Selon la ministre des Mines Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, la création de cette nouvelle société constitue un nouvel élan dans l’exploitation de l’uranium au Niger. En effet, l’entreprise Global Atomic Fuels Corporation a démarré ses activités en 2005. Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a précisé que cette entreprise avait bénéficié de six (6) permis de recherche en 2007 et en 2008. Les deux permis relatifs aux périmètres ‘’Adrar emoles 3 et 4 dont elle a bénéficié en 2008 ont donné des anomalies rassurantes. «C’est à dire que quelque chose de probant a été découvert» a dit Mme Ousseini Hadizatou Yacouba. Suite à cette découverte, la société a bénéficié, en 2020, d’une autorisation pour l’exploitation du gisement découvert. «Pour nous, l’étude de faisabilité qui peut conduire à la création de cette nouvelle société, est un nouvel espoir par rapport au secteur minier. C’est pour cela que déjà le conseil de ministre a donné son accord en 2020 pour donner un permis de grande exploitation dénommé ‘’In Boukkat’’ à l’entreprise Global Atomic pour le compte de cette mine» a-t-elle expliqué.
Près de 28 milliards ont été déjà investis dans la recherche d’après la ministre Hadizatou qui ajoute qu’un investissement de plus de 121 Milliards de FCFA sera réalisé pour la création de la nouvelle mine pour une Valeur Actuelle Nette (VAN) du projet d’environ 107 milliards de FCFA avec un taux de rentabilité interne (TRI) de 22%. La création de 217 emplois permanents directs qui en découlera va atténuer le problème de chômage devenu préoccupant avec la fermeture de la mine de COMINAK le 31 mai 2021.
En outre, la ministre des Mines a évoqué les avantages de la mise en exploitation des gisements d’uranium pour le Niger. Entre autres avantages, a-t-elle souligné, il y aura les recettes financières issues de la fiscalité applicables pour un montant de 154 milliards à travers notamment la redevance superficiaire annuelle ; la redevance minière , la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les prestations de service liées au fonctionnement administratif, l’impôt sur les bénéfices; l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers, l’impôt sur les revenus dû par les employés nationaux, les impôts et droits de douane sur les importations après les rabattements autorisés par la réglementation, la redevance statistique, la taxe d’apprentissage. Il y aura également, la contribution au développement local des collectivités territoriales dans lesquelles la société conduira ses activités, en participant au financement des infrastructures collectives et à l’entretien de la Route Tahoua-Arlit. «Avec la création de SOMIDA S. A. c’est aujourd’hui une nouvelle ère, un nouvel espoir qui souffle dans le domaine minier, particulièrement sur la région d’Agadez», a estimé la ministre des Mines Mme Ousseini Hadizatou Yacouba.
Quant au Président Directeur Général du groupe Global Atomic Fuels Corporation, il s’est réjoui de ce partenariat qui a conduit à la création de SOMIDA. «Nous sommes maintenant prêts à entreprendre le développement d’une nouvelle mine d’uranium autour d’un gisement exceptionnel découvert par les équipes de Global Atomic en 2010» a souligné M Stephen G. Roman. Il a ensuite salué tous les efforts accomplis depuis cette découverte tout en rappelant qu’il reste beaucoup de travail à accomplir. «Et si tout se passe bien, nous prévoyons la mise en production des premiers fûts de yellowcake au début de l’année 2025» a annoncé M Stephen G. Roman.
D’après le PDG du groupe Global Atomic Fuels Corporation, cette nouvelle mine appelée « Dasa » va générer d’importantes retombées économiques dans les régions d’Agadez et d’Arlit ainsi que des recettes fiscales durables pour la République du Niger. M Stephen G. Roman a enfin remercié le gouvernement du Niger qui leur a octroyé six (6) permis d’exploration en 2007. «Nous sommes maintenant engagés et résolument déterminés à faire avancer la construction d’un des plus beaux projets de mine d’uranium au monde», a-t-il conclu.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
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Réunies en session extraordinaire pour apprécier la vie socio-économique et politique du Niger, notamment la nouvelle mesure prise par le gouvernement portant augmentation du prix à la pompe du Gasoil, 15 organisations de la société civile ont rendu publique une déclaration relative à la hausse du prix du gazoil. Dans celle-ci, les auteurs de la déclaration ont décidé de la création et du lancement du Mouvement M62 : UNION SACREE POUR LA SAUVEGARDE DE LA SOUVERAINETE ET DE LA DIGNITE DU PEUPLE » ‘’MOUTUNTCHI-BOURTCHINTAREY’’. Nous vous proposons le contenu.
Ce jour Mercredi 03 Août 2022, date anniversaire de la proclamation de l’Indépendance de Notre cher Pays, le Niger, République Démocratique et Sociale, Nous Organisations de la Société Civile Nigérienne, Syndicats, Citoyens, Hommes, Femmes et Jeunes réunis en session extraordinaire pour apprécier la vie socioéconomique et politique de notre Pays, notamment la nouvelle mesure du gouvernement portant augmentation du prix à la pompe du Gasoil de 538FCFA à 668FCFA, soit une hausse brutale de 130FCFA représentant une augmentation de plus de 24% sur le prix du litre, rendons la déclaration dont la teneur suit :
- Considérant que la hausse a été justifiée par le Gouvernement par le conflit russo-ukrainien, en l’absence d’importations, le prix de cession SORAZ et les impôts n’ayant connu aucune variation sur le prix du litre de Gasoil, l’analyse de la structure des Prix fixés par arrêté ministériel, révèle que cette hausse profite presque exclusivement à la SONIDEP et au Fonds de l’Énergie.
- Considérant les dispositions pertinentes de la constitution du 25 Novembre 2010, loi fondamentale de la République du Niger, notamment - L’article 3 qui dispose :
- La République du Niger est un État unitaire. Elle est une et indivisible, démocratique et sociale avec pour principes fondamentaux :
- Le gouvernement du Peuple par le Peuple et pour le Peuple ; La justice sociale ; La solidarité nationale..............
- L’article 146 : L'action de l'État en matière de politiques de développement économique et social est soutenue par une vision stratégique. L'Etat fait de la création des richesses, de la croissance et de la lutte contre les inégalités un axe majeur de ses interventions.............
- L’article 148 : Les ressources naturelles et du sous-sol sont la propriété du peuple nigérien..........
- L’article 149 : ...........L'exploitation et la gestion des ressources naturelles et du sous-sol doit se faire dans la transparence et prendre en compte la protection de l'environnement, du patrimoine culturel ainsi que la préservation des intérêts des générations présentes et futures.
- Considérant l’opacité qui entoure la gestion des ressources naturelles notamment celle du pétrole comme l’illustre le refus du parlement d’autoriser une enquête parlementaire sur la gestion des revenus pétroliers.
- Considérant qu’aucune explication rationnelle ou lumière n’a été apportée sur les pénuries répétitives et continues du gasoil et du gaz-domestique impliquant clairement, une gestion mafieuse des stocks de sécurité par les autorités en charge du pétrole, qui semble être désormais la propriété privée d’un groupuscule de privilégiés.
- Considérant la crise sécuritaire et alimentaire menaçant près de dix millions des nigériens et le faible niveau de revenus des Nigériens ainsi que la cherté de la vie auxquels l’Etat peine à apporter le minimum nécessaire de réponse.
- Considérant que l’augmentation du prix du gasoil a des répercussions directes sur les coûts des produits de grandes consommations et de premières nécessitées.
- Considérant les multiples assassinats de nos populations civiles de la force barkhane chassée du Mali et illégalement présente sur notre territoire qu’elle estime conquit pour matérialiser son dessin funèbre de déstabilisation du Sahel.
1. Rejetons catégoriquement la mesure portant augmentation du prix à la pompe du gasoil.
2. Réitérons notre opposition à la présence militaire française dans notre Pays et exigeons son départ immédiat.
3. Décidons de lancer « Le Mouvement M62 : UNION SACREE POUR LA SAUVEGARDE DE LA SOUVERAINETE ET DE LA DIGNITE DU PEUPLE » ‘’MOUTUNTCHI-BOURTCHINTAREY’’.
4. Lançons la « Semaine de la Dignité » à compter de ce jour Mercredi 03 Août marquant le 62e anniversaire de la date de proclamation de l’indépendance du Niger et engageons à cet effet toutes les citoyennes et tous les citoyens à se constituer en « Comité Citoyen pour la Dignité » dans les quartiers, les villages, les communes en organisant des initiatives de sensibilisation de leurs pairs, voisins, camarades, collègues, frères, soeurs, parents, amis et connaissances sur les conséquences de cette mesure et le rôle individuel et historique qui repose sur chaque citoyen à assurer une gouvernance au service du peuple.
5. Lançons un appel à tous les Syndicats, les OSC, les Universitaires, les Hommes de Médias, les Transporteurs, les Agriculteurs et Eleveurs, les Commerçants, les Leaders religieux, les Organisations formelles et informelles des jeunes et des femmes, et à tous les citoyens, hommes, femmes et jeunes de toutes les couches sociales et les catégories socio-professionnelles à se joindre à nous pour la défense et la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple dangereusement menacés.
6. Appelons à une journée de protestation à travers l’organisation d’une marche pacifique suivie de meeting le Mercredi 17 Août 2022 à partir de 9Heures sur l’ensemble du territoire national notamment dans tous les chefs-lieux de communes, de départements et de régions pour :
- La levée de la mesure d’augmentation du prix du gasoil et contre la vie chère
- Le départ immédiat de la force barkhane de notre Pays.
Fait à Niamey le 03 Août 2022 Ont Signé les structures ci-après :
1. Association Nigérienne de Défense des Droits de l’Homme (ANDDH)
2. Association Jeune Ambassadeur pour un Niger Autrement (JA-ENA)
3. Agir pour les Malades Mentaux (AMAM) »
4. Association des Jeunes Patriotes pour le Développement (AJPD)
5. Actions Gestion Participative des Ressources Locales (A-GPIRL)
6. Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC)
7. Front Révolutionnaire pour la Souveraineté de l’Afrique (FRSA)
8. Groupe de Réflexion et d’Actions sur le Industries Extractives (GREN)
9. Initiative Citoyenne (IC-Faîmta)
10. Jeunesse pour une Nouvelle Mentalité (JENOME) »
11. Mouvement pour une Citoyenneté Responsable (MPCR)
12. Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC)
13. Réseau National Dette et Développement (RNDD)
14. Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD)
15. Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN)
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Depuis quelques temps, la question de la création d’un Sénat au Niger occupe les débats. Le Sénat est une chambre à l’instar de l’autre chambre constituée de députés. Elle examine à fond les lois et les votes. Elle contrôle aussi l’action du gouvernement. Mais, à la différence de l’Assemblée, le Sénat défend en plus les intérêts des communes, des départements et des régions, ce qu’on appelle « les Collectivités territoriales». Assemblée nationale et Sénat forment le Parlement.
C’est sous la IVème République, avec la décentralisation, que l’idée de la création d’un Sénat avait germé, pour la première fois au Niger. Cela dans l’objectif de prendre en compte les problèmes auxquels les nouvelles collectivités issues de la décentralisation sont confrontées. Une idée mortnée avec la disparition tragique du Président de l’époque.
Cette idée de création de Sénat refait surface, aujourd’hui, avec l’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir. Un Président qui semble avoir un style nouveau de gouvernance orientée vers la prise en compte du vécu quotidien du Niger profond : le développement des Collectivités territoriales. Mais, cette vision politique du Président semble se heurter aux réticences et autres coups bas de certains partis de sa majorité présidentielle. Des sources politiques indiquent que des partis et des personnalités politiques de la majorité seraient à la manoeuvre pour faire obstruction au processus de la création de ce Sénat. Nos sources citent le MNSD de Seini Oumarou et le N’gantchi de Moctar Kassoum. Au PNDS, il se raconte que c’est le président du comité de révision des textes pour la création du Sénat, le sieur Foumakoye Gado, qui montrerait son hostilité. Ce qui est un défi contre l’engagement politique et la volonté du Président d’honorer sa parole donnée.
L’étranglement de cette volonté montre, à suffisance, que le Président Bazoum Mohamed ne maitrise pas sa majorité. Apparemment, il lui faudra intéresser certains pour pouvoir faire avaler la pilule à la majorité dans sa volonté de doter le Niger d’un Sénat. Il lui faudra, peut- être, donner quelque chose à cette majorité politique qui semble être habituée à la récompense. En réalité, selon des sources internes au PNDS, c’est après le deuxième tour de l’élection présidentielle que le Président Bazoum Mohamed aurait pris l’engagement de doter le Niger d’un Sénat. Suite au partage des postes après Ali Soumana la victoire électorale, selon nos sources, le Président Bazoum Mohamed aurait demandé à Seini Oumarou du MNSD et Albadé Abouba d’aller s’entendre pour le poste de Président de l’Assemblée nationale. Sans passer par des tergiversations politiques, Albadé Abouba, pour une question d’équilibre politique régional dont il veut être le chantre, aurait décidé de laisser le poste de Président de l’Assemblée nationale à Seini Oumarou du MNDS-Nassara.
C’est suite à cet acte de hauteur de vue et de sagesse politique du président du Jamahuriya que le Président élu Bazoum Mohamed aurait pris l’engagement de créer un Sénat dont le poste de Président sera confié Albadé Abouba. Pour ce faire, il sera procédé à la dissolution de certaines institutions de la Républiques jugées budgétivores et sans plus value. Donc, avec le futur Sénat, des institutions créées pour la clientèle politique disparaitront. Un comité de toilettage et de révision des textes serait déjà à pied oeuvre.
Comité qui serait dirigé par Foumakoye Gado.
Aujourd’hui, c’est pour empêcher ce processus de mise en place du Sénat que certaines personnalités politiques semblent se lancer dans une forme de rébellion contre l’autorité du Président Bazoum Mohamed.
Nous y reviendrons
Ali Soumana
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La Ministre de la Communication, Madame Sani Hadiza Koubra Abdoulaye est arrivée dimanche soir à Lagos où elle a pris part lundi matin à l'ouverture de Creative Nigeria Summit sur le thème Financing the Film, Television and Music Industries.
Cette importante rencontre regroupe tous les acteurs intervenant sur toute la chaîne des industries créatives : sponsoring, production, réalisation, diffusion et commercialisation des œuvres relevant du film et de la télévision principalement. Elle est organisée par le ministère fédéral de l'information qui a invité à cette occasion notre pays à y prendre part de même que des participants venus de l'Inde dont les films Bollywood sont mondialement connus. Les films nigérians Nollywood ne sont pas en reste comme en témoigne la participation active de leurs promoteurs aux assises de Lagos. Nollywood constitue en effet une véritable industrie au Nigéria. Une industrie créative qui, à l'image de l'industrie musicale, génère des milliers d'emplois et contribue à la diversification de l'économie du pays. C'est pourquoi, le gouvernement nigérian entend promouvoir davantage ces industries afin notamment de compenser un tant soit peu le manque à gagner créé par la chute des cours du pétrole et renforcer le rayonnement et l'attractivité à l'international du Nigéria.
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Les relations entre la France et le Mali n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Durant toute l’occupation coloniale française, les populations de l’espace actuel du Mali ont opposé une résistance. Des érudits, des chefs d’Etats- il en existait- ont été victimes de l’Armée coloniale. Nombreux ont été tués ou déportés. Après tous ces crimescontre l’humanité-, la France affranchie les Etats. Et dès l’indépendance, le Mali se détourne de ce pays. Modibo Keita noue de solides relations avec l’URSS. Son pays sort de la zone CFA, refuse de donner aux sociétés françaises les mines de Tessalit. Courroucés, les Français isolent le Mali et au bout de six ans Modibo est renversé. Son successeur, Moussa Traoré, s’insurgera contre le diktat de Mitterrand au sommet de la Baule. Il sera renversé. Amadou Toumani Touré, après des liaisons dangereuses avec la France, comprendra que derrière la rébellion se trouve un agenda caché. Il dressera une liste de 28 personnalités impliquées dans la déstabilisation du Mali. Il émettra des mandats d’arrêt contre ces personnalités dont beaucoup sont aujourd’hui dirigeants de mouvements et trafiquants. Il sera renversé.
Ibrahim Boubacar Keita bien membre de l’International socialiste n’a pas manqué au cours d’un sommet dans la capitale mauritanienne de signifier à certains dirigeants Français leur ingratitude. Lui aussi sera renversé. Les Français ont-ils la rancune tenace ? Comptent-ils régler une fois pour toute le compte à ces Maliens qui refusent de baisser les yeux ? Les derniers échanges entre autorités maliennes et françaises donne tout lieu de le croire. Les sorties de responsables français qui frisent l’hystérie ont eu pour conséquence de provoquer l’ire des autorités maliennes Conduisant à la décision d’expulsion de l’ambassadeur Français à Bamako. Et seul Dieu pourra prédire de quoi sera fait demain. La lutte contre le terrorisme n’explique pas à elle seule l’hystérie collective qui s’est emparée des autorités françaises. Il y a principalement la lutte pour exploiter les immenses richesses enfouies dans le sous sol de ce pays. Il y a surtout les intérêts égoïstes de certains responsables Français. Principalement le ministre des Affaires étrangères. Pour Jean Yves Le Drian c’est une question de course contre la montre.
Il est impératif que la junte quitte le plus tôt le pouvoir pour que les dossiers de lutte contre la corruption n’aboutissent pas. Thomas, le fils de Jean Yves Le Drian, serait cité dans une affaire de marché relativement à la confection de passeports maliens. Si la lutte contre le terrorisme est une affaire entre deux Etats et surtout une affaire de positionnement pour les sous sol Malien, la surenchère actuelle semble être une plate affaire de famille. Le Drian agit au détriment du Mali pour protéger son fils, ses amis et le lobby économique Breton.
MODIBO
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Le samedi 3 juin 2017, une source crédible nous avait confié que le président du PNDS-Tarayya serait à la recherche d'une " protection " auprès de certains cadres du MODEN FA Lumana de Hama Amadou. Quoi que nous ne doutions pas de la bonne foi et de la crédibilité de notre source, nous n'avions pas jugé opportun de vous livrer cette information. Voilà que la semaine dernière, une autre source, indépendante de la première, nous a rapporté des démarches qu'entreprendraient Bazoum Mohamed pour se rapprocher de certains militants du parti au cheval ailé. D'autres indiquent qu'il se préparerait à fonder sa propre formation politique. En vérité, il n'y a rien d'étonnant à tout cela. On se rappelle que lors de sa rupture avec le Président Tandja, Hama Amadou s'est retrouvé " allié " circonstanciel du PNDS-Tarayya qui a aidé à le sortir de la prison de Koutoukalé dans laquelle le même PNDS et Tandja Mamadou l'avaient précipité. A la différence qu'ici, ce n'est pas le MODEN FA Lumana qui est à la base des misères encore moins du malheur politique qui guettent le ministre Bazoum. Là, c'est son propre camp, ses propres camarades politiques qui veulent sa" tête ". Mais Bazoum n'est pas du genre à se laisser faire, il ne compte pas être un docile agneau de sacrifice sur l'autel du pouvoir personnel. Quelle marge de manœuvre dispose-t-il ?
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L'absence prolongée du président du parti UDR-Tabbat est certainement pour quelque chose dans un contentieux interne entre groupes de militants, qui commence même à se transformer en une grosse crise dans les rangs. En l'absence de Cissé, l'on ne trouve finalement nulle bonne volonté pour empêcher aux militants de l'UDR de s'entredéchirer par groupes d'affinité. En effet, l'on observe un premier groupe de frondeurs constitué des députés Yacouba Soumana Gaoh, son ami Goulo, l'opérateur économique Issa Karidjio et tant d'autres membres influents de ce parti. La participation de la nommée Rabi Arzika (il s'agit de la soeur-cadette du célèbre acteur de la société civile Nouhou Arzika) à ce groupe se justifie moins puisqu'elle fut toujours dans la confiance du président du parti Amadou Boubacar Cissé qui lui a généreusement confié la gestion d'importants fonds du parti lors des dernières élections générales. La crise s'est donc amplifiée au fur et à mesure et Cissé n'a rien pu faire pour éviter les déchirures dans les rangs de sa formation politique.
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A travers une lettre signée et largement relayée sur les réseaux sociaux par des militants du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le président par intérim du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA AFRICA) Noma Oumarou s’est ouvertement opposé à l’appartenance de son parti à la nouvelle coalition de l’opposition. Prétextant que l’intéressé n’a reçu ni son mandat ni celui du bureau politique, il a affirmé que le secrétaire général du parti, Mahaman Sani Malam, n’avait pas qualité pour engager le MODEN-FA/LUMANA-AFRICA dans la Coalition pour l’alternance (CAP 20-21). Audelà du parti MODEN-FA/LUMANA AFRICA, cette réaction de Noma Oumarou a surpris de nombreux observateurs qui se demandent si le MODEN-FA/LUMANA-AFRICA, en tant que premier parti de l’opposition, a besoin d’une autorisation de son président par intérim ou même de son bureau politique pour s’engager dans toute action que cette opposition veut entreprendre. Les uns et les autres disent avoir compris à présent que Noma Oumarou est véritablement en mission par rapport à tous les actes qu’il pose depuis des mois pour faire perdurer la crise au sein du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA. Le dernier acte de Noma Oumarou a surpris même au sein des militants de son parti qui croyaient à la sincérité de son combat. Ainsi, à travers des audios partagées sur le réseau WhatsApp, de nombreuses personnes ont exprimé leur déception à l’égard du président par intérim du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA. La fameuse lettre de Noma Oumarou est d’autant plus suspecte qu’elle tombe à un moment où, après une réunion du bureau politique du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA sous sa présidence, le secrétaire général du parti Mahaman Sani Malam avait annoncé une réconciliation au sein du parti. Quelques jours après, les Nigériens ont assisté à une autre scène qui laissait croire à une fin de la crise au sein du MODEN-FA/ LUMANA AFRICA. Il s’agit des accolades échangées entre lui Noma Oumarou et Hama Amadou lors du congrès d’investiture du candidat du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) à l’élection présidentielle. Finalement, tous ceux qui ont cru à la sincérité de Noma Oumarou découvrent, à leur corps défendant, que l’homme est visiblement sur les traces d’un certain Abdou Labo que le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou avait utilisé pour détruire la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA). Et tout comme Abdou Labo, Noma Oumarou risque sans aucun doute d’être le dindon de la force et tout comme Mahamane Ousmane, Hama Amadou et ses partisans sortiront grandis de cette injuste épreuve.
Au pire des cas, ils iront dans un autre parti qui va vite prospérer comme l’est aujourd’hui le Rassemblement pour la démocratie et la République (RDR TCHANDJI) de Mahamane Ousmane.
IB
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Selon une source bien informée sur la désormais affaire opposant l’ex-secrétaire général du Mnsd Nassara, le sieur Abdoulkadri Tidjani, et le Bureau politique national dudit parti, le président Seïni Oumarou a dû appeler le président de la République, Issoufou Mahamadou, pour solliciter ses services dans la guéguerre qui sévit au sein de son parti, à Maradi. On ignore pour le moment si Seïni Oumarou a menacé de s’en aller de la Mrn au cas où ce congrès extraordinaire n’a pas lieu le samedi 15 août comme arrêté. Toutes les délégations des huit régions étaient présentes à Niamey. Il est hors de question qu’à quelques heures de la tenue d’investiture du nouveau Secrétaire général du parti, tout soit mis en cause par la justice. Selon nos sources, le juge qui a la lourde tâche de juger en appel était en vacances judiciaires lorsqu’il lui a été demandé de rentrer pour casser la première décision rendue, ala veille, le vendredi 14 août. L’appel du Haut Représentant du président de la République a été entendu. Mais, ce n’est pas encore fini puisque, selon toujours nos sources, Seïni Oumarou aurait demandé au Président Issoufou de limoger l’ex-secrétaire général du parti du gouvernement. Pour le moment le président Issoufou n’a rien dit. On attend dans les jours à venir pour voir s’il va obtempérer à la demande de son Haut représentant ou pas en renvoyant celui qui est présenté au sein de l’opinion nationale comme un protégé de Mohamed Bazoum.
Depuis vendredi 14 août, les carottes étaient cuites pour Abdoulkadri Tidjani
La crise qui secoue le Mnsd Nassara n’est, donc, pas près de s’estomper. Elle risque même de s’amplifier. Le congrès extraordinaire d’investiture du nouveau secrétaire général, tenu le samedi 15 août 2020, a, tout le monde a fini par le savoir, une histoire. Une histoire de bras de fer entre l’ancien secrétaire général, Abdoulkadri Tidjani, et le président du parti, Seïni Oumarou. Un bras de fer régional qui a longtemps opposé le sieur Kadri à son challenger de Maradi, Moussa Mahamane Doutchi, perturbant considérablement le fonctionnement normal du parti. Et lorsque, acculé face à l’évolution des évènements, Abdoulkadri Tidjani a cru devoir saisir la justice en référé pour faire annuler le congrès d’investiture d’un nouveau secrétaire général en la personne de Maï Salé Djibrillou, Seïni Oumarou s’est finalement résolu à sortir le grand jeu. Trop, c’est trop, a-til dû se dire. Il faut mettre fin à la récréation et donner une bonne leçon à ce Kadri. Un coup de fil au Président Issoufou et le tour est joué. Alors que le juge de référé a ordonné au Mnsd de surseoir à la tenue du congrès en attendant que l’affaire soit vidée au fond, les militants du Mnsd ont tout de même pris d’assaut le palais du 29 juillet. Tant pis pour l’issue de l’appel interjeté ? C’est en tout cas dans la salle, pratiquement vers 12 heures, que le jugement en appel tombe. Le parti peut continuer la tenue de son congrès, déjà rendue possible par le feu vert d’Issoufou Mahamadou à Seïni Oumarou.
Abdoulkadri Tidjani peut-il à nouveau s’asseoir aux côtés d’un Seïni Oumarou dont il a catégoriquement rejeté toutes les demandes ?
Le jugement d’appel contre la décision du juge de référé, intervenu le samedi 15 août, n’est qu’un vernis qui a permis de donner un semblant de légalité à la tenue du congrès. Abdoulkadri Tidjani est vaincu. Mais on ignore tout des arguments avec lesquels Seïni Oumarou a réussi à mettre Issoufou Mahamadou dans sa balance. À quatre mois de la fin de son second et dernier mandat à la tête de l’Etat, le chef de l’Etat a tout de même fait la preuve qu’il garde encore la haute main sur les choses. Tant pis pour Abdoulkadri Tidjani qui a pensé que le soutien de Mohamed Bazoum et de l’aile dite des syndicalistes du Pnds lui suffisait pour braver Seïni Oumarou et le bureau politique national. Remis dans ses petits souliers par l’épilogue d’un bras de fer dont il aurait dû se résoudre à faire l’économie, l’ancien secrétaire général du Mnsd est aujourd’hui confiné dans une situation embarrassante. Peutil à nouveau s’asseoir aux côtés d’un Seïni Oumarou dont il a catégoriquement rejeté toutes les demandes ? Va-t-il continuer son combat judiciaire en attaquant à nouveau la tenue de ce congrès « innovant et rocambolesque » comme l’a titré Ibrahim Hamidou ?
Si Elhadj Balla Sani ne rentre pas dans les rangs, abandonnant ainsi son poulain à son triste sort, le Mnsd Nassara risque de perdre gros.
Quoi qu’il en soit, il est loin d’être seul. Soutenu becs et ongles par le président de la section de Maradi qui a poussé son appui au rebelle au point de refuser d’obtempérer aux décisions de justice, notamment celle de la Cour d’appel de Zinder, Abdoulkadri Tidjani rejoint, par l’issue de cette affaire, le lot de tous ceux qui contestent la façon, cavalière et en violation des textes du parti, disent-ils, du président du parti. Si Elhadj Balla Sani ne rentre pas dans les rangs, abandonnant ainsi son poulain à son triste sort, le Mnsd Nassara risque de perdre gros. Jusqu’à preuve du contraire, Maradi, est un des fiefs du Mnsd Nassara. Retirer le secrétariat général du parti à Maradi reste une gageure politique qui risque de coûter cher au Mnsd Nassara.
YAOU
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Cinq députés, sur les vingt (20) que compte le Mnsd-Nassara au niveau de l’Assemblée Nationale, ont apporté lejeudi 27 août dernier tout leur soutien à l’actuel ministre de la Formation Professionnelle, Monsieur Abdoulkadri Tidjani Idrissa, illégalement remplacé à son poste de Secrétaire Général, sur la base d’un piètre complot qu’ils imputent à la seule personne du président national du parti, M. Seïni Oumarou. Tout en condamnant avec la dernière énergie la non-reconduction de M. Abdoulkadri Tidjani Idrissa à son poste de Secrétaire général du parti, un poste qui revient de droit à la section Mnsd de la région de Maradi selon une coutume de ce parti, les cinq députés signataires accusent Seïni Oumarou d’être à l’origine desnombreuses crises qui minent le Mnsd- Nassara ces dernières années.
La toute récente crise au sein du Mnsd a couvé depuis 2013, suite à l’échec d’une première tentative du parti pour rallier le camp de la Mouvance présidentielle, mais celle-ci a longtemps été ravivée par une camarilla politique autour de Seïni Oumarou et dont la mission principale est se mettre à son service et non pour servir les intérêts du parti, déplorent plusieurs responsables du Mnsd, quisont désormais solidaires du combat que mène le ministre Abdoulkadri Tidjani pour restaurer au Mnsdses valeurs perdues.
Trituration en série des textes fondamentaux du Mnsd en dehors de toute procédure légale, multiples assignations du parti devant les tribunauxjudiciaires, incapacité de rassembler les militants autour de la cause du parti, sont entre autres, les griefs reprochés à Seïni Oumarou.
Dans leur déclaration de la semaine passée, les députés qui ont ouvertement pris fait et cause pour Abdoulkadri Tidjani Idrissa, tout en réaffirmant son attachement au Mnsd et à la Mouvance présidentielle. Ces derniers se sont vertement attaqués à Seïni Oumarou, qualifiant sa façon de gérer le parti à «des pratiques antidémocratiques, claniques et divisionnistes » dont le seul but recherché depuis fort longtemps est de démotiver la majeure partie des militants, en cette veille des élections locales et générales. Ce qui s’apparente aux yeux de ces parlementaires à «un démantèlement programmé » d’une formation politique qui, selon eux est pourtant devenue une vache à lait pour Seïni Oumarou et son entourage politique.
La déclaration de ce 27 août 2020 marque ainsi le début de l’installation d’un climat de défiance et de contestation de la légitimé du Haut représentant du Président de la République, affirme une source proche des parlementaires signataires de cette déclaration de soutien en faveur de M. AbdoulkadriTidjani.
En effet, selon notre source, ces députés ne sont pas seuls dans leur combat pour la réhabilitation de l’actuel Ministre de la formation professionnelle, Abdoulkadri Idrissa Tidjani, à son poste de Secrétaire général légitime et la restauration de la grandeur du Mnsd.De Tillabéry à Diffa, en passant par Tahoua, d’autres députés ainsi que des responsables du Bureau politique bien côtés, ont déjà fait sienne cette bataille pour le sauvetage du Mnsd des mains avant qu’il ne se transforme en un groupement d’intérêts économiques à la solde de Seïni et de sa famille politique.
Qualifié autrefois de «Grand Baobab», en raison de sa forte implantation dans le fin fond du Niger et d’éclatantes victoires politiques qu’il a engrangées lors des différents scrutins politiques organisés depuis l’avènement du multipartisme au Niger, le Mnsd-Nassara est désormaisréduit à sa portion congrue du fait de la mauvaise gestion et de l’amateurisme de son chef.Cadres du parti comme simples militants de base, taxent le président du parti, d’être l’instigateur numéro 1 de toutes les crises qu’a connues le Mnsd-Nassara ces dernières années.
En vérité, derrière toute cette cabale, Seïni Oumarou veut simplement créer les conditions de l’accaparement de toutes les affaires du parti par un seul clan politique composé exclusivement des responsables d’une seule section (sur les huit), pour empêcher toute alternance crédible et utile à la tête du Mnsd.
Au surplus, selon nos sources, il veut s’assurer lui et ses arrières à travers un semblant de relève composée de ses hommes de mains facilement manipulables,voulant ainsi faire à la longue du Mnsd-Nassara, même après sa retraite politique un gagne-pain sûr. C’est dans cette seule perspective qu’il s’est lancé dans une vaste entreprise de liquidation politique de tous les responsables qui ne font pas son affaire.
Quand on sait que lui-même Seïni Oumarou n’a plus de fief politique, on voit mal comment celui-ci peut prospérer dans ses manoeuvres sournoises visant à réduire à néant le potentiel du Mnsd dans une région comme Maradi qui est désormais le fief incontesté du parti. On en veut pour preuve les résultats des dernières élections générales de 2016.
La situation qui prévaut au sein du Mnsd- Nassara ne laisse pas les militants indifférents, à commencer par ceux de la section de Maradi qui viennent de retirer leur confiance à Seïni Oumarou, à travers une déclaration rendue publique ce mardi 01 Septembre 2020. La section Mnsd de Maradi a réitéré dans cette même déclaration, le rejet de toute forme de modification, de trituration et autre tripatouillages des textes fondamentaux de leur parti, dans le seul dessein de prendre en otage le Mnsd, pour le confier à un directoire à la solde d’un groupuscule d’individus qui ne défendent que leurs propres intérêts.
A.Y
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Oumarou, président par intérim du Moden/Fa Lumana après le délibéré rendu public le mardi 5 août 2020 par le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, a animé un point de presse, hier, dimanche 9 août 2020. Il était entouré pour la circonstance de Seïni Mereda, Tahirou Kalilou, madame Akounou et du député Lirwana. Selon lui, il y a des individus qui mettent toujours leurs intérêts personnels au-dessus de tout. L’intérêt général pour eux, n’a aucune signification. La vie politique ou la vie publique tout court ne peut se concevoir sans eux. Ils préfèrent le suicide collectif à la préservation de la vie des autres. Noma a indiqué que « cette décision n°328 du 5 août remet toutes les pendules à l’heure. Elle nous permettra de gérer au mieux les difficultés nées de l’entreprise de sape systématique et mise entre parenthèse des textes du parti. Elle sera le point de départ pour une bonne cohésion au sein de Lumana en tant que principal parti de l’opposition ». Pourtant, rien n’est encore réglé. Car, la décision rendue la semaine dernière par le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey dans le contentieux opposant Oumarou Noma au bureau politique national du parti Moden/ FA Lumana a eu l’effet d’un véritable coup de massue au sein des militants dudit parti. La justice a débouté le bureau politique national en confirmant Noma comme président intérimaire du parti en dépit du fait que celuici ait été débarqué et remplacé par Tahirou Seydou dit Parc-20 lors du congrès parallèle de l’aile légitime du parti Lumana organisé en 2019 à Niamey au même moment où Noma tenait le sien à Dosso. Cette nouvelle décision judiciaire qui maintient Noma à son poste tout en invalidant les actes posés par les deux congrès parallèles installe le parti Lumana dans une mauvaise passe à moins de 6 mois des élections générales. Car la décision a donné raison à la légalité incarnée par Noma mais remise en cause par les 9 délégations régionales du parti qui détiennent la légitimité populaire. Un parti est une association politique qui nourrit l’ambition d’accéder au pouvoir d’Etat par la voie des urnes. Que faire à présent ? Comment s’y prendre pour ne pas compromettre irrémédiablement la participation de Lumana aux élections générales ? C’est le principal enjeu pour le camp de la légitimité désormais acculé. Continuer à suivre la voie judiciaire en interjetant appel dans l’espoir d’obtenir gain de cause est-il la solution idoine ? Rien n’est moins sûr !
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Comme nous l’avons déjà annoncé dans nos précédentes livraisons, la crise profonde qui secoue actuellement le Pnds- Tarayya, ne fait qu’empirer. Chaque jour apporte de lots de problèmes et ceux qui prétendent que ce ne sont là, que de pures allégations, en ont pour leurs frais. Selon des sources dignes de foie, les mêmes sages qui ont conseillé au camarade Bazoum Mohamed d’aller demander des excuses auprès de Mahamadou Issoufou par rapport à son comportement jugé insolent envers le Président Issoufou, qui d’ailleurs, a refusé de le recevoir, ont fait volte-face. Ils sont allés rencontrer Issoufou Mahamadou pour lui faire part d’une proposition insolite : leur candidat à la tête du parti et éventuellement pour l’élection présidentielle de 2021. La délégation des sages était conduite par le ministre conseiller Souleymane Kané. Au cours de leur rencontre avec le chef de l’Etat, ces sages lui ont fait savoir que leur choix est porté sur l’actuel ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, et non sur le Général Salou Djibo [Ndlr : le tombeur de Mamadou Tanja en 2010] qui n’a jamais affiché son militantisme au sein du Pnds. Ils ont dit à Issoufou leur opposition catégorique à un militant de la dernière heure. C’est vrai que Kalla Moutari ne fait pas parti du présidium [Ndlr : un noyau dur de 12 membres] comme certains voudraient le faire comprendre au chef de l’Etat. Mais le Président Issoufou hésiterait en ce moment encore entre Salou Djibo et Kalla Moutari qui serait son préféré. D’après ces sources, les sages ont tous retiré leur confiance au camarade Bazoum en le traitant de non rassembleur, d’être trop arrogant, sans poids électoral et sans carrure d’homme d’Etat, etc.
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Le président français Emmanuel Macron organise lundi après-midi à Paris une rencontre entre chefs de gouvernement européens (Allemagne, Italie, Espagne) et dirigeants africains (Tchad, Niger, Libye) pour tenter de conjuguer les efforts face à la crise migratoire.
Le président français a convié les présidents tchadien et nigérien Idriss Deby Itno et Mahamadou Issoufou mais aussi le chef du gouvernement d'entente nationale Libyen Fayez al-Sarraj, dont les pays sont au coeur du transit de migrants d'Afrique et du Moyen-Orient vers les côtes européennes.
Pour l'Europe, seront présents la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement italien et espagnol, Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy, et la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Cette rencontre doit être "l'occasion de réaffirmer le soutien de l'Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires", a indiqué la présidence française.
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Le Niger est à la croisée des chemins. Voilà des années que la classe politique entretient des relations difficiles, exécrables, laissant le climat politique se dégrader de jour en jour au point de devenir irrespirable. Les positions des uns et des autres se cristallisent et se radicalisent. On n’était plus capable de se parler dans le pays ; chacun exhibant ses muscles depuis que dans cette démocratie belliciste, la force des arguments n’avait plus droit de cité. Dans le dialogue de sourds, les acteurs perdirent le fair-play que la démocratie leur commandait. Et l’on a beau appeler les uns et les autres à faire la paix, ils ne purent jamais entendre raison, chacun voulant triompher sur l’autre. Qui ne se souvient pas de l’appel de Sanoussi Tambari Jackou, à un moment où la situation devenait intenable, demandant aux principaux protagonistes de la crise de se résoudre à faire la paix pour que le pays ne souffre pas trop de l’inimitié de deux hommes, sinon de quelques hommes ? Et on aurait ainsi fait l’économie de tout ce temps perdu à se vouer des haines inutiles alors que des urgences étaient là, plus pressantes. On fit semblant de l’entendre. Mais les faucons étaient alors plus forts. Alors que les Nigériens s’inquiétaient légitimement de cette crise politique doublée d’une crise sécuritaire on ne peut plus préoccupante, l’on ne fit aucun effort pour rendre possible le dialogue pour apaiser le climat politique. Demander à faire la paix, ce n’est pas de la faiblesse, ce n’est pas que d’avoir peur pour soi, mais pour un pays.
Pourtant, l’on sait qu’il y a bien de situations qui commandent aux Nigériens de considérer la conjoncture politique actuelle pour rendre possible le rapprochement que les Nigériens dans leur ensemble appellent de leurs voeux. Rappelons que seuls les grands coeurs sont capables de tolérance et de pardon. On ne peut donc pas croire qu’au moment où, l’écrasante majorité du peuple, à travers mille et une voies, appellent au ressaisissement et à l’apaisement que d’autres, en ennemis jurés de la paix, complètement en déphasage avec cet élan humain et nationaliste, se répandent sur les réseaux sociaux, vivant mal les images fraternelles que la classe politique offre au peuple ces derniers jours, pour tenir des discours qui réveillent les malaises, cultivent la méfiance que l’on proscrit. Quel intérêt ont ceux-là à ne pas avoir de paix dans leur pays ? Pour quelles raisons peuvent-ils ainsi jouer au défaitisme, trahissant leur foi, pour se mettre en travers d’une nouvelle synergie qui redonne vie et espoir à une société longtemps habité par le mal qu’il n’arrive toujours pas à conjurer du fait de l’intolérance de ses enfants. Dans les moments que le pays vit depuis le retour du Chef de file de l’opposition, il ne peut qu’être dommage de ne pas savoir saisir une telle occasion pour pousser les Nigériens à communier pour réapprendre à faire la paix, pour réapprendre à s’aimer et surtout en ces moments d’incertitude qui font peur aux populations du pays ? Nos extrémismes et nos intolérances ont fini par trop crisper l’atmosphère et depuis la société nigérienne est devenue méconnaissable, incapable de geste noble qui la sort de ses épreuves.
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Le Niger est à la croisée des chemins. Voilà des années que la classe politique entretient des relations difficiles, exécrables, laissant le climat politique se dégrader de jour en jour au point de devenir irrespirable. Les positions des uns et des autres se cristallisent et se radicalisent. On n’était plus capable de se parler dans le pays ; chacun exhibant ses muscles depuis que dans cette démocratie belliciste, la force des arguments n’avait plus droit de cité. Dans le dialogue de sourds, les acteurs perdirent le fairplay que la démocratie leur commandait. Et l’on a beau appeler les uns et les autres à faire la paix, ils ne purent jamais entendre raison, chacun voulant triompher sur l’autre. Qui ne se souvient pas de l’appel de Sanoussi Tambari Jackou, à un moment où la situation devenait intenable, demandant aux principaux protagonistes de la crise de se résoudre à faire la paix pour que le pays ne souffre pas trop de l’inimitié de deux hommes, sinon de quelques hommes ? Et on aurait ainsi fait l’économie de tout ce temps perdu à se vouer des haines inutiles alors que des urgences étaient là, plus pressantes. On fit semblant de l’entendre. Mais les faucons étaient alors plus forts. Alors que les Nigériens s’inquiétaient légitimement de cette crise politique doublée d’une crise sécuritaire on ne peut plus préoccupante, l’on ne fit aucun effort pour rendre possible le dialogue pour apaiser le climat politique. Demander à faire la paix, ce n’est pas de la faiblesse, ce n’est pas que d’avoir peur pour soi, mais pour un pays. Pourtant, l’on sait qu’il y a bien de situations qui commandent aux Nigériens de considérer la conjoncture politique actuelle pour rendre possible le rapprochement que les Nigériens dans leur ensemble appellent de leurs voeux. Rappelons que seuls les grands coeurs sont capables de tolérance et de pardon. On ne peut donc pas croire qu’au moment où, l’écrasante majorité du peuple, à travers mille et une voies, appellent au ressaisissement et à l’apaisement que d’autres, en ennemis jurés de la paix, complètement en déphasage avec cet élan humain et nationaliste, se répandent sur les réseaux sociaux, vivant mal les images fraternelles que la classe politique offre au peuple ces derniers jours, pour tenir des discours qui réveillent les malaises, cultivent la méfiance que l’on proscrit. Quel intérêt ont ceux-là à ne pas avoir de paix dans leur pays ? Pour quelles raisons peuvent-ils ainsi jouer au défaitisme, trahissant leur foi, pour se mettre en travers d’une nouvelle synergie qui redonne vie et espoir à une société longtemps habité par le mal qu’il n’arrive toujours pas à conjurer du fait de l’intolérance de ses enfants. Dans les moments que le pays vit depuis le retour du Chef de file de l’opposition, il ne peut qu’être dommage de ne pas savoir saisir une telle occasion pour pousser les Nigériens à communier pour réapprendre à faire la paix, pour réapprendre à s’aimer et surtout en ces moments d’incertitude qui font peur aux populations du pays ? Nos extrémismes et nos intolérances ont fini par trop crisper l’atmosphère et depuis la société nigérienne est devenue méconnaissable, incapable de geste noble qui la sort de ses épreuves.
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Voici quatre ans, jour pour jour, que le Niger traverse une crise politique profonde qui est en train aujourd’hui de se complexifier, de se corser avec une crise sociale qui prend elle aussi de l’ampleur. Mais jamais, les socialistes n’ont accepté la réalité de cette crise, se targuant d’avoir une majorité confortable et de dominer l’espace politique. Il est même arrivé que le régime croit qu’en se renforçant d’une cohorte de partis politiques satellites, par leur nombre impressionnant mais risible et inutile par leur représentativité d’un point de vue du poids électoral, il se mettait à l’abri d’une crise qu’il réfute, rassuré que la ?solidarité alimentaire? qui fonde l’alliance au pouvoir, ne pouvait que mettre en marge une opposition qui n’aurait plus aucun ancrage social parce que délégitimée par des défections de membres qui seraient influents.
Accablés par la multitude de scandales révélés par la presse, les socialistes ne savent plus où mettre de la tête et depuis quelques jours, perdant leur arrogance légendaire, une sagesse-surprise que les Nigériens n’arrivent pas à comprendre vient les habiter. Faut-il comprendre que la renaissance est aujourd’hui coincée ? Dans les vagues souvenirs de ses transes oubliées, de ses vexations désobligeantes, elle veut faire croire qu’elle revit une nouvelle normalité qui ne peut qu’être le choix d’une conjoncture, donc être une stratégie de réadaptation à un contexte inconfortable.
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La rumeur fait état d’une crise au sein de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN), balancé depuis quelques jours sur les réseaux sociaux,elle s’est finalement avérée. Et, c’est parti pour un autre ping-pong politique.
Aussitôt le linge sale étalé en public que le Bureau Politique National (BPN) d’AMEN-AMIN est parti à la vitesse supérieure. Le même jour, à savoir le samedi 11 novembre 2017 : tôt, le matin, réunion du BPN en session disciplinaire pour examiner le cas de son vice-président, Mohamed M’Bareck appelé à répondre de cinq chefs d’inculpation parmi lesquels, « tentative de déstabilisation du parti » ; et, en fin d’après-midi, sortie d’une correspondance notifiant à ce dernier son exclusion. Mohamed M’Bareck qui a délibérément boycotté son « procès » va-t-il accepter de boire la couleuvre de son éviction du parti ? Si jusque-là, il ne s’est pas encore exprimé sur la sentence prononcée à son encore, son état d’esprit à la veille de la tenue de la commission de discipline le concernant laisse penser que le berger ne tardera pas à répondre à la bergère. En effet, le 10 novembre 2017, Mohamed M’Bareck réagissant à une correspondance, à lui, destinée, par le patron du Parti, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan l’appelant à la barre, entonnait la résistance. Aux cinq chefs d’inculpation portés à son encontre, il avait demandé le rajout de quatre autres jetés à la figure de l’ex-Ministre d’Etat, faute de quoi, il ne répondra pas à la convocation du samedi 11 novembre 2017. Ce ping-pong du 10 novembre 2017 augurait déjà de lendemains tumultueux au sein d’AMEN-AMIN et d’une parade devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Issu d’une scission du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa), AMEN-AMIN s’était lui-même constitué après un bras de fer judiciaire entre partisans du président parti au symbole de cheval ailé, Hama Amadou en fuite suite à son implication dans le délicat dossier de trafic d’enfants et son Secrétaire Général, Ladan Tchiana à la tête d’une grande fronde. Ce feuilleton judiciaire, l’un des plus courts des procès genre crise à l’interne d’un parti politique, avait fini par une décision en défaveur des frondeurs qui sont allés très vite à la création du parti dit de la « bénédiction » qui a, depuis, rejoint la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) à laquelle il a d’ailleurs réitéré son appartenance.
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La crise politique, doublée d’une crise sécuritaire de venue gravement préoccupante, ne fait que prendre des proportions inquiétantes au Niger. Personne, alors que la situation conduit le pays inexorablement vers un chaos certain, ne peut oser parler, dire le mal d’une société au creux de la vague, marchant vers des lendemains incertains. On peut se réjouir de certaines voix dans le pays qui se sont élevées pour dire le mal pour comprendre que face à la gravité de la situation l’on ne saurait plus se complaire dans le silence. Il y a parmi ceux-là qui ont brisé le silence, à savoir le mouvement « Debout Niger » et ce regroupement d’intellectuels interpellés par l’Histoire et qui sont depuis des jours sortis de leur mutisme pour interpeller. Patriotisme oblige. Cette situation rend compte de la gravité de la crise que vit ce pays avec un pouvoir sourd qui ne peut plus rien entendre depuis que, pour lui, pour avoir mal gouverné, la sécurité de ses membres est devenue plus importante que celle du pays aujourd’hui acculé à la violence terroriste et à la misère. La situation est pourtant trop grave et on peut se rendre compte que le régime ne s’en soucie guère lorsqu’un de ses laudateurs officiels, l’ancien ministre Kassoum Moctar, peut se croire en devoir d’intervenir dans un tel malaise pour tenir le discours qu’il a tenu et qui est indigne et irresponsable de la part d’un homme d’Etat. Faut-il croire qu’il ne mange plus qu’à ce prix : celui de l’irresponsabilité en se faisant l’insulteur public d’acteurs politiques pour plaire à son mentor ? Il faut savoir raison garder…
Au coeur de ces malaises, comment ne pas rappeler cette lettre « A mes amis socialistes » de l’éminent chercheur franco-nigérien, Jean-Olivier de Sardan qui, du haut de sa science, avait cru aider des amis pour leur faire comprendre les déviances de leur gestion. Mais bouffis de suffisance et de vanités, ils avaient boudé les conseils de l’Ami. Ils n’ont jamais voulu être contrariés et, cultivant le culte de la personnalité autour de leur leader regardé comme un gourou, ils se sont crus inattaquables car comme des dieux, leur vérité devrait être toujours incontestable. La conséquence de ce jusqu’au- boutisme et de ces extrémismes est cette situation assez compliquée que les Nigériens vivent et que tous dénoncent tant ici dans le pays qu’à travers une diaspora qui, à juste titre et légitimement, s’inquiètent pour la nation et pour sa survie, pour l’Etat de la démocratie dans le pays, pour le grave recul des libertés et des droits humains. Jamais les Nigériens, dans les pays où ils séjournent n’ont manifesté pour des raisons politiques si ce n’est ces dernières semaines. Mais plus que de parler de crimes économiques impardonnables, il y a aujourd’hui pire qui guette le pays. Les socialistes sont arrivés au pouvoir, visiblement avec un agenda dont eux seuls ont le secret : venger l’Histoire et à cette fin, il était urgent pour eux, de détruire des hommes et des partis politiques. Pourtant, le Chercheur avait averti et appelait à faire attention : on ne gouverne pas une nation par les affects et avec des rancunes ! Les problèmes entre les hommes ne doivent pas s’interférés dans la gestion de l’Etat car les problèmes des individus ne sont pas les problèmes des Nigériens.
Le pays, aujourd’hui va mal. Il est gravement malade mais une peur de faire face à sa gestion, de répondre de ses actes, a rendu aveugles des hommes qui ont peur d’être humiliés devant l’Histoire surtout lorsqu’un pouvoir nouveau viendra à faire l’état des lieux et à rendre compte d’une gouvernance catastrophique dans laquelle, pour beaucoup d’observateurs, les scandales révélés dans ce que la presse nationale a appelé le MDN-gate n’est que la face cachée de l’iceberg. D’autres monstruosités restent à découvrir notamment dans le domaine du pétrole, dans les recrutements, dans le foncier et le bâtiment avec l’insolence de constructions anonymes qui trônent dans la capitale, signe visible d’une nouvelle bourgeoisie secrétée par un socialisme affairiste souvent proche de milieux du narcotrafic.
Ainsi, à force d’insouciance, le PNDS a fini par pousser le Niger à des fragilités pour lesquelles on l’interpellait pourtant, lui rappelant que le Niger est une jeune nation en construction et à laquelle il faut encore beaucoup d’attention, de tact pour consolider ce que d’autres, avant les socialistes, en cinquante années de gouvernance depuis l’indépendance, ont essayé de préserver et de cimenter. Depuis quelques jours, dans le pays, l’on ne parle que d’ethnie or, tout le monde sait que cela ne pouvait qu’arriver un jour tant que le régime ne revoit pas la qualité de sa gestion, aspect sur lequel, justement, sans être trop explicite, comptant sur l’esprit éclairé des « amis », De Sardan, l’interpellait. L’on peut d’ailleurs observer que beaucoup de médias, internationaux dans le mauvais souvenir de ce que fut le Rwanda, de manière assez responsable, ont compris la situation trop sensible des débats dans le pays, et pour ce se sont interdits d’aborder le sujet, notamment par rapport aux critères qui auraient conduit à l’élimination cruelle et préméditée de 58 civiles qui revenaient du marché de Banibangou. Les pauvres ! Peuvent-ils savoir leur faute ? Dans ce qui arrive aujourd’hui dans le pays, plus qu’un autre, c’est le président de la République, garant de l’unité nationale, qui est interpellé. Et les Nigériens ont d’autant de bonnes raisons de s’inquiéter que celui qu’il veut coûte que coûte imposer, sur un tel sujet, ne devrait pas être le responsable qu’il faut quand on peut se souvenir de ses discours peu mesurés, sans aucune finesse politique.
Mais pour cacher son échec à consolider la paix sociale et la cohésion nationale, depuis des jours, le régime s’évertue à chercher des boucs émissaires pour tenter de les rendre responsables de la déliquescence du tissu social du fait d’une gestion gravement sectaire qui ne peut qu’exposer le pays à de tels risques. Tant que par rapport à cette question et tant d’autres, on ne les règle pas par la justice, par la vérité, il va sans dire que l’on ne fera que rajouter aux malaises et compliquer la situation. Depuis dix ans que gouverne le socialisme, il est aujourd’hui opportun de se demander qui a été le premier et occupant une fonction régalienne de l’Etat, à oser parler, sans qu’il ne subisse la moindre remontrance, « d’officiers ethnicistes » ? Les Nigériens le savent car eux tiennent à leur cohésion pour laquelle Seyni Kountché avait été l’un des gardiens les plus imparables. Faut-il dès lors comprendre que les FDS dans le pays, depuis cette révélation tonitruante, se gèrent sur une telle base ? Au même moment et depuis des jours, des attaques sans réserve sur une composante sociologique du pays se font à tort et à travers et ce souvent, de la part de responsables politiques sans vision, et même quelquefois avec des acteurs qui sont connus et nommés, mais sans que, toujours, le régime ne se rende compte des risques auxquels il est en train de pousser tragiquement le pays par l’impunité avec laquelle il gère de tels cas graves. Et parmi ceux-là, sur les réseaux sociaux un ministre et membre influent du parti de Bazoum se serait également prêter au jeu, avec des audios qui ont circulé sur les réseaux sociaux, avant qu’un autre ne vienne, lorsque l’auteur se sera rendu compte que son message est sorti de son cadre, pour s’excuser après le mal qui n’aura montré que le fond d’un esprit, peut-être aussi revanchard propre à un système dont le Niger n’a nullement besoin. C’est triste et grave à la fois. Et l’on se demande pourquoi certains peuvent avoir une licence tenir au coeur de nos malaise des discours ethnicistes sans être inquiétés. Faut-il croire que cela aussi plait au socialisme ?
Dans la gestion d’une nation on ne badine pas avec de tels problèmes. Jusqu’au coeur du pouvoir, certains acteurs, commencent à s’inquiéter des tournures que la situation est en train de prendre, toujours dans l’indifférence d’un pouvoir qui fait la politique de l’autruche, se refusant à l’aborder dans sa gravité et en toute impartialité. Quelle âme n’a pas trembler en apprenant la base sur laquelle les 58 villageois avaient été massacrés ? La déclaration de la société civile de Tillabéri a pourtant été assez explicite pour dire le fait dans toute sa gravité : « aux jours des naissances, il est inutile de cacher les placentas » enseigne l’adage. On est donc là et il est difficile de voir le Chef de l’Etat, gravement silencieux sur des actes aussi odieux qui mettent à mal la cohésion nationale, incapable de se rendre sur les lieux mais pouvant aller ici et là, pendant le deuil décrété, pour inaugurer des réalisation qu’un ministre tutelle pouvait pourtant valablement présider. Peut-il continuer à se taire ? Non, comme l’a dit la dernière fois, le Président Ousmane, « l’heure est grave ». Et des silences peuvent être des crimes.
Diffuser des chansons qui magnifient la cohésion nationale et pousser des acteurs et notamment des femmes à faire des déclarations, ne sont que de l’hypocrisie car dans la situation difficile que traverse le pays, l’on n’a plus besoin de mots sur nos maux, mais d’actes francs qui traduisent une volonté politique réelle pour éviter à la nation fragile nigérienne de sombrer. Tout le monde peut comprendre que toutes les déclarations que l’on a entendues ces derniers jours, tant de ces femmes que de ces jeunes qui soutiennent Bazoum Mohamed, ne sont que actes politiques provoqués par un régime qui commence à avoir peur de la situation dans laquelle il est en train de pousser le pays et surtout les preuves de l’anxiété qui s’empare du régime qui vit son agonie. Ces déclarations commandées ne trompent donc personne ? Souvent faussement sages, ces déclarations restent en contradiction avec leur objet quand, au lieu de se limiter dans la neutralité que requiert cette situations explosive, on entend des jeunes qui s’en prennent à l’opposition et à ses acteurs, et des femmes féliciter et célébrer un homme – le président de la République – qui reste pourtant pour beaucoup d’observateurs – parce qu’il ne dit rien justement comme s’il devrait cautionner tout ce qui se fait – le noeud du problème parce que laissant faire (comme s’il devrait y trouver son compte). Les propos de certains acteurs du système sont d’autant graves qu’il ne s’agit même pas d’actes isolés en campagne électorale où les gens, souvent, font feu de tout bois mais d’actes véritablement conscients de personnes qui ont cru faire étalage de leur pensée somme toute rétrograde et ce de la part de personnes qui aspirent à gouverner une nation multiethnique comme celle du Niger, aujourd’hui fragilisée par une gouvernance sectaire. D’ailleurs, quand on a le souci de l’unité peut-on se donner les résultats que l’on a vu pour le seul parti de Bazoum et d’Issoufou Mahamadou à Tahoua et on l’imagine sur la seule et risible considération qu’il s’agit de la région natale du président sortant, toute chose inconcevable même lorsque certains voudraient mettre en avant la géographie des investissements consentis par le régime en dix années de gouvernance dans le pays. Toute chose, par ailleurs, qui montre aussi, en même temps, le clanisme clientéliste du système.
Après la déclaration que l’on a entendue ce vendredi matin à Tillabéri, il faut reconnaître que le malaise se généralise. C’est d’autant grave que l’on voudrait donner l’impression que le problème de Tillabéri est le problème de Tillabéri non du Niger comme on l’a laissé faire à Diffa aux temps forts des attaques où l’élite de la région, avec tous les députés de tous les bords, pouvaient ensemble mener des démarches et faire des déclarations, et ce avec aucun autre député – national pourtant – d’autres régions pour s’inscrire dans une démarche qui se justifiait pour ne pas concerner qu’une région. La société civile de Tillabéri, appelait toutes les filles et tous les fils de la région, et notamment tous les acteurs politiques de la région à se joindre à leur combat pour faire face à une situation qui menace l’existence de la région, et portant, la vie de paisibles citoyens qui ont l’impression que l’Etat n’existe plus chez eux. La déclaration l’a d’ailleurs souligné. Ce discours peut s’amplifier car une situation désastreuse que vivent les populations ne leur donne malheureusement aucun autre choix que d’avoir un tel raisonnement. Malheureusement, tout cela arrive aussi à un moment où le front politique s’embrase avec une passation des pouvoirs des plus conflictuelles et des plus incertaines. Le Niger n’a pas besoin que de prières. Il a surtout besoin de la responsabilité de chacun et de tous.
Ismael Diallo
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En prélude à sa session ordinaire, le président du Conseil national de dialogue politique (CNDP), a adressé, le 15 septembre 2017, une correspondance au chef de file de l'opposition, l'invitant à une rencontre préliminaire entre majorité et opposition, pour le 17 septembre 2017. Cette rencontre concernerait uniquement l'opposition et la majorité au pouvoir, à travers une délégation de 5 membres pour chaque côté, les non affilés étant de facto écartés par la lettre et l'esprit de la correspondance de Bridji Rafini. Pour quelles raisons le pré- sident du CNDP n'a pas voulu associer les non affiliés à une telle réunion pré- paratoire de la session du CNDP dont ils sont membres ? La question se pose. L'on remarque également que, à moins d'un oubli de notre part, le pré- sident du CNDP, également Premier ministre et chef du gouvernement plé- thorique de la Renaissance Acte 2, fait mention de " chef de file de l'opposition ". C'était un tabou dans leur camp, depuis les élections tropicalisées et insolites de 2016, et surtout depuis que Issoufou Mahamadou a dé- claré de manière péremptoire et anachronique, dans un de ses entretiens, " qu'on n'est pas obligé, dans un pays démocratique, d'avoir une opposition ".
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L’enseignant de philosophie du lycée qui n’a pas de statut précaire et qui peut aujourd’hui jouer dans sa campagne avec une fortune immense, douteuse qui étonne pour l’homme que l’on sait sorti comme la plupart de ses camarades de milieux modestes, était pourtant, celui qui, dans cette complexification de la crise, aura par sa parole peu maîtrisée, joué un rôle déterminant. On veut manipuler, et présenter autrement les choses pour tromper sur les responsabilités des uns et des autres et vouloir mettre tout sur le dos large de Hama Amadou. Si cette situation est arrivée, n’est-ce pas Bazoum luimême qui l’aura provoqué, lui qui pouvait, avant même que les résultats ne soient proclamés et ce pendant la campagne, menacer quiconque sortira lorsqu’on annoncera sa victoire comme s’il la savait pré-positionnée ? N’a-t-il pas dit que si jamais un seul Nigérien ose sortir, il lui fera voir ce qu’il verra ? Et voilà que les Nigériens sont sortis. Et ce n’est pas pour la première fois qu’il mettait les Nigériens au défi, leur demandant, peut-on s’en souvenir, de s’inspirer de l’exemple togolais pour imposer le rapport de force à son système. D’une certaine manière, lorsqu’on considère de tels propos peu sages finalement, c’est celui-là même qui aspire à gouverner les Nigériens qui aura, par ses démesures, jeté de l’huile sur le feu.
Aujourd’hui, beaucoup d’observateurs se demandent si le Niger peut compter sur un tel homme pour faire et consolider la paix dans le pays. Son camp en est d’ailleurs conscient. La dernière fois, alors que l’homme ne s’est jamais, en bon enseignant – faut-il lui reconnaitre ce mérite – encombré de discours à lire sur papier, l’on l’a vu lors de son intervention pour saluer «sa victoire» annoncée par la CENI, tenant entre les mains, un papier qu’il lisait. Pourquoi donc avoir imposé à l’homme un texte écrit pour parler ? On peut bien voir qu’il n’en est que peu habitué. Faut-il croire, comme le dit l’acteur de la société civile, Nouhou Arzika, qu’il ne peut parler pendant cinq minutes sans déraper, sans gaffer ? Sans doute que son sérail l’avait compris pour décider de le cadrer avec un texte écrit pour l’empêcher de déborder. S’il devrait devenir président, peut-on croire qu’on pourrait continuer à surveiller ses paroles pour lui faire éviter de dire ce qui peut heurter et renforcer les malaises ?
Les Nigériens ont donc raison, au regard de ces considérations, de s’effrayer d’un tel candidat et surtout quand, son élection bancale, controversée, légitime ces réactions par lesquelles l’Opposition rejette la victoire annoncée. Et depuis des jours, pour gérer la situation ainsi créée, le gouvernement tâtonne, usant d’intimidation et d’invite d’acteurs nationaux dans le malaise nigérien. En effet, depuis des jours, l’on peut entendre sur les médias, des acteurs politiques et des associations qui sont poussés à faire des déclarations étonnantes qui prétendent que tout, dans ces élections se seraient bien passé, sachant bien que ce qu’ils disent est faux et archi-faux ! Mahamane Hamissou qui avait pourtant eu un tout autre discours, à l’entre- deux tours, est encore sorti, dans le mépris de sa propre image, de sa propre parole et de la probité dont il peut se prévaloir, pour se faire l’avocat du diable. C’est triste. Comment peut-il d’ailleurs oser ce mensonge quand il prétend que dans ces élections le président ne serait pas descendu dans l’arène, le lavant de toute ingérence dans ces élections ? Pourtant, qui ne l’a pas vu, les derniers jours de la campagne électorale courir d’un point du pays à l’autre, inaugurant route, pont et marché, pour certainement battre campagne pour un candidat qui était en panne dans l’opinion depuis que face à Mahamane Ousmane, il ne pouvait avoir que très peu de chance de convaincre. Ces inaugurations n’étaient pourtant pas une urgence pour ne pas attendre un autre moment pour s’y employer. Certains hommes politiques par leur inconstance n’ont que faire de leur réputation qu’ils doivent se donner. S’il est vrai que les Nigériens ont voté dans le calme et la discipline, comportement qui leur est du reste bien reconnu, il reste que d’autres comportements dans certaines régions et dans le traitement des résultats ne rassurent pas et les Nigériens ont le droit de remettre en cause la sincérité de ces résultats et de s’y opposer. L’on a pu voir les incohérences des chiffres souvent avancés et cela peut en partie expliquer l’interruption d’Internet qui permettait de partager ces incongruités. C’est cela aussi la démocratie. C’est pourquoi, les Nigériens ont été surpris par la déclaration d’une certaine CNDH qui ne peut prendre en compte les bourrages d’urnes, les circonscriptions dans lesquelles des délégués avaient été interdits d’accès aux bureaux de vote, menacés avec des armes à feu, des cas où, sous la menace d’armes à feu encore, des résultats avaient été fabriqués pour le sacre de qui l’on sait. Les Nigériens peuvent-ils accepter qu’on leur impose un président ?
La peur a changé de camp. L’Opposition, elle, n’a rien à perdre et elle a conscience d’être condamnée à mener ce combat. Depuis des jours, le pouvoir pris au dépourvu se bat à imposer sa vision de la crise, feignant d’ignorer qu’il en est entièrement responsable. Le Niger n’est pas la propriété exclusive, privée d’un groupe d’individus qui aurait une licence à tout se permettre et à dénier aux autres tout droit. L’heure est aujourd’hui de tirer tout au clair. Ce pays, ne peut pas être le territoire hérité d’un président a fortiori d’un parti – le Pnds – pour vouloir le régenter, placer l’homme qu’il veut à sa tête, écartant qui il veut sans que personne ne bronche.
Chaque Nigérien doit avoir sa place dans la nation et la démocratie et personne ne peut le lui dénier. Ces malaises sont aujourd’hui profonds et complexes. Le Pnds est allé trop loin dans sa manière de gouverner. Aujourd’hui, le peuple, et l’opposition surtout, acculés et mis dos au mur ne peuvent que faire face à leur destin. Il est dommage que la Renaissance ne se rende pas compte à quel point la situation aujourd’hui dans le pays est délicate, gravement explosive. On a même vu le Premier ministre réunir les responsables des missions diplomatiques dans le pays pour leur parler de la situation du pays, défendre une victoire en panne et leur donner sa version, dans l’espoir, il va sans dire, de leur archer un soutien pour leurs élections bancales. C’est oublier que ces hommes et ces femmes vivent avec nous dans le pays et savent tout de ses anormalités, de ses dérives, de ses injustices. On ne leur apprendra rien et souvent, ils ont des informations plus précises sur ce que les Nigériens reprochent à ces élections. Sans doute qu’à certains niveaux de ces représentations nationales aussi, trop c’est trop, et ulcérées, elles ne peuvent pas continuer à défendre le faux qui crève les yeux. On sait d’ailleurs que chaque fois que ça va mal, c’est Brigi Rafini qu’on envoie au charbon, en sapeur-pompier, pour calmer le jeu. Mais depuis quelques temps, ça ne lui réussit plus car l’homme s’est d’autant plus discrédité que les Nigériens et certains partenaires ne croient plus en lui.
AI
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Hama Amadou, tous les Nigériens en sont désormais convaincus, est la bête noire de ses soi-disant socialistes nigériens qui ne peuvent dire, pourquoi ils détestent tant l’homme, lui vouent une animosité incompréhensible. Une pluie aura tombé alors qu’on ne l’attendait pas en plein février, le responsable est tout de suite tout trouvé par cet antonomase ridicule : «ce sont les Hama Amadou qui sont responsables de ça comme peut s’écrier, le ministre de l’Intérieur qui, pour apprécier la situation née de la proclamation des résultats contestés par l’Opposition, ne peut trouver qu’à accuser Hama Amadou, incapable pour l’intellectuel qu’il est, au moins de se prémunir de la précaution du conditionnel pour dire qu’il serait responsable de ceci ou de cela. Le ministre de l’Intérieur se fait déjà procureur et désigne un coupable. Ça n’étonne pas les Nigériens. Depuis que le Pnds- Tarayya est au pouvoir, partout, quand il est incapable de faire face aux défis qui se posent à lui, il ne lui est que trop facile d’indexer Hama Amadou et son parti. Et ça n’a pas commencé aujourd’hui. La fixation sur l’homme est sans doute de trop et personne ne peut pour cela prendre au sérieux ses incriminations fantaisistes, faite d’animosité et de rancune tenace. Pourtant, depuis longtemps, l’Opposition dans son ensemble et à travers des déclarations publiques, avait fait entendre qu’elle n’acceptera jamais une confiscation de sa victoire et son candidat, Mahamane Ousmane, après s’être acquitté de son droit civique le dimanche 21 février, avait prévenu que toute tentative à trafiquer les suffrages pourrait conduire à des situations désagréables.
Ne sachant pas si Hama Amadou a voyagé, les Guristes ont cru que le moment est venu, à l’occasion de ces manifestations, de présenter Hama Amadou comme cet homme qui n’est jamais là quand il y a certaines tensions. Et le ministre de l’Intérieur pouvait jubiler, à jouer à la vedette pour dire qu’il aurait fui, sans doute par méchanceté pour lui nuire. Du reste, ça aussi, les Guristes savent le faire. Pourquoi on en veut tant à l’homme ? Son choix en faveur de Mahamane Ousmane agace, on le sait, car il a su si intelligemment déjouer le coup K.O. prémédité que Bazoum promettait de réaliser et pour lequel, il se donnait aux législatives la part du lion, avec 80 députés réduits stratégiquement à 79 pour faire semblant de sérieux et peut-être pour remettre en cause le poste juteux» promis à Seyni Oumarou qui ne devrait plus être le troisième grand parti du pays. On a compris. Seyni aussi peut-être.
Aussi, depuis quelques jours, par ses communications maladroites, le régime tente de présenter Hama Amadou et son parti comme l’incarnation d’un certain extrémisme politique, d’un certain radicalisme militant. Cette présentation des choses participe d’une logique de division de l’Opposition car ainsi, on l’a aussi compris, on tente d’isoler Hama Amadou qu’on veut présenter comme d’une espèce infréquentable, oubliant qu’en 2011, pour leurs intérêts, les camarades pouvaient s’approcher de lui pour se servir de son poids politique et prendre le pouvoir. Hama Amadou donnait alors au Pnds et à son président de l’époque une leçon de détribalisation car à l’époque Hama Amadou et le Moden-FA/ Lumana avaient à choisir entre Issoufou et Seyni Oumarou. Mais le Pnds oublie vite.
Peut-être aussi par ingratitude.
Comme dirait l’autre, c’est sur un crâne rasé que le ministre de l’Intérieur, comme l’avait tenté en d’autres temps le ministre de la Défense, cherche à trouver des poux. On sait d’ailleurs pourquoi cette fixation : perdre le pouvoir équivaudrait à faire face à sa gestion et à répondre de ses actes ; or les Renaissants savent qu’ils ont mal géré et qu’ils ont fait trop de mal. Sachant à quoi s’attendre par rapport à la gestion des fonds de l’armée, du pétrole, et d’autres dossiers tout aussi sensibles et croustillants, on veut imposer un protecteur sûr qui ne l’est pourtant pas. En tout cas, pour avoir tenu certains propos pour lesquels certains tentent aujourd’hui de l’incriminer, tous les Nigériens savent que Bazoum aura dit pire. Qui ne se rappelle pas de ses propos fétiches «d’officiers ethnicistes» pour lesquels sur un média, il avait l’audace de prononcer déjà, la première syllabe de ceux qu’il pouvait indexer dans la nation. N’est-ce pas lui, le premier à Zinder, qui pouvait en 2016, appeler à ne pas voter pour Hama Amadou pour des raisons qui lui sont propres ? Comme quoi, sur de tels sujets, ce Pnds ne peut pas faire la leçon aux Nigériens. Et le cas Bazoum est d’autant inquiétant qu’on se demande, le sachant alors, pourquoi, Issoufou pouvait, dans le Pnds, le préférer à tous. A Téra, Hama avait été plus clair pour répondre à ceux qui voulaient à des fins manipulatoires se servir de ses propos pour les présenter autrement : il avait bien dit qu’ils ne sont pas contre un Arabe mais qu’ils sont contre l’Arabe qu’Issoufou veut leur imposer, non parce qu’il serait arabe mais parce qu’il ne peut justifier de sa nationalité d’origine ainsi que l’exige la loi fondamentale. C’est tout. Et ce n’est pas un crime que de le dire car ils sont nombreux et notamment dans le camp de Bazoum à l’avoir dit et à avoir contesté sa candidature.
Pourquoi donc Hama Amadou gêne-t-il tant ?
Les propos du ministre de l’Intérieur n’ont convaincu personne et ils restent dans la logique des mêmes récriminations qui ne visent qu’un homme que le système a combattu sans relâche, décidé à l’anéantir politiquement alors que par son génie politique, il resurgit, pour faire mal à des adversaires qui ont cru que la méchanceté pouvait être en politique une arme pour blesser. Tout le monde a compris que le choix que Hama avait fait à la suite de l’invalidation calculée de sa candidature et qui a faussé les calculs du Pnds-Tarayya qui pouvait voir resurgir en face de lui des personnalités politiques –Hama Amadou et Mahamane Ousmane – qu’ils croyaient avoir définitivement éteints, avait surpris et irrité. On avait d’ailleurs compris que, sachant l’adversité inique que le Pnds et Issoufou Mahamadou en premier, pouvaient vouer pour ces deux hommes, le système ne peut accepter le verdict des urnes, et les Nigériens ont compris que la vérité des urnes ne peut être valisée que dans le rapport de force, ce que Bazoum, justement, demandait il y a quelques mois à l’Opposition d’imposer pour se faire entendre. C’est pourquoi aussi, ce qui se passe aujourd’hui dans le pays, ne surprend guère. Quand Alkache dit, «Nous ne n’accepterons pas que ce pays soit un pays de dictature», les Nigériens ne peuvent que sourire. N’est-ce faire preuve de raidissement et de relents dictatoriaux que d’arrêter sur le coup 483 personnes et des leaders politiques qui n’ont tort que d’avoir parlé ? On n’a jamais vu cela dans le pays, une aussi vaste chasse aux sorcières. En se servant de ces paroles pour faire les déductions faciles que l’on a entendues, il faut croire que nous ne sommes plus en démocratie. On aura compris qu’il s’agit par cette précaution «fassiste» de décapiter l’opposition qui dit avoir gagné les élections et espérer éteindre la contestation sous-tendue par des colères profondes. Et ce n’est pas tout. Comment comprendre si ce n’est dans une dictature, que l’on prive les citoyens d’Internet, une mesure trop grave que personne ne peut comprendre dans le monde. On aura compris par une telle mesure extrême que le régime ne se fait pas confiance et sait bien s’il s’est débrouillé à se donner des résultats, une victoire que tout le monde sait contestables dans certaines régions, fussent- elles celles du président sortant ou de celles de certains lobbys qui se cachent derrière le candidat imposé par Issoufou pour fructifier par ses complicités leur business.
Comment le ministre de l’Intérieur, peut-il parler de dictature qu’on voudrait leur imposer quand c’est leur régime qui porte aujourd’hui toutes les caractéristiques, toutes les allures d’une dictature, confisquant tout pour imposer ses choix et ses volontés ? Comment ne pas croire que le Niger est sous une dictature rampante quand on sait que dans les limites balisées par les textes de la Républiques aucune liberté n’est possible, notamment lorsque toute demande de manifestation depuis des années, est systématiquement rejetée ? Qui fait de la dictature alors dans le pays ? Il faut avoir du respect pour les Nigériens !
Aujourd’hui, le sentiment général est le ras-le-bol. Les Nigériens sont pacifiques et ils l’ont montré et démontré encore une fois lors des dernières élections. Mais peut-on croire qu’en ayant ce comportement, ils font preuve de couardise, de lâcheté, de peur, de quelque faiblesse pour croire qu’on peut indéfiniment leur faire avaler tout ? Il faut pourtant, c’est connu, se méfier des peuples pacifiques car leur violence peut être fatale. Il faut craindre que ce ne soit pas ce qui arrive dans le cas du Niger où, aujourd’hui, la volonté de ne pas reculer, est une constance, une réalité. La tension est vive et cela est perceptible. Elle n’est d’ailleurs pas prête de s’estomper. C’est pourquoi lorsque le ministre dit, «nous n’accepterons plus…», ce dernier doit comprendre que l’Opposition peut être aussi dans le même état d’esprit et ces attitudes tranchées ne présagent rien de bon pour un pays qui a des défis énormes à relever.
Alors que la CENI annonçait qu’elle allait proclamer les résultats le mercredi 24 févier, quelle ne fut la surprise des Nigériens de la voir se précipiter pour les annoncer un jour plus tôt, le mardi après-midi. Qu’est-ce qui peut expliquer cette précipitation ? Quel danger avait-elle pressentie pour agir ainsi ? L’a-t-on obligé à faire ainsi ? Suivez mon regard …
AI
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De plus en plus, l’extérieur et les médias internationaux semblent prêter oreille attentive à la réclamation de Mahamane Ousmane à propos de l’élection présidentielle. Invité de plusieurs d’entre eux, Mahamane Ousmane a fait preuve de cohérence et de constance dans ses réclamations, mettant en avant des preuves irréfutables qui feraient annuler les suffrages de plusieurs localités, notamment à Tahoua où les braquages et les bourrages d’urnes, les menaces sur ses représentants et les pré-remplissages de procès-verbaux ont été remarquables. Sur Vox Africa, le candidat soutenu par la coalition pour l’alternance, CAP 20-21 et alliés, s’est étendu sur ces évènements qui doivent conduire à l’annulation d=’un nombre importants de suffrages. Une demande qu’il a d’ailleurs formellement introduite auprès de la Cour constitutionnelle, avec à l’appui, pleins d’exploits d’huissiers commandés le jour du scrutin pour constater les faits et les rapporter. Selon Mahamane Ousmane, la Commission électorale nationale (Ceni) est particulièrement à plaindre et son président Issaka Souna, a probablement fait preuve de mauvaise foi notoire en refusant même de répondre à une correspondance qu’il lui a adressée dans le cadre de l’organisation du second tour. Dans cette lettre, datée du 16 janvier 2021, l’ancien président et candidat au second tour de l’élection présidentielle, demandait à la Ceni de prendre des mesures en vue d’éviter une réédition des faits de bourrages et de braquages d’urnes relevés dans de nombreuses localités. Au titre desdites mesures, il citait :
1. Le remplacement des présidents des CENI de région et communes suivantes :
Région de Tahoua : Abalak, Allakaye, Azèye, Bagaroua, Bouza, Ibohamane, Tamaské, Tassara, Iillia, Garhanga, Tamaya, Tchintabaraden.
Région de Zinder : le président de la CENI régionale et des communes de Doungou,Tchirnawa, Kolléram, Tesker.
Région de Maradi : Bermo, Gadabédji, Guidan Sori, Korahane, Tagriss.
Région de Dosso : Zabori
Région d’Agadez : Dabaga, Dannet, Fachi, Gougaram, Tchirozérine, Timia.
Région de Tillabéri : Namaro, Inatès, Djagourou.
En outre, le président Ousmane a demandé le déploiement de l’armée pour assurer la sécurité des électeurs dans les zones de grande insécurité, notamment au nord Tillabéry, au nord Tahoua, au nord Maradi, au nord Zinder, au nord Diffa afin d’éviter la réédition des attaques perpétrées au 1er tour à Tagriss, à Tassara, à Guéladjo et autres enlèvements d’urnes et de braquages. En guise de conclusion à sa lettre, le président Ousmane a indiqué que « ces mesures sont indispensables pour que le scrutin du 21 février 2021 soit transparent, honnête, sans bourrages d’urnes et usage d’armes à feu et que le président élu puisse jouir d’une légitimité incontestable ». La Ceni est restée sourde à cet appel.
Doudou Amadou
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De plus en plus, l’extérieur et les médias internationaux semblent prêter oreille attentive à la réclamation de Mahamane Ousmane à propos de l’élection présidentielle. Invité de plusieurs d’entre eux, Mahamane Ousmane a fait preuve de cohérence et de constance dans ses réclamations, mettant en avant des preuves irréfutables qui feraient annuler les suffrages de plusieurs localités, notamment à Tahoua où les braquages et les bourrages d’urnes, les menaces sur ses représentants et les pré-remplissages de procès-verbaux ont été remarquables. Sur Vox Africa, le candidat soutenu par la coalition pour l’alternance, CAP 20-21 et alliés, s’est étendu sur ces évènements qui doivent conduire à l’annulation d=’un nombre importants de suffrages. Une demande qu’il a d’ailleurs formellement introduite auprès de la Cour constitutionnelle, avec à l’appui, pleins d’exploits d’huissiers commandés le jour du scrutin pour constater les faits et les rapporter. Selon Mahamane Ousmane, la Commission électorale nationale (Ceni) est particulièrement à plaindre et son président Issaka Souna, a probablement fait preuve de mauvaise foi notoire en refusant même de répondre à une correspondance qu’il lui a adressée dans le cadre de l’organisation du second tour. Dans cette lettre, datée du 16 janvier 2021, l’ancien président et candidat au second tour de l’élection présidentielle, demandait à la Ceni de prendre des mesures en vue d’éviter une réédition des faits de bourrages et de braquages d’urnes relevés dans de nombreuses localités. Au titre desdites mesures, il citait :
1. Le remplacement des présidents des CENI de région et communes suivantes :
Région de Tahoua : Abalak, Allakaye, Azèye, Bagaroua, Bouza, Ibohamane, Tamaské, Tassara, Iillia, Garhanga, Tamaya, Tchintabaraden.
Région de Zinder : le président de la CENI régionale et des communes de Doungou,Tchirnawa, Kolléram, Tesker.
Région de Maradi : Bermo, Gadabédji, Guidan Sori, Korahane, Tagriss.
Région de Dosso : Zabori
Région d’Agadez : Dabaga, Dannet, Fachi, Gougaram, Tchirozérine, Timia.
Région de Tillabéri : Namaro, Inatès, Djagourou.
En outre, le président Ousmane a demandé le déploiement de l’armée pour assurer la sécurité des électeurs dans les zones de grande insécurité, notamment au nord Tillabéry, au nord Tahoua, au nord Maradi, au nord Zinder, au nord Diffa afin d’éviter la réédition des attaques perpétrées au 1er tour à Tagriss, à Tassara, à Guéladjo et autres enlèvements d’urnes et de braquages. En guise de conclusion à sa lettre, le président Ousmane a indiqué que « ces mesures sont indispensables pour que le scrutin du 21 février 2021 soit transparent, honnête, sans bourrages d’urnes et usage d’armes à feu et que le président élu puisse jouir d’une légitimité incontestable ». La Ceni est restée sourde à cet appel.
Doudou Amadou
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Le vendredi soir, sur les médias gouvernementaux, Bazoum Mohamed, président du Niger, s’était prêté à un jeu pour lequel, on le sait peu fin, car depuis qu’il a tenu des communications, il n’a jamais fini sans gaffer. Du moins, avant d’être Chef de l’Etat. Pour cela, les Nigériens surpris, avaient jusqu’ici apprécié les discours qu’il a tenus dans sa nouvelle position, des discours qui les rapprochaient davantage des Nigériens et qui l’éloignaient de l’autre Bazoum qu’on avait connu en d’autres temps. Mais chassez le naturel….
Ce message, il le voulait visiblement à la grande France et à Issoufou dont le camp le malmène, jouant à lui arracher la gestion du pouvoir qu’il lui remettait, par des calculs dont lui seul a le secret, dans les mains avant de faire semblant de s’éclipser, mais juché à quelque part, à surveiller. Cette intervention montre à suffisance que le clan Issoufou a fini par avoir raison des velléités d’émancipation de Bazoum Mohamed. La dernière communication est la preuve tangible de ce que cette communication vient des anciennes cellules d’Issoufou avec pour une fois, depuis son arrivée au pouvoir, un message qui ne s’adresse pas aux Nigériens, ne touchant donc pas aux préoccupations réelles et urgentes du Niger. Il avait peut-être à rassurer ses « grands électeurs ». Pourtant, le président du Burkina Faso, dans le même contexte de crise et de contestation, est aussi sorti la semaine dernière pour s’adresser à ses concitoyens. Mais, lui a eu un discours plus lucide et plus responsable. Sans s’imposer les éloges que l’on sait à un moment où son peuple se plaint et manifeste, il a un discours qui raffiné politiquement, pour dire l’essentiel : il appelle à l’union du peuple burkinabé et promet, dans la même foulée, de lutter vigoureusement contre la corruption et de mettre de l’ordre dans l’armée. Les Burkinabés ne demandent pas mieux. Mais chez nous, en lieu et place, les Nigériens, au lieu du discours de la responsabilité, ont eu droit à des flatteries au bénéfice des partenaires qui ont montré en sept ans qu’ils ne peuvent pas nous protéger avec l’efficacité que nous avons espérée et donc que nous n’avons aucune raison objective, aujourd’hui, au regard de l’ampleur que prend le phénomène de compter sur eux. Comment voudra-t-on alors que les Nigériens ne s’en indignent pas lorsque chaque jour qui passe les djhadistes gagnent du terrain. De Diffa, aujourd’hui le mal s’est étendu à la région de Maradi, à celle de Tahoua et à toute celle de Tillabéri, redoublant d’intensité. Si au moins le mal a été contenue, mais hélas, il ne fait que s’étendre de jour en jour, avec en plus, la fermeture d’écoles dans les régions affectées. Les populations ne sont pas d’accord. Et leurs colères ne sont que légitimes.
Un homme débordé…
A la télévision, les Nigériens ont vu l’homme dans un autre état qui n’est celui qu’il a montré depuis qu’il a été hissé au sommet de l’Etat. On a vu un homme nerveux, un président agacé, presque au bout des nerfs, en passe de craquer. Qu’est-ce qui a pu le mettre dans un tel état ? Les articles de presse de ces derniers temps ? Les débats autour de son pouvoir manipulé par son bienfaiteur ? La pression que pourrait lui mettre un Macron qui pourrait commencer à douter de lui depuis que le peuple commence à l’apprécier ?
Comment comprendre l’irritation visible de Bazoum Mohamed qui a visiblement perdu sa sérénité et sa mine agacée ne peut cacher un malaise profond. Il faut se rappeler qu’il y a quelques jours, dans l’Anzourou, l’on a entendu l’homme parler des problèmes qui l’empêchent de dormir : Bazoum n’a hérité que de problèmes, que d’un pays aux défis multiples et immenses. C’est la vérité. Faut-il croire que parce qu’il pourrait redouter – les renseignements généraux pouvant l’en informer – le même scénario de Kaya au Niger, et à Téra notamment que devrait traverser le convoi militaire français, Bazoum inquiet se serait mis dans tous ses états, craignant le pire scénario chez lui quand, face à Macron, il devrait sauver la face pour ne pas être accusé, lui aussi, comme Goïta, de velléités d’émancipation à l’égard de la France ? Cette thèse est d’autant crédible qu’un journal de la place, il y a quelques jours, au dernier sommet sur la Libye en France, Emmanuel Macron aurait reproché aux présidents du Niger et du Burkina Faso – le Mali ayant boycotté la rencontre – de suivre l’exemple du Mali, du moins d’avoir des fréquentations douteuses. C’est juste après le sommet que l’on a appris sur rfi, que Bazoum Mohamed avait eu un échange au téléphonique avec son homologue turque, conformant presque les appréhensions de la France. Mais à l’époque c’est plutôt, avait-on soupçonné, les proximités de Niamey avec Alger qui auraient provoqué le courroux de la France. L’un dans l’autre, la France qui se voit perdre de l’espace sur le continent, ne peut que s’en inquiéter surtout quand le Niger sur lequel elle peut compter pour avoir à installer ses bases d’occupation, pourrait ainsi lui échapper. On comprend la situation difficile dans laquelle ces faits connexes placeraient le président nigérien au point qu’il ait eu besoin de faire la dernière communication pour se justifier et rassurer « sa » France de bien jouer le jeu pour prendre le risque d’être pris, lui aussi, comme un valet de la France. Tous les observateurs ont compris que cette communication, plus que pour les Nigériens, est destinée à la France. Et on a vu avec quel intérêt les médiats Français – rfi et France 24 notamment – se sont empressés de relayer la teneur du discours. France 24 peut même dire sur le ruban qui défile sur sa chaine : « Diplomatie, le président du Niger ʺreconnaissantʺ envers la France et ses sacrifices ». Et peut-être qu’ainsi, la France pourrait être rassurée d’avoir le valet qu’il cherche chez nous. C’est terrible. Les Nigériens en ont souffert. Que d’indignation d’ailleurs sur les réseaux sociaux ! Mais pourquoi la France ne peut pas se comporter chez nous comme les autres partenaires ? On voit bien des différences dans ce que rapporte le président lui-même ? On voit bien que le Canada respecte notre souveraineté, car nous apprend, Bazoum Mohamed, il a formé des soldats nigériens et il est reparti. Les Canadiennes comprennent qu’ils n’ont pas vocation à rester chez nous ad vitam aeternam. Pourquoi la France ne peut pas faire la même chose surtout quand elle peut voir et entendre que les populations ne veulent plus d’elle, du moins de sa présence militaire aux visées douteuses. Cette communication ne peut donc pas servir le régime et surtout au moment où, le forum sur la cohésion sociale clôt ses travaux, que les derniers événement de Téra viennent trahir et contrarier. Il faut faire beaucoup attention.
Les Nigériens ne sont que choqués d’entendre le président dire : « la France nous a demandé ». On ne comprend pas. Mais comment peut ce « nous » qui ne serait que deux personnes finalement – Issoufou et Bazoum – prendre au nom de tout un peuple des décisions aussi importantes que celles qui concernent l’installation de bases militaires étrangères sur le territoire national ?
Contradictions…
Bazoum Mohamed ne maîtrise plus sa communication, désormais truffées de contradictions. Il revient dire que les populations n’ont pas vocation à assurer leur propre alors même que sans Jeune Afrique où il se confiait il y a quelques jours, il disait que les populations ne peuvent qu’occuper le vide que l’Etat aura laissé chez eux, comprenant que des populations acculées aient à faire le choix d’assurer leur propre défense. Aujourd’hui il voit certainement la gravité de tels propos et on comprend qu’il se rebiffe. Pour beaucoup d’analystes, Bazoum Mohamed aurait dû se passer de cette communication, car, politiquement, avec ce qui se vit au Sahel ces derniers mois, une telle communication n’est pas opportune. En tout cas l’on n’a pas trop compris pourquoi il était devenu si urgent et nécessaire pour lui de faire cette communication. On l’a vu venir se justifier, justifier « leur » relation avec la France dont il se défend d’être des soumis. Pour rassurer la France, il parle d’abord de leurs relations avec la France et ensuite des autres partenaires vers lesquels le régime va ces derniers temps.
Par Waz-Za
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L’opinion a suivi, sur les différentes chaînes de télévision, la rencontre entre le président de la République et le Comité directeur de l’USN, Union des scolaires nigériens le samedi 15 avril 2017. Cette entrevue qui intervient quatre jours après les douloureux évènements unanimement condamné par les structures organisées vient un peu en retard. D’ailleurs, son objectif ne sert, visiblement, qu’à calmer les tensions, à éviter une escalade de la violence. Pourtant, il y a eu mort d’Hommes, blessés graves, destructions et vols de biens publics et privés. C’est grave. Plus grave, le président Issoufou et son gouvernement n’ont rien fait pour prévenir ce drame national. Au contraire, ils semblent mieux indiqués pour en être les instigateurs. L’audience avec le CD USN s’apparente, dès lors, à une simple manœuvre de communication. Pour le reste, le président de la République n’a manifesté aucun regret, aucun remords. C’est sans doute pour cela qu’il n’a d’ailleurs pas daigné s’exprimer sur la question. Dans un premier temps, ce sont ses ministres qui s’étaient succédés dans un ballet médiatique pitoyable. Puis, le président Issoufou pousse les scolaires eux-mêmes à exprimer sa propre position (celle d’Issoufou) sur la situation. Ainsi, en bon politicien, le chef de l’Etat se met à l’abri de toute éventualité de non-respect de ses engagements, qu’il n’a, du reste, pas dit à haute et intelligible voix. Personne ne l’a entendu, personne ne le jugera le moment venu. La jeunesse et l’inexpérience des membres du CD/USN – qui viennent d’être élu – ont joué en leur défaveur face à un politicien aguerri qu’est le président Issoufou. N’oublions pas non plus toute la pesanteur morale et psychologique que représente, pour ces jeunes étudiants,un face à face direct avec le premier magistrat. Les pauvres doivent se demander, pendant l’audience, comment ils seront « remerciés » à la fin. Toutes les conditions étaient donc réunies pour que le premier des Nigériens arrive à ses fins devant des interlocuteurs« fragiles » à tous points de vue.
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Le Centre Culturel Franco-Nigérien Jean Rouch de Niamey a organisé le jeudi 13 juillet 2023, un concert live avec la 9ème brigade d’infanterie des marines et la diva de la musique urbaine Safiya Aminami plus connue sous le nom de Safiath. A cette occasion, l’artiste nigérienne Safiath accompagnée de la fanfare française a interprété des standards de la chanson française, mais aussi et surtout un morceau de sa composition ‘’ yan ouwa’’ qui a fait l’objet d’un standing ovation.
Le spectacle en live s’est déroulé dans une ambiance amicale ponctuée d’allégresse, des ovations et sifflets, le tout sous un rythme musical en compagnie de la mélodie de la fanfare française. La voix mélodieuse de la diva de la musique urbaine nigérienne Safiath a épaté le public parmi lequel plusieurs personnalités civiles, militaires et artistes nigériens.
Plusieurs morceaux solennels ont été animés par la fanfare française avant l’arrivée de l’artiste nigérienne sur scène dont entre les autres : Highland cathédrale, un morceau de la marine nationale, un morceau de la marche des soldats de Robert Bruss, fanfare de Breton de la marche vantesque… Etc.
Ces morceaux ont été interprétés sur scène en live par la Diva de la musique urbaine avec la 9ème brigade d’infanterie des marines françaises, un mix de quatre chansons avec deux couplets-deux, couplets de l’artiste Charles Aznavour, un auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain franco-arménien et celle de l’artiste nigérienne ‘’yan ouwa’’.
Quant au Directeur du CCFN M. Jean Michel Neher, il a souligné que c’est un évènement rare. « Depuis que je suis directeur de cet établissement c’est la première fois que je vois le public se lever pour célébrer la beauté de la musique et de cette façon aussi l’amitié franco-nigérienne. L’objectif était de montrer qu’on peut se rapprocher, travailler ensemble de tout projet culturel et c’est bien évidemment l’une des missions du CCFN Jean Rouch. Je suis plus que satisfait, je suis comblé parce que le public est venu et a réagi à la qualité de cet orchestre », s’est-il réjoui.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Placée sous le thème ‘’le secteur l’élevage face aux défis sécuritaires et climatiques : stratégie de résilience’’ la 55ème édition de la Cure Salée s’est tenue à In ‘gall. Comme pendant les années antérieures, ce sont des milliers d’éleveurs, venus d’horizons divers, qui se sont donnés rendez-vous sur les terres salées de l’Irhazer à l’occasion de cette importante manifestation du monde rural.
Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba, ce grand rassemblement des agropasteurs du Niger est comme l’événement annuel le plus emblématique de toutes les activités du secteur de l’élevage de par l’importance de la mobilisation qu’il suscite mais également de par le cadre d’échanges et de coopération qu’il offre à tous les acteurs et à leurs partenaires pour évaluer l’importance dudit secteur dans la dynamique du développement de notre pays, a indiqué le ministre d’Etat ministre de l’agriculture et de l’Elevage.
Au Niger l’élevage constitue l’une des principales composantes de l’économie du pays avec un capital cheptel d’environ soixante-dix (70) millions de têtes de bétail toutes espèces confondues. Représentant 15% du PIB national, l’élevage occupe pleinement ou partiellement plus de 87% de la population active du pays, a dit M. Albadé Abouba qui a par ailleurs annoncé le projet de création d’un Centre de Multiplication des Camelins dans la région d’Agadez.
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C’est peut-être le tube estival au Niger, en matière de scandale politico-financier, avec cette histoire rocambolesque de détournement de la pension de retraite de l’ancien président, Mamadou Tandja, disparu en novembre 2020. A vrai dire, cette histoire paraît, de prime à bord, faire dormir débout, en ce vingtième-unième siècle, avec tous les moyens modernes de contrôle des procédures administratives et financières, des moyens si éprouvés qu’il serait impossible à un individu malveillant de se faufiler sous les mailles caudines du système de vérification des opérations financières. On avait pensé la même chose, à l’occasion de la fameuse affaire dite celle ‘’d’Ibou Karadjé’’, du nom de ce chef de service transport de la Présidence qui avait réussi l’exploit de soustraire des caisses du Trésor public plusieurs milliards de francs CFA. Chose curieuse, il avait commis ses forfaits par le biais des LAP, qui sont, en général, des procédures de décaissement dérogatoires au droit commun budgétaire, et qui doivent être régularisées dans les plus brefs délais ! On s’était alors étonné qu’un simple chef de service, même pas un divisionnaire, pût réussir à user et à abuser de telles procédures particulières qui requièrent, pour leur autorisation, un très haut niveau de responsabilité administrative et politique. On s’était demandé comment, pendant cinq (5) ans, ce lampiste de la Présidence avait pu gruger l’Etat, sans que cela eût suscité des soupçons de fraudes de la part des services compétents de toute la chaîne de la dépense publique. Dans un premier temps, on nous avait comprendre qu’Ibou Karadjé était un ‘’faussaire’’ qui disposait de plusieurs cachets des personnes habilitées à viser les documents en question. Mais, comment, dans un système informatisé, une simple signature matérielle aurait-elle pu passer inaperçue dans la base de données de ces services de la dépense publique ? Ensuite, on découvrit que toutes les LAP en question n’étaient pas toutes fausses, car émises en toute régularité par la procédure appropriée. En réalité, Ibou Karadjé avait pu bénéficier de grandes complicités au sein de la chaîne de dépense publique qui s’étend de la Présidence, au Ministère des Finances en finissant par le Trésor Public et de la Comptabilité Publique. Ainsi, plusieurs cadres techniques et administratifs, impliqués dans l’affaire, avaient été et placés en détention provisoire par la Justice. Mais, le dossier s’était arrêté là, sans remonter jusqu’au sommet pour rechercher, ne serait-ce qu’une responsabilité morale, les causes de cette défaillance inadmissible de la part de l’administration de la Présidence, qui était, à l’époque, dirigée par l’actuel Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, Directeur de Cabinet du Président de la république, au moment des faits. Quelques seize mois se sont écoulés, seuls Ibou Karadjé et quelques cadres administratifs et techniques croupissent toujours en prison, pendant que l’imputabilité politique aura été noyée dans l’impunité généralisée qui caractérise très souvent le régime de la renaissance. Car, aller au-delà aurait, très certainement, abouti à beaucoup de remises en cause de la part du pouvoir actuel.
Voilà que cette affaire n’a pas été éclaircie totalement par la Justice, en surgit une autre, avec le même épicentre, à savoir, la Présidence de la république ! En effet, depuis quelques temps, la nouvelle enfle et fait l’objet de buzz médiatique, la pension de retraite du président Tandja aurait été, tout simplement, détournée par un agent des services financiers de la Présidence. Comment cela a-t-il pu être possible pour une pension de nature particulière et de titulaire particulier ? Mystère et boule de gomme ! Une chose demeure certaine, dans cette histoire, c’est que, comme dans l’affaire d’Ibou Karadjé, ce détournement n’a pu être organisé qu’avec la complicité active de certains cadres des services financiers de la Présidence. Pour le moment, l’on ignore le montant du forfait commis par cet agent de la Présidence, qui, d’après certaines sources, n’aurait même pas été inquiété. Mieux, il semblerait qu’il aurait demandé de retourné à son ministère d’origine. Alors, la question que l’on serait tenté de se poser est la suivante : qui protège cet agent indélicat ? Car, manifestement, l’individu en question ne serait pas n’importe quel quidam et disposerait d’une forte couverture au plus haut sommet de l’Etat. En tout état de cause, les autorités compétentes devraient prendre toutes les décisions qui s’imposent pour faire toute la lumière sur cette scabreuse affaire.
Sanda
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Limogée du poste de directeur général du CNUT pour avoir rendu visite à son jeune frère, incarcéré en prison pour une présumée tentative de renversement du régime. Hadiza Kafougou a préféré être digne que d’abandonner sa famille au profit d’un quelconque poste qui est d’ailleurs éphémère. Sa constance dans le respect des valeurs sociales et sociétales fait davantage d’elle, aujourd’hui, une dame dont le courage et son attachement aux valeurs indiscutables de la société doivent être un enseignement pour tous. Avec son refus de tourner le dos aux valeurs qui constituent le socle, le fondement de la famille, Dame Hadiza Kafougou redonne aux Nigériens la fierté et la dignité d’antan. Les Nigériens de tout bord politique ont applaudi et salué le sens élevé de dignité et d’honneur dont elle a fait montre.
19 février 2019
Source : Le Courrier
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Le Niger, à la suite des deux mandats bricolés d’Issoufou Mahamadou sur fond d’injustices et de vols immenses entretenus et protégés, a eu droit, comme pour inaugurer une nouvelle forme de passation de pouvoir pour trafiquer et dissimuler un troisième mandat-totem, à une alternance atypique, façon-façon. Par laquelle, contre vents et marées, le “Chouchou de la France”, avec la complicité tacite de Jean-Yves le Drian, imposait une élection avec ses codes taillées sur mesure, et en fin de parcours du gangstérisme ainsi institué, un président «élu» qui peut ne pas avoir l’humilité requise pour annoncer péremptoirement, au dernier sommet sur la démocratie que «pour la première fois il eut la première alternance démocratique dans son pays avec un président démocratiquement élu qui passait le témoin à un autre président (lui-même) démocratiquement élu. Sauf que, dans le pays, on ne sait plus ce que peut signifier le mot démocratie, quand après dix années de gestion hasardeuse, les socialistes nigériens, réussirent à le vider de son sens, pour le charger de connotations nouvelles qui frisent la liberté outrancière de faire ce que l’on veut – pas ce que veulent et dictent les textes – disons aussi presque un certains je m’en- foutisme.
Nonobstant un passé chargé, les Nigériens, oublièrent leurs rancunes tenaces pour donner une chance à une alternance même factice et ce depuis que le « nouvel élu », pour gouverner a choisi, peutêtre par opportunisme politique, par imprimer à la conduite de son pouvoir un style nouveau qui rassurait et faisait croire – à tort peut-on dire aujourd’hui –que le nouveau “président dolé” pouvait être différent de son prédécesseur. La passivité de l’opposition, des acteurs de la société civile et de certains syndicats, ne s’explique par une telle attitude moins belliqueuse de sa part, a priori plus ouverte afin de mieux apprécier ses intentions pour le Niger et pour les Nigériens. En plus de cette attitude, il y a également le discours que le nouvel élu avait tenu dès son arrivée au pouvoir, notamment dès son investiture où, visiblement, il se démarquait de l’autre, traduisait sa différence, peut-être même son originalité. Mais après huit mois de gouvernance nouvelle, va-t-on aujourd’hui au désenchantement ? Alors que le style “Bazoumania” mettait en confiance, poussait à croire, naïvement, que l’homme est différent, qu’il peut être capable de rassembler en ces moments incertains, qu’il peut être capable de d’apaiser pour éviter au Niger des épreuves inutiles en renouant le dialogue et en favorisant la réconciliation, depuis des jours, les Nigériens réalisent que l’homme reste égal à lui-même, complice, mais pas différent forcément de l’autre qui a profondément déçu depuis que les Nigériens ont réalisé le grand fossé qui séparent ses discours de ses actes pour ne voir en lui qu’un grand démagogue. Son intervention sur les médias d’Etat pour évoquer sa relation avec la France dont il dit être fier de l’amitié pour ne pas avoir d’état d’âme à la revendiquer a fini par l’éloigner des Nigériens. En effet, sa parole de ce soir a sidéré plus d’un et convaincu les plus optimistes qu’il n’est que difficile de croire à un possible changement attendu de sa part dans la gouvernance car depuis des jours, l’on a l’impression que le camp Issoufou qui tenait à le manipuler a fini par le phagocyter pour le mettre sous la coupe de l’ancien système qui cherche à survivre à travers lui. Le premier signe du triomphe du camp d’Issoufou qui traîne aujourd’hui des casseroles bruyantes, a été d’avoir eu raison de son chargé de la communication poussé à la démission pour les raisons que l’on sait. Malgré tout, il semblait résister pour être lui-même.
Depuis des jours, les lignes de la complicité entre les deux hommes sont de plus en plus traçables avec le raidissement du nouveau régime qui semble avoir été convaincu qu’il n’a de chance de survie que par la restriction des libertés, que de gouverner comme Issoufou, donc par “l’Issoufoumania”. On sait par exemple que pour ses sorties, au départ, Bazoum Mohamed ne gênait personne dans la circulation et les Nigériens qui avaient trop souffert de la militarisation à outrance de la ville quand passait Zaki le grand roi, avait salué l’allègement du dispositif sécuritaire autour des cortèges présidentiels. La manière ne plaisait pas et pour le convaincre à ramener la même armada sur les voies à chaque passage. Aujourd’hui, peu à peu, l’on a fini par lui imposer les mêmes chars et les mêmes armes pour circuler dans la vie, remettant en cause par une telle précaution, le fait qu’il soit régulièrement élu pour s’effrayer de son peuple et se cacher derrière les armes comme le fit pendant dix ans son prédécesseur. Pire, depuis quelques jours, face des peuples qui en ont marre de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, l’on a une MRN, version gouvernance Issoufou qui sort avec une communication maladroite qui semble comprendre le crime des enfants de Téra, et lorsque le peuple dit vouloir manifester pour exprimer son rasle- bol, et demander le départ des troupes étrangères stationnées au Sahel pour défaut de résultats, l’on assiste à un étouffement des libertés publiques avec des interdictions systématiques de toute manifestation pacifique dans le pays comme si le régime en place devrait se reprocher bien de choses pour craindre les colères du peuple, accumulé depuis dix ans. Pourquoi donc les Nigériens ne devraient pas manifester, ne devraient pas jouir de leurs droits à manifester ? Faut-il par ces brutalités contenir les colères pour ne pas irriter la France et son Macron et faire du Niger le nouvel eldorado de la Françafrique ? Bazoum ainsi, a fini par gouverner comme Issoufou, notamment en empiétant aux libertés, en restreignant les espaces des libertés depuis qu’un peuple se réveille, sort de ses silences, de sa trêve pour demander des comptes.
Ce raidissement, tout le monde le sait, n’était pas un bon choix pour le pays déjà douloureux, fait de rancunes et de colères, la preuve étant qu’aujourd’hui, par la récupération du pouvoir par ceux qui le lui ont confié pour faire croire qu’il partait, le pays souffre de ses fractures, de ses nombreuses blessures.
La “bazoumania” n’aura donc été qu’un feu de paille et c’est comme si le Philosophe revenait à se révéler sur les mêmes caractères par lesquels, en d’autres temps, les Nigériens l’avait connu et apprécié. La vérité étant que ce pays, aujourd’hui, est gravement malade et qu’on ne saurait continuer à faire semblant de ne rien voir et de ne rien entendre de ses douleurs pour faire plaisir à un clan auquel il faut continuer à assurer l’impunité, trônant sur les fortunes immenses amassées en dix années de détournements, de pillage et d’impunité. Il faut donc faire attention car les peuples, en accumulant tant de malaises, pourraient ne plus rien entendre dans un pays qui les renie, les accule jusqu’à leur dernier retranchement pour décider, mis dos au mur, de faire face aux loups. Le Niger n’a pas plus de chance que d’autres pays qui ont basculé. Aujourd’hui, ce pays a besoin de sagesse et il faut le dire, le Niger dont il est question aujourd’hui, est plus important qu’Issoufou et son confort, pour décider de protéger un homme non un peuple, non un pays. Il y a donc à penser plus au bien des 22 millions de Nigériens qu’un clan veut sacrifier pour préserver son confort acquis de manière douteuse. Clan qui, si la démocratie avait été normale, devrait être, aujourd’hui, devant un Juge, justifier et défendre leur nouvelle fortune immense. C’est sans doute pour cela que Jean-Baptiste Placca, dans sa chronique du samedi dernier sur RFI dit que « Tant que le pouvoir politique sera, pour certains, la courte échelle pour rattraper tout ce qu’ils n’ont pas réussi dans une vie professionnelle honorable, les reculs que déplorent le président de l’UA se poursuivront, et il le sait ! ».
Faisons attention pour que des égoïsmes ne nous détruisent pas. Une clique d’hommes et de femmes ne peuvent pas venir pour braquer un pays et s’en aller avec le butin ainsi amassé et croire qu’ils peuvent impunément conserver leur nouvel empire pour demeurer la nouvelle classe moyenne qu’Issoufou se vante d’avoir créée dans le pays depuis dix ans mais sans dire comment il s’y est employé. Partout, sur le continent, la mode est à la lutte contre les mauvaises pratiques de la gouvernance. Le Niger ne peut pas faire l’exception même si là, un président sortant, s’arrange, à confier le pouvoir qu’il quittait pour s’assurer, par une telle précaution dérisoire, de protéger ses arrières. Bazoum, ne peut donc pas ne pas ouvrir ce chantier attendu par les Nigériens, pour faire justice. Pour assainir.
Si en plus de gouverner un pays déjà acculé par de nombreux défis et urgences, Bazoum Mohamed devrait avoir la mission de protéger la pègre qu’on lui laisse en héritage dont un grand nombre lui est imposé comme collaborateurs, il faut reconnaître qu’il a du pain sur la planche. Le Niger n’est pas sorti des sentiers battus.
Dan Madougou
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L’institution présidentielle a toujours été au centre du débat politique dans le monde ; cela est d’autant vrai en Afrique où les prérogatives du président de la République lui permettent de maîtriser le jeu politique. Au Niger, l’élection présidentielle, prévue pourtant en 2021, occupe depuis de longs mois le devant de la scène médiatico-politique. Les réseaux sociaux, la presse et les acteurs politiques en font, à longueur de journée, leur sujet favori. Il est à s’interroger si ce fort intérêt porté à la question (I) n’est tout de même pas disproportionné (II).
1. Le vif intérêt du débat de l’élection présidentielle
Dans le constitutionnalisme africain, le statut du président de la République est une question d’enjeu majeur. Comme le souligne le professeur Gérard Conac, en Afrique c’est le président de la République qui « bâtit la nation, dirige l’Etat et le personnalise à l’extérieur comme à l’intérieur ». Cette affirmation semble applicable au contexte Nigérien. En effet, la Constitution du 25 novembre 2010 attribue au président de la République le rôle d’acteur principal sur la scène politique.
Pour ne citer que quelques prérogatives : il est le Chef de l'Etat, il incarne l'unité nationale, il est le garant de l'indépendance nationale, de l'unité nationale, de l'intégrité du territoire, du respect de la Constitution. Le président de la République assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat. Il nomme le premier Ministre. Il est le chef de l'administration, le chef suprême des armées.
Le contrôle du pouvoir politique a pour corollaire le contrôle des ressources. Les postes de responsabilités deviennent alors une source d’opportunités pour les militants et sympathisants des partis au pouvoir
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Si l’on se fie aux propos du Président Bazoum Mohamed et de son ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, accusant implicitement les autorités de la Transition malienne d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre malien, Soumaïlou Boubé Maïga, on pourrait bien faire le parallèle avec le décès de l’officier nigérien, Soumana Zanguina. Accusé de tentative de coup d’Etat en 2018 et arrêté avec le capitaine Kafougou Maï Manga et le colonel Oumarou Hima ainsi que d’autres officiers, le colonel Soumana Zanguina, un valeureux officier des Forces armées nationales (Fan), a tiré sa révérence en décembre 2020, au Centre hospitalier de Lamordé, à Niamey, alors qu’il était en détention. Un évènement remis au goût du jour depuis les autorités nigériennes, on ne sait pourquoi et avec quelles preuves, ont avancé regretter de constater que de telles procédures aient encore cours en 2022. Le Président Bazoum n’a pas d’ailleurs hésité à faire le parallèle entre la mort de l’ancien Premier ministre malien et celle de feu Modibo Keïta, le premier président malien décédé en détention sous Moussa Traoré. Leur allusion est claire : Soumaïlou Boubé Maïga a succombé de conditions de détention délibérées pour conduire à sa mort. Pire, il aurait été empoisonné. La comparaison avec le sort de Modibo Keïta n’est pas anodine.
Elle est même vicieuse. L’ancien président malien est mort en détention au camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para de Bamako le 16 mai 1977. Ses geôliers lui auraient apporté de la nourriture empoisonnée.Le colonel Zanguina a-t-il été assassiné par les autorités de Niamey ? Les griefs retenus contre lui depuis 2018 par le régime sont plus que sérieux. Il a été accusé de tentative de coup d’Etat et arrêté. Son procès n’a jamais été tenu jusqu’à sa mort. Si le motif de son incarcération pouvait expliquer son assassinat, personne, en revanche, en tout cas au Niger, n’a émis officiellement une telle idée. Pourtant, ce n’est pas faute de ne pas le penser, les pratiques sous la 7e République ayant donné lieu à de grosses inquiétudes.
Outre les officiers qui, comme Mahamane Laouali Robert, ancien chef de corps de la sécurité rapprochée d’Issoufou, ont été foudroyés par une crise curieuse et dont on aurait pu assimiler les morts à des empoisonnements, un caporal- chef, un certain Mansour Maman, a été récemment enlevé dans les rues de Niamey, en plein jour, et assassiné. Etouffé à l’aide d’une cagoule, il aurait par la suite été étranglé avant de déposer le corps, sans vie, à l’hôpital national de Niamey où un médecin a constaté le décès. Le fait, insolite, n’a jamais dérangé les autorités nigériennes. Ni le ministre de l’Intérieur, ni son homologue de la Défense nationale, encore moins la hiérarchie militaire, n’ont cru devoir faire le moindre communiqué ne serait-ce que pour fustiger et promettre une enquête. Les auteurs de ce meurtre crapuleux ont apparemment agi en toute assurance d’impunité. Le Président Bazoum Mohamed, qui semble si scandalisé par le cas Soumaïlou Boubé Maïga n’a pas, à ce jour, exprimé le moindre mot sur cette affaire qui défraie encore la chronique. Si le caporal-chef Mansour n’a pas occupé les fonctions de son ami Boubé, il est tout de même un soldat de la République qui a servi, loyalement, les couleurs pendant 29 ans, dit-on.
Selon certains observateurs, Niamey a probablement accusé les autorités de la Transition malienne d’un crime qu’elles n’ont pas commis. D’autres vont plus loin, en avançant qu’elle accuse peut-être Bamako de quelque chose dont elle est coutumière. Quoi qu’il en soit, la mort du colonel Soumana Zanguina revient dans les débats, les Nigériens se demandant s’il n’aurait pas été assassiné pour éviter un procès dont les autorités nigériennes n’espèrent rien. L’affaire fait grand bruit à Niamey et s’ils n’espèrent pas l’ouverture d’une enquête, les Nigériens ont déjà fait leur procès et condamné les coupables.
Yaou
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Depuis que l’annonce du redéploiement des forces françaises et européennes avait été faite, l’on ne pouvait entendre, partout, que des cris d’indignation de Nigériens qui rejettent la décision. Du reste, le pouvoir en place, lui-même, en est conscient et quelque peu effrayé, il a promis, comme pour faire croire que la décision finale viendrait du peuple à travers la représentation nationale à qui, la question devrait être soumise pour décider de ce qu’il faut recevoir sur notre sol ou pas les soldats européens. Bluff…
L’exercice, pour les Nigériens n’était d’ailleurs pas nécessaire parce que d’une part, l’autorisation, de l’aveu même du président français, était déjà accordée par les autorités du Niger qui acceptent que leur pays reçoive les troupes dont ne veulent pas les Maliens qui, eux, sommaient la France de retirer de son sol ses soldats devenus persona non grata pour manque de résultats et surtout pour soupçon de complicité avec des groupes terroristes. L’humiliante et courageuse décision du gouvernement malien avait d’autant profondément irrité l’Elysée que les responsables français, communiquant sur le sujet, manquèrent de retenue pour verser souvent jusque dans l’injure à l’encontre d’un peuple souverain dont ils vouent aux gémonies les autorités comme s’ils devraient être plus légitimes à choisir pour le peuple malien mieux que ne puissent le faire les propres enfants du pays même arrivés au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat qui irrite tant la France, plus que ne peuvent les écoeurer les autres perpétrer au Burkina, au Tchad et en Guinée.
Désormais, les Nigériens sont convaincus des connivences du pouvoir de la renaissance avec les autorités françaises. En effet, quand on peut voir avec quel soulagement les médias français peuvent annoncer le vote au parlement nigérien qui autorise le redéploiement des forces françaises et européennes dans le pays, l’on ne peut que s’en écoeurer quand, pour d’autres sujets non moins importants et qui touchent aussi bien des préoccupations liées à la bonne gouvernance qu’à des questions liées aux droits de l’homme et à la sécurité, le manque d’intérêt outrageant de la France même quand ces questions sont amenées en débat au parlement. Pourquoi donc cette France qui chérit tant la Renaissance peut-elle s’accommoder de ces crimes, de ces brutalités à l’encontre de la démocratie et de la gouvernance électorale ? La société civile, aujourd’hui, doit aller déposer au niveau de toutes les chancelleries, et les organismes internationaux, le rapport fourni par la Cour des Comptes pour que tous les partenaires se rendent compte de la qualité des hommes et du système qui gouvernent ce pays depuis onze ans et que la France et certains partenaires n’hésitent pas, manquant de scrupule, à présenter comme le meilleur exemple de démocratie et de bonne gestion, allant souvent jusqu’à prédire une croissance que rien ne justifie quand, partout, dans le pays, l’on ne voit que misères et ruines, mendicité et misère humaine.
L’argumentation des députés de la « majorité », puérile, à la limite de l’enfantillage, est incapable de mieux cerner l’enjeu de la décision à prendre pour le pays – pas pour un clan contre un autre – et de percevoir la portée historique pour un pays qui n’a aucun intérêt à rester dans le giron de l’impérialisme français qui a détruit nos économies et nos démocraties. Appeler tant d’armées étrangères, avec pour presque chaque pays européen son contingent, c’est pour les socialistes, une manière d’avouer leur impuissance face au terrorisme et leur incapacité à assurer la sécurité du pays que la loi fondamentale classe au rang de devoir premier pour les dirigeants. Pourquoi devons-nous accepter tant d’armées d’occupation ? Notre pays, pourra-t-il nous appartenir ? Combien sont-ils ces Nigériens qui, en apprenant la triste nouvelle de la capitulation d’une majorité sans âme qui oublie jusqu’à l’intérêt général et à son devoir de courage politique pour justifier qu’il soit digne de diriger un peuple, et de porter des ambitions de grandeur et de fierté, sont envahis de honte et d’humiliation ?
Dans le concert des voix qui tentent de justifier la servilité de leur régime à l’impérialisme contre lequel, en d’autres temps, le PNDS avait un discours marxiste, l’on peut entendre une, sans goût, tombée dans le griotisme facile, jouant éperdument au panégyrique déshonorant, dans l’espoir de rattraper le poste pour lequel, il s’aventura sur les rives où, jusqu’ici, il ne vit que le même désert qu’il fuyait à l’opposition dans l’espoir hypothétique de terres clémentes pour avoir la chance d’attraper, lui aussi, de nombreux milliards qui pourraient payer son sabordage, le mercenariat qui l’oblige aujourd’hui à chanter la « peste » qu’il dénonçait il y a quelques mois au sein de l’opposition qu’il désertait pour aller en aventure, presque sans honneur.
Issoufou Issaka, un disque rayé qui agace jusque dans les rangs de la majorité…
L’homme, reconnaissons-le tout de suite, a beau être un technocrate pour lequel il ne saurait être une référence obligée dans le pays, n’a pas le verbe facile, incapable d’avoir un discours charmant, mais toujours forçant à parler sans avoir les talents pour un tel métier. On savait par exemple que comparé à Soumana Sanda, il n’est qu’un parleur ennuyeux, sans accent alors que celui qui devenait son rival sans que lui ne sache pourquoi, de l’avis de tous les Nigériens, pondéré et calme, jouait mieux que lui – et mille fois ! – le rôle délicat de président de groupe parlementaire qu’il vient lui arracher pour son agenda personnel, et là encore, sans avoir les talents d’une telle responsabilité pour laquelle, il est peu doué, et ce même s’il a beau été l’ingénieur dont il se targue.
Alors qu’il aurait pu afficher un profil bas, il eut la hardiesse de prendre la parole et au lieu de montrer en quoi la présence militaire française et européenne est nécessaire pour le Niger, il laissa parler ses rancunes, manquant de courage pour nommer ses cibles pour reste évasif, à la limite confus, jouant sur des insinuations lâches qui ne peuvent tout au plus, que dire des douleurs qui continuent de le torturer quand, se rappelant de ce temps où, faisant nuitamment des promesses à ceux qui l’employait pour la subversion, il finit par se rendre compte qu’il n’avait aucune âme à chambouler le parti de Hama Amadou dont il n’avait pas été un constructeur reconnu pour prétendre être le marteau-piqueur à le démolir pour le plaisir d’adversaires qu’il finit par joindre depuis qu’il a compris qu’il ne peut rien contre le parti et que, en plus, et enfin, tout le monde a compris son jeu trouble dans le parti qui cache mal le mercenariat pour lequel il partit pour le poste juteux qui ne vient toujours pas.
La vérité, peut-il enfin le comprendre, après qu’il ait souvent dit à d’autres ses déconvenues de ne pas avoir l’écoute qu’il escomptait au Guriland où il se réfugie, est que Bazoum Mohamed, de tout temps, n’a jamais brillé pour ceux qui trahissent les leurs. Il sait qu’en le faisant à un autre, un jour, pour peu qu’un vent tourne, ils en sont capables, contre lui aussi. A de tels hommes peu dignes de confiance finalement, il faut savoir se méfier et notamment de leurs éloges et de leurs discours intéressés. Puis, après la piètre prestation qu’on a eue de l’homme qui cherche à plaire lors du débat à un parti qui le voit peu, on vit le même homme, celui que l’on a toujours connu et que jusqu’ici, des Nigériens ont présenté comme un homme peu sociable, gravement suffisant à l’excès, c’est-à-dire un homme sans carrure : un homme incapable d’élévation, de positivité pour comprendre que la politique, même lorsque pour des choix assumés, l’on renie ses convictions, n’est pas un jeu de l’indignité car quoiqu’on dise, il reste noble et pour ce, l’on ne peut pas que verser dans la délation. Avec courage, l’on avance, regardant et fixant son avenir. D’ailleurs, pour le confirmer, l’on peut voir cet entêtement, à occuper concurremment à SS, le poste de questeur, sans doute, par ses intrigues, pour attiser des tensions au niveau du parlement, alors même que l’assemblée Nationale n’en a pas besoin, et le Niger aussi. On peut d’ailleurs se rappeler que revenant de la prison, et regagnant l’hémicycle, il disputa le poste de président de groupe parlementaire à Soumana Sanda quand même il n’a pas la personnalité pour un tel rôle, tenant à aller, s’il le faut, aux élections pour que le parti les départage, mais SS, sage, renonce à cette confrontation fratricide, pour lui laisser fraternellement le poste convoité et aller, à la questure où, aujourd’hui, on ne sait pour quel projet, il vient le trouver alors qu’une certaine magnanimité aurait commandé de sa part un autre comportement et un autre choix pour éviter des frictions inutiles.
Le monologue de l’ingénieur était inconvenant et maussade, fade et sans goût, fastidieux et rébarbatif. Peu brillant pour l’homme d’Etat qu’il peut prétendre être. Une telle intervention ratée, peut-il le comprendre, pour un Bazoum qui cherche à sortir de l’ombre et de ses soucis à sortir le Niger de ses multiples problèmes, ne saurait l’intéresser.
Quand une telle voix, décidément petite, se mêle de celles plus soucieuses à mieux penser pour le pays, il va sans dire que cela crée dans le discours pondéré du premier ministre conscient sans doute de la gravité du sujet, un hiatus qui ne sert pas l’harmonie que Seini Oumarou essaie tant bien que mal de maintenir dans une assemblée nationale aussi envahie par des faucons et autres mercenaires sans âme.
Indigné, le peuple fourbit ses armes…
On n’a pas entendu sur les médias, un seul Nigérien qui se soit réjoui du redéploiement annoncé des troupes européennes au Niger après leur échec au Mali qui a fini par s’en dégoûter pour demander carrément le retrait des troupes désormais indésirables de son territoire, non sans fâcher des autorités françaises qui ne peuvent comprendre ces insoumissions de leur pupille aux velléités émancipatrices. Il est clair que la France ne peut pas continuer à avoir les mêmes relations avec le continent car, ces peuples, de plus en plus, lèvent la tête, fiers de leur statut irrévocable de peuple libre.
Sur TV5, un reportage renseigne sur la réalité des vives contestations dans le pays et des malaises qui le traversent, avec de nombreuses voix qui s’opposent à l’installation de Barkhane et de Takuba au Niger. Quand on sait comment, malgré la mobilisation de troupes et de leur armada au Mali, et que ce pays finit par s’embrasser au point où l’Etat central perd le contrôle de larges pans de son territoire, l’on ne peut que comprendre ces vives contestations et ces inquiétudes légitimes.
Le CIRAC de l’ancien ministre de l’Intérieur du Général Baré, Idi Ango Omar, Niger Debout d’Anass Djibrilla, l’Opposition à travers la voix de Omar Hamidou dit Ladan Tchana, et d’autre citoyens, ont exprimé toute leur préoccupation par rapport au partenariat inquiétant pour notre paix et pour l’intégrité de notre territoire et notamment, lorsqu’on peut encore entendre chez nos autorités, et chez le premier ministre en l’occurrence, que ceux qui viennent ne viennent pas se battre à notre place. Mais alors qu’avons-nous à faire, dans ce cas, de leur présence ? On a même souvent entendu, sous Issoufou, que les armées étrangères ne venaient pas pour se battre et l’on s’était à juste titre demandé si elles ne sont pas là que pour protéger un régime qu’il impose à un pays ?
La France en forçant à s’installer au Niger, joue sa réputation et si, d’ici six mois la situation devrait continuer à se tasser pour ne voir aucune évolution positive dans la situation sécuritaire avec des populations et une armée qui doivent payer le prix le plus fort, alors, ce peuple qui exprime sa désapprobation, ne pourra que s’organiser comme l’a fait le peuple malien vaillant et comme se prépare à le faire le peuple burkinabé, pour prendre en main son destin. Mis dos au mur, les Nigériens n’auront pas d’autres choix. Mais il faut craindre que ce ne soit trop tard.
Mais les colères des peuples sont débordantes…
ISAK
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Le Président de République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, a participé vendredi 4 décembre dernier visioconférence, à un débat de haut niveau du Conseil de Sécurité. Cette rencontre virtuelle a réuni plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement, autour sur le thème «Coopération entre l'ONU et les Organisations régionales et sous-régionales (UA)». Rappelons que ce Débat de Haut Niveau est une initiative de SE. Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président en Exercice de la Commission de l’Union Africaine. Dans son intervention par visioconférence, le Chef de l’Etat a, entre autres, plaidé pour une conjugaison des efforts entre l’Union africaine et l’ONU pour notamment mettre en place une solution pérenne de financement pour la Force Conjointe du G5 Sahel en vue de restaurer la sécurité et maintenir la paix dans ce vaste espace. (Lire ci-dessous, l’intégralité de l’intervention du Chef de l’Etat au débat de haut niveau)
Allocution du Président de La République lors du Débat de Haut Niveau du Conseil de Sécurité sur le thème «Coopération entre l'ONU et les Organisations régionales et sous-régionales (UA)
«Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Sécurité
Je tiens avant tout à saluer cette importante initiative de son Excellence Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président en Exercice de la Commission de l’Union Africaine. Son leadership au Conseil de Sécurité durant ce mois de décembre saura, je ne doute pas, répondre aux attentes de l’Afrique et de la communauté internationale.
J’étends ces félicitations à l’Allemagne, à la Belgique, à la République Dominicaine et à l’Indonésie, membres sortants du Conseil de Sécurité, pour leurs mandats réussis.
Monsieur le Président,
Pour le Niger et certainement pour les autres Etats africains et les partenaires du continent, cette rencontre revêt un intérêt majeur parce qu’elle porte sur l'état de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales, notamment l’Union Africaine. Nous ne doutons pas que les réflexions et les échanges de Haut niveau que nous aurons aujourd’hui seront d’un apport très précieux dans la prise en charge effective des défis auxquels est confronté notre continent.
Comme vous le savez, l’Afrique occupe une place importante sur l’Agenda du Conseil de sécurité ces dernières années. Aujourd’hui, les statistiques indiquent que plus de 50 % de son agenda et jusqu’à70 %des situations de paix et de sécurité sous le chapitre VII de la Charte concernent des pays africains.
C’est une triste réalité qui commande une attention particulière et qui appelle à une coopération appropriée, ainsi qu’à des actions décisives et coordonnées de l’Union Africaine et des Nations Unies dans l’accomplissement de leurs mandats en matière de prévention et de règlement de conflits, de consolidation de la paix, du développement et du renforcement des capacités des pays dans tous les domaines.
C’est pourquoi, nous avons accueilli favorablement, les conclusions des quatorzièmes consultations entre le Conseil de Sécurité de l’ONU et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, tenues sous la présidence du Niger au mois de septembre 2020, mais aussi, le dernier rapport du Secrétaire-Général sur la coopération entre ces deux Organes, à travers le cadre conjoint ONU-Union Africaine de 2017 pour un partenariat renforcé dans le domaine de la paix et de la sécurité.
Ces instruments de référence ont permis d’avoir une meilleure compréhension des causes profondes des conflits en mettant en exergue le rôle et l’importance des acteurs régionaux disposant déjà de mécanismes adaptés leur permettant de faire face aux situations de crise.
Je voudrais à cet égard féliciter le Président de la Commission de l’Union Africaine, Monsieur Moussa Faki Mahamat, pour les efforts consentis dans la mise en place d’une architecture de paix et de sécurité propre à l’Union Africaine, conformément à la feuille de route de Lusaka. Je salue également le rôle éminemment positif de la CEDEAO en matière de paix et de médiation dans l’espace Ouest Africain.
C’est dire que les conditions d’application du principe de subsidiarité, en matière de conduite et de coordination des opérations de paix et de sécurité sur le sol africain, existent et c’est de cette façon seulement, qu’on donnera un sens et un contenu au concept des solutions africaines aux problèmes africains, auquel nous adhérons.
S’il faut se féliciter de ce que plusieurs accords ont été négociés avec la contribution des Nations Unies, de l’Union Africaine, et d’autres organisations et institutions partenaires, fort est de constater que cette coopération n’a pas été toujours effective.
A titre illustratif, le cas de la crise Libyenne a mis à nu les divergences dans les rôles et les responsabilités du Conseil de Sécurité et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. L’opposition ferme du Niger et des autres pays voisins de la Libye à toute intervention dans ce pays frère, n’a hélas pas été entendue. La Libye connaît aujourd’hui une situation de chaos avec pour conséquences la dissémination d’armes et de mercenaires, l’instabilité pour le Sahel et le bassin du lac Tchad ainsi qu’une crise humanitaire et migratoire sans précédent. L’Union Africaine et les Nations-Unies doivent continuer à conjuguer leurs efforts pour mettre en place une solution pérenne de financement pour la Force Conjointe du G5 Sahel. Je salue la coopération qui existe entre cette force et la MINUSMA.
{xtypo_quote}“L’Union Africaine et les Nations-Unies doivent continuer à conjuguer leurs efforts pour mettre en place une solution pérenne de financement pour la Force Conjointe du G5 Sahel”, déclare S.E.M Issoufou Mahamadou {/xtypo_quote}
Monsieur le Président,
La pandémie du COVID-19 nous a rappelé combien il est urgent et important de reformer le système de gouvernance mondiale actuel, en le rendant plus à même de refléter les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Aussi le Niger estime-t-il que le continent africain doit prendre toute sa place au sein des organes des Nations Unies, notamment au Conseil de Sécurité, conformément au Consensus d’Ezulwini, et en parfaite harmonie avec les aspirations des autres régions du monde.
Monsieur le Président,
La coopération entre nos deux institutions, devraient également prendre en compte l’ensemble des facteurs qui peuvent constituer une menace à la paix et à la sécurité internationales, ou qui peuvent saper nos efforts pour l’atteindre. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place une collaboration opérationnelle entre les organisations régionales et l’ONU, qui aboutirait à la création d’Agences de développement axées sur l’objectif fondamental d’endiguer les causes profondes des problèmes sécuritaires dans les zones affectées par les crises. C’est dire que les deux organisations doivent renforcer leur coopération dans la mise en œuvre de l’agenda 2063 et de l’agenda 2030.Cela permettra de mieux tenir compte de la liaison étroite qui existe entre sécurité et développement. Cela nous permettra non seulement de résoudre les problèmes sécuritaires, mais aussi et surtout de mieux les prévenir.
L’architecture de notre action commune devrait nous permettre de prendre en compte les nouvelles menaces à la paix et à la sécurité comme les pandémies, le terrorisme, l’impact du changement climatique, la cybercriminalité et le crime organisé y compris à travers une nouvelle conception des opérations des Nations Unies. Cette architecture, devrait également permettre aux Nations Unies et à l’Union Africaine d’accorder une attention particulière aux questions de la jeunesse, des femmes et des enfants.
Pour ce faire, je voudrais avancer ici quatre propositions :
- La première porte sur une nouvelle conception des opérations de maintien et d’imposition de la paix
- La deuxième consiste à établir un mécanisme de financement pérenne des opérations de maintien de la paix dirigées par l'Union africaine ou les organisations sous régionales suivant l’application du principe de subsidiarité
- La troisième concerne le renforcement de la coopération entre les deux conseils, en mettant l’accent sur une harmonisation de leurs agendas et des objectifs à atteindre, au moyen des rencontres plus régulières ;
- la quatrième enfin, comme je l’ai mentionné précédemment, consiste à veiller à ce que les pays africains jouent un rôle central dans les discussions et le processus de prise de décision du Conseil, dans la mesure où les questions africaines constituent la majorité des sujets traités par cet organe.
Je vous remercie, Mesdames et Messieurs, de votre aimable attention. ».
07 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a participé, le 9 août dernier, par visioconférence, à un débat de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la sécurité maritime. Le chef de la diplomatie nigérienne a souligné que la communauté internationale devrait porter une attention particulière à la piraterie maritime en renforçant notamment les moyens de lutte contre ce phénomène dans le Golfe de Guinée. Il a aussi salué les efforts fournis, au niveau national par les pays côtiers de la zone, ainsi que le précieux appui que leur fournit l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) pour venir à bout de ce fléau.
Le ministre d’Etat a également formulé des recommandations qui peuvent contribuer au renforcement de la sécurité maritime. Celles-ci sont d’ordre politique, juridique et un appel aux partenaires à investir davantage dans les projets et initiatives de développement de façon à créer des opportunités pour les jeunes dans les pays ou régions le plus en proie au fléau de l’insécurité maritime.
M. Hassoumi Massoudou a indiqué qu’aucune partie du monde n'est à l'abri des conséquences de la piraterie maritime qui prend de plus en plus de l'ampleur et compromet dangereusement la liberté de circulation maritime et la sécurité nécessaire aux transbordements des biens et autres marchandises qui contribuent à l'essor du commerce international. La question de la sécurité maritime est un sujet de grande préoccupation pour le continent africain. C’est ainsi qu’il a rappelé l’organisation par l’Union Africaine, du 10 au 15 octobre 2016 à Lomé, du sommet extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique qui a été l’occasion d’adopter la charte de l’Union Africaine sur la sécurité maritime.
Le ministre d’État Hassoumi Massoudou a ensuite noté que les mers et les océans représentent plus des deux tiers de la surface de notre planète. Des milliards de personnes en dépendent pour leur subsistance. En outre, a- t-il ajouté, les mers et les océans constituent, à un titre ou à un autre, un secteur majeur de l’économie mondiale. «Près de 90% des échanges commerciaux mondiaux s’effectuent par les voies maritimes. Celles-ci sont non seulement des zones de passages stratégiques, mais aussi des espaces privilégiés pour la pêche ou l’extraction des hydrocarbures et autres minerais», a-t-il souligné. C’est pourquoi, estime le ministre d’Etat, cette question appelle, plus que toute autre, à un renforcement de la coopération et une meilleure gestion de sa prospérité subséquente. «Nous avons donc le devoir impérieux de sauvegarder la sécurité maritime qui est un gage important pour la paix et le développement international», a souligné M. État Hassoumi Massoudou.
«C’est un devoir impérieux de sauvegarder la sécurité maritime qui est un gage important pour la paix et le développement international», selon le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
«La sécurité maritime, on le sait, reste précaire malgré les efforts inlassables que nous déployons pour la préserver», a- t-il relevé. Le ministre d’Etat a souligné que la prolifération et la sophistication d'actes criminels en milieu marin sont devenues une menace persistante pour la paix et la sécurité internationales. Ces actes, a-t- il déploré, ont un effet désastreux sur les activités économiques et alimentent les flux financiers illégaux des pays affectés par ce phénomène. «Et le continent africain paie un lourd tribut du fait de ces actes», a- t-il fait remarquer.
Selon le ministre d’État, M. Hassoumi Massoudou, le Niger, pays enclavé dont le port d'entrée le plus proche se trouve à plus de 1000 Km de Niamey, sa capitale, subit de plein fouet l'impact de toute détérioration du climat sécuritaire sur les côtes de ses voisins dotés de littoral maritime et dont les installations portuaires lui servent de point de transit pour son commerce international. Cela s'est souvent traduit par des pénuries de toutes sortes, affectant les prix des denrées de première nécessité, avec des répercussions sociales redoutables.
Oumar Issoufou(onep)
11 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E. BrigiRafini a participé hier après-midi par délégation de pouvoir, à un débat de haut niveau du Conseil de sécurité par visioconférence sur le thème «Faire face aux risques liés au climat pour la paix internationale». Ce débat a été présidé par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres avec la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains et du reste du monde. Le changement climatique est devenu une question géopolitique pour tous les pays du monde. C’est dire que le leadership mondial sur le climat est plus que nécessaire pour maintenir la paix, la stabilité et la sécurité. Aujourd’hui, il apparait clairement que les conséquences du changement climatique constituent une menace planétaire. C’est pourquoi des efforts doivent être envisagés pour minimiser les effets néfastes du changement climatique. L’Afrique est malheureusement le continent qui paie le plus lourd tribut de l’émission de gaz à effet de serre des pays industrialisés. D’où l’urgence d’une action collective afin de relever les défis liés au changement climatique. Plusieurs allocutions ont été prononcées au cours de ce débat de haut niveau dont celle du Président de la République du Niger lue par le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E BrigiRafini. (Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Chef du gouvernement).
Hassane Daouda
{xtypo_quote}«Nous devons œuvrer, ensemble, avec encore plus d'ardeur, pour traduire nos connaissances et politiques en des actions concrètes», déclare SE. Brigi Rafini{/xtypo_quote}
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
J’ai l’honneur de prendre la parole à ce débat de haut niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies, au nom du Président de la République du Niger, Son Excellence ISSOUFOU MAHAMADOU, qui n’a malheureusement pas pu se joindre à vous pour des raisons d’agenda. C’est pourquoi, il m’a chargé de vous transmettre son soutien et ses vœux de pleins succès au présent débat de haut niveau.
A présent, je voudrais vous livrer le message qu’il a souhaité partager avec vous.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Permettez-moi tout d'abord de saluer le Royaume Uni pour son engagement à maintenir la question des risques sécuritaires liés au changement climatique sur l’agenda du Conseil. Je voudrais également remercier Monsieur Antonio Guterres, ainsi que Nisreen Elsaim, pour leurs interventions et leur ferme engagement à faire prendre en compte l’impact des changements climatiques sur les questions de paix et de sécurité.
Monsieur le Président,
Comme l’ont si bien rappelé le Secrétaire Général et les autres intervenants, l’impact du changement climatique sur la paix et la sécurité, est de plus en plus évident. Il est aujourd’hui indéniable que les phénomènes climatiques inversent la trajectoire de développement, à travers plusieurs régions du monde, amplifiant des crises humanitaires et sécuritaires.
Selon une récente étude de la Banque mondiale, «la raréfaction en eau exacerbée par le changement climatique, pourrait affecter les économies et conduire certaines régions du monde, telle que le Sahel, à enregistrer un recul du PIB de l'ordre de 6%, provoquer des migrations massives des populations et générer des conflits».
En outre, le changement climatique pourrait augmenter la faim et la malnutrition de 20% d'ici 2050 et accroître la pauvreté, en particulier pour les 2,5 milliards de petits producteurs, dont les moyens de subsistance dépendent du climat et de son impact sur leurs conditions de production.
Ainsi, au Sahel, creuset de cette réalité, le changement climatique a intensifié la compétition autour des ressources foncières, fourragères et hydriques déjà en baisse, ce qui a attisé les tensions entre éleveurs et agriculteurs et entravé les efforts de consolidation de la paix et de développement dans la région.
Monsieur le Président,
Mon premier message porte sur notre responsabilité collective de prendre en compte ce défi existentiel visant à un changement de paradigme.
Le changement climatique et la dégradation des terres ne se limitent plus à une question d'ordre environnemental mais s'inscrit désormais, dans une vision plus large, qui lie étroitement les objectifs environnementaux aux objectifs de développement économique et social, et partant, à notre objectif commun qu'est la paix, la stabilité et la sécurité du monde.
Tout comme nous l'avons fait pour la pandémie de la COVID-19, nous nous devons de considérer le changement climatique comme une menace à la paix et à la sécurité, et cela ne doit pas être source de division.
Nous devons œuvrer, ensemble, avec encore plus d'ardeur, pour traduire nos connaissances et politiques en des actions concrètes.
Il est donc important de comprendre les causes, les effets, et la complexité du changement climatique afin, de pouvoir les combattre, car notre objectif n'est pas seulement de gérer les conflits : Nous avons la responsabilité fondamentale de les prévenir.
Sur cette base, mon deuxième message est un appel à l'action à travers une approche intégrée et coordonnée.
Dans le cas des efforts des Nations unies et du Conseil de Sécurité, un investissement accru dans les actions de prévention et d'anticipation dans les États fragiles, pourrait limiter les conséquences humanitaires combinées du changement climatique et des conflits armés.
À cet égard, nous appelons au renforcement de la capacité de ce conseil à comprendre l'impact du changement climatique sur la sécurité par la production d’un rapport régulier du Secrétaire général qui intégrera une analyse approfondie des risques actuels et futurs, ainsi que des recommandations orientées vers l’action.
J’en appelle également à une prise en compte systématique de ces risques dans les résolutions se rapportant à des contextes et situations spécifiques des pays et régions, car cela peut accroître l'efficacité des efforts de consolidation et de maintien de la paix.
En ce sens, je voudrais encourager le Conseil de sécurité à s'appuyer, autant que possible, sur le rôle consultatif de la Commission de consolidation de la paix, ainsi que sur le Groupe d’Experts Informel sur le Climat et la Sécurité co-présidé par le Niger et l’Allemagne.
Ces cadres, de même que les données qui nous sont fournies par les instituts de recherche, nous permettent d’avoir une perspective sur les processus nationaux et régionaux, qui sont autant d’outils pour mieux informer le Conseil de Sécurité sur les implications du changement climatique sur la paix et la sécurité.
De plus, la nomination d’un envoyé spécial du secrétaire général pour le climat et la sécurité nous semble opportune, dans la mesure où elle donnera plus de visibilité et d’efficacité à la prise en compte de cette dimension dans les actions du Conseil.
Monsieur le Président,
Les effets du changement climatique ne connaissent pas de frontières. Nous partageons donc la responsabilité de les gérer collectivement, pour atteindre les Objectifs de développement durable.
Sans de meilleures stratégies d'adaptation et de renforcement de la résilience consacrée à gérer et restaurer notre capital naturel de manière responsable, le changement climatique en Afrique de l'0uest et au Sahel, continuera d'être un facteur important de risques, menaçant les moyens de subsistance des populations des zones rurales, provoquant des migrations forcées, et aggravant les conflits autour de ressources naturelles de plus en plus limitées.
Mon troisième message porte sur l'importance de changer la perception sur les régions les plus affectées par les risques sécuritaires liés au climat, particulièrement le Sahel.
Trop souvent, les récits et discours autour de ces zones, se limitent aux défis et aux vulnérabilités. Ils ignorent les opportunités et les potentiels de ces régions, en termes d’atouts naturels, démographiques et culturels.
Nous avons les capacités de tirer profit de ces opportunités à travers l'innovation technologique et la création d'emplois durables, particulièrement dans les secteurs clés tels que l'énergie et l'agriculture.
L'infrastructure énergétique limitée, la répartition de la population sur un très vaste territoire et l'aridité du climat qui étaient jadis considérées comme autant de conditions désavantageuses constituent désormais un atout pour cette région mais également pour l'Afrique dans son ensemble.
Cette vision peut se concrétiser à condition qu'elle soit soutenue par un engagement ferme et une volonté politique conséquente.
C’est pourquoi, en Afrique et particulièrement dans la région sahélienne, un grand espoir a été placé dans l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le Climat.
Cet Accord a, entre autres, généré une initiative phare en Afrique, adoptée lors du Sommet Africain de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale, tenu au Maroc en marge de la COP 22 sur le climat ; en l’occurrence la création des trois Commissions climat pour l’Afrique dont celle de la Région du Sahel, que j’ai l’honneur de présider, et qui regroupe dix-sept (17) pays.
Pour son opérationnalisation, la Commission climat pour la Région du sahel, s’est dotée d’un Plan d’Investissement Climatique d’un coût global d’environ 440 milliards de dollars avec pour objectif de contribuer à l’effort planétaire d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre et d’accroitre les capacités d’adaptation et de résilience des populations Sahéliennes.
Il a fait l’objet d’une table ronde pour son financement et d’une réunion consultative de haut niveau que j’ai présidée, le 22 septembre 2019 à New York, réunion qui a enregistré la participation de hautes personnalités dont le Secrétaire Général des Nations Unies.
Pour terminer, je voudrais, au nom de la Commission Climat pour la Région du Sahel, inviter chaque Pays partie à la Convention des Nations Unies sur les changements Climatiques, à jouer pleinement sa partition dans ses rôles et responsabilités, afin de réussir ensemble à inverser la trajectoire du changement climatique.
Le chemin qui reste à parcourir est encore très long ; et les conséquences de l’inaction climatique encore plus désastreuses pour les générations actuelles et futures : Nous devons avancer les yeux ouverts et tous ensemble.
Je vous remercie.
24 février 2021
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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, a participé, le vendredi 7 mai 2021 par visioconférence, à un débat de haut niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le thème : ‘‘Maintien de la paix et de la sécurité internationales : Maintien du multilatéralisme et du système international centré sur les Nation Unies". L’objectif de ce débat est d’appeler les Etats membres à privilégier les mesures collectives, en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix, dans le respect de l’égalité souveraine des Etats membres. Une vingtaine de personnalités de différents pays ont pris part à cet important débat.
Prenant la parole à cette occasion, le Chef de la diplomatie nigérienne a déclaré que c’est conscient de cette nécessité que le Niger n’a eu de cesse de réitérer son ferme attachement à ces principes et d’apporter son soutien continu au renforcement du système international centré sur les Nations Unies. « C’est du reste pour cette raison que mon pays a organisé, lors de sa présidence du Conseil, au mois de Septembre 2020, un débat de haut niveau sur le thème: "La gouvernance mondiale post-Covid-19’’», a rappelé le ministre d’Etat, Hassoumi Massoudou. Il a souligné que la crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19 a mis en évidence «les insuffisances de nos instruments de gouvernance mondiale et les limites du fonctionnement du système international, y compris le Conseil de Sécurité».
A cet égard, a-t-il ajouté, il est temps de donner un nouveau souffle au multilatéralisme, en dotant le système des Nations Unies de moyens suffisants et efficaces lui permettant de remplir ses missions de façon adéquate. Le Ministre d’Etat des Affaires Etrangères a, par la suite, formulé quelques recommandations à même de renforcer la solidarité et la coopération internationales dans le cadre du multilatéralisme pour traiter des questions de paix et de sécurité auxquelles la communauté internationale est actuellement confrontée. Hassoumi Massoudou a notamment souligné la nécessité «de rétablir la confiance dans un système trop souvent perçu comme étant inéquitable et non représentatif de certains pays ou continents». Le Chef de la diplomatie nigérienne a aussi suggéré «de renforcer la coordination et la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales», en même temps qu’il faut «tirer les leçons des graves conséquences sociale, économique, et politique induites par la pandémie du Covid-19 et son impact sur la paix et la sécurité internationale».
Pour soutenir ses propositions, le ministre d’Etat a, fait observer que l’Afrique, qui participe pleinement aux travaux du Conseil de Sécurité, n’a pas de siège permanent dans cet organe et cela malgré sa participation active à plus de 50% des réunions du Conseil de Sécurité, 60% à l’élaboration de ses documents finaux et 70% de ses résolutions assorties de mandats au titre du chapitre VII. Il a appelé à la réforme "indispensable" de cet organe important des Nations Unies, pour une pleine représentation de l’Afrique avec au moins deux sièges permanents et un statut unique pour tous les membres permanents, notamment au niveau du droit de veto. «Au-delà de la question de la réforme du Conseil de Sécurité, se pose également celle des autres institutions de Bretton Woods, tels la Banque mondiale, le FMI et les autres institutions spécialisées», a-t-il suggéré. Selon lui, faire face à ces risques sécuritaires, nécessitera un changement de paradigme majeur, mais surtout exigera une volonté politique et un changement d’approche du Conseil de Sécurité.
«En tant que Conseil, notre objectif n’est pas seulement de gérer les conflits. Nous avons la responsabilité fondamentale de les prévenir. A cet égard, il est donc essentiel, de comprendre les causes, les effets et les complexités des changements en cours, pouvant affecter durablement la quiétude de nos sociétés», a-t-il précisé. Enfin, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou, a réaffirmé que le monde a aujourd’hui, plus que jamais, besoin d’institutions de régulation fortes et que s’il est vrai que la défense des intérêts nationaux gouverne les politiques étrangères des Etats, ces intérêts nationaux sont mieux défendus dans la coopération, la complémentarité et la solidarité.
Mahamadou Diallo(onep)
10 mai 2021
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum a participé, hier 28 juin 2021, par visioconférence, au débat présidentiel du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le thème «Enfants et conflits armés». Cette session virtuelle de haut niveau est organisée sous l’égide de la Présidente de l’Estonie, Mme Kersti Kaljulaid, avec la participation du secrétaire général de l’ONU, M António Guterres et de Mme Henrietta Fore, directrice exécutive de l’UNICEF.
L’intervention du Président Mohamed Bazoum était très attendue à cette visioconférence car, riche d’enseignements de l’expérience et du leadership d’un Niger résilient face à la menace terroriste, ayant assuré récemment la présidence du Conseil de Sécurité des Nations Unies et qui fait de l’éducation des filles une de ses priorités dans la gouvernance. En effet, lors de la Présidence du Niger du Conseil de Sécurité, en septembre 2020, faut-il le rappeler, une déclaration sur les enfants et les conflits armés, conjointement portée par la Belgique et le Niger, a été adoptée par ledit Conseil. Il s’agissait alors du premier document du Conseil de sécurité qui mentionne spécifiquement la Déclaration sur la sécurité dans les écoles dont plus de 100 pays sont signataires. La déclaration souligne également les risques accrus pour les filles touchées par le conflit.
Cette réunion fait suite également à la déclaration portée par le Niger dans laquelle le Conseil de Sécurité a appelé les États membres à promouvoir des programmes d’accès à l’éducation à distance dans ce contexte de pandémie de la COVID-19. Une politique portée aujourd’hui, au Niger, par le Président Bazoum afin d’assurer un accès équitable à l’éducation à tous les enfants et les aider à construire un avenir meilleur.
Le Niger, résolu à contribuer au renforcement de la protection des enfants dans les zones de conflits
En présentant le rapport annuel, le Secrétaire général de l’ONU a souligné l'impact à moyen et long termes de la pandémie COVID-19 sur la protection des enfants touchés par les conflits et le renforcement de la protection de l'enfance dans les mandats du Conseil de Sécurité, y compris la médiation et la prévention des conflits. Lors de ce débat sur les violations graves contre les enfants dans les zones touchées par l’insécurité, l’on a fait cas de 26.000 victimes dans 21pays en 2020. La directrice exécutive de l’UNICEF ajoute que tous les jours c’est environ 70 enfants qui subissent des violations graves, depuis cinq ans.
Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, le cadre de la protection des enfants doit s’adapter et donc se renforcer dans les zones où persistent les conflits. En ce sens, le Niger membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU se dit, par la voix du Président de la République, M. Mohamed Bazoum, «résolu à contribuer au renforcement de la protection des enfants dans les zones de conflits».
Ismaël Chékaré(onep)
29 juin 2021
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Au cours du débat public du Conseil de Sécurité sur les enfants dans les conflits armés : «Attaques contre les écoles : une grave violation des droits de l'enfant (au nom des A3+1) », tenu, le jeudi 10 septembre dernier, le Niger a obtenu l’adoption d’une déclaration présidentielle sur la question pour appuyer les résolutions et déclarations présidentielles existantes, portant sur la protection des écoles et les personnes protégées qui leur sont liées contre les attaques et les menaces d’attaques en temps de conflits armés. Le Niger a proposé également la transmission d’un non-papier qui fera la synthèse des diverses interventions et recommandations issues de ce débat ainsi que l’intégration dudit document dans les archives officielles du Conseil de Sécurité. La déclaration présidentielle demande au Secrétaire général de prendre en compte la situation des enfants dans les zones de conflits armés.
Dans une allocution qu’il a prononcée à l’ouverture du débat, l’Ambassadeur et Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies, SEM. Abdou Abarry, s’exprimant au nom des A3+1 regroupant l’Afrique du Sud, la Tunisie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Niger, a souligné que ces discussions interviennent dans le cadre de la Commémoration de la Première Journée Internationale de Protection de l'Education contre les Attaques. « Quoi de plus normal, en cette circonstance, que d’écouter la voix des victimes de ce phénomène que nous dénonçons et qui, du fond de leur détresse, nous disent que c’est le moment pour nous d’agir », s’est interrogé M. Abarry.
Illustrant ses propos, l’ambassadeur a expliqué que : « Hadiza et Rimana, deux jeunes filles nigériennes, dont nous venons de suivre les témoignages poignants, nous rappellent combien il est urgent d’écouter l’appel au cessez-le-feu du Secrétaire Général des Nations Unies et celui de ‘‘Faire taire les armes en Afrique’’ de l’Union Africaine pour faire régner la paix, pour créer les conditions de protection des écoles contre les attaques et promouvoir une éducation de qualité pour tous les enfants, en accordant une attention particulière aux enfants touchés par les conflits et la violence», a-t-il tout en assurant que Hadiza et Rimana peuvent être assurées d’avoir été écoutées et que leur votre message donne des raisons supplémentaires d’agir.
D’autre part, a-t-il noté, les informations partagées par Dr Marika Tsolakis, de la Coalition Globale pour la Protection de l’Éducation contre les Attaques, avec les participants, leur ont permis de mesurer l’impact des attaques contre les écoles, qui est une barbarie du temps actuel, sur l’éducation des enfants, notamment celle de la jeune fille. « Lorsque l'accès à l'éducation est retiré à un enfant dans une situation de conflit, c'est une tragédie qui lui enlève également ce que la plupart des enfants désirent et ce à quoi ils ont droit, la possibilité d'apprendre et de développer leur imagination dans un environnement sain et sécurisé. Trop souvent, dans les situations de conflit armé, les écoles et les personnes ayant droit à une protection qui sont liées aux écoles, sont victimes d'attaques et de menaces d'attaques. C'est pourquoi, il est essentiel que nous évaluions les progrès réalisés depuis l'adoption de la résolution 1998 (2011) du Conseil de sécurité et des résolutions connexes ultérieures et que nous renouvelions notre engagement à offrir un environnement d'apprentissage adéquat à tous les enfants », a déclaré le Représentant Permanent du Niger auprès des Nations Unies. Il a estimé qu’au moment où le monde s'efforce d’adapter l'éducation au difficile contexte de la pandémie mondiale, il convient de mettre davantage l'accent sur la nécessité d'assurer une éducation de qualité aux enfants. « Nous sommes, tout autant, préoccupés par les vulnérabilités particulières des filles dans les contextes de conflit, auxquels s’ajoutent les pesanteurs sociales, toutes choses qui impactent gravement leur éducation. Dans de nombreuses régions du monde, celles-ci ont beaucoup moins de chances de retourner à l'école après les fermetures ou la destruction des infrastructures scolaires. Dans les pays touchés par un conflit, les filles ont deux fois moins de chances d’être scolarisées que celles vivant dans les pays en paix. Elles sont également plus susceptibles de subir des violences sexuelles et sexistes sur le chemin de l'école», a estimé M. Abarry.
«La déclaration présidentielle adoptée aujourd'hui même, à l’initiative du Niger et du Royaume de Belgique, se concentre spécifiquement sur le ciblage des écoles dans le cadre plus large de la protection des enfants dans les conflits armés et appelle à des efforts hardis pour remédier aux effets néfastes de ces attaques, au nombre desquels, le travail des enfants, le recrutement forcé des enfants par les groupes armés ainsi que le mariage précoce », a indiqué l’Ambassadeur. En effet, a-t-il précisé, entre avril 2017 et décembre 2019, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont vu le nombre d’écoles fermées pour cause de violence, multiplié par six. « Rien que durant les sept premiers mois de l’année en cours, plus de 90 incidents d'attaques contre l'éducation ont eu lieu dans le Sahel central. Dans certaines parties de la région, la situation d'insécurité a conduit à un schéma inquiétant de fermetures d'écoles : en Décembre 2019, il a été répertorié, plus de 3.300 écoles fermées, du fait de l'insécurité, perturbant ainsi, l'éducation de plus de 650.000 enfants dans les trois pays. Dans 35 pays affectés par les conflits dans le monde, 75 millions d’enfants et adolescents ont leur éducation perturbée par cette situation », a-t-il rappelé. Devant cet état de fait, a poursuivi M. Abarry, les Etats doivent aussi s’engager à respecter davantage le caractère civil des écoles. L’Ambassadeur Abdou Abarry a annoncé que Saint-Vincent-et-les-Grenadines vient d’approuver la déclaration sur la sécurité dans les écoles, rejoignant ainsi les 104 pays déjà signataires.
Mahamadou Diallo(onep)
14 septembre 2020
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Bazoum a tout prévu, sauf, probablement, ce feuilleton judiciaire qui s’est invité au mauvais moment alors qu’il est si proche de son but. Candidat imposé par Issoufou Mahamadou au Pnds Tarayya, Bazoum pensait avoir désormais tous les atouts pour s’acheminer tranquillement vers le fauteuil présidentiel. Sans adversaire et sans obstacle quelconque. Hassoumi Massoudou, son challenger au sein du parti, est atomisé ; un contrat secret avec Gemalto, l’opérateur chargé du fichier électoral, est signé et il en est le parrain ; la commission électorale et la direction de l’informatique et du fichier électoral (Difeb) sont aux mains du Pnds Tarayya dont il est le président ; il dispose d’un trésor de guerre dont ne dispose aucun de ses adversaires politiques ; l’article 8 du Code électoral est toujours de rigueur, bref, rien, absolument, ne semble s’opposer à sa consécration comme successeur à Issoufou Mahamadou à la tête de l’État. Et puis, boum !
Avec quels documents d’état-civil, Bazoum a-t-il alors, s’interroge-t-on, fait le cursus scolaire, de l’école primaire à l’université de Dakar ?
Alors qu’il ne s’y attendait guère, le débat sur ses documents d’état-civil refait surface de plus belle. En fait, il n’a jamais cessé depuis qu’il a commencé. Cependant, à l’approche des échéances, la controverse s’enflamme et prend des allures inattendues pour Bazoum. Tous ses petits secrets sont dans la rue.
Ses actes d’état-civil, jugés frauduleux, sont diffusés sur les réseaux sociaux. Et on constate que le candidat du Pnds a curieusement acquis le jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance et le certificat de nationalité en juillet 1985. Avec quels documents d’état-civil a-til alors, s’interroge-t-on, fait le cursus scolaire, de l’école primaire à l’université de Dakar d’où il est sorti avec un diplôme d’études approfondies (Dea) ?
Outre les documents, manifestement faux, Bazoum est mitraillé devant la Cour par des témoins vivants
Son acte de naissance, son certificat de nationalité, ceux de la dame présentée comme étant sa mère, ceux du fils de son frère aîné, tout ce qu’il aurait souhaité garder secret s’est progressivement retrouvé sur la place publique. Le cauchemar de Bazoum est sans fin. Un procès lui est fait devant le Tribunal de grande instance de Diffa. Outre les documents, manifestement faux, Bazoum est mitraillé devant la Cour par des témoins vivants qui ont déclaré être prêts à jurer sur le Saint Coran avoir connu l’enfance de Bazoum et que celuici n’est pas né au Niger. Les coups sont si fréquents qu’ils laissent peu de marge pour Bazoum de souffler. On cherche à l’esquinter, à le mettre K.O. Bazoum, suspendu au délibéré du 3 décembre 2020 du Tribunal de grande instance de Diffa D’où viennent ces coups qui risquent de laisser Bazoum sur le tapis ? Selon des sources concordantes, les flèches proviennent probablement de son propre camp politique. La candidature de Bazoum à l’élection présidentielle a suscité au sein du Pnds, dès le départ, un courant de vive protestation. Fortement critiqué et contesté parce que « mauvais cheval », Bazoum a mis tant de temps à chercher à colmater les brèches. Une mission qu’il pensait avoir réussie avec le ralliement de Hassoumi Massoudou. Aujourd’hui, il est totalement désabusé, dit-on. Suspendu au délibéré du 3 décembre 2020, Bazoum a un court répit avec l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 19 novembre 2020. Un répit qui ne lui apporte pas grand-chose puisque la conviction des Nigériens vis-à-vis de lui est si grande que c’est un risque d’implosion sociale que de voir la justice créditer des documents d’état-civil sur lesquels leur sentence est sans ambages.
Défendre la cause de Bazoum est une gageure risquée
Quoi qu’il advienne le 3 décembre, le sort de Bazoum est presque scellé. Accusé de faux et usage d faux par une opinion publique qui a trouvé une multitude de preuves accablantes contre lui, Bazoum aura du mal à se défaire de cette image de faussaire qu’on lui a collée. Même s’il passe le cap du 3 décembre prochain, il sera perçu comme un homme qui a tout usurpé. Son parrain, Issoufou Mahamadou, ne peut, non plus, continuer à le porter à bout de bras au risque de paraître clairement comme celui qui entretient cette histoire insolite qui ne se limite pas, malheureusement pour lui, à de simples références des actes mis en cause. Les indices troublants sont nombreux. Et défendre la cause de Bazoum représente sans doute une gageure risquée.
Doudou Amadou
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Depuis quelques jours, le « Projet de construction d’un immeuble au profit des Commissions générales permanentes », abusivement appelé « hôtel des députés » fait couler beaucoup d’encre. Dans les journaux, les réseaux sociaux comme dans les fadas. Chacun y est allé de sa science, avec force arguments, parfois loin de la réalité des faits. Maintenant que les passions se sont estompées, il serait opportun que chacun voie les choses, non pas avec le coeur, mais avec son esprit. Au demeurant, quoi de plus normal que le citoyen s’intéresse à ce qui se passe dans les institutions de la République, surtout que les réalisations sont exécutées avec les fonds publics. Pour tout démocrate, le contrôle citoyen est une posture hautement démocratique qui, à terme, incite et oblige même ceux qui ont une parcelle de l’autorité publique à rendre compte et à améliorer leur gestion. S’agissant de cet immeuble, en vérité destiné aux Commissions générales permanentes (au nombre de 7) qui sera érigé sur l’actuel site des « cases de passage des députés », sa construction prend en compte le souci de tous les présidents qui se sont succédé à la tête de l’institution. C’est ainsi que dès le début de la 1ère législature de la 7ème République, l’Assemblée nationale a initié un vaste projet de modernisation de l’assemblée nationale. Pour non seulement améliorer les conditions de travail et de vie des représentants de la Nation et du personnel administratif, mais aussi pour prendre en compte l’augmentation du nombre des députés, passé de 83 à 113, et 171 par la suite. Ce programme comprend « la construction d’un bloc de Bureaux pour les Questeurs et les services rattachés, d’un bloc de Bureaux pour abriter l’Administration, de l’infirmerie, d’un bloc au profit des Commissions Générales Permanentes et d’un hôtel des députés ». A ce jour, le bloc des Bureaux pour les Vice-présidents et les Secrétaires Parlementaires, le bloc de Bureaux pour les Questeurs et les services rattachés, le bloc de Bureaux pour abriter l’Administration et de l’infirmerie, sont déjà construits, équipés et fonctionnels. Bien visibles pour tous ceux passent devant l’Assemblée nationale, suscitant une fierté certaine. Lors de leur passage au Niger, invités à l’ouverture d’une des sessions, les présidents des assemblées nationales du Gabon, Tchad, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, et du Bénin, n’ont pas manqué de siffler leur admiration face à la beauté de l’hémicycle rénové. Il en est de même lors du passage de la délégation mondiale de haut niveau conduite par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, puis de Christine Lagarde, présidente du Fonds monétaire international (FMI).
L’avant-dernière phase de ce vaste projet est justement le bloc des Commissions Générales Permanentes et les Bureaux des Présidents des Groupes Parlementaires. Le marché est déjà attribué à l’entreprise de droit nigérien « après un processus régulier de consultation ». Le bâtiment, de huit niveaux (R+7) et un sous-sol (R-1), comprend : un parking pouvant accueillir deux cents véhicules ; une salle de réunion et une série de bureaux pour chaque commission générale dont un bureau avec secrétariat pour le Président de la Commission, deux bureaux pour les agents parlementaires et le Conseiller principal, trois bureaux polyvalents pour les députés, une cafétéria, une bibliothèque. En plus d’un bureau avec secrétariat pour chaque Président de groupe parlementaire (les groupes parlementaires sont au nombre de 6). Le bâtiment sera érigé sur une superficie de 1 500 m2, et le montant global s’élève à environ 15 milliards sur budget de l’assemblée nationale, avec équipement complet.
Quant à l’hôtel des députés qui a alimenté l’actualité ces derniers jours, il est la dernière phase du projet. Le terrain est déjà disponible au quartier Lazaret. Le partenaire privé avec lequel le projet sera conduit reste pour l’instant à identifier. Voilà la réalité des faits concernant le projet de construction du bâtiment des Commissions générales permanentes de l’assemblée nationale que certains ont confondu, certains probablement de bonne foi, avec l’hôtel des députés. Enfin, il faut souligner que de 2011 à aujourd’hui, le concept a beaucoup évolué, et naturellement le coût avec. D’un bâtiment de 3 niveaux sur 500 m2, il est passé à 4 niveaux sur 650 m2 puis à 8 niveaux sur 1 500 m2.
Bisso
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Le ministre des finances Hassoumi Massoudou a procédé ce mercredi 25 octobre à l’Assemblée nationale, à la présentation détaillée du projet de loi des finances 2018 qui fait couler beaucoup d’encres et de salives ces derniers jours. Entre autres points abordés, figure la question de la taxe sur l’héritage qui est dans tous les débats, exacerbée par une certaine société civile qui cherche à mobiliser ses troupes, en vue de la marche programmée le 11 novembre prochain.
Devant les députés nationaux, et pour mettre fin à toute spéculation, le ministre des finances a expliqué que « Les héritiers paient le montant des impositions mises à la charge de leur père avant sa mort. Par exemple si le défunt est un entrepreneur ou commerçant, et qu’il devait de l'argent à l'État comme taxe ou impôt, c'est ça que la loi de finance a demandé. Et pour tout bon musulman, c'est ce que nous demandons au retour du cimetière : les dettes que le défunt a laissé avant sa mort. Nul part il n'est précisé une quelconque imposition sur la somme d'argent à héritier ».
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Le lundi dernier, c’est avec un grand tapage médiatique que la fédération du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) de la région de Maradi a accueilli l’homme politique Maman Issa qui a officiellement rejoint du principal parti au pouvoir. Jusqu’à cette date, l’homme militait au sein du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA-AFRICA), même si depuis des mois, pour ne pas dire des années, on le sentait moins actif dans les activités du parti de Hama Amadou.
Peut-être qu’il était déjà en pourparlers avec les dirigeants du PNDS-TARAYYA. Selon le lanceur d’alerte Bana Ibrahim, le ralliement de Maman Issa au parti rose ne serait pas fait sur la base d’une quelconque adhésion de l’homme à l’idéologie socialisme revendiquée par le PNDS-TARAYYA. Ce ralliement sera plus tôt intervenu après que le désormais ex-militant du MODEN-FA/LUMANAAFRICA a bénéficié de certains marchés publics estimés à plusieurs milliards de francs CFA. Venant du PNDS-TARAYYA, cela ne surprend aucun observateur ou analyste averti. Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, ce parti a fait de l’achat de consciences son sport favori. Pendant les dix années de pouvoir de l’ancien Président Issoufou Mahamadou, Dieu seul connait le nombre d’acteurs politiques, les militants de la société civile et même les journalistes que le PNDS-TARAYYA a rallié à sa cause à travers des pratiques corruptives comme l’octroi des marchés publics, les nominations à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature ou la prise en charge des frais d’impression pour les journaux. Selon plusieurs analystes, c’est cette façon de faire du PNDS-TARAYYA qui a contribué à accentuer la corruption au Niger et à faire en sorte que beaucoup de valeurs qui faisaient la fierté des Nigériens sont en train de disparaitre, à l’image de la dignité et de la honte. Pour entrer dans les bonnes grâces des dirigeants de ce parti, des hommes et des femmes sont prêts à tout faire. Avant l’arrivée du PNDSTARAYYA au pouvoir, peu des Nigériens pouvaient pourtant oser jurer que ce parti pouvait être capable de s’adonner à cette vile pratique d’achat de consciences pour grossir ses rangs. Pendant les longues années qu’il avait passées dans l’opposition, ce parti avait une ligne de conduite qui le plaçait loin d’une telle pratique honteuse et immorale. Ses dirigeants avaient un discours qui faisait d’eux des politiciens modèles et capables de moraliser le paysage politique une fois qu’ils auront la chance de prendre les rênes du pays. Aujourd’hui au pouvoir, le PNDS-TARAYYA offre son vrai visage aux Nigériens. Il avait excellé dans toutes les mauvaises pratiques qu’il avait combattues sous les régimes précédents.
Amadou Amadougou
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Nous l’écrivions déjà la semaine dernière, annonçant que le régime est dans une entreprise de débauchage de grande envergure par laquelle il espère récupérer l’électorat de Niamey qu’il rêve d’arracher au Moden Fa Lumana, le parti de Hama Amadou. Une date serait déjà en vue pour présenter les recrues en une grande cérémonie de présentation où le parti de Bazoum Mohamed fêtera sa grande entrée rêvée dans la ville de Niamey après que Maï Aya et Karidjo aient échoué à prendre la ville. C’est une ambition tout à fait compréhensible politiquement mais qui montre bien que le PNDS n’a encore rien appris de ses déboires et notamment de ce que certains Nigériens peuvent ne pas être d’accord avec sa politique pour oser s’aventurer avec lui. Ce n’est pas que les Nigériens ne peuvent pas vouloir du PNDS mais c’est que personne ne peut aimer celui qui ne peut l’aimer. Le PNDS, peut-on croire, en cajolant les Oumarou Dogari de Niamey, leur faisant même certaines faveurs qui étonnent, croit pouvoir ainsi réussir à ranger de son côté l’électorat acquis au parti de Hama Amadou ? Peut-il donc croire que le confort de Dogari ou d’un autre peut être le confort du parti et de ses militants, et pour tout dire, celui-même du Niger pour espérer que des militants se satisfassent que certains des leurs accèdent aux faveurs du système ? Ces Nigériens veulent du bonheur partagé pour tous les Nigériens, non de quelques individus qui auront fait le choix de sacrifier l’intérêt général sur l’autel de leurs égoïsmes. Peut-il quand même se souvenir qu’avant les hommes qu’il pêche depuis des mois par ses bontés calculées, d’autres, responsables régionaux du parti, tombaient dans son escarcelle, sans que, cela ne change trop son sort politique dans les régions convoitées ? Qui de Lumana, peut ouvertement sortir, pour oser une déclaration de sortie, sans s’attendre à un rejet total de l’ensemble de tous les militant qui peuvent alors s’opposer à son aventure ? Du reste, les leaders eux-mêmes le savent et savent que leur estime auprès de cet électorat ne leur est dû que par l’estime qu’ils ont pour le responsable politique du parti, par le seul engagement qu’ils prenaient à ses côtés de se battre pour un idéal qu’ils décidaient alors de défendre contre vents et marées. Tant qu’ils peuvent ne jamais trahir un tel engagement, ils savent que les militants sont prêts à aller avec eux, dans n’importe quelle aventure. Noma le sait. Issoufou Issaka le sait. C’est aussi ça, le parti Lumana, disent ses fervents défenseurs : dignité et honneur. Tant pis pour les migrants politiques !
Mais le PNDS Tarayya ne tire jamais les leçons de ses échecs…
La Renaissance a cru qu’elle pouvait marcher sur le corps martyrisé de Hama Amadou, détruisant son parti et sa carrière politique, son nom et son honneur pour bâtir sa chapelle sur les ruines du parti défait de « l’Enfant terrible » de Youri. Mais il se trompait. Peutelle se rappeler que Cosimba, par ses multiples déclarations de défections organisées et autres recrutements, ne changea rien à son sort tant que, le faisant, le pouvoir pouvait mépriser des Nigériens, en croyant que, par quelques subsides, quelques « jetons » jetés en appât pour ameuter des hommes et des femmes dont on peut se servir souvent de la misère, il pouvait les détourner de leurs choix ? Même pauvre, ou paupérisé, le Nigérien se veut digne ! Ce PNDS, subitement riche, peut-il croire que son argent trop sale dans bien de cas peut lui servir à « acheter » tous les Nigériens, toutes les consciences ? Oublie-t-il que ce sont les hommes politiques eux-mêmes, et souvent du PNDS, qui apprenaient aux Nigériens la malice : « prendre ce qu’on leur donne tant qu’ils ne l’auront pas demandé, rassurés dans leur conscience que de toute façon, cet argent du peuple auquel, ainsi, lui revenait légitimement. Le Cosimba en avait payé le prix car les nombreuses déclarations qui donnaient l’impression que tous les Nigériens s’alignaient derrière la « botte de mil », avant de découvrir amèrement, descendant des nues, que le peuple le trompait, lorsqu’en mi-journée d’un jour de vote, les électeurs, plutôt que les urnes, bourraient le sac-poubelle du bulletin jaune alors rejeté. On se rappelle que la déception avait été telle que le régime d’alors n’eut de solution que de dissoudre à « midi pile » la CENI pour fabriquer des résultats que le régime communiquait pour annoncer la victoire de son candidat de l’époque. Plus que quiconque, c’est le PNDS qui ne saurait oublier cela. Et ce n’est pas tout. Il n’y a pas si longtemps, sous la 5ème République, forçant son Tazartché, la continuité, distribuant à qui mieuxmieux lui aussi, de l’argent, le régime de Tandja Mamadou, finit par comprendre qu’il n’est pas pour autant l’ange pour lequel il se faisait prendre, les Nigériens pouvant avoir la lucidité de savoir que le Niger peut bien se passer de lui comme d’un autre, personne n’étant indispensable au pays. Aussi, que n’avait pas dépensé Issoufou Mahamadou tout au long de son première mandat dans l’espoir déraisonnée de reprendre au MNSD son âme et à Hama Amadou son électorat et ne lui laisser que la coquille vide, et ce avant qu’il ne se rende compte qu’il ne peut se mesurer contre lui dans une élection normale qu’en le mettant en prison pendant que lui, seul, dans le pays, battait campagne. Et par le boycott que le parti décrétait avec le soutien de l’Opposition de l’époque, le 20 mars 2016, avait été le jour le plus triste de notre démocratie, car presque personne ne partait dans les bureaux de vote qui étaient alors désertées, les abandonnant aux ânes qui s’y abritaient, et dans le meilleur des cas, laissant là des agents qui pouvaient y somnoler à longueur de journée. Le PNDS n’a donc rien appris de tout cela ?
Lumana Niamey sous la ligne de mire de la Renaissance
La cible, depuis quelques temps, est la Coordination de Niamey. Et les Nigériens l’ont compris depuis que, arrivant au pouvoir, Bazoum Mohamed avait eu ces indulgences étonnantes à l’égard des responsables politiques de la région de Niamey au titre du Moden Fa Lumana, au point où il réussissait à faire douter de l’engagement de certains dans le parti, les discréditant auprès des bases. Les recruteurs patrouillent depuis quelques jours dans la ville, allant de famille en famille, cherchant à débaucher bien de familles influentes de la capitale. Par bien d’échos qui nous sont parvenus, celles-ci auraient résisté aux propositions mirobolantes des démarcheurs politiques, tenant à rester dignes à toute épreuve. Et quand même le PNDS ne va pas les mains vides, dans la cagnotte il mise gros. L’on apprend qu’à tous ceux qui pouvaient « démobiliser » cent (100) militants du parti pour les convoyer au PNDS, l’on donnerait à chacun 600.000f et un poste d’emploi. On peut dès lors constater une chute de la bourse au Mercato politique car il ne s’agit plus de cette époque où le militant de l’Opposition, et surtout du MNSD Nassara et du Moden Fa Lumana, était côté en bourse pour valoir quelques centaines de millions avec, à la clé la V8 et en sus, un « poste juteux ». Peut-on donc avoir cru que les hommes ont d’autant eu faim qu’on peut ainsi brader leur honneur contre un tel « prix » modique, dérisoire ? 600.000, quel désastre pour la dignité humaine ! Peut-être que les « marchands » politiques n’ont pas eu l’aval express de ceux qu’ils visent et qui pourraient redouter un rejet violent de la part des militants de la ville. Certains propos discourtois que l’on peut entendre ici et là dénotent de cet état d’esprit avec des militants qui, incapables de se maitriser et intolérants, pourraient avoir un réquisitoire sévère à l’encontre de ceux qu’ils peuvent considérer comme des traitres qui auront trahi un combat et un homme ; une ligne et un espoir. Le PNDS, menant depuis des mois des démarches souterraines, retarde le renouvellement du bureau de la fédération régionale alors que toutes les autres ont tenu leurs conseils, rêvant de profiter de cet événement pour présenter la moisson de la saison de sa battue, oubliant cet adage qui dit qu’ « on n’élève pas son chien le jour de la battue ».
Trop tard…
De cette action qu’il mène, le PNDS, en vérité, ne peut rien espérer, notamment pour croire que de petits coups d’éclat puissent lui permettre de se faire une place dans la capitale. Pourquoi donc à Tahoua aucun autre parti, si ce n’est le PNDS, ne peut avoir de place pour qu’on en donne au PNDS ailleurs ? Par sa démocratie sectaire, le PNDS n’aide pas la démocratie comme il ne rend pas service à la cohésion nationale. Que n’avait pas fait Ibou Karadjé – et avec quelle fortune dans Niamey ! – abusant d’ostentation et de prodigalité, mais sans résultats si ce n’est cette piètre moisson que l’on sait, échouant malgré tout à « prendre » la ville, et pas même le 5ème arrondissement dont il se revendique ! Les quelques « éléments alimentaires » que le PNDS débauchera, iront seuls, jamais avec les bases qui tiennent à leur dignité, à leur honneur invendable. C’est cela qui fait la force de Hama Amadou qui, parce qu’il l’avait voulu, avait porté Issoufou en 2011 à la présidence, et en 2021, tous les Nigériens en sont témoins ainsi que les observateurs avisés de la scène politique peuvent le relever, après le rejet injuste de sa candidature, fit le choix rationnel de Mahamane Ousmane qu’il avait sorti de son enlisement politique, le portant au sommet de l’échiquier, largement plébiscité, même si une ingénierie de la fraude électorale du PNDS avait trafiqué les résultats pour déclarer un autre vainqueur ainsi que s’en plaignait l’opposition d’une époque aujourd’hui peu soudée autour de ses revendications. Il est donc important pour ce PNDS de le comprendre ; comprendre qu’il ne prendra les hommes ni par l’argent ni par des promesses de postes. Les Nigériens ne demandant rien que de la justice et de l’équité dans la gestion du pays, ils ne veulent rien que le respect qu’ils doivent mériter de la part de l’autre même s’ils peuvent ne pas partager les mêmes opinions, les mêmes convictions. Tant que le régime se mettra à torturer certains Nigériens, à leur dénier leur place dans la nation et dans la démocratie, alors, jamais, ces Nigériens ne répondront à l’appel de ce PNDS-là.
Le seul moyen de prendre Niamey, c’est de gouverner bien, dans la justice et dans le respect de l’autre. Tant que ce PNDS continuera à monter qu’il n’a que du mépris pour l’autre, il ne pourra convaincre personne à le suivre. Les Nigériens ne demandent rien d’autre que leur pays soit bien géré et qu’à chacun, l’on laisse la place qui lui revient. Tant que le PNDS gouvernera dans le clanisme, dans le reniement de l’autre, dans son rabaissement, il a beau débaucher tout un bureau, et distribuer des milliards, les militants ne suivront pas. Le PNDS, pour ainsi dire, perd son temps à croire qu’avec ses ruses il peut réussir à disloquer un parti, à disperser ses militants alors que ceux-ci, depuis des années avaient fait le choix d’une résistance pour laquelle, soudés dans l’épreuve et souvent dans la précarité ; ils n’entendent jamais baisser les bras même si, pour quelques raisons que personne ne comprend, une direction joue à l’ambivalence, à la duplicité, ne pouvant avoir le courage d’assumer ses combats, tentée peut-être par l’aventure. Les militants attendent que les uns et les autres sortent de l’ombre pour clarifier leurs positions.
Demain, on le saura !
Mairiga
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Déboires en perspective d’un ministre d’Etat : Ladan Tchiana serait-il dans le viseur de la Halcia ?
Selon nos informations, le ministre d’Etat Ladan Tchiana aurait menacé de claquer la porte de la mouvance au pouvoir au cas où ses alliés d’en face décident d’envoyer l’ancien maire central, Assane Seydou et d’autres de ses collaborateurs, en prison pour mauvaise gestion et détournement de fonds. Réponse du berger à la bergère, le gouvernement compterait mettre la Halcia sur les trousses du ministre d’Etat Omar Hamidou dit Ladan Tchiana. Ses amis d’en face auraient affirmé que de toutes les façons, ce Ladan ne pèse rien dans la balance actuellement, et qu’ils n’auraient aucune inquiétude à se débarrasser de lui.
Arouna Y.
22 septembre 2017
Source : Le Canard en Furie
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Les Nigériens vont choisir leurs conseillers communaux et régionaux aujourd’hui. Après, plus d’une semaine de campagnes acharnés sur le terrain, pour convaincre les électeurs, les candidats à ces scrutins. A Niamey, précisément à l’hôtel de ville où, le Président de la République, SE, Issoufou Mahamadou vient de voter, ces élections ont bien démarré à l’heure prévue par le code électoral (8 heures exactement). Cependant, selon des sources très sûres, au moment où nous écrivons cet article (à 10 heures), certains bureaux de vote, n’ont toujours pas encore ouvert leurs portes.
En effet, les votes doivent se faire de marinière très consciencieuse déclare M. Seydou Yambaye, qui vient de s’acquitter de son devoir de citoyen. Il a porté son choix sur le candidat qu’il estime capable de répondre à ses aspirations. « Je viens de voter et j’invite les Nigériens de sortir massivement pour accomplir leur devoir de citoyen. Nous demandons à tous les électeurs de ne pas céder aux tentatives et de dire non aux achats des voix électorales. Je demande également à tous les Nigériens de mettre de côté le sentiment, les considérations familiales, ethniques, régionaliste, pour choisir les candidats qu’il nous faut pour chaque commune et région » invite-t-il.
Notons le peu d'engouement dans les bureaux de vote à Niamey.
A suivre.
Aïssa Altiné
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La 2ème campagne de vaccination de masse contre le Covid-19, a débuté ce 15 juin 2021 au Niger. Au Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle c’est le ministre Kassoum Moctar qui a lancé l’opération en se faisant lui-même vacciner, donnant ainsi l’exemple aux agents et autres usagers dudit ministère. En recevant sa dose de vaccin, le ministre Kassoum Moctar a indiqué que cette nouvelle campagne de masse permettra d’une part de rompre la chaine épidémiologique de la maladie et ‘autre part aux citoyens de renouer avec une vie normale. « J’invite l’ensemble des professionnels, des responsables administratifs, des usagers, bref tout le monde et à tous les niveaux, à s’impliquer activement pour la réussite de cette campagne de vaccination», a dit le ministre Moctar. Car, a-t-il ajouté, cette pandémie, avec ses multiples variants est en train de faire de millions de victimes dont des milliers de morts à travers le monde. « Même les pays les plus nantis n’échappent pas à ce fléau sanitaire et planétaire, dont le seul remède reste la vaccination », a dit le ministre.
Aussitôt après avoir vacciné le ministre et les membres de son cabinet, l’équipe chargée de la vaccination a poursuivi son opération avec les agents et usagers présents au niveau du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
Mahamadou Diallo(onep)
16 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les examens du Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) session 2017 ont débuté ce matin sur toute l’étendue du territoire national. D’après le Ministère des Enseignements secondaires, cette session concerne au total 138.533 candidats parmi lesquels 61.193 filles, (soit 44,17%) répartis dans 452 centres d’examen à travers le pays. Il faut noter que 31,81% des candidats proviennent des établissements scolaires privés.
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Le lancement de la construction de Yennenga, située à 15 km de la capitale burkinabè, illustre les défis de la planification urbaine face aux enjeux démographiques du continent africain. Lauréate du concours international pour l’urbanisation de ce projet, l’agence Architecture-Studio a réalisé son centre-ville dans une démarche écologique, responsable et inclusive.
L’agence Architecture-Studio, en partenariat avec quatre autres cabinets d’architecte et le promoteur CGE-Immobilier, qui supervise le projet, ont signé le mardi 12 juin à Ouagadougou la convention pour la construction de la ville nouvelle de Yennenga. Lauréate du concours international lancé au printemps 2017, Architecture-Studio aux côtés de ses partenaires a notamment conçu l’aménagement du centre de la future ville. Cette signature confirme le début des travaux qui se poursuivront jusqu’en 2030.
Située au sud de la capitale, Yennenga comptera 80 000 habitants et s’étendra sur 678 hectares. Innovante, écologique et harmonieuse, elle se présente comme la ville africaine du futur face aux enjeux démographiques du continent. Pour répondre à ce défi, Architecture-Studio s’est associée à un consortium d’entreprises incluant le cabinet burkinabè Arcade Architecture, ainsi que trois autres cabinets français, Beckmann N’Thepé Architectes, Coldefy & Associés Architectes Urbanistes et Hardel + le Bihan Architectes. Ensemble, ils ont conçu un modèle urbanistique inédit prenant en compte la croissance rapide de la population urbaine.
La capitale Ouagadougou connaît une pression démographique et migratoire importante depuis les années 1960. Actuellement, son marché immobilier est saturé et ses habitants peuvent difficilement bénéficier d’un cadre de qualité. La ville nouvelle de Yennenga proposera donc différents types d’habitats adaptés à tous les moyens : des logements sociaux, des logements économiques, ainsi que des appartements haut de gamme. Elle accueillera par ailleurs des commerces, une tour de bureaux, un parc d’attraction de 28 hectares et un complexe hôtelier avec l’ambition de développer un pôle d’attractivité régional autour de la capitale.
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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou, a animé un point de presse, samedi dernier, dans la salle de Banquet de la Primature. Cette sortie du ministre de la Justice a pour objectif d’annoncer aux Nigériens la tenue des travaux de la 60ème session de la Commission des Droits de l’Homme et des Peuples de l’Union Africaine à Niamey. C’était en présence de la Directrice de Cabinet Adjointe du Premier Ministre Mme Saâdatou Barmou, du Président du Comité d’organisation de ladite session M. Oumaria Mamane, du Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des membres du comité d’organisation.
La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est un organe de l’Union Africaine, prévu par la Charte de l’Institution. Il a pour objectif la promotion et la protection de droits humains en Afrique. C’est donc un honneur pour notre pays d’accueillir les travaux de cette commission. Cette 60ème Session est couplée au 30ème anniversaire de la commission et réunira environ 600 personnes pour deux (2) semaines de travaux.
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Le Ministre délégué en charge de la Décentralisation Dardaou Zaneidou a présidé le lundi 12 juillet dernier à Zinder, la 2ème Rencontre de renforcement des capacités des receveurs municipaux des Collectivités territoires du Niger placée sous le thème ‘’Séparation des pouvoirs entre l’ordonateur et le Comptable’’.
A cette occasion, le ministre Dardaou Zaneidou a souligné les réformes entreprises par son département ministériel, qui une fois abouties, permettront aux collectivités territoriales de se doter des ressources humaines afin d’accomplir leurs missions et la délivrance des services publics de qualité.
Le président de l’Association des receveurs municipaux du Niger M. Alio Amadou a déclaré que l’organisation de cette formation répond à un double impératif : celui de renforcer périodiquement les compétences des agents chargés de l’exécution du budget des communes d’une part et de favoriser une gestion financière saine des ressources des collectivités territoriales d’autre part. M. Alio Amadou a salué le ministère de l’Intérieur pour tous les efforts deployés ces dernières années pour mettre à l’abri les receveurs municipaux de certaines pressions mais aussi pour les réformes engagées afin de les mettre dans des conditions acceptables de travail.
Le gouverneur de Zinder a, dans son intervention, indiqué que la mobilisation des ressources financières et leur bonne gestion constituent une préoccupation des plus hautes autorités de la 7ème République ‘’ engagées à restaurer la crédibilité et l’efficacité des collectivités territoriales pour une transformation structurelle à la base.’’
Cette rencontre, faut-il le préciser qui est prévue pour durer deux jours, a été conjointement organisée par l’Association des receveurs municipaux Niger et la Direction Générale des Collectivités territoriales.
Sido Yacouba et Halima Dan Zagui (ASCN) ANP-ONEP/Zinder
15 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé hier matin au palais des congrès de Niamey, la cérémonie officielle de lancement du processus d’installation des élus locaux. Bientôt, 52 communes urbaines et 213 communes rurales seront gérées par les hommes et femmes choisis lors des élections du 13 décembre dernier.
Dans son discours à la cérémonie, le Premier Ministre Ouhoumoudou a qualifié le processus d’installation des élus locaux d’évènement «d’importance» attendu de tous. Le 13 décembre dernier, a-t-il rappelé, le peuple nigérien s'est rendu aux urnes pour choisir les hommes et les femmes chargés de conduire la gestion de ces entités locales que sont les régions, les villes et les communes. En adoptant la loi 2002-14 en juin 2002 portant création de 52 communes Urbaines et 213 communes rurales, a déclaré SE Ouhoumoudou Mahamadou, le Niger s’est engagé résolument dans un processus dont l’objectif est de permettre aux citoyens vivants ensemble dans une commune ou une entité décentralisée, de gérer eux-mêmes leur destin. «15 années après le lancement de ce processus, force est de reconnaitre que des progrès importants ont été réalisés et de constater que la communalisation intégrale de notre pays est une réalité», a-t-il dit.
Le Premier Ministre a affirmé que le gouvernement entend faire des régions, des villes et des communes du Niger, des pôles de développement économique et social en mesure de concevoir et d’exécuter des projets de développement pour le bien être des administrés, ainsi que de générer des ressources nécessaires à leur bon fonctionnement. «La dévolution à leur profit de pans entiers de domaines d’activités et de compétences relevant du niveau central sera renforcée et associée à la mise en œuvre effective de la fonction administrative territoriale», a-t-il poursuivi. Et d’indiquer que «le renouvellement des organes délibérants et exécutifs des entités décentralisées doivent faire l’objet, de la part de nos gouverneurs et préfets, de la plus grande attention».
Le Ministre de l’intérieur et de la décentralisation, qui assure la tutelle des collectivités territoriales, a dans son intervention, rappelé que le Niger est à sa troisième génération d’installation des autorités locales suite aux élections qui se sont déroulées le 13 décembre 2020. M. Alkache Alhada a affirmé que ces dernières élections ont été marquées par des innovations majeures dont notamment l’instauration d’un fichier électoral biométrique qui a favorisé une plus grande représentation au niveau local. Ces innovations, a-t-il dit, sont le fruit du «cachet particulier» que le gouvernement entend donner aux élections et de la dynamique nouvelle qu’il entend insuffler dans la gestion des communes pour arriver à une plus grande efficacité.
Les responsables des collectivités territoriales et les PTF saluent les progrès obtenus dans le domaine
Les présidents de l’Association des régions du Niger (ARENI) et de l’Association des municipalités du Niger (AMN), de même que le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la décentralisation sont intervenus pour souligner les succès enregistrés, depuis l’avènement des autorités de la 7ème République, sur le plan politique et administratif du processus de décentralisation et sur le plan du développement économique et social.
M. Mohamed Anako, président de l’Association des régions du Niger (ARENI) s’est réjoui des progrès enregistrés dans l’adoption des dispositifs juridiques et règlementaires relatifs à la mise en œuvre de la politique nationale de décentralisation. Il s’est réjoui aussi du transfert aux autorités locales par les autorités de la 7ème République, de plusieurs compétences. «Nous demandons aux nouvelles autorités de faire en sorte que les compétences transférées le soient réellement dans les domaines de l’environnement, de l’hydraulique, de l’éducation et de la santé», a-t-il ajouté. Le président de l’ARENI souhaite que le nouveau mandat qui s’annonce permette aux collectivités territoriales du Niger de s’épanouir pour le bonheur des citoyens. Cet épanouissement des collectivités territoriales passe par «l’opérationnalisation effective des compétences et des ressources», a-t-il souligné.
A son niveau, le président de l’Association des municipalités du Niger (AMN), M. Abdraouhou Dodo, s’est félicité des grandes réalisations économiques effectuées au profit des collectivités territoriales. Il a cité entre autres la construction des marchés modernes de Maradi, de Tahoua et de Zinder, la construction du siège auxiliaire de la BCEAO à Tahoua, la construction d’aires de jeu sur le territoire national, l’amélioration de plusieurs réseaux routiers au profit des agriculteurs et éleveurs afin de faciliter l’écoulement de leurs produits, la construction de plusieurs hôtels de type moderne, et la création de l’ANFICT au profit des collectivités territoriales avec ses 4 guichets. M. Abdraouhou Dodo a appelé les nouveaux élus à cultiver la bonne gouvernance locale en vue de favoriser le contrôle citoyen de l’action publique, gage d’une bonne gouvernance. Il a demandé enfin à l’Etat, de poursuivre une bonne mise en œuvre de la décentralisation au Niger «à travers le respect des textes dont il s’est doté, surtout la question des transferts de compétences et des ressources» qui souffrent depuis plusieurs années.
Les partenaires techniques et financiers se sont fortement mobilisés pour le lancement du processus d’installation des communes. Leur chef de file, M. Michel Epron, a annoncé la disponibilité des partenaires à accompagner et soutenir le gouvernement du Niger dans sa politique de déconcentration et de décentralisation et également à soutenir les collectivités territoriales nigériennes dans le bon accomplissement de leur délicate mission, en particulier à travers la formation des nouveaux élus. Pour M. Epron, la prise de fonction d’un élu local est toujours porteuse d’espoir et de devoirs indispensables à l’harmonie sociale des communautés dont il a la responsabilité, a-t-il affirmé. «L’élu est en effet le garant de la probité publique et privée, de l’équité entre les citoyens. Il est au cœur de la solidarité et du respect des personnes, de la sécurité collective, des espaces de la municipalité dont il a la charge. C’est en plus un acteur essentiel de la démocratie, de la citoyenneté et de la bonne utilisation de l’argent public», a noté le diplomate français en poste au Niger.
Les différents intervenants ont fait ressortir le modèle que constitue le Niger dans la sous-région en matière de décentralisation. Ils ont aussi souligné que la décentralisation est un vecteur indéniable de stabilité dans un pays. Pour rappel, les premières élections locales se sont déroulées en juillet 2004 au Niger, suivies de l’installation des instances en juillet 2005. Les deuxièmes élections locales se sont déroulées en janvier 2011, avec le démarrage de l’installation effective des instances en juin 2012, soit 18 mois plus tard.
Souleymane Yahaya
27 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Suite au décès de treize soldats français de la force Barkhane, survenu le lundi 25 novembre 2019 au Mali, dans une collision entre deux hélicoptères, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a adressé un message de compassion et de condoléances au Président de la République Française, SE. Emmanuel Macron. Le message est le suivant :
« Monsieur le Président,
La France vient de perdre treize de ses valeureux soldats en service commandé dans le cadre de l'opération Barkhane, suite à un incident aérien survenu au Mali le 25 novembre 2019.
Le Niger exprime ses condoléances émues et sa solidarité à la France pour cette immense perte, en particulier aux familles et proches des victimes, et à l'armée françaises si durement affligée par cette tragédie.
Le Niger salue l'engagement de la France au Sahel et reste plus que jamais engagé à ses côtés et aux côtés de tous les autres peuples épris de paix et de justice, pour mener des combats décisifs contre le terrorisme et l'insécurité.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma très haute considération. ».
ONEP
27 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou s’est rendu, hier dans l’après-midi, à l’ambassade de France au Niger, où il a procédé à la signature du livre des condoléances ouvert suite au décès de l’ancien Président français Jacques Chirac. C’était en présence du Ministre des Affaire Etrangère, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankouraou et du Premier Conseiller de l’Ambassade de France, au Niger M. Michel Epron.
« En 1977, à Antony, je me souviens avoir entendu une dame s’exclamer devant la photo de campagne de Jacques Chirac, alors candidat à l’élection du Maire de Paris : "qu’il est beau ! Je voterai pour lui !". A sa manière cette dame appréciait ainsi le charisme de l’homme. En plus d’être charismatique, le Président Chirac que j’ai eu l’honneur de rencontrer, alors que j’étais Président de l’Assemblée Nationale du Niger, en 1995 à l’Elysée, à l’occasion d’une réception qu’il a offerte aux Présidents de l’Association des Parlements Francophones, était un homme énergique, plein d’empathie, charmant dans ses contacts avec les grands comme avec les petits.
En lui, l’Afrique perd un grand ami et la France un des plus grands politiques de son histoire.
Le Peuple Nigérien s’associe au peuple français dans le deuil qui le frappe. En son nom et au mien propre, j’adresse mes sincères condoléances au Gouvernement et au peuple Français ainsi qu’à la famille du défunt. Que l’âme du Président Chirac repose en paix », a écrit le Président de la République.
03 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Secrétaire Général de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le Français en partage (CONFEJES), notre compatriote Ali Bouramah Harouna, est décédé lundi dernier à Dakar. Elu en 2013 à la tête de cette organisation qui regroupe une quarantaine de pays pour un premier mandat de 4 ans, M. Ali Bouramah Harouna, a été réélu en avril 2017 pour un second mandat de 4 ans.
Dans un communiqué rendu public le même jour, la Secrétaire Générale de l’OIF, Mme Louise Mushikiwabo, a salué la mémoire de ce grand travailleur qu’était Ali Bouramah Harouna. Au nom de la Francophonie et en son nom personnel, Mme Mushikiwabo a adressé ses condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches, ainsi qu’au Ministre de la Jeunesse et des Sports du Maroc, qui préside actuellement la CONFEJES. Depuis son entrée en fonctions en 2013, M. Ali Bouramah Harouna a, selon Mme Louise Mushikiwabo, contribué au développement des politiques de la jeunesse dans les pays francophones, œuvrant en particulier en faveur de l’entreprenariat et du volontariat, en étroite collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie. «Il était un membre actif du Conseil d’orientation des Jeux de la Francophonie et contribuait à faire des prochains Jeux à Kinshasa, en 2022, un succès en termes de formations et de bénévolat pour la jeunesse», a ajouté la Secrétaire Générale de l’OIF.
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Le Président de la République, S.E.M Mahamadou Issoufou a assisté dans l’après-midi du dimanche 21 octobre 2018 à la cérémonie de levée de corps du Capitaine Mahamane Laouali Robert. On notait également la présence à cette cérémonie du Président de l’Assemblée Nationale, S.E.M. Ousseini Tinni, du Premier Ministre Brigi Rafini et de plusieurs autres personnalités civiles et militaires. Né en 1964, le Capitaine Mahamane Laouali Robert, officier de la Garde Nationale, occupait jusqu’à sa mort le poste de Chef de la Sécurité Rapprochée du Président de la République. A la cérémonie de levée de corps, le dimanche 21 octobre 2018, il a été élevé, au nom du Président de la République, à titre posthume, à la Dignité de Grand Officier de l’Ordre de Mérite du Niger. Après l’enterrement au cimetière musulman de Yantala, le Président de la République s’est rendu au domicile du défunt où une fathia a été dite pour le repos de l’âme du disparu.
Zeinabou Sanda
22 octobre 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a assisté le 12 novembre dernier à l’hôpital Général de Référence, à la levée de corps du général de brigade Abdoul Karim Goukoye, attaché de défense près de l’ambassade du Niger à Bruxelles en Belgique, décédé le 8 novembre 2021 à l’âge de 57 ans.
Né le 16 juillet 1964 à Niamey, feu Abdoul Karim Goukoye a intégré l’école militaire préparatoire technique de Bingerville en Côte d’Ivoire à l’âge de 12 ans avant de suivre la formation d’officiers d’actives à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc. Il a également suivi des formations militaires dans les académies occidentales et le cours d’état-major à Koulikoro au Mali où il fut major de la promotion.
Les qualités de l’illustre disparu ont été louées dans l’oraison funèbre lue par un de ses camarades d’armes: «Officier brillant, intelligent, doté d’une grande compétence dans l’exercice du commandement. Officier valeureux et émérite, il a reçu plusieurs distinctions au cours de sa carrière : Grand officier dans l’ordre national du Niger, chevalier dans l’ordre de mérite du Niger, titulaire de la médaille du théâtre des opérations extérieures ONUCI, et de la médaille des Nations Unies en Côte d’Ivoire».
Titulaire d’un Master en Études stratégiques de Défense de l’Institut des Hautes Etudes en Défense à Rome en Italie, feu Abdoul Karim Goukoye laisse derrière lui une veuve et 4 enfants.
Oumar Issoufou(onep)
15 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Québec, le 21 juin 2022
Manifeste
Jamais présence militaire étrangère dite alliée n'a été aussi massive et inefficace. Jamais insécurité n'a été aussi grande et générale. Des zones se vident de leurs populations, chaque jour connait son lot d'assassinats et de meurtres.
Le pays se meurt sous l'action conjuguée du terrorisme, de la mauvaise gouvernance, de la corruption et de l'injustice sous le regard d'une communauté nationale tétanisée, et le mutisme de la communauté internationale insensible au drame sans précédent qui se déroule au Niger.
Devant une telle déliquescence on ne peut pas croiser les bras, et être observateur de sa propre destruction.
La patrie meurtrie appelle donc les Nigériennes et les Nigériens, sans distinction aucune, ceux de l'intérieur comme ceux de l'extérieur à s'unir, à se tenir debout pour faire échec au spectre de la déchéance sur le pays.
À cette fin, le 25 juin 2022, Soutien Niger manifestera au Canada dans trois villes :
- Devant le Parlement fédéral à Ottawa
- Devant le Parlement provincial à Québec
- À la Place Émilie Gamelin à Montréal.
Au cours de ces manifestations, une déclaration sera faite. Elle sera publiée dans les médias et accessible sur les réseaux sociaux.
Soutien Niger lance donc un appel à tous les patriotes Nigériennes et Nigériens pour se tenir debout et faire barrage aux germes de la destruction et de l’asservissement de notre pays au profit d’intérêts personnels et étrangers.
Soutien Niger
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Les événements au Niger, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, ont fini par révéler aux Nigériens le visage de tous les acteurs politiques du pays, pour comprendre, combien certains d’entre eux peuvent s’aimer plus qu’ils ne peuvent aimer leur pays. On a, en effet, vu à quel point certains peuvent aller à des extrêmes pour défendre leur pain menacé, y compris s’il faut que cela passe par la destruction du pays et l’élimination de tout son peuple par le bombardement qu’ils peuvent commander à cette fin. On n’avait jamais cru qu’un homme politique, pour ses seuls intérêts, dusse faire de tels choix macabres contre « son » pays. Quand d’autres – et ils sont nombreux – partaient en exil, vivant aujourd’hui sans doute les affres de l’exil, et dans la nostalgie d’un pays qu’ils auraient aimé habiter aujourd’hui, reconnaissant enfin ses douceurs perdues, choisirent d’être discrets, vivant l’exil dans la douleur de la solitude, loin des familles. Certains autres, et notamment l’ancien premier ministre qui a surpris dans un tel comportement, et l’ancien ministre des Affaires Etrangères, le sieur Hassoumi Massaoudou, rêvant de grosses récompenses, se sont faits les grands ouvriers de la cause perdue de Bazoum et d’une France qui a oublié comment pouvait-elle protéger, hors de ses frontières, ses intérêts, misant sur des attitudes anachroniques qui ne correspondent plus au contexte. Mais, sans doute que, depuis quelques semaines, ils ont compris que leur activisme est voué à l’échec, comprenant enfin aussi que deux individus ne peuvent pas, seuls, combattre un peuple et triompher sur lui. On les entend peu depuis des jours, ne pouvant pas voir certains de leurs soutiens autour d’eux. L’exil devient inquiétant. Même le sieur Hassoumi Massaoudou qui aime tant ces plongées en eaux incertaines et troubles, a fini par se taire, devenant de moins en moins bavard pour ne pas porter seul les salissures d’une rébellion qu’il ne peut seul porter au nom de tous et surtout pour une cause à jamais perdue. Peut-être qu’une famille laissée au pays ayant trop souffert de sa rébellion et sa résistance infructueuse, et de ses discours frelatés, l’aurait appelé à la retenue pour laisser, à défaut de fortune, au moins quelque nom qui rendre à ses héritiers quelques honneur. Cependant, leur silence, se fait-il dans le cadre d’une nouvelle stratégie pour mettre au point de nouveaux complots pour saborder la transition au pays en connivence avec d’autres « fous » du parti restés au pays dont ils peuvent se servir des naïvetés en les nourrissant de faux espoirs pour les pousser à initier des actions de sape contre le pays et le régime militaire ? Poussés par la France qui tient à saboter la transition du Niger – elle l’a affirmé de vive voix sans pudeur par la voix de ses ministres – certains agitateurs, pourraient être dans des initiatives secrètes par lesquelles Emmanuel Macron rêve encore de prendre en main la situation au Niger pour imposer ses hommes et maintenir sa domination sur nos ressources. Mais, le CNSP a tous à l’oeil, filant bien de personnes qui pourraient s’engager dans de telles actions de sabotage qui, de toute façon, ne peuvent prospérer dans un pays où, tous unis autour des autorités, il est impossible de trouver la faille pour s’y engouffrer pour faire le mal. La preuve que le CNSP a réussi à déjouer la fuite du président déchu que certains milieux pensants de son entourage croyaient pouvoir réussir en s’entourant de précautions qui ne réussissent que dans une fiction. La France, usant même d’ethnicisme, a tenté, en vain, de diviser les Nigériens et de discréditer les militaires au pouvoir. Les Nigériens ont compris, on ne peut pas leur faire ce jeu. Après avoir constaté l’inefficacité des sanctions pour faire plier la « Junte » et le peuple nigérien, les princes déchus n’ont trouvé mieux qu’à user d’intox pour espérer polluer les consciences des Nigériens pour les éloigner des nouvelles autorités qu’ils veulent isoler afin de réussir à mettre en déroute la transition du pays. C’est pourquoi, pour certains observateurs avisés, ces gens sont à surveiller de plus près n’ayant connu dans leur vie publique, et peut-être privée, que le complot.
Dans un reportage de Serges Daniel, à France 24, l’on peut entendre le correspondant de la télévision française dire qu’entre autres exigences de la CEDEAO qui seraient sur la table, il y a la libération de Mohamed Bazoum et la possibilité pour le personnel politique en exil de rentrer au pays. Dans les deux cas, la CEDEAO sait que ce n’est pas acceptable quand, contre les mêmes hommes, qui, conscients de leurs fautes, pour se soustraire à la justice de leur pays, choisirent l’exil alors que, avant qu’un mandat d’arrêt international ne soit lancé contre eux, rien a priori ne permettait de comprendre pourquoi ils choisirent la fuite. D’ailleurs, qui les a obligés à quitter le pays ? Les portes du pays sont ouvertes à tous ses enfants. Ils n’ont donc pas besoin de passer par la CEDEAO pour venir dans leur pays ! Au Niger, ce n’est pas pour la première fois que l’on a un coup d’Etat, sans que jamais, les acteurs déchus ne fuient leur pays. Si, cette fois-ci, ceux qui tombaient choisissaient de s’en aller hors du pays, c’est qu’ils doivent bien savoir les raisons d’un tel choix et les risques qu’ils ont, dans la conscience de leur inconduite, à rester au pays. Beaucoup de leurs camarades sont pourtant restés dans le pays et à ce que l’on sache, jusqu’à cette date, aucun n’est inquiété. Ceux qui l’ont été, l’ont été sur la base de raisons que tout le monde, dans le pays, peut comprendre, non pas parce qu’ils seraient seulement du parti déchu ou du système mis en cause. Il ne s’agit nullement d’une chasse aux sorcières, ainsi que certains peuvent, à dessein, le laisser entendre, pour discréditer la transition.
Au dernier sommet du 10 décembre 2023 tenu à Abuja, les mêmes milieux, ont usé des mêmes stratégies pour montrer que leurs hommes tiennent encore le bon bout, faisant croire que par la bienveillance de la CEDEAO ce sont eux qui occupaient officiellement les places qui représentaient le Niger à la rencontre d’Abuja. L’organisation régionale ne peut pas le faire et vouloir discuter avec les autorités du Niger. Une histoire de bon sens quand même… Et la manoeuvre semble bien réussir, quad, sur les réseaux sociaux, des images fausses sont partagées donnant à croire que c’est l’ancien premier ministre qui y participait avec son compère, Hassoumi Massoudou, invisible depuis quelques temps. Aujourd’hui, l’exil doit avoir éprouvé les deux forçats qui doivent certainement regretter leur rébellion contre le pays et surtout leurs extrémismes à demander que des pays se coalisent pour venir attaquer le leur, seul moyen, croit-on, pour eux, de revenir au pays et au pouvoir. Quand en France, au Benin, en Côte d’Ivoire, au Nigéria, au Sénégal, un ressortissant du pays fait un tel appel, on se demande quel traitement, on lui fera. La liberté, ou si l’on veut la démocratie, peuventelles expliquer de telles extrémismes ?
Pourtant, le Niger a tout donné à ces hommes qui, contre toute attente, ont cette attitude ingrate à l’égard du Niger. A quels sommets n’ont-ils pas été portés pour se plaindre d’avoir gagné très peu, et d’être sevrés si tôt pour vouloir éternellement, être là, à diriger le Niger pour le piller ? Le Niger n’est pas leur propriété ; il appartient à tous et tous les Nigériens ont le droit d’avoir un oeil regardant sur ce qui s’y fait et qui les concerne aussi, au plus haut point. Aveuglés par leurs égoïsmes démesurés, les forçats ont oublié jusqu’à l’honneur qu’il leur faut, à tout prix, préserver. Peuventils enfin comprendre à quel point les leurs ont souffert de les voir jouer aux guignols et les mauvais rôles quand, à l’âge qui est le leur, l’on voudrait plus lire chez eux sagesse et humanité qui leur rendent le respect dû à leur âge qu’ils semblent ne plus connaitre pour se conformer à la conduite qui y sied. Comment, après avoir connu tant de gloires et de promotions politiques, ces hommes, peuvent-ils incarner une aile dure d’une résistance sans fondement contre un pays qui leur a tout donné ? Ils veulent le beurre et l’argent du beurre pour être les seuls à qui ce pays profite et revenir pour écraser ceux qui les ont défiés et défaits. On sait surtout, connaissant ce que Massaoudou a été à l’Intérieur, que ce n’est pas pour le bien qu’il insiste, à s’imposer avec la faveur de la France qui, elle-même, a perdu les pédales sur le cas du Niger, mais bien pour régler des comptes, et se venger d’un peuple qui a, à la faveur du coup d’Etat, dit tout le mal qu’il pense du personnage qu’il a été.
Ceux que nous appelions dans une précédente publication Souké et Siriki ne peuvent donc pas avoir le privilège de siéger au sein de la CEDEAO au nom du Niger dont ils ne savent rien de la vie depuis plus de quatre mois et, ce, quand plusieurs pays ont reconnu les nouvelles autorités et travaillent avec elles. Des gens mal intentionnés ont ainsi voulu tromper l’opinion pour faire croire qu’ils sont encore dans le jeu et donner ainsi de faux espoirs à des gens qui ont tout perdu par un jusqu’au-boutisme qui les a perdus. En restant dans cette posture, ils n’apparaissent, aux yeux des Nigériens, que des plaisantins qui, revenant des nues, comprennent enfin, qu’ils avaient tort d’aller à de tels choix sans issues. Aujourd’hui, ils pensent à comment revenir au pays. En tout, ayons de la mesure.
Par Alpha
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La semaine dernière, les leaders du M62, ce nouveau regroupement de la société civile qui a vu le jour pour prendre le flambeau de la lutte sociale, ont joué au vedettariat. Non pas dans le sens de montrer au pouvoir qu’ils sont unis comme du roc pour affronter toute forme d’adversité, mais pour étaler leur linge sale au grand public. De quoi s’agit-il ? Ce mouvement associatif qui a suscité un véritable élan d’espoir au sein de la population nigérienne fait aujourd’hui face à une crise de partition pour des questions d’égo.
Deux camps se disputent désormais sa paternité : celui d’Abdoulaye Seydou, coordonnateur national du Reppad, qui s’est jusqu’ici affiché comme étant le principal maître à bord de la barque et le camp de Gamatié Yansambou et Anass qui considère détenir la légitimité pour diriger le mouvement. La semaine dernière, soit quelques jours seulement après l’interdiction par les autorités compétentes de la manifestation pacifique de rue que le mouvement a projeté d’organiser à Niamey, Dosso et Tillabéri, les deux camps se sont livrés en spectacle à travers des déclarations publiques pour tenter d’expliquer les causes de la crise apparue en leur sein. Mais il n’y a pas eu que cela de la part de l’aile d’Abdoulaye Seydou, des accusations graves qui s’apparentent à des insultes ont aussi été proférées contre les Gamatié et consorts, présentés comme des saboteurs, des vendus à la solde du régime et patati et patata. En aparté, ces derniers reprochent à leur retour des velléités de caporalisation du mouvement par Abdoulaye Seydou pour des fins non avouées. L’un dans l’autre, chaque camp a formulé ses griefs et a promis de promis de poursuivre la mobilisation citoyenne pour contraindre le régime de Bazoum à prendre à bras le corps les p r é o c c u p a - tions des populations à la base. L’aile des Gamatié a même fixé une date [le 30 octobre prochain] pour une nouvelle manifestation de rue qu’il projette d’organiser à Niamey et à l’intérieur du pays. Comment un mouvement incapable de maintenir sa cohésion interne peut-il être capable de mobiliser massivement les citoyens dans les rues ?
Pour sûr le spectacle qu’il a offert la semaine dernière a découragé de nombreux Nigériens qui se posent bien de questions : pourquoi cette lutte de leadership alors que le mouvement n’a encore rien engrangé comme fruits de lutte ? C’est juste une manifestation pacifique de rue réussie qu’il a à son actif. Pas plus ! Pourquoi cette déchirure qui n’a pas sa raison d’être si tant il est vrai que les leaders sont engagés dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des Nigériens de façon bénévole ? N’est-ce pas que le mouvement s’est discrédité aux yeux de nombreux citoyens à travers le cirque qu’il a livré la semaine dernière.
Tawèye
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Dans la crise nigérienne, tout le monde a fini par comprendre que la CEDEAO n’est qu’un instrument manipulé par la France qui tente d’imposer une conduite à l’organisation sous-régionale, lui faisant prendre, contre le Niger et son peuple, des mesures draconiennes que rien ne peut justifier car si tant que la faute serait d’avoir perpétré un coup d’Etat, le Niger n’est plus seul dans le cas pour avoir à faire face à tant de cynisme commandé par Paris pour étranger le Niger et espérer ramener au pouvoir son valet que les militaires chassaient du pouvoir. Beaucoup de chefs d’Etat, après que la France les ait ameutés, et après que leurs peuples et d’autres voix dans les pays les aient dissuadés à s’engager dans une telle aventure, avaient fini par s’éclipser des devants de la fronde contre le Niger, préférant garder silence sur le cas du Niger et écouter leur opinion nationale afin de ne pas jouer aux zélateurs au service de la France, conscients aussi de ce qu’une telle posture pourrait jouer contre eux. Le désordre du Niger ira chez eux comme celui de la Libye voulu par la même France est venu au Niger. Le président ghanéen, le président Sénégalais, et même le président nigérian ont fini par adopter une attitude modérée qui prône le dialogue comme moyen de régler les crises au sein de la communauté. Tant mieux pour eux.
D’autres pays n’ont même pas voulu s’inviter dans un tel débat qu’ils considèrent comme un problème nigéro-nigérien dans lequel personne n’a à redire si ce n’est d’aider, par des voies pacifiques, à surmonter la crise. Ils ne peuvent donc pas comprendre le droit que de tels pays peuvent avoir pour vouloir, par la force – ici la guerre contre le Niger – régler une crise qui ne peut concerner la France qui ne partage aucune organisation avec le Niger qui pourrait lui donner le prétexte de déclarer une guerre contre le Niger qui reste, après tout, un Etat souverain, libre de ses relations dans le monde. Aucun texte du Droit international n’oblige un Etat à être partenaire d’un pays ou d’un autre. Les peuples ont la liberté de leurs amitiés et de leurs commerces dans le monde, choix qui ne sont déterminés que par leurs seuls intérêts. Dans le vacarme que la France animait autour de cette question nigérienne, d’autres pays, après ceux qui ont assoupli leurs positions, ne sont plus trop affichés, gardant une ligne neutre, sinon qui prône la voie diplomatique pour résoudre le problème, si problème il y a. Le Togo de Faure Gnasimbé,est donc, lui, resté en retrait de cette affaire, appelant, souvent sans être entendu, à prôner une solution pacifique, comprenant, lui, qu’il est hors de question que le président déchu revienne au pouvoir ; ce que du reste, le Général Tiani, a tout de suite expliqué à la délégation de la CEDEAO, disant qu’on pouvait discuter de tout sauf d’un retour impossible de Mohamed Bazoum au pouvoir.
Profitant de la session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, le Togo a clairement expliqué sa position qui reste constante, refusant la guerre comme solution pour régler un problème comme celui-là, et entre Etats. Peut-on avoir créé la CEDEAO pour se faire la guerre, non pour l’éviter, au moins entre pays membres ? Comme a pu le dire un autre, comment peut-on être pris au sérieux quand au lieu de chercher des solutions aux causes des problèmes de notre espace, l’on ne peut avoir de solutions que contre les conséquences ? S’est-on interrogé sur les raisons profondes qui ont pu conduire à un coup d’Etat ? On comprend l’indignation de Doumbouya, le Président de la transition guinéenne, à la tribune des Nations-Unies où il s’étonnait qu’on ne puisse pas s’intéresser aux causes des problèmes. Il relève alors que « Les coups d’Etat s’ils se sont multipliés ces dernières années en Afrique, c’est bien parce qu’il y a des raisons profondes. Et pour traiter le mal, [poursuit-il,] il faut s’intéresser aux causes-racines ». Aussi fait-il entendre que « le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes, qui renverse un régime », souhaitant que « l’on retienne que les vrais putschistes, les plus nombreux qui ne font l’objet d’aucune condamnation, c’est aussi ceux qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui [manipulent] les textes de la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir ». Ce sont, faut-il l’ajouter, ceux qui traquent leurs adversaires, leur cherchent et trouvent des condamnations-bidons pour se frayer un chemin qui les dispense d’adversités sérieuses pour gagner des élections, et aller au pouvoir. Ce sont en définitive, note le président guinéen, « ceux en col blanc qui modifient les règles du jeu pendant la partie pour conserver les rênes du pouvoir ». Pour Mamadou Doumbouya, ces coups d’Etat qu’on condamne au-delà du principe, ne sont pourtant pas perçus de la même manière par les peuples pour qu’ils restent une délivrance. Il s’agit donc pour lui, parlant de ces coups d’Etat, de « rectification institutionnelle » qui n’est que la conséquence du chaos engendré dans les démocraties dévoyées.
Le Togo est donc près des peuples, ne pouvant s’assujettir à des individus qui, hélas, dans bien de cas, une fois qu’ils arrivent au pouvoir, illuminés par les ors du pouvoir, oublient leur serment pour gouverner contre les intérêts du peuple. D’ailleurs, comment, pour le cas du Niger, peut-on entendre de si vastes crimes économiques, ces injustices criardes, et ces louvoiements de la démocratie, et continuer à dire que ces hommes qu’on a défaits, soient défendables ? La France, ne défend pas des principes mais des copinages qui se font au détriment des peuples. Or, les peuples ne peuvent plus accepter qu’on le gère de telles manières.
C’est pourquoi, défendant sa position, le Togo se dit être « […] un pays de paix, [s’opposant] à la guerre quelles que soient les raisons. Il rappelle d’ailleurs que par cette foi en la paix, « Depuis [son] indépendance, le 27 avril 1960, jamais le Togo n’a fait la guerre à ses voisins ; jamais le Togo n’a agressé ses voisins ou un quelconque pays ; jamais le Togo n’a servi de base-arrière pour une quelconque agression contre un pays frère ». Il ne l’a jamais fait. Il ne le fera jamais.
Par ce choix humain de ses relations, le Togo entend donc se faire un acteur de paix et au service de la paix, prêchant dans toutes les crises le dialogue comme moyen civilisé pouvant aider les hommes à surmonter les incompréhensions. Son ministre dira que c’est pour cela que « Le Togo est un pays de paix ; [précisant que] la paix est dans l’ADN du peuple togolais [car] le Togo a toujours été un pays de médiation qui favorise le dialogue, la négociation pour l’entente entre les peuples et les gouvernements ».
Les Nigériens, comme il fallait s’y attendre, accueillent avec amitié et fraternité, une telle parole de paix venant du peuple frère du Togo avec lequel le Niger, depuis Eyadema père, avait cultivé et entretenu des relations de paix et d’entente mutuelle. L’Afrique ne peut que gagner à avoir de telles lucidités, de telles clairvoyances pour aider à la paix pour un continent qui n’a connu, par son histoire, que tant d’épreuves et de souffrances, une constante afin qu’elle puisse justement lui permettre de poser les bases de son développement que l’on a retardé par tant de difficultés qu’on lui a imposées pour la détourner des vrais défis pour lesquels elle a plus intérêt à se battre. On comprend donc que le Niger dénonce les accords militaires avec le Benin, ce pays voisin avec lequel il a pourtant bien de réalités à partager, quand, dans le même problème, celui-ci peut se donner des zèles que rien ne peut justifier pour vouloir être aux avantpostes d’une guerre qu’on voudrait porter contre le Niger. Les Nigériens ne pouvaient d’ailleurs pas comprendre ces larmes de crocodile de ce Benin qui écrit une lettre à la CEDEAO, se plaignant lorsqu’il veut ouvrir le corridor pour faire passer l’aide humanitaire, que l’armée nigérienne bloque toujours la frontière, oubliant que le Niger n’a plus besoin, dans les moments qu’il vit, de ses gentillesses, de son humanisme tardif, le Niger pouvant survivre sans sa frontière. Le Niger n’a plus rien à quémander avec ce pays. S’il ne veut plus de l’amitié du Niger, le Niger n’en a que faire, ayant la possibilité aujourd’hui de commercer avec tant d’autres pays d’Afrique et du monde. Peut-être que pour être le port le plus proche, la France, avec le Benin, misait sur une fermeture de ce débouché, pour étrangler le Niger, et le mettre à genoux pour humilier l’armée nigérienne à ramener le sous-préfet déchu de la France.
Le Niger ne se considère pas en détresse pour croire que, sur des considérations humanitaires, l’on puisse enfin accepter d’ouvrir une frontière qui sert pourtant plus l’économie béninoise que celle du Niger qui a la possibilité d’échanger avec d’autres voies et le Benin le sait très bien. Le seul regret que les Nigériens, en pareille circonstance, peuvent avoir, est de n’avoir plus à échanger avec le peuple frère du Benin avec lequel, quoi qu’on dise, les populations du Niger gardent des relations multiséculaires qui les ont fécondées et enrichies. Par la faute de leurs dirigeants, ce bel héritage est en passe d’être ruiné par le manque de vision de la part de ceux qui, aujourd’hui, président aux destinées du grand peuple du Benin. C’est d’autant dommage que Patrice Talon ne puisse pas écouter son peuple, des acteurs politiques de son pays, ces rois du Benin et autres personnalités d’influence qui ont exprimé leur désapprobation par rapport à cet engagement insensé de leur président dans une guerre où il n’a rien à faire sinon qu’à perdre.
Le Niger n’a plus d’accord avec ce pays. Ses forces sont à la frontière. Prêtes à se défendre, à réagir à toute agression qui viendrait du côté du Benin engagé du côté de la France pour nous faire la guerre. Pour le reste, patrice Talon, peut décider. Il assumera devant son peuple et devant l’Histoire.
A bon entendeur…
Mairiga
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Hassoumi Massaoudou, c’est ce martyr du PNDS qui avait eu des rêves présidentielles mais duquel, très vite, Issoufou qui a su se servir des servilités, et à qui il a vite fait de lui casser les ailes, le remettant à sa place et l’obligeant à se mettre dans les rangs, non sans avoir passé une quarantaine, purgatoire après lequel, il le réhabilita pour le reprendre dans le système qui le punissait. On savait depuis cette époque qu’il y avait de profondes divergences au sein du pouvoir et surtout au sein du PNDS, clivé depuis cette première bataille par laquelle des clans rivaux se positionnaient pour le contrôle du parti. Il est vrai que l’homme puissant d’une époque, en disgrâce dans le parti, descendant de ses illusions, a fini par comprendre que la politique est un jeu à la fois complexe et dangereux où il est difficile de connaitre son allié, le partenaire sur lequel on peut compter. Malheureusement, il l’a appris à ses dépens, comprenant très tard que l’ami pouvait ne pas être l’ami en politique. Les proximités qu’il avait eues avec l’ancien président qu’il avait même servi dans le cabinet, a finalement connu une chute terrible qui l’a fait oublier alors même que c’était lui qui fit le sale boulot pour les camarades – on n’osera pas dire ses camarades – brutalisant ses frères nigériens à qui il fit connaitre les pires traitements dégradants, lui qui pouvait même promettre sans retenue d’ « isoler » ceux qui dérangent, les traitant même « d’ennemis », fier de son rôle.
Il a donc été « récupéré » et « recyclé », car dans le parti, il ne manquait pas de sympathie et ses déboires, on le sait, à l’intérieur du parti, pouvaient provoquer des malaises de la part de ceux qui croyaient en lui, et surtout à ce que le parti lui est redevable, lui qui s’est sacrifié à faire le mal pour le plaisir du système. Pour certains analystes, depuis ce malentendu, Hassoumi Massaoudou ne s’est pas véritablement retrouvé dans le parti, vivant presque en marge, avec une voix désormais « off » qu’on n’entend plus trop, jouant à la discrétion prudente, peut-être dans l’espoir de resurgir un autre jour. Depuis que les vagues de l’épisode de sa confrontation avec son « frère-ennemi » a passé, que d’eaux ont passé sous les ponts, l’homme qui réussit à taire ses rancoeurs, intégra le premier gouvernement sous Bazoum, conduisant la diplomatie du pays au ministère des Affaires étrangères. Mais, au regard de certains signes que l’on peut relever à l’intérieur du système, l’on ne peut que lire là la permanence de cette crise de confiance qui rend difficiles les relations entre les acteurs du pouvoir.
Mais avant d’y arriver, il est bon de rappeler ici qu’en réalité, Hassoumi Massaoudou reste un homme déçu qui comprend qu’il avait tort de trop croire à son PNDS et surtout à l’amitié de ceux avec qui, depuis quelques années, il avait cheminé et qui avaient un tout autre agenda qui les engageait en politique. Depuis sa mésaventure présidentielle, il n’était plus trop visible dans sa fédération. Les observateurs étaient d’ailleurs surpris de voir, alors que Pierre Foumakoye Gado quittait la présidence de la fédération, pour rêver de prendre le contrôle du parti à la suite de Bazoum Mohamed, que c’est une autre militante peu connue des Nigériens que Dosso choisissait – pardon, que Foumakoye choisissait – pour diriger la fédération, laissant encore une fois à la lisière de la fédération régionale l’un de ses grands troubadours pourtant bien connu mais qu’on a choisi, sans doute à dessein, de mettre à l’écart ; le terme en vérité n’est pas de trop. Pourquoi donc n’a-t-on pas confiance à Hassoumi Massaoudou pour lui confier la gestion de la fédération de Dosso ? Alors que l’on a l’impression que, malgré les malentendus, il semble avoir fait la paix avec son adversaire interne, laissant derrière lui ses vieilles rancunes, aujourd’hui l’on a l’impression qu’il marche plus en cohérence avec lui, mais restant distant du lobby qu’il avait servi mais qui a fini par le sacrifier. Faut-il donc croire que cette mise à l’écart est orchestrée avec les soins de l’ancien patron de la région que l’on sait plus proche d’Issoufou et qui peut avoir des raisons de ne plus lui faire confiance.
Massaoudou, toujours en difficulté dans le système ?
L’ancien ministre des Finances et secrétaire général du PNDS Tarayya, après avoir été un des plus grands bâtisseurs du parti socialiste, notamment dans les pires moments de sa gestion, vit des moments difficiles dans le système. Après qu’une femme lui ait fait mordre la poussière à Dosso où, contre toute attente, c’est elle que le parti propulsa pour prendra la place que libérait Foumakoye Gado, depuis quelques jours, dans le gouvernement d’Ouhoumoudou Mahamadou, le ministre des Affaires Etrangères est en lutte avec une ministre de la même équipe, Dame Daoura Hadiza Kafougou, ministre de la Fonction Publique, selon des sources proches de la primature.
De quoi s’agit-il ?
C’est une pauvre affaire de concours qui vient révéler, au grand jour, les antagonismes que les enjeux de ce concours annoncé par le ministère des Affaires Etrangère posent dans le système. Le ministère des Affaires Etrangères a annoncé un concours de recrutement d’agents pour répondre à un besoin de personnel, mais dans la démarche, il se heurte à la ministre de la Fonction Publique qui, elle, dit niet et estime que l’organisation des concours d’entrée à la fonction publique relève de ses prérogatives et n’entend laisser, quand même c’est à son profit, que le ministère des Affaires Etrangères organise le concours. Selon nos sources, cette divergence autour de la responsabilité de l’organisation du concours aurait ainsi enflammé les relations entre les deux ministres. Au téléphone, apprend-on, les deux n’auraient pas manqué de discourtoisie dans leurs échanges, chacun tenant à l’intention de l’autre des propos désobligeants. Pendant que Massaoudou se défend de s’assurer que le concours est organisé sans faute, dans l’équité et dans la justice, Dame Kafougou, dit pouvoir organiser le concours, rassurant qu’elle assumera tant qu’au bout du compte, l’on relèverait quelques irrégularités dans la tenue du concours. Par personne interposée, Massaoudou se plaint auprès du Premier Ministre qui s’informe alors auprès de l’autre ministre pour entendre les deux versions, mais rien ne fit, Hassoumi, par ses suffisances et son égo démesuré, croit qu’il est un super ministre pour faire ce qu’il veut, à croire qu’il serait le seul « correct » de l’empire. On apprend même que plein d’orgueil, seul Bazoum pouvait avoir ses salutations, n’ayant d’égard pour personne d’autre dans le système.
Dans le principe, il va sans dire que Hassoumi Massaoudou a tort quand, dans un gouvernement, les rôles sont partagés et chacun joue sa partition en cohérence avec le reste de l’équipe gouvernementale. Si tel est qu’on ne fait pas confiance à la capacité de gérer de cette ministre, notamment dans le cadre de l’organisation des concours professionnels, pourquoi peut-on continuer à la garder dans l’équipe ? D’ailleurs, par rapport à quoi Massaoudou se fonde pour dénier à la dame son pouvoir d’organiser pour son ministère un concours professionnel ? Est-il un super ministre pour croire qu’il serait le seul rigoureux de l’équipe pour savoir organiser un concours sans la moindre faute ?
Ça va mal dans le pouvoir….
Cette anecdote en dit long sur la qualité des relations entre les différents acteurs du régime. Elle montre à suffisance qu’il n’y a pas d’unité au sein du pouvoir, traversé de part en part par des divergences, par des malentendus, par des colères. Une situation qui n’arrange rien au régime. Bazoum n’est pas au bout de ses peines…
Alpha
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Un consensus existe aujourd’hui relativement à la personnalité juridique de l’Etat quoiqu’elle ait mis du temps à être admise. Aussi, de nos jours, l’Etat dispose-t-il incontestablement de la personnalité juridique internationale.
L’arrêt du 7 décembre 2023 de la Cour de justice de la CEDEAO, saisie aux fins de constater l’illégalité entachant les mesures prises le 30 juillet 2023 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ainsi que de prendre des mesures provisoires, va au-delà de ces seules demandes et aborde la question de la personnalité juridique de l’Etat.
De quoi s’agit-il ? Suite au coup d’Etat survenu au Niger le 26 juillet 2023 et l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), l’Etat du Niger et 7 autres requérants ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO, aux fins d’annulation de cette batterie de sanctions y compris la décision de recourir à l’intervention armée contre la République du Niger.
Les parties ont fait valoir leurs moyens et prétentions à l’audience du 21 novembre 2023 par devant la Cour qui a mis l’affaire en délibéré.
Le 7 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO a déclaré irrecevable la requête principale ainsi que la requête aux fins de mesures provisoires. Et sur la base du dispositif lu par le vice-président de la Cour, on peut retenir les motifs suivants : "ceux qui représentent l’Etat du Niger sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force et donc ne sont pas reconnus par la CEDEAO et par tous les protocoles que le Niger a signés ;donc ils n’ont pas qualité pour saisir notre Cour, alors ils sont irrecevables ; les autres parties qui ont également introduit des requêtes aux côtés de l’Etat du Niger, la Cour a constaté que les intérêts sont convergents, ils ne poursuivent pas un intérêt différent que celui que l’Etat du Niger poursuit, mal représenté par les militaires, eux aussi, ils sont irrecevables. » (Sic).
La question qui se pose à la Cour est de savoir dans quelles mesures, la non reconnaissance par la CEDEAO des autorités militaires d’un Etat membre, arrivées au pouvoir suite à un coup d’Etat, peut-elle entraîner l’irrecevabilité de leur requête auprès de la Cour de justice de l’organisation ? Par voie de conséquence, si la recevabilité de la demande des autres requérants est liée à celle de la plainte des autorités militaires ?
La position de la Cour a consisté à répondre par l’affirmative :
- L’Etat du Niger représenté par des militaires arrivés au pouvoir par la force, non reconnus par la CEDEAO, ne peut pas ester devant la Cour de justice de la CEDEAO ;
- La convergence d’intérêts entre l’Etat du Niger représenté par des militaires et les 7 autres requérants (personnes physiques et morales) fait aussi obstacle à la recevabilité de leurs demandes.
Aussi, est-il permis de retenir deux nouveaux principes dégagés à travers la décision de la Cour : d’abord la recevabilité de la requête de l’Etat du Niger est conditionnée à la reconnaissance de ses autorités par la CEDEAO ; ensuite, la constatation de la convergence d’intérêts entre l’Etat et les 7 autres requérants fait subir au recours de ces derniers le même sort que celui du premier.
A l’analyse, la non reconnaissance et la convergence d’intérêts qui ne peuvent constituer une cause d’irrecevabilité (I) dénotent d’une jurisprudence inconstante et capricieuse de la Cour (II), toutes choses qui finissent de convaincre, du moins dans la crise au Niger, sur l’incapacité de l’institution judiciaire communautaire à se défaire des interférences politiques (III).
- La non reconnaissance des autorités du Niger par la CEDEAO et la convergence d’intérêts n’entrainent pas le défaut de qualité pour agir.
L’Etat est un sujet de droit, titulaire autonome de droits et d’obligations, détaché par un jeu de fiction juridique de ses dirigeants (A) ; sa prise en charge de l’intérêt général n’empêche pas les personnes morales et physiques qui la composent de défendre chacune la sienne (B).
- L’Etat du Niger n’est pas assimilable aux nouvelles autorités.
L’Etat, distinct de ceux qui la dirigent est un principe consacré par le droit international et la jurisprudence.
Il est reconnu que l’État « le plus froid de tous les monstres froids », selon l’expression du philosophe Nietzsche, est doté d’un régime juridique qui lui est propre. Sa personnalité juridique internationale voudrait qu’une distinction claire et nette soit établie entre cette entité et ses dirigeants alors même que les actes des dirigeants lui sont imputables et que l’Etat est personnifié à travers ses premiers responsables, en l’espèce le chef de l’Etat. Cette entité, " titulaire abstrait et permanent du pouvoir, dont les gouvernants ne sont que des agents d’exercice passagers”, selon les termes de Georges Burdeau, est donc représenté et incarné par les dirigeants sans qu’il ait assimilation entre eux.
L’amalgame, qui transparaît dans les propos du vice-président se situe entre la reconnaissance de l’Etat et la reconnaissance du gouvernement ; c’est donc l’Etat qui a la qualité pour ester en justice au nom de sa personnalité juridique propre et non les dirigeants, dont la personne importe peu.
A propos de la reconnaissance du gouvernement, en l’espèce les nouvelles autorités, qui n’est pas déterminante dans le cadre du litige, mais dont il y a lieu de dire un mot, elle-même ne fait pas de doute. En effet, elle peut être tacite, c’est-à-dire se déduire de la conduite de la CEDEAO. Il est de notoriété publique que l’institution négocie avec les autorités en place pour obtenir la libération et le départ du président déchu vers un pays de destination. N’est-ce pas là une reconnaissance tacite ? Dans le même ordre d’idées, elle vient d’annoncer une contribution à la lutte contre le terrorisme aux trois Etats du sahel dont le Niger. L’opinion s’interroge, si jamais cette aide était acceptée, à quelles autorités serait-elle destinée, si ce n’est les autorités en place, soi-disant non reconnues.
La Cour fait fausse route en déniant la qualité à agir à l’Etat du Niger du fait de dirigeants arrivés au pouvoir par la force en ne s’appuyant sur aucune disposition de ses procédures, donc par simple convenance.
Si, scruter le mode d’accession des dirigeants d’un Etat membre pour faire de leur reconnaissance par la CEDEAO, une condition préalable de recevabilité des recours de leur Etat, les activités de la Cour se réduiraient comme peau de chagrin.
Sur tout un autre plan, il y a lieu de faire remarquer que l’Etat du Niger était représenté par le Directeur général de l’Agence judiciaire de l’Etat, bien habilité à assurer cette représentation.
- La convergence n’est pas un caractère de l’intérêt qui sous-tend le défaut de qualité pour agir.
Le vieux brocard nous apprend : "pas d’intérêt pas d’action", ceci est particulièrement vrai dans le cas d’espèce. L’intérêt est la condition première pour pouvoir saisir la justice. La doctrine et la jurisprudence la circonscrivent bien cette notion. L’intérêt doit être positif et concret, juridique ou légitime, né et actuel. Dès lors où l’intérêt présente ces caractères, il est justifié. Nul n’est besoin de consacrer de développements pour démontrer que les caractères ci-dessus énumérés sont réunis par les 7 autres requérants. Les intérêts ont beau avoir un point de convergence, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas concordance ni identité parfaite. Pour mieux illustrer les choses, on prendra l’exemple de l’Etat du Niger et de la NIGELEC. L’Etat poursuit la levée des sanctions dans leur ensemble ; la NIGELEC est intéressée par le rétablissement de la fourniture de l’électricité, contrat privé, dont la rupture lui occasionne des lourdes pertes qui se chiffrent à des milliards de FCFA. Nulle part dans les caractères de l’intérêt sus-énumérés n’y figure la convergence ; sans doute une stratégie ou une volonté affichée de faire retourner les autres plaideurs, et plus généralement le peuple, contre les nouvelles autorités. Le but visé à travers les sanctions de la CEDEAO consiste à affamer, clochardiser le peuple afin de le faire se soulever contre les dirigeants. Comme ceci : « vous voyez les responsables de vos malheurs, ce sont eux, révoltez-vous ! »
En rendant une décision "politique ", la Cour de justice de la CEDEAO n’ignore pas les conséquences qui y sont attachées.
- Les (in) conséquences de la décision
La décision n’est pas dans la droite ligne de la jurisprudence de la Cour ; les exemples ne manquent pas. Une plainte du Président déchu aux fins d’obtenir sa libération est pendante devant elle. Il est vrai que ses conseils ont eu au moins la décence de reconnaitre les nouvelles autorités comme étant des autorités de fait, en se gardant bien de soutenir qu’elles ne peuvent pas représenter l’Etat du Niger. Quelle serait alors la position de la Cour ? En application du revirement jurisprudentiel né de la décision examinée, qui assimile l’Etat du Niger aux dirigeants militaires, en toute logique, la plainte contre l’Etat du Niger serait irrecevable, puisque mal représenté. A considérer que ce ne soit pas le cas, c’est-à-dire que le plaignant ait gain de cause, l’exécution de la décision poserait problème ; qui pour l’assurer ?
La décision de la Cour de la CEDEAO va à l’encontre de sa constante jurisprudence qui a toujours accepté les plaintes des Etats (ou contre eux) avec à leur tête des dirigeants issus de régime d’exception. Rien qu’au Niger, on peut citer l’arrêt Tanja Mamadou contre S.E. GEN. Salou DJIBO & L'ETAT DU NIGER _Défendeurs, du 08/11/2010, où la question de l’irrecevabilité ne s’était pas invitée. De même, plus récemment, dans l’Affaire Ibrahim Kassory Fofana et 2 autres contre Etat de Guinée (arrêt du 16 octobre 2023), l’irrecevabilité tirée du défaut de qualité des dirigeants Guinéens, des militaires issus de coup d’Etat, n’a pas été soulevée.
En définitive, la Cour s’est empêtrée dans des écheveaux juridiques qui questionnent sur ses capacités à résister aux pressions politiques dans le traitement des mesures prises par les chefs d’Etat et de Gouvernement.
- L’alignement de la décision de la Cour sur les mesures de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement
Si cet alignement résulte d’une simple coïncidence dictée par l’application saine du droit, rien à commenter ; cependant, il se trouve que la décision du 7 décembre 2023 est fondée sur des arguties juridiques, la crainte de ne pas dédire les Chefs d’Etat et de Gouvernement. L’attitude questionne véritablement sur l’indépendance de la Cour, qui semble servir de caisse de résonnance aux mesures de fermeté des princes qui gouvernent. Après le délibéré, des curieux se sont empressés de jeter un coup d’œil sur la composition du jour de la Cour , et en découvrant des noms de ressortissants de pays de la CEDEAO ayant défendu à cor et à cri les sanctions contre le Niger, ont vite conclu que la marge de manœuvre de la Cour était nulle. Tout semble croire que la Cour, très sensible à la position des dirigeants de l’institution, a choisi le conformisme.
C’est peu dire que de manière générale, les décisions des juridictions communautaires (CEDEAO, UEMOA), qui impliquent les institutions politiques ont du mal à se démarquer des mesures politiques imposées. Déjà, au niveau de l’UEMOA, en rendant l’Ordonnance N¨°47/2023/CJ du 16 novembre, le juge a complètement botté en touche en ne se prononçant pas sur la question à lui soumise. Son seul mérité était d’avoir déclaré la requête recevable.
A l’allure où les choses évoluent, il ne faut rien attendre de la bataille judiciaire. Seules les inquiétudes grandissantes suscitées par l’envol irrésistible pris par l’Alliance des Etats du Sahel, pouvaient faire infléchir les dirigeants de la CEDEAO. Après le maintien des sanctions, la transition doit véritablement démarrer à travers la mise en place effective de tous ses organes et leur animation. A l’évidence, le combat entamé est plus politique que judiciaire.
- Référence
Emmanuel Tawil, Relations internationales, 3ème édition, Vuibert, 2014.
Abdourahamane Oumarou Ly
Juriste
Arusha
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Nigériennes, Nigériens,
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L'association des jeunes Avocats du Niger(AJAN) décide par la présentedéclaration d'honorerson serment de se consacrer corps et âme au service des libertés et du respect de la vie humaine.
En ces circonstances douloureuses pour les défenseurs des droits de l'Homme, les acteurs de la société civile, la presse et les scolaires, le devoir de conscience citoyenne et professionnelle nous recommande d'agir en toute indépendance, avec le recul digne de notre qualité d'avocat,comme dernier rempart contre l'injustice. En effet, malgré les multiples tensions sociopolitiques de notre pays, L'AJAN n'a pas cru devoir s'y interférer,mais à l'épreuve des événements de ces derniers jours, deux situations angoissantes forcent sa réaction :
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Les habitants du quartier Bobiel Gawado Soudure se sont réunis le dimanche 17 septembre 2023 dans l’optique d’examiner la situation socio politique du Niger suite aux évènements survenus le 26 juillet dernier. Ils ont rendu publique une déclaration dans laquelle, ils apportent leur soutien total et inconditionnel aux Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Dans la déclaration lue par M. Zaberou Mamane Salifou, les habitants du quartier Bobiel ont d’abord rappelé la situation sécuritaire critique que traverse le pays à savoir l’insécurité, l’injustice sociale, le népotisme, la perte en vies humaines des milliers de Nigériens, la corruption, la mal gouvernance, et le vol à grande échelle des ressources naturelles et des deniers publics. Au vu de cette situation, les habitants du quartier apportent leur soutien indéfectible au CNSP dans sa lutte souveraine contre l’impérialisme, soutiennent l’ensemble des Nigériens déjà meurtris, et demandent au CNSP de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire vouer à l’échec le plan d’agression minutieusement élaboré par la France et certains pays de la CEDEAO.
Les habitants du quartier Bobiel Gawado demandent au CNSP de prendre toutes les mesures adéquates pour faire face à l’insécurité. Ils remercient l’ensemble de la population de l’espace CEDEAO pour son soutien indéfectible, et les oulémas du Nigéria pour les tractations qu’ils mènent en vue d’une sortie de crise, ainsi que son excellence le Capitaine Ibrahim Traoré président du Faso, son excellence Assimi Goita président du Mali, son excellence Mamadi Doumbouya président de la Guinée et son excellence Abdoul Majid Tebboune président de l’Algérie pour leur soutien indéfectible et leur amitié au peuple nigérien.
Les habitants du quartier Bobiel condamnent, avec la dernière énergie, les sanctions illégales, inhumaines et inédites infligées aux Nigériens par la CEDEAO, condamnent les sanctions de l’UEMOA et le gel des avoirs de l’Etat du Niger. Ils rejettent l’ingérence des puissances étrangères dont la France et ses alliés, rejettent en bloc l’intervention militaire de certains pays membres de la CEDEAO et de la France. Les habitants du quartier Bobiel demandent aussi aux populations nigériennes de multiplier les prières et les invocations pour que la paix règne sur le Niger. Ils appellent enfin tous les Nigériens à un sursaut patriotique afin de soutenir le CNSP pour sauver le pays dans le seul et unique intérêt du peuple nigérien et pour le salut de la République du Niger.
Abdoussalam Kabirou Mouha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Déclaration commune du samedi 11 novembre 2017
Nous, partis membres du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) et du Front des Partis Politiques Non Affiliés pour l'Alternance Démocratique au Niger (FPNAD), profondément préoccupés par la situation sociopolitique nationale, faisons la déclaration dont la teneur suit :
Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes,
Il vous souviendra que la Conférence Nationale souveraine exigée par les forces vives de notre pays avait créé les bases de l'encrage dune culture démocratique d'expression libre et d'opinions plurielles. Elle avait notamment retenu le principe délections libres, loyales, transparentes, inclusives comme mode unique de dévolution du pouvoir d'État. Conséquemment elle n'accordait à personne et/ou à aucun groupe le pouvoir de s'attribuer l'exercice exclusif de la souveraineté populaire. Inscrites dans la Loi fondamentale, ces valeurs sont devenues les piliers sacro-saints de la démocratie nigérienne.
Aussitôt installé sur le fauteuil présidentiel et en dépit de son échec pour répondre aux aspirations du peuple, Issoufou Mahamadou sen prend délibérément aux fondations de la République, de l'État de droit et de la démocratie.
Ainsi, malgré qu'au sortir des élections de 2010-2011, les recommandations consensuellement retenues par tous les acteurs nationaux et internationaux ont porté sur la refonte du système électoral national, sa modernisation et l'affermissement de sa crédibilité populaire celles-ci seront toutes, occultées par Issoufou Mahamadou.
- Rappelons que ces recommandations portaient sur :
- L'adoption dun cadre législatif et réglementaire consensuel des élections ;
- La mise en place dune CENI permanente ;
- L'institution d'un fichier biométrique articulé à l'État civil ;
- La création de mécanismes nationaux de financement des élections.
Sur tout un autre plan, aujourd'hui, le constat est amer :
- Le calendrier électoral convenu au départ entre les acteurs politiques pour opérer les élections locales (communales et régionales) avant les élections générales (législatives et Présidentielles) fut inversé pour permettre aux élus, déjà connus, d'en être les organisateurs ;
- Les partis politiques sont infiltrés et concassés, certains syndicats et organisations de la société civile seront tour à tour, censurés, et/ou instrumentalisés en vue d'être au service quasi-exclusif des régnants.
- Certaines institutions de gestion et de sauvegarde de l'État de droit (justice, service de sécurité, fonction publique), furent mises sous ordres.
- La presse publique mise au pas ; certains médias privés manipulés et canalisés pour servir l'entreprise de confiscation du pouvoir d'État ou transformés en instruments d'intimidations et de chantage ;
- La gouvernance économique elle-même sera remodelée pour promouvoir les intérêts des régnants et de celles et ceux qui leurs sont assujettis.
En plus de la situation ainsi créée et contre toute attente, le régime du dictateur Issoufou Mahamadou a décidé :
- De geler les élections locales tout en mettant en place un mécanisme sournois de remise en cause de l'option constitutionnelle qui consacre la décentralisation, avec en perspective la nomination des militants de GURI SYSTÈME à la tête des collectivités territoriales ;
- De paralyser l'organe de régulation politique, le Conseil National du Dialogue politique (CNDP), qu'il ne réactive que pour porter atteinte aux lois électorales, à limage de la loi organique non consensuelle n°2017 - 64 du 14 août 2017, portant Code Électoral du Niger.
Cette loi, non consensuelle, conçue de toutes pièces, devrait permettre aux usurpateurs du pouvoir de créer à leur convenance et d'installer une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la mission, la composition, l'organisation et les règles de fonctionnement révèlent les intentions manifestes du régime de Issoufou Mahamadou.
Le FRDDR et le FPNAD dénoncent le sabotage du processus électoral par le régime de la 7ème République du Niger et déclarent que la prétendue installation de la CENI, le vendredi, 03 novembre 2017 est un non évènement et ne saurait nullement engager le peuple nigérien.
Par ailleurs, les tentatives récentes de culpabiliser les partis de l'opposition politique auxquelles se livre le pouvoir, suite à la réprobation unanime et populaire de la loi des finances 2018, ne sont que des soubresauts d'agonie dun régime aux abois.
La déclaration du Président du PNDS-Tarrayya, à la suite de la marche de protestation contre la Loi des Finances 2018, le dimanche 29 Octobre 2017, des organisations de la société civile procède de cette panique.
Nous le comprenons bien ! Condamné qu'il est à lier sa survie politique au PNDS-Tarraya au volume d'injures proférées à l'égard de l'Opposition Politique, des Partis Politiques Non Affiliés, des organisations de la société civile et de certaines associations religieuses.
C'est le lieu pour nous, de rejeter le projet de loi de Finances 2018 qui heurtent les droits humains et les prescriptions religieuses.
Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes,
Le FRDDR et le FPNAD condamnent l'imposition au peuple nigérien de la Loi 2017-64 du 14 Août 2017 portant code électoral taillée au goût du régime et dont le processus d'élaboration et d'adoption ont écarté les partis politiques de l'opposition et les Partis Politiques Non Affiliés. La seule justification de cette manière d'agir, réside dans la recherche dune formule de légalisation dun hold-up électoral consacrant la candidature du raïs Issoufou Mahamadou ou de son fieul.
Le FRDDR et le FPNAD rejettent cette loi initiée de manière non inclusive et non participative.
Ils la rejettent parce que :
- Elle remet l'administration du Ministère de l'Intérieur au cour du processus électoral. De fait, dans sa position de juge et de partie, ce ministère se dotera du monopole exclusif du contrôle de la CENI. Ainsi, il faut s'attendre à la restauration dun mode de gestion des questions électorales qui s'apparente aux fantômes décriés par le passé sous le règne du parti unique ;
- Elle ne prend pas en compte dans sa composition les Partis Politiques Non Affiliés dune part, et de l'autre, seuls trois sur les 13 membres quelle compte ne relèvent pas du PNDS-Tarrayya ;
- Elle ne fait pas de l'institution de la biométrie une obligation alors même que le Niger fait partie des deux pays au monde qui n'en disposent pas encore ;
- Elle consacre la suppression des élections législatives partielles en cas de vacance de poste dun député offrant ainsi au gouvernant une formule de substitution du recours au suffrage universel.
Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes,
Il est désormais prouvé que le régime du PNDS-Tarrayya est « démocraticide » et « anti-républicain ».
Il vient d'en administrer la preuve supplémentaire en imposant au peuple nigérien une loi électorale confligène et innacceptable.
La déconfiture de ce régime s'est étendue à l'échelle internationale avec l'exclusion du Niger de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), venant ainsi s'ajouter aux nombreuses autres affaires telles AFRICARD, et URANIUMGATE. Cette situation marque l'échec total de Issoufou Mahamadou en matière de gouvernance économique et financière.
Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes,
Le FRDDR et le FPNAD, soucieux du devenir du Niger :
- s'insurgent contre l'incapacité du régime actuel à garantir la paix et la stabilité sociopolitique au peuple Nigérien ;
- déplorent les mauvaises conditions dans lesquelles les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont contraintes leur noble mission ;
- s'indignent de la multiplication des exactions orchestrées par des réseaux de trafiquants de stupéfiants et d'armes sur toute l'étendue du territoire national,
- transformant le Niger sous Issoufou Mahamadou en un carrefour des économies criminelles.
Le FRDDR et le FPNAD apportent leur soutien aux FDS et saluent la mémoire de tous les vaillants combattants qui sont tombés sur le champ d'honneur pour assurer la quiétude des populations nigériennes et préserver la République.
Ils présentent leurs condoléances aux familles des victimes civiles et militaires et les assurent de leur fraternelle solidarité.
Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes,
Au regard de l'incapacité du régime de la 7ème République :
- À conduire le processus électoral dans le respect de la légalité,
- À respecter et faire respecter les droits humains ainsi que les libertés publiques ;
- À garantir la sécurité des personnes et des biens ;
- À protéger et valoriser les richesses naturelles du Niger.
Le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) et le Front des Partis Politiques Non Affiliés pour l'Alternance Démocratique au Niger (FPNAD) :
- Rejettent la loi organique n°2017-64 du 14 Août 2017, portant Code Électoral du Niger ;
- Rejettent la CENI permanente dans sa forme actuelle, et récusent les membres qui la composent ;
- Dénoncent les accusations mensongères portées par le Président du PNDS-Tarrayya contre les partis de l'Opposition Politique en réponse à l'incapacité du régime actuel à faire face aux défis du moment ;
- Réitèrent son exigence du départ immédiat et sans condition de l'usurpateur Issoufou Mahamadou pour sauver le peuple Nigérien du chaos.
Enfin, le FRDDR et le FPNAD lancent un appel au peuple nigérien pour une forte mobilisation en vue de sauver la République, la démocratie et redonner espoir à notre pays.
Vivent le FRDDR et le FPNAD,
Vive la démocratie ;
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple!
Je vous remercie.
Fait à Niamey, le 11 Novembre 2017.
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Les missions d’observation électorale de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine et de l’Organisation Internationale de la Francophonie ont rendu public, hier à Bravia Hôtel de Niamey, une déclaration préliminaire sur dans le 1er tour de la présidentielle couplé aux élections législatives du 27 décembre 2020. Ces missions sont respectivement dirigées par SE Mohamed Namadi Sambo, M. Ould M’Bareck et Mme Tsegan Yawa
Dans leurs déclaration respectives, les observateurs des trois institutions (CEDEAO, UA et OIF) ont relevé avec satisfaction une prédominance de femmes et de jeunes au niveau des bureaux de vote ; la présence visible des Forces de Sécurité dans 89% des bureaux de vote ; la présence de délégués des partis politiques dans 97% des bureaux de vote. Ils ont aussi relevé que le vote a été effectué dans un environnement pacifique. En outre, ils ont souligné que des dispositions ont été prises dans les bureaux de vote pour faciliter le vote de certaines personnes telles que les handicapés physiques, les personnes âgées, les femmes enceintes, les mères de nourrissons et de jeunes enfants. Les observateurs de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF ont par ailleurs souligné que les agents de bureaux de vote ont exhibé une maitrise nuancée du processus de vote ainsi que la présence des observateurs internationaux et nationaux dans certains bureaux de vote visités.
Les observateurs de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF ont noté que le tri, le dépouillement, le décompte des bulletins de vote, ainsi que la publication des résultats ont été effectués de manière professionnelle, transparente et crédible, et sous la surveillance des représentants des partis et d’observateurs. Ils ont en outre souligné quelques manquements notamment les retards d’ouverture observés au niveau de 64% des bureaux de vote, qui sont généralement dus à l’arrivée tardive de certains agents de bureau de vote et le retard dans l’acheminement du matériel électoral et le non-respect des protocoles COVID-19. Les missions d’observation ont en outre souligné que ces scrutins sont intervenus dans un contexte de méfiance entre les parties prenantes au processus électoral.
Dans l’objectif d’améliorer les processus politiques et électoraux futurs en République du Niger, les missions d’observation électorale de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF ont formulé des recommandations. Elles ont demandé au Gouvernement de réhabiliter le cadre de concertation politique existant afin de créer et d’affermir un climat de confiance à même de garantir la paix et la stabilité au Niger ; de renforcer la sécurité des populations sur l’ensemble du territoire afin de garantir à tous les Nigériens d’exercer leur droit de vote.
A l’endroit de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les observateurs de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF ont recommandé de renforcer les capacités des agents électoraux en vue d’une meilleure maîtrise des procédures de vote ; de poursuivre et renforcer l’éducation civique et électorale des populations ; de continuer à encourager la participation des femmes et des jeunes dans les processus électoraux ; de prévoir deux isoloirs par bureau de vote afin de faciliter et garantir la fluidité du déroulement des opérations de vote ; d’améliorer les conditions d’accessibilité des bureaux de vote pour les personnes à mobilité réduite ; de veiller au strict respect des mesures barrières pour prévenir la propagation de la Covid-19 dans le cadre des opérations électorales.
Les missions d’observation électorale de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF demandent aux partis politiques et aux candidats de faciliter la reprise du dialogue entre les partis de l’opposition avec la CENI afin de restaurer le climat de confiance ; de renforcer l’éducation civique et électorale de leurs militants et sympathisants, y compris la formation de leurs représentants, délégués dans les bureaux de vote et d’encourager et faciliter la participation politique des femmes et des jeunes. Dans le même ordre d’idée, les missions ont demandé à la Société civile de s’engager dans l’organisation d’élections libres, inclusives et transparentes; d’œuvrer au renforcement de la paix et de la cohésion sociale ; d’intensifier la sensibilisation des populations sur le respect des mesures sanitaires contre la Civid-19.
Enfin, les missions d’observation électorale de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF demandent à la communauté internationale de poursuivre ses efforts en vue d’aider les parties prenantes du processus électoral à renouer le dialogue ; d’appuyer les initiatives visant au renforcement de la paix et de la cohésion sociale et d’accompagner le pays pour la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
30 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Nigériennes, Nigériens,
Chers Compatriotes.
Du 29 juillet au 03 Novembre 1990 la Conférence Nationale Souveraine se réunissait afin de jeter un regard rétrospectif sur l’évolution politique, économique et sociale de notre pays. Après un diagnostic lucide elle a dégagé les grandes orientations des politiques publiques futures.
A cette occasion, elle a défini les cadres juridiques et institutionnels qui doivent désormais régir le fonctionnement de l’Etat, des institutions, et des relations entre l’Etat et les citoyens.
Dès lors, en dépit de quelques turpitudes, les orientations essentielles ont été maintenues.
Il s’agit de :
bâtir un Etat de droit garantissant d’une part l’exercice de droits collectifs et individuels, la liberté, la justice, la dignité, l’égalité, la sureté et le bien-être comme valeur fondamentale de notre société, et d’autre part, l’alternance démocratique et la bonne gouvernance ;
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La migration et l’asile constituent un défi majeur pour les États européens et africains. Ces questions requièrent un plan d’action global, le long des routes migratoires, assorti de réponses cohérentes et concertées, des efforts sur le long terme et une responsabilité partagée pour remédier aux causes profondes de la migration irrégulière et aux atteintes aux droits de l’Homme auxquelles les migrants sont confrontés, tout en apportant notre protection à ceux qui en ont besoin et sans compromettre notre soutien à la contribution de la migration régulière bien organisée au développement durable et à la croissance solidaire. La migration irrégulière organisée par les passeurs appelle une réaction ferme et résolue afin de préserver la sécurité et la stabilité dans les pays d’origine, de transit et de destination, ainsi que la vie, la santé et le bien-être des migrants eux-mêmes. L’asile représente une valeur fondamentale pour les pays africains et européens engagés à respecter la Convention de Genève. Déterminés à endiguer la migration irrégulière et à améliorer l’application des règles en matière d’asile, les chefs d’État et de gouvernement d’Allemagne, d’Espagne, de France et d’Italie ainsi que la Haute Représentante/Vice-Présidente de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que les chefs d’État et de gouvernement du Niger et du Tchad, et le Président du Conseil présidentiel libyen se sont réunis aujourd’hui pour débattre des dernières évolutions concernant la route méditerranée et les routes migratoires qui y mènent en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne.
Pour progresser, ils sont convenus des éléments suivants :
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Réunies en session extraordinaire, le samedi 23 janvier dernier à Niamey, quatre des cinq centrales syndicales représentatives, à savoir la Confédération générale des syndicats libres du Niger (CGSL-Niger), la Confédération nigérienne du travail (CNT), l’Union syndicale progressiste des travailleurs (USPT) et l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), ont rendu publique une déclaration concertée, à l’effet de la création formelle d’un cadre d’unité d’actions, dénommé l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN).
Dans cette déclaration constitutive lue par le Secrétaire général de la CNT, M. Sako Mamadou, épaulé par ses homologues des trois autres centrales syndicales, il est indiqué que ce cadre a pour but d’établir les règles de collaboration entre les membres d’une part, et de renforcer le cadre du dialogue social d’autre part. «Il vise à consolider et à renforcer l’unité d’action syndicale, dans l’optique de la défense des intérêts matériels, moraux et professionnels de l’ensemble des travailleurs du Niger», explique le Secrétaire général.
La déclaration a, ensuite, été suivie d’une signature de la charte de la nouvelle Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), par les Secrétaires généraux des quatre centrales syndicales membres. En effet, en y adhérant, «les centrales syndicales parties prenantes réaffirment leur attachement aux valeurs démocratiques, à l’Etat de droit, au respect des droits syndicaux et humains. Elles s’engagent à privilégier avant tout, l’intérêt supérieur des travailleurs aussi bien du secteur moderne formel que du secteur informel, dans le cadre d’un dialogue franc et constructif», souligne M. Sako Mamadou.
La présidence de cette nouvelle ITN sera tournante par trimestre. Pour le premier mandat, les destinées de l’organisation sont placées sous la responsabilité du Secrétaire général de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), M. Zaman Allah Mahamane à qui il a été remis officiellement le cachet et le registre de la structure pour les trois mois.
Ismaël Chékaré
25 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Cadre Indépendant des Patriotes Engagés (CIPE) a rendu public hier matin à Niamey, une déclaration laquelle il a apporté son soutien au CNSP. A travers cette déclaration, le CIPE exprime aussi son engagement à contribuer à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale dans les zones affectées par la crise sécuritaire, et de participer au développement global du pays.
La déclaration lue par la Coordonnatrice du CIPE Mme Haidara Aissata, précise que ce cadre regroupe les femmes du collectif d’associations, ONG et Syndicats. Mme Haidara Aissata a indiqué que depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a mis fin à la 7ème République, le Niger est dans une transition militaire qui a pour objectif de restaurer la paix et de lutter contre les crimes économiques avant tout retour à l’ordre démocratique. « La marche vers l’affirmation de notre souveraineté et notre dignité est inéluctable avec la ferme détermination du CNSP à rétablir les relations entre notre pays et le reste du monde dans le strict respect de notre identité en tant que peuple souverain et libre de ses choix stratégiques pour son émancipation. Ce choix, nous impose un patriotisme engagé pour faire face à toutes résistances externes fondées sur les inégalités et les injustices dans la gouvernance mondiale » a-t-elle ajouté.
La Coordonnatrice du CIPE a indiqué que le Niger doit se libérer de toutes les charges liées à l’isolement résultant des sanctions inédites, iniques et inhumaines imposées aux populations qui en paient le lourd tribut. « Par notre ingéniosité, notre pays envisage de construire un partenariat sincère et direct avec le monde extérieur. C’est pourquoi, nous devons nous départir de toutes nos tares différentielles et antivaleurs pour envisager indéfectiblement et dans la solidarité le noble combat engagé par nos Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du CNSP et sous le leadership du Général de Brigade Abdourahamane Tiani » a-t-elle déclaré.
Mme Haidara Aissata a souligné que c’est dans le souci d’un changement de paradigme dans la gestion des ressources et des relations avec l’extérieur avant tout retour à la démocratie, que cette organisation s’engage aux cotés des organisations sœurs et du CNSP pour amener sa humble contribution à l’édifice national à travers la mise en place d’une organisation dénommée cadre indépendant des patriotes engagés. Elle a précisé que l’objectif principal de cette déclaration est de contribuer à la réussite de la transition et autour des objectifs spécifiques tels que la contribution au dialogue inclusif sur les orientations du CNSP en vue d’un retour pacifique à l’ordre constitutionnel ; la participation de manière responsable à l’animation de la transition, la participation à un plaidoyer à tous les niveaux ; la participation à un plaidoyer pour une levée rapide de sanctions économiques et financières contre le Niger et le soutien du CNSP dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et la défense ainsi que la promotion des droits de l’homme, la démocratie et l’indépendance de la justice. Mme Haidara Aissata a enfin indiqué que le Cadre Indépendant des Patriotes Engagés reste ouvert à toutes les forces sociales soucieuses de travailler dans la cohésion et la discipline pour sauvegarder les intérêts de la patrie.
Assad Hamadou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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A l’occasion de la célébration de la fête du travail, l'Alliance des Travailleurs du Niger (ATN) a rendu publique le samedi 30 Avril 2022, une déclaration dans laquelle elle réaffirme sa ferme détermination et son engagement à combattre farouchement tout comportement ou toute situation qui ne prendrait pas en compte l'intérêt général des travailleurs.
Dans cette déclaration lue par le Secrétaire général de la Confédération Général du Travail Niger (CGT-N), M. Abdou Souley, l’ATN a rappelé que pour le mouvement syndical Nigérien, le 1er mai revêt plusieurs significations. «Il s’agit d’une journée de solidarité au cours de laquelle les structures syndicales font le point de la situation des travailleurs au plan national, sous-régional et international», indique-t-on.
Au plan social, la déclaration souligne que l'année qui vient de s'écouler a été marquée par des débrayages çà et là dans le secteur de transport, du commerce, de la santé et de l'éducation dus essentiellement au non respect des protocoles d'accords signés avec les partenaires sociaux, aux différents rififis liés à l'installation de bases militaires étrangères, à l'arrestation et l'embastillement de certains acteurs de la société civile. Toutefois, «l’ATN apprécie l'attitude du Président de la République pour avoir initié un certain nombre de rencontres avec les couches socioprofessionnelles du Niger pour voir comment, ensemble, exécuter son programme dans les domaines essentiels de l'éducation, de la santé et de l'agriculture», s’est réjoui l’ATN.
Au plan politique, l'année a été marquée selon l’ATN par entre autres la lutte contre la corruption et les détournements des biens publics, la publication par la Cour des comptes du rapport de contrôle des opérations de l'Etat, des institutions de la République, des sociétés d'Etat et d'économie mixte, des collectivités et des parties politiques dont les mauvaises pratiques ont été relevées çà et là, la présentation de la DPG bâtie autour de 7 axes et son approbation par l'Assemblée Nationale; l'adoption du projet de révision de la DPG du gouvernement par l'Assemblée Nationale.
Au plan sécuritaire, note la déclaration, l'année 2021 a été caractérisée par la montée de l'insécurité croissante dans les régions de Tillabéri, de Diffa, de Tahoua et Maradi. «Face à cette insécurité, l’ATN appelle la classe politique de la majorité comme de l'opposition à transcender le clivages politiques afin de créer les conditions idoines pour un consensus national autour des questions de l'insécurité qui sévit à l'Est et à l'Ouest de notre pays», souligne la déclaration.
L’ATN a enfin formulé quelques doléances à l’endroit du gouvernement. Il s’agit entre autres de l'application intégrale de tous les protocoles d'accords signés avec les centrales syndicales, l'octroi d'une prime de départ à la retraite, la vente à prix modéré et la distribution gratuite des vivres à la population en général et aux travailleurs en particulier se trouvant dans les zones déficitaires, la mise en œuvre effective du décret d'application du statut des auxiliaires de l'Administration publique et du décret d'application de celui des agents des collectivités territoriales, la réduction du prix d'hydrocarbures à la pompe, la révision à la baisse du tarif de communication par les compagnies de téléphonie cellulaire, l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre d'une loi portant sur le code de baux à loyer, conformément à l'article 100 de la constitution de la 7ème République, la construction des logements sociaux sur le Budget de l'Etat, la révision à la hausse du taux du SMIG, l'augmentation conséquente des salaires, l’apurement des arrières des incidences financières liées aux avancements et reclassements, etc.
Yacine Hassane(onep)
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Les parlementaires ont rendu publique hier, au cours de la séance plénière, une déclaration relativement à la question de la prise en charge des écoliers et des enseignants obligés de fuir les zones d’insécurité. Cette déclaration intervient suite à l’interpellation du ministre de l’Education Nationale, Pr. Ibrahim Natatou le mardi 14 juin 2022 par le député Idi Ango Ousmane sur le phénomène de la déperdition scolaire dans les zones d’insécurité au Niger. Cette déclaration est conforme aux dispositions de l’article 118, aliénas 5 et 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Ainsi, les préoccupations du député, auteur de l’interpellation ont été exprimées à travers douze questions posées au commissaire du gouvernement sur les dispositions prises par le gouvernement pour garantir l’école aux écoliers et aux enseignants des zones d’insécurité du Niger à savoir : le nombre d’écoles fermées, les élèves et enseignants touchés, la localisation des victimes, le nombre des centres de regroupement, le rattrapage des cours, le programme de travail du Ministère avec les ONG humanitaires intervenant dans le secteur etc.
Dans cette déclaration lue par Mme Aissatou Abdoulaye Tondi, il ressort que, l’Assemblée nationale a débattu du sujet en sa séance plénière. Toutes les questions se rapportant au sujet de l’interpellation ont été prises en charge par le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou. Après les réponses apportées par le Ministre s’en est suivi le débat au cours duquel, l’Assemblée nationale a relevé des problèmes quasi récurrents entravant le système éducatif surtout en cette période d’insécurité. Selon les députés nationaux, les efforts de sécurisation et la recherche de solutions visant l’effectivité des services éducatifs à tous les enfants nigériens doivent se concrétiser, au grand bonheur du développement du pays.
Dans la déclaration le parlement nigérien s’est dit conscient que l’éducation reste le socle du développement économique, social et culturel du pays et qu’elle est convaincue que la question de l’éducation est une préoccupation nationale au premier degré et que l’insécurité qui frappe notre pays affecte dangereusement le système éducatif. C’est pourquoi, les députés demandent à l’Etat, aux collectivités territoriales, aux parents d’élèves et à l’ensemble des acteurs du secteur de veiller à la sécurisation et à la préservation du cadre éducatif national tout en saluant les efforts déployés par le gouvernement dans le secteur de l’éducation particulièrement dans les zones d’insécurité à travers la création et l’opérationnalisation des centres de regroupement. Ils ont également encouragé la disponibilité du gouvernement et des partenaires sociaux au dialogue pour une issue heureuse à cette situation.
Aussi, les députés nationaux ont dans leur déclaration, formulé une vingtaine de recommandations dont entre autres, la diffusion d’une large communication sur la situation de l’école nigérienne et la tenue des états généraux de l’éducation, la prise de toutes les dispositions idoines pour la réouverture de tous les établissements d’enseignement fermés pour cause d’insécurité au Niger, la dépolitisation du système éducatif national ; la création des centres d’éducation non formelle pour occuper les enfants non scolarisés et déscolarisés afin d’éviter leur radicalisation et leur enrôlement dans des groupes terroristes ; l’organisation dans les meilleurs délais, des élections syndicales afin d’identifier les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation en vue de mieux asseoir un cadre de dialogue avec les partenaires sociaux ; la préservation de tous les acquis sociaux des travailleurs du secteur de l’éducation etc.
Seini Seydou Zakaria(onep)
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Peu avant l’examen du projet de loi relatif au Code de procédure pénale, l’Assemblée nationale a fait une déclaration suite à l’interpellation, le samedi dernier par le député Abdou Magawata, du ministre de la Santé publique sur «les calvaires sans fin d’une faible prise en charge des patients dans les hôpitaux publics».
Lire ci-dessous l’intégralité de la Déclaration :
« Conformément aux articles 98 de la Constitution du 25 Novembre 2010 et 117 du Règlement Intérieur de l'Assemblée Nationale, le député ABDOU MAGAWATA a interpelé Monsieur le Ministre de la Santé Publique pour éclairer la représentation nationale et l'opinion publique sur « les calvaires sans fin d'une faible prise en charge des patients dans les hôpitaux publics ».
Les préoccupations du député ont été suscitées par les problèmes que rencontrent les patients dans les hôpitaux publics et sont exprimées à travers les questions ci-après :
1) A quand les réformes dans nos hôpitaux publics pour corriger toutes les insuffisances et disfonctionnements constatés ?
2) Quand est-ce qu'un traitement équitable, transparent, d'ordre et de discipline doit être mis à la disposition des patients dans nos centres de santé ?
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Au terme d’une session extraordinaire tenue le samedi 09 septembre dernier à Niamey, le Bureau Exécutif de l’Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) a rendu publique une déclaration. Cette dernière fait suite à une analyse de la situation née du coup d’état du 26 juillet dernier.
Dans sa déclaration lue par le président de l’ANEPI M. Zabeirou Souley, le bureau exécutif de l’ANEPI a tout d’abord fait cas d’une pétition initiée par les organismes internationaux, avec à leur tête l’Association française Reporters Sans Frontières, qui ‘’circulait sous les boubous cherchant à collecter les signatures des réseaux et organes de presse africains et nigériens pour charger les nouvelles autorités de notre pays, prétendument sur des supposées violations de droits de l’homme et de la liberté de presse’’.
« Cette pétition faite de bric à brac, avec des faits approximatifs, des accusations non fondées, des suppositions et même des procès d’intention, tout en prétendant défendre les intérêts d’une corporation des journalistes, entre pourtant dans un jeu trouble, dont le but est d’affaiblir le Niger fortement engagé dans un bras de fer salvateur contre l’impérialisme français et ses valets locaux », souligne la déclaration.
C’est pourquoi, le Bureau Exécutif de l’ANEPI a tenu à se démarquer de toute entreprise qui va à l’encontre des intérêts nationaux. Il condamne les sanctions iniques et illégales de la CEDEAO imposées au peuple et dénonce ce complot contre le pays, qui rendent difficiles l’exercice de la profession, avec le blocage des intrants qui entrent dans la fabrication des journaux. Le BE de l’ANEPI encourage le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au respect de la liberté de la presse et la protection des journalistes professionnels dans l’exercice de leur fonction.
Il demande, par la même occasion, aux journalistes de rester vigilants et professionnels pour la sauvegarde des intérêts nationaux, afin d’éviter de prêter le flanc à une déstabilisation de leur pays, qui rendrait impossible l’exercice du métier de journaliste. Le Bureau exécutif de l’ANEPI demande par ailleurs au Ministère en charge de la communication ‘’un audit indépendant de la Maison de la presse en dépassement de mandat et la désignation d’un administrateur délégué pour organiser les élections’’. L’ANEPI demande au CNSP la création de meilleures conditions d’exercice de la profession et appelle les organisations socioprofessionnelles des médias de se joindre à elle pour la sauvegarde de l’indépendance et des intérêts de la profession et du Niger.
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Une déclaration émanant d’une certaine société civile nigérienne circule depuis samedi 5 février 2022 sur les réseaux sociaux. Ladite déclaration ne comporte aucune signature des structures ayant pris part à la sortie médiatique de la fameuse société civile. Mais quand on parcourt le contenu du ‘’tract’’, le mot n’est pas fort, on se rend vite à l’évidence que l’écrit ordurier est l’oeuvre d’un de ses prétendus acteurs associatifs en rupture de ban avec la société depuis l’avènement du Pnds- Tarayya au pouvoir, lesquels acteurs pensent qu’ils peuvent continuer à s’exprimer sous le label de la société alors qu’ils sont devenus des politiciens affichés, roulant pour le compte du parti rose. La preuve, le ou les auteurs du pamphlet n’ont pas eu le courage de s’assumer. Comme c’est des insultes, des appels de pied pour inciter les autorités compétentes à sévir contre les vrais acteurs associatifs qui luttent pour contraindre les pouvoirs publics à s’investir dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens à la base, ils n’ont pas eu ce courage-là. Jugez-en à travers ces extraits de leur fameuse déclaration qui vise prioritairement le mouvement national ‘’Tournons La Page’’ dirigé par Maïkoul Zodi.
La déclaration commence par ces termes : ‘’Depuis quelques jours, l’opinion nationale et internationale assiste avec effroi à la mise en application d’un processus piloté par des forces extérieures hostiles à la liberté et mis en oeuvre dans nos pays ouest africains par des mercenaires apatrides tapis dans des partis politiques et des structures improprement qualifiées de société civile’’. Qui sont ces forces extérieures hostiles à la liberté liberté ? Qui sont ces mercenaires apatrides tapis dans des partis politiques et des structures de la société civile présumée ? Qui entrave les libertés ? N’est-ce pas le régime des renaissants en place, qui s’oppose systématiquement à toute manifestation pacifique de rue depuis des années ? Accusation gratuite qui pourrait susciter une poursuite judiciaire, l’auteur ou les auteurs de la déclaration ‘’pirate’’ disent que ‘’les forces extérieures forment et financent des acteurs politiques et de la société civile qui font feu de tout bois pour contester des régimes démocratiquement élu’’. Faisons l’impasse sur les cas du Mali, de la Guinée Conakry et du Burkina Faso qu’ils ont cités pour nous intéresser particulièrement à son attaque injustifiée contre le mouvement ‘’TLP’’ Tournons La Page. Le tort du mouvement, c’est tout simplement son insistance pour organiser une marche pacifique suivie de meeting. ‘’Les multiples demandes de marches, de meetings et les grèves sans fondement qui se multiplient cachent mal ce projet fourbe, antinational et antidémocratique. Pour preuve la disponibilité des plus hautes autorités nationales à être à l’écoute des agitateurs et maintenir un canal officiel d’échanges et de dialogue n’a rencontré en retour que la médisance, d’injustifiables demandes de manifestation et la continuité de la mise en oeuvre de l’agenda putschiste dans lequel ils se sont inscrits’’, ont martelé les auteurs de la déclaration. C’est peine perdue, cette déclaration, aucun citoyen sincère n’est d’accord avec un traître mot de cette déclaration.
Tawèye
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Réuni ce jour 10 août 2022, en session extraordinaire afin d’examiner la rencontre avec le président de la république relative â l’augmentation du prix du gasoil, 1’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) compose de la CGSL-Niger, la CNT, l’USTN et 1’USPT fart la déclaration dont la teneur suit.
En réaction a la déclaration rendue publique le jeudi 4 août 2022 par les centrales syndicales membres de l’ITN, le Président de la république nous conviait a une rencontre le samedi 06 août 2022 an niveau de son cabinet. Elle s’est déroulée exclusivement sur la question de 1’augmentation de 130 F CFA sur le prix du litre de gasoil de la pompe.
Ainsi après analyse approfondie des raisons avancées par le Président de la république, 1’ITN constate qu’il ne s’agit ni plus, ni moins que de venir au seconds de la SONIDEP, une société victime du manque d’orthodoxie dans sa gestion. Si elle est fortement endettée et n’arrive plus à constituer le moindre stock pour la consommation nationale, c’est du fait de la responsabilité de ceux qui l’ont gérée, car les prix n’ont guère change au niveau de la SORAZ.
Aussi, toute tentative de lier cette hausse a la volonté de s’a1igner avec des pays de la sous- région qui n’ont pas les mêmes réalités socioéconomiques que le notre, dans le souci de protéger la production interne relève de la duperie. Du reste le Nigeria, afin d’endiguer la contrebande de marchandises notamment le riz, a dû fermer sa frontière pendant au moins 15 mois.
Ces arguments tout aussi fallacieux que saugrenus ne sauraient convaincre le plus naïf des Nigériens. Nous sommes convaincus que d’autres voies existent pour protéger le marché intérieur.
C’est pourquoi, l’intersyndicale des travailleurs du Niger (I’ITN) :
1. Constate que le dialogue social principe cardinal de I’OIT et le caractère démocratique de l’Etat selon lesquels les décisions en matière de gouvernance sont concertées et non imposées, sont en train d’être enterrés au Niger. Ce qui constitue un recul grave de la démocratie et une menace à l’Etat de droit.
2. L’ITN informe le gouvernement qu’elle n’entendra pas. Pour quelques raisons que ce soient consentir des sacrifices pour couvrir la forfaiture d’individu5 avides qui s’enrichissent impunément sur le dos du contribuable nigérien ;
3. Exige par conséquent, un audit indépendant de la SONIDEP et du fonds de l’Énergie afin de faire toute la lumière sur leurs gestions.
4. Rappelle au Président de la république son devoir républicain de protéger et préserver les ressources nationales au profit des citoyens.
5. Rejette les arguments avancés par le gouvernement et reste ferme et intransigeant sur 1’annulation de cette décision impopulaire qui a déjà commencé à engendrer ses effets néfastes sur les produits de premières nécessité et les couts de transport.
6. Demande au gouvernement de prendre la mesure du problème afin d’éviter à notre pays d’épreuves inutiles aux conséquences imprévisibles et dont il sera le seul comptable devant l’histoire.
7. Enfin I’ITN appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs â une mobilisation massive pour les actions à venir. Aucun sacrifice n’est de trop pour rétablir un état respectueux des droits de la personne humaine.
Vive l’unité d’action syndical, Vive l’ITN,
En avant pour la défense des intérêts du peuple,
La lutte continue.
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L’Intersyndicale des travailleurs du Niger a tenu hier 04 Mars, au siège de l’USTN, une session extraordinaire. Et cela afin d’examiner la situation née de la gestion du processus électoral et de la publication par la CENI des résultats globaux provisoires. Et aussi rendre publique une déclaration, suite aux différentes exactions qui en ont découlées.
Dans la déclaration lue par le Secrétaire général de l’USTN, M. Zama Allah Mahaman, l’ITN a constaté avec regret, les violences qui ont suivi la publication des résultats globaux provisoires et qu’elle a qualifiées d’élection dont les résultats ont provoqué des violences aussi graves dans l’histoire électorale du Niger. « L’état de psychose générale engendré par les violences post électorales ont occasionné mort d’hommes et d’importants dégâts matériels », a souligné M. Zama Allah Mahaman.
A cet effet a-t- il poursuivi, l’intersyndicale des travailleurs du Niger a déploré les interpellations et arrestations consécutives à ces évènements ainsi que les graves atteintes aux libertés et droits fondamentaux tels que stipulés par la Constitution. La suspension de la fourniture de l’internet, a-t-il affirmé, affecte principalement certaines catégories de citoyens et de citoyennes. A cela s’ajoute les conséquences néfastes de ces violences et des mesures prises par le gouvernement sur les activités de tant de travailleurs et services ainsi que l’économie du pays.
Ainsi, a fait savoir M. Zaman Allah Mahaman, l’Intersyndicale des travailleurs du Niger, résolue à participer à la consolidation des acquis de la République et de l’Etat de droit, demande la libération de toutes les personnes interpellées. Et cela jusqu’à ce que les responsabilités soient situées. Aussi, invite les acteurs à renouer avec le dialogue pour éviter au pays des lendemains incertains et appelle la Cour constitutionnelle, dernier rempart, à être absolument et strictement impartiale et à juger sur les faits pour prévenir des précédents préjudiciables à la paix et à l’Etat de démocratie. A ce titre, il a rappelé au gouvernement qu’en prélude à ces élections, les organisations syndicales ont plusieurs fois attiré son attention sur les conséquences déjà perceptibles des agissements des acteurs du processus électoral
Toutefois a soutenu le secrétaire général de l’USTN, l’intersyndicale des travailleurs du Niger, salue la maturité d’esprit et le niveau de citoyenneté du peuple nigérien lors des dernières élections.
Enfin, il a exhorté le peuple nigérien au calme et à la retenue.
Par Yacine Hassane
05 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Les centrales syndicales membres de l’ITN se sont réunies, hier mercredi, au siège de la CNT à Niamey, à l’effet de rendre publique une déclaration. La lecture de cette déclaration relative à la situation socioéconomique de notre pays a été faite en présence de tous les représentants des centrales syndicales membres de l’ITN, à savoir, la CDTN, la CGSL, la CNT, l’UGSEIN, l’UGTN, l’USPT, l’USTN.
Dans la déclaration lue par M. Lawali Issoufou, l’intersyndicale a déploré entre autres, le non-respect des engagements du protocole d’accord ITN-Gouvernement de 2012 ; le climat tendu entre le gouvernement et les syndicats des enseignants caractérisé par le non-respect par les autorités de certains engagements avec les syndicats du secteur de l’enseignant ; le non-paiement des arriérés des salaires des agents des municipalités dont ceux de la ville de Niamey ; l’incapacité d’organiser les concours d’entrée à la fonction publique dans la transparence ; etc.
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Suite à sa mission d’observation électorale au Niger, l’ONG Afrique Espérance a rendu publique le 23 février dernier à Niamey, une déclaration dans laquelle elle a noté avec satisfaction le déroulement du scrutin. La mission a aussi salué avec beaucoup de déférence le geste et le courage, du Président de la République du Niger SEM Issoufou Mahamadou qui a choisi de respecter la constitution du Niger limitant à deux (2) mandats non renouvelables, l’exercice de la fonction présidentielle. Un beau geste au demeurant salué par toute la communauté internationale.
Dans la déclaration lue par Me Max Barthélemy AHOUEKE, chef de la mission, les observateurs d’Afrique Espérance ont indiqué que la tenue effective du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 au Niger constitue un acquis supplémentaire dans la consolidation de la pratique démocratique. La mission a également fait ressortir dans sa conclusion préliminaire l’engagement des forces sociopolitiques nigériennes pour la création et l’instauration d’un climat de paix et d’apaisement qui a contribué à la création des conditions d’apaisement et de liberté nécessaires à l’expression du choix démocratique de l’électorat.
Cependant, a souligné Me Max Barthélemy AHOUEKE, «la mission voudrait en appeler au sens élevé de patriotisme de chaque acteur politique dans le souci de sauver la nation et par ricochet de faire échec aux troubles postélectoraux et autres contestations». En effet, pour la mission de l’ONG Afrique Espérance, l’unité du pays conduira inexorablement à contrer les assauts des groupes terroristes qui profitent des situations d’instabilité pour asseoir leurs bases. Mieux, la mission a appelé à la préservation des acquis de la paix à travers la mise en place d’un cadre plus inclusif et participatif pour que toutes les filles et tous les fils du Niger puissent se parler à l’image d’autres pays africains.
Au regard des observations effectuées par les observateurs de l’ONG Afrique Espérance déployés sur toute l’étendue du territoire national, Me Max Barthélemy AHOUEKE, le chef de la mission a déclaré que «le scrutin s’est globalement déroulé dans la transparence malgré quelques dysfonctionnements dans l’organisation. Les défaillances relevées par la mission n’ont pas entaché la fiabilité du scrutin».
La mission a tenu à faire remarquer que tout au long de la campagne électorale, l’accès des candidats aux médias publics ou privés a été plus ou moins équilibré. De ce fait, la mission a adressé ses félicitations à la presse dans sa globalité ainsi que l’organe étatique chargé de réguler et de veiller au respect du cadre déontologique en période électorale à savoir le Conseil supérieur de la communication (CSC). Enfin, la mission internationale d’observation électorale, d’Afrique Espérance a formulé des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes pour améliorer davantage le processus des élections.
Oumar Issoufou
25 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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