Politique
Une mission parlementaire conduite par l’honorable député Boulou Mamadou, 5ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, comprenant ses collègues Issaka Manzo et Mahamane Lawali Ahmadou Kanta s’est rendue dans la commune de Toumour la semaine dernière. Accompagnée par le préfet du département de Diffa M. Adam Aboubé, la mission parlementaire est allée apporter la compassion de l’Assemblée Nationale suite à l’attaque terroriste survenue dans la nuit du 12 au 13 décembre 2020.
Accueillie par le préfet du département de Bosso entouré du Chef de Groupement peulh, du représentant du maire et d’une population mobilisée, la délégation a reçu un accueil empreint de fraternité et de cordialité.Notons que la délégation parlementaire a, à cette occasion, remis une enveloppe de cinq millions (5.000.000) de francs CFA en guise de soutien financier de l’Assemblée Nationale au profit de cette population éplorée.
Prenant la parole, le préfet de Bosso a souhaité la chaleureuse bienvenue à la délégation parlementaire avant de remercier l’Assemblée Nationale pour cette initiative louable qui dénote de son sens de responsabilité. «Votre déplacement constitue un acte de solidarité agissante vis-à-vis de la population de Toumour. Nous vous sommes très reconnaissants», a indiqué M. Boudou Fatoumi. Quant au Chef de Groupement Peulh, il a transmis les sincères remerciements de la population à la délégation parlementaire. M. Mani Orthé Boukar a rappelé le dicton qui dit que ‘’c’est dans la difficulté qu’on reconnait ses vrais amis’’. Aussi, il a remercié la représentation nationale pour ce geste.
Le Chef de la mission parlementaire le député Boulou Mamadou a souligné que ce déplacement est un devoir pour les représentants du peuple, celui de venir saluer, réconforter et assister la population suite aux événements passés qui ont occasionné des pertes en vies humaines, des blessés ainsi que des dégâts matériels importants. «Devant cette tragédie, l’Assemblée nationale vient, à travers notre déplacement, exprimer notre compassion à l’endroit de nos frères et sœurs de Toumour, mais aussi manifester sa solidarité et présenter les condoléances aux familles éplorées suite à cette attaque barbare. Que Dieu dans son infinie bonté fasse miséricorde aux disparus, accorde bonne guérison aux blessés» a conclu M. Boulou Mamadou.
Mato Adamou, ONEP Diffa
26 janvier 2021
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A la veille de l’arrivée du Président de la République à Diffa pour une visite officielle, l’ambiance est singulière dans cette ville qui renoue progressivement avec la paix et la stabilité. Les activités économiques reposant essentiellement sur l’agriculture et l’environnement à travers la production du poivron et la commercialisation du poisson fumé et frais reprennent de plus belle à Diffa. Autant dire que la ville reprend son animation d’antan. Les déplacés internes retournent petit à petit dans leurs villages respectifs à la faveur du retour de la paix pour se consacrer aux activités agricoles et d’élevage afin de relancer l’économie régionale impactée par l’insécurité le long du lac Tchad et la Komadougou Yobé.
Les populations du Manga se préparent pour réserver un accueil à la dimension de leur hôte d’aujourd’hui, en l’occurrence le Président de la République qui, pour sa première sortie à l’intérieur du pays, a choisi la région de Diffa. Aujourd’hui est un jour particulier pour les populations du manga qui ne manqueront certainement pas d’exhiber les richesses socioculturelles de la région. L’algaïta de Digadji Chétima Ganga va résonner à l’aéroport de Diffa qui a été rénové dans le cadre de la fête tournante du 18 décembre dite Diffa N’glaa. La fantasia des chevaux rigoureusement apprivoisés va être aussi exécutée avec des professionnels en la matière tels que les Chefs traditionnels de la Région. En effet, en attendant le jour J, la ville de Diffa refait sa toilette avec des investissements dont elle a bénéficié lors de la fête du 18 décembre 2020 même si l’événement proprement dit ne s’est pas encore tenu. La double voie goudronnée qui va de la tribune officielle jusqu’au rond-point des Martyrs qui est l’axe principal de la ville grouille de monde.
La mobilité des tricycles, ces taxi-moto communément appelés «Adai-deyta sahu» est perceptible. ‘’Il faut maximiser le profit à l’occasion de cette visite du président à Diffa‘’, nous confie un jeune conducteur de tricycle. ‘’C’est avec les visiteurs nationaux et les étrangers qui viennent à Diffa que nous avons la clientèle. Certains d’entre eux sont généreux parce qu’ils peuvent donner plus que l’argent de la course qui est 200 FCFA. L’axe allant du rond-point « IQRA » à l’aéroport connait également une affluence. La navette des véhicules venant de Niamey présage d’un événement imminent. Sur le plan sécuritaire, le dispositif a été renforcé depuis quelques jours pour parer à toute éventualité avec des professionnels visiblement aguerris dans les préparatifs de ce genre d’événement. Ce qui est tout à fait normal dans la mesure où le risque zéro n’existe pas.
Le Conseil Régional s’active pour mobiliser les populations du Manga
Selon le président du conseil régional de Diffa, M. Dalla Korodji, la mobilisation des populations sera à la hauteur de l’événement. Cette visite du Président de la République revêt un caractère hautement symbolique parce qu’il s’agit d’aller donner de l’espoir aux populations de la région de Diffa fortement impactées par la menace terroriste. ‘’Nous allons certainement aborder l’avenir avec beaucoup plus de sérénité avec l’engagement politique du Président Mohamed Bazoum à restaurer la sécurité dans toute la région de Diffa. Le retour des déplacés internes qui a déjà commencé constitue la preuve tangible de la promesse qu’il avait faite aux populations de la région du manga, lors de la campagne électorale. La réinstallation des populations a été conduite minutieusement par le gouverneur de la Région de Diffa M. Issa Lemine que nous saluons au passage. Nous sommes convaincus qu’il ira jusqu’au bout. Le village de Baroua et celui N’Gagam sont réinstallés. Nous allons l’accompagner dans cette initiative salvatrice parce que nous sommes l’épine dorsale du développement de la région’’, a dit le président du conseil régional de Diffa, M. Dalla Korodji.
Les attentes des ressortissants de la région de Diffa
Dans le milieu estudiantin les sujets abordés portent sur plusieurs aspects de la vie. Mais l’arrivée du Président de la République s’invite dans les conversations. Abordée au sortir d’un examen, Mlle Mariama Mahamane Abdou, en classe de 1ère année à l’Université de Diffa, Option Environnement et Ecologie, énumère quelques attentes. ‘’Nous demandons que le président renforce davantage la sécurité dans la région afin que nous puissions tranquillement étudier. Sans la sécurité, aucune entreprise humaine ne pourra prospérer. Notre souhait le plus ardent que la région de Diffa renoue avec la sécurité’’, a-t-elle confié. Abondant dans le même sens M. Gremah Adji Boukar, camarade de classe de Mariama, dit : «ce déplacement du Président de la République à Diffa nous réconfortera dans notre résilience face à la crise sécuritaire. Que le Président renforce davantage les capacités matérielles des Force de Défense et de Sécurité engagées sur le terrain pour combattre Boko Haram».
Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)
1er juillet 2021
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La Commission nationale des droits humains (CNDH) a organisé hier à Diffa une session de formation sur les instruments nationaux et internationaux assurant la protection des défenseurs des droits de l’homme. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée dans la salle de réunion du Conseil Régional sous la présidence du Secrétaire Général du Gouvernorat, en présence du 2ème Vice-président du Conseil Régional, des magistrats, des directeurs centraux de la CNDH, des secrétaires généraux de Préfecture, des élus locaux.
Dans son allocution, le chef d’Antenne régionale de la CNDH a d’abord souhaité la bienvenue aux participants. M. Kiari Mamadou a ensuite rappelé que la promotion et la protection des droits de l’homme incombent d’abord à l’Etat. C’est l’esprit, a-t-il poursuivi, de tous les instruments juridiques internationaux signés et ratifiés par notre pays dont la Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1948 et les deux pactes internationaux de 1966. Le chef d’Antenne CNDH de Diffa a aussi précisé que la Constitution de la 7ème République dispose en son article 32 que «L’Etat reconnait et garantit la liberté d’aller et venir, les libertés d’association, de réunion, de cortège et de manifestation dans les conditions définies par la loi».
Dans son discours d’ouverture des travaux, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa s’est réjoui de la présence effective des acteurs concernés avant de saluer fortement l’initiative de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) pour avoir initié et organisé cette formation. M. Yahaya Godi a souligné que nul n’ignore aujourd’hui que la jouissance des droits de l’Homme connaît une amélioration dans notre pays. Cette amélioration, a-t-il poursuivi, résulte non seulement des actions menées par l’Etat, mais aussi de la prise de conscience générale quant à l’importance des droits humains et leur place dans un Etat de droit et de démocratie.
Toutefois, la vigilance doit être permanente au regard des multiples préoccupations liées aux droits humains qui secouent notre sous-région en général et le Niger en particulier. C’est le cas a poursuivi M. Yahaya Godi par exemple avec les agissements des terroristes, des bandits armés qui impactent négativement sur la jouissance des droits humains par nos paisibles citoyens, nos laborieuses populations. Enfin, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa a fondé l’espoir que les enseignements qui seront dispensés au cours de cette formation vont contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et au respect des droits humains dans notre Pays.
Par Mato Adamou, ONEP / DIFFA
05 novembre 2021
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Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Pr Khalid Ikhiri, a présidé mardi dernier à Diffa, une rencontre de sensibilisation sur des élections apaisées. Cette rencontre s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région, de deux membres du Comité des Sages Cheik Hamouda Ben Salah Ali et Cheik Assane Karanta Assoumane, du Chef de canton de la Koumadougou, des leaders religieux, des responsables des organisations de la société civile, des femmes et des jeunes.
Dans son message, le président de la CNDH a expliqué que cette caravane parcoure toutes les régions pour sensibiliser les citoyens en vue des élections apaisées, gage de paix et de cohésion sociale. «Le 21 février, vous aurez de nouveau à voter pour le candidat de votre choix à l’occasion de l’élection présidentielle 2ème tour. Je vous demande de rester constants dans votre attitude citoyenne et d’exercer votre choix dans la sérénité, la paix et la non-violence. Voilà en substance toute la teneur du message que je vous apporte» a dit Pr Khalid Ikhiri. Le président de la CNDH a démontré, à travers des exemples palpables, toute l’importance de la paix dans le développement de la société. Il a, enfin, lancé un pressant appel afin que chaque citoyen contribue, à sa manière, directement ou indirectement, à consolider et à préserver la paix et les acquis démocratiques gage de tout développement socio-économique.
Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine a souhaité la chaleureuse bienvenue dans la capitale du Manga aux membres de la délégation. M. Issa Lémine s’est ensuite appesanti sur l’objet de la rencontre qui, dit-il, porte sur un message relatif à la paix et à la cohésion sociale, des valeurs cardinales pour réussir des élections apaisées, inclusives et transparentes. Aussi, le gouverneur de Diffa a invité les participants à s’approprier le contenu du message de la CNDH. Soulignons que la parole a été donnée aux participants pour poser des questions d’éclaircissement ou apporter des contributions pertinentes dans le but d’enrichir le contenu du message.
Mato Adamou, ONEP DIFFA
18 février 2021
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La Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) a organisé, le lundi 8 août 2022 à Diffa, un atelier de formation et de sensibilisation des magistrats et des éléments de Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur la protection et à la promotion des droits humains. Ils sont au total 15 magistrats et 35 éléments des F.D.S à prendre part à cette session de formation dont l’objectif est d’outiller ces acteurs sur les questions touchant la protection de la vie privée de concitoyens. C’est le Secrétaire Général du gouvernorat, M. Hambaly Bouweye qui a présidé l’ouverture de la formation en présence du Secrétaire Général de la HAPDP, M. Seyni Gado Moussa ainsi que plusieurs invités.
A l’ouverture de la session, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa s’est réjoui du choix de son entité administrative pour accueillir cette session de formation. M. Hambaly Bouweye devait par la suite préciser que le Niger est attaché à la protection et à la promotion des droits
humains conformément au préambule de sa Constitution. A ce titre, l’Etat a le devoir de veiller au respect et à la protection de ces droits. La protection des données personnelles, a-t-il poursuivi, en est une partie intégrante et la HAPDP est le dispositif qui permet à l’Etat de remplir ses obligations ci-dessus évoquées. Cela se justifie, selon le Secrétaire Général du gouvernorat de Diffa, par la confiance dans le numérique et dans l’usage de l’information devenue primordiale et incontournable. «C’est ainsi que partout dans le monde, les autorités publiques veillent et encadrent, à juste titre, la collecte et le traitement des données à caractère personnel en instituant des Autorités de Protection et de Régulation comme la HAPDP pour le Niger», a-t-il souligné.
Auparavant, le Secrétaire Général de la HAPDP, M. Seyni Gado Moussa a salué la présence effective des acteurs concernés par la question dont la précieuse collaboration et l’appui sont nécessaires pour le rayonnement d’une culture de la protection des données personnelles dans notre pays. Il a par ailleurs souligné que, pour l’accomplissement de ses missions, la HAPDP s’est dotée d’un plan stratégique pour les cinq années à venir afin de faire de la
protection des données personnelles une réalité et un outil de bonne gouvernance. «La présente formation s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation que nous menons afin que les maillons de la chaine que nous constitutions soient consolidés par la compréhension de nos rôles respectifs dans la protection de la vie privée de nos concitoyens», a déclaré M. Seyni Gado Moussa. Il a précisé que les données personnelles sont pour la révolution numérique ce que le pétrole a été dans le domaine de l’énergie au début du XXème siècle. «Cette révolution numérique s’invite dans notre intimité, dans nos relations quotidiennes, façonne notre mode de vie, sans même que nous nous rendions compte et fragilise notre vie privée. C’est pour ces raisons que les données personnelles, font l’objet d’une grande attention de la part des pouvoirs publics à travers le monde», a–t-il conclu.
Mato Adamou ONEP/Diffa
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Le gouverneur de la Région de Diffa M. Issa Lemine a presidé, le jeudi 3 mars dernier, le lancement des travaux d’adduction d’eau potable (AEP) de la ville de Diffa. D’un coût total de 1.275.687.140 FCFA, ces travaux sont financés par la Banque mondiale à travers le Projet d’appui aux refugiés et aux communautés d’accueil (PARCA).
La cérémonie s’est déroulée au niveau du Château d’eau de la ville en présence du président du Conseil régional, du Coordonnateur National Adjoint du PARCA, du préfet, des maires, du représentant du Directeur Général de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN), du représentant du chef de canton de la Koumadougou, du Directeur régional de l’Hydraulique et de l’Assainissement, du responsable régional de la SEEN, du Staff administratif et technique du PARCA, et de plusieurs invités.
Dans son mot introductif à la cérémonie, le maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux invités avant d’exprimer toute la joie de la population bénéficiaire de ce projet. Pour Mme Barmou Asmaou Kanta, ces travaux d’adduction d’eau potable viendront renforcer la capacité des infrastructures existantes pour le bien être des populations. Le maire de Diffa a souligné que l’accès à l’eau potable est un enjeu particulièrement crucial au même titre que l’accès à la santé, à l’éducation ainsi qu’à des opportunités d’activités économiques.
Pour sa part, le Coordonnateur Adjoint du PARCA M. Sanoussi Malam Saidou a détaillé le contenu de ce projet. Ainsi a-t-il, les travaux sont constitués de deux lots. Le 1er lot comprend les travaux du génie civil au niveau de deux champs de captage pour un montant de 354.798.500 FCFA confiés à l’Entreprise Sahel Hydro pour une durée de 12 mois. Quant au 2ème lot, il comprend les travaux de construction du château d’eau R2 de 1.200 m3 pour un montant de 920.888.640 FCFA confiés à l’Entreprise Didi Global pour une durée de 15 mois. M. Sanoussi Malam Saidou a enfin souligné que le PARCA a toujours répondu présent dans la région de Diffa pour offrir de meilleures conditions d’intégration, de solidarité et de développement à travers des réalisations physiques et aussi des appuis multiformes.
Le Gouverneur de la région de Diffa a, dans son discours de lancement des travaux, noté que le PARCA est un des partenaires de notre région avec à son actif plusieurs infrastructures (sanitaires, scolaires, hydrauliques, marchandes) en cours de réalisation. M. Issa Lemine de poursuivre en disant que les autorités de la 7ème République soutiennent toutes les actions de développement qui contribuent à offrir aux populations de meilleures conditions de vie aux populations, la stabilité et la relance économique. Aussi, M. Issa Lemine a souligné que le Gouvernement suit avec la plus grande attention les réalisations faites par tous les partenaires et les projets au profit des populations. «C’est pourquoi, je vous demande d’apporter tout votre appui aux activités du Projet pour l’atteinte des objectifs qui lui sont fixés», a-t-il lancé aux cadres régionaux.
Peu après les discours, le Gouverneur Issa Lemine a procédé à la pose de la 1ère pierre pour la construction de ces infrastructures en compagnie de l’équipe du PARCA et des Entreprises.
Mato Adamou, (ONEP – Diffa)
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Le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa M. Yahaya Godi présidé le lundi dernier, la cérémonie de lancement du projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des services eau-hygiène-assainissement afin d’atténuer les effets de la COVID 19 dans la région. Cette cérémonie s’est déroulé dans la salle de réunions Makinta en présence des préfets de Diffa et de Mainé-Soroa, du Chef de Base WHH, des directeurs régionaux et de plusieurs autres invités.
A cette occasion, le Secrétaire général du Gouvernorat a souligné que l’ONG WHH apporte de multiples appuis aux populations, dans les domaines de la sécurité alimentaire sensible au changement climatique, de la nutrition/santé, de l’eau, hygiène et assainissement et du développement économique dans le but de renforcer les efforts de l’Etat. C’est pourquoi, a poursuivi Yahaya Godi cette collaboration étroite avec les structures déconcentrées, chère à l’ONG WHH doit continuer afin de favoriser une bonne orientation des actions de WHH avec les politiques et stratégies sectorielles du gouvernement du Niger. M. Yahaya Godi a enfin rendu un vibrant hommage à l’ONG WHH pour ses multiples et concrètes actions réalisées au bénéfice des populations.
Le Chef de Base WHH Diffa, M. Moussa Moustapha a, pour sa part, souligné que c’est pour contribuer à la réponse du gouvernement nigérien face à la crise sanitaire liée à la COVID-19, que l’ong WHH a initité, en collaboration avec le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ), la mise en œuvre dudit projet. Selon le Chef de Base, ce projet a une durée de mise en œuvre de huit (8) mois s’étendant du 1er septembre 2020 au 30 avril 2021. M. Moustapha Moussa a indiqué que le projet a comme objectif principal de renforcer la résilience de 100.000 personnes (réfugiés, déplacés internes, retournés et populations hôtes) face aux effets négatifs de la pandémie notamment sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les communes de Diffa, de Chétimari, de Guéskérou et de Mainé-Soroa.
Pour réaliser cet objectif, a-t-il poursuivi, le projet se fixe trois grands résultats à atteindre à savoir : assurer un accès immédiat, sûr et adéquat à la nourriture et un soutien efficace aux moyens de subsistance pour les populations les plus vulnérables à court terme. Il s’agit aussi d’améliorer les services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement aux populations cibles et enfin assurer la prévention de la malnutrition chez les groupes les plus vulnérables ciblés.
Mato Adamou,
ONEP DIFFA
11 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma a rencontré, le lundi 14 août dernier, les directeurs régionaux et les partenaires humanitaires de la région dans la salle de réunions du Gouvernorat. Le nouveau gouverneur était entouré pour la circonstance du président du Conseil Régional et des Secrétaires généraux du Gouvernorat.
En s’adressant à l’assistance, le Gouverneur entrant a tenu d’abord à transmettre les salutations fraternelles du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. Le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma s’est réjoui de se retrouver à la tête de cette région qui est en proie à l’insécurité et qui présente des défis. Il a indiqué que la région de Diffa regorge d’énormes potentialités pour un développement socio-économique. « J’ai l’intime conviction que grâce à une mobilisation collective dans le travail, chacun dans sa sphère de compétence, la réussite sera au bout de l’effort », a-t-il déclaré.
Aussi, a-t-il demandé aux cadres régionaux de faire preuve de sens de responsabilité, de détermination, de don de soi, d’engagement personnel, de ponctualité et d’assiduité dans leurs fonctions respectives et de donner un modèle de bon responsable à l’égard de leur personnel. Ceci pour offrir des meilleures prestations aux usagers de l’Administration. « Vous êtes les acteurs de développement au niveau de la région ; c’est pour cette raison évidente que je vous demande une franche et loyale collaboration avec les instances dirigeantes », a-t-il ajouté.
Le Général de Brigade Bagadoma a salué la présence des partenaires humanitaires au Niger, et a indiqué que l’Etat apprécie leurs actions de développement. Au cours de cette rencontre, les partenaires humanitaires ont assuré le premier responsable de Diffa qu’ils vont continuer à appuyer la région où des mesures d’urgence sont prises pour solutionner les problèmes d’inondations qui surviennent à cette période notamment lors des débordements de la crue de la Koumadougou.
Notons que dans l’agenda du Gouverneur figurent également les rencontres avec les commerçants, les transporteurs, les responsables des organisations féminines, les responsables de la société civile et les organisations de la Jeunesse.
Mato Adamou ONEP Diffa
Source : https://www.lesahel.org
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La campagne de vaccination contre la Covid 19 a débuté hier dans la région de Diffa. C’est le gouverneur de la région M. Issa Lémine qui a donné le coup d’envoi au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans l’enceinte du District sanitaire de la commune de Diffa. Cette cérémonie s’est déroulée en la présence du 1er Vice président du Conseil régional, du préfet et du maire de Diffa, du directeur régional de la santé publique, des partenaires au développement, des directeurs régionaux, des cadres de santé, des leaders religieux, des chefs de quartiers, des élèves et étudiants de l’Institut Supérieur de Santé (ISS) et de plusieurs invités.
A cette occasion, le gouverneur Issa Lémine a salué la présence effective des acteurs concernés avant de rappeler que le 1er cas de Covid a été déclaré dans la région de Diffa le 3 mai 2020. «Nous avons enregistré 729 personnes testées (cas suspects et demandeurs) ; 637 cas sont déclarés négatifs ; 92 cas sont avérés positifs dont 14 demandeurs ; 2 cas actifs en traitement ambulatoire et aucun décès enregistré» a-t-il ajouté. Dans le souci d’arrêter la circulation de la COVID 19, a-t-il poursuivi, les autorités ont élaboré un Plan National de Déploiement de Vaccin contre la COVID 19 qu’elles sont en train de mettre en œuvre. «C’est pourquoi, à l’image des autres pays du monde, le Niger s’aligne à la vaccination contre la COVID 19 afin de contribuer à la réduction des morbidités et des mortalités liées à cette pandémie», a conclu M. Issa Lémine.
Auparavant, le maire de la commune urbaine de Diffa s’est réjoui du choix sur son entité administrative pour abriter la cérémonie de lancement de cette vaccination. M. Brah Malam Mamadou a ensuite rendu un vibrant hommage aux autorités de la 7ème République pour les efforts inestimables fournis pour acquérir les doses de ce vaccin afin de protéger la communauté. «Mon commune est disposée à accueillir et accompagner efficacement les équipes de vaccination afin que cette vaccination puisse toucher l’ensemble de nos concitoyens concernés», a conclu le maire de Diffa.
A l’issue de la cérémonie, le gouverneur de la région de Diffa M. Issa Lémine et plusieurs autorités et responsables administratifs se sont faits vacciner sur place, cela pour donner le bon exemple et encourager les groupes cibles à se faire vacciner.
Mato Adamou ONEP Diffa
06 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine, a présidé, le lundi 28 octobre dernier, la 4ème réunion du Comité Technique Interministériel de Pilotage du Programme de Réhabilitation et de Renforcement de la Résilience des Systèmes Socio Ecologiques du Bassin du Lac Tchad (PRESIBALT).
C’est la Salle des Conférences du Conseil Régional qui a servi de cadre pour la tenue de cette rencontre qui a enregistré la présence des Secrétaires généraux Adjoints des Gouvernorats de Zinder et de Diffa, du préfet de Diffa, des maires des régions de Zinder et de Diffa, de l’Honorable Chef de Canton de la Komadougou, du Coordonnateur régional du Presibalt, des responsables des FDS, des directeurs régionaux de l’Environnement, de l’Hydraulique, du Génie rural, du Développement communautaire de l’Elevage de Zinder, de Diffa et de plusieurs autres invités.
Deux allocutions ont marqué la cérémonie. D’abord celle du maire de la Commune urbaine de Diffa qui a souhaité aux participants la chaleureuse bienvenue dans le Manga avant de souligner l’importance de la rencontre qui aura à se pencher sur le bilan des activités 2019 et le Plan de Travail et le Budget annuel 2020 du PRESIBALT. Aussi, Malam Brah Mamadou a souligné l’impérieuse nécessité pour ce programme de tenir compte des recommandations des dernières assisses du Comité de Pilotage.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, il a souligné que cette réunion revêt un caractère particulier puisqu’elle est organisée pendant la période de prorogation du PRESIBALT. Ce qui, estime-t-il, permettra sans nul doute de conduire à bon port le volume des activités à réaliser. Pour M. Issa Lémine, le programme vise les objectifs spécifiques tels que le renforcement de la Résilience des Systèmes Socio-Ecologiques ; la valorisation des principales productions dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques ; le renforcement de la paix sociale à travers la bonne gouvernance des ressources partagées dans un contexte aggravé par les changements climatiques et l’insécurité.
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Le Gouverneur de la région de Diffa, M. Smaine Younousse a présidé, hier lundi 20 février 2023, le lancement de la vulgarisation des textes du Conseil National de la Jeunesse (CNJ). Cette cérémonie s’est déroulée en présence du 1er Vice-président du Conseil régional, M. Arimi Moustapha, du Secrétaire général Adjoint du gouvernorat, du préfet, du 1er Adjoint au Maire de la Commune urbaine, du Vice-président du Comité provisoire du Conseil national de la Jeunesse du Niger, du Directeur régional de la Jeunesse et des Sports, des membres du Conseil régional de la Jeunesse, des Directeurs régionaux, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que de plusieurs autres invités.
A cette occasion, le Gouverneur de la région de Diffa a salué et encouragé les participants qui ont fait une forte mobilisation à cette rencontre. M. Smaine Younousse a précisé que pour mieux encadrer l’organisation et le fonctionnement du Conseil National de la Jeunesse du Niger, un décret portant création, organisation, attributions et fonctionnement de cet Organe apolitique, et non confessionnel a été pris le 14 Octobre 2015 et le dernier sur le renouvellement du BEN/CNJN est intervenu en Mars 2016.
M. Smaine Younousse a ajouté que cette rencontre est donc fort opportune en ce qu’elle permet d’informer et de former les jeunes sur le contenu des documents du Conseil National de la Jeunesse. «Il vous appartient donc d’être assidus et attentifs pour tirer le maximum d’enseignement afin de promouvoir votre participation au processus de renouvellement des instances du Conseil National de la Jeunesse au Niger», a-t-il indiqué.
Quant au Vice-président du Comité Provisoire du CNJN, il a tout d’abord souligné l’objectif de la mission qui est de vulgariser les textes régissant sa structure. M. Yacouba Ango a souligné que, cette caravane de vulgarisation concerne tous les jeunes spécifiquement ceux qui aspirent dignement représenter leurs pairs et servir loyalement le Conseil National de la Jeunesse. Elle a donc pour objectif général la bonne compréhension des outils réglementaires qui encadrent le fonctionnement du Conseil National de la Jeunesse.
Auparavant, le 1er Adjoint au maire de Diffa a souhaité la bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter les présentes assises. M. Kalo Malam Mamadou a indiqué que, la jeunesse constitue une frange essentielle de la population. Les jeunes seront les futurs responsables du pays. «C’est pourquoi la jeunesse doit être organisée, encadrée et surtout sensibilisée pour jouer véritablement son rôle dans l’édification de la Nation», a-t-il conclu.
Mato Adamou ONEP Diffa
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La salle de réunions de la MJC de Diffa a servi de cadre, le 6 Aout dernier, à la cérémonie de lancement de la vulgarisation du guide du citoyen au titre de la région. Présidée par le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maiga, cette cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, du 1er Vice-président du Conseil régional, du Vice-maire, des responsables des Forces de défense et de sécurité, des directeurs régionaux, des représentants des Organisations de la Société Civile, des responsables des organisations des femmes et de la jeunesse, des scolaires et de plusieurs autres invités.
Au cours de la cérémonie, le Vice-maire de la commune urbaine de Diffa, M. Mamadou Kalo a indiqué que cette mission du Médiateur de la République revêt un caractère particulier car, elle consacre la vulgarisation du Guide du citoyen, un document contenant des informations viables et pratiques pour le citoyen.
Le gouverneur Issa Lemine a salué et apprécié cette initiative du Médiateur de la République, soulignant l’importance de la vulgarisation du Guide du Citoyen à travers la sensibilisation de la population en général en vue d’amener en particulier les organisations de la Société Civile, les organisations à base communautaire etc., à comprendre ce document et s’engager dans la poursuite de sa vulgarisation au niveau local. Pour cela, Issa Lemine a invité les différentes couches sociales ayant eu le privilège de prendre part à ces assisses à s’investir pleinement et fidèlement dans sa restitution aux autres acteurs de la société civile, des organisations communautaires de base y compris les leaders coutumiers et religieux ; les services techniques de l’Etat, les FDS et les médias.
Dans son allocution de lancement, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga s’est tout d’abord réjoui de l’accueil et de la forte implication des autorités régionales dans l’organisation de cette mission de vulgarisation. «Notre sacerdoce, a-t-il poursuivi, consiste donc à rechercher et trouver toutes les formules qui vont conforter l’usager dans sa quête du bonheur, mais aussi toutes les formules qui vont forger l’efficacité du service public. Il s’agit d’aménager un rapport entre deux axes : l’Etat, pourvoyeur, serviteur et prestataire des services et le Citoyen qui est en droit d’attendre des pouvoirs publics la meilleure prestation», a expliqué Me Ali Sirfi Maiga. Il s’agit aussi pour le Médiateur de la République ‘’de créer le sentiment affectif qui doit prévaloir entre l’Etat, protecteur et serviteur et le citoyen servi et protégé.
Aussi, a poursuivi M. Ali Sirfi Maiga, l’appropriation du Guide du Citoyen pourrait forger un nouveau sentiment moins politique et moins partisan, une mentalité nouvelle, constructive de la Nation. Le Guide du Citoyen, a expliqué le Médiateur de la République, doit alors être un document de chevet pour tout nigérien, puisqu’il décrit selon des expressions et des illustrations tout ce qui concerne l’Etat et la République, mais aussi les procédures et les mécanismes d’obtention de certains documents essentiels pour l’exercice de la Citoyenneté.
Mato Adamou ONEP Diffa
09 août 2021
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Les activités entrant dans le cadre de la célébration de la 9ème édition de la journée africaine de la sécurité routière se sont déroulées dimanche 15 novembre dernier à Diffa sous le thème: «l’opérationnalisation de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER)». C’était sous la présidence du ministre des Transports, M. Mahamadou Karidio, en présence du Gouverneur de la région de Diffa M. Issa Lemine, du président du Conseil d’Administration de ANISER, du directeur général de ladite agence, des cadres centraux du Ministère des Transports, des autorités administratives et locales, du responsable régional de la Croix Rouge, des responsables de FDS, des représentants des partenaires du secteur des transports et de plusieurs invités.
En procédant au lancement de ladite édition, le ministre des Transports a tenu à saluer et remercier les autorités régionales pour leur forte mobilisation dans l’organisation de cette cérémonie. M. Mahamadou Karidio a souligné que l’ANISER a pour mission de promouvoir, de coordonner et de suivre les actions et les programmes de prévention et de sensibilisation en matière de sécurité routière. L’ANISER est dotée d’un Conseil d’Administration dirigé par un président nommé par décret, sur proposition du ministre des Transports et douze (12) membres nommés pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, par arrêté du ministre des Transports, sur proposition de leurs structures respectives. L’ANISER est dirigée par un directeur général nommé par décret, sur proposition du ministre des Transports. M. Mahamadou Karidio a indiqué que la direction
générale de l’ANISER comprend 6 directions techniques structurées en 14 services. A cette date, 5 directions et 3 services sont opérationnels.
Evoquant l’insécurité routière, le ministre des Transports a souligné que notre pays occupe le 21ème rang en Afrique sur 34 pays classés avec 23,6 personnes tuées pour 100.000 habitants. Le bilan de l’insécurité routière en 2019 est de 6.583 accidents corporels, 929 morts, 3.484 blessés graves et 7.504 blessés légers, parmi lesquels certains resteront handicapés à vie. Le ministre Karidio a ajouté que sur les dix dernières années, notre pays a enregistré 65.000 accidents corporels, 8.366 personnes tuées, 31.654 blessés graves et 58.638 blessés légers. Les jeunes dont l’âge est compris entre 20 et 39 ans représentent plus de 67% de victimes.
Auparavant, le Gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine, a présenté le secteur de transport de la région qui, comprend notamment de 6 sociétés modernes de transport régulier de voyageurs ; 2 gares routières modernes à Mainé-Soroa et à Diffa ; 26 agences de voyage et de location ; 4 parcs de vente de véhicules d’occasion ; un (1) aéroport qui a vocation à devenir un aéroport international et dont les travaux sont en cours. M. Issa Lémine a souligné qu’en 2019 Diffa a enregistré 116 cas d’accidents corporels, avec 23 morts, 60 blessés graves et 110 blessés légers. Ces chiffres sont alarmants compte tenu du parc auto en circulation dans la région. C’est pourquoi M. Issa Lémine a instruit tous les acteurs à commencer par le Comité Régional de la sécurité routière pour la prévention des accidents de la route dans la région.
Quant au maire de la commune urbaine de Diffa, M. Brah Malam Mamadou, il s’est réjoui du choix porté sur son entité administrative pour abriter la présente édition. Le maire a indiqué que cette 9ème édition revêt un caractère important parce que Diffa est en chantier pour bénéficier des nouvelles infrastructures routières donc cette célébration de la Journée Africaine sur la Sécurité Routière est un signal fort pour les usagers afin de respecter le code de la route pour d’une part entretenir les routes et d’autre part éviter les accidents de la route.
Notons que cette cérémonie a été marquée par diverses activités dont l’exécution d’un chant dédié à la Journée, la présentation d’un sketch, une simulation d’accident de la route et un témoignage poignant d’un accidenté.
Mato Adamou, ONEP Diffa
17 novembre 2020
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L’antenne régionale du Réseau des journalistes pour la prévention des risques professionnels (RJPRP) de Diffa a été installée le samedi. La cérémonie d’installation s’est déroulée dans la salle de réunion de la Direction régionale de l’Aménagement du Territoire sous la supervision d’une mission du réseau conduite par le président national du Réseau M. Zakari Hamadou et du Secrétaire général M. Hamani Dianga. Tous les Responsables des organes de presse implantés à Diffa ont assisté à la cérémonie ainsi que le Chef d’Agence Adjoint de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS- Diffa).
Dans son mot introductif, le chef de mission, M. Zakari Hamadou a tenu à saluer la présence des responsables de media avant d’expliquer clairement les tenants et les aboutissants de ce Réseau qui est une Association apolitique, démocratique et non confessionnelle. Aussi, il a souligné les objectifs spécifiques du Réseau qui consistent essentiellement à informer et sensibiliser les groupes cibles sur l’existence des risques professionnels ainsi que les mesures de prévention ; à diffuser les statistiques sur les accidents de travail et les maladies professionnelles ; à dénoncer les pratiques qui jurent avec la santé et la sécurité des travailleurs dans l’exercice de leur profession et à vulgariser les textes en matière de prévention, de santé et sécurité au travail. En outre, M. Zakari Hamadou s’est appesanti sur le rôle essentiel que doit jouer une Antenne régionale qui dispose des attributions claires et précises.
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La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a effectué une mission du 12 au 14 février dernier dans la région de Diffa. Au cours de sa mission à Diffa, Mme Allahoury a effectué des visites et eu des rencontres avec les cadres relevant de sa sphère de compétence et des partenaires intervenant dans le secteur de la protection de l’enfant et de la question du genre.
Ainsi, dans l’après-midi du samedi 12 février, la ministre accompagnée du gouverneur de la région M. Issa Lemine, a rendu une visite de courtoisie à l’honorable Chef de canton de la Komadougou, Elhadj Kazelma Mamadou Abba Kiari au trône depuis le 17 juin 1995. Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a fortement encouragé cette autorité morale dans son rôle de gardien de nos valeurs ancestrales avant de lui transmettre les salutations fraternelles des autorités de la 7ème République. Prenant la parole à cette occasion, le chef de canton de la Komadougou a remercié la ministre pour cette visite de courtoisie qui constitue un symbole fort de la considération que les autorités accordent à la chefferie traditionnelle.
Après le palais de Kazelma, la délégation s’est rendue au siège du Sous-Bureau HCR de Diffa. Cette visite a pour objectif de rencontrer les membres du Groupe de Travail Protection (GTP), une structure qui a pour mission la mise en œuvre du dispositif nécessaire pour accompagner l’Etat dans sa politique de protection de l’enfant. A travers un exposé, la délégation ministérielle a pu constater le fonctionnement, les réalisations et les défis du Groupe de Travail Protection (GTP). A l’issue de l’exposé, la ministre a posé des questions et fait des observations pour la réussite de la mission de ce Groupe de Travail.
La dernière visite de la journée de samedi a été consacrée au siège du Groupement Féminin de transformation des produits agro-pastoraux «Garin Yara» sis au quartier Dubai. Après une visite guidée du siège qui abrite l’Unité de fabrication du produit très nutritif pour les enfants, appelé «GARIN YARA», la ministre a signé le livre d’or du Groupement où elle écrit : «Je suis ravie de voir un groupement de femmes arriver à faire des résultats probants. Tous mes encouragements et bon vent au Groupement».
Le dimanche 13 février, la délégation ministérielle a poursuivi sa série de visites et de rencontres. Ainsi, elle a visité le Centre d’Apprentissage en Couture des Jeunes Filles, le Centre des Femmes artisanes. A toutes ces étapes, la ministre a tenu à saluer et à encourager les femmes qui décident à travers leurs activités d’apporter leur partition dans le développement économique de notre pays. Par la suite la ministre a visité la Direction Régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, où la directrice régionale Mme Hassan Tchima Garba a fait une brève présentation de sa Direction, les activités réalisées, les moyens de service, les partenaires, les activités futures à réaliser et les défis à relever. Mme Hassan Tchima Garba a souligné la parfaite collaboration et l’appui constant des autorités régionales pour ses services.
La ministre Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a échangé directement avec le personnel à qui elle a réitéré son engagement à le soutenir dans sa mission en améliorant ses conditions de travail. Tirant la synthèse de sa mission dans la région, la ministre a souligné que les visites effectuées sur le terrain lui ont permis de voir concrètement comment se réalisent les différentes actions notamment celles au bénéfice des femmes, et d’apprécier leur apport économique dans la région. «Aussi, les réunions nous ont permis de constater notamment au niveau du Groupe de Travail Protection (GTP) qu’il existe une coordination dans la région où chaque partie prenante joue effectivement son rôle. Cela nous a beaucoup édifiés; et nous disons que cette coordination fonctionne entre les partenaires de l’Etat. Pour ce qui est la question de l’insécurité des enfants et des femmes soulignée par les Femmes Leaders et les familles d’accueil, nous allons étudier le problème à travers des programmes qui concernent toutes les régions» a conclu Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.
Mato Adamou ONEP Diffa
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La 1ère session ordinaire du Conseil Régional de Diffa au titre de l’année 2023 s’est ouverte le samedi, 15 avril dernier dans la salle de conférence de la MJC sous la présidence de M. Korodji Dalla, président dudit Conseil. C’était en présence du président du Conseil Régional d’Agadez, M. Mohamed Anacko par ailleurs président de l’ARENI, du Député maire de la ville de Niamey, l’honorable Oumarou Dogari Moumouni, des présidents des Conseils Régionaux de Maradi, Tillabéri, Tahoua, et Zinder, du Secrétaire général du Gouvernorat, du préfet de Diffa, des conseillers régionaux, des Chefs traditionnels, des directeurs régionaux, des représentants des partenaires au développement et de plusieurs invités.
En ouvrant les travaux de ladite session, le président du Conseil régional de Diffa a noté qu’aux côtés de l’Etat qui joue son rôle régalien, il faut des collectivités régionales solides, stables et déterminées qui, s’engagent dans l’innovation, le développement local, l’emploi et la formation. Aussi, M. Korodji Dalla a tenu à rendre un hommage mérité aux plus hautes autorités de notre pays, à leur tête, SE Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat pour son engagement en faveur d’une décentralisation financière effective comme en témoigne la récente rencontre du 24 Mars 2023 au palais de la Présidence avec les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers (PTF) engagés dans la décentralisation.
Le président de l’ARENI, il a pour sa part apprécié la présence effective des conseillers régionaux à cette 1ère session de l’année 2023. M. Mohamed Anacko a indiqué que la décentralisation dans toutes ses formes demeure le moyen le plus sûr pour réussir un développement harmonieux de nos régions.
Le Secrétaire général du Gouvernorat, a, quant à lui, salué la présence du président de l’ARENI et des présidents des conseils régionaux. Cela dénote clairement, a poursuivi Hambally Bouweye de la vitalité des relations de collaboration entre les collectivités.
Auparavant, l’Adjoint au maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour la tenue des présentes assisses. M. Ari Mouché a enfin souhaité plein succès aux travaux et un agréable séjour aux participants ainsi qu’aux invités de marque du Conseil régional venus des autres régions du pays.
Mato Adamou ONEP Diffa
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La 2ème session ordinaire du Conseil régional de Diffa a débuté ses travaux, le jeudi 29 septembre 2022. C’est le président du Conseil, M. Korodji Dalla qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence notamment du Secrétaire général de la préfecture, du 1er Adjoint au maire, de l’honorable chef de canton de Koumadougou, du Secrétaire général du Conseil régional, des conseillers régionaux, des directeurs régionaux, des partenaires au développement et de plusieurs invités.
Dans son allocution de bienvenue, le 1er adjoint au maire ,M. Kalo Malam Mamadou s’est réjoui du choix de son entité administrative pour abriter ladite session. Il a souhaité un excellent séjour aux participants.
Procédant à l’ouverture de la session, le président du Conseil régional a tenu à rappeler que la décentralisation au Niger est bien encadrée par des textes de loi très pertinents. Cependant certaines contraintes liées à des comportements individuels freinent et bloquent l’essor louable du gouvernement à responsabiliser les citoyens à prendre en charge leur destin en main. «Vous conviendrez avec moi qu’il est temps de repenser à la décentralisation financière au Niger pour accompagner les efforts de l’Etat à doter nos Communautés d’infrastructures socio-économiques de base surtout en ce temps d’insécurité généralisée au Niger», a poursuivi Korodji Dalla.
Le président du Conseil régional s’est dit par ailleurs convaincu que, la solution durable à l’insécurité dans sa région, réside bien dans la capacité des collectivités territoriales à offrir et à garantir le bien-être à tous, surtout à éradiquer le chômage des jeunes tentés par des aventures obscures. Le président du Conseil régional a tenu à rappeler les réalisations faites par le Conseil pendant l’intersession. Il s’agit notamment du début des travaux du mur du Siège du Conseil régional ; la réalisation de trois (3) puits pastoraux à Kablewa, Toumour et Chétimari ; la réalisation d’un poste autonome avec équipement solaire au CEG de Sayam-Forage ; le fonçage d’un forage avec équipement solaire au CET de Mainé et au CEG Franco de Goudoumaria ; l’appui en matière d’œuvre au profit des CET de la région ; l’appui aux associations diverses ; le lancement du Projet Bunkassa Kiwo dont le Conseil régional assure la maitrise d’ouvrage délégué et la participation aux ateliers et rencontres d’importance capitale.
M. Korodji Dalla a rendu un hommage mérité aux plus hautes autorités du pays, en particulier au Président de la République, Mohamed Bazoum et au Premier ministre, Chef du gouvernement, M Ouhoumoudou Mahamadou pour leur engagement en faveur du bien-être des populations particulièrement sur la sécurisation des villes et campagnes du Niger.
Mato AdamouONEP Diffa
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Une cérémonie consacrée à l’ouverture des travaux de la session de la conférence des collectivités territoriales de Diffa a eu lieu, le jeudi 18 Mai 2022 sous la présidence de Monsieur Korodji Dalla, président du Conseil Régional. Cette rencontre qui a débattu des questions de développement dans son ensemble. On notait la présence du Secrétaire Général du Gouvernorat, du 2ème Vice-président du Conseil Régional, des préfets, des maires, des chefs traditionnels, des directeurs régionaux, des partenaires au développement, des responsables des organisations des jeunes et des femmes et de plusieurs invités.
Dans son allocution, le 2ème Adjoint au Maire, M. Ari Mouché a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants, avant de préciser qu’au vu de la mobilisation constatée et de la qualité des participants, les objectifs assignés à la rencontre seront largement atteints.
Quant au Secrétaire général du gouvernorat, il a noté que cette session est d’une importance capitale pour la Région car elle va débattre des questions de Développement dans son ensemble. Hambally Bouweye de poursuivre en disant qu’en tant que Représentant de l’Etat, «nous avons la double mission d’animer et de coordonner les activités des Services déconcentrés de l’Etat mais aussi surtout celle de contrôle des organes des collectivités territoriales et de leurs actes ainsi que l’encadrement et l’appui-conseil à leur apporter».
En ouvrant les travaux de ladite session, le président du Conseil régional a d’abord salué la présence effective des acteurs concernés avant de souligner la nécessité de tenir cette session. Korodji Dalla a expliqué que, le fonctionnement des collectivités territoriales ne se fait pas sans contraintes, en effet, nonobstant, l’appui de l’Etat et de ses partenaires, les collectivités territoriales peinent à mettre en œuvre convenablement leurs cahiers de charge. Elles manquent des moyens tant financiers, matériels qu’humains pour faire face aux multiples demandes et attentes des populations.
Aussi, Korodji Dalla de souligner que la région a durement été affectée par une situation sécuritaire très critique avec la circulation illicite d’armes de guerre, la montée des idéologies religieuses extrémistes et l’enrôlement des jeunes désœuvrés des villes et des campagnes. Avec les efforts conjugués de l’Etat, nous nous acheminons vers la paix et la sécurité retrouvées dans notre région. En conclusion, il a eu à souligner les objectifs visés à travers cette session, il s’agit notamment de la décentralisation financière ; des rôles et responsabilités des collectivités territoriales dans la mise en œuvre de la Stratégie des solutions durables ; du fonctionnement du cadre de concertation inter-collectivités.
Mato Adamou, ONEP Diffa
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Le ministre Délégué auprès du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation, M. Dardaou Zaneidou a procédé le vendredi 14 avril 2023 à Diffa, à la pose de la 1ère pierre pour la construction du siège du Conseil Régional de Diffa. Le site qui devrait abriter le nouveau siège de ladite institution est situé derrière le Lycée Technologique de Diffa.
La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général de Division Mahamadou Abou Tarka, du Président de l’Association des Régions du Niger (ARENI), M. Mohamed Anacko, du Secrétaire général du Gouvernorat, des présidents des Conseils Régionaux de Tahoua, de Niamey, de Tillabery, de Diffa et d’Agadez, du préfet de Diffa, des maires, du Secrétaire permanent de l’ARENI, des chefs traditionnels, des conseillers régionaux, des directeurs régionaux, des partenaires au développement et de plusieurs invités.
A cette occasion, le président du Conseil Régional de Diffa a tenu à remercier ses paires qui ont effectué le déplacement jusque dans la capitale du Manga avant de souhaiter la bienvenue à tous les invités. M. Korodji Dalla a souligné que ce jour constitue un repère historique pour son institution car la cérémonie pleine de symbole consacre la pose de la 1ère pierre du siège. Aussi, le président du Conseil régional a rendu un hommage appuyé à la mairesse de la commune urbaine de Diffa qui a fait preuve de diligence et de détermination pour leur octroyer le terrain sur lequel sera érigé le siège du Conseil.
«Ce terrain qui abritera tous les compartiments administratifs et techniques conformément à la maquette et au plan de masse du siège du Conseil Régional», a-t-il ajouté. M. Korodji Dalla a enfin salué la présence, à cette cérémonie, du ministre délégué chargé de la Décentralisation. Ce qui dénote de la ferme détermination des autorités de la 7ème République à accompagner efficacement les collectivités territoriales dans leur mission.
Pour sa part, le président de l’Association des Régions du Niger (ARENI) a remercié les autorités régionales pour leur forte implication dans cette cérémonie. Il a particulièrement salué la chaleur de l’accueil digne de la légende des populations du Manga. M. Mohamed Anacko a indiqué que la délégation de l’ARENI est venue pour soutenir les laborieuses populations du Manga qui vivent courageusement et dignement dans un contexte d’insécurité depuis 2015.
Après ces interventions, le ministre délégué chargé de la Décentralisation a procédé officiellement à la pose de la 1ère pierre du siège du Conseil Régional avant de recevoir les explications technique sur maquette et du plan de masse.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le Lundi 27 Juin 2022 a eu lieu à Diffa la cérémonie de remise de témoignage officiel de satisfaction à Mme DIANA LOUISE OFWONA, Représentante Résidente du PNUD en fin de mission au Niger. Cette distinction lui a été décernée par le gouverneur ISSA LEMINE pour sa forte implication dans la mise en œuvre du Projet « Fonds de Stabilisation de la Région du Lac Tchad -FSR/LT- » Guichet pour le Niger. La cérémonie organisée à cette occasion s’est déroulée dans l’enceinte du Gouvernorat en présence notamment de la récipiendaire, des autorités de la région et d’autres invités.
Avant de décerner le témoignage officiel de satisfaction, les Autorités Administratives et Coutumières dont les entités ont bénéficié des réalisations du Projet se sont succédé sur le podium. Il s’agit du Chef de Canton de Bosso, l’honorable KALIELLA IBRAHIM GAMBO qui a souligné que ses administrés apprécient hautement les réalisations du Projet, des réalisations qui ont contribué à l’amélioration de leur bien-être.
Selon le Maire de Bosso, M. LAOUALA HASSANE, le Projet a enregistré des résultats palpables dans la réalisation de plusieurs infrastructures de service de base au bénéfice de cette population résiliente. Pour le Préfet de BOSSO, M. CHETIMA ARIMI à travers les différentes réalisations dans son Département, le Projet a apporté un plus dans le quotidien des communautés.
Prenant la parole pour procéder à la remise de la distinction, le Gouverneur ISSA LEMINE a rendu un vibrant hommage à Mme DIANA LOUISE OFWONA pour sa détermination, sa vision, son ouverture d’esprit, sa constance et sa disponibilité dans la collaboration sincère et vertueuse pour la mise en œuvre des interventions du PNUD dans la région de Diffa depuis 2019. « En reconnaissance de tous les inestimables efforts que vous avez fournis, au nom de la Population de la Région, de l’ensemble de mes Collaborateurs, j’ai l’honneur de vous décerner le présent témoignage de satisfaction », a dit M. ISSA LEMINE à Mme DIANA LOUISE.
Très émue, Mme DIANA LOUISE OFWONA après avoir reçu la distinction et un cadeau symbolique, a dit qu’elle ne trouve pas les mots appropriés pour exprimer la profondeur de sa gratitude, pour cet honneur fait autour de sa modeste personne. Elle a poursuivi en disant : « Monsieur le Gouverneur, j’ai trouvé en vous un Responsable exemplaire, déterminé, rigoureux, très soucieux du bien-être de votre Communauté, ce qui a renforcé notre collaboration dans la mise en œuvre dudit Projet. Votre collaboration a été déterminante pour les résultats obtenus. Je vous assure que je garderai à cœur les nombreux souvenirs du travail que nous avons eu à accomplir ensemble et de l’amitié chère que nous avons eu à tisser », a-t-elle conclu .
Mato Adamou ONEP DIFFA
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Le chef de bureau de zone UNICEF a procédé le vendredi 15 Avril 2022 dans la salle de Réunion du Gouvernorat à la remise du plan annuel de travail sectoriel (PAT) 2022 au gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine.
Dans son mot introductif à la cérémonie, le Chef de Bureau de Zone UNICEF a tenu tout d’abord à rendre un vibrant hommage aux autorités régionales pour leur forte implication dans l’organisation des activités de son institution. Dr Thierno Abdoul Bah a rappelé que l’UNICEF est actif dans 156 pays en développement. Sa mission s’articule autour de 7 domaines étroitement liés qui sont tous essentiels au bon développement de l’enfant à savoir : la santé, le VIH-SIDA, l’eau-assainissement et hygiène, la nutrition, la protection, l’éducation et l’inclusion sociale.
Aussi, a-t-il poursuivi le Plan Annuel de Travail Sectoriel est un document stratégique qui précise et représente les activités et ou les tâches principales d’un programme précis avec un ordonnancement, un calendrier, un budget et une responsabilité pour les différentes réalisations. Dr Thierno Abdoul Bah a souligné que les différentes parties impliquées chacune selon sa sphère de compétence a eu à énumérer les principales activités indispensables pour atteindre les objectifs du Programme et obtenir le résultat escompté.
Le chef du Bureau de Zone s’est réjoui de mettre à la disposition du 1er responsable de la région ce document qui constitue un outil stratégique de travail en partenariat responsable et harmonisé. Ce document contient des programmes d’activités visant à apporter des solutions durables et appropriées aux préoccupations de l’ensemble de la communauté.
Recevant le document des mains du Chef de Bureau de Zone UNICEF, le gouverneur de la région de Diffa a salué l’exemplarité de la coopération entre le gouvernement du Niger et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). M. Issa Lemine a rappelé que l’UNICEF est l’organisme du Système des Nations Unies chargé de protéger les droits de chaque enfant, partout dans le monde en particulier les droits des enfants les plus désavantagés. «Le Plan Annuel de Travail sectoriel qui constitue un outil privilégié de mise en œuvre des Programmes d’activités 2022 de l’UNICEF dans notre région au bénéfice de nos laborieuses populations sera suivi avec pragmatisme et détermination afin que la réalisation des activités programmées soit couronnée de succès», a déclaré M. Issa Lemine avant d’inviter l’ensemble des partenaires de l’UNICEF à s’approprier ledit document de travail pour sa mise en œuvre dans le respect strict des priorités nationales.
Mato Adamou ONEP Diffa
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La salle de Réunion du PRODAF a servi de cadre à cette réunion le 29 Juin 2022, à la Réunion du Cadre Technique Régional de l’Initiative 3N. C’était sous la présidence du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat, M. DAOUDA BARDE. Etaient présents le 1er Vice-Président du Conseil Régional, M. ARIMI MOUSTAPHA, le 1er Adjoint au Maire, M. MAMADOU KALO, le Coordonnateur Régional de l’initiative 3N, des Directeurs Régionaux et des membres du Cadre Technique Régional de l’Initiative 3N.
Dans son mot introductif, le Coordonnateur Régional de l’I3N, M. RABIOU ADAMOU a présenté clairement l’Agenda de la Réunion avant de souligner, qu’il sera procédé au partage du document de synthèses sur la feuille de route pour opérationnaliser les voies de transformation des systèmes Alimentaires pour une Alimentation Saine à l’horizon 2030 au Niger.
Prenant la parole pour lancer les travaux de la réunion, le Secrétaire Général adjoint du gouvernorat de Diffa a rappelé le rôle éminemment important du Cadre Technique Régional pour l’Initiative 3N. M. DAOUDA BARDE a poursuivi pour dire que cette session ordinaire se tient dans un contexte marqué par la promotion de nouvelles initiatives très importantes soutenues par les Autorités de la 7ème République au premier rang desquelles, SEM MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Chef de l’Etat et SEM OUHOUMOUDOU MAHAMADOU, Premier ministre, Chef de Gouvernement. Ces initiatives contribuent efficacement à l’amélioration du bien être de nos laborieuses populations. L’Etat et ses partenaires se mobilisent pour apporter des solutions idoines aux populations à travers des mécanismes concertés pour surmonter les nombreux défis a-t-il poursuivi. M. DAOUDA BARDE a noté que les actions de relèvement des Communautés ainsi que de réhabilitation et de relance du Développement des zones fragiles du pays sont en train d’être amplifiées par la mobilisation des acteurs étatiques et non étatiques en mettant ensemble les organisations paysannes, les humanitaires, les acteurs de développement et de Sécurité . Cette dynamique a permis d’accélérer l’opérationnalisation d’une approche de NEXUS Urgence-Développement-Paix au niveau national. Concernant l’amélioration de la productivité des systèmes de production et la résilience des Communautés face aux chocs, des résultats physiques importants ont été obtenus, a-t-il conclu.
Soulignons que conformément à l’esprit de l’Agenda, plusieurs thématiques ont fait l’objet d’une projection aux participants pour créer ainsi un cadre d’échanges et de discussions.
Mato Adamou ONEP Diffa
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L’Autorité de Régulation du Secteur des Transports (ARST) a tenu le lundi 19 septembre 2022, une réunion de sensibilisation des acteurs du secteur des transports de la région de Diffa. La réunion s’est tenue dans la salle des réunions du Gouvernorat sous la présidence de Mme Yayaha Baaré Aoua Abdou, présidente du Conseil National de Régulation du Secteur des Transports (C.N.R.S.T) en présence du Gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine, du président du Conseil Régional, du Directeur général de l’ARST, M. Ida Abdoulaye, du maire, du représentant du chef de canton de la Koumadougou, des responsables de forces de défense et de sécurité, des directeurs régionaux et de plusieurs invités.
A l’ouverture de la réunion, le maire de la commune urbaine de Diffa qui a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants dans la capitale du Manga avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter lesdits travaux. Mme Barmou Asmaou Kanta de souligner toute l’importance de l’Autorité de Régulation du Secteur des Transports qui, œuvre pour l’épanouissement du secteur en vue d’un développement économique de nos régions.
Quant au Gouverneur de Diffa, il a tout d’abord salué la mission de l’ARST qui, constitue un cadre d’échange avec les responsables du secteur des transports à tous les niveaux dans la région. Aussi, M. Issa Lemine a tenu à adresser ses sincères remerciements aux plus hautes autorités de la 7ème République pour les actions multiformes qu’elles réalisent sans relâche dans le cadre du retour de la paix dans la région de Diffa et pour l’amélioration de la qualité du système de transport, ‘’poumon de l’économie et indispensable aux échanges socioculturels’’.
Pour sa part, la présidente du CNRST a rappelé que, le transport est un secteur stratégique surtout pour un pays comme le Niger. Cela parce que l’approvisionnement du pays en biens de consommation courante et d’équipement, la promotion des exportations, la mise en valeur des potentialités minières et agropastorales, l’intégration régionale et les échanges entre les différents pays sont tributaires du transport. Mme Yahaya Baaré Aoua Abdou de souligner qu’à cet effet, la politique sectorielle des transports mise en œuvre dans notre pays depuis plusieurs décennies, s’inscrit dans le cadre général d’une économie de type libéral. Aussi, a-t-elle poursuivi, les échanges commerciaux du Niger tant qu’à l’intérieur qu’avec l’extérieur s’effectuent dans un environnement concurrentiel caractérisé par de profondes mutations au niveau national, régional et international.
Pour accompagner les opérateurs du secteur à s’approprier les règles internationales, communautaires et nationales en matière d’ouverture du marché des transports à la concurrence d’une part et d’autre part, la volonté d’améliorer la gouvernance dans le secteur des transports et d’encadrer le fonctionnement libre du marché par un pilotage public distinct du Gouvernement, les autorités de la 7ème République ont créé l’Autorité de Régulation du Secteur des Transports (ARST). La présidente du Conseil National de Régulation du Secteur des Transports a tenu à féliciter et encourager le Président de la République SE. Mohamed Bazoum et le Premier ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou qui œuvrent inlassablement pour consolider les acquis et poursuivre les actions et reformes engagées dans le domaine des transports, ainsi que pour leur œuvres salvatrices dans le cadre de la restauration de la paix et de la quiétude sociale.
Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont suivi une présentation de l’Autorité de Régulation de Secteur des Transports (A.R.S.T.) à travers son historique, ses missions, son organisation fonctionnelle, son organigramme.
Mato Adamou ONEP Diffa
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La cérémonie d’ouverture de la 1ère Session de la Commission régionale de l’eau et de l’assainissement 2022 s’est déroulée le mercredi 17 Août 2022 dans la salle des réunions du Gouvernorat de Diffa sous la présidence du Gouverneur en présence de Monsieur LAWAN MAGAGI, Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes en mission de travail dans la région , du Président du Conseil Régional, des Secrétaires Généraux du Gouvernorat, des Préfets, des Maires, du Secrétaire Permanent de PANGIRE, du Directeur Régional de l’Hydraulique et de l’Assainissement, des membres de la Commission et de plusieurs invités .
Deux importantes interventions ont été enregistrées au cours de la cérémonie d’ouverture de cette session. D’abord celle du Directeur Régional de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui a salué la présence fortement remarquée du Ministre de l’Action Humanitaire à la cérémonie donnant du coup un éclat particulier à cette 1ère session de la CREA. SAIDOU MATO de rappeler que la présente réunion de la Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement s’inscrit dans une étape importante du processus de changement en cours, visant à catalyser une réaction positive pour la cause de l’eau et de l’Assainissement comme le stipule le thème central retenu qui est « Eau et Développement ». En effet, a-t-il poursuivi, les réflexions et les échanges d’expériences seront faits autour de cette principale thématique sur le rôle et l’importance des ressources en eau dans la transformation et le développement du monde rural, à travers des actions intégrées de valorisation de l’eau pour l’Alimentation en Eau Potable des personnes et de leurs cheptels, pour l’agriculture, pour la pêche, la pisciculture et pour l’industrie.
Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur a apprécié l’organisation de la présente session avant de saluer la présence effective des acteurs concernés à savoir les membres de la CREA.
ISSA LEMINE s’est appesanti sur les objectifs de cette session de l’année 2022. Ainsi il s’agit d’informer et sensibiliser l’ensemble des acteurs sur le rôle et l’importance des ressources en eau dans la transformation et le développement du monde rural au Niger et dans la région de Diffa en particulier ; de rappeler et partager avec les parties prenantes les actions intégrées de valorisation des ressources en eau ; de faire des recommandations pertinentes sur le rôle et l’importance des ressources en eau dans la transformation et le développement du monde rural.
Cependant a souligné ISSA LEMINE, du fait des aléas climatiques et de la progression des zones de cultures vers le Nord, l’aire pastorale connait aujourd’hui une réduction considérable. Ceci se traduit par un déficit fourrager de plus en plus chronique amenant par conséquent les éleveurs à des descentes vers la bande Sud de la Région à la recherche du pâturage et de l’eau. Cette transhumance des animaux, a poursuivi Ie Gouverneur, durant les périodes de cultures, occasionne le plus souvent des conflits avec les éleveurs autochtones durant leurs parcours. En conclusion, ISSA LEMINE a adressé ses sincères remerciements aux partenaires au nom des plus hautes autorités au rang desquelles S.E.M. BAZOUM MOHAMED, Président de la République, Chef de l’Etat et S.E.M. OUHOUMOUDOU MAHAMADOU, Premier Ministre, Chef de Gouvernement, qui ont fait de l’Eau et de l’Assainissement une préoccupation constante, comme en témoignent les nombreuses réalisations dont a bénéficiées notre région dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renaissance Acte 3.
Par Mato Adamou ONEP Diffa
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Le Gouverneur de la Région de l’Extrême Nord du Cameroun, président en exerce du Forum des Gouverneurs des pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad, M. Midjiyawa Bakari, à la tête d’une forte délégation composée du Général de Division Saly Mohamadou, du Procureur Général près la Cour d’Appel de l’Extrême Nord, du Délégué Régional de la Sureté Nationale de l’Extrême Nord, Sa Majesté Moustapha Yérima Halilou, de Lamido de Petté, des cadres de l’administration territoriale, a séjourné à Diffa pendant 72 heures. La délégation a été accueillie par le Gouverneur Smaine Younousse entouré de ses proches collaborateurs ainsi que des responsables de la hiérarchie militaire.
Dans la soirée du mardi 28 février 2023, la délégation camerounaise a rendu une visite de courtoisie au Chef de Canton de la Koumadougou, l’honorable Elhadji Mamadou Kiari Kazelma. Le Gouverneur de la Région de l’Extreme Nord du Cameroun a largement échangé avec le Chef de Canton sur les préoccupations sécuritaires et la contribution des autorités coutumières dans la recherche de solutions.
Le mercredi 1er mars dans la matinée, s’est tenue une réunion des deux délégations. Le gouverneur de la région de Diffa a souligné que cette visite de travail reflète un caractère historique comme une bonne pluie fait date dans le pays du Sahel. M. Smaine Younousse de noter que le déplacement constitue un engagement fort, une ferme détermination, un souci constant d’échanger avec les autorités régionales, les leaders d’opinion, les responsables des FDS sur les préoccupations sécuritaires et économiques de la région. Il a assuré que la région de Diffa apportera tout le soutien nécessaire pour la réalisation des Plans d’Actions dans le domaine socio-économique. Le gouverneur de Diffa a salué et encouragé les Présidents de nos pays à savoir, SE. Paul Biya, SE. Mahamat Idriss Déby Itno, SE Muhammadu Buhari et SE Mohmed Bazoum pour leur détermination, leur vision à enrayer les actes de terrorisme dans cette partie du Bassin du Lac Tchad.
Quant au Gouverneur hôte, il a rendu un vibrant hommage aux autorités régionales pour l’accueil, l’hospitalité légendaire et tous les soins attentionnés déployés à l’occasion de sa visite dans la région du Manga, une région chargée de symboles et d’histoire. M. Midjiyawa Bakari de transmettre l’expression de sa profonde gratitude et celle de sa délégation pour la qualité de l’accueil et la légendaire hospitalité des populations et autorités du Manga.
Aussi, le gouverneur de l’Extrême Nord du Cameroun a rappelé que cette visite est la traduction de la volonté commune de nos pays d’implémenter une démarche de synergie dans la recherche des solutions aux défis communs qui tiennent aussi bien aux aspects des changements climatiques, de la conjoncture sécuritaire que de la dynamique des conflits sociaux qui en sont l’émanation. Elle intervient en prélude à la participation imminente à une rencontre de haut niveau avec les Institutions de l’Union Européenne. Il s’agira, a-t-il poursuivi certainement d’une autre opportunité à saisir après «celle que nous a offerte la Conférence de haut niveau récemment tenue à Niamey pour porter le plaidoyer de notre Région du Bassin du Lac Tchad».
M. Midjiyawa Bakari a réitéré sa ferme conviction qu’à travers une mutualisation des visions, des efforts et des démarches, nos parviendront à bout de leur ennemi commun à savoir le groupe extrémiste violent Boko Haram ainsi que des défis qu’imposent les changements climatiques. «Il est question pour nous tous, de Diffa au Niger à l’Extreme-Nord et le Nord du Cameroun en passant par les Etats Fédérés de Borno, de Yobé et de l’Adamawa en République Fédérale du Nigéria et les Provinces du Lac et Hadjer-lamis au Tchad, de tenir le même langage de réponse aux défis que nous avons en commun. «Telle est la substance de mon rêve dont l’accomplissement est tributaire de l’adhésion dévouée et engagée de tous» a conclu le Gouverneur Midjiyawa Bakari.
Auparavant, le maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants. Madame Barmou Asmaou Kanta a salué l’exemplarité des relations séculaires existant entre le Niger et le Cameroun.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Placée sous la présidence du Gouverneur de la région, la 3ème édition du forum des jeunes de la région de Diffa s’est tenue la semaine passée dans la salle des conférences de la MJC. Le thème de ces assises est «Les jeunes locaux face aux défis du développement et de la stabilisation de la région du Lac Tchad».
En lançant officiellement les travaux de cette 3ème édition dudit forum, le Gouverneur de la région de Diffa a tout d’abord apprécié la pertinence du thème retenu qui, constitue une question d’actualité. M. Smaine Younousse a souligné que le Réseau vise à créer une communauté prospère ou les jeunes libèrent leur potentiel en s’unissant pour la paix et le développement durable et cela à travers la coopération, la collaboration, la synergie et le renforcement des capacités. Aussi, il a indiqué que le Réseau envisage une région du Lac où tous les jeunes ont un sens de responsabilité et une coexistence pacifique. Le Réseau doit aussi être une force de galvanisation et de visibilité pour les services offerts par les jeunes dans le but de bâtir des communautés pacifiques. M. Smaine Younousse a invité les participants à faire preuve d’assiduité pour suivre les présentations des différentes thématiques pour mieux comprendre la question de la jeunesse face aux défis du Développement en général.
Le représentant du PROLAC a rappelé l’historique du Réseau. M. Djida a souligné que le Réseau a été créé en 2019 et constitue une plateforme comprenant les dirigeants de diverses structures de jeunes, des mouvements et des personnes à travers les pays et Etats du Lac Tchad.
Quant au représentant du Réseau des jeunes, il a rendu d’abord un vibrant hommage aux autorités régionales pour leur disponibilité constante à accompagner les différentes activités du réseau. M. Mahamadou Habou a indiqué qu’en trois jours, le Forum aura à présenter le bilan des deux éditions, la notion de capitalisation des acquis et progrès du Réseau, la notion de la jeunesse et développement : Enjeux du Développement Durable dans le contexte de la région, encourager les jeunes filles à aller vers le métier de la sécurité, notifier clairement le rôle des jeunes dans les défis du développement et de la stabilisation de la région du Lac Tchad. Toutes ces thématiques seront présentées par des spécialistes chacun dans sa sphère de compétence.
Auparavant, le 2ème Adjoint au Maire de la Commune Urbaine de Diffa a souhaité la bienvenue aux participants et s’est réjoui du choix de son entité administrative pour abriter ces assises. M. Ari Mouché a souligné que ce forum vise à convenir du rôle et de la responsabilité des jeunes pour accompagner le développement durable et la stabilisation de la région de Diffa.
Mato Adamou, ONEP Diffa
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Les locaux de la Chambre régionale du commerce et d’industrie de Diffa ont abrité le samedi 29 janvier 2022, une réunion de sensibilisation sur le 1er Recensement général des entreprises (ReGEN-2022). C’était sous la présidence du Secrétaire général sortant du Gouvernorat, M Yahaya Godi. L’on notait aussi la présence du 1er Vice-président du Conseil de Diffa, du préfet du département, du 1er Adjoint au maire, du représentant du chef de canton de la Koumadougou, des directeurs régionaux, des chefs d’entreprise, des chefs de quartier, des représentants des organisations des femmes, ceux des jeunes et plusieurs invités.
A cette occasion, le Secrétaire général sortant du Gouvernorat a relevé l’importance de cette rencontre qui consiste à une sensibilisation initiée par l’Institut National de la Statistique (INS) dans le cadre de la réalisation du Recensement général des Entreprises au Niger. M. Yahaya Godi a indiqué que la statistique reste et demeure un outil indispensable d’aide à la prise de décision. «C’est pourquoi la production de données statistiques de qualité constitue un volet important du Programme de Renaissance Acte 3 de S.E. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat», a-t-il déclaré.
L’objectif général de ce recensement, a poursuivi Yahaya Godi, est d’avoir une base de données informationnelles sur le secteur informel et un répertoire national des Institutions sans but lucratif au service des ménages. De manière spécifique, il s’agit d’améliorer la qualité des données qui est une source nécessaire à l’élaboration des comptes nationaux pour contribuer à améliorer la fiabilité et la qualité des données statistiques produites par le Système Statistique National (SSN). «De manière spécifique, le recensement permettra aux autorités politiques de dénombrer les unités économiques du champ du 1er Recensement général à savoir toutes les unités économiques du secteur formel et informel géographiquement localisées ; de constituer une base de sondage pour les enquêtes auprès des Entreprises», a précisé M. Yahaya Godi.
Le Secrétaire général sortant du Gouvernorat a expressément demandé l’adhésion totale des autorités administratives, municipales et coutumières, des cadres régionaux, des membres des associations, ONG et de l’ensemble de la communauté pour appuyer fortement les équipes chargées de la collecte des données sur le terrain pour la réussite de cette opération d’envergure nationale.
Mato Adamou ONEP Diffa
31 janvier 2022
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Le ministre de l’Entreprenariat des Jeunes, M. Ibrahim Issifi Sadou, était en mission de 72heures dans la région de Diffa. A son arrivée vendredi dernier à l’aérodrome de Diffa, M. Ibrahim Issifi Sadou a été accueilli à la passerelle de l’avion par le Gouverneur de la région entouré de ses plus proches collaborateurs. Après un accueil chaleureux digne de l’hospitalité du Manga, le ministre a été salué par les responsables civils et militaires de la région avant d’effectuer plusieurs visites.
Dans l’après midi du vendredi, la délégation ministérielle a rendu une visite de courtoisie à l’honorable Chef de Canton de la Komadougou Elhadji Mamadou Kazelma. Au cours de l’audience, le ministre Ibrahim Issifi Sadou a transmis les respectueuses salutations des autorités de la 7ème République avec leur tête SE. Issoufou Mahamadou. Aussi, le ministre a loué les qualités des Chefs coutumiers, gardiens de nos valeurs ancestrales avant d’encourager la chefferie dans ses efforts pour la consolidation de la cohésion et de la paix entre les citoyens de notre pays. Quant au Chef de Canton, il a félicité le ministre Sadou pour toutes les initiatives prises à l’endroit de la Jeunesse à travers un vaste programme axé sur l’Entreprenariat des Jeunes.
Après le palais du Chef de Canton, le ministre de l’Entreprenariat des jeunes a visité les installations de la Plateforme d’Information et d’orientation des Jeunes sise dans l’enceinte de la Maison des Jeunes et de la Culture. Cette structure est résolument engagée à identifier les jeunes motivés et porteurs de projets ; à diffuser régulièrement les informations au niveau de l’ensemble des acteurs ; et à conseiller les organisations ou organismes œuvrant avec ou pour la jeunesse. Le ministre s’est entretenu avec les responsables de la Plateforme sur les activités réalisées, les perspectives et aussi les difficultés rencontrées. M. Ibrahim Issifi Sadou a tenu à saluer le sens d’organisation qui caractérise cette structure avant de demander aux responsables de faire preuve d’initiatives en proposant des formations dans le domaine du développement rural à savoir l’élevage, l’agriculture et la pêche.
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On la croyait morte et définitivement enterrée sous l’ère Issoufou Mahamadou, nous avons nommé la fête tournante du 18 décembre 2020, ‘’Diffa N’Galaa’’, pour raisons d’insécurité et de retard enregistré dans l’exécution des différents chantiers. ’Diffa N’Galaa’’, vient d’être ressuscitée par le président Mohamed Bazoum. En effet, de sources bien informées, l’on apprend, plaise à Dieu, que cette fête tournante marquant le jour-anniversaire de la proclamation de la République du Niger se tiendra dans la capitale du Manga ! Faut-il le rappeler, l’édition 2020 n’avait pas eu lieu pour de raisons sécuritaires et sanitaires liées à la COVID-19. Cette situation avait eu pour conséquences, le retard dans l’exécution des chantiers de construction des infrastructures prévues à cet effet. A l’époque des faits, le pays devait faire face à un contexte électoral pour renouveler les instances politiques nationales. Face à toutes ces contraintes rédhibitoires, le pouvoir de l’époque, en dépit d’un entêtement jusqu’à la dernière minute, s’était, finalement, résolu à reporter sine die cette célébration nationale sous les airs sensuels du ‘’Algaïta’’, la trompette béribéri. Durant ses deux quinquennats, Issoufou Mahamadou avait, en fait, plagié Tandja Mamadou, qui fut le premier à rendre tournante la Fête du 18 décembre dans les différents Chefs-lieux des régions du Niger, en dotant la ville-hôte d’ouvrages culturels, sportifs, sociaux et routiers afin de moderniser ces entités territoriales décentralisées.
Une fois élu à la magistrature suprême du Niger, en mars 2011, Issoufou Mahamadou jugea utile de poursuivre cette oeuvre de modernisation de nos villes à travers des investissements publics dans la conception et la réalisation d’infrastructures socioéconomiques, sportives et culturelles dans les chefs lieu des régions. C’est ainsi que dans la foulée, il y avait eu successivement ‘’Dosso Sogha’’, ‘’Maradi Kolliya’’, ‘’Zinder Saboua’’, ‘’Agadez Sokini’’, ‘’Tahoua Sokola’’ et ‘’Tillabéry Tchandalo’’. Et il ne restait que ‘’Diffa N’Gala’’ pour boucler la boucle de la Renaissance Acte 1 et 2 ! Cependant, si l’intention de moderniser les villes de l’intérieur du pays n’était pas, en soi, mauvaise, force est de constater, en revanche, que, dans la réalisation des différents ouvrages, il y a beaucoup à dire et à redire sur cette question de la Fête tournante du 18 décembre. D’après certaines sources, jusqu’aujourd’hui, ‘’Dossa Sogha’’, la première édition sous Issoufou Mahamadou, où on avait prétendu investir près de 40 milliards de francs CFA, n’aurait pas été réceptionnée officiellement, car de nombreux travaux furent restés inachevés, et une fois les festivités finies, le Comité d’organisation a disparu à son tour et les crédits se perdirent dans la grande masse des créanciers publics dont on sait toutes les difficultés pour les sortir du Trésor Public. D’ailleurs, ‘’Dosso Sogha’’ n’est pas la seule concernée dans cette situation, on parle aussi des autres éditions dont certains travaux n’ont pas pu être achevés. Faute de crédits déblocables rapidement, les chantiers sont à l’arrêt, pour ne pas dire, tout simplement, à l’abandon pur et simple !
En réalité, deux (2) causes principales pourraient expliquer le goût d’inachevé de ces fêtes tournantes. Premièrement, on peut avancer l’impréparation, la lourdeur administrative, qui ne permettent pas de se prendre à temps pour être dans les délais, mais de lambiner pour vouloir, après, essayer de mettre les bouchées doubles dans la dernière ligne droite. Evidemment, l’impréparation rime toujours avec l’improvisation, et le résultat final est connu de tous ! La deuxième raison de ces échecs est politique, car ces fêtes tournantes sont des occasions de grosses dépenses publiques, qui suscitent bien des convoitises au sein des différents clans du pouvoir. En effet, de véritables mafias régionales sont apparues à l’occasion de ces fêtes tournantes, entre politiciens et milieux d’affaires locaux, en donnant les différents marchés publics à de militants politiques acquis au régime en place, ou encore à des proches parents, amis et connaissances, souvent au détriment des entreprises locales compétentes, dont le seul tort était d’être du ‘’mauvais côté’’ ! Ainsi, par ce jeu de clientélisme de bas étages, on en arrive à des résultats mitigés, comme on a pu le constater partout où ces fêtes tournantes ont été organisées, qui sont, hélas, aujourd’hui, de vrais gâchis nationaux ! On pensait ou espérait que le président Bazoum désirerait s’inscrire dans une rupture totale d’avec la politique de la gabegie instaurée par son prédécesseur, comme ses premiers jours d’exercice du pouvoir l’ont fait croire.
Mais, au fil du temps, l’on doit s’incliner à croire que le président Bazoum n’est pas l’hirondelle annonciatrice du printemps au Niger, car, peu à peu, les vieux démons de la ‘’Renaissance’’ sont en train de faire leur retour dans la gouvernance politique du pays. Sans inventaire aucun pour savoir ce qui a bien marché, moins bien et pas du tout dans l’organisation de ces fêtes tournantes, il décide, bonnement, de perpétuer l’oeuvre très critiquable de son prédécesseur et mentor politique, dans un contexte sécuritaire préoccupant où, chaque jour, certaines contrées du pays sont victimes d’attaques terroristes meurtrières. On avait pensé en finir avec cette république folklorique d’Issoufou Mahamadou qui était prête à injecter une soixantaine de milliards dans ‘’Agadez Sokini’’, alors que la Route Tahoua-Agadez (RTA) se trouvait dans un état lamentable et dont la réhabilitation était reportée aux calendes grecques. Hélas, la même insouciance ou indifférence dans la définition des grandes priorités nationales semble caractériser, aujourd’hui, la présidence de Bazoum, dont les uns et les autres commencent à se dessaouler, après l’enivrement des premiers jours ! Chasser le naturel, il revient toujours au galop, nous enseigne un proverbe français.
Balkissa Ibrahima
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La campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles au titre de la région de Diffa a été lancée, le vendredi 25 novembre dernier sous les auspices du Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa. Le lancement de la campagne s’est déroulé en présence du 1er Vice-président du Conseil Régional, du préfet de Diffa, du 2ème vice-maire de la commune urbaine de Diffa, du représentant du Chef du Canton de la Koumadougou, du juge des mineurs, de la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), des directeurs régionaux, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité et de plusieurs invités.
Procédant au lancement de la campagne, le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye s’est réjoui de la forte mobilisation des communautés en particulier les femmes. Il devait par la suite souligner que la violence contre les femmes et les filles affecte des personnes de tous les pays, de toutes les races, classes, cultures et religions et constitue une préoccupation sociale. Aussi, a-t-il poursuivi, cette cérémonie est une occasion pour souligner et saluer les efforts consentis par les plus hautes autorités du pays pour assurer la protection des populations en général et celle des femmes et des filles en particulier.
Quant à la directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Haoua Moustapha a rappelé que depuis 1990, des milliers de militants de toutes les régions du monde participent, chaque année, à la Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Elle a par ailleurs ajouté que cette année, six (6) objectifs ont été assignés à cette campagne. Il s’agit notamment d’inviter tout le monde à être un activiste dans la prévention des VBG ; de mobiliser tous les partenaires et parties prenantes ; des mécanismes de protection et enfin de promouvoir le leadership des femmes et des filles.
Pour la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population, Mme Oumoulher Idrissa , la Campagne des 16 jours représente une opportunité pour les activistes de travailler ensemble pour mobiliser et tirer profit de cette période marquée par différentes dates célébrées d’amplifier les voix des mouvements féministes de femmes ; d’appeler à un plus grand soutien et à une augmentation des financements à long terme ; de plaider pour le renforcement à l’échelle internationale afin d’obtenir du soutien pour leurs efforts au niveau local. Elle a indiqué que, le thème de cette année est «Unissons –nous ! Activisme pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles». Ce thème, a-t-elle poursuivi, cadre parfaitement avec les réalités du Niger en général et plus spécifiquement celles de la région de Diffa. A titre illustratif, souligne-t-elle, du 1er Janvier au 30 Septembre 2022, 997 incidents de violences basées sur le genre ont été enregistrés dont les femmes et les filles représentent 99% des victimes.
Pour sa part, le 2ème Vice maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants. M. Ari Mouché s’est dit très ravi que sa circonscription administrative abrite la cérémonie avant de souligner l’importance de cette campagne qui, consiste à interpeller les acteurs-clés de cette question pour mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG).
Mato Adamou ONEP Diffa
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La 2ème session ordinaire du Conseil Régional de Diffa s’est ouverte le mercredi 21 octobre dernier dans la salle de réunions de l’Institution sous la présidence du président du Conseil Régional, et en présence du Secrétaire général du Gouvernorat, des conseillers régionaux, des directeurs régionaux, des représentants des partenaires au Développement et de plusieurs invités.
A l’ouverture de la session, le président du Conseil Régional s’est appesanti sur l’importance des assises qui comportent à leur ordre du jour, l’examen de plusieurs dossiers importants avec notamment le débat sur le budget pour l’exercice 2021. M. Mairou Malam Ligari a indiqué qu’au moment où se tient cette session, le débordement des eaux de la Koumadougou commence dans la région avec des menaces sur les habitations, les aménagements hydro-agricoles et peut être même sur les infrastructures routières comme ce fut le cas l’année dernière. «C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour lancer un vibrant appel à l’Etat et aux partenaires pour venir en aide à la population de Diffa afin de sauver les récoltes qui peuvent l’être, de prévenir les inondations des villages, de protéger la Route Nationale (RN 1) et d’anticiper sur les conséquences sanitaires et économiques qui pourraient subvenir» a –t-il ajouté. Le président du Conseil régional de Diffa a souligné que cette 2ème session ordinaire 2020 s’ouvre également dans un contexte national marqué par l’atmosphère de précampagne électorale qui, descend jusque dans nos villages et hameaux. Il a exhorté tous les acteurs politiques locaux et toutes les couches sociales à s’investir pour des élections apaisées, libres et démocratiques, telles que voulues par les plus hautes autorités du pays avec à leur tête SE Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat.
Evoquant le budget, M. Mairou Malam Ligari a souligné que les recettes propres de la région ne représentent que 5% tandis que la dotation de l’Etat aux collectivités Territoriales est de 18% des prévisions en 2021. «Les impôts rétrocédés à l’Etat dont l’assiette est très faible dans notre région sont estimés ici à 9% sur la base des recettes de l’année 2020. Des recettes sont annoncées cette année par certains partenaires directement ou indirectement à l’Agence Nationale du Financement des Collectivités Territoriales (ANFICT); elles sont estimées à 33%. En somme, les redevances pétrolières constituent nos principales ressources ; elles sont de l’ordre de 32% de nos recettes prévues pour 2021. Ainsi, le projet du Budget 2021 proposé s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 954.962.787 francs» a dit le président du Conseil Régional de Diffa.
Ce budget est reparti en budget d’Investissement avec 588.637.515 francs ; et en budget de fonctionnement 366.325.272 francs. M. Mairou Malam Ligari a noté que la présente session consacre la dernière session budgétaire de leur Exécutif après 10 années de service public au profit de la région Collectivité Territoriale, dont ils sont les pionniers. «La dernière session sans doute, qui viendra couronner notre passage, dans cette auguste assemblée régionale, se tiendra incha Allah courant janvier 2021 aux fins de valider le compte administratif et le compte de gestion de l’exercice 2020, et préparer ainsi le passage de témoin avec les nouvelles autorités élues lors des élections régionales du 13 décembre 2020», a-t-il dit.
Auparavant, le Secrétaire général du Gouvernorat a salué la forte mobilisation des acteurs avant de dire toute l’importance de la présente session qui aura à examiner en toute sérénité les questions budgétaires. M. Yahaya Godi a enfin souhaité plein succès aux travaux.
Mato Adamou ONEP DIFFA
26 octobre 2020
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Le gouverneur de Diffa a présidé le mercredi 8 février 2023, l’ouverture d’un atelier régional sur l’élaboration de la stratégie nationale des solutions durables pour les personnes déplacées internes. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion de la MJC en présence du président du Conseil régional, des préfets, des maires, des conseillers techniques du ministre de l’Action Humanitaire et des Catastrophes, des représentants la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), des membres de la délégation du Comité Technique Tripartite sur le Nexus Urgence-Développement, des directeurs régionaux, des responsables régionaux en charge de la sécurité et de plusieurs invités.
A l’ouverture des travaux de l’atelier, le Gouverneur de Diffa, M. Smaine Younousse a rappelé que cette rencontre fait suite à l’atelier qui s’est tenu la veille sur la dynamique du Nexus et s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de l’approche Nexus UDP dans la région de Diffa. «D’ailleurs, notre région s’est réjouie de cette mission venue recueillir nos contributions pour enrichir la Stratégie Nationale des solutions durables en cours d’élaboration», a ajouté le Gouverneur de la région de Diffa.
M. Smaine Younousse a souligné qu’à la date du 1er janvier 2023, le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a recensé 140.593 personnes déplacées internes (PDIs) dans la région de Diffa soit 39% du total des personnes déplacées internes au Niger. Dans le souci d’offrir une assistance a-t-il poursuivi, une protection et des solutions durables aux PDIs, le Niger est le premier pays à avoir domestiqué la Convention de Kampala à travers la loi N°2018-74, adoptée le 10 décembre 2018. Pui, en 2020, le Gouvernement a adopté un décret qui charge le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes de l’application de ladite loi à travers les travaux du Comité Technique Tripartite Nexus-Urgence-Développement.
Le gouverneur de Diffa a enfin rappelé que récemment, dans le cas de l’application de la Loi 2018-74, le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum et le Premier ministre, Chef de Gouvernement SE Ouhoumoudou Mahamadou ont décidé de développer une stratégie nationale des solutions durables et un plan d’action.
Mato Adamou ONEP DIFFA
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Comme dans les autres localités du pays, le coup d’envoi des épreuves du Baccalauréat Session 2020 a été donné lundi dernier, à Diffa par le Secrétaire général du Gouvernorat M. Yahaya Godi. C’était en présence des présidents des centres Diffa 1 et 2, du Secrétaire général adjoint du Gouvernorat, du préfet, du chef du canton de la Komadougou, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que des représentants des partenaires de l’Ecole.
Avant l’ouverture de l’enveloppe contenant le sujet de la 1ère épreuve, le Secrétaire général du Gouvernorat a tenu à saluer les candidats. «Aujourd’hui c’est un jour solennel pour vous, car il consacre le début des épreuves du Bac, le diplôme post universitaire. Face à cette épreuve, je vous demande de vous concentrer pour comprendre et traiter le sujet avec soin, intelligence et efficacité. L’Etat a mis tous les moyens conséquents pour organiser ces examens et au-delà préparer votre avenir car vous constituez le fer de lance du développement. Je vous souhaite une bonne chance», a lancé M. Yahaya Godi aux candidats avant de procéder à l’ouverture de l’enveloppe scellée à la cire contenant la 1ère épreuve.
Auparavant, le président du Jury Diffa 2 a présenté un tableau récapitulatif de l’ensemble des candidats de la région par centre et par série. Soulignons que les 1.426 candidats sont repartis dans 5 centres à savoir Diffa 1 et 2, Mainé Soroa, Goudoumaria et N’guigmi. Le centre de Diffa 1 présidé par Dr Abdou Laouali compte a 428 candidats de la Série A, tandis que le centre de Diffa 2 présidé par Dr Gréma Moustapha compte 472 candidats dont 216 pour la série D, 200 pour la série A8 et 56 pour la série PRO (IP et F2). Quant au centre de Mainé–Soroa présidé par Dr Adamou Didier Tidjani Alou, il compte 242 candidats des séries A4, A8 et D. Au centre de Goudoumaria présidé par Dr Hadiza Kiari Fougou, 101 candidats des séries A4 et D se présentent. Enfin, le centre de N’guigmi présidé par Dr Moussa Mamoudou Boubacar, il compte 187 candidats pour les séries A4, A8 et D.
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Les assises du Conseil fédéral ordinaire du PNDS-Tarraya de Diffa se sont tenues le samedi 24 septembre 2022 dans la grande salle des conférences de la MJC de la région. L’ouverture des travaux a été présidé par M. Foumakoye Gado, président du Comité exécutif national par intérim en présence du coordonnateur régional, Dr Mamadou Daouda Marthé, des membres du Bureau National, des députés nationaux, des membres du Bureau exécutif de la Fédération régionale, des délégués des coordinations départementales et des sections communales, des représentants des partis alliés, des représentants des organisations de masse du parti.
Dans son allocution, le Secrétaire général du Bureau exécutif de la Fédération régionale a souhaité la chaleureuse bienvenue à tous les délégués. M. Ikoma Malam Boutou s’est ensuite réjoui de la présence du président du Comité exécutif national par intérim à qui, il a rendu un vibrant hommage. Il a enfin, au nom de l’ensemble des délégués de la région adressé ses sincères remerciements au président du Comité exécutif national p.i et à tous les invités qui ont effectué le déplacement de la capitale du Manga.
Pour sa part, le représentant des partis alliés, M. Baudin Joseph a pris la parole pour magnifier les relations entre le PNDS et leurs partis respectifs. «Le PNDS est un parti qui œuvre inlassablement pour le renforcement des relations politiques», a-t-il déclaré avant de souhaiter plein succès aux travaux dudit conseil.
Procédant à l’ouverture du Conseil, le président du Comité exécutif national P.I a tout d’abord exprimé toute sa fierté d’être à Diffa, cette région où la sécurité est en train de revenir progressivement grâce à la politique hardie menée par le Président de la République SE. Mohamed Baoum. M. Foumakoye Gado a ensuite salué la forte mobilisation qui, estime-t-il, résulte de la flamme militante et de l’attachement des militants aux idéaux du parti. «C’est indéniable, a-t-il poursuivi, le PNDS Tarraya est grand et cela grâce à votre engagement, à votre persévérance, à votre combat et à vos multiples sacrifices. Je saisis cette occasion pour vous adresser les félicitations et les remerciements du Comité exécutif national (CEN) pour les résultats obtenus lors des différentes élections de 2020-2021, où vous avez porté haut le drapeau du PNDS dans la région avec les résultats suivants : – 1er rang aux élections régionales avec 18 conseillers élus sur 40, arrachant ainsi le poste de la présidence du Conseil régional ; 1er rang en termes de nombre de conseiller municipaux élus, 1er rang aux élections législatives avec 4 députés élus sur 6 députés et enfin 1er rang aux élections présidentielles premier et deuxième tour», a lancé M. Foumakoye Gado.
Cependant, a-t-il estimé, ce palmarès globalement reluisant, cache cependant des zones de faiblesse qu’il faut corriger tout en consolidant les acquis. Il a ensuite rendu un vibrant hommage aux Forces de défense et de sécurité pour le travail quotidiennement abattu en vue de ramener la paix et la quiétude sociale dans la région de Diffa et sur l’ensemble du territoire national. «C’est le lieu également de saluer la mémoire de nos FDS tombés sur le champ d’honneur et d’adresser nos condoléances aux familles endeuillées», a-t-il ajouté. M. Foumakoye a par ailleurs invité l’ensemble des militantes et militants et toutes les structures à maintenir l’unité et la cohésion partout et à tous les niveaux et d’inscrire leurs actions en parfaite harmonie avec les lignes du parti.
Il faut noter qu’au cours de ces assises, les participants ont procédé au renouvellement des membres de la structure régionale chargée d’animer la vie politique du parti à Diffa. La Fédération PNDS-Tarayya de Diffa est ainsi la première de la série à procéder à cet exercice. Ainsi, a l’issue des travaux du Conseil, le député Ahamat Hameda a été élu président du bureau fédéral régional. Il est assisté de huit (8) vice-présidents. Le poste de Secrétariat général du Bureau est détenu par M. Ikoma Malam Boutou. Le nouveau bureau mis en place comporte plus de 180 membres issus de toutes les sections.
Prenant la parole au terme des travaux, le nouveau président de la fédération régionale a remercié l’ensemble des délégués pour la confiance placée en lui avant d’inviter tous les autres membres à apporter leur contribution pour le rayonnement du parti.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye a présidé le dimanche 11 septembre 2022, dans la salle des conférences de la Maison des Jeunes et de la Culture, la cérémonie de remise des prix d’excellence et du mérite. Cette initiative de la Fondation Noor de la première Dame, Mme Bazoum Khadidja vise essentiellement à récompenser les meilleurs élèves qui se sont distingués par leur performance scolaire durant l’année écoulée.
Cette cérémonie a enregistré la présence du préfet, du 1er Adjoint au maire, du chef de canton de la Koumadougou, du représentant du Ministère de l’Education Nationale, Superviseur national de la remise des prix, du directeur régional de l’Education Nationale, du représentant régional de la Fondation Noor, des représentants de l’Université de Diffa et des partenaires du secteur éducatif, des responsables de Forces de défense et de sécurité, des cadres de l’éducation, de la formation professionnelle, des parents d’élèves et des récipiendaires.
A cette occasion, le Secrétaire général du Gouvernorat de Diffa a souligné que le thème retenu qui est «la qualité de l’Education dans un contexte sécuritaire» pour cette 12ème édition cadre parfaitement avec les préoccupations des autorités car la région de Diffa est l’une des régions touchées par l’insécurité. M. Hambaly Bouweye devait rendre un vibrant hommage à la Fondation Noor de la 1ère Dame, Mme Bazoum Khadidja pour l’intérêt qu’elle accorde à l’accompagnement de l’éducation consistant à récompenser les lauréats. Aussi, M. Hambaly Bouweye a, au nom du gouverneur de la région, félicité les récipiendaires avant de les exhorter à persévérer davantage pour des résultats plus performants. «Vous êtes des modèles pour nos jeunes scolaires et vous faites la fierté de toute la région», leur a-t-il lancé.
Auparavant, le directeur régional de l’Education Nationale, M. Mahamadou Souley Orodji a rappelé l’objectif de la cérémonie. Elle constitue, a-t-il poursuivi une tradition pour la Fondation Noor sous la houlette de sa présidente, la 1ère Dame, Mme Bazoum Khadidja, de récompenser les Lauréats. La première manche s’est déroulée à Niamey où les premiers lauréats ont été primés.
Quant au représentant du Ministère de l’Education Nationale, M. Abdelkarim Oumarou, il a remercié les autorités régionales pour leur forte implication dans l’organisation de la présente cérémonie. M. Abdelkarim Oumarou s’est par ailleurs dit satisfait de l’organisation de la remise des prix et surtout de la forte mobilisation de la communauté scolaire de Diffa.
Notons qu’à Niamey, trois (3) lauréats issus de Diffa à savoir Aboubacar Moussa en classe de CM2 Mederssa-N’Guigmi, Aminou Abouzeydi Bilamine, niveau bac au Lycée Idrissa Alaoma de Diffa et Melle Hadiza Boukar Mani Orthe, niveau BEPC au Collège Mohamed El Kanemi de Diffa ont reçu des cadeaux et des attestations de témoignage de satisfaction. Aussi, les quatre (4) accompagnateurs ont obtenu des cadeaux et des attestations de témoignage de satisfaction. Parmi le lot de cadeaux reçus par les lauréats du prix d’excellence et du mérite, édition 2022, figurent des ordinateurs, des téléphones portables, des tablettes, des dictionnaires, des livres de différentes disciplines (Histoire-géo, Maths, etc.).
Mato Adamou ONEP DIFFA
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Conformément à son calendrier de campagne, le candidat Mahamane Ousmane, est arrivé à Diffa mardi dernier où il a animé un meeting. Le candidat du RDR Tchandji était à la tête d’une forte délégation comprenant notamment les responsables des partis politiques de la CAP-2021 soutenant sa candidature. Accueilli à l’Aéroport Mamadou Tandja, Mahamane Ousmane a été salué par les principaux responsables régionaux du RDR Tchandji et des partis alliés.
Après l’accueil chaleureux au son de l’Ailgaita, le candidat Mahamane Ousmane a présidé un meeting à l’arène des Jeux Traditionnels où les militants de la coalition Cap 2021 se sont donné rendez-vous. L’arène a, pour la circonstance, été ornée aux couleurs de tous les partis alliés et du RDR Tchandji. Après la Fatia et l’exécution de l’hymne national, plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune.
Dans l’ordre, le porte-parole des partis alliés ; le Coordonnateur régional de RDR Tchandji ; le président du MPN Kiishin Kassa Ibrahim Yacoubou ; Laouali Mato Nassirou ; Amadou Boubacar Cissé ; Adji Kirgam ; Habibou Kadaouré et Amadou Djibo dit Max ont expliqué les tenants et les aboutissants de leur choix pour le changement. Ce changement est nécessaire avec le candidat Mahamane Ousmane qui possède des qualités intrinsèques, une précieuse expérience de la gestion des affaires de l’Etat et une connaissance avérée des préoccupations des laborieuses populations. Aussi, les intervenants ont soutenu que Mahamane Ousmane est «l’homme de la situation» pour un changement avec un programme bien structuré en 7 grands axes prioritaires prenant en compte l’ensemble des secteurs sociaux.
Prenant la parole sous les applaudissements nourris des militants, le candidat du RDR Tchandji a tout d’abord salué et remercié l’assistance pour avoir répondu massivement présent à ce meeting. M. Mahamane Ousmane a, dans un langage direct, expliqué la nécessité impérieuse du changement. «C’est avec une forte conviction que je vous invite tous à vous mobiliser comme un seul homme pour réussir ce changement», a-t-il souligné.
Le candidat du RDR Tchandji a développé les 7 axes de son programme qui se résume aux ‘’7 E’’ à savoir Eau, Education,
Emploi, Energie, Environnement, Equipement et Equité. «Nous allons faire l’émergence d’une véritable gouvernance qui fera la fierté de l’ensemble de nos concitoyens» a-t-il ajouté. M. Mahamane Ousmane a insisté sur la question sécuritaire qui est pour lui préoccupante, et il a promis que des réponses appropriées et urgentes seront prises pour restaurer la quiétude sociale à tous les niveaux. Enfin, le candidat du parti RDR Tchandji a sollicité les suffrages des électeurs pour réaliser le changement au scrutin du 21 février 2021.
Notons que la délégation du candidat du RDR comprenait des leaders des partis politiques à savoir Ibrahim Yacoubou, d ; Amadou Djibo dit Max, président du CAP 2021 ; Habibou Kadaouré ; Hamidou Mamadou Abdou ; Laouali Mato Nassirou ; M. Amadou Boubacar Cissé ; Adji Kirgam, Idi Ango Ousmane, Abba Malam Boukar.
Mato Adamou, ONEP DIFFA
18 février 2021
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Le président du Conseil Régional de Diffa, M. Korodji Dalla, a présidé le 17 août dernier dans la salle de réunion de la MJC de Diffa, le forum sur la paix et l’éducation. C’est un forum de sensibilisation, d’information et d’orientation des nouveaux élèves bacheliers et brevetés de la région de Diffa. Organisé par l’ONG Action pour la Paix et l’Education ce forum a regroupé la communauté scolaire, les encadreurs, les directeurs des écoles, les instituts de formation professionnelle, les parents d’élèves, et les membres de l’Union des Scolaires du Niger (USN) et de plusieurs invités.
En procédant à l’ouverture du forum, le président du Conseil Régional de Diffa a rendu un vibrant hommage à l’ONG Action pour la Paix et l’Education pour l’organisation de ce forum. En effet, a-t-il indiqué, ce forum permettra aux nouveaux bacheliers et brevetés d’être édifiés sur les conditions d’inscription dans les écoles et instituts de formation professionnelle, leurs différentes opportunités qui sont offertes aux étudiants et élèves , les régimes des études, bref toutes les informations nécessaires permettant l’inscription à travers un bon choix de l’école et de la filière », a dit M.Korodji Dalla. Il a ajouté qu’ils n’ont pas le droit d’être à la tête du Conseil Régional s’ils ne préparent pas l’avenir de cette jeunesse scolarisée en l’amenant à faire au moment de l’orientation un choix qui reflète toute son inspiration a déclaré Korodji Dalla. Prenant la parole, le Représentant de l’ONG APE a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de saluer la présence effective des directeurs des écoles, instituts de formation professionnelle implantés à Diffa. M. Mamadou Djibo Abba Yacine a souligné qu’après une enquête indépendante et volontaire menée par leur structure au niveau de certains étudiants et élèves de Diffa, il a été constaté qu’un grand nombre de ces derniers n’avaient pas eu accès aux différentes informations pour leur permettre de faire un choix judicieux au moment des orientations. « C’est pour pallier à cette insuffisance, que nous avons organisé ce forum avec le précieux parrainage du président du Conseil Régional. A travers ce parrainage, le Conseil Régional vient de démontrer toute la bienveillante attention qu’il porte à la question éducative et à l’avenir professionnel de notre jeunesse. Nous avons trouvé auprès de cette autorité régionale un soutien indéfectible et un accompagnement adéquat dans l’organisation de ce Forum » a conclu M. Mamadou Djibo Abba Yacine.
Soulignons qu’après l’ouverture, les directeurs des écoles, instituts implantés à Diffa se sont succédés à la tribune pour présenter leur structure de formation professionnelle et donner toutes les informations utiles y afférentes ( modalités d’accès, régime des études, diplômes, opportunités d’emploi après la formation, stages etc). Il s’agit de l’Ecole Nationale de Santé Publique (E.N.S.P.) ;l’Institut Privé des Hautes Etudes Commerciales (I.P.H.E.C.) ; l’Institut Supérieur de la Santé (I.S.S.) ; l’Université de Diffa à travers l’Institut Supérieur de l’Environnement et Ecologie. Après les présentations, l’assistance a posé des questions d’éclaircissement et des observations allant dans le sens de réussir une bonne formation professionnelle.
Mato Adamou ONEP DIFFA
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La secrétaire générale du Médiateur de la République Me Mounkaila Mina Chape a procédé, le vendredi 24 février 2023, dans la salle de conférence de la Maison des Jeunes et de la Culture de Diffa, au lancement d’une campagne de vulgarisation de la cartographie des voies de recours et mécanismes de plainte ouverts aux citoyens en cas d’abus ou d’inconduite de la part des personnel de sécurité. Le lancement de cette campagne s’est déroulé en présence du gouverneur de la région de Diffa M. Smaine Younousse; du représentant du Centre de Genève pour la Gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité (DCAF) ainsi que plusieurs responsables civils, militaires et coutumiers de la région de Diffa.
Dans ses propos liminaires, la secrétaire générale du Médiateur de la République Me Mounkaila Mina Chape a tenu à rendre un vibrant hommage aux autorités régionales pour leur forte implication dans cette mission du cabinet du Médiateur. Elle devait par la suite rappeler que l’institution veillera surtout à la qualité des rapports entre les citoyens et les personnels de sécurité afin de rendre assez souple et meilleure la collaboration sans laquelle les objectifs de sécurité ne sauraient atteints. Il s’agit pour cette institution de la République d’œuvrer à la pacification des rapports en cas de malentendu.
Pour ce faire, le Médiateur de la République entend communiquer davantage sur les chaines de radio et de télévision, toutes les voies légales, c’est-dire les institutions administratives ou juridictionnelles et les différents mécanismes de saisine, qui vont permettre à un citoyen de faire cas d’un abus ou d’un manquement qui l’atteint dans ses droits fondamentaux. A cet effet, la secrétaire générale du Médiateur de la République Me Mounkaila Mina Chape a fondé l’espoir que cette ultime étape de vulgarisation apportera les résultats escomptés et que la gouvernance du secteur de la sécurité sera améliorée.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, il a d’abord tenu à présenter, au nom de toute la population de la région et à son nom propre les condoléances les plus attristées à la secrétaire générale du Médiateur de la République suite à la perte subite du Médiateur de la République Diabiri Assimiou après un mois et 25 jours d’exercice à l’Institution du Médiateur de la République. M. Smaine Younousse devait aussi demander à l’assistance de lire une Fatiha pour le repos de l’âme de l’illustre disparu. Le gouverneur de la région de Diffa a en outre souligné l’importance de cette campagne de vulgarisation pour notre pays, en dépit des efforts inlassables des autorités au plus haut niveau. Sur le plan de l’éducation, de la formation et de l’alphabétisation, notre pays occupe une place peu enviable en termes de taux de scolarisation. Il a expliqué que nos populations sont moins instruites et l’ignorance rime toujours avec la méconnaissance des textes réglementaires, législatifs et surtout des droits et devoirs les plus élémentaires et fondamentaux dans la vie quotidienne d’un citoyen.
Pour sa part, le représentant du Centre de Genève pour la Gouvernance et la Réforme du Secteur de la Sécurité (DCAF) a souligné que la région de Diffa constitue la 1ère étape de cette campagne de vulgarisation. M. Kader Namata a par ailleurs précisé que cette cartographie contribuera non seulement à une prise de conscience des populations sur les différentes voies de recours et leur mécanisme de plainte, mais aussi à l’amélioration des prestations offertes par les personnels de sécurité et surtout au respect des droits humains des usagers.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le gouverneur de la Région de Diffa, M. Smaine Younesse a procedé, le mardi 22 novembre 2022, au lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes en matériaux définitifs prévues conformément à la repartion des classes et à la politique éducative au Niger. Le lancement de ce vaste chantier éducatif s’est déroulé dans l’enceinte de l’Ecole Tchilougare dans la commune Urbaine de Diffa , en présence du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat, de l’Honorable Chef de Canton de la Komadougou, du Directeur Régional de l’Education, des principaux responsables régionaux en charge de la Sécurité, des Inspecteurs, des Conseillers, des cadres de l’Education et de plusieurs autres invités.
Prenant la parole à cette occasion, le Gouverneur de la région de Diffa M. Smaine Younesse a souligné que la présente cérémonie constitue le lancement officiel des travaux de construction de 99 salles de classes équipées au titre de la Région. Ces Salles de classes, a dit le gouverneur se répartissent ainsi : 33 salles de classes au primaire et 12 salles de classes au Secondaire dans la Commune de Diffa ; 24 Salles de classes pour le primaire dans la Commune de Mainé-Soroa ; et 30 Salles de classes pour le Primaire dans la Commune de N’Guigmi . M. Smaine Younessea a remercié au nom de la Région, les plus hautes autorités du Niger au rang desquelles, SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat pour l’attention particulière accordée au secteur éducatif depuis son accession à la tête de notre pays. Ainsi, le Gouverneur a eu à poser la première brique de ces travaux de construction des 09 salles de classes sur le lieu du lancement. En marge de la cérémonie, le Gouverneur a eu à échanger avec l’Entrepreneur, une occasion saisie par M. Smaine Younesse d’inviter ce dernier à réaliser un travail de qualité selon les règles de l’art et de respecter le délai conformément à l’esprit du contrat.
Auparavant, le Directeur Régional de l’Education Nationale a souhaité la chaleureuse bienvenue aux invités avant de souligner l’objectif de la cérémonie. Pour sa part, le président du conseil régional de Diffa, M. Mahamadou Souley Orodji a souligné que la qualité de l’Enseignement/Apprentissage constitue une préoccupation majeure pour les Autorités de la 7ème République. En effet, le principal défi qui se pose aux acteurs du système éducatif est de celui de l’amélioration des acquis scolaires . Ainsi un dispositif de remplacement a-t-il poursuivi progressif des salles de classes en paillotes par des salles de classes en matériaux définitifs est en train d’être mis en œuvre dans tout le pays afin de permettre une bonne prise en charge des Elèves.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sekou Adamou Doro a présidé, le jeudi 13 octobre dernier dans la salle des conférences de la Maison des Jeunes et de la Culture de Diffa, l’ouverture du Forum régional des jeunes sur le thème «Jeunes vecteurs de la relance économique et de renforcement de la cohésion sociale». La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Diffa, du Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Education Nationale, du président du Conseil régional de Diffa, du représentant de l’UNICEF ainsi que de plusieurs invités.
Le présent forum est un processus qui a démarré depuis 2018 avec l’appui de l’UNICEF et qui a été piloté par le Gouvernorat et le Conseil régional. Il y a eu des consultations avec la jeunesse urbaine comme rurale au niveau des 12 communes de la région.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Jeunesse et du Sport a tenu tout d’abord à rendre un vibrant hommage aux autorités régionales pour avoir initié et organisé ledit Forum. M. Sekou Adamou Doro a précisé que, la tenue de ce forum conforte la vision du Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum. Une vision qui est fondée sur la paix et la stabilité sociale au Niger et au Sahel mais aussi pour son engagement résolu à faire de la jeunesse, le véritable levier du développement économique et social du pays. Le ministre de la Jeunesse et du Sport a fondé l’espoir que ce forum aboutisse aux résultats escomptés et prendre irréversiblement corps sur un concept nouveau qui déterminera véritablement l’avenir harmonieux de la jeunesse de Diffa et au-delà celle du Niger tout entier.
Pour le représentant de l’UNICEF, M. Almadane Tangara, le forum régional de la Jeunesse est né des vœux exprimés par les différentes composantes de la Jeunesse à travers l’étude «paroles des jeunes» menée par la Cellule d’Appuis aux Politiques et à l’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) depuis 2018 et également de la ferme volonté des plus hautes autorités du Niger et des autorités régionales de mettre les priorités de la jeunesse au centre de l’action gouvernementale. M. Almadane Tangara a aussi souligner que l’étude ‘‘Parole des jeunes’’ a permis aux jeunes issus des différentes couches sociales et zones géographiques (milieu rural comme urbain, jeunes défavorisés) de la région d’exprimer non seulement les difficultés auxquelles ils sont confrontés, leurs ressentis, leurs frustrations mais également et surtout de faire valoir leurs potentiels et leur volonté à agir en tant qu’acteurs majeurs de la relance économique et du renforcement de la cohésion sociale.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine, il a salué la présence du ministre de tutelle avant de dire que, la Jeunesse de la région nourrit de bons espoirs des résultats qui seront issus de cette rencontre. Il devait aussi formuler l’espoir que les résultats de ce forum, notamment le Plan Régional Intégré pour l’Autonomisation des Jeunes et du renforcement de la cohésion sociale qui en sera issu, sera un cadre d’intervention fédérateur de l’ensemble des partenaires en faveur de la jeunesse.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Comme cela a été fait dans les autres régions du Pays ayant abrité la fête tournante du 18 décembre, pour l’édition 2020, le Comité Diffa N’Glaa a confié à l’Université de Diffa l’organisation d’un Colloque International sur le thème: «Bassin du Lac Tchad: Changements, Sécurité, Vulnérabilités et Résiliences».
La cérémonie officielle d’installation de la commission chargée de l’organisation dudit colloque s’est déroulée la semaine dernière à Diffa. Elle a été présidée par M. Abdou Lawan Marouma, président du Comité d’organisation de Diffa N’Glaa, en présence de M. Daouda Mamadou Marthé, Ministre en charge de l’Enseignement primaire, du Professeur Ali Mahamane, Recteur de l’Université de Diffa, du Secrétaire général du Gouvernorat, du président du Conseil régional, de l’honorable Chef de Canton de la Koumadougou, des membres de la communauté universitaire et de plusieurs invités.
Dans son intervention, le président du Comité d’organisation de Diffa N’Glaa a expliqué que l’objectif dudit colloque est de procéder à une profonde analyse de l’environnement passé et présent du bassin du Lac Tchad à travers une approche pluridisciplinaire en vue de mieux cerner les dynamiques en cours et faire des projections dans le futur. M. Abdou Lawan Marouma a souligné qu’il a l’intime conviction que ce colloque scientifique produira un travail de haute qualité intellectuelle pour renforcer la stratégie régionale de stabilisation, de redressement et de résilience des zones du bassin du Lac Tchad. Aussi, le président du Comité Diffa N’Glaa a indiqué que les précédentes réflexions menées par l’Université de Diffa ont sensiblement soutenu les différents programmes de stabilisation de la région et du bassin du Lac Tchad.
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La représentante de ONU-Femmes au Niger Mme Rachelle Djangoné Mian a effectué une visite de travail dans la région de Diffa. Après visite de courtoisie aux autorités régionales à savoir le gouverneur, le président du Conseil régional et le maire, elle a tenu un rencontre d’échanges avec l’ensemble de la Communauté universitaire le mardi, 21 mars dernier dans l’amphithéâtre de l’Université de Diffa. Placée sous la présidence du gouverneur de la région, la rencontre a enregistré la présence du 1er vice-président du Conseil régional, du Recteur, de la responsable régionale ONU-Femmes, Mme Balkissa Diallo, des responsables régionaux des projets, programmes, ONG, des enseignants, des étudiants et de plusieurs invités.
Cette rencontre vise à s’imprégner directement des conditions d’étude des étudiants en particulier les filles, afin de mieux cibler la nature des appuis à apporter à l’institution. Au cours de la rencontre, le Recteur de l’Université de Diffa a salué cette initiative de la Représentante d’ONU-Femmes. Pr Ali Mahamane a souligné que cette visite constitue un signal fort dans le renforcement de leur partenariat. Il a rappelé que ladite Université a été créée en 2014 sur la thématique ‘’Ecologie et Environnement’’ et a démarré ses activités en novembre 2015. Les offres de formations se rapportent à la foresterie, à l’environnement, au pastoralisme, à l’agronomie, etc.
Pr Ali Mahamane a dit que c’est un grand défi pour l’Université de Diffa de motiver les étudiantes à venir s’y inscrire. Ainsi pour l’année académique 2015–2016, l’université compte 14 filles sur 130 étudiants ; 2022–2023, elles sont 216 filles sur 1.207 étudiants. Ces statistiques montrent a-t-il poursuivi qu’aux moments forts de l’insurrection de la secte Boko Haram, les effectifs sont très faibles, la fréquentation est ainsi très sensible à l’insécurité. Mais il ya une amélioration progressive des effectifs du fait de l’assurance illustrée par l’engagement des enseignantes et des enseignants et les caractéristiques des offres de formation. «Nous gardons encore l’espoir d’améliorer significativement les conditions de vie et d’études des étudiantes», a conclu le Recteur de l’Université de Diffa.
Dans son intervention, la Représentante ONU-Femmes au Niger a tout d’abord rendu un hommage appuyé au Recteur de l’Université et à ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux et toutes les commodités offertes à sa délégation pour rendre son séjour agréable dans la capitale du Manga. Mme Rachelle Djangoné Mian a souligné qu’elle est venue à Diffa pour célébrer des héros et héroïnes des temps modernes. «Le monde regorge des héros-héroïnes qui ont marqué de leur empreinte notre destinée comme Idrissa Alaoma, Saraounia Mangou, qui ont façonné les hommes et les femmes d’aujourd’hui que nous sommes. Depuis 2015 nous entendons tous et toutes parler de Diffa comme une région en proie à une insécurité grandissante, affectée par des conflits armés, les crises climatiques. Mais ce que le monde ne sait pas, c’est qu’en 2015, 130 héros parmi lesquels 14 héroïnes vivaient déjà à Diffa comme les premiers étudiants, faisant de ce rêve une réalité», a-t-elle ajouté.
La Représentante de ONU-Femmes au Niger a saisi cette occasion pour témoigner de la justesse de la politique du Président de la République SE Mohamed Bazoum et de son gouvernement en lien avec la scolarisation des filles et de leur maintien à l’école. «Nous avons besoin de plus de filles et de femmes dans les écoles et universités du Niger. De 11% en 2015, les étudiantes représentent aujourd’hui 18% de l’effectif total de l’Université de Diffa et 18% du corps enseignant est féminin. Nous devons toutes et tous investir dans l’éducation surtout celle des filles; c’est une des clés, la plus importante pour un développement durable, équitable et inclusif», a-t-elle conclu.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Diffa a salué le partenariat entre l’Université de Diffa et ONU-Femmes. «C’est une véritable opportunité de soutenir, accompagner et surtout encadrer la formation académique des filles. Les autorités de la 7ème République réalisent d’importants investissements dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. A travers ce partenariat avec ONU-Femmes, l’Université de Diffa trouve un allié stratégique pour accompagner un plaidoyer puissant en vue de bien positionner notre Université», a estimé M. Smaine Younousse.
Soulignons qu’au cours de cette rencontre une communication sur le Mentorat de l’Université de Diffa au profit des étudiants a présentée par Pr Salamatou Abdourahamane, enseignante depuis la création de l’Université. Un cadeau symbolique constitué de tenue traditionnelle, des parures du Manga a été offert par le Recteur à la Représentante ONU-Femmes au Niger.
Mato Adamou ONEP Diffa
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Une semaine après le coup d'État au Niger, les programmes de Radio France Internationale (RFI) et France 24 ne sont plus diffusés dans le pays, selon des sources locales. France Médias Monde, le groupe audiovisuel public français, dénonce fermement cette mesure et réaffirme son engagement en faveur de la liberté d'informer et du pluralisme de l'information.
La censure des médias étrangers a déjà touché RFI et France 24 au Mali et au Burkina Faso ces derniers mois. Cette nouvelle interruption est une préoccupation majeure pour les professionnels français de l'information et les défenseurs de la liberté de la presse.
RFI, qui compte 7 relais FM au Niger, diffuse ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde, en plus des ondes courtes. Elle est également accessible via plusieurs accès satellitaires sur les satellites. En 2022, près de 1,9 million d'auditeurs, soit 18% de la population, écoutaient RFI chaque semaine, faisant de cette station la première radio internationale auprès des leaders d'opinion. France 24 était également bien suivie, touchant environ un quart de la population nigérienne chaque semaine.
Toutefois, malgré l'interruption de la diffusion FM, RFI et France 24 restent accessibles au Niger via la réception satellitaire, offrant ainsi une alternative pour ceux qui cherchent à continuer à suivre les programmes de ces médias.
Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, RFI et France 24 restent déterminés à remplir leur mission d'informer le public et de contribuer au débat démocratique dans le monde, y compris au Niger, où l'accès à l'information précise et équilibrée est essentiel pour construire un avenir démocratique et prospère.
Nigerdiaspora
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Les étudiants de l’Ecole de Comptabilité, de Communication, d’Administration et de Management (ECCAM), ont effectué vendredi dernier, une visite à l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP). Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une série de visites initiées par l’ECCAM afin de faire découvrir aux étudiants l’environnement des entreprises publiques et privées de notre pays et garantir une formation de qualité à ses étudiants. La délégation des étudiants de l’ECCAM a été conduite par M. Marius Aweko, coordonnateur des Licences et Master dudit établissement.
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Par lettre N°011660 en date du 29 août 2023, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur a notifié aux autorités françaises que l’Ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté ne jouit plus des privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’Ambassade. (Lire ci-dessous l’intégralité de la lettre)
« Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger présente ses compliments au Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la République Française, et en réponse à sa note verbale n° 2023-s.n°001834 CM du 26 août 2023, a l’honneur de l’informer que la question de l’agrément de l’Ambassadeur de France est irrévocable et toute observation à ce sujet est sans objet.
Par conséquent, au terme du délai de quarante-huit heures (48h) expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’Ambassade. Les cartes diplomatiques et les visas de l’intéressé et des membres de sa famille sont annulés. Les services de police sont instruits afin de procéder à son expulsion.
Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger saisit cette occasion pour renouveler au Ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la République Française les assurances de sa haute considération
MINISTERE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
PARIS
Niamey le, 29 août 2023 ».
Source : https://www.lesahel.org
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Depuis plus d’une décennie la diplomatie nigérienne a amorcé et maintenu une trajectoire ascendante. Cette situation a été rendue possible grâce à la clairvoyance des dirigeants à la tête du pays, à la stabilité des institutions et à la maturité du peule nigérien. Ainsi malgré le contexte régional et international compliqué, le Niger est resté une destination prisée dans un Sahel troublé d’incertitude.
Dans son rapport sur la performance de l’action gouvernementale, la CAPEG illustre cette réalité à travers des chiffres. Ainsi rien qu’au cours des deux dernières années, le Niger a accueilli au total, 140 rencontres qui vont des conférences aux réunions bilatérales, en passant par les visites bilatérales et la tenue des Commissions-Mixtes de Coopération, ainsi que la coopération au développement.
De manière détaillée, il s’agit sur le plan de la diplomatie économique, sécuritaire et environnementale, de vingt-deux (22) conférences sous-régionales et internationales, trois (3) réunions bilatérales, une (1) réunion Afrique-Japon et 10 visites bilatérales sur l’économie. Sur le plan sécuritaire, le Niger a abrité vingt-deux (22) conférences sous- régionales et internationales, huit (8) réunions bilatérales et huit (8) visites bilatérales. Sur l’environnement, neuf (9) rencontres sous-régionales, continentales et internationales et une (1) visite bilatérale se sont déroulées au Niger. Le pays a également organisé le double Sommet de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la Diversification Economique ainsi que sur la ZLECAf et onze (11) Commissions-Mixtes bilatérales et multilatérales ont été tenues à Niamey dans le cadre de la coopération au développement.
Ces performances de la diplomatie nigérienne ne se limitent pas à la quantité (chiffres), elles se traduisent aussi en termes qualitatifs. Ainsi, l’un des derniers événements a été la visite du Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken à Niamey. Avant lui plusieurs personnalités internationales sont venues au Niger parmi lesquelles le Président du Conseil Italien, le Chancelier allemand, des hauts responsables ounisiens et gouvernementaux américains, français, allemands, britanniques, espagnols, turcs, norvégiens, danois, luxembourgeois, belges, mais aussi plusieurs Chefs d’Etats africains.
Dans la même lancée, le Président Bazoum a été invité à effectuer des visites officielles ou à participer à des rencontres internationales d’envergure où l’expertise du Niger sur les questions stratégiques régionales et internationales est sollicitée. A titre illustratif, le Chef de l’Etat a été l’invité spécial de la 8ème conférence des Dialogues méditerranéens à Rome (Italie) en décembre 2022. Il était aussi au Sommet des Dirigeants USA-Afrique à Washington en décembre 2022.
A cela, il faut ajouter que le Niger a assuré, de manière remarquée la présidence du Conseil de Sécurité des Nations Unies en décembre 2021 et assure encore la présidence de la Commission Climat pour la région du Sahel (CCRS) et celle de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Sur le plan économique, notre pays accueil d’importantes rencontres comme le Forum économique Union Européenne-Niger ; les rencontres d’affaires entre hommes d’affaires Tunisiens et Nigériens, entre Algériens et Nigériens et bientôt un forum d’affaires avec les hommes d’affaires chinois, etc.
La conséquence de cette offensive diplomatique est que la voix du Niger compte désormais sur plusieurs questions régionales et internationales. Mieux, le pays n’est plus vu sous le seul angle d’un pays pauvre à assister mais plutôt une terre d’opportunités où il est possible de venir investir, faire des affaires et réussir dans divers domaines.
Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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C’est avec plaisir que les nigériens ont appris à traver une note de la présidence de la République, que la République populaire de Chine, va entreprendre les travaux de rénovation du Stade Général Seyni Kountché. L’annonce a été faite le vendredi 10 juin 2022, au cours d’une rencontre entre le président Bazoum Mohamed et l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger, M. Jiang Feng. À l’occasion de cette rencontre, les deux hommes ont échangé sur plusieurs questions d’intérét commun. Ainsi, à sa sortie d’audience, le diplomate chinois a précisé que cette rencontre fut très fructueuse car, je cite: ‘’ elle nous a permis de passer en revue les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays en particulier les projets emblématiques’’. S’agissant du barrage de Kandaji, l’Ambassadeur chinois a fait savoir que le président de la République y attache une grande importance et que la société chinoise en charge du chantier, va déployer des efforts supplémentaires pour finir les travaux avant 2025. La réalisation du barrage de Kandaji, on en parle depuis des années mais sans que ce rève se réalise au grand bonheur des populations. Une fois achevé, il permettra d’alimenter tout le Niger en électricité. Face aux médias, M. Jiang Feng a souligné que son pays est prêt à travailler avec le Niger pour promouvoir davantage les relations d’amitié et de coopération fructueuses entre les deux pays frères et amis de longue date.
Garba Issa Zacari
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Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankaraou a reçu hier les copies figurées de SE
Hussein Gaafar Mohamed Adam, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Soudan au Niger.
Juste après, ce fût au tour de SE Denisa Elena Jonete, Ambassadeur, Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne auprès de la République du Niger de présenter ses
copies figurées au Ministre en charge des Affaires Etrangères, M. Kalla
Ankaraou.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
19 septembre 2018
Source : http://lesahel.org/
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Le 15 décembre 2021, s’est tenu, de 11 heures à 13 heures, au Palais de la présidence de la République, un conseil des ministres du gouvernement ivoirien. À l’ordre du jour, se trouve, entre autres points, l’agrément de la nomination d’un certain Aboukar Abdoulaye Diori en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger près la République de Côte d’Ivoire, avec résidence à Abidjan. Une nouvelle qui est passée inaperçue au Niger mais qui est d’un grand enjeu familial pour le régime. La mesure de nomination du sieur Aboukar n’a d’autre objectif que de rassembler sa jeune famille, écartelée entre Rome et Abidjan. Et puisque l’épouse, elle, est fixée par son nouveau boulot obtenu à la Banque africaine de développement dont le siège est à Abidjan, la solution qui s’offre est de faire changer de poste diplomatique à l’époux. La proposition est faite par Niamey et entérinée par Abidjan lors du conseil des ministres du 15 décembre. Pour rassembler le couple, marié il y a, à peine, deux ans, le gouvernement nigérien a, donc, utilisé les grands moyens. Un acte qui renseigne, à suffisance, sur le népotisme et tous les maux et dérives relevés, récemment, par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies, Clément Voule qui a séjourné au Niger, du 6 au 16 décembre 2021. Les deux conjoints vont être désormais, au nom du père, du parrain et de l’État, serviable à merci pour les familles du pouvoir, dans le même pays et la même ville.Une étape de leur vie qui n’est pas sans rappeler leur union et leur parcours. En décembre 2019, précisément le 21, une grandiose cérémonie religieuse de mariage s’est déroulée à la grande mosquée de Niamey. Une première qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, les montants et matériels divers présentés à l’occasion dépassant largement les proportions habituellement connues. Les deux jeunes mariés ne sont autres que la fille de Hassoumi Massoudou, actuel ministre des Affaires étrangères, et le fils de feu Abdoulaye Diori, proche ami d’Issoufou Mahamadou et président du PPN RDA, un parti traditionnellement allié au Pnds-Tarayya. Mariage d’affaires entre des familles du pouvoir de Niamey ou aboutissement de relations amoureuses entre les deux tourtereaux ? Quoi qu’il en soit, l’union qui a été scellée le 21 décembre 2019 liait deux jeunes promis à un avenir professionnel des plus prometteurs. Le garçon, Aboukar Abdoulaye Diori, est d’ailleurs nommé, depuis août 2018, ambassadeur du Niger en Italie et la fille, Barakatou Massoudou Hassoumi, suit une formation professionnelle dans les métiers de la banque. Un bel avenir l’attend impatiemment, aussi et les pronostics n’ont pas été démentis par les faits. Sa formation terminée, la BCEAO lui ouvre grandement ses portes. Pour un stage professionnel qu’elle achève avec succès.
Ayant terminé son stage dans une institution bancaire des plus prestigieuses, la dame Barakatou, fille de ministre et épouse d’ambassadeur, va rapidement trouver du boulot. Et des plus valeureux. Elle gagne un poste à la Banque africaine de développement (Bad) dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Comment faire lorsque le mari se trouve en poste à Rome alors que l’épouse vient d’échouer à la BAD, dans la capitale ivoirienne ? C’est une séparation de conjoints qui doit être surmontée pour permettre au couple de vivre pleinement leur union. Les moyens et prérogatives de l’État seront aisément mis à contribution, surtout que le père de la femme et le beaupère du mari n’est autre que celui qui nomme et dégomme aux postes diplomatiques et consulaires. Un conseil des ministres et le tour est joué. Barakatou Massoudou Hassoumi, la fille du ministre des Affaires étrangères, retrouvera son cher époux, Aboukar Abdoulaye Diori, désormais ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire.
Laboukoye
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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Niger M. Ikkatai Katsuya ont signé hier matin, deux échanges de notes dans le cadre du programme de développement économique et social (PDES). D’un montant de 550 millions de yens, et de 600 millions de yens, soit environ 2 milliards 750 millions de francs CFA et 3 milliards de francs CFA, ces deux dons du gouvernement japonais sont destinés à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole et à la lutte contre les changements climatiques du Niger.
Cette assistance dont le montant total s’élève à 1,15 milliard de yens, soit 5,8 milliards de franc CFA va améliorer non seulement la productivité agricole, mais aussi les capacités de drainage lors des crues et des inondations qui sont récurrentes ces dernières années et restaurer les capacités de culture après les dommages.
Le premier don composé de quatre (4) bulldozers, quatre (4) pelles hydrauliques, quatre (4) camions benne et quatre (4) tracteurs va servir à fournir des équipements agricoles et de génie civil de confection japonaise aux régions du Niger les plus touchées par les inondations. Le second composé d’environ 1.800 tonnes d’engrais NPK/Urée sera destiné aux localités de Diffa, Konni et Madarounfa, ainsi que la communauté urbaine de Niamey.
D’après le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou, ces dons japonais, au-delà de l’importance du montant accordé, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre effective de la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) pour la période 2021-2030, dont le lancement a eu lieu en septembre 2022. M. Hassoumi Massoudou a souligné que cet appui en matériel intervient après la tenue du 6 au 20 novembre 2022, de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), rencontre à l’issue de laquelle un accord décisif visant à fournir un financement des pertes et préjudices aux pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques a été conclu.
Auparavant, l’ambassadeur du Japon au Niger a déclaré que l’appui de ce jour ne se limite pas uniquement à la fourniture de biens, mais revêt également un aspect de soutien à la balance commerciale et à la meilleure situation en devises étrangères du Niger.
En ce qui concerne la fourniture d’engrais, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, a déclaré que la plus grande particularité de cet appui consiste à obtenir des résultats doubles avec un seul financement. En effet, les engrais fournis seront vendus à bas prix afin que les agriculteurs les plus modestes puissent en bénéficier. Les recettes issues de cette vente permettront de constituer un fonds de contrepartie qui sera valorisé pour financer de nouveaux projets de développement économique dans divers domaines tels que l’agriculture, l’éducation, etc et cela, après consultations entre les deux gouvernements.
Rahila Tagou(onep)
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Fidèle à sa tradition de pratiques rocambolesques, l’administration des douanes vient encore d’alimenter la chronique à travers l’affaire d’un chef de Bureau qui aurait été proprement chassé du bureau des douanes de Tahoua sans même qu’il ait eu la possibilité de faire la passation de service du temps du ministre Hassoumi Massaoudou. Il aurait irrité le ministre tant par ses mauvais résultats que par son comportement, ce qui lui a valu une affectation sans bagages ; il fallait que séance tenante qu’il quitte Tahoua où il est devenu indésirable. Le colonel Abdou Hamidou, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a réussi à se faire nommer encore une fois à la tête d’une autre unité douanière on ne sait à quel prix. Mais là ou le bât blesse, c’est que l’intéressé devait aller à la retraite depuis 2018, conformément à son arrêté d’intégration n°0497MPF/T du 06 mars 1987 sur lequel il est clairement mentionné qu’il est né en 1958.
Il est de notoriété publique que la douane est un milieu où tout est permis, mais au-delà du refus du ministre des finances de rectifier un arrêté du ministre de la fonction publique vieux de 33 ans, le Directeur Général des Douanes l’a non seulement maintenu en activité, mais lui a même fait une promotion en le propulsant à la tête d’une unité douanière.
Toutes ces années d’accumulation primitive de capital n’auraient-elles pas suffi à assouvir la voracité de l’intéressé ? Pourtant les meilleurs éléments de la douane sont entrain d’aller à la retraite en silence, dans l’honneur et la satisfaction du devoir accompli. Il est clair que l’intéressé a bénéficié d’un réseau de complicité, animées par les DRH de 2018 et 2019 qui se sont toujours empressé de chasser leurs anciens collègues comme des malpropres dès qu’arrive l’échéance. Le fait le plus grave reste cependant l’implication du patron des douaniers dans cette affaire et sa complicité dans l’usage du faux si jamais l’affaire est traitée comme il se doit dans le cas d’espèce. Outre sa tentative de couvrir son joker par tous les moyens, il a délibérément trompé le ministre des finances en ignorant les instructions de ce dernier d’abord et en faisant nommer un retraité de plus de deux ans en l’absence d’aucun document administratif.
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Discorde à la MRN Sanoussi Jackou dénonce le code électoral et le président de la CENI Sanoussi Tambari Jackou n’est pas à présenter aux Nigériens. L’homme – un vétéran de la politique au Niger – est connu pour ses communications fracassantes, pour ses combats anti-impérialistes, pour sa verve caustique. Il n’a jamais su se taire chaque fois que pour lui, des situations sont devenues inacceptables. Il est un des hommes politiques qui n’a jamais fait mystère de ses prises de position, et considéré à tort ou à raison comme trop bavard, STJ, président du PNAAL Oumah, est une des grandes voix bien connues des Nigériens.
On peut se rappeler qu’au temps de l’AFC dont il avait été un des acteurs de premier plan, c’était lui qui, malgré qu’il soit du camp du pouvoir, sortait, confortant une opposition dans ses allégations très critiques vis-à-vis du régime du Tchendji système que conduisait la CDS, pour décrier le Woassosso, une gestion « calamiteuse » faite de gabegie et de pillage systématique des deniers publics qu’il dénonçait alors avec véhémence ; ce que lui reprochait le journaliste et écrivain ivoirien Bernard Doza pour qui, « l’on ne crache pas dans la soupe qu’on mange », lui demandant s’il ne peut se taire, de démissionner pour mieux donner sens à ses combats et à ses dénonciations. Mais on ne comprit jamais le cri de gueule de l’homme, bien de Nigériens ne pouvant comprendre qu’on soit aussi en déphasage avec son propre système pour dénoncer ses. tares, refusant d’être le complice muet des dérives d’un système. Ailleurs, quand on n’est pas d’accord, on prend ses clics et ses clacs et on s’en va pour s’assumer. C’est d’ailleurs cela que l’éthique politique aurait voulu en appelant les hommes à ne pas soutenir aveuglément surtout lorsque ça va mal et que les intérêts de la nation sont en jeu.
Depuis 2011, il est avec Issoufou Mahamadou dont il est un des conseillers qu’il a gardés avec lui depuis près de neuf ans aujourd’hui, témoignant, si besoin est, des complicités étroites qu’il y a entre les deux hommes qui ont marché ensemble depuis plus d’une décennie. Pour autant, est-il possible pour son partenaire politique de savoir contrôler ses discours pour éviter ces dérives verbales qui peuvent ne pas plaire et même fâcher un ami ? STJ ne semble pas être un homme du genre…
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Bazoum Mohamed a de beaux discours. Dans ce qu’il dit, il rassure et souvent, naïvement, il fait rêver ; rêver de paix et de fraternité nouvelles. Et l’on est confiant à l’entendre dire ce qu’il pense du Niger, du chantier de sa construction aujourd’hui difficile, soumise à moult aléas. Sauf que l’on a l’impression d’entendre les mêmes mots ronronnant, fastidieusement ressassés par le philosophe-président qui, dans le fait, semble vouloir le bien pour rentrer dans la légende, mais qui, visiblement aussi, manque cruellement les moyens de ses ambitions quand, dans son cercle, il doit gérer des contradictions et des adversités internes qui le prennent en tenaille, handicapant son action pour le laisser patauger dans une inertie qui ne lui rend pas service politiquement afin d’aborder sereinement la fin de son premier mandat, et lui laisser le rêve plausible d’un second. Les mots, on les a pour les maux, mais les actes manquent de sorte que les maux se tassent, rendant compliquée la gouvernance qu’un héritage politique lui impose. Du reste, lui-même, se rend compte qu’il se plante dans la redite lorsqu’il peut avoir souvenance de ses premières paroles. Ce 3 août, on peut l’entendre rappeler : « Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics ». Mais, on ne voit rien de concret. Et il a raison : il reste ferme….dans la parole seul.
Sur les questions économiques abordées, nous ne dirons rien. On attend de juger sur pièces. Pour le moment, l’on n’a vu que des schémas. Des tracés incertains, prévoyant de meilleurs lendemains à l’économie nationale. Mais peut-il avoir oublié que cette économie est soumise à des impondérables peu jaugés dans les ambitions portées pour l’économie nationale qui souffre d’impunité et de gestion patrimoine et opaque auxquelles, pour ouvrir des perspectives, il doit courageusement faire face, la vérité étant qu’on ne prédit pas les évolutions économiques sans une maitrise des impondérables, justement, qui dépendent de conjonctures historiques associées et imprévisibles. Quant à l’école, nous savons que tout est à refonder mais ses hommes et ses spécialistes qui, abusant de sa confiance, continuent de jouer de colmatages pour prétendre répondre à ses ambitions qu’il a pour redresser le système. Et c’est d’autant complexe qu’il s’agit d’un système, non, par exemple, de la problématique de la pédagogie des mathématiques et des langues qui sont aussi des problèmes cruciaux de l’école nigérienne.
Dans ce discours, il revient sur les mêmes thèmes, mais s’éloignant de questions qui, de manière obsédante, intéressaient son prédécesseur : migration, dividende démographique, transition écologique. Indépendamment de la question écologique qui est, à travers la cérémonie de plantation d’arbres qui célèbre l’événement, nous retenons ici les plus importants. Il y a, actualité oblige, le problème de l’insécurité et du terrorisme qu’il aborde, sans grande annonce, effrayé sans doute de faire des annonces, d’oser une promesse de paix quand il peut voir, comme son peuple sceptique, la situation dégénérer même quand, par les larbinismes de son système, des partenaires et notamment les Français, avec leurs armes et leurs soldats, avec leur logistique militaire et leur expertise supposée, s’installent sans que rien ne change à la violence terroristes subie et endurée. Il sait qu’il reste à convaincre sur un tel sujet même lorsque lui peut encore rester là – et on sait pourquoi – à vanter encore des alliances militaires douteuses et controversées, en tout cas peu efficaces, du moins jusqu’ici.
L’autre thème abordé concerne les libertés publiques. Avouons dans un tel domaine, et notamment par rapport à l’objet qu’il évoque, qu’il y a eu un progrès. Combien d’hommes et de femmes, sous Issoufou Mahamadou, l’on envoyait en prison, pour avoir tenu des paroles blessantes, souvent injurieuses, hélas, il est vrai. Mais dans ce cas, la précaution ne se justifiait pas quand, sous le même régime, il pouvait couvrir d’impunité ceux qui volent à l’Etat des milliards, et donc à l’ensemble du peuple, et surtout, ceux qui de son camp, pouvaient tenir les propos désobligeants à l’endroit d’autres Nigériens. C’est vrai, comme il le dit qu’une époque a changé, précisément depuis qu’il initiait une « révision récente de la loi sur la répression de la cybercriminalité au Niger, afin d’en supprimer la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique ». D’ailleurs, les Nigériens n’en étaient pas coutumiers car, pendant toujours, ils avaient cette culture du vivre-ensemble qui les défendait d’agressivité et de provocation vis-à-vis de l’autre, et leur enseignait le respect de l’autre dans sa différence. Mais sous Issoufou, les Nigériens avaient tout perdu de ces valeurs, les uns et les autres s’en voulant à l’inimitié du fait que la gouvernance en cours se rabaissait dans les égouts, faite de rancune et de désir de vengeance. Tous les comportements déviants déplorables que l’on a observés dans la société ne sont que la conséquence du dirigisme d’un homme qui a été incapable de s’élever à la fonction de Chef de l’Etat à laquelle le soumet la loi fondamentale, gouvernant plus pour un clan que pour l’ensemble des Nigériens.
Mais, le plus grand thème abordé est politique dans le discours de ce soir du 2 août 2022. Il est sans doute le plus attendu par l’ensemble des Nigériens, mais à l’exception sans doute des faucons qui tiennent le nouveau magistrat dans leur carcan, pour l’en tenir isolé dans son pouvoir, sans marge de manoeuvre. Mais même là, après plus d’un an d’exercice du pouvoir, l’on n’a eu que de belles paroles pour comprendre au moins qu’il a connaissance du tort que cette situation faite de fractures diverses et de rancoeurs, cause au Niger et à sa cohésion. Peut-être a-t-il compris avec le recul, même si pour certains il y aura contribué par un certain discours qu’il tenait pour faire plaisir à son mentor en une époque récente, que son régime a causé de grands torts au pays et à sa cohésion sociale qui tenait tant à Diori Hamani et à Seyni Kountché qui ont gouverné pour le Niger, pas pour leurs clans a fortiori pour leur région. En tout cas, il a cette conscience historique des devoirs auxquels appelle la construction de la nation, devoirs auxquels les premiers dirigeants du pays, de Diori à Salou Djibo, n’avaient jamais manqué, conscients tous, du fait que le Niger est une nation, une et indivisible. C’est ainsi qu’il rappelle qu’ « En accédant à l’indépendance, le Niger, notre pays, Etat enclavé et sahélien à très vaste étendue, a fait de la consolidation de son unité la pierre angulaire de son projet de bâtir une Nation prospère et épanouie ». On savait que cette nation, par les différences qui la traverses, et les diversités dont elle est tissée, est fragile et qu’il fallait en prendre soin, pour construire, pierre après pierre, une nation solide et durable. On ne peut donc que croire cette parole au coeur de nos dissensions et de nos divisions lorsqu’à l’occasion de ce discours à la nation, Bazoum Mohamed dit, non sans avoir raison, que « Le dessein d'édifier une Nation nigérienne Une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les différents régimes politiques qui se sont succédé ». Face à l’Histoire et au peuple, cela ne peut qu’être un crime de détruire les acquis d’un tel chantier poursuivi depuis des décennies par des hommes qui croyaient à la nation et au Niger, à l’homme et à la unicité de la nation bâtie de différences et de pluralité. .
Retourner aux valeurs fondatrices de la nation nigérienne…
Mais cette ambition ne peut pas être si, pour gouverner et pour vivre dans la société, l’on ne réapprend pas à réhabiliter nos valeurs séculaires de tolérance et de pardon, de vivre-ensemble et de fierté. Gouverner bien, dans la justice et pour l’intérêt général, reste, pour ainsi dire, le seul moyen de fortifier la nation, et de rassurer l’homme dans la nation. Bazoum Mohamed, sans son speech peut le comprendre et le dire : « Notre quête d’un régime politique devant épouser nos valeurs sociétales fondamentales, tout en adhérant aux valeurs universelles de la démocratie et de l’Etat de droit, est adossé à l’exigence de la préservation des vertus cardinales que sont l’unité, la culture de la paix, la tolérance, la solidarité et la concorde nationales ». Mais, ce beau discours ne peut être audible que lorsque, allant au-delà des mots faciles, le magistrat suprême pose des actes pour convaincre de ses convictions intimes sur une telle compréhension de la nation et de sa construction, de l’Etat de droit et de la justice sociale. Et, encore fois, il ne peut que laisser à faire douter de sa parole quand, dans ce discours bien élaboré sur les préoccupations du pays, l’on ne peut entendre aucune grande annonce qui détend un climat politique depuis des années qu’une certaine classe politique ne peut plus se parler, notamment dans le cadre institutionnalisé du CNDP. Lorsqu’il dit : « Dans mon discours d’investiture du 2 Avril 2021, j’affirmais que « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté », qu’a-t-il fait, de symbolique, qui puisse traduire cette volonté ? Rien, sinon que de ne pas déranger ses opposants. Mais de quoi peut-il les accabler quand ils ne font plus rien et disent rien, dormant tranquille, chacun chez lui ?
D’ailleurs, un fait oblige à être dubitatif quand, il rappelle que « Dès [s]on accession à la magistrature suprême [il a] entamé des consultations régulières et inclusives avec les représentants des forces vives de la Nation, qui ont largement contribué à la création d’un climat sociopolitique apaisé ». Pourtant, il sait bien – et les Nigériens le savent – qu’il n’a jamais rencontré, ni pris langue avec ses adversaires. Ici, il fait de la manipulation et cela donne à comprendre qu’il n’est pas prêt d’oser ce pas. Il est vrai que la société civile qu’il a rencontrée et certains syndicats lui accordent une trêve, en se complaisant dans l’inertie et l’attentisme, mais peut-il s’être demandé jusqu’à quand cela devrait-il durer avec ces nouvelles mesures de hausse du prix gasoil qui risquent d’aggraver les conditions de vie des Nigériens et de les réveiller de leur sommeil ? La rencontre des trois ministres avec certains groupes organisés ne change rien aux colères et aux positions futures que les Nigériens devront prendre pour faire face à la situation ainsi créée.
Peut-il d’ailleurs croire que c’est cette rencontre qui lui donne l’accalmie précaire de cette première année d’observation et de test auquel le soumettent les forces sociales et politiques qui lui en font cette faveur au nom du discours responsable qu’il a eu jusqu’ici relativement à la gestion de son pouvoir ? Rien n’est acquis pour lui, si dans l’urgence et au moins, au terme de son présent mandat que l’usure du pouvoir lui bouffe sans qu’il ne s’en rende compte, il ne trouve pas des réponses à certaines questions qui préoccupent les Nigériens.
Bonne gouvernance
C’est à croire que là aussi, Bazoum le sait bien. Tant que la gouvernance ne change pas, tant qu’il n’améliore pas la gouvernance et tant qu’elle devrait rester dans les mêmes pratiques décriées, il ne peut, à terme, que faire face, un pour ou l’autre à des contestations pour lesquelles, des germes existent déjà. Issoufou Mahamadou lui-même le sait quand on le voit s’agiter à contenir son pouvoir, à le contrôler pour mieux se protéger de sa mauvaise gestion unanimement dénoncée. Bazoum le reconnait lorsqu’il évoque « Le rapport Général Public 2021 de la Cour des Comptes [qui leur] a montré que [leur] gouvernance publique continue d’être caractérisée par des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’Etat mettant, ainsi, à rude épreuve la construction de l’Etat de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics ». A travers ce descriptif, le Chef de l’Etat traduit des appréhensions quand à la gestion d’un pouvoir qu’il sait fragile. Sa survie pourrait dépendre plus des valeurs qui le fondent, des princes de gouvernance établis sur lesquels il repose. La gouvernance est à refonder mais ceux qui ont profité des laxismes et des légèretés d’une époque de grands pillages ne peuvent lâcher prise, s’évertuant à le dominer et à dompter son pouvoir. Faut-il croire que le moment n’est pas venu pour lui de se libérer de ce carcan ? Il doit le savoir, mieux, le décider.
Bazoum Mohamed ne doit pas être qu’un président du discours et des beaux discours. Il doit être surtout, un homme d’action. Il a conscience du challenge et des attentes : « Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, [dira-t-il] est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme ». Mais on peut encore lire chez l’homme qui a promis que plus personne ne sera d’un secours pour un autre, les mêmes promesses, les mêmes voeux pieux : « Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées ». C’est vague et imprécis. Ça ne conne pas à espérer pour la lutte contre l’impunité qu’il ne peut toujours pas inaugurer.
Encore que des mots !
ISAK
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Lors du 1er Sommet Saoudo-Africain à Riyad, le Premier Ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali a prononcé un discours marquant, exprimant la reconnaissance du Niger envers l'Arabie Saoudite et détaillant les défis auxquels fait face son pays.
Le discours a débuté par des salutations traditionnelles et des remerciements au Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud, ainsi qu'au Prince Héritier Mohamed Bin Salmane et au peuple saoudien pour leur hospitalité chaleureuse envers la délégation nigérienne.
Le Premier Ministre a souligné la volonté manifeste des autorités nigériennes et saoudiennes de faire de la coopération entre l'Afrique et l'Arabie Saoudite une référence en matière de coopération Sud-Sud. Il a également mis en lumière les opportunités d'investissement en Arabie Saoudite et en Afrique, soulignant le rôle substantiel de l'Arabie Saoudite dans l'économie mondiale.
Sur le plan bilatéral, le Premier Ministre a rappelé la longue histoire de coopération entre le Niger et l'Arabie Saoudite, mettant en avant les importantes potentialités minières, énergétiques, hydrauliques, agricoles et animales du Niger. Il a encouragé les investisseurs à saisir les opportunités, notamment dans le secteur pétrolier récemment lancé.
Le Premier Ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali a abordé la question de la sécurité dans la région du Sahel. Il a souligné l'impact sérieux de l'insécurité sur la paix et la sécurité internationales, appelant à une action collective et urgente pour lutter contre ce fléau. Il a expliqué comment la détérioration continue de la situation sécuritaire au Niger a conduit au coup d'État du 26 juillet 2023 dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.
Une partie du discours a été consacrée aux sanctions imposées au Niger par la CEDEAO et l'UEMOA, qualifiées d'illégales, injustes et inhumaines. Le Premier Ministre a dénoncé ces sanctions qui visaient à isoler diplomatiquement le Niger, soulignant que ces actions étaient contraires aux principes de solidarité et d'autosuffisance collective.
Le discours s'est conclu par des remerciements aux pays africains, tels que le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad, pour leur soutien dans l'approvisionnement du Niger malgré les sanctions. Le Premier Ministre a réitéré la gratitude envers l'Arabie Saoudite et a appelé à une attention particulière sur le phénomène de l'intégrisme, exhortant à travailler ensemble pour le développement, la paix et la sécurité.
En résumé, le discours du Premier Ministre Nigérien a couvert un large éventail de sujets, de la coopération économique à la sécurité régionale, en passant par la dénonciation des sanctions internationales et l'appel à la coopération mondiale contre l'intégrisme.
Nigerdiaspora
(Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Premier ministre, M. Lamine Zeine Mahamane Ali au sommet de Riyad)
« Bissimillahi Rahmane Rahime,
Wassalallahu Ala Nabi’oul Karim,
Sa Majesté le Roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud
Altesse Mohamed Bin Salmane, président du Conseil des minitres, président du Sommet Saoudo Afrique
Excellence Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs
As-salama aleykoum warahamatoullahi wabarakatou
Permettez-moi tout d’abord d’exprimer notre sincère gratitude au Serviteur des deux Saintes Mosquée, Sa majesté le roi Salmane Bin Abdoul Aziz Al Saoud, le Prince Héritier Mohamed Bin Salmane, au gouvernement et au peuple saoudien, pour la chaleureuse hospitalité accordée à la délégation que j’ai l’honneur de conduire au nom du Niger, au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui n’a pu faire ce déplacement à cause des défis que tout le monde sait, qu’on impose à notre pays.
La présence du Niger à ce premier sommet Afrique-Arabie Saoudite, témoigne de la volonté manifeste de nos plus hautes autorités, en l’occurrence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil Cational pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, et de son Altesse, le roi Salmane Bin Abdoul Aziz, gardien des deux Saintes Mosquées, de faire de la coopération entre l’Afrique et l’Arabie Saoudite, une référence en matière de coopération sud-sud.
Altesse, Excellences, Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernements
Le thème de cette rencontre reflète l’engagement du Royaume pour le renforcement des relations de coopération entre le continent africain et l’Arabie Saoudite qui joue un rôle substantiel dans l’économie mondiale. A ce titre, elle constitue une occasion privilégiée de mettre en lumière les opportunités d’investissement en Arabie Saoudite et en Afrique et répond parfaitement aux préoccupations du continent africain en général, et aux priorités du Niger en particulier.
Au plan bilatéral, le Niger qui a une très vieille coopération avec l’Arabie Saoudite regorge en effet d’importantes potentialités minières, énergétiques, hydrauliques, agricoles et animalières. La mise en valeur progressive de ce potentiel constitue le cadre de référence de toutes les interventions de l’Etat et de ses partenaires pour créer les conditions de la transformation structurelle de l’économie nigérienne et l’amélioration du bien-être de la population.
Outre l’or, le phosphate, l’uranium dont il est un grand producteur, notre pays a procédé au lancement récemment, précisément le 1er novembre dernier, de la mise en production du pétrole brut issue d’Agadem, au nord-est du pays, cette même zone qui a vu l’arrivée des premiers messagers de l’Islam en 666, c’est à une vingtaine de kilomètres de la frontière Tchadienne. C’est pour dire l’ancienneté des relations de l’Arabie Saoudite et du Niger. Cette opportunité qui est offerte ouvre une perspective pour le Niger d’accueillir davantage d’investisseurs. Je voudrai donc inviter par conséquent tous les partenaires à venir partager avec nous ces perspectives heureuses dans le cadre d’un partenariat qui se veut gagnant-gagnant.
Altesse, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernements
Aujourd’hui notre espace, le Sahel, est minée par une insécurité ayant un impact sérieux sur la paix et la sécurité internationale et nécessitant une action collective et urgente. S’il y’a une préoccupation qui devrait interpeller l’ensemble des honorables dirigeants ici présents, c’est sans conteste la lutte contre ce fléau qui compromet et même annihile les efforts de développement de notre pays.
Au Niger, la détérioration continue de la situation sécuritaire, de la mauvaise gouvernance économique, ont conduit au coup d’Etat du 26 juillet 2023 dirigé par le Général de Brigade, Son Excellence Abdourahamane Tiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat. En effet, antérieurement à ces événements, l’option prise par notre pays pour lutter contre le terrorisme est-elle loin d’être appropriée, tandis que sur le plan de la gouvernance, les ressources du pays étaient accaparées par un groupuscule qui détournait allègrement les deniers publics sans être inquiété. En même temps, l’équipe mettait en péril nos alliances étrangères insultait nos voisins et qui mettait dans une insécurité totale notre peuple.
C’est pourquoi dans son message à la Nation adressé la veille du 3 août 2023 commémorant l’anniversaire de l’indépendance du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a déclaré «La seule raison ayant motivée l’action du Conseil est la sauvegarde de la Patrie». Il fallait faire justice à notre peuple. A la suite de ces événements, les organisations communes qui sont la CEDEAO et l’UEMOA, sous l’influence, on le sait aujourd’hui, de la France, ont pris de manière systémique et avec effet immédiat, des sanctions illégales, injustes et inhumaines. Ces sanctions qui visaient à mettre en péril également à nous isoler diplomatiquement, au point où le Niger qui est à 98% musulman, tarde à recevoir son invitation pour assister à un sommet de l’OCI. Cette situation est inacceptable. Ces instances communautaires font face aujourd’hui à leurs destins.
La délégation que je dirige réitère sa désapprobation suite à ces sanctions contraires aux principes et valeurs de solidarité, d’autosuffisance collective, de développement partagé et de tout processus d’intégration. Le peuple Nigérien renouvelle sa reconnaissance au Mali, au Burkina et au Togo qui ont décidé de faciliter l’approvisionnement du pays via leurs corridors. Ces remerciements s’adressent également au Tchad qui s’est clairement engagé du côté de la paix en faisant échec aux velléités d’agression militaire de la CEDEAO. Bien sûr on sait qui est derrière.
Je voudrai terminer mon propos en réitérant toute notre gratitude à l’égard du gouvernement saoudien, de son peuple, pour toutes les dispositions prises pour que notre présence ici soit marquée, que le Niger qui est un pays de paix, de solidarité, décide en tout cas de recevoir tous ceux qui voudraient investir. Je voudrai enfin aussi demander qu’une attention particulière soit accordée au phénomène de l’intégrisme dont on connait aujourd’hui qui c’est qui l’alimente, c’est quel pays, qui c’est qui donnent les armes, pour que ensemble nous puissions atteindre le but qu’est celui du développement de nos pays, de la paix et de la sécurité dans le monde.
Je vous remercie »
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«Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des
Organisations Internationales,
Honorables Chefs Traditionnels et
Religieux
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de saluer la présence, parmi nous, des chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi que des chefs de délégation qui nous ont fait l’amitié de participer à la présente cérémonie. Au nom du peuple nigérien, qu’ils trouvent, ici, l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde gratitude. Permettez-moi aussi de saluer et de remercier tous les autres amis du Niger qui ont fait le déplacement de Niamey.
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« Monsieur le Président de la République sortant, Issoufou Mahamadou,
Messieurs les chefs d’Etat,
Mesdames, Messieurs les chefs des délégations étrangères,
Monsieur le président de l'assemblée nationale,
Leurs Altesses royales Émirs du Nigeria,
Mesdames, Messieurs les responsables des institutions de la République,
Messieurs les membres de la Cour Constitutionnelle,
Honorables Chefs traditionnels et religieux,
Distingués invités, à vos titres, rangs et grades,
Mes chers compatriotes,
Permettez-moi, pour commencer, de rendre grâce à Dieu le tout Puissant d'avoir permis à notre pays de vivre ce moment inédit, à l'occasion duquel une passation de pouvoir à la tête de l'Etat a lieu entre deux civils élus au suffrage démocratique.
Je voudrais ensuite remercier du fond du cœur tous les chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que les chefs des délégations des pays amis qui nous ont fait l'honneur de rehausser par leur présence l'éclat de la présente cérémonie. Leur présence à nos côtés, en dépit des très lourdes charges qui sont les leurs, témoigne de l'amitié sincère qu'ils ont pour le Président Issoufou Mahamadou ainsi que pour notre pays et son peuple.
Je voudrais remercier toutes les personnes présentes, à titre officiel, à commencer par son Excellence monsieur le Président de la République sortant Issoufou Mahamadou, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale Seini Oumarou, les présidents des différentes institutions de la République ainsi que toutes les autres autorités civiles et militaires, chefs traditionnels et religieux, dirigeants politiques et membres de la société civile pour leur présence remarquée.
J'aimerais remercier mes amis venus de l'étranger, parfois de très loin pour me soutenir en ces instants si particuliers pour moi, malgré les contraintes dues à la prévalence de la pandémie de la Covid19. Le caractère diversifié de leurs provenances dont je suis très fier est l'illustration que notre humanité n'est authentique que dans la mesure où elle s'élève à la fraternité universelle. Je remercie enfin tous mes compatriotes qui ont tenu à être là ce matin, à titre personnel, pour m'exprimer leur solidarité.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
C'est avec une réelle émotion que je prends la parole, aujourd'hui, incapable que je suis, malgré la solennité de la circonstance, d'empêcher ma mémoire de remonter le temps et de voir défiler bien des souvenirs. L'un d'entre eux mérite particulièrement d'être évoqué. Il s'agit du souvenir de la rencontre que j'ai eue avec Issoufou Mahamadou, le 1er août 1990, dans une maison du quartier Nouveau marché de Niamey. La veille nous nous étions vus rapidement pour la première fois et nous étions alors convenus de nous revoir le lendemain pour une discussion politique. Cette rencontre à priori banale entre le directeur d'exploitation de la société des mines de l'Aïr (Somaïr) résidant à Arlit et un jeune professeur de philosophie du lycée Dan Baskoré de Maradi va pourtant donner naissance à un projet dont la présente cérémonie n'est pas le moindre aboutissement. Représentant chacun un groupe politique clandestin, nous avons en effet décidé ce jour-là de nous mettre ensemble et de créer un parti politique. Moins de cinq mois plus tard, le 22 décembre 1990, nous porterons sur les fonts baptismaux le PNDS- Tarayya.
Issoufou Mahamadou est désigné à sa tête, comme secrétaire général. Si j'évoque ce souvenir, c'est pour mettre en relief cette espèce de disproportion qu'on ne peut pas ne pas percevoir entre la qualité pour ainsi dire des protagonistes de cette rencontre du 1er août 1990 et le fait bien réel que quelque chose du destin de notre pays s'y est tout de même joué. Au cours de cette année 1990, témoin d'un véritable printemps politique en Afrique, de tels projets furent légion au Niger. Mais le nôtre aura été incontestablement le plus viable. Nous avons en effet eu le bonheur de créer un parti autour d'une vision basée sur des principes et des valeurs solides portés par une direction profondément pénétrée par ces valeurs. Cette foi militante propre à notre matrice idéologique et les valeurs qui lui sont consubstantielles nous a mis à l'abri des maladies qui vont par la suite miner et ravager toutes les autres formations politiques de la place. Mais, à la vérité, si nous avons eu cette fortune, c'est aussi et peut-être surtout parce que notre parti a bénéficié d'un leadership hors du commun.
Le Président Issoufou Mahamadou a, en effet, été un dirigeant exceptionnel car il réunissait en lui de grandes qualités : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme. Ces qualités ont servi de ciment pour maintenir la cohésion au sein de notre Parti et lui assurer ainsi sa croissance progressive tout au long des 20 années au cours desquelles il l'a dirigé.
Les mêmes qualités vont l'aider à mettre en œuvre un leadership remarquable à la tête de l'Etat en tant que Président de la République depuis le 2 avril 2011, ce qui a permis à notre pays non seulement de faire honorablement face aux nombreux défis, notamment sécuritaires propres à notre sous- région depuis les événements survenus en Libye en 2011, mais, aussi, d'avancer dans le sens de son progrès économique et social. Mû par la même éthique, toute de rigueur, il vient au terme de son dernier mandat de respecter la Constitution en acceptant de quitter le pouvoir de bonne grâce, tout en organisant des élections des plus transparentes basées, pour la première fois au Niger, sur un fichier électoral biométrique.
Pendant les 30 ans que j'ai passé à ses côtés, à travers une relation de grande proximité, dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l'opposition comme au pouvoir, Issoufou Mahamadou est toujours resté le même. Pendant ces 30 années de collaboration quasi-quotidienne je n'ai jamais perçu, même à travers un regard, si furtif soit-il, quelque chose d'un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons en permanence baigné dans un climat de confiance totale.
Comme dirigeant, il est désormais auréolé d'un grand prestige et le jury du prix Mo Ibrahim pour un leadership d'excellence en Afrique ne s'y est pas trompé en en faisant son lauréat pour l'année 2020. Comme homme et comme dirigeant, Issoufou Mahamadou est digne de tous les hommages. Je voudrais le saluer et le féliciter chaleureusement, tout en formant le vœu que Dieu le bénisse et bénisse sa famille.
Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes
En prenant sa place, je n'ai que trop conscience de ce que sont mes défis. Notre pays de par sa situation géographique n'a pas que des atouts. Son enclavement est un vrai handicap. Le port le plus proche de Niamey qui est celui de Cotonou au Bénin est en effet à 1000 km d'ici. Notre pays plus saharien que sahélien est de surcroît très vaste. Son climat aride a passablement souffert ces dernières décennies des changements climatiques entraînant des sécheresses sévères et récurrentes mais aussi paradoxalement de plus en plus des inondations tout aussi catastrophiques qu'imprévisibles.
De façon conjoncturelle, il se trouve depuis quelques années en plein cœur de la zone affectée par l'insécurité sévissant dans l'espace sahélo-saharien. Riverain du lac Tchad, il fait face au défi de Boko Haram. Voisin de la Libye il est affecté par le crime transnational organisé dont le sud de ce pays constitue une solide plateforme depuis la chute du colonel Mouammar Kaddafi. Partageant plus de 800 km de frontière avec la partie septentrionale du Mali il est confronté aux agissements des organisations criminelles et terroristes qui écument cette zone.
Mais son plus grand défi réside depuis son indépendance dans les faiblesses de son système éducatif. Si je considère le défi de l'éducation comme notre plus grand défi c'est parce que je sais que le faible taux de scolarité et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents très nombreux d'enfants et de jeunes de réelle chance d'éducation. C'est cette situation qui explique les mariages précoces des jeunes filles (77% sont mariées avant 18 ans, 28% avant 15 ans), la forte prévalence de la polygamie ainsi que la faible prévalence de l'utilisation des contraceptifs. Avec un taux de fécondité synthétique de presque 7 enfants par femme nous battons le record mondial en la matière. Avec un taux de croissance démographique de 3,9% par an nous sommes le pays où la population croît le plus vite au monde. Nous sommes du coup dans un cercle vicieux: plus nous faisons d'enfants moins nous sommes capables de les éduquer, moins nous les éduquons plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte socioéconomique de retard de développement et de croissance.
Mais, bien que vaste, désertique et enclavé notre pays n'est pas pour autant totalement dépourvu d'atouts. Bien au contraire! L'étendue relative de son territoire signifie une certaine diversité géologique et un réel potentiel de richesses minérales et énergétiques. Même aride, notre pays regorge en son sous-sol d'un grand potentiel hydrique. Le charbon, l'uranium, le pétrole, le gaz, le soleil de notre pays sont des précieuses sources d'énergie à même de nous permettre notamment de mettre en valeur notre potentiel agricole. Si la croissance échevelée de notre démographie constitue quant à elle un grand défi pour nos ressources budgétaires, elle comporte néanmoins l'avantage sur le plan économique de rendre disponible une population très jeune et en bonne santé.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d'apporter les bonnes réponses à ses défis. Pour cela nous avons besoin prioritairement de faire deux choses: promouvoir une bonne gouvernance et repenser radicalement notre système éducatif dans l'optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques. Le programme électoral que j'ai soumis au peuple nigérien, sur la base duquel j'ai été élu le 21 février 2021 s'inscrit dans la continuité du travail remarquable accompli par le Président Issoufou Mahamadou. Il en consolidera les acquis en les approfondissant et il apportera les améliorations partout où cela s'avèrera nécessaire.
L'un des plus grands acquis de notre pays réside dans le raffermissement progressif de son expérience démocratique. La présente cérémonie représente à cet effet le meilleur symbole de cette évolution. La qualité de l'organisation des récents scrutins, leur sincérité et leur transparence se sont traduites cette année encore par un scrutin à deux tours en ce qui concerne l'élection du Président de la République. Le fondement de la démocratie étant la légitimité populaire de la dévolution du pouvoir, la garantie de l'intégrité du vote est la condition de base d'un jeu démocratique authentique assurant la paix et la stabilité des institutions. Cependant nous devons avoir conscience que l'organisation de bonnes élections est une condition nécessaire mais non suffisante pour la paix et la stabilité dans un pays. Elle a toujours besoin d'être confortée par une gouvernance susceptible de mettre en valeur toutes les promesses de l'idéal démocratique.
Le défi de la gouvernance est d'autant plus grand chez nous que prévaut une mentalité pas toujours en harmonie avec les valeurs de l'Etat de droit et ses exigences relatives à la primauté de la loi ainsi qu'à l'égalité de tous les citoyens. Sans verser dans une certaine anthropologie philosophique, mon propos consiste à relever que dans notre société nous avons tendance pour diverses raisons à nous accommoder même des comportements qui s'écartent des normes définies par nos lois et nos règlements. Or, il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur. C'est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l'administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa "base", sa famille, sa communauté ne lui seront d'aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. Pour cela, j'exigerai de tous les responsables aux différents échelons de l'administration que les cadres soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité.
Le deuxième grand problème de notre gouvernance réside dans la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l'administration. La corruption prend diverses formes : pots-de-vin, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir. C'est pourquoi la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s'en rendent coupables. Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l'exemple en ne tolérant d'aucune façon le principe de l'impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j'ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d'insécurité.
La viabilité et la pérennité du régime démocratique sont tributaires de notre capacité à instaurer une gouvernance éthique conforme au pacte de confiance qui nous lie au peuple. Je me suis battu depuis mon jeune âge pour la promotion de la démocratie, parce que j'en ai toujours espéré deux choses totalement inséparables: la liberté et la justice.
S'agissant de la liberté, je n'ai pas l'impression d'être particulièrement audacieux si je disais que je veillerai à ce qu'elle prévale pleinement, dans la limite des contraintes légales prévues à cet effet. En tout cas je m'engage résolument à mettre fin à certains malentendus qui ont pu avoir cours entre nous et certains acteurs de la société civile ces dernières années. Le combat pour la justice sociale sera quant à lui un combat beaucoup plus rude au regard des enjeux qui le sous-tendent, mais je le mènerai avec détermination car c'est là que se noue mon engagement moral et politique avec le peuple qui m'a fait l'honneur et le privilège de me confier sa destinée pour les 5 années à venir. Mon engagement politique datant de mes années de jeunesse au Lycée, mon rapport à la politique en a été depuis définitivement marqué. En effet je n'ai jamais perçu mon engagement autrement qu'en vue de l'accomplissement d'un certain sacerdoce.
Aujourd'hui que je suis à la tête d'un État réel, où il est question d'hommes et de femmes réels, en proie aux difficultés concrètes de la vie, mon devoir est d'agir de telle sorte que mes actes prennent en compte les intérêts du plus grand nombre. C'est précisément ici que je situe le sens de tout le combat que j'ai mené jusqu'à présent.
Je serais moi-même si au bout des 5 prochaines années j'aurais agi de façon à sensiblement améliorer, entre autres, la sécurité, la qualité de l'éducation, l'accès aux soins, à une meilleure alimentation, à l'eau potable, à un meilleur habitat, au courant électrique et à de meilleures routes au profit de tous les Nigériens.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
Pour que l'amélioration de la gouvernance revête tout son sens, elle a besoin d'être soutenue par un grand projet de réforme de notre système éducatif qui est en proie à une crise très grave. Notre système éducatif souffre de capacités d'accueil insuffisantes, de capacités d'acquisition dérisoires et des taux de scolarisation, d'achèvement et de réussite aux examens très faibles: 30% pour le BEPC et 25% pour le Baccalauréat en 2019. Pour mettre fin à cette situation je ferai de l'éducation un domaine dont je m'occuperai personnellement autant que je m'occuperai de la sécurité. Un certain nombre de mesures seront prises à cet effet. Il s'agit de:
- la réactualisation de la carte scolaire,
- la professionnalisation du corps enseignant. Il est en effet impérieux et urgent de disposer d'enseignants professionnels maîtrisant les contenus à enseigner et les techniques d'enseignement et d'apprentissage.
- l'amélioration des résultats scolaires.
- la scolarisation de la jeune fille. L'indice de parité entre filles et garçons au secondaire est très largement défavorable aux filles que les parents sortent de l'école au cours des premières années du collège, surtout quand, comme c'est souvent le cas, les établissements sont hors du village des parents. Pour remédier à cette déperdition qui par ailleurs favorise le mariage des enfants, je vais créer des internats pour les jeunes filles dans les collèges de proximité. Je compte lancer les travaux de construction de ces internats dans certains collèges aussitôt que j'aurai pris fonction de façon à les rendre opérationnels dès la rentrée scolaire prochaine.
- la réforme curriculaire en vue d'adapter notre école aux exigences de son environnement culturel.
- la mise sur pied d'une équipe d'architectes innovants pour la conception d'un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à notre environnement et ce en vue de mettre fin aux classes paillotes.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
Je m'engage pour les 5 ans à venir à stabiliser le cadre macroéconomique d'une part et d'autre part à transformer le tissu économique en vue de favoriser la réduction drastique de la pauvreté ainsi que la création de nombreux emplois pour les jeunes. Pour cela l'assainissement des finances publiques sera accéléré dans l'optique de l'amélioration du cadre de mobilisation des recettes internes ainsi que de l'amélioration de la qualité de la dépense publique.
Mon objectif est de porter le taux de croissance annuel moyen à 8%, de porter le taux de la pression fiscale à 20%, de réduire le taux de pauvreté de 43% à 25% en 2025, de maintenir le taux d'inflation en-dessous de 3% et d'améliorer substantiellement la part des secteurs secondaire et tertiaire dans l'économie de façon à les porter respectivement à 45% et 35% du PIB en 2025.
Je poursuivrai les mêmes efforts que le Président Issoufou Mahamadou dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures routières, énergétiques, industrielles, touristiques et de télécommunications. Je veillerai à l'amélioration de l'environnement des affaires et la compétitivité de l'économie nationale, à la protection des investissements directs étrangers et à la promotion du secteur privé, notamment celui de l'entrepreneuriat des jeunes.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
Ces grandes ambitions ne sauraient se réaliser aussi longtemps que notre pays sera confronté à l'insécurité générée par l'existence de groupes terroristes dont la barbarie vient de dépasser toutes les bornes à l'occasion des tueries qu'ils ont menées cette année dans les départements de Oualam, Banibangou et Tillia. Pendant longtemps les criminels embrigadés dans les rangs de l'Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), affilié à DAESH, ne s'attaquaient quasi-exclusivement qu'aux forces de défense et de sécurité. Mais depuis un certain temps, ils ont commencé à s'en prendre aux chefs de village puis progressivement aux civils de façon indiscriminée. Depuis janvier dernier, ils se livrent à des massacres de civils innocents à très grande échelle commettant à l'occasion de vrais crimes de guerre.
Le terrorisme est un vrai malheur pour notre pays. Cela d'autant plus que ses bases sont hors de notre territoire et ceux qui en sont les chefs relèvent d'autres pays. Jamais aucun chef terroriste n'a fait cas de griefs contre notre État, encore moins formulé la moindre revendication en sa direction. Dans la région de Diffa, Boko Haram a totalement déstabilisé l'économie depuis janvier 2015. En attestent les 3 chiffres suivants: 130000 réfugiés nigérians, 105.000 déplacés internes et 30.000 nigériens retournés du Nigeria. Tous ont cessé toute activité économique et vivent de l'assistance humanitaire.
Mon ambition est d'engager immédiatement des discussions avec les autorités du Nigeria, celles de l'Etat de Borno particulièrement pour créer les conditions du retour dans les meilleurs délais de tous les réfugiés dans leur pays. Mon autre ambition est de permettre le retour tout aussi rapide de tous les déplacés dans leurs villages respectifs en leur assurant la sécurité à laquelle ils ont droit. Cela est une nécessité impérieuse car les enfants déscolarisés et désœuvrés vivant dans les camps des réfugiés et des déplacés constituent à mesure qu'ils grandissent une pépinière idéale pour le banditisme et le terrorisme. Tels quels ces camps sont des fabriques potentielles de terroristes ; voilà pourquoi il est urgent d'y mettre fin.
S'agissant de l'EIGS, ce groupe criminel dirigé par des ressortissants des pays du Magreb a ses principales bases en territoire malien, dans les régions de Menaka et de Gao. Le combat contre lui sera très difficile aussi longtemps que l'Etat malien n'aura pas exercé la plénitude de sa souveraineté sur ces régions. La situation actuelle du Mali a un impact direct sur la sécurité intérieure de notre pays. C'est pourquoi notre agenda diplomatique sera centré sur le Mali dans le cadre d'une coordination étroite avec les pays du G5 Sahel, l'Algérie, la France, les États Unis et les autres membres permanents du conseil de sécurité notamment. Nous devons aider nos frères maliens à s'entendre, à mettre en œuvre l'accord d'Alger, à le dépasser même, à reconstituer pleinement leur État en vue de lutter efficacement contre le terrorisme.
À Diffa, comme à Tillaberi et Tahoua, j'engagerai les actions qu'il faut pour mettre rapidement fin aux souffrances des populations dont la vie est empoisonnée par les rapts, les paiements des rançons, le paiement de l'impôt aux groupes terroristes, les extorsions, les enlèvements des animaux et les crimes systématiques.
Nos forces de défense et de sécurité jouiront de mon plein soutien, comme cela a été le cas avec le Président Issoufou Mahamadou, pour disposer de tous les moyens dont elles ont besoin pour le combat courageux qu’elles mènent contre le terrorisme. Tirant les leçons de ce combat que nous menons depuis bientôt 10 ans, je mettrai un accent particulier sur la rationalisation de notre action qui doit résulter d'une distinction intelligente entre les missions de l'armée et celle des forces de sécurité intérieure.
Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes,
Nous venons de clôturer un cycle électoral très chargé. Nos élections ont été bien organisées, j'en félicite pour cela la CENI. Ces élections ont fait l'objet d'une importante supervision internationale qui a unanimement certifié leur bonne qualité. C'est là un gage important de la légitimité des institutions qui en ont été générées ainsi que de leur stabilité pour le futur. Malheureusement la proclamation par la CENI le 23 mars des résultats du second tour de l'élection présidentielle a donné lieu à de graves tensions et perturbations dans la ville de Niamey qui ont provoqué la mort de 2 personnes et d'importants dégâts économiques. Cette tension survenue plus de 2 jours après le vote n'a rien de spontané et revêt tous les traits de quelque chose de bien artificiel.
En effet l'élection du second tour a eu lieu dans la foulée de 4 scrutins organisés en décembre 2020. Aux élections municipales et régionales du 13 décembre 2020, ainsi qu'aux élections législatives du 27 décembre et au 1er tour de l'élection présidentielle tenu le même jour, la coalition des partis politiques qui a soutenu ma candidature au second tour a toujours remporté plus de 70% des suffrages exprimés. Aucun de ces 4 scrutins n'a fait l'objet d'une quelconque contestation. Comment dès lors comprendre que seul le vote du second tour où je n'ai recueilli que 55,66% serait frauduleux et devrait faire l'objet de contestations violentes?
En effet, le caractère artificiel de ces tensions réside notamment dans le fait qu'elles n'ont eu lieu qu'à Niamey. Il réside aussi dans le profil sociologique des manifestants qui sont pour la plupart de jeunes adolescents voire des enfants intéressés davantage par l'opportunité des pillages que par autre chose. Le caractère artificiel du mouvement réside enfin dans son essoufflement hâtif.
Si nos élections ont été bien organisées, la campagne électorale en revanche a été quant à elle entachée par l'usage d'arguments inédits dans notre pays, consistant pour certains à stigmatiser l'origine et le teint de la peau de certains de leurs adversaires. De tels arguments sont fort regrettables, car personne n'est responsable de son origine. Les hommes sont responsables seulement de ce qu'ils font. En attaquant un adversaire sur son appartenance ethnique on forge des essences fictives et on érige des barrières entre elles. On crée des divisions disruptives alors que le projet républicain est de faire émerger des citoyens égaux en droit en devoir.
Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes,
La tentative de coup d'Etat d'avant-hier, soit 2 jours avant ma prise de fonction est très révélatrice de l'état d'esprit de certains de nos compatriotes, consistant à faire litière de la légitimité des institutions démocratiques et prêts à compromettre irrémédiablement l'avenir de notre pays pour des raisons totalement subjectives. Je condamne avec la dernière énergie cette action irresponsable. La justice sera chargée de l'élucider en toute objectivité et de soumettre à la sanction appropriée tous ceux qui y sont impliqués à un titre ou un autre. J'ose espérer que tout cela marquera la fin des tentations putschistes et insurrectionnelles qui animent certains de nos compatriotes et que nous puissions désormais regarder l'avenir avec la même foi quant à la prééminence des règles de la démocratie dans le mode de dévolution du pouvoir.
En ce qui me concerne, jouissant du privilège de représenter tous les Nigériens par l'unique volonté souveraine de notre peuple, mon devoir est de traiter les Nigériens en toute égalité. Je serai le Président élu pour tous les Nigériens. Je m'engage à agir de façon à les rassurer tous et à conforter l'unité et la fraternité qui doivent présider aux relations entre eux. Notre unité et notre solidarité seront toujours la garantie de notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté.
J'ai déjà à deux reprises loué la sagesse de mon adversaire du second tour, le Président Mahamane Ousmane. Je suis disposé à entretenir avec lui ainsi qu'avec les autres leaders des partis politiques de l'opposition le dialogue constructif qu'il faut pour favoriser un climat politique apaisé, propice aux intérêts de notre pays.
Le Niger attend de nous que nous nous mettions tous au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l'harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotes et de notre souci du bien commun.
Avec vous, pour vous, je serai un Président de la République au service de la paix, du progrès et du bonheur du peuple nigérien. Ce que je veux pour le Niger, c'est cela que je veux pour notre continent l'Afrique, à laquelle je consacrerai l'énergie nécessaire pour son émergence.
Vive la République,
Vive le Niger.
06 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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«La Représentation nationale invite le Président de la République SEM Mohamed Bazoum à s’ouvrir à tous les pays voisins pour constituer un front de riposte encore plus large que l’horizon du G5 Sahel», déclare SE Seini Oumarou
La première session de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023 a ouvert ses travaux hier. Pendant 90 jours, les députés vont se pencher sur plusieurs projets de lois soumis par le gouvernement et exercer leur droit de contrôle de l’action gouvernementale à travers des interpellations. La cérémonie d’ouverture présidé par SE. Seini Oumarou, président de ladite institution s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités et des membres du corps diplomatique accrédité au Niger. Dans son discours, le président de l’Assemblée Nationale a souhaité que les députés soient revenus à l’hémicycle « armés de bonnes résolutions pour faire avancer notre chantier législatif et pour stimuler nos partenaires du gouvernement dans la recherche du mieux-être des populations nigériennes». Ci-joint l’intégralité du discours prononcé par SE. Seini Oumarou
«Excellence Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement,
Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,
Honorables collègues Députés,
Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité Interparlementaire du G5 Sahel,
Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
Monsieur le Député-Maire, Président du Conseil de Ville de Niamey,
Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux,
Monsieur le Président de l’Association des anciens parlementaires du Niger,
Mesdames et Messieurs les officiers supérieurs des forces de Défense et de Sécurité
Mesdames et Messieurs, Chers invités,
Par la Grâce d’Allah, le Tout puissant, maître du temps et des circonstances, voici qu’arrive ce rendez-vous annuel où, de par notre Constitution, doit s’ouvrir la première session ordinaire de l’Assemblée nationale. C’est pour l’ensemble des députés un grand moment de retrouvailles, après trois mois passés à vivre les réalités quotidiennes de nos compatriotes des villes, comme des contrées les plus reculées de notre grand pays.
Comme de coutume, ces moments de retrouvailles et de communion républicaine, nous les partageons dans la joie avec des invités de marque qui en rehaussent le cachet.
Aussi voudrais-je, au nom de l’ensemble de mes collègues députés, remercier cordialement toutes ces personnalités qui nous font l’honneur et l’amitié de leur présence à cette première cérémonie parlementaire de l’année.
Quant à vous chers collègues, je vous souhaite un bon retour à l’hémicycle avec l’espoir que vous êtes revenus armés de bonnes résolutions pour faire avancer notre chantier législatif et pour stimuler nos partenaires du Gouvernement dans la recherche du mieux-être des populations Nigériennes !
Distingués invités, chers collègues, nous ouvrons cette session dans un contexte marqué par de nombreux évènements aussi importants les uns que les autres, au niveau national comme sur la scène mondiale.
Ainsi, au lointain, cette guerre qui a fini par avoir des conséquences sur tous et sur chacun se poursuit encore, malgré toutes les menaces dont elle est porteuse. Pour notre part, comme toutes les personnes de bonne volonté, nous appelons instamment à l’arrêt de l’élan de destruction qui semble s’emparer des belligérants. Nous appelons surtout la communauté internationale à circonscrire cet incendie, avant que de nouveaux foyers incontrôlables ne s’embrasent.
Distingués invités, toujours au plan international, je voudrais évoquer la tenue au Qatar de la cinquième réunion sur les Pays les Moins Avancés, réunion à laquelle a été associé un forum parlementaire sous l’égide de l’Union Interparlementaire. Partant du diagnostic que pour les pays concernés ‘’les progrès sont restés en deçà des buts et objectifs qui y sont fixés’’, cette réunion a adopté un plan d’action que la communauté internationale s’est engagée à soutenir.
L’on notera, pour s’en réjouir, que notre pays, représenté à cette réunion, aura fait une très forte impression tant au niveau parlementaire qu’au niveau gouvernemental. C’est le lieu pour moi de féliciter le Gouvernement pour la clairvoyance et le dynamisme dont la délégation interministérielle a fait montre à Doha.
Distingués invités, chers collègues, pour en revenir au contexte national, je voudrais, d’abord, féliciter chaleureusement le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM pour le deuxième anniversaire de son arrivée au pouvoir. Ce fut deux années au cours desquelles notre pays aura beaucoup avancé, plus particulièrement sur la lutte contre le terrorisme.
S’agissant de cette lutte, je voudrais, encore une fois, rendre un vibrant hommage aux Forces de Défense et de Sécurité qui, malgré des voisinages menaçants à presque toutes nos frontières, continuent à préserver l’intégrité de notre territoire. Certes, de temps à autres nous avons à déplorer des attaques meurtrières qui surviennent par surprise comme si l’ennemi, aux abois, voulait marquer sa présence. Mais, avec les ripostes énergiques qu’opposent régulièrement les FDS, il est à parier que ce type d’attaques s’estomperont bientôt.
A cet égard, tout en félicitant le Gouvernement pour les importants efforts qu’il consent pour mieux équiper nos troupes et soutenir leur moral, nous l’exhortons à déployer toutes les stratégies et approches possibles pour endiguer cette crise sécuritaire. Dans cet ordre d’idées, la Représentation nationale invite le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM à s’ouvrir à tous les pays voisins pour constituer un front de riposte encore plus large que l’horizon du G5 Sahel.
S’agissant de la nouvelle forme de banditisme qui se greffe progressivement au terrorisme, la Représentation nationale engage le Gouvernement à agir encore plus résolument pour la combattre car, si elle venait à prendre racine, elle risquerait de présenter un danger encore plus grave que le terrorisme car la quiétude quitterait à jamais nos terroirs.
Distingués invités, chers collègues, l’autre contexte que je me permets d’évoquer est celui du frémissement qui s’observe ces derniers temps au niveau des forces sociales. En effet, les organisations syndicales et autres corporations multiplient de plus en plus des revendications parfois soutenues par des arrêts de travail. Il s’agit là, me dira-ton des droits découlant des dispositions constitutionnelles.
Certes ! Cependant, si la Représentation nationale n’a pas à connaître du fond de ces revendications ni à prendre parti pour tel camp ou pour tel autre, du moins estime-t-elle devoir rappeler qu’il faut en toute circonstance privilégier la franche négociation aux débrayages, dans le contexte qui est aujourd’hui celui de notre pays. Avec les terroristes à nos portes et la conjoncture économique des moins favorables, en raison de la situation internationale, la pondération et la modération doivent être de mise dans les rapports entre l’Etat et ses partenaires sociaux.
A cet égard, tout en exhortant le Gouvernement à faire de son mieux pour tenir les engagements qu’il souscrit avec les syndicats, la Représentation nationale demande à ces syndicats et à tous les citoyens de ne pas poser d’acte qui pourrait fragiliser l’Etat, déjà assailli par des menaces extérieures.
En effet, pendant qu’il se bat sur tous les fronts pour maintenir la quiétude dans ses frontières et garder à flot notre économie, il serait sans doute opportun qu’à l’interne l’on puisse observer une certaine trêve, sans pour autant nier aucun des droits reconnus aux citoyens.
Distingués invités, Chers collègues, sur le plan politique, les grandes formations tiennent successivement leurs congrès dans la paix et la sérénité. Il faut s’en féliciter.
Cependant, tirant les leçons des dernières consultations électorales, il me semble qu’il est temps de remettre en chantier la charte des partis politiques. Aujourd’hui, en dehors du Ministère en charge de l’intérieur, nul ne connaît le nombre de nos partis politiques ! Je pense qu’il y a lieu de s’en inquiéter même si, notre pays a fait l’option d’une démocratie intégrale ! En effet, outre les coûts additionnels que cette situation génère pour les finances publiques au moment des élections, elle est également porteuse de perturbation pour ces mêmes élections !
Au nom de la Représentation nationale, je suggère qu’à travers le Conseil National de Dialogue Politique, cette question soit mise à l’ordre du jour et débattue, sans aucun tabou. Il ne faut plus se contenter d’en rire, mais plutôt de rationaliser davantage les conditions de création et de gestion des partis politiques.
De même, il est temps de créer les conditions de stabilisation de la gestion des collectivités territoriales en mettant fin au nomadisme des élus locaux. Il est, en effet, devenu courant que des conseillers élus sous une bannière particulière migrent ailleurs pour déstabiliser l’exécutif communal, notamment.
Monsieur le Premier Ministre, pour en venir à la présente session communément appelée session des lois, je voudrais vous rappeler que son ordre du jour dépend, dans une large mesure, de l’agenda gouvernemental. En conséquence, en attendant de recevoir de nouveaux projets de loi, comme de coutume, nous entamerons la session par l’examen exhaustif de l’ensemble des ordonnances que le Gouvernement a passées dans le cadre de la loi d’habilitation. Pour l’essentiel, il s’agit des textes à caractère économique et financier.
S’agissant des lois dites générales, pour l’instant, nous avons déjà en instance le projet de loi relatif au régime de la pêche et de l’aquaculture, le statut général de la fonction publique dont la révision est attendue par les fonctionnaires et leurs représentations sociales, le projet de loi portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature qui poursuit l’ambition ‘’d’assurer une meilleure efficacité dans le fonctionnement’’ dudit Conseil.
Chers collègues, s’agissant de lois, je n’ai pas besoin de vous rappeler que vous partagez avec le Gouvernement l’initiative d’en proposer de nouvelles ou de modifier celles qui existent déjà. Engageons-nous donc à faire beaucoup mieux qu’au cours de nos dernières sessions.
En attendant d’avoir le plaisir de programmer vos propositions de loi, nous retiendrons à l’ordre du jour de cette session la révision de notre règlement intérieur d’une part, pour l’adapter aux dernières modifications de la Constitution et d’autre part, pour mieux organiser le contrôle de l’action gouvernementale afin de le rendre encore plus efficace. Nous nous proposons également de revoir la résolution relative aux réseaux parlementaires, afin d’en mieux recentrer le fonctionnement.
Chers collègues, comme vous le savez, la deuxième partie de notre ordre du jour sera consacrée au contrôle de l’action gouvernementale. A ce sujet, je voudrais également vous engager à faire davantage afin que les séances consacrées aux questions d’actualité et aux interpellations soient plus attrayantes et surtout qu’elles ne restent plus sans objet!
Pour rappel, le contrôle de l’action gouvernementale est la deuxième prérogative parlementaire ; elle est aussi importante que la première relative à l’action législative. Il s’agit, au nom du souverain primaire, de s’assurer que la mise en œuvre de l’agenda gouvernemental se déroule dans les règles de l’art et surtout au plus grand bénéfice des citoyens de base. Du reste, jusqu’ici les membres du Gouvernement y souscrivent de bonne grâce. C’est donc à vous, chers collègues, qu’il revient de jouer la bonne partition.
Je vous engage donc, pendant les trois mois qui suivent, à faire en sorte que chaque samedi soit consacré aux questions ou aux interpellations. Avec la couverture médiatique offerte à ces séances, ce serait pour notre institution et même pour le Gouvernement, le meilleur vecteur de communication avec nos compatriotes.
Chers collègues, pour la troisième partie de notre ordre du jour, celle qui porte sur les activités non législatives, je voudrais vous exhorter, à travers vos commissions générales permanentes, à entamer, au plus tôt, les missions de terrain autour des thématiques les plus appropriées au contexte actuel de notre pays. Il me semble qu’en la matière, il ne faut pas se lasser de poursuivre la sensibilisation des populations sur l’indispensable collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité en lutte contre le terrorisme et le banditisme organisé.
Distingués invités, chers collègues, en matière de diplomatie parlementaire, nous poursuivons le chemin que nous nous sommes tracés depuis le démarrage de la présente législature. Il s’agit de conduire une offensive bilatérale et multilatérale qui, au-delà de l’Assemblée nationale puisse avoir d’utiles retombées pour notre pays. C’est dans ce sens que pendant l’intersession, en plus des actions statutaires menées par certains de nos collègues, j’ai personnellement conduit des missions auprès de certains pays amis, à leurs invitations. Ce fut le cas du Togo, de l’Algérie, du Qatar et de la Côte d’Ivoire. Mon message portait partout sur la création d’un consensus parlementaire permettant de construire un plaidoyer dynamique pour la prise en charge de la problématique terroriste par la communauté internationale.
Pendant l’intersession, nous avons également été honorés de recevoir la visite du Secrétaire général parlementaire de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, d’abriter les travaux délocalisés du Parlement de la CEDEAO et ceux du Comité Interparlementaire de l’UEMOA. En mai prochain, in sha Allah, nous accueillerons les assises de l’Assemblée Régionale Afrique de l’APF.
Notre souhait est que la session qui s’ouvre nous permette de persévérer dans la même voie qui confère à notre parlement et, au-delà, à notre pays, une certaine attractivité. Pour ce faire, je demande instamment à tous nos délégués dans les organisations interparlementaires de s’y investir résolument pour donner encore plus de visibilité à notre institution.
Mais, s’agissant de diplomatie, je voudrais, au nom de la Représentation nationale, féliciter le Président de la République et le Gouvernement pour les derniers succès enregistrés avec, notamment, l’arrivée au Niger de certaines personnalités mondiales de premier plan. Notre souhait, à l’Assemblée nationale, est que ce regain de visibilité de notre pays nous permette de nouer de solides amitiés qui pourraient nous être utiles aussi bien dans la lutte contre les ennemis de la paix que dans le combat contre la pauvreté et le sous-développement.
Pour en revenir à notre session, chers collègues, je voudrais, encore une fois de plus, demander à chacun et à tous de continuer à cultiver l’esprit de responsabilité, de sagesse et de tolérance qui nous a permis de toujours conduire nos travaux dans la plus grande sérénité. Nous avons pu jusqu’ici démontrer que l’intérêt national qui nous réunit ici est largement au-dessus des différences d’opinions ou d’idéologies.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs, avec ce souhait et le vœu que la période de grande dévotion actuellement en cours soit féconde pour chaque croyant et pour notre pays, je déclare ouverte la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2023.
Vive la République,
Vive le Niger, Je vous remercie».
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« Il est indispensable de doter l’UEMOA d’une vision prospective qui prend en compte les aspirations des populations », déclare le Président Mohamed Bazoum
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, chers frères;
Monsieur le Président du Conseil des Ministres ;
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil des Ministres ;
Mesdames, Messieurs.
Je vous remercie pour votre présence ici à Bissau, à cette Session extraordinaire de notre instance. Malgré des agendas que je sais très chargés, vous avez tenu, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, à répondre présents pour donner l’occasion de bons échanges sur notre espace communautaire. Je voudrais, en votre nom à tous, ainsi qu’au mien propre, adresser nos remerciements à notre frère, le Président Umaro Sissoco EMBALO et à l’ensemble du peuple bissau-guinéen, pour l’accueil chaleureux et toutes les attentions dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée.
Je tiens également à adresser mes vives félicitations à notre frère, le Président Macky SALL pour sa décision sage et digne d’admiration de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal. Le Président, Macky Sall a en cela fait preuve de patriotisme et de hauteur de vue. Par ce geste il vient de consolider les bases de l’émergence de son pays et son peuple lui sera profondément reconnaissant des acquis réalisés ces 12 dernières années.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Depuis notre dernière réunion du 5 décembre 2022 à Abidjan, nos économies ont continué de faire preuve de résilience, en dépit de la persistance des chocs négatifs enregistrés. Le taux de croissance de l’Union est ressorti à 5,9% en 2022, au-dessus de la moyenne mondiale qui est de 3,4%. Par ailleurs, la hausse des prix à la consommation liée aux chocs alimentaires et énergétiques internationaux, a amorcé une tendance baissière au cours du premier trimestre 2023 suite aux bonnes campagnes agricoles, aux mesures prises par les Etats membres et à l’action de la Banque Centrale. La préservation de cette dynamique de croissance dans la durée nécessiterait un meilleur rééquilibrage des politiques économiques.
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
On se rappelle que l’application du Pacte de convergence adopté en 2015 a été suspendue le 27 avril 2020 par notre instance, afin de nous accorder plus de flexibilité dans la mise en œuvre des mesures de lutte contre la COVID-19 et des politiques de relance économique. Maintenant que nous avons réussi à surmonter ce cap difficile et face aux défis actuels, ne conviendrait-il pas d’encourager l’adoption d’un nouveau Pacte de Convergence, de Stabilité, de Croissance et de Solidarité entre les Etats membres de l’UEMOA ?
La consolidation de cette dynamique nous commande également de mettre en place des mécanismes innovants destinés au financement de nos économies. A ce titre, le crédit-bail et l’approfondissement du marché régional des titres publics constituent des leviers privilégiés. Par ailleurs, l’augmentation des ressources propres de la BOAD à travers la mobilisation des partenaires techniques et financiers doit être pour nous une priorité. Ces financements assureront la mise en œuvre efficace de chantiers majeurs de notre Union, portant entre autres, sur la sécurité alimentaire et l’énergie durable.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Ces chantiers sont importants pour notre Union. Vous serez cependant d’accord avec moi que la viabilité de nos économies sur le long terme réside dans le retour progressif de la sécurité au sein de notre espace. Il est pour cela nécessaire que nous travaillions à renforcer notre coopération afin de rétablir de façon durable la paix et la quiétude au profit de nos populations.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
S’il est primordial d’œuvrer à assurer la stabilité de nos économies pour répondre aux demandes légitimes des populations, il est tout aussi impératif de nous inscrire dans une perspective à long terme pour anticiper de façon appropriée les défis auxquels notre espace communautaire fait face. Pour répondre à cette préoccupation, il est indispensable de doter l’UEMOA d’une vision prospective qui prend en compte les aspirations des populations en renforçant la solidarité au sein de notre union. Le document de vision prospective à l’horizon 2040 élaboré à cet effet, sous l’égide de la Commission, sera un outil d’anticipation qui servira à asseoir les bases de nos choix et priorités stratégiques en vue de poursuivre la marche de notre Union vers une prospérité partagée.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Le processus d’intégration économique dans l’Union se renforce progressivement et ce, en dépit des difficultés multiformes. C’est le lieu de saluer les efforts des Etats membres ainsi que des Organes et Institutions communautaires. J’adresse mes remerciements et encouragements, au Président et aux membres du Conseil des Ministres, au Président de la Commission, au Gouverneur de la BCEAO, au Président de la BOAD, au Président de l’AMF-UMOA et à l’ensemble du personnel de l’Union, pour leur contribution précieuse à la bonne marche de la sous-région. Je suis convaincu que la présente session aboutira à l’adoption de mesures pertinentes en vue de l’approfondissement de l’intégration régionale et l’amélioration du bien-être de nos populations.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Je déclare ouverte, la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA.
Vive l’intégration régionale !
Vive l’UEMOA !
Je vous remercie de votre aimable attention.
ONEP
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Niamey, le 24 septembre 2017
Je voudrais à l’entame de mon intervention, souhaiter la chaleureuse bienvenue aux présidents des coordinations communales, aux présidents des coordinations de zones, aux présidents des comités de base, aux responsables des structures des femmes, des phénix, des jeunes et des cadres, à l’ensembles des militantes, militants, sympathisantes et sympathisants du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-FA LUMANA AFRICA) de la région de Niamey.
En votre nom à tous, j’exprime nos remerciements militants au Président par intérim du parti, M. OUMAROU NOMA, aux membres du Bureau Politique National, aux responsables des coordinations régionales sœurs, aux députés du groupe parlementaire de l’opposition ainsi qu’aux responsables des partis amis pour l’honneur et l’amitié qu’ils nous font de rehausser de leur présence, l’éclat de cette importante cérémonie, qui se tient dans l’allégresse à l’arène de lutte traditionnelle de Niamey.
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«Bismillahi Rahamani Rahim,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier ministre,
Altesses Royales,
Monsieur le Secrétaire General de l’Organisation de la Coopération Islamique OCI,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique, Représentants des Organisations Internationales et des pays partenaires,
Mesdames, Messieurs,
Le Niger est en deuil. Le Niger a perdu un de ses dignes fils, un grand patriote. Le Président Tanja a été rappelé à Dieu le Mardi 24 Novembre 2020. En sa mémoire je vous demande d’observer une minute de silence.
Je vous remercie
Le peuple et le Gouvernement nigériens sont heureux d’accueillir, pour la deuxième fois, la session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique, après celle qui s’est tenue en 1982, ici même à Niamey. En leur nom, je tiens à exprimer mes remerciements aux dirigeants des pays dont les représentants ont fait le déplacement de Niamey, malgré les contraintes sanitaires liées à la pandémie de la covod-19. De manière générale, j’adresse mes remerciements à l’ensemble des dirigeants et des peuples de la Oumah islamique.
Permettez-moi de saluer ici le rôle majeur de sa Majesté SALMANE BIN ABDULAZIZ AL SAOUD, Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Roi d’Arabie Saoudite ainsi que celui du Prince Héritier son altesse Mohamed Ben Salmane, pour la sauvegarde et la promotion des valeurs de notre religion commune ainsi que pour leur soutien constant à notre Organisation. Je salue les Emirats Arabes Unis pour la présidence de la 46ème Session. Permettez-moi également de féliciter Docteur YOUSSEF OTHEIM, Secrétaire Général de l’OCI pour le travail abattu au service des Etats membres, et qui font de l’OCI une organisation qui compte dans le contexte multilatéral mondial et féliciter tous les acteurs qui ont œuvré à l’organisation de l’évènement qui nous réunit aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs,
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) est une organisation chère à mon pays, le Niger qui en est un membre actif depuis sa création le 25 septembre 1969. Le contact du Niger avec l’Islam est très ancien. Il date de l’an 666 avec Othman Bin Nafi. Le peuple nigérien est donc profondément attaché à ses valeurs, celles d’une religion monothéiste par excellence, qui ne connaît qu’un seul Dieu, un Dieu sans associé, celles d’une religion résolument universelle dont le message universel est adressé à toute l’humanité. Que ce soit dans le Noble Coran ou la Sunna, le message met l’accent notamment sur la dignité, sur la paix, sur la patience et l’endurance, sur la fraternité, sur l’égalité, la justice, sur la solidarité, sur la tolérance et la modération.
«Nous avons donné la dignité aux enfants d’Adam» dit le Coran.
Le respect de la dignité humaine, sans distinction entre les hommes, ni de sexe, ni de race, ni de classe ou de croyance est la base de l’enseignement de l’Islam dont la règle générale est la paix, la guerre étant l’exception. Le Prophète (PSL) avait dit un jour:
«Nous voici revenus du petit Djihad (la guerre) pour nous engager dans le grand Djihad, l’effort de l’âme».
Le Djihad ne signifie donc pas la guerre (dont la désignation est harb en arabe), ni guerre sainte, mais effort dans la recherche de l’amélioration de soi. Il n’est pas la 6ème obligation des actes de dévotion et ne figure pas parmi les piliers de l’Islam. On le sait, la fitna est pire que le meurtre. La patience et l’endurance sont les fleurs de l’Islam et la parure du musulman. Dans les épreuves, le musulman doit se contenir sans s’alarmer ni s’irriter. Voilà d’ailleurs pourquoi le suicide est interdit en islam.
«Les croyants ne sont que des frères» dit le Coran.
A l’occasion du pèlerinage d’adieu, le Prophète (PSL) a dit par ailleurs,
«Ô hommes, votre seigneur est un et votre père (Adam) est le même. Il n’y a pas de privilège pour un arabe sur un non arabe, ni pour un non arabe sur un arabe, ni pour un rouge sur un noir, ni pour un noir sur un rouge, si ce n’est par la piété ».
Du reste, la fraternité et l’égalité apparaissent sous un meilleur jour à l’occasion du pèlerinage : tous les pèlerins portent les mêmes habits, leurs âmes aspirent à un seul sanctuaire, leurs mains sont levées en soumission totale vers un seigneur unique, ils prient dans la même direction, la même Qibla. Notre Oumah est indépendante de notre nationalité, de nos liens sanguins et des pouvoirs politiques qui nous gouvernent. Dieu nous invite à l’unité, à nous éloigner du pessimisme, de l’extrémisme et de la violence.
«Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de division», «cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne soyez pas divisés» dit le Coran.
La justice sociale et la solidarité sont des vertus sociales collectives selon le Coran et la tradition. La solidarité est présente partout notamment dans les cinq piliers : la Shahada ou profession de foi, la Zakât, le Pèlerinage, le Jeûne et la Prière.
Enfin l’Islam, c’est la tolérance et la modération. Il assure aux non musulmans la liberté du culte et interdit aux musulmans de leur contester leurs convictions. C’est le sens du verset «à vous votre religion et à moi la mienne». Même au temps des conquêtes, les musulmans ne persécutaient pas les non musulmans.
«Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement», «eh bien, transmets le message, tu n’es qu’un messager, tu n’es pas un dominateur sur eux», sont autant de versets qui prouvent la tolérance de l’Islam.
Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,
Si j’ai voulu rappeler certaines valeurs de l’Islam et ce que doivent être les vertus du croyant, c’est bien parce que je pense que cela est utile dans l’examen du thème de notre 47ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de notre Organisation : «Unis contre le terrorisme pour la paix et le développement». Ce rappel montre que le terrorisme qui utilise des bombes humaines, des kamikazes, alors le suicide est interdit en islam ; qui tue, torture, viole, séquestre, pille, détruit les biens, n’a rien avoir avec l’Islam. a vie est un don de Dieu. Ce don doit être garanti à tout homme. C’est d’ailleurs ce que rappelle notre déclaration du Caire, du 2 août 1990, sur lesdroitsde l’homme en Islam, déclaration qui met l’accent sur le droit international humanitaire. Le terrorisme est le plus grand ennemi de notre religion. Le terrorisme trahit l’Islam. La preuve est qu’il frappe les pays membres de la Oumah Islamique, du Yémen au Pakistan, en passant par l’Irak, la Syrie, la Lybie, le Sahel, le Bassin du Lac Tchad, le Maghreb, l’Afghanistan. 82% des victimes du terrorisme dans le monde sont des musulmans dont les pays sont par ailleurs économiquement et socialement dévastés.
Du fait du terrorisme, le monde musulman voit s’envoler ses perspectives de développement économique et social et enregistre un grand retard par rapport au reste du monde. En effet, en plus des destructions subies, pour lutter contre le terrorisme, les pays affectés consacrent une bonne partie de leurs ressources budgétaires, qui sont par conséquent déviées des secteurs de promotion économique et sociale que sont l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’agriculture et l’industrie. Notre Oumah doit être unie et solidaire dans le combat contre l’hydre terroriste. Aujourd’hui, c’est dans ce combat que doit se manifester le plus notre solidarité.
C’est le lieu de lancer un appel à tous pour une totale solidarité avec tous les pays qui luttent contre le terrorisme, en particulier avec ceux du Bassin du Lac Tchad et du Sahel. C’est aussi le lieu de demander à notre organisation commune de s’engager fermement dans la recherche d’une solution de sortie de crise en Lybie. C’est le lieu de saluer également l’engagement de la France et des USA à nos côtés ainsi que ceux de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
Bien entendu l’unité que nous cherchons pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme requiert que nous mettions fin aux crises politiques et aux conflits entre les Etats membres de la Oumah. Les solutions aux crises politiques et conflits entre Etats membres passent par le renforcement de la médiation et de la conciliation. Notre devoir est d’aider ces médiations et privilégier en toutes circonstances le vivre ensemble et les principes de solidarité et de concorde. La Oumah Islamique doit définitivement tourner la page de la bataille de Siffin.
Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,
La lutte contre le terrorisme est une lutte multiforme, idéologique, militaire et économique. Le rappel des valeurs de l’Islam démontre que nous sommes bien armés sur le plan idéologique. Sur le plan militaire, il est impératif de mutualiser nos capacités. Sur le plan économique, nous devons renforcer notre solidarité afin d’éradiquer la pauvreté qui constitue le principal terreau sur lequel prospère le terrorisme. Cette solidarité est d’autant plus nécessaire que la pandémie de la COVID-19 est en train de dévaster, depuis bientôt un an, l’économie mondiale.
Du fait de cette pandémie, plusieurs pays connaissent une récession d’une ampleur inégalée. Des pans entiers de secteurs d’activités connaissent une crise entrainant la faillite et la disparition de plusieurs entreprises. La pauvreté et les inégalités s’accroissent compromettant l’atteinte des objectifs de développement durable fixés par la communauté internationale pour l’horizon 2030. Les pays membres de la Oumah Islamique n’échappent malheureusement pas à cette crise devenue planétaire.
La COVID 19 a mis à nu les faiblesses de la gouvernance mondiale. Au moment où on annonce les découvertes de vaccins avec une efficacité avérée, l’heure est à la réflexion sur la réforme de la gouvernance politique et économique mondiale post COVID19. La Oumah Islamique doit apporter sa contribution à cette réflexion en cours pour l’élaboration d’un nouveau paradigme. Ce nouveau paradigme mondial doit adresser les questions essentielles de la pauvreté et des inégalités, que ce soit les inégalités entre les individus ou les inégalités entre les nations ou le climat. Il doit intégrer la nécessaire solidarité entre les humains, entre les générations actuelles et les générations futures, entre les nations riches et les nations pauvres. Il doit intégrer les questions de paix et de sécurité qui sont indispensables à la prospérité humaine.
Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,
Lors du 13ème sommet Islamique tenu à Istanbul en 2017 les chefs d’Etat et de gouvernement de l’OCI ont adopté le programme d’action 2025 qui tarde malheureusement à produire ses effets. L’actualisation de ce programme, pour prendre en compte la nécessaire relance post COVID de nos Etats, permettra de développer davantage le commerce et l’investissement, le transfert de la technologie de pointe, la promotion du secteur privé, l’industrialisation ainsi que les domaines scientifiques, techniques et éducationnels dans les pays musulmans. Les principes de la Oumah islamique comme la finance islamique peuvent contribuer notamment au développement des secteurs agricole, sanitaire et éducatif. Les ressources de la Banque Islamique de Développement doivent être accrues afin de lui permettre de réaliser des investissements structurants dans les pays membres.
Permettez-moi d’insister ici sur les opportunités qu’offre le continent africain aux investissements directs étrangers en provenance des pays de la Oumah Islamique. L’Afrique a pour ambition d’être le prochain centre manufacturier mondial. Les projets de l’agenda 2063 sont en cours de mise en œuvre avec notamment la Zone de Libre Echange Continentale Africaine – ZLECAF, qui mettra en place un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs, le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA), le programme de développement de l’infrastructure en Afrique (PIDA), le programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), la vision Minière Africaine (VMA), le plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).
Notre Oumah doit entreprendre des actions offensives, des actions hardies. Elle doit caresser le rêve de retrouver la position qu’elle occupait dans le monde entre le VIIIème et le XIIIème siècle, période considérée comme étant l’Âge d’or de l'Islam. Durant cette période, «Les artistes et scientifiques musulmans, les princes et les travailleurs ont fabriqué ensemble une culture unique qui a directement et indirectement influencé les sociétés sur les autres continents.».
Altesses, Mesdames et Messieurs,
Le Niger, membre du groupe de contact sur Al-QODS AL-SAHARIF, a toujours soutenu les résolutions favorables aux droits des palestiniens dans le conflit qui l’oppose à Israël. L’actualité récente prouve qu’il n’y a pas d’avancée significative dans la résolution de ce conflit. Par conséquent, la cause palestinienne doit demeurer au centre des préoccupations de notre Oumah. Annexer des territoires palestiniens constitue une grave entorse à la légalité internationale et une violation du principe d’intangibilité des frontières de la Palestine reconnues avant 1967. Le Niger continuera à appuyer les résolutions pertinentes de l’ONU et toute négociation dont la finalité est de mettre le Peuple palestinien dans ses droits légitimes et inaliénables, à savoir le retrait d’Israël des territoires occupés et la création de deux Etats vivant côte à côte, tel que le prévoit l’initiative saoudienne.
Altesses Royales, Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer mon propos, je voudrais rappeler une préoccupation chère au Niger qui a déjà été prise en charge par la 14ème session du Sommet islamique, relativement à la transformation du Bureau régional de l’OCI à Niamey en une Représentation régionale chargée de mobiliser l’engagement politique et les activités humanitaires. Cette initiative permettrait à l’OCI de mener plus efficacement ses missions, conformément à ses objectifs. La résolution relative à ce projet mérite votre soutien effectif pour être opérationnalisée dans les plus brefs délais.
Altesses Royales, Mesdames et Messieurs les Ministres,
Notre organisation commune attend beaucoup de vos assises. Elle attend, aux termes de vos échanges des propositions concrètes pour lutter efficacement contre le terrorisme et l’extrémisme. Elle attend que vous définissiez les axes de solidarité en vue de lutter contre la pauvreté et les inégalités, promouvoir un développement inclusif au profit de nos peuples. Je ne doute pas que vos conclusions renforceront davantage notre organisation et la rendront plus apte à répondre aux besoins de la Oumah islamique.
Sur ce je déclare ouverte la 47ème session du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique - OCI et je souhaite pleins succès à vos travaux.
Qu’Allah Bénisse la Oumah islamique.
Je vous remercie.
ASSALAMOU ALAYKOUM WARAHMATOULAH ! ».
30 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Les lampions du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la Zlecaf couplé à celui sur l’industrialisation et la diversification économique inclusive et durable du continent tenu vendredi 25 novembre dernier à Niamey se sont éteints sur un goût d’inachevé. Qu’est-ce qu’on peut retenir de la journée marathon de travail des délégations présidentielles et gouvernementales qui ont bien voulu faire le déplacement de Niamey ? Pas grand-chose, en dehors des discours engagés en faveur de l’industrialisation du continent et de la diversification de son économie. De l’intervention du président de la Commission de l’Union Africaine (UA) le Tchadien Moussa Faki Mohamed, au discours du président rwandais Paul Kagamé en passant par celui du président Bazoum Mohamed, de la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, etc., l’on a senti une ferme détermination de sortir l’Afrique de son énorme retard sur le plan industriel et économique, et de rompre notre forte dépendance vis-à-vis de l’Occident. Mais cette ferme détermination ne suffit pas, à elle seule, pour faire de l’industrialisation de l’Afrique une réalité. Il faut un fort engagement politique et des actes concrets. Ce qui implique nécessairement une bonne dose de courage pour dire non aux orientations politiques que nous imposent les puissances et les partenaires techniques et financiers (PTF) en contrepartie de leur soutien financier à nos pays. Combien de nos chefs d’Etats africains peuvent faire preuve de ce courage, en disant niet au diktat de l’Occident ? Ils ne sont pas nombreux et le président Bazoum est loin de figurer sur cette liste restreinte.
C’est bien beau le discours qu’il a tenu sur les potentialités en ressources naturelles dont regorge le continent et la nécessité de les mettre en valeur pour impulser le développement socioéconomique de nos pays. Mais quand dans d’autres circonstances, c’est lui-même qui s’érige en défenseur des intérêts de l’Occident en faisant prévaloir que notre uranium, par exemple, ne pèse plus rien aujourd’hui dans les recettes budgétaires du pays, comment croire en la sincérité du discours qu’il a tenu le 25 novembre à l’occasion du double sommet continental africain ?
Comment le croire quand c’est lui vante l’importance de l’aide publique au développement accordée par la France à notre pays ?
Comment le croire quand c’est lui qui défend bec et ongles la présence des forces militaires occidentales au Sahel et particulièrement dans notre pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ? Cette présence des troupes militaires étrangères sur notre sol qu’il trouve indispensable n’est-elle pas une forme de renonciation tacite à notre souveraineté ? Comment un dirigeant qui accepte d’hypothéquer la souveraineté de son pays peut-il être capable de se soustraire au diktat des puissances occidentales ?
Nous ne voyons pas ! Le président Bazoum a juste voulu plaire à ses hôtes en tenant son discours engagé sur l’industrialisation du continent. Sinon il n’est pas réellement prédisposé à faire ce qu’il a raconté.
Tawèye
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Dans le cadre de sa visite de travail de 48 heures au Niger, le Président du groupe de la Banque Mondiale, M. David Malpass, a prononcé hier au centre international de Conférences Mahatma Gandhi, en présence du Président de la république du Niger SEM Mohamed Bazoum, son discours de positionnement en prélude aux réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international prévues du 10 au 16 Avril 2023 à Washington. Cet important message a pour thème «Redéfinir une nouvelle ère de développement».
Avant le discours de positionnement du président de la Banque Mondiale, le Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a souligné l’excellence de la relation qui existe entre le Niger et le groupe de la Banque Mondiale. Cela tout en saluant l’alignement des interventions du groupe sur les priorités définies par le Niger.
Le Président de la République a saisi cette opportunité pour apprécier le travail accompli par le groupe de la Banque Mondiale au Niger et dans les pays du Sahel. «Vous avez en effet accordé une attention particulière aux pays du Sahel, cela est incontestable», a déclaré le Chef de l’Etat, ajoutant que cet intérêt s’est traduit pour le Niger par un portefeuille actif de 4,68 milliards de dollars. Le Chef de l’Etat a également apprécié l’engagement de la banque mondiale sur les enjeux de population et d’éducation tels que traduits par le programme SWEDD sur l’autonomisation des femmes et le dividende démographique ainsi que le projet Lire. SEM. Mohamed Bazoum s’est également réjoui de l’appui de la banque mondiale dans le programme de construction des salles de classe et d’internats des jeunes filles.
(Lire l’intégralité du discours du Président Bazoum)
Dans le discours de positionnement de la Banque Mondiale, M. David Malpass a énuméré les opportunités qui s’offrent au Niger pour soutenir sa croissance et sa stabilité surtout en ces temps de crise.
Pour le président du groupe de la Banque Mondiale, il est indispensable de mettre l’accent sur l’éducation qui est un moteur de croissance et une voie de sortie de la fragilité et de l’extrême pauvreté. Aussi, il faut assurer la stabilité macroéconomique en mobilisant les capitaux privés pour une meilleure intégration internationale. M. David Malpass a souligné l’importance d’avoir un système bancaire qui fonctionne bien et une monnaie dont la valeur est stable. «Nous avons la responsabilité d’aider les pays à se développer. Sans éducation pas de développement économique», a indiqué le président du groupe de la Banque Mondiale, ajoutant qu’il faut également investir dans la santé infantile, promouvoir la bonne gouvernance. M. Malpass a évoqué également l’importance du secteur privé dans le développement, et souligné la nécessité de favoriser le changement tout en restant concentré sur la réduction de la pauvreté. M. David Malpass a réaffirmé l’engagement du groupe de la Banque Mondiale à soutenir le Niger dans ses efforts de développement économique durable.
Auparavant le recteur de l’université Abdou Moumouni, M. Mahamadou Saidou a rappelé que la Banque mondiale finance deux projets relatifs à l’enseignement supérieur et à la recherche qui sont en pleine mise en œuvre. En outre, l’université Abdou Moumouni à travers toujours l’Ecole normale supérieure est chargée de la mise en œuvre d’une importante série d’activités du projet Lire incluant le renforcement des capacités des enseignants. M. Mahamadou Saidou a réaffirmé l’engagement de l’Université Abdou Moumouni à accompagner les équipes en charge de ces projets en synergie avec tous les acteurs pour une réalisation optimale de toutes les activités programmées.
Après les différentes interventions, une table ronde a été animée par trois leaders d’opinions représentant le secteur privé. Ils ont relevé les défis auxquels le secteur privé nigérien est confronté. Pour Mme Maidah Zeinabou le secteur est à la croisée de plusieurs défis, dont la fiscalité, l’accès au financement. Quant à Aicha Macky, elle a demandé que les jeunes soient accompagnés dans la réalisation de leurs initiatives, le soutien à l’éducation, etc. L’entrepreneur Idi Ango Ibrahim a déploré la lenteur dans la mobilisation des financements et a appelé les jeunes à s’engager davantage dans l’entreprenariat et d’avoir de l’audace.
Par Rahila Tagou(onep)
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· Excellence Monsieur PAUL KAGAME, Président du RWANDA, Président de notre Conférence ;
· Excellences Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement ;
· Mesdames les Premières Dames ;
· Messieurs les anciens chefs d’Etat ;
· Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégations ;
· Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
· Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Niger ;
· Monsieur le Premier Ministre du Niger ;
· Mesdames et Messieurs chers participants ;
· Distingués invités, à vos différents titres.
J’ai l’honneur et le plaisir de vous accueillir à Niamey sur le bord du Niger à l’occasion de ce double Sommet de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la Diversification Economique de l’Afrique d’une part et l’évaluation du processus de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) d’autre part.
Ce sommet manifeste l’engagement du leadership de l’UA au plus haut niveau pour accélérer l’industrialisation en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durables 2030 et de l’Agenda 2063 par la mise en œuvre de stratégies concertées avec tous les acteurs, publics et privés.
Qui dit industrialisation, dit commerce, leurs dynamiques étant couplées. C’est ainsi que l’Industrialisation de l’Afrique passe par la mise en œuvre de l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui, elle, repose sur l’industrialisation. Ce qui est bon pour l’une est bon pour l’autre et réciproquement, ce qui est mauvais pour l’une est mauvais pour l’autre. La promotion des deux doit tenir compte de cette dépendance positive afin d’obtenir un développement économique sûr.
Permettez-moi à ce stade de mon propos de rendre hommage au Président Issoufou MAHAMADOU, champion de la ZLECAf pour son engagement qui a largement contribué à faire de celle-ci une réalité. Nous attendons vivement la présentation de son rapport qui ne manquera certainement pas d’alimenter nos échanges.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Pour atteindre nos nobles et ambitieux objectifs d’une Afrique prospère, dynamique, inclusive et durable, il nous faut bien les définir et faire preuve de pédagogie afin de mobiliser les africains autour d’un projet clair et partagé.
Sachant d’où nous partons, notre situation actuelle, il convient de préciser de quelle industrialisation il s’agit.
En effet, il n’y a pas si longtemps, la juxtaposition des mots industrialisation et Afrique pouvait paraître incongrue. Aujourd’hui, l’interrogation qu’elle suscite est surtout celle des voies et moyens. Cela en soi, est la preuve que nous prenons la bonne voie. Un proverbe nigérien dit qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Ce fleuve, c’est la somme des énergies conjuguées de nombreux africains, qui sont déterminés à améliorer leur situation, celles des jeunes en formation, des entrepreneurs dans toute leur diversité, des décideurs qui ont à cœur le bien être de leur concitoyens, et qui forment la masse critique dont le continent avait toujours eu besoin. Cette masse critique est déjà là, elle est en train de se révéler ; on en perçoit le frémissement au travers de nombreuses initiatives que nous voyons un peu partout.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’optimisme n’empêche toutefois pas le réalisme. Pour nous donner toutes les chances de réussir, nous devons nous dire la vérité. S’agissant de l’état actuel de l’industrialisation en Afrique, le constat est frappant : hormis quelques exceptions, l’économie africaine reste peu industrialisée, et l’Afrique exporte de la matière première incorporant peu de valeur ajoutée tandis qu’elle importe des produits manufacturés à forte valeur ajoutée. Ce constat au niveau continental reste valable au niveau de chacun de nos Etats. Deux chiffres témoignent avec éloquence de cet état de fait : la part de l’Afrique dans le commerce mondial est de 4% ; le commerce entre pays africains représente 17% de leur commerce global. Le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique explique cet état de fait déprimant.
Nul n’est donc besoin de statistiques macroéconomiques pour affirmer qu’en tant qu’africains, nous savons où nous en sommes : notre continent est riche en matières premières variées, et riche d’une jeune population majoritairement rurale projetée à 2 milliards de personnes à l’horizon 2063 dont la moitié aura moins de 27 ans.
Ce constat serait trop simpliste si le monde, qui est en train de connaître une révolution digitale, n’était pas à la croisée de nombreuses crises, géopolitique, climatique, énergétique, industrielle, financière et économique.
Voilà donc le véritable défi pour nous : appréhender la situation mondiale actuelle, sans filtres idéologiques, sans dogmes, pour agir en conséquence.
Comment donc atteindre nos objectifs aux horizons temporels que nous nous sommes fixés sachant que nous naviguons dans un monde soumis aux mutations, aux incertitudes, aux crises comme la guerre en Ukraine et aux aléas imprévisibles comme le COVID19 ?
Nous savons que toute stratégie d’industrialisation qui ne tient pas compte des conditions initiales actuelles, des incertitudes et des aléas ou qui est basée sur l’hypothèse trop restrictive de leur stabilité, est fragile ; elle est vouée à l’échec à moyen terme.
Il ne s’agit pas pour nous de réinventer la roue. Les seules stratégies adaptées aux environnements changeants sont les stratégies robustes, c’est-à-dire celles qui sont résilientes aux changements, y compris aux chocs, et les chocs, vous conviendrez avec moi, qu’il y en a, et qu’il va y en avoir.
Nous devons donc piloter le processus d’industrialisation, en adoptant une stratégie robuste et sans regret, car en fait, l’industrialisation est un processus dynamique, pas un état statique. Sans regret, c’est-à-dire qu’à chaque étape, nous devons assumer les choix faits auparavant, qui devaient donc être soupesés. En ce qui concerne les étapes, nous devons prendre en considération le fait que nous devons enthousiasmer une jeune population dont l’âge médian actuel et de moins de 20 ans.
Nous devons être particulièrement prudents dans les options de notre industrialisation et veiller à utiliser nos ressources de façon efficiente. Il ne faut pas faire un feu de paille, mais allumer un feu d’industrialisation qui va brûler longtemps. Au-delà des grandes lignes définies par les objectifs, il nous faut définir des priorités pertinentes, qui vont servir de socle solide à l’industrialisation. Oui, il faut renforcer notre base industrielle pour bâtir solidement.
L’industrialisation et le commerce ont besoin d’une population dynamique en bonne santé, d’où il découle que nos priorités sont l’alimentation et l’eau, l’habitat, l’énergie, les transports, les communications, la santé et l’éducation. Et les nouvelles technologies de l’information où nous pouvons faire un pas de géant.
Les synergies et les interactions positives de ces secteurs sont évidentes. A cet effet, il faut tirer le maximum de nos ressources non renouvelables notamment énergétiques pour amorcer le moteur de l’industrialisation.
Ces domaines constituent des gisements d’emploi et de création de valeur ajoutée à même de soutenir longtemps une forte croissance économique qui alimentera en retour l’industrialisation.
Je disais tout à l’heure que notre continent est riche d’une jeune population. La jeunesse de la population et sa croissance qui sont un défi, peuvent constituer un atout à condition de bien gérer la transition démographique, mais ça, c’est un autre sujet. La jeunesse est donc notre première richesse dans laquelle il faut investir pour son éducation et sa formation.
Dans notre trajectoire d’industrialisation, nous gagnerons à tirer des leçons des expériences du monde industrialisé et des expériences singulières des uns et des autres, tout en faisant appel à notre génie propre ; établissons des partenariats avec les puissances industrielles, car, osons le dire, le futur de l’industrie et du commerce est en Afrique.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Je ne vais pas faire un discours académique sur l’industrialisation ni traiter in extenso tous les sujets évoqués ici.
Aussi, concernant notre plus grande priorité, l’alimentation, un secteur me tient-il particulièrement à cœur, celui de l’élevage.
Savez-vous que dans mon pays le Niger, qui a un des plus grands cheptels en Afrique, nous importons du lait de France et de Hollande ? Que nos voisins immédiats, importent de la viande d’Argentine et de Nouvelle Zélande ? Ces faits, aussi étonnants soient-ils, sont un faux paradoxe. Cette économie, qui par le principe des vases communicants, génère la valeur ajoutée loin de l’Afrique, génère peu d’emplois locaux, et nuit à la production locale, donc à l’industrialisation de nos Pays.
J’invite tous les africains, surtout les décideurs à comparer la Nouvelle Zélande et le continent africain dans son ensemble dans le domaine de l’élevage, de la production de viande et de produits laitiers et leurs parts dans l’économie et les exportations. Cela donne à réfléchir sur le potentiel industriel gigantesque de l’Afrique dans le domaine de l’alimentation.
L’industrialisation que nous voulons pour l’élevage, est celle qui permet de nourrir les africains, de créer des emplois qualifiés et de qualité, de rendre les produits laitiers et les viandes disponibles en quantité et en qualité à des prix abordables et compétitifs partout. Elle doit incorporer la valeur ajoutée locale et se faire dans le cadre de bassins régionaux naturels exploitant aux mieux les ressources locales, induisant une coopération basée sur la complémentarité qui génère à son tour la solidarité.
Au-delà de l’élevage, l’industrie est grande consommatrice d’eau. Nous avons de l’eau, mais elle est inégalement répartie sur le continent et nous sommes et serons nombreux. La gestion de nos réserves d’eau et la question climatique sont des enjeux critiques à garder en filigrane dans notre processus d’industrialisation.
Pour que les biens, les personnes, les services et l’information puissent circuler, c’est-à-dire que le commerce et l’industrie fonctionnent, nous avons besoin de réseaux de transports et de communications adaptés qui interconnectent les grands bassins économiques et désenclavent les zones rurales. Les transports et les communications sont des facteurs prépondérants d’industrialisation et d’inclusion socio-économique.
Aux grands problèmes, les grands remèdes : pour connecter le continent dans tous les sens du terme et transporter les grands flux à moindre coûts économiques et environnementaux, le maillage progressif par un réseau de chemins de fer se déployant autour de grands axes continentaux connectant les réseaux régionaux et de proximité est la colonne vertébrale des moyens de transport répondant aux besoins africains. Les grands axes Alger-Le Cap, Dakar-Addis Abéba, Le Caire-Casablanca sont en plus de leur rôle économique des vecteurs d’intégration africaine.
A l’autre bout du champ des transports, la géographie et le potentiel économique désignent plusieurs aéroports africains pour être ou devenir des grandes plateformes d’interconnections continentales et mondiales.
L’industrie et les transports sont gourmands en énergie. Aussi, la production industrielle, les activités humaines, les transports requièrent-ils un réseau cohérent de production et de distribution d’énergie dont le graphe se superpose à celui de ces activités de manière à assurer un fonctionnement et un développement optimaux au cours de la montée en puissance du continent. Le continent est riche en sources d’énergie de toutes les formes : fossile, nucléaire, solaire, éolienne, hydraulique et houlomotrice. Veillons à utiliser nos sources d’énergie non renouvelables, aussi, pour investir dans les énergies renouvelables.
Le système nerveux de notre continent doit être basé sur les télécommunications, qui avec les technologies de l’information, vont générer des emplois hautement qualifiés et sont de véritables amplificateurs d’industrialisation et de valeur ajoutée. La résultante des progrès et avancées en physique, en sciences et technologies de l’information, en biosciences et en mathématiques fait que nous assistons à un basculement du monde vers le tout digital qui se fait à la vitesse vertigineuse dictée par la loi de Moore.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’industrialisation inclusive, solidaire et raisonnée que nous souhaitons ne peut pas être imposée et ne peut être le fait que d’une complémentarité vertueuse des secteurs privé et public, qui seule, peut créer des emplois de qualité dans un tissu de petites et moyennes entreprises maillant le continent et répondant aux besoins réels de l’économie. L’état de droit doit la favoriser, l’encadrer et parfois l’impulser.
Pour promouvoir les PME, il faut des politiques publiques claires et stables dans leur traduction dans les législations nationales,
· dans la formation de base, la professionnalisation des jeunes, la formation continue et la spécialisation, ainsi que les passerelles ;
· la protection des entreprises privées avec une fiscalité moins complexe et des taux d'impositions revus en fonction des secteurs à développer, ainsi qu'une justice qui fonctionne de manière éthique ;
· l'accès aux financements et aux garanties et un service bancaire fluide, moins de barrières non financières, c'est à dire moins de tracasseries.
Car, oui un entrepreneur est d'abord et avant tout un gestionnaire de risques, et il faut l’inciter à entreprendre en Afrique, il ne faut pas l’entraver. La bonne gouvernance démocratique offre un environnement sécurisant et désinhibant les énergies entrepreneuriales tout comme elle encadre et responsabilise les acteurs socio-économiques.
Je disais qu’en ce qui concerne la méthode et la stratégie dans notre processus d’industrialisation, il ne fallait pas réinventer la roue, mais utiliser plutôt l’état de l’art en la matière, la stratégie agile et adaptative. De même, dans l’exécution, nous ne devons pas repasser par la case machine à vapeur. Nous ne sommes pas obligés de passer par les mêmes étapes, ni d’emprunter les mêmes chemins que ceux qui nous ont devancés. Et j’ai une bonne nouvelle pour nous : dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous pouvons faire un pas de géant et rejoindre les acteurs internationaux en profitant de l’aubaine de la grande bascule digitale en cours. Il faut le faire à temps, sinon nous allons subir au lieu d’agir.
Nous pouvons le faire, car dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous sommes riches de la première des matières premières : la formidable quantité de cerveaux assoiffés de savoir de la jeunesse africaine. Il faut gérer et exploiter cette ressource en investissant massivement et qualitativement dans l’éducation, la formation et la recherche scientifique, spécialement dans les TIC.
Au-delà de la valeur économique et industrielle et son impact profond sur tous les aspects de notre vie, notamment la santé, la révolution digitale génère une nouvelle matière première stratégique : les données, les données de qualité, les métadonnées, et les « data sciences. »
Pour faire face aux besoins en ressources humaines de notre socle industriel évoqué plutôt, il nous faut continuer nos efforts et investir industriellement dans l’éducation de base, la formation professionnelle, l’enseignement universitaire et la recherche en utilisant les TIC comme catalyseur et amplificateur. Nous devons couvrir de manière cohérente le spectre des sciences et des métiers et les différents niveaux de maîtrise de manière à permettre au plus grand nombre de toujours pouvoir s’adapter aux évolutions rapides des métiers. Il faut industrialiser la formation.
Je disais tantôt qu’on ne peut pas arrêter un fleuve. Laissons donc le fleuve couler, aidons-le à couler : libérons les énergies des entrepreneurs africains, simplifions les démarches des investisseurs internationaux et des talents dont l’économie africaine a besoin.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Soyons ambitieux, nous pouvons nous le permettre. Investissons donc dans l’éducation, en particulier dans les Mathématiques à l’instar des Instituts Indiens de Technologie, sans oublier les humanités.
Nous vivons un moment historique. Le train de la transition digitale est à quai devant nous, ne le ratons pas, prenons-le avec détermination. C’est la condition de notre industrialisation qui va donner son sens à la ZLECAf.
Je vous remercie.
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Le Président de la République du Ghana, SEM. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a effectué, mardi dernier, une visite officielle de travail au Niger. Après la cérémonie de l’accueil réservé à l’illustre hôte par le Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, les deux hommes d’Etat se sont à nouveau retrouvés pour une réunion élargie aux délégations ghanéenne et nigérienne dans la salle du conseil des ministres. (Lire ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Président Issoufou Mahamadou, à l’ouverture de la séance de travail entre les deux parties).
« Monsieur le Président, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, cher frère et ami
Je voudrais, avant tout, exprimer l’immense plaisir que nous avons de vous recevoir aujourd’hui à Niamey.
Nous sommes heureux d’accueillir un frère et un ami, un dirigeant d’un pays avec lequel nous partageons une riche histoire commune, constamment revivifiée par des générations de nigériens, qui ont adopté votre beau pays, si accueillant et si prospère.
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Dans sa deuxième adresse à la nation, le président CNSP, chef de l’Etat s’est surtout évertué à dresser un tableau sincère de la vie de la nation. Il est largement revenu sur les sanctions imposées au pays par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, de ses velléités d’imposer une guerre injustifiée. S’il abhorre la guerre entre des voisins, en tant que soldat, il ne se défilera pas devant sa mission qui consiste à défendre la patrie. Il dira que ceux qui envisagent d’imposer une guerre au Niger doivent bien comprendre que cela ne sera pas ‘’une promenade de santé’’.
Le général Tiani a aussi annoncé la tenue d’un dialogue national inclusif qui doit ‘’poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle sur des piliers profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles et républicaines’’. Personne n’est en mesure de présager des décisions qui sortiront de ces assises. Et ces décisions ne seront pas imputables au CNSP et son président. Par contre, les engagements énoncés par le président Tiani seront, à la fin, scrutés à la loupe par les Nigériens. Il en sera tenu comptable de la réalisation ou non de ses engagements. Et dans son dernier discours, il sera très précis : « je tiens à vous réaffirmer, mes chers compatriotes que, tout comme les autres membres du CNSP et du gouvernement, je suis au service du Niger et de ses seuls intérêts et que je ne trahirai jamais vos aspirations. In Sha Allah. » Cette annonce tient toute son importance.
Et de toute évidence, elle sera honorée. Tous ceux qui connaissent le général Tiani disent qu’il est avant tout un homme respectueux de la parole donnée. Son séjour à la garde présidentielle est la preuve palpable. Durant dix ans, en respect de son engagement vis-à-vis du président Issoufou, il a permis à ce dernier de se ‘’coucher sur ces oreilles’’ et de diriger comme il l’entend. Il deviendra même, de tous les présidents nigériens, le plus grand voyageur. Plus que le premier président Diori Hamani que ses détracteurs appelaient le petit commis voyageur. On dit aussi qu’il met du coeur dans toutes ses entreprises et les réussies généralement. Alors qu’il était responsable du bureau des sports de l’Armée, nos routes s’étaient croisées. C’était au cours de la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix. J’étais alors journaliste sportif à l’ONEP. On rappelle que c’est à cette période que l’équipe de football de l’Association sportive des Forces armées nigériennes ont enlevé la coupe UFOA. Les athlètes de cette association ont écumé les pistes de la sous-région. C’était du temps des Souley Oumarou, Issoufou Alpha , Kabirou Dan Malan…
Ces résultats sont certes à l’actif des athlètes, des encadreurs techniques, mais, dans une large mesure, dus à son leadership. Le plus étonnant est qu’il a été très discret. Nous avons accompagnés de nombreuses fois les sportifs de cette association mais il n’a jamais fait un seul déplacement. Il a toujours laissé ses subordonnés faire. C’est la marque d’un leader. Et c’est pourquoi on peut légitiment dire que le CNSP est en de bonnes mains. Le seul doute résidera dans la pression qui sera, en ces temps de sanctions et de guerre qui plane. Il est certes résilient comme la majorité des Nigériens, mais il est à redouter les agissements de l’entourage. Pas celui immédiat constitué de ses frères d’armes. Il faudra surtout se méfier des chants des sirènes. Ce pays est truffé d’opportunistes tapis dans les organisations politiques et de la société civile. Des spécialistes en retournement de veste et qui n’ont pour seul objectif leur ventre. Pour eux, le pays ne compte que pour du beurre. C’est pourquoi, ceux qui doivent participer au dialogue national inclusif doivent être choisis pour leur patriotisme. Le Niger a trop souffert de la perte de ses repères. La prochaine gouvernance doit être basée sur nos valeurs. Exit la modernisation sociale, très chère au président Issoufou, qui a détruit tout ce qu’on avait de valeurs et qui permis à nos communautés de vivre longtemps en harmonie.
Modibo
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La nationalité d’origine du candidat du parti au pouvoir M. Bazoum Mohamed suscite toujours des grosses polémiques. En effet, l’ancien chef de l’Etat, Salou Djibo s’est adressé cet après-midi, au peuple nigérien. Dans cette déclaration, Salou Djibo affirme son attachement au respect de la loi. En effet, il a rappelé que tous les acteurs politiques et institutionnels doivent résolument œuvrer pour des élections libres, justes et transparentes dans le strict respect de la loi. « Or force est de constater que l’évolution actuel de notre processus électoral, si nous ne prenons garde laisse présager une crise politique et un lendemain incertain pour notre pays le Niger » a déclaré l’ancien Chef d’Etat.
Salou Djibo, demande au Président de la République de prendre des dispositions pour préserver la quiétude sociale et invite également la Cour Constitutionnelle de réexaminer le cas de Mohamed. En ce sens, Salou Djibo en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution « à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation et que la paix sociale soit préservée, car nul ne peut rester indifférant ou neutre face à la gravité de la situation.
« J’en appelle précisément au Président de la République de convoquer le Conseil de la République conforment à l’article 69 de la Constitution. Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi, ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable état de droit et traitement équitable pour tous dans l’intérêt supérieur du Niger », martèle Salou Djibo.
Notons que cette déclaration a été lu devant une trentaine de leaders politiques parmi lesquels, le président du MPR Jamhuriya, le représentant du Moden FA Lumana, le représentant de MPN Kichin Kasa, le représentant, de Amin Amen...
Lire la vidéo du discours de Salou Djibo
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MISAHEL–UNION AFRICAINE
New-York 23 mars 2023
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie pour votre participation à cet évènement.
Permettez-moi de rendre hommage au cadre offert par l’ONU – qui organise la coopération entre des pays sans frontières communes mais mus par l’ambition de préserver un bien commun.
Pays-Bas et Tadjikistan, Sénégal et Suisse -pour ne citer que ces Etats, démontrent le bien-fondé de la concertation pour répondre aux défis de l’anthropocène.
Notre ordre international connaît d’importantes mutations, qui génèrent de nouveaux rapports de forces et des lignes de tension.
Le Sahel n’est pas étranger à cette évolution. Nous voici devenus, à nos dépens, une région où s’affrontent les ambitions hégémoniques de certains Etats.
Toutes les sociétés humaines ont développé des compétences pour gérer et partager l’eau.
La zone sahélo-saharienne l’a fait et compte des trésors d’ingénierie sociale et technique méconnus.
Le Sahel dispose d’un génie propre, méconnu, et qui mérite d’être mobilisé pour répondre aux défis du présent – et de notre futur.
Parlons d’eau, puisque c’est l’objet qui nous rassemble.
Les fleuves sont des axes de communication dont le potentiel est sous-exploité. Sur certains tronçons et à certains moments de l’année, la navigation sur le Maayo (également appelé fleuve Sénégal) ou le Djoliba (également connu sous le nom de Niger) est une alternative au transport routier.
Je réside à Bamako et suis de Niamey, deux agglomérations où la navigation fluviale offrirait de nombreux avantages à la mobilité urbaine.
S’agissant d’eau potable, notamment en milieu urbain.
Le coût de l’eau reste trop élevé pour la bourse d’un grand nombre de ménages et d’entrepreneurs. Mais la demande est considérable, stimulée par la croissance démographique, l’urbanisation et le pouvoir d’achat de plus en plus important de certains citadins.
Cette économie de l’eau est un véritable « relais de croissance » et je pense que nous gagnerions à souligner les opportunités existantes pour que ressources humaines, techniques et financières soient allouées aux acteurs publics et privés compétents.
Concernant l’eau en milieu rural, je pense que l’ignorance nous joue des tours.
Il y a dans cette salle et dans de nombreux lieux du Sahel, des personnes qui connaissent les principaux enjeux et les leviers qu’il convient d’actionner.
Tout cela dépasse les slogans ou interventions ponctuelles présentées par certains acteurs menant des campagnes de levées de fonds.
Le paysage médiatique est saturé d’informations partielles et ponctuelles qui vantent forages et points d’eau.
Mais rares sont les décideurs qui connaissent la « politique de l’eau » de leurs pays.
C’est, à mon sens, le principal défi : connaître nos ressources, chiffrer nos besoins et effectuer les arbitrages correspondant au modèle de croissance que nous envisageons.
Il y a donc un urgent besoin d’« alphabétisation hydrique » car la saine gestion et le partage équitable de l’eau contribuent à la cohésion sociale, attestent de la cohérence de certaines politiques publiques et permettent une croissance économique durable.
Enfin, concernant la coopération internationale, je pense qu’il faut rendre hommage à un exemple de pragmatisme.
L’OMVS est une institution dont le travail, opiniâtre, discret et tangible mérite d’être salué.
Les défis politiques, diplomatiques et économiques n’ont pu interrompre une coopération technique portée par ces Etats membres.
C’est notre version, ouest africaine et sahélienne, de la diplomatie de l’eau.
Nous devons mieux connaître son histoire, apprendre de ses réussites et faire preuve d’ambition.
En guise de conclusion, et avant de laisser la parole à des personnes plus compétentes et expérimentées que moi, je voudrais conclure par trois messages clés.
- « Alphabétisation hydrique » – car l’eau est trop sérieuse pour que nous ignorions dans quelle/s mesure/s elle peut changer nos vies et la trajectoire de nos sociétés. C’est le chantier de la « politique de l’eau » - intelligible, financée et comprise par ses acteurs.
- « Economie de l’eau » - coût et distribution de l’eau, transport fluvial … osons parler de « profits partagés », de qualité et de mobilité, pour le bénéfice des petites et moyennes entreprises sahéliennes ainsi que des consommateurs.
- « Diplomatie de l’eau » - qu’il s’agisse d’ingénierie sociale autour d’ouvrages d’art conçus pour l’économie agropastorale, de barrages d’importance régionale ou de coopération internationale, il faut nous doter d’une boîte à outils orientée vers l’action.
Je suis parfaitement conscient des défis, notamment sécuritaires, de certains pays du Sahel.
Mais cette crise est temporaire, elle est aussi un défi à notre intelligence collective.
Comment reconstruire différemment et mieux, quand viendra le temps d’une action résolue, mieux pensée et plus pertinente ?
En attendant, chaque jour, nous pouvons agir – discrètement, mûs par des convictions et convaincus que nous faisons œuvre utile pour notre génération et celles qui prendront notre suite.
Puisque débute le mois du ramadan, permettez-moi de conclure par trois versets (33, 34 et 35) d’une sourate (Ya Sin) riche de sens :
« Un signe pour eux est la terre morte : nous la faisons revivre et produisons d’elle des grains pour leur nourriture. Nous y faisons pousser des jardins de dattiers et de raisins, et nous y faisons jaillir des sources. Ceci est pour les pourvoir de fruits, et pour les laisser produire de leurs propres mains tout ce dont ils ont besoin. Seront-ils reconnaissants ? »
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«Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Messieurs les Présidents des institutions de la République,
Messieurs les Membres du Gouvernement, Honorables députés
Excellences Messieurs les Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques,
Messieurs les Conseillers, Directeurs généraux, Directeurs et responsables des administrations centrales,
Messieurs les Gouverneurs et Préfets,
Messieurs les Présidents de Conseils régionaux,
Messieurs les responsables des Forces de Défenses et de Sécurité,
Honorables Sultans, chefs de cantons et de groupements,
Messieurs les Maires, Messieurs les responsables des confessions religieuses,
Messieurs les responsables des organisations de la société civile,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs
Excellence Monsieur le Président de la République, vous avez devant vous tous les députés, les Gouverneurs, Préfets, Maires et l’ensemble des Chefs de cantons et de groupements des régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, ainsi que les principaux leaders locaux, y compris les leaders religieux, les ‘’Garso’’ ; ‘’les Ardo’’, ‘’les Rougga’’.
S’ils sont devant vous devant vous, Monsieur le Président, c’est parce que ces trois régions ont la particularité d’être des zones de conflits et de menaces terroristes qui peuvent hypothéquer la cohésion sociale dans notre pays.
Or, l’une des particularités de notre pays réside justement dans la force de sa cohésion sociale ; cohésion qu’il a su construire au fil des ans, j’allais dire des siècles.
Oui Monsieur le Président, parlant de cohésion sociale au Niger, nous sommes légitimement fondés à parler de siècles. Ernest Renan qui a beaucoup réfléchi sur la notion de ‘’Nation’’, ne disait-il pas que celle-ci est faite du passé, du présent et de l’avenir ?
Le passé nous rappelle que les frontières de nos Etats ont été tracées de façon arbitraire, au hasard des conquêtes de l’histoire coloniale avec parfois, comme conséquence, des conflits intercommunautaires avec des violences inouïes rendant très difficile le processus de construction nationale et l’émergence d’un Etat moderne.
«L’une des particularités de notre pays réside justement dans la force de sa cohésion sociale; cohésion qu’il a su construire au fil des ans, j’allais dire des siècles», déclare M. Alkache Alhada
Le même passé nous apprend que les populations qui composent aujourd’hui le Niger étaient toutes en relations entre elles avant même la pénétration coloniale, tissant des liens historiques de solidarité et de cohésion qui constituent aujourd’hui le socle de la Nation Nigérienne.
Faut-il, à cet égard, rappeler Monsieur le Président, que le commerce transsaharien mettait déjà en relation de la Tripolitaine en Libye actuelle à Kano au Nigeria actuel, Arabe, Touareg, Haoussa, Kanouri, Toubou. A l’Ouest l’empire Songhaï a mis en relation Arabe, Touareg, Songhaï, Zarma, et Gourmantché. Le rayonnement de l’empire peulh de Sokoto,fondé par Ousmane Dan Fodio qui a étudié dans la région d’Agadez, il faut le rappeler, est bâti aussi sur l’apport des autres communautés notamment Haoussa, Touareg,Zarma, qui ont ensemble avec les peulhs, mené les conquêtes qui ont permis la constitution et l’expansion de cette entité, qui avait au 19ème siècle de l’influence dans tout l’espace qui deviendra plus tard le Niger.
L’interpénétration des communautés était telle que les configurations politiques qui se sont développées reposaient moins sur l’appartenance ethnique, que l’intérêt politique ou idéologique qui demeurait le principal ressort de l’organisation étatique. De ce point de vu, le Niger est dans une continuité historique avec l’organisation administrative qui a suivi la création de l’Etat moderne et les politiques menées par les premiers dirigeants de notre pays auxquels on se doit de rendre hommage pour avoir su maintenir cette dynamique de cohésion sociale.
Aujourd’hui, Monsieur le Président, il vous revient, vous qui êtes investi des pouvoirs de conduire les destinés de ce pays, l’impérieux devoir de veiller à la préservation et la consolidation de ce précieux patrimoine. Et c’est parce que vous avez pleinement conscience de cet impératif que vous avez, il y a de cela quelques jours, lancél’appel de Banibangou pour que nos concitoyens ne cèdent pas à l’émotion afin de préserver la cohésion sociale.
C’est parce que vous avez pleine conscience de cet impératif, Monsieur le Président, que vous avez décidé de l’accroissement des effectifs des forces de défense et de sécurité dans le souci de renforcer leur efficacité pour assurer la paix et la quiétude sociale, tout en appelant les populations à avoir foi en l’Etat et aux forces de défense et de sécurité.
C’est enfin parce que vous avez pleine conscience de cet impératif, Monsieur le Président, que vous avez décidé de convoquer le présent forum focalisé à dessin sur trois régions de notre pays à savoir : Dosso, Tahoua et Tillabéri, précisément là où cette problématique de terrorisme menace dangereusement la cohésion sociale et par conséquent appelle à la fois une thérapie d’urgence et une prise en charge dans le court terme.
C’est pour cette clairvoyance, Excellence Monsieur le Président de la République, que les Gouverneurs de ces trois régions m’ont chargé de vous dire merci d’avoir convoqué ce forum qui permettra trois jours durant à des hommes et femmes avisés, d’échanger et de rappeler les rôles, missions des responsabilités des principaux acteurs de la cohésion sociale et s’assurer de leur engagement.
C’est sur ces mots que je vais m’arrêter et vous convier, après la pose qui va intervenir et qui permettra à nos amis diplomate de se retirer,à prononcervotre discours introductif à ce forum qui permettra aussi aux participants de recueillir les orientations nécessaires à la bonne tenue de nos travaux pour que les résolutions, les recommandations qui en sortiront soient les plus pertinentes possibles.».
25 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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«La France sait que le Niger fait face à de lourdes menaces, concrètes et meurtrières, sur sa frontière libyenne, sur sa frontière malienne... Nous vaincrons ensemble, car nous désirons, d’un même cœur, les mêmes joies pour nos enfants, une société libre, humaine et solidaire», déclare SE. Claude Bartolone
« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale du Niger, Honorable Tinni Ousseini,
Mesdames et Messieurs les députés,
Honorables collègues,
Je vous remercie de m’accueillir parmi vous, dans cet hémicycle. Je mesure l’honneur qui m’est fait de m’exprimer dans le temple de la démocratie nigérienne. J’ai en face de moi les visages amis de la représentation nationale d’un pays cher aux cœurs de mes compatriotes. J’ai en face de moi la nation, le peuple d’un pays avec qui nous partageons tant d’espoirs, tant de projets, tant d’enthousiasme.
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«La digitalisation, la sécurité alimentaire et les options de financements innovants dans le contexte mondial actuel devront retenir notre attention et celle de nos partenaires», déclare SE. Mohamed Bazoum
Excellence Monsieur David MALPASS, Président du Groupe de la Banque Mondiale ;
Monsieur Sergio PIMENTA, Vice-Président de la Société Financière Internationale (SFI) ;
Monsieur Ousmane DIAGANA, Vice-Président région Afrique de l’Ouest et Centrale de la Banque Mondiale ;
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités respectifs ;
Je voudrais, à l’entame de mes propos, souhaiter la bienvenue à David MALPASS Président du Groupe de la Banque mondiale et à sa délégation. Cette visite témoigne de l’excellente qualité de la relation entre le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et la République du Niger et nous en sommes honorés. En effet, notre collaboration avec le Groupe de la Banque Mondiale depuis le début de mon mandat en avril 2021 est très satisfaisante. Je me réjouis en particulier de l’alignement de notre coopération sur les priorités du gouvernement.
Monsieur le président,
Je souhaite saisir ce moment pour apprécier le travail accompli, sous votre leadership, par le Groupe de la Banque mondiale au Niger et dans les pays du Sahel. Vous avez en effet accordé une attention toute particulière aux pays du Sahel, cela est incontestable. Cet intérêt s’est traduit pour le Niger par un portefeuille actif de 4.68 milliards de dollars.
Monsieur le président,
Vous connaissez mon engagement pour un secteur éducatif inclusif au Niger. J’ai la conviction que l’accès à une éducation de qualité, à des services de santé et à l’emploi permettra au Niger de réaliser son plein potentiel de dividende démographique et ceci de manière inclusive. J’apprécie l’engagement de la Banque mondiale sur les enjeux de population et d’éducation tel que traduit par le Programme SWEDD sur l’autonomisation des femmes et le dividende démographique, ainsi que le Projet LIRE notamment. Je souligne également, pour m’en réjouir, l’appui de la Banque dans le Programme de construction de salles de classes et d’internats de jeunes filles.
Monsieur le Président du Groupe de la Banque mondiale,
Mesdames et Messieurs,
Le Changement Climatique et les enjeux énergétiques sont des problématiques importantes pour notre Continent. En effet, pour l’Afrique qui est une des régions les plus affectées par le changement climatique, une croissance qui protège à la fois son environnement naturel et les biens communs de la planète est un impératif. Au sahel, nous sommes confrontés à la sécheresse, la déforestation, les inondations et le stress hydrique, autant de défis qui accroissent les migrations irrégulières, la pauvreté, l’exclusion et les conflits. Il est important de rappeler que le rapport climat et développement (CCDR) des pays du G5 Sahel estime que nos pays pourraient enregistrer une baisse de leur PIB allant jusqu’à 11,7 % d’ici à 2050 rien qu’en raison d’une pénurie d’eau liée au changement climatique. Ceci ferait basculer de 4,1 millions à 13,5 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.
Monsieur le président,
Il convient en même temps, de mettre en avant les potentialités notamment en matière d’énergies renouvelables mais aussi de coopération autour des bassins transfrontières pour assurer l’irrigation et couvrir les besoins du pastoralisme conformément aux recommandations du CCDR. Les besoins d’investissement dans le secteur des énergies des pays du G5 Sahel sont estimés à 18,14 milliards de dollars USD par le CCDR. Nous encourageons à cet effet le Groupe de la Banque mondiale à la mise en œuvre des recommandations du CCDR en matière d’accès à l’énergie. Il convient en outre, d’accorder la priorité à la Grande Muraille verte dont le sommet sur One Planet a identifié un Plan d’action d’environ 20 milliards de dollars. Le Groupe de la Banque mondiale a fait montre d’innovations dans la définition de grands projets régionaux aux Sahel dans le cadre du nexus climat, développement, résilience et adaptation.
Au regard des enjeux liés au climat et au développement au Sahel, nous devons mobiliser davantage d’investissements dans l’adaptation face au changement climatique. Conformément à l’esprit de la Grande Muraille verte, je demande au Groupe de Banque Mondiale et à nos partenaires d’investir dans les initiatives autour des grands fleuves qui permettront de lancer des programmes de désensablement (pour réduire les inondations), de restauration des sols, de développement de l’irrigation et de gestion des eaux notamment. Ces initiatives mobiliseront des financements publics et privés et permettront la création d’emplois (verts) et de soutenir les programmes de sécurité alimentaire dans nos pays.
Le secteur privé est appelé à jouer un rôle clé dans cette stratégie qui passe par une priorisation de l’investissement intérieur et une amélioration du climat des affaires. Plusieurs secteurs porteurs et prometteurs seront mis en exergue, notamment la filière agro-pastorale, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.
La digitalisation, la sécurité alimentaire et les options de financements innovants dans le contexte mondial actuel devront retenir notre attention et celle de nos partenaires. Dans cette optique, la digitalisation est pour nous un élément clé de développement. A cet égard, le Projet Villages intelligents financé par la Banque mondiale est un facteur d’innovations et d’intégration nationale.
Ces nombreux défis nécessitent l’accès à des moyens financiers et des capitaux permettant une relance économique globale sur notre Continent. Alors que les économies des pays avancés financent leurs déficits et renouvellent leurs dettes, les nôtres ne peuvent accéder aux marchés financiers internationaux pour mettre en place une relance économique durable. Pour atteindre les «Objectifs de développement durable» en 2030, il s’avèrera indispensable de solliciter l’appui de nos partenaires techniques et financiers afin d’accéder à ces marchés financiers internationaux dans les meilleures conditions possibles pour financer rapidement des politiques publiques inclusives de protection sociale, de santé, d’éducation, de formation, de justice et de sécurité́.
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, l’IDA est une priorité pour beaucoup de pays africains y compris le mien. Plus de 30 pays africains émargent au guichet de l’IDA pour le financement de leur agenda de développement. Je voudrais donc en leurs noms apprécier la qualité de la politique mise en œuvre par l’IDA au regard des efforts importants déployés pendant des années pour renforcer considérablement sa capacité financière au profit de nos pays et surtout pour la mobilisation record d’un montant de 93 milliards de dollars conclue en décembre 2021 pour le financement du cycle de l’IDA20. Je me félicite particulièrement de l’ambition renforcée du guichet de réponse aux crises ; du renforcement du capital humain ; d’avoir maintenu l’accent sur les causes de la fragilité et les sources de résilience.
L’innovation apportée par le modèle de financement hybride depuis IDA18 ainsi que les nouvelles mesures pertinentes d’optimisation du bilan, renforcent encore plus le statut de l’IDA comme l’institution appropriée pour soutenir nos pays dans leur redressement et leur développement. Combler le gap de financements des besoins de nos pays par des dons et prêts à des conditions concessionnelles est en effet crucial pour la soutenabilité de nos dettes.
Cependant, comme vous le savez Monsieur le Président, la concessionalité va de pair avec le niveau des contributions des partenaires, que j’interpelle de vive voix pour une augmentation au-delà du niveau actuel resté constant entre 23-24 milliards de dollar pendant les 4 derniers cycles de l’IDA. Tout en sollicitant un engagement continu et plus fort de l’IDA envers nos pays, je voudrais en particulier insister sur le sort des populations du Sahel, du Lac Tchad, des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique qui font actuellement face à des crises sans précédent.
Monsieur le Président
Pour nous, la réforme en cours sur l’évolution du Groupe de la Banque Mondiale (GBM) doit être l’occasion pour répondre positivement aux appels des pays IDA qui ne cessent d’interpeller les partenaires pour plus de souplesse et une reconstitution des ressources de la fenêtre de riposte aux crises et une augmentation substantielle des ressources. Nous accueillons favorablement le processus sur l’évolution du Groupe de la Banque Mondiale et nous félicitons nos Gouverneurs et nos Administrateurs pour leur proactivité à informer et à s’assurer que les positions de nos pays sont prises en compte dans les discussions en cours et dans la formulation des recommandations sur l’évolution du GBM. Dans cette perspective, nos pays proposent la prise en compte des points de préoccupation ci-après dans l’agenda des discussions :
1. l’extrême pauvreté ;
2. la sécurité comme un bien public mondial ;
3. la flexibilité dans l’accès à l’énergie en tenant compte de nos réalités et nos dotations naturelles ;
4. la nécessité de plus de financements concessionnels et
5. l’intégration régionale.
Nous sommes heureux de savoir que le Groupe de la Banque mondiale tient compte des particularités régionales et des défis de développement persistants et spécifiques à l’Afrique, notamment les conflits, l’insécurité alimentaire et énergétique, l’eau et l’assainissement ainsi que la dette, sans oublier le profil démographique de notre Continent caractérisé par une population très jeune.
Il va sans dire que pour nous, dans le cadre des réformes actuelles, le Groupe de la Banque mondiale doit garder le cap sur l’éradication de l’extrême pauvreté ; c’est près de 500 millions de personnes qui en sont affectées en 2021 (elles étaient au nombre de 278 millions en 1990). C’est également en Afrique que nous enregistrons plus de 600 millions de personnes, sans accès à l’électricité. Il nous faut donc développer des capacités de production d’électricité pour faire face aux défis de développement mais aussi pour assurer une croissance soutenable et inclusive.
C’est le lieu pour moi de saluer particulièrement le Projet Scaling Solar porté par la SFI et le Projet d’électrification Haské porté par la Banque mondiale au Niger. Dans cet élan, mon pays ambitionne de porter le taux d’accès à l’électricité à 30% en 2026 et à 80% d’ici à 2035, contre 17,5% aujourd’hui. Pour que la réforme du GBM soit à la hauteur des ambitions, il faut pouvoir mobiliser des ressources financières au-delà des capacités actuelles. Je voudrais donc saisir cette occasion pour lancer un appel à nos partenaires du GBM afin que le processus des réformes soit accompagné de financements supplémentaires conséquents, à la hauteur de l’ambition affichée.
Monsieur le président,
Votre visite au Niger est une opportunité renouvelée pour offrir une perspective optimiste pour l’Afrique. Ce continent, pour pauvre qu’il soit, n’en dispose pas moins d’énormes potentialités: ses ressources naturelles immenses telles que les métaux précieux, le gaz, le pétrole, en plus des 60% des terres arables du monde. S’y ajoute le fait que l’Afrique connait l’une des croissances économiques les plus dynamiques avec une population composée à plus des deux-tiers (2/3) de jeunes. Cette visite vous donnera l’occasion de bien mesurer les défis et les atouts de notre continent. Je suis convaincu qu’elle contribuera à préciser bien des idées et à impulser les changements attendus de la part de notre plus grand partenaire au développement.
Je vous remercie.
ONEP
Source : http://www.lesahel.org
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«Le Niger se construira et se construit dans cette ouverture d’esprit et ce souci de comprendre l’autre, de l’inclure, et dans la co-construction du monde d’aujourd’hui et de demain», déclare SE. Mohamed Bazoum
«Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Premier Ministre ;
Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,
Messieurs les présidents des conseils économiques et sociaux des pays amis,
Madame et messieurs les Présidents des Institutions de la Républiques
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs
Mesdames et messieurs les représentants des Organisations Internationales ;
Mesdames et messieurs les conseillers de République ;
Mesdames et messieurs, chers invités ;
Le CESOC est l’une de nos institutions consacrée par notre loi fondamentale et il joue à ce titre un rôle essentiel dans la vie institutionnelle et démocratique de notre République. Il a pour vocation d’assister le Président de la République et l’Assemblée nationale du Niger dans les domaines que son appellation circonscrit de manière explicite. Le CESOC peut initier et proposer au Gouvernement et à l’Assemblée nationale des réformes, des aménagements, des avis, des conseils, des propositions dans les champs économique, social et culturel.
Etant l’émanation directe des organisations socio-professionnelles de toutes les régions du Niger, le CESOC représente les composantes de la société civile qui l’a élu et lui confère ainsi sa légitimité. Je félicite le Conseil précédent pour la qualité et la quantité du travail effectué pendant les cinq dernières années et qui vous engage, désormais, moralement et politiquement, vous, nouveau Conseil, dans vos tâches et vos travaux techniques et prospectifs.
Les réflexions et les concertations que vous aurez à mener se feront en vue de bâtir ensemble un cadre de pensée, d’actions, de programmes communs, afin de proposer des solutions efficientes et concrètes aux problèmes rencontrés par nos concitoyens dans leur vie de tous les jours.
Le chantier est, comme vous le savez, vaste, énorme, difficile, mais nous avons le devoir de l’affronter dignement et avec un sens des responsabilités à la hauteur de la tâche et des engagements pris devant le peuple. Comme l’écrit le poète, à vaincre sans péril, et sans effort, on triomphe alors sans gloire ; nous avons un devoir de résultat dans nos actions et de changement dans nos logiques de travail, de rénovation dans nos technostructures et de poursuite des engagements et des réalisations déjà effectuées par nos prédécesseurs.
Les textes de loi, nos politiques publiques, nos cadres de souveraineté et de gouvernance, sont les garants du dialogue collectif et permanent au sein de votre structure, avec nos institutions et surtout, avec les composantes de notre diversité nationale. Les travaux que vous aurez à mener dans vos commissions permanentes, dans les secteurs des affaires économiques et financières, des affaires sociales, du développement rural et environnemental, des affaires culturelles et sportives, non négligeables au vu des réels talents de notre pays, sont l’ossature cruciale de notre politique de développement et de croissance inclusive. En ce sens, vous pouvez assouplir votre cadre de travail en créant toute commission ad hoc susceptible d’améliorer la vie et le droit des gens dans le cadre de notre Constitution et de nos actions politiques.
Monsieur le président, mesdames et messieurs
Lors du dernier mandat du CESOC, vous avez été particulièrement innovants dans les secteurs de la vie démocratique participative et des débats publics ; en effet, vos concertations, vos consultations et vos échanges avec les corps constitués, la société civile, et les acteurs sociaux, ont permis de faire advenir une vie dynamique des institutions et une opinion publique éclairée.
Vous avez donné la parole de manière non censorale aux visions, projets, représentations et savoirs de la société, et vous avez su laisser s’exprimer les requêtes, les demandes, les propositions des acteurs sociaux en matière de développement économique et social. Ainsi, la vie des institutions prend forme et qualité dans cette vitalité et ces échanges permanents avec celles et ceux qui donnent sens et vérité à votre travail et à votre Conseil. Car, ne l’oublions pas, la vocation du CESOC est de viser à l’amélioration de la vie économique, sociale, culturelle, de notre peuple.
Nous avons conscience que notre démocratie en devenir a encore du chemin à faire ; il y a cependant des étapes rédhibitoires et des moments de la vie des institutions à ne pas escamoter. La culture du débat public, la confrontation avec l’autre, la diversité des opinions et des représentations de la chose publique, dans le respect de la personne et dans la rigueur critique d’une rationalité positive et rigoureuse, ne doivent pas être oubliées : le dogmatisme et l’étroitesse d’esprit, le refus de la raison dans le jeu des passions et des dialogues, mettent toujours en péril les libertés privées et publiques. Le fanatisme a son terreau dans le refus de l’argumentaire étayé et de la raison critique. Vous êtes les garants de cet esprit public de dialogue raisonné et de confrontation logique et critique avec toutes les composantes de notre société et de notre histoire.
Le Niger se construira et se construit dans cette ouverture d’esprit et ce souci de comprendre l’autre, de l’inclure, et dans la co-construction du monde d’aujourd’hui et de demain avec toutes les composantes de notre riche et remarquable diversité. Il nous faut consolider et transmettre la démocratie participative et le dialogue critique rationnel dans les mœurs de notre opinion publique et dans la logique d’action des acteurs de nos institutions. Ainsi, la vertu pédagogique des technostructures ne sera pas chose vaine et nous ne laisserons pas de côté celles et ceux de qui nous tenons notre mandat et notre légitimité.
Gardons à l’esprit, toujours et de façon responsable, la situation de notre pays ; notre économie est fragile, notre société est assaillie de maux nouveaux, et la culture du numérique envahit le monde immédiat de nos actions de tous les jours, jusqu’à agir sur notre environnement cognitif et transformer notre façon de penser le monde. Il est donc urgent que vous construisiez au cours de ce troisième mandat des stratégies nationales, prospectives et programmatiques, afin de renforcer des politiques publiques déjà en prise avec ces mutations sociales, économiques et culturelles invasives. C’est un défi pour nous et c’est aussi une chance à saisir dans le nouvel ordre mondial qui vient nous solliciter pour le meilleur et pour nous éprouver dans nos convictions éthiques et politiques.
Monsieur le président, mesdames et messieurs
C’est pourquoi l’éducation est au cœur de nos préoccupations et elle doit être pour vous un objet d’attention continue : elle est un droit absolu reconnu par toutes les instances internationales de tous les continents. Sans éducation, pas de développement, pas de liberté, pas d’avenir ; l’Etat a donc le devoir de l’améliorer et de soutenir la croissance cognitive, l’inclusion scolaire, l’éducation des jeunes filles, en améliorant les formations et les formateurs, afin de soutenir l’éducation totale, dans tous les secteurs, pour que le pays ait les cadres et les techniciens requis pour soutenir sa croissance et faire un saut qualitatif irréversible.
Le gouvernement mène un travail de fond pour améliorer les conditions de travail des enseignants et le niveau des élèves, des étudiants, des encadreurs, des formateurs, des enseignants. Je fais de l’éducation une priorité majeure, parce que je sais que sans le capital humain, une société ne peut pas se développer, s’enrichir, progresser et améliorer son bien-être. Le Niger a donc plus que besoin de développer son système éducatif et d’instruire et d’éduquer les maillons faibles de notre système social et sociétal : c’est pourquoi il nous faut protéger et éduquer les jeunes filles et les femmes nigériennes pour agir au mieux sur les coefficients de développement spécifiques macroéconomiques et socio-culturels de notre pays.
Un autre grand secteur doit attirer votre attention et être au cœur de vos travaux en commissions : le secteur agricole. Il est très impacté par notre environnement climatique qui nous rend vulnérables aux changements climatiques. Les déterminismes climatiques, édaphiques, abiotiques, ajoutés à notre natalité et notre démographie exponentielles, fragilisent les populations soumises à des facteurs de stress hydrique aux valences opposées mais non contrôlables. Les différents déplacements de populations, les mendicités, internes et externes au pays, devenant une économie informelle, les enrôlements aventuriers dans le terrorisme, comme les exodes divers, sont souvent liés à ces violences climatiques. Les questions liées au climat sont holistiques. Le CESOC doit s’en emparer de droit et es qualité.
Le cycle sécheresse-inondation, le réchauffement climatique, l’absence de tissus agro-industriels territoriaux, rendent nos performances agricoles aléatoires et fortement soumises aux mouvements du climat, du réchauffement climatique et des politiques carbonées des pays industrialisés. Un dispositif de veille doit être étudié pour pallier ces risques climatiques et, surtout, il est urgent de mettre en place dans le pays une agro-industrie permettant de développer l’élevage, la production agro-alimentaire, pour amorcer un réel essor économique et social, croissant et permanent.
Il faut à tout prix développer et articuler les secteurs primaire et secondaire de note économie si l’on veut ne plus être dépendant du déterminisme aléatoire du climat et de la politique d’importation des denrées alimentaires, comme des engrais et autres fertilisants. Nos paysans et nos éleveurs doivent pouvoir avoir accès au crédit, à la finance participative, aux engrais, aux semences, et à la mécanisation moderne de leurs outils de production et de distribution. L’Etat a sa partition à jouer dans cette politique financière, de développement, de soutien et de croissance du monde rural pour une transition vers une agro-industrie bénéfique pour tous.
La maîtrise du réseau hydrique d’irrigation, des forages, des assainissements des fleuves et des rivières, des lacs et des retenues d’eau, doit permettre au Niger de ne plus être dépendant des saisons des pluies et des aléas climatiques. Il faut soutenir notre programme de création des pôles agro-industriels régionaux permettant la transformation et la conservation de nos produits agro-pastoraux. Cela s’accompagnera d’un gain d’emploi pouvant résorber le chômage rémanent et développera, du même coup, les compétences des jeunes sans emplois.
L’essor de notre économie passera par cette révolution agro-industrielle ; cette industrialisation de nos méthodes relève aussi bien d’un souci politique de résorption du chômage de masse que d’un impératif pragmatique de croissance économique en faisant en sorte que nous changions l’échelle de nos productions agro-pastorales.
Le rôle du CESOC est de participer également au soutien du secteur privé car les PME sont à ce jour limitées par leur possibilité de financement. Nous devons les soutenir et promouvoir de façon heuristique leur développement pour mailler tout le territoire de lieux de productions modernes et efficients afin de contrevenir au chômage endémique, de mieux distribuer les richesses nationales, et de créer de l’innovation technologique et professionnelle pour enrichir notre tissu de production et de distribution des produits issus de leur ingénierie.
Le recul de la pauvreté et du chômage fait donc partie de vos missions à part entière. Le CESOC doit travailler de concert avec les Ministères en charge de l’économie, des finances, du commerce, de l’industrie, de l’entrepreneuriat, de la formation professionnelle et technique, pour faciliter les financements du secteur privé, les accès aux banques de développement des PME et proposer des modèles réalistes de réussites économiques et sociales, en s’appuyant sur les ressources humaines et infrastructurelles nationales.
Cela ne pourra se faire tant que la couverture énergétique du Niger en milieu rural restera insignifiante ; l’accès universel à l’électricité est un impératif social, technique et économique. Sans électricité, la qualité de vie et de travail est amoindrie ; il nous faut couvrir en énergie et au plus vite la très grande partie du territoire. Il en va de l’efficacité de notre industrie et du développement de nos campagnes. Le gouvernement est engagé pour assurer l’électrification de 80% du pays dans une décennie afin de moderniser notre économie et accroitre le confort de vie des populations rurales.
Cela est possible si nous avons des collectivités locales dynamiques, engagées, participatives et focalisées sur l’utilisation intelligente des ressources locales et sollicitant de façon proactive les logiques de mobilisation de fonds propres. Le rôle du CESOC est aussi de fournir des schémas et des logiques de réalisation de tels projets locaux au niveau des collectivités, instances administratives les plus en prises directes avec le quotidien de la vie des populations.
Monsieur le président, mesdames et messieurs
Des missions de terrain, des enquêtes, des études de proximité, sont donc requises pour connaître au mieux les besoins de nos populations, nos réalités économiques, sociales, culturelles, sportives et afin de mieux agir sur les points d’obstruction ou de facilitation des dynamiques de développement que nous voulons pour la croissance du Niger. Un relevé systématique et régulier de ces données permettrait à votre institution de mieux orienter le travail de l’exécutif et d’être une garde et une avant-garde de notre politique de croissance et de développement.
Les bailleurs de fonds et les partenaires techniques et financiers nous font confiance ; la table ronde de Paris des 5 et 6 décembre 2022 a soutenu notre Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 en doublant pratiquement les fonds escomptés pour sa réalisation. Je le répète et j’insiste : ce n’est ni un hasard, ni une chance pour nous. C’est une opportunité ; le fruit de votre travail et de vos engagements est, entre autres, à l’origine de cette confiance et de cette mise de fonds des bailleurs sur le potentiel de croissance et de développement de notre pays. Nous avons donc le devoir de réussir et de concrétiser le bonheur que nos concitoyens sont en droit d’attendre au vu de nos efforts et de leur soutien à notre programme politique de gouvernance. Il vous appartient désormais d’être de tout cœur concentrés sur vos missions et sur vos tâches, dans l’esprit et le sens pratique que je viens de vous exposer. Je ne doute guère de vos engagements et de votre détermination à soutenir le Président de la République et l’Assemblée nationale dans vos travaux, en plénière et en commissions.
Sur ces recommandations et encouragements, je déclare ouverte la session inaugurale de la troisième mandature du CESOC 2022-2027.
Je vous remercie».
Onep
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Mesdames et Messieurs les Investisseurs et Partenaires au développement,
Je suis très heureux de vous accueillir et de vous réitérer mes souhaits de bienvenue. Je vous remercie et vous exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance d’avoir accepté notre invitation et de nous faire l’honneur de votre présence à cette session du Forum des investisseurs, organisé dans le cadre de la Table Ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 du Niger.
Je suis encore plus heureux de decouvrir une assistance nombreuse et diversifiée composée d’éminents représentants du secteur privé tant national qu’international, institutions financières internationales, d’agences de développement, et des administrations, tous, acteurs de promotion du secteur privé, dont certains sont venus de loin.
Distingués invités,
Votre présence en ce jour me ravit et me rassure davantage quant à votre soutien, combien important pour nous accompagner sur le chantier de la transformation structurelle de notre économie et de la création d’emplois décents à travers la mise en œuvre du PDES 2022-2026.
Pourquoi un forum des investisseurs?
L’idée et la nécessité d’organiser ce forum se sont imposées à nous comme la meilleure voie pour créer une véritable opportunité pour partager la vision du Niger et les grandes orientations de son développement avec nos partenaires. La mise en euvre de cette vision dans les conditions optimales de performance et d’efficacité nécessite l’adhésion des investisseurs privés. Cette voie, me semble-t-il, est également la meilleure qui puisse permettre à notre pays de s’adapter et de tirer profit des mutations majeures de l’environnement international actuel.
“Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive”, declare SEM Mohamed Bazoum
Mesdames et Messieurs,
Ma conviction est qu’une croissance économique dynamique et génératrice d’emplois décents exige la poursuite et l’accélération de nos efforts de modernisation et de dynamisation du secteur privé.
C’est cette ambition que porte véritablement le PDES 2022-2026, dans toutes ses dimensions. Je voudrais à cet égard me féliciter de cette opportunité qui est une excellente occasion pour vous parler du Niger de demain, en partageant avec vous mes ambitions pour mon pays.
Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé,
Je voudrais également saisir cette occasion pour vous dire combien les investissements en général et les investissements directs étrangers en particulier sont un des piliers du Programme de Renaissance acte 3 sur la base duquel le peuple nigérien m’a fait confiance et qui ambitionne de placer le Niger sur la trajectoire de l’émergence à l’horizon 2035.
Le PDES 2022-2026 se veut holistique, en ce sens qu’il embrasse l’ensemble des secteurs d’activités et les thématiques constituant un défi majeur pour notre pays. Il en prévoit cinq réponses prioritaires (i) le développement soutenu et inclusif du capital humain, (ii) l’amélioration de l’efficacité de toutes les formes de gouvernance, (ii) la transformation structurelle de l’économie à travers deux leviers complémentaires à savoir la création d’un environnement favorable au développement industriel et du secteur privé par la réduction des coûts des facteurs (énergie, transport, télécommunications) et l’amélioration de la productivité et de la diversification du secteur primaire.
Dans cette perspective, je puis vous assurer que le PDES 2022-2026 offrira d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques (routes, centrales énergétiques, aéroports, hydraulique urbaine, hôtels ainsi que l’accès aux technologies de l’information et de la communication) dans un climat des affaires rénové. Il convient ici de souligner la grande proximité avec le Nigéria qui en dépit des problèmes conjoncturels, représente un marché considérable et solvable pour l’exportation des produits agro-industriels qui seraient fabriqués au Niger.
Comme vous pouvez le constater, nous sommes déterminés à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever progressivement toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de notre économie. Tel est l’objectif assigné au PDES 2022-2026.
Mesdames et Messieurs,
En matière d’amelioration du climat des affaires des progrès importants ont concerné les domaines suivants la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts et taxes, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats.
A ces mesures, s’ajoutent les améliorations concernant le code des investissements dans les domaines minier et pétrolier pour octroyer des avantages fiscaux à toutes les phases, de la recherche à l’exploitation des investissements. Dans la même veine, s’inscrit la mise en place d’un cadre de Partenariat Public Privé sécurisant et attractif qui permet d’accorder aux investisseurs plusieurs avantages dont le partage équitable des risques, la préservation de l’equilibre financier, le flexibilité et la souplesse dans les relations contractuelles. Malgré ces avancées, le Gouvernement intensifiera les réformes afin d’améliorer davantage le climat des affaires.
Toutes ces réformes ont pour objectifs de valoriser les énormes potentialités d’investissement dont regorge le Niger. Ces opportunités d’investissement concernent plusieurs secteurs. Dans le domaine pétrolier et gazier, les potentiels sont estimés respectivement à plus de 1200 millions de barils et plus de 17 millards de m3. Plusieurs blocs de recherche libres sont encore disponibles.
D’autres opportunités existent en matière des infrastructures économiques (aéroports, routes, énergie ports secs) de l’agro-industrie par la transformation et la valorisation industrielle des produits agro-pastoraux à fort potentiel (le niébé, le souchet, l’oignon, les cuirs et peaux, le poivron, l’ail, la viande et le lait, etc.).
Dans le domaine de l’élevage, la construction d’usines d’aliment pour bétail a Niamey et à Zinder, la construction d’un nouvel abattoir à Niamey, la construction d’une chaine d’abattoirs le long de la frontière du Nigeria, la construction de nouvelles tanneries, la construction de Laiteries modulaires et la réalisation de projets de construction des abattoirs frigorifiques à Zinder et Dosso sont autant d’opportunités à saisir.
Mesdames et Messieurs les investisseurs,
Pour vous faciliter la prise de décision, nous avons innové au cours du présent Forum d’investisseurs en mettant à votre disposition des études de faisabilité des projets structurants qui sous-tendent le PDES 2022-2026. Ces études de faisabilite dont les synthèses vous seront présentées au cours de la journée se poursuivront après le Forum, conformément à notre programme de mise en place d’une Banque de projets bien étudiés, allant au-delà des simples fiches de projets.
Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer mon propos, je voudrais vous rappeler que sans sécurité, sans la stabilité et la paix, la croissance ne peut être forte et durable. De ce point de vue, je peux vous rassurer que le Niger est un pays sûr, en dépit de la persistance des menaces terroristes dans le sahel. Alors venez investir chez-nous car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive.
Les explications et éclaircissements qui vous seront donnés au cours de cette journée au travers de plusieurs panels, vous amèneront, je le souhaite ardemment, à vous engager résolument à nos côtés pour investir massivement au Niger. Les nigériens vous attendent avec leur hospitalité légendaire. Sur ce, je déclare ouverts les travaux du forum des investisseurs dans le cadre de la table ronde pour le financement du PDES 2022-2026.
Je vous remercie !
Source : http://www.lesahel.org
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Mesdames et Messieurs,
Pour consolider le compromis de Glasgow, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat a publié deux rapports, cette année, où il nous alerte en indiquant que les engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mèneront d’ici à la fin du siècle à un réchauffement deux fois plus grand que l’objectif de l’Accord de Paris.
Il se dégage de cette alerte que pour éviter les pertes et les préjudices catastrophiques prévisibles, il est urgent d’accélérer les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre en respectant la justice et l’équité. Si nous savons que l’Afrique est le continent le plus vulnérable de la planète, il nous paraît dès lors impérieux que la COP 27 et toutes les rencontres sur le climat qui vont suivre prêtent une attention spéciale à ses besoins spécifiques.
Les préoccupations du continent sont les suivantes : la définition d’un nouvel objectif collectif quantifié de financement climatique en tenant compte des besoins des pays en développement ;
1. une définition claire des mécanismes qui seront utilisés par les pays développés en vue de respecter leur engagement de doubler annuellement le financement de l’adaptation d’ici à 2025 ;
2. une prise en charge des pertes et préjudices à travers l’établissement d’un organe de gouvernance et des arrangements de financement précis;
3. l’engagement des principaux pays émetteurs à réduire leurs objectifs de réductions de gaz à effet de serre à 1,5°C ;
4. et enfin une transition énergétique juste, inclusive et équitable.
Une telle transition devrait permettre à l’Afrique d’exploiter ses ressources énergétiques notamment fossiles, condition sine qua non, pour favoriser son développement industriel durable et éradiquer la pauvreté.
Mesdames et Messieurs,
A l’intérieur de l’Afrique, le Sahel est assurément la région présentant les plus grandes vulnérabilités et mérite à ce titre un traitement particulier au regard des défis combinés auxquels elle fait face. Il s’agit des défis sécuritaire, climatique, migratoire, sanitaire, alimentaire et démographique.
Nous ne le dirons jamais assez, la violence qui ravage aujourd’hui le Sahel a partie grandement liée avec le désastre climatique que subit cette région. C’est pourquoi le Niger se réjouit des initiatives régionales qui sont prises pour atténuer les impacts du changement climatique comme l’Initiative de la Grande Muraille Verte et la Commission Climat pour la Région du Sahel. Ces initiatives visent en effet à contribuer à la sécurité alimentaire, la sauvegarde de la biodiversité, la préservation du capital naturel qui permet de renforcer l’adaptation et la résilience des populations et des écosystèmes.
Le Niger se félicite de la création du Fonds Climat Sahel. Ce fonds est un instrument innovant et adapté pour le financement des actions climatiques et pour l’accompagnement technique régulier et soutenu des acteurs de la Région du Sahel qui éprouvent des difficultés à accéder aux ressources des mécanismes multilatéraux du fait de leurs procédures complexes.
La mise en place de ce Fonds dont la première capitalisation sur 5 ans devrait mobiliser 2 milliards de dollars contribuera à la mise en œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte à travers des actions promouvant entre autres, l’atteinte de la sécurité alimentaire, la valorisation du potentiel des énergies renouvelables ainsi que du capital humain et le développement des emplois verts.
Mesdames et Messieurs,
Comme on peut le voir, les promesses de financement de l’adaptation consacrées par les différentes rencontres sur le climat ne manquent pas de pertinence. Mais entre leur conception et leur réalisation il y a loin de la coupe aux lèvres. C’est pourquoi il faut définir de façon urgente les règles de la mise en œuvre des engagements souscrits.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Source : http://www.lesahel.org
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Monsieur le Président Macky Sall,
Messieurs les chefs d’Etat,
Mesdames et à Messieurs,
Mon propos ne consistera pas dans un discours tel qu’attendu en pareille circonstance. J’ai décidé délibérément de me rendre le plus utile possible aux participants à ce Forum en faisant part de mon analyse de l’insécurité qui prévaut dans certains pays du Sahel, dont le mien pour que nos échanges s’enrichissent de mon expérience personnelle. Le terrorisme à l’œuvre dans l’espace sahélien aujourd’hui se caractérise par des formes d’organisation qui s’apparentent singulièrement à celles observées dans les guérillas en Amérique latine au cours des années 1960-70.
Lorsque je lis les fiches des renseignements qui se rapportent au mode d’organisation de ces mouvements, j’y découvre une description de la réalité qui me rappelle mes lectures de Régis Debray et de Che Guevara. Les bases terroristes sont en effet organisées sur le modèle des focos, tels que décrits par Régis Debray. Ce modèle, on s’en souvient, n’avait pas fait fortune dans les guerres des mouvements de libération nationale en Afrique, ni à l’occasion des guerres de guérillas tentées au Cameroun, en RDC et au Niger au début des années 60. Il est pour le moins étonnant que ce modèle de guerre réapparaisse plus de 50 années plus tard et ait un succès technique sans commune mesure avec ce qui s’était passé à l’époque. Cela l’est d’autant plus que les organisations terroristes en question bénéficient d’un encadrement intellectuel de faible consistance, tout le contraire des expériences des années 60 où les mouvements révolutionnaires étaient animés par de vrais cadres politiques, d’un niveau appréciable.
Comment comprendre un tel phénomène ? En quoi les deux contextes sont-ils si dissemblables pour donner lieu à un tel décalage ?
Cette différence tient au fait que les avancées de la technologie permettent aujourd’hui aux groupes rebelles d’accéder à nombre de moyens, qui à l’époque étaient l’apanage des forces étatiques. Il en est ainsi des moyens de communication. Les groupes armés non étatiques utilisent en effet les téléphones mobiles GSM, les téléphones satellitaires, et possèdent leurs propres fréquences de Talkies walkies. Ils ont même à cet égard un certain avantage sur les armées qui est de pouvoir détruire les antennes des téléphones mobiles partout où elles considèrent qu’elles sont gênantes pour leur action.
D’autre part, de toutes les avancées de la science et de la technologie, les avancées dans le domaine de l’armement de base sont celles qui font l’objet de la plus large accessibilité. Cette vérité se vérifie d’autant plus dans le contexte actuel du Sahel où les groupes criminels sont alimentés en armes à partir de la Libye. À propos de la Libye, il faut à cet égard savoir deux choses : ce pays était du temps du Colonel Kaddafi une véritable poudrière. Les circonstances de la chute de son régime ont mis ces armes nombreuses à la portée de groupes criminels qui ont généré des réseaux de trafics par lesquels les pays sahéliens en furent littéralement inondés.
En outre, la guerre entre les différentes factions se disputant le pouvoir dans ce pays très convoité a occasionné des interférences internationales qui ont mis en compétition des pays, parfois très riches, lesquels ont déversé des armes comme cela ne s’est jamais vu ailleurs. Ce trop-plein d’armes a été canalisé vers le Sahel et sert depuis lors à alimenter les différents foyers terroristes ainsi que les nombreux groupes de bandits criminels opérant dans la zone, surtout au Nigeria.
Le résultat est que jamais, nulle part au monde des groupes rebelles n’ont pu avoir accès aux mêmes armes que les forces légales qu’elles combattent, comme c’est le cas aujourd’hui au Sahel. J’ai même la faiblesse de penser que pour certaines armes, la proportion chez les terroristes est supérieure à celles détenues par les forces régulières. C’est le cas notamment des lance- roquettes RPG et des fusils mitrailleurs M80, qui sont les armes vedettes de ces guerres. Les mouvements révolutionnaires des années 60 étaient connus pour la pauvreté de leur armement et le déséquilibre caractéristique du rapport de forces vis-à-vis des troupes régulières en la matière. A contrario, les groupes terroristes opérant actuellement au Sahel se distinguent par le caractère sophistiqué et la quantité remarquable de leurs armes ainsi que de leurs munitions, acquis à des coûts très faibles à travers les réseaux de contrebande libyens.
L’autre grande vedette de cette guerre c’est la moto à 2 roues. Elle est le principal facteur de l’avantage tactique que possèdent les groupes armés non étatiques, qui est leur extrême mobilité. C’est véritablement la moto qui confère à cette guerre son caractère asymétrique. Quand on connait par ailleurs les caractéristiques physiques du terrain sur lequel opèrent les terroristes consistant dans l’absence de routes et une certaine densité de la végétation des arbres par endroits, on comprend l’avantage qu’il y’a d’utiliser ce moyen qui allie petite dimension, rapidité, rusticité et sobriété. En face les forces régulières utilisent des moyens mécanisés très peu commodes du fait notamment de leur lourdeur et de leur lenteur.
Mesdames, Messieurs,
En plus des facteurs techniques qui leur sont favorables, les groupes terroristes ont pour eux l’avantage de la connaissance du terrain ainsi que leur mode de vie pastoral qui en fait des hommes rompus à la souffrance due aux privations et la pénibilité de la vie au quotidien. Pour un jeune berger, passer de la marche à pied à la moto procure confort et prestige. Exactement comme passer du bâton à la kalachnikov. Les jeunes qui intègrent les organisations terroristes se sentent exaltés par les merveilles auxquelles ils accèdent, ce qui leur confère un sentiment de valorisation de soi fantasmatique. Les victoires plutôt faciles remportées contre les armées régulières leur ont par ailleurs permis de prendre un ascendant psychologique sur ces dernières, confortant ainsi leurs préjugés ancestraux de pasteurs vis-à-vis des agriculteurs. Outre les atouts ci-dessus cités, les mouvements terroristes sahéliens bénéficient de conditions d’accès à des ressources financières inédites pour une rébellion. Le nord du Mali est depuis presque deux décennies un espace de non droit où s’est développée une économie criminelle autour notamment du trafic transsaharien de la drogue en direction de l’Europe et de l’Asie. Les organisations terroristes locales, succursales d’Alqaida et de Daesh ont partie liée avec ce trafic qui leur procure de l’argent, tout comme les rançons faramineuses payées par certains pays pour libérer leurs citoyens retenus comme otages.
La présence de gisements d’or nombreux dans la zone a favorisé des activités d’orpaillage sous leur contrôle, ce qui leur permet également d’accroître leurs capacités financières. Mais en ce moment, une bonne partie de leur argent leur vient des extorsions, du vol à grande échelle de bétail et des taxes auxquelles ils soumettent systématiquement toutes les populations des vastes zones qu’ils parcourent sur leurs motos. Depuis la généralisation à grande échelle de ces taxes ainsi que du vol de bétail, les vocations se sont particulièrement développées et le nombre de jeunes pasteurs rejoignant les groupes terroristes ne fait que s’accroître.
Un autre aspect très caractéristique de ces mouvements, tout à fait à l’opposé des expériences révolutionnaires des années 60, réside dans le fait que les chefs terroristes vivent en général dans leur propre terroir, pas très loin de leurs familles. Ainsi, ils fréquentent quasi normalement leurs familles et jouissent de tous les avantages qui découlent d’une telle situation. Le moindre d’entre eux n’est pas qu’ils puissent, au passage d’une opération militaire lourde, repérée de très loin se déguiser en paisibles bergers.
Mesdames, Messieurs,
Je viens de dépeindre un tableau qui laisse à voir les nombreux atouts qui sous-tendent la tendance à l’expansion du terrorisme au Sahel. Mais le phénomène ne comporte pas que des atouts. Il a aussi ses grandes faiblesses qui privent le projet de toute forme de viabilité à long terme. Son talon d’Achille réside dans son absence de projet de société, son faible encadrement politique et son incapacité subséquente à mettre sur pied la moindre forme d’administration.
Si au départ, Al Qaeda au Maghreb islamique en occupant le nord du Mali à travers ses affidés locaux prétendait vouloir instituer la Charia, voire fonder un Émirat islamique, c’était surtout parce qu’elle utilisait pour l’essentiel des cadres algériens et sahraouis. Aujourd’hui que ces cadres ne sont plus là, sa rhétorique islamiste renvoie davantage à ses origines qu’à une éthique sous tendant un vrai projet. À ce niveau un distinguo mérite toutefois d’être établi entre le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) d’une part et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) d’autre part.
Le GSIM possède des cadres certainement radicalisés et utilise même à la base de jeunes dont beaucoup ont fréquenté les écoles coraniques traditionnelles. Au sein de ce mouvement la rhétorique islamiste est plus prégnante, se traduisant sur le terrain par l’organisation de prêches, la manifestation d’actes de prosélytisme relativement courants et une tendance à l’agression contre les symboles de l’Etat (surtout les écoles) et de l’islam traditionnel. Par contre rien de tout cela n’est noté à l’EIGS dont la base ainsi que l’encadrement sont composés de bergers qui n’ont jamais fréquenté les écoles coraniques et dont l’islamisation est des plus superficielles.
{xtypo_quote}« Les États sahéliens se doivent de mettre sur pied une stratégie militaire adaptée aux défis consistant dans le recours à des techniques et des moyens de nature à rendre la guerre la moins asymétrique possible », déclare S.E.M Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}
En vérité, dans la mesure où le terrorisme est devenu un moyen de gagner son pain il a attiré à lui tous les bandits vivant de trafics transfrontaliers divers qui ont traditionnellement écumé l’espace (braconniers, coupeurs des routes, trafiquants de carburant, de tramadol, etc). Aujourd’hui, ce qui est à l’œuvre consiste dans un mélange de stratégies diverses dont le lien réside, du moins au Niger, au nord du Mali et à l’est du Burkina, au-delà des slogans, dans une violence cupide imposant une chape de plomb oppressive contre les populations. Celles-ci sont spoliées de leur bétail, assujetties à des taxes exorbitantes au nom de la Zakat et tenues en respect par une terreur effroyable. Cela est une conséquence d’un phénomène concomitant de djihadisation du banditisme et de banditisation du Djihad.
Mesdames, Messieurs,
À l’évidence, nous sommes loin des mouvements rebelles des années 60 et de leurs mots d’ordre exigeant des révolutionnaires d’être dans les communautés comme un poisson dans l’eau. Ici les terroristes vivent non pas au sein mais à côté des communautés et à leurs dépens imposant leur soumission par la violence. Ces mouvements n’ont pas vocation à construire quelque projet ; ils n’envisagent rien d’autre que la rapine dont ils vivent à l’instant, l’instant étant leur seule temporalité.
Cependant, si le terrorisme sahélien se réclamant de l’islamisme n’est porteur d’aucun vrai projet à caractère politique, ses agissements violents ont en revanche des effets politiques réels et même disproportionnés. En effet, la pression exercée sur les populations à travers les tueries à caractère ethnique et les rackets donnent lieu à des situations de désolation relayées par les réseaux sociaux qui créent à leur tour une psychose particulièrement traumatisante. Cette psychose affecte dangereusement le moral de tout le pays et crée un besoin de sécurité marqué au coin de l’impatience. Cela débouche sur un sentiment délétère exacerbé par les réseaux sociaux et exploité de façon opportuniste par les partis politiques d’opposition et une certaine société civile. C’étaient, on s’en souvient, les déboires de l’armée dans le nord du pays en 2012 et l’angoisse qui s’était emparée des populations qui avaient délégitimé le régime du Président ATT au Mali et conduit à sa chute au cours du mois de mars de cette année-là.
De même, si en août 2020, la coalition M5- RFP a pu mobiliser des foules nombreuses et provoquer la chute du Président IBK, cela était dû davantage au traumatisme généré par l’insécurité qu’aux accusations de mauvaise gouvernance portées contre lui.
Mesdames, Messieurs,
Comme on peut le constater, les organisations terroristes opérant au Sahel, animées par des bergers incultes, opérant sans aucun projet politique ont tout de même pu réussir à diviser localement les communautés ethniques entre elles, décrédibiliser les États aux yeux de leur opinion en semant le doute sur leurs capacités à assurer leur sécurité et favoriser une campagne de dénigrement à l’encontre de leurs alliés internationaux dans leur combat commun contre le terrorisme.
S’il suffit en effet que 4 bandits sur 2 motos massacrent des dizaines de personnes habitant un village très isolé pour provoquer un choc national, la porte est dès lors grande ouverte aux théories du complot les plus délirantes dont le destin n’est en l’espèce que le symptôme de l’état de démoralisation des sociétés victimes de ce fléau.
En conclusion, un tel contexte est gros de tous les dangers et les États sahéliens se doivent de mettre sur pied une stratégie militaire adaptée aux défis consistant dans le recours à des techniques et des moyens de nature à rendre la guerre la moins asymétrique possible. C’est ce que le Niger s’efforce de faire. Ils ont par ailleurs besoin d’un soutien plus adapté de leurs partenaires axé sur le renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités de leurs armées. A propos du renseignement, la grande erreur des partenaires est leur faible implication dans le combat contre le trafic des armes en provenance de Libye, qui est pourtant le paramètre le plus important dans la prévalence de ce terrorisme. Les pays du Sahel ont enfin besoin de ressources financières exceptionnelles dont l’accès commande une dérogation aux règles de financements traditionnels consacrés par les institutions financières internationales faute de quoi leur action restera toujours très insuffisante.
07 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole, au nom de mon pays le Niger, à ce premier sommet Houston-Afrique sur l’Energie. Je voudrais adresser mes vifs remerciements à l’ensemble des organisateurs qui ont rendu possible la tenue de ce sommet dans cette prestigieuse capitale mondiale de l’énergie, tout particulièrement à l’honorable Sylvester Turner, le Maire de Houston qui a bien voulu nous inviter. Ce sommet revêt pour nous une grande importance parce qu’il nous offre l’opportunité de jeter les bases d’un meilleur partenariat entre les pays africains et les investisseurs internationaux, en vue de relever le défi de l’approvisionnement en énergie auquel l’Afrique est confrontée.
Mesdames et Messieurs,
Je dois rappeler que nous vivons, en ce premier quart du 21ème siècle, une évolution majeure du contexte énergétique marqué par :
– L’évolution démographique du monde et le développement économique et social qui impliquent une progression durable des besoins énergétiques dans tous les pays et plus particulièrement en Afrique où ces besoins sont moins couverts ;
– Les pénuries et les fluctuations du prix des combustibles fossiles qui appellent à une diversification des sources d’énergie.
Mesdames et Messieurs,
Malgré les importantes ressources énergétiques dont dispose le continent près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, soit environ 70 % de la population. En effet, la situation énergétique du continent se caractérise par la faiblesse de la consommation spécifique de l’énergie et du taux d’accès à l’électricité résultant de l’insuffisance des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique et une prédominance de l’utilisation du bois énergie.
Mesdames, Messieurs,
Le Niger dispose d’un fort potentiel énergétique (les réserves prouvées de pétrole sont estimées à plus deux milliards de barils ; celles de gaz à plus de 50 milliards de m3 ; celles de charbon à près de 100 millions de tonnes ; celles d’uranium sont estimées entre 400 000 et 500 00 tonnes ; le potentiel hydro-électrique est de plus de 350 MW ; un potentiel en énergie solaire parmi les plus élevés au monde avec un taux d’ensoleillement moyen de 7 KWh/m2/j). Malgré ces ressources, le pays rencontre des difficultés, particulièrement en matière d’approvisionnement en énergie électrique en raison de la faiblesse de ses capacités de production.
Mesdames et Messieurs,
Pour doter notre pays à l’horizon 2035, d’un secteur électrique performent et répondre au rendez-vous du développement économique et social, mon Gouvernement a décidé d’entreprendre les réalisations ci-après :
– la construction de centrales solaires et éoliennes à travers tout le pays pour une puissance installée minimum de 650 MW ;
– la finalisation du barrage hydroélectrique de Kandadji sur le fleuve Niger d’une puissance de 130 MW ;
– la construction d’une centrale thermique à charbon à Salkadmna (centre du pays) d’une puissance initiale d’au moins 200 MW extensible à 600MW ;
– l’interconnexion de notre réseau national avec les autres pays de la CEDEAO ;
– la densification du réseau de distribution, son extension et le raccordement audit réseau d’au moins 100 000 ménages par an pendant les quatre années à venir.
Mesdames et Messieurs,
Pour atteindre ces objectifs, mon pays a mis en place un cadre légal, réglementaire, institutionnel, contractuel et fiscal favorable au développement des investissements privés dans le secteur de l’énergie et plus particulièrement dans le sous-secteur de l’électricité.
Mesdames et Messieurs,
En ce qui concerne le secteur pétrolier, le Niger dispose d’un important potentiel pétrolier avec plus de 90% de son territoire couvert par deux (02) grands bassins sédimentaires. Notre cadastre pétrolier est composé de 45 blocs dont 35 à fort potentiel et ouverts encore à l’exploration.
Mesdames et Messieurs,
Le Niger est donc un pays résolument pétrolier. En effet, nous présentons plusieurs avantages tels que :
1. La construction en cours du pipeline Niger-Benin. D’une longueur de 1950 Km, ce pipeline sera le plus long d’Afrique et permettra la commercialisation de notre production. En effet, il offrira l’avantage de traverser le Niger d’Est en Ouest sur 1250 km et facilitera l’acheminement des découvertes éventuelles futures;
2. Les recherches en cours sur d’autres blocs très prometteurs notamment Kafra au nord du Pays;
3. La présence de plusieurs sociétés de services pétroliers de diverses nationalités offrant la possibilité de rationaliser les investissements ;
4. L’application d’une règlementation et d’un code pétrolier très attractifs qui permettent de sécuriser et stabiliser les investissements privés ;
Mesdames et Messieurs,
En dehors du pipeline Niger-Bénin, d’autres infrastructures transnationales structurantes doivent être imaginées pour capter un maximum de valeur ajoutée. Le projet de gazoduc transsaharien (TSGP), d’une longueur 4128km et qui vise à évacuer les énormes réserves en gaz du Nigéria vers l’Europe, via le Niger et l’Algérie, est un bel exemple d’infrastructure commune qui renforcerait la chaine de valeur.
Je sais que d’autres infrastructures similaires sont en projet en Afrique, je tiens ici à encourager toutes les initiatives qui contribueront à faciliter l’accès à l’énergie pour tous les africains.
Mesdames et Messieurs,
Pour une grande partie des pays africains, les ressources naturelles constituent le moteur de l’économie et servent de véritable levier pour l’éradication de la pauvreté. Pour le cas du Niger, à l’horizon 2025, l’exploitation pétrolière représentera à elle seule 25% du PIB de notre pays, près de 50% des recettes de l’Etat et 12% des emplois formels. L’industrie pétrolière sera donc le moteur de l’économie du Niger.
Par ailleurs, notre pays a un fort potentiel minier et regorge d’importantes ressources naturelles telles que le charbon, dont la mise en valeur permettrait de sortir nos populations de la pauvreté énergétique. Il est donc injuste de demander à l’Afrique et aux africains, qui ne contribuent qu’à hauteur de 3% aux émissions de gaz à effet de serre, de ne pas exploiter leurs ressources naturelles. Le développement de l’Afrique est intimement lié à celui des énergies fossiles dont notre continent regorge. Nous sommes pour une transition énergétique juste et équitable, qui prendra en compte les préoccupations de développement et les réalités de nos populations.
Je demande enfin à tous les investisseurs présents à ce sommet de considérer la destination Niger dans les stratégies d’extension de leurs activités en Afrique en raison des avantages comparatifs qu’offre notre pays eu égard à sa position de pays tampon entre l’Afrique Subsaharienne et l’Afrique du Nord.
Je vous remercie de votre aimable attention
ONEP
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• Monsieur le Premier Ministre ;
• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération ;
• Monsieur le Doyen du Corps diplomatique ;
• Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales accréditées au Niger ;
• Mesdames et Messieurs les Consuls Généraux et Consuls Honoraires ;
C’est avec un plaisir toujours renouvelé que je rencontre le corps diplomatique et particulièrement en cette circonstance heureuse de célébration de la nouvelle année à travers un échange de vœux. Et, à cet effet, Monsieur le Doyen, je suis très touché par les mots aimables et chaleureux que vous avez adressés, à moi-même et à ma famille ainsi que les vœux que vous avez formulés à l’endroit du gouvernement et de l’ensemble du peuple nigérien.
Ceci témoigne de la qualité et de la solidité des relations d’amitié unissant le Niger et son peuple à vos Etats et vos peuples respectifs mais également la convivialité et la cordialité de vos relations personnelles avec les différentes autorités de ce pays.
Monsieur le Doyen,
En retour, je présente mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année à vous-même ainsi qu’à tout le corps diplomatique. Je formule également le vœu pour que l’année 2023 soit pour le monde entier une année de paix, de progrès et de bonheur.
Mesdames et Messieurs,
Au cours de l’année précédente le monde a été confronté à des défis et à des vives tensions au nombre desquels, d’inquiétantes atteintes à la paix et à la sécurité internationales. L’on peut à cet égard citer les effets du changement climatique, la pandémie de la covid19, la guerre en Ukraine ainsi que l’exacerbation de l’insécurité due au terrorisme qui sévit particulièrement dans la zone sahélo-saharienne.
Il parait nécessaire et urgent de prendre conscience de ces défis et d’agir conséquemment en ayant à l’esprit le but et les objectifs visés par les Organisations Internationales pour œuvrer dans le sens de la réalisation du bien-être de nos populations et assurer un avenir radieux aux générations futures dans la paix et la sécurité.
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de revoir la gouvernance mondiale si nous voulons assurer à tous, une prise en charge sanitaire globale et plus réactive mais également appliquer les décisions et les accords pertinents sur les changements climatiques afin de garantir une nécessaire harmonie entre l’homme et la nature et éviter à l’humanité des catastrophes et des épreuves supplémentaires.
Les Nations riches doivent honorer leurs engagements en accompagnant la transition énergétique dans nos pays et participer effectivement à la gestion des conséquences du changement climatique. En effet, comme je le disais à Sharm El Sheick, lors de la COP 27, les phénomènes du terrorisme, de la migration et des trafics de tous genres qui se développent dans l’espace sahélo-saharien ont indéniablement un lien important avec le changement climatique.
Mesdames et Messieurs,
Témoins privilégiés de nos activités, vous avez pu observer qu’une des constantes de notre diplomatie a été, l’affirmation et la défense des valeurs de démocratie et de l’Etat de droit aussi bien dans le cadre de nos relations bilatérales que multilatérales.
Nous restons convaincus que c’est là, le gage de la sécurité et de la stabilité indispensables pour le développement de notre continent.
Au Niger, grâce à la stabilité des Institutions, nous avons pu organiser deux sommets africains au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement, l’un sur la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) et l’autre, sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique.
L’organisation en décembre 2022 à Paris de la Table ronde des investisseurs en vue de boucler le financement de notre programme de développement économique et social 2022-2026, a enregistré un record d’affluence de bailleurs de fonds, dont les engagements ont dépassé nos attentes.
Tout ceci nous réconforte quant à la bonne disponibilité de la communauté internationale à l’égard de notre pays.
Mesdames et Messieurs,
Nous souhaitons à tous la paix et la quiétude qui ont permis d’organiser plusieurs rencontres de haut niveau et d’accueillir des Hautes personnalités ici à Niamey et nous formulons le vœu pour un rétablissement de la démocratie et de la sécurité, dans la concorde nationale, partout où elles sont compromises.
En effet, la sérénité avec laquelle ces évènements se sont déroulés démontre à souhait la paix qui règne dans le pays grâce notamment au dévouement et au professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité et à l’appui multiforme de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Nous souhaitons que les acquis de l’année 2022 soient consolidés et que la nouvelle année 2023, nous ouvre de belles perspectives en favorisant une coexistence pacifique des Etats, pour que l’on vive dans un monde meilleur.
Monsieur le Doyen,
Mesdames et Messieurs,
En vous réitérant ma disponibilité et celle du Gouvernement à poursuivre avec chacun d’entre vous, le raffermissement de nos relations d’amitié et de coopération ainsi que l’intensification des actions de développement et de lutte contre l’insécurité, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023.
Vive la coopération internationale,
Vive le Niger,
Je vous remercie de votre aimable attention.
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{xtypo_quote}«L’homme est le capital le plus précieux. Investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital», déclare M. Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}
«-M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
- Messieurs les Ministres,
--M. le Vice-président de la Banque Mondiale,
-- Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers du Niger,
--Mesdames et Messieurs,
L’éducation, vous venez de le rappeler, M. le Vice-président, est l’une des composantes les plus importantes du programme que j’ai présenté aux nigériens. Aussi, le Gouvernement s’attèle-t-il à réaliser tous les objectifs que nous nous sommes assignés en la matière, et ce en dépit du défi sécuritaire auquel nous sommes confrontés et pour lequel bien de nos ressources sont malheureusement sacrifiées.
Notre système éducatif, vous venez de le rappeler, est confronté à des problèmes lancinants caractérisés, entre autres, nous le rappelons très souvent, en effet, par une faiblesse constante des taux bruts de scolarisation et du maintien dans le système scolaire, une faible scolarisation de la jeune fille, un niveau de formation assez souvent inapproprié des enseignants, un éloignement des écoles en zones pastorales, des curricula plutôt inadaptés, une insuffisance des infrastructures éducatives ainsi que des méthodes pédagogiques et outils didactiques inadaptés.
Le système éducatif nigérien est également confronté à un certain nombre de défis dont le taux de croissance démographique particulièrement élevé. La croissance démographique débridée, en effet, nous impose que nous allouons chaque année des ressources budgétaires plus importantes que l’année d’avant. Elle commande en cela l’accroissement de l’espace scolaire et le recrutement de nouveaux enseignants.
--M. le Vice-président de la Banque Mondiale,
--Mesdames et Messieurs,
D’autres questions-clés sont liées à la mauvaise qualité de l’apprentissage et de la gestion du système éducatif. Si j’ai tenu à être là, ce matin, M. le Vice-président, pour la deuxième fois à l’occasion d’un événement de ce genre, c’est parce que j’accorde un intérêt particulier à l’éducation, vous l’avez dit tout à l’heure. Ma première sortie, c’était de me retrouver, dans cette même salle, pour que nous présentions notre programme pour les cinq prochaines années, dans le système éducatif.
Aujourd’hui, nous parlons d’un projet dont le contenu nous paraît particulièrement important parce qu’il prend en charge ce que je considère être le cœur des difficultés de notre système éducatif, à savoir la faiblesse des capacités de l’apprentissage et la faiblesse de la capacité des enseignants.
Voilà en effet où se loge le vrai problème du système éducatif et ce Projet LIRE, ce Projet bien nommé LIRE, est un projet qui répond parfaitement à une de nos plus grandes attentes en la matière.
D’autres questions-clés sont liées, je l’ai dit, à la mauvaise qualité de l’apprentissage et de la gestion du système éducatif. En plus de ces problèmes structurels, la vulnérabilité du pays aux chocs climatiques fréquents a des répercussions sur le système de l’éducation.
Pour répondre à la demande croissante d’éducation, le Gouvernement mobilise des ressources financières importantes. Cependant, la volatilité de l’environnement économique et financier, les difficultés à mobiliser davantage les ressources intérieures et une augmentation des dépenses de sécurité affectent la capacité de l’Etat à financer convenablement le système éducatif.
J’ai pris l’engagement, devant mes compatriotes, de veiller personnellement à ce que le secteur de l’éducation soit au centre de toutes les actions du Gouvernement, qu’il soit le pivot de ce que je considère être la substance de notre politique pendant ce quinquennat, et ce bien sûr, avec l’appui technique et l’accompagnement de tous les partenaires de l’école, qu’ils soient nationaux ou extra nationaux.
M. le Vice-président de la Banque Mondiale,
Votre institution a toujours été aux côtés du Niger pour relever les défis liés à son développement. Et le présent projet est un témoignage de cet engagement à cet égard. Conçu pour un montant de 140 millions de dollars, ce Projet Learning Improvement for Results in Education (NIGER-LIRE), consacre le lancement d’un engagement que nous saluons de façon tout à fait particulière.
Ce projet qui a pour objectif notamment d’améliorer la qualité des conditions d’enseignement et d’apprentissage et renforcer la planification et la gestion de l’éducation, entre en droite ligne des priorités de l’Etat et permettra de mettre en œuvre un ensemble d’interventions axées sur les principaux déterminants de l’apprentissage.
Je suis convaincu, qu’au terme de sa mise en œuvre, certains des problèmes de notre système éducatif parmi les plus préoccupants, connaitront un début de solution au grand bonheur des enfants et de leurs parents.
--M. le Vice-président,
--Mesdames et Messieurs,
L’homme est le capital le plus précieux. Investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital. Aussi demanderais-je à la Banque Mondiale ainsi qu’à tous les autres partenaires du Niger d’accroître les ressources dédiées au système éducatif. C’est le meilleur moyen de garantir les chances de développement de notre pays.
Je vous remercie.».
03 juin 2021
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« Monsieur le Président Joe Biden,
Distingués Majestés, Présidents, Chefs de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Le peuple et le gouvernement du Niger sont très heureux à travers moi, de participer à cet important sommet portant sur cette question fondamentale qu’est la démocratie. Aussi, voudrais-je à l’entame de mon propos rendre hommage au Président BIDEN et saluer son initiative qui nous permet d’échanger et de renforcer la symbiose autour de l’idée de démocratie.
Je suis d’autant plus heureux de participer à ce Sommet que par choix et conviction politiques personnels, je suis un adepte de la démocratie pour l’avènement et la consolidation de laquelle j’ai beaucoup lutté dans mon pays, le Niger.
Aux termes de la VIIème Constitution de la République du Niger, promulguée en novembre 2010, le peuple nigérien s’est résolument engagé à « bâtir un Etat de droit garantissant, d’une part l’exercice des droits collectifs et individuels, la liberté, la justice, la dignité, l’égalité, la sûreté et le bien-être comme valeurs fondamentales et d’autre part l’alternance démocratique et la bonne gouvernance ».
C’est une œuvre de longue haleine dans laquelle nous nous sommes engagés avec détermination depuis 2011, et ce dans l’esprit de notre conférence nationale souveraine tenue au cours de l’année 1991. C’est ainsi que pour la première fois au Niger, depuis l’indépendance en 1960, un Président démocratiquement installé, a passé le témoin, au terme de ses deux mandats constitutionnels, à un autre Président à la suite d’élections libres et transparentes le 02 avril 2021. J’ai ainsi prêté serment ce jour-là et dans mon discours d’investiture, j’ai réaffirmé mon attachement à la démocratie et à l’Etat de droit et me suis engagé à y travailler avec résolution.
C’est aussi pour marquer son attachement à la démocratie et à l’Etat de droit que le Niger a ratifié ou adhéré aux pertinentes conventions internationales notamment la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. C’est aussi pour assurer la liberté d’opinion et la liberté de la Presse, que le Niger a dépénalisé le délit de presse.
Pour répondre aux aspirations de notre peuple à la bonne gouvernance et à l’Etat de droit, le Gouvernement a engagé des actions fortes pour lutter contre la corruption et promouvoir les valeurs républicaines.
Je saisis l’occasion de ce sommet pour lancer un appel à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux, et aux ONG internationales, afin de soutenir et accompagner les Etats africains dans leurs politiques et programmes d’éducation civique et citoyenne, de promotion et de consolidation de l’Etat de droit.
Je demeure convaincu que c’est en consolidant la démocratie et l’Etat de droit que nous pouvons entretenir un climat de paix et de concorde nationale et réaliser des avancées significatives dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD). ».
10 décembre 2021
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A Glasgow, au Royaume Uni, où il prend part aux travaux de la 26ème Conférence des Nations Unies sur les Changements climatiques (COP26), le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, était lundi soir à la tribune de ladite conférence où il a livré devant une centaine d’autres dirigeants venus des quatre coins du monde, un discours succinct mais très résonnant. Ainsi, le Chef de l’Etat a d’abord attiré l’attention de l’assistance sur l’aggravation particulièrement préoccupante des changements climatiques pour un pays comme le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par la désertification. S’y ajoute aussi le phénomène du terrorisme, lui-même lié en grande partie aux effets du changement climatique, qui en appauvrissant la biodiversité, a remis en cause le mode de vie pastoral. Aussi, a-t-il lancé un vibrant appel à l’endroit de la communauté internationale afin qu’elle se mobilise aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable, à travers un fonds spécial.
(Lire ci-dessous l’intégralité de l’allocution du Président de la République)
Discours du Président de la République, S.E.M Mohamed Bazoum, à la tribune de la Cop-26 à Glasgow (Royaume Uni)
{xtypo_quote}« Je voudrais lancer un appel solennel pour que la communauté internationale se mobilise, à travers un fonds spécial, aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable», déclare SEM. Mohamed Bazoum.{/xtypo_quote}
Nous voici donc réunis à Glasgow après d'autres grandes conférences du genre. Or le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat relève que les changements climatiques observés aujourd'hui, malgré les engagements souscrits à Paris et à Marrakech, sont d'une ampleur sans précédent.
L'aggravation de ces changements est particulièrement préoccupante pour un pays comme le mien, le Niger, situé au cœur du Sahel et menacé par une désertification implacable qui n'a de cesse de provoquer l'ensevelissement par le sable des espaces agricoles et pastoraux. Ainsi les populations pastorales se voient contraintes de se déplacer toujours vers le sud et de disputer aux communautés du cru des ressources naturelles vouées par ailleurs depuis longtemps à un processus d'amenuisement inexorable, victimes en cela de sécheresses récurrentes et paradoxalement d'épisodes d'inondations particulièrement destructeurs, ces dernières années.
Mesdames, Messieurs,
Le phénomène du terrorisme à l'œuvre actuellement au Sahel, loin de relever d'une génération spontanée accidentelle, a partie grandement liée avec le changement climatique, lequel, en appauvrissant la biodiversité, a remis en cause le mode de vie pastoral.
Aussi, voudrais-je lancer un appel solennel pour que la communauté internationale se mobilise, à travers un fonds spécial, aux côtés des pays sahéliens menacés par le sable, comme elle se mobilise aux côtés des petits pays insulaires envahis par les eaux des océans. Un tel fonds doit aider à la reforestation des espaces envahis par le désert.
Les pays pauvres comme les nôtres, qui n'ont aucune responsabilité dans le dérèglement climatique sont en effet ceux qui aujourd'hui paient le tribut le plus lourd au consumérisme promue par un modèle de développement qui a fait très peu cas des peuples des pays faibles ainsi que des générations futures.
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais pour terminer, réitérer notre soutien à la position commune africaine sur les changements climatiques et lancer un appel aux pays émetteurs à respecter leurs engagements vis-à-vis des pays en développement, et ce par une définition claire des mécanismes de mise en œuvre de l’accord de Paris.
Je vous remercie de votre aimable attention.
03 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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«La lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire», souligne SEM. Brigi Rafini
«Distingués Invités ;
Chers Conférenciers ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, tout d’abord, remercier l’Association des Barreaux Africains pour le choix porté sur le Niger et le Barreau du Niger pour accueillir cette importante conférence sur un thème dont l’actualité et la pertinence ne sont pas à démontrer.
En effet, le thème que vous avez retenu à savoir : «Redéfinir l’agenda socio-économique et politique de l’Afrique dans l’ère post COVID-19 : Quel rôle peuvent jouer les Avocats ?» démontre votre engagement à prendre toute votre part dans la lutte contre cette pandémie aux côtés des pouvoirs publics. Car la lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire.
Faut-il le rappeler, la COVID-19 n’est pas seulement une crise sanitaire. Elle est aussi une crise économique et sociale car tous les secteurs d’activités ont été impactés ; ailleurs de nombreuses entreprises ont dû mettre la clé sous le paillasson créant ainsi une précarité économique et une hausse importante du chômage. Toute analyse de cette pandémie doit prendre en compte les dimensions à la fois sanitaires, économiques et sociales.
Au Niger, le Gouvernement a élaboré un Plan Global de Réponse pour prendre en charge la gestion sanitaire de la pandémie en renforçant la surveillance épidémiologique, la prévention et le contrôle de l’infection, des capacités des services de santé et de la prise en charge mais aussi la communication pour rompre la chaine de propagation de cette pandémie.
Ce Plan est aussi un instrument pertinent dans le cadre du dialogue politique entre l’État et ses partenaires. Au-delà de la gestion sanitaire de la crise, des mesures d’atténuation des impacts socio-économiques de la pandémie sur les populations et les entreprises ont été prises par le Gouvernement.
Elles se sont traduites par la distribution gratuite et la vente à prix modéré des vivres aux populations vulnérables, la prise en charge des factures d’eau et d’électricité de la tranche sociale au profit des ménages à faible revenu, l’ouverture d’une ligne de crédit, les allégements fiscaux, le report des échéances pour les entreprises, etc.
Mesdames et Messieurs,
Avec la COVID-19, il va falloir s’adapter, adapter nos comportements individuels et collectifs mais aussi nos perspectives tout en restant vigilants sur l’observance des mesures barrières. Sans doute que le droit sera aussi appelé à évoluer en prenant en compte les exigences et les contraintes du moment liées à cette crise.
Dans nombre de pays, comme le Niger, il a fallu faire recours à des mesures qui ont restreint les libertés des citoyens comme le couvre-feu, l’état d’urgence sanitaire, l’interdiction des événements qui rassemblent un grand nombre de personnes, etc., le tout au nom de la sauvegarde de la santé des populations.
C’est pourquoi, réfléchir sur les impacts de cette crise sanitaire mondiale sur l’agenda socio-économique et politique de notre continent devrait mobiliser tous les acteurs, à tous les niveaux, pour une analyse prospective en vue de déterminer des solutions qui permettent de vaincre cette pandémie et de renforcer les capacités de résilience de nos populations.
Mesdames et Messieurs,
Les thèmes qui seront abordés au cours de cette conférence tels que l’accès à la justice, les violences faites aux femmes et aux enfants, les défis de l’immigration illégale et la criminalité transnationale organisée retiennent particulièrement mon attention.
En effet, ces thèmes qui touchent à des questions essentielles comme l’Etat de Droit, les Droits Humains et la Sécurité figurent au rang des priorités du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Issoufou Mahamadou, des priorités sur lesquelles le Gouvernement travaille sans relâche. C’est pourquoi, nous resterons très attentifs au déroulement de vos travaux et surtout aux conclusions qui en seront issues.
Vous pouvez compter sur le soutien et l’accompagnement du Gouvernement du Niger pour assurer tant le succès de la présente Conférence que celui de la conférence annuelle de l’Association des Barreaux Africains prévue du 28 février au 5 mars 2021, à Niamey.
Sur ce, je déclare ouverte la Conférence de l’Association des Barreaux Africains.
Je vous remercie.»
ONEP
10 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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«Il y a pour nous donc une urgence à court terme dans l’urgence globale, celle de mobiliser les fonds pour répondre à notre impératif de développement et à nos défis démographique et sécuritaire»
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Sur le chemin ponctué de sommets décisifs, ce Sommet de Paris marque un jalon important faisant suite notamment à l’Accord de Paris sur le climat de 2015, l’Agenda 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. C’est une étape importante avant la COP28 à Dubaï et le G20 à New Delhi qui engageront notre avenir commun. Je salue donc cette initiative d’Emmanuel Macron, Président de la République française, et je le remercie aussi de m’avoir invité et de me donner la parole à cette cérémonie d’ouverture.
L’ambition de ce sommet est d’aboutir à un consensus sur un Nouveau Pacte Financier Mondial afin de répondre à la grande crise multidimensionnelle qui a fragilisé le système financier mondial et amené le monde aux bords de périls. La réponse est une urgence face aux urgences. A côté des urgences, il y a l’essentiel : concevoir un système plus juste et plus résilient pour éviter le chapelet des crises décennales et la succession des réformes «définitives» censées les résoudre depuis plus d’un siècle. A cette fin, et pour susciter l’adhésion, une conception collaborative et inclusive des parties prenantes, publiques et privées, permettra de fixer par itérations les termes du pacte de manière juste et robuste. Je salue donc l’approche holistique cohérente mettant la finance au service de l’économie réelle de ce Sommet qui veut bâtir un nouveau pacte financier mondial autour du traitement des défis majeurs de notre époque.
L’enjeu pour moi, président d’un pays financièrement pauvre mais non dénué de ressources naturelles et même pourquoi pas humaines, est d’exprimer une vision stratégique conciliant les agendas précédents et les objectifs de développement.
Dans le cadre des objectifs des Agendas qui sont bien définis, il s’agit d’obtenir dans le consensus visé par le Sommet, un accord de principe pour une certaine flexibilité et des marges de manœuvre permettant d’atteindre les objectifs régionaux et locaux de développement tout en respectant les contraintes globales.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi ici d’apporter un témoignage personnel sur le changement climatique et ses impacts. Tout au long de ma vie, j’ai vu une succession de sécheresses privant le cheptel de pâturages et les paysans de récoltes. J’ai vu la terre rougie, des cheptels décimés, des régions livrées à la famine et des cohortes d’exodants grossir les bidonvilles. J’ai observé la paupérisation de régions entières défigurées par la désertification. Le pastoralisme est remis en cause par l’amenuisement de la biodiversité, et les meilleures herbes dont vivaient les animaux ont disparu, laissant la place aux herbes les plus résilientes, dénuées pratiquement de feuilles, sans toute forme de valeur nutritive. Il est loin, au Sahel, le temps où une vache se reproduisait en moyenne chaque année tout en produisant du lait pendant neuf mois. La règle aujourd’hui c’est qu’elles se reproduisent tous les deux ans pour une production de lait réduite de moitié et qui ne dure véritablement que quelques petits mois. C’est cela qui explique que le Sahel n’est plus synonyme que de sécheresse mais aussi et surtout, malheureusement de violence. La sécheresse a généré la violence comme sa conséquence naturelle. Ce sont là en grande partie les effets en chaine du changement climatique, qui est un fait observable par chacun d’entre nous. La crise migratoire et la crise sécuritaire alimentées par les crises climatique et économique et la démographie sont notre réalité quotidienne que la communauté internationale se doit de regarder avec discernement et responsabilité.
Dans mon pays, la démographie non maîtrisée est le facteur prépondérant alimentant la pauvreté et sur lequel se greffent les autres crises, migratoire, sécuritaire et environnementale notamment. En accédant à l’indépendance en 1960, le Niger comptait trois millions d’habitants. Aujourd’hui il en compte 26 millions. Avec le taux actuel de croissance nous serons autour de 70 millions à l’horizon 2050, c’est-à-dire demain. Sans politique intelligente de gestion démographique, tous les efforts de développement et d’éradication de la pauvreté seront vains. Notre taux de croissance actuel reflète le fait que 77% des filles se marient avant leurs 18 ans, et 28% se marient avant leur quinzième anniversaire. L’unique levier que nous pouvons actionner pour faire face à cette situation est celui de l’éducation et de la formation des jeunes, des filles en particulier, qui permet de contrôler la démographie, de créer des emplois et de faire bénéficier du dividende démographique au passage. Or l’éducation coûte très cher, mais c’est le prix à payer pour que, dans les pays pauvres et du Sahel notamment, nous puissions faire face à la situation à laquelle nous sommes confrontés, sans quoi nous n’arrêterons jamais de parler de migration illégale, de violence, d’empoisonner le débat politique en Europe et ailleurs, et de vivre les affres des situations auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Il s’agit seulement de penser à ce qui se passe au Soudan pour prendre la mesure des dangers auxquels nous sommes exposés, pas qu’en Afrique, partout dans le monde aujourd’hui.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Ce que je viens de dire montre très clairement que le Sahel est une des zones de la planète qui auront été les plus perturbées par les effets du changement climatique. Il faut particulièrement prendre garde à ce qu’elle ne soit victime des programmes conçus dans le cadre de la transition climatique. Notre débat sur ces questions est un débat qui reste polémique. C’est à ce titre que, comme tous les autres pays pauvres, nous serons opposés à toute politique visant à nous priver du recours aux énergies fossiles contenues dans notre sous-sol. L’unique solution acceptable est celle qui permet d’atteindre les objectifs des différents agendas à la fois, se fondant par conséquent sur la solidarité et la complémentarité bien comprises, rendues effectives par une politique de péréquation généralisée.
La mise en œuvre du nouveau pacte passera par la construction d’une boite à outils audacieuse et innovante en termes règlementaires juridiques et en ingénierie financière. Dans cette boite à outils, les instruments financiers existants doivent être améliorés, d’autres créés pour mieux partager les risques et les résultats en tenant compte des facteurs et des contraintes climatiques et environnementales, ainsi que d’autres externalités dans la valorisation et la couverture des risques. Elle comprendra en particulier, la monétisation des quotas carbone et des DTS. Plus spécifiquement, le nouveau pacte doit rendre concrète et opérationnelle l’aide prévue par les Accords de Paris et de Glasgow en faveur des pays pauvres, qui attendent d’être mis en application.
Au-delà du Niger, nous avons en Afrique une population nombreuse et en forte croissance. Nos besoins pour financer les infrastructures et les services de base dans l’énergie, l’eau, l’alimentation, la santé, les transports, les nouvelles technologies et l’éducation sont impératifs et incompressibles. Nos besoins fondamentaux doivent être satisfaits avant toute décroissance, car comme on le dit chez nous, une vache qui a bu et une vache assoiffée ne marchent pas ensemble. Il y a pour nous donc une urgence à court terme dans l’urgence globale, celle de mobiliser les fonds pour répondre à notre impératif de développement et à nos défis démographique et sécuritaire. Il faut à cet effet notamment accroître les capacités de financement des banques multilatérales de développement en en augmentant les capitaux afin d’avoir un effet de levier pour accroître leurs capacités de financement. Je voudrais insister en particulier sur la nécessité de mobiliser des ressources plus importantes au profit de l’IDA. Les banques multilatérales doivent aussi bénéficier des réallocations des DTS qui sont jusque-là inutilisés. Il faut faire profiter des pays comme le Niger – M. Stern vient de nous le rappeler – des instruments de garantie des financements auxquels nous pouvons prétendre et réduire les primes de risques excessives des investisseurs, si nous voulons intéresser le secteur privé à ce combat contre le changement climatique dans les pays pauvres. Les coûts prohibitifs des capitaux les ont jusqu’ici mis hors de notre portée, malgré les recommandations formulées à l’occasion de toutes les rencontres que nous tenons. Or ces coûts sont paradoxalement en forte augmentation et ne reflètent pas souvent les fondamentaux macroéconomiques de nos pays. Il y a, même pour ce sommet, M. le Président Macron, de grands risques que nous continuions dans les incantations. Or, je pense que nous avons déjà organisé trop de rencontres pour que nous puissions indéfiniment répéter les mêmes choses. Il s’agit donc de passer à l’action.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Nous avons une planète, et il n’y en a pas d’autre de remplacement, nous devons le savoir. Et nous sommes à un point d’inflexion historique. A l’échelle mondiale, dans cette époque de rupture de modèles et de transitions, les rafistolages et les rustines ne sont plus de mise, nous devons abandonner les dogmes et les certitudes. Embrassons de nouveaux paradigmes, plus conformes à notre réalité qui est faite de dureté insupportable pour certains et de menaces certaines pour tous.
Je vous remercie de votre Attention
ONEP
Source : http://lesahel.org/
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{xtypo_quote}“Je demande à tous les Africains, jeunes ou vieux, femmes ou hommes de s’approprier notre commune ambition de réaliser l’Afrique que nous voulons, une Afrique en paix, unie, prospère, dirigée par ses propres enfants”, déclare SEM. Issoufou Mahamadou.{/xtypo_quote}
« Excellence Monsieur Cyril Ramaphosa, Président de l'Union Africaine, Président de la République d’Afrique du Sud ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d'État et de gouvernement ;
Excellence, Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union Africaine ;
Mesdames et messieurs mes chers Concitoyens Africains
Vous me permettrez tout d’abord de souhaiter à vous tous de joyeuses fêtes de fin d’année 2020. Une année horrible qui sera à jamais gravée dans nos mémoires comme celle de la pandémie de la Covid 19 avec les bouleversements de tout ordre qu’elle a induits. Alors que cette année se termine avec la recrudescence de cette pandémie, 2021 qui s’annonce ouvre de réels espoirs avec la mise en place des vaccins et surtout pour notre continent, le démarrage des échanges, le 1er Janvier dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continental Africaine.
Il y a lieu de reconnaitre que nos instances de négociation, sous l’impulsion de la Commission de l’Union Africaine et du Secrétariat de la ZLECAf, ont abattu un travail remarquable, permettant la signature et la ratification de l’Accord de la ZLECAf dans le délai le plus court jamais enregistré dans l’histoire de notre organisation.
Au stade actuel, cinquante-quatre pays ont signé cet accord et trente-quatre l’ont ratifié. Ces pays et d’autres qui sont dans le processus de ratification ont déjà soumis leurs listes de concessions tarifaires. Les travaux finalisés sur les règles d’origine couvrent 81%.
C’est pourquoi j’ai recommandé à notre assemblée extraordinaire du 5 décembre 2020 que les échanges commencent sur la base des règles d’origine convenues tout en invitant la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat de la ZLECAf à accélérer la finalisation du reste du travail y compris les négociations sur les phases 2 et 3 portant sur les investissements, la politique de la concurrence, la propriété intellectuelle et le commerce électronique qui doivent être fusionnées.
Je note que la 5ème Réunion des Hauts Fonctionnaires tenue à Accra (Ghana) le 4 décembre 2020 a adopté les documents commerciaux nécessaires au début des échanges notamment les modèles de Certificat d’origine, de la Déclaration d’origine, de la Déclaration de Producteur et de Fournisseur.
Je voudrais souligner combien l’appui et l’accompagnement des partenaires stratégiques du processus de la ZLECAf demeureront précieux pour nous. En cela, je réitère nos remerciements à la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique, la Banque Africaine d'Exportation et d'Importation, la Banque Africaine de Développement, l'Initiative AfroChampions et l’Africa e-Trade Group avec sa plateforme de commerce électronique. Je les encourage à poursuivre leur appui.
J’en appelle aux Chambres de Commerce, aux organisations patronales et à la communauté des affaires de se mettre au travail dans un partenariat gagnant-gagnant au bénéfice de toute l’Afrique.
L’accord de la Zone de libre-échange continental constitue un pas de géant dans le processus d’intégration du continent. Ce pas doit être poursuivi par beaucoup d’autres notamment la mise en œuvre des plans d’industrialisation, du développement des infrastructures et de l’agriculture en Afrique. La mise en place de tous ces plans permettra de booster la croissance et de créer des emplois pour les jeunes.
Notre génération est en train d’accomplir sa mission. Je demande à tous les Africains, jeunes ou vieux, femmes ou hommes de s’approprier notre commune ambition de réaliser l’Afrique que nous voulons, une Afrique en paix, unie, prospère, dirigée par ses propres enfants.
Bonne année 2021 à toutes et à tous
Que Dieu bénisse l’Afrique
Je vous remercie.»
04 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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‘’Si nous sommes séparés les uns des autres par des nuances politiques, un dénominateur commun nous unit tous : c'est l'amour que nous portons à ce pays, à ses populations et au développement heureux de notre Territoire’’, déclarait le Président Diori Hamani
Le jeudi 18 décembre 1958, l’Assemblée Nationale, en session extraordinaire, a écouté le discours prononcé par le Président Diori Hamani consacrant ainsi la naissance de la République du Niger. Ce discours hautement historique retrace l’appartenance du Niger à la Communauté franco-africaine avec son territoire bien délimité. Nous vous proposons ci-dessous, l’intégralité du discours prononcé par le Président Diori Hamani.
“Monsieur le président,
Messieurs les conseillers,
Deux fois déjà, le 28 septembre 1958 et le 14 décembre de ce mois, les populations du Niger, par leur vote, ont exprimé l'orientation de la politique qu'elles voudraient voir suivre dans l'ensemble du Territoire. L'attachement profond à la France et à la Communauté franco-africaine, quel magnifique hommage à la mission accomplie dans ce pays depuis soixante ans par tous ceux qui, explorateurs, bâtisseurs, pacificateurs, militaires, fonctionnaires de tous grades, missionnaires, ont fait que les enfants de ce pays veulent témoigner toute leur gratitude à l'œuvre réalisée dans tous les domaines! C'est le meilleur hommage que l'on puisse rendre à un pays colonisateur, à la France toujours égale à elle-même, dans tous les pays où flotte son drapeau.
Pour nous, la Métropole restera toujours la France de la révolution de 1789, la France des Droits de l'Homme et du Citoyen, la France de 1848, la France de la Conférence de Brazzaville, la France de la Constitution de 1946, la France de la Constitution de 1958 dont le libéralisme, sous l'impulsion du Général De Gaulle, permet aux Territoires africains toutes les perspectives d'émancipation. Ces six décades de présence française se traduisent, au Niger, par la lutte contre les endémies, la lutte contre l'analphabétisme, la lutte contre les épizooties de toutes sortes. Les longues étapes de l'évolution africaine, jalonnées par Brazzaville, 1946, la Loi-Cadre, ont abouti à la Constitution de 1958.
Aujourd'hui, en l'espace de soixante ans, les enfants de ceux qui, les armes à la main, s'opposaient parfois à la pénétration française, sont appelés à diriger les affaires de leur pays. L'ensemble des populations du Niger a voulu une politique de sincérité et de collaboration avec la Métropole française. La liste d'Union n'a pas d'autre objectif que de réaliser cette politique cohérente que veut l'immense majorité de nos populations, politique qui va dans le sens de l'histoire, dans la marche sûre de l'humanité vers des destinées meilleures.
Les perspectives d'avenir, depuis le 28 septembre, sont plus optimistes. Il nous appartient, à l'heure présente, de développer plus avant notre plate-forme politique du plus grand rassemblement de toutes les bonnes volontés favorables à l'édification d'une Communauté durable, et cela doit rejoindre l'orientation de la politique générale dans le monde. Nous sommes sûrs que nos compatriotes, qui constituent aujourd'hui l'opposition, s'associeront à nous dans un travail fructueux que souhaitent les masses laborieuses de nos campagnes et de nos villes. Si nous sommes séparés les uns des autres par des nuances politiques, un dénominateur commun nous unit tous: c'est l'amour que nous portons à ce pays, à ses populations et au développement heureux de notre Territoire.
Nous sommes convaincus que lorsque l'atmosphère de la campagne électorale aura été oubliée, il s'établira entre nous une volonté de collaboration sincère qui aboutira à cette stabilité politique indispensable pour une œuvre constructive durable, au profit de l'immense majorité des populations de ce pays. Nous en sommes d'autant plus persuadés que le statut que nous allons choisir, en accordant l'autonomie totale, nous met ainsi à l'abri de l'intrusion des partis de la Métropole ou des syndicats qui, par leurs luttes, ont parfois contribué à creuser un fossé artificiel entre des hommes animés d'une même volonté de bâtir. Si nos amis de l'opposition veulent sincèrement se rallier à la politique de la Communauté franco-africaine, aucune possibilité de division ne régnera désormais dans ce territoire. La tâche à accomplir est encore très importante.
Certes, les réalisations sont très belles dans ce pays depuis plus de soixante ans, mais n'oublions pas qu'en ce monde moderne, où l'évolution suit l'accélération de l'histoire, l'élan d'émancipation s'est emparé également du Niger. Deux courants traversent aujourd'hui le monde moderne. Le premier, qui nous touche de très près, c'est cette volonté irrésistible de tous les pays sous-développés, autrefois colonisés, d'évoluer vers l'indépendance totale.
Le deuxième courant se trouve au contraire dans les pays développés de l'Europe et de l'Amérique, lesquels s'élèvent vers les grands Ensembles. Si bien que les pays anciens recherchent à se regrouper pour devenir plus forts, et ce, en se conformant au sens de l'histoire. Nous pensons que la véritable indépendance est celle qui libère, qui élève son niveau de vie, permet à sa personnalité de s'affirmer, respecte la liberté à la fois de l'individu et des Groupements.
Pour aller dans le sens de l'histoire des pays qui, depuis plusieurs centaines d'années, ont réalisé le stade de Nation, l'ont dépassé, ont atteint la conception de grands Ensembles, nous pensons qu'il nous faut également évoluer dans le sens de ces grands Ensembles économiques et politiques. Ce sont les raisons fondamentales de notre choix de la Communauté franco-africaine. Ce choix est conforme à la fois à l'intérêt bien compris des populations africaines, et va également dans le sens de la grandeur de la France Métropolitaine.
D'un côté, une Métropole française disposant de techniciens, de capitaux importants, et dont le génie créateur a rayonné à travers l'Humanité ; de l'autre côté, une Afrique jeune, forte numériquement de ses populations, forte également de la richesse de son sol et de son sous-sol. C'est la rencontre de ces deux Forces de la Métropole et de l'Afrique, fécondée dans un ensemble, qui doit réaliser, nous en sommes convaincus, dans les années à venir, la prospérité commune à la Métropole et aux Etats africains.
Dans une perspective plus lointaine d'ailleurs, nous savons que la Métropole elle-même, malgré ses grandes possibilités, ne pourra pas toute seule parvenir à faire fructifier toutes les immenses richesses, encore insoupçonnées, de l'Afrique noire, mais l'idée heureuse de la Communauté européenne viendra également rajouter à l'effort déjà accompli par la Métropole pour le développement de l'Afrique. Sur le plan politique, depuis la Constitution du 5 octobre, nous pouvons affirmer que tous les Territoires, qui ont choisi la Communauté, disposent des attributs de l'Indépendance. Ainsi donc, nous croyons que notre position de synthèse, tout en donnant satisfaction au besoin d'indépendance qui s'est emparé des peuples autrefois colonisés, des peuples des pays sous-développés, rejoint l'évolution mondiale des pays développés, c'est-à-dire l'évolution vers les grands ensembles économiques, politiques et culturels. C'est donc en partant de ces données fondamentales qu'il faut établir une politique au Niger, politique économique, politique sociale, et - à partir des données essentielles - harmoniser le développement de ce territoire avec l'évolution économique des territoires qui l'entourent; nous pensons notamment à la Haute-Volta, à la Côte d'Ivoire, au Soudan et au Dahomey. Bien qu'un puissant courant économique existe à l'heure actuelle, entre le Niger et le Dahomey, des spécialistes des questions économiques pensent que le Niger gagne à renforcer ce courant par des échanges orientés également vers la Haute-Volta, la Côte d'Ivoire, avec le port d'Abidjan, moderne, bien installé, et par lequel les bateaux gagnent deux jours sur le parcours Abidjan-Cotonou. Le grand handicap qui menace l'économie du Niger, c'est sa situation géographique, loin de la mer, et faisant frontière avec le Nigeria sur près de 2.000 km.
L'économie de tout le Niger est tournée vers le Nigeria britannique. Notre pays de la zone franc a son économie dominée par la zone sterling. Toute politique économique, qui ne tient pas compte de cette donnée essentielle, risque de perturber sérieusement l'avenir du Niger. C'est la raison pour laquelle, à côté de l'opération hirondelle, nous pensons que l'orientation du courant économique vers la Côte d'Ivoire pourrait contrebalancer à la fois le courant qui s'établit vers le Nigeria et l'autre courant, non moins important, qui draine une bonne partie des affaires Niger Ouest vers le Ghana.
Pendant longtemps encore, la richesse dominante de ce territoire sera l'agriculture; agriculture de subsistance et agriculture d'exportation, cette dernière étant dominée surtout par la commercialisation des arachides dont le tonnage s'accroît d'année en année. A côté de la richesse que représente cette agriculture, il reste l'immense cheptel qui couvre tout le Niger. Un grand débouché va s'ouvrir dans ce territoire avec l'organisation du marché de la viande qui intéresse déjà, non seulement les pays côtiers, mais encore certains pays d'Europe. A l'instar de ce qui s'est passé dans les régions du Nigeria du Nord, l'organisation du commerce de la viande peut être très bénéfique pour ce pays, mais cela suppose l'installation de chambres frigorifiques, l'exportation de la viande par avions-cargos, ou alors, dans une perspective plus lointaine, la création de conserveries de viande qui seront exportées en Europe.
Dans le même ordre d'idées, les industries animales découlant du commerce de la viande: l'industrie des cuirs et peaux, le tannage, sont autant de sources de richesses qu'il appartient de développer dans ce pays.
Pendant longtemps encore, le sous-sol restera la grande inconnue. Certes, nous faisons partie de l'OCRS, mais les perspectives minières ont été surtout heureuses dans la zone algérienne. La zone du Sahara, qui borde notre territoire, peut révéler certainement, dans un avenir prochain, d'autres ressources.
Pour le moment, en dehors des salines de Bilma et dans certaines régions du territoire, les prospections restent insuffisantes. Un autre aspect de la politique dans ce Territoire a trait à la poussée démographique. Le Niger est un pays où la population s'accroît dans des proportions assez importantes, puisque le chiffre atteint est de 2,5%.
La situation à l'intérieur des terres, le manque d'eau fait du problème de l'hydraulique pastorale et de l'hydraulique humaine, un problème encore plus important et plus urgent à résoudre que celui de la scolarisation, domaine dans lequel le Niger reste le pays le plus en retard avec 4 % d'enfants scolarisés, chiffre le plus faible de tous les Territoires africains de l'Ouest.
Dans ce domaine également, une tâche sérieuse doit être accomplie. Et ici, je ne vous cache pas que le déséquilibre qui a été marqué entre la formation des jeunes gens et celle des jeunes filles est à la base de ce grand retard dans la scolarisation.
Aussi longtemps que l'éducation des femmes de ce territoire n'aura pas rattrapé celle des hommes, aucun élan ne sera réalisé dans la lutte contre l'analphabétisme. C'est par l'évolution de la femme que l'on fait évoluer tout un pays. Cela me permet d'aborder maintenant un autre chapitre : l'évolution ne doit pas se retourner forcément contre les traditions de ce pays. Notre Société nigérienne est fière de ses traditions. Ici, la chefferie traditionnelle fait partie intégrante de la société africaine, au même titre que le baptême, le mariage ou la cérémonie d'imposition du nom. Les masses ont condamné les exactions, mais jamais la chefferie en tant qu'institution: chefferie de province, de canton, de groupement, de tribu, de village, de quartier… La Chefferie traditionnelle évolue; elle a évolué, et elle évoluera pour s'inscrire dans le grand courant émancipateur qui s'est emparé de l'Afrique nouvelle. Notre rôle est de l'aider à suivre ce courant progressif. C'est l'intérêt de la chefferie, c'est notre intérêt à tous de voir des chefs participer à ce grand courant émancipateur. Pendant la campagne électorale, au sein de l'Assemblée comme dans le gouvernement, nous avons voulu reconstituer le visage de ce Territoire, dans lequel collaborent, côte à côte, des hommes de toutes conditions et des représentants de toutes les couches sociales, décidés à lier le sort de leur pays à celui de la France dans une grande Communauté durable. Monsieur le président, Messieurs les conseillers, par votre vote de tout à l'heure, vous avez voulu - comme les populations - donner au gouvernement, constitué après le Référendum du 28 septembre, le sens d'une politique d'amitié dans la fraternité. Le gouvernement voudrait être digne de cette confiance, et nous ferons en sorte que le Niger devienne un Etat libre et indépendant dans l'amitié avec la France.
Vive le Niger !
Vive la communauté Franco-Africaine
Lire également >>> Discours de Monsieur Diori Hamani, peu après la proclamation officielle de la République
{xtypo_quote}«Le bon sens ne doit-il pas nous dire qu'il faut taire nos querelles politiques, nos divergences, pour ne nous atteler qu'au même effort qui doit donner le bien-être à nos femmes, à nos enfants, à tous ceux qui habitent ce pays?», déclarait le Président Diori Hamani{/xtypo_quote}
" Monsieur le gouverneur, mes chers collègues,
La République du Niger est née sous le signe de l'union de ses habitants. Elle a choisi librement la Communauté Franco-Africaine. Ce choix repose essentiellement sur la confiance que nous avons dans le devenir de l'homme et sur notre foi inébranlable en la France et en son Chef prestigieux, le Général De Gaulle. L'étendue immense de notre Territoire indique ses diversités régionales, ses différences ethniques, l'effort immense à faire pour rapprocher et fondre dans le même creuset national nos populations différentes.
Dans ce travail ardu, il nous faudra du tact et surtout de la patience pour nous aider les uns et les autres dans le labeur difficile qui doit préparer le bonheur de notre peuple. Dans ces conditions, les circonstances de l'histoire nous conduisent à la construction d'une Nation, à celle d'une communauté africaine dont la sève nourricière ne sera succulente que de la force de notre union. Dans un monde que dévore la vitesse, dans notre monde d'interpénétration de races, de peuples, de nations, l'isolement étouffe les petits Etats. Le chemin de la Communauté conduit plus à la libération de l'Homme que celui de l'indépendance dans la misère qui sent tout son nationalisme étroit et sa méfiance de l'Homme en général. Le Niger veut transcender toutes ces questions mesquines pour voir en face la réalité autour de laquelle il faut construire.
Dans notre pays, vivant côte à côte, Blancs et Noirs, le bon sens ne doit-il pas nous dire qu'il faut taire nos querelles politiques, nos divergences, pour ne nous atteler qu'au même effort qui doit donner le bien-être à nos femmes, à nos enfants, à tous ceux qui habitent ce pays. Le problème est donc très simple. Nous devrons agir sur le pays et ses hommes pour augmenter les ressources utiles qui développement notre commerce, qui contribuent à l'émancipation de nos populations, qui conduisent à l'indépendance économique de notre Etat dans la Communauté. Le travail est déjà immense pour ceux qui veulent faire quelque chose.
Vive le Niger !
Vive la Communauté Franco-
Africaine ! ».
21 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Depuis l’annonce, par le président français, sans aucun égard aux dirigeants nigériens et au peuple détenteur de la souveraineté, du redéploiement de forces françaises au Niger, on se demandait comment cette question sous quelle forme-allait atterrir à la représentation nationale. Cette annonce de Macron a donné lieu à un rétropédalage au cours d’un point de presse du commandant de la force Barkhane à Ouagadougou. Le général Laurent Michon, accompagné de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, dira, dans un premier temps, histoire d’amortir l’onde de choc née de la déclaration de son président, qu’il n’était plus question d’un redéploiement au Niger. Mais cela pourrait se faire avec l’accord des autorités militaires. Le chef de la diplomatie nigérienne participera au rattrapage. Il voulait probablement signifier l’existence de son président après le mépris affiché à son égard par le président Macron. Sa sortie aura ajouté la confusion à la confusion. Elle alertera surtout de la difficulté de trouver une voie facile, sans risque, pour mettre le vernis de la légalité sur la décision du président français. Le ministre Massaoudou Hassoumi n’a trouvé mieux, comme justification, que la différence entre la coopération militaire et les accords de défense. Il mettra le redéploiement au Niger de la force Barkhane et des forces spéciales européennes sur le chapitre de la coopération militaire qui ne nécessite pas l’avis du peuple et de ses représentants. Et que la consultation des députés sur cette affaire n’est pas une obligation. C’est simplement pour montrer sa bonne volonté que le président de la République demande cet avis. Il cherchait surtout le moyen de contourner les dispositions de la loi fondamentale. Particulièrement l’article 169 de la Constitution qui stipule : « les traités de défense et de paix, les traités et accords relatifs aux organisations internationales, ceux qui modifient les lois internes de l’Etat et ceux qui portent engagement financier de l’Etat, ne peuvent être ratifiés qu’à la suite d’une loi autorisant leur ratification. » Le régime de la Renaissance a trouvé, par un formidable tour de passe-passe, le moyen d’amener la représentation nationale à autoriser le déploiement et le redéploiement au Niger des forces étrangères qui le désirent. Une simple relecture, dira l’opposition politique, « de la Déclaration de Politique Générale » qui permet au gouvernement de « sceller des accords militaires de défense et de sécurité avec des puissances étrangères sans consultation du peuple. » Dans un document qui pourrait constituer une mouture du texte que le Premier ministre lira devant les députés, il est clairement dit que le texte modifiant et complétant la DPG indique de façon « non équivoque l’ouverture de notre pays à conclure des alliances avec les pays qui veulent s’engager avec nous pour lutter contre les groupes armés terroristes. »
En clair, la modification de la DPG suffit pour modifier la Constitution au lieu d’une consultation du peuple par référendum, pour des questions aussi graves qui engagent la souveraineté nationale, comme le précise l’opposition politique dans sa dernière déclaration. Dans la mouture attribuée au Premier ministre que cette modification a « besoin d’une forte approbation du peuple nigérien » comme l’exige la loi fondamentale. Seulement le texte précise que c’est « à travers ses représentants légitimes que sont les députés nationaux. »Le tour de passe- passe. Le texte prend l’immensité du pays pour cause d’appel aux forces étrangères. Pendant qu’on y est, et si on vendait une partie ? Dans le même texte, il y a un mépris du Niger et tous ceux qui croient à la souveraineté. Il y est explicitement dit : « il convient par ailleurs de souligner que ces mêmes partenaires soutiennent le Niger dans plusieurs autres domaines y compris dans la prise en charge des dépenses qualifiées de dépenses de souveraineté. » Ceux qui n’ont, dans cette affaire des forces étrangères, que le mot souveraineté dans bouches n’en ont aucune. Car incapables d’assurer la popote sans les occidentaux. C’est une assertion très grave. Un Premier ministre incapable de prendre en charge les dépenses de souveraineté ne mérite pas d’être chef de gouvernement. Il appelle à être censuré par les députés. S’ils sont des représentants du peuple. Ce tour de passe- passe est risqué. Non pas parce que le Premier ministre sera censuré, mais simplement parce que qu’une DPG ou sa modification même approuvée par l’Assemblée restera le fait d’un Premier ministre, un discours d’intentions. Une DPG à chaque Premier ministre. La Déclaration de Politique Générale n’a aucune valeur juridique et n’engage que le Premier ministre, même pas le régime. Mais pour le pouvoir de la renaissance, l’essentiel est d’autoriser les bases étrangères et se mettre plein les poches. Comme d’habitude. N’est-ce pas là l’unique objectif d’autant que par expérience les étrangers ne feront pas la guerre à notre place ?
Aliou
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Issoufou Mahamadou a tout tenté, et réussi diront certains au point de se croire invincible. Il a tout fait. Tout ou presque. Malheureusement souvent, pas toujours dans le bon sens. Il a cru, misant sans doute sur une puissance qu’il se serait donnée, qu’il pouvait tout se permettre avec les Nigériens pour agir comme bon lui semble, sans jamais rendre compte aux Nigériens. On sait que l’homme, pendant ses dix ans de règne, « jalonnés d’injustice » dira l’autre, s’éloignant de ses discours pour gérer, n’a fait que le mal – en tout cas plus le mal, pour s’affirmer comme dirigeant. Combien d’hommes et de femmes, combiens d’enfants, du fait de ses rancunes, avaient été envoyés en prison, trouvant du plaisir à inventer par le système qu’il mettait en place des accusations fallacieuses pour emprisonner, souvent sans la manière, d’honnêtes citoyens quand les voleurs patentés de la République circulent, intouchables ? On en avait tellement connu sous son magistère qu’embarrassés certains juges, peuvent ne pas vouloir de certains dossiers judiciairement peu banquables que son régime manigance pour créer des ennuis à des hommes qui le gênent ou gênent son système. qui n’a pas de scrupule à trouver noise même à des familles, « fabriquant » des dossiers pour régler des comptes à des adversaires, faisant payer à d’autres familles la reconnaissance de leurs enfants, dans le seul et cynique but de rendre crédible son « machin » mais épargnant les siens quand on peut entendre la puanteur venant encore de son système autour d’une succession qui a fait jaser la presse et une famille vivant un drame autour d’une fortune héritée.
Les Nigériens n’oublieront jamais le dirigeant qu’il a été, un homme qui peut, différemment, traiter les régions du pays dans sa gestion, privilégiant plus la sienne pour laquelle il pouvait donner de moyens et lui consentir plus d’investissements ainsi qu’on l’a vu lors de la fête tournante où pour le tour de Tahoua, le budget alloué n’a jamais été accordé à aucune autre région, sans que rien ne puisse le justifier si ce n’est de dire que le président de l’époque vient de cette région. Dans le domaine de l’hydraulique et des infrastructures routières, l’essentiel des investissements consentis revenait à la région choyée. C’est à croire que l’homme venait au pouvoir pour gouverner pour les siens au lieu que ce soit pour le Niger, pour la nation, structure politique fondée sur la justice mais que lui peut regarder dans ses différences.
Mais les Nigériens et la presse nationale ont beau dénoncer de tels actes incompatibles avec la gestion de l’Etat, et peu recommandables pour un homme d’Etat accompli, l’homme n’en a cure et peut continuer à le faire, comme il en donne la preuve le 27 août dernier, où, théâtralisant un départ en vacances qui ne rime à rien, en tout cas pour le chômeur qu’il est désormais dans son pays. Partant dans sa région natale, il vient presque justifier que son pays, c’est sa région et qu’il peut se pavaner là en empereur pour assouvir ses vanités. Peut-il ne pas prendre exemple sur ses prédécesseurs qui, après avoir occupé les hautes fonctions de l’Etat, ont toujours gardé de la hauteur, pour s’élever au dessus de la ʺrégionalitéʺ et atteindre les hauteurs de la République et de la Nation auxquelles l’élève la loi fondamentale.
Mais revenons à plus grave.
L’insatiable désir de pouvoir d’Issoufou s’est manifesté au-delà de ce qu’il s’est imposé, sans élégance, notamment de faire tout ce qu’il veut, y compris à brutaliser ceux qui peuvent ne pas penser comme lui. Et voici qu’aspirant à s’imposer dans le pays et dans la capitale pour tout ramener presque autour de sa personne et de sa famille ou du moins de son clan, certains espaces publics, hier biens de l’Etat, ont progressivement disparu du domaine public dans des conditions assez troubles, revenant à des privés sans qu’on ne sache trop les condition des transactions et précisément quand on sait que, selon certains spécialistes, la démarche est formellement interdite par les textes de la République pour ne pas créer les condition d’une spoliation de l’Etat et donc du peuple à qui appartient exclusivement les biens de l’Etat qu’un autre, fut-il le président de la République, ne peut s’autoriser à gérer à sa convenance, pour en céder des parties à des hommes d’affaires qui pourraient être ses amis, où, comme le soupçonnent certains observateurs, jusque des société-écrans derrière lesquelles pourraient se cacher les siens, notamment l’ensemble de ces hommes et de ces familles que son système a enrichis aux milliards.
Sur ces espaces, il va sans dire qu’il y a à donner des explications aux Nigériens. Comment comprendre par exemple qu’un hôtel – oui un hôtel – qui appartiendrait à un privé étranger, turc notamment, puisse-t-il venir déloger une administration nationale aussi importante que la douane, pour la laisser tout démolir pour s’y installer ? Pour qui donc roule cette entreprise hôtelière ? Aucun bon sens ne saurait faire comprendre cela dans un pays souverain qui sait se respecter et respecter le patrimoine de l’Etat. Et c’est d’autant grave que personne, ne peut dire, ce qu’une telle transaction mafieuse peut avoir apporté à l’Etat, au trésor public. Et pour le plaisir des clients, la morgue peut même être fermée pour ne pas les gêner dans leurs extravagances et leurs mondanités, quand au passage, le lieu pourrait rappeler à chacun, par-delà ses avanies, qu’un jour ou l’autre, lui aussi, forcément, y passera. D’autres cas, et toujours pour des hôtels sont aussi à tenir dans la liste : l’hôtel à côté de la SONIDEP qui semble avoir une histoire rocambolesque et l’hôtel construit dans l’espace des cases allemandes. Dans quelles conditions ces espaces ont-ils été acquis et par qui ? A qui appartiennent ces hôtels luxueux voulus aussi pour détruire un autre dans le paysage de la capitale, à savoir l’Hôtel Sofitel Gawèye, une fierté nationale ?
Alors que le Centre de Conférences qui détruisait un autre centre national de santé dédié à la drépanocytose, vient trôner majestueusement sur les lieus, l’on peut mieux comprendre l’usurpation de l’Etat à l’Etat quand, apprend-on, l’édifice serait un « cadeau » de l’Inde au Niger, et donc désormais versé dans le patrimoine de l’Etat.
Plus choquant…
Les Nigériens étaient abasourdis quand, usant de bulldozers, ils voient des gens venir démolir le vieux et solide bâtiment de l’OPVN en face de la mairie centrale, pour faire de cette structure nationale d’importance capitale et stratégique, un SDF. Mais on le fit pour deux raisons : d’une part, l’OPVN doit aller louer et donc lui imposer des charges nouvelles qui n’étaient pas nécessaires, et d’autre part enrichir les siens dont il occupera les immeubles, suivez mon regard. Comment ne pas s’en offusquer quand, sur l’espace ainsi saccagé, démoli, l’on ne trouve qu’une ruine, ne pouvant voir aucun signe de reconstruction, et à quel fin ? Un tel acte n’est pas une forme de trahison ?
Tout au long du Gounti Yéna, l’on voit également de part et d’autres, sortir de terre du béton, là également, sans qu’on ne sache trop comment et au profit de qui.
Il y a aussi cette autre affaire de l’achat controversé d’un terrain qui appartenait à une société nationale d’Etat – la SNTN – à Tahoua, terrain qu’un autre pouvait récupérer dans des conditions opaques pour en faire son bled, arraché à l’Etat pour servir des intérêts privés. Là même, qui peut dire les conditions d’acquisition du terrain ? Il y a beaucoup d’autres notamment cette école primaire au quartier Terminus. On sait également que l’ancien bâtiment des Finances était dans le viseur des démolisseurs tout comme l’espace du petit marché que la mairie voulait construire pour décongestionner les rues-marchandes de la capitale qui obstruent la circulation autour du grand marché.
Vérité…
De tels crimes, assurément, sont passibles de poursuites judiciaire et peut-être que cela fait partie des raisons pour lesquelles le M62, dans ses points de revendication, demande la mise en accusation de l’ancien chef de l’Etat.
ISAK
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Le Directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, par ailleurs président du Groupe multipartite de concertation, (GMC), a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la session de formation sur la norme ITIE 2019, (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives), à l’attention des membres du GMC, du Secrétariat exécutif et des points focaux de l’ITIE. L’objectif de la formation est de renforcer les capacités des parties prenantes afin qu’elles puissent s’approprier les exigences de la norme 2019 et favoriser ainsi leur implication dans la mise en œuvre de l’ITIE.
Financée par la Banque Africaine de Développement (BAD), à travers le Projet d’appui à la compétitivité de l’économie à la gestion financière (PACEGEF), cette session de formation permettra aux parties prenantes de mieux comprendre la norme 2019 et aussi de jouer efficacement et en toute responsabilité leur rôle de veille pour une meilleure mise en œuvre de l’ITIE.
La mise en œuvre de l’initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives figure en bonne place dans le programme de Renaissance Acte 3 et dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), a indiqué M. Laouali Chaibou, président du GMC. C’est pour cela, a-t-il ajouté, que le DN/ITIE, en conformité avec son plan de travail a saisi l’occasion de la présence des consultants recrutés dans le cadre de l’élaboration du rapport ITIE 2019, pour organiser cette session de formation.
Notons que la présente session de formation regroupe une soixantaine de participants, dont les membres du Groupe multipartite de concertation et leurs points focaux ainsi que les membres du Secrétariat exécutif du DN/ITIE Niger.
Oumar Issoufou(onep)
11 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Du 26 au 27 janvier 2023 se sont déroulés à Maradi, les travaux de l’atelier de la mise en place d’un dispositif opérationnel de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes. Cet atelier est animé conjointement par le cabinet du Premier ministre à travers la Cellule d’analyse de politique évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG), le Ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, le Ministère du Plan et le Ministère de l’Aménagement du territoire et du développement communautaire et a vu la participation des autorités régionales, départementales et communales.
Al’ouverture des travaux, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du mécanisme de redevabilité et de suivi des résultats de l’action publique à partir des données locales. Il a indiqué que les autorités de notre pays ont pris l’importante initiative de promotion de la redevabilité et la culture des résultats des interventions publiques. « C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise en œuvre de divers mécanismes de suivi de la performance de l’action gouvernementale », a-t-il ajouté. Il a indiqué que pour renforcer cette dynamique de suivi et d’analyse des politiques publiques, plusieurs structures ont été mises en place dans la cellule d’analyse de politique évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG). Pour lui, la mise en place du dispositif opérationnel de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes est une initiative innovante de par son caractère inclusif et participatif permettra de renforcer la culture de redevabilité, mais aussi de rendre visibles les interventions publiques sur les conditions de vie des populations.
Le Coordinateur du CAPEG, M. Abdoulaye Garba a pour sa part rappelé que, cet exercice a eu lieu avec les Maires après un processus de collecte de données de définition d’indicateur. Selon lui, les rapports de performance que la CAPEG élabore, c’est sur la base essentiellement des informations que les Ministères transmettent. Aussi, il reconnait que les indicateurs qui sont dans ce document ne sont pas accessibles à la compréhension de tout le monde. « C’est pourquoi il fallait définir un dispositif qui repose sur des indicateurs restreints qui sont compris de la même manière du niveau central au niveau local », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, explique-t-il, ils sont allés vers la population et les services déconcentrés.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, M. Saidou Halidou a fait quelques rappels qui constituent le cadrage de l’atelier du jour. Il a indiqué que partout où ont lieu ce type d’atelier, le regroupement a concerné ce qui constitue la chaine administrative, c’est-à-dire le prolongement de l’Etat au niveau du territoire. « Nous avons entrepris ce déplacement sous instructions du Premier ministre qui, lui, réagit sur instruction du Président de la République par rapport à quelque chose qui est très essentielle: l’obligation de rendre compte », a-t-il soutenu. Il a rappelé aux participants qu’ils sont les représentants de la chaine administrative car l’Etat n’a pas d’autres moyens d’action que son administration. Il a largement expliqué pourquoi l’Etat a mis en place ce dispositif et ce qui est attendu de chacun des maillons de cette chaine. Le Secrétaire général du ministère du Plan, M. Saadou Bakoye pour sa part, s’est penché sur le Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 adopté par le gouvernement le 10 juin 2022 et le dispositif de coordination de mise en œuvre et de suivi évaluation adopté le 22 juin 2022. Il a rappelé que ce PDES a été élaboré selon une approche participative et inclusive et est d’un coût de 19.2427,6 milliards de FCFA. « Pour mobiliser ces ressources afin de mettre en œuvre le PDES, le gouvernement a organisé le 5 et 6 décembre 2022 à Paris une table ronde qui a enregistré une participation de 1300 invités de haut rang »a-t-il dit. En termes d’annonce et de manifestation d’intérêt, poursuit-il, 29.720 000 milliards de FCFA, soit une couverture de 152%. Malgré ce succès, il a toutefois indiqué que le défi qui se pose au Niger, c’est une mise en œuvre efficace de ce PDES. « Pour que cela soit, il y a un certain nombre de conditions à remplir, dont le bon fonctionnement des organes du dispositif de coordination et de la mise en œuvre de suivi et d’évaluation du PDES », a-t-il averti.
Le Secrétaire général du Ministère du Développement Communautaire, M. Abdou Bacharou Souleymane pour sa part a d’abord situé le cadre institutionnel dans lequel se situe l’activité du jour. Il a rappelé que son Ministère a pour attribution de coordonner les actions de développement au niveau régional, départemental, communal et communautaire; de renforcer les capacités des entités décentralisées en matière de gestion de développement ; d’appuyer les organisations communautaires de base ; d’élaborer et de suivre la mise en œuvre des outils de l’aménagement du territoire et d’établir les bilans des interventions des ONG. Il a insisté sur la fonction de planification suivi et évaluation.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Dispositif National de Mise en Œuvre de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives a organisé, à Agadez du 7 au 8 septembre 2023, une session de dissémination de la norme ITIE 2019 des Rapports ITIE 2019 et 2020. Cette session s’est déroulée dans la salle de réunion du Gouvernorat et a regroupé les représentants des différentes structures membres statutaires à savoir, les représentants des services publics de l’Etat, y compris les collectivités territoriales, les représentants de la société civile exerçant dans le domaine des industries extractives, les représentants des organisations des travailleurs du secteur extractif, les représentants des autorités coutumières et des leaders religieux, les représentants des médias publics et privés etc.
Financé par le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), cette session a pour objectif d’informer et de sensibiliser l’ensemble des participants sur le contenu des différents rapports ITIE 2019 et 2020, mais aussi sur l’initiative elle-même et sur le processus et les critères de validation des rapports conformément aux principes de ITIE. Ainsi, après les acteurs de la région de Tahoua c’était au tour de ceux de la Région d’Agadez d’accueillir cette session conduite par le Cabinet du Premier Ministre à travers le Dispositif National de Mise en Œuvre de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives.
A l’ouverture des travaux de cette session, M. Mahamane Illo Inoussa, Expert Juriste au Dispositif National de mise en œuvre de L’ITIE au Niger, Chef de la mission, a, tout d’abord rappelé que l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) est une norme mondiale visant à promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur extractif. Il a souligné que, pour les pays de mise en œuvre, l’initiative a prévu des exigences qui font obligation aux pays de collecter et de divulguer les informations relatives au secteur sous forme de rapport pays.
« Le Niger, depuis son adhésion à l’Initiative, a publié plusieurs rapports. Les derniers en date ont été publiés en 2019-2020 conformément à la norme 2019. Un rapport couvrant l’exercice 2021 est en cours d’élaboration », a mentionné M. Mahamane Illo Inoussa. Conformément à l’une des exigences de cette norme, notamment 7.1, les informations publiées dans les rapports doivent faire l’objet d’une large diffusion auprès du public. « L’objectif visé à travers cet exercice est de susciter des débats citoyens pouvant conduire à des reformes structurantes dans le secteur. C’est dans ce cadre que le Groupe Multipartite de Concertation (GMC) a inscrit dans son plan de travail 2022- 2023 des activités de dissémination des rapports dans les différentes régions du Pays », a-t-il précisé.
Pendant les deux jours, les participants ont, en plus de deux rapports, abordé d’autres thématiques exposées par les experts dont : la Norme 2019 et le dispositif de mise de mise en œuvre de l’ITIE au Niger DN/ITIE et deux études thématiques réalisées à la demande du GMC à savoir l’étude sur l’amélioration de la prise en compte du secteur minier artisanal et de petite échelle ; l’étude sur l’évaluation de l’impact de l’allocation et de la répartition des revenus provenant du secteur extractif au Niger.
Cette session d’Agadez a également répondu à toutes les attentes des organisateurs qui n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction à l’endroit des participants qui contribuent à cette réussite par la qualité des débats et d’échanges, mais aussi par la qualité des recommandations formulées. C’est pourquoi, à la clôture des travaux, au nom du Cabinet du Premier Ministre et de celui du Dispositif National, M. Mahamane Illo Inoussa a remercié le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD,) pour tous les soutiens financiers dans le cadre de telles activités.
Ali Maman ONEP/Agadez
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Ce que beaucoup savait déjà est arrivé. Le Conseil des ministres du jeudi 10 août 2017 a décidé de prendre de force les arrondissements communaux de Niamey des mains du MODEN FA Lumana africa auxquelles les électeurs les avaient confiés. Le gouvernement a décidé de proroger les mandats des conseillers municipaux et régionaux de toutes les régions du pays sauf Niamey. Niamey, le fief du MODEN FA Lumana de Hama Amadou qui contrôle quatre des cinq arrondissements communaux que compte la capitale. Ce coup de force ne peut être innocent …
Ainsi, au cours de sa réuni de jeudi dernier, le Conseil des Ministres a examiné et adopté le projet de décret portant prorogation des mandats des conseillers municipaux et régionaux. « En application des dispositions des articles 23 (nouveau) et 98 (nouveau) de l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales, modifiée et complétée notamment par la loi n° 2016-31 du 08 octobre 2016, la prorogation des mandats des conseils municipaux et régionaux est renouvelée pour une durée de six (6) mois à compter du 17 août 2017. Toutefois, cette prorogation de mandat ne concerne pas le conseil de ville de Niamey et ses démembrements à savoir les conseils d’arrondissements communaux Niamey 1, Niamey 2, Niamey 3, Niamey 4 et Niamey 5 dont les missions seront assurées par des délégations spéciales qui seront installées à cet effet, conformément à la législation en vigueur. »
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On a l’habitude de le dire : c’est l’union qui fait la force. Quand les éléments d’un même groupe sont séparés, ils deviennent fragiles et ont très peu de chance de survivre. Cela est aussi vrai pour les choses que les êtres, dans la nature comme dans la société. Mais c’est en politique que l’adage se vérifie le mieux. Diviser pour régner ainsi devenu plus qu’une simple stratégie de gouvernement, une méthode de prédilection par laquelle le dirigeant (lorsqu’il est surtout en difficulté) s’emploie à semer la zizanie dans le rang de ses adversaires par des moyens aussi doux (surenchère et corruption) que malveillants (menaces, intimidations et arrestations) afin de les opposer les uns aux autres. En procédant ainsi, il (le dirigeant) parvient à affaiblir ses adversaires et à réduire leur capacité d’entente et de cohésion. Le but final d’une telle stratégie est de continuer à régner sur un groupe qui s’il restait uni, aurait pu se donner les moyens de sa révolte.
La réussite d’une telle stratégie repose beaucoup plus sur l’ignorance des éléments du groupe contaminables par « l’esprit des foules » plutôt que du talent de Panurge le berger. Mais c’est une réussite souvent éphémère à l‘effet boomerang, surtout lorsque un ou quelques certains éléments groupe ne sont pas acquis.
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Ici nous étions en compagnie du Doyen du mouvement syndical nigérien, Djibo Bakary, à l'occasion d'un colloque syndical international, organisé par , l'Union des Syndicats des Travailleurs du Niger ,l'USTN, à l'immeuble de l'ONAREM, en 1990.
Grâce à son apport en particulier et en général à ceux : du Ministre Kaziendé Léopold , Professeur Abdou Moumouni Dioffo, Sao Marankan, Dr Ben Adji, et autres conférenciers syndicalistes en 1990 ,le mouvement syndical nigérien et les autres forces vives du pays, avaient pu arracher la convocation de la conférence nationale souveraine au Président de la république de l'époque , le général Ali Saibou, homme de la décrispation .
C'était au lendemain de la conférence syndicale animée par Djibo Bakary devant la bourse de travail, que le multipartisme politique intégral avait été autorisé par le Général Ali Chaibou, le 15 novembre 1990.
La génération montante doit savoir que Djibo Bakary était un grand syndicaliste craint par les colons. Lorsqu'il avait décidé de se lancer dans la politique, c'était d'abord Zinder son fief et puis Tessaoua, ensuite Maradi , en fin tout le reste du pays avait suivi .
Le terme Haoussa Sawaba , signifie , la sérénité, la liberté, la délivrance qui sera retrouvée après le départ des colons.
C'est l'équivalent du slogans guinéen :
{xtypo_quote}" Nous préférons notre liberté dans la pauvreté que l'opulence dans l'esclavage "{/xtypo_quote}
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Le Parti pour la justice et le progrès (PJP Génération Doubara) de l’ancien chef de l’Etat Djibo Salou a appelé ses militants à voter pour le candidat Mahamane Ousmane au second tour de la présidentielle.
Dans une déclaration qu’il a publiée à cet effet, le PJP a justifié son choix par les qualités intrinsèques de Mahamane Ousmane, mais aussi par le fait que Djibo Salou fait partie des candidats à l’élection présidentielle qui ont saisi la Cour constitutionnelle par rapport à la nationalité nigérienne d’origine du candidat Bazoum Mohamed. Le PJP a indiqué que tout soutien de sa part à la candidature de Bazoum Mohamed est contraire à nos valeurs. A travers la décision prise par son parti, le Général de corps d’armée Djibo Salou confirme son attachement à la partie pour laquelle il est prêt à consentir tous les sacrifices. On rappelle que c’est lui, alors simple commandant d’une caserne de Niamey, qui a pris le risque de diriger le coup d’Etat militaire du 18 février 2010 qui a mis fin à l’entreprise anticonstitutionnelle du «Tazartché». C’est grâce à ce coup d’Etat que le PNDSTARAYYA est arrivé au pouvoir en 2011 et a dirigé le pays pendant dix ans, même s’il a malheureusement détruit tous les fondements de la démocratie.
Peut-être plus que Seïni Oumarou et Albadé Abouba, lui Djibo Salou pouvait avoir plus d’arguments solides et convaincants pour soutenir le candidat du PNDSTARAYYA Bazoum Mohamed pour le second tour. Mais l’homme a préféré rester constant dans son rejet de la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed et du bilan catastrophique des dix ans de pouvoir du PNDSTARAYYA. En s’engageant dans la politique avec une telle rigueur morale, Djibo Salou s’offre un bel avenir politique dans un pays où, malgré les illusions dont certains continuent de se nourrir, les citoyens sont de plus en plus choqués par les comportements des hommes et femmes qui ne portent aucun idéal et qui ne font de la politique que pour trouver de quoi manger et boire.
Hamidou Bello
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Des sources proches du ministère du pétrole et de la direction générale de la SONIDEP disent être affirmatives sur le démêlé qui oppose le ministre et le D.G. Nos sources indiquent que c’est la mauvaise gestion héritée par le sieur Ibrahim Maman qui serait à l’origine des différends qui les opposeraient. Il semble que l’inspection générale d’Etat aurait découvert à la SONIDEP des anomalies graves de gestion et de ponctions de sommes importantes d’argent du temps de Mahamadou Issoufou. Des dossiers qu’Ibrahim Maman aurait refusé de cacher aux limiers de l’Inspection générale d’Etat. C’est ce qui aurait irrité et provoqué une colère indescriptible chez le ministre du pétrole, Abba Issoufou. Selon nos sources, aujourd’hui, plus rien ne va entre les deux hommes. Cela, bien qu’ils soient ensemble en mission à l’étranger. De l’avis d’un observateur du ministère du pétrole, la crise entre le directeur général de la SONIDEP et son ministre risque d’avoir des répercussions au sommet de l’Etat.
Peut être que cette crise sera l’occasion pour le Président Bazoum de se libérer du joug de l’ancien président dont la gestion a fait trop de mal au Niger. En ayant le courage de transmettre le rapport d’inspection de la SONIDEP à la justice. Vivement ce grand jour pour le Niger.
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L’Union Européenne a remis, hier matin, dans les locaux de l’Ecole de la Police Nationale, un important lot d’équipements d’une valeur d’environ deux milliards de Francs CFA aux Forces de Défense et de Sécurité. Cet appui à la Police Nationale, la Garde Nationale et la Gendarmerie Nationale s’inscrit dans le cadre de la 2ème phase du Programme d’Appui à la Justice et à l’Etat de Droit (PAJEDII) financé par l’Union Européenne. Il s’est agi, pour l’Union Européenne, de poursuivre ses actions consistant à renforcer les capacités opérationnelles des FDS afin de bien mener leurs missions. C’est le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou, qui a réceptionné le matériel composé de 28 véhicules 4X4; 14 motos; 6 camions dont 2 de remorquage avec grue de levage; 2 mini bus; 300 ordinateurs complets; 115 émetteurs-récepteurs de radio portatif; 15 stations de radio communication; des matériels et outillages divers pour les garages des Forces de Défense et de Sécurité.
En prenant la parole lors de la cérémonie, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou a, au nom du Président de la République, du Premier ministre, et du peuple nigérien, adressé ses sincères remerciements à l’Union Européenne, pour l’appui soutenu sans cesse croissant qu’elle apporte au Niger dans la noble mission poursuivie par le Gouvernement qui vise à assurer la sécurité et le mieux-être des populations nigériennes.
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Le 20 mai dernier, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga qu’accompagne une forte délégation, était à Tillabéry, au chevet des populations déplacées de la commune d’Anzourou. En leur rendant visite, Me Maïga a fait un don de 2 tonnes de riz et de 500 kits de nourriture à ces déplacés qui ont fui leurs villages à cause des violences des groupes armés. Ce don est surtout destiné aux plus vulnérables notamment les enfants et les malades. Déjà le 16 du même mois, le parti CONIR-HIMMA avait fait don, aux mêmes déplacés, de 10 sacs de riz. Ces dons ont été réceptionnés en présence des autorités administratives et communales de Tillabéry.
Au cours de la remise du don, le Médiateur de la République a déclaré qu’il a effectué le déplacement pour exprimer sa compassion pour les populations des villages d’Anzourou mais aussi pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’hébergement desdites populations principalement composées de femmes et de jeunes. «Nous sommes venus, ma délégation et moi, pour réconforter et recueillir les propositions et les préoccupations des populations déplacées», a ajouté Me. Ali Sirfi Maïga. Il a, en sa qualité de Médiateur, lancé un appel à l’endroit des pouvoirs publics afin que l’engagement pris par le Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum, notamment la sécurisation des villages d’Anzourou et le raccompagnement de ces populations jusque dans leurs villages par les forces de défense et de sécurité (FDS). «C’est un engagement qui a une valeur divine venant du prince», a-t-il déclaré. «Et en tant que Médiateur j’y veillerai aussi», a ajouté Me Ali Sirfi Maîga. Le Médiateur de la République a également appelé les communautés d’accueil, notamment les populations de Tillabéri, à la solidarité, à l’entraide, et surtout à développer le vivre ensemble face à cette situation et envers ces 12.000 personnes déplacées. Il a par ailleurs demandé aux ressortissants de la zone vivant à Niamey ou ailleurs «de ne pas mettre de l’huile sur le feu». Me Ali Sirfi Maiga a, enfin, appelé les déplacés à retourner dans leurs villages respectifs étant donné que les FDS sont présentes sur les lieux.
Le parti CONIR-HIMMA fait don de 10 sacs de riz aux déplacés
Le dimanche 16 mai dernier, le Président du Bureau Exécutif National du parti la Convention Nigérienne pour la République (CONIR-HIMMA) était au chevet des populations déplacées de l’Anzourou. Pr Daouda Hamani n’était pas parti les mains vides. En effet, accompagné du maire de la ville de Tillabéry, M. Moussa Douma, le Président du CONIR-HIMMA a remis, à ces sinistrés, dix (10) sacs de riz. Selon le donateur, cet appui symbolise la sympathie, l’amour et le soutien de sa personne et au-delà de son parti à ces populations obligées de quitter leur terroir. Ce geste de solidarité et de compassion du BEN CONIR-HIMMA a été hautement apprécié par le maire de la commune de Tillabéry. «Vous venez de faire un important geste à l’endroit des personnes déplacées qu’accueille la commune de Tillabéry», a déclaré M. Moussa Douma.
Notons que, le vendredi 21 mai 2021, des bus et des camions ont été mis à la disposition, par l’Etat, des déplacés, qui sont disposés à rejoindre leurs villages respectifs. Plus de 80% d’entre eux ont fait le choix de retourner dans leurs localités sous escorte des Forces de défense et de sécurité.
Mahamadou Diallo(onep)
26 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’Agence du Barrage de Kandadji (ABK), en collaboration avec l’Agence Française de Développement (AFD), a offert un don de vivres au profit des habitants de 11 villages de la commune rurale d’Anzourou dans la région de Tillabéri. D’une valeur de 105.304.400 FCFA, ce don est composé de maïs, du riz, de l’huile et du savon. La cérémonie officielle de remise de ce don s’est déroulée me jeudi 19 août dernier dans le chef lieu de la commune d’Anzourou sous la présidence du gouverneur de la région M. Ibrahim Tidjani Katiella, des autorités coutumières et des responsables de l’Agence du barrage de Kandadji (ABK).
Cette aide est destinée aux habitants de 11 villages de l’Anzourou qui, étaient obligées un moment de fuir leur terroir, suite aux attaques perpétrées par des terroristes, le 13 et 14 mai derniers. Ce sont exactement 1.111 chefs de ménage et leurs familles qui ont quitté 11 villages, soit près de 6.500 personnes déplacées de la zone d’Anzourou, (à une soixantaine de kms de Tillabéry), pour fuir l’insécurité qui prévaut dans leur zone. C’est des visages marqués par cette douloureuse épreuve qui ont accueilli la délégation officielle.
Malgré l’importance et l’aspect solennel de l’évènement, il n’y a pas d’acclamation encore moins de célébration. Hommes, femmes et enfants affichent tous une tête d’enterrement. Si certains ont perdus leurs proches, d’autres, par contre, en quittant leurs villages, pour se réfugier à Tillabéry, ont laissé derrière eux leurs biens, pour sauver leur vie. Même s’ils ont été rapatriés au niveau du chef-lieu de la Commune rurale d’Anzourou, une bonne partie d’entre ces sinistrés hésitent, sinon rechignent à regagner leurs villages, par peur des attaques terroristes, qui causent d’importants dégâts humains et matériels. C’est à ces populations en situation de vulnérabilité, que l’Agence du Barrage de Kandadji a décidé d’apporter son secours.
Dans son intervention, le gouverneur Ibrahim Tidjani Katiella a déclaré que cette remise officielle de vivres aux populations déplacées de la zone du Programme Kandadji rentre dans le cadre de l’appel lancé par le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum , pour soutenir les populations déplacées à cause de l’insécurité. «A la demande des autorités nigériennes, l’Agence Française de Développement, à travers le Projet d’appui au développement local du Programme Kandadji, (PADLK) a financé cette opération d’appui aux populations déplacées des communes concernées», a signalé M. Katiella. «Toutes les dispositions seront prises pour que cet appui apporté aux populations déplacées puisse parvenir aux bénéficiaires sous la bienveillance des structures mises en place à cet effet», a assuré le gouverneur. «Au nom du gouvernement et des populations bénéficiaires, j’adresse mes plus vifs remerciements à l’Agence Française de Développement pour les appuis multiformes qu’elle a toujours apporté dans le cadre du développement socio-économique de notre pays, en général et dans la mise en œuvre du Programme Kandadji en particulier», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Secrétaire Général de l’ABK, M. Amadou Ali Yéro, a déclaré que «compte tenu de l’urgence de la situation, les autorités nationales, régionales, départementales et communales ont demandé de l’appui à l’Agence du Barrage de Kandadji pour contribuer à aider ces populations déplacées de la zone d’intervention du PADLK dans la région de Tillabéry». Selon M. Yéro, cette contribution est constituée de 133,7 tonnes de maïs, 83,4 tonnes de riz, d’importantes quantités d’huile et de sel, soit un total de près de 220 tonnes de vivres et 556 cartons de savon. M. Amadou Ali Yéro a souligné que cet appui de kits alimentaires de première nécessité, d’une valeur de 105.304.400 FCFA, vise à satisfaire les besoins de 556 ménages pour une période trois mois.
Mahamadou Diallo (Envoyé Spécial) (onep)
23 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Issoufou Mahamadou l’a promis, il l’a fait. « Je ferai ce que personne, auparavant, n’a fait », a-t-il laissé entendre en substance. Après 10 années de pouvoir, exercé comme sous un régime d’exception, il laisse un pays exsangue, miné par la corruption, le trafic de drogue et d’armes, les détournements massifs des deniers publics, des milliers de morts, civils et militaires, la psychose dans des zones entières qui sont sous la loi des terroristes, des ressources minières et environnementales laissées en jachère à l’étranger, une sécurité sous-traitée à des forces militaires étrangères illégalement installées, etc. A l’heure du bilan, il sera difficile, dit un acteur politique, de lui trouver dans le code pénal nigérien, une sanction exemplaire à la hauteur de ses fautes. Voici, en substance, pourquoi, estiment des organisations de la société civile nigérienne, Issoufou Mahamadou ne peut échapper à une mise en accusation et une poursuite judiciaire.
De l’installation illégale des bases militaires étrangères
C’est un fait, les Nigériens, dans leur majorité écrasante, ne veulent pas des bases militaires étrangères sur leur sol. Ils ne l’ont d’ailleurs jamais voulu. Ces bases militaires ont été installées par la seule volonté de l’ancien président, Issoufou Mahamadou qui, manifestement, a d’autres motivations que la défense nationale et la lutte contre l’insécurité. De fait, le Niger n’a jamais été aussi menacé dans sa souveraineté et son intégrité que durant ces 10 années. Des bases militaires, il en a fait installer un peu partout sur le territoire national, à croire qu’il s’agit d’un partage du gâteau. Sans jamais demander, comme le lui oblige la constitution (article…) l’avis de l’Assemblée nationale. Et si pour les autres, l’omerta a prévalu, ce n’est pas le cas de l’arrivée des forces militaires italiennes dont on connaît les dessous. Des dessous à relents d’argents révélés par le Premier ministre italien, Luigi Di Maio, furieux de constater que les tergiversations de Niamey qui semblait agir ainsi sous la pression de la France.
De l’uranuimgate
Sous les auspices d’Issoufou Mahamadou, le Niger a été entraîné dans une sombre histoire de trading d’uranium. Hassoumi Massoudou, l’homme de main d’Issoufou dans cette affaire était à l’époque son directeur de Cabinet d’Issoufou. C’est à ce titre qu’il va créer, à BNP Paribas, pour les besoins de leurs affaires, un compte bancaire au nom de la Société nationale de patrimoine des mines du Niger (Sopamin), dirigé au moment des faits par Hamma Hamadou, actuel proche collaborateur de Djibo Salou. Hamma Hamadou va être contraint, en présence de Sébastien De Montessus, de donner une procuration à Hassoumi Massoudou afin de créer ledit compte. Et c’est à partir de ce compte bancaire que Hassoumi Massoudou va transférer 200 milliards de francs CFA à une société sise à Dubaï, Optima, qui aurait vendu de l’uranium à la Sopamin. Depuis quand le Niger achète-t-il ce minerai ? Dans cette affaire qui a terni l’image du Niger en le présentant sous les couleurs d’un Etat-voyou, le Niger, probablement, a été arnaqué et avec la fermeture d’Imouraren, on se demande bien si les 200 milliards, partagés entre des individus, dont Sébastien De Montessus qui s’est depuis lors converti dans les affaires, ne seraient pas les paiements anticipés de la production d’uranium sur plusieurs années.
De l’affaire des permis miniers à Sébastien De Montessus
L’Uraniumgate a enrichi des individus au titre desquels il y a Sébastien De Montessus. Ancien viceprésident d’Areva (actuel Orano), ce dernier a compris la belle opportunité qu’Issoufou représentait pour se faire de l’argent sur le dos de l’Etat nigérien. Il crée, en partenariat avec des grands commis de l’Etat nigérien tapis autour d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger. Créé le 25 novembre 2016, Endeavour Niger engrange, deux semaines à peine après sa création, sa première moisson. Le 9 décembre 2019, le gouvernement lui octroie trois permis miniers parmi les plus prometteurs. Le pire est ailleurs, dans les connexions nigériennes de De Montessus. Son principal partenaire dans cette liaison incestueuse n’est autre que Mohamed Akotey, le conseiller spécial d’Issoufou ; celui-là même qui a aidé l’ancien président dans la libération des otages français d’Arlit. Un conflit d’intérêt que Issoufou ne pouvait ignorer. Ce groupe était, donc, l’affaire des premiers responsables de l’État nigérien, avec leurs alliés français. Autant dire que ceux qui ont octroyé les permis miniers à Endeavour Niger étaient ceux-là qui ont acheté lesdits permis. Le vendeur était l’acheteur.
Achat de l’avion présidentiel
À peine arrivé au pouvoir, Issoufou Mahamadou a entrepris d’acquérir un nouvel avion présidentiel. Ce n’est pas si déplacé, le Mont Bagazam , acheté sous Seyni Kountché, ayant quand-même pris de l’âge. Son traditionnel maître d’ouvrage va être à la manoeuvre. Comme dans l’uraniumgate, Hassoumi Massoudou va conduire l’opération. Une opération frappée du sceau confidentiel. Il y a de quoi. Inscrit dans deux lois de finance, l’achat de l’avion présidentiel va également faire l’objet d’un «don» d’Areva, actuelle Orano, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. Un don d’une société à un Etat ! Allez-y comprendre. La Cour d’appel de Paris va d’ailleurs confirmer une accusation de corruption contre les autorités du Niger.
Malgré les milliards prévus dans les deux lois de finance successives ainsi que les 17 milliards d’Areva, l’avion présidentiel va être finalement acheté …à crédit grâce à un prêt d’une société financière des Iles Caïman, un paradis fiscal abondamment utilisé par les trafiquants de tous genres. Les montants inscrits au budget, deux années consécutives et le don d’Areva ont pris une autre destination. Le Courrier a reçu copies des documents compromettants de la transaction frauduleuse, notamment les contrats signés, Les Nigériens attendent toujours que la lumière soit faite sur l’usage de ces fonds. Outre que l’achat de l’avion présidentiel a fait l’objet d’une opération des plus rocambolesques, son coût est exorbitant pour un avion qui a un peu plus de 15 ans de vols commerciaux lorsqu’il a été acquis par le Niger.
De l’affaire du rail
Malgré les conseils, avis et mises en garde des experts, Issoufou est resté insensible aux appels à la raison. Le rail de Bolloré, lui a-t-on fait comprendre, dès le départ, ne répondait à aucune exigence technique. L’écartement des rails n’était plus d’un mètre, mais d’un mètre et demi. Tant dans l’écartement que dans les procédures, tout était sombre. Il n’y a jamais eu de bureau de contrôle et Bolloré faisait ce que bon lui semblait. Bolloré, c’était l’ami à qui, déjà en 2012, sans la moindre évaluation du projet d’essai de deux ans, entamé sous Mamadou Tanja, Issoufou a accordé l’affermage de l’eau pour 10 ans d’emblée. Un contrat qui a été renouvelé depuis belle lurette. Quant aux rails, les Nigériens et le monde entier ont eu le temps de comprendre qu’il ne s’agissait que d’une arnaque. Outre le litige à venir avec le groupe Bolloré, l’affaire du rail est déjà sujette à un contentieux judiciaire avec le groupe Africarail de l’ancien Premier ministre français, Michel Rocard, à qui le Niger et le Bénin, entre autres, ont accordé en premier la réalisation du rail. Du barrage de Kandadji Selon les conclusions d’une enquête administrative diligentée entre 2011 et 2013 au programme de régénération des écosystèmes et de la mise en valeur de la vallée du Niger (P.KRESPIN), c’est-à-dire, au barrage de Kandadji, ce sont 12 992 241 799 de francs CFA qui auraient été détournés. Le rapport de l’enquête a été transmis à la justice le 25 février 2014 par les services de l’inspection générale d’Etat sous le numéro 0037/ PRN/IGE du 25/02/2014. Dans ce dossier, plusieurs noms sont cités. Des personnalités de la mouvance au pouvoir qui auraient participé à la mise à sac des fonds destinés à la réalisation du barrage.
La réalisation du barrage de Kandadji devient de plus en plus aléatoire, voire, utopique. Ce rêve nourri par les Nigériens depuis des décennies est en train de s’envoler. En 2010, c’est un rappel, la transition militaire dirigée par Salou Djibo avait fait de la réalisation du barrage de Kandadji un de ses objectifs majeurs. Il s’agit d’un objectif vital pour le Niger : sortir de la dépendance énergétique et aller vers l’autosuffisance alimentaire. Pour ce faire, les fonds nécessaires à la concrétisation de ce rêve ont été mobilisés avec le concours des partenaires au développement. Dossier à suivre.
Laboukoye
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L’affaire fait grand bruit et l’on se croit dans un véritable imbroglio depuis que, dans un jeu de micmac dont il a le secret, le gouvernement a fait et défait, noué et dénoué, soufflant le chaud et le froid là où l’application stricte de la loi lui aurait épargné tant de misères. Et tant de récriminations et d’invectives qui viennent épaissir davantage la couche ocre et malodorante d’une mise en scène pour aboutir à un résultat recherché : démolir le Snad ! Pour démêler les noeuds, délibérément faits et entretenus dans un plan séquentiel savamment orchestré, Le Courrier a enquêté sur ce qu’il est convenu d’appeler l’opération « casser le Snad ».
Le 26 octobre 2016, Ado Moumouni, à l’époque Secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, anime un point de presse au nom du gouvernement pour apporter la lumière sur l’annulation du concours direct de 452 agents des douanes pour le compte du ministère des Finances. Il s’agissaitavait- il laissé entendre, mettre un terme aux fantaisies entretenues sur le sujet. Et d’entrée de jeu, Ado Moumouni a tenu à faire savoir le principe cardinal qui doit prévaloir : « Il n’y a pas de droit acquis quand il y a fraude. Dès lors qu’on constate des irrégularités, il faut annuler ». Le gouvernement s’est appuyé sur une enquête menée en amont par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui a conclu que ledit concours est entaché de graves irrégularités. Voici quelques florilèges : ‘’des copies non retrouvées ; des notes rehaussées et des anonymats fantaisistes’’. Résultat : des candidats qui ont obtenu zéro dans les deux matières se sont retrouvés avec des 17 et des 18 sur les procès-verbaux des délibérations ». La sentence du ministre des Finances, saisie par la Halcia des résultats de son enquête, est sans appel. Par lettre datée du 24 mai 2016, il demande à son homologue de la Fonction publique de faire application de l’article n°119 du décret n°2008- 244/PRN/MFP/T du 31 juillet 2008 portant modalités d’application de la loi n°2007-26 du 23 juillet 2007, portant Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat. A l’époque, pour vanter ses mérites en matière de lutte contre la corruption, le gouvernement a fait un tapage inouï sur les raisons qui l’ont amené à annuler ledit concours et Rfi, notamment, en a fait grand écho.
« Nous allons casser cette organisation, une entreprise de captation et de soustraction d’un démembrement de l’Etat à l’autorité de l’Etat », dixit Hassoumi Massoudou, alors ministre des Finances.
La menace faite à l’endroit du Syndicat national des agents des douanes par Hassoumi Massoudou, alors ministre des Finances, est-elle en train de se concrétiser à travers la validation de ces concours déclarés émaillés de graves irrégularités par la Halcia et annulés par le ministre de la Fonction à la demande expresse du ministre des Finances ? Tout porte à le croire. Car, malgré les conclusions de la Halcia, le gouvernement est loin d’avoir capitulé. S’il a reculé en faisant annuler le concours des 452 agents des douanes, c’est pour mieux sauter. Le 11 août 2020, le ministre des Finances va procéder à l’annulation du concours dit des spécialistes de 2018 et 2020. Pas la totalité des résultats. Par les arrêtés n°425/MF/ DGD/DRH/L/F du 19 septembre 2019 et n°208/MF/DGD/DRH/L/F du 14 mai 2019 il maintient certains comme étant déclarés admissibles auxdits concours. Sa décision est en fait conforme aux conclusions de la Halcia. Par arrêtés n°251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258/MF/ DGD/DRH/F/L/F du 6 juillet 2020, il va alors rouvrir de nouveaux concours. Seulement, ceux dont les arrêtés d’admissibilité ont été annulés vont saisir le Conseil d’Etat qui déclare nuls et de nul effet les arrêtés du ministre des Finances dont l’acte a été jugé excessif. Le ministre des Finances ne va pas curieusement se contenter des conclusions de la Halcia. Il va malgré tout organiser le nouveau concours qu’il a décidé. Un concours qui va donner d’autres résultats.
Le Sand est offusqué, mais fait contre mauvaise fortune bon coeur. Il propose alors d’apporter du sien pour trouver une solution à la situation. Le 21 septembre 2021, il adresse au ministre des Finances une note en cinq points proposant des pistes de solutions appropriées pour gérer au mieux la situation. Il sait pourtant que le statut autonome de la douane a été violé en son article 165 qui stipule que pour faire acte de candidature pour la catégorie A1 du poste des inspecteurs des douanes, tout candidat doit être titulaire d’une maîtrise, d’un master de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme de niveau ou de formation reconnus équivalents par l’État et ayant reçu une formation professionnelle d’au moins un an dans une école de référence d’études supérieures en douanes agréée par l’État et âgés de 18 au moins et de 40 ans au plus au 31 décembre de l’année du concours ».
Laboukoye
Les pistes de solutions envisagées et proposées par le SNAD en septembre 2021.
1. Dans l’optique qu’il faut nécessairement respecter l’arrêt rendu par le Conseil d’État, il y’a également lieu de préserver l’Administration des Douanes des éventuelles difficultés d’ordre organisationnel et ou structurel. C’est pourquoi, toutes les solutions envisageables doivent tenir compte des besoins en effectif et la capacité d’accueil de l’Administration des Douanes. Aussi, dans un premier temps, c’est de déterminer lesquels des arrêtés devant être considérés, suite à l’annulation. Car, les concours de 2020 étant la conséquence de ceux de 2018. Il existe nécessairement un lien de cause à effet. Autrement dit, les différents arrêtés portant admissibilité ne peuvent subsister en même temps. A cet effet, l’on pourrait faire un premier tri, sur la base des conditions d’accès aux différents corps du Cadre des Douanes. À ce niveau, extraire tous les candidats ne remplissant pas les doubles conditions exigibles, conformément à l’article 165 de la loi portant Statut Autonome du Personnel du Cadre des Douanes. C’est-à-dire, ceux ne disposant pas cumulativement d’une formation douanière et du diplôme de la spécialité concernée.
2. Dans un deuxième temps, écarter tous ceux qui ont été retenus à ces concours, sur la base du Master 1. Et ce, du fait que le Master 1 ne soit pas considéré comme un diplôme, selon le Ministère de l’Enseignement Supérieur.
3. Troisièmement, l’on pourrait procéder à l’authentification de tous les diplômes, sur la base lesquels, les candidats ont été autorisés à passer lesdits concours. 4. Quatrièmement, revoir la situation
administrative du ou des fonctionnaires de l’État disposant déjà leurs matricules qui auraient été déclarés admissibles.
5. Cinquièmement, au niveau des différents résultats des enquêtes de moralité et des visites et contre-visites médicales, un travail rigoureux doit être mené afin de retenir que ceux qui sont réellement aptes. De notre point de vue, ces quelques esquisses de solutions pourraient contribuer à la résolution du problème né de l’arrêt rendu par le Conseil d’État, quant aux conséquences négatives qui en découleraient.
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En prenant la parole lors de la cérémonie de restitution des conclusions de l’audit du fichier électoral, Désiré, le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF, a dit ceci : « je voudrais à notre tour vous remercier d’avoir permis d’organiser cette cérémonie de restitution de l’audit du fichier électoral biométrique dans de bonnes conditions et pour avoir permis à nos experts de travailler dans les bonnes conditions même si la situation a été un peu difficile, mais quand-même ils ont fait un excellent travail ». Des propos abracadabrants qui prouvent à suffisance l’embarras total de Désiré Nyaruhirira. «… même si la situation a été un peu difficile … » ! Tout est là, dans ce bout de phrase qui met de l’eau au moulin de l’opposition et des non affiliés dans leur contestation de cet audit de plus de 7 millions d’électeurs en deux jours, les trois autres jours étant prévus pour la rédaction du rapport.
Mes propos vont s’activer sur trois (3) principaux points : Le premier point c’est de définir le cadre d’intervention des experts de l’OIF, après ce sera la nature et la portée de l’audit et enfin de vous parler des principaux résultats qui sont couplés de recommandations. C’est la méthode qui est toujours faite dans l’exercice de la Francophonie d’ailleurs avec les frères et soeurs de la CEDEAO. Mesdames et messieurs l’organisation de la Francophonie a été sollicitée par les autorités nigériennes pour apporter un appui technique dans le cadre des opérations électorales qui se tiendront à la fin de l’année. Cet appui technique s’inscrit dans les missions de l’OIF tel que défini dans la déclaration de Bamako, l’OIF dispose d’une longue expérience en la matière, elles s’appuient sur des experts de haut niveau issus des pays francophones, ces experts ont tous une expérience reconnue des travaux d’évaluation d’audit des fichier électoraux,
A.Y
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Outre l’attitude du pouvoir tendant à empêcher tout audit du fichier électoral, il y a d’autres bonnes raisons de croire au bien fondé des accusations de l’opposition et des non affiliés. L’audit du fichier électoral togolais est évoqué avec fracs pour démontrer le non sérieux de l’Oif qui semble cautionner et soutenir la mascarade électorale en cours au Niger. Pour un fichier électoral deux fois moins volumineux que celui du Niger avec 7 334 000 d’élections inscrits, la même Oif a dépêché quatre experts au Togo qui ont travaillé 30 jours pleins pour réaliser l’audit dudit fichier. Où se trouve la crédibilité de l’Oif et de la mission au Niger, étalée sur cinq jours (du 4 au 8 septembre 2020), dont deux consacrés à la rédaction du rapport. L’image de l’Oif, dans ce processus électoral, est gravement entachée. Pour les Nigériens, c’est encore et toujours la France qui manipule ainsi pour maintenir un système politique corrompu et impopulaire à la tête de l’Etat. Dans cette mission d’audit, l’Oif a non seulement perdu tout crédit, mais elle n’a fait que renforcer l’opinion, déjà forte, d’un fichier électoral truqué pour passer en force dans un contexte d’impopularité totale pour le pouvoir en place.
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Dans son intervention lors de la cérémonie de restitution des conclusions de l’audit, le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Oif, Désiré Nyaruhirira, a indiqué que « les résultats qui sont présentés aujourd’hui procèdent d’un audit technique qui a été conduit dans le cadre de termes de référence précis qui ont été établis par la CENI » et que « Ces termes de référence ont été soumis au comité ad’ hoc constitué des membres de la CENI, des représentants des partis politiques et de la société civile ». Des propos totalement inexacts qui donnent l’impression que le conseil spécial de la Secrétaire générale de l’Oif n’a fait que lire un discours préparé quelque part pour faire avaliser à l’international une certaine version erronée de ce qui s’est passé sous le couvert grossier de l’Oif. Si le conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’Oif avait pris la précaution de s’informer par voie de presse, il aurait, au moins, su que les représentants de l’opposition politique et des non affiliés n’ont pas été autorisés à accéder aux bases de données électroniques. À moins, toutefois, qu’il soit dans la logique du pouvoir de Niamey. Désiré Nyaruhirira ne se contente pas de prêcher le faux, il encense en soutenant des contrevérités. Ainsi, fait-il remarquer que la durée de l’audit du fichier électoral nigérien est conforme aux pratiques habituelles pour un audit technique de cette nature. Il souligne que l’Oif a conduit des audits similaires sur des périodes équivalentes dans les pays voisins, on l’a fait au Togo en 2015 et 2019, en Guinée en 2018 et au Cap-Vert en 2019. Or, au moins pour le cas du Togo, en 2015, l’audit a été fait sur 30 jours. Il s’est, en outre, permis de féliciter des experts dont personne, à ce jour, n’a connaissance des identités. Qui sont ces experts envoyés par l’Oif à Niamey ? Personne ne les a vus, ni même lors de la cérémonie de restitution des conclusions. Quant à ceux de la Cedeao, des fantômes qu’il est seul à avoir vus à Niamey et à l’oeuvre, Désiré Nyaruhirira les a remerciés pour la qualité de leur contribution. Ah, ce Désiré, un numéro tout de même à retenir dans les annales de l’histoire politique du Niger.
A.Y
Lire aussi >>> Désiré NYARUHIRIRA n’est pas un expert en matière de fichier électoral, mais un conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF
D’experts de l’Oif, lors de la cérémonie de restitution des conclusions dudit audit du fichier électoral, il n’y a aucun qui ait été présenté au public. Il n’y a qu’un monsieur du nom de Désiré Nyaruhirira qui n’a rien d’un expert en matière de fichier électoral ; encore moins biométrique. C’est un conseiller spécial de la Secrétaire générale de l’OIF. C’est ce monsieur qui a été présenté à la table de séance aux fins de donner un cachet de fiabilité au fichier électoral nigérien. Où est, donc, la crédibilité de l’Oif et dudit fichier ? Selon toute vraisem- blance, c’est une mission consistant à faire semblant et non à faire un audit sérieux du fichier. La durée impartie à la mission, cinq jours, dont trois pour la rédaction du rapport, est une preuve éloquente qu’il n’y a pas le moindre sérieux dans cette mission de l’Oif et que les conclusions de l’audit semblaient être apprêtées bien avant l’arrivée de ce Désiré Nyaruhirira à Niamey. Un Désiré Nyaruhirira qui a sans doute passé d’agréables vacances en terre nigérienne. Quant à l’Oif, son image et sa notoriété prennent un sacré coup dans cette affaire plus que nauséabonde.
A.Y
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Un autre pan de ce dossier, « Des End-User (Ndlr : certificat de l’utilisateur final) ont été délivrés pêle-mêle et cela présente un risque énorme en ce sens que du matériel pourrait être livré à un autre destinataire en dehors de l’Etat du Niger », s’inquiètent les enquêteurs. En guise d’illustrations, un End-User N°0032/EMAA/CAB, en date du 19 février 2018 (voir fac-similé), pour l’acquisition des canons d’aviation, d’armes collectives et calibres 12,7mn et de 916 missiles S8 non guidés a été octroyé. L’importateur du matériel est la société ARMEXIM TECHNOLOGIES LIMITED, Limassol Chypre, une société en zone franche n’ayant jamais contractéavecl’ÉtatduNiger. Ilenestdemême du End-User N°0159/EMAA/CAB du 19 décembre 2017.
La fuite en avant de quelques personnalités centrales de l’affaire
Selon les informations en notre possession, la création de ces sociétés fictives en zone franche serait l’œuvre de plusieurs acteurs clé du pouvoir à Niamey. Parmi ceux-ci, l’on cite notamment l’ancien ministre de la Défense Karidjo Mahamadou, qui serait passé par Abdourahaman Manzo, un militant du parti au pouvoir domicilié à Bruxelles ; le Directeur de Cabinet du président de la République Ouhoumoudou Mahamadou ; le Général Ibrahim Wally Karingama ; et Aboubacar Hima Massi dit « petit Boubé ».
Contacté par nos soins, Abdourahaman Manzo révèle que « l’armée nigérienne manque de matériel adéquat et que le budget de la Défense est utilisé pour enrichir les gens du système ». Il soutient « n’avoir jamais bénéficié » d’une quelconque « forme de favoritisme du système ». Sollicité par ICIJ [Consortium international des journalistes d’investigation], le ministre Karidjo Mahamadou, répondant lui-même au téléphone, dit : « Non, ce n’est pas Karidjo qui est au bout du fil. Je suis un de ses amis et je lui transmettrai les préoccupations de ICIJ ».
Quant à Ouhoumoudou Mahamadou, il a déclaré ne pas être en mesure de se prononcer sur ce dossier avant de nous raccrocher au nez. Pour sa part, le général Karingama a prétexté « s’amuser avec ses enfants » pour ne pas répondre aux sollicitations de ICIJ. Nous avons également durant toute l’enquête, essayé de contacter au téléphone Aboubacar Hima Massi dit «petit Boubé» en appelant sur ses six (6) numéros, mais il n’a jamais daigné décrocher nos appels.
Source : Journal Évènement
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Il y a trois mois, le Niger était encore dans une situation de gouvernance insolite. Si c’était Bazoum Mohamed qui était officiellement le président de la République, détenteur des pouvoirs dévolus à ce titre par la Constitution, il reste que son prédécesseur et parrain, Issoufou Mahamadou, en était un autre, si bien que l’on parlait d’un pays, deux présidents. Quoi qu’il en soit, les deux mandats d’Issoufou Mahamadou à la tête de l’Etat ont été une tragédie pour le Niger qui a subi à la fois le business de l’insécurité dont il avait parfaitement connaissance ; les détournements massifs des deniers et biens publics dont il a protégé et promu les auteurs ; l’impérialisme criminel qu’il a pourtant, de façon consciente et volontaire, défendu et imposé, d’abord par des accords illégaux signés avec la France, ensuite par des propos irrévérencieux vis-à-vis de ses compatriotes à qui il a dit publiquement que ceux qui sont contre la présence militaire française au Niger sont des alliés objectifs des terroristes. Fraudes financières et fraudes fiscales, trafics de drogue et d’armes, contentieux judiciaires provoqués et entretenus avec désinvolture, prêts contractés sans avis de l’Assemblée nationale, une candidature illégitime et illégale à la présidence de la République imposée de bout en bout, etc., Issoufou Mahamadou est l’alpha et l’oméga des maux et périls qui ont conduit les Forces de défense et de sécurité à agir le 26 juillet 2023. Voici, à titre de rappels, quelques faits qui expliquent pourquoi l’homme qui a ruiné le Niger ne peut échapper à la justice.
Issoufou, l’auteur de la candidature anticonstitutionnelle de Bazoum Mohamed
Bazoum Mohamed, on l’a dit et soutenu avec force arguments, n’aurait jamais pu être candidat à la présidence de la République sans le forcing d’un certain Issoufou Mahamadou qui l’a d’abord imposé au Pnds Tarayya, puis au Niger tout entier. La Cour constitutionnelle, qui a validé cette candidature, l’a fait pourtant ressortir au point où on se demande la raison réelle de sa sentence : l’intéressé a fait usage de plusieurs pièces d’état civil avec des numéros différents. Porté à la tête de l’Etat à partir du 21 avril 2021, Bazoum Mohamed a promis aux Nigériens la continuité, ce qu’il fit jusqu’à ce jour fatidique du 26 juillet 2023, emplissant d’aise son prédécesseur et parrain. Si des divergences ont pu opposer les deux hommes, ce n’est sans doute pas à propos de questions d’intérêt général, mais plutôt pour le contrôle des manettes d’argent public. Les 25 mois de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat ne peuvent suffire à faire oublier Les 10 années infernales d’Issoufou Mahamadou.
Le prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autantLe prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autantLe prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou.
Le prêt de 1000 milliards d’Eximbank de Chine, une affaire exclusive d’Issoufou Mahamadou
L’affaire des 1000 milliards d’Eximbank de Chine qu’il a contractés en secret, en violation des dispositions constitutionnelles qui lui font obligation de demander l’avis préalable de l’Assemblée nationale ; celle des 50 milliards du Congo aussi, contractés dans les même conditions ; les accords illégaux signés avec la France, pour une installation militaire, en ignorant royalement le parlement ; la protection des auteurs de détournements, notamment avec l’affaire de la Soraz ; l’hypothèque sur les ressources minières, avec en toile de fond la cession de permis miniers à des amis, en l’occurrence Sébastien De Montessus, qui crée, en partenariat avec des collaborateurs directs d’Issoufou Mahamadou, un groupe de recherche minière portée principalement sur l’or et dénommé Endeavour Niger et qui, deux semaines seulement après sa création, obtient trois permis miniers parmi les plus prometteurs, etc. Ce sont autant de dossiers auxquels Issoufou Mahamadou ne peut survivre pénalement. Sauf si la justice, sous le Cnsp aussi, reste à géométrie variable.
Issoufou Mahamadou, l’uraniumgate et l’achat de l’avion présidentiel
Dans la même veine, on voit mal un Hassoumi Massoudou, alors directeur de Cabinet d’Issoufou Mahamadou, aller à Paris ouvrir un compte bancaire au nom de la Sopamin et faire virer à partir dudit compte 200 milliards au profit d’une société sise à Dubaï, Optima Energy et dont un escroc international, régulièrement aperçu dans les couloirs de la présidence, est membre. Dans cette affaire qui a fait sensation au plan international, il n’y a toujours pas eu de vérité. Issoufou Mahamadou est resté égal à lui-même, observant un silence qui fait de lui, sinon un coupable direct, du moins un complice.
L’achat de l’avion présidentiel est un autre scandale dans lequel la main d’Issoufou est plus que visible. Son maître d’ouvrage, comme dans l’uraniumgate, c’est Hassoumi Massoudou, toujours en qualité de directeur de Cabinet. Inscrit dans deux lois de finance, l’achat de l’avion présidentiel a également fait l’objet d’un don d’Areva, actuelle Orano, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. La Cour d’appel de Paris a d’ailleurs confirmé une accusation de corruption contre les autorités du Niger. Malgré les milliards prévus dans deux lois de finance successives ainsi que les 17 milliards d’Areva, l’avion présidentiel a été finalement acheté …à crédit. C’est une affaire sur laquelle, malgré les documents compromettants publiés à l’époque par le Courrier, notamment les contrats signés, la lumière n’est toujours pas faitsur l’usage de ces fonds.
Issoufou Mahamadou était parfaitement au courant des détournements des fonds du ministère de la Défense nationale
La gouvernance de Bazoum, c’est celle qu’Issoufou a instaurée et entretenue sans vergogne, dans le mépris total des intérêts du peuple nigérien, mais dédiée plutôt à l’enrichissement de la clientèle politique. Il était parfaitement au courant de tout. L’examen des modalités particulières de passation de marchés pour les besoins de défense et de sécurité, communément appelé code militaire, dont Le Courrier a reçu copie, indiquent que l’audit réalisé par le ministre Katambé n’apporte rien de nouveau au président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou et à son Premier ministre, Brigi Rafini, qui sont parfaitement tenus au courant de tout. L’un et l’autre reçoivent régulièrement, chaque semestre, un rapport détaillé confidentiel sur les marchés passés, les fournisseurs, les matériels commandés, les montants mis en cause, etc. L’article 71 du décret 2013-570 du 20 décembre 2013 indique que, « sans préjudice des contrôles qui peuvent être effectués par l’inspection générale d’État, les marchés objets du présent décret, donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel de la part de l’inspecteur général des armées ou son équivalent pour les autres corps. Ce contrôle est assorti d’un rapport confidentiel qui est adressé au président de la République et au Premier ministre ». Ce décret n’informe pas simplement sur l’information que les deux premiers responsables de l’État ont régulièrement reçue, de droit, sur les marchés du ministère de la Défense. Il souligne les infractions ou manquements qui sont formellement interdits. Il épingle, entre autres, en son article 72, les actes de corruption, les fausses mises en concurrence, les mises en concurrence fictives, les fausses factures et fausses attestations de services faits ainsi que les ordres de paiement, après délivrance d’attestation de service fait qui ne correspond pas aux biens ou services effectivement fournis ou alors que les travaux ne sont pas terminés ou l’ont été de manière non satisfaisante. C’est, bien entendu, sans préjudice des poursuites et sanctions pénales. La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA, ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente. Dans le cas de l’audit des fonds de l’armée, on parle, officiellement, de 78 milliards de francs CFA.
Sur un tout autre plan, le business de l’insécurité a englobé la coopération militaire, des pays occidentaux ayant déboursé beaucoup d’argent pour s’installer au Niger. C’est le cas de l’Italie qui, en juin 2017 déjà, a accordé au gouvernement nigérien 32 milliards de FCFA pour faire face à la sécurité de ses frontières. Toutes ces informations ont été corroborées et confirmées par le ministre italien des Affaires étrangères à l’issue de sa rencontre, le 3 janvier 2018, avec Issoufou Mahamadou, à Niamey. Les autorités nigériennes ne l’ont jamais fait savoir. Auparavant. On voit mal un Kalla Moutari encaisser 32 milliards concédés par l’Italie pour son installation militaire au Niger sans une implication directe d’Issoufou Mahamadou.
De très proches d’Issoufou Mahamadou dans le détournement et la vente de l’aide alimentaire destinée aux populations de Diffa
Vraisemblablement, à l’exclusion de l’affaire du ministère de la Défense, c’est le plus grand scandale en termes de portée humaine. Un crime contre les populations nigériennes qui est resté impuni. En 2015, dans la région de Diffa, des populations entières fuient les exactions de la secte Boko Haram et le résultat est amer : des centaines de milliers de déplacés internes auxquels sont venus se greffer des réfugiés nigérians. Les autorités saisirent alors leurs homologues du Pakistan afin d’obtenir une aide alimentaire au bénéfice des populations déshéritées et désemparées. Le Pakistan réagit positivement à la requête du Niger, expressément adressé au nom des populations déplacées de Diffa. 15 000 tonnes de riz basmati, un riz de qualité, sont offertes au Niger. De ces 15 000 tonnes, le directeur général de l’OPVN de l’époque à autorisé la vente des cinq tonnes par lettre N° 0164 /2016/OPVN/DG/ DGS en date du 4juillet 2016. Les 10 tonnes ont été gracieusement données par le cabinet du premier aux fondations Tatali Iyali et AL Noor Globaux. Issoufou Mahamadou, comme son Premier ministre, Brigi Rafini, étaient parfaitement au courant de l’affaire.
Dossier rassemblé par Laboukoye
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