Politique
La commission électorale dirigée par Issaka Souna est dans le creux de la vague. Ayant fait beaucoup de boucan pour soutenir, chaque fois que l'occasion lui en donne la possibilité, que l'organisation des élections générales de fin de mandat se déroule sans accrocs com_me dans le meilleur des mon_des possibles, Issaka Souna et ses potes sont pratiquement pris à la gorge, ces jours-ci. Et pour cause ?L'impression des bulletins de vote bat de l'aile. Attribuée à des imprimeurs de la place il y a peu de jours, la production des bulletins de vote est sujette à caution, tant le délai de livraison proposé par la Ceni est irréaliste. Des sources proches de l'institution indiquent d'ailleurs que certains imprimeurs ont décliné l'offre de la Ceni, ne sentant pas capables de produire les bulletins dans le délai extrêmement réduit qu'on leur demande de livrer. Une grande imprimerie de la place a finalement pris les offres rejetées, mais cela complique davantage les choses puisqu'il rend plus que jamais improbable le respect de la date du 13 décembre 2020. Le scrutin, c'est dans trois jours et la Ceni ne pourra jamais disposer des bulletins avant cette date, à plus forte raison les mettre en place dans les 25 798 bureaux de vote. Sauf si Issaka Souna et ses collègues ont l'intention de faire les élections dans un certain nombre de localités choisies par leurs soins.
Laboukoye
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L'information fait le tour de la capitale Niamey. Selon des sources internes aux structures de base du PNDS Tarraya de l'arrondissement communal Niamey 5, la candidature de Moctar Mamoudou, président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, aurait été rejetée par la structure du parti relevant de son quartier natal Gaweye. Il serait jugé par les militants du PNDS de ce quartier comme un parvenu qui ne se serait jamais mouillé le maillot pour le triomphe du parti. Et d'aucuns l'accuseraient d'avoir amassé une fortune colossale à la ville de Niamey. Fortune avec laquelle il narguerait les habitants de son quartier. Selon nos sources, après son échec à Gaweye, Il se serait retourné, aux dernières nouvelles, vers le quartier Kirkissoye pour faire retenir sa candidature.
Dans ce quartier, également, le refus serait catégorique. Les militants du PNDS de Kirkissoye lui auraient demandé d'aller voir ailleurs. C'est donc cette situation qui ferait ramollir Moctar dans ses ambitions démesurées de rempiler à la tête de la ville de Niamey.
Le commencement de la décadence politique pour Moctar Mamoudou alias Kocoumbo ?
À suivre !
A.S
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L’on sait que la renaissance n’a plus d’argent et depuis quelques jours, faisant face à une situation financière aiguë, elle doit, au risque de se voir accusée de ne pas respecter la constitution, organiser une élection législative partielle. Avec un cas qu’elle n’avait pas prévu, elle dit, pour faire droit à une exigence constitutionnelle, qu’elle voudrait organiser une élection partielle pour pouvoir à un poste vacant de député, suite au décès d’un suppléant qui avait remplacé son titulaire « appelé à d’autres fonctions ». Et le président a déjà pris un décret convoquant le collège électoral. Le budget pour élire à ce poste un seul homme, selon les estimations de la CENI controversée, frôle le milliard, sinon va au delà. Et naturellement l’on se demande pour quelle pertinence, peut-on consentir un tel sacrifice pour un pays qui ne manque pas de défis, pour un pays qui ne manque pas de revendications à satisfaire et qui ajoutent, on le sait, à l’instabilité que vit le Niger. Au-delà des exigences constitutionnelles, pour des gens qui ont souvent allégrement violé la loi fondamentale, peut-on comprendre – non du point de vue du droit mais du bon sens – que tant de milliards soient dilapidés pour convoyer au parlement un député dont on pourrait se demander l’utilité pour le Niger et pour sa démocratie alors même que ces nombreux millions auraient pu servir à calmer des colères de milliers de Nigériens et sauver une école à la dérive ?
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Pourquoi les dossiers de candidature de cinq (5) partis pour les élections partielles de Maradi dont 3 de la mouvance et 2 de l’opposition ont été refusés au niveau du ministère de l’Intérieur et la clôture est prévue pour le 30 mai 2017, c’est-à-dire ce mardi. Sont-ils entrain de chercher un compromis au niveau d’un CNPD inexistant ?
Les 3 partis de la mouvance présidentielle, dont les dossiers n’ont pas été acceptés par les services du ministère de l’Intérieur sont le PNDS-Tarayya, le PNA Al ‘Oumma de Sanoussi Jackou et PJD de Hakika de El Hadji Hamoussou. Les deux (2) de l’opposition sont Modem FA/Lumana de Hama Amadou, et RDR Tchandji de Mamane Ousmane. Le ministère a promis d’appeler ces cinq (5) partis concernés pour trouver les voies et moyens de résoudre le problème. Par ces temps de sécheresse financière, ne s’agit-il pas de dilatoire ? Pour l’organisation de ces élections partielles, il a été question, c’est un rappel, dans un premier temps, d’un budget est de 2 milliards de nos francs sur fonds propre de l’Etat nigérien. Aujourd’hui il est ramené à 1,400 milliards mais le même problème reste et demeure, la question est : où trouver cette somme ?
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Aux élections législatives partielles organisées dans la neuvième région, la Diaspora en l’occurrence, le PNDS Tarayya avait beaucoup misé sur sa prétendue suprématie pour les aborder comme un scrutin-test pour le nouveau président du parti Foumakoye Gado. Finalement, pour avoir péché par excès de confiance, le parti s’est effondré, découvrant la lente agonie dans laquelle il est désormais tombé, peut-être pour ne plus se relever de son mal. le PNDS devant, au même moment, faire face aux multiples contradictions qui le traversent. Cet échec, avant d’être celui du PNDS, est d’abord celui de son nouveau président, l’ancien ministre du pétrole et aujourd’hui Haut représentant du président de la République.
Mobilisant des moyens énormes pour des élections qui n’étaient pourtant pas d’un grand enjeu politique et misant sur la fraude, et conjoncturellement sur la guéguerre au Moden Fa Lumana, son adversaire de tous les temps, le PNDS dut se contenter de peu, ne pouvant même pas conserver ses acquis au niveau de cette circonscription âprement disputée, car ne recueillant que deux places de député au lieu des trois qu’il avait dans l’ancienne législature. Puisque tout ce qu’il mobilisait ne lui permettait pas de triompher dans ces élections, dans le remord de tant d’argent dépensé presque inutilement, le parti changea de fusil d’épaule, espérant se débrouiller du côté du juge électoral pour faire basculer les résultats à son avantage. Or, devant ce qui est évident, personne ne peut brûler la politesse aux Nigériens pour faire ce plaisir au parti socialiste nigérien car, quoi qu’on puisse dire, même la Cour Constitutionnelle a besoin de préserver un peu de son honneur pour ne pas trop s’exposer à la critique des Nigériens face à ce qui est de l’ordre de l’évidence.
Le PNDS, par son Président, le sieur Pierre Foumakoye Gado, saisit alors la Cour Constitutionnelle en espérant que celle-ci, par indulgence, annule pour ses plaisirs les résultats de certains partis politiques ayant participé à ces élections et trouver ainsi le moyen de s’emparer des places en compétition.
C’est par arrêté n°05/CC/ME du 05 juillet 2023-07-07 que l’on apprenait vers la fin de la semaine dernière que « […] le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) dont le siège est à Niamey, 613 Avenue de l’OUA, BP : 10824, représenté par son Président, ayant pour Conseil Maître Illo Issoufou, Avocat à la Cour, a saisi la Cour aux fins d’annulation des élections législatives partielles de la 9ème région (Diaspora) pour cause d’inéligibilité des listes des partis PNPD Akal Kassa, UPDR Kandé Gomni et Moden-Fa Lumana et d’en tirer les conséquences de droit (…] ». Si les deux partis visés – dont un est de la majorité – n’ont rien à perdre d’une annulation de leurs listes, il reste que pour un parti important de l’opposition qui lui dispute le leadership au niveau de la Diaspora, le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou, en l’occurrence, qui compte comme le PNDS, deux députés sur les cinq sièges, le but visé par une telle initiative du PNDS ne fait l’ombre d’aucun doute. Il s’agit d’invalider ses résultats pour permettre au parti d’Issoufou Mahamadou de les récupérer, à défaut de la fraude empêchée, par ce que la Justice peut lui faire pour l’aider à se tirer d’affaire.
Et le parti a mis tout son coeur dans cette dernière initiative pour se donner un faux espoir de remporter l’élection. Mais, déjà les bases sur lesquelles il voudrait contester ces résultats qu’on lui a imposés par une campagne intensive qui lui aura montré que, quoiqu’il pense et fait, il ne peut être seul sur l’échiquier ainsi qu’il le pense. Ces résultats pourraient d’ailleurs montrer davantage que le parti, en vérité, ne peut incarner sur l’échiquier national, tant qu’on peut avoir des élections justes et transparentes, le leadership politique.
C’est sur quelques farfelues considérations que le PNDS a voulu contester l’éligibilité de certaines listes de partis politiques montrant par les raisons qu’il invoque pour justifier l’objet de sa saisine qu’il maîtrise peu les règles du jeu électoral. Comment un aussi vieux parti politique peut-il oser attaquer des résultats d’élection sur une base aussi légère ? Mais, que les raisons invoquées soient fondées ou pas, il reste qu’il a le DROIT de saisir la Cour. On ne peut donc pas être surpris que le Juge électoral juge recevable la requête conforme aux dispositions légales et notamment aux délais pour accepter de statuer au fond. On ne peut qu’être surpris quand la Cour, dans son arrêt, relève « Qu’il soutient que les listes des partis politiques n’ayant enregistré qu’une seule femme au lieu de deux doivent être déclarées inéligibles, et qu’il fait remarquer que les listes des partis PNPD Akal Kassa, UPDR Kandé Gomni et Moden-Fa Lumana, qui comportent chacune une seule femme violent les dispositions de l’article 3 nouveau […] citées ». En français facile comme dirait l’autre, le PNDS, ne cherche ni plus ni moins que l’annulation des deux postes de député que le Moden Fa Lumana a engrangées lors des élections législatives partielles, les deux autres partis visés par sa requête n’ayant pour objet que de brouiller des pistes. Tout le monde l’a compris. Ce n’est pas de la politique futée, fine.
La sentence cinglante et humiliante pour Tarayya…
Par le jugement rendu par la Cour, le PNDS subit un deuxième revers qui témoigne de ce qu’un temps a changé pour lui car pouvant désormais être débouté par une Justice dans le pays. Quand, « Hier » l’on pouvait lui donner raison sur tout, aujourd’hui, tel pouvait ne pas être le cas et ce depuis que le président de la République a rhabillé la Justice de ses prérogatives et de son indépendance pour dire le Droit au nom du peuple souverain. La Cour Constitutionnelle a donc statué et a rendu son arrêt. Le PNDS devra alors rester tranquille pour comprendre que tant qu’il ne changera pas de politique, la descente aux enfers amorcée ne peut que se poursuivre, les Nigériens aspirant à mieux dans leur vie et dans la démocratie. Aussi dit-elle dans son arrêt « Que la requête du PNDS Tarayya tendant à l’annulation des listes des partis ci-dessus cités et par voie de conséquence à l’annulation des élections partielles de la Diaspora du 18 juin 2023 est dès lors mal fondée » et donc non pertinente à justifier l’annulation souhaitée par les Roses nigériens. Aussi, quand même recevable en la forme, la Cour, du haut de sa science, et pour ce fait « au fond la rejette comme étant mal fondée ».
Bouc émissaire…
Depuis que le fiasco est consommé, l’on devra s’attendre à ce que plus de voix se lèvent dans le parti pour amputer la dégringolade au Président Bazoum qui ne ferait pas assez au parti et à ses militants. Il y a quelques jours, les réseaux sociaux ont donné le ton avec des prétendus militants déçus du parti qui s’en prennent vertement au président de la République qui ne ferait pas assez comme son prédécesseur pour le parti. Une telle campagne malsaine à dessein menée pourrait en réalité ne plus s’éteindre car motivée par un agenda que les observateurs de la scène politique nationale soupçonnent depuis longtemps. Cette raison qu’on avance pour trouver en Mohamed Bazoum un bouc émissaire tout à fait désigné, ne participe-t-elle pas d’une volonté pour alimenter un courant en gestation qui devra s’opposer, pour le même motif, à un éventuel mandat du Président philosophe ?
Bazoum sait que par ces élections, son parti paie pour sa gestion souvent désastreuse des dix dernières années et sans doute aussi par l’absence de charisme de celui qui a été stratégiquement placé à la tête du parti par les soins de l’ancien président pour le diriger à la suite de Mohamed Bazoum qui quittait symboliquement le parti pour assumer ses nouvelles charges. Il est donc évident que ces élections ouvrent plusieurs clés de lecture de l’échiquier et notamment des turbulences plausibles qui pourraient traverser le parti les mois prochains et dont quelques signes font déjà jour.
Comme quoi, en politique aussi, l’on doit plus craindre ses amis que ses adversaires déclarés. Un philosophe le sait mieux que quiconque.
Mairiga
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Les élections, en Afrique surtout, sont toujours sujettes à des contestations du fait de graves soupçons de fraudes qui les entachent. C’est pour une telle raison qu’elles sont toujours l’objet de vives tensions, notamment par la méfiance que les différents acteurs nourrissent les uns pour les autres. Les élections partielles de la diaspora qui se sont déroulées en fin de semaine dernière n’échappent pas à la règle. Mais, en l’absence d’une opposition véritablement assumée qui en corse tous les enjeux, l’on ne vit pas s’exprimer les adversités qui en élèvent tout l’intérêt pour laisser s’exprimer dans le grand vacarme les différentes opinions qui traduisent la vitalité de la démocratie nigérienne. Ces élections qui n’étaient d’aucun enjeu, ce d’autant que l’opportunité de leur tenue en plein milieu de mandat était controversée, certains se demandant même pourquoi il était devenu si nécessaire de tenir de telles élections. Déjà, avant d’y aller, malgré le fait que, pour une fois, l’opposition pouvait être représentée dans les différentes structures de la CENI, l’on redoutait quelques manoeuvres du parti au pouvoir qui pouvait user d’un certain nombre de moyens qu’il a développés depuis des années dans son industrie de fraude électorale. C’est ainsi que l’on avait eu quelques alertes par rapport à la distribution des cartes électorales et le jour du scrutin, le dimanche dernier, de personnes qui seraient arrêtées après qu’elles aient été prises, la main dans le sac, tentant de trafiquer le processus électoral qui était en cours, notamment par l’achat de conscience.
Mais, on était loin de s’imaginer que le PNDS, même après Issoufou, pouvait persister dans le vol. Ainsi, après le vol des caisses de l’Etat, alors qu’on avait cru que sous Mohamed Bazoum, le parti revenait à des valeurs qu’elle prêchait naguère à l’opposition, voilà qu’à l’occasion de ces élections on le redécouvre dans ses oeuvres, tentant de voler ici non pas de l’argent mais le vote des Nigériens de la diaspora où, sans doute, il s’est rendu compte qu’il est en mauvaise posture, les Nigériens de l’extérieur, malgré ce que des résultats que l’on dit trafiqués pourraient montrer, étant très déçus de la gouvernance dans le pays et surtout des temps si durs que le pays traverse. Le PNDS ne change pas, peutêtre ne changera-t-il jamais : il croit au vol, à tout ce que l’on ne peut avoir que par la force, non parce qu’une conduite dictée par la bienséance et la bienveillance peut faire mériter. Pendant cette journée de vote, les réseaux sociaux ont diffusé quelques échos de fraudes dans certains pays, notamment au Nigéria, au Ghana et en France.
Du cas du Nigéria…
Là il semblerait qu’il s’agit d’un militant du parti présidentiel qui se déplace de bureau en bureau, proposant de l’argent pour acheter des voix, oubliant que les pays ne sont pas les mêmes, certains pays, notamment anglophones, ne pouvant pas accepter que certaines pratiques aient cours dans leur espace qu’ils veulent donc préserver de certaines vilenies. On apprend d’ailleurs, avec une vidéo qui vient l’attester, l’arrestation de l’individu qui est allé s’expliquer aux autorités compétentes du pays. Là encore, le PNDS exportant une mauvaise image du Niger et du Nigérien.
Du cas du Ghana…
Dans cet autre pays, c’est un délégué du PNDS-Tarayya qui aurait été appréhendé en possession de quelques trois cents cartes d’électeurs qu’il voudrait faire voter au profit de son parti, non sans passer par quelques moyens corruptifs par lesquels il trouverait des hommes prêts à faire le sale boulot. Le fraudeur interpellé est dans les mains de la police et devrait aller répondre de son acte. On est au Ghana, un autre pays anglophone qui ne badine pas avec certaines pratiques qui nuisent à la démocratie ?
Du cas de la France…
Dans ce pays, des échos de fraude ont été rapportés par un acteur de la société civile, exilé en France depuis quelques années. Il rend compte d’une autre trouvaille par laquelle l’on userait de la rétention de cartes d’électeurs que l’on ne voudrait pas que les propriétaires récupèrent afin de les remettre à de tierces personnes qui peuvent alors se servir de procuration – souvent trois pour une seule personne, apprend-on de la même source – pour voter en lieu et place des légitimes détenteurs au profit du parti de Foumakoye Gado. On n’apprend là aucune mesure de rétorsion prise à leur encontre.
Question ?
Après la large majorité que le parti s’est débrouillé à avoir, l’on se demande pourquoi, pour ces élections sans enjeux, le PNDS use-t-il encore de fraudes dans des pays où elles n’ont que peu de chance de prospérer pour rafler quelques cinq postes convoités ? Pour quel agenda, veut-il de ces cinq députés ? Peut-être qu’on ne tardera pas à le savoir.
Mairiga
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Ayant constaté que le candidat du RDR-Tchanji était en avance sur le candidat du Pnds-Tarayya, tout le monde aura compris que le régime, s’est vite inquiété et s’est précipité à «fabriquer» des résultats dans les régions de Tahoua et d’Agadez surtout – des résultats qui donnent de la honte à tout démocrate sincère et honnête – pour rattraper le retard sur le candidat Ousmane qui menait le bal et pouvoir proclamer vite la victoire trafiquée du candidat du pouvoir. Ces résultats de Tahoua et d’Agadez rendent compte d’un malaise profond dans le pays et dans sa démocratie car, par les scores à la soviétique annoncés à Tahoua, Issoufou Mahamadou voudraitil faire croire que tout Tahoua lui est acquis parce qu’il est de la région et que personne dans cette région ne peut «aimer» un autre leader qui viendrait d’une autre partie du pays ? C’est trop grave pour celui qui prétend jouer à «détribaliser» la démocratie au Niger. Faut-il croire qu’il n’y a plus que les autres qui, pour des raisons administratives ou pour d’autres activités privées, venant des autres régions du pays, seraient seuls à voter Ousmane ? Cette perception sectaire de la démocratie dans le pays, renforce les malaises et expose le pays à des fractures dangereuses. Dans la région d’Agadez et de Tahoua encore, de nouvelles pratiques dangereuses sont venues influencer nos traditions électorales, et depuis quelques années, sous le régime de Mahamadou Issoufou, cela a participé à ternir l’image de notre démocratie avec des acteurs connus de tous, qui quittent souvent la capitale, pour aller dans leurs régions en gangs électoraux, avec armes, pour bourrer des urnes et fabriquer des résultats sans aucune commune mesure. Fautil croire que ces gens font du bien pour leurs régions et pour la démocratie ? Peuvent-ils croire que dans les autres régions, d’autres Nigériens ne sont pas capables d’user des mêmes moyens ? Faisons attention à notre pays en lui évitant ce qui pourrait le pousser à des situations graves dont on pourrait ne pas se tirer.
Encore une fois, il est important de rappeler les raisons pour lesquelles, s’inquiétant pour le pays, le chercheur émérite, Jean-Oliver de Sardan, attirait l’attention des socialistes sur la qualité de leur gestion, mais les camarades ne sont pas capables de comprendre son message, n’y voyant qu’une immixtion intolérable.
S’il est vrai que les violences de ces derniers jours sont condamnables, il reste pourtant que cette situation était prévisible. Au lieu d’analyser la situation avec plus de responsabilité afin d’aider à ne pas aller à la dérive, à des situations incontrôlables, dangereuses pour le pays et pour sa stabilité, on continue à jouer avec une situation suffisamment trop grave. Comment peut-on vouloir chercher des boucs émissaires pour un problème que le régime a largement contribué à imposer aux Nigériens par son refus du dialogue et par son discours fait d’intolérance et de rancoeurs ?
A.I
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En vertu de son Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) déploie une Mission d’Observation Electorale de 90 observateurs, dont 10 à long terme et 80 à court terme pour observer l’élection présidentielle couplée aux législatives de ce dimanche 27 décembre 2020 au Niger.
Ces 90 observateurs qui proviennent des Etats membres de la CEDEAO à l’exception du Niger, de la Cour de Justice de la CEDEAO, ainsi que du Parlement de la Communauté ont pour mission de veiller au bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible au Niger. Cette Mission d’Observation Electorale est conduite par S.E.M. Namadi SAMBO, ancien Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria.
En prélude au déploiement de cette Mission d’Observation Electorale, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU avait conduit du 3 au 4 décembre 2020, une Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau à Niamey CEDEAO - Union Africaine. Outre le Président de la Commission de la CEDEAO, cette Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau était composée de la Commissaire de l’Union Africaine en charge des Affaires Politiques, l’Ambassadrice Minata SAMATE CESSOUMA et de la Représentante Résidente de la CEDEAO au Niger, S.E. Madame Liliane ALAPINI, et avait pour objectif de rencontrer et sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin que le scrutin du 27 décembre se déroule dans la paix.
Lors de son séjour à Niamey, la Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau avait notamment rendu une visite de courtoisie au Président de la République du Niger, S.E.M. Mahamadou ISSOUFOU, puis rencontré le Ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, S.E.M Alkache ALHADA, les membres de la Cour Constitutionnelle et ceux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), de la Société Civile nigérienne et des responsables des partis politiques.
La présente Mission d’Observation Electorale sera appuyée sur le terrain par une équipe d’assistance technique de la Commission de la CEDEAO composée du Général Francis BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, du Dr Remi AJIBEWA, Directeur des Affaires Politiques, de M. Françis OKE, Chef de la division Assistance Electorale et d’autres cadres de l’institution.
Les observateurs seront déployés dans toutes les huit régions du pays, à l’effet d’observer et de suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales des scrutins et de se prononcer sur leur déroulement. Cette observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement de la présidentielle et des législatives.
A l’issue du scrutin, la mission d’observation électorale de la CEDEAO exprimera son opinion et formulera, si nécessaire, des recommandations à l’endroit des différentes parties prenantes au processus électoral. Ce sera à la faveur d’une déclaration préliminaire du chef de la mission, lors d’une conférence de presse prévue au lendemain du scrutin à Niamey, la capitale du Niger.
La CEDEAO a lancé un appel aux 30 candidats dont les dossiers ont été validés pour participer à la présidentielle du 27 décembre 2020 au Niger, afin que le scrutin se déroule dans la paix, la quiétude, la sérénité et la cohésion nationale.
(Source : Direction de la Communication à la Commission de la CEDEAO)
23 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Ce vendredi 25 décembre 2020, Maradi a accueilli le candidat à l’élection présidentielle Mahamane Ousmane du RDR-Tchanji accompagné de son allié Hama Amadou du MODEN FA Lumana Africa.
A l’aéroport de Maradi, ce sont des milliers de militants et sympathisants de ces deux formations politiques et les militants des partis politiques membres de la coalition CAP20-21 qui ont accueilli les deux leaders politiques.
Cette tournée, qui intervient quelques jours après la décision du bureau politique de Lumana Africa à soutenir la candidature de Mahamane Ousmane à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 dès le premier tour, a pour but de prouver à leurs militants l’effectivité de ce soutien et les appeler à plus de détermination pour la victoire de la coalition CAP 20-21.
En prenant la parole, Hama Amadou a indiqué que le soutien de son parti au RDR-Tchanji est sincère. Pour lui, les militants doivent redoubler d’efforts en vue de l’atteinte de la victoire finale. Il a fustigé ‘’les vols dont les partis du CAP-20-21 sont victimes dans l’établissement des procès-verbaux et ce, dans toutes les régions de notre pays’’.
Il a demandé aux militants de voter massivement pour les candidats du CAP 20-21 afin de leur permettre d’avoir la majorité à l’Assemblée nationale.
Quant au candidat du RDR-Tchanji, M. Mahamane Ousmane, il a fait remarquer que les dix ans de règne de Tarayya au pouvoir n’a fait que régresser le pays dans sa marche vers le développement.
‘’Chaque année notre pays est classé dernier de la planète. N’est-il pas temps d’opérer un changement’’ a-t-il demandé à l’assistance.
Ce changement, estime-t-il, ne peut venir que de vous, ‘’accordez-nous vos voix pour qu’ensemble nous aboutissons à ce changement’’.
Après le soutien de Hama Amadou et son parti Moden/FA Lumana, le candidat Mahamane Ousmane vient d’enregistrer l’appui du candidat de l’UDR-Tabbat, Amadou Boubacar Cissé qui a désisté ce vendredi 25 décembre en sa faveur, indique-t-on.
AT/AS/ANP 0155 décembre 2020
26 décembre 2020
Source : http://www.anp.ne
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Après le scrutin municipal du 13 décembre 2020, où beaucoup de grands partis ont vu leurs listes invalidées avec une complicité, le PNDS Tarayya naviguant pratiquement seul sur le terrain et faisant ce qu'il veut, ce dimanche 27 dimanche, les Nigériens se sont déplacés massivement pour les élections législatives et présidentielles. Au cours de ce scrutin, les Nigériens en ont vu de toutes les couleurs : achat massif de conscience, braquage d'urnes avec armes à feu en évidence, et toutes sortes de pratiques qui jurent avec les lois et règlements de la République en matière électorale. Des actes sévèrement punis par le Code électoral en substance, mais royalement foulés au pied par le pouvoir en place et dont les auteurs répondront tôt ou tard. Mais, malgré tout, l'alternance est en marche, le changement à portée de main. Selon des sources proches des états-majors de certains partis politiques. Loin derrière nous les slogans fanfarons de 'Coup K.0', plastronnés sur tous les cieux par ceux qui redoutent un inévitable second tour, préjudiciable à leur camp. Car, manifestement au second tour de l'élection présidentielle, le PNDS aura face à lui,et contre lui, la majorité écrasante des formations de l'échiquier politique national. Au cours de ces présidentielles, M Ousmane a bénéficié du soutien massif des militants de Lumana, la candidature de Hama Amadou ayant été invalidée pour des raisons connues de tous. Celui-ci a appelé les militants à accorder leurs suffrages au candidat de RDR-Tanji, Mahamane Ousmane.
Ce report de voix, les militants de Lumana l'ont effectué avec un enthousiasme extraordinaire, comme s'ils votaient pour Hama Amadou lui-même.Rappelons-le, Mahamane Ousmane était, de 1999 à 2010, l'allié principal et stratégique du MNSD Nassara au pouvoir. Président de l'Assemblée nationale au cours des deux mandats de Tandja Mamadou, les Nigériens sont unanimes sur l'avancée significative que le Niger a connue sous la 5ème République, avec l'attelage MNSD-CDS, sans oublier les autres alliés. C'est pourquoi, fidèle à ses principes, Mahamane Ousmane a soutenu Seyni Omarou, candidat du MNSD-Nassara, au second tour de l'élection présidentielle du 2ème tour en 2011. Pour le cas de l'élection présidentielle en cours, Seyni Oumarou, candidat du MNSD-Nassara, et président de l'APR, n'est pas allé de main morte, comme beaucoup d'autres leaders politiques, dans le combat contre la candidature de Bazoum, jugée irrégulière. C'est dire que si le candidat du PNDS n'est pas mis coup K.0 au premier tour, il ne peut échapper à une défaite cuisante au 2nd tour. Les partis de CAP 20-21 d'un côté, les partis de la Coalition Sauvons le Niger de l'autre, avec le soutien du peuple nigérien dans sa majorité écrasante, l'alternance politique radicale est un acquis, juste une question de jours.
Bisso
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Au Niger en particulier et en Afrique en général, les élections générales constituent des enjeux majeurs en ce sens qu’elles donnent l’occasion au peuple de choisir des nouveaux dirigeants à choix pour appliquer des projets de société en vue d’améliorer leurs conditions de vie.
Elles permettent aussi, si le jeu démocratique est respecté de sanctionner par les urnes les dirigeants indélicats dont les régimes ont été caractérisés par l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publics et des actes de hautes trahisons.
C’est pourquoi les populations s’impatientent à retourner aux urnes à la fin de chaque mandat pour attribuer leurs notes par des votes en faveur ou non de tel ou tel candidat en l’occurrence entre le candidat qui souhaite poursuivre les actions, le programme d’un régime en place ou un autre (celui de l’opposition) qui lui veut rompre d’avec certaines pratiques en proposant d’autres alternatives.
Le constat qui est fait ces dernières années est que le plus souvent ces élections sont truquées souvent avec la complicité de la communauté internationale notamment certains occidentaux qui veulent continuer à dominer l’Afrique pour mieux exploiter leurs ressources naturelles (or, pétrole, diamant, uranium etc.).
Elle s’engage à financer les élections et donc à imposer à la fin le candidat de son choix.
En réalité l’organisation des élections relève d’une question de souveraineté. Elles ne coûtent pas chères mais ce sont entre autres la corruption et les rétro-commissions qui expliquent les budgets colossaux investis dans celle-ci.
Par exemple cette année au Niger on parle de 52 millions de Dollar USD comme budget dans lequel notre pays contribue seulement à hauteur de 2 millions de Dollar USD.
La corruption gagne du terrain en Afrique et même dans les institutions onusiennes, c’est pourquoi à l’approche des élections beaucoup de diplomatiques veulent servir au Niger en particulier des africains qui viennent s’enrichir durant cette période à travers ce qu’ils appellent l’appui à la CENI (formations et achats surfactures des équipements électoraux, matériels informatiques, véhicules, motos, confections des outils de communications). Ces diplomates une fois les poches remplies ils s’arrangent à faire plaisir au régime en place en fermant les yeux sur le truquage des élections.
Première étape, certaines institutions à travers leurs agents indélicats se proposent comme médiateurs après avoir touché des pots de vins. Mais en réalité elles jouent le plus souvent le jeu du pouvoir en place.
A titre illustratif, au Niger, l’inamovible envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahel n’a jamais réglé un problème politique. Il devient toujours l’ami du Président en place et ne dénoue aucun différend politique.
Tous les points de discordes évoqués au cours du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) n’a jamais intéressé le Représentant des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest, selon toujours des observateurs politiques.
La disqualification de certains candidats et le maintien pour d’autres ou encore l’audit du fichier électoral, l’établissement de vraies cartes électorales biométriques et infalsifiables ne sont pas à leurs yeux importants puisque le président Issoufou ne veut pas en entendre parler semble- t-il.
Deuxième étape, les observateurs de la CEDEAO, l’UA et de l’OIF corrompus s’invitent dans le partage du budget alloué aux élections. Les critères pour devenir observateurs sont simples, pas besoin de CV, il suffit d’avoir un parent à la CEDEAO, au PNUD, à l’OIF ou l’Union Européenne. Ils passent tout le temps dans des hôtels de luxe et le jour de scrutin, visitent quelques bureaux de votes à Niamey et aux alentours quelque fois, en tenant des conférences de presse pour dire que les élections se sont bien déroulées dans l’ensemble dans tout le pays.
Le remplissage des urnes ; la falsification de PV dans certaines localités ne les intéressent puisqu’ils sont là juste pour se faire de l’argent.
Le Peuple qui aspire au changement ne les intéresse pas.
Pour que les élections soient libres et transparentes il est indispensable de dénoncer la corruption au sein des institutions internationales comme l’ONU, la CEDEAO, l’OIF et l’UE.
Certains diplomates sont notoirement connus comme corrompus et ne sont plus qualifiés à superviser ou à se prononcer sur la tenue des élections présidentielles au Niger.
Ils sont juges et parties et complices dans plusieurs pays africains.
Les populations nigériennes et africaines doivent veiller elles mêmes au respect des résultats sortis des urnes par un suivi rigoureux par des comités de vigilance.
Les CENI complices et les diplomates corrompus ne doivent plus imposer le candidat de leur choix mais c’est le peuple qui doit élire son dirigeant par des voies démocratiques si nous voulons d’un Niger et d’une Afrique de Paix et de Progrès.
O.I
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Le 21 mars 2021, la Cour constitutionnelle a procédé à la proclamation des résultats définitifs de du second tour de l'élection présidentielle, sans changer, comme tout le monde a dû le remarquer,un iota des chiffres rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avant elle. Faisant fi des réclamations de l'opposition et de bien d'observateurs, faisant fi en particulier la requête du candidat de CAP 20-21 et Alliés, SE Mahamane Ousmane qui a saisi la Cour pour annulation des résultats de certainsbureaux de vote en raison des multiples entorses à la loi électorale observées lors du scrutin. Ces entorses ont pour nom : achat massif de conscience, braquages et bourrages d'urnes, remplissages à l'avance des procès-verbaux (PV), utilisation d'armes à feu pour arracher des urnes et/ou contraindre des agents électoraux à signer de faux PV, résultats de bureaux fictifs ou qui n'ont jamais fonctionné. C'est sur la base de ces forfaits orchestrés par le camp du pouvoir au profit de Bazoum Mohamed, des faits avérés, avec preuves à l'appui, des témoins oculaires, et constats d'huissiers, que le Président Ousmane a saisi la Cour. Mais, avant même de terminer l'examen de la requête de Mahamane Ousmane, la Cour a proclamé les résultats, suite à la CENI de Issaka Souna, en donnant Bazoum Mohamed comme vainqueur. Suite à cette proclamation, Mahamane Ousmane a répliqué, le soir du 22 mars 2021 par un communiqué.
Dans ce communiqué, M.O souligne d'abord que la Cour, en proclamant les résultats globaux définitifs avant épuisement de la requête qu'il lui adressée, viole les " dispositions des lois et règlements, particulièrement de la Constituions, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives ". Les réclamations formulées par M.O et adressées n'ont pas été vidées en amont. Apparemment, elles n'ont même pas été examinées : " nous n'avons reçu aucune notification pour le dépôt de nos observations ", précise Ousmane.
C'est pourquoi, en raison du choix porté sur lui par la majorité des nigériens qui ambitionnent de consolider les acquis de la République et de l'indépendance nationale ; de construire un Etat de droit garantissant d'une part l'exercice des droits et libertés et, de l'autre, " une justice libre et indépendante ", tout en rejetant " tout régime politique fondé sur l'oppression, la dictature, l'arbitraire, l'impunité, l'injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l'ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité ", Mahamane Ousmane, qui revendique la victoire en " Président élu ", a lancé un appel. D'abord aux parlementaires des partis qui soutiennent sa candidature, puis au peuple nigérien, ensuite aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, enfin aux corps constitués et aux forces de défense et de sécurité.
Bisso
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Les projets de sociétés que proposent les candidats aux élections présidentielles de 2020-2021 au Niger ont fait l’objet d’une analyse sur leurs aspects relatifs à la prise en compte des questions environnementales. Par cette initiative à caractère démocratique et citoyenne, première du genre, ayant permis d’évaluer et de classer la «pertinence environnementale» de quelques 14 programmes politiques disponibles, le Scouts du Niger, en partenariat avec le Centre d’études économiques et sociales de l’Afrique de l’ouest (CESAO) et l’Organisation pour l’environnement et le développement durable (OEDD), entend promouvoir la dimension écologique du développement dans les politiques présidentielles. Le rapport de ladite analyse a été rendu public, jeudi 24 décembre dernier à Niamey, à travers une conférence de presse.
Présentant le rapport de l’analyse, l’un des six experts qui ont étudié les aspects écologiques des seuls 14 programmes reçus, M. Mounkaila Goumandokoye, par ailleurs Secrétaire exécutif de OEDD a d’abord indiqué que le classement par degré de pertinence a été établi selon des critères objectifs bien définis. Il s’agit notamment de l’alignement des actions envisagées aux dispositions constitutionnelles relatives à l’environnement (Articles 35, 36, 37 et 149); de l’éco-sensibilité de ces actions; de la pertinence de la mesure des opportunités, défis et enjeux environnementaux dans les programmes et du suivi de la mesure de la performance du programme.
Ce faisant, c’est le programme du parti RANA’A qui vient en tête du classement, avec une très bonne prise en compte de l’environnement. Viennent ensuite dans la même catégorie de bonne prise en compte de l’environnement, les partis: MNSD NAssara, MPN Kishinkassa, PNDS Tarraya, PJP Doubara et SDR Sabouwa. Le programme du MPR Jamhouriya et celui du PS Imani sont classés dans la catégorie à faible pertinence. Il faut retenir qu’en amont et durant les 7 jours d’exercice d’évaluation des programmes présidentielles, bien que ce soit pendant la campagne, la majorité des partis qui aspirent diriger le pays n’avaient rendu disponibles et accessibles leurs programmes. Tout laisse à croire qu’ils n’en avaient pas véritablement. Cependant, en s’intéressant aux messages audio-visuels de l’UNPP Incin Africa, du RPP Farila et du RDR Tchangi, les experts ont jugé que ceux-ci comportent des orientations pertinentes sur la prise en compte de l’environnement. Il ressort aussi que les contenus des messages écrits ou documents de vision des partis ANDP Zama Lahia, RSP A’Adili et NIGERENA ne permettent pas de formuler des jugements de valeur sur leurs pertinences environnementales.
L’engagement des politiques par rapport aux questions environnementales est pleinement nécessaire d’autant que l’environnement constitue l’une trois dimensions sine-qua-none du développement durable, avec le bien-être social et la croissance économique.
Peu avant la présentation du rapport de l’analyse, M. Issifou Alfaga Abdoul Kader, commissaire régional adjoint au Scouts de Niamey a d’abord souligné que les motivations derrière cette initiative s’inscrivent dans leur mission civique, écologique, en droite ligne avec les idéaux de leur organisation. Il a ensuite indiqué que l’un des objectifs chers au scoutisme c’est celui de mobiliser l’ensemble des concitoyens à être conscients au défi de notre temps qui est relatif à la question de l’environnement, afin d’œuvrer pour des solutions appropriées.
«Des questions environnementales nous tiennent à cœur. Et c’est dans ce sens que le CESAO n’a hésité à aucun moment à répondre favorablement à cette sollicitation. C’est le lieu pour nous de féliciter le Scouts et l’OEDD», a dit pour sa part le secrétaire général du CESAO, M. Issaka Siddo, selon qui, le CESAO dans tous ces programmes, ainsi que dans toutes ces interventions prend en compte les questions relatives à l’environnement. Le Secrétaire général ajoute que c’est dans cet esprit que le CESAO a mené un certain nombre d’activités dans la région notamment au Niger et au Burkina Faso. M. Issaka Siddo soutient que cette initiative est une opportunité pour interpeller et les autorités actuelles et les autorités futures et tous ceux qui aspirent à diriger ce pays quant à l’importance à accorder à la protection de l’environnement, dans ce contexte de mondialisation et du changement climatique.
Ismaël Chékaré(onep) et Chérifatou Adamou H. Dourbi
30 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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On la disait résignée, la patte dans les jambes, depuis l’investiture du président Mohamed Bazoum, l’opposition politique nigérienne, regroupée au sein de la Coalition pour une Alternance Politique (CAP 2021), de l’Alliance des Candidats pour le Changement (ACC) et du Front pour la République et le Changement (FRC) et Alliés, a rendu publique une déclaration, le week-end dernier, pour marteler à tous qu’elle n’a jamais a renoncé à revendiquer la victoire de son candidat, Mahamane Ousmane, aux élections présidentielles de 2021. Par cette sortie médiatique, les alliés du candidat Mahamane Ousmane affirment rester cohérents et logiques par rapport à leur revendication du départ, à savoir la nette victoire électorale du candidat du RPR Tchanji. En effet, comme vous le savez déjà, les dernières élections ont été très houleuses, les plus houleuses de l’histoire même, émaillées d’événements malheureux de nature à en mettre des doutes sérieux et justifiés sur leur régularité. Même la campagne électorale a été très électrique, de part et d’autre des deux camps politiques, au regard sans doute des enjeux qui se présentaient. D’un côté, l’on avait le président de la république sortant, Issoufou Mahamadou, dont la gestion politique durant ses deux mandats était mitigée, qui voulait, à tout prix, couvrir ses arrières en passant le pouvoir à un des siens ; de l’autre, il y avait cette profonde aspiration populaire à l’alternance politique de mettre aux oubliettes de l’histoire ces deux quinquennats désastreux. Et pour conserver le pouvoir, le régime de la renaissance était prêt à tout, et le moyen le plus commode pour y arriver passait par une mascarade électorale. De son côté, l’opposition politique était déterminée à faire respecter la véritable volonté populaire issue des urnes. Mais, face à la grosse machine de fraudes électorales mise marche, il était impossible pour Mahamane Ousmane et ses alliés d’empêcher la confiscation de l’expression démocratique du peuple nigérien, car disséminée dans toutes les institutions nationales intervenant dans le processus électoral. Que ce soit à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ou à la Cour Constitutionnelle (CC), ou encore au Ministère de l’Intérieur, le régime de la renaissance avait réussi à tisser sa toile partout et sur tout, de telle sorte que tout participait à la réalisation d’un seul objectif : faire élire président de la république le candidat du parti rose et affidés. Et c’est pourquoi, en dépit des preuves tangibles sur de nombreuses irrégularités électorales, l’opposition politique nigérienne a été spoliée de sa victoire électorale, et au niveau national, aucune institution nationale n’a eu le courage de le reconnaître, y compris la Cour Constitutionnelle, l’arbitre suprême en la matière, et en principe neutre, qui avait brillé par des décisions aux motifs, souvent, contestables.
Alors, face à ce qui ressemblait à un déni de justice au niveau national, l’opposition politique n’avait d’autre choix légal que d’introduire un recours auprès de la juridiction régionale, en l’occurrence, la Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aux fins de se prononcer sur le contentieux électoral qui l’oppose au pouvoir de Niamey. Comme vous le savez, l’audience délocalisée sur ce différend électoral est prévue pour le 25 octobre 2021, à Abidjan. Par cette requête, l’opposition politique montre par là toute sa classe en privilégiant le droit, uniquement le droit pour plaider sa cause. C’est, assurément là, une grande marque de responsabilité et de maturité politiques affichée par cette opposition, et aussi une leçon à l’endroit de toute la classe politique africaine de toujours privilégier les voies légales et autorisées pour régler les contentieux électoraux. Sûre de son bon droit, elle attend de cette juridiction régionale, de lire et de dire le droit, rien que le droit et tout le droit sur ce litige électoral, en toute indépendance et en toute souveraineté ! Au demeurant, en portant ce différend électoral devant cette Cour communautaire, Mahamane Ousmane et ses alliés poursuivent, en réalité, un autre but, à savoir celui de soumettre à l’épreuve cette institution qui n’a pas, souvent, la réputation d’être une justice au service des justiciables, mais bien à la disposition d’un ‘’syndicat de Chefs d’Etats africains’’ désireux de se maintenir au pouvoir par des moyens détournés. Le lieu même de la tenue de cette audience délocalisée, Abidjan, la capitale ivoirienne, est, en soi, révélateur de cette mise à l’épreuve avec le troisième mandat d’un Alassane Dramane Ouattara et le rejet de la candidature de Guillaume Soro par la Commission électorale ivoirienne. Comme vous le savez déjà, cette même Cour de Justice de la CEDEAO avait annulé l’exclusion de Guillaume Soro du processus électoral ivoirien de 2020 et ordonné la réinscription de celui-ci sur les listes électorales de son pays. Cependant, cette décision n’a jamais été appliquée par le pouvoir d’Abidjan. Mais, tout de même, c’était une décision courageuse de la part de cette juridiction et une avancée majeure pour l’Etat de droit dans l’espace ouest-africain, généralement caractérisé par des situations de non-droit ! Qu’elle ait donc le courage de lire le droit et de juger en toute impartialité dans ce contentieux électoral nigéro-nigérien, c’est déjà, en soi, un progrès immense vers la réalisation de l’Etat de droit et de la démocratie en Afrique de l’Ouest ; et quant à l’application de ses décisions, lorsque celles-ci n’arrangent pas les affaires des gouvernants en place, cette étape relèvera, de notre point de vue, d’une autre paire de manches, c’est-à-dire, quand les vrais démocrates seront aux commandes des Etats de cet espace communautaire !
Dan-mallam
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Selon des informations dignes de foi, le Président Issoufou Mahamadou veut détruire son parti le PNDSTarayya au profit du Général Salou Djibo pour les prochaines élections présidentielles de 2021. Déjà, d’après ces mêmes sources Salou Djibo a eu des contacts avec plusieurs hautes personnalités étrangères, et continu avoir des contacts à l’intérieur du pays. Mais pourquoi le PNDS sera détruit au profit d’un Salou Djibo ? Selon toujours ses informations, Issoufou Mahamadou et Salou auront juré sur le Livre Saint le Coran, un papier écrite et signé en présence d’un huissier. Voilà pourquoi aujourd’hui Issoufou Mahamadou tient à honorer son engagement visà- vis de Salou Djibo, et veut coût que coût avoir une CENI à sa guise.
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Depuis un certain temps des voix s’élèvent, dans certains milieux bien connus de la presse, pour dénigrer la candidature de Seïni Oumarou aux élections présidentielles 2021. Ces propos, qui sonnent comme un cri de désarroi d’adversaires, n’ont d’autre but que de désorienter le public sur les chances évidentes du candidat du MNSD-Nassara de l’emporter sur ses autres adversaires. En effet, lorsque nous faisons une analyse approfondie et comparative, il ne fait aucun doute que, de tous les candidats déclarés ou potentiels, il détient les meilleures chances d’être le futur Président de la République. Nous allons vous expliquer pourquoi !
L’on se souvient que c’était à Tahoua, en mars 2019, que l’homme fut investi candidat de son parti aux élections présidentielles de 2021, au cours d’un congrès imposant. Au cours de cette grande rencontre, le MNSD-Nassara a démontré sa capacité à surpasser ses clivages internes mais a fait également montre d’une synergie qui augure une grande mobilisation des militants pour une victoire en 2021.
Le congrès de Tahoua n’est qu’un indicateur parmi beaucoup d’autres. En effet, les facteurs de réussite du candidat du MNSD sont multiples et variés. Parmi ces facteurs, qui confortent notre conviction, on peut citer cette absence, quasi-probable, de candidature qui fasse véritablement le poids face à Seïni Oumarou. En effet, et selon notre analyse, aussi bien les candidats de l’Opposition que de la Majorité, et même ceux pouvant provenir du camp des Non-alignés, portent des stigmates qui pourraient les handicaper face au candidat du MNSD.
Hama Amadou, non partant ! D’abord, le candidat de LUMANA, Hama Amadou, qui est le plus en vue parmi les opposants, est, sauf miracle, déjà éliminé de la course car, outre la condamnation d’un an pour supposition d’enfant qui empêche de valider sa candidature au regard des dispositions du code électoral, il encourt aussi le risque, avec le feuilleton Noma de perdre les rênes du parti sous la bannière duquel il entend se présenter aux élections. Or, le parti n’ayant aucun plan B, selon les propos de Soumana Sanda, l’on ne peut imaginer qu’une consigne de vote soit donnée en faveur d’un quelconque allié. Consigne qui, même si elle arrivait à être donnée, ne sera certainement pas suivie par les militants qui en ont déjà assez de voir la vie du parti sacrioiée sur l’autel des intérêts d’un seul individu.
Mahamane Ousmane, diminué !
Le deuxième et dernier candidat en vue à l’Opposition est assurément Mahamane Ousmane, ancien Président de la République et ancien Président de l’Assemblée Nationale. Il est déjà fragilisé par la perte de son parti d’origine, la CDS-RAHAMA, et vadrouille entre deux autres partis politiques mal connus des nigériens, à savoir le MNRD Hankouri et le RDR Tchanji. Mais le plus grave est que, depuis la perte de la CDS-RAHAMA, Mahamane Ousmane a également perdu sa notoriété dans son oief traditionnel, Zinder, et sur l’échiquier politique national. L’ancien Président de la République, ancien Président de l’Assemblée Nationale et ancien Président de la CDS-RAHAMA, n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Son potentiel électoral ayant été fortement minoré, pour les raisons que nous évoquions tantôt, il ne pourra pas faire de l’ombre à Seïni Oumarou.
Bazoum Mohamed, une candidature pas encore certaine.
Sa candidature sera-t-elle validée par la Cour constitutionnelle ou pas ? Fait-il réellement partie du schéma du Président de la République ? Autant de questions que se pose l’opinion au regard du débat récurrent sur l’Article 47 de la Constitution et sur le supposé deal entre le Chef de l’Etat et Salou Djibo. Même si l’intéressé dit ne pas s’inquiéter, outre mesure, de cette disposition de la Loi fondamentale, il n’en demeure pas moins que l’opposition va l’utiliser pour vouloir barrer la route à sa candidature. Et si jamais Salou Djibo se révèlerait être la botte secrète d’Issoufou Mahamadou, nous ne donnons pas cher de la carrière politique de Mohamed Bazoum. Mais, en attendant, il est le seul candidat potentiellement capable, nonobstant nos réserves, de devancer Seïni Oumarou dans la course à la Présidentielle, au vu des moyens dont il disposerait.
Albadé Abouba va-t-il « changer de tête » ?
L’adversaire éventuel du candidat du MNSD à prendre en considération, en dehors de Mohamed Bazoum, est incontestablement Albade Abouba, Président du MPR Jamhurya et Chef de oile de la dissidence au sein du MNSD en 2013. En effet, même si ce leader politique a déjà afoirmé qu’il n’a pas la tête d’un Président de la République, la rumeur publique lui prête des ambitions présidentielles pour 2021. Cependant, Albade Abouba est gravement fragilisé par la crise qui règne au sein de son parti. Lâché par les ténors politiques qui l’ont soutenu dans sa dissidence de 2013 (Amadou Salifou, Wassalké Boukary, Alma Oumarou, etc.), il est également fortement combattu, chez lui, à Tahoua, par Kassoum Issa et ses partisans. C’est dire que même si Albadé « change de tête », il ne sera certainement pas prêt pour 2021.
Ibrahim Yacoubou et Salou Djibo : des outsiders !
En jetant un coup d’œil du côté des Non-alignés, l’on s’aperçoit également que Seïni Oumarou n’a rien à craindre. En effet, les deux candidats en vue (Ibrahim Yacoubou de Kissin Kassa et Salou Djibo de Doubara) ne font pas le poids devant le candidat du MNSD.
S’agissant d’abord du premier, tous les nigériens s’accordent à admettre qu’il n’a pas l’assise populaire pour prétendre au prestigieux poste de Président de la République. Aux dernières élections, il n’avait enregistré qu’un peu plus de 4% des voix et, depuis sa déchéance de la mouvance présidentielle, plusieurs de ses militants l’ont quitté. Le but d’Ibrahim Yacoubou aux élections de 2021, si d’aventure il s’y présente, sera donc tout au plus de réaliser son score de 2016.
Quant à Salou Djibo, candidat éventuel du parti nouvellement né DOUBARA, malgré les rumeurs qui circulent sur son éventuel pacte avec le Président de la République Mahamadou Issoufou, les nigériens ne croient pas à son accession à la magistrature suprême en 2021. De quel électorat dispose-t-il ? Quelles valeurs intrinsèques pourrait-il faire valoir ? Autant dire qu’il n’aura rien s’il compte sur ses propres capacités pour se faire élire. A moins que…
Les autres atouts de Seïni Oumarou Un autre facteur de la réussite très probable du candidat du MNSD réside dans sa personnalité. En effet, unanimement reconnu au niveau de l’opinion publique comme un leader politique pieux, sage et rassembleur, Seïni Oumarou ne manquera pas de ratisser large lors des futures échéances car, comme l’ont afoirmé les représentants des partis frères invités au congrès de Tahoua, lui seul peut ramener la sérénité au sein de la classe politique actuelle. Son expérience profonde de la gestion de l’Etat est un atout supplémentaire dans ce sens. Il faut, en effet, se rappeler que les succès éclatants enregistrés par le régime du MNSD-Nassara lorsqu’il en était le Premier Ministre. Ce qui avait, d’ailleurs, conduit la presse à le surnommer « l’Homme de la Baraka ».
Dans le contexte actuel du Niger, à mon humble avis, Seïni Oumarou est donc sans conteste le favori pour les élections présidentielles de 2021. C’est sans doute cette perspective qui explique les querelles de positionnement au sein du MNSD-Nassara, que certains adversaires qualioient de crise. Mais, il est clair, qu’au vu de la maturité des dirigeants du parti et des actions qui sont déjà engagées, ces incompréhensions seront très bientôt surmontées pour laisser place à l’espoir de la victoire que nous croyons certaine.
Par Adamou Moussa Sanrando
Militant du MNSD-Nassara
20 septembre 2019
Source : La Hache
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Le Gouverneur de la Région de Zinder, M. Laouali Amadou Madougou, a présidé, le 17 juin dernier, une rencontre d’échanges d’information et de sensibilisation organisée par l’Agence Nigérienne de Promotion de l’Electrification en milieu rurale (ANPER). Cette réunion qui a regroupé des élus locaux, cadres régionaux et organisations de la Société civile a porté sur les installations solaires réalisées dans le cadre du projet d’électrification rurale par Systèmes Solaires Photovoltaïques de 50 localités des régions d’Agadez, Diffa, Maradi et Zinder financé par Eximbank-Inde.
En ouvrant les échanges, le Gouverneur de la Région de Zinder, M. Laouali Amadou Madougou, a indiqué que, dans le ‘’cadre de ce projet, 18 localités ont été électrifiées, dont (six) par mini-réseaux et 12 par kits individuels.’’La ‘’situation énergétique du Niger, a-t-il dit, est l’une des moins reluisantes de la sous-région, avec l’un des plus faibles taux d’accès aux services énergétiques’’. En effet, moins d’un nigérien sur dix a accès à l’électricité, plus de la moitié des citadins n’a pas accès à l’électricité et seulement quatre ruraux sur mille ont accès à l’électricité’’, a-t-il ajouté.
La population rurale nigérienne, estimée à 80% de la population totale, contribue à environ 40% à la formation du PIB, mais suivant les statistiques énergétiques récentes, elle consomme moins d’un pour cent (1%) des énergies modernes consommées au Niger’’, a expliqué le gouverneur de Zinder qui indique par ailleurs que les ‘’taux d’accès des ménages à l’électricité en milieu rural au Niger pour l’année 2020 est de moins de 5%, pour un taux d’environ 20% au niveau national.
Auparavant, le Directeur Général par intérim de l’ANPER, M. Maï Moussa Mourima, a précisé que cette rencontre a pour objectif majeur de faire l’état des lieux des installations solaires réalisées dans la région, particulièrement celles réalisées en 2018 dans le cadre du Projet Electrification rurale, d’évaluer les impacts de l’électrification rurale dans les différentes localités et d’évaluer également le niveau de perception par les parties prenantes des missions de l’ANPER.
Dans la région de Zinder, a-t-il dit, la ‘’diffusion des kits solaires et le développement des mini- réseaux verts ont permis de doter environ 44.163 ménages en kits solaires autonomes, la distribution de 624 kits d’irrigation pour les agriculteurs afin d’appuyer l’initiative 3N et la réalisation de 673 branchements par mini-réseaux.
En outre, il a été procédé dans le cadre de ce projet à l’électrification des infrastructures communautaires dont 54 écoles, 52 centres de santé et 52 lieux de culte(mosquées) par des kits solaires individuels ainsi que la création de plusieurs activités génératrices de revenus permettant d’une part l’autonomisation des femmes et d’autre part le développement des petits métiers au profit des jeunes pour freiner l’exode rural.
Les participants ont suivi deux exposés relatifs au fonctionnement de l’ANPER et les réalisations effectuées dans le cadre de l’électrification rurale où les élus locaux ‘’affirment ne pas être consultés par rapport au choix des sites à électrifier, les panneaux solaires dans certaines localités ont été installés à l’ombre des arbres (sans produire d’effet) ou bien encore dans un CSI, la salle de tri est électrifiée au détriment de la salle d’accouchement’’.
La consommation d’’électricité à travers ces installations qui reste encore gratuite au niveau des villages bénéficiaires où certains habitants las d’attendre la réparation des kits et mini-centrales tombés en panne depuis belle lurette ont préféré vendre les batteries et les panneaux, ont révélé les élus locaux qui estiment que la gestion de ces installations doit être revue avec minutie afin qu’elle profite suffisamment aux communautés de base dans la durée.’’
Siddo Yacouba,ANP-ONEP/Zinder
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Du 29 au 31 mars 2023, la Commission de la CEDEAO organise au Niger, un atelier régional de validation du rapport de sélection des villages et de la stratégie de mise en œuvre du projet PRODEL 20000. Cet atelier régional qui porte sur le projet d’électrification de 20.000 villages en Afrique de l’Ouest est l’occasion pour les différentes délégations des pays membres de l’espace CEDEAO de faire une analyse minutieuse dudit document afin de s’assurer de sa cohérence. C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Energie et des Energies Renouvelables M. Balla Mahaman Rabiou qui a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux.
A cette occasion, M. Balla Mahaman Rabiou a rappelé que la consommation d’énergie par habitant dans l’espace CEDEAO est l’une des plus faibles au monde, avec une moyenne de 260 kWh/habitant/an. «Le taux actuel d’accès à l’électricité de l’ordre de 54%, demeure également faible. Ce sont donc près 180 millions de personnes vivant dans la région, qui ne peuvent pas tirer les bénéfices de l’électricité», a-t-il ajouté. Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie et des Energies Renouvelables a salué cette initiative lancée par la CEDEAO qui va apporter un coup d’accélérateur à l’accès des populations à l’électricité. «Ce Projet Régional d’électrification de 20.000 villages en Afrique de l’Ouest (PRODEL 20000), qui vient en complément des initiatives nationales entreprises par les différents pays, va contribuer à apporter une réponse durable pour ainsi relever le défis dans ce domaine», a-t-il déclaré.
Pour améliorer l’accès à l’électricité aux populations au Niger, diverses actions ont été entreprises par les autorités. Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie et des Energies Renouvelables cite entre autres les projets de construction des centrales solaires et hybrides d’une capacité de 10 à 50 MW à Niamey, Agadez, Maradi et Dosso, les projets d’extension des réseaux de transport et de distribution d’électricité dans toutes les huit régions du pays. Par ailleurs, M. Balla Mahaman Rabiou s’est réjoui aussi de constater que les objectifs du PRODEL 20000 et toutes les actions prévues soient en phase avec la vision et les objectifs du Gouvernement.
De son côté, le directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, M. Dabiré Bayaornibé, a souligné que les solutions envisagées par ce projet sont prioritairement orientées vers l’extension du réseau de distribution existant et proche ou celles par kits solaires photovoltaïques hors réseau pour toucher le maximum de clients potentiels. «Il permettra d’améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires, par l’accès à une énergie de qualité afin d’assurer des services énergétiques de base en milieu rural ; de créer de nouveaux emplois et des opportunités d’activités lucratives pour les populations», a-t-il déclaré.
M. Dabiré Bayaornibé a ajouté que la préparation du projet est actuellement entièrement financée par la Commission de la CEDEAO afin de disposer très rapidement d’éléments factuels pour la mobilisation de financement auprès des partenaires techniques et financiers. «A cet effet, un consultant a été recruté pour réaliser l’étude de sélection des villages et l’allocation par pays, ainsi que la proposition d’une stratégie de mise en œuvre. Un premier atelier a été organisé en mars 2022 à Lomé et a permis de valider les premières données collectées. Le consultant a ensuite entrepris une intense phase d’interaction avec les Experts des Etats membres et des sociétés nationales d’électricité pour produire le projet de rapport final qui est soumis à validation ce matin», a-t-il expliqué.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Elhadji Garba Morou, chef du village de Tillabéri n'est plus. il est décédé, ce samedi 03 juin, à 00h 05 à l'hôpital national de Niamey. Il était âgé de 102 ans. Elhadji Garba Morou fut Directeur Adjoint à la caisse nationale de sécurité sociale pendant 13 ans où il prit sa retraite. Il est revenu à Tillabéri où il fut élu président de la coopérative de Toula (Tillabéri). C'est après qu'il fut démocratiquement élu chef du village de Tillabéri. Il a régné pendant 36 ans. Elhadji Garba Morou était un homme calme qui ne gronde jamais, qui n'aimait jamais le matériel. " Il n'élève jamais sa voix pour parler.
Il fut un fervent musulman. C'est quelqu'un d'exceptionnel ; personne ne l'a jamais vu en colère. " Serein, feu Elh. Garba Morou aime affronter la vie avec calme ", dit un des habitants de Tillabéri. Il laisse derrière lui deux veuves, huit(8) enfants et plusieurs petits fils. Que son âme repose en paix. Amin !
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Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents des Impôts (BEN/SNAI), a rendu publique, ce jeudi 31 août 2023, une déclaration de soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) où il s'engage à relever le défi de la mobilisation des resources internes dans ce contexte d'embargo financier sur le Niger.
A travers cette déclaration lue par son secrétaire général M. Abass Mahaman Falalou, le Bureau Exécutif National du SNAI dit suivre avec une attention toute particulière, la situation sociopolitique du Niger suite au Coup d'Etat intervenu le 26 juillet 2023 et prend acte des décisions du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
''En réaction à ce Coup d'Etat, la CEDEAO a adopté un certain nombre de sanctions, on ne peut plus, inhumaines, sadiques, iniques, cyniques et injustes à l'encontre du peuple nigérien, dont entre autres le gel des avoirs de l'Etat du Niger, la suspension de toute assistance et transactions financières en faveur du Niger, en plus de l'embargo économique, ce dernier concerne également la fermeture des frontières de l'espace, ce qui entrave à coup sur l'approvisionnement de notre pays en denrée de premières nécessités, y compris les produits pharmaceutiques'', indique le BEN-SNAI..
Face à ces sanctions qui vont davantage aggraver la situation déjà difficile du peuple nigérien, dont notamment ''les agents des impôts que nous sommes, le Gouvernement du Niger ne peut que compter sur ses propres ressources financières internes en vue de faire face aux dépenses de souveraineté et satisfaire aussi les besoins essentiels des populations nigériennes''.
Il est nécessaire de rappeler que la Direction Générale des Impôts (DGI) est l'une des principales régies financières de l'Etat dont l'une des missions est de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière fiscale, domaniale, cadastrale et foncière.
''Cette mission ne peut se faire que si nos concitoyens font preuve de civisme fiscal'' poursuit le syndicat des agents des impôts.
Selon Abass Mahaman Falalou, " conscient du rôle important que doit jouer les agents des impôts dans ce contexte particulier, le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents des Impôts (BEN/SNAI) tient à rassurer les autorités et le peuple nigérien de la détermination de ses membres à ''relever le défi de l'heure qui est celui de mobiliser les ressources nécessaires pour permettre l'autosuffisance économique du Niger."
Pour ce faire, a-t-il indiqué, ''nous aurons besoin de l'appui des autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et de la population en faisant preuve de civisme fiscal, car aujourd'hui plus que jamais, le Niger a besoin de toutes ses filles et fils. Or que l'impôt, à travers les ressources financières, est le meilleur moyen pour asseoir les bases solides de développement de notre pays''.
Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Agents des Impôts (BEN/SNAI), encourage ses militantes et militants dans leur mission quotidienne de mobilisation de ressources internes et leur demande à ''redoubler d'efforts avec plus d'ardeur dans leur travail''.
Pour cela, le BEN-SNAI demande au Gouvernement ''la mise à la disposition de la Direction Générale des Impôts des moyens conséquents (logistique et ressources humaines en qualité et en quantité) dans le cadre de sa mission de mobilisation des ressources internes de l'Etat''.
Enfin le BEN/SNAI réaffirme son engagement et sa disponibilité à accompagner les autorités nigériennes pour le bien-être de la population.
Source : http://www.anp.ne/
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La visite de travail et d’amitié du Président Issoufou Mahamadou à Paris a vraisemblablement tourné au vinaigre.
Selon des sources bien informées, au cours de la rencontre entre les deux chefs d’État, Emmanuel Macron aurait fait comprendre à son visiteur qu’il est hors de question que le Niger soit un autre foyer de déstabilisation pour les terroristes et autres narcotrafiquants de tous genres qui pullulent dans le Sahel.
Ce serait pour cette raison que Mahamadou Issoufou a souhaité que Bazoum Mohamed le rejoigne dans la capitale française afin de l’entendre par lui-même. Ce qui est sûr, lors de la rencontre entre les deux présidents, ce qui a été dit est que la France n’est pas prête à accepter que le Niger soit un deuxième foyer pour les terroristes. Macron aurait été clair sur cette question avec Issoufou.
Arouna Y.
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Lors de la conférence annuelle des ambassadeurs organisée à l’Élysée ce lundi 28 août 2023, Emmanuel Macron a notamment déclaré : « Le problème des Nigériens aujourd’hui sont des putschistes qui les mettent en danger parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était bonne économiquement pour eux et qu’ils sont en train de perdre tous les financements internationaux qui étaient en train de leur permettre de sortir de la pauvreté. »
Je suis toujours fasciné par cette méconnaissance de la part des élites politico-médiatiques européennes et surtout françaises de la réalité en Afrique qui ne peut être perçue que sous le prisme des Républiques bananières, des ethnies antagonistes, de la corruption, de la misère, du mépris de l’immigré qui est même prêt à mourir en Méditerranée pour se rendre dans une Europe paradisiaque dans ses rêves.
Mais là, je crains qu’Emmanuel MACRON n’ait dû trop forcer sur le champagne élyséen, parce que cette déclaration, ce sont des propos méprisants et insultants qui manifestent son refus de prendre en compte la réalité socio-politique du Niger. Comme dans l’épisode des « gilets jaunes » ou des manifestations violentes de juin 2023 en France, je considère qu’Emmanuel MACRON a peur, qu’il s'égare, qu'il n'est pas là où il devrait être, qu'il n'est pas là où on l'attend, qu’il est en train de mettre la France contre ses intérêts.
La politique africaine d’Emmanuel MACRON est un véritable gâchis, plusieurs pays d’Afrique noire ne veulent plus de la présence de la France sur leur sol, le Maroc a pris ses distances avec la France et l’Algérie ou la Tunisie se moque régulièrement de la France.
Emmanuel MACRON a été réélu comme président de la République française, le 24 avril 2022, avec l’obligation de fidélité à la Constitution qu’il partage avec le Conseil constitutionnel. J’ai beau chercher, je n’ai point trouvé de trace dans la Constitution française de devoir pour le président français de s’occuper du mode de dévolution du pouvoir ou du type de régime en la République du NIGER. Je n’ai pas non plus vu dans la Constitution nigérienne qu’elle avait confié au président français le baromètre du bonheur des Nigériens. On pourrait alors croire qu’Emmanuel MACRON éprouve de l’empathie pour les Nigériens, mais non, sa posture sur la démocratie en Afrique et au Niger est pour le moins infantilisante, paternaliste et incohérente. Ainsi, dans son monde, il y a des putschistes légitimes et il y a des putschistes illégitimes, et l'agenda de la France et du monde occidental est forcément l'agenda du Niger. Son problème, ce n’est pas tant le malheur des Nigériens mais le type d’autorités qu’ils ont. Eh bien, dans notre Niger, ça ne marche pas comme ça ; la cohérence d’Emmanuel MACRON n'est pas la cohérence du Nigérien.
Aussi longtemps que je me souvienne, dans les relations internationales, le rapport entre États est toujours basé sur la réciprocité. Quel leader nigérien s’autoriserait une telle condescendance, un tel paternalisme envers la France ?
Si les Français ont le droit de réclamer un référendum sur l’immigration, on comprend ici qu’il s’agit essentiellement de l’immigration d’Afrique sub-saharienne, pourquoi les Nigériens n’auraient pas le droit de choisir quand, comment et avec qui ils coopèrent ? La réponse est peut-être dans la fameuse politique de « solidarité d’influence » que le gouvernement français mène dans sa « zone de solidarité prioritaire » qui compte aujourd’hui Haïti et 17 pays d’Afrique sub-saharienne.
Je comprends bien sûr qu’Emmanuel MACRON est un pur produit du système capitaliste occidental dont la domination sur les gueux repose sur une élite cupide et corrompue. Ceux qu’il a soumis au Niger à l’agenda international qui est le leur ne sont plus là pour porter le mandat. Donc, il a peur ! Et on le sait, quand il a peur, sa seule réponse est d’envoyer la force armée. Ce type de réaction démontre donc que nous sommes plus en danger que nous le pensions, raisonnablement.
Même si ce que projette de faire Emmanuel MACRON au moyen de la force avec quelques chefs d'État de la CEDEAO réussissait, je puis vous garantir que ce serait du pire effet pour l'avenir des relations entre la France et les peuples d'Afrique.
Mais, il faut apprendre à Emmanuel MACRON les bases de la diplomatie : la France reconnaît les États, pas les régimes. Le Niger, ce n'est pas la France. La légitimité de son gouvernement, c'est le problème du peuple nigérien, pas celui de la France.
Depuis 2013, des milliers de morts civils et militaires du terrorisme dans plusieurs régions du pays, des impôts prélevés par les terroristes sur de paisibles populations quand leur économie n’est pas confisquée ou détruite, des centaines de milliers de déplacés internes, plus de 72 000 enfants injustement privés d’école en raison de l’insécurité, dans la seule région de Tillabéri, en dépit des nombreuses bases des forces armées des puissances étrangères à proximité, MACRON n’a rien dit.
Entre 2011 et 2023, plus de 1000 milliards de francs CFA d’argent public évaporés dans des scandales politico-financiers de la part des amis de MACRON, dans la parfaite impunité, MACRON n’a rien dit.
Entre 2011 et 2023, près 31 points de souveraineté budgétaire ont été sacrifiés par les adorables démocrates chéris de MACRON sur l’autel de leur agenda international, mais il n’a rien dit.
Entre 2011 et 2023, il y a eu la faillite ou la fermeture de plusieurs industries majeures comme COMINAK, IMOURAREN SA, SOMINA, SOTEX, BRANIGER, ORANGE, plus de 264 institutions de microfinance (IMF) créées depuis 1993 faillies, avec des milliers de pertes d’emplois et plus de 350 entreprises actuellement en difficulté de trésorerie du fait des pratiques administratives et fiscales malsaines des amis de MACRON, et il n’a rien eu à dire.
Entre 2011 et 2023, les amis de MACRON ont endetté chaque Nigérien de plus 250 euros, en sus des 41 euros dus antérieurement, MACRON n’a rien dit.
Entre 2011 et 2023, l’inflation a érodé 19,23% du pouvoir d’achat du Nigérien, MACRON n’a rien dit.
Entre 2011 et 2023, le si orgueilleux Niger est devenu exportateur de mendiants dans toute l’Afrique occidentale voire le Maghreb, parce que les anges du bonheur de MACRON ont produit plus de 11,2 millions de pauvres dans le pays, mais MACRON n’a rien dit.
De 2011 à 2023, les traités internationaux étaient bafoués, les élections corrompues par l’argent et l’usage de la puissance publique, les libertés individuelles et collectives régulièrement violées depuis près d’une décennie, le mensonge encouragé, les menaces, chantages, manipulations et violences érigés en norme par les parfaits démocrates amis de MACRON, mais il n’avait rien à dire de cette démocrature.
Un État qui s’affaissait chaque jour davantage et qui voyait ses services publics se désertifier ! Un État en débâcle ! Pas un secteur n’était épargné, pas un citoyen, pas une entreprise qui ne se sentait en sécurité économique, sociale ou physique, et surtout pas une lueur d’espoir d’amélioration pour un peuple qui se demandait ce qu’il lui arrivait, où il va, ce qu’il a fait pour mériter ça, mais MACRON n’avait rien à dire.
Tout cela, ça n’intéressait évidemment pas Emmanuel MACRON tant que les autorités parrainées par le Système de la fameuse « communauté internationale » travaillaient sur leur agenda international, de préférence en exonération totale des intérêts des miséreux Nigériens.
Nous disons maintenant qu’il nous est suicidaire de continuer à dealer avec des dirigeants -clients de l’impérialisme, que ce soit occidental, oriental, septentrional, austral, spatial ou souterrain. Nous ne voulons pas, et nous ne vivrons jamais en autarcie, mais, désormais, c’est la rencontre entre intérêts, ressources, et réalités qui déterminera nos projets futurs avec les autres.
Depuis toujours, les Nigériens se battent pour s'approprier leur avenir et maîtriser leur destin. Aujourd'hui, nous sommes à une époque à la fois d'immenses promesses et de grands périls. C'est à nous de décider si nous élevons notre pays vers de nouveaux sommets ou si nous le laissons tomber dans une vallée de délabrement, comme certains malfaisants semblent nous le souhaiter. Nous ne pouvons pas nous contenter de gérer un tel déclin !
Beaucoup de nos vaillants aînés se sont sacrifiés pour sauver notre patrie, nos valeurs et nos nobles idéaux. Notre patriotisme nous oblige à nous battre pour libérer notre pays de ses nouveaux adversaires, de ses nouveaux ennemis et à le défendre avec force.
Aujourd'hui, si nous n'investissons pas nous-mêmes nos cœurs et nos esprits dans notre Nation, si nous ne construisons pas des familles fortes, des communautés sûres et inclusives et des sociétés saines pour nous-mêmes, personne ne le fera pour nous.
Nous, Nigériens, devons agir ensemble pour résoudre nos problèmes, bâtir notre prospérité, assurer une paix durable et construire un avenir commun au sein d'un Niger fort, consolidé et capable envers lui-même et envers l'Afrique, sinon nous serons vulnérables à la décadence, à la domination et à la défaite comme cela semble malheureusement nous être préempté.
Nous sommes conscients bien sûr que les diplomates et les investisseurs ne viennent pas chez nous pour nos beaux yeux et nos belles âmes, mais ils viennent évidemment et essentiellement pour nos ressources naturelles rares et les investissements publics en matière d’infrastructures ou de technologies.
Dans le 1er cas, il s’agit de biens qu’ils ne trouvent que peu ou pas du tout ailleurs, et leurs marges bénéficiaires sont toujours confortables, au-delà de 35% par an sur la première décennie, en termes de retour sur investissements, pour des exploitations qui durent plusieurs décennies.
Dans le 2nd cas, ils sont chez nous sur des marchés publics lourds que les nôtres peinent à financer. Les marges brutes annuelles de ces quick-wins tournent entre 35 et 48%, en général.
Nous ne sommes donc pas naïfs : que ce soit la France, les USA, la Chine, la Russie ou une autre puissance, tout le monde se moque bien du bien-être, de la vie ou de la mort des Nigériens.
Ce qui leur importe, c'est leur approvisionnement en matières rares et la crainte d’un effet boule de neige de l’auto-détermination des peuples naissant dans le Sahel. Il nous revient de faire comprendre à tout le monde que le Niger n’est ni un boxing ring pour les mâles dominants de la planète ni un supermarché où chacun vient se servir.
Une ère nouvelle qui ne sera pas la continuité qui s'est achevée le 26 juillet 2023 est en mouvement ; c’est la promesse de la souveraineté du Niger sur ses choix stratégiques, l'invention collective d'une méthode refondée pour un meilleur avenir au service de notre pays, de notre jeunesse qui s’ouvre maintenant.
Je voudrais donc dire à Emmanuel MACRON : « Votre baiser de la mort, non, merci ! ».
Hamma HAMADOU, Expert en finance et Acteur politique
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À l'issue du mini sommet de lundi à Paris entre des chefs de gouvernements européens et des dirigeants africains sur la crise migratoire, le président français Emmanuel Macron a proposé d'identifier dès le Niger et le Tchad "les ressortissants qui ont droit à l'asile".
Lundi 28 août, à l’issue d’un mini sommet à Paris entre Africains et Européens sur la crise migratoire, le président français Emmanuel Macron a proposé d’identifier dès le Niger et le Tchad les ressortissants qui ont droit à l’asile pour « les mettre en sécurité le plus rapidement » possible. « Cette procédure, qui permettra de donner cet asile en commençant la procédure dès le territoire africain, sera menée dans des zones identifiées pleinement sûres au Niger et au Tchad, sous la supervision du HCR, le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU », a précisé le parton de l’Elysée.
« L’identification se fera « sur des listes du HCR, fermées, et concernera des migrants d’ores et déjà identifiés par le HCR et résidant dans ces pays de passage », a-t-il ajouté. En estimant que « cela permettra d’éviter à des femmes et des hommes de prendre des risques inconsidérés dans une zone extrêmement dangereuse puis en Méditerranée ».
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Selon une source digne de foi, lors du sommet du G5 Sahel tenu à Bamako, le Président Issoufou aurait profité de l’occasion pour avoir, grâce à l’entregent de son homologue malien, une rencontre avec le président français, Emmanuel Macron. Au cours de cette rencontre, Macron aurait posé certaines conditions au Président Issoufou Mahamadou avant que la France accepte d’aider financièrement le Niger.
La France serait prête à donner deux mois de salaires pour les agents de la fonction publique ; trois mois pour les retraités ; quatre mois de bourses pour les étudiants, à condition que la dé- mocratie prévale au Niger. Lors de leur dernière rencontre, à Paris, le 28 août 2017, sur l’immigration des africains en Europe, le Président français n’aurait pas été du tout content de Mahamadou Issoufou, selon notre source. Macron aurait d’ailleurs rappelé à Issoufou de ne pas un kopeck de la part de France pour une aide quelconque tant qu’il n’honorera pas les conditions qui lui ont été édictées. Des conditions qui prennent Mahamadou Issoufou à la gorge, la principale lui demandant de faire en sorte que Hama Amadou retrouve sa robe de chef de fil de l’opposition et qu’il rentre dans son pays. Selon une autre source, le Président Ibrahim Boubacar Keïta du Mali aurait mis à profit sa récente visite au Niger, dans le cadre du G5 Sahel, pour délivrer un autre message du même genre à son homologue du Niger. Un message qui, selon, toujours, notre source, aurait été envoyé par Emmanuel Macron par rapport à la situation politique et financière du Niger. Macron compte sur la bonne volonté de Keïta pour faire entendre raison à Mahamadou Issoufou.
Arouna Y.
22 septembre 2017
Source : Le Canard en Furie
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Selon une source digne de foi, lors du sommet du G5 Sahel tenu à Bamako, le Président Issoufou aurait profité de l’occasion pour avoir, grâce à l’entregent de son homologue malien, une rencontre avec le président français, Emmanuel Macron. Au cours de cette rencontre, Macron aurait posé certaines conditions au Président Issoufou Mahamadou avant que la France accepte d’aider financièrement le Niger.
La France serait prête à donner deux mois de salaires pour les agents de la fonction publique ; trois mois pour les retraités ; quatre mois de bourses pour les étudiants, à condition que la dé- mocratie prévale au Niger. Lors de leur dernière rencontre, à Paris, le 28 août 2017, sur l’immigration des africains en Europe, le Président français n’aurait pas été du tout content de Mahamadou Issoufou, selon notre source. Macron aurait d’ailleurs rappelé à Issoufou de ne pas un kopeck de la part de France pour une aide quelconque tant qu’il n’honorera pas les conditions qui lui ont été édictées. Des conditions qui prennent Mahamadou Issoufou à la gorge, la principale lui demandant de faire en sorte que Hama Amadou retrouve sa robe de chef de fil de l’opposition et qu’il rentre dans son pays. Selon une autre source, le Président Ibrahim Boubacar Keïta du Mali aurait mis à profit sa récente visite au Niger, dans le cadre du G5 Sahel, pour délivrer un autre message du même genre à son homologue du Niger. Un message qui, selon, toujours, notre source, aurait été envoyé par Emmanuel Macron par rapport à la situation politique et financière du Niger. Macron compte sur la bonne volonté de Keïta pour faire entendre raison à Mahamadou Issoufou.
Arouna Y.
22 septembre 2017
Source : Le Canard en Furie
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C’est avec une grande surprise que l’on apprend, au niveau de l’opinion publique nationale, la démission de ‘’Doudou Rahama’’du parti, le Rassemblement Démocratique pour la République (RDR/Tchanji) pour regagner la mangeoire du régime de la renaissance Acte III. Manifestement, ce n’était point une surprise à proprement parler, car quelques semaines plus tôt, l’ancien bras-droit de Mahamane Ousmane avait fait une sortie médiatique dans ce sens qui avait contraint le Bureau politique du RDR/Tchanji à un démenti officiel formel. Aujourd’hui, les choses sont allées plus vite avec le virage à 300 km/h négocié par l’ancien porte-parole de Nafarko. Ne dit-on pas souvent que ‘’tout ce qui rôde autour d’une maison, finira par y entrer’’ ? Que faudrait-il comprendre dans ce ralliement de ‘’Doudou Rahama’’, serait-on tenté de se poser la question ? Mahamane Ousmane serait-il sur le point de prendre le même chemin que ‘’Doudou Rahama’’ ? Pour les analystes les plus sérieux de la vie politique nigérienne, Mahamane Ousmane pourrait franchir le rubicond, dans quelques jours. Autrement dit, ‘’ce sont là les oreilles de l’âne et celui-ci est encore derrière’’, dit un adage populaire ! Décidément, l’on aura tout vu et tout entendu dans ce pays surtout avec cette situation paradoxale de l’opposant politique numéro un du régime de la renaissance Acte III qui serait sur le point de retourner la veste, juste parce que la partie paraissait trop difficile pour lui. A la vérité, le costume d’opposant numéro un était, peut-être, trop grand pour Nafarko (Probablement parce qu’il aurait perdu beaucoup de poids dans cette lutte !), d’où, aujourd’hui, cette tentation de regagner le festin funeste du régime de la renaissance. Comment alors, expliquer un tel revirement spectaculaire ? Est-ce une décision commandée par les intérêts du parti, ou au contraire par les seuls desiderata de son leader ? Dans tous les cas, le régime en place vient de réussir un coup de maître, s’il en est un, lui dont on ne donnerait pas cher de sa peau dans la perspective de son prochain congrès. Un adage du terroir djerma enseigne qu’à « défaut de pouvoir attraper un voleur, c’est ce dernier qui aura le dernier mot sur vous en vous piquant votre portefeuille’’. C’est peut-être cet aspect des choses, cette particularité du parti rose qui aurait échappé à ses différents adversaires politiques qui auront vite vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Malheureusement, ces derniers n’avaient pas l’étoffe nécessaire pour se frotter à un parti politique comme le PNDS/Tarayya. « Après tant d’années de rudes épreuves et sacrifices, force est de constater que tous ces efforts sont lamentablement en train d’être annihilés de jour en jour … je ne saurai continuer à militer au sein de ce parti», s’est fendu dans sa lettre de démission, El Hadj Doudou Rahama. Comme quoi, il a démissionné du parti non seulement parce que le parti fléchissait et parce que ses efforts pour le redresser étaient restés vains. Dans ces conditions, si les militants ou les leaders du PNDS-Tarraya s’étaient laissé gagner par le même pessimisme auquel est en bute, actuellement, Doudou Rahama, ce parti aurait-il atteint ce stade que l’on lui envie tant aujourd’hui ? Absolument non ! Par ailleurs, la démission d’El Hadj Doudou Rahama ne serait-elle pas due à la même cause qui a conduit nombre d’opposants à migrer vers la mangeoire : la galère ? Juste une interrogation car, depuis un certain temps, l’on constate le ralliement massif de certains partis de l’opposition ou de ses leaders vers le régime de la renaissance Acte III, pour diverses raisons, dont la fatigue et la faim seraient les plus déterminantes. Quant au PNDS/Tarraya, il n’est ne fait que se faire de nouveaux amis, mais sait tout de même au préalable la base réelle sur laquelle repose ses amitiés politiques et pour cela, a adroitement et probablement prévu un plan pour ces derniers, qui préfèrent l’humiliation à l’honneur. Les dioulas ont pour coutume de dire, « Saya ka fussa ni maluya yé » qui sous-entend que la mort est préférable à la honte. Pour l’instant Doudou Rahama peut se réjouir d’appartenir une nouvelle famille, et du fait d’avoir démissionné du RDR Tchanji pour se retrouver, au poste du 2ème secrétaire adjoint à la communication au compte du Pnds, région de Gouré. Mais jusqu’à quand cette réjouissance ? Certains observateurs avancent dores et déjà qu’il n’est pas le seul qui a préféré cette situation car, il y a apprend-on après lui, d’autres caïds du RDR-Tchanji qui s’activent à lui emboiter le pas même si, cela devait se faire en rampant. Mais, par quel moyen ? Alors après Doudou Rahama, à qui le tour ?
Amadou.I
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En marge de la rencontre annuelle des cadres du ministère de la Communication et des structures publiques sous tutelle, qui s’est tenue à Tahoua du 28 au 29 septembre, le Ministre de la Communication, M. Habi Mahamadou Salissou a effectué plusieurs visites. Il s’est rendu d’abord à la station régionale de l’ORTN de Tahoua pour s'enquérir des conditions de travail des agents et voir les installations de la Télévision Numérique Terrestre (TNT.) À ce niveau, le ministre Habi Mahamadou Salissou s'est dit satisfait de la qualité du signal. Mais quelques problèmes techniques ont été relevés par les responsables de l'ORTN, relativement à la puissance de l'émetteur radio, le manque de moyens de locomotion. Du côté de la presse écrite il y a le manque de bureaux pour l'ONEP et l'ANP. Ensuite, les responsables ont évoqué la question du recrutement des agents à l'intérieur du pays. Le ministre et sa délégation ont pris bonne note. La délégation ministérielle s'est ensuite rendue sur le site du chantier du nouveau marché de Tahoua, pour voir l'état d'avancement des travaux. Après toutes ces visites, le ministre Habi Salissou a promis de transmettre à qui de droit toutes les doléances recueillies.
Abdou Abdourahmane
ONEP Tahoua
1er octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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En prélude à la tenue de son Congrès ordinaire prévu en décembre prochain, le Parti nigérien pour le socialisme et la démocratie (PNDS), la principale formation politique au pouvoir depuis 2011, met les bouchées double pour parachever le renouvellement de instances fédérales régionales. A cette date, il ne reste que la fédération régionale de Niamey qui n’a pas encore posé l’acte mais qui ne tardera pas à le faire aussi. Cette cuisine interne des camarades roses est scrutée près par les analystes politiques en raison des enjeux qui l’entourent. Si les Nigériens s’intéressent à cette cuisine interne du PNDS, c’est d’abord parce que c’est le principal parti qui dirige notre pays de façon on ne peut plus désastreuse depuis 2011. Ensuite, parce que le parti s’est structuré aujourd’hui autour deux clans dont l’un favorable à ouvertement favorable à l’ancien président Issoufou Mahamadou et l’autre à son successeur, le président Bazoum Mohamed, qu’il a décidé d’imposer aux Nigériens pour assurer la continuité de sa gestion cahoteuse de 10 ans du pouvoir. Laquelle gestion a été caractérisée, comme tout le monde le sait, par des pratiques révoltantes aux yeux des Nigériens. Corruption généralisées au plus haut sommet de l’Etat sous le sceau de l’impunité pour les cadres du parti, harcèlement permanent des opposants politiques et des acteurs associatifs irréductibles, violations systématiques de la constitution et des autres lois de la République dès lors que leur application n’arrange pas leurs affaires par le truchement de l’instrumentation à outrance du système judiciaire qui est mis à contribution pour cautionner des actes qui ne doivent pas l’être en matière de bonne gouvernance, inféodation du parlement pour l’adoption, les yeux fermés, de n’importe quel projet de texte de loi, impopulaire soit-il, soumis à son appréciation et adoption, exclusion systématique des cadres compétents de l’administration publique même aux postes techniques au profit des militants du parti, favoritisme, etc.
Simples professions de foi
On se rappelle, le président Bazoum a promis de combattre sans état d’âme toutes ces pratiques qui mettent à mal la bonne gouvernance démocratique dans son discours d’investiture du 2 avril 2021. ‘’Ba Sani, Ba Sabo’’, tout le monde sera traité au même pied d’égalité devant la loi. C’était le slogan qu’il avait lancé pour marquer sa volonté de rompre d’avec ces pratiques qui ont eu cours sous la présidence d’Issoufou, qui a bénéficié d’un culte de la personnalité sans commune mesure, du régime de la 1er République à celui de la 6e en passant par les régimes d’exception qui ont ponctué le cours du processus démocratique dans notre pays. En dépit du fait qu’il soit un pur produit du système et qu’il ait participé activement et à un niveau de prise de décision stratégique à la gestion de l’Etat, le président Bazoum n’a manqué de relever ces pires travers de gestion de l’Etat auxquels il a assisté (impuissant ?) sous le règne Issoufou et a promis de les combattre sans atermoiement aucun. Mais comme on le sait, ce fort engagement à promouvoir la bonne gouvernance qu’il a réitéré, à travers des rencontres d’échanges, avec les différentes couches socio-professionnelles du pays (syndicats, organisations de la société civile, opérateurs économiques, etc.) n’a pas manqué de susciter un sentiment de méfiance visà- vis de lui au sein des camarades roses pourris et d’une catégorie d’acteurs associatifs ‘’ventre mou’’ qui ont vite perçu en lui un danger potentiel contre la prospérité tranquille de leurs affaires. Bazoum veut trahir la famille, la camarilla, il ne faut pas lui permettre d’atteindre son objectif ; il faut rapidement lui briser les ailes avant qu’il ne parvienne à prendre son envol pour de bon et devenir incontrôlable, en prenant le contrôle de l’affaire du parti. Lui montrer qu’il n’est qu’un produit pur fabriqué par Issoufou pour lui succéder et qu’il n’a aucune emprise réelle sur l’appareil de direction des roséens. Le PNDS reste et demeure la propriété d’Issoufou, qui s’est installé du fait de cette situation, dans les parages de la présidence de la République, pour surveiller de près et orienter les décisions de Bazoum, le nouveau président de la République par procuration. Certains caciques du système [camarades politiques de longue date et opérateurs économiques trempés dans des dossiers de malversations ubuesques] ne cachent même plus leur hostilité visà- vis de Bazoum parce que celui- ci a promis tout simplement de leur retirer le pain de la bouche. C’est de bonne guerre, nous dira-t-on.
Durcissement du confinement
Cette lutte âpre en sourdine entre Issoufou et Bazoum pour le contrôle des fédérations régionales du parti en prélude au congrès ordinaire de décembre prochain s’inscrit dans cette logique. Une bataille dont l’issue semble favorable à Issoufou au regard du nombre de fédérations régionales qu’il contrôle. Bazoum n’a rien engrangé jusqu’ici dans ce processus de renouvellement des instances fédérales du parti, supervisé par le Haut représentant du président Bazoum mais dont la très grande proximité – pour ne pas dire accointancesavec Issoufou est un secret de polichinelle. Issoufou, le manitou du PNDS Tarayya, tient à montrer son emprise incontestable sur le parti à l’occasion du congrès, et ainsi signifier à Bazoum qu’il doit renoncer à ses prétentions. Depuis son investiture officielle en avril 2021, le président de République prospère dans des promesses mirobolantes, juste des professions de foi. Ses partisans disent qu’il est animé de bonne volonté mais qu’il est entravé son mentor et prédécesseur Issoufou qui continue encore de tirer les ficelles dans le cadre de la gestion de l’Etat. Avec son confinement inéluctable à l’issue du prochain congrès qui consacrera, selon les pronostics, Foumakoye Gado comme président attitré du parti, la gestion du pourvoir va être encore plus difficile pour Bazoum. Pour sûr, il aura désormais les poings et les pieds totalement liés à partir du moment où lui-même a avoué publiquement que les décisions en matière de gestion de l’Etat se prennent au sein du Conseil exécutif national du parti. Autant dire que ses engagements en matière de lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité qui gangrènent notre pays ces dernières années sont définitivement compromis. Les Nigériens vont devoir prendre leur mal en patience et souffrir de ces pratiques gravement préjudiciables au développement de notre pays.
Tawèye
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Environ 7,5 millions d’électeurs nigériens vont choisir ce dimanche 27 décembre 2020 le président de la République parmi 30 candidats en lice et désigner leurs représentants à l’Assemblée nationale au cours du scrutin présidentiel 1er tour couplé aux législatives.
Quelques 30.000 bureaux de vote repartis sur le territoire national seront ouverts pour l’occasion.
Parmi les 30 candidats en lice 29 sont dans la course pour le fauteuil présidentiel après le désistement de l’un d’entre eux au profit du candidat du parti au pouvoir Bazoum Mohamed.
Quelques 4000 candidats briguent les suffrages pour la conquête de 165 sièges en jeu sur 171 à l’Assemblée nationale, les 5 postes de la diaspora devant être pourvus au cours des partielles une fois les conditions réunies.
Les électeurs hors du pays n’ayant été pas enrôlés à cause de la pandémie de covid 19, note-t-on.
Le code électoral stipule ‘’ est déclaré élu le candidat ayant obtenu la majorité absolue de suffrage exprimé valable au 1er tour de la présidentielle, toutefois en cas de ballotage, ‘’il est procédé au plus tard 21 jours après la publication des résultats définitifs par la cour constitutionnelle, à un 2e tour du scrutin auquel prennent part 2 candidats arrivés en tête lors du 1er tour’’.
Pour les législatives, est déclaré élu la candidat ayant obtenu la majorité relative des voix dans la circonscription spéciale tandis qu’au niveau des circonscriptions ordinaires, l’élection a lieu à la représentation proportionnelle, selon la règle de la moyenne, est-il stipulé.
Le Niger est entré dans un cycle électoral avec le scrutin des locales organisé le 13 décembre dernier suivi du 1er tour de la présidentielle couplé aux législatives et d’un 2ème tour de la présidentielle prévu en février 2021.
CA/ANP-0157 Décembre 2020
26 décembre 2020
Source : http://www.anp.ne/
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Il y a des petites choses, des attitudes ou comportements qui ne trompent pas. Telles ces manies des ténors du Guri a expédié toute personne dérangeante en prison et ce quelque soit le pré- texte. Hier encore, c’étaient des militants pour ne pas dire des membres actifs d’un des partis de l’opposition comme Oumarou Dogary, Soumana Sanda ou encore Issoufou Issaka, qui avaient été associés à une sordide histoire de coup d’Etat, alors même que de tous, personne ne sait déclencher un moindre PA (arme de poing !). Aujourd’hui et après que les autres ont du endurer plusieurs moins de privation de liberté, la même opération semble se poursuivre avec seul objectif, la volonté de faire peur. Déclencher en tout adversaire politique du régime, le spectre, la crainte de se retrouver derrière les barreaux au moindre geste, à la moindre parole. La parole et disons les propos de Max, livré lors de la cérémonie de création du parti Moden Lumana Africa sont dit-on la cause de son interpellation depuis le lundi 15 Mai 2017 dans les locaux de la police judiciaire. Les visites à Max sont bien entendu filtrées et selon les quelques rares personnes ayant eu des contacts avec lui dans les locaux de la fameuse PJ, Max lui-même ne sait pas ce qu’on lui reproche. Et lorsqu’il a essayé de savoir les raisons de son arrestation, ses geôliers lui ont juste répondu qu’ils…attendent toujours les instructions de leur hiérarchie.
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Alors qu’il ne lui reste plus qu’une dizaine de jours pour remettre les clés du palais présidentiel à un nouveau Président, Mahamadou Issoufou ne fait que collectionner des prix et des titres don il a visiblement tant besoin. Ainsi, après le prix Mo Ibrahim, le titre de «l’Émir du Sahel», il vient d’être auréolé du prix de «l’Africain de la décennie». Ce dernier prix, qui pourrait être suivi par d’autres, lui ont été attribué par des organisations de la société civile africaine réunies à Ouagadougou. On ne sait pas trop quels ont été les critères qui ont prévalu à la sélection des lauréats pour que le Président sortant du Niger remporte un tel prix. Peut-être, tout comme pour le célèbre prix Mo Ibrahim, le fait que Mahamane Issoufou n’ait pas cherché un troisième mandat a été un facteur déterminant. Tout compte fait, beaucoup d’observateurs s’interrogent aussi sur la crédibilité d’un tel prix, surtout lorsqu’il est attribué par des organisations de la société civile dont tout le monde connaît le mode de fonctionnement en Afrique. Ces observateurs se sont étonnés que ces organisations de la société civile réunies à Ouagadougou n’aient trouvé rien à redire sur les multiples interdictions des manifestations dont la société civile nigérienne a été victime durant les dix ans de la gouvernance du Président Mahamadou Issoufou, ainsi que les arrestations et emprisonnements de certains acteurs de cette société civile.
Aussi curieux que cela puisse paraître, les membres de la société civile réunis à Ouagadougou ont déjeuné et dîné avec le journaliste Baba Alpha, lui-même participant à la rencontre, qui a été chassé du Niger sous le régime du même Mahamadou Issoufou consacré «l’Africain de la décennie ». Il y a de ces prix et des titres, qu’on attribue en Afrique, qui ne concordent pas souvent avec le contexte de leur attribution et qui mettent très mal à l’aise même leurs bénéficiaires. pays colonisés par l’Angleterre s’épanouissent tant du point de vue de leur développement économique que de l’exercice de la démocratie, on est tenté de donner raison à ces citoyens des pays francophones.
Hamidou Bello
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Il est indéniable que le ministre nigérien des affaires étrangères, M. Hassoumi Massaoudou, a tendance à laisser libre cours à son naturel en se laissant aller à des déclarations imprudentes et déplacées. En effet, il y a quelques mois déjà, M. Massaoudou avait qualifié de "patriotisme frelaté" la croisade entreprise par les autorités maliennes de transition vis-à-vis de la France, suscitant ainsi la réprobation et l'indignation de ces dernières. On aurait pu croire que cet épisode aurait servi de leçon à M. Massaoudou et qu'il prendrait désormais soin de peser ses propos avant de s'exprimer publiquement, mais il semble que cela n'ait pas été le cas. En effet, lors de son récent voyage au sommet USA-Afrique, M. Massaoudou n'a pas hésité à aborder de nouveau la situation au Mali, sans y être obligé, profitant d'une déclaration du président ghanéen relative à la présence du groupe russe Wagner au Burkina Faso pour évoquer la présence de ce même groupe au Mali. Cette déclaration inopportune risque de provoquer une nouvelle brouille diplomatique entre le Mali et le Niger, et il serait souhaitable que M. Massaoudou apprenne à mieux maîtriser ses propos afin de ne pas mettre en péril les relations entre ces deux pays.
Il est vrai que les meilleurs diplomates savent se faire discrets et agissent en coulisses pour tisser des réseaux efficaces grâce au lobbying, comme en témoigne l'exemple de l'ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, M. Djibril Bassolé, qui a su faire du Burkina Faso un pays attractif et propice aux rencontres en Afrique de l'Ouest. Le Niger et ses citoyens attendent de leur ministre des affaires étrangères qu'il œuvre de manière discrète et efficace pour promouvoir leur pays plutôt que de gaspiller son temps et sa crédibilité en accordant des interviews peu pertinentes.
Amadou Madougou
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Dans une allocution où il s'est voulu prolixe et enthousiaste, Brigi Rafini, qui recevait une délégation chinoise à Niamey, s'est félicité de l'exemplarité de la coopération nigéro-chinoise, citant à la clé des infrastructures réalisées grâce à cette coopération qu'il a qualifiée de gagnant-gagnant. Le hic, c'est qu'il a cru bon devoir donner des chiffres, notamment pour le projet pétrolier avec CNPC, pour un montant, dit-il, de deux milliards de dollars US. Une annonce qui a suscité une belle polémique, ou plutôt qui a ressuscité un vieux débat, à savoir le montant réel du prêt contracté auprès d'Eximbank de Chine. Or, il se trouve que les chiffres avancés par Brigi Rafini posent problème. Un problème davantage corsé par son service de communication disant apporter un démenti formel à l'information tendant à faire croire que le Premier ministre a finalement reconnu le prêt de deux milliards de dollars révélés par Hama Amadou à l'époque. Le premier problème, c'est que Brigi Rafini a lié le prêt de deux milliards de dollars au projet pétrolier alors qu'en novembre 2011, le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado, répondant à l'Assemblée nationale, au moyen d'une question d'actualité posée par quatre députés de la majorité parlementaire au pouvoir, informait solennellement que " le total des investissements des infrastructures terrestres du Bloc d'Agadem s'élèvent à 429 784 700 dollars US, soit 214,9 milliards FCFA ". Alors, question : où se trouve la vérité. Car, à considérer que le montant total des investissements des infrastructures terrestres du Bloc d'Agadem s'élèvent à 214,9 milliards FCFA tel que l'a déclaré le ministre du Pétrole, il y a lieu de savoir que la différence, soit plus de 900 milliards proviennent de dettes contractées sous Mahamadou Issoufou. Pourquoi d'ailleurs Brigi Rafini n'a pas donné le montant exact de la dette dans le cadre du projet pétrolier ? En se contentant de dire qu'il s'agit de plus de deux milliards, il fait dans le flou. Et si son " plus de deux milliards " comporte justement les deux milliards de dollars contractés en 2013 et les 214,9 milliards sous Mamadou Tanja dans le cadre de la construction de la raffinerie de Zinder ?
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Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, a effectué le vendredi 3 janvier dernier, une série de visites à Niamey sur les sites de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec). Le but visé à travers ce déplacement est, pour le ministre et les cadres de la Nigelec, d’apprécier la nouvelle dynamique insufflée par le gouvernement et ses partenaires à la production, au transport et à la gestion automatisée de l’électricité dans le pays.
Avant de visiter les chantiers de la Société nigérienne d’électricité, le ministre d’Etat et sa délégation se sont rendus dans le bâtiment qui abrite les nouveaux bureaux du Projet Haské. Sur place, la délégation a reçu des éclaircissements sur les débuts réussis de la première phase de ce projet important dans la nouvelle stratégie énergétique du Niger. Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables a été assuré du bon fonctionnement du service. Il a également apprécié l’installation en cours de batteries de stockage, ce qui permet, selon l’équipe du projet Haské, d’accélérer le développement de l’énergie solaire au Niger.
Sur le site de Gorou Banda, le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou a successivement visité le chantier de construction de la centrale Pv solaire de 30 Mwc et celui de l’installation du cinquième groupe 20 Mw. Un tour complet des 2 chantiers situés sur le plateau de Gorou Banda a permis à la délégation de mieux comprendre le rôle que vont jouer ces infrastructures dans le rehaussement de la production énergétique dont le pays a tant besoin pour stabiliser la fourniture et soutenir efficacement le développement des petites et moyennes entreprises au Niger. Dans moins de 2 mois, a-t-on révélé, le Président la République procédera à l’inauguration officielle du Champ solaire.
Avant de rejoindre le plateau de Gorou Banda qui est situé sur la rive droite du fleuve Niger, le ministre d’Etat et sa délégation ont visité le poste de répartition du quartier Soni, le chantier de dispatching national et les travaux d’extension en faveur des quartiers Niamey 2000 et Gamkalé. Situé au cœur du quartier Soni, le centre de dispatching national est appelé à jouer un rôle de premier plan dans la maitrise de la fourniture de l’énergie électrique et sa répartition vers l’ensemble du territoire. Le bâtiment qui est déjà sorti de terre sera ériger en véritable centre de commandement avec une autonomie à assurer à 100% en électricité, en eau et en sécurité-incendie. L’immeuble accueillera, entre autres, 2 salles de contrôle modernes et un espace vie agréable.
Le ministre d’Etat, de l’Energie et des Energies Renouvelables s’est rendu également à Boukoki et Talladjé où il a procédé à l’ouverture officielle des agences de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec). M. Ibrahim Yacoubou, accompagné du directeur général de la Nigelec et du gouverneur de Niamey, a eu des échanges directs avec les usagers de ces nouvelles agences qui fonctionnent correctement depuis quelques mois. Ces deux agences rapprochent les clients de la Nigelec et contribuent à baisser drastiquement le temps d’attente des usagers pour être pris en charge. De même, le rapprochement du service des usagers permet de renforcer le management de la société et la qualité des services fournis.
Le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou, satisfait de la dynamique observée sur le terrain
A la fin de ces visites, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, s’est réjoui «du développement impressionnant» des activités qui sont mises en œuvre au niveau de la Nigelec afin d’atteindre les objectifs assignés par le gouvernement. Grâce à la modernisation très prochaine de la distribution et du contrôle de l’énergie électrique, dit-il, la Société nigérienne d’électricité sera beaucoup plus efficace et productive. La production, le transport et la distribution de l’énergie électrique, a rappelé le ministre d’Etat, font partie des missions essentielles de la NIGELEC. Il s’est aussi réjoui de l’inauguration des agences de Boukoki et Talladjé «qui permettent de rapprocher les clients et les usagers du service public de la Nigelec».
M. Ibrahim Yacoubou a expliqué que la centrale Pv solaire de 30 Mwc de Gorou Banda, qui sera inauguré par le Chef de l’Etat le 2 avril prochain, va renforcer significativement les capacités de production au Niger. Cette centrale électrique, combinée aux actions du projet Haské, a-t-il poursuivi, va positivement changer la donne. «Haské, c’est notre plus important projet dans le secteur. C’est un projet transformateur, qui vise à accélérer l’accès à l’électricité et si nous nous approprions toutes ses opportunités, nous pouvons aussi, par l’entremise de la qualité de la mission de Haské, améliorer le travail que nous allons faire au bénéfice des populations», a déclaré le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, a salué «le travail immense» qui est fait pour que la Nigelec participe à l’atteinte des objectifs du gouvernement du Niger qui souhaite doubler le taux d’accès à l’énergie électrique dans le pays à l’horizon 2025. Avec une bonne coordination et la conduite à bien des actions et chantiers en cours, a-t-il précisé, l’objectif fixé de 2,5 millions sera aisément atteint. «C’est un objectif important pour les citoyens, pris individuellement dans leurs ménages, et pour l’Etat du Niger, d’avoir suffisamment d’énergie électrique et de la repartir équitablement pour accompagner le développement des petites et moyennes entreprises et accompagner le formidable dynamisme de notre économie», a-t-il encore insisté.
Le ministre d’Etat Ibrahim Yacouboua a remercié et félicité la Nigelec et ses partenaires pour l’excellent travail qu’ils mènent ensemble. «Ce que nous sommes en train de faire avec la Nigelec sur le formidable développement du réseau électrique, nous voudrions aussi le poursuivre au niveau de l’électrification rurale pour que ce pays, dans une dynamique unie et cohérente, puisse progresser dans l’accès à l’énergie dans les centres urbains et les villages et puisse avoir une énergie de qualité, abordable et durable pour accompagner le développement de notre industrie», a indiqué M. Ibrahim Yacoubou. Il a par ailleurs déclaré que les partenaires du Niger apportent une contribution significative dans l’accès à l’énergie électrique.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Avec un taux d’électrification de moins de 20%, le Niger traine encore un gros handicap qui freine son effort de développement. Et c’est pourquoi, le développement des infrastructures économiques, y compris celles de l’énergie, constitue le 5ème axe de la Déclaration de politique générale du gouvernement (DPG), elle-même issue du Programme de Renaissance Acte 3 mis en œuvre par le Président Mohamed Bazoum. Même s’il est très tôt de faire le bilan dans le secteur, on peut toutefois apprécier les progrès réalisés en un an de gestion. Ainsi, entre 2020 et 2021, le taux d’accès des ménages à l’électricité s’est amélioré passant de 14,7% à 15,5%.
Ce bon qualitatif est à mettre à l’actif des réformes, des initiatives et des actions engagées dans le secteur à travers le ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables. Ces réformes et actions s’inscrivent elles-mêmes dans le cadre de la Stratégie nationale d’accès à l’électricité (SNAE) et la Politique nationale de l’électricité (PNE) à travers lesquelles le gouvernement s’est fixé un cap et des objectifs clairs. En effet, la SNAE vise à porter le taux d’accès à l’électricité à 60% à l’horizon 2030 et à 80% à l’horizon 2035. Pour y arriver, un investissement de l’ordre de 1.100 milliards de FCFA ou 1,5 milliards d’euro est nécessaire. Et la démarche consiste, en plus des efforts propres de l’Etat, à mobiliser le secteur privé aussi bien national qu’étranger, à investir dans le développement des moyens de production pour accélérer l’électrification du pays et l’accès des populations à l’électricité.
Après un an de gestion, il est aisé de constater des procès appréciables dans le secteur. Selon le rapport de la CAPEG, la puissance installée a été augmentée de 2,55 MW pour s’établir à 412,55 MW en 2021. De même, le réseau de distribution a été renforcé par la réalisation de 1.764 km de ligne Basse Tension, 329 km de ligne Moyenne Tension et l’installation de 125 postes de distribution. De même, dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP), une puissance de 89 MW thermique au pétrole brut a été installée à Goudel (Niamey). Ces efforts ont permis de réaliser une production locale de 493 GWh répartie en 232 GWh par la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC), 192 GWh par la Société
Nigérienne du Charbon (SONICHAR) et 69 GWh de l’énergie solaire.
Plus concrètement, 127 localités dont 9 localités par les systèmes autonomes ont été électrifiées. De même, 52.962 nouveaux abonnés ont été raccordés au réseau électrique. En outre, la stabilité du réseau s’est également améliorée. A titre illustratif, l’indice de fréquence des coupures (SAIFI) s’est établi pour le cas de Niamey à 160 contre 184 en 2020. De même, l’indice de durée moyenne de coupures (SAIDI), affiche une durée totale de 127h17mn contre 159 h18mn en 2020.
Le Solaire, une composante essentielle
Ces efforts d’électrification du pays passent aussi par l’électrification des centres communautaires et des ménages à travers la promotion des énergies renouvelables. C’est ainsi que la localité de Angoual Roumdji a bénéficié de l’installation de 120 kits solaires. De même, 6 autres localités de la région de Maradi (Dan Hadjara, N’wala, Dan Sofoua, Guidan Oumarou, Dantchili et Gangara Chaibou) ont bénéficié de la distribution des kits solaires. En plus, les installations d’éclairage public solaire des villes de Dosso et de Birni N’Konni ont été réhabilitées. En outre, 300.000 ménages ont bénéficié de la distribution des kits individuels dans le cadre de la pré-électrification des villages de Adehar, Tounfaminir et Issari. Ces villages ont également bénéficié del’électrification de 6 centres de loisir et l’installation des lampadaires solaires.
Au plan juridique, des réformes ont été engagées à travers la signature des arrêtés portant sur les modalités et conditions d’obtention, de renouvèlement et de retrait de l’agrément dans le domaine des énergies renouvelables, la procédure de demande d’exonération des droits et taxes d’entrée sur les équipements et matériels à énergies renouvelables et l’octroi d’agrément dans le domaine de l’énergie électrique.
Dans le domaine de la promotion de l’énergie propre de cuisson, les actions ont porté sur l’implantation des plateformes multifonctionnelles, la promotion du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) et la vulgarisation du charbon carbonisé. D’après le rapport de la CAPEG, il a été ainsi installé quelque 46 Plateformes Multifonctionnelles. A cela, il faut ajouter l’organisation de plusieurs campagnes de promotion et de vulgarisation du GPL suivies de la vente de 31.092 tonnes et la vente de 1.092 tonnes du charbon carbonisé en vue d’encourager la substitution au bois de chauffe.
Le secteur pétrolier, moteur de la forte croissance prévue en 2022-2023
En lien avec l’objectif d’augmentation de la production des hydrocarbures, les travaux de recherche et d’exploitation pétrolière se sont poursuivis. Ils comprennent la réalisation de 469,61 km² de lignes 3D sur le bloc de Bilma et 71 forages (21 d’exploration et 50 de développement) pour des prévisions respectives de 500 km² et 79. A cela s’ajoutent l’attribution de 2 Autorisations Exclusives de Recherche (AER), l’adoption du décret sur le marquage des produits pétroliers en République du Niger et la construction des centres emplisseurs de GPL. Les AER concernent les contrats de partage de production (CPP) avec SONATRACH (bloc Kafra) et SAVANNAH Energy Niger (bloc R1234). Par ailleurs, dans le cadre du projet de construction du pipeline pour l’exportation du pétrole, 70 kilomètres de tuyau ont été réalisés.
En termes d’apport financier, les revenus tirés de l’exploitation pétrolière sont estimés à 111,27 milliards de FCFA. Cette contribution au budget de l’Etat, consécutive à l’augmentation de la production des principaux produits pétroliers, se répartit en 89 milliards du secteur amont et celles 21,86 milliards du secteur aval, soit des augmentations respectives de 41,84 et 3,08 milliards par rapport à leur contribution de 2020.
Cette place prépondérante de l’exploitation pétrolière dans l’économie nigérienne a d’ailleurs été confirmée par la Banque Mondiale. En effet, le dernier rapport Global Economic Prospects cite le Niger comme étant le champion africain de la croissance en 2022 et 2023. D’après ce rapport, le Niger devrait afficher les meilleures performances économiques du continent africain avec un PIB devant croitre de respectivement 6,2% en 2022 et 9,4% en 2023. Le Niger partage cette position de ‘’champions africains de la croissance’’ avec quatre autres pays à savoir, le Rwanda, le Mozambique, le Sénégal et Seychelles. Toutefois, si les catalyseurs de cette forte croissance varient d’un pays à l’autre, pour le cas du Niger ce sont les hydrocarbures qui vont tirer la croissance du pays, surtout à partir de 2023 avec l’achèvement de l’oléoduc et la mise en service des exportations de pétrole. En effet, notre pays est en train de construire un pipeline de 2.000 km reliant Agadem (sud-est du pays) à la côte béninoise de l’océan Atlantique. Un investissement qui va permettre au pays de faire passer sa production de 20.000 barils par jour actuellement à plus de 100.000 barils par jour. Avec la mise en service de ce pipeline, la contribution du secteur des hydrocarbures au PIB sera multipliée par six (6) passant de seulement 4% en 2017, désormais à 24% à l’horizon 2025.
Quelques dates marquantes pour le secteur de l’énergie
Après un an de gestion par le président Bazoum, quelques dates marquantes sont à retenir dans le secteur de l’énergie. Ainsi, le 03 août 2021, le Chef de l’Etat avait, en marge de la célébration, de la fête de l’arbre, posé la 1ère pierre pour la construction d’une centrale thermique de 22 mégawatts à Zinder. Cette centrale qui fonctionnera au pétrole brut, au fioul lourd et au diesel est réalisée dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP) avec une société mauritanienne ISTITHMAR West Africa. Installée sur le site Nigelec Zinder 2, cette centrale a un coût total de 66 milliards 251 millions 657 mille francs CFA. D’après le Président Directeur général de ISTITHMAR West Africa, les travaux de construction devront être achevés avant ce mois du ramadan étant entendu que les moteurs, les équipements, toute la logistique et les équipes étaient déjà sur le site de Zinder. Une fois réalisée, cette centrale thermique fera de Zinder une région autosuffisante en électricité.
Un autre événement marquant pour le secteur de l’énergie, c’est le lancement, le 22 février 2022, par le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, des travaux du Projet Dorsale Nord d’interconnexion électrique 33Kv à Gorou Banda, à la périphérie de Niamey. Le projet régional d’interconnexion électrique Dorsale Nord de Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain (EEEOA-CEDEAO), vise à relier les cinq pays, ci-dessus désignés, par une ligne de transport à haute tension 330 KV, afin de faciliter le commerce de l’électricité dans la sous-région et d’étendre l’accès à l’électricité aux populations situées le long de la ligne de transport. Ce projet permettra également un échange d’énergie initiale estimée à environ 430 MW, qui pourrait attendre plus de 600 MW, cinq à dix ans après sa mise en service. Le coût de sa réalisation est de 692 millions USD supporté par plusieurs partenaires notamment la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Mondiale (BM), l’Union Européenne, le Gouvernement Fédéral du Nigeria et le NEPAD-IPFF. Vue son importance pour la région, le projet a été lancé par le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum et le Président Ghanéen et Président de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, M. Nana Akuffo Ado. Au Niger, cette dorsale aura un impact social avantageux sur 432 villages à électrifier, 2.100 ha seront affectés au niveau de 80 villages et 231 maisons seront relocalisées. Les travaux seront achevés en 2024.
Et le gouvernement poursuit son offensive dans le domaine de l’énergie solaire. Ainsi le lundi 28 mars 2022, le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Mahamane Sani Mahamadou a procédé, dans l’enceinte du Parlement britannique à Londres, à la signature d’un mémorandum d’entente avec Savannah Energy pour la réalisation du 1er parc éolien au Niger. D’une capacité de 250MW, le Parc Éolien de la Tarka viendra renforcer la production électrique au Niger.
Le 08 mars, un accord de financement a été signé entre les gouvernements du Niger et de l’Italie. A travers, cet accord, l’Italie finance un Projet d’électrification rurale photovoltaïque au Niger (Départements de Keita et Illéla) doté d’une subvention de 3 millions d’Euro, soit 1.967.871.000 FCFA.
Déjà, le 14 juin 2021, le gouvernement nigérien et la Société financière internationale (IFC) ont convenu d’un partenariat dans le cadre du programme ‘’Scaling Solar’’ du Groupe de la Banque mondiale pour développer jusqu’à 50 mégawatts d’énergie solaire connectée au réseau.
Dans le domaine gazier, le Niger, le Nigeria et l’Algérie ont décidé de relancer le projet du gazoduc transsaharien et de l’accélération de sa mise en œuvre. Un accord tripartite a été signé à cet effet le 16 février 2022 à Niamey. Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables du Niger, M. Mahamane Sani Mahamadou, le ministre fédéral des Ressources pétrolières du Nigeria, M. Timipre Sylva, et le ministre de l’Energie et des mines de l’Algérie, M. Mohamed Arkab, qui ont paraphé le document d’accord ont affiché la volonté des trois pays de mener à bien ce projet stratégique commun. Cette signature est intervenue en marge des activités du premier jour du 3ème forum-exposition des mines et du pétrole de la CEDEAO (ECOMOF 2022) tenue dans la capitale nigérienne.
Par Siradji Sanda(onep)
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Le Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique de la CEDEAO (CEREEC) tient depuis hier matin à Niamey, les travaux de la 11ème Réunion de ses institutions focales nationales. Cette rencontre qui durera cinq (5) jours a pour objectif de renforcer le cadre de collaboration entre le centre et ses partenaires locaux, grâce à l’identification des besoins d’accompagnement des pays et la facilitation de la mise en œuvre des différents programmes et projets dans les Etats membres.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie et des Energies renouvelables, M. Balla Mahaman Rabiou, a exhorté les participants à porter une attention particulière à tous les sujets inscrits dans l’agenda de l’atelier. Cela, a-t-il dit, pour capitaliser les expériences passées et « mettre en place un nouveau cadre de collaboration avec le CEREEC pour une meilleure mise en œuvre des actions futures nécessaires pour développer des infrastructures d’énergie durable d’envergure dans la région ».
Pour sa part, le directeur exécutif du CEREEC, M. Sempore Francis, a rappelé le leadership du Niger dans la promotion des énergies durables en Afrique de l’Ouest. Il a cité, comme preuve, l’inauguration le 5 juillet 2023 par le pays, de la centrale solaire photovoltaïque de Gorou banda d’une puissance de 30 MW, ainsi que son rôle pionnier dans la promotion de l’hydrogène Vert. Le directeur exécutif du CEREEC a par la suite fait savoir qu’au cours de cette réunion, une série de présentation sera opérée sur plusieurs sujets dont le rapport d’activités 2022, le plan stratégique 2023-2027 et le plan de travail 2023. « Il s’agira également d’effectuer l’état d’avancement des différents plans d’action nationaux d’énergie durable », a-t-il déclaré. La 11ème Réunion du Centre et ses institutions focales nationales vise également la validation des rapports annuels sur les progrès réalisés dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique pour les années 2021 et 2022.
Le représentant résident de la CEDEAO au Niger, M. Gnamien Ndri Guillaume a félicité le CEREEC et ses partenaires ainsi que toutes les parties prenantes pour le lancement réussi de l’opérationnalisation de la politique d’hydrogène vert adoptée le 7 juillet 2023 en Guinée Bissau. « Je vous encourage dans cette dynamique et je vous exhorte à la mise en œuvre réussie de l’ensemble des politiques régionales d’énergie durable qui doivent se traduire par des projets d’infrastructures durables ainsi que par l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’énergie en Afrique de l’Ouest » a-t-il poursuivi. M. Gnamien Ndri Guillaume a invité les participants à une mise en œuvre réussie du plan stratégique qui s’inscrit dans la vision 2050 de la CEDEAO et qui est aligné sur les objectifs 4×4 de la commission de la CEDEAO.
Co-organisateur de la réunion, le représentant de la directrice résidente de la GIZ Niger M. Ibrahim Soumaila a réaffirmé la disposition du GIZ à accompagner les institutions de la CEDEAO, dont le CEREEC dans l’amélioration de la gouvernance énergétique en général et dans la mise en œuvre de ses différentes politiques d’hydrogène vert. Il a également encouragé la CEDEAO et ses agences spécialisées « à persévérer dans la mise en œuvre de ses plans et programmes énergétiques de qualité, respectueuses du climat pour le développement économique et social des populations de l’espace CEDEAO ».
Au terme de la cérémonie officielle d’ouverture des travaux, le directeur exécutif du CEREEC, M. Semporé Francis, et le coordonnateur du projet énergies renouvelables et hydrogène vert (WASKAS), Dr. Korgo Bruno, ont co animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont annoncé l’adoption de la politique d’hydrogène vert le 7 juillet dernier.
Rahila Tagou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, (Unicef), organise depuis hier 19 octobre 2022, à Niamey, un forum national de «capitalisation des initiatives et approches d’animation et d’engagement communautaire dans les actions d’urgence et de développement au Niger». Pendant trois (3) jours, partenaires techniques et financiers, responsables centraux, régionaux et communautaires, organisations locales et internationales, vont échanger leurs expériences et partager les meilleures pratiques qui permettent de renforcer la participation communautaire.
A l’ouverture du forum, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman, a relevé qu’au terme de l’exécution d’une grande partie des projets et programmes au Niger, le niveau d’appropriation des processus et des résultats des actions restent pour la plupart des cas mitigés et ne permettent pas le changement de comportement et le niveau de vie espéré. Par ailleurs, a-t-il regretté, l’approche projet développée depuis des décennies a favorisé le développement de certains comportements au niveau des communautés dont l’esprit d’éternels assistés ou encore des leaders ou organisations communautaires d’opportunités et la mauvaise gestion des investissements communautaires réalisés.
Face aux conséquences néfastes de telles pratiques, le ministre Maman Ibrahim Mahaman a réaffirmé la ferme volonté du Gouvernement à promouvoir la gouvernance et la légitimité des collectivités territoriales et le développement local durable et ce, a-t-il souligné, conformément aux orientations du Président de la République et du Premier ministre. «Les ambitions sont certes grandes, mais je sais aussi que l’engagement est fort et que la détermination est ferme», a-t-il dit. Le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire faisait ainsi référence au but du forum qui est, de contribuer à l’émergence d’un engagement citoyen et communautaire favorable à l’appropriation des actions de renforcement de la résilience par les communautés à la base.
Le Représentant de l’Unicef au Niger, M. Jean-Claude Mubalama a soutenu que l’Unicef, après une analyse de la diversité d’approches communautaires qu’il a expérimentée, a identifié plusieurs goulots d’étranglement qui entravent le développement d’un engagement citoyen et communautaire durable. Il a indiqué que ces défis sont liés, entre autres, à la multiplicité des approches au niveau communautaire, à la faible articulation des planifications locales et communautaires et à un faible niveau d’engagement de certaines collectivités dans la maitrise d’ouvrages et la mobilisation de ressources internes.
«Il est nécessaire de repenser l’engagement communautaire et citoyen afin d’apporter des réponses aux questions de gouvernance participative, d’appropriation et de durabilité des actions de développement et humanitaire qui se posent à nous aujourd’hui dans un contexte marqué par des chocs multiformes», a affirmé M. Jean-Claude Mubalama. Le représentant de l’Unicef a réitéré l’engagement de leur organisation à soutenir les efforts du Gouvernement du Niger pour la finalisation et la mise en œuvre du Programme de renforcement de l’engagement communautaire et citoyen.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Il y a une dizaine de jours, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié un communiqué à travers lequel elle invitait les partis politiques à enlever leurs affiches de campagne électorale conformément au Code électoral qui interdit le maintien de ces affiches sur les lieux publics en dehors de la période de campagne. Malgré ce communiqué de rappel de la CENI, les principales rues de Niamey sont toujours inondées par les affiches du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) Bazoum Mohamed. Rien que sur la voie menant de l’aéroport international Diori Hamani au centre-ville, les affiches du candidat du principal parti au pouvoir sont si nombreuses que le visiteur qui débarque à Niamey a l’impression que le Niger est en pleine campagne électorale. C’est sûr que les responsables de la CENI observent cette scène comme tout le monde. Pourquoi la CENI ne peut pas alors directement s’adresser au PNDS-TARAYYA pour lui demander de se conformer au Code électoral en enlevant les affiches de son candidat ? Pour avoir investi des moyens financiers colossaux, dans l’objectif sans doute de réussir le passage de son candidat dès le premier tour, le principal parti au pouvoir a mobilisé une importante cargaison des affiches de son candidat qu’il a en placé dans toutes les principales rues de Niamey. On comprend bien la déception du parti de Bazoum face aux faibles performances qu’il a enregistrées à Niamey. Mais comme c’est le Code qui exige que les affiches soient enlevées, le PNDS-TARAYYA doit avoir l’élégance de s’y conformer et retirer les affiches de son candidat jusqu’à l’ouverture de la campagne pour le second tour. Apparemment la CENI ne peut l’y obliger.
Bello
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L’Assemblée nationale vient d’installer trois commissions parlementaires. L’une d’elles est chargée d’enquêter sur l’affaire de 200 milliards ou Uraniumgate dévoilée par Le Courrier et dans laquelle le nom de l’ancien directeur de cabinet du président de la République Hassoumi Massoudou est cité, signature à l’appui. A priori, cette enquête devait permettre de faire la lumière sur cette rocambolesque manœuvre de gros sous. Mais ce n’est pas si simple que ça. Analyse ….
Lorsque l’uraniumgate a été ébruitée avec des fac-similés portant la signature de l’actuel locataire du ministère des Finances, la réaction de Massoudou Hassoumi a été immédiate : une conférence de presse pour donner sa part de vérité. Rien de plus. Et à la question de savoir s’il allait porter plainte contre le journal à l’origine des révélations, le ministre Massoudou avait rétorqué que « n’importe quel citoyen peut se constituer partie civile et saisir la justice ». Preuve, que le mis en cause ne souhaite pas aller au-delà de sa conférence de presse – réplique. Pas question d’engager une poursuite judiciaire qui imposera une enquête sur ladite affaire dans ses profondeurs. La position est claire. D’ailleurs, elle est collégiale puisque quelques jours plustard, c’est le ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, président du parti politique au pouvoir, le PNDS-Tarayya dont Massoudou est le Secrétaire général, qui confie à la presse que son camarade politique et collègue du gouvernement ne démissionnera pas pour cette affaire et ne sera non plus démis de ses fonctions par le président de la République pour le mettre à la disposition de la justice. Mieux, le ministre Bazoum annonce que l’Assemblée nationale leur appartient du fait de l’imposante majorité dont ils disposent : 138 députés contre 33 pour l’opposition sur les 171 que compte le parlement.
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Depuis quelques années, l’extrémisme religieux est devenu une source de préoccupation majeure. Avec l’expérience douloureuse de Boko Haram et d’autres groupes terroristes prétendant agir au nom de l’islam, l’extrémisme religieux s’apparente plus à l’extrémisme violent et au terrorisme. Sa propagation est donc une source d’inquiétude pour les pouvoirs publics des pays du Sahel.
Au Niger, l’alerte a été donnée depuis belle lurette et des interprétations malheureuses des faits et propos ont conduit à de tragiques évènements. Par exemple, en janvier 2015, le Président Issoufou Mahamadou, au lendemain des attentats terroristes contre Charlie hebdo, déclarait à Paris, en signe de solidarité avec le Président et le Peuple Français : « Moi aussi, je suis Charlie hebdo, nous sommes tous Charlie hebdo ». Des propos jugés attentatoires à la religion musulmane, Charlie Hebdo étant un journal qui a caricaturé le prophète Mohamed ( PSL). À Niamey et dans d’autres villes du Niger, c’est pratiquement l’insurrection. Des églises et des bars ont été saccagés et brûlés, avec des morts à la clé. Le Niger, peut-on dire, l’a échappé belle, ce jour-là. L’extrémisme religieux n’est, donc, pas l’apanage des seuls groupes terroristes. Si ces derniers prospèrent, c’est d’ailleurs parce qu’ils bénéficient, d’une façon ou d’une autre, de complicités avérées au sein de la société. Chat échaudé, craint l’eau froide, dit-on. Le gouvernement nigérien, sérieusement secoué par les évènements de janvier 2015, essaie, prudemment, d’encadrer la pratique du culte religieux. Un pas a été franchi dans ce sens avec l’adoption de la loi relative à l’exercice du culte religieux, mais il reste que cela ne suffit guère à étouffer les germes qui couvent dans les rangs d’une certaine jeunesse. « L’extrémisme religieux, comme l’a si bien relevé un observateur, n’est pas ailleurs, il est dans nos murs ». Un constat que confirme l’enquête menée par le courrier à l’Universitaire Abdou Moumouni (UAM) de Niamey.
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Le Niger, encore et toujours dernier sous Issoufou Mahamadou. L’échec d’Issoufou Mahamadou à la tête de l’Etat est criard. Malgré le tapage médiatique, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur où des articles encenseurs sont publiés pour vanter les mérites de sa gouvernance, les faits continuent de le traquer et de le clouer au pilori. D’abord, et successivement depuis plus de neuf années qu’il est à la tête du pays, le Niger tient la queue du peloton dans le classement IDH du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Derrière des pays déchiquetés par la guerre tels que la République centrafricaine ou encore le Burundi. Un état de fait qui a démystifié le discours présidentiel et a permis à tous ceux qui, à l’extérieur surtout, pourraient être abusés par une campagne médiatique frénétique, de comprendre la véritable nature de la gouvernance ‘’issoufienne’’. Ce sont les tonneaux vides, dit-on, qui font plus de bruit. Le gouvernement d’Issoufou Mahamadou a, certes, cherché des boucs émissaires, de faux-fuyants pour se justifier et trouver une interprétation oiseuse à ce classement fait sans passion par une institution onusienne au dessus de tout soupçon de parti pris. Mais il a dû se résoudre à boire le calice jusqu’à la lie.
Sur l’ensemble des pays enquêtés par l’UEMOA, c’est le Niger qui détient le plus grand nombre de pauvres avec 75,5% de la population.
Après le Pnud qui a classé le Niger dernier sans discontinuer, c’est aujourd’hui au tour de l’Uemoa, une institution sous-régionale francophone d’enlever ce qui reste de fierté à Issoufou Mahamadou qui termine décidément son second et dernier mandat dans une sorte de descente aux enfers. Les résultats de la première édition de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) dans l’espace UEMOA — une enquête réalisée avec l’appui de la Banque mondiale — et publiés le 20 juillet 2020, sont sans appel pour Issoufou Mahamadou, dont le poulain, Abdallah Boureima, dirige l’institution depuis avril 2017. Ils révèlent, ou plutôt confirment, que le Niger est le pays de l’Union qui concentre le plus grand nombre de pauvres. L’enquête a été conduite sur la base du seuil international de pauvreté monétaire modérée qui désigne comme pauvre toute personne qui dépense moins de 3,2 dollars par jour. Sur l’ensemble des pays enquêtés, 75,5% de la population au Niger vit en dessous du seuil indiqué. L’enquête de l’UEMOA est allée plus loin pour étayer ses résultats. Elle mentionne que le montant moyen annuel dépensé par un Nigérien est établi à 259 009 FCFA, soit un montant inférieur au seuil de 290 992 FCFA.
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D’autres sociétés ‘’mafieuses ‘’ tapent à la porte de la Présidence ? Il y a quelques jours, dans un article intitulé « Enquête sur le projet de carte biométrique au Niger : des manigances douteuses sous l’ombre du Président de la République », nous informions l’opinion sur les tractations souterraines d’IDEMIA et de l’Imprimerie Nationale de France qui useraient de proximités avec certains acteurs du cabinet du président de la République pour se faire octroyer le marché de la nouvelle carte d’identité nationale biométrique au Niger. Nous y avons relevé, par nos enquêtes, que ces deux sociétés, pour les mêmes types de marchés, ailleurs en Afrique, avaient été accusées de corruption. Pour cette raison, nous alertions sur des manoeuvres qui pourraient se faire en usant des mêmes moyens corruptifs qui pourraient privilégier les sociétés que nous évoquions. Mais, nous apprenons que d’autres sociétés seraient dans les mêmes démarches, cherchant les voies et moyens de postuler pour le même marché qu’elles voudraient rafler, non sans recourir, l’imagine-t-on, aux mêmes pratiques et, ce, d’autant qu’elles-mêmes ne devraient pas être plus cleans. Nous évoquerons ici Semlex, Zetes belge, Colesseum Hongrie qui auraient écrit à l’État du Niger pour manifester leur intérêt pour le marché.
Semlex
Sur une page publiée par Philippe Engels en avril 2018 sur le site de Médor web, l’on apprend des perquisitions chez Semlex où de « mauvais papiers », compromettants pour la société belge, auraient été découverts. De cette enquête de police, l’on apprend sur le site des « Soupçons de corruption au Congo, blanchiment d’argent sur [le] sol [belge] : la firme Semlex, établie à Uccle, a été perquisitionnée [le] mercredi 17 janvier.
Les champions belges du passeport africain y ont reçu la visite intrusive de la police. Une dizaine d’enquêteurs ont poussé la porte du 384, avenue Brugmann, à Uccle, vers 9 heures du matin. Les perquisitions ont visé aussi le domicile de l’administrateur délégué Albert Karaziwan, né en Syrie, vivant à Watermael-Boitsfort. Ceci a été confirmé par le parquet fédéral. Selon nos informations, la justice belge cherche à établir et à tracer les circuits de commissions qui auraient été payées à des officiels congolais lors de la signature d’un contrat de livraison de passeports biométriques à la République démocratique du Congo, présidée parJoseph Kabila ».
C’est sur la trace d’Adrupiako que semblent lancés les policiers belges, suite à la bourde d’un de ses porteurs de valise, le distrait Engo Nkanda, pincé à l’aéroport de Bruxelles-National en possession de 400?000 dollars d’argent cash, il y a deux ans. A qui ces billets étaient-ils destinés?? ». Semlex, par de telles pratiques, n’est donc pas à conseiller à un Etat qui veut promouvoir la bonne gouvernance. Dans un article RFI, en date du 05/ 01/2018, peut-on lire qu’à la cérémonie d’investiture en Mai 2016, le Président des Comores, Arali Assoumani, est revenu sur l’affaire Semlex qui fabrique des pièces d’identité biométrique dans la tourmente, accusé d’avoir vendu des passeports à des proches du milieu terroriste. Le Président n’exclut pas une action en justice. Il faut bien comprendre que Semlex a vendu des passeports comoriens sans aucune autorisation ni aval du gouvernement comorien, un acte très grave pour la souveraineté du pays. En 2012, le parquet de Bruxelles avait été alerté à cinq reprises par la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), luttant contre le blanchiment d’argent sur le territoire belge, quant aux activités de Semlex en Afrique. Il n’y avait pas eu de véritable investigation judiciaire.
Il y a d’autant plus à s’en méfier que Semlex n’est pas que dans la biométrie. Cette société à tout faire, est également citée dans d’autres affaires d’achats d’armes dans un pays africain, notamment en Côte d’Ivoire, pendant la crise postélectorale qui avait secoué le pays au profit de Laurent Gbagbo, « en violation de l’embargo des Nations- Unies » ainsi que le rapportait Mathieu Olivier de Jeune Afrique en décembre 2020.
Elle est aujourd’hui sous le coup d’une enquête judiciaire en Belgique et soupçonnée de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre d’un contrat de production de passeports en RD Congo, lequel n’a pas été renouvelé ».
Ce sont des ONG anti-corruption, 51 au total, constituées partie civile, qui saisissaient, malgré le droit de réponse d’Olivier Bazin, la justice belge, un peu comme des Nigériens l’ont fait dans d’autres affaires devant la Justice française. Ce regroupement d’ONG, pour justifier son engagement, aura alors comme slogan : « Le Congo n’est pas à vendre ». Et la justice belge a donné, contrairement au cas nigérien, en tout cas jusqu’ici, un avis favorable à la plainte des organisations congolaises. Ainsi, l’on apprend, qu’à Bruxelles, le parquet fédéral belge a confirmé à l’AFP qu’un juge d’instruction enquêtait depuis trois ans sur des soupçons de fraude visant cette société. Pour la société civile congolaise, le contrat avec Semlex ne saurait être renouvelé tant que l’enquête en cours ne la blanchit pas des accusations qui sont portées contre elle.
-France TV de renchérir le 13/01/ 2018, Semlex - Comores un vaste trafic de passeport diplomatique démantelé. 2800 passeports diplomatique des Comores ont été délivrés entre 2008 et 2016. Chiffre étonnant pour un pays de 800.000 habitants. L’entreprise Belge Semlex qui s’occupe de la délivrance de passeport biométrique est dans le viseur de la justice.
En plus, on apprend, par Africa News du 14/04/2007 dernière mise à jour, qu’un allier de Kabila a reçu un paiement de 700.000 dollars lié à l’accord de passeport biométrique de 2015.
Et, selon OCCRP (organized crime and corruption reporting projet), Semlex Groupe a versé à un ancien haut fonctionnaire du gouvernement Malgache au moins 140.000 Dollars.
L’ORCCP a déjà révélé comment l’entreprise à soudoyé des hauts fonctionnaires pour obtenir des contrats avec l’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh et a aidé un important négociant en pétrole à payer des pots de vin pour gagner des affaires en République du Congo.
Le passeport le plus cher de l’Afrique Semelex – Congo est à 185 dollars alors que même le passeport américain coûte 110 dollars.
Zetes
Zetes devant la justice Belge, publié par la libre.be en date du 23/03/ 2016
Selon ANC, sur la base d’un examen mené avec quatre autres parties, il dit avoir détecté de graves anomalies dans le fichier électoral établi par Zetes pour les élections au Togo.
Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition et principal rival du président sortant, Faure Gnassingbé, à cette élection, a porté plainte à Bruxelles contre la société belge ZETES, chargée des opérations de révision des listes électorales au Togo, pour « faux en informatique et usage de faux ». L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a envoyé récemment une mission d’experts à Lomé, afin d’aider la CENI à travailler sur le fichier. Le hold-up électoral de « Joseph Kabila » du 28 Novembre 2011 a eu une répercussion judiciaire en Belgique, le jeudi 14 Février 2013.
Un autre scandale au Congo Kinshasa publié par allafrica.com du 18 Décembre 2022, plaintes déposées devant la justice Belge par une ONG de droit belge par complicité de Fraudes électorales, Congo-Kinshasa : Zetes Industries devant la justice belge !
La prospérité (Kinshasa) indique dans son article que Zetes Industries, fournisseur des kits électoraux aux commissions électorales congolaises (CEI et CENI), est poursuivi pour “complicité dans la fraude électorale observée lors des scrutins du 28 novembre 2011, en RDC. La plainte a été déposée devant la justice belge par Aprodec asbl, une ONG de droit belge qui reproche à la S.A Zetes, une des filiales de Zetes Industries, de n’avoir pas fait le nettoyage et le dédoublonnage du fichier électoral. La notification de cette comparution a été faite le 30 novembre 2012. La première comparution est intervenue le 6 décembre, devant le tribunal de commerce belge siégeant en référé, à Bruxelles.
COLESSEUM, ANY Hongrie
Selon nos investigations, cette dernière est une petite entreprise qui n’a aucune expérience internationale. La Hongrie est un pays de l’Europe de l’Est. Selon le journal le Monde du 31 Janvier 2013, la Hongrie glisse au dernier rang des pays de l’UE du classement de Transparency International. L’annonce du classement intervient alors que l’Union Européenne bloque quelques 12 milliards d’euros de fonds réservés à Budapest dans l’attente de réformes visant à endiguer la corruption.
Autant dire que les autorités nigériennes se doivent de faire très attention dans l’octroi de ce marché de carte d’identité biométrique afin d’éviter de tomber dans des situations regrettables. Il faut donc craindre, que sous Bazoum qui aspire à gouverner autrement, différemment donc, qu’un certain sérail qui s’agite autour de lui, ne cultive les mêmes pratiques qui pourraient éclabousser le régime, et ternir l’image du régime qui souffre déjà du passif d’un héritage qu’il a choisi de protéger et d’assumer, à ses risques et périls. En tout cas, il y a à s’informer sur la horde de sociétés qui pointent le nez sur le pays pour vouloir s’accaparer du marché de la carte d’identité biométrique.
Ali Soumana
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Aujourd’hui, par nos enquêtes, nous en savons un peu plus sur le grand pillage organisé par le PNDS de 2013 à 2014, même si le document consulté fait cas de gestions antérieures. L’Inspection d’Etat qui a investigué sur la gestion de certains ministères et entités rend compte du grand raid opéré sur les deniers publics. A titre illustratif, sans évoquer la liste exhaustive, nous parlerons de la Communauté urbaine de Niamey, (rapport transmis le 27/11/2014), avec un montant estimé à 1.693.758.905f ; le Ministère de la Santé (29/09/2014), avec 602.610.811f, la CAIMA (1/10/2014) avec 255.589.163f ; le Ministère de l’Urbanisme et du Logement (27/03/2013) avec 9.321.698.480f, la SOCOGEM (28/ 01/2013) avec 1.301.056.820F, la CAFER(21/05/2014) avec 472.083.170f , l’Hôpital National de Niamey avec 430.102.947f (31/ 03/2014) ; le Programme de régénérescence de la Vallée du Niger (Barrage Kandadji), rapport d’enquête transmis le 25/02/2014 avec un montant de 12.992.241.799f,…
Les Renaissances acte I et II, conduites par Issoufou Mahamadou, auront été marquées par des scandales financiers, par d’énormes détournements dont le pays, sans précédent depuis soixante ans d’indépendance. Mais, le grand protecteur des détourneurs, par le système qu’il mettait en place, promouvant l’impunité, n’a joué qu’à dissimuler les dossiers issus des inspections d’Etat, des audits de sociétés d’Etat, des enquêtes de la Halcia. Tout avait été caché au peuple qui ne pouvait rien apprendre de ce qui a été volé à l’Etat. Le socialisme frelaté nigérien y veillait. Ce sont des milliards qui avaient été compromis pour produire, dans le pays, de nombreux milliardaires que personne ne peut aujourd’hui lister, tant ils sont nombreux alors qu’ils venaient pauvres au pouvoir comme des rats d’église. On sait que, dès les deux premières années de la gestion d’Issoufou, certaines chancelleries de la pace alertaient sur l’ampleur du phénomène, parlant de pas moins de 16 nouveaux milliardaires que générait le système mis en place au soir du 7 avril 2011.
Aujourd’hui, par nos enquêtes, nous en savons un peu plus sur le grand pillage organisé par le PNDS de 2013 à 2014, même si le document consulté fait cas de gestions antérieures. L’Inspection d’Etat qui a investigué sur la gestion de certains ministères et entités rend compte du grand raid opéré sur les deniers publics. A titre illustratif, sans évoquer la liste exhaustive, nous parlerons de la Communauté urbaine de Niamey, (rapport transmis le 27/11/2014), avec un montant estimé à 1.693.758.905f ; le Ministère de la Santé (29/09/2014), avec 602.610.811f, la CAIMA (1/10/ 2014) avec 255.589.163f ; le Ministère de l’Urbanisme et du Logement (27/03/2013) avec 9.321.698.480f, la SOCOGEM (28/01/2013) avec 1.301.056.820F, la CAFER(21/ 05/2014) avec 472.083.170f , l’Hôpital National de Niamey avec 430.102.947f (31/03/2014) ; le Programme de régénérescence de la Vallée du Niger (Barrage Kandadji), rapport d’enquête transmis le 25/02/2014 avec un montant de 12.992.241.799f, la DGI, contrôle fiscal des sociétés de téléphonies mobiles (24/09/ 2013) avec 119.546.746.472f ; les Greffes des tribunaux (Ministère de la Justice (24/09.2013) avec 1.040.464.536f, le Ministère de l’hydraulique (29/05/2013) avec 3.905.207.355f……
Le carnage est immense. D’autres inspections d’Etat avaient été menées et elles pourraient mieux renseigner sur le désastre. Le Niger, ces dernières années, aura souffert des raids opérés sur les deniers publics et, pour lesquels, on n’eut aucun traitement judiciaire quand bien même ces dossiers auraient été transmis à la Justice.
De ce que nous évoquons ici, il s’agit d’une trentaine de dossiers que l’Inspection d’Etat transmettait à la Justice sans que celle-ci ne puisse leur donner la suite judiciaire qu’ils méritent. L’ensemble de ces dossiers sont oubliés dans les tiroirs, le régime d’alors s’étant servi pour protéger des militants ou pour faire du chantage sur d’autres qui n’avaient alors de choix que de suivre pour ne pas « périr » politiquement, craignant la prison. Bien de dossiers servaient au commerce politique du régime qui s’en servait à mettre aux pas certains hommes politiques qui finirent par lui faire allégeance pour suivre la renaissance et vivre tranquilles.
Il y a urgence à dépoussiérer ces dossiers pour permettre à l’Etat de rentrer dans ses droits, en recouvrant, dans un premier temps, les fonds qui ont été compromis, ce d’autant que les différents acteurs sont bien connus, pour répondre de leurs actes. Il s’agit quand même de quelques 157.235.687.880f qui sont ainsi dilapidés et qu’il faut récupérer. Des dossiers traités et transmis par l’Inspection générale d’Etat, le 11 novembre 2014, au Ministère de la Justice. Certains n’ont pas tort de dire que CNSP va chercher l’argent ailleurs alors qu’il est entre les mains de brigands, sous ses pieds.
Ali Soumana
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Selon Selon une source d’information digne de foi, il y a aujourd’hui environ soixante dix (70) milliardaires du côté du parti majoritaire au pouvoir comme dans les rangs de ses alliers politiques. Il y a des voix qui se sont levées au sein même du PNDS-Tarayya qui demandent au Président Issoufou, qu’il fasse un assainissement dans les plus brefs délais par rapport à cette affaire d’enrichissement illicite de ses proches et de leurs alliers politiques d’aujourd’hui.
Il (Issoufou) le veut bien, mais il y a les mains liées. En réalité Issoufou Mahamadou ne peut pas faire un assainissement sain et profond, car, selon toujours cette source, il semblerait que sa famille est compromise dans beaucoup de sales affaires aujourd’hui, et que dans nulle part au monde personne ne fera son propre procès dans ces genres d’affaires. Voilà un peu quelques bonnes raisons pour lesquelles Issoufou est incapable de mener un assainissement sain et profond.
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Pendant dix ans qu’Issoufou Mahamadou avait régné sur le Niger sans partage, que ne s’étaient pas permis les hommes et les femmes de son clan, tous ceux qui bénéficiaient de sa bénédiction pour se croire intouchables ? Pour cela, les Nigériens disaient qu’il est le président d’un clan, non de tous les Nigériens pour lesquels il avait un certain plaisir cynique à ne leur faire que le mal. Des hommes et des femmes, sortis de rien souvent, pauvres comme des rats d’église, en l’espace d’un mandat, puis d’un autre, ont fait pousser des fortunes colossales, des immeubles insolents, des rêves, et des fantaisies que rien ne peut justifier. Toute la gent socialiste qui avait échoué ailleurs, s’était rabattue sur la politique qui devenait pour eux un raccourci pour s’enrichir avec une telle facilité qu’on croirait à un conte de fée, surtout quand ont voit le nouveau standing de certains riches que le PNDS d’Issoufou créait à la lisière d’un pays qui se paupérise et, ce, sans que les partenaires n’en soient offusqués , notamment lorsque, dans le cas du ministère de la défense, ils peuvent voir des hommes se servir de la guerre dans laquelle ils s’investissaient, donnant leur argent, leurs moyens et leurs hommes, pour s’enrichir au moyen de détournements immenses. Pourquoi, pareilles insouciances ne peuvent déranger certains partenaires qui, malgré tout, continuent à présenter la démocratie nigérienne comme un modèle de réussite ? Tirent-ils profit de la mauvaise gouvernance qui a cours dans le pays et que tout le monde reconnait ?
Aujourd’hui, quand on voit le régime tâtonner à s’attaquer à l’impunité, l’on ne peut que l’aider à mieux comprendre le phénomène qui se dresse devant lui comme une hydre à mille têtes afin de l’abattre et assainir une vie publique aujourd’hui trop sale parce qu’on n’y promeut que des contre-valeurs. Pendant dix ans, sous Issoufou, usant de Wassosso, comment les hommes s’étaient enrichis sous les yeux impuissants des Nigériens, poussant le pays à la faillite ?
Des stratégies du pillage….
Certains hommes qui avaient la faveur de l’ancien régime, engagés dans la saison d’orpaillage que leur promettait le nouveau régime d’avril 2011, pour engranger plus de richesses, n’en partaient pas de mains mortes et s’en mettaient plein les poches au point où certains d’entre eux étaient surpris des fortunes incommensurables qu’ils amassaient, étourdis de ne pas comprendre comment la politique enrichit si vite alors qu’ils partaient se fatiguer ailleurs pendant de longues années d’efforts vains. L’accession du PNDS au pouvoir pour ceux-là est donc une baraka et ne ils ne peuvent que remercier le messie qui leur fit cette chance de creuser peu pour sortir, des trous de leurs services et de leurs sociétés dont ils ont la charge, des lingots brillants qui les rendirent immensément riches et arrogants. Et ils avaient eu beaucoup d’argent à ne pas savoir quoi en faire. Aussi, parce que de telles fortunes ne peuvent pas aller en banque où elles peuvent être traçables, après en avoir encaissées dans les sous-sols des nouveaux immeubles acquis et des coffres-forts de maisons cossues souvent inhabitées, ils se servent de la stratégie de prête-nom pour dissimuler les richesses acquises. Comment ne pas rappeler le cas de ce responsable de la garde nationale dont l’enfant gâté « nageait » au milieu de nombreux millions dans leurs maisons qui débordait de liasses pour décider, quand le père ne peut gérer la comptabilité de son « butin », à s’en servir pour ses fantaisies et pour faire plaisir à ses ami-e-s ? Issoufou Assoumane de Talaka le Bâtisseur, a d’autant plus râlé de cette gestion plusieurs années avant, exprimant toute sa désaffection pour ce socialisme d’un nouveau genre, et depuis, ne pouvant se reconnaitre dans une telle gestion, il prit ses distances avec le régime dont il ne comprenait pas les convictions doctrinaires qui l’ont poussé, au nom de proximité idéologique, à le soutenir. Des pontes de l’ancien régime s’étaient alors enrichis avec ostentation, détournant au moyen de surfacturations, de marchés non livrés, de missions virtuelles jamais effectuées et tant d’autres trouvailles et stratagèmes qui leur permettaient de capter des fonds et de les mettre dans leurs gibecières gloutonnes et insatiables. Des caisses de l’Etat, ils en ont fait des puits d’argent où ils peuvent impunément en extraire à leur guise, tout effrontés et arrogants. Pour leur confort. Ils n’avaient pas la notion de la grandeur de l’homme, de toute la fierté que d’autres peuvent avoir à gérer les hommes pour graver leurs noms dans l’Histoire, au marbre.
Pour dissimuler de telles fortunes suspectes, la stratégie consiste à user de prête-noms avec des hommes, quand ce n’est pas des frères ou des amis, qui créent des entreprises, mènent des activités louches, invisibles, mais avec une montagne de fortune qui crève les yeux, décrivant le nouveau statut d’un faire-valoir qui, dans le fait, n’est qu’un écran, le fortuné étant ailleurs, presque invisible ainsi que cela arrivait à un Ibou Karadjé qui n’est pourtant, convenons-en, dans l’affaire qui l’emmena loin, qu’un ouvrier au service d’un autre pour la sale besogne. L’on sait par exemple que l’on se sert stratégiquement de certains opérateurs économiques comme prête-noms pour récupérer des marchés, les engager dans des affaires louches, notamment à se lancer dans l’hôtellerie, dans l’achat et la construction d’immeubles, dans l’acquisition de nombreux hectares de terrains dans les villages et ailleurs, dans la création d’entreprise. Ces socialistes aiment tout posséder, et on peut voir comment, à Niamey, depuis quelques temps, poussent partout des immeubles. Ils veulent conquérir le tout-Niamey pour en être les nouveaux maitres. Il y en a même qui étendent leurs tentacules à l’extérieurs où ils vont pour investir.
Certains Nigériens, depuis que le PNDS arrivait au pouvoir, sont devenus immensément riches. Et cela étonne quand on sait que le Niger est ce pays que le PNUD ne s’était pas lassé de classer pendant dix ans, dernier de la planète, sous Issoufou. C’est à juste titre que certains se demandent où les Nigériens ont trouvé si facilement de l’argent pour créer ces nombreuses sociétés de transfert d’argent, quand la Côte d’Ivoire, riche avant nous, n’en possède que peu ou pas, se contentant de sociétés internationales de transfert d’argent. Faut-il y voir, là, un moyen de blanchir de l’argent que l’on pourrait ne plus supporter de regarder tous les jours dans une maison au point de s’en effrayer ? Par exemple, combien d’hôtels at- on sur la place de Niamey et d’immeubles dont on ne connait, en tout cas pour plusieurs, les propriétaires ? Le fisc, les a-t-il identifiés pour les imposer ainsi que la loi le commande ? Ou bien faut-il croire que l’impôt, sous les socialistes, ne s’impose qu’aux pauvres ?
De l’urgence à démasquer les nouveaux riches
On ne peut pas combattre l’enrichissement illicite sans mettre des visages sur certaines fortunes et notamment sur certains immeubles qui trônent dans nos villes. On en compte d’ailleurs partout et tous ceux qui ont accumulé de l’argent ne se sont pas contentés d’en construire dans la capitale, ils sont allés ailleurs et notamment dans leurs régions natales pour bluffer les leurs pour qu’ils comprennent qu’ils ne sont pas les mêmes personnes qu’ils avaient connues en d’autres temps, avec souvent des pannes sèches récurrentes. Ils sont devenus des pachas et avaient depuis des rêves fous de conserver le pouvoir pendant au moins trente ans, oubliant l’existence de Dieu dans leurs projets démesurés et irrationnels.
Mais, les Nigériens ont commencé à démasquer bien de ceux qui useraient de prête-noms pour brouiller des pistes et tenter ainsi de se rendre invisibles tant pour le fisc que pour la justice. Qui, de ceux qui sont devenus subitement riches, souvent en l’espace de trois ans, peut aujourd’hui justifier sa fortune par les revenus légaux qu’il a par sa fonction officielle connue de tous ? L’ancien président, lui-même, peut-il justifier sa fortune déclarée ? Ne parlons pas encore de son rejeton qui est aussi sur la liste des nouveaux milliardaires du pays. C’est à ce niveau qu’il est permis de douter de la déclaration sur l’honneur des biens de certaines personnalités déjà peu crédibles, surtout quand il faut considérer ce qu’elles peuvent avoir caché en biens immeubles, en têtes de bétail et en terrains acquis à travers le pays. Le mot d’ordre étant pour tous de trouver les moyens de faire disparaitre de leurs cachettes tout ce qu’ils avaient amassé pendant des années de pillage. Alors, on construit à la folie, on crée des sociétés, on se marie à gogo, on fait sa belle vie, rivalisant de prodigalités ruineuses avec de l’argent venu n’importe comment dans les maisons et dans les familles.
Nous allions continuer nos investigations pour identifier bien de ces nouveaux fortunés cachés derrière ces écrans pour, d’une part, aider la justice nigérienne à s’en autosaisir et, d’autre part, pour que les Nigériens découvrent l’étendue de la prédation qu’a opérée le système que le PNDS mettait en place au lendemain du 2 avril 20211. Le Niger ne peut pas survivre à une telle prédation socialiste.
Mairiga
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Christelle Jackou n’a pas visiblement fini de faire parler d’elle. Après l’affaire du projet SWEDD qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, elle remet ça à travers un troublant enrôlement biométrique des agents de l’Etat. Selon des sources crédibles, bien qu’elle ait été appelée à attendre la fin de l’enrôlement biométrique de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), histoire d’utiliser les mêmes machines, ce qui aurait permis à l’Etat de faire de grosses économies, Christelle Jackou, ministre de l’Emploi, en a fait à sa guise. Et pour parvenir à ses fins, des sources internes au ministère de l’Emploi indiquent que le marché pour l’acquisition des machines, d’un montant de deux milliards de francs CFA, a été morcelé en lots de centaines de millions, évitant du coup de faire une communication légale obligatoire à ce propos en conseil des ministres et de se voir opposer un Niet.
Aujourd’hui, elle a ses machines, mais l’enrôlement peine à se faire car lesdites machines présentent d’énormes anomalies. Pour un rien, elles se plantent et il faut attendre souvent plus de 45 minutes avant de les voir redémarrer et de pouvoir passer d’un agent à un autre. Complètement plantée dans sa démarche insolite de faire cet enrôlement biométrique des agents de l’Etat en même temps que celui de la Ceni, Christelle Jackou joue à la diversion afin de garder les regards et les attentions loin de cette affaire sordide qu’elle aura du mal à expliquer en dehors de ce dont elle est soupçonnée dans son propre ministère. L’histoire des agents de l’Etat ayant quitté la Fonction publique pour diverses raisons et qui n’ont pas regagné leurs postes à la fin du délai qui leur est imparti relève donc de la diversion. L’affaire est ailleurs. Nous y reviendrons plus en détails dans notre prochaine livraison.
Laboukoye
09 novembre 2019
Source : Le Courrier
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L’école publique, pour les étudiants nigériens, est sans aucun doute le plus grand échec de Mahamadou Issoufou. Régulièrement en crises multiformes, essentiellement par faute d’argent, l’école nigérienne, depuis plus de huit ans, connaît une sorte de descente aux enfers sans précédent. Après tous les débrayages et arrêts de travail qui ont rendu l’année académique clocharde, voilà que ça recommence. Cette fois-ci, ce sont pratiquement tous les acteurs qui sont en colère contre le gouvernement, soupçonné de chercher à faire des économies sur le dos de l’école afin de financer le processus électoral auquel les partenaires financiers extérieurs hésitent à prendre part. L’Union des scolaires nigériens, le conseil général de ses sections extérieures (CGSE), le Syndicat des enseignants chercheurs (SNECS), les personnels administratifs et techniques (PAT), tous sont sur le pied de guerre.
Dans une déclaration rendue publique le 9 septembre 2019, la CGSE, qui a dénoncé et stigmatisé la gestion de l’école par le gouvernement, a tiré à boulets rouges sur l’Agence nationale d’allocation des bourses (ANAB). Revendiquant l’information de l’ANAB, la CGSE revendique le paiement des bourses d’études des mois de janvier, février et mars 2018-2019 dans un délai d’une semaine à compter de la date de la déclaration. Elle exige également le paiement des MCO des étudiants en fin de formation au titre de 2016-2017 et 2018, tout comme le remboursement immédiat des arriérés des frais de scolarité et des frais d’inscription. Pour rendre compte de la gravité de la situation, la CGSE indique que les étudiants nigériens au Burkina Faso totalisent aujourd’hui trois ans d’arriérés tandis que ceux du Sénégal, à l’université Cheikh Anta Diop, ont été délogés de leurs chambres par le centre des oeuvres universitaires pour cause de non paiement des frais y afférents par l’Etat nigérien.
À cette déclaration, l’USN a fait écho les jours suivants, fustigeant la façon, alambiquée, dit-elle, dont la rentrée académique 2019- 2020 est préparée, le non paiement de la bourse du deuxième trimestre et du troisième trimestre par l’ANAB ainsi que de l’aide sociale 2019. L’USN, qui a dénoncé la non-satisfaction de sa plateforme revendicative générale pourtant déposée à la primature, au MESRI, au ministère des Enseignements secondaires et au ministère de l’Enseignement professionnel, a rappelé la lettre numéro 002 adressée au président de la République du Niger et la lettre 003 adressée au Premier ministre du Niger, pour leur faire état de leurs préoccupations et de leurs angoisses. Et c’est en toute logique que le Comité directeur (CD) a énuméré un certain nombre de revendications dont, entre autres, le paiement sans condition de la bourse du deuxième trimestre, de la 3e bourse dans les universités publiques du Niger et le paiement des allocations et pécules ; le rétablissement de la situation salariale des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur, des PAT, dans les universités publiques, ainsi que des enseignants du secondaire et des écoles professionnelles et instituts publics.
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Que l’on se comprenne bien, il ne s’agira pas dans cet article d’une intention malveillante à l’encontre de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC). Jadis, c’était le Centre de Formation aux Techniques de l’Information (CFTI), un centre de référence en Afrique subsaharienne qui accueillait pas d’étudiants en journalisme et autres techniques de l’information du continent africain. De grands noms en matière de presse africaine y sont passés. C’était, à l’époque, un institut véritablement pionnier dans le domaine de la formation en journalisme, puisque, pour ce genre de formation, les Africains se rendaient le plus souvent en France. Le CFTI, puis l’IFTIC étaient venus combler ce grand besoin de formation professionnelle dans le domaine de la communication, en général. Des Gabonais, des Ivoiriens, des Tchadiens, des Sénégalais, des Camerounais, presque toute l’Afrique francophone y était concernée.
Mais, ce dont il sera question dans les lignes qui suivront a trait à une réflexion générale sur la situation actuelle d’un prestigieux institut professionnel, mais qui, aujourd’hui, semble ne plus être que l’ombre de lui-même, peut-être pour n’avoir pas su s’adapter à l’évolution des choses. L’IFTIC, comme d’ailleurs toutes les autres écoles étatiques du pays, n’a pas échappé à la situation de déclin général de la qualité de la formation dispensée, sans doute sacrifiée sur l’autel d’une marchandisation de l’enseignement. Le constat est le même, qu’il s’agisse de l’IFTIC, de l’ENA, de INJS, de l’IPDR de Kollo, ou autres grandes écoles publiques nationales, partout c’est la décadence, la descente aux enfers qui seront devenues le lot quotidien de ces anciens glorieux centres d’enseignement technique et professionnel au Niger. Toutes ces grandes écoles publiques avaient pour vocation première, à leur création, de former de jeunes nigériens destinés à occuper les différents postes de travail dans le pays, aussi bien au sein de l’administration publique, de l’administration décentralisée, que dans le secteur semi-privé ou privé. L’IFTIC faisait partie de cette aventure républicaine. Comment, alors, ce prestigieux institut en-est-il arrivé à ce stade-là, cette dégringolade dans la qualité des produits finis qui en sortent, chaque année, mais qui peinent à trouver du boulot sur le marché local ?
Avant, l’IFTIC avait le monopole de l’enseignement professionnel en matière de communication. Mais, depuis la libéralisation de l’enseignement supérieur au Niger, l’IFTIC a perdu un tel monopole et doit, alors, faire avec la concurrence des autres instituts privés qui dispensent le même type de formation. Alors, en plus des produits finis issus, chaque année, de l’enseignement professionnel privé, l’IFTIC jette aussi sur le marché ses propres produits finis. Ainsi, avec le cumul total, le marché du travail local devient inondé et les débouchés de boulot pour ce type de formation ne courent pas les rues de Niamey. Chaque année, ils sont environ des centaines qui sortent de l’institut, nantis de leur parchemin, mais qui ont du mal à trouver même le simple stage, a fortiori du travail, faute d’organes de presse en nombre suffisant pour pouvoir caser tout ce beau monde. Même la Fonction publique, censée être la première pourvoyeuse d’emplois, n’organise que rarement des concours de recrutement en matière de communication. Alors, l’on se tourne vers le privé qui ne peut prendre qu’en fonction de ses moyens et de ses besoins réels dans le domaine de la communication d’entreprises, entraînant ainsi une certaine inflation au niveau de ce secteur du monde du travail.
Dans ces conditions, comment remédier à une telle situation ? Certaines grandes écoles avaient été confrontées au même phénomène de cette inflation dans la formation, notamment les instituts de formation aux professions juridiques comme le Notariat. Pour éviter de saturer le marché de cette profession dans certains pays, il avait été préconisé de revoir la périodicité des cycles de formation afin de les espacer dans le temps, de telle sorte que les différentes promotions ne se superposent les unes sur les autres, comme c’est souvent le cas dans un cycle annuel. On pourrait préconiser, par exemple, un cycle de formation dans le domaine concerné, tous les cinq (5) ans. De façon plus concrète si un cycle de formation arrive à son terme, il faudra attendre cinq (5) années pour rouvrir le même cycle. Ainsi, de cette manière, l’on pourrait éviter les chevauchements entre les promotions observés dans les cycles de formation permanents. Les Notaires, en plus du concours très sélectif institué pour entrer dans la profession, sont parvenus à réguler intelligemment les flux des produits de ces écoles notariales afin de préserver la santé financière de la profession.
Au niveau de l’IFTIC, l’on pourrait envisager la même chose, en revoyant, justement, la périodicité actuelle des cycles de formation en journalisme, en techniques de l’information et de la communication, ainsi qu’en documentalisme et aux techniques d’archivage. En effet, il serait judicieux de réfléchir sur une telle possibilité afin d’adapter la formation aux profils du marché du travail, de telle sorte que l’offre d’emplois ne devienne supérieure à la demande. Autrement, il serait, tout simplement, suicidaire, pour l’IFTIC de continuer à fonctionner sur ce rythme infernal qui met en péril l’avenir même de la profession assurée par cette école. En plus d’une périodicité raisonnable, l’IFTIC devrait également redéfinir les curricula qui y sont enseignés.
Le besoin urgent de redéfinir les curricula
Aujourd’hui, le constat est effarant à propos de la qualité des enseignements qui sont dispensés à l’IFTIC, qui n’est pas seulement propre à cette école supérieure, mais qui concerne les autres centres d’enseignement professionnel et technique du pays. En cause, souvent, les différents curricula qui s’y déroulent, mal formulés et inadaptés aux évolutions sociétales, d’une manière générale. A cela il faudrait ajouter la baisse du niveau des enseignants-mêmes, vacataires pour la plupart d’entre eux et dont le niveau pédagogique laisse, parfois, à désirer. Les produits qui sortent de cet institut sont, souvent, de médiocre qualité, surtout en matière de presse écrite. Nous savons, en effet, de quoi nous parlons, nous qui, au niveau de la presse écrite indépendante, les accueillons, soit pour des stages, soit pour des postes de collaboration au sein de la Rédaction. Leur niveau d’expression écrite et orale est souvent scandaleux et on ne sait pas à qui il faut, en première position, l’attribuer, entre les enseignants et les étudiants. Des deux, probablement. En outre, il conviendrait aussi de s’interroger sur les choix que font, souvent, certains parents d’étudiants de continuer à envoyer leurs progénitures dans des écoles sans s’assurer, au préalable, des débouchés réels de travail que peuvent offrir ces filières de formation professionnelle à ces milliers de diplômés qui en sortent, chaque année, par charrettes entières ! Souvent, le côté pompeux de la filière suffit à emporter leur adhésion sans être informés, réellement, sur le contenu exact de la formation reçue, comme par exemple la filière dite ‘’Communication des entreprises’’, dans un pays où un tel domaine demeure encore embryonnaire, du fait de l’état de développement des entreprises locales.
Enfin, en plus de tous ces handicaps patents et réels qui caractérisent ces vocations dispensées à l’IFTIC, principalement, la composante du journalisme, l’on pourrait relever l’absence de ce que l’on pourrait appeler le feu sacré, c’est-à-dire la passion personnelle pour cette profession. En effet, le journalisme, d’une manière générale et historique, était d’abord une affaire de conviction personnelle, une certaine sensibilité, un engagement personnel, avant d’être un métier pour gagner sa vie. Et cela se s’enseigne pas dans une école de journalisme, mais s’acquiert par la culture, la découverte, l’expérience et par l’amour pour la cause juste, les combats nobles des hommes et des femmes sous toutes les latitudes de la planète Terre. Emile Zola n’était pas sorti d’une école de journalisme, mais, par la qualité de sa plume exceptionnelle et par son engagement progressiste, il avait beaucoup contribué à l’essor de ce métier, au truchement du Journal ‘’L’Aurore’’ dans lequel son célèbre article ‘’J’accuse’’ avait eu les échos retentissants que l’on sait sur la fameuse affaire ‘’Dreyfus’’. Idem pour Balzac, Sainte-Beuve, Anatole France du 19ème siècle et ceux de la ‘’Belle époque’’, comme Léon Daudet, Charles Maurras et autres !
Sanda
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L’Université de Niamey, créée dans les années 1970, vient de fêter ses cinquante(50) ans d’existence. Un demi-siècle d’existence fêté dans la sobriété. A cette occasion, le président Bazoum Mohamed a fait le déplacement pour inaugurer un amphithéâtre appelé ‘tente marocaine’ à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Occasion qu’il a saisie pour parler un franc langage devant les responsables académiques et les enseignants et chercheurs de l’Université. Devant la communauté universitaire, Bazoum Mohamed n’a pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la situation de déliquescence dans laquelle se trouve l’Université, aujourd’hui 50 ans après sa création. Une situation déplorable provoquée par le comportement du corps enseignant.
Pour Bazoum Mohamed, il est regrettable de constater que l’Université traine toujours à être aux diapasons des autres Universités de l’Afrique. Cela malgré les moyens que l’Etat débloque pour son développement. Pour le Chef de l’Etat, le comportement de certains enseignants reste déplorable. Des enseignants qui ont peu de souci pour le développement de l’enseignement supérieur et s’adonnent à d’autres pratiques indignes d’un universitaire. Des comportements qui provoquent des équilibres dans l’enseignement avec des années académiques stagnantes. Courir derrière des petits intérêts cupides, tel est le sport favori de certains parmi eux. Une situation qui, selon lui, ne fait que retarder le développement de la recherche et de la science au Niger. Cette amère vérité,le Président de la République l’a dite. Parce qu’il aurait été informé qu’à l’Université de Niamey des enseignants s’adonnent beaucoup plus au commerce qu’à l’enseignement. Selon une source de la Présidence, à l’université de Niamey, il semble que des enseignants auraient versé dans la restauration et la vente de « pure water » (l’eau fraiche) dans les facultés. D’autres auraient préféré la vente des matériaux de construction. Des activités opposées à l’enseignement et à la recherche scientifique. C’est une des raisons, explique une source, pour laquelle le président Bazoum Mohamed a tenu son langage avec dédain devant la communauté universitaire.
Pour lui, c’est lamentable que des universitaires s’adonnent à la vente de ‘’ tuwo, de hariyeno’’ et du ciment. Le Niger ne pourrait rien attendre de cette catégorie d’enseignants.
Norbert
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L’histoire est trop récente pour être oubliée. Le Directeur de cabinet du président de la République Hassoumi Massoudou avait mené, on se rappelle, des négociations secrètes avec le directoire d’AREVA en France. Malgré sa présence dans l’Hexagone, le ministre des Mines Omar Hamidou Ladan dit Tchiana a été soigneusement tenu à l’écart des discutions portant pourtant, sur son secteur de prédilection : l’uranium. En son temps, cette affaire avait suscité beaucoup d’émois et de polémiques. Pourquoi, c’est le directeur de cabinet du Président Issoufou qui négocie directement avec AREVA en lieu et place du ministre des Mines ? Se demandait-on. Désormais, un coin de voile est levé sur cette interrogation ….
C’est un Accord de partenariat stratégique (APS) que le gouvernement nigérien avait choisi de signer en mai 2014 avec la multinationale française AREVA au lieu d’un contrat du genre habituel qui court sur dix ans. Plus tard, le Niger a annoncé avoir signé un accord « normal » avec sa partenaire. Malgré les exigences de la société civile notamment du ROTAB, Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire – Publiez ce que vous payez –le gouvernement s’est refusé de publier ledit accord, préférant verser dans le dilatoire.
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Nous venons d'apprendre de sources proches du dossier, que le promoteur du journal Le Courrier, Ali Soumana, par ailleurs membre de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), est sur le point d’être transféré à la prison civile de Filingué, à un peu moins de 200 Km de la capitale, Niamey. Interpellé à la police judiciaire (PJ) le jeudi 29 juin 2017, le journaliste a été placé en garde à vue en fin de journée du lundi 3 juillet dernier, après son audition. Cette interpellation fait suite à la publication, dans la parution de la même semaine, d’un « réquisitoire introductif » du procureur de la République dans l’affaire Africard où celui- ci ordonnait l’arrestation d’un juge du tribunal arbitral de l’OHADA ainsi que Dany Chaccour, le PDG de la société Africard. Une société avec laquelle l’Etat nigérien est en contentieux judiciaire devant les tribunaux internationaux et qui a procédé à la saisie de nombre de biens immobiliers et financiers du Niger. On peut citer entre autres des immeubles aux Etats-Unis et en France, des fonds détenus par Areva, et des comptes bancaires, notamment à BNP Paribas,
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C'est cette question que les Nigériens de tous bords politiques se posent depuis le 2 avril 2021. Cela d'autant plus que, dans la réalité de l'exercice du pouvoir, Bazoum Mohamed ne détient toujours pas le bon bout. Toutes ses décisions semblent être influencées par Issoufou Mouhamadou. Dans la composition du gouvernement, l'ancien président s'est fait octroyer les postes de Premier ministre et du ministre du pétrole, à travers Ouhoumoudou Mouhamadou et son fils Abba. Il est également logé dans une maison de l'Etat, aménagée pour son confort et gardée par des agents de sécurité rapprochée et la garde présidentielle. En tout cas, un véhicule de la garde présidentielle est toujours garé sous un hangar en face de la maison qu'il habite, sise au conseil de l'entente. La garde présidentielle est une sécurité spécifique au chef de l'Etat. C'est pourquoi, certains analystes estiment que c'est Issoufou Mahamadou qui serait toujours au centre de toutes les décisions au Niger.
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Désormais, ce n’est plus des murmures de bois, c’est officiel. Ce n’est plus « Consolider et avancer », mais plutôt « Rassembler et avancer ». C’est le journal gouvernemental qui le fait savoir dans une production consacrée aux 100 premiers jours de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat. Une mutation chargée de sens dans un contexte politique où le tout Niamey bruit des rumeurs insistantes sur la volonté du locataire actuel du palais présidentiel de changer de paradigmes de gouvernance. Avec cette rectification de son slogan central de campagne, c’est à une véritable remise en cause du bilan de son prédécesseur que Bazoum Mohamed procède.
Au bout de 100 jours, peut-on dire, c’est le grand revirement. Alors qu’il a promis, sûrement sans y croire, la continuité, Bazoum Mohamed vient de confirmer le break attendu de ses compatriotes qui en ont perçu les signes dès le départ. Dans ce nouvel slogan « Rassembler pour avancer », il y a non seulement une part de reniement de la logique qui a prévalu sous Issoufou, mais aussi une volonté de s’en détourner. Bazoum est conscient que la gouvernance d’Issoufou est une catastrophe. Sur tous les plans. Il n’y a, donc, aucun intérêt à le revendiquer. Et s’il ne le dit pas, c’est simplement pour une raison essentielle. Il est comptable de la gestion des 10 années d’Issoufou. Que gagnerait-il à faire du bruit alors que les actes parlent pour lui ?
Il a changé de positionnement. Il y a de fortes chances qu’il décide aussi de s’attaquer au douloureux problème des deniers et biens publics détournés. Le slogan collé à sa gouvernance le laisse entendre. Bazoum est certainement conscient qu’il lui sera impossible de rassembler sans faire droit aux préoccupations des Nigériens. Or, la préoccupation essentielle des Nigériens est liée à une lutte sans merci contre la corruption et les infractions assimilées. Une promesse ferme de Bazoum Mohamed qui tarde à prendre forme. Les auteurs de corruption et de détournements de deniers publics pullulent comme têtards dans un étang, libres et même provocateurs sur les bords. Bazoum Mohamed a 95% de chances de faire taire les critiques et rejets contre sa personne en tant que président de la République. Mais, il pourrait bien perdre le pari. Le défi qu’il doit relever n’est pas simple. Il n’est, certes, pas hors de sa portée. Cependant, il lui faut une belle dose de courage et de pugnacité pour réussir. Donner le feu vert aux poursuites judiciaires attendues des Nigériens n’est pas un acte extraordinaire qui lui est demandé. Il est le magistrat suprême et, à ce titre, garant de la justice et de la préservation des deniers et biens publics.
Contesté comme candidat pour ses pièces d’état-civil, Bazoum Mohamed veut apparemment faire la preuve que l’origine ne fait pas le bon serviteur. Son challenge, c’est de montrer à ses compatriotes qu’il pourrait être un bien meilleur parti que son prédécesseur.
Dès ses premiers pas, Bazoum Mohamed a donné l’impression qu’il ne s’accommodait beaucoup du bilan de son prédécesseur. Un bilan pour le moins embarrassant pour quelqu’un qui a l’ambition de faire démentir les faits récents. Contesté comme candidat pour ses pièces d’état-civil, Bazoum Mohamed veut apparemment faire la preuve que l’origine ne fait pas le bon serviteur. Son challenge, c’est de montrer à ses compatriotes qu’il pourrait être un bien meilleur parti que son prédécesseur. Un challenge nettement à sa portée, Issoufou Mahamadou ayant particulièrement fait enfoncer le Niger dans les abîmes, aussi bien sur le plan démocratique, qu’économique et social. Bazoum Mohamed l’a fort bien compris. Il ne lui suffira que de peu de choses pour faire la différence. Et, sans trop de bruits, il a commencé à poser des actes sans grande importance pour les questions qui taraudent l’esprit des Nigériens, mais sûrement appréciés de ses compatriotes qui n’ont pas tardé à percevoir la volonté de décalage par rapport à ce qui a prévalu durant 10 ans.
La comparaison entre les deux hommes irrite au plus haut point les dignitaires du Pnds
Les petits changements apportés dans les déplacements du président, ses rapports avec les couches socioprofessionnelles, son engagement pour la sécurité et le retour des populations déplacées..., Bazoum Mohamed n’a pas mis beaucoup de temps et d’énergie à enterrer Issoufou Mahamadou. En un temps record, l’ancien président est détesté plus que jamais. La comparaison entre l’ancien et le nouveau locataire du palais présidentiel est vite devenue le sujet principal du débat public. Cette comparaison, qui irrite au plus haut point les dignitaires du Pnds, est pourtant inévitable. Les deux hommes n’ont pas les mêmes rapports avec les deniers publics. Tout comme ils n’ont certainement ni la même approche des rapports sociaux ni du rôle de président de la République, tel que le commande la Constitution.
Un pari extrêmement difficile à tenir pour Bazoum Mohamed
En attendant de voir le contenu réel de ce nouvel slogan, réaliste pour Bazoum Mohamed, les Nigériens devisent sur l’attitude convenable à privilégier vis-à-vis du nouveau pouvoir. Si certains estiment qu’il faut nécessairement être vigilant et ne pas accorder à Bazoum Mohamed un chèque blanc, d’autres pensent qu’il est essentiel de lui accorder le temps qu’il faut pour mieux apprécier ses desseins. Un débat qui va contraindre le Président Bazoum à prendre des résolutions fermes par rapport aux grands dossiers de scandales financiers. Sa marge de manœuvre est, donc, particulièrement réduite, les conséquences de nouvelles affaires pouvant, à tout moment, l’éclabousser et ruiner le deal qu’il essaie de faire accepter à ses compatriotes. Un deal de confiance trop fragile pour ne pas agir vite selon les desiderata des Nigériens.
Laboukoye
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(Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), depuis quelques années qu’elle s’éloignait de ses principes directeurs, et des peuples, était tombée en panne, devenant, sous la férule de quelques Etats francophones qui, en invitant leurs maîtres blancs dans le financement de l’organisation, une pauvre chose qui a fini par dégoûter les peuples de l’espace. Ceux-ci, ne peuvent donc plus croire en elle, n’y voyant qu’un instrument au service de ses leaders qui l’ont réduite en un syndicat pour se serrer les coudes, notamment lorsque, par leur mal gouvernance, un membre du « syndicat » venait à rentrer en difficulté avec son peuple. On savait que l’organisation sous-régionale, au moment où elle était sous le leadership du Nigéria, nourrissait de grandes ambitions et réussissait à fédérer tous les peuples de l’espace qui y voyaient le cadre de leur émancipation politique, économique et culturelle. Hélas, la mainmise des Francophones, qui ne peuvent marcher sans leurs « maîtres », a fini par placer l’organisation sous tutorat impérialiste Qui peut dire combien elle a souffert depuis qu’elle s’est souvent retrouvée sous la direction de Chefs d’Etat francophones et qui, le plus souvent, gouvernent mal, ne respectent aucun des principes que la communauté s’est fixés comme objectifs à atteindre et à suivre afin de reconstruire l’identité politique d’un espace qui a la chance de réunir, quand même, des peuples de deux histoires coloniales différentes : française et anglaise. Mais, voilà que depuis le dernier sommet se tenait en Guinée Bissau, la direction de la CEDEAO revenait au Nigéria, et à son tout nouveau président élu démocratiquement – pas à la manière francophone – donnant à espérer qu’enfin, les conditions peuvent être réunies pour que la CEDEAO renoue avec ses valeurs, dirige avec principe la communauté en imprimant le leadership qu’on lui a toujours reconnu. Dès lors, avant toute chose, n’est-il pas opportun de refonder la CEDEAO et surtout de mettre au goût du jour ses textes, notamment ceux qui ont un rapport avec la gestion de la démocratie et les droits civils dans les pays de son espace ? Au même moment, sans doute, faudra-t-il qu’elle reconsidère ses sources de fonctionnement pour avoir un regard souverain sur son fonctionnement et sur ses décisions ? N’est-il pas intéressant à ce niveau d’envisager des mesures coercitives pour que les Etats membres s’acquittent honorablement de leurs cotisations et participent pleinement au financement de l’organisation ? Comment peut-on avoir la maitrise de sa politique et de ses orientations, de sa liberté de choisir et de décider, quand c’est un autre qui doit assurer le financement de l’organisation ? Il y a donc des choix à faire et à assumer. En se réunissant la semaine dernière, le dimanche 09 juillet 2023, la CEDEAO donnait à espérer un nouveau souffle dans la vie de la CEDEAO avec Bola Tinubu qui succédait à Umaro Sissoco Embalo à la tête de l’organisation ouest-africaine. Quelques signes pouvaient conforter cette espérance quand, on ne peut voir un grand enthousiasme autour de la cérémonie de sa prise de fonction et surtout quand, jusqu’ici, l’homme est resté chez lui pour s’occuper des affaires de son pays, non sans envisager des mesures qui peuvent gêner des économies autour du Nigéria. Pour le moment, aucun pays de l’espace n’a reçu sa visite et on peut croire que l’homme pouvait être capable de prendre ses distances vis-à-vis d’une certaine façon d’entrevoir les relations au sein de la communauté et entre Etats voisins. Après que, misant sur ses vieilles rigueurs, l’on avait cru que la CEDEAO, avec Buhari, puisse insuffler une dynamique nouvelle à la démocratie dans l’espace CEDEAO, l’on avait été déçu de le voir se complaire dans le copinage, marchant avec des hommes d’Etat comme le Nigérien Issoufou Mahamadou , incapable désormais d’être ce grand homme d’Etat qu’il avait été en d’autres temps, ruinant son image et sa réputation. Faut-il croire que l’homme qui lui succède puisse être capable du meilleur tant pour le Nigéria, son économie et sa sécurité que pour la CEDEAO dont il assure depuis des jours la présidence ? On ne peut y répondre qu’en analysant ses premiers discours à la suite de son sacre à la tête de la CEDEAO. Un discours peu traçable… L’on peut se réjouir que ses mots fassent référence à la démocratie pour croire qu’il puisse en faire une préoccupation de son mandat dans sa gouvernance de l’organisation communautaire. Sans doute, a-t-il pu comprendre le malheur de nombre de pays membres de la CEDEAO où l’on voit se développer des crises politiques et institutionnelles. Peut-il avoir compris que le mal de ces espaces en crise vient de la qualité piètre des démocraties et surtout de la gestion des élections ? L’on ne peut, de ses points de vue, que se réjouir de ce qu’il ait pu considérer la démocratie comme la « meilleure forme de gouvernement », bien qu’elle soit « très difficile à gérer », notamment par une élite qui, en réalité, n’a rien de démocrate dans son comportement, si ce n’est dans un certain discours trompeur, démagogique. Certains de ses propos peuvent d’ailleurs rassurer sur ce sujet. En effet, parlant de cette bonne démocratie, il dira : « Nous en avons besoin pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde ». Mais, on peut regretter qu’il ne se fonde que sur un regard parcellaire sur le problème notamment quand, sans analyse, il ne voit et ne condamne que des coups d’Etat qui ne sont pourtant que la conséquence de la mauvaise gestion de la démocratie et des élections. Les peuples ne demandent rien que le respect des principes qui fondent la démocratie et la tenue d’élections transparentes, inclusives et libres.
Plaindre une vision étriquée de la démocratie chez le nouveau patron de la CEDEAO Quand, s’exprimant sur la récurrence des coups d’Etat, sans s’interroger sur les causes pour ne juger que les conséquences, le nouveau président de la CEDEAO est dans une mauvaise lecture de nos problèmes en Afrique de l’Ouest et il n’est pas évident que son présidence soit la bonne pour une CEDEAO en crise qui risque même, si elle continue à s’en tenir à une telle lecture étriquée, par se disloquer. Certains signes d’effritement sont visibles et, puisset- elle être puissante, la CEDEAO ne peut contraindre un Etat à en faire partie dès lors que par rapport à sa gestion, un pays peut ne peut pas se reconnaitre en elle, et ne pas se sentir concerné et engagé dans ses décisions. Ils sont nombreux les pays qui boudent l’organisation telle qu’elle fonctionne, manipulée pour n’être qu’un vil instrument au service de la force impériale. Comment donc comprendre Tinubu quand il dit : « Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest. Peut-il en avoir les moyens quand son pays, même première puissance d’Afrique, il peut savoir que son pays a mieux à faire, lui, ne peut, depuis plus d’une décennie, vaincre Boko Haram ? De quelle force peut-il se targuer d’aller attaquer un autre pays, soit disant qu’il y va pour rétablir l’ordre constitutionnel et surtout quand, dans le cas, le peuple se met debout pour soutenir des putschistes ?
Déjà, Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cedeao, semble se distancer d’une telle posture belliqueuse qui ne peut qu’aggraver des situations déjà difficiles au lieu de les calmer. En effet, lui plus réaliste, exhorte les juntes de ces pays à respecter leurs engagements et les délais annoncés pour un retour à une vie civile, même si le seul fait que le pouvoir soit détenu par des civils n’en donne aucun gage de stabilité, surtout quand on sait qu’on est arrivé là, justement, par leurs manquements graves à la démocratie et aux droits.
Bola Tinubu a d’autant intérêt à revoir sa lecture sur le problème qu’il ne semble pas être sur la même longueur d’onde avec l’UEMOA. Il ne peut pas gagner l’option militaire face aux coups d’Etat si l’intention n’est de venir massacrer un peuple. Ce que doit faire la CEDEAO, c’est d’obliger ses « syndiqués » à revenir aux normes démocratiques, à gouverner mieux économiquement et à organiser des élections acceptables pour tous dans ses Etats membres. C’est le seul moyen, et le seul vraiment, pour éviter des coups d’Etat qui ne sont qu’une solution ultime quand les gouvernants sont têtus à entendre les colères des peuples.
On gouverne pour les peuples, non pour un individu. Et l’on ne peut soutenir un dirigeant dans ses dérives.
C’est un fait.
Mairiga
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Le ralliement d’Ibrahim Yacoubou et de son parti au pouvoir est, dans la forme, achevée. Outre la décision des instances du parti, intervenue la semaine passée, les députés de Kishin Kassa ont lu, hier, une déclaration à l’hémicycle pour consacrer la mutation du parti qui est désormais un membre de la majorité à part entière. Cependant, dans le fond, les choses ne sont pas encore jouées. Ibrahim Yacoubou, selon des sources politiques dignes de foi, aura une place au gouvernement. Probablement le ministère de l’Hydraulique, rapporte-ton. C’est loin de tout ce qui a pu être distillé. Le Mpr Kishin Kassa, malgré ses six sièges à l’Assemblée nationale, aura ainsi, selon ces mêmes sources, un poste ministériel réservé à son président et d’autres postes de nomination qui ne sont pas, pour le moment, déterminés.
Les négociations se poursuivent, corsées par l’approche adoptée par Ibrahim Yacoubou. Il est entré par la porte du Mpr Jamhuriya d’Albadé Abouba et toujours, selon les mêmes sources politiques, Kishin Kassa n’est pas un acteur plein. C’est Albadé, le parrain, qui négocie avec le Pnds Tarayya dont certains ténors n’ont pas vu d’un bon oeil l’arrivée impromptue d’Ibrahim Yacoubou aux côtés du parti rose. Il y a de quoi. La formation du gouvernement interviendra probablement au cours de la semaine en cours. Les autres réglages induits par le nouveau positionnement politique du Mpn Kishin interviendront au fur et à mesure que des possibilités de nomination seront offertes. Il faut, pour ce faire, sacrifier certains militants et ce n’est pas toujours facile. Les postes convoités sont souvent détenus par des têtes intouchables et dans les rangs du Pnds, ce sont les familles dirigeantes qui ont cet apanage. Ceux qui sont dans la logique du père, de la mère et du fils à des postes de préférence dans la haute sphère de l’État ne se laisseront pas faire. Pas plus, d’ailleurs, que ceux qui estiment qu’ils ont peu de choses pour qu’on le leur enlève.
Chacun, rapporte une de nos sources, lutte pour sa chapelle et les points de vue convergents sont d’autant plus rares que Kishin Kassa, par l’intermédiation de Jamhuriya, veut préserver une certaine image. Déjà, des sections entières ont fait défection et cela s’annonce mal pour le parti. Les élections locales partielles et les élections législatives au sein de la diaspora sont désormais vues avec inquiétude par le parti d’Ibrahim Yacoubou. Au sein de la diaspora, notamment, la décision d’aller au pouvoir a coûté cher au parti qui a d’ores et déjà enregistré la démission collective des bureaux de France et de Belgique.
L’opposition de l’arrivée d’Ibrahim Yacoubou est diversement appréciée au Pnds. Parmi ceux qui sont contre, il y a notamment Foumakoye Gado, l’ancien ministre du Pétrole sous Issoufou Mahamadou. C’est de bonne guerre, l’intéressé n’ayant pas particulièrement une idée généreuse de l’homme à qui on leur demandait de faire un peu de place. En août 2015, lorsqu’il a été exclu du Pnds Tarayya pour absence de loyauté et indiscipline caractérisée, Ibrahim Yacoubou, à l’époque directeur de Cabinet adjoint du Président Issoufou, était sur le point de bousculer les dogmes établis chez les socialistes nigériens. Foumakoye Gado, le président régional du Pnds de Dosso, s’était senti en danger politique, tant l’actuel président de Kishin Kassa était décidé à le détrôner. Une première étape qui allait sans doute lui servir de tremplin pour atteindre les sommets visés. Il fut arrêté net, d’autres ténors ayant, par solidarité avec Foumakoye, compris que ce jeune requin ne s’arrêterait pas en si bon chemin si jamais on le laissait dévorer le vieux stratège du Pnds.
YAOU
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Promesse tenue : la force politique, grandeur nature ! La Coordination régionale MODEN FA Lumana africa Niamey a réussi avec éclat sa rentrée politique ce dimanche 24 septembre 2017 à l'arène de lutte traditionnelle. Ils étaient des milliers de militants et sympathisants à, littéralement envahir, l'arène de Niamey pour dire " Oui " au MODEN FA et ses dirigeants. Le Bureau politique national y était au grand complet à l'exception du président Hama Amadou exilé en France. Son absence n'était, somme toute, que physique parce qu'il reste dans le cœur des lumanistes et leurs responsables politique. D'ailleurs, la vision, la conviction et la ligne directrice tracée par Hama Amadou sont, ici, comme la boussole pour le marin. Son esprit plane sur l'arène, ses mots résonnent encore dans la tête et la bouche des militants et sympathisants parmi lesquels, le président de la Coordination Lumana Niamey Soumana Sanda : " il y a une vérité indéniable qui caractérise l'existence de notre parti et illustré par notre leader, SE Hama AMADOU en ces termes et, je cite : notre parti, vous le savez, est né dans la difficulté et l'épreuve. Il n'y a donc rien de surprenant à ce qu'il grandisse dans les contraintes multiples que la malveillance et la haine de nos adversaires de toujours placent aujourd'hui sur son chemin. Par conséquent, nous nous devons de considérer les méchantes manœuvres de ceux- ci avec le flegme de l'homme que rien ne saurait émouvoir, et cela reste possible aussi longtemps que nous nous imposerons de demeurer ensemble, unis et solidaires!
Taisons en tout état de cause, les conflits qui peuvent nous fragiliser à l'interne, pour partager la même résolution et le même engagement consistant à faire face, dans l'honneur et la dignité, aux agressions politiques d'un régime aussi querelleur que méchant, afin de lui imposer l'alternance qu'il appréhende avec effroi ... "
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En fin de semaine dernière, le premier ministre qu’un PNDS a imposé au nouveau magistrat, connu pour être un homme réservé, assez taciturne, peu bavard, très discret, poussé par les sujets de l’actualité pour lesquels, pour sa proximité avec les centres de décision de l’ancien régime et pour les rôles qui étaient les siens, a fini par sortir des bois pour dire sa « vérité » car à tort ou à raison, il a été accablé par la rumeur, de s’être sali dans bien d’affaires sulfureuses qui éclaboussent aujourd’hui, le système mis en place par l’homme qui lui voulait tant de biens et qui peut, après ses premières gaffes en tant que ministres des finances pour lesquelles, l’opinion a fini par avoir sa tête, le recruter, pour lui trouver une place sous son ombre dans son cabinet, comme bras droit, travaillant dans auprès de lui, sans doute pour être au parfum de tout ce qui se trame autour du pouvoir, devenu, quand on regarde le cercle qui le forme, une affaire de famille et de clan.
Une nouvelle affaire sous leur gestion, alors qu’il est propulsé premier ministre de la République du Niger depuis quelques six mois, est depuis des semaines sur la sellette pour perturber son sommeil pendant qu’il est porté au sommet de ses rêves pour occuper une place dans laquelle on ne l’a pas vu venir, et ce à un moment où il semble être au faîte de sa gloire. L’affaire Ibou Karadjé – puisqu’il faut la nommer – depuis des jours fait grand bruit, dérange certains milieux de l’ancien régimes qui, sans doute agacé par le tollé général de débats qui n’en finissent pas, affichent un profil bas, perdant depuis peu, les arrogances qu’ils ont à narguer les Nigériens. Dans cette affaire, se fondant sur des révélations croustillantes pour la presse de l’acteur principal du crime, Ibou Karadjé en l’occurrence que certaines presses prétendent tenir en exclusivité de la part de sources fiables et concordantes, l’on apprend que le prisonnie devenu encombrant pour le nouveau régime, accablerait l’ex-DIRCAB d’Issoufou Mahamadou, aujourd’hui premier ministre par la grâce de qui vous savez. De la PJ à la prison civile de Say, jusqu’à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, l’on aura tout appris, et notamment un certain nombre de personnalités de premier plan de l’ancien régime qui se seraient compromises dans le crime. La semaine dernière, un journal de la place croit d’ailleurs détenir la liste de ceux qui ont bénéficié des largesses de l’homme hier adulé pour ses hauts faits de conquête de l’électorat de Niamey, entreprise dans laquelle il n’a pas prospéré, incapable de faire bouger la représentativité de son parti dans la capitale, malgré peut-être, la gentillesse qui lui avait été faite, de se servir de fonds publics indument engrangés pour mener l’offensive et la conquête de Niamey, le bastion qu’Issoufou souffrait de ne pas avoir.
Ouhoumoudou Mahamadou, pour certainement taire les rumeurs persistantes de son implication dans l’affaire, a cru bon d’oser la dernière sortie médiatique, pour s’inviter sur le plateau de Télé Sahel, l’organe d’Etat, afin, peut-on l’imaginer, de se blanchir de ces rumeurs, de ces accusations agaçantes. L’homme a donc parlé et dans tout ce qu’il a pu aborder comme sujets, seuls deux semblent intéresser les Nigériens, du moins, les réseaux sociaux. Tous les autres sujets qu’il a abordés ne sont considérés par les Nigériens que du blabla car les problèmes du pays sont si profonds que le peuple attend plus que des mots, plus que des discours, des actions, surtout lorsqu’ils ne touchent pas aux vraies plaies du pays.
Du premier sujet…
Comme il fallait s’y attendre, l’homme ne pouvait pas ne pas parler de l’ancien chef du service transport de la présidence, le sieur Ibou Karadjé qu’il ne peut pas ne pas connaitre quand on sait que par le poste qu’il a occupé, il reste un acteur qui travaille sous son autorité et dont il ne peut pas ne savoir le train de vie qu’il mène depuis des années et que rien, ni ses revenus légaux ni les privilèges liés à ses fonctions, ne peuvent justifier. Qui n’a pas entendu parler de cet homme, au coeur de son empire au quartier Karadjé, jouant à la nouvelle vedette du quartier ? Si des gens avaient été responsables, sans doute que le train de vie qu’il mène là allait les tiquer pour investiguer sur la provenance douteuse de ses revenus colossaux, mais on s’est, à dessein sans doute, tu pour le laisser faire. L’homme jouait avec de l’argent et tout le monde, à Niamey le savait. Mais tout le monde a également compris qu’il bénéficiait des complaisances du système de l’époque pour s’autoriser ces extravagances, cette vaste prodigalité ruineuse qu’aucune fortune normale ne peut justifier et supporter. Tout le monde avait compris que l’homme était en mission et que pour avoir échoué son job, il devrait payer. Là est, pour beaucoup d’observateurs le sens du drame que vit le veinard qui pouvait entrer dans les bonnes grâces des Guristes qui se servaient de ses audaces et de son immaturité politique, caché derrière lui pour croire qu’on ne pouvait pas les voir dans le système de prédation qu’ils mettaient soigneusement en place. Pourquoi avoir laissé faire ? N’est-ce parce que l’on sait d’où lui vient cette fortune et surtout pourquoi il pouvait tant s’investir et investir dans le quartier : reprendre Niamey à l’opposition, tout au moins, la rive droite, objet de convoitise politiques depuis des années. Hélas, son hameçon ne prit pas. Ce que les populations voulaient va au-delà du matériel et de l’argent : elles veulent, pour leur dignité, qu’elles soient respectées, qu’on leur reconnaisse leur place dans la cité. Et elles étaient prêtes à tout perdre pour ça, mais jamais leur dignité.
Les Nigériens ont bien entendu les noms qui sont cités dans le dossier et le premier ministre doit se rassurer qu’une sortie médiatique ne saurait pour autant l’en disculper, en tout cas jusqu’au niveau où se trouve le dossier aujourd’hui. Par la communication qu’il a faite, on comprend qu’il s’en éloigne, prenant soigneusement ses distance avec le prisonnier, le qualifiant désormais d’« individu qui [aurait] imité des signatures, fabriqué de faux cachets pour faire des opérations au niveau des finances ». C’est vrai, c’est une vaste escroquerie sur laquelle, des zones d’ombre planent encore. Ouhoumoudou a donc parlé et on peut croire que les autres sujets abordés qui n’ont d’ailleurs pas convaincu et intéressé les Nigériens ne servent que d’alibis pour s’expliquer sur un sujet dans lequel, pour avoir été un des responsables et hommes de confiance d’Issoufou, l’on le suspecte d’avoir une main complice dans cette scandaleuse affaire. La messe est ainsi dite, car par cette déclaration, l’on peut croire que l’homme a perdu sa sérénité et que profitant de sa position, il pourrait croire que par son démenti, sa part de vérité pouvait élucider l’énigme et lui éviter une place dans le dossier judiciaire. Loin s’en faut. Parler à la radio et à la télé, ne peut donc pas le tirer d’affaires. La meilleure tribune pour se défendre, il le sait, ce n’est pas sur un plateau de télé, mais plutôt devant un juge, à la barre. Cet activiste blogueur n’a peut-être pas tort de dire qu’« il a raté une bonne occasion de se taire » à propos d’un sujet qui est en instruction. Son appréciation du dossier qui n’est qu’une dangereuse interférence politique et une simplification du problème n’a convaincu aucun Nigérien car s’il était possible pour tous, de venir donner sa version sur un plateau de télé, on conviendrait que personne n’ira devant un juge, a fortiori en prison. C’est au juge, en fonction de la déposition de l’acteur principal du « polar » de savoir qui interroger et sur quel aspect l’interroger afin de faire la lumière sur l’affaire. L’affaire, pour ainsi dire, n’est qu’à ses débuts avec toutes les tentatives d’étouffement qui semblent n’avoir pas prospéré surtout lorsque, le faisant, des gens pourraient avoir demandé à cet Ibou qui n’est qu’un instrument, d’accepter de payer seul pour tous et notamment pour la gent politique dont le rôle n’est pourtant pas à négliger et ainsi protéger toute la pègre qui foisonnait au coeur du pouvoir d’Issoufou. La communication du premier ministre, comme on peut le voir, ne peut éteindre le débat sur le sujet. Il n’y ajoute que flou surtout lorsque, l’on s’en souvient, le syndicat du trésor sortait aussi pour dénoncer la partialité du traitement du dossier, refusant que ses seuls militants dont on s’est servi de la soumission pour opérer le crime soient les seuls à payer dans le vaste « braquage » du trésor national.
D’un prétendu rapprochement entre le PNDS et le Moden Fa Lumana
A ce niveau il y a à faire quelques mises au point. D’abord, il faut faire cette nuance entre le PNDS et Bazoum Mohamed pour comprendre que le rapprochement que certains milieux du PNDS redoutent, pourrait ne pas dépendre que des deux partis, et pourrait alors plus dépendre d’un homme, de celui qui détient le pouvoir aujourd’hui n’en déplaise à certains suppôts de l’ancien président, et de Hama Amadou et que même si cela devrait arriver, ce ne sera contre personne, pas même contre ce PNDS, mais seulement pour le Niger qui a aujourd’hui besoin de paix et de stabilité. Du reste, dans beaucoup de pays, c’est cette sagesse qui prédomine notamment dans la sous-région où par les crises qui se tassent, bien de gouvernements étaient revenus à de meilleurs sentiments pour travailler à apaiser et à réconcilier. Mais il faut reconnaitre que l’homme a quand même fait preuve de tact pour ne pas aborder le sujet avec les mêmes arrogances avec lesquelles certains de son camp, dès lors qu’il s’agit du Moden Fa Lumana et de Hama Amadou, ont habitué les Nigériens. Aussi, doit-il comprendre que même premier ministre de Bazoum Mohamed, il ne saurait être son homme de confiance pour avoir toute la quintessence de la gouvernance qu’il ambitionne pour le Niger car il le sait naturellement plus dévoué à l’autre qu’à lui. Pour cette raison, sans doute que Bazoum pourrait, dans ce mariage forcé avec ce camp qui ne répond que d’Issoufou et qui l’avait bien combattu, avoir mille raisons, de se méfier de lui pour ne pas le mettre au secret de toute son action. En tant que philosophe, il sait bien qu’il doit plus craindre l’adversité interne que celle, toute naturelle, que lui impose sur l’échiquier des choix idéologiques assumés et divergents. Ouhoumoudou le sait pour ne pas trop se hasarder sur le sujet pour ne pas apprécier avec trop de subjectivité ce qu’il appelle une « rumeur ». Aussi s’en tient-il au propos tout aussi trop politiques du Secrétaire Général du parti de Hama Amadou qui informait l’opinion, à travers une interview dans un quotidien privé, que son parti ne se cache pas pour nouer des alliances et que s’il devrait le faire, c’est à visage découvert qu’il le fera.
Il est clair que personne n’a tort d’avoir ces prudences pour aborder une question aussi sensible, et hautement politique dans un Niger si divisé. Cependant, tous savent bien que la politique est un jeu de subtilité qui ne se fait pas toujours, et pour des raisons que tout le monde peut comprendre, à ciel ouvert, l’action souterraine prenant souvent le dessous. Mais le temps, ne tardera pas à dévoiler des secrets, notamment ce qu’on appelle dans le jargon politique, des secrets d’Etat. Et ça, ça ne va pas toujours, et tout de suite, tout le monde le sait aussi, sur un plateau de télé.
C’est ça la vérité. C’est ça la politique.
ISAK
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Vous êtes l’un des principaux leaders de la filière oignon au Niger et en Afrique. Quelle est votre vision pour l’oignon à cette ère d’industrialisation de l’Afrique?
Ça fait longtemps que nous cherchons à industrialiser la production de l’oignon, son stockage, et aussi sa transformation et sa commercialisation. Si nous voulons réellement développer la filière oignon, surtout l’oignon violet de Galmi qui est Nigérien, il faut passer à une mise à l’échelle de tout ce que je viens de citer. Toutes les étapes doivent être renforcées, y compris la production d’oignons de qualités supérieures et respectueuse de l’environnement.
Quels sont les grands producteurs d’oignons en Afrique de l’Ouest et du Centre ?
Les plus grands producteurs d’oignon de la région de l’AOC, c’est-à-dire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, sont incontestablement le Niger et le Nigeria. Ces deux pays sont une référence dans le secteur. En plus du Niger et du Nigeria, le Ghana, le Tchad et le Cameroun sont aussi des producteurs d’oignon.
Par rapport au violet de Galmi qui a déjà pris une avance sur les autres types d’oignons, quels sont les projets qui permettront au Niger, dans le cadre de la ZLECAF, de conquérir le continent et au-delà, le monde ?
La libre circulation des personnes et des biens doit être effective sur l’ensemble du continent, en partant notamment de son application par les sous-régions en priorité. Il faut que nous ayons la libre circulation de l’oignon et des acteurs de la filière oignon partout où le besoin s’impose. Car, c’est cela la base du développement du secteur même de l’oignon dans sa globalité.
Avec la nouvelle stratégie de soutien à la filière oignon au Niger, vous pouvez transporter sur l’ensemble du territoire l’oignon du Niger, donc le violet de Galmi inclus, sans débourser le moindre franc. Alors même que dans un passé récent, pour ramener l’oignon à Niamey à partir des villes de Galmi, Madaoua, Tamaské et Keita, il fallait débourser jusqu’à 200.000f CFA. Le gouvernement aide le développement de la filière oignon en nous octroyant le bon d’enlèvement. C’est l’occasion pour nous de le remercier pour cet effort.
«Le gouvernement aide le développement de la filière oignon en nous octroyant le bon d’enlèvement»
Malheureusement, de l’autre côté, après la frontière du Niger, pour traverser le Burkina Faso, il nous faut débourser plus de 200.000f CFA. Quand vous amenez l’oignon du Niger, produit au Niger, au Ghana, il vous faut payer plus de 400.000f par camion et quand vous l’amenez en Côte D’ivoire, il vous faut débourser, en faux frais, 450.000f, toujours par camion. C’est pour cela que nous insistons sur cette liberté de circulation. Comme le Niger a facilité la libre circulation de l’oignon et des acteurs de la filière, il revient aux autres Etats de nous faciliter la tâche. Parce que, il n’est pas question de payer toute cette enveloppe-là pour faire traverser un camion d’un pays à un autre a un moment où nous parlons d’inclusion et de marché commun. Les choses se passent comme si on n’est pas dans la CEDEAO alors que nous sommes dans l’espace commun et que notre produit, produit au Niger, doit pouvoir circuler librement.
Nous attendons donc à ce que, avec la mise en œuvre de la ZLECAF, la libre circulation de l’oignon soit effective. Apres la circulation, il va falloir s’attaquer à la transformation pour maximiser sur la valeur ajoutée. Et enfin, Il faut veiller à l’industrialisation. Le Niger a de l’expérience dans la filière oignon. On maitrise la production, le stockage, la commercialisation, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’exportation. Nous savons transformer l’oignon en lanière, semoule, poudre, et même en biscuits et chocolat.
Et quelle valeur ajoutée de la poudre d’oignon ?
La poudre d’oignon est un levier sûr sur lequel le Niger peut compter pour lancer véritablement l’industrialisation de sa filière oignon, tirée par la renommée internationale du violet de Galmi. Actuellement, nous produisons en moyenne 1,4 millions de tonnes d’oignons. Si nous transformons cette quantité en poudre, on n’aura que 140.000 tonnes de poudre d’oignon. Cela ne représente même pas un dixième des besoins de Nestlé à lui seul. Alors même qu’on a Nestlé, Unilever, et bien d’autres gros clients qui seront ravis de se procurer notre poudre d’oignon.
Il nous appartient, nous Nigériens, en tant que propriétaires légitimes du violet de Galmi, d’être les principaux fournisseurs de poudre d’oignon dans cette variété. Ce débouché qui est à portée de main, permettra de rendre quasi inexistantes les pertes après récolte, de réduire le temps de stockage et booster la production d’oignon et surtout, de développer une main d’œuvre qualifiée dans la transformation industrielle de l’oignon. Nous demandons au gouvernement et ses partenaires de nous appuyer à organiser cette industrialisation afin de nous permettre de produire et de transformer notre oignon tout en respectant les normes de qualité que la Nestlé nous demande.
Est-il souhaitable que le Niger déploie une offensive diplomatique en faveur de l’oignon nigérien, tout comme il l’a fait avec succès dans le cadre de la ZLECAF ?
Oui, il s’agit de cela. C’est ce que nous recherchons et toute notre offensive tourne autour de cela. Il fallait mettre tout l’effort que le pays peut déployer, de la même manière qu’il l’a fait pour la ZLECAF, en faveur de l’industrialisation de la filière oignon dans laquelle nous sommes leader en Afrique. Il faut que le Niger fasse en sorte que notre produit phare, le violet de Galmi, soit vraiment exporté dans le monde entier. Le violet de Galmi est recherché à travers le monde entier à cause de sa saveur de ses vertus authentiques.
L’appui du gouvernement à la filière est-il donc concret ?
Le gouvernement nous a aidé à nous structurer. On a des coopératives et des unions de coopératives au niveau des communes, des fédérations au niveau des départements et des bureaux régionaux. On a aussi un bureau national au Niger et on preside au destin du bureau de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette structuration-là, sans l’appui du gouvernement nous ne pouvons pas l’avoir. Mais, nous disons que ce n’est pas suffisant. Il faut nous aider à nous former et à nous équiper. Nous former par exemple dans les normes de qualité. Nous équiper avec des petits équipements. Vous avez vu tout ce que les femmes font au Niger. Elles transforment l’oignon en poudre et pour transformer l’oignon en poudre il y’a des équipements qui sont faciles d’utilisation et qui peuvent couper l’oignon, le sécher et l’écraser pour le transformer en poudre.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Excellence, la République de Türkiye célèbre ce dimanche 29 octobre 2023, le centenaire de sa création. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette célébration historique ?
Si je prends l’histoire de la Türkiye, c’est très long. Pour cela je vais quand même limiter à l’histoire de la République comme c’est notre sujet, le centenaire. L’année 1923 est la date à laquelle la Türkiye a repris son indépendance après une période de guerre, y compris la première guerre mondiale, contre différents pays. La Türkiye a repris ainsi son destin, son indépendance, grâce au fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, et ses compagnons. A l’époque, c’était des moments très difficiles parce que c’était une période de guerre qui a duré 10 ans. Quand la République de Türkiye est fondée, la population en Turquie ne dépassait pas 15 millions. Le pays était dans de grandes difficultés économiquement et socialement. Il n’y avait pas assez d’écoles et de centres de santé. C’est dans ces conditions que la Türkiye a commencé à établir toutes ces institutions républicaines et a entamé une période de développement très forte.
Sans rentrer dans les détails, je peux vous dire que cela a été une importante avancée dans notre histoire, et aussi dans l’histoire mondiale car, ce n’est pas si souvent qu’on voit un pays réussir sa transformation. Déjà pendant ces périodes, pendant le déclin de l’empire ottoman et même avant cela, la Turquie avait des relations avec le continent africain, à partir de l’Afrique du Nord jusqu’aux pays du Sahel, avec les peuples qui vivent ici. Nous avons de tout temps été liés, d’abord par la religion, et ensuite par des échanges commerciaux qui étaient importants, grâce notamment aux caravanes Nord-Sud qui partaient des ports de Libye et d’Algérie, à l’époque de l’empire ottoman, et qui ont tissé des relations avec ces régions dont la République du Niger d’aujourd’hui. On peut donc dire que la relation qui lie les Républiques de Turkiye et du Niger, bien qu’ayant connu différentes périodes de difficultés au cours de l’histoire, date de très longtemps. Heureusement, on s’est retrouvé dans les années 2000, ce qui a abouti à l’ouverture de notre ambassade au Niger en 2012. Nous considérons cet aboutissement comme étant des retrouvailles entre nous.
En 11 ans de coopération bilatérale nouvelle quel bilan peut-on tirer ?
En 11 ans, nous pouvons apprécier des investissements positifs dans le cadre de notre coopération, bien qu’ils puissent être améliorés du fait de notre connaissance et de notre compréhension des besoins du Niger. Comme je viens de le dire plus haut, à la période de la fondation de la République turque, nous faisons face aux mêmes difficultés que le Niger traverse actuellement. Nous savons donc par expérience que la réponse à toutes ces difficultés réside dans le développement. Pour aboutir au développement du Niger, la Türkiye a la volonté de l’accompagner en amenant sa contribution à travers des investissements et des partages d’expériences et de savoir-faire.
‘’Le Niger n’a pas besoin d’une relation fondée sur l’aide’’
Pour nous, le Niger n’a pas besoin d’une relation d’aide. Il a juste besoin d’un accompagnement sincère pour augmenter ses capacités existantes dans les différents domaines. C’est cela notre politique envers les pays africains, une politique qui est basée sur une relation gagnant-gagnant. Tous les modèles d’investissement de la Türkiye qui sont réalisés jusqu’aujourd’hui au Niger, se font dans le respect de ce modèle. C’est ce qui explique pourquoi tous nos projets d’investissement se font en partenariat avec le Niger et les Nigériens. Nous amenons donc notre savoir-faire, notre expérience, nos investisseurs publics ou privés, et tout ce beau monde travaille ici, au Niger. Tous les projets turcs sont réalisés via des intermédiaires nigériens, que ce soit des institutions officielles ou bien des acteurs nigériens du secteur privé. C’est un modèle réussi de partenariat.
Je peux donner quelques exemples de réussite. Comme vous le savez on a, par l’intermédiaire de l’Etat turc, une coopération officielle qui a permis la construction de l’hôpital de l’amitié et des écoles Maarif, ainsi que la mise en œuvre de tous les projets de la Tika. On essaye de privilégier surtout les projets de développement et dans tous ces modèles, dans tous ces exemples, il y a des points communs : nous avons une coopération surplace, bien définie, et qui marche bien chaque année. De notre côté, on gagne de l’expérience, mais aussi nous constatons que la partie nigérienne aussi gagne de l’expérience. Surtout dans les dernières années, on a développé différents types de coopérations et on les a diversifiés.
Vous avez parlé de l’existence d’un fort potentiel de développement au Niger ; qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
D’abord, le Niger a un potentiel pour la production agricole, ce qui est important pour soutenir la forte croissance démographique que connait le pays. Nous croyons que le Niger a non seulement une capacité d’autosuffisance pour lui-même, mais aussi pour la région. Nous avons déjà commencé des études pour la production agricole, le potentiel d’irrigation, etc. On a fait des études, des travaux de forages dans quelques régions au Niger et on a pu confirmer l’existence de ces capacités, du terrain, et il y a aussi de l’eau. Il suffit juste d’investir dans le développement du secteur agro-alimentaire pour augmenter la production. C’est l’un des piliers que nous privilégions car, avec l’accroissement démographique, il faut trouver des moyens pour nourrir toute la population. En plus, le Niger a des capacités de production d’énergie électrique. Les technologies actuelles permettent d’utiliser sans risque des centrales thermiques électriques. La Türkiye contribue actuellement dans ce secteur à travers une société turque. Dans le futur, les centrales thermiques peuvent être une réponse efficace pour couvrir et atteindre l’autosuffisance et l’autonomie en électricité. C’est ce qui est important à nos yeux.
Le Niger peut donc attirer, selon vous, des investissements venant de l’extérieur ?
Et une fois qu’on a de bons résultats, au niveau de la production agricole et de la production d’électricité, cela va bien sûr amener une atmosphère très positive et attractive pour tous types d’investissements. Tout le monde le dit, ce n’est pas moi seul ; le Niger possède des ressources souterraines importantes. Mais pour pouvoir réellement bénéficier des retombées économiques de ces ressources, nous voyons le Niger se développer, réussir ses infrastructures et devenir dans la région fort, dominant même. C’est avec cette idée qu’on approche le Niger. C’est vrai qu’il y a une conjoncture qui n’est pas facile ni pour le Niger, ni pour les pays de la région. Mais nous fondons beaucoup d’espoirs sur le Niger parce qu’on sait que cette mauvaise passe sera bientôt surmontée avec succès. La Türkiye avait des problèmes de sécurité, mais cela ne l’a pas empêché de se développer tout en combattant le terrorisme. Il faut donc régler les problèmes sécuritaires pour atteindre le développement.
‘’Nous voulons être un partenaire pour les solutions que le Niger va trouver de lui-même’’
La Türkiye est-elle prête à se tenir aux côtés du Niger dans sa lutte contre le terrorisme ?
Notre politique est très claire : nous maintenons notre soutien au Niger dans le contexte de son combat contre les groupes terroristes. En lien avec ce que vous venez de demander, la coopération militaire avec le ministère de la Défense nationale se poursuit, surtout à travers la livraison d’équipements militaires. Et, on va poursuivre cela grâce notamment au dialogue permanent que nous avons avec les autorités nigériennes. Il faut souligner ici que les avions que le Niger s’est fait fournir sont les premiers exemplaires qui sont exportés. Après la Türkiye, c’est le Niger qui a commencé à les utiliser. Pourquoi ? C’est parce que la Türkiye est d’accord et toujours prête, à partager son plus haut niveau de technologie dans l’industrie de la défense. On ne limite pas nos échanges et surtout, on travaille pour augmenter les capacités de nos partenaires, pas seulement au niveau de l’équipement militaire. Pour ces aéronefs, par exemple, il y a eu des formations de pilotes nigériens en Türkiye et qui volent avec ses avions. Mais mieux encore, des techniciens sont formés ici au Niger pour se perfectionner dans la maintenance de ses appareils.
En même temps que ces avions volent avec des pilotes nigériens, des techniciens nigériens se perfectionnent au sol pour assurer leur maintenance. Sans cette boucle complète, ça ne serait pas un modèle durable de relation. L’essentiel c’est que le Niger et les Nigériens apprennent et appliquent. Cela participe à notre souhait de développement économique pour le Niger. Nous ne cesserons jamais de le dire : pour atteindre le développement, il faut d’abord résoudre le problème du terrorisme, lui apporter une réponse adéquate. Nous écoutons le peuple nigérien, plus de 25 millions de Nigériens, et nos choix politiques cadrent toujours avec leurs aspirations. Pas autre chose.
On va continuer à travailler dans tous les domaines. Comme vous le savez, la Türkiye n’a pas arrêté ses investissements et son travail dans les différents domaines où on intervient au Niger. De même, on n’a pas expatrié les citoyens turcs du Niger. Tout le monde est là, tout le monde continue à travailler parce qu’il faut atteindre les résultats prévus. Notre coopération avec le Niger avance bien et on ne peut pas l’arrêter à cause de tel ou tel motif. Il y a 25 millions de personnes au Niger avant le 26 juillet et les 25 millions de personnes sont toujours là, avec des besoins. Nous écoutons les Nigériens, nous évaluons les besoins et nous étudions les possibilités qu’ils nous présentent, simplement parce que nous voulons être un partenaire pour les solutions que le Niger va trouver de lui-même.
La Türkiye était l’un des premiers pays, sinon le seul pays au lendemain du coup d’Etat à avoir demandé de ne pas suspendre la coopération technique qui bénéficiait aux populations. Avec l’éloignement d’une guerre de la CEDEAO contre le Niger, les autres pays s’alignent finalement sur votre vision. On peut dire qu’en l’espace de 2-3 mois, l’histoire vous donne raison ?
Notre Président de la République a déclaré à différentes reprises qu’une intervention militaire au Niger va créer davantage d’autres problèmes, pas seulement au Niger, mais aussi au niveau régional. Nous savions qu’une intervention militaire n’était pas une réponse adéquate sur ce qui s’est passé. Dans l’histoire, il y a plusieurs exemples de coups d’Etat, de transitions différentes. On peut en tirer des leçons bien sûr mais, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est de maintenir la stabilité, la sécurité et bien sûr travailler pour le bien-être des populations. S’il y a une intervention militaire, qui peut garantir tout ça? La guerre n’est donc jamais une solution. Il faut chercher des moyens de dialogue, des réponses, ainsi que des solutions diplomatiques. C’est notre principe pour dire qu’il faut quand même laisser le peuple nigérien prendre ses décisions. Il faut le respecter.
Justement, quel message vous avez à l’endroit du CNSP et aussi du peuple nigérien en ces moments difficiles ?
Le message c’est de dire que je suis ici en tant qu’ambassadeur d’un pays ami et frère et notre souhait est que le peuple nigérien, le CNSP, le Gouvernement nigérien réussissent en ces moments difficiles. De notre côté, nous allons les écouter et voir ce qu’on peut faire pour le pays sans mettre des conditions. On ne va pas peut-être limiter ici seulement notre soutien parce que la Türkiye a une capacité diplomatique et économique à l’échelle mondiale. Nous allons chercher à soutenir le Niger dans les relations internationales. Il faut qu’on ait de la patience. Avec la patience, avec détermination, sans arrières pensées, nous essayons de voir les choses dans un contexte réaliste, et avec pragmatisme.
Propos recueillis par Souleymane Yahaya (ONEP)
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Monsieur le Préfet, le département de Balleyara continue d’accueillir un flux massif des refugiés internes venant principalement des zones sous la menace terroriste en l’occurrence le département de Banibangou ; comment s’effectuent la prise en charge et la gestion des sites d’accueil de ces populations en quête de stabilité ?
La situation sécuritaire est aujourd’hui une question préoccupante dans notre pays. Mais je tiens quand même à vous remercier pour l’occasion que vous me donnez pour parler d’un sujet très important qu’est la situation des déplacés internes. Effectivement, le département de Balleyara est en train de subir les effets secondaires de la crise sécuritaire avec un flux massif des déplacés internes
venant de nos voisins de Banibangou surtout. Le nombre de déplacés internes ne fait que s’accroitre. En effet, ce nombre n’était qu’à un moment de 2272 ménages. Mais, à la date du 25 avril 2022, le nombre de déplacés internes avoisine 4000 ménages. Ce qui est vraiment énorme en matière de prise en charge et de gestion. C’est justement la raison pour laquelle nous nous sommes organisés de matière à ce que nous puissions nous déplacer chaque 10 jours pour aller directement sur le site s’enquérir des conditions de vie de ces déplacés internes et recueillir leurs besoins dans la perspective d’y répondre de façon adéquate. Ainsi, dans le cadre la prise en charge et la gestion, nous remercions beaucoup les partenaires pour l’accompagnement.
Au regard du nombre de déplacés internes à gérer à l’échelle du pays, il serait difficile pour l’Etat seul de répondre à tous les besoins sans l’aide des partenaires. L’Etat fait de son mieux dans la gestion des déplacés internes de Balleyara. Pour ce qui nous concerne, nous nous acquittons autant que possible la responsabilité qui nous a été confiée par les autorités du Niger. Les témoignages des uns et des autres sont là pour le confirmer. En effet, à la suite des témoignages satisfaisants rapportés par certains déplacés au Préfet du département de Banibangou, celui-ci a effectué le déplacement de Balleyara, précisément le 7 mars 2022, pour nous féliciter par rapport à l’effort que nous sommes en train de faire dans le cadre de la prise en charge des déplacés internes de son entité administrative. Nous étions ensemble sur le site des déplacés internes. Devant le Préfet de Banibangou, les déplacés ont réitéré les mêmes témoignages. Avec le directeur départemental de l’Education Nationale, nous avons créé les conditions pour que les enfants de ces déplacés internes puissent aller à l’école. Au début, nous les avions versés dans les écoles de Balleyara.
Maintenant, nous avons trouvé un site pour les enfants des déplacés internes. Nous n’avons pas la prétention de leur fournir tous les besoins, mais plutôt ce qui est de notre possible dans la mesure où notre souhait, avec l’effort réalisé par l’Etat du Niger, c’est qu’ils retournent au bercail. Sur le plan sanitaire, les déplacés internes de Balleyara sont suivis à travers les partenaires qui viennent pour un séjour de trois (3) mois avant de repartir. C’est vraiment une sorte de dispensaire mobile. S’agissant d’accès à l’eau potable, l’hygiène et assainissement, le site dispose d’un système d’adduction d’eau potable et des latrines ainsi que des petits jardins pour les besoins nutritionnels.
La position géographique de Balleyara lui confère un atout indéniable, celui d’être une plaque tournante en matière des échanges commerciaux où la fraude des hydrocarbures et la consommation des stupéfiants sont des phénomènes récurrents, qu’est-ce qui est fait pour inverser la tendance ?
Effectivement, la situation géographique de Balleyara fait que notre entité administrative est un carrefour d’échanges commerciaux, de brassage de toutes les ethnies. Par rapport au trafic de carburants, grâce au Projet d’Appui au Renforcement de l’Administration Territoriale (PARAT) de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix, nous avons eu un financement qui nous a permis d’aller sur le terrain pour sensibiliser les populations par rapport aux conséquences de cette fraude de carburant. Balleyara est ouverte vers le Nord, notamment Banibangou et Ouallam, il faut alors empêcher que le carburant passe par Balleyara pour aller atterrir dans les mains des terroristes. C’est ce que l’Etat du Niger est en train de combattre à tout prix, parce que s’ils ne sont pas ravitaillés en carburant, le mouvement ne leur sera pas facile. Et dans le cadre de cette lutte, le gouverneur de la Région de Tillabéri a pris le problème à bras le corps. C’est dans cette optique le 14 février 2022, le conseil régional de sécurité a été délocalisé à Balleyara où nous avons invité tous les partenaires traditionnels pour mener des réflexions approfondies sur la situation sécuritaire de façon générale et singulièrement sur le thème du conseil qui est «comment lutter efficacement contre la fraude de carburant». Après toutes les réflexions, des pistes de solutions ont été dégagées. C’est ainsi que de cette date à aujourd’hui, nous avons pu saisir 1115 bidons de 25 L, soit un total de 27875L d’essence, ce qui n’est pas négligeable dans le cadre de la lutte. En plus, nous avons aussi saisi une dizaine de véhicules garés sans compter ceux qui sont détruits. Cet effort a été rendu possible grâce au travail formidable mené par les Forces de défense et de sécurité, auquel s’ajoute la bonne collaboration de la population.
Le département de Balleyara est une zone à fort potentiel en matière des ressources en eaux souterraines, quelles sont les activités phares des habitants en lien avec l’exploitation cette opportunité ?
Le département de Balleyara est une zone fertile. Il suffit juste de creuser un trou d’une profondeur de 3 à 4 mètres pour que l’eau jaillisse. Il suffit seulement d’avoir la volonté. Et la population de Balleyara a cette volonté de produire. La preuve, lorsqu’on fait un tour au niveau du village, vous allez voir à perte de vue des champs de chou ; moringa ; tomate ; melon ; bref tout ce qui est produit maraîcher. On peut même dire que Balleyara est en train de nourrir une partie de Niamey. Ce qui a amené les différents services techniques d’aller vers la formalisation de toutes ces activités pour que les vaillantes populations engagées dans la production maraîchère puissent tirer le maximum de profit. Ce sont surtout les femmes qui sont très actives dans la production maraîchère. C’est pourquoi, dans le cadre de l’organisation de ce travail, elles ont été mises en groupements féminins pour dégager des espaces qu’il faut mettre en valeur. Les partenaires sont venus par la suite pour les appuyer avec la clôture de ces espaces de production et le soutien en matériels. Parmi les partenaires, on retient surtout le Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques (PASEC) qui a investi entre 2018 à aujourd’hui, environ 300 millions de FCFA. Les femmes de Balleyara produisent et forment une chaine de commercialisation pour pouvoir vendre. Certaines parmi elles s’intéressent même à la transformation pour éviter les pertes liées au caractère périssable des produits maraîchers. L’un dans l’autre, tout est sous contrôle au grand bénéfice de ces vaillantes femmes productrices.
Comme dans plusieurs localités du pays, la problématique de la scolarisation de la jeune fille est une réalité, comment se présente la situation dans le département de Balleyara à l’heure où la politique éducative des autorités encourage vivement à s’occuper de cette question ?
Effectivement, les autorités de la 7ème République notamment le Président de la République fait de l’éducation de la jeune fille l’une de ses priorités fondamentales au cours de ce quinquennat. Nous ne pouvons pas rester en marge de cette priorité du Président de la République parce que nous sommes le représentant de l’Etat. C’est ainsi qu’aux premiers jours de notre prise de fonctions, nous avions initié une série de missions de sensibilisation auprès des acteurs concernés par la question éducative. Le département de Balleyara étant subdivisé en quatre secteurs pédagogiques, notre approche a consisté à commencer par les regroupements de tous les directeurs d’école et des CEG par secteur. Chaque secteur a reçu la visite des autorités départementales pour uniquement échanger sur le système éducatif avec les responsables des établissements. Ces derniers nous ont donnés toutes les informations nécessaires par rapport à leurs services. Les effectifs des élèves qui nous ont été communiqués montrent que le nombre de filles à l’école connait d’année en année une augmentation significative.Lors des échanges, nous avions voulu savoir qu’est-ce qui entrave la bonne marche de la scolarisation de la jeune fille ? La réponse à cette question était que les jeunes filles sont beaucoup plus utilisées dans les activités maraîchères au détriment de l’éducation. Les jeunes filles sont aussi mises à profit par les parents dans le cadre de la commercialisation des produits maraîchers. Ensemble avec les responsables de l’école, nous avons pris des décisions pour agir envers les parents d’élèves afin que ces pratiques soient définitivement derrière nous et que la fille aille régulièrement à l’école. Lorsqu’une fille est émancipée, c’est toute la société qui gagne. Je crois que les parents d’élèves sont en train de le comprendre. Nous avons aussi relevé dans les échanges l’absentéisme criard des enseignants. Là nous avons clairement dit aux responsables d’établissement que nous ne sommes pas preneurs de ce comportement qui frise la morale. Cela ne doit pas continuer tant que je suis préfet de Balleyara. Nous nous sommes entendus que toute absence doit faire l’objet d’une demande préalablement écrite par l’intéressé suivant la procédure légale des textes en vigueur. Une seule heure perdue dans l’enseignement a des répercussions sur l’apprentissage. Nous devons créer les conditions pour que les efforts de l’état dans le domaine éducatif soient couronnés des résultats satisfaisants. Depuis ces rencontres d’échanges, le département de Balleyara s’est remis sur les rails dans le domaine de l’éducation. Aucun enseignant ne se hasarde d’abandonner son poste pendant des jours sans une autorisation dument signée et acceptée par la hiérarchie.
Les femmes de Tagazar sont actives dans le domaine de la production maraîchère, quels sont les types d’accompagnement qui leur sont apportés pour les encourager dans leurs efforts pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle ?
Au regard des efforts fournis par la femme productrice du département de Balleyara, elle a été formée à travers les groupements et associations. Ces structures ont été appuyées par les partenaires au développement tout simplement parce que les activités dans lesquelles évoluent ces femmes permettent à ces dernières de s’autonomiser et participer de façon active aux efforts de développement de notre pays.Ces groupements féminins sont aussi soutenus par l’Etat à travers la mise à leur disposition des intrants agricoles dans le cadre de l’Initiative 3N. S’agissant de la disponibilité de l’engrais pour accroitre la production maraichère, on peut dire que l’Etat est en train de mettre en œuvre une politique qui permet aux producteurs et productrices d’avoir accès à l’engrais au moment opportun pour booster la production à l’échelle nationale et lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial
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« Il faut d’abord reconnaître que l’histoire des recherches pétrolières et minières a toujours été engluée dans une sorte de huis clos, particulièrement dans les pays du Sud »
Monsieur le ministre, le Niger est un pays riche en ressources minières et pétrolières, malheureusement, les retombées ne semblent pas avoir eu un impact significatif sur l’économie du pays et surtout sur le niveau de vie des populations. Quelles explications à donner à cet état de fait ?
Mahaman Laouan Gaya : Notre pays, et au-delà les pays de la zone sahélienne dite des ‘’trois frontières‘’, sont connus pour être une des régions les plus pauvres au monde, malgré leurs abondantes richesses du sous-sol. L’extrême pauvreté dont souffre notre pays ne reflète nullement la rareté des ressources extractives (ressources minières et énergétiques), puisqu’à l’état virtuel, le Niger dispose d’un potentiel considérable en ressources minérales diverses, en énergies fossiles (hydrocarbures, uranium) et renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse…et même déchets urbains). Le Niger, à l’instar des autres pays africains, souffre du ‘’paradoxe de l’abondance‘’, à savoir que l’abondance de ces ressources ne s’est pas traduite en niveaux équivalents en matière de prospérité et de développement économique et social. Sans trop nous lamenter sur notre sort, il faut dire que l’Afrique et le Niger avec, ont toujours été victimes d’un modèle économique dit ‘’d’esclavage colonial‘’ qui nous a maintenu depuis près d’un siècle dans un système économique mortifère obligeant nos pays à produire des matières premières (extractives, agricoles, animales,…) et à les exporter à l’état brut vers la métropole et pour nous vendre en retour les produits finis. Malheureusement et chose encore plus choquante, ceux qui étaient supposés relever le défi du sous-développement de notre pays, non seulement englués dans une scandaleuse gouvernance politique et économique, étaient dans une maladive position de dépendance vis-à-vis de leur maître néo-colonisateur. L’on s’est d’ailleurs très souvent poser la question de savoir pourquoi et comment certains pays riches en ressources minières et pétrolières tirent profit de leurs dotations et d’autres non ? En effet, soutenons-nous que si certains pays tirent une rente de leurs ressources et d’autres pas, c’est parce que dans la dernière catégorie (particulièrement ceux des pays ‘’francophones‘’), les dirigeants font preuve d’un déficit criard de démocratie, d’un leadership ‘’obscur‘’, d’une gloutonnerie manifeste sur les ressources pétrolières et d’une gouvernance foncièrement médiocre. A un moment du développement de l’industrie pétrolière de notre pays, nous nous sommes même posé la question de savoir si les hydrocarbures et la démocratie font bon ménage. En d’autres termes, alors que notre pays chemine vers l’exportation de son pétrole brut, on observe que la gouvernance démocratique recule, l’opacité dans la gestion de la manne pétrolière est manifeste, se généralise le phénomène de corruption et d’impunité et une dangereuse tendance à la monarchisation de la République. Seuls, les ‘’ayants-droits‘’ et leurs familles peuvent se prévaloir des retombées de la rente pétrolière ; le pays et ses laborieuses populations totalement exclus. De ces genres de régimes dits ‘’démocratiques‘’ issus pour l’essentiel des fameuses conférences nationales souveraines des années 90, et qui clament à tue-tête l’instauration d’une ‘’démocratie pétrolière‘’, naissent (à l’image des ‘’Fake news‘’) ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui les ‘’Fake democratic States‘’ ou les ‘’Faux Etats démocratiques‘’. Par la grâce d’Allah (SWA), en réponse aux multiples prières de nos populations durement meurtries, cette périlleuse aventure a rapidement été stoppée un 26 Juillet 2023.
Comme vous y faites allusion ci-haut, comment expliquez-vous le potentiel en ressources minières et pétrolières exceptionnellement très abondant et diversifié dans notre pays ?
Mahaman Laouan Gaya : Le Niger dispose d’importantes potentialités dans les domaines minier et pétrolier qui sont en cours d’exploration et d’exploitation. Les travaux de recherches minières entrepris par l’Etat et ses partenaires bilatéraux et multilatéraux ont conduit à la mise en évidence de nombreux indices minéraux et d’hydrocarbures. Au total, ce sont quelques 279 indices minéraux qui ont été répertoriés et où on y trouve de l’uranium, de l’or, de l’étain, du plomb, du zinc, du platinium, du lithium, du titane, du fer, du vanadium, du chrome, du cobalt, du gypse, du calcaire, du phosphate, du sel, du charbon, du pétrole, etc…. Certains ont été évalués (fer, phosphate, sel, etc…), et d’autres mis en exploitation ou en voie de l’être (uranium, charbon, or, calcaire, gypse, étain,…). Par ailleurs, le Niger, dont le territoire est constitué à plus de 90% de bassins sédimentaires (Les bassins sédimentaires sont des réceptacles des gisements d’hydrocarbures gazeux, liquides et solides), ‘’coincé‘’ géographiquement et géologiquement entre l’Algérie, la Libye et le Nigéria (tous ‘’millionnaires‘’ en termes d’exploitation et d’exportation d’hydrocarbures et exportant de 1,7 million à 2,3 millions de barils de pétrole par jour), il est certain, que tôt ou tard, notre pays connaitra inch’Allah, le même miracle pétrolier qu’eux.
‘’Il faut l’adhésion patriotique de tous les Nigériens pour éviter à notre pays le contrôle de nos ressources extractives par quelque pays que soit’’
De grosses et très agréables surprises, particulièrement dans le bassin des Ullimenden à cheval entre la partie Ouest du Niger, l’Est du Mali, le Nord du Burkina Faso et le Sud algérien ne sont pas à exclure. En effet, cette zone dite des ‘’trois frontières‘’ (que les experts pétroliers appellent aussi le ‘’Koweït du Sahel‘’… au vu de son probable potentiel pétrolier et gazier) détiendrait un inestimable potentiel pétrolier, en ressources minières et énergétiques stratégiques (uranium, cobalt, lithium, hydrogène,…) et autres ressources hydrauliques (nous avons l’un des plus grands potentiels en eaux souterraines du monde et d’après les scientifiques, la guerre du siècle prochain sera sur les ressources en eau). L’on ‘’soupçonne‘’ aussi cette zone des ‘’trois frontières‘’ de regorger d’abondantes réserves d’hydrogène naturel (le Mali détient pour l’instant les seuls gisements actifs au monde). Les puissances étrangères (grosses consommatrices d’hydrocarbures et de minerais stratégiques) et détentrices des plus hautes technologies en sont très conscientes. Aujourd’hui leurs états-majors industriels disposent de laboratoires équipés d’énormes simulateurs ultramodernes leur permettant d’explorer virtuellement les entrailles de la terre dans nos propres pays. Ainsi, à partir des laboratoires (situés dans des lieux ultra protégés de leurs pays), leurs ingénieurs plongent dans un monde sous terrain d’ordinaire invisible, naviguant à travers des couches de grès et de calcaire jusqu’à tomber sur des formations rocheuses contenant des hydrocarbures ou des substances minérales stratégiques. Ils peuvent ainsi directement à partir de Houston, Paris ou Beijing ‘’dépister‘’ des formations pétrolifères et minérales de nos pays. Ce type de procédés ultrasophistiqués leur confèrent un énorme gain de productivité, d’informations et de connaissance de notre propre sous-sol. C’est grâce donc à ces technologies qu’ont été révélées les énormes potentialités en ressources extractives stratégiques de la zone dite des ‘’trois frontières‘’ dans le Sahel et au-delà sur l’ensemble du territoire nigérien. Les interminables conflits armés qui durent depuis quelques trois décennies et l’occupation par les forces armées étrangères (occidentales) de cette zone, ne sont nullement l’effet d’un hasard. La perte (à jamais inch’Allah) de contrôle des pays de cette zone et la récente création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) constituent une retentissante gifle (pire que la débâcle en 1954 à Dien Bien Phu) assenée à la France.
Justement, nous sommes actuellement dans un processus de refondation de la République et de reconquête de notre souveraineté. Quelle attitude doit-on avoir pour que le pays tire de meilleurs avantages de l’exploitation de ses ressources extractives ?
Mahaman Laouan Gaya : Il faut d’abord reconnaître que l’histoire des recherches pétrolières et minières a toujours été engluée dans une sorte de huis clos, particulièrement dans les pays du Sud. A ce niveau, il est clair que beaucoup de nos Etats sont très loin de disposer d’un minimum d’information crédible sur leur potentiel en ressources extractives. Ce sont les sociétés étrangères qui détiennent toutes les informations secrètes sur les gisements miniers et pétroliers à partir des études géologiques, géophysiques et géochimiques entreprises souvent depuis l’époque coloniale. Disposant seules de moyens financiers et techniques colossaux pour établir des estimations fiables, elles ne s’en cachent pas pour tricher sur le traitement et l’interprétation des données géo-scientifiques, la sous-estimation de la qualité et des réserves d’uranium, d’autres minerais stratégiques, du pétrole, de la production et la surestimation du cost-oil (coûts d’investissement et coûts de production), des grosses triches à l’embarquement des pétroliers et à l’exportation du pétrole brut… En scrutant l’interview du Président du CNSP, SE le Général Abdourahamane Tiani du 10 décembre passé, relativement à votre question, deux points ont retenu mon attention. Je le cite : ‘’Le Niger ne bénéficie pratiquement pas des ressources de son sous-sol, parce qu’il n’a pas été initié une politique qui lui permette de maîtriser l’exploitation de ses ressources‘’, et plus loin, dans son dernier mot, il disait ‘’Le Niger a été spolié avant les indépendances, et il a continué à être spolié après les indépendances. Il est facile de constater le degré de spoliation dont nous avons été victimes à travers les accords que nous avons progressivement dénoncés, et que nous continuerons inch’Allah à dénoncer pour le bien de notre peuple. Et cela, que personne n’en doute‘’. Dès cet instant, j’estime que les dés sont jetés pour la reconquête de la souveraineté et le contrôle de nos richesses extractives, pour le bien être de notre pays. A cela, il faut faire appel à l’adhésion patriotique de tous les Nigériens, éviter à notre pays le contrôle de nos ressources extractives par quelque pays que soit ou de retomber dans les affres de la ‘’malédiction des ressources naturelles‘’.
Les sanctions de la CEDEAO, en particulier la coupure de la fourniture d’électricité par le Nigeria, a mis en lumière les déficits de la politique énergétique de notre pays. Quelles doivent être désormais les priorités dans ce contexte de refondation de la République ?
Mahaman Laouan Gaya : Près de soixante (60) ans après notre indépendance, l’énergie apparaît comme un enjeu stratégique majeur du développement de notre pays ; et pourtant, il est reconnu de tous que le ciel, le sol et le sous-sol du Niger regorgent d’abondantes ressources énergétiques fossiles et celles d’origines renouvelables comme je le mentionnais ci-haut. Mais le paradoxe, c’est que malgré cette abondance en ressources énergétiques, le niveau de consommation annuelle énergétique du citoyen nigérien est le plus faible du monde, avec une efficacité énergétique des plus faibles. Le Niger est actuellement dans la frange des pays (africains) où la consommation énergétique par tête d’habitant est de l’ordre de 0,3 tep en (tonnes équivalent pétrole) par an, contre près de 7,8 tep par an pour un américain, 4 tep par an pour un européen et 2,6 tep pour les pays émergents (Singapour, Malaisie, Corée,…). Il ne fait aujourd’hui aucun doute que l’énergie moderne est un puissant vecteur de développement à la fois économique et social, comme l’a d’ailleurs toujours démontré la corrélation entre la consommation énergétique et la croissance du PIB. Un véritable développement économique suppose de l’énergie en grande quantité issue des grands complexes (raffinerie-pétrochimie, des barrages hydro-électriques ou des centrales nucléaires). Si nous voulons connaître une croissance économique durable et éviter de sombrer dans un délabrement économique et social fatale, nous devons dans le cadre de la refondation de la République à venir, devoir relever les défis énergétiques essentiels pour notre survie. De manière simplifiée, ces défis consistent, d’une part, à assurer les besoins des Nigériens en une énergie moderne (disponibilité permanente de l’électricité et des produits pétroliers), abondante, à moindre coût (à la portée de tous les Nigériens), soucieuse des impacts environnementaux et, d’autre part, veiller à une bonne gouvernance de nos ressources énergétiques. L’abondance de ces ressources ne fait aucun doute, et si elles étaient auparavant judicieusement utilisées, notre pays n’aurait pas connu l’inhumaine coupure de la fourniture d’électricité par le Nigeria que je qualifie d’insulte à notre égard. Rappelons que la France et le Nigéria sont les deux pays sur la ligne de front pour étouffer économiquement, financièrement et énergétiquement le Niger, et mieux attaquer militairement notre population.
Monsieur le ministre, quelles leçons pourrons-nous tirer de plus de cinquante années d’exploitation de notre uranium ?
Mahaman Laouan Gaya : Au-delà de l’exploitation depuis plus d’un demi-siècle de nos ressources uranifères, c’est la sécurité d’approvisionnement énergétique de notre pays qui doit nous interpeller. En amont, voilà un pays (la France) qui a de façon éhontée pillé à un prix ridicule nos ressources uranifères pour assurer sa propre sécurité énergétique. Principal producteur mondial d’uranium, le Niger est paradoxalement l’un des pays les moins éclairés du continent africain et du monde. Il est inadmissible qu’après plus de 50 ans d’exploitation d’uranium et son traitement jusqu’à l’obtention de l’uranate, nous ne soyons pas en mesure de poursuivre son enrichissement pour un usage pacifique ; la production d’énergie électrique. Dans le cadre de son programme électro-nucléaire, avec l’accompagnement de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), le Niger est en Afrique l’un des pays les plus avancé et a d’ailleurs le meilleur avantage comparatif parmi les pays africains candidats pour la construction d’une centrale nucléaire. L’agence fédérale russe de l’énergie atomique, Rosatom a signé récemment des mémorandums d’entente pour la construction de centrales nucléaires au Burkina-Faso et au Mali. J’ose espérer que dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une centrale nucléaire qui prendrait en compte les besoins en électricité des trois pays pourrait être construite au Niger, parce que disposant d’un plus grand avantage comparatif. Notons que l’énergie nucléaire est l’une des sources de production d’électricité les moins polluantes au monde, et de plus, elle est bon marché, ce qui devrait permettre aux pays bénéficiaires de s’industrialiser plus rapidement.
Propos recueillis par Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le journal Monde d’Aujourd’hui ouvre ses colonnes à Mahamane Hamissou Moumouni, président du PJD Hakika. Il a principalement été question des sanctions de la CEDAO contre le Mali, de la lutte contre le terrorisme et l’impunité...
La CEDEAO vient d’imposer des sanctions au Mali. Pensez-vous qu’elles sont justifiées ?
Ces sanctions n’ont aucun sens d’autant qu’elles touchent directement le peuple et beaucoup moins les dirigeants. Dans un espace qui cherche l’intégration des peuples et l’harmonisation des économies, il est inadmissible d’isoler un peuple frère. En plus, il est à se demander d’où sortent les textes et les prérogatives qui ont permis aux chefs d’Etats de la CEDEAO de prendre de telles sanctions. Ils n’ont aucune compétence. C’est carrément du « banditisme ». Ils ont profitent de leur position pour terroriser le peuple malien. Seulement la mise en oeuvre de ces sanctions sera difficile.
Vous estimez que ces sanctions ne vont pas prospérer ?
Evidemment ! Elles ne peuvent même pas être mise en oeuvre. Vous remarquerez que trois pays frontaliers avec le Mali se sont rapidement désolidarisés de ces décisions. Il s’agit de l’Algérie, de la Mauritanie qui ne sont pas membres de la CEDEAO et de la Guinée Conakry pourtant membre de cette organisation. Ce qui est marrant dans le comportement et surtout dans l’attitude des dirigeants est qu’ils mettent en avant la défense de la démocratie. Pourtant nombre d’entre eux n’ont pas de référence, de logiciel démocratique. Certains parmi eux sont arrivés au pouvoir par le tripatouillage des Constitution, la fraude électorale, d’autres n’ont jamais gagné les élections. Ils sont vraiment disqualifiés pour donner des leçons de démocratie aux militaires Maliens surtout que ces derniers ont le soutien de leur peuple. Et le soutien du peuple malien est uniquement consécutif à des préoccupations réelles : l’insécurité, l’impunité. Il est convaincu que seuls les militaires sont en mesure d’y mettre fin. Et déjà l’Armée malienne commence à sortir la tête de l’eau et à engranger des victoires. Les terroristes sont en entrain de fuir vers le Niger et le Burkina.
Alors pourquoi nos chefs d’Etats prennent-ils de telles décisions ? Pensez-vous, comme le disent certains observateurs, qu’ils au service de la France ?
Evidemment ! Rappelez-vous que la ministre française des Armées a dit, avant la réunion des chefs d’Etats de la CEDEAO, que le Mali sera sanctionné. Et l’organisation sous régionale est allée dans ce sens. Comme le disait un président français à propos de l’ONU, la CEDEAO est devenu un machin aux mains des Français. C’est écoeurant, nos dirigeants sont manipulés. En sachant que la France doit en grande partie sa puissance à l’Afrique, il est normal qu’elle s’accroche. Sinon comment comprendre l’entêtement de vouloir rester dans des pays qui ne veulent pas de votre aide. Le Mali ne demande rien d’autre que la diversification de sa coopération économique et militaire. La France n’en veut pas. Il va falloir punir le Mali pour prévenir la contagion. Et on met à contribution la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations Unies. Si pour cette dernière organisation c’est un camouflet, même en Europe, il y a de voix dissonantes. L’Italie ne suit pas aveuglément et considère d’ailleurs que la politique française est à l’origine de certains problèmes que vivent les pays de l’Europe. En empêchant le développement des pays africains, la France contribuerait grandement à la crise migratoire que connaît, avec plus d’acuité, l’Italie. Qu’est ce qui se passe ? La France considère que les ressources du sous-sol africain constituent des réserves. Les pays ne peuvent les exploiter qu’en respectant le timing voulu par ce pays. Aujourd’hui l’uranium nigérien permet à a France de disposer de l’énergie à suffisance alors que les ménages nigériens n’en disposent pas. C’est pourquoi la France muselle toute velléité d’émancipation des pays africains. Vous verrez qu’elle fera tout pour y demeurer. Elle utilisera tous les moyens à sa disposition. Il suffit d’écouter la presse pour se faire une idée. Moi, je n’écoute plus France 24 et RFI quand j’ai compris c’est des médias au service de la politique étrangère française.
Des médias conçus principalement pour l’Afrique ?
Essentiellement pour l’Afrique. En France, ils sont peu écoutés. Les politiques français ne s’y intéressent pas. La visibilité pour un homme politique français c’est TF1. Et ça, nos dirigeants africains ne l’ont pas compris. Ces médias ont été créés pour caporaliser les africains. Tous ceux qui voyagent en France savent que ces médias n’y sont pas écoutés. Ils sont même méconnus. Se sont des organes de propagande. France 24 a été créée par Jacques Chirac. Des dirigeants africains ayant compris la nécessité de produire l’information ont, longtemps avant, créé la Radio Africa No 1. on a laissé mourir cette radio et nos dirigeants d’aujourd’hui sont incapables de concevoir des organes d’information indépendants.
Monsieur le président, revenons au Niger. Depuis la prestation du président Bazoum, on a l’impression que dans le domaine de la gouvernance, on fait du sur place.
C’est l’impression que vous vous avez. Je vous comprends. Moi, je retiens que le président Bazoum, lors de son investiture, a fait un discours remarquable, extraordinaire. Deux points sont à retenir : la sécurité et l’impunité. Très malheureusement sur le plan sécuritaire, la situation ne fait que se dégrader. La menace est aujourd’hui aux portes de Niamey. Le Mali qui était, dans cette partie des trois frontières, considéré comme le maillon le plus faible est entrain de se ressaisir. Il engrange des victoires. L’Etat est entrain de marquer sa présence sur tout le territoire avec l’aide de ses nouveaux partenaires. De ce fait, les terroristes fuient le Mali pour le Niger et le Burkina. Aujourd’hui, les populations nigériennes des zone de conflit ne savent plus à quel saint se vouer. Elles n’arrivent plus à produire pour se nourrir, leurs enfants ne vont plus à l’école. L’Etat est complètement absent sur certaines parties du territoire. Et cela est du à la coopération avec la France. Je suis que si aujourd’hui le président Bazoum, socialiste qu’il est, révolutionnaire qu’il est, réoriente son amitié vers la Russie et la Chine, les données vont changer et c’est serait mieux. Les gens doivent comprendre que quelque soit celui qui gagnera les élections en France, ce sera toujours la même chose. Et cela que soit un candidat de la gauche radicale, la gauche modérée, socialiste, de la droite libérale ou de l’extrême droite.
Même si c’est Eric Zemmour ?
Avec lui, c’est clair. Il est contre l’immigration. Je suis d’accord avec lui. De la même façon que nous disons que la France a envahi notre pays, il a le droit de dire que son pays aussi est envahi. Je suis nationaliste. La présence de la France au Niger me dérange. J’estime que la France, dans la lutte contre le terrorisme, n’est pas très claire. Avec tous les moyens technologiques, on ne peut pas me prouver que les troupes françaises ne voient pas les terroristes.
C’est la question sécuritaire. Et celle de l’impunité ?
C’est là où la situation est plus grave. En entendant le discours d’investiture, j’étais persuadé, sûr et certain, que le président Bazoum allait faire ce qu’il a dit. Mais aujourd’hui, à la suite de comptes rendus, parus dans vos journaux, de la rencontre avec la société civile, je suis convaincu qu’il ne peut pas faire l’assainissement. On ne peut développer un pays avec l’impunité. Vous avez vu que récemment l’AJE, partie civile dans l’affaire du ministère de la Défense, s’est désistée. C’est très grave. Après avoir minoré les montants, l’Etat se désengage. Alors même que c’est un consortium international de journalistes qui a ébruité l’affaire.
Propos recueillis par Oumarou Modibo
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Dans le cadre de son émission phare, l’Entretien, la télévision Niger 24 a rencontré le vendredi neuf avril dernier Oumarou Hamidou Tchiana, président du parti Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger. Pour cet entretien qui devait traiter de la première année de gouvernance de Bazoum Mohamed, la télévision Niger 24 était accompagnée par la télévision Anfani et les journaux le Canard en furie et le Monde d’aujourd’hui. Nous livrons à nos lecteur une première parti de l’interview. La seconde partie paraîtra dans le Monde d’aujourd’hui. Dans ce morceau choisi, Ladan parle non pas de premier anniversaire de Bazoum au pouvoir mais de premier anniversaire du hold-up électoral. Il parle aussi de sa vision pour les trois secteurs : l’éducation, l’agriculture et la sécurité.
Mohamed Bazoum vient de fêter ses douze premiers mois à la tête du pays. Globalement qu’est ce que vous gardez de cette présidence ?
Il faut plutôt parler du premier anniversaire du hold-up électoral du PNDS- Tarayya qui a instrumentalisé les institutions de l’Etat pour usurper le pouvoir au profit de Mohamed Bazoum. Ils ont abîmé notre démocratie. Toutes les institutions sont sous coupe réglée, les libertés publiques sont bafouées : figurez que depuis 2018, il n’y a eu aucune manifestation, la police est transformée en Gestapo pour épier, arrêter les opposants, les militaires, les acteurs de la société civile. Notre école est à genou : dans les paillotes, les enfants sont assis à même le sol sur des jute, les enseignants n’ont pas de craie et les conseillers pédagogiques sont sans moyen de déplacement. L’hôpital est à bout de souffle et tient debout que grâce à l’altruisme de agents de santé. Le plus grave réside dans l’incapacité du régime à juguler l’insécurité. Qui menace même l’existence de la nation. En un an, Mohamed Bazoum a consolidé la mal gouvernance et la corruption et a avancé dans l’insécurité et l’injustice
Monsieur le président, le fiasco dont vous parlez n’a-t-il pas, quelque part, pour cause l’opposition qui continue à pourrir la présidence de Bazoum avec ce dossier à la Cour de justice de la CEDEAO qui est comme une épée de Damoclès ?
O n dit que nul chemin n’est aussi mauvais que celui qui conduit au gibet. Nous avons fait le choix légaliste d’utiliser les institutions sous régionales parce que les nationales ont échoué. Mais cela a une limite. On ne peut pas laisser le peuple dans l’expectative. A un moment, il va falloir que nous prenions nos responsabilités. Le deadline étant fixé au 31 mai, le jour où la CEDEAO va se prononcer. Ce jour là ou on s’organise pour libérer le peuple ou on se soumet
Qu’allez vous faire au soir du verdict ? Qu’il soit en votre faveur ou non.
Quelque soit la décision, nous devons prendre nos responsabilités. Nous l’avons dit urbi et orbi, Mohamed Bazoum et son parti ont usurpé le pouvoir. A l’annonce du verdict, il y a deux possibilités : on se dédit ou on passe à l’action. Pour nous, au AMEN AMEEN, il n’est pas question de reconnaître un président dont nous avons les preuves qu’il a usurpé le pouvoir.
Quand vous dites à AMEN AMEEN, les autres partis de l’opposition ne vont-ils pas suivre ?
Je suis le président de AMEN AMEEN, je ne peux qu’engager mon parti. Chacun s’engagera selon les décisions prises par les appareils politiques de chaque parti.
Vous doutez de vos amis ?
Non, il n’y a aucun doute. Nous sommes ensembles mais moi, je ne peux qu’engager mon parti. Je ne peux pas me prononcer pour un autre parti.
Le président Bazoum a fait de l’éducation un axe majeur de sa politique. Vous êtes député, vous votez les lois et principalement la loi budgétaire. En tenant compte des inscriptions pour ce secteur, est ce qu’il est possible de pourvoir aux salaires, aux infrastructures, à la formation, aux équipements et aux fournitures ?
Le budget pour l’éducation s’élève cette année à un peu plus de 260 milliards. Pour répondre à votre question, franchement non. Dans notre vision, il faut un plan Marshall pour les trois domaines clés : l’éducation, l’agriculture et la sécurité. Ils sont importants pour notre pays. Nous devons trouver des financements sur le marché international. Entre trois ou cinq mille milliards. Des enfants ne peuvent pas raisonnablement apprendre quand ils sont quatre à cinq sur une table ou carrément assis au sol. Nous devons investir dans les infrastructures, dans la formation, les équipements et les fournitures. Nous devons former nos enfants et les occuper. Quatre vingt pour de notre population vit de l’agriculture. Si nous devons lutter contre les famines à répétition, les phénomènes de la mendicité, nous devons investir beaucoup d’argent et de savoir pour moderniser et mécaniser notre agriculture. Si nous formons nos enfants, nous occupons nos populations, nous aurons résolu pour une part importante le problème sécuritaire. Nos enfants et nos compatriotes ne se retrouveront pas dans les bras des terroristes.
Modibo
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Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est entretenue aujourd’hui avec M. Mahamadou Issoufou, ancien président de la République du Niger.
Alors que M. Mahamadou Issoufou s’est vu confier par le secrétaire général des Nations unies et le président de la commission de l’Union africaine une mission d’évaluation sur la situation au Sahel, l’entretien a permis d’aborder les principaux enjeux auxquels la région est aujourd’hui confrontée, en particulier les questions de sécurité et de protection des civils, notamment au Mali, et de gouvernance et de renforcement de l’État. La situation au Burkina Faso a également été évoquée, dans le contexte de la récente nomination de M. Mahamadou Issoufou comme médiateur de la CEDEAO pour ce pays.
L’entretien a aussi été l’occasion d’aborder le sujet de la Grande muraille verte avec M. Mahamadou Issoufou, en sa qualité de champion de l’initiative.
Source : https://www.diplomatie.gouv.fr/
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Les grandes villes du Niger ont bénéficié ces dernières années d’importants programmes d’infrastructures. A Niamey, ces dix dernières années, des projets d’aménagement et de bitumage ont été mis en œuvre. Des dizaines de kilomètres de voirie avec un système d’éclairage public ; trois échangeurs ; la voie Express ; le troisième pont sur le fleuve Niger, des monuments au niveau des différents ronds-points, figurent au nombre des réalisations faites. Autant d’investissements qui ont contribué considérablement à faciliter la mobilité tout en donnant un visage plus moderne à Niamey. Sauf que peu de temps après leur inauguration, certaines de ces infrastructures réalisées à grands frais, souffrent d’un problème d’entretien et de maintenance.
On peut énumérer parmi les travaux de voirie dont a bénéficié dernièrement Niamey, le Boulevard Tanimoune qui fait une rocade autour de Niamey en longeant la ligne Haute Tension ; la Rue FK 160 ou Avenue Foulan Koira, ou l’Avenue Lazaret-Bani Fandou, l’Avenue des ambassades qui continue sur les quartiers Goudel, Boubon, etc.
L’aménagement de ces voies a beaucoup facilité le trafic. Par exemple, on peut en quelques minutes joindre Goudel à l’Aéroport en empruntant l’axe qui fait une rocade en longeant la ligne Haute Tension.
Un autre bienfait de ces travaux réalisés, c’est l’éclairage public. Que c’était beau les lampadaires qui illuminaient sur des kilomètres ces nouvelles voies. Malheureusement concernant l’éclairage, on ne peut en parler qu’en déplorant l’état de fait actuel. En effet, une grande partie de ce dispositif ne fonctionne plus. Pourtant, ces lampadaires devraient fonctionner même en cas de panne du réseau de distribution de l’électricité puisqu’ils sont alimentés par un dispositif solaire.
Cette situation qui préoccupe plus d’un citoyen, a déjà fait l’objet d’un dossier de reportage dans le Sahel Dimanche N°2017 avec un constat concernant les zones sombres sur le boulevard Tanimoune. La situation est beaucoup plus préoccupante sur l’Avenue Foulan Koira, récemment baptisée du nom du Président Muhammadu Buhari. Les seules lumières visibles la nuit sur cette voie qui va du boulevard Tanimoune à la route de Ouallam à côté de la compagnie des Sapeurs-Pompiers, sont celles des boutiques et autres commerces.
Relativement à ces préoccupations, le Directeur de l’éclairage public de la Ville de Niamey, M. Doudou Mamoudou, affirmait qu’en plus de la réhabilitation du réseau existant, il y’a pour leurs services la perspective de réalisation des extensions. Cela, afin de bien éclairer Niamey, car reconnaissait-il, la ville est partiellement éclairée. Aussi, rappelait-il un contrat datant de 2017 entre la société Nigérienne d’électricité (Nigelec) et la Ville de Niamey confère à la société l’exécution de tous les travaux nécessaires à la réhabilitation des installations d’éclairage de la ville de Niamey. En retour la Ville de Niamey paie un montant forfaitaire de 5 millions de franc CFA par mois pour tous travaux à travers la taxe spécifique prélevée sur les factures d’électricité des citoyens.
Ce que confirmait le Directeur régional de la Nigelec Niamey, M. Ibrahim Abdoul-Aziz, notant que l’état de l’éclairage public n’est pas reluisant, car la ville n’est couverte qu’à environ 20%. Toutefois, relevait-il, tout le réseau solaire est géré par la Ville de Niamey selon la convention.
Voilà qui est un peu clair concernant les raisons des zones sombres sur les rues et avenues de Niamey dont maintenant moins de 20% sont éclairées si on tient compte des lampadaires qui ne fonctionnent plus. Les solutions tardent aussi bien concernant la maintenance mais aussi l’extension du réseau d’éclairage public. Si
des problèmes d’entretien et de réhabilitation persistent, les habitants des nouvelles zones d’habitation de Niamey peuvent-ils espérer l’extension du réseau d’éclairage public à fortiori d’autres services tels que les voies d’accès et l’assainissement ?
Souley Moutari(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Nigerien Cyber Citoyen, Groupe Facebook de lutte contre l’insalubrité des villes au Niger et quelques associations de la capitale ont organisé, dimanche 2 juillet 2017 au cimetière musulman de Yantala, une opération d’entretien des tombes effondrées suite aux dernières pluies. L’on notait à cette opération la présence du Premier ministre Brigi Rafini, de la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, des députés nationaux et des membres du gouvernement.
De nombreux volontaires ont ainsi prêté main forte aux initiateurs à travers des contributions diverses.
Il faut souligner que Groupe Facebook de lutte contre l’insalubrité des villes : Nigerien Cyber Citoyen, initiatrice de cette action citoyenne n’est pas à sa première initiative. Sous la direction de Ramatou Salifou (Inna Karanta) , cette association des jeunes s’est aussi illustrée dans de nombreuses opérations de salubrité dans la ville de Niamey.
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Le Médiateur de la République, Maître Ali Sirfi Maïga, a reçu vendredi dernier en audience, le Directeur général de la Nigelec, qui était accompagné de ses collaborateurs. Il s’est agi à travers cette rencontre de prendre le pouls réel des défis et des mesures engagées par Nigelec quant à la fourniture électrique, dont les longues coupures de ces jours temps engendrent une désolation dans le quotidien des populations.
A sa sortie d’audience, le Directeur général de la Nigelec, M. Alassane Halid, a rappelé que la nouvelle centrale électrique de Gorou Banda devant appuyer la Nigelec dans la fourniture d’électricité a été inaugurée le 2 Avril. Actuellement, le rendement de ladite centrale est accompagné de coupures et de fluctuations. «La centrale de Gorou Banda est une nouvelle structure. En ce sens, il demeure logique qu’on est encore dans le processus d’appropriation et de familiarisation de son fonctionnement. Il s’agira ensuite d’optimiser et d’améliorer quotidiennement son rendement. Au courant de cette semaine, il y a eu de longues coupures dont celle du dimanche 30 avril qui a été très particulière », a expliqué M. Alassane Halid.
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Dans un entretien exclusif accordé, à Niamey, à « L’Obs » et à « La Croix », le Président de la République, Mohamed Bazoum, acte la fin de la force conjointe du G5 Sahel, dont le Mali vient d’annoncer son retrait. Alors que les députés nigériens ont largement voté en faveur d’un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire pour combattre les djihadistes au Sahel, le Chef d’Etat, au pouvoir depuis un an, appelle à un engagement massif et plus résolu de la France et des Européens l’Europe.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé quitter le G5 Sahel. Cette force conjointe antiterroriste est désormais réduite à quatre pays: la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, où le président Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par un coup d’Etat fin janvier. Où en est le G5 Sahel?
Mohamed Bazoum : Le G5 Sahel est décédé. Depuis le second coup d’Etat au Mali [en mai 2021, neuf mois après le premier], Bamako est dans une fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme. Le départ de la France du Mali, alors qu’elle est un partenaire majeur, nous empêche désormais de coordonner nos actions. L’isolement du Mali en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour la sous-région.
En revanche, c’est une bonne nouvelle pour l’organisation Etat islamique, surtout dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Notre frontière avec le Mali est aujourd’hui sous la coupe de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Bamako n’a pas investi les postes militaires avancés à notre frontière. Si ce pays était dans une situation normale, nous aurions été en mesure de développer notre coopération avec « Barkhane » et la force européenne « Takuba » [quelque 800 militaires chargés d’accompagner et de former les soldats maliens]. Le rapport de force aurait été différent avec les organisations terroristes.
Vous avez dit assumer une relation « sans complexe » avec la France sur le terrain de la lutte antiterroriste. Qu’attendez-vous d’Emmanuel Macron ?
J’attends qu’il mette des moyens considérables dans la lutte antiterroriste dans le Sahel, j’attends la même chose de l’Europe. Avec la guerre en Ukraine, nous avons constaté que les Occidentaux ont beaucoup d’argent et qu’ils ont la possibilité d’en mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays. Le terrorisme est un fléau tout aussi dangereux que ce qui se passe en Ukraine en ce moment. Nous pouvons avoir un autre destin économique, ce qui serait un grand facteur d’équilibre international surtout pour les Européens dont l’Afrique et le Sahel sont très proches.
Quels moyens supplémentaires attendez-vous ?
Une présence de « Barkhane » plus conséquente, des règles d’engagements différentes et plus d’équipements pour nos armées. Les Occidentaux en opération prennent trop de précaution, ce qui rend la réussite de leurs actions difficile. Ils sont obnubilés par cette idée qu’il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes.
Quel est le rôle du Niger dans la réorganisation des forces « Barkhane » et « Takuba » ?
Nous n’aurons pas un rôle plus important que celui que nous avons eu jusqu’à présent. Nous avons indiqué que des forces étrangères pourraient se positionner à la frontière du Mali et du Burkina. Nous attendons qu’elles y soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d’engagements efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d’hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l’Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l’extension du terrorisme.
Si la présence française est plus conséquente, ne craignez-vous pas que cela nourrisse le « sentiment antifrançais » dans les pays du Sahel ?
Sur les réseaux sociaux, le sentiment antifrançais ne peut pas s’étendre davantage. Tout l’espace possible pour exprimer la haine de la France est occupé en raison du travail remarquable des officines mobilisées derrière ce courant. Mais, sur le terrain, les populations du Niger comme du Burkina et du Mali n’ont pas ce problème. Elles ne demandent qu’une chose: que la présence des Occidentaux contribue à lutter efficacement contre les terroristes. La France et nos partenaires doivent mettre un point d’honneur à avoir des résultats. Ils sont là à la demande des gouvernements qui ont, pour la plupart, une légitimité démocratique.
Vous prenez cependant un risque politique important en accueillant l’armée française en raison du rejet que suscite cette présence militaire en Afrique.
Il n’y a pas eu de soldats français sur notre sol depuis 1974. Il a fallu l’engagement de « Barkhane » [en 2014] au Sahel pour accueillir une base militaire aérienne projetée à l’aéroport de Niamey. Dans la lutte antiterroriste, nous sommes ouverts à tous nos partenaires, y compris français. Ils viennent dans le contexte de nos difficultés actuelles. Nous avons des bases terroristes à moins de 250 kilomètres à la frontière avec le Mali, et à moins de 100 kilomètres à la frontière avec le Burkina Faso. Il n’y a sans doute pas une capitale au monde qui ne soit sous une telle menace. Du moins, en Afrique. Nous avons, par conséquent, une conscience singulière de la nécessité de la combattre, avec tous les moyens qui ne compromettent pas les intérêts de notre pays. La population attend de son gouvernement qu’il crée les conditions pour lui assurer la sécurité, tout simplement. Le reste est une affaire de scrupules que nous n’avons pas, car nous n’avons pas de complexes.
Quelles erreurs – commises au Mali – les Français ne doivent-ils pas renouveler au Niger ?
Au Mali, ce n’était pas la mission de « Barkhane » de réduire totalement le terrorisme. C’était celle de l’armée malienne. Nos partenaires sont là pour nous appuyer dans cette lutte, non pour la faire à notre place. Au Mali, le bilan n’était pas en demi-teinte. Si on considère que c’est aux « Blancs » de tout faire à notre place, on peut avoir cette impression. Moi, je ne leur demande pas de régler tous mes problèmes. Mais je serai exigeant, lorsque seront déployées ces troupes, quant à la nécessité que nous réussissions. Nous faisons un pari risqué car nos adversaires ont dénigré ce que nous voulons faire ensemble. Nous ne devons pas leur donner raison.
L’enquête diligentée par Paris sur les événements de Téra, où trois Nigériens ont été tués en novembre 2021 lors d’une manifestation contre le passage d’un convoi militaire français, vous satisfait-elle ?
Non. L’enquête française a consisté à dire que l’armée française avait procédé à des sommations avec des armes létales et que ces sommations n’avaient pas vocation à tuer. Elle a considéré que les militaires n’avaient pas tué. Or nos forces de l’ordre ne sont pas intervenues.
Vous avez conduit une enquête de votre côté. Quelles ont été ses conclusions ?
Elle a conclu que ce sont probablement les moyens létaux utilisés par l’armée française à des fins de sommation qui ont eu pour effet d’atteindre un certain nombre de manifestants et tué trois d’entre eux, des enfants. Si la France a une part de responsabilité, le Niger aussi. Nous avions engagé des forces pour maintenir l’ordre et elles n’ont pas été efficaces. Les Français ont dû se dégager eux-mêmes, ils ont dû utiliser des moyens létaux qui ont pu provoquer la mort. J’ai pris des sanctions contre les responsables de la gendarmerie, contre le ministre de l’Intérieur, car je considère qu’il suffisait d’avoir un petit dispositif de maintien de l’ordre pour que les choses se passent comme d’habitude, dans le calme.
Cela étant dit, les familles attendent d’être indemnisées. Nous allons le faire, c’est notre responsabilité. Nous allons, avec la France, trouver une formule pour mettre en place des compensations auprès des familles des victimes.
Si la société russe de mercenaires Wagner vous propose ses services, les accepterez-vous ?
Je ne veux pas insulter mon armée, c’est pourquoi je ne louerai pas les services d’Européens pour qu’ils viennent faire la guerre à notre place. Et puis, ce que fait Wagner au Mali, si c’est avéré, est très inquiétant.
Sur le plan intérieur, les observateurs constatent qu’il y a une réduction de l’espace démocratique au Niger.
C’est faux ! Aucun observateur ne dit cela. Peut-être l’avez-vous constaté, mais je ne pense pas qu’il y ait eu un seul observateur qui vous ait dit que depuis que je suis au pouvoir il y a eu une restriction de l’espace de liberté. Ce n’est pas vrai. Depuis que je suis là, j’ai entretenu personnellement une relation avec les journalistes et la société civile. Je viens de changer une loi pour élargir l’espace de liberté.
Pourtant, la loi sur la cybercriminalité est présentée par de nombreuses organisations internationales comme un instrument de répression des voix dissidentes. Quant à la liberté de manifester, elle semble limitée.
Justement, j’ai demandé à la société civile quelles étaient, dans la loi sur la cybercriminalité, les règles de nature à réduire la volonté de s’exprimer librement. Elles ont été indiquées, et je les ai changées. Désormais, lorsqu’on a diffamé ou injurié un individu, on ne va plus en prison. J’ai dépénalisé les délits de presse. Il n’est plus difficile non plus, désormais, de manifester. Je vous l’assure. J’ai discuté avec des membres de la société civile, ils sont libres de marcher. Et vous pouvez leur transmettre cette information.
Quel est l’impact de la guerre en Ukraine sur le Niger ?
La guerre en Ukraine n’aura pas beaucoup d’impact. Nous ne sommes pas de grands consommateurs de blé. Mais, évidemment, il y a une inflation sur la farine de blé avec laquelle nous faisons le pain consommé par une proportion minime de la population. La mondialisation ne se traduit pas partout de la même façon. Même le Covid-19 a eu moins d’impact chez nous. Nous en avons ressenti les méfaits cette année après l’inflation sur le fret maritime avec la Chine et avec des pays d’où nous importons le riz, comme le Pakistan, le Vietnam, ou l’huile végétale, comme la Malaisie. Nous ne sommes pas très intégrés dans l’économie internationale. En revanche, nous sommes confrontés aux mauvais résultats agricoles en raison de la faible saison des pluies en 2021, ce qui a eu pour effet une inflation sur les denrées que nous consommons le plus : le mil, le maïs et le sorgho. Nous sommes dans la phase la plus critique de cette situation.
Que faut-il mettre en place ?
Nous avons essayé avec nos propres capacités d’acheter des céréales et de les écouler sur le marché à des prix réduits. Nous procédons aussi à une distribution gratuite des vivres pendant la période de soudure.
Certaines ONG craignent une réorientation de l’aide aux pays les plus vulnérables en direction de l’Ukraine. Avez-vous constaté une diminution de la part de l’aide au développement consacrée au Niger ?
Je crains qu’on ait tout donné à l’Ukraine et que l’année prochaine il n’y ait plus rien pour nous. Mais ce ne sont pas des montants comparables. Ce que nous recevons est dérisoire comparé à ce qu’on est en train d’annoncer pour l’Ukraine. Si demain, ceux qui peuvent aider l’Ukraine nous disent qu’une partie qu’il nous réserve part vers l’Ukraine, c’est qu’ils sont plus cyniques que ce que nous aurions pu imaginer.
ONEP
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Le gouvernement des États-Unis annonce que « ce chiffre comprend le personnel de l’ambassade des États-Unis à Niamey, les employés qui contribuent aux efforts de construction de la base aérienne 201 à Agadez et le personnel affecté dans le pays à d’autres tâches et opérations temporaires ».
Les forces spéciales américaines conseillent et assistent les forces armées nigériennes.
D’autres soldats soutiennent des opérations françaises dans la région, comme l’a déclaré le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, le 19 octobre.
« Les Français maintiennent plus de 4 000 hommes sur place », a-t-il déclaré. « Dans l’ensemble, les États-Unis fournissent [aux Français] un soutien en matière de ravitaillement en carburant, de renseignement et de surveillance. »
10 novembre 2017
Source : http://www.temoignages.re/
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Le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification a organisé hier matin un séminaire d’information et de plaidoyer à l’attention des parlementaires de l’Assemblée nationale, membres de la commission du développement rural et de l’environnement. Ce séminaire est placé sous deux thématiques d’intérêt national à savoir, la gestion durable des terres au Niger et Nexus migration environnement et changement climatique dans les politiques publiques. Il offre l’occasion d’exposer aux députés nationaux les enjeux stratégiques autour des thématiques, objet de la rencontre. L’ouverture des travaux a été présidée par le 5éme vice-président de l’Assemblée nationale l’honorable Oumarou Yahaya.
Le document qui sera présenté aux membres de la commission du développement rural et de l’environnement (CDR/E) donnera lieu aux échanges sur les grandes articulations dudit document à savoir : la situation de la dégradation des terres au Niger, menaces et conséquences du phénomène au Niger, les efforts de gestion durable des terres au Niger, les informations et discussions sur le thème migration environnement et changement climatique.
A l’entame des travaux, le 5ème vice-président de l’Assemblée nationale a salué cette initiative du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification et des bailleurs de fonds. Selon le député Oumarou Yahaya, les thématiques cadrent parfaitement avec les objectifs du programme de renaissance du Président de la République.
Auparavant, le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification Colonel Major Ibro Adamou a déclaré que la dégradation des terres et particulièrement le phénomène d’ensablement a pris aujourd’hui au Niger une telle ampleur que la mobilisation effective des élus nationaux paraît absolument nécessaire.
En effet, a soutenu le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement, au regard des dégâts que cause l’ensablement sur les moyens d’existence durable dans l’Est du Niger et comment les cuvettes et les bas fond sont en train d’être menacés par l’ensablement dans les régions de Diffa, de Zinder et même dans la région d’Agadez ; et le fleuve qui est entrain de se débattre contre l’ensablement, cette question devient une question nationale.
Le Colonel Major Ibro Adamou s’est dit convaincu que tout comme sur la problématique des feux de brousse, les discussions finiront par des orientations et des recommandations fort utiles qui pourront aider le Ministère dans la délivrance des services auprès des populations et aussi dans les interactions avec les partenaires techniques et financiers.
Pour sa part, la présidente de la Commission du développement rural et de l’environnement (CDR/E), Mme Hapsatou Djibrilla Maizoumbou, a invité tous les participants à suivre avec un grand intérêt les exposés. Et cela, compte tenu de l’importance des différentes thématiques dans le processus de développement du Niger et la nécessité de comprendre l’intérêt de ce projet pour le peuple.
Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Lors d’un point de presse animé, le lundi 09 Août 2021, le ministre de la Santé Publique, des Affaires Sociales et de la Population, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a annoncé qu’une épidémie de choléra a causé la mort de 12 morts, sur les 213 cas enregistrés au Niger. Faisant la situation de la gastro-entérite au Niger, Dr Maïnasara a déclaré que ‘‘depuis quelques semaines, notre pays enregistre des cas de diarrhées et de vomissements dans les régions de Zinder, de Dosso et de Maradi. Après analyse au niveau du Laboratoire National de Référence, le germe du choléra a été identifié’’, a-t-il annoncé.
Selon le ministre, les 3 régions touchées enregistrent de façon récurrente des épidémies de choléra, avec le plus souvent l’implication des brassages des populations de part et d’autre de leurs frontières. «A la date du 06 Août 2021, au niveau des 3 régions, la situation se présente comme suit : 125 cas dans la Région de Zinder dont 9 décès, 85 cas à Maradi dont 3 décès et 3 cas à Dosso pour 0 décès, soit un total de 213 cas dont 12 décès», a précisé le ministre en charge de la santé. Il a ajouté que les districts sanitaires touchés sont ceux de Tanout, Magaria, Damagaram Takaya et Mirriah dans la région de Zinder; Maradi commune, Madaraounfa et Guidan Roumdji dans la région de Maradi et enfin Gaya et Dogondoutchi dans la région de Dosso. «Des dispositions ont été prises, à savoir l’envoi d’une lettre d’information du niveau central vers les régions depuis le 10 Mai 2021 pour le renforcement de la surveillance suite aux informations reçues du Nigéria voisin ; les échanges réguliers avec les directions régionales de la santé publique, de la population et des affaires sociales sur la situation de choléra dans la sous-région», a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a été pré-positionné des kits choléra et des tests de dépistage rapide, en plus du renforcement des stocks au niveau des régions qui ont le plus de cas, alors que des missions d’investigation au niveau de tous les foyers ont été conduites dès la détection des premiers cas par les équipes des districts sanitaires. Le ministre en charge de la Santé Publique, a aussi indiqué qu’il a été mis en place des sites d’isolement et de prise en charge des cas au niveau des foyers de l’épidémie. Par ailleurs, des traitements réguliers des points d’eau et la distribution des comprimés d’Aquatab sont conduits et la population et les différents leaders sont sensibilisés en continu sur les mesures de prévention. «D’autres mesures ont concerné la désinfection intra-domiciliaire et sur les sites de prise en charge, mais aussi le suivi journalier de l’évolution de la maladie à tous les niveaux», a-t-il déclaré.
«La situation est sous contrôle avec la mobilisation locale, l’appui de l’Etat et de ses partenaires, même si nous devons nous préparer davantage et renforcer la vigilance au vu du contexte et du caractère très contagieux de la maladie», a averti le ministre. Aussi, il a conseillé le recours urgent aux services de santé devant tout cas présentant les signes de suspicion de choléra, à savoir la diarrhée, les vomissements, la déshydratation. L’utilisation des toilettes, a ajouté le ministre et à défaut l’enfouissement des selles, la consommation d’une eau potable, de l’eau bouillie ou de l’eau traitée avec les désinfectants (eau de javel, aquatab), le lavage soigneux des mains avant la préparation et la consommation des repas, la propreté de l’environnement, la protection des denrées alimentaires, la désinfection des aliments crus avant leur consommation, le respect strict des conseils donnés par les professionnels de la santé sont autant de précautions qui peuvent empêcher la propagation de la maladie.
Notons que le choléra est apparu pour la première fois au Niger en 1971. Depuis 1990, des épidémies importantes ont été enregistrées notamment en 1991, 1996, 2004, 2010, 2012 et 2018.
Mahamadou Diallo(onep)
11 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Evitant la presse nigérienne, Seini Oumarou, on ne sait sous les conseils de quel communicateur à ses services, est allé parler avec l’Observateur Palga du Burkina, oubliant que ces journalistes, autant que ceux du Niger, savent bien ce qui se fait et se trame dans notre pays. Peut-être ne veut-il pas que les Nigériens prennent connaissance de ses analyses. Celui que le journal Burkinabé désigne ironiquement « Haut Représentant du président de la République » veut faire peau neuve, en jouant à l’innocent, au grand patriote. Il faut observer qu’il s’agit d’une interview non à chaud comme on dit, face à face, mais par correspondance, ce qui signifie que le texte, du moins la ré- daction pourrait ne pas être son œuvre et qu’une main jugée experte dans le domaine, pourrait avoir aidé à mieux répondre et notamment à éviter de tomber dans certains pièges qui nuirait à l’image du « Haut représentant » qui ne repré- sente pas, du moins jusqu’ici. L’on se demande d’ailleurs, s’il a bien pu percevoir, le caractère agressif de cette première question qui lui demande : « En quoi consiste cette fonction ? » (Entendre ici la fonction de HRPR, un machin local sans aucune consistance). Mais il rassure son interlocuteur invisible qu’il a des missions bien définies par le décret du 18 octobre 2016 et quand on considère la date, on voit bien qu’il s’agit d’une « fabrication locale », un truc taillé sur mesure pour acheter sa voix, ses critiques que l’on sait acerbes contre le régime qu’il sert depuis peu, non pas que par du travail, mais par ses silences et ses gentillesses nouvelles pour Issoufou et pour sa gestion. Et parce qu’il parle de mission, peut-il d’ailleurs un jour, animer un point de presse pour faire aux Nigériens dont il profite des deniers à ce poste fantôme, le bilan de son action de Haute représentant du président de la République (HRPR) ?
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, qui regagnait Niamey, en provenance de l’Indonésie, a effectué une escale technique à Khartoum, au Soudan, où il a été chaleureusement accueilli au pied de la passerelle par le Président soudanais, SEM. Omar El Béchir. Comme ce fut le cas à l’aller, à Djibouti, cette escale technique a pris la tournure d’une véritable visite de travail au Palais de la Présidence où le cortège a conduit les deux Chefs d’Etat.
Saisissant l’opportunité de leurs entretiens en tête-à-tête, les deux Chefs d’Etat ont abordé plusieurs points d’intérêt commun. C’est du moins ce qui est sorti du point de presse animé par les ministres en charge des Affaires Etrangères des deux pays, à l’issue des échanges entre les deux Présidents. Comme l’a rappelé, dans son intervention, le Ministre nigérien des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Ibrahim Yacoubou, le Niger et le Soudan entretiennent de très vieilles relations de fraternité et d’amitié qui remontent à 50 ans. Aussi, a-t-il estimé, il est tout à fait normal que les deux Chefs d’Etat se rencontrent souvent pour discuter de sujets d’intérêt commun.
Selon le ministre Ibrahim Yacoubou, l’entretien a essentiellement porté sur la question relative à la Zone de libre échange continentale (ZLEC). En effet, a-t-il expliqué, le Président Issoufou Mahamadou, qui a été désigné par ses pairs africains comme Champion de cette Zone de libre échange continentale (ZLEC), s’investit résolument en se déplaçant pour aller auprès des Chefs d’Etat des pays ayant des réserves par rapport au schéma qui est proposé. «Le Soudan fait partie de ces pays, pour lesquels le dialogue est nécessaire en vue d’aboutir à un schéma consensuel. Et le Soudan soutient désormais le programme mis en place par les pays africains. Je suis heureux que le Président de la République ait réussi à faire adhérer l’essentiel des Chefs d’Etat africains autour du schéma mis en place », a souligné le ministre Ibrahim Yacoubou.
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Le Président de la Républiquse Islamique de Mauritanie, SE. Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué, hier en début de soirée, une escale technique à Niamey, de retour d’Astana, au Kazakhstan, où il a pris part, dimanche dernier, au 1er sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) dédié à la Science, la Technologie et l'Innovation.
A son arrivée à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Président mauritanien a été accueilli par le Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, avant de recevoir les honneurs militaires qui sont rendus par un détachement des FAN. SE Mohamed Ould Abdel Aziz a ensuite été salué par le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Chef du gouvernement, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires.
Les deux Chefs d’Etats ont ensuite eu un entretien en tête à tête au salon d’honneur de l’aéroport Diori Hamani. Le Niger et la Mauritanie sont membres de plusieurs organisations régionales dont le G5 Sahel, un regroupement de cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) qui œuvre en commun pour faire face aux multiples défis auxquels fait face le Sahel. A ce titre, nos pays tiennent des concertations politiques régulières. Aussitôt après cet entretien, le Président mauritanien a poursuivi sa route en mettant le cap sur Bamako, la capitale malienne.
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Par définition, la rupture de processus démocratique, par le biais de coup d’état, suppose le recours à de moyens non constitutionnels, utilisant la force. L’illégalité et l’inconstitutionnalité du phénomène ne signifient pas subséquemment déni du droit, force de loi hors de la loi. Avec la suspension de l’ordre constitutionnel, ses auteurs s’efforcent de rassurer avant d’instaurer un nouveau cadre juridique de référence, même embryonnaire. Aussi, est-il affirmé, généralement, dès la première déclaration, l’attachement aux engagements internationaux régulièrement souscrits (voir communiqué No.1 du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie) ; s’ensuit l’élaboration d’un Acte fondamental ou Charte de la transition (voir Ordonnance No 2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics en période de transition).
Les nouvelles tendances observées ne se limitent pas à combler le vide constitutionnel par un texte spécifique à la transition ; bien plus, on assiste à un rétablissement de la Constitution en vigueur après suspension ou dissolution (cas du Burkina et du Mali). Tout est mis en œuvre afin de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain car toute Constitution, aussi décriée soit elle, consacre des droits et libertés fondamentaux et définit les modalités de leur protection.
La Charte précitée, dispose clairement en son article 22 qu’elle a une valeur constitutionnelle ; elle se situe par conséquent au même niveau que la Constitution de la VIIème République. Dans ces conditions, pourquoi ne pas faire coexister les deux, et par conséquent envisager la réhabilitation de ladite Constitution (I) et la compléter par la Charte (II).
- La réhabilitation de la Constitution de la VIIème République
Elle comporte des avantages indéniables :
- Le principal :
Consiste à éviter l’éternel recommencement à travers le juridisme sourcilleux et consacrer du temps à l’essentiel, à savoir les grandes orientations du développement économique et social. On constate que la plupart des institutions figurant dans la Charte de transition revient sous d’autres appellations (exemple des différentes Cours) ; il n’est donc pas évident que les ordonnances en voie d’adoption portant sur leurs missions et fonctionnement changent fondamentalement de ceux des juridictions dissoutes. Tout comme lors de la nomination, les magistrats actuellement en poste, compte tenu de leurs expérience et ancienneté seront dans leur écrasante majorité, les seuls à pourvoir y siéger.
Aussi, les plus hautes juridictions garderaient elles leur dénomination inchangée (Cour des comptes, Conseil d’État, Cour de cassation, Cour constitutionnelle). Cette dernière juridiction étant décriée, à tort ou à raison, sa composition serait soumise à discussion, même si par ailleurs les enjeux en période de transition demeurent moindres.
Dans le même ordre d’idées, des institutions, comme le Conseil supérieur de la communication et la Commission nationale des droits humains, resteraient intactes. Le rôle de cette dernière en période de transition s’avère particulièrement cruciale.
Il ne serait donc pas nécessaire de créer de nouvelles institutions sous les cendres de celles dissoutes juste pour la forme.
- Les autres avantages :
- Comme, il a été dit précédemment, c’est d’abord la garantie de la panoplie des droits et libertés reconnus aux citoyens par la Constitution de la VIIème République.
- La poursuite sans encombre du processus de décentralisation.
Ce point, extrêmement important, est de nature à rassurer les partenaires lesquels préféreraient continuer à travailler avec les élus locaux plutôt que les administrateurs délégués à la tête des communes. A cet égard, les collectivités décentralisées seraient conservées, et les autorités déconcentrées (préfets et gouverneurs) continueraient à exercer le contrôle de conformité en veillant à l’orthodoxie financière, administrative et foncière.
Un message radio du ministre de l’Intérieur en date du 18 août 2023 abonde dans le sens du maintien des organes des collectivités, pour l’instant.
Force est de reconnaître que la Constitution réhabilitée de la VIIème République serait incompatible, à bien des égards, avec un contexte de transition ; c’est pourquoi, elle devrait être complétée et modifiée par la Charte.
- La Charte de la transition
Après passage en revue la Constitution rétablie, la Charte de la transition contiendrait des dispositions, qui expurgeraient les institutions superflues (par exemple Haut représentant du président de la République), d’une part, énonceraient les grands principes, prévoiraient les institutions nouvelles, les rapports entre elles, d’autre part, notamment :
- Le président du CNSP, chef de l’Etat ;
- Le Conseil consultatif ou Assemblée législative de transition ;
- La durée de la transition ;
- La prestation de serment du chef de l’Etat ;
- La présentation de la Déclaration de politique générale (ou ce qui en tient lieu) du premier ministre devant le conseil de transition ou le CNSP ;
- La primauté de la Charte sur la Constitution, en cas de contrariété entre les deux.
La question inévitable à se poser : pourquoi continuer encore à maintenir des personnels politiques en poste alors que le contexte a changé ? La réponse est toute simple : le risque n’est pas plus grand, pour les communes par exemple, que de nommer des nouveaux administrateurs délégués, sans expérience en matière de décentralisation, contrairement aux maires actuels, qui ont beaucoup capitalisé dans le domaine. Et puis, l’argument principal a trait au leadership. Selon une phrase attribuée au président Jacques Chirac, un « chef, c’est fait pour cheffer ». Si les nouveaux dirigeants donnent l’impulsion et montrent bien le chemin, la mauvaise gouvernance serait circonscrite. La peur du gendarme provoquerait une sorte d’autorégulation de toutes les activités menées.
En conclusion, la dimension peccamineuse du coup d’état n’empêche pas de saisir au mieux le droit, pour agir vite, au lieu de faire table rase de tout l’ordre ancien et le ramener sous une autre forme, presqu’à l’identique. N’est-ce pas là un élément de concession dans le cadre d’un dialogue avec les partenaires ?
Abdourahamane Oumarou LY
Contribution web.
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Le Niger vit des heures difficiles. Certaines parties du pays, notamment dans la région de Tillabéri, sont presque tombées dans les mains des terroristes, rendant du coup caduc le discours selon lequel, les terroristes n’auraient pas pris place dans le pays pour en contrôler des parties. Ils viennent dans les marchés au vu et au su de tout le monde, font leurs affaires quand ils ne violentent pas les habitants et retournent dans leur tanière. Des écoles sont fermées, les enseignants, les élèves et souvent les familles sont partis, signant ainsi l’absence de l’Etat autour de ces entités abandonnées. On ne reconnaît plus le Niger. Pire, on ne reconnaît plus les Nigériens, plus que jamais fatalistes à croire que par des prières seules, Dieu pouvait les aimer seuls, pour les épargner de ces drames qu’ils vivent pourtant au quotidien et qui font de leurs terres désertées, des coins d’enfer que ne peuvent détecter la géolocalisation pour intervenir chaque fois que de besoin et surtout quand, par les médias sociaux, l’opinion est régulièrement informée «d’attaques en cours», ici ou là.
Une certaine accalmie qui pouvait être la trêve accordée au nouveau pouvoir pour faire libérer certains de ses leaders qui croupissent dans les geôles du régime et avec lesquels, apprend-on plus tard, Bazoum Mohamed prenait langue, dialoguait, avait trompé le nouveau pouvoir sur ce qu’il considérait comme des succès rapides sur la nébuleuse. En effet, depuis quelques jours, tout revient avec force : les tueries, les trafics d’armes et de drogues découverts. Rien ne va plus dans le pays. Nous sommes dans une jungle. Mais tant que la capitale pouvait être épargnée, l’on fait semblant dans le pays ne rien entendre, de ne rien voir. La dernière semaine a été particulièrement sanglante avec des véhicules interceptés et brûlés, des voyageurs tués cyniquement. Faut-il désormais avoir peur de voyager, notamment entre le Burkina et le Niger ? En tout cas une des compagnies qui en était victime la semaine dernière, a annoncé qu’elle arrête ses activités sur cet axe. Et l’étau se resserre contre nous. Et nous nous taisons tous. Par lâcheté. C’est dans la même semaine que revenait le président nigérien d’un voyage d’affaire qui l’a conduit en Turquie pour rendre visite aux marchands d’armes de ce pays faire des choix, sous les conseils avisés de spécialistes du domaine qui l’accompagnaient dans cette missioncharme. Sitôt revenu du shoping, sans s’accorder un repos mérité, le lendemain, il partit à l’école normale de Niamey pour un exerce qu’il affectionne, – son métier d’enseignant oblige – le discours, la logorrhée verbale fastidieuse de la part d’un président attendu mieux sur l’action que sur le verbe oiseux, rébarbatif. Il parla beaucoup ce jour devant un public conquis et il fit entendre tout ce qu’il veut comme bien pour l’école nigérienne. On avait écouté mais on aimait plus les actes que des paroles. Mais, lui préfère les paroles. Peut-être qu’il n’a que des paroles pour les Nigériens et pour leur école. On voit d’ailleurs à quel point il se sent à l’aise dans cet exercice pour lequel, si tant est qu’il est élu, les Nigériens ne l’aurait pas fait roi. Le peuple, lui, préfère du pragmatisme. Du concret. Un an déjà perdu à spéculer, à bavarder, à parler, les actions mettant du temps à venir. Peutêtre qu’elles ne viendront jamais. L’homme, poussé dans un piège, apprend-on, manque de tout : de compétences et surtout d’argent frais. On a tout raclé avant qu’il ne s’installe dans le désert qu’on lui a confectionné pour y siéger comme roi-protecteur du souverain congédié.
Devant ceux qu’on invitait pour son show, le président jubilait d’avoir des ambitions pour l’école, donnant l’impression de connaître bien le sujet, et sans doute, parce qu’il viendrait de là. Alors que des drames s’abattaient sur le pays, les Nigériens ne pouvaient que déplorer l’inconvenance de cette activité qui n’a d’intérêt que de ressasser les mêmes rengaines, les mêmes professions de foi, souvent les mêmes utopies. Chez le Philosophe-président, l’on peut lire une fougue du pouvoir qui contraste avec le climat d’un pays marqué par la violence et le deuil. Et c’est d’autant choquant que parlant de l’école, il ne puisse profiter de cette tribune, pour évoquer les larmes que des Nigériens avaient encore sur leurs visages amaigris par le désespoir et l’appréhension face à l’incertitude des lendemains. A Méhana, Téra, Pételkoli, dans l’Anzourou, dans la région de Diffa, la violence refait surface avec des enlèvements et la barbarie des tueries. Le pays va mal. Il va très mal.
Et c’est sérieux.
Il y a franchement à prendre au sérieux le problème. Faire semblant que tout va bien, dans un tel contexte, est un crime. Il y a urgence à s’arrêter un moment et à se regarder, à regarder de près la situation. Tout se détériore et tout semble s’écrouler sous les pieds d’un président qui a un devoir de résultat pour croire que la bonne parole et les belles intentions peuvent le dédouaner des critiques de ses concitoyens.
Faire croire qu’on veut instaurer un dialogue et faire courir la rumeur selon laquelle d’autres Nigériens pourraient rejoindre la mangeoire, c’est de l’hypocrisie, de la fuite de responsabilité car le problème du Niger n’est pas de faire manger avec le système d’autres Nigériens qui en avaient été systématiquement éloignés, mais de trouver une réponse urgente, nécessaire et sincère pour refonder la cohésion nationale, toute chose qui ne peut être possible que lorsque, taisant les rancoeurs, les Nigériens accepterons de se parler, de se pardonner. Or, en l’état actuel des choses, on en est loin, très loin : tellement nous avons appris à nous détester. Avoir ce qu’on appelle les grands partis pour occuper les bouches qui parlent et qui trouvent enfin à manger n’est pas une solution, fut-il lorsque ce sont les plus grands partis qui seraient invités à renoncer à leur combat et à s’agripper autour du régal socialiste. La question est profonde : il s’agit de ne pas trahir les aspirations d’un peuple. Quelques individus qui trouveront à manger avec «l’ennemi» ne régleront pas le problème, mais peut-être qu’ils règleront leurs problèmes.
Bazoum Mohamed doit revenir les pieds sur terre pour que le confort des voyages et du palais ne lui fasse pas oublier la terrible vie qui se vit dans le pays. Les Nigériens s’impatientent de ne voir venir aucun changement. La logique de la continuité, et notamment de la prédominance du mal, triomphe sur tout. Bazoum est l’otage de son système. Il doit lui plaire, et à ses risques et périls, lui être soumis pour espérer survivre à son élection controversée. Le pouvoir est terrible…
Aucune politique ne peut être possible tant que la sécurité ne revient pas, tant que la paix ne reviendra pas et c’est d’autant inquiétant que les Nigériens l’ont entendu dire que «le terrorisme n’est pas éradiquable». Est-ce donc à dire qu’avec lui, l’on saurait s’attendre à mieux du point de voir de notre sécurité commune ? Aujourd’hui, le seul combat qui vaille pour ce pays menacé dans son intégrité est celui de la sécurité. Il nous faut posséder notre pays, et booster hors du pays ces hors la loi, ces hommes qui tuent sans discernement, car des populations, en tout cas dans la région de Tillabéri, ne croient plus ; elles ne croient plus à la capacité de l’Etat de les protéger, à leur donner espoir, l’espoir que tout changera. On apprend sur les réseaux sociaux que les terroristes se mêlent des populations, apprennent à cohabiter avec elles, et cela n’est pas un signe rassurant, ni pour faciliter le combat contre le terrorisme, ni même pour l’Etat de reprendre là sa place quand de nouveaux seigneurs arrivent pour lui ravir sa place, semant la terreur et la désolation.
La situation est critique et Bazoum doit enfin ouvrir les yeux. Le peuple du Niger ne peut pas vivre de rumeurs, de rumeur de paix et de victoire, de rumeur de dialogue et de ralliements de grands partis. Le Niger a bien plus besoin que de cela. Il a besoin de tous ses enfants et que personne, pour l’essentiel de ce que l’urgence des moments impose, ne soit laissé sur les bords de la route. On ne trompe pas l’histoire et il passe non pas selon les convenances et les choix des mortels, selon ce qu’ils pourraient dessiner et prévoir mais selon des forces incontrôlables qui finissent par triompher sur les événements. La philosophie de l’Histoire nous l’apprend, et mieux qu’un autre, c’est Bazoum lui-même qui le sait. Sans doute que lui croit à la philosophie.
C’est pourquoi, tant que ce n’est pas pour du sérieux, il ne sert à rien d’appeler d’autres à venir mettre la main à la gamelle pour trahir un peuple et son combat. La profondeur du malaise nigérien commande chez chaque Nigérien de se surpasser, de s’élever, de vouloir le bien, pas que pour lui, mais pour le pays qui risque de s’effondrer, par nos appétits immodérés et nos extrémismes. Chacun doit refuser de s’inscrire dans la combine, dans le complot contre le peuple et ses intérêts. Dans la lâcheté surtout.
Doubara, le parti de Salou Djibo, l’a compris et pour mettre fin aux supputations des grands géomanciens politiques, il coupe court au débat par un communiqué rendu public : Doubara, indépendamment du candidat qu’il a soutenu, a fait un choix pour le Niger et seulement pour le Niger et il l’assume. Un homme, et un vrai, a besoin de défendre, audelà de ce qu’on met dans une bouche insatiable, une dignité, un honneur. Il est dommage que dans notre démocratie, la politique ait rendu tout vénal ; tout ayant un prix, son prix.
Doubara, a donc fait le choix de la dignité. Et cela manque de nos jours sur la planète de la politique dans ce pays qu’on appelle le Niger et qui semble avoir oublié les valeurs qui sous-tendent le socle de sa fondation.
Regarder le Niger. Et le Niger seulement. C’est désormais, le seul mot d’ordre qui vaille.
AI
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En venant au pouvoir, les socialistes avaient un programme qui était autre que celui qu’ils défendaient devant le peuple. Ils voulaient amasser le plus rapidement possible de l’argent car pour eux, forts du pouvoir de l’argent, ils pourront à loisir malmener le peuple nigérien, le conduire là où ils veulent. Aussi, s’étaient-il investis, corps et âme, à détourner et voler, à gogo. Les deux premières années déjà de leur gestion mafieuse, on apprenait par une chancellerie de la place qu’ils réussirent à fabriquer quelques 16 milliardaires auxquels viendront s’ajouter d’autres et notamment le Fils prodige qui a aussi trouvé le moyen de s’embourgeoiser, se déclarant à son tour milliardaire sans avoir trop travaillé dans sa vie, sans doute parce que papa, sous l’ombre duquel il a travaillé, est président. Une telle situation est inacceptable dans un Etat de droit. Mais les Nigériens auront beau dénoncer, la machine mise en route n’entend rien, et poursuit à commettre les dégâts, rassurée d’une impunité éternelle. Mais vint le coup d’Etat le 26 juillet 2023, bouleversant tous les rêves et tous les projets de socialistes qui, dans leurs desseins, se voyaient au pouvoir, au moins pour quarante ans ! Dieu ne pouvait pas être dans leur agenda. On les comprend. Et le pauvre Nigérien crie : « Dieu ne dort pas », remerciant sans arrêt le Général Tchiani et le CNSP perçus partout dans le pays comme de grands libérateurs.
D’ailleurs, entre autres raisons que donnait le CNSP pour justifier son irruption sur l’arène politique, on note en plus de la question sécuritaire, les problèmes de gestion que la gouvernance des Renaissants a révélés depuis avril 2011 qu’ils prenaient les commandes du pays. A cette fin, le peuple attend des nouvelles autorités du pays, aujourd’hui largement soutenues par les Nigériens, qu’ils engagent une lutte sans merci contre un banditisme d’Etat qui a fauché l’Etat, mis en ruine les finances publiques, et ce depuis 2016 que l’ancien premier ministre, Brigi Rafini, se confiant à une délégation venue de l’intérieur du pays, avouait que le pays est en faillite. La raison, on le sait, ce n’est ni une récession internationale, ni la Covid 19 devenue dans un certain discours politique la cause de tous les malheurs, mais bien la voracité de dirigeants cupides, avides de brillance et de bonne vie. A la suite de son discours consécutif à sa prise de pouvoir, le CNSP, par la voix de son président, également Chef de l’Etat, le Général Abdourhamane Tchiani, dessinait les contours d’un contrat moral avec le peuple du Niger qui n’a pas hésité, car soif de justice, à lui apporter tout son soutien indéfectible. Depuis des jours – et comme on ne l’a jamais vu à un tel rythme – à travers tout le pays, ce sont des foules immenses qui sortent dans les villes, les villages et au niveau de la diaspora, pour manifester, et exprimer leur soutien infaillible aux nouvelles autorités du pays.
Pour clouer le bec à ceux qui parlent beaucoup et dont la majorité s’est compromise dans la gestion du pays, il urge de mettre en place une commission d’enquête indépendante pour fouiller toute la gestion des Renaissants, de l’administration en partant de la gestion des ministères, jusqu’aux sociétés d’Etat, aux projets et programmes, la gestion des infrastructures afin que toute la lumière soit faite autour de la gouvernance de la 7ème République. Après le redéploiement des juges pour la crédibilité et la neutralité des juges qui devront se charger de tant de dossiers, il y a des documents de bases qui existent et qui peuvent permettre de relancer rapidement des procédures judiciaires. On se rappelle que l’ancien Procureur, Me. Samna, à la veille des élections de 2016, lors d’un point de presse exhibait une pile de dossiers qu’il avait en ses mains pour rendre compte de l’ampleur des crimes économiques dans le pays. A l’époque, il expliquait – sans doute sincèrement – même que s’il fallait traiter tant de dossiers, il aurait fallu au Niger de construire de nouvelles prisons, toutes choses que le Président déchu, Bazoum Mohamed confirmait quand il disait, il y a quelques jours, sur un média étranger, que sur 50 « voleurs », les 40 sont de son parti. Où sont donc passés tant de dossiers ? Il faut les retrouver afin que l’Etat rentre dans ses droits.
On se rappelle que Bazoum Mohamed, en venant au pouvoir, tenait à l’assainissement pour régler des problèmes d’injustices dans le pays. Mais, malgré sa volonté de s’attaquer au problème, il finit par butter contre le mur de la politique qui ne put lui permettre d’aller au bout de ce qu’il ambitionnait pour aller dans une gouvernance vertueuse. Luimême, juste après sa prise de fonction, avait demandé des inspections d’Etat dont on eut aucun écho des résultats mais pour beaucoup d’observateurs, ces dossiers restent dans ses tiroirs car luimême, pour son propre besoin, peut s’en servir à des fins politiques pour se débarrasser de partenaires encombrants même si le destin ne lui donna pas la chance d’exploiter à des fins politiques ces dossiers qu’il pourrait avoir gardés jalousement. Sinon, carrément, il s’agit de commander de nouvelles inspections dans l’administration et dans les sociétés d’Etat, au niveau des différentes gestions depuis 12 ans, tout en tenant compte de tant de pratiques nouvelles que les socialistes, par leur ingénierie, mettaient en place pour « faire des raids » sur les deniers publics. Si pour la SONUCI, des directeurs sont en prison, il reste que pour la CAIMA, la SONIDEP, l’ARTP, l’OPVN, la CAFER, l’ORTN, la SOPAMIN, le CNUT, la SNTN, la NIGELEC, la gestion du pétrole en général, l’organisation du sommet de l’UA, et tant d’autres sociétés, il reste encore à fouiller pour découvrir les dégâts commis par des socialistes qui ne sont intéressés que par le magot.
Il ne faut pas oublier qu’à côté de cela, il y avait l’audit du Ministère de la défense qui avait été le scandale du siècle, avec des sommes astronomiques qui ont été détournées par des acteurs du système qui continuent aujourd’hui encore à circuler librement, ne pouvant rendre compte de leurs crimes alors même qu’au-delà de l’armée et de la nation, ils ont à rendre compte à des familles, à des veuves et à des orphelins à qui leurs envies rapaces avaient arraché un fils, un mari et surtout un père irremplaçable. Sur ce dossier qui a fait grand bruit jusqu’à provoquer une enquête parlementaire vite étouffée par le régime, les Nigériens attendent toujours de savoir la vérité poaur que des gens paient pour leurs crimes. Il y en a d’autres : Africard, Realimar et NIMO, le système anti-missile censé être installé sur l’avion présidentiel, la disparition du Mont Bagazam, l’achat de l’avion-lit présidentiel, Mont Ghreboum, l’affaire Bolloré avec ses rails inutiles, l’affaire de la saisie de devises à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, les nombreuses saisies de drogue et d’armes, les aides budgétaire de l’union européenne et de l’Italie dans le cadre de l’insécurité, la vente des mines du Liptako, le dossier Kandadji, l’enrichissement illicite de tant de personnalités pour répondre du délit d’apparence, le dossier accaparement des terre du bassin du lac-Tchad, la gestion du commissariat à l’organisation du hadj, la gestion du prélèvement des 20 milliards de l’Agence de régulation, l’affaire Wallgate (société match Agitech de Salif Diallo), le détournement des investissements dans les Universités, la gestion des fêtes tournantes, le bombardement d’Abadam, commune de Bosso (Diffa), la voie de fait sur le déguerpissement des commerçants de Niamey, sans préavis raisonnable et dédommagement ; Prêt Exim-Bank China, et Taiwan, le prêt congolais, les rançons lors des libérations d’otages, la vente du complexe BEDIR, les arrestations syndicat, le SAMAN, demandaient qu’on leur remette, le CNSP pourra travailler étroitement avec la Halcia qui a énormément de dossiers et qui ne peut hésiter à les remettre à la Justice Nigérienne. Aussi, pour avancer plus vite dans ce travail de «salubrité publique», les rapports de la Cour des Comptes peuvent aider à s’orienter dans un tel projet patriotique, surtout pour un pays qu’une CEDEAO veut asphyxier pour le contraindre à renoncer à ses choix.
Cette activité, si elle est bien menée, pourra permettre au CNSP de trouver les moyens, sans aides extérieures, de tenir dans sa transition pour remettre le pays sur les rails de la bonne gouvernance et de la démocratie. Cette action, comme le coup d’Etat, il va sans dire, sera fortement soutenue par le peuple qui demandait depuis des années, sans succès, que certains dossiers soient portés à la Justice. L’heure est venue de rendre enfin des comptes au peuple. Et on comprend que certains s’agitent et paniquent. Les rôles sont désormais inversés.
Et certains avaient averti : « laisse mouton courir… ».
Mairiga
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Le Ministre Burkinabé de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO et son homologue le Colonel MAIZAMA Abdoulaye Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement du Niger à la tête d’une forte délégation, ont été reçus, ce jeudi 12 octobre 2023, par le chef du gouvernement, Dr Apollinaire Kyélem de Tembèla à l’occasion de tenue des Etats Généraux de la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) qui se tiennent les 12, 13 et 14 octobre 2023 à Ouagadougou.
Selon le chef de la délégation, les échanges ont porté sur la vie des deux nations. Il dit avoir profité de l’occasion pour transmettre les salutations du Général Abdourahamane TIANI et celles du peuple Nigérien au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE et à son gouvernement. « Nous remercions le gouvernement du Burkina Faso et le peuple burkinabé pour toute l’hospitalité dont on nous a fait preuve depuis que nous sommes à Ouagadougou », .a-t-il affirmé à la sortie d’audience
Concernant les Etats Généraux de la GIRE, dont le Niger est le pays invité d’honneur, le chef de la délégation a remercié le Burkina pour le choix porté sur son pays. Le ministre nigérien a beaucoup apprécié l’initiative. « Vous le savez, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, c’est d’abord le même peuple, c’est le Sahel, c’est les mêmes conditions et menaces climatiques, c’est le même environnement. Donc cette cause noble d’un regard ou d’un clin d’œil sur la GIRE est une action salvatrice pour le Niger et tout naturellement pour le Mali comme elle est pour le Burkina. Nous avons participé au lancement officiel des travaux, nous avons nos experts qui font partis de notre délégation qui vont travailler pendant ces 48h aux côtés des experts burkinabè. », a-t-il ajouté.
La délégation a ensuite rendu une visite de courtoisie au Ministre Roger BARO. Au cours de cette entrevue, les échanges ont porté sur les problématiques liés à l’environnement de manière générale et au niveau de ces deux Etats. En retour, le Ministre Roger BARO a félicité la délégation et a souhaité un agréable séjour au pays des hommes intègres à la délégation.
Moustapha Alou Maiga
Source : https://www.lesahel.org
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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a clôturé hier en début de soirée à Niamey deux jours d’échanges sur l’évaluation du déroulement des élections locales, présidentielle premier tour et législatives qui se sont tenues pendant le mois de décembre 2020 au Niger. A l’issue des travaux, les participants ont fait 10 recommandations à la CENI et une autre aux partis politiques dans le but de mieux répondre aux attentes des prochains scrutins. Ces échanges visent essentiellement à faire une analyse critique du rôle de la CENI lors des élections de décembre dernier et à apporter des solutions aux manquements constatés.
Dans son mot de clôture, le président de la Commission électorale nationale indépendante s’est félicité de la mobilisation de l’ensemble des acteurs présents qui se sont penchés sur les forces et les faiblesses du déroulé de ces « sensibles » journées électorales.« Nos interrogations , dit-il, nous ont permis de détecter les faiblesses, de déterminer les mesures d’ajustement, ainsi que la vision, les moyens, les gestes et les actions nécessaires à l’accomplissement et à la conduite du prochain tour décisif que nous devrons conduire pour enfin désigner un Président de la République pour notre pays. Nous savons que le chemin est long dans les épreuves mais court dans le temps puisque nous devons faire preuve de diligence et de vigilance sur l’ensemble des points pouvant concourir à la réalisation de ce deuxième tour ».
Me Issaka Souna a exprimé son vœu de voir que toutes les personnes qui ont fait preuves d’abnégation et qui ont pris des risques en s’investissant pour que le processus électoral puisse se dérouler normalement continuent encore de s’investir afin que le deuxième tour soit un réel succès.Il a également souhaité que les personnes qui ont accompagné la CENI et qui reconnaissent ses vertus, ses qualités et ses échecs apportent leur soutien à sa commission pour un meilleur succès du processus électoral à venir. « Nous n’avons pas droit à la faute… Nous souhaiterons continuer dans la plus grande lucidité la suite de ce processus électoral », a indiqué le président de la CENI, qui a rendu un hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité qui « ont accompagné la CENI de façon professionnelle et efficace ».
Dans les recommandations rendues publiques à la fin des échanges, les participants recommandent à la CENI d’améliorer les dispositions sécuritaires de l’acheminement des agents, du matériel et des documents et de renforcer les moyens logistiques de l’acheminement des procès-verbaux de dépouillement a temps. Ils recommandent aussi de renforcer les modalités de la transmission des résultats des bureaux de vote à la commission, de renforcer la capacité des membres des bureaux de vote pour améliorer qualitativement et quantitativement les résultats au second tour, de vérifier l’authenticité des procès-verbaux en présence des membres de bureau de vote qui les ont amené et de remplacer les présidents des commissions électorales déconcentrées qui ont fait preuve d’indélicatesse ou d’incompétence.
La révision du temps de formation des membres des bureaux de vote qui passe à 2 jours, l’adaptation des ressources, supports et personnels dans la sensibilisation en fonction des cibles et objectifs à atteindre, l’application stricte des dispositions du code électoral en cas d’abandon de poste des membres du bureau de vote, ainsi que la formation d’un comité de suivi au niveau des différentes recommandations font partie des mesures envisagées contenues dans le communiqué final. Aux partis politiques, les participants leur demandent de designer et mettre à temps à la disposition de la CENI les membres des bureaux de vote « conformément aux dispositions des articles 80 et suivants du code électoral ».
Les deux journées d’information, de partage d’expériences et d’évaluation des élections locales du 13 décembre 2020 et du premier tour de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 27 décembre 2020 vont permettre à la CENI d’améliorer sa prestation lors du processus électoral du 21 février prochain.
Par Souleymane Yahaya
22 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dans un discours empreint de ferveur patriotique, le Premier Ministre de la transition du Niger, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, a rallumé la flamme du patriotisme qui sommeille en chaque citoyen. Lors d'un événement marquant la déclaration de soutien des collectivités territoriales au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Premier Ministre a exhorté à un réveil du sentiment de fierté nationale, tout en prônant le respect mutuel et l'unité entre les Nigériens.
La cérémonie s'est tenue ce samedi 26 Août 2026, en présence des élus locaux qui ont affirmé leur appui au CNSP, lequel assure la gouvernance du Niger depuis le 26 Juillet précédent. M. Lamine Zeine a saisi cette occasion pour saluer cet élan patriotique et pour encourager la collaboration entre les citoyens et les autorités, dans la recherche d'une gestion stable et florissante du pays.
Le Premier Ministre a souligné l'importance de la paix et du développement. « Je sais qu'on peut compter sur vous parce que vous êtes l'émanation de la population, parce que vous êtes l'émanation du pays profond », a-t-il exprimé. Il les a également engagés à poursuivre leurs efforts en sensibilisant la population à la préservation de la cohésion nationale et à la lutte contre le terrorisme, qui menace injustement le pays.
Faisant référence aux défis actuels, notamment les embargos et les menaces de violence, le Premier Ministre a rappelé la tradition du Niger à ne pas intervenir dans les affaires de ses voisins. Cependant, il a affirmé avec détermination : « Mais nous avons une autre qualité, nous nous battrons fermement ». Cette déclaration démontre la volonté inébranlable du Niger de défendre ses intérêts et son indépendance nationale.
M. Lamine Zeine a appelé à un réveil du patriotisme en soulignant : « Cet élan de patriotisme, ce sentiment de patriotisme qui dorment en chacun d'entre nous, le moment est venu qu'ils se réveillent avec le respect de l'autre ». Cette conjonction entre fierté nationale et respect mutuel représente le socle sur lequel le Niger construira son avenir.
Le Premier Ministre a conclu en exprimant que cette démarche vise à obtenir le respect sans exclure qui que ce soit. Le soutien des collectivités territoriales persiste malgré les changements institutionnels survenus suite au coup d'État de 26 Juillet 2023. Les collectivités territoriales demeurent un élément essentiel de la structure nationale, symboles de la détermination du Niger à préserver son identité et à travailler ensemble vers un avenir radieux.
En cet événement, l'appel du Premier Ministre à un patriotisme éclairé et à l'unité nationale sonne comme une mélodie d'espoir, promettant un avenir radieux forgé par les valeurs chères au peuple nigérien.
Nigerdiaspora
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Annoncée depuis quelques jours, la délégation spéciale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Niamey. Conduite par l’ancien Chef de l’Etat du Nigéria, le General Abdulsalami Abubakar, la mission dépêchée par le Président en Exercice de la CEDEAO compte aussi parmi ses membres Sa Majesté Muhammadu Sa’adu Abubakar, Sultan de Sokoto et de S.E. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO. Elle a été accueillie à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey par le General de Brigade Salaou Barmou, membre du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP)
Quelques instants après l’accueil protocolaire, les deux parties se sont isolées dans une salle de réunions pour échanger longuement sur la situation socio-politique née de la prise du pouvoir d’Etat par le Conseil national pour la sauvegarde de la Partie le mercredi 26 juillet dernier. Les échanges entre l’ancien Président du Nigeria et le General de Brigade Aalaou Barmou ont duré de longues heures et se sont poursuivie autour d’un diner.
Avant le départ de la délégation spéciale envoyée au Niger, le General Abdulsalami Abubakar a expliqué à la presse qu’il était porteur d’un message contenant les dernières propositions de sortie de crise de la CEDEAO. Cet ancien médiateur au Niger lors de la dernière crise politique de 2009-2010, sans livrer la teneur du message et les conclusions des échanges qu’il a eus, a insisté sur les liens traditionnels de fraternité qui unissent le peuple du Niger aux peuples frères de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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En 2011, quelques semaines après sa prise de fonction, suite au coup d’état perpétré par l’Armée française contre le président Gbagbo, le président Ouattara confiait au journal Jeune Afrique qu’il ne «devait rien à personne sauf la France ». C’est en tout cas ce que rappellent des internautes. En clair, il est uniquement redevable à la France. Sa sortie, après le sommet des chefs d’Etats de la CEDEAO le dix Août dernier, le deuxième en dix jours, pour justifier les iniques, illégales et irréfléchies sanctions contre le peuple nigérien est tout simplement pathétique. A l’écouter, on se demande comment les peuples africains arrivent-ils à confier leurs destinées à de tels hommes. On a vraiment eu l’impression que certains chefs d’Etats vivent très mal le risque que le Niger échappe à l’influence de la France. Et tout redevables qu’ils sont vis-à-vis de la France, ils vivent, avec le coup d’état au Niger, un véritable drame cornélien. D’autres présidents manifesteraient-ils des doutes sur les décisions de l’organisation communautaire ? On ne les entend pas. Seuls les présidents du Nigéria, le président en exercice de la CEDEAO, et de la Côte d’Ivoire, redevable pour l’éternel à la France, tentent de justifier des décisions sans fondements ni bases juridiques. La redevabilité à la France devient si patente que le président Ouattara a de la peine à trouver des arguments sérieux pour justifier sa posture dans cette affaire. Il dira, après le sommet du dix août, que la responsabilité des sanctions imposées au Niger incombe exclusivement aux auteurs du coup d’état. Comment des gens qui cherchent à affamer un peuple frère, sans raison valable, peuvent-ils imputer la responsabilité à des gens qui jurent assurer le bonheur à leur peuple ? Comment des gens qui envisagent l’usage de la force contre un peuple peuvent-ils vouloir faire preuve de compassion en l’endroit de ce peuple ? Le Niger, on le sait est producteur d’uranium. Un minerai qui permet de faire tourner les centrales nucléaires françaises. Quelques soient les réserves dont disposent la France, elle sera amenée un jour ou l’autre à épuiser son stock. Même si pour une raison ou pour une autre, elle se détourne du Niger ou que ce dernier coupe avec elle les ponts, l’approvisionnement sera délicat. Nulle part au monde, les entreprises françaises ne pourront avoir de l’uranium au prix du Niger. Voilà le problème. C’est pourquoi les présidents africains redevables à la France font des pieds et des mains pour maintenir le Niger dans le giron de l’ancienne métropole. On comprend aisément l’agacement du président Ouattara. Si l’on doit imputer les sanctions aux militaires Nigériens, à qui doit-on imputer les morts dans la guerre civile de la Côte d’Ivoire ? Pas à Gbagbo qui a été blanchi par la Cour pénale internationale. A qui, dit-on, profite le crime ? Pas à Soro qui est banni du pays. Le président ivoirien, au cours de sa sortie, s’est apitoyé sur le sort des Nigériens qui n’ont plus d’électricité du fait du président du Nigéria. Le peuple Nigérien n’a que faire de la pitié. Ce peuple ne doit rien à personne sauf Dieu que certains oublient. Il a été aussi rappelé, au cours de cette sortie, les relations séculaires entre les Nigériens et les Ivoiriens du temps des président Diori et Houphouët. Au Niger ça ne s’oublie pas. Raison du soutien sans faille lors de la malheureuse guerre civile ivoirienne. Les Nigériens ont été solidaires et ont toujours prié pour la paix dans ce pays. Ils méritent un juste retour et un peu de reconnaissance.
Mobibo
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« Moi je pense qu’il faut respecter les constitutions. Et d’ailleurs, quand je me présentais aux élections, j’avais fait la promesse qu’un de nos objectifs était de consolider l’ordre démocratique et les institutions démocratiques et républicaines dans le pays. Et cela ne peut se faire en détricotant les constitutions chaque fois. Donc là, je suis en train d’exercer mon dernier mandat et, incha Allah, en 2021, je passerai le témoin à celui que les nigériens auront choisi »
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Les analystes et observateurs continuent à s’interroger sur la démission du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds-Tarayya) d’Ousmane Idi Ango, dit Dan Baba, qu’on dit pourtant très proche du président de la République, Issoufou Mahamadou.
Le dimanche 23 août 2020, l’ancien Directeur général de la Société nigérienne d’exportation des produits pétroliers (SONIDEP), a annoncé sa démission du Pnds-Tarayya, entraînant avec lui des milliers de militants du principal parti au pouvoir de la coordination départementale de Malbaza, au coeur du fief principal dudit parti. Même si l’intéressé n’a fait aucune déclaration sur ses nouveaux choix politiques, certaines spéculations lui prêtent l’intention de poser ses valises au PJP Doubara de l’ancien président de la transition militaire de 2010- 2011, le général Djibo Salou, déjà investi candidat à la prochaine élection présidentielle. À tort ou à raison, bien d’observateurs redoutent des départs massifs d’autres militants du Pnds- Tarayya de la région de Tahoua vers d’autres partis politiques. Dans un message vocal adressé aux responsables de la fédération du Pnds-Tarayya de Tahoua et largement partagé sur le réseau social Wattsapp, El hadji Adayé, un cacique régional du parti au pouvoir, a mis en garde quant à la manière dont les affaires du parti sont gérées au niveau de Tahoua. Sans le dire ouvertement, l’homme a prévenu que cela ne lui coûterait rien de faire ses adieux au Pnds- Tarayya si des solutions ne sont pas apportées au dysfonctionnement qu’il dénonce. À quelques mois seulement des élections, le principal fief du Pnds-Tarayya semble se désolidariser du candidat Bazoum Mohamed qui continue à mener une campagne électorale anticipée sous le couvert de «visite de proximité», au vu et au su de toutes les institutions chargées de veiller au respect de la loi électorale et du président de la République, Issoufou Mahamadou, lié par le serment confessionnel de protéger les textes et lois de la République et de garantir l’équité entre les citoyens. Perdre même une petite partie de Tahoua va être fatal pour le candidat Bazoum Mohamed, surtout avec la multitude des candidatures annoncées pour la future présidentielle. Aux dernières nouvelles nous apprenons que le CEN du Pnds- Tarayya, au cours d’une réunion tenue, hier, dimanche 30 août 2020, a pris la lourde décision d’exclure de ses rangs dix neuf (19) membres de la Fédération de Malbaza, dont Ousmane Idi Ango ancien DG de la Sonidep.
A.Y
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Le samedi 30 novembre 2019, le Projet Multinational de la Route Transsaharienne (PMRTS) a organisé une excursion sur le chantier de construction du pont de Farié ou Pont Djibo Bakary. Une démarche pédagogique et novatrice qui vise essentiellement un partage d’expériences entre les professionnels des travaux publiques, les écoles de formation d’ingénieurs civils et plusieurs acteurs concernés ou intéressés par les grands travaux. « C’est un grand projet qui est en train de se réaliser. Nous avons voulu inviter les différents acteurs pour assister à une étape importante du projet qui est le lancement des poutres. C’est dire que le projet est presque en phase finale, le projet est suffisamment en avance », a confié, a cette occasion, le Directeur général des Grands Travaux (DGGT) au ministère de l’Equipement M. Aliou Amine.
Pour ce faire, une centaine de personnes composée des cadres de génie civil des ministères et administration publique, des professionnels des BTP issus des entreprises publiques et privées du secteurs des TP, des bureaux d’études et des étudiants des grandes écoles (comme l’EMIG et le CET ASNI) ont effectué le déplacement de Farié à une soixantaine de kilomètres sur la route de Téra. Une journée durant, les participants ont eu droit à des visites guidées sur le chantier, des séances d’échanges avec les responsables de projet PMRTS ; les techniciens du chantier (entreprises et bureaux d’étude) et ont même assisté à l’exécution de certaines tâches complexes comme la pause des travées du pont.
A leur arrivée sur le site, les participants qui étaient conduits par le Coordonnateur national du PMRTS M. Ibrahim Tamou ont été accueillis sur la rive gauche du fleuve par le Directeur général des grands travaux (DGGT) au ministère de l’Equipement M. Aliou Amine et ses proches collaborateurs. Sur place, les participants ont eu les premières explications sur le chantier. La délégation a ensuite embarqué à bord du Bac Farié pour rejoindre la base vie de l’entreprise en charge des travaux située sur la rive droite du fleuve.
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Fidèle à ses objectifs humanitaires l’ONG EL Bourak Charity qui est le partenaire nigérien de mise en oeuvre du Centre Roi SALAMN pour le Secours et les actions Humanitaires d’Arabie Saoudite poursuit l’exécution de son projet Hydraulique SUKIYA AL KHER. Ce projet faut-il le rappeler, lancé en Juillet dernier vise à forer 290 forages à travers le pays particulièrement dans les régions de Dosso Maradi Tillabéry Tahoua et Zinder. Il touchera plus de 300 000 bénéficiaires.
Dans toutes ces régions les activités de fonçage d’ouvrages se poursuivent normalement, elles sont même très avancées dans certaines zones tandis que dans d’autres elles sont à la phase de réception.
Le problème d’eau au Niger a toujours été un casse-tête pour nos autorités ainsi que les populations d’où l’importance de ce projet qui viendra soulager les souffrances de celle-ci.
Cet élan humanitaire qui a toujours caractérisé l’ONG El bourak Charity traduit la volonté constante des responsables de cette structure à oeuvrer inlassablement pour garantir le bien-être des populations vulnérables du Niger. Un souci partagé avec le bailleur principal, le Centre Roi Salman pour le Secours et les actions Humanitaires. L’ONG EBC va certainement poursuivre ses actions humanitaires multiformes pour améliorer les conditions de vie des populations démunies.
C’est l’objectif ultime que s’est assignée cette structure qui, il faut le souligner touche également aux domaines de l’éducation de la santé de la sécurité alimentaire et le secours dans le stricte respect des principes humanitaires universels.
D.M
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Les 22 et 23 novembre dernier, des équipes d’hommes de médias nationaux et internationaux, ont visité Say, pour s’enquérir des réalisations faites dans le cadre du partenariat bilatéral, dans le domaine de la décentralisation, entre la coopération allemande et le Niger. Ce partenariat s’exprime à travers le Programme d’Investissement et de Capacitation des Collectivités Territoriales en décentralisation et bonne gouvernance (PICCT), financé par la KFW (Banque de développement allemande). L’objectif du PICCT est l’amélioration des conditions de vie de la population, à travers, la mise à disposition d’infrastructures communales et régionales durables et adaptées aux besoins. Les Communes de Say et de Youri (Région de Tillabéry), ont bénéficié de trois (3) infrastructures : deux écoles primaires et un centre de santé intégré.
Les journalistes se sont ainsi successivement rendus au niveau de l’école primaire ‘‘Say Ouest’’, localement appelé ‘‘La tanda’’ et au Centre de santé intégré (CSI) du village de Dalwel (5 km de Say). L’objectif de ce déplacement à 50 kms de Niamey est de constater, de visu, les réalisations du projet de décentralisation – Gouvernance soutenu par la Coopération allemande, membre de « l’Alliance Sahel », au titre de l’initiative multi-bailleurs. La mission est conduite par le Coordonnateur du Fonds d’Investissement des Collectivités Décentralisées (FICOD) assisté des cadres de KFW (Banque de Développement), de Mme Aude Rossignol, Chargée de Communication et Plaidoyer à «l’Alliance Sahel », ainsi que de M. Hamadou Adama Ba de la Représentation PNUD à Dakar au Sénégal.
Au niveau des deux infrastructures visitées, des témoignages positifs ont été recueillis, tant de la part des agents qui y travaillent, des bénéficiaires mais aussi des responsables locaux. Des défis et des attentes ont aussi été soulevés par les différents intervenants. A l’école ‘‘La Tanda’’, c’est dans une bonne ambiance, que les visiteurs ont été accueillis. Par la suite, des échanges directs et ouverts, aussi bien en français qu’en langues locales ont eu lieu entre journalistes et bénéficiaires du Projet. Créée le 1er Octobre 2003, cette école comptait 35 élèves dont 14 filles. L’année scolaire 2018-2019, elle enregistre 435 élèves répartis dans onze (11) salles de classe dont trois (3) seulement en matériaux définitifs avec une (1) latrine. Dans le cadre du PICCT, cet établissement scolaire a bénéficié de six (6) classes en matériaux définitifs, des latrines, d’un (1) bureau et d’un (1) logement (pour le directeur).
Selon la Directrice dudit établissement, Mme Abdrahmane Laouali Halima, la construction de ces infrastructures a amélioré les conditions de travail du corps enseignant d’une part, et de l’autre, elle a considérablement boosté les taux de fréquentation scolaire puis de la scolarisation de la jeune fille. « Cette année (2018-2019) l’effectif a grimpé de 435 élèves à 564 (dont 291 filles), soit une fréquentation scolaire de 30% et un taux de scolarisation de la jeune fille de 51, 6 % » a-t-elle dit. La Directrice a saisi l’occasion pour formuler des doléances à l’endroit de la mission de coopération allemande, qui portent essentiellement sur la construction d’une clôture en matériaux définitifs, l’électrification et l’alimentation en eau potable pour améliorer leur milieu scolaire.
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Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Illiassou Idi Maïnassara a animé un point de presse, le vendredi 3 juin dernier à Niamey, relatif aux exigences sanitaires pour le Hadj et la Oumrah 2022, déterminées par les autorités saoudiennes. Ces exigences portent sur la vaccination et les tests COVID-19.
Par rapport à la vaccination, le ministre en charge de la Santé publique a indiqué qu’il est demandé aux pèlerins de se faire vacciner contre la COVID-19 avec les vaccins Astra Zeneca, Johnson & Johnson et Pfizer-BioNTech, aux doses recommandées par l’OMS au moins 2 semaines avant le départ pour le Hadj. Il est aussi demandé de faire la vaccination contre la méningite avec le vaccin tétravalent (ACYW-135), et la vaccination contre la fièvre jaune au moins 10 jours avant le départ, a-t-il ajouté. Pour cette édition, a-t-il précisé, il est également demandé de faire la vaccination contre la polio avec le vaccin anti poliomyélite inactivé (VPI), au moins 14 jours avant le départ.
Concernant le test COVID-19, le ministre Illiassou Idi Maïnassara a souligné que les pèlerins sont tenus de soumette un résultat de test négatif (PCR) pour le coronavirus pour un prélèvement effectué dans les 72h précédant la date de départ à la Mecque.
Afin de satisfaire à toutes ces exigences, le ministre de la Santé publique a rassuré que les dispositions sont prises. Il s’agit de la disponibilité des vaccins demandés au niveau de toutes les régions et la disponibilité du Pass vaccinal pour la COVID-19 qui se fait uniquement à Niamey au niveau précisement de la Direction des immunisations, de l’Hôpital général de référence, du District sanitaire Niamey 1 et du centre de santé spécial (cabinet du Premier ministre).
En ce qui concerne la vaccination contre la méningite, la fièvre jaune et la poliomyélite, Dr Illiassou Idi Maïnassara a expliqué qu’elle se fait dans les locaux des directions régionales de la Santé publique, de la population et des Affaires sociales de l’intérieur du pays. À Niamey les sites retenus à cet effet sont le service de vaccination Internationale (ancien centre des endémies), le Centre de Santé Intégrée (CSI) Wadata et le CSI Aéroport.
Pour le test COVID-19, le ministre en charge de la Santé Publique a indiqué qu’il est souhaitable que les pèlerins fassent le test antigénique ou test rapide, 2 semaines avant d’effectuer le test PCR. Le test antigénique se fait au niveau de tous les districts sanitaires du pays. «Le test PCR exigé est disponible au niveau des régions de Zinder, Agadez et Niamey mais le QR code se fait uniquement à Niamey», a précisé Dr Idi Illiassou Maïnassara.
Selon le ministre en charge de la Santé publique, le prélèvement pour le test PCR COVID-19 sera effectué 48 heures avant le départ des pèlerins selon le programme de vol par groupes des agences de voyage. Et c’est les chefs de groupe des agences qui sont chargés de récupérer les résultats négatifs des tests PCR de leurs pèlerins. Enfin, Dr Illiassou Idi Maïnassara a réitéré l’appel du gouvernement invitant tous les pèlerins, les agences de voyage pour le Hadj et la Oumrah, à respecter scrupuleusement les instructions et exigences sanitaires voulues par le Royaume d’Arabie Saoudite.
Oumar Issoufou(onep)
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L’Afrique fait face à elle-même ; le Sahel à lui-même et son destin. Voici plus de soixante ans que l’Afrique a accédé à la souveraineté internationale qui ne put lui empêcher de subir le diktat des puissances colonisatrices surtout quand il s’agit de pays francophones ayant évolué sous le joug de la France. Pour le Sahel, riche de son histoire et des mobilités qui l’on traversé et configuré sans cesse, on ne vit le plus souvent qu’instabilités climatiques avec comme corollaires les sécheresses et famines cycliques, et dans bien de cas, par les retards accusés dans bien de domaines, des turbulences et crises politiques diverses qui ont fait de cette zone du monde, un espace aujourd’hui au coeur des intérêts de la géopolitique internationale. Cet intérêt est davantage aiguisé par les potentialités dont regorge le sous-sol sahélien et sur lesquelles un terrorisme télécommandé donne le prétexte de se positionner au nom de la lutte contre le terrorisme. En effet, depuis près de dix ans, cette partie du continent, qui paie ainsi pour ses richesses, fait face à une rare violence terroriste qui va jusqu’à menacer l’existence des Etats, avec sur les trois territoires les plus impactés, le triangle formé par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, des partis des territoires sous le contrôle des terroristes. Au Niger où l’on peut entendre un certain discours politique ambiant dire qu’aucun terroriste n’occupe le territoire national et que tous ceux d’entre eux qui agissent au Niger ne viennent que d’ailleurs pour agir sporadiquement pour regagner chez les voisins leurs tanières. Ce discours, l’on peut s’en rendre compte aujourd’hui, est caduque car les preuves sont données que ces hors-la-loi sont bien sur le territoire nigérien où ils exercent un contrôle. Comment ne pas le croire quand, sur bien de parties du pays, les populations vivent au quotidien avec ces terroristes, rencontrent les nouveaux maîtres dans les marchés qui tiennent des prêches pour endoctriner les populations, non sans prétendre les protéger ? Comment ne pas le croire quand, il y a quelques jours, un maire dans le département de Téra s’offusquait du « laxisme de l’Etat » – c’est son expression informant que dans un village de sa commune, les terroristes ont érigé des hangars pour soi-disant, enseigner séparément aux filles et aux garçons le Coran ? Où est l‘Etat surtout quand dans cette zone, ses propre écoles sont fermées, et ne fonctionnent pas souvent depuis plusieurs années ? Peut-on d’ailleurs croire à ce discours politique quand, en plus, sur bien d’espaces, des centaines, voire des milliers d’écoles sont fermées, l’Etat lui-même ne pouvant assurer la sécurité pour que les enfants puissent avoir la chance, comme dans d’autres parties du pays, d’aller à l’école pour bénéficier de la plénitude d’un droit que la loi fondamentale du pays leur reconnait ?
Face au défi sécuritaire, les trois pays sahéliens les plus impactés, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, leurs gouvernements et leurs armées avaient été mis à l’épreuve, et face à la complexification de la situation, les Etats n’eurent de choix, lorsqu’ils manquent d’inspiration face au phénomène, que d’opter pour une coopération militaire avec les puissances occidentales qui ne peuvent que sauter sur une telle aubaine, pour déployer leurs armées, leurs armes et leurs logistiques pour occuper militairement les territoires sahéliens en proie à la violence terroriste. Pendant une décennie d’alliance militaire, les puissances étrangères, ne purent arriver à bout du phénomène, avec les attaques qui se multiplient, les deuils qui s’alignent, la peur et la psychose qui s’installent, des espaces qui sont désertés et des enfants qui ne peuvent plus aller à l’école, suivant les familles dans l’exil. Les populations avaient fini par s’excéder d’une alliance inefficace et demandèrent partout, le départ des troupes étrangères, notamment françaises au devant du déploiement des forces armées européennes et américaines. Ce rejet de la France dans sa collaboration suspecte dans la guerre, très fort ces dernières années, avait aussi fini par offusquer une France qui ne pouvait pas comprendre que les Sahéliens aient le droit de douter d’elle et notamment quand elle ne peut apporter les preuves de sa sincérité et de son efficacité dans l’alliance.
Dix ans après, le problème reste entier et l’on a vu, assumant leurs choix, quelques Etats – le Mali avant le Burkina Faso – demander, rien que le départ des troupes françaises de leurs territoires. La France en avait été humiliée, incapable de comprendre cette insoumission qui remet désormais en cause son influence sur le continent, mais elle ne comprit jamais l’attitude à avoir face à ces colères sahéliennes tout à fait légitimes pourtant. Alors qu’elle prédisait l’apocalypse pour l’insoumis Mali, annonçant l’effondrement du pays de Goïta, l’on apprend la montée en puissance de l’armée malienne et surtout, des victoires importantes sur des factions du terrorisme dans le pays au point où, il y a quelques jours, l’on apprenait que les éléments des groupes terroristes qui ne purent résister face à la force de frappe de l’armée malienne, durent opter pour la débandade, se repliant et se réfugiant au Niger où ils pouvaient souvent perpétrer quelques actes.
Aujourd’hui, face aux lamentations des populations et doutes sérieux sur l’alliance militaire française, bien de pays ont compris qu’il ne peut avoir de salut pour les pays sahéliens dans cette lutte qu’on leur a imposée, sans revoir les alliances militaires et surtout promouvoir des alliances régionales entre Etats concernés d’abord qui doivent apprendre à compter sur eux-mêmes et notamment en mutualisant leurs efforts et surtout en mettant synergie leurs armées pour mieux contrôler leurs frontières et surtout anéantir les groupes qui opèrent à l’intérieur, en détruisant leurs nids. Par l’aide des vecteurs aériens et de drones acquis par certains pays depuis qu’ils se sont débarrassés de la France, il est désormais possible, par les armées nationales de géo-localiser les mouvements des terroristes, leurs camps, et s’en servir à les détruire. C’est ce que font depuis quelques temps le Mali et le Burkina Faso qui ont presque déclaré le degré zéro de l’intolérance avec ces « fous » dont personne ne peut comprendre l’objet de leur combat. Avec les succès engrangés que les médias français ne peuvent avoir le courage de dire, misant toujours sur une improbable catastrophe qui arriverait à ces pays qui ont fait le choix courageux s’assumer leur souveraineté pour se battre et assurer leur sécurité par leurs soldats. Et depuis, tous ont compris la nécessité de se mettre ensemble, autour de ce grand triangle convoité par la géopolitique internationale pour se mettre à l’abri de la violence terroriste et mettre ainsi leurs richesses à l’abri de prédateurs impénitents.
Une solution sahélienne problème sahélien…
Le Sahel, comme toute l’Afrique, n’a aucun intérêt à sous-traiter sa sécurité. Une sécurité quand même un certain discours français veut faire du terrorisme un défi mondial, sans expliquer pourquoi, et pour quel intérêt revendiqué le terrorisme s’est installé sur cette partie du continent, reste de la responsabilité politique et de la souveraineté d’un Etat qui doit être jaloux de l’intégrité de son territoire. Le Niger qui semble ne pas être dans la démarche des deux autres pays, est pourtant conscient de l’impérieuse nécessité de se mettre ensemble pour traquer le mal et libérer tout l’espace sahélien de l’emprise terroriste qui a profité de ce manque de solidarité entre les Etats, souvent même de leurs incompréhensions et de leurs tensions pour gagner plus de terrain. Il y a quelques jours, le Niger envoyait une délégation militaire conduite par le Chef d’Etat-major de l’armée, pour aller rencontrer les autorités de la transition malienne afin de s’entendre sur de nouvelles stratégies collégialement pensées pour booter hors de leurs espaces ce terrorisme pernicieux. D’ailleurs, quand on apprend juste après la mission de l’Etat-major que les autorités nigériennes, réussissaient à libérer un otage américain et un français, menant leurs opérations au coeur du Mali, c’est que l’on a compris que malgré les discours discourtois échangés par médias interposés, le fil diplomatique, pour autant n’était pas coupé entre les deux pays pour avoir, pendant de longs mois et de longues années poursuivi des négociations qui ont fini par aboutir à l’heureux événement de la libération des deux otages français et américain. Aussi, lorsqu’après la mission de l’Etat-major nigérien, l’on apprend que l’armée nigérienne, traquant des terroristes qui ont commis la dernière attaque barbare dans le département de Banibangou, a poursuivi jusqu’en terre malienne pour neutraliser de nombreux éléments, c’est que le Niger a compris sans ces accords entre Etats, il est difficile d’arriver à bout de la menace et que le Mali n’est pas fondamentalement un ennemi mais bien un partenaire privilégié dans cette lutte contre ce grand banditisme qui veut déstabiliser nos Etats.
La solidarité triangulaire entre les trois Etats est donc vitale et nécessaire pour mieux réussir la lutte que les Etats touchés par le phénomène terroriste doivent s’imposer, au lieu de compter sur un autre. Compter sur la France ou sur un autre, n’est pas une stratégie car le faire c’est infantiliser nos Etats, refuser de croire en eux, en la capacité de leurs hommes à se défendre. Si ces partenaires sont de bonne foi, ils doivent aider en armements, en logistique, en moyens de renseignement et en formation élitiste des armées. Le reste, les armées pourront le faire car il s’agit bien des descendants de ceux qui avaient aidé à libérer la France de l’occupation Nazi ! Il est donc plus judicieux et responsable de conjuguer les efforts, entre Etats concernés d’abord, puis avec d’autres Etats voisins pour que les armées soient constamment à l’affut pour arriver à bout de la menace.
C’est le temps d’être responsable.
Par Waz-Za
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Réunions, manifestations, déclarations. Rien n'y fait. Depuis de longs mois, les autorités communales d'Agadez se battent pour contraindre les sociétés minières (Somaïr, Cominak, Sonichar) opérant dans la région à leur verser la taxe professionnelle, l'unique impôt que l'Etat rétrocède intégralement aux communes. En compensation aux dégâts sanitaires et environnementaux causés par les activités extractives. Le montant global de cette taxe, non perçue par les communes à cette date, se chiffre à environ 4 milliards de francs. Les services des impôts sont intervenus dans le conflit, demandant aux sociétés de se conformer à la loi, mais celles refusent obstinément d'obtempérer. Et l'attitude des deux filiales d'Areva (Somaïr et Cominak) est encore plus révoltante. Après s'être mordicus opposées à la mise en recouvrement de la taxe, elles ont pris les devants en assignant l'Etat en justice selon la procédure de référé, prétextant que les nouvelles conventions minières signées en 2015 les astreignent du paiement de la taxe au titre de l'année 2016. En dépit du fait que la disposition l'instituant figure dans la loi minière 2006.Pas surprenant. Le groupe nucléaire civil français, Areva, fait sa loi au Niger. Des acteurs associatifs locaux et des organismes internationaux, dont la crédibilité ne peut être mise en doute, n'ont eu cesse de dénoncer cette situation inadmissibledansun pays dit souverain. Malheureusement, cette loi d'Areva dans notre pays s'est renforcée avec le régime Issoufou, qui a décidé de s'ériger en défenseur invétéré des intérêts du groupe français depuis 2011.
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Le samedi 25 novembre 2023, le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, M. Mahaman Moustapha Barké, aux côtés de la Directrice Générale de la NIGELEC et de son équipe, a officiellement déclaré l'opérationnalité de la centrale solaire de 30 MWc de Gorou Banda. Cet événement marquant intervient après l'inauguration de la centrale le 5 juillet 2023. Jusqu'à la veille de cette annonce, la centrale a injecté une quantité significative de 3176 MWh dans le réseau de la NIGELEC, provoquant une amélioration perceptible de la qualité de l'approvisionnement énergétique fourni par la société.
Le Ministre a souligné que cette réalisation a été rendue possible grâce à la collaboration sans faille des agents de la NIGELEC et des équipes techniques qui ont persévéré malgré le départ des dirigeants d'autres entreprises chargées de finaliser les travaux à la suite des événements du 26 juillet. Il a exprimé sa reconnaissance envers les agents de la NIGELEC, le responsable de la société sous-traitante, ainsi que les professionnels techniques des autres entreprises impliquées dans le projet.
Informant sur l'impact positif de cette centrale solaire, le Ministre Maman Moustapha Barké a souligné que près de 500 000 habitants de la région de Niamey bénéficieront de cette source d'électricité. Il a souligné que les retombées favorables se font déjà sentir depuis octobre, avec l'injection des Points de Transformation (PTR). Cette étape est considérée comme la première phase d'une solution d'urgence, avec la perspective de futures étapes, notamment le démarrage du 5ème groupe de Gorou Banda prévu pour le lundi suivant.
Le Ministre a insisté sur le fait que le changement positif s'est déjà produit au cours des dernières semaines, et que la population a témoigné d'une amélioration notable de la qualité de l'approvisionnement électrique de la NIGELEC. Il a souligné que d'autres étapes seront franchies progressivement, avec l'objectif ultime de revenir à la normale. Les perspectives à venir dépendront des programmes élaborés, et le Ministre a affirmé que la presse sera régulièrement mise à jour à chaque étape franchie.
En conclusion, il est à noter que cette centrale solaire de 30 MWc représente un jalon majeur dans l'histoire énergétique du Niger. Érigée sur une superficie de 27 hectares, son coût de 20 milliards de FCFA a été financé par l'AFD, l'UE et le Niger. Composée de 55 776 panneaux solaires de 540 Wc chacun, elle devrait produire 53 GW/h par an, exploitant la puissance du soleil nigérien pour répondre aux besoins croissants en énergie de la nation.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
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Certaines discussions majeures devraient bientôt s’engager entre la firme d’Etat chinoise CNPC et la nouvelle équipe au pouvoir à Niamey, notamment au sujet de la construction du pipeline d’exportation du pétrole d’Agadem. La China National Petroleum Cop (CNPC) vient de nommer un nouveau patron pour sa filiale au Niger. Selon nos sources, c’est Zhou Zuo Kung, jusqu’alors responsable de la filiale soudanaise, qui suivra le développement du projet d’exportation d’Agadem vers le Bénin du groupe d’Etat chinois. Il remplace ainsi Cheng Cunzhi, arrivé en 2017 à Niamey, sui attendait impatiemment la retraite depuis de longs mois. La CNPC a décidé de prendre un spécialiste de suivi de gros projet afin de s’assurer de la bonne marche des travaux de construction du pipeline d’exportation, dont la mise en production est désormais prévue pour mars ou avril 2023, soit avec quelque quinze ou seize mois de retard du fait du Covid-19. Zhou Zuo Kung a déjà participé à plusieurs réunions avec les officiels du ministère du pétrole et de l’énergie ; dirigé depuis le 4 avril par le fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, Mahamane Sani Mahamadou, dit ‘’Abba’’. L’oléoduc, d’un coût total de 2,3 milliards de dollars pour 1980 kilomètres, dont 1293 sur le territoire nigérien et 687 au Bénin, permettra de transporter un plus de 90.000 b/j, à quoi il faudra ajouter les 15.000 à 20.000 b/j qui continueront à approvisionner la raffinerie de Zinder, mise en fonctionnent en 2011.
L’Etat veut monter au capital
L’un des sujets prioritaires qui devraient s’imposer dans les prochains mois entre la CNPC et Abba est la participation de l’Etat dans la société West Africa Gas Pipeline Co (Wapco) chargée de construire puis de gérer les futures infrastructures de transport du brut. Du temps de n’ancien ministre du pétrole Pierre Foumakoye Gado (2011-2021), il était question de prendre 15%, représentant quelques 35 millions de dollars (le reste étant dans les mains de la CNPC). Or le ministre des Finances n’aura probablement pas cette somme et devra envisager des emprunts. Plusieurs traders se seraient déjà fait connaître au plus haut sommet de l’Etat à Niamey afin de proposer des fonds en échange de la commercialisation des futurs barils du pays. Glencore, par exemple, a déjà l’habitude de ce genre de financement : le trader helvétique avait notamment prêté en 2014 à l’Etat tchadien 1,45 milliard de dollars afin de racheter les 25% de Chevron sur les blocs de Doba opérés par ExxonMobil. Goûtant probablement assez peu ces montages financiers, la CNPC pourrait aussi être tentée de prêter ellemême la somme à l’Etat nigérien à des taux plutôt faibles ; afin d’éviter de faire rentrer dans le jeu une firme occidentale.
Comment Bazoum gère le pétrole
En plus d’Abba et de Foumakoye Gado-nommé à la présidence du chef de l’Etat-le nouveau président élu début avril Mohamed Bazoum pourra s’appuyer en matière d’hydrocarbures sur son nouveau conseiller pétrole et mines. Ex-secrétaire général du ministère des mines jusqu’à sa retraite en 2019, Mahamadou Sougou Dikouma est un membre du bureau politique du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD). Il connaît Bazoum depuis quarante ans, ayant été sur les bancs de l’école avec lui. Dikouma a l’immense avantage pour le président d’être originaire de la région de Diffa où sont situées les réserves pétrolières d’Agadem. Les leaders politiques de cette province ont régulièrement protesté auprès du pouvoir, faisant valoir qu’aucun des leurs n’était nommé à des postes à responsabilité dans le secteur des hydrocarbures. C’est désormais chose faite.
Source : Africa Intelligence
Edition du jeudi 10 juin 2021.
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, hier mercredi 22 décembre 2021, en début de matinée, à destination de Dubaï, aux Emirats Arabe Unis, où il participe à l’exposition universelle Dubaï 2020.
A son départ de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Président Mohamed Bazoum a été accompagné jusqu’à la passerelle de l’avion par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de la Première Dame Hadjia Hadidja Bazoum ; Mme. Ousseini Hadizatou Yacouba, Ministre des mines ; de M. Mahamane Sani Mahamadou, Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, et du directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ibrahim Sani Abani.
23 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Après l'affaire de l'école Terminus 2 qui continue de défrayer la chronique, c'est une autre affaire de terrain exproprié dans laquelle est impliqué le ministère du domaine et de l'habitat qui alimente, ces derniers jours, le débat à Niamey. C'est un véritable scandale foncier qui épingle des hauts responsables du ministère.
Selon des sources dignes de foi, c'est par un arrêté, le N°000088MDU/U/SG/ DGOE/L, qu'un terrain aurait été exproprié par le ministère des domaines et de l'habitat au profit d'une personne tierce, un privé. Au détriment des légitimes propriétaires qui auraient acquis leurs parcelles grâce à l'opération arriérés de salaires contre parcelles et le dédommagement. Ce sont, au total, 22 parcelles qui auraient été expropriées dont 14 pour le propriétaire du champ loti et le reste appartenant à des enseignants. C'est donc cette scandaleuse affaire qui fait grincer beaucoup de dents à Niamey et qui risque de tourner à l'affrontement. Car, selon nos sources, les terrains auraient été expropriés au profit d'une personne physique qui aurait l'ambition de construire des logements sociaux. Une cité privée qui prendra le nom de sa famille. D'ores et déjà, l'heureux élu des services de l'habitat aurait dressé un mur de clôture et deux forages d'eau sur le terrain. Enragés de constater leurs terrains occupés, les propriétaires auraient intimé l'ordre d'arrêter les travaux et auraient décidé de porter l'affaire devant la HALCIA. Mais, des sources proches de l'institution d'Abdourhamane Ghousmane indiquent que, l'affaire risque de ne pas connaitre un traitement. Car, aux dires de nos sources, des instructions auraient été données pour un classement sans suite du dossier. Si cette information s'avère, elle porte alors un préjudice sans précédent à la HALCIA et ternit à jamais l'image de marque que s'est forgée le président Ghousmane pendant près de 30 ans de carrière de magistrat. Mais pour l'heure, la HALCIA et son président ont le bénéfice de doute. En tout état de cause, cette affaire est gravissime et source de révolte. Car, elle découle d'une injustice sociale flagrante.
À suivre !
A.S
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« L'idéal d'intégration économique en Afrique a été une constante dans les discours et les engagements politiques depuis le début des indépendances des pays africains. Elle est mentionnée dès 1961 avec l'UEA (Ghana, Guinée, Mali) ; I'OUA s'en préoccupe dès sa naissance en 1963.
Elle est au cœur du traité d'Abuja signé en juin 1991 avec comme objectif explicite la mise en œuvre progressive de la Communauté Économique Africaine, à l'horizon de 2035 au plus tard.
Ce traité prévoyait une intégration économique en 6 étapes culminant en une consolidation et un renforcement du marché commun africain en 2035 avec la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services ainsi que l'effectivité des droits de résidence et d'établissement, et la création d'une monnaie africaine unique.
C'est encore elle que l'on trouve au fondement de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) mise en place, en janvier 1994, suite la dévaluation du FCFA, par 8 pays liés par l'usage d'une monnaie commune. L'UEMOA couvre une superficie totale de 3 506 126 km2 pour une population de 120,2 millions d'habitants en 2017. Elle comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Sept de ces huit pays sont classés en 2018 dans la catégorie des PMA2.
Ce que M. Diouf appelle la mystique de l'intégration, a reçu récemment une nouvelle jouvence avec l'adoption, en mai 2018, plus de 25 ans après le traité d'Abuja, soit une génération, par l'Union Africaine d'un accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En un an, il a été signé, par tous les États africains, à l'exception de l'Erythrée, le dernier en date étant le Nigeria. Ratifié à la date du 9 juillet 2019 par 27 pays (bien au-delà du seuil des 22 pays requis pour son entrée en vigueur) dont cinq des 8 pays de l'UEMOA (le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo), il est officiellement lancé. La ZLECAf devra aboutir, d'ici 2028, à la création d'un marché unique continental comptant plus de 1,3 milliard de consommateurs" et d'une union économique et monétaire, en s'appuyant sur les CER.
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Voilà plus d’un an que le Niger se plaint d’héberger deux présidents, un qui est officiel mais souvent contesté et un autre, informel qui s’impose en occupant encore des espaces publiques, gênant son prédécesseur qui semble ne pas vouloir ouvrir des relations conflictuelles avec lui pour ne pas détériorer une amitié que le pouvoir risque d’entamer lorsque le vieil ami ne peut assumer son nouveau statut d’ancien président, pour être discret, voulant toujours les faveurs perdues du pouvoir. Peut-il comprendre la situation inconfortable dans laquelle il place son successeur qu’il peut tant gêner par son ombre envahissante ? Peut-il savoir d’ailleurs qu’il n’est pas le seul ancien président encore vivant dans le pays pour s’autoriser cette doublure gênante à la tête de l’Etat ?
Cela fait donc longtemps que les Nigériens se plaignent de cette situation incongrue, anormale dans une démocratie qui se veut normale. C’est à croire qu’il se sert de Bazoum Mohamed pour gérer par procuration un troisième mandat déguisé. Son activisme débridé a soulevé un tollé dans le pays et l’homme avait certainement compris à quel point il est malaimé dans le pays et à quel point son omniprésence gênait pour choisir alors de disparaitre des écrans un moment, faisant croire par un tel repli tactique qu’il avait compris et qu’enfin, il acceptait de jouer son rôle d’ancien président pour rester discret ainsi que savent le faire Mahamane Ousmane et Salou Djibo qu’un passage à la tête du pays n’a pas tant aveuglé à croire qu’ils seraient incomparables dans le pays, et indispensables au pays. Et l’on peut, à juste titre se rappeler cette belle leçon de Mahamane Ousmane quand, ne comprenant pas le comportement de gens qui ont peur de perdre le pouvoir et des avantages, il peut dire : « Même après la présidence, une autre vie est possible » et qu’il n’y a pas tant à s’agiter. Il est dommage qu’un socialiste se comporte de la sorte, manquant d’humilité autant que de vision.
Mais voilà qu’on a cru qu’il a compris que ses interférences agaçaient, et qu’on le voit revenir dans les mêmes comportements qui avaient provoqué tant d’aversion chez les Nigériens. Aussi, revient-il à la charge, gonflé de vanité pour jouer au monarque pour se déplacer dans le pays, comme un président en exercice, une façon, peut-être, de montrer à l’autre qu’il reste, quoi qu’on dise, celui qui tient encore les rênes du pouvoir.
S’offrant le prétexte d’une présentation de condoléances, un acte humain que commande des obligations sociales de notre société et qui se fait toujours dans la discrétion car très privé, Issoufou Mahamadou, profite, on ne sait pour faire passer quel message, pour d’une part se déplacer avec ce qui serait son gouvernement parallèle, et d’autre part, faire étalage de son ʺpouvoirismeʺ ostentatoire dans la région de Maradi où il se déplaçait en compagnie de Pierre Foumakoye Gado et de Kassoum Moctar, le premier étant le haut représentant du président de la République mais visiblement plus d’Issoufou que de Bazoum et le second, ministre dans le gouvernement actuel et passé. Si Foumakoye Gado peut être dans le déplacement parce qu’il est l’homme de confiance, le grand frère aussi, pourquoi le jeune Kassoum Moctar part avec l’ancien président ? Est-ce un message que l’ancien, par un tel choix, envoie au nouveau pour lui faire comprendre qu’il n’aurait pas été content du traitement qui aura été fait à so, protégé, il y a quelques semaines, en plein conseil des ministres, pour lui faire si publiquement, devant les collègues ministres, des remontrances ? En partant à Maradi avec lui, sans doute que ce choix n’est pas innocent et que derrière le choix, on pourrait lire un message qu’Issoufou envoie à son successeur. Et le « Petit », peut être d’autant gonflé qu’il pourrait croire qu’il a malgré tout le meilleur avocat pour continuer à siéger dans le gouvernement même contre le premier responsable du pays, du moins, si l’on tient du fait qu’il soit aujourd’hui le président « élu ».
Mais il y a davantage à ne rien comprendre des atours d’activité officielle que donne Issoufou à sa dernière visite dans la région de Maradi quand, on peut le voir descendre de l’avion, accueilli par des hommes en tenue, quelques officiels, toutes choses auxquelles, du point de vue protocolaire, rien ne lui en donne droit. Il n’est plus qu’un citoyen, fut-il ancien président, qui, dans un déplacement privé, se rend dans une contrée du pays pour présenter des condoléances. Et il n’y a pas de quoi faire trop de grand bruit autour d’un acte social.
A la vérité, Issoufou Mahamadiou en fait trop et ce n’est pas bon pour la démocratie. Pour lui aussi sans doute…
Lire les complicités…
Quand on voit le tandem Issoufou-Foumakoye s’agiter trop ces derniers temps, c’est qu’il y a à craindre qu’il ne mijote quelque chose sur le dos du nouveau pouvoir, ayant sans doute, par leurs complicités, à défendre la même cause car, on peut imaginer que ce qui fera couler un, n’épargnera pas l’autre. Ils savent, mieux que quiconque, comment ils ont géré le pays, tous les problèmes dont ils peuvent être collégialement comptables, pour comprendre qu’ils ont à renforcer leurs complicités et leurs solidarités afin de se tirer de mauvais draps, de se protéger d’éventuelles représailles et ce à un moment où, comme pour annoncer une mauvaise saison, pour l’ex-patron, une plainte est déposée et celle-ci, est déclarée recevable.
Les Nigériens voient et comprennent les appréhensions légitimes qui déroutent les anciens princes…
Comme quoi, tout en ce bas monde, tout a forcément une fin. Et cela ne se fait pas qu’avec des armes qu’on a tant redoutées pendant dix années de règne, et de peur.
Lawal Manzo
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Crée le 25 avril 1992 grâce à la coopération Nigéro-Luxembourgeoise à travers le projet Dani, le village artisanal de Niamey est le premier centre artisanal doté d’une boutique représentative de la diversité de l’artisanat nigérien. Dans ce village artisanal, on y trouve actuellement plusieurs jeunes (hommes et femmes) qui pratiquent plusieurs types d’activités comme la bijouterie, la maroquinerie, le tissage, la broderie, la poterie, la menuiserie, la couture traditionnelle, l’art plastique, la photographie etc.
Ainsi, dans ce village artisanal de Niamey, la maroquinerie est l’une des activités les plus pratiquées par les jeunes. En effet, au niveau de ce secteur, il y a plusieurs étalages de produit artisanal.
M. Idrissa Ghissa, rencontré dans son atelier, nous précise qu’il fabrique divers types d’articles à base de cuir comme des sacs pour hommes et femmes, des ceintures, des chaussures qu’il vend à des prix abordables au niveau de ce village artisanal. « J’exerce ce métier depuis 40 ans et je n’ai jamais eu de problème, et j’arrive toujours à gagner ma vie. La seule difficulté rencontrée est due au manque de clientèle », a-t-il indiqué.
Selon l’artisan Idrissa Ghissa, les prix de ces articles dépendent de la qualité du produit utilisé parce qu’il y a des articles fabriqués à base de peau de vache ou de brebis. « Pour les chaussures, le prix peut aller de 5000FCFA à plus, les ceintures de 2500 à 15000FCFA, », a-t-il indiqué. Ainsi, chaque semaine il peut fabriquer au minimum 7 à 10 paires de chaussures et 4 à 5 paires de ceinture. « C’est un travail qui est très difficile et du coup, il faut beaucoup de concentration », a-t-il souligné.
Quant à M. Soumana Moussa, un autre fabriçant de sacs, chaussures, tableaux et caisses à base de cuir, il déplore le manque de clientèle au niveau du village artisanal. « Depuis l’avènement de la covid 19, la clientèle se fait très rare au niveau de nos boutiques. Par ailleurs, Soumana Moussa ajoute qu’au niveau de ce village artisanal, dans presque chaque boutique, les prix sont en baisse. « Avant, le tableau de 30-40 que nous vendons à 20.000 FCFA est cédé aujourd’hui à 18000 FCFA, le petit tableau de 15.000 est vendu à 12.000F CFA. Quant au grand tableau de 150.000FCFA, il est vendu aujourd’hui à 130.000FCFA. Pour les ceintures il y a pour 2000, 5000 FCFA et 10.000F. Celles fabriquées à base de peau de crocodile coûtent plus. Les grands tabourets se vendent à 30.000 et les petits de 10.000 à 20.000FCFA. « Nos clients sont les expatriés qui viennent des pays comme la France, le Mali, le Burkina, mais comme aujourd’hui il y a le phénomène du corona et surtout l’insécurité, ils ne viennent plus acheter nos produits. Quant aux locaux, ils s’intéressent très rarement à nos articles, ils préfèrent toujours acheter ceux importés », a-t-il déploré.
Aussi, lance-t-il un appel aux autorités pour aider les artisans à pouvoir passer ce cap difficile. « Les artisans sont les vitrines du pays et ils ont beaucoup besoin d’aide pour pouvoir faire la promotion de la culture à travers leur savoir-faire et aussi leur talent », dit-il.
M. Ousmane Nazir, gérant d’une boutique atelier de produits artisanaux, dit disposer de beaucoup de produits comme des sacs dames, des ceintures, des sacs de voyage, des tableaux en contreplaqué, des pots en argile pour les décorations d’intérieur ainsi que bien d’autres articles artisanaux.
« Les prix varient en fonction de l’article choisi, pour la boucle d’oreille 100% argent (colliers et bagues), les prix vont de 150.000 à 170. 000 FCFA voire plus, les sacs pour dame à partir de 10.000 FCFA et les cartables de 16.000 à 25.000 FCFA ; les tableaux (coffrets de différentes croix Touaregs) de 10.000 à 100.000 FCFA et même plus. Tout dépend des modèles et des matériaux utilisés car il y a des croix qui sont faites en argent, en bronze, en cuivre ou en alliage», a-t-il expliqué.
S’agissant des problèmes rencontrés, M. Ousmane Nazir a indiqué que c’est essentiellement dû au manque d’écoulement de leurs produits. « Actuellement nous avons beaucoup d’articles dans nos boutiques mais la clientèle ne vient pas ne serait-ce que pour visiter nos produits. Aujourd’hui, même les commerçants qui viennent acheter nos produits pour aller les revendre à l’extérieur du pays, ne viennent plus », déplore-t-il. Il invite cependant la population à venir massivement pour découvrir les produits artisanaux de meilleure qualité car actuellement les prix sont accessibles à toutes les bourses ».
Par Yacine Hassane(onep)
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Le Président Bazoum Mohamed dans un désarroi total ? Tout laisse à le croire. Ballotté entre le pouvoir — un pouvoir auquel il appartient — incarné par le Comité exécutif national du Pnds Tarayya et une frange importante de la société civile et des partis d’opposition avec lesquels il aspire à instaurer un climat civilisé, le chef de l’État nigérien ne sait plus à quel saint se vouer.
Après les discours charmeurs, les promesses mirobolantes et les engagements fermes, Bazoum Mohamed a fini, à l’épreuve des faits, par comprendre qu’il ne peut pas. Selon des sources politiques dignes de foi, ses camarades du parti – Bazoum Mohamed est toujours président du Pnds Tarayya – lui mènent la vie dure quant à ses velléités de mener une croisade contre la corruption. Le choix de Bazoum, pour eux, est clair : il veut se débarrasser de la vieille garde pour régner en maître absolu à la tête de l’État et du parti. Pour eux, ça ne fait qu’un. Ses premières tentatives ont vite viré au ridicule. L’affaire Ibou Karadjé a tourné au fiasco, malgré l’engagement maintes fois réitéré du Président Bazoum de ne jamais faiblir dans la lutte contre la corruption. Et alors qu’on s’attendait que le scandale du ministère de la Défense nationale, au moins, connaisse un épilogue judiciaire, on apprend que l’État renonce officiellement à se constituer partie civile, vidant du coup l’affaire de sa substance. C’est la capitulation pour le Président Bazoum qui accède ainsi aux exigences d’abandon de la vielle garde rose.
L’ancien président, Issoufou Mahamadou, remporte son match de la transition contre Bazoum et réussit, en moins d’un an, à le remettre dans les rangs.
Le président Bazoum aurait-il abandonné les commandes d’armements annoncés ?
Selon des sources concordantes, le Président Bazoum est sans repères. Il ne sait plus quoi faire et quoi décider. Bousculé dans ses prérogatives par un Cen du Pnds Tarayya qui anticipe sur tout, le Président Bazoum a plutôt l’air d’un exécutant au service d’un collège de camarades qui dirige véritablement le Niger. Sur ce Cen plus que jamais prépondérant trône l’ombre tutélaire d’un Issoufou Mahamadou, le chef suprême qui tire les ficelles de cette situation. Récemment, Bazoum Mohamed a dû modifier le décret portant régime applicable à la pension des anciens présidents de la République. C’était pour prendre en compte le statut de polygame de l’ancien président et lui donner tout en pair. Dans la discrétion absolue, il signe, le 7 octobre 2021, un décret modifiant celui qui existait. Outre la lutte contre la corruption face à laquelle il a capitulé, laissant libre cours au collège des camarades de lui dicter leurs desideratas, Bazoum Mohamed donne l’impression d’avoir également perdu sa prééminence de chef de l’État, chef de l’administration, suprême des armées. Il subit, subit, subit… Le 17 décembre 2021, le Président Bazoum s’adresse aux Nigériens. À l’occasion, il aborde maints sujets d’actualité et ne se gêne pas pour parler de la coopération militaire avec la France. Révélations, il informe qu’il a donné des commandes d’armements (drones, avions et hélicoptères de combat), notamment, à la Chine et à la Turquie. Au passage, il souligne que cette préférence pour ces deux pays s’explique par un fait indéniable : le matériel militaire français est cher. Presque deux mois après cette annonce qui a enthousiasmé les Nigériens, l’attente se poursuit. Une attente qui tourne à l’inquiétude, des sources crédibles ayant indiqué que cette affaire est tombée à l’eau. Il semble que le Président Bazoum n’a nullement bluffé en faisant une telle annonce. Cependant, selon les mêmes sources, les commandes d’armements annoncées ne sont plus à l’ordre du jour. Sous la pression de qui ? Allez-y savoir.
Le Président Bazoum est forcément à plaindre
Si l’information de l’annulation de ces commandes d’armements se confirme, c’est la preuve que le Niger traverse une situation des plus critiques. La lutte contre l’insécurité, notamment, attendra encore longtemps avant de prendre la forme et la dimension qu’elle mérite. Le Niger continuera à envoyer des soldats sans surveillance et protection aériennes sur des terrains dangereux où ils se feront canarder dans des embuscades. Sans ces moyens aériens, il est illusoire de gagner la guerre contre les terroristes. En attendant, ils continuent à sévir contre des populations civiles désarmées, tuant les hommes, incendiant les greniers et emportant les troupeaux.
Bazoum Mohamed est forcément à plaindre pour étaler ainsi son incapacité à s’imposer comme le président de la République, chef suprême de l’administration, président du Haut conseil de la magistrature, chef suprême des armées. Selon de nombreux avis relevés sur les médias sociaux et dans la presse, il est littéralement effacé devant le collège des camarades, donnant amplement raison à ceux qui l’ont toujours accusé d’être en train de gérer par procuration un troisième mandat pour Issoufou Mahamadou. Une hypothèse que corrobore la présence, fort remarquable, de l’ancien président dans certains forums, mais aussi à l’Élysée où il a été reçu dans la même forme et le même protocole que le Président Bazoum.
Doudou Amadou
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Depuis que les barons du PNDS sont déchus quels malheurs n’appellent- ils pas sur leur pays, invitant des forces étrangères à s’attaquer au pays, à frapper, à détruire tout dans le pays – car, peutêtre n’ayant plus rien à perdre –, heureux, tant que ce ne sera pas eux aux commandes du Niger, tant pis, peuvent-ils rêver, que le pays soit ingouvernable. Ces gens, les Nigériens les connaissent suffisamment. Même avec une élection normale, a fortiori avec celles controversées par lesquelles ils se sont imposés aux Nigériens, qui leur donneraient une légitimité défendable, rien ne peut les autoriser, si ce n’est par égoïsme, à appeler une communauté sous-régionale et des puissances étrangères à s’attaquer à leur pays si tant est qu’ils s’en réclament réellement encore. Quelle ingratitude de la part de ces hommes et femmes qui ont déjà oublié tout ce qu’ils ont eu de ce pays et de ce peuple qui leur a tout donné, et qui les a laissés gouverner quand même ils n’avaient aucune légitimité réelle dans le pays.
Jamais les Nigériens n’ont imaginé que ces hommes qui ne pouvaient pourtant plus rassembler autour de leur parti des foules, plus limité au cercle de ceux qui ont profité du système de prédation qu’ils mettaient en place en 2011, puissent aller à de tels extrémismes suicidaires. Ils sont en effet conscients de ce qu’ils abandonnaient sur les bords de la route, tant de militants oubliés et déçus, notamment ceux qui, pendant des années avaient cru à leur discours, pour être avec eux dans tous les combats pour n’en être, au finish, que des déflatés d’un socialisme de contrebande, contrefait. On comprend qu’au lieu de cette base qui ne suit plus, déchantant depuis qu’elle vit les bases subjectives sur lesquelles leurs leaders décidèrent de gérer le pays, notamment dans l’exclusion et le clanisme Ceux qui s’agitent depuis des jours, refusant, sans en avoir les moyens, d’accepter la situation dont ils n’ont plus le contrôle, comptant cependant sur une France qui ne peut plus rien imposer au pays qui ne peut être la propriété de ses amis, ont ainsi pris le risque de se mettre en travers des intérêts du pays, jouant à sa destruction, à sa déstabilisation dont ils sont aujourd’hui, les complices que tout le monde voit aujourd’hui. Leur cas est d’autant grave que même dans leurs rangs, des voix s’élèvent pour se désolidariser de leur défaitisme, et de ce qu’ils n’ont jamais aimé en réalité le pays, tenus par leurs seuls égoïsmes. Ces gens, pour l’ensemble des Nigériens, ne peuvent pas ne pas payer pour la déstabilisation du pays à laquelle, depuis des jours, se mettant dans le maquis politique, certains des leurs, dans leur activisme, à l’ombre de la France qui les protège contre leur pays, cherchent à tout prix le chaos pour le Niger, et audelà, pour toute la sous-région. Peut-on être malveillant contre son propre pays ? Le Niger est un bien commun que personne ne peut faire sien pour permettre à un clan d’en faire son exclusivité. Ces hommes et ces femmes, totalement à la dérive et en déphasage avec la nation et les valeurs de la République, ne sont pas moins que des dangers publics pour la survie du pays. Pour deux raisons, au moins, le CNSP doit avoir toute la vigilance requise pour mettre hors d’état de nuire, cette bande de malfaiteurs qui aspirent à saper les fondements de la nation, à ressusciter politiquement sur les ruines d’un pays qu’ils appellent à détruire. Veulent-ils gouverner nos cadavres ? Ou veulent-ils créer les conditions de la destruction du pays pour que leurs amis – suivez mon regard – viennent s’installer sur nos richesses qu’ils envient et qui justifient leur soutien calculé à des dirigeants soumis, depuis des années au service de la France et de son impérialisme.
Comploteurs plus qu’eux on meurt….
Il y a d’autant plus à se méfier de cette camarilla qu’il s’agit d’hommes et de femmes qui, durant tout leur compagnonnage, n’ont usé que de complots, pensant et repensant des stratégies pour nuire à un tel, pour éviter tel déboire qui risque de leur arriver. Ils n’ont jamais rien fait qu’ils n’auront pas mûrement réfléchi.
Aujourd’hui, même séparés quand certains sont hors du pays et que d’autres restent au pays, souvent rentrés en clandestinité quand les moins chanceux peuvent être les mains de ceux qui prenaient le pouvoir, l’on sait que ces gens mijotent quelque chose, agissant sous l’ombre d’Emmanuel Macron, leur protecteur. Triste que l’armée, face à leur échec, vienne les balayer, pour réveiller en eux tant de haines revanchardes, ne pouvant accepter leur nouveau sort, grommelant de rage et de félonie. C’est donc des gens à surveiller de près et on les voit, qui pactisent à ciel ouvert avec le diable, l’incitant pour leur confort perdu à s’attaquer à un pays qu’ils peuvent ne plus aimer depuis qu’ils peuvent savoir qu’ils ne peuvent plus faire bon ménage avec un peuple qui les a rejetés, et aujourd’hui bannis. Mais, il y en a pire chez eux.
Cynique jusqu’aux os…
Les Nigériens peuvent se rappeler avec quel cynisme, quelle brutalité, quelle violence, pendant les deux mandats d’Issoufou, les Nigériens avaient été martyrisés, vivant par le raidissement du système déguisé en dictature au moyen d’élections façon-façon qui peuvent le maquiller avec les couleurs trahies de la démocratie. Pour atteindre ce qu’ils veulent, ils sont prêts à tout. Si on les rate, eux ne rateront pas car ils sont sans pitié. Les Nigériens le savent. Face à ce rassemblement de malfaiteurs, le CNSP doit agir avec fermeté. Il n’a plus de temps à perdre. Les monde est aujourd’hui avec le Niger, sans la France. Ce n’est pas un problème. Car elle-même est ambigüe, d’autant qu’au même moment où elle dit ne pas reconnaitre les autorités en place, elle peut quand même demander, quand elle prend ses clics et ses clacs pour sortir du pays, à ces mêmes autorités, non à Bazoum et à son régime, d’assurer la sécurité de son ambassade.
Agir vite…
Beaucoup de confrères et de citoyens l’ont dit : on ne maitrise le taureau qu’en tenant fermement ses cornes. Il faut donc rapidement envisager des mesures conservatoires à la hauteur de leurs agissements contre le pays. Les conditions sont aujourd’hui réunies pour envisager des mesures drastiques contre un tel parti qui peut comploter contre le pays, à travailler en association de malfaiteurs avec des forces étrangères pour le déstabiliser. C’est pourquoi, en plus de la mise aux arrêts de l’ancien président qui est pour tous les Nigériens à la base de tous les malheurs du pays, ce pour étouffer définitivement ses visées monarchistes par lesquelles il voudrait aristocratiser la démocratie nigérienne, il y a à prononcer carrément la dissolution de son parti qui ne nourrit aujourd’hui pour le pays et ses nouvelles autorités que la malveillance, que du malheur. Aux grands maux il faut les grands remèdes et pour qui sait qui sont ces gens, de quel acabit ils sont, l’on ne peut tergiverser à leur demander des comptes : pétrole, uranium, budgets de la défense, école, sécurité, infrastructures, etc. Ce n’est pas ce qu’il faut pour les confondre qui manque !
Il n’y a plus à attendre, à leur donner le temps de s’organiser pour trouver la voie.
Mairiga
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Le Niger fait face à son destin avec le second tour de l’élection présidentielle qui vient de se dérouler dans des circonstances marquées par le doute, la peur dans le clan du Président sortant Issoufou Mahamadou.
Des meetings qui ne se ressemblent pas
Tout au long de la campagne électorale, le constat qui s’impose ou disons clairement que le peuple a choisi son camp, celui du changement incarné par le candidat de la Coalition pour une Alternance Politique CAP20-21 Mahamane Ousmane.
En effet, de mémoire des nigériens, c’est la première fois qu’une campagne électorale a drainé des marées humaines lors des différents meetings de l’opposition. Attestant ainsi du rasle- bol généralisé des nigériens vis-àvis du régime en place caractérisé par la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publics et l’insécurité, l’injustice, la violation à volonté de la Constitution et la prévarication. Pendant que le candidat Bazoum Mohamed peinait à rassembler du monde malgré l’usage des moyens de l’Etat et de l’argent, le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane, lui avait du mal à se frayer un chemin pour prononcer ses discours devant des foules en liesse qui n’aspirent qu’au changement. Dans toutes les régions du pays, les images de la mobilisation en faveur du candidat de l’espoir ne sont nullement comparables à celles du candidat de la ‘’continuité’’. Les raisons il le sait lui-même. D’abord le bilan indescriptible du Président Issoufou Mahamadou.
Un bilan moribond
Ses propres alliés le disent tout bas, le régime de la renaissance a échoué en fabriquant des nouveaux milliardaires, en protégeant des narcotrafiquants et en créant le désarroi avec l’insécurité qui prévaut dans toutes les régions du pays y compris dans la capitale Niamey et en accentuant la pauvreté et la souffrance du peuple comme l’atteste l’indice de développement humain(IDH le Niger classé dernier depuis 10 ans par le PNUD).
De sources concordantes les alliés sont partis juste pour profiter des largesses du pouvoir, les bases n’ont pas suivi les consignes de vote. Le Niger n’est pas une dynastie Le Président Issoufou, au cours d’un meeting organisé à la place la concertation en 2009 avait dit que le défunt Président Tandja Mamadou n’est pas le roi du Maroc qui tire sa légitimité par son épée. L’opposant qu’il était avait fait cette déclaration pour fustiger le mouvement Tazartché initié par ce dernier pour modifier la constitution afin de s’octroyer un troisième mandat.
Contrairement à la monarchie où «les pouvoir législatif, exécutif et judiciaire sont concentrés entre les mains d’un seul individu», la démocratie, elle se définit comme «un régime politique dans lequel le peuple dispose du pouvoir souverain».
Le Niger comme le sait donc le Président Issoufou n’est pas une dynastie, une monarchie ou l’héritier du trône est connu d’avance. En imposant Mohamed Bazoum au PNDS malgré les contestations des militants de base et plusieurs membres du comité Exécutif National, et malgré la désapprobation, la contestation de la population du fait de la fausse nationalité introduite par celui-ci pour se porter candidat, le président sortant a fait le mauvais choix.
Issoufou, partir par la grande porte ?
Selon Nicolas Machiavel, «il y a deux manières de combattre, l’une avec les lois, l’autre avec la force». Malgré la pression des faucons du régime qui ne pensent qu’à protéger leurs propres intérêts, le Président Issoufou peut partir par la grande porte s’il laisse véritablement le peuple choisir librement son candidat comme le prévoit les lois et textes de la République. Il peut ainsi rentrer dans l’histoire et servir de modèle en Afrique en s’opposant à tout hold-up électoral aux conséquences imprévisibles et éviter un choc post électoral dans un contexte sécuritaire inextricable.
Trop c’est trop, l’heure de l’alternance a sonné, le Niger n’est pas une dynastie estime une grande partie de la population qui est sortie massivement voter en faveur du changement.
OI
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«C’est le désir de développer mon quartier et au-delà ma commune qui m’a poussé en entrer en politique», aime à dire Mme Saidou Zeinabou Issa, une jeune femme au foyer et mère de trois enfants. La trentaine révolue, Mme le maire comme l’appelle affectueusement les femmes de sa commune (Tessaoua) déborde d’énergie en particulier pour encourager les femmes à participer à la politique. C’était le cas, lors des opérations d’enrôlement biométrique où Zeinabou n’hésitât pas à faire le porte à porte pour sensibiliser et encourager les femmes à s’inscrire sur les listes électorales.
Mme Saidou Zeinabou a les prédispositions pour s’engager en politique. Native de Tessaoua, elle y effectua ses études primaires et secondaires avant de poursuivre les études à l’Université Abdou Moumouni où elle sortit nantie d’une Licence en sociologie. Elle mettra ses connaissances en sociologie à contribution pour aider à traiter certaines thématiques qui préoccupent sa communauté. Mais, Mme Saidou Zeinabou sentit qu’elle pouvait encore faire mieux. «C’est le désir de faire développer mon quartier et au-delà ma commune qui m’a poussé à m’engager en politique», confie-t-elle. C’est alors qu’elle s’est présentée aux élections locales de 2011 et réussit à se faire élire conseillère municipale. Puis, elle a bénéficié de la confiance de ses collègues au sein du Conseil municipal de Tessaoua qui l’élisent Vice maire de cette commune urbaine.
Mme Saidou Zeinabou Issa se donna alors corps et âme pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations. Très ouverte et respectueuse, Zeinabou jouit d’une popularité certaine en particulier auprès des femmes, ainsi que de l’estime des citoyens de sa commune en général. Ce qui l’a motive d’avantage. «J’ai acquis de riches et diverses expériences du fait de ma position de maire adjointe. Je suis fière d’être présente et active dans les instances de prise de décision au niveau local comme dans la sous-région en tant que membre du Conseil des Collectivités Territoriales de L’UEMOA», dit-elle humblement.L’autre motif de son engagement c’est, dit-elle la compréhension et le soutien de son mari. «Mes activités politiques ne m’empêchent pas de m’acquitter de mon devoir de femme et de mère au foyer», précise-t-elle.
Et convaincue de cette expérience, Mme Saidou Zeinabou Issa estime que les femmes doivent s’engager davantage en politique «pour arracher la place qui leur revient». Tout en reconnaissant que le poids des coutumes, des traditions et les lourdes tâches domestiques constituent les principaux obstacles ou un frein à l’entrée des femmes en politique, Mme Saidou se félicite des avancées significatives faites par le Niger pour encourager les femmes à s’engager dans la politique à travers notamment la loi sur le quota et son décret d’application. «Avant la signature du décret, ce n’était pas tellement évident, mais avec cette nouvelle donne, je pense bien que les femmes auront la place qui leur revient dans les instances de décision», dit-elle.
Sa propre expérience l’a davantage convaincue sur les capacités réelles et certaines des femmes à impacter positivement le quotidien de leurs communautés si on leur donne la chance d’y participer. «Pendant mes fonctions de Vice maire, les hommes me considèrent comme il se doit sans aucune forme de discrimination, parce que les solutions que nous proposions aux préoccupations communautaires sont justes et pertinentes», confie Mme SaidouZeinabou. C’est donc pour poursuivre ces actions qu’elle s’est représentée lors des élections locales du 13 décembre 2020. «Une fois réélue, les projets qui me tiennent à cœur consisteront à faire participer plus de femmes dans tous les programmes de développement ; à les sensibiliser sur leurs droits et leurs devoirs afin qu’elles s’engagent à la politique ; à faire développer ma commune par ses ressources propres et avec l’appui des PTF et de l’Etat ; à contribuer à l’allègement des taches des femmes ; à créer des opportunités de nature à favoriser l’émergence d’un engagement physique et citoyen des femmes et des jeunes au profit de la commune», explique Mme Saidou Zeinabou Issa, qui appelle les femmes partout au Niger à «ne pas avoir peur de faire la politique et à s’y engager pour que le quota soit aussi aux hommes».
Siradji Sanda
17 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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