Politique
Le General Richard D. Clarke, Chef des Services des Operations Spéciales de l’Armée Américaine, a décoré de la Médaille de Bravoure quatre soldats survivants et deux défunts de la bataille de Tongo Tongo pour leur bravoure lors de l’attaque terroriste survenue le 4 Octobre 2017. Cette cérémonie s’est déroulée au cercle MESS de Niamey en présence du Chef d’Etat-major Adjoint des armées, du Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger, ainsi que de plusieurs haut gradés des Forces Armées Nigériennes et les familles des récipiendaires.
Avant de procéder a la remise de la médaille aux soldats distingués, le Chef des Services des Operations Spéciales de l’Armée Américaine a indiqué qu’il est souvent difficile de trouver de bons partenaires qui sont disposés « à se tenir à nos côtés pour combattre la tyrannie et la terreur afin de protéger leur propre pays et leur peuple, des partenaires qui partagent nos valeurs et nos objectifs communs ». Fier de les avoir trouvés au Niger, le Général Richard D. Clarke rappelle à l’assistance que la cérémonie vise justement «à honorer la bravoure et l’engagement de quelques hommes qui ont su bien incarner ce partenariat ».
Le Chef des Services des Operations Spéciales de l’Armée Américaine a ensuite expliqué qu’il existe un credo solennel dans le secteur des Operations Spéciales où chaque soldat promet de ne jamais laisser tomber un camarade aux mains de l’ennemi. «Les hommes à qui nous rendons hommage, dit-il, ont respectés leur credo en restant fidèles à leurs camarades sans distinction de nationalité. Leur bravoure, leur travail d’équipe, et leur engagement sont à la fois extraordinaire et inspirants », a déclaré le Général Richard D. Clarke.
- Détails
- Catégorie : Politique
La sécurisation des Nigériens et de leurs biens est l’une des priorités des plus hautes autorités au premier rang desquelles, le Président de la République Mohamed Bazoum qui s’est engagé à ce qu’aucune parcelle du territoire national n’échappe au contrôle de l’Etat. Ce faisant, depuis son investiture, le Chef Suprême des Armées n’a ménagé aucun effort pour permettre aux Forces de Défense et Sécurité (FDS) d’être dans les conditions les meilleures pour porter des coups très durs aux terroristes de tout bord écumant l’Ouest africain. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que du Lac Tchad, à la zone des «trois frontières» en passant par la frontière Sud, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris l’ascendant sur ces forces du mal qui terrorisent les populations.
Pour en arriver là, le gouvernement a initié des mesures dans plusieurs domaines. Il s’est d’abord agi de l’amélioration des conditions de vie des militaires et de leurs familles. Il y a ensuite eu le recrutement en masse afin de doubler les effectifs et avoir du personnel suffisant sur les différents fronts. Puis la diversification des partenaires afin d’assurer au personnel une formation de qualité aux cotés des plus grandes armées monde. Et enfin, l’achat de matériels de combat majeurs ayant fait la démonstration de leur efficacité sur d’autres théâtres d’opérations.
En dépit de toutes ces actions, et dans la recherche de mesures innovantes, le Niger vient de franchir un nouveau palier à travers le décret 2022-436/ PRN/ MDN du 25 Mai 2022 portant sur la Réserve Militaire en application de la loi n°2020-065 du 03 Décembre 2020 portant Statut du Personnel Militaire des Forces Armées Nigériennes. Cette loi prévoit la possibilité de recrutement d’anciens militaires pour constituer un réservoir de forces susceptibles de renforcer les capacités des Forces Armées en temps de paix ou dans une situation de conflit ou de crise. Cette décision vient donc renforcer les mesures entreprises pour faire face aux besoins en effectifs supplémentaires et diminuer la pression sur le personnel engagé de jour comme de nuit.
La réserve militaire apparait en d’autres termes comme un mécanisme permettant de mobiliser rapidement des ressources humaines qualifiées et expérimentées capables de soutenir ou au-delà de suppléer les forces dans certaines de leurs missions. Plus précisément, la réserve militaire permettra de décharger les Forces opérationnelles des tâches qui ne participent pas directement à la Défense. Il lui sera donc confié des tâches de surveillance des installations et sites, d’escorte des missions ou de personnes entre autres. A titre d’exemple, la surveillance des travaux de construction du pipeline, la surveillance du site d’exploitation du pétrole, des mines, des sites aurifères, la protection des chantiers de route, de forage, etc.… qui sont aujourd’hui dévolues aux Forces opérationnelles (FAN, Gendarmerie Nationale, Garde Nationale) pourront être prises en charge par la réserve, ce qui rendra disponible le personnel opérationnel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Il existe deux composantes au sein de la réserve militaire à savoir celle opérationnelle composée de militaires ayant atteint la limite d’âge de leurs grades, de Généraux en deuxième section et de militaires ayant démissionné et maintenus dans le cadre de la réserve. L’autre composante est citoyenne et est composée des militaires ayant effectué leur service légal conformément aux dispositions légales et règlementaires, ceux ayant servi à la Garde Nationale du Niger, à la Polie Nationale, à la Douane Nationale, aux Eaux et Forêts, le personnel ayant effectué le service national et les volontaires. Pour ces deux composantes, il a été défini le périmètre des missions qui leur seront assignées, l’organisation et le commandement qui les géreront, les conditions de leur recrutement, leur recyclage et éventuellement leur formation, les modalités de nomination, d’avancement, leurs devoirs, les droits qui leur seront conférés, la gestion de la mobilisation, les garanties sociales, la protection juridique auxquelles aspirent les mobilisés ainsi que leurs familles.
En somme, la réserve militaire vient compléter la panoplie de mesures tendant à renforcer les capacités humaines des Forces Armées, atténuer la pression rotative du personnel engagé au front. Elle va en droite ligne de la sécurisation croissante des populations. Du reste dans tous les Pays du monde, la réserve militaire existe.
MOUDANCHIROU Ouma Djamila Responsable Communication MDN
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Ministre d’Etat nigérien de la Défense nationale, le général de corps d’armées, Salifou Mody s’est entretenu, hier mardi 14 novembre 2023 à Niamey, avec le directeur général de la stratégie et des opérations du ministère fédéral allemand de la défense, le général de corps d’armées Gunter SCHNEIDER.
Au centre des échanges, le renforcement de la coopération militaire entre le Niger et la République Fédérale d’Allemagne dans ce nouveau contexte, indique une source au sein du Ministère de la Défense nationale.
Notons que cet entretien s’est déroulé en présence du Directeur des Relations Extérieures du Ministère de la Défense Nationale du Niger, le Colonel major Hamadou Djibo BARTE et de l’attaché de défense de l’Allemagne au Niger, le Lt-CL Roth TRISTAN.
ANP
Source : https://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
La séance plénière du samedi 20 novembre 2021 a été réservée au contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions d’actualité, avec l’interpellation de deux membres du gouvernement. Il s’agit respectivement du ministre de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba Issa et celui de la Jeunesse et des Sports, M. Sekou Doro Adamou sur respectivement la campagne agricole déficitaire au Niger et les raisons qui bloquent le renouvellement des membres du Conseil National de la Jeunesse du Niger (CNJN) en dépassement de mandat depuis bientôt trois ans.
La séance plénière a été présidée par le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankouraou en présence du ministre de la Communication, chargé des relations avec les Institutions, M. Mahamadou Zada.
Le ministre de l’agriculture est allé répondre à la question de l’honorable Sahadatou Saley sur les préoccupations relatives au déficit alimentaire. La députée a interpellé le ministre pour savoir les mesures prises pour faciliter l’accès aux intrants, semences, matériels aratoires, encadrement de qualité pour les populations afin de réussir la campagne des cultures irriguées.
En réponse à la question de la députée, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’aspect déficitaire a été très tôt perçu par le gouvernement qui a dépêché des missions sur le terrain à l’issue desquelles des programmes d’urgence ont été identifiés. Ainsi, un programme de culture irrigué sera mis en œuvre pour seize mille hectares (16.000) de petits périmètres pour produire 750.000 tonnes équivalent céréaliers. Le programme doit consommer 11.000 tonnes de semences améliorées, 795.000 tonnes d’engrais, 72.000 litres de pesticides dont le montant total s’élèvera à 50 milliards. Ce sont 680 ménages exploitants qui vont en bénéficier, soit 4.760.000 personnes. «Ce programme a été soumis au gouvernement qui a décidé de formuler un programme intérimaire d’urgence au lieu du programme de soutien. Dans le cadre du programme d’urgence, le volet culture irriguée a été doté d’un montant de onze milliards. Le programme se déroule entre novembre et mars», a expliqué Dr Alambédji Abba Issa.
Pour sa part le ministre de la Jeunesse et des Sports est allé répondre à une interpellation de la députée Mariama Mamadou Maïna qui a clairement posé sa question relative à la fin de mandat du Conseil National de la Jeunesse du Niger (CNJN) depuis bientôt trois ans. Elle veut savoir les raisons de ce blocage au niveau du Ministère de la Jeunesse chargé de l’organisation du renouvellement des membres de l’instance.
Le ministre Sekou Doro Adamou a dans sa réponse reconnu que ce n’est pas du tout normal d’observer ce dépassement de mandat. Mais selon lui, ce n’est pas de la responsabilité du bureau du CNJN. «La responsabilité incombe au Ministère de la Jeunesse et des Sports parce que mon département ministériel n’a pas pu mettre les moyens pour le renouvellement de cette structure. Nous sommes venus trouver une situation avec une défaillance des textes qu’il faut harmoniser pour permettre au prochain bureau élu de répondre aux aspirations de la jeunesse. Il faut donc toiletter les textes en long et en large pour adopter ce qui est consensuel. Nous allons ensuite organiser les élections à tous les niveaux d’ici fin décembre 2021 et courant début 2022 le bureau sera renouvelé», a rassuré le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Seini Seydou Zakaria(onep)
22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
A l’instar de plusieurs travailleurs du monde, ceux du Niger réunis au sein de la Confédération Nigérienne du Travail (CNT) ont commémoré hier, 1er mai 2017, le 131ème anniversaire du drame de Chicago, ou des responsables syndicaux engagés tombèrent sous des balles assassines. Ces festivités se sont déroulées en présence des membres du Gouvernement, des honorables députés et des directeurs généraux de plusieurs entreprises.
C’est au rythme des trompettes et des fanfares que les 52 syndicats réunis au sein de la Confédération Nigérienne du Travail (CNT) ont entamé le défilé dont le coup d’envoi a été donné au niveau du restaurant Amandine situé au Petit Marché. Le trajet a été constitué du tronçon du rond-point Justice en passant par le marché Djamadjé pour arriver au point de chute qu’est la Place de la Concertation.
- Détails
- Catégorie : Politique
La Confédération Syndicale des Travailleurs du Niger (CSTN) a sacrifié à la tradition en commémorant l’anniversaire de la manifestation des travailleurs de Chicago qui a été réprimée dans le sang en mai 1886. En effet, le 1er mai a été l’occasion pour les militants des syndicats affiliés à la CSTN, créée en novembre 2009, de rendre hommage aux martyrs de la lutte syndicale, et réaffirmer leur engagement pour la défense des droits syndicaux, et de l’Homme.
Les syndicats membres de la CSTN regroupés à travers différents corps de métiers ont défilé le long de l’avenue passant derrière le stade général Seyni Kountché qui était le point de chute du cortège. Devant les militants des syndicats affiliés, le secrétaire général de la CSTN M. Yaou Mahamadou, a prononcé un discours à travers lequel il a saisi surtout l’occasion pour porter un regard rétrospectif sur la situation politique, économique, sociale et sécuritaire du Niger, ainsi qu’au niveau international. Concernant la CSTN, M. Yaou Mahamadou a rappelé que cette centrale syndicale a pour crédo « l’éthique et l’orthodoxie en matière syndicale ».
- Détails
- Catégorie : Politique
La Délégation de l’Union Européenne au Niger a organisé, hier matin à Niamey, un déjeuner de presse au cours duquel, l’Ambassadeur de l’UE Dr. Denisa-Elena Ionete a échangé avec la presse nationale sur l’action de l’Union Européenne au Niger et le rôle des médias dans la promotion de la coopération et de la bonne gouvernance. Organisé par le service Communication de la Délégation, ce déjeuner de presse a regroupé les journalistes des médias audiovisuels, de la presse écrite ainsi que des médias en ligne.
Il s’agit d’un exercice que la Délégation a l’habitude de faire, même si cette année, la pandémie de la Covid 19 a chamboulé l’organisation d’un tel cadre d’échange. Dans son introduction à la rencontre, l’ambassadeur de l’UE au Niger a réaffirmé l’attachement de l’institution à la liberté de la presse ainsi qu’au rôle important que jouent les médias dans la lutte contre la désinformation et la manipulation de l’information.
Dr. Denisa-Elena Ionete a ensuite rappelé les grandes thématiques sur lesquelles l’UE est engagée au Niger. Elle a, à cet effet souligné pour se féliciter de l’aboutissement du processus électoral en 2021 qui a consacré un transfert de pouvoir pacifique. L’UE a soutenu et accompagné le Niger dans ce processus qui s’est soldé par ‘’des élections transparentes et crédibles’’. «Je suis humblement fière et contente d’être témoin d’un passage historique de témoin entre un président démocratiquement élu et un autre. C’est un processus qui marque l’image du Niger et renforce les liens entre le Niger et l’Union Européenne», a précisé l’ambassadeur de l’UE au Niger.
Elle a ensuite évoqué l’engagement de l’UE dans la lutte contre la pandémie de la Covid 19. Soulignant que l’UE est, à ce jour le plus grand producteur et exportateur de vaccin contre cette maladie, Dr. Denisa-Elena Ionete a relevé que l’UE soutient le gouvernement et tous les acteurs de la lutte contre cette pandémie au Niger. «Nous sommes un partenaire engagé», a-t-elle assuré, précisant que l’UE a mobilisé plus de 100 millions d’Euro, à travers le Fonds Mondial, l’Alliance GAVI, l’Initiative COVAX permettant ainsi de fournir des millions de doses de vaccins à plusieurs pays dont le Niger.
Face à l’impératif du temps, les échanges au cours de ce déjeuner de presse ont été centrés sur cinq thématiques (5) prioritaires. Il s’agit d’abord de la Gouvernance au titre de laquelle, l’UE apporte un appui conséquent au gouvernement ainsi qu’aux différentes institutions publiques qui y concourent comme la HALCIA, la Cour des Comptes, la CNDH, etc. Cela parce que «la qualité de la gouvernance est un ciment qui renforce les liens entre l’Etat et les administrés», a précisé Dr. Denisa-Elena Ionete.
La deuxième thématique évoquée au cours de ces échanges est celle de l’éducation qui, de l’avis de l’ambassadeur de l’UE, occupe une place de choix, avec l’emploi, la formation professionnelle, parmi les secteurs prioritaires de la coopération. C’est d’ailleurs à ce titre que l’UE est le chef de files des partenaires de ce secteur. Dr Denisa-Elena Ionete d’annoncer que dans les futurs programmes l’UE compte mobiliser plus de 50 millions d’euros pour ce secteur.
La stabilité et la sécurité a été la troisième thématique des échanges. A ce sujet, l’ambassadeur de l’UE accorde beaucoup d’importance et appuie le retour de l’Etat dans les zones affectées par l’insécurité. C’est pourquoi, elle finance plusieurs programmes en vue de soutenir le fonctionnement des services sociaux de bases, ainsi que le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité.
La quatrième thématique des échanges a été la sécurité alimentaire et nutritionnelle. A ce propos, l’ambassadeur chef de la Délégation de l’UE a évoqué les multiples actions menées par l’Institution au profit de ce secteur. Ces appuis concernent notamment les mécanismes et institutions mis en place par le gouvernement comme le FISAN, la CAIMA, l’OPVN, l’Initiative 3N, le DNPGCA en vu de trouver des solutions structurelles aux crises alimentaires qui affectent le pays. Pour le cas spécifique du déficit céréalier et fourrager enregistré au sortir de la dernière campagne agricole Dr. Denisa-Elena Ionete a annoncé que l’UE va mobiliser cinq (5) millions d’euro pour soutenir le programme d’urgence élaboré par le gouvernement.
Enfin, le dernier sujet des échanges entre l’ambassadeur de l’UE et la presse nationale a été la question migratoire. Dr. Denisa-Elena Ionete a salué les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène qui, a des conséquences sécuritaires dans le contexte actuel de la région du Sahel. Pour accompagner l’Etat, l’UE soutient la mise en œuvre de la politique nationale de migration et des programmes de réinsertion des migrants ainsi que la reconversion des autres acteurs de la chaine.
Si les échanges ont été quelques fois contradictoires, ils ont à la fin été enrichissants. Ils ont notamment permis de relever la nécessité de renforcer l’appui de l’UE aux médias pour accompagner la gouvernance. Ils ont en outre permis aux médias de mieux cerner le cadre d’intervention de l’UE. «Tous nos programmes, nos interventions s’alignent sur les priorités du gouvernement en vue de répondre aux attentes des populations et améliorer ainsi leurs conditions de vie», a conclu l’ambassadeur de l’UE au Niger, Dr. Denisa-Elena Ionete.
Siradji Sanda(onep)
21 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Par Arrêté N°00583 MI/SP/D/ACR/ DGD/CT du 22 Août 2017 portant nomination des membres de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, le Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses
ARRETE
Article premier : Sont nommés membres de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey :
- Monsieur Abdoulaye Hamadou Yacouba, Commissaire de Police Mle 113 000/D,
- Monsieur Ari Tanimoune Mahamadou, Analyste Economique, Statisticien, Mle 136 686/P,
- Madame Mounkaila Halimatou, Master Marketing-Logistique,
- Monsieur Salou Djataou Soumaila, Architecte-Ingénieur en chef des Travaux Publics et Mines, Mle 82 789/H,
- Monsieur Zanga Gado Habiboulahi, Ingénieur Informatique Industrielle,
- Monsieur Abdoul-Karim Salifou, Juriste, Master II, Spécialité droit des entreprises du développement local.
Article 2 : Le Secrétaire Général du Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, le Gouverneur de la Région de Niamey sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel de la République du Niger.
- Détails
- Catégorie : Politique
C’est au moment où les yeux des Nigériens sont braqués sur l’issue qui sera réservée à l’affaire Ibou Karadjé, qui a saigné le Trésor public et dans laquelle des hautes personnalités l’Etat se seraient compromises, que certains députés mal inspirés choisissent pour amuser la cité. En s’associant en syndicat pour demander au président de l’Assemblée d’inscrire dans les débats en plénière de la prochaine session, des discussions sur l’attribution d’un marché public par l’Institution à un opérateur économique nigérien. Une sorte de plateforme revendicative accompagnée par une pétition digne d’un groupe de syndicalistes égarés. Du reste, sur la liste des signataires de la pétition, ils sont nombreux les députés qui avaient soutenu les violations répétitives des dispositions de la Constitution et la mise à sac des ressources publiques par l’ancien régime. Au lieu de s’arc-bouter sur un marché public régulièrement octroyé, enregistré et en début d’exécution ; ces députés auraient dû, à travers leur pétition, exiger de l’Assemblée nationale d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session une enquête parlementaire sur la gestion du pétrole nigérien, le prêt Eximbank de Chine, l’achat par l’ancien président, en violation de la Constitution, d’un terrain appartenant à la SNTN (société nationale des transports nigériens), les rails de Bolloré et Gourou Banda. Aussi, ils auraient dû s’armer de courage, au nom du principe de l’équité dans le traitement judiciaire de l’affaire Ibou Karadjé, pour demander la mise en accusation pour recel de tous les ministres cités dans le dossier. C’est cela la recherche de la transparence et de la vérité. Mais, apparemment, leur démarche est dans une logique de diversion. Une démarche tordue qui ressemble à un appel de pieds à l’opérateur économique. Visiblement, ces députés signataires de la pétition veulent faire feu de tout ois pour détourner la conscience des Ngériens de l’essentiel. D’ailleurs, selon une certaine opinion, ils seraient dans une démarche de mercenariat pour le compte d’on ne sait qui, avec comme ‘’maître d’oeuvre’’ un certain Aboubacar Sani dit Zilly. Qui est Aboubacar Sani dit Zilly ?
C’est un enseignant de formation. Incarnation du niveau actuel des élèves de troisième. Il aurait fait ses premiers pas dans la politique aux côtés de Hamid Algabid. Depuis, il est devenu un véritable migrant qui suit toujours la direction de la girouette politique. Zilly est un homme qui est toujours dans les micmacs et les jeux troubles. Représentant de Max Air, de l’opérateur économique nigérian Dahiru Mangal à qui la littérature journalistique nigérienne attribue une triste célébrité, au Niger. Le nom de Zilly est associé à beaucoup d’affaires sales. A travers Max Air, son nom est chaque fois cité dans les marchés flous de transport des pèlerins nigériens à la Mecque. Que dire de certains marchés du ministère de la Défense dont il serait le démarcheur ?
En plus, en 2016, avec des Nigérians, le nom de Zilly est apparu dans une scabreuse affaire de trafic de devises étrangères à l’Aéroport Diori Hamani. Des devises transportées vers Dubaï, apparemment, pour dissimulation. C’est cet homme atypique qui s’associe à un groupe de députés pour demander, voire revendiquer une certaine transparence dans la passation d’un marché, régulièrement, octroyé. Sans entente directe. Un raccourci utilisé par leurs maîtres de conscience pour s’octroyer, à travers des sociétés écrans, les marchés publics. Vraiment, le ridicule ne tue pas au Niger !
A.S
- Détails
- Catégorie : Politique
Que reste-t-il aujourd’hui de la démocratie nigérienne en 12 ans de règne des Tarayyistes ? Juste le nom, serait-on tenté de dire, parce que tous les fondements du système ont été progressivement démantelés par les camarades roses dans le seul intention de conserver durablement le pouvoir pour leur bonheur personnel au détriment de celui du peuple. Cette entreprise de démolition des fondements de l’édifice démocratique à laquelle les Tarayyistes se sont donnés a été un processus savamment planifié. Elle a consisté d’abord à inféoder les partenaires sociaux du monde du travail, en l’occurrence les syndicats, pour se prévenir toute forme de contestation de leur gestion sur ce front.
Et ça a jusqu’ici fonctionné à merveille, l’ancien président Issoufou Mahamadou a bouclé ses deux mandats à la tête du pays sans être confronté une seule fois à une fronde véritable des travailleurs pour des engagements non respectés par son gouvernement. Et Dieu seul sait qu’il y en a eu à la pelle sans que cela ne donne lieu à une quelconque grève dure. C’est sur le tard que beaucoup de Nigériens ont compris que nombre de leaders syndicaux, très critiques vis-à-vis des régimes précédents qu’ils vouent aux gémonies, roulaient en vérité pour le PNDS Tarayya au sein duquel ils militaient secrètement.
Forts de cette accalmie assurée sur le front syndicale, les Tarayyistes ont retourné leurs armes contre l’opposition, notamment ses principaux partis, qu’ils se sont mis à concasser un à un en leur inoculant le virus de la division. Le CDS Rahama du président Mahamane Ousmane a constitué le ballon d’essai avec lequel l’entreprise de concassage a été inauguré pour être appliqué par la suite à d’autres partis comme le Moden Fa Lumana, le MNSD Nassara, etc., avec moins de bonheur contrairement au CDS qui a apparemment sombré totalement aujourd’hui. Pour sûr, ledit parti a disparu des écrans radars, et ne donne plus signe de vie. D’autres formations politiques de moindre envergure -y compris des partis alliés- n’ont pas échappé au rouleau compresseur du PNDS. Cette entreprise machiavélique de démantèlement des partis d’opposition par les camarades roses a eu pour conséquence de donner à notre processus les allures d’une démocratie monopartite. L’opposition n’est plus que l’ombre d’elle-même aujourd’hui, incapable d’affirmer sa présence sur le terrain de la lutte, à travers des actions de mobilisation de ses militants ou même de dénonciation véhémente de la malgouvernance caractérisée des Tarayyistes qui gèrent aujourd’hui l’Etat comme leur patrimoine privé. Comment pouvait-il en être autrement dans une démocratie où il n’y a plus de leaders charismatiques en face d’eux pour dire non aux dérives auxquelles ils s’adonnent, capables de les contraindre au strict respect des règles et principes de la bonne gouvernance démocratique ? En dehors d’Omar Hamidou Tchiana dit Ladan, qui continue encore d’élever la voix pour les critiquer sans gants, les autres leaders de l’opposition adoptent aujourd’hui un profil bas déconcertant. A telle enseigne que les Nigériens se demandent s’ils n’ont pas définitivement abdiqué, s’estimant incapables de parvenir à faire courber l’échine au PNDS Tarayya. Le couronnement de cette opération de domestication de l’opposition s’est traduit enfin par la reconnaissance officielle du statut de celleci et sa matérialisation à travers notamment la désignation de son chef de file assortie des privilèges et avantages à lui conférés par l’Etat. On nous dira que ce statut est consacré par la loi, qu’il ne s’agit pas d’une faveur. Mais pourquoi c’est maintenant seulement, après plus d’une dizaine d’années de gestion de l’Etat, que le PNDS se décide enfin de consentir à l’opposition ce qui lui revient de droit ? Quel usage cette dernière fera-t-elle de cette reconnaissance de son statut ? Va-t-elle [l’opposition] s’en servir pour être plus entreprenante dans la lutte pour forcer le régime au respect des règles et principes de la démocratie ou continuer à faire profil bas et laisser se poursuivre la gestion désastreuse de notre pays par des camarades roses qui ont pulvérisé toutes les valeurs sociétales pour juste assouvir leur désir de conservation durable du pouvoir. C’est avec eux que l’intolérance politique et le montage de complot contre les adversaires est devenue une règle de gestion de l’Etat, que la corruption doublée d’impunité est admise et tolérée dans les hautes sphères de l’Etat, que les biens publics sont désacralisés, que le détournement de deniers publics à visage découvert est autorisé, que la justice est instrumentalisée à outrance, que l’incompétence prospère dans l’administration publique, etc. C’est grâce à toutes ces pratiques néfastes qu’ils se maintiennent encore au pouvoir et comptent y rester en s’attaquant aujourd’hui au dernier contre- pouvoir qui tente de résister encore, à savoir la société civile critique vis-à-vis du système. La stratégie de démantèlement à laquelle le régime a décidé de faire recours, ici, pour parvenir à ses fins est celle de la carotte, nous voulons dire la corruption. Le regroupement des organisations de la société civile dénommé M 62 est au bord de l’implosion aujourd’hui du fait de cette situation, certains de ses cadres ayant succombé à la tentation des espèces sonnantes et trébuchantes.
Les camarades roses sont parvenus à réaliser cette perversion outrancière de notre démocratie, après avoir savamment planifié et mis en oeuvre leur plan sournois de destruction de la carrière politique du président Hama Amadou, leur redoutable adversaire dans l’arène politique. Car ils savent pertinemment qu’avec lui sur le terrain, ils ne parviendraient jamais à démanteler tout l’édifice démocratique. Du fait de cette situation, nombre de Nigériens, même parmi ceux qui étaient d’accord eux avant, regrette l’absence de Hama, qui est un véritable démocrate dans l’âme. Tout le temps qu’il a eu gérer l’Etat au moment où nos princes roses étaient dans l’opposition, il n’a jamais cherché à les détruire parce qu’il sait que c’est malsain comme jeu en matière politique. C’est ça la grande différence entre eux et lui, et c’est ça qui continue de faire briller son étoile a firmament, même n’étant plus totalement actif.
O.I
- Détails
- Catégorie : Politique
Ministre d'État, chargé de l'Agriculture et président du Mouvement populaire pour la République (Mpr Jamhuriya), Albadé Abouba a surpris les Nigériens en rendant sa lettre de démission du gouvernement au Premier ministre, chef du gouvernement, Brigi Rafini qui en a immédiatement informé le chef de l'État, Issoufou Mahamadou. Albadé Abouba a invoqué l'éthique qui veut qu'il soit déchargé de ses fonctions de membre du gouvernement une fois qu'il s'est déclaré candidat et effectivement investi par son parti.
En rendant sa démission, Albadé Abouba, qui ne fait pas les choses au hasard, a assorti sa lettre d'une short-list de cinq personnalités ministrables de son parti. Ce sont ceux-là qui sont proposés par son parti pour intégrer l'équipe gouvernementale qui verra le jour avant la date de clôture de dépôt des candidatures.
Sa campagne électorale qu'il veut se donner les moyens de préparer, il s'y est immédiatement attelé en se rendant au Tchad, au Nigeria et au Togo, avec une forte délégation des membres de son parti. Ce n'est pas encore à la rencontre de l'électorat nigérien, mais dans la quête de soutiens nécessaires à la bataille qu'il entend livrer avec toutes ses forces. Dans ces pays où il s'est rendu, Albadé a rencontré les plus hautes autorités, en l'occurrence Idriss Déby du Tchad, Muhamadu Buhari du Nigeria et Faure Gnassimgbe du Togo.
Pour le cas du Tchad en particulier, il faut noter que c'est le Président Idriss Deby qui lui a affrété son avion personnel. Une mention d'importance dans un contexte politique sujet à caution. Ce n'est pas vis-à-vis de Mohamed Bazoum que Deby a eu ce geste plein de sollicitude, mais bien à l'endroit d'Albadé Abouba qui a remis à son hôte, le fanion du Mpr Jamhuriya. Inutile de dire au passage ce que Albadé et son parti engrangeront à partir du Tchad en termes d'appuis financiers et matériels pour les élections à venir.
Albadé, à coup sûr, est en train de tracer son chemin, loin de l'alliance soporifique avec le Pnds de Mohamed Bazoum. On note qu'entre le congrès qui l'a investi, le 19 septembre 2020, à la date de sa démission qu'il a déposée sans tambours ni trompettes, il s'est passé moins d'un mois. Il a, donc, pris le taureau par les cornes, histoire de ne laisser aucune chance à ceux qui sont encore en train de rêver de son désistement à leur profit. Albadé et son parti, selon des sources crédibles proches du président du Mpr, ont décidé d'aller de l'avant, sans se préoccuper des états d'âme de ces politiciens aux méthodes communistes.
Quoique inscrit dans le cadre de l'éthique, position pour le moins défendable et même honorable pour le président du Mpr, le départ d'Albadé Abouba du gouvernement, sonne comme le glas d'une gouvernance que les Nigériens se disent déterminés à changer. Albadé Abouba et son parti seront-ils de cette bataille ultime pour la démocratie et la République ? Certains échos le laissent penser, même si Albadé, en remettant au chef du gouvernement sa démission, a confirmé son appartenance à la Mrn, au pouvoir.
Laboukoye
- Détails
- Catégorie : Politique
La démission forcée de Waziri Dan Madaoua, conseiller en communication du président Bazoum prouve à suffisance que le parti socialiste nigérien est une véritable secte. Ce départ aurait été exigé et obtenu par le Comité exécutif national. Comme Ibrahim Yacoubou, Waziri, qui n’est pas fils de, a commis la faute de vouloir servir son pays et de croire que ses connaissances, sa capacité, ses relations, sa valeur intrinsèque peuvent être d’une quelconque utilité pour le pays et le président Bazoum. Toutes choses que le ‘’politburo’’ du PNDS réprouve. Il s’est trompé d’époque. Du temps où nous autres fils de laborieux cultivateurs et éleveurs, de vendeuses de lait, de boule, galettes et de beignets pouvait prétendre être quelqu’un ; du temps où l’école était gratuite pour tous ; du temps où le mérite -et non la filiation- permettait d’admettre aux plus grandes écoles ; du temps où la sélection naturelle permettait d’être un grand commis.
Lire également >>> Affaire Waziri Idrissa : Pourquoi Bazoum Mohamed a-t-il courbé l’échine devant les faucons du PndsTarayya ?
Les dirigeants actuels ont bénéficié de tous ces avantages. Au lieu de permettre aux enfants du Niger d’avoir la chance que les précédents leur ont accordée, ils sont mis à accumuler de l’argent frauduleusement soustrait des caisses de l’Etat pour permettre à leurs enfants de fréquenter les plus prestigieuses écoles. Les enfants de Diori, Kountché, Ali Saïbou, Baré et Tandja n’ont pas fait Harvard. Avec cette sortie, le CEN du PNDS se découvre. La secte a beau être hermétique, elle n’est pas étanche. Et dès à présent, les dignitaires de ce parti doivent se dire qu’en procédant de la sorte, ils laisseront un héritage que leurs enfants ne pourront pas assumer. La faute de Waziri aurait été d’avoir, dans la communication du président, donner l’impression de faire une comparaison de la gouvernance actuelle avec celle de son prédécesseur. Le CEN du PNDS feint d’ignorer que la première comparaison vient du président Bazoum qui a allégé le dispositif pour ses sorties. Et puis à qui le CEN voudrait-il que l’on compare Bazoum ? A Ali Saïbou, Baré ?
Modibo
- Détails
- Catégorie : Politique
La tournée électorale de Mohamed Bazoum, le président et candidat officiel du Pnds Tarayya au titre de l’élection présidentielle prochaine, vire de plus en plus au ridicule. Alors qu’il prêche, tambours battants, l’adhésion à sa candidature sous le couvert d’une visite de proximité aux militants, une main invisible semble défaire tout ce qu’il a mis du temps, du talent et de l’énergie à faire. Les démissions, comme une contagion qui mine le parti, continuent de se multiplier, au grand dam du président du Pnds Y+Tarayya qui, selon des confidences dignes de foi, vit dans une sorte d’anxiété qui le ronge dans la douleur du silence. Il a si magnifié les valeurs internes au Pnds, la fidélité et la loyauté de ses dirigeants qu’il n’ose pas franchir le cap de la dénonciation et du coup de gueule tonitruant. Il vit son malaise en silence. Depuis le départ fracassant d’Ousmane Idi Ango qui a déclaré à ses partisans qu’il se réserve pour le moment de leur indiquer vers quelle destination partir, les démissions ne font que s’accumuler. Des militants lambda aux mobilisateurs de foules, en passant par les responsables de structures qui quittent avec armes et bagages, on ne comprend plus rien à ce qui arrive au Pnds Tarayya, un parti qui prétend pourtant gagner les élections à venir.
Diabiri Hassimi, député sous la première législature de la 7e République et Abdou Raouf Dodo, actuel maire de la ville de Tahoua, seraient également partis
Que se passe-t-il pour que tant de monde quitte le navire à un moment où les dirigeants du parti ou plutôt ceux qui continuent à parler au nom du Pnds Tarayya, s’échinent à rassurer sur leur force et leur victoire inéluctable aux élections prochaines ? Manifestement, il y a quelque chose qui cloche. Chaque semaine, sinon chaque jour, y va avec son lot de défections. Hier, c’était, entre autres, Maïga Halimatou Salissou, secrétaire générale adjointe de la soussection de l’arrondissement Niamey 4, Mamane Sani Abarchi, secrétaire général de l’Organisation des jeunes Tarayya de Bouza ou encore Rhissa Feltou, ancien maire d’Agadez, aujourd’hui, c’est Diabiri Hassimi, député sous la première législature de la 7e République et Abdou Raouf Dodo, actuel maire de la ville de Tahoua dont on parle. Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux avec persistance, les deux quidams ont également démissionné du Pnds Tarayya. Mais, si la destination du premier est connue, le Mnsd Nassara, diton, son parti de départ, le second est, semble-t-il, est dans la même posture que la plupart des militants du Pnds qui démissionnent : le “stand by”.
C’est comme si tous connaissent la source et les mobiles.
L’affaire commence à faire douter Mohamed Bazoum qui, selon des sources concordantes, se demande quelle tenue adopter face à la situation. C’est tout de même inquiétant de voir s’effondrer sous ses pieds ce qu’on a mis des années à construire, avec hargne et détermination. Dans cette dégringolade du Pnds qui risque de l’emporter, Mohamed Bazoum semble seul. Isolé, laissé à son sort par une direction du parti qui semble non concernée par le combat qu’il mène, le président du Pnds Tarayya vit un drame intérieur qu’il est seul à connaître. Hassoumi Massoudou, qui a, un temps, déclaré qu’il se battra aux côtés de Mohamed Bazoum pour son élection à la magistrature suprême, est remarqué pour le mutisme dans lequel il se complaît. Ni Pierre Foumakoye, de toute façon sans bastion politique, ni Ouhoumoudou Mahamadou qui ne vit que sous l’ombre d’Issoufou Mahamadou, encore moins le vieux Kalla Hankourao, ne semble préoccupé par ces départs successifs. C’est comme si tous connaissent la source et les mobiles.
Les observateurs avisés prédisent volontiers l’éclatement du parti d’ici à un mois.
Depuis le début de ce phénomène d’implosion interne du Pnds Tarayya, il n’y a qu’une seule réunion de crise, celle du Conseil exécutif national (Cen) du 30 août 2020 qui a statué sur la démission d’Ousmane Idi Ango et l’exclusion de 19 autres camarades de Balbaza. Depuis, plus rien. Le Pnds Tarayya semble subir le coup, tel un fatalisme contre lequel personne ne peut rien. Et les observateurs avisés prédisent volontiers l’éclatement du parti d’ici à un mois. Le mois d’octobre prochain, période de la rentrée parlementaire, risque de sonner définitivement le glas du Pnds Tarayya. Au profit, pensent nombre de Nigériens, du Pjp Doubara du général à la retraite Djibo Salou, le chef de la junte militaire qui a renversé Mamadou Tanja. Pour une bonne partie de l’opinion nationale, la désagrégation du Pnds Tarayya est non seulement attisée quelque part, mais elle est planifiée et exécutée dans le cadre de ce fameux deal qui aurait scellé les relations entre Djibo Salou et Issoufou Mahamadou.
Les déclarations des différentes fédérations, ces jours-ci, mettent davantage l’accent sur le soutien au Président Issoufou, un président sortant, plus que sur la solidarité agissante dont a impérativement besoin de sentir autour de sa candidature, Mohamed Bazoum
S’il est difficile, pour le moment d’en avoir la preuve, il est tout de même remarquable que tous ceux qui partent n’ont pas encore décidé de rejoindre un parti politique. Djibo Salou est-il réellement le bénéficiaire de cette saignée interne du Pnds ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est certain, le gros perdant, c’est Mohamed Bazoum qui constate, dans la déception, le désespoir et l’amertume qu’il ne peut visiblement compter sur le soutien ferme du Président Issoufou dont l’attitude est plus que trouble. Pour un proche de Bazoum, Issoufou Mahamadou l’a jeté en pâture. Sinon, dit-il, comment comprendre qu’il propose sa candidature, qu’il déclare le soutenir jusqu’au bout mais s’interdit de jouer au pompier face à ces départs mortels pour le candidat Bazoum. Pire, ajoute-t-il, les déclarations des différentes fédérations, ces jours-ci, mettent davantage l’accent sur le soutien au Président Issoufou, un président sortant en fin de mandat, plus que sur la solidarité agissante dont a impérativement besoin de sentir autour de sa candidature, Mohamed Bazoum. C’est, donc, le clair-obscur au Pnds Tarayya. Le candidat officiel risque, selon toute vraisemblance, se retrouver avec une coquille vide, le coeur rempli de fiel.
YAOU
- Détails
- Catégorie : Politique
Depuis qu’il a souveraine ment démissionné du Pnds, Ousmande Idi Ango, l’ancien directeur général de la Société nigérienne d’exportation de produits pétroliers (Sonidep), semble avoir sonné la cloche du diable. D’abord, le meeting d’accueil et de soutien que ses partisans ont voulu organiser Malbaza a été interdit sous prétexte qu’il ne serait pas l’émanation d’une structure légalement reconnue par la loi. Une décision de justice le sortira de l’embarras. Le meeting est tenu et les nombreuses foules qui ont convergé vers le stade municipal de Malbaza ont renseigné sur la volonté, exprimée quelque part, d’empêcher cet accueil d’Ousmane Idi Ango parmi les siens. En fait, vu le pourrissement qui gagne le parti, il est difficile de savoir exactement, au stade actuel, qui veut désormais détruire celui qui, il y a peu encore, représentait tous les symboles du pouvoir du Pnds. Si les regards sont aussitôt tournés vers Mohamed Bazoum, le président et candidat du parti à l’élection présidentielle, il paraît toutefois difficile de penser que tout vient de lui. Can après le meeting empêché mais finalement tenu sur décision judiciaire, Ousmane Idi Ango a été, dès le prochain conseil des ministres, limogé de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc).
Bazoum serait-il dans un simple rôle de faire-valoir comme le susurrent de plus en plus une certaine opinion publique ?
L’affaire n’est pas simple. Si Mohamed Bazoum a pu facilement obtenir la tête d’Ousmane Idi Ango, c’est qu’il a Issoufou Mahamadou dans la poche, diton. La motivation reste inconnue pour le moment. Bazoum seraitil dans un simple rôle de fairevaloir comme le susurrent de plus en plus une certaine opinion publique ? Quoi qu’il en soit, certains pensent qu’Ousmane Idi Ango a entamé une sorte de chemin de croix qui risque de le mener loin. Débarqué de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et de consignation, celui que l’on dit être un protégé personnel du Président Issoufou doit irréductiblement s’attendre à une poursuite judiciaire. Sa gestion de la Sonidep, selon certains, serait totalement patrimoniale et propice à un règlement de comptes. Une enquête de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) sur cette gestion n’est pas à exclure, quoi que le mis en cause n’est pas sans protecteur au sein du système régnant.
Les défections ne se comptent plus, à croire qu’elles sont attisées et entretenues quelque part
Et si Mohamed Bazoum, Ousmane Iidi Ango et Issoufou Mahamadou jouent tous au même théâtre, dans des partitions différentes mais cohérentes, se demandent certains ? L’hypothèse est osée, mais elle ne semble pas surréaliste au regard des démissions en cascade qui surviennent au Pnds Tarayya. Véritable phénomène d’une époque que l’on pense être révolue, la fin du second et dernier mandat d’Issoufou Mahamadou semble avoir plongé le parti de Mohamed Bazoum dans une tourmente. Après Ousmane Idi Ango, qui n’a pas, apprend- on en dernier lieu, choisi d’adhérer à un autre camp politique, il y eut de nombreuses autres défections au sein du Pnds Tarayya. On parle du cas de l’ancien maire d’Agadez, Rhissa Feltou, amis également de nombreuses structures communales au titre desquelles on évoque Iférouane, la ville natale du Premier ministre Brigi Rafini, Konni,Dogueraoua, Gidan-Idar, etc. Les défections ne se comptent plus, à croire qu’elles sont attisées et entretenues quelque part. Parallèlement à ces démissions, il y a eu aussi l’exclusion prononcée à l’encontre du sieur Amadou Djidout et de 19 autres camarades du parti, militants de la fédération de Mlabaza.
De grands noms, aussi bien dans les rangs des bailleurs de fonds que sur la liste des cadres et dirigeants du parti rose, pourraient, dans les jours à venir, faire leurs adieux à Mohamed Bazoum.
Au rythme où des pans entiers du Pnds s’effondrent, il y a de gros risques que le candidat Bazoum finisse sa campagne électorale actuelle dans un profond désarroi. Car, outre les démissions en masse qui ne se comptent plus, de gros pourvoyeurs d’électeurs sont annoncés sur la liste des départs. Des noms illustres qui ont porté haut l’étendard du Pnds sont donnés partants et le phénomène pourrait connaître une précipitation ces temps-ci. De grands noms, aussi bien dans les rangs des bailleurs de fonds que sur la liste des cadres et dirigeants du parti rose, pourraient, dans les jours à venir, faire leurs adieux à Mohamed Bazoum. Seulement, on ignore encore si ces démissions se font contre Bazoum ou si elles correspondent à un projet planifié avec le consentement et l’implication de l’intéressé. Si le Pnds ne s’est pas encore effondré, il est certainement en passe de l’être. Aucune fédération ne semble épargnée.
Un nouveau parti politique serait en gestation pour accueillir tous les transfuges du Pnds.
Selon des sources dignes de foi, le phénomène des défections en cascade qui frappe le Pnds Tarayya n’est pas fortuit. C’est la résultante d’une dynamique en cours, planifiée et mise en oeuvre sans état d’âme par un courant contestataire contre la candidature de Mohamed Bazoum au sein du Pnds. Selon ces sources, le limogeage d’Ousmane Idi Ango, tout comme les démissions enregistrées par devant une très haute personnalité centrale de l’Etat, seraient toutes des mises en scène en vue de tromper la vigilance de Mohamed Bazoum. Un Mohamed Bazoum qui continue à croire dur comme fer que les défections en cours sont isolées et qu’elles s’estomperont avec sa consécration inéluctable à la magistrature suprême.
Ousmane Idi Ango est-il un simple cheval de Troie d’un mouvement en gestation ?
Pourtant, il semble qu’il y a anguille sous roche. Un nouveau parti politique serait en gestation pour accueillir tous les transfuges du Pnds. Si Ousmane Idi Ango a démenti être parti au Pjp Doubara de Djibo Salou, il a toutefois souligné qu’il reste avec le Président Issoufou. Un président sortant dont le deal avec l’Etat finit dans sept mois exactement. À quelles fins ? C’est difficile de le dire pour le moment. Pour de nombreux Nigériens, il est tout de même intrigant qu’Ousmane Idi Ango lâche la proie pour l’ombre. Il doit avoir ses raisons, mais son choix, délibéré et assumé, met plutôt de l’eau au moulin de ceux qui pensent qu’il n’est qu’un cheval de Troie d’un mouvement en gestation.
Doudou Amadou
- Détails
- Catégorie : Politique
Cela fait des années, alors que les Nigériens se plaignent de leur démocratie, la France, la décrit, elle, comme un modèle de réussite, flattant une démocratie qui n’en était plus une depuis que les socialistes l’ont traquée et domptée pour en faire ce qu’ils veulent : une démocratie de façade. Tout le monde sait comment la démocratie est gérée dans le pays depuis qu’Issoufou accédait au pouvoir, étouffant toutes les opinions pour être seul à s’y pavaner en gentleman, vivant d’un culte de personnalité qui a fini par révéler aux Nigériens les suffisances et les vanités qui l’animent. Qui ne sait pas comment les élections, disons les processus électoraux, depuis que les socialistes dirigent le pays, sont conduites ? Les socialistes n’ont eu que du mépris pour les acteurs politiques qui refusent l’unanimisme vers lequel le PNDS voudrait pousser le pays pour faire croire que son champion serait incomparable. On savait, malgré tout le beau discours que la France, pour ses intérêts, peut tenir pour faire croire que tout serait merveilleux dans le pays, alors que tout va mal dans le pays. Il y a quelques jours, the Economist Intelligence Unit (EIU) a publié son rapport dans lequel il classait les pays du monde selon la qualité de la démocratie qu’ils promeuvent. Et, contrairement à ce que la France et l’Union Européenne peuvent dire de leur meilleur client – la Renaissance et sa démocratie – l’on peut enfin apprendre qu’au Niger il n’y a plus de démocratie. Le document nous apprend que Maurice est la première démocratie avec un score de 8.14 pendant qu’il classe le Benin à la 104ème place avec un score de 4.28, faisant de ce pays une démocratie hybride tout comme le Sénégal qui a dans ce classement un score de 5.72, qui lui donne la place de 79ème. Ce classement qui s’est basé sur des considérations objectives rend compte de la santé des démocraties sur le continent. La place du Sénégal n’est d’ailleurs plus étonnante quand on voit comment depuis des mois, sinon des années, des opposants sont persécutés pour trouver le moyen de les exclure des compétitions électorales. Ces attitudes liberticides, qu’on a d’abord observées pour faire école chez d’autres voisins de la sous-région ouest-africaine, ne peuvent qu’impacter la qualité de la démocratie et même la détruire.
Le Niger qui était devenu le laboratoire de cette médiocratie ne peut qu’occuper une place très piètre, déshonorante. Le pays est classé par l’EIU, avec un score de 3.75, à la 112ème place et est qualifié, comme il fallait s’y attendre, comme un pays autoritaire. Ce n’est d’ailleurs pas pour la première fois que cela arrive au pays. Il y a déjà des années où, faisant le même classement, sous Issoufou, le pays était considéré comme « autoritaire ». Il ne peut en être autrement quand, dans le pays, on n’autorise plus des manifestations tant de la part des syndicats que des partis politiques et de la société civile. Dans un pays où, en plus, la Justice est en panne et ce parce que ne peut aller en prison qu’une catégorie de Nigériens, les autres, parce qu’étant d’un certain cercle du pouvoir et quand même les plus condamnables par leurs actes et souvent par leurs paroles, sont soustraits de la justice, ne pouvant jamais répondre de leurs fautes. Aujourd’hui, pour n’avoir pas été capable de faire bouger les lignes, en s’affranchissant d’un tutorat forcé et en s’éloignant de pratiques héritées de l’ancien système, Bazoum laisse la démocratie nigérienne sous les même regards dépréciatifs. Comme quoi, au Niger, il n’y a pas de démocratie : le PNDS l’a vidée de son essence. Il l’a tuée.
Mairiga
- Détails
- Catégorie : Politique
C’est le 17 février 2020, à l’occasion de son déplacement à l’Hôtel de Niamey pour se faire enrôler sur le fichier biométrique, qu’Issoufou Mahamadou a annoncé publiquement la démolition du siège de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN). Il avait souligné que, sur les cendres de l’immeuble démoli, va être érigé un mémorial qui sera dédié à Djibo Bakary, homme politique nigérien de renom qui avait dit « NON » au référendum de 1958. Aujourd’hui, le projet de construction du mémorial devient, de plus en plus, une utopie voire un mirage pour les Nigériens. Et pour beaucoup de Nigériens se cacheraient des micmacs qui vont être, d’un jour à l’autre, dévoilés. D’ores et déjà, des langues commencent à se délier. Il semble que l’immeuble sis au quartier Dar-es Salam qui abrite, actuellement, le siège de l’OPVN appartiendrait à un proche ami de l’ancien locateur du palais de la Présidence. Le propriétaire de l’immeuble serait un certain Saddi Kemil. Un opérateur économique qui aurait fait la pluie et le beau temps lorsque son ami Issoufou était à la tête du Niger. En tout cas, certaines sources indiquent qu’il aurait bénéficié des largesses du pouvoir d’Issoufou Mahamadou à travers l’octroi des marchés publics. Son immeuble qui sert, actuellement, de siège pour l’OPVN est la face visible de ses atomes crochus avec Issoufou Mahamadou. Saddi Kemil fait, également, partie des opérateurs économiques dont les entreprises sont retenues pour les travaux de construction du pipeline Niger- Benin. Qu’est ce qui aura expliqué cette politique destructive ? La question reste posée. Tout ce qu’on pourrait dire est que la politique de faire loger des services de l’Etat dans des bâtiments privés est une mauvaise pratique à décrier. Parce qu’elle s’apparente à la concussion. Toute pratique qui heurte la bonne gouvernance et l’éthique dans la perception de l’Etat. En somme, l’acte s’appellerait, sous d’autres cieux, destruction de bien public pour faire profiter une personne privée. Au surplus, des observateurs avertis soulignent que l’ancien président aurait voulu témoigner de l’ingénierie de sa fille architecte à travers la construction du mémorial.
A suivre !
A.S
- Détails
- Catégorie : Politique
En 12 ans d’exercice du pouvoir d’Etat, les Tarayyistes ont montré aux Nigériens leur vrai visage de prédateurs de la démocratie dont ils se sont pourtant servis pour accéder au pouvoir. Dans leur sombre dessein de régner sans partage sur le pays, de gérer les ressources publiques comme leur patrimoine privé, il leur fallait parvenir à faire taire tous les contre-pouvoirs, en recourant à des actes anticonstitutionnels dont l’interdiction systématique des manifestations pacifiques de rue et l’instrumentalisation à outrance de la justice pour nuire aux acteurs qu’ils jugent très dangereux pour la quiétude de leur régime. Le nombre d’acteurs politiques et civiques que ce régime liberticide des Tarayyistes a fait emprisonner sur la base de fausses accusations ne se compte plus. Présentement encore, près d’une dizaine d’acteurs sont privés de leur liberté par la seule volonté des tenants du pouvoir qui sont passés maîtres dans l’art de la fabrication de fausses accusations. Grâce à cette stratégie inique et cynique, le PNDS est parvenu à anesthésier la ‘’Coalition pour l’alternance (CAP 20-21)’’, le grand regroupement des partis d’opposition hostile au régime des Tarayyistes.
Depuis la fin de la bataille judiciaire devant la Cour de Justice de la CEDEAO engagée par le président Mahamane Ousmane contre son challenger Bazoum proclamé vainqueur de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle, cette structure politique est plongée dans un profond mutisme que les Nigériens ont de la peine à comprendre aujourd’hui. Fort heureusement, il existe encore quelques rares leaders de cette coalition politique qui ont décidé de ne pas baisser les bras, de poursuivre le noble combat contre la gouvernance désastreuse de notre pays par les Tarayyistes qui ont érigé la corruption et l’impunité, l’injustice, le favoritisme et la promotion de la médiocrité comme boussole de gestion de l’Etat. Parmi ces leaders courageux encore au front pour décrier de vive voix la malgouvernance du régime des Renaissants, figure en bonne place Omar Hamidou Tchiana Ladan, président du Parti AMEN-AMIN. Pour les avoir côtoyés et même collaboré avec eux pendant un temps, Ladan connaît parfaitement leur mode de gestion patrimoniale de l’Etat et n’hésite pas aujourd’hui à dénoncer avec véhémence la moindre violation des lois de la République, la moindre injustice, bref le moindre acte répréhensible dans une démocratie qu’ils viennent à commettre.
Très alerte sur les événements heureux comme malheureux relatifs à la vie de nation ou même à celle des acteurs politiques ou civiques, le député Ladan Tchiana fait preuve d’une promptitude inégalée à saluer ou à dénoncer et condamner les faits dans les espaces d’expression politique [parlement] et publique. Il est aussi aujourd’hui l’un des rares leaders politiques à faire le déplacement de terrain à l’occasion d’événements heureux ou malheureux pour exprimer physiquement sa solidarité ou sa compassion aux personnes concernées. Les cas sont légion où l’honorable député national Ladan a spontanément réagi face à des événements.
Manifestations de l’engagement
L’exemple le plus récent fait suite à la disparition mystérieuse ‘’sans nouvelles de trois (3) présidents des partis de l’opposition nigérienne à savoir Lawali Mato du CRDN-Zamani, Abdou-Kader Doubou de Taoussayin Al’Ouma et Abdoul-Razak Djibriki de LPU-Umoja’’. C’est plusieurs jours plus tard que les Nigériens apprendront qu’ils ont été enlevés et gardés dans les locaux de la police anti-terroristes. Comment dans un Etat dit de droit peut-on s’adonner à ce genre de pratiques qui n’ont cours que dans les régimes dictatoriaux ? Dans un post sur sa page Facebook, le député Ladan a interpellé le gouvernement pour qu’il dise aux Nigériens ‘’la vérité sur la nature de ces disparitions et sera tenu pour responsable de tout ce qui leur arrivera’’, avant de lancer un appel ‘’à l’opposition et à la société civile pour qu’elles condamnent, dénoncent et combattent ces pratiques staliniennes inacceptables, même dans une démocratie au rabais’’. Une autre illustration récente de cette forme de soutien qui atteste de son profond attachement aux valeurs démocratiques, c’est quand le président Kané Kadaouré Habibou a été interpellé dans le locaux de la police judiciaire.
Le député Tchiana s’est spontanément rendu, en compagnie d’autres leaders de l’opposition, pour s’enquérir des raisons de son interpellation et des conditions de sa détention en garde à vue. Pour avoir dénoncé la duplicité du gouvernement nigérien dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, l’acteur de la société civile Amadou Harouna Maiga a encore été arrêté et détenu à la police judiciaire (PJ), sans droit de visite. Enfin, voici ce le commentaire qu’il a publié sur sa page Facebook, suite à l’interpellation et l’emprisonnement de Arouna Maïga, président du Collectif des comités paix, union et cohésion sociale pour le développement de Tillabéri pour avoir critiqué la gestion désastreuse de la crise sécuritaire par le régime.
‘’En tant que député, représentant du peuple, je me suis rendu par deux fois à la PJ, entre hier et aujourd’hui, pour le voir, sans succès. M. Harouna Maiga, n’est pas un criminel, qui lui-même a des droits, pour être traité de manière aussi inhumaine par un gouvernement qui a pourtant libéré des terroristes assassins et a éteint le dossier judiciaire de détournement de 76 milliards du ministère de la défense et tant d’autres. Pendant que Mohamed Bazoum soustrait à la justice ses «amis» du PNDS-Tarayya, M. Harouna Maiga et ses semblables sont systématiquement arrêtés et jetés en prison. Nous ne devons plus accepter cette justice à deux vitesses, symbole de dictature. J’invite les démocrates et républicains sincères à dénoncer et à combattre l’instrumentalisation des institutions de l’Etat à des fins politiques’’. Du fait de ses prises de position très critiques contre la gestion calamiteuse des camarades roses, le député Ladan est perçu aujourd’hui par le régime comme un redoutable adversaire à abattre. Ne disposant de pièces à conviction pour monter un dossier et engager une cabale judiciaire contre lui par rapport à sa gestion au moment où il était au gouvernement, le régime recourt à de pratiques honteuses comme empêcher son élection au sein du bureau du parlement ou encore s’en prendre à ses intérêts économiques, dans le but de l’ébranler dans ses convictions. Mais c’est mal connaître l’homme !
Tawèye
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Président de l’APR, l’Alliance pour la République » a adressé la semaine dernière une correspondance au Premier ministre, président du Conseil du Dialogue politique, CNDP, pour lui faire part de ses vives préoccupations par rapport au processus électoral. L’on peut se rappeler qu’au congrès de Tahoua déjà, le MNSD avait exprimé ces inquiétudes relativement à la préparation des élections, dénonçant un code électoral non consensuel, avant de se raviser et d’annoncer par la voix de son porte-parole, le sieur Ousseini Salatou qui était venu informer les Nigériens, non sans choquer et surprendre, que son camp politique ne reproche rien à ce qui se fait au niveau de la CENI. Qu’est-ce qui aura permis ce lavage de cerveau, ce formatage de l’APR ? Les Guristes, on le sait, sont de grands spécialistes en anesthésie politique pour réaliser des chirurgies dans le corps politique. Et depuis les « grands corps malades » ont perdus de leur vigueur, de leur virilité car souvent castrés à ne plus être hommes, mais réduits à un état de servilité qui corrompt leurs consciences. Ils tenaient à manger même dans l’ignominie…
Aujourd’hui, c’est l’APR que dirige le MNSD qui revient dans le débat, avec pour encore se dédire, une lettre dont ampliation a été faite à la MRN, à l’Opposition et aux non affiliés, dénonçant les conditions douteuses de préparation des élections. Peut-on croire ce MNSD si instable dans ses prises de position ? Quel crédit peut-on accorder à cette lettre ?
- Détails
- Catégorie : Politique
A mesure que l’on s’approche des échéances électorales, l’incertitude grandit et gagne des espaces insoupçonnés. Au doute de la tenue des élections à date en raison d’une commission électorale qui n’est pas plus sûre de son agenda que le citoyen lambda, se greffent une prolifération de micros- partis jamais égalée et des crises multiples qui désagrègent le landerneau politique nigérien. Au pouvoir depuis près de dix ans, le Pnds Tarayya était, jusqu’à cette démission fracassante de Idi Ango Ousmane, ancien directeur général de la Société nigérienne de produits pétroliers (Sonidep) et actuel directeur général de la Caisse de péréquation, éloigné des soubresauts qui ont secoué nombre de grands partis politiques. Le parti de Mohamed Bazoum était même, il faut le dire, considéré comme au-dessus des crises qui ont abouti, dans certains partis, à l’éclatement du groupe en deux. Des partis politiques tels que le Mpr Jamhuriya d’Albadé OAbouba et le Mnrd Hankouri de Mahamane Ousmane, sont nés ainsi. L’idée que le Pnds Tarayya, qui a pourtant connu des défections de grandes figures par le passé, à l’image de feu Issa Bagalam, maître Souley Oumarou, Sabou Saïdou ou encore Ardji Kirgam, est au dessus de certaines crises internes tient son origine dans une volonté idéologique de prêter une certaine maturité, voire une immunité incontestable aux socialistes nigériens. Longtemps, le Pnds a surfé sur cette image de solidité trempée dans l’acier de la fidélité, de la loyauté et des convictions politiques de ses responsables.
La démission d’Ousmane Idi Ango et de ses soutiens locaux de Malbaza est une catastrophe pour Mohamed Bazoum
La démission d’Ousmane Idi Ango, qui tient le bastion politique de Malbaza, au coeur du fief du Pnds Tarayya, vient subitement rappeler à l’opinion nationale que la propagande tient plus du mythe que de la réalité. L’homme ne s’en vas pas tout seul, il emporte avec lui toute la structure locale du Pnds. Etr lorsqu’on sait que, à partir du piédestal de la Sonidep, l’intéressé s’est construit u n empire politiue sur lequel il trône, il va sans dire que son départ fait un grand mal au Pnds Tarayya et à Mohamed Bazoum. Un Bazoum qui est en campagne électorale avant l’heure légale et qui cherche à rassembler tous les courants de ce parti dont on dit qu’il est un candidat par défaut. Est-ce cela qui se matérialise dans cette démission d’Idi Ango Ousmane et de ses soutiens locaux ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est certain, c’est une catastrophe pour le président et candidat officiel du Pnds. Aussi bien en termes électoral, mais aussi en termes d’image et de perception. Perdre un soutien électoral aussi important d’Ousmane Idi Ango est un coup dur mêle si, dans les milieux proches de Mohamed Bazoum, la tendance est à la minimisation de l’évènement. Considérée comme un non-évènement ou un combat d’arrière-garde, la démission d’Idi Ango Ousmane et de sa clique comme il est écrit quelque part, sonnerait-il le glas du Pnds Tarayya ?
Le Pjp Doubara, vers lequel semble migrer Ousmane Idi Ango, n’est pas particulièrement une foudre de guerre politique et électorale.
Annoncé pour aller au Pjp Doubara de Djibo Salou, l’ancien chef de la junte militaire de 2010 qui rêve de revenir au pouvoir, cette fois par les urnes, Ousmane Idi Ango est perçu, tantôt comme un cheval de Troie, tant comme un casse-cou. Serait-il instrumentalisé pour faire un bébé dans le dos à Mohamed Bazoum ? Sa démission du Pnds a de quoi interloquer. Présenté comme étant un jeune loup proche du Président Issoufou, le directeur général de la Caisse de péréquation aurait vu son ambition de présider l’Organisation des jeunes Tarayya (Ojt) complètement douchée du fait de Mohamed Bazoum qui lui a préféré Daoui Ahmet Baringaye. Mais, cette brouille peutelle expliquer la cassure ? Il ne s’agit sans doute pas d’un simple opportunisme comme le présentent les militants du Pnds qui soulignent aujourd’hui qu’Idi Ango n’est venu au parti qu’en 2010, en pleine euphorie nourrie par la prééminence du Pnds sur les organes de la Transition militaire de Djibo Salou. Le Pjp Doubara, vers lequel semble migrer Ousmane Idi Ango, n’est pas particulièrement une foudre de guerre politique et électorale.
Jusqu’à Mohamed Bazoum peut-il faire semblant ?
Frappé en plein coeur, alors qu’il se trouve encore dans la région de Maradi, le président et candidat du Pnds Tarayya broie certainement du noir. Il doit pourtant continuer à jouer la carte de la cohésion et du rassemblement, gages de confiance des électeurs. D’autres coups similaires ne sont d’ailleurs exclus, tant on sait à quel point la candidature de Mohamed Bazoum a suscité des oppositions tenaces au sein du Pnds Tarraya même. Pour le moment, il affiche un air d’assurance, mais il est habité par l’angoisse, témoigne un militant du Pnds. Son jeu est d’encaisser, de continuer à encaisser jusqu’au bout. Il sait probablement d’où viennent les coups, mais il semble condamné à les prendre jusqu’au dernier. S’il résiste à ces coups donnés en dessous de la ceinture, il est fort probable qu’il sorte vainqueur de ce combat partisan au sein du Pnds. Seulement, il est peu probable, à l’allure où les choses commencent, que Bazoum puisse garder assez de forces pour affronter ces compétions électorales qui s’annoncent âpres ? Jusqu’à peut-il faire semblant ? En 2007, on s’en souvient, après avoir longtemps refoulé l’existence d’une crise au sein du Mnsd Nassara, Hama Amadou a fini par claquer la langue, autant pour se libérer de la pression insoutenable de ses partisans que pour fixer les balises de l’Histoire.
Avec une autre défection de ce genre au profit du Pjp Doubara, la thèse du fameux deal risque de prendre des rondeurs
Si, après Ousmane Idi Ango et de ses soutiens locaux de Malbaza, le Pjp Doubara de Djibo Salou bénéfice d’une autre défection de taille du Pnds Tarayya, certains vieux démons vont nécessairement refaire surface dans le débat politique. La thèse du fameux deal entre Issoufou Mahamadou et le tombeur de Mamadou Tanja risque de prendre quelques rondeurs. En attendant, Mohamed Bazoum tient le coup, essayant tant bien que mal de faire mentir les pronostics et même les faits indéniables.
Yaou
- Détails
- Catégorie : Politique
Ce dimanche, nous célébrons la nouvelle étape vers la souveraineté du Niger. Les troupes françaises ainsi que l’ambassadeur de France quitteront le sol nigérien d’ici la fin de l’année. C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien.
Toute personne, toute institution ou structure dont la présence menace les intérêts et les projections de notre pays devront quitter la terre de nos ancêtres, qu’ils le veuillent ou non. Le peuple souverain nigérien indomptable et pacifique rappelle le principe ferme et non négociable du départ des forces étrangères de la Junte Française. Les forces impérialistes et néo-colonialistes ne sont plus la bienvenue sur notre territoire national.
La nouvelle ère de coopération, basée sur le respect mutuel et la souveraineté, est déjà en cours.
Notre résistance sera sans faille et s’appliquera à toute institution ou structure tentant de remettre en cause les intérêts supérieurs de notre nation.
Nigériennes et Nigériens, votre courage et votre unité ont porté leurs fruits. Continuez à œuvrer pour un avenir meilleur et plus prospère pour notre nation.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Source : https://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
En cette journée du vendredi 22 Décembre 2023, le Niger écrit un nouveau chapitre de son histoire en marquant le départ des derniers soldats français de son territoire. Un moment symbolique qui met fin à une présence militaire qui a perduré pendant des années.
Ce dernier dépar des troupes françaises a pris place ce matin, avec les derniers soldats embarquant à bord des avions de transport militaire A400M et C130 en direction de la France et du Tchad. Ces départs interviennent après la remise des emprises de Aguelal, de Ouallam et de Tabareybarey, signant ainsi la fin d'une époque.
Le Colonel-Major Mamane Sani KIAOU, représentant le Chef d'Etat Major des Armées nigériennes, et le Général de Division Eric OZANNE, Commandant les Forces françaises au Sahel, ont apposé leur signature sur ce document historique. Cette étape cruciale a officialisé la fin du déploiement français au Niger.
La cérémonie de signature a eu lieu en présence de représentants de pays partenaires et garants de cet accord. Le Togo, représenté par le Chef d'Etat Major, le Général de Brigade Aérienne Djato TASSOUNTI, ainsi que l'Attachée de Défense des États-Unis au Niger, ont joué un rôle important dans la supervision de ce processus complexe.
Le processus de retrait des troupes françaises du Niger a été un défi logistique majeur, impliquant 145 vols au total, comprenant 123 Cargos et 24 Aéronefs désengagés. De plus, 15 convois terrestres ont été nécessaires pour achever cette mission de désengagement.
Cette étape marque une période significative pour le CNSP. Le retrait des forces étrangères est souvent un moment délicat, mais aujourd'hui, le Niger célèbre le succès d'un processus réalisé de manière coordonnée et pacifique.
Le Colonel-Major Mamane Sani KIAOU, dans son rôle de représentant du Chef d'Etat Major des Armées nigériennes, a exprimé sa gratitude envers toutes les parties impliquées dans ce processus. Il a souligné l'importance de cette transition vers une souveraineté totale du Niger sur son territoire.
Ainsi, cette journée restera gravée dans les mémoires comme celle où le Niger a pris pleinement le contrôle de sa sécurité nationale, marquant la fin d'une période de coopération militaire particulière, mais ouvrant la voie à de nouveaux chapitres de collaboration et de développement.
Aissa Altiné (Nigerdiaspora)
- Détails
- Catégorie : Politique
Le président Issoufou Mahamadou a quitté ce Niamey, cet après-midi, à destination de Lomé au Togo où il participera au Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Pays Membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), qui se tiendra le 14Avril 2018.
Le chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de son Directeur de Cabinet M. Ouhoumoudou Mahamadou ; de M. Kalla Moutari, ministre de la Défense Nationale ; Mme Lamido Salamatou Bala Goga, Ministre Déléguée auprès du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération de l’Intégrité Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, chargée de l’Intégration Africaine.
AIO/ANP/Avril 2018.
15 avril 2018
Source : http://www.anp.ne/
- Détails
- Catégorie : Politique
Comme dans toutes les localités du pays, les élections locales sont déroulées dans la commune rurale de Liboré située à une quinzaine de kilomètre de Niamey. «L’ensemble des bureaux de vote ont ouverts leurs portes à partir de 8h. Les opérations de vote se déroulent normalement. Nous n’avons pas constaté de manquement. Les opérations se déroulent dans le calme et la tranquillité. Nous n’avons aucun problème ou incident particulier», a déclaré Mme Rachidou Djamila, présidente de Commission Electorale Communale de Liboré qui a sous sa coupe 59 bureaux de vote.
A Djéridjindé Zarma, les délégués sont attentifs. Dans le bureau de vote N°17 dudit village, une dizaine de délégués observent les processus. Ils n’acceptent aucun signe d’ambigüité ou tentative de fraude. M. Hamidou Seydou, un délégué présent dans le bureau de vote N° 17 à Djéridjindé Zarma s’est dit satisfait de la discipline des électeurs. «Nous avons débuté les votes à 9h 06mn exactement. Nous avons n’aucune difficulté pour le moment. Et tous les délégués des différents partis politiques sont présents ici. Nous attendons juste, les quelques électeurs qui reste pour pouvoir clôturer à l’heure précise. Ceux qui n’ont pas pu voter, doivent éviter de commettre la même erreur pour les élections à venir. Ils doivent se ressaisir pour exercer leur droit car le vote est un devoir pour tous citoyens» a témoigné le délégué Hamidou Seydou.
Les électeurs de Liboré Banigoungou sont visiblement très bien sensibilisés sur les enjeux de ces élections. Ils se sont rendu massivement à l’école primaire de Banigoungou pour s’acquitter de leur devoir (le vote). A ce niveau 3 bureaux de vote sont à la disposition des électeurs, à savoir, BV 22, BV 23 et BV 24. Jusqu’à 17h, les files d’attente sont visibles devant les bureaux de vote.
A l’école primaire Korozaye, le constat est pratiquement le même. Le président du bureau de vote précise qu’à 14h déjà, ils sont à 80% des électeurs ayant voté. « Tout se passe normalement. La population est venue en masse. «Les électeurs viennent voter sans soucis. Sur le plan sécuritaire, nous n’avons pas enregistré de perturbation. Sur le plan technique, nous avons tout ce qu’il faut» explique-t-il.
A l’issu de ces scrutins, les électeurs auront choisi ceux et celles qui auront la charge de conduire les affaires locales. «Nous sommes sortis en ce jour mémorable pour porter nos choix sur des candidats en toute responsabilité. Et ceux qui auront la chance de passer à ces élections doivent comprendre qu’ils ne sont pas arrivés à leur poste par hasard. Ils doivent prendre immédiatement en compte les préoccupations des communes, etc.», souhaite Ibrahim Soumana, un électeur.
Notons qu’à 17h déjà, les membres de la CENI chargés de faire remonter les résultats sont au niveau de la mairie de la commune rurale de Liboré pour attendre la clôture.
Abdoul-Aziz Ibrahim (envoyé spécial)
14 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
SOLOMBEY, est un village situé dans le canton de Dingazi (département de Ouallam), créé dans les années 1950, peu avant la proclamation de la République du Niger. C'est ce village, plus vieux que la République du Niger, qui est aujourd'hui menacé de déguerpissement. Cela, après une longue procédure judiciaire dont la dernière décision ordonne le déguerpissement du village. Motif : le village aurait été installé sur les terres du grand parent d'un ressortissant de Ouallam. Aujourd'hui, la question que tout le monde se pose est de savoir là où vont partir les habitants de ce village pour s'installer. S'ils sont chassés de leurs terres, sur les terres de qui vont-ils s'installer ? Du reste, après, cette décision de justice demandant le départ des habitants de ce village, femmes, enfants, jeunes et vieillards sont dans un désarroi total. Vivement alors que, les autorités du pays trouvent une solution pour sauver ces habitants de Solombey en totale détresse.
- Détails
- Catégorie : Politique
Le département de la logistique de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a lancé, hier mardi 24 septembre 2019, à partir de Niamey, l’acheminement des kits d’enrôlement pour le fichier électoral biométrique à destination des régions de la zone 1 (Agadez, Dosso, Tahoua et Tillabéri). Avec 3500 kits déployés, cette première phase, dont le démarrage est prévu le 1er octobre prochain, va couvrir l’ensemble des localités des 4 régions, en 5 étapes et au bout de 3 mois, conformément à l’agenda de la CENI. Après avoir constaté, sur place, l’organisation de l’acheminement du matériel, le président de la CENI, Me Issaka Sounna a été rassuré des dispositions logistiques.
L’enrôlement pour l’élaboration du fichier électoral biométrique se déroulera en deux phases, pour un délai cumulé de 6 mois, sur l’étendue du territoire national et au niveau de la diaspora nigérienne. A partir de 1er octobre prochain, jusqu’en fin décembre 2019, l’opération concernera uniquement les localités de la zone 1 (Dosso, Agadez, Tahoua et Tillabéri) et la seconde phase aussi de 3 mois couvrira à son tour celles les régions de Diffa ; Maradi; Niamey; Zinder et la diaspora nigérienne.
La zone 1 compte une population en âge de voter estimée à 4 921 772. Pour ce faire dans des conditions de bon déroulement de l’opération et sur la base du calcul qui a été fait, chaque région est divisée en cinq aires, sur une proportion approximative de l’effectif des personnes en âge de voter. Au niveau de chaque aire, les équipes vont opérer durant 14 jours. Au cours des 14 premiers jours les 3500 kits seront donc, répartis équitablement, dans les localités des 32 communes que compte l’aire 1 de la zone 1, a expliqué, le chef du département logistique de la CENI, M. Issa Boukari. La répartition par région est de 266 kits pour Agadez ; 1363 pour Tahoua ; 745 pour Dosso et 1126 pour Tillabéri, soit au total les 3500.
Le chef du Département Logistique de la CENI a rappelé qu’il est prévu par région, deux superviseurs régionaux et deux communaux. Quant, aux contrôleurs d’enrôlement, ils sont, globalement, au nombre de 686. Notons que les kits sont accompagnés des formulaires d’enrôlement (en support papier), et des fiches de témoignage. A l’embarquement les kits sont, d’ores et déjà répartis en lots pour chacune des 32 communes de l’aire 1 de la zone 1.
- Détails
- Catégorie : Politique
Selon une source bien informée, il semblerait que certains partis membres de la mouvance pour la renaissance du Niger (Mrn), ont rencontré le président de la République, Issoufou Mahamadou, au cours de la semaine passée. Les motifs de cette rencontre seraient liés, entre autres, à la date de dépôt des candidatures pour les locales et régionales. Une date-butoir prévue pour le 29 septembre 2020. Selon nos sources, ils auraient indiqué au Président Issoufou l’impossibilité pour eux de déposer leurs dossiers à cette date et qu’aucun parti, en réalité, n’est prêt. Pour le moment, on ignore s’ils ont trouvé oreille attentive auprès d’Issoufou Mahamadou. Cependant, des observateurs avisés se demandent si cette démarche ne procède pas d’une astuce du gouvernement, car ils confient ne pas constater une volonté de ce dernier d’organiser les élections à date.
A.Y
- Détails
- Catégorie : Politique
La Libye sera-t-elle le repaire de terroristes contre lequel les sept pays les plus industrialisés vont agir ? Difficile en tout cas de ne pas envisager la perspective avec le plaidoyer de Mahamadou Issoufou qui pousse dans le sens d’une intervention des sept pays les plus riches (G7) en Libye et à un soutien accru au G5 Sahel, la force régionale qui veut mener le combat contre le terrorisme.
Les connexions libyennes de l'auteur présumé de l'attentat de Manchester, un attentat contre les chrétiens coptes qui a déclenché des frappes chirurgicales de l'armée égyptienne contre des positions jihadistes à Derna, dans l'extrême-est de la Libye. De quoi exacerber la perception de la menace sécuritaire libyenne.
Une stratégie multisectorielle pour "éteindre le chaudron libyen"
Lorsqu'il soulève la question à Taormina (Sicile en Italie) qui reçoit le sommet du G7, la concomitance de ces tragiques faits d'actualité ont sans doute contribuer à amplifier le plaidoyer de Mahamadou Issoufou. Le président du Niger, invité du sommet en compagnie d'autres chefs d'Etat africains et de personnalités africaines, a appelé les sept pays les plus industrialisés à intervenir en Libye.
- Détails
- Catégorie : Politique
Profitant des célébrations du nouvel an, le président Issoufou a livré à la nation, l’un de ses derniers messages à la tête de l’Etat du Niger. C’est l’un des messages à la nation les plus sobres et les plus brefs depuis dix ans qu’il dirige le pays et le moins versé sur l’autosatisfaction. L’homme, dans l’angoisse du prochain et proche départ pour lequel ces élections ne donne aucune assurance, semble avoir perdu ses enthousiasmes que l’on sait. Pour une fois, et l’exception est importante pour être relevée, l’homme, soulignons-le, pouvait ne pas verser dans l’autosatisfaction en faisant étalage d’un bilan invisible, vaniteusement étalé. En dix années, sous les socialistes, le Niger est resté tragiquement dernier de la planète et jamais les Nigériens n’auront été aussi pauvres qu’en ces dix dernières années. Quelle gloriole peut-on donc sensément tirer de la médiocrité surtout lorsqu’au lieu de travailler au mieux-être des populations, l’on est resté à faire le mal, à régler des comptes, à diviser les Nigériens, à oublier la jeunesse, à abandonner l’école, à protéger des voleurs, à cultiver le clanisme, à oublier les urgences ? Pour une fois donc, l’homme apparait plus humble à reconnaitre, alors qu’il est sur le point de départ, que tout, contrairement à ce qu’il ne cesse de ressasser, n’est pas rose sous son empire. Comme saisi par une certaine humilité, il pouvait relever que la situation du pays est aujourd’hui préoccupante. Mais avant d’y arriver, soulignons au passage que le discours, pour une fois, est beaucoup plus unifié au travers d’une cohérence thématique qui s’est bâtie autour de l’insécurité, de la Covid-19, de la ZLECAF. Le Niger va mal, et Issoufou Mahamadou, par lui-même, pouvait le relever après dix années de gestion pendant lesquelles, son système entretenait des contrevérités, cultivait des illusions et des mensonges.
Enfin, de la bouche du président lui-même, habituellement si fier d’avoir fait du Niger un nouvel eldorado, l’on devrait entendre que le pays va mal, tirant le bilan de l’année qui s’est achevée. En effet, dira-t-il, «Globalement ce fut une «annus horribilis», une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire».La Renaissance revenait, les pieds sur terre, quittant ses illusions. Evoquant surtout la question de l’insécurité qui a profondément marqué les Nigériens ces dernières années, le magistrat suprême, traduira toute sa compassion à l’endroit du peuple et de son armée. Il a ainsi des mots gentils à l’endroit de l’armée nationale dont il salue la mémoire des martyrs pour lesquels il a une pensée pieuse et compatissante. Mais l’acte, relevons-le, en ces moments de processus électoral, est assez politique. Tout le monde, pouvait d’ailleurs le comprendre. Aussi, dira-t-il, «Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du Lac Tchad».
On peut se rappeler, en 2015, au cours de son premier mandant, évoquant le terrorisme, devant une foule conquise à la Place de la Concertation, le président Issoufou, fit la promesse de faire du Niger la tombe de Boko Haram, promesse qu’il ne put tenir, plus de sept ans après. Comment ne pas d’ailleurs remarquer, lorsque parlant de «nous gagnerons », l’homme remet tout encore dans la promesse, dans un futur imprécis et vague qu’un successeur positionné ne peut déterminer et ce en se servant ici, comme hier, de ce «futur imparfait» qui souligne, hélas, l’impuissance de la Renaissance à faire face à une situation sécuritaire qui s’est largement complexifiée et qui déborde de ses compétences. Le futur reste de mise comme pour montrer qu’en la matière, il n’y a pas de résultats tangibles à présenter aux Nigériens. En effet, comme dans la conscience de son échec, il console les Nigériens de ce que «Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation». Mais les femmes et les enfants de N’Guéléwa, ne sont plus à l’agenda depuis qu’ils ont été enlevés. Le silence, comme en d’autres occasions, est tragique à leur propos. Le deuxième sujet abordé est, actualité oblige, les scrutins organisés au cours de ce mois de décembre. Se réjouissant de la mobilisation des Nigériens pour ces élections de la controverse, il dira : «En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le président de la République ».
Mais ce qu’il ne dit pas et on sait pourquoi, est de pouvoir analyser les raisons d’une telle mobilisation qu’il avait du reste constater au premier tour des élections de 2016 pour lesquelles, pour remporter les élections, l’option de trafiquer les élections afin de pouvoir rempiler s’était imposée à lui. Les Nigériens en ont marre et ils sont las, fatigués d’espérer. Ils ont besoin de changement, d’alternance. Ils ont en marre d’avoir supporté un socialisme asocial qui a gouverné pour la mal et par le mal. Mais comment peut-on croire dans une telle situation, à l’optimisme débordant d’un homme qui doit vivre ces jours-ci, les moments les plus anxieux de sa vie politique avec les incertitudes qui planent sur l’aventure du candidat qu’il a imposé à son parti et qui, contre toute attente, s’embourbe dans son aventure problématique ? Aujourd’hui, alors qu’il découvre l’erreur d’un tel choix, il tente de le justifier avec un gros mot – détribalisation – qui ne veut absolument rien dire pour les Nigériens. Au nom de ce qu’il appelle la détribalisation, peut-il imposer un autre aux Nigériens ? Au Niger, la détribalisation telle qu’il la conçoit, n’a aucun sens car pour les Nigériens, c’était déjà une manière de détribaliser la politique dans le pays quand, des hommes pouvaient, faisant abstraction de certaines considérations, choisir des hommes sur la seule base de critère raisonnés, rationnels. Peutil se rappeler le choix de Hama Amadou contre Seïni Oumarou ? Le choix de Salou Djibo contre le MNSD de Seïni Oumarou ? Le choix d’Amadou Salifou contre Seïni Oumarou et en faveur, à l’époque d’Albadé Abouba ? C’était cela la détribalisation et elle n’a pas existé aujourd’hui, sous Issoufou. Mais alors, que peut appeler, cet autre choix, quand, son système pouvait arracher Salah Habi, et Albadé Abouba à d’autres acteurs politiques avec lesquels, l’on ne peut savoir pouvoir, ils ne devraient plus cheminer pour aller rejoindre son camp. N’est-ce pas cela la tribalisation ? C’est de la manipulation que de vouloir présenter les choses sous un angle qui ne saurait être vrai. Pourquoi donc vouloir flatter les Nigériens, notamment lorsqu’il dit : «Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les moeurs politiques non seulement nigériennes mais africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde». Issoufou parle ici à la communauté internationale qu’il tente ainsi de séduire par le choix qui fut le sien de ne pas se présenter et d’imposer un candidat moins en phase avec le peuple, rejeté par l’ensemble de la classe politique et dont il se sert pour sa propagande dans le monde. Plus grave, c’est sous la Renaissance, qu’on peut entendre, les officiels tenir certains propos sidérants qui évoquent la nation dans ses différences et sa diversité. Comment, un ministre de la République, si tant est qu’il pouvait être suffisamment responsable, peut-il parler «officiers ethnicistes» que son système pouvait réduire à des fonctions subalternes et sans que cela ne choque le magistrat suprême ? Pourquoi donc un tel homme peut paraitre à ses yeux le meilleur de son parti pour porter les couleurs du Pnds qui n’aurait plus d’hommes valables au-delà de cette personnalité controversée ? Comment peut-on tenir d’aussi graves propos et notamment lorsqu’on peut aspirer à la fonction suprême ? N’est-ce pas cela la tribalisation de la vie politique dans un pays ?
Peut-il encore se souvenir de ce que, président du MNSD, Tandja Mamadou avait Tillabéri et Niamey parmi ses fiefs les plus constants ? La politique nigérienne, depuis cette époque, était détribalisée. La prouesse, si c’en est une, est moins de la Renaissance qui a plutôt exacerbé certaines tensions dans le pays, construit des murs qui séparent, érigé et tracé des frontières. Aujourd’hui, les mots seuls ne suffisent pas. Il faut des actes. Le régime, peut-il donc se rendre compte à quel point il est allé loin dans l’exclusion, dans la marginalisation de certains Nigériens devenus des parias sous leur gouvernance ?
Peut-il se souvenir de tout le mal fait à Ousmane, à Hama, à Yacoubou et même à des alliés qui, en de longues années d’amitiés difficiles, sont restés à endurer le mépris de leurs partenaires ? On ne peut donc pas croire ces propos lorsqu’il dit : «Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni». Uni où et comment quand ces élections divisent profondément les Nigériens ?
C’est peut-être parce que nous ne le sommes plus qu’il le dit. Il va sans dire que si cela était vrai, il n’aurait pas eu besoin de le dire parce que simplement, ce ne serait plus nécessaire de le rappeler. Prend-il conscience aujourd’hui des graves blessures qui endolorissent le corps social ? Faut-il dès lors lire ici le désarroi d’un homme qui prend subitement conscience des graves périls qui guettent la nation, des graves problèmes d’instabilité qui menacent le pays et sa cohésion ?
Quand on gouverne un pays, il faut éviter certains discours extrémistes pour avoir la bonne mesure. Le Niger ne pouvait avoir besoin de tels hommes et de tels discours faits d’insouciance et d’irresponsabilité.
Il y a à faire beaucoup attention à ce pays…
AI
- Détails
- Catégorie : Politique
La nouvelle est tombée, hier soir, au moment où nous mettions sous presse : le Niger vient de marquer une grande victoire d’étape, à Paris, dans le feuilleton judiciaire l’opposant à la société Africard. En effet, selon Maître Issoufou Illo, un des avocats du Niger, le juge parisien, qui a été saisi d’une demande de sursis à l’exécution de la décision d’Abidjan ayant permis à Africard de saisir de biens appartenant à l’Etat du Niger aux Etats Unis et en France, a statué, hier, par un sursis à l’exécution de ladite décision, donnant ainsi un avis favorable à la requête des avocats du Niger. Aussi, a expliqué Maître Illo, avec cette décision du juge parisien, c’est un grand pas que le Niger vient de franchir dans le processus de ce feuilleton judicaire. Car, a-t-il assuré, « Africard ne peut plus procéder à la vente aux enchères des biens appartenant à l’Etat du Niger, ni aux USA ni en France».
Onep
14 juillet 2017
Source: http://lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Quelques jours seulement après le drame de Banibangou qui a vu la mort de plusieurs de nos soldats, le président de la République, sans rendre les honneurs aux disparus, sans même décréter quelques jours de deuil, fait un voyage qui aura été le plus long depuis son investiture. Le communiqué officiel produit dans le cadre de ce voyage disait que le président de la République se rendait à Bruxelles, à l’Union Européenne, et en Ethiopie pour le sommet de l’Union Africaine. Entre les deux destinations, le président Bazoum fait un détour à Paris pour s’entretenir avec le président français. De quoi les deux hommes ont-ils parlé. Surement la situation sécuritaire du Niger. En dépit de la présence des forces française, le pays est régulièrement endeuillé. Le président Bazoum serait-il allé demander quelques éclaircissements à Macron ? Se serait-il, enfin, rendu compte, malgré tous ses efforts pour plaire et défendre vaille que vaille et en toute circonstance la position de la France, qu’on ne lui renvoie pas l’ascenseur. Il n’a pas le salaire qu’il mérite. La quête de reconnaissance ressemble fort bien à la quête du Graal. Premièrement le président Bazoum doit normalement savoir que pour des raisons historiques, la France, ou plutôt les dirigeants, n’aime pas beaucoup certains groupes. Le président nigérien fait partie d’un de ces groupes. Il sait aussi que les dernières élections n’ont pas été tout à fait justes. Les Français le savent. Pour leurs intérêts, ils sont prêts à lâcher les amis. L’histoire est jalonnée des lâchages des plus grands défenseurs de la Françafrique. Bokassa, Mobutu, Déby, Ibrahim Boubacar Keita, Rock Kaboré…
On peut légitiment penser que la président Bazoum a intégré tous ces paramètres et est à la recherche des réseaux. Ce qui expliquerait ses voyages à Libreville et Brazzaville. Ali Bongo et Sassou Ngesso sont des purs produits de la Françafrique. Leur aide peut bien aplanir bien de divergences avec la France. C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser. Seulement ces dernières années les relations de ces deux chefs d’Etats et les dirigeants français ne sont pas ce qu’elles ont été par le passé. Ali Bongo, depuis les dernières élections, semble bouder les Français. Ces derniers avaient beaucoup plus soutenus Jean Ping. Les dirigeants gabonais ont intégré le Commonwealth. Et pour les prochaines élections, ce pays refuse l’accréditation aux Européens. Le président congolais n’est pas pour sa part dans les meilleures dispositions avec la France. A tel point que le président français pour réparer envisage de se rendre en Afrique centrale et précisément au Congo. Officiellement dans le cadre du Changement climatique et la préservation de la nature. Les pays de l’Afrique Centrale abritent une part importante des forêts. Le rétablissement des relations semble être la principale et première raison de ce voyage. Si le président Bazoum s’y rend, quelques semaines avant Macron, c’est probablement pour que Bongo et Ngesso portent son message. Il se serait vraiment trouvé de mentors pour lesquels la France ne peut rien refuser aujourd’hui. Et si l’on y ajoute la décision du président nigérien de mettre la pression sur la principale entreprise française du nucléaire, Orana, dans le cadre de l’exploitation de la mine d’Imouraren, en cette période de crise énergétique, avec la guerre en Ukraine, cette posture du président Nigérien est tout de même à double tranchant. Le président Tandja est passé par là.
Modibo
- Détails
- Catégorie : Politique
L’affaire ressemble à celle d’Africard (affaire de contrat de passeport)qui avait fait trainer l’État devant les tribunaux jusqu’à compromettre ses intérêts stratégiques. Cela, du fait de la volonté des autorités nigériennes à ne pas respecter les engagements auxquels elles avaient souscrit. Aujourd’hui encore, avec l’entêtement, teinté de dédain du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, à rompre le contrat des attachés de presse, c’est un autre bras de fer judiciaire qui risque de s’ouvrir.
Le 07 janvier 2021, un contrat de travail a été signé entre des journalistes professionnels et l’État du Niger représentés par la ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’administration par intérim, Dr Amadou Aissata Issa Maiga, et le ministre de la communication, Boubacar Issoufou Djibo, pour servir d’attachés de presse dans des ambassades pour une durée, non renouvelable, de cinq (5) ans.
C’est à ce contrat que le ministre des Affaires étrangères a décidé de mettre fin, en violation des dispositions pertinentes du contrat signé. L’article 14 dudit contrat indique que : « toute contestation ou litige survenu dans le cadre de l’exécution du présent contrat sera réglé à l’amiable entre les deux parties ou le cas échéant, soumis à l’appréciation de la juridiction compétente. » Aussi, l’article 15 qui traite de la résiliation et de la rupture du contrat souligne que : « la résiliation et la rupture du présent contrat ne peuvent intervenir que dans les conditions prévues par le statut général de la Fonction publique de l’État et les textes portant modalités de son application.»
Le ministre Hassoumi Massoudou semble passer outre ces textes de la République pour amener le gouvernement à suspendre les postes d’attachés de presse dans les ambassades. Une rupture abusive de contrat qui viole allègrement les textes de la République alors que, sans ces textes, il n’y aurait pas d’État. Et Massoudou et ses patrons politiques ne seraient pas là à agir à leur guise, au nom des pouvoirs que leur confèrent ces textes de la République.
AS
- Détails
- Catégorie : Politique
La gestion d’Issoufou de l’école nigérienne, alors qu’il lui faisait les plus belles annonces que justifiaient, de son propre aveu, ses gratitudes vis-à-vis d’une école publique qui lui aura permis, d’atteindre ces gloires qui le hissaient au sommet de l’Etat ce 7 avril 2011, lui sorti de milieux modestes mais que les hasards de l’Histoire pouvait placer, et ce grâce à l’école quand même, au plus haut sommet d’une société dans laquelle il ne fut qu’un anonyme que la démocratie, à force de discours et de démagogie, il finit par être révélé aux Nigériens qui curent à sa capacité à gouverner un Etat. A ces débuts, affrontant l’utopie d’une école sans paillotte, et distribuant à cette fin à qui mieux-mieux des marchés de construction de classes, il finit par s’essouffler tant le chantier était monstre, et pour justifier, non sans vanité l’oeuvre accomplie, il s’embourba dabs des statiques fragiles que Seyni Oumarou démonta, révéla leur fausseté sur la base seulement de logiques simples. Débarrasser l’école nigérienne de paillottes est une course de fond qu’on ne peut, par pragmatisme, régler en un ou deux mandats. Trop ambitieux, le socialiste, manquant de réalisme et de pragmatisme, finit par se casser le nez dans le mur de ses prétentions pour abandonner ses projets, allant souvent jusqu’à annuler, peut-on s’en souvenir, des marchés pourtant attribués et rectifier conséquemment un budget. Et là même l’on sait la piètre qualité des infrastructures réalisées qui n’ont servi que la clientèle politique et la corruption qui sous-tend la gestion du régime pour ne laisser que des salles qui, alors qu’elles sont les plus récentes, s’effondrent le plus souvent dès les premiers vents de la saison pluvieuse, pour ne laisser dans les écoles que des tôles inutiles…
En quittant le pouvoir, l’on ne vit jamais et sortant de ses dix années de gestion le quart du budget promis à l’école et depuis la situation des écoles n’a fait que se dégrader. C’est d’une école à terre qu’hérite le président-philosophe qui a cru qu’il pouvait en faire l’axe majeure de son quinquennat, annonçant, lui aussi, de grandes ambitions pour une école pour laquelle, son diagnostic reste tout à fait discutable.
Pire, pendant les derniers mois de la fin du mandat d’Issoufou, combien de fois a-t-on vu des classes paillottes cramer, calcinant souvent de pauvres enfants que des insouciances ont gardé dans ces classes de fortune sans aucun souci pour la sécurité et ce quand, les ténors du régime volaient des milliards et se construisaient des immeubles insolents pour lesquels on ne peut savoir, en tout cas pour des socialistes, ce que de telles fantaisies pouvaient servir. Du côté des résultats, la situation est pire, et la gestion issoufienne avait été couronnée comme pour auréoler sa gouvernance inique des résultats les pires de l’histoire de l’école nigérienne surtout pour le BEPC dont les enfants qui se présentaient à l’examen étaient justement ceux qui, dix ans plus auparavant, entraient à l’école par la classé de CI quand lui prenaient le pouvoir.
Mais revenons aux paillottes.
Le PNDS avait considéré de telles salles de fortune comme le signe de l’échec des autres régimes, mais jamais, depuis plus de soixante ans, l’on n’a vu les tragédies que l’on a vécues avec celles de la Renaissance. Il a cru qu’il pouvait les faire disparaitre tout de suite, d’emblée, du paysage des écoles. En quittant le pouvoir, combien sont-ils ces cas d’incendies qui ont vu des enfants calcinés dans les feux des paillottes ? Le chantier de l’école comme on peut l’imaginer de ce point de vue, indépendamment des problèmes liés à la qualité de ses prestations est on ne peut plus immense et Bazouml a beau aimé changer la situation, l’oeuvre n’est que difficile à mener surtout quand en plus de l’analyse du problème qui pouvait être mal posée, il peut manquer de l’expertise nécessaire et donc des hommes capables de sortir cette école de l’ornière.
C’est pourtant dans un tel contexte où le président fait montre d’une volonté politique réelle de s’attaquer au problème qu’une mise en scène vient faire douter de sa capacité à avoir une maitrise totale des problèmes de l’école mais également une connaissance précise des défis réels de notre système éducatif. Le problème de l’école ne saurait être réglé par quelques individus assis dans leurs bureaux cossus pour croire qu’ils aient l’expertise suffisante à poser un diagnostic crédible et à entrevoir des solutions pérennes pour sortir l’école de ses difficultés immenses.
Pour des gens qui n’écoutent pas et qui font croire qu’ils savent tout, peut-être que l’USN, section de Zinder trouvait la bonne manière pour les amener, à reconnaitre les problèmes que vivent les enfants des pauvres dans ces universités créées pour des fantaisies politiques sans se donner les moyens de les faire vivre, l’enseignement supérieur, forcément, devant coûter cher si tant que l’on voudrait qu’il soit compétitif.
Une inauguration sur fond de caricature…
Les Nigériens étaient surpris d’entendre sur les médias une inauguration humiliante pour le régime à laquelle les étudiants de Zinder invitaient les médias à participer. Pour pallier au manque de salles de cours, c’est dans la nuit vers deux heures, apprend-on de source rectorale, qu’ils érigeait une grande salle-paillote, flanquée de la pancarte dérisoire d’ « Amphithéâtre N°3 » pour meubler la jeune université de Zinder. On ne sait d’où leur venait cette idée saugrenue teintée de bouffonnerie pour heurter des consciences, choquer même. Et ils ont réussi leur coup !
Personne ne pouvait commenter la dérision, tellement elle avait réussi à faire mal. Et dérangé par ce que les étudiants ont fait et qui vaut plus qu’une grève et une marche, tellement elle humilie un régime, l’on a vu le recteur s’inviter sur les médias pour expliquer ce qui ne serait pas plus qu’une « connerie », reconnaissant le problème qui a motivé une telle mise en scène, à savoir le problème de salles de cours devenu criard à l’Université André Salifou de Zinder. Tout en ne comprenant pas comment, alors qu’ils étaient en train de communiquer, d’échanger avec les étudiants en vue de trouver une solution au problème, ils avaient contourné, sans aviser, pour leur faire, ce bébé dans le dos. Mais, y a-t-il une autre manière pour faire comprendre à des dirigeants les problèmes que l’on vit dans le pays, et que les milliards volés auraient pu régler d’un coup sans rien attendre d’un partenaire ? Le pays est riche, mais il est mal géré, n’est-ce pas Issoufou Mahamadou ? Quand même il le disait, il ne put faire mieux, gouvernant par le braquage des deniers publics qui a fait de son entourage la nouvelle bourgeoisie su pays.
Issoufou est parti, et lui n’en souffre certainement pas, heureux peut-être d’avoir fait des milliardaires dont on sait pour chacun, le train de vie qu’il mène, les fortunes colossales sur lesquelles ils trônent, incapable de les justifier. Le délit d’apparence aurait pu conduire nombre de ces fanfarons qui narguent les Nigériens en prison. Mais comme dirait l’autre, « laisse mouton courir… », peut-on entendre ici et là, dans la société.
Il est vrai que cela se fait quand sous Bazoum mais il n’en souffre que parce qu’il doit – et il l’a choisi – assumer une continuité revendiquée qui l’oblige à assumer en même temps un héritage dont il pourrait avoir sous-estimé le fardeau pour croire, avide du pouvoir, qu’il pouvait l’assumer. Le rapport de la Cour des Comptes lui montre l’état d’un Etat en ruine, saccagé par ceux qui l’aidèrent à s’installer pour assurer leurs arrières.
En vérité, il ne s’agit pas de la gestion de Bazoum Mohamed moins mise en cause dans la débâcle de notre école, mais bien de celui qui a gouverné pendant dix ans le pays et qui a fait croire qu’il en a fait un Dubaï tropical pour changer tout dans le pays. Cette situation doit quand même interpeller le nouveau magistrat pour qu’il sache à quoi s’en tenir pour prendre en main un pays qui semble lui échapper et pouvoir donner les réponses qui s’imposent pour sauver une école totalement à la dérive pour laquelle il faut nécessaire tenir des Etats-généraux et un plan marshal pour pouvoir la remettre sur les rails sur une certaine durée.
Une école ne peut pas être l’affaire d’un groupe d’hommes : c’est l’affaire d’une nation. Et il y a urgence à écarter ceux qui viennent pour se faire de l’argent, non pour travailler à l’émergence de cette école.
Un conseil précieux…
Par Waz-Za
- Détails
- Catégorie : Politique
Annoncé pour être fait par des experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), de l’Union africaine (Ua) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’audit du fichier électoral, selon des sources crédibles, n’a pas été vraisemblablement réalisé. Selon ces sources, ce qui s’est passé relève de l’arnaque comme l’ont dénoncé les fronts de l’opposition politique qui ont indiqué que des experts attendus ou annoncés, il n’y a eu que ceux de l’Oif qui soient arrivés à Niamey Aucune présence, donc, d’experts attitrés de la Cedeao et de l’Union africaine. Ces deux institutions mettent-elles en cause la crédibilité du processus électoral nigérien ? Rien n’est moins sûr. L’opposition, elle, n’en démord pas. Le refus opposé à ses deux experts pour accéder au fichier électronique est assez clair. Il y a manifestement anguille sous roche. Si le fichier électoral est ce que chantent les chantres du pouvoir, ils ne se donneraient pas tant de peine pour en décréter l’inaccessibilité aux experts de l’opposition et des partis non affiliés.
- Détails
- Catégorie : Politique
La construction de " l'échangeur " Mali Béro et ses multiples avenants ont fait à un certain moment couler beaucoup d'encre et de salive. Ce " pont " de Mali Béro aurait couté à l'Etat du Niger environ 17 milliards de F CFA. Alors que dans d'autres pays, des vrais échangeurs ne dépassent jamais 5 à 6 milliards de FCFA. Aujourd'hui, c'est dans ce dossier qui sent le roussi que des enquêteurs veulent voir clair. Selon des sources dignes de foi, depuis cette annonce, la panique est totale chez certains dignitaires du régime, notamment des cadres du ministère de l'équipement. Nos sources indiquent également que les enquêteurs auront à écouter la version l'ancien ministre de l'équipement, Saddi Soumaila, par rapport à ce sulfureux dossier de 17 milliards. Nous y reviendrons !
- Détails
- Catégorie : Politique
Depuis que les socialistes nigériens sont arrivés au pouvoir en 2011, l’on a assisté par le phénomène connu désormais sous l’appellation peu glorieuse de “concassage”, à tant d’agitations dans les partis politiques. Le Pnds qui se sait peu populaire ne pouvait qu’user d’un tel moyen pour se maintenir et consommer un pouvoir mal acquis. Comme gérant, il a accumulé des biens, spoliant l’Etat et le peuple. On n’a jamais connu cela auparavant dans le pays. Pour se maintenir au pouvoir, conscients de l’illégitimité de son pouvoir, les socialistes avaient compris qu’il leur fallait jouer à déstructurer les partis politiques, à provoquer la chienlit dans le champ politique, pour pouvoir survivre dans le désordre politique. C’est ainsi que le Pnds avait traversé tous les partis politiques, se servant de personnalités corruptibles, sans conviction, et qui, s’ils n’avaient été tentés par des fibres subjectives, avaient été «convaincus» et poussés à rallier le camp du pouvoir à coups de frics ou de confort dans le système avec notamment la promesse de postes juteux. Depuis, aucune valeur ne sous-tend la politique au Niger et la qualité de notre démocratie s’en est ressentie. Naturellement, face à toutes les rebellions qui ont été provoquées dans les partis, les acteurs ont cru que la justice pouvait les aider à ramener la normalité en déboutant des hommes mus par la malveillance et qui veulent se servir de leur turpitude pour mettre à mal une démocratie balbutiante qui avait pourtant besoin du sérieux des acteurs, de leur intégrité et de leur probité pour émerger et prouver à la face du monde que l’Afrique – le Noir, peut-on dire – est aussi capable de démocratie et de vraie démocratie.
Dans sa stratégie, pour survivre au milieu de grands partis politiques, le Pnds visait dans cette déstabilisation, les plus grands partis en se servant de la vulnérabilité des personnages les plus vénaux qu’il était possible d’embarquer avec la première promesse alléchante. C’est ainsi que beaucoup de personnalités, souvent de grande envergure, avaient succombé aux largesses calculées des camarades. La CDS-Rahama de Mamane Ousmane était le premier à passer dans la sauce de la Renaissance comme premier arôme. Après une suite de procès, sans doute lassé par des arrêtes contradictoires qui ne peuvent avoir le courage de donner à la partie qui détient la légitimité du parti la responsabilité de sa gestion, et sans doute aussi ayant compris le jeu dans lequel le pouvoir qui avait quelques comptes à lui régler voulait le pousser, Mamane Ousmane a dû se résoudre à abandonner le combat pour laisser le parti aux mains d’un homme qui s’était laissé embarquer dans un autre jeu où il perdra jusqu’à son honneur, et même le parti pour lequel il s’était âprement battu contre Ousmane pour en être lui-même chassé à la suite de ses déboires judiciaires, ruminant depuis des mois des douleurs et des regrets, et devenant par la suite la risée d’une classe politique devenue moqueuse à son égard.
Vient ensuite le tour du Mnsd qui avait donné naissance auparavant au parti de Hama Amadou, au parti de Tahirou Guimba, avant que tous, se rendant finalement compte de la naïveté et de l’immaturité politique dont ils avaient montre pour se laisser manipuler, ne comprennent leur erreur fatale, celle qu’ils n’auraient jamais dû commettre. Ils en paient le prix aujourd’hui. Du reste, c’est au dernier congrès d’investiture du nouveau secrétaire général du parti de Tandja Mamadou que Tahirou Guimba, regardant ce que représentent le parti d’Albadé, celui de Seïni Oumarou, celui de Hama Amadou, celui de Omar Hamidou dit Ladan Tchana, et son propre parti, s’est rendu compte du grand mal qui leur a été causé, du grand mal qui a été causé au Niger et à sa démocratie, car détruire le Mnsd c’était détruire le Niger en miniature, vu dans toute sa splendeur et toute sa splendeur. On sait comment le Pnds réussit à fracasser ce qui restait du Mnsd, avec un autre grand parti qui nait de son flanc, le MPR-Jamhuriya, lui-même d’Albadé Abouba.
Alors que ceux qui partaient, rêvant du meilleur, aujourd’hui prennent conscience qu’ils pouvaient avoir eu tort d’avoir fait le choix d’un homme et de son système au lieu du choix du pays, on peut croire à quel point aujourd’hui, certains, même s’ils ne peuvent avoir le courage de l’avouer, vivent l’amertume de leur choix immature.
Mais le Pnds, même en réussissant à semer le désordre dans presque tous les partis politiques, ne put s’arrêter en si bon chemin et continue la sale besogne, revenant à déstabiliser les partis qu’il créait en se servant du même mode opératoire, notamment de rebelles manipulés. On avait ainsi connu l’épisode de Kiishin Kassa, celui de Amen-Amin, de Jamhuriya, et depuis des jours, c’est le Mnsd et le Moden/ Fa Lumana qui sont dans le viseur du système. Si, pour le Mnsd c’est Abdoulkadri Tidjani qui joue à Seïni Oumarou les trouble-fêtes, au Moden/Fa Lumana, c’est un personnage tout aussi terne qui joue à saboter le parti sans qu’il ne sache ce qu’il peut en faire, juste pour le besoin du mal qu’il porte désormais au parti et à son président.
Ce qu’il y a de commun dans ces deux cas qui font réfléchir beaucoup de nigériens, et qu’on ne voit dans chacun qu’un individu qui se bat contre une structure organisée, montrant que l’individu, tant qu’il pouvait soutenir ou promettre de soutenir le système, pouvait être curieusement plus fort que la structure. Pourtant il y a des cas qui font jurisprudence. En effet, qui ne se souvient pas que lorsque le Pnds avait eu besoin de chasser Ibrahim Yacoubou de ses rangs, il lui avait juste suffi d’une déclaration publique pour que l’acte soit consommé sans que des juges n’aient à s’en mêler. Pourquoi pour d’autres cas, lorsque l’individu n’est plus en phase avec le groupe et avec le parti, un autre, fut-il un juge, peutil vouloir lui donner la place que le groupe lui refuse ?
Comment, un homme qui n’a aucune structure du parti avec lui, peut-il être plus fort que la structure ? Le juge qui tente de donner raison à un électron libre, rend-il franchement service à la démocratie qui est par essence la loi du plus fort ? Or, en parlant du cas du Moden/Fa Lumana, tout le monde sait, y compris le Pnds de Issoufou Mahamadou, pardon de Bazoum Mohamed, qu’il est loin, très loin de prétendre porter le parti. Comment d’ailleurs une banale histoire d’intérim, peut-elle pousser un parti à des turbulences qui n’ont pas lieu d’être ? C’est pourtant à un tel individu qu’une certaine justice tente de faire ce plaisir. Cette justice, peut-elle vouloir, elle aussi, de la déstabilisation du parti de Hama Amadou ? La question mérite d’être posée. C’est le même scénario qui se dessinait au Mnsd Nassara avec d’abord à travers une attestation d’ordonnance rendue par le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey qui «[ordonnait] au Mnsd Nassara de suspendre la tenue du congrès extraordinaire d’investiture du Secrétaire Général du parti prévu le 15 août 2020 à Niamey, jusqu’à l’intervention d’une décision judiciaire définitive au fond sur l’action introduite par le requérant contre la décision de rejet de sa candidature par la commission des candidatures et de vérification des mandats». Le document qui donnait des ailes à l’exsecrétaire général du parti avait alors fait le tour du monde par les réseaux sociaux qui l’ont largement diffusé. Alors qu’Abdoulkadri Tidjani, était heureux de sa victoire, réussissant par cette ordonnance à empêcher la tenue du congrès extraordinaire, le Mnsd avait surpris en attaquant à la Cour d’Appel cette décision. La joie du sieur Tidjani avec tous ceux qui le soutenaient dans sa cabale fut courte. Le samedi, matin, les militants avaient alors convergé vers le palais des sports où devraient se tenir le congrès extraordinaire. Le Mnsd Nassara avait sans doute réussi le tour de vis qui lui permit de desserrer l’étau et de se libérer de ce qui ressemble bien à un nouvel complot contre le Mnsd. Est-ce seulement la preuve de l’indépendance de la justice ? Tout le monde, regarde, médusé. L’aubaine pour le parti de Seïni Oumarou est d’autant plus surprenante que beaucoup d’analystes se demandent comment le Mnsd a-t-il réussi cet exploit ? Faut-il dès lors croire que ce feuilleton de l’ex-secrétaire général du parti est désormais derrière le parti ? Pourquoi, lorsque pour le Moden/Fa Lumana il n’est question que d’un précaire statut d’intérimaire, peut-on continuer à imposer ces situations au parti, sachant que l’homme ne peut se prévaloir d’aucune force dans le parti pour vouloir le reprendre, l’arracher car jusqu’ici, il n’a pas été capable de montrer qu’il a le soutien même d’une coordination départementale, a fortiori d’une structure régionale du parti. Pourquoi la justice, peut-elle soutenir des rebelles dans les partis politiques si ce n’est pour entretenir le désordre dans notre démocratie, peut-être même dans le pays ?
Comment le Mnsd a-t-il réussi là où tous les partis politiques ont échoué ? De quel moyen peut-il disposer ? Faut-il croire comme le pense un confrère qu’il aura usé de chantage pour réussir à tenir son congrès ? Ceux qui veulent disputer la paternité des partis politiques, s’ils peuvent se prévaloir de quelques forces, n’ont qu’à créer leurs partis politiques. Dans ce sens, on peut comprendre l’arrêt qui a permis au Mnsd de tenir son congrès sans être inquiété et contrarié. Mais, cela ne devrait pas se faire qu’à la tête du client : la justice doit être la même pour tous. Mais, bien d’observateurs se demandent si le nouvel arrêt grandit le Mnsd ?
L’on sait que le Mnsd avait voulu régler ce problème à l’amiable et il avait de bonnes raisons de redouter le pire pour vouloir une solution concertée, mieux négociée entre acteurs pour éviter au parti des déchirements inutiles. Mais visiblement la crise était beaucoup plus profonde qu’on ne le pensait, les deux parties étant irréconciliables. En continuant sa route tout en laissant sur ses bords Abdoulkadri Tidjani et consorts, le Mnsd peut savoir qu’il perd des plumes. Si l’ex-secrétaire général ne peut avoir de tentacules dans les autres régions, au moins à Maradi, peut-on savoir qu’il a son petit monde que le Mnsd pourrait ne pas vouloir perdre à l’approche des échéances.
Mais il n’avait pas d’autres choix : on ne peut faire des omelettes sans casser des oeufs, dit-on. Tant pis.
Gobandy
25 août 2020
Source : Le Canard en Furie
- Détails
- Catégorie : Politique
Le dimanche 30 juillet 2023, des milliers de nigériens et nigériennes ont manifesté pacifiquement à Niamey et dans les autres grandes villes du pays pour apporter leur soutien aux militaires regroupés au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), quelques jours seulement après le reversement du président Bazoum Mohamed et de son gouvernement. Répondant à l’appel de plusieurs organisations de la société civile nigérienne, les manifestants scandaient au passage, à bas la France, la CEDEAO, l’UA, ou encore, vive la Russie de Poutine, et ce, de la place de la concertation, lieu du rassemblement jusqu’à l’Ambassade de France, ou certains d’entre eux se sont donnés à des actes de vandalisme. Les couleurs françaises furent brulées et piétinées avant d’être remplacées par celles de la Russie. En réplique, l’armée française a tiré à balle réelle sur les manifestants blessant six (6) d’entre eux puis évacués au centre de santé le plus proche.
Cette mobilisation exceptionnelle de soutien au CNSP à laquelle ses membres ont pris part, s’est tenue concomitamment au sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique (CEDEAO) à Abuja au Nigeria sur la situation politique actuelle au Niger. La convocation expresse de ce sommet est d’étudier la faisabilité d’une intervention militaire rapide contre les nouveaux locataires du Palais présidentiel en étroite collaboration avec les occidentaux dont la France en première ligne, mais aussi le gouvernement des Etats-Unis. Une menace prise au sérieux par le CNSP qui à travers les médias d’Etat avait purement et simplement mis en garde les auteurs de cette probable intervention militaire tout en réaffirmant leur engagement à se battre pour la cause de la patrie.
En effet, dès l’annonce du coup d’Etat mettant ainsi fin au régime que vous connaissez, le président en exercice de la CEDEAO et celui de l’Union Africaine, se sont opposés à la volonté du nouvel homme fort du pays, brandissant des menaces d’intervention militaires pour disaient-ils, rétablir l’ordre constitutionnel. La France tout comme l’Union Européenne, ont également menacé de suspendre totalement leurs aides budgétaires au Niger. L’Union Africaine avait même donné un ultimatum de 15 jours aux militaires pour quitter le Palais. Ces différentes parties citées ci-haut qui veulent voir un bain de sang se produire au Niger, disent ne pas reconnaitre les nouvelles autorités regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Au terme de ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, un ultimatum a été donné au président de la transition Tchiani et ses collègues d’armes, pour rétablir le président Bazoum Mohamed dans ses fonctions régaliennes et ont ordonné au président de la transition tchadienne, de se rendre à Niamey pour soumettre aux nouvelles autorités le lot des menaces et en cas de refus, la CEDEAO, l’UA et la France vont déclarer dans une semaine, la guerre au peuple nigérien. C’est l’occasion pour le peuple nigérien, de nationaliser toutes les exploitations uranifères, aurifères, le départ sans condition de toutes les bases illégalement installées au Niger, mais aussi, en nouant de nouveaux partenaires plus crédibles et respectueux de la dignité humaine.
Mais le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), sait que la tâche n’est pas facile puisque depuis des années, l’administration publique nigérienne est infiltrée par les taupes des services secrets français pour contrôler tout ce qui se passe au Niger pour être certain que personne ne viendra perturber la sérénité du monopole français dans l’exploitation de l’uranium. Pour qui connait les gravités d’abus qui entourent l’exploitation de l’uranium depuis l’indépendance, il urge même d’aller en croisade contre ces pays dits puissants, mais vides spirituellement.
Salifou Hachimou
- Détails
- Catégorie : Politique
C’est ainsi que l’on a pu découvrir que l’actuel Haut Représentant du Président de la République(HRPR), Foumakoye Gado, président du PNDS-Tarayya, vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), et Ministre du pétrole pendant dix ans, sous la ‘’renaissance Acte I et II’’, ne dispose que de quelques millions (155 millions) comme patrimoine personnel, même pas suffisant pour justifier seulement les ‘’V8’’ rutilantes qui garnissent le parc auto ! Tout comme l’on a pu y lire que son successeur au Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, alias ‘’Abba’’ (il porte le nom de ‘’papy’’), en seulement deux ans de fonctions ministérielles, il déclare un milliard de francs pour un gamin qui n’avait commencé à travailler que quand ‘’Papa’’ était devenu président de la République.
Le vénérable professeur Ismaël Yénikoye, ancien doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLESH) de l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, avait l’habitude de qualifier le Niger du ‘’pays de tous les paradoxes’’. Il faut prendre le mot paradoxe dans son sens originel, c’est-à-dire toute proposition qui paraît contradictoire en elle-même, mais qui peut être vraie. La Cour des Comptes, le temple constitutionnel du contrôle de la gestion des comptes publics, a rendu public son Rapport général dans lequel figurent les déclarations des biens des personnes publiques assujetties à cette obligation fondamentale, avant leur entrée en fonctions et au cours de celles- ci. La stupéfaction générale qui se dégage de ce folklore républicain est à la fois la manifestation de l’ubuesque à son stade achevé, lorsque ces déclarations sont d’une insincérité insultantes à l’égard du bon sens, et le déclin de l’esprit civique et patriotique pour servir et non pour se servir, quand certains biens paraissent suspects dans leur mode d’acquisition. C’est ainsi que l’on a pu découvrir que l’actuel Haut Représentant du Président de la R é p u b l i q u e ( H R P R ) , Foumakoye Gado, président du PNDS-Tarayya, vice-président de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), et Ministre du pétrole pendant dix ans, sous la ‘’renaissance Acte I et II’’, ne dispose que de quelques millions (155 millions) comme patrimoine personnel, même pas suffisant pour justifier seulement les ‘’V8’’ rutilantes qui garnissent le parc auto ! Tout comme l’on a pu y lire que son successeur au Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, alias ‘’Abba’’ (il porte le nom de ‘’papy’’), en seulement deux ans de fonctions ministérielles, il déclare un milliard de francs pour un gamin qui n’avait commencé à travailler que quand ‘’Papa’’ était devenu président de la République !
Le paradoxe vient justement de ce fait que dans l’un des Etats les plus pauvres du monde, où l’on vit avec moins d’un dollar par jour, il est facile de se taper une fortune énorme grâce aux rentes de situation que procurent les hautes positions sociales. Dans un pays où le Smig ne dépasse guère les 34.000 francs CFA, en voilà que des ministres en exercice déclarent, de façon péremptoire, posséder un tel patrimoine ! Dans un régime qui professait à cor et à cri la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics, l’on en arrive à un tel niveau d’affairisme débridé au sommet de l’Etat ! Alors, quels signaux forts le Président Mohamed Bazoum compte-til envoyer, dans un premier temps, à l’endroit des citoyens nigériens pour croire et adhérer à sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias ? Ensuite, à l’endroit des partenaires au développement pour les convaincre que leur assistance au Niger ne sera pas accaparée par des ministres en charge de l’exécution des politiques publiques sectorielles ?
Une fois de plus, le régime de Bazoum a du pain sur la planche dans la direction de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, pour la simple et unique raison qu’il est l’émanation d’un système politique fondé sur la prédation des ressources publiques au profit du clan politique, ou de la région, pour se bâtir des fortunes colossales avec lesquelles l’on compte régenter le Niger et son peuple.
Pour parler en termes fonciers chers à la doctrine essentialiste, on pourrait affirmer, sans risque de se tromper, que le régime de Bazoum est aussi une autre émanation des tribulations politiques d’un certain Issoufou Mahamadou qui, à défaut d’instituer une monarchie constitutionnelle au Niger qui lui aurait permis de régner sur le pays jusqu’à sa mort, a méticuleusement construit et installé une dynastie politique qui lui permettra de continuer à influencer durablement la vie politique nigérienne.
C’est ce qui explique, sans doute, cette incapacité congénitale du régime de Bazoum de faire changer quoi que ce soit à l’état de pourrissement de la société nigérienne d’aujourd’hui. C’est cette espèce de continuum, et non de rupture avec le régime précédent dont l’essence participe même de la conception rentière de la politique chez un certain Issoufou Mahamadou, qui est à l’origine de l’immobilisme politique actuel du gouvernement de Bazoum. «Le vieux meurt, mais le neuf ne peut naître», écrivait le grand philosophe et homme politique italien des débuts du 20e siècle, Gramsci, hélas !
Maiga
- Détails
- Catégorie : Politique
Depuis quelques jours des responsables des partis politiques de l’opposition sont victimes d’attaques virulentes de la part de certains internautes proches du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) et d’autres partis au pouvoir. C’est le cas notamment du président du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) Omar Hamidou Tchiana, de celui de l’Alliance pour la démocratie et la République (ADR MAHITA) d’Idi Ango Ousmane et de celui de la Synergie des démocrates pour la République (SDR SABUWA) Kané Kadaouré Habibou. Le péché de ces trois opposants est d’exprimer leurs points de vue par rapport à la conduite des affaires de l’Etat par le pouvoir du PNDSTARAYYA. Comme si le Niger est sous une monarchie où personne n’a le droit d’exprimer une opinion contraire à celle du monarque au trône, des internautes proches du pouvoir, dont certains sont même des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature, passent toute la journée à insulter et/ou menacer ces responsables de l’opposition qui sont pourtant dans leur rôle constitutionnel de donner des avis sur la gestion des affaires de l’Etat. Visiblement organisés dans une officine du pouvoir, les internautes en question tiennent presque les mêmes propos vis-à-vis de chacun des opposants. A Omar Hamidou Tchiana et Idi Ango Ousmane, qui furent respectivement Ministre d’Etat chargé des mines et Directeur général de la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) sous le régime de l’ancien Président Issoufou Mahamadou, les internautes roses brandissent même des menaces de poursuites judiciaires pour des présumés dossiers de mauvaise gestion. Les deux opposants sont aussi accusés de faire montre d’une certaine «ingratitude» vis-à-vis du PNDS-TARAYYA qui leur aurait permis d’accéder à leurs anciennes fonctions, comme si en tant que Nigériens ils n’ont pas le droit d’être à des tels postes ou que le PNDS-TARAYYA se confond à l’Etat du Niger. A voir les écrits que publient ces internautes proches du principal parti au pouvoir à propos des opposants qui ne donnent que leurs avis sur la gouvernance du pays, on se demande ce qui pouvait arriver à ces opposants le jour où ils oseront poser certains actes que des responsables du PNDS-TARAYYA ont posé quand ils étaient à l’opposition. Combien de fois l’opposant Issoufou Mahamadou n’avait-il pas bravé des interdictions d’organiser des caravanes sous le régime de l’ancien Président Ibrahim Baré Maïnassara dont il était le plus farouche opposant ? Le même Issoufou Mahamadou, alors opposant au régime de l’ancien Président Tandja Mamadou, ne s’étaitil pas rendu dans les locaux de la Police judiciaire de Niamey pour y extraire son compagnon de lutte Sanoussi Tambari Jackou qui y était interpellé dans le cadre d’une action judiciaire contre lui ? Pourtant il n’avait pas été inquiété, ne serait-ce que pour de dernier acte qui constitue une véritable rébellion contre l’autorité de l’Etat. Pourquoi aujourd’hui au pouvoir, le PNDS-TARAYYA ne peut même pas supporter que ses opposants expriment des simples opinions sur sa gestion, surtout qu’il a déjà étouffé la liberté de manifestation ? C’est en tout cas la toute première, depuis l’avènement de la démocratie, que le Niger vit dans un tel contexte d’intolérance et de privation des libertés. Être opposant est devenu comme un crime au point ou l’opposition même est devenue quasi inexistante. Un véritable recul démocratique !
Yaou
- Détails
- Catégorie : Politique
Niamey, 20 Sept (ANP) Cinq (5) personnalités politiques américaines que sont Mme Sara Jacobs, membre de la sous-commission Afrique, Mme Sydney Kamlager-Dove, M. James P. McGovern, Mme Ilhan Omar et M.Joaquin Castro, tous membres du Congrès, ont interpellé M. Antony BLINKEN, secrétaire d'État des États-Unis et Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies sur la situation au Niger. Ils expriment leur indignation sur les sanctions que la CEDEAO a infligées au peuple nigérien après les évènements du 26 juillet 2023.
Dans une correspondance conjointe en date du 18 septembre, ces cinq membres du congrès avaient d’abord salué les efforts du gouvernement américain, déployés pour soutenir le rétablissement d'un régime civil au Niger, notamment en soutenant le dialogue mené par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). ‘’Nous continuons à suivre de près les événements au Niger et l'instabilité persistante dans l'ensemble de la région du Sahel. Nous vous écrivons pour vous faire part de notre inquiétude quant à l'impact des sanctions de la CEDEAO sur les populations civiles, en particulier en ce qui concerne la fourniture de services humanitaires et de développement’’.
S'il est important de maintenir la pression en faveur d'un retour à un régime civil, ‘’nous devons atténuer autant que possible les retombées pour la population. Par conséquent, nous demandons instamment à l'administration Biden de plaider en faveur d'exemptions pour l'aide humanitaire et les produits de base essentiels tels que la nourriture et les médicaments intégrés dans les sanctions actuelles de la CEDEAO. Plus précisément, nous encourageons les représentants du gouvernement américain à insister sur cette question auprès de leurs interlocuteurs dans les États membres de la CEDEAO lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies’’.
Suite à la prise de contrôle militaire du gouvernement nigérien le 26 juillet, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger, notamment la fermeture des frontières terrestres et de l'espace aérien commercial avec le Nigeria et le Bénin, la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Niger, le gel des avoirs de l'État du Niger à la Banque centrale de l'Afrique de l'Ouest et le gel des avoirs de l'État du Niger dans les banques commerciales. ‘’Si l'objectif de ces sanctions est d'affirmer la nécessité de rétablir un régime civil dans le pays, il est également important que toutes les parties prennent des mesures pour rétablir un accès humanitaire sans entrave pour les civils qui ont besoin d'une aide humanitaire’’.
Le 17 août, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence des Nations unies a envoyé une lettre aux dirigeants de la CEDEAO, exprimant son
inquiétude quant à l'impact négatif des sanctions de la CEDEAO à l'encontre de la population civile nigérienne et la demande de modification des régimes de sanctions actuels afin de garantir l'acheminement de l'aide en temps voulu et l'autorisation des transactions essentielles aux opérations humanitaires. Cette demande a été reprise dans une note de plaidoyer du 28 août signée par plus de 40 organisations internationales humanitaires et de développement à but non lucratif. Les sanctions de la CEDEAO, ainsi que les mesures prises par la junte nigérienne, ont réduit l'accès aux denrées alimentaires de base et aux produits pharmaceutiques. En outre, les acteurs du développement et des services humanitaires sont confrontés à des limites sur les retraits d'argent dans les banques commerciales basées au Niger, ce qui a un impact sur leur capacité à financer les projets en cours. Avant la prise de pouvoir par les militaires, on estime que 4,3 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide humanitaire au Niger. À la mi-août, le Programme alimentaire mondial a estimé que 3,3 millions de personnes étaient en situation d'insécurité alimentaire "grave" et que des millions d'autres pourraient se retrouver dans une situation d'insécurité alimentaire grave en raison de l'impact des sanctions. En l'absence d'exemptions humanitaires pour les sanctions, les acteurs humanitaires estiment que les stocks alimentaires d'urgence ne peuvent atteindre que 1,2 million de Nigériens jusqu'à la fin du mois de septembre et que les fonds actuels pour les programmes d'assistance à la protection ne dureront que jusqu'en novembre 2023, ce qui pourrait mettre en danger plus d'un million de personnes qui dépendent de l'accès à ces programmes pour accéder aux ressources et à la sécurité physique.
‘’Nous craignons que si les exemptions humanitaires ne sont pas mises en œuvre de manière opportune et efficace, les sanctions de la CEDEAO ne plongent des millions de Nigériens dans une insécurité alimentaire plus aiguë. Nous craignons également que l'impact des sanctions sur les populations civiles n'incite la population à soutenir davantage le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les privations accrues découlant des sanctions sans exemptions humanitaires peuvent également servir d'outil de recrutement pour les organisations extrémistes violentes et créer des opportunités de commerce dans les économies de marché noir. L'intégration d'exemptions humanitaires est cohérente avec les déclarations de la CEDEAO selon lesquelles les sanctions ne doivent pas empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire aux citoyens des États membres de la CEDEAO, avec la résolution 2664 (2022) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui autorise des exemptions humanitaires dans les mesures de gel de savoirs des Nations unies, et avec les licences générales globales du département du Trésor des États-Unis visant à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Par conséquent, nous demandons instamment à l'administration Biden d'engager les dirigeants et les États membres de la CEDEAO à modifier rapidement les sanctions existantes afin d'y inclure des exemptions humanitaires, et de revoir toutes les sanctions adoptées à ce jour en appliquant le principe "Do no harm" (ne pas nuire).’’
SML/ANP/092/Septembre 2023
Source : http://www.anp.ne
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Niger serait-il en train de s’enliser dans les assassinats ciblés ? Après Mansour Maman, un caporal-chef de l’armée nigérienne enlevé en plein jour dans la ville de Niamey, puis tué par étouffement et étranglement et dont le corps a été déposé à l’hôpital de Niamey par ses ravisseurs, c’est le tour d’un autre. Abdoulaye Hamadou dit Agni, lui aussi, enlevé dans la nuit du 24 au 25 mars 2022 et froidement tué. Son corps, calciné dans son véhicule incendié, a été retrouvé à deux kilomètres à peine de Téra, sur l’axe allant à Diagourou. Il avait été attiré dans ce piège par un coup de fil téléphonique. Probablement par une personne qui le connaissait, comme ce fut le cas avec le soldat Mansour.
Mais, si l’on ignore la raison pour laquelle ce dernier a été enlevé et tué, le cas d’Abdoulaye Hamadou dit Agni, pour certains, porte une signature. C’est un des leaders des jeunes qui ont barré la route à l’armée française à Téra, en novembre 2021. Son assassinat n’est pas un fait anodin. Il sonne comme une sorte de règlement de comptes, un acte de représailles à l’encontre d’un jeune qui a osé défier la France et ses sbires locaux. Sa mort est surtout un message pour tous ceux qui s’aventureraient à s’opposer aux desseins français au Niger.
Un message, certes, mais également une menace de mort pour tous ceux qui, avec Abdoulaye Hamadou, ont porté l’étendard de la lutte contre la présence militaire française au Niger. C’est un assassinat ciblé et tout porte à croire que la tragique fin du jeune leader va s’étendre à d’autres.
Peu nombreux et sans grande conviction, d’autres pensent qu’il pourrait s’agir d’un crime crapuleux. Une hypothèse qui ne pèse pas lourd dans les discussions au regard du contexte. Dans la plupart des cas, on y voit un crime perpétré en guise de représailles pour le mouvement qu’Abdoulaye et certains de ses camarades ont dirigé a dirigé pour faire barrage au convoi militaire français traversant Téra.
Est-ce les sbires locaux de cette France accusée de néocolonialisme ? Intervenue à la veille du forum sur la paix à Tillabéry, l’assassinat de ce jeune leader plane gravement sur les débats. D’aucuns pensent et soutiennent que ce drame est la poursuite des évènements du novembre 2021 au cours desquels trois jeunes ont été tués à balles réelles par l’armée française.
Si Abdoulaye Hamadou a été assassiné pour son rôle dans le blocus organisé pour faire barrage à l’armée française, tous ses camarades se trouvent, donc, en danger de mort. Un à un, ils risquent d’être traqués et tués. D’où viennent ces assassinats ciblés ? Le gouvernement, à ce jour, n’a rien trouvé à dire sur ce meurtre singulier. Tout comme il n’a rien dit à propos de l’enlèvement et de l’assassinat du caporal-chef Mansour Maman. Comme s’il en savait quelque chose. L’attitude du gouvernement ne rassure guère les citoyens. Chacun se dit que ça peut être son tour, du jour au lendemain. Le climat sécuritaire se détériore. C’est la psychose générale. Pourtant, à Téra, en particulier, les populations devaient se sentir les mieux sécurisées. Elles devraient, en principe, être à l’abri des affres de l’insécurité. En tout cas, la zone de Téra est infestée de forces militaires nationales et internationales. Personne n’ose croire que les terroristes en feraient un sanctuaire. Pourtant, c’est à croire que les terroristes ont un sauf-conduit pour se déplacer et tuer.
Avec le nouveau mode opératoire d’enlèvement et d’assassinant ciblés d’individus qui dérangent, le Niger vient d’amorcer un tournant dangereux. Personne n’est à l’abri des tueurs, des hommes sans foi ni loi qui semblent agir suivant les intérêts d’un groupe organisé qui est déterminé à faire valoir sa loi. Une tendance qui inquiète vivement les opposants politiques et les acteurs de la société civile. S’ils ne l’ont pas encore manifesté publiquement, ils en parlent en privé avec beaucoup d’appréhension.
Doudou Amadou
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Projet de Gestion des Risques, des Catastrophes et du Développement Urbain (PGRCDU) et la Cellule filets sociaux, tous les deux sous la tutelle de la primature sont au ralenti depuis quelques jours. Et pour causes, les responsables de ces deux projets ont été limogés. Depuis, les deux administrations attendent leurs nouveaux patrons. Pour l’heure, on n’en sait pas plus sur les raisons de ces limogeages. Ces deux projets, faut-il le souligner, comptent parmi les plus importants de la Banque Mondiale au Niger. Le remplacement des deux responsables ainsi éjectés risquent de prendre un temps, et par conséquent les deux projets, sont stand-by, d’autant qu’il faut passer par les procédures de recrutement de la Banque Mondiale pour mettre fin à la vacance des postes ainsi créée.
08 avril 2018
Source : La Nation
- Détails
- Catégorie : Politique
C’était inhabituel, le Conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 aurait débuté par un divers. Débuté à 15 heures 14 minutes, plus de trente (30) minutes durant, le Président du Conseil des ministres, Chef de l’Etat, Bazoum Mohamed a fait l’exposé au Conseil du comportement d’ingratitude et de médisance politique du ministre de la Formation professionnelle, Kassoum Mohamed. Un ministre qui traine des casseroles bruyantes avec le dossier de sa gestion de la Ville de Maradi qui n’a toujours pas connu d’épilogue judiciaire. Auquel dossier s’ajoute la gestion chaotique du ministère de la Jeunesse et des Sports. Dans un langage de Chef Suprême, Bazoum Mohamed n’aurait pas manqué de mots pour dénoncer le comportement hypocrite et la fourberie politique de Moctar Kassoum. Pour le sermonner, le Président Bazoum Mohamed l’aurait fait venir à la réunion du Conseil des ministres. Car, Kassoum Moctar aurait demandé au Premier ministre une permission d’absence pour pouvoir ‘’ sécher ‘’ l’accueil d’Ibrahim Yacouba, nouvellement nommé ministre d’Etat. Avant le Conseil, Moctar Kassoum n’avait pas également assisté à la présentation à l’Assemblée nationale du texte modifiant la Déclaration de politique générale du Premier ministre.
Il serait en rébellion contre le Chef de l’Etat qui a négocié et obtenu le basculement du parti Kishin Kassa à la majorité au pouvoir. Une rébellion politique que Bazoum Mohamed aurait décidé de mater. Dans une colère indescriptible, le Président aurait qualifié Kassoum Moctar des tous les maux. Il l’aurait traité de va nu pieds politique qui se croit indispensable dans le cadre de la conservation du pouvoir. Bazoum Mohamed n’aurait pas passé par des détours pour lui signifier que les députés élus sous la bannière de son parti ne sont pas à lui. Du reste, le Président l’aurait démonté et mis à nu dans la salle du Conseil des ministres. Il aurait meme menacé de l’exclure de son gouvernement. Alors, qu’est ce qui reste aujourd’hui pour Kassoum Moctar de dignité politique ?
L’homme serait accusé d’être à l’origine de certaines publications contre le régime sur les réseaux sociaux. En tout cas, pour des partisans du régime, Moctar Kassoum serait en train de jouer le rôle de l’opposition. D’ailleurs, au sein du gouvernement, des ministres pensent que c’est Moctar Kassoum qui serait à la base de certaines fuites de leurs secrets. En tout état de cause, les carottes semblent être cuites pour Moctar Kassoum. Lui qui risque d’avoir le qualificatif de repris de justice. Aujourd’hui, le sieur Moctar Kassoum court le risque de retourner au gnouf. En tout cas, Bazoum Mohamed l’aurait martelé au cours de la semonce faite devant les ministres. Face à cette situation qui se présente, le président du parti N’gantchi ne pourrait rien que d’envisager de faire appel aux oracles du village Dan Gougouwa. Le printemps s’annonce donc pour les Boka et autres Zima. Sans doute, il mettra aussi à contribution le gourou de Dan Dadji pour amener Bazoum Mohamed à s’amender à son égard.
Ce qui veut dire que la défiance contre son autorité persistera, ce, pour longtemps. Une autorité déjà contestée par les partis membres de l’opposition qui continuent toujours de revendiquer la victoire suite à l’élection présidentielle de 2021.
Ali Soumana
- Détails
- Catégorie : Politique
Les socialistes nigériens, depuis onze ans, ne gouvernent que par la prédation, pillant les ressources nationales, s’appropriant, pour leur confort et le confort des leurs, les biens de l’Etat. Ainsi ont-ils annexé des espaces publics sur lesquelles poussent des immeubles notamment sur les rives de Niamey, sans que personne ne sache les conditions d’acquisition – et au profit de qui – comme c’est le cas de l’espace sur lequel trône aujourd’hui l’hôtel Radisson Blu qui n’a pas encore révélé bien de secrets. En onze années de gestion malhonnête, de pauvres gens sont devenus des milliardaires, et souvent jusqu’à des enfants qui n’ont pourtant aucune expertise à faire valoir pour prétendre à des fortunes aussi déraisonnées dans le pays le plus pauvre de la planète mais qui est curieusement le pays qui le plus enrichi des socialistes.
La Renaissance, une géographie politique minée par des scandales et ça continue.…
Bazoum Mohamed savait bien sur quel héritage il était appelé à gouverner, et il sait en même temps tous les risques qu’il prenait en choisissant – le rêve inespéré de diriger le Niger ne lui donnant pas d’autres choix – d’assumer la gestion chaotique, quasiirresponsable du camarade Issoufou afin de le protéger pour lui empêcher des ennuis judiciaires qui pourraient gêner sa retraite présidentielle aujourd’hui vécue dans le stress et la peur malgré les milliards amassés, comme cela est arrivé à bien d’anciens présidents comme son ancien ami Condé, de faire face à sa gestion et à la Justice qu’il redoute tant. On ne peut d’ailleurs pas comprendre pourquoi la France d’Emmanuel Macron pouvait soutenir un tel pouvoir inique, sans éthique, contre le peuple du Niger qui n’a que trop souffert depuis des décennies d’une classe politique somme toute médiocre. C’est pourtant dans la conscience d’un tel fait que, prenant le pouvoir dans un contexte de crises multiples, que l’homme propulsé président du Niger, promettait une gestion plus vertueuse et dès sa première parole dans la nouvelle fonction à l’occasion de son investiture qui se fit dans la déchirure, il promit que «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et que chacun, et lui seul, devrait répondre de ses actes. Les Nigériens, même boudant son élection, accueillaient alors avec ferveur un tel discours qui ouvrait pour le Niger de nouvelles voies pour permettre au pays de se réconcilier avec lui-même et avec la politique et même avec son histoire.
Et continuité oblige, ça continue…
Mais après plus d’un an d’exercice du pouvoir, l’on ne peut que plaindre une certaine inertie dans la gouvernance, l’homme ne pouvant donner suite à ses paroles, plus décidé à protéger la puanteur héritée qu’à faire justice pour faire droit à une Constitution qui élève les biens et deniers publics au rang de biens sacrés. Jamais dans le pays, un autre régime n’a tant détourné et pillé dans l’impunie. Pourtant, que ne disait pas Issoufou en d’autres temps pour faire croire qu’il pouvait mieux gouverner et surtout que «Lion» il pouvait avoir une main forte à sévir contre tous ceux qui contreviendraient à la loi, et qui toucheront aux deniers publics, au bien public. Cette impuissance du Philosophe, alors que depuis des jours, d’autres scandales sont révélés à sa porte, l’on ne peut qu’en être sidéré, et souffrir qu’il soit si impuissant à assumer «son» pouvoir, à rendre juste au pays contre la horde de prédateurs qui infestent son système formé essentiellement de repris de justice, et d’hommes et de femmes sur lesquels pèsent de leurs soupçons de prévarication, de concussion.
Incapable de demander des comptes à la pègre avec laquelle il est condamné à collaborer, pour brouiller des pistes, il sacrifia quelques menus fretins quand, pour ces affaires, qu’il s’agisse de l’affaire Ibou Karadjé ou d’une autre, une justice s’en prend à quelques hommes sans «soutien politique» de taille et pour être éloignés des milieux influents du système. Ils sont les cobayes de la lutte contre l’impunité, les gros poissons pouvant continuer à narguer les sans-parents dans les eaux douces de la Renaissance.
Or, la vérité est que les crimes sont immenses et nombreux et il va sans dire que tôt ou tard, à moins de se débrouiller à mourir avant l’heure de la réédition des comptes, tous finiront par rendre compte ainsi que le disait d’ailleurs, le SAMAN pour qui, «les hommes passent, la Justice demeure» et pour Ladan Tchana qui a dit récemment que forcément, on n’aura pas toujours les mêmes hommes à la tête de l’Etat pour croire qu’on puisse s’assurer une impunité éternelle.
Toutes les société d’Etat ont des dossiers croustillants et si certains de ceux qui les ont gérées peuvent croire que parce qu’Issoufou serait parti et que sa page serait tournée, ils ne répondront jamais de leurs actes surtout quand un Bazoum qu’ils croient avoir «fabriqué» préside aux destinées du pays, ils se trompent car ils ne peuvent pas comprendre la force d’un peuple qui prend conscience du tort qui lui a été fait pour se préparer à faire face à l’Histoire. L’Uraniumgate, Sopamin, Caima, MDN-Gate, Soraz, l’avion présidentiel et son système de sécurité anti-missile, ministère du pétrole, Africar les rails de Bolloré, les échangeurs surfacturés, pour ne citer que ces quelques emblématiques affaires qui mettent en cause tous les milliards, l’unité de mesure du détournement sous Issoufou demeurant presque dans chaque cas le milliard. Aucun homme politique, au Niger, n’a autant déçu comme Issoufou et on peut se rappeler comment, certains de ceux qui avaient cru en lui, n’avaient pas manqué d’exprimer leur déconvenue face à ce que fut sa gestion patrimoniale. Issoufou Katambé, avant de comprendre que c’est bien lui qui serait au centre de tout le mal ne serait-ce que par son inaction complice, n’avait pas manqué d’exprimer toute sa répulsion vis-à-vis de la gestion qui a été faite au niveau du ministère de la Défense dont il héritait. Avant lui, un autre Issoufou, Issoufou Assoumane de Talaka le Bâtisseur, imbu des valeurs que portait le Sawaba, dès le premier mandat n’a pas manqué d’exprimer ses désaccords avec la gestion issoufienne, disant ne jamais comprendre qu’un socialisme puisse gérer ainsi que le fit sans pudeur Issoufou Mahamadou. Depuis, très déçu, l’homme se mit à l’ombre, préférant se faire discret, presque invisible, que de participer à une gestion mafieuse qui a décidé de ne pas faire le bien pour le pays pour se contenter de servir quelques hommes, pour ne pas dire quelques familles dans les poches desquelles, la fortune du pays, s’était finalement retrouvée. Même Salif Diallo, le Burkinabé employé à la présidence du Niger de l’époque, reparti chez lui après que les autorités de Niamey l’aient aidé à accéder au pouvoir, n’a pas aussi manqué de dire à quel point la gestion de ses camarades l’avait profondément déçu, car trop en déphasage avec les principes du socialisme et de la morale politique, notamment quand il peut les voir ériger des grands immeubles en un temps-éclair quand lui peut mettre des décennies à se faire construire au Burkina Faso une villa modeste. Comme on le voit, ces socialistes de la trempe de ce que l’on a au Niger ne pouvaient pas être des modèles à vendre au monde et pour le Niger. A la vérité on n’aura jamais connu de calamité que ceux-là. Et c’est pendant qu’on ne voit pas venir la répression attendue contre la pègre que nous apprenons, comme pour défier le nouveau magistrat, d’autres individus qui perpétuent presque à sa barbe le mal et cela après que la Cour des Comptes, dans son rapport général rend compte de l’ampleur de la gabegie et d’un certain laisser-aller dans la gestion des affaires publiques notamment avec des hommes et des femmes qui ont cru que la responsabilité publique donne la chance inespérée de voler, de s’enrichir.
C’est alors que les premiers scandales qui ont éclaboussé la gestion du ministère de la Défense avec des acteurs qui ont cru que la guerre et le terrorisme pouvaient être une aubine pour eux à profiter sadiquement pour détourner et s’enrichir, avaient été révélées. Et c’est sans que la lumière ne soit faite sur ces affaires que l’on apprend une autre dans le même secteur et avec, tenez-vous bien – toute chose qui indigne – au centre un ancien ministre qu’un journal proche du pouvoir, journal sans doute ulcéré par l’affairisme cultivé dans cet ministère, avait épinglé dans le MDN-Gate pour l’accuser de gestion mafieuse à la tête du ministère de la Défense. A l’époque, si c’était un autre journal sans doute que cela lui aura valu d’aller devant le juge, et même, d’aller en prison. Voilà donc les hommes que la France aimait tant et c’est à croire que cette France, dans de tels crimes, pouvait avoir sa part de butin pour faire le choix périlleux de soutenir de tels actes incompatibles dans un Etat de droit.
Quand Kalla Moutari, ancien ministre de la défense se compromet par sa signature…
Sur les réseaux sociaux, circulent une «Lettre de recommandation» signée par l’ancien ministre de la Défense, celui-là même qui, pour beaucoup d’analystes, auraient pu répondre de certaines accusations dans la gestion du ministère, et qui, peut-être, ayant cru que la tempête serait passée avec les premières gaffes depuis qu’un nouveau président est «élu», peut oser une autre, comptant sur «leur» malice à contourner la justice pour ne jamais répondre de leurs actes et en instrumentalisant l’Assemblée nationale. On ne peut d’ailleurs pas comprendre que de tels hommes si insatiables, cliniquement cupides, alors que tous les jours les Nigériens crient au scandale, puissent manquer de scrupule pour continuer dans le crime. C’est à croire que cette fois-ci c’est même Bazoum Mohamed qu’ils veulent défier pour lui montrer qu’il ne peut rien contre eux et que même quand Issoufou Mahamadou ne serait plus aux commandes, ils peuvent continuer à agir à leur guise, à perpétuer le vol. Comme dirait l’autre, «ils mettent le doigt dans l’oeil de Dieu…».
Dans la lettre qui implique sa responsabilité dans le scandale, le ministre de la défense qu’il fut à l’époque pouvait écrire : «Nous, Kalla Moutari, Ministre de la Défense Nationale atteste que Khalif Sécurité Sarl, représenté par son Directeur Général Boubacar Mamadou Abdoul Kader a les compétences techniques et humaines pour appuyer notre département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie».
Cette lettre signée le 26 avril 2019 pouvait, après les autres, notamment Boubé Style féroce, ouvrir à d’autres les portes dorées de la caverne d’Ali Baba qu’est devenu ce ministère de la Défense depuis que, pour les besoins de la guerre imposée par le terrorisme, des investissements colossaux sont consentis à l’armée nationale. Comment pour un sujet aussi sensible, peut-on requérir les services d’un «enfant» qui, à vrai dire, n’a aucune expertise à faire valoir dans un domaine aussi délicat ? Comment d’ailleurs, lorsqu’on est à tort ou à raison cité dans des affaires similaires, peut-on continuer à poser des actes de même nature comme si l’on pouvait avoir la certitude, on ne sait pour quelle raison, de ne jamais répondre de ses forfaitures ? Quand on voit l’homme s’agiter, à communiquer chaque fois sur tout sujet même quand il ne relève plus de l’Exécutif, c’est qu’il sait ce qu’il a fait et surtout qu’il sait que sa gestion pourrait le rattraper, tôt ou tard.
En attendant d’en savoir davantage sur «l’enfant veinard», l’on ne peut ici que comprendre pourquoi notre armée peine à s’affirmer. En effet, il ne peut en être autrement quand, ce sont de tels enfants sans expérience avérée contrairement à ce que prétend le ministre de l’époque, qui doivent faire des choix pour l’armée en trouvant sur le marché mondial les armes et les moyens de qualités dont elle peut avoir besoin pour sa mission aujourd’hui très délicate. Quel peut être le parcours de «l’enfant», au nom duquel, Kalla Moutari peut prétendre qu’il aurait «les compétences techniques et humaines pour appuyer [leur] département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie». On ne peut pas jouer avec un pays et son destin d’une telle manière, dans une insouciance déroutante.
Bazoum, face à sa parole…
Ces actes sont intolérables surtout quand ils devraient continuer à avoir cours par l’impunité qui donne des ailes à des acteurs qui peuvent se croire intouchables. Le saccage observé pendant dix ans sous Mahamadou Issoufou ne peut pas continuer et il va falloir y mettre fin en donnant une suite judiciaire exemplaire à toutes ces affaires afin que cela serve de leçon et dissuade d’éventuels candidats. Déjà, Bazoum a perdu, sans s’en rendre compte, une année dans l’inaction et le temps va vite contre lui et son programme si jamais il en a au-delà de celui qui l’oblige à assurer les arrières de son prédécesseur. Toutes les affaires appellent à une justice pour que l’Etat soit mis dans ses droits. Et plus qu’un autre, ce Kader BCEAO aujourd’hui conseiller, apprend-on, à la présidence, sans doute pour trouver une ombre protectrice sous celui qui avait dit que «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et notamment quand, presque pour le corrompre et mettre à l’épreuve son librearbitre et sa volonté de combattre l’impunité, on apprend qu’il faisant cadeau, en lieu et place des armes qu’il est censé livrer à l’armée et qu’il ne peut toujours pas mettre à disposition des FDS, d’un internat pour jeunes filles que l’on sait intéresser le président Bazoum. Peutil donc céder à ce geste corruptif pour renoncer à sa parole sachant que sur elle, il est très attendu par les Nigériens. La gestion publique doit être débarrassée de telles pratiques malsaines qui ne peuvent qu’annihiler tout effort de développement. Cette tradition socialiste du vol et du pillage ne doit pas s’enraciner dans nos moeurs politiques.
Gobandy
- Détails
- Catégorie : Politique
Après l’étouffement de ses ambitions présidentialistes et sa mise en quarantaine par le gourou de leur parti, Hassoumi Massaoudou, qui compte beaucoup de partisans au sein du PNDS, semble s’aligner malgré lui. Cela, selon des sources proches du parti, suite à un conciliabule tenu à quatre pour l’amener à regagner les rangs du parti. Mais cette démarche n’est pas du goût des partisans de Massaoudou, qui refusent d’aller au charbon pour la candidature de Bazoum Mohamed. Ces partisans de Hassoumi Massaoudou jugent que la candidature de Bazoum Mohamed est un mauvais choix pour le parti. Pour eux, d’ailleurs, l’imposition de la candidature de Bazoum Mohamed n’est pas un choix. Mais une erreur monumentale qui conduira le parti droit à l’échec. C’est pourquoi, ils disent ne pas se sentir lier au choix imposé. Une situation qui fait exploser le PNDS dans le département de Bobeye. Avec le départ massif des militants du PNDS vers le parti du Général Salou Djibo. En tout cas, selon nos sources, les militants du parti, qui étaient favorables à une candidature de Massaoudou, quittent le navire du PNDS au profit de la nouvelle génération de Salou. Laquelle situation complique, aujourd’hui, les choses pour le parti rose et son poulain dans le Boboye natal de Massaoudou.
Aux dires de certains, le rejet de la candidature de Bazoum Mohamed est catégorique et sans appel chez les sympathisants de Hassoumi Massaoudou qui comptent oeuvrer pour une victoire certaine de Salou Djibo.
- Détails
- Catégorie : Politique
Pays sahélo saharien, le Niger fait partie de l’un des pays les plus cité en ce qui concerne le classement mondial des nations. En ce fiant à ce propos, n’allons pas croire qu’il y’a eu un changement positif aussi significatif de la part de notre nation. Tantôt nous décalons d’une dizaine de rangs, tantôt d’une vingtaine. Bref, il est important de reconnaître que même si nous avions eu à faire quelques pas, loin de la dernière place qui nous a toujours été réservée, nous n’avions en réalité jamais quitté la fourchette. Mais, il ne faudrait pas aussi oublier de se demander quelle genre de dernier sommes nous ? C’est ici même que se situe le débat.
Notre pays, le Niger a été de tout temps classé parmi les derniers dans le concert des nations en ce qui concerne l’indice de développement humain. En effet, la situation sociopolitique et économique du pays en dit beaucoup, et cela pour l’indiscutable raison que nous sommes vraiment en retard sur pas mal de plans. Evidemment, en retard nous le sommes. Mais dernier, je crois probablement peu à cela. Alors, pour qui connaît bien le Niger sait que nous sommes loin de porter cette casquette. Si ce n’est la complicité de certaines de nos élites avec l’occident dans le pillage permanent du patrimoine national et de leur mauvaise gestion, qui, oserait nous qualifier de dernier ? En tout cas ni la France, les Etats- unis, L’Allemagne et la Chine ne diront le contraire. En effet, depuis la chute du guide libyen, le Niger et certains de ses voisins frontaliers ne font que se noyer par le terrorisme. Chaque semaine que Dieu fait, s’orchestrent de multiples attaques terroristes, notamment dans notre pays. Et ce, en dépit du sous entendu motif pour lequel toutes ces bases étrangères sont ici présentes. Bien évidemment la lutte contre le terrorisme, qui il faut le souligner ne sévit pas qu’au Niger, mais un peu partout dans le monde. Même l’occident qui croit pouvoir mettre fin à ce phénomène, qui découlent des conséquences de leur combine, n’en n’est pas à l’abri. Alors, Est-ce réellement la lutte contre le terrorisme qui justifie leur présence ici au NIGER ? N’est ce pas un prétexte pour accéder à nos matières premières ? Certainement oui, car Avec tous les effectifs et les moyens logistiques déployés, la population civile et celle des forces de défense et de sécurité ne font que connaitre les atrocités du terrorisme. Et pire, cela ne fait que s’accentuer malgré, que Toutes les poches de conflits sont surveillées par des drones et avions de surveillance. Bref, il n’est aujourd’hui un secret pour personne que l’installation de ces bases au NIGER, est un moyen pour l’occident de s’accaparer de nos ressources naturelles, d’entretenir également les foyers de grand banditisme et non pour nous aider à stopper le phénomène du terrorisme
Cela s’explique justement leur présence significative dans la gestion des secteurs les plus fructueux. Nous pouvons citer à titre d’exemple, L’Allemagne, qui vient au-delà de sa base, est également présente dans l’exploitation de l’uranium à travers la Compagnie Urangeselschaft, aussi actionnaire à la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aïr). Dans le charbon, ils sont en phase de reprendre le marché de la Centrale thermique de Salkadamna (qui en principe se trouve entre les mains des Américains). Au-delà des ressources traditionnelles que constituent le pétrole, le charbon, l’uranium et l’or, le Niger dispose d’importants gisements de métaux rares qui intéressent tant les Occidentaux. Il s’agit du gallium, du dysprosium, du niobium ou encore du zirconium. Ces métaux entrent dans la fabrication, de presque tous les produits de haute technologie comme les Smartphones, les tablettes, les satellites, etc. Par ailleurs, la présence des bases occidentales sur notre territoire est un danger permanent, car pouvant attirer les hordes des terroristes qui se jurent d’attaquer l’Occident et ses alliés partout dans le monde. A ce titre nous pouvons citer la mise en garde faite par le feu Shekau Aboubacar, un des grands leaders du terrorisme, à l’endroit du président sortant, Issoufou Mahamadou lors de son retour de la France où il fut pour soutenir la marche Charlie; et aussi l’extradition du fils du feu Khadafi, qui semble avoir été certainement diligenté par la France. En effet, Notons que les combattants du guide libyen peuvent, pour se venger des occidentaux, s’attaquer au Niger. C’est d’ailleurs un des facteurs qui explique les incessantes attaques terroristes sur le territoire nigérien. En somme, il est capital de préciser que c’est toutes ces ressources naturelles, dont nous disposons qui attirent toutes ces grandes puissances sur notre sol, et non la lutte contre le terrorisme, qui est probablement leur oeuvre.
Amadou. I
- Détails
- Catégorie : Politique
Les militaires des forces françaises de « Barkhane » et « Sabre » ont commencé depuis le lundi 9 octobre 2023 à quitter le territoire nigérien pour N’Djamena au Tchad. En effet dans la journée du lundi 9 octobre, 49 soldats ont quitté le sol nigérien à bord d’un avion de transport de troupes de type A400M de l’armée de l’air française, comme convenu entre les parties nigérienne et française et cela conformément au programme établi. Hier mardi 10 octobre trois autres vols ont quitté Niamey avec des éléments des forces spéciales et du matériel.
Ce départ des forces françaises se déroulera aussi par voie terrestre en direction de N’Djamena (Tchad) via Diffa, selon le programme convenu avec les autorités nigériennes. Les différents détachements qui étaient dans certaines zones de la région de Tillabéri (Ayérou, Ouallam, et Tera) sont en train de rentrer à Niamey à partir d’où ils quitteront définitivement le Niger.
Dans un communiqué rendu public le lundi 09 octobre dernier, l’état-major des Armées a demandé à la population d’adopter une attitude pacifique lors du passage du convoi des forces françaises qui, du reste, sont escortées par les Forces de défense et de sécurité nigériennes.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Au Niger, l’instabilité dans les partis politiques se vit au gré des humeurs des hommes, retournant des vestes, changeant comme caméléons, transhumant au gré des saisons politiques, plus orientés par le ventre que par l’esprit, cherchant des oasis hypothétiques pour renaître. Les hommes au Niger ont ainsi inauguré un nomadisme politique qu’on a fini par normaliser dans la vie politique depuis qu’un tel acte de reniement est perçu comme normal, ne pouvant plus ulcérer personne, tout le monde pouvant se dire qu’on ne ferait la politique que pour vivre mieux. Et certains journaux de la place n’ont pas tort de parler de « Mercato politique » dans un pays où, l’homme politique peut se vendre, chacun ayant son prix : un poste juteux pour certains, une impunité pour d’autres. Mais dans le lot, il y a les Fama qui attendent, depuis des lunes longues, sans rien voir de ce qui les faisait partir, torturés par un ventre qui ne supporte plus de manquer à manger gras. Personne ne pouvait imaginer que certains hommes, au regard de leur combat, du discours qu’ils avaient tenu dans leur cheminement politique, puissent un jour changer de trajectoire, pour aller chercher place dans les milieux qu’ils pourfendaient, dans la gouvernance qu’ils traitaient de tous les noms d’oiseaux.
Cette semaine en a donné un exemple, l’un des plus ahurissants. Les Nigériens apprenaient en milieu de semaine dernière, le départ du RDR-Tchandji de Doudou Rahama qui rejoignait, avec armes – sa parole puissante – et bagages pour rejoindre le PNDS. En vérité, ce n’était pas une surprise quand, depuis quelques jours, au moment où, mettant son clignotant à Gauche, il osait sans l’aval de son parti des rapprochements avec le pouvoir, annonçant les couleurs de son probable revirement. A l’époque des voix s’élevaient dont la plus autorisée, celle du Bureau Politique du parti, pour le désavouer, se désolidarisant de cette démarche, et disant que ses propos n’engagent que sa personne. Ainsi donc, Douhou Rahama est parti au PNDS, comme il y a quelques mois, Ibrahim Yacoubou, peut-être pour les mêmes raisons, migrait et un certain Idé Seyni qui choisit une petite porte que lui ouvrait Boubé Gazibo pour rentrer au PNDS, sinon à sa périphérie.
Doudou Rahama, a donc fini par abandonné son mentor, Mahamane Ousmane, mettant ainsi fin des décennies d’amitiés politique, de compagnonnage, d’aventure commune. A Zinder, depuis quelques temps, s’organisaient des cérémonies de militants « d’autres partis » qui rejoignent le PNDS-Tarayya, et la prouesse méritait la grande fanfare qui annonçait l’événement comme un trophée du parti présidentiel qui a oublié ce qui peut l’aider plus à s’ancrer dans le peuple, et qui est la qualité de sa gouvernance, non ce folklore que d’autres, ont essayé avant le PNDS, sans résultats tangibles, sans succès.
Prier pour le nouvel aventurier Doudou
Il va sans dire qu’il a ses raisons pour partir. D’autres peuvent ne pas les comprendre. C’est leur problème. Lui, il en a les siennes, et c’est suffisant pour décider de s’en aller de la galère… Tant pis si d’autres ne peuvent pas le comprendre. C’est son problème, pas celui d’un autre. Il est parti et c’est la seule vérité dont il faut tenir compte. Il faut donc espérer qu’il ne connaisse pas les mêmes fortunes que d’autres qui partaient avent lui pour le nouvel Eldorado. Peut-être que lui a plus de chance. Il est d’une région convoitée et qui, plus, est de l’ancien président Mahamane Ousmane, duquel certains rêvent d’en finir définitivement. Lui prendre Doudou Rahama est alors apparu comme un enjeu politique important pour le régime. Et le gros poisson est pris dans la nasse. Le PNDS jubile. Il y a sans doute de quoi être tenté pour ne pas sombrer dans la galère. Terrible faim…
Peut-être que Doudou Rahama l’a compris.
Il a compris que son homme n’a plus d’avenir politique surtout quand il n’est entouré que de ces hommes «finis» d’un certain âge qui aussi, naturellement, s’acheminent inexorablement vers une fin politique. Il y a donc de quoi aller se chercher ailleurs. D’ailleurs, sensément, pourquoi doit-il continuer à suivre un homme qui a dit qu’il ne lutte plus, et qui, versé dans les fatalités enseignées de la religiosité, choisissait de rompre le combat, de renoncer à la lutte politique, pour incarner désormais le marabout plus que l’homme politique engagé ? A chacun son choix… Deux destins se séparent. Nos hommes politiques font pitié et ainsi, ils ont réussi, par leurs inconstances, par dérouter les Nigériens et peut-être même par les dégoûter de la politique. Au Niger, n’y aurait-il d’honneur à faire valoir en politique ?
Mahamane Ousmane, une étoile éteinte ?
Candidat malheureux, ainsi qu’il l’a choisi, Mahamane Ousmane, en vérité, n’a plus aucun combat politique à mener au Niger et ce fut son choix. Depuis la dernière élection controversée, alors que ses camarades qui le soutenaient, attendaient qu’il s’assume pour mener le combat de la revendication d’une victoire que tous disaient qu’on leur avait volée, personne ne put comprendre sa volte-face pour faire un autre choix, soi-disant au nom du Droit qui le conduisait vers des juridictions que toute l’opposition, et lui avec, contestait, mettant en doute leur impartialité, pour espérer qu’il trouve là le Juge qui puisse lui remettre son pouvoir, alors arraché des mains de Bazoum qui gouvernait pourtant depuis des mois le pays. On voit d’ailleurs que ce Mahamane Ousmane ne peut plus incarner le leadership de cette Opposition car depuis ces choix que d’autres n’hésitent pas à considérer comme une trahison du combat de l’Opposition, l’homme ne peut plus rassembler du monde autour de lui, tous les partis, s’étant presque démobilisés, déroutés, ne sachant plus ce qui leur reste comme combat à mener et même à situer leur existence dans cette démocratie hybride, anormale.
Derrière Mahamane Ousmane, il n’y a plus aucun avenir politique peuvent croire certains analystes et par une telle vision, ceux-là ne peuvent que comprendre et tolérer le départ du RDR-Tchandji de Doudou Rahama. Cet événement politique caractéristique de l’échiquier nigérien ne peut que conduire à réfléchir sur ce qui nous reste aujourd’hui en politique au Niger. Qu’avons-nous à défendre en politique depuis que, fondant la foi politique sur le matérialisme et l’égo, surtout ce que, d’un point de vue des rentes, chaque individu a à gagner dans la politique.
Déchéance morale et politique de la gent politique nigérienne…
Les hommes politiques nigériens, par la conduite qui est la leur, ne semblent plus avoir de foi politique, de convictions à suivre et à défendre dans leur conduite politique, pouvant croire que l’opportunisme seul, dusse orienter les hommes dans leurs choix et dans leurs combats. Certains, plus ouvertement, ne disent- ils pas que la politique n’est pas une religion pour ne pas s’en débarrasser pour faire un autre choix chaque fois qu’on le voudrait pour un intérêt quelconque ? Ainsi, beaucoup de nos hommes se sont prostitués, dégommés par leurs inconduites, devenant ainsi dans le landernau politique, des « hommes sans visage », sans identité politique.
C’est d’autant dommage que ce sont des hommes âgés qui se comportement ainsi sur l’échiquier, changeant de direction au gré des vents, comme des girouettes et ne laissant ainsi aucun héritage qui pourra anoblir la génération qui vient et qui regarde l’exemple venant d’ainés perdus sur les chemins. Depuis, des hommes politiques crédibles dans le pays, on n’en compte qu’au bout des doigts car les faux ont fini par triompher sur tout. Notre société a intérêt à se regarder : elle a mal ; elle est le mal.
A.I
- Détails
- Catégorie : Politique
Apparemment, l’ancien président Mahamadou Issoufou semble vouloir continuer à faire de la gestion du pétrole nigérien une affaire personnelle. Après son ami et camarade Foumakoye Gado qui a géré d’une manière opaque cette ressource naturelle pendant dix (10) ans, Issoufou Mahamadou fait nommer son fils, Sani Mahamadou, au poste de ministre de l’énergie du sous sol, des hautes tensions, de Gourou banda et du soleil. Il prend ainsi le contrôle du pétrole, de l’électricité, des panneaux solaires et énergies connexes. Avec ce poste ministériel, apparemment, taillé sur mesure, le fils de l’ancien président se fait la part belle et va déterminer, sur le plan énergétique, la vie des populations rurales et urbaines. Car, il aura, désormais, sous sa coupe, les sociétés de recherche pétrolière, la Sonidep, la Nigelec et toute autre société qui exploite le pétrole et produits dérivés et qui produit et vend de l’énergie au Niger.
Un vaste éventail de pouvoirs qui permet à Issoufou Mahamadou et son fils à avoir toujours la main sur les secteurs pourvoyeurs d’argent frais. Surtout que l’or noir nigérien va devenir, à l’orée de 2021, plus alléchant. De 20 000 barils par jour, le Niger, selon les spécialistes de la question, va passer vers la fin de l’année 2021 à 120 000 barils par jour. Une rente multipliée par 6 qui ouvre des nouvelles perspectives pour ceux qui ont, depuis 2011, mis les ressources naturelles sous coupe réglée. Après donc les dix ans de gestion opaque du pétrole, c’est une nouvelle ère, encore plus ténébreuse, qui va s’ouvrir pour la gestion du pétrole. En catapultant son fils au poste de ministre du pétrole, a p p a r e m m e n t , I s s o u f o u Mahamadou voudrait garder les secrets qui entourent le pétrole nigérien. En contrôlant le portefeuille du ministre du pétrole dont l’exploitation connaitra, bientôt, une augmentation exponentielle grâce au pipeline en cours de réalisation, Issoufou Mahamadou détient toujours les réalités du pouvoir.
Hier l’ami Foumakoye, aujourd’hui le fils Sani Mahamadou, le pétrole semble devenir un cauchemar pour le peuple nigérien. Le socialisme de Issoufou Mahamadou a toujours rimé avec népotisme.
A.S
- Détails
- Catégorie : Politique
La désignation de Mohamed Bazoum par le Comité exécutif nationale (CEN) du Pnds serait gravement entachée d’irrégularités. Ses adversaires et détracteurs, très nombreux au sein du Pnds, ne comptent pas se laisser leurrer. Des sources dignes de foi confient ainsi que son challenger pour la course à l’investiture du parti, Hassoumi Massoudou, lui aurait d’ailleurs transmis un texto pour lui notifier le décalage de ce qui était en train d’être fait d’avec les textes du parti. Un message que Bazoum aurait montré à des proches sans toutefois apporter la moindre réponse à l’ancien ministre des Finances. Est-ce un mépris vis-à-vis de son adversaire ou est-ce parce qu’il est désarmé face aux dispositions évoquées ? Annoncé pour un retour au pays le 17 février prochain, Hassoumi Massoudou, qui n’entend pas abandonner la partie pour avoir été renvoyé du gouvernement, compte, apprend-on, sur ses nombreux partisans, constitués en lobbys financiers et politiques puissants, pour amener le parti à constater les libertés que Mohamed Bazoum s’est données vis-à-vis des textes du Pnds et à tirer les conséquences qui s’imposent. Affaire à suivre.
16 février 2019
Source : Le Courrier
- Détails
- Catégorie : Politique
Karey Gorou est un village situé au bord du fleuve dans l’arrondissement communal Niamey 5 sur la route de Namaro. C’est ce lieu stratégique qu’a choisi la société nigérienne des patrimoines des eaux du Niger pour la construction d’une usine de pompage, en vue d’accroitre la desserte en eau potable de la capitale Niamey et environs. C’est un vieux projet qui date de 2012 qui serait en cours d’exécution. Il aurait fallu le retour de Seini Salou à la tête de la SPEN pour que ce projet prenne forme et devienne une réalité. D’ores et déjà, selon des sources crédibles, l’appel d’offre aurait été lancé. Et les entreprises qui seront retenues pour la construction de la station de pompage auront un délai d’exécution des travaux de trente (30) mois. Le projet prévoit la construction de châteaux d’eau dans le village de Kourteré et sur le plateau de Yawaré. Le plateau de Yawaré, c’est ce plateau situé sur la route de Torodi, sur lequel l’Etat envisage de construire une caserne militaire. Un espace qui connait déjà des grands chantiers de développement. On y trouve des chantiers de haut standing et des logements sociaux en construction.
En un mot comme en mille, Yawaré est aujourd’hui l’endroit qui rassure avec une vue d’ensemble sur le majestueux fleuve Niger. Ce qui explique, aujourd’hui, la ruée vers ce plateau. Du reste, pour revenir au projet de construction de station de pompage à Karey Gorou, c’est une grande infrastructure dont la mise en oeuvre est à saluer par tous les habitants de la capitale. Il doit être d’autant salué que le gigantesque travail qui est entrain d’être accompli depuis l’arrivée de Seini Salou à la SPEN. En tout cas, selon une source interne à la SPEN, depuis sa nomination à la tête de la société, Seini Salou est en train de donner un nouveau souffle, une nouvelle dynamique à la société. Avec la nouvelle dynamique, la SPEN s’est engagée à résoudre les problèmes d’eau potable des villes et des villages du Niger. Dans cette perspective, elle serait en train de donner la joie aux populations d’Agadez à travers le renforcement de la capacité de la station de la ville. Les populations de Dosso et de Kollo vont, également, bientôt, célébrer dans la joie la desserte en continu de leurs villes. Pour tout simplement dire que c’est un travail d’intérêt collectif qui sera mené avec la construction de la station de pompage de Karey Gorou. Et ce travail, sans doute, donnera un essor certain au plateau de Yawaré.
Nous y reviendrons !
- Détails
- Catégorie : Politique
L’affaire des détenus politiques, au Niger, est-elle sur le point de connaître son épilogue ? Tout laisse à le croire. Selon des sources politiques dignes de foi, des démarches sérieuses ont été entreprises par de bonnes volontés afin de désamorcer la bombe et aller vers une décrispation véritable du climat politique. D’abord boiteuses à cause des susceptibilités, mais aussi des grenouillages politiques de certaines personnalités catégoriquement opposées, voire allergiques à toute idée d’un nouvel ordre politique, ces démarches ont néanmoins connu une notable évolution. Le Président Bazoum serait particulièrement favorable à une détente du climat politique et il se serait d’ores et déjà engagé à s’inscrire dans cette logique. La crispation et la méfiance réciproques entre les acteurs politiques, entretenues au cours de la décennie passée, ont littéralement placé le Niger dans une situation de tensions permanentes.
S’il est acquis à l’éventualité de la libération de tous les prisonniers politiques, le Président Bazoum serait toutefois embêté par l’attitude d’intransigeance des faucons de son bord. C’est leurs grenouillages tendant à brouiller les cartes qui seraient à l’origine du limogeage de l’ancien ministre de la Justice. Selon nos sources, le remaniement technique intervenu récemment se veut comme la formule d’ouverture de la caverne d’Ali Baba. Dans les jours ou semaines à venir, si aucun cataclysme ne vient pour bloquer ou faire voler en éclats l’édifice en cours de construction, la libération de tous les prisonniers politiques interviendra.
Bazoum Mohamed, qui a fermement promis de matérialiser ce projet, devra toutefois oeuvrer à contrecarrer les plans de ceux qui ne veulent pas de cette libération des détenus politiques. S’il arrive à éviter les écueils, il en tirera un bénéfice politique certain. Mais, s’il tergiverse à nouveau alors qu’il n’a plus d’alibi depuis le remaniement technique de son gouvernement, il devra se préparer à l’éventualité de l’élargissement du camp des opposants.
Laboukoye
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Procureur de la République a promis la lumière dans la gestion du dossier judiciaire relatif au détournement de plus de 4,3 milliards de francs CFA à la Compagnie nationale de transport des produits stratégiques (CNTPS) lors d’un point de presse animée vendredi dernier pour donner des détails sur les contours de l’affaire. La procédure est en cours de traitement au niveau du pôle économique et financier du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Cinq (5) personnes dont deux anciens directeurs généraux de la société et trois autres personnes dont deux huissiers sont déjà inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis jeudi 10 février tard dans la soirée. Elles sont poursuivies par le magistrat instructeur, président du pôle économique et financier, ‘’pour de détournement de deniers publics, complicité de détournements de deniers publics, faux et usage de faux, complicité de faux et usage de faux, enrichissement illicite’’,a déclaré Chaibou Moussa, Procureur de la République. L’affaire a éclaté suite à une inspection administrative diligentée par le président Bazoum, qui a constaté des anomalies graves dans la gestion de la société d’Etat. Une fois le rapport d’inspection remis à qui de droit, celui- ci l’a transmis au ministre de la Justice qui a, à son tour, saisi les services de la police judiciaire pour des investigations complémentaires. Lesquelles investigations ont permis de confirmer le détournement de deniers publics chiffré à 4,3 milliards de francs CFA. La procédure va suivre son cours pour faire jaillir la lumière dans cette affaire’’, a indiqué le Procureur qui a aussi parlé de deux autres dossiers sulfureux : celui relatif à la mort de trois (3) jeunes lors d’une manifestation de rue visant à bloquer le passage à un convoi militaire de la force Barkhane dans la localité de Tillabéri et celui relatif à ce braquage mystérieux d’une cargaison d’or de 120 km à destination d’Agadez. Des brigands armés auraient intercepté le convoi en provenance d’un site d’orpaillage de la région et ont emporté le véhicule transportant le magot sans peine alors que ledit convoi était escorté par des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS). Il n’y a pas eu d’affrontements, aucun membre du convoi n’a été blessé, allez comprendre quelque chose dans cette affaire quand on apprend que la valeur marchande de l’or dépasse 100 milliards de francs. Espérons que cette sortie du Procureur par rapport à ces différentes affaires scabreuses aura une suite, qu’il ne s’agit pas juste d’un effet d’annonce.
Tawèye
- Détails
- Catégorie : Politique
Depuis l’éclatement de cette grossière et honteuse affaire de détournement de fonds du Ministère de la défense nationale, on a comme l’impression que les auteurs et coauteurs, arrivent à tirer la corde de leur côté, malgré tout. Au vue de ce qui se passe actuellement en coulisse entre les personnes mises en causes et ceux qui les protègent, force est de constater que ces personnes soupçonnées ne sont pas prêtes pour répondre de leurs forfaitures dans un avenir proche, malgré la bonne fois du président Bazoum Mohamed qui a promis au cours de sa campagne électorale, de faire lumière sur ce sujet accablant à qui on attribue la responsabilité de la mort des dizaines et des dizaines de nos forces de défense et de sécurité sur le champ de bataille. La justice cherche encore son indépendante pour dire le droit, rien que le droit sur ce sujet, mais ce n’est visiblement pas pour demain. Les citoyens veulent savoir ce qui s’est réellement passé au Ministère de la défense nationale qui écope depuis des années un carton rouge tout comme la justice compte tenu de sa lenteur quotidienne dans le traitement de ce dossier.
En effet, beaucoup de citoyens commencent à perdre espoir quant à la lumière à fournir sur ce dossier soumis à une justice à double vitesse et une Haute Autorité de Lutte contre la Corruption strictement limitée à l’organisation des concours. Jour après jour, le pays végète dans la pauvreté et une triple insécurité, « alimentaire, sanitaire et sécuritaire ». Le climat politique reste malheureusement tendu avec la détention prolongée et sans motifs valables des prisonniers politiques dans les différentes maisons d’arrêt du pays, huit (8) mois après l’élection présidentielle, malgré les promesses du président Bazoum Mohamed. Des hameaux en passant par les villages et les grandes villes du pays, les nigériens ne voient rien venir de concret comme actions susceptibles de finir avec le terrorisme et l’affaire ignoble du ministère de la défense qui font que des milliers et des milliers d’élèves ne vont plus à l’école dans les régions de Tillabéri et Diffa, sans tenir compte de l’affaiblissement économique de ces régions dû à la fermeture de plusieurs marchés ruraux. Ils se demandent à quand ce système rose va accepter de livrer à la justice les personnes mises en cause dans cette affaire afin de mieux comprendre les profondeurs de ce scandaleux détournement politico-financier intervenu au ministère de la défense nationale ? Peut-il comprendre qu’il y a urgence et nécessité d’aller très vite à l’épuisement de cette affaire qui freine la culture de la paix et de la quiétude sociale ? A en croire certains spécialistes du domaine, les personnes mises en cause sont toutes aussi aminées de fausseté, de mauvaise foi et intention, dans un système qui écarte de son chemin les oeuvres catholiques, ne les permettant pas de s’amener soient-mêmes à la justice pour valoir leur foi. Ce système appelé, « buvons, mangeons et mourons ensembles », est en marche depuis des années au détriment de la volonté de tout un peuple. La souplesse et la facilité avec lesquelles l’affaire MDN est conduite actuellement, laisse croire qu’il y a deux (2) catégories de nigériens devant la loi fondamentale, « les plus forts et les faibles ».
L’heure est venue où les citoyens doivent s’unir ne serait-ce que par des invocations nocturnes et des prières collectives, pour exiger que lumière soit faite sur ce détournement inadmissible intervenu au Ministère de la défense Nationale.
En effet, depuis la marche citoyenne de 2012, les nigériens n’arrivent plus à marcher dans les rues des grandes villes du pays pour réclamer leurs droits légitimes reconnus par la Constitution du 25 novembre 2010; les coeurs remplis de la peur, face un régime qu’ils qualifient de dictatorial et qui jette facilement en prison les acteurs de la société civile qui osent se lancer dans cette aventure pacifique ; mais aussi, devant des présidents de la délégation et conseil de ville qui en abusent très souvent de notre loi fondamentale depuis une décennie. Chaque marche pacifique est strictement interdite et les motifs avancés sont toujours les mêmes : Sovid-19 ; pardon, Covid-19 ou encore, l’interminable insécurité, surtout avec l’arrivée prochaine des troupes françaises du Tchad et d’autres pays de la sous-région vers le Niger, meilleur élève de l’Elysée et qui fait figure d’allié principal de Paris. « Kaitcho » !
Salifou Hachimou
- Détails
- Catégorie : Politique
Depuis l’éclatement de cette scabreuse affaire de détournement de fonds au Ministère de la Défense Nationale, la justice nigérienne a du mal à procédé à l’audition et à un procès équitable des anciens ministres de la défense du Niger cités dans le scandale des surfacturations et corruptions survenues dans l'achat d'armes et autres engins de guerre de 2016 à 2019 à savoir, M. Hassoumi Massaoudou, M. Kalla Moutari, et M. Mahamadou Karidjo. Plusieurs années après les faits, ces trois anciens ministres de la défense nationale vaquent à leurs préoccupations quotidiennes sous l’impuissance d’un peuple instrumentalisé, divisé, incapable de reclamer et d’exiger ses droits élémentaires pourtant reconnus par la constitution du 25 novembre 2010. Dans un passé recent, certainnes sources faisaient état d’une demande d’audition des personnes concernées, formulée par la justice nigérienne en vue de faire lumière sur le sujet, alors que, notre confrère Moussa Aksar Directeur de Publication du journal l’Evènement qui a revelé l’affaire, a été traîné de procès en procès pour avoir juste accompli son travail d’investigation. En lieu et place d’une audition et d’un procès rapide puisque, les faits et les personnes soupçonnées sont connus de tous, la justice nigérienne démontre son incapacité notoire, d’attaquer le fond du dossier. Il est temps de rappeler au président Bazoum, premier magistrat du pays, qu’il a juré sur le Livre Saint de sa confession, de ne jamais faire entrave à la loi. Il n’est pas tard car jusqu’à prevue de contraire, beaucoup de nigériens, continuent de croire à la volonté du président Bazoum, celle notamment, de permettre à la justice de faire pleinement son travail.
TGV
- Détails
- Catégorie : Politique
Plus d’un an après l’ébruitement du scandale financier à la présidence de la République, qui a donné lieu à l’arrestation et l’emprisonnement du principal cerveau du scandale et quelques porteurs d’eau, des agents du ministère des Finances interpellés et incriminés dans l’affaire, les Nigériens sont toujours dans l’attente du procès pour mieux cerner les contours de ce dossier qui comporte beaucoup de zones d’ombre. Les décaissements frauduleux de sommes d’argent faramineux sur les comptes de la présidence de la République logés au Trésor national par le sieur Ibrahim Amadou Moussa, alias Ibou Karadjé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sur la base de lettres d’autorisation de paiement (Lap) ‘’parfaitement signées par des responsables autorisés par la loi, portent sur la somme de 8 milliards de francs CFA. Comment un simple agent rattaché au service matériel et transport à la présidence de la République, peut-il réussir des années durant ce coup sans susciter le moindre soupçon ? C’est le président Bazoum Mohamed en personne qui a confirmé les faits et le montant précis du détournement, à l’occasion notamment de la célébration de son 100e jour passé au pouvoir. Il a promis la conduite de l’instruction du dossier judiciaire jusqu’à son terme afin que toute la lumière y soit faite et que de sévères sanctions soient prises à leur encontre proportionnellement à la gravité de la faute commise. Une façon de montrer à l’opinion qu’il tient fermement à son engagement de lutter contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité.
Le côté étrange dans cette affaire, c’est qu’aucun responsable du ministère des Finances, du Trésor national et de la présidence de la République n’est inquiété. Même le responsable du service financier de la présidence dont dépendait le sieur Ibou Karadjé a été juste auditionné au cours de l’enquête préliminaire et il est actuellement encore à son poste. Ibou Karadjé a confié à des personnes au moment de sa détention à Say qu’il y a des mandats qui ont été établis à son nom, l’argent est décaissé et dépensé, mais que ce n’est pas lui qui a encaissé. Qui donc alors a empoché l’argent ? Comment comprendre cela, à la lumière de cet éclairage édifiant apporté en son temps par Issoufou Kado, ancien cadre du ministère des Finances et ancien SG de l’USTN, lequel éclairage a largement circulé sur les réseaux sociaux ? Concernant les LAP et des Lapsop, leur établissement autorisé, selon lui, pour des raisons d’efficacité et d’urgence relativement à certaines catégories des dépenses publiques qui ne sauraient attendre. ‘’L’administrateur des crédits budgétaires peut adresser une lettre accompagnée d’un bon d’engagements à l’ordonnateur des dépenses publiques tendant à obtenir une autorisation exceptionnelle d’exécuter une dépense sans ordonnancement préalable. Mais, après le paiement, un ordonnancement de régularisation est obligatoire’’, a-t-il expliqué. Comment dans ces conditions un seul bonhomme peut-il réussir à soutirer frauduleusement des sommes d’argent importantes au Trésor national pendant des années au motif qu’il imitait les signatures des responsables, sans que la supercherie ne soit découverte ? C’est lui seul et une poignée de cadres des Finances qui accroupissent actuellement. Son chef de service, qui censé lui donner des instructions, est encore en poste à la présidence. Ça n’a aucun sens et montre les limites de Bazoum Mohamed dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Toute sa lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption et l’impunité semble apparemment se résumer à des discours d’intention, des professions de foi sans lendemain. Autrement, tous les responsables qui coiffent Ibou Karadjé à la présidence, à compter par son chef de service, devraient être mis à la touche en attendant que la lumière soit faite sur l’affaire à l’occasion du procès qui est vivement attendu par les Nigériens. Les promesses seules ne suffisent pas, il faut des sanctions fortes et indistinctement pour moraliser la vie publique dans notre pays.
Tawèye
- Détails
- Catégorie : Politique
Après la négociation de transactions financières entre les fournisseurs et l’État du Niger, les autorités ont renoncé à se porter partie civile dans l’affaire des détournements d’argent public au ministère de la Défense. Un audit réalisé au ministère de la Défense nationale avait révélé que plusieurs dizaines de milliards de francs CFA avaient été soutirés au trésor public par des fournisseurs de matériel militaire via des surfacturations, fausses factures et des commandes non livrées.
L’affaire qui avait défrayé la chronique au Niger fait à nouveau couler de l’encre. Dans une ordonnance rendue publique par le doyen des juges, on apprend qu'il y a eu des transactions intervenues entre les inculpés et l’État du Niger. Des compensations financières entre les créances de l’État du Niger et celles des fournisseurs.
Cet arrangement à l’amiable est confirmé par l’agence judiciaire de l’État (AJE). Du coup, l’État du Niger renonce à se constituer partie civile dans cette affaire tant décriée par l’opposition et la société civile. Par ces motifs, précise le parquet, le doyen des juges a donné acte à l’État du Niger dans sa renonciation.
Toutefois, selon l’article 2 du code de procédure pénale, ces transactions ne mettent pas un terme à l’action pénale, précise le doyen des juges. S’ils sont reconnus coupables, les fournisseurs risquent deux ans d’emprisonnement.
Tout cette affaire avait débuté suite à un audit financier ordonné par l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou dans les procédures de passation des marchés d’équipements militaires au ministère de la Défense nationale. Des surfacturations de plus de 70 milliards de francs CFA avaient été mises en évidences.
Cinq des principaux fournisseurs ont été inculpés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics. L’affaire avait défrayé la chronique en son temps car à l’époque, les soldats nigériens subissaient des assauts des jihadistes.
Du côté de l'opposition et de la société civile, cette décision ne passe pas. Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, se dit indigné: « Je suis scandalisé, c’est tout. Je trouve que c’est très grave comme décision de la part du gouvernement. Tout cet arrangement pour un dossier qui est devant la justice, c’est très grave. »
Selon lui, par cet arrangement, l'État cherche à éviter que certains rouages soient mis à jour. « On cherche à arranger pour justement éviter que tout un travail puisse aboutir à mettre à nu des responsabilités à des niveaux où beaucoup de gens ne s’y attendaient même pas. Comme si les prestataires et les fournisseurs pouvaient faire ce qui s’est passé sans la complicité de gens dans l’administration. Et aussi des politiques, ceux qui coiffent toute la procédure. Et on cherche à protéger des gens, parce que c’est délicat. Et c’est la complaisance vis-à-vis des personnes qui sont impliquées », soupçonne-t-il.
L’intérêt, c’est que le régime gagne du temps, mais cela n’éteint pas l’action publique.
Par Moussa Kaka
31 décembre 2021
Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/
- Détails
- Catégorie : Politique
Qui aurait pensé que la fin des dix années de gouvernance du Président Issoufou Mahamadou et les tous premiers cent jours de son successeur Bazoum Mohamed à la tête du pays seraient marqués par un scoop sur un scandale financier inédit au Niger ? En effet l’affaire Petit Ibou Karadjé est en train de prendre le pas sur tout autre événement dans le pays. Même les prouesses présumées effectuées par le Président Mohamed Bazoum en termes de souplesse dans sa gouvernance sont en train d’être hypothéquées ou même oubliées au profit de ce détournement de l’ordre de huit (8) milliards de francs CFA. Jamais au Niger il n’a été enregistré nommément un tel vol, avec preuves à l’appui. Selon plusieurs sources concordantes et dignes de foi, on a enregistré une quinzaine de directeurs d’agences de voyage qui ont été interpellés à la Police Judiciaire. Un parmi eux, le directeur de l’Agence Croix du Sud serait même incarcéré à la prison civile de Niamey pour des faussetés de l’ordre d’un milliard de francs CFA. Voilà la voie ouverte vers les autres agences de voyages, dont celle du grand faussaire Ibou luimême. Que pensez-vous ? Pour bien manipuler les autres consoeurs, le petit renard avait luimême créé une agence de voyage ; ce qui lui a permis tant d’embarquer les autres que de bien cerner les contours de la supercherie. Ainsi c’est en effectuant des virements du Trésor National vers ces Agences sans qu’elles émettent des billets de voyages que le fameux Ibou a pu démobiliser huit milliards de francs CFA de façon frauduleuse.
S’il vous plait, ces détournements ne concernent pour le moment que le volet Transport de la Présidence de la République. Que sait-on réellement sur les autres services ? D’ores et déjà, on a eu une idée sur les déperditions d’argent en ce qui concerne le volet ou la fenêtre jalonnement. Il s’agit concrètement de l’argent mobilisé à chaque sortie ou à chaque rentrée de voyage du Président de la République Issoufou Mahamadou (Il est besoin de le préciser). En effet, lors d’une sortie qu’allait effectuer le nouveau Président de la République Bazoum Mohamed, on lui aurait présenté une facture de plus de 40 millions de francs CFA. Ces frais couvriraient tout ce qui est carburant, déploiement de la sécurité, perdiem des différents membres des corps déployés et accessoires. 40 millions pour une sortie et autant d’argent pour la rentrée, ce qui fait 80 millions à chaque fois que le Président Issoufou Mahamadou serait sorti de la Présidence. Rappelez-vous le temps où le Président Issoufou avait été investi. Au cours des tous premiers mois de son investiture, le président effectuait tellement de sorties que cet aspect avait défrayé la chronique à un certain moment de la vie du pays. Si réellement de telles pratiques avaient eu cours, il y a lieu alors de diligenter une enquête dans ce domaine pour évaluer la réalité des fonds utilisés à bon escient ou de façon orthodoxe. Outre le volet transport et celui que l’on peut appeler jalonnement, tous les autres services rattachés au fonctionnement de la Présidence de la République doivent faire l’objet d’une enquête rondement menée ; au-delà, il s’agit d’effectuer une inspection en bonne et due forme pour démanteler tous les réseaux de mauvaises pratiques liées à la vie de la Présidence de la République. Parce que le nigérien est devenu ces derniers temps un champion expert en fausses factures, il y a lieu de vérifier toutes les pratiques où ce genre d’activités avaient été réalisées. Par exemple, quelle est la taille de l’argent utilisée quand il s’est agi:
D’accueillir des étrangers, notamment lors des événements comme les ruptures collectives de jeûne, les cocktails, les cérémonies culturelles, les présentations de voeux… ;
- De célébrer certains événements d’envergure nationale ou internationale, comme les fêtes traditionnelles, religieuses ou nationales… ;
- Des cérémonies de réceptions lors d’accueil de personnalités importantes (nationales ou internationales) ;
- De lancer des commandes pour l’approvisionnement de la popote de la présidence (restauration);
- Pour l’entretien du parking de la Présidence (Peut-être qu’il serait rattaché au volet transport) ;
- Entretien (embellissement, meubles, lingerie…) et maintenance des locaux et des accessoires techniques et informatiques ;
- Sécurisation des locaux et personnel…
Que de services à la Présidence, tous aujourd’hui susceptibles d’être inspectés et de fournir des révélations financièrement suicidaires pour certains barons tapis dans cette institution depuis des années. Après le scandale financier découvert dans la gestion du volet transport, aujourd’hui ce sont tous les services de la Présidence de la République qui sont visés par l’esprit des nigériens, surtout sur la gouvernance du Président Issoufou Mahamadou ; une ère dont on sait aujourd’hui de laisser-aller, de magouille et de scandales financiers couverts par les relations de parents, amis et connaissances. Si, rien que le volet transport a servi à détourner huit milliards, que dire des autres services juteux comme ceux de la finance, de l’entretien, de la maintenance, de la sécurité … où les commandes sont systématiques et monnaie courante ? Huit milliards en déperdition, combien de milliards ont alors été utilisés de façon orthodoxe dans ce service ? Partant de là, les nigériens ont besoin de savoir à combien s’élève alors le budget du service transport de la Présidence de la République. De là, on peut alors faire autant pour tous les autres services de la Présidence pour qu’à la fin l’on dresse le budget réel du fonctionnement de la Présidence de la République.
Rien qu’à y penser, on est saisi par une peur sournoise ; que découvrirait- on dans la réalité sur l’argent que brassent chaque année les services de la Présidence de la République. Par ailleurs, l’on sait que de tous les temps ces services ont été soustraits à des inspections régulières et normales comme il se doit avec les autres. En effet, on hésite toujours à s’intéresser à ces services du fait qu’ils soient au bénéfice du patron de la nation. L’on pense que quoique l’on y investisse, l’essentiel est d’arriver à le satisfaire, lui et son entourage familial. De plus, on se demande toujours comment le Président pourrait-il autoriser l’inspection des services qui servent sa cause ?
L’un dans l’autre, l’on s’aperçoit aujourd’hui que la Présidence de la République reste une institution budgétaire de taille. Plus qu’un ministère ou même l’Assemblée Nationale, la Présidence serait une chasse gardée où les agents (même de simples fonctionnaires subalternes comme Ibou Karadjé) jouent avec l’argent en pourvoyant bien sûr pour les autres barons du régime. Dès lors, des inspections doivent y être diligentées dans tous les services de la Présidence. Le Président Bazoum peut très bien autoriser ces inspections car, de son investiture à aujourd’hui, il s’est inscrit sur la voie de la droiture.
Kaillo
- Détails
- Catégorie : Politique
Dans un point de presse assez nourri qui a porté sur des affaires de scandales de détournements de deniers publics, le procureur de la République, Chaïbou Moussa, a éclairé la lanterne des Nigériens sur certaines affaires, notamment celles de la Cntps où plus de quatre milliards ont été dissipés, du braquage de 120 kilogrammes d’or à Agadez ainsi que la tuerie de Téra lors du passage du convoi militaire français. Sur toutes ces affaires, le Procureur a promis une suite judiciaire. D’ores et déjà, a-t-il informé, cinq personnes ont été placées sous mandat de dépôt dans la première affaire et que les enquêtes se poursuivent. Du déjà vu ? C’est sans doute le sentiment le plus partagé au sein de l’opinion nationale, particulièrement échaudée lorsqu’il s’agit de procédures judiciaires touchant à des affaires de délits de corruption et de détournements de deniers publics. Si les médias se sont fait le devoir d’informer en relayant les propos du procureur de la République, il y a toutefois peu de chance que les Nigériens aient attaché véritablement du crédit. Il y a de quoi. Depuis près de 11 ans, c’est la même ritournelle. On proclame un nouvel esprit judiciaire, on chante des poursuites en justice et puis, plus rien. Depuis près de 11 ans, aucune affaire de détournement de deniers publics n’a connu le moindre épilogue judiciaire. Pourtant, elles portent sur des milliards de francs CFA. Dans le pire des cas pour les protagonistes, ils subissent quelques mois de privation de liberté avant le dossier soit fermé., avec à la clé une mise en liberté provisoire des auteurs présumés qui se prolonge indéfiniment.
Le point de presse du procureur de la République, Chaïbou Moussa, a, donc, de quoi intéresser les Nigériens. Ils l’ont d’ailleurs suivi abondamment, mais dans la plupart des cas, ce n’est jamais parce qu’on y croit. Le constat général est que si l’initiative est louable. Il reste, cependant, que, d’expérience, presque personne ne croit à un aboutissement judiciaire des scandales financiers qui ont scandé la vie de la 7e République. Du 2 avril 2011, date de l’investiture de l’ancien président Issoufou Mahamadou, que d’affaires de milliards. Outre l’affaire de la Cntps qui a suscité la sortie médiatique du Procureur Chaïbou Moussa, on parle aussi de la disparition d’une somme de 405 millions de francs CFA au niveau de la Caima, la centrale d’achat d’intrants et de matériels agricoles qui n’est pas d’ailleurs à son premier scandale. C’est pratiquement un nid de détournements de milliards depuis que Issoufou Mahamadou est arrivé au pouvoir. L’affaire Maïzama, du nom de l’ancien directeur général épinglé dans une sordide affaire de détournements de deniers publics, est encore dans la mémoire collective. Ce sont plus de sept milliards de francs Cfa qu’officiellement le gouvernement l’a accusé d’avoir dissipé. Malgré la gravité de l’affaire et du tintamarre que le gouvernement de l’époque a fait, notamment sur certains médias internationaux pour expliquer le bien-fondé de l’incarcération de l’intéressé, la suite a été une déception totale pour les Nigériens.
Le tigre ne proclame pas sa”tigritude”, il se jette sur sa proie et la dévore.
L’ancien directeur général de la Caima, Maïzama, n’est pas seul dans ce registre. Les dossiers sont innombrables et la plupart portent sur des milliards. Le scandale du ministère de la Défense nationale, la plus emblématique pour le drame humain qu’elle implique, a connu le même sort. Vidé de sa substance pour une passe de micmacs qui a abouti à requalifier des faits extrêmement graves en simples délits, puis au classement sans suite puisque l’État qui poursuit a renoncé finalement à se constituer partie civile. Constater que de toutes ces affaires portées en lumière par la presse n’ont pas connu d’aboutissement judiciaire fait pratiquement sourire en entendant le Procureur Chaïbou Moussa. Pour nombre de Nigériens, c’est marrant d’entendre le procureur de la République promettre une fin judiciaire à ces affaires. Ils en ont tellement vu et entendu qu’ils ne peuvent y croire.
Le procureur Chaïbou Moussa peut-il bousculer les moeurs du régime, si ancrées dans la corruption et les détournements de deniers publics ? Dans des publications antérieures et concernant l’autre Chaïbou que l’actuel procureur a remplacé, la presse a déjà fait savoir que le tigre ne proclame pas sa “tigritude”, il se jette sur sa proie et la dévore. Si, donc, le Procureur de la République réussit à boucler les enquêtes en cours et à organiser les procès des présumés coupables et leurs complices, il gagnerait à coup sûr le coeur des Nigériens. Ce n’est pas gagné d’avance. S’il a la volonté et les pouvoirs constitutionnels qu’il faut, y compris en filigrane le soutien politique du Président Bazoum Mohamed, il ne faut point occulter le fait que les mis en cause font partie du vaste réseau d’intérêts qui, depuis presque 11 ans, empêche à la justice de se réconcilier avec le peuple nigérien. Le Procureur Chaïbou Moussa a entrepris, il doit le savoir pour s’y préparer, à se battre contre une pègre d’autant plus dangereuse que les têtes sont nombreuses, puissantes et parfois insoupçonnées.
YAOU
- Détails
- Catégorie : Politique
Kalla Moutari est un homme qui souffre énormément. Il souffre de savoir sans pouvoir parler. Dans une interview accordée à notre confrère La Flamme et consécutive à notre article « Scandale au ministère de la Défense nationale : le responsable de Khalif Sécurité au centre de l’affaire en cavale »,, l’ancien ministre de la Défense nationale s’est prêté à un exercice dont il n’a pas toutes les cartes ou plutôt dont il ne peut parler pour se disculper. Qu’il ait claqué la langue, même sans rien dire d’autre que de ressasser que ce n’est pas lui qui a attribué ce marché, est toutefois plein de non-dits intéressants. D’abord, Kalla Moutari n’a, malgré tout ce qu’il a dit et répété, dit que ce n’est pas lui qui signé la recommandation dont copie a circulé sur les réseaux sociaux. En revanche, il se contente de dire qu’il n’a recommandé personne auprès de personne. Le document seraitil un faux que l’intéressé attribuerait aux services de son successeur ?
Il ne le dit pas formellement. Cependant, il demande, quand bien même il l’aurait fait, s’il serait plus coupable que ceux qui auraient donné le marché. « Qui a donné le marché ? Qui a signé le marché ? », s’est-il interrogé, laissant entendre que ce n’est pas la même personne qui a attribué le marché et qui l’a signé. Le ministre Issoufou Katambé qui lui a succédé à ce poste serait-il concerné par ce scandale ? Kalla Moutari, qui se plaint de constater que l’on ne parle pas du tout de celui qui a donné le marché et/ ou qui l’a signé, souligne, sans ambages, qu’il a assez enduré comme ça. « Je ne peux vouloir ce pays, ce régime, le Pnds, plus que tout le monde », histoire de dire que si on le pousse à bout, il n’hésitera pas à faire le déballage nécessaire.
Des non-dits, on retiendra surtout que Kalla Moutari n’est pas prêt, au nom du militantisme et de la solidarité entre camarades, à endosser des choses vilaines qu’il n’a pas faites. Il l’a dit sans ambages : « Ça n’exclurait pas que je me défende quand c’est nécessaire ». Un avertissement assez clair pour ceux qui s’aventureraient désormais, dans les rangs du Pnds Tarayya, de flécher le député Moutari qui précise, à desseins, qu’il va d’autant le faire avec aisance qu’il a pour ça, la liberté du député qu’il est.
Kalla Moutari en a assez et c’est remarquable dans ses propos. Il n’a pas hésité à souligner que le ministre actuel qui a résilié le contrat, même s’il ne dit rien des raisons qui l’ont amené à le résilier. Kalla a également profité pour faire les louanges du régime et c’est de bonne guerre. Les questions gênantes, comme celle de l’avance de paiement perçu ? « Je n’en sais rien », répondait-il invariablement.
Laboukoye
- Détails
- Catégorie : Politique
Bazoum Mohamed, on ne le dit pas, assez, est pris dans une sorte d’engrenage. Et on ne lui voit pas d’issue de sortie honorable possible. Propulsé au pouvoir par un système dont les membres ont les mains sales, il est face à un véritable imbroglio : comment s’en sortir sans s’en prendre aux membres du système qui ont pratiquement tout pris du Niger ? Face à cette problématique, la question politique n’est pas, loin s’en faut, le principal goulot d’étranglement. Financièrement, l’Etat est pratiquement sous perfusion. Il est trop endetté pour permettre une autre logique de gouvernance que celle, pourrie, qui a prévalu durant 10 ans sous Issoufou. Bazoum a bien promis la continuité. Sur ce plan strict, il n’y a guère d’espoir à le voir apporter à l’Etat l’oxygène dont il a besoin pour respirer et envisager un nouveau départ. Un nouveau départ que Bazoum a toutefois promis lors de son investiture. Du bluff ? On n’en sait rien pour le moment. Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’y connaît pas en magie. Le Niger est endetté et appauvri par la gestion calamiteuse faite de corruption et de détournements systématiques des fonds publics sous Issoufou. Comment rebondir et donner un nouvel espoir aux Nigériens sans tordre le bras à ceux qui ont fait main basse sur les ressources publiques ?
Bazoum a dos au mur : soit, il fait le ménage, soit, il se laisse ensevelir sous les décombres sales d’Issoufou
Selon certains observateurs avertis, il n’y a rien à attendre d’un homme qui a publiquement jeté l’opprobre sur Issoufou Katambé, à l’époque ministre de la Défense nationale, simplement pour avoir tenu les propos qu’il a tenus sur le scandale du ministère de la Défense nationale. D’autres, en revanche, estiment qu’il est désormais au pouvoir, c’est-à-dire dos au mur : soit, il fait le ménage, soit, il se laisse ensevelir sous les décombres sales d’Issoufou. Quoi que non inquiétant selon Mamadou Diop, l’ancien ministre des Finances et aujourd’hui vice-gouverneur de la Bceao au titre du Niger, le niveau de la dette ne laisse toutefois qu’une marge de manoeuvre réduite à Bazoum Mohamed dans ses intentions d’investissement, notamment dans les secteurs sociaux de base telle que l’éducation. Selon Mamadou Diop, « l’encours de la dette publique du Niger s’est établi à la fin juin 2020 à 3 328,7 milliards de FCFA (60 millions de dollars) pour un ratio d’endettement de 42,5% du Produit intérieur brut (Pib) ». Cette dette, précise-t-il, est composé, à 67% (2 239 milliards FCFA) de dette extérieure, et à 33% (1090 milliards FCFA) de dette intérieure.
La première alerte est arrivée des institutions de Bretton Woods depuis avril 2020
Si l’ancien ministre des finances est formel qu’il n’y a d’inquiétude sur la question, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont tout de même sonné l’alerte sur les risques de dérives certaines. En avril 2020, une délégation des institutions de Bretton Woods a séjourné à Niamey à cet effet. Elles ont relevé que « la dette publique du Niger, qui représente entre 42,7% et 44% du PIB en 2017 et pourrait atteindre 45,1% en 2018, constitue une préoccupation majeure. Facteur essentiel de l’endettement public, la dette intérieure a connu une hausse de près de 10% sur une période de quatre ans sous Issoufou. La cause ? L’émission régulière de titres sur le marché régional ainsi que l’encours de la dette de la banque centrale. Avec des taux d’intérêt plus élevés par rapport à la dette multilatérale extérieure, la multiplicité et la régularité de ces prêts ont induit des échéances trop rapprochées.La Banque mondiale et le Fmi ont, donc, rappelé le gouvernement nigérien à la plus grande prudence dans la gestion de la dette.
La gestion, catastrophique, d’Issoufou Mahamadou est tout le contraire de ce que Tanja Mamadou et Hama Amadou ont réalisé à la tête de l’Etat.
En réalité, Issoufou Mahamadou n’a fait que ça en dix ans de gouvernance. Tout ce qu’il a trouvé en termes de capital laissé par Tanja Mamadou a été rapidement dilapidé et les revenus du pétrole qui s’y sont ajoutés par la suite n’ont pas également échappé à cette boulimie. Tout a été rapidement raclé pour ensuite plonger le Niger dans un cycle infernal de prêts tous azimuts qui ont plus enrichi des individus. Le prêt de 1000 milliards auprès d’Eximbank de Chine a littéralement hypothéqué les chances du Niger et le pays s’est englué dans une spirale de prêts divers : émissions de bons de trésor, emprunts obligataires, prêts bilatéraux, prêts multilatéraux, etc. Issoufou Mahamadou a littéralement détruit tous les efforts de gestion orthodoxe accomplis avant son arrivé au pouvoir. Tout le contraire de ce que Tanja Mamadou et Hama Amadou ont réalisé à la tête de l’Etat. L’économiste Abdou Gado Maliki soutient que « En fin 1999- début 2000, quand le Président Tandja et le PM Hama Amadou s’installaient à la tête de l’Exécutif nigérien, les caisses de l’Etat ne comptaient qu’environ 600 millions de FCFA, l’endettement représentait 90% du PIB, selon le rapport du Fond Monétaire International (FMI). Et les salaires accusaient des arriérés. En 2004, soit 4 ans après, l’endettement était, toujours selon le FMI, seulement de 17% du PIB. Soit une réduction de 73%, grâce aux efforts mis en place par le gouvernement de l’époque.
Bazoum Mohamed est également attendu sur un point précis : convaincre qu’il peut agréablement surprendre ses compatriotes.
En 2010, les comptes publics étaient excédentaires avec des arriérés intérieurs quasi nuls, le solde du compte Niger à la BCEAO était créditeur ». Il n’y avait pas encore de pétrole », précise, Abdou Gado Maliki qui note que « Jusqu’en 2009, le Niger était dans une phase d’endettement normal. Mais sur la période 2011-2015, le pays est entré dans une phase de « surendettement ». Autre détail important qui traduit l’inconséquence de la gestion sous Issoufou, « le compte dépôt du Niger à la BCEAO qui était largement excédentaire avant l’arrivée au pouvoir d’Issoufou s’est effondré à la mesure des marchés surfacturés et autres gaspillages des ressources publiques. En 2009, ce compte présentait un solde créditeur de 113 milliards de FCFA. A la fin 2011, la première année du Président Issoufou au pouvoir, il n’était qu’à 20 milliards de FCFA à la fin de l’année ».
La situation est aujourd’hui très difficile, notamment au regard de la dette intérieure qui explose littéralement. Outre qu’il est pris financièrement à la gorge et qu’il ne peut se suffire de petits soutiens financiers au coup par coup, Bazoum Mohamed est également attendu sur un point précis : convaincre qu’il peut agréablement surprendre ses compatriotes. Dans le cas, échéant, on ne donne pas cher de sa peau, ses antécédents avec l’opinion publique nationale dominante n’étant pas encore résolus.
Doudou Amadou
- Détails
- Catégorie : Politique
Les entités autonomes techniques rattachées à la Primature, en l’occurrence les différentes autorités de régulation sectorielles ont été mises à contribution pour la production du Rapport d’évaluation, qui fait le point sur deux ans de l’action gouvernementale en matière de réalisations physiques et financières mais aussi en ce qui concerne l’évolution des principaux indicateurs sectoriels. En attendant de découvrir le contenu détaillé du rapport, le gouvernement a donné le ton, en présentant les facteurs notamment les chocs et défis qui ont entravé la bonne mise en oeuvre de ses actions sur les deux années. Concernant la sécurité des personnes et biens, le premier axe, le gouvernement a souligné d’importants succès à son actif parmi lesquels le retour sous escorte militaire des populations déplacées internes dans leurs terroirs d’origine..
Lors du Conseil des ministres du jeudi 23 mars 2023, le gouvernement a procédé à l’examen et l’adoption de son rapport d’autoévaluation de ses actions et réalisations durant les deux ans de règne du président Bazoum Mohamed, qui s’apprête à souffler ses deux bougies le 2 avril prochain. Le document récapitulatif des actions et réalisations des deux ans est intitulé ‘’Rapport sur la Performance de l’Action Gouvernementale’’.
Il est articulé autour de 7 axes d’orientation stratégique du gouvernement déclinés dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou à savoir : la sécurité et la quiétude sociale ; la bonne gouvernance et la consolidation des Institutions républicaines ; le développement du capital humain ; la modernisation du monde rural ; le développement des infrastructures économiques ; l’exploitation des potentialités économiques et enfin ; la solidarité et l’inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Il convient de le préciser d’entrée de jeu, le travail d’analyse et d’évaluation des actions du gouvernement dans ces différents secteurs a été réalisé par la Cellule d’Analyse des Politiques publiques et d’Evaluation de l’Action gouvernementale (CAPEG). Les entités autonomes techniques rattachées à la Primature, en l’occurrence les différentes autorités de régulation sectorielles ont été mises à contribution pour la production du Rapport d’évaluation, qui fait le point sur deux ans de l’action gouvernementale en matière de réalisations physiques et financières mais aussi en ce qui concerne l’évolution des principaux indicateurs sectoriels. En attendant de découvrir le contenu détaillé du rapport, le gouvernement a donné le ton, en présentant les facteurs notamment les chocs et défis qui ont entravé la bonne mise en oeuvre de ses actions sur les deux années. Concernant la sécurité des personnes et biens, le premier axe, le gouvernement a souligné d’importants succès à son actif parmi lesquels le retour sous escorte militaire des populations déplacées internes dans leurs terroirs d’origine. Mais la persistance des attaques terroristes dans toutes les régions affectées par la crise sécuritaire compromet gravement l’installation durable desdites populations qui se voient obligées de reprendre le chemin de l’exil forcé sous la pression des attaques. Si dans la région de Diffa les déplacements ont considérablement baissé, tel est loin d’être le cas à Tillabéri où les mouvements de populations n’ont pas baissé d’intensité depuis deux ans, du fait notamment des tueries, enlèvement de bétail et prélèvement d’impôts perpétrés par les groupes Jihadistes dans les villages. Les populations de la zone des trois frontières sont installées dans un calvaire sans fin, devant l’incapacité du gouvernement à leur assurer une sécurité durable. Concernant ce volet sécuritaire, il ne peut donc se prévaloir d’un quelconque bilan satisfaisant. Le faire, c’est insulter tout simplement ces dizaines de milliers de Nigériens vivant sur des sites d’hébergement temporaires grâce à l’aide des organisations humanitaires pour une durée indéterminée. En dépit de la forte militarisation présumée de la zone renforcée par le redéploiement de la force française Barkhane, le retour de la paix et de la quiétude reste toujours un voeu pieu dans la région de Tillabéri. Concernant le volet économique, le gouvernement dit avoir déployé d’énormes efforts pour la création d’une richesse, qui n’est malheureusement pas ressenti par les populations à la base. Au cours de ces deux dernières années, les conditions de vie des ménages citadins comme ruraux se sont considérablement dégradées en l’absence d’une véritable politique de protection du pouvoir d’achat des citoyens. Se murer derrière ‘’la hausse des prix des produits importés’’ liée ‘’aux tensions géopolitiques internationales’’, ‘’les effets de la crise du Covid-19’’ ou encore le déficit céréalier de la campagne agricole 2021 pour justifier la paupérisation croissante des populations ne saurait justifier l’échec du régime sur le plan économique. Des dirigeants soucieux de l’amélioration des conditions d’existence de leurs concitoyens cherchent des solutions pour soulager ces derniers lorsque le pays est confronté à des chocs extérieurs susceptibles de renchérir le coût de la vie. Qu’a fait concrètement le gouvernement pour contenir la flambée des prix des produits importés provoquée par la pandémie du Covid-19 ? Quelles mesures at- il prises pour maitriser l’inflation débridée qui est durement ressenti par les consommateurs en ce début de mois de Ramadan ? Le renchérissement du coût de la vie est en constante progression dans notre pays depuis 2012 à cause des nouvelles mesures antisociales imposées par le système aux citoyens d’une année budgétaire à l’autre. L’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe imposée en 2021 par le gouvernement est emblématique à ce propos. Pour le citoyen lambda, les performances d’un gouvernement se mesure à l’amélioration de ses conditions de vie, pas à une quête effrénée de croissance à deux chiffres qui n’est pas lisible dans son train de vie quotidienne. Il faut que ce régime le comprenne, l’admette et rectifie le tir. Sur la question de l’environnement, le gouvernement a parlé d’efforts importants dans le cadre de la gestion durable des terres, mais cela n’a pas empêché aux bases productives de continuer à subir durement les effets du changement climatique. On n’est donc pas sorti de l’auberge. Et pour longtemps !
Tawèye
- Détails
- Catégorie : Politique
Apparemment, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées a des préférences dans le traitement des dossiers et la transmission des rapports d’enquête au Parquet. Elle semble faire une « catégorisation », une sélection des rapports à envoyer devant le Parquet pour poursuite judiciaire. En tout cas, aujourd’hui, l’on serait tenté de se demander si réellement la HALCIA joue son rôle, sans faire de discrimination entre les présumés délinquants.
Cela d’autant que, le 22 juillet 2021, par lettre N°0 213/ P HALCIA, le président de la HALCIA a informé le collectif des candidats retenus au concours de recrutement pour le compte de l’ARTP que, suite à la dénonciation, des investigations ont permis de relever des irrégularités pouvant constituer des infractions à la loi pénale et ou des fautes administratives imputables à certains responsables de l’ARTP Et depuis, plus rien. La correspondance est restée lettre morte et le rapport constituant des infractions à la loi pénale n’aurait pas quitté d’un POUCE les services de la HALCIA. Alors même que les candidats retenus sont toujours dans les locaux de la HALCIA pour réclamer réparation et justice. Pendant ce temps, beaucoup de rapports auraient été envoyés au Parquet. Cela ne dénote-t-il- pas de deux poids deux mesures ?
Où bien la HALCIA travaille uniquement pour traquer des gens bien ciblés ?
C’est uniquement dans la république de Mahamadou Issoufou et de Bazoum Mohamed qu’une pareille injustice pourrait se passer. L’injustice dont serait victime Mahamadou Zada est une parfaite illustration de ces deux poids deux mesures.
Norbert
- Détails
- Catégorie : Politique
Plaise à Dieu Dieu, dans moins d’un mois, le président Mohamed Bazoum aura bouclé deux (2) balais à la tête de l’Etat. Deux années, ce n’est pas rien dans un quinquennat, car c’en est pratiquement la moitié, si l’on enlève la cinquième année, qui est, généralement, électorale, au cours de laquelle le président sortant est plus préoccupé par sa réélection qu’autre chose. On peut ainsi considérer que le quinquennat actuel est mi-mandat. Naturellement, dans toute entreprise humaine définie dans la temporalité, une évaluation est souvent faite, lorsqu’une programmation dans le temps en est le terme. Dans ce cas, on parle d’une évaluation à mi-parcours, qui permet de mesurer, sur la base d’indicateurs préétablis, le chemin parcouru dans la mise en oeuvre de ce qui a été programmé au départ. L’évaluation à mi-parcours est un outil important dans la mise en oeuvre des différents programmes et projets, voire des politiques publiques car elle permet des réajustements dans les actions programmées qui n’auront pas été bien menées, de revoir, parfois, les objectifs fixés, ou encore de réévaluer les moyens par rapport aux finalités. En composition scolaire ou académique, c’est la phase de la dernière relecture de la copie avant le dépôt final afin de corriger ce qui pourrait l’être encore, car après, plus de possibilité de changer quoi que ce soit à la composition.
Mais, qui mieux que Mohamed Bazoum, enseignant de formation, sait toute l’importance de la relecture d’une copie de composition ? Malheureusement pour lui, c’est à cet exercice redoutable qu’il devra se soumettre dans quelques jours, celui de présenter un petit bilan de son action présidentielle, c’est-à-dire ce qui a pu être entrepris réellement et non ce qui va l’être dans le temps. Le stade des intentions, des voeux et des promesses est déjà révolu, puisqu’il s’agit, maintenant, de dire un peu de ce qui a été réalisé dans ce qui a été programmé au départ. Or, c’est justement-là que se pose le problème fondamental de la présidence Bazoum, car, si l’on devait juger en toute objectivité ces deux années de l’actuel quinquennat, l’on serait forcé d’admettre que le bilan global se révèle famélique, pour ne pas dire, tout simplement, nul, afin de rester dans les proportions de la physique dynamique pour laquelle l’action nulle n’existant pas en principe, elle préfère plutôt parler de force statique pour les corps immobiles.
Le président Bazoum avait déjà été confronté à cette réalité, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture, en prononçant, peut-être, la plus fade de toutes les adresses à la nation de l’Histoire politique du Niger contemporain, que même un certain Mahamane Ousmane, alias ‘’Nafarko’’, n’aurait pas débitée en son temps de règne du ‘’Wassosso’’ (Partage du gâteau) du ‘’Tchanji système’’ des années 90 ! En effet, le 1er avril 2022, le Président Bazoum avait livré un message à la nation inodore et incolore, sans saveur (insipide, plus précisément), une sorte de monologue et un catalogue de voeux pieux. C’était, du reste, compréhensible pour une première année d’exercice du pouvoir, le temps sans doute de mettre les choses en place. Tout de même, ce message à la nation de 2022 ne fut pas, véritablement, à la hauteur de l’événement. Bref, l’exercice avait, tout simplement, été raté. Mais, le pire serait, peut-être, à venir, à l’occasion du deuxième anniversaire de sa prestation de serment, dans la mesure où, sincèrement, la moisson à présenter au peuple nigérien risquerait d’être encore plus décevante qu’en 2022. En effet, de sa prestation de serment à aujourd’hui, le président Bazoum Mohamed n’aura pas réussi grand-chose à réaliser. Il n’y a pas, véritablement, un domaine de la vie nationale où le Président Bazoum puisse revendiquer un succès quelconque, une avancée majeure pour le pays.
On peut ne pas aimer l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou pour un tas de raisons plus ou moins justifiées, en revanche, on ne saurait, sans faire preuve de mauvaise manifeste, lui dénier quelques résultats tangibles au cours de ses deux mandats, notamment en termes d’infrastructures qui ont permis au Niger de pouvoir d’abriter de grandes rencontres internationales comme le Sommet de l’Union Africaine (UA), en 2019, à Niamey, de la ZLECAF, en 2022. Par contre, s’agissant du Président Bazoum, on ne peut rien noter en termes d’avancées pour le Niger durant ces deux années passées à la tête du pays. Pire, l’on pourrait même parler d’une régression au plan économique et social avec une économie moribonde, une inflation dévastatrice et une dégradation de la situation sociale illustrée régulièrement par la levée de boucliers des partenaires sociaux, ces derniers temps.
Au plan sécuritaire, l’on ne peut guère noter une amélioration de la situation sur le terrain, comme en témoignent les récentes attaques terroristes d’Intagamey, en février dernier. La forte pression fiscale imposée par le néo-libéral ministre des finances, Ahmat Jidoud, avec l’introduction prématurée de la facture électronique certifiée dans une économie à dominante informelle, aura fini par tuer beaucoup d’entreprises nationales qui ont déposé le bilan, et fait fuir celles internationales (Orange, Total- Energie). Du coup, en tirant fortement sur cette corde fiscale sans équilibrer avec des mesures d’accompagnement, ce jeune ministre des finances, qui a, peut-être, les défauts de son âge, car imbu de sa personne, n’aura pas, franchement, aidé la présidence Bazoum dans la réussite de son action politique. En fait, tout le problème actuel du Président Mohamed Bazoum semblerait se résumer à l’équation économique qu’il n’arrive pas, visiblement, à résoudre afin de financer convenablement son programme politique. En réalité, la difficulté présente viendrait, probablement, de la compétence peu solide du Président Bazoum en matière économique, quelqu’un qui trouvait que l’actuel ministre du Plan, Abdou Rabiou, est un ‘’Gazéré maï illimi’’ (Courte taille intelligente), cet éternel looser spécialisé en banqueroute, au plan national (BRS, BAGRI, Banque de l’Habitat). Voilà, peut-être, le péché majeur de la présidence Bazoum, son tendon d’Achille, comme on dit souvent, ce défaut de connaissances solides en économie et en fiscalité pour comprendre comment doit fonctionner un Etat moderne, pour connaître les principes fondamentaux et les équilibres macroéconomiques ! Toutefois, l’on peut remarquer que l’ex-président Issoufou Mahamadou n’avait pas eu une telle carence, peut-être à cause de sa formation scientifique (Ingénieur des mines), mais cela ne l’avait pas empêché de faire d’efforts pour appréhender certains aspects de la question, ou nommer dans son Cabinet des personnes nettement plus qualifiées, comme Feu Saïdou Sidibé, ou encore de disposer dans son gouvernement de personnalités comme Amadou Boubacar Cissé pour les financements internationaux. Mais, lorsque l’on est mystifié par Rabiou ou un Jidoud, il faut admettre qu’il y a péril en la demeure, très certainement et c’est bien dommage pour le Niger !
Maiga
- Détails
- Catégorie : Politique
Cela fait deux ans, jour pour jour, que Mohamed Bazoum préside aux destinées du Niger et de son peuple, au terme d’un processus électoral qui ne sera pas resté dans les annales politiques du pays comme l’un des plus aboutis. Après le douloureux épisode du Tazartché de Mamadou Tandja en 2009-2010 et le coup d’Etat du 18 février 20210, du Chef d’Escadron Djibo Salou, qui y mit fin, naquit la 7e République avec comme premier président de la République en la personne de Issoufou Mahamadou. L’éternel opposant et ‘’gueuleur’’ politique national parvint enfin à la lumière. Dieu, dans sa sagesse infinie, faisant toujours bien les choses, avait permis aux Nigériens de vivre le couronnement de celui qui se prenait pour le plus grand homme d’Etat que le Niger n’eût jamais eu avant lui. Car, si jamais Issoufou Mahamadou (à cause de la mort ou toutes autres circonstances de la vie) n’avait pas accédé à la magistrature suprême du Niger, très certainement que ses partisans lui auraient érigé un piédestal pour immortaliser sa mémoire et auraient, sans doute, regretté que le Niger contemporain eût manqué un dirigeant exceptionnel. Mais, comme nous le disions tantôt, Allah Le Très Sage fait bien les choses, puisqu’Il avait permis au Niger d’être, un jour, dirigé par Issoufou Mahamadou. A l’épreuve du pouvoir, les uns et les autres ont pu certainement voir ce que cette présidence a produit pour le pays, en une décennie : un pays profondément divisé, fracturé en mille morceaux, une économie exsangue dominée par une corruption endémique à un niveau stratosphérique, une insécurité permanente et une angoisse existentielle pour des lendemains incertains. Or, le hic, c’est que les mythes vivants ne résistent pas aux épreuves des faits et du temps, et il en est ainsi, aujourd’hui, d’Issoufou Mahamadou. Cependant, les Nigériens, dans leur écrasante majorité, lui auraient sans doute pardonné toute cette imposture monstrueuse ayant caractérisé sa gouvernance, si, un tant soit peu, il avait réellement oeuvré pour une véritable alternance politique au pouvoir, en lieu et place de cette mascarade électorale dont nous payons cash, aujourd’hui, les conséquences. Mais, ce serait sans doute trop demander de la part du personnage, ou ce serait tout simplement oublier que l’individu en question n’était pas capable de s’élever à la hauteur d’une telle vertu, à cause justement de sa nature foncière faite d’une grande part d’orgueil démesuré, voire de vanité crasse. Bref, voilà où aura conduit le Niger la perte des dimensions réelles du temps chez ‘’l’homme de la renaissance du Niger’’ !
Le tendon d’Achille du président Mohamed Bazoum est sans doute son Premier ministre
Parfois, journalistes et autres observateurs de la vie politique nationale se montrent assez sévères vis-à-vis du président Bazoum Mohamed en lui demandant, chaque année, de présenter un bilan aux Nigériens. Mais, l’on oublie ou feint d’oublier qu’il n’est pas exigé du Chef de l’Etat, dans un régime semiprésidentiel semiprésidentiel comme le nôtre, de se livrer à un tel exercice, chaque année, car il a été élu sur la base d’un programme quinquennal. Ce sera seulement à la fin de son mandat, lorsqu’il voudra solliciter à nouveau les suffrages des électeurs nigériens, qu’il devra se résoudre à se soumettre à cette obligation périlleuse pour lui. Ce sera en ce moment précis que les uns et les autres pourront lui reprocher de n’avoir pas fait ce qu’il avait programmé de réaliser durant son quinquennat. Mais, en réalité, si nous en sommes-là, c’est tout simplement à cause des survivances du régime d’Issoufou Mahamadou qui, dans sa propension à l’ostentatoire, avait artificiellement créé ce cirque annuel destiné à donner des chiffres insultants pour l’intelligence des citoyens nigériens sur ses soi-disant réalisations de son pompeux ‘’Programme de la Renaissance du Niger’’. En son temps, à l’entendre parler de son bilan, l’on se croyait déjà dans un eldorado nigérien, tant le tableau présenté était d’un pittoresque digne des pinceaux de Vincent Van Gogh ou de Claude Monet, probablement, les deux plus grands peintres de l’Histoire ! Voilà, peut-être, d’où serait venue cette erreur d’appréciation de l’action présidentielle !
En revanche, le Premier ministre, lui, n’a pas de mandat précis dans le temps, car il peut être démis de ses fonctions à tout instant. Le président Tandja l’avait fait, en 2007, en faisant partir son Premier ministre de l’époque, Hama Amadou, par une motion de censure à l’Assemblée nationale, après sept ans et demi passés à la tête du Gouvernement. Pourtant, à cette époque, l’on se rappelle bien que c’étaient Issoufou Mahamadou et ses partisans qui fustigeaient cette longévité de Hama Amadou à ce poste, mais cela ne l’avait point gêné de garder, durant ses deux quinquennats, le même Premier ministre, Brigi Rafini. Quelle inconséquence, diriez-vous sans doute !
C’est plutôt la DPG du PM qui doit faire l’objet d’une évaluation régulièrement
Comme vous le savez, depuis que le Niger contemporain a fait le choix du système démocratique, au début des années 90, c’est toujours le régime semi-présidentiel qui a été en l’honneur, sauf entre 1996 et 1999, période durant laquelle le général Baré avait doté le pays d’un régime présidentiel. Or, le régime semiprésidentiel est apparu dans l’Histoire des systèmes politiques comme une spécificité toute française conçue et inventée par la pensée politique gaullienne qui ne voulait pas d’un régime parlementaire jugé assez instable, et d’un régime typiquement présidentiel à l’américaine. Comme vous le savez, le général Charles de Gaulle vouait une haine mortelle contre les partis politiques qu’il accusait d’être souvent responsables des crises politiques ayant caractérisé les III et IV Républiques. C’est pourquoi il avait imaginé ce système hybride de semi-présidentiel qui empruntait un peu de parlementarisme et un peu de présidentiel, avec un Premier ministre comme chef du gouvernement. Le PM est acteur clé dans ce genre de système qui ne peut être démis directement par le président de la République, sauf par une motion de censure. Mais, en pratique, le général de Gaulle avait su faire preuve de beaucoup d’ingéniosité en demandant au PM qu’il nommait de lui transmettre une lettre de démission signée mais non datée. Ainsi, lorsqu’il voudra s’en séparer, il sortira seulement cette lettre de démission qu’il fera antidater, en s’évitant une procédure parlementaire incertaine, puisque, généralement, le PM est issu de la majorité parlementaire. Comme on le voit, le PM, en régime semi-présidentiel, est un personnage important, car en période de cohabitation, il efface même le président de la République. C’est lui qui détermine et conduit la politique de la nation. A cet effet, il produit ce que l’on appelle la Déclaration de Politique Générale (DPG) du PM qu’il présente devant l’Assemblée nationale pour demander la confiance du parlement. Cette DPG articule les principales orientations de son action à la tête du gouvernement. Durant le mandat du président de la République, c’est la mise en oeuvre de cette DPG qui doit constituer le centre d’intérêts de l’action gouvernementale. Ainsi, aujourd’hui, s’il y a un bilan à demander, ce ne sera au PR Bazoum, mais bien au PM Ouhoumoudou Mahamadou responsable de la mise en oeuvre du programme politique du PR. Or, c’est justement à ce niveau que se pose le problème, puisque le gouvernement d’Ouhoumoudou ne brille pas par de résultats tangibles. Récemment, pour se bouger les fesses, comme on dit, il avait requis les services de la Cellule d’Analyses des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPPEG), en vue de faire une évaluation de la DPG dans certaines de ses composantes. Elle-même, la DPG, en tant que telle, n’est pas un document lisible, bien élaboré, mais bien un catalogue de voeux pieux sans aucun lien les uns avec les autres. En un mot, c’est un bric-à-brac, qui n’est soustendu par aucune vision politique claire et arrêtée, et c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle sa mise en oeuvre se révèle difficile, voire impossible. Voilà, en quelque sorte, les causes objectives qui expliquent l’absence de résultats au terme de ces deux années de la présidence de Bazoum.
Et en cela, le président Mohamed Bazoum est désarmé, car il ne peut démettre le PM directement, le seul moyen restant la motion de censure. Or, à l’Assemblée nationale, sa marge de manoeuvre reste très limitée face au contingent de députés PNDS toujours aux mains de l’ancien système auquel appartient Ouhoumoudou. Le président Bazoum est ainsi condamné à cohabiter avec un Premier ministre incompétent mais puissant politiquement. De grâce, évitons-lui ce supplice de présenter un bilan, chaque année !
Amadou Madou
- Détails
- Catégorie : Politique
Dans un acte solennel d'unité et de foi, les structures des Associations Islamiques du Niger ont orchestré une prière collective ce vendredi à la Grande Mosquée de Niamey. L'objectif de cet événement historique était de solliciter la protection divine pour le Niger et son peuple.
Guidée par la lumière spirituelle du Cheick Djibril Soumaila Karanta, cette prière, la deuxième en son genre depuis les sanctions, a vu la participation fervente de fidèles musulmans venus de tous les coins de la ville de Niamey. Le message transcendantal de cette réunion de dévotion était d'implorer le Tout-Puissant pour qu'il entoure le Niger de sa protection face à toutes les menaces.
L'événement, marquant un acte de solidarité nationale sans précédent, a été une démonstration poignante de foi. La Grande Mosquée a accueilli une multitude de croyants, répondant à l'appel de lecture du Saint Coran et de prières collectives (Assar et Kounoute) dirigées par les associations islamiques. L'objectif était clair : solliciter la bienveillance d'Allah pour la nation et son peuple, en quête d'une paix durable.
Dans une déclaration pleine de ferveur, les Associations Islamiques du Niger et les leaders religieux ont appelé l'ensemble des citoyens des huit régions du pays, ainsi que les membres de la diaspora, à observer un jeûne surérogatoire chaque jeudi. Cette démarche pieuse visait à invoquer abondamment le Tout-Puissant pour la paix inébranlable du Niger.
Nigerdiaspora
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Niger célèbre aujourd’hui, la deuxième édition de la Journée Nationale du Relais Communautaire. À cette occasion, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Mohamed Toumba a livré hier matin un message. Le thème retenu pour cette deuxième édition est « Le Relais Communautaire de Développement, vecteur du changement social des comportements ».
Dans ce message commémoratif, le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a rappelé que le 10 novembre a été décrété Journée Nationale du Relais Communautaire par décret N° 2022-854/PRN/MAT/DC du 3 novembre 2022 en guise de reconnaissance à son immense contribution au développement à la base.
« Cette Journée constitue une occasion unique pour le gouvernement, les partenaires et les autres acteurs faisant recours aux relais de célébrer le volontariat communautaire afin de promouvoir et valoriser le travail significatif de ces acteurs communautaires au bénéfice de la patrie », a-t-il souligné.
Le Général Mohamed Toumba a ensuite souligné la pertinence du choix de ce thème « Le Relais Communautaire de Développement, vecteur du changement social des comportements » qui, estime-t-il est une marque de reconnaissance du rôle important que les relais communautaires jouent dans la promotion d’un changement social de comportement de sa communauté à travers les séances de sensibilisation, d’information et d’orientation. « La contribution des relais communautaires de développement est indéniable, car elle permet d’assurer des actions de proximité à moindre coût, mais aussi de pérenniser les résultats des interventions des projets », a-t-il affirmé.
Le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, a relevé que l’institutionnalisation de cette journée du relais communautaire est la résultante d’un long processus conduit depuis 2015 avec la participation des autres ministères sectoriels. Il a commencé avec l’élaboration et l’adoption du guide d’orientation et de référence sur le relais communautaire à travers le décret 2017-882/PRN/MAT/DC du 10 novembre 2017 et son arrêté d’application N° 020 /MDC/AT du 30 avril 2019. Le développement des communautés à la base de notre pays, le Niger, reste une des priorités majeures des plus hautes autorités avec à leur tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, chef de l’État, qui ont foi en ces agents de développement à la base.
« C’est pourquoi, dans un souci d’harmonisation et de cadrage des activités du Relais Communautaire de Développement, le Gouvernement du Niger a placé l’ancrage institutionnel des relais communautaires à l’Agence Nigérienne de Volontariat pour le Développement (ANVD) », a-t-il dit. Le Général Mohamed Toumba a rassuré que son département ministériel, à travers l’ANVD, est résolument engagé dans la recherche des voies et moyens en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des relais communautaires. Il a enfin renouvelé ses sincères remerciements à tous les partenaires techniques et financiers (PTF) qui appuient l’organisation de cette journée.
Yacine Hassane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
C’est sous une forte pluie qui a arrosé Niamey pendant plusieurs heures que les membres du comité de Pilotage (Copil) du projet AmplifyChange Niger ont tenu a honoré de leur présence la Deuxième réunion du Projet « Activité d’amélioration » de la performance des politiques et stratégies de DSSR en Afrique de l'Ouest et en Afrique Australe. C’était le 7 Août dernier au complexe Le Mafé de Niamey. Le jeu il faut le dire en vaut la chandelle. Cette réunion présidée par Dr Ibrahim Souley, Directeur Général de la Santé de la Reproduction, président du Copil, rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la subvention stratégique BR5S-UVKV T8 de AmplifyChange menée par la Coalition des Acteurs pour le Repositionnement de la Planification Familiale (CAR/PF). Elle a permis aux participants d’être au parfum des importantes réalisations effectuées par le projet dont le bilan est tout simplement positif. Le président du Copil, Dr Ibrahim Souley a relevé les progrès enregistrés par le Niger et a appelé les membres du comité de pilotage à redoubler d’efforts pour le maintien honorable de la place de notre pays dans ce domaine.
L’expert Pays, Yaou Moussa a ensuite pris la parole pour détailler toutes les activités menées ainsi que les résultats enregistrés. Au nombre de ces activités, AmplifyChange du Niger a tenu un Forum municipal dans la commune de Loga, région de Dosso. Cette importante rencontre a regroupé 60 participants parmi lesquels des représentants des services étatiques, des Organisations à Base Communautaire, des groupements féminins, des Associations des jeunes, des religieux et des chefs coutumiers. Au cours de ce forum, des discussions ont été menées sur les thèmes: défis, enjeux et recommandations à différents niveaux. Ce Forum a été suivi par celui de Niamey qui a regroupé 50 participants dont des représentants des services étatiques, des ONGs nationales et internationales et des religieux qui ont discuté sur plusieurs thèmes relatifs aux défis, enjeux et recommandations à différents niveaux.
- Détails
- Catégorie : Politique
La deuxième réunion du cadre de concertation sur la décentralisation au titre de l’année 2022 s’est tenue le vendredi 11 novembre 2022, dans la salle de banquets de la Primature. L’objectif de cette rencontre est d’échanger avec toutes les parties prenantes sur les avancées enregistrées, les défis à relever et trouver des pistes devant améliorer la mise en œuvre de la décentralisation au Niger. C’est le ministre en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
A cette occasion, le ministre en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation a d’abord relevé les chantiers majeurs de la décentralisation qui ont été passés en revue lors de la première rencontre, tenue en janvier 2022. Il s’agit, rappelle-t-on, du financement de la décentralisation à travers le transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales ; du processus de la mise en place de la Fonction Publique territoriale ; des réformes majeures tendant à donner plus de lisibilité à la décentralisation. Pour donner suite aux différents engagements qui ont été pris, le Ministère en charge de la Décentralisation a, selon M. Hamadou Adamou Souley, redoublé d’efforts dans la mise en œuvre des réformes engagées dont la tenue d’un séminaire gouvernemental sur le transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux Collectivités Territoriales ; la poursuite du renforcement des capacités des élus locaux et des autres acteurs de la décentralisation ; la dynamisation des Cellules d’Appui à la Décentralisation ; l’adoption des décrets supplémentaires dans le cadre de la mise en place de la Fonction Publique Territoriale et l’élaboration des guides pratiques sur la Fonction Publique Territoriale.
Aussi, a-t-il souligné, de nombreuses autres actions sont en cours de finalisation comme la relecture des textes régissant l’ANFICT, la révision de la Stratégie Nationale de Formation des Acteurs et l’amélioration des capacités d’actions de la DGDCT à travers sa dotation en ressources humaines et matérielles suffisantes. «Eu égard à l’ampleur des attentes, ces actions restent perfectibles du fait du contexte sécuritaire actuel dans lequel évolue notre pays et qui exige des efforts soutenus pour assurer aux citoyens la quiétude nécessaire gage d’un développement harmonieux», a reconnu le ministre en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Auparavant, la Cheffe du Bureau de la Coopération Suisse au Niger et cheffe de file des partenaires du secteur de la décentralisation, Mme Pia Hänni a, après avoir énuméré les avancées enregistrées et les défis à relever tant au niveau normatif et institutionnel qu’au niveau des collectivités territoriales et partenaires techniques et financiers, fait part au Gouvernement de leur proposition en tant que partenaires. Ces propositions portent entre autres sur l’établissement d’une feuille de route détaillée, précise et réaliste sur le transfert des ressources et la mise en place effective de la fonction publique territoriale avec des indicateurs progressifs par année, un suivi étroit et une discussion sur les progrès. Les partenaires ont également proposé au moins 5% de transfert financier à l’horizon 2026 qui, du reste, semble acceptable au regard de l’ambition d’atteindre les 20% définis par l’UEMOA d’ici 2035. C’est une manière prometteuse de sortir, selon Mme Pia Hänni, du narratif figé de ne pas avancer sur le transfert des ressources, parce que les capacités des collectivités territoriales ne seront pas à la hauteur. Elle a enfin renouvelé l’engagement continue des PTF aux côtés des autorités nigériennes et les a par ailleurs invités à continuer à mettre les forces ensemble pour le bien être du pays et de la population nigérienne.
En vertu de la subsidiarité et de leur proximité avec les citoyennes et les citoyens et disposant des meilleures connaissances sur les défis, les besoins et les potentialités locales et dotées d’une légitimité démocratique renouvelée, les autorités locales représentent selon SE Hermann Nicolai, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger et Chef de file adjoint PTF du secteur de la décentralisation, un potentiel important pour la fourniture de services sociaux de base. Elles constituent la base pour une plus grande stabilité du territoire et un développement économique local durable. «Nous devons tous ensemble savoir utiliser ce potentiel, l’encourager et le promouvoir», a conclu le diplomate allemand.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, hier dimanche 11 décembre 2022, à destination de Washington, aux États-Unis, où il participera du 13 au 15 décembre 2022 au deuxième Sommet des Dirigeants Etats-Unis/Afrique.
Dans la capitale américaine, les travaux du sommet démontreront l’engagement durable des Américains envers le continent et souligneront l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique ainsi qu’une coopération accrue sur les priorités mondiales partagées. L’Afrique reste en effet une priorité du Président Biden qui a compris que ce continent façonnera l’avenir du monde en s’attaquant aux défis les plus urgents et en saisissant les opportunités. Ce sera une façon pour le dirigeant de la première puissance mondiale de se positionner dans un espace économique concurrentiel et multipolaire.
L’ordre du jour de la rencontre sera axé autour de trois thématiques clés que sont la démocratie, la gouvernance et la sécurité. Le sommet comprendra des sessions qui porteront sur les thèmes suivants : la diaspora et les jeunes leaders africains ; la santé mondiale et la sécurité alimentaire ; le changement climatique et l’énergie ainsi que les investissements dans les infrastructures.
Le Président BAZOUM saisira toutes ces opportunités pour promouvoir la destination Niger, pays aux immenses potentialités, comme à chaque occasion. Le récent PDES de Paris a d’ailleurs montré toute la confiance des investisseurs et partenaires au développement pour le Niger, terre d’opportunités.
Le Chef de l’Etat a toujours montré un intérêt particulier pour la coopération avec les Etats-Unis dont les relations sont au beau fixe, en atteste la visite de travail et d’amitié effectuée en novembre 2021 ainsi que celle en marge de l’assemblée générale de l’ONU au Texas en septembre 2022.
Les thèmes des débats précités intéresseront naturellement le Président de la République dont le pays évoluant dans un environnement de plus en plus insécure a réalisé sa première alternance démocratique passant le pouvoir d’un président élu à un autre choisi par le suffrage du peuple nigérien.
La diversification des partenaires économiques a toujours été un leitmotiv du Président BAZOUM qui a constamment voulu le meilleur pour son pays et dans des domaines structurants. Les Etats-Unis et le Niger entretiennent une coopération empreinte de compréhension et de respect mutuel et basée sur les 4D, à savoir : Diplomatie-Démocratie-Développement et Défense.
La pertinence de l’aide au développement et les appuis multiformes des USA au Niger, à travers les projets et programmes de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) portent sur une enveloppe de près de 200 millions de dollars, inscrits dans plusieurs secteurs.
D’autres programmes spéciaux sont initiés par le Gouvernement américain tels que l’African Growth Opportunity Act (AGOA, créé en mai 2000), axé sur le commerce et les opportunités commerciales en Afrique. Le Millenium Challenge MCA-Niger est financé à hauteur d’environ 250 milliards FCFA dans des projets d’irrigation, d’agriculture et de réhabilitation de routes dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Tillabéry.
Les Etats-Unis qui interviennent également dans le domaine de la défense et de la sécurité, sont présents au Niger aux termes d’un Accord en date du 14 juin 1962.Les premières relations entre les deux pays remontent à 1961.
Le Président de la République est accompagné dans ce déplacement d’une importante délégation composée de : Mme Khadîdja BAZOUM, Première Dame de la République du Niger ; M. Hassoumi MASSOUDOU, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Alkache ALHADA, Ministre du Commerce ; M. Mahaman Sani MAHAMADOU, Ministre du Pétrole ; M. Ahmat JIDOUD, Ministre des Finances ; M. Rabiou ABDOU, Ministre du Plan ; M. Ibrahim SANI ABANI, Directeur du Cabinet du Président de la République ; M. l’Ambassadeur Kiari LIMAN TINGUIRI, Ambassadeur du Niger aux Etats-Unis.
(Cellule de Communication à la Présidence de la République)
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Le parti Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriva) et ses alliés ont décidé de soutenir le candidat du PNDS-Tarayya, M. Bazoum Mohamed pour le 2ème tour de l’élection présidentielle qui va l’opposer à M. Mahamane Ousmane, du parti RDR-Tchanji. L’Annonce a été faite lors d’une déclaration rendue publique, hier 3 février 2021, au siège du MPR-Jamhuriya.
Le Secrétaire du MPR Jamhuriya, M. Mahamadou Zada, qui a lu la déclaration a précisé que c’est suite à un conseil extraordinaire et après un examen approfondi de la situation Socio-politique nationale et sur rapport de son Comité Exécutif Central (CEN) et après concertation et en accord avec les partis politique alliés, que le parti et ses alliés ont décidé d’apporter leur soutien au candidat Bazoum Mohamed du PNDS Tarrayya, à l'occasion du 2ème tour de l'élection présidentielle du 21 Février 2021. Le parti et ses Alliés « invitent leurs militants et sympathisants à se mobiliser et à s'investir pleinement dans la campagne électorale en cours en faveur du candidat Bazoum Mohamed ». Ils appellent leurs militants et sympathisants à se mobiliser pour voter massivement en faveur du candidat Bazoum Mohamed, en vue d'une victoire éclatante le 21 Février 2021, a ajouté M. Zada.
Le Bureau Politique National du Mouvement Patriotique pour la République et les partis alliés se sont également félicités de l'organisation des élections locales, législatives et présidentielle des 13 et 27 décembre 2020 qui se sont déroulées globalement dans le calme avec un taux de participation très appréciable. « Le Bureau Politique National (BPN) du Mouvement Patriotique pour la République MPR Jamhuriya et les partis alliés se félicitent également de la forte mobilisation des militants de leurs partis enregistrée à l'occasion de ces scrutins.
Le parti s’est félicité des « résultats fort encourageants, le classant au second rang à l'issue des élections locales, à la 3ème place aux élections législatives et 4ème à l'issue de l'élection présidentielle 1er tour sur l'échiquier politique national ».
La déclaration précise que cette décision de soutenir le candidat Bazoum Mohamed a été prise conformément aux dispositions des Articles 17, 78, 79 et 80 des Statuts dudit Parti et en considérant l'accord préalable des partis alliés après concertation avec leurs différents responsables. Mais aussi dans le soucis du renforcement de la cohésion sociale et de l'unité nationale et conscient de l'attachement des concitoyens à la stabilité politique et institutionnelle, « gage d'une paix durable et du maintien des conditions d'un développement économique et social de notre cher pays mais aussi après une analyse objective de la situation et au regard de tous les défis qui se posent actuellement à notre pays, et prenant en compte les résultats des échanges avec les différents leaders de l'échiquier politique national d'une part et des deux candidats en lice pour le second tour d'autre part ».
Enfin, le parti de Albadé Abouba et ses alliés ont lancé un appel à tous les citoyens en vue d'un comportement exemplaire à l'occasion de ce scrutin, en ne mettant en avant que le seul intérêt du Niger et de son peuple.
Notons qu’auparavant, le président du parti MPR-Jamhuriya a pris la parole pour indiquer que leur choix de soutenir le candidat Bazoum Mohamed a été difficile mais qu’il est volontaire, souverain, justifié et guidé par le seul intérêt de la Nation nigérienne.
Mahamadou Diallo
04 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Cinq bureaux de vote à l'École rive droite, le vote a commencé à 7h30mn et tout se passe bien, dans le calme.
Les électeurs affluent régulièrement, votent dans le calme sous la vigilante attention des forces de défense et de sécurité discrètement disséminées dans la cour de l'école.
Les observateurs et délégués veillent au grain les opérations de vote.
Tout le matériel est arrivé à temps : bulletins de vote, encres sèches et indélébiles et fiches électorales. Aucune anomalie technique apparente dans ce centre de Rive droite 1, Karadjé.
A suivre
- Détails
- Catégorie : Politique
Partout dans le pays quand on voit comment les Nigériens s’expriment avec enthousiasme pour l’alternance et pour le changement incarné par Mahamane Ousmane. Depuis, l’ont ne peut théoriquement rien craindre pour sa victoire certaine. A Tillabéri, Niamey, Dosso, Zinder, avec des poches importantes dans bien d’autres régions, l’on ne peut plus mettre en doute le sacre de l’homme qui, autant par ses qualités intrinsèques que par la sincérité de ses soutiens, tient le secret de ses élections qui se passent en sa faveur et ce, malgré l’intox d’une certaine presse qui s’évertue à montrer au nom d’un score truqué – ces 39,30% - que Bazoum Mohamed serait le candidat favori dans les élections nigériennes. Il n’en est rien et les bons esprits en sont convaincus. D’ailleurs un tel discours ne vise qu’à faire de la manipulation et c’est certainement sur une telle perception manipulatrice des enjeux de ces élections que certains avaient été abusés pour finalement, être orientés vers une candidature qu’ils récusaient, qu’ils rejetaient. D’ailleurs ces revirements spectaculaires avaient surpris plus d’un car rien, objectivement, ne pouvait faire comprendre un choix aussi contradictoire, irrationnel au regard du discours récent que certains des nouveaux alliés avaient tenus il y a seulement quelques jours. On ne savait pas qu’ils partaient chez des charlatans qui pouvaient mieux les rassurer que des électeurs qu’ils ne pouvaient pas convaincre. On comprend que des bases et non des moindres s’y opposent aujourd’hui, refusant d’aller dans une direction où les discours de leurs responsables, naguère, les appelaient à s’en méfier, à s’en distancer. Elles ont même compris qu’elles n’ont rien à gagner ; et que le revirement ne vient que de la part de personnes qui avaient à protéger des promesses de positions dans la nouvelle architecture que le candidat entend mettre en place si jamais il venait à être élu, au grand malheur des Nigériens ainsi qu’il le disait lorsque, à Tahoua, sidérés par les fiascos répétitifs de sa tournée, sur un ton menaçant, il promettait l’enfer aux Nigériens, poussant jusqu’à ses alliés à se méfier de lui et de son aventure.
Pour certains, quand quelques- uns après avoir souffert dans leurs relations au sein de la MRN aient «choisi» de repartir dans le même enfer, c’est que la main qui les y avait conduits dès au départ, serait revenue à la rescousse d’un candidat, son poulain en difficulté d’alliance pour l’aider à nouer des relations avec des leaders avec lesquels, il n’avait jamais su cultiver de bonnes relations pour les convaincre à venir vers son camp.Peut-on alors logiquement attendre à ce que la gestion de leurs relations nouvelles conçues aux forceps soit facile.Mahamadou Issoufou pourrait donc avoir joué un rôle important dans ce nouveau commerce politique dans la peur de perdre le pouvoir et d’avoir à faire face à des représailles pour répondre de sa gestion faite de scandales multiples. Mais l’on se demande quelle garantie peut-il donner lorsque ce ne sera plus lui qui gouvernera, sachant que ce Bazoum ne saurait être sa marionnette qu’il pourrait manipuler, en tenant à distance une manette pour le téléguider en fonction de ses propres attentes. Bazoum, en vérité, peut ne pas être de ce genre, il l’est d’ailleurs en regardant derrière dans le rétroviseur, par exemple dans l’affaire du passeport libyen de Bachir Saleh au cours du premier mandat de Mahamadou Issoufou, où tous les Nigériens étaient scandalisés en indexant directement le président Issoufou. Aussi, dans la garantie qu’il pourrait avoir cru trouver en ses 80 députés «volés», peut-on croire que ces gens puissent avoir et entretenir une relation durable avec Bazoum au pouvoir surtout lorsqu’il pourrait penser que certains d’entre eux, ne devraient plus mériter les promesses anticonstitutionnelles de postes, étant entendu que sur le terrain, pendant la campagne, ils n’auront jamais pu démontrer qu’ils sont capables de susciter une mobilisation importante autour du candidat qui leur garantissait des positions de confort dans sa nouvelle administration. Il y a donc de bonnes raisons à s’en méfier surtout qu’il s’agit du même Pnds qui a toujours su trahir des alliés qu’il ne sait que mépriser et marginaliser. Les militants ont donc de bonnes raisons de se méfier de ce nouveau rapprochement car le premier dont ils ont souvenance, ne leur aura rien laissé comme bon souvenir. Des patrons étaient partis se sucrer, baignant dans l’huile comme on le dit vulgairement, pendant que la grande base muette vivait, pardon vivotait de la misère crasse, ne comprenant pas ce que la nouvelle amitié leur apportait.
Le match est d’autant jouable pour l’Opposition qu’en occupant ses places aujourd’hui au sein d’une CENI et par sa maitrise de son fonctionnement, et surtout de ses bureaux de votes dont elle peut savoir où doivent-elles se situer sur l’ensemble du territoire, elle a un oeil désormais vigilant pour surveiller l’ensemble du processus. Elle en est d’autant plus déterminée qu’elle a envoyée partout des militants engagés qui ne peuvent rien céder car incorruptibles, engagés pour la cause politique noble qu’ils défendent, celle d’assurer l’alternance, de rendre possible le changement dans un pays excédé par l’errance d’un socialisme à la dérive.
Doutes et même scepticisme…
On peut croire que l’adversaire a aussi compris les bouleversements que cette donne intègre désormais dans le système qu’il mettait en place, ne pouvant plus compter sur aucun levier qui puisse lui garantir la victoire facile qu’il escomptait, victoire presque honteuse, car cherchée par des moyens qui n’honorent pas des hommes qui ont fait croire qu’ils sont des démocrates bon teint et que leur parti serait le plus grand du pays mais qui ne peuvent malgré tout assurer des conditions de transparence et d’équité dans l’organisation de ces scrutins. En tout cas, depuis des jours, les observateurs de la scène politique nigérienne ont pu comprendre que le candidat Bazoum semble gagné par un certain doute, une certaine perte de confiance en lui-même.
En plus de dire au Centre de Conférence Mahatma Gandhi que ses adversaires sont confiants en leur rapport de force – un lapsus peut-être de la part du philosophe – on peut l’entendre avertir ses supporteurs que le nombre importants de partis politiques qui soutiennent sa candidature ne pourrait être regardé comme un gage de réussite à l’issue de ces élections qui, prévient-il, seront difficiles. C’est son mot. Il a sans doute compris que ce ne sera pas une partie de plaisir, ses adversaires étant décidés à ne pas lui laisser la tâche facile surtout quand il peut voir à quel point les Nigériens, partout où il passe, n’expriment aucun enthousiasme pour sa cause, pour son combat de la continuité. Aussi les appelait- il à redoubler d’efforts, d’intelligence pour occuper le terrain car au soir du 21 février, peut-il comprendre, la douche risque d’être trop froide pour son camp déjà vaincu par le doute.
Depuis quelques jours, à la suite de plusieurs déceptions consécutives à la qualité des mobilisations qu’il a pu voir autour de lui avec ses nombreux partis qui l’accompagne, il a compris que son affaire-là est gâtée dey. Dans son discours, on peut désormais entendre «si je suis élu», expression par laquelle il intègre désormais l’option de l’échec car conscient de la multitude inutile qui l’entoure, opportuniste et matérialiste, cupide et avide. La campagne de l’opposition est trop forte et d’un haut niveau qui ne peut lui laisser aucune chance. On peut d’ailleurs voir qu’au sein de son petit monde, depuis des jours, des hommes hésitent, trainent les pas, ne croyant plus à l’aventure d’un candidat imposé, aujourd’hui embourbé du fait de grands handicaps qui compliquent sa candidature déjà problématique dès le départ. Et tous, depuis des jours parlent mal, accumulant les abus verbaux et des outrages impardonnables au regard de leur âge et de leurs rangs. Tout le monde comprend aujourd’hui que la stabilité, même avec 80 députés, lorsque les Nigériennes et les Nigériens rejettent une «candidature forcenée», pourrait plus venir de ce camp par les difficultés qui éprouvera à diriger un peuple qui refuse. Or, cela peut plus préoccuper qu’une dissolution chirurgicale d’une assemblée qui pourrait être envisagée sans être la solution ultime, et que certains, le redoutant, veulent présenter comme une catastrophe pour le pays. Tout le monde sait que ces élections, dans les conditions où elles se sont passées, ne donnent qu’une configuration erronée de la représentation des partis politiques à l’Assemblée Nationale. Tout a fait concocté pour le coup K.O. qui a tragiquement échoué, au grand malheur d’un système qui prévoyait le pire pour le pays lorsqu’il serait seul à gouverner, ne voulant partager le pouvoir avec aucun autre sur l’échiquier.
Mais malgré tant d’indices qui rassurent l’Opposition, celle-ci doit être encore plus vigilante en envoyant les hommes et les femmes avertis qu’il faut pour être dans les bureaux de vote, suivre la transmission des résultats, contrecarrer la fraude, et rendre impossible par la mobilisation de l’armée le braquage et le bourrage des urnes, la falsification des PV. C’est d’une urgence historique qu’il s’agit !
Le sacrifice d’une journée devrait donc sauver le pays et sa démocratie.
AI
- Détails
- Catégorie : Politique
Dosso abrite depuis hier un atelier de consolidation des programmes opérationnels pour l’élaboration du plan d’action 2021-2025 de l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens). Cette rencontre de trois jours regroupe les différents ministères impliqués dans la mise en œuvre de l’initiative 3N, la société civile, le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires et d’autres partenaires de l’I3N.
A l’ouverture des travaux, le conseiller technique du Haut-commissaire de l’Initiative 3N M. Jimraou Aboubacar a remercié les participants pour leur présence à cette importante rencontre. Il a en outre souhaité que cette étape soit couronnée de succès afin de sortir avec des documents presque prêts qui permettront d’établir la revue qualité.
Le coordonnateur technique de la plateforme paysanne du Niger M. Idrissa Moumouni a indiqué que la plateforme paysanne du Niger est un réseau composé des organisations paysannes faitières qui interviennent dans tous les domaines du secteur rural. Avec le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, a-t-il souligné, c’est un souhait de la plateforme paysanne qui est devenu aujourd’hui concret en termes de souveraineté de sécurité alimentaire. «Il y a eu un premier plan d’action où la plateforme a été associée. Et il a été réalisé un bilan alternatif», a précisé M. Idrissa Moumouni. En 2020, la plateforme paysanne a également réalisé un autre bilan paysan du plan d’action de l’Initiative 3 N.
Aujourd’hui, a dit en substance M. Idrissa Moumouni, la plateforme paysanne se sent honorée d’avoir été invitée à l’élaboration, à la consolidation des différents programmes qui ont déjà été validés par les maîtres d’ouvrages qui sont les ministères et pour la nutrition, la direction au niveau du ministère de la Santé. Le coordonnateur technique de la plateforme paysanne a affirmé que son institution veillera à ce que la cohérence entre les différents programmes puisse être mieux perçue et surtout faire en sorte que les attentes des producteurs puissent être prises en compte par les différents ministères qui sont les maîtres d’ouvrages.
La plateforme a profité de l’occasion pour partager avec les participants le bilan de son programme paysan qu’elle a réalisé en octobre 2020 avec l’appui de l’Initiative 3N.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
09 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
La 1ère semaine de septembre, l'Agence française de développement au Niger (AFD) a accueilli à Niamey son nouveau directeur, M. Jean-Christophe Maurin.
Docteur en géophysique pétrolière, professeur des universités, M. Maurin a notamment travaillé pour le ministère français des Affaires étrangères au Congo et au Sénégal, puis en administration centrale, chargé de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Il a intégré l'AFD en 2009 où il est devenu responsable de la division Éducation et formation professionnelle, avant de rejoindre Kinshasa en 2013 en qualité de directeur de l'AFD en République démocratique du Congo.
(Source : Ambassade de France au Niger)
06 septembre 2017
Source : http://lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Développement du capital humain : Doter le Niger d’une feuille de route assez solide dans le domaine
La Direction du cabinet du Premier ministre avec le soutien financier de la Commission de la CEDEAO, a organisé, hier matin à la Primature, un atelier national de lancement des activités sur le Développement du capital humain au Niger (DCH). Il s’agit pour les participants de faire en sorte que notre pays soit doté d’une feuille de route assez solide qui permettra d’amorcer le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale sur le Développement du Capital Humain, à l’instar des autres pays membres de la CEDEAO. Le lancement de cette activité a été présidé par le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou. L’ouverture a été marquée par la présence du Représentant résident de la CEDEAO et les autres parties prenantes.
Dans le cadre du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale sur le développement du capital humain, il a été créé auprès du Cabinet du Premier Ministre, deux instances, à savoir un Comité interministériel sur le développement du capital humain, qui est l’organe de pilotage politique de la stratégie nationale puis un Comité Technique sur le développement du capital Humain qui est chargé de la mise en œuvre opérationnelle des décisions du Comité interministériel. Le Comité interministériel est composé des ministères techniques intervenant dans le développement du capital humain, et a pour principales missions de donner des orientations sur l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie nationale de superviser et valider les travaux du Comité technique. Quant au Comité Technique sur le développement du capital humain, il est chargé d’élaborer une stratégie nationale du développement du capital humain, conformément aux orientations du Comité interministériel, de favoriser la synergie entre la stratégie nationale et la stratégie régionale, d’appuyer les points focaux nationaux de la stratégie et de veiller à la mise en œuvre des décisions prises par le Comité Interministériel. Ce comité est aussi chargé d’assurer la cohérence des programmes issus des programmes sectoriels, de proposer des actions de promotion de Développement du Capital Humain et de renforcement des capacités des acteurs, de proposer des actions de renforcement du cadre juridique et réglementaire, d’assurer le suivi et l’évaluation de la stratégie nationale et d’assurer aussi la coordination des groupes sectoriels.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, a rappelé que le développement du Capital Humain représente l’axe 3 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. Citant le Premier ministre, il a indiqué que le Gouvernement du Niger entend mettre un accent particulier, sur des secteurs favorisant un développement soutenu du capital humain: éducation, santé, jeunesse, sports et cadre de vie.
Pour ce qui est de l’éducation, M. Laouali Chaibou a affirmé que les actions majeures permettront de relever les principaux défis liés à l’accès, à la qualité du système d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’à l’adéquation de l’offre de formation aux besoins du marché de l’emploi. Pour ce qui est de l’accès à l’éducation, « les principales actions portent sur l’amélioration de la disponibilité des infrastructures et du personnel enseignant », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est des infrastructures, le directeur de cabinet du Premier ministre a dit que le Gouvernement met en œuvre un vaste programme de construction de classes pour remplacer progressivement les classes en paillote, du préscolaire au secondaire. «L’intérêt porté à l’éducation de nos enfants, est d’autant plus grand, que le Président de la République s’investit personnellement pour suivre ce secteur au même titre que la sécurité», a-t-il ajouté.
Selon le directeur de cabinet du Premier ministre, dans le domaine de la santé, le Gouvernement fournit des efforts pour améliorer l’accès et la qualité des services à travers la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures sanitaires, l’amélioration des plateaux techniques et la logistique dans les formations sanitaires et le renforcement des capacités en ressources humaines et l’amélioration de la disponibilité et l’accessibilité aux produits de santé.
Auparavant, le Représentant résident de la CEDEAO a expliqué que la stratégie du développement de capital humain de la CEDEAO couvre trois thèmes centraux à savoir la santé et la nutrition, l’éducation, la compétence et la participation au marché du travail, l’entreprenariat, l’inclusion financière et paiement numérique. Selon M. Gnamien Guillaume N’Dri, la stratégie du développement de capital humain de la CEDEAO permettra d’améliorer la vie d’environ 160 millions de personnes dans la région en scolarisant cinq million d’enfants supplémentaires, 110 millions des jeunes supplémentaires (étudiants ou employés), 112 millions de personnes supplémentaires à l’accès aux services financier et aux crédits d’ici 2030.
Par Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Mahamadou Issoufou en appelle à « une procréation responsable » car il prévient que l'explosion démographique compromettra l'adaptation au changement climatique. Une interprétation erronée de l'islam a entraîné une explosion du taux de natalité au Niger, entravant la lutte du pays pour s'adapter à la crise climatique et préserver ses ressources qui s’amenuisent, a affirmé le président du pays.
Cet enchevêtrement de questions est susceptible d'avoir un impact de plus en plus direct sur la politique européenne, a déclaré Mahamadou Issoufou, qui a fait observer que la migration pourrait dépasser les niveaux atteints lors la seconde guerre mondiale. "Tout est lié dans ce village planétaire. Comme on dit, un papillon peut battre des ailes au Brésil et causer une tornade à Houston", a déclaré Issoufou, qui a été présenté par Emmanuel Macron et Angela Merkel comme l'un des dirigeants les plus éloquents d'Afrique.
Issoufou affirme qu'il a progressivement induit la baisse du taux de natalité dans son pays qui était de plus de sept enfants par femme, le taux de natalité le plus élevé au monde depuis une décennie.
Le Président Issoufou, présenté par Emmanuel Macron et Angela Merkel comme l'un des dirigeants les plus éloquents d'Afrique
Il a déclaré au Guardian : "Avant l'avènement de l'Islam, les femmes se mariaient à l'âge de 18 ans, mais à cause d'une interprétation erronée de l’Islam, les jeunes filles ont des enfants à l'âge de 12 ou 13 ans. Mais que dit le Coran ? Si une personne instruite fait une lecture du Coran, elle comprend qu’il est question de procréation responsable. L'Islam ne recommande d'avoir des enfants que si l'on peut en prendre soin et les éduquer correctement.
- Détails
- Catégorie : Politique
Pour le scrutin présidentiel du 22 novembre prochain, le Président et candidat, M. Roch Marc Christian Kaboré, ne sera pas en manque d’arguments pour mener une campagne soutenue. Il peut aussi miser, d’une part sur son programme politique assorti d’une vision d’avenir, et d’autre part sur le bilan de ses cinq années d’actions au service du Pays des Hommes Intègres. Ce bilan, même si gravement contrarié par une situation sécuritaire tendue qui a eu pour effet de remettre aux calendes grecques certaines ambitions de développement, ne pèserait pas moins dans la balance en faveur du président-candidat.
Il faut dire que la bourrasque des attentats terroristes perpétrés en plein cœur de la capitale burkinabé aux premières heures de ce premier mandat du Président Roch Marc Christian Kaboré, suivies de la série noire des attaques répétées à l’intérieur du pays, n’étaient pas pour créer un climat propice à une saine émulation une meilleure conduite des actions de développement. A l’insécurité ambiante, il faut aussi ajouter l’instabilité de l’équilibre budgétaire du fait de la lourde ardoise des engagements du gouvernement de transition qu’il fallait honorer au nom du principe de la continuité de l’Etat. Il y avait également ce front social délétère inhérent aux stigmates de l’insurrection populaire ayant emporté le régime de Blaise Compaoré, avec une certaine accentuation des revendications pressentes des syndicats et des structures de la société civile.
Mais face à tous ces défis le Pays des hommes intègres a su se tenir débout en jouant la carte de la résilience. Envisageant l’avenir du pays avec un réel optimisme, tout en gérant les impératifs d’ordre sécuritaire, les nouvelles autorités se sont mises à l’œuvre sur les autres fronts du développement, notamment en actionnant les manettes de la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois.
Qui mieux que le directeur du Bureau de suivi du programme présidentiel (BSPP), Dr. Mathias Somé, peut nous édifier sur le chemin parcouru au cours des cinq ans de mise en œuvre du programme du Président Roch Marc Christian Kaboré ? Nous l’avons rencontré. Et il nous a expliqué qu’au départ, les ambitions du programme présidentiel pour impulser la locomotive du développement économique s’articulaient autour de 626 engagements. Cependant, au regard des pesanteurs du moment qui freinaient la machine, il a fallu revoir la copie pour se concentrer sur 147 de ces engagements, dans six domaines clés que sont la santé, l’eau et l’assainissement, l’énergie, l’agriculture, la nutrition et les infrastructures. Il s’agissait, selon Dr Somé, de focaliser les moyens disponibles sur des actions décisives pouvant permettre d’atteindre les populations dans leur vraie vie quotidienne.
Appréciant les résultats des cinq ans d’actions du Président Kaboré, le directeur du BSPP se réjouit de citer, entre autres critères de performance, un plus large accès aux soins de santé grâce au système de gratuité des soins aux femmes en grossesse et aux enfants de moins de cinq ans et à l’assurance maladie, la réalisation de plusieurs infrastructures, le remplacement de milliers de classes sous paillotes par des classes en matériaux définitifs, etc. « Globalement, le taux de réussite s’élève à au moins 85% dans les six domaines cibles», confie Dr. Mathias Somé.
Il faut dire que, dans le cadre de la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois, le projet de société du Président du Faso, dont la finalité est d’aboutir à une véritable transformation de l’économie burkinabè, réserve une bonne place aux secteurs de production ainsi qu’à ceux pouvant soutenir la production.
Dans le domaine de l’économie agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique, qui occupe près de 80% de la population active burkinabè, le président Kaboré s’est fait le pari d’apporter une amélioration sensible de la productivité des agriculteurs et leur niveau de vie par une transformation assez considérable des ressources naturelles dont regorge le pays afin de garantir la sécurité alimentaire du pays. C’est ainsi que quatre engagements majeurs ont été identifiés, à savoir la maîtrise de l’eau par une intensification des aménagements agricoles ; le développement de la mécanisation agricole ; l’amélioration de la productivité agricole par l’accès aux intrants agricoles, et l’amélioration de la disponibilité alimentaire.
Agriculture : la dynamique de l’agrobusiness
Cette approche a permis d’obtenir des résultats globalement satisfaisants. Pour ce qui de l’intensification des aménagements agricoles, le bilan fait ressortir l’aménagement de plus de 32 000 hectares de superficies agricoles entre 2016 et 2020, dont 22 000 hectares de bas-fonds et 235 000 hectares de forêts pour la production de bois-énergie. Ainsi, les taux de réalisation des objectifs du PNDES évoluent de 70% à plus de 205%.
Et pour soutenir cette dynamique, il faut y faire appel aux équipements agricoles et rendre accessibles les intrants. C’est dans cette optique que 56 000 unités d’équipements agricoles, dont 1 051 tracteurs et 1 000 motopompes ont été mis à la disposition des producteurs. Et, cerise sur le gâteau, pour aller de l’avant dans la mécanisation agricole, une unité à part entière de montage de tracteurs et de motoculteurs est en cours de construction pour être opérationnelle d’ici la fin 2020.
Sur le plan des intrants, l’engagement de l’Etat s’est traduit par une subvention ayant permis l’acquisition de plus de 116 000 tonnes d’engrais, 35 000 tonnes de semences. Là aussi, dans le souci de sortir du cycle de l’aléatoire, la construction en cours d’une unité de production d’engrais minéraux permettra désormais au Burkina Faso de produire son engrais pour couvrir les besoins des producteurs.
Sur le plan pastoral, les actions visent surtout à augmenter sensiblement la disponibilité de l’aliment bétail et le taux de vaccination du cheptel. C’est ainsi que 1 034 689 hectares d’espaces pastoraux ont été aménagés, et 438 parcs de vaccination ont été construits.
Dans la droite ligne de la vision du Président Roch March C. Kaboré qui est de tendre vers le développement de l’agrobusiness, il a été mis en œuvre une initiative particulière de promotion et de mise à l’échelle des exploitations agricoles innovantes, performantes et résilientes (AIPR). Cette initiative a permis déjà la mise en place de plus de 300 exploitations agricoles et un incubateur pour permettre aux jeunes de se lancer dans des exploitations innovantes.
Toujours est-il que, la construction du barrage stratégique de Samendéni, avec sa capacité de 1 milliard 50 millions de m3 d’eau, et de 13 nouveaux autres, ainsi que la réhabilitation 25 barrages existants seront d’un apport considérable pour le développement d’activités d’agrobusiness.
Et les perspectives s’annoncent encore plus prometteuses avec la mise en place, tant attendue par les producteurs agricoles, du fonds de développement agricole qui permettra de lever définitivement les contraintes liées à l’accès aux crédits des petits producteurs.
Assurément, tous ces efforts ne
sauraient rester vains en termes de résultats. Ils ont permis de porter la production céréalière à 5,2 millions de tonnes en 2018-2019, niveau record au cours des 10 dernières années et 5 029 321 tonnes pour la campagne agricole 2019-2020.
Des routes pour accélérer le développement…
En toute évidence, le secteur des infrastructures routières se situe au cœur de la nouvelle dynamique. A ce niveau, l’objectif visé est de propulser la croissance économique en accélérant le désenclavement interne et externe de notre pays pour faciliter la mobilité des personnes, des biens et des services. Pour ce faire, il a fallu entreprendre des travaux de Titan. C’est ainsi que le gouvernement a lancé des travaux de bitumage de
1 731 km de routes, dont 771 km sont achevés et 960 km en cours. De même, sur 2 323 km de pistes rurales dont les travaux ont été engagés, 1 928 km sont achevés, 395 Km sont en travaux et 1 400 km vont être engagés en 2020. S’y ajoutent les travaux effectifs d’entretien sur 19 489 km de réseau routier et de pistes rurales, tandis que d’autres entretiens portant sur 16 534 km ont démarré en 2020.
Le secteur de l’énergie est aussi un des grands moteurs du développement. A travers des actions massives visant à œuvrer à l’accroissement des capacités de production, à la disponibilité et à l’accessibilité de l’énergie au profit des populations, la puissance électrique disponible est portée à 657 Mégawatts en 2019 contre 325 Mégawatts en 2015. Sur le plan de la transition énergétique et la promotion des énergies renouvelables, le Burkina Faso est cité en exemple avec plus ses 15 projets de construction de centrales solaires en cours, hormis l’emblématique centrale de Zagtouli d’une capacité de 33 MW, une des plus grandes de la sous-région en matière d’énergie solaire.
Par Assane Soumana, envoyé spécial(onep)
30 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le père, le fils et la mère ! À Niamey, le pouvoir est une affaire de familles régnantes. Exactement comme dans les monarchies. Ceux qui dirigent le Niger depuis plus d’une décennie semblent se fixer une éternité comme mandat. Après les 10 ans de pouvoir contestable d’Issoufou Mahamadou, réélu en 2016 à la suite d’un hold-up électoral contre un challenger maintenu en prison, c’est à Bazoum Mohamed qu’il a passé le témoin. Un épisode qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, Bazoum Mohamed ayant été fortement dénoncé comme étant un candidat qui ne répondait pas aux critères définis par la Constitution. Bazoum Mohamed va tout de même être porté à la tête de l’État à la suite d’élections controversées que l’opposition, non sans preuves, a qualifiées de vulgaire braquage d’urnes. Ce passage de témoin entre le parrain et le protégé a choqué les Nigériens. Pourtant, c’était l’arbre qui cachait la forêt. Depuis quelques années, une sorte de dévolution du pouvoir d’État de père en fils est en cours. Dans les coulisses du Pnds Tarayya, où se jouent les enjeux, les ténors du parti se livrent à une sorte de rituel pour le placement de leurs rejetons. À la tête de l’État et du parti. Un rituel qui respecte un ordre de préséance des pères.
La gestion opaque de ce pétrole est un secret de famille chez les Issoufou, servi avec dévouement par un homme-lige en la personne de Pierre Foumakoye Gado
Mahamane Sani Mahamadou dit Abba Issoufou semble ainsi trôner au-dessus du lot. D’abord conseiller spécial, puis directeur de Cabinet adjoint de son père, il est aujourd’hui, sous Bazoum Mohamed, ministre du Pétrole. Du temps du père, c’était Pierre Foumakoye Gado qui en était le régent. Un règne sans partage pendant 10 ans au cours duquel il ne rendait compte qu’à Issoufou Mahamadou. Par le biais de son fils, l’ancien chef de l’État reste, donc, le patron du pétrole nigérien dont la production va bientôt passer, après la construction du pipeline Niger-Bénin actuellement en chantier, de 20 000 barils par jour à 120 000 barils par jour. La gestion opaque de ce pétrole est un secret de famille chez les Issoufou, servi avec dévouement par un homme-lige en la personne de Pierre Foumakoye Gado. En 2012, le gouvernement d’Issoufou a contracté, à l’insu de l’Assemblée nationale, un prêt de 1000 milliards de francs FCFA auprès d’Eximbank de Chine. Selon des sources crédibles, ces 1000 milliards, frauduleusement, ont été contractés contre la production pétrolière dont le Niger ne tirerait plus que taxes et impôts. Les 1000 milliards ? Seuls Issoufou Mahamadou et Pierre Foumakoye Gado savent ce qu’ils en ont fait.
Les enfants prennent l’héritage de leurs pères
Vu et célébré comme un potentiel président dans la région natale de son père, Sani Issoufou n’est pas l’unique fils à papa du régime qui rêve de remplacer son père dans une fonction qui ne se transmet pas, en principe, de père en fils. Avec d’autres enfants de ténors du parti rose, il a fait son entrée dans le Comité exécutif national du Pnds Tarayya à l’occasion du 8ème congrès tenu à Niamey les 24 et 25 décembre 2022. Une montée en puissance qui les prépare à prendre en mains les rênes du parti…et de l’État. Idrissa Kané, le fils de Souleymane et d’Aïchatou Kané, ancienne ministre du Plan nommée par la suite ambassadrice du Niger en France, est, lui aussi, directeur général de Niger Poste.
Le père, Souleymane Kané, était conseiller à la présidence. Actuellement en France pour un suivi médical qu’impose son état de santé, des sources indiquent que la nomination de son épouse comme ambassadrice du Niger en France a été faite pour permettre à l’épouse d’être aux côtés de son mari. Le socialisme !
Katambé Abdoulkarim, le fils d’Issoufou Katambé, ancien ministre de la Défense nationale, est directeur général de l’Office national des produits pharmaceutiques du Niger (Onppc). Quant au fils de feus Abdoulaye et Kadidjato Diori, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, il est ambassadeur. D’abord en Italie, il a été par la suite muté en Côte d’Ivoire où on lui permet ainsi de retrouver son épouse, une cadre de la Banque africaine de développement (Bad) affectée par l’institution bancaire panafricaine dans la capitale ivoirienne.
De fait, l’épouse de l’ambassadeur n’est autre que la fille du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, qui s’est fait le plaisir de permettre le regroupement familial de son gendre et de sa fille.
Récemment, le même Massoudou a nommé le fils de son épouse, directeur dans le ministère dont il a la charge.
Dirigé par les pères depuis trois décennies, le Pnds Tarayya est aujourd’hui, progressivement, la chose des fils.
La dévolution monarchique ne se fait pas qu’à travers les postes de nomination. Elle se fait également au sein du parti, manifestement dédié à un leadership gagné à l’avance de père en fils. Dirigé par les pères depuis trois décennies, le Pnds Tarayya est aujourd’hui, progressivement, la chose des fils. Depuis le 8ème congrès, le Pnds Tarayya est en passe d’être contrôlé par les rejetons des «propriétaires » du parti. Issoufou Mahamadou, Foumakoye Gado, Kalla Ankouraou et les autres l’ont décidé ainsi. Leur héritage ne sera pas légué à une génération de militants méritants qui auront servi les causes du parti, mais bien à leurs progénitures, déjà installées dans les startingblocks pour prendre les commandes du Pnds Tarayya et de l’État. Kalla Ankourao junior, Elhadj Ibrahim Kalla Ankaraou, est naturellement dans la galaxie. À la tête de l’Organisation des jeunes Tarayya de Maradi, il a fait son entrée dans la cour des grands.
Foumakoye Gado, qui préside aux destinées du Pnds Tarayya depuis décembre 2022, n’est pas en reste. Son rejeton, Adamou Foumakoye Gado, est en bonne place aussi parmi les héritiers du Pnds Tarayya. Tous les autres, vieux militants comme jeunes loups voulant émerger, font aujourd’hui la cour à ces nouveaux maîtres qui ont acquis leur statut et leur rang dans le parti par la naissance. Issoufou Mahamadou, Foumakoye Gado, Kalla Ankouraou, Hassoumi Massoudou peuvent dormir tranquilles, la relève est assurée. Leurs arrières, aussi.
Issoufou Mahamadou n’a laissé derrière lui qu’un pays en ruines, du sang et des larmes à ses compatriotes. Lorsqu’Issoufou Mahamadou accède au pouvoir en avril 2011, personne ne soupçonnait que le Niger entamait ainsi sa descente aux enfers. 10 ans après, le pays est méconnaissable. La corruption endémique, les détournements massifs des ressources publiques et aides alimentaires, le trafic de drogue et d’armes, la guerre, l’insécurité alimentaire, Issoufou Mahamadou n’a laissé derrière lui qu’un pays en ruines, du sang et des larmes à ses compatriotes. Les auteurs des détournements, chiffrés à des centaines de milliards de francs CFA, notamment dans le secteur de la défense, sont toujours hors de portée de la justice, protégés par un régime qui se bat, corps et âme, pour préserver et pérenniser cet ordre politique qui a ruiné le Niger. Un vrai désastre dont le Niger continuera, longtemps, de porter les stigmates. Rien que le vendredi 10 février 2023, une patrouille de l’armée est tombée dans une embuscade meurtrière. Officiellement, il y aurait eu dix morts. Des sources indiquent qu’il y en a eu plus. Le régime n’a même pas cru devoir décréter un deuil national. Le Président Bazoum a d’ailleurs pris l’avion pour aller à Bruxelles répondre à l’invitation du président du Conseil européen.
Laboukoye
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, SE Mohamed Bazoum, a participé, hier après midi par visioconférence, à un dialogue de haut niveau des dirigeants sur l’urgence climatique et la Covid-19 en Afrique. En effet, la Covid-19 et le défi de changement climatique se sont conjugués et confrontent ainsi les pays à une crise mondiale. Pour l’Afrique, outre la lutte contre la pandémie, il y a la nécessité de s’adapter rapidement au changement climatique. C’est dans cette optique que les dirigeants ont lancé un appel urgent en faveur des mesures innovantes et exhaustives pour soutenir la dynamique des efforts d’adaptation au changement climatique de l’Afrique. C’est à cet appel que la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Centre Mondial pour l’adaptation ont répondu en organisant ce dialogue, en étroite collaboration avec le Secrétaire Général des Nations Unies et le Champion de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique. Et cela dans le but d‘intensifier et d‘accélérer les actions, les financements et les partenariats sur la base d’un programme d’accélération de l‘adaptation en Afrique. Ce dialogue de haut niveau a réuni plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement africains, des partenaires bilatéraux, des responsables d’organisations internationales et d’agences de développement. C’est l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies et Président du Centre Mondial pour l’adaptation (GCA), M. Ban Ki-Moon et le Président de la Banque Africaine de Développement, M. Akinwumi A. Adesina qui ont co-présidé l’événement.
Dans son intervention à ce sommet, le Président de la République Mohamed Bazoum, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, a tout d’abord souligné que le Niger a toujours placé la question climatique au centre de ses priorités. Pour le Chef de l’Etat, cette réunion constitue une opportunité pour bâtir un consensus stratégique fort en vue de créer les conditions de mobilisation des financements et de mise en place des partenariats pour accélérer l’adaptation aux changements climatiques. SE Mohamed Bazoum a surtout appelé les pays du Nord à concrétiser leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris. (Lire, en page 3, l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République).
Rahila Tagou
Allocution du Président de la République, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, lors du dialogue de haut niveau des leaders sur l’urgence climatique et la Covid-19 en Afrique
«Il est en effet urgent que les Gouvernements de par le monde intensifient les initiatives, les financements et les partenariats pour accélérer l’adaptation aux changements climatiques», déclare SE. Mohamed Bazoum
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distingues invites,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais remercier les organisateurs de la présente rencontre pour m’avoir associé aux discussions sur le sujet important de l’urgence climatique dans le contexte de la pandémie de la covid-19.
Le Niger a toujours placé la question climatique au centre de ses priorités, à travers notamment l’engagement résolu et le leadership régional du Président Issoufou Mahamadou, qui est le premier Président de la Commission Climat pour la région du Sahel. Il s’y est investi en travaillant sans relâche pour une mobilisation conséquente de notre région sur la question climatique, en initiant les programmes convenus dont, entre autres, la mise en place du Cadre Transitoire Opérationnel de la Commission Climat pour la Région du Sahel, ici à Niamey.
Je suis par conséquent honoré de consacrer l’une de mes premières déclarations en qualité de Président de la République du Niger aux discussions sur ce sujet de l’heure. Il est en effet urgent que les Gouvernements de par le monde intensifient les initiatives, les financements et les partenariats pour accélérer l’adaptation aux changements climatiques. Et, justement, les discussions que nous avons aujourd’hui constituent une opportunité pour bâtir un consensus stratégique fort pour atteindre cet objectif.
Mesdames et Messieurs,
J’ai noté dans le programme que nos discussions porteront essentiellement sur trois aspects principaux de la question climatique, relativement à l’ambition, au financement et au partenariat, et que j’ai été enregistré pour faire une contribution sur le premier aspect, à savoir celui portant sur l’ambition climatique. Je voudrais à ce sujet relever que la covid-19 a malheureusement éclipsée l’urgence climatique, alors même que les préoccupations demeurent et s’exacerbent. La mobilisation en un temps record de vingt mille milliards de dollars pour financer les plans de relance liés à la covid-19 illustre cet état de fait.
Or, il appartient à la communauté internationale de continuer de manière soutenue les efforts visant au renforcement de la résilience, notamment en Afrique. Il faudrait en particulier que les plans de relance post-covid-19 portent sur l’économie et l’adaptation au changement climatique. Au Sahel en particulier, les impacts néfastes des changements climatiques accélèrent la vulnérabilité des populations et les privent de leurs moyens d’existence, contribuant ainsi à l’apparition d’autres fléaux tels que la migration des jeunes et les défis sécuritaires comme le crime organisé et le terrorisme.
C’est dire que la combinaison de l’urgence liée à la COVID-19 et aux changements climatiques pourrait compromettre toute perspective économique en Afrique, si des actions vigoureuses et adaptées ne sont pas prises.
Pour sa part, le Niger a consacré d’importantes ressources pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience des populations au cours des dix dernières années. Nous intensifierons ces actions dans le cadre de la mise en œuvre du Programme, sur la base duquel j’ai été élu par les nigériens, le 21 février 2021. Et ce d’autant plus que ce Programme est en phase avec le Programme d'Accélération de l'Adaptation en Afrique (PAAA).
Le Niger attache un intérêt particulier aux actions prévues par le ledit Programme, surtout s’agissant :
- du projet d'ouverture des zones de production transfrontalières intégrées ;
- et du programme de lutte contre la chenille légionnaire et autres parasites dans le domaine de la production agricole, l’appui à la mise en œuvre de la Contribution
Déterminée au niveau National du Niger, à travers des actions d’adaptation au bénéfice des jeunes et des femmes.
Mesdames et Messieurs,
Il est indispensable que les pays du Nord concrétisent leur engagement pris dans le cadre de l’Accord de Paris pour la mobilisation de 100 milliards de dollars par an, consacrés au financement des actions
climatiques au bénéfice des pays en voie de développement. La mise en œuvre des initiatives innovantes telles que le PAAA et le Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel, dont le Programme Prioritaire 2020-2021 qui bénéficie d’une annonce de contribution de l’ordre de 3,41 milliards de dollars, sont suspendues à ces engagements.
Je voudrais à cet égard saluer la Banque Africaine de Développement pour sa décision de mobiliser 12,5 milliards de dollars sur la période 2020-2025 pour les actions d’adaptation en Afrique. Cette initiative vient s’ajouter à son engagement pour le financement à hauteur de 500 millions de dollars de notre Programme Prioritaire Régional 2020-2025, annoncé lors de la Table Ronde de Niamey du 26 février.
Je vous remercie
07 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Située à environ 245 km de Niamey, la localité d’Abala (Région de Tillabéry), accueille du 17 au 19 septembre 2022, un Forum Intercommunautaire pour la paix et la cohésion sociale. Le but de cette rencontre est non seulement de rapprocher les différentes communautés qui ont toujours cohabité ensemble, mais aussi de promouvoir la résolution pacifique des conflits, entre communautés, qu’ils soient ouverts ou latents. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley qui a présidé l’ouverture du forum, en présence du gouverneur de la région de Tillabéry, des préfets de Filingué, d’Abala, des élus locaux, des chefs coutumiers et religieux, ainsi que de nombreux invités. Cette rencontre a été organisée à l’initiative de la Préfecture d’Abala, de l’OIM, du HCR et de l’UNODC.
Environ 139 chefs coutumiers et des leaders d’opinions de la zone prennent part à ces assises. Dans leurs allocutions d’accueil, le gouverneur de Tillabéry, le maire d’Abala et le représentant du Chef de canton du Kourfey ont tous salué la tenue d’une telle rencontre, dans une zone qui connait, depuis quelques années, une situation d’insécurité et de violences intercommunautaires. Les intervenants ont aussi saisi l’occasion pour remercier les autorités nationales dont le Président de la République SE. Mohamed Bazoum, pour les efforts qu’ils déploient dans le combat contre le terrorisme et pour la recherche de la paix et de la cohésion sociale.
Pour sa part, le ministre en charge de l’Intérieur a indiqué qu’il ne saurait avoir un quelconque développement sans la paix. M. Hamadou Adamou Souley, a invité les participants au forum à réfléchir et à proposer les solutions idoines pour que la paix et la cohésion sociale reviennent à Abala. «Nous attendons, qu’à l’issue des trois jours que dureront vos assises, des solutions pertinentes, acceptées par toutes les parties, afin que votre localité retrouve la paix, la sérénité et la cohésion sociale. Quant au gouvernement, il renforcera les moyens mis à la disposition des Forces de Défense pour l’accomplissement de leur mission de sécurisation et de protection des citoyens», a déclaré le ministre Adamou Souley tout en précisant que, la lutte contre l’insécurité et les bandits armés ne peut se faire sans l’assistance des populations. Il a, à ce titre, appelé à une franche collaboration entre la population et les FDS pour mettre hors d’état de nuire, tout individu ou groupe d’individus qui cherche à menacer la sécurité, la cohésion sociale et la paix.
Quant au Préfet du département d’Abala, M. Boubacar Oumarou, il a rappelé les objectifs assignés à ce forum. «Il s’agit de réunir tous les Chefs coutumiers des différentes communautés vivant dans le département d’Abala, à savoir les chefs de tribus peuls, les chefs de tribus touaregs, les chefs des villages administratifs et tous les leaders d’opinion pour échanger sur la paix et la cohésion sociale. Cette rencontre qui va durer trois jours s’annonce déjà sur de bons auspices au vu de la participation effective de tous les acteurs impliqués dans cette question. Au 3ème jour du forum, nous procéderons à la signature d’un accord de non agression entre les différentes communautés par les chefs coutumiers. Nous pensons qu’au sortir de cette rencontre, la paix, la sécurité et la cohésion sociale vont être consolidées au niveau de notre département», a souligné M. Oumarou. Le Prefet d’Abala de préciser que, des gens seront responsabilisés, par zone et par communauté pour gérer et solutionner le problème qui interviendrait entre les communautés. «Je suis convaincus que tout cela va marcher et cela dans l’intérêt de tout le monde», a conclu Boubacar Oumarou.
Il faut noter qu’en marge dudit forum, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, a saisi l’occasion pour visiter la Direction départementale de la Police, l’Escadron de la Garde Nationale, la caserne de la Gendarmerie, qui abrite aussi les GAR-SI (Groupe d’Action Rapide, de Surveillance et d’Intervention), ainsi que les Préfectures d’Abala et de Filngué.
Mahamadou Diallo (onep), Envoyé spécial
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Dans un communiqué de presse du 9 novembre 2019, l’opposition politique nigérienne n’est pas passée par le dos de la cuillère pour dénoncer la mauvaise foi et la duplicité des tenants du pouvoir de Niamey à aller vers un dialogue inclusif et sincère. Dans son communiqué de presse, l’opposition a fait un inventaire des faits qui corroborent la mauvaise de foi de Birgi Rafini et son patron à dialoguer pour l’intérêt du Niger et de son peuple. C’est pourquoi, l’opposition, tout en rappelant sa disponibilité pour un dialogue inclusif et sincère, demande au Président Issoufou Mahamadou à s’engager résolument dans la voie du dialogue en s’impliquant, et personnellement, dans la recherche de solutions aux problèmes auxquels notre pays est confronté et qui annihilent toute perspective.
Communiqué de presse de l’Opposition politique nigérienne
Le 31 Octobre 2019, à une heure de grande écoute, le Premier Ministre, Chef de Gouvernement annonçait l’amorce du dialogue politique au Niger. Il était pour la circonstance entouré des premiers responsables de tous les groupements politiques. Cette annonce, accueillie avec soulagement par l’opinion, intervient après une rupture du dialogue politique pendant plusieurs années, rupture consécutive aux manipulations et fraudes massives organisées par le principal parti au pouvoir à l’occasion d’élections législatives et présidentielles de février et mars 2016 qui ont fini par sonner le glas du dialogue politique au Niger. Tous les dispositifs institutionnels légaux du dialogue de prévention, de gestion et de règlement pacifique des crises et des conflits tels le Conseil de ta République, la Commission Nationale du Dialogue Social (CNDS) et le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) sont depuis mis en panne à dessein. En dépit de nombreuses interpellations de l‘Opposition en faveur de la reprise du Dialogue, il fallut attendre cette date du 31 Octobre 2019 pour voir apparaître un semblant de signal venant du Pouvoir.
- Détails
- Catégorie : Politique
La reprise du dialogue Pouvoir/Opposition, du moins le retour du Front de Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) au sein du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) n’est pas pour demain. Ainsi en ont décidé Amadou Djibo Ali dit Max et ses camarades.
L’opposition n’a pas participé à la rencontre du CNDP convoquée par le Premier Ministre, Brigi Rafini, hier, dimanche 17 septembre 2017 dans les locaux de la primature. Et, elle n’est pas prête de reprendre sa place sur la table des pourparlers politiques. Pas tant que certaines conditions ne seront pas satisfaites. Le patron du FRDDR par délégation, Amadou Djibo dit Max l’a fait savoir au Chef de gouvernement en réponse à la correspondance, à lui, adressée par ce dernier, en date du 15 septembre 2017, portant objet : reprise de dialogue. Tout en saluant cette initiative qui traduit une « volonté commune de créer les conditions d’un dialogue politique sain et inclusif », l’opposition pense que le « format tel que suggéré » par le Premier Ministre est « non conforme » à sa vision. Par conséquent, elle ne sera pas de la partie, c’est-à-dire à la rencontre du dimanche 17 septembre. Comme quoi, la machine du dialogue politique reste grippée au Niger.
- Détails
- Catégorie : Politique
Cela fait déjà de longues années que la classe politique du Niger ne se parle plus, se portant des inimitiés irréductibles, et alourdissant ainsi un climat politique devenu irresponsable. Alors que les Nigériens, avec anxiété, attendaient, depuis l’annonce de la convocation du Conseil National du Dialogue Politique, CNDP, voilà que le vendredi 9 septembre 2022, dans l’après-midi, la rencontre finit par se tenir, avec l’ensemble des leaders à l’exception de Ladan Tchana qui fit le choix souverain et assumé, de boycotter l’événement. A la télévision, les Nigériens, où qu’ils vivent, ont pu apprécier le bel spectacle, et vu enfin des hommes qui portent leurs âges, taisant leurs rancœurs, dans une atmosphère conviviale, empreinte de sérénité. Cela fait longtemps que l’on n’a pas vu cela dans le pays. Et l’on doit bien se rendre compte que malgré leurs profondes divergences, les Nigériens sont capables de se surpasser, de dominer leurs douleurs pour s’assoir autour de la même table.
On a d’abord eu des échos favorables, venant du pouvoir par la voix du Premier Ministre, Président du CNDP, et de l’Opposition, par l’intervention du Secrétaire Général du Moden Fa Lumana, Mamane Sani Mallam Mahamanequi saluait l’initiative, annonçant la disponibilité de l’Opposition à se mettre au service de la nation et de la République, les seules causes qui ont toujours motivé ses combats politiques. L’ensemble des Nigériens ne peut que soutenir cet élan nouveau qui annonce de bonnes perspectives pour le pays. C’est une chance qui est donnée au Niger.
Et en effet, les Nigériens, avaient été sensibles à l’appel qui leur a été fait à la fin de la réunion, face aux défis de l’insécurité et pour les prochaines élections législatives au niveau de la diaspora, pour se retrouver, s’unir et réussir à les relever ensemble dans l’apaisement et la fraternité retrouvée.
Un vent frais, nouveau, souffle sur notre pays et nous devrons réapprendre à sourire à l’autre et à croire en nous-mêmes…
C’est le Niger qui gagne !
Aïssa Altiné
- Détails
- Catégorie : Politique
Dans le cadre de la coopération entre le Niger et le Danemark, une rencontre dite dialogue politique s’est déroulée le jeudi 3 février 2022 à Niamey. Au cours de ces assises, les participants réfléchissent ensemble en vue d'évaluer l'état de coopération entre les deux pays.
A l’ouverture des travaux, la Secrétaire Générale du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Mme Diallo Amina Djibo a notifié que cette rencontre est la troisième session des Consultations Intergouvernementales de coopération entre la République du Niger et le Royaume du Danemark. Cette coopération entamée en 1974 (grâce à signature du premier Accord de prêt d'un montant de quinze (15) millions de couronnes danoises) a pris un élan nouveau dans le cadre de l'Accord-cadre de juillet 2008.
Selon Mme Diallo Amina Djibo, depuis 1974, la coopération nigéro-danoise est devenue une des plus dynamiques. A cet effet, elle a souligné qu’au titre de la période de 2008-2010, l'aide financière de coopération avec le Royaume de Danemark s'élevait à hauteur de 25 milliards de CFA. Ce montant est estimé aujourd'hui, de l'ordre de 43 milliards de FCFA, dans le cadre du nouveau programme pays du Danemark pour le Niger adopté en juillet 2018 couvrant la période 2016 à 2020 et prolongée jusqu'en fin 2022. « A ces appuis, rappelons que le Danemark ne cesse de mobiliser des fonds en faveur du Niger dans le cadre des institutions spécialisées des Nations Unies telles que le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l'Education des Enfants (UNICEF), le UNFPA, etc.
La coopération entre le Niger et le Danemark qui couvrait initialement des domaines d'interventions précis telles que l'Agriculture et la gestion des ressources naturelles, l'Hydraulique et la bonne gouvernance, a élargi ces champs d'action en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. En effet, cette coopération concerne aujourd'hui le domaine de la sécurité et c'est le lieu de féliciter le Royaume de Danemark pour sa grande contribution dans l'opérationnalisation des forces spéciales dans le cadre de la Task Force Takuba. Tout ceci témoigne du dynamisme et de l'excellence de la coopération entre nos deux pays », a témoigné la Secrétaire Générale du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Pour sa part, l’ambassadeur du Danemark au Niger, SE. Steen Stonne Andersen a au nom du gouvernement du Danemark félicité le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger pour avoir pris l'initiative de l'organisation de ce Dialogue Politique entre le Niger et le Danemark. « Cela fait preuve de la ferme volonté de nos deux pays à consolider notre partenariat et notre coopération au développement de longue date. Notre dernière consultation bilatérale a eu lieu en septembre 2018. C'est évidemment une trop longue pause dans notre dialogue bilatéral, mais la pandémie de COVID-19, entre autres, a eu un effet considérable sur la possibilité de nous déplacer et de nous rencontrer face à face - une situation très difficile pour tout diplomate. Comme nous apprécions beaucoup ces consultations bilatérales, nous espérons qu'elles se poursuivront chaque année », explique-t-il.
Pour SE. Steen Stonne Andersen, le Danemark est un partenaire fiable du Niger. A travers son Programme Pays 2017-2022, SE. Steen Stonne Andersen a précisé que le Danemark soutient la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social en cours avec une enveloppe financière d'environ 54 milliards de francs CFA en mettant l'accent sur la bonne gouvernance, la sécurité et la stabilité, l'eau et assainissement, et la croissance économique dans l'agriculture.
« La semaine dernière, le Danemark a co-organisé une nouvelle réunion de hauts fonctionnaires pour assurer le suivi de la conférence du Sahel Central organisée à Copenhague en 2020. Depuis la conférence, nous avons contribué à hauteur d'environ 73 milliards de FCFA à l'aide humanitaire et à l'assistance à long terme liées à la crise humanitaire dans le Niger, le Burkina Faso et le Mali - dépassant ainsi nos promesses financières pour 2021 », a dit l’ambassadeur du Danemark au Niger. Il a ensuite salué la manière dont le Niger s'est résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme et l'instabilité mais aussi l'importance accordée par le Président de la République et le Gouvernement du Niger à l'autonomisation des femmes et des filles.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(Onep)
04 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Adamou Mahaman a présidé, le 15 février, les travaux du Dialogue Politique Gouvernement et Partenaires Techniques et Financiers du secteur de l’eau-hygiène et assainissement. Un cadre d’échange entre les deux parties dont le but est de discuter sur les stratégies de mobilisation des ressources nécessaires pour le financement des projets et programmes du secteur de l’eau, hygiène et assainissement. La session s’est déroulée en présence de tous les partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur ; des ministres et responsables des institutions concernées par la question.
L’ordre du jour de ce dialogue entre les deux parties comporte les points ci-après : le processus de la révision du PROSEA ; la réforme de l’hydraulique rurale ; le développement de la GIRE et enfin la problématique de l’hydraulique et de l’assainissement en milieu urbain. Dans ses propos liminaires, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Adamou Mahaman a, au nom du Gouvernement, salué tous les partenaires intervenant dans ce secteur vital, qu’est l’eau, hygiène et assainissement. Il a saisi cette occasion pour leur rendre un hommage et les inviter à poursuivre cet effort en vue d’un accompagnement conséquent dans la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de toutes les actions dans ce domaine. Ce dialogue est intervenu seulement quelques heures après la fin des travaux d’évaluation du bilan sectoriel de l’année 2021 et 2022. « L’intérêt d’un tel dialogue consiste à trouver les voies et moyens afin d’appuyer les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du programme sectoriel eau, hygiène et assainissement (PROSEA 2016-2030). Ce programme, qui tient compte des objectifs du développement durable, cadre avec le PDES 2022-2026 et présente clairement les besoins de financement du secteur et la procédure de mise en œuvre pour atteindre les résultats escomptés à savoir l’approche programme», a souligné le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Il a précisé que pour accélérer la mise en œuvre du programme, un outil a été mis en place, à savoir le mécanisme commun de financement. C’est pourquoi, il a saisi cette opportunité pour inviter les partenaires à s’engager en vue d’aider le Gouvernement à relever les défis. Le ministre devait par la suite réitérer l’attachement du gouvernement du Niger et tout son engagement à rendre encore plus visible ce mécanisme de financement.
Le Chef de file des Partenaires Techniques et financiers, M. Stefano Savi, Représentant-résident de l’UNICEF au Niger s’est également prononcé à l’ouverture de ce dialogue où il a réitéré de vive voix l’engagement et la disponibilité de tous les PTF à poursuivre leur accompagnement au profit du Gouvernement. Il a, au nom de ses collègues, exprimé sa joie pour la tenue de ce dialogue après la revue 2021 et 2022 du programme du secteur. « C’est très important de se retrouver autour de la table pour échanger. C’est l’opportunité pour nous d’éclaircir certains points soulevés lors de la session de la revue sectorielle. Je vois l’importance de maintenir ce dialogue entre les PTF et le gouvernement», a-t-il souligné.
Il a suggéré dans l’avenir de renforcer la coordination dans la mise en œuvre des différentes activités. C’est pourquoi il a salué la présence des différents ministres concernés par le secteur.
Par Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le dialogue politique inclusif tant chanté sur les médias et les réseaux sociaux est désormais en marche. Et tout semble se dérouler dans la plus grande discrétion, loin des yeux indiscrets et des langues fourchues. Dans une correspondance datée du 25 octobre 2019, le Premier ministre, président du Conseil national de dialogue politique (Cndp), a répondu à une lettre qui lui a été adressée au nom du chef de file de l'opposition et enregistrée à son Cabinet sous le n°0017/CFO du 18 octobre 2019. Dans cette correspondance, Brigi Rafini indique qu'il note la disponibilité affichée de l'opposition à s'engager dans une dynamique résolue de dialogue politique inclusif et l'assure de son engagement à oeuvrer à la réalisation de cet objectif commun. C'est dans cette optique, et pour faire bonne mesure et étalage de sa bonne volonté, que le président du Cndp a suggéré à l'opposition une rencontre de haut niveau qui regrouperait des leaders des partis politiques représentant les trois groupes de la majorité, de l'opposition et des non affiliés. Cette rencontre, qui devait statuer, selon les voeux de l'opposition, sur les modalités d'une relance effective des échanges entre toutes les parties prenantes de la classe politique nigérienne, a été programmée pour le mardi 29 octobre 2019. Selon nos sources, ladite réunion s'est effectivement a réuni, dans la salle des banquets du Cabinet du Premier ministre, cinq représentants de haut niveau des trois groupes en présence. Du côté du pouvoir, il y avait notamment Mohamed Bazoum, Seïni Oumarou, Albadé Abouba, Kassoum Moctar tandis que leur faisaient face elhadj Saïdou Tahirou dit Parc 20, Djibo Ali dit Max, Ibrahim Yacoubou et Mariama Gamatié.
La sincérité, gage de succès du dialogue inclusif
La réunion du mardi 29 octobre, comme convenu entre les parties, a retenu le principe du dialogue inclusif à tenir dans un délai très court, eu égard aux enjeux et les échéances électorales qui avancent à grands pas. À ce grand dialogue inclusif, il a été convenu de retenir dix représentants par bloc politique, trois représentants de la société civile, cinq centrales syndicales ainsi qu'un représentant par grands témoins. À ce niveau, il y aura, certes, la chefferie traditionnelle, l'Association islamique, l'Eglise mais également d'autres témoins internationaux au titre desquels il faut citer l'Union européenne, le National democratic instittute (Ndi) et l'Organisation des nations unies. Selon des sources crédibles, certaines personnalités internationales ont été déclarées persona no grata dans ce dialogue où l'on n'a pas besoin de rapport de force mais plutôt de sagesse. Le dialogue inclusif nigérien s'annonce, selon toute vraisemblance sous de bons auspices. Selon les échos parvenus au Courrier, les propos préliminaires échangés entre les parties lors de la réunion sont encourageants. La sincérité sera-t-elle au rendez-vous ? C'est la grande question qui hante tous les esprits et cela n'épargne guère les acteurs, au premier plan. Un d'entre eux, dont le Courrier tait l'identité, a clairement indiqué que le tout n'est pas de se réunir et de faire semblant, le tout réside dans la sincérité des uns et des autres à parvenir à un consensus qui mettrait le Niger à l'abri de risques de périls majeurs.
Point de vue uniforme sur toute la ligne et volonté partagée pour un dialogue inclusif et sincère
Dans l'après-midi d'hier, mercredi 30 octobre où nous mettons sous presse, il a été convenu que Brigi Rafini, encadré pour la circonstance des représentants des trois blocs politiques, fasse un point de presse. Un point de presse qu'il a effectivement tenu, en présence, notamment, de Seini Oumarou, Amadou Ali dit Max et de Cheffou Amadou. Il s'agissait d'informer l'opinion sur les contours et le contenu du dialogue en vue. La Ceni, le Cndp, le code électoral, l'accès équitable aux médias d'Etat, seront, entre autres points importants, au menu de cette messe politique. " Il s'agit de chercher et de trouver les voies et moyens d'un apaisement du climat sociopolitique en vue d'une organisation réussie des prochaines élections ". Des propos soutenus par tous les autres acteurs présents, en l'occurrence Seïni Oumarou, le président du MNSD Nassara qui a renchéri que " ce processus a besoin d'un accompagnement, celui de la presse en particulier, afin de soutenir les efforts entrepris pour apaiser les esprits ". Quant à Amadou Djibo de l'opposition, il a déclaré qu'il y a cinq points à l'ordre du jour du dialogue inclusif et non quatre comme annoncé, à savoir le code électoral, les élections, la Ceni, le Cndp, l'accès aux médias d'Etat ainsi que le comité de suivi des décisions issues du dialogue. Le discours est uniforme. Il faut que tous les acteurs s'investissent pour l'aboutissement de ces pourparlers politiques.
Brigi Rafini a-t-il la caution formelle du Président Issoufou pour ne pas être désavoué après ?
Le point de presse animé conjointement par le président du Cndp et les parties en présence a de quoi réjouir les Nigériens qui s'impatientent de voir des perspectives autres que celles, sombres, qui se dessinent à l'horizon, relativement aux élections prochaines. Ils s'en réjouissent d'autant plus que les points inscrits à l'ordre du jour des prochaines assises politiques nationales n'occulte aucun point de discorde. Il n'y a pas de tabou et toutes les questions sont mises sur la table, a indiqué Brigi Rafini. Cependant, deux questions majeures taraudent l'esprit des Nigériens : les assises envisagées ne connaîtront-elles pas le même sort que celles de l'année dernière, torpillées par Mohamed Bazoum, dans le silence coupable du Président Issoufou ? Brigi Rafini a-t-il la caution formelle du Président Issoufou pour ne pas être désavoué après ?
Laboukoye
02 novembre 2019
Source : Le Courrier
- Détails
- Catégorie : Politique
Cela fait presque deux mois que le Premier ministre, président du Conseil national de dialogue politique (Cndp), Brigi Rafini, en a fait l’annonce officielle. Une annonce solennelle qui se voulait à la fois sérieuse et pleine de promesses. Deux mois d’attente indescriptible où se mêlent scepticisme, doutes et velléités de sabordage. Un climat qui sert les intérêts de ceux qui s’activent dans des grenouillages destinés à saboter le dialogue et qui n’est pas près de s’estomper. Le malentendu a commencé tout de suite, dès le lendemain du point de presse évoque ci-haut. Il est lié autant aux contours du cadre qu’à son fonctionnement ou mieux, à la façon dont le dialogue est amorcé par le président du Cndp. L’arrêté signé le 4 novembre par Brigi Rafini aurait-il signé l’arrêt de mort du dialogue avant même qu’il commence ? C’est en tout cas l’avis de nombreux Nigériens qui ne comprennent pas que les pourparlers aient pris autant de temps pour débuter. A ce jour, à l’exception de la liste de la société civile, aucune autre n’est connue de l’opinion publique. Ni celle de l’opposition, ni celle de la majorité, encore moins des partis non affiliés et des centrales syndicales. C’est l’attente. Une attente interminable qui ajoute à la confusion et au scepticisme.
L’opposition attend toujours que le Président Issoufou s’engage pour le dialogue
Les deux blocs de la majorité et de l’opposition, dans une totale incompréhension, se rejettent mutuellement la responsabilité. L’échange de correspondances se poursuit, avec ampliation aux grands témoins retenus dans le cadre du dialogue envisagé. S’il est clair que le Président Issoufou ne veut prendre aucun acte formel pour la tenue de ce dialogue, laissant planer un doute sérieux quant à son engagement et à son adhésion aux pourparlers, il est tout aussi clair que l’opposition entend d’abord arracher cette implication du chef de l’Etat. Ses arguments ? L’opposition estime que le Président Issoufou doit nécessairement s’impliquer dans la tenue de ce dialogue politique parce qu’il s’agit avant tout pour lui d’une obligation constitutionnelle. A l’appui de son exigence, l’opposition évoque l’article 46 de la loi fondamentale libellé ainsi qu’il suit : « Le président de la République est le chef de l’Etat. Il incarne l’unité nationale. Le président de la République est au dessus des partis politiques ». Outre cette implication qu’elle dit être une obligation constitutionnelle du chef de l’Etat, l’opposition dit souhaiter des mesures promptes à créer un climat de sérénité et d’apaisement à travers l’adoption de mesures de nature à contribuer à une décrispation réelle et durable de la situation sociopolitique. En un mot comme en mille, l’opposition nigérienne estime que l’implication personnelle d’Issoufou Mahamadou procède de la nécessité d’instaurer un climat de paix, de sérénité et de quiétude sociale, condition pour mieux construire et servir l’unité nationale.
- Détails
- Catégorie : Politique
Dans la plus grande discrétion, Brigi Rafini, le Premier ministre et président du Conseil national de dialogue politique (Cndp) s’affaire, en concertation avec les leaders des trois blocs politiques avec qui il échange régulièrement, à poser les jalons des pourparlers politiques que les Nigériens attendent avec enthousiasme et espoir. Il faut dire que le retour du chef de file de l’opposition a mis de l’huile au moteur. Si, l’on note qu’aussitôt arrivé à Niamey, Hama Amadou s’est déclaré à la disposition des autorités et qu’il a pris les devants pour regagner la prison, les autorités, elles aussi, ont affiché un bel esprit de conciliation. Entré par l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, la porte la plus officielle, Hama Amadou n’a rien vu de tout ce qu’il a vécu le 14 novembre 2015. Les responsables du commissariat de police de l’aéroport lui auraient même accueilli à la passerelle de l’avion et lui ont facilité les formalités d’usage. Cette volonté partagée de vider les contentieux politiques en vue de décrisper le climat politique est à mettre au compteur des préliminaires du dialogue politique. Les gestes de bonne foi pourraient d’ailleurs aller audelà, selon des sources politiques crédibles.
Les Nigériens sont pressés de voir le cadre de dialogue politique mis en place. S’il y a quelques petites incompréhensions entre le président du Cndp et le groupe de l’opposition politique, tout est presque, aujourd’hui, fin prêt pour l’installation du cadre et le démarrage des pourparlers. Selon des sources au parfum des choses, l’opposition, qui a tenu à relever certaines incongruités dans les premiers pas, n’entend pas toutefois s’y arc-bouter au risque de compromettre la tenue de ces assises. Après deux lettres échangées de part et d’autre, un vrai dialogue de sourds au début, les parties semblent avoir mis un peu d’eau dans leur vin. La poire sera, selon toute probabilité, divisée en deux. L’opposition risque de lâcher la bride en ce qui concerne la dénomination du cadre tandis que le pouvoir pourrait accepter de remettre sur la table la question des règles de fonctionnement du cadre et des personnes-ressources.
- Détails
- Catégorie : Politique
L’Office Nigérien de la Population a organisé, hier matin à Niamey, en partenariat avec la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), un Dialogue politique sur le Financement Budgétaire du Dividende Démographique au Niger. Il s’agit, au cours de cette réunion, de donner aux participants des informations sur le processus de capture du dividende démographique au Niger et sur les résultats préliminaires de la mise en œuvre de la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD). C’est aussi l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques et stratégies en vue d’exploiter judicieusement les opportunités qu’offrent les systèmes de santé, d’éducation et d’emplois pour rendre plus effective et durable la parenté responsable. C’est le Directeur Général de l’ONP Pr Abarchi Habibou qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre en présence du Chef du Centre des Dynamiques Démographiques pour le Développement (DDD) du CEA M. Bakary Dosso et de plusieurs participants.
Le processus de Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) est un outil qui vise à favoriser un financement budgétaire approprié de ces piliers pour une capture rapide et une exploitation durable du dividende démographique. Cet outil aide également à fournir des données complètes sur les dépenses publiques, permettant aux gouvernements de hiérarchiser les investissements dans le financement du dividende démographique.
A l’ouverture des travaux de cette réunion, le Directeur Général de l’OfficeNigérien de la Population Pr. Habibou Abarchi a rappelé que d’après la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI Niger 2035), la croissance démographique du Niger, qui se situait à 3,8% en 2018 est inadéquate avec les capacités économiques du pays. En effet, a-t-il poursuivi, la population du Niger, qui était de 3,2 millions en 1960, est estimée à 23,6 millions d’habitants en 2021, soit une multiplication par plus de sept sur la période 1960-2021. Le taux de fécondité du pays, estimé à 6,82 enfants par femme, est le plus élevé au monde. «A ce rythme, la croissance de la population pourrait être à l’origine de risques sociaux et de baisse de revenus pour les populations si elle n’est pas mise en adéquation avec une croissance économique accompagnée d’une création massive d’emplois décents» a-t-il soutenu. Ainsi, conscients de la problématique de la croissance démographique, les pouvoirs publics entendent remédier à ce défi majeur, ce qui a conduit à l’élaboration en 2019 de la troisième Politique nationale de la population, qui couvre l’horizon 2019-2035.
Pour le DG de l’ONP, cette politique constitue une réforme majeure qui invite à la parenté responsable, passage nécessaire pour réussir la capture du dividende démographique. Pourque le pays puisse exploiter le plein potentiel du dividende démographique, il est nécessaire, selon Pr. Abarchi Habibou, d’investir de façon appropriée dans les piliers du dividende qui se rapportent à l’éducation, à la santé, au revenu à travers des emplois décents, aux réseaux social et professionnel.
Pour le Chef du Centre des Dynamiques Démographiques pour le Développement (DDD)du CEA M. Bakary Dosso, cette rencontre est une contribution aux réflexions déjà menées par le Niger sur la question de la dynamique de la population et sa compatibilité avec la croissance économique et la création d’emploi.«C’est le cas de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) du Niger, qui a identifié la question de la démographie comme l’un des défis majeurs pour la concrétisation de la vision prospective à l’horizon 2035» a-t-il dit.Cependant, a indiqué M. Bakary Dosso, en lien avec les efforts entrepris, pour que le dividende démographique soit véritablement exploité, il faut que l’outil de Budgétisation Sensible au Dividende Démographique soit utilisé dans la prise de décision qui éclaire les politiques publiques.
Aminatou Seydou Harouna(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le jeudi 10 octobre 2019, sous la houlette du Mnsd Nassara, l’Alliance pour la République (Apr) a adressé une lettre au Premier ministre, président du Conseil nationale de dialogue politique (Cndp) en vue de le voir convoquer une session extraordinaire dudit conseil pour plancher sur les difficultés constatées dans la conduite du processus électoral. Sur un ton qui épouse plus les contours de la sommation que de l’invite cordiale, l’Apr a écrit d’entrée de jeu, que « depuis l’installation de la CEni, l’Apr n’a cessé d’attirer l’attention du bureau de ladite institution sur la lenteur du processus électoral, notamment, en son volet élaboration du fichier électoral biométrique ». Une mention qui fait foi de la déception, voire, du scepticisme de l’Apr quant à l’aboutissement heureux du processus électoral. Mais le coup de gueule du Mnsd Nassara et de ses alliés n’a pas prospéré. Ils ont exigé la tenue d’une session extraordinaire, mais ils ont dû attendre, impuissants, le bon vouloir du Pnds. Brigi Rafini n’a pas obtempéré à la sommation de l’Apr. Il a attendu, tranquille et serein, la date convenue pour la tenue d’une session ordinaire du Cndp pour convier les partis politiques à...un échange d’informations sur le processus électoral. Seïni Oumarou et les siens ont dû se contenter de cette session ordinaire qui ne prend d’ailleurs pas en compte les points qu’ils auraient souhaité voir inscrits à l’ordre du jour. Alors que l’Apr veut discuter, entre autres, de la délivrance des pièces d’état civil qui n’est pas effective dans presque toutes les régions du Niger, notamment, à Tillabéry et à Dosso où elle est à moins de 50% des prévisions de la CENI », Brigi Rafini leur oppose vaguement « information sur le processus électoral », histoire sans doute de ne pas donner l’impression d’avoir cédé à l’injonction de Seïni Oumarou et de ses alliés.
Brigi Rafini dans les locaux du secrétariat permanent du Cndp, la veille de la réunion Tenue le jeudi 10 octobre 2019, la session ordinaire, telle que l’a voulue Brigi Rafini, s’est effectivement tenue dans la salle habituelle des banquets du Cabinet du Premier ministre. Une session qui regroupé tant les partis formellement constitués que des partis qui n’ont pas encore fait leur congrès constitutif. La veille de cette réunion du Cndp, des sources ont signalé au Canard en furie la présence du président du Cndp, Brigi Rafini, dans les locaux du Secrétariat permanent dudit conseil où il est resté l’hôte de Yahaya Garba jusqu’après la prière d’Isha. Qu’est-ce qui a motivé un tel déplacement ? La revue du compte-rendu de la session de10 octobre ou la préparation de la session du lendemain ? Pourquoi est-ce le président du Cndp qui se déplace alors qu’il lui est loisible de convoquer le secrétaire permanent ? Quoi qu’il en soit, le Cndp s’est tenu, sur fond de confirmations des problèmes et préoccupations soulevées par l’Apr. Des problèmes techniques, liées au déploiment des opérateurs et à la configuration des tablettes, entre autres, ont été reconnues. Le président de la Ceni, Issaka Souna, a rassuré quant à la reprise du processus au plus tard le 15 octobre 2019. Quant au ministre de la Justice, Mmarou Amadou, il a déclaré que la signature des pièces d’état-civil reprendra et qu’en tout état de cause, les quelques cas de blocage ne peuvent impacter le processus d’enrôlement. Des réponses vagues qui ne rassurent guère les acteurs et les observateurs du processus électoral.
- Détails
- Catégorie : Politique
L’accalmie sur le climat social qui a prévalu tout au long de l’année dernière, continue sa progression en ce début d’année 2023 grâce aux réformes engagées depuis deux (2) ans par les autorités, avec l’appui des forces vives du pays. Aussi, la disponibilité des autorités au plus haut niveau à recevoir et écouter les différents représentants de la société a permis de discuter en permanence des préoccupations des couches socioprofessionnelles et de rechercher des solutions aux problèmes soulevés.
Au plan social, le code social sur la pratique de l’expression de la parenté à plaisanterie a été validé à Dosso lors d’un atelier tenu du 5 au 6 avril 2022. Cet important document permet de replacer le «cousinage» et la culture, dans leur rôle d’outil pédagogique à même de pérenniser la cohésion sociale au Niger. Cette pratique ancestrale essentielle propre à l’identité Nigérienne, fait la promotion du vivre ensemble, dans la gaieté et la joie, à travers des relations de plaisanterie entre les différentes ethnies présentes au Niger et quelques fois dans la sous-région. Avec l’adoption de la loi fixant les droits et devoirs des défenseurs des droits de l’Homme, avec deux textes favorisant l’épanouissement des citoyens dans un cadre sain.
En ces temps d’insécurité au Sahel où les groupes terroristes tentent de jouer sur la fibre communautaire, l’organisation de plusieurs forums sur la cohésion sociale et la prévention des conflits a été positivement accueillie par les communautés locales. L’organisation du Forum de Tillabéri sur la paix et le développement, du 26 au 27 Mars 2022, a inspiré l’organisation, en juin de la même année, du Forum communautaire sur le renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la sécurité dans la commune de Guechemé, ainsi que le Forum régional sur la prévention des conflits dans la zone de la Tapoa organisé par le Cabinet du Médiateur de la République du Niger.
Toujours sur ce plan, le succès rencontré par le Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026, 29.520 milliards de francs CFA levés pour son financement des besoins exprimés de 19.417,6 milliards de francs CFA, permet d’accélérer les investissements pour soutenir la quiétude sociale retrouvée au sein de la société nigérienne. Il est structuré de trois axes stratégiques qui prennent en charge le développement du capital humain, l’inclusion et la solidarité, la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la sécurité et la transformation structurelle de l’économie. Le PDES 2022-2026, de par ses objectifs et le succès de son financement, va jouer un rôle de premier plan dans le maintien d’un climat social apaisé.
Maintenir le Dialogue avec les forces vives de la Nation
Sur le plan politique, la modification de l’ordonnance portant statut de l’opposition au conseil des ministres du 12 mai 2022, suivie de l’adoption du projet de loi y relatif par l’Assemblée Nationale quelques semaines après, vient améliorer le climat politique en officialisant davantage le rôle que joue l’opposition dans la promotion de la bonne gouvernance et la consolidation des institutions démocratiques. Les innovations contenus dans cette modification permettent de formaliser le rôle du chef de file de l’opposition comme porte-parole officiel de l’opposition, de déterminer les modalités de désignation du chef de file de l’opposition et de gérer les contentieux relatifs à son choix, ainsi que de mettre à la disposition du chef de file de l’opposition un cabinet et des moyens de fonctionnement par l’Etat.
Les réunions du Conseil national de dialogue politique (CNDP) avec l’ensemble de ses membres, font parties des grands succès de la classe politique nigérienne dans son ensemble. Avec le retour constructif de l’opposition dans cet organe de prise de décision, et avec elle, le retour du consensus et de l’inclusion politique, le CNDP a entamé la relecture de ses textes fondamentaux, notamment le décret portant sur sa création et son règlement intérieur. L’ensemble des membres du Conseil, réunis autour du président du CNDP, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, mettent l’intérêt supérieur de la Nation avant leurs mésententes et travaillent ensemble à assainir les textes, gage d’une réussite des futures échéances électorales.
Sur le plan syndical, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a initié une série de rencontres avec les leaders syndicaux afin d’instaurer un dialogue social direct avec eux et de faire périodiquement, le point du partenariat entre le gouvernement et les centrales syndicales. Le Samedi 6 Août 2022, il les avait rencontrées à son cabinet, peu avant de recevoir la société civile, pour les entretenir sur les raisons fondamentales autour de la hausse du prix du litre de gasoil et échanger sur les moyens de prévenir et d’atténuer les impacts de cette mesure sur les prix des denrées alimentaires de première nécessité. En janvier 2023, le chef de l’Etat a rencontré une nouvelle fois les responsables des cinq (5) centrales représentatives afin de discuter de leurs doléances les plus urgentes en faveur des travailleurs.
Quelques jours seulement après la rencontre avec le Président de la République, le gouvernement signe avec la Confédération des travailleurs du Niger (CDTN), un protocole d’accord sur les 6 doléances urgentes que les leaders syndicaux ont identifié dont le rehaussement de 2 ans de l’âge de départ à la retraite et le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat. Le 27 Mars 2023, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Ouhoumoudou Mahamadou, a reçu une délégation de la CDTN pour discuter de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les deux parties le 23 janvier 2023. Cette rencontre, selon le secrétaire général de la centrale syndicale, confirme la volonté affichée par le gouvernement de veiller à la mise en œuvre de ce protocole d’accord.
Ces deux dernières années ont ainsi renforcé le leadership du Niger en matière de dialogue avec l’ensemble des couches socioprofessionnelles du pays. La poursuite des actions de lutte contre la corruption et la multiplication des moyens de dénonciations d’éventuels abus, couplée aux réformes judiciaires en cours dans le pays, ont permis aux autorités de maintenir l’apaisement du climat sociopolitique sur l’ensemble du territoire.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum a rencontré hier les cinq (5)centrales syndicales des travailleurs du Niger les plus représentatives à savoir celles réunies au sein de l’Inter syndicale des Travailleurs du Niger ITN, ( la CNT, l’USTN, l’USPT, la CGSL-Niger) et le CDTN. Etaient présents à cette rencontre le Premier ministre Chef du Gouvernement et les membres du gouvernement ainsi que leurs collaborateurs respectifs. L’initiative du Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum a pour objectif d’instaurer un dialogue social direct au plus haut niveau avec les partenaires sociaux que sont les centrales syndicales et de faire le point du partenariat entre le gouvernement et ces partenaires sociaux.
Les responbsables desdites centrales syndicales ont échangé de fond en comble et sans tabou sur toutes les questions et préoccupations des travailleurs nigériens notamment celles dites urgentes et qui ont fait l’objet de nombreuses doléances de la part des travailleurs depuis bien longtemps. En invitant les partenaires sociaux autour de lui au palais de la Présidence, le chef de l’Etat a voulu qu’ils lui disent de vive voix les préoccupations qui sont les leurs afin de discuter dans la droiture des solutions à envisager ensemble. Après deux heures d’horloge d’échanges, les représentants de l’ITN et de la CDTN ont salué l’initiative qui leur a permis de passer au crible toutes les questions pendantes relatives aux revendications ou doléances des travailleurs. Le secrétaire général de la CDTN, M Idrissa Djibrilla a indiqué que les préoccupations urgentes des regroupements syndicaux qui sont entre autres l’harmonisation des régimes indemnitaires, le paiement des incidences financières, l’indemnité spéciale du départ à la retraite, la mensualisation de la retraite, le recrutement des contractuels, le SMIG ont toutes été évoquées. Et le Chef de l’Etat a donné des instructions pour régler la question des incidences financières, mensualiser la retraite dès ce mois de janvier 2023.
S’agissant de l’indemnité spéciale du départ à la retraite, M Idrissa Djibrilla a indiqué que le Chef de l’Etat a donné les instructions nécessaires au gouvernement pour l’intégrer dans le statut général de la fonction publique, tout comme les dispositions relatives au rehaussement de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. En ce qui concerne le recrutement des contractuels de l’éducation, le SG de la CDTN a indiqué que le Président de la République a souligné le caractère complexe de la question au regard du nombre des contratuels qui dépassent 70000, tout en réitérant l’engagement de l’Etat à faire ce recrutement en fonction des moyens. Pour la question du SMIG, le chef de l’Etat leur a dit que l’augmentation souhaitée sera examinée dans le cadre du conseil national du travail, étant donné qu’il s’agit d’une décision à prendre de manière tripartite(Etat, Employeurs, Travailleurs). Le secrétaire général de la CDTN a estimé que la rencontre avec le Chef de l’Etat est une grande avancée dans le cadre du partenariat en ce sens qu’elle relance le dialogue social entre les centrales syndicales et le comité interministériel.
Réagissant au nom de l’ITN, le président du trimestre de regroupement des centrales a salué l’initiative du Président Bazoum et la qualité des échanges sur les préoccupations urgentes communes des centrales représentatives. M Kiémou Yahaya a indiqué que le Président de la République leur a annoncé un certain nombre de dispositions prises pour que certaines de leurs préoccupations connaissent une satisfaction. Il a toutefois souligné que la question du recrutement des contractuels n’a pas trouvé une réponse définitive car, le Chef de l’Etat a expliqué qu’elle est complexe étant entendu qu’il y a actuellement plus de 70000 contractuels. Se réouissant de l’initiative présidentielle, M Kiémou a émis le souhait de l’ITN que le Chef de l’Etat portera toute l’attention requise pour éviter d’entrer dans un conflit de travail.
Par Zabeirou Moussa(onep)
- Détails
- Catégorie : Politique
Voici déjà plus d’un ans que la nouvelle législature est installée, avec des députés de la diaspora qui manquaient à l’appel parce que le contexte sanitaire lié à la Covid 19 n’avait pas permis de renouveler les listes électoral de la circonscription diasporique. Depuis quelques années, le Niger a fait de la diaspora, la neuvième région du Niger pour laquelle, comme pour les autres régions géographiques du pays, des places de députés nationaux avaient été concédées pour permettre à ces autres Nigériens d’avoir à faire valoir leurs opinions dans les débats qui engagent la vie de la nation.
Depuis quelques jours, la CENI joue à réparer ce tort qui a été fait à la diaspora, non volontairement faut-il le rappeler, en mettant en œuvre depuis le 15 octobre dernier le processus pouvant aider à organiser ces élections législatives partielles au niveau de la 9ème région. Il y a quelques jours, les équipes partaient à travers le monde pour rencontrer la communauté nigérienne disséminées dans le monde pour l’enrôlement des électeurs.
Lire aussi >>> Conférence de presse du président de la CENI sur le résultat provisoire de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.
A l’issue de cette première phase du processus, l’on apprend à la suite d’une conférence de presse animée par le Président de la CENI, Commission Nationale Indépendante, Me. Issaka Souna que quelques 227.289 électeurs dont 59.975 femmes ont été recensés au niveau de la diaspora pour les cinq postes de députés à pourvoir. Il faut préciser ainsi que l’a reconnu le président de la CENI, que pour recenser tous les Nigériens vivant à l’extérieur, l’institution n’a pas les moyens nécessaire pour une telle mission délicate et assez vaste, couvrant juste quinze (15) pays dont douze (12) en Afrique, deux (2) en Europe et un (1) aux Amériques.
En attendant le traitement de ces données pour finaliser, publier et corriger les listes, produire les cartes d’électeurs à distribuer, la CENI s’attèlera à fixer une date pour tenir le scrutin attendu par les partis politiques et les Nigériens vivant à l’extérieur.
Aïssa Altiné (nigerdiaspora)
- Détails
- Catégorie : Politique
Le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine a présidé, le 8 mars dernier, dans la salle de réunions de la Maison des jeunes et de la culture (MJC), une rencontre avec les couches socioprofessionnelles de la région. C’était en présence du président du Conseil Régional, du Secrétaire Général du Gouvernorat, du Commandant de la Zone de Défense N°5, du Préfet, du Recteur de l’Université de Diffa, des maires et des chefs traditionnels, des responsables des Forces de défense et de sécurité, des directeurs régionaux, des partenaires au développement et des responsables des associations.
Cette rencontre a indiqué le Gouverneur constitue un cadre d’échange et d’informations sur la vie de la Nation, particulièrement sur la sécurité. Elle a pour objet d’informer et de clarifier le message du Président de la République lors de la Conférence des Cadres qui s’est tenue le 25 Février 2022. M. Issa Lemine a tenu un langage clair et direct. «C’est de notre devoir de transmettre et d’expliquer le message sur certains aspects que d’autres personnes sont en train de reformuler à leur guise», a-t-il déclaré.
Parlant de l’aspect sécuritaire, M. Issa Lemine a fait l’historique de l’insécurité avant de louer les efforts inlassables des autorités afin de juguler cette crise qui constitue une réelle préoccupation pour les dirigeants. Aussi, il a rendu un vibrant hommage aux éléments des Forces de défense et de
sécurité qui assurent avec courage, abnégation et professionnalisme la défense de notre intégrité territoriale. Le Gouverneur de Diffa a enfin invité la population de la région à multiplier les prières pour que la paix et la cohésion sociale règnent au Niger.
Mato Adamou ONEP DIFFA
- Détails
- Catégorie : Politique
La 7ème réunion du Comité technique interministériel de pilotage du PRESIBALT s’est tenue le 17 Février 2023 dans la salle du Conseil régional sous la présidence du Gouverneur de la région, du 2ème Commissaire du Niger auprès de la CBLT. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du Coordonnateur national du PRESIBALT et de plusieurs responsables administratifs et technique de la région.
A l’ouverture de cette réunion, le Gouverneur de Diffa a noté que ladite réunion se tient dans un contexte caractérisé par une accalmie sécuritaire suite aux corrections sans précédent infligées à la secte terroriste Boko Haram et aux bandits armés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité (FDS) que nous saluons au passage. Ce contexte est aussi marqué par la volonté et la ferme détermination de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat à ramener la paix, la sécurité et le développement dans notre région.
M. Smaine Younousse de noter ensuite que le PTBA 2023 soumis à l’appréciation des participants est estimé à 3.519.635.000 Frs pour le fonds FAD. Ce budget prévisionnel vise à accélérer et finaliser les travaux de réalisation des infrastructures hydrauliques, scolaires, sanitaires, économiques et de gestion durable des terres, à rendre opérationnelles toutes les infrastructures réalisées, à assurer la sensibilisation, l’animation et la formation des populations bénéficiaires en vue d’une exploitation et gestion durable, à atteindre les résultats fixés par le programme.
Le Gouverneur de Diffa s’est dit confiant quant à la pertinence des conclusions et recommandations qui sortiront des travaux et permettront au PRESIBALT d’apporter des réponses tangibles aux attentes des populations du Bassin. M. Smaine Younousse a enfin tenu à féliciter et à encourager le Secrétariat Exécutif de la CBLT qui ne ménage aucun effort pour la formulation des projets et programmes de développement du Bassin du Lac Tchad et la recherche des financements nécessaires.
Deux autres allocutions ont été prononcées au cours de cette cérémonie. Ainsi, le 1er Adjoint au Maire de la Commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de dire toute la fierté de ses administrés pour avoir choisi le chef-lieu de la Commune pour abriter les présentes assises. Kalo Malam Mamadou de rappeler que le Programme de Réhabilitation et de Renforcement de la Résilience des Systèmes Socio-Ecologiques dans le Bassin du Lac Tchad (PRESIBALT) est un programme régional qui a vu le jour grâce à la Coopération entre la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM), la Commission du Bassin du Lac Tchad et les Etats membres. Cela, a-t-il dit, dans le but d’apporter des réponses appropriées au triple défi écologique, économique et sécuritaire qui menace le Bassin dont en dépend plus de 30 millions d’habitants.
Mato Adamou ONEP Diffa
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Les locaux de la Direction régionale des Archives de Diffa ont servi de cadre, vendredi 30 octobre dernier, à la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation des jeunes garçons et filles de la région pour des élections apaisées. C’était sous la présidence du Secrétaire général du Gouvernorat, M. Yahaya Godi et en présence du président régional du Conseil National de la Jeunesse, du Rapporteur général dudit Conseil et de plusieurs invités.
Procédant au lancement de cette campagne, le Secrétaire général du Gouvernorat, a salué la présence massive des jeunes à cette formation. Cela, dit-il, dénote de l’intérêt qu’accorde le Conseil régional de la Jeunesse aux questions nationales. M. Yahaya Godi s’est ensuite appesanti sur le rôle éminemment important que doit jouer la jeunesse dans les prochaines élections. «Donc il y a lieu de la former, de la sensibiliser, de l’appuyer pour une contribution efficace à réussir des élections apaisées.
Vous êtes l’avenir de ce pays, votre contribution est nécessaire pour jouer un rôle de premier plan pour un comportement responsable au cours de ces élections» a-t-il ajouté. M. Yahaya Godi a souligné que les autorités de la 7ème République accordent une attention soutenue pour que les prochaines élections soient apaisées, libres, transparentes et démocratiques.
Quant au Rapporteur général du Conseil National de la Jeunesse, M. Aboubacar Issa, il a souhaité la bienvenue aux participants avant de souligner l’importance de cette campagne de sensibilisation à l’endroit de la Jeunesse. M. Aboubacar Issa a souligné que la jeunesse qui est le fer de lance de tout développement doit être sensibilisée à l’approche des élections afin de jouer pleinement son rôle dans ces joutes électorales. Il a demandé aux participants d’être assidus à cette formation pour tirer le maximum d’informations afin de mieux contribuer à des élections apaisées.
Mato Adamou, ONEP Diffa
05 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le Secrétaire Exécutif de la CBLT M. Maman Nufu, chef de mission de la Force Multinationale Mixte a procédé, le jeudi 24 juin dernier à la pose de la première brique pour la construction du marché de poisson de Diffa. La cérémonie s’est déroulée non loin du village de Tourban Guida dans la commune urbaine de Diffa en présence du gouverneur de la région, du président du Conseil Régional, du préfet de Diffa, du Recteur de l’Université de Diffa, du 2ème Vice maire de Diffa, du Coordonnateur régional du PRESIBALT, du directeur régional de l’Environnement, des responsables régionaux en charge de la sécurité et de plusieurs invités.
Plusieurs allocutions ont été prononcées à cette occasion. Le 2ème Vice maire de la Commune urbaine de Diffa s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter la cérémonie. Pour M. Kalo Mamadou, cette cérémonie constitue une action de haute portée économique pour la communauté, relevant ainsi l’importance de ce marché qui aura sans nul doute à booster l’économie régionale.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, il a noté que la pêche dans le bassin du Lac Tchad est depuis longtemps reconnue comme une activité économiquement rentable pour de nombreux ménages qui vivent par la pêche et pour la pêche. M. Issa Lemine de souligner que malgré l’assèchement progressif du bassin, ce sont de centaines de tonnes de produits halieutiques qui sont extraites chaque année du bassin du Lac Tchad. Selon d’ailleurs un rapport qui fait référence cité par le gouverneur, la production totale de pêche dans le bassin du Lac Tchad, pour l’année 2013, est estimée à cent mille (100.000) tonnes, soit deux cents vingt (220) millions de Dollars US ou cent dix (110) milliards de Francs CFA à la première vente. «Les activités de pêche procurent de l’emploi, des revenus, de la nourriture à plusieurs millions de personnes et participe à l’intégration régionale à travers le commerce du poisson», a conclu le gouverneur de Diffa.
Dans son discours de lancement des travaux, le Secrétaire Exécutif de la CBLT, Chef de mission de la Force Multinationale Mixte a d’abord rendu un vibrant hommage aux autorités régionales pour leur forte implication dans l’organisation de la présente cérémonie. M. Maman Nufu a souligné que la CBLT poursuit actuellement la construction de plusieurs infrastructures sociales de base composées des salles de classes équipées en tables-bancs, des postes d’eau autonomes équipés de systèmes solaires, des stations pastorales à énergie solaire, des centre de santé intégrée, des mini-latrines et la réhabilitation de la piste menant de la ville de Mainé-Soroa à la frontière du Nigéria.
Aussi, le Secrétaire Exécutif a rassuré que la CBLT n’oublie pas la population de Diffa dans ses programmes, comme le prouve cette pose de la première brique pour la construction du marché de poisson. Ce qui permettra à Diffa de disposer d’un marché de poisson doté de toutes les commodités sur une superficie de vingt deux mille cinq cents (22.500) m2. Cette infrastructure comprendra un mur de clôture, un bloc administratif, un hangar de vente de poisson frais, un magasin, un poste de gardien, un générateur solaire pour l’électrification du site et un poste d’eau autonome muni d’un réservoir. Prévus pour une durée de 8 mois, les travaux coûteront la somme de cent soixante-dix millions, soixante six mille neuf cents trente-quatre (170.066.934 FCFA).
La cérémonie a pris fin avec la pose de la première brique de ce joyau qui fera certainement la fierté de l’ensemble de la communauté du Bassin du Lac Tchad à travers la commercialisation de ce produit très prisé qu’est le poisson.
Mato Adamou ONEP DIFFA
28 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le samedi 11 février 2023 a eu lieu dans les locaux de l’OPVN de Diffa, une cérémonie de distribution gratuite ciblée des vivres aux sinistrés des inondations de 2022 sous la présidence du Gouverneur de la région. Le lancement de cette opération s’est déroulé en présence du Secrétaire général du Gouvernorat, du Préfet, du 1er Vice-maire, des conseillers municipaux, du Secrétaire Permanent régional du dispositif de Prévention et de Gestion des crises alimentaires, du responsable régional de l’OPVN, des principaux responsables régionaux en charge de la sécurité, des directeurs régionaux, départementaux et communaux.
A cette occasion, le Gouverneur de la région de Diffa a apprécié la parfaite organisation de l’opération. M. Smaine Younousse a rappelé que depuis 2015, la région subit les conséquences d’une crise sécuritaire préoccupante. Les conséquences directes du conflit armé dans la région ont eu des impacts sur les systèmes et services de base qui sont cardinaux à la survie des populations. Ce conflit a engendré selon M. Smaine Younousse, l’insécurité alimentaire, la malnutrition, les maladies, les déplacements forcés des populations. A cela s’ajoutent les inondations pluviales et celles dues à la crue exceptionnelle de la Koumadougou qui ont sinistré plusieurs ménages et dévasté des hectares de cultures.
Ainsi ce tonnage en céréales a été mis à la disposition de la région pour toucher 6 (six) communes à savoir Chétimari, Diffa, Bosso, Mainé-Soroa, Goudoumaria et N’Guigmi qui sont concernées par cette distribution gratuite et ciblée. Le Gouverneur a tenu à rendre un vibrant hommage à la coopération Luxembourgeoise pour le précieux soutien qu’elle ne cesse d’apporter au Niger dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en vue de la résilience des communautés.
Dans son mot introductif, le Secrétaire Permanent régional a rappelé que la région de Diffa a subi des chocs tels que le déplacement massif des populations dus à l’insécurité civile ; les inondations et la persistance des périodes de sécheresse localisées qui deviennent de plus en plus imprévisibles du fait du dérèglement climatique. Il a ajouté que pour permettre aux ménages sinistrés des inondations de 2022, de bénéficier d’un appui alimentaire, le Gouvernement avec l’appui de la Coopération Luxembourgeoise a mis à la disposition de la région 728,4 tonnes de céréales au profit de 7.284 ménages sinistrés que compte la région.
Auparavant, le 1er Vice-maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de dire toute l’importance de la cérémonie. M. Kalo Malam Mamadou a souligné que ladite cérémonie constitue un évènement majeur dans la recherche de solutions à l’insécurité alimentaire dans la commune urbaine de Diffa. «Cette opération est venue à point nommé car les bénéficiaires traversent une période difficile du fait du déficit alimentaire occasionné par les inondations», a-t-il conclu.
Après avoir donné le coup d’envoi de la distribution, le Gouverneur a tenu à s’adresser aux bénéficiaires dans un ton de fermeté pour les inviter à gérer parcimonieusement ce don et l’utiliser exclusivement pour les besoins de leurs ménages.
Mato Adamou ONEP DIFFA
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye a présidé hier matin, dans la salle des conférences du Conseil Régional, l’ouverture d’un atelier de formation sur le thème ‘’Responsabilité du Maitre d’Ouvrage dans la gestion des Marchés Publics’’. La cérémonie s’est déroulée en présence du Président du Conseil Régional, du Secrétaire Permanent Régional de l’ARMP, du Contrôleur financier Régional des Marchés Publics, M. Sidikou Boukari Amadou, des Directeurs Régionaux et de plusieurs invités.
En ouvrant les travaux de cette session de formation, le Secrétaire Général du Gouvernorat, M. Hambaly Bouweye a souligné que ladite formation est destinée aux acteurs régionaux de la Commande Publique. Elle est de ce fait d’ un intérêt indéniable pour aboutir à un réel renforcement des capacités, gage d’une bonne gouvernance économique.
M. Hambaly Bouweye a ajouté que les plus hautes autorités du Niger, au premier rang desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum, attachent du prix à l’efficacité du système de gestion des marchés. Il est donc de la responsabilité des autorités contractantes d’y veiller à quelque niveau que ce soit, car un système de passation des marchés publics performant permet d’assurer une meilleure gestion des deniers publics et un bon fonctionnement des Services Publics. A cet égard, a-t-il poursuivi « j’en appelle à l’implication de l’ensemble des participants en vue d’une plus grande appropriation de leur responsabilité dans la bonne marche de la gestion des marchés publics conformément aux textes réglementaires ».
Auparavant, le Secrétaire Permanent Régional de l’ARMP, Dr Harouna Saibou a souhaité la bienvenue aux participants avant de faire une présentation très succincte de son institution. Il a noté que le renforcement régulier des capacités des acteurs intervenants dans la chaine de passation et de contrôle des marchés publics est nécessaire pour assurer une exécution qualitative de la dépense publique. « Pour préserver le système, l’autorité contractante doit veiller à l’application rigoureuse des règles en matière de gestion des marchés publics. Mieux, l’efficacité du système repose sur les compétences professionnelles des acteurs en charge des marchés publics » a-t-il conclu
Mato Adamou ONEP DIFFA
- Détails
- Catégorie : Politique
L’Organisation Internationale pour les Migrations (O.I.M.) a initié un forum Communautaire sur la gestion des frontières. La cérémonie d’ouverture de ce forum a eu lieu dans la salle de réunion du Conseil Régional de Diffa mardi dernier sous la présidence du Gouverneur Issa Lémine, et en présence du 1er Vice-président du Conseil Régional, des Préfets, des Maires, du Chef du Sous-Bureau de l’OIM, du Secrétaire général de la Commune Urbaine de Diffa, des Chefs Traditionnels, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité, des représentants des organisations des jeunes et de plusieurs invités.
En ouvrant les travaux de ce Forum, le Gouverneur de la région de Diffa a souligné que la gestion de la migration et de nos frontières représente un enjeu prioritaire pour les hautes autorités de la 7ème République au premier rang desquelles S.E.M. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat et de S.E.M. Birgi Rafini, Premier ministre, Chef de gouvernement. M. Issa Lémine a ajouté qu’il s’agit d’un sujet complexe qui implique des questions stratégiques essentielles pour la sécurité de notre pays, nécessitant une approche multiforme. Le Gouverneur a remercié l’Organisation Internationale pour les Migrations pour son engagement aux cotés des autorités nigériennes en général et celles de la région de Diffa en particulier pour ses multiples actions au profit des communautés vulnérables dans la réponse humanitaire et sécuritaire.
Le Chef du Sous-Bureau de l’OIM Diffa, a lui, salué la présence des acteurs –clés de la question de sécurité. M. Issa Hamani a rappelé que son institution est une agence des Nations-Unies pour les Migrations qui pose le principe selon lequel les migrations s’effectuant en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société. Il a souligné que l’objectif de ce Forum est de créer un cadre d’échanges permanent pour la collaboration et le réseau de communication, les membres des communautés, les autorités, et les cadres des Forces de Défense et de Sécurité. M. Issa Hamani a indiqué que ledit Forum vise à rappeler et à évaluer les recommandations issues du forum communautaire sur la gestion des frontières de septembre 2017 afin de faire des nouvelles recommandations et de pérenniser les acquis.
Auparavant, le Secrétaire général de la Commune Urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse bienvenue dans la cité du Manga aux participants. M. Madou Aboubakar s’est réjoui du choix de son entité administrative pour abriter les assises de ce forum. Il a salué l’OIM qui organise la présente rencontre qui constitue une opportunité réelle pour tous les acteurs clés de la région et les chefs des villages frontaliers de se rencontrer pour renforcer leurs liens, leurs bonnes pratiques et faire émerger de nouvelles idées qui contribueront à l’amélioration de la sécurité de la région.
Mato Adamou
ONEP DIFFA
17 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
- Détails
- Catégorie : Politique
Le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire M. Maman Ibrahim Mahaman a procédé, le 6 avril 2023 à Diffa, à l’installation officielle de la Commission Régionale d’aménagement du territoire (CRAT). La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférences de la MJC de Diffa en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, chargé de la Décentralisation M. Dardaou Zaneidou, du Gouverneur de Diffa, du président du Conseil Régional, des conseillers à la Présidence de la République, à la Primature et au CESOC, du Secrétaire général du Ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, des préfets, des maires, des chefs traditionnels, des partenaires au développement, des principaux responsables régionaux en charge de la sécurité, des directeurs régionaux et de plusieurs invités.
Dans son allocution d’installation, le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire a rappelé que de les Commissions Régionales d’Aménagement du Territoire (CRAT) qui seront installées dans les huit (8) régions du pays répondent aux vœux de SE Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat de voir l’opérationnalisation de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) telle que prévue et inscrite dans la Déclaration de politique général du gouvernement (DPG) présentée et mise en œuvre par le Premier ministre, Chef de Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou.
La mise en place de ces commissions servira, selon le ministre M. Maman Ibrahim Mahaman, d’instrument pertinent pour la réduction des disparités territoriales et de base référentielle pour l’éclosion des dynamiques de développement socio-économiques ordonnées, concordantes à la vision de l’émergence promise dans le Programme de Renaissance acte III.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, il s’est félicité de la mise en place de cette commission. M. Smaine Younousse a souligné que la région de Diffa marque la 1ère étape de cette mission nationale de mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire. Ce qui est fort symbolique des atouts et opportunités en ressources pétrolières et naturelles (Komadougou et Lac Tchad) pour l’aménagement et le développement durable.
Auparavant la maire de la commune urbaine de Diffa a souhaité la chaleureuse et fraternelle bienvenue aux participants avant de se réjouir du choix de son entité administrative pour abriter la présente cérémonie. Notons qu’en marge de la cérémonie, le Conseil Régional a décerné des témoignages officiels de satisfactions aux ministres Maman Ibrahim Mahaman et Dardaou Zaneidou ainsi qu’aux conseillers à la Présidence, à la Primature, au CESOC et ceux du ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire. Il s’agit de M. Idder Adamou, conseiller à la Présidence ; Dr Manzo Aboubacar, conseiller à la Primature ; M. Amadou Doutchi, conseiller de la République au CESOC ; et M. Ibrahim Adamou, conseiller du Ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire.
Mato Adamou ONEP Diffa
Source : http://www.lesahel.org
- Détails
- Catégorie : Politique
Page 33 sur 74