Politique

Hama Amadou, le chef de file de l’opposition politique, a mené un véritable parcours de combattant pour se présenter, en fin d’après-midi, samedi 19 septembre 2020, à l’arène Salma Dan Rani de Dosso où étaient massés des milliers de militants et sympathisants venus des quatre coins du Niger du monde. De retour d’un périple qui l’a conduit dans plusieurs pays africains et en France, Hama Amadou a pris la route Niamey-Dosso aussitôt descendu de l’avion d’Air Ivoire qui le ramenait de Paris. Un rendez-vous qu’il tenait à honorer, son parti ayant programme de l’investir candidat à l’élection présidentielle prochaine à laquelle un code électoral taillé sur mesure veut l’empêcher de prendre part. « En violation flagrante de la constitution en vigueur et au Pacte international sur les droits civiques et politiques que le Niger a ratifié », a déclaré le tribun Hama, devant des milliers et des milliers de personnes massées telle une grappe humaine dans l’arène Salma Dan Rani. « Aucun juge ne m’a retiré mes doits civils et politiques et ce n’est sans doute pas le Pnds qui va me les retirer », a ajouté Hama Amadou acclamé par la foule en liesse.

Hama Amadou représente sans doute le pire cauchemar pour le Pnds Tarayya et son candidat, Mohamed Bazoum.

Le congrès de Dosso, la reprise d’un congrès que le Moden Fa Lumana Africa s’est résolu, en bon élève, à reprendre, est certainement l’apothéose d’un combat politique interne que le parti a remporté contre Noma Oumarou et consorts. Mais, il sonne également le début de la grande mobilisation contre l’élimination politique du chef de file de l’opposition dans la course à l’élection présidentielle. Plébiscité pour porter les couleurs d’un Niger qui ne devrait rien à voir avec celui d’aujourd’hui, noyé dans la corruption et plombé par les détournements massifs des deniers et biens publics, Hama Amadou représente sans doute le pire cauchemar pour le Pnds Tarayya et son candidat, Mohamed Bazoum. À Dosso, il a martelé qu’il sera candidat, car il est nigérien, de père et de mère et que ses parents eux-mêmes sont nés à Youri, dans le département de Say, région de Tillabéry. Il n’a, donc, veut-il sans doute laissé entendre, rien à craindre par rapport à l’article 147 de la constitution. Si le droit est respecté, Hama Amadou ne peut être, juridiquement, mis hors de course du moment où il n’a pas perdu ses droits civiques et politiques Lors du congrès d’investiture du président du parti Amen-Amin, Hama Amadou a déjà montré les couleurs en martelant qu’il reste et demeure candidat. À dosso, il a déroulé un peu plus le tapis en indiquant clairement pourquoi, juridiquement, il ne peut être hors de course. Le chef de file de l’opposition a indiqué à ce propos que, Nigérien de souche, de père et de mère nés Nigérien et en terre nigérienne, il répond parfaitement aux critères définis par la loi fondamentale. En outre, a-t-il souligné, aucun juge ne lui a enlevé ses droits civiques et politiques. Le code électoral est, selon l’avis des spécialistes, une loi qu’il faut nécessairement retoquer pour éviter au Niger des lendemains incertains. Si les élections sont malgré tout maintenues avec ce code électoral.

Le code électoral ne saurait être au dessus de la constitution

« Je suis Nigérien de souche et aucun juge ne m’a enlevé mes droits civiques et politiques ». C’est par ces mots que le chef de file de l’opposition a martelé l’impossibilité juridique de remettre en cause sa candidature. Si son propos a un goût quelque peu amer pour les partisans de Mohamed Bazoum que l’on dit de plus en plus troublé par la détermination de Hama Amadou à préserver ses droits civiques et politiques, ce que Hama a dit est plutôt la vérité. Le code électoral ne saurait être au dessus de la constitution. En outre, il n’a été mentionné, nulle part, dans la décision de justice qui l’a condamné, qu’il perdait ses droits civiques et politiques. Les cas Alain Juppé et Jérôme Cahuzac sont abondamment évoqués dans les discussions. Mais, s’il est évident que le code électoral est anticonstitutionnel de ce point de vue, il reste que les autorités nigériennes actuelles font très peu cas du respect de la loi par elles-mêmes.

Des risques de troubles sociopolitiques à l’horizon

Si, pour les mêmes raisons qui ont prévalu à l’élaboration de ce code électoral, on décide quelque part par d’accorder la primauté au code électoral, en violation et au mépris de la loi fondamentale, il est fort prévisible que le Niger soit en proie à un conflit électoral jamais vécu. Les esprits sont surchauffés et si rien n’est entrepris à temps pour arrondir les angles, le clash est inévitable. Pourtant, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, Mohamed Bazoum, le père du code électoral actuel, est toujours rassuré quant à son maintien, dans sa forme et son contenu contestés.

Doudou Amadou

Hama Amadou, leader éminent du Moden FA Loumana et détenteur d'une autorité morale incontestée, a fait son retour à Niamey en ce mardi 12 septembre 2023.

Son retour au Niger a été rendu possible grâce à l'engagement des nouvelles autorités du pays, qui ont entrepris de dénouer la situation en libérant tous les prisonniers politiques. Le premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait déclaré lors d'une conférence de presse tenue le lundi 4 septembre dernier : « Un dialogue inclusif sera organisé pour aborder toutes les questions cruciales liées à la vie nationale. »

Cette arrivée de Hama Amadou marque un tournant significatif dans le paysage politique nigérien, ouvrant la voie à des discussions potentiellement décisives pour l'avenir de du pays.

Nigerdiaspora

Hama Amadou en 2021 : « Rebeloter », ou reprendre le pouvoir ? Pour rappel : contrairement à l'opposition Burundaise, l'opposition Nigérienne par la bouche de l'ex Président de l'Assemblée, et Président du Modem Fa Lumana- Africa , Hama Amadou réaffirme sa détermination à ne pas boycotter les élections de 2016, et ce quelles que soient les chicanes que le Gurisme mettra sur leur route : « Nous sommes tous candidats, nous n'allons pas boycotter les élections et nous allons travailler à assurer l'alternance au Niger. », déclarait Hama Amadou aux journalistes de l'émission Le Débat Africa N°1 et BBC-Afrique : Françis Laloupo et Liliane Nyatcha. Autrement dit, même si le Guri système persiste à ne pas satisfaire les exigences de l'ARDR, notamment « la récusation de la Cour Constitutionnelle », pour Hama Amadou point n'est question de boycotter.

Nous percevons bien la détermination du Président de Lumana FA qui est hautement justifiée, au regard de toutes les affres qu'il avait endurées sous l'empire du Gurisme. Le Président de Lumana Fa était fortement convaincu qu'en 2016, un des candidats de l'opposition battra à plate couture le Candidat du Guri système, ou si l'on veut du PNDS. Les dés étant déjà jetés, pourquoi diable jouer à une palinodie qui ne saurait être efficace ? Le front à trois (3) [Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou] est plus solide, gage d'une victoire que les propos hésitants, conditionnels qui risqueraient de démotiver les militants. A la guerre comme à la guerre. Le Gurisme a beau trafiqué, usé de dilatoire, de louvoiement, les anciens savent bien que l'on ne fait pas des grimaces à un vieux singe ; ni le leurrer même quand il sommeille, ou fait semblant de dormir. Hama Amadou fait partie de cette catégorie d'animaux politiques atypiques, qui peuvent être là, sans être là. Pour employer un terme Hollywoodien : c'est le James Bond National de la politique

Le Moden Fa Lumana Africa est né avec ses 32 dents, a coutume de dire Hama Amadou. 32 dents que des adversaires acharnés et des militants vindicatifs veulent fracasser.

Leur domaine de définition commun : nuire au parti et à Hama Amadou en compliquant davantage sa position. Autrement, scier la branche sur laquelle est assis le fondateur de Lumana tout en prétendant ne pas lui vouloir du mal. Une triste logique mais aussi une mission périlleuse dans laquelle ce sont ceux qui mordent qui perdent justement des dents.

Les élections législatives partielles de la diaspora ou 9e région ont encore suscité l’appétit vorace de tous ceux qui, pour des intérêts divers, se donnent la main pour essayer de flinguer Hama Amadou et son parti. Ils se sont attaqués à tous ses symboles et piliers, sans succès : la prison pour le fondateur et ses lieutenants, c’est-àdire les responsables régionaux, puis la manipulation grossière et les combines politiciennes pour miner la citadelle de l’intérieur et aujourd’hui, c’est le « Hama Amadou et Bazoum, ensemble ». Et entre ceux qui, adversaires acharnés qui s’épuisent à trouver, en vain, un moyen de réduire Lumana Africa au néant — Lumana qui reste Lumana malgré tout — et les «amis» qui, pour élaguer une branche trop en vue à leur goût, donnent de violents coups de hache au tronc, Hama Amadou et son parti gardent la tête haute et froide. Car, nous confie un proche de Hama Amadou, Lumana, c’est le Niger d’abord, le Niger ensuite, le Niger toujours.

Laboukoye

 

Hama amadou Défendu par l’avocat François Serres, l’opposant nigérien, Hama Amadou, a décidé de saisir la Cour de justice de la CEDEAO. Dans un communiqué parvenu à Financial Afrik, l’avocat évoque une “immunité parlementaire violée, une arrestation illégale, un emprisonnement arbitraire, des accusations imaginaires, une instruction à charge et, entre autres, une condamnation pour un crime inexistant en droit sous fond de pressions de l’exécutif sur les tribunaux et de l’absence de recours devant des juridictions indépendantes”. Pour Me Serres, il s’agit là du calvaire subi pendant plus de trois ans par le chef de file de l’opposition nigérienne. Le 13 mars 2017, à la suite de ce que Me Serres qualifie “d’un faux procès”, Hama Amadou est condamné à un an d’emprisonnement. Un “crime imaginaire” selon la défense. “Face à cet arbitraire délibérément organisé contre lui, il semble qu’il ne dispose plus d’aucun recours au plan national pour que l’affaire montée à son encontre par le régime puisse faire l’objet d’un procès équitable”, ajoute Me Serres. Et de préciser qu’il s’agit bien ici de “faire taire la démocratie politique par l’instrumentalisation de la justice devant laquelle les citoyens, leurs représentants ne peuvent plus revendiquer leurs droits”. Autant d’arguments qui expliquent le recours à la Cour des Droits de l’Homme de la CEDEAO. En effet, les conventions des droits de l’Homme et les juridictions qui en sont issues protègent les citoyens des États-membres frappés par des violations graves et arbitraires, notamment, lorsqu’ils n’ont plus de recours possibles devant les juridictions nationales. La cour de justice de la CEDEAO est composée de 7 juges siégeant à Abuja, capitale du Nigeria. Le président du Moden Fa Lumana, Hama Amadou, est poursuivi comme complice dans une affaire dite de ‘’supposition de bébés importés’’ du Nigéria dans laquelle sa deuxième épouse est présumée accusée en même temps qu’une trentaine d’autres personnes (des femmes et leurs époux), tous issus du gratin politique nigérien. Il était président de l’Assemblée nationale lorsque l’affaire avait été montée de toute pièce, ébruitée et amplifiée par le pouvoir via certains médias, pour nuire à l’opposant politique Hama Amadou qui paraît comme le plus redoutable des adversaires aux yeux du président Issoufou.

La chute du régime de Bazoum Mohamed a vu grandir une effervescence qui a emballé tout le pays, avec, au-devant, toute la jeunesse du pays, sauf quelques frustrés et apatrides qui ruminent des rancoeurs, rancuniers devant l’éternel à ne pas accepter le sort qui est le leur. Tout le Niger, ou presque, est dans ce mouvement d’ensemble qui engage les filles et les fils du pays qui rêvent de lendemains meilleurs pour le pays après qu’il ait été soustrait des griffes de la prédation du PNDS qui a cru que la politique c’est plus pour les affaires que pour servir un Etat, un peuple. Ils ont fait des affaires sans s’occuper de l’Etat. Ils en ont payé les pots cassés car, à la fin, alors que ses militants se chamaillaient autour de la gestion juteuse du pétrole, les militaires sont venus les surprendre et les pulvériser pour libérer le pays de leurs caprices. On ne peut d’ailleurs pas entendre de solidarité de la part des alliés pour soutenir le PNDS dans son front malveillant qui vise à ramener Bazoum au pouvoir. Seini Oumarou, allié du régime, avait tout de suite fait part de son adhésion à la transition, abandonnant ainsi le PNDS qui, à vrai dire, l’avait trop coincé dans ses prérogatives à l’Assemblée nationale. Un autre, peut-être ayant cru que la campagne des Hassoumi, Ouhoumoudou et consorts soutenus par la France et la CEDEAO allait aboutir, avait imprudemment condamné le coup d’Etat, appelant au retour à l’ordre constitution normal qui n’était pourtant pas normal depuis avril 2021 à la suite des élections bancales que l’on sait. L’ancien ministre des Affaires Etrangères, président du Kisshin Kasa, Ibrahim Yacoubou, manquant de flair politique, a osé la position qui le condamne définitivement en politique. L’Histoire s’est donc occupée de lui, lui qui pensait pouvoir jonglé à chaque fois pour se positionner du bon côté.

L’arrivée du CNSP a donc suscité des positions divergentes parmi lesquelles se dégagent une majoritaire, portée par des millions de Nigériens des villes, des villages et de la diaspora nigérienne. Ce fut une délivrance pour laquelle, depuis le 26 juillet 2023, les Nigériens n’arrêtent pas de prier pour le Général AbdourhamaneTiani qui vient, ainsi, d’offrir le plus beau cadeau qu’on puisse faire à ce peuple qui a tant souffert. On a même vu, après la société civile et les Ulémas,des chefs traditionnels et d’autres organisations, notamment féminines et de retraités, se ranger du côté du CNSP et du Niger pour maintenir la veille citoyenne. Toute l’armée avait également suivi. Puis les syndicats. Les centrales. Le Niger bougeait. On en avait assez de douze années de paresse et de vol. D’injustice et de médiocrité.

Mais, une grande voix était attendue, longtemps tue par les brimades d’une adversité qui lui déniait tout jusqu’à lui arracher la plénitude de ses droits civiques que peuvent pourtant garder des voleurs et autres brigands qui infestent le régime. Hama Amadou, encore en exil, avait observé de loin les événements qui venaient bousculer bien d’agendas et retracer des chemins à la marche irréversible du pays désormais libéré d’un système mafieux qui l’avait pris en otage depuis de longues années. En évacuation sanitaire, aussi longtemps que son absence arrangerait le régime en place, et être en prison en même temps, il ne put rien dire sur la situation du pays, jusqu’à ce que, par l’action de Tiani et ses frères d’armes, le nouveau contexte lui donne l’opportunité de s’exprimer sur la situation du pays. Après deux interventions sur des télévisions à l’étranger, interviews que les Nigériens avaient suivies avec beaucoup d’intérêt, il finit par rentrer au pays nuitamment – au figuré et au propre – ainsi que le veut son statut, avant d’aller devant le juge pour tirer au clair sa situation. Le lendemain, la Justice lui accorde une liberté provisoire qui le met à l’abri d’un retour en prison. Depuis, sa maison ne désemplit pas : beaucoup de gens y rentrent. Y compris, eut-on dit, la félicité du Ciel qui vient enfin lui sourire. Jhidoud Amadou a vite fait de le souligner.

Mais, déjà, avant de rentrer au pays, Hama Amadou avait clarifié sa position par rapport au coup d’Etat qu’il perçoit comme une chance ultime pour un nouveau départ à ce pays afin de réparer son économie, son administration, son armée, son école, son système de santé, sa Justice, ses choix en matière d’Agriculture, d’élevages, de partenariats avec l’extérieur et surtout aussi pour la démocratie et pour l’unité inviolable des Nigériens dans une nation forte et réconciliée avec elle-même. L’homme est bien connu des Nigériens, que ce soit ses partisans ou ses adversaires, tous s’accordent à reconnaitre que, pour la gestion de l’Etat, mise à part toute jalousie, il a les meilleurs atouts, les compétences que personne ne saurait lui disputer. Feu Ben Omar, ne confiait-il pas qu’ils apprenaient beaucoup de lui quand il était Premier ministre, en conseil des ministres ? L’actuel Premier Ministre, Ali Lamine Zeine, dans sa dernière conférence de presse, pour avoir travaillé avec l’homme, ne reconnaissait-il pas qu’en de tels moments, le Niger pouvait avoir besoin de lui, souhaitant qu’il revienne dans son pays pour participer aux débats entre Nigériens pour parler du Niger et de son avenir, de ses défis et de ses ambitions. Issoufou Mahamadou lui-même, lors d’une présentation de voeux de nouvel an, pendant le premier mandat, alors que Hama Amadou était président de l’Assemblée Nationale, ne disait-il pas que Hama Amadou est un homme d’Etat accompli, incomparable ? Même vilipendé à tort, ses adversaires reconnaissent ses mérites et pour cela beaucoup d’entre eux avaient, pour leurs intérêts, travaillé pour l’avoir avec eux. Mais quand il n’est pas avec vous, il est la peste. C’est injuste !

Le Secrétaire Général des Nations- Unies, Antonio Guterres, lui-même, à l’occasion d’une de ses visites au Niger, au début du mandat raccourci de Bazoum Mohamed, demandantlors d’un dîner des nouvelles de Hama Amadou, avait rétorqué, étonné, apprenant qu’il vit en France en exil, que cet homme n’a pas sa place à l’extérieur de son pays car il reste une éminence dont le Niger a réellement besoin. Il n’a pas tort.

Les aléas de la politique et les déboires qu’il connut par la méchanceté des hommes, il les met dans le compte de ce qui renforce sa foi, ses convictions et ses combats : on ne devient jamais grand sans traverser des épreuves, sans souvent endurer des souffrances. Il apportera, en même temps que d’autres Nigériens de bonne volonté, son expertise pour remettre le pays sur les rails et surtout pour ressouder un peuple que le régime précédent a divisé et souvent opposé. Les Nigériens, comme il fallait s’y attendre, saluent cette attitude magnanime de gentleman de l’autorité morale du Moden Fa Lumana qui, avec élégance politique et humilité, s’est dit engagé aux côtés des nouvelles autorités pour participer activement à la refondation de notre pays afin que l’espoir suscité par le coup d’Etatdevienne réalité. Il ne le fait pas par opportunisme, disant qu’il est prêt à accompagner, quel que soit le temps que devra prendre la « réparation » de ce pays qu’une gestion calamiteuse du PNDS a détruit, et avec lui, les valeurs que les Nigériens avaient alors incarnées.

Le Niger est donc revenu de l’aventure dans laquelle le poussaient les socialistes et, avec lui, Hama Amadou, ce revenant politique qui s’est davantage mûri au gré des épreuves. Il connait l’adversité et c’est pour cela aussi, qu’en bon sportif, il a su tenir dans les harcèlements dont il fut l’objet et qu’il a su, en des moments précis et difficiles de l’Histoire, tirer son ancien parti, le MNSD Nassara de fortes adversités à la conférence Nationale et le pays, à des crises multiformes qui donnaient du fil à retordre aux politiciens du pays. En 1999, avec plus de douze mois d’arriérés de salaires, quand les centrales partaient vers les candidats, tous ne voulaient pas reconnaitre cet héritage, prétextant, pour certains, que pendant cette période les Nigériens ne travaillaient pas, mais Hama Amadou, au nom du MNSD dont il était le Secrétaire Général, et au nom de Tandja Mamadou, candidat à la présidentielle dont il était le porte-parole, avait pris l’engagement devant les représentants des travailleurs que si jamais leur parti arrivait au pouvoir, au nom de la continuité de l’Etat, ils assumeront l’héritage. Et ils l’ont assumé ! Mais les Nigériens oublient si vite souvent.

Hama Amadou reste donc disponible pour le Niger encore une fois. Comme, du reste, beaucoup d’autres Nigériens rassurent sur leur volonté de participer à la refondation du Niger.

Mairiga

 

Hama Amadou Hama Amadou reservoir sagesse politiqueD’aucuns ont l’habitude de traiter à l’identique l’individu Hama Amadou (perfectible) et l’homme politique exposé aux aléas et vicissitudes de la politique. D’où la difficulté de bien cerner l’individu-homme. De même très souvent ceux qui ne connaissent l’homme qu’à travers l’habit politique le taxe de tous les mots (et maux), mais en vérité comme disent les philosophes sceptiques : le connaissons-nous tous assez bien ? Non ! Car le discours qu’il a tenu par exemple à l’ouverture de la première sécession extraordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2014 vient contredire toutes les fausses vérités sur le personnage. Depuis son exil en France, tout le monde observe le grand talent de l’homme politique. Infatigable, il est sur tous les plateaux de télévisions, et à l’Assemblée Française pour dé- fendre sa cause, et son ambition de présider aux destinées du Niger, afin de mettre fin à la Renaissance made in guri système. Le retour de Hama Amadou au Niger, n’est plus une fiction de l’esprit, mais bientôt une réalité. Comment seulement le Niger peut-il émerger démocratiquement sans un leader internationalement connu tel que Hama Amadou ? Pourquoi représente-t-il aujourd’hui le surhomme, le Prométhée attendu par tous les Nigériens las du gurisme et de son machiavélisme?

De la conférence nationale à nos jours, Hama Amadou fut l’homme politique terrible qui a marqué l’histoire politique du Niger, et restera indélébile dans la conscience de tous les Nigériens en bien comme en mal. Tel un submersible, Hama Amadou navigue et continue de naviguer au milieu des eaux tumultueuses de la politique nigérienne. La politique si on peut se permettre une image aquatique, est à l’image du fleuve d’Héraclite, où « on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve ». Durant ces années forcées en l’exil à cause de l’animosité des camarades socialistes, l’homme est ressorti épatent, magnifique, olympien, et plus aguerri que jamais. Il ébranle toutes les statistiques, et met au pilori tous les oiseaux de mauvais augures : « il ne changera jamais ! », c’est « un régionaliste ! un ethnocentriste ! », « un va-t-enguerre ! », « un irrévérencieux ! », que sais-je encore. Mais tout cela relève de la caricature. Les autres ont foncièrement peur du Surhomme politique. Hama Amadou arrive bientôt, et cette pensée, dérange ses adversaires, et ceux qui ne le gobent pas

Voilà une question dangereuse qui invite à une réflexion très sérieuse quant à l’avenir des nouvelles relations entre le Président de la République Bazoum Mohamed et le parti LUMANA FA. Comme on le sait, depuis que le nouveau Président de la République a décidé de se débarrasser de la ligne de méchanceté dressée par son prédécesseur à l’encontre du parti LUMANA FA et de son autorité morale Hama Amadou, les thuriféraires du parti rose ont repris du service. Entre méchanceté, peaux de banane et traîtrise, ils ne reculent devant aucune bassesse pour faire comprendre au nouveau Président que son option n’est pas la bienvenue au PNDS Tarraya.

Pourtant le Président Bazoum ne fait que marcher dans la droiture, refusant les nominations népotistes, traquant sans cesse les délinquants financiers et appelant les nigériens de tous les bords à venir composer avec lui. Qu’y at- il d’anormal dans ce cheminement ? Absolument rien, sauf chez les mordus de la corruption et du clientélisme qui ont été couverts pendant dix années par la complicité et le mutisme du président Issoufou Mahamadou. Ceux-là, très nombreux, ne veulent absolument pas du rapprochement entre Hama Amadou et Bazoum car, à eux deux, ces stratèges peuvent très certainement conduire le Niger à bon port en le débarrassant des délinquants financiers qui ont joué avec l’argent du contribuable.

Rien que pour cet espoir hautement salutaire pour le Niger, la décision du Président Bazoum de se la jouer douce avec le parti LUMANA FA devient une option qui doit mobiliser tous les nigériens sérieux. Cette mobilisation, le Président Bazoum en a besoin car on connait très bien le machiavélisme de ceux-là qui se dressent déjà contre sa décision. D’ores et déjà, le retour de l’ex président Issoufou Mahamadou sur la scène sème une véritable confusion dans les esprits. En effet le show qu’il a servi à Tahoua et à Illéla n’aurait d’autre objectif que celui de rappeler au nouveau président son influence dans le parti. Soit. Le singe ressemble bien à l’homme ; cependant, le président Issoufou Mahamadou peut-il être sûr que les gens qui ont été sortis pour son accueil étaient réellement présents pour lui ? Car, ces populations ont fini par comprendre qu’il y a en réalité un idéal que lui et ses proches ont poursuivi pendant dix ans et qui est loin du leur.

Avec les détournements intempestifs et scandaleux qui sont en train d’être mis au grand jour, aujourd’hui même dans les campagnes la vision a été forcément entamée. Que le président Issoufou se détrompe ; le peuple n’a plus ni besoin de lui, ni envie de l’écouter le narguer après avoir caché des gens qui ont spolié le pays. En voulant coûte que coûte s’ériger en maître du PNDS Tarraya, il risquerait fort bien de concasser ce parti ; et c’est une chose dans laquelle il excelle.

Dans un tel contexte, pourquoi alors le Président Bazoum Mohamed ne chercherait pas de nouveaux appuis ? Personne n’est dupe. En tout cas pas le philosophe qui doit avoir déjà fourbi ses armes depuis longtemps. En effet, à bien observer les actes que pose le Président Bazoum, on a bien l’impression qu’il les a préparés depuis le temps où Issoufou le confinait au mutisme. Aujourd’hui, un à un, il est en train de sauter tous les verrous de magouille et de méchanceté mis en place par Issoufou. Et le peuple nigérien dans sa majorité est avec lui, au vu des encouragements qu’il reçoit de plusieurs bords politiques de l’opposition. On ne sait plus qui Issoufou est en train de préparer pour parer à l’énigme Bazoum. Tout compte fait, il est certainement en train de le faire. Et, il s’agit d’un probable cobaye car ce type serait sacrifié à la naissance. Issoufou n’a plus l’aura qu’il avait au PNDS Tarraya ; les seuls qui le suivent et l’écoutent sont les voleurs qu’il a protégés.

Ceci dit, la question de savoir si le LUMANA FA suivra Hama Amadou dans son rapprochement avec le Président Bazoum n’est rien d’autre qu’une chimère entretenue par les concasseurs du PNDS. Il appartient aux uns et aux autres d’ouvrir les yeux et de ne pas se laisser duper par ceux qui leur ont déjà fait mal. Le Président Bazoum n’a aucun intérêt à faire faux jeux avec le LUMANA FA ; il a tout à gagner. Il y a lieu de garder la cohésion nécessaire et d’aller avec des propositions pérennes ; car le combat sera dur avec en face un bien aux deux yeux crevés. A bon entendeur salut.

Kaillo

Alors que nous sommes encore à mille lieux des prochaines élections générales, un vent de recrutement politique souffle ces derniers temps sur notre pays. Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans qu’on n’apprenne des ‘’défections’’ de militants de tel ou tel parti au profit du Pnds-Tarayya, la principale formation politique au pouvoir. Le top départ de ce mouvement de défections a été donné par Doudou Rahama, cet inconditionnel lieutenant du président Mahamane Ousmane, qui a basculé avec armes et bagages au Pnds- Tarayya. Reniant ses convictions politiques de plus de 30 ans, le tribun Doudou, qui a pris désormais le sobriquet de Doudou Tarayya, a finalement succombé à l’appel du ventre en décidant d’aller soutenir le président Bazoum Mohamed, le natif de Gouré comme lui. Depuis lors, la ruée vers la prairie rose est ouverte, des militants d’autres partis politiques organisent des meetings de ralliement au Pnds- Tarayya dans les régions du pays. A Niamey, citadelle forte du parti Lumana Africa du président Hama Amadou, le phénomène a revêtu une allure particulière. Il ne s’agit pas de ralliements classiques de militants d’autres partis, mais c’est plutôt une opération de recrutements de militants au profit du PNDS qui est observée. Des recruteurs sillonnent ces derniers temps les quartiers de la ville pour chercher à mobiliser au nom du parti rose, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Pour 100 personnes mobilisées, la rétribution du recruteur serait de 600.000 francs, apprend-on. C’est la stratégie mise en oeuvre par le Pnds-Tarayya pour chercher à conquérir Niamey, à défaut de pouvoir parvenir à débaucher des cadres influents de Lumana à Niamey qui leur auraient facilité le travail. Comme le président de la Fédération régionale PNDS de Niamey, l’inamovible Elhadj Illa Maï Aya, n’arrive pas à faire bouger les lignes, il fallait bien trouver autre chose dans l’espoir de parvenir à améliorer le score du PNDS dans la capitale à l’occasion des prochaines élections générales. Il faut souligner que cette campagne de recrutement à visage découvert de militants au profit du parti rose constitue une grave violation de loi, qui doit normalement être sanctionnée. Mais par qui ? Telle est la question. Le PNDS qui incarne au sens propre comme figuré la loi dans notre pays ne va quand même pas s’auto-flageller pour faire plaisir à ses adversaires. Cette campagne de recrutement allait se poursuivre et s’intensifier avec le temps n’eut été l’intervention du grand manitou du parti qui vient de l’arrêter net.

Fin de la récréation

L’on apprend en effet que l’ancien président Issoufou Mahamadou a ordonné la cessation immédiate de la campagne de mobilisation populaire au nom du parti et toute forme d’agitation autour du mouvement ‘Hamazari’ créé par des sympathisants du président Bazoum qui veulent voir ce dernier se libérer de l’emprise de son mentor Issoufou et des caciques du présidium du Comité Exécutif National (CEN) du Pnds- Tarayya. La récréation est terminée, ceux qui manoeuvrent souterrainement pour chercher à émanciper le président Bazoum doivent se remettre dans les rangs et se tenir droit un I. Ainsi en a ordonné le Gourou Issoufou, qui n’a apparemment aucune intention de laisser son successeur Bazoum agir à sa guise dans le cadre de l’exécution de son programme politique. A l’occasion du congrès du parti qui aura lieu ces 24 et 25 décembre 2022 à Niamey, les choses seront mises au clair. Le slogan ‘’consolider et avancer’’ choisi par le président Bazoum pour marquer sa gestion du pouvoir ne comportera aucune orientation novatrice en ce qui concerne notamment les axes forts sur lesquels les Nigériens l’attendent, à savoir la lutte contre la corruption et l’impunité, la dilapidation effrénée des deniers publics, le favoritisme, l’exclusion à outrance dans l’administration, la culture de l’injustice, etc. Autant de pratiques néfastes, caractéristiques de la malgouvernance, qui ont émaillé les dix ans de règne de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Etant un pur produit dudit système qui est d’ailleurs logé aux premières enseignes, Bazoum ne pourra scier la branche de l’arbre sur lequel il est assis. Conséquemment, son discours d’investiture sur la promotion de la bonne gouvernance démocratique n’est que leurre. Il ne pourra pas s’écarter de la voie tracée par son parti au cours des dix dernières années au risque de se faire Hara-kiri. Il est obligé d’obtempérer aux injonctions de son mentor qui sera là à ses côtés pour orienter ses décisions. Ceux des Nigériens qui continuent encore de croire à un quelconque ressaisissement de sa part doivent se faire une raison et prendre leur mal en patience. On ne change pas avec des mots, on le fait par des actes concrets qui font souvent très mal. Le président Bazoum n’en est en tout cas pas capable.

O.I

 

Le coup d'État du 26 juillet 2023 a révélé au peuple nigérien la véritable nature des politiciens socialistes du pays. Il est désormais évident pour tous que ces politiciens étaient davantage en service de la France, notamment dans l'exploitation de l'uranium, plutôt que de servir les intérêts de leur propre nation. Ils ont été manipulés et utilisés par la France pour accéder au pouvoir, qu'ils ont ensuite tenté d'imposer de manière indéfinie aux Nigériens. Cela est particulièrement clair lorsque l'ancien ministre des Affaires étrangères, le soi-disant "Philosophe" Bazoum, a minimisé l'importance de l'uranium dans l'économie du Niger et a suggéré que le pays pouvait se passer de cette ressource . Ses déclarations ont étonné beaucoup de gens, mais il était évident qu'il avait peu de connaissances en matière de gestion étatique moderne et d'économie dynamique.

Le régime qui a favorisé la France et ses agents a finalement été renversé par l'armée, qui a anticipé les graves dangers qui menaçaient le pays. Cette intervention a mis fin aux souffrances silencieuses endurées par la population nigérienne. Cependant, malgré cela, les partisans de l'ancien régime continuent de dépeindre le Niger comme un paradis terrestre, parlant de manière effrontée d'une croissance à deux chiffres, de progrès invisibles, de bonheur illusoire et de la création d'une classe moyenne rendue possible par le vol, le pillage et la corruption généralisée sous leur régime.

Ces socialistes, privés de leurs privilèges et de leurs pratiques de vol, se sont retrouvés en clandestinité. L'ancien ministre des Affaires étrangères, en particulier, est devenu leur porte-parole à l'étranger, cherchant le statut de réfugié politique pour garantir sa survie en tant que paria exilé à vie. Il sait qu'il n'a plus sa place au pays, car sa famille elle-même a souffert de ses excès et de son arrogance. Mais est-ce seulement maintenant qu'un coup d'État est nécessaire au Niger pour que ceux qui ont perdu le pouvoir, comme ils le méritaient, paniquent au point de perdre leur rationalité et de sombrer dans l'extrémisme ?

Pourquoi fuient-ils le pays ? Il y a deux raisons possibles : soit ils savent qu'ils ne peuvent trouver de soutien qu'à l'étranger, là où la France les a placés au pouvoir, soit ils savent qu'ils seront tenus responsables de leur mauvaise gouvernance qui les a enrichis de manière arrogante. Depuis sa mise à l'écart, Hassoumi Massaoudou joue le rôle du mauvais perdant et tente de défendre l'injustifiable, à savoir le pouvoir que son parti a définitivement perdu. Il est aujourd'hui clair pour les Nigériens qu'il n'est qu'un opportuniste sans réelle conviction, dont le seul intérêt résidait dans le pouvoir qu'il pouvait exploiter.

Lorsque le coup d'État a eu lieu, Massaoudou, anticipant des moments difficiles à venir, a fui le pays et est passé clandestinement au Nigeria pour échapper aux poursuites judiciaires auxquelles il ne peut échapper indéfiniment. Ses actions montrent qu'il est prêt à tout pour sauver sa propre peau. Pourtant, il ne semble pas avoir une compréhension solide de la situation du pays ni de l'engagement de la population nigérienne en faveur du changement.

Massaoudou se livre à des discours incendiaires, défendant un système politique qui n'a plus de légitimité ni de soutien populaire. Il s'égosille, accusant à tort les manifestations de ne pas être authentiques, alors qu'en réalité, les Nigériens manifestent leur rejet de l'ancien régime et de la présence militaire française dans le pays. Il estime que ces manifestations sont manipulées et achetées, mais il sous-estime la détermination du peuple nigérien à faire entendre sa voix et à lutter pour un avenir meilleur.

Massaoudou se trompe également en comptant sur une intervention militaire étrangère, notamment française, pour restaurer le pouvoir de son ancien parti. Il ignore que la communauté internationale ne soutient pas une telle démarche et que les Nigériens ont pris en main leur propre destinée, avec le soutien des forces armées nationales. Son insistance à vouloir une intervention étrangère en dit long sur son mépris pour la souveraineté nationale et sa préférence pour les intérêts étrangers au détriment de ceux du Niger.

Enfin, Massaoudou tente de justifier l'intervention étrangère en se basant sur des prétextes fallacieux et en surestimant le pouvoir d'influence de la France. Il est temps qu'il réalise que la nation nigérienne est souveraine et capable de décider de son propre avenir sans ingérence étrangère. Sa loyauté envers la France est claire, mais il doit se rappeler qu'il est avant tout un Nigérien et qu'il doit respecter la volonté de son peuple.

En conclusion, Hassoumi Massaoudou représente un danger pour la stabilité et la souveraineté du Niger en raison de ses positions pro-étrangères et de son mépris pour la volonté du peuple nigérien. Sa rhétorique incendiaire et ses tentatives de manipulation ne font que renforcer la détermination du peuple nigérien à prendre en main son destin. Il est temps pour lui de faire preuve de lucidité et de respecter la voix du peuple nigérien plutôt que de chercher à défendre un régime discrédité.

Mairiga 

 

Hassoumi Massaoudou à Paris pour rencontrer Hama Amadou ?Après un séjour de quelques jours à Dakar, notre désormais ex-ministre des finances, Hassoumi Massaoudou, serait, aux dernières nouvelles, à Paris. On ignore les raisons du déplacement du secrétaire général, jusqu’à preuve du contraire, du parti au pouvoir. La raison la plus plausible qui pourrait se révéler un prétexte serait un bilan de santé. Sous ce couvert, Hassoumi Massaoudou pourrait profiter pour décompresser. Après une telle épreuve, c’est une nécessité. Il s’agirait aussi de l’occasion pour fourbir ses armes s’il maintient son intention de briguer la présidence de la République avec ou sans le parti PNDS. Chercherait-il des soutiens en France ? Sa dernière sortie sur une radio internationale dont certains disent qu’elle était arrangée pourrait lui ouvrir les portes de certains lobbies. On se rappelle qu’il a été question du franc CFA. A moins que Massaoudou ne décide de rencontrer l’autre opposant au régime, Hama Amadou, président du MODEN Lumana qui, on se rappelle, est arrivé deuxième à dernière présidentielle bien qu’étant en prison. Si ces deux hommes décident d’unir leurs forces, cela risque de faire des vagues. Pour le moment on n’en est pas là, mais rien n’est impossible.
A.I 

22 février 2019
publié le 11 février 
Source : Canard en Furie 

Hassoumi Massoudou exprime la détermination du gouvernement à aller jusqu'au bout à propos de la loi de finances 2018Dans la présentation de la loi de finances 2018 que les Nigériens sont déterminés à combattre, Hassoumi Massoudou, qui n'a rien perdu de sa superbe malgré les scandales de l'achat de l'avion présidentiel et des 200 milliards, a multiplié les bourdes et les contradictions, preuves suffisantes, non seulement de la mauvaise foi du gouvernement, mais également de son effronterie et de son mépris pour le peuple nigérien. Ainsi prétend-il que la loi de finances 2018 n'a rien de diabolique et qu'elle est juste victime de l'interprétation tendancieuse, politique et extrémiste (musulmane ?) de la part de gens qui font sciemment de l'amalgame. Et pourtant, il révèle qu'à propos de l'école, les élèves du public ne sont pas concernés par la TVA sur les cahiers puisqu'ils leur sont donnés gratuitement par l'Etat mais que, par contre, tous ceux qui sont dans le privé, en achetant leurs cahiers, paieront la TVA. Dans la même logique, Massoudou Hassoumi souligne également que les tableaux noirs subiront le même sort. N'estce pas une discrimination flagrante et inacceptable à l'endroit d'enfants nigériens qui doivent être égaux en droits devant le gouvernement ? L'Etat n'a-t-il pas les mêmes obligations vis-à-vis de tous les enfants du Niger ? Massoudou Hassoumi ne le sait sans doute pas. Il ne comprend pas non plus qu'en plus des quelques cahiers que l'Etat distribue à titre symbolique, que les parents d'élèves du public paient aussi des cahiers.

Deux personnalités importantes de l’ancien régime, depuis des mois, jouent aux guignols à l’extérieur, faisant croire que leur régime serait couvert de toutes les vertus et eux-mêmes vertueux et, pour ce, ils demandaient à ne pas accepter que leur pouvoir tombe comme ça, sans que le monde qui nous regarde ne daigne le défendre au nom de valeurs universelles de la démocratie qu’eux, pendant dix ans, n’ont que peu respectées. Indépendamment de ce que les deux sont complices d’un régime qui a gouverné par le mal et pour le mal, sans jamais prendre leurs distances vis-à-vis de certains faits, c’est que les deux compagnons d’infortune qu’une situation oblige aujourd’hui à marcher ensemble, sont des hommes sales : affaire uranium-gate pour le premier Massaoudou Hassoumi, et des malversations pour le second à la BIA, et autres impairs à la tête du ministère des Finances. Ne parlons de sa collaboration au cabinet du président de la République à une époque où les plus gros scandales se déroulaient dans le pays et notamment, sous les pieds du magistrat suprême. Surpris par les événements du 26 juillet 2023 alors qu’il assurait l’intérim du Premier Ministre en mission à l’extérieur du pays, Hassoumi Massaoudou, en athlète confirmé, s’est aussitôt trouvé des talents de sportif et de guignol pour se déguiser et échapper aux contrôles de la police afin de pouvoir sortir du pays pour rejoindre d’autres camarades qui partaient plus tôt en exil, cherchant le moyen d’échapper à la Justice nigérienne qui pourrait leur demander des comptes relativement à leur gestion. Mais, plus que pour cette préoccupation, rêvant de revenir au pouvoir, l’ancien ministre des Affaires Etrangères partait aussi pour prendre la tête de la « résistance » et animer la rébellion contre les nouvelles autorités. On croit au PNDS qu’il est fort pour ça : le sale boulot. Là, il avait, à ses côtés Ouhoumoudou Mahamadou, l’ancien Premier Ministre et, comme ces deux personnages étranges qui ont fait rire tout le Sahel dans leurs oeuvres, Souké et Siriki, colportant une parole frelatée avec laquelle ils espéraient convaincre le monde sur leur sort, allant d’Abuja à Paris, pour faire le plaidoyer de leur régime corrompu. Flanqué de l’ancien Premier Ministre, terne, sans charisme, économiste médiocre qui a échoué à la BIA, aux Finances et à la Primature, les deux compères, s’agrippant au rêve fou de retrouver le fauteuil perdu alors que tout le monde sait que, même marchant ensemble, les deux, dans la même situation, ne défendent pas la même cause, l’un étant acquis à la cause de Bazoum, tandis que l’autre ne jure que par Issoufou qui lui fit, malgré ses échecs, le privilège de monter dans l’échelle politique alors qu’aucun talent ne peut l’y prédestiner pour être l’homme qu’il a été à travers l’ascension fulgurante qu’il connut. Après bientôt quatre mois d’activisme infructueux, ils doivent bien réaliser qu’ils perdaient jusqu’à leur honneur car, pour avoir travaillé à l’extérieur à amener des armées coalisées à s’attaquer à leur pays, aucun Nigérien ne peut avoir quelque estime pour eux. Alors que les nouvelles autorités commencent à prendre langue avec les dirigeants du monde et notamment de la CEDEAO, ils peuvent enfin comprendre qu’ils perdaient tout et qu’ils n’ont d’interlocuteur aujourd’hui qu’Emmanuel Macron qui, lui-même, cherche le moyen de retourner sa veste, pour revenir au Niger sous un nouveau visage. Ainsi, comme la hyène des récits de Djado Sékou, les égarés des bords de la Seine, errants et perdus, dans le remord de leurs extrémismes destructeurs, vivent dans les tourbillons de la déchéance l’échec de leur combat.

L’un, Massaoudou, on savait qu’il est plein de paroles pourries tant il a du venin dans le verbe mais jamais l’on a cru qu’il puisse aller à certains extrémismes jusqu’à prêcher la guerre contre le Niger dont on doute qu’il soit sa patrie. Mais, sans doute qu’après ces petits mois passés en clandestinité à l’extérieur, le zélateur du régime déchu a pu enfin comprendre les duretés de l’exil et les douceurs de la patrie même quand, pour une raison ou une autre, on se plaindrait qu’il soit l’un des plus pauvres de la terre. Il n’y a rien de beau que de vivre libre, même pauvre, dans son pays. N’est-ce pas Jean-Pierre ?

Ce déflaté de la politique, qui n’a pas tiré les leçons de ses premiers déboires à la suite de la bataille interne au sein de son parti pour la candidature à la candidature, vient ainsi grossir les rangs des Fama qui infestent le landerneau politique nigérien. Ainsi, dans son activisme à défendre Bazoum, plus par rancune contre Issoufou Mahamadou que contre le CNSP, Hassoumi Massaoudou, oublieux de ses gaffes, n’a rien épargné pour protéger un peu de lui pour l’avenir. Ainsi, devenait- il, comme cette hyène aveugle des récits épiques de Djado Sékou qui, consciente de son mal, ne sait plus où vivre : en brousse, elle est la proie facile d’autres bêtes qui pourraient, profitant de ses cécités nouvelles, se venger de sa prédation et au village, elle sait que les bergers l’attendent de pieds fermes pour lui faire payer ses raids dans les troupeaux qu’elle a souvent décimés. Egaré sur les bords de la Seine, il rêve d’un nouveau pays alors que la France n’est pas vivable. Il a conscience que l’exil finira par l’éprouver car, sans trouver du travail pour assurer la survie dans le froid de la France qu’il a connu en d’autres temps, rogné par l’âge aussi, il ne pourra pas tenir longtemps pour vivre du RMI, (le revenu minimum d’insertion) qu’on pourrait, à titre humanitaire, lui concéder dans une France qui ne sait que faire des colères de ses chômeurs. Quelques sauts au Restau du coeur pourraient peut-être, de temps en temps, atténuer la galère de l’exil, se consolant comme Fama résigné qui, comptant sur la clémence de Dieu, avait cette parole consolatrice : « Tant qu’Allah existera dans le firmament, [on] ne réussira pas à [le] faire crever de faim et de soif ».

La politique de la terre brûlée que Hassoumi Massaoudou avait adoptée, oubliant qu’il laissait derrière lui une patrie et une famille, et toute une histoire aussi le perd dans le monde pour ne plus savoir vers où partir quand il peut savoir que l’asile français ne peut être que de courte durée, surtout quand on sait que les Justices française, belge et américaine pourraient, à tout moment, l’interpeller dans le dossier de l’Uraniumgate, lui qui partait conduire les transactions et ouvrir le compte à Société Générale, la banque française qui devrait protéger la manne gagnée dans le bisness où, selon ses confidences ubuesques, le « Niger gagnait sans avoir rien fait ».

Seul le coût de la vie au Nigéria pourrait être supportable, mais le Nigéria n’est pas un abri sûr et pourrait, à l’occasion de ses sorties pour vivre un peu, tomber dans des guet-apens qui le ramèneraient au Niger qui lui fait tant peur aujourd’hui quand il peut se rappeler que c’est Tiani qui y gouverne. Alors où aller finalement ? La question, ces derniers jours, taraude l’esprit des fuyards dont les images, comme Souké et Siriki, avaient circulé en fin de semaine sur les réseaux sociaux où on les découvre, débrayés, inquiets pour leur avenir. Si d’autres ont des pays où des familles peuvent les accueillir, où Hassoumi pourra finalement prendre ses quartiers pour vivre étant entendu qu’il a aujourd’hui enfin compris que sa rébellion est vouée à l’échec, tout le monde ayant fait le choix raisonné de reconnaitre la « Junte » et de parler avec elle, le Niger n’ayant d’autres dirigeants que celle-là. L’échec est donc cuisant et on peut lire la lassitude sur le visage sénile de l’ancien Premier Ministre à qui un âge aurait pu commander une autre attitude au lieu de ce comportement jusqu’au-boutiste qui les a perdus sur les chemins.

Hassoumi Massaoudou, un homme qui a tout perdu….

De quelle patrie peut-il donc se revendiquer, lui qui tenait mordicus à ce que la France et la CEDEAO viennent attaquer le Niger pour le bombarder et le dynamiter ? Peut-il aimer revenir vivre dans un pays détruit, réduit en cendres où ne jonchent que les cadavres de ses frères et soeurs Nigériens ? Peut-il donc croire qu’il puisse cohabiter dans un tel pays fantôme avec le seul rescapé qui restera au milieu des fleuves de sangs des Nigériens ? Non, dans ce Niger, il sait qu’il n’a aucune place. Et à l’âge qui est le sien, il faut bien plaindre le pauvre. Mais il a une seconde patrie, le Mali, le pays du père. Sauf que là même, il n’a pu rien protéger de lui : il a insulté avec fracas, sans démesure, n’épargnant rien que la décence diplomatique commande. Contre le Mali, il a eu les discours les plus acerbes et démesurés au point où, sidéré par les propos qu’il pouvait avoir contre ce pays frère, Dr. Choguel Kokala Maïga, le Premier ministre malien, se demandait quelle école de diplomatie pouvait avoir fait cet homme pour s’autoriser de telles dérives, de telles inepties que les règles de la bienséance, avant celles de la diplomatie, proscrivent ? Le Mali, dans les moments difficiles que l’Exilé devra affronter les prochains mois, voire les prochaines années, ne peut pas, sensément, être pour lui une terre d’accueil. Il le sait, du reste. Entre lui et les Maliens, il ne reste plus rien. Ouhoumoudou, peut-être, peut ouvrir boutique à Abuja, mais pour combien de temps quand on aura mis à prix leurs têtes dans la jungle du Nigéria ?

Ainsi devenu paria, ils savent surtout que tout ce qu’ils ont pu amasser comme fortune ces douze dernières années ne leur profitera plus. Tous ses biens – biens meubles, immeubles et comptes bancaires garnis - sont recensés et enregistrés, du moins pour le cas de Massaoudou. On apprend de certaines sources qu’il possèderait au moins 16 villas construites par des architectes marocains. On peut d’ores et déjà imaginer la valeur que pouvaient avoir de tels investissements quand, pour les réaliser, l’on se sert d’une expertise extérieure du BTP. Il sait qu’il ne peut pas les justifier et on comprend que l’homme s’agite, conscient qu’il pourrait perdre tout le butin constitué à la suite de douze années de pillages et de vols organisés par son parti à la tête du pays. En vérité, il est ici loisible de comprendre que son engagement ne se faisait pas seulement pour défendre le fauteuil de Bazoum encore moins la démocratie, mais pour qu’il puisse conserver sa fortune qu’un retour impossible de son champion compromet aujourd’hui. Les Nigériens tiennent à ce que tout ce dont on a spolié l’Etat revienne dans le patrimoine de l’Etat car ceux qui ont ces milliards, ces nombreuses habitations et autres immeubles, ces champs et ces jardins, ces comptes en banque ou ces sous cachés dans les fonds des maisons, ne peuvent pas les justifier. Ils devront les rendre. Un nouveau visage de Kountché est là pour faire le travail.

Ainsi, comme l’homme qui nait venant au monde sans rien pour regagner son Créateur ainsi qu’il venait au monde, ils s’en iront sans rien après le pouvoir, Hassoumi et beaucoup d’autres, ainsi qu’ils étaient venus en politique : les poches vides…, vidées par la Coldeff.

Par Mairiga 

 

Par un arrêt en date du 16 décembre 2022 dernier, la Cour Constitutionnelle a déclaré anticonstitutionnelle les dispositions de l’article (16 nouveau) de la loi, modifiant et complétant la loi n°2011- 12 du 27 juin 2011, portant indemnités et avantages des députés. Intervenue au mois d’octobre dernier, la modification de cette loi fixant les indemnités et avantages des députés a suscité, comme on le sait, un concert d’indignation au sein de l’opinion nationale. Et à juste raison ! Les Nigériens ne peuvent pas comprendre et admettre que les élus nationaux augmentent substantiellement leur revenu dans un contexte où le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est en nette régression, du fait de la cherté croissante de la vie. Une flambée du coût de la vie exacerbée ces dernières années par de nouvelles mesures fiscales antisociales et une hausse débridée des prix des produits alimentaires et non alimentaires face auxquelles les populations sont laissées à elles-mêmes. Dans l’espoir de faire taire la contestation populaire, l’Assemblée nationale a laissé entendre que la modification de la loi ne porte pas sur une quelconque augmentation du taux de leurs indemnités et avantages ; bien au contraire, les députés accusent même une perte de revenu d’un montant de 16.000 francs CFA dans l’opération. Un gros mensonge que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle a mis à nu, comme on peut le constater, à travers ces arguments qu’elle a exposés pour rétorquer la loi.

Les preuves de l’imposture des députés

Pour la Cour Constitutionnelle, la modification dans l’article 11 (nouveau) des termes ‘’d’une indemnité compensatrice de transport de cent mille (100.000) francs CFA», contenus dans le second tiret de la loi modifiée, par «d’une indemnité de roulage de cent mille (100.000) francs CFA’’, n’a rien de contraire à la loi fondamentale. Par contre, l’article 16 (nouveau), qui modifie au niveau de son premier tiret les termes ‘’frais d’exercice de mandat : 200.000 F CFA’’ par les termes ‘’- frais représentatifs de l’exercice de mandat : 525.000 F CFA’’ ne passe pas parce que cette modification rehausse de 325.000 FCFA le montant des frais représentatifs de l’exercice de mandat. Tout comme d’ailleurs le second tiret de l’article 16 (nouveau) qui rehausse l’indemnité ‘’frais de restitution’’ de 200.000 F CFA à 525.000 F CFA, soit une augmentation de 325.000 F CFA’’. Le troisième tiret de l’article16 (nouveau) qui rehausse l’indemnité ‘’frais de secrétariat’’ de 100.000 F CFA à 200.000 F CFA, soit une augmentation de 100.000 F CFA, constitue aussi une modification inacceptable au regard des dispositions de l’article 102 de la constitution qui stipule : ‘’Les traitements, indemnités et/ou avantages divers accordés au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres, aux députés et aux responsables des Institutions, sont déterminés par une loi organique. Ils doivent tenir compte de la situation financière de l’Etat et du niveau général des revenus des nigériens’’.

La Cour Constitutionnelle a rappelé, dans son arrêt, avoir été déjà saisie en juillet 2020 d’une première tentative de modification de la même loi par les députés et que dans son arrêt n° 06/ CC/MC du 28 juillet 2020, elle indiquait «....que s’il est loisible au législateur organique de modifier la loi instituant des traitements, indemnités et avantages divers, c’est à la double condition de faire la démonstration que la situation financière de l’Etat le permet et que la modification ne creuse pas davantage les inégalités de revenus entre les députés et les autres citoyens d’une part, et de faire accompagner l’initiative d’une proposition d’augmentation des recettes ou d’économies équivalentes d’autre part» ; Que ces modifications entraînent une augmentation des indemnités mensuelles d’un député de l’ordre de sept cents cinquante (750.000) mille francs CFA ; Que cette augmentation est de l’ordre de neuf millions (9.000.000) de francs CFA par an et par député, soit un milliard quatre cents quatre-vingt-quatorze (1.494.000.000) millions de franc CFA par an pour les 166 députés, siégeant actuellement à l’Assemblée nationale ;

Que par lettre n° 92/PCC/ CAB, en date du 8 décembre 2022, le Président de la Cour de céans demandait au ministre des finances la situation des revenus des nigériens ; Qu’en réponse à cette demande et par lettre n°003112/MF/DGOB/ DEAMAF, en date du 13 décembre 2022, le ministre des finances indique : «Sur la base des données des comptes nationaux fournies par l’Institut National de la Statistique (INS), en moyenne sur la période tistiques dont s’est servie la Cour pour apprécier la loi, comme l’évolution du Revenu national brut (RNB) par habitant sur la période 2011- 2021, le juge constitutionnel a tout simplement considéré la nouvelle loi portant indemnités et avantages n’est pas conforme à la constitution, en ce qu’elle accorde une augmentation de revenu de l’ordre de 9 millions de francs CFA/an à chaque député. Alors même que le niveau de vie des Nigériens ne connaît aucune une amélioration sensible ; bien au contraire il s’est même détérioré au cours de la décennie écoulée. Les choses sont désormais claires dans l’esprit de tout le monde, les députés ont voulu tricher avec le peuple qu’ils sont censés pourtant représentés. La manœuvre a lamentablement échoué. Que faut-il retenir de cela ?

Les Nigériens, tous bords politiques confondus, doivent se rendre à l’évidence qu’ils sont mal représentés au sein de l’hémicycle. Ceux qui prétendent le faire et qui siègent présentement à l’Assemblée nationale sont plus mus par leurs propres intérêts et ceux de leurs partis que par l’intérêt des populations à la base. L’amélioration des conditions de vie de l’écrasante majorité est le cadet de leurs soucis. Pour preuve, ils ont cautionné sans broncher l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe de 130 francs CFA d’emblée qui a contribué à faire flamber les prix de tous les produits et services, ils ont fermé les yeux sur de nombreuses mesures antisociales prises par le gouvernement pour rehausser le niveau de ses recettes ; ils ont accepté que le gouvernement concède certaines prestations de service public à des privés qui s’enrichissent aujourd’hui sur le dos des populations, etc. Nous en voulons pour preuve, la confection du permis de conduire qui aujourd’hui délivré par un privé à un coût exorbitant et celle de la plaque d’immatriculation des véhicules et engins à moteur qui coûte la prunelle des yeux. Pour nous résumer, disons tout simplement que les députés sont de connivence totale avec le gouvernement pour faire saigner les populations en vue de mobiliser les ressources financières permettant d’assurer leur confort personnel. Notre pratique démocratique se fait au détriment du peuple. C’est vraiment scandaleux !

OI

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rencontré, samedi 19 mars 2022 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, les opérateurs économiques  du pays. Il s’agissait d’annoncer les mesures prises par les autorités pour trouver des solutions aux difficultés soulevées par les opérateurs économiques, lors de la rencontre qui s’est déroulée le 2 mars dernier, sur la cherté des produits de première nécessité, à la veille du mois béni de ramadan. A cette occasion, le Chef du gouvernement a ainsi annoncé plusieurs mesures d’allégement fiscal et douanier, notamment une baisse de 3,5% à 17 %, selon le produit. Par ailleurs, M. Ouhoumoudou Mahamadou a appelé à la poursuite des rencontres, de dialogue et d’échanges pour venir à bout de toute préoccupation dans la vie des citoyens Nigériens.

Cette 2ème rencontre, instruite par le Président de la République, Chef de l’Etat M. Mohamed Bazoum, fait suite à celle tenue, le 2 mars 2022 et présidée par le Chef du gouvernement à l’occasion de laquelle les échanges ont permis de retenir huit (8) points de préoccupation soulevés par les opérateurs économiques et qui exigent de solutions de la part du gouvernement. A la suite de la première rencontre, le Premier ministre avait instruit un certain nombre de ministres concernés par les préoccupations soulevées à faire des propositions, pour leur trouver des solutions.

Dans son intervention, le Chef du gouvernement a d’abord relevé les différents points de préoccupations, relativement à la hausse des prix de certains produits de consommation courante, puis décliné les propositions de solution en tenant compte des préoccupations des consommateurs nigériens. «Le pays fait face à plusieurs chocs, notamment le déficit de la campagne agricole écoulée, la situation sécuritaire, auxquels s’ajoutent, sur le plan international, les conséquences de la pandémie du Covid-19 ainsi que celles de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sans oublier les engagements du pays à poursuivre les réformes dans le cadre de l’UEMOA, de la CEDEAO et avec les autres bailleurs de fonds», a noté M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Chef du gouvernement a rappelé que lors de la rencontre du 2 mars dernier, huit (8) préoccupations majeures ont été retenues à savoir la question des  marchandises à destination du Niger, qui sont sur des bateaux en rade au port de Cotonou ; les redevances sur les produits chimiques et d’élevage ; les tracasseries sur les corridors routiers, les visas obligatoires des experts comptables et la hausse du montant de l’impôt synthétique. Il a aussi cité la question de la facture certifiée et les taxes douanières sur les produits de première nécessité.

Concernant les marchandises qui se trouvent au port de Cotonou, le Premier ministre a indiqué que suite aux contacts pris avec les autorités béninoises, des instructions ont été données pour le règlement définitif des doléances et que certains de ces produits sont même en train d’être acheminés vers le Niger. «Pour ce qui est de la redevance sur les produits chimiques, la parafiscalité est réduite de 10% à 3%, sauf pour les produits miniers, car la question de la protection de l’environnement se pose. En ce qui concerne les produits de l’élevage, il y a eu une importante réduction qui va de 50 à 90%, selon les produits», a-t-il annoncé. Sur la question relative au contrôle routier, des instructions ont été données au Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, pour que les contrôles soient réduits au maximum. «Dans les jours à venir, vous constaterez que, de Niamey pour aller à Zinder, il n’y aura pas plus de cinq (5) contrôles», a révélé le Chef du gouvernement.

Par rapport au visa des experts comptables, le Premier ministre a déclaré que cette question concerne les pays de l’UEMOA, qui travaillent dans un cadre harmonisé et pour lequel le Niger est en retard. «Cependant, compte tenu des préoccupations que soulèvent la facture certifiée et pour ne pas multiplier les problèmes, ce visa sera suspendu concernant les impôts de cette année», a-t-il annoncé. Concernant les préoccupations en rapport avec l’impôt synthétique, M. Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué, qu’après investigations, il s’avère qu’il n’y a pas eu de relèvement de l’impôt synthétique et qu’un comité paritaire a été mis en place pour statuer sur une quelconque contestation. Sur la question de la facture certifiée, le Premier ministre a reconnu qu’il y a eu beaucoup de plaintes sur cet aspect. Mais les services techniques du Ministère des Finances ont proposé des réponses, par rapport à certaines plaintes formulées dont, entre autres, la concurrence déloyale, le pré-compte ISB et les contrôles inopinés et fréquents auprès des détenteurs de ces machines de certification des factures. «Par rapport à la concurrence déloyale, la facture certifiée va être progressivement imposée à presque tous les opérateurs économiques, où qu’ils soient. Au cordon douanier, tout le monde doit pouvoir respecter le principe de la facture certifiée. La Douane y veillera ! Quant au précompte ISB, une communication sera faite sur ce point, après que le Ministère des Finances ait fini d’étudier une formule d’incitation, en faveur des opérateurs économiques, qui font le prélèvement à la source», a annoncé le Chef du gouvernement.

Pour les contrôles inopinés, les services des impôts ont été instruits de ne contrôler, désormais, que les cas avérés de soupçons de fraude. «Le harcèlement s’oriente vers des gens qui sont censés avoir la machine de certification des factures mais qui ne l’ont pas et tout cas de fraude sera sanctionné, conformément à la loi», a expliqué le Premier ministre.

S’agissant de la dernière préoccupation, relative au désarmement tarifaire, le Premier ministre a précisé que le gouvernement devait respecter les engagements pris notamment avec le FMI, celui de réduire le déficit budgétaire. «Toute réduction d’impôts se traduira par un accroissement de déficit fiscal. Sur ce déficit, le gouvernement a donc pris l’engagement de le limiter à 6,5% du PIB. Nous allons voir, dans la mesure du possible comment continuer ce désarmement tarifaire, en essayant de voir, dans la gestion courante, qu’est-ce-que nous pouvons supprimer comme dépenses. Cela se traduira par un manque à gagner sur les impôts. Ce manque à gagner est estimé à près de sept (7) milliards de FCFA», a expliqué le Chef du gouvernement. Par la suite, M. Ouhoumoudou Mahamadou a donné quelques détails sur certains produits de base relativement à la réduction des taxes douanières. Ainsi, il a annoncé une baisse d’environ 3,5% sur le mil, et une réduction allant jusqu’à 35% sera portée sur la farine de blé et à 17% sur le sucre.

A l’issue des échanges, le Chef du gouvernement a appelé les uns et les autres à ‘‘poursuivre le dialogue afin de parvenir à l’évacuation des préoccupations qui n’ont pas encore eu des réponses’’.

Au sortir de cette rencontre, le président du Syndicat National des Commerçants du Niger, Elhadj Samaïla Hatimou dit Illa Maï Aya, s’est dit satisfait des conclusions issues de ces échanges. «C’est une bonne chose, car l’Etat a consenti des réductions sur les frais de dédouanement et la fiscalité sur certains produits. Les denrées alimentaires qui ont bénéficié de cette réduction sont notamment le sucre, le mil, l’huile et la farine de blé. Par rapport à notre rencontre du 2 mars dernier, je peux dire qu’il y a eu des avancées, car nous avons exposé nos préoccupations et le gouvernement les a examinées. Il a favorablement réagi à certaines d’entre elles. Par exemple, une réduction de dédouanement de 1.000 FCFA a été consentie sur le bidon de 50 litres d’huile. Sur beaucoup d’autres produits des réductions ont été faites et nous nous en réjouissons. Nous allons veiller à ce que, conséquemment, les prix de ces produits, sur le marché, baissent aussi», a déclaré le responsable syndical.

Mahamadou Diallo(onep)

Le Bureau Exécutif du Conseil National des Organisations de la Société Civile pour la promotion des droits humains et de la citoyenneté Responsable (BEN CNOS/CR) a rendu publique dimanche 21 août 2022, une déclaration à Niamey. Cette déclaration est relative à la situation sociopolitique, économique, académique et sécuritaire de notre pays.

Dans cette déclaration lue par le président du BEN CNOS/CR, M. Anda Garba Moussa, cette structure de la société civile a félicité le Gouvernement pour l’organisation des examens de fin d’année qui se sont déroulés globalement dans le calme avec un taux de réussite appréciable. Aussi, le Bureau Exécutif National CNOS/CR rend un hommage solennel et mérité au peuple nigérien qui, une fois encore a fait montre de sa grande sagesse et de sa maturité à toute épreuve suite à l’annonce faite par le gouvernement de rehausser de 130 francs le prix de gasoil à la pompe depuis le 1er août 2022. Le BEN CNOS/CR saisit cette occasion pour encourager le Président de la République SE Mohamed Bazoum pour sa détermination à  lutter sans merci contre la corruption et toutes les infractions assimilées et lui demande de ne céder à aucune menace, ni pression et de continuer à travailler sans relâche au plus grand bonheur du peuple Nigérien.

La déclaration note que soucieux du renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale, conscient de l’attachement des concitoyens à la stabilité politique et institutionnelle, gage d’une paix durable et du maintien des conditions d’un développement économique et social de notre cher pays, le Président de la République, SE Mohamed Bazoum en personne, a largement expliqué aux nigériens les raisons de cette augmentation à l’occasion de la rencontre d’échange avec les représentants des structures syndicales ainsi que ceux des organisations de la société civile avec lesquels, il s’est entretenu pendant trois (3) heures de temps.

Le président du BEN CNOS/CR, M. Anda Garba Moussa, a relevé que cette décision prise par le gouvernement d’augmenter le prix du litre à la pompe, sur l’ensemble du territoire national a fait l’objet des sorties médiatiques hasardeuses de certains acteurs zélés pour mener les campagnes d’intoxication à l’endroit du gouvernement, en dépit des explications  données par le Président de la République à l’occasion de la rencontre d’échange à la Présidence sur les raisons de cette augmentation ainsi que sur les mesures d’accompagnement que le gouvernement se propose de prendre afin que les effets de cette hausse ne soient pas durement ressentis par les populations, notamment les couches les plus vulnérables.

Après une analyse objective de la situation et au regard de tous les défis qui se posent actuellement au pays, le Conseil National des Organisations de la Société Civile pour la Promotion des Droits Humains et la Citoyenneté Responsable par la voix de son président salue ladite mesure prise par le gouvernement qui permet de prévenir la pénurie du gasoil, et de protéger l’intérêt général et par la même occasion, apporte son soutien et son encouragement au Président de la République.

Le BEN CNOS/CR lance un appel pressant à tous les citoyens épris de paix et de justice à bannir tous faits et gestes susceptibles de troubler la quiétude sociale, la démocratie et l’état de droit et à se mobiliser comme un seul homme pour combattre toutes les manœuvres visant à liquider ou à récupérer le cadre démocratique.

Le BEN CNOS/CR rappelle à l’ensemble de la classe politique, les acteurs de tous ordres et les citoyens sans distinction, leur devoir de protéger et de respecter la constitution et l’Etat de droit, en ayant au quotidien le réflexe de bâtir une nation unie et prospère. Enfin, le BEN CNOS/CR a réitéré son soutien sans faille aux Forces de Défense et de Sécurité dans leur noble mission de sécurisation du pays.

Mahamadou Diallo(onep)

Source : http://www.lesahel.org

La hausse du prix du gasoil semble réveiller le front social avec, depuis des jours, une levée de boucliers qu’attise par une incompréhension autour des raisons invoquées par le gouvernement pour justifier sa décision, qui reste, malgré les rencontres et les accords signés à l’arrachée, controversée, incomprise, et ce quand, malgré les engagements à maintenir des prix de certains services et produits, le consommateur, ne peut à son corps défendant, que subir la loi du marché, avec chaque matin, la découverte surprenante de nouveaux tarifs affichés qui trahissent justement les clauses contenues dans les accords signés en grande pompe. C’est à juste titre que certains observateurs parlent de dialogue de sourds quand, en réalité, ce que propose le gouvernement n’est pas un dialogue ouvert mais juste des rencontres voulues pour la forme afin de s’expliquer et montrer que la décision étant prise, celleci est irrévocable. Dès lors qu’il ne peut venir à de tels pourparlers avec d’autres propositions qui peuvent montrer qu’il est prêt à consentir des marges aux négociations et entrevoir d’autres perspectives possibles qui arrangent tous, du moins le grand nombre, l’on a compris que le consensus est impossible et surtout que ce gouvernement n’est pas décidé à avancer dans le dossier. Dès à la sortie de la rencontre avec les acteurs sociaux, certains en étaient d’autant sceptiques qu’ils ne pouvaient pas attendre de faire un compte-rendu à leurs bases qu’ils peuvent déjà exprimer leur insatisfaction face au discours qu’on leur a tenu pour les amadouer, misant sur une probable inflation envisagée si jamais la mesure prise ne devrait pas être appliquée.

Explications légères….

Les raisons données ne peuvent que faire sourire. Comment un pays qui, heureux en principe de ce que par ses prix incitatifs, il s’attire beaucoup de clients, celui-ci puisse imaginer que l’attitude qu’il devrait avoir est d’aligner le prix de son produit au même que dans cet autre pays, oubliant le produit doit d’abord profiter aux Nigériens ? Déjà sous Pierre Foumakoye Gado à la tête du ministère du pétrole l’on avait appris, à l’occasion d’une interpellation à l’Assemblée Nationale, que le choix clairvoyant du gouvernement était de le vendre plus cher aux Nigériens pour que les autres viennent le chercher chez nous à moindre coût. Raisonnement insensé que celuilà ! Quel drôle de socialisme que celui-là qui se soucie plus d’un autre que de son peuple ? Pourtant, peutil se souvenir qu’en d’autres temps, pour des raisons qui lui sont personnels, le Bénin refusait que les vivres de son pays entrent au Niger. Quelle belle charité que celle de nos prétendus socialistes ! C’est incohérent. D’autant plus que l’on ne peut jamais imaginer que les mêmes Béninois chez qui nous partons pour acheter certains produits, notamment alimentaires, ne peuvent, ni pour nos beaux yeux ni pour les raisons tordues brandies par les nôtres, décider de vendre aux leurs au même prix au Niger de leurs maïs, leurs fruits, leur igname sous le fallacieux prétexte qu’ainsi, ils peuvent éviter certains spéculations sur leur marché.

Pourquoi devenons exploiter des ressources si elles ne doivent pas servir aux Nigériens, si elles ne doivent pas impacter la qualité de leur vie et les aider à vivre moins difficilement ? Les hommes politiques d’aujourd’hui n’ont plus les mêmes peuples que ceux des années 60 à 90. Voudra-t-on que même avec tant de ressources, le Niger continue à être, ad vitam aeternam, le dernier de la planète parce que certains de ses enfants peuvent en faire ce qu’ils veulent sans en rendre compte au peuple ? Ces Nigériens ne peuvent d’ailleurs pas comprendre cette décision unilatéralement quand on ne demande rien aux hommes et aux femmes qui dilapident les ressources publiques et gèrent mal.

Mais on sait que le Pnds-Tarayya a cru, jusqu’ici, et en 11 années, pour avoir fait tout ce qu’il veut, dans le mépris royal des mécontentements et des protestations de populations boudant sa politique socialiste conçue plus pour faire souffrir les populations , il peut toujours adopter la même posture pour malmener le peuple, ne pouvant pas comprendre que celui-ci, a enfin ouvert les yeux. Et on peut voir le régime misé sur les mêmes «armes» pour contenir les colères naissantes, et étouffer les révoltes qui viennent à grands pas.

Répression….

On voit bien que, fidèle à ses principes, le Pnds n’a aucune intention de poser le vrai débat pour aller à un dialogue franc pouvant, lorsque les hommes mettront l’intérêt général au devant de tout, permettre d’aller à un consensus salutaire et en même temps de préserver la paix sociale et la quiétude politique si nécessaires à ce pays si fragile. Depuis que le régime a initié des rencontres et manigancé un accord-trompe-l’oeil, et qu’il se rend compte que ses initiatives ne dissipent pas pour autant les malaises dans un pays grouillant de colères et de rancunes, il semble renouer avec ses vieilles amours en faisant comme sous Issoufou Mahamadou pour jouer sur l’intimidation et la répression, et justifier, demain, sans doute, que ceux qui s’agitent, où ne seraient qu’une «minorité » méprisable ou manipulés pour un agenda politique inavouable. La chanson sera la même, maussade. Sans goût. Un tel regard trop étriqué sur les problèmes du pays ne peut permettre de les régler durablement sinon que de maintenir, forte, la tension dans le pays avec des rancunes qui vont continuer à se renforcer.

L’on a appris, depuis quelques jours que certains acteurs – leaders de la société civile frondeuse - ont été interpellés. C’est à croire que le Pnds a définitivement cru que les Nigériens sont un peuple peureux qu’il peut indéfiniment tout faire contre un tel peuple, tout lui imposer sans qu’il ne puisse oser relever la tête pour accepter de subir lâchement.

Veille des consciences citoyennes…

Quand on entend ce qui se dit sur les médias et notamment sur les réseaux sociaux, l’on ne peut que comprendre que les Nigériens ont mûri politiquement. Les critiques ne viennent plus d’un camp et cela est un signe fort pour indiquer que le «fruit est mur», et qu’un geste maladroit suffirait à le faire tomber. Comme quoi, il ne faut jamais minimiser des colères dans un pays, sous-estimer des hommes qui se battent et qui, plus, pourraient avoir tiré les leçons des combats qu’ils avaient menés jusqu’ici pour savoir aujourd’hui à quoi s’en tenir pour mener, avec plus d’intelligence, un combat qui est surtout celui du peuple, une lutte existentielle. Le Nigérien d’aujourd’hui n’est plus celui de 1960, encore moins celui de 1990 qu’on peut manipuler à sa guise sur un certain nombre de considérations dont on a fini par découvrir les limites. Sans oublier qu’entre temps, en trois décennies où chacun, a pu «passer au volant», l’on a pu apprécier chacun pour savoir dans le pays qui est qui en matière de gouvernance et la déception est immense, dévastatrice. Ceux qui avaient fait croire qu’ils seraient les meilleurs et qu’ils pouvaient mieux gérer se sont révélés comme les piètres. Depuis 1990 où ils nous forçaient à aller à une conférence nationale, et après plus de trente ans, le Niger, dans leurs mains prétendues expertes, n’en est fait que la lanterne rouge du monde en matière d’IDH. Alors qu’ils critiquaient et dénonçaient avec véhémence toutes les gestions antérieures, proscrivant l’injustice, la corruption, le clanisme, les détournements, l’enrichissement illicite, le favoritisme, ils firent pire : plus voleurs qu’eux, clament bien de Nigériens déçus, on meurt. C’est à croire qu’ils n’ont pas d’orgueil pour entrer dans l’Histoire et dans la légende par le comportement que l’on reconnaît aux grands hommes : humilité et austérité, don de soi et sacrifice pour la cause commune. Les Nigériens découvrent que la politique n’est que raccourcis pour ceux de se bâtir rapidement des fortunes que rien, autour d’eux et de leurs parcours, autour d’eux et de leurs origines, ne saurait justifier.

Après plus de deux semaines, la discorde reste intacte…

En vérité, à propos du dossier rien n’a bougé et l’accord que l’on exhibe pour justifier une avancée n’en est pas une pour dissiper les malentendus. Au contraire, les colères s’amplifient quand, au lieu de l’écoute et de l’attention face aux colères populaires et au malaise, les gouvernants affichent plutôt un mépris, allant en vacances dans le douillet confort de leur insouciance. On imagine qu’ils comptent encore sur Oumarou Dogari pour interdire la marche pacifique projetée et s’éviter de faire face à un peuple en colère. Peut-il ne pas savoir que ces hommes décidés à se battre pourraient avoir mûri leur nouvelle lutte pour imposer qu’on respecte leur action pour enfin les écouter et les entendre ? On entend ici et là qu’il ne s’agit plus d’une question politique mais de survie pour un peuple et l’argument sur lequel ils se fondent au-delà de cet aspect, c’est l’injustice qui sous-tend la nouvelle mesure. Ayant mal géré le pétrole pendant dix ans, et en difficulté avec les Chinois, le régime ne trouve mieux qu’à faire payer sa mauvaise gestion au contribuable nigérien pour recouvrer par une telle ruse le manque à gagner causé par les fantaisies de commis indélicats, et investi dans le béton de leurs projets immobiliers ostentatoires, souvent dans les mondanités dispendieuses. C’est du moins l’analyse que l’on entend ces derniers temps de la part de ceux qui, nombreux il va sans dire, s’opposent à la hausse. D’ailleurs, comment voudrait ce gouvernement que les Nigériens se comportent pour faire face à une telle situation quand malgré son fameux accord, les Nigériens, assistent, impuissants, à des hausses sur les marchés et dans les transports ? Toutes choses qui montrent qu’il n’a aucune autorité à réguler le marché, et surtout quand même socialiste, il prône un libéralisme qui contrefait son socialisme devenu finalement pour les Nigériens un de pacotille.

Aussi, un des indices nouveaux qui oblige à prendre au sérieux les nouvelles tournures que prend le front social c’est que désormais des syndicats y sont engagés pour la même cause pour la même survie. Et selon des acteurs politiques, le front politique, ainsi que l’annonçait Omar Hamidou dit Ladan Tchana, devra aussi s’allumer. Il faut lire le temps. Et attention aux dérapages !

Gobandy

Le directeur département programmation, études et prospectives du Haut-commissariat à l’Initiative 3N, M. Mamouda Mahaman Bachar a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux d’un atelier de formation des formateurs en technique de coaching, planification budgétaire, programmation, suivi-évaluation axé sur les résultats. Ces échanges constituent un appui dans les domaines de l’assurance qualité en vue d’une meilleure programmation au niveau des structures maitresses d’ouvrage.

Les échanges qui dureront 5 jours sont axés sur trois modules notamment la Technique de coaching et travail d’équipe, les politiques budgétaires et reformes budgétaires axées sur les résultats et enfin la planification, Budgétisation-Programmation, suivi-évaluation axé sur les résultats.

Les objectifs recherchés à travers le module 1 consistent à intégrer la posture du coach, de prendre connaissance d’outils de cette discipline pour réaliser leur mission et enrichir leur pratique managériale et adopter la posture de manager public coach. S’agissant du 2ème module à savoir politiques budgétaires, programmation et reformes budgétaires axées sur les résultats, il consiste à faire comprendre aux participants les différentes politiques budgétaires et la contrainte de l’UEMOA en la matière, de saisir les principes et procédure d’élaboration de la loi de finances de l’année, de maitriser les principales réformes dans le domaine budgétaire et circuit de la dépense, de pouvoir analyser la situation macroéconomique, le résultat macroéconomique et les objectifs politiques économiques et enfin de développer des compétences dans l’élaboration d’un document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle.

Quant au troisième module à savoir planification, suivi-évaluation axé sur les résultats et la démarche d’élaboration d’une stratégie et un plan d’action de mobilisation des ressources, il permettra aux acteurs d’identifier les étapes de mise en œuvre de la gestion axée sur les résultats, de comprendre le suivi et évaluation de la gestion axée sur les résultats et enfin de connaitre la démarche d’élaboration d’une stratégie et d’un plan de mobilisation des ressources.

A l’ouverture des travaux, le directeur département programmation, études et prospectives du Haut commissariat à l’Initiative 3N a salué le partenariat entre le HCI3N et le cabinet d’Académie de Gestion des Organisations en Afrique (AGOA) qui s’est traduit à travers ces échanges sur le coaching. Pour M. Mamouda Mahaman Bachar, ces échanges sont une occasion pour les participants de s’approprier des différentes démarches méthodologiques en la matière.

Présent à cette cérémonie, le PDG du cabinet d’Académie de Gestion des Organisations en Afrique, Dr  Salah Baba Arwata a souligné l’importance d’une ressource humaine de qualité qui dit-il est le moteur du développement. «Le renforcement de capacité, l’adaptation par rapport aux problématiques de gestion sont aujourd’hui des facteurs clefs du succès pour toute organisation», a-t-il ajouté.

Evoquant les reformes initiées par les pays en développement ces dernières années, le PDG d’AGOA a dit que les organisations publiques sont appelées vers une performance globale. Aujourd’hui, dit-il, l’accent est mis sur la performance de ces organisations. «Or la performance est mesurée sur le résultat sur le terrain. En quoi un programme est efficace? Est-ce que le résultat escompté est  atteint ou pas? C’est dans ce sens que nous apportons notre touche en matière de planification, programmation budgétisation des programmes qui sont lancés», a expliqué Dr Salah Baba Arwata. Il a assuré que ce cabinet est là pour accompagner les différents programmes initiés par le HC/I3N. C’est ainsi qu’il a souligné l’intérêt de renforcer les capacités des acteurs dans une logique d’apprentissage pour partager leurs expériences avec les autres.

Dans ses explications, le directeur AGOA/Maroc, M. Jean Paul Maignan, a insisté sur l’utilité de ce type d’accompagnement notamment le coaching. Selon lui, des nombreuses expériences en Afrique ont montré que la mise en place des actions par les résultats est facilitée par les techniques de coaching car, la gestion par les résultats est un changement en soi et fournit aux gestionnaires des outils ou méthodes facilitant la mise en place de l’AGR, d’où l’intérêt de cette formation qui vise à doter le HC/I3N de ressources humaines qualifiées et efficaces.

 Mamane Abdoulaye(onep)

19 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, avec l’appui de ses partenaires, a organisé du 14 au 16 février 2023, à Niamey, un atelier sur l’état des lieux de la production des farines infantiles fortifiées au Niger. Cette réunion, regroupant tous les acteurs multisectoriels a pour but d’analyser et suivre l’environnement de production des farines infantiles conformément aux engagements du Pays sur les Systèmes alimentaires et de Nutrition pour la croissance (N4G).

Il s’agit pour les différents acteurs de faire un état des lieux de la chaine de valeur de la production, de la commercialisation et de la consommation des Farines Infantiles Fortifiées (FIF) conformément aux engagements N4G et de proposer une feuille de route pour l’élaboration d’une stratégie portant sur le renforcement de cette chaine de valeur.

La réunion était ainsi l’occasion pour discuter des défis pour la production, la commercialisation et la consommation des farines infantiles fortifiées ; analyser les goulots et identifier des solutions tout au long de la chaîne de production et proposer des recommandations pour guider les actions stratégiques ; analyser le dispositif de la commercialisation et de la consommation des FIF et identifier les pistes d’amélioration ; élaborer la feuille de route.

Aperçu de la situation nutritionnelle au Niger

Cet atelier intervient dans un contexte national marqué par la malnutrition. En effet, près d’un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre d’un retard de croissance tandis que 12.7% sont émaciés et 63,3 % sont anémiés avec des disparités régionales. A cela s’ajoute le fait que les pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant sont généralement inadaptées.  Selon l’Unicef, environ un seul enfant sur trois (28,1 %) est exclusivement allaité jusqu’à l’âge de six mois (SMART, 2021). L’alimentation de complément pour les enfants de 6-23 mois reste largement peu diversifiée avec seulement 23,1% qui ont eu accès à un régime diversifié. Seulement 6,7 %  des enfants de 6 à 23 mois ont une alimentation minimum dite acceptable.  Selon les termes de référence de cette réunion, au Niger, comme dans la plupart des pays du Sahel, les aliments de complément commerciaux de bonne qualité fortifiés en micronutriments sont utilisés comme solution pour l’amélioration de l’alimentation des jeunes enfants. En effet,  de nombreuses unités de production mettent sur le marché des farines infantiles locales fortifiées en vitamines et minéraux et formulées de façon à répondre aux besoins spécifiques des enfants de 6 à 24 mois dans le cadre de régimes alimentaires diversifiés et sains. Une étude récente s’est penchée sur ces filières locales dans la région ouest africaine dont le Niger fait partie et a montré que le marché des farines infantiles fortifiées produites localement répond en partie au besoin d’accessibilités physique et financière des ménages défavorisés à des aliments de complément.

Cependant, la chaîne de valeur de cette intervention comporte beaucoup de défis qui sont entre autres : la qualité des farines infantiles commercialisées, en particulier la qualité nutritionnelle, qui dépend plus de l’appui que les producteurs ont reçu pour la mise au point de leur produit que du type d’entreprise ou du niveau de production ; les données sur la   qualité sanitaire qui ne sont pas toujours disponibles ou sont parcellaires, car les producteurs ne font pas toujours des contrôles systématiques ; la diversité des approches et des objectifs des différents partenaires d’appui ; le coût élevé du contrôle de qualité du coût et aussi du plateau technique du Lanspex ; la mise à jour des normes de qualité; l’application du contrôle interne (producteurs) et externes (gouvernement) ; la traçabilité de la matière première et la gestion des graines de céréales et des stocks ; le modèle économique et son niveau de gestion par les groupements de femmes ; la conservation et le maintien de la qualité lors de la conservation.

Cependant, la volonté du gouvernement du Niger pour améliorer durablement l’état nutritionnel des nigériens et des nigériennes durement impactés par le double fardeau de la malnutrition, avec des fortes prévalences des carences en micronutriments avec comme corolaires, des fortes morbidités et mortalité chez les enfants a été  traduite par la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. L’enquête sur les coûts annuels associés à la sous-nutrition chez l’enfant, conduite en 2018 par le HC3N, en collaboration avec les partenaires sont estimés à 290 milliards de FCFA, correspondant à 7,1% du PIB. Par conséquent, éliminer la sous nutrition et les carences en micronutriments au Niger constitue une étape nécessaire pour le développement inclusif du pays.

Plusieurs communications et panels ont marqué ces trois jours d’assise. Les participants ont suivi une communication sur l’analyse situationnelle des unités de production des farines infantiles fortifiées présentée par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HC3N). Les points développés dans cette  communication ont permis de situer la production des farines infantiles au Niger eu égard à leur typologie. Les constats et les réflexions d’amélioration sur le développement de la chaine de valeur des farines infantiles ont été étalés afin que les participants puissent mieux s’imprégner de la problématique.

La seconde communication a porté sur l’approvisionnement en matières premières (céréales et légumineuse) pour la transformation. Les points saillants de cette communication sont la disponibilité des intrants ; la  qualité des semences ; l’hygiène alimentaire ; la conservation des graines et des farines infantiles ; opportunité/solution de renforcement de la qualité, perspectives.  Cette présentation a été suivie d’un panel sur la régulation du secteur et contrôle externe (ANMC, LANSPEX, LABOCEL, Ministère de Commerce, Ministère de la Santé Publique, de la Population et Affaire Sociale- Police Sanitaire).

Une autre session s’est articulée sur le partage d’expériences des Groupements de femmes productrices de Farines Infantiles Fortifiées de Tillabéri, Matameye et Tessaoua et la STA, Laitière du Sahel, la Confédération des femmes battantes. C’est ainsi qu’elles ont expliqué être organisées en groupement gestionnaire des unités de production avec au sein de chacun un comité de gestion de 10 à 13 membres dont la présidente, la trésorière, la responsable de la production, la commerciale etc. Pour ce qui est de l’expérience dans la production, ces unités ont des expériences de 7 à plus de 10 années dans la production de cette farine infantile.

Néanmoins ces unités sont confrontées à des difficultés telles que l’approvisionnement en matières premières avec la mauvaise qualité des denrées livrées, la fluctuation des prix selon les saisons poussant d’autres à se ravitailler dans les pays voisins. Les ventes sont satisfaisantes pour ces unités de production. Les groupements de femmes sont impliqués souvent dans la vente de farine et la population apprécie bien le produit.

Il y a eu ensuite un panel sur  l’identification des types de produits fortifiés développés, le mécanisme d’approvisionnement, le système de contrôle-qualité, la promotion et les opportunités. La session suivante a concerné le partage d’expériences en termes de leçons apprises, points de vue et perspectives des partenaires : ONG Gret et Misola. Il ressort de cette session que le Gret apporte des appuis en termes d’expertises dans la construction, l’accompagnement des groupements, le marketing et d’autres activités de renforcements de capacités. Pour le cas de Misola, le partage d’expériences a concerné la stratégie d’accompagnement sur la commercialisation, la production et le contrôle-qualité (avec l’insertion des jeunes diplômés pour l’appui de proximité au sein des Unités de Production UP).

Le panel des Partenaires Techniques et Financiers a pris le relais pour présenter les leçons apprises, des points de vue et des perspectives sur l’accompagnement du secteur de la FIF.   La dernière session  a concerné les résultats et les recommandations des études menées sur la chaine de production des FIF qui a été scindée en trois communications notamment le choix des aliments véhicules où les résultats se sont orientés sur le mil, le sorgho et le maïs, conduit par PNIN/INS ; l’organisation et la gestion des petites unités de production et sur la Filière de niébé et de soja dans quatre localités qui a relevé les principaux bassins de production de mil, niébé et arachide et les difficultés relatives au développement de ces filières.

Les participants se sont constitués en 6 groupes de travaux dont les thématiques sont respectivement : Approvisionnement en produits bruts/matières premières (céréales et légumineuses) pour la transformation ; Accès aux équipements & fournitures et rendement/ quantification de la production ; Disponibilité et accessibilité des farines infantiles fortifiées sur les marchés ; Régulation du secteur (normes de fortification, processus de certification) et contrôle externe par le gouvernement (inspection, laboratoire) ; Sensibilisation du public (marketing) pour la vente ; Appuis techniques aux associations/groupements de producteurs.

Ainsi,  les travaux de groupe comme les séances en plénières ont permis de faire ressortir les leçons apprises, opportunités ainsi que les défis et pistes de solutions pour l’amélioration de la chaîne de valeur objet de cette rencontre.

Selon le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, Colonel Maizama Abdoulaye, les solutions proposées et les préoccupations relevées, tout au long de cette rencontre,  sont liées à l’amélioration de la production, la transformation, la distribution, la commercialisation et la consommation. Ceci inclut aussi les aspects normatifs et législatifs, le contrôle qualité essentiels, la formation et l’encadrement des acteurs.  « Les aspects sus mentionnés seront traduits dans la feuille de route initiée pour leur opérationnalisation à l’horizon 2026 en alignement avec le PDES 2022-2026 et pour permettre de répondre aux engagements 2021-2025 du Niger en matière de Nutrition pour la Croissance. Il a expliqué que la consommation de la farine fortifiée par les enfants est une solution durable pour la lutte contre la malnutrition au Niger tel que défini dans la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle. « Cette feuille de route va nécessiter l’engagement de tous à travers un comité de suivi multisectoriel et inclusif intégrant les niveaux décentralisés avec au moins une revue annuelle », a-t-il déclaré.  Avant d’ajouter que, les contributions pertinentes des participants  dans la finalisation de la feuille de route et des étapes subséquentes menant à une vision stratégique commune pour le renforcement de cette chaîne de valeur permettront de promouvoir l’achat local et de renforcer les capacités des producteurs.

Unicef, un partenaire de l’initiative

Selon la Cheffe de la nutrition de l’UNICEF, l’état des lieux a permis de passer en revue les différents segments de la chaîne de valeur de l’approvisionnement en grains de qualité Jusqu’aux consommateurs. La cartographie présentée à l’ouverture a permis de situer l’ampleur des défis et d’approfondir les pistes de solutions potentielles.  « La finalisation de la feuille de route que nous avons élaborée ensemble permettra une priorisation de ces pistes» a-t-elle dit.  La Cheffe Nutrition de
l Unicef, Mme Marie -Claude Désilets devait ajouter que  les travaux ouvrent aussi la porte aux réflexions et actions nécessaires pour renforcer la production d’aliments fortifiés pour toute la famille telle que l’huile fortifiée en vitamine A, les farines de mil et niébé enrichies en fer, acide folique, et bien d’autres. « Les travaux de cette rencontre rappellent aussi l’importance pour le pays d’avoir une Alliance Nationale de Fortification active incluant le secteur privé et le secteur public », a-t-elle estimé.

D’autres partenaires s’engagent à accompagner le Gouvernement et l’ensemble des parties prenantes dans l’opérationnalisation des différents aspects de la feuille de route qui sera validée. Les partenaires s’engagent aussi dans l’accompagnement pour le renforcement de la gouvernance, de la coordination multisectorielle et le plaidoyer pour la mobilisation de ressources additionnelles. Ils renouvellent leur  engagement au côté du gouvernement du Niger pour poursuivre les efforts engagés.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

 

Le Haut-Commissariat à la modernisation de l’État (HCME) organise, du 5 au 6 juillet à Niamey, un atelier national de validation du diagnostic organisationnel et fonctionnel des gouvernorats et des préfectures. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Alkache Alhada en présence du Haut-commissaire à la modernisation de l’État, M. Amadou Saley Oumarou. On notait également la présence des partenaires techniques et financiers notamment, le directeur de l’Agence Française de Développement, M. Jean-Christophe Maurin et le Chef de mission de la Coopération Suisse, M. Christian Eggs.

Dans son mot de bienvenue, le Haut-commissaire à la modernisation de l’État, M. Amadou Saley Oumarou a rappelé que le ‘’Projet d’appui à la modernisation de l’État pour un service de qualité sur le territoire (AMESP)’’ a pour objectif essentiel d’œuvrer pour renforcer la présence de l’État aussi bien au niveau déconcentré que décentralisé.

Le directeur de l’Agence Française de Développement, M. Jean-Christophe Maurin a déclaré que la France est attachée au renforcement de l’État. Il a aussi souligné que le présent atelier revêt un caractère important à travers le plan d’actions achevé.

Pour sa part, le Chef de mission de la Coopération Suisse, M. Christian Eggs a rappelé que la Suisse a pris la direction du groupe des PTF en matière de décentralisation à partir du 1er juillet. «Nous sommes actifs dans ce domaine  depuis longtemps», a-t-il précisé.

Procédant à l’ouverture de travaux de la formation, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a relevé que c’est la bonne gouvernance et l’efficacité dans la gestion des affaires de l’État prônées par le Président de la République qui vont permettre de déboucher sur la modernisation de nos entités administratives. Ainsi, a soutenu M. Alkache Alhada, cet atelier s’inscrit dans cette perspective parce qu’il s’agit d’établir un diagnostic organisationnel et fonctionnel des gouvernorats et des préfectures, afin de permettre à l’État déconcentré de mieux assurer ses missions et de favoriser une gouvernance territoriale équilibrée.

Evoquant les insuffisances organisationnelles, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a noté le manque d’effectifs dans les administrations déconcentrées. Il a invité à cet effet les parties prenantes à axer leurs réflexions sur cet aspect afin d’améliorer la qualité des entités. M. Alkache Alhada a aussi soulevé la nécessité aux participants à l’atelier de bien réfléchir à l’articulation entre déconcentration et décentralisation pour bien améliorer les relations afin d’avoir une plus grande efficacité.

Oumar Issoufou(onep)

06 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Sur financement de la coopération Suisse à travers le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), le Haut-commissariat à la modernisation de l’État, a organisé un atelier de formation de 72h sur la légistique à Niamey. La formation est destinée aux Directeurs de Législation des différents départements ministériels. M. Amadou Saley Oumarou, Haut –commissaire à la modernisation de l’État a procédé à la clôture de l’atelier hier après midi.

À la clôture de la formation, M. Amadou  Saley Oumarou a dit à l’attention des participants : « il nous est revenu régulièrement la nécessité de vous outiller dans ce domaine, parce qu’on observe qu’il y a eu souvent des difficultés dans le circuit d’adoption des différents textes qui sont souvent dues à une non maitrise  des principes et des techniques de base ».

Il a par ailleurs rappelé que le Haut-commissariat à la modernisation de l’État est une administration d’appui et  de conseil qui est  à la disposition de toutes les instituions. De ce fait, a souligné M. Amadou Saley Oumarou, « il est donc de notre devoir qu’à chaque fois que nous constations un vide, d’essayer de prendre des dispositions pour le combler ». C’est pourquoi, a-t-il expliqué,  avec l’appui des partenaires et notamment la coopération Suisse à travers le PAGOD, le HCME a pu réaliser cette action, qui selon les participants  a répondu à leurs attentes. Il s’est donc réjoui des résultats obtenus à l’issue de la formation. 

«Nous sommes à votre disposition. Nous n’attendons que d’être sollicités. Si une structure pense qu’il y a besoin d’un renforcement de capacités, je peux vous assurer que le Haut-commissariat sera là pour l’accompagner avec le concours des partenaires. Malheureusement, nous ne sommes jamais sollicités, c’est toujours nous qui proposons. Il faut que ça change», a-t-il fait remarquer.

Les participants à la formation se sont également réjouis d’être outillés. Toutefois, ils ont  formulé des recommandations, dont la nécessité d’être formés sur la transposition des textes communautaires à savoir les règlements de l’UEMOA et de la CEDEAO. «Nous avons énormément appris sur l’écrit administratif ainsi que les techniques rédactionnelles de la légistique», a témoigné Mme Fatoumata Moumouni Dady, Directrice de la Législation du ministère des Mines. «Je suis satisfait des thématiques développées pendant les 3 jours de la formation. La formation va nous permettre de veiller davantage à la cohérence et  à la pertinence des lois et règlements qui sont en train d’être adoptés au Niger», renchérit M. Abdoul-Aziz Mahamadou, Directeur de la Législation du ministère de l’Urbanisme et du Logement. 

Par Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Depuis 2011 qu’il a été nommé à la tête de la Haute autorité pour la consolidation de la paix (HACP), le général Mahamadou Abou gère l’institution de manière familiale et dans la plus grande opacité. Les fonds débloqués par des partenaires et l’Etat sont gérés dans un flou artistique. Aujourd’hui, la HACP ressemble à une entreprise familiale dont seuls les membres de la famille ont droit d’y travailler. Il ne reste que pour le général de dénommer la HACP ‘’ les établissements général Abou et famille’’. Car, selon des sources crédibles, une décennie durant, plusieurs milliards de FCFA auraient été gérés par le général Abou avec certains membres de sa famille qu’il aurait fait recruter à la haute autorité. Des milliards de FCFA qui ont été injectés pour la consolidation de la paix dans des zones fragiles du pays par des partenaires extérieurs. Dans la gestion de ces fonds, des irrégularités auraient été révélées par l’audit mené par la Cour des comptes et celui indépendant commandité par l’Agence française de développement (AFD). L’audit commandité par l’AFD aurait mis en relief des graves irrégularités dans la gestion des fonds d’un projet destiné aux trois (3) frontières. Celles du Niger, du Mali et du Burkina Faso sur lesquelles des bandits armés et autres terroristes tuent chaque jour des paisibles citoyens des trois pays. En plus, à la HACP, il semble que presque toute la chaine de dépenses serait contrôlée par des parents du général Abou. Ce qui est contraire à tous les principes et théories de gestion de la chose publique enseignés.

Une gestion opaque, archaïque et moyenâgeuse qui ne profiterait, apparemment, qu’au général et à ses affidés de la haute autorité. Et à certaines sources politiques de spéculer sur le financement de la campagne pour les élections législatives de 2016 d’une candidate de la circonscription spéciale de Bankilaré/ Téra (région de Tillabéry).

Apparemment, les fonds dégagés pour la restauration de la paix servent, également, à financer d’autres activités non inscrites dans les projets. C’est qu’on appelle, en gestion, détournement d’objectif. Un délit pour lequel beaucoup de fonctionnaires nigériens croupissent aujourd’hui en prison. Il est, donc, d’une nécessité absolue pour les hautes autorités nigériennes d’avoir un oeil regardant sur la gestion des fonds alloués à cette institution. Car des langues se délient pour dénoncer sa gestion familiale et chaotique.

Il faut, alors, que le Président de la République se départe de certaines considérations subjectives pour instruire une inspection d’Etat à la HACP. Une institution dont certains responsables ne semblent pas mesurer l’ampleur de la tâche dans le cadre de la recherche et la consolidation de la paix au Niger. Bazoum Mohamed, le chef de l’Etat, doit se donner cette obligation de demander des comptes sur la gestion de la HACP. Surtout que, selon des sources bien renseignées, il semble se passer dans cette institution des choses qui seraient contraires à la consolidation de la paix. Des pratiques jugées indignes et combattues par tous les Etats souverains. Du reste, aujourd’hui, la mauvaise gestion de la paix est ressentie dans le pays. L’insécurité endeuille, chaque jour, des familles. Les bandits et autres terroristes menacent l’existence de l’Etat. La sécurité et la paix sont quotidiennement menacées au Niger. Les citoyens vivent chaque jour la peur au ventre. Et, toutes les études ont démontré que c’est la pauvreté qui pousse les jeunes à l’extrémisme violent. La situation ne fait que se détériorer et empirer au Niger. Parce que tout simplement les fonds destinés à construire et consolider la paix ne semblent être épargnés de la prédation vorace de certains responsables.

A ce tableau sombre s’ajoute le rapport 2021 de l’ARMP (autorité de régulation des marchés publics) qui épingle la HACP dans la passation de plusieurs marchés dont deux contrats de 409 millions chacun pour la construction de deux blocs de classes dans la commune rurale de Badaguichiri (région de Tahoua). Le rapport de l’ARMP a concerné le marché N° 016/2020/HACP/ DRFM et le marché N°0391/ 2020/HACP/DRFM octroyés à la société DIGI GLOBAL BTP pour un montant total de 819 millions de FCFA. A l’analyse des faits, une salle de classe aurait couté 10 millions de FCFA. Quelle salle de classe ! Peut être que l’entrepreneur ferait partie des architectes commis par le célèbre Kabrin Kara pour la construction de son palais. Kabrin Kabara, dans la mythologie, aurait demandé qu’on lui construise un palais entre le ciel et la terre.

Ce sont toutes ces affaires qui éclaboussent et mettent à nu la gestion du général Abou Adjako. Des affaires indignes d’un officier supérieur des forces armées.

Avec toutes ces affaires, les nigériens sont persuadés que le général Abou se préoccupe peu de la consolidation de la paix. Son esprit semble être orienté vers l’accumulation de richesses et l’accaparement des biens des orphelins. Pour pouvoir arriver à ce triste dessein, il recrute des mercenaires atteints par la myopie intellectuelle opposés aux valeurs de la société. Aujourd’hui, pour ce dessein satanique, musulmans et chrétiens dénigrent et décrient son comportement.

Ali Soumana

Le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général de Brigade Mahamadou Abou Tarka a procédé hier jeudi  12  Mai  2022  dans la salle des réunions de la MJC de Diffa au lancement du Projet  d’appui à la stabilisation et la cohésion sociale dans les zones frontalières Est-Sud Ouest du Niger. Cette cérémonie s’est déroulée en  présence  de  l’Ambassadrice  Cheffe  de  la  Délégation  de l’Union  Européenne, S.E.  Denisa  Elene  Ionete,  des  Gouverneurs  des  Régions  et  des  Présidents  des Conseils  Régionaux  de  Diffa,  Tahoua,  Dosso  et  Maradi.  Dans son allocution de  lancement  du  Projet,  le  président  de  la  Haute  Autorité  à  la  Consolidation  de la  Paix  (HACP) a  salué  la  présence  effective  des  Responsables  Régionaux  à  tous  les  niveaux  avant  de  rendre un  vibrant hommage  aux  Autorités  Régionales  de  Diffa  pour  leur  forte  implication  dans les  préparatifs  de ladite rencontre.  Le  Général  de Brigade  Mahamadou  Abou  Tarka a   souligné  que  les  projets  de  stabilisation  se  déroulent  dans  des  contextes  sécuritaires  qui  présentent  un  défi  pour  l’exécution  même  des  projets. Il a ajouté que leur  mise  en  œuvre  requiert  un  très  fort  leadership  et  l’implication  du  Gouvernement  et de  ses  démembrements régionaux,  départementaux  et  communaux.  « Puisqu’il s’agit   de mener  des  activités  souvent  dans  des  contextes  d’insécurité  où  la  protection  des  populations  est  aussi  importante  que  la  satisfaction  de  leurs  besoins  sociaux  de  base,  la  pleine  implication  des  Administrations,  y  compris  des  Services  de  Sécurité  intérieure  est  une  obligation  et  une  garantie   de  réussite.  C’est  pour  cela   dans notre  Projet  Sud-ouest  Niger,  nous  avons  choisi  de  soutenir  l’activité  des  Conseils  Régionaux  et des  Conseils  Départementaux  de  Sécurité » a dit le Général Abou Tarka. Pour  l’Ambassadrice,  Cheffe  de  la  Délégation  de  l’Union Européenne,    le  Projet  piloté  par  la  HACP  couvre  les  régions  de  Tahoua,  Dosso,  Maradi  et  Diffa,  tandis que  celui mis  en  œuvre  par Garkua, se  focalise sur  la  Région  de  Diffa.  Denisa  Elene  Ionete a  précisé  que  les  deux  projets qui  sont financés  par  l’Union Européenne  à  travers  le  Fonds  Fiduciaire  d’Urgence  pour l’Afrique  (FFU)  et  mis  sous  la  tutelle  de  la  HACP.  « Leur  mise  en  œuvre  sera  assurée  par  la  HACP  et  l’ONG  Garkua.  Ces  Projets  ont  la  vocation  à  travailler  en étroite  collaboration  avec  les  autorités  locales,  régionales  et nationales  dans le but  de  permettre  une stabilisation  effective  dans des zones  fragiles » a indiqué la Cheffe de Délégation de l’Union Européenne.

Le Gouverneur  de  la  Région  de  Diffa,   a  salué  la  mise  en  œuvre du Programme. M.  Issa  Lémine a souligné que    face  aux  nombreux  défis  liés  aux  menaces  sur  la  sécurité  intérieure  et  sur  les  zones frontalières  nigéro-nigérianes,  les  conflits  intercommunautaires,  les  menaces  et  les  agressions terroristes, l’intensification  du  banditisme  armé,  les  conflits  entre  pasteurs  et  sédentaires,  le  terrorisme  insurrectionnel menaçant  la  partie Sud  du Pays,   la  Haute  Autorité  à  la  Consolidation  de  la  Paix  (HACP)  avec  l’appui  de  l’Union  Européenne  se  propose de mettre en  œuvre  ce Programme  de  Stabilisation  et  de renforcement  de  la  Sécurité  et  de  la Cohésion  Sociale.

 Par Mato   Adamou   ONEP  DIFFA 

Le président de la HALCIA a réceptionné hier matin à Niamey, un important appui en matériel roulant et équipements informatiques, don de la Délégation de l’Union Européenne au Niger. Composé de deux véhicules 4X4, de 5 motos tout terrain et de 20 ordinateurs portables d’une valeur totale de près de 50 millions de FCFA, cet appui vient ainsi renforcer les capacités opérationnelles de l’institution en charge de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Niger. Le matériel ainsi réceptionné est acquis grâce à l’appui technique et financier de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, dans le cadre du 11ème Fonds Européen de Développement.

Pour M. Ghousmane, cet appui apporte des solutions adéquates aux problèmes de recouvrement des recettes de l’Etat observées sur la chaine des recettes. A l’occasion, le président de la HALCIA a rappelé que cet appui s’inscrit dans le cadre du contrat de subvention signé entre la Délégation de l’Union Européenne au Niger et  la HALCIA pour un montant de 400.000 Euros soit l’équivalent de 262.382.800 francs CFA, pour une durée de 12 mois. Cet appui s’inscrit aussi dans la dynamique de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLC) et de son plan d’actions. «Il s’agit en particulier de renforcer les capacités techniques et opérationnelles de la HALCIA devant lui permettre de contribuer efficacement à une mobilisation accrue des ressources internes de l’Etat», a déclaré M. Ghousmane avant d’exprimer ses remerciements à la Délégation de l’Union Européenne.

Le président de la HALCIA a notifié que la première phase de contrôle sur les recettes non fiscales au niveau de certains démembrements de l’Etat a permis de mettre en évidence un manque à gagner pour l’Etat s’élevant à plusieurs milliards de nos francs. «A ce stade plus de 800 millions de FCFA ont pu être recouvrés et l’opération se poursuit, pour concerner tous les autres types de recettes fiscales, non fiscales et douanières», a précisé M. Ghousmane.

Pour le président de la HALCIA, l’acquisition de ce matériel roulant et équipements informatiques illustre l’exemplarité et la solidité de la coopération avec l’Union Européenne. «Cet acte de haute portée, en plus de contribuer à l’amélioration de la performance de nos agents et au renforcement des systèmes dans lesquels ils travaillent, s’inscrit dans la pérennisation des multiples interventions de l’Union Européenne en faveur de la bonne gouvernance», a conclu M. Ghousmane.

 Siradji Sanda

04 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA) a organisé hier, en collaboration avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), un atelier de formation sur l’implication de l’industrie dans le Programme Electronucléaire du Niger. C’est la ministre en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence de plusieurs acteurs intervenant dans le domaine.

Cet atelier intervient quelques jours avant la tenue à Niamey du Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, suivi de la réunion sur la Zone de Libre-Echange Continental Africaine (ZLECAf), dont l’ancien Président, SE. Mahamadou Issoufou avait assuré le leadership en tant que Champion désigné par les Chefs d’Etat. «C’est également une occasion pour s’approprier des opportunités qu’offre un programme électronucléaire et du rôle que doivent jouer les industriels dans sa mise en œuvre», a déclaré la ministre en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes.

Selon Mme Salamatou Gourouza Magagi cet atelier a pour entre autres objectifs, d’outiller les parties prenantes sur les différents aspects du programme électronucléaire et de réfléchir sur un modèle de participation des industries qui tiendra compte de toutes les dimensions socio-économiques de développement ; de présenter les opportunités du programme électronucléaire. Il s’agit aussi de réfléchir sur un modèle de politique industrielle qui prend en compte toutes les dimensions du programme électronucléaire et qui intègre certains aspects précis.

Ces aspects sont l’évaluation des capacités et du potentiel des industriels nationaux et locaux, y compris la formation et le perfectionnement nécessaires pour exploiter ledit potentiel ; l’évaluation de l’intérêt des industriels concernant la participation au programme électronucléaire ; l’évaluation du montant des investissements nécessaires pour mettre à niveau les installations et les programmes industriels et estimer la probabilité que ces investissements puissent être effectués ; la formulation des objectifs pour la participation des industriels à court et long termes, ainsi que des politiques permettant d’atteindre ces objectifs ; l’identification des fournisseurs locaux ou nationaux capables de fournir de manière fiable des produits, des composants ou des services pour les parties nucléaires et non nucléaires de la centrale ; la définition des améliorations des compétences et des capacités envisageables dans des délais compatibles avec la construction de la centrale.

Selon le président de la HANEA, M. Abdoul Wahab Djibo Maïga, les participants seront édifiés au cours de cette rencontre par d’éminents experts sur les meilleures approches disponibles et les méthodes d’analyse de la chaine de valeurs de l’industrie nucléaire. Cet atelier s’inscrit aussi dans une série d’activités programmées contenues dans le plan intégré de travail convenu avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. M. Abdoul Wahab Djibo Maïga a enfin réitéré sa reconnaissance et ses vifs remerciements à l’AIEA, pour tout le soutien qu’elle ne cesse d’apporter au Niger.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Haute trahison : Faut-il immoler la CENI ?Ainsi qu’on l’a si souvent entendu ces derniers jours, la renaissance est tombée dans son propre piège. De violations en violations, le régime vient, rusant avec les textes, de créer la faille, l’erreur fatale ou si l’on veut, la faute qu’il ne fallait pas commettre. On se rappelle d’ailleurs que des constitutionnalistes, dès le début du premier mandat, avaient compté pas moins de soixante violations de la constitution. Mais ces accusations ne les avaient fait ni chaud ni froid, et on aurait compris que parce que des lois pour une république seraient écrites que de mains de mortels, pour les socialistes on pouvait s’en passer, pour les contourner autant qu’on le voudrait, l’essentiel étant d’atteindre des objectifs qu’ils se seraient fixés. La Renaissance viole toujours des lois et on le dénonce, et cela fait six ans, que l’on est dans ce jeu.

N° POSTENoms et PrénomsLocalité
001 Président


DJIBO Salissou F 1- DJIBO Salissou

ISSA Bassirou2- ISSA Bassirou

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002 Vice-Président Table Data Table Data
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C’est à son corps défendant que la famille du défunt Maman Abou, propriétaire de la Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) a décidé de sortir de son silence dans le contentieux judiciaire opposant le frère cadet du défunt à une ancienne épouse du défunt prénommée Tamo relativement à la gestion de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN). Dame Tamo a décidé d’intenter une action en justice contre le Général Mahamadou Abou Tarka, mandataire de la gestion des biens du défunt, au nom de ses jumeaux. Elle soupçonne notamment le Général Tarka, qui l’a défendue contre sa propre famille à la suite du décès de Maman Abou, de transfert douteux de fonds à partir de l’imprimerie. L’affaire a pris une autre tournure aujourd’hui avec le reniement pur et simple des enfants par la famille Abou, suite notamment à la découverte des dossiers médicaux du défunt et de la dame. Lors d’un point de presse qu’il a récemment animé, Me Souley Oumarou, l’avocat du défunt, a martelé haut et fort que les jumeaux au nom desquels dame Tamo veut faire main basse sur l’héritage de Maman Abou ne le sont pas en vérité. La famille dit détenir les preuves matérielles qu’elle est prête à fournir lors du procès.

De quoi il s’agit ? Dans cette affaire, elle (dame Tamo) met en cause l’intégrité morale de Mahamadou Abou Tarka qui a été nommé de façon consensuelle comme mandataire de la succession de son propre frère. Selon Me Soulèye Oumarou, Maman Abou a épousé dame en 2010 ; il avait 62 ans à l’époque et elle son épouse avait 23 ans. Mais auparavant, Maman Abou avait eu d’autres épouses pendant 31 ans avec lesquelles malgré toutes les tentatives du monde, il n’a pas pu avoir d’enfant.

En 2012, dans l’affaire dite ‘’des bébés importés’’, tout Niamey disait que les enfants de Maman Abou ne sont pas de lui. Et aujourd’hui, je vous dis que Niamey a raison. Les enfants de dame Tamo ne sont pas des enfants de Maman Abou. Nous avons la preuve définitive mais n’en ferons pas étalage ici. Nous avons le dossier médical et de dame Tamo et celui de Maman Abou.

Voilà comment le problème s’est posé : “Lorsque Maman Abou est décédé, ces frères ont contesté la paternité des enfants. La famille en parlait.

Le Général Mahamadou Abou Tarka qui défendait les enfants a dit ses frères et soeurs : ‘’Au stade où nous sommes, nous ne pouvons pas prouver que ces enfants ne sont pas de notre frère. Puisque que nous ne disposons pas de preuves, on est obligé de travailler avec les papiers que nous avons jusqu’à preuve du contraire. En l’état, c’est elle la mère des enfants et ils sont de Maman Abou jusqu’à ce qu’on décide autrement’’. Malgré ça, les autres frères n’étaient pas d’accord, jusqu’à se transporter chez le président Hamid Algabit qui a pu calmer le jeu.

D’après la coutume touarègue, les enfants de cet âge-là, en 2020, devraient être entre les mains de la famille du défunt, surtout que dame Tamo s’est remariée. Elle s’est mariée et elle a divorcé. “Je vous dis qu’elle a laissé les enfants à l’âge de six mois à Maman Abou qui était en chaise roulante, paralysé. Elle lui a dit qu’elle ne pouvait pas rester avec lui puisqu’il ne pouvait même pas la satisfaire au lit”. Elle est partie se remarier avec quelqu’un qui a l’habitude de fréquenter la maison. Elle a eu un enfant avec lui, puis a divorcé. Elle a contracté encore un autre mariage, puis a divorcé. Et à l’heure actuelle, elle est célibataire. D’ailleurs, si vous voulez, demandez- lui où sont les enfants qu’elle a eus avec les autres maris ? Ils sont dans les mains de qui ?

Donc, c’est celui-là même qui l’a protégée, le Général Abou, qu’elle attaque aujourd’hui en justice. La décision familiale dont je parlais a été prise pour protéger les enfants jusqu’en maturité. Pour rappel, tout le système de gestion que Maman Abou a installé, c’est le même qui est en place. Le Général se contente juste d’administrer. Et devant le juge qu’elle nous a convoqués, le Général Abou a comparu pour dire qu’il est prêt à répondre de sa gestion devant les juridictions. Le juge n’a pas voulu l’écouter d’où le problème entre lui et le juge. C’est pourquoi nous avons dit que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui s’est passé. Voilà maintenant qu’un autre juge a dit qu’en l’état, le mandataire reste le Général Abou Tarka. C’est à partir de cette décision qu’on a vu toute une batterie d’interventions qui veulent mettre en cause et la mémoire du défunt et l’intégrité moral du Général Abou, qui a aidé dame Tamo à avoir cette position. Mais entretemps, lorsqu’elle l’a convoqué, les autres frères du défunt sont revenus à la charge. Ils ont trouvé les dossiers médicaux de la femme en question dans les valises de Maman Abou. Maman Abou est resté dans un hôpital suite à un AVC, paralysé au lit pendant un an. Et c’est pendant cette période que les enfants ont été conçus. Est-ce que vous pouvez imaginer quelqu’un qui a fait plus d’un an au lit, paralysé, en train de faire des bébés ? Ça n’a pas été possible pourquoi ? Parce que la femme avait voulu avoir des bébés in-vitro par Procréation Médicalement Assistée (PMA). Elle a rencontré un docteur dans un cabinet qui organise la PMA. Ils ont fait un prélèvement sur elle, puis elle a été suivie jusqu’au moment où elle était prête. Elle est partie se faire l’insémination en Espagne. Parce que là-bas, on trouve des cliniques clandestines qui peuvent faire ça. Et elle est revenue à Paris où elle a accouché et faire les pièces d’état civil des enfants qui ont été pratiquement fabriqués en Espagne. On n’a pas de trace qu’il y a eu de prélèvement de spermatozoïdes chez Maman pendant son hospitalisation. Mais par contre, dans le dossier que nous avons retrouvé, c’est un donneur inconnu qui a donné son sperme pour faire ces enfants. Lorsque nous avons voulu en savoir plus, on nous a dit que le donneur inconnu est protégé dans la loi française. Deuxièmement, en France, dès que vous avez 65 ans, la PMA est interdite ; en Espagne, c’est 50 ans. Et dans un couple, ce sont les gamètes du mari qui sont utilisées, pas celles d’un inconnu. On ne voulait pas sortir tout ça au début pour protéger la mémoire de Maman et aussi la protéger. Sans ça, peutêtre qu’elle aurait pu faire main basse sur les milliards qu’elle veut prendre comme elle est pressée. Voilà ce qui s’est passé. Quand il a eu cette affaire, j’ai lu des publications sur Facebook qu’elle a été entendue dans l’affaire des bébés importés, mais ça n’a pas abouti. Et pour les mêmes raisons, l’inexistence de preuves. Pour rappel, des gens ont payé ici au Niger pour les mêmes faits. D’autres ont fait la prison, des enfants ont été placés dans des orphelinats. Parce que, eux, sans même qu’on n’examine les pièces d’état civil alors qu’ils ont reconnu les enfants. Certains ont même des passeports. Malgré cela, le Procureur de l’époque a poursuivi ces familles là et des gens ont été incarcérés. Aujourd’hui, nous avons des preuves. Puisque le Procureur de l’époque s’est autosaisi sans plainte, nous demandons au Procureur actuel de faire la même chose que son prédécesseur. Nous sommes disposés à lui fournir les documents médicaux que nous avons. S’il ne le fait pas, nous sommes prêts à aller vers lui, pour lui porter cette plainte parce que dans cette affaire il y a tentative de captation d’héritage, il y a faux et usage de faux, parce que tout simplement on veut prendre des biens. Les parents de Maman Abou ont le droit de porter plainte. Nous sommes ici en matière de droit coutumier et à ce niveau, la succession est bien définie par la coutume. Au Niger, la loi interdit le don de sperme pour justement faire porter un enfant par votre épouse. Il y a un décret de 2019 qui l’interdit. Vous ne pouvez le faire qu’avec votre mari et avec ces gamètes sinon ce n’est pas possible. Elle veut la vérité, nous la voulons aussi. Il faut que la vérité se manifeste.

Mamoudou Zakari

 

affrontements etudiants forces de l ordre 10 avril 2017Trop c’est trop, tels sont les mots du PNDS Tarraya dans une récente déclaration. L’objectif étant de signifier à toutes les voix dissidentes de faire attention. Les évènement de ce 10 avril n’entre-t-il pas dans ce cadre ? C’est un drame qui vient de se dérouler, ce malheureux lundi 10 avril 2017, au lendemain de la commémoration de l’Assassinat du Président Baré. Suite à l’expiration d’un ultimatum lancé au gouvernement il y a quelques jours, suivi d’une déclaration de presse rappelant son exigence de la prise en compte de sa plateforme revendicative, l’USN, Union des scolaires nigériens, a voulu manifester sa colère face à la nonchalance du gouvernement dans le payement des bourses, l’aide sociale et les allocations, entre autres. Mais très vite, les forces de l’ordre ont envahi les rues et écoles pour tenter de disperser les scolaires. La violence policière a été sans commune mesure. Pas de bilan officiel 24 heures après les évènements, mais l’on semble faire l’unanimité sur au moins un (1) étudiant tué. Information qui n’est pas encore confirmée par le gouvernement. Et du côté de l’USN, l’on dit ne pas encore connaître le nombre exact de mort. L’heure est, donc, au comptage des blessés et des éventuels morts. Sur les réseaux sociaux, des images suivies de communiqués de personnes portées disparues circulent. Pour l’instant, nul ne peut dire s’il s’agit de disparitions proprement dites ou de simples cachotteries.

aIl y a des personnes qu’on rencontre brièvement et qui vous marquent à vie ! L'annonce hier après-midi du décès de Elhadj Oumarou Atouré nous a beaucoup attristée. Tous les Nigériens qui le connaissaient ont été profondément touchés par sa disparition. Que de flots d’éloges en direction de l'Homme qui n’a que peu exercé dans l’administration publique.
Pieux et calme, il est décédé, le samedi 25 juillet 2020 vers 18 heures en route pour l’Hôpital National de Niamey, suite à une crise de paludisme. Il a été enterré ce dimanche 26 juillet 2020, vers 15 heures au cimetière musulman de Niamey, accompagné de plusieurs centaines de fidèles, dont l'ancien Premier Ministre Mamane Oumarou et l'ancien Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de l'Arabie Saoudite, Son Excellence Moulaye Hassane, dans une ambiance de recueillement et de haute considération.
Il était un de ces esprits bien éclairés et bien éduqués ayant un sens élevé de la compréhension des rites religieux. Elhadji Oumarou Atouré a pleinement et admirablement rempli sa mission en Terre Sainte où il passa plusieurs années. Né vers 1970 à Gafati, région de Zinder, il est marié et père de 4 enfants. Il a été officiellement recruté, il y a juste deux mois et affecté à la Direction Générale des Cultes comme Chef de Division à la Direction des Affaires Chrétiennes et autres Croyances. A cette date, sa mise en solde n’est pas encore effective. C’était un Homme simple, un serviteur d'Allah, rempli de foi que j’ai appris à connaître pendant trois éditions successives de pèlerinage à la Mecque sous la conduite du Commissaire Djibrilla Boukari.
Il était surtout un grand rassembleur au service de la communauté nigérienne vivant en Arabie Saoudite à laquelle il a toujours recommandé la discipline et l'acceptation des directives du pays hôte. De son vivant, humble et affable, il cherchait constamment à améliorer les procédures complexes du Hajj. Cet homme remarquable était aussi un fédérateur qui laisse en héritage de grandes leçons de vie à sa famille. Elhadji Oumarou Atouré a été toujours un Homme serein qui a su entretenir ses relations avec tous ses proches. En plus, il avait ce sourire, cet enthousiasme si propre à lui. Toujours au service des autres, il est très attentif à tous et sans exception. Très engagé au service de l’organisation du Hajj, il est fidèle en amitié et extrêmement reconnaissant vis-à-vis des Agences de voyage. Travaillant d’arrache-pied pour la réussite de l’organisation du pèlerinage à la Mecque, il ne se fâche jamais. Il savait garder une force de caractère et une capacité d’analyses qui impressionnaient tous les membres de la mission Hajj. Son savoir-être et son savoir-faire resteront gravés dans la mémoire de tous ceux qui ont eu le privilège de l’avoir à leur côté. Il incarnait une certaine idée de vivre ensemble, faite d’intégrité morale et de vision. Il faisait également preuve d’écoute attentive, cherchant à régler au mieux les problèmes inéluctables d’une mission aussi délicate. C’est toujours un plaisir de le rencontrer au siège du COHO dans les escaliers de Médine et de la Mecque. Il réserve toujours à ses collaborateurs un accueil chaleureux et enthousiaste. Sa vie a été une belle leçon de confiance en soi et qui, finalement l’a conduit au Niger dans son pays natal dans une grande Direction du Ministère de l’Intérieur.
Repose en paix Elhadj Oumarou Atouré !
Tu resteras vivant dans le cœur de ceux qui t’ont aimé et admiré.


Moustapha Kadi Oumani
Directeur de Cabinet du Médiateur de la République

Hommage à Mamane Abou, un Grand Ami ! : Par Moustapha Kadi OumaniMamane Abou s’en est allé, pour toujours, le lundi 13 juillet 2020. Il avait 72 ans. Finalement, la maladie a eu raison sur lui, malgré la lutte acharnée qu’il a menée contre celle-ci. Et voilà deux semaines qu’une tristesse immense et profonde continue à m’habiter, moi le Petit-frère, moi le compagnon de lutte, moi le parent à plaisanterie, moi son « Baâdaré ».
Mamane Abou, c’est d’abord un parcours extraordinaire dans plusieurs domaines pour lesquels a priori il n’y était pas destiné, mais les grands hommes forgent leur destin. Cet informaticien fut le fondateur de la Nouvelle Imprimerie du Niger (INN) après le rachat de l’Imprimerie Générale du Niger, entreprise qui demeure aujourd’hui une grande référence dans la sous-région.
Mamane Abou a surtout été un grand patron de la presse privée nigérienne. Son journal le Républicain, un hebdomadaire qui a porté sur les fonts baptismaux le journalisme d’investigations au Niger : « l’affaire MEBA », « l’affaire Zeinab », les LAP et PSOP sont de son fait, parce qu’il n’a pas sa langue dans sa poche, mais surtout parce que pour lui, il y a des valeurs pour lesquelles, il ne reculera devant rien pour les défendre. La radio privée Sahara FM d’Agadez a été dans son giron. Ensuite, il a été dans l’hôtellerie : le Guest House de Maradi était sa propriété, l’hôtel Tarka de Tahoua est sorti de terre grâce à lui.

En cette ère nouvelle d’une démocratie qui souffle sur le Niger, grâce à la Conférence Nationale Souveraine, qui fête ses 29 ans aujourd’hui, et dont il a été un des grands acteurs, il restait une vigie inébranlable…

Le Bureau Exécutif National (BEN) du Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA-Al Oumma) a organisé le dimanche 11 septembre 2022, au domicile du père fondateur dudit parti, M. Sanoussi Tambari Jackou décédé, le 18 Juillet 2022, une cérémonie pour rendre hommage à cet homme d’immenses qualités. Occasion saisie par ses proches collaborateurs, amis et collègues de rappeler les qualités humaines de l’homme, son engagement politique et son dévouement pour l’enracinement des valeurs démocratiques au Niger et son sens humain. Cet hommage organisé autour de sa famille politique, sa femme et ses enfants, s’est déroulé en présence du Haut Représentant du Président de la République (HRPR), M. Foumakoye Gado, des membres du gouvernement, des députés et des représentants des partis politiques.

Pour ses amis, proches et collaborateurs, il est très difficile d’énumérer les qualités du père fondateur du Parti Nigérien pour l’Autogestion PNA al Oumma. Selon eux, Sanoussi est connu surtout lors de la Conférence nationale souveraine (1990). Alors vice-président du parti CDS Rahama, il a été élu député avant d’occuper plusieurs autres hautes fonctions de l’Etat où la compétence et le travail acharné lui sont reconnus.

D’autres amis, reconnaissent que, l’homme de la famille royale de Kornaka (Maradi) où il a été inhumé, se caractérise par son franc parlé. Cet homme cultivé et auteur de plusieurs documents sur le Niger est un homme public connu aussi bien dans le milieu de la presse qu’estudiantin. Beaucoup admettent que, Sanoussi est un homme disponible, très attaché à sa religion à laquelle il n’hérite pas de recourir pour apporter des éclairages au besoin sur la situation sociopolitique de son pays. Certains retiennent de lui, un leader nationaliste respecté et animé d’un courage débordant loyal et persévérant.

Livrant son message, l’un des membres du PNA-Al Oumma, M. Ibrahim Yacouba a rappelé certaines qualités du fondateur du de leur parti. Selon lui, Sanoussi Jackou est un homme passionné de la politique. La nation Nigérienne a perdu un combattant pour la liberté et la démocratie. «Il était l’un des principaux acteurs de l’avènement de la démocratie au Niger. Membre fondateur du CDS Rahama, Sanoussi est un acteur actif de l’accession de ce parti au pouvoir avant de créer sa formation politique à savoir le Parti Nigérien pour l’Autogestion PNA-Al Oumma le 2 févier 1997 qu’il dirige jusqu’à sa mort», a-t-il expliqué.

«Votre compétence et engagement politique vous ont conduit à occuper des hautes fonctions dont celles de président de la Commission de la Conférence du Niger, député, premier vice-président de l’Assemblée nationale, ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères, président de la Commission économique de l’Assemblée nationale, Conseiller spécial du Président Issoufou, puis du Président Bazoum», a déclaré, M. Ibrahim Yacouba. Il a souligné que, feu Sanoussi fut l’homme aux idées parfois incomprises, un homme politique combatif ajoutant que le défunt était toujours présent parmi les membres de sa famille politique avec une fidélité enracinée et une ténacité incontournable et restera inoubliable. «La démocratie était pour vous la conquête des libertés, la mise en œuvre des droits de l’Homme et vertus civiles, la forme supérieure de développement de sociétés humaines. Votre passion pour la démocratie explique encore que vous étiez jusqu’à l’extrême limite de vos forces engagées», a-t-il conclu.

Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Salif Diallo Obseque BurkinaLa nation burkinabè a rendu hommage au président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, le jeudi 24 août 2017, au palais des sports de Ouaga 2000, en présence d'éminentes personnalités, de parents, de camarades, d'amis, etc. Il a été décoré à titre posthume de la dignité de la grand-Croix de l'ordre national.
Le palais des sports situé au quartier Ouaga 2000 est le point de convergence de plusieurs personnes d'horizons divers en cette matinée du jeudi 24 août 2017. C'est l'endroit choisi pour l'hommage national au président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, décédé le samedi 19 août 2017 à Paris en France, à l'âge de 60 ans. Le maillage sécuritaire aux alentours impressionne. L'enceinte du complexe sportif est parée aux couleurs nationales. Des portraits géants de l'illustre disparu trônent de part et d'autre dans la cuvette du palais. Quelques banderoles portent des messages de reconnaissance à l'endroit du défunt. « Votre présence était une joie, votre mémoire sera notre force », lit-on sur une pancarte de l'Union sportive de Ouagadougou (USO), dont Salifou Diallo était le président d'honneur. Dès 9h 30, on assiste à l'arrivée de personnalités du Burkina et d'ailleurs. Les présidents de parlements du Bénin, du Mali, du Sénégal, du Niger, du Ghana, de la Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, du Togo, de la République démocratique du Congo, du Libéria et de la Sierra Leone ont effectué le déplacement du palais des sports. Après l'hommage à l'Assemblée nationale, les députés, vêtus de blancs et parés de leurs écharpes, se déportent sur les lieux. Les membres du gouvernement sont aussi de la partie. Autorités coutumières et religieuses, militaires, paramilitaires, présidents d'institutions, diplomates, corps constitués signalent également leur présence. 11h 09, le maître de cérémonie annonce l'arrivée de la dépouille de Salifou Diallo dans l'enceinte du palais des sports, sous un air de l'artiste-musicien Georges Ouédraogo. Elle est portée par des militaires. L'assemblée se tient debout pour l'accueillir. Le parcours de l'illustre disparu, qui a été, entre autres, directeur de cabinet de Blaise Compaoré, chargé de missions à la présidence du Faso, plusieurs fois ministres (fonction publique, environnement et agriculture), ambassadeur, président de l'Assemblée nationale et premier responsable du parti au pouvoir, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est rappelé.

Hotspots au Niger et au Tchad : le dossier est déjà bien avancé à ParisSur les 98 000 réfugiés que l’Union européenne a décidé d’accueillir à la rentrée, 30 000 doivent être pris en charge par la France. Au mini-sommet sur la crise migratoire en Afrique et en Europe, qui s'est tenu fin août à Paris, Emmanuel Macron proposait de créer dans deux pays de transition des postes traitant les demandes d'asile : le Tchad et le Niger.

Le 28 aout à Paris, à l’issue d’un mini-sommet sur la crise migratoire, auquel ont participé Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, le président Macron a renouvelé sa proposition d’identifier en amont, sur le sol nigérien ou tchadien, les personnes qui veulent demander asile à la France. Si N’Djamena se montre réticent, craignant de voir exploser le nombre de migrants transitant sur son territoire, le dossier est déjà bien avancé à Paris, où l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) envisage d’envoyer des agents sur place dès qu’un accord aura été trouvé.

 

«… et que la justice fasse son travail sans aucune forme d’entrave». Qui n’aurait pas agi ainsi face à un scandale financier aussi monstrueux que celui-ci ? Pour peu que l’on ait un brin de patriotisme dans le coeur, l’on ne saura couvrir le détournement d’un montant si faramineux dans un pays qui traîne depuis des décennies à la queue des nations les plus démunies au monde. Huit (8) milliards, c’est un montant qui ne séjourne pas facilement au Trésor National du Niger ou d’un pays présentant les mêmes caractéristiques de dénuements. Et ce n’est pas aussi un montant qu’un seul individu peut détourner sans le concours de hautes et fortes personnalités.

Dans tous les cas, le Président de la République Bazoum Mohamed vient de prendre une décision courageuse, celle d’instruire la justice pour qu’un juge soit commis sur cette affaire rocambolesque. Décision courageuse (vous allez le comprendre plus loin), car le Président est conscient qu’il va perdre des camarades de longues dates, des amis très proches et même de proches parents. De plus, l’intrépide président Bazoum sait qu’il s’attaque à des influences et non des moindres dont certaines ont failli déstabiliser son élection à la tête du pays.Enfin, le président Mohamed Bazoum reste conscient qu’il s’attaque à des individus sans coeur qui peuvent poser n’importe quel acte pour protéger leurs intérêts. Bref nous pouvons présumer que le tout nouveau Président marche sur des oeufs dans son initiative louable de demander des comptes à tous ceux qui se sont amusés avec l’argent de la République. Pour ce faire, l’homme a besoin d’un soutien fort, très fort d’hommes et de femmes de tous les bords, convaincus de la justesse de son action. Les nigériens sincères doivent à l’unisson accompagner ce combat inédit. Ce n’est pas toujours qu’un président d’un pays du Tiers-monde se désolidarise d’une telle action de bradage de deniers publics. S’il le fait, cela veut tout simplement dire qu’il n’a rien à avoir dans cette affaire. Ce qui reste salutaire car il est rare qu’une telle somme s’envole sans que les pontes du pouvoir n’y soient associés. Et c’est là où le bât blesse, car on a l’impression que presque toute l’armada des hautes autorités sous le pouvoir d’Issoufou Mahamadou aurait trempé dans cette affaire du petit Ibou Karadje devenu subitement célèbre.

Somme toute ! De la même manière dont le Président Bazoum a clairement affiché sa position dans cette affaire, les autres barons qui y sont trempés doivent faire preuve de maturité d’esprit pour ne pas entraver le cours de la justice. En effet, on les connait influents car, par appât du gain ou par des menaces diverses, ils peuvent aisément se soustraire des tentacules de la justice. Nous l’avons dit, ils restent encore sérieusement présents dans les rouages de la gestion des affaires et ils peuvent sévir à tout moment et à tous les niveaux. Et comme ils sont concernés d’une manière ou d’une autre, il faut craindre qu’ils n’agissent sournoisement pour entraver le cours de l’instruction judiciaire. On le sait et gardons-le à l’esprit, ils sont capables de poser n’importe quel acte pour se soustraire des griffes de la justice.

L’un dans l’autre ; il revient à ceux-là qui se disent champions de la gouvernance de faire preuve d’orthodoxie réelle pour se défaire de leurs proches devenus sales et encombrants. Nelson Mandela s’est débarrassé de sa dulcinée Winnie à un moment où il la sentait compromise dans des actes de délit de justice. Tout récemment, Laurent Gbagbo s’est désolidarisé de son épouse, elle aussi poursuivie par la justice.

Chez nous au Niger aussi, Feu Kountché a eu à envoyer son propre frère en prison. Alors, nous invitons les uns et les autres a accepter de livrer à la justice qui de droit pour que les huit milliards envolés soient recouvrés, pour l’intérêt du Niger. Plusieurs analystes et enquêteurs privés ont eu à citer des noms des personnalités bien connues. Si telle est que la tourterelle roucoule le son de la vérité, elle doit le faire sur tous les toits. Que toutes les personnalités présumées impliquées dans ce dossier soient mises à la disposition de la justice. Désormais, plus rien n’échappe aux nigériens, très versés à distiller les rumeurs les plus folles. Pour le moment, les rumeurs coulent et aucune voix discordante ne s’est encore prononcée ; ceci veut dire que «Le singe ressemble bien à l’homme».

Kaillo

On a coutume de dire qu’après la pluie, vient le beau temps. Ce n’est pas le cas à Niamey. En effet, comme dans beaucoup d’autres capitales africaines, circuler dans les rues en ville après une pluie diluvienne n’a vraiment rien d’une partie de plaisir. Pas plus tard qu’avant hier, mercredi, nombreux sont les usagers qui l’ont appris à leurs dépens avec la pluie qui s’est abattue sur la capitale.

En bons Sahéliens, certains Niaméens, ont simplement décidé de se tapir chez eux pour éviter de se soumettre aux rudes épreuves liées aux intempéries. Ceux d’entre eux qui ont osé pointer le nez dehors ont dû subir la loi et les caprices des eaux. Car, en plus des gerbes d’eau qui vous frottent le crâne, il faut surtout apprendre à …naviguer entre les flaques d’eau qui jonchent le sol. Et pour ça, il fallait apprendre à marcher tel …un chat sur un toit de paille ! Il faut s’exercer à marcher sur la pointe des pieds, tout en redoublant de vigilance pour voir où mettre le pied. L’alchimie consiste à identifier et viser les parties les moins boueuses de la route, en sautant d’un point à un autre. Un véritable spectacle de gymnastique sur fond de patinage artistique dans la fange, qui prend souvent des tournures périlleuses, avec des glissades, des pas de géant, des sauts de lapin, de la valse, puis des chutes en demi-flip.

Le calvaire des piétons est pire que celui enduré par les conducteurs de véhicule. D’ailleurs, à certains égards, ces derniers y contribuent beaucoup. En effet, pour les piétons qui redoutent de se voir aspergés d’eaux boueuses, il faut savoir détaler à toutes jambes à  chaque fois qu’une voiture ou une moto déboule pendant que vous traversez une flaque d’eau. Ça, c’est pour le centre-ville…

Que dire du cas des habitants des quartiers périphériques non (ou mal) lotis, où la situation est encore plus critique? Là, il faut savoir contourner les ‘’lacs’’ ou se résoudre à papoter dans la boue. Les voies sont quasiment impraticables, la situation est intenable. Voilà pourquoi, par ces temps de pluie, ceux qui habitent ces quartiers mal assainis gardent toujours un regard rivé vers le ciel, histoire de scruter des indices annonçant une éventuelle persistance des manifestations pluvio-orageuses, ce qui est synonyme de la prolongation de leurs souffrances.

Assane Soumana(onep)

Le département de Goudoumaria est une zone à vocation agro-pastorale où les ouvrages hydrauliques sont très sollicités. En effet, on ne saurait pratiquer l’élevage sans l’eau, d’où l’importance des puits et des forages dans les zones agro-pastorales. Ces ouvrages sont destinés aussi bien à la consommation humaine que celle animale. Le sous-sol du département regorge d’énormes potentiels dans le domaine de l’hydraulique. Ce qui du coup facilite la réalisation des ouvrages surtout au niveau des cuvettes où la nappe phréatique est peu profonde (3m à 4m pour avoir de l’eau). Les caractéristiques géologiques du département de Goudoumaria sont constituées d’un sol sablonneux qui comporte trois types d’aquifères : la nappe phréatique dont la profondeur ne dépasse guère 4 m ; la nappe du Manga qui atteint jusqu’à 100 m et la nappe profonde qui n’est pas encore exploitée.

Dans le cadre du Programme de Renaissance, le volet hydraulique et l’assainissement a connu des progrès substantiels dans le département de Goudoumaria. Les indicateurs liés au taux de couverture en eau ont été améliorés en passant de 44% en 2010 à 52% en fin 2020. Les réalisations enregistrées au cours de cette période peuvent se scinder en deux parties : l’hydraulique villageoise composée de Mini-AEP (poste d’eau autonome) ; les forages équipés de pompes à motricité humaine et l’hydraulique pastorale (des puits cimentés et de certaines stations de pompage pastorales).

Selon le directeur départemental de l’Hydraulique et de l’Assainissement de Goudoumaria, M. Bagalé Kiarimah, il a été réalisé dans ce jeune département entre 2010 à 2020 dix (10) Mini-AEP ; 18 postes d’eau autonomes ; 49 forages équipés de pompes à motricité humaine ; une station de pompage créée et une autre réhabilitée et 49 puits pastoraux cimentés. L’ensemble de ces ouvrages ont couté au total à l’Etat près de 3 milliards de FCFA. Toutes ces réalisations s’inspirent de deux documents stratégiques nationaux à savoir le Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) et la Stratégie Opérationnelle de Promotion à l’Hygiène et à l’Assainissement de Base (SOPHAB). Au plan local, il existe deux documents de référence en l’occurrence le Plan de Développement Communal (PDC) et le Plan local de l’Eau et de l’Assainissement (PLEA).

Le département étant une zone agro-pastorale par excellence, les réalisations dans le domaine de l’hydraulique pastorale sont programmées en collaboration avec le secteur de l’hydraulique et celui de l’élevage. Ainsi, la zone pastorale a bénéficié d’importantes réalisations même si ces actions ne sont pas suffisantes au regard de l’étendue de l’espace qui reste à couvrir en eau.

En termes de difficultés, il faut préciser que Goudoumaria étant un jeune département, plusieurs services départementaux n’ont pas de local. Sur le terrain les réalisations sont visibles. Elles sont signées par l’Etat et ses partenaires au développement. C’est l’exemple dans deux villages dont l’un est situé sur la route nationale et l’autre à 1 km de la route. Il s’agit respectivement du village de Wakadji se trouvant à 6 km de la ville de Goudoumaria et celui de Darma, situé à quelques encablures du goudron en bifurquant à droite.

A Darma, c’est un puits pastoral qui a été réalisé en 2020 grâce aux fonds de la redevance pétrolière.  D’une profondeur de 12 m, ce puits a été conçu dans une cuvette non loin du village de Darma. C’est un puits doté de quatre poulies pour faciliter l’exploitation aux populations du village de Darma, composé essentiellement des nomades. Avec ses quatre abreuvoirs mobiles et deux abreuvoirs fixes qui permettent de canaliser l’eau, cette infrastructure vient alléger les souffrances des populations qui, par le passé, étaient contraintes de conduire le bétail vers les zones couvertes en eau. Le coût de la réalisation de ce puits est estimé selon le directeur départemental de l’Hydraulique et de l’Assainissement à 11.250.000 FCFA. Il est destiné aussi bien à la consommation humaine qu’animale. Chaque jour, les bras valides puisent l’eau et les adolescents s’occupent du regroupement du troupeau. Après avoir abreuvé le troupeau, un chef de ménage qui a préféré garder l’anonymat remplit des bidons de 25 l pour la consommation de sa famille. Ce puits est partagé entre une communauté peulh et arabe. La cohabitation est pacifique parce que l’utilisation de cette ressource est réglementée pour que les populations qui vivent dans la zone aient accès.

Au village de Wakadji, c’est un forage équipé de pompe à motricité humaine qui a été réalisé par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en 2016. L’investissement a couté 11 millions de FCFA. La réalisation de cet ouvrage hydraulique a permis l’accès à l’eau potable à plus de 500 habitants. Pour une gestion durable de ce forage, les populations ont mis en place un comité de gestion composé de six (6) membres. Une cotisation forfaitaire mensuelle de 200 FCFA est versée par chaque ménage pour assurer l’entretien et la réparation de l’ouvrage en cas de panne. M. Mahamadou Boukar est un membre du comité de gestion. Il témoigne sur le calvaire qu’ils ont enduré par rapport à la recherche de l’eau. «Avant la réalisation de ce forage, nous nous ravitaillions au niveau des puits locaux avec comme corollaire des maux de ventre; de la diarrhée et de vomissement parce que l’eau n’était pas de bonne qualité. Avec ce forage, plus personne ne se plaint de maux de ventre liés à la consommation de l’eau. Nous ne pouvons que saluer cette action de l’UNICEF et demander davantage à l’Etat et ses partenaires de continuer à soutenir les populations rurales», a souhaité M. Mahamadou Boukar.

En milieu rural, ce sont les femmes et les enfants qui souffrent beaucoup dans la corvée d’eau. La représentante des femmes du village de Wakadji, Mme Boukar revient sur les souffrances que les femmes enduraient pour avoir le précieux liquide. «Il y a une montée qui sépare le puits du village. Lorsqu’une femme transportait l’eau, elle faisait tout simplement pitié. Le poids qu’elle transporte, conjugué à l’exercice physique lié à la montée à faire avant d’arriver à destination montre à suffisance les peines endurées à la recherche de l’eau. Avec le forage, nous sommes soulagées parce qu’on a l’eau sans pour autant peiner», a conclu Mme Boukar.

Hassane Daouda, Envoyé Spécial

20 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme multisectoriel pour le renforcement de la résilience des communautés (2019-2023) financé par le gouvernement allemand, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a organisé du 11 au 14 novembre 2020 une mission des hommes et femmes de Médias dans la région de Maradi, particulièrement le département de Mayahi pour visiter les réalisations et échanger avec les autorités administratives, coutumières et les bénéficiaires. Ces interventions multisectorielles dans les trois villages du département de Mayahi visités à savoir Dan Amaria, Taba et Kebda ont en effet touché presque tous les secteurs sociaux de base (Santé, Nutrition, eau, hygiène et assainissement, éducation, protection).

Dans le domaine de la protection de l’enfant l’UNICEF a  mis en œuvre à travers la direction de la protection de l’Enfant de Maradi des approches au niveau des villages pour la protection de l’enfant dont l’objectif est de renforcer les capacités des communautés à pouvoir reconnaitre eux-mêmes certaines pratiques qui constituent des violations des droits de l’enfant. A cet effet, les comités villageois de protection de l’enfant ont été mis en place dans tous lesdits  trois villages pour mener des activités communautaires en faveur des hommes, des femmes et des adolescents. Aussi, au niveau de chaque village on y trouve des comités des relais appelé ICCM dont les membres ont été formés par les agents de santé afin de soulager les malades.

Ces relais ont à leur disposition des produits pharmaceutiques des premiers soins. Ils effectuent également des séances de sensibilisation porte-à-porte  au profit des  villageois sur la fréquentation des Centres de Santé en cas des maladies, sur l’espacement de naissance et l’avantage de la consultation prénatale. Il y a aussi le comité chargé de la mise de  l’approche communautaire ATPC (Assainissement Total Piloté par la Communauté). Ses membres ont pour mission de veiller au respect strict des règles d’hygiène et d’assainissement dans les ménages et au niveau de la ville.

L’UNICEF intervient dans différents secteurs sociaux dans la Région de Maradi et particulièrement au niveau de la Commune de Mayahi (Santé, éducation, hydraulique et assainissement, protection etc.), apprécie le maire de la Commune de Mayahi, M. Abdou Maïguéro. Dans le domaine de la santé beaucoup  d’agents de santé ont vu leurs capacités renforcées, les centres de santé ont reçu des appuis en produits pharmaceutiques et en moyens logistiques. Sur le plan éducatif l’UNICEF s’investit pleinement dans l’éducation au niveau de la Commune (dotation des écoles en tables -blancs) et fait surtout de l’éducation de la jeune fille son cheval de bataille. L’UNICEF appuie également les filles vulnérables. Pour ce qui est de l’hydraulique et assainissement, l’UNICEF a mis à la disposition de la commune, trois mini Addiction d’Eau Potable (AEP) multi village dont la première a été réalisée depuis 2016. Celle-ci  alimente à ce jour 5 villages. Tout récemment deux autres mini AEP  ont été construites à Kiebda et Gidan Issa.

Dans le sous-secteur de l’assainissement, la commune urbaine de Mayahi est dans la phase pilote du projet Niger ‘’Fin de la défécation à l’Air Libre’’ FDAL 2025. L’activité déclenchée le 02 novembre 2020 stipule que  chaque ménage doit construire au moins une latrine et participer à l’assainissement  du village. Des comités d’assainissement mis en place sont déjà à pied d’œuvre. Cette œuvre va ainsi emboiter les pas aux deux communes de  Gidan Amoumoune et de Tchaké  qui sont déjà des communes déclarées FDAL et concerne toutes les 153 localités, explique M. Abdou Maïguéro. Sur le plan technique, la Mairie de Mayahi a reçu, selon son premier responsable, des matériels tels que les ordinaires et même l’appui en sensibilisation sur la consultation prénatale, la malnutrition et sur l’avantage de l’accouchement au niveau du CSI. Parmi les cinq (5) CSI de Mayahi, les trois ont été construits et équipés par l’UNICEF, s’est  réjoui le Maire de la Commune.  Tout récemment UNICEF à travers la direction régionale a programmé un recensement simplifié qui doit être récapitulé chaque année. Et il  permet à la Mairie d’avoir  les données statistiques actualisées de sa communauté pour des planifications, pour un développement durable au niveau de la commune, a-t-il indiqué.

Au niveau de formation sanitaire, cette année, l’UNICEF a entrepris une campagne dite « un ménage une moustiquaire» en vue de protéger les enfants contre le paludisme. 

Selon le directeur de l’Hydraulique et l’Assainissement de Mayahi, M. Harouna Oumarou, la situation de l’hydraulique et de l’Assainissement au niveau du département est moyennement satisfaisante car, le taux de couverture  est de 49%. Ce taux a été rehaussé par les interventions de cette année. Comme activité réalisée, le département a bénéficié de 9 mini AEP multi-villages d’un montant d’environ 900 millions de FCFA qui sont déjà finies et réceptionnées et 4 autres mini AEP multi villages sont en cours de réalisation a-t-il relevé. Mayahi a bénéficié de 96 équivalents points d’eau modernes financés par l’UNICEF et 33 sont en cours a soutenu le directeur de l’Hydraulique et Assainissement. Au niveau de l’assainissement, le département de Mayahi tend vers un département FDAL a estimé M. Harouna Oumarou.

«Les enfants qui sont victimes de violence sont pris entièrement en charge, nous leur assurons une protection avec l’appui financier de l’UNICEF qui met le moyen nécessaire à la disposition de la direction pour accomplir cette mission », a indiqué Mme Harouna Nana Aïchatou, directrice départementale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de Mayahi. « La prise en charge également des jeunes adolescents non accompagnés (les talibés qui reviennent d’Agadez, les enfants refoulés du Nigeria) en leur assurant une assistance alimentaire, une assistance médicale. Aussi nous procédons à  la recherche des parents et préparer leur retour dans leur famille. Les enfants égarés et les enfants maltraités sont aussi pris en charge en leur assurant une écoute et un appui psychosocial. Toutes ces activités sont financées par UNICEF », a-t-elle souligné.

On constate certaines évolutions sur le fonctionnement du village et de l’école surtout avec les installations des bornes fontaines au niveau du village et au sein de l’école primaire de Kiebda, a apprécié M. Seydou Issoufou, directeur Ecole Kiebda. Pendant des années rappelle-t-il,  l’école a vécu un temps vraiment pénible surtout en ce qui concerne l’eau, même l’eau pour nettoyer le tableau constituait un sérieux problème pour les enseignants. Que dire de l’eau de boisson ?  Mêmes les enseignants ne voulaient pas être affectés dans cette école à cause de ce problème d’eau souligne-t-il. «Nous avons pour le moment besoin de latrines, de clôture, des classes en matériaux définitifs, des manuels pédagogiques pour le bon fonctionnement de l’école et aussi du dispositif pour le lavage des mains», a insisté le directeur Ecole Kiebda.

«Avant, nous passons des heures au niveau du seul puits du village pour remplir  quelques bidons d’eau en raison de 25 FCFA le bidon de 25 litres. Aujourd’hui Dieu merci l’UNICEF  a mis à notre disposition une borne fontaine qui nous permet d’avoir de l’eau potable sans grande difficulté et à payer de l’eau à moitié prix car,  désormais les deux bidons de 25 litres nous reviennent à 25 FCFA. Il nous suffit justede  quelques minutes pour remplir nos récipients avec de l’eau potable et à moindre frais », témoigne Mme Hassia Ousmane, membre de l’Association des Usagers du service public de l’eau (AUSPE) du village de Taba.

Cependant, le gestionnaire de la borne fontaine M. Chaibou Mahaman s’est plaint de la cherté de la facture, car a-t-il dit, il est obligé parfois de compléter avec son propre argent pour payer la facture. Il a en effet  lancé un appel à l’endroit de la SEEN pour qu’elle revoie la facture en baisse afin de lui permettre de payer sans grande difficulté. Halirou Harouna membre relais ICCM explique que leur travail consiste à la prise en charge le premier soin, la sensibilisation de villageois sur l’avantage de la fréquentation à temps des femmes enceintes de centres de santé, l’assainissement de la ville, la protection des enfants. Seulement le centre de santé se situe à 5 kilomètres du village. Nous avons certes eu des difficultés au début mains maintenant les hommes et femmes du village sont en train de changer, nous assistons à un grand changement de mentalité de villageois ».

« Actuellement j’ai construit trois latrines à l’intérieur de ma cour, ceci a servi un bon exemple pour ma communauté qui m’a aussitôt emboité les pas, car chaque chef de famille a construit au moins une latrine chez lui », exprime avec satisfaction le chef du village de Dan Amaria, M. Maliki Kané. «Depuis le démarrage de ce projet dans notre village, nous nous sommes mis en contribution pour lutter contre le mariage précoce, la maltraitance des enfants, nous faisons le suivi des femmes enceintes, nous avons fait de la question de l’hygiène et de l’assainissement notre affaire. Et depuis lors la santé de nos enfants s’est nettement améliorée et nous fréquentons de moins en moins les services de santé pour cause des maladies », a fait savoir Mme Mariama Saâdou, membre du comité Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) de Kiebda.

Il ressort de ces échanges avec les populations bénéficiaires que les réalisations de ces infrastructures ont eu un impact positif dans leur vie. Cependant, ils ont émis les vœux d’avoir des cases de santé pour les autres villages qui n’en disposent pas, des classes en matériaux définitifs, des latrines pour tous les ménages et plus des matériels dans les CSI.

Aïchatou Hamma Wakasso, envoyée spéciale

24 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Des informations de certains observateurs parlent d’une initiative de lutte contre le détournement des deniers publics, d’aucuns vont jusqu’à féliciter et louer la dite initiative qui, en réalité, ressemble plus à un plan de ménage après une gestion patrimoniale de plus 1000 milliards à la présidence de la République. Faut-il rappeler qu’en moyenne, le budget annuel de la Présidence s’élève à environ 120 milliards de nos francs, ce qui ferait un total de plus 1000 milliards gérés et dépensés à la Présidence de la République sous le régime du président Issoufou.

Rappelons aussi que les affectations budgétaires à la présidence de la République échappent le plus souvent à l’Assemblée Nationale dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale et même aux institutions chargées de la conformité des dépenses. Aux fins de justificatif, d’infinis et inutiles services et agences sont créés et rattachés à la présidence. Ainsi sont dissipées les colossales sommes affectées à cette institution. Ces services et agences sont comparables à un gouvernement parallèle. Comme dit l’adage, les hommes passent mais que les institutions restent et ont une mémoire. Un jour où l’autre une enquête sera faite, le pot aux roses sera découvert, des coupables identifiés et des sanctions prononcées, il est cyniquement intelligent et hypocrite de faire sa propre inspection, définir soi-même l’ampleur du dégât, identifier ses propres coupables et prononcer soi-même des sanctions. Si le président, lui, échappe à un contrôle et n’est pas politiquement responsable, il y a d’autres, bien plus qu’un simple comptable qui doivent également répondre de leurs actes et de leurs complicités.

Les principaux coordonateurs des activités de la présidence, ce sont les différents ministres Directeurs de cabinet et leurs adjoints. Ibrahim Amadou Moussa dit Ibou éventuel vrai coupable, auteur, co-auteur et complice et parfait bouc émissaire ? Il est victime de sa propre honte et qu’il serve de leçon à tous ceux qui veulent le gain facile, au prix de tout. En effet, ses générosités excessives pour un fonctionnaire d’État sont de nature à créer le doute et à le rendre suspect ! Le travail de maître a été fait pour qu’il soit le parfait bouc émissaire :

1-De nom, il ne semble pas venir de famille qui dispose d’une immunité, de protection et de droit à tout faire.

2- Les stratèges du Pnds, l’ont cyniquement inspiré et encouragé à faire preuve de générosité inégalée, exposée et médiatisée afin de gagner la sympathie des populations.

En un temps record, il est devenu célèbre, pas forcément aimé puisqu’il est devenu un visage connu des escrocs, fraudeurs, coupables vomis et reniés par une écrasante majorité. L’objectif était ainsi atteint : l’élever, puis le laisser tomber. Il sortira peut-être blesser de cette chute. Candidat aux dernières élections locales, dans l’objectif avoué de trôner à la Mairie centrale de Niamey, en lieu et place du locataire d’antan Mouctar Mamoudou. Il n’était un secret pour personne que Mouctar était voué à récupérer Niamey des mains de l’opposition. C’est pourquoi il fut nommé super Haut Commissaire et Président de la Délégation Spéciale (PDS) de la ville de Niamey, où des milliards lui ont été affectés. Il s’est engagé dans une propagande sans mesure, une communication permanente. Malheureusement il a échoué. Pourquoi prendre le risque de le laisser chercher un fauteuil qu’il ne gagnera pas. Le président Issoufou Mahamadou lui a donc créé une nouvelle agence (dont les dessous vont sortir bientôt). Si non, il est évident que ce n’est la fortune supposée, ni l’influence ni l’intelligence de sieur Ibou qui lui ont permis de damner le pion à Mouctar Mamoudou.

Après la victoire contre Mouctar Mamoudou, on lui conseille d’essayer contre Oumarou Moumouni Dogari candidat du Lumana, maître de la ville de Niamey. En créant ainsi une opposition entre Ibou et les militants de ce parti. Si aujourd’hui son arrestation a tant fait couler d’encre, c’est en partie parce qu’il s’est retrouvé dans cette position d’opposition. A la limite cette mise en scène pourrait servir de message aux autres.

Dans tous les cas on n’est pas naïf ! Un jour où l’autre les 1300 milliards dépensés à la présidence doivent être inspectés ! Et la vraie justice châtiera, on l’espère, du peuple !

Selon une source digne de foi de dernière minute, nous apprenons que l’affaire dite ‘’Ibou Karadjé’’ risque de voir son épilogue pour ce mercredi 26 mai 2021, car les vraies raisons de son arrestations sont classées confidentielles. Affaire à suivre…

Yaou

9 Avril 1999 :
il y a 23 ans, le Président de la République du Niger, Ibrahim Baré Mainassara, est assassiné sauvagement sur le tarmac de l’aéroport de Niamey alors qu’il se rendait en mission.

Le Niger venait de perdre un de ses dignes fils, un patriote comme il y en a peu de nos jours, qui voulait le meilleur pour son pays, un homme courageux, droit,

Il a perdu la vie à 49 ans. Il n’aura pas vu grandir ses 5 enfants, n’aura jamais accompagné leurs premiers pas dans la vie d’adulte, leurs études, leurs mariages ainsi que leurs joies et peines, et n’aura jamais eu le bonheur de connaître ses 8 petits enfants.
Sa mère qu’il chérissait tant aura sa fin de vie brisée par ce drame de même que ses dix frères et sœurs.
Le destin de moi-même, sa compagne et épouse pendant 22 ans en sera à jamais bouleversé! En tant que Femme et Mère j’ai dû redoubler de courage, et d’espoir pour mener ces combats difficiles.

Les trajectoires de vies de toute notre famille ont profondément été affectées face à cette inégalité devant les droits et la justice.

Nous avons lutté sans relâche depuis 23 ans, et nous nous sommes souvent sentis impuissants et découragés face à l’omerta politicienne et judiciaire.
En effet, nous avons le sentiment d’une justice à deux vitesses, d’une démocratie volontairement amnésique.

Avant d’être Président de la République, Ibrahim Baré Mainassara était un être humain avec avant tout un droit inaliénable à la protection de sa vie et à l’égalité devant le droit à la justice.

Sa disparition est une immense perte pour nous tous et pour son pays.

Comment pouvons-nous en être encore là a l’ère du combat mondial mené partout aujourd’hui contre les inégalités et les violations de droits, contre la violence?

Nous nous sommes sentis trop souvent dans le camp des oubliés, de ceux dont les droits sont bafoués depuis deux décennies par une impunité implacable qui couvre des meurtriers et leurs complices.

Mais depuis quelques jours une petite lueur a éclairé nos vies et a ravivé la flamme de l’espoir en nos cœurs:
la condamnation des auteurs de la mort du Président Thomas Sankara du Burkina Faso assassiné il y a 35 ans (et compagnon d’armes d’Ibrahim Baré Mainassara a l’école militaire d’Antsirabé).

Oui!! c’est enfin arrivé alors qu’on en avait tellement douté! Et ce, grâce au concours de la valeureuse société civile, de politiques, de juristes et sympathisants engagés au Burkina et en Afrique..et bien sûr de Mariam Sankara, si courageuse et digne et de leurs deux fils.

Si cela a été possible au pays des hommes intègres, c’est possible au Niger. J’en suis convaincue. Cela viendra inexorablement.

C’est capital pour l’histoire de notre pays, de nos peuples et pour notre destinée commune.

N’oublions pas!

Aidez-nous, soutenez-nous dans ce noble combat pour la vie, la paix et l’égalité des chances face à la Justice.

Prières en ce jour anniversaire pour le repos éternel de son Âme. Amine

Aissatou Clémence, Samira, Alia-Rayana, Abdel Nasser, Hannatou et Djibril

Rencontre Hama Ibrahim Yacouba ParisEn tournée européenne, le Charismatique Leader de Kinshin Kassa, Ibrahim Yacouba, dans la bonne tradition africaine et nigérienne, a tenu à rendre visite à son aîné, SE.Hama Amadou. Ce n’est point pour faire du politico-bling-bling, mais cette rencontre exprime, traduit concrètement que leader de Kishin Kassa est gorgé de valeurs, qui définissent intrinsèquement le « bon naturel du politique ».
Le fait que le Leader de Lumana Fa soit en exil, et qu’il ait des déboires avec le régime en place, ne fait point de lui un ennemi public, ou un paria. La politique est faite de haut et de bas. Le jeune politique : Ibrahim Yacouba l’a suffisamment appris et ruminé depuis les alliances qu’ils avaient tissées avec la MRN, et qui in fine se sont soldées par des trahisons. A distance, il nous semble qu’Ibrahim Yacouba donnera raison, saluera à sa juste mesure la grande intuition politique de SE. Hama Amadou, qui avait très tôt quitté le Titanic de la Renaissance.
C’était un bon geste politique, que nous voudrons que les autres imitent. SE.Hama Amadou est depuis son séjour à l’Assemblée Nationale, un sage qui avait constamment œuvré pour la paix. Même lorsque toute sa sécurité personnelle lui avait été retirée, il a gardé cette même constance du sage. Donc, disons simplement qu’Ibrahim Yacouba est parti rendre visite au Sage Hama Amadou, et profiter de ses bons conseils.
Bravo à SE. Hama Amadou et Ibrahim Yacouba : vous faites honneur au Niger, à tous vos militants.

Kio Bourreima

27 octobre 2019
Source : https://www.Nigerdiaspora.Net

Ibrahim Yacouba prépare la création d’un nouveau parti Depuis qu'il a quitté son poste de ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Yacouba s'attelle à la création d'un nouveau parti.

Depuis qu’il a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères le 12 avril, Ibrahim Yacouba s’attelle à la formation d’un nouveau parti.

Entre mi-juillet et début août, la fusion de sa formation, le MPN Kishin Kassa, avec le Pund Salama d’Akoli Daouel sera officialisée lors d’un congrès au cours duquel une direction intégrant les cadres des deux partis sera désignée.

Elle aura pour mission de mobiliser les militants sur l’ensemble du territoire et d’y améliorer l’implantation de l’ex-candidat à la présidence.

23 mai 2018
Source : http://www.jeuneafrique.com/

Dans une vie antérieure, Ibrahim Yacoubou, président du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN Kiishin Kassa), avait été très proche du président de la République de l’époque, Issoufou Mahamadou, dont il avait été même son Directeur de Cabinet Adjoint. Inquiétant certains caciques dans leur région (Kalla Ankaraou à Maradi et Foumakoye Gado à Doutchi), l’ancien Secrétaire Général du Syndicat National des Agents de la Douane (SNAD) avait été exclu du PNDS-Tarayya en août 2015. Il lança alors sa propre format, en septembre 2015 et prit part à la présidentielle de 2016 en obtenant quelques 200.000 voix, juste ce qui manquait à son mentor politique pour réaliser le ‘’Un coup, K.O.’’ projeté par les ‘’Guristes’’, à l’époque. Pourtant, d’après certaines confidences, le président Issoufou Mahamadou avait mis en garde ses lieutenants contre cette décision d’exclusion de son poulain. Néanmoins, le candidat du PNDS-Tarayya réussit à faire rallier son ancien protégé pour le second tour de cette élection qu’il remporta haut les mains selon la CENI et la Cour Constitutionnelle de l’époque. Coopté dans le second gouvernement de Brigi Rafini au poste de Ministre des Affaires étrangères, il en sera congédié en 2018.

Grand opposant au régime de la renaissance, il fut un des membres fondateurs de la CAP-21, la coalition politique formée en 2020 pour imposer une alternance politique à Issoufou Mahamadou. Après quelques mois de flottement, il finit par rejoindre le Président Mohamed Bazoum, en 2022, comme Ministre d’Etat, en occupant le poste de Ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables. Aujourd’hui, il est l’un des hommes-clé du Président Bazoum Mohamed et occupe l’un des immeubles les plus modernes et les plus coquets de la capitale. Récemment, en l’absence du Premier Ministre et du Président de la République en déplacement, il a été l’homme fort du pays et a même accueilli le PR au pied de la passerelle, rentré de visite à Cotonou. En réalité, même avant, on disait qu’il était aussi un proche de Bazoum et c’est pourquoi le retour en grâce n’a pas posé de gros problèmes entre les deux personnages. Désormais, Ibrahim Yacoubou est l’un des ministres ‘’chouchous’’ du Président Mohamed Bazoum.

Aliou Badara

 

Pendant que le Niger fait face à une crise énergétique majeure (électrique et pétrolière), au lieu de rechercher des solutions idoines à cette crise, les deux ministres en charge de ces questions, à savoir le nouveau Ministre de l’énergie et des énergies renouvelables, le nouvel invité du banquet de la renaissance version Bazoum, Ibrahim Yacoubou, et celui du pétrole, Mahamane Sani Issoufou, se livrent un combat de coqs, par presses interposées. En effet, vous l’aurez sans doute remarqué, l’arrivée au gouvernement d’Ibrahim Yacoubou n’aurait pas été du goût d’Issoufou Mahamadou, et de surcroît, lorsque cela s’est fait au détriment des prérogatives du ministère dévolu à son rejeton, pour les réattribuer à un pur ennemi. Du côté du président de Kinchi-kasa, le message semblait avoir été reçu cinq sur cinq, et pour matérialiser cela, qui mieux que sa propre chaîne de télévision, ‘’Niger 24’’, par l’entremise du journaliste-vedette, Moumouni Laouali, alias Momo ? Dans un élément au vitriol, signé Momo, sur ‘’Niger 24’’, le Ministre du pétrole en a pris pour son grade, face à la pénurie de gasoil dans les stations-services de la capitale, en jetant l’entière responsabilité de la situation sur le pauvre ABBA Issoufou, tout en prenant soin d’épargner le Ministre de l’énergie, son mentor et employeur, ainsi que le président Bazoum. Momo aura poussé l’outrecuidance d’affirmer que les coupures intempestives dans la fourniture d’électricité étaient dues au manque de gasoil pour faire fonctionner les différents groupes électrogènes de la NIGELEC. Quelle audace ! On comprend bien qu’il veuille donner une issue de sortie justifiée à son patron le Ministre de l’énergie, mais cet argument n’était guère convaincant, dans la mesure où, bien avant cette pénurie de gasoil, les interruptions dans la fourniture électrique étaient déjà très fréquentes dans le pays, surtout en ce moment précis de l’année de fortes chaleurs. La charge contre le Ministre du pétrole, dans ce cas précis, était infondée et dénotait d’une simple guerre de chapelles ou d’égo entre deux ministres condamnés à vivre dans le même gouvernement et à partager le même immeuble, mais qui semblent se vouer une détestation mutuelle. Bien entendu, Abba Issoufou ne compte pas se laisser piétiner par quelqu’un qui serait venu seulement pour manger au banquet que son papa d’ancien-président aura laissé à sa famille politique, le PNDS/Tarayya, déjà, sa meute a commencé à aboyer contre le nouvel intrus ! Dans tous les cas, il appartiendra au président Bazoum, le chef de l’exécutif, de sonner la fin de la récréation entre ses deux ministres à un moment crucial où l’heure est à la solidarité gouvernementale en vue de trouver des solutions durables à l’actuelle crise énergétique qui frappe durement le Niger. Saura-t-il le faire ? Telle est la question finale !

La gestion pétrolière entre clientélisme politique et pratiques mafieuses !

Comme vous le savez, le Niger est confronté, ces derniers jours, à de grandes difficultés sur le plan énergétique, aussi bien en matière d’électricité que d’hydrocarbures, principalement le composant gasoil. En témoignent les longues files d’attente dans les quelques rares stations-services de la capitale et les interruptions intempestives de la fourniture en énergie électrique en cette période exceptionnelle de forte canicule où le mercure tutoie des sommets records, y compris dans le monde. Les causes de cette crise énergétique sont multiples et variées et sont la résultante d’une chaotique politique énergétique menée dans le pays, ces dernières années, difficiles à traiter dans le cadre étroit d’un article de presse. Ici, ce qui nous intéressera, c’est justement la façon désastreuse avec laquelle la question pétrolière a été traitée par le régime décadent de la renaissance d’Issoufou Mahamadou, durant une décennie et qui aura été un échec retentissant sur toute la ligne, en dépit d’énormes sommes investies dans le domaine pour rien, sauf à être capturées par la grosse mafia rose nichée dans toutes les sphères de l’Etat. L’actuel régime, celui de Mohamed Bazoum, n’est que l’exécuteur testamentaire des dernières volontés du ‘’grand baron rose’’, j’ai nommé Issoufou Mahamadou, dont le nom n’est jamais étranger à tout ce qui se passe aujourd’hui au Niger. Mais, pour mieux cerner les tenants et aboutissants de ce chaos énergétique actuel, il serait judicieux de faire un flash-back dans le passé pour découvrir toute la trame de la tragédie nationale en matière énergétique.

Le pétrole de la mafia rose

A lui seul, le pétrole nigérien, sous l’ère du régime de la renaissance, pourrait constituer le scandale du siècle au Niger, loin devant le fameux ‘’uranium gate’’d’un montant de plus de 200 milliards perpétré en entre 2011 et 2012, qui avait, à l’époque, provoqué un profond émoi au sein de l’opinion publique nationale et internationale. Jamais, la lumière ne sera faite sur ce gros scandale, noyé dans le principe général de l’impunité érigé en règle d’or de gouvernance par Issoufou Mahamadou et sa bande. Mais, ce scandale paraît bien minuscule au regard de celui qui aura émaillé la gestion de la production pétrolière pendant plus d’une décennie, dont l’impact sur le développement économique et social du pays demeure extrêmement risible pour ne pas dire nul. Pour mener cette entreprise mafieuse autour de la gestion de la question pétrolière, un ministère spécial avait été créé, dénommé Ministère du pétrole, suite à l’éclatement du Ministère des mines et de l’énergie, comme si le pétrole n’était pas une source d’énergie ! En réalité, l’idée n’était pas si mauvaise dans l’esprit de la mafia rose, car elle permettait à celle-ci de faire mains basses sur cette manne pétrolière en concédant le Ministère des mines et de l’énergie à quelques alliés politiques, dont notamment le Lumana/FA, entre 2011 et 2013, puis à l’ANDP/Zaman Lahiya par la suite. Et à la création, qui à la tête de ce ministère, si ce n’est un fidèle parmi les fidèles, Foumakoye Gado, et qui aujourd’hui l’occupe, si ce n’est encore le ‘’fiston de papa’’, Mahamane Sani Issoufou ? Vous comprendrez aisément que le Ministère du pétrole ne soit pas alors n’importe quel ministère, puisque c’est la chasse gardée de qui vous savez, suivez mon regard ! Ainsi, durant dix ans, ce fut l’opacité totale qui avait régné sur la gestion de l’or noir nigérien, entre le CNPC, producteur du brut, la SORAZ, pour le raffinage et la SONIDEP,pour la commercialisation. Pourtant, lorsqu’ils étaient à l’opposition, les Roses du Tarayya ne cessaient de railler le régime de Mamadou Tandja pour ce projet pétrolifère auquel ils ne croyaient guère et dont ils disaient, méchamment, qu’il ne déboucherait que sur de l’eau… Mais, cela n’avait point gêné Issoufou Mahamadou d’inaugurer, en grandes pompes, la raffinerie SORAZ, en 2011, qu’il estimait d’ailleurs surévaluée par les Chinois lors de la conclusion de la convention de partenariat entre l’Etat du Niger et l’empire du milieu. Toutefois, une fois au pouvoir, il avait vite abandonné cette considération pour se mettre dans le jeu chinois, après un voyage au pays de Mao, avec à la clé une baisse du taux concessionnel initial et un rééchelonnement des différés de payement. Pendant toute cette période, personne, en dehors des Chinois et de la mafia, ne pouvait savoir avec exactitude les quantités réelles de barils de pétrole produites au Niger, car les 20.000 barils officiellement annoncés pour le raffinage étaient simplement du pipo, et quant au brut, il était plus que le secret du sexe des anges. Durant tout le premier quinquennat d’Issoufou Mahamadou, la SONIDEP, dirigée à l’époque par Ousmane Idi Ango, aujourd’hui banni du parti rose, avait l’exclusivité de l’export du pétrole raffiné, et par conséquent, cela générait d’importantes ressources financières, en principe, pour l’Etat du Niger. Cependant, les arriérés de paiement à la SORAZ ne faisaient que s’accumuler au détriment de la société chinoise qui réclamait de plus en plus le respect scrupuleux par la SONIDEP des délais contractuels de paiement. Et devant l’incurie de la SONIDEP face au non-respect de ces échéances contractuelles, la SORAZ avait fini par exiger et obtenir 50% de l’export. Et même là, la situation ne s’était guère améliorée, dans la mesure où la mauvaise gestion de la SONIDEP allait de mal en pis. Et quant aux Chinois, s’apercevant sans doute du manque de sérieux de la part des autorités nigériennes, ils se mirent, à leur tour, à faire ce qu’ils voulaient, à octroyer aux employés chinois un traitement salarial disproportionné et autres privilèges, face à une main d’oeuvre locale réduite à l’état de prolétariat digne d’un roman d‘Emile Zola, sans aucun plan de carrière et en violation flagrante du Code de travail. Tenez, même en cas de grève du personnel nigérien, la production ne peut pas s’en ressentir, puisque l’essentiel du travail de raffinage est effectué par les techniciens chinois, et de surcroît, tous les appareils de production ont des notices rédigées uniquement en chinois, pas un seul mot en anglais, a fortiori en français !

C’est très certainement ce explique, aujourd’hui, la position dominante chinoise à la SORAZ, grandement favorisée par la complicité rose tissée par Issoufou Mahamadou et sa bande. Vous l’aurez sans doute remarqué, toute une mafia s’est constituée autour de cette exploitation pétrolière qui a vu des stations-services appartenant à des proches du régime pousser, à tout bout du pays, comme des champignons, en violation flagrante des règles et énormes de sécurité exigées en la matière. Aujourd’hui, face à la pénurie de gasoil, seules les stations-services appartenant aux proches du régime disposent encore dans leurs cuves du précieux liquide, ce qui y provoque de grosses bousculades de la part d’une clientèle désemparée
.
Bazoum impuissant à rectifier le tir ?

Face à la crise du gasoil, dont les répercussions sont incalculables en termes économiques et sécuritaires (les gros porteurs de marchandises, les autobus de transport-voyageur et autres engins de terrain, ainsi que la plupart des véhicules des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) carburant au gasoil), le Gouvernement du Niger, via le Ministre du pétrole, a tenté, dans la plus grande précipitation, de trouver des boucs émissaires en la personne de deux cadres chinois de la SORAZ, respectivement le Directeur-adjoint de la production et le responsable de vente de cette société, sommés de quitter le territoire en quarante-huit heures ! Que l’on ne laisse guère abuser par cette mesurette, certes courageuse dans la forme, mais insignifiante dans le fond, qui n’était pas de l’initiative du Ministre du pétrole lui-même, mais provenant très certainement du président Bazoum en personne ! En réalité, le mal semble plus profond que ne le laisse apparaître la décision d’expulser ces deux pauvres responsables chinois, et quid de la Direction Générale de la SORAZ elle-même, de la SONIDEP chargée de la distribution des produits pétroliers, du Ministère du pétrole dans ce désastre national ou de tout ce puissant lobby national gravitant autour du pétrole ? Pourquoi ne pas demander un audit général sur les dix années passées autour de l’exploitation pétrolière afin de voir l’étendue des dégâts perpétrés par Issoufou Mahamadou et sa bande ? Le fait d’insister pour placer son fiston à la tête de ce ministère ne présumerait-il pas, en fin de compte, de l’intention de la part d’Issoufou Mahamadou de cacher quelque chose d’horrible qui se serait passé dans ce département ministériel, pendant une décennie entière ? Voilà, en fait, le gros défi que devrait relever le président Bazoum, si réellement, il était fermement décidé à trouver une solution juste et durable à la gestion du pétrole nigérien, et non se contenter juste de ces actions d’éclat qui apparaissent, au demeurant, comme de simples coups d’épée dans l’eau !
Sanda

Au lendemain de la prise de pouvoir par les Forces de défenses et de sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des comités de soutien se sont créés partout dans le pays. Diffa aussi a installé son comité de soutien conformément au Procès-verbal de constat d’Assemblée constitutive du 29 Juillet  2023 sous la supervision de l’Etude de Me Hamadou Karimou Moustapha, Huissier de Justice Commissaire–Priseur de Diffa. Cette structure est composée des membres issus des départements et des communes de la région. Le Comité Régional de soutien a comme président Inoussa Mahamadou et compte 25 membres. Dans cet entretien, le président du Comité régional de Diffa parle des objectifs du comité ainsi que des activités réalisées et de perspectives.

Pourquoi la création du Comité Régional de soutien au CNSP ?

La création de ce Comité résulte de la volonté des patriotes sincères et déterminés à saluer, encourager, galvaniser et soutenir nos Forces Armées pour avoir libéré dignement le peuple qui a beaucoup souffert durant la période d’exercice de pouvoir des autorités déchues. Pour preuve, il faut observer les différentes manifestations organisées partout de manière spontanée.

Quelles sont les activités réalisées par votre comité ?

Le comité régional a rendu publique une déclaration officielle le 29 Juillet 2023 à l’issue d’une forte mobilisation à la tribune officielle en présence des représentants des FDS. Cette déclaration a pour objectif de jeter les jalons d’une série de manifestations dans les jours à venir. Le 30 juillet 2023, une marche gigantesque des populations a eu lieu, sous l’égide du Comité, de la MJC à la tribune suivie de déclaration. Après ces activités à Diffa, le Comité régional de Soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a sillonné les 6 départements et les 12 communes pour organiser des marches suivies de meetings et des déclarations. Partout, le Comité a constaté l’engouement, la détermination et l’engagement patriotique qui animent nos populations qui ont applaudi fortement l’avènement de ces nouvelles autorités. Et, depuis le 2 Septembre 2023, date d’expiration du délai accordé à la France d’évacuer ses troupes de notre pays, des séances de lecture du Saint Coran, des prières collectives, des marches, des déclarations sont organisées en permanence jusqu’au départ de toutes ces forces du mal.

Ces activités requièrent des moyens matériels et financiers, le Comité a-t-il les moyens de sa politique ?

Bonne question, nous faisons une collecte volontaire auprès des membres et autres bonnes volontés en toute discrétion. Je vous jure que nous arrivons à mobiliser des moyens de manière spontanée et directe nous permettant de réaliser les activités programmées.

Quelles sont vos perspectives ?

Sur le plan social, nous allons très bientôt organiser une collecte de don de sang au profit du Centre de la Mère et de l’Enfant (CME) de Diffa à travers une importante mobilisation des donneurs. Une sensibilisation très intensive a déjà commencé à travers les organes de presse. Aussi, nous avons programmé une série de formations des jeunes sur le patriotisme, les droits et devoirs du citoyen. Ces formations seront animées dans toutes les langues parlées dans la région. Nous allons aussi participer activement aux assises de la Consultation Nationale prônée par le CNSP à travers nos représentants pour apporter une contribution efficiente et concrète de la région.

Propos recueillis par Mato Adamou, ONEP Diffa

Source : https://www.lesahel.org

 

Pour bien de nigériens, y compris dans le camp du pouvoir actuel, il serait temps de libérer les centaines de manifestants arrêtés en février 2021, suite à la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale. Parmi ces prisonniers, il y a SEM Hama Amadou, le Général à la retraite Moumouni Boureima et Seydou Tahirou Mayaki, président de la coordination régionale Lumana Tillabéri. Notre pays fait face à de multiples défis dont l’insécurité qui n’épargne personne, tous les nigériens sont visés. Presque dans toutes régions, les attaques terroristes sont quotidiennes et de plus en plus meurtrières. Pour endiguer ce fléau qui plombe tout effort de développement, il faut certes des moyens financiers et matériels, une armée soudée qui a le soutien de son peuple, mais également un grand mouvement de solidarité nationale qui nécessitera de mettre de côté les susceptibilités et les divergences politiques. Qui plus est, cette insécurité est adossée aux autres difficultés récurrentes que vivent les nigériens bien avant, auxquelles s’ajoute un malaise social généralisé causé par 10 ans de gestion calamiteuse du pays par Mahamadou Issoufou. Une gestion que les nigériens ne sont pas près d’oublier, parce qu’elle a détruit les bases séculaires sur lesquelles notre société est fondée. Indignité politique, perversion des valeurs sociales et principes démocratiques, prédation sans précédent des deniers publics, mise en péril des intérêts vitaux du Niger au profit des intérêts d’une « camarilla » comme dirait l’autre, catégorisation des nigériens, instrumentalisation de la justice, caporalisation de toutes les institutions de la République mises au service d’un seul homme : telles sont quelques-unes des multiples façades de la gouvernance de la renaissance I et II. Pour bâtir un Niger nouveau, juste et prospère, uni et solidaire, il est urgent de s’arrêter un moment pour voir le chemin parcouru. Est-ce que nous devons continuer à faire ce que nous avons l’habitude de faire, et de la même manière ? Tous savent que c’est ce que nous avons l’habitude de faire, et de la même manière, qui a conduit notre pays dans le gouffre actuel. Dernier régulièrement pendant 10 ans, incapable de se nourrir, et d’assurer sa propre sécurité, le Niger est devenu la risée du monde entier. Va-ton continuer à se manger le nez pendant que les autres (terroristes et impérialistes) nous mangent crus ou s’assoir ensemble pour réfléchir ensemble sur nos difficultés afin d’envisager ensemble les actions à mener pour les résoudre ? Car, au finish tout comme a priori, c’est aux nigériens de construire leur pays comme font les autres. Les français, les américains, les russes, les italiens, les chinois ne viennent au Niger que pour les intérêts de leurs pays respectifs, et généralement au détriment des intérêts du Niger et de son peuple. Ce n’est pas si difficile à comprendre. Les nigériens ne peuvent pas continuer à vivre dans la méfiance et la tension permanentes devant tant de défis qui nous assaillent. C’est pourquoi il est de bon ton d’envisager l’élargissement des prisonniers politiques, et partir sur de bases plus saines, de bases nouvelles.

Bisso

Il était une fois : l’Alliance Hama Amadou/Mahamadou IssoufouL'alliance Hama Amadou et M. Issoufou avait auguré de bonnes perspectives pour le Niger. D’aucuns avaient hâtivement crié hourra! hourra ! Mais, les plus rationnels s’interrogeaient : sommes-nous rentrés dans la fin des braquages démocratiques?

La politique depuis Aristote, est une activité compétitive. Elle est agonistique (lutte), c'est raison pour laquelle, pour briguer le pouvoir il faut avoir le soutien populaire, la majorité. PNDS+MODEM = Majorité. Donc numériquement, et qualitativement, nous avions eu en face les futurs chefs de l'Etat du Niger. Ce n’étaient donc pas des « nouveaux politiciens », ou des aventuriers politiques, mais comme on dit dans un jargon militaire, des « vé- térans ». Les grecs ne mentent pas quand par la bouche de Socrate, ils disent que la politique n'est pas une affaire de néophytes, mais d'hommes d'expérience. Le jeune doit faire ses armes à côté des vétérans, comme les « bleus » dans la police.

Pour une fois en effet dans l’histoire politique du Niger, on a pu lâcher son émotion et espéré de bonnes et radieuses perspectives pour le Niger. Hama Amadou en un fin joueur, il a bien misé sur le cheval gagnant. Les grecs disent que destin conduit qui il veut pour accomplir des grandes choses, et fait traîner celui qui fait montre de la mauvaise volonté. M. Issoufou méritait, après d’interminables longues années d’opposition, d'être enfin Président du Grand Niger. Le Niger est un Grand pays, mais les luttes politiques, les intérêts politiques mesquins, la « propriocratie » de la gent du pouvoir de l’époque, et autres dérives corporatistes ont concouru à amocher ce beau pays.

Pnds Tarayya JusticeLe jour où de grands militants du Pnds Tareyya, soupçonnés de malversations dans des affaires qui ont défrayé la chronique, seront embastillés, jugés et incarcérés, les Nigériens diront Bravo à la justice

La campagne pour la récupération des fonds et biens publics détournés bat son plein et le procureur Chaïbou Samna a donné, dans un entretien accordé à notre confrère Le Témoin, une idée des premiers résultats enregistrés : plus de 500 millions récupérés, des saisies opérées sur des comptes bancaires, des biens meubles et immeubles, des véhicules, des maisons, des parcelles, etc.

Avocats Niger 001Etranglé dans les sales affaires et mis à nu, notamment dans cette scabreuse affaire de transfert de 200 milliards de l’État nigérien mis de côté pour des besoins personnels, le régime se cherche une issue de sortie en agitant certains dossiers qui n’ont plus aucune crédibilité. C’est ainsi que selon un agenda politique déjà décliné par Mohamed Bazoum et ébruité par la presse, le fameux dossier des bébés a refait surface et c’est toujours, depuis presque six ans, le même tempo, la même procédure. La justice, que tous les Nigériens connaissent, est mise en avant pour faire le sale boulot. La justice est indépendante, nous dit-on. Mais, de preuve, point. Chaque jour que Dieu fait est chargé de faits qui prouvent le contraire.

Le gouvernement fait arrêter à tour de bras des acteurs politiques et civiques qui s’indignent de la gravité de la situation ou qu’il accuse faussement d’actes de nature à saper la paix et les relations de bon voisinage avec les pays voisins confrontés à la même situation.

Dans le même temps, dans les rangs même du régime, des personnalités s’adonnent en toute impunité à ce genre d’actes qui suscitent même des tollés d’indignation et de protestation chez les voisins.

La toute dernière en date, c’est bien évidemment cette interview accordée par le président Bazoum à Jeune Afrique dans laquelle, comme à son habitude, s’est fendu en critiques acerbes contre la stratégie de lutte contre le terrorisme des autorités burkinabé et Maliennes, pour justifier les difficultés qu’il a dans son pays pour endiguer rapidement le fléau. Le problème, c’est l’autre mais non moi ! Plus grave encore, il s’en est même pris à nos armées qu’il a dévaluées à travers une comparaison avec l’ennemi. Là également, l’opposition ne va pas réagir pour rappeler le président Bazoum à l’ordre. En tout cas, sa réaction qui devrait être spontanée se fait toujours attendre.

C’est quoi finalement cette opposition politique qui pense que son salut en 2025-2026 réside dans le fait de refuser d’assumer son rôle par crainte des représailles du régime en place ?

Où sont passés les opposants politiques? C’est la lancinante question que de nombreux Nigériens se posent aujourd’hui au regard du silence de cimetière que ces derniers observent depuis bientôt deux ans. Même les simples déclarations et communiqués que ‘’la Coalition pour l’Alternance 2020- 2021’’, le regroupement politique de l’opposition ayant soutenu le candidat de Mahamane Ousmane rendait publics avant pour dégager la position de ses membres par rapport à des préoccupations d’intérêt national ne se font plus depuis belle lurette.

Pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent, tellement ce régime des Renaissants posent régulièrement des actes de malgouvernance d’une gravité extrême sur lesquels les citoyens veulent bien voir l’opposition s’en saisir pour lui demander des comptes.

Mais pour nuancer nos propos, nous reconnaissons tout de même qu’il y a encore quelques leaders politiques qui ont le courage d’assumer leur rôle. Ceci étant dit, pour ne pas remonter loin dans le recensement des impairs graves de la gestion des Renaissants, nous nous limiterons simplement à de faits récents abondamment traités par les médias locaux et certains médias étrangers qui ont laissé indifférente la Coalition pour l’alternance 2020-2021.

Commençons d’abord par ce gigantesque scandale de corruption dans l’affaire dite ‘’Uraniumgate’’, qui vient d’être remis en surface grâce à des investigations menées par des juges français et américains, lesquelles investigations ont soulevé un nouveau coin de voile méconnu de l’affaire.

Alors qu’initialement la seule personnalité politique du régime citée dans l’affaire portant sur un détournement présumé d’un montant d’environ 200 milliards de francs CFA est le ministre Massaoudou Hassoumi, directeur de cabinet de l’ancien président Issoufou Mahamadou à l’époque des faits, voilà que de nouvelles révélations sont faites par les investigateurs occidentaux.

Africa Intelligence, le bulletin français d’investigation, qui a publié les résultats de l’enquête internationale, met en cause l’ancien président Issoufou d’avoir perçu sous un nom de code (T3) des rétro-commissions de l’ordre de plus de 3 millions de dollars US dans le cadre de la transaction secrète ayant porté sur quelque 2500 tonnes d’uranium. Sur la base de ces nouvelles révélations, les médias et une frange de la société civile indépendante ont réactivé le débat qui est toujours en cours d’ailleurs. Etrangement, jusqu’ici, l’opposition n’a pas daigné se prononcer sur le sujet malgré son caractère gravissime. Qu’est-ce qui pourrait justifier ce silence assourdissant des opposants membres de la coalition ? Mystère !

C’est dans ce contexte difficile pour le régime qu’est intervenue la cérémonie officielle de présentation du prix MO Ibrahim décerné en 2021 à l’ancien président Issoufou Mahamadou pour ‘’l’excellence’’ de sa gestion démocratique du pouvoir durant ses deux mandats.

Une distinction que l’écrasante majorité des Nigériens ont perçu comme une insulte à leur encontre au regard de la gestion prédatrice de l’Etat par l’ancien président qui s’est arrangé pour placer toutes les institutions de la République sous sa coupe et gérer le pays pendant dix ans selon un mode qui n’a rien à envier à un régime véritablement dictatorial.

A cette occasion aussi, les Nigériens ont attendu vainement l’appréciation du prix par l’opposition. Le président Mahamane Ousmane et ses camarades n’ont pas pipé mot.

Plus grave dans l’attitude de cette opposition, c’est qu’elle s’abstient même de se prononcer sur une question d’une extrême gravité, car mettant en péril l’existence même de l’Etat, notamment la gestion de la crise sécuritaire à laquelle est confronté notre pays depuis bientôt dix ans.

Le gouvernement fait arrêter à tour de bras des acteurs politiques et civiques qui s’indignent de la gravité de la situation ou qu’il accuse faussement d’actes de nature à saper la paix et les relations de bon voisinage avec les pays voisins confrontés à la même situation.

Dans le même temps, dans les rangs même du régime, des personnalités s’adonnent en toute impunité à ce genre d’actes qui suscitent même des tollés d’indignation et de protestation chez les voisins.

La toute dernière en date, c’est bien évidemment cette interview accordée par le président Bazoum à Jeune Afrique dans laquelle, comme à son habitude, s’est fendu en critiques acerbes contre la stratégie de lutte contre le terrorisme des autorités burkinabé et Maliennes, pour justifier les difficultés qu’il a dans son pays pour endiguer rapidement le fléau. Le problème, c’est l’autre mais non moi ! Plus grave encore, il s’en est même pris à nos armées qu’il a dévaluées à travers une comparaison avec l’ennemi. Là également, l’opposition ne va pas réagir pour rappeler le président Bazoum à l’ordre. En tout cas, sa réaction qui devrait être spontanée se fait toujours attendre.

C’est quoi finalement cette opposition politique qui pense que son salut en 2025-2026 réside dans le fait de refuser d’assumer son rôle par crainte des représailles du régime en place ? A la lumière de ce comportement démissionnaire des opposants politiques face à leurs responsabilités, les Nigériens savent désormais à quel type de classe politique qu’ils ont affaire. Ils sont quasiment tous dans la politique pour accéder au pouvoir d’Etat et jouir des avantages qu’il procure ; ils ne sont nullement venus à la politique pour défendre les intérêts du pays et promouvoir son développement harmonieux dans lequel les citoyens à la base trouveraient leurs comptes.

Amadou Madougou

En principe général du droit administratif les hautes autorités légitimes politiques ont le pouvoir discrétionnaire de procéder aux nominations aux hautes fonctions de l’Etat . Les critères , éthique, intégrité morale, rigueur, compétence, impartialité, doivent toujours prévaloir pour éviter des contestations et autres doutes. Le pouvoir de décider ne se partage pas avec autruis.

Quand les choses ne se font pas dans la règle de l’art , tous les coups bas , les crocs en jambes , les dénonciations justes ou calomnieuses seront permises et nuiront à la bonne marche de l’Etat , c’est pourquoi l’autorité de L’ Etat doit peser dans certaines prises des décisions.
Les plus hautes autorités politiques se devraient de veiller au bon fonctionnement des institutions, elles sont les responsables suprêmes de l’administration, ce brouhaha , ce hiatus , ne font qu’entretenir la confusion, la division, si nous ne prenons garde. Un pouvoir qui a la légitimité populaire ne doit pas tergiverser dans les nominations aux hautes fonctions administratives et politiques de l’Etat. Il y a actuellement une confusion qui règne dans la conduite de ces enquêtes de moralité régulièrement mises en cause par certaines perpersonnes non satisfaites des décisions prises. Nous pensons qu’il serait hautement souhaitable de mettre fin à cette confusion des rôles, il serait hautement souhaitable d’arrêter ces manières de faire , cet hiatus, cette zizanie, nuisent à la cohésion sociale et à la crédibilité du pouvoir de l’Etat . Une décision mûrement prise ne peut être être rapportée indéfiniment sans raison valable avancée par les services publics compétents qui ont la charge réglementaire des enquêtes de moralité. Tout le monde ne peut être enquêteur de bonne moralité, l’enquête de bonne moralité est une science qui doit être conduite par les professionnels en la matière. Nous pensons qu’il faudrait être prudent par rapport aux remises en cause systématiques de certaines nominations sur la base des contestations de certaines personnes . Il ya lieu de bien vérifier certaines informations, certaines accusations. La rue ne gère pas un Etat, les responsables administratifs et politiques, se devraient de bien opérer la bonne manière de procéder aux nominations dans les hautes fonctions de l’Etat, ce qui se passe actuellement risquerait de conduire à la banalisation de l’autorité de l’Etat au prétexte de chercher à satisfaire tous les acteurs politiques et autres activistes . Une décisions administrative ne peut satisfaire tout le monde, mais les décideurs sont dans l’obligation d’éviter de faire la politique, de deux poids deux mesures dans la conduite des affaires publiques, la justice sociale, l’efficience et l’éthique , doivent prévaloir dans les prises de décisions. Nous avons le devoir de bien entretenir le flambeau de cette révolution, nous devrons éviter d’abîmer cette révolution. C’est notre bien commun ! L’ autorités reste à la loi, à la puissance publique qui juge de l’opportunité de certaines nominations pour des raisons d’Etat. Attention à certaines derives !
La patrie ou la mort nous vaincrons.

Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

Dans le cadre de son programme d’embellissement des  villes, l’Agence de Modernisation des Villes (AMV) a décoré, depuis quelques jours, la ville de Niamey notamment au niveau des grandes artères, des ronds-points et des espaces récréatifs occupés par les jeunes en prélude aux festivités entrant dans le cadre du Nouvel An. Ainsi, dans la nuit du vendredi 30 décembre 2022, les responsables de cette Agence ont sillonné les différentes espaces et artères de la ville pour non seulement constater  la bonne marche de ces illuminations festives mais également profiter de  l’occasion pour souhaiter une bonne et heureuse année  2023 à toute la population.

Peu après la visite de ces lieux, le chargé de la communication et des relations publiques de l’AMV, M. Kadako Ibrahim a souligné que ces réalisations s’inscrivent dans le cadre d’un large programme d’embellissement des villes que l’Agence de Modernisation des Villes du Niger entreprend depuis quelques jours dans la capitale. «Nous sommes  en train de rénover les grandes artères et quelques ronds-points dont le rond-point 6ème, le boulevard de l’amitié, le Rond-point et Place Anoutab. C’est  un vaste programme que nous sommes en train de dérouler et qui s’inscrit dans le cadre  des rénovations de certaines artères et espaces de la ville de Niamey», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Kadako Ibrahim a ajouté que cette initiative a plusieurs objectifs. Elle s’inscrit dans le cadre des prérogatives de l’Agence de Modernisation des Villes. Cette initiative est une occasion de créer un événement festif autour de ces places. Ce qui permet à l’Agence de modernisation des villes d’être en contact avec les jeunes, de les écouter et de prendre en compte leurs attentes pour les  futures projets.

«Nous avons choisi ces voies parce que, c’est des espaces qui sont occupés bien avant ces illuminations festives. Nous avons aussi choisi ce timing parce que c’est la fin de l’année et nous entrons dans une nouvelle année. A travers toutes ces illuminations festives, c’est une façon de souhaiter une bonne et heureuse année à toute la population de Niamey. Que cette nouvelle année soit une année de paix, de prospérité et de  bonheur», a-t-il souligné.

Emerveillés par la grande transformation de la capitale, les riverains ne cachent pas leurs émotions. Pour Mlle Rahila Bako, cette initiative est très bonne. «Avec ces lumières qui brillent la nuit, la capitale est vraiment belle et attirante», a-t-elle dit. Par la suite, Mlle Rahila Bako a exhorté l’Agence de Modernisation des Villes à étendre ce genre d’initiatives au niveau des autres régions.

Selon Mahamadou Souley Alichina, l’éclairage de la ville est une initiative noble à saluer. «Actuellement au niveau de nos grandes artères, c’est vraiment magnifique et j’encourage l’Agence de Modernisation des Villes à faire plus encore », a-t-il conclu.

 Yacine Hassane(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Très souvent, nous entendons certaines personnes taxer d’autres d’être : ‘’Avocat du diable’’. Et bien sûr avec raison car, lorsqu’on se réfère aux agissements indélébiles du Ministre des affaires étrangères, Yusuf Tuggar, on se rend à l’évidence compte qu’il n’est pas loin d’appartenir à cette classe de personnes confuses qui se mêlent des affaires dont elles ignorent les tenants et les aboutissants. Dans le langage juridique l’attribut d’un Avocat est de défendre un client dont il a en charge le dossier. Logique est cet attribut qu’on lui reconnait et accorde car, l’Avocat est ce qu’on appelle : « l’aguerri du droit ». Raison une fois de plus pour laquelle cette tâche lui est confiée. Lorsqu’un Avocat se retrouve en face d’un dossier, qu’il est censé défendre et, comportant des chefs d’accusations tels : le vol en réunion, tentative d’évasion et haute trahison… je dirai que cet Avocat a sérieusement du pain sur la planche. Et pourtant c’est à cet exercice périlleux que s’attèle M. Yusuf Tuggar du Nigéria. En témoigne sa récente position prise contre l’Etat du Niger. Là ou des institutions ont failli, La France se plie désormais sur un clown car seul lui peut assurer de telles mésaventures. Et c’est malheureusement sur le Ministre des affaires Etrangères du Nigéria sur qui ce choix a été porté ; le choix de Macron d’utiliser des boucs-émissaires pour déstabiliser l’Afrique puisqu’il est convaincu qu’à l’heure actuelle, Patrice Talon et Alassane Dramane Ouattara se cherchent comme le disent les ivoiriens. Pour l’heure, il faille à Yusuf Tuggar de revenir à la raison à moins qu’il ne se sente apte à défendre des dossiers indéfendables du Diable. Et en ce moment, il n’est purement et simplement que « l’Avocat du Diable ». Sur ce, il est important de rappeler à un Avocat de la sorte surtout avide d’argent qu’il est impossible de plaider la relaxe du client dont le cas est aussi extrême par un simple bâton magique. Il est aussi bon de lui rappeler que la Justice ne fonctionne pas par coup de baguettes magiques mais plutôt, par des textes qui l’encadrent. Et que par ailleurs, la matière juridique n’est pas confuse comme l’est M. l’Avocat du Diable M. Yusuf Tuggar plus confus que le Diable même dont il prétend défendre l‘intérêt.

Djibril. T /Amadou. I

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty Elhadj Moussa a présidé, le mercredi 26 juillet 2023 à Niamey, la cérémonie officielle de présentation des résultats de l’étude sur l’impact de l’insécurité, sur le droit à la santé et le droit à l’éducation dans les régions de Tillabéry, Diffa et Tahoua. Cette étude menée par la CNDH avec l’appui de l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) est financée par l’Union Européenne. L’étude servira à dégager l’état des lieux de l’impact de l’insécurité sur le droit à la santé et le droit à l’éducation, ainsi que celui des dispositifs mis en place par l’Etat, en particulier à travers les forces de sécurité, pour garantir l’effectivité de ces droits fondamentaux dans ces zones touchées par l’insécurité.

Dans son discours d’ouverture, le président de la Commission Nationale des droits Humains a tout d’abord expliqué que le choix des trois régions n’est pas fortuit au vu de la situation sécuritaire et humanitaire critique qui prévaut dans ces zones. Ces régions sont en effet confrontées depuis plusieurs années aux attaques meurtrières des groupes terroristes impactant le fonctionnement des services sociaux de base, la santé et l’éducation. « Dans les zones de conflits armés les conditions de vie précaires, l’absence d’accès au soin de santé engendrés par la destruction des infrastructures sanitaires et le déplacement des populations sont des obstacles à la réalisation du droit fondamental à la santé. Pire les populations touchées par l’insécurité sont très souvent confrontées à la malnutrition, aux épidémies entrainant ainsi des souffrances insupportables et une hausse de la mortalité », a-t-il indiqué.

Selon M. Maty Elhadj Moussa, le droit à l’éducation est bénéfique tant aux individus qu’à la société et, à ce titre dit-il, il est un indicateur de poids du développement humain, social et économique pour l’atteinte d’une paix sociale durable. « Il est impératif pour nous autres défenseurs des droits humains et gouvernants, d’agir ensemble pour soutenir les initiatives visant à protéger et à promouvoir le droit à la santé et le droit à l’éducation partout et particulièrement dans les zones affectées par l’insécurité », a rappelé le président de la CNDH.

Selon les résultats de l’étude réalisée par la CNDH, dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéry, plusieurs écoles ont été fermées ou abandonnées privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation et des milliers de personnes empêchées de jouir de leur droit à la santé. Ils sont 76 CSI fermés à la date du 30 novembre 2021, 890 établissements écoles primaires et 35 secondaires répartis comme suit : 28 établissements scolaires à Diffa, 11 à Maradi, 34 à Tahoua 817 à Tillabéry. Cette étude vise à permettre à la CNDH de s’acquitter de son mandat de suivi par la voie du monitoring de tous les droits humains, dont les droits économiques, sociaux, et culturels dans les trois régions les plus affectées par l’insécurité » a indiqué M. Maty Elhadj Moussa.

Pour sa part, le représentant de l’Institut Danois des Droits de l’Homme IDDH Boukar Youra, a souligné que le partenariat entre les deux institutions a été marqué, au cours de ces quatre dernières années, par la réalisation du projet intitulé ‘’ Appui aux Forces de Sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations‘’. D’après lui, cette étude a mis en exergue les principales répercussions des attaques criminelles sur le droit à la santé et le droit à l’éducation dans ces 3 régions, ainsi que l’urgence d’agir de façon cohérente avec les droits humains pour la prise en charge de toutes les victimes d’atteinte à leurs droits.

Fatiyatou Inoussa et Abdoul Aziz Issoufou (stagiaire)

Source : https://www.lesahel.org

 

 

Colonel Sidi Mohamed, c’est l’officier de la garde nationale dont le fils a maraudé une partie de son trésor caché à son domicile. Des sacs remplis d’argent cachés dans lesquels le fils aurait puisé environ cent millions (100.000.000) de francs CFA pour offrir des voitures de luxe à ses camarades et copines d’école. Une générosité qui a mis à nu l’extravagance de la richesse du père. Un présumé cas d’enrichissement illicite qui appelle une information judiciaire. Malheureusement, le Niger étant un pays dans lequel, depuis un certain temps, la justice n’est mise en branle que contre une catégorie des citoyens. Les princes et leurs thuriféraires sont toujours épargnés de la rigueur de la loi. La justice et les forces publiques ne semblent obéir qu’aux ordres des princes au pouvoir. C’est ce qui explique la persistance de la mise à sac des deniers publics et certains comportements anti républicains. Des actes et comportements que les lois et règlements de la République bannissent et condamnent vigoureusement. Mais, comme les auteurs bénéficient d’une licence d’impunité, ils sont toujours promus aux hautes fonctions de l’Etat. Le cas de Sidi Mohamed en est une parfaite illustration. Descendu de son poste de haut commandant, il est nommé, par décret pris en Conseil des ministres, Conseiller du ministre de l’Intérieur. Alors que des soupçons de détournement des deniers publics et d’enrichissement illicite pèsent lourdement sur lui. Pendant ce temps, d’autres nigériens croupissent en prison pour des faits d’opinions politiques. Les Nigériens vont-ils accepter l’injustice continuer dans leur pays et miner la cohésion sociale ?

Au président Bazoum Mohamed de répondre à cette question.

A.S

De toute l'histoire politique de notre pays, le régime d'Issoufou Mahamadou est celui qui a le plus sapé les fondements de l'État de droit. Après deux (2) décennies de règne, le PNDS-Tarayya a fait du Niger le royaume de l'affairisme, du népotisme, du passe-droit, des compromissions les plus nauséeuses. S'il n'est pas occupé à traquer ses opposants, s'il n'est pas affairé à orienter la justice contre ceux qui émettent des voix dissonantes, le président Issoufou Mahamadou encourage ou ferme les yeux sur les détournements de derniers publics. De l'affaire Africard à celle de la vente frauduleuse d'uranium en passant par les marchés publics truqués au ministère de la Défense nationale, le pouvoir en place s'est spécialisé dans le faux et l'usage du faux, dans le pillage des caisses publiques. La liste des forfaitures restées impunies depuis l'avènement du PNDS-Tarraya au pouvoir en 2011, est interminable.

Rappelez- vous, quelques 39 dossiers explosifs (103 milliards de FCFA) portant sur des détournements de fonds publics et autres micmacs au sein d'entités étatiques ont été ficelés et transmis à la justice à travers un rapport d'activité de l'inspection générale d'Etat au titre des années 2013 et 2014. Curieusement, ces affaires sont toutes restées sans suite. Un silence épais s'est abattu sur ces cas manifestes de braquage de fonds publics. Jamais les auteurs de ces crimes économiques n'ont été inquiétés par qui que ce soit. Pas un seul parmi ces délinquants financiers n'est passé devant les juges. Ce rapport définitif d'inspection d'État pourtant diligentée à la demande expresse du président de la République n'a pas connu le moindre dénouement judiciaire. La vérité est que tous ceux qui ont été épinglés dans ces dossiers ont tourné casaque, tous se sont retrouvés dans le camp présidentiel aux fins d'échapper à la justice. Ils ont bénéficié de la magnanimité du magistrat suprême en échange de leurs soutiens au PNDS-Tarraya. Ils se sont soustraits à la rigueur de la loi en prêtant allégeance au régime d'Issoufou Mahamadou.

Ces criminels financiers ont transhumé au PNDS-Tarayya, s'évitant ainsi des poursuites judiciaires en s'offrant par la même occasion des postes encore plus juteux. Voilà comment le pouvoir en place récompense les pilleurs du Trésor public. Et c'est cela la " continuité " promise par Bazoum Mohamed, le ''président imposé'' par Issoufou Mahamadou. On le voit, l'Inspection Générale d'État n'est qu'un moyen de chantage entre les mains du PNDS-Tarayya qui monte des dossiers pour contraindre les auteurs de crimes financiers à basculer dans son giron. C'est le drame que vit le Niger depuis une décennie déjà !

Alpha

 

Le Président de la République, SE. Bazoum Mohamed est en visite de travail depuis hier dans la région de Zinder. A son arrivée à l’aéroport international de Zinder, le Chef de l’Etat a été accueilli par le Gouverneur de la région, ainsi que les responsables administratifs, les chefs coutumiers et les populations qui ont effectué une mobilisation des grands jours pour rendre un hommage mérité à leur hôte venu inaugurer la nouvelle centrale électrique de la ville.  Sur le site de la centrale Nigelec II de Zinder, lieu de la cérémonie d’inauguration, c’est un aéropage d’invités qui a ovationné l’arrivée de SE. Bazoum Mohamed. Le décor étant planté, la cérémonie riche en son et en couleurs a démarré.

Dans son allocution à la cérémonie d’inauguration de la nouvelle centrale, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, a rappelé qu’en avril 2020, le Président de la République de l’époque SE. Issoufou Mahamadou avait inauguré sur le site Nigelec Goudel de Niamey, la centrale diesel de 89 MW construite par ISTITHMAR et qui contribue depuis à la couverture de 30% de la demande en énergie électrique de la capitale. Il a ajouté que la fourniture de l’énergie électrique en quantité et en qualité à toutes les populations de notre pays constitue une des priorités du Programme de renaissance III. «Aussi mon département ministériel est pleinement engagé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’accès à l’électricité (SNAE) qui vise à faire passer le taux d’électrification actuelle de 20% à 80% à l’horizon 2035, avec un objectif intermédiaire de 40% en 2025», a-t-il souligné.

Il faut dire qu’un vaste  portefeuille de projets  sur l’ensemble du territoire national, et qui englobe tous les segments à travers les extensions et les renforcements des réseaux électriques des villes  déjà électrifiées ainsi que l’électrification rurale est  en cours d’exécution au niveau national. Il se traduit par la construction d’une centrale solaire de 30Mw à Gorou Banda qui sera inauguré le 2 avril 2023; la construction en cours de la centrale hybride solaire-diesel de 25 Mw d’Agadez dont l’inauguration interviendra avant la fin de l’année 2023; et  les travaux en cours de l’hybridation des centrales situées dans 15 des grandes localités isolées de pays (Bilma, Dirkou, Iférouane, Fachi, Ingall, Timia, Tillia, Telemcess, Ayawane, Banibangou, Dingazi et Tarbiyat) ; la construction de centrales de 20 Mw à Maradi, 10Mw hybride à Diffa et 10Mw hybride à Dosso ; les travaux de construction de la ligne d’interconnections 330kv Nigeria-Niger-Burkina-Bénin; les extensions des réseaux dans toutes les localités déjà électrifiées et l’important volet Electrification Rurale.

L’hybridation est une belle opération qui permet aux localités concernées de passer d’une fourniture électrique de 12 heures par jour à une desserte H24. Elle est combinée partout avec des extensions du réseau de distribution pour assurer un taux de couverture d’au moins 75% de la localité.

 Selon le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou, les efforts de mobilisation des ressources se poursuivent et les résultats de la récente Table Ronde de Paris sur le financement du PDES 2022-2026 confortent son optimisme quant à l’atteinte des objectifs fixés. «Des engagements ont été pris par les partenaires, et nous travaillons à vous soumettre incessamment un programme spécial pour l’électrification de tous les villages ayant au moins 1000 habitants et non concernés par les projets en cours», a souligné le ministre d’Etat. «Le Président de la République nous a confié la mission d’avoir plus de ménages raccordés, plus de villages électrifiés, une électricité accessible et moins chère pour les ménages et pour les industries, plus d’électricité pour les centres de santé, les écoles, plus de solaire et d’éolien dans notre mix énergétique, de mettre en valeur toutes nos sources d’énergie y compris le charbon», a ajouté M. Ibrahim Yacoubou.

Auparavant, le Président Directeur Général de ISTITHMAR, M. Moulay El Arbi, a indiqué qu’avec l’inauguration de cette centrale thermique, le Niger vient poser un nouveau jalon sur la voie de son développement. Il a ajouté que le Niger s’inscrit résolument dans la démarche du développement durable et de la consolidation de son progrès.

Quant au Gouverneur de la région de Zinder, M. Lawali Amadou Madougou, il a exprimé, au Président de la République, Chef de l’Etat, la reconnaissance des populations du Damagaram qui sont désormais soulagées des affres de l’obscurité et des coupures intempestives du courant électrique. C’est cette même satisfaction que le Président du Conseil de ville de Zinder, M. Abdoul Rahim Balarabé, a transmis au Chef de l’Etat. Pour lui, la centrale 22 Mw couvrira largement les besoins en énergie électrique et en eau des populations des 35 quartiers et des 89 villages périphériques de Zinder.

Il faut noter qu’à l’issue de cette cérémonie d’inauguration, le Président de la République s’est rendu à la zone de défense numéro III où il a rendu un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité dans le combat qu’elles mènent quotidiennement pour la paix et la quiétude des populations nigériennes.

Oumarou Moussa(onep),Envoyé Spécial  
Source : http://www.lesahel.org

L’Ecogare de la ville de Niamey a accueilli le jeudi 22 juillet dernier, la double cérémonie de réception et d’inauguration de 10 kiosques modernes mobiles témoins et d’un marché annexe abritant 555 boutiques. C’est le maire central de la capitale, M. Oumarou Moumouni Dogari qui a présidé cette cérémonie, en présence des députés nationaux, du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Souley et celui du Commerce, M. Alkache Ahada, du Gouverneur de la Région de Niamey, ainsi que de nombreux invités.

Cette activité qui entre dans le cadre du programme de modernisation des villes dans notre pays permettra de décongestionner les grandes artères de la capitale tout en sécurisant les personnes et les biens et en mettant de l’ordre dans la pratique du commerce à Niamey. Dans son allocution M. Oumarou Moumouni Dogari a indiqué que, ladite cérémonie est une étape majeure dans le processus de modernisation du commerce à Niamey, en général, et dans la rue en particulier. « Le conseil de ville de Niamey, dès son installation, a adopté une politique globale de développement planifiée contenue dans le document cadre de politique de développement de la ville de Niamey dédié à cet effet, et qui est la résultante d’un processus itératif engagé auprès de toute la population de Niamey », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le Maire de la capitale a programmé de promouvoir, entre autres, l’économie urbaine, surtout que Niamey présente toutes les caractéristiques d’une ville marchande.  Selon le Maire central une réorganisation des équipements marchands contribuerait sans nul doute à l’amélioration du potentiel de productivité ou des échanges commerciaux à Niamey. Pour parvenir à l’amélioration du fonctionnement commercial de la ville de Niamey, il a noté que des infrastructures marchandes adaptées à la croissance soutenue de l’activité économique sont prévues.

M. Oumarou Moumouni a  annoncé que dans le même cadre  de l’amélioration du fonctionnement commercial, l’exécutif de la ville de Niamey instruira les cinq arrondissements communaux à identifier des rues par ordre d’importance auxquelles sera affectée la fonction marchande et conséquemment, elles pourraient recevoir les kiosques modernes mobiles‘’. En outre, a-t-il poursuivi, l’installation de ces équipements marchands au niveau de la voirie du centre-ville se fera de manière à libérer les accotements et trottoirs.

Quant au Directeur Général de l’Ecogare de Niamey, M. Moustapha Hamza, il a d’abord rappelé que l’ECOGARE qui est chargée de la gestion de la gare routière de Niamey est  placée sous la tutelle directe du président du Conseil de ville de Niamey, et est administré par un Conseil d’Administration composé de neuf membres constituant l’organe délibérant de l’établissement. Intervenant à son tour, le Directeur Général de la Banque Sahélo-saharienne d’Investissement et du Commerce (BSIC-Niger), partenaire de la ville de Niamey, M. Attaher Maiga, a indiqué que les équipements, sous forme de kiosques mobiles préfabriqués, qui sont réceptionnés ce jour, vont concourir à la mise en place d’infrastructures marchandes adaptées à la croissance soutenue et à l’activité économique de la ville de Niamey. « Nous avons la ferme conviction que ces kiosques mobiles ainsi acquis contribueront, sans nul doute, à l’embellissement et à l’assainissement de la ville de Niamey », a-t-il souhaité.

Prenant la parole à son tour, Mme Fouta Mariama, Maire de l’Arrondissement communal Niamey 4,  a déclaré que ces kiosques modernes mobiles constitueraient une des panacées pour le développement économique de la ville de Niamey car ‘’ils permettent d’occuper de façon rationnelle le domaine public et de préserver les biens de nos concitoyens puisqu’ils sont en matériaux adéquats ». C’est par une visite des 10 échantillons de kiosques préfabriqués et de la nouvelle annexe de l’Ecogare que la cérémonie inaugurale a pris fin.

Mahamadou Diallo(onep)

Le ministre des Transports, M. Alma Oumarou, a procédé, le mercredi 16 juin dernier, à l’inauguration de l’Aéroport International Mano Dayak d’Agadez qui a été réhabilité et modernisé en 2016 dans le cadre du programme Agadez Sokni. Ainsi, cet aéroport qui répond désormais aux normes internationales passe sous une gestion communautaire de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar(ASECNA).

Cette cérémonie da passation a été rehaussée par la présence du Directeur général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa, du PCA de l’ASECNA ainsi que des autorités régionales, à savoir le gouverneur de la Région d’Agadez, M. Sadou Saloké, le président du Conseil régional d’Agadez, M. Mohamed Anako, le Maire de la commune urbaine d’Agadez, M. Abdourahmane Aboubacar Touraoua, le Sultan de l’Aïr et de plusieurs autres invités.

Il y a lieu de rappeler que, le 30 juillet 2020, au cours de sa 65ème réunion, le Comité des ministres des Transports de l’ASECNA a décidé d’inscrire l’Aéroport International Mano Dayak d’Agadez sur la liste des aéroports communautaires gérés par l’Agence. Il vient ainsi s’ajouter à l’aéroport de Zinder, lui-même placé, en début 2020, sous l’exploitation de l’ASECNA.

Pour la région d’Agadez, connue pour être une zone de tourisme par excellence et important carrefour international, l’événement a été accueilli avec un réel enthousiasme. En effet, en plus des énormes opportunités qu’offrira sa desserte internationale, cet aéroport va permettre de booster le tourisme dans cette région qui dispose d’un immense potentiel en la matière.

Abdoulaye Harouna, ONEP/Agadez

28 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le célèbre plateau du 5ème arrondissement communal de Niamey a accueilli, hier en fin d’après-midi, la cérémonie officielle d’inauguration de la centrale solaire 30 MWC de Gorou Banda 1. Cette centrale solaire que le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum vient d’inaugurer, est le fruit de la coopération entre le Niger, l’Union Européenne, et l’Agence Française de Développement. Elle permettra, outre la main d’œuvre qualifiée créée, de fournir à partir du 25 août prochain, de l’électricité à 500.000 personnes. La cérémonie officielle d’inauguration s’est déroulée en présence du Haut-représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Vice-président de la Commission européenne, M. Josep Borrell, du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, et de plusieurs personnalités.

 

Après avoir procédé à l’inauguration officielle de la centrale, le Président de la République, M Mohamed Bazoum a apprécié que la nouvelle centrale solaire 30 MWC de Gorou Banda 1, grâce à sa production d’énergie verte, puisse garantir une composante importante de l’énergie consommée au Niger. Avec ses 55.670 panneaux solaires, cet investissement qualifié de «remarquable» par le Chef de l’Etat a nécessité deux (2) ans de travaux conduits par un groupement d’entreprises françaises, supervisé par les techniciens de la Nigelec assistés d’un expert.

«Je voudrai dire à mes compatriotes qui viennent de souffrir énormément de la rupture du courant liée aux pilonnes qui ont été défectueuses sur la ligne à partir du barrage de Kandji que ces genres de situations, seront totalement réduits à partir du 25 août de cette année lorsque cette centrale va fonctionner», a déclaré M. Mohamed Bazoum. Il a rappelé que la centrale solaire de Gorou Banda 1 permettra de réduire considérablement les conséquences d’une coupure totale de l’électricité pour la Capitale qui importe près de 79 Mégawatts.

Le Président de la République Mohamed Bazoum a réitéré l’engagement de l’Etat du Niger et du gouvernement à investir dans d’autres projets d’énergie verte, et qui seront encore plus ambitieux que celui de la centrale solaire de Gorou Banda 1. «Notre ambition n’est pas de produire de l’électricité pour une quantité qui sera suffisante juste pour les foyers. Il nous faut avoir de plus grandes ambitions et produire de grandes quantités qui serviront aux industries et à l’industrialisation de notre pays», a-t-il dit. M. Mohamed Bazoum a salué l’Union Européenne et la France pour le concours qu’ils ont apporté au Niger et qui a permis la réalisation de l’ouvrage de Gorou Banda 1. La coopération avec eux, a-t-il précisé, est un des modèles de coopération que le Niger entretient avec ses partenaires. «Nous pouvons considérer que l’exemplarité de cette coopération mérite d’être souligné et mérite aussi, en effet, d’inspirer les autres formes de coopération que nous pouvons entretenir avec d’autres pays et d’autres institutions», a poursuivi le Chef de l’Etat.

Selon le ministre d’Etat, ministre de l’énergie et des énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, la centrale solaire de 30 MWC de Gourou Banda 1, d’un coût global de 20 milliards de francs CFA est la plus grande centrale solaire jamais réalisée au Niger. Ce projet qui est le fruit de la coopération du Niger avec l’Union Européenne et l’AFD, a-t-il indiqué, s’inscrit dans le cadre des engagements constants et soutenus de l’Union Européenne et de l’AFD dans le secteur de l’énergie.

Malgré les coûts importants que nécessitent les investissements dans la réalisation des ouvrages électriques et les moyens limités de l’Etat, le ministre d’Etat Ibrahim Yacoubou a réaffirmé l’engagement du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers à faire de l’accès des Nigériens à l’énergie électrique une réalité à l’horizon 2035. Il a énuméré une multitude de projets qui sont en cours de mise en œuvre. Il s’agit essentiellement, a-t-il dit, de projet de production d’énergie électrique pour exploiter l’important potentiel du pays en ressources énergétiques aussi bien conventionnelles que renouvelables, mais aussi de renforcement des capacités de transport et de distribution d’énergie électrique et de projets d’électrification rurale.

Intervention de M. Josep Borrell

Pour sa part, M. Josep Borrell, Haut-représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Vice-président de la Commission européenne, a fait savoir que le projet de la centrale solaire 30 MWC de Gourou banda reflète les ambitions du programme «Team Europe» que l’institution européenne a mis en place. «L’Europe est à vos côtés et sera à vos côtés pour accompagner vos travaux et pour que le Sahel soit plus que jamais un endroit où, grâce au leadership de votre gouvernement, qu’on puisse enfin vivre en paix et en prospérité tout en sauvegardant le bien-être pour ceux qui vont venir demain», a-t-il déclaré.

L’ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté, a souligné que «ce projet fondamental pour l’avenir du pays» est le fruit d’une coopération entre l’Europe et le Niger, profitable aux populations. Cette coopération, a-t-il poursuivi, matérialise, de la manière la plus exigeante et la plus concrète possible, l’engagement de l’Europe et de la France aux côtés du Niger. M. Sylvain Itté a salué l’engagement et la qualité du travail abattu par la Nigelec et le groupement d’entreprises françaises sur le chantier de la centrale solaire de Gorou Banda 1.

Souleymane Yahaya (ONEP)

 

GoroubandaPlusieurs fois programmée et reportée, la centrale thermique de Gorou Banda a enfin été " inaugurée " par le chef de l'Etat himself, le dimanche 2 avril 2017. Elle est l'aboutissement d'un marché conclu depuis 2011 et fait partie d'un complexe. D'une superficie de 80 hectares, le site de Gorou Banda est " conçu pour être le principal complexe électrique du Niger ", selon le siteweb Nigelec. Il concentrera toutes les infrastructures destinées à l'alimentation en énergie électrique de la capitale et ses alentours. Ce centre comprend, toujours selon le siteweb Nigelec, une centrale Diesel de 100 mégawatts (MW), un poste destiné à recevoir et à transformer l'énergie en provenance du Nigé- ria, du barrage de Kandadji, de la centrale de Salkadalma et de la centrale thermique de 100 MW ; un bloc technique, un bloc administratif, un park de stockage de combustibles, une cité d'habitation pour le personnel, un centre aéré, et une centrale à cycle combiné dont la construction est envisagée à l'horizon…2025. La construction de la centrale se fera en deux phases dont l'une a une capacité de 80 MW, et la 2ème de 20 MW. " Cette puissance viendra compléter l'offre d'énergie de la région de Niamey dont la pointe enregistrée cette année atteint 98 MW contre une puissance installée de 53 MW ".

La Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali a parrainé, hier matin, l’inauguration de la cité Sharjah, située non loin de Niamey dans la commune de Liboré (département de Kollo, région de Tillabéri). Il s’agit d’une cité moderne dotée d’infrastructures sociales de base, offerte par l’ONG Sharjah Charity International en collaboration avec la Fondation Tattali Iyali, au profit des familles des agents des forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes tombés sur le champ d’honneur. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, du directeur général de l’ONG Sharjah, du gouverneur de la région de Tillabéri, du maire de la commune rurale de Liboré, des responsables des FDS, de plusieurs personnalités ainsi que des bénéficiaires fortement mobilisés.

La cérémonie de remise officielle de ces logements sociaux, par l’ONG Sharjah Charity International, consacre l’aboutissement d’une initiative originale, qu’avait suivie la Fondation Tattali Iyali de la Première Dame, Dr. Lalla Malika Issoufou, au profit des familles des vaillants éléments des Forces de Défense et de Sécurité victimes des groupes terroristes et au profit des familles démunies. C’est un évènement symbolique, qui confirme le partenariat dynamique et fructueux entre la Fondation Tattali Iyali et l’ONG Sharjah Charity International.

Il est prévu que la nouvelle centrale électrique de 22 Mégawatts, dont le coût total s'élève à 66,252 milliards de FCFA, soit inaugurée dans la capitale du Damagram le mercredi 28 décembre 2022. Cette infrastructure, qui a été construite dans le cadre d'un partenariat public-privé avec ISTITHMAR West Africa en tant que maître d'œuvre, vise à combler le déficit énergétique de la région et à assurer son autonomie énergétique. En outre, l'excèdent produit permettra également de couvrir les besoins en énergie du Centre-Est des régions de Tahoua et Maradi, contribuant ainsi à la relance de la croissance économique et à l'essor des initiatives entrepreneuriales de ces régions, qui deviendront à terme autosuffisantes. Grâce aux moyens conséquents consacrés aux Programmes Renaissance acte I, II et III, le taux d'accès à l'électricité dans la région est passé de 8% en 2011 à 20% en 2022.

Nigerdiaspora

 

En séjour à Diffa dans le cadre de la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République, le Président de la République, Chef de l'Etat, M. Mohamed Bazoum a procédé, dans la matinée du 19 décembre à Diffa, à l'inauguration de plusieurs places à la mémoire des militaires tombés sur le champ d'honneur et en hommage à plusieurs personnalités dont le Président de la République Fédérale du Nigeria, M. Muhammadu Buhari, le Maréchal du Tchad feu Idriss Déby Itno et l'ancien Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.

Ces inaugurations se sont déroulées en présence des membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Diffa, du président du Comité Diffa N'glaa, du président du Conseil régional de Diffa, du préfet et de la maire de la commune urbaine de Diffa.

Ainsi une place a été érigée à la mémoire des forces de Défense et de Sécurité tombées sur le champ d'honneur, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En plus, trois avenues ont été baptisées au nom de trois personnalités, hommes d'État pour leur engagement et leur détermination dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel en général et dans le Bassin du Lac-Tchad en particulier. Il s'agit, du Président de la République du Nigeria, M. Muhammadu Buhari, du Maréchal du Tchad, feu Idriss Déby Itno et de l'ancien Président de la République du Niger, M. Issoufou Mahamadou.

C'est la place des Martyrs qui a constitué la première étape de ces cérémonies. A son arrivée sur le lieu, qui se situe en plein cœur de Diffa, le Président de la République a été accueilli par le Chef d'Etat-Major des armées, le Général de Division Salifou Modi entouré pour la circonstance des officiers et autres responsables des forces de défense et de sécurité. Sur place le Chef de l’Etat a reçu les honneurs militaires qui lui ont été rendus par un détachement de la 2ème force expéditionnaire de Diffa et la musique principale des armées avant d’inaugurer ladite place en coupant le ruban.

Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lemine a pris la parole pour souligner l'objectif de cette initiative. « Nous avons voulu construire cette place à l'honneur des militaires tombés sur le champ d'honneur. Nous avons voulu immortaliser leur mémoire pour que leurs noms et leurs sacrifices ne soient pas oubliés», a déclaré le gouverneur de Diffa. Une visite du monument et une Fatiha pour le repos des âmes des disparus ont sanctionné cette cérémonie.

Un peu plus loin de cette place, le Président de la République qu'accompagnent toutes ces personnalités a inauguré les trois avenues dédiées aux personnalités citées si haut.

Avant de quitter Diffa, le Chef de l’Etat a également procédé à l’inauguration de l’aéroport de ladite localité baptisé ‘’Aéroport Tandja Mamadou’’, du nom de l’ancien Président de la République du Niger du 22 décembre 1999 au 18 février 2010 et mort le 24 novembre 2020. La cérémonie s’est déroulée sur le site même en présence de plusieurs personnalités ainsi que des membres de la famille de l’illustre disparu.

Ali Maman(onep), Envoyé spécial

20 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

L’École des Personnels Paramédicaux des Armées (EPPAN) de Niamey a accueilli, hier 22 mars 2021, la cérémonie d’inauguration des nouveaux bâtiments (un amphithéâtre, une médiathèque et une salle de sport), offerts par l’Union européenne (U.E) et de remise de matériel médical, don de la France, au profit de la Direction Centrale des Services de Santé des Armées et de l’Action Sociale. C’est le ministre de la Défense nationale Pr Issoufou Katambé qui a dirigé la cérémonie en présence de la Cheffe de la Délégation de l’U.E, Mme Denisa Elisa Ionete, de l'Ambassadeur de France au Niger, M. Alexandre Garcia, des responsables de la coopération Italienne et belge, du Chef d’Etat-major des Armées, le Général de Division Salifou Modi ainsi que de plusieurs invités civils et militaires.

Dans son intervention, le ministre Katambé a indiqué qu’au-delà de ce geste, c’est un fort lien de coopération axé sur de conviction de but et de démarche commune qui est célébré. «L’objectif premier de cet appui est le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité en général et celles de la Direction Centrale des Services de Santé des Armées et de l’Action Sociale, en particulier, à travers la montée en puissance des effectifs de l’armée nigérienne, nécessitant un accompagnement fort du soutien santé», a-il souligné. Pr Katambé a indiqué qu’avec la réception de ces nouveaux bâtiments, l’EPPAN se dote de moyens supplémentaires nécessaires à l’accomplissement de sa mission ; celle de contribuer au contrat opérationnel des armées, autant dans la préparation que pour l’engagement et le soutien du détachement en opération.

Créée en 1961, l’EPPAN devenait une école nationale à vocation régionale en 2003. A ce titre elle reçoit des étudiants de l’Afrique de l’ouest, singulièrement de l’Afrique francophone. Elle totalise 106 étudiants représentants 18 nationalités du monde de la sécurité (militaires, pompiers, gendarmes, eaux et forêt et police). «La formation s’effectue selon deux modalités : Pour le diplôme d’Etat d’agent de santé et pour la licence de science infirmière et obstétricale. De 1988 à nos jours, l’EPPAN a formé plus de 900 infirmiers et laborantins dont 700 Nigériens», a précisé le ministre. Pour mieux assurer sa mission et être à la hauteur des ambitions de l’Armée nigérienne, l’EPPAN a, selon le ministre, dû au fil des années s’étoffer, s’adapter, se transformer et innover. Le ministre de la Défense Nationale a notamment cité la formation des auxiliaires de santé, la formation des collatéraux ainsi que toutes les autres composantes de l’apprentissage. Par la suite, le ministre Katambé a remercié et salué la coopération européenne et française pour leur présence, leur fort engagement et leur constant appui dont il souhaite vivement la continuité et l’ouverture des nouvelles voies multiples, dans les futurs projets, afin que les services de santé des armées soient un réel soutien sanitaire et moral du soldat.

Intervenant à son tour, l’Ambassadeur Alexandre Garcia a noté que depuis sa création, l'EPPAN bénéficie du soutien de la France par la présence de 2 coopérants et une allocation annuelle représentant la moitié de son budget. Le diplomate français a déclaré que le matériel médical remis, destiné aux unités du Service de Santé des armées déployées sur le terrain comprend notamment des défibrillateurs, des laryngoscopes, des moniteurs de surveillance, etc. Notons que l’EPPAN est financée par la coopération de sécurité et de défense française, mais aussi par l’Union européenne depuis 2019, avec par ailleurs l’appui de coopérants belges et italiens. Le Niger fournit pour sa part les personnels d’encadrement, l’accès à son mess de garnison et l’hébergement des étudiants.

Mahamadou Diallo

23 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou a procédé, le vendredi 26 mars dernier, à l’inauguration du Centre national de lutte contre le cancer (CNLC). Réalisée pour un coût de 4.223.330.260 Francs CFA, cette infrastructure vise à réduire davantage le coût des évacuations sanitaires. Ont pris part à cette cérémonie, le président de l’Assemblée Nationale, M Seyni Oumarou, le Premier ministre, chef du gouvernement M Brigi Rafini, des membres du gouvernement et plusieurs personnalités.

La cérémonie a abord été marquée par la coupure du ruban inaugural par le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou qu’accompagne le ministre de la Santé Publique par intérim. Peu après l’inauguration, le président Issoufou Mahamadou et la délégation qui l’accompagne ont visité les différents compartiments du centre.

Auparavant, le ministre de la Santé Publique par Intérim, M. Ahmed Boto a rappelé les avancées significatives que le système de Santé du Niger a enregistrées depuis l’accession à la magistrature suprême du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou. Il a, entre autres, cité la révision à la hausse de la grille salariale ayant permis d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents de la santé et de l’action sociale ; le recrutement de 7670 agents toutes catégories confondues, faisant passer le nombre de médecins de 300 à 1156 médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes, avec un ratio pour les autres corps en conformité avec les normes de l’OMS ; le rehaussement du niveau de rémunération de plus de 6000 contractuels ; la transformation de 381 cases de santé en CSI ; la réhabilitation de 91 CSI et 31 hôpitaux de districts ; la construction de 30 salles de laboratoire pour CSI et 20 maternités ; la construction des hôpitaux de Référence de Niamey et de  Maradi, de l’hôpital de l’Amitié Turquie-Niger et enfin la fourniture et l’installation des équipements médicaux de pointe à toutes ces formations sanitaires publiques.

Le ministre de la Santé Publique par Intérim, a précisé que le Centre national de lutte contre le cancer a été créé le 08 Août 2011 avec l’appui technique et financier de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). «Ce centre dispose d’un personnel spécialisé formé par l’AIEA. Un renforcement de capacité est en cours avec l’appui de la BAD. Il concerne 3 médecins en radiothérapie, 3 physiciens médicaux et 4 techniciens en radiothérapie. Pour le fonctionnement du centre, une subvention de plus de 2 milliards 300 millions de Francs CFA a été allouée de 2015 à 2020», a-t-il rappelé.

Par ailleurs, le ministre de la Santé Publique par Intérim a salué la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou marraine de la lutte contre le cancer pour son engagement et son plaidoyer en faveur de la lutte contre les maladies non transmissibles et en particulier le cancer. «D’ailleurs avec son leadership, elle a obtenu et mobilisé le financement d’un centre de vie au sein de ce centre pour permettre aux patients venus de l’intérieur ou de l’extérieur d’être logés sans difficultés», s’est réjoui M. Ahmed Boto.

Le ministre de la Santé Publique par Intérim a expliqué que le CNLC est une des réalisations les plus structurantes parmi tant d’autres et dans divers domaines que SEM Issoufou Mahamadou a eu à faire au cours de ses deux mandats. «Son engagement et sa détermination en faveur du développement de son pays, de la démocratie, de l’intégration africaine, de la paix et de la lutte contre le terrorisme lui ont valu la reconnaissance de ses pairs et de certaines institutions qui lui ont décerné plusieurs titres et distinctions», a conclu le ministre Ahmed Boto.

 Yacine Hassane

29 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, a procédé, hier 18 décembre 2022, à l’inauguration du Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Niamey, en présence de son homologue Bissau-Guinéen et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, SE. Umaro Sissoco Embaló. Cet ouvrage, d’une importance technologique et stratégique a coûté à l’ASECNA près de 4 milliards FCFA. Il a été érigé et rendu fonctionnel pour contribuer à l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers. Des allocutions, une projection de documentaire sur l’ASECNA, une coupure du ruban et des animations culturelles étaient au menu de la cérémonie.

Dans son intervention peu avant la coupure du ruban inaugural, le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma, a indiqué que la présente cérémonie témoigne du rôle éminemment important que joue l’ASECNA, l’outil commun dans la modernisation des infrastructures et équipements pour la gestion de la navigation aérienne dans l’espace commun. «Le Comité des Ministres de l’Agence a dans sa déclaration de politique lors de sa 64ème en sa session extraordinaire du 12 décembre 2019 à Dakar, a donné des directives afin que l’ASECNA demeure un prestataire de services de navigation aérienne performant et sûr dans un contexte attendu de croissance du trafic», a rappelé le ministre des Transmports. «L’ASECNA reste le pionnier mondial de la gestion coopérative des espaces aériens  et devient le leader africain des nouvelles technologies d’assistance à la navigation aérienne par satellite», s’est-il réjouit.

D’après le ministre des Transports, le nouveau CRNA contribuera à améliorer les conditions de travails, ainsi que le rendement des différents opérateurs du transport aérien. «Le centre que nous inaugurons aujourd’hui, couvre une partie des espaces du Niger, du Mali, du Burkina, du Bénin et contribuera à améliorer considérablement la sécurité de la navigation aérienne et à renforcer la gestion coopérative des espaces aériens ainsi que la solidarité entre ses Etats membres» a précisé M. Oumarou Malam Alma. Le ministre des Transports d’ajouter que, conformément au Programme de Renaissance et à la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), le Ministère en charge des Transports, est en train de mener de multiples actions dans le cadre de la stratégie du développement du transport, dont la réhabilitation et la modernisation des infrastructures aéroportuaires sur l’ensemble du territoire national, avec notamment la modernisation de l’aéroport International Diori Hamani de Niamey, la construction et l’aménagement des aéroports de Zinder, Tahoua, Maradi, Diffa et Tillabéri. Ces efforts, a noté le ministre des Transports, ont permis la certification de l’aéroport International Diori Hamani, aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile (OACI), le classant parmi les 12 premiers aéroports certifiés en Afrique et le 2ème en zone CEDEAO.

Pour sa part, le Directeur Général de l’ASECNA, M. Mohamed Moussa, a indiqué que, l’ASECNA a consacré, au cours de 5 dernières années, environ 24 milliards FCFA pour moderniser davantage, les installations techniques de l’aéroport international de Niamey et de l’EAMAC, dont 4 milliards FCFA pour ériger et rendre fonctionnel le CRNA. «Ce centre a un caractère international et joue un rôle multinational permettant la gestion du trafic aérien de la région en termes d’information de vol FIR Niamey, espace confié par l’OACI à l’Etat du Niger», a précisé le DG de l’ASECNA. Notons que cette cérémonie s’est déroulée, en présence du Président de l’Assemblée nationale, des Présidents des Institutions, du Premier ministre, des membres du gouvernement ainsi que de nombreux invités.

Mahamadou Diallo(onep)
Source : http://www.lesahel.org

La société nigérienne d’électricité (NIGELEC) a procédé mercredi dernier, à l’inauguration de son  nouveau poste électrique Niamey Nord.A travers ce nouvel ouvrage, il s’agit pour la Nigelec d’améliorer la qualité,  la disponibilité  et l’accès de l’électricité  au plus grand nombre des nigériens en général et la population de la capitale en particulier. A cette occasion, M. Affouda Leon Biaou, Spécialiste Senior de l’énergie  de la Banque Mondiale a été décoré au grade de chevalier dans l’ordre de mérite du Niger par le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou.

Lors de cette cérémonie, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des énergies renouvelables, M. Ibrahim Yacoubou, a indiqué que l’objectif de cette double activité est d’abord de  rendre un hommage à M. Affouda Leon Biaou pour  service rendu dans le  renforcement de  capacité de la production et de l’accès en énergie en milieu rural et urbain et ensuite, l’inauguration du nouveau poste électrique Niamey Nord. « À travers ce poste, il s’agit de faire en sorte que nous  améliorions la qualité et la disponibilité du service et que nous permettions à des nouveaux usagers de s’accorder  et cela correspond à l’objectif que nous poursuivions d’améliorer l’accès du plus grand nombre de nigériens à l’électricité », a-t-il expliqué.

Selon M. Ibrahim Yacoubou, la banque mondiale est un  partenaire le plus important du Niger. « Nous avons voulu décorer et rendre hommage à M. Leon Biaou qui a été le spécialiste Senior de l’énergie pour la banque mondiale et qui a travaillé pendant près de 5 ans aux cotés des institutions et du gouvernement pour améliorer ou atteindre les objectif en matière d’énergie. La qualité du partenariat que nous avons eu avec M. Leon Biaou  et à travers lui avec la Banque, nous a amené à demander au Président de la République de lui décerner une décoration », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Ibrahim Yacoubou  a ajouté que la Banque mondiale met le plus grand montant de ces ressources de développement au  secteur de l’énergie et parce qu’elle met beaucoup de moyens.  « Nous nous efforçons de faire en sorte que nous produisions les résultats à la hauteur de ces investissements là et à la hauteur des attentes des nigériens par rapport à l’accès.   Je sais que les nigériens ont beaucoup d’attente, ils sont même souvent stressés par rapport aux difficultés que nous avons mais nous progressons chaque jour, nous mettons chaque jour plus de moyens pour que l’électricité soit disponible, permanente et accessible au plus grand nombre », a-t-il rassuré.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des énergies renouvelables a salué le travail abattu  par les agents du ministère, les sociétés comme la Nigelec, l’ANPER, Onersol  au niveau du secteur de l’énergie. « Nous avons beaucoup progressé mais nous savons qu’il nous reste encore à faire. Mais nous, nous avons l’engagement, le soutien du gouvernement et des partenaires pour avancer,  nous allons continuer à demander le soutien et la compréhension des nigériens et je sais que les progrès vont être importants dans les mois, les années à venir et nous sommes dans une bonne voie avec le soutien des partenaires », a-t-il affirmé.

Pour sa part, la Représentante résidente par intérim de la Banque mondiale, Mme Aissata Dicko, a au nom du Groupe de la Banque mondiale, remercié le gouvernement du Niger pour cette marque de reconnaissance et de gratitude à l’endroit de la Banque mondiale et de notre collègue pour cette décoration qui symbolise toute la satisfaction des autorités nigériennes pour la mission accomplie par Mr Affouda au Niger.

Ensuite, Mme Aissata Dicko a ajouté que  l’inauguration du nouveau poste électrique fait partie d’un paquet  d’investissements sous le projet NELACEP  de la Banque Mondiale. «  le projet NELACEP, d’un montant de 135 millions de dollars américains, soit près de 84 milliards de francs CFA, permettra de construire des infrastructures de distribution pour connecter plus de 130 000 nouveaux branchements, ainsi que le développement d’infrastructures de transport en amont pour améliorer la desserte des abonnés », a-t-elle expliqué.

La Représentante résidente par intérim de la Banque mondiale s’est réjouie de  l’aboutissement de ces importants investissements au poste de Niamey Nord, ce qui conduira sans aucun doute à une amélioration significative du service fourni aux abonnés de la NIGELEC et au renforcement du système électrique. « Le financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet NELACEP a permis de doubler la capacité installée du poste, qui passe de 30 MVA à 60 MVA.Cela a également permis de renforcer le poste, actuellement exploité à 66kV, par une structure de 132 kV qui permet de l’intégrer facilement au futur système électrique de la zone du fleuve », a-t-elle dit.

 Afin de mieux servir les abonnés de la NIGELEC, selon Mme Aissata Dicko,  le projet NELACEP prévoit également le renforcement de l’ensemble du système électrique Haute Tension de Niamey à travers le passage de la boucle, actuellement exploitée en 66 kV, à 132 kV, le renforcement des postes de Niamey 2, Goudel, Rive droite et Gorou Banda ainsi que la création d’un nouveau poste à Bangoula et d’un nouveau poste de répartition au quartier SONI.« Les travaux sont déjà en cours ou en cours de lancement. D’autres travaux de renforcement des postes sources sont aussi en cours à l’intérieur du pays notamment à Agadez, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Maradi dans le cadre du même projet NELACEP », a-t-elle souligné.

De son coté, le récipiendaire de la décoration, le spécialiste senior de l’énergie  de la Banque Mondiale, M. Affouda Leon Biaou a exprimé sa reconnaissance à l’endroit de l’Etat du Niger pour cette marque de distinction.  « C’est un grand honneur. Et c’est avec une grande émotion que j’accepte au nom de la Banque mondiale cette distinction. Je voudrais vous demander humblement d’être le porte parole de la Banque Mondiale pour dire un grand merci et toute notre reconnaissance à SE. Mohamed Bazoum, Président de la République », a-t-il dit.

Par Yacine Hassane(onep)

Le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar  a procédé hier matin, à l’inauguration du siège du secrétariat régional de l’Autorité  de Régulation de la Commande Publique (ARCOP). Financé sur fonds propres, le bâtiment  est la concrétisation de l’ambition de l’ARCOP, qui vise à doter les antennes régionales d’installations modernes et définitives depuis leur création en 2019 afin de les rendre pleinement opérationnelles.

Dans ses propos liminaires lors de l’inauguration du bâtiment, le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar a tout d’abord adressé ses chaleureuses félicitations à l’ARCOP pour son constant engagement au service de la bonne gouvernance dans la gestion de la commande publique. « Votre engagement pour promouvoir les bonnes pratiques ainsi que l’importance de votre contribution à la gestion des ressources publiques méritent notre reconnaissance et nos encouragements », a-t-il soutenu. Pour lui, ce bâtiment digne du rang d’une institution comme l’ARCOP est un symbole pour la Région de Maradi et cette imposante bâtisse traduit la volonté de l’ARCOP d’accompagner l’ensemble des acteurs de la commande publique. Le Gouverneur de la région de Maradi estime que la réalisation de ce nouveau siège facilitera l’accès aux usagers et permettra sans doute d’améliorer la qualité des services rendus. Il a enfin félicité l’ensemble des acteurs qui ont œuvré pour la concrétisation  de ce chantier et rappelé que le respect du principe régissant la commande publique demeure un pilier essentiel pour la bonne gestion des ressources publiques.

Selon le Directeur Général de l’ARCOP, Dr Issoufou ADAMOU, ce bâtiment qui comprend un bloc administratif constitué d’un ensemble de cinq pièces, un bloc logement destiné au responsable de l’antenne et des annexes, a coûté deux cent six millions quatre cent quatorze mille huit cent dix sept (206.414.817) Franc CFA TTC, pour un délai d’exécution de sept (7) mois. Pour lui, les directions régionales de l’ARCOP ont pour vocation principale de servir d’intermédiaire avec l’ensemble des acteurs de la commande publique au niveau régional. Il reconnait que le Niger est vaste et face aux subtilités procédurales en ce qui concerne la gestion de la commande publique, les sollicitations en matière de formation, de conseil et d’assistance sont permanentes. « C’est à cette préoccupation qu’il faut être encore plus proches des acteurs centraux, déconcentrés et décentralisés que l’ARCOP cherche à répondre à travers la création de ces antennes régionales », a-t-il ajouté. Outre la proximité avec les acteurs qu’offrent ces antennes, poursuit-il,  le nouveau cadre de travail a inauguré permettra à l’ARCOP d’améliorer davantage ses prestations de service vis-à-vis de tous les usagers de la région.

La Présidente du Conseil National de Régulation de la Commande publique, Mme Souleymane Gambo, pour sa part, a présenté son institution. « Forte de son expérience en matière de régulation des marchés publics, l’ARMP qui est devenue ARCOP en décembre 2022, se tourne vers l’avenir avec beaucoup de confiance, en confortant ses relations avec les acteurs de la commande publique à tous les niveaux », a-t-elle dit. Pour elle, la construction des antennes régionales procède de l’approche consistant à faire du domaine de la commande publique un vecteur clé de développement. Mme Souleymane Gambo a affirmé que pour la conduite de  ses activités, l’ARCOP s’appuie sur trois principaux organes. Il s’agit du Conseil National de Régulation de la Commande Publique, qui est un organe d’orientation et de délibération de l’ARCOP. Il définit et oriente sa politique générale et évalue sa gestion. Le second organe est le Comité de Règlement des Différends, qui est un organe non juridictionnel chargé de statuer sur les recours et la Direction Générale, chargée de mettre en œuvre la politique générale de régulation de l’ARCOP et d’exécuter les délibérations du Conseil de Régulation , entre autres. « L’ARCOP détient des pouvoirs de contrôle et de sanction qui s’exercent soit d’office, soit à la demande de l’Etat, d’une organisation professionnelle de la commande publique ou de toute autre personne physique ou morale ayant intérêt à agir. Elle a enfin indiqué que la règlementation sur les marchés publics au Niger est conforme aux standards internationaux grâce aux différentes réformes  réalisées et le Niger est devenu une référence en termes de transposition des textes communautaires de l’UEMOA.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

Source : http://www.lesahel.org

 

Asecna Niger SiegeLa famille de l' aviation civile a un nouveau local. Un bâtiment d' une architecture moderne de type R+2 composé de 24 bureaux, d' une salle de réunion, d' une salle de formation et de douze salles d' eau. Ce sont les compartiments du nouveau siège de la représentation de l' Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne( ASECNA).
L' inauguration du nouveau siège a eu lieu ce matin a Niamey. Les travaux ont coûté environ un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) FCFA. Ce bâtiment contribuera à donner plus de visibilité à l ' agence.
La représentation de l' ASECNA au Niger a été érigée en représentation diplomatique depuis le 2 février 2006 suite à l" accord de siège signé entre le Gouvernement de la République du Niger et l' Agence ASECNA.
Cet accord de siège a été renouvelé le 20 décembre 2017.

Gaika Hamidou

19 juillet 2018
Source : https://nigerdiaspora.net

L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a inauguré, le vendredi 24 février dernier à Tahoua, un nouveau bâtiment devant abriter le siège de son secrétariat régional. C’était à travers une cérémonie solennelle qui s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa, de la présidente du Conseil National de Régulation de la commande publique, Mme Souleymane Gambo, du Directeur Général de l’ARCOP, des autorités administratives et coutumières de Tahoua, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité, ceux des services techniques régionaux, des operateurs économiques, ainsi que des acteurs de la société civile.

Financé sur fonds propres, ce bâtiment est la concrétisation de l’ambition de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique –ARCOP- (ancienne Autorité de Régulation des Marchés Publics ARMP). Selon le Directeur Général de l’agence, cette ambition consiste à doter les antennes régionales d’installations modernes et définitives depuis leur création en 2019 afin de les rendre pleinement opérationnelles. Cconstruit sur un terrain de 2.500m2, ce nouveau bâtiment comprend un bloc administratif constitué d’un ensemble de cinq (5) pièces, un bloc logement destiné au responsable de l’antenne et des annexes. Le tout, pour un coût TTC de 186.704.672 FCFA.

Ainsi, après Maradi deux jours auparavant, l’antenne de Tahoua ouvre ses portes pour servir de relais aux activités entrant dans le domaine de compétence de l’ARCOP et, donc, de répondre aux sollicitations de l’ensemble des acteurs de la commande publique au niveau régional. «Outre la proximité avec les acteurs, ce nouveau cadre de travail permettra, sans doute, à l’ARCOP d’améliorer davantage ses prestations de service vis-à-vis de tous les usagers la Région», estime le Directeur Général de l’institution, Dr. Issoufou Adamou.

En effet, l’ARCOP entend s’investir pleinement pour la sauvegarde des investissements productifs au profit de l’Etat, pour l’assurance du triptyque délai-qualité-coût aussi bien dans les projets d’investissement que dans les activités ordinaires de fonctionnement des administrations. La tâche consiste aussi à contribuer efficacement à l’amélioration du climat des affaires, à la promotion du secteur privé. L’ARCOP, en se déployant conséquemment en région, opte pour servir véritablement de levier principal de réalisation du Programme d’actions du gouvernement dans le chapitre de l’assainissement des finances publiques. «Notre mission est de garantir l’efficacité et la crédibilité du système de la commande publique par la promotion d’un environnement transparent qui favorise une optimisation de la dépense publique et une meilleure implication du secteur privé. Cette mission stratégique est plus qu’un devoir. L’enjeu est de faire de l’ARCOP, un pôle d’excellence et l’organe expert de l’Etat en matière de gestion de la commande publique», indique le Directeur Général de l’ARCOP.

Pour la bonne gestion des ressources publiques

L’ARCOP est, faut-il le souligner, composée de trois principaux organes. Il s’agit du Conseil National de Régulation de la Commande Publique, qui est un organe d’orientation et de délibération de l’agence. Il définit et oriente sa politique générale et évalue sa gestion. Le second organe est le Comité de Règlement des Différends, qui est un organe non juridictionnel chargé de statuer sur les recours. Et il y’a enfin la Direction Générale, chargée de mettre en œuvre la politique générale de régulation de l’ARCOP et d’exécuter les délibérations du Conseil de Régulation, entre autres. «L’ARCOP détient des pouvoirs de contrôle et de sanction qui s’exercent soit d’office, soit à la demande de l’Etat, d’une organisation professionnelle de la commande publique ou de toute autre personne physique ou morale ayant intérêt à agir», ajoute pour sa part la la présidente du Conseil National de Régulation de la Commande publique, Mme Souleymane Gambo. Elle précise que la règlementation sur les marchés publics au Niger est conforme aux standards internationaux grâce aux différentes réformes réalisées.

Le gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa d’exprimer de vive voix ses chaleureuses félicitations à l’ARCOP, pour son «constant engagement au service de la bonne gouvernance», à travers notamment la régulation de la Commande Publique. «Ce bâtiment moderne, digne du rang d’une Institution comme l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) est un symbole pour la région de Tahoua. Il offre un cadre approprié au personnel pour accomplir sa mission. Disposant des commodités permettant aux agents de travailler et d’accueillir les usagers dans des meilleures conditions, cette imposante bâtisse traduit la volonté du Gouvernement et de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) d’accompagner l’ensemble des acteurs (…), pour la bonne gestion des ressources publiques», a soutenu le gouverneur, peu avant la coupure symbolique du ruban, suivie d’une visite guidée des lieux.

 Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum a procédé, hier mercredi 19 juillet 2023, à l’inauguration officielle d’une nouvelle cimenterie, celle de la China Africa Building Material Nig SA (CMB NIG), la deuxième du genre installée dans la Région de Tahoua, précisément à Tambass (dans la Commune de Badaguichiri). Il s’agit en effet, d’une société privée de droit nigérien créée en 2021 avec une capacité de production de 3.000 tonnes/jour, soit plus d’un million de tonnes par an.  Ce qui amène le Niger à une production annuelle totale de plus de 1.650.000 T/an, en incluant la production de la cimenterie de Malbaza pour des besoins nationaux estimés actuellement 1.200.000 T/an.

Cette nouvelle cimenterie, d’un investissement majeur de 259 milliards de FCFA vient renforcer le tissu industriel du Niger. Elle fonctionne en totale autonomie énergétique avec une centrale électrique d’une capacité de production de 30 MW. La CBM est dotée aussi d’une station de pompage d’eau potable. La société emploie déjà 680 travailleurs.

Selon l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, M. Jiang Feng, la construction de cette cimenterie a rencontré de grandes difficultés au début et les investisseurs chinois ont failli abandonner le projet. Cependant, à ce moment crucial, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum a apporté un soutien et un encouragement considérables, permettant ainsi au projet de surmonter tous les obstacles pour être finalement achevé. « Cela démontre pleinement la perspicacité et la volonté politique du Président de la République, car cette cimenterie aura un impact positif et profond sur les travaux d’infrastructures du Niger. Cette cimenterie représente un pas en avant pour le Niger dans son industrialisation », M. Jiang Feng.

La mise en service de l’usine est une étape importante pour la promotion de l’industrialisation au Niger. Ce faisant, depuis le lancement de la production au mois de mai, « Mango Ciment, la marque de fabrique de la CBM, a gagné l’appréciation du marché nigérien grâce à la bonne qualité, l’approvisionnement stable et un prix raisonnable », selon les responsables de la cimenterie qui disent détenir déjà près de 50% de marché du ciment au Niger. « Au cours de la construction du projet, nous avons bénéficié du soutien du gouvernement nigérien sous la direction de son excellence le Président de République, de l’aide précieuse de l’ambassade de Chine au Niger, et de l’assistance complète de la région de Tahoua, de la commune de Badaguichiri. Nous avons pu réaliser le projet et produire à la date promise grâce à la confiance mutuelle et à l’effort de tout le monde », a dit le PDG de la société, M. Zhang Zong Fen dans son discours à la cérémonie d’inauguration.

La Région de Tahoua, note-t-on, recèle d’importantes matières premières nécessaires pour la production du ciment. Il s’agit principalement du calcaire et du gypse dont les réserves prouvées militent en faveur de la multiplication des initiatives de création et d’exploitation d’entreprises de production de ciments, tant pour la satisfaction des besoins nationaux et que pour l’exportation. L’usine installée repose sur ce potentiel et «est une des plus grandes réalisations industrielles dans l’histoire de notre pays», a déclaré la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza. Cette cimenterie, précise-t-elle, est une première réponse à l’engagement de doter chacune des régions de notre pays d’une entreprise industrielle, engagement connu sous le vocable « Une région, une industrie » que le Chef de l’Etat a pris devant le peuple nigérien dans le cadre de son programme politique, celui de la Renaissance acte III.

« D’autres réalisations suivront dans les mois et années à venir, car en tant que Champion de l’UA pour l’industrialisation de l’Afrique, le Président Bazoum a décidé de donner l’exemple en engageant le Niger définitivement dans le processus de son industrialisation », a conclu Mme Gourouza Salamatou Magagi.

Ismaël Chékaré, ONEP Tahoua

Source : https://www.lesahel.org

 

Le Président de la République, Chef de l’État, SE Issoufou Mahamadou, a procédé, hier matin à Niamey, à l’inauguration officielle du campus des filles Roi Abdullah, de l’université Islamique du Niger. C’est un projet qui vise à renforcer le rôle des femmes dans le développement socioéconomique, le respect des valeurs islamiques et à soutenir l’utilisation de la langue arabe au sein des communautés de l’Afrique subsaharienne. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’un parterre d’officiels dont le président groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, grand partenaire de ce projet.

Le campus ainsi inauguré est construit sur une superficie de 11 ha pour un coût d’environ 35 milliards de francs F CFA. Il est constitué de 31 bâtiments dont 1 bloc administratif et 5 facultés pouvant accueillir 2.500 étudiantes, 5 blocs de dortoirs d’une capacité d’accueil de 1.258 places. «Ce nouveau campus vient élargir la liste des réalisations faites au profit de l’enseignement supérieur sous l’impulsion du Président de la République», s’est réjoui le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour le ministre Sarkin Rafi Souley c’est aussi une œuvre importante qui est désormais entrée dans le répertoire architectural de la ville de Niamey et qui cadre parfaitement avec le programme de modernisation des villes du Chef de l’État. «C’est également la énième preuve de l’engagement du Président de la République en faveur de la scolarisation de la jeune fille, un volet qui occupe une place de choix dans le programme de Renaissance», a ajouté Sarkin Rafi Souley.

Quant au président du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, il a souligné que la réalisation de cet édifice était la volonté du Roi, feu Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud et s’inscrit dans le cadre de plusieurs projets  humanitaires de développement que le Roi a instruit d’exécuter en guise de contribution à la lutte contre la pauvreté, à l’amélioration du niveau de vie et au développement communautaire durable. Aussi, a-t-il poursuivi, le projet s’inscrit dans le cadre des efforts du Royaume d’Arabie Saoudite à aider les pays membres de la communauté musulmane.

Peu avant la coupure du ruban et le dévoilement de la plaque inaugurale, le Président de la République a décerné des distinctions en guise de reconnaissance de la République aux partenaires qui ont contribué à la réalisation d’un tel projet et aussi pour les actions multiples visant à accompagner le développement socioéconomique du Niger. C’est ainsi que, le Chef de l’État a élevé le Roi, feu Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud, à la dignité de Grand-croix dans l’ordre national du Niger, à titre posthume. Le président du Groupe de la Banque Islamique de Développement, Dr Bandar Hajjar a aussi été élevé à la dignité de Grand-croix dans l’ordre national du Niger. L’ancien président de la BID, Dr Ahmed Mohamed Ali et le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), Dr Youssef Bin Ahmed Al-Othaimeen sont élevés par le Chef de l’État à la dignité de Grand-officier dans l’ordre national du Niger. Enfin, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Niger, M. Turki Bin Naji Bin Ali  est fait commandeur dans l’ordre de mérite du Niger.

À l’issue de cette inauguration, le Chef de l’État a livré un point de presse dans lequel, il s’est d’abord réjoui d’avoir présidé cette cérémonie d’inauguration de du campus des jeunes filles. Il a aussi réitéré ses remerciements à l’endroit des partenaires. «Je voudrai remercier les partenaires, la Banque Islamique de Développement, l’Organisation de la Coopération Islamique, la Fondation du Roi Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud et d’autres partenaires  qui ont rendu possible la réalisation d’un tel investissement qui a couté environ 35 milliards de Francs CFA», a dit le Président Issoufou. Pour le Chef de l’État, ce projet contribue à la réalisation des  objectifs du programme de Renaissance relatif à l’éducation. «Nous avons beaucoup investi dans ce secteur à tous les niveaux. Du niveau préscolaire jusqu’au niveau supérieur. En plus de cette université que nous venons d’inaugurer, nous avions eu à créer 4 autres universités pendant les deux mandats. Il s’agit de des universités de Tillabéri, de Dosso, d’Agadez, et de Diffa», a déclaré le Chef de l’Etat.

Pour le Président Issoufou, l’inauguration de cette nouvelle infrastructure est une forte contribution au développement du système éducatif et en particulier au développement de l’enseignement supérieur, surtout en ce qui concerne la scolarisation de la jeune fille. Il a souligné que la jeune fille occupe une place particulière dans ses efforts de développement du capital humain. «Et justement cette université est essentiellement consacrée aux jeunes filles, ce qui va dans le sens de la réalisation d’un autre objectif, qui est un objectif central pour l’avenir du Niger, l’objectif relatif à la transition démographique du Niger», a-t-il ajouté. Le Président Issoufou estime que, pour réaliser cette transition démographique, il faut maintenir les jeunes filles à l’école le plus longtemps possible, au moins jusqu’à l’âge de 16 ans en vue de mettre fin aux mariages et grossesses précoces qui alimentent la croissance démographique exponentielle qu’on note dans le pays.

«Cela est extrêmement important, il faut attacher à la question de la maitrise de la croissance démographique, la même importance que la croissance économique. C’est pour cela qu’il ne faut jamais perdre de vue ces 2 objectifs : croissance démographique et économique. Ce sont les deux, ensemble qui permettront au Niger de réduire la pauvreté et Niger d’avoir une forte classe moyenne qui va encore soutenir  la croissance de l’économie, la stabilité économique et politique du pays», a conclu le Chef de l’État.

La cérémonie d’inauguration de ce campus s’est déroulée en présence du Premier ministre chef du Gouvernement, M. Brigi Rafini, du Président de l’Assemblée Nationale, M. Seyni Oumarou. L’on notait également la présence, des représentants du corps diplomatique, des organisations internationales accrédités au Niger, des universitaires et de plusieurs invités.

Oumar Issoufou

30 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En visite de travail dans la région de Tahoua, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum a procédé, ce mercredi après-midi, à l’inauguration officielle de la route Yaya-Dangona, longue de 67 km. Cette inauguration traduit l’engagement des plus hautes autorités à travers le Programme de Renaissance acte III, de doter le pays d’infrastructures pour son développement économique et social.

La route a une chaussée revêtue en bicouche de 7m de largeur avec 1,5 m d’accotement de chaque côté, soit une plateforme de 10m. Sur le plan environnemental et social, de nombreux travaux connexes ont été réalisés dont le fonçage de quatre (04) forages hydrauliques à Baizo, Alléla, Gumbin Kano et Dagogé ; la plantation et protection de 1.595 arbres au niveau des villages traversés ; la construction de 3.488 ml de mur de clôture réalisés et deux (02) salles de classe. Selon le ministre de l’Equipement, M. Moctar Gado Sabo, le coût global de ce projet s’élève à35.682.132.349 de FCFA (TTC), entièrement financé sur le budget national.

Les travaux ont été exécutés par l’Entreprise Générale de Bâtiments et Travaux Publics (EGBTP) sur un délai contractuel de 30 mois, et le suivi et  contrôle des travaux assurés par le Bureau TECHNI CONSULT. A cette occasion, le ministre a félicité les différents acteurs du chantier (cadres de l’administration, de l’entreprise et de la mission du contrôle) pour avoir respecté rigoureusement les normes techniques. « Cette route va sans nul doute contribuer efficacement au renforcement des échanges commerciaux entre les populations de la région de Tahoua, les principales localités desservies Gusaou, Baizo, Doundayé, Alléla, Bazazaga, Mallamaoua, Gumbin Kano, Dagogé, Guéza et Dangona », a estimé le ministre Moctar Gado Sabo. L’aménagement de cette route permettra également d’assurer l’écoulement de la production agricole de la zone vers l’intérieur du pays.

Ce chantier qui a traversé des champs et agglomérations, a eu sans doute, des impacts divers sur les populations riveraines. Le ministre de l’Equipement a tenu à rassurer que le processus d’indemnisation des biens impactés suit son cours conformément aux textes en vigueur.

M. Moctar Gado Sabo de rappeler qu’au niveau de la région de Tahoua, plusieurs infrastructures ont été réalisées et beaucoup d’autres sont en cours et ou en préparation. Il a cité entre autres les routes Tahoua – Tabalak (50 km), Tébaram – N’karkadan (40km) et plusieurs centaines de kilomètres de routes en terre (Kolloma–Toro ; Tahoua – Taza, la route Egawan –Tassara, Egawan –Tchintabaraden etc.). Aussi des travaux phares tels que la réhabilitation de la RTA, section Tabalak – Abalak (85 km) ; l’aménagement et le bitumage de la route nationale N°30 RTA PK71 – KAO – Tchintabraden (82 km), se poursuivent. Et démarreront dans les prochains jours, les projets tant attendus de la réhabilitation de la route Abalak-Tamaya (70km) et la réhabilitation de la route Tsernaoua-Tahoua (115km).

Ismaël Chékaré, ONEP Tahoua

Source : https://www.lesahel.org

 

Incarcération des personnes condamnées pour trafic de bébés au Niger Une vingtaine de personnes, dont l'une des épouses de Hama Amadou, condamnées en mars à un an de prison pour un trafic de bébés, ont commencé à être incarcérées dans des prisons du pays.
"Il y a effectivement un début d'exécution de l'emprisonnement des personnes condamnées dans ce trafic", a déclaré le service du procureur de la république à Niamey. "Les femmes seront incarcérées à Kollo et les hommes à Say".
Kollo et Say sont deux villes situées au sud de la capitale, Niamey.
"Mme Hadiza Hama Amadou a été emprisonnée dans la ville de Kollo. Abdou Labo (ex-ministre de l'Agriculture) a été conduit à la prison de Say", a annoncé la télévision privée Labari.
"Toutes les personnes condamnées dans l'affaire ont été convoquées mercredi à la gendarmerie qui va leur notifier leur décision d'incarcération", a relevé Ténéré, une autre télévision privée.
Le 13 mars, la Cour d'appel de Niamey avait condamné à un an de prison ferme la quasi-totalité des personnes impliquées dans l'affaire mais les avait laissées en liberté. Hama Amadou, arrivé deuxième de la présidentielle de 2016 et qui vit en exil à l'étranger, donc absent au procès, a également écopé d'un an ferme.
Un seul des prévenus, considéré comme "le cerveau" du trafic a été condamné à 5 ans ferme et écroué le même jour.

Les élections générales de fin de mandat se précisent davantage. Dans cinq jours, précisément le 13 décembre 2020, doivent avoir lieu les élections municipales et régionales. Mais, c’est l’incertitude totale. Alors que la campagne électorale est ouverte depuis le 2 décembre, la commission électorale n’a pas mis à la disposition des partis politiques, groupements de partis et candidats indépendants, les spécimens de bulletins avec lesquels ils battent campagne. C’est la première fois que cela arrive. La Ceni est manifestement prise à la gorge avec cette date du 13 qui lui a été imposée par le Président Issoufou Mahamadou. Par faute de mise à disposition des logos et autres caractéristiques nécessaires pour l’impression des bulletins, les imprimeurs retenus n’ont pu commencer le travail que le vendredi 4 décembre. Il leur est demandé de finir la production des bulletins dans un délai de six jours. Un engagement qui ne pourrait être tenu du fait du volume et de la complexité de la tâche, note un imprimeur de la place. Selon des sources crédibles, certains imprimeurs auraient carrément décliné l’offre qu’ils disent ne pas être en mesure d’honorer dans un délai aussi comprimé. Quoi qu’il en soit, même avec le délai de six jours, on se trouverait à l’avantveille de la date du scrutin. Le 10 décembre, serait-il possible pour la Ceni de mettre en place les bulletins dans les 25 798 en deux jours ? Le Niger fait tout de même 1 267 000 km2.

La Ceni qui n’a pas mesuré l’ampleur et la complexité du travail à faire dans la production des bulletins

Outre cette incertitude sur les préparatifs techniques des élections locales, eu égard au retard immense de la Ceni qui n’a pas, selon une source, mesuré l’ampleur et la complexité du travail à faire, précisément en ce qui concerne la production des bulletins de vote, c’est l’expectative totale du côté de la classe politique nigérienne. Un semblant de clarté entoure la tenue des élections. E fait, tout le monde s’interroge sur la tournure que risque de prendre ce processus électoral insolite à plus d’un titre. Issoufou, Salou, Hama et Bazoum ont-ils dit leurs derniers mots ? Rien n’est moins sûr. On ignore pourquoi, mais les Nigériens s’attendent à un retournement de situation brusque. La note de mission de la Cedeao est assez illustrative de ce climat politique particulièrement tendu. La méfiance est toujours de rigueur, note-t-elle, ce qui est forcément préjudiciable à la tenu d’élections apaisées. Mais ? la Cedeao est a mauvaise presse auprès des Nigériens. Au lieu de s’investir depuis longtemps à conjurer ce mauvais d’élections contestées, source d’une crise qui pourrait coûter cher au Niger, la Cedeao a attendu le tournant décisif pour venir en appeler les parties au calme et à la retenue. Autrement dit, elle demande à l’opposition d’aller gentiment se faire guillotiner sans broncher.

Au regard du conflit qui pourrait naître entre le Président Issoufou, Bazoum et Djibo Salou, il n’y a pas mieux que d’attendre l’épilogue d’une perspective politique qui se présente de plus en plus avec beaucoup de certitude.

Il règne sur le Niger un climat politique délétère et tout le monde s’en inquiète. Les Nigériens ont l’impression qu’on leur enlève, à la fois leur souveraineté à choisir leurs dirigeants à travers des élections transparentes, et leur liberté à contester toute manipulation visant à leur imposant des gouvernants. Hama Amadou, le chef de file de l’opposition est éliminé de la course à l’élection présidentielle, mais son parti reste sans doute le plus fort de l’échiquier politique national. Il n’a, donc, pas dit son dernier mot. Il peut, dans le pire des cas, être le faiseur de roi, exactement comme en 2011. En plus, son parti devrait en principe progresser aux législatives pour gagner plus de sièges qu’en 2016. Il est par conséquent incontournable. En outre, au regard du conflit qui pourrait naître entre le Président Issoufou, Bazoum et Djibo Salou, il n’y a pas mieux que d’attendre l’épilogue d’une perspective politique qui se présente de plus en plus avec beaucoup de certitude. Hama Amadou est, donc, plus que jamais debout, dans une posture presque convoitée par beaucoup d’autres leaders politiques.

Issoufou Mahamadou pourrait-il, en fin de compte, détruire Bazoum pour favoriser une convergence d’intérêts autour de Salou entre le Pjp Doubara et le Pnds, sans candidat ?

Chef de la junte militaire qui a fait tomber feu Mamadou Tanja en 2010, Djibo Salou a déposé la vareuse militaire pour s’engager en politique. Il a créé pour cela un parti politique, le Pjp Doubara au titre duquel il est, aujourd’hui, candidat à l’élection présidentielle. Selon une révélation faite par Hama Amadou, l’intéressé est lié à Issoufou Mahamadou par un deal. Ce dernier devrait lui retourner l’ascenseur en fin de second et dernier mandat. Est-ce ce deal qui a motivé Djibo Salou à quitter l’armée pour devenir un chef de parti politique ? On attend de voir. Pour le moment, l’intéressé ne fait pas partie des foudres de guerre de la scène politique. Et on s’interroge sur ce qui semble faire son assurance. Il bat campagne mais il n’y a que ses proches qui lui voient la moindre chance de réaliser son rêve de reconquérir le fauteuil présidentiel par les urnes. Une vraie chimère, Bazoum étant là d’abord pour lui enlever tout espoir. Malgré tout, des observateurs estiment que Salou n’a pas encore dit son dernier mot. Issoufou Mahamadou pourrait-il, en fin de compte, détruire Bazoum pour favoriser une convergence d’intérêts autour de Salou entre le Pjp Doubara et le Pnds, sans candidat ? Les Nigériens attendent, là aussi, de voir la fin du feuilleton avant d’avoir une opinion définitive.

Bazoum est sur des braises ardentes

Bazoum, lui, a officiellement les faveurs du pouvoir. Président et candidat du Pnds Tarayya, il a été adoubé par le Président Issoufou qui l’a imposé aux instances de son parti. Il est présenté par une certaine presse internationale comme étant le favori de cette course présidentielle. Mais il a été récemment rattrapé par une affaire de faux documents d’état-civil, des candidats aux législatives l’ayant attaqué en justice pour faux et usage de faux portant sur son acte de naissance et son certificat de nationalité. Et du jour au lendemain, celui qui est perçu comme le prétendant le plus sérieux est devenu un homme sur la tête duquel il y a une épée de Damoclès. Il continue de battre campagne – hier encore, il était à Maradi – mais il vit, selon des sources crédibles, un drame intérieur. Il est habité par l’anxiété et la peur d’être, malgré tout, recalé pour ses pièces d’état-civil. Une autre plainte est en cours d’examen devant la Cour constitutionnelle et le verdict est attendu, en principe, aujourd’hui. C’est dire que Bazoum est sur des braises ardentes. S’il passe, à nouveau, cet écueil important, Bazoum va malgré tout concentrer sur sa personne la rancoeur d’une très grande partie de la population nigérienne, persuadée que l’intéressé jouit d’une complicité malsaine au sommet de l’État. Bazoum n’est pas encore, par conséquent, hors de course.

Les Nigériens ont l’impression qu’il veut rouler tout le monde dans la farine.

Quant à Issoufou Mahamadou, les Nigériens ont l’impression qu’il veut rouler tout le monde dans la farine. C’est tout de même bizarre qu’il n’est pas parvenu à convaincre ses compatriotes qu’il s’en irait au soir du 2 avril 2021 en passant le témoin à un autre démocratiquement élu. D’abord, le processus électoral est bancal et n’offre pas les assurances d’élections démocratiques. Ensuite, les Nigériens doutent profondément de la volonté d’Issoufou de quitter le pouvoir comme il l’a annoncé si souvent. Ce doute, qui a toujours existé, s’est amplifié davantage ces derniers temps et son refus de parrainer le dialogue national comme souhaité par l’opposition n’est pas étrangère à cette persistance du doute qui entoure les propos du Président Issoufou. Et plus les échéances approchent, plus ce doute grossit, nourri régulièrement par des rumeurs malsaines colportées de bouche à oreille.

Pour le moment, Bazoum est toujours dans la course et il est le candidat désigné par Issoufou Mahamadou. Le Niger, assurément, fait face à une équation à plusieurs inconnues. Et personne ne sait de quoi demain sera fait.

Doudou Amadou

Après une formation militaire bien accomplie, les 53 jeunes nigériens admis au concours d’entrée à la Douane attendent toujours leur intégration dans le corps. Malgré les décisions de justice qui ordonnent à l’Etat du Niger de prendre les mesures nécessaires pour leur incorporation dans le corps . En clair, mettre les 53 jeunes officiers dans leurs droits. Mais les décisions du Conseil d’Etat semblent tombées dans l’oreille de sourd. Car, apparemment, le ministère des Finances et la Direction générale des Douanes se seraient lancés dans une logique de résistance face à des décisions de justice. Une sorte de rébellion contre l’autorité de la chose jugée. Une situation qui est en train de faire du Niger un Etat voyou. Un Etat dans lequel des autorités refusent d’obtempérer aux décisions de justice. Cela, malgré l’instruction donnée par le Président de la République de les faire appliquer. Au surplus, Le ministère de finances, la direction générale de Douane et le syndicat national des agents de douane semblent être dans une complicité contre les 53 jeunes officiers et leurs décisions de justice.

Se moquent-ils de l’autorité du Chef de l’Etat ?

En tout cas, c’est l’impression qu’ils donnent dans la résolution de ce problème qui n’a fait que trop durer. Leur refus d’exécuter les décisions rendues par le Conseil d’Etat semble mettre en relief la faiblesse de la justice dans le dossier. Vivement que le magistrat suprême puisse taper du poing sur la table pour faire respecter les décisions de justice. En tout état de cause, sans la force de la loi, c’est le règne du désordre.

A.S

A l’approche du deuxième anniversaire de la prestation de serment du Président Bazoum, les rumeurs vont bon train sur un éventuel remplacement du Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. En plus de manque de résultats probants en deux ans, le Chef du Gouvernement serait beaucoup fatigué. Ces jours-ci, d’après certaines sources, il serait à Paris pour se reposer un peu. Que l’on se comprenne bien, l’on ne blâmera personne pour un problème de repos, car c’est un fait naturel et chacun a le droit d’aller se reposer où il le voudra et quand il le pourra ! S’il était avéré que le PM actuel est dans l’incapacité de remplir pleinement ses fonctions, il devrait, alors, rendre le tablier, car en dehors d’une motion de censure, il n’existe, actuellement, aucun mécanisme constitutionnel permettant au PR de démettre le PM. Selon certains observateurs politiques, c’est serait un jeune qui serait le favori sur la liste des candidats pour la région de Tahoua, car ce poste devrait revenir à un ressortissant de ladite région.

Affaire à suivre !

BKN. 

La construction d’infrastructures est l’une des actions phares à laquelle s’est attelé le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de renaissance Acte III. Les infrastructures sont d’autant plus nécessaires pour un pays aussi vaste que le Niger où l’accès à certains services demeure encore contraignant dans certaines zones. Et c’est dans cette optique que le gouvernement met en œuvre un vaste programme d’infrastructures dans les domaines aussi sensibles que la santé, l’hydraulique, les transports, l’énergie et les télécommunications. Le rapport sur la performance de l’action gouvernementale 2022 élaboré par la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) fait ressortir des progrès significatifs dans la continuité avec les programmes de Renaissance Actes I et II.

Ces progrès sont perceptibles aussi bien sur le moyen terme que sur le très court terme. A titre illustratif, le taux de couverture sanitaire est passé de 52,68% en 2020 à 54,47% en 2022. Ce bond s’explique entre autres par la construction de 18 nouveaux Centres de santé intégrés (CSI) et la transformation de 78 cases de santé en CSI.

Dans le domaine de l’hydraulique, des ouvrages ont été construits ou réhabilités pour améliorer l’accès à l’eau potable pour tous. Entre 2020 et 2022, ces réalisations se composent de 187 mini-AEP multi-villages, 175 mini-AEP simples, 464 postes d’eau autonomes, 273 forages équipés de pompe à motricité humaine et 52 puits cimentés villageois. Au total, environ 222.500 ménages ruraux ont eu accès à l’eau grâce aux nouvelles constructions et 30.000 grâce aux réhabilitations. Le taux de couverture géographique et d’accès théorique ont respectivement progressé de 1,1 et 2 points de pourcentage par rapport à 2020.

680,01 km de routes bitumées ont été réalisées dont 375,51km de nouvelles constructions

Dans le domaine des transports, le rapport de la CAPEG relève que 680,01 km de routes bitumées ont été réalisés dont 375,51km construits et 304,5 km réhabilités. A cela il faut ajouter la construction et ou la réhabilitation de 945,335 km de routes rurales ainsi que la réhabilitation de trois (3) aéroports et l’entretien de 453,8 km de routes bitumées et de 173 ouvrages d’assainissement. En conséquence de ces efforts du gouvernement, le volume du fret est passé de 8.354 tonnes en 2020 à 11.889 en 2022, soit un accroissement de 42%.

Les travaux de construction des routes bitumées concernent essentiellement les tronçons Arlit – Assamaka ; Diffa-Nguigmi-Frontière du Tchad ; Mayahi – Tessaoua-Frontière du Nigéria, Yaya – Dangona, Dogondoutchi – Dogon Kiriya – Bagaroua – Tébéram ; Bolbol – Tibiri – Koré Mairoua ; Loga-Dogondoutchi ; Filingué-Tahoua et Malbaza – Dabnou.

Les tronçons Zinder-Tanout, « Dosso-Bella II », « Bella II-Gaya-Frontière du Bénin », « Bella II- Sabon Gari » et «Gaya-Kamba- Frontière du Nigéria » ont été réhabilités et d’ores et déjà réceptionnés. D’autres travaux de réhabilitation se poursuivent notamment sur les axes Tahoua – Arlit et Dogondoutchi – Konni – Tsernaoua. Les tronçons concernés par la réalisation des routes rurales comprennent notamment Bonkoukou-Kourfey ; Egawane-Tchintabaraden ; Egawane-Tassara ; Tahoua-Taza ; Ingal-Tchinta ; Tchintabaraden-Tillia ; Koloma-Toro ; Assarou-Tabotaki-Dan Ala ; et Ingal-Aggogh-Egawane.

303 nouvelles localités électrifiées en 2020

En matière d’énergie, deux (2) centrales thermiques au pétrole brut de capacités respectives de 89 MW et de 22MW ont été réalisés à Niamey et à Zinder. De même, des centrales solaires sont en cours de réalisation à Niamey (30 MW) et à Agadez (19 MW). Dans le cadre du renforcement du réseau de distribution, l’on note la construction de 4.366,85 km de ligne Basse Tension, 825 km de ligne Moyenne Tension et l’installation de 461 postes de distribution. Ces réalisations d’infrastructures de production et de transport ont permis d’augmenter substantiellement la puissance installée, ont permis l’électrification de 303 nouvelles localités et le raccordement à l’électricité de 169.402 nouveaux abonnés au réseau électrique.

Ainsi le cumul des nouvelles localités électrifiées est passé 938 en 2020 ; à 1.059 en 2021 pour atteindre 1.235 en 2022. Le taux d’accès à l’électricité est passé de 14,7% en 2020 à 17,98% en 2021 et à 18,75% en 2022, soit une progression de 4,05 points de pourcentage en 2020 et 2022.

Pour faire la promotion des énergies vertes, 83 plateformes multifonctionnelles ont été installées, 234.300 kits GPL ont été vulgarisés et 311 pompes solaires installées auxquels il faut ajouter la sensibilisation de 30.400 ménages sur l’utilisation du gaz GPL. Ainsi, en vue d’encourager la substitution au bois de chauffe, 73.013,27 tonnes du GPL et 2.176 tonnes du charbon carbonisé ont été vendues sur la période 2020-2022.

Sur le même registre, 20 localités ont été électrifiées par des centrales autonomes solaires, 65 centres de santé intégrés et 6 centres de loisir ont été électrifiées à travers le solaire. En outre, les installations d’éclairage public solaire des villes de Dosso et de Birni N’Konni ont été réhabilitées. Enfin, 303.960 ménages ont bénéficié de la distribution des kits individuels dans le cadre de la pré-électrification des villages.

Dans le domaine des télécommunications et de la poste, le rapport de la CAPEG note une progression significative des indicateurs. Ainsi, le taux de couverture nationale a progressé de 2,8 points de pourcentage pour s’établir à 93,6% en 2022 les menaces sécuritaires sur les installations causant la destruction de 146 sites. De même, le linéaire de fibre optique posé est passé de 3.847 km en 2020 à 4.671 km en 2022 dans le cadre de la mise en place du backbone national. En 2022, environ 824 km de fibre optique et 73 centres numériques ont été installés. De même, 33 points de contacts (centres communautaires) et un centre de stockage des équipements informatiques, de traitement et de distribution des données (Data center) et des nouveaux services postaux ont été créés et la création des villages intelligents se poursuit. Ces avancées ont contribué à l’évolution du taux de pénétration global des TIC qui est passé de 52,9% en 2020 à 58% en 2022. Le taux d’accès à l’internet, il a progressé de 2,78 points de pourcentage pour s’établir à 33% en 2022.

57 bâtiments administratifs ont été construits et/ou réhabilités

Dans le domaine du développement urbain et de l’habitat, plusieurs programmes de construction des logements sociaux ont démarré avec 50 logements au site de Bangoula dans le cadre du Partenariat Public-Privé et 134 autres logements dont les travaux sont à 86% d’exécution. De même, un total de 100.831 parcelles a été produit au niveau des collectivités territoriales sur la période 2021-2022. A cela, il faut ajouter, les travaux de réalisation d’un lotissement de 20 hectares à Bangoula par la SONUCI, la construction des voies latéritiques et l’adduction d’eau potable du lotissement Route Ouallam et l’électrification du lotissement SONUCI Dosso. Aussi, pour renforcer la réserve foncière de l’Etat, des terrains d’une superficie cumulée de 813 ha ont été acquis principalement à Niamey.

Par ailleurs, dans le but de renforcer les capacités de l’Administration publique, 57 bâtiments administratifs ont été construits et/ou réhabilités. Les programmes de modernisation des villes a permis la réalisation et/ou la rénovation d’importantes infrastructures socio-économiques et sportives à Diffa ainsi que la construction du marché central de Tahoua. 30,72 km de voiries urbaines ont été réalisés dans les villes de Niamey, Maradi, Zinder et Diffa et 8.829 ml de réseaux de drainage des eaux de pluies ont été construits, principalement à Niamey.

 Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

L’analyse des actions posées dans le domaine des infrastructures routières révèle que les efforts faits  ont permis d’améliorer sensiblement les indicateurs d’effet du domaine. Ainsi la densité routière est passée de 11,23 km/km2 en 2020 à 11,29 km/km2 en 2021 traduisant une légère progression du réseau. L’indice d’accessibilité rurale est passé de 37,2% en 2020 à 37,5% en 2021. Cela traduit qu’environ 62,5% de la population rurale n’a pas encore accès à une route praticable toute l’année dans un rayon de 2 kilomètres. Les défis sont donc encore grands en matière de désenclavement des zones rurales.

Il faut dire que les réalisations dans le domaine des infrastructures de transports se rapportent aux travaux de construction ou de réhabilitation des routes. Au total, 145,95 km de routes bitumées ont été construits et 122,7 km de routes bitumées réhabilités. De plus, 338,665 km de routes rurales et 73 km de routes en terre moderne ont été construits. Les travaux de construction  des routes bitumées ont concerné notamment les tronçons Loga-Dogondoutchi, Diffa-N’Guigmi-Frontière du Tchad, Gabou-Ayorou, Filingué-Tahoua, Yaya-Dangona et Arlit-Assamaka-Frontière Algérie.

Pour ce qui est des réhabilitations, la route Zinder-Tanout a été achevée et les travaux se poursuivent sur la route Dogondoutchi–Birni N’Konni–Tsernaoua et les tronçons « Dosso-Bella II », « Bella II-Gaya-Frontière du Bénin », « Bella II- Sabon Gari » et « Gaya-Frontière Nigéria-Kamba ». De plus, 20,46 km de voiries urbaines sont réalisés sur la voie d’accès à l’Hôpital Général de Référence de Niamey et dans les villes de Maradi, Zinder et Diffa. La construction de la route en terre moderne concerne l’axe Margou-Falmeye-Gaya.

Dans le secteur de l’éducation, concernant la scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école, en plus des actions de sensibilisation des communautés, un internat a été construit à Kéllé, et un autre à  Moujia (région de Tahoua). D’autres internats sont en cours de réalisation à  Dantchandou (région de Tillaberi) et à Zoumbou (région de Dosso).

Au niveau de l’enseignement supérieur,  les capacités d’accueil ont été renforcées. Il s’agit de la réhabilitation de 2 amphithéâtres de 1.000 places au profit des Facultés des Sciences Juridiques et Politiques et des Sciences de la Santé de l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey. En plus de la réhabilitation de l’Amphithéâtre Bazoum à l’université de Zinder, les universités de Diffa et Tahoua ont bénéficié, chacune de la construction d’un amphithéâtre de 500 places. Le  Chef de l’Etat a d’ailleurs récemment  procédé à l’inauguration d’un amphithéâtre de 1000 places et d’un autre dit «Tentes Marocaines».

Il a aussi inauguré le réseau hotspot de connexion Wi-Fi à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, et a  posé la première pierre pour la construction d’une tente-amphithéâtre d’une capacité de deux mille (2000) places. Il s’agit à travers ces investissements de doter l’UAM d’infrastructures  de qualité pour le développement de l’enseignement supérieur. 

Ces différents investissements à l’université Abdou Moumouni de Niamey s’inscrivent dans le cadre de la concrétisation de l’engagement pris par le Chef de l’Etat à l’occasion de son investiture le 2 avril 2021. Ils traduisent ainsi clairement sa volonté et son ambition de continuer à apporter des réponses concrètes et durables à la modernisation de l’enseignement supérieur. Les infrastructures ainsi inaugurées font partie d’un vaste programme initié par le Chef de l’Etat, qui à terme permettra de doter l’UAM d’un nouveau campus qui sera édifié sur une superficie de 200 hectares.

Les infrastructures qui seront réalisées comprendront notamment deux amphithéâtres de 2000 places, un amphithéâtre de 1000 places, un amphithéâtre de 500 places et deux dortoirs de 600 places chacun. Il y a également la construction d’un restaurant de 500 couverts avec annexes et un Laboratoire équipé qui viendront compléter les dotations de cet ensemble destiné au confort et à la vie sociale des étudiants.

Ces travaux de la première phase s’élèvent à un cout total de 31,8 Milliards de FCFA qui seront exécutés pour une durée de 24 mois. La 2ème phase du programme concernera les universités de Maradi, Tahoua et Zinder et couvrira toutes les autres universités pour pallier les besoins de la population estudiantine en constante progression. Les infrastructures d’accueil en cours d’exécution comprennent  la construction et l’équipement de 2 blocs de 2 salles de cours de 250 places dans les universités de Maradi et de Tahoua et  la construction des tentes marocaines de 1.000 places dans les universités de Maradi, Tahoua, Zinder et Niamey et de 300 places dans les universités d’Agadez, de Diffa, de Dosso et de Tillabéri, totalisant 6.200 places supplémentaires.

Par ailleurs, 1.950 tables amphithéâtres ont été acquises pour 3 facultés de l’UAM. Le renforcement des capacités a également bénéficié à la promotion de la recherche. Il s’agit principalement de la construction d’un laboratoire de biodiversité à l’université de Maradi et de 3 laboratoires de chimie au profit des universités d’Agadez, de Maradi et de Niamey. A cela s’ajoute l’ouverture d’un laboratoire polyvalent de travaux pratiques et de recherche à l’université d’Agadez et d’un laboratoire d’agro écologie à l’université de Tillabéry. Concernant le cadre de vie et l’habitat, les résultats sont relatifs à la réalisation d’infrastructures et la promotion de l’habitat. Les travaux de construction et de réhabilitation ont concerné 16 bâtiments administratifs à l’échelle nationale.

De même, l’exécution du programme Diffa N’Glaa a permis la modernisation de la ville de Diffa avec d’importantes infrastructures socio-économiques et sportives réalisées ou rénovées. Il faut également noter la réalisation de 8.523 ml de réseaux de drainage des eaux de pluies et la construction du marché central de Tahoua. S’agissant de la promotion de l’habitat, un lotissement de 20 hectares a été réalisé sur le site de Bangoula. A cela s’ajoute la production de 75.193 parcelles dans le cadre des lotissements communaux et l’acquisition de 663 ha pour la constitution des réserves foncières à Niamey.

De plus, 8 kilomètres de voirie et 4 mini adductions d’eau potable (AEP) équipées en panneaux solaires ont été réalisés en vue de viabiliser le site de Yawaré. Ce même site a bénéficié du démarrage d’un programme de construction d’une tranche de 50 logements socio-économiques sur 500 prévus. De même, 2 AEP ont été réalisées et des voies latéritiques en cours de construction dans le cadre de la viabilisation du lotissement Route Ouallam. Enfin, 10 nouvelles villas à la cité 2 de renaissance de Dosso sont réalisées par la SONUCI. Par ailleurs, en lien avec la modernisation du cadastre, 3.000 mappes et 75 plans d’assemblages à l’échelle de 1/5000e de tous les grands centres ont été produits.

Par Oumarou Moussa(onep)

 

Le Programme Niamey Nyala est un engagement et une ambition du Président de la République pour la capitale.  Et cela dans une vision intégrée qui prend en compte la  promotion de conditions décentes de logements ; l’accès généralisé des services essentiels de base (assainissement, éclairage public)… ; l’amélioration de la mobilité urbaine; le soutien aux activités économiques et à la création d’emplois. Une approche opérationnelle, pragmatique pour promouvoir un modèle au développement durable.

Dans le détail, ce programme a été structuré en 13 composantes  que sont l’assainissement, la rénovation du centre-ville, la rénovation de la zone administrative, l’aménagement du plateau de Saguia, la réhabilitation des villages urbains de Gamkallé et Saga, l’aménagement de la corniche Yantala-Gamkallé, l’aménagement du Gountou Yéna, le réseau de transport Echangeurs, le projet de construction de 5000 logements dans les communes et villes chefs-lieux de régions, l’aménagement de la ceinture verte, l’aménagement de la nouvelle zone industrielle, le schéma de cohérence territoriale, l’accompagnement en termes de décongestionnement, embellissement et salubrité.

Les cérémonies officielles de lancement des travaux du barrage D'ANEKAR dans la commune rurale d'Afala, département   de Tahoua et de la piste Kaou-BaGARI,département de Tchintabaraden commune de kao se sont déroulées sous le haut patronage de ministre d'État ministre de l'agriculture et de l'élevage. Ces actions sont financées par la Banque Africaine de développement dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de mobilisation et de valorisation des ressources en eau.(promovare) ces infrastructures, une fois réalisées permettront d'améliorer incontestablement, les conditions de vie des populations rurales de ces zones, Qui sont largement tributaires des aléas climatiques. Avec, comme conséquences,les crises alimentaires permanente et la dégradation continue des écosystèmes. En procédant aux lancement des travaux du barrage D'ANEKAR d'un coût de 1.645.914500 de franc cefa attribué a l'entreprise de DKO pour un délai de huit mois. Cet ouvrage hydraulique sera un de plus grand barrage de Tahoua.

L’hivernage 2020 restera gravé pour longtemps dans la mémoire des maradawa. Pour cause, les fortes précipitations enregistrées cette année ont endommagé les infrastructures de la capitale économique du Niger. Une fois encore, le département de Guidan Roumdji est durement touché. Le pont stratégique de Bakassomouba menace de céder alors qu’à Tibiri Gobir, c’est la construction du pont qui enjambe le Goulbi qui a pris du retard à cause de l’inondation du site. A Madaroumfa, la grande voie qui va jusqu’à la frontière du Nigeria en passant par Gabi a pris un sérieux coup, obligeant l’entreprise en charge de sa construction de retravailler les flancs avant la réception de l’ouvrage par le Gouvernement. Malgré ces problèmes, les chantiers ont repris avec plus d’engouement.

Le pont de Bakassomouba a une importance stratégique aussi bien sur le plan de la sécurité que de l’économie du département de Guidan Roumdji. Il a été construit en deux étapes (en 1998 et 2000) sur les longueurs respectives de 84,40 x 9 mètres linéaires et 13 x 9 mètres linéaires. Cette infrastructure de développement réalisée sur le Goulbi Maradi totalise 11 travées, disposées de façon à assurer un écoulement des eaux. Le pont permet de relier le chef-lieu de département à la commune rurale de Guidan Sori, gros producteurs de pastèques et autres fruits et légumes. Au plus fort des inondations d’août 2020, le pont a été submergé par les eaux, avec un blocage du passage pendant plus de 4 semaines successives.

Avec l’ensablement du Goulbi, les eaux ont endommagé la structure du pont de Bakassomouba et ont creusé une profonde tranchée à la rive gauche du Goulbi. Les flancs de l’infrastructure ont disparu à certains endroits, laissant le remblai à la merci de l’érosion. Dans l’urgence, les maires des communes de Guidan Roumdji et de Guidan Sori se sont concertés pour trouver une solution, ne serait-ce que provisoire, au problème de la traversée.  Ils ont apporté les ressources nécessaires pour colmater dans un premier temps la tranchée à l'aide de sacs de sable. Ils ont ensuite sollicité l’aide de l'entreprise Ould en charge de la construction de la route Guidan Roumdji- Tiadi (dans la commune urbaine de Tibiri) pour fournir de la latérite et stabiliser provisoirement la structure du pont.

Si rien n'est fait avant la prochaine saison des pluies, confie le préfet de Guidan Roundji, le pont risque de céder et il faudra contourner par Maradi pour passer d’une rive à l'autre du Goulbi. Il rappelle le rôle que joue cette infrastructure dans le dispositif départemental de sécurité. «Sans ce pont, la sécurité ne sera pas assurée car il n’existe pas de moyen pour traverser directement le Goulbi. La seule alternative est de passer par Maradi, rejoindre Madaroumfa et passer par son pont. Ce qui est très long et très couteux», explique M. Sahabi Assoumane.

Le préfet de Guidan Roumdji, affirme aussi que sur le plan économique l’isolement de la commune rurale de Guidan Sori qu’engendrerait un possible effondrement du pont aura une répercussion sur l’approvisionnement en fruits et légumes, surtout la pastèque que la commune achemine vers de grandes villes comme Niamey. Durant la période d’impraticabilité du pont de Bakassomouba, rappelle le Préfet «le marché même de Guidan Roumdji a subi un coup énorme car la population qui vient de la rive gauche semble être majoritaire. Le marché était clairsemé pendant au moins 4 semaines». Il organise un plaidoyer pour que ce pont soit réhabilité avant la prochaine saison des pluies.

La construction du Pont de Tibiri Gobir ralentie par la forte pluviométrie

Une histoire tragique se cache derrière la construction du Pont de Tibiri qui est en chantier pour la première fois. Une histoire qui rappelle celle du célèbre pont d’Akashi au Japon. En effet, le 11 juillet 2019 une pirogue surchargée a chaviré lors de la traversée du Goulbi qui connaissait déjà une crue exceptionnelle. La tragédie qui consterna le pays avait fait une dizaine de morts, des habitants qui se rendaient dans leurs champs situés au-delà du cours d’eau pour travailler. L’accident de juillet 2019 n’était que le dernier d’une longue liste qui endeuilla fréquemment la population locale. Pendant les saisons pluvieuses, le Goulbi coupe les populations de leurs champs, les obligeant à utiliser des pirogues traditionnelles pour faire la jonction avec leurs parcelles de cultures.

L’espoir renait à Tibiri du fait la réalisation d’un pont sur le Goulbi avec plusieurs traversées. Les travaux étaient à un stade avancé lorsque ce cours d’eau a débordé pour inonder plusieurs sites des travaux. «Pour le moment, à part le pont, les travaux concernent la clôture de l’école publique, première école primaire de Tibiri. Il y’a aussi l’aménagement des voies d’accès car avant c’était tout un calvaire pour les emprunter, surtout en fin de saison d’hivernage», précise Adamou Tsalha, notre guide.

Malgré le mécontentement de certains résidents dont les habitations sont fissurées où effondrées à cause des travaux de terrassement liés à la construction du pont, les habitants de la commune rurale de Tibiri Gobir voient d’un bon œil la réalisation de cette infrastructure qui fait face au sultanat et apporte un plus à l’embellissement du secteur. Depuis la fin des pluies, l’entreprise a accéléré le rythme de travail pour pouvoir le livrer bien avant le début de la prochaine saison pluvieuse.

La Route Madaroumfa-Gabi impactée sur 1,2 km

Le tronçon de route Maradi-Gabi fait partie d’un projet plus vaste d’infrastructures routières dans la région de Maradi. Il est financé par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et l’Etat du Niger à hauteur de plus de 28 milliards de francs CFA pour la construction de 106 kms de routes sur les tronçons Maradi-Madaroumfa, Madaroumfa-Jibia (au Nigeria) et Madaroumfa-Douhoun Bara (au Nigeria aussi). Ce projet de route ambitionne de booster le commerce entre la communauté urbaine de Maradi et le département de Madaroumfa d’une part, et entre la région de Maradi et deux régions du Nigeria voisin. Avant même sa finition, ce projet a tenu sa promesse en favorisant une accélération du commerce intra et extra régional.

Alors même que la construction de l’ensemble des tronçons de routes du projet est arrivée à terme et que l’entreprise en charge s’affairait à mettre à jour la signalisation, de fortes pluies inattendues se sont abattues sur la zone au cours de l’hivernage 2020. Le seuil de retenue d’eau construit par un programme de promotion de l’agriculture familiale dans le secteur de Gabi s’est rempli et a déversé le surplus dans la vallée de Tajayé, créant ainsi une nouvelle trajectoire aux eaux de ruissellement. Les dégâts qui en résultèrent sont énormes sur le tronçon Madaroumfa-Gabi, dégradé  sur 1,2 km. Le côté aval de la route a été littéralement emporté par les torrents, ainsi qu’une partie du revêtement et des assises de la route.

Aussitôt, l’entreprise en charge de mener le projet a repris les travaux pour reconstruire les assises endommagées et reprendre le revêtement avec la réception officielle qui interviendra bientôt. Cependant, précise le directeur départemental de l’Equipement à Madaroumfa, M. Zabeirou Gagara, l’entreprise a porté plainte devant les tribunaux de Niamey car elle s’est sentie lésée par la construction de la retenue d’eau. «Le seuil était plein, l’eau a débordé et a changé d’itinéraire. Au lieu de passer par le grand pont comme prévu par les calculs techniques, l’eau est passée par un autre chemin avant de toucher la route et causer des dégâts», a-t-il expliqué.

Les travaux de construction de cette route ont été lancés en 2013 par le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou. Cette infrastructure routière a déjà boosté l’économie de la zone, en la reliant directement aux régions de Katsina et de Zanfara au Nigeria.

Souleymane Yahaya, Envoyé Spécial(onep)

10 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

Le Président de la République, Chef de l’État, SE. Issoufou Mahamadou a présidé, le 20 février dernier à Tamaské dans la Région de Tahoua à 600 km au nord-est de la capitale Niamey, la cérémonie d’inauguration officielle de la route Madaoua-Bouza-Keita-Tamaské, longue de 140 km. Cette cérémonie était couplée au lancement des travaux d’aménagement et de bitumage des deux routes : Tamaské-Tahoua (35 km) et Tamaské-Mararaba (30 km).

Cette double cérémonie confirme l’intérêt que porte le Président de la République au désenclavement interne et à l’amélioration des conditions de vie des Nigériens, a dit le ministre de l’Equipement par intérim, M. Ahmat Jidoud. Les travaux de la route Madaoua-Bouza-Keita-Tamaské ont été lancés le 4 février 2015 par le Chef de l’État. Le montant du projet qui s’élève à 13,7 milliards FCFA est cofinancé par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD 92,86%) et l’État du Niger (7,4%). D’après le ministre de l’Equipement par intérim, ces travaux comprennent la réalisation de 140 km de route bitumée bicouche ; la construction de 2 ouvrages de franchissement à Bouza ; la réalisation de 10 km de voiries dans les communes de Madaoua, de Bouza, de Keita et de Tamaské ; la réalisation d’un CSI de type 2 à Bouza ; la réalisation de 3000 ml de murs de clôture des infrastructures scolaires et sanitaires à Bouza, Guidan Fako, Toumboulana et Tamaské ; la construction de 2 postes de péage à Madaoua et à Keita. Dans le volet des mesures environnementales de ce projet, 2000 unités d’arbres d’alignement ont été aussi plantés.

Quant aux travaux d’aménagement et de bitumage des routes Tamaské-Tahoua (35 km) et Tamaské-Mararaba (30 km), le projet est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de 23,6 milliards de francs CFA. «C’est un des projets phares de la Stratégie Nationale des transports pour la période 2011-2025 et qui va contribuer au renforcement et à la préservation du patrimoine routier national avec le bitumage de 65 km linéaire de route», a souligné le ministre de l’Equipement par intérim.

Outre la réalisation d’une route bitumée moderne, des infrastructures socioéconomiques connexes vont être mises à la disposition des populations. Il s’agit entre autres de l’éclairage solaire, des forages, des hangars de marché, des magasins de stockage, de salles de classe, des dispensaires et des latrines. De plus, a ajouté le ministre Ahmat Jidoud, les femmes et les jeunes vont bénéficier d’activités de renforcement de capacités économiques afin de réduire leur vulnérabilité et renforcer leur résilience face aux chocs de diverse ssources.

Ces différentes infrastructures, a souligné le ministre Jidoud, vont contribuer à réduire les coûts des transports, améliorer la compétitivité des opérateurs économiques et des entreprises locales dans le contexte de l’opérationnalisation de la Zlecaf. Soulignant que ‘’la route du développement passe par le développement de la route’’ le ministre de l’Equipement par intérim a eu ses mots à l’adresse du Chef de l’État : «Monsieur le Président de la République, vous pouvez en être fier, vous avez jeté les bases structurelles de l’émergence de notre économie à travers la mise en œuvre du programme de Renaissance».

Pour sa part, le Représentant Résident de la BAD au Niger, M. Nouridine Kane Dia a félicité le Président de la République pour sa grande vision qui fait du développement des infrastructures un axe majeur de son programme de Renaissance. «Grace à cet important programme d’investissement dans les infrastructures, le Niger a été, au cours de la décennie écoulée, l’une des économies les plus dynamiques du continent, malgré un environnement difficile», a affirmé M. Nouridine Kane Dia qui devait ajouter que la détermination du Chef de l’État fait de lui une référence sur le continent. M. Nouridine Kane Dia a également réaffirmé la volonté de la BAD à accompagner le Niger en annonçant des perspectives prometteuses de renforcement des interventions de l’Institution dans le secteur des infrastructures par l’augmentation notables des financements.

Quant au Secrétaire Général du Gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahim Miko, il s’est réjoui de la tenue de ces deux événements qu’il qualifie d’une inestimable importance dans la vie des communautés bénéficiaires. En effet, ces infrastructures constituent une bouffée d’oxygène et contribueront à booster, de façon significative l’économie, de la région. «Ce sont des conditions de vie des populations qui se trouveraient améliorées, un axe prioritaire du programme de Renaissance du Président de la République, Chef de l’État», a-t-il soutenu.

Enfin, notons que cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment des présidents des Institutions de la République, des députés nationaux, des membres du Gouvernement et ceux du corps diplomatique accrédité au Niger, des représentants des Organisations internationales, des autorités administratives, coutumières et religieuses, ainsi que des populations de la région de Tahoua.

Oumar Issoufou, envoyé spécial

23 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a procédé hier à Dosso à l’inauguration officielle de la route Dosso-Bella 2, longue de 83 kilomètres. Les travaux de réhabilitation de la Route nationale 7 (RN7), d’un montant de 32.337.376.670 FCFA, ont été financés par les États Unis d’Amérique à travers le Millennium Challenge Corporation. Ce dernier injecte aussi 735.087.816 FCFA pour financer les travaux d’entretien par niveaux de services de Dosso à Gaya et 120.084.000 FCFA pour des travaux d’urgence. Soit un coût global de 33.192.432.894 FCFA.

Après la coupure du ruban, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, s’est félicité de la réhabilitation de cette route qui, va permettre un développement économique assez important. C’est par ce tronçon, a-t-il souligné, que passent la plupart des marchandises à destination du Niger et également du Niger à destination de l’extérieur. La réhabilitation de la route Dosso Bella 2 permet ainsi de booster les échanges commerciaux. «Nous allons également procéder à la reconstruction du tronçon Niamey-Dosso de façon à permettre une circulation fluide de Niamey jusqu’à Gaya, mais aussi dans le cadre du programme compact régional, il sera également procédé à la réhabilitation du tronçon béninois», a relevé M. Ouhoumoudou Mahamadou. Dans l’ensemble, s’est-il réjoui, Niamey-Cotonou «sera un axe facile d’accès dans la mesure. Il facilitera ainsi le développement économique et social de nos deux pays».

Pour le ministre de l’Equipement, M. Gado Sabo Moctar, l’inauguration de la Route Dosso-Bella 2 traduit l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, à travers son Programme de Renaissance acte III, de doter le pays d’infrastructures de transport de qualité en vue de son développement économique et social. «C’est le lieu pour moi de louer le dynamisme de la coopération entre notre pays et les Etats Unis d’Amérique pour l`appui soutenu et multiforme sans cesse croissant que les Etats Unis apportent à notre pays dans ses efforts de développement, dont l’illustration est le financement de ce projet», a-t-il poursuivi.

M. Gado Sabo Moctar a estimé que les actions d’assistance technique des Etats Unis à travers le MCA-Niger dans le secteur des transports ont permis de matérialiser les réformes engagées avec la création des différentes structures en charge de la gestion et de la maintenance du réseau routier. Toutes ces actions du MCA–Niger, a-t-il dit, s’inscrivent dans le cadre du Programme Indicatif National (PIN) avec un complément régional et dont l’objectif global est de désenclaver les régions affectées par l’insécurité et le risque de conflits.

Le ministre Gado Sabo Moctar, la réalisation de ces travaux financés par les Etats Unis d’Amérique revêt une importance capitale sur le plan socio-économique pour les populations des localités desservies et pour l’ensemble du pays. «La RN7 favorisera notamment les échanges commerciaux sur le corridor Niger-Bénin qui concentre l’essentiel des importations et exportations de notre pays. Cette route contribue aussi au désenclavement des zones de production agro-pastorales, à l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base et au renforcement de la sécurité intérieure», a-t-il précisé. Il a déclaré que «les ressources octroyées par le biais du Millennium Challenge Corporation constituent des dons bénéfiques pour une économie comme la nôtre» et a remercié les Etats Unis pour leur soutien.

Le Gouverneur de la région de Dosso, a rappelé que la mobilité est la condition préalable au développement et les routes sont nécessaires pour désenclaver les villages, les villes ou bien les pays, mais aussi pour faciliter l’accès des habitants aux services sociaux et redynamiser l’économie locale et nationale. M. Albachir Aboubacar a rassuré le Gouvernement et les partenaires américains, du ferme engagement du gouvernorat de Dosso de renforcer la sensibilisation en vue de contribuer à la préservation des infrastructures routières réalisées dans sa région. «Je voudrai profiter de cette tribune pour présenter, au nom des vaillantes populations de Dosso, nos sincères remerciements aux autorités de la 7ème République et au partenaire pour ces appuis multiformes qui vont sans nul doute contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations», a-t-il dit.

«C’est un plaisir pour moi d’être avec vous pour célébrer une nouvelle réalisation du gouvernement américain au Niger. Je suis content que nous puissions officiellement inaugurer la Route nationale 7 que le Millenium challenge corporation a rénové….», a déclaré M. Ronald Perkel, Chargé d’affaires par intérim de l’ambassade des Etats Unis au Niger. Il a ajouté que cet investissement aidera de nombreux agriculteurs à acheminer leurs marchandises vers les grands marchés, à accroitre leurs revenus et à réduire la pauvreté à travers la croissance économique. Au vu de l’importance de la coopération avec le Niger, M. Alford Cameron, Vice-président du département des opérations compact du MCC a fait le déplacement au Niger pour assister à l’inauguration du tronçon Dosso-Bella 2 de la RN7.

Souleymane Yahaya (ONEP), Envoyé Spécial

Source : http://lesahel.org/

 

Ingérences étrangères dans les élections présidentielles au Niger : L'Algérie s'invite-t- elle au profit du candidat Mohamed Bazoum ?

Des élections présidentielles au Niger n'ont jamais été autant exportées que les présentes. Comme quoi avec le PNDS il faut s'attendre à tout. L'extérieur s'invite au scrutin présidentiel et cela de manière ouverte, avec des partis pris inadmissibles, comme ceux de certains médias internationaux. Beaucoup d'encre a déjà coulé sur l'intrusion intempestive de la France, de manière presque officielle, avec les récentes déclarations de son ministre des affaires étrangères, et aussi des pays comme le Qatar et l'Arabie Saoudite. Sans parler du passage d'un grand allié de Mahamadou Issoufou, Mangal, venu démarcher ouvertement des leaders politiques pour soutenir la candidature contestée de Mohamed Bazoum. Comme si cela ne suffit pas, l'on apprend par une dépêche d'Algérie Part, en date du 7 janvier 2021, que notre voisin du nord, l'Algérie, s'inviterait également dans le scrutin présidentiel nigérien, au profit du candidat du pouvoir, à travers le Général-Major Mohamed- Bouzit alias Youcef, chef de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE). Ainsi, selon la dépêche, le patron du renseignement algérien espère redorer son blason à travers cette intrusion, après avoir connu plusieurs échecs en matière de renseignement. Un coup fourré que plusieurs hauts responsables algériens désapprouveraient d'ailleurs, et ce ouvertement. Il s'agit pour lui d'influencer les élections au Niger en proposant un " deal au candidat Bazoum ". " Mohamed Bazoum a été contacté au cours du mois de décembre 2020 par des émissaires du patron du renseignement algérien. Le général Youcef pensait formuler une offre alléchante au politique nigérien dans sa conquête du pouvoir : un financement de deux millions en contrepartie d'un futur alignement diplomatique sur les positions de l'Algérie dans le dossier du Sahara Occidental et de la Lybie ", lit-on entre les lignes.

En termes clairs, il a été demandé au candidat Bazoum, s'il est élu, la reconnaissance du Sahara Occidental que l'Algérie soutient contre le Maroc, et même les Etats- Unis qui reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental depuis 1975. Selon toujours la dépêche, Bazoum aurait accepté la main tendue en termes de soutien financier qui aurait été acheminé dans un avion militaire algérien le 25 décembre 2020. Mais il aurait refusé certaines conditions (lesquelles ?), selon la même source. Aussi bien en Algérie qu'au Niger, cette ingérence fait grincer des dents. Et pour cause. Par ce deal, le Niger risque d'être pris en sandwich, car par le biais du Sahara occidental, notre pays entre dans le tourbillon d'une guéguerre diplomatique entre le Maroc et l'Algérie. Le Maroc revendique sa souveraineté sur ce territoire, et l'Algérie soutien le Sahara occidental. Il est intéressant de souligner que le Niger a toujours observé une équidistance relativement à ce conflit de souveraineté. Ce qui lui a permis de rester en bons termes avec le Maroc et l'Algérie. Il est convenable d'entretenir de très bonnes relations avec les pays voisins, et tous les autres Etats du monde. En respectant leur souveraineté tout en faisant respecter la souveraineté de notre pays. Il est inadmissible que des puissances étrangères tentent d'influencer si ouvertement, sans s'en cacher, nos élections. Ailleurs, le candidat qui s'acoquine avec l'extérieur en période électorale, tombe immédiatement sous le coup d'intelligence avec une puissance étrangère. Au Niger également la loi prévoit de telles dispositions. Car celui qui finance votre campagne vous dicte ses conditions. Plus grave encore si ce financement provient de l'extérieur, car c'est la souveraineté du pays qui sera aliénée.

Bisso

A l’issue de la table ronde sur l’initiative « Zéro classe paillote à Niamey » les différents acteurs et partenaires  de l’école nigérienne  présents ont chacun en ce qui le concerne salué cette démarche puis ils se sont engagés à accompagner le gouvernement du Niger dans l’atteinte de cet objectif qui vise à éradiquer définitivement les classes en paillote dans la capitale. 

Selon le président de l’Association nationale des Parents d’Elèves et Etudiants, M. Wissilimane Ransarantano, ce projet ‘’Zéro classe paillote à Niamey ‘’, est une initiative salutaire et louable à l’endroit de l’éducation  nationale en général et particulièrement à l’endroit de nos enfants qui sont souvent victimes d’incendie.

« Cette initiative du député Maire de la ville de Niamey,  nous l’encourageons en tant  que structure de l’association des parents d’élèves parce qu’elle nous permet aujourd’hui de comprendre qu’il y a quelque part au niveau des autorités des gens qui pensent à l’éducation. Et quand l’Etat pense à l’éducation ça veut dire qu’il peut faire quelque chose », a-t-il souligné.  

Par ailleurs, M. Wissilimane Ransarantano s’est réjoui d’entendre de bonnes annonces de construction des classes au cours de cette table ronde. « Nous,  en tant que structure de parents d’élèves  nous allons accompagner  cette initiative que ça soit physiquement ; matériellement et financièrement à travers nos structures dans les écoles de la région de Niamey », a-t-il assuré.

Le Président de l’Association nationale des Parents d’Elèves et Etudiants  a indiqué que chaque année, la structure cotise pour la construction des classes en paillotte. « Avec cette initiative, cette année, nous allons changer de stratégie pour que ce financement de ces classes en paillotte aille directement dans ce projet de Zéro classe en paillotte afin que nos enfants soient dans les meilleures conditions de travail », a-t-il précisé.  

M.Wissilimane Ransarantano a ajouté que depuis le lancement de ce projet, la région de Niamey à travers la structure  régionale des parents d’élèves est impliquée dans cette organisation.  « Nous allons nous mettre pour suivre de près la construction de ces classes. Nous allons mettre en place le système de veille partout où l’Etat va commencer à faire cette construction, afin que les travaux se fassent bien », a-t-il affirmé.

De son côté, le directeur régional de l’éducation nationale de Niamey,  M. Mahaman Boukar Kolimi a expliqué que la région dispose de 73 71 classes dont 1929 qui sont en paillotes. « Nous venons de faire l’état de lieu pour présenter à l’assistance afin que les uns et autres prennent conscience de cette problématique des classes paillotes et aussi  réfléchissent  pour donner les propositions qu’il faut pour éradiquer ces classes d’ici   2024 », a-t-il dit. 

« Nous avons eu plusieurs personnes qui ont annoncé des contributions. Nous  pensons  qu’au cours  de nos  débats,  les gens vont apporter  des contributions et des idées qui consistent à finir définitivement avec les questions de classe en paillotte dans la capitale », a-t-il ajouté. Leur rôle premier, dit-il, est de sensibiliser  la population,  en  particulier les parents d’élèves à s’approprier l’école afin qu’ils puissent apporter leur  contribution à son bon fonctionnement.

Pour l’acteur de la société civile, M. Soumaila Kangaye Koba, cette table ronde a été une réussite parce qu’il y a eu des partenaires notamment des operateurs économiques, les compagnies téléphoniques, les banques qui se sont déjà prononcés par rapport à ce projet. « Vraiment nous pouvons dire que c’est déjà un pas qui vient d’être fait parce que l’éducation c’est un problème qui concerne tout le monde et un pays ne peut pas se développer sans l’éducation. Cette initiative ne peut qu’être salutaire, surtout quand nous allons voir qu’à Niamey, il n’y aura plus de classe en paillotte et je pense que c’est le souhait de tout le monde», a-t-il affirmé.

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union Européenne, Denisa-Elena Ionete, a indiqué que les partenaires techniques financiers travaillent étroitement avec le gouvernement dans la mise en œuvre du plan de transition du secteur de l’éducation et de la formation qui est le document de base de planification des activités de reforme dans le domaine de l’éducation. « Cette initiative montre la volonté de mobiliser et d’engager des partenaire au sens plus large au-delà du partenariat traditionnel de bailleurs dans le domaine de l’éducation. Nous encourageons les autorités locales à faire un remplacement graduel ciblé sur la base des facteurs bien déterminés et de planification globale et d’une bonne coordination des initiatives. En attendant le remplacement  de toutes les classes en paillote, il faut garder à l’esprit la sécurité des élèves qui devrait être aussi la priorité en mettant en place les normes de sécurité dans toutes  les écoles », a-t-elle déclaré.

Yacine Hassane(onep)    

Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a effectué, le samedi 22 octobre 2022, une visite de travail dans la région de Diffa. En compagnie d’une forte délégation comprenant des membres du gouvernement et de son cabinet ainsi des députés au titre de la dite région, le Chef du gouvernement est allé constater de lui-même les effets de la montée des eaux de la Komadougou Yobé dans cette zone. En effet, depuis plusieurs jours, la commune urbaine de Diffa et les villages environnants riverains de ce cours d’eau subissent des inondations exceptionnelles, jamais vécues à certains endroits, selon plusieurs témoignages. Et le moins qu’on puisse dire est que la situation est critique. C’est pourquoi, le Chef du gouvernement a tenuune réunion à huis clos avec les différents acteurs concernés. De même, M. Ouhoumoudou Mahamadou a annoncé une batterie de mesures urgentes décidées pour alléger les souffrances des sinistrés et celles à moyen terme qu’entend prendre le gouvernement pour faire face à cette situation.

C’est aux environs de 9h 30 mn que le C130 des Forces Armées Nigériennes (FAN) s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Mamadou Tandja de Diffa. A sa descente de l’avion, le Premier ministre a été accueilli au pied de la passerelle par le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine. Il a ensuite reçu les honneurs militaires que lui rendait un détachement des FAN avant de saluer les officiels présents à l’accueil. Le cortège s’est aussitôt rendu à la résidence présidentielle pour une réunion de briefing sur le programme de la visite. Commence alors une journée marathon pour le Chef du gouvernement et la délégation qui l’accompagne, une journée ponctuée de visites, d’échanges avec les techniciens, les autorités administratives et coutumières ainsi qu’avec les populations affectées par ce sinistre sur différents sites.

Le quartier Sabon Carré dans la commune urbaine de Diffa a constitué la première étape. Ce quartier est l’un des plus affecté par la furie de la Komadougou. Arrivé sur les lieux aux environs 11h30mn, le Premier ministre a reçu un accueil chaleureux des populations de cette zone. Bien qu’affectées par le sinistre, elles ont su tirer du fond de leur être, la force de montrer au Chef du gouvernement le soulagement que procure sa venue sur les lieux, à leurs côtés dans ces moments difficiles.

Une digue relativement haute protège le restant du quartier en face d’une grande voie. De l’autre côté de cette digue s’étend, à perte de vue, un champ de ruines de maisons en banco et en semi dur. On y aperçoit également la première digue érigée avec des sacs de sable mais qui n’a pas pu arrêter la montée et la progression des eaux. Sur un tableau monté sur un chevalet, un agent de la Protection civile, explique au Premier ministre, images à l’appui, l’évolution du sinistre. Après ces explications et quelques mots de réconfort et d’encouragement aux femmes et aux jeunes rassemblés, le Premier ministre a mis le cap sur le village de Kangouri à une dizaine de kilomètres sur la route de N’Guigmi.

Kangouri : la Komadougou aux portes du village, du jamais vu

Déjà à la sortie de la ville de Diffa, un bras de la Komadougou est visible à droite du goudron juste en face de la compagnie militaire. Une digue en terre est érigée qui, pour l’instant bloque les eaux. Juste à quelques centaines de mètres, le dépôt de la Sonidep qui est pour l’instant épargné.

Au niveau village de Kangouri, c’est la même situation. Toutefois, à la sortie du village, les eaux ont déjà enjambé le goudron et avance vers les maisons. Là aussi, une digue a été érigée d’urgence pour stopper la progression des eaux. Ce qui, pour l’instant, marche. D’après, les témoignages de certains habitants de Kangouri, les eaux de la Komadougou ne sont jamais arrivées jusqu’au niveau de leur village. Ce qui justifie, la crainte de certains d’entre eux, car les eaux se font de plus en plus menaçantes sur ce village. Au milieu de cette ambiance d’inquiétude, de jeunes et des adolescents s’adonnent à cœur joie, à la baignade et surtout à la pêche. En effet, les eaux ont emmené avec elles du poisson aussi.

Toutefois, au-delà de ce village, l’eau est déjà passée du côté nord du goudron. Selon, un conducteur, les usagers sont souvent obligés de faire un long détour pour éviter les eaux au niveau de la partie submergée de la chaussée. «Au début, c’était une petite distance.Mais aujourd’hui, on peut faire 5 à 15 km pour contourner les eaux. Et ça ne fait qu’avancer chaque jour», confie-t-il.

S’exprimant au niveau du village de Kangouri, le Premier ministre, s’est réjoui des dispositions prises par les autorités locales et les services techniques avec l’appui des entrepreneurs locaux pour contrer la progression des eaux vers les zones habitées. «Ici à Kangouri l’eau est bloquée par la barrière construite», a déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Site d’accueil des populations de Lada : Un spectacle de désolation

Le site d’accueil des sinistrés de Lada a constitué la dernière étape des visites effectuées le samedi 22 octobre dernier. On y accède par une piste située à droite du goudron juste après le dépôt de la Sonidep. Pour rappel, le village de Lada a été totalement englouti par les eaux. L’évacuation a débuté, selon les témoignages recueillis sur place, dans la nuit du mercredi au jeudi 20 octobre. A la date du 22 octobre, 1036 ménages de ce village, soit 5783 personnes, sont affectés par le sinistre. 559 maisons se sont déjà effondrées.

Arrivé sur le site réservé à accueillir les sinistrés, le Premier ministre a trouvé un spectacle de désolation. Des populations ‘’parquées’’ à l’ombre des arbres à travers les champs de cultures, ou abrité dans des abris de fortune construits avec des matériaux précaires, juste pour avoir un peu d’ombre et d’intimité. Des bagages jonchent le sol un peu partout sans grand ordre. Un peu plus loin, des barges de fortune construites avec des bidons ou de tonneaux, continuent à faire des aller-retour au village de Lada pour évacuer les bagages que les sinistrés ont pu récupérer suite à cette évacuation dans l’urgence.

Fait remarqué et remarquable dans cette situation de chaos, c’est la présence des Forces de défense et de sécurité, pas seulement pour la sécurité des personnes et des biens mais aussi et surtout pour des soins. En effet, au moment même de cette visite, le Chef du gouvernement a trouvé, des médecins et agents de santé militaires, en pleine activité offrant des consultations et des soins aux femmes et aux enfants dont certains sont blessés lors de l’évacuation et d’autres traumatisés par les événements. Placé à l’ombre d’un acacia egyptiaca, ce centre de soins d’urgence, semble être très fréquenté au vu de l’affluence trouvée sur place. Le Premier ministre a félicité et encouragé les agents du service de santé des armées.

Comme sur les autres sites visités, le Chef du gouvernement a échangé avec les populations et leurs leaders. Tous ont témoigné positivement sur le rôle joué par les forces de défense et de sécurité pour sortir les populations du traquenard de la Komadougou. En effet, beaucoup d’habitants de ce village englouti ont eu leur salut grâce aux FDS qui, se sont mobilisées et ont mis leurs moyens notamment des pirogues motorisées pour évacuer un grand nombre de personnes et leurs biens. Ce que confirme un témoin. «Les militaires nous ont beaucoup aidés, ils ont beaucoup fait pour nous. Nous les remercions infiniment. Aussitôt après nous avoir évacués, les FDS nous ont offert des vivres. Ils nous ont donné 68 sacs», confie Aboubacar Malam Bini, un leader communautaire.

Le Chef du gouvernement a pour sa part assuré ces populations sinistrées que le gouvernement prendra les dispositions qu’il faut pour les mettre dans de meilleures conditions.

Réunion de synthèse à Diffa : Le Premier ministre annonce une batterie de mesures pour faire face à la situation

De retour à Diffa, le Chef du gouvernement a tenu une réunion de synthèse à la résidence présidentielle avec les responsables des différents services concernés ainsi que les représentants de la communauté humanitaire présente sur place. Au cours de cette réunion, une situation exhaustive a été faite au Chef du gouvernement qui, a donné des fermes instructions pour que la situation des sinistrés soit totalement prise en charge par les différents services avec l’accompagnement des partenaires au développement et ceux humanitaires.D’ores déjà, des débuts de solutions ont été initiés par les autorités locales et avec l’accompagnement de certaines bonnes volontés.

Ainsi des mesures d’urgence sont prises en ce qui concerne les populations déjà déplacées, cela en accord avec les humanitaires qui sont déjà sur le terrain. Ainsi la premier action a consiste, selon le Chef du gouvernement, à identifier et à aménager des sites pour accueillir les populations, à réaliser des adductions d’eau potable ainsi que les questions d’assainissement qui concernent ces sites mais également aborder la question des vivres et des non vivres. «Des vivres et des moyens sont déjà mis à leur disposition et disponibles ici à Diffa grâce à notre département solidarité au niveau de la Primature et au niveau du ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes», a déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Au titre toujours des urgences, le Chef du gouvernement a évoqué la question de la protection de la ville de Diffa pour laquelle, il faut faire des digues.  «Pour l’instant, les travaux sont en cours pour réaliser des digues de sable avec les bonnes volontés et les entrepreneurs locaux qui apportent un appui inestimable grâce aussi l’appui que le gouvernement leur a accordé», a-t-il précisé.

Mais à côté de ces mesures d’urgence, le Premier ministre a souligné la nécessité d’envisager des mesures à moyen terme. «Il faut envisager la possibilité de réaliser des ouvrages sur la goudron de la RN1 pour permettre aux eaux de passer à ces endroits précis. Puisque c’est devenu une situation répétitive», a-t-il estimé. Dans le même ordre d’idée, la ville de Diffa a besoin d’une véritable digue. «Nous allons réaliser, dans le cadre des projets, une digue de protection. De manière générale, nous allons passer en revue le cours de la Komadougou puisqu’il y a une nouvelle évolution de ce cours d’eau. Ceci nous permettra de voir les mesures à prendre depuis Mainé Soroa jusqu’à Bosso», a annoncé le Chef du gouvernement.

Ces mesures doivent aussi concerner la production agricole. «Il faut se rendre compte que les zones situées au sud de la RN1 pourraient ne pas être propices à la production agricole pluviale. C’est pourquoi nous allons encourager la production irriguée et en contre saison. De même, puisque l’épandage de l’eau va au-delà du goudron, des aménagements hydro agricoles seront réalisés pour que les populations puissent s’adonner à l’agriculture au Nord du goudron», a précisé M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a tenu à féliciter et remercier les populations de Diffa pour la solidarité dont elles ont fait montre vis-à-vis des sinistrés des villages voisins. Le Chef du gouvernement a également félicité la Protection civile et les FDS pour la promptitude avec laquelle elles ont secouru les populations notamment celles de Lada. Il a enfin félicité la mairie pour avoir identifié le site de relogement de toutes les personnes qui sont affectées et l’ensemble de la communauté humanitaire qui est aux côtés des autorités dans la gestion de cette crise.

La situation en chiffres

Selon la situation présentée par les services compétents, cette montée des eaux de la Komadougou Yobé a, à la date du 22 octobre, affecté 2.331 ménages, soit 14.952 personnes. D’importants dégâts matériels ont été également enregistrés avec l’effondrement de 2.138 maisons et de 247 cases, sans compter les cultures et ou les récoltes endommagées.

Pour rappel, la catastrophe a commencé depuis le 03 octobre où les quartiers Festival, Bagara, Charré et Diffa Koura ont commencé à être inondés. Le phénomène s’est accentué le 19 octobre sur les mêmes quartiers et sur le village de Lada en périphérie de Diffa.

Outre, ces dégâts matériels et l’impact psychologique sur une population déjà affectée par la crise sécuritaire, cette montée des eaux de la Komadougou fait craindre pour certains acteurs, les risques de conflits agriculteurs éleveurs. En effet, d’après certaines confidences, les agriculteurs coupés de leurs champs par les eaux ne peuvent plus y accéder alors qu’ils n’ont pas encore fini les récoltes. Profitant de cette situation, certains éleveurs ont commencé à mettre leurs troupeaux dans les champs. C’est pourquoi, cet état de fait doit faire parti des réflexions sur les mesures à y déployer.

A noter enfin que le Premier ministre était accompagné dans ce déplacement par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le ministre de l’Urbanisme et du Logement assurant l’intérim de celui de l’Equipement, le ministre l’Aménagement du Territoire et du Développement communautaire, la ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le Directeur de cabinet du Premier ministre ainsi que plusieurs députés au titre de la région.

Siradji Sanda, (onep)  Envoyé spécial à Diffa

Source : http://www.lesahel.org

 

Depuis quelques mois, non sans s’en féliciter, l’on a assisté à une accalmie dans la région de Diffa qui avait connu les heures les plus sombres des activités terroristes menées par le groupe nigérian, Boko Haram, qui profite de la proximité géographique avec ses espaces d’influences pour y semer la terreur. Mais l’on savait malgré tout que la paix reste précaire, fragile, même si, rassurées par la paix relative, les populations déplacées retournaient dans leurs villages. Il y a quelques jours, très remonté contre la reprise des attaques contre les populations, le Gouverneur de la région, Issa Lémine, partait en visite dans une localité attaquée pour exprimer toute sa préoccupation en même temps que sa compassion vis-à-vis des populations affectées. C’est alors que ces douleurs ne se sont pas dissipées que l’on apprend, une nouvelle attaque à Toumour avec un bilan tragique de quelques 11 pères de famille tués le soir du mardi 20 septembre 2022, sur les berges de la Komadougou, à une dizaine de kilomètres au Sud de Toumour, provoquant un choc au sein des populations.

Le Préfet du département de Bosso, M. Arimi Chétima, face à l’urgence, n’a pas attendu longtemps et s’y est rendu, tôt, dès le lendemain matin, le mercredi 21 septembre, accompagné des Honorables chefs de canton de Bosso et celui du Groupement peulh de Toumour pour assister à l’enterrement des onze victimes de la barbarie de Boko Haram. Il s’agissait aussi, par ce déplacement, d’aller s’enquérir de la situation, de réconforter les populations brutalisées, de leur présenter ses condoléances et celles, tout aussi émues, des plus hautes autorités du pays touchées profondément par cette autre épreuve

Aussi, pour finir, le Préfet rassurait les populations à qui il demande une vigilance accrue que l’Etat veillera à faire face au défi et à leur assurer la sécurité qui leur permettra de revivre plus en paix, dans la prospérité de leurs activités économiques.

C’est un autre drame immense national qui vient de se passer avec, indique-t-on, quelques 69 orphelins que laissent derrière eux, les 11 victimes de cette nième ignoble barbarie.

Hamani Garba 

 L’insécurité dont a hérité Bazoum Mohamed et pour laquelle il fait montre d’un volontarisme inouï, loin de disparaitre, est en train de se développer, s’étendant à d’autres espaces du territoire, et se rapprochant peu à peu et tragiquement de la capitale. La situation est grave quand, simultanément, les hordes de bandits qui écument le Sahel, désormais, n’épargnent personne : civils comme militaires. Pendant qu’on menace et qu’on pourchasse et chasse les populations locales, contraintes d’abandonner leurs terres, le gouvernement revient, après les tragédies, pour appeler les populations à retourner, promettant d’assurer leur sécurité. Alors qu’on pourrait se demander pourquoi il ne le fait pas avant que ne surviennent les drames, aujourd’hui, les populations, elles, de plus en plus dubitatives, commencent à ne croire plus à la capacité de ce gouvernement à ramener la paix, à vaincre le terrorisme, à rassurer les populations nigériennes. En vérité, Bazoum Mohamed a beau avoir la volonté nécessaire, il reste qu’il compose avec des gens dont les centres d’intérêt pourraient être ailleurs, non dans cette préoccupation présidentielle somme toute forte, mais contrariée à l’intérieur même du système. Pour avoir occupé le poste de ministre de l’Intérieur, les Nigériens avaient cru qu’à un tel niveau de la gestion du territoire, Bazoum Mohamed, plus qu’un autre, pouvait avoir une claire compréhension du problème sécuritaire, de maîtriser les différents leviers, et surtout les différents acteurs qu’il met en jeu. Mais après deux ans bientôt, force est de constater que son train ne démarre pas, qu’il peine à maitriser sa stratégie anti-terroriste, décevant des Nigériens angoissés et interrogateurs, voire sceptiques.

Pour bien d’analystes, si le régime peine, malgré une si grande volonté, à faire face à la menace et à la contenir pour qu’elle n’avance plus, c’est que quelques raisons objectives pourraient l’expliquer. La première est de voir en cette guerre imposée, pour des arrivistes une opportunité à saisir afin de s’enrichir, détournant et volant des milliards. Et la pratique s’est d’autant ancrée dans la gouvernance que l’armée en a payé les pots cassés, notamment quand au lieu d’investir les fonds consentis pour l’effort de guerre, des individus s’en étaient servi à des fins personnelles pour leur confort, poussant une armée mal équipée et des jeunes soldats peu formés et sans aucune expérience de la guerre, à aller se faire massacrer souvent la centaine à la pelle. On se rappelle que sous Issoufou, alors qu’on dit aux Nigériens que des milliards sont investis dans la guerre, les militaires au front se plaignaient de manquer de moyens quand souvent leurs primes de guerres ne sont pas détournées par une hiérarchie bourgeoise, insouciante, avide de brillance.

L’autre raison qui peut expliquer les contre-performances de l’armée se trouvent dans la gouvernance même de l’institution militaire. Pendant dix ans, cherchant à renverser la hiérarchie sur des considérations partisanes et subjectives qui ont conduit depuis dix ans à cultiver la médiocrité au sein des FDS, surtout quand dans de nombreux cas, l’on n’a pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il ne peut en être autrement quand l’institution comme c’est du reste le cas de toute l’administration, souvent jusqu’à l’autorité coutumière, depuis plus de dix ans, est fortement politisée. Aussi, dans le but de créer et d’imposer une nouvelle hiérarchie, en dix années de gouvernance, le système Issoufou a passé son temps à accuser des soldats et des officiers craints, d’atteinte à la sureté de l’Etat. L’obsession du coup d’Etat est d’autant forte que chaque année avait son annonce fracassante de coup déjoué avec toujours des militaires et des civils arrêtés, sans jamais bénéficier de procès équitables. La récurrence des accusations a fini par instaurer une certaine psychose au sein de l’armée si bien qu’elle n’avait plus le moral pour être dans l’état d’aller se battre, la conscience tranquille. Comment peut-on tout le temps voir en l’armée une armée putschiste, subversive, l’accablant et la persécutant pour anéantir ses membres les plus valeureux et vouloir qu’une telle armée continuellement séquestrée soit efficace ? Là est le plus grand problème et ce qu’on n’ose pas dire aux Nigériens et quels sont, à cause d’un tel climat qui hante l’armée, les déserteurs et les démissionnaires qui craignaient que ce qui est arrivé à d’autres ne leur arrive, parce qu’ils ne vont ni dans les activités politiques souterraines du parti au pouvoir ou parce qu’ils ne courtisent pas les responsables politiques en vue, sont restés rigoureusement militaires dans les limites de la neutralité que leur impose leur métier de soldats exclusivement au service de la République. Au lieu de faire corps autour des FDS, le système que mettait en place l’ancien président Issoufou, n’a fait que persécuter une certaine hiérarchie de l’armée. Une telle gestion de la grande muette, comme il fallait s’y attendre, a fini par affaiblir l’armée, notamment quand dans certains cas, les hommes de rang envoyés au front ne croient à aucune qualité militaire de ceux qui sont choisis pour les conduire sur le champ de bataille.

La conséquence, on la vit aujourd’hui, avec souvent, des interventions spectaculaires de terroristes dans certaines zones où l’on a l’impression qu’aucune force ne s’oppose à eux, venant perpétrer leur barbarisme, et s’en retourner sans aucune action de représailles. Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à s’interroger sur le manque de réactivité de nos soldats car, pour beaucoup d’observateurs, les terroristes trouvent des lieux désertés qu’ils détruisent et incendient avant de s’en aller penauds. Après, on peut aller sur les lieux, dresser un bilan, peu crédibles dans bien de cas, et annoncer qu’un ratissage se poursuit, avec des forces mises à la trousse des assaillants invisibles. Une telle situation peut-elle continuer ? On ne peut pas comprendre l’attitude des Nigériens face à une telle situation qui prend de l’ampleur, avec toujours des bilans macabres qui sont donnés après des attaques de terroristes. Juste pour pleurer un peu et vite oublier. Comme tétanisés et résignés, les Nigériens observent, passifs et silencieux, le mal les envahir, sans rien dire du drame auquel est soumis leur pays. La menace est donc réelle et pressante et il y a à en prendre conscience pour comprendre que l’on ne peut pas continuer à regarder la situation se dégrader jusqu’au pire. Pour certains, elle l’est déjà quand dans certaines régions, notamment celle de Tillabéri, presque chaque semaine qui passe voit d’autres écoles qui ferment, ne pouvant ouvrir à cause justement de ce phénomène d’insécurité et l’intimidation des terroristes.

Bazoum, peut-il avoir l’humilité de reconnaitre que sa solution n’est pas suffisante et qu’il lui faut aujourd’hui changer de fusil d’épaule ? Peut-il continuer à se fier à une équipe qui ne gagne pas ? D’ailleurs, il ne peut pas s’attendre à mieux quand on sait que ceux qui ont plongé le pays dans cette situation, sont les mêmes avec lesquels il travaille pour vouloir remonter la pente. Ceux-là peuvent-ils être les bonnes personnes pour vaincre le mal ? Il est urgent – et il s’agit même de la survie de l’Etat et de la démocratie – d’avoir un autre regard sur le problème. De Bazoum à Issoufou, toutes les voies ont été prospectées vainement pour venir à bout du terrorisme. Maintenant, il reste une seule voix, celle de la grandeur et de la magnanimité : écouter sur un tel problème crucial, en transcendant les clivages et les contradictions, l’ensemble des Nigériens pour reconquérir le territoire et y ramener la paix. C’est un besoin vital de notre époque troublée. Si Bazoum ne le fait pas, demain, face à l’Histoire et au Peuple pour lequel il jurait de travailler à son bonheur, il sera comptable, et rendra compte. Il y a des moments pendant lesquels on ne joue plus.

Mairiga

 L’insécurité dans la région de Tillabéri est préoccupante. S’il est vrai que l’on voit un activisme de la part du président de la République pour juguler la crise sécurité sur l’ensemble du territoire avec ses différents déplacements dans les différentes parties du pays affectées, il reste que malgré tant d’efforts, tant de volontarisme affiché, l’insécurité ne fait que s’étendre, affectant presque toute la région où, juste aux portes de la capitale, la menace s’est amplifiée ces dernières semaines.

C’est pendant que l’on apprend que l’armée aligne les victoires que d’autres mauvaises nouvelles sont diffusées sur les réseaux sociaux devenus aujourd’hui des sources d’informations incontournables. Au moment où, officiellement, certaines informations, pour ne pas contrarier le discours politique ambiant très optimiste qui parle plutôt d’une amélioration sensible de la situation, que sont diffusées des nouvelles pour rassurer l’opinion, étouffant à dessein les violences et les tragédies qui remplissent les cauchemars de populations qui ont appris à vivre avec l’enfer du terrorisme depuis des années maintenant.

En apprenant hier lundi seulement l’assassinat du chef de village de Doumba, un village à la lisière de la ville de Téra, à quelle 10 kilomètres, l’on ne peut que s’inquiéter davantage d’une situation que le pouvoir peine à maitriser. C’est d’autant inquiétant et préoccupant que, comme la dernière fois où c’était à quelques vingt kilomètres de la capitale que les terroristes opéraient, tuant un gendarme, l’on se demande où se trouve alors la base française installée à l’aéroport de Niamey, avec ses drones et ses avions, incapable d’agir pour convaincre de la nécessité de sa présence sur notre sol ? N’a-t-on pas dès lors des raisons de douter d’elle, de sa mission au Sahel ?

Jusqu’à quand, peut-on, dans cette région, regarder se détruire un espace avec des populations contraintes à l’exil et à l’errance, perdant le contrôle d’un espace sur lequel, depuis de longues décennies, elles ont appris à vivre et à rêver ? Quand on voit les complexités du problème, face à un régime qui manque de stratégies, l’on ne peut que s’effrayer que la solution ne puisse jamais venir de ceux qui gouvernent aujourd’hui le pays. En effet, après leur solution miracle d’un forum régional sur l’insécurité et la cohésion sociale, tenu dans la capitale du fleuve, l’on ne peut rien entendre de ce que les organisateurs pourraient donner aux Nigériens, comme bilan à mi-parcours de la mise en œuvre de leurs recommandations-miracles annoncées en fanfare à Tillabéri.

Quelques mois après la fameuse rencontre, la région ne fait que s’enliser. Il y a à craindre davantage avec ces populations, quand on sait qu’avec la saison des pluies, tout l’environnement va se régénérer avec des cours d’eau qui vont se remplir, rendant difficile la mobilité dans ces parties affectées, et offrant, en même temps, des abris aux terroristes et à leurs semblables, pour mieux planifier leurs actions terroristes.

Les fils et les filles de la région, sortant du format voulu par le pouvoir lors de la dernière rencontre que nous évoquons plus haut, doivent enfin se regarder et se parler : c’est une question de survie pour eux !

Aïssa Altiné

Le Niger, depuis une décennie, souffre d’une insécurité qui a éprouvé les populations, et impacté leurs activités, leur mobilité aussi, et l’économie régionale. La région de Diffa avait été la première partie du pays, du fait de la proximité de Boko Haram dont elle était proche géographiquement, à être touchée et pendant des années douloureuses, la région a été perturbée dans sa quiétude séculaire avec des hommes tués, des villages pillés et incendiés, et par la fin, abandonnés. Ce fut l’enfer. Et Diffa s’en souviendra longtemps. Le Niger aussi.

Mais peu à peu, la station se stabilise dans la région, même si la paix qui y règne aujourd’hui reste précaire, ne pouvant pas permettre de crier au triomphalisme car tout peut, à tout moment basculer dans la zone, où pour autant, la nébuleuse n’est pas totalement éteinte. Dans certaines autres régions du pays, notamment Tahoua, Agadez, Maradi, Dosso, l’on note quelques foyers d’agression qui montrent que c’est, en réalité, tout le pays qui est menacé. Mais, depuis plus de quatre ans, plus qu’une autre région, c’est celle de Tillabéri qui est de loin la plus affectée, tant par la récurrence des agressions que par la géographie des attaques qui s’y perpétuent. Et, il n’y a aucun département de la région qui soit épargnée si bien que l’Etat d’urgence s’y est décrété partout sur le territoire régional même si les départements ne sont pas affectés au même degré. Du Zarmaganda, à la zone d’Ayorou, en passant par le Gorouol, Téra, Gothèye, Torodi et Say, la psychose s’est d’autant renforcée que les populations, sommées de partir par injonction de ceux qui seraient des terroristes, avaient été obligées de partir pour se mettre à l’abri, loin de leurs terres et de leurs maisons, loin de leurs rêves et de leurs espoirs. Les derniers déplacements ont lieu dans les départements de Gothèye et de Torodi avec de nombreuses familles, sinon de nombreux villages qui ont tout abandonné pour s’exiler à l’intérieur de leur département, laissant tout derrière eux.

Qui n’a pas entendu, par les médias privés et les réseaux sociaux le cri de coeur de ces populations que rien ne rassure à rester alors que venait une des saisons les plus productives, la saison pluvieuse qui leur permet, malgré les aléas climatiques, de produire une part importante de leur subsistance. C’est des hommes, des femmes et des enfants désemparés, errant, qui ne savent plus où mettre de la tête, tant ils ne peuvent plus voir près d’eux l’Etat-protecteur. L’instinct de survie les poussait à partir, à se protéger de cette horde de tueurs dont on ne comprend rien à sa guerre. Ont-ils des revendications religieuses ou politiques ? Personne ne le sait : ils tuent. Sans discernement. C’est le Niger que le PNDS, en onze années de gouvernance, a produit et pourtant, il en reste encore, à les chanter, à les porter, à les adorer ? Peut-on être si masochiste ? Terrible peuple du Niger… Mais les consciences, même lentement, sont en train de mûrir.

Dans la région de Tillabéri, les fronts sont nombreux et personne ne saurait dire, quand tout cela finira. L’on se demande même si la président Bazoum, malgré tout le volontarisme dont il fait montre, a aujourd’hui une maitrise de la situation. L’on ne peut qu’avoir pitié de l’homme à se débattre dans le piège où le poussait son prédécesseur qui pouvait avoir la ruse de le sacrifier. Ses drones commandés, peuvent-ils aider à remonter la pente dans un pays qui se perd peu à peu aux mains d’un socialisme incapable ? Le pays, depuis la colonisation, n’a jamais connu des telles tragédies et on veut qu’on célèbre Issoufou comme le plus grand héros, lui qui n’a pas su protéger le peuple du Niger !

Le vendredi dernier, comme il le fit à son entrée en fonction pour montrer à quel point la situation sécuritaire le préoccupe, Bazoum Mohamed s’est rendu à Torodi pour rencontrer les populations déplacées, abandonnées aux intempéries de cette saison de pluies commençante dans laquelle ils manquent de tout, jusqu’aux abris. Et dire qu’il y a des enfants, de vieilles personnes dans le désordre humain !

Il n’y a pourtant pas longtemps qu’Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations-Unies quittait le Niger, prenant la mesure de toute la situation humanitaire et sécuritaire qui se vit dans le pays, repartant le coeur gros de douleur pour dire qu’il fera un plaidoyer en faveur de populations nigériennes durement éprouvées par le terrorisme ambiant. Et c’est après lui, que la situation s’est davantage aggravée, avec d’autres villages nombreux qui ont dû quitter pour s’exiler. OCHA alertait d’ailleurs sur la situation préoccupante dans la région. Mais à Niamey on dort bien et tranquille si bien qu’on ne peut imaginer le calvaire que vivent d’autres Nigériens dont le malheur peut, peut-être, encore servir à enrichir d’autres individus sans scrupule.
Quand il va avec une armada de soldats qui prennent d’assaut toute la brousse de Torodi pour le protéger, lui et sa délégation, c’est qu’il sait bien que cette zone, potentiellement, est dangereuse et pourrait ainsi comprendre, le courage de ces populations, qui ne savent plus où partir, rester à quelques encablures de la zone de violence, ne voulant pas trop s’éloigner de leurs terres dont elles ont peur que quelqu’un ne veuille les occuper, on ne sait pour quelle exploitation. Issoufou Mahamadou, en dix années, n’eut jamais un tel courage, tant pour aller sur le front pour rencontrer les soldats afin de leur remonter le moral, ou pour aller rencontrer des populations que les affres de l’insécurité ont contraintes à partir loin de chez elles. Comment ne pas saluer le geste humain, et sans doute aussi humaniste, de cet autre socialiste, qui peut se déplacer, dans la conscience du désarroi des populations, pour aller à la rencontre des déplacés internes afin de leur apporter un réconfort moral dans la situation qu’ils traversent ? Le seul fait pour ces populations de voir devant elles celui qui se réclame président du pays, est un symbole fort car après tout, avant un autre, c’est lui qui incarne l’Etat.

Mais Bazoum est-il allé pour seulement parler ?

Depuis plus d’un an que Bazoum préside aux destinées du pays, l’on n’a entendu que des paroles, de bonnes paroles, les actes mettant encore du temps à se faire voir. Dans l’Anzourou, face au même problème des déplacés, il avait la même parole pour demander aux populations de repartir, faisant entendre qu’il a pris les mesures nécessaires pour leur assurer la sécurité. Cette première expérience, amères pour celles-là, ne lui donne pas trop de chance pour se faire entendre de populations qui ont appris à douter et notamment de sa « bonne » parole avec laquelle il est allé les abreuver ce vendredi saint. C’est pourquoi, quand il dit qu’il est « […] venu pour donner le coup d’envoi » du retour des déplacés, l’on ne saurait lire là, « les conditions de sécurité » qu’il dit avoir créées pour inviter les populations à repartir. Il y a bien plus à faire pour convaincre que la situation est sous contrôle et que l’armée quadrille la zone de manière visible de manière à les rassurer que des soldats protecteurs sont là, armés, vaillants et avec un moral fort pour faire face à la situation.

Les populations ont besoin de vivre, pas de vivres, même si elles peuvent se féliciter de toute l’aide matérielle qui leur a été apportée pour leur permettre de vivre un peu plus dignement. Bazoum entendra d’ailleurs, la méfiance de populations sceptiques quant à sa parole prêchée quand, celles-ci disent avoir souvent informé de la mobilité de groupes terroristes sans qu’elles ne voient de réactions pour les anéantir. Les populations qui savent toute la douleur de l’exil, disent vouloir retourner chez elles, mais pas à n’importe quel prix. Pour le moment, rien ne les convainc à partir et elles restent vigilantes, méfiantes. Et devant l’hôte, les populations ne se sont pas cachées pour le lui dire. C’est pourquoi elles diront que les vivrez reçus, c’est bien, mais pas suffisant à dissuader à repartir car elles ont plus besoin de retourner dans leurs villages pour travailler et pour apprendre à rire et à vivre, pour croire à la vie. Mais cela n’est possible que si, les autorités créent les conditions d’un retour en toute sécurité et pour toujours. Et Bazoum a beau être confiant quant à l’expertise de la hiérarchie de l’armée, les populations, elles, ne peuvent juger que sur pièce, hésitant à partir sans preuves que la donne a changé sur le terrain.

Il est donc important que Bazoum ait agi pour régler un problème national non par populisme pour faire plaisir à des militants de son camp qui, pour être de la région, pourraient grincer des dents, par rapport à une gestion de l’insécurité qui peine à donner des résultats dans la région. Sait-on combien sont-ils ces hommes qui, le soutenant, aujourd’hui du fait de l’insécurité, ne peuvent se rendre chez eux, et vivent avec la peur que demain, les leurs ne viennent les assaillir dans la ville alors même qu’ils n’ont ni l’espace ni les moyens d’accueillir la foule d’infortunés que l’insécurité pourrait pousser à leur porte ? Il a donc besoin plus de réalisme que de populisme pour gérer cette épineuse question qui pourrait s’aggraver avec la saison des pluies où, les pluies aidant, tout l’écosystème va se régénérer pour offrir à ces terroristes des bosquets-nids, touffus, pour se cacher et agir plus sournoisement contre les populations, dont certaines dans cette saison, par familles, s’installent et s’isolent dans les champs, quelquefois très loin des villages pour plusieurs mois. Il y a donc de quoi douter. C’est pourquoi, c’est peut-être aussi le temps pour lui de demander à ceux qui l’ont conseillé de tenir les assises du forum de Tillabéri, les résultats dudit forum sur la paix et la cohésion sociale car plusieurs semaines après la fameuse rencontre, la situation ne fait que se dégrader ainsi que le rapporte OCHA dans une de ses dernières notes. On va de mal en pis. Le socialisme est incapable.

Il n’y a plus qu’une seule vérité : le pays va mal et il urge de rassembler.

Par Waz-Za

Cela fait des années que dans la région de Tillabéri, plus rien ne va. Insidieusement, sous l’œil passif et indifférent des uns et des autres, l’insécurité s’est étendue sur tout le territoire régional, contrariant la mobilité et l’activité économique, les rêves et les espoirs torpillés de tout un peuple que la politique a méthodiquement divisé pour ne lui laisser que les réseaux sociaux comme espace de défouloir pour s’indigner et se lamenter, pour se plaindre et insulter. Depuis quelques années, des chefs traditionnels que les terroristes accusent de composer avec les autorités régulières dont ils relèvent, les accablant de leur donner des informations sur leurs mouvements, avaient été sauvagement tués, si bien que, beaucoup de chefs, à l’époque, avaient été contraints de quitter leurs villages, et pour les plus audacieux d’y rester quand même mais sans jamais passer la nuit dans leur famille.

La semaine dernière, à Banibangou, à Méhanna, dans le village de Wabon, à Boura, dans le secteur du site d’orpaillage de Komabangou, les « bandits » sont revenus tuer, semer la terreur, voler et piller et s’en aller, penauds, laissant derrière eux des populations qui pleurent, indignées et sans défense et qui se demandent chaque jour, chaque soir, à quel autre drame vont-elles être confrontées. On ne voit ni les drones, ni les avions de chasse, ni les blindés… Rien.

Ça ne va pas. Et on l’a trop dit. On fait semblant dans le pays que tout va bien alors que rien ne va. Doit-on continuer à se lamenter, à pleurnicher surtout quand on ne peut voir personne d’autre venir pour soulager, pour protéger, pour consoler ? L’heure est venue de poser avec courage le problème. Il y a eu trop de larmes, trop de deuil, trop de tombes souvent mal fermées. Et ça suffit comme ça !

Doit-on continuer à regarder, peureusement, tous les chefs mourir, toutes les populations s’éteindre silencieusement ? Sans rien dire ? Sans se lever ?

Parce que les peuples ont droit à la vie, ils doivent sortir de ces passivités dangereuses, et prendre leur destin en main. Pour devenir plus responsables. Et ceux qui gouvernent doivent comprendre que l’un de leur contrat avec le peuple c’est de leur assurer la sécurité. Après plus de dix ans s’ils ne peuvent pas, ils doivent changer de discours. Peut-être, rendre courageusement le tablier. Le peuple est mort. Pardon, le peuple se meurt…

Et Barkhane s’installe, inutilement.

Hamani Garba

 

Nul ne sait dans quelle circonstance précise la mort va l’arracher un jour de l’affection des siens et c’est en cela qu’elle reste un événement choquant pour les proches et connaissances du défunt. Ces 21 passagers du bus de la compagnie de transports STM à destination de Niamey via Téra parmi lesquels certains ont embarqué à Ouaga et d’autres au niveau du poste de police de contrôle frontalier de Pételkoli, allaient renoncer au voyage s’ils savaient que c’est le dernier qui les attendait sur l’axe routier. Parmi ceux-ci les deux agents de police comptabilisés parmi les victimes de l’attaque meurtrière perpétrée par des assaillants lourdement armés en véhicules et à motos. Lesquels assaillants n’ont pas fait de quartier. Ils ont fait descendre les passagers du bus, selon une source locale, pour procéder à une vérification de leur identité, avant de les abattre à bout portant et incendier le bus ainsi qu’un camion remorque transportant des fruits et légumes à destination de Niamey. La barbarie s’est déroulée vers de 13 heures à une dizaine de km de Pételkoli. Et comme d’habitude, malgré le temps que cela a dû prendre, les assaillants sont parvenus à s’évanouir dans la nature après leur forfait. Outre les 21 morts, l’attaque armée a aussi causé 7 blessés dont 4 cas jugés graves qui ont été évacués à Niamey pour recevoir les soins d’urgence. Le ministre de l’Intérieur et son homologue de la Santé ont fait le déplacement de l’hôpital où sont internés les blessés évacués pour s’enquérir de leurs conditions de prise en charge sanitaire et leur apporter un réconfort moral en leur octroyant des enveloppes. Cette énième attaque barbare est, pour une rare fois, mis sur le compte des bandits armés. D’habitude, le qualificatif utilisé renvoie aux groupes Jihadistes et terroristes qui opèrent dans cette zone ouest de notre pays dont le contrôle tend visiblement à échapper aux autorités, malgré sa forte militarisation ces dernières années. En témoignent les attaques récurrentes contre des patrouilles militaires, des voyageurs qui empruntent les axes routiers menant au Burkina Faso et les paisibles habitants des gros villages. Plus grave dans ce massacre gratuit, c’est ce recours sauvage aux engins explosifs improvisés (EEI) par les bandits [c’est le mot qui sied le mieux pour le désigner] pour perpétrer leur forfaiture. D’où viennent-ils exactement ? Pendant longtemps, sinon depuis que l’insécurité s’est installée pour prendre racine dans cette région de Tillabéri, les attaques qui y surviennent sont systématiquement attribuées à des groupes Jihadistes lourdement armés en provenance du Mali. Ils viennent généralement à motos et en voitures et parviennent chaque fois à se volatiliser dans la nature après avoir commis leurs crimes. C’est peut-être vrai au début, mais avec l’extension progressive de la crise à toute les contrées de la région, il faut désormais admettre que nombre d’attaques enregistrées ces derniers temps, surtout dans les zones de Téra et Torodi, sont probablement perpétrées par des gens qui ne viennent pas d’ailleurs. Tout laisse croire aujourd’hui qu’ils vivent au sein des populations locales en parfaite symbiose. Ils contrôlent les faits et gestes dans les villages pour s’en prendre aux habitants qui tentent de collaborer avec l’armée, surveillent les mouvements au niveau des positions militaires implantées dans la région et posent leurs engins de mort sur les axes bitumés et pistes rurales en toute discrétion.

Revoir la stratégie de lutte

Si les terroristes présumés ont opté pour ce mode opératoire à savoir la pose de mines qui fait beaucoup plus de dégâts quand un véhicule roule dessus, c’est parce qu’il comporte moins de risques pour eux, contrairement aux attaques des positions militaires. C’est avec ce genre d’individus, ces criminels qui n’ont aucune revendication, qui prennent simplement plaisir à ôter des vies humaines avec une cruauté indicible, que le président Bazoum a affirmé chercher à ‘’négocier’’ dans sa quête de paix durable dans le pays, à l’occasion de la conférence des cadres qu’il animée en février dernier. Comme on le sait, ces propos du président Bazoum, qui a clamé avoir même fait libérer certains chefs Jihadistes qu’il a par la suite reçus au Palais de la présidence, ont retentit comme une insulte dans l’oreille des Nigériens. La tentative de correction de cette bourde présidentielle par certains de ses ministres et conseillers a aussi lamentablement échoué. En lieu et place de l’effet escompté, elle a plutôt définitivement convaincu les plus sceptiques des Nigériens que le président Bazoum et son gouvernement naviguent à vue dans leur gestion de la crise sécuritaire. Son récent déplacement en Turquie pour passer personnellement des commandes d’armes de guerre (avions de chasse, drones, chars, etc.) vise à mieux combattre les mêmes groupes armés non étatiques avec qui il dit chercher à négocier. Allez comprendre quelque chose dans cette démarche ! Cet arsenal de guerre dont Bazoum veut doter notre pays servira à quoi face à des assoiffés de sang qui vivent à visage découvert avec les paisibles populations, qui craignent de les dénoncer par peur des représailles ? Que peuvent des avions de chasse ou des chars contre des mines discrètement posées pour provoquer des dégâts de grande ampleur ? Il faut changer de stratégie pour espérer gagner rapidement cette sale guerre. Et cela passe inévitablement par des actions de ratissage surpris de tous les villages et hameaux suspects des zones où surviennent régulièrement les attaques meurtrières dues aux mines. En procédant de la sorte, les résultats seront certainement plus probants.

Tawèye

Le Business lucratif de certains Nigériens, tapis au sommet de l'Etat, n'est pas prêt de s'estomper. La page de massacres de soldats mal équipés et/ou équipés d'armes et munitions défectueuses est manifestement fermée par ceux qui tirent les ficelles de ce business au profit d'une nouvelle page, tout autant tragique pour le Niger. C'est celle d'exécutions sommaires de citoyens. En l'espace d'une semaine, ce sont plus de 200 citoyens nigériens qui ont été exécutés. Sans que cela fasse frémir, pour le moins du monde, le chef de l'Etat qui, à chacune de ces tragédies (à Banibangou et à Tillia), ne s'est pas gêné de prendre l'avion pour aller à l'étranger. Dans le premier cas, il est allé à Abuja pour livrer, à domicile, une médaille qu'il dit avoir décerné au président nigérian, Mohamed Buhari. Dans le second cas, il s'est envolé pour Abidjan, on ne sait encore pourquoi. Ces actes, posés sans état d'âme par Issoufou Mahamadou ne peuvent être interprétés que comme un mépris aux populations nigériennes qui, si l'on s'en tient à son comportement, peuvent mourir par centaines. Ce n'est pas sa préoccupation. Sa préoccupation, c'est lorsqu'un Français trouve la mort. En France ou au Niger, c'est pareil. Les Nigériens l'ont ainsi vu aller en France se recueillir sur les corps de cinq soldats français morts. Dans son pays, il n'a jamais montré autant de compassion et de solidarité.

Issoufou Mahamadou va bientôt s'en aller, laissant le Niger déchiré par l'insécurité et l'impunité pour les auteurs, co-auteurs et complices des détournements des fonds dédiées à l'armement des Forces armées nationales.
Laboukoye

Depuis un certain temps, la menace terroriste ne fait que s’accroitre malgré que dans certaines informations venant notamment de nos autorités et de certains medias propagandistes, on peut lire et entendre que tout va bien au plan sécuritaire ici au Niger. En effet, ils nous font croire à travers ces informations que ces temps-ci, l’accalmie est de retour et que cette situation se traduirait par la montée en puissance de nos Forces de Défense et de sécurité dans la longue lutte qu’ils mènent contre les forces du Mal. Or, il n’en est absolument rien. D’ailleurs, face à un tel scénario, point besoin de gaspiller d’énergies pour se justifier ; puisque la réalité en témoigne. Il n’est plus un secret pour personne qu’en cette année 2023 le délogement des populations et les tueries exercées par ces forces du mal sur ces dernières ne font que prendre de l’ampleur. Rien que la semaine dernière, les habitants d’une localité du département de Téra appelé Teguè. En témoignent également, les points qui ont été relevés dans la déclaration des ressortissants des communes du Gorouol et Bankilaré relative à ladite insécurité qui prévaut et l’assassinat sauvage du Chef du village de Firgoune dans le département d’Ayorou. Aussi faudrait-il révéler que même nos Forces de Défense et de Sécurité en ont de plus en plus mare de cette situation qui face à laquelle si on ne prend garde, risque de faire déborder la goutte d’eau du vase. Cela n’est pas notre souhait et non plus le leur mais, il faut retenir qu’à l’impossible nul n’est tenu. C’est le constat qui se dégage à travers le moral de ses troupes qui en réalité depuis un certain temps ne fait que baisser non du fait, de leur incapacité à vaincre le terrorisme mais justement pour avoir compris, que cette situation d’insécurité qui s’impose à nous, nous a été imposée et justement par la complicité des uns et des autres. Il est aussi important de noter que ces FDS ne sont pas les seules mélancoliques face à cette situation si inquiétante qui inquiète davantage le peuple encore plus mélancolique pour être sans défense et pour avoir été conscient qu’il est laissé pour compte. Si non, comment admettre que ces forces du mal continuent de faire déplacer nos populations en dépit de la présence de l’armée Française aussi puissante qu’elle se proclame et qui prétend être là pour nous libérer du terrorisme. Or, la réalité est tout autre ; disons plutôt qu’elle est présente sur notre sol pour nous abolir. C’est d’ailleurs, ce qu’ont compris les peuples maliens et burkinabés pour avoir pris les choses en main en ce qui concerne la destinée de leur pays. ‘’Il faut les chasser ! ‘’ Car, la France n’a pas d’amis et ne ferait encore moins le copinage avec ses ‘’anciennes colonies’’ qu’elles continuent de tenir en mamelles puisqu’il n’est plus un secret pour les africains que leur continent notamment la zone des trois frontières est incontestablement, le poumon économique de la France et même des autres puissances qui ne cachent plus leur convoitise pour les pays saliens où prévaut actuellement le terrorisme. Autrement dit, ‘’sans nous, la France n’est rien’’ ! D’une autre façon, nous sommes la vache laitière de la France et ne sommes sérieusement pas prêts à l’être avec les autres puissances. En réalité, pour ne pas arriver à ce stade, nos autorités se doivent de se dresser contre toute politique à même de nous conduire à cette ruine. Et cela ne saurait avoir lieu sans affirmer notre indépendance et surtout notre capacité à être autonome de la France. De ce fait, elles doivent s’inspirer des leçons de morales que les maliens et les burkinabés ont eu à donner à Macron et sa troupe. D’ailleurs, depuis que ces deux pays se sont réveillés, les forces du mal qui se trouveraient sur leur sol sont entrain de plier bagages parce que tout simplement leur protecteur n’est plus présent. Alors, elles n’ont qu’un seul choix : chercher refuge au Niger notamment dans la région de Tillabéri. C’est justement pourquoi, ces temps-ci, les attaques terroristes de ce côté ne font que prendre de l’ampleur. Il suffirait alors juste à nos autorités d’emboiter le pas à ces deux pays révolutionnaires où heureusement il existe encore des hommes intègres, pour définitivement éradiquer ce phénomène d’insécurité entretenue sur nos sols. Elles doivent oser car, seuls les Hommes Forts et grands d’esprits osent et oseraient oser face à certaines situations. Le pragmatisme et l’ère de la révolte s’impose. C’est d’ailleurs le moment opportun car, si elles se lancent dans cette démarche, bien même qu’elles ont endolori le peuple, sans nul doute elles bénéficieront inévitablement du soutien du peuple meurtri qui n’attend que cette décision si délicate mais qui vaut la peine d’être prise. Et Mieux vaut tard que jamais a-t-on coutume de dire.

Amadou. I

La situation sécuritaire au Sahel est des plus préoccupante. Elle dégénère au point aujourd’hui d’alerter les pays frontaliers et de la côte de plus en plus inquiets quant à la dégradation future presque inévitable de l’insécurité avec déjà le Benin qui fait face à ses premières attaques qui doivent beaucoup préoccuper dans le pays de Patrice Talon. La situation est d’autant préoccupante que depuis près de dix ans que des forces étrangères sont venues en appui aux armées nationales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ambiant au Sahel, rien de semble changer, du moins positivement, et l’on assiste presque impuissant, à une dégradation continue de la situation avec des armées éprouvées et des populations vivant l’abandon d’un Etat désormais défaillant, vivant les affres de l’insécurité avec ses corollaires de déplacements forcés, d’écoles fermées, de famines terribles programmées.

Cette situation a ramené au goût du jour, la pertinence de la présence militaire étrangère qui, nonobstant ses moyens immenses que l’on dit hyper-performants et ses soldats d’élite, ne peut rien changer à la donne, laissant les forces terroristes occuper du terrain, harcelant désormais les populations civiles acculée à l’exil lorsqu’il est désormais devenu impossible de vivre là, si souvent, les terroristes ne les somment de quitter les lieux pour libérer l’espace, on ne sait pour quel autre agenda. Pour certains analystes, face à une situation qui dégénère, avec au quotidien, des attaques perpétrées ici et là sur de paisibles citoyens, dans les villages et sur les routes, quel peut être le moyen le plus efficace pour anéantir la menace au Sahel avec aujourd’hui, des pays tentés de nouer de nouvelles alliances militaires avec de nouveaux partenaires, alliances qui ne sont pas du goût de Paris et qui fâchent Emmanuel Macron qui continue de regarder l’Afrique comme une île de la France, comme des colonies surtout qui ne sauront s’émanciper de son influence.


On sait qu’Issoufou pendant longtemps, sans être jamais écouté appelait de tous ses voeux que l’intervention militaire au Sahel soit placée sous le chapitre 7 des Nations-Unies, une manière de donner une légitimité internationale à l’occupation militaire sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, sachant bien que quand même ces troupes internationales sont bien là depuis des années, elles ne peuvent rassurer et donner des résultats tangibles sur le terrain de la guerre où ne se verse que le sang de Sahéliens désespérés. Que pourrait cacher cet entêtement de l’ex-président nigérien à vouloir coûte que coûte offrir son pays à l’impérialisme occidental, choix qui montre bien qu’il n’a aucune solution pour le problème pour vouloir sous-traiter notre sécurité, parcelle inviolable de notre souveraineté qu’il peut lui, tout socialiste qu’il est, « vendre » à la puissance impérialiste. Il est désormais admis, pour nombre d’africains et de Sahéliens en particulier qu’il y a à compter plus sur soi que sur ces armées étrangères sournoises pour espérer trouver une solution définitive au problème. C’est ainsi qu’une vague d’indignation s’était manifestée dans les peuples du Sahel, un sentiment de déception que l’on a souvent abusivement appelé « sentiment anti-français » quand le problème est moins avec les Français mais plus avec une politique française très en déphasage avec nos réalités et nos besoins. Lorsque la France peut croire qu’elle connait mieux que nous nos problèmes pour vouloir les régler à notre place et à sa manière et souvent avec des partenaires sahéliens qui n’ont aucun ancrage dans les peuples, il est clair qu’elle ne peut qu’échouer et le drame n’est pas tant d’échouer mais de ne pas avoir le courage de reconnaitre ses erreurs, et de changer de paradigmes. En persistant dans l’erreur, la situation ne peut que se complexifier pour échapper, si l’on n’y fait pas attention, à tout contrôle. La France doit enfin ouvrir les yeux.

Une première erreur grossière…

Pourquoi venant au Niger, Antonio Guterres, rend cette visite à un ancien président quant pourtant, dans le pays, il n’est pas le seul ancien président en vie pour mériter cette faveur qui en dit long sur la complexité du regard étriqué que porte la géopolitique internationale sur la problème du Sahel, regard qui, on s’en doute, sert un agenda qu’on l’on finira par découvrir hélas quand il sera tard, lorsque, de manière plus visionnaire et responsable, les peuples, ne se décideront pas à prendre en main leur destin de peuples libérés qu’on revient recoloniser. Peut-il d’ailleurs savoir à quel point le privilège de cette visite qui serait pour les Nigériens imméritée pourrait avoir choqué une large opinion dans le pays car elle vient presque corroborer l’idée selon laquelle, le Niger aurait deux présidents, et surtout qu’en réalité, Issoufou ne serait jamais parti du pouvoir et qu’il ne se sert que de ce qui serait son avatar pour continuer à régner sur le pays. Déjà, sur un tel point, Guterres ne pouvait pas rassurer les Nigériens qui voient en lui, un autre qui vient légitimer ce bicéphalisme proscrit sinon que de continuer à imposer à un peuple, un homme qui reste, quoiqu’on dise, le plus impopulaire, celui qu’il aura le plus rejeté. Mais alors, s’il croit que si Issoufou est si indispensable et si fort, pourquoi ne lui avoir pas laissé sa place surtout quand on sait qu’à un moment, sortant du pouvoir après ses deux mandats, il brillait d’occuper cette place prestigieuse à l’international ? N’est-ce pas la meilleure reconnaissance que la Communauté Internationale aurait pu lui faire ? Peut-il aussi comprendre qu’en ignorant Salou Djibo et Mahamane Ousmane, autres anciens présidents, il a choisi de marcher sur les douloureuses plaies d’un pays et accentuer davantage les malaises qui s’y renforcent ? Mais ce n’est pas tout.
Désigné – le mot est sans doute le plus juste – Issoufou Mahamadou comme président du « Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel », Antonio Guterres fait pour le Sahel autant que pour les Nations-Unies le pire des choix. Et sur un tel autre choix sui met à nu le sentimentalisme des Occidentaux sur les choix des hommes qui n’obéit à aucun critère de compétence si ce n’est leurs accointances et leurs relations incestueuses, l’on ne peut que douter encore davantage de l’engagement tardif de Guterres au Sahel. Au Niger, en vérité, Issoufou n’est pas le messie qu’on veut faire croire. Il n’y avait qu’à écouter le peuple.
D’abord parce que pour les Nigériens, l’homme reste celui qui, n’ayant pas été capable de protéger leurs frontières et de leur assurer leur sécurité alors qu’il héritait d’un pays qui allait bien en 2011 quand il prenait les commandes du pays, a laissé la situation se dégrader alors même qu’il se donnait de faux muscles d’un Rambo tropical. Dix ans après, quand il le rend à un autre dans des conditions assez troubles, c’est un pays dont des pans entiers du territoire sont ravagés par le terrorisme qu’on voit avec des défis sécuritaires immenses pour lesquels, légitimement, les Nigériens rêvaient de changement et votaient, justement, une alternance qu’il finit par braquer pour remettre le pouvoir à celui qu’il imposa d’abord à son parti puis au Niger à la suite d’élections tropicalisées, pour se protéger de sa mal gouvernance, de loin la plus désastreuse de l’Histoire du pays. Il ne faut donc pas oublier qu’Issoufou reste celui qui aura mal gouverné le Niger comme aucun dirigeant ne l’aura fait et que pour une telle raison, sensément, l’on ne saurait attendre de meilleures solutions de sa part. En tout cas pour un tel problème pour lequel il est aussi un problème.

Sur le plan de la sécurité, c’est avec lui qu’elle est venue et qu’elle s’est aggravée. Pour les Nigériens, il n’a aucune réponse à cela, et donc aucune expertise avérée pour protéger le pays et prétendre trouver la meilleure réponse pour le Sahel. L’homme n’a que des discours qui plaisent à certains milieux occidentaux mais, au-delà de cela, l’on ne saurait rien attendre de lui. Son système s’est d’ailleurs employé à s’enrichir en se servant de la guerre qu’à conforter une armée dans sa mission. Il aura remis le pays en l’état où on le lui a donné à son entrée en fonction, les Nigériens auront cru qu’il aura été capable de les protéger. Mais avec ce que les populations et les FDS ont vécu, pendant huit ans, personne ne peut croire à sa prétendue expertise dans le domaine de la sécurité.

Quant au développement – un autre volet du haut panel – quand on tient compte de la prédation exercée sur les deniers publics en son temps, personne ne peut à cet autre niveau croire qu’il puisse être capable du meilleur. Les plus gros scandales n’ont été commis et connus, depuis plus de soixante ans d’indépendance que sous son règne de dix années de pillage et de vol. N’est-ce pas lui d’ailleurs qui a, en dix années de socialisme, maintenu le pays dernier de la planète ? Et allez demander à Mahamane Ousmane, pourquoi, en dix ans, sous Issoufou, le Niger est resté continuellement dernier ! Issoufou qui n’a pas pu développer son pays ne peut donc pas aider le Sahel à se développer. C’est une question de bon sens, Messieurs des Nations-Unies ! Issoufou, le problème…

D’abord pour les Nigériens, sans que jamais Boko Haram, ne s’intéresse au Niger, c’est lui qui, dans ses envolées lyriques et belliqueuses incontrôlées, poussa la nébuleuse à s’intéresser au Niger qu’elle finit par viser et par détruire sur sa zone du pourtour du lac-Tchad devenu alors invivable pour les populations qui finirent par déserter les lieux. Puis, laissant des gens voler à l’armée ses budgets pour s’enrichir, à Tillabéri et dans certaines parties de Tahoua, ce fut l’hécatombe. Et depuis des années, plus de six cents écoles sont fermées dans la seule région de Tillabéri, rendant compte de la gravité de la situation sécuritaire qu’il laisse en héritage au Philosophe. Cet homme qui continue à user de son influence auprès de « son » nouveau président pour empêcher que ceux qui ont « bouffé » l’argent de l’armée ne rende compte au peuple, et que Guterres vient choisir comme solution au problème, est loin de faire l’unanimité. Personne, ici ou ailleurs, ne le croit. Parce que l’homme n’est pas la bonne personne pour une telle mission, mais aussi parce qu’il ne saurait faire l’unanimité même au Sahel où l’homme pourrait manquer d’entrée. Au Mali, au Burkina, en Guinée, sans doute qu’il ne jouirait pas d’une bonne presse pour jouer le rôle pour lequel, les nations-Unies, viennent l’imposer comme solution alors qu’il en est aussi et surtout un problème.

Beaucoup de Nigériens, pour une raison ou pour une autre, n’avaient pas aimé Bazoum Mohamed comme président, mais la vérité est qu’ils peuvent mieux s’entendre atour de lui qu’ils ne le puissent autour d’Issoufou Mahamadou. On comprend donc que ce choix de Guterres dérange et inquiète les Nigériens et les sahéliens sur ce que devra être la suite du terrorisme au Sahel, ont de bonnes raisons de s’inquiéter.

Avec l’homme de Guterres, le Sahel est encore parti pour se perdre. Mais on peut encore compter sur les peuples et leurs sociétés civiles pour enfin relever la tête ? Pour notre dignité. Et pour l’Histoire.


Pr Waz-Za

L’aventure sahélienne de la France a fini par détruire sur le continent l’image du pays d’Emmanuel Macron. Le rejet de la France n’a jamais été aussi fort qu’en cette période où, presque à l’unisson, des voix se sont élevées, pour marquer leur désapprobation avec une certaine politique française. Mais, au lieu de lire le problème avec sérénité en se remettant en cause, la France est allée cherchée ailleurs des boucs émissaires qu’elle accuse d’être à la base de ses déboires, notamment de tout ce qui lui arrive sur le continent. Mais alors que la presse, sans détour, ne se lasse pas d’étaler les raisons objectives qui justifient ce nouveau regard que les Africains ne cessent de porter sur la France, celle-ci ne peut toujours pas aborder le problème de son rejet de manière sereine. La France pouvait même croire que les pays dans lesquels des coups d’Etat étaient intervenus seraient des Etats récalcitrants qui la défient et qui chercheraient à contaminer d’autres pays pour aller dans la même démarche rebelle. Emmanuel Macron, pour se maintenir sur le continent, quand le Mali, la Guinée, le Burkina Faso se détachent d’elle, faisant le choix de nouveaux partenariats, s’appuie sur le Niger, se servant des autorités Nigériennes à qui elle pourrait avoir garanti une « assurancevie-politique » pour leur imposer par gratitude la conduite servile dont elles font montre depuis plus de dix ans aujourd’hui.

Après avoir vainement accablé la Russie d’être à l’origine de la campagne de dénigrement à son encontre, la France, depuis quelques jours, semble avoir compris qu’elle se trompait sur ses lectures et qu’elle devrait changer de lunettes pour mieux comprendre son problème. C’est ainsi que le Président français, il y a quelques jours, entreprit une tournée en Afrique centrale où il se rendit dans plusieurs pays. Là, aussi bien, en face de ses homologues, notamment au Congo, comme face à des citoyens africains rencontrés, il peut entendre et comprendre que le ras-le-bol est général sur le continent. Son discours la veille, avant d’entamer cette visite, ne permettait d’ailleurs pas aux Africains d’adoucir leur rhétorique contre la France. Dans ses discours, la France, à travers son président, promet de nouvelles relations et surtout de savoir mieux écouter les partenaires africains, sans la condescendance empreinte de paternalisme d’une époque qui a fini par agacer les peuples du continent.

La dernière tournée sur le continent et le discours de la veille ne permirent pas de croire que la France puisse être capable de changer, et partout, l’on ne fait que continuer à douter du discours français. Peut-être que Macron, lui-même l’a compris, car après tant d’efforts pour soigner l’image de la France, il se voit en devoir de continuer à parler pour s’expliquer et se faire entendre.

On voit, après cet activisme en Afrique centrale, un autre ballet au Niger d’une mission militaire envoyée dans le pays pour rencontrer les autorités nigériennes, politiques et militaires, afin de faire le point sur la coopération militaire entre les deux pays. Mais, l’on se demande si cette visite de haut niveau peut suffire à rassurer le Niger que c’est une nouvelle France qui arrive chez elle.

En vérité, c’est la France elle-même qui impose cette attitude méfiante à son égard. Pour rétablir, sinon créer, la confiance entre elle et les Nigériens – peut-être même avec les autorités nigériennes – la France, plus que de miser sur les discours, doit désormais poser des actes qui rassurent qu’elle est sur un nouveau logiciel qui lui permet de civiliser son rapport avec nous. Dans les jours à venir, elle sera suivie dans les actes qu’elle posera et surtout sur les bilans que l’on enregistrera sur le front de guerre. Il est évident que si la menace ne recule pas malgré sa présence militaire dans le pays, les Nigériens continueront à poser le même problème, et même à demander qu’elle quitte le pays.

Mairiga

 

A  21 ans, le jeune Combari Magoulba coulait des jours heureux dans sa commune natale de Logoubou, dans l’Est du Burkina Faso, lorsqu’un soir de décembre 2021, une horde de terroristes s’empara de son école avant de la réduire en cendre et de menacer de mort celles et ceux qui voudront se rendre à « l’école des blancs ». En classe de terminale scientifique
« D » Combari a pris congé de ses parents, de son épouse et de leur petit garçon pour se lancer sur les routes de l’exil, à la recherche d’un monde meilleur. Partisan du dialogue et pacifiste affirmé, il savait que ses jours étaient comptés s’il devait rester sur place, dans le secteur de Diapaga, dans un territoire en proie aux assauts incessants des terroristes.

Se ruer vers la frontière la plus proche et le pays le plus stable de la région était « le seul salut possible » pour Combari Magoulba. « Dans notre commune, les djihadistes ont tué beaucoup de gens, à Diapaga aussi c’est comme ça. Même chez nous ils ont tout brûlé, les établissements scolaires, tout », explique le jeune refugié qui se rappelle avec tristesse et au détail près de la souffrance endurée. Le 10 janvier 2021, il trouve enfin refuge au Niger, dans le 5ème arrondissement communal de Niamey et s’efforce d’oublier au plutôt les nombreuses raquettes dont il a été l’objet du côté nigérien, lors des contrôles de sécurité. « La seule chose que j’avais en tête, c’était de vite trouver une source de revenu pour aider mes parents qui sont restés derrière », dit-il.

Sous notre insistance, il finit par se résoudre à retracer « cette seconde souffrance » qu’il a vécue sur la route de l’exil. « C’est à l’intérieur du Niger que ça a été difficile pour moi », se souvient-t-il encore aujourd’hui. L’absence d’une pièce d’identité nationale du Niger a joué à ses soucis, malgré l’appartenance de son pays natal et du Niger à des instances communes qui prônent la libre circulation des personnes et des biens. « On dit parfois de payer 5.000 FCFA, parfois 3.000FCFA, et si tu vois que la voiture va partir te laisser, tu es obligé de donner. J’ai dépensé au moins 20.000 FCFA pour venir ici avec les policiers », regrette Combari Magoulba. Mais pour lui, la page est tournée. Le Niger est désormais sa terre d’adoption.

« Depuis que je suis venu, je suis en bonne santé. Je gagne un peu pour manger », affirme-t-il avec philosophie. Avant l’installation du mois de Ramadan, il arrivait même à envoyer un peu de soutiens financiers à son père qui s’occupe aussi de  sa femme et de ses deux enfants. Il s’accroche à l’idée de pouvoir, un jour, faire venir ces derniers au Niger sans que cela lui empêche de continuer à soutenir financièrement sa grande famille qui compte, avec les trois femmes de son père et ses frères et sœurs, une trentaine de membres. En tant que fils aîné, il s’assume devant cette lourde responsabilité qui lui  incombe de par la coutume.

D’agent d’hôtellerie à vendeur de poisson, M. Magoulba prend en main son destin

C’est onze mois après avoir trouvé refuge au Niger, en décembre 2022, que Combari Magoulba se lance dans la vente de poisson de mer au quartier Seno, dans le 5ème arrondissement communal de la ville de Niamey. L’école d’à côté, lui rappelle quotidiennement, avec amertume, son ancienne école de Logobou brulée par les terroristes il y’a de cela un an, le Complexe scolaire privé Yentema. Surtout, le va-et-vient de ses jeunes clients scolaires lui rappelle l’opportunité détruite qu’il avait de réussir sa scolarité. Et, cette pensée le « motive davantage à réussir dans la quête de stabilité financière et à retourner sur les bancs de l’école un jour ».

 « L’idée de vendre du poisson est venue à travers un ami d’ici, un cousin Zarma. C’est lui qui m’a conseillé de ventre du poisson de mer frit afin de gagner un peu de sous. C’est grâce à son conseil que j’ai commencé ça», confie le jeune refugié Burkinabè qui refuse de vivre en tendant la main comme le font la plupart des jeunes qui sont dans sa situation.

Chaque matin, avant le lever du soleil, il commence sa journée en allant à la recherche de sa matière première, le poisson de mer, avant de rejoindre son lieu de commerce où il commence à les frire. « C’est un peu compliqué à pareil moment. Les clients sont pressés d’être servis », lance-t-il, tout en continuant de servir les élèves avant que la cloche ne sonne le début de la journée de classe. Ce sera alors au tour des nombreuses femmes et jeunes du quartier de venir chercher leur petit-déjeuner et des poissons pour la sauce du déjeuner. « Je gagne un peu dans ça. Actuellement, je loue même une maison à 15.000 FCFA dans le quartier », se satisfait-il encore.

Avant de se poser au quatier Seno, Combari Magoulba qui a séjourné d’abord à Karey Gorou après avoir quitté sa commune meurtrie, a vécu un second traumatisme. Il était agent d’hôtellerie dans un centre où les jeunes de Niamey aimaient venir. Ce site a dû fermer pour cause de menaces terroristes. Le jeune refugié traversa alors la
« grande galère », mais refusa d’aller vers les humanitaires pour chercher secours. Convaincu  que seul le travail façonne l’Homme, il refuse catégoriquement de tendre la main pour manger. « Par contre, si je gagne pour continuer mes études, je peux faire les deux ; je le sais », lance-t-il.

Tous les frères de Cambori Magoulba ont quitté Lougoubou pour partir en exil. Ils cherchent aussi à faire comme leur frère qui est Niger à partir de leurs différents pays d’accueil.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Président Bazoum Mohamed a effectué le samedi 6 novembre 2021, une visite de travail à Bani Bangou, région de Tillabéri, après les attaques meurtrières, successives des groupes armés terroristes. Bazoum Mohamed abandonne tout pour témoigner la compassion et la solidarité de la Nation aux populations de Banibangou victimes des attaques lâches et barbares des groupes armés terroristes ayant occasionné la mort de soixante-neuf (69) personnes de la région, parmi lesquelles, se trouve le Maire de cette commune. S’adressant aux populations, Bazoum Mohamed a dit, je cite, « Je comprends que vous ne soyez pas satisfaits de notre rendement, de  nos performances. Si vous pensez que pouvez assurer votre défense c’est légitime mais celui qui doit assurer votre défense et sur lequel vous devez compter c’est l’Etat. Nous avons déployé des forces, mais l’espace est vaste et les sollicitions sont nombreuses. Les terroristes utilisent des motos, ils sont rapides, ils sont lâches, ils viennent dans les villages isolés. Surtout, il faut éviter que cela dégrade la relation entre les communautés, nous sommes des frères. Je voudrais que vous comptiez sur l’armée, c’est leur travail d’assurer votre sécurité», fin de citation. Aussi, des mesures alimentaires ont été annoncées par Bazoum Mohamed, afin de permettre aux populations de Banibangou, de préparer déjà la saison prochaine en toute quiétude. D’autres préoccupations soumises également au chef de l’Etat comme l’accès à l’eau potable, ont connus de réponses positives de la délégation présidentielle. Depuis 2012, début de l’insécurité dans cette région historique du pays, c’est pour la première fois que les populations de Banibangou victimes de plusieurs attaques, reçoivent un président sur leur sol. Très réconfortées, les populations de Banibangou ont très vite retrouvé le moral, en attendant la concrétisation des actions promises par le président Bazoum Mohamed, qui probablement prendront du temps, compte tenu de la situation économique du pays.

SH

Selon des observateurs de la scène politique, cette question mérite d’être posée. Car les nigériens dans leur ensemble ont entendu, le 2 avril 2021, date de la prestation de serment, le président Mohamed Bazoum dire dans son discours d’investiture que la sécurité, la santé et l’école seront ses priorités. Or qu’est-ce que l’on constate, aujourd’hui sur le plan sécuritaire dans la région de Tillabéri ? Presque tous les deux (2) jours on ne fait que compter le nombre DE MORT dans cette partie Ouest du Niger. Sinon comment comprendre qu’on dise que les forces armées ne peuvent pas réagir, il faut attendre que des ordres ou instructions viennent de Niamey.. Les terroristes ou les bandits armés font leur sale boulot sur les pauvres populations dans une région en état d’urgence. Selon une autre source non vérifiée, nous apprenons que le président Bazoum Mohamed aurait rencontré le chef des opérations militaires de France le vendredi 14 mai dernier au palais de la Présidence pour lui signifier que si toutefois cette dernière ne veut rien faire, il prendra toutes ses responsabilités surtout dans la région de Tillabéri. C’est qui est sûr jusqu’à présent l’on ne sent pas le vrai pouvoir du nouveau président en tant que chef suprême des armées. Les Nigériens attendent de voir le vrai pouvoir du président Mohamed Bazoum.