Politique

Le président du Conseil de Ville de Niamey, le député-maire Oumarou Dogari Moumouni a reçu, hier matin, à l’hôtel de Ville, une visite du nouvel ambassadeur de la république d’Italie au Niger, SE Emilia Gatto. La coopération entre les villes italiennes et la capitale nigérienne étaient au centre des échanges entre les deux personnalités.

Le député-maire de la Ville de Niamey, l’honorable Oumarou Dogari Moumouni s’est dit très heureux d’accueillir le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Italie au Niger, SE Emilia Gatto, à un mois seulement de la présentation des copies figurées de ses lettres de créance aux autorités nigériennes.

« L’Italie représente pour nous une voie de coopération extrêmement importante. Je lisais ce matin une note explicative de la coopération et c’est avec bonheur que j’ai remarqué que 40% de l’aide de la coopération d’Italie envers l’Afrique est concentrée sur le Niger. Et cela nous met dans une position où nous ne pouvons qu’être fiers de cette coopération et remercier la partie italienne pour cette sollicitude envers notre pays », a dit le président du Conseil de Ville de Niamey, dans son mot introductif à l’entame des échanges avec l’ambassadeur. Oumarou Dogari Moumouni a souligné que cette coopération couvre dans sa diversité le domaine du développement communautaire. Il a ainsi décliné sa sollicitude à la diplomate italienne, afin de faciliter la redynamisation des relations de la Ville de Niamey avec les villes italiennes.

« Je suis ravie d’entendre que vous appréciez l’accompagnement que vous recevez des différentes villes de l’Italie. Il faudrait continuer dans ce sens et même peut-être essayer de renforcer », a déclaré l’ambassadeur italienne, SE Emilia Gatto. En effet, depuis un mois et demi qu’elle représente son pays au Niger, elle s’attèle déjà à renforcer cette coopération, en établissant de « véritables jumelages », selon ses propres mots. « Que la coopération avec des villes puisse continuer davantage mais de manière plus structurée sur des intérêts communs, des caractéristiques communes », a-t-elle indiqué avant d’apprécier positivement l’élan de modernisation de la Ville de Niamey. Elle a évoqué aussi avec le maire d’autres défis à affronter ensemble, en faisant des échanges des pratiques, de l’accompagnement, puisque, dit-elle avec conviction, « il y’a toujours à apprendre des deux côtés ».

Par Rahila Tagou(onep)

20 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

La semaine dernière, par sa propre initiative, l’ambassadeur de France, Silvain Itté, multipliant les contacts depuis son arrivée au Niger, s’était rendu chez l’ancien président de la République et ancien candidat qui avait affronté Bazoum Mohamed à la dernière présidentielle. Ce déplacement du diplomate français avait surpris bien de Nigériens qui s’interrogent sur les motivations de ce déplacement surtout quand on sait que, depuis 2013 que le régime malmenait les opposants, les journalistes et les acteurs de la société civile, la France, l’Union Européenne et bien d’autres partenaires extérieurs, et même certains organisations sous-régionales et continentales, ne s’en étaient jamais préoccupés, laissant le régime d’alors traquer et emprisonner, brutaliser et violer les lois de la République.

Cette initiative, signe-t-elle un nouveau regard de la France dans le cas nigérien que des complicités françaises d’une époque ont aggravé et exacerbé au point de pousser le pays dans des situations explosives que des sagesses à l’opposition ont permis de contenir, d’étouffer, évitant le pire à un pays gravement divisé. Certains analystes peuvent-ils avoir raison de croire que cette visite de l’ambassadeur français pourrait être le signe de l’amorce d’un nouveau virage dans la compréhension du malaise nigérien soif d’une démocratie réelle.

Tobo Altiné (Nigerdiaspora)

L’image a fait le tour du monde. Le désormais ancien gouverneur de la région de Niamey pleurant à chaudes larmes. C’était extraordinaire, inextricable. Comment un responsable à un si haut niveau peut-il se permettre une telle scène comme dans une pièce théâtrale ? Se demande-t-on un peu partout. Les esprits critiques eux s’interrogent sur le pourquoi de ces pleurs. Hamidou Garba s’est-il attaché à son poste au point de ne plus supporter de s’en départir ? Difficile à imaginer parce que l’homme politique qu’il est sait très bien que les postes politiques sont éphémères et qu’on ne peut jamais s’y éterniser. Ou alors, l’ancien Gouverneur voyait-il un danger que ni ses spectateurs encore moins ses téléspectateurs ne pouvaient voir ? Tout porte à le croire. D’aucuns pensent que l’ancien gouverneur pleurerait pour le sort qui l’attend relativement à la tuerie de l’étudiant Malla Bagalé le 10 avril dernier. N’est-ce pas se rappelle-t-on, un ministre avait publiquement déclaré être informé en temps réel sur les évènements du 10 avril par le PC-Mixte dirigé par le gouverneur de l’époque Hamidou Garba ? D’autres soutiennent qu’il se sentirait « trahi » par le Président Issoufou qui lui aurait donné toutes les garanties dans son œuvre de destruction de l’économie avec la tristement célèbre opération de déguerpissement. Si ça se trouve, l’on dira que le militant du MPR-Jamhuria n’est pas le premier et ne sera pas, non plus, le dernier.

Omar Hamidou Tchiana Abass DialloSelon des sources dignes de foi, l’ancien maire de la commune rurale de Karma Abass Diallo a été arrêté et jeté en prison en début de cette semaine. Il serait, selon ces sources, entre la prison de Tillabéry et celle de Kollo. C’est l’un des trois maires du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) à avoir été limogé par le gouvernement pour mauvaise gestion. Dans une déclaration publiée le 10 août dernier, le parti AMEN-AMIN, dirigé par l’actuel ministre d’État chargé des transports, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan, avait accusé un parti de la majorité – visiblement le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) du président Issoufou Mahamadou – de vouloir nuire ces militants. Dans la foulée, le ministre Tchiana et ses amis ont même adressé une mise en garde à ce parti de la majorité qu’ils n’ont toutefois pas eu le courage de nommer. On pensait que cette mise en garde était entendue et comprise par qui de droit et qu’au moins pour un certain moment les militants du parti AMEN-AMIN n’allaient plus inquiéter. Mais avec l’arrestation annoncée de l’ancien maire de Kollo, c’est comme si le PNDS-TARAYYA a choisi, une nouvelle fois, de n’accorder aucune importance au ministre d’État Omar Hamidou Tchiana et à son parti, à qui il semble dire : «Allez vous plaindre où vous voulez…».

Hama Amadou Justice Niger 18 11 2019L'ancien Président de l'Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou en tant que Homme d'État est rentré au pays natal en connaissance de cause.
Il connaît bien la procédure judiciaire qui l'attend, c'est pourquoi il s'est présenté de lui-même au juge.
Il est actuellement à la prison civile de Flingué . Il a lancé un vibrant appel, au calme, à la sérénité, à tous ses militants et sympathisants.
Nous souhaitons que tous les acteurs politiques restent dans cette disposition d'esprit, pour un dialogue politique national franc et constructif afin de parvenir à un consensus national acceptable par tous pour l'organisation des élections générales, inclusives, démocratiques, transparentes et crédibles, dans la cohésion sociale et l'unité nationale.


Issoufou Boubacar Kado MAGAGI

A moins de huit (8) des élections législatives et présidentielles qui ont consacré son dégel, l’ANDP serait dans une situation de bourrasque et de contestation du leadership de son président. Selon une source interne au parti, un mouvement serait en train de prendre forme pour dégager Moussa Barazé de son piédestal. Ce mouvement de « dégagisme » l’accuse de mauvaise gestion et népotisme dans la conduite du parti. Toute chose qui, selon les frondeurs, serait en train d’abîmer le parti dans une situation de décadence irréversible.

Une situation qu’ils jugent déplorable et contraire à l’idéologie du parti et à son programme de société. Ce vaste mouvement de redressement du parti aurait pris naissance dans les structures résiduelles et ne compterait pas abandonner le combat pour la restauration de la dignité de l’ANDP. Les partisans du mouvement disent être déterminés pour débarrasser le parti des responsables incompétents et aliénés. Une nouvelle refondation du parti serait, donc, sur le point de naitre. Ce qui risque de faire éclater davantage le parti déjà fragmenté. Selon des refondateurs, depuis la disparation du père fondateur, l’ANDP ne fait que s’abimer dans les égouts politiques du Niger. Ce qui expliquerait la nécessité de le sauver du naufrage.

Alpha

Le 14 novembre 2023, l’Armée malienne est entrée à Kidal. Et cela après le départ, exigé par les colonels de Bamako, de l’Armée française, les militaires de Barkhane et la MINUSMA, la mission de stabilisation des Nations Unies. Cette opération a été de bout en bout initiée et conduite par les militaires maliens. Preuve que les dirigeants militaires de Bamako ne sont pas des officiers qui ont préféré les salons et les privilèges du pouvoir politique au lieu du terrain comme le disait le président nigérien déchu, Bazoum Mohamed. Preuve aussi que les armées du Sahel ne sont pas moins fortes que les terroristes et leurs alliés les rebelles. Preuve enfin que les dirigeants actuels du Mali sont des patriotes. N’en déplaise à l’ancien ministre des Affaires étrangères du Niger, Massaoudou Hassoumi, et les avocats du régime déchu qui ont passé le plus clair de leur temps à qualifier les dirigeants du pays de Soundjata Keita de populistes. Cette prise de Kidal est un coup dur pour l’agenda des Français. Très tôt, dans la perspective des indépendances, des lobbies ont caressé le voeu de la création un Etat blanc au Sahara. La deuxième guerre mondiale qui a dévasté la France mettra en veilleuse cette tentative. La reconstruction étant le principal objectif. Il y avait aussi l’Algérie qui constituait un épouvantail. Des rebellions ont été suscitées et financées avec pour objectif la création d’un Etat pour un groupe ethnique. Elles ont toutes fini par des accords de paix avec essentiellement le parrainage de l’Algérie qui voyait d’un mauvais oeil la création d’un Etat dont les habitants sont de la même identité que les Berbères algériens qui ont des velléités séparatistes. Et depuis ce projet de création de l’Etat du Sahara fut abandonnée. Il a fallu l’agression et le démembrement de la Libye pour l’idée refasse surface. On savait que le guide libyen entretenait une légion armée composé essentiellement de Touaregs. La France proposera à cette légion d’abandonner Kadhafi et de retourner au Mali pour qu’il y soit créé l’Etat de l’Azawad faisant ainsi un enfant dans le dos du président Amadou Toumani Touré qui ne refusait à l’ancienne métropole. Les séparatistes seront armés et financés pour s’emparer d’une partie importante du territoire malien. Ils seront supplantés par les islamistes. Devant les développements inattendus, la France décide d’intervenir. En 2013, les Djihadistes sont chassés de presque toutes villes du nord. L’Armée malienne y fait son entrée sauf à Kidal. L’Armée française empêche les FAMA d’entrer à Kidal où se sont retrouvés tous les combattants des mouvements séparatistes. La ville est administrée par ces mouvements qui sont aidés par les militaires français. A tous points de vue, Kidal ressemble à l’embryon de la capitale d’un Etat. Avec la bénédiction de la France et sous le parrainage de l’Algérie, des accords ont été signés. Des accords qui donnent l’impression de prendre en charge une partie des Maliens au détriment du plus grand nombre. Les nègres doivent travailler pour prendre certains en charge. Le contribuable malien devait fournir les moyens pour la dotation en infrastructures d’une zone qui à terme réclamera son indépendance. Des accords pour donner le temps aux séparatistes de se préparer. Comme ce fut le cas des accords entre l’Ukraine et la Russie qui a simplement pour objectif de donner le temps à l’Ukraine de se préparer pour la guerre contre la Russie. C’est l’ancienne Chancelière allemande qui l’a dit. La reconquête de Kidal par l’Armée malienne est aussi capitale dans la lutte contre le terrorisme. Base arrière des terroristes, Kidal est aussi un marché où est vendu le bétail enlevé dans tout le Sahel. Cette ville est aussi le lieu de tous les trafics qui financent les groupes armés qui écument la zone. Cette prise de Kidal est enfin un clap de fin pour l’agenda des Français qui ont fini par se découvrir avec la sortie du ministre de la Défense Français qui dit que du Mali naîtront l’Azawad et le Macina. Le Mali devrait être la Yougoslavie du Sahel.

Modibo

L’arrivée de Mohamed Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours qui pourraient vite se révéler lassants et embêtants, il n’y a eu aucun changement dans la politique gouvernementale...

À l’allure où les choses se passent, si Bazoum ne fait pas attention, il risque fort d’inaugurer un magistère d’une rare médiocrité. Si son prédécesseur a fait le choix, clair, de gouverner dans le mépris de ses concitoyens et l’insouciance vis-à-vis de leurs préoccupations, Bazoum Mohamed a plutôt entamé son affaire avec moins de froid dans ses relations avec ses compatriotes. La différence est notable, mais pour certains militants du Pnds et autres opportunistes, le fait de relever cette différence s’inscrit dans une volonté de manipulation. Il ne s’agirait, ni plus ni moins que de chercher à opposer Bazoum à Issoufou, et donc, à semer les graines de la division au sein des camarades. Ah ! C’est vraiment lamentable de voir les choses de façon si simpliste.

Bazoum Mohamed, et c’est certainement loin d’être une simple vue de l’esprit, est différent de Mahamadou Issoufou. C’est certain, il n’a pas la même perception des rapports humains, politiques, que Issoufou. Il n’a pas, non plus, les mêmes rapports avec les détournements des deniers publics, la corruption et les infractions assimilées. Cependant, il faut savoir raison garder et se souvenir du personnage de Bazoum dans le système issoufien, particulièrement sa position et son opinion sur le scandale du ministère de la Défense. En un mot, il faut éviter de tirer des conclusions hâtives.

Si l’actuel président présente des aspects encourageants qui motivent à lui accorder le bénéfice du doute quant à ses desseins réels, il ne peut toutefois tirer en longueur le délai de grâce dont il bénéficie. Au nom, essentiellement, de ses premiers pas, jugés sans pareil avec les caractéristiques de la gouvernance issoufienne. Si ses premiers pas sonnent comme une remise en cause de son prédécesseur et de ses façons de faire, la suite pourrait être plus compliquée pour Bazoum. Est-il réellement en mesure de lutter contre la corruption ? Il faut en douter, disent certains tandis que d’autres estiment qu’il a fait suffisamment montre d’indices probants.

Au regard de leur impatience à voir la fin de ce système de corruption et de détournements des deniers publics qui a ruiné le Niger, les Nigériens n’accorderont pas un an ou même six mois pour juger de la sincérité de Bazzoum Mohamed. Ils veulent un résultat dans les plus brefs délais. Et si Bazoum traîne les pieds, la sentence est toute connue : c’est parce qu’il n’est pas lui-même clean. L’arrivée de Bazoum à la présidence de la République n’a pas, entend-on ici et là, changer grand-chose à la gouvernance. Pire, par-delà les discours du Président Bazoum qui pourraient vite se révéler lassants et embêtants, il n’y a eu aucun changement dans la politique gouvernementale.

La lutte contre la corruption n’a pas encore apporté quelque chose en termes de reddition de comptes et de recouvrements des montants détournés, la politique sociale n’a pas changé, l’ergonomie du budget national étant toujours celle de la loi de finances 2018, le pétrole reste l’affaire de Mahamadou Issoufou, les auteurs, coauteurs et complices de l’affaire de la Défense dorment sur leurs milliards détournés, etc. Bazoum, jusqu’ici, s’est contenté de passer quelques petits coups de pinceau, sans prendre, ne serait-ce que le moindre engagement par rapport aux grands enjeux.

Bazoum Mohamed, jusqu’à preuve du contraire, a réussi à éveiller l’espoir chez ses compatriotes. Mais, pour quelqu’un qui a dit et répété sa volonté de mener une lutte sans merci contre la corruption, il reste bien engourdi face aux grands dossiers. Il y en a tellement qu’il n’a que l’embarras du choix. Outre le dossier de la lutte contre la corruption, Bazoum Mohamed doit, pour convaincre et avancer, procéder à une redistribution des ressources budgétaires suivant les orientations naturelles d’un socialiste. Il doit faire revisiter la loi de finances et ramener au goût du jour certaines choses chères aux populations, notamment la non-imposition de certaines catégories de produits importés. Si Bazoum garde le statuquo sur ces questions de très grande importance, c’est qu’il compte assurément garantir la continuité.

BONKANO

 

Les travailleurs du monde entier ont commémoré, hier lundi 1er mai 2023, le 137ème anniversaire des tragiques évènements de Chicago qui ont servi de déclic au mouvement syndical mondial. Les membres de l’Alliance des Travailleurs du Niger (ATN) ont défilé du Rond-point Mairie Garage au Rond-point Baré où s’est tenu le meeting.

Dans ses propos liminaires, le coordinateur de l’Alliance des Travailleurs du Niger, M. Soumana Yacouba a fait le bilan essentiel de leurs activités de l’année. Il s’agit de l’organisation d’une série de rencontres avec le gouvernement dans le cadre de la défense des intérêts matériels et moraux de leurs militants et militantes ; le rapprochement de l’ATN avec les organisations socioprofessionnelles des travailleurs de l’ITN et du Collectif des Syndicats des Commerçants dans le but de fédérer leurs actions à travers la création d’une Unité d’Actions Syndicale, dénommée ‘’AS Niger’’; le renforcement de l’ATN dans le cadre de la prise en charge des préoccupations des travailleurs ; la prise de position courageuse de l’ATN sur l’ensemble des problèmes qui touchent la population nigérienne en général et les travailleurs en particulier à travers des déclarations, interviews, débats radio-télévisés, communiqués de presse etc.

S’en est suivi la lecture de cahier des doléances par le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs du Niger (UGTN), M. Abdou Souley. Ces doléances pour noms entre autres l’application intégrale de tous les protocoles d’accord signés avec les centrales syndicales dont l’ATN est membre ; l’organisation immédiate et sans conditions des élections professionnelles 2ème édition au plus tard avant le 25 septembre 2023 ; l’octroi d’une prime de départ à la retraite ; la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe ; la révision à la baisse du tarif de communication par les compagnies de téléphonie cellulaire.

A ceux-là s’ajoutent la construction des logements sociaux sur le budget de l’Etat ; la révision à la hausse du taux du SMIG ; l’augmentation conséquente des salaires tenant compte du coût de la vie ; l’harmonisation de la grille salariale et du régime indemnitaires à tous les corps des fonctionnaires de l’Etat ; l’apurement des arriérés des incidences financières liées aux avancements et reclassements ; le recrutement de tous les contractuels à la Fonction publique ; la réduction conséquente du barème inéquitable de l’impôt sur les traitements et salaires ; l’opérationnalisation de la CARENI à travers le transfert effectif par le Ministère des Finances des compétences et des moyens qui lui ont été conférés par la loi 2012-69 du 31 décembre 2012 ; l’institution d’un contrôle médical annuel pour tous les travailleurs ; la création d’une mutuelle de santé pour les artistes et les autres fonctionnaires de l’état ; l’implication des partenaires sociaux dans la gestion de la fonction publique territoriale qui va s’occuper rationnellement de la carrière du personnel des collectivités territoriales.

La fin de cette cérémonie a été marquée par la remise de cahier des doléances à la représentante du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Mme Binia Ghaïchatou qui, à son tour a promis de le transmettre au ministre Dr Ibrah Boukary.

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

La présidence en exercice du G5 Sahel, a rendu publique le 5 octobre dernier, une déclaration par laquelle le Président en exercice Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, a exprimé son indignation suite à l'embuscade contre une patrouille de soldats nigériens et américains à la frontière du Niger avec le Mali, et présenté ses condoléances aux peuples américains et nigériens suite à cette tragédie.

le président malien a condamné l’attaque en la qualifiant d’ acte « barbare et lâche qui confirme que la situation sécuritaire dans le Sahel reste caractérisée par une incrustation de la menace terroriste qui s'appuie sur des ramifications transfrontalières à travers des groupes dotés d'importants moyens militaires, logistiques et financiers, ayant pour objet de sanctuariser des pans entiers de nos territoires, d’étendre leurs actions à l’ensemble de notre région, de déstabiliser nos sociétés et nos institutions établies, faisant ainsi peser une atteinte permanente à la paix et à la sécurité internationale ». L’attaque contre la patrouille militaire américano-nigérienne.

Face à la gravité de la situation, IBK a réaffirmé « la nécessité et l'urgence de conjuguer les efforts au plan régional et international, en vue de faire échec aux tentatives de déstabilisation et de sanctuarisation de la région Sahel et au-delà. 

Seini 0umarou Peu habitué aux tons durs, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara) de Seini Oumarou n’est pas allé cette fois de mains mortes pour répliquer au harcèlement dont il s’est dit victime. Cette sortie du parti de l’ancien Président Tandja vaut un avertissement !

« C’est pour la quatrième fois qu’une personnalité politique de la place se répand sur les médias pour s’en prendre au MNSD-NASSARA et à son Président. On se souviendra que peu après la décision du Bureau Politique National de rejoindre la majorité au pouvoir, le même personnage s’est invité sur les plateaux d’une certaine presse, pour accuser le Président du Parti de ‘‘corruption’’ sans jamais en apporter la moindre preuve ». Ainsi débute le communiqué de presse du MNSD Nassara, en date du 23 mai 2017. Qui est cette personnalité politique qui passe tout son temps à harceler Seini Oumarou et les siens ? De l’avis de nombreux observateurs, le profil du « diffamateur » ressemble beaucoup à Tamboura Issoufou du MNSD Nassara. Si cette information venait à se conformer, ce serait donc une affaire interne au « Grand baobab », le sieur Tamboura se réclamant toujours du parti de Seini Oumarou.

Bernard Vatier SouleymaneAncien bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris et membre fondateur de la Fondation Chirac, l'avocat Bernard Vatier (cabinet Vatier & Associés) a toutes les peines du monde à assurer la défense de son client, Salou Souleymane, Ancien commandant de bord du Mont Baguezam, l’avion présidentiel sous les régimes Ibrahim maïnassara Baré et mamadou Tandja, ce général de division aérienne a été arrêté, en 2015 à Niamey, après avoir été accusé d'une "tentative de coup d'Etat" sur le président Mahamadou Issoufou. Il est détenu à la prison de Kollo, à une vingtaine de kms de la capitale nigérienne.

Après l’enseignant de Baban Katami qui a été poignardé par son élève, c’est le tour de la directrice de l’école Zaria 1 de Maradi (Et de son personnel ?) qui aurait été tabassée par des parents d’élèves. A Tahoua à l’école BOA, un voyou s’est introduit dans la cour de l’école, menaçant de poignarder une enseignante. Il aurait poignardé un élève dans sa tentative de fuite. A Niamey, dans une école dont nous tairons le nom, une enseignante a demandé à un élève de sortir de la classe. Le garnement lui a répondu en ces termes : «Est-ce que c’est la classe de ton père ?».

Cette vague de violence qui s’abat sur le monde enseignant est en train de semer la panique et de vives réactions de colère chez les acteurs de ce secteur à tous les niveaux. Une question reste suspendue sur toutes les lèvres, surtout chez ceux qui ont connu une école calme et rangée où la discipline prévalait en toutes circonstances : pourquoi cette violence sur les enseignants ? Question qui vaut son peson d’or car, il y a un temps, le maître d’école était considéré comme un surhomme, surtout en milieu rural où on le consultait pour toute affaire. Il lisait et écrivait les correspondances des villageois, ce qui lui conférait un statut au-dessus de toute la population, même les autorités coutumières qui le consultaient pour la gestion des affaires courantes comme le règlement des conflits champêtres et même des divorces. On lui donnait gratuitement un champ, on l’ensemençait, on le labourait et on lui ramenait la récolte chez lui. A l’occasion des fêtes, il recevait volailles, graisse et beurre d’animaux, lait et bien d’autres cadeaux. Ainsi, à la taille des services rendus, l’enseignant était entièrement pris en charge par la communauté au sein de laquelle il sert. L’enseignant était vraiment le chouchou de la société. Et aujourd’hui, avec un tel statut, personne ne peut comprendre qu’une telle personne puisse faire l’objet d’une quelconque menace, de surcroît une atteinte à son intégrité physique. Ce qui est d’autant plus incompréhensible est que cette menace n’émane de personne d’autre que les tous premiers bénéficiaires de ses services : les élèves et leurs parents. Ce phénomène, certes nouveau, vient augmenter aux autres problèmes structuraux qui minent le système éducatif nigérien. Pour le jeune criminel de Baban Katami, la cause était franchement banale : un simple rappel à l’ordre de cet élève pour son habillement extravagant. Car, il est bien clair et précis dans le règlement intérieur scolaire, il est exigé des élèves et même des enseignants «une tenue décente à l’école». De plus en tant qu’éducateur responsable, l’enseignant s’est senti le devoir de ramener son élève à la raison afin de lui faire apprendre les bonnes manières. Il a alors carrément renvoyé l’élève chez lui en lui demandant de se débarrasser des chaînettes qu’il a accrochées à son cou et à ses poignets. Rentré en pleurant chez lui, l’élève s’est plaint auprès de son père. Ce dernier, président du COGES et surtout en parent responsable, a arraché les artifices, les a mis en morceau avant de renvoyer l’enfant à l’école. L’enfant est donc retourné à l’école, non pas étudier mais pour poignarder à mort son enseignant. A ce niveau, quelle que soit l’issue de l’enquête, on ne peut que condamner cet enfant qui a mis fin à la vie de son maître d’école.

A Maradi à l’école Zaria, une jeune fille est entrée en intruse dans cet établissement. Le premier responsable, la Directrice, s’est donc senti en devoir de rappeler cette fille à l’ordre. Elle s’est adressée à la fille en ces termes : «ké yarouban watché» ; littéralement tu es la fille de qui ? En Haoussa une telle approche est considérée le plus souvent comme un affront, à la limite une insulte, malgré le contexte de Maradi qui reste une région où prévaut ce genre d’expressions. La fille s’est alors sentie offensée et elle a répondu : «Je suis la fille de ton père» ; ce qui représente une autre grossièreté, peutêtre même plus poignante que la première. La directrice s’est alors acharnée sur la jeune fille et lui a infligée une correction en terme de bastonnade. La fille est rentrée chez elle et, quelques minutes après, une vague irritée composée de parents d’élèves du quartier a fait irruption dans l’école. Le personnel enseignant, y compris la directrice a été copieusement tabassé par les parents d’élèves. Voilà les faits.

Occultons pour ce cas toutes les poursuites engagées par les syndicats du secteur éducatif de Maradi ou même au niveau national. Disons juste que les cas d’agression des enseignants deviennent de plus en plus fréquents et il urge de trouver des issues heureuses pour les protéger dans l’exercice de leur fonction. D’ores et déjà, il y a lieu de décider et d’adopter immédiatement une indemnité de risques pour ce personnel.Si l’enseignant peut-être agressé jusqu’à perdre sa vie dans l’exercice de sa fonction, nous ne trouvons rien de plus légitime que de lui octroyer une indemnité de risque. Au même titre que dans les zones sous état d’urgence où la vie des agents de sécurité est mise en danger, celle des enseignants aussi ne tient désormais qu’à un bout de fil. Toutes les situations précitées pourraient très bien conduire au désastre qui a eu lieu à Baban Katami. Soit. Comme on le voit, ce phénomène d’agression des enseignants a plusieurs ramifications qui sont presque toutes d’ordres structurels. Et, ce serait une gageure que de vouloir traiter objectivement de cette question dans ce papier. Néanmoins, nous nous pencherons sur un aspect qui nous paraît essentiel et sur lequel les gens se dérobent. Il s’agit principalement de la responsabilité des enseignants dans la survenance de ce genre de situations de violences à l’école. On dit chez nous que : «Quand on suit les traces du voleur, il faut aussi suivre celles du suiveur du voleur». A plusieurs niveaux et dans beaucoup de situations, les enseignants sont responsables de certaines situations malheureuses. Pour le cas de la Directrice de l’école Zaria 1, reconnaissons qu’elle a été imprudente de proférer en premier une insulte à la jeune fille. Elle connait bien son milieu et elle sait que ce genre de garnements sont prolixes en insultes. Si vous voulez faire l’expérience, provoquez une dispute entre vous et une petite vendeuse de cola à l’Auto gare de Maradi ; vous en sortirez dépouillé de toutes vos valeurs. De plus, nous connaissons bien ceux que nous désignons par «les enfants d’aujourd’hui» ; ils n’ont même pas de respect à leurs parents à plus forte raison un autre. Encore, nous connaissons bien les parents d’aujourd’hui qui, minés par plusieurs soucis, n’arrivent pas à transmettre de vraies valeurs éducatives à leurs enfants ; ils restent cependant réfractaires à tout rappel à l’ordre adressé à leurs enfants par une autre personne ; au contraire de ce qui se passait avant où même loin de ses parents, l’enfant est contrôlé et corrigé par son environnement immédiat ou lointain. Ceci dit, la Directrice a prêté le flanc en lançant cette insulte. En principe, l’enseignant a plusieurs ressources pédagogiques et morales pour prendre en charge ce genre de situation. Le seul hic à ce niveau est à se demander est-ce que nos enseignants de l’époque ont suffisamment de formation pour répondre à de telles situations ? Certainement non, car beaucoup sont recrutés sur le tas par l’intermédiaire de la contractualisation. Plus de 90% de nos enseignants atterrissent sur le tas sans avoir subi aucun encadrement pédagogique. De plus, ces enseignants sont tellement versés dans la gestion du quotidien qu’ils ne pensent même à des activités de renforcement de leurs capacités. Ils se trouvent beaucoup plus d’intérêt à pratiquer des cours de maison pour joindre les deux bouts. Ceci fait qu’un grand nombre reste dans le tâtonnement pédagogique avec un enseignement au rabais. Ils restent à l’affût, hésitant et craignant une question ou une observation impertinente d’une élève caïd et cultivé. Ils sont constamment sous tension et à la moindre incartade d’un enfant, ils réagissent violemment tant physiquement que verbalement. Dans un tel contexte, convenez avec moi que le châtiment corporel serait une aubaine et une voie par laquelle l’enseignant se défoulerait sans retenue sur l’enfant. Bon vent les dégâts. Cet excès de violence que manifestent les enseignants sur les élèves est source de plusieurs dérèglements. En effet, violence et frustrations ne peuvent que produire des conséquences désastreuses. L’actualité internationale reste suspendue à ce drame aux Etats-Unis où un enfant à provoquer la mort de dix-neuf (19) personnes dont sa grand-mère. Motif ; il a été frustré pour avoir été nargué par son entourage sur son état de bégaiement.

Pour finir, l’appel à lancer s’adresse à tous les acteurs du monde scolaire. En effet notre système éducatif est en crise sur pratiquement toutes ses composantes. Pour les enseignants, ils doivent cerner et corriger toutes les situations et les comportements susceptibles de leur attirer la foudre des élèves et de leurs parents. N’oublions pas aussi la pression de l’encadrement pédagogique avec des conseillers et des inspecteurs zélés qui n’ont pas encore compris que leur rôle est celui de collaborer efficacement avec les enseignants pour les aider à peaufiner leurs pratiques pédagogiques. Certains restent toujours à la période néocoloniale où les encadreurs usaient de tyrannie sur les enseignants. Tous les partenaires de l’Ecole, l’Etat en premier, doivent comprendre que l’enseignant ne saurait réussir son travail s’il est sous une quelconque pression. Que Dieu fasse en sorte que chacun remplisse ses prérogatives de façon efficace pour que nos enseignants puissent exercer convenablement leur métier sans crainte aucune.

Amadou Madougou

Dr Elisabeth Sherif

« Les élections de tous les risques » ! C’est ainsi que beaucoup d’observateurs de la scène politique nigérienne, qualifient les élections de 2020-2021. D’autres diront, sans risques de se tromper, que ce sont des élections plutôt singulières. Chaque élection est, bien entendu, singulière. Mais ces élections organisées à la fin des deux mandats du Président Issoufou Mahamadou, présentent des particularités notoires sur toutes les étapes du processus, qu’il importe de souligner.
En effet, les élections 2020-2021 battent le record de la plus longue et profonde tension pré-électorale enregistrée dans le pays. Ce dernier traversant une saisissante interruption d’un dialogue politique serein depuis, précisément, 2013. Une situation, qui n’a pas été favorable à l’adoption des règles électorales consensuelles.
Et pour la première fois, dans l’histoire du processus électoral nigérien post-conférence national, les élections sont organisées, sous la base d’un code électoral qui n’a pas fait l’objet d’unanimité et avec des instances d’organisation et de validation des scrutins largement contestées par une partie non négligeable de la classe politique. Ce qui justifierait la crainte partagée par une partie des observateurs du jeu politique nigérien et de l’opinion publique, quant aux probabilités non négligeables d’une escalade de la tension, en cas de contentieux électoral.
Et c’est aussi pour la première fois que le chef de file de l’opposition n’a pas pu participer à la course présidentielle. Ennuis judiciaires pour certains. Disqualification stratégique du candidat gênant pour d’autres. Un fait, qui n’est tout de même pas indissociable du nombre record de candidatures enregistrées.
En effet, il y avait eu au total 8 candidats à la présidentielle de 1993, 5 en 1996, 7 en 1999, 6 en 2004, 10 en 2011, 15 en 2016 et…30 en 2020. Une bonne partie de ces candidatures, ont d’une certaine manière été encouragées, en partie pour galvauder la dimension inclusive de l’élection présidentielle. L’enjeu étant de combler et masquer le vide qu’occasionnerait l’absence du candidat de la 2ème force politique de la compétition. L’exploration des résultats du premier tour dans les 266 communes du pays, permet de constater que seulement quelques-uns de ces candidats inconnus du grand public, ont réussi à être sur le podium dans un nombre très limité de communes.
D’autre part, les élections de 2020-2021 comportent une dimension inédite, du point de vue technique également, avec l’introduction du vote biométrique, qui a nécessité une opération d’enrôlement des électeurs, dans les 8 régions du pays. Et l’établissement de ces nouvelles listes électorales, expliquerait en partie la hausse du taux de participation observé. L’hypertrophie liée à l’insuffisante réactualisation des listes électorales, faisant partie des causes majeures de l’abstention, qui représente une des principales caractéristiques du processus électoral nigérien.
En effet, le taux de participation de 69,68% enregistré lors de ce premier tour, tranche avec les taux observés lors des premiers tours antérieurs, aussi bien pour les 33% de 1993, 44% de 1999, 48% de 2004 et 52% de 2011, qui ont été presque unanimement acceptés par la classe politique, que pour les 66,04% de 1996 et les 62,82% de 2016, qui ont fait l’objet de significatives contestations. Cependant, l’examen des résultats dans les 266 communes, révèle une remarquable disparité du taux de participation entre les communes dans lesquelles le PNDS est arrivé en tête et celles qui ont été remportées par le RDR.
On peut à cet égard constater que les communes ayant eu des taux participation situés entre 70 et 99,99 % représentent près de 66% du nombre total des communes dans lesquelles le PNDS est arrivé en tête, alors qu’elles ne représentent que 32% du nombre des communes remportées par le RDR. D’où l’hypothèse de la dimension, pour le moins, troublante, des résultats observés dans les communes où le candidat du PNDS était arrivé en tête, qui a déjà été avancée par certains observateurs de la scène politique.
En dehors de la dimension singulière du taux de participation, le premier tour de 2020 présente aussi une autre particularité liée aux résultats et leur probable impact sur l’issue finale de la compétition. Celui-ci ayant consacré, à en croire les résultats officiellement publiés, la désuétude du schema 2 - 1 qui caractérisait le jeu électoral nigérien depuis 1999, dans toutes les élections dont les résultats n’ont pas fait l’objet de contestations.
Dans la configuration du schéma 2-1, l’issue finale se jouait entre les trois partis politiques qui se sont imposés au premier tour, avec le parti arrivé en 3ème position jouant le rôle du faiseur du roi. Conformément à ce schéma, le parti CDS-Rahama, à l’époque dirigé par l’ancien Président de la 3ème République et actuel candidat de l’alternance, avait été la force d’appoint du MNSD-Nassara, tout au long de la 5ème République. Et le parti MODEN-FA détermina l’issue de la compétition de 2011 en faveur du PNDS.
Visiblement, avec ses 39,30%, le parti au pouvoir semble devoir compter sur l’appui non seulement du 3ème parti, mais aussi du parti arrivé en 4ème position, pour s’imposer au second tour. Aussi, d’un point de vue strictement arithmétique et au regard de la tradition du respect des consignes de votes globalement observée jusque-là, le soutien déclaré du MNSD et du MPR, avec leurs scores respectifs de 8,95% et 7,07%, donne au candidat de la continuité une confortable avance sur son challenger.
Mais le report de voix sera-t-il aussi significatif que lors des élections antérieures ? Autrement dit, le candidat de la continuité, pourra t-il entrer en possession d’une partie substantielle des voix exprimées en faveur de ses alliés au 1er tour ? La question se pose, non seulement parce que cette élection cumule des faits inédits, mais aussi et surtout à cause de quelques éléments qu’il importe de souligner.
Tout d’abord, derrière ce pourcentage de 16,02 % que représentent les principaux alliés de la continuité, se trouvent aussi des électeurs qui ont publiquement exprimé leurs désaccords sur le ralliement de leurs leaders au candidat de la continuité. Un ralliement qualifié d’incohérent pour les modérés, d’égoïste et cupide pour les radicaux, au regard de toutes les critiques formulées, et démarches effectuées, par ces alliés contre le bilan du parti au pouvoir et son candidat.
Bien entendu, ce n’est pas la première fois que l’on assiste à des revirements spectaculaires entre les deux tours d’une élection présidentielle au Niger. Mais contrairement à ce qui a été observé en 2004 et 2011, les décisions des instances dirigeantes sont publiquement désavouées. Et la défiance n’a jamais été aussi médiatisée, ni atteint un niveau aussi palpable. Un état de fait qui n’est pas, par ailleurs étranger à la manière dont la question de l’éligibilité du candidat du pouvoir en place avait été gérée et tranchée par les autorités compétentes en la matière.
Il importe surtout de constater que ces contestations sont portées par des jeunes, qui constituent une frange importante du corps électoral, et qui ont par conséquent la capacité numérique et mobilisatrice, à même de déjouer les pronostics exclusivement fondés sur les chiffres du 1er tour.
D’autre part, la dimension surréaliste des résultats du 1er tour dans certaines communes du pays, soulignée par des observateurs de la scène politique, n’est pas complètement absurde. Les partisans de l’alternance ont, à cet égard, la possibilité de faire bouger considérablement les lignes établies par les différents scores du 1er tour, à travers la mise en place d’un dispositif efficace de suivi des opérations électorales sur toute l’étendue du territoire.
On dénombre par exemple près de 79 communes où le PNDS est arrivé en tête et qui ont des taux de participation se situant dans les 70%, 27 communes avec des taux se trouvant entre 80-89% et 10 communes dont les électeurs auraient participé à hauteur de plus 90 %, et jusqu’à 99,99, dans le cas de Tamaya.
Le contrôle des opérations de vote dans ces communes et dans toutes les autres communes du pays d’ailleurs, ne doit pas être délaissé aux partis politiques seulement et à la CENI. C’est une œuvre qui doit être unanimement perçue comme un devoir collectif, dont l’accomplissement permettrait de garantir la légitimité des résultats et de maximiser les conditions permettant de préserver la paix dans ce pays.
Aussi, tous les citoyens épris de paix et soucieux du développement économique du pays, ont encore quelques jours, pour redoubler d’efforts en vue d’écarter tous les risques d’irrégularité du scrutin, de violence, mais aussi de recentrer les débats sur les questions de fond, portant sur les préoccupations existentielles des populations. Et ceci dans le but de faire de cette élection présidentielle, une élection véritablement inédite, du point de vue de la qualité et de la légitimité du personnel politique qui en sera issu, ainsi que sa capacité à changer les conditions de vie des populations durablement éprouvées ces dernières années.
Vivement...

Par Dr Elisabeth Sherif

Source : https://www.facebook.com/Elisabeth_Sherif

La conquête et la gestion du pouvoir d’Etat sont des objectifs que vise tout parti politique. Une fois le candidat du parti élu aux plus hautes fonctions de l’Etat, il devient président de tous ses concitoyens. Tout ce que le parti peut faire c’est de l’accompagner pour réaliser le programme du candidat pour le bonheur de ses concitoyens. Pour le PNDSTarayya, c’est plutôt tout pour les militants du parti, tout pour le parti. Rien pour les autres nigériens. Quant à l’intérêt général, basta ! Les intérêts stratégiques et vitaux du pays sont réduits aux seuls intérêts du clan et des membres de la galaxie rose. Ou, à tout le moins, les intérêts du parti prévalent sur ceux du Niger, les intérêts des militants roses sur les droits des autres nigériens. Le Niger étant comme un terrain conquis, tout doit leur revenir. A eux et à eux seuls. Même ce à quoi ils n’ont pas droit. C’est ce qui explique les multiples scandales de détournements de deniers publics dans lesquels ils sont chaque jour empêtrés. Eximbank de Chine, le don de riz pakistanais, l’uraniumgate, le scandale du ministère de la défense, etc. C’est également la corruption généralisée qui plombe le pays depuis 2011, parce que les règles cardinales de gestion et d’attribution des marchés, entre autres, sont bafouées. Le Niger est en effet un pays réputé corrompu ces dernières années. Très corrompu même. Un rapport du Fonds monétaire international a conclu, en aout 2019, que « la corruption est répandue et enracinée au Niger ». De 2011 à aujourd’hui, le Niger est régulièrement classé dernier en termes d’IDH, malgré ses multiples richesses et potentialités : pétrole, uranium, or, bétail...Ce sont justement ces fléaux que Bazoum Mohamed, arrivé au pouvoir dans les conditions qu’on sait, a décidé de combattre, à la satisfaction de l’écrasante majorité des nigériens, même ceux qui ne l’ont pas soutenu. Lors de son discours, le 2 avril 2021, il disait : « Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ». Après avoir souligné que « Quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa base, sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son égard ». Depuis plus rien. Même le dernier scandale du ministère de la défense, où des milliards destinés à la lutte contre le terrorisme et pour la défense de l’intégrité territoriale ont pris une destination autre, a été royalement ignoré et étouffé. Malgré que tous les protagonistes, civils et militaires, sont connus de tous. Le parti feraitil alors de la résistance en les protégeant ? Apparemment oui. L’on sait que tous ceux qui sont impliqués dans tous ses scandales financiers qui ont jalonné ces deux dernières décennies sont, dans leur grande majorité, du parti rose.

Au-delà du parti qui ferait ombrage à Bazoum, il y a également son prédécesseur, son ami et camarade, qui ne lui facilite pas la tâche. Celui-ci se comporte en président encore en exercice, avec tout le protocole d’Etat qui sied. Les récentes vacances de Mahamadou Issoufou dans son village natal, avec tambours et trompettes, des membres du gouvernement et autres officiels, des communiqués officiels invitant à son accueil, font penser aux nigériens que la réalité se trouve ailleurs. Le centre de gravité du pouvoir n’est pas au palais présidentiel. Tout sauf dans les mains de Bazoum Mohamed qui, assurément, se sentirait à l’étroit. Il est vrai que chacun a le droit de prendre des congés, même les chômeurs. Mais, à quoi les nigériens assistent dépassent l’entendement. Les nigériens ont même eu droit à des menaces du genre « Malheur à qui trahira Mahamadou Issoufou ». Un avertissement qui, en vérité, ne semble pas s’adresser à tous les nigériens, mais à quelqu’un de précis. Quelqu’un qui serait lié à Issoufou et le parti par un contrat. Serait-ce Bazoum qui serait visé ? En tout cas, ce n’est pas l’opposition et la société civile qui sont visées. Dans ce cas, les ennemis de Bazoum ne se trouveraient pas ailleurs que dans son parti. Toujours est-il qu’il y a manifestement des choses qui échappent aux nigériens et qu’ils n’arrivent pas à cerner, mais qui révèlent une guerre de clan des plus féroces. Surtout en cette veille du congrès du PNDS. La guerre des clans sera d’autant plus féroce que chaque groupe voudra contrôler l’appareil du parti pour se positionner, et surtout pour défendre les positions et les avantages acquis, en s’accaparant des appareils et institutions de l’Etat. En attendant, les défis qui assaillent le Niger ainsi que les préoccupations existentielles des nigériens vont devoir attendre. Pendant ce temps des zones du pays sont occupées par les groupes armés qui tuent, brûlent, exigent des impôts et des taxes auprès de populations suffisamment paupérisées dont ils chassent les récalcitrants de leurs terres. Pendant ce temps, le pouvoir d’achat des citoyens s’amenuise alors que les prix des biens de consommation, en premier les produits de première nécessité, grimpent en flèche. Pourtant, la Constitution de la République du Niger contraint le président de la République à se mettre au-dessus de la mêlée et d’oeuvrer dans l’intérêt de tous ses concitoyens avec tous les moyens légaux que lui offre l’Etat. Et à être…juste.

Un parti politique ou un groupuscule d’individus ne peuvent pas se substituer à l’Etat. Notre pays traverse actuellement moult difficultés. Mais ce sont justement les épreuves qui appellent de grandes décisions fortes et courageuses, voire difficiles. Les hommes sont la somme des décisions, bonnes ou mauvaises qu’ils prennent. L’homme est l’ensemble de ses actes, dira le philosophe. A Bazoum de choisir entre satisfaire les caprices et les désidératas des militants de son parti ou d’oeuvrer résolument pour l’ensemble des nigériens, comme du reste il s’y est lui-même engagé. Et comme l’y contraint la loi fondamentale. A ce stade et dans les conditions actuelles, peut-il même avoir les mains libres pour espérer briguer un second mandat ? A moins que tout cela ne soit qu’un cirque, une comédie qui viserait à amuser la galerie et divertir les nigériens.

Bisso

Trois (3) jours après la fameuse conférence des cadres du Président Bazoum, les "communiquants gouvernementaux" continuent de se relayer sur les médias pour clarifier les positions exprimées par ce dernier; indiquant ainsi, sans que cela n'échappe à n'importe quel observateur averti, que le Chef n'a pas bien parlé sur certains sujets, ou qu'il aurait dû se taire tout simplement sur d'autres. Les propos présidentiels, qui ont suscité incompréhension et indignation des uns, sont nombreux ; mais, c'est seulement l'histoire de la libération de personnes arrêtées pour des liens supposés, voire même avérés, avec les groupes armés, qui a été au centre de la "com" du porte-parole officiel du gouvernement.

Pourtant, le plus préoccupant dans le discours du Président du vendredi dernier, c'est d'abord l'insistance avec laquelle il a défendu le bilan de l'opération française Barkhane au Sahel; car, si le Chef de l'Etat persiste à croire que cette opération a été un succès, sur la seule base du nombre de chefs et éléments des groupes armés tués par les militaires français, même les quelques partisans de leur redéploiement au Niger devraient être franchement inquiets et se poser au moins cette question : peut-on s'attendre à ce que les autorités nigériennes, qui persistent et signent que Barkhane et Takuba ne sont pas en échec, posent des conditions idoines, ne serait-ce que sur le plan de la simple efficacité, à leur redéploiement annoncé au Niger ?

Au regard des propos tenus par le Président Bazoum, le vendredi dernier, il est permis de douter; et ce, même s'il a affirmé que ce redéploiement fera l'objet de discussions, on l'espère au moins sérieuses, avec les pays concernés. Le doute est permis d'abord, parce que le discours du président indique clairement qu'il se pose en demandeur face à la France et aux pays engagés dans Takuba qui, pourtant, sont à la recherche d'un point de chute après leur départ forcé du Mali. Ensuite, parce que pour lui, la France et ses alliés européens et nord-américains n'ont pas d'arrières-pensées ou d'intérêts hégémoniques au Sahel, et agissent dans le cadre strict de la lutte contre le terrorisme. Enfin, parce qu'il est allé jusqu'à affirmer que la souveraineté nationale, dans le contexte d'aujourd'hui de nos pays, n'a presque pas de sens pour lui (c'est une interprétation) ; avant d'ajouter que nos matières premières ne font également l'objet d'aucune convoitise de la part des puissances avec lesquelles il entend sceller une alliance.   

Aujourd'hui, s'il faut encore débattre et clarifier les positions exprimées le vendredi dernier par le Président Bazoum, on ne peut s'attarder exclusivement sur la question de la libération des personnes soupçonnées de lien avec les groupes armés; car, sur ce sujet au moins, on peut concéder, même si on peut toujours s'interroger sur l'opportunité même de l'annonce, que le mobile invoqué, celui d'engager une démarche de négociation avec les concernés, est, à certains égards, noble. Le vrai problème qui, à notre humble avis, mérite de retenir l'attention des Nigérien(ne)s, c'est d'abord le refus d'admettre que Barkhane et Takuba ne peuvent pas justifier d'un bilan reluisant et que leur présence au Sahel ne représente, en aucune façon, une menace pour la souveraineté des pays. Le vrai problème, c'est la posture dans laquelle le président Bazoum semble s'installer face à des puissances pour lesquelles disposer leurs forces en divers points stratégiques du monde est d'abord un enjeu d'hégémonie.

Sur ces questions, le Président Bazoum a intérêt, non pas à clarifier, puisque sa position est claire déjà; mais, à la reconsidérer tout simplement, parce qu'elle n'est pas juste. Les événements récents, notamment la guerre en Ukraine, montrent clairement que la question des alliances militaires est un enjeu politique et géostratégique important. Le parlement nigérien, qui aura à discuter de cette question dans les semaines ou les mois à venir, doit également en être conscient; car, il serait catastrophique et lourd de conséquences que les représentants du peuple abordent la question du redéploiement de Barkhane et de Takuba, en perdant de vue d'une part que l'internationalisation d'un conflit, marquée par la présence des forces étrangères, comporte toujours des risques; et d'autre part, que la solution à une crise sécuritaire de cette ampleur ne peut être exclusivement militaire, même avec l'appui de forces extérieures au dessus de tout soupçon (ce qui est loin d'être le cas de la coalition conduite par la France).

Par Moussa Tchangari

 

Mouvement_syndical_nigerien_de_1945_a_1991_Issoufou_BOUBACAR_KADO_MAGAGI

Synthèse de notre intervention au 60 ème  anniversaire de l’Union des Syndicats des Travailleurs, du Niger, l’USTN, le 25 septembre 2020, à l'hôtel Radisson Blu de Niamey:

 En Afrique de l’Ouest, le syndicalisme a connu un développement particulier, il a été plus politique qu’industriel contrairement en Europe.
Le prolongement du pluralisme syndical international a atteint L’Afrique de 1945 à 1955.

EN France, nous avions: la Fédération Syndicale Mondiale(FSM),  Confédération Internationale des Syndicats Libres(CISL), Confédération Mondiale du Travail(CMT), la Confédération Générale du Travail (CGT), la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière (CGT /FO), la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT).

EN BELGIQUE : la Fédération Générale des Travailleurs Belges (FCTB),  la Confédération des Syndicats Chrétiens Belges(CSC) :

EN AFRIQUE : la Confédération Générale des Travailleurs Africains  (CGTA), la Confédération Générale des Travailleurs Force Ouvrière (CGTA/FO), la Confédération Africains des Travailleurs Chrétiens (CATC).

A la fin  de la dernière guerre mondiale le non-respect de la promesse solennelle de la décolonisation avait amené certains progressistes africains à s’organiser pour réclamer avec insistance :

  • la suppression du travail forcé,
  • la suppression du système de fourniture obligatoire
  • l’outorisation du droit de création des partis politiques
  • l’obtention du droit de création d’organisations syndicale,
  • la promulgation d’un code de travail en faveur des travailleurs salariés.
  • C’est ainsi qu’en  1946 fut créé  le Rassemblement Démocratique Africain, le RDA.


En 1956 la loi cadre ( loi GASTON DEFFERRE) fut promulguée. Cette loi interdisait le travail forcé.

En 1957 l’Union Général des Travailleurs de l’Afrique Noire, l’UGTAN,  qui défendait  la cause de l’Indépendance immédiate, fut  créée.

L’Union Panafricaine des Travailleurs Croyants (UPTC) qui défendait la cause de la communauté française fut également créée dans la foulée.

Au referendum Gaulliste de 1958 le  RDA éclata, Djibo  Bakary avait fait campagne pour  «  le non »  , Diori Hamani avait fait  campagne pour « le oui ».

En 1961 le groupe politique dit de CASABLANCA vit le jour. Puis une centrale syndicale panafricaine appelée, Union Syndicale Panafricaine, USPA, qui regroupait en son sein les tendances syndicales internationales à savoir : la Fédération Syndicale Mondiale, la FSM, la Confédération Internationale des Syndicats Libres, la CISL, et la Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens, la CISC,  fut créée.
Avec la création du groupe politique dit de MONROVIA en 1962, seuls les groupes FSM sont restés dans l’USPA qui sera pratiquée dans les pays du groupe de CASABLANCA.

Les tendances CISL et la CISC se retrouvaient dans la Confédération Syndicale Africaine (CSA) créée par le groupe de MONROVIA.

En dehors de l’USPA  ET DE  CSA, certaines Centrales Syndicales Africaines étaient restées autonomes. Ce n’est qu’en 1973 qu’elles s'étaient ouvertes en vue de la réalisation de l’unité syndicale africaine. D’où la création de l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine, l’OUSA. Tous les anciens groupements syndicaux : Union Panafricaine des Travailleurs Croyants, l’UPTC, Union Syndicale Panafricaine, l’USPA, la Confédération Syndicale Africaine, la CSA et autres centrales autonomes étaient  venus se fonde pour créer l’OUSA.

 Si dans les pays européens le mouvement syndical avait  évolué dans la révolution industrielle, chez nous en Afrique il avait pris forme dans la lutte politique.
 Dans la lutte politique pour la décolonisation des anciennes colonies, le mouvement  syndical avait joué un rôle important, il était à ‘avant-garde de toutes les lutte.

La mouvement syndical avait donné au Niger ces premiers dirigeants politiques .
La majorité des dirigeants politiques nigériens avaient passé par le syndicalisme avant de venir  à la politique.
 Nous pouvons citer quelques noms pour bien illustrer cette affirmation :  Djibo Bakary, Hima Dembélé, Farka Maiga, Mamani Abdoulaye, Ahounou Mouhirou, Moussa Maharou , Boukary Mareni, Traoré Saloum , étaient des grands membres influents de l’Union des Syndicats Confédérés du Niger, USCN/CGT , proche de l’UDN/SAWABA,  Diori  Hamani , était secrétaire général adjoint du syndicat unique des enseignants, il avait  quitté cette fonction pour s’orienter vers la politique en juillet 1955, à l'occasiondu congrèsde Maradi .
Labo Hanafi, fut un membre influent de l’Union Autonome des Syndicats du Niger,  Issa Ibrahim dirigeait l’Association des acheteurs d’arachide de traite de Zinder, affiliée au Syndicat des Employés Africains du Commerce, des Banques, des Entreprises Privées et l’Industrie, le SECIN.

L’Histoire du mouvement syndical nigérien est liée au processus général de la  colonisation et de sous-développement que connait l’Afrique  francophone.

Au NIGER le syndicaliste militant adroit et agressif n’était encore qu’un « individu » d’une espèce assez rare qui aurait même tendance à rencontrer une certaine méfiance voir une certaine hostilité de la part de ses congénères….. ».
Telle est la situation du mouvement syndical d’après cet extrait d’un rapport confidentiel de la 4ème brigade d’AOF (État-major 2ème bureau N° 625/2/RENS 12) mis à jour le 1er octobre 1955.
Donc dans les années 1955 un seul leader avait  émergé malgré l’abondance des syndicats et d’associations diverses. Il s’agit de DJIBO BAKARY, qualifié de chef de classe par les colons.

Il ne nous serait pas possible de traiter ici en détail de toute l’histoire du mouvement syndical nigérien. C’est pourquoi nous nous limiterons à étudier les principaux syndicats des travailleurs et employés qui avaient  existé au Niger.

Dans une première partie nous étudierons l’histoire, la situation et l’évolution des différents syndicats et unions syndicales de 1958 à 1960, puis, l’histoire de la centrale syndicale nigérienne UNTN devenue par la suite USTN, de 1960  à 1976, ensuite de 1976 à 1989, en fin de 1989 à 1991.



HISTOIRE DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1958 A 1960

A l’avènement de  la proclamation de la République du Niger, DIORI HAMANI était le premier président de  la République, l’U.G.T.A.N avait  connu un éclatement en raison du retrait de certains de ses affiliés qui estimaient que l’U.G.T.A.N était de tendance  communiste.
C’est ainsi que les syndicats des pays du conseil de l’entente (Côte d’Ivoire, Haute Volta, actuelle Burkina Faso,  Dahomey, actuelle Benin, et  Niger) se retirèrent de l’U.G.T.A.N. orthodoxe de SEKOU TOURE. Les gouvernements de ces pays ont créé des unions syndicales nationales sans relation avec l’U.G.T.A.N orthodoxe de SEKOU TOURE.

Compte du tenu des relations syndicats partis à cette période, un syndicaliste appartenant aux partis P.P.N.R.D.A en l’occurrence RENE DELANNE,  avait  été chargé de mettre en place l’union des travailleurs du Niger (U.N.T.N) dont le premier congrès s’était  tenu à Niamey le 25  septembre 1960

L’EVOLUTION DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1960 A 1976 (U.N.T.N)

L’Union Nationale des Travailleurs du Niger la centrale (U.N.T.N) naquit donc  le 25  septembre 1960. Elle a aujourd’hui 60  ans.
Le secrétaire général RENE DELANNE se trouvait ainsi « entre le marteau et l’enclume ». En effet, appartenant au P.P.N –R.D.A,  il ne pouvait démarquer la politique de la centrale syndicale de celle du gouvernement.

De 1960 à 1974, il n’y aurait pas incompatibilité entre les fonctions politiques et les fonctions syndicales.

La première crise de l’U.N.T.N éclata en 1969 quand le bureau exécutif demanda à tous les militants travailleurs de boycotter la fête du 1er Mai 1969 pour protester contre la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs.
Avec l’acceptation par le gouvernement d’augmenter le SMIG à la veille de la  grève, un accord fut trouvé et le défilé eut lieu le 1er Mai 1969.

En septembre 1969 se tint à Niamey le 6ème congrès de l’U.N.T.N.
Comme il fallait s’y attendre, les autorités politiques avaient organisé d’avance l’éviction du camarade RENE DELANNE. Il fut remplacé par le Camarade SIDDO HASSANE en septembre 1969.

Entre 1969 et 1974 le bureau exécutif de l’U.N.T.N s’était montré très passif face arrestations et tortures dont ont été victimes certains professeurs et étudiants. En dehors des interventions auprès des employeurs. Il n’existait pratiquement pas d’activité syndicale.

Le 8ème congrès fut tenu en septembre 1974. A l’issue de ce congrès des jeunes syndicalistes regroupés autour du camarade AHMED GARBA avec le soutien des enseignants et étudiants faisaient leur entrée dans la direction syndicale. Le 5 Août 1975 à l’issue d’une réunion  ordinaire du bureau exécutif de l’U.N.T.N et à la suite d’une discussion houleuse entre les membres du bureau exécutif, neuf camarades démissionnèrent tandis que six autres demeurèrent  fidèles à AHMED GARBA.

En octobre 1975, le camarade AHMED MOUDDOUR fut élu en congrès extraordinaire secrétaire général de l’U.N.T.N.

En mars 1976 un coup d’Etat fut  déjoué, le camarade AMED MOUDDOUR est impliqué, il fut exécuté avec ses compagnons : MOUSSA BAYERO, ISSAKA DAN-KOUSSOU, SIDI MOHAMED,IDRISSA BOUBE  etc.… Sanoussi Tambari DJACKOU et Ilili TARI BAKO avaient été relaxés.

En 1976 au 9ème congrès extraordinaire le sigle U.N.T.N devient USTN  (Union des Syndicats des Travailleurs du Niger). Le camarade BOUREIMA MAINASSARA fut élu secrétaire général.



SITUATION DU MOUVEMENT SYNDICAL NIGERIEN DE 1976 A 1989

Afin de concrétiser le changement dans la conduite des affaires syndicales née des assises du 9ème congrès statutaire de septembre 1976, une réorganisation radicale tant au niveau de la structure qu’à celui de l’orientation s’opéra.

De nouvelles structures furent créées : les commissions spécialisées et les sections au niveau des chefs-lieux des départements. Contrairement à la politique du « suivisme» entre 1960 et 1974 une charte fut adoptée avec un contenu digne d’une organisation syndicale. Le préambule de la charte stipulait clairement que l’U.S.T.N se voulait une centrale indépendante de tout pouvoir politique en place.

Malgré la pratique de la participation responsable de 1978 à 1990 l’U.S.T.N n’avait  pas encore atteint le stade souhaité au plan de son organisation structurelle à cause de la carence de la quasi-totalité des syndicats affiliés ainsi que de ses sections.

D’autres facteurs résidaient dans l’impossibilité pour le congrès de choisir des responsables qui même s’ils ne sont pas syndicalement bien formés, ont au moins la foi et la vocation nécessaire pour se dévouer au syndicalisme. D’où la nécessité de s’intéresser à la différence entre la lutte syndicale des années 1990 et la lutte syndicale actuelle.

La différence entre la lutte syndicale d’années 1990 et la lutte syndicale actuelle :

La lutte syndicale des années 1990, a bénéficié de l'unité du mouvement syndical, une seule centrale syndicale existait, émergeait, Union des Syndicats des Travailleurs du Niger, USTN, avec 26 syndicats affiliés.
L’appartenance politique d'un dirigeant syndical n'a pas d'influence sur les motivations à la lutte pour la défense des intérêts matériels et moraux des militants.
Cependant, en réalité les clans déjà existaient dans les années 1978/ 1979, d'une part, un clan des inconditionnels du camarade Boureima Mainassara autour duquel gravitaient , les camarades : Mohamed Moussa, Kadri Kalla, Issou Chaibou, Ibrahim Mayaki , Irène Meon , Sahabi Barthé, Bello Amadou , Jafarou Dodo , Namagaré Harouna, Ekadé , Saadi Alkassoum,  ,la liste n'est pas exhaustive et d'autre part un autre clan autour du camarade Laouali Moutari , composé des camarades : Goumar Allassane, Mme Bagna Aissata, Brah Oumarou , Mansour Dado, Moctar Ballaré, Mme Ibrahim, Touré, etc. . Le camarde Abdou DIOUGA sans l’apport duquel le journal « MA AYKATCHI » ne saurait prospérer,  semblerait garder sa neutralité par rapport aux clans.
 Telle était la situation du mouvement syndical nigérien en mars 1979 quand nous avions fait notre entrée dans la lutte syndicale à travers le Syndicat National des Impôts et Trésor, le SNIT, dont nous avions été le secrétaire général.

À l'avènement de la 2ème République, l'USTN prônait la participation responsable, grâce à la participation responsable son secrétaire général, le camarade Boureima Mainassara avait été coopté pour être député national et membre du Conseil Supérieur d'Orientation, Nationale, le CSON, dirigé par le général Ali Chaibou.
Avec le départ du camarade Boureima Mainassara, le camarade Laouali Moutari assurait l'intérim du camarade Boureima Mainassara lorsque la tuerie des étudiants nigériens avait eu lieu le 9 février 1990. C'était le point de départ entre autres, de la rupture avec la participation responsable et de la lutte pour la tenue de la conférence nationale souveraine et de la proclamation du multipartisme intégral au Niger.

Le camarade Boureima Mainassara s'était senti d’ailleurs  trahi par le clan de Laouali Moutari qui l'avait lâché au profit de l'avènement de la 3ème république.

 En réalité le clan de Laouali Moutari n'avait pas de choix, il devrait suivre le courant de l'histoire ou se faire évincer par le nouveau clan qui s'était formé suite à la tuerie du 9 février 1990. C'était un clan composé des jeunes syndicalistes très dynamiques et bien organisés. C'était ainsi que le bureau dirigé par le camarade Laouali Moutari avait bien compris, bien manœuvré et bien conduit la lutte des travailleurs jusqu'à l'avènement de la conférence nationale souveraine et du multipartisme intégral.

Nous nous rappelions encore, certains camarades qui étaient contre l'arrivée des jeunes syndicalistes, avaient suggéré nuitament au Président Ali Chaibou de régler le compte à certains d'entre nous, comme le fut son homologue du Mali , le Général,  Moussa Traoré à l'égard de certains activistes maliens, le général Ali Chaibou, en tant qu'homme de décrispation ,  avait décliné l'offre de certains faucons de son régime, il avait dit : " laissez- les ! Ils voulaient la démocratie, ils l'auront, je ne vais tirer sur personne ! "
Donc avec la concrétisation du multipartisme les divisions s'étaient exacerbées au sein du mouvement syndical. Évidemment avec l'infiltration des syndicats par certains anarcho-syndicalistes, l'unité du mouvement syndical s'était retrouvée sérieusement affectée.
En effet, une lettre de désaffiliation de certains syndicats à l'USTN, signée par le camarade Issou Chaibou , en 1993 ,  avait fait  ressortir au grand jour le germe de la division qui existait déjà . C'était pendant cette période que nous avions été élu secrétaire général Adjoint de l'USTN, donc adjoint à Ibrahim Mayaki , certains camarades  avaient été battus par vote à bulletins secrets, ils avaient alors décidé de quitter le congrès et avaient décidé de poursuivre leur réflexion sur la création d'une nouvelle centrale syndicale.  
Avant le multipartisme intégral, l'USTN, était la seule centrale syndicale avec 26 syndicats affiliés.
Depuis la proclamation du multipartisme, plusieurs partis politiques étaient créés. Par la suite plusieurs syndicats étaient également crées à l'ombre de certains partis politiques.
Avant l'avènement du multipartisme la lutte syndicale se faisait dans l'unité malgré quelques problèmes qui étaient réels. Il faudrait reconnaître que même au sein du bureau exécutif de l'unique centrale, il y avait certaines réticences par rapport à l'exigence de la tenue de la conférence nationale souveraine et de l'exigence du multipartisme intégral formulée dans le discours du 1er mai 1990 par l'USTN. Ce discours avait été rédigé par un comité essentiellement composé des syndicalistes en activité.
Nous nous souvenons encore, du conseil syndical de Goudel, qui avait permis aux syndicats du comité des six de se réconcilier avec la centrale syndicale, grâce à la vigilance de certains camarades. (Camarades : Bazoum Mohamed, Sabo Saidou, Mohamed Moussa, Ibrahim Boubacar, Moussa Oumarou dit MAO etc.) Même en 1990, la tâche n'avait pas été facile, il avait fallu beaucoup de patience, et de stratagèmes pour y parvenir.
Nous avions beaucoup souffert des actions de sabotage de certains anarcho-syndicalistes et des petits partis politiques de l'extrême gauche.
Avant l’avènement de la conférence nationale souveraine, il n’existait pas de multipartisme au Niger, un seul parti Etat dominait la scène politique, le Mouvement National Pour la Société de Développement, le  MNSD,  avec l’autorisation du multipartisme, le Parti Etat était  devenu MNSD/NASSARA. Les partis politiques nouvellement créés étaient à la remorque de L’USTN, toutes les décisions importantes du cadre de lutte se prenaient au siège de l’USTN, jusqu’à la tenue de la  conférence nationale souveraine,  aujourd’hui c'est l'effet inverse, les syndicats sont à la remorque des partis politiques.
À notre avis la lutte syndicale telle que nous l'avions menée ne peut plus être rééditée aujourd'hui. Les choses ont changé, le contexte n'est pas le même, les partis politiques ont infiltré les syndicats.
Avec  quatorze  centrales syndicales, dont certaines sont dirigées par des chômeurs, des retraités, des camarades à la solde du patronat, il n'est pas facile aux jeunes responsables syndicaux de bien conduire la lutte comme nous l'avons vécue dans les années 1990.
Nous ne connaissons pas autrefois des grandes divergences, de tendances. Certes il y avait quelques petits partis politiques d'extrême gauche qui avaient tenté d'infiltrer les syndicats, en vain, aujourd'hui ces petits partis d'extrême gauche n'existent plus du fait de leur manque de réalisme et de mesure.
Seuls les grands partis politiques dominent la scène syndicale, aujourd'hui, une triste réalité. Le secteur de l'éducation en lui seul, compte aujourd'hui près de 143 syndicats, en 1990 il y avait un seul syndicat très agressif et efficace, le SNEN.
Dans notre secteur des finances publiques, en 1990 il y avait un seul Syndicat, le Syndicat National des Impôts et Trésor, le SNIT,  qui émergeait, aujourd'hui nous avons près de six syndicats dans le secteur des finances publiques. Le SNIT avait connu plusieurs dénominations.
Dans le secteur de la santé publique, en 1990, un seul syndicat émergeait, le  syndicat unique de la santé et de l’action sociale, le SUSAS, aujourd'hui, nous ne connaissons plus le nombre exacte, ils sont près d'une vingtaine.
 Les difficultés résident au niveau de la diversité de plusieurs syndicats qui n'arrivent pas à s'entendre sur une plateforme revendicative commune et les actions de luttes.



À notre époque les décisions d'aller en grève ou de signer des accords avec les partenaires du gouvernement ou du patronat, étaient prises en réunion, mais depuis que certains anarchistes ont infiltré les syndicats, ces derniers ont des difficultés à retrouver leur cohésion car les anarchistes n'ont pas le même agenda que les syndicats.
Au sein du mouvement syndical nigérien, il existe aujourd'hui des jeunes courageux animés de bonne volonté et du courage, mais les contraintes à l'efficacité de leurs actions sont liées aux ingérences politiques dans les affaires syndicales. Il y a trop d'intrigues.
Des syndicalistes comme : ceux SNEN,  de la CNT, ceux du SUSAS, SYNPHAMED, SNECS, certains affiliés  de la CDTN, pour ne citer que ceux-là, sont en train de lutter, donc nous ne pouvons pas généraliser et dire que les syndicats ne sont pas dynamiques.
À la création de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger, la CDTN, nous étions hors du Niger mais nous avons bien suivi les péripéties grâce à nos contacts avec les syndicats du secteur des finances publiques qui sont aujourd'hui tous affiliés à la dite centrale.
Aujourd'hui les choses ont avancé,  elles sont  claires, la CDTN est d'obédience PNDS/TAREYYA donc d’obédience socialiste.
Certains camarades soupçonneraient la CNT d'être d'obédience libérale, elle n’a rien dit à ce sujet.
Nous avions été  édifiés  avec l'avènement des élections professionnelles car beaucoup des centrales syndicales disparaîtront d'elles-mêmes.
Pour le moment, seules cinq centrales syndicales sont déclarées représentatives suite aux premières élections professionnelles.
Au Niger à notre connaissance, l'incompatibilité entre être membre d'un bureau d'une structure syndicale et être membre du bureau d'une structure d'un parti politique est consacrée dans la majorité des statuts et règlements intérieurs des syndicats des travailleurs.
Donc l'incompatibilité entre fonction politique et fonction syndicale est claire dans les statuts et règlements intérieurs des organisations syndicales.
Le fait d'être militant d'un parti politique de l'opposition ou d’un parti politique au pouvoir ne doit avoir aucune influence sur une lutte syndicale digne de ce nom.

LA SITUATION  DU MOUVEMENT SYNDICAL DE 1989 A 1991

Le Syndicat National des Enseignants du Niger (S.N.E.N) fut le premier syndicat pendant l’année 1989 -1990 à  donner  le ton pour un syndicalisme de mobilisation et de lutte conséquente. En effet, ce dernier déclencha du Jeudi 19 octobre 1989 au 26 octobre 1989 une grève largement, suivie sur toute l’étendue du territoire national par les enseignants en vue de protester contre la politique éducative du gouvernement en général et en particulier contre la suspension de leurs indemnités et des salaires des auxiliaires. Suite à une rencontre entre  le bureau exécutif du S.N.E.N, dirigé par IBRAHIM MAYAKI, le chef de l’Etat de l’époque, le général ALI CHAIBOU est revenu sur sa décision, un compromis avait été trouvé.

Il  y a 30 ans, les étudiants nigériens avaient organisé une marche pacifique, le 9 février 1990, pour réclamer les meilleures conditions de vie et d’études, cette marche avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre du pouvoir de la 2ème République, trois étudiants avaient été tués, Maman Saguirou, Alio Nahantchi , Issaka Kainé et plusieurs blessés graves avaient été enregistrés.

L’USN a été toujours à l’avant -garde de la lutte pour le triomphe de la démocratie au Niger et le respect des libertés publiques.
Nous nous  rappelons encore de  l’important travail que nous avions  effectué avec l’USN à l’époque, dirigée par Moussa TCHANGARI et Boubacar SABO.
La tuerie de 9 février 1990, avait provoqué une gigantesque marche de protestation suivie d’un grand meeting à la place de l’Unité (rond-point de l’ENA), le 16 février 1990. Toutes les organisations Socioprofessionnelles étaient présentes pour réclamer que la justice soit faite.
Après le meeting de protestation, les manifestants s’étaient recueillis auprès des tombes des martyrs aux cimetières musulmans de yantala, de Niamey.
Depuis lors une tradition s’était installée à l’occasion de l’anniversaire des événements du 9 février 1990, des cérémonies des commémorations suivies des prières pour le repos des âmes des martyrs sont organisées sur toute l’étendue du territoire national.

La marche du 16 février 1990 avait été filmée par le journaliste GREMAH BOUCAR, correspondant de la voix de l’Amérique au Niger. Il avait eu des petits soucis avec les services des renseignements de l’époque, grâce à la prompte réaction des  forces démocratiques, il avait vite retrouvé sa liberté, son film lui avait été restitué.

Le 20 mars 1990, un gigantesque meeting fut organisé par les forces démocratiques, les principaux animateurs du meeting étaient l’USN et L’USTN. A l’occasion de ce meeting, le camarade Laouali Moutari, Rabiou Daouda, Bachir ATMANE, Boucary Bouja, Mohamed Moussa , Moussa Tchangari et Issoufou Boubacar KADO , chacun en ce qui le concerne ,  a apporté sa contribution pour le lancement explicite de la revendication de la démocratisation du pays .La foule était galvanisée par ces différents orateurs qui se succédaient sur le toit de la Toyota  4X4 de l’USTN . Nous apercevions  du toit de la voiture, le cameraman de la police qui nous filmait  à partir du toit de la direction générale de la police.
Le 1er mai 1990 à l’occasion du discours de la fête du travail , l’USTN a exigé des autorités de  la 2ème république  l’instauration du multipartisme intégral au Niger .
Le mouvement de protestation avait pris une grande ampleur et s’était transformé en une revendication d’ordre politique et économique.

Suite aux tergiversations du bureau exécutif de l’USTN à conduire la lutte avec vigueur, un comité composé de six structures syndicales avait été spontanément mis en place pour porter le flambeau de la lutte, allumée  par les étudiants. Ce comité était composé de : l’Union des Scolaires Nigériens (USN), le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), dirigé par le camarade Ibrahim Mayaki, paix à  son âme, le Syndicat des Impôts et Trésor(SNIT),( éclaté aujourd’hui en trois structures syndicales, SNAT, SNAI et SNAF)dirigé par le camarade Issoufou BOUBACAR KADO, le Syndicat des Enseignants Chercheurs du Supérieur (SNECS), dirigé par le camarade Bachir Atmane, le Syndicat du personnel  de l’hydraulique et de l’Equipement Rural(le SNAHER ),dirigé par le camarade Namata, Bonnet Rouge et le syndicat Unique du Personnel des Ressources Animales ( le SUPRA) dirigé par le camarade  Abdou MAIGANDI, paix à son âme .
Au fur et à mesure que la lutte avançait , le comité s’élargissait, il était devenu un comité de neuf avec l’arrivée : du Syndicat des Travailleurs des Bâtiments et  des Routes (SYNBAROUTE) dirigé par le camarade SEKOU, paix à  son âme , du Syndicat du Personnel Administratif et Technique  de l’Université de Niamey (SYNPATUNI), dirigé par  les camarades Amadou et Maiga, et le Syndicat Nationale des agents de l’Agriculture du Niger ( SNAAN), dirigé par les camarades Halidou et Marou .
 Le syndicat des Agents des Douanes , le SNAD, dirigé par Ibro Ayouba avait été également d’un grand apport dans la suite de la lutte .
Le conseil Syndical de GOUDEL avait été le point de départ de la réconciliation entre le comité de neuf Syndicats et le bureau exécutif de l’USTN. En effet, après des débats très houleux, avec les interventions très habiles des camarades : Bazoum MOHAMED, Moussa OUMAROU, Ibrahim BOUBACAR, Seidou SABO, Mohamed MOUSSA, etc. Il avait été demandé au comité des six  Syndicats  signataires de l’appel à la mobilisation, accusant  le bureau exécutif de L’USTN  d’être  corrompu, de présenter des excuses au bureau exécutif de l’USTN.
Le comité avait donné suite  à la demande de la plénière, en contrepartie le bureau exécutif  de l’USTN avait retiré sa plainte contre le comité des six  Syndicats auprès de la justice. Les choses étaient  rentrées dans l’ordre, le bureau exécutif de l’USTN avait repris le chemin de la lutte.
Des conférences débats étaient organisées et animées par des éminentes personnalités : Le Professeur Abdou MOUMOUNI DIOFFO, paix à son âme , savant en énergie solaire, Ancien Ministre Léopold Kaziendé, paix à  son âme, Son Excellence DJIBO BAKARY , leader du parti SAWABA, ancien chef du gouvernement du Niger, ancien syndicaliste craint par les colons, paix à son âme,  Dr BEN ADJI, économiste au ministère du plan, paix à  son âme, SAO MARANKAN, ancien magistrat, paix à  son âme etc.
Depuis les évènements du 9 Février 1990 et la grande marche du 16 Février 1990, la réunion du bureau exécutif de l’U.S.T.N était élargie aux secrétaires généraux des syndicats affiliés pour les raisons d’efficacité dans la lutte. Les réunions étaient présidées par le camarade Laouali MOUTARI, Secrétaire Général de l’U .S.T.N .
Malgré les arrestations et menaces d’emprisonnement proférées à l’endroit des responsables syndicaux, notamment l’arrestation du camarade Issoufou BOUBACAR KADO, Secrétaire Général du Syndicat National des Impôts et Trésor (SNIT) et de son adjoint, Amadou MAIRIJIA, paix à  son  âme,  Sanoussi Tambari Djackou , Bello Tchousso , paix à son âme , etc , en  juin 1990, les travailleurs nigériens et les scolaires avaient soutenu avec enthousiasme et détermination toutes les luttes engagées pour le triomphe de la démocratie et l’avènement d’une conférence nationale souveraine et sereine.

Nous avons encore en mémoire : les sketches animés par les infatigables  Boubé Namaiwa et Noura pour galvaniser la troupe à la place de la concertation, des orateurs de talents, Afela Farouk, Kaka Doka, Zakaria Abdouramane, Sayabou dit TSA, Hima, etc.
Que du bon vieux temps, des  souvenirs des luttes syndicales glorieuses et des amères défaites qui donnaient des tonus pour aller de l’avant  jusqu’à l’obtention du multipartisme intégral, le 15 novembre 1990,  et de la tenue de la conférence nationale souveraine du 29 juillet 1991 au  3 novembre 1991.
Les luttes étaient axées sur deux objectifs : économique et politique.
Sur le plan économique : le mouvement syndical avait mobilisé comme seul homme tous les travailleurs et scolaires en vue de revendiquer  notamment la levée des mesures adoptées par le gouvernement portant atteintes aux maigres salaires et au  faible  pouvoir d’achat des travailleurs.
La revendication avait porté également sur la levée de la mesure remettant de nombreux auxiliaires à la disposition  des collectivités territoriales déjà déficitaires.
Suite aux différents meetings et marches de protestation les travailleurs et les scolaires avaient dénoncé la gabegie et l’enrichissement illicite de ceux qui dirigeaient le pays.
Des projets du régime tendant à privatiser des sociétés bien portantes comme la S.N.T.N, l’O.F.E.D.E.S, la NIGELEC, la S.N.E, la SONIDEP et de mettre encore au chômage d’autres camarades avaient  été violement critiqués à la place de la concertation (lieu des grands meetings de protestation).
Au plan politique: l’U.S.T.N avait  demandé au gouvernement de juger les auteurs du massacre des étudiants et élèves du 9 Février 1990 et de faire la lumière sur les évènements de TCHNITABARADEN  et avait exigé que justice soit faite.
Et enfin l’organisation d’un débat qui permettra à tous les nigériens à travers des cadres démocratiques de se retrouver autour d’une même table et de penser avec sérieux les conditions pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouvait  le Niger.
Sur le plan politique malgré l’évolution de notre démocratie en dents de scie, nous pouvons dire que la démocratie est en marche au Niger car aucun régime ne peut la remettre en cause. Cependant sur le plan économique beaucoup reste à faire.
L ‘ histoire retiendra que le Programme d’Ajustement Structurel, le PASS, rejeté, avait  passé un an après la tenue de la conférence nationale souveraine, d’où les limites de certaines recommandations et décisions de la conférence nationale souveraine.

 La lutte doit être  poursuivie par la génération montante en y innovant  avec des nouvelles formes de lutte en tenant compte de la réalité du terrain.
 Car l’unicité de cadre de lutte  et la solidarité agissante entre les forces vives de la  nation dont a bénéficiés  notre génération, se font défaut aujourd’hui à cause de la diversité des objectifs et des certaines influences exercées par les organisations politiques sur certaines  organisations de la société civile.
D’où la nécessité de travailler avec abnégation pour l’unité des forces vives de la nation en vue de tenir  bien le flambeau allumé  par la génération précédente,  en vue de continuer la lutte pour la  sauvegarde des acquis  démocratiques et des respects des libertés publiques.

CONCLUSION

Cette évolution historique du mouvement syndical nigérien nous a permis de dégager les principales étapes  qu’il a parcourues en dents de scie.
De 1946 à 1947 il existait d’une part une union syndicale très influente et combative (union des syndicats confédérés du Niger U.S.C.N/CGT) dirigée par DJIBO BAKARY et d’autres par un ensemble d’Unions ou de Syndicats divers peu actifs. La création d’une centrale syndicale dénommée Union Générale des Travailleurs d’Afrique noire (U.G.T.A.N.) en 1957 consacra l’unité et l’autonomie du mouvement syndical africain des territoires sous domination française dont le Niger faisait partie.
Malheureusement ce regroupement ne fut que de courte durée avec l’avènement des pays africains à l’Indépendance à cause des rivalités politiques. D’où la création de l’union des travailleurs du Niger la centrale syndicale (U.N.T.N) en septembre 1960, devenue en 1976 au 9ème congrès Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (U.S.T.N).
Malgré la diversité des organisations syndicales de 1946 à 1957, toutes unies ont lutté pour arracher les acquis que nous avons aujourd’hui : le code du travail, la sécurité sociale, les congés payés, les allocations familiales, la protection contre les accidents du travail, les maladies professionnelles, les retraites vieillesse, les indemnités de licenciement etc.…

De 1960 à 1974 la centrale syndicale U.N.T.N n’a pas pu s’affirmer à cause des relations parties syndicats (U.N.T.N-P.P.N/R.D.A).

De 1974 à 1978 nous avons assisté à des tentatives en vue de rompre avec le passé syndical très léthargique et donner une nouvelle orientation à la centrale U.S.T.N. Au 10ème congrès tenu à Niamey du 25 au 30 septembre 1978, l’U.S.T.N opta pur une politique de participation responsable c'est-à-dire une politique de dialogue de concertation et de construction tout en gardant son autonomie vis-à-vis du pouvoir en place.
 C’est à partir de 1989, après avoir surmonté habilement de nombreuses difficultés et surtout ses contradictions internes dues à la diversité des syndicats qui le composent, que le mouvement syndical nigérien a pris ses responsabilités devant l’histoire et les travailleurs comme ce fut le cas en 1953.
 Soutenue par le climat de décrispation qui sévissait dans le pays, le réalisme du Général Ali Chaibou,  le vent de démocratie qui soufflait dans le monde entier cette détermination a trouvé consécration.
Ainsi l’U.S.T.N avait intensifié les luttes pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs qui étaient gravement compromis à cause de la situation socio-économique difficile : mais surtout pour l’instauration de la démocratie au Niger. C’est dans ce contexte que le pouvoir de la 2ème République a été contraint à autoriser la création des partis politiques et l’organisation d’une conférence nationale souveraine.
Maintenant qu’il est clairement établi que la victoire n’est acquise que dans l’action et dans l’unité, les travailleurs nigériens  ne devront jamais oublié ces facteurs essentiels (unité, abnégation) aux succès des luttes engagées depuis 1990.
Enfin,  pour éviter que le mouvement syndical ne soit soumis aux influences contradictoires des partis politiques. Il serait très souhaitable que les responsabilités dans les bureaux exécutifs nationaux des partis politiques soient considérées comme incompatibles avec les responsabilités au sein des bureaux exécutifs nationaux des syndicats, de leurs sections, sous-sections et de la centrale.
«Car au sein d’un mouvement syndical digne de ce nom. Il n’y a pas et il ne saurait avoir de place pour les compromissions, ni pour les tricheries qui sont monnaie courante de plusieurs formations politiques ».
Comme disait le Doyen, DJIBO BAAKARY,  le 6 novembre 1990 (à la conférence syndicale tenue devant la Bourse de Travail). Ce qui n’exclut pas un débat permanent contradictoire pour aboutir à des compromis nécessaires et acceptables pour toutes les parties.

La problématique qui se dégage est de savoir  comment organiser les luttes efficaces dans l’unité d’action,  étant donné que  le nombre des centrales syndicales ne fait que s’accroitre    (au nombre de quatorze  actuellement)  et surtout certaines  sont créées de toutes pièces par  des  partis politiques ?

Par  Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI

Issoufou Mahamadou l’a promis, il l’a fait. « Je ferai ce que personne, auparavant, n’a fait », a-t-il laissé entendre en substance. Après 10 années de pouvoir, exercé comme sous un régime d’exception, il laisse un pays exsangue, miné par la corruption, le trafic de drogue et d’armes, les détournements massifs des deniers publics, des milliers de morts, civils et militaires, la psychose dans des zones entières qui sont sous la loi des terroristes, des ressources minières et environnementales laissées en jachère à l’étranger, une sécurité sous-traitée à des forces militaires étrangères illégalement installées, etc. À l’heure du bilan, il sera difficile, dit un acteur politique, de lui trouver dans le code pénal nigérien, une sanction exemplaire à la hauteur de ses fautes. Voici, en substance, pourquoi, estiment des organisations de la société civile nigérienne, Issoufou Mahamadou ne peut échapper à une mise en accusation et une poursuite judiciaire.

Du prêt congolais Dans la plus grande clandestinité, le gouvernement a contracté à la fin 2011, un prêt de 50 milliards de francs CFA auprès du Trésor congolais, afin de combler, selon la version officielle, un gap budgétaire. Dans les faits, ce prêt n’a jamais été inscrit au budget national. Rendu public sous la pression de l’opposition politique, ce prêt a été encaissé, de l’aveu-même du ministre des Finances de l’époque, Gilles Baillet, devant le parlement, sans jamais que l’Assemblée nationale ait ratifié le projet de loi de ratification. Il est enfin inscrit sur le budget 2014 alors qu’il a été déjà consommé, on ne sait comment et par qui.

De l’affaire des fonds de l’armée

L’examen des modalités particulières de passation de marchés pour les besoins de défense et de sécurité, communément appelé code militaire, dont Le Courrier a reçu copie, fait ressortir que l’audit réalisé par le ministre Katambé n’apporte rien de nouveau au président de la République et à son Premier ministre qui sont parfaitement tenus au courant de tout. L’un et l’autre reçoivent régulièrement, chaque semestre, un rapport détaillé confidentiel sur les marchés passés, les fournisseurs, les matériels commandés, les montants mis en cause, etc. L’article 71 du décret 2013-570 du 20 décembre 2013 indique que, « sans préjudice des contrôles qui peuvent être effectués par l’inspection générale d’État, les marchés objets du présent décret, donnent lieu à un contrôle à posteriori semestriel de la part de l’inspecteur général des armées ou son équivalent pour les autres corps. Ce contrôle est assorti d’un rapport confidentiel qui est adressé au président de la République et au Premier ministre ». La loi pénale nigérienne prévoit la peine de mort lorsque les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 500 000 000 FCFA, ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente. Dans le cas de l’audit des fonds de l’armée, on parle, officiellement, de 78 milliards de francs CFA. Ce qui laisse supposer que de nombreuses têtes, impliquées à hauteur de plusieurs milliards, vont nécessairement tomber en cas de procès.

Pour rappel, malgré la gravité extrême de cette affaire, personne ne s’est retrouvée jugée et inculpée à ce jour. Elle a été étouffée par renonciation de l’Etat à se constituer partie civile .

Du «Mukurigate»

Le 27 mars 2017, Hassoumi Massoudou adresse une lettre au directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), actuelle Arcep, aux fins de le voir notifier à la société Wallagates, la résiliation du contrat qui la lie à l’État du Niger. Le ministre des Finances de l’époque indiquait que des audits techniques et financiers ont été réalisés à propos de la mise en oeuvre de la plateforme de contrôle de la qualité de service et de la facturation du trafic téléphonique (voix et données) des opérateurs des réseaux de télécommunications disposant d’une licence d’exploitation au Niger et que ce rapport a fait ressortir d’importants manquements de la part du délégataire. Hassoumi Massoudou, relevait, notamment, (1) l’usage de faux et de données erronées ayant servi de base à la signature du contrat ; (2) le non-respect de l’ensemble des dispositions du cahier des charges ; (3) un impact non avéré du système sur les rendements des recettes. Et pourtant, c’est sur cette base frauduleuse, parfaitement connue des autorités nigériennes, que Daniel Mukuri, un escroc recherché par Interpol Belgique, va régulièrement engranger des milliards sur plusieurs années. Il pompait les milliards de l’ARTP, « sans rien faire », pratiquement, que de récupérer les CD des données des opérateurs de téléphonie cellulaire et de faire la comparaison avec l’année 1. Une routine qui lui permet de relever la différence en termes d’augmentation des appels et de les facturer selon une clé préalablement établie à la signature de l’accord. Une arnaque, en somme, sur laquelle ceux qui sont chargés de veiller sur les intérêts de l’Etat ont fermé les yeux. Mieux, ils ont protégé Mukuri Daniel et sa Wallgates, empêchant pratiquement à la Cbao, de rentrer dans ses droits. Pour rappel, le 14 juillet 2016, la CBAO a remporté son procès contre Wallgates dont les responsables lui doivent des créances restées longtemps impayées. Le Président du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, Maï Moussa Elh Bachir, signe ce jour-là, une ordonnance autorisant la CBAO à pratiquer des saisies conservatoires sur tous les biens appartenant aux époux Mukuri Maka Josué Daniel Bomono et Danielle Prudence Désirée ainsi qu’à la société Wallgates S.A. pour non-paiement de sa créance que la CBAO dit avoir évaluée provisoirement à la somme de 293 500 000 FCFA en principal sans préjudice des intérêts et frais de recouvrement. Mais, Wallgates, condamnée aux dépens, sur la base de plusieurs décisions de justice, à payer à la CBAO au total 328 451 500 FCFA, fera un pied de nez aux responsables de ladite banque. Mais, le 8 août 2016, la société Wallgates, assignait l’État du Niger, représenté par le Secrétaire général du Gouvernement, Gandou Zakara, devant la justice. Et par devant le même Maï Moussa El Hadj Bachir, une conciliation judiciaire va être signée. L’État du Niger aurait accumulé des arriérés de plus de huit milliards 200 millions dus à Wallgates, la société de Salifou Diallo et consorts. À l’article 1er, portant reconnaissance de dettes, l’État du Niger reconnaît irrévocablement devoir à la société Wallgates au titre des gains additionnels et cumulés (TVA, TTIE, ISB, etc.) la somme de 4 871 816 169, 66 FCFA. C’est ce montant que Saïdou Sidibé s’est engagé à virer à la Cbao, dans le compte, débiteur, de la société Wallgates mais qui sera finalement viré vers la Bsic. Sans compter que des impôts dus à l’Etat ont été cédés à Wallgates sans passer par le Trésor national.

Du trafic de drogue

Depuis 2018, avec le démantèlement de l’entrepôt de 2,5 tonnes de résines de cannabis, à Niamey 2000, le Niger est perçu comme un hub du trafic de drogue au Sahel. Puis, d’autres faits, les uns plus accablants que les autres, se sont succédé. L’arrestation, en Guinée Bissau, d’un conseiller du président de l’Assemblée nationale avec de la cocaïne, l’implication de Sidi Lamine, un député du Mpr Jamhuriya, dans un trafic de drogue ainsi que la saisie-record de 17 tonnes de résines de cannabis, le vendredi 5 mars 2021. Selon des informations concordantes, de grandes complicités sont à la base de ce trafic au Niger. L’Octris (Office central de répression des trafics illicites et stupéfiants …) mène un combat acharné contre des trafiquants qui ont une longueur d’avance sur les limiers nigériens. Ils bénéficient de grandes complicités dont les réseaux sont parfaitement connus.

En août 2019, une source gouvernementale ayant requis l’anonymat a confié au Courrier que l’individu que Hassoumi Massoudou, à l’époque ministre de l’Intérieur, a demandé de faire arrêter, est effectivement un membre du Mujao et que l’entreprise de transport qui leur sert de couverture est bel et bien toujours au Niger. C’est d’ailleurs grâce aux bons offices de ce membre du Mujao, offerts aux autorités nigériennes à travers un grand service de l’Etat ayant servi de liaison, qui ont abouti à la libération d’un des deux otages australiens enlevés courant janvier 2016, à Djibo, en territoire burkinabè. C’est en l’occurrence la dame Jocelyne (l’épouse) qui s’était d’ailleurs rendue à Dosso, en février 2016, où se trouvait l’ancien président, Issoufou Mahamadou, pour le remercier et lui témoigner sa gratitude.

Des détournements au ministère de la Défense nationale

Au ministère de la Défense nationale, alors que le Niger est en guerre contre des forces armées non identifiées qui massacrent, saccagent et incendient sans limites, de grands commis de l’Etat et des officiers de l’armée ont mis en place des stratagèmes pour s’enrichir en faisant de la commande des armements et autres matériels un business. Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées. Ce calcul, rapporte le confrère, a été obtenu sur la base des budgets de l’Etat au cours de la période indiquée et le pourcentage moyen (15%) régulièrement déclaré affecté à la rubrique défense-sécurité par les autorités de tutelle. Tantôt, on parle de 10% du budget total, tantôt de 20% ou encore 19%. Un montant faramineux qui a servi plus à enrichir des individus véreux qu’à constituer des moyens de défense pour le Niger. L’acte, en soi, est une haute trahison passible de la peine de mort. L’audit réalisé sous le ministre Issoufou Katambé, horrifié par les résultats, a mis en cause des sommes nettement inférieures. Officiellement, c’est un peu plus de 70 milliards qui ont été détournés par le biais de fausses commandes d’armements, de commandes d’armes et de munitions défectueuses, etc. Malgré la gravité des faits, aucune personne, à ce jour, n’a été jugée. Le dossier a même été vidé de sa substance, l’Etat ayant décidé de renoncer à se constituer partie civile.

Laboukoye

Depuis quelques jours, le Niger est revenu sur la sellette, avec sous les feux de la rampe, le désormais célèbre «trader nigérien », l’ex-président du Niger qui, dans le confort de son palais, mènerait, dans la discrétion de son entourage qui lui doit des servilités, si gauchement dans le faux en s’accaparant d’une affaire de vente de minerais d’uranium dans laquelle la SOPAMIN et le ministère des mines sont soigneusement écartés pour laisser la présidence s’en occuper seule. Mais, voilà que rebondit l’affaire que le régime d’alors avait cru pouvoir étouffer en se servant d’une majorité godillot qui a oublié que par ses légèretés, elle pourrait un jour en répondre devant l’Histoire. En jouant à minimiser et à classer sans suite une aussi grave affaire, cette majorité marionnette ne peut savoir qu’elle se compromettait politiquement devant l’Histoire et devant le peuple dont elle trahissait les aspirations qu’elle est censée défendre. Comment peut-elle croire à la version ahurissante de Massaoudou qui faisait croire, sans traçabilité comptable, que les fonds gagnés « gratuitement » dans la transaction, pour reprendre les termes du Verges du scandale, auraient servi à l’équipement de la garde prétorienne du « roi Issoufou » alors même que la présidence ne peut se dispenser des règles de la comptabilité publique. Tout le monde, à l’époque, avait compris que l’affaire embarrassait le régime au point où, désemparée, l’enquête parlementaire dut se contenter du retrait des opposants qui refusaient les conditions imposées pour mener l’enquête. D’ailleurs, si la majorité seule avait choisi un huis-clos pour traiter d’un dossier aussi grave, c’est qu’elle sait que les informations autour de l’affaire sont explosives et qu’elles peuvent pulvériser leur régime déjà en mal de légitimité.

Comme un gibier traqué…

Ebruitée, l’affaire fait grand bruit à l’extérieur et au Niger où, comme il fallait s’y attendre, elle est, ces derniers jours, au centre de tous les débats. Maintenant que le régime n’a plus aucun moyen de contrôler les procédures engagées ici et là, forcément toute la lumière sur la ténébreuse affaire du siècle devra être faite. En attendant le cas du pétrole.

Aujourd’hui, il n’y a pas moins de cinq justices étrangères qui suivent le dossier pour faire la lumière sur une affaire qui met à mal l’ancien régime et notamment l’ex-président de la République du Niger, même invisible, mais désormais visible derrière l’identité d’un T3, mis au centre de la fameuse transaction. On apprend que les justices américaine, française, belge, suisse et libanaise soient sur les trousses de T3 et de ses compagnons d’infortune dans le business. Et parce qu’il ne s’agit plus de justices que l’on peut manipuler, guider, orienter, les malfrats dans cette affaire savent bien que l’étau se resserre sur eux, avec désormais leurs pieds pris dans le piège. L’inquiétude autour de l’ancien président est d’autant réelle que nous apprenons que certains milieux politiques seraient en train d’acheter certaines rédactions de l’espace de Niamey afin de contenir les publications compromettantes qui pourraient en émaner.

Issoufou dans le viseur de la justice…

C’est le titre terrifiant pour l’ancien chef d’Etat du Niger que le journal, Le Monde Afrique, donnait pour évoquer le rebondissement de l’affaire dite de l’uraniumgate, montrant que l’étau se resserre autour de Zaki, le chouchou de la France, aujourd’hui rattrapé par sa gestion. Et, depuis des jours que l’information des poursuites avaient été donnée par Africa Intelligence, l’on apprend, de sources crédibles, que de plus en plus d’éléments sont en train d’être rassemblés pour mettre davantage dos au mur l’ancien président du Niger. A cet effet, selon des sources étrangères concordantes, les services de renseignement d’un pays étranger auraient remis aux enquêteurs américains des bandes d’enregistrement qui prouvent que l’ancien président nigérien serait impliqué dans l’affaire. Il s’agirait d’enregistrements sonores irréfutables à propos des discussions qui mettraient en cause Issoufou Mahamadou dans la fumeuse transaction.

Et la montre s’affole…

Les choses, depuis des jours, semblent aller plus vite comme si la montre serait déréglée pour ne plus suivre le rythme normal du temps. Si les justices qui ont en main le dossier – cinq de cinq pays étrangers concomitamment – semblent aller à leur rythme normal pour ne rien brusquer, au pays, des coeurs battent trop vite – d’autres diront qu’ils battent la chamade – désormais au désarroi. Au Niger, certains milieux, notamment ceux proches de l’ancien président nigérien s’agitent, cherchant à comprendre le malheur qui leur arrive alors qu’ils pensaient avoir la maîtrise du cours de l’Histoire, oublieux de ce que même acteur conscient de l’Histoire, l’homme n’en est qu’une terrible victime. Mais ils ne peuvent pas le comprendre car certains d’entre eux ne sont pas des philosophes pour croire qu’ils puissent manipuler un Philosophe. Et depuis, ils cherchent des boucs émissaires pour expliquer ce qui n’est que la conséquence de leur mal gouvernance. C’est ainsi qu’en allant à des insinuations insinuations oiseuses et faciles, l’ex-gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, un des ouvriers et louangeurs de l’ancien président, qui, s’offusquant du rebondissement de l’affaire, prétend – sans en avoir le courage pour dénoncer ceux qui seraient à la manoeuvre – qu’ils (eux, les hommes qui ne jurent que par Issoufou) savent bien les gens qui seraient derrière cette histoire.

Et depuis, l’uraniumgate qui refait surface gâte le climat au sein du régime, avec certains, et notamment ceux que nous évoquons plus haut, qui pointent un doigt accusateur du côté des proches de Bazoum qu’ils estiment être à la manoeuvre pour saper l’image déjà dévergondée de leur champion. Et, parce que plus rien ne peut arrêter les Français, les Américains, les belges, les Suisses et les Libanais dans la compréhension de cette affaire, il faut croire que les relations à l’intérieur du parti ne peuvent aller que de mal en pis, le gagnant restant Bazoum qui profitera de l’affaiblissement de son prédécesseur et de toute la pègre qui l’a accompagné dans la sale besogne, pour reprendre son pouvoir. Et c’est fini les temps des fanfaronnades…

Alpha

Selon des sources proches de la Présidence, le service de l’Inspection Générale D’Etat a traité et transmis au ministère de la justice, en novembre 2014, trente cinq (35) dossiers de détournement de deniers publics de plus de cent cinquante sept (157) milliards de FCFA. Des dossiers qui, selon nos sources, restent toujours en souffrance dans les coulisses de la justice. Et les présumés criminels se la coulent douce dans une impunité totale. Dans ce vaste détournement, seraient cités des hommes politiques et des commis de l’Etat qui, aujourd’hui, on connu une ascension sociale avec leur accointance et allégeance au régime en place. Selon nos sources, en 2016, ce sont ces dossiers qu’aurait agités Issoufou Mahamadou pour créer la chienlit dans certains partis politiques et faire dresser des responsables politiques pour un soutien à son second mandat contre l’impunité. Aujourd’hui, Issoufou Mahamadou étant parti, mais son nom reste inscrit sur les pages sombres de l’Histoire du Niger. Il faut alors que les responsables de l’Etat, pour ne pas tomber dans les sillages de zaki de Dan dadji, réactivent ces dossiers. Cela, au nom de l’intérêt du Niger et de son peuple. 157 milliards de FFCA, c’est une énorme richesse qui pourrait être profitable pour l’économie du pays. Avec les 157 milliards, on peut faire beaucoup de choses dans les secteurs sociaux. Donc, au président Bazoum Mohamed de faire relancer ces dossiers dans le circuit judiciaire pour faire rentrer l’Etat dans ses droits. D’autant qu’il a juré sur le Saint Le Coran devant la nation de mener un combat hardi contre la corruption, l’impunité et l’injustice. Ainsi, il aura davantage gagné le coeur des nigériens.

A.S

Depuis les événements du 26 juillet 2023 entrainant la prise de pouvoir politique par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le Niger ne cesse d’occuper l’actualité publique internationale. Partout, on parle du Niger en diplomatie, dans les espaces communautaires, dans les Universités, dans les forums, bref dans les centres des décisions diverses et variées.

Les nouvelles autorités marquent des points importants pour la défense de la souveraineté du pays dans leurs rapports avec l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne et la France. La solidarité du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Tchad, de l’Algérie et la résilience du peuple nigérien ont continué à atténuer les effets pervers des mesures et sanctions prises par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Si ces points restent positifs, il n’en est pas de même sur le plan judiciaire tant à l’interne qu’à l’international. En effet face à l’insuccès judiciaire du Niger, il m’a paru légitime de faire part de mes quelques réflexions sur des aspects politiques et judiciaires de la situation du "Président déchu"

  1. Les aspects politiques de la situation du "Président déchu"

Les nouvelles autorités du pays ne cessent d’affirmer que Mohamed Bazoum vit en toute sécurité et se trouve des bonnes conditions de vie dans son palais présidentiel. Peut-être une erreur de communication politique, car Mohamed Bazoum dès lors qu’il a perdu son pouvoir n’a plus de palais présidentiel pour continuer à l’occuper. Les déclarations répétées sèment une confusion sur son statut réel ou apparent d’où une exploitation politique par la France, par certains pays membres de la CEDEAO  et par la Cour de  justice de ladite Communauté en référence à ses récentes décisions sur les requêtes du Niger.

Le changement dans les exigences pour la levée des mesures inédites contre le Niger en est la parfaite illustration. On entend ici et par-là que Mohamed Bazoum doit être libéré et il revient aux nouvelles autorités de choisir le pays de destination.

Le nouveau discours de la CEDEAO  et de la France sur le Niger est dénué de tout fondement juridique. En effet, le Niger ne peut légalement être demandeur d’asile politique pour Mohamed Bazoum. Toutefois, il peut exister d’autres alternatives légales et exceptionnellement sur le plan politique comme la désignation d’un médiateur national.

 La focalisation de certains dirigeants politiques étrangers sur la situation personnelle de Mohamed Bazoum est un leurre pour compliquer la gouvernance de la transition politique en cours au Niger. Le levier employé se trouve porté par la juridiction communautaire de la CEDEAO. Cette dernière a déterminé dans ses récentes décisions l’absence d’urgence pour la suspension des mesures contre le Niger dans un premier temps avant de nier complètement la qualité de sujet de droit international aux nouvelles autorités politiques nigériennes.

Une telle situation se justifie par l’absence de cohérence des décisions politiques majeures sur le sort de Mohamed Bazoum et la détermination d’un cadre interne de dialogue politique avec la présidence de la CEDEAO. Le statut juridique de Mohamed Bazoum est indéfini et aucune inculpation pour quelque infraction que ce soit n’a été opérée. Il n’est ni en résidence surveillée par une décision administrative actée ni en détention préventive par l’exécution d’un mandat de justice.

 Les nouveaux gouvernants agissent en omettant que le Niger est sous un régime d’exception, lequel doit être marqué par une production du droit partout où les faits l’exigent. Ils peuvent en conséquence poser tous les actes requis dans la légalité et sans aucune responsabilité pénale et civile. L’absence des décisions politiques majeures a aussi des répercussions sur les aspects judiciaires de la situation de Mohamed Bazoum.

  1. Les aspects judiciaires de la situation du Président déchu

Le département ministériel de la justice et l’Agence judiciaire de l’Etat du Niger ont un bilan non satisfaisant dans la gestion de la situation judiciaire de Mohamed Bazoum et de ses suites. En effet, il est difficile de comprendre les trois échecs judiciaires successifs.

On peut citer à titre illustratif la procédure de référé d’heure à heure initiée et gagnée par les avocats d’un des enfants de Mohamed Bazoum relativement à la question de la séquestration ;  l’insuccès judiciaire par devant la Cour de justice de la CEDEAO  tant sur le plan de la procédure d’urgence que sur celui de la requête au fond.

L’insuccès judiciaire n’est nullement fortuit si tant que les tâches dévolues ont été correctement accomplies. Il y a lieu  dans le cas d’espèce de situer les responsabilités avec la prise des mesures appropriées. Il s’agira d’apporter des corrections dans l’initiation des procédures judiciaires au nom de l’Etat du Niger et surtout d’améliorer leurs rendements pour l’avenir.

L’Etat du Niger doit avoir une défense de qualité soutenue par des ressources humaines et financières  à la hauteur des procédures initiées. Il reste encore des actions à engager notamment :

  • contre la France, le Sénégal, La Côte d’Ivoire, le Bénin et le Nigéria entre autres pour le crime d’agression par la saisine de la Cour pénale internationale ;
  • contre le Bénin pour violation de ses obligations internationales à l’égard du Niger, pays sans littoral ;
  • et contre le Nigeria pour les mêmes obligations et aussi pour l’inexécution des obligations contractuelles dans la fourniture électrique par la société fédérale liée sur les injonctions des dirigeants politiques nigérians.

Le Niger doit agir conséquemment avec une volonté politique plus poussée pour assurer la défense de qualité des intérêts de son peuple sur le plan judiciaire tant au niveau des juridictions nationales qu’internationales.

Par Me Yahouza AMANI, Avocat à la Cour

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L’interdiction de la manifestation pacifique prévue par la société civile et les mobiles avancés doivent, en effet, aussi être perçus comme un message adressé aux partis politiques. Un avertissement, signifiant qu’aucune manifestation de dénonciation d’un éventuel simulacre des élections ne sera autorisée après les élections.

Ceux qui ne se préoccupent guère de la nature du régime politique actuel, parce que préoccupés par les élections à venir, risquent très fort probablement de déchanter.

Par conséquent, le fait de se concentrer sur les questions électorales et visées électoralistes au détriment d’un regard critique sur la véritable nature du régime en place mérite d’être questionné, sérieusement !

Peut-on parler de démocratie, dans un pays où les manifestations pacifiques et républicaines ne sont plus autorisées? Et ceux qui participent aux élections dans ce cadre démocratique douteux, seraient-ils en droit d’exiger des résultats démocratiquement fiables ?
Dans tous les cas, il va bien falloir admettre, à un certain moment, que ce ne sont plus les mesures anti-constitutionnelles prises par le régime en place pour sécuriser ses intérêts et arrières qui minent la démocratie au Niger, mais l’incapacité des forces vives à s’unir pour la restauration du cadre démocratique et républicain, pour des questions d’ego et calculs électoralistes.

Et pourtant, la nécessité d’entreprendre des initiatives et actions pacifiques et républicaines, favorables à la restauration du dialogue et d’un cadre démocratique acceptable, s’impose avec acuité et plus que jamais !

 
 

L’interminable suspens : Bazoum tombera-t-il ou pas ?

Bazoum tombera-t-il ou pas ? Déposé au greffe de la Cour constitutionnelle depuis le mercredi 2 décembre 2020, la requête déposée par Abdoulkadri Oumarou Alpha, candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain, assisté de Me Mossi Boubacar, est toujours en souffrance. Attendue dans les 48 heures, conformément aux dispositions de l’article 117 du Code électoral, la sentence de la Cour se fait toujours attendre. Selon cet article de la loi électorale, « la Cour instruit l’affaire dont elle est saisie et statue dans un délai de 15 jours. Toutefois, lorsque la réclamation porte sur l’éligibilité d’un candidat, la Cour doit statuer dans les 48 heures ». Un délai ferme qui semble s’étirer indéfiniment. Cette longue attente inhabituelle a le don de crisper davantage un climat politique déjà tendu. C’est l’expectative totale. Le pays tout entier est suspendu à la Cour constitutionnelle qui ne se décide toujours pas à rendre public son arrêt. Pourtant, des rumeurs persistantes ont couru sur l’imminence d’une cérémonie publique au cours de laquelle Bazoum doit être fixé sur son sort. Une certaine presse aurait même été convoquée à la Cour pour se voir ensuite congédiée sans autre forme de procès. Que se passe-t-il donc pour que la Cour ne mette pas fin à ce suspens ? Un suspens qui tue à la fois les ardeurs des bazoumistes et flétrit les.. des adversaires et nationalistes regroupés sous la même férule. « Bazoum ne doit pas uniquement s’attendre à être disqualifié, mais doit sérieusement réfléchir sur son prochain séjour en prison pour faux et usage de faux », soutiennent ces derniers.

Le droit doit être dit, sans état d’âme

L’enjeu est de taille et la Cour constitutionnelle est consciente de la patate chaude qui lui a été refilée. Elle doit pourtant trancher. Le droit doit être dit, sans état d’âme. Bazoum, il faut le souligner, aura du mal à justifier la multiplicité de ses pièces d’état-civil. S’il a déclaré que l’auteur des faux documents d’état-civil ayant circulé sur les réseaux sociaux n’est autre que Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, Bazoum n’a toutefois convaincu personne. Au contraire, avec une telle légèreté, il prouve au besoin qu’il a beaucoup de choses à se reprocher par rapport à ses actes d’étatcivil. Pour la petite histoire, l’intéressé dit n’avoir demandé et obtenu un jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance et un certificat de nationalité qu’en juillet 1985. Exactement l’année qui suit la fin de ses études supérieures, sanctionnées par un diplôme d’études approfondies (DEA) à Dakar, au Sénégal. Avec quelles pièces d’état-civil Bazoum a-t-il fait alors son cursus scolaire ?

Il ne s’agit pas d’une cabale contre un nigérien du fait qu’il soit arabe. Il s’agit d’une bataille judiciaire portant sur des dispositions expresses de la loi fondamentale

Le débat est malsain, mais il s’impose. La magistrature suprême, dans tous les pays du monde, est protégée. Contrairement aux allégations savamment distillées par Bazoum en personne, dans une sorte de combat d’arrière-garde, il ne s’agit pas d’une cabale contre un nigérien du fait qu’il soit arabe. Il s’agit d’une bataille judiciaire portant sur des dispositions expresses de la loi fondamentale, notamment l’article 47 selon lequel « sont éligibles à la présidence de la République les Nigériens des deux sexes, de nationalité d’origine, âgés de 35 au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques ». Un critère que ne remplit pas Bazoum. Il n’y a pas que ça, le candidat du Pnds Tarayya devant surtout prouver qu’il ne porte pas une identité usurpée.

On voit mal comment Bazoum peut s’e sortir

Une semaine, donc, après la saisine de la Cour constitutionnelle, les Nigériens attendent anxieusement l’arrêt devant sanctionner l’affaire. La rue, elle, a déjà tranché. Au regard des documents d’état-civil dont il a fait usage par le passé, tout comme ceux qu’il dit être authentiques, on voit mal comment Bazoum peut s’e sortir. Il est pris dans une sorte de sourcière, sans aucune possibilité de sauver sa tête. Bazoum, on le dit un peu partout, n’est pas qu’un présumé coupable de faux et usage de faux, il est un homme qui a catalysé sur sa personne toutes les rancoeurs accumulées depuis 10 ans. Son sort actuel est certes lié à ses pièces d’état-civil douteuses. Mais il s’explique aussi en partie par la rancoeur accumulée contre un homme qui s’est voulu particulièrement dur et intolérant vis-à-vis des acteurs de la société civile et des opposants en particulier.

C’est le qui-vive et tout autre verdict que celui que l’opinion publique attend risque de mettre le feu aux poudres.

La crise semble totale. Sortira-ton de cet imbroglio politico-judiciaire ? Pour Bazoum et ses partisans, c’est un drame. Ils ont tant clamé que « force doit rester à la loi » qu’ils ne peuvent refuser l’application stricte de la Constitution sans s’exposer à la vindicte populaire. Les esprits sont surchauffés, les Nigériens faisant de cette affaire de Bazoum un sujet de préoccupation nationale. Personne n’est en reste : hommes politiques, acteurs de la société civile, journalistes, juges, avocats, etc. Tout le monde est braqué et attend de voir si le pouvoir va oser interférer dans cette affaire pour imposer Bazoum comme candidat. C’est le qui-vive. De l’autre côté, on ne dort pas. Et selon des sources crédibles, de fortes pressions sont exercées sur les juges de la Cour constitutionnelle en vue de leur tordre le bras. Ce serait trop flagrant et tout autre verdict que celui que l’opinon publique attend risque de mettre le feu aux poudres.

Yaou

L’isolement de Hama Amadou et de Lumana : Le projet phare de la Renaissance à bout de souffleLa semaine dernière, le secrétaire général du ministère de l’intérieur, a sorti une décision dans laquelle il rejette les travaux du 3ème Congrès ordinaire du mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN-FA Lumana Africa) à partir d’une lecture incomplète des statuts et du règlement intérieur sur la base desquels le parti est reconnu et fonctionne. Cette décision, bien qu’incongrue et révoltante pour tout démocrate, surtout venant de la part de personnes qui se réclamaient hier encore démocrates, n’a surpris aucun observateur averti. Et pour cause. Lumana et son fondateur, Hama Amadou, constituent les seuls véritables obstacles à l’hégémonie du parti au pouvoir et de ses animateurs ; les seules vraies menaces. Pour les camarades marxistes léninistes, si la contradiction majeure que constituent Lumana et son fondateur, Hama Amadou, tout leur est permis. C’est une erreur grossière, car selon les lois de la dialectique qu’ils connaissent bien à moins d’un oubli, tout organisme contient en lui-même ses propres éléments fossoyeurs qui le détruiront tôt ou tard. Le groupe des admirateurs de Lénine, n’échappe pas à cette loi de la nature. Cette posture du pouvoir de Niamey est la suite logique de toute la violence haineuse, faite de harcèlements, d’interpellations, d’arrestations et de dossiers politico judiciaires, exercée sur Lumana, ses responsables et militants, ainsi que son leader Hama Amadou. Toutes les institutions de la République ont été mises à profit pour isoler et briser un parti et un homme. Un homme dont le seul tort est d’avoir affiché ses ambitions politiques comme tous les autres pour exercer ses droits de citoyen.

Le ton de cette cabale a été clairement donné par Hassoumi Massoudou, alors ministre de l’intérieur, au lendemain de la. sortie de Lumana de la mouvance présidentielle. C’est cette politique antidémocratique d’isolement conçue bien avant, qui est déroulée à l’encontre de l’opposant irréductible et son parti. Rien n’a été épargné par le pouvoir en place : intimidation, harcèlement, débauchage des militants par des moyens qui tranchent avec les lois et règlements de la République, et des valeurs morales. Le mensonge, la délation par des mercenaires recrutés à cet effet pour nuire à l’homme ont été abondamment utilisés sur les médias et tous les canaux de communication.

L’opposition peine-t-elle à prendre son destin en mains ? Image d'illustrationAlors qu’elle a été annoncée à grande pompe et était attendue avec impatience par de nombreux citoyens, la manifestation de l’opposition prévue pour le dimanche 8 septembre dernier a été reportée à une date inconnue. Intervenant sur des médias privés, le secrétaire général du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA- AFRICA) Mahaman Sani Malam a tenté d’expliquer le report de cette manifestation par «problème de calendrier», sans en préciser lequel. Comme il fallait s’y attendre, l’annonce du report de la manifestation du dimanche a créé un véritable sentiment de déception chez de nombreux militants de l’opposition et même des simples citoyens rattachés aux principes démocratiques. Tous voulaient, à travers la manifestation reportée, sortir manifester leur désapprobation de la gouvernance du régime de la Renaissance et exprimer leur rejet du processus électoral, tel qu’il est actuellement caporalisé par le principal parti au pouvoir. On comprend donc toute l’amertume ressentie par ces nombreux Nigériens à l’annonce du report de la manifestation de l’opposition. Depuis, certains se demandent si cette opposition est réellement capable de prendre son destin en mains face à un pouvoir qui ne lui manifeste aucun respect. Totalement écartée du processus électoral et incapable de créer les conditions pour un respect normal des règles du jeu, cette opposition semble totalement résignée et réduite à ne publier que des communiqués de presse et des déclarations là des oppositions responsables et courageuses allaient constamment occuper la rue. Le drame de cette opposition est qu’elle manque des leaders aguerris et engagés pour des vrais combats politiques. Sinon, c’est l’une des rares oppositions nigériens qui disposent des militantes et des militants tellement engagés qu’on n’a pas besoin de leur distribuer de l’argent ou les transporter dans des bus pour les faire participer à une manifestation. A l’allure où cette opposition sommeille, il est clair que le pouvoir finira par totalement mettre le processus électoral sous coupe réglée et faire élire n’importe quel candidat qu’il veut. Les recours auprès des instances comme la CEDEAO, en cette ère où même les capitales occidentales ne se soucient plus du respect des normes démocratiques en Afrique, n’est qu’une perte de temps. Le vrai combat pour le respect des textes électoraux doit se faire ici au Niger ou ne se fera pas.

Madougou

19 septembre 2019
Publié le 11 septembre
Source : Le Monde d’Aujourd’hui

L’Opposition nigérienne n’a plus de voix. Voici des mois qu’elle ne peut plus se faire entendre même sur des questions d’intérêt majeur pour le pays, oubliant ses combats et ses engagements visà- vis du peuple. Il n’y a pas un seul leader, un seul parti qui tiennent la route, faisant le choix depuis que sa cohésion a volé en éclats, de se mettre en hibernation, plongée même dans un coma profond dans lequel elle semblent se complaire et se plaire, dégoûtée de la politique peut-être, mais sans doute de ce que, certains en son sein, sont incapables de s’assumer et d’assumer leurs choix politiques. Les attitudes qui frisent la trahison et qui ont eu raison de sa cohésion, n’auront servi qu’à dégoûter certains Nigériens de la politique quand, finalement, ils peuvent se rendre compte qu’on ne peut s’y comporter dignement, soutenant un jour une chose et un autre son contraire. Dans ces comportements des nôtres, peu nobles à la vérité, l’on ne voit aucune dignité à préserver en politique et notamment dans le comportement que l’on s’impose pour y faire carrière. Et depuis, rimant avec lâcheté et trahison, l’on ne peut lire chez les uns et les autres qu’un galvaudage de la démocratie.

Et le ciment de la cohésion nationale a cédé…

Il n’y a aujourd’hui aucune unité de principe et de lutte au sein des opposants, plus que jamais divisés, qui, depuis quelques mois déjà se sont éparpillés, certains, aux ventres plus fragiles, pouvant plus tôt regagner la gamelle rose, oublieux des critiques acerbes qu’ils tenaient contre le système, mais pouvant se discipliner pour se taire désormais pour manger dans le confort des ripailles d’une Renaissance qui se sert de leurs vulnérabilité alimentaire pour les rabaisser et même les humilier quand les Nigériens, peuvent encore se rappeler leurs héroïsmes de paille et leurs ardeurs guerrières d’une époque récente où, trompant sur leurs convictions, ils pouvaient faire croire qu’ils avaient une ligne de conduite qui impose d’avoir de la constance et de la cohérence dans leur cheminement politique. Et les Nigériens se demandent où sont-ils les grands guerriers d’hier qui prétendaient ne jamais accepter qu’on leur vole une victoire ?

Mahamane Ousmane

C’est l’homme qui avait affronté, au nom de l’Opposition, Bazoum Mohamed au deuxième tour de la dernière présidentielle, ferme quand même à l’époque à dire que jamais un autre ne pourra lui arracher sa victoire quand, parcourant le pays en compagnie de ses soutiens, il pouvait voir les foules immenses qui l’accueillait partout, soulevant un grand vacarme qui en dit long sur la volonté de changement d’un peuple las d’un socialisme revanchard qui arrivait au pouvoir sans programme de société viable sinon que de régler des comptes à certains Nigériens. Alors que tout, dans la logique de ce mot d’ordre que donnait toute l’opposition, contre toute attente, alors que d’autres lançaient les hostilités, lui pouvait faire un autre choix qui trahi la ligne directrice de l’Opposition plus acquise à la radicalité, il est partit vers des juridictions dont toute l’opposition contestait l’impartialité, pour faire croire qu’avec ses preuves irréfutables, «banquables» d’un point de vue du Droit, le Juge lui retournerait sa victoire arrachée. L’initiative n’avait jamais fait l’unanimité au sein de l’Opposition mais étant donné que c’était quand même lui le candidat – personne ne pouvant être plus royaliste que le roi ! – beaucoup de ses compagnons avaient commencé par l’abandonné dans sa démarche et dans son errance et ce jusqu’au jour où, enfin débouté par les « merveilleux » juges de la CEDEAO, il finit, en cohérence avec son choix et sa démarche, par en « prendre acte », et renoncer définitivement à revendiquer « sa » victoire. Et depuis, l’opposition ne pouvait plus se rassembler même pour faire une déclaration, chacun des membres marchant solitairement, presque dérouté, perdu sur les chemins. L’homme, pour les plus irréductibles aura trahi un combat et une confiance. Mais pour l’Histoire ça se paie aussi. Cash.

Le Moden fa Lumana et Hama Amadou

Ils croient être les plus trahis et cela peut aider à comprendre leur posture affichée depuis les arrestations à l’issue des troubles consécutifs à la déclaration des résultats électoraux, pour être plus discrets, souvent boudant certains déclarations initiées par le regroupement de l’Opposition dont le Moden Fa Lumana était la tête de proue, ne pouvant plus exprimer de l’intérêt pour les activités que « cette opposition sans âme » pouvait initier. Il y a de quoi quand pendant qu’on arrêtait plusieurs de ses membres – les seuls pour ainsi dire – les autres peuvent ne pas se sentir concernés par l’incarcération des militants du parti et de ses responsables dont le Président Hama Amadou, l’ancien Général Moumouni Boureima dit Tchanga et Saidou Tahirou, presque oubliés quand personne, depuis plus d’un an, ne sait évoquer leur cas, sacrifiant des hommes qui auront eu tort de compter sur l’engagement d’acteurs politiques qui ne jouaient qu’à se servir de la popularité d’un homme et de l’assise de son parti qu’il créait dans des conditions difficiles.

Amadou Boubacar Cissé, et autres…

On ne les entend plus et ils ne sont plus visibles. C’est à croire qu’à l’opposition ce n’est plus leur affaire, abandonnant à son sort un candidat qu’ils soutenaient et qui, par lui-même et par ses choix, mettait fin à ses combats politiques et certainement aussi à sa carrière politique que ressuscitait Hama Amadou. On ne peut d’ailleurs pas voir ceux qui se plaignent d’un certain comportement du parti de Hama Amadou à prendre les devants, et jouer le rôle d’opposants engagés au régime actuel. Les gens, auraient-ils seulement voulu profiter du parti de Hama Amadou que l’ancien régime, en agissant sur un identitarisme suranné, essayait de démolir, poussant certains militants à s’y détourner, fragilisant la cohésion nationale, sur un certain subjectivisme de mauvais aloi qui ne sied pas à l’homme qui a dirigé un peuple et qui pourrait montrer par un tel choix gravement partisan montrer qu’il pourrait ne pas mériter de diriger une nation faite de diversités et de différences qu’on a, en tant que chef de l’Etat, le devoir de réconcilier et de rassembler..

Depuis quelques temps, la seule voix que l’on peut entendre est celle du Président d’Amen-Amin, Omar Hamidou dit Ladan Tchiana et de celle, non moins virulente de Hamma Hamadou du parti de l’ancien chef de l’Etat, le Général Salou Djibo. Cet activisme dans ce rôle assumé devrait, selon certains milieux, coûter à Ladan Tchiana son retrait du capital de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger, la SEEN où il garderait 24% des actions. Comme quoi, il n’est que très difficile pour la politique au Niger de s’élever, et de sortir des égouts.

Face à tant de silences, presque trahissant le combat d’un peuple, pour certains observateurs, cette opposition moche, et trop amorphe par ses contradictions internes et les trahisons qui la traversent, n’a que peu d’avenir et l’on se demande à juste titre si cette opposition n’a pas finalement abdiqué.

Mais alors, faut-il comprendre que cette opposition aura capitulé

La question est opportune. Et un tel choix aussi bien pour la démocratie que pour la survie politique des acteurs n’est pas le meilleur. Désormais, on a compris que le seul moyen de survie pour cette Opposition est la relance du dialogue politique qu’elle saisit pour espérer revenir dans le débat national, misant sur les professions de foi du nouveau magistrat suprême qu’elle contestait. Mais la marche du M62 aura montré que les colères restent encore enfouies dans le corps social, la grogne sociale pouvant à tout moment détonner dans un environnement régional devenu potentiellement explosif pour craindre pour le pays à son tour des jours difficiles.

AI

 

On dit souvent qu’une démocratie n’a pas souvent besoin d’une majorité pour gouverner que d’une opposition pour se renforcer et se vivifier auprès du public. En effet, l’essence même de la démocratie réside dans la contradiction, dans la dialectique du multiple de possibles qu’il peut avoir autour d’une idée, d’un concept, voire d’une proposition donnés. C’est-là, assurément, tout le contraire de la dictature où seule la volonté d’une seule personne ou groupe de personnes décide de la conduite à tenir. L’expression démocratique a revêtu plusieurs formes dans l’Histoire, mais la forme qui nous intéresse est celle de la démocratie représentative, celle qui fait apparaître le dualisme entre la majorité et l’opposition. Comme vous le savez déjà, depuis l’avènement de la Septième République, la vie politique nationale est dominée, régulièrement, par la permanence au pouvoir de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), depuis 2011, et une opposition en perpétuel changement de composition et de recomposition d’alliances politiques. On fera, ici, l’économie à nos chers lecteurs de toutes les dénominations que ces différentes coalitions de l’opposition aura eues pour nous pencher sur le triste sort actuel de l’opposition politique nigérienne, aux abonnés absents, dont la voix sera devenue inaudible et manquant, par-dessus le marché, de leaders charismatiques, crédibles et pleinement engagés dans le combat citoyen. On dit souvent que l’opposition doit être une alternative crédible et susceptible d’alterner à la majorité au pouvoir. Or, que constatons-nous, aujourd’hui, parlant de l’opposition politique nigérienne, portée disparue à un moment important, précisément, à une période d’incertitudes politiques, économiques et sociales comme cette montée vertigineuse du coût de la vie, de cette politique inflationniste inique élaborée par le régime de la renaissance qui aura lamentablement échoué dans tous ses projets structurants ? En réalité, il ne faudrait point se tromper, la hausse spectaculaire actuelle du prix du gas-oil n’a aucune explication tangible que celle d’éviter à la SONIDEP de mettre la clé sous le paillasson, suite à la mauvaise gestion pratiquée dans cette boîte sous les deux quinquennats d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique. Il en est ainsi, d’ailleurs, de toutes les autres institutions de l’Etat lourdement épinglées par la Cour des Comptes dans son Rapport Général Public 2021. C’est à l’heure de la montée vertigineuse des périls sécuritaires que l’opposition politique nigérienne choisit d’abdiquer, de rendre les armes et de capituler sans gloire devant le régime impopulaire de la renaissance. Hama Amadou en exil forcé, le Lumana/FA est démobilisé, faute de relève compétente pour incarner la lutte. Les militants du parti s’interrogent et se posent des questions légitimes au sujet de leurs responsables actuels sur lesquels ils ont cessé, depuis belles lurettes, de compter pour sonner la révolte. Ils attendent en vain des mots d’ordre de remobilisation des troupes qui ne viennent jamais. Du côté du RDR-Tchandji de Mahamane Ousmane, c’est la grosse confusion qui y règne, entre ceux qui souhaiteraient rejoindre la mangeoire de la majorité au pouvoir et ceux qui voudraient rester à l’opposition. Le sulfureux Doudou Rahama, un fidèle de Nafarko, incarne le mieux les hésitations actuelles de ce parti. Il ne reste, dans cela, que le brave Ladan Tchiana, le président d’AMEN-AMIN, seul, au milieu de ces décombres, à élever le ton, à vociférer à coups de déclaration publique, pour faire entendre un autre son de cloche face au tintamarre d’un pouvoir prêt à tout pour se maintenir. Le ‘’Muezzin de Kollo’’ apparaît, aujourd’hui, comme le seul D’Artagnan face au rouleau compresseur du régime de la renaissance qui cherche à réduire au silence toutes formes d’opposition dans le pays. Malheureusement, le leader d’AMEN-AMIN semble trop isolé pour espérer ébranler sérieusement le régime actuel. Quant à la Société civile, elle paraît plus que jamais désunie et surtout groupusculaire, du fait sans doute du jeu néfaste du pouvoir actuel de l’infiltrer pour mieux la phagocyter, à défaut de la domestiquer ! En dépit d’un terrain favorable, ces organisations de la Société peinent à mobiliser les citoyens nigériens désabusés désormais face à la versatilité de ses animateurs.

Le résultat final, c’est qu’aujourd’hui, le peuple nigérien est abandonné à son triste sort, pris en otage, d’un côté, entre un pouvoir inique, et une opposition politique de façade, de l’autre côté. Et c’est bien dommage pour le Niger et son peuple qui mériteraient mieux que ce triste spectacle auquel se livre l’opposition politique nigérienne actuelle !

Sanda

L’Opposition répond au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP) : Reprise de dialogue Le chef de file de l'opposition
A
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP)

Objet : Reprise de dialogue
Références : V/L n°0096 / PM du 15 septembre 2017

Monsieur le Président.
Par la présente. j'accuse réception de votre lettre citée en référence.
Mon groupement vous en remercie.

L'opposition salue cette initiative qui traduit notre volonté commune de créer les conditions d'un dialogue politique sain et inclusif dont la nécessité est apparue à tous à l'occasion de notre précédente rencontre.

Cependant, il vous souviendra que nous avions rappelé que votre gouvernance a mis à mal les libertés publiques et la démocratie au Niger. C'est pourquoi nous avons jugé utile d'un commun accord, que soit trouvé ce cadre inclusif dans lequel il serait possible de procéder à des échanges francs et sincères et qui, sur base d'un état des lieux consensuel devrait nous amener à convenir des modalités appropriées pour restaurer la démocratie et la confiance entre nigériens. Aussi pensons nous que ce cadre de dialogue inclusif doit nécessairement être conçu et mis en service en présence de témoins sincères et crédibles.

A l'issue de cette rencontre, un dispositif de suivi garantissant la mise en œuvre des conclusions de ces assises devrait être créé et doté d'un chronogramme bien établi sous la haute attention des témoins ci-dessus évoqués.

A l'évidence, le format tel que suggéré par votre lettre est non conforme aux conclusions de notre rencontre, parce que non inclusif.

Pour l'opposition, c'est seulement lorsque cette phase aura été franchie, qu’il serait alors loisible aux acteurs politiques de se retrouver en toute sérénité au sein du CNDP et de débattre profitablement des questions soumises à son examen.

Veuillez, agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués.


Pour le Chef de file et par délégation,
Le Président du Front pour la Restauration de Démocratie et la Restauration de la République FRDDR

Elhadji Amadou Djibo Ali

 

L’Opposition répond au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP) : Reprise de dialogue

 

L’Union européenne s’investit considérablement dans les pays sahéliens et au Niger afin d’atténuer les effets des changements climatiques.

Le Niger, pays sahélien enclavé de l’Afrique de l’Ouest, figure parmi les endroits les plus vulnérables au monde en termes de changement climatique. Les températures maximales et minimales, le plus souvent à la hausse, impactent négativement le cycle des précipitations, la disponibilité des ressources en eau, en ressources naturelles et la biodiversité, avec beaucoup d’espèces tant animales que végétales en voie de disparition voire déjà disparues.

Conscients de cette vulnérabilité, les autorités nigériennes et certains de ses partenaires dont l’Union européenne veulent inverser la tendance des effets déjà visibles du changement climatique et de renforcer la résilience des populations. C’est dans ce contexte que toute une série de projets ont contribué ou concourent encore à atténuer les effets du changement climatique sur les populations nigériennes et sur les ressources naturelles du pays.

« Cet article est publié dans le cadre des Semaines de la diplomatie climatique 2021 organisées par l’Union européenne sur le thème « Ambition et Action », afin d’encourager le dialogue, la coopération et l’action sur le changement climatique. »

Le Projet d’Appui à la Résilience Climatique pour un Développement Agricole Durable (PARC-DAD), qui s’est récemment achevé, a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux et nationaux face aux changements climatiques.  Ce projet a été mis en œuvre dans les régions de Dosso et Zinder à travers le soutien à des initiatives locales et communautaires: récupération des terres dégradées, régénération naturelle assistée (RNA), mise en place de petits périmètres maraîchers irrigués, introduction de foyers améliorés, fixation des dunes, et de multiples pratiques d’AIC (agriculture intelligente face au climat) qui ont été intégrées dans les PDR (plans de développement régional) de Dosso et Zinder ainsi que dans certains PDC des 32 communes d’interventions.

A mettre au crédit de ce projet également : la mise en place d’un système automatisé de suivi et d’évaluation des 3 Conventions de Rio (Diversité Biologique, Lutte Contre la Désertification, Changement Climatique), ainsi que la mise en place de la Plateforme Nationale Science-Politique sur les Changements Climatiques, l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNSP/CCASAN).

L’Union européenne contribue aussi au renforcement des capacités des acteurs de la recherche à travers son projet « Innovations pour l’intensification durable de systèmes agricoles irrigués résilients face au changement climatique au Niger », mis en œuvre dans les régions de Tahoua, Maradi et Tillabéry (2019-2023) en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture. Ce projet cherche à développer et mettre en place des agrosystèmes irrigués plus productifs à l’échelle des ménages et des petites exploitations.

Au niveau régional, notons également les projets suivants : Le Projet de Recherche et Innovation pour des Systèmes agro-pastoraux productifs résilients et sains (DeSIRA - PRISMA) en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Niger), qui permettra de contribuer à une transformation agro écologique adaptée au changement climatique des systèmes d’agro-pastoralisme pour les rendre plus productifs, résilients et sains pour les animaux, les humains et l'environnement. 

Le Projet « Soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes » (DeSIRA - SUSTLIVES) a quant à lui été initié afin de favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables et résilients aux changements climatiques à travers la valorisation de l'agro-biodiversité locale, pour assurer la sécurité alimentaire et améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales. Ces 2 derniers projets issus de l’initiative DeSIRA ont une durée de 4 ans de 2021-2025.

Au-delà des activités de terrain qui vont contribuer à innover et mettre en œuvre des activités d’adaptation, l’Union européenne s’est engagée dans le programme CLIMSA intra-ACP et va renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles du Centre Régional Agrhymet (2019-2023) en vue de sa désignation comme Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Outre ses actions en lien avec la lutte contre le changement climatique, l’UE appuie également diverses actions dans le domaine de la préservation de la biodiversité et de la gestion durable des ressources naturelles, ainsi que dans la promotion d'actions de développement local au profit des populations des zones périphériques des espaces en préservation.

Notons au passage l’appui au Partenariat entre le Niger et l’ONG Noé Conservation pour la gestion durable des ressources naturelles de la Réserve Nationale Naturelle de Termit et Tin-Toumma (RNNTT) en vue de consolider et capitaliser les efforts de conservation et de gestion durable de la biodiversité dans cette zone. Vaste de 97 000 km² et créée en mars 2012 par le Gouvernement du Niger, la RNNTT constitue la plus grande aire protégée du continent Africain. Sa création a permis au Niger de faire passer le pourcentage de ses aires protégées de 6,6 à 14 % du territoire national et d’atteindre ainsi les objectifs du millénaire pour le Développement des Nations Unies (norme de 12% par pays). Doté d’un plan d'aménagement, de gestion et de conservation, la RNNTT abrite plusieurs espèces de grands mammifères dont la dernière population d’addax viable au monde, d'oiseaux, de reptiles et d’espèces végétales en proie aux effets néfastes du changement climatique.

Au niveau sous-régional, on peut noter une série d’appuis en faveur du Parc W Niger-Burkina Faso-Bénin et ses zones périphériques pour promouvoir une gestion efficace et durable de ces espaces protégés, incluant la gestion des risques climatiques, le renforcement de la lutte contre la criminalité environnementale et la sécurité des zones de conservation, et enfin le développement d’activités socio-économiques dans les territoires concernés au profit des populations riveraines.

Le Parc Régional du W est la plus grande réserve naturelle transfrontalière protégée d’Afrique de l’Ouest, s’étendant sur une superficie de plus d’un million d’hectares et se partageant entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Il constitue aussi l’une des dernières zones sauvages d’Afrique de l’Ouest d’importance internationale pour la préservation des espèces de transition entre la zone guinéenne et sahélienne. La partie nigérienne du Parc W est contiguë à la réserve de Tamou, la zone des girafes de Kouré et la réserve partielle de Dosso.

Dans sa nouvelle Stratégie Biodiversité, la Commission européenne propose de transformer d'ici 2030 au moins 30 % des terres et des mers européennes en zones protégées. Au niveau international, la biodiversité fera également l'objet d'une plus grande attention dans le cadre de la coopération au développement. Avec l’initiative NaturAfrica, l’UE veut lutter contre la perte de biodiversité en créant un réseau d'aires protégées pour protéger la faune et offrir des opportunités dans les secteurs verts aux populations locales.

La 26ème Conférence des Parties (COP26) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tiendra du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse.

Avec l’avènement de son pacte vert pour l’Europe, sa loi sur le climat et la dernière série de propositions politiques (« Ajustement à l’objectif 55 »), l’UE entend faire preuve à la fois d’ambition et d’action et réduire les émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, une étape intermédiaire vers l’objectif de neutralité climatique de l’UE d’ici à 2050. En outre, l’UE coopère activement avec d’autres pays et régions pour promouvoir une action climatique ambitieuse. L’UE continue de veiller à ce que l’accord de Paris demeure le cadre multilatéral indispensable à la lutte contre le changement climatique, et renforcera ses engagements bilatéraux avec les pays partenaires.

#ClimateNeutralEU   #EUClimateAction

19 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de la célébration de la fête des travailleurs, l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT) a rendu publique, lundi 1er  Mai, une déclaration à l’académie des arts martiaux de Niamey. Cette déclaration est relative à la commémoration du 137ème anniversaire des événements de Chicago. La cérémonie de la commémoration a été présidée par le secrétaire général de l’USPT, M. Mamane Saliya Ibrahim.

Dans son discours, M. Mamane saliya Ibrahim a indiqué, qu’il y a de cela 17 ans, plus précisément le 03 Août 2006 un groupe d’organisations syndicales de base a communié pour créer l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (l’USPT). «Une centrale syndicale d’obédience progressiste et ayant pour devise : Solidarité – Action Progrès. La centrale syndicale à l’époque s’était donnée comme objectifs principaux de cultiver la solidarité entre les travailleurs, d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, de renforcer l’unité d’action entre les syndicats membres», a-t-il expliqué.

Pendant ces 17 ans d’existence, l’USPT a cheminé avec plusieurs acteurs syndicaux et leaders qui ont, chacun à sa manière apporté, leur pierre à l’édification de la centrale. «Dans une histoire récente jusqu’en 2014 avant le 2ème congrès tenu en avril 2015, plusieurs cadres syndicaux continuaient encore à œuvrer pour servir l’USPT. Cependant la monotonie, la culture de l’adversité et certaines pratiques de plus en plus condescendantes ont commencé à faire surface de manière accrue et insupportable dans la gestion au plus haut sommet de la centrale, rendant le fonctionnement du BEN très difficile», a-t-il déclaré. Selon, le Secrétaire général de l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT) entre 2015 à 2019, la plupart de ces cadres ont arrêté leur participation au sein du mouvement tant les conditions de l’exercice des activités syndicales étaient devenues rudes du fait de l’instauration de la pensée unique en vue de faire trôner des individus pour être des responsables à vie de la centrale syndicale.

Au chapitre des doléances, l’USPT tient à l’application effective de tous les points des protocoles d’accord signés entre le gouvernement et les partenaires ; l’harmonisation de la grille salariale, la révision du décret déterminant le montant des frais alloués aux agents de l’état de façon à établir l’équité entre les agents surtout les auxiliaires, l’application effective du statut particulier des auxiliaires de l’administration publique arrachée de haute lutte par la FESYNAAP et la réintégration de tous les fonctionnaires et enseignants contractuels suspendus du fait de leur activité syndicale conformément aux accords.

Omar Abdou(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

En vertu de l’article3 de la Constitution « La République du Niger est un Etat unitaire. Elle est une et indivisible, démocratique et sociale». Mais pour la majorité, l’écrasante majorité d’ailleurs, c’est tout l’inverse. Ceci n’est pas une vue de l’esprit, mais la triste réalité quotidiennement vécue. La gouvernance du pouvoir actuel, si l’on peut même parler de gouvernance pour qualifier cette chose, est tout le contraire d’une République, encore moins d’une démocratie et d’un Etat de droit où tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois, droits et devoirs, et sont tous également justiciables. La République est devenue la propriété d’un clan, tout simplement. Tout pour le clan et ses membres, y compris le ‘droit’ de piller les maigres ressources nationales, insulter, calomnier ceux qui dénoncent les travers du régime en vue de les emprisonner. Rien pour ceux qui, forts de leurs droits consacrés par la Constitution, continuent, malgré les brimades et les harcèlements, à lutter pour l’instauration d’une démocratie véritable. Il s’agit des journalistes, les acteurs de la société civile et les hommes politiques, jaloux de leur liberté de choix et d’expression, et soucieux du devenir du Niger. L’affaire de l’ex haut-commandant de la Garde nationale dont le rejeton s’est amusé récemment avec des dizaines de millions puisés des coffres familiaux puisque l’argent ne peut pas être déposé ailleurs sans éveiller les soupçons, a fini par convaincre les plus sceptiques que les nigériens ne peuvent plus espérer du pouvoir actuel le respect du principe sacrosaint de l’égalité de tous citoyens en droit et en droits. L’affaire, ébruitée sur les réseaux sociaux et les journaux de la place, le Colonel Sidi Mohamed est débarqué de son poste. Mais, pendant que les nigériens attendaient au moins l’ouverture d’une instruction judiciaire, le monsieur est bombardé Conseiller du ministre de l’intérieur, devenant du coup le patron du nouveau hautcommandant. Il est vrai qu’être riche n’est ni un délit ni un crime. Mais, la vitesse avec laquelle certains proches du régime le sont devenus, immensément, en peu de temps, suscite de légitimes interrogations. Les textes accordent certes des avantages liés au rang à certains responsables, mais tout de même. Certaines fortunes dépassent le cadre des avantages légaux et sont d’origine douteuse. C’est cette origine douteuse que la justice se doit de démêler avec un engagement total de l’exécutif afin que justice soit rendue au nom du peuple et pour le peuple et non de manière sélective. Mais que nenni. Cette affaire qui continue encore à faire couler d’encre, sur fond d’un fort sentiment de justice à géométrie variable vient s’ajouter à une série d’autres affaires plus loquaces dont est jalonnée la renaissance, de 2011 à nos jours. Certains de ces scandales ont fait la Une d’organes de presse internationaux à grands tirages, au-delà de la presse nationale. On peut citer l’Uraniumgate, cette vente circulaire et frauduleuse d’uranium où 200 milliards de FCFA ont été transférés à des aventuriers à partir d’un compte de la Société du Patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN), ouvert expressément et logé à la BNP en France. L’affaire Africard figure, elle aussi, en bonne place dans le palmarès des scandales financiers qui ont éclaboussé certains hauts responsables de l’Etat et saigné l’économie nigérienne. La rupture unilatérale du contrat signé entre le Niger et la société de Danny Chakkour pour la production de documents électroniques a fait perdre au Niger, gratuitement puisque la société n’a produit le moindre document, des dizaines de milliards et terni son image aussi par ceux là-mêmes qui ont pour mission de le protéger. Il en est de même avec Africa Rail suite à la résiliation du contrat de réalisation du chemin de fer au profit de Bolloré.

La boucle ferroviaire, chantée pourtant dans les réalisations de Mahamadou Issoufou, pour les besoins de la campagne électorale de 2016, s’est avérée un fiasco, un gouffre financier. Un crime économique, selon certains citoyens nigériens. Car, en dehors de son coût dont rares sont ceux qui connaissent le montant à cette date, s’ajoutent les dommages et intérêts qu’aurait réclamés Bolloré, aux Etats nigérien et béninois, suite à la résiliation de son contrat, à son tour. Ces dommages et intérêts s’élèveraient à environ 1 900 milliards FCFA, selon La Lettre du Continent. Les barres de fer de Bolloré sont bien là en guise de rail que le Niger est sommé de ne pas dégager jusqu’au règlement du contentieux, et une locomotive et des wagons en cours de ruine bien visibles. Mais, ils n’ont servi qu’à enrichir Bolloré et ses amis aux dépens du Niger et de son peuple. Que dire du prêt contracté auprès d’Eximbank de Chine, dont le montant de 2 milliards de dollars a été même caché aux nigériens, ainsi que du don de riz pakistanais, de 15 000 tonnes, détourné et vendu en pleine mer ? The last, but not the least (le dernier et non des moindres) est sans nul doute le scandale révélé, suite à une inspection d’Etat, au ministère de la défense où des dizaines de milliards, destinés à la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et de leurs biens, se sont retrouvés dans les poches de certains responsables militaires et civils, au détriment de la sécurité nationale. Les auteurs de cette ignominie sont bien connus. Mais, comme ils sont proches du pouvoir, ils jouissent d’une impunité totale et continuent à narguer insolemment les nigériens.

Des auteurs et complices de toutes ces affaires où le Niger a été spolié et ses intérêts vitaux mis en péril, aucun n’est inquiété à ce jour. Pendant ce temps, le Niger croule, en raison de la prédation de ses ressources par certains de ses fils à qui il a pourtant tout donné, et de l’incapacité des autorités actuelles à assurer la sécurité sur le territoire national. Pendant ce temps, le voleur de poule se trouve en détention où il encourt des années de prison. Pendant ce temps, des hommes sont jetés en prison pour leurs opinions. C’est cette catégorisation qui indigne les nigériens et ils vont continuer à s’indigner jusqu’à ce que justice soit rendue.

Bisso

La Banque Islamique de Developpement NigerDes clients sont mécontents des prestations de la banque islamique de développement qui trouvent les différentes tarifications exorbitantes et défient la morale commerciale. Du reste, ces clients sont lassés de la forte taxation au niveau de cette banque. Pour eux, la BID s’écarte des autres banques commerciales de la place dans lesquelles le montant de la tenue de compte par exemple est fixé à 4 000F le mois. Tandis qu’elle est de 17 850 à la BID. Une situation aux antipodes de la morale islamique dont la banque prétend accompagner. Pour répondre aux attentes et pour véritablement soutenir le développement des pays membres de l’organisation de la conférence islamique, il est urgent et nécessaire que la BID se ravise en diminuant les différents taux et taxations au bénéfice de la Oumma Islamique. Car le Saint Coran nous enseigne que l’intérêt usurier est prohibé. A suivre ! 

17 décembre 2018
Source : Le Courrier

Considéré comme l’un des plus grands centres de lecture dans le monde dont la reconstruction a duré près de cinq ans, la bibliothèque d’Alexandrie peut contenir jusqu’à cinq millions d’œuvres tous genres confondus. Aujourd’hui, ce patrimoine de l’humanité dispose de près de 2 300 000 contenus entre films et revues en 80 langues dont des documents en langues arabe, anglais et français sont les plus disponibles. Dans ce centre de recherche on trouve les documents très rares, c'est-à-dire millénaires. Dans sa vision de servir continuellement son public, la bibliothèque d’Alexandrie s’est inscrite résolument dans un vaste programme de numérisation de ses documents afin de répondre aux attentes notamment des chercheurs et étudiants. Aujourd’hui encore, ce centre de renommée internationale suscite encore la convoitise des chercheurs car c’est un trésor de l’humanité en terme du savoir qui continu d’aiguiser l’appétit des chercheurs. Pour ce qui est de l’actuelle bibliothèque, l’idée de sa reconstruction a commencé en 1972. En 1989, le Gouvernement Egyptien a lancé un concours international pour choisir le meilleur projet. C’est le projet d’un Norvégien qui était retenu. Ce projet de reconstruction de ce nouvel édifice a duré pratiquement de 1995 à 2001 et l’inauguration est intervenue le 16 octobre 2002.

Un endroit idéal pour le lecteur

Cette bibliothèque d’Alexandrie dispose d’une salle de lecture pouvant accueillir jusqu’à 2000 personnes. Ladite infrastructure de 11 niveaux située dans un triangle de Callimaque dispose de 7 niveaux réservés à la lecture dont quatre dans le sous-sol. Les salles de réunions se trouvent aux niveaux 8 et 9 tandis que le 10ème et 11ème sont respectivement réservés à la direction et la chambre de contrôle.Il dispose de plusieurs départements dont le département des livres en Braille pour les non et mal voyants. Ce centre est aussi considéré comme la 6ème bibliothèque francophone au monde car il fait partie de l’un des centres qui a reçu la plus grande donation, 500 000 livres, de la part de la Bibliothèque Nationale de France. Pour confort du lecteur, le bâtiment est conçu incliné à 16,5 degrés de telle sorte que les fenêtres n’apportent pas des rayons qui dérangeraient le lecteur. Mieux, l’intérieur de ce centre est dominé par la couleur verte et bleue, couleurs apaisantes et favorables à la lecture. A cela s’ajoute un système d’absorption de bruit.

Boad LomeEntre 2008 et 2009, une société burkinabè intervenant dans les BTP (Bâtiments-Travaux publics) a obtenu le marché de construction de la route Say-Tapoa pour un délai d'exécution de 15 mois. Au finish, il aura fallu 53 mois pour qu'elle achève la construction de cette route, avec tout ce que cela a coûté comme temps perdu et désagréments pour les usagers de la route et les villages riverains. Tous ceux qui avaient suivi les péripéties subies par les populations à cause de l'incurie de cette entreprise burkinabé manifestement incompétente pour des travaux du genre pensaient que plus, jamais, elle ne remettrait les pieds au Niger.

Comme les travailleurs du monde entier, ceux du Niger ont célébré le 1er mai qui correspond au 137ème anniversaire des événements tragiques de Chicago, événements qui ont déclenché l’histoire syndicale dans le monde. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), première centrale syndicale représentative composée de 55 syndicats, a organisé un défilé sur le boulevard Zarmaganda jusqu’au Stade Général Seyni Kountché. Pour la CDTN, l’année 2023 peut être considérée comme une année qui s’annonce riche en termes d’acquis pour les travailleurs. Aussi, selon le Secrétaire Général, M. Idrissa Djibrilla, la Confédération poursuivra les négociations avec le gouvernement afin d’aboutir à un accord global sur les doléances des travailleurs dont principalement l’augmentation des salaires.

Dans une ambiance joyeuse et festive, les syndicats affiliés à la CDTN ont défilé. C’est l’occasion pour les hommes et femmes de différents domaines d’activités de présenter brièvement leur métier. C’est aussi l’occasion pour certaines industries de mieux faire connaître leurs domaines d’intervention. En conséquence, des brochures, échantillons et tout autre support permettant de connaître les activités professionnelles sont distribués au public.

Comme à l’accoutumée, la commémoration du 1er mai est une occasion pour les syndicats de jeter un regard rétrospectif sur les évènements ayant marqué la vie du pays, du continent et celle du reste du monde. Ainsi, à l’issue du défilé, le Secrétaire général de la CDTN M. Idrissa Djibrilla a indiqué qu’au plan national, l’année 2022 et le début de l’année 2023 ont été marqués par des attaques sporadiques des groupes terroristes sur le plan sécuritaire malgré la montée en puissance des forces armées nigeriennes qui continuent à se battre sur plusieurs fronts pour garantir la paix, la sécurité et défendre l’intégrité du territoire national.

A cet effet, la CDTN par la voix du SG a lancé un appel au gouvernement à équiper l’armée en moyens aériens pour rendre autonomes les FDS dans l’accomplissement de leurs missions. Au plan social, M. Idrissa Djibrilla a souligné «la relative accalmie qui ne doit nullement nous faire oublier les multiples difficultés qui assaillent la population». Il s’agit notamment, a-t-il-précisé, de la flambée généralisée des prix des denrées de première nécessité, malgré les efforts consentis par l’Etat en matière de tarification douanière sur certains produits. «Il est tout aussi urgent de revoir à la baisse le prix des hydrocarbures à la pompe pour satisfaire cette exigence sociale, car il est inexplicable qu’un pays producteur de pétrole puisse continuer à garder des prix comme les nôtres au vu du pouvoir d’achat des ménages», a –t-il ajouté.

Sur le plan éducatif, le SG de la CDTN a souligné que les progrès enregistrés sont à saluer en termes de partenariat ayant permis une diminution de la perte du temps. Ainsi, pour la CDTN, le dialogue doit être poursuivi et maintenu pour jeter les bases d’une reforme totale du système éducatif qui tient compte de la réalité socio-culturelle et économique et qui reste ouverte à l’innovation technologique et scientifique mondiale. Pour mieux remettre le système éducatif nigérien sur les rails, «la Confédération propose une consultation nationale autour de la problématique de son développement», a déclaré M. Idrissa Djibrilla. Il a par ailleurs fait savoir d’autres domaines requièrent l’attention dont l’agriculture, l’élevage ou encore l’hydraulique où le Niger doit se préparer dans ces secteurs clés pour une entrée conséquente dans la zone de libre-échange continentale (ZLECAf).

Parlant des acquis, M. Idrissa Djibrilla a rappelé que, le 23 janvier 2023, la CDTN a signé un protocole d’accord avec le Gouvernement, fruit d’un dialogue social fécond qui a vu la prise en compte des préoccupations urgentes exprimées par la Confédération à plusieurs reprises notamment le respect des engagements précédemment pris avec le gouvernement. Cependant, il a noté que malgré ces acquis concrets, la CDTN poursuivra les négociations afin d’aboutir à un accord global sur les doléances des travailleurs dont principalement l’augmentation des salaires.

Oumar Issoufou(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Dans un tournant décisif vers une résolution pacifique, une délégation de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a posé le pied à Niamey ce samedi 19 Août 2023, en début d'après-midi.

Sous la houlette de l'ancien chef de l'État nigérian Abdulsalami Abubakar, cette délégation prestigieuse a été chaleureusement accueillie à l'Aéroport International Diori Hamani de Niamey. Le Premier Ministre de la transition, M. Lamine Zeine Ali Mahaman,ainsi que les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) étaient présents. 

Parmi les éminents membres de cette délégation, notons la présence du Sultan de Sokoto Muhammadu Sa’adu Abubakar, une figure religieuse majeure au Nigeria, et de M. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.

L'ancien Président nigérian, Abdulsalami Abubakar et sa délégation ont été reçus par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, actuel Président du CNSP. Cette réunion signale un pas significatif vers la diplomatie pour résoudre la crise au Niger. La mission de médiation entreprise par cette institution se donne pour objectif de trouver des solutions concrètes avec les nouvelles autorités nigériennes. Ces solutions visent à alléger voire lever les sanctions, dans le but de rétablir la stabilité et la prospérité au Niger.

Dans cet esprit d'espoir, la délégation de la CEDEAO entame des discussions cruciales, marquant un pas vers une résolution diplomatique de la crise, avec l'aspiration commune à restaurer la paix et la coopération au sein de la région.

Nigerdiaspora 

La fête de tabaski, malgré les circonstances dans lesquelles elle se présente, notamment celles de la période de soudure et d’insécurité grandissante, sera tout de même célébrée par l’Ummah Islamique, bien évidemment par nous autres membres de la communauté musulmane nigérienne plaise à Dieu au cours de cette semaine. Faut-il le rappeler cette fête est l’une des grandes fêtes que célèbre la communauté musulmane chaque année et ce, une seule fois. Au cours de sa célébration les fidèles s’adonnent à l’une des caractéristiques essentielles de ladite fête. Celle de l’immolation des bêtes au nom de Dieu et de lui seul. C’est seulement en ce sens que le sacrifice aurait été digne du nom et révélerait de l’un des devoirs religieux du musulman. Retenons par ailleurs que c’est un devoir qui ne s’impose qu’aux personnes ayant les moyens de l’accomplir. Cela sous-entend alors que pour les démunis cela n’est aucunement pas une obligation. Mais, force est de constater que nombre sont les musulmans nigériens qui se livrent à cette pratique religieuse recommandé par Dieu, malgré que celle-ci s’avère souvent difficile pour eux. Mais comme pour le nigérien il n’y a pas d’impossible, cela est tout à fait possible même si les obstacles persistent. Comme le disent les Zarmas ‘’ Asi té wo si no, dèberi no ga barmey’’. C’est justement ce à quoi l’on assiste dans notre société. Combien sont-ils ces personnes qui se lancent dans de telles aventures en dépit de ne pas être à mesure ? Notamment le fait de s’acheter une bête même si les moyens font défaut. Pour cela certains s’endettent, d’autres vont jusqu’à escroquer ou même faire pire que cela, s’il le faut. Pourtant Dieu n’a jamais dit qu’il a besoin qu’on agisse de la sorte. Que faisons-nous donc de l’adage qui dit « qu’à l’impossible nul n’est tenu ». Sourdes oreilles et point d’yeux pour celui qui non seulement refuse d’entendre et de voir mais aussi pour celui qui agit dans l’intention de satisfaire les uns et faire taire les autres. A ce sujet, sans être de mauvaise foi, je dirai que Dieu connait mieux qu’eux leur intention et sait tout. Alors il est le mieux placé pour savoir de quoi peut-on qualifier de tels agissements et au-delà qu’est-ce qu’ils valent en réalité ? Dans le même bateau où se trouvent les auteurs de telles pratiques se trouvent aussi une catégorie de personnes qui malgré qu’ayant les moyens outrepassent les limites. Ces individus sont à même de s’acheter plusieurs bêtes et à des prix exorbitants pendant que des membres de leur famille n’ont même pas de quoi s’acheter un cop. Oh le m’as-tu vu ! Où nous mènes-tu ? Au point où nous sommes capables de tromper la vigilance de certains et incapables d’honorer l’engagement pris devant Dieu et en son nom. Car, venir en aide à son prochain est aussi un grand sacrifice et engendre probablement la grâce divine. Si l’on est alors réellement à la recherche de la bénédiction divine à travers l’immolation des bêtes, pourquoi ne pas en faire autant en venant en aide à son prochain ? Ne serait-ce que lui offrir un mouton parmi tous ces moutons que l’on a pu acheter prétentieusement mais sans rendre fier celui pour qui l’on le fait. Bien évidemment Dieu ! Aussi il faudrait retenir une chose, au cours de la célébration de l’Aid El Kebir, il y a une autre pratique que l’on développe tant chez nous et qui est même devenu une coutume, notamment le partage de la viande à sacrifier que l’on fait après immolation qui mérite d’être revue, car elle en a tant besoin. Comment peut-on comprendre que quelqu’un qui ait immolé une bête en fasse de sa viande un sacrifice à celui qui a aussi eu à immoler une bête, souvent plus abondante. Quel scenario ! Dieu a pourtant dit à propos qu’il faut privilégier les démunis à ce sujet, notamment ceux qui n’ont pas eu la chance de s’acheter une bête tout comme nombre de fidèles. Pire, n’allez pas voir les morceaux qu’ils distribuent. J’appelle cela juste de la forme.

Sacrifice ou sacrilège ? Telle est la question que se pose nombre de nigériens à ce sujet. En somme même si la fête chez nous s’est pratiquement toujours déroulée de la sorte, elle connait tout de même ces derniers temps, surtout ces deux dernières années une pratique nouvelle, celle de l’utilisation du charbon en lieu et place du bois. Faut-il le souligner la première est moins couteuse et moins risqué en terme de dommages, surtout avec cette constante évolution du réchauffement climatique. De ce fait, nous encourageons nos concitoyens à faire plus recours au charbon minéral au lieu de celui du bois afin justement de préserver la nature. En ce sens qu’une telle initiative donnerait du tonus à lutte que mènent depuis des lustres nos autorités contre la déforestation. Chose qui cadre d’ailleurs avec la plantation des arbres qui a lieu chaque 3 Août, symbole à travers lequel nous célébrons notre ‘’ indépendance’’. Nous lançons ainsi un appel aux autorités compétentes en vue de vulgariser les sensibilisations allant dans le cadre de la consommation du charbon minéral. Initiative à travers laquelle nous pouvons amener les autres pays à nous emboiter le pas tout en valorisant d’une pierre deux coups cette matière précieuse dont nous disposons autant : le charbon minéral. En ce sens, nous aurions fait un grand pas vers la lutte contre le réchauffement climatique et la désertification qui sont entre autre l’une des causes du changement climatique. Que Dieu exauce à travers cette fête que nous célébrerons dans peu, nos prières et nous guide sur le droit chemin et sorte le Niger de l’Auberge.

Amadou. I

Boube-Ibrahim-Kadri-Oumarou-SandaAprès le hold-up électoral de février-mars 2016, Boubé Ibrahim et maître Kadri Oumarou Sanda reprennent à nouveau du service à l’occasion de l’élection législative partielle de la circonscription de Maradi. Entre-temps, ils ont dû tenir tête à Mohamed Bazoum qui voulait les remercier en leur demandant de plier armes et bagages avant la fin de décembre 2016. Chose qu’ils ont contestée, arguant qu’ils ont été nommés par décret. Bazoum, qui a dû se résoudre à les supporter encore quelque temps, savait pourtant de quoi il parlait. Il savait qu’il n’y aurait pas d’élections locales pour justifier l’existence de la Ceni et conséquemment des centaines de millions à verser en indemnités à ses membres. Ce qu’il n’a pas prévu, c’est ce cas de force majeure. Un siège de Maradi doit être nécessairement pourvu selon la Constitution.

membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Niger, et leurs homologues du Burkina Faso se sont réunis, le 4 mai dernier à Niamey, pour partager leurs expériences sur les meilleures pratiques liées au processus électoral. Les deux pays partagent des défis communs, dont l’insécurité qui a entraîné des déplacements de population à grande échelle. 

Les questions d’intérêt pour la CENI du Burkina Faso à travers cette mission d’une semaine conduite par le président de l’Institution, M. Elysé Ouedraogo, portent entre autres sur, le dispositif de coordination de la sécurisation des opérations électorales ; la prise en compte de la force majeure dans le déroulement des opérations électorales ; la gestion de la logistique électorale ; le dispositif juridique et opérationnel de gestion des incidents et le mode opératoire de l’enregistrement des électeurs. Il y a également la préoccupation concernant le dispositif juridique et opérationnel de la participation des personnes déplacées internes au processus électoral et aussi le recours aux technologies de l’information et de la communication.

Les délégations des CENI du Burkina Faso et du Niger

«Nos deux pays partagent des défis communs et l’un de ces principaux défis est la question de l’insécurité qui impacte les processus électoraux et d’organisation », a déclaré le Président de la CENI du Burkina Faso, M. Elysé Ouedraogo. Ce phonème pose des défis énormes aux organes chargés de conduire les processus électoraux à la fois, en ce qui concerne les phases liées à l’enregistrement des électeurs, la campagne électorale, la gestion des résultats avec des problématiques qui sont transversales comme les personnes déplacées internes qui posent des difficultés particulières, a jouté M. Elysé Ouedraogo. Aussi, a-t-il relevé, il est attendu des commissions électorales d’organiser des élections libres et équitables. Ce qui, selon M. Elysé Ouédraogo, demande de leur part plus de professionnalisme. Il a souligné que malgré tout, les expériences que les uns et les autres développent sont enrichissantes.  « C’est dans ce sens que nous avons voulu effectuer ce déplacement pour qu’au-delà de ce que nous pouvons partager dans le cadre de nos rencontres au niveau régional, nous puissions de manière plus appropriée aborder des questions techniques ensemble et rechercher les bonnes pratiques que chaque pays a pu développer qui  peuvent servir à l’un ou l’autre au regard des contextes particuliers pour assurer des processus électoraux crédibles », a expliqué M. Elysé Ouédraogo.

Pour des processus électoraux qui répondent à l’attente des peuples

 Me Issaka Souna, Président de la CENI du Niger, a précisé qu’il s’agit pour les deux commissions de faire le tour des différentes questions qui sont relatives aux élections, le service public national et de voir dans quelle mesure et comment faire pour se renforcer et faire en sorte que les problèmes déjà résolus par les uns ne soient plus un obstacle pour les autres. Ces échanges, a-t-il soutenu, déboucheront sur une amélioration de l’ensemble des processus électoraux afin de  répondre à l’attente des peuples. « Nous sommes dans une situation où le Burkina Faso et le Niger sont ensemble et ont les mêmes peuples, les mêmes difficultés à juguler.  Nous souhaitons des processus électoraux bien organisés qui déboucheront sur la joie des partis politiques, des populations qui sentent  leur souveraineté quand les élections sont bien faites », a déclaré Me Issaka Souna.

Le Président de la CENI du Niger,  a rappelé qu’au-delà de ces échanges  leurs institutions travaillent ensemble à travers les organisations inter-régionales et internationales sur les questions des élections et de partage d’expériences.

Oumar Issoufou(onep)

Source : http://lesahel.org/ 

Les élections générales ont bien eu lieu. Les résultats ont été proclamés par la CENI, et ceux des législatives et de la présidentielle1er et 2ème tours, validés par la Cour constitutionnelle. Le président proclamé par la Cour constitutionnelle est investi. Celui-ci a nommé un Premier ministre qui a formé son gouvernement qui s’est aussitôt mis au travail. Les autorités sont donc installées. C’est dire que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fini l’essentiel de son travail, en dehors de l’élection des cinq (5 députés de la diaspora) et des perspectives envisagées de par ses prérogatives.

Mais, depuis, certains partenaires de la CENI attendent encore d’être dans leurs droits. Il s’agit en particulier des imprimeurs qui ont accompagné la CENI tout le long du processus. Ils se sont débrouillés sur fonds propres, ou à coup de crédits auprès des banques pour réaliser leur part du contrat. Mais plus de 2 mois après, leurs factures sont en souffrance, attendant d’être payées. Où se situe le problème ? A qui la faute ? Le ministère des finances ou bien le trésor ? On est bien en droit de se poser ces questions somme toutes simples et naïves pour certains. Car, l’on se rappelle bien les déclamations de certains, soutenant à cors et à cris que tous les moyens sont réunis pour organiser les élections. Où sont passés dans ce cas les 20 milliards des imprimeurs ? En attendant de trouver réponse à ces questions, les imprimeurs sont dans un désarroi total, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont fortement endettés auprès des tiers pour honorer leurs engagements vis-à-vis de la CENI. Maintenant, non payés, certains sont au bord de la faillite, harcelés en plus par leurs fournisseurs et les banques auprès desquelles ils se sont endettés. Des entreprises et des dizaines d’emplois sont menacées de disparition si aucune mesure pour faire entrer les imprimeries en question dans leurs droits, afin qu’elles aussi puissent honorer les engagements pris auprès des fournisseurs et banques qui ont bien voulu les aider à aider la CENI dans son travail. Les bons comptes font les bons amis, dit-on. Les imprimeurs ont rempli leur part de contrat vis-à-vis de la CENI. Au tour de la CENI de remplir la sienne.

BISSO

La CENI remet son rapport avec 14 mois de retard Plus de dix-sept (17) mois après les élections présidentielles et législatives de 2016, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de l'organisation des élections a procédé à la remise du rapport général du processus électoral 2015-2017. A cet effet, le président de la CENI Boubé Ibrahim a remis le mercredi 20 septembre 2017 à l'auditorium du ministre des Affaires étrangères un volumineux document au ministre de l'Intérieur, chargé des questions électorales Bazoum Mohamed. C'est un document qui retrace les différentes péripéties de l'organisation des scrutins passés. Un rapport qui intervient tard car l'article 11 du code électoral stipule que : ''A la fin de chaque élection, la CENI établit, dans un délai de trois (3) mois à compter de la date de la proclamation des résultats définitifs, le rapport général des élections, qu'elle transmet au ministre en charge des questions électorales. Le président de la CENI a expliqué les raisons de ce retard et les différentes difficultés rencontrées lors des scrutins de 2016 et l'organisation des élections partielles de Maradi repoussée. Par ailleurs, il a remercié tous les partenaires qui ont contribué pour la tenue de ces élections. Pour les échéances à venir, plusieurs recommandations sont faites pour un bon déroulement.

30 septembre 2017
Source : L'Eclosion

Issoufou reunion dividende demographiqueLe président de la République, chef de l’Etat SE Issoufou Mahamadou a présidé hier au Palais de la présidence, une réunion sur le dividende démographique. Cette réunion qui s’est tenue dans la perspective de l’élaboration d’un plan d’actions gouvernemental sur la question du dividende démographique a réuni autour du Chef de l’Etat, le Premier ministre, les membres du gouvernement concernés par la question et plusieurs responsables des ONG et projets.

Onep

Dangote-cement-Niger-La Société Dangote ciment Niger compte investir 179 milliards de FCFA pour la cimenterie  de Keita (Nord) et créer 750 emplois,  a annoncé  le Gouvernement en accordant vendredi 2 novembre des avantages fiscaux à  l'entreprise.
Celle-ci construira une cimenterie d'une capacité de 4500 T de ciment gris par jour et une centrale à charbon de 25MW, a justifié le Gouvernement le décret adopté en conseil des ministres qui accorde les bénéfices du régime conventionnel du code d'investissement.
Le Niger avait adopté en 2014 un code d'investissement favorable à  la mobilisation des ressources privées,  ce qui a lui permis d'améliorer  son classement du doing business en se hissant au 143 ème rang sur 190 pays en 2018.
CA/ANP - 0014 Novembre 2018

04 novembre 2018
Source : http://www.anp.ne

Avec des convictions de l’amitié sino-nigérienne sans frontière, le géant pétrolier chinois, la CNPC au Niger, qui exploite entre autre le gisement pétrolier d’Agadem s’est dès son installation engagé dans la poursuite de l’épanouissement de la population vivant autour de ses zones d’opérations. Grâce à des visites régulières dans les communautés locales, la CNPC a pu comprendre leurs besoins pratiques avant de leur apporter des profits pour aboutir à un développement commun. Pour ce faire, la société a dégagée trois axes primordiaux qui sont l’éducation, la santé et  l’hydraulique afin d’accompagné l’État du Niger dans la prise en charge de ces volets.

Volet hydraulique

Sur le plan hydraulique, nous savons tous qu’au désert, le souci premier de la population est le ravitaillement en eau. Ceci est justifié par la présence d’une nappe à aquifère profond qui rend de facto l’inaccessibilité à cette denrée rare.

Dans le cadre de la politique du gouvernement de la septième République Axe 4, celui-ci s’attèle à garantir l’accès à l’eau pour tous. Pour ce faire dans le domaine de l’hydraulique villageoise, l’objectif spécifique est la réduction maximale des disparités inter et intra régionales pour tendre vers l’accès universel à l’eau potable à travers la réalisation de 30,000 équivalents points d’eau et une couverture de 90% à l’horizon 2021. Ainsi, dans sa politique d’amélioration des conditions de vie de la population locale vivant dans les zones d’opérations a entrepris depuis 2012, des initiatives visant à soulager aussi bien la population que son cheptel à travers la construction des puits et des abreuvoirs pour éviter les puits traditionnels qui, à seulement un à deux ans d’exploitation ils se dégradent et s’affaissent.

Le pipeline de pétrole brut reliant Agadem à la raffinerie de Zinder est long de 462,5 kilomètres, avec cinq stations intermédiaires le long du parcours dans la région désertique tropicale aride habitée par des peuples nomades. Dans cette région, où lepâturage est la principale source de subsistance des populations,les précipitations sont rares. L'environnement oblige les éleveurs à migrer dépendantdes pluies saisonnières. Afin de répondre aux besoins en eau des populations et du bétail dans la zone le long du pipeline, la CNPC au Niger a mis en place au moins deux points d'eau et abreuvoirs dans chaque station intermédiaire pour aider les populations locales et leur bétail à résoudre leurs problèmes d'eau potable. En outre, après avoir visité les communautés autour des zones d’exploitations pétrolières, des puits d’eau ont été forés pour répondre aux besoins de la population locale et faciliter l'accès à l'eau pour les résidents des environs. La stabilité de l'approvisionnement en eau a grandement facilité l'installation, les conditions de vie et l'éducation des enfants des éleveurs locaux, qui devaient souvent abandonner leurs installations et même retirer leurs enfants de l'école pour trouver de l'eau avant que l’exploitation pétrolière ne commençait dans ces régions.

À ce jour, la CNPC a foré une centaine de puits d’eau (une moyenne de 11 puits par an) et mis en place 14 points d'eau et abreuvoirs pour les communautés de Zinder et de Diffa. Ceci constitue une phase capitale dans la détermination et l’intérêt que porte la Direction Générale de la CNPC au Niger à améliorer l’accès à l’eau potable des populations vivant dans les zones d’exploitation de cette société.

Volet éducatif

L'éducation est la pierre angulaire du développement d'un pays. La région de Diffa se situe au profond du désert du Sahara, où se trouvent les champs pétrolifères de la CNPC, de nombreuses classes des villages sont encore en paillotes. Avec sa détermination et au vu des nombres de classes de paillote qui jonchent les villages environnants, la Direction Générale de la CNPC au Niger a décidé de doubler la mise soit en remplaçant les classes en paillotes par des classes préfabriquées ou en offrant des classes en matériaux définitifs dans certaines localités. Il s’en est suivi des dons des fournitures scolaires. Les enfants ont utilisé les fournitures scolaires dans les nouvelles classes, sourire innocent aux lèvres.

En 2018, la CNPC a contribué à la construction d'un total de 24 salles de classe à Mainé Soroa, Goudoumaria et Kablewa, des communautés locales qui ont un besoin urgent d'améliorer et de moderniser les installations éducatives. Les salles de classe ont été construites par des professionnels avec du ciment, équipées de tables, de chaises, de tableaux noirs, d'autres installations. Lors de la cérémonie d'achèvement et de livraison des six salles de classe dans la communauté locale de Mainé Soroa, le chef du département local de l'éducation a exprimé sa sincère gratitude pour l'aide philanthropique de la CNPC : "Les six salles de classe représentent beaucoup pour les enfants de la région, ils peuvent étudier dans un environnement aux fenêtres claires." En outre, des dires du maire de la commune urbaine de Mainé Soroa M. Koukouma  Gasso Issa qui réceptionnait les six(6) classes offertes par la CNPC, ‘pour le moment, en tant que municipalité, nous ne pouvons construire qu'une seule salle de classe en sept ans de pratique. Comme la communauté a besoin de sept ans pour construire une salle de classe, elle peut avoir besoin de 42 ans pour construire six (6) salles de classe. Autrement dit, la CNPC a aidé Mainé Soroa à avancer de 42 ans.’

En 2020, la CNPC a achevé la construction de 14 salles de classe universitaires, avec cinq salles de classe à l'Université de Diffa officiellement ouvertes en octobre de la même année, formant un système multi-niveaux et complet de la contribution de la CNPC à l'éducation de base et supérieure.

À ce jour, la CNPC a construit plus de 90 salles de classe dans les communautés autour de la zone d'exploitation et autour de Zinder.

Volet sanitaire

Sur le plan sanitaire, notons que  la CNPCNP a construit 5 cliniques dont une à N’guigmi et les 4 autres dans la région de N’gourti. Entre autre, la société a mis à la disposition des militaires des clinques afin de traiter ses patients. C’est là que les médecins reçoivent régulièrement des visites des malades des villages environnants pour être pris en charge. Des patients sont aussi traités et soignés en permanence dans les cliniques des bases vies les plus proches. Souvent, des cas d’urgences sont  immédiatement transportés à l’hôpital de Diffa par l’aide des docteurs chinois et nigériens de la base vie de Jaouro.Chaque année, la clinique  effectue beaucoup évacuations sanitaires vers l’hôpital de Diffa et cette œuvre philanthropique est devenue une routine pour lui pour les cas le plus alarmant des vieillards, des femmes et des petits enfants (plus de 180 fois à ce jour).

La CNPC aussi intervient assez souvent avec des dons de médicaments au niveau des cliniques et districts sanitaires et des CSI des régions. Dès l’installation des cliniques, le docteur chinois de SOS s’est déplacé souvent pour des consultations gratuites aux populations nécessiteuses.

La Communauté Urbaine de N’Gourti se situe dans la région désertique du Niger, voisine des champs pétrolifères de la CNPC. L’environnement naturel déjà rude rend l'accès à la Communauté encore plus difficile. Chaque fois qu'un habitant a besoin d'une évacuation médicale, il doit parcourir 300 km pour se faire soigner dans la ville de Diffa. Pour pallier à ce dilemme, la CNPC a fait don de trois ambulances à la communauté de N'Gourti respectivement en 2013 et en 2019 afin de renforcer la capacité locale de transport médical. Cependant depuis les deux années, compte tenu des évacuations fréquentes et du mauvais état des routes, les pneus des ambulances sont très usés. Cela représentait un risque majeur pour la sécurité des personnes bénéficiant de l’évacuation.

En fin juillet 2021, le Directeur Général de la CNPC au Niger M. Zhou Zuokun a accompagné SEM Mahamane Sani Mahamadou, Ministre du Pétrole sur les sites des champs pétrolifères, au cours duquel il a pris connaissance de la situation lors d'une communication avec le chef de la Communauté de N’gourti. Il s'est par la suite  engagé sur place à faire don de 10 paires de pneus et de 2 000 litres de carburant diesel pour répondre aux besoins de la Communauté locale, pour une valeur totale d'environ 3 millions de Francs CFA.

Autres contributions

Il faut dire qu’en dehors de ces trois volets évoqués, le géant pétrolier chinois qui opère au Niger  ne s’est pas arrêté là, il œuvre inlassablement dans l’aide aux populations sinistrées victimes des catastrophes tel que les inondations, la famine, etc.

La population de la région de Diffa est la plus touchée par le groupe extrémiste BokoHaramau Niger. Au moment où ces habitants locaux, devenues des réfugiés à la suite des attaques terroristes, avaient le plus besoin d'aide, la CNPC au Niger a offert un hébergement temporaire et a fait don de médicaments et de fournitures pour aider les réfugiés à traverser cette période difficile.

En 2020, lorsque Niamey a été frappée par une rare inondation, la CNPC au Niger, en répondant aux exigences du gouvernement nigérien, a organisé toutes ses filiales à fournir une aide financière et  matériel afin de soutenir les personnes touchées à surmonter la catastrophe. La CNPC au Niger a également fait don d'un certain nombre de médicaments antipaludéens au gouvernement nigérien afin de prévenir l’épidémie majeure après la catastrophe.

Dans la même année, alors que l'épidémie de COVID-19 faisait rage dans le monde entier, la CNPC a activement aidé la Commission nationale des droits de l'homme du Nigerà la réparation des entrepôts concernés, afin qu'une grande quantité de matériaux antiépidémiques puisse être correctement déposée à temps.

Le Directeur Général de la CNPC au Niger a dit: "La contribution sociale de la CNPC aux communautés locales ne se limite pas aux exigences dans le cadre d’un Contrat, mais aussi à nos bonnes intentions et à notre désir de nous développer ensemble avec les communautés locales."

18 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 


République du Niger
Fraternité-Travail-Progrès
AP 20-21/ACC/FRC et Alliés

Message de soutien et de solidarité au peuple frère du Mali suite aux mesures d’isolement et à l’embargo économique et financier imposé par l’UEMOA et la CEDEAO

Cher peuple frère du Mali !

 Nous, Partis politiques et personnalités politiques regroupés au sein de :

  • la Coalition pour une Alternance Politique (CAP20-21),
  • l’Alliance des Candidats (à l’élection présidentielle de 2020-2021) pour le Changement (ACC),
  • le Front Républicain pour le Changement (FRC)
  • et Alliés,

suite à la disparition du Président Ibrahim Boubacar Keita dit - I.B.K-, ancien Président de la République du Mali, tenons à exprimer à sa famille, à ses proches, aux autorités et au peuple du Mali, nos pensées émues dans leur peine ainsi que nos sincères condoléances. Que l’âme de l’illustre disparu repose en paix ! Amine !

 Peuple frère du Mali !

 Notre Coalition estime que la crise malienne est un symbole des difficultés qui affectent la démocratie sur le Continent et nous voulons te renouveler notre soutien total ainsi  que notre désir que tu continues à vivre en harmonie et à apporter ta différence dans une communauté régionale et internationale, respectueuse des aspirations des peuples.

 Les sanctions économiques, monétaires et diplomatiques imposées à toi, vaillant peuple frère du Mali, par les Conférences des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA et de la CEDEAO, tenues le 09 janvier 2022 à Accra, au Ghana, prises en violation de l’esprit des Traités constitutifs des deux Institutions, sont en réalité la démonstration marquante des dérives de ces organisations.

 Il est nécessaire de rappeler que, lorsque le 28 mai 1975 à Lagos, les pères fondateurs, au nom de leurs pays respectifs, signaient le Traité portant création de la -CEDEAO-, l’objectif ultime de leur effort était :

« le développement économique accéléré́ et soutenu de  leurs  États, ainsi que la création d'un espace homogène, aboutissant à̀ l'unité́ des pays de l'Afrique de l'Ouest par l'élimination des obstacles en tous genres, à la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes ».

Si, dans l’euphorie de l’action, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO semble avoir oublié cet objectif, les Peuples de l’Afrique de l’Ouest et l’Organisation des Nations Unies (ONU), eux, ne l’ont pas oublié !

 Aussi, notre Coalition exprime-t-elle vivement  toute  sa  satisfaction suite aux rejets de ces sanctions illégitimes par le Conseil de Sécurité de l’ONU.

 En effet, ces sanctions iniques apparaissent aux yeux de nombreux observateurs et analystes comme un traitement inéquitable, un « deux poids, deux mesures » pour la même problématique de rupture de l’ordre constitutionnel dans nos Etats.

 La Coalition encourage toute autre initiative visant à accompagner le vaillant peuple africain du Mali vers un retour à un ordre constitutionnel normal dans un délai raisonnable, tenant compte des conditions sécuritaires nationales, tel qu’il est clairement ressorti des conclusions des « Assises Nationales de la Refondation ».

 Du reste, cette déconvenue aurait pu être évitée si nos dirigeants avaient mis en œuvre les nombreux mécanismes prévus par le Traité révisé de la CEDEAO.

En effet, une simple saisine pour avis de la Cour de justice de la CEDEAO, créée à cet effet en vertu de l’article 15 dudit Traité, suivant le protocole additionnel A/P.1/7/91, qui a fait ses preuves à travers ses arrêts et avis rendus, de par sa compétence prévue à l’article 8 dudit protocole, aurait suffi.

 Notre Coalition continue de faire confiance à la Cour de justice de la CEDEAO.

 C’est dans cet esprit que le candidat de notre Coalition, le Président Mahamane Ousmane qui, de toute évidence, a remporté le deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 au Niger, a choisi, en toute sagesse,  de  faire recours à ladite Cour afin de faire prévaloir et de préserver les valeurs de l’Etat de droit, de la démocratie et de la paix suite au contentieux électoral le plus grave connu par notre pays.

 Peuple frère du Mali !

Notre Coalition est convaincue que nos frères africains ont compris la question malienne comme un problème africain fondamental, un enjeu, un défi pour la paix, pour l’intégration régionale et pour le développement économique, social et culturel.

Ta mobilisation historique, le vendredi 14 janvier 2022 et les condamnations unanimes des peuples de la CEDEAO, voire de l’Afrique entière et au-delà, à la recherche de ta voie dans l’honneur et la dignité, ont eu raison de la volonté affichée de te bâillonner à travers ces sanctions économiques, monétaires et diplomatiques qui te sont imposées. Cette mobilisation sans précédent témoigne de l’éveil des peuples Africains et de leur détermination à conquérir leur liberté, leur dignité et le progrès économique social et culturel.

Aussi, notre Coalition invite-t-elle toutes les populations de la sous- région à exiger de leurs dirigeants que toutes les sanctions économiques, politiques et diplomatiques illégitimes qui te sont imposées soient levées sans délai.

À cet égard, notre Coalition appelle toutes les parties prenantes à la crise du Mali, les autorités maliennes comme les organisations communautaires, à travailler sans relâche pour parvenir à un règlement de cette crise à travers une solution globale, juste et durable, qui contribuera activement à la paix, à l’intégration régionale et au développement économique, social et culturel de notre sous-région.

La Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS reste convaincue que tant que la mauvaise gouvernance, l’injustice, l’inéquité, les violations des droits humains, les discriminations et la confiscation de l’expression de la volonté populaire persisteront dans nos Etats, les interruptions des processus politiques interviendront forcément soit par des forces organisées, soit par des insurrections populaires.

L’avènement de la monnaie unique de notre communauté et la libre circulation des personnes et des biens sont de loin plus vitales et plus stratégiques pour les peuples que les élections tropicalisées. Ces actions, attendues depuis des décennies, sont malheureusement toujours reportées sine die, alors qu’elles devraient faire partie des priorités de la Communauté.

Pour toutes ces raisons, la Coalition juge inopportunes et inappropriées les sanctions prises.

En conséquence, la Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS appelle, de tous ses vœux, à la tenue urgente des Sommets extraordinaires de l’UEMOA et de la CEDEAO pour lever les sanctions économiques, financières et diplomatiques illégitimes prises contre le vaillant Peuple du Mali.

Peuple frère du Mali, notre soutien et notre solidarité ne te feront jamais défaut !

Vive la Démocratie ! Vive la CEDEAO des peuples !

 

Fait à Niamey, le 25 janvier 2022

 Pour la Coalition CAP 20-21, ACC, FRC et ALLIÉS

 Son Excellence Mahamane Ousmane Ancien Président de la République du Niger

Message porté remis à l’Ambassade du Mali au Niger.

 

A l’heure du bilan des actions majeures entreprises au cours des 100 premiers jours de la première mandature de SEM Mohamed Bazoum, Président de la République, la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS) se réjouit d’avoir été au cœur de son agenda diplomatique notamment climatique.

En effet, faudrait-il le rappeler, la CCRS est une institution régionale basée à Niamey, dont SEM Mohamed Bazoum en sa qualité de Président de la République du Niger en est son Président depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays le 02 avril 2021. Elle fut créée à l’instar de ses deux autres consœurs (celles du Bassin du Congo et des Etats Insulaires de l’Afrique) lors du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains dit « Sommet de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale » tenu à Marrakech le 16 Novembre 2016, à l’Initiative de Sa Majesté le Roi du Maroc. Elle regroupe les 17 pays africains de la bande sahélienne qui sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.

A travers ces Commissions dont l’acte de création a été entériné par la 28ème Session de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba, les dirigeants africains avaient exprimé leur volonté de définir ensemble un mécanisme concret devant faciliter une meilleure mise en œuvre de l’Accord de Paris en Afrique et cela dans le but d’apporter des réponses durables aux effets néfastes des changements climatiques sur le continent.

Ces 100 premiers jours ont été ainsi marqués à l’agenda climatique régional par des adresses remarquées de SEM Mohamed Bazoum, Président de la République, Président de la CCRS, à l’occasion des grands événements continentaux de haut niveau, au cours desquels il s’est particulièrement appesanti sur les questions relatives au financement des politiques climatiques et au transfert de technologie en faveur des pays en développement.

Ce fut notamment le cas lors du « Dialogue virtuel des leaders sur l’urgence climatique et l’urgence Covid-19 en Afrique » organisé le 06 avril 2021 par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Centre mondial pour l’adaptation en Afrique (GCA-Africa) en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ce Dialogue sur l’urgence climatique dans le contexte de la pandémie de la covid-19 a eu le mérite d’être inscrit parmi les premières actions d’offensive diplomatique de SEM Mohamed Bazoum.

Il a servi d’occasion pour le Président de la République de relater les efforts inestimables réalisés par le Niger pour renforcer la sécurité alimentaire et la résilience de ses populations, efforts qui seront poursuivis et soutenus dans le cadre de son Programme de la Renaissance Acte III. Dans son intervention, le Président de la République a appelé les  pays du Nord à concrétiser leur engagement pris dans le cadre de l’Accord de Paris pour la mobilisation de 100 milliards de dollars par an, prévus pour le financement des actions climatiques au bénéfice des pays en voie de développement.

Pour le cas particulier du Sahel dont il assure la présidence de la Commission Climat qui lui est dédiée, le Président de la République a souligné l’importance de la concrétisation de l’engagement des pays du nord en ce sens qu’il sont déterminants pour le financement du plan d’Investissement Climat pour la région du Sahel (PIC-RS) dont le Programme Prioritaire a bénéficié d’annonce d’appui de 3,41 milliards de dollars lors de la table ronde tenue à Niamey le 26 février 2019.

Aussi, au cours de ces 100 premiers jours, le Président de la République du Niger a participé le 08 juin 2021 à la « Réunion du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC)», réunion qui lui a permis de présenter le rapport d’étape du processus d’opérationnalisation de la CCRS dont le succès a suscité une motion de félicitations du CAHOSCC à l’endroit du Niger.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de son agenda stratégique, le CTO-CCRS se réjouit-il de la volonté politique affirmé par le Président de la CCRS, SEM Mohamed Bazoum dont l’impulsion et le leadership restent déterminants dans le maintient des conditions favorables permettant de faire de la Commission un laboratoire de conception et de suivi de projets de résilience climatique.

Les 100 premiers jours ont servi aussi à la poursuite des consultations des parties prenantes tant au niveau national que régional pour lequel l’organisation des évènements qui suivent est déjà enclenchée :

- de la 5ème réunion du Groupe de Travail Conjoint des experts de la CCRS prévue du 26 au 27 juillet 2021 à Niamey en partenariat avec le PNUD;

- du 1er forum régional des acteurs de mise en œuvre du PIC-RS et de son Programme Prioritaire pour Catalyser les Investissements Climat au Sahel organisé en partenariat avec de la Banque Africaine de Développement (BAD), Chef de file des PTF de la CCRS;

- la participation du Président de la CCRS à la COP26 prévue se tenir en novembre 2021 à Glasgow au Royaume-Uni

Présentation du rapport annuel d'activités pour l'année 2020 de l'ARCEP

Hausse de 7,5% du parc d’abonnés mobiles et de 5,57 points de l’accès global à Internet par rapport à 2019

L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste a organisé, le jeudi 8 juillet 2021 dans ses locaux à Niamey, un point de presse en vue de présenter le contenu du Rapport annuel d'activités pour l'année 2020 de l'ARCEP. L’un des principaux chiffres à retenir est qu’en 2019, l'ensemble des opérateurs de téléphonie mobile ont réalisé un chiffre d’affaires de deux Cent Trente Deux Milliards Huit Cent Soixante Dix Sept Millions Cinquante Sept Mille Trente Trois Francs (232 877 057 033 FCFA) selon la présidente du Conseil National de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Béty Aïchatou Habibou Oumani.

A l’entame du point de presse, la présidente du CNRCEP a précisé que l'exercice 2020 a été particulièrement marqué par la fulgurante irruption de la pandémie du virus de la COVID-19, entachant du coup le fonctionnement normal de nombreuses structures. Ainsi, cette crise sanitaire a affecté les activités de régulation notamment le contrôle de qualité des services de communications électroniques menées par I'ARCEP. Toutefois, dit-elle, les communications électroniques ont constitué un des maillons importants de la riposte contre cette pandémie.

Selon Mme Béty Aïchatou Habibou Oumani, au cours de cet exercice 2020, le parc d'abonnés fixes a connu une baisse de 18.952 abonnés par rapport à l'année 2019 soit 11,4%. Le parc d'abonnés mobiles a quant à lui connu une hausse de 860.703 abonnés soit 7,5% par rapport à l'année 2019. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile est de 53,64%, soit une hausse de 1,74 point, par rapport à 2019, alors que le taux de pénétration de la téléphonie fixe est de 0,64%, soit une baisse de 0,38 point pour la même période.

L'accès global à Internet qui est de 30,10% a connu une progression de 5,57 points par rapport à l'exercice 2019. Le chiffre d'affaires de l'ensemble des opérateurs est de Deux Cent Trente Deux Milliards Huit Cent Soixante Dix Sept Millions Cinquante Sept Mille Trente Trois Francs (232 877 057 033 FCFA).

Pour ce qui est de l'activité postale, outre l'opérateur historique Niger Poste, le secteur est constitué de deux (2) opérateurs légalement reconnus et est toujours marqué par la persistance d'une concurrence déloyale. En 2020, le chiffre d'affaires des trois opérateurs réunis s'élève à 3.160.034.515 Fcfa.

Par ailleurs, Mme Béty Aïchatou Habibou Oumani a rappelé qu’au cours de l'exercice 2020, l'Autorité de Régulation a effectué cinq (5) missions d'inspection de sites radioélectriques et de contrôle du spectre à Niamey, Zinder, Maradi, Dosso, Tillabéri et à la frontière Niger-Benin. Un contrôle des tarifs des offres de services proposés aux consommateurs par les opérateurs a été également effectué. «Pour s'assurer du respect par les opérateurs de l'obligation de la publication de leurs offres techniques et tarifaires d'interconnexion, I'ARCEP a procédé à plusieurs vérifications sur leurs sites au cours du même exercice», a déclaré la présidente du CNRCEP. Outre les contrôles des obligations susmentionnés, le contrôle de l'Autorité de Régulation a porté sur l’identification des abonnés, le paiement des différentes redevances (fréquences, numérotation, régulation, accès universel et formation) ; le respect de la forme juridique et de l'actionnariat ; la souscription à une police d'assurance couvrant les risques ; la mise en place d'une comptabilité analytique ; la gratuité de l'acheminement des appels d'urgence.

Afin de bien déterminer les tendances du marché, la présidente de CNRCEP a notifié que l'ARCEP a analysé les données statistiques produites avec la collaboration des opérateurs des secteurs des communications électroniques et de la Poste. Au 31 décembre 2020, le secteur des communications électroniques dénombre quatre (4) opérateurs titulaires de licence d'établissement et d'exploitation des réseaux et services de télécommunications ouverts au public et un (1) opérateur détenteur de licence d'infrastructures de télécommunications.

Dans la quête permanente d'amélioration des performances des secteurs des communications électroniques et de la Poste, l'Autorité de Régulation a formulé quelques recommandations, notamment la suppression de la TATTIE pour stimuler les investissements dans le secteur des communications électroniques; l’élaboration d’un plan national (ou une stratégie nationale) du Haut débit pour créer les conditions de déploiement des infrastructures adéquates visant à accélérer l'introduction de services innovants haut débit ; l’accélération de l'adoption des textes règlementaires relatifs au secteur postal, etc.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)

12 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’essence de tout Parti politique est le combat pour la conquête, la gestion du pouvoir d’Etat et, si les circonstances le permettent, sa conservation dans les délais impartis par la loi. En démocratie, contrairement aux autres régimes politiques où l’on accède au pouvoir par la naissance ou la force, c’est par des élections encadrées par la loi qu’un homme accède à ce que l’on appelle la magistrature suprême. Les élections sont libres et transparentes, le scrutin universel et secret. L’on peut dire donc que l’accession au pouvoir ainsi que l’alternance est déterminé par un jeu, le jeu démocratique où chaque acteur joue son rôle tel que défini par la loi. La majorité gouverne en mettant en oeuvre son programme de société. Quant à l’opposition, elle s’oppose par ses critiques, ses déclarations et des manifestations qu’elle peut également organiser. Ce qui, du reste, permet même à la majorité d’améliorer sa gestion. Mais, le jeu démocratique n’en est pas moins un des jeux les plus sérieux. Puisque de ce jeu dépend la vie épanouie des citoyens, puisque la politique vise la réalisation de l’intérêt général. Pour le cas de notre pays, il en est tout autrement, depuis que le PNDS-Tarayya est arrivé au pouvoir en 2011. C’était à l’occasion des élections générales organisées par la junte militaire dirigée par le Général Salou Djibo qui a mis fin aux velléités de continuité illégale de Tandja Mamadou. Rappelons que ce dernier, après deux mandats autorisés par la Constitution, s’est donné un bonus de trois (3) ans hors élection pour, disait-on, parachever ses chantiers et pour répondre à l’appel du peuple, at- il lui-même avancé. Le contexte était plus ou moins favorable pour le parti politique d’opposition de l’époque, mais pas au point de gagner des élections. Cela ne fut possible que grâce à l’appui de la juntequi, à moins de vouloir se faire harakiri, ne pouvait pas remettre, au bout d’un an, le pouvoir au Parti qu’elle a renversé, en l’occurrence le MNSD. Et, grâce aussi à l’appui du Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN-FA LUMANA-AFRICA) de Hama Amadou. Soutien qui a d’ailleurs facilité à la junte militaire cette dévolution du pouvoir d’ami à ami en 2011. Sur la base d’un contrat de donnant-donnant entre les deux parties, Mahamadou Issoufou et Salou Djibo, président de la junte militaire, apprendront, par la suite, les nigériens. Un contrat qui, bien évidemment, ne sera pas respecté, parce que Mahamadou Issoufou et le PNDS ne sont pas arrivés au pouvoir pour réaliser les belles promesses de bonne gouvernance politique et économique. Les nigériens découvriront que les camarades avaient un goût immodéré pour le pouvoir d’Etat en raison du prestige et des privilèges qu’il procure. Notamment, opportunités de s’en mettre plein les poches et d’amasser une richesse qu’ils pensaient être injustement privés par les autres. Et dieu sait que certains militants du PNDS, hommes politiques comme opérateurs économiques, sont devenus immensément riches.

C’est le cas de Mahamadou Issoufou et de presque tous les camarades du premier cercle. Il sera difficile à tout ce beau monde de justifier cette fortune colossale et insolente, acquise de façon accélérée pendant que les nigériens à qui ils ont promis la bonne gouvernance et l’efficacité de la dépense publique tirent le diable par la queue. En plus d’une prédation systématique des ressources nationales par ses militants, le PNDS-Tarayya a privilégié la politique des parents, amis, alliés et connaissances, contre les lois de la République qui criminalisent le népotisme, le favoritisme, l’ethnocentrisme. Bravant toutes les valeurs et bafouant l’accès juste des nigériens aux hautes fonctions, les camarades ont privilégié, sans honte et de façon impudique, la promotion de leurs fils et épouses, frères et beaux-frères. Le mérite et la compétence ne sont plus les critères d’accession et de promotion à la fonction publique qui, après 10 ans de gestion chaotique, est comme privatisée. C’est pourquoi, cette administration qui a été pendant longtemps au service du peuple et dont les nigériens étaient si fiers, est aujourd’hui à terre, ankylosée par l’incompétence et l’irrévérence. L’accueil y est exécrable, certains se prévalant d’un permis à faire ce qu’ils veulent à des postes immérités, ne rendant compte qu’à celui les a promus, et jamais au pauvre contribuable nigérien qui, pourtant, les paie à la fin du mois. C’est la raison pour laquelle le PNDS s’agrippe tant au pouvoir, faisant des pieds et des mains pour s’y incruster. Car, ce serait pour beaucoup de nos socialistes admirateurs un suicide que de lâcher le pouvoir. Tous les moyens sont mobilisés pour ce faire : corruption, emprisonnement des opposants politiques pour avoir le champ et le terrain politique libres, mensonges et le détournement des scrutins du peuple souverain. Les élections de 2016 où Mahamadou Issoufou, le candidat-président, était seul au deuxième tour des élections présidentielles, fait inédit dans l’histoire de la démocratie, et celles de 2021 avec ses péripéties et son hold-up grossier, montrent à suffisance que pour le PNDS-Tarayya la conservation du pouvoir est une question de vie ou de mort. Les indiscrétions de certains pontes du régime à la veille des élections de 2016 et l’activisme ridicule de l’ancien président Mahamadou Issoufou au 8ème congrès de leur parti doivent convaincre davantage que ce parti n’entend pas quitter le pouvoir. « Si nous ne remportons pas les élections, vous savez que nous irons tous en prison », laissaient entendre certains militants de premier plan du PNDS pour mobiliser leurs bases. Au 8ème congrès, le mot d’ordre était clair : l’unité ou la prison. La prison pourquoi ? Les nigériens le savent et les dirigeants du PNDS l’ont compris. Ceux qui pensent que le PNDS va organiser de lui-même des élections libres et transparentes transmettre le pouvoir de manière démocratique à quelqu’un d’autre que l’un des leurs qui va les couvrir et leur garantir l’impunité totale se mettent le doigt dans l’oeil. Mais, il est clair que la hauteur précède toujours la chute. Tôt ou tard. Et c’est cela qui leur fait peur et empêche certains d’entre eux de dormir au point de tirer sur tout ce qui bouge.

Il s’agit de tous ceux qui sont cités dans les multiples dossiers de détournements, d’enrichissement illicite manifeste, et dans des dossiers comme l’Uraniumgate, Africard, Eximbank, le don de riz pakistanais, etc. Des dossiers que les nigériens n’oublieront jamais. Hedomadaire d’informations générales et de réflexion .

Bisso

Tous les Nigériens à qui il reste encore quelques fiertés, un certain brin de nationalisme, ne peuvent que s’offusquer de ce qui arrive à leur pays, un territoire «cédée» aux forces impériale pour venir recoloniser son espace, non pour ses intérêts mais pour des intérêts de la géopolitique mondiale. C’est à juste titre que certaines se demandent où se situe aujourd’hui, l’armée nationale, dans le vaste mouvement de lutte qui serait en cours contre le terrorisme. Occupe- t-elle les premiers rangs pour être maître des actions qui sont menées sur le front, ou est-elle contrainte de subir parce que l’autre serait la plus puissante pour la dominer et la commander sur son propre territoire ? Sont-elles donc conduites en supplétifs des armées étrangères qui ne peuvent même pas leur donner des enseignements bons et efficaces ? Pourquoi donc, le Niger devrait-il être le seul pays où tant de militaires étrangers, pour ne pas dire occidentaux, devront se positionner ? Pourquoi tant d’intérêts pour notre espace ? Se peut-il que cela soit seulement pour le prétexte de la lutte contre le terrorisme ou pour d’autres raisons inavouables ?

Il va sans dire – avant nous d’autres médias européens l’ont maintes fois confirmé – que c’est bien pour les ressources des pays africains que l’on observe ce grand branle-bas sur le continent, encore une fois victime des richesses dont renferme son sous-sol. Et la France a beau accuser la Russie de ne venir chez nous que pour nos ressources, tout le monde sait qu’elle aussi, ne venait pas que pour nos beaux yeux et qu’elle lorgne comme les autres ces richesses dont dépendra son avenir. Sauf que les autres voudraient en profiter dans des clauses moins léonines, plus respectueuses de notre souveraineté.

On comprend d’ailleurs, quand malgré tant de discours vexatoires, attentatoires à son honneur, cette France, stoïquement subit ces assauts verbaux de Nègres furieux, et s’y refuse à partir, tenant à rester malgré tout comme si elle perdait toute fierté pour ne pas s’en aller quand on lui dit que ça va comme ça, et qu’elle doit plier bagages et laisser «ses» Nègres tranquilles. Elle sait ce qu’elle attend de cette prétendue amitié séculaire avec le continent et sait surtout ce qu’elle perdra si jamais elle perdait l’Afrique. Elle perdra avec, une part importante de son avenir. Et la France s’en effraie. Pendant que tous les pays africains, restaient vigilants à ne pas trop s’ouvrir à des bases militaires étrangères très suspectes, le Niger, depuis Issoufou fit le choix imprudent et mercantiliste, sans se fier à ce que commande la loi fondamentale, d’inviter, l’une après l’autres, des bases militaires étrangères sur son territoire. «Naturellement », ce sont les socialistes français, amis du PNDS qui eurent la bénédiction du régime de venir s’installer dans le pays sans que personne, dans le pays, ne sache les clauses qui fondent ces installations tout azimuts dans le pays. C’est après les français que d’autres, se servant des mêmes raisons, des mêmes cupidités, des mêmes complexes et des mêmes larbinismes, venaient, soudoyant les autorités nigériennes complexées pour accueillir, coup sur coup, les allemands, les américains, les italiens. Ces derniers, ont même avec l’ancien système d’Issoufou, des points de cette coopération militaire à élucider notamment par rapport à une aide qu’ils jugent non traçables dans les dépenses de l’Etat, ne pouvant donc pas voir à quoi auront servir les gros moyens qu’ils consentaient au pays pour l’aider dans sa lutte contre le terrorisme. On peut en déduire que ces alliances militaires ne servent, en tout cas pendant Issoufou, qu’à des individus, très peu à l’Etat et à son armée. Quels bruits cela n’a pas suscité dans le pays avec des voix qui se sont élevées ici et là pour dénoncer ces alliances illégales qui ne se faisaient sur aucune base légale. Le dernier arrangement manigancé au moyen d’une déclaration de Politique Générale du premier ministre qui, légalement, n’a rien à voir quand ce n’est pas par le parlement que l’autorisation passe, et donc qui ne peut conférer à la venue de troupes françaises aucune légitimité. La France, du reste, même si elle s’y refuse, sait bien qu’au Niger aussi, on ne veut pas de l’installation de ses soldats. Mais, comptant sur ce que ses partenaires nigériens obligés peuvent lui donner comme soumission à ses volontés, elle feint d’entendre ces voix discordantes, nombreuses dans le pays, qui disent qu’elles n’en veulent pas. Pour certains d’ailleurs, c’est pour étouffer ces voix que l’acteur de la société civile, le Coordonnateur du M62, avait été écroué afin de lui clouer le bec, lui qui, depuis quelques temps, après d’autres acteurs de la société civile qui, de luttes lasses, semblent s’assoupir, élève la voix pour demander que partent du Niger les militaires français. Mais les dirigeants du PNDS qui gouvernent aujourd’hui n’ont que faire de ce que peuvent dire les Nigériens. Et au lieu qu’on s’attende à ce que ces présences militaires soient clarifiées pour se tenir en conformité avec les lois de la République, l’on continue d’inviter d’autres Européens et ce à un moment où, depuis en plus de pays, sur le continent, se méfient de ces bases étrangères qu’on ne peut plus maîtriser une fois qu’elles s’installent dans les pays.

Nous sommes pourtant à une ère où l’on ne peut plus contrôler l’information, la cacher. Les canaux sont d’autant nombreux qu’elle fuite par un moyen ou par un autre. C’est ainsi que les Nigériens apprenaient en fin de semaine dernière que d’autres dont on n’a jamais entendu parler dans le pays et qui ne doivent certainement pas avoir de chancellerie dans le pays, fassent à leur tour leur rentrée dans le pays, venant, eux aussi avec leurs soldats sous l’appellation dérisoire et malicieuse d’instructeurs. C’est ainsi qu’on apprenait sur les Forces Opérations Blog que «Le gouvernement tchèque a décidé ce mercredi d’envoyer des forces spéciales au Niger pour entraîner, conseiller et assister les forces armées locales». Et on apprend que «L’opération doit être avalisée par le parlement », sans doute le parlement tchèque, non le parlement nigérien, le Niger devant, dolé entériner le choix venu d’outre-mer.

Il y a d’autant plus de contradictions dans ce qui est dit de la mission de ces troupes qu’on nous dit sur le blogue : «Jusqu’à 20 militaires tchèques pourront être déployés sur le sol nigérien selon un calendrier qui n’a pas été détaillé […]». Ils y opéreront soit immédiatement, soit en collaboration avec les pays européens et de l’OTAN qui y sont déjà engagés, que sont «le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Italie». Qu’entend-on, militairement par «opérer» ? Ce mot peutil être un terme générique qui prendrait les significations de «conseiller, entraîner, et assister» qu’on donne pour expliquer la mission des quelques vingt militaires tchèques attendus au Niger ? En vérité, ça fait de la confusion de rôles et l’on ne comprend rien. Ce n’est pas clair, il faut le dire !

Mais pourquoi ces tchèques qui avaient quitté le Mali, viennent-ils au Niger ? Dans ce que disent les Tchèques pour justifier leur venue au Niger il y a quelque chose de très français surtout quand on entend que «Partenaire fiable, la République tchèque avait été un contribuable de la première heure de la Task Force Takuba mise sur pied en mars 2020 au Mali et «désactivée » deux an plus tard suite à la dégradation des relations avec les autorités maliennes». Estce à dire que les Tchèques ne savent pas qu’au Niger aussi, le même sentiment de rejet de ces troupes étrangères est une réalité ? Et c’est d’autant grave encore quand, se perdant sur ses analyses de la situation d’un pays qui reste fragile, quoi que la France puisse dire d’elle, on lit sur le bloque : «Quitter le Mali ne signifie pas que nous nous détournons de l’Afrique. [Car] Soutenir les forces armées du Niger est l’un des moyens de contribuer à la stabilisation de la situation sécuritaire au Sahel». Et surtout que «Le Niger est l’un des pays les plus pauvres [ce qui est vrai, mais à nuancer] mais aussi l’un des plus politiquement stable de l’Afrique sahélienne et son gouvernement démocratique – [très faux !] – et pro occidental – [ça, par contre est très vrai] – veut faire face aux menaces sécuritaires croissantes des groupes islamistes et autres groupes terroristes en augmentant considérablement la taille de son armée».

On ne peut pas ne pas lire au travers des mots de ce blogue, des signes d’un discours français où on voit une France qui s’entête à trouver coûte que coûte les prétextes de rester sur le continent dans des pays où de plus en plus, l’on dit qu’on ne veut plus d’elle et où, contrairement à ce qu’elle dit, la démocratie est en souffrance. Il est d’ailleurs intéressant d’apprendre là que le gouvernement du Niger est «pro-occidental». Cela veut dire sans doute que ce gouvernement est à la solde de la force impériale et travaillerait plus pour elle que pour son peuple. Ce sont ses amis qui l’écrivent, non des Opposants nigériens !

Comme pour le corroborer, notamment le fait que dans ce blogue, on lit aussi un discours français, l’on apprend que «Le Niger est par ailleurs l’option privilégiée par la France pour redéployer sa Task Force sabre, unité de forces spéciales récemment «éjectées» du territoire burkinabé suite à la dénonciation mi-janvier des accords de défense signés avec paris». Et pourquoi le Niger n’en ferait pas ? Pourquoi devrait-il aimer ce que les autres ont rejeté ? Le Niger serait-il prêt à tout prendre tant que ça vient des occidentaux ?

Il faut y réfléchir par deux fois !

AI

La corruption est un fléau tentaculaire qui touche tous les secteurs de la vie sociopolitique et économique du pays avec des conséquences néfastes sur la qualité de vie des populations et le développement de la Nation. Phénomène dévastateur de nos économies nationales, de l'épanouissement de nos populations, la corruption s'exprime aussi, et de la façon la plus néfaste, en période électorale. Étonnant, car les élections sont par excellence des moments de l'expression de la liberté des citoyens à se choisir les femmes et les hommes à qui ils confieront la gestion de la cité et, en d'autres termes, de leurs légitimes aspirations, donc de leur destin sur une période déterminée définie par la loi. Cette période électorale qui favorise la démocratie et la bonne gouvernance, qui, au-delà des obligations et frais liés à la campagne électorale, les ressources inhérentes à la logistique et à la communication, ne peut, en principe, servir de lieu à la distribution d'argent ou de toute autre forme de cadeaux aux électeurs. Mais, force est de constater qu'à l'épreuve des faits, cette période, principalement la campagne électorale, d'abord, puis les opérations électorales, ensuite, sont souvent et ouvertement, sujettes à la circulation d'argent et à l'octroi de cadeaux aux électeurs et à certains acteurs clés du processus électoral. Alors que ces actes sont fortement réprimés par la loi, en particulier le code électoral qui a force de loi. Aussi bien les corrupteurs que les corrompus ne le savent que très bien.

Malheureusement, toutes les formes de corruption en situation électorale sont bien connues et pratiquées sous les tropiques où tous les moyens sont bons pour l'homme politique, le candidat politique, de s'attribuer les faveurs de l'électorat même si ces moyens sont aux antipodes des dispositions pertinentes clairement énoncées par la loi et aussi de la bonne expression démocratique.

En lieu et place d'un débat d'idées fondé sur un programme politique qui se veut un véritable projet de société sur la base d'une bonne gouvernance, certains candidats, sinon la plupart des candidats, exploitant la misère dans laquelle ils ont euxmêmes plongé le peuple, empruntent le dangereux raccourci des pratiques corruptives pour avoir le suffrage des électeurs. Le groupe cible le plus vulnérable, donc le plus visé, est constitué des jeunes et des femmes.

Ainsi, l'argent qui devait être banni lors de cette période électorale coule à flots au su et au vu de tout le monde. En ville tout comme en campagne, les candidats distribuent de l'argent, notamment aux jeunes et aux femmes, comme fonds des hangars que ces acteurs politiques installent et financent dans les quartiers et sur certains lieux stratégiques des villes et des villages.

Du thé, des pagnes et des denrées alimentaires sont abondamment fournis à ces jeunes et femmes alors que tous savent que ces appuis ne sont nullement gratuits, car l'homme politique par nature ne fait rien pour rien.

Dans certaines contrées, surtout rurales, les populations sont tellement bien huilées dans ces pratiques de corruption qu'elles ont développé une adduction au point où elles changent les couleurs et les drapeaux de leurs hangars dès qu'on leur annonce l'arrivée d'un leader politique dans leurs contrées. Comme si tout le contrat entre le gouvernant, ou celui qui y aspire, et le peuple, se réduit à ces honteuses pratiques. Certains citoyens montent de véritables stratégies pour en tirer le maximum, car ils se disent qu'après tout, les élections passées, ces hommes politiques les oublient carrément.

Autre pratique courante de corruption en période électorale, c'est le fait de produire gratuitement des actes d'état civil, souvent sur la base de faux témoignages, à des citoyens en échange de leur vote. Même si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé des audiences foraines dans tout le pays pour faire établir des actes d'état civil aux citoyens qui n'en avaient pas, pour certains, ce sont des acteurs politiques qui ont pris en charge l'établissement de ces papiers administratifs indispensables à l'enrôlement, pour avoir la carte d'électeur qui leur permettra de voter le jour des élections.

L'achat de conscience des électeurs ne s'arrête pas uniquement à la période préélectorale.

Cet achat de conscience des électeurs se pratique même le jour du vote où des candidats, en violation flagrante des dispositions électorales, interceptent des électeurs qu'ils soudoient. Les conséquences de ces pratiques sur l'enracinement de la démocratie et la bonne gouvernance sont énormes et désastreuses pour le devenir du pays et des populations. L'électeur, en se laissant corrompre, aliène sa liberté de citoyen puisque son vote se fonde sur l'argent ou le cadeau, et non dicté par sa conviction sur la base de la qualité du programme du candidat et sa bonne moralité. Le simple fait que le candidat tente de corrompre est la preuve tangible qu'il n'est pas de bonne moralité et qu'il cherche le poste auquel il a candidaté pour ses propres intérêts. La vie de la Nation est ainsi travestie. Quant aux valeurs sociales et les principes démocratiques, ils sont tout simplement pervertis. Car pour beaucoup d'acteurs, la politique est une entreprise commerciale, une activité génératrice de revenus et le parti, une boutique.

La corruption en période électorale, tout comme la fraude électorale, est, à tous points de vue, porteuse de germes d'instabilité politique, institutionnelle et source de conflits politiques aux conséquences incontrôlables. Car, généralement ce ne sont pas les plus compétents qui sont élus, mais les plus nantis et les faux.

Au Niger, il existe un arsenal juridique et institutionnel de prévention et de répression de la corruption en situation électorale. Les articles 95- alinéas 2 et 96 du Code électoral sont très explicites sur la corruption en période électorale. Mais les mécanismes de sanctions sont souvent restés inefficaces en raison, parfois, de l'insuffisance des instruments institutionnels, et surtout la vulnérabilité et le manque de courage de certains acteurs du processus électoral : magistrats, forces de sécurité et agents électoraux pourtant assermentés. Ce courage citoyen, certains acteurs de la société civile tentent de l'assumer en sensibilisant, d'une part, les citoyens qui se laissent acheter leurs voix, sur le danger que constitue une telle pratique, et d'autre part, en accompagnant les acteurs électoraux mis en difficulté pour leur courage civique de dénonciation.

Pourtant, le respect des lois électorales et des textes règlementaires, juridiques de prévention et de lutte contre la corruption en période électorale est le seul véritable moyen de réduction, sinon de bannissement définitif de la corruption dans le domaine. Seuls gages de votes justes, puisqu'issus du suffrage populaire et universel, et de renforcement de la démocratie et l'Etat de droit au Niger et en Afrique.

NDLR : Cet article a été réalisé dans le cadre d'une résidence d'écriture organisée par la HALCIA sur le journalisme d'investigation.

Moussa Dodo

L’histoire risque de se répéter ! Dans le cadre des réclamations concernant les élections législatives du 27 Décembre 2020, plusieurs partis et candidats ont saisi la Cour constitutionnelle. Ces recours font cas de candidatures multiples confirmées dans plusieurs régions dont Tahoua, Zinder, Maradi, Dosso Or, les candidatures multiples lorsqu’elles sont avérées avant l’élection entraînent l’inéligibilité des listes fautives; mais découvertes après l’élection, elles sont causes d’inéligibilités et entraînent l’annulation totale des élections législatives dans les circonscriptions concernées, c’est-à- dire Tahoua, Zinder, Maradi et Dosso. Par exemple à Tahoua le candidat Mahamadou Oussa est à la fois sur la liste de CDP Marhaba Bikhum et du RDR TCHANDJI.

Or, l’article 121 du Code électoral est sans équivoque possible : « Constituent des causes d’annulation des élections :

  •  la constatation de l’inéligibilité d’un candidat ;
  • l’existence d’une candidature multiple ; … »

Pour mémoire, c’est ce qu’avait décidé le respecté Conseil constitutionnel de transition dirigé à l’époque par Madame Fatoumata Bazeye d’annulé les élections législatives de toute la région d’Agadez pour cause d’inéligibilité d’une candidate ayant utilisé un faux diplôme dans son dossier de candidature à la députation détecté après les élections. Le Conseil constitutionnel avait alors décidé de ce qu’il suit : « Constate l’inéligibilité de la dame Hadiza Algabit ;

  • Annule les opérations de vote au niveau de l’ensemble de la région d’Agadez ;
  • Dit qu’il sera procédé à de nouvelles élections dans les deux mois à compter de la présente décision ; » (voir arrêt n° 009/ 11 / CCT / ME du 16 mars 2011, visible et téléchargeable sur le site de la cour constitutionnelle)

Bientôt, la Cour constitutionnelle de Bouba Mahamane va se prononcer sur les requêtes introduites auprès d’elle relativement aux élections législatives du 27 décembre 2020. Parmi ces requêtes, celle portant sur les candidatures multiples concernant plusieurs partis politiques.

En attendant la décision de la Cour, les députés fraichement élus dans ces circonscriptions, sont dans l’incertitude totale puisque leur siège peut disparaître à tout moment.

A.I

Dans une décision marquante, la Cour constitutionnelle a rejeté la requête déposée par le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarraya) visant à annuler les élections législatives partielles de la diaspora. Le PNDS a accusé certains partis politiques, dont le PNP Akal Kassa, l'UPDR Kandé Gomni et le Moden Fa Lumana, principal parti d'opposition, de ne pas avoir respecté le quota de représentation féminine imposé par la loi.

Après examen de la requête, la Cour constitutionnelle a rendu son verdict de manière claire et sans équivoque. Elle a confirmé que chacun de ces partis politiques avait inclus un tandem de femmes sur leurs listes électorales pour la circonscription de la diaspora, se conformant ainsi aux exigences légales. Par conséquent, la Cour a conclu que l'annulation des élections législatives partielles de la diaspora du 18 juin 2023 était dépourvue de fondement.

Il convient de rappeler que les élections de la diaspora, qui se sont tenues le 18 juin dernier, ont mobilisé plus de 200 000 électeurs. Ces derniers étaient appelés à voter pour pourvoir les cinq sièges réservés à la diaspora à l'Assemblée nationale du Niger. Les résultats provisoires ont ensuite été proclamés, attribuant deux sièges à chacun des partis PNDS TARAYYA et Moden FA Lumana, tandis que le MNSD Nassara s'est vu attribuer un siège.

Les conséquences de la décision

Avec le rejet de la requête du PNDS par la Cour constitutionnelle, les résultats des élections législatives partielles de la diaspora ont été confirmés et entérinés. Cette décision a des implications importantes pour la composition de l'Assemblée nationale, renforçant la représentation des partis PNDS TARAYYA, Moden FA Lumana et MNSD Nassara.

La décision de la Cour constitutionnelle de rejeter la requête du PNDS-Tarraya a mis fin à un débat politique et juridique intense autour des élections législatives partielles de la diaspora. Avec la confirmation des résultats, les partis politiques concernés pourront maintenant poursuivre leurs activités parlementaires, tandis que le pays se prépare à avancer sur la voie de la représentation démocratique.

Boubé Guédé (Nigerdiaspora) 

LA COUR
Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 ;

Vu la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ;

Vu la loi n° 2019-69 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat ;

Vu l’arrêt n° 04/CC/MC du 15 juin 2020 de la Cour de céans ;
Vu le décret n° 2020-670/PRN/MI/SP/D/ACR/MP/PE du 26 août 2020 portant modalités d’application de la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat, modifiée et complétée par la loi 2019-69 du 24 décembre 2019 ;

Vu le décret n° 2023-240/PRN/MI/D du 8 mars 2023 portant convocation du corps électoral pour les élections législatives partielles 2023 de la 9ème région (Diaspora) ;

Vu la lettre en date du 5 mai 2023 de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales ;

Vu l’ordonnance n° 13/PCC du 5 mai 2023 de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur ;
Vu les pièces du dossier ;
Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi ;

EN LA FORME

Considérant que par lettre n° 2420/MI/D/DGAPJ/DLP en date du 5 mai 2023, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 13/greffe/ordre, Monsieur le Ministre de l’intérieur, en charge des questions électorales,  a saisi la Cour constitutionnelle pour examen et validation des candidatures aux élections législatives partielles de la Dispora du 18 juin 2023, conformément aux dispositions de la loi organique n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ;
Considérant qu’aux termes de l’article 120 alinéa 1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et électorale. » ;
Considérant qu’il résulte de l’article 36 (nouveau) de la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 que la Cour constitutionnelle statue sur l’éligibilité des candidats aux élections législatives ;
Considérant qu’aux termes de l’article 139 alinéa 5 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, « La Cour constitutionnelle dispose de quinze (15) jours pour se prononcer sur l’éligibilité des candidats » ;
Considérant qu’au regard des dispositions sus-rapportées, la requête est recevable et la Cour compétente pour statuer ;

AU FOND

Considérant que par décret n° 2023-240/PRN/MI/D du 8 mars 2023, le corps électoral pour les élections législatives partielles 2023 de la 9ème région (Diaspora) est convoqué pour le dimanche 18 juin 2023 ;
Considérant qu’aux termes de l’article 84 de la Constitution, « Les députés sont élus au suffrage universel, libre, direct, égal et secret.
Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les Nigériens des deux (2) sexes, âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant de leurs droits civils et politiques.
Les listes des partis politiques, des groupements de partis ainsi que celles des candidats indépendants doivent obligatoirement compter, au moins, 75% de candidats titulaires, au moins, du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou de son équivalent et 25%, au plus, de ceux ne remplissant pas cette condition.
Dans ce quota, les circonscriptions spéciales sont intégrées dans les régions dont elles relèvent. 
Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, l’indemnité des députés et les avantages, leurs conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les modalités du scrutin ainsi que les conditions dans lesquelles il y a lieu d’organiser de nouvelles élections en cas de vacance de siège de député. » ;
Considérant qu’aux termes de la loi organique n° 2014-71 du 14 novembre 2014, le nombre de sièges de députés à l’Assemblée nationale et leur répartition par circonscription électorale sont fixés comme suit :
Circonscriptions
Nombre de sièges

Circonscriptions ordinaires

Région d’Agadez
6

Région de Diffa
7

Région de Dosso
19

Région de Maradi
31

Région de Tahoua
30

Région de Tillabéry
23

Région de Zinder
32

Région de Niamey
10

    Circonscriptions spéciales

Département de Bilma
1

Département de Bermo
1

Département de Banibangou
1

Département de Bankilaré
1

Département de N’Gourti
1

Département de Tassara
1

Département de Tesker
1

Commune rurale de Makalondi
1

Zone géographique du reste du monde
(Diaspora) 5

Total :
171

Considérant qu’il ressort de l’article 143 al 1er du Code électoral que « Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les nigériens des deux (2) sexes âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant de leurs droits civils et politiques et qui ne sont dans aucun des cas d’incapacité prévus à l’article 8 de la présente loi. » ;
Considérant que l’article 124 du même Code dispose : « Le candidat aux élections législatives doit faire une déclaration de candidature légalisée comportant :
ses noms et prénom, date et lieu de naissance, profession ;
son domicile ou ses résidences, son adresse et éventuellement son numéro de téléphone ;
la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux ;
le parti politique dont il se réclame, s’il n’est pas indépendant.
Doivent également être jointes à cette déclaration les copies légalisées des pièces suivantes :
un certificat de nationalité ;
un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu ;
un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois ;
un certificat de résidence ;
une copie du diplôme ou de l’attestation d’équivalence délivrée par les services compétents, s’il y a lieu ;
pour le candidat indépendant, une liste d’électeurs agréant sa candidature, représentant au moins un pour cent (1%) des inscrits de la circonscription électorale où il se présente ;
le signe distinctif choisi pour l’impression des affiches électorales et circulaires, signe qui doit être différent pour chaque candidat, parti politique ou liste. » ;
Considérant que l’article 127 du Code électoral ajoute qu’« En cas de scrutin de liste, les candidats font une déclaration collective comportant toutes les indications prévues aux articles 124, 125 et 126 ci-dessus. La liste doit comprendre un nombre de candidats égal au nombre de sièges attribués à la circonscription électorale concernée. La désignation des candidats est faite dans le respect des quotas fixés par la loi.
Chaque candidat a un suppléant qui figure sous cette appellation sur la liste.
La déclaration de candidature doit en outre comporter l’indication de la circonscription électorale dans laquelle est présentée la liste des candidats. » ;
Considérant qu’en application des dispositions combinées des articles 84 de la Constitution et 143 al 1er du Code électoral, le nombre maximum de sièges que peuvent occuper des candidats qui ne sont pas titulaires du BEPC pour la diaspora se présente comme suit :
Région
Nombre total de sièges
Nombre maximum de non titulaires de BEPC (25%)

Zone Géographique du reste du monde (Diaspora)
5
1

Considérant qu’aux termes de l’article 3 (nouveau) de la loi n° 2019-69 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au Gouvernement et dans l’Administration de l’Etat, « Lors des élections législatives ou locales, les listes présentées par parti politique, groupement de partis politiques ou groupement de candidats indépendants doivent comporter des candidats titulaires de l’un et de l’autre sexe.
Toute liste présentée par un parti politique, un groupement de partis politiques ou regroupement de candidats indépendants doit comporter au moins 25% de candidats de l’un et de l’autre sexe.
Le quota des 25% doit être respecté lors de la proclamation des résultats par circonscription électorale et par liste. » ;
Considérant que les deux (2) tableaux annexés au décret d’application de ladite loi indiquent les proportions de sièges à affecter dans le cadre du quota ainsi qu’il suit :
Tableau 1 : Nombre de sièges des députés réparti par circonscription électorale ordinaire (région)
Régions
Nombre de sièges obtenus
Méthode de calcul (Nbre de sièges obtenus X 0,25)
Siège affecté
(arrondi à l’excès)

Agadez
6
1,50
2

Diffa
7
1,75
2

Dosso
19
4,75
5

Maradi
31
7,75
8

Niamey
10
2,50
3

Tahoua
30
7,50
8

Tillabéry
23
5,75
6

Zinder
32
8,00
8

Diaspora
5
1,25
1

Total
163
40,75
43

Tableau 2 : Nombre de sièges des députés réparti par circonscription électorale ordinaire + circonscription spéciale
Régions
Nombre de sièges obtenus
Nbre de sièges circonscription spéciale
Total circonscription ordinaire + Spéciale
Méthode de calcul (Nbre de siège obtenu X 0,25)
Siège affecté (arrondi à l’excès)

Agadez
6
1
7
1,75
2

Diffa
7
1
8
2,00
2

Dosso
19
0
19
4,75
5

Maradi
31
1
32
8,00
8

Niamey
10
0
10
2,50
3

Tahoua
30
1
31
7,75
8

Tillabéry
23
3
26
6,50
7

Zinder
32
1
33
8,25
8

Diaspora
5
0
5
1,25
1

Total
163
8
171
42,75
44

Considérant que pour atteindre la finalité recherchée par le législateur à travers l’institution des quotas ci-dessus décrits, les différents pourcentages exigés ou tolérés, selon le cas, doivent être appréciés en termes de tickets (titulaires et suppléants) et non sur le nombre total de candidats, pris individuellement ;
Considérant que les partis politiques ci-dessous cités ont déposé des listes de candidats au titre des élections partielles de la 9 ème région (Diaspora) :
Parti pour la Justice et le Développement (PJD-Hakika) ;
Parti Social-Démocrate (P.S.D-Bassira) ;
Génération Doubara Paix-Justice-Progrès (G.D – PJP) ;
Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD-Akal Kassa) ;
Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara) ;
Mouvement Patriotique Nigérien (MPN-Kiishin Kassa) ;
Mouvement Citoyen pour une Réforme Républicaine (MCRR-Godiya) ;
Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya) ;
Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-Zaman Lahiya) ;
Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-Amin) ;
Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-Fa Lumana Africa) ;
Union pour le Renouveau Démocratique (UPRD/Kandé-Gomni) ;
Front d’Action pour un Niger Nouveau (FANN-Kama Kanka) ;
Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) ;
Renouveau Démocratique et Républicain (RDR-Tchanji).
Considérant qu’il résulte de l’examen et de l’analyse des pièces des dossiers soumis à la Cour, ce qui suit :
1- Pour le Renouveau Démocratique et Républicain (R.D.R Tchanji) 
La suppléante Rahamatou El hadji Adakal Assoumana a produit un certificat de résidence établissant qu’elle réside à Maradi ;
Le dernier tandem de la liste comporte un non diplômé, en l’occurrence le sieur Abdoul Aziz Hotto Harandé, entrainant ainsi l’existence de deux tandems de non diplômés sur la liste du R.D.R Tchandji ;

  • Pour l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le progrès (ANDP Zaman-lahiya)
    Le dossier du titulaire Kadri Saidou Moumouni ne comporte pas l’extrait de naissance de l’intéressé ; Que par contre s’y trouve celui de son père Seydou Moumouni, n° 0564/TIK/2008 en date du 28 juin 2008 délivré par le tribunal de Kollo ;
    Pour le Parti pour la Justice et le Développement (PJD-Hakika)
    Tous les candidats inscrits sur la liste du parti PJD-Hakika ont leur résidence au Niger comme en attestent les certificats de résidence versés aux dossiers ;
    Pour le Front d’Action pour un Niger Nouveau (FANN-Kama Kanka)
    La titulaire Nadia Moukaila a présenté une transcription de l’extrait d’acte de naissance n° 1877/CUC/CUD du 30/12/2002,  duquel il ressort qu’elle est née le 10 décembre 2002 à Cotonou ; Qu’en l’absence de tout document établissant son émancipation par le mariage, elle ne peut être considérée comme pouvant atteindre la majorité civile à la date du scrutin ;
    Le suppléant Almouctarou Mamoudou Larabou a fourni une attestation de formation en informatique d’une durée d’un mois ; aucun certificat d’équivalence prouvant que cette attestation satisfait aux dispositions de l’article 84 de la Constitution n’est versé au dossier.
    Le tandem n° 3 comporte un candidat non diplômé en l’occurrence le suppléant Abdoulaye Kangay entrainant de ce fait l’existence de deux tandems de non diplômés sur la liste.

Pour le parti politique Mouvement Citoyen pour une Réforme Républicaine MCRR-Godiya
Le parti n’a pas fourni la quittance des frais électoraux, ce, en violation de l’article 123 du Code électoral.
En outre, sa liste comporte deux tandems de non diplômés en l’occurrence Mamoudou Issaka- Almoustapha Adamou, Fati Issoufou-Fatchima Saidou Bara.
Au regard de ce qui précède, il y’a lieu d’invalider les listes des partis politiques ANDP Zaman-lahiya, FANN Niger Kama Kanka, MCRR-Godiya, PJD-Hakika, et R.D.R Tchanji, pour non-conformité à la loi électorale ;
Considérant que les autres dossiers de candidatures présentés sont conformes à la loi ; qu’il y a lieu de les déclarer éligibles ;
PAR CES MOTIFS :
EN LA FORME
Reçoit la requête de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales ;
AU FOND
Déclare inéligibles aux élections législatives de la 9 ème région (Diaspora) les listes des candidatures présentées par les partis politiques ANDP Zaman-lahiya, FANN Niger Kama Kanka, MCRR-Godiya, PJD-Hakika, et R.D.R Tchanji ;
Déclare éligibles les candidats titulaires et suppléants suivants :
Structure : Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN-FA LUMANA AFRICA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Soumana Yacouba Soudjé

Amadou Sani Guiwa

2
Boubacar Namata

Mahaman Laouan Salissou

3
Tahirou Mounkaila

Zibérou Yacouba Maliki

4
Aichatou Boureima Tahirou

Rabiyatou Moussa Samba

5
Bassirou Harouna Sanda

Hamadou Hamidou Harouna

Structure : Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Aboubacar Adamou

Abdou-Karim Nouhou Mossi Maiga

2
Ayouba Abdou Bankassam

Amadou Seini Mayaki

3
Balki Hamidou Issaka

Haoua Boubacar Altiné

4
Haoua Hassoumi Noufou

Aicha Magagi Goumbé

5
Rhissa Ibrahim

Goumar Djibrilla Wazlou

Structure : Parti Social-Démocrate (P.S.D-BASSIRA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Mahamadou Roro

Chaibou Abdo Hamit

2
Abdoul Aziz Sanoussi

Oumarou Maman Issaka

3
Adamou Tahirou Idrissa

Salah Oni Abdoul-Razak

4
Abdourahamane lamira

Salifou Sambo Rachida

5
Rakia Aboubacar Issoufou

Niandou Djiberou Fati

Structure : Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD AKAL-KASSA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Danfane Weslamane Abdou-Djalil

Alhousseini Ali Maiga Abdoulaye

2
Boubacar Harouna

Mounkaila Seydou Moussa

3
Moussa Issoufou Samaila

Mouhamed Yahiya

4
Ismael Inayane Bouga

Mahamadou Issa Daouda

5
Boubacar Mariama

Mahamat Fati

Structure : Mouvement Patriotique pour la République (MPR JAMHURIYA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Hamza Zakari Amadou

Nouhou Abou Mahaman Alhou

2
Amadou Abdoulaye Saidou

Maman Noura Kaché Karé Djibril

3
Elhadj Idi Yacoubou

Ibrahim Issa

4
Amadou Sanda Halima

Ouma Kaltoum Sidikou Dine

5
Aichatou Chékaraou

Nana Aicha MoussaDjibril

Structure : Génération Doubara Paix-Justice-Progrès (GD-PJP)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Abdoul Wahabou Idrissa Salifou

Ibrahim Douma

2
Hamidou Alfari Saley

Hamadou Hamidou Seydou

3
Hamadou Tondi Abdoul-salam

Habibou Adamou Issaka

4
Oumarou Moussa Mariama

Moumouni Hassane Sadatou

5
Saidou Hama Halimatou

Abdou Hamadou Rabi

Structure : Mouvement Patriotique Nigérien (KIISHIN KASSA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Abdou Mahamane Mahamadou Nazirou

Alka Souleymane

2
Amadou Djibo Rehana

Guida Issa Ramatou

3
Ali Oumarou Haoua

Madougou Gaya Saadatou

4
Ouambama Boubacar

Harouna Koraou Mamane Bachir

5
Djibo Boubacar

Rabo Larwanou

Structure : Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Ibrahim Bouboukari Laden

Yacouba Ousseini

2
Mohamed Abdul Bakie Abdoulbaki

Hassane Issa Boureima

3
Nafissa Soumana Moussa

Roukayatou Ousseini Yacouba

4
Issoufou Alzouma Taweye

Abdoulaziz Daouda Souley

5
Ousseina Larabou Amadou

Falilatou Amadou Soumaila

Structure : Union pour le Renouveau Démocratique (UPRD KANDE GOMNI)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Issa Boubacar Alpha

Boubacar Ibrahim

2
Salou Daoudou Saratou

Salou Djamilatou

3
Djibo Ide Hassane

Amadou Saley Aminou

4
Nouhou Oumarou Amadou

Noma Kalidou

5
Koffi Toussain Awa

Moussa Izetie Gouma Adama

Structure : Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD- NASSARA)
N° d’ordre
Titulaires

Suppléants

1
Elhadji Boubacar Wangari Bilan

Hama Amadou Roua Zaggi

2
Maman Koulibaly Hadjara

Bahari Abdoulay Aboubacar

3
Seybou Hamani Ayouba

Rakia Kadri Hassane

4
Amina Anassar Abdoulaye

Aicha Yacoubou Alassane

5
Charifatou Sita Mahamadou Kairou

Nana Aicha Salissou Boubé

Ordonne la notification du présent arrêt à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, en charge des questions électorales et sa publication au Journal officiel de la République du Niger.
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus ;
Où siégeaient Messieurs Bouba MAHAMANE, Président ; Mahamane Bassirou AMADOU, Vice-Président ; Mamadou DAGRA, Oumarou KONDO, Zakara GANDOU, Boubé IBRAHIM, et Amadou IMERANE MAIGA, Conseillers, en présence de Maître Issoufou ABDOU, Greffier.
Ont signé : le Président et le Greffier.
LE PRESIDENT LE GREFFIER

 

La crise sociopolitique au Mali n'est pas étrangère à un plan global machiavélique conçu de longue date pour envelopper l'Afrique , piller ses richesses à l'aide de certains roitelets africains : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGIIls ont favorisé la partition du Mali , le nord est occupé par des groupes des terroristes bien armés , mieux équipés que les armées loyalistes, d'une part, des groupes de rébellions dites identitaires, bien armés aussi, par les mêmes puissances étrangères qui prétendent aider au développement de l'Afrique , et d'autre part, pour bien divertir et pouvoir mieux voler les ressources minières africaines, ils font croire que la présence des armées étrangères sont là pour assurer la défense et la sécurité des territoires africains.
De l'autre côté, il encouragent la prolifération des rébellions armées dans les pays africains .Ils jouent alors aux pyromanes et aux pompiers.

Il serait donc impératif que les panafricanistes africains , serieux, se réveillent, se dressent débout comme un seul homme, pour sauver l'Afrique d'une nouvelle balkanisation, d'une récolonisation tant souhaitée par les néo-imperialistes et les néo-colonialistes .

La situation de la crise sociopolitique qui secoue le Mali actuellement doit être transformée en une grande opportunité par les pays membres de la Communauté Économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, pour aborder avec beaucoup plus de sérieux,d'objectivité et du courage, les enjeux que soulève cette crise malienne. Si elle n'est pas bien résolue par les africains sans ingérences extérieures, la crise sociopolitique, s'étendra sur les autres pays africains , car elle a été attisée de manière sournoise et subtile, en raison de la géopolitique et de la géostrategie, pour les objectifs et le but de défendre et de sauvegarder des intérêts autres que ceux de l'Afrique.

Certes la situation est très difficile et compliquée étant donné que certains chefs d'Etat africains ne croient plus à la capacité de l'Afrique de s'autodevelopper, de s'autogerer, ils ne facilitent pas la tâche aux plus consciencieux, aux plus progressistes , Ils s'adonnent à des jeux troubles, des jeux doubles , très préjudiciable aux intérêts des peuples souverains d'Afrique. D'où les crocs en jambes posés par certains chefs d'Etat aux services des intérêts de certaines grandes puissances étrangères.

Le retard, entre autres, accusé dans la mise en œuvre de la monnaie commune unique africaine de la CEDEAO, procède bien de cette stratégie.
Les différents appuis importants, financiers et matériels, accordés aux mouvements des rébellions armées contre certains pays africains,si il en est besoin, illustrent bien cette triste réalité.

La déconfiture de la MRN : Mohamed Bazoum, mis K.O avant d’entamer le combat

Les échéances électorales approchent à grands pas, mais l’enthousiasme n’est pas forcément au rendez-vous partout. Candidat officiel du Pnds Tarayya, Mohamed Bazoum a des soucis à se faire. La Mouvance pour la renaissance du Niger (Mrn) qui a fait le bonheur du hold-up électoral de 2016 n’est plus visiblement de service. Les partis et leaders qui la composent ont décidé, cette fois-ci, de jouer leurs propres cartes. Albadé Abouba, Moussa Hassane Barazé, Alma Oumarou, Mounkaîla Issa, le général de Gendarmerie à la retraite, tous se sont émancipés de la tutelle du Pnds Tarayya pour se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. Outre ces ténors de la Mrn qui ont tourné le dos à Mohamed Bazoum, le candidat du Pnds, il y a également Seïni Oumarou de l’Apr (Alliance pour la paix et la République) qui s’est fait investir très tôt, lors du 9e congrès du Mnsd Nassara, à Tahoua. Bazoum est-il le problème qui a dynamité la Mrn ? On ne saurait le dire. Quoi qu’il en soit, la Mrn ne profitera pas au président du Pnds qui aurait exercé de fortes pressions pour convaincre certains de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle. En contrepartie de quoi ?

Sans le Mpr Jamhuriya et l’Andp Zaman-Lahiya, la Mrn n’est plus rien qu’une coquille vide. Abandonné également par le Mnsd Nassara, Mohamed Bazoum constate, amèrement, l’étendue de son isolement dans une bataille électorale où il ne pèse pas grand-chose face à des prétendants sérieux comme Hama Amadou, Seïni Oumarou, Ibrahim Yacoubou, Mahamane Ousmane. La situation est pire que le laisse entrevoir la déconfiture de la Mrn et le jeu « malin, malin et demi » du Mnsd. Car, au sein de son propre parti, le Pnds Tarayya, Mohamed Bazoum fait face à une sorte de « laissez-lui sa patate chaude ». Imposé au parti par Issoufou Mahamadou qui a gardé la haute main sur le Pnds, Bazoum ne peut visiblement compter sur le soutien ferme de son mentor dans un combat où il a plus que besoin de la solidarité de son pote. Sans le soutien de Issoufou Mahamadou dont il est en droit d’attendre plus d’engagement, sans celui de ses compagnons du Pnds qui semblent indifférents à ses tournées électorales, Mohamed Bazoum doit être fait de roc pour ne pas jeter l’éponge. Ce qui s’apparente à un baroud d’honneur de sa part est d’autant plus compliqué pour le président du Pnds qu’il doit également subir les railleries d’une opinion publique sévère. On s’interroge notamment sur la fiabilité de certains détails de son identité, des documents mentionnant que l’intéressé a fait l’école primaire de Tesker entre 1965 et 1971, soit à l’âge de cinq ans. Un détail qui paraît insolite dans un pays où, jusque dans les années 80, la moyenne d’âge de recrutement à l’école primaire se situe entre 7 et 9 ans.

Mohamed Bazoum est-il réellement entré à l’école à l’âge de cinq ans, en 1965 ?

Mohamed Bazoum a certainement beaucoup de choses à expliquer aux Nigériens pour faire l’économie d’une conférence de presse. À deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 27 décembre 2020, le président et candidat du Pnds Tarayya a des soucis à se faire quant à la recevabilité de son dossier de candidature. Depuis quelque temps, circule sur les réseaux sociaux un document portant sur ses états de service. On remarque alors qu’il aurait fréquenté l’école primaire de Tesker entre 1965 et 1971.

Question : comment Mohamed Bazoum a-t-il pu entrer au cours d’initiation (CI) à l’âge de cinq ans, en 1965 ? La question est de rigueur. Dans les années 60 et même jusque dans les années 80, l’âge auquel on inscrivait les enfants à l’école est de sept ans. Et cela, c’était dans les grands centres urbains. En brousse, l’exception autorise des inscriptions jusqu’à l’âge de neuf ans, parfois plus. Ainsi, si l’histoire est avérée, Mohamed Baozum aurait fait ses premiers pas à l’école primaire de Tesker à l’âge de cinq ans à une époque où l’age moyen d’inscription variait entre 7 et 9 ans.

Laboukoye

 

 Les événements qui se déroulent actuellement au Sénégal sont d’une extrême gravité car ne présageant rien de rassurant pour la démocratie du pays de la Téranga. Si désormais, parce qu’on est au pouvoir, l’on peut se donner le droit, au su et au vu de tout le monde, de harceler un adversaire qu’on craint, travaillant à lui coller des accusations qui le mettraient hors du jeu, alors il faut croire que la démocratie africaine francophone est en danger. Et comment ne pas s’indigner que depuis de longs mois que le régime de Macky Sall s’acharne contre son opposant, devenu son adversaire personnel, personne dans le monde et sur le continent ne s’en indigne, laissant le président sénégalais et sa machine traquer sa bête noire, revenant après la plainte de son ministre qui n’a pas prospéré, pour, en désespoir de cause, rallumer, la fameuse accusation de viol qui, elle-même, si le droit devrait être dit, quand l’on a relevé des contradictions flagrantes dans les dépositions de la plaignante. Les propos de la jeune fille, en plus d’être contredits par la patronne des lieux par rapport à certains éléments qui sous-tendent sa déposition notamment quand, le moment indiqué par la plaignante a été reconnu par la responsable comme un jour où ses services n’étaient pas ouverts pour quelque activité que ce soit et quand, au moment indiqué, Sonko était sur un plateau de télé. Le mensonge, peut donc servir sous nos tropiques d’arme politique ? Où est la morale de nos hommes politiques ?

C’est l’Afrique francophone comme ça.

Tout le monde a pu comprendre, avec les foules que le jeune leader draine qu’il fait peur et certainement pas qu’à Macky Sall qui, de toute façon, par les principes, ne devrait pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. La trouvaille, en vérité, est nigérienne, inaugurée par l’ancien président nigérien qui, pour s’assurer d’une victoire facile et forcée, ne trouve mieux à faire qu’à trouver les moyens d’accuser son adversaire le plus craint et pour ensuite se débrouiller à lui coller une condamnation qui le qui le sort de la compétition après l’avoir déchu de ses droits civiques, sans que cela ne soit même limiter dans le temps. Et personne n’avait rien dit ici et ailleurs. Tout le monde a regardé faire. C’est d’autant grave que l’on trouve des raisons de magnifier une telle démocratie, disant que le Niger serait la meilleure démocratie de la terre. Pourquoi, quand même voyant le pays tomber dans des turbulences qui risquent de porter gravement atteinte à sa stabilité, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, continuent de se taire sur un cas aussi grave ? Pourquoi, les Etats-Unis qui, en d’autres temps, constants avec eux-mêmes, peuvent dénoncer les dérives, souvent prenant même des mesures de rétorsions contre des démocraties qui déraillent, aujourd’hui se complaisent dans des silences assourdissants qui donnent à douter de l’engagement de la grande Amérique dans le monde pour la promotion de la démocratie et des droits fondamentaux ? Pourquoi donc l’Amérique ne dit plus rien des dérives de nos démocraties ? Peut-elle être manipulée par la France qui ne voudrait plus qu’elle interfère dans son giron ? Peut-elle ne pas s’offusquer que la démocratie de l’Afrique francophone soit la plus malade et la plus instable du fait justement, des louvoiements dont elle est l’objet de la part de prédateurs des libertés publiques, des autocrates souvent imbus de leur personne à ne croire à aucune valeur républicaine. Ses discours anti-impérialistes lui valent-ils de tels déboires ? Beaucoup de gens disent qu’avec le discours qu’il a, la France ne peut jamais accepter qu’il vienne au pouvoir car cet autre pays, quoi qu’il en coûte, ne doit pas lui échapper. Mais peut-on contrôler l’Histoire ?

Et le Sénégal risque de sombrer…

La situation au Sénégal, du jour au lendemain, ne fait que se tasser, les positions se radicalisant dans les deux camps. On ne peut que s’en inquiéter quand on voit la détermination des soutiens chaque jour plus nombreux dans le pays de l’homme que le régime en place veut abattre. Dans les questions électorales, n’est-ce pas le peuple qui est le meilleur juge et le meilleur arbitre ? Pourquoi donc, avant le peuple, veut-on trouver l’alibi d’écarter un autre ? En quittant Ziguinchor pour la marche de la liberté qui doit le conduire jusqu’à Dakar, l’on a vu des foules affluer pour accompagner le jeune leader scandant des slogans qui en disent long sur leur détermination et sur leur volonté inébranlable à ne céder à aucune pression d’où qu’elle vienne. Pourquoi donc la France n’aime pas tout leader politique qui a un discours qui est en phase avec son peuple ? Peut-on donc continuer à regarder, indifférent, la situation qui, de jour en jour, se dégrade sous nos yeux, presque complice à regarder le sort de ce pays porté à des radicalités destructrices ? Pourquoi donc, le monde blanc ne veut pas aider l’Afrique à parfaire sa démocratie, soutenant des dictateurs déguisés en démocrates ? Faut-il croire que pour ces partenaires, l’Afrique ne mérite pas d’avoir des démocraties dynamiques où les volontés populaires déterminent les choix politiques ? Le Sénégal, une des plus vieilles démocraties francophones ne mérite pas ce que Macky Sall est en train de lui faire vivre. Quand on considère le comportement de tous ces opposants charismatiques une fois arrivés au pouvoir, l’on ne peut que douter de leurs convictions et de leur foi politique. Qui pouvait croire que Mahamadou Issoufou, qu’Alpha Condé, que Macky Sall puissent se comporter en fossoyeurs de la démocratie, venant pour renverser toutes les règles du jeu et vouloir, par leurs égoïsmes, qu’eux seuls émergent sur l’échiquier ?

De tels actes, sont pourtant les raisons de toutes les instabilités que les pays vivent notamment avec des hommes qui refusent de laisser la démocratie fonctionner selon ses lois ou parce que, violant les volontés des peuples, on leur impose par des élections truquées et bancales, des dirigeants qui ne sont pas ceux de leur choix. Il est donc impératif, pour que l’Afrique, après les drames des guerres civiles, des génocides, des famines, de la colonisation et de l’esclavage, ne vivent pas d’autres tournures tragiques par lesquelles elle devra encore sombrer pour n’être que ce continent maudit, pour lequel, plus par la faute de ses enfants, tous les horizons devront se fermer.

En attendant l’Amérique et l’Union Européenne…

Quelques pays croient que l’on gagnerait à promouvoir et à partager un certain nombre de valeurs portées par la démocratie. Il faut donc soutenir le travail inlassable des sociétés civiles africaines qui, malgré l’étouffement dont elles sont victimes de la part de régimes liberticides et autoritaires, se battent pour le respect de principes qui sont l’essence même de la démocratie et de l’Etat de droit. Comment ne pas saluer cette initiative de la diplomatie néerlandaise à Cotonou qui, discrètement, apprend-on, réunit la société civile béninoise pour un séminaire portant sur l’avenir de la démocratie en Afrique. Sans doute que ce pays ami s’est rendu compte des graves incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la démocratie sur le continu si la tendance actuelle devrait être poursuivie. C’est un choix responsable de la part de ce partenaire et l’Afrique, quand d’autres ne peuvent plus agir ainsi, ne peut que douter de leur solidarité avec les peuples et avec leur démocratie.

Gobandy

La démocratie malmenée au Niger : Issoufou Mahamadou, une fin de mandat sur fond dictatorial

Le processus électoral nigérien est en train d’accoucher d’un monstre. Hama Amadou, le candidat du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition a été recalé, mais Bazoum, dont les actes d’état-civil sont de toute évidence faux a passé, haut la main. Il est candidat pour briguer la magistrature suprême. Un destin bien singulier pour cet homme qui a obtenu un jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance le 10 juillet 1985 avec une fausse identité et qui, dès le lendemain, s’est arrogé le privilège d’avoir un certificat de nationalité avec les mêmes coordonnées. Sur son acte de naissance, Mohamed, son frère aîné, un ancien goumier aujourd’hui décédé – paix à son âme – lui tient lieu de père et Hadiza, sa belle soeur, l’épouse du même Mohamed, est passée pour la mère. Une fraude grossière qui s’est répétée sur le certificat de certificat qui lui confère la nationalité nigérienne. Avec cet acte, Bazoum s’est fait conférer la nationalité d’origine car acquise par une mère, virtuelle, qui, elle, est nigérienne, née d’un ascendant nigérien. La fraude est d’autant plus grossière que Hadiza, présentée comme sa mère sur ces documents, est née en 1944, soit 16 ans avant la naissance de Bazoum. Or, ce dernier est le cadet d’une famille de sept enfants. Mohamed, Fatouma, Amar, Ali, Ahamadou, Mariam et Bazoum lui-même. Comment, alors, les Nigériens se demandent, le candidat du Pnds peut avoir vu le jour en 1960 d’une mère qui est née en 1944 et qui a eu six autres enfants avant Bazoum ?

Faire dans la continuité, c’est perpétuer l’injustice, l’impunité pour les auteurs de détournements de biens et deniers publics, l’indulgence vis à vis du trafic de drogue et de ses auteurs, etc.

Bazoum peut, donc, s’estimer heureux et être fier de ses soutiens politiques. Ceux qui savent qu’il n’a pas qualité à briguer la magistrature suprême, mais qui ont décidé de l’imposer comme tel. Fortement contesté pour cette fausse identité, jusque dans les rangs du Pnds Tarayya dont il est issu, Bazoum vient de faire mentir tous les pronostics qui le donnaient pour le dindon de la farce. Si ces documents d’état-civil sont faux, il a toutefois plus fort que ceux qui contestent son éligibilité.

Il l’a prouvé et il ne reste plus aux Nigériens que de se préparer à une gouvernance pire que celle d’Issoufou Mahamadou. D’ailleurs, le poulain a maintes fois déclaré qu’il compte s’inscrire dans la continuité. Se rendil compte de l’insulte qu’il fait aux Nigériens ? Il n’en a cure. Le plus important à ses yeux, c’est de bénéficier du soutien du Président Issoufou. Le reste ne compte pas. Or, faire dans la continuité, c’est perpétuer l’injustice, l’impunité pour les auteurs de détournements de biens et deniers publics, l’indulgence vis à vis du trafic de drogue et de ses auteurs, la confiscation des libertés publiques, la permanence de l’insécurité, etc.

Celui qui compte succéder à Issoufou Mahamadou, avec le plein soutien de celui-ci, est un partisan de la force

Sur toute la chaîne, le processus électoral nigérien est l’incarnation de la primauté de la force sur le droit. Tout s’est fait par la force.

Le pouvoir en place n’a même pas peur de violer la Constitution, les lois et règlements. Leur foi réside dans cette assertion : « la raison du plus fort est la meilleure ». Bazoum, le joker d’Issoufou Mahamadou, l’a d’ailleurs déclaré formellement. « Faites comme au Togo pour espérer changer le rapport des forces ». Tout est dit dans cette déclaration qui a fait sensation en son temps. Il est dès lors clair pour de nombreux observateurs que celui qui compte succéder à Issoufou Mahamadou, avec le plein soutien de celui-ci, est un partisan de la force. Pour lui, les choses sont claires. Si vous n’avez pas la force d’en imposer à l’autre, vous devez vous taire et subir. Conclusion, la dictature sous Bazoum, sera encore plus féroce que celle que les Nigériens ont subie durant 10 ans avec Issoufou.

La dictature nuit autant à celui qui le subit qu’à celui qui l’exerce.

Un président imposé ne peut gouverner que dans la dictature. Et même lorsqu’elle est soigneusement enrobée dans de beaux discours et l’existence d’institutions qui ne valent pas grandchose comme c’est le cas sous la 7e République, il n’est pas difficile de percevoir le caractère autocratique de la gouvernance. Or, la dictature nuit autant à celui qui le subit qu’à celui qui l’exerce. L’usage de moyens de coercition, de la force publique, notamment, pour imposer des hommes et des institutions non issues de la volonté populaire peut se révéler improductive, voire contre-productive. Les élections prochaines, quel que soit l’issue, accoucheront d’institutions- monstres.

Doudou Amadou

Il y a plus de cinq ans que dans le pays les libertés sont confisquées, avec une gouvernance aux relents souvent autoritaires, faite de raidissement, qui dénie aux Nigériens, à travers leurs structures organisationnelles, leur droit de manifester et de vivre dans la démocratie. La commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies en visite au Niger il y a quelques mois, s’en était inquiétée : une démocratie ne peut pas vivre et s’épanouir sans liberté, sans espace civique ouvert…

Temps nouveaux…

On commence à voir quelques changements profiler à l’horizon. Pendant cinq ans, les Nigériens, pour une raison ou pour une autre, systématiquement, sont interdits de manifester. Mais voilà qu’enfin, l’espace se rouvre.

Le mercredi, une lettre du Président de Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Mounouni Dogari, Député-maire, venait annoncer la levée de l’interdiction de la marche suivie de meeting du Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD) prévue pour le 18 septembre 2021.

La nouvelle, en vérité, est bonne pour le pays, pour la démocratie et pour les acteurs de la société civile. Pour tout le monde. L’on peut d’ailleurs juger de l’importance d’un tel document pour les Nigériens qui l’ont largement partagé sur les réseaux sociaux, commentant, chacun à sa manière, le signe de décrispation envoyé par le pouvoir pour libérer l’espace civique de certaines restrictions qui ont porté, faut-il le reconnaitre, un coup dur à la qualité de la démocratie et à sa perception qu’on peut en avoir de l’extérieur.

Ainsi, la démocratie nigérienne, revenant de loin, par cette décision qui la réhabilite, se normalise, reprend ses atours qui constituent son essence.

Une épine, ainsi, sort des pieds endoloris de la démocratie nigérienne.

Aïssa Altiné

Yali Niger fin 11 2019Image d'illustration Cette formation a été organisée par l’Ambassade des Etats Unis au Niger, en collaboration avec l’Association des boursiers du Programme YALI (Young African Leaders Initiative) ou Mandela Fellow.
Dans le discours qu’elle a lu, à cet effet,, Cynthia Faby a rappelé que le camp d’entraînement 2019, mis en place par l’Association de jeunes leaders africains du Niger, « a été financé par une subvention de sensibilisation axée sur la mission destinée aux anciens boursiers du Programme YALI ».

Les camps de deux jours ont été organisés dans quatre régions du Niger qui sont Maradi, Zinder, Dosso et Agadez.
En 2019, plus de 200 candidats ont soumis leurs candidatures à l’Ambassade américaine pour le Programme YALI.
A ce jour, « nous avons enregistré 57 boursiers Mandela Washington ayant suivi la formation YALI aux Etats Unis et 205 boursiers ayant suivi leur formation au Centre Régional de Leadership à Dakar, au Sénégal ».
La Directrice du CCA a promis que l’Ambassade des Etats Unis « continuera à soutenir l’association YALI ainsi que les efforts de l’association à assurer un avenir promoteur au Niger.
Auparavant, la Directrice de l’Association YALI, Mme Sani Amina Issa Ado a annoncé que « notre objectif c’est de faire un retour à notre communauté afin de leur rendre compte de ce que nous avons appris ».

La salle des conférences du Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) a abrité hier, dimanche 1er octobre 2017, la cérémonie officielle de lancement des activités de l’Association de Défense, d’Education, de Sensibilisation et d’Information du Consommateur (ADESIC Gimshiki).

Dans le communiqué de presse lue à cette occasion, l’ADESIC, par la voix de son président, Boukar Moustapha, donne comme raison à sa création le non-respect des droits des consommateurs au Niger. « Pour maintes raisons, les consommateurs nigériens acceptent, malgré eux, les mauvais services publics, privés, les coûts excessifs, voire même plusieurs types de comportements inacceptables », s’indigne le communiqué qui poursuit : « De la téléphonie mobile, du transport, de la santé, de l’environnement, de l’administration publique, des entreprises de prestation, des locations diverses etc. il n’existe pratiquement aucun secteur qui respecte réellement les droits du consommateur ».

La FAO réitère son soutien aux efforts du gouvernement pour une alimentation saine et l’atteinte de l’objectif Faim zéro au NigerPlacées sous le haut patronage du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Albadé Abouba, les manifestations prévues pour célébrer la présente édition seront organisées à Tahoua. A la veille de cette journée, le Représentant de la FAO au Niger, M. Attaher Maiga a, au nom du Directeur général de son institution, M. Qu Dongyu, livré un message.

C’est ainsi que M. Maiga a indiqué que la priorité absolue de la FAO est l'éradication de la faim dans le monde. « Mais nous devons aussi nous attaquer à toutes les formes de malnutrition », a-t-il précisé. Selon le Représentant résident de la FAO au Niger, les dernières données font état d'une progression de la malnutrition dans l'ensemble des régions et des catégories de revenus. M. Attaher Maiga a ajouté que la Journée mondiale de l'alimentation 2019 invite à l'action afin que tous puissent bénéficier d'une alimentation saine et durable. « C'est pourquoi la création de partenariats est capitale, entre agriculteurs, gouvernements, chercheurs, secteur privé et consommateurs, qui ont tous un rôle à jouer », a-t-il estimé. Pour le Représentant de la FAO, les agriculteurs ont besoin d'incitations meilleures pour accroître et diversifier la production de nourriture de qualité. Quant aux gouvernements, estime-t-il, ils doivent adopter des politiques, des normes et des règlements alimentaires pour la production d'aliments sûrs et nutritifs accessibles à tous.

Citant le Directeur général de la FAO M. Dongyu, le Représentant de la FAO, a déclaré que les institutions de recherche doivent dispenser les meilleurs avis scientifiques et pousser les frontières de la connaissance et de la technologie. Le secteur privé, quant à lui, peut influencer positivement le secteur agroalimentaire en adaptant ses produits aux recommandations nutritionnelles modernes. Et, les individus doivent aussi réfléchir à leurs choix et à leurs habitudes alimentaires grâce à la sensibilisation et à l'apprentissage. « La FAO soutient tous ses États membres pour qu'une alimentation saine soit une réalité pour tous. En tant qu'organisation de savoirs, la FAO renforce les capacités des pays à évaluer et suivre leur situation nutritionnelle, appuie le transfert de connaissances et fournit des normes alimentaires. Nous souhaitons par ailleurs accroître la production et la consommation d'aliments de bonne qualité grâce à des investissements ciblés dans l'agriculture, les cadres réglementaires, la technologie et l'innovation », a déclaré M. Maiga.

Place de la concorde NigerLa célèbre ville de Tchintabaraden, située au cœur de l'Azawak dans la région de Tahoua, d'où était partie la rébellion des années 1990, a été retenue cette année pour abriter les manifestations entrant dans le cadre de la fête de la concorde nationale.

En prélude à la date du 24 Avril qui coïncide avec le 22eme anniversaire de la signature des accords de paix du 24 Avril 1995 et en hommage à la mémoire de Touré et tous ceux qui ont perdu la vie au cours de cette période sombre de notre histoire récente, les autorités de la 7eme république sous la conduite éclairée du chef de l'État son excellence Issoufou Mahamadou ont décidé d'ériger un monument des martyrs à côté de celui du sabre renversé déjà existant et symbolisant la fin des hostilités, une façon de marquer leur attachement à la concorde et à la réconciliation nationale. Au plan organisationnel la mobilisation a déjà démarré afin de donner à l'événement l'éclat qu'il mérite.

De 700 à 756 nouveaux cas par an, les statistiques en disent beaucoup sur l'ampleur de la fistule Obstétricale au Niger. Ses victimes : toutes des femmes très jeunes, mariées très jeunes et qui ont accouché très jeune d'un bébé mort né. Cette situation devenue une grande préoccupation n'a pas laissé indifférente la Première Dame Dr Malika Issoufou Mahamadou, présidente de la fondation Tattali Iyali. Visites aux femmes fistuleuses vivant dans le Centre national de référence dégagé à cet effet, dons de toutes natures en faveur des patientes, Dr Malika a toujours été aux côtés de ces femmes abandonnées par leurs maris et leurs parents. Marraine de l'Eradication de la Fistule Obstétricale, elle a décidé de ne pas mener seule le combat, mais d'associer aussi toutes les Premières Dames de la CEDEAO.
Son action se comprend aisément. Car pour la présidente de la Fondation Tattali Iyali, « le drame des femmes souffrant de la FO ne doit laisser personne insensible surtout pas les Premières Dames d'Afrique. C'est pourquoi, elle s'est engagée à les recevoir à Niamey pour échanger et agir pour mettre fin au fléau. Docteur rappelle que « l'éradication de cette pathologie est en effet un appel du nouvel ordre mondial à travers les Objectifs du Développement Durable dont l'objectif 3 stipule « le bien être pour tous d'ici l'horizon 2030». Tout comme nous parlons de mettre fin à la polio, au VIH/sida, et tant d'autres formes de souffrances, nous devons nous engager à intensifier nos efforts pour éradiquer la fistule obstétricale » dit-elle.
Pour la Première Dame du Niger, il est clair, « aucune femme ne devrait endurer un tel problème de santé alors qu'il peut être évité et traité ». Elle pense que leur objectif à long terme doit être de rendre le problème de la fistule obstétricale aussi exceptionnel dans les pays en développement qu'il l'est déjà dans les pays développés.
En fait la marraine de l'Eradication de la Fistule Obstétricale est en train de travailler pour que ''l'accouchement soit un évènement heureux dans la famille et que la mère et l'enfant vivent dans un monde meilleur''.

Le général Laurent Michon, commandant de la force française Barkhane, pendant une conférence de presse à Ouagadougou, le 11 mars 2022 afp.com - Daphné BENOIT

Le général Laurent Michon, commandant de la force française Barkhane, a déclaré vendredi à Ouagadougou qu'il n'y aura "absolument pas de redéploiement" au Niger de cette force qui est en train de se retirer du Mali.

"Le retrait de Barkhane ne consiste pas à se repositionner au Niger, mais à se retirer du Mali", a déclaré le général Michon lors d'une conférence de presse. "Il n'y a absolument pas de redéploiement ou de repositionnement de Barkhane au Niger", a-t-il insisté.

La France maintiendra dans ce pays "la base aérienne dans son dispositif actuel, ni plus, ni moins", selon lui.

Cependant, a-t-il précisé, un dispositif pourra par la suite "être adapté au Niger sur la demande des autorités militaires nigeriennes (...) une fois que l’approbation politique du soutien occidental sera obtenu".

Le chef de la force Barkhane a par ailleurs annoncé qu'outre les soldats français présents au Mali, "les contingents italiens et suédois vont rentrer en Europe".

Concernant le retrait de Barkhane du Mali, le général Michon a assuré que cela "va se passer en coordination avec l'état-major malien, le but étant de le faire le plus vite possible, mais en évitant le vide sécuritaire" et être "sûr" que les forces armées du Mali "viendront prendre les postes de Gao, Menaka et Gossi où nous sommes déployés aujourd'hui".

"L'avenir de Barkhane se construira avec les capitales africaines qui le souhaitent, dans une zone qui sera étendue avec le Golfe de Guinée", a-t-il dit. "On va continuer la lutte avec les pays qui souhaitent notre appui. Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées, la Minusma (mission de l'ONU au Mali) la force du G5 (Sahel), en apportant un appui par les airs ou tout autre moyen, à leurs propres missions".

Selon lui, le groupe jihadiste Etat islamique qui frappe dans plusieurs pays du Sahel, "est en train de se recomposer", car "si la hiérarchie a été atteinte, le jeu du renouvellement, si rien n'est fait, fera que la menace recommencera à croître".

Quelque 2.400 militaires français sont déployés au Mali, sur un total de 4.600 au Sahel.

Le 17 février, le président français Emmanuel Macron avait annoncé leur retrait "en raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes", des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 et avec lesquelles les relations avec Paris n'ont cessé de se dégrader.

Source : https://information.tv5monde.com/afrique/l

La France accueillera 10.000 réfugiés, dont 3.000 du Niger et du Tchad, d'ici octobre 2019L'exécutif a annoncé lundi soir l'accueil de 10.000 réfugiés en France d'ici deux ans, dont 3.000 venant du Tchad et du Niger, dans le cadre des programmes de réinstallation de migrants.

La France va démarrer "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad pour identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, sur des listes proposées par le Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR), a annoncé Emmanuel Macron lundi. Ces missions menées par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) visent aussi à "mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour prévenir un afflux de migrants économiques" non éligibles au droit d'asile, a expliqué le président, après avoir reçu à l'Élysée le président du HCR Filippo Grandi.

L'accueil de 10.000 réfugiés. Au total, la France "ouvrira sur les deux prochaines années 10.000 places" pour ces réfugiés "réinstallés" depuis le Niger, le Tchad, mais aussi de Turquie, du Liban et de Jordanie, a annoncé le président. Parmi ces 10.000 réfugiés, 3.000 seront issus des "missions de protection avancées" de l'Ofpra au Niger et au Tchad qui débuteront "dans les prochaines semaines", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb dans un communiqué. Paris estime par ailleurs impossible pour l'instant d'installer en Libye des centres d'accueil en raison de l'insécurité sur place.

Au Sahel, la France a lamentablement échoué sur tous les plans, notamment politique et surtout militaire ; mais, ses représentants officiels ne veulent pas en tirer toutes les conséquences qui s'imposent. Le président Emmanuel Macron, qui semble croire toujours que sa caravane néo-coloniale pourrait être sauvée par un de ces miracles dont le désert est coutumier, continue d'y mener une série de combats d'arrière-garde; et le Mali, pays finalement indocile et insaisissable, demeure toujours le théâtre de prédilection de ces combats, dont le dernier épisode se joue sur le thème d'un risque de génocide contre la communauté peule.
Selon le président Macron, s'exprimant lors d'un point de presse en présence de son homologue Bissau-guinéen, Oumarou Sissoko Embalo, la France et ses partenaires s'inquiètent maintenant "de ce qui s'apparente, sous le couvert d'opérations de lutte contre le terrorisme, à des violences systématiques ciblant les populations peules". Ces violences, qui seraient principalement le fait des éléments mercenaires déployés au Mali, notamment ceux de Wagner, "pourraient déstabiliser l'ensemble de la région", a affirmé le président français, qui souligne "la responsabilité première des Etats de la région pour sanctionner les coupables et exercer leur vigilance".

A travers ces propos du président Macron, on comprend bien que la France s'est à présent trouvée, au Mali et au Sahel plus généralement, une nouvelle mission; celle d'enrayer l'engrenage déstabilisateur de la violence, et surtout de voler au secours des populations peules. Les observateurs avisés de la scène sahélienne savent très bien que les exactions contre les peuls ne datent pas d'aujourd'hui; et beaucoup se demandent d'ores et déjà pourquoi c'est seulement aujourd'hui que la France s'intéresse à cette question. Le professeur Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l'assemblée nationale du Mali et éminente personnalité de la communauté peule, a répondu à cette question depuis 2018.

Selon le vieil homme, le déplacement du centre de gravité de la crise malienne vers le centre du pays, s'inscrit dans le plan des puissances extérieures présentes au Mali. L'explication du vieil homme était la suivante : " J’ai pensé que ceux qui nous gèrent aujourd’hui, car notre pays est sous tutelle, veulent probablement que le Mali devienne une République fédérale. Pour cela, il faut des États. Il y a les irrédentistes, qui ont délimité une portion de notre territoire et l’ont appelée Azawad. Cette République fédérale ne saurait être composée que du Mali et de l’Azawad, comme fonctionne le Cameroun, alors il fallait en trouver un troisième".

Aujourd'hui, on ne sait pas ce que pourrait penser le professeur Ali Nouhoum Diallo, en voyant le président Macron endosser le costume de défenseur des peuls; mais, il est certain qu'il ne manquerait pas, comme beaucoup d'autres, de s'inquiéter de voir le sort de sa communauté trouver à présent une place dans le nouveau récit de la France sur la crise sahélienne. Les violences systématiques contre les populations peules ne sont pas une invention; mais, on sait qu'elles ne sont pas nées avec l'arrivée de Wagner au Mali, et qu'elles ne sont pas une spécificité de ce seul pays. Ces violences doivent effectivement être dénoncées et sanctionnées; avant qu'elles ne soient instrumentalisées par ceux dont le projet est de se maintenir de force sur nos terres.

Après avoir entendu le discours de Macron, les dirigeants sahéliens ont une responsabilité; ils doivent demander à leur ami français de se taire. Les dirigeants sahéliens doivent comprendre que, pour nombre de leurs compatriotes, même la vérité a la même saveur que le mensonge dans sa bouche. Le nouveau récit de Macron sur la crise sahélienne n'est pas à leur avantage; c'est un récit qui, à certains égards, les met tous en cause. Le mérite de ce nouveau récit c'est qu'il nous alerte tous, citoyens comme dirigeants sahéliens, que notre gestion actuelle de la crise sécuritaire pourrait nous conduire loin; et que notre silence face aux exactions ciblant certaines communautés sert d'abord et surtout les intérêts de ceux qui veulent nous recoloniser.

Par Moussa Tchangari 
Source : https://www.facebook.com/moussa.tchangari.54 

 La France ne comprend rien aux mutations qui s’opèrent au Niger, à la maturation lente et certaine des consciences aujourd’hui suffisamment éveillées pour comprendre la marche du monde. Peut-elle ne rien voir de cet élan national qui mobilise l’ensemble du pays à l’exception de quelques renégats qui continuent de jouer son jeu, souhaitant les pires malheurs à leur pays ? Peut-elle ne pas se rendre compte qu’elle a créé les conditions d’une certaine émergence d’un patriotisme qui a produit le contraire de ce qu’elle avoulu manipuler pour séparer les Nigériens puisque, cette situation unanimement ressentie comme injuste par l’ensemble des Nigériens, les a rassemblées et soudés autour d’une seule cause : le Niger, rien que le Niger. Les cordes sur lesquelles la France, avec l’appui d’un Massaoudou dans le désarroi, ouvrier de la Françafrique, tire, comme elle le fit tristement au Rwanda pour en assumer toute la mémoire du génocide devant l’Histoire, ne fonctionnent plus comme ailleurs. Avant d’arriver là, des dirigeants patriotes, imbus des valeurs de la nation, avaient travaillé sans relâche à rassembler le peuple, à abolir leurs frontières ethniques et religieuses, culturelles et idéologiques, pour en faire un peuple UNI et INDIVISIBLE. Plus qu’un autre pays, le Niger reste aujourd’hui riche de sa diversité, de ses différences, et cela avait permis, surmontant les clivages, de se fusionner, de se métisser. Rhissa Ag Boula l’avait appris à ses dépens quand, fichu de perdre son confort de plus de douze ans, il n’a trouvé mieux que de menacer le pays d’une rébellion à laquelle, le prévenant, la communauté qui a aujourd’hui beaucoup appris de ses agissements, dit ne pas s’associer, de ne pas se sentir solidaire pour faire en lieu et place de la violence qu’il entrevoit pour le pays, le choix de la nation. La France, quoiqu’elle dise, a échoué au Sahel et elle doit comprendre que ce qui lui arrive n’en est que la conséquence et elle doit avoir le courage de l’assumer. C’est sa médiocrité. Comme au Mali et au Burkina Faso, au Niger aussi, la France est aujourd’hui sommée de retirer ses troupes devenues trop encombrantes. Mais, elle fait de la résistance, agissant comme si le régime précédant lui aurait vendu le Niger, mais incapable d’exhiber l’acte de vente, s’entêter à rester dans le pays malgré la demande qui lui a été faite.Elle y tient donc à y rester et joue au dilatoire. Le Niger reste aux Nigériens et la France doit comprendre que les époques ont changé, les dirigeants aussi. Tout ce qu’elle ne peut avoir dans le compromis avec les Nigériens, elle ne peut l’avoir avec la force dont elle se targue d’avoir dans un monde fait de droit. Et elle partira parce que simplement ici, les Nigériens sont chez eux, non chez elle. Les richesses du Niger sont les nôtres, elles ne sont pas et ne seront plus jamais à la France parce que, aussi, ce qui est à la France n’est pas et ne sera pas aux Nigériens.

Pourquoi la France ne veut-elle pas quitter le Niger ? Qu’est-ce que Bazoum lui a promis pour vouloir, contre la volonté du peuple, et de ses autorités, rester dans le pays ? Qu’est-ce qu’Emmanuel Macron a promis à Bazoum pour s’entêter à rester au pouvoir ou du moins pour espérer revenir au pouvoir ? Les Nigériens ont donc de bonnes raisons de douter de cette France et de sa présence pour lui demander, conscients de son jeu trouble et troublant, de quitter le pays. Rien apparemment ne la dissuade à partir, ni une demande officiellement formulée par les autorités du pays ni même une large opinion nationale qui dénonce les accords militaires et qui lui demande de sortir du pays avec ses troupes devenues impopulaires dans le pays. Mais depuis la sortie du Premier Ministre qui venait, à travers une conférence de presse, donner quelques informations, l’on avait cru que la France revenait à de meilleurs sentiments pour penser à ce qui pourrait lui donner des chances de revenir dans le pays. C’est mal connaitre la France. Elle joue à la diversion et au dilatoire.

Du dilatoire…

La France, par ses extrémismes, oblige les Nigériens à durcir le ton, et surtout à redoubler de vigilance pour renforcer la pression contre la France jusqu’à ce qu’elle parte et maintenant, sans doute, définitivement du Niger, pouvant même vendre son ambassade, et son centre culturel dont l’absence ne peut empêcher au Niger de continuer à exister. L’on apprenait du premier ministre et plus tard de manière plus précise par un communiqué rendu public que depuis le 1erseptembre la hiérarchie militaire était en pourparler à Zinder avec l’armée française à travers le Commandant des forces françaises au Sahel . On aura compris que c’est une initiative isolée qui pourrait ne pas engager aussi bien l’Etat-major des armées françaises que les décideurs politiques de la France.

Le dernier communiqué du CNSP et du gouvernement de transition annonçant une attaque planifiée par la France à partir de certains pays de la CEDEAO et notamment voisins, est trop grave et ce à un moment où informées par les soins du ministre des Affaires étrangères de l’illégalité des mesures prises contre le peuple du Niger, les Nations-Unies déploraient que très hâtivement, la France et ses supplétifs de la CEDEAO se soient laissés aller rapidement à de telles sanctions inappropriées. La France, est-elle plus puissante que les lois internationales pour résister à cet appel des Nations-Unies pour vouloir s’entêter dans une voie, qui, de toute façons, est sans issue pour elle, car elle finira par faire face à l’implacable droit international qui est fait, on l’imagine, à égalité pour toutes les nations du monde.

Il y a quelques jours, comme pour endormir les Nigériens et donner l’impression qu’elle cherche une porte de sortie honorable, ne voulant pas partir sous les injonctions humiliantes de ce qui serait pour elle des autorités illégitimes, l’on apprenait que le gouvernement français voulait saisir l’Assemblée Nationale pour avoir l’ordre de partir du Niger, une manière de cacher le camouflet que le Niger lui fait en lui demandant, lorsqu’elle ne peut plus respecter les Nigériens et les autorités qu’ils soutiennent, nuit et jour, de s’en aller loin du pays. C’est à ce moment où, pour beaucoup d’observateurs, le départ des forces françaises est acté que l’on apprend un communiqué qui vient donner des raisons de douter de la sincérité de la France à effectivement, sortir du pays. Elle a tort.

Un communiqué qui remobilise les Nigériens…

Le dernier communiqué du CNSP et du gouvernement, relativement au comportement ambigu de la France au Niger depuis qu’on lui demandait de retirer ses troupes du pays, est venu dire aux Nigériens à qui, ils avaient réellement à faire et surtout qu’ils ne doivent pas baisser les bras. Quand on apprend par ce communiqué que la France « déploie ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO dans le but d’agresser le Niger » et que « Deux aéronefs de type A400M de transport militaire et un Dornier 328 ont été déployés en renfort en Côte d’Ivoire », c’est que la France est dans des manigances, et depuis des temps qu’on la soupçonne. Depuis le 1er septembre 2023, deux hélicoptères multi-rôles [et] une quarantaine de véhicules blindés [sont stationnées] à Kandi et à Malanville, le Niger et les Nigériens doivent se considérer en guerre contre la France et ses suppôts de la CEDEAO. On apprend d’ailleurs davantage, car « Le 7 septembre, un navire militaire français à accosté à Cotonou avec à son bord du personnel et des moyens militaires. Une centaine de rotations d’avions cargos ayant permis de débarquer d’importants matériels et équipements de guerre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Benin pour ne citer que ces exemples ». Tout ça pour la cause de Bazoum ? Ça fait sourire. C’est donc la France qui veut entrer en guerre, avec ses moyens et ses hommes, le temps que le Niger règle ses problèmes avec ses voisins zélés et certains chefs d’Etat qui, parce que ne partageant aucune frontière avec le Niger, pourraient croire qu’ils peuvent être à l’abri d’une guerre qu’ils porteront contre le Niger. Le Niger ne reculera pas parce qu’il ne se souvient pas d’avoir causé quelque tort ni à la France encore moins à la Côte d’Ivoire, au Sénégal au Benin pour que ses pays servent de base-arrière pour une guerre qu’un autre veut porter contre le pays de Tiani. C’est pourquoi, le Niger, avant de s’engager contre le Niger, demande à tous les pays engagés aux côtés de la France de s’assumer : pour les Nigériens, ils ne seront que des ennemis et seront traités comme tels. Ils doivent donc s’assumer et assumer leur choix. Devant l’Histoire. Devant leurs peuples. D’ores et déjà, le Ministre de la Défense, et ancien chef d’Etat-major, le Général Salifou Mody, dans un de ses posts, avait averti : « Le CNSP rappelle que toutes les dispositions sont prises pour apporter une réponse à toutes formes d’attaques contre le Niger ». Et ce ne sont pas de vains mots. L’homme sait bien de quoi il parle ! En tout état de cause, note le CNSP, ces « manoeuvres sournoises et dilatoires qui visent émousser dans la durée l’ardeur patriotique des nigériens » ne sauraient triompher sur la détermination d’un peuple qui s’est mis debout, décidé à se battre pour sa dignité. Contre les méchants et les injustes, le Niger triomphera. Les Nigériens, dans leur ensemble, ont entendu cet « Appel à la mobilisation du peuple jusqu’au départ des troupes françaises » que lui lançait le CNSP. Ce soutien, avertissent les Nigériens, ne lui feront jamais défaut : pour aller à la liberté et à la dignité, les Nigériens sont prêts à consentir tous les sacrifices.

Mairiga

 


 
Que de spéculations sur l’uranium nigérien ! Plus encore par ces temps de sentiment anti-français où la surenchère va dans tous les sens. Au juste, que gagne véritablement le Niger de son uranium ? Nous avons cherché à en a savoir. Et voilà ce que nous avons trouvé.
 
Tenez ! Le buzz le plus récent sur l’uranium nigérien : 5 504 milliards de FCFA de recettes engrangées de la vente du yellow cake chaque année et sur lesquelles la part du Niger serait de 86 milliards de FCFA. Des informations à vous donner envie de vomir ! Après vérification, il s’avère que ces chiffres sont sortis de l’imaginaire de ceux qui les ont fabriqués. Les véritables données se présentent comme suit :
 
 - Pour la Société des Mines de l’Aïr (SOMAIR)
Pour la période allant de 2016 à 2020 (sur cinq années consécutives), il a été vendu respectivement 2164, 2117, 1782, 1912 et 1879 tonnes desquelles le Niger a réalisé des recettes  de :
 
124 831 000 000 de FCFA en 2016, 128 001 000 000 de FCFA en 2017 ; 112 291 000 000 de FCFA en 2018 ; 104 628 000 000 de FCFA en 2019 ; et 103 251 000 000 de FCFA en 2020.
 
 - Pour la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK)
Pour la même période, les chiffres sont les suivants :

  • en 2016, 1314 tonnes vendues qui ont rapporté, en termes de recettes, au Niger, 63 378 000 000 de FCFA ;
  • en 2017, 1331 tonnes et 60 861 000 000 de FCFA de recettes ;
  • en 2018, 1128 tonnes et 54 146 000 000 de FCFA de recettes ;
  • en 2019, 1070 tonnes et 46 617 000 000 de FCFA de recettes ;
  • et en 2020, 1113 tonnes et 48 117 000 000 de FCFA de recettes.

Sur les 5 années ci-dessus rapportées, la moyenne de recettes engrangées par an est de : 114 600 000 000 de FCFA pour la SOMAIR et 55 623 000 000 FCFA pour la COMINAK, ce qui fait donne pour les deux mines, une recette moyenne cumulée annuelle de 170 223 000 000 de FCFA. Ces recettes à elles seules dépassent les 86 000 000 000 de FCFA rapportés. Ceci sans compter les dividendes tirés  de la vente de la quote-part enlevée par la Société de Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN) qui est fonction de sa participation dans les actions de ces deux sociétés minières et bien d’autres.
 
Il faut préciser que le prix de vente d’uranium appelé « Prix Niger » est négocié entre d’Etat à Etat, c’est-à-dire entre le Niger et la France. Il n’est donc pas imposé par Orano. Depuis 2014, c’est une nouvelle formule qui est utilisée pour déterminer le prix d’achat aux sociétés minières par les actionnaires des sociétés COMINAK et SOMAIR.
 
Retenons que les sociétés françaises ne sont pas les seuls exploitant l’uranium au Niger. Y sont présents aussi dans ce secteur, des intérêts japonais, espagnols et chinois, sans oublier les canadiens détenteurs de plusieurs permis de recherche et d’exploitation.
 
(Source données Ministère des Mines)

 


Selon des sources crédibles, la réunion du bureau politique national, tenue sous la présidence de Seïni Oumarou, le jeudi 10 septembre 2020, lui a laissé toutefois une porte de sortie honorable. Malgré les positions extrêmes dégagées et soutenues par un grand nombre de membres présents à la dite réunion, le bureau politique a finalement retenu de se conformer strictement aux textes du parti en lui adressant au préalable une demande d’explication. La démarche va-t-elle prospérer ? Jusqu’aux dernières nouvelles, l’intéressé n’a pas encore daigné répondre. Or, Abdoulkadri Tidjani a sur sa tête, une épée de Damoclès, puisque de sa réponse dépendrait en fin de compte son maintien au gouvernement, le Mnsd Nassara ayant la ferme intention de corréler son séjour à la Mrn à son renvoi de l’équipe gouvernementale où il siège au nom du parti.

Laboukoye

Quinze ans après son lancement, le projet de Grande Muraille verte reste un mirage. Le rideau de verdure destiné à s’étirer sur près de 8 000 kilomètres, du Sénégal à Djibouti, pour enrayer la dégradation des terres sous l’effet de la pression anthropique et du changement climatique dessine une ligne discontinue d’expériences plus ou moins abouties. Au Mali, au Nigeria, en Mauritanie ou à Djibouti, cette initiative-phare du continent, à laquelle sont associés les onze pays de la bande sahélienne, se résume à de maigres parcelles de quelques milliers d’hectares de reboisement. Le premier rapport d’évaluation, commandé par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et dévoilé lundi 7 septembre 2021, acte ce modeste bilan : seulement 4 millions d’hectares ont été aménagés sur les 100 millions visés d’ici à 2030 par cet ambitieux programme de restauration écologique au service de la lutte contre la pauvreté. « Au bout de quinze ans, nous aurions pu espérer quelque chose de différent », a convenu Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies et éphémère ministre de l’environnement du Nigeria en 2016, lors de la présentation du rapport à laquelle participaient virtuellement les représentants des Etats de la Grande Muraille et des bailleurs de fonds dont l’inconstant soutien, en dépit des promesses, explique en partie ce résultat. La montée des conflits et de l’insécurité dans le Sahel central a aussi fermé de vastes territoires à toute intervention.

Flou et absence de pilotage Il n’empêche, derrière les déclarations incantatoires faisant de la réalisation de la Grande Muraille verte « une priorité » pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes exposées à une insécurité alimentaire chronique, les gouvernements, à l’exception du Sénégal – vitrine la plus avantageuse du projet – et de l’Ethiopie, n’ont pas placé ce sujet en tête de leurs feuilles de route. L’absence de portage politique de haut niveau, le manque de moyens humains et financiers des ministères de l’environnement sont des freins récurrents. Souvent, les agences de la Grande Muraille verte prévues dans chaque pays « ne se matérialisent pas encore », pointe également le rapport. Les déclarations divergentes entre les bailleurs de fonds et les Etats sur le montant des fonds versés pour soutenir le projet couronnent un sentiment de flou et d’absence de pilotage. Selon l’Agence panafricaine de la Grande Muraille verte, qui est installée à Nouakchott, avec pour mission de coordonner les avancées dans les différents pays, 200 millions de dollars (170 millions d’euros) ont été mobilisés depuis le début de l’initiative, dont 150 millions de dollars provenant de financements étrangers, le reste étant pris en charge par les Etats eux-mêmes.

De leur côté, ces donateurs, au premier rang desquels la Banque mondiale, avancent un chiffre beaucoup plus important de 870 millions de dollars. L’écart, selon l’explication fournie par le rapport, tiendrait au fait que ces institutions mènent des opérations en dehors du tracé initialement défini par les pays africains tout en les comptabilisant dans la Grande Muraille.

Convaincre les populations

Le secrétaire général de l’agence, Abdoulaye Dia, ne cache pas son désaccord : « Nous voulons des financements pour les objectifs que nous avons définis. Nous sommes court-circuités. Des interventions sont décidées sans que nous soyons informés. Il est ensuite un peu facile de nous reprocher de ne pas rendre compte. » Quel que soit le chiffre retenu, il est loin des 4 milliards de dollars promis en 2015 dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Entre le rêve entretenu à travers des films promotionnels projetés dans les enceintes internationales et la réalité sur le terrain, le doute s’est installé. « Il est difficile de savoir qui fait quoi et où. Cela affecte la crédibilité du projet, qui est déjà sérieusement mise en doute après ces quinze ans d’existence. Ce rêve ne parviendra jamais à se concrétiser si les populations ne sont pas convaincues qu’il leur offre un avenir meilleur. Or ce travail n’a pas été fait », observe Patrice Burger, président du CARI, une ONG engagée dans la lutte contre la désertification. Il reste cependant convaincu de la nécessité de cette entreprise pharaonique.

Chez certains scientifiques, le questionnement est plus profond. « Le projet de Grande Muraille verte s’appuie sur un récit de la désertification du Sahel que les études scientifiques menées depuis la fin des années 1980 contredisent. Malgré ces critiques et le fait qu’il soit difficile, sinon impossible, de cartographier cette “désertification”, des politiques consistant à arrêter l’avancée du désert continuent à prospérer », regrette l’agronome Pierre Hiernaux, auteur avec le géographe norvégien Tor Benjaminsen d’un article sur « La narration de la désertification dans le Sahel de 1900 à 2019 ».

Un « reverdissement » du Sahel Plusieurs études, dont certaines sont reprises dans le rapport spécial du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2019, attestent de ce « reverdissement » du Sahel depuis la fin des grandes sécheresses des années 1980. « L’augmentation globale de la pluviométrie coïncide avec une augmentation du couvert herbacé, mais également avec une plus forte densité du couvert ligneux – c’est-à-dire des arbres », poursuit M. Hiernaux, sans nier qu’il existe localement des exceptions comme dans le Gourma malien. La dégradation des terres, lorsqu’elle est observée, s’explique bien davantage par la pression démographique que doivent supporter de fragiles systèmes agropastoraux. Une cause qui, selon lui, n’est pourtant jamais mise en avant.

Au départ impressionné par l’ambition de l’initiative continentale, le chercheur indépendant Ronan Mugelé se montre, à l’issue de sa thèse intitulée « La Grande Muraille verte, géographie d’une utopie environnementale au Sahel » (2018), beaucoup plus sceptique : « Ce projet manipule des images très fortes à des fins incertaines. Il est présenté comme un défi technique, apolitique, alors qu’il existe de fortes rivalités entre les pays engagés, entre les fonctionnaires chargés de le mettre en oeuvre et les populations qui doivent l’accepter… Son impact sur le pastoralisme, et les tensions qu’il peut alimenter en soustrayant des zones de pâturages dans un contexte de raréfaction des ressources, est fortement questionné par les chercheurs qui sont aujourd’hui sur le terrain. »

En dépit de ce bilan, l’heure n’est cependant pas au renoncement. L’ancienne secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Monique Barbut, demeure l’une de ses plus ferventes avocates. « Il n’y a aucun programme en dehors de la Grande Muraille verte qui fasse autant sens. C’est le seul qui permette de donner dix millions d’emplois aux jeunes d’ici à 2030, de traiter la question de l’adaptation au changement climatique et d’assurer la sécurité alimentaire au Sahel », continue-t-elle de plaider en usant de son entregent dans les palais présidentiels africains comme dans les capitales européennes ou les hautes sphères onusiennes. Emmanuel Macron lui a confié l’organisation du prochain One Planet Summit, prévu en marge du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, début janvier 2021, à Marseille. Il se pourrait bien alors que la Grande Muraille verte soit une nouvelle fois placée sous le feu des projecteurs et rappelée à l’attention des donateurs.

A.S. 

Selon différentes sources, la guéguerre au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, Pnds-Tarayya, n’a toujours pas trouvé un dénouement heureux. D’après des indiscrétions, le président candidat, Mohamed Bazoum, refuse le siège de députés à certains barons membres du bureau politique national. Selon nos sources, Bazoum Mohamed les accuserait de n’avoir rien apporté comme soutien moral lors de ses tournées de campagne dans les différentes régions où certains, parmi eux, ont refusé de l’accompagner. C’est presque le cas dans les 215 communes qu’il a eu à parcourir de long en large. Ainsi, il semble que Mohamed Bazoum refuserait la députation à Massoudou Hassoumi de la région de Dosso, à Mahamadou Ouhoumoudou, ministre directeur- cabinet du président Issoufou Mahamadou de la région de Tahoua, à Mahamadou Karidjo de la région de Niamey, à Kalla Hankaraou de la région de Maradi et probablement d’autres grands militants de première heure du Pnds-Tarayya.
A.Y

Décidément, la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) est déchaînée. Aucune pression ne peut l’arrêter. N’est-ce pas qu’elle a eu carte blanche de la part du Chef de l’Etat pour faire son travail ? Que peut-elle alors craindre ? Après le ministère de l’Elevage avec cette affaire de marché de vaccins qui défraie la chronique, voilà l’institution dirigée par Maï Moussa Elhadj Basshir dans les affaires de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP). Ce n’est pas de cette pénurie de gasoil dont il est ici question mais d’affaires antérieures, plus précisément du recrutement du personnel dans cette boite. Les limiers de la HALCIA vont chercher à y voir clair. Dans le viseur… Gardons-nous de citer un quelconque nom. Pour dire vrai, nous n’en savons pas plus que l’information au sujet d’une enquête ouverte sur le recrutement du personnel à la SONIDEP. Il y en a certainement qui fermeront l’œil difficilement ces jours-ci.

Oumar Sanda

La Halcia serait-elle en fin de mission ?La Halcia est-elle vraiment utile ? Beaucoup de Nigériens se sont toujours posé cette question et le limogeage récent de son président, néanmoins nommé à la Cour des comptes dont il va désormais diriger la quatrième Chambre, apporte davantage de sel au débat. Pourquoi Issoufou Boureima a été limogé de la Halcia sans pourvoir à son remplacement ? Ayant été investi d’une nouvelle mission à la Cour des comptes, il est invraisemblable de penser à une sanction. Et pourtant, l’acte a l’air d’en être un. Beaucoup d’observateurs s’étonnent d’ailleurs de constater que son départ de la Halcia a été décidé dans le cadre du mouvement général des juges. Car, s’il est vrai que l’intéressé est magistrat, il reste qu’il était, jusqu’au dimanche 7 août 2017, président d’une institution consacrée par une loi. En attendant de disposer de plus amples informations sur les motivations réelles qui ont présidé au départ de la Halcia de Issoufou Boureima, il faut s’interroger sur le motif pour lequel il n’a pas été remplacé par le même acte qui consacre son renvoi.

Le Niger s’associe à la Communauté Internationale pour célébrer ce lundi 7 octobre 2019, la Journée Mondiale de l’Habitat, sous le thème «Les nouvelles technologies de pointe comme outils innovants dans la transformation des déchets en richesses». À l’occasion de cette journée le ministre des Domaines, de l'Urbanisme et du Logement, M. WAZIRI Maman, a évoqué dans un message, entre autres, la nécessité d’une prise de conscience par tous les pays, de la problématique de la gestion des déchets et des opportunités technologiques disponibles pour transformer ces déchets en richesse.

Le choix cette année du thème «Les nouvelles technologies de pointe comme outils innovants dans la transformation des déchets en richesses», pour la célébration de cette journée s’inscrit dans la continuité de l’édition précédente, qui avait pour thème «Gestion des déchets solides municipaux ». A travers cette démarche, a expliqué le ministre des Domaines, de l'Urbanisme et du Logement, «l’ONU-Habitat s'attache à promouvoir la contribution des technologies de pointe dans la gestion durable des déchets pour atteindre les Objectifs de Développement Durable N°11: villes inclusives, sûres, résilientes et durables ».

Aussi, a précisé le ministre Waziri Maman, «au-delà des déchets solides, il s’agit de tous les déchets produits par l’activité humaine (solide, liquide, domestique, industrielle et commerciale), qui continuent d’avoir un impact dévastateur sur le changement climatique, la santé publique et l’environnement ». Ces déchets qui polluent l’environnement, ont de graves conséquences sur la santé de la population habitant les quartiers sous-intégrés. Selon les statistiques, «toutes les 30 secondes, une personne meurt des suites de maladies causées par des déchets mal gérés à travers le monde».

Toutefois, a indiqué le ministre des Domaines, de l'Urbanisme et du Logement, il existe des technologies de pointes qui donnent des opportunités d’une meilleure gestion de ces déchets. M. Waziri Maman a souligné l’importance de l’innovation dans la gestion des déchets pour les villes avec entre autres retombées, la création d’emplois, la promotion de la croissance économique, l’amélioration de la santé et des écosystèmes, la réalisation d’économies. Le ministre Waziri Maman a lancé un « vibrant appel à tous les acteurs et partenaires du développement urbain et de l’habitat pour plus de synergie d’actions afin d’améliorer les conditions de vie et d’habitat en utilisant les nouvelles technologies de pointe dans la gestion durable des déchets pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable N° 11 ».

Hama-Amadou-Niger-Niger.jpgAttendu avec fébrilité au Niger, l'affaire qui a conduit Hama Amadou en prison avant de le forcer à l'exil, vient de connaître son épilogue au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO. Selon des informations en provenance des milieux de la défense de Hama Amadou, la Cour de la Cedeao a invoqué " l'autorité de la chose jugée ". Une décision surprenante qui ne déboute pas le chef de file de l'opposition nigérienne, mais traduit plutôt une volonté de ne pas apprécier au fond les questions posées. Autant dire que la Cour de justice de la CEDEAO se discrédite profondément. L'autorité de la chose jugée, selon les spécialistes est la conséquence d'une décision de justice entrée en force, autrement dit qui n'est plus susceptible de voie de recours. En un mot, les juges de la CEDEAO considèrent que les juges, le sien, et les parties ne peuvent plus juger à nouveau le même litige. Cela suppose, selon les spécialistes, que la Cour de justice de la CEDEAO s'incline devant les jugements intervenus au Niger. Selon des sources crédibles, la Cour de la CEDEAO aurait motivé sa décision, entre autres par le fait que l'affaire dont elle a été saisie avait été déjà jugée par la même Cour en 2016 et avait donc acquis de ce fait une autorité de la chose jugée en tant que jurisprudence de la même cour.

Une cour de justice supranationale ou une cour assujettie aux pouvoirs en place dans les États membres

Cour de justice supranationale, par conséquent au dessus des cours de justice des Etats membres, la cour de justice de la CEDEAO a cette particularité, contrairement à la cour de justice de l'Union européenne, que l'on peut la saisir avant même l'épuisement des voies de recours au niveau national. Une innovation introduite dans le protocole A/P1/ 7/91, mais fortement contestée par des pays comme le Bénin. C'est conformément à cette possibilité de saisine avant tout épuisement des voies de recours national que Hama Amadou, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2016, a saisi la cour de justice de la CEDEAO. Dans sa requête reçue à la cour le novembre 2015, Me Amadou Boubacar avait sollicité " de la cour la prise de diverses mesures provisoires ainsi que l'admission de l'affaire à la procédure accélérée prévue par l'article 59 du règlement ". Me Boubacar redoutait l'exclusion de son client des consultations électorales de février 2016 et souhaitait voir la cour de justice de la CEDEAO recourir à la procédure accélérée en vue d'éviter une aggravation de la violation des droits de Hama Amadou dont le bureau de l'Assemblée nationale a demandé l'arrestation sans que, préalablement, son immunité parlementaire ait été levée. La cour de la CEDEAO a statué sur cette requête en concluant que " l'existence d'une urgence particulière justifiant l'admission de l'affaire à la procédure accélérée n'est pas établie " et par conséquent, " rejette la demande comme mal fondée ". Elle a en conséquence ordonné la continuation de la procédure.

Nous ne voulons pas le croire ; cependant quand l’évidence s’affiche et se fait têtue, il est inutile, maladroit et même risqué de s’y opposer. Le Président Bazoum Mohamed est loin de mener de façon concrète cette lutte qu’il a voulue implacable contre la corruption. Quoique l’on dise ou que l’on fasse, il reste évident que le pillage systématique des ressources qui a vu le jour avec l’avènement des Guristes au pouvoir est loin de s’estomper. Loin de connaître un début de solution, la corruption ne fait que s’exacerber dans notre cher Niger. Plus, elle semble prendre des proportions insoupçonnées car les ficelles sont tirées par des individus haut perchées que les magistrats ne sauraient atteindre, aussi plausible que puissent être les faits qui les incriminent. On a tout fait, mais le bâton de la justice continue à frapper le pauvre contribuable, celui-là sur lequel il est facile de mettre la main dessus. Au-delà, la forêt qui entoure l’arbre reste touffue, infranchissable. De hautes personnalités citées dans de grosses magouilles continuent à trôner royalement à leur poste, gérant des individus auxquels ils sont sensés contrôler et mettre au pas. Quel paradoxe que celui du voleur qui enseigne l’orthodoxie. L’un des cas qui fait grincer les dents des nigériens et de la communauté internationale est cette affaire de la BAGRI dans laquelle des individus haut perchés (Un ministre parait-il et ses sbires) vaquent à leurs occupations pendant que des cadres et fonctionnaires qu’ils ont utilisés pour s’enrichir croupissent dans les geôles. Ne discutez pas ce fait ; autorisez juste ces prisonniers innocents à animer des points de presse. Vous sauriez qui les auraient autorisés et poussés à faire ceci pour le compte de qui ; ici on parle de comptes bancaires s’il vous plait. Des comptes logés dans les capitales voisines ou occidentales car un compte garni au-delà d’un demi milliard attire forcément l’attention. Tous les gens annoncés dans cette affaire auraient engrangé audelà de cette somme. Cependant, pour l’instant il n’ y a aucun dossier autour de ces barons du régime. Seuls les boucs émissaires sont suivis et confinés dans des prisons sans droit de pouvoir parler. C’était le cas avec l’affaire Ibou Karadjé qui a été incarcéré sans avoir fini de citer ceux qui ont trempé dans sa magouille. D’ailleurs les quelques- uns qu’il a réussi à citer n’ont nullement été inquiétés. Depuis lors, on a réussi à lui faire clouer le bec.

Ainsi comme on n’a pas de dossiers solides sur lesquels on peut s’appuyer pour démontrer et attester la réussite de cette opération «Boulala basani basabo», on revient avec des atermoiements qui servent le ridicule. Ecoutons le Président de la République lui-même dans ses explications mitigées, presque contradictoires : «J’ai toujours fait part de mon engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Je voudrais faire observer à ceux qui semblent douter de la sincérité de mon engagement en la matière que jamais les prisons du Niger, sous aucun régime depuis notre indépendance en 1960, n’ont compté autant de cadre l’Etat privés de leur liberté pour fait de corruption ou de détournement de deniers publics».

Eh oui ; jamais notre pays n’a compté dans ces prisons autant de cadres et d’agents indélicats qui se seraient amusés avec l’argent de l’Etat. Bien sûr que c’est une évidence car deux faits réels et palpables peuvent justifier cet état de fait. Le premier est tout à fait démographique car notre population augmente et le chiffre grandissant qui dépasse celui des années passées ne fait que s’aligner logiquement. Quand on trouve deux voleurs sur cinq mille personnes, pourquoi ne pas trouver plus quand on a cinquante mille personnes. Et ça grouille dans les prisons du fait que les infrastructures sont vétustes et vous n’avez jamais pensé à les étendre ou à les réhabiliter conséquemment.

Le second aspect qui justifierait cet état de fait reste la taille des malversations qui s’aligne lui aussi aux taux des affaires. En effet, nul n’ignore que de gros sous soient rentrés dans ce pays. Le Niger est aujourd’hui l’un des pays qui brassent le plus d’argent dans la sous-région. Les ressources exploitées et exportées sont multiples. Jamais le pays n’a signé autant de conventions de partenariat économique qui sont en train de mobiliser des sommes colossales dans ce pays. Alors, comme on le sait, la cupidité de nos dirigeants actuelle n’est plus à démontrer. De façon concrète, les ristournes et les autres à côtés que les gens se créent sont nombreux et énormes. Si dans le temps on gagnait un million avec un marché de 100 millions qu’on aurait octroyé, combien gagnerait- on aujourd’hui avec un marché de plus de 500 millions ? C’est autour de ces mouvements de capitaux que les uns et les autres se trahissent, se dupent et abusent de la confiance placée en eux. Quoi d’étonnants que les prions soient de plus en plus remplies ?

Excellence, les prisons sont donc remplies pas du fait de vos efforts d’assainissement mais par des preuves de statistiques logiques. En réalité votre opération de lutte contre la corruption n’a fait que produire un nombre important de corrompus protégés par vos propres soins ; eh oui ; vous portez la responsabilité politique du régime et vous avez bel et bien juré sur le saint Coran pour gouverner avec transparence, équité, impartialité et droiture. Des vertus qui souffrent le martyre sous votre magistère. Vous auriez vousmême décelé de grands dysfonctionnements dans le traitement des dossiers par l’appareil judiciaire. Raison pour laquelle, un an après, vous revenez avec cette formule qui résonne comme un vain espoir : «Je voudrais à ce égard réitérer mon appel aux magistrats pour qu’ils fassent leur travail convenablement car leur rôle est déterminant dans ce combat contre l’impunité. Ils doivent surtout se garder de protéger ceux des leurs lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas leur noble fonction de juge». Pourquoi un tel appel si réellement les prisons sont déjà remplies de hors la Loi et de délinquants financiers ? Vous êtes très certainement conscient des dossiers de saccage de deniers publics qui pèsent sur des personnalités très influentes. Des dossiers dont vous-mêmes ne saurez autoriser leur traitement ; c’est dire que vous-mêmes seriez acteur de la magouille, de la corruption car vous la cautionnez.

Amadou Madougou

La Maison de la Presse du Niger, la faîtière des organisations socioprofessionnelles du secteur des médias, dans une déclaration rendue publique ce mardi 03 Mai 2022 à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, a salué le professionnalisme des médias nigériens dans la couverture de la lutte contre le terrorisme.

Cette édition 2022 de la Journée Mondiale de la Liberté de Presse, en effet, fait remarquer le président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, intervient dans un contexte sécuritaire très difficile pour la sous-région ouest-africaine et pour le Niger en particulier, du fait notamment des agissements des groupes terroristes. Cette situation, a-t-il fait savoir, a servi de prétexte dans certains pays pour une remise en cause de l’ordre constitutionnel normal. Mais au Niger, s’est-il réjoui, grâce à l’engagement et au professionnalisme des hommes des médias nigériens, "le Niger est en train d’enregistrer d’importants progrès dans la lutte contre le terrorisme".

Aussi, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse a-t-il tenu à féliciter et encourager l’ensemble des médias nigériens "pour leur pleine implication dans la couverture des évènements liés aux questions sécuritaires avec responsabilité et professionnalisme". Cette édition 2022 de la Journée Mondiale de la Liberté de Presse est célébrée autour du thème : "Le journalisme sous l’emprise du numérique", qui permet ainsi d’aborder la question de l'impact de l'ère numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et la vie privée.

Pour le PCA de la Maison de la Presse, "la Journée Mondiale de la Liberté de Presse témoigne ici de l’impérieuse nécessité de défendre l’information comme étant un bien public", précisant qu’il s’agit d’explorer ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l’autonomisation en ne laissant personne de côté.

Bien plus, ce thème met également en évidence trois (3) impératifs pour cet écosystème, que sont les mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information ; les mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet ; le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information. Ce qui, au bout du compte, "permettra au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu’élément essentiel de l’information, elle-même considérée comme un bien public", a-t-il indiqué.

Appréciant le classement 2021 de Reporters Sans Frontière (RSF), dans lequel le Niger a perdu 2 points, en passant de la 57ème à la 59ème place sur un total de 180 pays étudiés, M. Ibrahim Harouna a regretté ce recul qui interpelle tous (pouvoirs publics, organisations socioprofessionnelles de médias et les journalistes eux-mêmes) à plus d’engagement dans la défense et la promotion de la liberté de presse et d’expression au Niger.

Toutefois, en dépit de ce rang, Reporters Sans Frontière se félicite tout de même qu’« aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur n’ait été tué au Niger », contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux. Ce qui, pour RSF, constitue une avancée importante pour le Niger en matière de protection de journaliste dans l’exercice de sa profession.

Dans le même sillage, le PCA de la Maison de la Presse s’est félicité de l’adoption récente par le Gouvernement nigérien du projet de Loi modifiant et complétant la Loi N°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger pour mettre en harmonie les dispositions de cette Loi avec celles de l’ordonnance 2010-035 du 4 Juin 2010 portant régime de la liberté de presse par la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, notamment l’injure ou la diffamation.

Enfin, après s’être inquiété "des oscillations de notre pays dans les différents classements RSF et qui dénotent d’une certaine fragilité en matière de liberté de presse", M. Ibrahim Harouna a demandé aux autorités du pays de soutenir, avec un engagement clair en faveur de la liberté de presse et d’expression, les multiples actions menées par la Maison de la Presse dans le cadre des formations destinées aux journalistes et des actions de sensibilisation.

Il a, en outre, réitéré l’appel lancé par le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse au Gouvernement pour qu’il rehausse significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse, adopte des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone, l’internet, le carburant au profit des médias, alors qu’au Conseil supérieur de la communication (CSC), il a souhaité qu’il revienne sur la formule d’octroi direct du fonds d’aide à la presse, accélère le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’Etat et de ses démembrements et prospecte d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse.

La Journée Mondiale de la Liberté de Presse, rappelle-t-on, a été proclamée en 1993 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Elle permet de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de Presse, d’évaluer l’état de la Liberté de Presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de la profession. Cette Journée permet aussi d’informer les citoyens sur les atteintes multiples et multiformes portées à la Liberté de la Presse. ( lire ci-dessous la  Déclaration du Conseil d'Administration de la Maison de la Presse à l'occasion de la célébration ce 3 Mai 2022, de la journée internationale de la liberté de la presse)

ANP

ONEP

 

Déclaration du Conseil d'Administration de la Maison de la Presse à l'occasion de la célébration ce 3 Mai 2022, de la journée internationale de la liberté de la presse

Mesdames et Messieurs, les membres des organisations socioprofessionnelles des médias ;

Chères Consœurs  ;

Chers confrères ;

Mesdames et messieurs

Ce jour mardi 3 Mai 2022, le Niger, à l'instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale de la Liberté de Presse, proclamée en 1993 par l'Assemblée générale des Nations Unies.

Placée sous le thème : « Le journalisme sous l'emprise du numérique », l'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse aborde cette année la question de l'impact de l'ère numérique sur la liberté d'expression, la sécurité des journalistes, l'accès à l'information et la vie privée.

 Mesdames et messieurs

Permettez-moi de rappeler que la Journée mondiale de la Liberté de Presse sert d’abord à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la Liberté de Presse. Elle est également une Journée de réflexion pour les professionnels des médias afin de débattre des questions relatives à la Liberté de Presse ainsi que de l'Éthique professionnelle.

Tout aussi importante, la Journée mondiale de la Liberté de Presse se veut une journée de soutien aux médias et de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d'une histoire.

Mesdames et messieurs

Tous les ans, la Journée mondiale de la Liberté de Presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de Presse, d'évaluer l’état de la Liberté de Presse à travers le monde, de défendre l'indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de la profession. Ce fut également une réponse à l'appel de journalistes africains qui, en 1991, proclamaient la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Notre Journée permet aussi d'informer les citoyens sur les atteintes multiples et multiformes portées à la Liberté de la Presse. En effet, ils sont nombreux, les pays dans lesquels des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement interdites du droit de paraître. Au même moment, des nombreux journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués sur leurs lieux de travail, en ville ou dans leurs propres maisons, d'autres détenus et les moins chanceux sont tués.

Au regard de toutes ces atteintes dont font l’objet les professionnels des médias à travers le monde, la Journée mondiale de la Liberté de Presse nous donne ainsi l'occasion de les encourager davantage dans l’exercice de la profession et de les inciter à développer des initiatives en faveur de la Liberté de Presse.

Mesdames et messieurs 

L'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse intervient dans un contexte sécuritaire très difficile pour notre sous-région et pour notre pays en particulier. Cette situation a servi de prétexte dans certains pays pour une remise en cause de l'ordre constitutionnel normal.

C'est le lieu de féliciter et encourager les médias nigériens, qu'ils soient de l'audiovisuel, de la presse écrite ou électronique, pour leur pleine implication dans la couverture des évènements liés aux questions sécuritaires avec responsabilité et professionnalisme.

Grace à votre engagement et au professionnalisme dont vous avez fait montre, le Niger est en train d'enregistrer d'importants progrès dans la lutte contre le terrorisme.

Chères consœurs,  

Chers confrères

A travers le thème de la présente édition, la Journée mondiale de la Liberté de Presse témoigne ici de l'impérieuse nécessité de défendre l'information comme étant un bien public. Au-delà, il s'agit d'explorer aussi ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenus médiatiques pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l'autonomisation en ne laissant personne de côté.

L'édition 2022 de la Journée mondiale de la Liberté de Presse mettra également en évidence trois (3) impératifs pour cet écosystème. Il s'agit :

  • Des mesures pour assurer la viabilité économique des médias d’information ;
  • Des mécanismes pour assurer la transparence des sociétés Internet ;
  • Le renforcement de l'éducation aux médias et à l'information ; ce qui permettra au public de reconnaître et de valoriser le journalisme en tant qu'élément essentiel de l'information, elle-même considérée comme un bien public.

Mesdames et messieurs

Dans le classement 2021 de Reporters Sans Frontière (RSF), le Niger a perdu 2 points, passant de la 57ème place dans le classement 2020 à la 59ème place en 2021, sur un total de 180 pays étudiés. Un recul qui nous interpelle tous (pouvoirs publics, organisations socioprofessionnelles de médias et les journalistes eux-mêmes) à plus d’engagement dans la défense et la promotion de la liberté de presse et d'expression au Niger.

En dépit de ce rang, Reporters Sans Frontière se félicite tout de même qu« aucun journaliste, aucun journaliste citoyen et aucun collaborateur nait été tué au Niger », contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux.

Pour RSF, cela constitue une avancée importante pour le Niger en matière de protection de journaliste dans l’exercice de sa profession. C’est le lieu pour la Maison de la presse de se féliciter encore de l’adoption par le Gouvernement en Conseil des ministres du 27 avril 2022, du projet de Loi modifiant et complétant la Loi N°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger pour mettre en harmonie les dispositions de cette Loi avec celles de l’ordonnance 2010-035 du 4 Juin 2010 portant régime de la liberté de presse par la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique, notamment l’injure ou la diffamation.

En attendant l’adoption par l’assemblée nationale du projet de Loi sus indiqué, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse tient à féliciter vivement le Président de la République et le Gouvernement pour cette décision juste, démontrant leur engagement en faveur de la liberté de la presse et d’expression.

Mesdames et messieurs

En lien toujours avec ce rang qu’occupe le Niger, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse s’inquiète des oscillations de notre pays dans les différents classements RSF, ce qui dénote d’une certaine fragilité en matière de liberté de presse.

Les multiples actions menées par la Maison de la presse dans le cadre des formations destinées aux journalistes et des actions de sensibilisation en continue doivent être soutenues par les plus hautes autorités du pays avec un engagement clair en faveur de la liberté de presse et d’expression.

L’occasion pour nous de réitérer une fois de plus, nos remerciements aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans la mise en œuvre de notre plan d’actions, axé principalement sur la promotion de la liberté de presse et la sauvegarde des acquis en la matière. 

Mesdames et Messieurs,

La situation économique très difficile que vivent les médias nigériens par manque d’avancée sur la question d’accès à la publicité de l’État et de ses démembrements doit faire l’objet d’une préoccupation accrue de la part des autorités nigériennes, surtout avec la signature intervenue le 29 novembre 2022, de la Convention collective.

C’est le lieu de féliciter toutes les parties prenantes à cette convention et d’appeler une fois de plus, ceux qui ne l’ont pas signé, à rejoindre le processus pour permettre la mise en place de véritables entreprises de presse au Niger.

A ce niveau, le Bureau Conseil d’Administration de la Maison de la Presse réitère son appel pressant au gouvernement :

  • De rehausser significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse ;
  • D’adopter des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone, l’Internet, le carburant au profit des médias ;

Au Conseil supérieur de la communication (CSC) :

  • De revenir sur la formule d’octroi direct du fonds d’aide à la presse par la révision de la loi n°2018-31 du 16 mai 2018 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, notamment en son article 10 ;
  • D’accélérer le processus de mise en œuvre du décret portant accès au marché publicitaire de l’État et de ses démembrements ;
  • De prospecter d’autres sources de financement du fonds d’aide à la presse ;

Enfin, le Bureau du Conseil d’administration de la Maison de la presse tient à remercier l’ensemble des acteurs qui ont rendu un grand service à la liberté de la presse dans notre pays. Parmi eux, certains nous ont déjà quittés. Que leurs âmes reposent en paix. Amine

Vive le Niger

Vive la liberté de la presse

Vive les médias nigériens

 

Depuis le 26 juillet 2023, le Niger marche. Il marche, fougueux et fier, redessinant les chemins de sa prochaine gloire, et confiant en l’avenir.

Il marche.

Depuis des jours qu’il tournait une page, avec au devant des événements, son armée fière et patriote qui a courageusement décidé d’écourter les souffrances des Nigériens, de mettre fin à cette descente aux enfers, à l’errance du socialisme, à rendre possible la réconciliation des Nigériens, à étouffer la monarchie rampante qu’un certain milieu du parti qui était au pouvoir il y a quelques jours, insidieusement, mettait en place, pour tuer la démocratie et l’égalité des Nigériens. Le Niger, s’inspirant des peuples fiers du Mali et du Burkina Faso, sait qu’il affrontera des épreuves, que la route sera pavée d’embuches. Il le sait. Mais il marche.

Il marche, plus que jamais décidé à affronter les difficultés à surmonter les obstacles pour aller à son indépendance véritable. Il a compris qu’il est riche de ses ressources, de ses hommes, de ses cultures. Il sait, fort de sa souveraineté irrécusable, qu’il doit et peut décider de ce qu’il doit en faire pour le seul bonheur de son peuple. Il sait avec qui il doit le faire. Il ne peut donc plus s’accommoder de partenariats imposés au forceps. Personne ne viendra décider de ce qu’il doit faire de ce qui lui appartient. Comme les autres peuples, il aspire à se développer, à mieux créer les conditions d’une bonne vie pour ses peuples qui ont tant souffert, souvent en silence. Il ne veut plus continuer à être pauvre alors qu’il est riche. Le Niger ne peut pas être une réserve pour les autres nations du monde. Il travaillera avec les peuples et les dirigeants qui le respectent. Il partagera avec eux, tant qu’ils s’inscriront dans une démarche qui abolit le contrat néocolonial pour faire en sorte que les ressources de son pays lui profitent et fassent en sorte qu’il se développe. Le Niger est sur les chemins. Réécrivant l’Histoire.

Il marche.

Il marche, conscient des difficultés qui l’attendent. Il assume. Il marche, mais capable de déployer l’énergie nécessaire pour bousculer les montagnes, pour atteindre les sommets. Il s’assumera alors sa souveraineté, toute sa souveraineté. Heureux de découvrir enfin le soleil. Et sortir de la nuit. Demain, il partira et s’en ira loin. Le Niger revient enfin. Avançant sous les lumières de l’éveil du peuple, et de la conscience patriotique du CNSP. Le Niger est là, enfin, dans le monde.

Il marche.

Ali Soumana

Ce dimanche matin, les Nigériens sont sortis massivement, mobilisés pour répondre à l’appel du Mouvement, conscients de l’enjeu que représente une telle manifestation pour les luttes sociales, pour l’avenir même du pays. Alors que la pluie de cette matinée pouvait donner à désespérer pour la mobilisation de la journée, l’on a vu, de partout, venant des quatre coins de la ville, des Nigériennes et des Nigériens, jeunes et moins jeunes, se diriger vers la Place Toumo, point de départ de la marche, et pour les retardataires, vers la Place de la Concertation, point d’orgue de l’événement, our rejoindre la foule compacte qui s’y est amassée. On peut lire dans l’ardeur des manifestants, la profondeur de colères jamais éteintes, encore vivaces et puissantes.
On peut entendre les mêmes revendications, les mêmes récriminations, les mêmes cris de colères qui demandent à la France de sortir du pays avec son armée d’occupation, et au régime de châtier les « voleurs » de l’Etat, de faire justice, d’assurer la sécurité des Nigériens qui vivent depuis de longues années difficiles, les affres de l’insécurité.
Ce jour, les Nigériens, en sortant de cette première marche, redécouvraient la beauté de la démocratie.  
Le Niger est sur une nouvelle voie : la bonne sans doute par laquelle, la démocratie peut réapprendre à respirer…

Aïssa Altiné

La ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l'enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a effectué hier une série de visites au niveau de plusieurs ONGs, Associations et structures partenaires de son département ministériel. La ministre et la délégation qui l'accompagne ont été à la Maison de la Femme Nigérienne, à la CONAF (Coalition des ONG africaines en faveur des enfants), à la CONGAFEN, au Service de protection de l’enfant de Koira Tégui (Centre Sociaux de Prévention, Promotion et Protection des Enfants), au siège de l’ONG "SOS Femmes et Enfants Victimes de violences’’, à la Fédérations des Associations et ONG féminines Kassai et à la CONID.

Le but de cette sortie est de renforcer la collaboration qui existe entre les ONGs et Associations féminines et le ministère de tutelle. Ces visites ont ainsi permis à la ministre de voir les conditions de travail de toutes ces structures engagées pour la promotion de la femme et la protection de l’enfant.

Partout où la ministre et ses collaborateurs se sont rendus, ils ont pu constater les conditions dans lesquelles travaillent les structures et associations qui œuvrent pour la promotion de la femme et la protection de l'enfant. C’est ainsi que des doléances ont été soumises à la ministre par les responsables des différentes ONG et Associations visitées. Parmi ces doléances, il y a le besoin criard en appui technique, le manque de locaux propres devant servir de sièges pour certaines ONG et associations, la prise en charge des problèmes d’eau, le renforcement des capacités d’accueil pour les structures qui accueillent les femmes et les enfants victimes de violence,  etc.

Lors de ces visites, la ministre a également pris en compte les préoccupations des responsables des ONGs, Associations et structures visitées. «Il y a énormément de problèmes au niveau des sièges. Il y a des ONG qui ont besoin d’un renforcement de leur personnel et des appuis en équipements, etc. Le ministère va les accompagner en faisant des plaidoyers auprès des partenaires pour soutenir ces ONG et Associations féminines. Nous pensons que cette bonne collaboration va continuer, parce que les résultats de ces partenaires sont aussi des résultats du ministère et c’est ensemble qu’on doit évoluer», a déclaré la ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l'enfant.

A la fin de toutes ces visites, la ministre Aminata Zourkaleini a tenu à rassurer que son département ministériel reste disponible pour répondre aux préoccupations des ONG et associations qui œuvrent en faveur de la femme et de l'enfant. Elle a par ailleurs saisi l’occasion pour encourager ces structures à  multiplier les efforts pour le bien-être de la femme et de l’enfant.

Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)

11 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

La relève au commandement de la Mission Italienne Bilatérale de Soutien dans la République du Niger (MISIN) entre le Général de Brigade Aérienne Davide CIPELLETTI (cédant) et le Général de Brigade Liberato AMADIO (successeur) a eu lieu le 7 juillet 2022 à la Base Aérienne 101 de l’Armée de l’Air du Niger à Niamey.

La cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadrice d’Italie au Niger, S.E. Emilia Gatto et du Général de Division Aérienne Nicola LANZA De CRISTOFORIS, Commandant adjoint du Haut Commandement Opérationnel Interarmées de la Défense italienne (COVI) précédemment reçus par le ministre de la Défense du Niger, M. Alkassoum Indattou avec lequel ils ont discuté de la relation solide d’amitié et de collaboration entre l’Italie et le Niger. Ils ont saisi l’occasion pour souhaiter une coopération toujours plus fructueuse avec le personnel de la MISIN, selon les exigences opérationnelles du pays hôte.

Au cours de la cérémonie, au terme de six mois au commandement de la MISIN, le Général CIPELLETTI a mentionné les plus grandes contributions apportées par la mission. Parmi celles-ci, on note la formation d’environ 7000 militaires des forces de défense et de sécurité à Niamey, Agadez et Arlit dans un effort conjoint visant à renforcer les capacités de contrôle du territoire par les autorités du Niger et des pays de la coalition « Sahel » qui se traduisent par une lutte accrue contre les trafics illicites et les menaces pour la sécurité.

En outre, dans le domaine de la santé et de l’éducation, domaines prioritaires d’intervention définis par S.E.M. le Président de la République Mohamed Bazoum, la MISIN a lancé et conduit, au cours du seul premier semestre 2022, plusieurs projets avec des institutions civiles pour un montant de plus de 260 millions de CFCA.

Dans le domaines de la coopération et de la santé, en outre, la MISIN a poursuivi la formation, commencée en 2020, des paramédicaux provenant de nombreuses nations du continent africain, fréquentant l’École des Personnels Paramédicaux des Armées de Niamey (EPPAN).

Le projet de construction du Centre d’Expertise de Médecine Aéronautique du Niger (CEMEDAN), qui assurera une pleine autonomie dans la réalisation des examens médicaux pour la délivrance des aptitudes médicales et juridiques au profit du personnel pilote et technique opérant pour l’Armée de l’Air, mérite une mention particulière. Cette capacité pourra également être offerte aux nations partenaires du Niger, faisant du pays un centre de référence international.

Le Général CIPELLETTI en saluant les amis et les invités, a indiqué que c’est  “ un honneur” qui lui a été fait à travers la possibilité qui lui est donnée de travailler côte à côte avec eux. Il les a remerciés pour les merveilleuses expériences vécues, en soulignant que le Niger « sera toujours dans ses pensées et dans son cœur » même une fois rentré en Italie. En utilisant l’expression hausa « na baku rabin hangna » (je vous donne la moitié de mon chemin), il a souhaité rencontrer à nouveau ses collègues et amis avec qui il a collaboré ces six derniers mois.

En concluant son intervention, le Général CIPELLETTI a remis au Général AMADIO, nouveau Commandant de la MISIN, le « drapeau » de la mission, confirmant de fait le transfert de responsabilité entre les deux Commandants. Ensuite, le Général de Division Aérienne Nicola LANZA De CRISTOFORIS a pris la parole en rappelant, dans le cadre de la coopération militaire en matière de sécurité, la réponse italienne à plusieurs besoins formulés par les forces de sécurité et de défense du Niger et a confirmé l’engagement de la défense italienne à apporter plus de soutien aux institutions de sécurité du Niger.

L’Ambassadrice d’Italie au Niger, S.E. Emilia Gatto, en remerciant le Commandant cédant, a rappelé que, dans un contexte de lutte globale contre le terrorisme, l’Italie (et en particulier la MISIN) joue un rôle essentiel dans le soutien au peuple nigérien qui est confronté à des défis complexes touchant l’ensemble de la région du Sahel.

La Mission Italienne Bilatérale de Soutien en République du Niger (MISIN) est née en 2018 des accords de coopération temporaire entre le Gouvernement de la République Italienne et le Gouvernement de la République du Niger. Le contingent est composé du commandement de mission, des unités de soutien logistique et opérationnel, des équipes mobiles d’entraînement (MTT) et de l’unité de Coopération Civile-Militaire (COCIM).

La devise latine de la MIBIL, « NON NOBIS SOLUM » signifie « nous sommes là pour vous, pas seulement pour nous », pour signifier le profond engagement des militaires italiens aux côtés du peuple nigérien.

ONEP

La Cour des Comptes dans son dernier Rapport a épinglé un certain temps d’institutions de la République pour des manquements graves décelés lors de l’examen de leurs comptes.

C’est ainsi que l’Agence de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste(ARCEP) n’a pas été épargné.

S’agissant notamment de la propension de cet organe a accordé des avances sur salaires aux agents, prélevées directement des fonds de la caisse de l'Arcep alors que l'état a catégoriquement interdit cette pratique, on se rappelle que la Cour des comptes lors de son inspection a également fait une recommandation interdisant cette pratique.

En dépit de ces interdictions, ces pratiques ont continué. Certains agents cumulent avances sur avances sur fonds propres de l'Arcep. 

 En dehors de la mutuelle des agents de l’Arcep, ils se servent sur les fonds de l'Arcep directement pour demander plusieurs avances alors que c'est interdit par l'état et par la Cour des comptes.   Et pour masquer tout ça, ces demandeurs d'avance de fonds sont pour la plupart devenus délégués du personnel pour masquer leurs actes et la hiérarchie ne dit rien comme si c'était une prise en otage.

 La hiérarchie doit implémenter et faire respecter la culture du droit et combattre l'impunité, ce qui a été interdit par les textes de l'Etat doit être suivi à la lettre.  Si la Cour des Comptes a demandé à tous les agents incriminés de rembourser les fonds de la mutuelle et qu'ils le font pas, la loi doit sévir, car personne n'est au-dessus de la loi.  Les fonds de la mutuelle sont la contre- partie de l'Arcep, le DG doit prendre toutes les dispositions nécessaires et aussi doit interpeler individuellement ces agents car ils refusent de rembourser.

 Pourquoi on observe cette culture de l'impunité ou bien cette forme de chantage à l’Arcep ?

 Ce qui est aberrant, on remarque qu’aujourd’hui à l’Arcep, des simples agents sont mieux payés que des ministres de la République avec tout ça, ils sont toujours à la recherche des avances et crédit irrégulièrement.  Que diront les autres fonctionnaires de l'Etat qui sont eux moins lotis ? On sait très bien que dans ce genre de cas, les avantages sont énormes surtout qu'on est presque certain qu'ils bénéficient même de l'assurance médicale, donc ces multiples demandes de crédit c'est pourquoi exactement ? Mieux encore la Cour des comptes a attiré l'attention de l'Arcep sur les 13eme et le 14eme mois, tout ça était de trop et doit s’arrêter immédiatement. 

C’est pour voir clair et mettre fin à certaines pratiques malsaines observées au sein de la Mutuelle des Agents de l’Arcep, que sur instruction de l’ancien Premier ministre, Brigi Rafini, une inspection sur les fonds de la mutuelle a été diligentée et des instructions fermes ont été données pour que les avances sur salaires soient arrêtés.

Qu’est ce qui se passe réellement à la Mutuelle des Agents de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (MAAR)? Quelles sont les anomalies découvertes par les Inspecteurs?

D’après les conclusions du Rapport d’inspection, la mutuelle est gérée comme une caverne d’Ali Baba où les gens se sont servis allègrement au détriment des agents qui en avaient besoin.

Sans citer des noms de x ou y nous pouvons affirmer que des gens ont abusé de leur position pour faire main basse sur les ressources de la mutuelle au mépris de toutes procédures réglementaires.

Pour illustrer nos propos, on se rappelle que l’Etat a interdit l’octroi des avances de salaire à ses agents, mais l’administration de l’ARCEP (un service de l’Etat du Niger) se considérant comme une Société Privée piétine allègrement cette interdiction en octroyant des prêts faramineux à certains agents pendant que la demande des autres est systématiquement rejetée.

Il paraît que plusieurs agents bénéficient des avances soit un cumul de 3 à 4 avances selon les événements alors qu’ils sont plus payés que les autres fonctionnaires.

Il est à déplorer la concentration de pouvoir entre les mains d’un seul individu (ordonnateur et comptable), une pratique risquée en matière de gestion.

L’inspection a relevé également d’importantes sommes à justifier par ceux-là qui faisaient trop de bruits à l’ARCEP comme s’ils étaient des saints alors qu’ils sont impliqués jusqu’au cou dans la spoliation des biens de la Mutuelle. Cette inspection a surtout relevé un manque de transparence dans la gestion et le non respect des procédures légales.

Elle a donc en conclusion fait un certain nombre de recommandations qui, si elles sont respectées permettront à cette mutuelle de répondre favorablement à l’attente des bénéficiaires.

Il est impératif que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement contraigne toutes les autorités de Régulation à se conformer aux règles de bonne gouvernance comme l’a soulevé les différents contrôles de l’Etat. Il faut une harmonisation de gestion au niveau de toutes les autorités de Régulation.

La chienlit doit s’arrêter.

 Sonaizé Boureima, correspondance particulière

 

'L'Honneur de la Patrie'

Des rives du Niger aux confins du Ténéré

Frères et sceurs nous sommes

Enfants d’une même Patrie le Niger

Nourris de la sève des mêmes idéaux

Pour un Niger de paix libre fort et uni

Pour un Niger prospère le Pays de nos rêves

Pour l’honneur de la Patrie

Incarnons la vaillance et la persévérance

Et toutes les vertus de nos dignes aïeux

Guerriers intrépides déterminés et fiers

Défendons la patrie au prix de notre sang

Faisons du Niger symbole de dignité

Emblème et flambeau de l’Afrique qui avance

Pour ces nobles idéaux debout et en avant

En avant pour le travail en avant pour le combat

Nous demeurons debout

Portant haut le drapeau de notre cher Pays

Dans le ciel d’Afrique et dans tout l’Univers

Pour construire ensemble

Un monde de justice de paix et de progrès

Et pour faire du Niger la fierté de l’Afrique.

 

Ecouter  le nouvel hymne de la République du Niger : 'L'Honneur de la Patrie'

Chant :



Chant et musique :



Musique : 
 

 

Les obsèques officielles du médiateur de la République Feu Diabiri Assimiou se sont déroulées ce samedi 28 janvier  au Palais de la Présidence en présence des principales personnalités de la République réunies autour du Président de la République, SE Mohamed Bazoum.  Les membres de la famille du défunt, ses anciens collègues parlementaires et ses amis ont aussi tenu à lui rendre un dernier hommage public chargé d’émotions à la grandeur de l’homme qu’il fut.

Nommé médiateur de la République récemment, le 30 novembre dernier, par le Président de la République, Chef de l’Etat, Feu Diabiri Assimiou est décédé ce 25 janvier à Ankara, en Türkiye. « L’hommage que nous rendons ce jour au Médiateur de la République constitue, pour nous, un devoir de reconnaissance, un témoignage d’admiration et de respect à l’égard de l’homme et de l’œuvre qu’il lègue aux générations futures et à la postérité », a indiqué l’ami de l’illustre disparu, l’honorable Sani Maigochi, lors de l’oraison funèbre qu’il a lue à la cérémonie des obsèques officielles.

Né en 1957 à Ouallam, Feu Diabiri Assimiou était de tous les grands combats pour le développement économique et social du Niger depuis 1976, date du début de sa carrière professionnelle. Il a dirigé  plusieurs services décentralisés avant d’occuper les postes de Président de la Commission permanente des affaires générales et institutionnelles (CAGI) de l’Assemblée Nationale du Niger, Gouverneur de la région de Tillabéri et Médiateur de la République, poste dans lequel la mort l’a surpris.

L’un des premiers précurseurs de la lutte en faveur de l’environnement au Niger, l’illustre disparu a occupé le poste de secrétaire exécutif de l’ONG Groupe d’appui au mouvement associatif (GAMA) et ceux de Chargé de programme, puis Directeur de l’ONG ABC Ecologie. Jusqu’à son dernier souffle, Feu Diabiri Assimiou s’adonnait à sa passion : la plantation et l’entretien de son jardin de fruits et légumes qui occupaient ses week-ends et ses jours de repos. Il est cité, le 02 décembre 2002, par le président de l’époque dans l’Ordre National du mérite du Niger.

Une délégation de l’association des médiateurs de la République des pays membres de l’UEMOA était aux obsèques de ce matin. Elle est constituée du Vice-Président de l’association, M. Essou Pascal, médiateur du Benin, et de la Secrétaire Générale, Mme Sanou Fatimata, Médiateur du Faso. Les anciens médiateurs du Niger, MM. Mamane Oumarou et Ali Sirfi étaient également présents au Palais de la Présidence pour les obsèques.

Souleymane Yahaya(onep)
Source : https://www.lesahel.org 

L’histoire retiendra que la route bitumée Madaou-Bouza-Keita-Tamaské embranchement de Kouraya, aura été une des belles réalisations à mettre à l’actif de la 7eme République sous la conduite du Président Issoufou Mahamadou.

Démarrer il y’a moins de 2 ans, les travaux de bitumage de la route Madaou-Bouza-Keita-Tamaské-Kouraya longue de 180 km confier à une entreprise chinoise, avancent normalement. A ce jour, le tronçon bitumé est arrivé au niveau du village de Garin Moussa à moins de 3 km de la route de Keita. Cependant, il reste encore 80 km a réalisé pour joindre la route bitumée Axe Tahoua-Agadez.

On n’a coutume de dire que le développement d’un pays passe nécessairement par le développement de son réseau routier. En effet, cette expression trouve toute sa signification ici avec la réalisation de ce projet de route attendu depuis l’indépendance par les populations de l’Ader, Doutchi, Maggia estimé à plus d’un million de personnes. Des communautés reparties entre une dizaine de communes partagent un relief montagneux très difficile d’accès. Pour la petite histoire, en raison de l’enclavement de la zone, les fonctionnaires de l’Etat appelés à servir à Bouza considéraient cela comme une punition. Parfois, des cas d’abondons ont été même signalés  à cause du tronçon rocailleux de Bouza. Mais par la grâce d’Allah et la volonté politique du Président Issoufou Mahamdou et son Gouvernement les choses ont changées, les conditions de vie sociaux économique des populations s’améliorent au fur et mesure que le projet avance.la destination Bouza est devenue fréquentable. Le trafic devient de plus en plus important entre  les marchés ruraux et les échanges deviennent aussi plus intenses.

Le siège du Gouvernorat de Niamey, a servi de cadre ce matin, à la passation de service entre le gouverneur sortant,  Mr. Hamidou Garba Mamadou et le gouverneur entrant, Mr. Saidou Zataou Ali. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du conseil de ville de Niamey, des différents maires des communes, des chefs de quartier de Niamey, des leaders religieux, du personnel du gouvernorat et de plusieurs invités de marque venus pour la circonstance.

Cette activité a été marquée par plusieurs allocutions pleines d’émotions. Madame la Secrétaire Générale du gouvernorat était la première à prendre la parole pour exprimer sa gratitude au gouverneur sortant pour les services rendus à la région de Niamey, à ses collaborateurs et associés, durant son séjour qui a duré  trois ans neuf mois. Il a également rappelé les progrès réalisés avec courage et abnégation, durant son mandat, notamment dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du programme Niamey Niala, la réalisation d’une mission en côte d’ivoire et à Dakar, sur la santé de la reproduction qui a abouti au financement d’un projet au profit des cinq arrondissements communaux de Niamey, le suivi régulier des campagnes agro-sylvo pastorale et l’appui aux producteurs, l’appui et le soutien aux populations de Niamey à travers la vente à prix modéré et la distribution gratuite aux plus vulnérables,  dans les autres secteurs,  dans le domaine du sport et la culture, en matière de sécurité, le contrôle, dans le cadre de la sécurité et de la modernisation de la capitale, nous pouvons rappeler la réalisation pour la première fois d’un atelier sur la sécurité routière qui a rassemblé tous les acteurs tant du niveau local que central, pour trouver des solutions idoines face au péril à travers les accidents que vivent les populations au quotidien, l’opération de désengorgement des places publiques et les devantures des marchés  dans les cases de santé, la réalisation des voyages d’études. En ce qui concerne la gestion des inondations, le comité régional mis en  place a été redynamisé et a fonctionné normalement en ce sens que sur votre impulsion un atelier a été organisé et qui a permis de valider le plan de soutien. Vous avez également œuvré sans relâche dans la réalisation des digues qui mettront notre capitale à l’abri des inondations, etc. Il a enfin rappelé que toutes ces actions ne sauront être réalisées sans sa capacité managériale, puis il a rappelé les quelques erreurs commis dans son travail en soutenant que seuls les hommes qui ne travaillent ne commettent pas d’erreurs avant de le féliciter et de l’encourager pour son nouveau poste a-t-il conclu très ému.

Alors qu’ils pensaient l’avoir définitivement anéanti avec les multiples épreuves qu’ils lui font subir depuis la rupture de son alliance avec eux en août 2013, les Guristes au pouvoir ont été désagréablement surpris de découvrir l’opposant Hama Amadou dans toute la combativité qu’on lui reconnaît. Invité au congrès d’investiture du candidat du parti Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN), samedi dernier au Palais du 29 juillet, Hama Amadou a fait une intervention qui secoue visiblement la galaxie guriste. Dans cette intervention, qui n’a duré que quelques petites minutes, l’homme a parlé de la mauvaise gouvernance du régime en place, avant d’appeler les Nigériens à se battre pour empêcher que le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) ne leur impose leur futur Président de la République. Comme pour aux Nigériens qu’ils sont d’abord et avant tout maîtres de leur destin, Hama Amadou leur a dit que c’est quand ils vont se lever que Dieu les aidera dans leur combat. Il n’a pas fallu plus pour que les partisans du pouvoir s’emparent de la toile pour s’en prendre au principal opposant. Et au lieu d’user des arguments pour démentir les cas de mauvaise gestion imputés à leur régime, les partisans du pouvoir se sont seulement intéressé à la partie où Hama Amadou voulait expliquer aux Nigériens a besoin de leur aide pour les aider, autrement dit qu’ils doivent d’abord se lever pour que Dieu les aide à atteindre leur objectif. C’est ainsi que Hama Amadou qu’ils accusent l’homme d’avoir commis un blasphème, pensant ainsi manipuler les Nigériens dont tout le monde connaît l’attachement à la religion. Mais c’est que les Guristes continuent à prendre les Nigériens pour des abrutis. Sinon, comment des gens qui n’ont jamais levé le petit doit pour dénoncer les interdictions des prières collectives peuvent convaincre les Nigériens qu’ils sont si jaloux du respect des préceptes religieux ? Comment eux qui ne sont jamais émus des détournements massifs des fonds alloués à la défense et de toutes les conséquences en pertes en vies humaines liées à ces détournements, peuvent convaincre les Nigériens qu’ils ont un minimum de sincérité pour distinguer le bien du mal ? Les Nigériens sont suffisamment avertis pour comprendre que toute l’agitation des Guristes autour des propos de Hama Amadou est uniquement à leur peur que ces propos suscitent en eux. Alors qu’ils pensaient l’avoir totalement détruit et dégagé tous les obstacles pour leur maintien au pouvoir en 2021, les Guristes constatent, à leur corps défendant, que l’opposant Hama Amadou n’a rien perdu de sa combativité et va peser de tout son poids dans les futures élections. En appelant les Nigériens à se lever pour se battre, l’opposant a jeté un véritable pavé dans la mare des Guristes qui pensaient avoir tout bouclé. Ne scandaient- ils pas un moment qu’ «il n’ y a en face», comme pour dire que la victoire de leur candidat est acquise d’office ? Pour de nombreux analystes, même au cas où il sera empêché d’être candidat, Hama Amadou va jouer un rôle déterminant dans l’élection du futur PréPrésident de la République du Niger. Les tentatives de disloquer son parti se sont révélées vaines car tous les observateurs ont constaté que malgré toutes les épreuves que les Guristes lui ont fait subir, ses partisans restent débout à ses côtés et prêts à le suivre dans toute décision qu’il prendra. Si pour cette petite sortie de Hama Amadou du samedi dernier les Guristes semblent perdre le sommeil, les observateurs se demandent ce qu’il en sera le jour où l’opposant va appeler à des manifestations de rue.

Alio Hassane

La portée politique d’une tournée en profondeur : Les paroles fortes de Hama Amadou à l’endroit du peuple et des leaders du PNDS TARAYYA

Hama Amadou, depuis qu’il a connu et enduré des persécutions avec le régime, vécu la prison et toutes sortes d’humiliations, l’exil et le bannissement de la part d’un socialisme cynique, n’eut jamais eu l’occasion d’aller à la rencontre du peuple, le régime de la Renaissance ayant tout fait pour l’en éloigner afin qu’il n’ait aucune occasion de rencontrer ses militants pour échanger avec eux, et entretenir la flamme militante de ses troupes. Depuis plus de sept ans donc, les Nigériens ne le virent plus ou parce qu’il est en exil ou parce qu’il est dans les prisons du système. Quelques irréductibles du régime étaient d’ailleurs nombreux à crier victoire sur l’homme, certains pouvant même aller jusqu’à prédire qu’il ne reviendra plus dans le pays, dans son pays, le seul dont il peut pourtant se revendiquer. Quand on voit ces foules qui crient devant l’homme qu’ils adulent, peuton croire qu’on puisse l’exclure du débat politique national sans provoquer des colères nouvelles qui pourraient exploser, des colères qu’on ne saurait maîtriser.

S’éloignant du pays, pour attendre que les conditions d’un procès équitable soient créées et pouvoir faire face à des accusations qui le visaient, Hama Amadou ne peut que voir à son corps défendant, un système qui est décidé à l’écraser politiquement sans aucun souci pour la manière, tenant à l’anéantir politiquement avec une affaire inventée de toutes pièces, confiée à une justice pré-positionnée pour faire le reste, pour accomplir la sale besogne. Le régime se refuse à aller dans le respect des procédures, décidé à avoir une condamnation qui fait son affaire, notamment quand un autre, aujourd’hui candidat du pouvoir, pouvait prédire qu’il ne voyait pas comment Hama pouvait s’en sortir. Même la Cour de la CEDEAO, inféodée à l’autorité des chefs d’Etat avec pour président en exercice – curieuse coïncidence – le Nigérien Issoufou Mahamadou, ne put juger l’affaire pour dire le droit, se contentant, pour faire plaisir à un autre, d’une décision ridicule selon laquelle, elle «ne peut juger la chose déjà jugée» à un niveau national, montrant par-là même qu’elle n’a aucune raison d’exister si elle ne peut que se plier aux arrêts des Juridictions nationales alors même qu’elle a été conçue comme une juridiction supranationale, capable de redresser des torts en rejugeant des dossiers pliés maladroitement par des juridictions nationales.

Cette situation avait poussé Hama Amadou à revenir dans le pays pour faire face à son destin, sachant toute la fausseté qui entoure son jugement pour une affaire dans laquelle, le politique a refusé que l’aspect civil du dossier soit préalablement évacué pour d’une part protéger les droits des enfants, victimes collatérales d’un dossier concocté par des adultes qui peuvent faire feu de tout bois et d’autre part, justifier de la pertinence de ce qu’il faille aller au fond du dossier pour juger l’affaire. Sorti de prison depuis quelques semaines, se confinant pour de longues semaines pour respecter les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus, se tenant toujours loin de militants qui brûlent de le rencontrer, de communier avec lui, d’échanger sur la vie du parti, Hama n’attendait qu’une occasion pour resurgir sur l’arène alors qu’il gérait de manière souterraine la crise qui secouait son parti. Beaucoup, pouvaient croire que Hama Amadou, par ces mutismes stratégiques, pourrait avoir abdiqué pour renoncer au débat et à la lutte politique. Mais ceux qui le connaissent, savent bien qu’il n’en est rien, et qu’il n’est pas du genre à s’avouer vaincu. Il affûtait ses armes et en bon guerrier politique, il attendait le moment opportun pour investir l’arène. Et il est là. Et depuis des jours, des faucons se demandent comment le régime a pu laisser échapper un «fauve» qui ravage aujourd’hui leurs rêves, leurs projets, leurs plans. Ceux-là ne savaient pas tenir compte de Dieu dans les destinées humaines. Dieu est avec les Justes. Tant pis pour les méchants.

Le retour en force de l’enfant terrible de Youri…

C’est en profitant du congrès d’investiture du parti de son ami et frère, Omar Hamidou dit Ladan Tchana qui lui offre une tribune que Hama Amadou réapparaît sur la scène politique qu’il abandonnait depuis des années, pour s’adresser pour la première fois aux militants de l’Oppositions et à leurs responsables et au-delà aux Nigériens dans leur ensemble afin qu’ils mesurent la gravité de la situation dans laquelle se trouve le pays depuis quelques années notre pays. Malheureusement sans que des perspectives heureuses ne s’offrent à lui notamment dans la perspective malheureuse où la gouvernance actuelle devrait continuer. Puis il y a eu le congrès de son parti qui sortait de plusieurs mois de turbulences à l’occasion duquel, en plus de faire sa grande apparition devant des milliers et des milliers de militants exaltés. Il pouvait tenir l’un des discours qui témoignent de sa combativité qu’une persécution de plusieurs années ne réussit pas à tempérer, plus que jamais vigoureux et incisif, gardant toujours toute sa hargne qu’on lui connaissait et qui lui valut auprès de la presse le surnom «d’Enfant terrible de Youri».

Hama Amadou, profitant ensuite des inondations, est allé à la rencontre des populations sinistrées pour leur témoigner sa sympathie et sa compassion, sa solidarité et sa fraternité dans les épreuves qu’elles traversent. Ces sorties qui l’on conduit dans des quartiers de la ville de Niamey et dans des villages environnants, se trouvant sur les deux rives du fleuve, en amont et en aval de Niamey, puis à Téra, traversant tous les villages qui se trouvent sur la voie, puis, à Maradi, ont pu montrer l’envergure de l’homme politique, toute la place qui est la sienne dans le pays, toutes choses qui coûtent ces envies et ces jalousies politiques. De ces randonnées, l’on peut retenir deux réalités désormais irréfutables, une popularité jamais démentie de l’homme et la parole pointue d’un homme politique averti.

Ces sorties politiques de Hama Amadou, dans le contexte nigérien, traversé par des crises immenses, sont d’une portée politique indéniable tant pour le candidat qu’il est que pour une situation politique chargée de tant d’incertitudes. Par ces visites qui l’ont conduit auprès des Nigériens, le candidat du Moden-Fa Lumana Africa a pu montrer à l’opinion nationale et internationale sa capacité d’écoute pour mieux comprendre les préoccupations de ses compatriotes…

Comment ne pas saluer chez lui cette capacité, s’inspirant d’un “Kountchisme” qu’il a côtoyé, à aller à la rencontre du peuple, sans barrière, pour toucher du doigt les réalités qu’ils vivent ? Alors que nombre de leaders sont partis, dans le chaud comme on dit pour rencontrer les sinistrés, le président du Mnsd, Seïni Oumarou, ne pouvait partir qu’en fin de semaine dernière, pour témoigner avec tant de retard, alors même qu’il habite à Niamey, sa compassion aux populations sinistrées. Fautil croire qu’il ne s’y est pas rendu parce qu’il n’avait pas encore les millions qu’il distribuait pour se servir du malheur de ces compatriotes pour faire du marketing politique ? Pourquoi avoir attendu si longtemps quand tous les autres leaders s’y étaient rendus plus tôt ?

De Harobanda à Saga, de Karma à Boubon, de Sarando à Namaro, Hama est allé écouter les populations et voir par luimême le désastre causé par les eaux furieuses et pouvoir par la suite apprécier l’ampleur du désastre et mesurer en même temps les natures de l’assistance qu’il faut apporter à des populations qui se sentent abandonnées, ce que le patron de Mnsd vient en retardataire remarquer pour souligner l’insuffisance de ce que le gouvernement de Brigi Rafini aura fait pour y faire face.

Un homme d’Etat doit être à l’écoute de son peuple et c’est la leçon que Hama Amadou donne aujourd’hui pour montrer qu’on ne peut être en phase avec un peuple tant qu’on ne sait pas l’écouter, tant qu’on ne sait pas agir selon ses intérêts et ses préoccupations. Pour agir demain en faveur de ces populations, Hama Amadou sait désormais, par ces visites, quelquesunes de leurs urgences qui ne sauraient attendre, en tout cas jusqu’à une prochaine saison qui pourrait les exposer aux mêmes menaces.

Porter la robe de l’homme d’Etat…

Partout où l’homme est passé ces derniers jours, les Nigériens qui sont allés à sa rencontre, plus que jamais convaincus par son charisme, ont pu apprécier l’homme d’Etat pour voir en lui le leader pragmatique dont a besoin ce pays, le seul peut-être dans le contexte actuel, capable de le sortir de l’impasse et des situations assez préoccupantes dans lesquelles le pays s’est trouvé plongé par l’amateurisme d’un socialisme complexé et roublard. La personnalité morale du Moden-Fa Lumana est apparue pour les Nigériens qui l’ont rencontrée comme un fin connaisseur du pays et de ses réalités, de ses hommes et de leurs préoccupations, du peuple et de ses problèmes. L’homme qu’on a vu a rassuré bien de Nigériens qui pensent qu’avec lui les problèmes du pays seront résorbés et surtout que le Niger sera un pays de justice et de démocratie.

Incarner une Alternance crédible…

Hama Amadou, tout le monde l’a compris, est aujourd’hui de tous les candidats annoncés, celui qui rassure plus et qui, par son background politique, peut, mieux que tous, faire face à tant de défis qui se posent au pays. Son expérience, son pragmatisme, son sens de l’Etat, son patriotisme, son sens du consensus qui l’avait conduit alors qu’il était Premier Ministre à concevoir et à mettre en place le CNDP en vue d’apaiser le climat politique, de mieux gérer les relations politiques dans le pays pour prévenir les crises politiques, définissent pour les Nigériens l’homme politique qui est de loin le plus proche du peuple. Il a du reste, de par le passé, montré qu’il est l’homme des situations difficiles. Après avoir plongé le pays dans le marasme à la suite d’une politique du “Wassosso”, ainsi que le reprochait un acteur du système qui s’en était indigné sous l’AFC, Hama Amadou qu’une situation de cohabitation, poussait à occuper le poste difficile de Premier Ministre, et qui avait pu, même dans le contexte politique particulièrement tendu de l’époque, remettre de l’ordre dans la gestion économique et administrative de l’Etat. Puis, après ces errements politiques et le coup d’Etat qui s’en sont suivis, on le retrouve sous la 5e République comme Premier Ministre qui héritait d’une gestion chaotique avec quelques 13 mois d’arriérés de salaires qu’il reconnut car pour lui, continuité de l’Etat oblige, sa gestion ne saurait se soustraire de cette gestion antérieure qui constituait pourtant un boulet d’étranglement à sa gestion quand on sait les immenses défis qui se posaient et dont aucun ne saurait attendre. En homme politique fin, Hama avait su redonner le sourire aux travailleurs et en réussissant à remettre l’économie sur les rails, renflouant tous les comptes de l’Etat, et réglant les équilibres macro-économiques qui font du Niger un Etat crédible qui revenait dans le concert des nations. Témoigner d’une énergie et porter une parole forte… Ces derniers jours, les Nigériens ont pu découvrir un homme énergique, plein d’ambitions pour changer le Niger et mettre fin à l’anxiété de Nigériens qui doutent de leur classe politique qui, depuis trente ans, au lieu d’aller à l’essentiel, s’embourbe dans des querelles inutiles, des chamailleries interminables et futiles. On peut le voir, en bon sportif, avec quelle endurance il a enchainé les visites, souvent sous un soleil de plomb pour aller vers les populations pour leur témoigner toute sa solidarité et sa préoccupation par rapport aux problèmes auxquels ils font face. Partout où il est allé, Hama Amadou a tenu des paroles fortes en face d’un peuple qui s’effraie de l’avenir du pays. Le Niger a besoin d’un tel homme et les Nigériens l’ont compris. On comprend que des adversaires soient si tristes ces derniers jours depuis qu’ils peuvent aussi découvrir que l’homme qu’ils voulaient agenouiller est bien debout et fort, porté par un peuple qui le regarde comme le nouveau sauveur. La Renaissance, sans le savoir, par ses persécutions, le rendait davantage célèbre et populaire.

« En 2016 on nous a volé notre victoire, on nous l’a arrachée…»

Quand on voit les foules qui vont à l’encontre du Chef de file de l’Opposition, l’on ne peut que comprendre l’ampleur des malaises dans le pays. Par ces mobilisations fortes, tout le monde aura compris pourquoi en 2016, Hama Amadou avait été persécuté, jeté en prison et pourquoi aujourd’hui, pour lui arracher sa victoire, on tente de l’exclure des compétitions électorales. Les résultats électoraux de 2016, ainsi que l’avaient dit bien d’observateurs, avaient été manipulés et aujourd’hui, on peut bien se rendre compte que le Pnds n’a jamais, dans la réalité, occupé, la place qu’on lui avait arrangée et la preuve est que, d’abord le régime s’est refusé à tenir les élections locales et d’autre part parce que, pour tenir les prochaines élections générales, le Pnds joue à contrôler le processus, au détriment des autres partis politiques, appelés à jouer au suivisme aveugle, à la servilité politique. Et depuis Dosso, Hama avait été on ne peut plus clair ; montrant la foule qu’il a en face de lui : «On ne peut pas avoir cette masse d’hommes et de femmes déterminés devant soi et croire qu’on peut vous voler votre victoire».

Il prévient d’ailleurs à cette fin que 2021 ce n’est pas 2016. La menace est sérieuse : si l’on n’y prend pas garde, l’année 2021 risque d’être l’année de tous les dangers au Niger.

Gobandy

S’il y a quelqu’un à plaindre ces derniers temps, c’est bien le Président du Conseil de ville de Niamey, le très fier du double titre de «Député-maire» Oumarou Moumouni Dogari. Militant de première heure du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA), l’homme a été une des premières victimes des mauvais rapports entre sa formation politique et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds-Tarayya), un peu moins de deux ans seulement après la conclusion de leur alliance pour les élections de 2011. Il fut d’abord débarqué de son poste de Président du Conseil de ville de Niamey pour une simple affaire d’un prêt qu’il aurait contracté au nom de la Ville de Niamey, alors même que des responsables d’autres collectivités qui auraient contracté le même prêt n’avaient jamais été inquiétées.

Le même Oumarou Moumouni Dogari faisait partie des personnalités du MODEN-FA/LUMANA AFRICA arrêtés suite à un mystérieux incendie qui s’est déclaré à l’ancien siège du Pnds-Tarayya et par rapport auquel l’enquête tarde toujours à produire ses résultats. Avec son ami Soumana Sanda, il fut encore arrêté et jeté en prison lors de l’accueil réservé à Hama Amadou à son retour d’exil en 2014. Avec les militants de son parti et ceux des autres partis de l’opposition, Oumarou Moumouni Dogari a souffert de toutes les privations des libertés que le Pnds- Tarayya impose aux Nigériens, notamment l’interdiction des manifestations qui date depuis 2018 comme l’a si bien relevé le rapport spécial de l’ONU aux droits de l’homme lors de son récent passage au Niger. Si cela ne tenait qu’à la seule volonté du Pnds- Tarayya, ce même Oumarou Moumouni Dogari n’allait jamais retrouver son fauteuil de Président du Conseil de Ville de Niamey suite aux dernières élections locales dont tout le monde connait les conditions d’organisations. Mais par la volonté de Dieu et le soutien des militants de son parti et des conseillers des autres partis de l’opposition, l’homme a réussi à battre – avec un petit écart d’ailleurs – le candidat positionné par le Pnds-Tarayya pour prendre la tête de la Ville de Niamey. C’est donc avec beaucoup de surprise que les observateurs constatent que ce militant du MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA fait montre d’un excès de zèle dans l’interdiction des manifestations de la société civile, à travers des arguments tirés par les cheveux. On comprend que le «Député-maire» ait une peur bleue du Pnds-Tarayya qui lui a déjà administré la preuve qu’il peut marcher sur le Code des collectivités pour lui régler son compte. «Celui qu’un serpent mord doit avoir peur du bout de la corde», dit un adage populaire. Mais qu’est-ce qui garantit à Oumarou Moumouni Dogari que même lorsqu’il exécute à la lettre toutes les sales besognes qu’ils lui confient les responsables du Pnds-Tarayya renoncer à leur boulimie du pouvoir et le laisser continuer à trôner à la tête d’une ville comme Niamey qu’ils cherchent par tous les moyens à contrôler dans leur stratégie d’asseoir un pouvoir hégémonique au Niger ? Qu’est-ce qui lui prouve qu’ils ne sont pas en train de le rendre impopulaire pour que quand il sera éjecté demain il n’y ait personne pour s’apitoyer sur son sort ?

Salifou Hamidou

 

La Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la fondation Tattali Iyali, a présidé le 20 novembre dernier à Bangoula, la cérémonie officielle de réception d’un village moderne constitué de 50 logements sociaux, un CSI de type 2, une boulangerie, une école, une mosquée de grande prière, plusieurs forages équipés, un grand verger commun et une école franco-arabe de 9 classes en matériaux définitifs. En plus de ces infrastructures gratuitement offertes à 50 familles démunies, la fondation koweitienne de bienfaisance Al Najat, à travers l’association AAHS, a remis aux nouveaux occupants un troupeau constitué de 100 vaches et 400 chèvres. L’ensemble du projet est estimé à plus de 450 millions de francs CFA. Plusieurs membres du gouvernement ainsi que les autorités régionales et locales de Tillabéry ont pris part à la cérémonie.

A la cérémonie de réception de complexe baptisé Village Abdoul Aziz Al Hassan, la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou a salué la pertinence du partenariat dynamique et fructueux entre sa fondation Tattali Iyali et l’Association d’Appui pour le Secours Humanitaire (AASH). Elle a souhaité que cette action de solidarité agissante conduite par AASH fasse école afin que d’autres familles vulnérables puissent disposer de tels logements avec toutes leurs commodités. «Une maison est, pour une famille, le premier facteur de sécurité mais aussi de dignité et de bien-être. Offrir un logement décent aux familles c’est donc les sécuriser, préserver leur dignité et garantir leur mieux-être», a indiqué la présidente de la fondation Tattali Iyali.

Pour Dr Lalla Malika Issoufou, les logements sociaux réceptionnés permettront de soulager les difficultés quotidiennes des familles bénéficiaires et d’améliorer leurs conditions de vie. Elle a rappelé que l’un des engagements du Président de la République en matière de logements sociaux est qu’ils profitent en priorité aux plus démunis, c’est à dire à ceux qui en ont le plus grand besoin. «Je salue donc l’initiative de AASH qui est en cohérence avec le Programme de Renaissance porté par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, et mis en œuvre par le Gouvernement», a-t-elle ajouté, et d’appeler l’association AASH a poursuivre ses efforts et les autres partenaires à lui emboiter le pas.

Le représentant de la fondation Al Najat, M. Oumar Y. A. Althomanie a déclaré que le village Abdoul Aziz Al Hassan est un rêve qui est devenu une réalité. L’objectif de ce projet et de trouver un cadre idéal de paix et de sérénité pour des familles, avec des commodités nécessaires pour poursuivre l’éducation des enfants. Il a assuré que depuis la création de la fondation AL Najat et sa décision de soutenir les populations démunies du Niger «les bienfaiteurs koweitiens sont rentrés en compétition pour apporter leur aide et leur soutien». M. Oumar Y. A. Althomanie a enfin invité les autorités et les bénéficiaires à prendre soin du village pour qu’il remplisse l’objectif pour lequel il a été construit.

Les autorités régionales et communales, conduites par le gouverneur de Tillabéry, ont témoigné leur satisfaction à l’égard de la Présidente de la fondation Tattali Iyali et de ses partenaires pour les innombrables actions menées dans la région en faveur des populations les plus pauvres. Pour l’Honorable Abdoulaye Nouhou, Chef de canton de Karma, la dynamique qui entoure la construction du village Abdoul Aziz Al Hassan «est souhaitée et doit être entretenue pour le bonheur et le bien-être de la population». Il a félicité le gouvernement qui a mis gracieusement le terrain à la disposition des partenaires pour soutenir les populations pauvres de son canton.

Le village Abdoul Aziz Al Hassan est un cadre de vie approprié, composé de 50 logements en matériaux définitifs, 1 CSI de type 2 équipé en lits et en mobiliers de bureau, 3 châteaux d’eau, 1 boulangerie, 1 mosquée de vendredi, 9 salles de classes équipées pour servir d’école Primaire Franco-Arabe, et un verger. Le coût global de ce projet est de plus de 450 millions de francs CFA sur financement de la Fondation ALNAJAT. Ce village en matériaux définitifs est le 3ème du genre réalisé par l’Association AASH, après celui de M’Bama en 2019 et la cité AL MADINA à Niamey inaugurée en juillet 2020. Une autre cité de 100 logements est actuellement en cours de construction à Koira Gourma dans la commune rurale de Namaro.

 Souleymane Yahaya

23 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure a participé, le vendredi 19 février 2021 par Visioconférence, à la 25ème Assemblée Générale ordinaire de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD). Placée sous le thème de «Faire preuve de résilience face au COVID-19 en construisant sur les acquis du passé et en apprenant des défis du présent», cette Assemblée générale a été présidée par la Première Dame de la République du Congo Mme Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de L’OPDAD.

Au cours de cette Assemblée générale axée sur la lutte contre la pandémie de la COVID 19, plusieurs Premières dames, membres de l’OPDAD, ont intervenu. Chacune d’elle a donné un aperçu des efforts faits pour combattre la pandémie de coronavirus dans son pays et les perspectives de 2021.

Dans le discours qu’elle a prononcé cette occasion, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a déclaré que cette visioconférence de haut niveau traduit l’engagement des Premières Dames d’accroître significativement les objectifs de l’OPDAD dans leurs pays respectifs et d’améliorer par la même occasion les conditions de vie des communautés.

Le Coronavirus progresse chaque jour un peu plus dans le monde et le Niger ne fait pas exception. Pour faire face au Covid-19, chacun a un rôle à jouer a dit Hadjia Aissata Issoufou qui a évoqué les principales actions de secours contre la COVID 19 entreprises en 2020 par sa fondation et sur les efforts qu’elle prévoit de poursuivre  en 2021. En effet, a-t-elle dit, à travers sa Fondation Guri Vie Meilleur, plusieurs actions ont été entreprises en fonction de l’évolution de la pandémie en vue d’accompagner le Gouvernement dans la lutte contre la propagation du Virus. C’est en ce sens, qu’avant même l’apparition  du 1er cas au Niger, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a réalisé une vidéo en français, traduite en anglais et dans toutes les langues nationales pour la sensibilisation en faveur du lavage des mains et respect des mesures de distanciation, diffusé sur les chaines nationales et les réseaux sociaux.

Aussi a-t-elle indiqué, à l’apparition des premiers cas au Niger, elle a mené des plaidoyers auprès des partenaires pour mobiliser des ressources nécessaires pour la riposte contre la pandémie notamment les médicaments, les tests de diagnostics, les consommables médicaux, les désinfectants, et les bavettes. «Ainsi, les dons en intrants reçus des partenaires ont été mis à la disposition de certains ministères stratégiques dont le ministère de la Santé, ceux de la Défense nationale ; de l’éducation et de la formation», a fait savoir la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou.

Dans le même ordre, a-t-elle poursuivi, la fondation a fait des actions pour soulager les ménages vulnérables, notamment des dons en vivres et autres produits de première nécessité suite au confinement et ses conséquences socioéconomiques. En outre, Hadjia Aissata Issoufou a réalisé une autre  vidéo sur le port de masque qui a été également diffusée sur les chaines nationales et les réseaux sociaux afin d’amener les populations à adopter des comportements qui sauvent contre la maladie. Enfin, la Première dame a notifié qu’elle poursuit actuellement à travers sa Fondation GURI Vie Meilleure le plaidoyer pour que la vaccination contre cette pandémie soit une réalité au Niger d’ici mars 2021. «Et cet élan sera poursuivi tout au long de l’année 2021», a-t-elle annoncé.

Par ailleurs, Hadjia Aissata Issoufou a  saisi cette occasion pour faire son au revoir et témoigner de son plaisir d’avoir eu à collaborer avec ses sœurs Premières dames, membres de l’OPDAD. «D’abord au sein de l’OPDAS où j’ai eu l’honneur de siéger au sein du Comité Directeur au titre de l’Afrique de l’Ouest pour un mandat de 2 ans. Ensuite avec l’OPDAD consacrée à Niamey lors de la 23ème Assemblée Générale Ordinaire en juillet 2019 où j’ai un mandat en cours au sein du Comité Directeur toujours par la confiance renouvelée de mes sœurs», a-t-elle dit. .

La Première Dame a enfin noté que le Niger est dans le dernier tournant d’un processus électoral qui aboutira à l’élection des nouvelles autorités qui présideront à la destinée du pays. «L’Etat étant une continuité, je reste persuadée que le Niger, à travers sa future Première Dame, jouera toujours avec la même détermination son rôle afin que l’OPDAD atteigne les objectifs pour lesquels elle a été créée», a-t-elle souhaité. «Quant à moi, c’est enrichie de 10 années de précieux échanges et collaboration que je vous dis au revoir tout en souhaitant plein succès à l’OPDAD», a conclu Hadjia Aissata Issoufou.

Aminatou Seydou Harouna

23 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Première Dame du Niger, Hadjia Aissata Issoufou assiste, à New York, à un Side Event de haut niveau sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique : Engagement des Premières Dames à relever le défi de l’autonomisation des femmes en AfriqueLa Première Dame, Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure a assisté, le mardi 24 septembre 2019 à New York, avec ses autres sœurs Premières Dames, à un forum de haut niveau en marge de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies. Organisé par l’OAFLAD/OPDAD, en collaboration avec l’UNFPA, ce forum axé sur les questions en suspens que sont l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique, a été placé sous le thème «Renouveler l’engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes en Afrique».

Au cours de cette rencontre, les Premières Dames ont fait le point sur les défis et les possibilités pour la réalisation et la promotion de l’autonomisation des femmes en Afrique; le renforcement des partenariats pour faire progresser les droits des filles et des femmes en Afrique; afin de susciter une compréhension plus profonde du rôle que jouent les agents de changement dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des filles et des femmes.

Avec la participation active des décideurs et des parties prenantes clés, dont les Premières Dames, les responsables d’institutions des Nations Unies, du secteur privé, des représentants des gouvernements et des organisations de la société civile, les Premières Dames ont renouvelé leur engagement pour mettre fin aux inégalités entre les sexes et autonomiser les femmes en Afrique.

Dans le message qu’elle a délivré aux participants, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a rappelé que la fondation Guri Vie meilleure a été créée le 24 octobre 2011, avec pour objectif principal de servir la cause des couches sociales les plus exposées aux maux qui minent la vie des populations en général notamment les maladies de tout genre, l’analphabétisme et les impondérables environnementaux.

Guri Vie Meilleure comporte trois (3) axes stratégiques sur lesquels se focalise l’essentiel de son champ d’actions : santé, éducation et environnement. La Première Dame du Niger est marraine de la lutte contre les IST / VIH / SIDA et de la Lutte contre le paludisme depuis 2011. Elle est Championne des pays du Sahel en matière de lutte contre le Paludisme.

La Présidente de la fondation Noor était en visite lundi et mardi derniers à Dirkou et Bilma. Comme elle l’a fait à Bilma, Mme Bazoum Hadiza a remis aux populations de Dirkou à travers sa fondation Noor, des dons notamment, des machines de couture, des moulins à grains, des produits pharmaceutiques, des équipements de couchage, des animaux (caprins) pour l’embouche, etc.  La Première Dame a visité  le Centre de Santé Intégré de Dirkou, des Ecoles de medersa, le camp militaire de Dirkou et  a assisté à l’inauguration du Château d’Eau (MAEP) de la localité. C’était un accueil de grand jour qui a été réservé à  la délégation. 

Depuis sa création, la Fondation Noor a toujours apporté des solutions aux préoccupations des populations, particulièrement les femmes, les jeunes et les enfants. En effet, les dons octroyés par la Première Dame à Dirkou contribueront à l’amélioration des conditions de l’enseignement coranique de la localité et à l’amélioration du niveau de vie des femmes, des enfants et des populations vulnérables.

Au niveau du CSI de Dirkou, la Première Dame, présidente de la Fondation Noor, a visité la maternité, notamment la salle d’accouchement et le laboratoire. Après les explications données par le Medecin Chef, la Première Dame a tenu à féliciter le personnel pour l’immense travail au quotidien au profit des populations. Le centre accueille environ six cent patients par mois. La fondation Noor a mis à la disposition de ce centre un important lot de matériels consommables, des produits pharmaceutiques et d’autres médicaments essentiels destinés aux populations de plusieurs localités. Pour la Première Dame, ce don est un geste symbolique qui vient conforter les efforts du Gouvernement pour offrir de meilleurs services de santé à la population du Kawar.

En recevant ce don, le médecin Chef de la localité a exprimé sa profonde gratitude à l’endroit de la Présidente de la fondation Noor  qui contribue ainsi à l’amélioration de la santé de la population.

Aussi, pour encourager l’apprentissage des études coraniques, la fondation a inauguré des salles des bureaux pour les encadreurs de la medersa Sabil Houda et a remis un don de livres, de nattes et autres produits d’entretien. La fondatrice de la medersa a souligné que ce don va asseoir une base essentielle d’un enseignement de qualité. Elle a remercié la fondation pour tous les efforts inlassables déployés pour promouvoir la connaissance, le savoir. « Nous disons mille fois merci à la Première Dame et l’encourageons dans ces actions de développement et l’exhortons à faire plus pour le rayonnement de notre commune », a dit la fondatrice de la medersa. 

Tout comme à l’école medersa de  Sabil Houda, à l’école coranique Nour Al Islam de Chimidour, il y’a eu une remise des cadeaux symboliques à la Première Dame.

Le foyer féminin de Dirkou accueillant des filles issues de plusieurs communes, notamment Fachi, Dirkou, Djado  et d’autres zones lointaines du département de Bilma qui apprennent la couture ont également bénéficié des machines à coudre, des kits de couture, et des moulins à grains.

 « Avec l’appui de  plusieurs partenaires, depuis la création de ce foyer féminin, ce sont des dizaines et des dizaines de femmes qui sont formées et qui sont présentement  en train d’assurer leur autonomie grâce à ces kits gracieusement offerts par la fondation », a dit Mme Ibrahim Djamila gérante de ce foyer. Elle a salué les importants efforts déployés par la Première Dame pour les femmes de Dirkou.

Aïssa Abdoulaye Alfary, (onep)Envoyée Spéciale

La Première Dame Hadiza Mohamed Bazoum, a été accueillie, le mercredi 29 juin 2022 à  Tahoua où elle a présidé la cérémonie de clôture du forum régional des femmes leaders sur la cohésion sociale et la paix, tenu sous le thème « renforcement des capacités des femmes leaders sur la cohésion sociale et la paix ».

Organisé par la Fondation Noor en partenariat avec l’UNFPA, ce forum, qui a regroupé plus de deux cent (200) femmes leaders, a pour objectif principal de renforcer les capacités des femmes, mais surtout de les mobiliser en faveur de la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble dans l’égalité et la diversité, à travers les resolutions qui seront prises dans un document dénommé «L’Engagement de Tahoua’’.

Dans son allocution de clôture, la Première Dame Hadiza Bazoum Mohamed a adressé ses vifs remerciements aux populations de l’Ader pour l’accueil chaleureux qui a lui a été réservé à son arrivée. Notant que ce forum sur la paix, la cohésion sociale, l’éducation et le développement se tient dans un contexte marqué par l’insécurité provoquée par le terrorisme, elle a précisé que la région de Tahoua n’a pas été épargnée par cette violence. Après avoir rappellé qu’il ne saurait y avoir de développement sans paix, sans sécurité et cohésion sociale, la Première Dame a ajouté que ‘’chacun et chacune d’entre nous, a un rôle à jouer dans la consolidation et la préservation de la paix et de la sécurité».

Justifiant le choix de Tahoua pour la tenue de ce forum, qui n’a rien d’un simple hasard, Mme Hadiza Mohamed Bazoum a rappelé la bravoure des femmes de la région de Tahoua, particulièrement celles de Kéita sur le succès du projet intégré de Kéita.  Mieux, a-t-elle ajouté, c’est à Tahoua que les femmes se sont illustrées dans les cultures de contre saison, et à la transformation des produits d’élevage. Selon elle, aucun pays ne saurait se développer sans la pleine et effective participation de la majorité de sa population constituée des femmes et des jeunes filles. Aussi,a-t-elle poursuivi, « la Fondation NOOR a décidé de consacrer du temps à votre formation et au renforcement de vos capacités sur le thème de la cohésion sociale et de la paix ».

Quant au Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), M. Doudou Boukari, il a rappelé que les femmes sont au centre de leurs activités qui s’articulent sur trois axes stratégiques à savoir zéro décès en maternité, zéro besoin non satisfait sur le planning familial et zéro cas des violences basées sur le genre. Et tous ces résultats ont besoin d’un environnement de paix, de sécurité et de cohésion sociale et des femmes sécurisées en tant qu’actrices principales, a-t-il ajouté. Le Représentant de l’UNFPA a annoncé la création d’un projet ‘’Peace Building Fund’’ qui va prendre en charge la question sécuritaire dans les localités touchées par les conflits dans la région de Tahoua.

Pour sa part, le Gouverneur de Tahoua, M. Issa Moussa s’est réjoui de la tenue de ces assises de la Fondation NOOR de la Première Dame Hadiza Bazoum Mohamed dans la capitale de l’Ader. Il a également exprimé la chaleureuse bienvenue à la Première Dame et à la délégation qui l’accompagne. Le Gouverneur a saisi cette opportunité pour présenter la situation sécuritaire dans la région de Tahoua depuis plus d’une décennie. Une situation caractérisée par des vols de bétail, des enlèvements avec rançon (kidnapping), des assassinats ciblés, des exactions sur des paisibles citoyens avec comme résultats des morts enregistrés dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité et des déplacés internes. Les premières victimes de cette situation sont les femmes, c’est pourquoi le Président de la République Mohamed Bazoum a recruté des soldats, puis les a formés et armés pour faire face à la situation et a entrepris des visites de proximité dans les localités où règne l’insécurité a expliqué le Gouverneur. Les résultats de ces visites sont le retour des déplacés internes et les femmes qui doivent jouer un rôle important dans ce contexte.

Auparavant, le président du Conseil de ville de Tahoua, M. Abdou Ouhou Dodo, et le Chef de Canton de Tahoua l’Honorable Mahamadou Moussa, ont tour à tour pris la parole pour souhaiter la bienvenue à la Première Dame Hadiza Bazoum Mohamed et à la délégation qui l’accompagne avant d’exprimer leur gratitude et leur reconnaissance à la Première Dame du Niger.

Par Abdou Abdourahmane, ONEP-Tahoua

La Première dame du Niger, Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation  Guri vie meilleure, a participé le lundi 31 août 2020,  au premier sommet virtuel de Merck Foundation First Ladies Initiative. Ce sommet a été présidé par le président de Merck, Prof. Franck Stangenberg, et Dr RashaKelej, directrice exécutive de la Fondation Merck et présidente de la campagne Merck ‘’Plus Qu’une Mère’’. En effet, treize premières dames africaines, qui sont également ambassadrices de Merck ‘’Plus qu’une Mère ‘’, ont pris part à ce sommet afin de partager leurs  expériences, de discuter des défis et de définir des solutions pour renforcer davantage les capacités des soins de santé afin de mieux répondre à cette pandémie mondiale en Afrique. Il s’agit de la Première Dame du Niger, Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure, celles du Zimbabwe , de la Zambie, du  Sierra Leone,  de la  Namibie, du Mozambique, du Malawi,  du Ghana, de la Gambie, de la République Centrafricaine, du Burundi, du Botswana et la première dame d'Angola.

Rappelons que Merck Foundation First Ladies Initiative  (MFFLI) est une plate-forme des Premières Dames Africaines et  Ambassadrices de « Merck Plus Qu'une Mère » établie dans le but de discuter des défis, de définir des solutions, de mesurer l'impact et de partager leurs expériences pour assurer une amélioration continue mais aussi pour échanger sur les aspects variables de différentes cultures afin d’adapter des messages spécifiques qui peuvent sensibiliser et créer un changement de culture à travers l'Afrique.

Dans le discours qu’elle a prononcé à cette occasion, la Première dame du Niger, Hadjia Aissata Issoufou, a déclaré  que cette visioconférence de haut niveau traduit l’engagement des premières dames à collaborer avec la Fondation MERCK afin d’accroître significativement les objectifs de développement durable dans leur pays respectif et d’améliorer par la même occasion les conditions de vie des communautés.

Elle a, par la suite, rappelé qu’à travers la campagne Merck ‘’Plus qu’une mère’’, la fondation Merck et la Fondation Guri Vie Meilleure s’étaient engagées à soutenir le Gouvernement nigérien dans le cadre de la prise en charge médicale de l’infertilité, la lutte contre la stigmatisation des femmes infertiles et leur autonomisation. « Aujourd’hui, je peux aisément en témoigner. Les différents projets que nous mettons en œuvre au Niger continuent d’avoir un impact direct et considérable sur le bien-être des populations nigériennes », s’est-elle réjoui.

Cependant, a-t-elle déploré que,  malgré tous les efforts et les résultats enregistrés sur le terrain, les défis subsistent. Pour cela, la première dame du Niger compte  poursuivre les actions pour arriver à un changement de mentalité radical et emmener la population à appréhender la question de l’infertilité autrement. «C’est en mettant l’accent sur la prévention que nous y arriverons. Aussi, je me réjouis de pouvoir compter sur le soutien de Merck afin de lancer au Niger de vastes campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations sur les différentes causes de l’infertilité, notamment le manque d’hygiène, les maladies sexuellement transmissibles, les problèmes tubaires », a-t-elle affirmé. « C’est en cela que je félicite l’initiative de la Fondation Merck d’avoir initié la formation de nos médias locaux, principaux acteurs de changement dans notre société», a-t-elle poursuivi.

En ce qui concerne la prise en charge des personnes souffrant d’infertilité, la présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure a annoncé que  les autorités du Niger ont mis en place et équipé le tout premier service de Procréation Médicale Assistée à l’Hôpital Général de Référence de Niamey.

« Suite aux bourses de formation octroyées par la Fondation Merck à nos médecins spécialistes, j’ose espérer que nous pourrons compter sur l’appui de Merck afin de rendre ce service performant et nous assurer que les compétences acquises lors de ces formations soient exploitées au mieux », a souhaité Hadjia Aissata Issoufou.

Aussi, en tant qu'Ambassadrice de « Merck Plus Qu'une Mère » au Niger, Hadjia Aissata Issoufou  fait de la sensibilisation sur la prévention, la prise en charge de l'infertilité masculine, afin de briser la stigmatisation des femmes infertiles. Ce combat se fait également  grâce à l'accès à l'information, à la santé et au changement de mentalité.

Au cours de ce sommet, la première dame du Niger Hadjia Aissata Issoufou a également évoqué de nombreux autres défis auxquels l’Afrique fait face et qui nécessitent des réponses. C’est la raison pour laquelle, a-t-elle expliqué, les premières dames africaines ont décidé d’étendre leurs champ d’actions aux autres secteurs de développement tout aussi prioritaires ; d’où le passage de l’OPDAS à l’OPDAD.

 En outre, Hadjia Aissata Issoufou a notifié qu’à travers sa  Fondation Guri Vie Meilleure, elle œuvre pour l’éducation et de la promotion des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques communément appelé STEM, qui constitue une priorité pour elle.  « Etant moi-même scientifique, je continue de mener le plaidoyer afin de renverser la tendance à abandonner cette filière », a-t-elle soutenu.  Pour cela, a-t-elle poursuivi, de vastes projets nationaux de promotion des STEM au Niger ont été initiés. Il s’agit de la  cérémonie du Prix de l’Excellence et du Mérite organisé chaque année dont le thème de l’édition 2020 est « Usage des TIC dans l’éducation : une réponse au choc de la COVID-19 » et le programme intitulé « Projet Informatique Pour Tous » qui consiste à doter les écoles de salle informatique aménagée et équipée.

La Fondation Guri Vie Meilleure  a contribué dans la lutte contre la COVID- 19

Cette année 2020 est marquée par une crise sanitaire inédite. Ainsi, pour contribuer  à la lutte contre la pandémie de la COVID 19, la Présidente de la fondation Guri Vie Meilleure a engagé,  avec le soutien de la fondation MERCK, les actions suivantes : la mise en circulation dès mars 2020 d’une vidéo de sensibilisation de la population sur les consignes de prévention contre la COVID-19 ; la donation  des masques aux différents ministères en charge de l’éducation et de la formation ;  une mise en circulation d’une seconde vidéo sur « le port de masque » ; le plaidoyer pour la mobilisation des ressources additionnelles en appui au Gouvernement, pour faire face à l’épidémie ; la donation d’équipements de prise en charge au Ministère de la santé Publique ; la distribution des kits alimentaires aux personnes vulnérables pendant la période de confinement.

« En tant que Premières Dames, nous avons une immense responsabilité envers nos populations. Nous devons veiller en tout temps à leur garantir l’accès à des meilleures conditions de vie et avec le soutien de la Fondation Merck, nous pourrons réellement y arriver », a indiqué la première dame du Niger Hadjia Aissata Issoufou.

Avant de conclure, elle a évoqué certaines activités que la Fondation Guri a en commun avec la Fondation Merck au cours de cette années 2020 et dans les jours à venir.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

04 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/

La Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou, présidente de la Fondation Guri-Vie meilleure, a présidé, le samedi 14 novembre dernier, au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie de lancement de la 2ème Edition de la Journée Nationale du Jeune Leader, organisée par le Cabinet Leader d'Afrique, section du Niger, en collaboration avec le Ministère de l’Entreprenariat des Jeunes, la Fondation Guri-Vie Meilleure et plusieurs autres partenaires publics et privés. Allocutions, formations, échanges, remises d’attestations, etc. étaient au menu de l’activité.

Booster l’entrepreneuriat et le leadership des jeunes nigériens afin d'impacter positivement l’écosystème économique et social national, tel est le principal but de la Journée Nationale du Jeune Leader. Dans son intervention inaugurale, la Première Dame Aïssata Issoufou, a indiqué que la JNJL est un évènement assez particulier voire d’une importance capitale. «La jeunesse la plus utile à sa communauté est celle qui apporte sa pierre à l’édifice du pays par son autonomisation», a-t-elle souligné. Pour la présidente de la fondation Guri Vie Meilleure, le Niger fait face à des nombreux défis, liés à l’emploi et à l’entreprenariat. «Mais avec des initiatives de ce genre, nous avons un grand espoir d’un Niger meilleur. La jeunesse, dans notre pays représente près de 70% de la population et joue un rôle central dans le développement socioéconomique, gage de tout progrès. D’où l’intérêt que nous portons à cette initiative», a estimé la Première Dame.

Avec une moyenne de 50.000 diplômés qui sortent chaque année des universités, des instituts et des écoles supérieures, indique la Première Dame, il n’est plus possible de garantir un emploi à tous. Le Niger, a-t-elle souligné, est riche d’une jeunesse extraordinaire, une jeunesse forte, intelligente, résiliente et qui sait se comporter avec noblesse et éthique, dont certaines caractéristiques sont : la paix, la solidarité, l’unité nationale, le travail, ainsi que l’honnêteté et l’intégrité. «Vous, jeunesse nigérienne, nous croyons en vous et en votre potentiel. Vous êtes capables de relever le défi et de montrer au monde entier que vous pouvez vous prendre en charge. Tant d’exemples, que nous avons vu au Niger, à l’image des membres du Cabinet Leader d’Afrique  et de bien d’autres organisations des jeunes», a-t-elle indiqué.

«Une partie de notre jeunesse est aujourd’hui confrontée à d’énormes problèmes comme le chômage, la dépravation de mœurs et la perte progressive de son identité ainsi que les extrémismes de tous genres. C’est pourquoi, nous vous encourageons vivement car vous contribuez à faire de cette jeunesse, une jeunesse bien éduquée et résolument engagée auprès des autorités publiques, dans le combat pour le développement de notre pays. Vous participez ainsi à l’éveil des consciences de nos concitoyens et assurez le changement de comportement, attendu par nos autorités, dans leurs efforts de modernisation sociale et économique», a ajouté la Première Dame. S’adressant directement aux jeunes, Hadjia Aïssata Issoufou dit avoir pris bonne note de leur engagement à s’investir sur le chemin de l’entreprenariat. «C’est un geste extraordinaire et solennel, qui nous réconforte dans notre conviction et nous permet de dire qu’un autre Niger est possible», a estimé la Première Dame.

Par la suite plusieurs intervenants ont pris la parole pour livrer leurs messages à l’endroit des jeunes. Mrs Issa Garba Amadou, Associé manager général CEO dudit cabinet et Dr Alain Patengouh, Vice-président du comité d’organisation de la JNJL, ont notamment mis l’accent sur le fait que les jeunes Nigériens ne doivent plus continuer à attendre de l’Etat une éventuelle intégration dans la fonction publique et un quelconque emploi de sa part. «Car, l’Etat ne peut pas trouver du travail pour tout le monde. D’où la nécessité de prospecter et de prospecter d’autres pistes pour trouver des réponses au chômage des jeunes, qui sont majoritaires au Niger», a indiqué M. Issa Garba Amadou. Abondant dans le même sens, Dr Alain Patengouh a proposé aux jeunes de prendre conscience et compter sur eux-mêmes, pour s’investir dans n’importe quelle entreprise légale, afin d’assurer leur survie, leur quotidien, leur avenir et celui des autres. «Nous pouvons entreprendre en commençant ne serait-ce que par les ‘‘petits métiers’’, qui peuvent nous ouvrir les grandes portes. Car il n’y a pas de sot métier, dit-on», a déclaré Dr Alain Patengouh.

Les organisateurs ont ensuite remercié et encouragé les nombreux parrains et partenaires qui les soutiennent et les accompagnent dans la tenue des JNJL.

Notons qu’au cours de cette journée, plusieurs activités ont été organisées avec la participation d’une vingtaine de conférenciers, formateurs et experts, impliquant aussi plus de 50 entreprises, médias, Institutions étatiques auxquels des centaines de jeunes, étudiants, entrepreneurs et chercheurs ont pris part. La 2ème Edition de la Journée Nationale du Jeune (JNJL) a pris fin avec un diner de Gala, organisé par le Cabinet Leader d'Afrique section du Niger. 

Mahamadou Diallo

17 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

La Première Dame du Niger Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure a rencontré, hier après-midi au siège de sa fondation, une équipe des médecins nigériens qui ont suivi des séances de formation par Merck mondiale à travers la Fondation Guri Vie Meilleure. L’objectif de cette rencontre est d’échanger avec tous ces médecins ayant bénéficié de la formation afin de savoir leurs attentes pour une meilleure poursuite du programme de formation. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la Santé publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, et plusieurs invités.

A l’issue des échanges entre la Première Dame et les médecins qui viennent d’être formés, le ministre de la Santé publique a précisé que ce programme de formation initié par la Fondation Guri Vie Meilleure est très riche en matière de soin en oncologie, infertilité, etc. Dr. Idi Illiassou Mainassara a remercié la Hadjia Aissata Issoufou qui a fait les démarches à travers sa fondation pour que des médecins nigériens puissent être formés dans des pays qui ont un plateau technique pointu et pour que des éminents professeurs prennent part à des conférences internationales en matière d’infertilité, d’oncologie, etc. « Cela rentre dans la droite ligne du programme de renaissance initié par le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou qui a pour priorité l’amélioration des conditions de vie et de la santé de la population », a indiqué le ministre de la santé publique.

Ainsi, Dr. Idi Illiassou Mainassara s’est réjoui de l’appréciation positive des participants sur cette formation. Il a en effet, rappelé que la santé de la population passe nécessairement par la santé de la mère en particulier la santé de la reproduction. « C’est dans ce sens que lors de cette rencontre, la Première Dame a donné des conseils aux participants. Elle leur a demandé également leur appréciation sur la formation afin d’améliorer et d’augmenter le nombre de récipiendaires pour qu’ils puissent être bien formés », a précisé Dr Idi Illiassou Mainassara.  

La Fondation Noor de la Première Dame Hadjia Khadidja Bazoum a organisé, hier dans les jardins du Palais présidentiel, une fête destinée aux enfants du personnel de la Présidence, Cabinet et services rattachés compris. Cette soirée, la première du genre, a pour objectif de créer des liens fraternels entre les enfants des hommes et femmes qui animent au quotidien les services de la Présidence de la République. Plusieurs cadeaux ont été offerts par la Première Dame et sa fondation.

Pour cette première dans son genre à la Présidence de la République, les enfants du personnel de la Présidence de la République ont eu droit à des prestations de plusieurs artistes dont le célèbre orchestre de Bambino et Djingiri Lampo, ambassadeur des enfants. La prestation de ce dernier, musicien-comédien polyglotte, très apprécié des enfants du Niger, a constitué le point d’orgue des animations culturelles qui se sont enchainées pendant trois (3) heures de temps dans les jardins du Palais de la Présidence.

En procédant à la remise de cadeaux individuels aux enfants, la Première Dame Hadjia Khadidja Bazoum s’est réjouie de l’initiative qui permet aux enfants du personnel de la Présidence de la République, de se rencontrer pour la première fois pour la majorité d’entre eux. Elle s’est également satisfaite de la réussite de cette première édition. Hadjia Khadidja Bazoum a souhaité une bonne et joyeuse année aux enfants, à leurs parents et à l’ensemble du peuple nigérien. «Que 2023 soit pour vous une année de bonheur, de réussite, de cohésion et surtout de paix», a-t-elle souhaité.

Pour Mme Yacouba Moussa, une jeune maman dont le mari est en service à la Présidence, l’initiative est louable et a permis à ses enfants de passer d’excellents moments et de se créer de nouvelles amitiés. C’est la première fois, a-t-elle expliqué, qu’elle met les pieds dans l’enceinte du Palais Présidentiel et aussi la toute première qu’elle voit la Première Dame. «Nos enfants sont tout joyeux et ont apprécié leur diner», a poursuivi Mme Yacouba Moussa. Pour la prochaine édition, elle souhaite que le service, au lieu d’être un buffet, soit plutôt un service à table pour les plus petits.

Pour Mme Rabi Mamadou Arzika, conseillère du Président de la République et présidente du comité d’organisation de la fête des enfants, l’organisation de cette rencontre s’inscrit avant tout dans le cadre de la motivation du personnel de la Présidence de la République. «Si la Première Dame a pensé à réunir tous les enfants du personnel, c’est d’abord en terme de témoignage des efforts et de la franche collaboration de tous les agents du personnel du Cabinet du Président de la République et des services rattachés», a-t-elle déclaré. Elle informe également qu’une moyenne de 500 enfants et parents ont bénéficié de cette première édition.

 Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Hier matin, le Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances du Niger, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, a quitté Niamey à destination de Riyadh en Arabie Saoudite. Son voyage a pour but de participer au sommet Saoudo-africain. Il est accompagné dans ce déplacement par une délégation de haut niveau, comprenant M. Bakary Yaou Sangaré, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Soumana Boubacar, Ministre Directeur de Cabinet du Président du CNSP, et Cheikh Ali Hamouda Ben Salah, Commissaire à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO). Ce sommet revêt une importance cruciale pour le Niger, renforçant ainsi les liens diplomatiques et économiques entre le pays et l'Arabie Saoudite, tout en favorisant la coopération entre l'Arabie Saoudite et les pays africains.

Pour rappel le sommet Saoudo-africain, également appelé Forum Saoudo-africain, est un événement diplomatique crucial visant à renforcer les relations entre l'Arabie Saoudite et les pays africains. Cet événement réunit les dirigeants et les représentants des deux parties pour discuter de questions d'intérêt commun telles que la coopération économique, le commerce, la sécurité et d'autres défis mondiaux. Il offre aux pays africains l'opportunité de présenter leurs besoins et de rechercher des partenariats avec l'Arabie Saoudite dans divers domaines. Le sommet Saoudo-africain favorise ainsi la collaboration et le dialogue entre les nations, renforçant ainsi les liens bilatéraux pour le bénéfice mutuel des participants.

Nigerdiaspora

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, s’est entretenu, samedi dernier, avec la ministre en charge de l’Enseignement Supérieur du Mali, Pr Assétou Founé Samaké Migan. L’audience s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation M. Mohamed Ben Omar, du Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

A sa sortie d’audience Pr. Assétou Founé Samaké Migan a déclaré avoir échangé avec le chef du gouvernement sur le renforcement de l’enseignement supérieur entre nos deux pays. A cet effet, elle a noté que le Niger et le Mali ont des choses en partage ainsi que des défis à relever ensemble.

La promesse d’Issoufou aux détenus tient-elle ?Selon une source proche du dossier des ‘’bébés importés’’, une promesse a été faite aux accusées et co-accusés de ne pas faire un Appel en cassation, d’accepter d’aller pour quelques jours en prison.
Comme quoi le Président Issoufou Mahamadou dont sait que son élection au second mandat est contestée leur avait pro-mis d’une remise de grâce (qu’ils seront tous libérés dans peu de temps d’ici la fête du Ramadan, comme d’habitude à la veille des fêtes de la République ou musulmanes.
Nombre d’observateurs pensent que d’autres personnes ont été utilisées pour chercher des poux sur des têtes rasées. Nous reviendrons plus en détail sur cette affaire dite ‘’bébés importés’’. Ces mêmes observateurs se demandent réellement si le président Issoufou tiendra sa promesse ?
Attendons voir.

La question de la nationalité de Bazoum : Qu'attend l'ANDP pour dégager sa position ?

Tous les militants et sympathisants de l'ANDP s'attendent toujours à ce que leur parti dégage sa position par rapport à la question de la nationalité de Bazoum Mohamed. Car, dépassant les considérations subjectives et d'alliances politiques, la question est une affaire nationale. Il s'agit aujourd'hui d'une affaire qui risque de heurter l'orgueil patriotique des citoyens nigériens, les valeurs de la République et les lois et règlements de notre pays. C'est pourquoi, pour les militants du parti, il serait inconcevable, voire inadmissible, d'accepter le silence des responsables de l'ANDP face à cette question cruciale qui appelle à la mobilisation générale pour une justice sociale au Niger. Du reste, pour beaucoup de militants de l'ANDP, les responsables du parti se doivent d'abandonner la peur et la cupidité pour se lancer dans le combat pour la défense de l'Etat de droit au Niger. Cela d'autant plus que, l'affaire Bazoum est une affaire qui transcende les barrières politiques. En tout cas, ils sont nombreux les militants du parti qui demandent au bureau politique de l'Andp de s'affranchir pour exiger le respect de la Constitution. En tout état de cause, c'est dans le noble combat qu'une structure politique ou associative pourrait s'affirmer. Donc, pour ces militants de Zaman Lahiya, les organisations socioprofessionnelles, la société civile et les partis politiques font face à leur responsabilité et à l'Histoire.