La décence vous recommande d’accepter de désister que de persister dans l’illusion. Cela d’autant que le peuple nigérien a décidé de se sacrifier à travers un sursaut nationaliste et patriotique pour vous faire barrage. Aussi, même parmi vos soutiens, certains portent des masques, d’autres sont vomis par les militants de leurs partis. Devriez-vous le savoir à partir des meetings de Tillabéry et de Dosso couronnés d’échec et d’humiliation. Les situations de déception que vous avez connues à Tillabéry et à Dosso sont les prémices du sort qui vous attend au soir du 21 février 2021. Partout, au Niger, ça sera la même chose. Vous allez être rejeté comme un mal propre.
Car, c’est l’expression du ras-lebol des dix ans de règne de votre mentor. Dix ans d’un règne jalonné d’injustice, de détournement de deniers publics et de clientélisme. Avec l’arrivée de votre parti au pouvoir en 2011, le Niger a connu l’avènement d’une oligarchie qui a fait main basse sur les richesses du pays et qui a transformé le territoire nationale en plaque tournante pour les trafiquants de drogue. Votre règne est le pire que le Niger ait connu depuis 1960. Avec la destruction du tissu social, l’abandon de l’école publique et la transformation des centres de santé en véritables mouroirs, le Niger est, durant vos dix ans de règne, régulièrement classé dernier. Du reste, avec la renaissance, tous les secteurs sociaux de bases et les valeurs sociales sont détruits. Ce sont le mensonge, la duplicité et la démagogie qui constituent la quintessence de la renaissance. En plus, Monsieur Bazoum, véritablement votre problème ce sont vos pièces d’état civil. Lesquelles restent toujours douteuses aux yeux de l’opinion nationale. Surtout que, selon l’arrêt n°10 du 8 décembre 2020, vous auriez plusieurs certificats de nationalité. Donc, pour les Nigériens, vous ne répondez pas aux exigences de l’article 47 de la Constitution. Il s’agira donc, pour eux de défendre le Niger (leur nation) et ses valeurs cardinales. C’est ce qui dénote tous les revers, les déceptions que vous rencontrez, et les cauchemars que vous vivez ces derniers temps. Il est alors de votre intérêt d’abdiquer que d’attendre le soir du 21 février. Soulagez-vous avec cette fidélité d’Issoufou Mahamadou et de certains corrompus politiques à votre personne. Auquel cas, la débâcle sera totale, Inch’Allah. Car, le 21 février2021 sera le jour de votre défaite et du déclin de votre régime. Laboukoye
Le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper. C'est ce qui arrive à Bazoum Mohamed dans cette sordide affaire de pièces d'état civil pour qui se veut candidat aux élections présidentielles. Du reste, le ciel lui est tombé sur sa tête avec cette monumentale découverte faite par la Cour Constitutionnelle sur ses multiples certificats de nationalité. L'affaire est si grave qu'elle déboussole les partisans et autres thuriféraires de sa candidature. L'arrêt n°8 du 10 décembre 2020 de la Cour Constitutionnelle a mis à nu les multiples tricheries, sur fond de mensonge, de Bazoum Mohamed. Les multiples certificats de nationalité renseignent beaucoup sur la tricherie de l'homme et sur sa vraie identité. L'arrêt a tout simplement éclaboussé Bazoum Mohamed et réconforté tous ceux qui ont toujours douté de sa nationalité d'origine nigérienne. En présentant deux copies de numéros différents à la Cour entre 2016 et 2020 de son supposé certificat de nationalité, Bazoum Mohamed a tenté de tromper la Haute juridiction en matière électorale du Niger. En mentant devant la Cour, en ne se reconnaissant pas dans un certificat de nationalité qui pourtant se trouve dans son dossier de 2016, Bazoum a déshonoré la Cour. Car aucun nigérien, sauf par tricherie, ne peut détenir deux certificats de nationalité. Mais, apparemment, lui, Bazoum, en aurait plusieurs. Peut-être même qu'il aurait un tribunal à son domicile qui lui décerne au besoin un certificat de nationalité. Désormais, avec évidence, avec ses multiples certificats de nationalité le voile est levé sur sa vraie identité. En tout cas, la Cour Constitutionnelle a dévoilé sa duperie qui doit faire honte à ses partisans. Toute chose égale par ailleurs, ce qui signifierait que durant toute sa carrière politique, Bazoum aurait toujours triché pour bénéficier des avantages que décerne la République à ses légitimes fils. Bazoum utilise donc, selon les contextes, l'un de ses deux certificats de nationalité. En 2016, pour être candidat aux élections législatives au titre de la circonscription de Tesker, selon la Cour, il avait utilisé le certificat de nationalité portant le numéro 140/85. Lequel, d'ailleurs, est jugé par l'ensemble des nigériens comme étant faux. Car comportant la mention Cour d'Appel de Zinder, alors même qu'en 1985 la Cour d'Appel à Zinder n'a pas été créée. Et cette année 2020, pour l'élection présidentielle, il met dans son dossier un autre certificat de nationalité qui porte le numéro 99/ SD. Une véritable supercherie pour tenter de contourner le piège de l'article 47.
Vraiment, le Niger et son peuple ont la bénédiction de Dieu. Sinon les archives de la Cour Constitutionnelle de 2016 allaient, certainement, connaitre le même sort que celles du Tribunal de Diffa qui ont été volées.
Deux certificats de nationalité de même date, c'est-à-dire 1985, de même contenu, du même tribunal, mais de numéros différents. Il faut vraiment un certain Bazoum Mohamed pour être dans une telle situation invraisemblable et fabuleuse pour vouloir tenir tête à la vérité. Avec cette affaire saugrenue, les Nigériens découvrent le vrai Bazoum Mohamed. Un Bazoum Mohamed qui a construit toute sa vie politique avec des documents d'état civil douteux qui, à la limite, insultent l'intelligence des Nigériens. Des documents douteux pour faire usurpation d'une nationalité qui semble loin d'être la sienne. En tout état de cause, avec la découverte du certificat de nationalité n°140/85 dans son dossier de 2016, Bazoum Mohamed a menti à la Cour Constitutionnelle et au peuple nigérien. Il perd donc toute crédibilité pour aspirer à diriger le Niger. D'ailleurs, face à l'évidence, il n'a plus la qualité. Le simple fait qu'il détienne ces deux certificats de nationalité suffit pour lui opposer le code pénal.
Qui est Bazoum Mohamed ?
Selon plusieurs témoignages des notables de N'gourti, Bazoum est le fils cadet d'une famille de sept enfants, dont cinq frères et deux filles que sont Mohamed Kalam Salim, Khadîdja Salim, Amar Salim, Ali Salim, Ahamadou Salim, Mariam Salim et Bazoum Salim, le candidat à l'élection présidentielle au titre du Pnds. Selon les mêmes témoignages, ils seraient les enfants de Salim, le père, et de Ndilila, la mère. Ils viendraient du Tchad, précisément de la localité de Noukou, au nord Kanem. L'aîné de la famille, Mohamed Kalam Salim, est un soldat de la coloniale. Recruté par l'armée française, au Tchad, Mohamed Kalam Salim fut un goumier qui a pris sa retraite en 1984 en territoire nigérien, notamment dans le département de Tahoua (actuelle région de Tahoua). Et Bazoum a retrouvé son grand frère en 1985 à Tahoua, date à la quelle il s'est fait établir un jugement supplétif avec la mention 'profession élève'. Alors qu'il est parti dans cette localité pour le service civique national. En plus, dans nos investigations, nous avons retrouvé le certificat de nationalité d'un de ses neveux, un des fils de Mohamed Salim Kalam délivré en 1994 par la section du tribunal de Tahoua. Et sur ce certificat de nationalité on constate, aisément, que le grand frère ainé de Bazoum, Mohamed Salim Kalam a obtenu son extrait des jugements supplétifs d'acte de naissance le 17 mai 1990, délivré par le tribunal de N'guigmi sous le n° 21. Une alchimie. Car le même Mohamed Salim aurait témoigné le 27 mars 1978 devant le Tribunal de Gouré pour l'établissement d'un jugement supplétif à Hadiza fille d'Abdallah et de Halima née vers 1944 à Tassara (Tchinta baraden). Dame Hadiza serait mère de sept enfants dont Bazoum né vers 1960 serait le cadet.
Faut-il croire que le président Issoufou est aujourd’hui submergé dans ses nombreux problèmes au point de souffrir d’aphasie, pour ne pas être capable de prendre en main, une situation nationale qui se complique, conduisant inexorablement vers l’incertitude ? Non, ses silences ne rassurent pas un peuple qui ne compte que sur son managering, pour mettre le pays à l’abri de turbulences inutiles. Faut-il croire Issoufou Bachar quand, il y a quelques mois, il faisait entendre, pour avoir connu l’homme et pour avoir travaillé longtemps avec lui, qu’il ne faudrait pas plaindre les Bazoum, les Massaoudou et consorts dans leurs discours outrageants, car ce qu’ils disent et font, ne serait que ce qui plairaient à merveille à leur chef, le président de tous les Nigériens, M. Issoufou Mahamadou. On est tenté d’accorder quelques crédits à cette allégation quand on voit comment ce pays est en train de sombrer, et tous les jours, les propos incendiaires et les décisions iniques et dé- raisonnées, ne font que précipiter le pays dans l’abîme et aggraver la situation sociopolitique du pays.
Les événements du 29 novembre sont venus confirmer la règle. Bazoum, comme, toujours, en osant la sortie que l’on sait, n’aura été que le même Bazoum que l’on connait et à dire qu’un tel homme prétend lui aussi gouverner ce pays ? Avec ce discours, ces colères non maitrisées, l’on ne peut voir l’homme d’Etat. Dans la douleur de ce qui avait marqué cette journée de révolte et de colère, le ministre de l’Intérieur, le dimanche déjà piaffait d’impatience à régler des comptes, à prendre les solutions les plus extrêmes. On se demande même s’il tient à faciliter les choses à son régime. Non, l’homme d’Etat ne réagit pas dans les colères, il prend un recul, s’apaise, analyse avec sé- rénité, se fait conseiller, dort et réfléchit avant d’agir. Bazoum, lui, se passe de ces précautions, et il sort l’artillerie lourde, pour intimider et croire qu’il peut ainsi casser les ardeurs d’un peuple qui en a marre. Et il l’a sans doute compris, ces dé- cisions, sa manière de gérer cette crise, ne sont pas les bonnes, car il a bien entendu que ceux qu’il accuse, ne reculeront pas tant que dans ce pays, on essayera de les étouffer. Les Nigériens tiennent à leur liberté, ils tiennent à leur mieux-être et la FORCE ne réglera JAMAIS le problème qui est aujourd’hui celui du Niger. On ne gère pas un Etat dans les humeurs, avec les affects. Les décisions hâtives n’ont jamais été les plus bonnes. Le Niger, a besoin aujourd’hui d’apaisement car pour avoir des colères, dans ce pays, il n’y a plus que le Moden Fa Lumana. Le ministre n’avait qu’à regarder autour de lui ! Et le Niger ne saurait être réduit au seul parti de Hama Amadou. C’est d’ailleurs manquer de respect pour les problèmes que posent les Nigériens, que de vouloir, tout réduire à un parti et à ses militants. Pourquoi d’ailleurs cette fixation sur ce parti ? Pourquoi ce parti fait tant peur, pour le voir partout, jusque dans les cauchemars qui empêchent la Renaissance de dormir ?
Bazoum Mohamed est ce candidat qu’Issoufou Mahamadou, pour des raisons qui lui sont personnelles, avait imposé au PNDS et qu’il tente depuis des jours, d’imposer aux Nigériens comme président de la République alors même que les Nigériens, depuis des semaines, contestaient la régularité de sa candidature, non conforme aux dispositions de l’article 47 de la Constitution du pays.
En effet, accablé de ne pas être un Nigérien d’origine, l’homme ne put jamais apporter les preuves irréfutables du contraire. Depuis quelques jours, sa victoire avait été annoncée dans des conditions troubles, troublantes et rocambolesques par la CENI qui avait, dans une rapidité surprenante, proclamé les résultats du second tour alors même que l’Opposition dénonçait certains chiffres annoncés qui ne peuvent être vrais dans le contexte autant que pour le bon sens et surtout lorsque ses délégués, ne peuvent pas les signer parce que justement, truffés d’incohérences et de falsifications.
La situation que les Nigériens redoutaient arrivait, avec depuis des jours, une vive tension qui s’est emparée du pays et des manifestations spontanées pour réagir contre les résultats annoncés que le candidat de l’Opposition, lui-même, dit ne jamais accepter, demandant jusqu’à un recomptage des voix. L’aventure présidentielle de Bazoum Mohamed était depuis ce moment mal partie et ce, depuis que le parti – le PNDS – dont il porte les couleurs, ne peut se fédérer autour de lui car sa désignation par son mentor – Issoufou Mahamadou – se faisait dans la déchirure, dans un copinage qui a outré un pan important du parti. Pire, depuis l’annonce de la CENI, sa victoire a été contestée et l’Opposition très déterminée sur le sujet, dit ne jamais accepter le hold-up électoral.
Drôlerie…
Au-delà de certains chiffres annoncés qui ont tiqué tant par leur incohérence que par leur caractère surréaliste qui en font dans certaines régions, des espaces entièrement roses, toute chose impossible dans un pays dont la sociologie démographique et politique reste dans le mixage et dans la diversité qui ne sauraient entrevoir dans nul espace un unanimisme politique, l’on ne peut qu’être étonné de voir certains comportements assez étranges. Tous les observateurs de la scène politique nigérienne comprenaient alors la dimension ubuesque et contestable des chiffres annoncés. Alors que dans les démocraties normales c’est le candidat malheureux, comme on dit, qui félicite le vainqueur, au Niger, les choses sont à l’envers non sans étonner. Pendant que Mahamane Ousmane et toute l’Opposition se dressent contre la « victoire dictatoriale », on peut voir le candidat déclaré victorieux « féliciter » son challenger c’est-à-dire le candidat supposé vaincu qu’il peut en plus, par une démarche puérile, amadouer en le caressant dans le sens des poils, le couvrant de superlatifs flatteurs pour toucher son égo. C’est à croire que Bazoum, en faisant ses éloges à son adversaire qu’il tente d’isoler de ses alliés politiques, négocie sa victoire avec Ousmane à qui, maladroitement, il miroite une gestion collégiale pour construire le pays, oubliant qu’un tel commerce ne l’a jamais intéressé sinon il n’allait jamais se séparer de Tandja et de son Tazartché qu’il avait combattu avec les forces vives du pays sans faiblesse, par conviction et par principe.
Cette situation dénote de la gravité de la situation qui n’échappe pas aux supposés vainqueurs qui peuvent enfin comprendre qu’il ne suffit pas de déclarer une victoire pour vivre les joies d’un triomphe, d’un sacre qu’on aura forcé. Face aux événements qui ont agité le pays ces derniers jours, il va sans dire que le candidat « vainqueur » et tous ceux qui le soutiennent, ne dormaient pas car ils pouvaient comprendre enfin que c’est maintenant que tout devient sérieux. Même s’il faut dans le cas, malgré les contestations, investir le candidat imposé, il faut croire que pour celui dont il est question pour gouverner le Niger, la tâche, forcément, sera éminemment difficile. Ces derniers jours, il doit d’ailleurs l’avoir pressenti. Gouverner un peuple qui refuse n’est que délicat surtout quand Mahamane Ousmane, solidaire avec ses amis politiques, dans sa dernière déclaration dit, « nous sommes disposés à ne pas nous laisser faire » et surtout lorsqu’il peut relever, pour s’en offusquer ensuite « une volonté d’imposer au Niger un président que les Nigériens n’ont pas élu ».
Avec cette victoire contestée, les prochains jours devront être difficiles pour le Niger et son président commandé. Dans le climat précaire actuel d’une ville qui vit sa gueule de bois, les tensions restent vives et profondes. Et on se demande : Peut-on, pendant cinq ans, se servant de répressions, d’abus et de viols des libertés, maintenir et préserver un pouvoir mal acquis ? C’est sans doute, le challenge de Bazoum Mohamed qu’un lobby est décidé à imposer au Niger. Il y a pourtant à faire très attention. Le PNDS ne peut pas tout décider, tout seul, tout le temps, pour tout le Niger. Mais l’autre plaie tout aussi incurable de la “présidentialité” de Bazoum Mohamed est cette affaire de nationalité d’origine qui le poursuivra tout une vie tant que l’intéressé lui-même ne le règle pas. Cette situation a le désavantage de créer un grand fossé entre le président qui vient dans les “pipelines” du système et les Nigériens pour qui, celui qui pourrait être son prochain président, ne serait pas un Nigérien d’origine, et donc fondé par la loi fondamentale à diriger le pays. Dans le malaise que cette situation peut créer, la fracture ne peut que davantage se créer et la crise, forcément, ne peut que se renforcer. Dans un tel climat, les choses s’annoncent très difficiles pour le patron du PNDS qui comprend dans quel jeu dangereux le pousse son mentor. Désormais, pour gouverner, Bazoum Mohamed pourra avoir compris qu’il n’a qu’un seul moyen pour gouverner : la répression. Il l’a du reste fait savoir pendant la campagne et après la proclamation des résultats lorsqu’il peut, après l’annonce de sa victoire, écrire : « Je l’ai déjà annoncé lors de la campagne, que toute contestation sera réprimée (…) car notre pays ne peut pas se permettre de tels agissements antidémocratiques », peut-on lui rétorquer, s’accommoder d’élections bancales, d’une confiscation des libertés, d’une suspension de la couverture Internet. On est dans quel pays, comme dirait le président Ousmane !
L’autre plaie béante, pour ne nous en limiter qu’à ces exemples, est la parole politique, publique de l’homme Bazoum. Lorsque le moment viendra pour lui de diriger selon la volonté de son bienfaiteur, l’on pourrait s’attendre à toutes les démesures. Or, une parole mal pensée, dans un contexte de crise et de malaise, peut être plus dangereuse que des canons. Les mots détruisent autant que les armes et l’on sait que la parole de Bazoum, en tout cas celle qu’il a eue jusqu’ici, n’a jamais été bien soignée, n’a jamais apaisé. Sa parole a toujours frustré, elle a toujours heurté, blessé.
Et il y a de quoi craindre pour le Niger d’avril prochain. La communauté internationale, dans ses silences complices feigne ne rien voir, regardant le pays sombrer, et le régime tourner à la dérive. Dans la gouvernance de la vengeance que l’homme qui traîne déjà beaucoup de handicaps quant à sa légitimation, l’on ne peut rien voir de bon dans ce qui s’annonce pour le pays. Depuis des jours, ils sont nombreux, dans le pays et ailleurs, à avoir peur pour le pays.
Ces derniers jours, après ce que fut la vague anti-Charlie, les Nigériens ont montré, comme tout autre peuple, qu’ils sont capables de violence. C’est un signe, un mauvais signe pour le pays. Les forces de l’ordre, peuvent-elles pendant longtemps résister à cette force qui vient du peuple et pour laquelle, Mahamane Ousmane, rappelait si opportunément « à ceux qui semblent l’avoir oublié » que « nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal ». Appelé à rentrer en fonction dans un tel contexte pour un homme qui, même philosophe, n’a que très peu fait preuve de sagesse dans son rôle public, l’on ne peut que s’inquiéter pour le pays et craindre des turbulences qui viendraient à le déstabiliser. La situation est explosive, aujourd’hui suspendue à la validation prochaine de résultats minutieusement scrutés par une Cour Constitutionnelle sur laquelle, tous les yeux sont rivés pour attendre d’elle qu’elle dise le droit, rien que le droit sur des cas flagrants de fraude et de tricheries sur lesquels on l’attend des pieds fermes. Le message courageux du Médiateur national qui semble avoir pris la mesure de la situation, est assez révélateur de l’état d’esprit dans lequel, ce moment est attendu. Les arrestations à une échelle ahurissante d’acteurs politiques et de manifestants, n’arrange rien à la situation qui ne peut que davantage se dégrader. Les haines et les rancoeurs sont tenaces. Le front, à tout moment, tant qu’il n’y aura pas un geste d’apaisement, ne peut que s’enflammer. L’Opposition, fait-elle savoir, ne baissera pas les bras et elle sait qu’elle a un peuple avec elle/ Au même moment Bazoum et son parrain restent aussi dans les mêmes intransigeances. Tous les observateurs ont compris que ces événements, servaient de moyens pour le régime de légitimer des arrestations et des condamnations car comme en 2016, le PNDS pourrait encore se dire qu’il ne pourra pas gouverner tant que Hama Amadou serait libre de ses mouvements et au lieux d’attendre qu’ils aillent en exil, il fallait trouver le moyen de le coffrer, de l’isoler, de le mettre hors d’état de nuire, ainsi qu’une militante du PNDS le conseillait, il y a quelques mois à « son président ». Ne jouons pas trop avec le feu. Le Niger reste le Niger et 2016 est bien différent de 2021. Ce qui était possible en 2016, peut ne pas l’être aujourd’hui, dans un contexte tout à fait différent.
Le pays est malade. Et cette question, comme un leitmotiv revient : où va ce Niger qui devient le jardin hérité des socialistes ?
S’il ne peut le confesser, Bazoum Mohamed a toutefois laissé paraître tout le mal qu’il a eu pour déterminer le contenu de ce message à la nation de ce 2 août 2022. Un message qui fera date pour son caractère insolite, pour ne pas dire insultant vis-à-vis d’un peuple qui trime, qui souffre, qui pleure au quotidien ses morts mais qui entend ses dirigeants claironner que « tout va pour le mieux dans le meilleur des Niger possibles. Comment éviter de dire les choses telles qu’elles sont, telles que le peuple le sait, le vit et le subit tout en voulant convaincre qu’on est là pour travailler au mieux-être de ses compatriotes ?
Dans ce message à la nation de ce 2 août 2022, celui qui préside aux destinées du Niger depuis plus d’un an a fait ses confessions au grand jour. Des confessions sur ses limites objectives et son impuissance face à apporter les solutions attendues des Nigériens.
Le 2 avril 2021, en prenant à témoin le peuple nigérien et le monde entier, le tout nouveau président déclarait ceci : «…je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». Il va plus loin, indiquant que « Le deuxième grand problème de notre gouvernance réside dans la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l’administration ». Un aveu de reconnaissance qui a fait croire aux Nigériens que Bazoum Mohamed fera mentir les pronostics. C’était d’autant plus tentant qu’il a tenu à décliner ce qu’il fera précisément à ce sujet. « Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays ».
Cet engagement, Bazoum Mohamed semble l’avoir rangé dans ses tiroirs, donnant ainsi suite à ceux qui ont pillé le Niger. Même le discours a changé. « Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme ». Il ne s’agit plus de sévir, mais d’appeler à la conscience des pilleurs afin qu’ils changent leurs rapports avec les deniers publics. Le Président Bazoum s’emmêle d’ailleurs les pinceaux en soulignant, bien mollement, ce propos qui a certainement fait rigoler ici à et là. « Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics ». Le Niger est mal barré.
Le chef de l’État parle de fermeté, sans même se rendre compte qu’il se livre aux moqueries et aux railleries de ses compatriotes qui constatent qu’il aurait dû se taire sur ce sujet, comme il l’a fait d’ailleurs à propos de l’augmentation du prix du gasoil à la pompe qui a connu, le lundi précédent, une hausse de 130 FCFA. Un silence qui corrobore par ailleurs sa conclusion sur le sujet. « Aussi, ai-je demandé au gouvernement, dit-il, de prendre les mesures idoines pour satisfaire aux recommandations formulées par la Cour des Comptes, en vue de l’amélioration nécessaire de la gestion financière de l’État et de ses démembrements dans le strict respect des règles en la matière ». C’est le chef de l’État, qui a juré de respecter et de faire respecter la Constitution, qui parle ainsi. En un mot, c’est comme le gendarme qui demande poliment au voleur de revoir ses pratiques afin que la victime ne coule pas. Du jamais vu. Et comme il s’agit de rassurer au maximum ceux qui nagent dans les deniers publics, celui qui dit être toujours ferme dans le combat pour le respect des biens publics dit ceci : « Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées ». Bazoum Mohamed fait exprès de rester aussi vague que possible. Il parle d’éclaircissements et de canaux appropriés, laissant ainsi à chacun le soin de faire son interprétation. Le Président Bazoum ne veut ni frustrer ceux qui croient en ses intentions, ni susciter la colère de ceux qu’il redoute. D’où cette confusion délibérément entretenue dans ce message à la nation.
En soulignant que les cas de corruption et de détournements de deniers publics sont des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’État, qu’elles mettent à rude épreuve la construction de l’État de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics », Bazoum Mohamed ne le croit sans doute pas. Car, il sait mieux que quiconque, que depuis 11 ans, la démocratie nigérienne est très éloignée de ces valeurs qu’il cite.
À propos du terrorisme, il y a visiblement un fossé entre le chef de l’État et le peuple nigérien. Bazoum Mohamed rend hommage à la présence militaire française au Niger alors que les Nigériens ne veulent pas de cette présence qu’ils trouvent envahissante et contraire aux intérêts de leur pays. Le Président Bazoum trouve même que l’assentiment donné par l’Assemblée nationale est un acte patriotique et que les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes ont démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité. Aucune mention de ces morts qu’on compte pratiquement au quotidien et de l’incapacité de l’État à garantir la sécurité de milliers de personnes qui ont dû abandonner leurs villages et leurs champs. Aucune mention, non plus, de ces armements autour desquels il a fait grand bruit et dont on ne voit aucune trace, des mois après sa virée en Turquie. « L’État, dit-il, pourtant, ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition ». En attendant, les terroristes font la loi et imposent leur diktat sur des pans entiers du territoire national.
Pour la deuxième fois que l’opposition est sortie réclamer le départ du président Issoufou Mahamadou, personne n’a entendu la réaction du président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) et actuel ministre d’État chargé de l’Intérieur Bazoum Mohamed. Contrairement à une époque où il répliquait à la moindre sortie de l’opposition, l’homme s’est, cette fois, gardé d’avoir la moindre réaction. Il était pourtant à Niamey le lundi 31 juillet dernier quand l’opposition a dit haut et fort que le président Issoufou Mahamadou a refusé d’obtempérer à un arrêt de la Cour constitutionnelle et qu’il doit, de ce fait, être destitué. Pour bon nombre d’analystes, la nouvelle posture dans laquelle semble se mettre Bazoum Mohamed ne serait pas étrangère à la situation interne que vit son parti depuis quelques temps. Cette situation est relative au complot dont lui Bazoum Mohamed serait victime de la part de certains clans du parti qui veulent lui barrer la route à la participation aux futures élections présidentielles sous la bannière du PNDSTARAYYA. Voulant donc éviter d’être uniquement utilisé pour faire le sale boulot – s’attaquer à tout ce que le PNDS et le président Issoufou Mahamadou peut avoir comme ennemis réels ou imaginaires – il serait en train de prendre son destin en mains. C’est dans ce cadre, estiment les mêmes analystes, que Bazoum Mohamed a sans doute décidé de faire la paix avec l’opposition, au sein de laquelle il sera obligé de choisir ses alliés au cas où il perd le contrôle du PNDS-TARAYYA.
Près de deux ans après son accession au pouvoir, Bazoum Mohamed est encore attendu pour un début de réalisation de ses engagements. Dans une poignée de jours, précisément le 2 avril prochain, il fêtera ces deux ans au pouvoir. Deux ans de pouvoir diversement appréciés, mais dont le chef de l’État a tiré déjà gloriole en janvier 2023, lors de la présentation des voeux de nouvel an. Il a donné à l’occasion un bilan plus que flatteur de ses deux ans au pouvoir : les Nigériens sont mieux protégés et sécurisés, les terroristes battraient en retraite et sont contraints de se convertir dans le banditisme, le prélèvement de taxes sur les populations et les vols systématiques de bétail, les grands chantiers d’infrastructures évoluent normalement, le pipeline Niger-Bénin sera opérationnel dans le dernier semestre 2023, portant l’accroissement à deux chiffres, la gouvernance est de qualité, la lutte contre la corruption, qui est sincère et porte ses fruits, va davantage s’accentuer avec des dossiers transmis au procureur de la République, avec à la clé une mise en garde aux juges qui doivent se garder, ditil, de protéger ceux des leurs qui seraient impliqués dans de sales dossiers. Bref, Bazoum Mohamed ne se plaint pas de son bilan. Il en est même fier pratiquement. Pourtant, le constat est amer.
Le Niger, l’îlot de paix dans un océan tourmenté qui enregistre tout de même 890 morts, rien que pour la seule année 2021.
Sur le plan sécuritaire, la principale préoccupation des Nigériens, on note que le bilan est particulièrement alarmant. Selon le rapport 2021 de la CNDH sur les droits humains au Niger présenté le 22 décembre 2022 devant l’Assemblée nationale, ce sont 890 civils et militaires qui ont été tués du fait du terrorisme dans le pays au cours de la seule année 2021. Ce chiffre, officiel, est souvent remis en cause par de nombreuses sources du fait de bilans contestés comme lors du massacre d’une patrouille de l’armée à Intagamey, le 10 février 2023. À ces 890 morts officielles, il faut ajouter pour la seule région de Tillabéry où les soldats français foisonnent comme têtards dans un étang, 115 150 personnes déplacées à la date du 16 mai 2022. Et sur les 13 départements que compte la région, les 12 sont affectés par ces déplacements forcés. Les écoles fermées ? Sur l’ensemble du territoire national, quatre régions du Niger sur huit sont concernées par la fermeture des écoles. Il s’agit des régions de Tillabéry, de Tahoua, de Maradi et de Diffa. À la date du 23 août 2022, ce sont 890 écoles qui sont fermées au Niger à cause de l’insécurité, a constaté le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), soit 77 919 enfants, dont 38 394 filles et plus de 2 430 enseignants qui sont affectés. Selon OCHA, l’organisation humanitaire, à elle seule, la région de prédilection des militaires français(Tillabéry) compte 817 écoles fermées, suivie de Tahoua avec 34, Diffa avec 28 et Maradi avec 11.
Le Président Bazoum, qui a déclaré avoir lancé, en 2021, des commandes de divers armements en Turquie, s’y est rendu personnellement en mars 2022. Près de deux ans après ces commandes d’armements, il n’y a encore rien qui y ressemble. L’armée et les populapopulations civiles continuent à se faire massacrer. Bazoum Mohamed a certainement compris que le délai de livraison est si long que les Nigériens doutent profondément de l’existence réelle de ces commandes pour continuer à garder le silence. Alors a-t-il souligné, lors de la présentation des voeux de nouvel an, que l’année 2023 sera l’année du déploiement de des équipements aériens commandés en 2021.
Des populations de plus en plus paupérisées
Sur le plan économique, la situation est également loin d’être aussi rose que le présente le Président. Si les salaires sont payés à terme échu, ce n’est pas le cas pour les bourses, allocations et pensions des retraités. Ces derniers traversent actuellement une situation très difficile, la mensualisation promise de leurs pensions n’étant pas encore une réalité alors que le délai fixé par le Président Bazoum est janvier 2023. Les secteurs sociaux de base se sont considérablement effondrés. La santé est devenue trop chère pour ne pas dire inaccessible aux bourses modestes et aux pauvres, l’école bat de l’aile et l’eau potable manque cruellement à de nombreuses localités qui s’alimentent encore à la mare. C’est le cas du village de Tiss, à Zinder, où populations et bétail boivent à une eau insalubre d’une mare. L’eau potable reste d’ailleurs une grosse problématique jusque dans les centres urbains, comme dans la commune de Dosso.
La corruption et l’impunité, le zéro pointé du Président
La face la plus laide du tableau, c’est la corruption. Elle est endémique et a déjà rogné sérieusement les bases de l’économie nationale. Les milliardaires ne se comptent plus dans les rangs des dirigeants politiques. Plusieurs d’entre eux ont pourtant été épinglés dans des affaires de malversations financières. En toute impunité ! Ils n’ont pas été démis de leurs fonctions et le parquet ne s’est jamais autosaisi pour ouvrir une information judiciaire. À force de proclamer sa volonté de lutter contre la corruption sans faire appliquer la règle de droit de façon impersonnelle, le Président Bazoum a fini par perdre tout crédit sur le sujet. Dans la plupart des cas, il s’est contenté de faire prendre le menu fretin là où des individus accusés d’avoir détourné des milliards ne sont nullement inquiétés.Pour faire face à ses obligations et financer quelques projets, l’État passe tout son temps à contracter des prêts, tantôt dans un cadre bilatéral ou multilatéral, tantôt en lançant des émissions de bons de trésor et autres titres assimilables. Le Président Bazoum a d’ailleurs annoncé, en janvier, des discussions avec la Banque mondiale en vue de l’obtention d’un grand financement pour la construction de classes en matériaux définitifs visant à réduire considérablement le recours aux matériaux précaires. Certains observateurs ont posé la question suivante : un seul des centaines, voire des milliers de milliards détournés, permet de construire combien de classes en matériaux définitifs ?
Le Niger, un eldorado pour les auteurs de détournements de fonds publics
Au plan de la justice, le deuxpoids, deux-mesures qui a largement prévalu sous Issoufou n’a jamais pris fin avec Bazoum Mohamed. Celui-ci s’est d’ailleurs mis la corde au cou en s’’attaquant aux juges à qui il a demandé, lors la présentation des voeux de nouvel an, de ne pas interférer dans les affaires de justice pour garantir l’impunité à leurs proches. Touchés au vif, ces derniers n’ont pas hésité à mettre l’intéressé dans une posture délicate. Dans une déclaration rendue publique, le Syndicat des magistrats (Saman) a mis le Président Bazoum, par ailleurs président du Haut conseil de la magistrature, au défi de donner la preuve qu’il n’est pas l’élément de blocage d’une justice équitable au Niger.
C’est bien à l’arrivée au pouvoir de Bazoum Mohamed que les mis en cause dans le scandale des fonds de l’armée, déjà rassurés sous Issoufou Mahamadou quant à la procédure entamée, ont bénéficié d’un non-lieu parce que l’État, incarné d’abord par le même Bazoum, a décidé de ne pas se constituer partie civile. Pour les Nigériens, il n’y a pas de doute possible, le chef de l’État a protégé des individus impliqués dans des faits de corruption et de détournement de fonds publics. Pire, au regard de la gravité des actes posés, l’opinion publique nationale assimile l’acte initié et/ou cautionné par le chef de l’État à une protection délibérée de criminels qui ont mis en péril la sécurité et la défense nationale, avec tout ce que cela représente comme massacres de populations civiles et militaires, de déplacements massifs de milliers de Nigériens, de démantèlement du tissu économique, etc.
Le 2 avril prochain, Bazoum Mohamed est attendu précisément sur la question de l’insécurité. Va-t-il annoncer de grandes décisions comme la visite du chef d’État-major des armées à Bamako le laisse entrevoir ou va-t-il livrer un discours à l’eau de rose comme il le fait depuis deux ans ?
Cela fait longtemps que, par la qualité des personnalités qui composent la CENI, imposée par le système Guri, et qui ne font pas l’unanimité, divisant la classe politique, beaucoup d’acteurs politiques avaient émis des réserves fondées sur la crédibilité de la CENI que le régime de la Renaissance imposait, refusant tout dialogue pour trouver un compromis qui apaise la tension entre les différents partis politiques qui restent tous campés sur leurs positions, ne voulant céder d’un iota pour donner des chances à une décrispation du climat politique délétère depuis la sortie des élections de 2016.
Le Pnds ne voulut alors rien entendre, décidé à avancer dans le processus en ne suivant que sa seule volonté qu’elle croit s’imposer à tous, fort d’une majorité qu’il met en avant, alors même que rien, ne saurait, par l’éthique politique et les traditions de consensus qui ont jusqu’ici guidé la classe politique autour de sujets majeurs, autoriser à aller dans une telle démarche qui contrarie les convenances. La fracture entre cette CENI, chaque jour ne fait que se creuser, rendant impossible un rapprochement salvateur des différents pôles politiques cramponnés sur leurs positions. Aucune personnalité cooptée pour faire partie des membres de la CENI, aux yeux de bon nombre de partis politiques y compris certains qui soutiennent mais qui ne peuvent avoir le courage de leurs idées, ne sont pas crédibles, dignes de confiance car, à tort ou à raison, ils sont soupçonnés de connivence avec le régime, pour certains, elle serait même entièrement acquise au Pnds et à son candidat. Un responsable politique, de l’opposition, on se rappelle, n’avait pas manqué d’exprimer ces graves soupçons, annonçant que le président de la CENI, comme pour témoigner de ses proximités et de ses complicités avec le Pnds et son candidat, dinerait avec le candidat nommé Bazoum, une révélation qui, si elle se vérifiait, venait discréditer davantage un président de la discorde.
Du reste, presque chaque fois que la CENI est l’objet de critiques de la part des adversaires politiques, c’est des responsables politiques du Pnds qui sortent pour la défendre comme pour témoigner de liens incestueux que la Renaissance pourrait avoir avec la CENI que conteste l’opposition institutionnelle.
Bazoum Mohamed avait promis la continuité de la gouvernance qui a prévalu durant les 10 années de règne d’Issoufou Mahamadou, le chef d’Etat nigérien le plus détesté de ses compatriotes, sans aucun doute. Aujourd’hui au pouvoir malgré tout, il est pris entre le marteau et l’enclume. Balloté entre des velléités mal assumées de s’émanciper de la tutelle étouffante du système issoufien et de tracer sa voie propre, et la surveillance plus qu’étroite de ceux grâce à qui il s’est retrouvé au sommet de l’Etat. Un véritable noeud cornélien qui pourrait tourner à la tragédie pour un homme qui a tant besoin de convaincre d’être un bon parti pour le Niger. Ayant entrepris des démarches qui semblent insolites aux yeux des pontes du Pnds Tarayya, Bazoum risque fort de se faire taper sur les doigts plus vite qu’il ne le pense. Déjà, des sources concordantes indiquent que de nombreuses pontes du parti rose se retrouvent régulièrement à la résidence d’Issoufou Mahamadou et les choses prennent de plus en plus l’allure de concertations d’un genre suspect. S’agit-il de simples visites de courtoisie et de respect à l’endroit d’un homme qui a sacrifié les intérêts de l’Etat sur l’autel des amitiés personnelles et de la camaraderie politique ? Les deux, peut-être. Face aux premiers pas de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat, l’inquiétude s’installe dans les rangs des partisans d’Issoufou Mahamadou. Ils sont nombreux qui traînent des casseroles et s’inquiètent farouchement des premières tendances de Bazoum. Celui-ci essaie, méthodiquement mais prudemment, de défaire les cordes dans lesquelles le système issoufien a mis le pays. Il allège le dispositif sécuritaire, il se déplace sans grand protocole, reçoit et écoute les acteurs de la société civile,
Comment Bazoum Mohamed peut-il convaincre de sa volonté affichée de décrisper la vie politique alors que des prisonniers politiques croupissent toujours dans les prisons nigériennes.
Et pourtant, Bazoum est loin de convaincre son public. Un public largement focalisé sur les réminiscences du système issoufien et qui hâte d’y voir la fin. Pendant, 10 ans, Issoufou a régné en emprisonnant des centaines de Nigériens parmi lesquels l’on trouve régulièrement, adversaires politiques, journalistes et acteurs de la société civile. Ah, la continuité ! Sur ce point, Bazoum fait peur. Ses rencontres avec les acteurs et partenaires de la vie politique sonnent tellement faux que, d’une part, elles suscitent l’inquiétude dans le camp d’Issoufou, d’autre part, elles paraissent, dans les rangs de l’opposition et au sein des organisations de la société civile, comme une volonté morbide d’endormir et de tromper. Comment Bazoum Mohamed peut-il convaincre de sa volonté affichée de décrisper la vie politique alors que des prisonniers politiques croupissent toujours dans les prisons nigériennes. A Niamey, à Say, à Tillabéry, à Kollo, à Filingué, etc. Et s’il y en a qui ont été arrêtés sous Issoufou, d’autres ont l’ont été récemment, à la suite d’une obscure tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Les prisonniers politiques, la preuve de la continuité
Bazoum Mohamed a, donc, du plomb dans l’aile. Il aura d’autant plus de mal à convaincre qu’il est épié à la fois par le système et les citoyens qui restent sceptiques sur sa capacité à inaugurer une autre gouvernance. S’il a la réputation d’être un félin en politique, l’homme est toutefois coincé. Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, fortement adulé par le peuple nigérien, est maintenu en prison pour des propos tenus lors de la campagne électorale. Or, Bazoum lui-même a tenu des propos jugés virulents et a violé la loi électorale en s’élançant dans une campagne électorale déguisée avant l’heure. Il n’est pas seul. Moumouni Boureima, l’ancien chef d’Etat-major générale des Forces armées nigériennes et bien d’autres, dont des officiers de l’armée dont personne ne connaît la faute commise, gardent encore prison. Les prisonniers politiques constituent la plus belle preuve de la continuité.
La continuité, une voie suicidaire pour Bazoum
La continuité, telle que promise par Bazoum, est-elle possible ? Oui, bien sûr, puisque, jusqu’à preuve du contraire, les Nigériens notent une persistance de l’ancien ordre politique. Tant qu’il garde des prisonniers politiques, arrêtés sous Issoufou ou récemment, Bazoum ne peut convaincre que de sa volonté d’assurer la continuité. Sur ce point, lui et Issoufou, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Mais, cette voie a un énorme coût pour lui. Les combats assoupis feront à surface et le Niger risque d’être à nouveau d’être un vaste champ d’insurrections populaires. Si les opposants et les acteurs de la société civile qu’il est en train de rencontrer et d’écouter ne voient pas de suite logique à ces pourparlers directs, ils ne manqueraient pas de lever les équivoques et de le faire savoir à l’opinion. Une perspective redoutable pour un homme qui a, selon de nombreux proches, la volonté de faire un trait sur les 10 années de gouvernance d’Issoufou.
Le forgeron est désormais dans la forge et les Nigériens attendent, impatiemment, de voir ce qu’il veut forger.
Selon des observateurs avisés, il n’y a qu’une alternative pour Bazoum. Soit, il plie devant les desiderata d’un système qui a ruiné le Niger ; soit, il met le Niger en avant et faire droit aux attentes de ses compatriotes. Présenté par ses partisans comme quelqu’un qui n’a pas les mains noires de cambouis pour ne pas entreprendre de mettre l’Etat dans ses droits et donner espoir aux Nigériens, Bazoum Mohamed est également prisonnier de ses propos et de ses positions sur la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. À la veille du début du second mandat d’Issoufou, il avait fait de vaines incantations politiques de voir son prédécesseur mener une lutte féroce contre la corruption. Le forgeron est désormais dans la forge et les Nigériens attendent, impatiemment, de voir ce qu’il veut forger.
A l’allure où va la campagne électorale, Mahamane Ousmane est sûrement parti pour remporter, haut la main, le second tour de l’élection présidentielle. Bazoum Mohamed, habité par un profond doute depuis la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, a déjà pris le pouls de la population. A Tillabéry, d’abord où on le dit déçu de l’apport de Seïni Oumarou dont c’est le fief, puis à Dosso, hier, le poulain de Mahamadou Issoufou a eu toute la latitude d’apprécier son immense impopularité. Dans l’arène de lutte Salma Dan Rani, désespérément clairsemée pour ne pas dire vide, il a parlé de son programme et de ses intentions. Seulement, les Dossolais, eux, étaient ailleurs. Leur intention de voter massivement Mahamane Ousmane, ils l’ont matérialisée en boycottant Bazoum Mohamed et sa délégation. Un boycott qui dû faire son effet sur le mental de Bazoum Mohamed. S’il a tenu, malgré les tribunes vides, à faire son speech, il a sans doute accusé le coup. A tiilabéry, déjà, mais surtout à Dosso, il a pris la mesure de l’aventure ambiguë dans laquelle il s’est embarqué.
Une impopularité fondée, à la fois, sur le personnage que l’on dit arrogant et plein de mépris pour les autres, et la gouvernance scabreuse qu’il revendique et dont il veut assurer la continuité s’il est élu.
Contesté dès le départ, d’abord au sein du Pnds Tarayya où il a réussi à s’imposer en se faisant adouber par le Président Issoufou Mahamadou, puis au niveau national où ses pièces d’étatcivil ont été jugées frauduleuses, Bazoum Mohamed est en train, au cours de cette campagne pour le second tour, d’apprécier, à sa juste mesure, son impopularité.
Une impopularité fondée, à la fois, sur le personnage que l’on dit arrogant et plein de mépris pour les autres, et la gouvernance scabreuse qu’il revendique et dont il veut assurer la continuité s’il est élu. Les Nigériens qui veulent du changement sont incontestablement les plus nombreux. Si Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont décidé de soutenir Bazoum Mohamed, ils n’ont fait vraisemblablement que de pousser vers Mahamane Ousmane tous ces militants qui, pour des raisons qui leur sont propres et qui n’échappent nullement à ces deux leaders politiques, ont pris la résolution de voter pour le candidat qui incarne le changement. La rupture, à bien des égards, est nette entre les leaders du Mnsd et du Mpr et nombreux de leurs militants. Et ce ne sont pas certainement le discours incohérent et à la limite insultant pour la dignité humaine de Seïni Oumarou à Tillabéry qui y changera quelque chose.
« Le Niger n’est pas à vendre, notre pays n’est pas à vendre »
Mahamane Ousmane, dans cette histoire qui se construit, n’aura que se rabaisser pour ramasser les fruits mûrs tombés. Il l’a fort bien compris et intégré dans sa campagne. À Tillabéry, il a su parler juste aux populations et cela a visiblement fait mouche. Face à des populations durement éprouvées par l’insécurité et habitées par un profond doute sur l’engagement des gouvernants actuels à combattre sans faiblesse le terrorisme, Mahamane Ousmane a fredonné une petite chansonnette en langue zarma : « Le Niger n’est pas à vendre, notre pays n’est pas à vendre », a-t-il fredonné, à la grande satisfaction du public, immense venu l’écouter. Ce petit mot placé lors du lancement de sa campagne a fait déjà gagner à Mahamane une longueur d’avance face à son challenger qui s’est empêtré dans des discours vagues et sans aucune pertinence au regard de ce qui a prévalu durant 10 ans et qu’il promet de continuer.
Bazoum, visiblement, sait que les carottes sont cuites et se livre à un baroud d’honneur
Mahamane Ousmane, parti pour gagner, haut la main ? Il n’y a pas de doute et Tillabéry et Dosso en ont donné le signal. À Zinder, à Maradi, à Agadez, à Tahoua, à Diffa et à Niamey probablement, les populations nigériennes ne feront sans doute pas comme Seïni Oumarou qui s’est démené à faire recaler Bazoum Mohamed devant la Cour constitutionnelle en contestant la validité et la régularité d’obtention de ses pièces d’état-civil.
Les échos qui viennent des quatre coins du Niger tendent à croire que Bazoum se livre à un baroud d’honneur et que les Nigériens ont déjà choisi leur président. Le 21 février, sauf un cataclysme électoral, Mahamane Ousmane retrouvera, pour une seconde fois, le fauteuil présidentiel. Après l’avoir perdu, 25 ans plus tôt à la suite d’un coup d’Etat militaire.
Depuis qu’il occupe, malgré tout, les plus hautes fonctions de l’Etat, Bazoum Mohamed essaie de séduire les Nigériens en essayant de combler l’immense fossé qui le sépare de ses concitoyens avec des pelletées de sable qui soulèvent admiration et indignation. La question, bien évidemment, n’est pas de savoir en qui les petits gestes de Bazoum Mohamed suscitent de l’admiration et chez qui cela provoque de l’indignation. La question, c’est de savoir si l’on peut combler un fossé aussi béant que celui qui sépare Bazoum Mohamed des Nigériens avec des petites pelletées de sable aussi misérables que folkloriques ?
Bazoum essaie visiblement de se présenter comme un homme nouveau, convaincre de sa bonne foi, mais…
L’allègement du dispositif sécuritaire présidentiel, qui peut d’ailleurs être remis en cause à tout moment ; la suppression des postes de directeur de Cabinet ; son récent voyage à Paris, puis à Bruxelles, sa visite impromptue dans certains grands services de l’Etat, dans la plus grande simplicité, etc., sont autant de petits gestes par lesquels le nouveau locataire du palais présidentiel essaie d’emporter la sympathie de ses concitoyens. Des gestes qui sont nettement en dessous des attentes des Nigériens. Bazoum essaie visiblement de se présenter comme un homme nouveau, celui que les compatriotes attendent de voir prendre à bras-le-corps des préoccupations réelles et non se fourguer dans un populisme de mauvais aloi. Si ces petits gestes sont perçus comme autant de changements ayant une perception positive au sein de l’opinion, ils risquent, à terme, d’être appréhendés comme des actes endormeurs destinés à tromper ses compatriotes. La sentence est vite tirée. Avec son passif, Bazoum Mohamed est vite enterré. Et plus vite qu’il ne faut, il se verra dans l’obligation politique d’être un autre Issoufou, sinon d’être pire que Issoufou.
Le retour des populations de l’Anzourou dans leurs villages, un bon point pour Bazoum
En vérité, Bazoum Mohamed souffre. Il souffre profondément en sachant qu’il est loin, très loin d’avoir entamé ce qu’il a à faire pour combler ce fossé. Ce ne sont pas de petits gestes d’éclat assimilables à du populisme dont les Nigériens ont besoin, mais bien d’actes majeurs sur lesquels il n’aura pas besoin de faire du tapage médiatique inutile. En faisant semblant comme il le fait, il ne peut, à terme, qu’exaspérer ses compatriotes et il le sait. Le temps joue contre lui d’autant plus que ses compatriotes sont pressés d’entrevoir un début de solutions à leurs préoccupations. La sécurité et la justice sont principalement les plus fortes attentes des Nigériens. Le retour des populations de l’Anzourou, sous bonne garde de l’armée, dans leurs villages respectifs, est certainement un bon point marqué par Bazoum Mohamed. Mais, cela ne suffira pas. D’aucuns se disent que le plus difficile est d’assurer durablement la sécurité de ceux qui ont volontairement accepté d’accorder foi aux garanties du gouvernement et de retourner chez eux. « Pourvu que cela dure », a laissé entendre un ressortissant de la région.
Tourner en rond, tel est le sort de Bazoum
Le retour des populations de l’Anzourou dans leurs villages est un bon début pour Bazoum Mohamed qui pourrait, peut-être, être en train d’inaugurer un nouveau paradigme de la gouvernance sécuritaire. Les Nigériens qui observent, ne veulent point se laisser aller à des espoirs mal fondés. La position de Bazoum sur le dossier du ministère de la Défense leur a laissé un arrière-goût bien amer. Or, l’affaire résume toute la tragédie à laquelle est confronté le peuple nigérien dans l’Ouest et l’Est de son territoire. Pendant des années, des individus, civils et militaires, fonctionnaires et hommes d’affaires, se sont ligués dans un complot contre l’Etat en détournant par divers moyens et stratagèmes, les fonds dédiés à la défense nationale. Au bas mot, les fonds dilapidés sont estimés à plusieurs dizaines des milliards de francs CFA. Dans une totale impunité pour les auteurs qui se sont construit de grands empires financiers. Pour de très nombreux Nigériens, Bazoum Mohamed ne peut que tourner en rond.
Sécurité, justice… Bazoum doit se hâter de s’attaquer aux vrais problèmes
Au-delà, donc, de ces petits gestes sans incidence sur les préoccupations réelles de ses compatriotes, Bazoum Mohamed est un homme condamné à échouer. C’est du moins le verdict rendu, peut-être trop vite, par une partie importante de l’opinion nationale qui ne donne pas chère la peau de l’intéressé face à Issoufou Mahamadou et à son système qui est intact. Or, pour réussir, Bazoum ne peut faire l’économie de sacrifier Issoufou Mahaamdou et son empire. Si ses petits gestes traduisent une volonté réelle de rompre d’avec le système qui a prévalu une décennie durant, alors Bazoum doit se hâter de s’attaquer aux vrais problèmes. Sécurité, mais également justice sont au coeur de ces préoccupations. Et il va de soi qu’il ne peut convaincre que s’il fait preuve d’ingratitude vis-à-vis d’Issoufou. Après tout, pensent certains observateurs, ce dernier a adoubé Bazoum dans un dessein personnel. Bazoum, selon eux, est une sorte de cobaye au service d’un système qui pense pouvoir le manipuler à sa guise.
Bazoum semble évoluer avec une muselière et des œillères.
Des faits récents ou plutôt des rumeurs ont renforcé davantage ce sentiment que Bazoum n’est qu’un simple faire-valoir, un otage qui serait incapable de décider seul de sa gouvernance. Issoufou Mahamadou, qui est loin d’être un garçon de choeur, l’a fait savoir : Il n’est pas question que je m’éloigne de la gestion des affaires publiques, a-t-il confié en substance à un journal français récemment. « Je serai toujours là pour conseiller ou dire la vérité à Bazoum », at- il précisé. Un message clair pour ceux des Nigériens qui ont vite fait de chanter son départ. Aujourd’hui, la problématique de la gouvernance est tout autant claire. Bazoum semble évoluer avec une muselière et des oeillères. Il n’aurait pas une réelle autonomie en tant que président de la République et cela n’a rien à voir avec l’opposition. La dialectique a changé de pôle. Les plus récentes nominations au sein de l’armée ont ainsi nourri les rumeurs les plus folles. Le général Tchiani, dit-on, aurait refusé catégoriquement de quitter son poste au profit d’un autre officier et Bazoum n’a rien pu faire que d’annuler le décret qui le remplaçait par un autre. Bien entendu, derrière Tchiani, l’on voit forcément Issoufou Mahamadou. Otage ou complice de la situation qui a prévalu depuis 10 ans et à laquelle les Nigériens veulent un changement? Bazoum est sur un fil de rasoir. Il doit savoir manoeuvrer pour ne pas tomber. Et il a certainement mieux à gagner en tournant le dos à Issoufou que de le trimballer comme de lourds boulets qui l’empêcheraient nécessairement d’avancer.
Le 10 juillet prochain, Bazoum Mohamed va boucler ses 100 jours à la tête de l’Etat. Un évènement attendu pour faire son premier procès et que l’intéressé travaille à préparer sous les meilleurs auspices. Son souci, c’est de ne pas échouer son premier test. Pour cela, il l’a compris, il n’a pas dix mille solutions : il faut oeuvrer à faire comprendre que Issoufou et sa gouvernance, c’est du passé. Un passé révolu qu’il compte rapidement enterrer sans faire du bruit. Bazoum Mohamed, c’est certain, est en train d’enterrer Issoufou Mahamadou et sans sa gouvernance scabreuse. Sans un mot. Dans le silence bruyant de ses petits pas, le Président Bazoum étale ses desseins pour le Niger et son peuple. « C’est la rectification », dit un grand militant du Pnds qui a requis l’anonymat. Sans dire un mot, et sans affronter frontalement l’oligarchie du parti, Bazoum Mohamed avance ses pions, détruit méthodiquement les fondements d’une gouvernance scabreuse dont les Nigériens ne veulent pas et qu’ils ont subie durant 10 ans. Le retour des populations de l’Anzourou, celui de Baroua, le séjour de trois jours qu’il vient d’effectuer dans la région de Diffa sont autant d’écarts observés d’avec celui qui l’a précédé. Sous Issoufou, les zones et les populations fuyant les attaques terroristes étaient presque laissées à leur sort. Avec Bazoum, elles reprennent confiance, retrouvent leurs terroirs abandonnés et l’activité économique, complètement étouffée sous son prédécesseur, est en voie de relance. Deux tableaux qui ne peut être confondus et sur lesquels les Nigériens ne transigent pas.
Bazoum Mohamed est en train d’inaugurer une gouvernance plus humaine, sociale et sécuritaire véritablement tournée vers les intérêts du Niger. Pas de l’étranger, comme c’était le cas sous Issoufou.
S’il s’agit d’actes de complicité afin de donner à Bazoum Mohamed la légitimité que lui contestent de nombreux Nigériens, les Nigériens sont plutôt gagnants puisque, dans la pratique, le régime s’est vu contraint d’amorcer un changement de paradigme dans la gouvernance. S’il n’a pas encore obtenu gain de cause dans ses revendications pour une justice équitable pour les auteurs de corruption et de détournements des deniers publics, phénomènes récurrents, sous Issoufou, qui ont saigné à blanc les finances publiques, le peuple nigérien est toutefois porté sur l’espoir d’une gouvernance plus humaine, sociale et sécuritaire véritablement tournée vers les intérêts du Niger. Pas de l’étranger, comme c’était le cas sous Issoufou. Selon certains, les actes posés par Bazoum procèdent d’une stratégie visant à s’attribuer une légitimité qu’il n’a pas. Pour eux, il pose des actes calculés, soigneusement encadrés avec et sous la houlette de ceux qui l’ont imposé afin de désamorcer la bombe laissée derrière par Issoufou. Pour preuve, avancent- ils, Bazoum Mohamed n’a pas encore osé s’attaquer aux intérêts du cartel en faisant poursuivre ses membres auteurs de corruption et de détournements massifs des deniers publics.
Des scandales financiers imprescriptibles.
Le Président Bazoum, qui accumule les points de sympathie, n’a toujours pas convaincu les plus sceptiques quant à sa volonté de faire de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées son cheval de bataille. Ils sont d’autant plus sceptiques que d’importants dossiers de malversations financières dorment dans les tiroirs de la justice et/ ou de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia). Or, à moins qu’il veuille passer l’éponge sur les délits et crimes restés impunis, Bazoum ne peut consolider à terme l’espoir et la sympathie qu’il suscite sans s’intéresser à ces dossiers qui sont restés dans la mémoire collective comme étant des scandales financiers imprescriptibles.
C’est indiscutable, la page Issoufou est en train d’être tournée
Les petits pas de Bazoum constituent- ils pour autant la résultante d’une conspiration inspirée de ses mentors pour tromper le peuple nigérien et l’endormir sur les véritables enjeux du moment ? Pour les militants extrémistes du Pnds, ce qui se publie dans certains journaux et qui loue la gouvernance que le président Bazoum inaugure ne peut être inspiré que par une volonté d’opposer le nouveau locataire du palais présidentiel à l’ancien. Et ils réagissent comme ils peuvent afin, comme ils disent, de faire avorter le complot. Des réactions épidermiques qui traduisent à la fois la gêne et l’angoisse qui les tenaillent. Ils auraient sans doute souhaité qu’il n’y ait point d’écart entre Issoufou, perçu comme le plus mauvais chef d’Etat que le Niger ait connu, et Bazoum qui cherche à s’émanciper légitimement de la gouvernance scabreuse de son prédécesseur. Complot ou pas, Bazoum est en train de faire les choses conformément aux attentes de ses compatriotes et cela, de toute évidence, constitue un pied de nez à Issoufou. Il ne parle pas, mais il est en train d’agir différemment et les Nigériens, qui ont très envie d’oublier les 10 années de cauchemars issoufiens ne peuvent que s’en réjouir. C’est indiscutable, la page Issoufou est en train d’être tournée. Malgré les soubresauts de partisans farouches qui se débattent pour un baroud d’honneur sans issue, Bazoum Mohamed est en train de l’»enterrer».
L’ancien président ne peut de toute façon éviter d’être «enterré»
Bazoum le sait, l’oligarchie du Pnds, qu’il connaît mieux que quiconque, l’attend au tournant. Elle ne lui fera pas de cadeau si jamais…Peut-être est-ce parce qu’il est justement conscient de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête que Bazoum Mohamed n’a pas encore donné âme et vie à son discours sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ? Issoufou Mahamadou, que l’on dit malade de la belle publicité qui est faite à son successeur au cours de ses 100 premiers jours à la tête de l’Etat, ne s’inquiète pas toutefois de ce que son protégé pourrait entreprendre dans ce sens. Selon une de nos sources, Bazoum fera tout, sauf s’en prendre aux auteurs de détournements et de corruption. Sur ce sujet, a-t-il souligné, ses propos resteront une simple profession de foi. La déception est au bout pour les Nigériens, mais l’ancien président ne peut de toute façon éviter d’être «enterré ». Les approches de Bazoum Mohamed, ses discours et ses actes sont aux antipodes de ceux d’Issoufou Mahamadou, si méprisant vis-à-vis de ses compatriotes et de leurs aspirations.
Bazoum l’a cimpris : il lui suffit de rectifier quelquesunes des dérives et autres aberrations de son prédécesseur pour se faire applaudir
« Son échec, c’est le mien », a dit Issoufou Mahamadou à propos de Bazoum Mohamed. Les Nigériens, eux, disent pourtant que le succès de Bazoum ne fait pas l’affaire d’Issoufou. La réinstallation des populations locales dans leurs villages, entreprise avec succès, en est un bel exemple. Tandis qu’ils acclament l’actuel chef de l’Etat, les populations vouent l’ancien aux gémonies. Issoufou Mahamadou a si mal gouverné qu’il suffit pour Bazoum de rectifier quelquesunes des dérives et autres aberrations de son prédécesseur pour se faire applaudir. Il l’a fort bien compris et ne s’en prive pas. Un pied de nez continuel qui est certainement de nature à exaspérer Issoufou qui ne tient pas, et il l’a dit, à tomber dans l’oubli. Surtout pas sous Bazoum Mohamed.
"Selon certaines discrétions des hautes personnalités du Pnds Tarayya et pas des moindres, le Président Issoufou Mahamadou n’a pas dit son dernier mot par rapport au choix de son dauphin. Il parait qu’il aurait fait savoir à ses proches qu’il lui faut quelqu’un de confiance, sur lequel il peut compter demain pour sauver ses arrières. En aucun cas, Mohamed Bazoum ne lui semble pas être quelqu’un à qui il faut faire confiance. Ce monsieur l’a toujours contredit. Ce fut principalement le cas en 2012 lors de l’attribution d’un passeport à un libyen du nom de Bachir Salah et aussi après une attaque terroriste dans le département de Téra où des forces de défense et de sécurité ont trouvé la mort où il disait ceci : «Nous reconnaissons que vous n’êtes pas bien équipés» sur les antennes des radios et télévisions, se sont des exemples parmi tant d’autres, où il semblerait qu’il impliquait directement le président Issoufou Mahamadou. En tant que ministre d’État et président du parti majoritaire au pouvoir, l’opinion nationale et internationale étaient stupéfiantes d’entendre un ministre de son rang étaler la faille de son armée face à l’ennemi. Il y a autant d’exemples qui montrent que Bazoum ne peut être un chef d’État sur qui il peut compter, aucun signe de garantie de sa part. Poulho Y. 09 mars 2019 Publié le 27 février Source : Le Monde d'Aujourd'hui
Un grand poète arabe de la période préislamique, Imru Al-Qays, écrivait dans ses vers sublimes que le « Vrai chef n’a ni femme, ni enfants, il n’y a que son trône qui compte » ! Aujourd’hui encore, une telle assertion reste largement justifiée et fondée, car l’essence même du pouvoir est la singularité de l’objet sur lequel porte celui-ci, à savoir le commandement sur les hommes. Or, pour prétendre à cette haute fonction, l’autorité du chef doit être reconnue par tous, en tous lieux de sa sphère de compétence et à tous instants. Qu’il s’agisse des sociétés monarchiques du passé ou des Etats démocratiques contemporains, l’exercice du pouvoir suprême emprunte forcément les sentiers tourmentés de l’orgueil et de l’ambition personnels des souverains ou des dirigeants qui président aux destinées de leurs peuples.
Toute cette digression liminaire pour aborder, du moins, ré-aborder, la question des relations entre le Président de la république, Mohamed Bazoum, et son ancien mentor politique et prédécesseur, Issoufou Mahamadou. En effet, tout et son contraire auront été dits sur de telles relations, au cours des vingt (20) derniers mois de gestion du pouvoir par l’enfant de Tesker. Invariablement, les gens s’accordaient sur un fait constant que la réalité du pouvoir serait plus ailleurs qu’au Palais de la Présidence, plus précisément, au quartier château I de Plateau, plus exactement dans l’immeuble dénommé ‘’MIM’’ abritant la fameuse Fondation Issoufou Mahamadou (FIM). D’après des témoignages sérieux, on voit plus de mouvements au niveau de la FIM qu’au Palais de la Présidence, car même des ministres en exercice s’y rendent pour réitérer leur allégeance au propriétaire de la Fondation qui jouerait, à cet égard, en quelque sorte, le rôle de ‘’parrain’’ qui ne déplairait sans doute pas à un certain génial Robert De Niro, dans une tonalité sahélienne ! Même le plus sceptique des Nigériens était d’avis, à un moment donné, que Mohamed Bazoum ne gouvernait pas le Niger, mais assurait seulement une sorte de régence qui ne disait pas son nom. Du reste, les conditions dans lesquelles la candidature de Mohamed Bazoum avait éclos, notamment la précocité de la tenue du congrès d’investiture du candidat du PNDS/Tarayya, à deux (2) ans de l’élection présidentielle, afin de mettre fin aux velléités pouvoiristes d’un certain Hassoumi Massaoudou, ainsi que les différentes péripéties ayant émaillé l’évolution ultérieure de cette candidature, montrent assez éloquemment toute la dette énorme de Mohamed Bazoum vis-à-vis d’Issoufou Mahamadou dans le destin présidentiel du premier. Pour cela, Bazoum devrait rester, éternellement, redevable et reconnaissant vis-à-vis de celui qui s’était battu auparavant pour éliminer, un à un, tous les obstacles qui se dressaient sur cette candidature fragile, pour l’imposer, d’abord à son parti, ensuite pour créer les conditions de son sacre suprême en inféodant toutes les institutions nationales parties prenantes du processus électoral. Cela allait du fichier électoral, en passant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ses représentations régionales, pour aboutir à la Cour Constitutionnelle pour rejeter toutes les requêtes déposées par les autres candidats contre la régularité du candidat du PNDS/Tarayya. Au regard de tout cela, les observateurs s’accordaient à prévoir, au Niger, un bicéphalisme dans la source du pouvoir suprême, avec l’existence d’un pouvoir formel qui s’incarnerait en la personne de Bazoum, un pouvoir qui se réduirait aux manifestations purement protocolaires, comme celles de présider les Conseils des Ministres hebdomadaires, d’inaugurer des chrysanthèmes, de prendre le ‘’Mont Gréboum’’ ; et de l’autre côté, l’on pourrait noter la présence d’un pouvoir réel toujours aux mains de l’exprésident de la république et de l’appareil du parti. De la prestation de serment de Mohamed Bazoum, le 02 avril 2021, à aujourd’hui, les Nigériens auront eu ce sentiment confus dans la gouvernance du pays, c’est-à-dire cette impression de deux commandants de bord dans un cockpit.
Cependant, ces derniers temps, cette impression du départ serait sur le point de changer de forme et de contenu, laissant apercevoir un début de rupture dans ces rapports que l’on croyait, pourtant, forgés dans l’airain. En effet, l’assainissement et la moralisation de la vie publique entrevus par le régime actuel et entamé sous des chapeaux de roues pourraient constituer la matrice de gestation de cette rupture tant attendue entre les deux personnages centraux de la tragi-comédie qui se joue sur les rives du Niger. Il ne faudrait pas se méprendre sur le fait que vouloir, à tout prix, assainir les finances publiques, n’est ni plus, ni moins, que vouloir revisiter la gestion antérieure, celle de la Renaissance Acte I et II d’Issoufou Mahamadou, dans la mesure où la plupart des dossiers traités par la HALCIA et les autres institutions nationales de contrôle budgétaire et financier (Cour des Comptes, Inspection Générale d’Etat, Inspection des Finances) remontent à la période du règne de l’enfant de Dandadji. Aujourd’hui, face au déclenchement de cette opération ‘’Maï boulala’’, c’est un vent de panique générale qui semble souffler sur le PNDS/ Tarayya, la machine judiciaire étant désormais lancée comme une fusée Ariane ou une fusée américaine de Cap Canaveral. Alors, le vieux et le nouveau mondes de la ‘’Renaissance’’ sont sur le gril et en appellent, certainement, à l’intervention de leur ancien parrain, à savoir Issoufou Mahamadou, qui serait le seul, selon eux, à pouvoir arrêter la déferlante judicaire actuelle. Mais, de quelle manière, pourrait-on se demander ? Eh bien, en montrant les muscles au Président Bazoum, comme cet appel lancé par le Professeur Issoufou Katambé pour demander aux habitants de Tahoua de sortir, massivement, pour accueillir le Ministre du pétrole, Sani Mahamane Issoufou, alias Abba, ou encore de celui du Président du Conseil de ville de Tahoua, qui demandait aux habitants de sa commune de réserver un accueil des grands jours au Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. Pourquoi une telle démonstration de force et à qui serait-elle destinée, si ce n’était, suivez mon regard… ?
En réalité, d’après certaines sources bien informées, ça ne tournerait pas rond, ces derniers temps, entre le Président Bazoum et l’exprésident de la république, Issoufou Mahamadou. La cause de la mésentente entre le prédécesseur et son successeur serait liée aux velléités du Président Bazoum de nettoyer les écuries d’Augias, sans doutes salies sous la gestion d’Issoufou Mahamadou. Pour le moment, la crise couve, chacun affûtant sans doute ses armes en attendant la déclaration officielle de la guerre. En plus de cette volonté affichée par le Président Bazoum de solder les comptes du passé, un autre événement serait aussi venu en rajouter à la gravité de la situation des relations entre les deux hommes, en l’occurrence, la parodie de procès des auteurs présumés de la tentative de coup d’Etat du 30 et 31 mars 2021, qui vient de se dérouler devant le Tribunal militaire de Niamey et mis en délibéré. En effet, au cours de ce procès, de terribles révélations ont été faites par certains présumés prévenus, des révélations abracadabrantes mettant en cause certaines personnes de l’entourage de l’exprésident de la république. Aujourd’hui, l’addition semble, peut-être, trop salée pour le Président Bazoum qui n’affiche pas, ces derniers jours, une mine sereine, mais bien contrastée, perceptible d’ailleurs, du point de vue physique. Mais, la question lancinante que tous les observateurs attentifs se posent, aujourd’hui, est celle de savoir qui des deux ‘’D’Artagnan’’ du Sahel nigérien dégainera le premier ! Une question apparemment triviale, mais qui pourrait, néanmoins, déterminer, probablement, l’issue finale de la tragédie nigérienne actuelle, comme on en voit souvent dans les ‘’Western- spaghetti’’ des années soixantesoixante- dix, ou encore dans les règlements de comptes entre bandes rivales des réseaux mafieux, la rapidité de la gâchette étant le prix de la course pour la survie ! Suspense haletant, alors, jusqu’au bout !
Vivement donc la saison II de ce mélodrame aux saveurs homériques, oedipiennes, dirait Sigmund Freud, car, à la fin, il ne restera qu’un seul vainqueur, un seul survivant tout court, et gare donc au perdant !
Mohamed Bazoum et Issoufou Mahamadou ont beau affiché, en public ou en privé, leur entente, mieux leur complicité, il se trouve qu’en sourdine, les deux entourages se livrent, d’après certaines sources, une guerre larvée. Ce n’est pas la cérémonie de présentation du prix MO Ibrahim, organisée en grandes pompes, au Centre International de Conférence Mahamat Gandhi de Niamey, le 19 mai dernier, qui contredira cette impression de plus en plus prégnante ! Depuis longtemps, le constat est largement établi que les deux entourages ne s’interpénètrent pas. En termes plus prosaïques, vous ne pourriez jamais fréquenter à la fois les deux mondes sans être taxés de mouchards ! Bien au contraire, ce sont deux pôles qui se repoussent dans un champ magnétique, phénomène appelé ‘’répulsion entre deux pôles identiques’’. C’est ainsi que dans le dernier rebondissement de l’Uraniumgate, certains thuriféraires de l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou, y auraient vu la main de l’entourage du président Mohamed Bazoum. Les allusions de ‘’mains invisibles’’ d’Oumarou Zakari, zélé défenseur de l’ex-président, ne visaient, ni plus, ni moins que l’entourage de celui-ci.
Ces derniers temps, suite aux propos polémiques du président Bazoum sur l’armée, certains observateurs ont noté que le camp de l’ancien président aurait une occasion en or de mener ses représailles en recourant aux services de certains commentateurs de télé de certaines chaînes de la sous-région, qui ont littéralement bâché le président Bazoum, tout en jetant des fleurs à Issoufou Mahamadou. Les ‘’Bazoumistes’’ ne sont guère dupes, car, ils savent d’où les coups étaient partis contre leur champion, descendu au vitriol par ces francs-tireurs sous-régionaux.
Cependant, aujourd’hui, si le doute n’est plus permis sur l’existence de cette guerre de tranchées que se livrent les seconds couteaux, comme on dit, l’on s’interroge légitimement sur la question de savoir si les deux chefs sont bien au courant de cette guerre de clochers menée par leurs entourages respectifs. Ils ne peuvent ne pas le savoir, probablement, mais préfèrent, peut-être, botter en touche ! Mais, pendant combien de temps les deux patrons pourront-ils jouer à ce jeu de camouflage, de dissimulation pour refuser de voir ce que l’évidence aura achevé de montrer tous les jours ?
L’histoire de Mohamed Bazoum et du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) ne date pas, sans doute, de ces derniers jours, mais remonte plus loin que cela dans le temps. C’est une histoire aussi complexe comme celle relative aux rapports entre la poule et l’oeuf, celle de savoir qui a précédé l’autre. L’on se rappelle sans doute les sorties médiatiques au vitriol du SAMAN contre les Ministres Bazoum et Hassoumi Massaoudou dans le premier Gouvernement de Brigi Rafini, en 2013, lorsque respectivement, ces derniers occupaient les portefeuilles ministériels des Affaires Etrangères et de l’Intérieur, pour avoir émis quelques critiques à l’encontre de certaines décisions judiciaires. Depuis cette époque, le SAMAN en voulait à mort à ces deux supers ministres du régime d’Issoufou Mahamadou. Malheureusement, pour ce syndicat, c’est l’un de ses pires pourfendeurs publics qui a été porté à la magistrature suprême du pays, à savoir Mohamed Bazoum ! Une scène purement kafkaïenne, la rencontre des paradoxes ! Après des débuts d’accalmie, somme toutes plus protocolaires qu’autre chose, chasser le naturel, il revient toujours au galop, enseigne un proverbe français ! En effet, les hostilités semblent avoir repris, ces derniers temps, avec la dernière sortie médiatique du SAMAN qui était monté au créneau, dans une déclaration publique, pour déclarer la guerre contre le président Mohamed Bazoum que les hommes en toge noire accusent de porter, régulièrement, le discrédit et l’opprobre sur la Justice. En tout état de cause, les Magistrats du Niger n’en peuvent plus de supporter les déclarations intempestives et hors-sol du premier magistrat du pays en livrant les juges à la vindicte populaire sur la base de fuites en avant et autres inconséquences politiques pourtant criardes. Pour le SAMAN, c’en était de trop de faire porter à la seule Justice le chapeau de la responsabilité tous les grands maux qui minent le Niger contemporain, comme celui de la corruption.
Bazoum et ses illusions perdues en matière de Justice
L’attitude cavalière du président Bazoum à l’endroit de la Justice peut paraître surprenante, scandaleuse, voire suicidaire, au finish.
En effet, l’on s’étonnera encore longtemps de cette obsession morbide du chef Mohamed Bazoum pour une justice idéale, parfaite, quand l’on sait, par ailleurs, comment lui-même avait pu accéder à la Présidence de la République. Ça, c’est un ! Ensuite, tout le monde connaît la nature profonde du système politique actuel mis en place par le régime de la renaissance dont lui-même Bazoum est un produit fini ; un système mafieux qui n’hésite guère à tordre le cou aux règles et principes pour atteindre ses fins politiques. En effet, le régime de la renaissance aura battu tous les records nationaux en matière de scandales politico-financiers, en l’espace seulement d’une décennie, dont le dernier en date est celui du Ministère de la Défense Nationale toujours demeuré impuni. L’on se demande parfois où se trouve le président Bazoum quand il se complaît seulement à stigmatiser les carences judiciaires tout en essayant de protéger des personnes mises en cause par certaines institutions de contrôle nationales comme la HALCIA, la Cour des Comptes ou encore les Inspections d’Etat ou de finances. Comment est-ce que ces responsables sont conservés dans son Gouvernement, des ministres comme Rabiou Abdou, l’actuel ministre du Plan, ancien Directeur Général de la BAGRI empêtrée, aujourd’hui, dans un scandale de détournements de deniers publics, dont les signes avant-coureurs étaient apparus sous la gestion de celui-ci ? Comble de l’ironie, le président Mohamed Bazoum, à l’occasion de la présentation du PDES, à Paris, en décembre 2022, va lui jusqu’à tresser à son ‘’Gagéré mal illimi’’ des lauriers sur la tête, en lui attribuant la paternité du document présenté aux bailleurs de fonds ! En dehors d’Ibou Karadjé et de Hama Zada, présentés comme des trophées de guerre contre la corruption, quel bilan pour le régime de la renaissance Acte III dans la lutte contre ce fléau social ? C’est ce président qui veut s’en prendre aux magistrats dans la persistance de ce phénomène social au Niger, pendant qu’il affiche une indifférence, voire une complaisance vis-à-vis de son clan politique impliqué dans d’innombrables impairs. Quelle inconséquence de sa part ! Quelle myopie coupable ! Quel manque de respect aux citoyens nigériens auxquels il avait promis de rétablir la justice sociale et la fin de l’impunité !
Oui à l’indépendance de la magistrature, mais non au corporatisme du SAMAN
Il est certain que le corps judiciaire ne saurait à lui seul porter l’entière responsabilité de la déliquescence sociale et politique du Niger contemporain, car c’est tout un ensemble de causes et facteurs divers qui y concourent à proportions variables. La crise contemporaine de la Justice nigérienne constitue sans doute un obstacle majeur à la construction d’un Etat de droit dont l’institution judiciaire serait le premier garant. Or, pour prétendre à l’instauration d’un véritable Etat de droit au Niger, seule l’indépendance de la magistrature offrira cette garantie ultime aux justiciables nigériens, une indépendance véritable vis-à-vis du pouvoir politique ou de tous autres groupes de pressions. Le Juge ne doit être alors soumis qu’à ce que l’on appelle l’imperium de la loi et à celle de sa conscience. Cependant, l’indépendance de la Justice doit s’accompagner d’une éthique personnelle du Juge, fondée sur des grandes vertus morales de droiture.
Malheureusement, aujourd’hui, comme le disait Voltaire, «de certains magistrats, on ne salue que la robe» ! En effet, que dire ou penser de magistrats qui détournent des biens successoraux en litige dont ils ont eu le séquestre judiciaire ? C’est en cela que le SAMAN doit aussi commencer par balayer, d’abord, devant sa propre devanture. Mais, comme chaque profession a ses soldats perdus, les fautes des uns ne doivent pas être généralisées aux autres, en vertu du principe de l’imputabilité personnelle !
Le bicéphalisme au sommet de l’État a-t-il atteint son paroxysme ? Les vacances présidentielles de l’ancien et de l’actuel président de la République donnent lieu à toutes les supputations. Il faut dire que les actes posés, d’une part, à Tahoua et à Dandadji et à Zinder et à Tesker, d’autre, sont assez insolites pou ne pas donner lieu à des conjectures diverses. Pour son arrivée à Tahoua, les partisans de l’ancien président lui ont réservé un accueil comme il lui plaît d’en avoir. Un accueil dont il avait, disait-il, déjà en août 2021, le Anogo (nostalgie) et sur lequel ses lieutenants n’ont pas lésiné. Deux vols d’avion ont transporté les personnalités du premier cercle, dont son fils et ministre du Pétrole, Sani Issoufou dit Abba. Cette initiative, pleine d’enseignements dans le contexte politique actuel, a fait des émules, quelque part, au sein du même Pnds Tarayya. La fédération Pnds de la région de Zinder a certainement vu rouge dans cet appel à la mobilisation autour de l’ancien président qui frise la provocation et le mépris pour le président en titre. Le mercredi 31 août 2022, Elle a publié un communiqué demandant aux militants du parti et des partis alliés de réserver un accueil des grands jours au chef de l’État. Quelque chose qu’elle n’a pas du tout fait à l’arrivée, le 13 août, du Président Bazoum dans la capitale du Damagaram. Selon toute vraisemblance, le communiqué de la fédération Pnds de Zinder est une réplique à celui du maire de la ville de Tahoua qui a appelé à une mobilisation conséquente pour l’accueil de l’ancien président à Tahoua, le 27 août 2022. Un jeu de démonstration de force auquel se livrent les deux factions du Pnds Tarayya qui se préparent pour le congrès de décembre prochain.
Par-delà le spectacle affligeant auquel l’ancien président oblige le président actuel, des sources politiques crédibles indiquent que rien ne va plus entre le Président Bazoum et son prédécesseur. Le premier considère que son prédécesseur dépasse les bornes admises par les principes d’imputabilité et de reddition des comptes auxquels le président est astreint tandis que le second estime, avec sa cour, que Bazoum Mohamed ferait preuve d’ingratitude en refusant d’accepter que Issoufou Mahamadou fasse ce qu’il entend faire, avec les moyens, les ressources et les attributs de l’Etat. L’ancien président se conduit carrément en chef de l’État bis si bien que l’opinion nationale nigérienne considère que le pays est codirigé par les deux hommes. Certains vont plus loin, et ce n’est pas par faute d’arguments solides, en soutenant que « Bazoum Mohamed n’existe que par Issoufou Mahamadou ». Une façon de dire que Issoufou Mahamadou dirige toujours le Niger par procuration.
L’avertissement lancé par l’ancien gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, est symptomatique du clivage qui mine le Pnds Tarayya. A qui s’adresse-t-il lorsqu’il dit malheur à celui qui trahit Issoufou Mahamadou ?
S’il n’a pas été plus clair, Zakari Oumarou a néanmoins orienté les Nigériens. Son propos s’adresse vraisemblablement plus à des militants et compagnons politiques qu’à d’hypothétiques adversaires. D’ailleurs, en annonçant le retour dans l’arène politique, aux côtés des membres du comité exécutif, écritil, Zakari Oumarou, qui serait amer contre le Président Bazoum, n’a pas fait autre chose que de confirmer le tournant décisif qu’a pris le combat feutré entre le Président Bazoum et son prédécesseur. « Issoufou Mahamadou est déterminé à régler le compte à Bazoum Mohamed », dit un leader politique qui a requis l’anonymat, non sans préciser que le laxisme du chef de l’Etat est sans pareil. Journaliste nigérien de renom, Seidik Abba, lauréat, cette année, de Media Leadership Award, une distinction de Rebranding Africa Forum, écrit ceci : « En 2000, Abdou Diouf avait quitté Dakar volontairement pendant 2 ans pour ne pas gêner l’installation effective du Président Wade aux commandes du Sénégal ». Et de prier afin que « Allah, écrit-il, fasse souffler cette immense sagesse jusqu’aux rives du fleuve Niger, sur la corniche de Yantala ». Peine perdue, dit un observateur avisé qui fait remarquer que dès le départ, Issoufou Mahamadou s’est inscrit dans une logique contraire. Une logique qui s’est exacerbée avec la pression du cartel des hommes d’affaires de la région de Tahoua.
Issoufou Mahamadou, qui semble avoir créé une fondation uniquement pour sa région natale, est une épine dans les pieds du Président Bazoum. Sa trop forte présence dans la gestion des affaires publiques trahit ses desseins réels. L’interrogation est incontournable : Issoufou Mahamadou a-t-il volontairement imposé Bazoum Mohamed au Pnds ou l’a-t-il fait sous la contrainte de lobbys extérieurs ?
La gratitude que lui doit Bazoum Mohamed lui donne-t-il le droit de lui mettre des bâtons dans les roues ? 15 mois d’exercice du pouvoir teinté de défiances multiples qui l’ont obligé à faire profil bas dans des situations extrêmement critiques pour un chef d’État doivent avoir permis d’édifier Bazoum Mohamed sur ce qu’il a de mieux à faire. Quant aux Nigériens, ils sont nombreux à estimer qu’il n’a plus qu’un choix : s’assumer ou démissionner.
De l’avis de plusieurs acteurs politiques très proches du Bureau Exécutif du PNDS Tarayya, les intrusions intempestives de l’ex président Issoufou Mahamadou dans la gouvernance du Président de la République Bazoum Mohamed commencent à choquer. Beaucoup des membres du BEN seraient mécontents de l’acharnement de l’ex président à s’accrocher encore à la gestion des affaires du pays ; ça risque de chauffer dans les prochains jours !
Quand nous parlions de l’entêtement de l’ex président Issoufou Mahamadou et de son acharnement à s’accrocher encore aux affaires du pays, beaucoup doutaient de notre sincérité. Certains nous taxaient même d’être à la solde d’une quelconque opposition ; comme s’ils ne vivaient pas au Niger pour savoir qu’il n’existe rien de ce sens aujourd’hui dans notre pays. En tout cas, cette opposition bat tellement des ailes que personne ne se hasarderait à lui accorder un quelconque crédit. Ceci dit, aujourd’hui beaucoup de nos détracteurs sont revenus de leurs désillusions ; et, partout dans le pays, on ne parle que de l’acharnement de l’ex président Issoufou Mahamadou à faire ombrage aux actions du Président de la République Bazoum Mohamed.
Et, aujourd’hui, outre son intrusion dans la conduite et l’organisation de plusieurs services administratifs, l’ex président Issoufou Mahamadou se hasarde même à doubler le légitime Président Bazoum dans certaines rencontres internationales.
On ne refuse pas que le Président Issoufou soit vu de l’extérieur comme un messie pour certaines causes internationales, comme la lutte contre le terrorisme où il est présenté comme un champion dans la région sahélienne (Méconnaissant certainement que par ses discours incendiaires qu’il a attiré à notre pays et même à nos voisins la foudre de Boko Haram). On ne refuse pas aussi que certains de ses amis extérieurs comme Mahamadou Buhari et ceux du Ghana lui attribuent des carrefours. Cependant, l’ex président doit se résoudre à accepter désormais, c’est le Président Bazoum Mohamed qui doit représenter le Niger dans toutes les instances internationales. S’il se trouve qu’il est occupé pour une raison ou pour une autre, il a un haut représentant qu’il doit déléguer pour le représenter. Le président Issoufou n’a nullement les prérogatives de se retrouver sur le même lieu, au nom du Niger avec le Président légitime Bazoum Mohamed. D’ailleurs, si vraiment il témoignait d’un quelconque respect pour son compagnon de tous les jours, il doit le mettre sur un même plateau que le Président Bazoum ; pas s’éclipser totalement mais déléguer une autre personne de la Fondation Issoufou Mahamadou. Du reste, même au sein de cette Fondation, c’est toujours et encore lui Issoufou qui se trouve au four et au moulin. Qui d’autre si ce n’est lui que les nigériens connaissent comme grande influence dans cette Fondation ? De la manière dont il a dirigé le Niger en véritable dictateur, c’est de cette manière qu’il gère la Fondation IM. Du reste, le grand mal reste surtout cet acharnement à influencer profondément la gouvernance du Président Bazoum Mohamed. Issoufou ne veut pas quitter, il ne veut pas laisser le nouveau Président gouverner selon les profonds changements qu’il entrevoit pour le pays. Sa gouvernance ayant été un fiasco, on ne saurait continuer sur la même lancée. C’est cette réalité qui anime le Président Bazoum et il est en train de tout mettre en oeuvre pour rompre d’avec cette mauvaise histoire. D’ores et déjà, toutes les grandes décisions de Bazoum s’opposent à l’austérité maladive qui a caractérisé le règne de Mahamadou Issoufou. En démantelant ces systèmes de mensonges, de bradage et de saccage des deniers publics, le Président Bazoum s’est fait attacher la sympathie de beaucoup de nigériens. Et c’est justement là où le bât blesse. En effet, tout démantèlement suppose une mise à l’écart ou au verrou des acteurs mafieux du régime d’Issoufou. Là réside principalement la frayeur de l’ex président et de ses sbires.
A cette raison très tangible, il faut y joindre cette opération de décrispation que le nouveau Président a engagée vis-à-vis de certaines personnalités politiques, notamment l’autorité morale du LUMANA FA Hama Amadou. En effet depuis qu’il est au pouvoir, le Président Bazoum Mohamed a fait preuve d’une compassion avérée à l’égard du président Hama Amadou. De plus, une sorte de rapprochement se précise de plus en plus entre le parti LUMANA FA et Bazoum Mohamed. Que voulez-vous ? A force d’acculer un individu, il finira toujours par y trouver une issue heureuse qui vous exclut. C’est le cas de Guinée- Bissau et cela risque bien de faire école chez nous. Entre autres, voilà les deux raisons qui inquiètent certains barons du PNDS et leur patron Issoufou Mahamadou. Néanmoins, est-ce de solides raisons pour harceler, traquer le Président jusqu’à l’empêcher de travailler comme il faut ? Et dire que ce sont les donneurs de leçon, les champions de la gouvernance qui agissent ainsi. Ciel : Sauve le Niger.
Le Niger serait pour la France, non pour l’Afrique et les Nigériens, un modèle de démocratie que le président français et son ministre des Affaires étrangères peuvent, à l’union, célébrer, ne tarissant pas d’éloge pour une démocratie qui, en vérité, n’en est pas une. Le deuxième flatteur ayant visiblement des pouvoirs de géomancie peut même prédire l’exemplarité de cette démocratie alors même, lorsqu’il fit la révélation ahurissante, les élections ne s’étaient pas encore passées dans le pays, pour proclamer que l’alternance serait la meilleure. La France, veut-elle encourager chez nous de telles élections de la déchirure, de la brutalité aussi ? Et pour quel intérêt ? On sait. Elle veut le désordre chez nous. Notre stabilité ne devrait pas faire son affaire. Il faut qu’il y ait des troubles pour qu’elle trouve le prétexte de s’installer durablement chez nous. Les Nigériens doivent le comprendre. Les Africains aussi, dans leur ensemble.
On sait pourquoi, toujours, elle joue à imposer des dirigeants aux Africains. Pour le cas du Niger, déjà, auprès de certaines chancelleries, depuis quelques années avant la fin du deuxième mandat d’Issoufou, les Nigériens ont appris qu’ils ne devraient pas s’agiter inutilement car la France aurait déjà choisi son candidat, pardon, un président pour le Niger après Issoufou. Ces rumeurs persistantes dans certains milieux, aujourd’hui, donnent à réfléchir quand on voit dans quelles conditions, l’alternance arrangée se passe.
En vérité, depuis l’installation de Bazoum Mohamed comme président du Niger, son bienfaiteur, Issoufou Mahamadou, est parti sans partir, géographiquement et politiquement. Assis dans les pourtours du palais présidentiel où il s’est installé avec sa famille, l’homme qui ne sait plus où rester dans Niamey pour vivre en Nigérien normal, reste là, juché au-dessus de la colline qui surplombe le fleuve qu’il peut admirer pour assouvir sa vocation de touriste qui l’a conduit pendant ses dix années de règne dans les cinq continents, dépensant inutilement l’argent du pays dans des fantaisies personnelles.
Officiellement, Bazoum est le président du Niger mais pour beaucoup d’observateurs et notamment de Nigériens, il ne servirait que de figurant pour tromper sur la présence de l’ancien président qui se servirait de lui pour gagner autrement, par un tel subterfuge, un troisième mandat. Cela, peut-il être le marché conclu avec la France et pour laquelle, la France serait tellement heureuse de son meilleur élève au Sahel et en Afrique surtout à un moment où, partout, les dirigeants commencent à prendre leurs distances et à se méfier de cette France ?
Cela fait longtemps que les Nigériens se plaignent d’avoir deux présidents et de ce que le nouveau président ne puisse pas être capable de gouverner par lui-même en mettant en oeuvre ses propres choix politiques. Peut-il avoir accepté, juste pour rentrer dans l’Histoire du pays, un tel marché de dupe qui le prive de son pouvoir pour ne garder dans ses mains que la partie fantôme du pouvoir que garderait l’autre qui a fait semblant de lui passer la main ? Dans aucune démocratie, l’on n’a vu une telle situation inédite, inacceptable. Et depuis, les Nigériens se demandent qu’est-ce que la France a à cacher dans la gestion qui aura été celle d’Issoufou pour l’aider par une telle option surréaliste à avoir une main sur le pouvoir ? Dans les milliards volés dans ce pays pendant dix années de pillage, Emmanuel Macron, peut-il avoir eu sa part de pognon pour réparer sa prochaine campagne électorale ainsi que beaucoup de dirigeants l’ont fait à des présidents français ? Le cas Sarkozy n’est pas si loin…. Ou bien faut-il croire que c’est parce qu’Issoufou lui aura facilité, sans que les Nigériens ne sachent sur quelles cela se sera conclu, l’installation de son dispositif militaire dans le pays qu’Emmanuel Macron lui fait tant cette cour assidue et ce à un moment où, chassé du Mali, il cherche un point de chute pour ses troupes devenues persona non grata au pays de Soundjata ? Le Niger, devrait-il devenir la poudrière militaire de la France pour installer dans notre pays les bases militaires de la France qui ne visent rien d’autre que la recolonisation et l’exploitation de notre espace ? Emmanuel Macron, sait-il que pour avoir cette faveur, il ne peut compter au Niger que sur Issoufou seul pour continuer à le chouchouter au risque d’agacer son successeur ? Les Nigériens doivent faire beaucoup attention à cette situation. Le Mali peut leur servir de leçon. En tout cas, ces proximités agaçantes ne sont pas innocentes. Il y a anguille sous roche et nous devrons ouvrir nos yeux avant qu’il ne soit tard. C’est à croire que le Niger est en train d’être cédé à la France ! D’ailleurs quand, au sortir de la réunion de l’Union Européenne, le ministre français peut parler de prévarication et de prédation, peut-il ne pas savoir les immenses crimes économiques commis sous le règne de son champion, et souvent par les cercles les plus immédiats qui l’entourent ? La France, peut-elle ne pas avoir eu vent de l’uranium-Gate, des grands détournements opérés au niveau du ministère de la défense ? Peut-elle ne rien soupçonner des conditions troubles et opaques de la gestion du pétrole nigérien ? Comment cette France, pour un autre, peut-elle parler de prédation et de prévarication pour un autre, et s’en irriter mais sans être capable de le reconnaitre chez les « amis » qu’elle défend d’être les meilleurs de la terre ? On avait à l’époque décrié ces ingérences inacceptables de la France dans les affaires nigériennes mais on sait pourquoi elle le fait. Elle est dans le même rôle qui a fini par détruire le Mali et qui risque à terme de perdre le Niger, incapable de faire son examen de conscience dans sa manière de gérer ses relations avec l’Afrique. Au Burkina, depuis des jours, l’on peut des signes d’une implosion avec ces déclarations politiques et ces manifestations de rue qui commencent.
L’intolérable conduite d’Emmanuel Macron à l’égard du Niger et des Nigériens Pourquoi donc, après avoir joué à imposer Bazoum Mohamed comme président aux Nigériens, la France, peut-elle ne pas s’accommoder de lui, pour vouloir, imposer à ses côtés Issoufou Mahamadou qui n’est plus président et qui ne peut plus être président à moins d’un coup d’Etat qui le ramènerait aux affaires. Or, cette France prétend combattre les coups de force dans le monde. Sacré Macron ! Ne revenons pas sur les nominations, sur le retour en force de certains hommes du sérail d’Issoufou, pour ne considérer aujourd’hui que l’attitude de la France à l’égard du pouvoir de Niamey. Le président français, peut-il tant se moquer du nouveau président du Niger pour agir ainsi comme si le Niger aurait en même temps deux présidents reconnus comme tels, ou en tout cas que celui avec lequel elle pourrait travailler soit l’ancien ? Pourquoi alors que le Niger, dans la contestation du nouveau pouvoir par Mahamane Ousmane, n’a qu’un seul président – en tout cas officiellement – Emmanuel Macron, sans pudeur, peut ouvertement, pendant qu’on ne l’a jamais fait pour un autre pays, par feux fois – et c’est de trop – inviter à des sommets, et à un dîner à l’Elysée l’ancien et le nouveau présidents du ? Pourquoi ? Les Nigériens, sont obligés de croire à ce que rapportait un confrère cette semaine, à savoir que Macron aurait « menacé » les présidents du Burkina Faso et du Niger pour leurs fréquentations qui ne plairaient pas à la France-mère ? Se peut-il que pour le cas du Nigérien, Emmanuel Macron se méfie de lui, pour jouer à la doublure pour travailler pour le même pays avec deux présidents, un qui n’est pas reconnu dans le pays et un autre qui exerce mais qui est contesté par un pan de l’échiquier politique du pays ?
Si tant est que Macron croit trouver en l’homme qui ne gouverne plus un surdoué, pourquoi, ne peut-il pas en faire un ministre en France ou, tout au moins, un conseiller spécial à l’Elysée ? C’est son droit et personne n’aura à redire. Mais lorsque le pays a son président officiel – jusqu’à preuve du contraire – personne ne peut comprendre que le président français veuille l’imposer à chaque rencontre, aux côtés du président en exercice comme si la France ne peut plus le reconnaitre en tant que président élu, et continue pour ce faire à copiner avec l’ancien.
Pour une première fois, alors que Bazoum participait à un sommet sur l’environnement, Macron invitait Issoufou à y participer par visioconférence comme pour damer le pion à Bazoum Mohamed. Sans tenir compte de ce que les Nigériens ont décrié cette façon de faire, voilà que pour une deuxième fois, comme pour agacer davantage Bazoum Mohamed, l’Elysée le reçoit en même temps que d’autres chefs d’Etat dont celui en exercice du Niger à dîner à la présidence française. On est où là ? Pourquoi ces amalgames ?
Si Issoufou est l’ami d’Emmanuel Macron, sans doute qu’il n’est pas l’ami de la France car Macron a beau être président de la France, il n’est pas la France. C’est pourquoi, à titre privé, il peut l’avoir autant de fois qu’il le veut chez lui, mais même là s’il en fait trop et à médiatiser son amitié privée, il risque d’avoir l’opinion française contre lui.
L’élévation qu’il cherche pour l’ancien président du Niger, ne marche pas au pays. La preuve est que l’homme qu’il célèbre, au Niger, ne peut se donner des libertés pour se pavaner dans les rues du pays. Jamais un président n’a été aussi impopulaire et son ami en a conscience. Alors que tous les anciens présidents peuvent aller partout sans escorte, lui ne peut l’oser. L’assertion qui dit que chaque fois qu’un président africain est apprécié par la France c’est qu’il n’est pas un bon dirigeant pour son pays, et donc qu’il ne peut être aimé par son peuple. Issoufou en est un exemple.
Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, où avec son épouse il descend de la voiture noire au perron de l’Elysée, c’est carrément les honneurs dus à un président en exercice qui ont été réservés à l’ancien couple présidentiel en quête, ailleurs, de prestiges perdus au pays. On peut même entendre des journalistes qui couvraient l’évènement s’étonner de cette présence qui aurait pu être discrète, regardant perplexes l’homme qui arrive pour ne pas comprendre sa présence encombrante « parce que ce n’est plus lui » le président du pays.
Si en France, Sarkozy ne peut pas se mêler des affaires de la présidence, au Niger qui n’est pas un département français, cela ne peut pas être possible. Issoufou n’est plus président. Cependant, Emmanuel Macron peut faire de lui son ami et avoir dans la discrétion, toutes les complicités qu’il voudra avec lui. Les Nigériens ne s’en plaindront pas. Mais cette généralité du pouvoir au sommet de l’Etat n’a pas droit d’être ici car elle ne l’a jamais été ailleurs.
Il est d’ailleurs surprenant qu’aucune organisation, qu’aucun parti ne se soit exprimé par rapport à cette situation étrange. Et parce que le Niger ne peut être la propriété d’Issoufou et d’aucun autre Nigérien, la France ne peut continuer à s’afficher officiellement avec lui comme si le pays ne devrait pas avoir de président qui gouverne officiellement.
125 à 150 millions d'euros : c’est la valeur totale des saisies opérées par la justice en France et à New York sur les biens appartenant à l’État du Niger à la demande de la société Africard. Selon les procès-verbaux que Jeune Afrique a pu consulter, quelques 67,5 millions d'euros d'avoirs « sous la main d’Areva » doivent faire l'objet d'une décision de justice le 9 février.
Entre mi-octobre et mi-janvier, la société Africard a fait saisir une série de biens de l’État du Niger en France et aux États-Unis. Elle réclame au Niger, sur la base d’une condamnation de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), plus de 16 milliards de francs CFA (24,4 millions d’euros), sans compter les intérêts courant depuis avril 2013 (soit une quarantaine de millions d’euros au total), pour avoir résilié de façon abusive un contrat portant sur la production de passeports biométriques en 2012.
Bazoum Mohamed a deux ans au pouvoir. Il serait faux de dire que rien n’a été fait. Il a montré une volonté de faire, d’agir et de changer, mais il lui a manqué l’énergie suffisante pour faire bouger les montagnes, tant l’adversité qu’il a en face de lui, non pas à travers son opposition qui s’est d’elle-même laminée, presque inexistante aujourd’hui, mais à travers ces vents contraires qui le contrarient dans le parti, ne pouvant le laisser gouverner librement. Dieu sait combien il souffre de ne pas pouvoir et surtout de savoir que d’ici trois ans, il aura à présenter devant les Nigériens un certain bilan qui pourrait ou non lui valoir d’être choisi par le peuple pour un second mandat, à ce stade encore, sans doute hypothétique. « Son » PNDS a fini par lui enlever toute la fierté qu’il avait à accéder au pouvoir et ce depuis qu’il s’est rendu compte qu’il ne peut gouverner par lui-même, tenu de collaborer avec un autre qui serait, dans les propos de bien d’analystes, son bienfaiteur. Lui, pour avoir fait le terrible constat depuis qu’il est à la tête du pays des vrais problèmes du pays, comprend aujourd’hui la taille « abyssale » – c’est son mot – des défis qui se posent au pays pour mieux comprendre que le mandat qu’on lui a accordé au coeur de tant de malaises n’est pas dans un tel pays une mince affaire. Il sait, même s’il doit se contenter d’un certain discours optimiste pour ne pas démotiver les bases, que le pays va mal, que l’argent manque, que l’école est à terre, que l’économie est exsangue, que l’insécurité est problématique, que la misère est grandissante, la paupérisation s’attaquant à toutes les couches sociales. Il sait depuis qu’il trône au pouvoir que le pays manque de routes alors qu’il en a promis, à tant de populations rencontrées pendant la campagne électorale, que la Santé est à repenser pour lui accorder d’importants investissements, et surtout – et c’est le plus grave – que le pays est divisé du fait d’une politique de l’exclusion et du clanisme abject institués par le système qui l’a précédé.
Lourd héritage…
Comme on le voit, Bazoum Mohamed hérite d’un pays compliqué, difficile à redresser sans passer par l’incontournable besoin de justice que ressentent les Nigériens spoliés et blessés. Par où commencer ? Par la sécurité ? La sécurité urbaine quand nos villes, depuis quelques temps, sont en train de se « faveliser » ? Les infrastructures routières y compris dans la capitale où la ville s’est étendue depuis des années sur de nouveaux quartiers inaccessibles et dangereux, aux voies sableuses et accidentées ? L’administration à remettre au travail en valorisant les compétences et l’obligation de résultats et en combattant les maux qui la minent ? Les arts et les cultures délaissées, sans perspectives ? L’école encore à la traine, avec un projet, LIRE, qui nourrit des hommes, non l’école pour laquelle il a été conçu ? La Santé, elle-même malade dans le pays ? Rassembler les Nigériens pardelà les différences et les contradictions ? Il n’y a que trop à faire dans ce pays et Bazoum, depuis des mois, l’a compris. Il marche et hésite ; doute et, peut-être aussi, ne comprend plus. Il sait que le chantier est immense et que seul, notamment avec la gent voleuse qui l’accompagne, il ne peut pas engager plus de victoires qu’il en aurait souhaitées. Il est donc comme pris au piège après que, dix ans durant, le système que mettait en place son prédécesseur, avait, par le Wassosso préréglé, pillé le pays, détruit l’économie, déréglé l’administration et l’armée, pour le désigner non pas à réparer mais à protéger et à couvrir avec ses mains philosophiques le vol et la concussion. Comment ne pas comprendre les tergiversations de Bazoum Mohamed depuis que, mis devant un tel dilemme, il sait l’inconciliable rôle qu’il a à assumer : agir bien pour le Niger et pour les Nigériens sans faire mal à ceux qui, le portant au pouvoir, devraient l’exiger de sa part pour mériter leur soutien et leur confiance et ce alors même qu’ils sont ceux qui ont mis le pays dans un tel piteux état. Sauf qu’après son mandat, c’est le peuple qui le jugera non le PNDS. Et le peuple, Bazoum doit le comprendre, finira par prendre ses responsabilités et forcément, il aura le dernier mot. Il doit pour cela faire le bon choix, pour lui et pour le Niger.
Quel bilan donc, peut-on aujourd’hui dresser de la gestion de deux ans de la part du Président- philosophe ? Il est maigre comme les dernières récoltes dans le pays. La première année déjà, il n’en voulait pas parler, refusant cet exercice de la présentation à ses concitoyens du bilan de sa première année de gestion. Il n’avait pas tort, car au moins, peut-on lui reconnaitre, une certaine humilité par laquelle il pourrait ne pas aimer les mensonges et les montages, les flatteries hypocrites. Il assumait alors. Mais aujourd’hui, après qu’on ait réussi à l’isoler et à le dompter, on apprend que son gouvernement va se livrer à cet exercice, avec déjà, apprend-on sur la télévision publique, des équipes qui sont envoyées dans les différentes régions pour dresser la liste des réalisations et venir les présenter aux Nigériens qui doutent que trop de choses aient été faites. On apprendra certainement que des classes sont construites et sont en chantier, que Kandadji a été relancé, que l’oléoduc et en bonne voie, que des tentes marocaines ont été construites dans des universités publiques, que des avancements chez les travailleurs enseignants sont régularisés, que la télévision nationale a changé de nom, et patati patata. C’est vrai qu’il y a dans ce que nous citons, des choses qui relèvent de l’ironie, mais sans doute qu’il en a parmi de l’ordre de ce que l’on peut objectivement saluer. Pour nous, le plus grand bien de cette gestion, c’est surtout d’avoir décrispé un climat politique et social délétère, excessivement tendu et ce depuis quelques années que des Nigériens ne pouvaient plus s’assoir autour d’une même table pour se parler. Peut-être même qu’il aurait aimé faire davantage dans ce domaine car le Niger dont il a hérité, a plus que jamais besoin de tous ses enfants, de toutes ses intelligences, pour, ensemble, relever les défis immenses qui se posent à lui.
Parce que le Niger, sur le continent, reste dans la situation inconfortable que vit l’Europe en général et la France en particulier, objet de vifs rejets, le pays chéri de l’Europe et de l’Amérique impérialistes, l’on entend ici et là des discours flatteurs qui présentent le Niger comme une île du monde où le mal n’existe plus. Ce n’est pas vrai. Car, contrairement ce que l’on entend de la part de certains partenaires qui tiennent ces éloges intéressés à l’endroit d’un Niger convoité et de son régime, et notamment de la part de David Malpass récemment lors de son passage à Niamey, il y a ce Niger de la réalité fait de rancunes et de malaises. Bazoum Mohamed en est conscient, pour travailler dès son arrivée au pouvoir à décanter une atmosphère devenue irrespirable, à diluer des haines et quelques venins morbides. Bazoum, faut-il le croire, comme le pensent bien d’observateurs, a été piégé pour forcer l’impossible qui voudrait qu’il protège tous ceux qui ont pillé et volé ? Comment peut-il inventer ce Niger normal sans demander des comptes à ceux qui l’ont «anormalisé» par les choix politiques irrationnels qu’ils lui ont imposés et surtout par les contrevaleurs qu’ils y ont cultivées et entretenues pour l’émergence de leur clan ?
Relever un pays en panne… Il s’agit pour le Président de profiter de la détente politique qu’il a réussie à instaurer dans le pays même si la situation reste volatile et fragile, pour réunir le peuple autour de l’essentiel, autour d’un projet de société qu’impose le contexte pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire le Niger. C’est d’autant possible que par l’élégance qu’il a eue à gouverner autrement, il est arrivé à émousser tant d’agressivités qu’il pouvait voir en d’autres temps autour de lui, pour enfin s’approcher de tous les Nigériens et les mettre au travail pour la « cause commune ». C’est la seule façon pour lui de sortir du bourbier dans lequel le poussaient ses amis qui, en vérité, n’aiment pas trop qu’il soit si différent et surtout qu’il fasse mieux que leur champion, le Zaki qui n’a laissé que trop de mauvais souvenirs aux Nigériens. S’il le fait, au prochain anniversaire de son arrivée au pouvoir, il verra un Niger qui change, qui bouge, qui scintille comme lors de son dernier voyage au Benin, il a pu voir comment, par la volonté et le choix raisonné d’utiliser les compétences nationales à portée de main, et avec un peu de rigueur avec soi-même et avec les autres, Patrice Talon a réussi à changer profondément son pays.
La mission que Bazoum Mohamed a à remettre sur pied un pays qui va mal n’est pas aisée. Il s’agit pour réussir de prendre le contre-pied de tout ce qui a été fait avant lui et qui a profondément provoqué tant de malêtre dans le pays. Se dresser contre les injustices, contre les inégalités instituées, contre le clanisme instauré, contre la paresse cultivée, contre l’affairisme développé, contre l’enrichissement illicite convoité, contre le vol normalisé, reviendrait à se mettre en travers de tous ceux qui, de son parti ou d’ailleurs, sont les promoteurs de tant de vices et de contre- valeurs dans le système que le PNDS d’Issoufou mettait en place en 2011 pour trahir ses combats et son pays. C’est donc un Niger en panne, mis sur cales, qu’Issoufou a remis dans les mains de Bazoum, non pour le réparer, prendre soin de lui mais, répétons-le, pour prendre soin d’une pègre incorrigible, pour protéger un sérail vicieux de l’ancien président qui se sait fautif, et pour laisser prospérer au nom de la continuité négociée et imposée, les tares décriées pendant dix années de socialisme de contrebande, de contrefaçon et gangstérisme politique .
Dans sa course folle, la montre ne donne pas d’autres choix au président Bazoum Mohamed que d’aller plus vite pour rattraper le retard accumulé pendant les deux premières années d’hésitation et de surplace afin d’être plus à l’offensive pour oser des décisions courageuses qui lui donnent enfin la chance de décoller véritablement en donnant un contenu concret à son programme par rapport auquel le peuple, dans trois ans ; le jugera. C’est pourquoi, il ne doit pas trop se fier à ce que, de leurs missions, les équipes envoyées à travers le pays ramèneront pour l’éblouir et lui faire croire que tout est rose dans le pays, comme, du reste, on l’a fait à Issoufou et lui s’en était gavé à satiété. Il s’agit donc pour lui d’être plus exigeant vis-à-vis de lui-même, et d’imposer l’obligation de résultats à ses collaborateurs, à tout le monde, à lui-même. Il en est capable. Ceux qui n’ont pas de résultats, et qui n’occupent des postes que pour les privilèges qui y sont liés, n’ont donc aucune raison de continuer à siéger dans l’équipe. Il faut alors exiger tant du gouvernement que de toute l’administration, y compris de la hiérarchie de l’armée, pour conserver des postes, de les mériter par les résultats que les uns et les autres doivent apporter dans les différentes positions qu’ils occupent. C’est le Niger qui doit briller, non quelques hommes, quelques privilégiés ! Le Niger ne peut plus et ne doit plus s’accommoder de la nullité, de la médiocrité, de toute cette horde d’acteurs et de cadres peu motivés, peu intègres mais avides de brillance, pour laisser émerger les cadres compétents et probes que l’on trouve aussi – osons-nous croire – au PNDS qui doit impérativement se débarrasser de cette gestion oligarchique du pouvoir où, au lieu du parti, ce sont les familles du patronat socialiste, avec épouses et enfants, qui sont promus en lieu et place des militants marginalisés. On peut d’ailleurs relever que sur un tel point, pour le moment, il n’y a que Bazoum qui ne peut être cité dans cette pratique par laquelle, presque tous les caciques se sont accordés le privilège de caser leurs héritiers. De les hisser au sommet de la montagne, pardon, de l’échelle…
Après un an de mise en œuvre du Programme de Renaissance acte III dans le secteur de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, la ministre en charge desdits secteurs, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a présenté hier matin à son cabinet, le bilan des différentes activités menées par son département ministériel, avant de relever certaines difficultés et annoncer les perspectives.
Au cours de cette présentation Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a fait ressortir plusieurs aspects positifs du bilan des activités et a évoqué les défis à relever. Au niveau du premier axe relatif à la promotion de la femme précisément en matière de formation, la ministre Allahoury Aminata Zourkaleini a dit que 1.548 femmes ont été formées en technique de transformation des produits agro-sylvo-pastoraux et en technique d’influence notamment pour les femmes leaders. «En appui matériel, 20 moulins et 20 décortiqueuses, 32 plateformes multifonctionnelles ont été données aux groupements féminins, 2.140 têtes de petits ruminants, 70 machines à coudre et des consommables ont été mis à la disposition des femmes», a-t-elle ajouté.
En matière de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), la ministre en charge du genre a dit que 213 espaces sûrs ont été créés pour encadrer 21.300 filles déscolarisées et non scolarisées dans le cadre du Programme Illimi, appuyé par les partenaires. 200 avocats genre aux relais communautaires ont été formés en outils de planification et en VBG. 966 femmes ont formées sur les droits humains et une étude sur l’ampleur et les déterminants du VBG a été également réalisées.
Au niveau du second volet à savoir la Protection de l’Enfant, la ministre en charge de la Protection de l’Enfant a dit que 2.735 personnes ont été formées en protection de l’enfant en procédure standard de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité sur les droits de l’enfant. «100 professeurs de l’enseignement secondaires ont été formés en protection de l’enfant, quatre groupes de formateurs dans quatre régions ont été formés également en théâtres participatifs pour lutter contre le mariage des enfants», a-t-elle ajouté.
Selon Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, son département ministériel a aussi mené plusieurs actions de sensibilisations qui ont touché 18.630 personnes sur la protection des droits de l’enfant ainsi que la mise en place de l’autorité centrale en matière d’adoption des enfants afin de se conformer aux principes de la Haye. «En terme d’accompagnement des enfants en situation de vulnérabilité, 27.097 enfants ont été pris en charge en psychosociale, en formation, en projet, en insertion dans leur famille. 59 demandeurs d’asile ont vu leurs demandes satisfaites», a-t-elle énuméré.
Selon la ministre en charge du genre, à ces activités s’ajoute la commémoration des évènements spéciaux notamment le 8 mars Journée internationale de la femme, le 13 mai Journée nationale de la femme, le 16 juin Journée de l’enfant africain. Ces occasions sont mises à profit pour mener des actions de sensibilisation à l’endroit des femmes. «Outre l’aspect festif, ces évènements sont des occasions pour passer des messages forts, recueillir aussi les recommandations qui pourront faire l’objet de mise en œuvre», a-t-elle dit.
Toutefois, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, a relevé certaines difficultés, dont le problème de capitalisation des données en matière des actions que mènent les partenaires un peu partout sur le territoire national en soutien au ministère. Elle a déploré que ces données ne remontent pas et cela constitue de blocage dans la collecte des données. C’est pourquoi, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a invité les partenaires notamment les ONG et projets à une coordination de leurs actions avec le ministère pour que ce dernier joue pleinement son rôle de tutelle. La ministre a, ensuite, cité la lenteur dans le décaissement, ce qui rend difficile la réalisation de certaines activités dans le délai.
En termes de perspectives, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a assuré que toutes les stratégies que son Ministère a élaborées sont presque à terme et sont en cours de révision et d’évaluation. Elle a cité entre autres, la Stratégie d’autonomisation de la femme, la Stratégie nationale pour la prévention des Violences basées sur le genre, le Plan d’action de la politique nationale sur le genre et la Stratégie de lutte contre le mariage des enfants.
Evoquant la situation sécuritaire du pays, la ministre en charge du genre a fait cas d’un vaste programme élaboré par son département ministériel consacré au soutien aux femmes et aux enfants vivant dans les zones d’insécurité qui sont les principales victimes afin d’alléger leur souffrance.
10 années auront suffi pour changer l’image du Niger sur l’échiquier politique régional et international. De sa place ‘’d’un des pays les plus pauvres de la planète’’ comme aiment à le ressasser les médias internationaux, le Niger a changé de statut, cela grâce à une diplomatie dynamique et une politique visionnaire mises en œuvre par le Président Issoufou Mahamadou. Respecté de tous et consulté par ‘’les grands de ce monde’’ sur des questions (géo) stratégiques régionales et même internationales, le Président Issoufou a su imposer sa marque et surtout repositionner son pays dans le concert des nations qui changent positivement. C’est ce leadership de qualité que la Fondation Mo Ibrahim a reconnu et récompensé en décernant le prestigieux Prix Ibrahim 2020 au Président Issoufou Mahamadou.
Pendant ces 10 années de gestion par le Président Issoufou, le Niger a su renforcer ses relations diplomatiques et étendre son influence dans les différentes parties du monde. Cela s’est traduit par l’élargissement de la carte diplomatique du pays avec l’ouverture de 13 ambassades et consulats. Il s’agit des nouvelles représentations ouvertes au Qatar, en Turquie, en Inde, au Danemark, en Afrique du Sud, au Cuba, au Cameroun, aux Émirats arabes-unis, en Fédération de Russie, au Canada et en République Islamique d’Iran, auxquelles s’ajoute la transformation des consulats du Togo et du Mali en Ambassades. Ce qui porte à 41 le nombre de représentations du Niger à l’extérieur.
Désormais confiants, de nombreux pays ont aussi ouvert leurs représentations permanentes au Niger. Il s’agit notamment du Soudan, de l’Italie, du Ghana, du Royaume de Belgique, du Luxembourg, du Pakistan, des Pays-Bas et du Royaume-Uni de la Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
Sur le continent, l’aura du Président Issoufou lui a valu d’être désigné en 2017 par ses pairs comme étant le Champion de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) et de conduire le processus de mise en place de ce projet panafricain. Un défi titanesque que le Chef de l’Etat nigérien a mené de main de maître et qui a abouti, un an plus tard, à la signature le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) de l’Accord portant création de la ZLECAf, et au lancement de cette Zone de libre-échange, à Niamey, le 7 juillet 2019.
Au niveau de la Cedeao, le Président Issoufou a été chargé de conduire, de concert avec son homologue du Ghana, le processus de la monnaie unique de la CEDEAO et la stabilisation de la Guinée Bissau. Au niveau de l’UEMOA, le Président Issoufou s’est vu confié par ses pairs, la charge de diriger le Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire. A cela, s’ajoute la présidence des différentes organisations d’intégration sous régionale qu’il a assumé avec brio comme la CEDEAO, l’UEMOA, le Conseil de l’Entente (qui a été redynamisé), le G5 Sahel, etc. C’est donc à juste titre, que la candidature du Niger pour un siège de membre du Conseil de sécurité des Nations Unies du Niger a fait l’unanimité au sein de l’Union Africaine. Le Niger a ainsi enregistré un vote massif et il siège au Conseil de sécurité pour la période 2020-2021. Il en a assuré la présidence durant le mois de septembre 2020.
Par ailleurs, le Président Issoufou Mahamadou a, au cours de ses 10 ans à la tête du Niger, exercé un leadership avéré sur des sujets de préoccupation mondiale comme les questions de terrorisme au Sahel ; de la migration ; du climat ; de l’autonomisation des femmes, etc. C’est dans cette lancée que le Niger a, selon la CAPEG, organisé et participé à 759 rencontres à travers le monde. Les rencontres phares étant le Sommet de l’Union africaine du 7 juillet 2019 et la 47ème Conférence des ministres de l’OCI en novembre 2020. A cela s’ajoute la signature de 698 accords ou conventions avec les partenaires. Par ailleurs, le leadership du Chef de l’Etat a permis à des hauts cadres nigériens d’être désignés pour diriger certaines organisations régionales d’intégration comme la Commission de l’UEMOA ; l’ASECNA ; le Secrétariat permanent du G5 Sahel ; le Commissariat à l’Energie et aux Mines de la Commission de la CEDEAO, etc.
C’est donc à juste titre que le Président Issoufou s’est vu attribué le Prix Ibrahim 2020 devenant ainsi le 6ème dirigeant à intégrer le cercle très sélect des lauréats de ce prestigieux prix. Les cinq anciens présidents africains ayant été
récompensés depuis 2007 sont le Mozambicain Joaquim Chissano (2007), le Botswanais Festus Gontebanye Mogae (2008), le Capverdien Pedro De Verona Rodrigues Pires (2011), le Namibien Hifikepunye Pohamba (2014), et la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf (2017). L'ancien président sud-africain Nelson Mandela, icône de la lutte contre l'apartheid, avait été fait lauréat honoraire du prix en 2007.
Le Président Issoufou est aussi lauréat d’autres prix non moins prestigieux comme le Prix de leadership présidentiel décerné par l’Africa America Institute le 22 septembre 2020 à New York ; le «Prix du
Leadership» de Global Hope Coalition, édition 2018 ; le «Grand Prix Artisan de la Paix et de la Démocratie» décerné par la Délégation du Commissariat Général de «Africa
Democracy», juillet 2020 ; le Trophée de Champion de la troisième décennie du développement industriel de l’Afrique 2016-2025 (IDDA3) décerné par l'organisation des nations unies pour le développement industriel ONUDI en Septembre 2018, le «Prix Mandela de la Sécurité» en décembre 2016 ; le Prix de la meilleure politique d’Avenir, le prix Thomas Sankara pour la Renaissance africaine en 2017 ; le Trophée de l’Africain de la décennie pour avoir permis la première alternance politique pacifique au Niger, décerné par la Société Civile Africaine en mars 2021.
Par ailleurs, le Président Issoufou a été distingué par plusieurs pays pour son leadership en faveur du développement de la coopération avec le Niger. C’est ainsi qu’il a reçu la Médaille d’Or du Royaume d’Arabie Saoudite décernée en janvier 2017 par le Roi Salman Ben Abdel Aziz Al Saoud, la «Dignité de Grand-Croix de l’Ordre International des Palmes Académiques», la plus haute distinction du CAMES le 25 janvier 2018 ; le Grand Officier de la Légion d’Honneur de la République Française en mars 2019, etc.
Ce leadership incontesté ne s’est pas limité à faire la notoriété du Président Issoufou Mahamadou. Il a non seulement permis l’amélioration de l’image du pays, mais a surtout permis de réaliser une nette amélioration de la situation économique du pays ainsi que l’atteste le récent classement de la Banque mondiale selon lequel le Niger dépasse une dizaine de pays. C’est dire que le président Issoufou laisse entre les mains de son successeur un pays bien installé sur les rails du développement. Il reste au Président Mohamed Bazoum de consolider les acquis et d’apporter sa part de contribution dans la marche inexorable du Niger vers l’émergence.
Cela fait un peu plus de 7 mois que dure le ‘’troisième mandat’’ d’Issoufou Mahamadou. Les Nigériens se retrouvent avec deux chefs de l’État. Combien de temps le peuple va-t-il rester otage d’un homme qui veut monarchiser la République ?
En novembre 2018, Issoufou Mahamadou a dévoilé devant l’instance dirigeante du PNDS-Tarayya le nom de son dauphin, donc le candidat du parti à l’élection présidentielle 2020-2021. De son côté, la Coalition pour une Alternance Démocratique CAP 20-21 n’a eu de cesse de clamer son intention de s’opposer à « toute tentative du régime de se maintenir au pouvoir à travers la fraude électorale et les manipulations de la justice et de l’administration dont il s’est rendu maître. ». La suite, on la connaît. Sans grande difficulté, Issoufou Mahamadou a réussi un autre holdup électoral après celui de 2016. Une fois de plus, il a foulé aux pieds la volonté du peuple nigérien. Une fois de plus, il a trahi ses propres engagements, dont celui-là : « En 2021, j’organiserai des élections transparentes et passerai le témoin à celui que les Nigériens auront choisi. ». Non seulement Bazoum Mohamed n’est pas le choix du Comité exécutif national du PNDS-Tarraya, mais son élection à la magistrature suprême s’est faite dans des conditions pour le moins contestables. Ces faits traduisent la volonté machiavélique d’Issoufou Mahamadou de se fabriquer un successeur qu’il pourrait contrôler et manipuler à sa guise.
C’est exactement ce à quoi assistent les Nigériens depuis des mois. Il n’y a pas eu un passage de relais le 02 avril 2021, jour de l’investiture de Bazoum Mohamed. La preuve, 7 mois plus tard, nous sommes dans la continuité promise par le PNDS-Tarraya. Force est d’admettre que Bazoum Mohamed est bel et bien l’avatar de son mentor. Le 10ème chef de l’État du Niger ne l’est que de nom. La réalité du pouvoir reste et demeure entre les mains d’Issoufou Mahamadou. Ce dernier ne rate aucune occasion pour griller la politesse à son successeur. De la COP 26 à Glasgow (en Ecosse) au quatrième Forum de Paris sur la Paix et la Conférence internationale pour la Libye (en France), le Niger a été représenté par deux présidents de la République : Bazoum Mohamed et Issoufou Mahamadou. Ce dernier a tout fait pour s’inviter, d’une manière ou d’une autre, à toutes les rencontres auxquelles a pris part Bazoum Mohamed. Aujourd’hui la question est : combien de temps le peuple va-t-il rester otage d’Issoufou Mahamadou qui veut monarchiser la République ? Pendant une décennie, les Nigériens ont subi les pires brimades de leur histoire sur fond d’injustice et de détournements de fonds publics. Durant ses deux mandats, Issoufou Mahamadou a fait montre d’un inqualifiable mépris envers ses concitoyens.
Qui doute encore de la volonté du président de la République à assainir les mœurs publiques ? En tout cas, pas les journalistes nigériens. A présent, c’est même un blanc-seing le Premier Magistrat vient de leur donner avec l’adoption, en conseil des ministres, le mercredi 27 avril 2022, du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2019-33 du 3 juin portant répression de la cybercriminalité au Niger. Allez-y ! Faites votre travail ! Désormais, plus personne ne vous jettera en prison sous prétexte d’injure et de diffamation par voie de communication électronique, ces deux délits étant dorénavant dépénalisés pour vous (sous réserve bien sûr de l’avis favorable du parlement). C’est le message que le Président de la République vient ainsi de livrer aux journalistes. Au-delà d’avoir ainsi honoré son engagement à œuvrer en faveur d’une presse libre, il faut voir à travers ce geste fort du Chef de l’Etat, sa détermination à lutte contre la corruption et l’impunité. Cette bataille, faut-il le souligner ne peut pas se gagner sans les médias. Et, comme pour dire je vous donne carte blanche, la décision salutaire du conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 unanimement acclamée par les Nigériens tombe pile à l’heure, au moment justement où est tombé le rapport de la Cour des Comptes qui accable la gestion de plusieurs administrations publiques. La balle est à présent dans le camp des journalistes qui se doivent de jouer leur partition, dans la bataille de la République contre les prédateurs des deniers publics. Attention ! Attention ! Les choses doivent se faire dans le respect de l’éthique et la déontologie. Il ne s’agit donc pas de dénoncer pour dénoncer, d’accabler pour accabler, d’accuser pour accuser, c’est-à-dire de salir la réputation d’honnêtes citoyens pour après se confondre en excuses comme certains de nos confrères ont eu à le faire, mais de mener un véritable travail de fouille avec toutes les exigences professionnelles requises.
A l’origine, c’était la Caisse Autonome de Financement et d’Entretien Routier (CAFER), rebaptisée, de nos jours, le Fonds d’Entretien Routier (FER). Son objet principal est la collecte des recettes de péage routier afin de constituer un fonds destiné à l’entretien du réseau routier national. Sur chaque axe routier, à l’entrée et à la sortie des Chefs-lieux de régions, des équipes du FER sont postées pour délivrer et percevoir les fameux tickets en guise de péage. Ce fonds collecté est logé dans les comptes de cet organisme public, dont le premier responsable est choisi sur appel à candidatures, sous la supervision des bailleurs de fonds internationaux. Comme on le voit, le FER n’est pas, décidément, une institution nationale comme les autres, de par même le mode de désignation de son administrateur général, ce qui lui donne de facto une indépendance et un pouvoir d’initiatives par rapport aux pouvoirs publics.
L’intention qui avait présidé à la création de cette institution est, sans doute, louable au départ, car elle vise l’efficacité et la prompte réactivité susceptible de la soustraire des lourdeurs administratives courantes. Cependant, depuis quelques années, des voix s’élèvent un peu partout pour poser de légitimes questions quant à l’utilisation qui est faite réellement des ressources générées par la collecte des péages routiers. Naturellement, on serait tenté de croire que tout ce pactole serait destiné à l’entretien et à la réhabilitation du réseau routier national. Mais, lorsque vous empruntez la Route Nationale N°1, vous risquerez de tomber des nues devant le constat effarant de l’état de dégradation avancée de ce tronçon.
Le calvaire du voyageur commence dès le segment Doutchi-Konni, long seulement de moins de 200 Km, dont il faut mettre plus de quatre heures chronos pour le parcourir ! En effet, ce segment routier est dans un état extrêmement pitoyable au point que, tous les véhicules qui l’empruntent enregistrent le plus souvent de gros dégâts mécaniques. Les différents trous avaient commencé très petits, mais avec le temps et l’intensité du trafic routier sur cet axe, ils se sont amplifiés par manque tout simplement de prévention et surtout d’entretien de la part des services techniques du FER. Tout le monde au Niger redoute à l’idée d’emprunter cet axe routier extrêmement exténuant et périlleux. Et que dire du fait que cet axe routier constitue la colonne vertébrale du pays ?
Pourtant, l’Etat a investi des milliards pour construire ces routes capitales, ce qui est d’ailleurs la tâche la plus difficile. Paradoxalement, c’est l’entretien de ces routes qui pose problème aujourd’hui. D’où la question de simple bon sens sur l’utilité réelle du FER : où sont donc passés tous les atouts d’efficacité, de réactivité pour lesquels cet organisme a été créé ? C’est bien bon de collecter des fonds pour un usage bien précis, mais encore faut-il que le commun des mortels constate des résultats tangibles, sur le terrain, de ce pourquoi il passe à la caisse !
La conférence des ambassadeurs (français) s’est tenue hier. Malheureusement (ou heureusement) pendant qu’on s’attendait à voir ‘’la Grande France’’ sur sa politique en Afrique, l’on a plutôt assisté à une diplomatie française empêtrée dans ses contradictions et ses incohérences.
En effet, le président Macron reconnait lui-même que la France doit revoir sa diplomatie, sa manière de coopérer avec l’Afrique. Il reconnaît jusqu’alors que la France s’est contentée d’avoir avec elle, les élites politiques dirigeantes des pays africains, laissant de côté les autres composantes de la société (société civile, opposants, grande masse, etc.). Toute chose qui l’amène à s’ingérer dans les affaires intérieures de ses anciennes colonies comme, c’est le cas actuellement au Niger.
Et contre toute logique, le président Macron soutient que ‘’la politique de la France au Niger est la bonne’’, que ‘’cette politique repose sur le soutien au président déchu et l’engagement de leur ambassadeur’’ déclaré persona non grata au Niger, que ‘’le problème des Nigériens aujourd’hui, c’est les putchistes’’ alors que les Nigériens de toutes les zones demandaient depuis des lustres le départ des forces françaises. Mais, ces aspirations ont été longtemps étouffées.
Le président Macron précise que la politique africaine de la Française se résumera à ‘’Ni faiblesse, ni paternalisme’’ alors qu’au même moment la France dit ne pas reconnaître la légitimité des autorités nigériennes actuelles. Pourtant, la même France avait cédé à la demande des autorités maliennes et burkinabè en faisant partir ses ambassadeurs desdits pays.
Ces contractions viennent, du reste confirmer, les incohérences de la diplomatie française en Afrique sur les questions de démocratie. En somme, le discours de Macron (dans sa partie concernant le Niger) a révélé au grand jour le mal-être et la misère d’une diplomatie française perdue, en total déphasage avec l’évolution de l’Afrique. Et, c’est une pure arrogance que de s’ériger en celui ou celle qui juge de la légitimité des dirigeants d’un pays en l’occurrence le Niger. Il n’est nul besoin de revenir sur certains écarts du président français qui font référence aux arguments basés sur le sectarisme, qui malheureusement ont toujours été adoptés par les ‘’intello’’ français dans leurs analyses sur les situations politiques en Afrique.
Lors de sa sortie médiatique du lundi 04 aôut dernier, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a annoncé que le gouvernement de Transition sous l’égide du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) poursuit les négociations avec l’espoir d’aboutir à un dénouement heureux de la situation dans notre pays. Ceux qui prêchent pour une intervention militaire n’ont qu’à déchanter.
En effet, depuis les événements du 26 juillet 2023, nous assistons, médusés à des appels pour l’usage de la force contre le Niger de la part de certains de nos concitoyens. Cette attitude pour le moins incompréhensible de ces ‘’harkis’’ du 21 siècle, se fondent sur les déclarations de principe des organisations régionales ou internationales et de certains milieux occidentaux qui ont des deals avec le régime déchu.
Parmi ces ‘’néo harkis’’ qui s’associent au funeste projet d’agression contre notre pays, on retrouve des anciens hauts responsables politiques, des acteurs égarés de tous les milieux et surtout une cohorte de parasites sociaux qui vivaient jadis accrochés à des cercles politico affairistes et administratifs. Pourtant, est-on tenté de dire, le pays a tout donné à ces individus qui, aujourd’hui, lui souhaitent la destruction, sinon le chaos.
A tous ces ‘’pieds noirs’’ à la mémoire courte, il faut rappeler que jusqu’alors, les tentatives d’imposer la démocratie par les armes se sont soldées par des échecs cuisants, et l’installation du chaos et de l’anarchie. Les cas de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie et de la Libye sont là pour rappeler cette triste évidence.
Il n’est pas encore tard pour ces ‘’harkis’’ nigériens de se raviser et de faire preuve de reconnaissance pour leur pays. S’il est de leur droit d’exprimer leur opposition à un coup d’Etat (ce que personne ne leur dénie), il est cependant surprenant de cautionner une agression militaire extérieure contre leur propre pays.
La situation actuelle que vit le Niger est un combat pour la souveraineté nationale retrouvée, pour la vraie indépendance et pour le respect de la dignité du peuple nigérien. L’épouvantail de la démocratie qu’on agite pour emballer certains esprits, cache mal, les vraies intentions de la puissance colonisatrice de garder le contrôle sur nos ressources minières, sur nos choix de politiques et partenariaux. Et pour ce faire, tous les moyens sont bons y compris ceux consistant à accorder des facilités aux groupes armés terroristes pour nous faire accepter la nécessité de sa présence militaire au Sahel. Toute chose que l’histoire, a eu le temps de démentir, avec notamment l’échec retentissant des fameuses opérations Serval, Barkhane et Takuba au Mali et au Burkina Faso.
Quoiqu’il en soit, rien ne semble détourner l’attention et la détermination du peuple nigérien à se battre pour sa dignité et pour l’indépendance totale. Qu’importent les tentatives de déstabilisation. En bons croyants, les Nigériens accompagnent leur combat juste par les prières et invocations. Dieu est avec les justes.
Va-t-il enfin prendre son destin en main et s’émanciper de la tutelle suicidaire du Pnds ? C’est le moins qu’on puisse dire à la lecture de la lettre que le président du Mnsd Nassara, Seïni Oumarou, a adressée au président de la Ceni. Dénonçant l’enrôlement électoral biométrique en masse d’étrangers, refugiés sur le sol nigérien, à Agadez, à Diffa et à Tillabéry, le Mnsd a mis le doigt sur la plaie, risquant au passage de provoquer la colère de ceux qui pensent que, depuis son ralliement spectaculaire au pouvoir, au lendemain des élections de 2016, le Mnsd ne vaut que par le Pnds. Il n’a, pense-t-on du côté du Pnds, ni autonomie propre, ni discours…, encore moins de position à dégager qui ne soit pas, sinon recommandée par le Pnds, du moins cautionnée par ses dirigeants. Bien entendu, cette conception de l’alliance Pnds-Mnsd n’est pas perçue de cette façon du côté de Seïni Oumarou et de son parti. Problème ! Car, si pour le Mnsd Nassara, la survenue d’élections nouvelles est une occasion de défaire les alliances et de se lancer dans la conquête du pouvoir, avec le secret espoir de remporter les élections, pour le Pnds, le parti de Seïni Oumarou doit demeurer un simple attelage qui doit se satisfaire de ce qu’on lui «donne» avec une si grande générosité. La dénonciation de l’enrôlement d’étrangers, des refugiés sur le sol nigérien, en vue des élections se veut donc, une sommation claire à l’endroit des dirigeants du Pnds, histoire de dire que le Mnsd ne saurait accepter de rester sans rien et rien faire un processus électoral vicié. Or, non seulement, on se rend compte qu’il ne saurait en être autrement, au regard du contenu du code électoral, de la composition de la Ceni et de sa direction du fichier électoral biométrique (Difeb), mais qu’il y a lieu, pour qui veut éviter le naufrage électoral programmé, d’agir dès à présent. Car, le fichier électoral dit biométrique mais qui n’en est pas un, vraiment, achevé, on ne peut logiquement empêcher à des personnes, même refugiées au Niger, de voter si elles sont en détention de la carte électorale biométrique.
Les soldats français vont quitter le Niger d’ici la fin de l’année. Quant à l’ambassadeur Sylvain Itté, il devrait quitter le plus tôt le territoire nigérien d’après l’annonce faite par le président Emmanuel Macron le lundi 24 septembre dernier. En ont-ils d’ailleurs le choix ? Non. Parce que le Niger appartient aux Nigériens et personne ne saurait leur imposer une présence forcée.
Cette décision de retrait imposée par la mobilisation des Nigériens unis derrière les autorités en place est une première bataille de gagner pour le peuple nigérien. Mais, la guerre n’est pas finie. Il est plus que nécessaire de rester lucides et sur nos gardes. Cela parce qu’à cette étape on peut dire que le fauve est blessé, mais il n’est pas mort. Il peut s’avérer encore dangereux. C’est une question de survie aussi bien pour la France que pour le Niger. Il est sûr que la France mettra du temps à digérer cet affront, au demeurant voulu par l’intransigeance arrogante de son président.
Et les éléments de langage utilisés par le président Macron lors de l’annonce du retrait des forces françaises nous alertent sur les leviers sur lesquels compte et peut s’appuyer la France pour nous faire mal. Nous avons tous entendus Macron débiter l’expression ‘’règlements de compte ethnique’’ et ‘’lâcheté politique’’.
La division sur des bases ethniques : voilà l’argument ‘’magique’’ sur lequel la France a toujours rêvé d’user pour diviser les Nigériens, certainement pour mieux nous soumettre et nous exploiter (c’était déjà le rêve poursuivi à travers la création de la fameuse OCRS qui n’a jamais prospéré). Sauf que cet argumentaire s’est toujours révélé inopérant dans notre pays parce que les brassages entre nos communautés, les liens historiques et culturels dont la parenté à plaisanterie sont plus forts que toutes les fourberies tentées pour nous diviser. En plus en usant et en surfant sans cesse sur la rhétorique « ethnique », Macron dévoile sa crasse méconnaissance du Niger et de son peuple.
Ce même argumentaire a été essayé par certains malicieux politiciens nigériens lors des campagnes politiques et des processus électoraux pour leurs conforts personnels. Mais ils ont toujours été déboutés par le peuple nigérien qui, tient à cette fraternité forgée par l’histoire et qui est plus forte que les intérêts mesquins de ces individus. Le Niger ne sera pas le Rwanda des années 90 où des agissements d’une telle nature ont conduit au génocide des Tutsis.
Quant à l’argument de lâcheté politique, seul Macron sait à qui il s’adresse. Ce qui est sûr, c’est que cette lâcheté politique est l’œuvre des politiciens qui font nuitamment des deals avec la France et qui sont incapables de l’assumer publiquement. Pour sa part le peuple nigérien n’a aucun engagement vis-à-vis de la France. Et c’est lui qui exige le départ des troupes françaises.
Ces dernières années, la ville de Niamey a connu une métamorphose incontestable avec la réalisation d’infrastructures structurantes dont des échangeurs, l’aéroport de Niamey, des centres de conférences et des hôtels de standing mondial ainsi que quelques routes. Cependant, cette évolution de la capitale Niamey reste encore entravée par l’insuffisance des grandes routes et la dégradation de celles existantes. A Cela, il faut ajouter la forte croissance urbaine (en termes d’étendue de la ville, de la taille de sa population et du parc auto) qui dépasse largement les capacités des routes existantes.
Ce problème de trafic urbain est ressenti avec beaucoup plus d’acuité en cette saison de pluies où circuler dans certains quartiers est un véritable chemin de croix, et joindre d’autres quartiers périphériques, un véritable parcours de combattant.
Fort heureusement, les autorités de la 7ème République ont décidé de prendre les taureaux par les cornes pour apporter une solution durable à cette situation. C’est ainsi qu’un ambitieux programme d’infrastructures routières d’envergures est en train de se mettre en place sous l’impulsion du Président Mohamed Bazoum. A travers ce programme, le gouvernement entend apporter une réponse appropriée, au besoin pressant de mobilité des citoyens de la capitale.
Ce programme comprend notamment l’aménagement de la RN 1 : du rond-point aéroport au poste de péage Niamey/Dosso (en voie express 2×3 voies sur 4,2 km, avec 2 bretelles en 1×2 voies à partir du rond-point Soniloga : la bretelle sud du rond-point SONILOGA à Liboré et la bretelle nord du rond-point SONILOGA au rond-point Niamey 2000 en passant derrière l’aéroport) ; l’aménagement de la RN 25 du rond-point Telwa à la sortie route Fillingué (en voie express 2×3 voies sur 4,5 km du rond-point Telwa au rond-point Niamey 2000 et voie express 2×2 voies sur 1,5 km: du rond Niamey 2000 à la station Petroba sortie Niamey/Fillingué ; la réhabilitation de la Route Niamey Nyala : 1×2 voies sur 4,5 km du rond-point CEG 25 au boulevard Tanimoun (parc de l’amitié turc) ; l’aménagement de la Corniche Gamkallé : sur un linéaire de 2,7 km composé de 2 tronçons (2 km en 2×2 voies de 7m chacun avec 2 trottoirs de 2m et un terre-plein central de 2m ainsi qu’un parcours sportif côté fleuve de 4m et 700m en 2×1 voie avec 7m de trottoirs).
En outre, il est également prévu dans le cadre de cet ambitieux programme, la construction de quais pour pirogues et des espaces verts ; l’aménagement de 2 bretelles d’échange de trafic entre la corniche Gamkalley et le 2ème pont sur le fleuve Niger avec un ouvrage d’art pont à poutre type trompette et le prolongement de l’aménagement de la corniche jusqu’à l’avenue de l’Afrique en passant par l’abattoir de Niamey.
C’est dire qu’avec ce programme dont le lancement est prévu ce matin par le Président de la République Mohamed Bazoum, l’on s’achemine vers une solution durable à la problématique de la mobilité urbaine à Niamey.
Ces dernières années, la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ne cesse d’améliorer ses prestations au grand bonheur des usagers de ce service public. Située aujourd’hui sur le site de l’ancien commissariat spécial de la mosquée des grandes prières, la DST offre un cadre spacieux et plus agréable pour les usagers. Finies la promiscuité des bureaux exigus et les difficultés d’orientation pour les demandeurs des titres de voyage.
Outre l’accueil chaleureux que reçoivent les usagers à l’entrée de la DST, les différents services sont bien identifiés facilitant ainsi les différentes étapes à suivre pour obtenir son passeport ou tout autre document de voyage ou de séjour. Par ailleurs, un numéro d’arrivée est attribué à chaque usager lui indiquant ainsi sa place. Ce qui permet de prévenir le désordre et autres trafics d’influence qui retardaient inutilement la délivrance des services.
En plus de cette organisation rodée, le premier responsable de ‘’la boîte’’ fait régulièrement, et au quotidien, la ronde des différents services pour voir ce qui se passe. Le Directeur n’hésite pas à donner des instructions pour corriger tel ou tel autre aspect, pour déployer plus d’agents au niveau de telle ou telle autre procédure. Comme quoi, le patron de la DST ne se contente pas de donner des ordres, il suit l’exécution et indique les améliorations à apporter pour mettre à l’aise les citoyens demandeurs de ce service public.
C’est une organisation qui doit faire école dans beaucoup d’autres services publics quand on sait que régulièrement les citoyens expriment leur ras-le-bol face aux traitements qui leur sont réservés dans certains services publics.
Pour le cas précis de la DST, cette organisation est opportune notamment en ce moment de préparatifs du pèlerinage où, l’obtention du passeport constituait, par le passé, un véritable chemin de croix pour les pèlerins. Il reste à pérenniser cette organisation qui, sans nul doute, contribuera à améliorer l’image des services de sécurité, autrefois considérés par beaucoup de citoyens comme étant uniquement des ‘’lieux de répression’’. Ce changement d’approche permettra aussi de rapprocher davantage les services de sécurité des citoyens, toute chose qui fait partie de la Stratégie nationale de sécurité intérieure.
Le coup d’Etat du 26 juillet 2023 est acté. Mieux, et c’est l’ironie de l’histoire, ce putsch a dressé une partie de la classe politique française contre le président de la République française et ses choix hasardeux au Sahel que même l’Oncle Sam réprouve. Ce coup a aussi dressé les populations et nombre de parlementaires de l’espace CEDEAO contre la Commission de cette institution que même l’Union Africaine refuse de suivre dans son aventurisme et son bellicisme.
Mais, l’essentiel n’est pas là ! L’essentiel est que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ne se laisse pas divertir par toute cette agitation. D’ores et déjà, il a conçu un « dialogue national inclusif » qui durera au maximum trente jours et dont l’organisation pratique est en cours. Cependant, ce dialogue est trop important pour qu’on y convie la cohorte des beaux parleurs, des « m’as-tu vu » et autres farfelus qui ne pensent pas « Niger » mais « per diem » ou honneurs. Ce, d’autant que le Niger a souffert de la propension de certains de ses fils à proposer aujourd’hui des mesures qui se retournent contre eux demain.
Ce dialogue doit s’en tenir à son objet et non se transformer en champ de bataille clos. Plus ses conclusions seront pertinentes et réalisables, plus la Transition sera bénéfique au pays et posera les jalons de la « refondation de la République » proposée par le Général Abdourahamane Tiani. Le Niger est en effet à la croisée des chemins. S’il réussit la Transition, le Niger pourra et devra sur sa lancée dérouler son propre agenda aux plans économiques, diplomatiques, sécuritaires et autres. Aidons donc le Général Tiani et ses frères d’arme ainsi que le gouvernement de Ali Lamine Zeine à nous guider vers cet avenir radieux !
Le Chef du canton de Bilma, Kiari Kalawi Abari Korso et les Oulémas de Bilma (Agadez) ont organisé, le mardi 19 septembre 2023, une séance de lecture du Saint Coran au palais ”des Kiari’’ pour la paix et la stabilité au Niger.
Les organisateurs ont effectué des ’’descentes ’’ du Coran suivies des invocations pour la protection du Niger contre toute intention maléfique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mobilisation populaire et citoyenne pour soutenir les nouvelles autorités du pays avec à leur tête, le Général Tiani Abdourahamane et rejeter les sanctions imposées au pays depuis près de deux mois.
Le 26 juillet 2023, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont renversé les institutions de la 7ème République, rappelle-t-on.
La ministre française des Armées était lundi 7 décembre l’Invitée de RFI matin. Florence Parly était à Dakar dans le cadre du 7ème Forum de Dakar sur la paix en Afrique. Il a été, au cours de l’entretien, question du blocage du convoi des militaires français au Burkina et au Niger. Elle reconnaîtra que la France n’était pas préparée à de telles éventualités. Evidement ce fut la rengaine : le développement d’une ‘’campagne de désinformation’’ visant à créer un ‘’discours antifrançais au Sahel. Pas un seul petit mot de compassion pour les trois victimes et la dizaine de blessés de Téra. Pourtant, tous les faits tendent à établir la responsabilité des militaires français. D’abord, le communiqué du ministre de l’Intérieur au moment des faits. Il est clairement dit que les militaires français voulaient se ‘’dégager’’. Il y a aussi les témoignages recueillis par les reporters de TV5. Ils disent tous que les tirs proviendraient des soldats français. Ils auraient tiré vers le sol et en l’air. Ce qui explique certainement les blessures aux pieds. Et enfin les spécialistes de la balistique disent que les douilles retrouvées sur place sont des munitions Otan utilisées par les pays membres de ce Traité. A moins que les victimes soient des crapauds que les véhicules aplatissent sur le bitume, un officiel français, juste par courtoisie, aurait pu en faire cas. Et ces dirigeants s’étonnent du discours antifrançais au Sahel. Ce discours n’est porté par aucun homme politique africain. Il est simplement la réponse des Africains au comportement des responsables français. Un comportement humainement inadmissible. Le casse-tête russe a été aussi évoqué.
La ministre reconnaît que les paramilitaires russes ne sont pas à Bamako et dit que tous les efforts de son pays sont orientés afin « qu’une telle menace ne se matérialise pas ». En quoi la présence des Russes au Mali peut constituer une menace pour la France ? Le Mali est-il un département français ? Qui et quoi la France tente désespérément de protéger ? Pourquoi refuse t-elle mordicus au Mali d’entretenir des relations avec la Russie ? N’achète t-elle pas du gaz à cette Fédération ? Pourquoi le Bénin, un pays du pré carré français, peut-il faire appel à la Russie et pas le Mali qui cherche simplement à contrôler son territoire aux mains de séparatistes et djihadistes ? D’autant qu’au cours de ce même Forum, le président du pays hôte a clairement dit que les résultats de l’intervention française n’ont pas donné les résultats escomptés. Le président Bazoum a aussi mis le doigt là où ça fait mal. Il a parlé du trafic d’armes à partir de la Libye que la communauté internationale aurait du empêcher. Il a juste omis de dire que c’est cette même communauté, avec à sa tête la France, qui a démembré ce pays permettant ainsi la dissémination de son impressionnant arsenal au Mali d’abord, au Sahel ensuite et certainement, très prochainement, dans les pays du golfe de Guinée. Dans ces conditions comment pourrait-elle lutter contre le trafic des armes ? On ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire.
Deux (2) policiers ont été tués suite à une attaque terroriste qui avait visée lundi dernier un poste de police situé près de la frontière avec le Burkina Faso plus précisément à Tamou. Selon le communiqué du ministre de la défense nationale, sept (7) assaillants ont été tués et 24 autres blesses suite aux opérations de ratissage menées par l’armée de l’air. Un bilan qui n’a pas fait l’unanimité au sein de l’opinion nationale et principalement au sein des différentes formations politiques du pays. Dans un communiqué qu’elle a publié vendredi dernier, l’opposition politique nigérienne a demandé au gouvernement de faire la lumière sur les évènements tragiques intervenus à Tamou. L’opposition politique affirme que le bombardement de l’armée de l’air sur Tamou a fait un nombre indéterminé de morts et de blessés et par conséquent sollicite l’ouverture d’une enquête indépendante pour éclairer davantage les nigériens sur cette tuerie des paisibles citoyens avant d’adresser ses condoléances aux familles des victimes tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. Toujours, l’opposition politique souligne que le communiqué du ministre de la défense nationale sur cette affaire qui a suscité compassion et émoi des nigériens, n’a fait qu’entretenir la confusion sur ce qui s’est réellement passé à Tamou alors même que les autorités ont l’obligation de fournir aux nigériens le vrai bilan et les circonstances du bombardement des orpailleurs de Tamou. Faute de quoi, l’opposition politique à travers ses représentants à l’Assemblée Nationale dit pouvoir user de tous les moyens de droit afin que non seulement lumière soit faite sur ce drame, mais aussi et surtout, à ce que les responsabilités politiques soient situées et sévèrement punies par la loi. L’annonce a été faite à la tribune de l’Assemblée nationale en présence du ministre en charge des questions sécuritaires. Ce dernier a en guise de réponse aux préoccupations de l’opposition politique indiqué je cite, “’nous, nous ne voulons pas être félicités, mais reconnaissez que ce problème, le gouvernement le prend très au sérieux et c’est d’ailleurs pour cela qu’on vous demande cette prorogation de l’état d’urgence dans cette zone. La gestion de ce problème sécuritaire ne doit pas se faire seulement par le gouvernement, mais par nous tous. Nous avons encore du temps pour travailler ensemble avec vous, vous devez le comprendre. Le gouvernement n’a jamais pris l’initiative d’aller bombarder des populations civiles et il ne saura le faire”, fin de citation. Des propos qui en dissent long et qui rappellent en quelques sortes certains évènements politiques pour ceux qui s’en souviennent. Cette exigence de l’opposition politique n’a pas plu aux partis membres de la MRN qui a travers un communiqué de presse, ont qualifié de tonitruante la sortie de l’opposition politique. “Dans ces circonstances de deuil et de consternation, certains de nos compatriotes veulent se frayer un chemin en appelant à des enquêtes indépendantes et la démission d un membre du gouvernement suite aux évènements survenus à Tamou, alors que le gouvernement s’emploie pour apporter des solutions idoines à un retour rapide de la paix. Au lieu de s’inscrire dans cette voie, ces compatriotes s’évertuent vers une cécité politique sans lendemain. La Mouvance pour la Renaissance du Niger MRN, sans s’ériger en donatrice de leçons, mets en garde l’opposition politique et ses pantins d’une certaine organisation de la société civile contre toute tendance au mimétisme sans aucune conviction de bâtir leur dessein funeste de trouble à l’ordre public dans leur valse-retour sur des questions réglées par l’Assemblée Nationale depuis quelques mois”, stipule le communiqué de presse de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN). Avec le bombardment aérien de Tamou, la classe politique nigérienne se déchire et plus personne ne peut imaginer la suite. Tawèye
La presse a toujours fait cas d’un profond malaise au sein du PNDS-Tarayya depuis quelques temps. Un problème qui existait depuis que le président du parti rose a été élu comme Président de la République en 2011, et depuis lors le PNDS a un problème de leader au niveau du sommet de ce parti. Au niveau de la presse libre, ce malaise a été toujours dénoncé alors que les journaux proches du pouvoir ont toujours démenti.
Aujourd’hui l’histoire a donné raison aux premiers. Le dimanche 25 juin 2017, jour de la fête Aïd El Fitr, plus précisément lors des présentations des traditionnels vœux de bonne fête ou ‘’barka da salla’’ à la présidence de la République, des millions de Nigériens qui ont regardé cette cérémonie à la télé, ont vite compris qu’il y a un problème au sommet du parti majoritaire au pouvoir. Ils ont tous constaté comment le président du parti Bazoum Mohamed et le Président de la République Issoufou Mahamadou se sont salués. Le président Bazoum n’a pas du tout regardé le Président Issoufou au moment où celui-ci lui tendait sa main. Leurs regards ne sont pas du tout croisés. Cela aurait surpris Issoufou au point où, après avoir fini d’échanger avec le président de la Haute Cour de Justice, Karidjo, il a oublié de saluer le Premier ministre et le président de l’Assemblée. Ce fait passé au vu et au su de tous ceux qui étaient présents ce dimanche 25 juin à la présidence et ceux qui avaient regardé la télé.
Le Directeur Général (DG) de la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP) est déterminé à faire une gestion clean de ladite entité. Et aucun groupe de pression ne peut l’en dissuader.
Ibrahim Mamane, l’actuel DG de la SONIDEP tient aux choses bien faites. C’est dans son gêne, diront ceux qui le connaissent sur le banc de l’école. Visiblement, le temps n’a pas à lui enlever ses principes rigoristes. Aussi, vient-il d’en donner la preuve à travers cette correspondance, en date du 1er juin 2022, adressée au sieur Kalid Hamadi, député national. « Il nous a été donné de constater que conformément à l’article 52 de la constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger, vous ne pouvez pas prendre part ni par vous, ni par autrui, aux marchés publics et privés de l’Etat et ses démembrements (…) En conséquence, nous vous informons que la SONIDEP ne peut plus passer de commande (bon de transport, bon de commande de fourniture et service, marché de BTP…) avec vous » ; a-t-il ainsi signifié à son correspondant. Comme quoi, la loi, c’est la loi. Elle s’applique à tous, sans exception ; fusse-t-on un who’s who. A moins qu’il n’amène la preuve du contraire, qu’il n’y a pas violation de la loi dans ce dans quoi il est, il doit s’en tenir à cela.
Kalid Hamadi qui vient de recevoir cette notification implacable du DG de la SONIDEP n’est pas n’importe quel député. Il est membre de la majorité parlementaire, et ponte du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), le parti de l’actuel président de l’Assemblée nationale Seini Oumarou qui est la 2ème personnalité du pays dans l’ordre protocolaire. Dans l’entendement populaire, il appartient au cercle de privilégiés.
Par cette correspondance, le DG de la SONIDEP montre le chemin à suivre d’une bonne gestion des affaires publiques, que l’application de la loi ne devrait pas faiblir devant n’importe qui. C’est comme cela seulement qu’on réussira à inculquer la culture de l’intégrité qui manque tant au sein de notre administration gangrenée par le clientélisme et le favoritisme.
Décidément, le Niger de la ‘’renaissance’’ aura tout représenté, le bon, le moins bon et le mauvais, voire le pire ! L’on dira alors que cela découle simplement de l’ordre naturel des choses. Mais, un tel discours s’obscurcit lorsque les vertus cardinales viennent à faire défaut dans la gouvernance politique, laissant apparaître une immense imposture politique dont le maître d’oeuvre n’était autre que l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou. Sous l’étiquette trompeuse et pompeuse de ‘’renaissance du Niger’’ se drapait, en réalité, un assoiffé de pouvoir personnel, prêt à tout pour cela, un fin et rusé manipulateur politique et un calculateur féroce, que cachait, très souvent, une bonhomie artificielle soigneusement entretenue à la sauce démagogique. A l’épreuve du pouvoir, l’on s’était rendu compte que le personnage était loin d’incarner les principes qu’il prétendait défendre, quand il sollicitait les suffrages populaires, les principes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et les détournements des deniers, pour ne citer que ceux-là seulement. Une fois au pouvoir, ce fut tout autre chose que la ‘’renaissance du Niger’’ qu’il avait promise aux Nigériens, mais bien la ‘’renaissance’’ des siens, de son clan politique, de ses fantasmes et autres caprices personnels. Après le désastre effarant découvert sous sa présidence au niveau du Ministère de la Défense Nationale (MDN), le comble du scandale politico-financier, portant sur plusieurs dizaines de milliards de nos francs détournés par la clique politique d’Issoufou Mahamadou, se profilerait, d’après certaines sources, un autre désastre national d’une envergure encore supérieure au niveau du Ministère de l’Equipement. Le nouveau locataire des lieux, l’ancien prof de philo et ami du président Bazoum, Hama Souley, a décidément du pain sur la planche et se démène, comme un beau diable, pour trouver le fil conducteur afin de redresser un ministère dans la tourmente après le passage chaotique des différents ministres du régime de la renaissance Acte I. D’après certaines indiscrétions, le Ministère de l’Equipement serait la chasse gardée de certains cadres et d’opérateurs économiques ressortissants d’une région administrative du Niger. Tous les postes stratégiques de ce ministère seraient aux mains de ces cadres-là. Or, comme vous le savez, le Ministère de l’Equipement est un ministère très important pour le pays, car en charge des travaux publics, que ce soient les infrastructures routières ou les autres ouvrages publics de développement socioéconomique. A ce titre, il est pourvoyeur de gros marchés publics de plusieurs milliards de nos francs qui suscitent bien des convoitises. Ainsi, un système savamment orchestré permettait de contrôler tout le processus décisionnel du ministère dans l’attribution des marchés et contrats publics au profit du clan politique à la tête dudit-ministère. Mieux, on l’aurait aussi appris, mêmes les études techniques de ces marchés publics seraient souvent confiées à des cabinets privés qui appartiendraient, en réalité, à ces mêmes cadres en poste dans ce ministère. De cette façon, les avis techniques donnés par ces cabinets pour la validation du marché ou des marchés publics légitimeraient, en quelque sorte, les décisions et choix des directions et services techniques du ministère pris en amont. Cela aurait eu comme conséquence majeure une entente illicite sur le dos de l’Etat, entre maître d’ouvrage et maître d’oeuvre, soit pour surfacturer monstrueusement ledit- marché, soit pour réceptionner un ouvrage mal réalisé. Cela s’est vu partout, ces dix dernières années, au Niger, avec tous ces ouvrages souvent mal conçus et mal réalisés. Pourtant, d’importantes sommes d’argent ont été dépensées dans la construction de ces infrastructures dont la qualité d’ingénierie reste douteuse même auprès du profane du domaine du génie civil. Face à tout ce gâchis national, il serait très recommandable de diligenter un audit général, confié à d’experts indépendants hautement qualifiés, au niveau du Ministère de l’Equipement, afin de faire la lumière sur tout ce cafouillage perpétré sous la présidence d’Issoufou Mahamadou qui en avait fait sa cour-arrière en y envoyant ou en y nommant des affidés à lui. D’ores et déjà, le Ministre Hama Souley a réussi à faire une partie de cet immense boulot, en procédant à quelques ‘’dégagismes’’ au niveau de certaines directions-clé de ce ministère. Mais, pour y parvenir, le nouveau Ministre a dû bénéficier du soutien du président Bazoum lui-même atterré par la situation au sein de ce ministère. Aux dernières nouvelles, il semblerait, comme l’a révélé un confrère de la place, qu’une inspection générale serait sur le point d’être diligentée dans ce ministère, à l’instar de l’inspection envoyée deux années plus tôt au Ministère de la Défense. Sauf que, malgré les conclusions accablantes du rapport d’inspection au niveau du MDN, aucune suite judiciaire n’a été donnée au dossier qui est en train de se couvrir de poussière dans les tiroirs de qui de droit. Voyez-vous, décréter des inspections sous le régime de la ‘’renaissance’’ est une chose, mettre les conclusions de celles-ci en est une autre ! Donc, ‘’Sai mougani toukouna, inji nos amis haoussa ! Autrement dit, on attend de voir… Salifou Hachimou
Boukari Laouali Chaibou est juriste et écrivain. A la fleur de l’âge (20) ans, il a déjà à son actif deux productions littéraires. Entre sa formation initiale et l’exercice du métier d’écrivain, Boukari Laouali Chaibou a juste sauté un pas. Selon lui, il n’existe qu’une mince ligne qui sépare le juriste de l’écrivain, et ou du romancier averti. Ce jeune à l’inspiration débordante, et des ambitions infinies fouille partout des documents, scrute le moindre fait de société susceptible d’être raconté et porté au grand public. Passionné de lecture et de l’écriture depuis sa tendre enfance, Boukari est devenu au fil du temps, maitre dans l’art, le «tresseur des phrases».
Titulaire d’un BAC dès la classe de première, Boukari a pu intégrer l’Université Aube Nouvelle de Ouagadougou. Deux ans plus tard, il poursuivit ses études à Paris pour mieux acquérir des connaissances en droit. Son amour pour l’écriture le poussa à mettre sur le marché le livre intitulé «Droit pénal spécial». Son objectif c’est d’offrir une lecture de qualité aux amateurs de belles lettres et surtout aux professionnels de droits. Ce livre a été édité précisément le 23 décembre 2022, par la célèbre Maison d’édition française «Le Lys Bleu’’.
Dans ‘’Droit pénal spécial’’, ce jeune juriste et écrivain nigérien résident à Paris a présenté une analyse approfondie du droit pénal spécial, qui traite des infractions et fournit pour chacune d’entre elles les éléments constitutifs, les peines et, le cas échéant, les particularités de la répression. Ce catalogue ou nomenclature des incriminations est un outil indispensable pour tout juriste ou avocat souhaitant se spécialiser dans le droit pénal.
Malgré son jeune âge, Boukari Laouali Chaibou est déjà un auteur accompli, ajoutant son nom sur la liste des écrivains talentueux du monde entier. Il est un exemple pour la jeunesse africaine, qui ne manque pas de talent dans divers secteurs, notamment l’éducation, les inventions et les innovations, surtout à l’ère du numérique.
Peu de temps après la publication de «Droit pénal spécial», Boukari Laouali Chaibou a fait paraître son second ouvrage, intitulé «10 ans au pouvoir : Issoufou Mahamadou». Dans ce livre, l’auteur fait une analyse approfondie et un bilan de la gouvernance de l’ancien-président du Niger Issoufou Mahamadou.
«Les objectifs de ce livre sont multiples. Tout d’abord, il vise à documenter la gouvernance d’Issoufou Mahamadou, ancien président du Niger, et à en faire une analyse critique. «À travers une étude approfondie de ses politiques, réalisations et défis, j’espère offrir un aperçu détaillé de son mandat à la tête du Niger. Nous cherchons à comprendre les politiques et les mesures prises par Issoufou Mahamadou pour faire face aux défis auxquels le pays était confronté, en examinant leur impact sur le Niger et sur la région du Sahel», a-t-il affirmé.
Boukari Laouali Chaibou poursuit actuellement ses études en droit à Paris. Il a, auparavant, travaillé aux côtés de Maître Halima Diallo, avocate au barreau du Niger et ancienne juge à la Cour Constitutionnelle, ainsi que de Maître Daouda Samna, ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats, ancien président de la conférence internationale des barreaux et avocat associé à la SCPA Mandela.
Ce jeune écrivain, auteur engagé anime régulièrement des débats sur des questions juridiques et politiques dans plusieurs medias sociaux. Il essaie à chaque fois que l’occasion se présente de sensibiliser ses auditeurs sur des sujets peu connus ou complexes. Il contribue à sa façon à la vulgarisation des droits juridiques et de tout ce qui est inhérent à la justice notamment le droit pénal, la gouvernance politique.
Les propos insultants du président Bazoum Mohamed à l’endroit du corps enseignant nigérien n’ont pas encore fini de susciter des réactions d’indignation au sein de l’opinion nationale, voilà que son camarade Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Massaoudou Hassoumi, lui emboîte aussi le pas en s’en prenant, lui, au Mali et au Burkina Faso parce les deux pays voisins ont décidé de s’émanciper du joug de la France. En marge du 2e sommet Etats-Unis d’Amérique/Afrique tenu en début de semaine dernière à Washington, le président Bazoum n’a pas manqué de parler des réformes majeures qu’il veut entreprendre dans le secteur de l’éducation afin de redonner à l’institution ses lettres de noblesse perdues. Ce qui est louable comme entreprise, car tout le monde sait que notre système éducatif va de mal en pis depuis des décennies à cause notamment des mauvaises politiques publiques mises en oeuvre dans le secteur et qu’il faille arrêter cette descente en enfer. Enseignant de vocation en tant que philosophe, le président Bazoum est sur un terrain qu’il connait en parlant de l’école. A ce titre, il doit normalement avoir du respect pour les enseignants quel que soit par ailleurs le statut d’une bonne frange des acteurs qui exercent le métier. Parmi ses réformes phares, le président Bazoum a décidé, comme on le sait, de faire des écoles normales d’instituteurs (ENI) le levier principal sur lequel il faut agir. Jusqu’alors réservée aux brevetés, l’admission dans l’institution de formation à l’enseignement est désormais réservée aux bacheliers, seul gage, selon le président Bazoum, d’avoir des enseignants qualifiés et compétents sur le terrain.
Soit ! Mais de là à considérer que les brevetés qui sortaient de ces écoles pendant des décennies ‘’sont totalement improductifs, totalement inutiles’’, c’est assurément une insulte à l’endroit du corps enseignant. ‘’Et nous avons des dizaines de milliers d’enseignants qui n’ont aucune compétence pour enseigner’’ qui sont sur le terrain, a asséné Bazoum, pour justifier la médiocrité de notre système éducatif actuellement. Selon lui, en entrant avec le baccalauréat, ceux qui sortiront désormais des ENI auront une formation solide et seront directement recrutés à la Fonction Publique pour être à l’abri de la précarité du contrat. Parce que c’est ça en fait le vrai problème de l’école nigérienne de ces dernières décennies, c’est la contractualisation à outrance de l’enseignement qui est à l’origine de la baisse du niveau dont on se plaint aujourd’hui. Comment peut être motivé et se donné à fond dans une profession quand on sait qu’elle ne présente aucune sécurité au finish ? N’est pas la faute aux politiques si cette situation dommageable a perduré ? Au lieu de remercier les enseignants qui ont accepté d’évoluer dans le contrat durant des décennies en dépit de la précarité du statut pour le sacrifice qu’ils consentent, le président Bazoum se permet plutôt de les insulter. C’est un acte indécent de la part d’un chef d’Etat, qui plus est un élément du corps professionnel qu’il s’est permis d’insulter. D’accord, il n’y aura plus de recrutement de contractuels dans l’enseignement. Désormais, c’est des enseignants fonctionnaires directement sortis des ENI qui seront sur le terrain. Mais que compte-t-il faire des dizaines de milliers d’enseignants contractuels ‘’totalement inutiles et incompétents’’ qui sont présentement sur le terrain ? Que compte-t-il en faire d’autant plus qu’ils n’ont rien acquis comme expérience malgré les dizaines d’années d’exercice de la profession dans la précarité ? Va-t-il les mettre tous dehors pour arrêter net la dérive ?
Venons-en à présent au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Massaoudou Hassoumi qui s’en est pris au Mali et au Burkina Faso relativement à leur gestion de la crise sécuritaire prévalant au Sahel. Concernant le Mali, c’est juste une redite ; il n’a eu de cesse de critiquer les soldats qui dirige le pays parce qu’ils ont décidé de faire recours aux Russes, à travers notamment le recrutement de l’entreprise Wagner pour les aider à lutter contre les groupes terroristes, devant l’incapacité de la force militaire française Barkhane à relever le défi ? Massaoudou dit que la situation sécuritaire s’est totalement dégradée au Mali depuis le départ de la force Barkhane. Mais ce qu’il dit craindre surtout, c’est que le Burkina Faso n’emboîte aussi le pas au Mali, étant aussi dirigé également par une junte militaire qui ne cache pas son aversion vis-à-vis de la politique française dans le domaine sécuritaire au Sahel ? Massaoudou considère que c’est un mauvais chemin que le Burkina Faso ne doit pas emprunter. En quoi est-il bien placé pour montrer aux Burkinabé le chemin à suivre ? Connaît-il mieux qu’eux la situation sécuritaire de leur propre pays ? Cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures du peuple burkinabé n’a pas sa raison d’être même si c’est pour défendre la France. C’est du pur ‘’Karambani’’ comme on dit chez nous. Mais c’est malheureusement le label du président Bazoum et de son camarade ministre d’Etat aux Affaires Etrangères.
Ceux de nos compatriotes qui s’offusquent et piquent une colère à peine contenue dès qu’on dit que le régime de la renaissance a vendu à la France la souveraineté de notre pays ne peuvent pas nier la gravité de cette insulte proférée à l’endroit des Nigériens par l’Ambassadeur français à travers ce Tweet qui circule ces jours-ci sur les réseaux sociaux : ‘’Souveraineté à quel sujet ? Nous serions enchantés que la Russie épaule les efforts de l’Union européenne et annonce la construction d’une centrale électrique ou permettre à la population nigérienne d’avoir de l’eau. Arrêtez de boire l’eau de Niamey puisqu’elle est européenne’’, a écrit Sylvain Itté sur sa page, en réaction à la critique contre la France d’un internaute nigérien. A travers cette boutade de mauvais goût, le belliqueux diplomate français, envoyé apparemment au Niger le président Macron pour contrer la montée inexorable du sentiment antifrançafrique dans notre pays, a cette fois-ci poussé le bouchon loin. Il est allergique à toute forme de critique vis-à-vis de son pays et ce faisant ne s’encombre d’aucune retenue ou de bienséance, comme le recommandent son statut, pour s’en prendre épidermiquement à quiconque parle mal de la politique française en Afrique. Il descend lui-même dans l’arène pour chercher à régler les comptes à ‘’l’impertinent’’. Dans sa croisade, il a déjà eu maille à partir avec l’activiste des droits humains Maïkoul Zodi, coordonnateur du mouvement ‘Tournons La Page’ (TLP) en suspendant son visa Schengen, à cause de ses critiques acerbes vis-à-vis de la politique de l’Elysée en Afrique. Un acte qui a suscité, comme on le sait, une intense polémique au sein de l’opinion au regard notamment de son caractère arbitraire. Cet acte surprenant a d’ailleurs contribué exacerbé le rejet de la politique française dans notre pays. Après cela, l’Ambassadeur Sylvain s’est permis, on se rappelle, une descente à l’université de Niamey pour chercher à convaincre les étudiants sur les bienfaits des relations de coopération entre son pays et le nôtre. Une initiative qui a failli mal tourner pour lui, car non seulement son message n’a pas accroché, mais en plus il a essuyé les huées de l’auditoire du jour. Pour autant, Sylvain Itté n’a pas désarmé.
Il prendra par la suite pour cible la jeunesse africaine qu’il s’est permis de vilipender sans retenue le 15 octobre 2022. Nul besoin de dire que ce comportement belliqueux dont fait preuve Itté ne sied pas à un diplomate. Mais pousser l’outrecuidance à l’extrême comme il l’a fait en laissant entendre que l’eau que les Nigériens boivent appartient à l’Union européenne, c’est vraiment le comble du mépris vis-à-vis du peuple. D’accord, c’est la société française Véolia qui vend l’eau aux Nigériens depuis le début de la décennie 2000 dans le cadre d’un contrat d’affermage. Mais est-ce de l’eau importée de la France ? Est-ce que le fleuve et les eaux souterraines qui sont exploitées sont des ressources hydriques françaises ? Est-ce que les infrastructures appartiennent à la France ? Non et non ! Au demeurant, n’est-ce pas parce que Véolia a failli par rapport au respect de son cahier de charges que le gouvernement a récemment mis fin au contrat ? On nous dira qu’il s’est excusé par la suite devant les réactions virulentes à son endroit, à travers ce Tweet : ‘’Excuses auprès des Nigériens que j’ai pu heurter. Ma volonté était de souligner que les Européens travaillent avec leurs partenaires nigériens au service de la population du Niger. Bien entendu, l’eau du Niger appartient aux Nigériens. Mes propos ont été volontairement déformés’’. Mais même dans cette excuse qu’il a formulée, l’on sent qu’Itté n’éprouve en vérité aucun regret sincère parce qu’il considère que ses propos n’ont pas vexé l’ensemble des Nigériens et ont d’ailleurs été ‘’volontairement déformés’’. Par qui ? Le degré de compréhension de la langue de Molière par les Nigériens ne leur permet-il pas de saisir les sous-entendus d’un message ? Mais si le diplomate français s’est permis cette bourde, c’est parce qu’il sait qu’il n’a à craindre ; il est en poste dans une ex-colonie dont les dirigeants se complaisent dans la soumission vis-à-vis de la France et acceptent n’importe quel type de compromission. Plus profonde encore comme soumission, ils peuvent même s’ériger même en défenseurs des intérêts français au détriment de ceux de leurs concitoyens, comme on l’a vu ces dernières années, à travers notamment la gestion de l’uranium ou encore l’implantation des forces militaires occidentales sur notre territoire. L’Ambassadeur sait qu’il n’a rien à craindre comme réactions de désapprobation de la part des autorités nigériennes par rapport aux écarts de langage ou de comportement qu’il viendrait à commettre dans notre pays. La preuve, jusqu’ici aucun officiel n’a pipé mot sur sa bourde insultante. Seul l’opposant politique, Omar Hamidou Tchiana, a cru devoir lui remonter les bretelles, s’offusquant au passage du silence assourdissant du gouvernement, qui prouve d’ailleurs, selon lui, ‘’l’inféodation du régime du président Bazoum et son incapacité à défendre la dignité de notre peuple’’. Pauvres de nous !
Mohamed Bazoum, on le sait, est le candidat investi par le Pnds Tarayya sur instruction personnelle d’Issoufou Mahamadou. Quant à Djibo Salou, c’est le général à la retraite qui a mis un terme aux dérives du Président Tanja Mamadou en 2010 et qui a largement contribué à l’accession du Président Issoufou à la tête de l’État. Il a créé, il y a moins d’un an, un parti politique, le Pjp Doubara, qui l’a investi également candidat à la magistrature suprême. À deux mois, à peine, du premier de l’élection présidentielle à laquelle tous les deux sont prétendants, c’est l’angoisse totale. Malgré l’assurance que l’un et l’autre essaie d’afficher lors de leurs sorties publiques, ce n’est pas tout à fait rose chez eux. Ni dans leur coeur, ni dans leur camp politique. Leurs collaborateurs et affidés sont désabusés par l’absence de tout signal encourageant quant au soutien attendu d’Issoufou Mahamadou.
Si Mohamed Bazoum mène sa campagne électorale tambours battants, en misant sur les structures du Pnds Tarayya, Salou Djibo, lui, n’a pas encore réellement entamé sa campagne. Serait- il, malgré tout, sûr de quelque chose ? Rien n’est moins sûr. Ils se voient en chiens de faënce, mais ne se font pas directement la guerre, un indice qui en dit long sur les illusions qui pourraient nourrir l’un et l’autre.
Si Mohamed Bazoum est angoissé par la perspective d’un coup de Jarnac de la part de son compagnon politique de tous les temps, l’article 167 de la loi électorale autorisant le changement, au pied levé, d’un candidat déclaré inéligible par la Cour constitutionnelle en pleine campagne électorale, Djibo Salou, lui, est barré par une histoire de deal que l’on dit exister entre lui et Issoufou Mahamadou : un deal qui consisterait qui doit conduire le chef de l’État sortant à faire en sorte que le pouvoir retourne au chef de la junte militaire qui lui a ouvert l’autoroute de la présidence. Mise en corrélation avec l’intention du pouvoir d’empêcher la candidature de Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, cette situation des deux aspirants au soutien du Président Issoufou risque de provoquer une chienlit totale. Et si l’hypothèse émise par l’acteur de la société civile, Moussa Tchangari, est à envisager sérieusement ?
Selon des sources proches de la Présidence, c’est le Président Bazoum Mohamed, en personne, qui aurait instruit le ministre de l’Intérieur d’arrêter la guéguerre autour de la nomination des secrétaires généraux de la Ville et des arrondissements communaux de Niamey. Cette injonction du Président Bazoum pour le respect du code des collectivités territoriales sonne comme un désaveu pour le Gouverneur de la région de Niamey qui semble méconnaitre les textes de la République. Aujourd’hui, les hommes promus aux postes de secrétaires généraux vaquent tranquillement à leur boulot avec l’engagement de bien servir la Ville de Niamey et les citoyens dans leur ensemble. Cela dans une conscience professionnelle qui s’écartera de toute catégorisation et de tout népotisme. Dans ce bras de fer , le Président Bazoum , à tous points de vue , a montré qu’il est réellement un homme d’Etat au dessus de la mêlée et des jeux politico-administratifs qui ont toujours empêché à l’administration nigérienne de bien fonctionner. La décision du Président Bazoum de trancher en faveur de la vivacité de la démocratie locale et du respect strict de la loi est donc à applaudir par tous les citoyens de la Capitale. A travers cette décision, Bazoum Mohamed, dans une hauteur de vue, a fait arrêter un sabotage qui ne dit pas son nom. Un sabotage dont l’objectif serait, pour certaines opinions, de provoquer une crise entre le conseil de Ville de Niamey et l’Exécutif. Une crise qui pourrait engendrer la dissolution du Conseil de Ville et la mise en place d’une délégation spéciale. C’est dire que, pour ces opinions, tous les agissements du gouverneur de Niamey et ses mentors tapis au ministère de l’Intérieur auraient pour objectif d’amener le Gouvernement à confier la gestion de la Ville de Niamey à l’Agence Niger Nyala. Une agence dont la direction est confiée à l’ancien délégué spécial Moctar Mamadou alias Kocoumbo. La décision du Président de rendre au Conseil de Ville de Niamey ses prorogatives pourrait être jugé comme un revers pour le gouverneur et ses mentors. D’ailleurs, selon des sources crédibles proches du PNDS, après l’échec d’Ibou Karadjé, candidat du parti au Conseil de Ville, Bazoum Mohamed aurait fait comprendre aux militants de la fédération de Niamey qu’il ne serait pas prêt à procéder à la dissolution du Conseil.
Pour rappel, lors de l’élection du président du Conseil de Ville, des gens avaient vainement tenté de corrompre des conseillers de ville dont un agent de la Ville était un des artisans.
Selon nos sources, pour Bazoum Mohamed, la fédération PNDS de Niamey n’avait pas rien foutu aux élections locales. Au contraire, elle a connu un cuisant échec avec la perte de l’arrondissement communal Niamey 3. Donc, il ne serait pas disposé à procéder à la dissolution du Conseil
Aujourd’hui, à Oumarou Dogari et son staff de travailler dans un esprit républicain et pour le bonheur de tous les habitants de la Capitale, Niamey, vitrine de notre cher pays. Et que le gouverneur Ambouka se doit de savoir que nul n’est censé ignorer la loi. Pour dire qu’en tant que représentant de l’Etat dans la région de Niamey, le Code des Collectivités Territoriales doit être pour lui un livre de chevet.
La Cour de Justice de la CEDEAO vient d’emboîter le pas à celle de l’UEMOA en jugeant irrecevable ‘’la requête principale ainsi que celle ‘’aux fins de mesures provisoires’’ dont elle a été saisie par l’Etat du Niger et 7 autres’’ relativement aux sanctions illégales et criminelles imposées à notre pays par l’organisation régionale d’intégration économique
substance du délibéré qu’elle a rendu, jeudi 7 décembre 2023 à son siège à Abuja, est libellée ainsi qu’il suit : ‘’La requête aussi bien principale que la requête aux fins de mesures provisoires dont la cour était saisie de la part de l’Etat du Niger et de 7 autres, sont toutes déclarées irrecevables. Parce que d’un côté, ceux qui représentent l’Etat du Niger actuellement sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force. Et donc ils ne sont pas reconnus par la CEDEAO et par tous les protocoles que le Niger a signés. Donc, ils n’ont pas qualité pour saisir notre Cour, alors ils sont irrecevables’’. Et de poursuivre : ‘’Les autres parties qui ont également introduit des requêtes aux côtés de l’Etat du Niger, la Cour a constaté que les intérêts sont convergents, c’est-à-dire qu’elles ne poursuivent pas un intérêt différent de celui que l’Etat du Niger poursuit, mal représenté par les militaires. Donc eux aussi, ils sont irrecevables’’. Quelle analyse la substance de ce verdict peut-elle susciter ? Le premier commentaire, c’est que ce verdict n’a rien d’un acte judiciaire indépendant reposant sur une lecture du droit, c’est une décision purement politique, qui s’aligne clairement sur la position tranchée de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ayant édicté les sanctions illégales vis-à-vis de notre pays. Quel est l’argument principal farfelu brandi par la Cour de Justice de la CEDEAO pour prononcer l’irrecevabilité les requêtes de l’Etat du Niger et les 7 autres ? Elle dit que la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le coup d’Etat, qui a renversé le président Bazoum, n’est pas reconnue par l’organisation communautaire d’intégration ouest-africaine. Conséquemment, en dépit du fait qu’elle gère les affaires de l’Etat avec le soutien massif et inconditionnel des populations nigériennes des villes comme des campagnes, elle n’a pas qualité pour saisir la Cour d’une quelconque requête. Par cette décision inique, la Cour de Justice de la CEDEAO estime aussi que le pouvoir au Niger est toujours incarné par le régime déchu de Bazoum, que tous les actes de gouvernance posés par la junte et les institutions qu’elle a mise en place depuis les événements du 26 juillet 2023 sont nuls et de nul effet. Le Niger est-il subitement devenu, depuis les événements du 26 juillet 2023, une vulgaire province des autres pays membres de la CEDEAO pour que leurs chefs d’Etats et la Cour de Justice de l’institution considèrent que c’est à eux de décider de comment il doit être gouverné, selon leur convenance ? En quoi le sort du président Bazoum Mohamed et de son régime sont-ils plus importants que la vie des 25 millions de Nigériens qui souffrent durement depuis 5 mois des sanctions injustifiées de la CEDEAO ? Est-ce les populations de ces pays frères, qui ont à leur tête des présidents traitres inféodés à la France, qui constituent la population nigérienne ? Est-ce leurs populations qui ont élu le président Bazoum au pouvoir au Niger pour considérer qu’ils ont le droit de décider de ce qui est bien pour nous Nigériens ? Au point de mettre dans la balance la libération et exil de Bazoum dans un pays de leur choix et la vie des 25 millions des Nigériens. Par ce comportement inadmissible, la CEDEAO n’a jamais méprisé aucun de ses pays membres comme elle le fait avec le nôtre. Les choses sont désormais claires. Tout ce qui nous reste aujourd’hui à faire en tant que pays souverain, c’est de nous retirer purement et simplement de ce cadre d’intégration économique régionale présumé, qui a clairement montré à face du monde qu’elle est inféodée à la France et à l’Union européenne (UE) pour le maintien de nos pays sous le joug de l’impérialisme occidental. Avec la création récente de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui entend rester une organisation d’intégration véritablement africaine visant le développement endogène des trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger, selon notre propre vision et avec nos propres ressources. A partir du moment où le processus de ce nouveau cadre d’intégration est lancé, il n’y a plus aucune raison de continuer à s’agripper encore à la CEDEAO et l’UEMOA qui ont clairement choisi leur camp. Le président déchu Bazoum passe avant le Niger et son peuple, qui peuvent mourir des effets pervers de leurs sanctions.
Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou a procédé hier mardi 13 juin au CES de Birni N’Gaouré dans la région de Dosso au lancement national des épreuves écrites 1er groupe du Brevet d’Etude du Premier Cycle communément appelé BEPC, session de juin 2023. C’est à 8h que le ministre a procédé à l’ouverture de la première enveloppe contenant l’épreuve de redaction.
Pr. Ibrahim Natatou était accompagné dans ce déplacement par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar, du président du Conseil régional de Dosso, M. Maman Tourba, des autorités départementales, des cadres centraux et régionaux de l’éducation et des partenaires de l’éducation.
Pour cette année, ils sont 140.687 candidats repartis dans 373 centres à l’échelle nationale à se lancer à la conquête de ce diplôme. Au niveau de la région de Dosso, on dénombre 18.747 candidats repartis dans 48 centres. Le département de Boboye compte 1.904 candidats dispatchés dans 4 centres. Le Centre du CES de Birni N’Gauoré qui a servi de cadre au lancement des épreuves compte 142 candidats dont 79 filles.
S’adressant aux candidats, le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou leur a rappelé que cette année a été calme, les cours se sont déroulés normalement. C’est pourquoi le Pr Ibrahim Natatou a remercié toute la communauté éducative du Niger pour avoir contribué à la réussite d’une année calme qui va conduire à des résultats meilleurs. Le ministre de l’Education Nationale a saisi l’opportunité pour souligner que le gouvernement a mis tous les moyens à la disposition des jurys sur toute l’étendue du territoire national.
Pr Ibrahim Natatou a prodigué de sages conseils aux candidats. Le BEPC, a-t-il dit n’est pas un concours mais un examen, tout celui qui remplit les conditions va admettre. Les candidats doivent alors faire attention aux choix de sujet. A la fin de son intervention, le ministre a souhaité bonne chance aux candidats.
Brigi Rafini a longtemps bénéficié de préjugés favorables sur la scène politique nigérienne sans qu’on ne sache trop d’où tire-t-il une telle prime. Transhumant politique — ne parlons pas du Mnsd parti-État — il a d’abord milité au sein de l’ANDP Zaman Lahiya de feu Adamou Moumouni Djermakoye sous l’AFC avant de traîner sa bosse au RDP Jama’a d’Ibrahim Maïnassara Baré dont il a été député sous la 5e République, pour, finalement ( ?) poser ses baluchons dans les prairies roses, juste avant l’élection présidentielle qui a consacré l’arrivée de Mahamadou Issoufou à la tête de l’État, en 2011. Enfin, la transhumance fructueuse !
Les pays miniers africains semblent profiter d'un regain des prix des matières premières. Qu'en est-il du Niger, troisième exportateur mondial d'uranium ?
Dans le secteur de l'uranium il est encore trop tôt pour évoquer un redressement substantiel des prix, parlons plutôt de frémissement. La chute drastique des cours ces dernières années a lourdement impacté le Niger, dont c'est quasiment la seule ressource à l'exportation, hormis une production pétrolière encore marginale. L'uranium ne fournit, d'ailleurs, plus que 5 % des ressources budgétaires du pays, qui proviennent principalement des recettes douanières, de la TVA et d'impôts et taxes diverses. Nous tablons sur une hausse de la production mais pas avant l'horizon 2020, notamment du fait que l'entrée en action de la mine d'Imouraren, qui devait voir le jour en 2017 aux termes de notre accord stratégique avec Areva, a dû être reportée au-delà de 2020 en raison de la chute des prix qui obère la rentabilité de cet investissement.
Malgré les documents de preuve qui l'accablent et le point de presse de Gandou Zakara, qui n'a manifestement servi qu'à enfoncer un peu plus son supérieur hiérarchique, Brigi Rafini s'est cru en devoir de nous adresser un droit de réponse. Un droit de réponse, cependant, qui n'apporte rien pour dégager sa responsabilité dans ce scandale. Il n'a ni apporter la preuve que l'arrêt de la Cour d'Etat est faux ni démontrer que Mohamed Moussa ne lui a pas notifié le compromis trouvé avec Africard, encore moins qu'il a instruit Gandou Zakara aux fins de retirer le dossier des mains du ministre de l'Intérieur de l'époque ; ce que celui-ci a fait par lettre n° 000446/SGGG/DGL/CE du 09 juillet 2012.
Le premier Ministre, Birgi Rafini a entamé depuis quelques jours, une longue tournée dans la région de Diffa pour s'enquérir des conditions de vie des populations de la région.
Diffa on le sait, connaît une situation d'insécurité avec l'avènement de la secte Boko Haram et les différentes attaques qui ont endeuillé beaucoup de familles et contraint à l'exil des dizaines des milliers de personnes. Cet état de fait a beaucoup impacté sur les activités économiques de cette zone où les populations s'adonnaient à la pêche et à la production du poivron.
Des villages entiers ont été abandonnés, des écoles et dispensaires détruits. Bref une situation assez dure. Cette année, on doit aussi tenir compte des déficits alimentaires et d'aliments de bétail.
Depuis le doux renversement du président Bazoum Mohamed et la dénonciation par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) notamment des accords de défense qui lient la France à l’état du Niger, les populations de Niamey et principalement celles vivant dans les quartiers Aéroport, Harobanda, Saga et Talladjé, dorment tranquillement sans aucune nuisance sonore ‘’gênante’’ relative au décollage et ou à l’atterrissage des s avions français de chasse, signe d’une vie paisible retrouvée.
Les populations de ces quartiers avaient cessé de bien dormir à cause des nuisances sonores des différentes opérations de ces avions de chasse. Ces bruits quotidiens sans valeur ajoutée sur leur sécurité émis à tout bout de champ sur le dos du contribuable nigérien, ont malheureusement fait beaucoup de torts aux populations. Plusieurs habitations sont fissurées, augmentation spectaculaire du taux de surdité d’après les spécialistes du domaine ainsi que des signes de mal formation chez les enfants de moins de 12 ans entre autres, sont les conséquences de plusieurs années de présence des avions français de chasse sur notre territoire. Ces torts sciemment commis à un peuple aujourd’hui souverain devant l’histoire, méritent d’être urgemment réparer. Le collectif des victimes de ces nuisances sonores des avions français de chasse en voie de création selon nos sources, fait entièrement confiance au nouveau régime militaire pour la réalisation de cet objectif noble rattaché à la sauvegarde de la patrie. Pendant des années, la France nous a malhonnêtement fait croire que ses avions de chasse sont venus combattre les terroristes, mais en réalité, aucun nigérien n’est en mesure de témoigner les faits, pas même nos forces de défense et de sécurité qui sont pourtant sur les fronts. Le plus souvent, ils décollent à des heures tardives de la nuit ou matin de bonne heure sous prétexte d’une lutte objective contre l’insécurité privant illégalement les populations du sommeil et semant au passage la peur dans les coeurs de nos enfants. Contrairement à ce qu’elle nous a habitué, les différents décollages et atterrissages de ses avions de chasse, ont pour finalité, les recherches spécifiques clandestines sur un sol déjà connu pour son immense richesse comme le nôtre ; la surveillance ; le transport des produits volés ou encore, l’acquisition d’images par fraude, mais le plus souvent, c’est pour porter mains fortes aux terroristes. D’après les échos qui nous parviennent pendant que nous mettons sous presse, les militaires français basés à Ouallam qui plient bagages sur ordre de nos vaillants soldats, ont créé et abandonné un important tunnel de plusieurs kilomètres qui avait servi depuis des années à la fraude de nos matières premières. Quelle incongruité? Quelle malveillance? Quelle escroquerie? Il va falloir prendre des dispositions utiles et nécessaires, afin que ce tunnel, ne soit pas une source d’effondrement de notre sol avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.
Aujourd’hui, grâce à Dieu, aux forces de défense et de sécurité, mais aussi, à la détermination sans faille d’un peuple débout pour sa souveraineté, aucun avion français ne survole le territoire nigérien au motif fallacieux de lutte contre le terrorisme. Bonnement, Paris décide de rapatrié toutes ses forces militaires de notre sol sur pression forte d’un Général de Brigade et ses collègues d’ares regroupés au sein du CNSP. Quelle fierté pour qui connait que ces avions de chasse sont sources de bruits, de mouvements et de malheurs. Après plusieurs années de coopération regrettable, lamentable, désagréable et déplaisante, la France de Macron nous n’oublierons jamais, a de nouveau fait preuve d’un amateurisme flagrant en s’alignant derrière la CEDEAO et ses quelques pantins dirigeants pour bombarder le Niger et rétablir un ancien président que nous n’avons jamais voté, détenteur de plusieurs actes de naissance. Cette attitude de la France, renforce l’accusation selon laquelle, elle a toujours fait preuve de deux poids deux mesures dans ses relations avec les pays africains. Elle figure désormais parmi les pays les plus dangereux pour l’espace AES et son peuple, qui résiste encore sous ses grimaces. Dans cet espace sahélien, la France a endommagé toutes ses valeurs et laisse derrière elle, un souvenir amer, couvert d’un profil hautement toxique et nuisible.
Aujourd'hui, le Niger fait face à une situation économique et financière particulièrement difficile, résultant en grande partie de la mauvaise gestion et de la corruption; et les autorités en place n'ont rien trouvé de mieux que de s'orienter vers une politique fiscale susceptible de renchérir davantage le coût de la vie. Le projet de budget de l'État pour l'exercice 2018, qui est en discussion au niveau de l'Assemblée nationale, est l'illustration parfaite de ce qu'il convient de considérer comme une dérive antisociale. Si ce projet de budget venait à être adopté en l'état par le parlement, les contribuables nigériens, en particulier ceux qui profitent déjà moins des prestations de l'État, auront à supporter des charges fiscales plus lourdes, sans aucune garantie de voir s'améliorer la gestion des deniers publics. L'augmentation de la pression fiscale envisagée par les autorités nigériennes, qui est l'une des recommandations fortes de la dernière réunion des ministres de finances de la zone franc tenue à Paris, sera lourde de conséquences pour les couches les plus vulnérables de la population du pays. Comme chaque année, Alternative Espaces Citoyens se propose d'organiser une Session Budgétaire Citoyenne, qui sera clôturée par une grande marche citoyenne le samedi 11 novembre 2017. Cette action s'inscrit dans le cadre global des efforts de la société civile nigérienne en faveur de la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels; en partant du postulat que seule une mobilisation citoyenne forte peut amener les autorités à mobiliser, allouer et utiliser efficacement des ressources financières conséquentes pour avancer dans la réalisation de ces droits. La Session Budgétaire Citoyenne se veut comme un espace d'information, de débat et de réflexion, mais aussi d'interpellation et d'action; elle est ouverte à toutes les organisations et à toutes les personnes intéressées par les questions budgétaires et désireuses de s'investir dans des actions en faveur de la concrétisation des droits économiques, sociaux et culturels au Niger.
Pour cinq mois qui lui restent à la tête de l’État, Issoufou Mahamadou n’arrête pas d’interloquer. Entre inaugurations, poses de premières pierres et projets en perspective, le chef de l’État sortant s’est fait attribué une coquette somme de près de 171 milliards de francs CFA de budget annuel. Comparé aux enveloppes attribuées au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, avec 56 milliards, des Enseignements professionnels et techniques, 31,3 milliards ou encore des Enseignements secondaires, 71,4 milliards, Issoufou Mahamadou fait mieux qu’en 2020 où la présidence de la République s’est taillée 139,5 milliards de francs CFA. Entre les deux années, on note une augmentation nette de plus de 30 milliards de fracs CFA. Des sommes astronomiques qu’il manipule comme il veut, car n’étant pas responsable devant l’Assemble nationale. Des sommes qui font jaser, les Nigériens ne comprenant pas cette boulimie.
Il ne lui reste que cinq mois à la tête de l’État.
Rien que le budget de fonctionnement de la Présidence et de ses services annexes dépasse celui de l’Enseignement Primaire, arrêté à 157 milliards de francs CFA. Tout comme celui de la Défense nationale (112 milliards), chantée comme étant la priorité absolue qui consomme, prétend- on, 15% à 20% du budget national. Outre le démenti cinglant que le régime apporte à ses propres déclarations et discours sur ces deux secteurs-clés qui seraient ses priorités, les Nigériens se demandent où peut aller le président de la République sortant avec autant de milliards comme budget. Il ne lui reste que cinq mois à la tête de l’État. Cet état de fait a amené des esprits plaisantins à procéder à un calcul de dépenses mensuelles. Un peu plus de 34 milliards par mois pour qu’aucune trace du moindre milliard ne reste au lendemain du 2 avril 2021, date de l’investiture du prochain président de la République.
Si ce calcul de dépenses est fait pour se moquer d’un président sous le magistère duquel tout est détourné à des fins d’enrichissement illicite, y compris les fonds de l’armement, c’est pour présumer que l’État ne retrouvera pas, effectivement, trace de ces milliards d’ici au 2 avril 2021
Bien entendu, ce calcul est une blague. Dans la réalité, l’État est une continuité et le successeur d’Issoufou Mahamadou aura à gérer ce montant ou plutôt , pour ne pas tomber dans les mêmes travers que le régime actuel, à les retourner au bénéfice des départements ministériels auxquels ils ont été usurpés en rattachant les programmes et projets y afférents à la présidence de la République. Mais? Si ce calcul de dépenses est fait pour se moquer d’un président sous le magistère duquel tout est détourné à des fins d’enrichissement illicite, y compris les fonds de l’armement, c’est pour présumer que l’État ne retrouvera pas, effectivement, trace de ces milliards d’ici au 2 avril 2021; Un procès d’intention? C’est certain, mais il est soutenu par les moeurs du régime.
La crainte, c’est que ce budget jamais égalé intervient à un moment où Issoufou Mahamadou multiplie les poses de premières pierres et annonces de projets futurs
Par delà ce procès d’intention vis-àvis d’Issoufou Mahamadou, la crainte des Nigériens est ailleurs. La crainte, c’est que ce budget jamais égalé intervient à un moment où Issoufou Mahamadou multiplie les poses de premières pierres et annonces de projets futurs. De quoi susciter des interrogations dignes d’intérêt. Et si, ouvertement, la mention n’a pas encore été faite publiquement, dans les débats de salon et de fada, il est beaucoup question d’un clair-obscur qui ne dit pas son nom. En attendant d’en savoir pus et d’être édifié définitivement, Mohamed Bazoum, lui, poursuit sa campagne électorale en toute sérénité.
A la présentation du budget pour l’exercice 2023, quand on écoute le ministre des Finances, avec la hausse de 11.58% annoncée triomphalement pour poursuivre la transformation et le renforcement de la résilience du pays, l’on ne peut que croire à une réelle maitrise qu’aurait la Renaissance de la gestion économique du pays. Les chiffres annoncés péremptoirement et les optimismes débordants mais débridés qui ne tiennent pas trop compte de pondérables peu maitrisables, ne sont, pour les plus avisés du domaine, que du bluff. En vérité, ce n’est que de la poudre aux yeux que de faire croire que l’annonce chiffrée d’une progression d’une année à une autre, de 2022 à 2023, pourrait à elle seule justifier, par la croissance théorique rêvée des chiffres fantaisistes, une croissance réelle, visible dans la vie des Nigériens. Combien de fois, tablant sur une croissance qui serait la meilleure attendue dans la sous-région, la Banque Mondiale, débordant d’optimisme intéressé, faisant les meilleurs pronostics économiques pour le Niger, obligée de flatter un régime proche de Paris pour faire que son soutien et celui de la France, auraient un impact positif sur la qualité de vie, sur les progrès économiques d’un pays qu’on ne cesse pourtant de classer, sans discontinuer, sous Issoufou Mahamadou, dernier de la terre. Ces incohérences vendues aux Nigériens, ne pouvaient pourtant pas tromper quand, dans les vies, quotidiennement, les populations ne font que tirer le diable par la queue, précarisées à dessein, par un socialisme fantôme, qui a sucé le peuple, dévalisé les caisses de l’Etat, ruiné le pays, pour n’en laisser qu’une administration nationale corrompue et paresseuse. Progrès artificiel… C’est en jouant sur des chiffres fantaisistes que l’on veut faire croire qu’au Niger l’économie est en train d’engranger de grands progrès, que le pays va mieux, que des perspectives heureuses se présentent à son économie que l’on sait pourtant exsangue. Il n’y avait qu’à voir comment le niveau de vie des Nigériens, pendant les dix dernières années, s’est dégradé au point où, aujourd’hui, dans notre société, les ménages ne sont pas nombreux à pouvoir s’assurer les trois repas journaliers. Combien sont-ils, les Nigériens qui peuvent aujourd’hui s’offrir des vacances avec une famille, ne serait-ce que pour passer une semaine ou deux, dans une capitale voisine de la sous-région ? Combien sont-ils, ceux qui peuvent aujourd’hui s’offrir par mois des places de spectacle pour donner des moments de détente à une famille ? Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder un phénomène qui prend de l’ampleur sans que notre société n’en prennent conscience, et ce jusqu’à ce que cela atteigne le seuil de l’irréparable. Cela fait des années, que la presse occidentale, fait écho de ce qu’elle appelle les SDF qui, manquant de logis et d’accompagnement dans une société où les solidarités ont cessé de fonctionner, grelotant dans les nuis d’hiver, sans manger quand le Restau du coeur ne peut les secourir, meurent dans le silence et l’indifférence d’un pays pourtant riche qui s’en moque si gravement de la misère de certains de ses enfants laissés sur les bords de la route. Ce qu’on voyait ailleurs est bien là, depuis quelques temps, se déroulant sous nos yeux aveugles, peu sensibles à la misère humaine. Quel spectacle, de bon matin s’offre aux passants de la voie express, à partir de rond-point Eglise, jusqu’au grand marché avec ces jeunes, souvent des enfants, qui passent la nuit sur les bords périlleux de la route, faisant de l’asphalte leur lit et leur confort gratuits de nuits passées à la belle étoile. Souvent, ce sont même de grands garçons que l’ont voilà là, encore plongés dans leur sommeil, quand d’autres, dans le confort de leurs étages et de villas douillettes, ne peuvent regarder pour voir la misère qui s’étale là, aux flancs de leurs maisons et de leurs insouciances, grave et pitoyable. Le Niger, à regarder de près n’est pas l’Eldorado qu’Issoufou s’évertuait à décrire dans ses discours, le dépeignant comme le nouveau Doubaï sahélien qu’envieraient les économies africaines les plus performantes, à savoir le Nigéria, l’Afrique du Sud. Pourtant, depuis qu’Issoufou découvrait le Rwanda, tombant sous le charme du succès unanime reconnu du grand homme d’Etat qui réinventait son pays, il ne rate aucune occasion d’aller à Kigali, regarder ce que le sérieux des hommes, lorsqu’ils le veulent, peut produire. Au même moment, il laissait les hommes voler et piller et la société nigérienne, par un tel laxisme, ne s’est jamais aussi paupérisée que sous son règne. Il ne peut en être autrement quand, la mal-gouvernance que l’on a connue pendant ses dix années, n’a jamais eu cours dans le pays avec les multiples scandales impunis qui se chiffraient, au bas mot, au milliard. En jouant sur des chiffres qui sont loin de refléter la réalité, notamment quand, dans leur vie quotidienne, les Nigériens ne peuvent rien voir qui change leur vie, vivant dans leur chair, l’éprouvante vie que le socialisme est venu leur imposer, l’on ne peut croire à ces espoirs démesurés. Peut-on faire croire qu’en faisant passer le budget, en 2022 de 2908 milliards de francs CFA à 3245 milliards en 2023, la Renaissance acte III réussit l’exploit de booster l’économie nationale alors qu’il n’en est rien ? Quand, le budget 2023, compte sur un rehaussement de la dette à travers notamment les emprunts obligataires, de loin les plus importants comparés à ceux de 2022, et ce sans doute pour faire face aux contraintes budgétaires qui, immanquablement, devront se poser au cours la prochaine année, l’on peut lire là, la conscience que le gouvernement a lui-même des facteurs contraignants qui risquent de contrarier ses espérances. Quand on peut voir la part du lion accordée à la présidence – plus de cent milliards – sevrant l’Assemblée Nationale, peu lotie dans ce budget, l’on ne peut que douter de la pertinence qui aura guidé l’élaboration de la nouvelle loi de finances. Cependant, il faut reconnaitre que ce budget, par un autre choix, parait pertinent et cohérent au moins par rapport à une priorité fixée dans le programme de Renaissance acte III. En effet, l’on relève un rehaussement sensible des crédits accordés au secteur de l’Education pour lequel le président de la République accorde un intérêt particulier pour sortir l’école de la crise qu’elle vit depuis des décennies. Pour le reste, il ne s’agit plus que d’un copier-coller qui ne donne aucune place à l’innovation, à l’inventivité pour se donner un budget-programme autour duquel s’articulent des actions qui peuvent hâter des mutations escomptées dans la société, et à travers différents domaines de la vie économique nationale. D’ailleurs, peut-on avoir d’efficacité budgétaire quand la mauvaise gestion n’est réprimée ? On ne peut pas promouvoir la bonne gouvernance quand, les mauvaises pratiques de gestion ne sont pas combattus, pour n’être que répertoriés, sans que jamais, ceux qui y sont cités, à un titre ou à un autre, ne répondent de leurs actes. Le gouvernement aura beau intégrer dans son texte – le budget – les montants qu’il veut, rien ne peut justifier chez lui du réalisme qui les aura fondés pour croire qu’il puisse réellement mobiliser les ressources contenues dans ses prévisions. Pour réussir, il n’y a qu’une chose : promouvoir la bonne gouvernance qu’il ne peut réussir sans aller à la pédagogie de la sanction, pour d’une part promouvoir ceux qui innovent et réussissent des prouesses et punir, avec la rigueur de la loi, ceux qui sont défaillants, médiocres. Le gouvernement ferait face, ces derniers temps, à de tensions de trésorerie… Comment croire à des annonces trop optimistes quand déjà, le gouvernement fait face à des difficultés financières ? Quand, on voit comment, la présence policières sur les artères de la capitale est renforcée pour traquées des usagers, infligeant sans pitié des contraventions, l’on ne peut qu’être sûr qu’avec l’imminence de la fin du mois et la tension de trésorerie que certains prétendent aigue, il ne reste plus au socialisme que cette débrouille pour arracher aux pauvres les moyens d’assurer la survie de l’Etat. Chaque fois que la Renaissance est en difficultés, même quand ce sont ces enfants qui ont mis à terre l’Etat dépouillé de ses ressources, c’est aux pauvres qu’elle demande de rembourser pour protéger les fortunes illégales de ses enfants. Mais il à craindre pire… Les études du Fonds Monétaire International, ne peuvent, dans un tel pays, qu’inquiéter davantage. En effet, le rapport du Fonds Monétaire International, FMI, pour l’Afrique est très pessimiste. Et le Niger qui évolue dans le chaos de la guerre au Sahel, ne peut que redouter dans un tel contexte encore difficile le pire. Dans un article qu’on peut lire sur le site de rfi « Les perspectives économiques préoccupantes du FMI pour l’Afrique », l’on apprend que « Dans une note publiée ce vendredi 14 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) partage des perspectives peu encourageantes pour l’Afrique. Le FMI note un ralentissement de la croissance passée de 4,7% en 2021 à 3,6% cette année et les autres indicateurs relevés par l’institution sont également jugés préoccupants ». Le rapport relève, pour mieux comprendre l’ampleur, que « plus d’un tiers des pays africains enregistrent une inflation à deux chiffres et les populations voient leur pouvoir d’achat s’éroder ». N’est-ce pas d’ailleurs le cas du Niger aujourd’hui où, tous les jours, les prix, sur les marchés, ne font que monter en flèche. Or, cette situation ne peut que présager, lorsque le gouvernement ne peut faire face à la crise avec les réponses appropriées, des conflits sociaux qui pourraient générer une instabilité dans les pays. C’est pourquoi, prévient le FMI sur « Un contexte économique favorable aux tensions sociales, affirmant que l’on entre dans ʺune nouvelle période d’instabilité avec des risques de dégradationʺ » de plus en plus probables. Et ainsi qu’on le vit au Niger, notre le Fonds Monétaire International, « Avec 123 millions de personnes déjà en situation d’insécurité alimentaire aiguë, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie mettent davantage en péril de nombreuses vies ». Et comme nous le disions plus haut, la seule façon de conjurer le désastre que l’on craint pour les pays africains du fait de ces facteurs conjugués, est de gouverner dans le respect des normes. C’est pourquoi, relève Rfi, le « Deuxième point mis en exergue par l’institution internationale [est] la consolidation des finances publiques dans un contexte de durcissement des conditions de financement. Il conseille de ce fait aux États d’accroître les recettes, de prioriser les dépenses et de gérer la dette avec soin. Cela passera notamment par la restructuration de la dette de certains pays […] ». Comme quoi, il ne suffit pas que de poser des chiffres dans un texte pour croire que ce faisant, l’on réussit à avoir une bonne maitrise de son budget. La maitrise des éléments perturbateurs, souvent imprévisibles, qui impliquent des réactions, une improvisation « calée », seule, peut permettre de conduire de manière responsable une économie pour en déterminer tous les ressorts… ISAK
La Directrice générale de la Centrale d’achat des Médicaments essentiels génériques des consommables médicaux (CAMEG), Dr Anne Maryse K’haboré, était droite sur ses talons, en cet après-midi du lundi 19 octobre 2020, en recevant dans les services qu’elle dirige la douzaine de journalistes venus de différents pays d’Afrique pour un voyage de presse au Pays des Hommes Intègres. Une assurance affichée qui se comprend aisément. En effet, en dépit de son allure juvénile, cette dame de 39 ans à la mise élégante est tout à fait à l’aise dans ses dossiers.
En plus d’un Doctorat en Pharmacie obtenu à Paris V (France) et d’un Master en Management des industries de santé et des biotechnologies à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP-Europe), Dr Anne Maryse affiche à son ‘’compteur’’ plus de 14 années d’expérience dans le domaine des industries pharmaceutiques (9 ans) et dans celui de la gestion officinale (5 ans), avec à la clé des postes de responsabilité dans de grandes multinationales comme Sanofi Aventis, Pfizer, Astra Zeneca et Novartis.
La CAMEG, un maillon fort de la politique de gratuité des médicaments…
Assurément, la compétence, l’expérience et le leadership de cette dame de conviction aux commandes de la CAMEG constituent un potentiel de taille pour relever le défi de l’objectif ‘’santé pour tous’’ au Burkina Faso, pour lequel le Président Jean-Marc Christian Kaboré a exprimé un engagement fort à travers son programme présidentiel. En effet, pour améliorer la santé de la population, il faut d’abord des médicaments en quantité et en qualité, mais surtout plus accessibles aux couches les plus vulnérables. D’où la politique de gratuité des médicaments pour les femmes
Pour cela, le Président du Faso peut compter sur la Centrale d’achat des Médicaments essentiels génériques des consommables médicaux (CAMEG) qui, après avoir été sauvée in-extremis d’une crise profonde, est devenue un outil performant en matière d’approvisionnement, de conservation et de distribution des produits pharmaceutiques. C’est justement à ce titre que la Centrale joue un rôle moteur dans la conduite de la politique de gratuité de médicaments pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, une des grandes innovations du Président Jean-Marc Christian Kaboré. Quand on sait que cette frange de la population (les femmes et les enfants) ciblée par la politique de gratuité des médicaments constitue à elle seule plus de 30% de la population burkinabé, on comprend facilement l’ambition du Président visant à faire de la couverture sanitaire universelle (CSU) une réalité au Burkina Faso.
Dressant le bilan de la politique de gratuité des médicaments, la Directrice générale de la CAMEG, Dr Anne Maryse K’haboré, affirme fièrement qu’après cinq ans de mise en œuvre, ce sont 70 millions de prestations qui ont été offertes gratuitement aux populations, dont 3,08 contacts par enfant et par an, le tout pour un montant de 120 milliards FCFA.
120 milliards FCFA pour 70 millions de prestations en faveur de la population
En plus de cette avancée réalisée en matière de gratuité des produits pharmaceutiques, la Centrale apporte une contribution visant à maintenir la baisse des prix des médicaments au profit de la population. Ainsi, selon la Directrice générale, en 2019, les efforts consentis par la CAMEG pour soutenir cette baisse des prix se chiffrent à plus de 800 millions de FCFA. «S’y ajoute également la subvention de certains produits spécifiques, comme par exemple, le sérum anti-venin, acheté à 26.000 FCFA pour être revendu aux patients à 2.000 FCFA. Au total, le surcoût supporté par la CAMEG sans aucune incidence sur le prix du produit s’élève à 600 millions de FCFA», précise Dr Anne Maryse.
A la gratuité des médicaments, s’ajoute aussi celle des soins, toujours pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans, pour le cas de certaines maladies. Il ressort du bilan des cinq ans d’actions du programme présidentiel, que grâce à la gratuité des soins, il a été enregistré une nette amélioration du taux d’accouchement assisté, une augmentation de la fréquentation des structures de santé, et surtout une réduction des taux de mortalité maternelle et infantile et intra-hospitalière.
A titre illustratif, au cours de la période 2016-2019, la gratuité des soins a permis de délivrer 59.345.471 actes médicaux gratuits aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans, le tout pour un coût total de 104.394.084.352 F CFA. Mieux, cette politique de la gratuité a permis d’atteindre la norme OMS avec une augmentation du nombre de contacts des enfants de moins de cinq ans qui a évolué de 2 contacts par an avant 2016, à plus de 3,1 contacts à partir de 2018.
En plus de la politique de gratuité des médicaments et des soins, la mise en œuvre de la politique de santé au Burkina Faso s’est traduite parle renforcement des infrastructures et du plateau technique des structures de soins, mais également l’amélioration de la disponibilité du personnel en nombre et en qualité. Il a fallu en plus jouer sur le volet relatif à la construction de nouvelles infrastructures pour développer les prestations des structures de soins.
Pour ce qui est des hôpitaux régionaux, les acquis concernent la construction du CHR de Ziniaré, la transformation du CHR de Ouahigouya en CHR universitaire (CHRU), et la construction en cours du CHRU de Dédougou et du CHR de Manga. Ces réalisations ont eu pour effet de réduire le rayon moyen d’action (RMA) théorique de 6,8 km en 2016 à 6,1 km en 2019. En prenant en compte les interventions du secteur privé, le RMA descend à 5,8 km, s’approchant ainsi sensiblement de la norme OMS qui est de 5 km.
S’y ajoutent les réalisations en faveur de centres spécialisés, dont la construction et la mise en fonction de centres de dialyse au niveau du CHUSS de Bobo-Dioulasso et des CHU de Tengandogo et de Bogodogo ainsi que du CHRU de Ouahigouya. Dans le cadre de la lutte contre le cancer, les patients peuvent se réjouir de la construction des unités de radiothérapie au centre de cancérologie de Tengandogo et au CHU de Bogodogo, en phase d’achèvement.
Denouveaux équipements et infrastructures sanitaires presque partout dans le pays…
En matière d’équipement, le gouvernement a alloué un montant de 2,36 milliards FCFA pour l’acquisition d’équipements médicotechniques au profit des hôpitaux. Le renforcement du système sanitaire s’est traduit également par l’acquisition de 300 nouvelles ambulances, une dotation de 456 nouvelles motos pour les PEV; l’équipement de 112 laboratoires de structures publiques en automates d’hématologie de dernière génération, etc.
Les ressources humaines n’étaient pas en reste. Dans ce volet, les efforts de l’Etat ont permis l’accroissement des effectifs du ministère de la Santé à travers le recrutement d’agents de santé soit, 7.300 agents sur les 4 années et de 904 médecins spécialistes. Sans oublier les actions de renforcement des capacités des personnels avec la formation de 787 agents, pour un coût global de 2.309.120.000 FCFA/an depuis 2017.
Le Médiateur de la République du Niger a procédé le lundi 9 août dernier à l’ouverture des travaux d’un atelier de renforcement des capacités sur le rôle de l’institution dans la prévention et la mitigation des conflits en lien avec les principes de la gouvernance sécuritaire. Cet atelier qui de deux jours vise à permettre aux anciens et nouveaux agents de l’institution d’être au même niveau d’information sur la mission de l’institution. Il est organisé en collaboration avec le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) sur financement de la République Fédérale d’Allemagne.
Dans son discours d’ouverture, le Médiateur de la République a annoncé que l’institution est entrée dans sa quatorzième année d’existence. Et ce parcours, a-t-il dit, lui a permis d’occuper pleinement la place qui lui est dévolue dans l’environnement institutionnel du Niger. En effet, a expliqué Me Ali Sirfi Maiga, grâce à ses actions et aux résultats obtenus, le recours à la médiation institutionnelle est devenu une réalité. Ainsi, le défi de mettre l’institution à la portée et à l’écoute de tous les citoyens est en passe d’être gagné avec la création des délégations régionales dans les huit régions du pays et la tenue des audiences foraines dans les régions ainsi que les départements et les communes. Mais le traitement avec diligence et efficacité des sollicitations et les réclamations des citoyens est un autre défi.
C’est l’institution est tenue de faire une place non négligeable au traitement des dossiers dits «irrecevables». Cela est, selon Me Ali Sirfi Maiga, l’une des principales préoccupations prise en charge par le premier Manuel des procédures de médiation et de gestion des plaintes. A ces défis s’ajoute également la préoccupation de la mise en phase de l’organisation de l’institution et les pratiques professionnelles des collaborateurs de Médiateur de la république avec les normes généralement appliquées au sein de l’association des ombudsmans et médiateur de la francophonie (AOMF) et l’association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) dont son institution est membre.
C’est pourquoi, a dit le Médiateur de la république, en Août 2019, le DCAF à travers des experts internationaux a appuyé l’élaboration d’un manuel des procédures des plaintes des institutions de médiation. Ledit manuel vise à doter les collaborateurs du Médiateur d’outils pour la mise en œuvre des procédures «bons offices de médiation» et les procédures de «prévention des conflits».
Pour ce faire, le manuel a permis l’appropriation des principes fondamentaux de la médiation, la maitrise du concept de l’auto-saisine et des techniques d’anticipation des conflits et d’élaboration des programmes d’activités de prévention des conflits.
Et du 05 au 07 Août 2019 tous les collaborateurs du Médiateur de la République du Niger ont reçu une formation d’appropriation de ce manuel. Quinze mois après l’opérationnalisation dudit manuel, le Médiateur de la république a organisé une mission d’évaluation de l’application de ce manuel. Au bout de cette évaluation, il est apparu la nécessité de procéder à une amélioration de ce manuel pour l’adapter à d’autres nouveaux besoins et défis qui sont intervenus avec le temps et de procéder à des nouvelles séances de formation à cause de l’importance des nouveaux agents recrutés après l’élaboration du premier manuel.
Le Coordonnateur résident de la DCAF, M. Musongera Louis Pasteur a rappelé les activités menées par sa structure dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité et en partenariat avec l’institution du Médiateur de la république. Il a déclaré que cet atelier rentre dans le cadre d’un renforcement des capacités du personnel de la médiature du niveau central tout comme des régions sur des thématiques diverses leur permettant de mieux réussir leur mission.
Le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga a procédé, hier matin à Niamey, à la pose de la première pierre pour la construction du futur siège de l’institution. Le bâtiment qui sera construit sur un terrain de 5000m2 octroyé par l’Etat, sis sur l’ancien site de l’hôpital lazaret de Niamey suivant arrêté numéro 003/ MDH/DL/DE/C/DDPDF du 30 mars 2018, sera composé d’un immeuble R+1 de 3654m2. Cette infrastructure comportera également un mur de clôture de 400m linéaires. La cérémonie s’est déroulée en présence des cadres de l’institution.
Selon la note de présentation de l’ouvrage, le bâtiment sera sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée sera composé d’un hall d’accueil, d’une salle de réception, de sept bureaux, d’une salle de conférence de 250 places, de deux cages d’escaliers, d’un patio, d’une salle de banquet de 80 places, d’une cuisine, d’une salle d’eau visiteurs. A l’étage, il y’aura une salle de réunion, une salle d’attente, 5 bureaux, une salle d’eau, un patio, un balcon et un magasin.
Le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga a salué cette action, car, a-t-il dit, cela marque tout l’intérêt que les plus hautes autorités du pays portent pour tout ce qui touche à la régulation efficiente et durable de la vie sociale. Selon le médiateur, cette œuvre entreprise marque non seulement la concrétisation du combat d’une vie pour la justice et l’équité, mais aussi une rupture salutaire avec un nomadisme handicapant pour une institution qui aura enfin son propre édifice, à la hauteur de son rang et des missions dont elle est investie. «Ce bâtiment sera la maison de l’équité, la maison de la paix et de la concorde, le recours salvateur des victimes d’abus, d’incompréhension, de mauvais fonctionnement de l’administration, d’intolérance et des rigueurs du droit», a-t-il soutenu.
Définitif, adapté et durable, a poursuivi le médiateur, ce bâtiment recevra avec plus d’assurance et de moyens, l’enfant en difficulté, la jeune fille victime des stéréotypes sociaux, la femme déconsidérée, le handicapé sans repères, l’administré abusé, le plaideur lésé et le citoyen privé de ses droits et libertés.
Me Ali Sirfi Maiga a enfin remercié et félicité les hautes autorités de l’Etat pour la mise à la disposition du cabinet du médiateur de ce terrain et des fonds pour la construction du mur de clôture.
L’opposition nigérienne vit des heures difficiles, grignotée par trois maux qui expliquent tous le drame qu’elle vit. Incapable de s’affirmer depuis la sortie des dernières élections, elle gît dans une aphasie qui la plonge dans un coma profond au point de dérouter des militants chez qui, pourtant, l’envie de se battre ne s’est pas pour autant éteinte. Très vite, par le manque de leadership pour soutenir politiquement les manifestations de rue, l’opposition perdit son âme. Lorsque déroutés, ne voyant personne autour d’eux, les manifestants allèrent au domicile de celui dont la victoire était arrachée, ils durent, mais contre toute attente, se résigner à entendre un discours tout à l’antipode de celui que l’homme pouvait tenir pendant la campagne, demandant tristement aux jeunes de repartir et d’attendre alors même que certains, et d’autres leaders devenus des agneaux pour le régime, étaient arrêtés et envoyés en prison. L’homme pour lequel des gens se battaient, depuis, n’eut plus de parole jusqu’à un mois après pour sortir avec ses compères pour faire une déclaration laconique dans laquelle, il appelait enfin à la libération des personnes arrêtées ? cependant, certains de ses leaders, hier combatifs, se sont rendus, toute honte bue, cherchant à grignoter car trop inquiets pour la traversée prochaine du désert à laquelle les destinait la conduite d’Ousmane face à son pouvoir usurpé, d’autres plus hargneux, trahis, et précautionneusement envoyés en prison, ne peuvent plus avoir de paroles publiques, quand d’autres desquels les troupes déçus commencent à douter, comme surpris dans leur complot et leur trahison, par la gêne du regard quelque méprisant que peuvent porter certains sur leurs personnes, ils se terrent dans leurs silences, tristes sans doute d’avoir perdu leur aura et l’estime, en d’autres plus heureux, qu’ils avaient auprès de militants admirateurs.
Depuis les manifestations consécutives à l’annonce des résultats de la dernière présidentielle controversés, lorsque, tenus par les engagements des leaders à ne jamais accepter de se faire voler leur victoire, l’opposition se mettait debout, à savoir sa jeunesse, notamment dans la capitale, alors que tous les leaders étaient devenus invisibles, aucun ne pouvant plus sortir ni pour calmer le jeu ni pour avoir le courage d’assumer politiquement la lutte engagée par des jeunes qui se sacrifiaient alors pour honorer la parole des chefs absents ces jours de haute tension dans le pays.
Ruptures…
Depuis que certains, au sein de cette opposition, pouvaient avoir le sentiment d’être trahis – et à juste titre – les acteurs n’eurent plus confiance à l’engagement de certains autres au sein de la coalition qui accompagnait Mahamane Ousmane dans son aventure présidentielle. Il est d’ailleurs légitime que certains militants déçus, se plaignent qu’il ne sorte, même s’il n’en pas les moyens de le libérer, qu’un mois après pour demander « la libération des prisonniers politiques ». Comme les jeunes qui avaient eu ce sentiment d’être trahis par leur hiérarchie politique, le parti de Hama Amadou, eu ce sentiment de la trahison quand tous, peuvent le jeter en pâture, lui et son parti, pour se sacrifier pour tous quand tous les autres, par quelques calculs mesquins, peuvent se rendre invisibles, éloignés de la lutte attendant, peut-être qu’un système soit défait pour venir avec la grande gueule, et jouer au héros. Le Moden Fa Lumana de Hama Amadou en a tiré des leçons, pour comprendre que le Niger pour lequel ils se battent, est un bien commun qu’ils ne peuvent seuls, prendre la responsabilité de défendre au risque de se faire stigmatiser et se faire porter la casquette de radicaux politiques sur l’échiquier national. Le Niger est à tous, peut-on entendre, ici et là.
L’on a même appris par certains journaux et médias, que depuis ces événements, jusqu’à cette première déclaration, et jusqu’à son évacuation sanitaire, le leader du Moden Fa Lumana et celui du RDR-Tchendji, ne se serait jamais parlé, la rupture devant être totale entre les deux hommes ; une information qui reste à vérifier. D’ailleurs, combien de déclarations a-t-il pu initier, sans que pour autant, l’on ne puisse voir des responsables du parti de Hama Amadou ? Le malaise au sein de l’opposition, ne peut donc être démenti quand, de telles preuves sont notoires, estiment certains observateurs.
Il est vrai que chez les militants de Hama Amadou la volonté de se battre est réelle et irrévocable, mais ils n’entendent plus le faire au sein d’une « majorité ambigüe », pour reprendre l’expression d’un autre qui a fait fortune à la Conférence Nationale Souveraine.
Mais il n’y a pas que cela, d’autres partis, très tôt, fatigués de se s’opposer, ou du moins de s’opposer sans s’opposer, prirent les chemins de la migration, et regagnaient, l’homme qu’ils vouaient aux gémonies, allant, pour une raison ou pour une autre, souvent jusqu’à lui dénier sa nigérinité. Seini Oumarou d’abord, puis Kiishin Kassa d’Ibrahim Yacoubou, Kadaouré ensuite, durent, tout humiliés, partir à la mangeoire, donnant pour s’en défendre, des explications plutôt farfelues. Et depuis, comme le dit un adage, « la bouche qui mange ne parle pas ». Ils durent se ranger et se discipliner désormais pour le confort de leurs ripailles. Mais, il faut quand même noter qu’un seul, depuis des mois, tente, par des déclarations et par un activisme sur les réseaux sociaux, de porter le flambeau de la lutte de l’Opposition, harcelant le nouveau régime de critiques acerbes, de dénonciations outrageantes. Oumar Hamidou dit Ladan Tchana, est donc, le seul porte-voix de cette opposition devenue tragiquement muette lorsque des contradictions internes la laminent et qu’elle doit être animée par des hommes qui ne doivent pas s’aimer forcément, mais unis par un certain opportunisme.
Cette érosion a donc porté le coup de grâce à cette opposition qui tente, par le seul leadership actif de Tchana, de se réaffirmer aux côtés de ses voix nombreuses coléreuses qui existent encore dans le pays, attendant, désespérés, le changement rêvé pour le pays aux mains d’un socialisme mafieux.
Le nerf de la guerre fait-il défaut ?
Comment cette opposition, peut-elle gagner ses combats quand, elle doit manquer les moyens de sa lutte ; et que personne en son sein, prétextant une précarité, ne peut avoir l’audace de consentir le sacrifice nécessaire pour financer ses actions ? Partout, en son sein, les uns et les autres se plaignent de manquer de sous, et sur une telle malice, il est clair qu’on ne peut gagner des luttes politiques. Même dans les grandes démocraties où les idées déterminent les combats et les choix, il est évident qu’il y a un minimum à consentir pour organiser et réussir des luttes politiques. Là est le grand drame que vit l’opposition aujourd’hui asséchée et peut-être que cette situation qui rend son corps vulnérable, justifie, à certains égards, l’érosion qui la diminue, avec le départ progressif de tant de ces membres attirés par l’arôme des plats viandés de la renaissance. Pourtant, il pouvait comprendre que ses militants ne sont pas du genre qui vit de corruption car leur fidélité en plus de dix années de « manque », et de résistance le prouve à suffisance. Il va sans dire qu’elle a encore des potentialités et un contexte favorable pour se réorganiser, et se donner les moyens de ses ambitions autour de leaders engagés, convaincus de la noblesse des luttes futures à mener. Mais comment le faire, quand, le Moden Fa Lumana, se rend discret ces derniers temps et quand, savamment, les mêmes stratèges du PNDS, semblent réussir à inoculer au RDR-Tchendji le virus de la division ?
RDR-Tchendi, à l’heure des divisions ?
La semaine a été riche de nouvelles surprises, lorsque sur les médias, l’on entend, les éloges que peut faire un des proches de Mahamane Ousmane à Bazoum Mohamed et à son régime. Comment avait-il été si pressé, et peut-être si indiscret à dévoiler aussi rapidement les démarches souterraines que mènerait son parti pour trouver un espace d’exil au sein de la Renaissance ? La nouvelle, lorsqu’on tient compte de ce qui avait été la conduite de Mahamane Ousmane dans la gestion du contentieux électoral, ne peut que définitivement desservir son image, celle de son parti et le discréditer à jamais. En courant au sapeur-pompier avec une déclaration pour démentir le commerce politique révélé, le RDR-Tchendji, réussit-il vraiment à sauver les meubles surtout lorsqu’on sait qu’il a réussi à faire douter de lui par la conduite qui a été la sienne depuis plus d’un an relativement à revendication de sa victoire ?
En l’absence d’une opposition debout et organisée, c’est le régime qui en profite pour continuer à pêcher en son sein – et de gros poissons – car quelle raison donne-t-elle, lorsqu’elle n’a plus de combat à mener, et qu’elle semble capituler, pour que d’autres restent à attendre et à espérer de ses silences et de son inaction ? Dans sa nouvelle posture attentiste, elle risque de se déplumer totalement.
La disponibilité du sang et des produits sanguins a été toujours une préoccupation des responsables des structures sanitaires du Niger en général et du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) en particulier. C’est dans cette optique qu’une campagne de plaidoyer a été organisée pour mobiliser la communauté nationale en vue d’accomplir ce geste simple mais nécessaire qui contribue à sauver des vies. Hier, dimanche 12 juin 2022, c’est le Président de la République Mohamed Bazoum en personne qui s’est prêté à l’exercice à la Résidence où une équipe du CNTS est allée recueillir le sang donné par le Chef de l’Etat afin de montrer l’exemple et appeler, par la même occasion, les citoyens à faire le même geste.
A travers ce geste hautement symbolique, il s’agit pour le Président de la République de donner l’exemple tout en incitant la population à se mobiliser pour accomplir ce geste à l’occasion de cette campagne de plaidoyer en faveur du don de sang.
Peu après avoir fait don de son sang, le Chef de l’Etat a souligné toute l’importance de cet acte. «Je voudrais que les citoyens nigériens comprennent que la vie d’aujourd’hui est organisée de façon qu’on a besoin dans les services de santé, les services hospitaliers en particulier d’une banque de sang susceptible de faire l’objet d’une exploitation immédiate en cas de besoin», a-t-il relevé.
Pour cela, a ajouté S.E. Mohamed Bazoum, il faut que tout le monde soit volontaire pour donner du sang de façon à le stoker à ne pas perdre de temps quand il y a un accident et qu’il y a un besoin urgent. «Ce qui se passe le plus souvent, c’est auprès de la famille du concerné qu’on court de gauche à droite et il arrive que des vies soient perdues pour cette raison. Or si on a du sang stocké là où il faut, c’est-à-dire au CNTS, on peut l’utiliser immédiatement et sauver des vies», a déploré le Chef de l’Etat.
Pour le Président de la République, donner son sang, c’est contribuer à sauver une vie. «Je ne pense pas qu’il ait une prescription de la religion plus forte et plus rétribuée que de donner la vie à quelqu’un», a-t-il ajouté. «En effet, lorsqu’il n’y a pas de raison qui l’interdise, un bon musulman doit pouvoir donner son sang et je voulais donner cet exemple là et être crédible aux yeux de mes concitoyens pour leur lancer cet appel qui consiste à leur demander de faire la même chose que moi et c’est ainsi seulement que nous nous aiderons», a conclu le Président de la République.
Après le lancement, le dimanche dernier à Zinder, de la Campagne de sensibilisation pour des élections sereines et apaisées du 21 février 2021 prochain par le Médiateur de la République, Maitre Ali Sirfi Maïga, c’est au tour de Maradi de recevoir, hier 9 février, cette caravane du Médiateur de la République.
Ont pris part à cette importante rencontre, les représentants des chefs traditionnels, des leaders religieux, des jeunes, des organisations féminines, des partis politiques, de la société civile. Cette mission inclusive et interactive de sensibilisation qui a pour thème «Médiation institutionnelle et cohésion sociale : quel rôle pour le Médiateur de la République» est financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et se veut un cadre de rencontre et de dialogue social avec l’ensemble des autorités administratives, coutumières et religieuses.
Mieux, elle touche également les leaders politiques de tous bords confondus ; les organisations de la société civile ainsi que les jeunes et les femmes qui constituent l’écrasante majorité de la population électorale. Les objectifs poursuivis sont entre autres d’instaurer un dialogue intercommunautaire en vue des élections apaisées au Niger ; d’identifier les pistes de promotion de la paix, de la quiétude sociale et de la symbiose ; de préparer les esprits à accepter pour vrais les résultats sortis des urnes ; de promouvoir les comportements exemplaires de tous avant, pendant et après les opérations de vote et enfin, appeler à la tolérance, le pardon et la coexistence pacifique.
Aussi, il s’agit au Médiateur de la République, en ce qui concerne la question sanitaire, notamment celle liée à la COVID 19 d’exhorter les populations à respecter scrupuleusement les mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
Dans l’allocution d’ouverture des travaux, Maitre Ali Sirfi Maïga a rappelé que c’était dans la paix et la sérénité que nous avions voté les 13 et 27 décembre 2020. «Nous sommes appelés à faire le même exercice, Incha Allah, le 21 février prochain et parachever de ce fait, le processus électoral de cette année» a-t-il dit, ajoutant que l’histoire nous interpelle une fois de plus dans le sens de la responsabilité parce que chacun d’entre nous est non seulement électeur, mais surtout acteur électoral. Tout en rappelant que notre pays à l’instar des autres pays sahéliens connait déjà une tension sécuritaire du fait du terrorisme, il a indiqué que la réussite parfaite d’une élection est tributaire du comportement citoyen et responsable des acteurs électoraux. Pour lui, l’exercice du 21 février 2021 ne consiste pas seulement à connaitre le vainqueur des élections présidentielles, mais à découvrir un Niger sorti vainqueur de son processus électoral et des institutions plus que jamais républicaines car légitimées et consolidées par notre conscience républicaine.
La parole fut donnée aux représentants des différentes structures invitées à cette rencontre. Tous ont exprimé clairement la nécessité d’aller vers les élections propres, crédibles et apaisées. Pour cela, les intervenants ont pris l’engagement de répercuter le message au sein de leurs corporations et de tout mettre en œuvre pour l’aboutissement de cet objectif, celui d’élections apaisées. En réponse à tous les intervenants, le Médiateur s’est réjoui de la hauteur de vue des participants qui le rassure de la bonne compréhension des objectifs poursuivis dans le cadre de cette mission.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara a présidé hier matin, au CSI de la commune rurale de Hamdallaye, le lancement officiel de l’introduction du Vaccin Polio Inactivé (VPI) injectable deuxième dose. Cette deuxième dose sera administrée aux enfants à partir de l’âge de neuf (9) mois en même temps que le vaccin anti rougeoleux-1 (Rougeole), le vaccin contre la fièvre jaune (VAA) et le vaccin contre la méningite A (MenA). Il facilitera la phase finale de l’éradication de la poliomyélite et est administré par voie intramusculaire.
Selon les spécialistes, le Vaccin Polio Injectable est un vaccin très sûr et l’administration simultanée de plusieurs vaccins, ne présente aucun danger pour l’enfant. Chaque vaccin conserve toute son efficacité en cas d’administration simultanée. Le VPI-2 assure une protection supplémentaire importante contre la poliomyélite. La découverte de plus en plus de Polio Virus Dérivé vaccinal circulant de type 2 reste une préoccupation majeure pour la vaccination. De 2018 à aujourd’hui, le Niger a enregistré 32 cas d’émergences de virus dérivés vaccinaux. En plus de l’organisation de ripostes de vaccination de masse, notre pays a introduit cette deuxième dose de vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI2) qui procurera une protection accrue contre le poliovirus de type 2 et préparera le pays au retrait du Vaccin Polio Oral. Le Vaccin Polio Injectable a, en effet, l’avantage d’agir efficacement sur les trois types de poliovirus (1, 2 et 3) et de renforcer l’immunité des enfants.
En lançant le VPI-2, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a invité les parents à amener leurs enfants de 0 à 23 mois au centre de santé le plus proche pour qu’ils bénéficient de la vaccination. Dr Idi Illiassou Maïnassara a ensuite souligné l’importance pour l’enfant de recevoir deux doses du vaccin polio injectable et d’être vacciné à temps contre toutes les maladies inscrites au calendrier vaccinal du PEV Niger. Le ministre en charge de la Santé a assuré que tous les vaccins du PEV sont efficaces et disponibles gratuitement au niveau de tous les centres de vaccination que compte notre pays. C’est ainsi qu’il a aussi souligné la nécessité d’une mobilisation accrue pour protéger les enfants âgés de 0 à 5 ans, en les vaccinant en routine et pendant les campagnes de vaccination de masse.
Malgré les importantes avancées observées dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite, le ministre Idi Illiassou Maïnassara a fait observer, dans plusieurs pays, une recrudescence des cas de Polio Virus Dérivé de la souche vaccinale circulant de type-2. A cet effet, «le Groupe Stratégique Consultatif d’Experts sur la vaccination (SAGE) de l’Organisation Mondiale de la Santé, a recommandé d’ajouter, au vaccin polio oral, au moins une dose du Vaccin Polio Inactivé (VPI) injectable dans les programmes de vaccination systématique», a-t-il rappelé. Le ministre en charge de la Santé a noté que le Niger a introduit le 11 juillet 2015, une première dose de VPI dans son programme de vaccination, et ce dans tous les districts sanitaires du pays. Il est administré à l’âge de 14 semaines en même temps que la troisième dose Vaccin Polio Oral, du Pentavalent-3 et du Pneumo-3.
Dans son mot de bienvenue, le préfet de Kollo, représentant le gouverneur de la région de Tillabéri, a exprimé sa fierté pour le choix porté sur sa région pour le lancement de l’introduction du vaccin polio inactivé injectable deuxième dose. Soutenant cette initiative, le maire de la commune rurale de Hamdallaye, M. Kimba Djibo ainsi que le Chef de canton de Hamdallaye, l’honorable Mayaki Oumarou Tahirou ont, au nom de leurs administrés, pris l’engament d’accompagner le Ministère en charge de la Santé dans cette démarche tout au long de ce processus de protection de la santé infantile. Ils ont salué les efforts consentis par les agents de santé dans leur localité dans le cadre du rehaussement des indicateurs de la santé.
Une rencontre de vulgarisation des textes sur l’accès équitable aux médias d’état, les procédures de saisine et l’attribution de la carte de presse des journalistes professionnels initiée par le Conseil supérieur de la communication (CSC) s’est tenue le 2 septembre dernier à Agadez. Cette campagne a pour objectif de rendre accessibles les textes juridiques en matière de régulation et de renforcer les capacités des acteurs médiatiques, la société civile, les acteurs politiques et les forces de défense et de sécurité sur le rôle du Conseil Supérieur de la Communication.
A l’ouverture de la rencontre, le gouverneur de la région d’Agadez, M. Sadou Saloké, a indiqué qu’aujourd’hui la diversité du paysage médiatique nigérien, y compris dans la région, a pour conséquence le pluralisme d’opinions. Et la gestion de ce pluralisme reste un véritable défi pour l’instance de régulation. «Il est nécessaire que le CSC, dans cette démarche inclusive, partage avec les médias et les usagers, les textes sur la régulation afin de cerner le rôle du régulateur mais aussi de responsabiliser davantage les médias dans leur mission de service public», a dit en substance M. Saloké.
Le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Dr Kabir Sani a déclaré que le CSC a révisé au cours de l’année 2021 certains de ses textes règlementaires pour combler des insuffisances décelées à la lumière de leur application. Entre autres textes révisés, Dr Kabir cite la délibération n°009/CSC du 06 septembre 2018 déterminant les modalités de la saisine d’office et la procédure de traitement des plaintes et recours soumis au CSC ainsi que celle déterminant les modalités d’accès des citoyens, associations et partis politiques aux médias d’Etat.
Le président du Conseil Supérieur de la Communication a, d’autre part, indiqué que le CSC entend mener un plaidoyer auprès du gouvernement et du parlement en vue de l’adoption de la loi sur le financement des radios communautaires mais aussi celle ouvrant la voie à la création des médias électroniques au Niger. «En effet, les radios communautaires jouent un rôle de premier plan dans la sensibilisation des populations rurales sur les questions de développement, de sécurité et de démocratie. Elles sont confrontées à d’énormes difficultés faute de moyens de fonctionnement. De ce fait, certaines radios communautaires ont même cessé d’exister. D’où la nécessité de réfléchir sur un mécanisme de financement pour assurer leur survie», a estimé Dr Kabir Sani.
À 15 mois de l’élection présidentielle prochaine au Niger, Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur et candidat investi du Pnds, continue de battre campagne, en violation flagrante de la constitution. Nullement ébranlé par les critiques qui lui ont été faites par une large partie de l’opinion publique nationale, le ministre de l’Intérieur a repris sa campagne électorale avant l’heure, avec les moyens de l’État. Les images sont frappantes. Tout un mélange ! Encadré par une multitude de soldats et de personnalités publiques représentant l’autorité de l’État, on ne sait plus si l’on a affaire au ministre d’État ou s’il s’agit d’un candidat à l’élection présidentielle bénéficiant de la complicité de certains services et corps de l’État. « Quiconque aura fait usage des moyens de l’État à des fins de propagande, en violation des dispositions de l’article 61, sans préjudice des peines plus graves prévues par les textes en vigueur, sera puni de deux (2) à six (6) ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 FCFA à un million (1 000 000 FCFA) », proclame le code électoral. En août 2019, dans la région de Zinder, Mohamed Bazoum a semblé avoir compris l’indécence de cette campagne électorale avant l’heure. Dénoncé pour un usage des moyens de l’Etat à des fins de propagande politique, il a reconnu le fait et a décidé de ne plus être pris au jeu. Mais les habitudes ont la vie dure. Si, personnellement, il ne se montre plus dans un véhicule avec plaque minéralogique, Bazoum est toutefois, non seulement accompagné dans ses déplacements par de très nombreux, directeurs généraux, présidents de conseils d’administration et autres chefs de service, mais également encadré par des gardes nationaux et autres soldats en sa qualité de ministre de l’Intérieur .
Le Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya) a tenu dimanche 20 décembre dernier sa première étape de campagne présidentielle en région à Tillabéri. A cette occasion un grand meeting est tenu à la tribune officielle qui a drainé une foule de militantes et militants de la formation politique de la capitale du fleuve. Le président du parti MPR-Jamhuriya, M. Albadé Abouba est accompagné dans ce déplacement par les responsables du bureau politique de son parti et les leaders de la quarantaine de formations politiques alliées qui le soutiennent. La mobilisation exceptionnelle traduit éloquemment toute la grandeur et le rayonnement du M.P.R-Jamhuriya à Tillabéri.
Le président de la section MPR de Tillabéri, M. Saidou Sadou salué le choix de sa région pour le premier meeting de campagne du président du parti. Selon lui, la formation politique se porte bien à Tillabéri qui compte 45 sous-sections et 15 coordinations. Le parti a également apporté des résultats satisfaisant lors des élections locales du 13 décembre 2020. M. Saidou Sadou a aussi rappelé les qualités du leader Albadé Abouba pour lesquelles, ils resteront toujours fidèles à lui. Aussi, la section de Tillabéri a présenté les candidats aux élections législatives au titre de la région.
Le représentant des partis alliés qui soutiennent le candidat du MPR-Jamhuriya à l’élection présidentielle, M. Salim Salim Zanguina, a pris la parole pour énumérer toutes les qualités du candidat Albadé Abouba, qualités dit-il, les ont amené à le soutenir. Pour M. Zanguina, Albadé Abouba est un leader mesuré défendant les intérêts supérieurs de la Nation. «Il est le mieux indiqué sur, il faut porter son choix», a-t-il déclaré avant d’appeler la population de Tillabéri à exercer son droit civique en toute conscience, pas pour des considérations quelconques, ni pour l’argent.
Dans son discours, le président du parti MPR a tout d’abord rendu un grand hommage aux deux Chefs de canton de la région décédés, il s’agit de celui de Dargol et de Say. Une prière a été dite pour le repos des âmes des disparus. M. Albadé Abouba a ensuite articulé son intervention autour de plusieurs préoccupations. Il a présenté son projet de société qui s’articule autour de sept principaux axes à savoir la sécurité et la paix ; l’éducation ; la santé ; la promotion des jeunes et de la femme ; le développement du monde rural ; la bonne gouvernance et le respect des droits humains. Dans son programme, le candidat du MPR vise la mobilisation de tous les Nigériens en vue de la consolidation de l’unité et de la cohésion nationale, la garantie d’une paix sociale, une stabilité politique et institutionnelle de la République pour un développement participatif et durable du Niger.
M. Albadé Abouba a en outre insisté sur la nécessité de la réforme de la gouvernance. Il a annoncé la création d’un Haut Conseil Islamique qui gérera toute les questions religieuses et les réformes de l’enseignement et la culture islamique. Il y’a également, un Haut Conseil de la Chefferie Traditionnelle afin d’amener les chefs traditionnels à jouer pleinement leur rôle de chefs justes et impartiaux afin qu’ils retrouvent leur autorité d’antan. Le candidat du MPR-Jamhuriya a aussi insisté sur le retour de la sécurité qui selon lui, constitue un axe qui lui tient à cœur. Pour ce faire, a-t-il ajouté, le mal doit être remédié en connaissant ses racines et en dotant les FDS des moyens conséquents pour mener à bien le travail.
Il faut noter que, le programme de gouvernance du parti M.P.R-Jamhuriya ambitionne la mise en valeur de toutes les ressources (humaines, naturelles, matérielles et intellectuelles) du pays dans un cadre démocratique véritable pour l’épanouissement de toutes les couches sociales du pays. Cet épanouissement passera également par l’élévation de la conscience politique et civique des citoyens, le respect des droits humains et des différences, la pluralité et la bonne gouvernance afin de mieux combattre la pauvreté dans le pays. M. Albadé a enfin présenté le spécimen du bulletin de vote où il occupe la position N°22, tout en martelant le slogan du parti, ‘’l’avenir, c’est maintenant’’!
En France, en même temps qu’Isssoufou Mahamadou, il y a plus d'une semaine, Bazoum Mahamrd bénéficie curieusement, depuis ce séjour au cours duquel on le dit avoir fait face aux médias, d’articles encenseurs et de reportages à l’eau-de-rose. On ne le dit même plus favori du second tour, on le proclame sinon déjà élu, du moins avoir réussi le tour de force de faire incliner les deux leaders politiques les plus convoités. Seïni Oumarou et le Mnsd Nassara d’une part, et Albadé Abouba d’autre part, sont, affirment-on sans ambages dans une certaine presse occidentale, dans la poche de Bazoum Mohamed. Le premier aurait été convaincu avec le poste de président de l’Assemblée nationale, le second, jugé trop prétentieux, a été contenté avec un gros ministère et d’autres strapontins pour son parti. Albadé Abouba, qui est présenté comme quelqu’un qui a visé trop haut en voulant de la primature, aurait été ramené à des prétentions plus justes en lui faisant comprendre qu’avec 80 dépiutés pour le Pnds, il ne pourrait pas tenir longtemps comme Premier ministre. Une mention qui, si elle vient du cercle de la campagne électorale de Bazoum, est symptomatique du peu de considération que le Pnds peut avoir pour un allié. Cela trahit la capacité du Pnds à comprendre qu’il ne peut et ne doit pas faire la guerre à un allié dans le seul but de s’accaparer de tout.
Malheureusement, lorsqu’on regarde dans le rétroviseur c’est exactement comme ça que le Pnds a fonctionné visà- vis de ses alliés qu’il a progressivement largués ou mis dans une posture délicate, histoire de les fragiliser et de les rendre moins regardants par rapport à ses façons de faire. Bazoum Mohamed l’a d’ailleurs confessé sur le plateau de la chaîne de télévision Africa 24 en exprimant le peu de souci qu’il pourrait avoir en sachant que Seïni, Albadé, Ibrahim et Salou se rangent derrière Mahamane Ousmane. « Le Pnds a, à lui tout seul, 80 députés dans la future assemblée nationale et s’ils font tous bloc contre lui, dit-il, ça veut dire que le Pnds formerait le gouvernement pendant 18 mois pendant que, eux, seraient relégués dans l’opposition ». Une chose totalement inexacte qui fait dire que le prétendant Bazoum ne connaît même le B.A.BA des dispositions constitutionnelles.
Au Niger, où on a compris que le bruit qui est fait autour d’une prétendue victoire inéluctable de Bazoum est une manipulation, personne n’est surpris. Pour la plupart des gens, à défaut d’avoir le soutien des partis politiques convoités, d’abord hostiles à la candidature de Bazoum jugée illégale, puis décidés à lui barrer la route, le pouvoir fait désormais dans la manipulation. Le « Tout, sauf Bazoum », se dessine pourtant. Il y a une sorte de sursaut patriotique qui anime les Nigériens, déjà mal en point dans leurs coeurs de constater que le précédent Bazoum est pratiquement consommé. Ils sont décidés à lui barrer la route par les alliances électorales et pour tous, c’est d’abord une affaire de pays.
Des chansons aux contenus subtils mais pleins d’enseignements pou qui sait écouter, des menaces à peine voilées, des actes qui parlent plus que les mots, la campagne pour la présidence du Pnds Tarayya, déjà ouverte, s’assimile pratiquement à une guerre larvée contre le Président Bazoum. C’est visiblement lui, la cible principale de tant d’attaques insidieuses. Selon des sources crédibles, c’est le prochain congrès du Pnds Tarayya qui explique tout ce charivari politique rose. L’enjeu est de taille pour le clan Issoufou. Il faut reprendre le contrôle entier du parti en positionnant des hommes acquis à l’agenda de l’ancien président. L’agenda d’Issoufou Mahamadou, selon des sources internes au Pnds Tarayya, c’est de propulser son fils à la tête de l’État. Vrai ou faux, l’ancien président intrigue. Son retour annoncé en politique à partir d’août 2022 n’a rien de surprenant. Il est, selon l’avis de nombreux internautes, est acté de longue date, bien avant l’épilogue actuel. Selon eux, le choix de Bazoum Mohamed en tant que candidat du Pnd Tarayya à l’élection présidentielle n’était pas fortuit, Issoufou Mahamadou ayant imposé celui qu’il pense être le plus manipulable dans la réalisation de ses desseins. La propagande actuelle, alimentée par le ressentiment de plusieurs ténors roses, notamment dans le premier cercle des hommes d’affaires, vis-à-vis du Président Bazoum, ne peut être le fruit d’une mise à l’écart ou la remise en cause de leurs …et intérêts. Rien de tout ce qu’ils ont engrangé, souvent dans des conditions contestables, n’a été entamé. D’où vient alors l’animosité à l’endroit de Bazoum Mohamed, surtout lorsque ça vient de personnes dont il s’attend au soutien ferme ? « Bazoum Mohamed est un président d’un mandat », a confié un cadre du Pnds. Le rajeunissement de l’élite du parti que réclame certains leaders de la génération montante, ne l’épargnera pas. Il est déjà acté, quelque part, que le prochain congrès du Pnds va consacrer cette mutation générationnelle. Si la vieille garde ne disparaîtra pas du jour au lendemain, il reste que peu de têtes survivront. On le comptera, note un observateur avisé, parmi celles qui accepteront de composer avec Issoufou Mahamadou, l’unique maître à bord. La génération montante, qui entend prendre les manettes du pouvoir au sein du parti, a de qui tenir. Tractée par Sani Issoufou dit Abba, à qui on lui prête des intentions de projet présidentiel, la génération montante a un parrain de taille : l’ancien président, Issoufou Mahamadou dont le dessein serait de faire de son fils, le prochain président de la République.
En tournée, dans la région de Tahoua, en août dernier, Abba Issoufou s’est fait acclamer par des populations qui scandaient « Abba , président », « Abba, saï ka yi », c’est-à-dire « Abba, tu seras président, quoi qu’il advienne ». Et le sourire de l’intéressé laisse clairement entendre qu’il est sensible à ce slogan flatteur. Selon de nombreuses sources politiques, c’est désormais un secret de polichinelle que Issoufou Mahamadou cherche à aménager à son fils un boulevard pour le palais présidentiel. Le combat de la jeunesse rose pour un renouvellement générationnel profite, donc, d’abord à Abba Issoufou, considéré par de nombreux observateurs comme le candidat du Pnds à l’élection présidentielle prochaine.
Selon toute vraisemblance, le sort du Président Bazoum est déjà scellé, quelque part, dans les dédales du Pnds Tarayya. Et il n’est pas du tout beau. Les vacances présidentielles d’août n’ont pas été de tout repos, aussi bien pour le président que pour son prédécesseur, décidé à faire fléchir et marcher à sa convenance son successeur à la tête du parti et de l’État. Mettant quotidiennement Bazoum Mohamed mal à l’aise, sinon à l’étroit dans des circonstances officielles et sur des platebandes réservées exclusivement au président de la République, Issoufou Mahamadou est carrément passé à la vitesse supérieure en fin août. Prenant aussi des vacances, à la même période que le Président Bazoum, comme il le fait depuis l’accession au pouvoir de ce dernier, l’ancien président a notamment demandé aux populations de Tahoua qui l’accueillaient si leur «amana», c’est-à-dire leur fidélité à sa personne, est toujours intact. Un sondage utile pour ce qu’il veut entreprendre. Pour lui, tout tourne autour de Tahoua. Les résultats électoraux de ces dernières années dans cette région ont quelque chose de surréaliste. Et c’est son arme fatale. C’est avec ces voix, régulièrement contestées de toutes parts pour fraudes évidentes, que l’ancien président pense tenir son successeur en otage. Son attitude vis-à-vis de Bazoum Mohamed et du pouvoir qu’il incarne fait dire à beaucoup de Nigériens qu’Issoufou avait un agenda caché en l’imposant comme candidat du Pnds. Très tôt, des observateurs nigériens ont qualifié le président actuel de président «kama-mini» qui veut dire président par procuration ou vulgairement « tiens-moi ça » en langue haoussa.
L’attitude de l’ancien président a quelque chose de déconcertant. Bazoum Mohamed n’a pas encore deux ans au pouvoir. Lui, a fait dix ans sans partage. Leur conflit, explique un jeune leader politique d’un parti non-affilié, c’est que Bazoum est devenu un obstacle à l’agenda politique d’Issoufou qui veut se donner les moyens de parvenir à ses fins, quitte à broyer tout sur son passage. Comme à ses habitudes, il ne fera sans doute pas dans la dentelle. Seulement, dans son obsession à faire plier Bazoum Mohamed, il oublie ce que représente le pouvoir d’État. Son adversaire dispose d’atouts considérables. S’il les met en jeu, il ne fera de l’ancien président qu’une bouchée. D’autres, avant lui et ailleurs, ont dû se résoudre, face à la folie de leurs prédécesseurs, à appuyer sur la pédale de frein. À moins de vouloir attendre le dernier train, quitte à rester sur le quai, le Président Bazoum n’a pas, peutêtre, une solution alternative.
Le candidat du PNDS TARAYYA et de la coalition Bazoum 2021 au 2ème tour de la présidentielle du 21 Février Bazoum Mohamed a tenu, le lundi 08 Février 2021 à la tribune officielle de Tillabéri un meeting qui a drainé des milliers de militants et sympathisants de la coalition Bazoum 2021 et alliés. Plusieurs interventions dont celle du candidat Bazoum Mohamed ont marqué le meeting.
Accueilli à une dizaine de kilomètres de la ville de Tillabéri, le candidat du PNDS Tarayya Bazoum Mohamed à la tête d’une grande délégation a mis le cap sur la tribune officielle de Tillabéri où l’attendaient notamment des milliers de personnes (hommes, femmes et jeunes) venus des 4 coins de la capitale de la région du fleuve. Ce meeting organisé par la coalition Bazoum Mohamed 2021 et alliés a enregistré la présence de l’ensemble des leaders des partis politiques de la coalition Bazoum Mohamed et alliés qui soutiennent le candidat duPNDS à la Présidentielle 2ème tour. A la tribune officielle de Tillabéri l’ambiance était festive.
Au nombre des interventions à ce meeting, l’on note celle du président du MNSD Seyni Oumarou qui a salué la forte mobilisation des militants et sympathisants de la coalition Bazoum Mohamed 2021 avant de s’appesantir sur la question sécuritaire qui constitue une préoccupation majeure pour la région du fleuve, aujourd’hui meurtrie de par les assassinats et les impacts négatifs sur la vie socio-économique des populations. Le leader du MNSD NASSARA a rassuré que cette situation trouvera INCH-ALLAH solutions. C’est pourquoi, Seyni Oumarou a demandé aux populations de la région de Tillabéri de voter massivement Bazoum Mohamed le 21 février prochain. Il a également parlé de l’unité nationale, de la tolérance, de la cohésion sociale et la culture de la paix. Dans cette optique Elhadji Seyni Oumarou a appelé les uns et les autres à ne pas se fier à certains propos sources de division entre Nigériens.
Le président de l’ADN FUSA’A, Habi Mahamadou Salissou a abordé dans le même sens. Outre l’insécurité et l’unité nationale, ce leader a évoque les autres aspects du programme du candidat Bazoum Mohamed et invité les populations à se mobiliser le 21 février pou voter en faveur du candidat de leur coalition.
Pour sa part le candidat Bazoum Mohamed a vivement remercié les populations de Tillabéri pour leur mobilisation et leur hospitalité avant de demander à celles-ci leurs suffrages avec la conviction, a-t-il dit, de les avoir. M. Bazoum Mohamed a aussi rappelé «les mesures de sécurité prises par l’état par rapport à la région de Tillabéri qui ont du reste des effets désagréables pour les populations», particulièrement les jeunes qui sont sensibles par rapport à certaines de ces mesures. Le candidat Bazoum s’est engagé, une fois élu à la magistrature de l’Etat, à résoudre le problème d’insécurité auquel est donc confrontée la région de Tillabéri depuis quelques années. Il a également fait part aux populations de son programme politique dans lequel les questions d’infrastructures routières, d’hydraulique, d’éducation, de la santé entre autres occupent une place de choix.
Il faut noter que plusieurs autres orateurs ont intervenu pour saluer cette mobilisation des militants, mais aussi les inviter à sortir le jour du scrutin pour voter en faveur du candidat de la coalition, M. Bazoum Mohamed.
Le candidat au 2ème tour de l’élection présidentielle du parti Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji), M. Mahamane Ousmane, a animé un grand meeting à Maradi le mercredi 17 février dernier dans l’après-midi à la tribune officielle. On notait la mobilisation d’une foule de militants et sympathisants du RDR et des partis alliés ayant pris d’assaut le lieu du meeting pour écouter le message de leur candidat.
Au cours du meeting, le président du MPN-Kiishin kassa, Ibrahim Yacoubou a dans son intervention demandé à tous ceux qui soutiennent le candidat du RDR Tchanji une plus grande mobilisation pour la victoire finale le 21 février 2021. «Vous avez opté pour le changement et seules votre mobilisation et votre détermination nous permettront d’atteindre ce changement. Mobilisez-vous pour faire barrière à ce régime et porter notre candidat à la magistrature suprême» a-t-il dit en substance
Pour sa part, le candidat Mahamane Ousmane a tout d’abord remercié la population de Maradi qui s’est rassemblée en masse pour écouter son message de campagne. Dans un style propre à lui, le candidat du RDR Tchanji a tenu la foule en haleine. Il a demandé aux partisans et alliés «d’ouvrir grand les yeux» le jour du scrutin et au moment de la transmission des résultats pour «mieux sécuriser leur choix». Il a prôné un bon déroulement du scrutin pour que la paix continue à régner dans notre pays. «Je vous invite donc le jour du scrutin à redoubler de vigilance pour sécuriser votre choix» a-t-il dit. Mahamane Ousmane a promis de prendre à bras le corps la question de l’emploi des jeunes et bien d’autres problèmes qui minent les populations.
Pour sa part, le coordonnateur de la section MNSD-Nassara de Maradi, M. Janeidou Gado Sabo, a réitéré leur appartenance à leur parti, tout en demandant aux militants de voter en faveur du candidat Mahamane Ousmane. «Nous avons pris cette décision en toute indépendance et nous ne la regretteront pas. Nous aimons notre parti, mais aujourd’hui il a décidé autrement. Pourtant notre avis a été demandé avant la déclaration du parti. C’est notre base qui a porté son choix sur le candidat du RDR Tchanji», a-t-il déclaré.
La coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans qui s’est déroulée du 2 au 17 février 2019 au Niger a laissé de bien vilaines traces et cela n’a rien à voir avec l’élimination prématurée du Mena junior, mais plutôt avec les hôteliers et restaurateurs retenus pour assurer l’accueil, l’hébergement et la restauration des membres de la CAF, des invités d’honneur, des officiels, des arbitres ainsi que les équipes participantes. Ils sont au nombre de 16, dont 10 à Niamey et six à Maradi. Sollicités pour cette prestation, ces hôteliers et restaurateurs attendent toujours une bonne partie de leurs dus, près d’un an après la fin de l’évènement. Sur un montant total de 397 millions de francs CFA représentant les factures dues par l’Etat, 290 millions leur ont été payés sous forme d’avances en deux tranches. Le solde à payer, d’un montant de 107 millions, est toujours en souffrance. Selon des informations dignes de foi, déjà en mars passé, précisément le 4, le président de l’Association nigérienne des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie
(Anpth), a saisi le ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie pour un recours hiérarchique. Dans cette lettre pathétique, Dr Laouel Kader Mahamadou a souligné au ministre Boto que les impayés des hôteliers s’élèvent à 14 532 376 FCFA tandis que ceux de Niamey totalisent 74 284 938 FCFA. A l’époque, les créanciers de l’Etat auraient eu vent d’une somme de 60 millions disponibles pour eux au Trésor. Mais ils ne pouvaient guère y accéder sa,s l’ordre du ministre de la Jeunesse et des Sports auquel le paiement est assujetti. Aussi, ontils sollicité du ministre de tutelle qu’il intercède auprès de son homologue Kassoum Moctar afin que les hôteliers rentrent dans leurs droits.
Brigi Rafini à la rescousse, mais…
N’ayant pas obtenu gain de cause, un mois après ce recours hiérarchique adressé au ministre du Tourisme et de l’Hôtellerie, l’ANPTH revient à la charge, en adressant une autre lettre, cette fois-ci, au Premier ministre, Brigi Rafini. Dans cette lettre, Laouel Kader informe que le paiement du reliquat de 107 millions à payer aux hôteliers et restaurateurs « rencontre un refus total et catégorique du ministre en charge des Sports, alors même que les ressources prévues à cet effet sont disponibles au Trésor national auprès du ministre en charge des Finances ». Le président de l’ANPTH a indiqué, en outre, que « malgré toutes les tentatives et les démarches visant à régulariser la situation des hôtels qui font face à de lourdes charges de fonctionnement et de dépenses liées au fonctionnement… », le ministre en charge des Sports, écrit-il, n’a pas donné suite à leur requête.
Selon une source bien informée, le vendredi 1er février 2019, dans la soirée, des amis ont rendu une visite de courtoisie à l’ex-ministre des Finances,Hassoumi Massoudou, pour lui apporter leur soutien moral suite à son limogeage inattendu du gouvernement. Au cours de leur entretien, Massoudou Hassoumi aurait affirmé à ses hôtes qu’il était dans une mission commandée par le Président Issoufou Mahamadou en personne, à Maradi quand, au deuxième jour, il lui a été demandé d’écourter cette mission et de rentrer dans les heures qui suivaient, à Niamey pour affaire le concernant.
Se confiant à ses visiteurs sur ses ambitions politiques, le secrétaire général du Pnds Tarayya aurait persisté et signé que personne ne pourrait l’empêcher de se présenter pour l’investiture du parti lors du congrès extraordinaire prévu pour désigner le candidat du Pnds à la présidentielle prochaine. 11 février 2019 Publié le 05 féfrier Source : Le Monde d'Aujourd'hui
Depuis l'avènement de cette piètre gouvernance où toutes les lois sont taillées sur mesure et surtout à l'appartenance politique, l'opportunisme est la norme. C'est le cas de Moctar Mamoudou qui semble être au summum de l'amour de la facilité. Et cela, malgré la présomption d'accumulation des biens des pauvres citoyens de la rive droite confrontés à la promiscuité et la désolation quotidienne. Après son échec cuisant, digne d'un néophyte des temps obscurs, et apparemment pas lassé de piller les maigres ressources qui peinent à répondre aux attentes des populations, Moctar Mamoudou semble avoir l'intention de rempiler (le doute est permis) et se remplir les proches. Ignorant royalement qu'il a été politiquement vomi par les populations qu'il a passées plus de quatre années à narguer et humilier avec des séquelles indélébiles et qui feront honte et pour toujours à tout le règne de Mahamadou Issoufou. Niamey, la capitale du Niger est insalubre, elle manque des caniveaux d'écoulement des eaux usées, ce qui contribué fortement à aggraver les effets des inondations. Elle est devenue un véritable dépotoir dès l'arrivée de Kocoumbo à la tête de la capitale.
Dire que Moctar Mamoudou serait un opportuniste est un euphémisme insultant. Aujourd'hui, comme c'est dans l'air du temps, il semble vouloir passer par des artifices de violation du code électoral pour se frayer un chemin d'éligibilité. Mais pour l'heure, la population de Niamey exige une inspection de sa gestion. Car, il semblerait qu'il se serait taillé une fortune à l'image de celle d'un Pharaon. Les libertés de manifestation n'ont jamais été une préoccupation pour le délégué spéciale de Niamey. Il interdit systématiquement et réprime des manifestants, casse les kiosques des paisibles citoyens à la recherche de pitance quotidienne. Au nom d'une certaine insécurité qui n'aurait pas empêché à d'autres de vaquer à leurs occupations. Pour les habitants de Niamey, Moctar Mamoudou serait tout sauf un démocrate. Il serait aux antipodes de la République de Platon et du Contrat Social de Rousseau. Ce qui l'intéresserait c'est un train de vie princier. Pour s'assurer cette vie, il entreprit de construire, à grands frais avec parfois de monstrueuses surfacturations, des aires de jeux dont l'accès est payant. Les mauvaises langues disent que les recettes sont gérées de manière opaque. Porté à la tête de la ville de Niamey à la faveur hasardeuse d'un décret, Moctar Mamoudou, qui n'est donc pas un élu, croit encore en sa bonne étoile. Mais le hasard ne se répète pas.
Après la cuisante défaite de son frère Moussa Abou, candidat à la chefferie du canton de Tarka, les choses se compliquent davantage pour le général Mahamadou Abou, visé par une plainte pour abus de pouvoir, intimidation des chefs des villages par des éléments des forces armées nigériennes et utilisation de véhicules de l’administration à des fins électorales. Dans sa plainte, le nouveau chef de canton de Tarka, l’Honorable Alhadar Samro, n’a passé par le dos de la cuillère pour dénoncer le comportement trouble du patron de la Haute autorité à la consolidation de la paix. Selon la plainte, pendant qu’on attendait les forces de défense et de sécurité sur les fronts pour combattre les terroristes et autres bandits qui endeuillent, chaque jour, le pays et rendent veuves les épouses et orphelins les enfants des soldats, le général Abou utilise certains éléments des FAN pour intimider des chefs de villages et tribus au profit de son frère candidat. Aussi, selon la plainte d’Alhadar Samro, des véhicules de la Haute autorité à la consolidation de la paix ont servi à transporter des chefs de villages afin de les séquestrer. Une violation de la loi et digne d’un Etat bananier qu’il a dénoncée avec vigueur dans son réquisitoire contre le général Abou. Aujourd’hui, en plus de la défaite de son frère qui le ronge gravement, cette plainte risque de constituer un caillou dans les bottes du général Abou. Un général de l’armée nigérienne dont les agissements dans le processus de l’élection du chef de canton de Tarka sont sur toutes les lèvres et au centre des débats dans la région de Zinder. Avec cette affaire, le temps risque alors d’être dur pour le général. Aux dernières nouvelles, nous avons appris qu’une copie de la plainte a été envoyée au gouverneur de Zinder, président de la commission consultative de la région. Norbert
Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a entrepris une série de rencontres de plaidoyer sur les enjeux de l’actualisation des cadres juridiques protégeant les femmes et les filles des violences dans le cadre de la mise en œuvre du programme Spotligth. Après les étapes de Zinder, et de Maradi, il était mercredi et jeudi dernier dans la capitale de l’Ader. Le Secrétaire général du Gouvernorat de Tahoua, le président du Conseil de ville de Tahoua, les Honorables Chefs traditionnels de la région, les représentants des associations religieuses, ainsi que de nombreux invités ont pris part à la cérémonie de lancement de ce plaidoyer.
Dans l’allocution de lancement qu’il a prononcée, le Médiateur de la République a indiqué que l’avenir de toute nation réside sans aucun doute dans la manière de percevoir la place et le rôle de la femme dans la société. Il a ajouté que la Femme, mère de l’humanité, mérite de ce fait, que les pouvoirs publics s’y attardent, pour apprécier l’étendue de ses droits, mais surtout leur effectivité. « L’on doit s’y attarder sur cette question de droits parce que dans nos sociétés, des considérations et des pratiques retardataires empêchent à la femme le plein épanouissement de sa personnalité. Cette situation concerne automatiquement la jeune fille, dont les statistiques, en ce qui concerne sa scolarité, son devenir inquiètent encore et ce, malgré les efforts des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers. Si nous continuions à ignorer ces rapports et ces constats, nous n’aurions pas accompli notre devoir de constituer une nation prospère et industrieuse attachée aux valeurs de civilisation qui fondent notre personnalité » a souligné Me Ali Sirfi Maiga. Selon le Médiateur de la République, les nations qui ont pu amorcer un développement significatif, sont celles qui ont pu instituer un système éducatif, avec des droits abondamment proclamés et suffisamment protégés.
« De même, des documents techniques et politiques d’orientation sont élaborés pour garantir la pleine jouissance de ces droits. En effet, le Président de la République, son excellence BAZOUM Mohamed, a déjà annoncé les couleurs de ce combat. Il est alors temps, pour tous les pouvoirs publics, à tous les niveaux, d’agir dans le prolongement de cet engagement du Chef de l’Etat, et en synergie avec les partenaires au développement de notre pays. Notre action consiste d’abord à revisiter les lois et règlements de la République, pour consolider, pour l’avenir, les droits de la femme et de la jeune fille. Ensuite, nous allons envisager une entrée, notamment l’action permanente pour briser les chaines qui nous confinent dans l’obscurantisme » a dit le Médiateur de la République. Selon Me Ali Sirfi Maiga, au-delà du toilettage des textes, pour les adopter à l’évolution de notre temps, il faut aussi créer les conditions d’un changement de mentalité à tous les niveaux, parce que les auteurs de ces violations sont peut-être dans un enfermement culturel qui leur donne une grossière appréciation des droits et devoirs de la personne humaine. « L’étape de Tahoua est un de ces cadres, qui vont nous permettre d’atteindre cet objectif, notamment par la consolidation d’une société nigérienne, promotrice de valeurs fondamentales, en général et protectrice de la femme et de la jeune fille, en particulier. J’ose espérer qu’en organisant avec vous ces échanges, nous parviendrons à consolider, dans le sens de l’effectivité, les droits de la femme et de la jeune fille » a dit le Médiateur de la République.
Le soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ne faiblit pas. Au contraire, il s’amplifie à l’appel de plusieurs organisations de la société civile qui tiennent un set-in permanent au rond-point Escadrille et ce jusqu’au départ de tous les soldats français du territoire national. Dans cette optique, une caravane de soutien est passée le samedi 9 septembre dernier à la commune rurale de Hamdallaye, située à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Un fait nouveau, la caravane n’est pas retournnée les mains vides. En effet, la commune rurale a, à cette occasion, remis une contribution de 500.000 FCFA, au front patriotique pour la souveraineté du Niger.
La somme a été remise par le doyen des participants à la caravane, au nom du comité communale de soutien au CNSP, des 83 villages de la commune, des ressortissants résidant à Niamey et toute la diaspora de ladite commune rurale.
Par la même occasion, une déclaration a été lue par le président du comité de soutien au CNSP de la CR de Hamdallaye, Elh Amadou Hassane Hamani. Dans cette déclaration, les populations de Hamdallaye disent suivre avec inquiétude ‘’les appels à la destruction de notre pays exprimés par quelques apatrides, animés par la haine et l’esprit de clan et de division, avec la mainmise de puissances étrangères, qui veulent coûte que coûte attenter à notre intégrité nationale’’.
Le Comité de soutien au CNSP de Hamdallaye salue les efforts d’ouverture au dialogue des nouvelles autorités pour trouver une issue heureuse aux sanctions injustes, inhumaines et illégales, infligées au peuple Nigérien par la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres organisations et Gouvernements insensibles aux douloureuses épreuves endurées par le peuple nigérien 12 ans durant.
Le comité de soutien au CNSP de Hamdallaye exprime son soutien indéfectible à la mise en œuvre des orientations formulées par le CNSP et le Gouvernement de Transition. Il demande entre autres au CNSP d’accélérer une opération de lutte contre la délinquance financière et économique dans tous les secteurs de l’Etat, la nationalisation de toutes les matières premières du Niger, la dénonciation des 11 traités signés par nos aînés qui liaient le Niger ‘’bras et pieds’’ à la France.
Pour le comité de soutien au CNSP de Hamdallaye, le Général Tchiani ne doit avoir aucun sentiment de culpabilité, de trahison ou de regret envers qui que ce soit pour les 12 ans qu’il a passé aux côtés du régime déchu. « Le rôle d’un soldat, c’est de défendre sa patrie. Et vous avez évité au Niger, votre patrie, une descente aux enfers. Pensez au peuple, à tout ce beau monde qui vous soutient et c’est à eux que vous devez une obligation de résultat », souligne la déclaration, ajoutant qu’aucun régime n’a bénéficié d’une légitimité digne du nom que celui du CNSP. « Que le monde entier l’entende : la légitimité du CNSP n’est du ressort de personne sur cette planète terre. Sauf celui du peuple nigérien. Et le peuple du Niger lui a déjà conféré cette légitimité, en témoigne ces mobilisations permanentes sans frais encore moins de contrainte en faveur du CNSP », précise la déclaration.
Les populations de la commune rurale de Hamdallaye demandent également le départ sans conditions de toutes les troupes étrangères notamment celles françaises; la libération de tous les prisonniers politiques ou d’opinions; la nationalisation de toutes les sociétés nigériennes et la création d’autres répondant aux besoins de l’heure ; l’aménagement de périmètres rizicole et de sites maraîchers communautaires de grandes envergures pour véritablement réduire la dépendance alimentaire du Niger vis-à-vis de l’extérieur et aller vers une véritable autosuffisance alimentaire, condition sine qua none de tout développement.
Pour sa part, le président du front patriotique pour la souveraineté du Niger, M. Maikhoul Zodi, a salué, ce geste patriotique et citoyen des populations de la commune rurale de Hamdallaye. Pour lui, ce geste témoigne de la prise de conscience des Nigériens dans leur ensemble et de l’appropriation du combat qui est en train d’être mené pour la souveraineté du pays et le respect de la dignité du peuple nigérien.
Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga a présidé, hier matin à Maradi, la cérémonie de vulgarisation du Guide citoyen, un document réalisé grâce au soutien financier, technique et intellectuel de l’USAID à travers l’ONG Countepart International Niger. Il s’agit à travers cette publication de renforcer et consolider la connaissance des citoyens relativement à la République, à l’Etat et aux services publics de manière à promouvoir et renforcer l’exercice individuel de la citoyenneté, à améliorer le service public entretenant des rapports sains et loyaux avec les usagers.
En lançant cette activité, le Médiateur de la République a indiqué que ce travail est le fruit d’une étude approfondie et très professionnelle, suivant une démarche et une philosophie qui cadrent parfaitement avec les missions dont il est investi et le programme de leur partenaire. «Notre action s’inscrit dans une dynamique claire, qui se nourrit du constat que de nos jours, l’administration publique se développe et se modernise de plus en plus, à une vitesse et suivant des techniques nouvelles que même ceux qui l’animent ont du mal à contenir et à assimiler» a-t-il reconnu. Me Ali Sirfi Maïga estime que la citoyenneté est avant tout l’art de vivre en symbiose dans un cadre républicain clair et bien délimité, pratiquant les intérêts forts et définis de la conscience collective. Pour le Médiateur de la République, cela implique pour tout citoyen, la connaissance de ce cadre et des mécanismes qui l’animent pour la jouissance pleine et entière de tous les services publics offerts par l’Etat.
Le Secrétaire Général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a, pour sa part, loué les efforts que le médiateur de la République a déployés dans plusieurs activités dans le région de Maradi pour le bien-être des populations. Il cite entre autres, la sensibilisation sur la COVID 19, sur le maintien de la jeune fille à l’école, sur les violences faites aux femmes, le mariage précoce. M. Soumana Karimou a reconnu que l’exercice de la citoyenneté passe par la connaissance de tous les identifiants de l’Etat et de la République. «C’est en ce sens que j’invite les acteurs de la société civile, les étudiants, les organisations des femmes et des jeunes, les représentants des forces de défense et de sécurité, la presse à s’approprier ce précieux document pour une sensibilisation de la population de la région de Maradi» a-t-il dit. Le Secrétaire Général du gouvernorat de Maradi a remercié le Médiateur de la République et ses partenaires pour l’élaboration de ce guide indispensable pour la culture de la citoyenneté dans le respect strict des fondements de la république.
Comme l’a dit le vieux sage Ibn Battuta dans ses écrits inspirés de son éducation berbère, « voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur ». Et bien, cette sagesse du berbère s’est effectivement appliquée à nous lors du convoyage armé des camions de marchandises durant la deuxième quinzaine du mois d’août 2023 sur la route Gothèye-Téra-Petelkoli-Dori. Un périple que nous avons effectué aux côtés des militaires à bord des blindés des Forces Armées Nigériennes à destination du de Dori, la première grande ville de l’Ets du Burkina Faso à la frontière du Niger. Exceptionnel ! il l’est ce convoi et il est le premier du genre tant par son envergure que par sa symbolique. Avec plus de 350 camions chargés et une escorte militaire terrestre et aérienne, lourdement armée ce voyage nous a effectivement « laissés sans voix », aucune, et nous a «transformés en conteur». Il nous a permis d’être témoin des horreurs vécues par de paisibles populations rurales, de même que de l’espérance de lendemains meilleurs qui renait chez elles en voyant cette mobilisation. Le trajet Téra-Petelkoli-Dori en aller, et Dori-Téra puis Téra-Gothèye au retour, est une aventure au cœur de la lutte contre le terrorisme dans la zone des trois frontières. Nous le savons déjà en quittant les berges douillettes du fleuve Niger à Niamey. C’est aussi une surprise qui nous pousse à reconnaitre en nous l’essence de la vie et à retrouver le chemin de la compassion envers les autres.
La pluie est tombée, la veille de ce vendredi saint du mois le plus humide de cette saison pluvieuse jusque tard dans la nuit. Ce qui a pour effet de donner à la nature toute sa splendeur et son effet apaisant. Après une heure chrono de recherche suivie de destruction de logistiques des groupes armées terroristes, le convoi militaire des FAN se lance de l’autre côté de la frontière terrestre avec pour objectif d’atteindre sans incident le camp du 11ème régiment d’infanterie commando de la 4ème région militaire des forces armées Burkinabès qui est situé dans la ville stratégique de Dori.
Dans cette zone où le Burkina Faso, son armée et ses volontaires pour la défense de la patrie (VDP) mènent une guerre totale pour reconquérir les terres de leurs aïeux des mains des groupes terroristes et de leurs soutiens extérieurs, les soldats nigériens passent devant des villageois silencieux, traumatisés par plusieurs années de conflits. Les visages ternes laissent souvent apparaitre un petit sourire caché qui symbolise l’espoir d’un retour définitif des armées républicaines dans la zone des trois frontières. La vue à l’intérieur du Burkina est magnifique depuis le blindé des Forces Expéditionnaires du Niger dans lequel nous avons pris place aux côtés de six éléments des forces spéciales des Forces armées nigériennes.
La petite détente qui a régné sur le trajet Téra–Petelkoli a disparu laissant place à une vigilance de plus accrue tout au long du trajet restant. La route, nous a-t-on dit avant de traverser la frontière, est un challenge digne du nom. La main sur la radio, le chef de bord est attentif au moindre grincement venant de l’appareil de télécommunication. Le chauffeur est lui concentré sur sa conduite, les yeux rivés sur la route pour détecter le moindre indice. Du haut de leurs tourelles, les deux tireurs scrutent minutieusement l’horizon dans la limite de leurs champs d’opération, protégeant ainsi les flancs du convoi. Car, notre blindé a pris position au beau milieu du convoi armé.
La colonne continue minutieusement sa progression dans les terres intérieures du pays ami, le Burkina Faso. Le véhicule blindé nous transportant est lui-même rempli de caisses de minutions. Il y en a partout ! Les armes automatiques sont sécurisées dans les coins du blindé sauf pour le soldat assis sur ma gauche. La vingtaine passée, ce jeune soldat des forces spéciales a gardé son arme sur ses genoux pendant une bonne partie du trajet. Mais toujours prêt à toute éventualité.
Mouchoir de camouflage enroulé sur la tête, il écoutait des chansons de RAP et d’Afrobeat sur son portable sans utiliser ses écouteurs. Il appréciait ainsi la vie mais sans jamais se laisser distraire de sa mission. A peine deux mètres de lui, assis sur ma droite, le deuxième membre des forces spéciales lisait à tue-tête des sourates du Coran. Entre ces deux mondes et la présence des civiles dans le blindé, la vie semble nous prendre pour témoins de la tolérance des uns envers les autres et du travail de collaboration nécessaires pour venir à bout de l’obscurantisme terroriste au Sahel.
Alternance entre villages fantômes et villages renaissants
A l’entrée de la ville de Dori, en fin de matinée, le convoi interminable de camions de marchandises alignés expose l’importance et la complexité du convoyage qui attend les soldats nigériens. Le ciel bleu a retrouvé sa splendeur et le soleil, très clément, n’était pas encore au-dessus de la tête des hommes lorsque les véhicules militaires s’engouffrent à l’intérieur du 11ème Régiment d’infanterie commando de la 4ème Région militaire des Forces armées du Burkina Fasso.
Les hommes se connaissent bien ici. Ils ont de tout temps combattu ensemble et les soldats du pays des hommes intègres, tout comme leurs frères d’armes, se disent satisfaits de la dénonciation, par le Niger, des accords militaires avec la France. Il n’y a pas un seul soldat présent dans le camp qui ne dit connaitre un frère tombé de l’autre côté de la frontière, armes en main. « Et l’ancienne puissance coloniale en est pour quelque chose », se murmure-t-on dans les rangs serrés.
Après le déjeuner, le convoi militaire rejoint par les camions civils chargés de marchandises se met en route, cap sur le Niger. L’interminable convoi, tel un boa immense, se lance, dans un concert assourdissant de bruits de moteurs, pour apporter l’espoir et briser la volonté affichée par l’institution régionale ouest africaine dite «communautaire» d’affamer le peuple nigérien pour son choix de Liberté. Les moteurs de ces gros véhicules grondent désormais sur l’asphalte. Et on s’assure de la bonne santé du moteur pour tenir la route jusqu’à Téra. Je mesure pour la première fois, la portée d’un espoir renaissant !
Sur la route de retour, entre la ville de Dori et le village de Petelkoli, notre chemin croise à plusieurs reprises les supplétifs de l’armée du Burkina Faso, les fameux Volontaires pour la Défense de la Patrie. En petits groupes et armés de fusils d’assaut AK 47, ils reviennent des travaux champêtres avant la tombée de la nuit car, la zone est réputée dangereuse. Que l’innocence qui se lit sur leurs visages ne vous trompe guère ! Ce sont de redoutables combattants résistant héroïquement aux assauts incessants des groupes armés terroristes qui écument cette partie du Sahel burkinabè. Leur persévérance à vouloir défendre coûte que coûte le pays de leurs ancêtres a fini par payer. De nombreux villages longeant la route bitumée reprennent progressivement le cours de leur vie.
A la traversée de la frontière, la nuit s’apprêtait à tomber sur Petelkoli, village frontalier prospère il y a si peu, mais devenu fantôme depuis. Les maisons en terre et les commerces construits en matériaux définitifs complétement vidés témoignent, tels des vestiges antiques, d’un passé glorieux qui semble si proche et si loin. Les carcasses des véhicules calcinés renseignent, eux, de la férocité des combats qui ont eu lieu ici le 12 avril 2022 entre nos vaillantes FDS et les GAT. L’herbe sauvage a eu raison du centre hospitalier moderne construit à grand frais. Tout autour du village vidé de ses occupants, les champs de mil sont plantés par ceux qui n’ont nulle part où aller. Ils labourent une partie de la journée et disparaissent à l’approche de la nuit pour rejoindre des lieux plus sûrs. Le méga convoi poursuit son chemin, sous bonne escorte terrestre et aérienne.
La route qui mène à Téra, terre et fief des Maïgas à la fière allure, expose progressivement la résilience des populations rurales face à l’incertitude vécue ces dernières années. Des agriculteurs, confiants de la reprise en main de la sécurité par les nouvelles autorités du Niger, s’attardent un peu plus longtemps en journée dans leurs champs où ils ont semé du mil et du niébé. En s’éloignant de la frontière, les champs ensemencés qui étaient clairsemés au début, deviennent plus réguliers et mieux entretenus. Par endroits, on peut apercevoir des femmes qui revenaient d’une corvée d’eau. Preuve, s’il en fallait, que les hameaux tentent de reprendre le tralala quotidien de leurs vies d’antan. Le soleil, dans sa fin de course sur ce terroir, couvre désormais la zone d’une lueur vive, couleur de feu avant que la nuit n’enveloppe champs et habitations de son manteau noir et nous transforme en paresseux, allongés côte à côte pour plusieurs heures.
Retourner sur nos pas pour apporter la bonne nouvelle
Après une nuit de repos passée dans le confort d’une villa à Téra, nos espoirs de rejoindre un convoi armé hautement sensible et stratégique et rallier à nouveau la ville de Dori, au Burkina Faso, tombent tel un château de cartes. Les hommes doivent se focaliser sur leur mission et il est souhaitable qu’ils soient seuls s’ils doivent affronter tout danger. Tel a décidé l’Etat-major tactique de l’Opération Niyya et le Commandement de la 9ème zone militaire du Niger dite zone Rive Droite. Les hommes préparent sous nos yeux armes, véhicules militaires et matériels de communication pour retourner, une nouvelle fois, en zone d’opération et rallier Dori. Une routine pour ses braves soldats qui doivent rouler pendant de longues heures sur des routes souvent piégées avec des mines artisanales et autres Engins Explosifs Improvisés.
Les échanges de souhaits au sein de la base de Téra sont interminables. Il est difficile pour nous de tourner le dos à ces soldats de la nouvelle génération sans nous attarder à mémoriser le visage de chacun d’eux. Prendre surtout le temps de savourer pour une dernière fois la complicité qui s’observe entre les soldats et les officiers des Forces Spéciales, d’une part, et entre les unités combattantes et le commandement, d’autre part. Mais, il faut reprendre la route avant que le soleil ne soit haut dans le ciel. A cet instant précis, les paroles du Colonel Moussa Souleymane, le patron des lieux, se bousculent dans ma tête. Avec si peu de mots prononcés, il a su nous mettre devant notre devoir de relayer des informations correctes et vérifiées aux populations à travers le pays.
Le retour vers Niamey, distante de 175 kilomètres, commence en fin de matinée de ce troisième jour d’aventure avec les compatriotes militaires. Cette fois-ci, c’est les hommes de Téra qui se chargent de notre escorte. La terre est verdoyante et s’étend à perte de vue. Cette année, la saison pluvieuse a été clémente et promet un bon rendement, comme pour panser les plaies de l’insécurité. De temps à autres, de groupes de jeunes femmes émergent des champs de mil. Sur leurs têtes, elles portent de petits colis enroulés dans des pagnes. Et souvent, elles conduisent de petits ruminants destinés à l’embouche qu’elles ont fait paître autour des champs plantés. L’insécurité est certes là, mais cela n’empêche pas les populations locales de vivre.
En fin d’après-midi, à 45 kilomètres du point de départ, voici la ville de Bandjo qui se déploie devant nous et me plonge profondément dans mes souvenirs d’enfance. L’image de M. Omar Bandjo, ce jeune domestique natif du village qui a bercé une partie de nos nuits autour du feu de bois en reprenant les légendes de Djado Seckou et en racontant les contes des animaux de la savane, ainsi que ceux de ses amis, défilent dans ma tête. Le poids de la nostalgie alourdit instantanément l’ensemble de mon corps. Voici donc` Bandjo et sa mythique mare qu’on nous contait, étant petits !
Au bord de la grande étendue d’eau, le marché s’anime en cette belle journée du samedi. Les femmes, insouciantes et pleines de vie, se baignaient et bavardaient bruyamment dans l’eau. Seule fausse note, cette femme qui s’est isolée afin de se baigner tranquillement. Elle était murée dans un silence profond à faire froid au dos.
A Garbou Gna, entre les villes de Bandjo et Dargol, la vue de l’antenne relais de télécommunication cellulaire rappelle aux passagers la gravité de la situation sécuritaire, si tant est qu’on laisse les bandes criminelles s’approcher des grandes agglomérations en milieu rural. Cette antenne, allongée au bord de la route, est l’expression de la tentative désespérée des groupes armés non étatiques de couper les populations locales du reste du monde. Dans ces zones atypiques, les contrastes se succèdent. A Dargol, la majestueuse et somptueuse mosquée de vendredi fait d’abord rêver. Avant que la station-service « Aouta », jamais ouverte, ne rappelle encore une fois la nécessité de nettoyer la zone de ses bandes criminelles.
Gothèye, dernière grande ville avant Niamey, savoure la vie dans son caractère sacré. Malgré plusieurs épisodes d’inquiétude, la ville est aujourd’hui un havre de paix. Les femmes se promènent sans se soucier de laisser apparaitre quelques mèches de leurs cheveux. Les enfants, fidèles à leur réputation, laissent exploser leur énergie dans les jeux d’enfants. Et les jeunes, sans distinction de sexe, sympathisent librement dans les rues traversées, profitant ainsi du climat doux des après-midi de pluie. La ville de Gothèye est un havre de paix en ces temps de tourmentes où les assaillants et leurs victimes peuvent se confondre.
A l’entrée de Gothèye, le grand camp improvisé abritant les nombreuses tentes en bâches blanches s’est vidé d’une partie des familles qui y vivent. Plusieurs de ses occupants, des déplacés internes venus des villages alentours, sont retournés dans leurs villages. Ils profitent ainsi de l’approche des récoltes et de la reprise en main sécuritaire par les armées républicaines pour se réinstaller dans leurs villages et reconstruire une nouvelle vie. A l’image des populations à travers le pays, ces braves familles ont préféré manger à la sueur de leurs fronts plutôt que d’attendre d’être nourries dans les camps avec des dons.
En plus de nous apprendre à vivre, ce voyage nous a permis de comprendre pourquoi le sage voulait rester anonyme lorsqu’il déclarait « Nous ne voyageons pas pour échapper à la vie, mais pour que la vie ne nous échappe pas ». Ceux qui, au prix de leurs vies, se battent quotidiennement pour que la vie suive son cours normal dans les grandes agglomérations tout comme dans les contrées les plus lointaines de nos savanes, forcent ainsi notre respect et notre profonde gratitude. Tels des astronautes qui viennent d’une mission sur la planète Mars avec des perspectives pleines la tête, nous touchons terre de Niamey sous une fine pluie de l’après-midi, 72h après le début de la mission qui nous a amenés au Burkina Faso, aux côtés des forces spéciales du Niger.
Et désormais, nous abordons la vie d’une nouvelle manière, tentant de comprendre la profondeur de son mystère. La vie telle que nous l’avons vécu n’est désormais plus la même ! L’image de tous ces héros qui partent au combat, et surtout la fraternité des soldats burkinabés, nous suivront sûrement jusqu’à la fin de nos jours. Nous prenons ainsi congé de nos hôtes, ces populations courageuses sans dire adieu car, nous le sentons en notre for intérieur, nous retournerons bientôt sur nos pas à leur rencontre pour savourer des victoires éclatantes et célébrer la défaite de GAT et la fin de l’obscurantisme qu’ils prônent.
Les cas sont nombreux et cela devient de plus en plus la norme au point où le doute s’installe dans l’esprit des Nigériens. Depuis quelque temps, il n’est pas rare d’entendre que telle personnalité du régime déchu a fui le pays. Après HassoumiMassoudou, Dany Takoubakoye et madame, Kalla Hankourao et fils, Idrissa Kané, c’est à présent de la dame de Bety’s home que l’on parle avec insistance. Et comme il n’y a jamais de fumée sans feu, le profil général de ceux qui quittent le pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 est le même : d’anciens gestionnaires de fonds publics dont la presse et/ou les réseaux sociaux ont déjà fait écho pour malversations financières portant souvent sur des milliards. Mais les délits et crimes reprochés à un grand nombre de ces personnages qui fuient le pays avec une facilité extraordinaire frisant la complicité au niveau des services de police ne sont pas que de nature financière. Comme dans le cas de la dame Bety, le népotisme s’invite aussi au débat. Un népotisme affiché avec ostentation et défiance à l’encontre des lois de la République et qui a conduit à l’époque le Courrier à dénommer l’Arcep, Bety’s home. Neveu, frère, cousin, beau fils, la dame Bey a truffé l’Arcep de parents si bien que la gestion de l’institution était devenue familiale.
Comme les autres, madame Bety a eu le temps et les coudées franches pour préparer sa sortie du territoire national. Elle s’y est attelée avec une si grande sérénité que l’on se demande si, quelque part, tout n’est pas organisé de façon à soustraire des auteurs de crimes et délits connus des griffes de la justice. Selon des sources crédibles, la dame Bey a eu le temps de se préparer à rejoindre son époux, le Haut-commissaire aux 3N, déjà à l’extérieur lors du coup d’État. Elle était encore là lorsqu’un commissaire de police et un adjudant de gendarmerie s’étaient présentés à l’Arcep pour des vérifications et des interrogations. Son bureau, ainsi que ceux de certains de ses collaborateurs, ont d’ailleurs été mis sous scellés. Les serrures ont été changées avant que la dame Bety disparaisse de Niamey où elle n’est plus visible depuis quelque temps. On ne la voit ni chez elle ni au bureau où elle ne s’y rend plus.
La fuite de personnes qui ont des explications à donner à la justice par rapport à des dossiers sulfureux qui ont défrayé la chronique est un phénomène qui inquiète à Niamey. Plus que des interrogations, les Nigériens commencent à avoir des doutes quant à la lutte pour la récupération des deniers publics détournés. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), dont la force réside dans un soutien populaire total, est interpellé par des voix de plus en plus nombreuses sur ce que d’aucuns qualifient de laxisme. Sur les réseaux sociaux, notamment, les récriminations se font entendre contre ces fuites que l’on dit planifiées, organisées et exécutées pour faire douter les Nigériens du Cnsp.
La région de Zinder a été secouée dimanche 17 juillet dernier par des pluies torrentielles qui ont entrainé des pertes en vies humaines avec cinq décès dont 1 à Hamdara, 2 à Mirriah, 1 à Gafati et 1 dans la ville de Zinder, selon le Responsable en charge de la protection civile, le Sous-Lieutenant Maté Oumarou. Aussi, a-t-il indiqué les ‘’dégâts sont plus importants à Hamdara, 60 km à l’Est de Zinder où il a été enregistré 262 mm, avec 2442 sinistrés et l’effondrement de 379 maisons.’’
Plusieurs têtes d’animaux domestiques ont péri et des quantités importantes de vivres emportées par les eaux de ruissellement, a précisé le Maire de Hamdara, M. Oumarou Nouhou qui a lancé un ‘’pressant appel aux autorités, aux organisations caritatives et aux bonnes volontés pour apporter leurs appuis à ses administrés.’’
Le gouverneur de la région de Zinder, M. Laouali Amadou Madougou a effectué lundi dernier, rappelle-t-on, plusieurs visites dans la ville de Zinder et au niveau des villages environnants pour mesurer sur place l’ampleur des dégâts causés par ces pluies diluviennes.
A Kangna, Jéka Fada et à Baouchéri, le gouverneur de Zinder a constaté l’effondrement de plusieurs maisons et des champs de cultures inondés.
Il a saisi l’occasion pour appeler les organisations caritatives d’ici et d’ailleurs à venir au secours des ménages en détresse.
La Convention Démocratique et Sociale (CDS-Rahama) a organisé, du 21 au 23 septembre 2019 à Niamey, les travaux de la 15ème Délégation nationale et du 8ème Congrès ordinaire du Parti. Ces assises interviennent après la signature d’un protocole d’accord entre les ailes adverses pour ramener la sérénité, à quelques mois des élections générales. Mais cela ne semble pas faire partie de l’agenda de certains responsables malgré cette volonté affichée en vue de réunifier le CDS et de le doter d’un nouveau bureau unique et consensuel.
Maitre Boubacar MADOUGOU, le Président élu après le bras de fer engagé par Abdou AMANI et ses partisans, a convoqué un point de presse, le 24 septembre 2019, pour expliquer les tenants et les aboutissants des assises du CDS-Rahama. Maitre MADOUGOU a expliqué à la presse qu’il leur a fallu toute la journée du samedi pour pouvoir même faire rentrer les délégués dans la salle à cause notamment de l’intransigeance de son challenger qui, selon lui, « ne voulait pas, en fait, la tenue de ce congrès ». C’était sans compter sur le courage et la détermination des congressistes qui tiennent à l’organisation de ces assises. C’est ainsi que les travaux avaient débuté par l’examen des textes. « On a demandé aux 8 régions de se prononcer et à la suite des différents débats, 6 régions ont demandé la modification de l’article 48 en ramenant la durée du mandat à 1 et de justifier les 10 ans dans le parti » a déclaré Maitre Boubacar MADOUGOU. C’est sur ces entre-faits que le candidat Abdou AMANI et ses partisans ont décidé de quitter la salle. Cet incident, somme toute mineur, n’a pas empêché au Congrès souverain de continuer ses travaux et d’élire un nouveau bureau devant les trois huissiers présents. « Les élections doivent se faire sur la base des nouveaux textes, du nouveau statut et règlement intérieur. Il s’y oppose et s’acharne à dire que ce sont les textes adoptés en 2014-2015 qui doivent régir la mise en place de nouvelles structures du parti » a annoncé Maitre Boubacar MADOUGOU en parlant de son adversaire. « Nous, on a décidé de continuer nos travaux. On a fait venir trois huissiers pour qu’ils constatent que M. Abdou AMANI et son complice ont quitté la salle, qu’ils constatent que les travaux du Congrès se sont poursuivis avec le reste des délégations » a déclaré MADOUGOU. C’est ainsi qu’un nouveau bureau de séance, présidé par Amadou ROUFAYE dit Chofa de Zinder, a été mis en place pour continuer les travaux. Et à l’issue des délibérations, les candidatures de Maitre Boubacar MADOUGOU et d’Amadou ROUFAYE dit Chofa ont été examiné. Ce dernier a désisté en faveur de son vis-à-vis. C’est donc à l’unanimité des délégués présents que Maitre Boubacar MADOUGOU a été proclamé Président du CDS-Rahama. Ce fut, après l’élection du Président, celle du Vice-président. La région de Zinder a présenté un candidat, en la personne de l’ancien député Moutari KADRI, qui a été accepté par les congressistes. Tout en appelant leurs camarades à une union sacrée, Maitre Boubacar MADOUGOU et ses compagnons s’attèlent déjà à déposer les conclusions de ces assises au Ministère de tutelle des partis politiques.
Alors qu’on attendait le feu chez le forgeron, il vient de chez le tisserand. Cet adage n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Les sanctions que la CEDEAO prenait contre le Niger n’auront pas eu les effets escomptés au Niger où attendant pendant un mois, puis deux, puis trois, puis quatre, la CEDEAO ne vit rien et la France, trompée sur le cas du Niger, anxieuse et triste de voir le Niger tenir malgré l’embargo, se contente de gronder ses enfants-nègres qui n’auront pas été capables de la venger au Niger après l’affront subi, entend les plaintes d’où elle ne l’espérait pas. Ceux qui les décidaient avaient cru qu’elles ne pouvaient que faire souffrir le seul le Niger auquel on les destinait. Les gens oubliaient trop vite pour ne pas considérer que nous sommes dans une communauté économique où les économies sont interdépendantes, de sorte que, tout ce qui touche une économie touchera forcément les autres économies. Quelques mois après la mise en oeuvre, non sans zèle de Patrice Talon, c’est du côté du Benin que venaient les premières plaintes, les Nigériens, restant, eux, sereins, mais résistants, supportant avec courage les affres des sanctions iniques. Sachant bien d’où elles viennent après avoir vécu dans leur chair et enduré douze années de socialisme asocial qui leur aura fait voir de toutes les couleurs, pour leur fierté, les Nigériens ont su courageusement supporter la pénibilité d’une situation forcément conjoncturelle que des méchants leur imposent, sûrs d’en sortir, victorieux.
Avant de s’en rendre compte, le pays de Talon avait déjà crié son mal-être, avec les premiers cris qui venaient de son port déserté et désormais malade du fait de l’abandon des prestataires Nigériens qui en constituent la part la plus importante de sa clientèle, de Malanville aussi et de toutes les villes proches qui écoulent leurs produits du côté du Niger. Certains Béninois allaient jusqu’à lui demander de les dédommager pour le manque à gagner que la mise en oeuvre de ces mesures leurs causait. Pendant ce temps, il n’y avait aucune larme sur nos visages de Nigériens qui résistaient, stoïques, restant dignes devant les épreuves qu’ils endurent, mais certains que, très bientôt ils en sortiront, plus libres et plus grands. C’est pourquoi, quand on regarde de près, l’on se rend compte que le plus grand perdant dans cette histoire est d’abord le Président Talon qui, pour avoir manqué de tact, a fait perdre à son économie des parts de marchés importantes, et causer le ralentissement sinon l’arrêt des activités de ses concitoyens qui se sont ainsi retrouvés sur les carreaux. AtAt- il pu entendre les lamentations de ses populations gênées par les positions extrêmes qu’il prenait contre le Niger, un pays avec lequel, elles avaient su tisser des relations empreintes de cordialité et de fraternité que des échanges économiques ont davantage cimentées ? Pourquoi et pour quel intérêt faisait- il cela ? Personne ne peut le comprendre !
Port déserté…
Le port de Cotonou qui, en dehors des importations nationales qui ne servent que très peu de Béninois, ne vit que par le transit à travers le Niger et les importations du Niger que l’on sait très importantes tant pour les produits alimentaires que pour les véhicules d’occasion. En refusant l’accès de son port aux Nigériens, le Benin se débarrasse d’une part importante de sa clientèle et, donc aussi, de ses revenus au profit de son trésor qu’aucun autre pays ne peut venir combler. Le Benin, sinon Patrice Talon, oubliait trop facilement, que même enclavé, le Niger ne vit pas que du Benin alors que le contraire pourrait être vrai. La question tragique qui se pose aujourd’hui est l’avenir de ce port pourtant stratégique, au regard de sa configuration géographique au sein d’une CEDEAO en passe de disparaitre. Que deviendra le port de Cotonou les années à venir, quand, en plus du Niger qui s’en est détourné pour aller ailleurs, notamment au Togo, tout en explorant les voies algérienne, libyenne, ghanéenne, il y a le Mali, une partie du Nigéria qui ne pourront plus venir quand le Niger ne peut plus faciliter le transit à des usagers venant d’un pays qui a joué contre le nôtre.
Frontière fermée….
Dans ce jeu d’échec, le grand gagnant reste le président togolais qui a fait preuve de réalisme, en refusant de s’associer au complot contre le Niger, ouvrant, grandes, les portes de son pays et de son port aux acteurs économiques du Niger. Aujourd’hui, alors que l’économie béninoise est en berne, pour s’être débarrassée d’acteurs qui jouent énormément pour son économie, au Togo, l’économie vit un regain d’intérêt et les caisses de l’Etat le ressentent, vivant des jours heureux. Ils sont par ailleurs nombreux les camionneurs béninois privés d’activités depuis des mois, condamnés à l’oisiveté fastidieuse et à la dèche humiliante. Beaucoup de producteurs agricoles ont également vu leur production pourrir devant leurs yeux impuissants, sans avoir le prix de leurs efforts qui ne se faisaient plus que pour la consommation locale. Que dire des transitaires mis au chômage et autres commerçants qui ne vivent que de leur mobilité sur les deux frontières, obligés d’arrêter ou de prendre des risques pour ne pas périr de faim ?
Alors que Talon voudrait que la frontière s’ouvre pour soulager les souffrances des siens, c’est le Niger qui refuse pour, d’une part, lui faire payer son inimitié et, d’autre part, pour continuer à regarder ce voisin avec encore trop méfiance dès lors qu’il a montré qu’il peut envisager les pires décisions contre notre pays. Evidemment, les Nigériens font le distinguo entre les autorités du Benin, complices de la CEDEAO et d’Emmanuel Macron, et le peuple béninois, frère, qui s’est montré solidaire du Niger, refusant de cautionner la décision de son président qui donne, par de tels erreurs de calcul, de l’eau à moudre à ses adversaires qui s’organisent aujourd’hui dans le pays pour la prochaine présidentielle pour laquelle, en principe, si ce n’est par la bénédiction de Paris comme Ouattara en a bénéficié, il ne devrait plus se présenter. On a d’ailleurs vu, en plus des voix que l’on a entendues dans le pays, au Niger la communauté béninoise se mobiliser pour soutenir le peuple du Niger dans les épreuves qu’il traverse. Isolé dans son pays, le président béninois a fini par comprendre qu’il s’est trompé et depuis qu’il est allé se terrer dans ses lucidités retrouvées, l’homme parle peu du cas du Niger, rattrapé par des intérêts de son pays que le pipeline mettait en jeu et qu’il ne saurait compromettre.
Et l’oléoduc a frappé à la conscience…
Après qu’il ait vu les activités du port diminuer d’intensité de manière drastique et que rien, en partance du port, ne peut plus aller au Niger, pour le Niger et pour d’autres destinations, Patrice Talon a vu son économie s’effondrer. Et ça, les spécialistes et autres calculateurs de la CEDEAO ne le lui avaient pas dit pour le prévenir des probables répercussions que les mesures pouvaient avoir sur son économie. Il devrait donc reconstruire son économie, lui trouver les moyens qui puissent lui permettre de retrouver son souffle quand il ne devrait plus compter avec la destination Niger. Et c’est lui qui avait voulu qu’il en soit ainsi. Les acteurs économiques nigériens, à qui l’on a imposé des conditions difficiles pour enlever leurs marchandises, ont fini par partir du port de Cotonou et n’entendent plus y revenir pour vivre, un autre jour, les mêmes calvaires pour des humeurs qui ne se justifiaient pas. Il y a des relations de personne à personne qui ne peuvent impacter les relations d’Etat à Etat. Si Mohamed Bazoum, par rapport à des combines sur le pétrole brut du Niger, est devenu au gré des circonstances le nouvel ami de Talon, ce dernier peut-il pour autant avoir cette attitude contre le Niger, oublieux de ce que les deux pays ont construit ensemble avant que le hasard de l’Histoire ne les porte à la tête des deux Etats, étant entendu aussi que le pétrole est un bien du peuple non de Bazoum ? Mais tant pis.
A-t-il donc compris l’inconfort qu’il s’est créé ?
Nous avons dit que depuis quelques jours, Patrice Talon, sur le cas du Niger, est devenu réservé, parlant peu, peutêtre parce qu’il a entendu la grogne dans son peuple qui désapprouve son engagement dans le dossier, l’appelant à préserver les bonnes relations entre les deux pays qui, du reste, sont aussi, presque les même, n’eussent-été les tracés arbitraires de la colonisation qui les divisaient pour mieux les dominer, ainsi que le projet insensé de cette guerre contre le Niger est venu le montrer. Au sortir du sommet du 10 décembre, alors qu’au Niger tout le monde s’attendait à la décision de la CEDEAO et notamment le maintien des sanctions contre le Niger, l’on apprenait qu’avec Faure Gnassimbé, Patrice Talon devrait former l’équipe de facilitateurs pour engager des négociations avec la « Junte » pour arriver, à terme, à la levée des sanctions ou à leur allègement. Si l’on est étonné que la même CEDEAO qui proposait quelques jours plus tôt de l’argent aux pays de l’AES pour les soutenir étrangement dans la lutte contre le terrorisme, une générosité dont se méfie le Sahel, l’on peut tout aussi être surpris que Patrice Talon, ce ʺcomplicateurʺ de notre situation qui surgit, sautant sur l’occasion, alors qu’il ne participait pas au sommet, comme facilitateur de la crise nigérienne. Sur les réseaux sociaux, ils étaient nombreux à le récuser comme médiateur car, pour les Nigériens, il est aussi une bonne partie du problème du Niger. Mais, on peut aussi comprendre que, pour lui, il s’agit là de trouver le moyen de prendre langue avec le Niger pour, qu’au-delà de la CEDEAO, il puisse régler ses propres problèmes avec le Niger. Rien, en effet, n’exclut qu’un autre jour, si les relations devraient aller au pourrissement, que le Niger ne décide avec son partenaire chinois, de détourner l’oléoduc pour une nouvelle destination surtout que les premiers clients du brut nigérien sont le Mali et le Burkina Faso invités au lancement de la mise en service du pipeline. On aura alors compris que le président béninois cherche une porte officielle pour rentrer au Niger, en se servant notamment du prétexte de la CEDEAO. Réussira-t-il a à se faire accepter comme médiateur par les Nigériens et leurs autorités ? On imagine le cas de conscience qui se pose au président béninois.
Le dernier sommet des chefs d’Etats de la Commission économique de développement des Etats de l’Afrique de l’ouest, tenu le 10 décembre et la décision de la Cour de justice de cette même organisation, intervenue quelques jours après, prouvent à suffisance que ses responsables ont perdu leurs repères. A Abuja, au Nigeria, les chefs d’Etats ont reconnu le coup d’Etat du 26 juillet. De facto, ils reconnaissent les nouvelles autorités, leur demandant une transition courte. Il n’est question du régime déchu. La réinstallation du Bazoum est reportée aux calendes grecques.
Le 15 décembre, la Cour de justice de la CEDEAO, dans un arrêt, demande la libération de l’ancien président et sa réinstallation sur le fauteuil présidentiel. Les juges communautaires ont ainsi méconnu les décisions de chefs d’Etats. On peut penser que la justice communautaire a fait preuve d’indépendance vis-à-vis du politique. Somme toute une chose souhaitable dans une gouvernance démocratique. A y voir de près et en mettant bout à bout certains non-dits, il n’est nullement question d’indépendance. C’est surtout une inféodation des juges de la Cour de la CEDEAO au politique. Au dernier sommet d’Abuja, on notait l’absence du président ivoirien Alhassane Ouattara, de Patrice Talon du Benin et du Sénégalais Macky Sall. L’aile dure à propos de la question du Niger. On se rappelle aussi que quelques heures avant l’ouverture du sommet le président Talon a rendu visite à Bola Tinubu. Ce dernier qui a entendu les récriminations de ses compatriotes dans la gestion de la crise au Niger. Des élus du Nigéria, plus précisément les Sénateurs, ont désavoué les ardeurs guerrières de leur président. Les Etats Unis ont, probablement, tempéré ses ardeurs. Sans compter les avertissements des très puissants chefs religieux de l’Islam et du Christianisme de ce grand voisin du Niger. Et depuis le président du Nigeria privilégie les négociations avec les militaires du Niamey. Et puis, il faut dire que le Nigéria n’est pas une ancienne colonie française et ses dirigeants ne sont pas redevables à cette puissance. Contrairement aux autorités actuelles du Benin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Il n’est pas inutile, pour mieux comprendre ce qui se joue au Niger, de rappeler que le président Ouattara tient son pouvoir de la France. Après avoir imposé une guerre civile, avec la bénédiction et le soutien de l’armée française, à son pays, il accèdera à la présidence grâce à un coup d’Etat perpétré par cette même armée française contre le vainqueur de l’élection, le président Gbagbo. Macky Sall, lui, doit tout à la France. Après une tentative de passer outre les dispositions pertinentes de la Constitution sénégalaise de s’offrir un troisième mandat, il fera marche arrière sur les conseils et garanties de l’Hexagone. Le cas du béninois Talon semblait incompréhensible. Son pays et le Niger avaient des relations particulières. Tout le fret du Niger passe par le port de Cotonou. Des recettes importantes. Le Niger a aussi choisi le Benin pour l’exportation de son pétrole. En dépit de toutes ces attentions, le président Béninois se met du côté des ennemis du Niger. C’est simplement, récemment, que tout semble devenir clair. Talon est un descendant, dit-on, de négriers.
Là où il y a problème, c’est que ces trois bras armés -les trois mousquetaires- ne brillent pas, dans le domaine de la gouvernance, par l’exemple. Chacun d’eux a des cadavres dans son placard : Soro, pour Ouattara, Sonko, pour Macky et Reckya Madougou et Adjavon pour Talon. Et certainement, le voyage de ce dernier à Abuja avant le sommet de la CEDEAO, est la raison pour laquelle les trois mousquetaires n’étaient présents au sommet. Tinubu a dû dire clairement que le régime de Niamey sera reconnu. Etant minoritaires dans la Communauté, ils boycottent. Dans l’impossibilité de contrôler le politique, ils contrôlent le judiciaire. D’où la décision judiciaire qui prend le contrepied de la décision du politique. Ces contradictions sont le signe du malaise dans cette organisation communautaire. La désintégration en perspective.
Si l’on ajoute la naissance de l’Alliance des Etats du Sahel, la mort cérébrale de la CEDEAO n’est plus très loin.
L’Ambassade de France au Niger a organisé, dans la soirée du jeudi dernier, une réception à Niamey, à l’occasion de la fête française du 14 juillet. La cérémonie s’est déroulée à la Résidence de France, en présence du ministre d’Etat, ministre nigérien des Effaires Etrangères et de la Coopération, ainsi que plusieurs de ses collègues membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédités au Niger et d’autres personnalités.
Cette fête a été célébrée quelques heures avant l’arrivée le 15 juillet à Niamey de deux ministres français, à savoir Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, et M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, pour une visite qui témoigne de la constance des relations entre la France et le Niger. « Si le Quai d’Orsay a autorisé cette année nos ambassades à travers le monde à célébrer de nouveau le 14 juillet dès lors que les conditions sanitaires le permettaient, ce qui est le cas au Niger, il nous demande de garder à l’esprit la gravité du contexte international », a indiqué SE Alexandre Garcia, l’ambassadeur de la France au Niger, dans son discours solennel. La célébration a été ainsi placée sous le signe de la sobriété et de la solidarité. « Solidarité avec les populations du Sahel et d’Afrique de l’Ouest, victimes du terrorisme depuis de trop longues années. Solidarité aussi avec les populations de la région qui subissent une grave crise alimentaire, conséquence non seulement de la mauvaise saison des pluies de l’année dernière, mais aussi de l’agression russe en Ukraine (…) », a déclaré le diplomate français.
L’ambassadeur de la France au Niger, a saisi l’occasion pour louer « des relations très étroites » qu’entretiennent le Niger et la France. « Cela se traduit par de nombreux et fructueux échanges politiques de haut niveau, entre Présidents, ministres mais aussi parlementaires », a-t-il soutenu. Selon l’ambassadeur Alexandre Garcia la coopération de la France avec le Niger vise « premièrement à répondre aux urgences qui touchent le Niger en matière de sécurité alimentaire et sanitaire, et deuxièmement, accompagner la politique gouvernementale définie par le Président Bazoum au bénéfice des populations, des jeunes en particulier ». C’est dire, d’une manière générale, qu’au-delà du partenariat militaire avec les Forces armées nigériennes, « l’engagement de la France s’exprime dans les domaines de la santé, de l’énergie, de l’éducation, de l’autonomisation des femmes, de l’entreprenariat des jeunes, de la croissance agricole et de la lutte contre les effets du changement climatique », a-t-il poursuivi.
Le diplomate français a ajouté qu’en 2022, à travers les projets de l’Agence française de développement et du Service de coopération et d’action culturelle de cette ambassade, la France mobilise plus de 160 millions d’Euros (soit près de 110 milliards de FCFA).
S’adressant, en ce jour symbolique aux français, à la communauté française du Niger, dont certains des éminents représentants étaient à la réception, l’ambassadeur Alexandre Garcia a réaffirmé la disponibilité de l’ambassade à leurs côtés, comme, dit-il, « en témoigne notamment l’amélioration constante du dispositif d’alerte et du plan de sécurité de la communauté française, en lien avec le centre de crise du ministère ».
Le diplomate s’est félicité, par ailleurs, du taux satisfaisant de participation de la diaspora française du Niger lors des récents scrutins français. Il a salué également les chefs d’entreprises françaises qui contribuent aussi pleinement à la richesse de la relation bilatérale, au regard notamment de la conclusion prochaine d’un nouvel accord global de partenariat entre ORANO et l’Etat du Niger pour les prochaines années, a laissé entendre SE Alexandre Garcia qui a formulé le vœu que VEOLIA , à travers la Société d’exploitation des eaux du Niger puisse elle aussi renouveler son partenariat avec le Niger. Ismaël Chékaré(onep)
Le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou a quitté Niamey, hier après midi, à destination d’Abuja au Nigeria où il participera à la célébration de la cérémonie d’investiture du président élu, SE. Muhammadu Buhari. A son départ de Niamey, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du Corps diplomatique ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Brigi Rafini. Il faut noter que le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou, Première Dame ; M. Mahamadou Ouhoumoudou, ministre Directeur de cabinet du Président de la République et M. Kalla Ankouraou, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur.
La Délégation de l’Union Européenne au Niger et l’Ambassade de France au Niger en collaboration avec la Fédération Nigérienne d’athlétisme ont organisé une compétition d’athlétisme, le dimanche 15 novembre 2022, à Niamey. Dénommée course de la paix, cette activité sportive s’inscrit dans le cadre des festivités de la “quinzaine de l’Europe”. L’objectif de cette initiative est de marquer l’engagement de l’Union Européenne dans la promotion de la paix dans le monde. Le sport étant un vecteur de tolérance, de cohésion et d’unité, le choix du sport en général et de l’athlétisme en particulier très stratégique pour la promotion de la paix et de vivre ensemble. C’est l'Ambassadeur et Chef de Délégation de l'Union Européenne au Niger, Dr Denisa Elena Ionete et le Directeur Général du Sport du ministère de la Jeunesse et du Sport qui ont donné le coup de départ de la course.
La course sur un circuit d’environ 6 km de distance dans la ville de Niamey a regroupé les élèves de 50 collèges et 50 Lycées de la Région de Niamey. Chaque établissement est représenté par un couple, une fille et un garçon. La course s’est déroulée en relais de 2,5 km x 2. Le circuit part du CCFN point de départ ensuite le rond-point Morey en passant par la BISIC, la place de la Concertation, BIA, échangeur des martyrs et pour revenir au CCFN, point de chute. C’est une course relais entre les filles et les garçons. Ce sont les filles qui ont débuté pour ensuite passer le témoin à leurs binômes qui ont suivi le même circuit. Il faut ici saluer les encadreurs, les maitres d’EPS, des différents établissements invités, les sapeurs-pompiers, et les équipes médicales et de sécurité qui ont été mobilisées pour la circonstance. La course s’est très bien passée sans aucun incident à la grande satisfaction de tous.
Ainsi, après l’établissement de l’ordre d’arrivée par les techniciens, cinq prix ont été attribués par catégorie, Lycée ou Collège. Au Niveau du Lycée, c’est l’équipe du C.E.S Rive droite 1 qui est classée première. Elle est suivie de celle du C.E.S Yantala 2ème, ensuite le couple du Lycée Municipale de Niamey 3ème, celui du C.E.S Gaweye 1 4ème et la 5ème place est occupée par le couple du Lycée Aimé Césaire de Niamey. Pour les collèges, la première place est occupée par le binôme de l’établissement scolaire Albichir, la deuxième place est revenue au C.E.S Relaxe de Niamey, ensuite le C.E.G Gamkalé 3ème, le C.E.S ISNEL 4ème et enfin le C.E.S Rive Droite 2 occupe la 5ème place. Chaque couple a reçu en guise du cadeau, un ensemble de survêtement et un casier de jus.
Il faut noter que peu avant de remettre les différents prix, plusieurs allocutions ont été enregistrées. D’abord celle de l'Ambassadeur, Chef de Délégation de l'Union Européenne au Niger, Dr Denisa Elena Ionete qui, a remercié les jeunes filles surtout et les garçons pour avoir accepté de participer à cette course. Elle a aussi remercié la fédération Nigérienne d’Athlétisme pour la bonne organisation de l’activité, mais aussi les encadreurs pour avoir accompagné les élèves. Dr Denisa Elena Ionete est ensuite revenue sur l’initiative et son objectif. Elle a souligné que le choix de l’activité «Course pour la paix», se fonde sur les valeurs que le sport véhicule, les valeurs de la paix, de solidarité, d’unité et d’interaide. Elle a invité les jeunes à pratiquer le sport pour une paix durable à travers le monde. Le choix du sport pour célébrer la “quinzaine de l’Europe” n’est par fortuit précise-t-elle. «Dans la compétition tout le monde est accepté sans aucune différence. Garçons et Filles, mais aussi d’autres groupes qui peuvent être différents par leurs occupations et leurs activités, mais tout le monde peut se retrouver. Il n’y a pas d’interdiction d’accès. Ensuite, il y’a de l’enthousiasme, une aspiration de résultats. (…) dans le sport, c’est l’esprit de travailler ensemble, d’être en équipe, c’est cela qui fait la différence, c’est cela qui contribue aussi à la paix dans le monde. On les définit ensemble les règles du jeu, on se met d’accord et on ne les change pas», a-t-elle souligné, pour ainsi expliquer aux jeunes l’importance et la place du sport dans la construction de la paix. «Je me réjouis de voir autant des jeunes engagés dans une compétition ouverte et prometteuse et qui finissent avec des sourires (…). L’important, c’est d’y participer, de se retrouver ensemble et d’avoir d’aspirations communes qui nous réunissent et non qui nous divisent», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le Directeur Général du Sport au ministère de la Jeunesse et du Sport M. Tabsir Ly s’est également réjoui pour cette initiative. Il a saisi, cette opportunité pour encourager la Fédération nigérienne d’athlétisme et au-delà toutes les autres fédérations sportives à initier de temps en temps ce genre d’activités qui concourent à la promotion des valeurs de la paix, chères aux autorités de notre pays. M. Tabsir Ly a, également, remercié, au nom du ministre de la Jeunesse et du Sport, la Délégation de l’Union Européenne au Niger et l’ambassade de France au Niger pour avoir accepté d’accompagner une telle initiative. «La paix est un élément clé et cher aux autorités de notre pays. La population de notre pays est majoritairement composée de jeunes. Nous avons donc l’obligation de nous occuper de ces jeunes. Il faut que ces jeunes se sentent encadrés pour leur éviter certaines erreurs. C’est pourquoi nous avons salué cette initiative», a-t-il souligné, tout en réitérant la satisfaction du Ministère.
Le président de la Fédération Nigérienne d’Athlétisme et le Chargé de la Coopération de l’Ambassade de France au Niger ont aussi pris la parole pour exprimer, de vive voix, leur entière satisfaction pour le bon déroulement de cette course. Ils ont chacun félicité les différents établissements pour la mobilisation. Ils ont enfin, chacun en ce qui le concerne, exprimé la disponibilité et l’engagement de sa structure à poursuivre les efforts et développer ce genre d’initiative et de l’accompagner.
Il faut ainsi, noter la présence à cette activité, des membres du Bureau de la Fédération Nigérienne d’Athlétisme, du président de la ligue régionale de Diffa de passage à Niamey et des représentants des différents établissements qui prennent part à cette activité.
Le ministre de la communication, des postes et de l’économie numérique, M. Sidi Mohamed Raliou a procédé au lancement, hier 30 novembre 2023, des activités entrant dans le cadre des festivités commémoratives de la 10ème édition de la journée nationale de la liberté de la presse. Tenue à la Maison de la Presse, la cérémonie commémorative a été marquée par la remise de prix aux lauréats du concours organisé sur les droits de l’homme (en catégories, Pesse écrite, Presse en ligne, Radio et Télévision) ainsi que par un panel sur le thème : « Médias, démocratie et crises institutionnelles ».
Dans son mot d’ouverture, le ministre de la communication, des postes et de l’économie numérique, M. Sidi Mohamed Raliou a indiqué que ladite journée est mise à profit pour commémorer l’excellence et la confraternité dans le domaine de la presse. Il a rappelé que cette édition coïncide fort heureusement avec l’arrivée au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie dont les médias nigériens se sont, dans un élan patriotique, largement investis pour l’accompagner dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de sécurisation, de développement et de souveraineté du Niger.
Pour le ministre Raliou, le thème de ce panel « médias, démocratie et crises institutionnelles » est un choix qui revêt aujourd’hui une brulante actualité au Niger. En effet, dit-il, elle place les médias face à leur responsabilité ainsi que le rôle majeur qu’ils sont appelés à jouer dans l’accompagnement des actions nobles que mène le CNSP. C’est dans cette optique que la presse jadis téléguidée a aujourd’hui retrouvé ses lettres de noblesse par la liberté de ton, l’indépendance dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, conférant ainsi aux médias leur professionnalisme. « Nous avons aussi constaté que depuis le 26 juillet, les médias nigériens, pour la plupart, dans les traitements de l’information, respectent les principes d’impartialité, d’honnêteté, d’objectivité, d’équité et de pluralisme. Ces médias nationaux, dans un véritable élan patriotique, se sont en majorité investis avec professionnalisme à déconstruire les narratifs mensongers, les messages de haine, d’intoxication et la désinformation véhiculés sur notre pays », a-t-il salué.
Par ailleurs, le ministre en charge de la Communication a affirmé que le Gouvernement, tout en préservant les acquis relatifs à la liberté de la presse et dans le souci de professionnaliser davantage les médias en les rendant plus indépendants, compte améliorer l’environnement juridique et professionnel. Ce qui se traduira par l’élaboration et l’adoption de nouveaux textes législatifs tels que le projet de révision de l’ordonnance 35 du 4 juin 2010 pourtant régime de la liberté de la presse en vue de la rendre conforme aux exigences de la profession. Il y a aussi le projet de décret déterminant le principe fondamental de la protection de la liberté de la presse, le projet de décret portant sur la presse électronique, le projet de décret régissant la publicité par voie de presse, le projet de décret déterminant le statut et le mode de viabilisation des radios et télévisions communautaires et associatives.
Pour sa part, la chef de la section de la diplomatie publique et des relations publiques, porte-parole de l’ambassade des États-Unis au Niger, Kenya Jordan James a rappelé que l’ambassade des États-Unis a soutenu l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Niger) et le journal l’Évènement pour un projet visant à promouvoir le journalisme d’investigation, à lutter contre la corruption et à promouvoir la transparence au Niger. Ce projet, dit-elle, a formé environ cinquante journalistes aux pratiques d’investigation et à l’éthique journalistique. De même un autre projet a consisté à former les techniciens des radios communautaires de toutes les régions du Niger.
Auparavant, le président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse a souligné que le conseil qu’il préside arrive au terme de son mandat et procèdera à une élection d’un nouveau bureau le 23 décembre 2023.
Le Niger célèbre, aujourd’hui, la 11ème Journée Africaine de la Sécurité Routière, placée sous le thème «la Surcharge». A l’occasion de cette journée instituée le 29 janvier 2012 par l’Union Africaine, le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma a prononcé un message commémoratif dans lequel, il a présenté la situation de la sécurité routière au Niger.
Le ministre des Transports a précisé que, cette journée Africaine de la Sécurité Routière est célébrée le 3ème dimanche du mois de novembre de chaque année, en même temps que la Journée Mondiale du Souvenir des victimes des accidents de la route pour une prise de conscience sur les accidents en Afrique. Pour cette 11ème édition au Niger, c’est la région de Zinder qui a accueilli les festivités.
M. Oumarou Malam Alma a rappelé que selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les accidents de la route ont fait environ 1.350.000 tués, 50.000.000 de blessés. C’est une perte économique estimée à 518 milliards $ US, équivalente à 291.116 milliards de FCFA. «Le taux moyen de décès dus aux accidents de la circulation routière à l’échelle mondiale est de 18,2 décès pour 100.000 habitants. L’Afrique est en tête en termes de victimes d’accidents de la circulation routière avec 26,6 décès pour 100.000 habitants. Notre pays occupe le 7ème rang au sein de la CEDEAO avec un taux de 26,2 personnes tuées pour 100.000 habitants», a-t-il précisé. En effet, la situation de la sécurité routière est très préoccupante au Niger. «En 2021, notre pays a enregistré 7543 accidents corporels, 1152 personnes tuées, 4011 blessés graves et 8071 blessés légers. A cela, il faut ajouter des personnes handicapées à vie et des dégâts matériels considérables», a-t-il relevé.
Selon la CEDEAO, la perte économique liée à ces accidents est estimée à 237 milliards de FCFA par an. Malheureusement, la situation de l’insécurité routière croit chaque année. «Entre 2020 et 2021, le nombre d’accidents de la route a augmenté de plus de 4%. Les accidents de la route ne sont pas une fatalité. On peut les éviter, réduire leur fréquence et leur gravité», a-t-il souligné. C’est pourquoi, ajoute le ministre des Transports, les institutions internationales, régionales et sous-régionales s’organisent et développent des stratégies pour apporter des réponses appropriées à cette menace planétaire. Les Nations Unies (ONU) ont déclaré 2011-2020 «Décennie Mondiale de la Sécurité Routière». Cette décennie a été reconduite pour la période 2021-2030. L’Union Africaine (UA) a adopté la Charte Africaine sur la Sécurité Routière en 2016. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a adopté en fin 2021 la politique et la charte communautaires de la sécurité routière. Quant à l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), elle a élaboré un programme communautaire de sécurité routière et adopté plusieurs décisions, directives et règlements sur la sécurité routière en 2009.
Au Niger, le gouvernement s’est fixé pour objectif, selon M. Oumarou Malam Alma, de réduire de 25% les accidents d’ici 2025. «Le cadre institutionnel et règlementaire a été rénové par la réactualisation du code de la route et la création de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière en 2014», a-t-il expliqué. Le ministre des Transports a ensuite souligné les conséquences de la surcharge. En effet, selon un contrôle effectué par le Fonds d’Entretien Routier en 2019, sur six mois, 30% des véhicules poids lourds seraient en surcharge. «La surcharge réduit la durée de vie de nos routes, réduit la durée de vie de nos véhicules et est à la base de graves accidents de la route avec des pertes en vies humaines considérables. C’est pourquoi, j’en appelle au respect de la règlementation en matière de chargement des véhicules de transport de personnes et de marchandises», a-t-il lancé.
Par la suite, M. Oumarou Malam Alma a, au nom du gouvernement présenté, ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes des accidents de la route, avant de souhaiter aussi un prompt rétablissement aux blessés. Il a également saisi cette occasion, pour saluer la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, les Sapeurs-Pompiers, les agents de santé et du SAMU pour tout le travail qu’ils abattent jour et nuit, à travers leurs démembrements dans toutes les régions, pour la sécurité des personnes et des biens sur les routes nigériennes.
Niamey, NIGER -23 novembre 2021. Le ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales (MSP/P/AS) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé au Niger et grâce au soutien financier de Gavi, l’Alliance du vaccin, a célébré la Semaine africaine de la vaccination sous le haut parrainage de la première dame, Hadiza Bazoum au centre de santé intégré Koira Kano nord du district sanitaire Niamey 1. Le thème retenu pour l’édition de cette année est « Les vaccins nous rapprochent ».
Etaient présents les partenaires du programme élargi de la vaccination (OMS, UNICEF, GAVI, Rotary), la société civile, les partenaires techniques et financiers, les membres du gouvernement et du corps diplomatiques ainsi que les communautés rurales et urbaines Le pays compte rattraper au cours de cette semaine au moins 25 % des 15,095 enfants zéro doses et des 23,783 enfants insuffisamment vaccinés repartis dans les 8 régions du pays et de dynamiser la vaccination contre la COVID-19 dont la campagne commencera le 30 novembre 2021.
Lors de ce lancement, le gouverneur de la région de Niamey a remercié les participants de l’honneur fait à sa région pour avoir abrité le lancement de la semaine africaine de la vaccination sous le haut parrainage de l’épouse du Premier Ministre représentant la Première Dame du Niger. Le gouverneur a rappelé l’objectif de la semaine africaine de la vaccination « la SAV vise à accroitre la sensibilisation de nos populations sur l’importance de la vaccination et l’utilisation régulière des services de vaccination par les communautés ainsi que l’amélioration de l’accès des populations à ce service ». Il a également informé la population du démarrage de la 4ieme campagne de vaccination contre la COVID-19 du 30 novembre au 7 décembre 2021 dans les 8 régions du pays et a appelé les populations de sa région de Niamey à se faire vacciner massivement pour éviter les formes graves de cette maladie.
De nombreux progrès ont été accomplis dans le domaine de la vaccination dont le plus récent est la certification de l’éradication de la poliomyélite sauvage dans la Région africaine de l’OMS en 2020. Au cours des 30 dernières années, le nombre de décès d’enfants a diminué de plus de 50 %, en grande partie grâce aux vaccins. Malgré les efforts accomplis « neuf millions d’enfants de la Région africaine de l’OMS échappent chaque année aux vaccins capables de leur sauver la vie, et seulement 19/47 pays de la région africaine ont atteint la cible d’une couverture d’au moins 90% pour la 3ième dose de vaccin antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux. Cette couverture pour la Région africaine de l’OMS a stagné entre 70 % et 75 % ces 10 dernières années » a déclaré la coordonnatrice du Système des Nations Unies, Mme Louise AUBIN. Elle a également saisi l’occasion pour souligner l’importance de l’implication des communautés « Il est nécessaire d’impliquer les communautés afin d’accroître la demande de vaccins, en s’attachant tout particulièrement à atteindre les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés utilisant les stratégies les plus appropriées. ». La Coordonnatrice du système des nations unies a exhorté les gouvernements, les parlementaires ainsi que la société civile, à maintenir la vaccination au premier rang de leurs priorités politiques. Enfin, elle a terminé en souhaitant « que tous les enfants, toutes les personnes non vaccinées puissent saisir l’opportunité de cette semaine pour se rendre dans les différentes formations sanitaires du pays pour se vacciner et être à jour de leur vaccination ».
Enfin, le Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara a rappelé que c’est dans le cadre du renforcement des programme élargi de la vaccination de nos Etats, que « l’OMS et les pays membres ont adopté à travers la résolution AFR/RC60/14, la création d’une Semaine Africaine de la Vaccination qui a pour objectif la promotion de la vaccination tout au long du cycle de la vie de l’enfant afin de le préserver de plusieurs maladies tueuses dénommées maladies évitables par la vaccination. La SAV est une occasion exceptionnelle de consolider le partenariat et de mener un fort plaidoyer en vue de renforcer l’offre de vaccination pour lutter contre les maladies qui alourdissent le fardeau de la mortalité infantile juvénile ». Le Ministre a rappelé que la pandémie de la COVID 19 a perturbé les activités de vaccination planifiées dans nos Etats africains à tel point que plus de 16 millions d’enfants n’ont pas reçu leur dose de vaccins contre la rougeole depuis janvier 2020. Ainsi, au Niger « 47 567 enfants sont insuffisamment vaccinés au 1er trimestre 2021, contre 37 618 au 1er trimestre 2020, soit près de 10,000 enfants supplémentaires en un an. Plus de 20,000 enfants n’ont reçu aucun vaccin sur les 2 années d’où la nécessité de mutualiser nos efforts pendant cette semaine et après afin d’atteindre toutes les populations cibles. » a-t-il ajouté.
Cinq femmes exemplaires venant des cinq districts sanitaires de Niamey ont reçu un prix remis par la représentante de première Dame, le Ministre de la santé, la coordinatrice du Système des Nations Unies, ainsi que les autres partenaires. Ce prix salue leur respect du calendrier vaccinal de leurs enfants et encourage toutes les mamans à suivre ces exemples.
Par ailleurs, plusieurs enfants ont été symboliquement vaccinés donnant ainsi le coup d’envoi aux activités dans les régions.
Dans toutes les 8 régions du pays , des activités de vaccination de rattrapage des enfants et des femmes en âge de procréer, ainsi que des séances de sensibilisation à la vaccination, ont débuté le jour du lancement de la SAV avec un focus dans les districts sanitaires de Tahoua département, Bouza, Malbaza, Birni Konni, Tahoua commune et Abalak qui comptent le plus grand nombre d’enfants zéro doses et insuffisamment vaccinés du pays.
La semaine africaine de la vaccination a été institutionalisée en 2010 par les États Membres de l’OMS afin de contribuer à la réduction du nombre de personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées. Dans le cadre du renforcement du programme national de vaccination, le Niger a endossé en 2017 la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination (ADI) lors du 28ème sommet de l’Union africaine. Cette Déclaration sur la vaccination a réaffirmé l’engagement du Niger à fournir à tous les enfants des vaccins qui sauvent leur vie et à maintenir l’accès universel à la vaccination à la pointe des efforts visant à réduire la mortalité infantile. La déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination compile 10 engagements à travers lesquels les États membres dont le Niger se sont engagés à accroître leurs investissements politiques, financiers et techniques en faveur de leurs programmes de vaccination. A titre d’exemple dans la mise en œuvre des engagements 1 et 5 au Niger, on peut citer l’atteinte par près de 80% des districts sanitaires d’une couverture vaccinale d’au moins 80% pour tous les antigènes, la réalisation d’une surveillance de haute qualité pour les maladies cibles évitables par la vaccination (ce qui a permis de détecter les cas de cVDPV2).
La célébration de la semaine Africaine de la vaccination est l’une des activités conjointes retenues dans le plan d’action conjoint de l’OMS/AFRO avec l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD), que les Premières Dames membres mettent en œuvre dans leurs pays respectifs. Le lancement de cette SAV s’inscrit dans cette optique et aussi dans le cadre de l’appel à l’action lancé en janvier 2016 par l’OPDAD, pour l’accès universel à la vaccination de routine.
Contact Presse :
Aminata KONE
Consultante en communication OMS Niger
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La communauté musulmane de notre pays a célébré dans la nuit du 7 au 8 octobre 2022, correspondant au 12ème jour du mois lunaire de Rabi’ulawwal de l’an hégirien ou musulman, l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammad (Paix et Salut sur Lui) communément appelée Mouloud (Al-Mawlid Al-Nabawi). Cette l’édition de 2022 a été célébrée autour du thème ‘’paix, solidarité et cohésion sociale’’. Comme à l’accoutumée, les fidèles ont massivement convergé vers la commune rurale de Kiota Mayaki dans le département de Boboye (région de Dosso), fief de la confrérie des Tidjaniya au Niger, pour célébrer cette événement à travers des prières et de méditation. La cérémonie a enregistré la présence du gouverneur de la région de Dosso, des députés nationaux, du préfet de Birni N’Gaouré, des chefs de canton et des chefs traditionnels du Nigeria, de plusieurs hautes personnalités mais aussi et surtout des fidèles musulmans venus de toutes les contrées du Niger, ainsi que de plusieurs pays d’Afrique et du monde.
Kiota Mayaki, cette bourgade située à 150 km au nord-est de Niamey et à une soixantaine de km au Nord du département de Birni N’Gaouré dans le Boboye a été envahie par une foule incommensurable venue de plusieurs horizons. La circulation est devenue très difficiles à causes des embouteillages humains depuis une semaine avant la date du Mouloud d’après un témoin. Déjà, la veille du mouloud, les ruelles sont remplies par de fidèles qui viennent marquer leur soutien au comité d’organisation de l’évènement, mais aussi, pour contribuer en tant qu’adeptes à la réussite de la fête.
Le Mouloud de 2022 est la 70ème édition que la ville de Kiota a organisée. Pendant, cet événement, la ville vibre au rythme du zikr et des invocations à la mosquée des grandes prières située en face du domicile du Khalif, Cheikh Moussa Aboubacar Hassoumi. Durant toute la nuit, les fidèles ont manifesté leur amour pour le Prophète (PSL) en rappelant sa vie et en implorant Allah, le Tout Puissant pour qu’il descende sa miséricorde sur toute la communauté musulmane et particulièrement sur le Niger.
Une attention particulière à la dimension spirituelle de la fête
Dès le début de la soirée, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, tous se sont rendus à la mosquée de Kiota dans une grande bousculade débordant la sécurité appuyée par les ‘’Agagi’’ ou les agents de sécurité du comité d’organisation. En effet, la célébration de la naissance du prophète apparaît dans l’islam sunnite au 8ème siècle. Le Mouloud est accepté par la majorité des érudits de l’islam comme une bonne coutume (sunna) alors qu’une minorité, attachée à une lecture littéraliste des textes fondateurs, le Coran et les traditions prophétiques, en critiquent soit le fondement légal, soit les pratiques qui s’y déroulent. Selon Cheikh Tidjani Aboubacar, rencontré à Kiota, les fidèles font, durant toute la soirée, des invocations sans interruption afin d’implorer le pardon divin. Il a salué la constance des fidèles. «Nous pensons qu’après le décès du Cheikh Aboubacar Hassoumi Kiota, les fidèles de la confrérie Tidjaniya vont abandonner. Mais, c’était le contraire. Aujourd’hui, ça fait ma 35ème année que je viens à Kiota. Dieu merci, la fête ne fait que s’agrandir. Des milliers de religieux viennent ici surtout ceux qui l’ont connu et qui s’inspirent encore de ses enseignements, de sa probité morale, de sa foi, de sa générosité et de son sens de la tolérance. Ces qualités font qu’il incarne un modèle parfait de leadership religieux et ont fait que la fête a pris une dimension internationale», a confié l’octogénaire venu du Ghana.
La préexistence de la lumière prophétique
Selon les fidèles de la confrérie Tidjaniya, la célébration actuelle de la fête du Mouloud, montre que dans la conscience de la majorité des musulmans le Prophète est bien plus qu’un être humain, un simple envoyé et fondateur d’une communauté. Il est la lumière à l’origine de la création du monde, l’intercesseur universel, proche en particulier de ceux qui prient sur Lui. «Le Prophète (PSL) est une figure de miséricordieux et intercesseur présente dans le Coran et la Sunna et élaborée par les mystiques dans des textes doctrinaux d’accès difficile pour le commun des croyants», a déclaré Cheikh Barham lors de sa conférence présentée sur la vie du Prophète à la veillée nocturne.
Le menu renvoie au thème principal des récits de la naissance du Prophète en prose ou en rimes déclamés ou chantés à cette lumière (Nour Muhammad) à partir de laquelle Dieu créa le monde. Les fidèles assis autour des tables formées en carré récitent des versets du Saint Coran et des chants religieux. Des conférences ont également été animées par des grands ulémas du Niger et des pays voisins venus pour la circonstance. Selon le président du comité d’organisation, Cheik Barham Cheik Aboubacar, l’édition de 2022 a mobilisé plusieurs milliers de personnes. «Des fidèles sont venus du grand voisin le Nigeria, mais aussi du Ghana, d’Algérie, d’Egypte, du Soudan, du Cameroun, du Benin, du Togo, de la Côte d’Ivoire etc.», a-t-il confié.
La mobilisation des fidèles à la célébration
Chaque année, le nombre des fidèles ne fait qu’augmenter. Selon certains, le Mouloud est une occasion de retrouvailles annuelles entre les frères musulmans sunnites de même confrérie. «Nous faisons ensemble les prières et Zikr jusqu’à l’aube. Je participe à chaque fois au Mouloud, j’ai constaté que les fidèles ne font qu’augmenter. Ça fait ma 30ème année de Mouloud, mais je n’ai jamais assisté à une aussi forte mobilisation des fidèles comme celle de l’édition de 2022. Ceci montre que, le Mouloud connait des progrès avec l’engouement de la communauté musulmane, particulièrement la Tidjaniya. Que la Paix et le Salut de Dieu soient sur notre prophète», a confié Elhadj Barham Tayyabou.
Les différents Cheikh et érudits ont donné des récits sur la naissance de Mouhammad. Durant toute la nuit, les fidèles ont fait des prières et invocations pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale. Après la prière du Fadjr coïncidant l’arrivée du prophète au monde, il est demandé à tous les fidèles de se tenir au débout et prononcer des invocations.
A la fin de la cérémonie plusieurs personnalités ont pris la parole pour s’adresser aux fidèles. C’est ainsi que, Zarmakoye Harikanassou, le représentant du président de l’Assemblée nationale, le gouverneur de Dosso ont transmis les félicitations et les encouragements des plus hautes autorités du pays aux organisateurs et à l’ensemble des participants. Le gouverneur de Dosso a par la suite rappelé la situation que notre pays traverse sur le plan sécuritaire et de la campagne agricole. Il a demandé à l’ensemble des fidèles de prier pour qu’Allah, le Tout Puissant descende sa miséricorde et de sa clémence sur le Niger. Il faut en outre souligner que cette année, le dispositif sécuritaire a été considérablement renforcé au niveau de la ville. Aussi, l’accès à la mosquée à partir de la porte officielle était devenu un parcours de combattant pour déficit organisationnel de la commission sécurité.
Prenant la parole au petit matin, le Cheikh Khalifa Moussa Aboubacar a d’abord salué les fidèles, tout en les a appelant à cultiver, au plus profond d’eux, l’amour de Dieu ainsi que les valeurs de paix et de cohésion au sein de notre pays. Le mouloud est aussi l’occasion de sceller des mariages entre les couples amoureux. Ainsi, le Cheikh Khalifa Moussa Aboubacar a célébré l’union de 34 couples. Il a aussi demandé au petit fils du Cheikh Ahmad Tidjani, fondateur de la confrérie Tidjaniya, venu d’Algérie de dire une Fatiha. Enfin, une thèse de Doctorat a été remise au Khalifa Moussa par Docteur Moussa Ibrahim de Zinder qui a fait un travail de recherche sur la vie du Cheikh Ibrahim Niass de Kaolak. Le document sera archivé dans la bibliothèque de Kiota
Seini Seydou Zakaria(onep), Envoyé spécial à Kiota
Le Niger célèbre aujourd’hui 5 décembre 2019, la 8ème journée africaine de la sécurité routière, couplée à la célébration de la journée internationale des victimes des accidents de la circulation routière. Pour démarquer la célébration de l’édition 2019 de celles passées, le ministre des Transports, M. Mahamadou Karidio, a annoncé dans un message livré hier soir, la tenue des activités officielles de célébration dans la ville de Tillabéry, en marge des activités de Tillabéry Tchandalo. Le thème retenu pour cette journée est « Sauvons des vies à travers le financement de la sécurité routière »
Dans son message, le ministre des Transports a indiqué que le thème retenu cette année dénote de l’importance des actions de la sécurité routière et des investissements qu’elle requiert. Selon lui, ces investissements contribuent à réduire considérablement les pertes économiques et sociales engendrées par les accidents de la route, d’où la nécessité d’une «mobilisation conséquente de ressources financières» afin de faire face à la «situation préoccupante des accidents de la route dans notre pays ».
A titre illustratif, le ministre des Transports a rappelé qu’il est prévu pour 2020 un montant de 200 millions au budget de l’Etat pour les activités de sécurité routière, cela en plus des 230 millions alloués au projet d’appui à la régulation des transports terrestres pour la période 2017-2021, financé par l’Union Européenne. Outre ces deux sources de financement, au titre du projet de mobilité rurale et de connectivité piloté par le Ministère des Transports et celui de l’Equipement, et soutenu par la Banque Mondiale, il est prévu un montant de 161 millions pour les actions de sécurité routière en 2020.
M. Mahamadou Karidio a souligné que «nous devons engager un vaste programme de prévention et de sécurité routières», notamment par la sensibilisation, la conscientisation et la sanction des usagers de la route, des propriétaires de véhicules, et de ceux qui sont chargés de faire respecter les textes. Il appelle aussi à mettre en place un programme d’instruction et de formation en matière de prévention et de sécurité routières dans les programmes scolaires et dans la formation professionnelle et les auto-écoles, il préconise aussi la mise en place d’un dispositif de concertation entre les constructeurs et les exploitants des routes, la mise en place d’un programme de réhabilitation et d’entretien des infrastructures routières, et enfin l’amélioration de la qualité du contrôle technique automobile.
La communauté musulmane du Niger a célébré, le mercredi 12 mai, la fête de l’Aïd El-Fitr ou fête de Ramadan dans la joie et l’allégresse. La fête de l’Aïd El-Fitr qui marque la fin du mois de jeûne de Ramadan est un grand moment pour les fidèles musulmans pour cultiver l’esprit de fraternité et de pardon mutuel.
A cette occasion, le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum a pris part à la traditionnelle prière collective qui se tient chaque année à la Mosquée des Grandes Prières de Niamey.
Comme à l’accoutumée, des milliers de fidèles musulmans se sont retrouvés sur ce lieu de culte pour accomplir, dans la communion des cœurs et des esprits, les deux Raka’at prescrites à cette occasion. On notait parmi ces fidèles outre le Président de la République, de nombreuses personnalités civiles et militaires notamment le président de l’Assemblée Nationale, M. Seyni Oumarou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, le Haut Représentant du Président de la République, M. Foumakoye Gado, les présidents des Institutions de la République, les membres du Gouvernement, les députés et les membres du corps diplomatique des pays musulmans accrédités au Niger ainsi que plusieurs autres personnalités.
Après avoir dirigé la prière (les deux Raka’at) et prononcé sa khoutba (sermon), l’Imam de la Grande mosquée de Niamey et président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Jibril Soumaila Karanta, a dit une Fatiha pour que la paix et la stabilité règnent sur le pays. Il a également imploré Dieu pour qu’il gratifie le Niger d’un hivernage fécond.
Peu après la prière, le Chef de l’État M. Mohamed Bazoum s’est rendu au palais de la Présidence où il a reçu les meilleurs vœux de bonne fête de la part du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des présidents des Institutions de la République, des députés, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, ainsi que plusieurs autres personnalités.
La communauté musulmane du Niger a célébré, hier dimanche 1er mai 2022, la fête de l’Aid El-Fitr ou fête de Ramadan. Dans un communiqué rendu public dans la soirée du samedi 30 avril, le Conseil islamique du Niger a en effet, annoncé la fin du mois de Ramadan avec l’apparition dans plusieurs localités du pays du nouveau croissant lunaire. Comme à l’accoutumée, le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum s’est rendu dans la matinée du dimanche 1er mai à la mosquée des grandes prières communément ‘’mosquée Kadhafi’’ de Niamey pour prendre part à la traditionnelle prière collective qui se tient en pareille circonstance.
Des milliers de fidèles musulmans se sont retrouvés sur ce lieu de culte pour accomplir, dans la communion des cœurs et des esprits, les deux Raka’ats prescrites à cette occasion. On notait parmi ces fidèles, outre le Chef de l’Etat, l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou, de nombreuses personnalités civiles et militaires notamment le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankouraou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, le Haut Représentant du Président de la République, M. Foumakoye Gado, les présidents des Institutions de la République, les députés, les membres du Gouvernement et ceux du corps diplomatique des pays musulmans accrédités au Niger ainsi que plusieurs autres personnalités.
Après avoir dirigé la prière (les deux Raka’at) et prononcé sa khoutba (sermon), l’Imam de la Grande Mosquée de Niamey et président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Jibril Soumaila Karanta, a dit une Fatiha pour que la paix et la stabilité règnent sur le pays. Il a également imploré Dieu pour qu’il gratifie le Niger d’un hivernage fécond. Cheikh Jibril Soumaila Karanta a également prêché le pardon, la paix et la tolérance ainsi que la bénédiction de Dieu pour le développement et la prospérité du pays.
Peu après la prière, le Chef de l’État Mohamed Bazoum s’est rendu au Palais de la Présidence où il a reçu les meilleurs vœux de bonne fête de la part des responsables de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des présidents des Institutions de la République, des députés, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, ainsi que plusieurs autres personnalités.
L’Aid El-Fitr, rappelle-t-on est une journée de prière, de solidarité et de partage dans la ferveur et la cohésion sociale. Cette année, le Ramadan a été assez éprouvant avec des températures qui culminent souvent à plus de 45 degrés ainsi que des délestages d’électricité. Cette fête intervient alors que le Niger continue de faire face à des attaques terroristes dans certaines localités engendrant des pertes en vies humaines.
Une fois encore, la fête qui consacre la fin du jeûne – le Ramadan – a révélé le même Niger qu’on a connu depuis 2011, un Niger en deux versions, antagoniques, presque irréconciliable, et ce depuis que les socialistes prenaient le pouvoir. Le protocole d’Etat, annonçait la veille, l’ordre de préséance de l’arrivée des personnalités du pays au lieu officiel de la prière de l’Eid. A entendre le programme de la cérémonie, on aurait cru que l’on parle d’un pays normal où tout se passe selon les convenances. Mais il n’en est rien. On ne vit rien de ce qui a été annoncé le jour de la fête quand venaient et repartaient les officiels après la prière. Pour l’essentiel, on ne pouvait voir que les ténors du régime, l’ensemble des personnalités au pouvoir, pour tout dire des officiels qui viennent tous du camp du pouvoir. Donc, un camp, l’autre camp.
Des absences remarquées…
Alors qu’ils étaient annoncés, on ne vit pas les anciens présidents de la Républiques et des anciens chefs d’Etat, ni même certains anciens présidents d’Assemblée Nationale ou d’anciens premiers ministres. D’ancien, on ne vit que l’ancien président Issoufou Mahamadou qui pouvait sans doute être heureux de cette fête pour faire son apparition publique, lui qui aime tant les bains de foule. Mais cette fois-ci, il n’arrive là que sous le couvert d’ancien président, occupant les seconds rangs, lui qui aime tant l’exhibitionnisme, le m’as-tu vu comme dirait l’autre, pour se plastronner aux loges des événements. L’histoire commence déjà à le mettre au placard, quelque peu oublié, si ce n’est cette occasion qui lui donne la chance de réapparaitre en public. Il aime ça.
C’est une belle occasion pour se pardonner les uns et les autres. Une valeur essentielle du vivre-ensemble que des gens qui disent porter une foi sont incapables de porter en ce jour singulier pour donner sens à leur existence. Les paroles, et les discours autant que les prêches, ne trahissent jamais cette volonté de se rapprocher de l’autre, de le comprendre et de l’accepter dans sa différence, mais tout reste dans les mots, rien, dans les comportements ne peut démontrer cette disposition, somme toute trahie par ce que l’on voit tous les jours dans la gestion du pouvoir et dans les relations politiques exacerbées par quelques extrémismes et intolérances de la part d’acteurs qui n’apprécient le fait le politique qu’en fonction de leurs seuls intérêts.
Le mois de Ramadan, selon les principes de l’islam repose sur le pardon, sur l’effort de communion, sur le partage, le sens de la solidarité. Mais comment comprendre alors que le Niger prétend être à plus de 99% musulman, que les Nigériens ne soient pas capables de taire leurs ressentiments, de geler leurs incompréhensions pour aller à plus d’harmonie et d’entente, d’entente et de respect de l’autre ? On a même vu le premier ministre sortir la veille de la fête pour ses voeux de bonne fête à l’endroit de la communauté nationale, et les mots, comme toujours, sont doux et si gentils, mais, hélas, bien hypocrites, ainsi qu’on nous en habitués dans le pays. On peut lire sur ActuNiger, rapporté par l’ANP, l’Agence Nigérienne de Presse, que « Dans son intervention, le chef du gouvernement a rappelé qu’il y a un mois, à l’occasion du début du mois de Ramadan, il a invité à davantage d’unité et de solidarité eu égard au «contexte actuel dans lequel évolue notre pays, contexte marqué par des défis d’ordre sécuritaire, alimentaire et économique» ». Peut-on invité à « davantage d’unité et de solidarité », sans créer les conditions à cela, et surtout quand on prétend connaitre le contexte particulier que traverse le pays ? Dans la crise de confiance et les rancoeurs qui divisent, peut-on amener un peuple à communier quand on ne peut pas faire en sorte que se peuple se parle et qu’il fasse l’économie de ses malentendus, pour enfin se pardonner et accepter de repartir sur de nouvelles bases ? Il va sans dire que le discours seul ne saurait être un gage de volonté politique à aller à un idéal et qu’il faille, plus que ces mots peu crédibles, que le magistrat suprême ait l’audace de ce pas politique important qui, seul, peut faire baisser la tension et apaiser des coeurs souvent endoloris depuis des années qu’on ne se parle plus dans le pays. Et les hommes prétendent qu’ils ont une foi, et qu’ils prient pour Dieu et leur repentance, cinq fois par jour. Qui ne peut pas voir du faux-fuyant dans cette parole notamment quand le premier ministre dit que nous devrons « continuer à nous donner la main et ne tenir compte que des intérêts supérieurs de notre pays » ?
Peut-il dire aux Nigériens ce qu’a fait son gouvernement pour pousser les Nigériens à se tenir la main, à marcher ensemble, à oublier leurs rancunes, à panser les blessures dont ils souffrent depuis des années que leur socialisme est venu pour diviser, et souvent, pour opposer, et blesser des hommes dans dignité ?
Ce discours, ne convainc personne. On l’a, du reste entendu, mille et une fois. Ces mots ne viennent pas du coeur et on sait que ce PNDS, n’est jamais disposé à cette communion tant que le pays et le pouvoir devraient être gérés selon les convenances de celui qui en a la maitrise, Issoufou Mahamadou en l’occurrence. Les Nigériens peuvent avoir la faiblesse de croire que si cela ne dépendait que de Bazoum Mohamed qui ne voudrait pas avoir à gérer davantage de problèmes, sans doute l’on peut croire qu’il pourrait aller dans cette direction qui est, quoique diront les faucons, la voie de la grandeur lorsqu’on gère les hommes, lorsqu’on a la responsabilité de présider aux destinées des humains. Mais il semble, ainsi que s’en plaignent pour lui ses détracteurs, il ne gouvernerait que par procuration, la réalité du pouvoir, restant dans les mains de celui qui parodiait une passation de service et une alternance politique qui n’en est pas une en vérité.
Réussir à débaucher un Kiishin Kasa et son leader pour les rallier au pouvoir, est-ce donc ce que Ouhoumoudou Mahamadou appelle « aller à l’unité nationale » ? Non, il sait bien que cette unité dont il parle sans avoir le courage de son débat, est bien plus profonde et quelques colmatages de cet ordre ne peut aider à faire la suture d’une société nigérienne profondément fracturée. C’est peut-être trop demander à la Renaissance que de lui demander d’aller à un dialogue national ainsi que cela est de mode dans la sous-région pour juguler les crises socio-politiques qui ébranlent nos sociétés et met notre sous-région en état d’instabilité qui n’augure rien de rassurant pour son avenir. C’est à croire que les renaissants minimisent le problème nigérien, ne pouvant comprendre ses complexités pour oser la thérapie politique nécessaire afin de redonner confiance à un pays qui a appris depuis des années à douter et notamment de ses enfants, décidément incapables d’élévation pour mieux appréhender les problèmes qui les briment.
La fête du Ramadan, à travers la prière de l’Aïd rassemblant sur un même espace les fidèles, a une fois de plus révélé l’ampleur de toute la fracture qui traverse le pays, aujourd’hui considéré dans ses différences, et au travers de frontières abjectes sur lesquelles se fonde une gouvernance de la vengeance et de la rancune. L’on sait que c’est en victorieux qu’agissent ceux qui ont cru qu’ils sont si forts et peut-être plus intelligents à rabaisser d’autres Nigériens. Or, de telles manières de regarder une société, ne peuvent que renforcer ses malaises, dans le corps social autant que dans la durée.
Là se trouvaient les officiels pour la prière, et étaient absents les leaders de l’Opposition, et pas même d’anciens chefs d’Etat, pourtant vivants, ne pouvaient être aperçus sur le même lieu de rencontre avec Dieu. Comme quoi le Niger reste ce pays gravement divisé, incapable de se réconcilier avec lui-même, ses enfants ayant le coeur dur comme du roc ! La parole de l’Iman du jour, pouvait d’ailleurs être, face à un tel constat, un cri de coeur, pour appeler les Nigériens à ne considérer que l’essentiel, pour s’entendre sur un minimum qui sauve la Nation et la république. Mais les hommes n’entendent pas, ils ont le « coeur noir », alors qu’ils venaient de jeûner, vingt-neuf jours durant. Peut-être pour rien. Bien de sages, voient bien, les dénouements tragiques vers lesquels nos extrémismes poussent peu à peu le pays quand, chaque camp se laisse aller à ses positions rigides.
Cette fête a donc montré que le Niger est bien malade et qu’une telle situation ne donne pas trop de chance à Bazoum Mohamed. Les colères sont réelles et profondes dans le pays. Et le PNDS ne peut plus ruser avec. Il n’a plus qu’un choix : s’élever, et se mettre au-dessus de la mêlée. Ou sombrer.
Et ce n’est pas compliqué, car c’est bien le Niger et le Niger seul qui compte désormais, un Niger menacé par le terrorisme avec des pans envahis du territoire, et par l’intolérance politique. Mais aussi, pour cette année difficile, la faim.
La Renaissance n’a plus le loisir de la plaisanterie sur ces questions. Sa survie aussi en dépend. Ce n’est plus le temps de la rigolade.
La Délégation de l’Union Européenne au Niger a célébré le 9 mai dernier, à Niamey, la journée de l’Europe qui commémore la date fondatrice du 9 mai 1950. La cérémonie s’est déroulée sous les auspices de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, S.E Salvador Pinto Da França en présence de plusieurs personnalités dont le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, de plusieurs membres du gouvernement, des ambassadeurs accrédités au Niger et des représentants des institutions de la République.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, S.E.M Salvador Pinto Da França a précisé que cette journée célèbre la paix et l’unité de l’Europe. Elle célèbre la date à laquelle un des responsables européens en l’occurrence le ministre des Affaires Etrangères français M. Robert Schuman avait prononcé en 1950 un discours qui a jeté les bases de ce qui deviendra l’Union européenne. L’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger a par ailleurs noté que le Niger est pour l’Union européenne le voisin du voisin, donc le voisinage au sens large. «Des liens historiques et humains particuliers nous lient. En effet, dans un contexte régional perturbé, le Niger reste pour l’Union européenne un bastion de démocratie et un havre de stabilité que nous voulons soutenir» a dit S.E.M Salvador Pinto Da França.
S’agissant du partenariat politique, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger a rappelé qu’au vu de son engagement au Niger, l’Union européenne y déploie tous ses instruments, dont deux missions d’entraînement, l’une vouée aux forces de sécurité intérieure (EUCAP), dont la réputation n’est plus à faire et l’autre plus récente, vouée au secteur militaire (EUMPM). «La visite du ministre de la Défense à Bruxelles, les 20 et 21 mars derniers à l’occasion du Forum Schuman a permis un dialogue franc sur notre engagement en matière de Défense» a ajouté Salvador Pinto Da França.
Parlant de la coopération, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, a indiqué que le Niger est le 3ème portefeuille de coopération en Afrique subsaharienne, le 1er si on considère le montant par tête d’habitant et représente 503 millions d’Euros d’aide programmable sur la période 2021-2024. Cet appui est voué en premier lieu à soutenir les efforts de consolidation des autorités du Niger et au profit des populations. Il touche à des secteurs aussi divers que l’éducation, la formation professionnelle, la résilience alimentaire, l’action humanitaire, l’énergie, l’environnement, la stabilisation, le renforcement des Institutions, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, la société civile ou encore la sécurité.
Dans le cadre de la célébration de la quinzaine de l’Europe, la Team Europe et le CCFN de Niamey ont présenté le Mercredi 10 Mai dernier, une exposition photographique au CCFN Jean Rouch de Niamey. Dénommée « Regards croisés sur l’engagement de la Team Europe au Niger », cette exposition s’est déroulée en présence du Directeur du CCFN Jean Rouch M. Jean Michel, de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, S.E Salvador PINTO DA FRANCA, de l’ambassadrice d’Italie, S.E Emilia Gatto, des membres du Gouvernement, des ambassadeurs accrédités au Niger et des représentants des Institutions de la République.
L’exposition est organisée par le photographe nigérien Tagaza Djibo, et c’est un projet mené en collaboration avec les membres de la Team Europe au Niger, de la Délégation de l’Union européenne, de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, de la France, de l’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la mission EUCAP Sahel et de la Suisse.
Le Directeur du CCFN Jean Rouch M. Jean Michel a invité l’assistance à un voyage en photographie, à la découverte des réalisations importantes et des actions significatives illustrant la richesse de l’engagement du partenariat entre l’Union européenne et le Niger. L’ambassadeur de l’Union Européenne a rappelé que la journée de l’Europe célèbre l’unité de l’Europe, la paix de l’Europe, de cette Europe qui justement a su se mettre ensemble pour éviter de se faire la guerre. « L’Union Européenne est très présente dans tous les secteurs de la vie du Niger, et a tenu à passer un autre message qui est un message de la culture. Nous sommes impliqués par des liens d’humains, par des liens historiques et par des liens culturels», a-t-il notifié.
S.E Salvador Pinto Da Franca a expliqué qu’à travers ces photos on cherche à brosser un portrait assez complet de notre coopération parce qu’elles viennent pour la plupart de nos Etats membres, de nos opérateurs de mise en œuvre puisque notre coopération est souvent mise en œuvre par des opérateurs qui sont issus de ces Etats membres. Elles portent visuellement un panorama assez complet de ce qu’on fait à titre d’exemple en termes d’éducation, d’hygiène et d’assainissement, de l’énergie notamment renouvelable de la formation professionnelle, une girafe qui est le symbole du Niger. S.E Emilia Gatto l’ambassadrice d’Italie, a pour sa part expliqué les traits historiques de la coopération de l’Italie avec le Niger.
Par Moumouni Idrissa Abdoul Aziz et Hamani Seydou Mariama (Stagiaires)
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, Grand Maître des Ordres nationaux, a procédé hier matin, à Tillaberi, à la distinction de plusieurs personnalités, civiles et militaires pour service rendu à la Nation à l’occasion de la Fête Nationale de l’Arbre édition 2022. Cette cérémonie s’est déroulée à la tribune de Tillabéri, en présence du président de l’Assemblée nationale M. Seini Omarou et de plusieurs personnalités civiles et militaires, ainsi que des invités de marque.
Ils sont au total 18 personnes qui ont été honorées en recevant leur distinction des mains du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum. La première vague de récipiendaires a concerné six (6) personnalités de la République Fédérale du Nigeria. Ainsi, Elhadji Mohamad Badaru Gouverneur de l’Etat de Jigawa ; elhadji Bello Muhamed Matawale Gouverneur de Zanfara ; Elhadji Aliko Dan Gote, PDG de Dan Gote Limites ; Rabiu Abdul Samadu Isyaku, investisseur ont été élevés au grade de commandeur de l’ordre du mérite du Niger tandis que M. Lawal kazaure, Directeur du protocole du Président Muhammadu Buhari du Nigeria et Elhadji Sarki Abba, Chef de mission particulière du Président Buhari ont été élevés au grade d’Officiers dans l’ordre du mérite.
La deuxième vague des distingués a concerné des personnalités civiles et militaires de notre pays. Ils sont au nombre de douze (12) personnes. On peut citer entre autres M. Abdou Abarry, Représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies, qui a été élevé au grade de Grand officier dans l’ordre National du Niger, M. Saidou Hamidou, Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur qui a reçu la distinction de Grand officier dans l’Ordre National du Niger. Quant au Col-Hassan Gado, Intendant à la Présidence de la République et le Capitaine Ibrahim Abdou, Directeur Adjoint du Garage de la Présidence de la République, ils ont été élevés au rang de Commandeur dans l’ordre national du Niger tandis que le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, M. Garba Yahaya et M. Adamou Sanda Idé, Secrétaire Général de la CNSS ont reçu la distinction d’officier dans l’ordre National du Niger.
A cette même occasion, M. Amadou Saley Oumarou, Haut commissaire à la Modernisation de l’Etat ( HCME) ; le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M Saadou Bakoye ; le directeur de la Protection de l’Environnement le colonel Issoufou Labo ; Mme Halimatou Ibrahim Alassane, Technicienne de surface à la Maternité Issaka Gazobi de Niamey et l’Inspectrice des Contributions Diverses également, Chevalière dans l’ordre national, Mme Niandou Bibata Djibrila ont reçu chacun la distinction de Chevalier dans l’ordre national du Niger.
Au grade de Commandeur dans l’ordre du Niger, les personnalités distinguées sont, M. Issoufou Oumarou, Commandant à la Gendarmerie Nationale du Niger et Dr Madani Al Azhari, ancien Secrétaire Général du CEN-SAD. Quant à Amadou Hama Alginy, Magistrat, Conseiller Spécial du Médiateur de la République, il a été élevé au grade d’Officier dans l’ordre du mérite du Niger.
La Médaille d’honneur des Douanes a été décernée cette année au Col Mahamadoun Malik, Inspecteur Principal des Douanes, Chef de la Division de Coordination des Opérations de Surveillance du Territoire. Dans l’ordre des palmes académiques, on retient que Mme Idari Madel, Gestionnaire des Projets au Ministère de la Culture et à titre posthume Feu Naroua Badoché, Conseiller Technique du Président de la République, membre de la Cellule Renaissance Culturelle, Art et Sport ont été distingués. Enfin Feu Elhadji Ibrahim Dan Ankara, réalisateur de la Plantation d’alignement de Tessaoua a reçu à titre posthume la Médaille de l’Ordre du mérite écologique.
Après la phase de distinction, le Chef de l’Etat et les personnalités présentes à l’événement se sont rendus sur le site de la gendarmerie où ils ont procédé à la plantation d’arbres, donnant le coup d’envoi de la campagne nationale de reboisement 2022-2023. Peu avant, le lancement de la campagne de plantation d’arbres, la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification a, dans son discours rappelé, l’importance de cette tradition pour le Niger. Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a insisté sur la participation des communautés à l’effort de préservation et de protection des écosystèmes en particulier des cours et plans d’eau, menacés d’ensablement.
Par ailleurs, il faut rappeler qu’à la veille de cette célébration de la fête de l’indépendance, les Forces armées Nigériennes ont organisé, la traditionnelle retraite aux flambeaux. A cette occasion, elles ont rendu les honneurs militaires aux hautes personnalités du pays présentes à Tillabéri, à commencer par le Président de la République, le président de l’Assemblée nationale et au ministre de l’Intérieur.
Dans la même soirée, une nuit écologique a été organisée à la Maison des Jeunes de la Culture de Tillabéri. A cette occasion, les artistes et musiciens locaux et les invités des autres régions du Niger ont tenu en halène le public fortement mobilisé à cet effet.
A l’instar de la Oumma Islamique du monde entier, celle du Niger a célébré, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 octobre, la fête de Mouloud. Cette fête de Mouloud est organisée par les musulmans de la ‘‘Firkhatou Tidjaniya » à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), à qui la religion musulmane a été révélée pour sortir l’humanité des ténèbres et la conduire vers la lumière. La mosquée des Grandes prières de Niamey a notamment accueilli cette célébration, qui a regroupé, autour son Imam et président de l’Association islamique du Niger (AIN) Cheikh Djibril Soumaila Karanta, le président de l’assemblée nationale, SEM Seini Oumarou, le premier ministre, SE Ouhoumoudou Mahamadou, le Haut Représentant du Président de la République, M. Foumakoye Gado, des députés nationaux et des membres du gouvernement, des responsables de la ville de Niamey, ainsi que de nombreux fidèles. Au cours de cette nuit, les fidèles, hommes et femmes ont prié pour la paix, la quiétude sociale et la prospérité au Niger en particulier et pour toute la communauté islamique en général.
Tout au long de cette nuit du Mouloud, les fidèles ont participés à plusieurs activités religieuses, notamment, la présentation de la ‘‘Sira » (la biographie du prophète Mohamed (PSL), son éloge, la lecture du Saint Coran et des Hadith, des rappels (sermon), des prières, des ‘‘Khassida’’ (les poèmes religieux), ont été prononcés par les marabouts. En souhaitant la bienvenue au fidèles musulmans, Cheikh Djibril Soumaila Karanta a imploré Allah, le Tout Puissant de combler le peuple nigérien ainsi que les autres peuples, de sa grâce et de sa bénédiction. Par la suite, le Cheikh a succinctement présenté les qualités humaines et spirituelles du prophète, qui sont, entre autres, la patience, la simplicité, la générosité, la justice, la vérité, la prière. Il a aussi rappelé le courage et la bravoure dont le prophète a fait preuve dans la résolution des problèmes de son époque. Ce qui, dit-il, doit nous interpeler à méditer et à comprendre que les difficultés et les problèmes contemporains auxquels on est confronté ne sont que des résultats de la méconnaissance des principes de l’Islam. Par ailleurs, il a rappelé que, la commémoration de l’anniversaire du prophète de la miséricorde, Mohamed (PSL) est une grande occasion « qui nous est offerte pour réfléchir et méditer sur nos comportements dans le contexte de la vie actuelle afin de comparer et peser cela sur la balance de ce miraculeux hadith du prophète, rapporté par Buhari et Mouslim qui dit : « l’exemple des croyants dans leurs amours mutuels, dans leur solidarité et dans leur tolérance est similaire à l’organisme. Tant qu’un organe se plaint tous les autres membres du corps sont affectés». Pour cette occasion, l’intégralité du saint Coran a été lue, suivi d’une fatiha (prières et invocations) pour que la paix, la stabilité, la cohésion sociale, la prospérité et la miséricorde de Dieu couvrent l’humanité en général et notre pays le Niger en particulier. Cheikh Djibril Soumaila Karanta a ajouté : « Le Mouloud, est un événement assez particulier pour les musulmans parce que c’est ce qui a consacré la prophétie du dernier prophète que Dieu a envoyé sur terre, pour toute l’humanité. Donc, il est tout à fait indiqué pour le musulman de fêter cela, avec la plus grande symbiose qui puisse exister», a déclaré le secrétaire général adjoint de l’association islamique du Niger. Un peu partout à Niamey, les fidèles musulmans ont marqué cette nuit de mouloud par plusieurs manifestations religieuses. Pour rappel, selon la tradition islamique, le prophète Mohamed (PSL) est né à La Mecque vers 570 et mort à Médine en 632.
Le Niger, à l’instar des autres pays musulmans du monde, a célébré le mardi 20 juillet 2021, la fête de l'Aïd El-Kebir ou Tabaski ou encore fête du mouton, célébrée le 10 du mois hégirien de Dhou al-Hijja, en mémoire au sacrifice du Prophète Abraham (AS). A cette occasion, le Président de la République, Chef de l’Etat Mohamed Bazoum a pris part à la prière collective, qui se tient habituellement à la mosquée des Grandes Prières de Niamey.
Comme chaque année, ils sont des milliers de fidèles musulmans qui se sont retrouvés sur ce lieu de culte pour accomplir, dans la communion des cœurs et des esprits, les deux traditionnelles Raka’at.
On notait parmi eux, la présence de nombreuses personnalités civiles et militaires notamment le président de l’Assemblée Nationale, M. Seyni Oumarou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, l’ancien Président de la République M. Issoufou Mahamadou, ainsi que les présidents des Institutions de la République, les membres du gouvernement, les députés, les membres du corps diplomatique des pays musulmans accrédités au Niger et plusieurs autres personnalités.
Ainsi après avoir dirigé la prière (les deux Raka’at) et prononcé sa khoutba (sermon), l’Imam de la Grande mosquée de Niamey et président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Djibril Karanta a procédé à l’immolation de son mouton sur place, donnant ainsi le coup d’envoi du sacrifice de l'Aïd El-Kebir.
Par la suite de nombreuses personnalités, à savoir des parlementaires, des membres du gouvernement, des présidents des Institutions de la République, des membres du Cabinet présidentiel, des responsables des organisations internationales, ainsi que des responsables des Forces de défense et de sécurité, se sont rendus au Palais présidentiel pour souhaiter au Président Mohamed Bazoum un "Aïd moubarak" ("Bonne fête", en français).
La fête de la tabaski qui s’étend pratiquement sur deux journées au Niger est l’un des événements les plus importants du calendrier musulman. Dans une interview qu'ils ont accordée à la presse, le Président de l'Assemblée Nationale Seyni Oumarou et le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou ont imploré le Bon Dieu Allah pour qu'Il "accorde la victoire à nos Forces de Défense et de Sécurité sur le front’’, et ‘‘un hivernage fécond" aux populations. Tous deux ont aussi souhaité la santé, la paix et la sécurité à l'ensemble du peuple Nigérien.
Le Niger, à l’instar des autres pays musulmans du monde, a célébré le samedi 9 juillet 2022, la fête de l’Aïd El-Kebir ou Tabaski ou encore fête du mouton. Cette fête est célébrée le 10 du mois hégirien de Dhou al-Hijja, en mémoire au sacrifice fait par le Prophète Abraham (AS). A cette occasion, le Président de la République, Chef de l’Etat S.E Mohamed Bazoum a pris part à la prière collective, à la mosquée des Grandes Prières de Niamey. Comme d’habitude, cette année aussi, Des milliers de fidèles musulmans, se sont retrouvés sur ce lieu de culte pour accomplir, dans la communion des cœurs et des esprits, les deux Raka’at recommandées. C’était un moment de prières, de ferveur, de pardon, de retrouvailles et d’invocations, pour que Dieu descende sa miséricorde et sa grâce sur le Niger mais aussi sur les autres contrées musulmanes.
On notait parmi les milliers de fidèles, la présence de nombreuses personnalités civiles et militaires notamment le président de l’Assemblée Nationale, M. Seyni Oumarou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, l’ancien Président de la République, M. Issoufou Mahamadou, ainsi que les présidents des Institutions de la République, les membres du gouvernement, les députés, les membres du corps diplomatique des pays musulmans accrédités au Niger, ainsi que plusieurs autres personnalités. Les fidèles ont aussi prié pour la paix, la sécurité dans notre pays mais aussi pour une bonne campagne agricole 2022. Ainsi après avoir dirigé la prière (les deux Raka’at) et prononcé sa khoutba (sermon), l’Imam de la Grande mosquée de Niamey et président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Djibril Karanta a procédé à l’immolation de son mouton sur place, donnant ainsi le coup d’envoi du sacrifice de l’Aïd El-Kebir. Par la suite de nombreuses personnalités, à savoir des parlementaires, des membres du gouvernement, des présidents des Institutions de la République, des membres du Cabinet présidentiel, des responsables des organisations internationales, ainsi que des responsables des Forces de défense et de sécurité, se sont rendus au Palais présidentiel pour souhaiter au Président Mohamed Bazoum un ‘‘Aïd moubarak’’ où Bonne fête, en français.
La fête de la tabaski qui s’étend pratiquement sur deux journées au Niger, rappelle-t-on, est l’un des événements les plus importants du calendrier musulman.
Dans une interview qu’il a accordée à la presse, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, a imploré le Bon Dieu Allah pour qu’il « accorde la victoire à nos Forces de Défense et de Sécurité sur le front’’, et ‘‘un hivernage fécond’’ aux populations. «Nous devons continuer à prier pour que la paix et la sécurité reviennent sur l’ensemble du territoire national. Nous souhaitons aussi la santé et la prospérité pour notre nation, l’ensemble du peuple Nigérien», a souhaité le Chef du gouvernement.
Sur l’ensemble du territoire national la fête a donné lieu au même rituel notamment le sacrifice du mouton dans les familles et l’organisation des réjouissances populaires.
A l’occasion de la célébration de la fête des armées, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, SE Mme Myriam Bacquelaine a offert, le jeudi 26 janvier 2023 à Niamey, un buffet. Plusieurs de ses homologues accrédités au Niger et d’autres officiels ont pris part à la cérémonie. À cette circonstance, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a rappelé la fructueuse relation de coopération qui remonte à près de vingt ans entre nos deux pays, tout en évoquant les appuis multiformes de son pays à l’endroit du Niger, notamment dans le domaine de la sécurité.
Dans son discours à la cérémonie, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger, SE Mme Myriam Bacquelaine a estimé que le retour de la guerre sur le continent européen a pu faire craindre que se manifeste un désintérêt pour le Sahel et pour le Niger. «Les faits parlent d’eux-mêmes. Il n’en est rien. Mon pays, la Belgique, est engagé dans une coopération militaire avec le Niger depuis près de 20 ans. D’abord timidement jusqu’en 2015 où intervient la signature d’un protocole d’accord entre les ministères de la Défense nigérien et belge. En 2017, la présence de la Défense belge au Niger prend un caractère plus permanent et se concentre résolument sur la formation. En 2022, un protocole d’accord SOFA est conclu entre nos deux pays», a-t-elle expliqué.
Au titre d’appui en formation mené par la Belgique à l’endroit du Niger, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a cité des exemples de formations variées comme la formation d’un escadron de Sécurité routière et d’escorte, la formation du personnel paramédical des armées de Niamey, l’Unité spéciale d’intervention de la Garde nationale, la Compagnie mobile de Contrôle des Frontières en coopération avec «nos collègues de la mission européenne EUCAP, mais aussi la compagnie amphibie opérant sur le Lac Tchad en collaboration avec nos amis américains». «Je ne peux évidemment pas passer sous silence le travail réalisé à Maradi par la Défense belge à partir de 2018. La construction du camp et la formation du 31ème bataillon ainsi que la formation des forces spéciales au centre d’entrainement de Tillia et du 61ème bataillon des Forces Spéciales et d’Interventions (FSI)», a-t-elle ajouté.
Pour ce qui est des grandes lignes du nouveau partenariat entre le Niger et le Royaume de Belgique, l’ambassadeur a évoqué la construction du camp militaire de Torodi qui, avec les activités de formation, sera aussi l’occasion de lancer un projet décliné en 3D, c’est-à-dire avec une participation conjointe de la Défense nigérienne et belge, du Développement avec le soutien de «notre Agence de Coopération ENABEL et la Diplomatie représentée par l’Ambassade de Belgique à Niamey qui assurera le suivi et la concertation avec les autorités nigériennes», a-t-elle assuré. Selon SE Mme Myriam Bacquelaine, l’idée centrale qui sous-tend ce projet est de combiner le civil et le militaire pour permettre à l’Etat nigérien de stabiliser cette région fragilisée en y reprenant pied et en se consolidant au profit des habitants.
Par ailleurs, l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Niger a noté que le point focal de leur coopération militaire, c’est surtout autour du commandement des opérations spéciales avec la formation des unités comme celle de Maradi puis la consolidation et la pérennisation de cet effort en terme d’appui au centre d’entrainement des forces spéciales à Tillia.
A l’occasion de la célébration de la Fête du 18 Décembre, date anniversaire de la Proclamation de la République du Niger, le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, continue de recevoir des messages de voeux et de félicitations de plusieurs personnalités. Les messages parvenus émanent de:
– Son Excellence Monsieur ABDELMADJID TEBBOUNE, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire;
– Son Excellence Monsieur MUHAMMADU BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria;
– Sa Majesté le Roi SALMANE BEN ABDELAZIZ AL SAOUD, Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Roi d’Arabie Saoudite;
– Son Altesse MOHAMMED BIN SALMAN BIN ABDULAZIZ AL SAOUD, Prince Héritier, Président du Conseil des Ministres du Royaume d’Arabie Saoudite;
– Son Excellence Monsieur EMMANUEL MACRON, Président de la République Française;
– Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire;
– Son Excellence Monsieur FAURE ESSOZIMNA GNASSINGBE, Président de la République Togolaise
– Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI, Roi du Maroc;
– Son Excellence Monsieur MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, Président de la République du Tchad;
– Son Excellence Dr. MUHAMMED YUNUS AL-MUNFI, Président du Conseil Présidentiel Libyen;
– Son Excellence Monsieur PAUL BIYA, Président de la République du Cameroun;
– Son Excellence Monsieur MACKY SALL, Président de la République du Sénégal;
– Sa Sainteté le Pape François;
-Son Excellence Monsieur MOHAMED OULD CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie;
-Sa Majesté FELIPE VI, Roi d’Espagne;
– Son Excellence Monsieur JOSEPH R. BIDEN Jr, Président des Etats-Unis d’Amérique ;
– Son Excellence Monsieur ALI BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise;
– Sa Majesté HAMAD BIN ISA AL KHALIFA, Roi du Bahreïn;
– Son Excellence Monsieur YOO SUK YEOL, Président de la République de Corée ;
– Sa Majesté WILLEM-ALEXANDER R., Roi des Pays-Bas;
– Son Excellence Madame DROUPADI MURMU, Présidente de la République de l’Inde;
– Son Excellence Monsieur ABDEL FATTAH AL SISI, Président de la République Arabe d’Egypte ;
– Son Excellence Monsieur XI JINPING, Président de la République Populaire de Chine;
– Son Excellence Monsieur VLADIMIR POUTINE, Président de Russie;
– Son Excellence Monsieur VJOSA OSMANI SADRIU, Président de la République du Kosovo;
– Son Excellence Monsieur KLAUS WERNER IOHANNIS, Président de la Roumanie;
– Général ABDULSALAMI ABUBAKAR, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria;
– Son Excellence Monsieur JEAN CLAUDE KASSI BROU, Gouverneur de la BCEAO, Dakar;
– M. DIOP MAMADOU, Vice-Gouverneur BCEAO, Dakar
– Son Excellence Madame Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
– Ambassadeur AHMED RUFAI ABUBAKAR (CFR), Villa-Abuja.
Dans le cadre de la célébration de la fête du 1er mai ou fête du travail qui a coïncidé, cette année avec celle du Ramadan, la Confédération Nigérienne du Travail (CNT), a tenu à organiser des festivités, à son siège à Niamey. Allocutions, remise des témoignages officiels de satisfaction, animations culturelles, échanges et débats étaient au menu de cette célébration. La CNT qui revendique une cinquantaine de syndicats affiliés, a décliné ses doléances et a appelé au respect des différents protocoles signés entre le gouvernement et l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN), qui regroupe la Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger), la Confédération des travailleurs du Niger (CNT), l'Union Syndicale et Progressiste des Travailleurs (USPT) et l'Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN).
Après avoir rappelé l’importance de la journée du 1er mai, pour les travailleurs, sur le plan international, le Secrétaire général de la CNT, M. Halidou Mounkaïla a indiqué, que cette date est pour la CNT, l’occasion de se prononcer sur la vie de la nation, de faire l’état des lieux de son parcours, de décliner ses doléances mais aussi d’honorer ses militants qui se sont distingués dans leur corporation ainsi que ses nombreux partenaires qui l’accompagnent.
Le SG de la CNT a décrit le contexte dans lequel se tient cette fête de travail. M. Halidou Mounkaïla a ainsi dénoncé ‘‘les licenciements collectifs imposés aux travailleurs et même des responsables syndicaux, la politisation de l’administration, la corruption, la concussion, les détournements des deniers publics, la gabegie ainsi que l’insécurité qui prévaut dans plusieurs localités de notre pays. «La CNT s’efforce d’atteindre, sans relâche avec les autres forces vives de la nation, le retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; la mise en œuvre d’une gouvernance politique fondée sur le respect des droits humains, l’émergence d’un Etat efficace, qui assure la croissance économique élevée et stable, qui fournit des biens publics et une protection sociale, qui améliore les capacités de chacun par un accès universel aux services sociaux et qui favorise l’égalité entre hommes et femmes et la restauration d’une école de qualité», souligne le SG de la CNT. Il a ensuite assuré que ladite centrale ne ménagera aucun effort pour garantir et promouvoir les droits de tous les travailleurs ‘‘dans un contexte difficile d’insécurité, de pauvreté’’. Halidou Mounkaïla a par ailleurs, appelé les autorités politiques à s’atteler au travail, ‘‘afin de mériter la confiance en elles, placée par le peuple, de lui venir en aide dans les domaines de la sécurité, de l’alimentation, de l’éducation, de la santé et de l’emploi’’.
Lors de cette célébration,
plusieurs personnes ont été distinguées à travers des témoignages de satisfaction pour services rendus à la nation mais surtout à la CNT. Notons que pour cette année, l’ITN a soumis au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale, un cahier commun de doléances en 16 points. Pour ses revendications, l’ITN exige notamment l’harmonisation de la grille salariale ; la construction des logements sociaux par l’Etat au profit des travailleurs avec prélèvements à la source ; la révision de la liste des tableaux des maladies professionnelles en tenant compte de la COVID-19 et autres maladies émergentes ; l’extension de la Sécurité et Santé au Travail à la Fonction Publique ; l’état des lieux de la bancarisation des agents de l’Etat ; l’accélération du processus d’adoption du nouveau statut général de la fonction publique de l’Etat et sa mise en œuvre ; la mise en œuvre de la fonction publique territoriale ; la révision du décret déterminant le montant des frais de mission alloués aux agents de l’Etat de façon à rétablir l’équité entre les agents.