Société
Combattre la corruption dans ce contexte semble utopique, au regard des manifestations multiformes expresses et sournoises de ce fléau dans tous les secteurs de la vie. Car, dans le Niger de Mahamadou Issoufou, aucun secteur n’est épargné par la corruption.
Et, c’est dans cette ambiance, que les autorités nigériennes disent s’adonner à combattre la corruption. A ne s’en tenir qu’à cette profession de foi de politiciens, le combat s’avère noble, le défi certes de taille mais, la victoire à portée de mains au prix de quelques efforts. Seulement, la réalité est toute autre sur le terrain. La corruption a envahi tous les services publics et privés, et même, paradoxalement, tous les maillons de la chaine de répression. Pourtant, ce n’est pas l’arsenal juridique qui manque pour dissuader corrupteurs et corrompus. Du serment confessionnel constitutionnel aux différentes lois et règlements relatifs à la transparence dans la gestion des affaires publiques, en passant par le code pénal, il n’y a théoriquement aucun espoir de résistance pour cette corruption. Le code pénal à lui seul, prévoit et punit tant, la concussion, le trafic d’influence, le détournement des deniers publics, l’enrichissement illicite que le favoritisme. Autant dire que, les législateurs ont été assez vigilants pour prévoir et condamner tant, la corruption mais aussi et surtout, toutes les infractions assimilées. A ce corpus juridique interne, se greffent ; la convention sur la criminalité transnationale organisée adoptée par le Niger le 15 novembre 2000 et entrée en vigueur le 29 septembre 2003 ; la convention sur la lute contre la corruption adoptée le 31 octobre 2003 entrée en vigueur le 14 décembre 2005, et le protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption.
Et, à cette législation sur la corruption, s’ajoutent quelques travaux de recherches. Le document de synthèse de l’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI Janvier 2011) a dénombré comme recherches sur la corruption, quelques sept mémoires d’étudiants de maitrise en droit; une communication de Abdou Hassane et Wasalké Boukary en 1999; une étude réalisée par Dan Dah Mahamane Laouli en 2000 pour le compte de la coopération canadienne; trois recherches effectuées par Tidjani Mahamane Alou en 2002; Ismael Yenikoye en 2007 et; l’Association Nigérienne de lutte contre la Corruption pour le compte de l’ambassade des Etat Unis au Niger en 2008.
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Après la libération de quelques inculpés dans le dossier de l'affaire du coup d'Etat qui aurait été déjoué, les Nigériens commencent à s'interroger sur les vraies raisons de cette affaire. Les langues semblent se délier aujourd'hui et selon des sources proches du dossier, c'est le commandant Matani, douanier de son état, qui aurait informé un certain Ag Tiya, conseiller à la Présidence, qu'il aurait appris de la rumeur publique, que des actes subversifs seraient en préparation con- tre l'autorité de l'État et que certains de ses collègues douaniers participeraient financièrement au complot. C'était entre les 12 et 20 décembre 2015. Selon toujours nos sources, le dimanche 20 décembre 2015, le ministre des Finances de l'époque aurait à son tour informé le directeur général des douanes, Issaka Assoumane, que des agents des douanes auraient donné de l'argent pour cette " affaire " en vue d'être nommés Directeur général et chef de bureau des douanes de Gaya.
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Malgré ses 16 longues années au pouvoir, Mme Angela Merkel bénéficie encore et toujours d’une cote de popularité particulièrement importante. C’est cette femme politique exceptionnelle qui s’apprête à passer le témoin à l’issue des élections du dimanche 26 septembre dernier. Devant cette longévité et un tel charisme, on ne peut s’empêcher de chercher à connaître le secret de celle que les Allemands appellent affectueusement ‘’Mutti” ou ‘’Maman’’, une affection rare dans le monde politique où certains élus (même les plus populistes) perdent toute crédibilité en quelques semaines.
Merkel, c’est d’abord la droiture, la justice et les intérêts de l’Allemagne. Jamais associée à un quelconque scandale politique, économique, financier ou relevant de sa vie privée, la chancelière s’est, tout au long de ces années au pouvoir, forgé l’image d’une politicienne et d’une femme d’Etat intègre.
Comme le dit Marion Van Renterghem, (dans sa biographie C’était Merkel) Merkel c’est surtout ‘’l’absence de vanité’’ et ‘’un attachement fort aux principes moraux’’. A titre illustratif, la chancelière allemande habite dans un petit appartement comme beaucoup de ses compatriotes ; elle paye correctement ses factures et ses impôts, va au supermarché comme toutes les mères allemandes au foyer, protège les deniers publics et en assure une bonne et rationnelle utilisation au profit de tous les citoyens allemands. Merkel, c’est visiblement, le contraire de l’image que donnent beaucoup de dirigeants en particulier sur notre continent, où les casseroles, le népotisme et les micmacs grossiers sont omniprésents dans leurs entourages immédiats.
On ne peut pas ne pas admirer ses prises de position plus que courageuses et surtout son humanisme comme lorsqu’elle ouvre les frontières de son pays à près d’un million de réfugiés (Syriens, afghans en 2015 - 2016) fuyant la guère au moment où la quasi-totalité des pays de l’UE, tergiversent à accueillir quelques dizaines de personnes dans le désarroi absolu. Essuyant les critiques et les attaques des groupes nationalistes internes et même de certains pays européens, la chancelière a tout simplement laissé son cœur prendre le dessus devant la détresse humaine. Merkel ne chante pas l’humanisme et toutes les autres valeurs dont l’Occident prétend pompeusement nous apprendre sans y croire profondément.
Le Niger, n’oubliera pas non plus la chancelière allemande. Deux fois en visite au moment où le pays fait face à la pire crise sécuritaire de son histoire. Visite des enfants dans les écoles pour encourager le gouvernement à accorder une place de choix à l’éducation, rétrocession du prix international à l’Ong SOS-FEVVF qui lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, appuis consistants en matériel, équipements et formation aux Forces armées nigériennes auxquels il faut ajouter les multiples projets et programmes de développement financés à coup de milliards de FCFA à travers la GIZ, la KFW et divers autres organismes allemands.
C’est incontestablement une amie du Niger, qui s’en va, mais pas pour toujours, juste du terrain politique. La chancelière doit inspirer et continuera certainement à inspirer des dirigeants de par le monde, du moins ceux qui croient et cultivent de grandes pour leurs pays, mais aussi pour l’humanité toute entière.
Au revoir Merkel, l’intègre et l’humaniste.
Siradji Sanda
29 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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A Niamey, certains comportements déviants des jeunes ont la vie dure. Il en est ainsi de cette pratique dangereuse que ces jeunes de certains milieux huppés de la capitale, appellent affectueusement «drift». Ce sont des slaloms géants dans des véhicules généralement de marque «Mercedes», opérés par des jeunes adolescents en mal de fortes sensations, à une allure infernale, dans certaines places publiques ou même dans les agglomérations. Ces rodéos en voiture qui se font au vu et au su des parents de ces enfants rebelles, ont plusieurs fois coûté la vie à de nombreux citoyens qui ont eu le malheur de croiser ces engins de la mort sur leur chemin.
Les abords du CEG 25, et bien d’autres coins très fréquentés par les jeunes sont réputés comme les théâtres de ces galops meurtriers. Le phénomène a atteint son paroxysme lorsqu’un jour le bolide à bord duquel se trouvaient quatre jeunes adolescents a déboulé sur la garde du domicile privé d’une autorité. Les sentinelles qui étaient en faction, croyant à un attentat, ont riposté avec véhémence criblant le véhicule de balles. Cet incident a malheureusement coûté la vie à un des occupants du véhicule fou. Ceci démontre à suffisance le caractère dangereux de ce jeu de «dingues» en milieu urbain. Et apparemment cet incident n’a pas suffi à dissuader les intrépides «drifteurs» qui, depuis le début des vacances scolaires, sont en train de reprendre du service.
Excédée et dépitée par cette pratique qui nuit à la sécurité publique, la Police Nationale a mené des séances de sensibilisation dans les «Fadas» pour attirer l’attention des jeunes sur le danger que le drift fait courir aux paisibles citoyens. Mieux, se prononçant sur la question, le Procureur de la République a, dans un point de presse, fait une sérieuse mise en garde contre tous ces voyous qui s’adonnent au drift, en mettant la vie des populations en danger. Il a annoncé qu’ils subiront sans faiblesse la rigueur de la loi. Mais apparemment ces menaces sont tombées dans les oreilles de drifteurs sourds. Il reste à espérer que le Procureur mette en branle son appareil répressif pour les mettre hors d’état de nuire et protéger ainsi la vie des citoyens.
Oumarou Moussa(onep)
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En 2015, l’Egypte a exécuté des travaux d’extension du canal de SUEZ. Pour financer ces travaux pour le moins pharaoniques (ce qui est une redondance étant donné que nous sommes au pays des pharaons), une contribution nationale a été ouverte et a permis de lever au total, 64 milliards de livres égyptiennes (7,5 milliards d'euros environ), dont 80% à l'entière responsabilité des citoyens du pays.
Une démarche qui tranche d’avec ce qui se passe dans la majeure partie des pays au Sud du Sahara, en particulier francophones où l’on attend, toujours que les bailleurs de fonds et autres partenaires techniques et financiers, financent le moindre petit projet. En effet, pour construire une classe, une piste sommaire, un magasin communautaire ou même une latrine publique ou offrir une tente aux sinistrés des inondations, il est devenu un réflexe dans nos pays, de constamment tendre la main aux fameux ‘’bailleurs de fonds’’. Et que dire des programmes mirobolants concoctés mais dont on ne dispose d’aucun centime propre pour les financer ? Que dire des multiples crises humanitaires pour lesquelles nos pays ne se sont jamais préparés et face auxquelles, ils tendent encore et toujours la main aux PTF ?
Cette attitude a fini par ‘’déresponsabiliser’’ à la fois les administrations et les populations. Elle a fini par anéantir tout esprit d’effort personnel pour nous en sortir avec nos propres moyens et par nos efforts propres.
Pourtant, il ya des choses pour lesquelles, nous ne sommes pas toujours condamnés à solliciter l’aide des bailleurs de fonds. L’on se rappelle encore des travaux communautaires importants menés dans les années 70-80 sous l’égide de la Samariya. Et, à travers la contribution nationale ouverte par l’Egypte en 2015 pour le financement des travaux d’extension du Canal de Suez, ce pays nous montre qu’une autre voie est possible pour réaliser des investissements économiques d’envergure sans recourir forcement à l’endettement extérieur ou l’aide.
Si une démarche similaire avait été adoptée pour le projet du Barrage de Kandadji, le Niger n’aurait pas perdu tout ce temps à la recherche de financements pour ce projet attendu depuis environ 40 ans. Imaginons, un seul instant que chaque travailleur nigérien contribue à hauteur de 500 F par mois et que chaque citoyen et citoyennes le fassent au moment de payer l’impôt annuel. Il y’a tellement de choses qu’on peut faire sur fonds propres avec un peu d’efforts et d’encadrement.
Mais, pour cela, il est d’abord nécessaire d’instaurer et ou de restaurer un climat de confiance entre l’administration et les populations. Transparence dans la gestion des fonds publics, amour du pays, loyauté des fonctionnaires vis-à-vis de l’Etat, équité entre citoyens, etc., telles sont entre autres valeurs qui pourront contribuer à restaurer cette confiance.
Siradji Sanda(onep)
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Niamey a ses fous du volant et même souvent ses enfants gâtés qui s’adonnent à des jeux dangereux sur certaines avenues de la capitale. Mais, les vrais fous du volant sont sur nos routes. Eux, ce sont les conducteurs des bus des multiples compagnies de transport qui opèrent sur notre territoire.
Tous ceux qui ont emprunté ou qui empruntent la RN1 sont, au quotidien, témoins du mauvais comportement de la majorité de ces conducteurs de bus. Un comportement qui se résume à une conduite dangereuse. En effet, outre le fait qu’ils s’adonnent pratiquement à un rallye entre eux, ces chauffeurs n’hésitent pas à fouler les règles élémentaires de la sécurité routière : dépassement dans les virages, double dépassement, dépassement malgré les panneaux l’interdisant, etc. Parfois, leurs rétroviseurs se frottent au moment de ces dépassements dangereux.
Mieux ces chauffeurs d’un autre genre se font menaçants pour les petits véhicules. Mais, c’est surtout la nuit qu’ils deviennent dangereux pour les autres usagers. En effet, en plus de leurs phares aux multiples lumières Led, ces conducteurs roulent avec les feux de route qu’ils refusent d’éteindre lors des croisements malgré les demandes insistantes des autres usagers. La conséquence est qu’ils poussent souvent certains conducteurs à quitter la voie sinon à se rabattre sur le bas côté de la chaussée pour leur céder le passage.
Par ailleurs, il est totalement incompréhensible que de tels comportements soient observés au niveau des conducteurs de véhicules gros porteurs et de surcroit pour le transport de personnes. D’habitude, ces chauffeurs sont plutôt connus pour leur discipline, leur prudence et leur sagesse.
Quid de la vitesse ? A un certain moment, le gouvernement avait demandé à ce que les moteurs de ces bus soient plombés pour limiter la vitesse à 100km/h. Mais au vu de la vitesse avec laquelle ces véhicules de transports en commun circulent, il est peu probable que cette limitation de vitesse soit encore respectée.
Face à tous ces comportements qui tranchent d’avec les règles de la sécurité routière, les autres usagers de la route et les populations de villages riverains de la RN1, ne peuvent que se plaindre, patienter et redoubler de vigilance en attendant que les autorités en charge de la sécurité routière disciplinent ces conducteurs.
Siradji Sanda(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Dans certains coins de rue de la capitale, il est loisible ces derniers temps de découvrir des salles de jeux pour enfants. Si certaines sont exclusivement consacrées à la distraction à travers les multiples jeux (vidéos) qu’elles proposent aux enfants ; d’autres s’adonnent à la pratique des jeux de hasard.
Ainsi des machines à sous sont installées dans ces lieux discrets, où les enfants peuvent miser et jouer à l’abri du regard et du contrôle des parents. Pourtant, ces machines portent explicitement la mention ‘’Interdit au moins de 18 ans’’. En outre, les jeux de hasard sont bien réglementés et donc ceux qui installent ces machines à sous doivent se signaler aux autorités publiques.
Malheureusement, cela ne semble pas être le cas de ces salles de jeu informelles qui pullulent dans les quartiers de la capitale. Quand on connaît le caractère ‘’addictif’’ des jeux (de hasard), il est à craindre le risque de pousser les enfants à user de tous les voies et moyens possibles, y compris par de petits larcins, pour se procurer les pièces de monnaie qui leur permettraient de jouer.
Jouer c’est bien, c’est même indispensable pour le développement et l’équilibre psychique des enfants. Mais, initier les enfants aux jeux de hasard à un âge aussi bas est tout simplement dangereux. D’où, la nécessité pour les parents et surtout pour les pouvoirs publics d’appliquer la réglementation en matière de jeux de hasard, en vue de protéger les plus jeunes. Outre les risques d’addiction pour les enfants, ces salles de jeu informelles font de la concurrence déloyale aux salles régulières autorisées par les autorités.
Ces dernières années, le développement des technologies a permis de mettre au point tout un ensemble de gadgets dont raffolent les mômes pour leurs loisirs. C’est pourquoi, il n’y a aucune raison que les parents observent leurs enfants s’adonner aux jeux de hasard. Car, comme on le sait tous, le jeu de hasard développe tout simplement l’appât du gain facile. Et la recherche du gain facile peut conduire à toute sorte de dérive. Agissons pendant qu’il est encore temps.
Siradji Sanda
13 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Au rang des fléaux qui minent dangereusement la jeunesse nigérienne ces dernières années, figure en bonne place, la chicha ou Narguilé. Cette pipe à tabac d’origine orientale est véritablement en train de faire «tabac» au sein de la jeunesse innocente de notre pays au point de constituer en un laps de temps, un sujet de haute préoccupation aussi bien pour les parents, que pour les pouvoirs publics. La nocivité de la chicha et l’accoutumance qu’elle crée chez les jeunes qui en fument, la hisse au diapason de grand de problème de santé publique. Si la chicha est un tabac oriental, sa tropicalisation en particulier dans notre pays, donne à réfléchir. Car les jeunes qui en raffolent aujourd’hui, opèrent insidieusement un mélange détonant avec de l’alcool frelaté ou même des drogues dures. En se «shootant» à ce dosage de la mort, ils s’envoient ainsi dans un monde hallucinatoire et fantasmatique qui leur procure une sensation de bonheur éphémère avant de les rejeter de la plus rude des manières dans la dure et terrible réalité terrestre à laquelle ils tentent désespérément de fuir. Le mal de la chicha s’est «métastasé» dans la capitale au point où aujourd’hui, de jeunes écoliers arborant leurs uniformes n’hésitent plus à franchir le rubicon des interdictions parentales pour se rendre dans de sombres salons dédiés à la «fumée du diable». C’est le cas d’un de ces sinistres salons situé, dit-on, non loin du collège Mariama et qui draine quotidiennement, au vu et au su de tous les riverains, une foule d’élèves candidats au suicide. Beaucoup d’entre eux, nous a-t-on confié, sèchent allègrement leurs cours pour aller s’envoyer au «nirvana» du narguilé. Pourtant, l’abus de la chicha à Niamey est frappé d’interdiction depuis 2017. Les services compétents de la Police Nationale initient d’ailleurs depuis quelque temps, des échanges dans les Fadas afin de sensibiliser les jeunes sur le caractère nocif de la chicha. C’est certainement là une approche qui permettra de sauver définitivement les jeunes qui n’ont pas encore succombé au chant des sirènes du narguilé. Mais il est évident, au vu de l’ampleur du mal, qu’il faut déployer l’appareil répressif de l’Etat pour éradiquer ou tout au moins endiguer le phénomène. Il faut surtout combattre le mal à la racine, en sanctionnant sans faiblesse, tous ceux qui importent et vendent la chicha, et qui hypothèquent dangereusement l’avenir d’une bonne partie de la jeunesse nigérienne.
Oumarou Moussa(onep)
09 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La ville de Niamey est en pleine mutation. Son réseau routier est en train de connaître une énorme transformation depuis la mise en œuvre du programme Niamey Nyala. Comme cela se voit dans tous les pays du monde, les grands chantiers qui tracent les voies de la prospérité, ne se font pas sans encombre. Et il est dans l’ordre normal des choses que les citoyens qui en seront les grands bénéficiaires, soient ceux qui souffrent un peu le martyr pendant l’exécution de ces grands travaux.
Force est donc de constater que par endroit, la circulation routière dans la capitale s’apparente à un véritable parcours de combattant. A la complexité de cette circulation vient s’ajouter l’indiscipline notoire de certains usagers de la route qui font tout pour bloquer systématiquement le passage à leurs concitoyens. Cette assertion s’est confirmée dimanche dernier juste au niveau du nouveau rond point situé en face de l’entrée principale de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.
En l’absence des éléments de la Police routière à cet endroit, des chauffards effrontés ont sciemment bloqué la voie en créant les conditions d’un embouteillage monstre. Un imbroglio qui paralysa ce lieu névralgique de la capitale.
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La circulation routière est devenue, ces derniers temps un véritable cauchemar dans la capitale du fait de la fermeture de certains passages qui enjambent la voie express en construction. Une situation qui, en plus du désagrément évident qu’elle provoque chez les usagers, a des répercussions sur les autres voies encore ouvertes à la circulation.
En effet, par impatience ou tout simplement par manque de respect pour les équipements publics, certains conducteurs n’hésitent pas à quitter la chaussée pour rouler soit sur le trottoir, soit sur le terre-plein central et même souvent sur les espaces verts aménagés. Du coup, cette façon de (se) conduire dégrade les bas côtés des voies, les trottoirs pavés comme cela est déjà visible sur la route qui traverse la zone militaire à partir du Rond point Sixième, pourtant récemment aménagée. Souvent, ce sont les panneaux publicitaires, les arbres ou même les lampadaires implantés le long des voies qui sont emportés par ces chauffeurs pressés.
Pire encore, même les ruelles à l’intérieur des quartiers sont devenues des voies de circulation automobile avec tous les risques que cela comporte notamment pour les jeunes enfants qui font de ces ruelles leurs espaces de loisir. Ces voies pour la plupart non goudronnées ou pavées, se dégradent au fil des jours et risqueront de devenir avec la saison des pluies, un autre casse-tête avec le ruissellement des eaux.
Il n’est pas superflu de rappeler que depuis quelques années, la capitale a bénéficié de nombreuses infrastructures routières, notamment dans le cadre du programme de modernisation des villes (‘’Niamey Nyala’’ pour le cas de Niamey) exécuté par le gouvernement. Les autorités de la Ville de Niamey ont elles aussi accompagné ce programme à travers la réalisation d’un certain nombre d’aménagements urbains et d’équipements qui ont amélioré le paysage de la capitale tout en offrant un cadre de loisir adéquat aux jeunes.
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La marche projetée par certaines associations de la société civile le weekend dernier à Niamey n’a pas pu se dérouler pour cause d’interdiction. Nonobstant cette interdiction légale, des nervis chauffés à blanc par on ne sait quel message guerrier, se sont mis par petits groupes pour s’en prendre aux infrastructures routières de la capitale, notamment la voie Express dans sa portion du quartier Nouveau marché. Ils ont poussé le «ridicule» jusqu’à extraire les pavées du rebord de la voie pour les jeter sur le bitume.
Qu’est-ce qui peut expliquer aujourd’hui cette haine démesurée contre des biens publics ? En réalité personne ne peut comprendre ou même accepter ce désir de destruction des installations publiques. Car les vandales qui agissent de la sorte en pensant faire du mal aux autorités du pays, créent un grave préjudice à la société nigérienne dans son ensemble.
Ce genre de comportement aux antipodes du patriotisme et de la morale tout court, repose sur le tapis la problématique de l’entretien des infrastructures routières chèrement construites par l’Etat pour le bien-être des populations de la capitale. Car nul ne peut comprendre certains «reflexes de destruction» dont font montre avec effronterie et insolence certaines personnes. Il y a quelques années, ce sont les feux optiques qui étaient complètement cassés par des manifestants au niveau des grands carrefours de la ville de Niamey; aujourd’hui c’est la voie express qui est littéralement écorchée de ses pans par le comportement stupide de badauds en mal de fortes sensations.
A ce rythme, que deviendront dans quelques mois ces infrastructures qui nous sont pourtant utiles? Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, dit le dicton. Et force doit rester à la loi. Ce genre de comportement antisocial doit être réprimé avec la dernière énergie si nous voulons réellement sauvegarder, envers et contre ces fauteurs de troubles, ces joyaux pour le bien être de la communauté.
Oumarou Moussa(onep)
08 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le marché devient de plus en plus difficile sous nos tropiques. Et pour cause ! Une hausse de prix généralisée sur les produits agro-alimentaires est perceptible depuis quelque temps au niveau des magasins d’alimentation, des petites boutiques de quartier, des marchés et même sur les tables des petits détaillants. La valse des prix a atteint aujourd’hui des proportions incommensurables. Le lait, l’huile, le beurre, la tomate en boite, la farine de blé, le poulet congelé, et bien d’autres produits alimentaires de première nécessité, ont connu ces derniers mois une hausse vertigineuse de leur prix d’achat.
Les clients qui s’approvisionnent quotidiennement dans ces différentes surfaces, sont médusés, agacés et totalement dépassés par cette tendance haussière. Et cela d’autant plus que leurs bourses qui ne sont pas des plus fournies, n’ont pas évolué d’un Kopeck. Ce qui signifie en des termes beaucoup plus clairs, que d’ici peu de temps, ils vont devoir se passer de certains produits qui figurent pourtant dans leur ration alimentaire. Mais qu’est ce qui peut bien expliquer cette hausse tous azimut des prix des denrées alimentaires dans nos commerces ?
Cette question trouve difficilement une réponse satisfaisante chez les commerçants qui se bornent à répéter qu’ils payent eux aussi un peu plus cher ces produits venus d’ailleurs. Le mystère demeure donc entier. Les quelques tentatives
d’explications qui paraissent rationnelles évoquent les conséquences de deux années de Corona virus qui ont durement impacté la production dans certains pays pourvoyeurs de ces produits alimentaires. Plus expéditifs, certains voient la guerre entre la Russie et l’Ukraine comme une des principales causes de cette surenchère sur nos marchés.
Quoi qu’il en soit, la réalité est là : les produits alimentaires et non alimentaires sont de plus en plus chers. La cherté gagne du terrain et complique chaque jour un peu plus la vie des pauvres consommateurs dans nos milieux urbains. Les associations qui prétendent défendre les droits des consommateurs au Niger sont totalement aphones. Elles se sont en effet, murées dans un silence de cimetières et observent comme tout le monde l’envol spectaculaire des prix.
Oumarou Moussa(onep)
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Depuis plus d’une décennie, le gouvernement nigérien procède, chaque année à l’occasion du mois de Ramadan, à un désarmement tarifaire sur certains produits de grande consommation comme le riz, le sucre, le lait, les farines et les huiles alimentaires. Une initiative qui vise à limiter la flambée des prix et permettre ainsi aux populations de se procurer ces produits de base à des prix raisonnables.
L’intention est bonne et même louable dans un pays laïc mais où 98% de la population, dit-on, est de confession musulmane. Mais, les bonnes intentions ne suffisent pas lorsqu’on a en face des acteurs pas tout à fait sérieux et honnêtes. En effet, à travers ce désarmement tarifaire, l’Etat ‘’perd’’ chaque année plus d’une dizaine de milliards de FCFA de taxes et impôts qu’il aurait dû prélever sur les importations des produits de grande consommation sus cités.
Malheureusement, les populations pour lesquelles l’Etat consent ces sacrifices ne profitent pas. E tpour cause, même si les gros importateurs disent éviter d’augmenter les prix, sur le marché, c’est une autre histoire, une autre réalité. A environ une semaine seulement du début de Ramadan, les prix ont commencé déjà à grimper. Les hausses les plus irrationnelles sont observées sur les légumes. A titre illustratif, le panier de tomates qui était jusqu’alors vendu entre 4000 et 5000 FCFA, a déjà atteint la barre de 8.500 FCFA. Même le sucre qui fait partie des produits pourtant objet de désarmement tarifaire augmente de prix passant de 900 ou 1000 FCFA le paquet d’1 kg à 1.200 FCFA dans certains commerces.
Et ce n’est que le début. Les choses ne feront que se compliquer pour les consommateurs, en particulier les ménages pauvres qui achètent presque tout en détail.
C’est pourquoi, dans ce contexte de libéralisation totale où le contrôle des prix peut s’apparenter à une entrave aux activités commerciales, le gouvernement doit réfléchir à une autre méthode pour aider les ménages vulnérables pendant cette période. Sinon, le désarmement tarifaire profite beaucoup plus aux commerçants véreux et autres importateurs indélicats qui profitent de ces mesures pour faire le plein de leurs entrepôts pour ensuite revendre les produits détaxés après le Ramadan. Une double perte : l’Etat s’abstient de prélever des taxes mais les populations achètent les produits plus chers. Les professions de foi des commerçants lors des rencontres avec le ministre de tutelle ne changent en rien la réalité des choses sur les marchés.
La vente directe du riz et du sucre par l’Office des produits vivriers du Niger (OPVN) est une alternative certes déjà en œuvre, mais qui mérite d’être amplifiée.
Siradji Sanda
08 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Pour prêter main forte aux établissements publics et contribuer à l’effort de couverture sanitaire de nos populations, l’Etat a autorisé la création des salles de soins, des cliniques et même des hôpitaux privés dans les grandes villes du pays. Et vu la noblesse du travail qu’effectuent ces agents qui ont prêté le serment d’Hippocrate, les populations, malgré leurs maigres bourses, fréquentent de plus en plus ces salles de soins et surtout ces cliniques privées. Depuis des années ces centres de santé pratiquent des tarifs de consultation qui ont évolué de 3500 à 5000FCFA.
Ces tarifs, comme on le voit bien sont d’ailleurs au-delà du pouvoir d’achat de la plupart des patients qu’ils sont sensés accueillir. Le plus grave, c’est qu’on observe ça et là une hausse sensible de ces tarifs de consultation dans certaines cliniques de la ville de Niamey. En effet, de 5000FCFA, ces frais de consultation sont souvent portés à 7.500FCFA voire 10.000FCFA sans aucune forme de procès. On se demande bien ce qui peut aujourd’hui justifier une telle posture de ces formations sanitaires dans un pays où la santé des populations est érigée en rang de priorité nationale.
Et du coup, on s’interroge sur l’efficacité des services de l’Etat sensés contrôler ce secteur. Car si tout le monde peut se réveiller un beau matin pour fixer de nouveaux tarifs de consultation, ne va-t-on pas vers une marchandisation rampante de ce secteur? Il est d’ailleurs effarent que le silence s’installe autour de telles désinvoltures. Nul ne peut empêcher à ces formations sanitaires privées de chercher à rentabiliser leurs investissements, ou même à faire du profit.
Mais n’ont-elles pas aussi le devoir de rester dans les limites du « médicalement » correct ? Il est vrai que, comme l’affirme le dicton populaire, la santé n’a pas de prix. Mais l’ordonnance médicale, au-delà de la simple consultation, a aussi un coût. Et le patient est loin d’être le fortuné qui peut faire face de manière récurrente à autant de frais médicaux.
Oumarou Moussa
23 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Depuis quelques jours, une vidéo devenue virale, circule sur les réseaux sociaux. Cette vidéo met en scène de dizaines de personnes, munies de bidons et d’autres fûts siphonnant le carburant que laisse s’échapper un véhicule citerne tombé à la renverse. Selon certaines sources, cette scène a eu lieu dans la région de Zinder. Cette vidéo nous rappelle avec effroi une scène similaire qui s’est passée il y a de cela quelques mois à Niamey. En effet, dans la nuit du 5 au 6 mai 2019, le renversement d’une citerne aux abords de l’aéroport international Diori Hamani a été suivi d’un violent incendie pendant que de nombreuses personnes se sont ruées sur les vannes qui déversaient le carburant. Le bilan de cette horrible soirée faisait état d’une centaine de morts dont la plupart carbonisée, des brulés graves et légers. Cet incident macabre qui a endeuillé beaucoup de familles, a plongé le pays tout entier dans l’émoi. Car de mémoire de Nigérien, jamais une telle scène, avec autant de morts, ne s’est produite sur aucune route du pays. Et que cela arrive pratiquement dans la capitale Niamey est encore plus troublant. En quelques heures seulement, les images de cette tragédie ont fait le tour du monde. Et chacun se disait, «plus jamais ça au Niger». A peine trois mois se sont écoulés depuis cette soirée cauchemardesque, que des citoyens à la mémoire courte, essayent de réécrire le même scénario durement vécu par la nation tout entière. Le spectacle offert par ces « audacieuses » personnes est assez surréel avec un fond de tentative de suicide collectif. Comment peut-on en effet braver la mort avec autant d’insouciance ? Car à l’évidence, l’hécatombe de Niamey n’avait laissé aucun Nigérien indifférent. Et une sagesse populaire nous enseigne que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Si dans ce cas précis le pire n’est pas survenu comme à Niamey, nul ne doit ignorer le danger d’une telle prise de risque. Les pouvoirs publics, les structures de défense des droits humains, les médias, et tous les acteurs de développement sont interpellés dans leur rôle d’éveil de conscience et de sensibilisation sur le danger mortel de telles attitudes.
Oumarou Moussa (onep)
29 août 2019
Source :http://www.lesahel.org/
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La scène paraissait cocasse ! Mais c’était une sorte de tragi-comédie que nous ont servi, hier matin sur l’axe Niamey2000-Rond point Telwa, deux motards, qui ont percuté un âne, qui peinait à traverser la chaussée. Ces deux motards qui roulaient à tombeau ouvert se sont littéralement encastrés dans la grosse bête, avant de finir leur folle course sur le bitume. Heureusement pour eux, quelques bons samaritains qui passaient par là ont vite fait d’appeler le 18 pour solliciter le secours des vaillants sapeurs-pompiers qui arrivèrent en quelques minutes sur les lieux de l’accident pour évacuer les effrontés blessés.
Cette scène résume, en elle seule, le quotidien de la circulation sur les artères de la Ville de Niamey. Elle indique clairement que la majorité des accidents qui sont enregistrés sur les routes de la capitale surviennent exclusivement en raison de la bêtise humaine. En effet, par effronterie ou par inconscience, beaucoup de motards qui pilotent les «Kasea» sont à l’origine d’accidents souvent mortels à Niamey. On ne compte plus le nombre de carambolages des motos sur les routes de Niamey. La fréquence de ces accidents «bizarres» doit interpeller la conscience des citoyens.
L’excès de vitesse, l’imprudence, et souvent même l’inconscience de ceux qui sont au guidon, sont à la base de toutes ces situations abracadabrantes. Les services de la Police Nationale font de leur mieux pour mettre de l’ordre dans cette pagaille en verbalisant les motos qui ne sont pas en règle. Mais la gravité du problème appelle à une réaction en amont. En effet, il faut une véritable campagne de communication pour espérer éradiquer le phénomène. Dans certains pays de la sous région qui étaient jadis en proie à de tels comportements déviants des usagers de la route, des campagnes de communication régulières ont pu les ramener à une portion congrue. Avec ce qui se passe quotidiennement sur nos routes, c’est assurément un combat de longue haleine qui attend les services concernés par cette question au Niger.
Oumarou Moussa(onep)
23 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La mobilité dans les zones commerciales est en général difficile. Si cela, est compréhensible aux alentours des marchés comme le Grand Marché ou Katako qui sont des domaines publics, cela l’est moins à la devanture de certains commerces privés. C’est le cas de la rue qui vient du rond-point Maouré au Commissariat spécial (ancien) Petit marché de Niamey.
Cette rue est devenue presque impraticable du fait de la présence de certains magasins dont un particulièrement célèbre. Pendant toute la journée, un désordre indescriptible y règne. Les camions venus charger ou décharger les marchandises et les véhicules stationnés des clients de ces grands magasins auxquels viennent se joindre les vendeurs à la criée et leurs pousse-pousse, obligent les autres usagers à éviter cette rue.
Malgré leurs moyens et les chiffres d’affaires certainement colossaux qu’ils réalisent, les propriétaires de ces magasins sont incapables de construire leurs propres parkings pour leurs clients. Devant le laisser aller des autorités de la mairie, ces commerçants ont tout simplement transformé une portion de rue en domaine privé.
Pourtant, la police municipale est juste à côté et n’hésite pas à immobiliser les véhicules des particuliers qui commettent l’imprudence de les garer et de gêner la circulation. Qu’est-ce qui l’empêcherait alors d’aller mettre de l’ordre dans cette portion de la voie publique ?
En attendant, les usagers n’ont d’autres choix que de contourner la zone, quitte à faire de longs tours et détours pour ne pas perdre du temps dans l’embouteillage si jamais ils s’engageaient dans cette rue. Si les autorités municipales ne peuvent pas dégager cette voie, il ne leur reste qu’à placer un panneau avec la mention ‘’Rue privée de H. Y’’ pour prévenir les usagers.
Siradji Sanda
07 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Nids de pigeons, nids de poule, nids de pintades, nids d’oies, nids d’Autriche…on trouve tout aujourd’hui sur la route menant à Kollo, à seulement une trentaine de kilomètres de Niamey, la capitale. Le calvaire des usagers commence depuis la sortie du quartier Saga où, sur une grande distance, le goudron a depuis belles lurettes cédé la place à une voie latéritique avec ses crevasses perlées, ses bosses d’âne, voire de chameaux, ses trous et cratères, bref de tout ce qu’il faut pour rendre le voyage désagréable !
La fine poussière rougeâtre qui se dégage au passage des véhicules est également là pour voiler le décor, rendant ainsi la visibilité quasi nulle. Contraints de rouler de 10 à 20, 30km/h maxi. Pour ménager leur véhicule, les conducteurs doivent avoir du tact et s’exercer à une certaine maitrise de gestes acrobatiques pour éviter, en même temps de tomber dans un trou béant et de percuter un autre véhicule ou une moto venant dans le sens inverse. Et pourtant, ce n’est pas la fréquentation qui fait défaut sur cet axe routier. En effet, tous les week-ends, le marché de viande de Mallam Koira, qui ravi la vedette à Kobadjé, accueille un flot ininterrompu de clients venant pour la plupart de Niamey en vue de se ravitailler en viande pour leur consommation familiale, les cérémonies de baptême et de mariage, ou tout simplement une réjouissance entre amis. Et pour arriver à ‘’Malam Koira’’, tout ce beau monde n’a pas d’autre choix que d’improviser en donnant des coups de volant, par-ci par-là, pour se frayer un chemin.
Pour celui qui va à Liboré, N’Dounga et Kollo, l’épreuve ne fait que commencer à partir de Malan Koira. En effet, la couche de bitume, qui n’existe que de nom, est endommagée et lézardée sur tout le parcours. Le conducteur ne sait plus par où passer face à la ruse des populations riveraines qui ont, à raison, placé un peu partout des tas de briques ou de grosses pierres pour ériger des véritables digues de protection en guise de ralentisseur à la hauteur de leurs habitations. Un véritable parcours du combattant pour celui qui emprunte aujourd’hui cette voie et qui est contraint de s’arrêter à un certain niveau pour payer le péage. Autant de fois qu’il emprunte cette route…dégradée.
Et, elles sont nombreuses les personnes qui s’adonnent chaque jour à cette rude épreuve pour aller travailler, se rendre à l’école ou aller faire du business dans les différents marchés de la localité. Et comme pour augmenter à a peine des usagers, depuis quelques temps, les gros camions transportant du bois de chauffe pour ravitailler Niamey se sont aussi mêlés de la partie.
Que dire du transport, dans ces conditions, des malades ou des femmes enceintes dont l’évacuation sur Niamey s’impose ? Franchement, la route de Kollo mérite des égards.
Vivement le démarrage des travaux de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage de la route Niamey-Kollo-Kirtachi-Boumba (163 km), qui a fait l’objet d’une communication du Ministre de l’Equipement lors du Conseil des Ministres du jeudi 12 août 2021 !
Par Fatouma Idé
24 décembre 2021
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Depuis la création du Guichet Unique Automobile du Niger (GUAN), il y a une claire lisibilité dans la circulation automobile au niveau de nos grandes villes, et notamment dans la capitale Niamey. On contemple avec bonheur les nouvelles plaques minéralogiques des véhicules, avec leur précision sur la série et la région d’immatriculation du véhicule. Mais curieusement, c’est à ce moment précis qu’une nouvelle vague de plaques d’immatriculation plutôt hors-série, est en train d’inonder la circulation. Parmi celles-là on peut noter les plaques qui ont des écriteaux comme député, chef de canton de, chef de groupement de, syndicat de, USN, Sarkin…, Patronat, Chef de village de, Imam de prison civile, etc. On ne compte plus la panoplie de plaques, les unes plus fantaisistes que les autres, qui foulent au pied le respect de la règlementation en vigueur au Niger. Pourtant en inaugurant en 2014 le guichet unique automobile, l’on avait évoqué la nécessité de prendre des nouvelles dispositions administratives et techniques pour mettre fin à ce désordre, à cette anarchie, afin non seulement que l’Etat rentre légalement dans ses droits, mais également pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. En plus de cela, et selon les techniciens du secteur des transports du Niger, avec le GUAN il ya la mise en place effective des moyens de contrôle d’identification et d’évaluation des véhicules importés sur toute l’étendue du territoire national mettant ainsi fin aux entrées anarchiques et frauduleuses des véhicules et motos de tout genre sur notre territoire. La recrudescence des plaques particulières dans le plus grand désordre sur nos routes, met indubitablement à mal tous les efforts entrepris par l’Etat dans le cadre du guichet unique. Elle sape également les efforts de maîtrise de la nature des véhicules en circulation dans nos grandes villes et fragilise dangereusement les efforts de veille sécuritaire. Les citoyens étant sous la même loi, il est étonnant que ce genre de pratique continue aujourd’hui encore à être toléré sur nos routes. Il en est d’ailleurs de même concernant l’usage outrancier des vitres fumées sur certains véhicules. La banalisation de ce phénomène est ahurissante dans un contexte où tous les citoyens se doivent de veiller au « tout sécuritaire ». Mais en laissant les choses en l’état, cela donne l’impression qu’il ya une légèreté qui ne dit pas son nom. Il faut donc méditer sur la question et trouver les solutions les plus idoines.
Oumarou Moussa(onep)
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Depuis hier matin, une vidéo est en train de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Cette vidéo met en scène une jeune femme marchant tranquillement dans une ruelle du quartier Koubia, avec son sac à main sur son bras droit, et un sachet plastique de couleur bleue contenant apparemment quelques effets, tenu de la main gauche. Brusquement, apparaissent deux jeunes hommes sur une moto. Après avoir croisé la jeune femme, le jeune porté sur la remorque de la moto saute, dévoile un long couteau, et tente de se saisir du sac à main de la femme. Celle-ci apeurée, se débat comme elle peut, mais eu égard à la menace du long couteau, elle finit par lâcher prise abandonnant son sac à main, au voleur qui l’emporte avec précipitation, allant rejoindre son compère resté sur la moto. Les deux voleurs s’éclipsent dans le quartier. Heureusement pour la bonne dame, et malheureusement pour les deux voleurs à l’arracher, cette scène s’est déroulée devant les cameras d’une maison qui ont tout enregistré. Pour la Police nationale, ce ne serait qu’un jeu d’enfant pour cueillir ces deux malpropres qui croyaient avoir gagné le jackpot de la journée, et les mettre hors d’état de nuire. Il faut dire que ce genre d’agression est en train de devenir monnaie courante dans la capitale.
A la sortie des banques ou des marchés, ou même au carrefour de certains grands axes, on ne compte plus le nombre de femmes qui se font «plumer» par des énergumènes à moto trainant de longs couteaux. Si par le passé, ce sont les veilles de fête qui sont les moments les plus prisés pour commettre leurs forfaitures sur les paisibles citoyennes, aujourd’hui, les femmes se déplacent la peur au ventre car à chaque coin de rue un vulgaire quidam peut leur subtiliser leur sac à main. Le vol à l’arracher est devenu une des méthodes les plus usitées par les petits voleurs qui opèrent dans la capitale.
D’ailleurs, il convient de souligner que nul n’est à l’abri de ces petits voyous à moto. Car ils sont nombreux les hommes qui se sont fait «chiper» leurs téléphones portables pendant qu’ils étaient en communication en pleine rue et en plein jour. Autrement dit, la menace ne pèse pas que sur les femmes. Elle revêt la forme d’un véritable fléau qui menace notre société. Et en pareille circonstance, la vigilance doit être de mise. Non seulement il faut redoubler de vigilance, mais il faut surtout prêter main forte à la Police nationale en coopérant avec elle pour débusquer ces voyous dans leur repère et leur mettre le grappin dessus.
Oumarou Moussa(onep)
15 septembre 2020
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Du vandalisme sans pareil. Les infrastructures réalisées par l’État pour améliorer la mobilité dans la capitale sont presque, endommagées, saccagées et vandalisées, à chaque évènement. Dans ce contexte de pandémie de la maladie à coronavirus COVID-19, les autorités de tous les pays du monde édictent des mesures pour minimiser le risque de contagion afin de rompre la chaine de transmission.
Au Niger, toute une batterie de mesures a été édictée au plus haut sommet de l’État, dont l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, épicentre de la maladie et le couvre-feu instauré de 19h à 6h du matin. L’objet de ces mesures est, de lutter efficacement contre le COVID-19 dont notre pays ne fait qu’enregistrer des cas depuis le 19 mars 2020.
Malheureusement, malgré l’interdiction de sortie et de rentrer dans la ville de Niamey, certains esprits malins empruntent des voies pour quitter la capitale à destination des autres agglomérations du pays, et vice-versa. D’autres par contre enfreignent le couvre-feu instauré par les autorités. Pire, outre ce non-respect, l’on assiste ces derniers temps, à des actes de vandalisme des biens publics et privés. Un peu partout dans la capitale, des pneus sont brulés sur la chaussée, chose qui n’est pas sans conséquences sur ces routes bitumées neuves construites à grands frais par l’État. Les panneaux publicitaires appartenant à des particuliers et même des bâtiments privés ne sont pas épargnés.
Le non-respect des consignes sanitaires par certains jeunes est aussi observable dans les quartiers tout au long de la journée où ils sont assis sans porter de masques et sans respecter la distanciation sociale recommandée ; ils continuent à partager les mêmes verres de thé, à se serrer la main. Tous ces comportements nous amènent à dire qu’un changement de mentalité s’avère nécessaire pour le développement du Niger.
Issoufou A. Oumar(onep)
23 avril 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Depuis deux jours, un reportage réalisé par des médias sénégalais suscite des débats au sein de la communauté nationale où partisans et opposants au régime s’invectivent sur les causes de la mendicité à laquelle s’adonnent les Nigériens en dehors du pays.
Au-delà des appréciations subjectives et partisanes sur les causes de ce phénomène, il est pourtant possible de l’apprécier objectivement.La mendicité est, au fil des années, devenue une véritable préoccupation sociale. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer chaque matin, les hordes d’enfants, de personnes handicapées et même souvent de bras-valides bien portants qui arpentent les rues de la capitale pour, soit disant, chercher leur pitance quotidienne. Mosquées, pharmacies, hôpitaux, marchés, centres commerciaux, restaurants, feux optiques, lieux de cérémonies de baptême ou de mariage, même les morgues et les services n’échappent pas à l’assaut de ces mendiants.
Jadis pratiquée par les personnes en situation de handicap ou les talibés juste pour avoir de quoi manger, la mendicité est aujourd’hui devenue une sorte de business, une activité lucrative ‘’régulière’’ pour certaines personnes indélicates. Celles-ci quittent leurs terroirs pour, soit disant, raison de pauvreté ou de mauvaise campagne agricole, pour venir à Niamey, s’adonner à la mendicité. Certaines d’entre elles viennent avec des jeunes enfants (qu’elles prêtent ou louent auprès d’un frère, d’une sœur ou d’un voisin), qu’elles exposent à tous les dangers de la vie urbaine.
D’autres encore vont jusqu’à ‘’exporter’’ le phénomène au-delà des frontières. En Algérie, au Ghana, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire et tout dernièrement à Dakar, il est bien connu de tous que la majorité des personnes qui s’adonnent à cette pratique partent du Niger.
Le phénomène s’est développé au vu et au su de tout le monde, y compris des autorités administratives, des leaders coutumiers et religieux et plus globalement de la société nigérienne. Si la responsabilité des pouvoirs publics est engagée pour n’avoir pas su appliquer avec rigueur la réglementation, il n’en demeure pas moins que la société nigérienne dans sa globalité est tout aussi responsable. Elle qui accepte, tolère et même encourage cette pratique dégradante. Quelques tentatives avaient été faites notamment à l’occasion de certains grands événements comme les jeux de la Francophonie en 2005 ou le Sommet de l’UA en 2019. Mais, c’était des actions conjoncturelles et sans aucun suivi.
Aujourd’hui, avec ce contingent de ‘’mendiants nigériens’’ à Dakar, c’est l’image du Niger qui est ternie.
Les explications approximatives données par celui qui s’est présenté comme étant le porte-parole de la bande soulèvent beaucoup de questions. Celle qui taraude le plus l’esprit de nombreux observateurs est de savoir avec quelles ressources, un individu qui se plaint de n’avoir pas à manger, a-t-il pu financer son voyage, de son Niger profond à la capitale sénégalaise? Il est évident que pour rallier Niamey à Dakar, il faut débourser des dizaines de milliers de FCFA.
Il est fort à craindre que cette ‘’nouvelle route de la mendicité’’ s’est développée à la suite des mesures restrictives prises ces dernières années par les autorités nigériennes et algériennes pour freiner la traversée du désert en direction de l’Algérie.
Quoiqu’il en soit, cette situation doit interpeller les autorités administratives, coutumières et religieuses sur l’ampleur que prend ce phénomène. Telle qu’elle est pratiquée actuellement un peu partout dans nos centres urbains et dans les capitales des autres pays de la région, la mendicité sort définitivement de son cadre religieux et même social. Elle traduit la cupidité de nombreuses personnes sans scrupule, cupides et avides de gain facile.
Toutefois, on ne peut pas non plus ignorer la précarité dans laquelle vivent de nombreuses autres personnes notamment dans les zones rurales, ces personnes qui, même si elles ont la volonté de s’en sortir dignement n’ont pas d’opportunités sur place. D’où la nécessité pour l’Etat d’investir davantage dans les zones rurales pour créer plus d’opportunités pour les populations afin de les fixer et leur éviter la tentation de céder à cette recherche de gain facile qu’est la mendicité.
Siradji Sanda(onep)
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L’air, l’eau, le feu et la terre, nous enseigne la philosophie, sont les quatre éléments constitutifs de l’Univers. Des éléments que l’humain a essayé de ‘’dompter’’ pour sa survie et surtout pour améliorer ses conditions d’existence, s’inscrivant ainsi dans la logique chère au philosophe français René Descartes, qui pense qu’à travers les sciences l’homme arrivera à «devenir maitre et possesseur de la nature» (Discours de la méthode 1637). Seulement voilà, ces derniers temps, cette évidence est mise à rude épreuve par le déchaînement des éléments un peu partout à travers le monde.
Des feux ravageurs qui crament tout sur leur passage depuis plus d’un mois (Dixie fire) aux USA ; sécheresse et incendies de forêts en Grèce, en Algérie et au Maroc; des inondations dévastatrices en Inde, en Allemagne, au Japon, en Turquie et ici chez nous au Niger; des tremblements de terre tout aussi meurtriers en Iran et à Haïti. Tel est le spectacle apocalyptique au rythme duquel vit notre planète. A cela, il faut ajouter la pandémie de la Covid 19 et le chaos social que traversent des pays comme le Liban et l’Afghanistan.
Devant ces tragédies qui provoquent des pertes en vies humaines ainsi des dégâts matériels et psychologiques importants, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la part de responsabilité de l’homme dans ce qui nous arrive. Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont alerté sur les conséquences du réchauffement climatique. Les activistes du climat ont et continuent de crier à tue-tête, mais les politiques et surtout les grandes firmes qui profitent de l’exploitation démesurée des ressources de la nature, n’en font pas assez pour limiter ce processus d’autodestruction. Même les différentes COP n’ont pas encore réussi à inverser la tendance malgré les engagements pris et les déclarations de bonne intention.
Pourtant, les scientifiques ont fait les liens entre tous ces phénomènes extrêmes (inondations, sécheresses, canicule, ouragans) et le réchauffement climatique, dû en grande partie aux actions de l’homme. En effet, dans le dernier rapport du GIEC, publié la semaine passée, il est clairement mentionné que «les activités humaines causent ‘’sans équivoque’’ les désastres climatiques».
La quête effrénée du profit pousse les hommes à prélever plus de ressources dont ils ont réellement besoin sur les forêts et les écosystèmes qui fournissent la planète en oxygène et régulent ainsi la température planétaire. Ces actions provoquent ainsi de graves déséquilibres sinon une désorganisation profonde du climat, qui se traduit par ces phénomènes extrêmes.
Les catastrophes climatiques de ces derniers temps doivent pousser l’humanité entière en général et les décideurs mondiaux en particulier à faire plus dans le sens d’une utilisation plus rationnelle des ressources naturelles et dans la protection de la nature. Dans tous les cas, ces événements montrent à suffisance la fragilité de nos système et modes de vie y compris dans les pays les plus nantis. On a beau essayer de dompter les éléments, mais le dernier mot revient toujours à la nature. Soyons un peu plus humbles ou plutôt raisonnables et essayons d’être en harmonie avec elle en adoptant des modes de vie alternatifs au modèle basé sur la consommation sans limite. Il y va de notre survie.
Siradji Sanda(onep)
18 août 2021
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Parmi, les points à l’ordre du jour de la réunion du Conseil national du travail du vendredi 10 décembre 2021, figure la très curieuse question du ‘’rehaussement de l’âge de départ à la retraite’’. En plus d’être curieuse, cette question est fondamentalement anachronique dans le contexte national au point où on se demande quelle mouche a piqué les centrales syndicales pour soumettre une telle question au gouvernement.
Cette question est anachronique d’abord parce que nous sommes dans un pays où chaque année des milliers de jeunes diplômés sortent des Universités et autres institutions de formation aussi bien du supérieur que du niveau moyen. Ces jeunes se retrouvent sur le marché de travail mais sans réelles perspectives d’emploi parce que la capacité d’absorption des entreprises est très limitée d’une part et de l’autre la fonction publique ne peut engager tout le monde.
A cela, il faut ajouter les difficultés pour ne pas dire l’impossibilité d’accès aux financements pour ceux des jeunes qui désirent créer des entreprises et s’installer à leurs propres comptes.
Une autre raison de qualifier cette requête d’anachronique, c’est que les centrales syndicales, elles mêmes dénoncent constamment le chômage des jeunes et le sous emploi. De nos jours de milliers de jeunes triment à obtenir, ne serait-ce qu’un stage temporaire.En outre, les administrations publiques sont ‘’bourrées’’ d’appelés de service civique national, de contractuels, de volontaires et même de bénévoles.
Comment dans un tel contexte, peut-on demander à un gouvernement de rallonger l’âge de départ à la retraite ? En le faisant quand est-ce-qu’on donnera la chance à la jeunesse d’avoir de l’expérience, de faire ses preuves et de rompre avec l’inexpérience qu’on lui reproche ?
Fort heureusement, le gouvernement semble être plus circonspect à ce sujet ainsi que l’attestent les propos du Premier ministre relativement au rehaussement de l’âge de la retraite lorsqu’il déclarait : «Nous devons nous en saisir pour étudier rigoureusement sa pertinence». Et, il est clair que le rehaussement de l’âge de départ à la retraite ne donnera pas la chance à des milliers de jeunes diplômés qui attendent d’avoir un premier emploi
Il est tout simplement curieux qu’au moment où sous d’autres cieux, les fonctionnaires (du moins ceux qui ont loyalement servi leurs pays) sont pressés de prendre leurs retraites et de s’occuper d’eux-mêmes, ici chez nous une certaine génération s’accroche encore à la fonction publique au point de chercher un rehaussement de l’âge de départ à la retraite.
Si tous ceux dont on loue l’expérience veulent la mettre au service du pays, est-ce seulement en s’incrustant dans la fonction publique qu’ils peuvent le faire ?En défendant une telle idée, les centrales syndicales n’ont-elles pas failli à l’une de leurs missions qui est aussi de défendre, au-delà des intérêts des travailleurs, l’intérêt général ?
Siradji Sanda(onep)
15 décembre 2021
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La saison des pluies est en train de battre son plein dans notre pays. Après un début en bégaiement difficile, les pluies tombent aujourd’hui comme des cordes et souvent sans discontinuer pendant des heures…et des heures. Dans certaines zones de notre pays, ces grosses pluies ont occasionné des inondations avec souvent des effondrements de maisons, et même des pertes en vie humaine en plus des dégâts matériels.
Dans les grandes villes comme Niamey, c’est surtout le piètre spectacle des rues inondées dans les quartiers qui marque les esprits. Malgré son statut de capitale, doublé de ville coquette « Nyala », Niamey n’échappe pas au triste panorama qu’offrent certaines villes dont l’assainissement reste à désirer. En raison d’immenses problèmes d’assainissement les habitants de certains quartiers de la capitale ont carrément les pieds dans l’eau pendant la saison des pluies.
Les quartiers Bassora, Bobiel, Aéroport, Talladjé, Zarmagandey et bien d’autres encore, vivent ce martyre depuis des lustres. Il y a une absence totale de caniveaux pouvant drainer et évacuer les eaux de ruissellement, qui finalement s’entassent et créent des marigots dans les ruelles. Même les grandes voies sensées desservir les quartiers sont souvent submergées et envahies par les eaux. Ce qui rend ces zones très difficile d’accès dès que la pluie s’abat. D’ailleurs les habitants qui y vivent payent le prix fort lorsque les taxis qu’ils empruntent refusent obstinément de s’y aventurer préférant les déposer à de centaines de mètres de leurs domiciles.
Outre ces ruelles impraticables, il y a aussi le problème de l’envahissement de certaines chaussées de la capitale par les eaux. Le cas le plus significatif est celui des deux voies du boulevard qui joint le rond- point de la Francophonie à celui de Telwa.
Dans sa portion de la « cité des députés », la chaussée est littéralement envahie par les eaux. A ce niveau, il n’existe aucun canal d’écoulement de ces eaux qui stagnent et obligent les usagers de la route à opérer des gymnastiques de toute nature, au mépris du Code de la route, pour se frayer un passage. En anticipant sur tous ces problèmes d’occupation des routes par les eaux de pluie, les services municipaux concernés pourraient éviter aux citoyens de la ville de Niamey l’inconfort d’une mobilité réduite dans des quartiers remplis d’eau.
Oumarou Moussa(onep)
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Dimanche dernier, aux environs de 15 heures, des agents de la police nationale opérant au Rond-point Maourey, ont forcé notre admiration en faisant exactement ce qu’on pouvait attendre d’eux face à la circonstance. En effet, comme vous le savez, pour raison de travaux de la voie express en cours, une petite brèche a été dégagée au niveau de ce rond-point pour permettre aux véhicules et aux motos de circuler dans les deux sens par alternance. Mais certains conducteurs plutôt discourtois (surtout les taximen) n’entendent pas rester dans les rangs. Jouant aux plus pressés, ils dépassent sans la moindre gène tous les autres véhicules alignés dans la file d’attente, en se faufilant sur les bas-côtés de la route, quitte à venir créer une véritable impasse au seul point de passage disponible.
Devant un tel spectacle irritant, les agents qui s’efforçaient de réguler la circulation pour faciliter les choses aux usagers n’ont pas hésité à sévir. A la grande satisfaction de tous les témoins de la scène, ils ont procédé à un ‘’ramassage’’ systématique des pièces des véhicules de conducteurs indélicats avant de les verbaliser sans coup férir. Ainsi faisant, ils ont rendu justice à tous les autres usagers à qui ces chauffards venaient de brûler la politesse. «Bravo les agents, vous faites là du très bon boulot ! Continuez comme ça et tout ira mieux!....», me suis-je exclamé, sous le regard agressif d’un des chauffeurs verbalisés.
Oui, il faut féliciter et encourager les agents, quand la situation s’y prête ! Car c’est par la rigueur, et seulement la rigueur, qu’on peut changer certaines mauvaises pratiques qui tendent à devenir la règle d’or pour certains compatriotes. C’est le cas de faire ici une mention spéciale au patron de la circulation routière, le Commandant Ousmane Yacouba, qui est réputé particulièrement intransigeant contre ces ‘’brebis galeuses du volant’’ qui jouent aux trouble-fête dans cette situation déjà compliquée des embouteillages à Niamey. Dans certaines situations inextricables, il n’est pas rare de voir le Commandant en personne débarquer pour faire régner l’ordre et la discipline. Ce fut le cas récemment au Rond-point Sixième, où dans une situation d’impasse totale, il prit les choses en main en retirant les pièces de tous les conducteurs circulant sur les bas-côtés et ceux qui sont sortis des rangs pour coincer les autres. Bravo, Commandant !
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Prudence est mère de sureté a-t-on coutume de dire. Cette maxime revêt tout son sens quand on observe ce qui se passe quotidiennement dans la circulation routière aussi bien sur les artères de la capitale que sur les routes de nos grandes villes de l’intérieur du pays. A Niamey particulièrement, et dans certaines bourgades de ses environs, les usagers de la route qui circulent sur les motos offrent souvent un spectacle des plus ahurissants. Tenez-vous bien ! Une moto qui est sensée transporter au maximum deux personnes, est enfourchée par trois ou même quatre quidams, et cela au vu et au su des agents de police visibles au niveau de tous les grands carrefours. Il est fréquent de voir une famille entière, père mère, et enfants blottis devant et derrière la moto, zigzaguant entre les files des véhicules en plein centre ville. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la sécurité de ces personnes. Pour illustrer cette assertion, la semaine dernière, à hauteur du village de Liboré, toute une famille à moto a été « décimée » par un chauffard en furie. Une véritable tragédie qui a jeté l’effroi sur tous les usagers de la route qui étaient de passage sur ce tronçon au moment où l’accident s’est produit. Ce n’est pas le seul cas d’accident de ce genre qui arrive sur nos routes. Les exemples sont légion, et ils mettent à nu l’entêtement de certains motards à ne pas respecter la réglementation en vigueur. Il ya quelques mois de cela, au niveau du carrefour de l’Assemblée Nationale, de l’hôtel des postes et du PMI la « République », un homme, sa femme, et leur bébé sur une moto, ont été fauchés par un véhicule en trombe qui a « oublié » de leur céder le passage. Tous les trois, dont le bébé, ont fini sur le macadam. Heureusement, il ya eu plus de peur que de mal. Le bébé s’en était sorti sain et sauf, ses parents avec quelques blessures et des contusions. Mais c’était tout de même un poignant spectacle qui avait ému les témoins oculaires, et qui ramène sur le tapis la problématique de la surcharge sur les motos avec leur corollaire d’accident. Certes, cette situation doit interpeller au premier chef les usagers de ces engins à deux roues qui doivent prendre conscience des méfaits de leurs déviations, et se conformer à la réglementation en vigueur. Mais elle doit aussi et surtout, interpeller les agents de police de la circulation routière qui très souvent regardent, sans mot dire, les citoyens mettre leur vie en danger.
Oumarou Moussa
08 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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L’hôpital national de Niamey dispose de deux services des urgences (urgences médicales et celles chirurgicales). Ces deux services ont malheureusement quelque chose en commun : l’exigüité et la vétusté des locaux, le manque de matériel de travail et l’insuffisance de médecins en particulier les médecins urgentistes, qui c’est une spécialité.
Aux urgences médicales, le spectacle qui s’offre dès l’entrée de ce service en dit long sur l’atmosphère qui règne à l’intérieur. Une foule d’accompagnants, certains assis à même le sol, d’autres débout le long du couloir qui mène à l’entrée principale du service. Au niveau de la porte, les vigiles essaient, tant bien que mal, de réguler l’accès à la salle principale où sont admis, en premier lieu, les patients.
Une touffeur et des odeurs fortes se dégagent. La dizaine de lits est constamment occupée au point où il est fréquent de trouver des patients sur des nattes étalées à même le sol. Les quelques médecins et les autres agents de santé qui les assistent sont constamment débordés par les sollicitations des uns et des autres.
Les accompagnants désemparés se morfondent dans la tristesse. Côté matériel de travail, la situation est tout aussi peu reluisante. C’est presque le dénuement total. Conséquence : la famille du malade achète jusqu’aux gants. La même situation prévaut au niveau des urgences chirurgicales.
C’est dans ces conditions, somme toute, très difficiles qu’officient les médecins du Service des urgences. A cela, il faut ajouter l’incompréhension des familles et la pression des accompagnants. C’est dans cette atmosphère que ces courageux médecins continuent de respecter le serment d’Hippocrate. Il est clair que le fonctionnement de ces services d’urgences est loin de refléter ce que doit être un service des urgences.
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Wadata, c’est ce centre commercial par excellence situé en plein cœur de la capitale regroupant une auto gare et un marché de même nom. Ce qui nous préoccupe ici, ce n’est point les affaires qui s’effectuent normalement mais la sécurité dans cette zone. En effet, depuis quelques temps, de paisibles citoyens se font agresser souvent mortellement et malheureusement au vu et au su de tout le monde. La zone la plus dangereuse est le segment qui va du rond-point Wadata à la station Total en allant vers Niamey 2020.
Au cours de ce mois de décembre, deux personnes en ont déjà fait les frais. En effet, le vendredi 11 décembre, aux environs de 21 h 30, un agent d’une banque attendait un taxi pour rentrer chez lui lorsqu’un individu vint le percuter violemment à la main dans l’objectif de lui arracher son téléphone portable. Par coup de chance, l’agressé a réussi à mettre au sol son agresseur, mais le portable était tombé à terre. Le propriétaire et le voleur se jettent pour récupérer le téléphone. C’est en cet instant que l’agresseur a sorti son couteau et a essayé de blesser sa victime qui a pu se protéger en contrant l’attaque au couteau avec son sac d’ordinateur. Finalement, le voleur et un autre complice se sont enfuis avec le téléphone.
Puis le 24 décembre dernier, une autre personne a été agressée suivant le même mode opératoire. Elle a pu dans un premier temps maitriser son agresseur qui malheureusement n’est pas seul. Devant le risque qu’une arrestation de l’agresseur fait peser sur la bande, trois autres complices surgissent et attaquent violement la victime qui a été poignardée plusieurs fois dont à l’œil.
Mais, le plus choquant dans cette situation, c’est que ces attaques se passent devant d’autres personnes : tabliers, vendeurs à la sauvette, chauffeurs de taxis, etc., sans que ces derniers ne tentent quoique ce soit pour porter secours aux personnes agressées. Pourquoi, des citoyens observent-ils d’autres citoyens se faire agresser sans rien faire alors que la loi punit ‘’la non assistance à personne en danger ? Pourquoi ce genre d’acte alors qu’il y a un commissariat spécial logé dans l’enceinte de l’autogare ?
Visiblement les bandits et autres délinquants chassés de la ceinture verte et d’autres zones d’insécurité comme ‘’Roubba’’ semblent avoir trouvé un nouveau QG à Wadata. Il est plus que nécessaire que les autorités de la Ville examinent la situation de cette zone avant que le mal ne prenne une proportion incontrôlable.
Siradji Sanda
29 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La dégradation de la qualité de l’enseignement dans les écoles publiques pousse chaque année les parents à inscrire leurs enfants dans les écoles privées. Le marché est tellement lucratif que certaines écoles organisent des tests d’entrée avant d’accepter les enfants souvent jusqu’au primaire. Cela comme dire qu’elles n’acceptent que les meilleurs ou tout au moins les bons élèves. Mais au fond, ce n’est que la chimère sinon de la mauvaise foi.
En effet, dans ces mêmes écoles les parents sont à la limite harcelés pour inscrire leurs enfants à des ‘’cours de rattrapage’’ organisés par les enseignants des mêmes écoles et dans les mêmes classes. Et tenez bien, les prix pour une matière varient de 5.000 à 10.000 Fcfa par élève et par mois. Imaginez la rente que cela constitue pour une classe de 80 élèves parce que malheureusement ces écoles privées ont des classes en sureffectif comme les écoles publiques.
Mais mettez-vous aussi à la place d’un parent qui a trois à cinq gosses inscrits dans ces écoles. C’est qu’en plus des frais d’inscriptions, il faut aussi prévoir les frais des cours de rattrapage. La parade que les organisateurs de cette arnaque ont trouvée consiste à dire que les cours sont libres. Mais au fond, cette action est pernicieuse parce que les enfants qui ne s’inscrivent pas aux cours de rattrapage sont à la limite ‘’fichés’’ par les organisateurs qui n’hésitent pas les sanctionner. Là aussi, la technique est subtile. Elle consiste à traiter des exercices en cours de rattrapage et à les ramener lors des devoirs et des compositions. Beaucoup de parents se sont plaints et continuent de plaindre de cette arnaque.
L’on ne saurait réprimander qui a les moyens de s’offrir les services d’un enseignant répétiteur qui retrouve les enfants à la maison. Mais de là forcer les parents souvent contre leur volonté à inscrire leurs enfants à des cours qui se tiennent à l’école, dispensés par les mêmes enseignants payés par l’établissement, il y’a de quoi s’interroger. Pire, ces cours sont généralement organisés le weekend. Ce qui ne permet pas aux enfants de se reposer et de se distraire, pourtant nécessaire à l’épanouissement de leur être.
La contradiction dans cette affaire est saisissante pour les parents qui se sont retrouvés dans ce piège sans issus. En effet, dans l’espoir de trouver de bonnes écoles pour leurs enfants, ces parents se sont saignés pour ensuite s’entendre dire qu’il leur faut dire banquer pour des cours de rattrapage.
Il y’a quelques années et devant l’ampleur que prend ce phénomène qui a tout l’air d’une arnaque, le Ministère en charge de l’Enseignement secondaire avait pris une décision pour interdire l’organisation des cours de rattrapage dans les locaux des établissements publics. Devant la tournure que prennent les choses dans le secteur privé, il est aussi du devoir des ministères en charge de l’Education et de l’Enseignement de réglementer tout au moins de s’intéresser à la question.
Siradji Sanda(onep)
22 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Après la vague d’émotions et d’incertitudes qu’a provoquée la pandémie de la Covid 19 en 2020 et sa cohorte de conséquences néfastes : morts, traumatisme psychologique, stress économique, etc., l’année 2021 débute sur la problématique de l’accès au vaccin contre ce terrible virus.
Aussi, même si au plus fort de cette pandémie, tous les humains étaient égaux face à la mort, la course au précieux vaccin fait ressurgir les inégalités profondes entre pays et surtout la différence en termes de gouvernance stratégique entre les Etats. En effet, les pays développés et ceux qui ont une gouvernance prévoyante se sont très vite rués vers les laboratoires pour acheter et réserver les vaccins produits.
Et comme il fallait s’y attendre les pays Africains n’en font pas partie. Comme toujours, c’est l’attentisme et surtout la main tendue à la recherche de la ‘’charité internationale’’. C’est dans cette optique que l’OMS et ‘’certaines âmes charitables’’ ont mis en place la fameuse initiative COVAX. «COVAX est une initiative ayant pour but d'assurer un accès équitable à la vaccination contre le Covid-19 dans 200 pays. Il est financé par le GAVI Alliance, l'OMS, et le CEPI et vise à fournir au moins 2 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 d’ici à la fin de 2021.» lit-on. Mieux, un chef d’Etat d’Europe avait même «plaidé» pour que les pays riches cèdent entre 5 et 8% de leurs parts de vaccins commandés auprès des laboratoires.
Sans être ingrat vis-à-vis de ces «généreux donateur», il est cependant légitime de s’interroger sur la capacité des Etats africains à prendre en charge des domaines de souveraineté comme ceux liés à la santé de leurs populations. Jusqu’alors, ils sont rares les pays africains qui ont directement commandé le vaccin auprès des laboratoires parce que dit-on ces vaccins coûtent chers, autrement dit au-dessus des capacités de nos Etats.
Pourtant, ce ne sont pas les ressources ou les cerveaux qui manquent à l’Afrique ! Du reste certains pays africains sont nettement plus riches que beaucoup d’autres pays de l’autre côté de l’Atlantique ou du Pacifique, qui pourtant fournissent l’effort d’acheter le vaccin et de vacciner leurs populations.
A l’évidence, il manque à l’Afrique la réflexion stratégique. Et cette ‘’solidarité internationale’’ à laquelle on nous a habitués, a aussi pour objectif de maintenir le continent dans son statut «d’éternel assisté» d’une part et d’autre de «consommateur sans limites» des solutions produites par les autres.
Si seulement, les uns et les autres peuvent surpasser leurs égoïsmes ; si l’Afrique pense pour elle-même, elle peut, dans une synergie bien réfléchie, mettre en commun ses moyens et ses intelligences pour faire face à tous les défis qui se posent à elle pour le bien de ses populations.
Siradji Sanda
02 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La grave coupure intervenue il y a quelques jours et qui a pratiquement mis au ralenti le pays, a été l’occasion pour la population mécontente de tirer à boulets rouges sur l’institution chargée de distribuer l’énergie électrique, à savoir la Nigelec. Les critiques les plus virulentes ont été portées sur la centrale de Gorou Banda qui est actuellement loin de répondre aux attentes de la population, selon une certaine opinion qui parle d’un investissement inutile et couteux. Pourtant après quelques vérifications auprès de certains responsables de la Nigelec, Gorou Banda va bientôt avoir sa capacité optimale grâce à la connexion d’une ligne avec le réseau national.
Les attaques en règles contre la Nigelec se sont multipliées de façon assez virulente, particulièrement sur les réseaux sociaux. Il faut dire que les dernières longues coupures qui ont duré plus de 24 heures, ont pratiquement indisposé la population et entrainé des dommages économiques graves qui vont se ressentir pendant plusieurs jours. Pourtant, après nos investigations, nous sommes parvenus à la conclusion, que le Directeur général de la Nigelec n’est pas responsable des coupures d’énergie électriques qui découle d’une grande dépendance du voisin nigérian. N’a-t-on pas la coutume de dire que quand le Nigeria éternue, c’est le Niger qui attrape le rhume ? Cette assertion est d’autant plus vraie dans le domaine de l’énergie électrique car le Niger importe ce précieux « jus » en grande partie du Nigeria depuis plusieurs dizaines d’année, à un prix qui défie toute concurrence. De plus, la centrale thermique de Gorou Banda sensée pourvoir au déficit énergétique en cas de blackout au Nigeria, n’est qu’à moins de 50% de ses capacités. La raison ? La difficulté à achever la ligne d’évacuation qui traverse le fleuve et qui passe par le quartier Saga pour rejoindre la ligne Niamey 2. La question du dédommagement des populations avait entrainé un ralentissement des travaux, ce qui a eu pour conséquence de ne pas permettre une utilisation optimale de Gorou Banda.
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Depuis le début de l'année 2018, les populations de la ville d'Agadez et celle d'Arlit sont confrontées à des longues coupures intempestives d'électricité. La Société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC) procède, chaque quatre heure, à un délestage dans les différents quartiers, causant ainsi des désagréments à ces abonnés comme l'année passé. Si les citoyens de ces grandes villes de la région d'Agadez ont patienté pendant trois mois, en ce début de chaleur, les voix commencent à se lever pour rappeler à la NIGELEC son devoir comme le veut son slogan : " Avec la Nigelec le courant passe ".
La NIGELEC doit respecter ses abonnés Face à cette situation, le Conseil Régional de la Jeunesse d'Agadez interpelle la Société Nigérienne d'électricité, Abdourahman Ousman KOUTATA président dudit conseil confie au micro du journal " LA NATION " : '' Nous pensons que la NIGELEC a le devoir devant sa clientèle de faire en sorte que nous sachions quel est le problème. Quand est-ce que cela va finir et quelles sont les solutions qu'elle envisage ? Je crois qu'en tant qu'abonnés, en tant que clients, la population a droit à ce qu'on lui explique la situation. Maintenant, nous demandons à la NIGELEC de prendre ses responsabilités par rapport au service qu'elle offre aux gens parce que c'est une prestation. Les gens payent les factures à la fin de chaque mois. Je pense qu'ils doivent être satisfaits du service. La NIGELEC doit respecter ses clients’’.
Poursuivant son intervention, M. KOUTATA ajoute : '' Nous ne comprenons pas que la NIGELEC achète de l'électricité avec une société et que cette dernière n'arrive pas à la satisfaire. Moi, je pense que dans d'autres villes du Niger, ce n'est pas une société qui vend. La NIGELEC s'est débrouillée pour qu'il y ait des groupes électrogènes afin de réduire les souffrances des populations. Aujourd'hui, combien de commerces sont au ralenti à Agadez ? Combien de personnes ont perdu leurs produits à cause de ces coupures ? Nous, au niveau du conseil régional, nous avons l'habitude d'interpeler cette Nigérienne d'électricité. Nous sommes en contact avec les abonnés à Agadez et à Arlit. Ce que vivent les populations est inadmissible. La NIGELEC a le même problème depuis plusieurs années. Elle doit expliquer aux citoyens ce qui ne va pas. Nous demandons à la NIGELEC de la manière la plus simpliste de faire en sorte que la fourniture en électricité soit permanente à Agadez et Arlit''.
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A Niamey, les coupures intempestives d’électricité sont devenues anodines du fait qu’elles se manifestent chaque fois se présente la saison chaude. Tout à fait logique d’une part, lorsqu’on sait que la consommation est croissante en cette période. Au vu de cette hausse de consommation comparée à l’insuffisance de l’électricité disponible, les ‘’experts’’ à qui les travaux ont été confiés sont tenus de duper la clientèle en ce qui concerne la distribution afin de pouvoir équilibrer la demande. Et ce, malgré toutes les promesses qui ont été faites au peuple nigérien en ce qui concerne la satisfaction de la demande.
‘’Avec la Nigelec dit-on le courant passe’’ or, c’est malheureusement avec elle que l’accès à l’électricité devient un calvaire. Il n’est plus un secret pour personne qu’au Niger, la population a du mal à avoir constamment l’électricité surtout en période de chaleur. Et ce, en dépit de tous les investissements qui ont été faits en la matière par nos autorités. Parmi ces investissements, il faut noter la centrale de Gorou Banda et celle de Koubia dont la réalisation n’a jusqu’ici pas sorti le peuple de l’auberge. Pourtant, les activistes de ce projet avaient souligné au préalable qu’une fois la réalisation dudit projet, les nigériens notamment ceux de la capitale allaient connaitre un ouf de soulagement en matière d’électricité. Encore une autre fausse promesse car, même si ce projet a fait ses preuves en termes d’amélioration, il n’a tout même pas été à la hauteur de l’espoir donné au peuple. Pire, le problème persiste et ce sont de surcroit des milliards de nos francs qui ont été injectés dans ce domaine et qui continuent l’être pour l’entretien de ces deux centrales. En témoigne, les propos d’un responsable du domaine : Il ose dire « la centrale de Gorou Banda à elle seule consomme un milliard de gazoil par semaine » incroyable ! Mathématiquement, elle consomme un minimum de 4 milliards par moi ; est-ce une aubaine ? Plutôt un échec patent de la part de nos autorités qui ont préféré en ce 21ème siècle réalisé une centrale électrique en lieu et place d’une centrale solaire qui aurait couté moins en termes de réalisation et d’entretien. Des experts du domaine tel Albert Right ont pourtant donné leur avis en ce qui concerne la nécessité d’investir dans la réalisation des centrales solaires plutôt que ces centrales qui s’avèrent désuètes. Alors, faire sourde oreilles dans une telle situation relèverait non seulement de l’insouciance de nos autorités mais de leur désir de détourner les fonds injectés dans ce projet. En témoigne l’aveu fait par le responsable du domaine ayant fait cas du prix du carburant que consomme la centrale Gorou Banda en une semaine. Un milliard de gazoil en une semaine, c’est toujours incroyable. Et en dépit de toute cette fausseté, le contrat qui nous lie à la Nigelec n’est pas respecté. Car, vous n’êtes pas sans savoir que lorsque le client ne règle pas sa facture à temps, la Nigelec rompt immédiatement le contrat autrement dit interrompt la fourniture de l’électricité. Or, lorsque c’est elle qui se trouve en position de défaillance, le client est obligé de se patienter tout en endossant les conséquences. Car, il est important de souligner que ces coupures brutales d’électricité occasionnée par la Nigelec endommagent le plus souvent les appareils électriques qu’utilisent ses abonnés. Arrive-t-elle à les dédomager, telle est la question que nous nous posons puisqu’en toute logique celui qui vous crée un dommage est celui censé le réparer. Pourtant elle ne répare rien. Alors, face à une telle situation, nous lançons un appel à ces mêmes autorités, celui de regarder dans le rétroviseur, autrement dit celui de faire un comeback afin de trouver des solutions durables aux maux constants qu’elles nous font vivre et non qu’on a choisi de vivre.
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Interview avec le Pr Albert Wright : « Le niger est très ensoleillé, on peut transformer cette fatalité en opportunité » déclare le scientifique nigérien
En somme, il n’est pas tard pour revenir à l’idée d’Albert Right qui sera une aubaine pour tous et non pour les opportunistes. Et si réellement l’on veut qu’en ce 21ème siècle, les nigériens aient facilement accès à l’électricité. Sans quoi, nos autorités seraient en train de trahir la politique de la banque mondiale qui injecte des milliards pour que d’ici peu tout le monde ait accès à cette seconde source de vie.
Amadou. I
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Peut-être que certaines choses lui ont échappé dans sa communication. Comme quoi, on ne trahit jamais sa conscience. Mais il l’avait déjà dit, une année plus tôt et l’on s’était demandé pourquoi, l’on devrait garder un homme qui avoue son impuissance et confie son fatalisme face à la crise énergétique que connait le pays ? Peut-il savoir que ce n’est pas pour «pleurer» que ça ne va pas et que ça ne peut jamais aller, qu’on l’a placé là ? N’est-ce que c’est parce que quelqu’un avait cru qu’il pouvait faire bouger les lignes ? Mais il trahit celui qui avait voulu lui faire confiance. «Dieu seul a le médicament », devait-il dire quand pourtant, pour être du domaine, il sait que les choix du régime en matière d’énergie, ne pouvaient jamais permettre d’endiguer le mal surtout lorsque, sans faire preuve de planification, les socialistes ne peuvent comprendre qu’il y a à répondre à une demande sans cesse croissante, du fait d’une part d’une démographie galopante mais aussi, par la modernité, du fait de besoins croissants en énergie. Peut-être peut-on lui pardonner d’avouer son incapacité à mieux gérer la société nigérienne d’électricité mais peut-on, à contrario, lui pardonner, d’un point de vue communicationnel, cette bourde, par laquelle, il dit que «sa» société est à l’image du pays, une insulte que la Renaissance ne saurait sans doute jamais tolérer lorsqu’un discours officiel présente le pays comme un eldorado brillant de ses exotismes. Faut-il savoir qu’il reconnait que ça ne va pas dans le pays et que pour ce, ça ne doit pas aller pour la Nigelec ? Est-il finalement nommé pour faire en sorte que ça ne change pas parce que le Niger serait pauvre et que nous devrions prendre notre mal en patience, ne pouvant jamais espérer le meilleur ? S’il ne peut rien, n’est-ce pas, doit-il dégager et ce sera le seul bien qu’il pourra faire aux Nigériens ? Et, dans le pays, l’on se demande ou passe tout cet argent que la société engrange chaque mois, obligeant par la menace de la suspension de des branchements, sa clientèle à se mettre en règle ? Est-ce le gouvernement qui s’en sert pour joindre les deux bouts, laissant la société sur les carreaux, incapable d’investir pour répondre aux attentes de sa clientèle en initiant des projets propres ? Si cela est vrai, il va sans dire que le DG n’a pas tort de se plaindre de son pays et par ricochet, du système qui l’emploie. Dans ce cas, étant une société nationale, les Nigériens n’ont-ils pas le droit de savoir par où passe l’argent de la Nigelec ? la Halcia pourrait trouver du métier là…
Le calvaire que les Nigériens ont vécu ces derniers jours du fait de la non-disponibilité de l’électricité, remet en débat et réactualise l’éternelle question de la souveraineté énergétique du pays. Pouvons-nous continuer à compter sur un autre et sur une seule source d’énergie ? Si la ligne Berni Kabi coupe, le Niger et sa capitale devraient-ils être privés d’électricité et pour combien de temps ? Cette situation a ainsi remonté les colères populaires et les déceptions jusqu’au sein du système ont fini par s’extérioriser car l’on s’est rendu compte que ce gouvernement que conduit Brigi Rafini, depuis huit années infructueuses, est des plus incapables que le Niger ait eu depuis soixante ans ! Chacun a sa manière, choisie et voulue, de renter dans l’histoire.
AI
09 juin 2019
Publié le 03 juin 2019
Source : Le Canard en Furie
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Il est régulièrement évoqué l’importance et la nécessité de l’auto-nomisation de la femme dans toutes les sphères de la vie sociale. en ce sens, certaines femmes n’attendent ni loi, ni quota à fortiori permission pour se tailler une place dans des fonctions qui sont encore dans nos sociétés taillées exclusivement pour des hommes. Nous sommes allées à la rencontre d’une de ses femmes qui se dit jusqu’à preuve de contraire la ‘’Seule chef de village’’ actuellement en exercice au Niger.
Elle s’appelle Kadi Mounkaïla, elle a 57 ans et elle est chef d’un village, qu’elle a créé en 2005. elle a dénommé ledit village ‘’Kadi Koira’’. Pour s’y rendre en quittant Niamey, il faut prendre la route de Kollo jusqu’à la gare de la commune rurale de Kollo. au regard de l’état de la route, le trajet peut prendre entre 1 et 2 heures de temps. arrivé à la gare de Kollo, on prend la latérite sur quelques 60 km et Kadi Koira se trouve à gauche.
C’est un lotissement d’environ un demi-hectare entouré de brousse. on y trouve une mosquée toute neuve. derrière la mosquée est logée la maison de Kadi Mounkaïla et à une vingtaine de mètre à droite, elle a construit en banco, un autre petit bâtiment à étage de quelque 20m2. c’est sur cet étage que Kadi reçoit ses hôtes en tant que chef de village.
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Image d'illustrationChaque année et depuis 23 ans, le Niger célèbre, le 24 avril la fête de la Concorde nationale. A cette occasion, tous les Nigériens doivent œuvrer pour la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale. Le 24 avril est en effet une date dédiée aux accords de paix signés en avril 1994 à Ouagadougou entre la rébellion armée et le Gouvernement de l’époque. La commémoration de cette date anniversaire vise à raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre tous les fils et les filles du pays afin de promouvoir les valeurs de la République. Au Niger, le mois d’Avril est considéré comme le mois de la parenté à plaisanterie.
La "parenté à plaisanterie", une importante manifestation culturelle de rire au Niger, est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. L'inscription du dossier du Niger sur la liste des "Pratiques et Expression de la Parenté à Plaisanterie" a été approuvée lors de la 9ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, tenue du 24 au 28 novembre 2014 au siège de l'UNESCO à Paris. L'expression de la parenté à plaisanterie est une importante manifestation culturelle au Niger organisée sur l'ensemble du territoire national, au cours de laquelle, les artistes gratifient le public, un mois durant, de scènes de rire, à partir des faits tirés de la vie quotidienne des cousins à plaisanterie. Les principales disciplines retenues sont notamment le théâtre, le sketch et l'humour.
Le premier mois lunaire est notamment consacré à la parenté à plaisanterie, parallèlement à d’autres rituels associés. Transmise de manière informelle de génération en génération, la parenté à plaisanterie est un outil de réconciliation et de pacification qui favorise la cohésion et la stabilité des familles, des groupes ethniques et des communautés. Elle favorise l’égalité sociale en termes d’âge et de hiérarchie et encourage le dialogue intergénérationnel.
Tout au long du festival, les populations prennent d’assaut les lieux de rencontres. Les huit délégations issues de toutes les régions rivalisent de talent avec des compétitions ardues ou les vainqueurs reçoivent des cadeaux en espèce et en nature. Ces délégations sont prises en charge entièrement par l’Etat. Presque toutes les troupes artistiques et culturelles du Niger ont fait des chansons de « Tabastaka » à l’exemple de Tébonsé et chawa de Niamey, de wafakey de Tillaberi, de Bonferey de Dosso et des jeunes filles de Tasko d’Agadez.
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De 100 FCFA il y a quelques années puis 200 FCFA, aujourd’hui la course de taxi dans la capitale se négocie en fonction de la distance des quartiers. La situation dont se plaignent certains clients s’explique selon d’autres acteurs notamment les membres des syndicats des conducteurs de taxi par la cherté du prix de carburant à la pompe et aussi la dégradation des voies dans la ville.
Selon le Secrétaire général du Syndicat National des conducteurs de Taxi du Niger (SYNACOTA), Elhadji Ousmane Chaibou, les tarifs des courses de taxi sont liés à plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres de l’extension de la ville de jour en jour avec une population galopante qui a favorisé la création de plusieurs nouveaux quartiers. Aussi, ajoute-t-il au niveau de ces quartiers, les voies sont impraticables, certains endroits sont sablonneux, pire le carburant est cher. « Et ce sont tous ces facteurs qui font en sorte que le transport par les taxi devient de plus en plus cher. Officiellement, le prix de la course de taxi est toujours 200 FCFA. Il n’a pas changé, mais c’est un prix aussi discutable », indique-t-il.
Elhadji Ousmane Chaibou a précise qu’auparavant dans les années 1979, quand il a commencé le métier de taximan, le nombre de taxi à Niamey était autour de 400 et à cette époque, la ville n’était pas grande. Mais aujourd’hui, que la ville de Niamey a complètement changé c’est normal que le prix de la course de taxi augmente aussi.
« Regardez du quartier de Bobiel jusqu’à Wadata, vous ne pouvez pas dire à un taximan de vous amener à 200 FCFA, alors que la distance est très longue surtout avec nos routes qui ne sont pas bonnes avec des nids de poule partout sur les voies et pire le carburant qui coûte cher », déplore-t-il.
Pour le Secrétaire général du Syndicat National des conducteurs de Taxi du Niger (SYNACOTA) chaque année, le conducteur de taxi paye une taxe communément appelée « patente » qui tourne autour de 60.000FCFA au lieu de 50.000FCFA les années passées ; il y a aussi les versements faits à la caisse de sécurité sociale ; l’assurance qui est trop chère ; le numéro de portière à 4500 FCFA chaque mois au niveau de la mairie etc. « On n’a jamais eu de problème avec la mairie mais ce qui est qui est vraiment regrettable, c’est au niveau des compagnies d’assurance. En cas d’accident au lieu de dédommager très vite la personne pour qu’elle répare sa voiture afin de travailler sans plonger dans le chômage, le délai d’attente est de fois de plus de 3 ans sans être dédommagé, alors que l’on paye très cher l’assurance », s’indigne Elhadji Ousmane Chaibou. Face à cette situation, il lance un appel à l’endroit des autorités afin de prendre des mesures de réduction du prix de l’essence. « Si le prix du carburant diminue, les tarifs des courses de taxi, le transport de marchandises et les coûts des prix des denrées alimentaires vont aussi diminuer », affirme-t-il.
De son côté, Adamou Halidou, un conducteur de taxi sur la ligne Harobanda qui exerce ce métier depuis 1992 invoque aussi plusieurs facteurs. « Avant le tarif de taxi était fixe mais aujourd’hui c’est discutable en fonction de la distance. C’est uniquement les taxi qui sont sur des lignes comme celle de Harobanda, Boukoki, Bassora qui ont un tarif fixe », souligne-t-il.
« Si un client t’arrête pour te demander de le déposer à un lieu, tu lui fixes automatiquement, un prix en fonction de la distance comme ça vous discutez », dit-il. Cela est dû à la cherté de la vie et il y aussi le carburant qui coûte cher ainsi que les voies qui sont impraticables.
« Avant c’est parce que l’essence coûtait moins cher que l’axe Harobanda était à 200FCA, mais maintenant avec le litre de l’essence qui goute 540FCFA à la pompe, la course est maintenue à 300FCFA ; mais pour aller vers la sortie c’est 500 FCFA», indique-t-il.
Pour sa part, Issoufou Boubacar, un client rencontré vers le quartier Francophonie déplore le fait que la course de taxi coûte chère. « Actuellement, il n’y a pas de course de 200 FCA. Moi, à chaque fois je prends le taxi à 400FCFA voire plus. Pire même dans la matinée pour venir à l’heure au travail, il faut débourser 750FCFA voire 1000FCFA sinon on risque de venir en retard », explique-t-il. Aussi Issoufou Boubacar lance un appel aux autorités afin qu’elles prennent des mesures idoines pour règlementer le tarif du transport de taxi à Niamey.
Yacine Hassane(onep)
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La pandémie du coronavirus ébranle le monde, bouscule les habitudes, change les modes de vie, instaure l’isolement, cultive la méfiance de l’un vers l’autre, restreint la mobilité, impose le confinement. La science est prise de court, et n’a plus que ces conseils pour protéger le monde dans lequel le ‘’virusninja’’ a créé la psychose et partout, l’on ne rencontre que des hommes et des femmes qui ont pris peur, anxieux d’apprendre chaque matin par la radio et la télévision que la pandémie avance, que des cas nouveaux sont enregistrés, que des morts sont enregistrés. Le monde tâtonne pendant que le covid 19, sûr de sa puissance avance, impose au monde ses bilans macabres.
Mais la science, celle-là même que nous avons crue ultra-moderne, tâtonne, hésite, doute, manque de courage de décision. Le monde scientifique, depuis des semaines se confine dans les laboratoires, cherchant pour nous, le remède ou le vaccin qui sauvent. Pourtant, elle connait bien le virus car elle a suivi ses mutations ; les virologues ayant cerné la petite bête dans toute sa configuration animale. Mais du mal dont il est capable pour l’homme, elle ne connait que des symptômes, un diagnostic à poser, non un traitement curatif à administrer pour débarrasser les hommes de leurs horribles souffrances auxquelles il les soumet. Aussi, si le coût de la pandémie peut se chiffrer en vies humaines emportées ou martyrisées, il faut aussi et surtout souligner que dans un monde secoué partout par une crise économique profonde, l’autre conséquence de la pandémie, par les charges imprévues qu’elle impose au monde et aux Etats, est la fragilisation d’économies exsangues, la mise à sac d’économies moribondes avec des populations qui vivent, dans des parties importantes du monde, dans le dénuement total, au jour le jour. Quand on voit les sommes colossales que les pays développés injectent dans la « guerre » contre le coronavirus, l’on ne peut que s’inquiéter pour une Afrique aux moyens modestes et aux systèmes de santé précaires.
Mais alors qu’ici et là, en France, aux USA, en Chine, en Russie, presque partout dans les pays développés, l’on ne parle que de recherches sur le virus, que fait l’Afrique qui devrait, depuis l’annonce de l’apparition du virus en Chine, être sur ses gardes, pour prendre ses précautions pour s’éviter le pire. Mais elle ne l’a pas fait. Elle a cru peut-être que le mal état loin d’elle, et surtout que, peutêtre, les pays très avancés pourraient vite trouver la solution médicale pour sauver le monde d’une possible pandémie que le virus pourrait provoquer dans le monde. Tenue par ses complexes, l’Afrique – du moins une partie – ne pouvait pas penser qu’elle puisse être capable de porter et de mêler sa voix dans les débats scientifiques en cours dans le monde et faire valoir l’expertise avérée de ses savants dans le domaine médical. Au lieu de cette attitude qui l’anoblit, cette Afrique-société-deconsommation n’a eu que la même vile et humiliante attitude qui consiste à lancer un appel aux donateurs, eux-mêmes pris au piège de la maladie, pour leur demande, “don Allah” de leur donner de l’argent – des milliards et des milliards – pour faire face chez elle à la pandémie. C’est triste. Quand l’Afrique, par ses dirigeants, finira-t-elle par être responsable pour s’assumer ?
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Depuis la découverte en chine à Wuhan du virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19 en novembre 2019 et l’apparition du premier cas de coronavirus au Niger quelques mois plus tard soit le 19 mars 2020, nul domaine n’aura été aussi perturbé que celui de la santé. Incompréhension, incertitude, appréhension ! Ce fût une psychose sans pareille aussi bien au niveau des autorités, de la population que du personnel soignant. Et comme si cela ne suffisait pas, les fausses informations et les rumeurs les plus folles s’y sont ajoutées. Au nombre de celles-ci, la rumeur selon laquelle le coronavirus ne concernerait que les personnes âgées et que les jeunes en seraient épargnés.
Au Niger, la campagne nationale de vaccination de masse contre la COVID-19 débutée le 29 mars 2021 se poursuit car, l’on continue jusqu’à ce jour d’enregistrer des cas de contamination et surtout des décès. Le 13 Octobre dernier, lors des conclusions de la traditionnelle réunion du Conseil des Ministres, la situation était même en hausse contrairement à la semaine précédente. Soixante-treize (73) nouveaux cas détectés au cours de la semaine. Au nombre de ces derniers figurent aussi bien des hommes que des femmes. S’il est vrai que les personnes dont l’âge oscille entre 45 ans et 70 ans sont plus vulnérables à de nombreuses maladies, la Covid-19 ne fait pas exception à cette règle d’après le Dr Dossou Modeste, médecin-chef de la Clinique Providence et Président de l’ONG Deep Compassion. Selon lui, les enfants et les jeunes sont certes moins touchés par la maladie à coronavirus que les personnes âgées mais les lits d’hôpitaux ont accueilli aussi bien des jeunes que des vieux à cause de la maladie.
Dr Dossou Modeste déclare par ailleurs qu’il n’y a à ce jour aucune preuve scientifique permettant d’affirmer que la COVID-19 concerne seulement les personnes âgées, tout le monde peut être affecté selon les modes de transmission. Affirmant que, selon les informations disponibles à ce jour, la maladie se propage de façon prédominante par les gouttelettes respiratoires générées lorsqu’une personne infectée parle, tousse ou éternue, par contacts rapprochés et prolongés entre les personnes (moins de 2 mètres, plus de 15 minutes, par les aérosols qui sont générés par la toux, les éternuements et la respiration, entre autres par contacts indirects, soit par les surfaces et objets contaminés (ex. : papier). Le risque de transmission est par ailleurs augmenté dans des espaces restreints, ventilés de façon inadéquate, à forte densité d’occupants et lorsque la durée d’exposition est prolongée. On peut donc conclure que si ces mauvaises conditions sont réunies alors nous pouvons tous être infectés par la COVID-19, aussi bien les hommes que les femmes, les personnes âgées que les jeunes. En un mot, cette maladie ne concerne pas uniquement les personnes âgées.
A partir de quel âge est-on considéré comme une personne fragile ?
D’après les explications de Dr Dossou, ceux qui sont gravement touchés par l'épidémie de coronavirus sont les personnes âgées de plus de 65 ans ainsi que celles présentant des comorbidités. La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors des dernières variantes indiquait une proportion élevée d'hommes, de personnes de 65 ans et plus et de cas présentant des facteurs de comorbidité. Les maladies qu’on retrouve généralement chez ces personnes sont l'hypertension artérielle, l'obésité ou le diabète. Les plus de 65 ans font partie des personnes dites "vulnérables" à la Covid-19 et reconnues comme telles par les États. Dans certains pays développés, ils sont entièrement pris en charge. Ces personnes peuvent ainsi bénéficier des masques qu’elles peuvent retirer en pharmacie à condition qu'ils soient prescrits par un médecin. En outre, il leur est conseillé de se faire rapidement vacciner pour faire face à la maladie.
Au début de la campagne de vaccination dans notre pays, il ressort que les personnes âgées sont venues en masse pour se faire vacciner contrairement aux jeunes. Au niveau du site de Rectorat Rive droite, la Cheffe CSI de karadjé, Mme Ali Fati nous a expliqué que le site est surtout retenu pour les Enseignants Chercheurs qui voyageaient beaucoup et qui en général sont d’un âge avancé. De nombreuses personnes âgées venaient fréquemment au niveau du CSI demander à se faire vacciner.
Est-ce à cause de ces rumeurs, de ces fakenews ou infox?
L’un dans l’autre, la maladie est toujours là! Respectons donc les mesures barrières édictées par le Gouvernement. Portons les masques, lavons nous régulièrement les mains à l’eau et au savon ou désinfectons les avec du gel hydro-alcoolique. Mieux, faisons-nous vacciner.
Cette vérification des faits ou fact-checking a été réalisée par Aïssa Abdoulaye Alfary avec le soutien de l'Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Niger) et l'organisation néerlandaise Free Press Unlimited dans le cadre du projet “Riposte au COVID-19 en Afrique : Ensemble pour une information fiable".
Aïssa Abdoulaye Alfary
26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Depuis plusieurs mois, le monde entier fait face à la pandémie de la maladie à coronavirus. Une maladie, qui de l’avis de tous les spécialistes, n’a pour l’instant ni traitement ni vaccin, du moins ceux produits par la médecine occidentale ou plutôt par les grandes firmes pharmaceutiques.
Seulement voilà, un ‘’petit pays’’ de surcroit africain (Madagascar) a mis au point un traitement à partir de sa médecine locale et qui a produit des résultats. En effet, ce pays n’a enregistré aucun mort et sur les 128 cas positifs enregistrés 105 sont guéris par l’administration de ce produit fabriqué par l’Institut Malgache de la Recherche Appliquée (IMRA). Et depuis lors, une campagne internationale est orchestrée pour discréditer ce produit africain.
Tour à tour, l’OMS, des laboratoires européens et même l’Union Africaine ou la Cedeao, somment Madagascar de produire "les preuves" de l’efficacité du Covid Organics à travers ce qu’ils qualifient de "essais cliniques".
Que l’OMS et les multinationales pharmaceutiques critiquent Madagascar et s’acharnent contre l’utilisation de Covid Organics, est peut-être compréhensible. Après avoir perdu les financements des Etats Unis, son plus gros contributeur (pour inefficacité dans la gestion de la pandémie), l’OMS n’a-t-elle pas intérêt à aller dans le même sens que les grandes firmes dans l’espoir de bénéficier de leurs grâces et combler le gouffre ainsi créé. Quant aux multinationales, elles ne peuvent pas laisser leur échapper cette si grande opportunité du juteux marché du vaccin anti-coronavirus. En effet, le Covid Organics malgache, même s’il sera commercialisé, sera accessible à des prix nettement inférieurs à ceux qu’auraient fixés les firmes pharmaceutiques lorsqu’elles auront mis au point leurs vaccins. Et l’appétit pour le lucre aidant c’est une course effrénée qui est actuellement menée par ces firmes pour être la première à y arriver.
Mais que l’Union Africaine et d’autres organisations africaines se mettent dans cette même logique est proprement scandaleux. L’UA qui est censée soutenir (même si elle ne finance pas) les chercheurs africains et promouvoir les produits africains se trouve ainsi être un des pourfendeurs. Cela est raisonnablement incompréhensible. Où sont alors tous ses soi-disant ‘’Programmes de la Renaissance culturelle africaine"?
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La région d’Agadez, au Niger, demeure l’épicentre du phénomène migratoire en Afrique. En effet, chaque année, quelque cent mille (100 000) migrants subsahariens transitent dans cette zone, le plus souvent en direction de l'Europe. Cependant, le Niger est aussi le pays d'origine des migrants vers les pays du Maghreb, dont la Libye. C’est dans ce contexte qu’intervient le Réseau d'Appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement Coopératif (AID 10336/BND/NER), financé par l’Agence Italienne pour la Coopération et le Développement, via l’ONG Bambini Nel Deserto en collaboration avec l'ONG Terre Solidali.
Les activités de ces ONG sont par ailleurs exécutées par le Groupement d’Appui à la Gestion Durable des ressources Naturelles et à la Lutte contre la pauvreté (GAGE/Azihar), AcSSA/Afrique Verte Niger et RESEDA. Ainsi, le projet en question intervient au niveau des régions d’Agadez et de Tillabéry et dans la Commune 5 de Niamey, et dans toutes ces régions, il enregistre la participation active des partenaires locaux.
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Le message récemment lancé sur les réseaux sociaux portant sur le cri de cœur d'un groupe de femmes désireuses de trouver un mari par l'entremise de la mosquée Imam Malick de Niamey (considérée comme la plus religieuse du monde), a tout naturellement soulevé un vif débat sur la toile. Chacun y va de sa vision ou de son interprétation. Mais la tendance générale qui se dégage, c'est que les gens minimisent la portée, voire les fondements de cette démarche courageusement adoptée par ces femmes.
Hélas, force est de constater que cette action est mal perçue par certains intervenants qui voient mal des femmes "quémander" le mariage. D'autres affichent leur doute en soupçonnant un coup de tromperie, allant jusqu'à porter réserve sur la moralité des intéressées, arguant que dans notre société il n'appartient pas à la femme de..."chercher mari".
La réalité, c'est que le problème de la "pénurie" du mariage est tout aussi crucial que sérieux. Vous n'avez pas idée de ce que Niamey compte de filles ayant largement dépassé l'âge de se marier et qui restent sur la longue liste d'attente. S'y ajoute aussi la vague incommensurable des divorcées qui, ayant essuyé les déboires de la vie d'une femme "célibataire", espèrent également réintégrer le cadre doré et plus reposant d'un foyer conjugal.
Ce sont toutes ces catégories de filles généralement dénommées "gabdi" ou "zontôrou" qui, en désespoir de cause, assaillent les bistrots et autres lieux de distraction de la capitale où les orchestres animent des soirées démoniaques, avec tout ce que cela implique en termes d'extravagance (danse impudique, changement de pagnes, tipper-rouler, etc.). Et maintenant, on trouve même des femmes qui excellent dans la vente et la consommation de la drogue. Sachant que la femme est "mère de l'humanité" et "mère du foyer", le dernier rempart de la préservation de nos valeurs sociales et culturelles, on peut dire qu'il y a bien péril en la demeure.
Ce cri de cœur lancé par ces femmes dans l'espoir de pouvoir convoler en justes noces, pour échapper aux tentations maléfiques qui les guettent partout et quotidiennement, doit être pris au sérieux par les décideurs et par toute la société nigérienne. Les raisons de cette déconfiture sociale, on les connaît. D'abord, les données démographiques nationales font ressortir que les femmes sont de loin plus nombreuses que les hommes.
Et comme pour tout compliquer, le lancinant problème de la pauvreté, aggravé par le manque d'emploi des jeunes, continue de peser de tout son poids pour recaler un grand nombre de jeunes gens de tout projet de mariage.Quant à ceux des hommes disposant suffisamment des moyens de prendre jusqu'à quatre épouses recommandées par l'islam, ces derniers, parce qu'ils sont fortement influencés par une certaine culture occidentale, se sont enfermés dans l'enceinte infranchissable de la monogamie, avec pour preuve une brillante bague d'alliance au doigt.
Il y a également le cas, plus grave, de ces hommes aisés qui n'osent même pas rêver de prononcer le mot polygamie, tant la Hadjia Warguida est allergique à ce terme. En effet, elles sont nombreuses, les dames qui, une fois qu'elles ont intégré leur foyer, ne pensent qu'à fermer hermétiquement les portes de la maison pour éviter toute possibilité qu'une autre femme y prenne place. Pour tracer leur territoire et éloigner toute "intruse" éventuelle, ces "lionnes" sont prêtes à remuer ciel et terre. Par conséquent, en agissant de cette manière, elles jettent dans la nature d'autres sœurs qui espèrent pouvoir se marier. S'ajoutent à ces réalités et pratiques tant d'autres pesanteurs socio-culturelles et économiques qui participent grandement à imposer un embargo contre la concrétisation de cet espoir légitime nourri par nos sœurs de rompre définitivement avec cette vie de célibataire difficile en intégrant enfin le "paradis" du foyer conjugal.
Le débat sur la problématique de la déliquescence de ce qu'on peut appeler la "panne" de l'institution du mariage est lancé et reste ouvert. Mais l'urgence est là : il faut songer aux solutions idoines pour amortir le choc. Autrement, la prochaine révolution viendra de ces femmes. Et avec elles, généralement, ça se règle... à coups de pilon !
Asssane Soumana, journaliste
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Selon les chercheurs Yvan Guichaoua et Mathieu Pellerin, si Niamey ne connaît pas les affres sécuritaires de son voisin, c’est en partie dû à une gestion plus fine des équilibres ethniques.
Mali et Niger sont voisins et appartiennent au même espace sahélo-saharien. Mais sont-ils semblables ? Certes, tous deux doivent gouverner avec peu de moyens des zones géographiquement et culturellement éloignées de leur capitale, et, depuis les indépendances, ces périphéries s’opposent de manière cyclique et violente aux pouvoirs centraux. Mais en 1963, à la première révolte touareg, seul le nord du Mali s’est rebellé. Tout comme en 2012, dans le sillage de la chute du régime de Kadhafi en Libye.
De fait, l’année 2012 marque une spectaculaire divergence des trajectoires malienne et nigérienne : en mars de cette année-là, le pouvoir malien s’effondre littéralement, sous la pression d’une rébellion séparatiste touareg finalement supplantée par une coalition djihadiste qui occupe le nord du pays pendant dix mois, tandis qu’une junte militaire renverse le gouvernement à Bamako.
Rien de tel ne se produit au Niger. Les activistes touareg ne s’y mobilisent pas, malgré la fenêtre d’opportunité ouverte par la déstabilisation de la Libye voisine. Les djihadistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) n’y ont pas trouvé de terreau suffisamment fertile pour y prospérer. Niger et Mali ont historiquement partagé des tourments politiques communs, mais pas cette fois. Pourquoi ? Tel est le point de départ de notre travail.
Lire aussi : « Macron et le Sahel, c’est par où la sortie ? »
L’exercice comparatif destiné à expliquer les trajectoires différenciées des deux voisins révèle l’importance de facteurs géographiques difficilement modifiables, mais aussi de modalités de gouvernance variables, lesquelles peuvent nourrir la réflexion sur la résolution des crises au Sahel. Nous isolons ici quelques aspects de la recherche qui nous semblent particulièrement saillants.
Un « tribalisme » malvenu
« Agadez n’est pas Kidal. » Il s’agit d’une réflexion entendue de manière récurrente : le Niger est « horizontal » tandis que le Mali est « vertical ». Agadez est un nœud commercial cosmopolite, qui, historiquement, communique d’est en ouest avec la capitale, Niamey, Dirkou et le Tchad, et du nord au sud avec Tamanrasset, Djanet, Sebha, Oubari, Diffa et le Nigeria. Kidal est plus enclavée, séparée du Sud par le fleuve Niger, difficile d’accès depuis Gao, commercialement et culturellement tournée vers l’Algérie.
Au Niger, les rébellions sont certes parties de la région d’Agadez mais furent portées par des groupes connectés de multiples manières aux autres composantes sociales du pays, par le mariage, mais aussi institutionnellement : par l’armée ou les partis politiques. Si la colonisation a fait des gagnants et des perdants au Niger, la construction étatique post-indépendance ne s’est pas adossée à un socle ethnique exclusif héritier de l’ordre colonial comme au Mali, où un fort nationalisme bambara continue d’imprégner la vie politique.
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Crise La décision est tombée ce jeudi 9 novembre 2017. Les affaires courantes de la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle (FENILUTTE) seront prises en charge par le ministère des Sports à travers un comité de gestion créé à cet effet. C’en est donc fin des déclarations et des contre-déclarations des deux camps antagoniques qui se jettent la responsabilité de la crise qui secoue l’exécutif national du sport roi au Niger. Ainsi le ministère de tutelle renvoie dos à dos les deux parties en conflit. Jusqu’à la prochaine Assemblée Générale de la FENILUTTE, ni le camp d’Aboubacar Saidou Ganda, ni celui de son second Ali Dan Mallam n’ont droit de parler et d’agir à titre d’exécutif national de la lutte traditionnelle. Et cela pour trois années au cours desquelles, c’est le comité made in ministère des Sports qui aura en main le destin de la FENILUTTE et la gestion des affaires courantes de ladite fédération. Cette décision arrive à point nommé à quelques jours de l’organisation du prochain championnat prévu en décembre 2017 à Zinder.
Souleymane Salha
14 novembre 2017
Source : La Nation
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En remontant le temps, l'on se remémore de l'époque où les guristes s'opposaient méchamment et aveuglement au régime de Tandja Mamadou. En ces moments, nos pseudos socialistes imputaient la moindre panne d'électricité à un certain Foukori Ibrahim, alors administrateur délégué de la Nigelec. Aujourd'hui, après six (6) ans de Renaissance, la Nigelec amorce sa mort clinique. C'est un fait indéniable, notre société d'électricité agonise sous l'œil indifférent du pouvoir. La bouffée d'oxygène censée provenir de la centrale thermique, pompeusement inaugurée le 2 avril dernier, est tout simplement une chimère, une grosse tromperie. Les habitants de la capitale le pensent haut et fort : le remède a été pire que le mal tant la situation est dramatique ces mois-ci. Gorou Banda, tout comme les rails de Bolloré, est la preuve patente de l'escroquerie érigée en mode de gouvernance par le régime d'Issoufou Mahamadou. Ce sont des montagnes de milliards de FCFA qui ont été investis dans les collines de Gorou Banda en pure perte. Tel est le constat affligeant fait par l'ensemble des nigériens. Ce projet est l'exemple type des conflits d'intérêts qui rongent profondément les Tarayyistes. Entre ce qui est profitable au peuple et leurs intérêts personnels, nos socialistes font toujours le choix de se servir d'abord. Et de toute évidence c'est fut le cas de la centrale de Gorou Banda. Privilégiant des arrangements mesquins avec des firmes étrangères, les décideurs politiques ont préféré jeter des milliards de FCFA par la fenêtre en optant pour le fuel au lieu du solaire.
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Une commission d’enquête sur la crise de l’électricité au Nigeria a situé les responsabilités. En effet, la commission a établi que le plus grand défi pour la viabilité des entreprises industrielles au Nigeria reste l’autonomie énergétique.
Il ressort également, entre autres que les grandes difficultés sont dues sur l’insolvabilité de plusieurs clients de la « National Electric Power Authority », NEPA, parmi lesquels, la Communauté Electrique du Benin, CEB, la société Nigérienne d’Electricité, la NIGELEC et la société d’électricité du Togo.
A la date du premier trimestre 2019, le Benin, le Niger et le Togo seraient redevables d’une somme de 12,8 milliards d’euros, selon une dépêche d’Afrique Media. Si ces trois pays ne s’acquitteront pas de leurs dettes, le Nigeria menacerait de suspendre la fourniture d’énergie électrique aux dits pays.
Les raisons qui poussent le Nigeria à être si agressif à l’égard de ses voisins :
Le Nigeria soupçonne d’une part , que les néo-impérialistes ont établi une stratégie pour chercher à l’affaiblir , à étouffer son économie, en subventionnant le commerce du riz asiatique qui inonde les marchés du Nigeria et de certains pays voisins, ce riz asiatique fait concurrence déloyale à celui produit en grande quantité et qualité au Nigeria et d’autre part une mafia serait créée dans la secteur de la distribution du courant électrique au Nigeria , actuellement la société chargée de la distribution et de la commercialisation du courant électrique du Nigeria n’arrive pas à faire face au besoin du pays en électricité cependant elle arrive à alimenter certains pays en courant électrique sans que cette vente du courant électrique ait un effet positif sur les finances publiques du Nigeria .
Le Nigeria a donc bien des raisons économiques de fermer ses frontières avec les pays voisins qui facilitent le transit par fraude du riz asiatique pour étouffer son économie et appauvrir ses paysans. Entre autres, on pourrait évoquer le soupçon aussi de l’aide aux terroristes qui sèment la terreur dans le pays, par certains pays occidentaux.
Dans les années 1965, la France avait essayé de créer une sécession biafraise au Nigeria mais grâce à l’aide du Niger et certains pays amis du Nigeria la sécession a été étouffée, rien ne prouve aujourd’hui au Nigeria que la France ne chercherait à prendre sa revanche à travers une stratégie savamment organisée de sabotage économique avec la complicité de certains pays voisins.
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C'est avec une grande joie - somme toute légitime - que les Nigériens ont appris la mise en service de la centrale de Gorou Banda. Quand on sait combien les délestages font souffrir les populations de la capitale, l'on ne peut que saluer ce projet qui, selon les explications qui ont été données, réduira drastiquement la fréquence des coupures intempestives dans Niamey et ses environs. C'est du moins ce qu'a laissé entendre un certain discours politique. Mais l'on est surtout surpris d'entendre le président reparler d'inauguration quand on se souvient que pendant la campagne électorale, il était déjà passé sur les lieux pour une cérémonie qui devait être celle d'une inauguration. Inaugure-t-on deux fois la même chose ? Peut-être faudra-t-il s'attendre à une autre inauguration de l'hôpital de référence qui aussi, déjà, a eu sa première inauguration. Ça fait trop. Trop de tintamarre, peut-être pour rien. Les Nigériens risqueront de déchanter avec leur fameuse centrale.
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Depuis 2013, le Niger est plongé dans une crise politique qui s'est considérablement aggravée avec les élections générales et municipales de fin de mandat en 2016. Pour gagner l'élection présidentielle, Mahamadou Issoufou n'a dû recourir qu'à un hold-up électoral inédit dans l'histoire politique du monde. Il envoie son adversaire le plus redouté en prison, à près de 200 kilomètres de Niamey. Mal lui en a pris car maintenu en prison en dépit de toutes les critiques et dénonciations, manœuvres et fraudes électorales, y compris la falsification de procès-verbaux, Hama Amadou se classe malgré tout deuxième sur une liste de 14 candidats. Mahamadou Issoufou est littéralement malade. Son rêve de passer dès le premier tour ne se réalise pas, malgré le bourrage des urnes et la falsification des procès verbaux. Il devra passer un second tour avec celui qu'il a maintenu en prison. Pour gagner face à un prisonnier, il lui a fallu encore passer par les mêmes procédés et pratiques. La Ceni le déclare gagnant avec un score soviétique de 92,49% que la Cour constitutionnelle de Kadidaitou Ly bonifiera à 92,51% tandis que les réclamations et recours de l'opposition sont jetés à la poubelle. Les élections législatives, couplées au premier tour de la présidentielle, ont été une copie conforme de ce qui s'est passé lors des premier et second tours de la présidentielle. Le Pnds Tarayya rafle pratiquement tout dans un contexte sociopolitique où les Nigériens sont carrément outrés par la gouvernance "issoufienne" et étalent publiquement leur volonté de mettre un terme à ce qu'ils considèrent comme une haute trahison. Y mettre un terme, à la régulière, dans les urnes. Mais MamadouIssoufou et ses camarades ne l'entendent pas de cette oreille. Les taux de participation, dans des zones désertiques, attestent de la nature des scrutins : 99,65% à Aderbissinaat ; 104,25% à Danet et 131,34% à Gougaram, entre autres. Ces taux de participation ne sont pas, loin s'en faut, des exceptions, mais la règle dans plusieurs dizaines de localités, notamment à Tahoua et à Agadez.
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Le Niger traverse des moments difficiles. On l’avait dit depuis des mois mais confortés dans leur position de pouvoir, les socialistes l’ont chaque jour nié. A l’époque, le soutien absolu de l’Ami Hollande leur permettait toutes les arrogances mais comme on le sait, lorsqu’il s’agit de misère, l’on n’a point besoin de baromètre pour le savoir : ça se vit et se lit sur les visages. Dans leur anxiété angoissante, les Nigériens sont depuis des mois gagnés par le pessimisme, et par la torpeur, torturés et envahis par l’appréhension des lendemains incertains. Une misère ne se cache pas. Tandja a beau aimer nier la réalité d’une famine dans le pays, les humanitaires, ont fini par envahir le pays pour porter assistance à des populations en détresse. Et depuis six ans, Issoufou a beau aimer nier l’exode des populations à la recherche d’un mieux-être hypothétique, ou nier la famine dans le pays parce que ces fameux 3N auraient provoqué une révolution verte jamais vécue ailleurs dans le monde et qui aurait mis les Nigériens à l’abri de la crise alimentaire, la triste réalité contracte avec le discours officiel avec toujours, comme pour le démentir, des migrants qui meurent dans le désert à l’assaut de territoires rêvés. Le Niger, sous la conduite « éclairée » des camarades est devenu presque invivable. Pour ainsi dire, le Niger ne s’est jamais aussi mal porté ou point où certains étaient arrivés à regretter l’époque Tandja et son Tazartché. Qui pouvait croire que les camarades puissent être des incapables ? Et surtout perpétuer le mal, la mal-gouvernance, à développer la corruption, à l’affiner et à la systématiser ? Qui pouvait croire qu’avec eux, les détournements allaient devenir une marque déposée de la Renaissance ; que le socialisme allait enrichir une clique, élite privilégiée au détriment du peuple laborieux ; que le socialisme allait creuser les écarts entre riches et pauvres, sans jamais être capable de partager, de soulager, dans un élan de solidarité ainsi que le prêche l’éthique d’une idéologie hélas altérée et falsifiée sous les tropiques.
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Avec l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi dit de réforme des universités publiques du Niger, l'autonomie de celles-ci est désormais officiellement enterrée par le régime de Issoufou, dont certains éminents membres en étaient les plus grands défenseurs il y a de cela quelques années; mais, il faut dire que l'autonomie des universités publiques n'était déjà plus une réalité avant le vote solennel des députés d'aujourd'hui.
En effet, il faut dire que les universités publiques du Niger, en tout cas celle de Niamey, avait cessé d'être autonome depuis ce jour du 10 avril où une escouade de policiers et de gendarmes, surexcités, s'y est introduite, sans une autorisation écrite préalable du recteur, pour molester les étudiants, saccager les bibliothèques et gazer les éminents enseignants chercheurs. Ce jour là, un jeune étudiant, Bagale Mallah, a trouvé la mort, victime de la furie des éléments des forces de l'ordre envoyés par le régime en place pour écraser la révolte estudiantine.
Quand le ministre de l'enseignement supérieur de l'époque, un certain Ben Omar, est apparu sur le petit écran pour affirmer que l'intervention des forces de l'ordre avait été autorisée par le recteur élu de la plus grande université publique du Niger, on se souvient que ce dernier a préféré se taire pendant des jours ; et c'est bien longtemps après le show télévisé de Ben Omar que les Nigériens ont su qu'il n'y avait pas d'autorisation du recteur et qu'il y a eu effectivement violation des franchises universitaires. Cet épisode avait révélé à tous qu'un recteur élu n'est pas forcément mieux qu'un fonctionnaire nommé par décret ; et que parfois un universitaire peut se révéler plus servile qu'un "lacourou". Après cet épisode, c'est un bras de fer entre le SNECS et l'UENUN qui est venu alerter le monde entier que la plus grande université publique du Niger ne sait pas jouir de son autonomie, chose précise pour laquelle des hommes et des femmes se sont battus ici et ailleurs pendant des années. Les enseignants chercheurs ont usé de tous leurs pouvoirs pour obtenir la tête de quelques dirigeants estudiantins coupables de n'avoir rien fait pour empêcher l'agression par leurs camarades d'un éminent chercheur membre du SNECS. Ils ont manqué de peu d'obtenir du gouvernement, à l'époque érigé en arbitre, la fin de la représentation des étudiants dans les instances délibérantes de la très autonome université publique.
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Après les tentatives infructueuses de ses ministres d'accabler les élèves et étudiants et de convaincre l'opinion sur l'innocence de la police dans les événements du 10 avril 2017, le Président Issoufou Mahamadou a décidé finalement de prendre les choses en mains lui-même, en rencontrant le Secrétaire général de l'Union des Scolaires Nigériens (USN). C'est là un geste politique et de communication qu'il faut saluer sincèrement; car, c'est au moins mieux que d'envoyer encore d'autres ministres tenter l'exercice qui n'a réussi à aucun des trois anciens militants de l'USN de son gouvernement. Le geste du Président Issoufou, qui est diversement interprété au sein de l'opinion, signe un début de prise de conscience de l'homme fort de Niamey quant à la gravité de la situation actuelle; mais, il n'échappera à personne que ce début de prise de conscience du Chef de l’État est d'abord une conscience des risques que court son propre régime dans un contexte marqué par un épuisement général.
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Le projet consommation de produits de cultures orphelines résilientes pour une alimentation saine CROPS4HD a lancé son premier évènement portant sur l’approche participative des chaines de marché. C’était le mercredi 08 juin 2022 à Niamey. Cette rencontre rentre dans le cadre de la sensibilisation sur les espèces négligées et sous utilisées. Cet atelier a réuni une centaine de participants dont entre autres les producteurs, commerçants, transformateurs venus de Doutchi, Matankari et Dankassari zones d’interventions dudit projet, les consommateurs ainsi que les différents partenaires.
Organisé par Swiss Aid, l’Institut de Recherche de l’Agriculture Biologique(FiBL) et l’alliance For Food Sovereignty In Africa (AFSA), le projet CROPS4HD vise l’amélioration des moyens de subsistances, la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés rurales, en particulier les femmes, et aussi l’utilisation durable et la conservation des variétés paysannes en se concentrant sur les espèces négligées et sous utilisées. «Cette rencontre constitue la première étape d’un long processus de concertation entre tous les acteurs des cultures négligées et sous utilisées dans le cadre du projet CROPS4HD. Notre approche vise à favoriser les échanges entre les différents acteurs impliqués dans la chaine de marché en commençant par la production pour atterrir à la commercialisation. Cette approche nous permettra d’atteindre l’équilibre entre la production et la commercialisation » a indiqué le Représentant pays Swiss Aid Niger M. Mahaman Rabilou Abdou.
Le projet CROPS4HD consommation des produits de cultures orphelines résilientes pour une alimentation saine a identifié 12 espèces négligées et sous utilisées (Nus) à savoir : le fonio, le voandzou, le sésame, l’amarante, l’arachide, le jujube, la courge, le moringa, le Gombo, l’oseille, l’oignon blanc et la goyave. Ces espèces font face à plusieurs défis. « Ces produits n’est sont pas assez transformés pourtant ils regorgent beaucoup d’éléments nutritifs, parmi ses espèces certains font face à des problèmes de mévente et aussi l’abandon de la relevé en matière de production » a déploré M. Issoufou Abdou Djibo, Coordinateur National CROPS4HD.
Cette rencontre a permis aux producteurs de se familiariser et d’identifier les innovations potentielles en fonction des intérêts communs. C’était également un cadre de mise en relation des différents acteurs de ces chaines de valeur. « Cet atelier nous a permis de faire du réseautage. J’ai rencontré les producteurs de ma localité. Nous nous sommes compris et nous pouvons acheter leurs productions pour revendre. Pour les semences des espèces NUS qui ne sont pas facile à avoir, je connais des gardiens de semences, à travers eux, nous pouvons approvisionner les producteurs » a précisé M. Moutari Oumarou, commerçant à Matankari.
Le projet CROPS4HD a comme partenaires locaux INRAN, Kundji Fondo, Agri Profocus, FCMN NIYYA, Raya Karkara, trois organisations paysannes à savoir deux unions à Matankari et une fédération des producteurs à Dan kassari. Au cours de cet évènement des produits transformés issus des espèces négligées et sous utilisées ont été exposés.
ICM.
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Né vers 1962 à Dalweye dans le département de Tillabéry, Salou Oudou vit aujourd’hui à Balleyara avec une famille composée de 15 progénitures dont neuf (9) garçons et six (6) filles. Fils de cultivateur, Salou Oudou capitalise une riche expérience aussi bien dans le domaine de l’agriculture pluviale qu’au niveau des cultures de contre saison. Le département de Balleyara étant une zone où la nappe phréatique est peu profonde, Salou s’adonne depuis belle lurette dans cette zone de dallol aux cultures de contre saison. D’année en année, Salou se pose mille et une questions sur comment faire en sorte pour que les producteurs s’adaptent au changement climatique dont les conséquences affectent sévèrement les conditions de vie des populations nigériennes de manière générale et particulièrement la communauté de la commune rurale de Tagazar. Le sourire aux lèvres et toujours courtois, Salou s’intègre facilement dans cette ville carrefour (Balleyara) qui est d’ailleurs devenue le second terroir de ce producteur des temps modernes. Déterminé et engagé pour la promotion des cultures de contre saison dans un pays sahélien où les campagnes pluviales sont mauvaises une année sur deux, Salou expérimente sur un site de démonstration des cultures à double usage, la production du mil pendant la saison sèche. Vêtu de sa tenue de travail et d’un air euphorique qui le caractérise, Salou n’hésite pas à nous conduire dans son champ. L’homme aux lunettes monte aussitôt sur sa moto avec un sachet de glace pour le rafraichissement des agents qui travaillent dans son jardin et éventuellement pour les étrangers que nous sommes. On emprunte la route de Niamey. Après le poste de Police, on bifurque à gauche jusqu’au champ de Salou. C’est un jardin de 3 ha appartenant à un de ses amis qu’il exploite il y a déjà quelques années. Finalement, c’est un site de démonstration des cultures à double usage qui est situé à quelques encablures de la ville de Balleyara. Dans ce jardin qui est en passe de devenir la propriété de Salou, c’est une panoplie de produits maraichers qui est cultivée. Mais attention ! Pas n’importe quelles variétés de semences. Parce que Salou Oudou dit Maïga s’adapte à l’évolution du temps.
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Niamey, comme à l’accoutumée, est en effervescence totale pour les multiples mariages programmés en ce mois béni de ramadan. Mais force est de reconnaitre que, malgré les réelles motivations de part et d’autre, l’inquiétude et la joie font difficilement bon ménage à cause de multiples dépenses liées à cette cérémonie religieuse. Au vu de l’ampleur du phénomène dans nos centres surtout urbains, celui-ci mérite une attention particulière. Pour ce faire, un comité vient d’être créé par le ministère de la Promotion de la femme qui proposera des voies et moyens pour revoir au rabais ces dépenses ostentatoires.
Dans nos sociétés, chaque année, les mariages se multiplient à l’approche et/ou pendant le mois de ramadan. Ce lien qui unit deux familles est synonyme de la consolidation et de la stabilisation de la Culture du foyer dans nos pays. Raison pour laquelle, à Niamey, tous les week-ends ou jeudis, les cérémonies de mariages religieux ou civils ont pignon sur rue. Cet évènement historique, personne ne veut se le faire conter ; les jeunes couples, pour fêter leur union, se font entourer par des parents, amis, connaissances, artistes-musicien, griots, photographes et le tout sous les projecteurs des caméramen amateurs du quartier.
Prise de conscience des citoyens à plus d’économie
Ce qui est plus préoccupant, c’est que la plupart de ces mariages se font sur fond de précipitation et se disloquent prématurément. Puisque tout se fait sans prendre les dispositions préalables. Cela est valable du côté de la famille de l’époux que de celle de la jeune épouse. Pour faire face à toutes ces dépenses lors des cérémonies religieuses et trouver des pistes consensuelles, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a mis en place un comité comprenant toutes les couches socio professionnelles concernées par la question. Un comité de réflexion contre les dépenses ostentatoires liées au mariage. Les recommandations issues des réflexions de ce comité permettront de créer un mécanisme pour sensibiliser et éduquer les populations afin qu’elles prennent conscience de leurs responsabilités.
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Dans le cadre de la lutte contre certaines maladies comme le paludisme en cette période de l’hivernage, les techniciens d’hygiènes et d’assainissement de la ville de Niamey entreprennent depuis quelques jours au niveau des arrondissements communaux de la ville des activités de curage de caniveau et de ramassage des déchets résultant des travaux de curage. A travers cette activité, il s’agit pour les agents de la ville de Niamey de faciliter l’évacuation des eaux usées, susceptibles d’accélérer l’éclosion des larves et autres bactéries liées au manque d’assainissement.
Ces derniers temps, des épuipes avec les gilets portant les enseignes de la ville de Niamey sont visibles dans plusieurs quartiers. Et pour cause, les travaux de curage des caniveaux en cette période de forte pluie. En effet, dans l’arrondissement communal Niamey 1, plus précisément au quartier Yantala, des équipes de la ville s’activent. Munis de leurs matériels de travail et de protection, ce groupe de personnes essuient la sueur avec les manches de leur chemise. Leur mission consiste à dégager l’ensemble des déchets qui empêchent l’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie.
M. Ousmane Abdou, un riverain dudit quartier salue les actions de curage que la mairie est en train de faire pour son quartier. « je suis vraiment content de voir les agents de la marie en train de curer nos caniveaux qui étaient au auparavant complétement bouchés. A travers, ils nous débarrassent de tous les ordures susceptibles de provoquer certaines maladies comme le paludisme par exemple ». a-t-il dit. M. Ousmane Abdou a profité de cette occasion, pour inviter la mairie à entretenir d’avantage ce réseau de gestion d’évacuation des eaux usées pour le bonheur de la population.
Quant à M. Mahamadou Boubacar, il a déploré le fait que les déchets curés des caniveaux durent sur place avant d’être ramassés. « Il est bien de curer nos caniveaux de temps à autre afin de nous éviter un certain «nombre de maladies», a-t-il souligné.
Selon le chef de service d’hygiène et assainissement de la ville de Niamey, M. Sekou Abdoul Aziz, la gestion d’évacuation des eaux pluviales et eaux usées communément appelées « caniveaux » fait partie de l’une des activités régaliennes de la Mairie centrale de Niamey à travers les services techniques d’hygiène et d’assainissement. Au-delà, dit-il, la gestion des déchets solides ménagers obéit à un système de programmation selon les besoins de chaque arrondissement communal. « Présentement, nous avons des équipes déployées au niveau de chaque arrondissement communal avec les services rattachés d’hygiène et assainissement pour des activités de curages de caniveau, de ramassage des déchets curés conformément à leur besoin et ou selon les urgences de l’arrondissement concerné », a-t-il expliqué.
Lire aussi >>>> Déchets et pluies, l'équation insoluble de la ville de Niamey (vidéo)
Par ailleurs, M. Sekou Abdoul Aziz a ajouté que pendant cette période de pluies, la ville de Niamey déploie beaucoup plus d’efforts dans le curage et le ramassage des déchets curés des caniveaux. « L’entretien de ce réseau d’assainissement fait partie de la panoplie d’activités de gestion des déchets de la ville de Niamey dans le cadre du respect de réglementation ou des textes relatifs au droit à un environnement sain et salubre », a-t-il souligné.
Pour le Chef de service d’hygiène et assainissement de la ville de Niamey, l’entretien
du réseau d’assainissement concoure au bien être de la population en leur évitant un certain nombre de pathologies liées au manque d’assainissement surtout en cette période où le pic de paludisme touche une importante frange de la population dont les plus vulnérables sont les enfants.
Il faut reconnaitre qu’un travail gigantesque est en train d’être mené par la mairie à travers le curage de caniveaux. Les populations doivent aussi entretenir ces caniveaux. Les déchets solides qu’on jette à tort et à travers dans les caniveaux constituent un problème pour l’évacuation des eaux usées.
Face à cette situation, M. Sekou Abdoul Aziz a ajouté que, la ville de Niamey doit sensibiliser la population afin que des pratiques qui frisent la morale ne se répètent plus.
Yacine Hassane (onep)
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L’édition 2022 de la Cure Salée tenue à N’gall du 22 au 24 septembre, a été un grand succès pour la région de Tahoua qui a raflé d’importants prix, au mérite de son fort et riche potentiel pastoral et artisanal. De retour de cette rencontre annuelle des éleveurs, les lauréats de l’Ader ont reçu, hier matin, les félicitations et les encouragements des autorités régionales pour leur brillante participation.
Tirant le bilan de l’ensemble des compétitions entrant dans le cadre de cette édition, le Secrétaire général adjoint de la région a relevé que la délégation de Tahoua a cumulé 6 prix dans les 7 disciplines confondues. En effet, les ambassadeurs de l’Ader se sont distingués notamment lors du défilé de ”mode pastorale”, dans la course de chameaux, et lors de la présentation des œuvres de l’artisanat et de la maroquinerie.
Le gouverneur de la région, M. Moussa Issa s’est exprimé sur une note de satisfaction devant les lauréats, en présence des représentants de la mairie et du Conseil régional. «Nous ne pouvons que souhaiter plus de prospérité à cette fête de la Cure Salée qui, en plus de nous rassembler et renforcer la cohésion entre nos communautés d’éleveurs, met en lumière nos ressources pastorales ainsi que le savoir-faire de nos artisans», a-t il dit. «Nous ne pouvons que vous féliciter pour l’honneur que vous venez de faire à la région. Nous sommes partis avec vous et nous en sommes rentrés très fiers», a-t il lancé.
Remporter des prix à la fête de la Cure Salée signifie, selon le gouverneur Moussa Issa, que la région participe à la valorisation des ressources pastorales et artisanales du pays en général. «C’est dire que nous accordons une grande importance à cet événement. Et nous devons nous y préparer toujours en avance, sensibiliser et impliquer plus nos éleveurs et nos artisans de toutes les localités de la région», explique le gouverneur.
La Cure Salée, grande rencontre des communautés nomades dans leurs diversités culturelles et lieu opportun à la culture de la paix, dans ce contexte d’insécurité, est un événement, à priori national, en perpétuelle évolution. Le gouverneur de la région de Tahoua se félicite de l’organisation réussie de cette édition. Chacun des acteurs, dont la plateforme des éleveurs et le Ministère de l’Elevage, nourrit davantage d’ambitions afin de voir cette fête s’internationaliser véritablement. En ce qui concerne Tahoua, étant une des régions phares qui rehausse l’éclat de la fête de par ces ambassadeurs, le gouverneur Moussa Issa a souligné la nécessité de maintenir permanemment le cadre préparatif.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a présidé, le samedi dernier, la cérémonie de lancement officiel de la Cure Salée ou Tinekert, grand rassemblement des éleveurs. La cure salée, l'évènement annuel le plus important de la localité de In 'Gall s'est tenue comme à l'accoutumée au pied de la petite palmeraie sous la Présidence du Premier ministre chef du gouvernement SEM Brigi Rafini qui pour la circonstance était accompagné de plusieurs membres du gouvernement, de députés nationaux, de diplomates au nombre desquels l'Ambassadeur des Etas Unis au Niger, de l'Union Européenne, des présidents ou représentants des institutions de la république (HACP, CNDH), ceux des Conseils régionaux et les Gouverneurs des régions voisines, ainsi que des membres de la mission EUCAP Sahel Niger et une forte délégation algérienne conduite par le Waly de Tamanrasset.
La présence de la forte délégation algérienne conduite atteste de la paix revenue dans la région d'Agadez, une fierté nationale qui a conforté le chef du Gouvernement nigérien qui a salué de vive voix, les populations et les partenaires qui œuvrent pour la consolidation et l'encrage de la Paix dans la région en général et à In'Gall en particulier. C'est donc en présence d'hôtes internationaux que la ville d'In' Gall a connu des moments de grandes animations au rythme du Tendé et du Guérewel. Les visiteurs nationaux et européens ont à loisir pu découvrir et parcourir les ruelles de cette cité qui forment un véritable labyrinthe difficilement accessible particulièrement dans le vieux noyau urbain qui conserve ses concessions étroitement serrées dans les anciens quartiers de Agafaye, Akoubla, Agazirbéré, Tazaikoyo, Iguiwantalak etc.
Du point de vue sécuritaire, la fête des éleveurs a été une réussite grâce aux engagements du Président de la République chef de l'Etat, SE. Issoufou Mhamadou et du Premier ministre Brigi Rafini qui ont fait des questions liées à la paix et la sécurité, le socle du développement socioéconomique du pays. Pour cette raison, ces deux thématiques sont inscrites en priorité dans le Programme de la Renaissance Acte 2 du Président de la République.
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La Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) organise, du 7 au 8 juin, un atelier de formation sur la Cybercriminalité et la Protection des données personnelles, à l’attention de ses membres et de tout son personnel. Cet atelier, organisé avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), s’inscrit dans le cadre du déroulement de la feuille de route de la HAPDP pour la mise en œuvre des recommandations assorties de la lecture faite en 2021 sur la situation des données à caractère personnel. La haute autorité devait, en effet sensibiliser les acteurs, son personnel y compris.
Cette formation de renforcement de capacité du personnel de l’organe de régulation du traitement des données personnelles est d’autant plus nécessaire qu’opportune à l’ère du développement de l’accès aux réseaux de télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) avec des risques grandissant et multiformes en matière de sécurité. En effet, les infractions dans le cyberespace portent essentiellement et surtout sur le socle fondamental des données personnelles des utilisateurs. «Cette formation est donc une occasion pour comprendre le rôle que peut jouer une bonne gestion des données personnelles dans la protection contre les attaques cybercriminelles», a déclaré la présidente de la HAPDP, Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, dans son discours à l’ouverture de l’atelier. «Il sera ainsi question de l’articulation entre la protection des données personnelles et la lutte contre la cybercriminalité et sur le rôle de chaque acteur pour se prémunir contre les attaques cybercriminelles», a-t-elle précisé.
La HAPDP est chargée de veiller à la conformité des traitements des données à caractère personnel aux dispositions des textes en vigueur et des conventions internationales auxquelles le Niger a adhéré. Elle veille donc à ce que ces traitements ne portent pas atteinte aux libertés publiques ou ne comportent pas de menace à la vie privée des citoyens. C’est pourquoi, cette formation vient à point nommé, car «elle permet d’outiller les cadres de la HAPDP sur les mesures à prendre et les conseils à prodiguer aux responsables de traitement et aux personnes concernées afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires pour lutter contre la cybercriminalité», a insisté Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, exhortant les participants à suivre assidûment cette formation afin de renforcer leurs capacités en vue de «prévenir l’atteinte à la vie privée et aux données personnelles des citoyens que peut constituer la cybercriminalité».
En termes généraux, la cybercriminalité peut être définie comme un délit qui est commis en utilisant un réseau informatique ou l’Internet. Cela peut couvrir un large éventail d’activités, y compris les activités terroristes et l’espionnage menés à l’aide d’Internet et le piratage illégal de systèmes informatiques, les infractions liées au contenu, le vol et la manipulation de données, et le cyber-harcèlement.
Ismaël Chékaré(onep)
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Selon nos informations, des éléments de Boko Haram ont attaqué, dans la nuit du dimanche 9 avril dernier, une position militaire dans la commune de Gueskerou. Les assaillants étaient venus en grand nombre à bord de plusieurs véhicules lourdement armés. L’armée a immédiatement riposté et des combats violents les ont opposés. Grâce à leur professionnalisme, très vite, les militaires nigériens avaient réussi à repousser l’ennemi. Sur le champ de bataille, plus de 50 combattants de Boko Haram auraient été tués. L’armée aurait également réussi à récupéré d’importants matériels sur l’ennemi dont un véhicule. Du côté des militaires, on parle d’une dizaine de soldats blessés. On apprend également que ces derniers temps, la secte terroriste Boko Haram a multiplié ses attaques dans la région qui ont toutes étaient repoussées par les militaires.
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L’urbanisation de la ville de Niamey est préoccupante. Alors que la ville s’étend géographiquement, débordant de la région de Niamey pour pousser ses frontières sur des espaces relevant de la région de Tillabéri, les infrastructures urbaines ne suivent pas : pas de voiries, pas de routes pour désenclaver les nouveaux quartiers afin de les rapprocher du centre-ville, pas de moyens de transports variés qui donnent de multiples choix aux habitants... Toute l’activité économique, comme il fallait s’y attendre, s’est concentrée dans le centre ville, où Niamey garde les seuls vieux marchés, non réaménagés qui ne répondent plus aux besoins de la capitale en infrastructures commerciales d’une telle importance. Alors que l’activité économique, commerciale s’est considérablement développée, les marchés existants sont débordés, ne donnant d’autres possibilités que d’occuper la rue.
On se rappelle que sous Issoufou Mahamadou, prétextant l’embellissement de la ville dans la perspective du sommet de l’UA, une opération de déguerpissement avait été menée avec l’ancien gouverneur, Hamidou Garba. Mais par son caractère brutal et peu social, les Nigériens en avaient été profondément choqués notamment par l’insensibilité des autorités de l’époque à entendre les cris des populations et notamment d’une jeunesse poussée au chômage.
Mais depuis quelques mois, peu à peu, les vendeurs sont revenus pour occuper les mêmes espaces d’où on les chassait il y a peu, continuant à exercer leurs activités marchandes, rassurés par une forme d’indulgence des autorités de la ville qui peuvent comprendre qu’il vaut mieux avoir des jeunes qui triment au soleil, risquant leur vie au milieu de la circulation, et ce même gênant la circulation, que d’en avoir, faute de travail, dans les coins de rue, le jour et la nuit, pour attaquer de paisibles citoyens, à jouer aux coupeurs de route, à voler, à blesser, à tuer, développant la pègre et souvent la prostitution, le grand banditisme urbain que les habitants de la ville décriaient il y a quelques mois. La presse à l’époque, avaient relevé le caractère inhumain du déguerpissement. Mais alors pourquoi aujourd’hui, d’autres reviennent à faire cas de ce que les gens continuent d’occuper la rue ? Où voudra-t-on qu’ils aillent ? Peut-on savoir que c’est par un tel travail, peut-être sous-estimés, que nombre de ces jeunes des rues, exilés souvent des zones d’insécurité, aident des parents restés au village pour la survie ? Il revient donc aux pouvoirs publics d’analyser cette situation sans passion, pour d’une part créer les conditions d’une meilleure gestion de l’espace urbain en construisant des infrastructures, notamment des marchés, modernes qui répondent aux besoins des populations et à la vision moderne que l’on peut avoir pour la ville. Dans tous les pays du monde il y a des rues marchandes et une première solution pourrait être de fermer à la circulation certaines voie jusqu’à une certaine heure de la journée pour laisser d’autres citoyens se battre là, se chercher et réussir. Il ne faut donc pas déposséder ces jeunes de ces espaces pour ne pas les pousser à aller dans le jungle des humains où ils pourraient faire prospérer des vices et autres phénomènes sociaux dommageables à la quiétude de la ville.
Aïssa Altiné
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Aucun Nigérien ne peut rester insensible aux difficultés de la vie quotidienne des populations, marquée notamment par une indisponibilité récurrente de l’énergie électrique et de l’eau potable dans la plupart des quartiers de la ville de Niamey, ainsi que dans certaines autres localités du pays. Il n’est point besoin de rappeler que cette situation perdure depuis plus de 10 ans et se dégrade au fil du temps. Les citoyens ont le devoir de ne plus se contenter des justifications légères et non assumées diffusées comme cause.
A l’heure où les technologies de production d’énergie électrique conventionnelle ou renouvelable sont maîtrisées à travers le monde, la défaillance matérielle ne pourrait constituer la seule justification valable. A ma connaissance, la Nigelec dispose d’un personnel très compétent et dévoué qui a la capacité d’anticiper ce genre de problèmes, donc la cause est probablement ailleurs.
De mon point de vue, la situation actuelle est la conséquence d’une politique énergétique pluri-décennale mal définie et illisible dans sa mise en oeuvre. malgré quelques tentatives à travers l’évolution de certains textes règlementaires.
La politique énergétique est mal définie, car basée exclusivement sur des perspectives aléatoires de réalisation de projets complexes (barrage de Kandadji, Salkadamna, centrale nucléaire). En outre, elle est basée sur de fortes incertitudes de financement, attendu de l’extérieur.
Une prise de conscience collective est nécessaire. L’année 2019 doit être considérée comme l’année de l’urgence énergétique et le point de départ d’une implication de la population dans la recherche de solutions à ses problèmes énergétiques. A l’heure où les réseaux électriques deviennent de plus en plus communicants, voire plus intelligents, le citoyen est appelé à être un membre actif du marché de l’électricité et ne plus seulement subir les aléas de l’approvisionnement mais aussi participer à la décision et aux orientations des politiques énergétiques au quotidien.
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La conférence islamique animée par l'Emir de Kano, organisée par l'Etat nigérien, suscite visiblement des commentaires, dont certains ayant trait au principe constitutionnel de la séparation de l'Etat et de la religion. Mais au-delà de cette dimension constitutionnelle, l'incursion du discours religieux dans la sphère publique, dans le contexte socio-politique actuel du pays, ne soulève t-il pas surtout la question du respect de...la religion ? Le pouvoir en place, serait-il par ailleurs le seul à emprunter les couloirs nés de la porosité des frontières entre l'Etat et la religion ? Que pourrait -on dire, d'autre part, de cette invitation de l'Emir de Kano, par les autorités nigériennes, dans le climat politique actuel, au regard du passé politique et diplomatique du Niger ?
En effet, qui aurait eu par exemple le courage de poser au "conférencier" une question sur l'être humain qui a été récemment expulsé du territoire nigérien ? Qui aurait eu l'audace de lui parler de ces pères de famille déportés, à qui l'on reproche d'avoir enfreint la loi, dans un pays où des autorités foulent aux pieds des décisions de justice ?
Le..."conférencier" a certainement suivi, comme le reste du monde, les circonstances, pour le moins ubuesques, dans lesquelles s'étaient déroulées les élections de 2016 au Niger. Mais sait-il que le chef de file de l'opposition est en exil, et que lui et ses autres "frères" et collègues de la classe politique ne se parlent plus depuis août 2013 ?
Quelles réponses, le conférencier aurait-il donc données à ceux qui auraient été tentés de poser des questions non pas seulement à l'érudit religieux mais aussi à l'économiste qu'il est, sur les meilleurs moyens de devenir milliardaires, de façon honnête, en quelques années et rien qu'en gérant les affaires publiques d'un des pays les pauvres au monde ?
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Aussitôt arrivé dans cette jeune structure créée, à la faveur de la télévision numérique terrestre au Niger, le directeur général de l’AND (agence nigérienne de diffusion) semble, selon des sources crédibles, décider à se tailler la part belle. Après avoir mis fin aux fonctions de certains agents, pourtant, nommés par le ministère de tutelle, il semble verser dans la révision des textes pour s’octroyer un salaire pharaonique de plus de trois (3) millions de FCFA . Cela, sans se soucier des difficultés financières que traverse la société. Du fait de sa jeunesse et du manque de ressources dans les caisses de l’Etat. La boulimie du directeur général de l’AND est, aujourd’hui, au centre des causeries dans toutes les structures de communication de Niamey. Du reste, des sources indiquent qu’il serait un proche parent de la première dame Hadiza Mabrouk. Une situation sociale qui, apparemment, lui donne droit de tout essayer. Pour beaucoup, le directeur général de l’AND semble avoir un quitus de la Présidence pour se lancer dans la boulimie. Loïc Crespin, c’est son nom, userait de sa position pour vouloir transformer l’AND en une entreprise personnelle. A cet effet, il aurait fait recruter une directrice commerciale.
A suivre !
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L’institution présidentielle a toujours été au centre du débat politique dans le monde ; cela est d’autant vrai en Afrique où les prérogatives du président de la République lui permettent de maîtriser le jeu politique. Au Niger, l’élection présidentielle, prévue pourtant en 2021, occupe depuis de longs mois le devant de la scène médiatico-politique. Les réseaux sociaux, la presse et les acteurs politiques en font, à longueur de journée, leur sujet favori. Il est à s’interroger si ce fort intérêt porté à la question (I) n’est tout de même pas disproportionné (II).
1. Le vif intérêt du débat de l’élection présidentielle
Dans le constitutionnalisme africain, le statut du président de la République est une question d’enjeu majeur. Comme le souligne le professeur Gérard Conac, en Afrique c’est le président de la République qui « bâtit la nation, dirige l’Etat et le personnalise à l’extérieur comme à l’intérieur ». Cette affirmation semble applicable au contexte Nigérien. En effet, la Constitution du 25 novembre 2010 attribue au président de la République le rôle d’acteur principal sur la scène politique.
Pour ne citer que quelques prérogatives : il est le Chef de l'Etat, il incarne l'unité nationale, il est le garant de l'indépendance nationale, de l'unité nationale, de l'intégrité du territoire, du respect de la Constitution. Le président de la République assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l'Etat. Il nomme le premier Ministre. Il est le chef de l'administration, le chef suprême des armées.
Le contrôle du pouvoir politique a pour corollaire le contrôle des ressources. Les postes de responsabilités deviennent alors une source d’opportunités pour les militants et sympathisants des partis au pouvoir
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De violents affrontements ont opposé étudiants et forces de l'ordre aujourd'hui, à Niamey et d'autres localités du pays. Si aucun bilan officiel n'est encore disponible, plusieurs sources officieuses parlent de nombreux cas de blessure (graves et legers) ainsi que des interpellations. Des cas de mort ne sont pas également à exclure, des témoignages concordants faisant état, au moins, d'un étudiant qui serait dans le coma, à l'hôpital national de Niamey.
Ces violents affrontements interviennent après un ultimatum de L'USN suivi d'une lettre de rappel et plusieurs suspensions des activités academiques qui sont toutes restées sans réponses du gouvernement. On attend la réaction officielle de l'Etat qui a d'ores et déjà décidé de la fermeture du campus universitaire à partir de ce lundi, 10 avril 2017.
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Par ces temps qui passent, englobant tant d’événements, nous pensons que nous devons à notre République, une reconnaissance de citoyen. Nous lui devons tout et en cette circonstance exceptionnelle ce jour 18 Décembre 2018, soit 60 ans après sa naissance, nous lui dédions toutes nos pensées Car en 60 ans, nous avons eu largement le loisir de la voir évoluer. En effet, témoin de tous les divers changements, dans le temps et dans l’espace, cette grande dame a vu et connu tous nos divers caprices .Victime de nos divers dérapages et autres actions négatives, notre République a assez contenu nos dérives, nos divers pouvoirs pilotés tantôt par des fils rebelles qui viennent renverser l’ordre établi ou des ceux qui sont démocrates. Bref en 60 ans, elle en a vu de toutes les couleurs, cette courageuse et belle République, des hauts et des bas, des douleurs et des pleurs, des plaisirs et des joies, des cris et des silences . Des retournements, d’inexplicables situations et conflits créés par nous et qui lui font mal. Il y a des moments où nous l’honorons comme aujourd’hui où tous rassemblés et unis comme une seule personne, venons lui rendre hommage. Pour lui dire merci et continuer à tisser cette corde d’un destin qui nous lie. Depuis le Président Diori, père de l’indépendance et de la première République, au Président ISSOUFOU , en passant par les Présidents KOUNTCHE, SAIBOU, OUSMANE, BARE, WANKE, TANDJA, DJIBO, chaque régime lui a rendu un hommage à travers des réjouissances populaires sur tout l’ensemble du Territoire et au-delà dans nos représentations diplomatiques.
AU NOM DE LA MEMOIRE COLLECTIVE
Notre République avance et ce socle est sur lequel nous reposons toute la vie de la Nation et de l’Etat qui fonctionne à travers nos élus auxquels le peuple souverain délègue son pouvoir, alors sans partage. Ces représentants du peuple disposent d’un mandat bien limité avec une nette séparation des pouvoirs dont la Constitution, cette Loi fondamentale régule par des lois, des décrets et des arrêtés, la vie de la Cité. Une République que nous n’avons pas hésité à malmener et à égratigner souvent et même à lui faire mal, de par nos comportements de citoyen. Disons irresponsable et même indélicat. Notre République, puisqu’il s’agit d’elle, a grandi entre des pleurs, les douleurs et évidemment dans la joie et les rires dont nous en sommes responsables.
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Rien ne va plus entre les travailleurs de Niger-Télécom (Moov) et les responsables de la société. Pour exprimer leur mécontentent et leur raz-le bol par rapport à la gestion de la société, ils ont entamé une grève de 30 jours. Cela pour interpeller l'autorité de régulation à bien mener son travail et demander aux responsables de la société de meilleures conditions de travail. Pour rappel, en 2015, la société n'avait à peine que 15 milliards de francs FCA de chiffre d'affaires. Aujourd'hui, elle compte plus de 40 milliards et les salaires des agents restent toujours précaires, dérisoires et stagnants. Comme sous la période coloniale. Du reste, c'est un véritable impérialisme que les responsables marocains de la société veulent instaurer. Une exploitation de l'homme par l'homme devenue une pratique qui met les travailleurs dans une situation de prolétariat ne leur permettant pas de satisfaire les besoins fondamentaux de leurs familles. Quant aux prestataires, ils attendent toujours le paiement de leurs factures. Cela se passe en 2020 au Niger et à quelques mètres du siège de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH). Vivement alors que les responsables revoient leur copie pour mettre les employés à l'abri de la précarité et de misérabilisme. Une situation qui n'honore guère Moov-Niger. Une société à laquelle beaucoup de Nigériens croyaient et qui faisait la fierté de ses clients avec ses tarifs qui défiaient toute concurrence. Mais hélas, bien que la société se trouve dans une situation financière acceptable, selon certains de ses agents, elle est en train de basculer vers un capitalisme brutal.
A.S
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Une issue favorable est trouvée entre les autorités en charge de la Ville de Niamey et la population de la Corniche Yantala au sujet du recasement de ces derniers. Plus d’un millier de ménages sera désormais relogé au niveau de deux sites identifiés : Kourtéré Samboro (Route Torodi) et Saguia (Route Say) dans le 5ème arrondissement. Ces actes de bonne intention se sont traduits samedi 1er févier par une visite du terrain par les deux parties au cours de laquelle le président de la Délégation Spéciale de de la Ville Niamey, a remis un premier lot de 70 actes de cession au délégué de la population bénéficiaire.
Ils étaient nombreux à faire ce déplacement dans un bus affecté à cet effet pour aller constater de visu le nouveau site de Kourtéré. Situé à quelques mètres du poste de la police. Un site de 70 ha situé en hauteur, c'est-à-dire sur un plateau. Hommes, femmes et enfants jeunes et moins jeunes ont favorablement effectué ce déplacement. Sur place, les deux délégations (Ville de Niamey-bénéficiaires) ont constaté que les travaux de viabilisation de la zone se poursuivent activement. A la vue du site, beaucoup de ces bénéficiaires n’ont pas pu cacher leur joie et satisfaction. Enfin, ils retrouvent un endroit où ils peuvent s’installer définitivement et où la menace de la montée des eaux, les inondations, les moustiques et les maladies liées à ces derniers ne sont qu’un triste souvenir. L’objectif visé à travers cette action est de mettre ces populations dans des conditions acceptables d’hébergement afin de faciliter la poursuite des travaux d’aménagement les berges du fleuve
Au cours de cette visite, le président de la Délégation spéciale a remis les 1ers actes de cession de parcelles au représentant des bénéficiaires. M. Mouctar Mamoudou a assuré que la Ville de Niamey est en train d’avancer dans cette opération de recasement en concertation constante avec la population. «La population a compris que la Ville de Niamey n’a d’autre intérêt que d’améliorer leurs conditions de vie. Ce projet d’aménagement de la Corniche Yantala et le recasement de la population sur un site propice s’inscrit dans cette dynamique», a-t-il déclaré avant d’assurer qu’aucune personne ne manquera de terrain. «Nous avons assez de terrain et ce site est bien positionné. Il n’est pas loin du fleuve. La population est à l’abri des aléas d’inondation, d’habitat précaire. C’est un terrain stable en milieu urbain avec tous les services à leur disposition», a-t-il expliqué.
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Après plusieurs jours de «Ziyara» à Médine, ponctués de prières, et de méditations à la Mosquée du Prophète Muhammad PSL, les pèlerins du Niger ont rallié la cité sainte de la Mecque. A la Masjid Al Haram, ils ont répété leurs prières et leurs invocations pour leurs familles, pour leurs parents, et pour le retour de la paix dans les parties meurtries de notre pays. Hier matin, ils se sont rendus sur le site sacré de Minâ pour le début du Hadj proprement dit. C’est à partir de cette bourgade située à quelques encablures de la Mecque, que commence véritablement le rite du Hadj après l’engagement et le port du «Ihram» (linge blanc servant de tenue pour le pèlerin) depuis le lieu d’hébergement de la Mecque. Ce matin, ils vont se rendre sur le site sacré d’Arafat pour un rite qui les mènera par la suite à Muzdalifa avant de retourner à Minâ.
Aujourd’hui, neuvième jour du mois, les pèlerins se rendent à Arafât après une nuit passé sur le site de Minâ. Arafat est étymologiquement interprété comme le «lieu de la connaissance». C’est à un rite immobile que l’homme est ici convié. Comme l’enseigne la tradition islamique, c’est à Arafât, qu’Adam et Ève, chassés du paradis, se rejoignirent et se reconnurent. Ces retrouvailles préfigurent la résorption du masculin et du féminin dans leur principe commun. Mais l’union ne sera consommée qu’à l’étape suivante du pèlerinage, Muzdalifa. Un des grands exégètes de l’Islam, en l’occurrence lbn Arabî, conformément au sens de la racine ZLF, l’appelle «station de la proximité» ou ‘’maqâm al-qurba’’. C’est dans cette plaine d’Arafât que domine le Jabal al-rahma ou mont de la Miséricorde, que le Prophète Muhammad PSL s’adressa à ses compagnons lors du Pèlerinage d’Adieu. La nuit se passe à Muzdalifa. Et avant le lever du jour, comme l’enseigne la tradition prophétique, chacun recueille les 49 cailloux qui, à Minâ, serviront aux lapidations rituelles des trois «stèles sataniques», symboles des trois tentatives d’Iblîs le Maudit pour empêcher l’accomplissement du sacrifice prescrit par Dieu à Abraham.
A l’aube du 10 zhul-hidja, c’est-à-dire demain, qui est le Jour du Sacrifice, la foule s’ébranlera en direction de Minâ. Elle procédera à la lapidation de la première des stèles, la Jamrat al-’aqaba, sur laquelle chacun lance sept des pierres apportées de Muzdalifa. Alors commencera l’immolation des victimes. Brebis, chèvres, chameaux seront abattus par milliers. «Mais c’est sa propre nature animale qu’immole le pèlerin véridique, en vertu d’une substitution analogue à celle qui permit à Abraham, en égorgeant le bélier, de se conformer à l’ordre divin d’égorger son fils», disent les savants musulmans. Hakim Tirmi-dhi, ajoute même que le commun des hommes ne sacrifie à Minâ que des brebis. Mais les meilleurs y mettent à mort leurs passions. Quant aux parfaits, ils immolent «leur force et leur puissance», faisant à Dieu l’abandon total de ce qui pouvait subsister de leur moi illusoire. Pour eux, ainsi qu’il est écrit dans le Saint Coran, «toute chose périt, sauf Sa Face». Lorsque, quittant Minâ, ils se rendront à la Ka’aba pour le dernier «tawâf» (tour de la Ka’aba), leur pèlerinage s’achèvera.
Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial
Source : https://www.lesahel.org
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Le gouvernement nigérien a décidé de procéder à leur recensement biométrique pour maîtriser leur nombre en vue d'une intervention plus efficace des structures humanitaires en leur faveur.
Sur le site d’Assaga, un des trois centres hors camps sur lesquels l'opération se déroule depuis novembre 2017, l'affluence est grande.
Avec ses trois enfants, Mallam Cheffou, originaire d'un village du Nigeria, a pu se faire un chemin pour pouvoir accéder au premier stand où son statut de réfugié, de retourné ou de déplacé est déterminé à la suite d'un interrogatoire.
Il passe ensuite au stand protection tenu par le HCR.
" Ici nous priorisons les personnes qui ont des besoins spécifiques. Les handicapes, les vieillards, les femmes qui sont seules.... " confie a VOA Afrique Nafissa Moussa du bureau HCR à Diffa.
M. Cheffou passera dans huit autres stands avant d'être en possession de ses documents importants pour ce chef de ménage.
" Avec la carte, je peux voyager d'un état à l'autre sans problème. Nous sommes vraiment contents. Que Dieu récompense les initiateurs", se réjouit Hadjara, originaire d'Abadam, au Nigeria.
L'opération est supervisée par la commission nationale d'éligibilité au statut de réfugié.
>> Lire aussi : Des structures humanitaires pour les victimes de Boko Haram au Niger
" Quand le réfugié vient ici, il ne va sortir qu'avec ses documents complets", explique à VOA Afrique Amma Silimane Elhadji, administrateur adjoint de la commission nationale d'éligibilité au statut de réfugié.
Au-delà la maitrise du nombre de personnes en mouvement dû a la situation sécuritaire, l'opération vise également comme objectif un meilleur suivi de l'aide à apporter à ces populations vulnérables, selon le directeur régional de l'état civil, des migrations et des refugies de Diffa.
" Nous saurons qui est qui, et qui a reçu quoi en terme d'assistance, et du coup la fraude va diminuer", rassure Oumarou Aoubacar.
>> Lire aussi : La culture du poivron de nouveau autorisée au Niger malgré Boko Haram
Aide et assistance, c'est justement ce qu'attendent les chefs de ménage venus pour être enregistrés.
" J'ai reçu ma carte, c'est bien mais je veux plus parce que nous souffrons ici. On a besoin de nourriture et de faire de petites activités génératrices de revenus", déclare le vieux Abba.
Selon la direction régionale de l'Etat civil de Diffa, à la mi-décembre, plus de 37000 personnes ont été recensées à la biométrie.
Abdoul-Razak Idrissa, correspondant de VOA au Niger
05 janvier 2018
Source : https://www.voaafrique.com/
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M. Mahamadou Boulama Maitouraré, ancien journaliste de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN), décédé ce samedi12 mai dans une clinique privée de Niamey, a été inhumé ce matin au Cimetière Musulman de Yantala.
Nombreux sont ses confrères aussi bien du secteur public que privé, aux cotés de ses parents, amis et connaissances, à faire le déplacement au cimetière, pour lui rendre un dernier hommage.
M. Mahamadou Boulama Maitouraré, journaliste professionnel, avait occupé plusieurs postes de responsabilité à l’ORTN avant d’occuper quelques années plus tard à la Délégation de l’Union Européenne (UE) au Niger, les fonctions de Chargé de communication.
Les membres de l'équipe de Nigerdiapora présentent à sa famille et à l’ensemble de la Presse nigérienne, leurs condoléances les plus émues.
Que la terre lui soit légère, amen.
Avec ANP
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L’homme de culture, Ambassadeur, Délégué permanent du Niger auprès de l'UNESCO, Inoussa Ousséïni est décédé le 5 janvier à Paris en France, à l’âge de 72 ans. Parents, amis, connaissances ou collègues saluent sa mémoire et magnifient ses actions dans le domaine du cinéma notamment où il laisse son empreinte.
Ambassadeur et représentant permanent du Niger auprès de l’UNESCO depuis 2004, après avoir été ministre dans son pays, feu Inoussa Ousseini fut un des compagnons de route de Jean Rouch qui disait-il l’avait «pris sous ses épaules». On lui doit le festival Forum africain du film documentaire de Niamey lancé en décembre 2006 à Niamey. Ce cadre a été le lieu d’éclosion de jeunes réalisateurs nigériens, de révélation de talents qui expriment leur reconnaissance à l’illustre disparu.
Sociologue, diplomate, homme de culture tout court Inoussa Ousseini aura marqué l’histoire du cinéma au Niger, en Afrique car il est un des pionniers du film documentaire. Certains cinéastes nigériens notamment ceux de la jeune génération lui doivent beaucoup dans leur carrière. «Le décès de Inoussa Ousseini est une énorme perte pour la culture nigérienne, au-delà du cinéma ; il a vécu la culture dans toute ses dimensions. Nous avons perdu un papa, un grand frère, un ami parce qu’avec Inoussa c’est toujours des relations horizontales quel que soit votre âge et sans complexe. Il était un rêveur qui savait se réveiller pour réaliser ses rêves. Il a apporté son appui sur la scène cinématographique nigérienne où il s’est beaucoup investi », témoigne le directeur général du Centre National de la Cinématographie du Niger (CNCN), le cinéaste Sani Magori. «Inoussa n’a pas été compris par beaucoup de gens, y compris ses amis. Il a agi sur des projets peut être que certains ne partageaient pas, mais dont ils sont en train d’en bénéficier, notamment en ce qui concerne le forum africain du film documentaire», estime le Directeur général du CNCN, réalisateur du documentaire Koukan Kourtchia.
Le président de la Fédération des Associations de Cinéastes Nigériens, M. Harouna Niandou ne pouvait contenir son émotion en évoquant la vie, les souvenirs partagés avec Inoussa Ousseini. «La disparition du cinéaste Inoussa Ouseini est une très grosse perte pour nous, pour plusieurs raisons. D’abord il est un cinéaste qui s’est imposé sur le plan national, sur le plan africain et sur le plan international par des prix. Personnellement, j’ai vécu avec Inoussa depuis qu’on était jeune ; on s’est retrouvé plus tard au Ministère de la Communication où il était le Directeur de la culture et moi le Directeur de l’information. A ce titre, nous avons partagé les mêmes peines, les mêmes joies et les mêmes espoirs. Je peux dire que Inoussa est un battant qui ne baisse jamais les bras. Chaque fois que nous nous retrouvons, ça nous donne suffisamment d’espoir pour nous battre ensemble», témoigne M. Harouna Niandou. «C’est grâce à des gens comme Inoussa Ousseini, Diop Moustapha, Oumarou Ganda, et les autres que j’ai appris à aimer le cinéma ; nous sommes allés ensemble à des festivals nationaux, africains et internationaux» confie-t-il. «Inoussa avait essayé par tous les moyens d’aider le cinéma africain, nigérien. Entre autres il a joué un rôle important dans l’organisation et le déroulement du premier forum interafricain du cinéma qui s’est tenu ici avec les Sembene Ousmane, Paulin Soumanou Vieyra; il a fondé aussi le Forum africain du film documentaire de Niamey… Nous pouvons dire qu’en le perdant nous perdons un grand nom de l’histoire du cinéma dans ce pays», dit M Harouna Niandou tout ému.
Le réalisateur Saguirou Malam a réagi également à travers un message à l’annonce du décès de Inoussa Ousseini. Il magnifie les actions du défunt en faveur des jeunes amoureux de cinéma pour lesquels il a tracé des sillons. «Tu m'avais pris sous ton aile lorsque j'avais décidé subitement de quitter mes études de droit à l'université pour embrasser le cinéma. Puis nous avons cheminé ensemble. Tu me présentais à tout le monde tantôt comme petit frère tantôt comme ton ami alors que j'ai l'âge de ton fils. J'ai énormément appris avec toi, le cinéma et surtout la vie. J'étais le premier de la jeune génération et tu étais là pour nous pousser. Nous ne nous sommes pas toujours mis d'accord sur tout mais nous nous sommes respectés partout. On avait cet esprit commun de nous engager sans gilet de sauvetage parce qu'à la fin on n’avait rien à perdre. Tu avais cette chose rare aujourd'hui, l'audace. Inoussa tu es un esprit irrigué par l'espoir. Tu nous a contaminés avec cet esprit d'espérer, moi comme beaucoup de ceux qui étaient avec toi », dit le réalisateur Saguirou Malam auteur du documentaire Solaire made in Africa, l’œuvre du Professeur Abdou Moumouni.
Aicha Macky, la réalisatrice du documentaire à succès L’Arbre sans fruit, aime toujours rappeler l’opportunité que lui a offerte Inoussa Ousseini, et qui a été le déclic pour sa carrière de réalisatrice. Cette fois-ci, c’est avec le cœur serré qu’elle en parle : «Étudiante en licence au département de sociologie, en 2008 j'ai eu écho d'une opportunité de stage au Forum Africain du Film documentaire de Niamey pour 10 filles à sélectionner à travers un test. Par la suite SEM Inoussa Ousseini a fait recenser les dossiers de ceux qui ont le diplôme requis pour aller faire une formation afin de légitimer nos passions. C'est ainsi que j'ai eu une bourse (avec deux autres stagiaires, Ramatou Doullah Harouna et Boka Abdoulaye) et j'ai rejoint la première promotion du Master Cinéma de l'université Abdou Moumouni en collaboration avec l'université de Grenoble, Africadoc et l'IFTIC; Inoussa avait créé un pont entre ce Master et celui de l'université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal où j’ai poursuivi ma formation suite à une sélection sur la base d’un projet déposé. Le Master coûtait une fortune que je ne pouvais pas me payer malgré mes ambitions et ma passion pour le cinéma». La réalisatrice voit en Inoussa Ousseini «un homme qui a de la vison, qui a compris que la transmission du savoir pouvait permettre de créer des opportunités à des jeunes afin de leur permettre d'avoir les compétences et s'ouvrir à l'international». Car dit-elle «pendant que le cinéma nigérien était en léthargie, il a su créer une jeune génération de cinéastes qui sont en train de redorer les lettres de noblesse qu'avait notre cinéma».
Ces talents que Inoussa Ousseini a contribué à faire éclore perpétueront certainement sa mémoire comme sa filmographie riche de plus d’une dizaine de documentaires dont : La Sangsue : 1970; Paris is beautiful (Paris c'est joli): 1974 ; Ganga : 1975; Une jeunesse face à la culture : 1976 ; Lutte saharienne : 1976 ; Médecines et médecins: 1976 ; Le griot Badye : 1977; Fêtes traditionnelles populaires du Niger : 1980 ; Le Soro : 1980 ; Wasankara : 1980 ;…
Souley Moutari
07 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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« Toute âme goutera à la mort », voilà une vérité coranique à laquelle tous les hommes adhèrent, musulmans comme non musulmans. C’est une vérité universelle. La mort a encore pris au Niger, mais cette fois, elle « a pris gros ». Hier mardi 09 janvier 2018, en fin de matinée, c’est avec consternation que les Nigériens ont appris le décès de M. Issoufou Bachar, ancien Ambassadeur, Président du parti politique Alliance pour la Démocratie et le Progrès, ADP-Zumunci.
C’est un homme qui a marqué la vie politique du Niger qui vient de nous quitter. Un homme qui a fini par devenir grand en politique, non pas parce qu’il avait un grand parti, non pas parce qu’il a occupé de grands postes comme la Présidence de la République, celle de l’Assemblée nationale ou encore la Primature comme on peut le croire, mais par sa vision politique et sa constance idéologique.
Les Nigériens, retiennent de lui un homme de grande culture politique nationale et averti des questions géopolitiques et stratégiques internationales qui, à chaque fois qu’il y a un débat en court d’intérêt national ou international, n’a jamais hésité à intervenir sur les médias pour décortiquer les choses et les expliquer à tous. Les analyses de l’homme ont le plus souvent été claires et d’un niveau d’objectivité assez élevé.
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La lutte traditionnelle nigérienne vient de perdre une de ses figures marquantes. En effet, Balla Kado, un des gladiateurs des arènes a tiré sa révérence hier à Matamèye, région de Zinder. A 73 ans, cet ancien lutteur figure parmi les personnalités ayant contribué à l’émergence de la lutte traditionnelle au Niger. Combattant redoutable et imperturbable, Balla a livré des combats spectaculaires dans toutes les arènes de lutte de notre pays et demeure une icône de l’histoire du sport roi au Niger. (Nous (ré)publions ce reportage réalisé quelques jours avant la fête tournante du 18 décembre 2018 par notre envoyé spécial).
Né il y a de cela 73 ans à Maïmoudjia, Balla Kado est une des figures emblématiques du temps glorieux de la lutte traditionnelle. Comme bien d’autres jeunes de certaines contrées de notre pays, il a découvert la lutte depuis sa tendre enfance. En effet, Balla Kado aimait la lutte, car il défiait les enfants de son âge juste pour le simple divertissement. Au fil du temps, le hasard l’a conduit jusqu’aux arènes, où il a débuté sa carrière en qualité de lutteur professionnel en 1977. « Je ne croyais pas être dans l’arène de lutte dans le cadre d’une compétition de portée nationale pour la recherche du sabre, mais je participais à des rencontres au niveau des villages et des sous-préfectures à l’époque pour le plaisir » nous confiait-il, quelques jours avant la célébration de la fête de l’indépendance, édition 2018.
Solide et animé par la conviction et la rage de vaincre, Balla a affronté tous ses adversaires de son temps avec sincérité et dévouement, parce que pour lui, il est indigne de se laisser mystifier par un adversaire en tant qu’homme. Pour lui, les combats de lutte d’antan sont des confrontations de toutes les adversités. « Chacun se donnait à fond pour ne pas décevoir sa famille ainsi que sa région. C’est avant tout une question d’honneur », a-t-il martelé. Les combats étaient très rudes. Il a par ailleurs précisé que les meilleurs lutteurs sont toujours protégés par leurs coéquipiers. « Il était impossible de laisser un lutteur d’un autre département vous approcher. On ne laissait pas les lutteurs s’approcher des femmes, parce que les lutteurs sont préparés à travers des forces mystiques. Les marabouts me récitaient le Saint Coran chaque nuit. Les chefs traditionnels soutenaient aussi les efforts des lutteurs. A l’époque, le chef de canton de Magaria m’a offert une amulette difficile à transporter compte tenu de son poids, mais qui m’a beaucoup aidé dans mon parcours », avait confié Balla Dan Kado.
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Le monde de la presse national a perdu un de ses plus vieux vétérans. En effet, M. Diado Amadou, journaliste après avoir rangé sa plume, depuis des décennies, pour jouir de ses droits à la retraite, s’est éteint lundi dernier à Niamey.
Ancien Rédacteur en Chef du quotidien ‘’Le Sahel’’, à l’époque édité sous l’égide de la Direction de l’Information, feu Diado Amadou, en plus d’être éditorialiste, avait animé, entre autres rubriques, «L’homme du Niger», avant de servir au sein du Cabinet du Président Seyni Kountché comme Attaché de presse. Feu Diado Amadou est également connu dans le monde de la littérature à travers son œuvre titré ‘’Maïmou ou le Drame de l'amour’’, éditée en Tome I et II, suivie de poèmes.
Onep
13 février 2020
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La dimanche 13 mars 2022, au cimetière musulman de Yantala, ils étaient des milliers des personnes dont de parents, collègues, amis et connaissances à avoir fait, dans la douleur et le recueillement, leur Adieu et rendu un dernier hommage à M Grémah Boukar Koura, décédé à Tunis en Tunisie alors qu’il y séjournait pour un contrôle de santé. Il a été inhumé dans le cimetière musulman de Yantala à Niamey. De son vivant, Grémah Boukar Koura était un journaliste chevronné et Président Directeur Général du Groupe de Presse Anfani, le premier groupe de presse privé au Niger créé en début de l’ère démocratique du Niger dans les années 1990. Né en février 1959, l’homme a intégré la radio nationale du Niger : La Voix du Sahel en 1981, à l’âge de 22 ans. Grémah Boukar Koura a donc servi à l’ORTN en qualité de journaliste. Il y travailla d’abord au siège à Niamey avant d’être affecté en région où il a occupé les fonctions de chef de station régionale à Zinder et à Dosso. A la faveur de la libéralisation de l’espace médiatique suite à l’ouverture démocratique du Niger, l’homme n’hésita pas à prendre sa liberté en quittant volontairement la fonction publique pour créer sa propre agence de communication, puis un journal en 1992. Deux ans plus tard, la radio privée Anfani vit le jour. L’entreprise grandit progressivement en élargissant sa sphère pour devenir un groupe de presse radiotélévision et presse écrite. Homme engagé dans la défense des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, Grémah Boukar s’est taillé un nom, une réputation dans le domaine des média nigérien. Avec la radio Anfani, Grémah fut parmi les pionniers du secteur au Niger. N’hésitant pas à dénoncer les travers des régimes en place, le promoteur a dû faire face à de nombreux défis, à des pressions de toutes sortes. Son organe de presse Anfani fut attaqué et détruit à plusieurs reprises. Lui-même a fait l’objet de nombreuses intimidations pour le faire taire et taire la voix de liberté qu’incarnait sa radio, largement suivie et écoutée à travers le pays. L’homme a même été plusieurs fois arrêté. Mais sa détermination et son audace ont raison des intimidations, menaces et autres pressions. La radio Anfani qu’il a créée s’est plutôt développée, gagné de la notorieté au point de disposer aujourd’hui d’antennes dans plusieurs régions ou localités du pays. Avant sa mort, Grémah Boukar était le Président du Réseau des Radio et Télévisions Privées du Niger. Au plan politique, l’homme disposait aussi d’une grande expérience. Grémah Boukar a été un grand militant dans des partis politiques. Ce qui lui a permis élu conseiller et de siéger au communal de la commune de Mainé Soroa et à l’assemblée nationale en qualité de député national de 2004 à 2009. Au plan social, l’homme avait la réputation d’être un homme très proche du peuple, très sociable et courtois. Et il incarnait toutes les valeurs humaines. Ses collègues de services, les agents de son groupe de presse, les acteurs politiques et ceux des organisations socioprofessionnelles saluent en lui des qualités d’homme de bien imbu du sens des valeurs. Il est considéré par beaucoup d’observateurs comme le principal pionnier de la presse. Sa mort laisse un vide dans le cœur de nombre de ses concitoyens et un fossé dans sa famille biologique. Feu Grémah Boukar a laissé derrière lui deux veuves et six enfants.
Dan Manga
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L’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Niger au Sénégal, et ancien ministre, M. Hassane Kounou, n’est plus. Il est décédé, samedi à Paris, des suites d’une maladie. Le diplomate, qui a été promu au poste d’Ambassadeur du Niger au Sénégal depuis 2014, souffrait d’une maladie pour laquelle il suivait des soins en France depuis 2017, avec une prise en charge de l’Etat du Niger.
Avant d’engager sa carrière de diplomate, Hassane Kounou avait occupé le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Enseignant de carrière, il avait auparavant assuré de hautes responsabilités dans le commandement ainsi que dans le domaine de l’Education.
Onep
10 septembre 2018
Source : http://www.lesahel.org/
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L’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) est sous le choc. En effet, M. Ibrahim Sori Barry, Reporter-sportif de l’ONEP à la retraite, a tiré la révérence, le lundi 04 février 2019 à Niamey, des suites d’une maladie. La levée du corps à la morgue de l’Hôpital national de Niamey et l’enterrement aux cimetières musulmans de Yantala, se sont déroulés, hier mardi, en présence des collègues de travail, des confrères de la presse publique et privée, des membres de la famille, ainsi que des amis et connaissances du défunt.
Journaliste expérimenté, Ibrahim Sori Barry, ‘’ISB’’ pour les intimes, était un chroniqueur sportif doté d’un talent professionnel unanimement reconnu par ses confrères et le public. Véritable bibliothèque vivante, il savait traiter et faire une lecture judicieuse de l’actualité sportive, aussi bien nationale qu’internationale, en se ressourçant dans les souvenirs des grands événements sportifs, même des temps immémoriaux.
Né le 07 novembre 1956 à Niamey, Barry est père de deux enfants. Il a entamé sa carrière dans les médias en 1979 en tant que journaliste à la Voix du Sahel. Il s’exerça ensuite au métier de documentaliste au Ministère de l’Information de 1980 à 1982, avant d’effectuer un passage à la Télévision Nationale en tant que stagiaire, puis agent commercial de 1982 à 1989. Sa brillante
carrière de journaliste reporter-sportif commença en 1990 à l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) où il servit jusqu’à sa retraite, en 2016. ISB était un agent consciencieux et dévoué au travail, ayant obtenu en 1990 le témoignage de satisfaction du Ministre de l’Information.
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Le boxeur, médaillé olympique, Issaka Daboré s’est éteint samedi dernier à Niamey. Après son enterrement hier dimanche, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sékou Doro Adamou, s’est rendu au domicile du défunt où il a présenté au nom du Gouvernement et du mouvement sportif national, ses condoléances à la famille de l’illustre disparu. Le Ministre était accompagné par plusieurs cadres de son ministère et des membres de l’Association des Journalistes Sportifs du Niger. Par ailleurs, un hommage a été rendu à feu Daboré, en direct à la télévision nationale qui retransmet les compétitions de la 42ème édition du Sabre national de lutte traditionnelle.
Né en 1940 à Dingazi Banda (Ouallam), Issaka Daboré a été pendant ses années de gloire, un boxeur émérite qui, à force de combativité et de don de soi pour son pays, a su porter haut les couleurs nationales sur les rings et les podiums.
Ayant débuté sa carrière de boxeur en avril 1958, il livra son premier combat, huit (8) mois seulement après, en décembre 1958. C’était face à un boxeur voltaïque (aujourd’hui burkinabé) du nom de Balima, qui l’a battu aux points. C’est lors des jeux de l’Amitié qui regroupant tous les pays d’Afrique Francophone, en 1961 à Abidjan (Côte d’Ivoire), qu’il arracha sa première médaille (en bronze). Puis en 1963, à Dakar, au Sénégal, il a obtenu sa première médaille d’or. L’année suivante, en 1964, il représentait le Niger, pour la première fois aux jeux olympiques à Tokyo (Japon) après avoir subi une préparation physique rude d’un mois en Allemagne. Ce qui lui a permis de se classer 4ème dans sa catégorie en perdant de justesse la médaille de bronze face à un hollandais. Un combat controversé, car le public japonais a beaucoup contesté la victoire du hollandais, estimant que le combat qui a duré près de 3 heures a été largement dominé par Issaka Daboré. Après le Japon, Daboré a également vaillamment défendu les couleurs du Niger lors des jeux olympiques de Mexico (Mexique) en 1968. Et la grande consécration de sa carrière de boxeur se réalisa en 1972 à Munich (Allemagne), où il avait finalement remporté la médaille de bronze.
Et c’est en 1973 qu’il mit fin à sa carrière de boxeur. Après avoir disparu du ring, il fut presque oublié par le public qui, quelques années encore, l’adulait. Il a fallu attendre en juin 2017, à l’occasion de la victoire de Issoufou Alfaga, lors du championnat du monde de Taekwondo, pour penser à la grande figure emblématique de la boxe nigérienne. Ainsi, le Président de la République de la période, SE. Issoufou Mahamadou, après avoir décoré et récompensé Alfaga, a aussi pensé à l’ancienne gloire de la boxe en lui attribuant une enveloppe de 15 millions de FCFA en souvenir de ses hauts faits sur les rings.
Assane Soumana(onep)
27 décembre 2021
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L’ancien Président de la République Française, Jacques Chirac est décédé, hier jeudi 26 septembre, à l’âge de 86 ans. Homme politique jouissant d’une grande renommée, Jacques Chirac a gravi tous les échelons avant d’être élu Président de la République en 1995, puis réélu en 2002.
Au cours d’une longue carrière politique de près de quarante ans, il est allé d’un secrétariat d’Etat en 1967, à la présidence de la République, en passant par plusieurs mandats de député de Corrèze, des fonctions de ministre et de premier ministre, mais aussi de Maire de Paris, poste qu’il occupa plusieurs fois entre 1977 et 1995. Après avoir passé douze ans à la tête de l’Etat français, l’homme politique chevronné a carrément disparu de la scène publique française. « Lui qui avait mis tant d’énergie à conquérir le pouvoir, à le perdre, à le reconquérir–l’affaire d’une vie –, s’était appliqué à ne plus l’exercer dans la plus grande discrétion», note un éditorialiste au journal le ‘’Monde’’.
Dès l’annonce de sa disparition, les réactions n’ont pas tardé à fuser. «Il a été président de la République, Premier ministre, ministre, maire de Paris, un grand homme de la Ve République s’en est allé aujourd’hui. Au revoir Jacques Chirac », peut-on lire sur la page twitter du gouvernement Français. "Jacques Chirac fait désormais partie de l’Histoire de France. Une France à son image: fougueuse, complexe, parfois traversée de contradictions, toujours animée d’une inlassable passion républicaine », souligne le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, par voie de communiqué. Pour sa part, le Président du Sénat, Gérard Larcher, s’est exprimé par un tweet : "Jacques Chirac aura incarné l’âme de la France pendant plus d’un demi-siècle à travers ses territoires, le monde, ses valeurs. Il a toujours refusé toute compromission avec les extrêmes et assumé avec courage le passé de notre pays, ses ombres comme ses lumières", a-t-il écrit. "Il a su se mettre (...) à la hauteur de l'Histoire", a également twitté Martine Aubry, son ancienne ministre de l'Emploi et de la Solidarité (1997 à 2000).
Au Niger, nous gardons de lui l’image d’une personnalité aimable et d’une grande ouverture, comme il a su le montrer lors de la visite d’Etat qu’il a effectuée au Niger du 22 au 24 octobre 2003.
Assane Soumana (ONEP)
27 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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C’est avec une profonde tristesse que le monde des médias nationaux a appris la disparition de Khamed AbdoulayeEl Hadj Ayaha,le samedi 19 décembre 2020 en début d’après midi à l’hôpital national de Niamey, des suites d’une courte maladie. L’enterrement a eu lieu le même jour dans son village natal, à Tchintabaraden.
Né le 15 juin 1956 à Tchintabaraden, Khamed Abdoulaye fit ses premiers pas sur les bancs à l’école primaire de cette localité avant de faire son entrée au collège d’enseignement général de Tahoua, puis au Lycée National Issa Korombé, et ensuite à l’Université Abdou Moumouni de Niamey (1978/1982) d’où il sortit nanti d’une Licence ES Lettres: option Histoire. Poursuivant ses études, toujours à l’Université de Niamey, il décrocha une Maitrise en relation internationale. Khamed accèdera ensuite à l’Université de Bordeaux, en France, où il a obtenu un diplôme en Management et Gestion des Médias publics et privés ;à l’Université d’Al Azhar Egypte (en 1984)pour un diplôme en Productions audio, et audiovisuelles des œuvres de l’esprit (émissions élaborées genres documentaires et fictions) ;à l’Université de Dakar (1985) pour un Diplôme en journalisme d’investigations ; mais aussi à l’Université LavaI du Québec, au Canada, en1988 où il obtint un DESS en Management avec un premier prix d’excellence.
Cadre supérieur de l’Information, Khamed Abdoulaye avait occupé plusieurs hautes fonctions de l’Etat, à savoir cellesde Secrétaire de l’Etat à l’intérieur (de septembre 1985 à septembre 1987), deministre de la fonction publique et de la formation professionnelle (1989-1990), et deministre de la communication (1990-1991). Auparavant, de 1987 à 1989, il avait servi dans le commandement, notamment en tant que Sous-préfet de Keita, de Tchirozérine, de Loga et de Dakoro.
Dans le monde des médias, Khamed Abdoulaye a fait ses preuves en tant qu’animateur, producteur, rédacteur des émissions de la Voix du Sahel, Directeur des programmes de la Voix du sahel ORTN, et Directeur national de la Voix du Sahel du 10 févier 1983 au 25 septembre 1985. Il sera ensuite nommé aux postes de Directeur général de l’Office National d’Edition et de Presse(ONEP)de 1994 à1996, de Directeur général de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP) de 1997-2000, de Directeur de la Communication au Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information (1996-1997), et de Conseiller principal en Communication et Relations publiques avec rang de Ministre à la Présidence de la République (1995-1996).Il a également occupé le Directeur National de la Communication, de la Documentation et de Relations publiques aux Ministère des Mines (2009-2010), et celui de Directeur général de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) de 2010 à 2017.Dans ce même établissement, il a enseigné, en tant professeur permanent des cours deRelations Internationales et de Communication pour le développement.
Nanti d’une expérience professionnelle avérée et reconnue par tous, M. Khamed Abdoulaye a mis ses compétences au service de la SNV comme Conseiller senioren charge du programme des radios communautaires ; en tant que membre du Commissariat au Hadj et à la Oumra (2017-2019),Directeur général multimédias des productions audio et audiovisuelles du Niger (2019), membre associé au cabinet d’études-conseille : PANAHABA ((2019), président de l’ONG AHADA, Consultant externe AREVA, consultant externe de HED-TEMET, et membre du comité ADHOC national en charge de la réinsertion socioéconomique des retournés de la Lybie, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria. S’y ajoutent d’autres expériences ayant marqué sa vie, comme par exemple, celle de membre de la commission nationale préparatoire de la Conférence nationale au nom du gouvernement de la République du Niger, de membre de la commission nationale d’élaboration de la Charte Nationale, et membre de la commission spéciale en charge d’élaborer les textes fondamentaux de la 4ème République.
Jusqu’au jour de sa disparition, le défunt occupait le poste de Directeur Général de la SNCB (société nationale de la commercialisation du bétail des produits dérivés) une SAR LU, mais également celui de PDG du Centre multimédia des productions audios, audiovisuelles, et programmes de formations en ligne.
Auteur de plusieurs dans tous les domaines sociopolitiques et économiques, Feu Khamed Abdoulaye a bénéficié de plusieurs distinctions Honorifiques, dont celles de Chevalier de l’ordre national du mérite, d’Officier de l’ordre du mérite, ainsi que des témoignages officiels de satisfaction.
Repose en paix, aimable grand frère et cousin.
Assane Soumana(onep)
22 décembre 2020
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Son Excellence Monsieur Brigi Rafini, a quitté Niamey hier après-midi, à destination d’Accra au Ghana. Dans la Capitale ghanéenne, SE. Brigi Rafini représente le Président de la République Issoufou Mahamadou aux obsèques de l'ancien Secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan.
Le Premier ministre Brigi Rafini est accompagné dans ce déplacement, notamment de M. Mohamed Ibn Chambas, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre ; M. Assoumana Mallam Issa, Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale ; l’Honorable Député Bachir Sidi Abdoul-Aziz, Président de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale ; M. Hamadou Adamou Souley, Directeur de Cabinet du Premier Ministre.
Onep
13 septembre 2018
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L’ancien ministre de l’éducation Ari Ibrahim est décédé ce mercredi 12 décembre à paris en Tunisie à la suite d’une maladie, a appris l’ANP auprès de son entourage.
De son vivant Docteur Ari Ibrahim était enseignant chercheur à l’université Abdou moumouni de Niamey avant d’entamer la carrière politique en faveur de l’instauration de la démocratie dans les années 1990.
IL était membre fondateur de la convention démocratique et sociale (CDS rahama) qui porta au pouvoir le président Mahamane Ousmane à l’issue des premières élections multipartites.
Il fut préfet de la région de Diffa avant d’occuper le portefeuille de la santé et de l’’éducation nationale de 2000 à 2007.
Ce natif de Gamgara dans le département de Bosso a également siégé à l’assemblée nationale en tant que député.
MHM/CA/ ANP- 0077 Décembre 2018
13 décembre 2018
Source : http://www.anp.ne
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Décédée le samedi 5 octobre dernier de suite de courte maladie la journaliste Mme Dantia Fadjimata Gali Adam a été inhumée hier dimanche au cimetière musulman de Yantala à Niamey. A cette occasion, ses parents, collègues, amis et connaissances se sont massivement rendus au cimetière pour lui rendre un dernier hommage.
Mme Dantia Fadjimata Gali Adam est une femme battante. Travailleuse et volontaire pour plusieurs causes nobles. Elle plus connue sous le nom de Fadji a occupé plusieurs fonctions dans l’administration nigérienne et ailleurs. Journaliste de carrière, avec un sens de professionnalisme avéré, ancienne secrétaire générale du ministère de la Communication et agent de l’Agence UA Niger 2019, « Fadji nous a laissé que des bons souvenirs », a témoigné Alhaji Mamane Daouda.
M. Alio Adam, frère et ancien collègue de travail de la défunte a indiqué que l’administration nigérienne en générale et le monde de la communication en particulier a perdu une une remarquable professionnelle. « Nous pleurons sa perte. Fadji était une personne prodigieuse, avec un esprit de vivre ensemble singulier», a-t-il déclaré.
En cette douloureuse circonstance, l’administration et le personnel de l’ONEP présente ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre disparue. Que son âme repose en paix, Amine.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley
07 octobre 2019
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Décès de M. Alhassane Assilila, Directeur Commercial de l’ONEP : L’ONEP plongé dans un profond deuil
L’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) est en deuil. En effet, la mort a brusquement arraché à notre affection, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers aux environs de 3 heures du matin, notre collègue de travail Alhassane Assilila, cadre principal de l’Information et Directeur Commercial de l’ONEP, des suites d’une courte maladie.
Né le 17 mai 1962 à Madaoua, M. Alhassane Assilila a intégré le cadre du Ministère de l’Information en janvier 1984. Après de longues années de bons et loyaux services à l’intérieur du pays, notamment à la Station Régionale de Tahoua, il a rejoint la portion centrale, à l’ONEP, où il a d’abord servi en tant que reporter-photographe, puis au poste de Chef de Service Photo, d’août 2000 à septembre 2007.
A partir de septembre 2007, il mettra ses compétences au service de la Direction Commerciale de l’ONEP où il occupa le poste de Chef de Service Publicités et Annonces jusqu’en février 2020, date à laquelle il fut promu aux fonctions de Directeur Commercial de l’ONEP, poste qu’il occupait jusqu’à sa disparition subite.
Agent consciencieux et travailleur, Alhassane Assilila jouissait de l’estime de ses supérieurs hiérarchiques, de ses collègues de travail ainsi que des partenaires de l’ONEP. Il était marié et père de quatre enfants.
A cette triste occasion, le Directeur Général de l’ONEP présente, au nom du ministre de la Communication, à son nom propre, à celui de tout le personnel de l’Office et de l’ensemble de la famille de la presse nationale, ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt.
ONEP
11 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La pionnière de la presse nigérienne, Mariama Keita, est décédée le lundi 29 octobre 2018 dans un hôpital d’Istanbul en Turquie. Elle a été inhuminée le dimanche 4 novembre dernier au cimetière musulman de Yantala à Niamey. Première femme journaliste au Niger, Mariama Keïta, est une personne aux fortes convictions. Citoyenne engagée, elle a mené sans relâche sa lutte pour la promotion de la femme nigérienne. (Lire ci-dessous son portrait publié dans le Sahel Dimanche Spécial du 13 mai 2017)
Mariama Keïta est incontestablement une femme qui a fait ses preuves dans le mouvement ayant marqué l’histoire de l’émancipation des femmes au Niger. Première femme nigérienne à avoir embrassé le métier de journaliste, Mariama Keïta débuta sa carrière à la Radio Niger, en 1964, en tant que journaliste-stagiaire. Après deux (2) ans de stage, elle quitte le Niger pour la France où elle bénéficie d’une formation en Journalisme, Production, Réalisation à l’Office de Coopération Radiophonique (OCORA) Maisons – Laffitte en France de 1966-1967. Cette formation a été sanctionnée par l’obtention d’un diplôme.
Actuellement, Consultante chercheur en Communication. En effet, Mariama Keïta a passé son cycle primaire à l’école Neuve de Jeunes Filles de Niamey. Elle a poursuivi son cycle supérieur au département d’Anglais à la Faculté des lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey où, elle a acquis un niveau licence. De retour au pays, Mariama a poursuivi sa carrière professionnelle en qualité de journaliste professionnel à l’ORTN. Selon elle, à l’époque, le contexte était difficile pour une femme d’exercer un métier aussi complexe que le journalisme. Elle a tout de même osé et excellé, car elle était convaincue de ses ambitions et du fait qu’aucun métier n’est l’apanage de tel ou tel sexe. Première femme journaliste, elle était restée à la voix du Sahel en tant que reporter, rédactrice et présentatrice du journal en Français.
De par son dynamisme au travail et sa détermination de bien faire, elle a servi au Service des Programmes de l’O.R.T.N en qualité de directrice adjointe, responsable des productions et réalisation en langues française et anglaise. Elle était également productrice, réalisatrice et initiatrice des magazines notamment « Magazine des Petits », « Voix de la Santé», « Invité de la Semaine», «Rendez-vous avec la Jeune Amérique », « Festival des Chansons Oubliées», «Journal Sonore de la Femme ». Forte de son caractère et de son professionnalisme, Mariama Keïta a dirigé l’instance suprême de régulation de la communication au Niger.
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Michaël Moussa Adamo était pour moi un collègue et un ami – et l’évocation de sa mémoire tiendra à ses deux facettes de notre relation.
Tous deux journalistes de formation, nous avons débuté nos carrières respectives au sein de la fonction publique. Ainsi, en 1981, alors que je quittais l’Office de radiodiffusion télévision du Niger (ORTN) après cinq années de « bons et loyaux » services, il commençait sa vie professionnelle pour la deuxième chaîne de la Radio Télévision Gabon (RTG).
Nous ne ferons connaissance que plus de vingt ans plus tard, aux Etats-Unis, où nous découvrîmes que nous avions tous deux étudié dans ce pays. A l’Université de Boston (Massachusetts), pour lui et aux universités d’Austin (Texas) et de Tallahassee (Florida) pour moi.
Mais ce qui nous liait était plus fort que cela, il s’agissait d’une origine commune. Michaël était né à Makokou (province de l’Ogooué-Ivindo, Gabon), mais il avait conservé le souvenir de la région de Zinder, d’où était issu son père.
Homme profondément ancré dans l’Afrique centrale, sa région d’appartenance, il avait également un héritage sahélien – qu’il cultiva toute sa vie.
Doté d’une exceptionnelle aisance sociale, il était un diplomate acharné, travaillant à son bureau, en réunion dans les enceintes internationales ainsi que lors des divers événements qui contribuent à promouvoir nos pays.
Comme nombre de nos pairs, nous disposons d’une présence relativement modeste aux Etats-Unis où nos appareils diplomatiques doivent interagir avec un puissant Etat et le Secrétariat Général de l’Organisation des Nations Unies. Il est donc important que les Etats africains travaillent de concert pour défendre leurs intérêts et ceux du continent.
Je conserve le souvenir de notre coopération pour préparer la participation de nos pays (Gabon et Niger) au premier sommet Etats-Unis/Afrique (2014) – ou nos efforts consentis pour y soutenir des artistes du continent – tels le guitariste Bombino et l’humoriste Mamane (Gondwana)…
Plus récemment, alors que le Gabon assumait la Présidence tournante du Conseil de sécurité, plusieurs événements furent présidés par mon regretté ami, le ministre des Affaires étrangères Michaël Moussa-Adamo.
Le 6 octobre 2022, par son biais, j’ai contribué au débat de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique en ma qualité de chef de la mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Les trois Etats africains membres (non permanents) du Conseil de sécurité forment un groupe dénommé A3. Pour préparer cette réunion, membres « sortants » et en exercice (Afrique du Sud, Gabon, Ghana, Kenya, Niger, Tunisie) avaient travaillé d’arrache-pied – avec Saint-Vincent et Grenadines, Etat caribéen représentant la diaspora du continent africain (dans le format A3 + 1).
Comme nombre d’africains, Michaël et moi étions convaincus que notre continent doit parler d’une voix pour qu’il bénéficie d’une influence à la mesure de sa contribution à la prospérité de notre monde.
Pour ma part, je suis avec intérêt le leadership gabonais dans le domaine de la diplomatie environnementale. Je me souviendrais toujours de la passion avec laquelle Michaël m’expliquait que les enjeux naturels, économiques et sociaux du bassin du Congo font de cette région un « bien public mondial ».
Quand nous discutions de la nécessité de « valoriser » et de mieux partager les riches ressources de notre continent pour une croissance verte soucieuse de cohésion sociale … nous ne faisions qu’effleurer les sujets qu’une jeune génération, curieuse et ambitieuse, a pris à bras le corps.
Michaël m’a précédé auprès du Créateur, mais nous sommes tous conscients que le temps du « bilan » approche et que le passage de relais à une nouvelle génération est en cours.
C’est la raison pour laquelle, en toute humilité, je rends hommage à un diplomate hors pair et visionnaire. J’invite chacun d’entre nous à s’inspirer de la trajectoire du serviteur d’un « petit » pays qui avait de grandes ambitions pour sa région et son continent.
Repose en paix, cher ami. Que Dieu t’accueille en Son paradis !
« Ka huta lafiya masoyi aboki na. Allah ya yi maka barka da zuwa a gidansa »! (haoussa).
Ambassadeur Maman Sambo SIDIKOU
Mission pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Union africaine
Bamako, Mali
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La presse nigérienne est en deuil. En effet, un de ses doyens, Moussa Massalaki Abdoulaye, s’est éteint le 4 décembre 2023 à Niamey. Il a été inhumé hier mardi 5 octobre 2023 aux cimetières musulmans de Yantala. De son vivant, il était journaliste indépendant, correspondant de AFRICAN ENERGY, une revue d’informations et d’analyses sur les secteurs Mines et Energie (de droit britannique, ayant son siège social à Londres).
Né en décembre 1955 à Niamey, le doyen comme l’appellent les jeunes dans le métier, a eu une carrière professionnelle pleinement remplie. Il a d’abord travaillé au quotidien public d’information ‘’Le Sahel’’ entre 1977 et 1989 où il a été reporter, Secrétaire de rédaction, chroniqueur judiciaire et Rédacteur en chef adjoint.
Son goût pour la liberté l’amena à quitter la presse publique pour s’engager dans le privé aux premières heures de l’avènement des processus démocratiques en Afrique. C’est ainsi qu’il travailla dans plusieurs organes privés nigériens comme l’hebdomadaire (1991-1995) ‘’Le Républicain’’, le quotidien indépendant ‘’Ténéré Express’’ (2000-2001), tout étant correspondant de Reuters News Agency (agence internationale de presse et de télévision, de droit britannique, siège social Londres) de 1987 à 2016.
De part, sa riche expérience dans les domaines administratif et professionnel et son expertise, Moussa Massalaki Abdoulaye a été sollicité à diverses occasions. C’est ainsi qu’il a été membre de plusieurs commissions Communication lors des événements nationaux et internationaux organisé au Niger comme les 5ème Jeux de la Francophonie, les Jeux de la CEN-SAD, le 2ème Forum International Francophone Jeunesse et Emplois verts (OIF/Niamey), la Conférence de l’OCI, les colloques internationaux à l’occasion des fêtes tournantes du 18 décembre Dosso Sogha, Agadez Sokhni. Il a également été membre du Conseil Supérieur de la Communication, instance de régulation des médias.
Militant des droits humains, Moussa Massalaki Abdoulaye a été président de l’Union des Journalistes Privés Nigériens (UJPN, 1998) ; président du bureau du conseil d’administration provisoire de la Maison de la Presse (groupement des organisations socioprofessionnelles des médias, 2006-2007). Il a également contribué à des soutenances de mémoires es sciences juridiques, option droit privé et dirigé des mémoires pour l’obtention du diplôme (niveau supérieur) de l’Institut de formation aux techniques de l’information et de la communication IFTIC- Niamey). Il a aussi été conférencier sur le droit de la communication, et la déontologie journalistique. Repose en paix, Doyen !
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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La dépouille mortelle de M. Moussa Moumouni Djermakoye, président du Conseil Economique et Sociale (CESOC), décédé, le dimanche 19 novembre 2017, à Paris des suites d’une maladie, est arrivée à Niamey, hier dans l’après-midi, par un vol d’Air France. Elle a été accueillie à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, dans une atmosphère de consternation et de recueillement. On y notait la présence des présidents des Instituions, des membres du gouvernement, de plusieurs autres personnalités civiles et militaires, ainsi que des membres de la famille et des militants du parti ANDP-Zaman Lahiya. Tous ces officiels se sont inclinés devant la dépouille mortelle de cette illustre personnalité politique et militaire de notre pays, avant son transfert à la morgue de l’Hôpital National de Niamey.
Ce jeudi matin, des obsèques officielles, auxquelles prend part le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, seront organisées en hommage au defunt président du CESOC, à partir de 8 heures à la morgue de l’Hôpital National de Niamey où se déroulera la levée du corps suivie de l’enterrement à Dosso, ville natale du défunt.
Soumana Assane (Onep)
23 novembre 2017
Source : http://lesahel.org/
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Parce que naturellement humble et amoureux du métier de journalisme, cet homme qu'on a toujours vu souriant, la pipe à la bouche et la casquette plate vissée à la tête, est toujours resté journaliste de terrain, allant d'un pays à un autre et d'une lointaine localité du Niger à une autre.
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«lnna lillahi wa inna ileyhi raji oune»
Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur par intérim, a le regret d'informer du décès survenu à Niamey ce mercredi 16 décembre 2020 de Monsieur ABDALLAH WAFY, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Niger auprès des Etats-Unis d'Amérique à Washington DC.
La levée du corps aura lieu le vendredi 18 décembre 2020 à 9 heures à l'Hôpital Général de Référence de Niamey. Elle sera suivie de l'enterrement au cimetière musulman de Yantala.
Au nom de l'ensemble du personnel, le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur par intérim, présente ses condoléances émues à sa famille éplorée.
Qu'Allah l'Omnipotent l'accueille dans son Paradis Eternel.
17 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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C’est avec une profonde amertume que nous avons appris le décès, hier mardi 5 janvier 2021 à Paris (France), de l’Ambassadeur Inoussa Ousseïni, Délégué permanent du Niger auprès de l'UNESCO, et ancien ministre de la Communication.
Homme de culture invétéré et passionné, Inoussa Ousseini est une des grandes figures du cinema nigérien. Son film titré ‘’La Sangsue’’ a d’ailleurs décroché le prix de la critique au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) en 1976. S’il est vrai que l’interessé a découvert le cinéma à travers les films de Moustapha Alassane et aux côtés du cinéaste français Serge Moati, à l’époque coopérant à Niamey, il n’en est pas moins vrai qu’il s’est surtout inspiré des œuvres du cinéaste ethnologue Jean Rouch, dont il se réclame comme étant le disciple. « D'une manière générale et quand on veut inscrire son action dans la durée, on s'en tient à ses objectifs. (…). Il n'y a pas de génération spontanée, en cinéma comme ailleurs. Jean Rouch est une référence universelle que le Niger a eu la chance d'intéresser et dont nous nous revendiquons de l'enseignement. Au demeurant, Velasquez disait qu'il n'y a pas de maître sans disciple; et je suis un des disciples de feu Rouch », répondait-il, en 2008, dans une interview qu’il a accordait ‘’Sahel Dimanche’’.
Et voilà qui explique pourquoi il a orienté sa carrière cinématographique vers le film documentaire. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il fonda en 2006 le Forum africain du film documentaire de Niamey, dont il est reconnu par tous comme étant le véritable pionnier. En effet, le grand rendez-vous annuel du film documentaire à Niamey a été une des grandes initiatives pour lesquelles il s’est battu corps et âme, malgré la maladie qui le rongeait, afin d’en assurer la régularité de ses éditions annuelles.
A. Soumana
06 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Il était malade depuis de longues semaines. Puis, hier, tôt le matin, le Niger entier apprit qu’il a tiré finalement sa révérence. À son domicile. Son évacuation sanitaire, maintes fois envisagée et même apprêtée, n’a pu finalement se faire. Selon des sources dignes de foi, cette évacuation n’a pas été possible pour non obtention d’autorisation d’atterrissage. Une explication saugrenue puisque l’avion médicalisé devait venir du pays d’accueil. Malgré la gravité de la maladie de Zakou Djibo et le temps, relativement long qu’il a passé cloué au lit, il a fallu le 6 avril 2020 pour que le ministre de la Santé, Illiassou Maïnassara, écrive à son homologue des Finances afin de le voir autoriser un paiement par anticipation pour un budget ficelé d’un peu plus de 98 millions de francs CFA. Une source ayant requis l’anonymat a d’ailleurs confié au Courrier que le montant a été quelque part trouvé exorbitant au départ avant que les oppositions soient levées. En réalité, le montant n’a jamais été décaissé. Depuis trois moi , a confié notre source, on promet sans cesse que l’avion serait là le lendemain. Mais en vain. A-t-on délibérément traîné les pieds afin que son évacuation ne se fasse pas car condamné à mourir ?
Quoi qu’il en soit, Zakou Djibo est parti à jamais, dans une stricte présence de parents obligés. L’intéressé a pourtant tout donné au Pnds. Il sera inhumé ce jeudi dans son village natal, à Ouallam. Mohamed Bazoum, le président du Pnds Tarayya a écrit sur sa page facebook que son parti vient de perdre Zakou Djibo, un personnage spécial qui avait toutes les qualités de son extraction villageoise faites de générosité sans borne et de don de soi. « Sa disparition, conclue-t-il, laisse un grand vide dans le zarmaganda ». Sans préciser toutefois « pour le Pnds ».
Laboukoye
25 avril 2020
Source : Le Courrier
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Le samedi 23 mai 2020 au moment où les Nigériens s’apprêtaient à célébrer dans la ferveur la fête de l’Aïd El Fitr, les populations de Gaya apprennent avec stupeur le décès de leur ‘’Gagnakoye’’, le chef de canton de Gaya Yacouba Sodangui. Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est très vite répandue sur l’ensemble du canton et au-delà à travers plusieurs localités du pays.
Elu chef de canton de Gaya, le 26 mai 2012, feu Yacouba Sodangui a succédé à Moussa Ekoye. Il laisse derrière lui deux veuves et quinze enfants. Le défunt a été inhumé le dimanche 24 mai 2020 dans la cour du palais à côté de ses pairs.
Les autorités régionales avec à leur tête le gouverneur de Dosso, M. Moussa Ousmane, le ministre des mines M. Hassane Baradjé, plusieurs chefs coutumiers ont pris part aux funérailles. Les populations du Dendi ont de leur côté rendu un dernier hommage à leur illustre chef qui a été un grand collaborateur de l’administration et qui s’est beaucoup illustré dans les règlements des conflits.
Le gouverneur de Dosso et le ministre des Mines ont saisi l’opportunité pour présenter leurs condoléances et celles du Président de la République Issoufou Mahamadou et du Premier ministre Brigi Rafini aux populations de Gaya et aux familles de l’illustre disparu. Ils ont en outre demandé aux populations du Dendi de s’armer de courage en pareille circonstance. Une fatiha a ensuite été prononcée pour le repos de feu Yacouba Sodangui.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
26 mai 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Décédé, dans la nuit de vendredi à samedi dernier des suites d’une longue maladie à Niamey, le chef de canton de Tarka (Belbédji), l’honorable Samro Algabit a été inhumé le lundi 15 novembre dernier au cimetière de Famille Chérifenne à Takoukout, à environ 40 km à l’Ouest de Tanout en présence de plusieurs personnalités politiques, civiles et militaires.
Le gouverneur de la région de Zinder, M. Laouali Amadou Madougou qu’accompagne le président du Conseil régional de Zinder Amadou Hassane s’est rendu à l’Aéroport de Zinder pour accueillir la dépouille mortelle.
La délégation funéraire qui est conduite par l’ancien Premier Ministre, Dr Hamidou Algabit, frère du défunt comprend le ministre d’Etat à la Présidence de la République, Rhissa Ag Boula, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat Mohamed Algabit, l’ancien président de l’Assemblée Nationale et chef de canton de Mirriah représentant de l’ACTN (Association des Chefs traditionnels du Niger) l’honorable Moutari Moussa, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka et de l’Honorable député Boukari Sani Zilli.
Quelques instants après cet accueil, le cortège mortuaire a mis le cap sur le village de Takoukout dans le département de Tanout à plus de 200 km au Nord de Zinder sur la route d’Agadez où le défunt a regagné sa dernière demeure au cimetière de famille chérifenne. L’enterrement s’est déroulé en présence de plusieurs membres du Gouvernement, députés nationaux, chefs traditionnels et plusieurs délégations venues des quatre coins du pays ainsi que de parents, amis et connaissances.
Le gouverneur de Zinder, M. Laouali Amadou Madougou, a saisi l’occasion pour présenter à la famille de l’illustre disparu les condoléances les plus attristées du Président de la République, Mohamed Bazoum. L’honorable Samro Algabit, a-t-il dit, est un grand chef qui se distingue par son hospitalité, sa générosité et sa sagesse.
Le défunt chef de canton de Tarka, Samro Algabit est né en 1933. Marié et père de cinq enfants, il était sur le trône depuis 1970. Il était le vingtième chef de canton de Tarka (Belbedji).
Siddo Yacouba,ANP-ONEP/Zinder
17 novembre 2021
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De son vivant il a marqué d’une pierre son passage dans la grande famille judiciaire. Me Kader Chaibou n’est plus de ce monde. Cet avocat émérite, juge constitutionnel puisqu’il est conseiller à la Cour constitutionnelle depuis le 25 mars 2015 s’est éteint le samedi. Il retourne ainsi à son Créateur après avoir vécu pendant soixante-trois (63) ans dans ce bas-monde. Outre la toge, Me Kader Chaibou, manie aussi la plume en tant qu’écrivain. C’est dire à quel point le défunt a eu une vie professionnelle bien remplie et riche de bons souvenirs, comme l’a dit son collègue Narey Oumarou de la Cour constitutionnelle, dans son oraison funèbre lors de la levée de corps de l’illustre disparu.
Etaient présents à la levée de corps le Premier ministre par intérim, M Abouba Albadé, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, la présidente de la Cour constitutionnelle et des membres de ladite institution, des membres du gouvernement, ceux de la grande famille judiciaire du Niger et nombreuses personnalités et autres anonymes venus rendre un dernier hommage à l’illustre disparu et l’accompagner dans sa dernière demeure. Dans l’oraison funèbre qu’il a lue, M Narey Oumarou a parlé de la vie professionnelle du défunt. «Une vie qui est un exemple pour les confrères», dit–il car, Kader Chaibou était d’une générosité irréprochable qui lui «permettait d’apporter à ses clients les conseils attendus de lui. C’était un homme qui «excitait la reconnaissance », a dit le conseiller Narey Oumarou paraphrasant Ciceron.
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Sous le premier mandat de Issoufou Mahamadou, on aurait demandé à un élève moyen de la classe terminale de n’importe quel lycée de Niamey qui est Salif Diallo, il aurait répondu que c’est une personnalité du sérail de la Présidence de la République du Niger. Ceci pour dire que le Président de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso rappelé à Dieu, le matin du samedi 19 août 2017, est familier des Nigériens. Il fut conseiller du Président, Issoufou Mahamadou durant pratiquement tout le premier mandat de ce dernier. C’est donc un grand ami du Niger qui s’en est allé. « Pour nous, Salif Diallo est nigérien, un père, un frère et un sympathisant du PNDS Tarayya », réaction d’un militant du parti socialiste nigérien sur la toile. Né le 9 mai 1957 à Ouahigouya dans la province du Yatenga (Burkina Faso), Salif Diallo alias Yessman a occupé plusieurs hautes fonctions de l’Etat dans son pays, le Burkina Faso. Titulaire d’une maîtrise de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et longtemps après, d’un doctorat en droit public obtenu en 2005 à l’Université de Perpignan en France, il occupe dès 1986 le poste d’Assistant au cabinet du ministre de la justice. Entre 1987 et 1989, il est Directeur de Cabinet du Président du Faso, Blaise Compaoré. Secrétaire d’Etat à la Présidence en 1991, il passe la même année, Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale, puis successivement Ministre de l’Environnement et de l’Eau (1995 à 1999) et Ministre de l’Agriculture (en 2000). En 2008, il est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Burkina en Autriche. Depuis 2015, il est Président de l’Assemblée Nationale de son pays.
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La nouvelle est tombée abrupte, désarmante. Le Président Idriss Déby Itno est décédé, hier mardi 20 avril, des suites de blessures qu’il a eues, sur le théâtre des opérations militaires dans la bataille que mène l’Armée Nationale Tchadienne contre les rebelles du Front pour l’alternance et le changement au Tchad (FACT). Cette triste nouvelle est tombée au lendemain de l’annonce de sa réélection à la présidence de son pays pour un sixième mandat.
Qu’un Chef d’Etat meurt de cette manière, est certes rare. Et pourtant, c’est ce qu’à toujours voulu le Président Idriss Déby Itno ou du moins c’est un genre de mort auquel, il s’est préparé et s’y attendait. En effet, bien qu’étant Chef d’Etat, le président tchadien est demeuré le militaire qu’il est jusqu’au bout des ongles. Un bon chef militaire, qui prend la tête des troupes pour aller au combat, donnant ainsi le bon exemple. C’est peut-être cette qualité qui est l’un des facteurs motivants qui a forgé la témérité et la conviction des soldats tchadiens sur les théâtres d’opération.
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, et sans rentrer dans le débat de politique interne à son pays, le Président Idriss Déby Itno a été un leader. Un grand ! D’abord, entant que chef militaire et ensuite entant que Chef d’Etat. Du reste, de son vivant, le Maréchal du Tchad n’a jamais dissocié les deux fonctions. On l’a toujours vu sur le terrain avec les troupes à chaque fois que l’intégrité, la sécurité et la souveraineté du Tchad sont menacées.
Avec sa disparition inattendue, ce n’est pas seulement le Tchad qui est touché, c’est plutôt tous les pays de la bande sahélienne qui en sont préoccupé. En effet, nul ne peut nier le rôle important joué par l’armée tchadienne dans la libération de la zone du bassin du Lac Tchad des griffes de la secte Boko Haram d’une part et d’autre part dans la libération du nord Mali alors sous emprise d’autres groupes terroristes qui écument le Sahel. Et de nos jours, l’armée tchadienne est présente dans la zone des trois (3) frontières pour contribuer à la stabilisation du Liptako Gourma.
Pour l’heure, les regards sont braqués (aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur) sur le Conseil militaire de transition (CMT) qui a pris le pouvoir. La situation actuelle du Tchad rappelle le traumatisme du Mali de 2012 lorsqu’un coup d’Etat était intervenu alors que le pays était doublement menacé par leMNLA et les autres groupes terroristes qui occupaient la partie nord du territoire. Un coup d’Etat qui a accéléré la progression des groupes terroristes vers le sud obligeant le pays à «demander une intervention de la France», suivie par la suite par d’autre pays frères comme le Niger et le Tchad.
Il est à espérer que les frères tchadiens sauront accorder leur violon pour éviter à leur pays, et au-delà à toute la bande sahélo-saharienne, de sombrer dans le chaos et sous le joug des groupes terroristes qui pullulent dans la zone.
Repose en paix, le Maréchal du Tchad !
Siradji Sanda(onep)
21 avril 2021
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Le sultan de Dosso, Maïdanda Saidou Djermakoye s’est éteint le lundi soir dans son palais royal. Comme une trainée de poudre la nouvelle se répandit dans toute la ville, les réseaux sociaux aidant. Toutes les activités se sont immédiatement arrêtées, la détresse se lisait sur tous les visages. L’enterrement aura lieu le jeudi 03 décembre vers 14 heures au cimetière des Djermakoye dans la cour du sultanat.
Premier sultan de Dosso, Djermakoye Maïdanda Hamadou Saidou est né le 8 mars 1923 à Dosso. Il entre à l’école primaire en 1931. Admis à l’école de Médecine et de Pharmacie de Dakar en 1943, il obtint le diplôme de Pharmacien africain avec mention exceptionnelle en 1947. Après avoir servi comme pharmacien à l’Institut Pasteur de Dakar de 1947 à 1954, il va à Paris pour passer le baccalauréat 1ère et 2ème partie supérieure. Résolument progressiste et panafricaniste, il se rend avec sa famille aux côtés de 198 intellectuels africains en Guinée en septembre 1958. De retour au Niger en 1962, il s’attèle à la création de l’Office National des Produits Pharmaceutiques et Chimiques (ONPPC) en implantant des pharmacies populaires.
Député en 1989, il fut rappelé à l’ONPPC au titre de Président du Conseil d’Administration (PCA) jusqu’au 12 octobre 2000, veille de sa nomination au prestigieux poste de chef de province de Dosso (Djermakoye). Il est le 25ème Djermakoye le 13 octobre 2000. Il devient enfin en 2010 le premier Sultan d’une nouvelle page de l’histoire de la chefferie de Dosso. Depuis 2015, Djermakoye Maïdanda Saidou assurait les fonctions de président de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) à l’issue de la 10ème assemblée générale de l’association.
Pour rappel, à l’arrivée des français en 1898, le système de chefferie prit une autre forme au bénéfice des descendants du Djermakoye Kossom Laouzo. C’est ainsi que le canton de Dosso fut fondé en 1902 sous le règne du Djermakoye Aouta Kossom. En 1931, le canton fut érigé en province au temps du Djermakoye Saidou Moussa, officier de l’armée française et vaillant combattant de la première guerre mondiale 14-18.
La dynastie de Dosso compte 25 Djermakoye dont 16 durant la période précoloniale et 6 à l’époque contemporaine. Il s’agit du Djermakoye Aouta Kossom, Djermakoye Moussa Kossom, Djermakoye Saidou Moussa, Djermakoye Moumouni Aouta, Djermakoye Hamani Saidou, Djermakoye Abdou Aouta, Djermakoye Issoufou Saidou et Djermakoye Maïdanda Saidou. La chefferie de Dosso a été érigée en sultanat en 2010 et c’est Djermakoye Maïdanda Saidou qui en est le premier sultan.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Témoignage à propos des événements qui marquent le fonctionnement de mon parti l’ANDP Zaman Lahiya depuis la disparation de son président, Moussa Moumouni Djermakoye, qu’Allah lui accorde sa grâce et sa miséricorde
Depuis la disparation de son président, feu Moussa Djermakoye, la vie du parti l’ANDP demeure caractérisée par des événements inédits qui menacent de plus en plus son unité et son existence.
L’ANDP est incontestablement aujourd’hui l’un des partis politiques qui structurent le paysage public en contribuant à l’expression démocratique d’une partie de la population nigérienne. Il s’est toujours caractérisé par un attachement viscéral au respect de nos valeurs traditionnelles notamment par une priorité donnée à la recherche du consensus comme mode de prise de décisions et de régulation de son fonctionnement. Il s’agit aussi de cultiver un esprit de solidarité, de tolérance et de consolidation de l’unité nationale.
Le père fondateur du parti a toujours été un homme intègre aux valeurs morales inégalées et qui a toujours su mettre en avant l’intérêt général de notre pays en sacrifiant souvent ses propres intérêts personnels. Il a été rappelé à Dieu alors qu’il participait à une manifestation dont l’objet était de faire obstacle à la volonté exprimée par le Pouvoir de l’époque de changer la Constitution de notre pays pour permettre au président de briguer un mandat supplémentaire sans passer par des élections.
C’est donc tout cet héritage représentant un acquis pour le Niger que nous voyons aujourd’hui s’orienter vers des horizons incertains.
Très tôt après le décès du président, que son âme repose en paix, nous avons observé des insuffisances notoires quant à la conduite des missions assignées par notre règlement à la personne qui devrait expédier les affaires courantes et organiser un Congres pour l’élection du nouveau président.
Un certain nombre d’approximations ont abouti à l’expiration des délais règlementaires de trois mois pour l’élection du nouveau président. Les autorités compétentes ayant accordé un nouveau délai pour régulariser cette situation, les tâtonnements n’ont pas pris fin pour autant.
En effet, au courant de cette prolongation une convocation a été adressée aux membres du bureau politique pour la mise en place des comités chargés de la vérification des candidatures et de l’organisation matérielle du congrès. A la tenue de cette réunion dont la convocation fut laborieuse, certaines voix se sont élevées pour contester la légitimité du président par intérim qui a démontré son incapacité à organiser le congrès même après une deuxième prolongation de trois mois.
Après plusieurs semaines les comités avaient terminé leurs travaux et avaient souhaité la tenue d’une réunion du BPN pour validation des décisions. Cette réunion à peine débutée une dispute éclata pour contester une fois encore la légitimité du président par intérim à diriger seul les décisions qui conduisent vers le congrès. Cette fois-ci une plainte a été déposée contre les fauteurs des troubles qui ont administré des coups et blessures sur certains membres du bureau politique.
El la réunion fut déclarée nulle et non avenue
Après plusieurs semaines les commissions reprenant leurs travaux et surtout celle chargée de la vérification des candidatures a décidé de fournir deux rapports.
Le premier rapport, rédigé et signé par le président de la commission fait état de l’exclusion de trois candidatures sur six. Le deuxième rapport rédigé et signé par l’ensemble des membres de la commission fait état d’un vote de 7 sur 11 en faveur de la non exclusion des candidatures. Il semblerait que toutes ces candidatures remplissaient les conditions requises sauf le payement préalable de la caution qui s’élevait à cinq millions de francs CFA par candidat.
Devant cette situation et après avoir compris que les travaux de la commission devraient être valides le plus tôt possible pour tenir le congrès, certains membres ont décidé de lancer une pétition pour recueillir le 1 /3 nécessaire pour demander au président de convoquer une réunion. Ce dernier ayant constaté la détermination de ces membres du bureau national à vouloir tenir la réunion, il a décidé enfin de la convoquer pour le 5 /8/2018
Le déroulement de la réunion
Avant de tenir cette réunion le président par intérim a convié tous les présidents régionaux et vices présidents nationaux à une rencontre pour les informer de l’ordre du jour prévu pour ladite réunion du Bureau politique national
Trois points ont été évoqués ; à savoir :
- La date du congrès
- La lecture du rapport de la commission de vérification et analyse des candidatures
- La question de l’exclusion de certains membres du Bureau politique national.
Tous ces points de l’ordre du jour ont été lus par le secrétaire général du parti sans commentaire et rappelant aux présidents que le but de la rencontre était juste de les informer. A notre grande surprise, le président a brandi le seul rapport du comité qui fait cas du rejet des autres candidatures en occultant ainsi les conclusions de l’autre rapport dans lequel 7 membre du comité sur 3 ont voté pour le non rejet des candidatures. Cette attitude a provoqué une dispute dans la salle de réunion et une plainte a été déposée contre les fauteurs de troubles. Finalement la réunion des présidents a juste été l’occasion de constater une fois de plus que le dialogue au sein des instances dirigeantes du Parti ne peut plus permettre la résolution de la crise actuelle.
Une réunion du bureau politique national a été convoquée le lendemain au siège du parti. Malgré plusieurs protestations cette réunion a été prévue dans une petite salle qui ne pouvait contenir que 50 personnes alors que le Bureau politique compte 300 membres. Devant l’impossibilité de tenir la réunion dans cette salle, le bureau de séance a décidé de la transférer à l’extérieur. Ces errements démontrent, une fois de plus, des disfonctionnements qui empêchent de conduire les débats dans des conditions normales de travail.
De plus, des personnes étrangères au bureau politique ont envahi la cour du siège du Parti en scandant des slogans en faveur du président par intérim. Ces personnes criaient « Adoptés ! Adoptés !», chaque fois que le secrétaire général termine la lecture d’un point de l’ordre du jour nécessitant un vote, se substituant ainsi aux voix des membres du bureau politique.
C’est dans ces conditions et après avoir passé plus de trois heures à vérifier les mandats et la présence des membres du bureau que le Secrétaire général a lu, en dix minutes, les décisions prises par le président par intérim en les faisant « adopter » par acclamations par ces personnes infiltrées dans la salle de réunion. Cette procédure, pour le moins curieuse et irrégulière, fait fi de la réglementation de base régissant nos textes relativement à la validation de toutes les grandes décisions prises par le bureau politique national de notre Parti.
Les membres du bpn venus de l’intérieur du pays pour participer à la mise en place d’un processus conforme à nos textes et à l’esprit de notre Parti, ont tout simplement assisté à un spectacle honteux qui n’honore pas le Parti et qui menace sérieusement ses acquis, voire sa survie. Une attitude qui n’est pas digne de l’héritage légué par le père fondateur de notre parti.
Au regard de cette situation, vues les différentes déclarations et prises de position nous continuons, pour notre part, à réaffirmer que depuis le début de la vacance du poste de président du parti, tous les présidents régionaux ont toujours souhaité mettre en avant le consensus pour surmonter la crise. Certains présidents de régions ont même écrit pour manifester leur désir de voir un changement quant au mode de prise de décisions par les dirigeants du parti.
Un appel solennel avait même été publié par ces régions pour rappeler l’importance du consensus comme mode de prise de décisions pour la sauvegarde de l’unité du parti. Malheureusement le cours des évènements ne permet plus d’accéder facilement à un terrain d’entente. Cette situation a favorisé les divisions au niveau des régions et fragilise la position des membres du bureau national. L’avenir et l’unité du parti ne semblent plus prioritaires dans l’esprit de certains acteurs qui risquent de nous amener à la dislocation totale et à la disparition de l’ANDP Zaman Lahiya du paysage politique nigérien.
C’est pourquoi au niveau de la région de Tahoua nous continuons à croire que l’ANDP est un parti de consensus et de dialogue et que toutes les grandes décisions du parti ne devraient être prises que dans cet esprit. Nous resterons toujours du côté de ceux qui honorent la mémoire du père fondateur de notre Parti qui fut sans conteste un des initiateurs et artisans exemplaires de notre processus démocratique.
Nous réaffirmons par ailleurs notre opposition aux mesures d’exclusion prononcées à l’encontre de certains camardes membres du bureau politique national. En effet le seul tort de ces camarades est de demander le respect des textes qui régissent le fonctionnement et la vie du parti. Notamment le fait de rappeler que les textes de notre parti précisent que le président par intérim ne doit pas excéder trois mois pour expédier les affaires courantes et organiser le congrès. A ce jour nous sommes à neuf mois et toujours dans l’incertitude quant à la tenue du congrès.
Pour conclure nous lançons un appel aux militants de notre parti ANDP Zaman Lahiya pour qu’ils gardent leur sérénité et qu’ils restent fidèles aux idéaux de notre parti afin de continuer à mériter notre place dans le paysage politique du pays. C’est ainsi que nous pourrons continuer à contribuer à l’animation de la vie politique nationale pour la cohésion et l’unité de notre pays.
Tahoua le 15 août 2018
Bihim Khamed Attayoub
Président Régional de l’ANDP Zaman Lahiya Région de Tahoua
Maire de la commune rurale d’Akoubounou, Département d’Abalak
Région de Tahoua
Tél : +227 92 00 70 00
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