Société

La fête de tabaski communément appelée fête du mouton est une occasion pour de nombreuses personnes de réaliser un bon chiffre d’affaires. Chaque année, de nombreux métiers informels prospèrent dans la capitale de Niamey, notamment la vente des accessoires et ustensiles de cuisine.

Ainsi, à l’approche de la fête de tabaski, on remarque un important engouement dans la capitale Niamey. Il suffit juste de sillonner un peu partout la ville pour constater que tous les marchés et artères de la capitale sont inondés de ce petit commerce de circonstance. Certains revendeurs s’approvisionnent au niveau du grand marché et à katako. Si certains revendeurs  se retrouvent au niveau de leur place habituelle, par contre, d’autres revendeurs ambulants préfèrent circuler dans la capitale pour vendre leurs articles.

C’est le cas de M. Issiakou qui, depuis plusieurs années, exerce ce métier de la vente des accessoires et ustensiles pour la cuisson de la viande. Agé d’une quarantaine d’années, M. Issiakou se trouve au niveau de sa place habituelle au petit marché de Niamey, où il étale ses articles. « Ça fait longtemps que j’exerce cette activité. Chaque année, c’est ici que j’expose mes produits. Non seulement c’est à côté du marché, mais également c’est sur la voie où les gens passent. Je me réjouis également de ce que je gagne dans ce métier. Dans toute situation on ne peut dire que ‘’Dieu merci’’ », a-t-il affirmé.

M. Issiakou vend des foyers améliorés qui coûtent 2500 FCFA, des casseroles locales qui sont vendues entre 2500 et 3000 F, la casserole importée cédée à 4000 F, le couteau local à 600 F, le coupe-coupe à 3000 F, la hache à 1500 F, les tenailles à 750 F etc. « J’ai des ustensiles locaux et importés pour toutes les bourses », a-t-il indiqué.

Le vendeur des ustensiles a en plus souligné qu’il a un nombre important de clients. « Il y a des gens qui m’appellent pour livraison à la maison ».

Contrairement à M. Mamane Sani, rien ne manque chez lui. Agé d’une trentaine d’années, il a commencé à exercer ce métier de circonstance tout récemment. Situé sur la voie principale qui mène sur la route de l’aéroport, il étale ses matériels depuis des jours. Il s’agit notamment des tas de bois de chauffe qui varie entre 4500 et 6000 F, le sac de charbon , des limes à 200 F l’unité, des grosses et moyennes casseroles, des foyers améliorés, des coupe-coupe qui coûtent de 3000 F à 3500 F, des haches vendues  à 1250F, la tenaille à 700 F, le rouleau de fils de fer à 600 F , la natte de 750 F à 1000 F et le couteau à 600 F. Il a en plus indiqué qu’il arrive à vendre ses articles.

Mamane Sani constate que parfois, les gens attendent la dernière minute pour venir en acheter. « C’est la veille de la fête ou même la nuit que les gens viennent pour se procurer de ces objets ».

Par Farida Ibrahim Assoumane

 

Il est de coutume de constater une hausse vertigineuse du prix des épices à l’approche de la fête de tabaski. Fort heureusement cette année, les prix sont quasiment à la portée de la bourse de la ménagère. Au petit marché de Niamey, ainsi que dans les autres lieux de commerce de légumes et d’épices, nombreux sont les jeunes qui s’adonnent à la vente de ces produits à l’orée de cette fête de tabaski. On note qu’il existe toute une variété de piment provenant soit du Nigéria ou du Bénin. Quant aux épices, ils proviennent surtout de l’Algérie.

Oumarou, vendeur d’épices au Petit Marché de Niamey, renseigne que les prix de ces produits d’assaisonnement sont très abordables. Certes a-t-il reconnu, il fut des années où le prix du piment à l’approche de la fête tabaski ‘’grimpait’’ mais cette année « alhamdulilah » a-t-il dit, il n’en est pas le cas.

Oumarou vend le kilo de piment entre 1500 FCFA et 1250F CFA. D’après lui, la boite de piment moulu avec plusieurs ingrédients d’assaisonnement se vend à 3000F CFA.  Il en est de même pour la boite d’épices moulu. S’agissant des épices non écrasés, il a  précisé que le prix varie de 500 FCFA à plus.

Pour sa part, un autre vendeur rencontré au marché de Dar es Salam répondant au nom de Zakou, a fait savoir qu’il y a actuellement une forte disponibilité du piment sur le marché. Evoquant le prix actuel du piment, il a déclaré que lui, il vend Le kilo entre 1250 et 1000 francs CFA. «Je vends aussi en petite quantité de 100F, 200f voire 500f, tout dépend de ce que veut le client » a ajouté Zakou.

Trouvée sur place en train de marchander la tasse de piment, une dame qui a voulu garder l’anonymat, a renchéri que cette année les prix des épices et du piment sont vraiment abordables. Saisissant l’opportunité,  elle a surtout déploré et  dénoncé la cherté des prix des moutons. «Le piment n’est pas un problème, c’est plutôt les prix  des moutons sur le marché qui sont vertigineux», affirme t-elle avec désolation.

 Par Rahila Tagou

La fête de Tabaski est par excellence une période de forte demande de combustibles comme le charbon et le bois de chauffe pour la grillade des moutons égorgés rituellement. Pendant cette période, beaucoup de commerçants gagnent de l’argent dans la vente de combustibles. 

A quelques jours de cette fête, on constate une grande disponibilité de ce combustible autour  des marchés et des altères de la ville. Actuellement,  sur quelques  sites   de vente de charbon et de bois  visité, le prix de 100 kg de sacs de charbon oscille entre  6500F, 7500F voir 8000F  tout dépend de la qualité. Le prix du tas de bois de chauffe varie de 2500 à 5000F.

C’est  le cas de M. Mahamadou, vendeur  grossiste de charbon, rencontré au niveau de son point de vente, situé sur le boulevard Tanimoune, non loin du centre Aéré de Niamey. Il a expliqué qu’il est dans ce commerce de charbon depuis plusieurs années. « Ici, je vends trois types de charbon à savoir le charbon   du Burkina Faso, celui du Nigeria  et celui de Maradi à un prix abordable », a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a ajouté que le Prix de 100 kg de charbon qui lui provient du Burkina Faso est vendu à 8000FCFA.  Celui qui vient du Nigeria est vendu à 7500F CFA et le charbon de Maradi est cédé à 6500FCFA. « Malgré les préparatifs de la fête, jusqu'à présent, je n’ai pas encore augmenté les prix. Mais, il se peut qu’on augmente les prix tout déprendra de la forte demande », a-t-il indiqué.

Selon M. Mahamadou, chaque mois, il décharge un gros camion rempli de charbon au niveau de son site de vente de charbon. «Je gagne beaucoup de clientèle en cette veille de la fête. Et même au delà de cette fête, je totalise beaucoup de chiffre d’affaires. Mon point de vente est connu de tous et la vente de charbon est mon activité de tous les temps », a –t-il confié.

De son côté, M. Amadou Ibrahim originaire du Mali, un autre vendeur se trouvant au quartier Yantala 2ème Forage a indiqué qu’il vend du charbon de bonne qualité notamment celui qui lui provient du Burkina Faso à un prix abordable et accessible à tout le monde.  « Depuis longtemps, je vends les 100kg de charbon à 7500FCFA et même  pendant cette fête de tabaski, le prix reste intact », a-t-il assuré. 

Parlant de la clientèle,  M. Amadou Ibrahim a dit que pour le moment les clients viennent en compte goute par rapport à l’année passée. «Mais il se peut que la veille ou même, le jour de la fête, on gagne beaucoup car il y a des personnes qui attendent toujours le dernier moment pour venir acheter », a -t- il déclaré.

Une faible utilisation du bois de chauffe pour la grillade du mouton

A part le charbon de bois, il y a également le bois de chauffe qui est utilisé dans la grillade des moutons.  Actuellement, le bois de chauffe tend à disparaître progressivement du fait que son utilisation abusive  représente un danger pour l’environnement.  C’est pourquoi, M. Issoufou Adamou, un vendeur de bois de chauffe a déploré le manque de la clientèle pour l’achat du bois de chauffe.

« Avant, les gens achètent beaucoup le bois de chauffe pour la grillade mais aujourd’hui, c’est à peine qu’on arrive à avoir de la clientèle », a-t-il indiqué.   

Par la suite, M. Issoufou Adamou a précisé qu’il exerce le commerce de bois de chauffe et de broche pour la grillade du mouton. « Cela fait,  plus 3 ans que j’exerce cette activité. J’expose toujours mes accessoires sur cette grande voie non loin du centre Aéré de Niamey  », a-t-il souligné. Il se rend, lui même, au niveau du village de Bella dans la région de Dosso pour se procurer du  bois de chauffe qu’il  revend  en tas de 2500 à 5000F et les deux broches sont vendu à 500F.

Par Yacine Hassane

 

Mencevax ACW NigerLe ministre nigérien de la santé publique met en garde la population et les professionnels de santé contre la présence de faux vaccins contre la méningite dénommé ’’Mencevax ACW ‘’ dans le circuit sanitaire, dans un communiqué rendu public le vendredi 15 mars.
Le ministre  de la santé demande  plus de vigilance aux professionnels de santé quant au circuit d’approvisionnement des vaccins tout en appelant la population à l’achat des vaccins dans les établissements pharmaceutiques agréés.
Le communiqué ne précise ni la quantité des vaccins mis en cause ni les établissements incriminés, indiquant que ‘’l’enquête contre les faux vaccins se poursuit et le système national et le système international sont alertés’’
Le ministère vient d’organiser du 5-12 mars une campagne nationale de vaccination contre le méningocoque A ciblant quelque 6 millions d’enfants de 1 an à 7 ans.
La méningite est une maladie qui constitue un problème majeur de santé publique dans 26 pays de la ceinture méningitique y compris le Niger. Cette ceinture est une bande qui s’étend du Sénégal et de la Gambie à l’ouest jusqu’à l’Ethiopie à l’Est. L’Afrique sub-saharienne connait ces épidémies de méningite importantes et à répétition depuis plus d’un siècle.
MHM /CA/ ANP 0077 - Mars 2019

18 mars 2019 
Source  : http://www.anp.ne

Alfaga renoue avec les victoiresApres plusieurs sorties ratées, notre compatriote ABDOULRAZK ISSOUFOU ALFAGA, champion du monde de sa catégorie de taekwondo, a remporté de façon magistrale l’OPEN de Croatie face à tous les grands de cette catégorie. Cette victoire vient mettre du boom au cœur de ses nombreux fans, et elle vient aussi clouer le bec aux mauvaises langues qui se sont acharnés sur le plus grand sportif de toute l’histoire du pays après ses mauvaises performances, toutes choses qui arrivent à tout sportif de ce niveau et qui est tout à fait logique en sport.
14 novembre 2017
Source : La Nation

Ali Soumana Courrier LibereInterpellé et détenu depuis le 29 juin 2017, soit depuis deux mois et deux semaines, Ali Soumana, le fondateur du journal Le Courrier, a recouvré enfin sa liberté, hier lundi 11 septembre, suite à une liberté provisoire accordée par le juge en charge du dossier. Incarcéré deux semaines à la Prison civile de Niamey avant d’être transféré à la Maison d’arrêt de Filingué, à près de 200 kilomètres de son lieu de résidence, Ali Soumana a été inculpé de « complicité de soustraction frauduleuse d’une pièce d’un dossier d’instruction », en l’occurrence le réquisitoire introductif du procureur de la République à l’encontre de Dany Chaccour, Pdg d’Africard et du juge Dicko, arbitre unique de l’Ohada qui a eu à connaître du contentieux Etat du Niger-Africard.

À l’occasion de cette sortie de prison qui nous réchauffe le cœur, la rédaction du Monde d’Aujourd’hui présente à notre confrère et à sa famille, nos sincères félicitations.

14 septembre 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

Les Nigériens, tant de l’intérieur que de la diaspora connaissent bien l’homme qui était devenu au fil de ses publications qui fâchent, la bête noire du régime d’Issoufou. Activiste des réseaux sociaux vivant aux Etats-Unis dont les publications sont abondamment partagées par les internautes, avait fini par trop déranger le régime d’Issoufou dont il dénonçait, souvent sans vernis, les tares, non sans une ironie caustique qui avait beaucoup agacé. Le « terre à terre » de sa critique gênait et, loin du pays, le régime souffrait de ne pas pouvoir mettre la main sur son détracteur officiel, tapis dans l’ombre bienfaisante et protectrice d’une démocratie américaine qu’on avait cru incapable de se rabaisser pour servir des intérêts personnels, pardon, des haines personnelles. Le régime de l’époque qui s’était ainsi radicalisé, avait alors mis tout en branle, usant de relations et de dénonciations pour avoir, pour ses vanités, son désir de vengeance, ce pour se servir d’un tel « gros gibier » pour se flatter devant les siens, d’avoir enfin eu la peau de l’homme qui le défiait. L’individu servait la raison d’Etat que pouvaient manipuler des hommes qui peuvent descendre de l’échelle de leur rôle pour affronter un homme, comme pour le blesser moralement, et lui faire regretter ses audaces, peut-être pour eux, son incivilité.

Le jour où Issoufou et son système eurent leur victoire rêvée sur l’activiste Ali…


Se servant de ses complices aux Etats-Unis qui peuvent aider à l’extradition d’Ali Téra, sans aucun respect pour sa dignité – car n’ayant jamais tué ni volé – ses images sont diffusées dans le monde, sur les médias sociaux, non sur les médias traditionnels comme pour montrer qu’il s’agit bien d’un règlement de compte, d’une affaire de personne, non d’une raison d’Etat comme on voudrait le faire passer. Ces images envoyées sur la toile, comme on peut l’imaginer firent de bonheur de bien de personnes qui peuvent croire que cette arrestation tout à fait discutable, pouvait régler les problèmes du Niger. Il y en avait donc qui en avait ri, heureux certainement des déboires de celui que ses fans appellent affectueusement, « the king of the king ». On trafiqua même ses images pour nourrir cette aigreur, ce désir morbide de vengeance comme pour ses réjouir de son malheur, de ce qu’il serait devenu, après l’Amérique, l’homme le plus malheureux de la terre, présenté délabré par certaines images manipulées. On pensait que l’homme tenait les discours qui étaient les siens parce que ce qu’il serait loin du pays et donc inaccessible pour la justice du pays, mais ses bourreaux ne pouvaient s’imaginer les convictions tenaces de l’homme, l’engagement d’un homme qui ne se battait que pour la justice, que pour la bonne gouvernance, que pour que chaque Nigérien trouve sa place dans le pays sans avoir besoin de la mendier ni même de la négocier, de la marchander, pour tout dire pour que le Niger aille mieux. Dans ces conditions, on s’en souvient, l’arrivée forcée d’Ali Téra à Niamey avait été vécue comme une grande victoire dans certains milieux du pouvoir de l’époque et ceux qui peuvent se servir de la justice et de leur position de pouvoir pour brimer l’homme, pouvaient croire que leur « colis » expédié de States pouvait avoir les remords de ses critiques qui l’ont conduit dans de telles conditions à revenir au pays, et ce après avoir vécu pendant des décennies dans le pays de l’Oncle Sam, non sans avoir rendu bien de services à des Nigériens de tous bords et de toutes conditions.


Au même moment, ceux qui croyaient à son combat, souffraient de le voir ainsi malmené par des adversaires qui n’ont que faire de sa dignité, prêts à l’agenouiller pour se rire de son rabaissement. Mais ils oubliaient que l’homme à qui ils avaient à faire n’était pas du genre à se dédire, ni même à reculer dans ses combats.


Un homme digne et brave…
Ali Téra, sitôt arrivé, directement des Etats-Unis, trouvera sa cellule à la prison de haute sécurité de Koutouklalé aménagée pour son « confort » gratuit – souriez lecteur de l’ironie –, et on peut imaginer par le décalage de ce qui aura été sa vie pendant ces vingt dernières années en Amérique et ce que ses « amis » lui réservaient là, toute l’amertume de l’homme en ce jour certainement grave dans sa vie et on peut comprendre qu’il faut un moral d’acier pour tenir, et pour rester digne, sans se dédire. Mais ce soir, Issoufou et certains son clan pouvaient enfin dormir bien : Ali Téra est dans leur geôles, en cage pour leur bonheur. Dans les conditions qu’on créait pour l’intimider et pour lui briser le moral, Ali, en face de ses oppresseurs, se fit digne : un homme et un vrai, a une parole et restant droit dans ses bottes, prêts à vivre le calvaire qu’on lui fit pour l’accueillir dans son pays. Ceux qui aimaient sa parole, finirent par se relever, fiers que leur héros ne se soit pas mis à genoux, assumant son combat et acceptant stoïquement les épreuves qu’on lui fit subir : on n’a qu’une vie et il faut la vivre digne. Les enfants qu’il laissait aux Etats-Unis étaient fiers d’une telle conduite du père, la famille d’un enfant qui ne la déshonore pas, heureux tous sans doute de retrouver en lui l’honneur par laquelle, pour toujours, ils resteront debout et fiers. Et pendant deux ans, il est resté dans le goulag de la Renaissance d’Issoufou jusqu’à ce lundi matin du lundi 9 octobre où le Juge consent enfin à le mettre en liberté. Son image avec son avocat, Me. Mossi, à sa sortie de prison, fit le tour du monde, l’information largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant chez beaucoup de fans un sentiment de soulagement.


Par la persécution, la Renaissance élève au rang de martyrs ceux à qui elle fit le mal
Ali Téré n’a pas été détruit. Magnanime, il garde son aura auprès de certains Nigériens. Depuis sa sortie de prison, un soleil se lève aux portes de son coeur et depuis, sa maison ne désemplit pas, parents, amis et connaissances, se bousculent et se relayent chez lui pour lui exprimer leur compassion et la joie qui les animent suite à sa libération pour se retrouver parmi les siens.


Temps nouveau… ?
Il est évident que pour beaucoup d’observateurs, si Issoufou Mahamadou avait été là, Ali Téra ne verrait pas la lumière du jour. Sa libération est ainsi vue dans certains milieux comme le signe que le pays pourrait être dans une nouvelle ère.
Lorsqu’on sait que, après Ali Téra, d’autres – et ils sont nombreux – croupissent encore en prison, arrêtés depuis l’exception d’Issoufou où on peut aller en prison sans une décision judiciaire pour y sortir plusieurs années après, avec un non-lieu, l’on ne peut d’une part que saluer la décision de libérer le « King », signe peut-être d’une décrispation et d’une nouvelle ère de justice et de vérité et d’autre part de prendre la mesure des dérives d’un socialisme issoufien qui n’avait rien de socialiste et de démocratique.


Peut-on en effet comprendre que des hommes qui n’ont de faute que d’avoir porté une parole déplaisante, même injurieuse à la limite, passent des années en prison, quand dans le pays, dans le même Etat de droit, sous les mêmes lois, de grands voleurs qui ont pris au contribuable des milliards, souvent des dizaines, et dans certains cas des centaines, se la coulent douce, intouchables, et arrogants vis-à-vis du peuple ? Au nom de quelle loi – et où en trouver la pertinence – un insulteur, si c’en est un, va pour longtemps en prison, et qu’un Etat qui se veut responsable soit capable de comprendre des hommes qui auront commis le crime de prendre au peuple des milliards, de lui voler son argent pour imposer qu’on les protège ? Ces injustices sont à bannir dans notre société et les Nigériens, appréciant l’allure du nouveau régime, semblent observer une trêve au bénéfice du nouveau président qui doit pouvoir capitaliser un tel acquis quand on sait la rémanence des rancoeurs dans un pays endolori par un socialisme contrefait, belliqueux, presque avarié sous nos tropiques.


Il y a à en prendre conscience car lorsqu’on voit les foules qui se pressent chez le prisonnier d’Issoufou c’est qu’il n’est pas devenu le pestiféré qu’on l’on a voulu créer, le paria qu’on a cru ainsi fabriquer par la stigmatisation dont il a été l’objet. Nombreux sont en effet ceux qui se rendent chez lui pour poser avec lui et cela pourrait montrer que malgré des aspects décalés de ses interventions sur les réseaux sociaux, son discours reste audible, situé dans un contexte fait de malaises et de rancoeurs tenaces. Le Niger a besoin de paix et seul Bazoum peut décider de créer les conditions d’une pacification du pays, d’un apaisement et d’une réconciliation aujourd’hui indispensable. Et tout le monde regarde…
ISAK

 

Ali Tera entre les mailles de la justice : De l’aventure à la mésaventure ?Opposant farouche du régime en place, Ali Marounfa dit Ali Tera depuis un certain temps fait la une des médias. Du pays de l’oncle Sam, où il vivait pendant plus de deux décennies, ce citoyen nigérien n’a cessé un seul instant de booster ses publications sur les différents réseaux sociaux. Publications à travers lesquelles il a beaucoup offensé non seulement le régime mais notamment aussi l’ensemble du peuple nigérien. Ces agissements ayant outrepassé les limites ont suscité évidemment la réaction fâcheuse du gouvernement nigérien qui, a demandé qu’il soit arrêté afin, de répondre à ses actes.

Il y a de cela quelques jours, le scenario du phénomène Ali Tera semble être terminé. En effet, celui-ci se trouve entre les mains des autorités nigériennes depuis le mercredi dernier, jour de son atterrissage au Niger. Sur ce, le vendredi dernier, il a été présenté au doyen des juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Niamey, pour sa première comparution. Il a été auditionné avant d’être conduit à la prison de haute sécurité de Koutoukalé où il croupit présentement. Il est poursuivi sous quatre chefs d’accusation : propositions faites en faveur d’un complot contre l’autorité de l’Etat ; provocations directes à un attroupement armé ; propagandes ethno-régionalistes susceptibles de dresser les citoyens les uns envers les autres et menaces d’assassinat.

Depuis l’arrestation de ce dernier, nombre de nigériens sur la toile, dans les fadas tout comme partout ailleurs débattent à son sujet. Certains vont jusqu’à s’injurier, voire se bagarrer. De ce fait, Ali Tera semble vraiment battre son plein !

faux diplome Nger 01Nous relatons dans le présent article un cas présumé de faux et d'usage de faux imputable à un conseiller de ville " élu " sous la bannière du Pnds Tarayya. Comme quoi, le faux est de toute évidence la marque du pouvoir en place. Lisez.

Petite piqûre de rappel : vous vous souvenez sans doute de ce député rose élu sous la base d'un faux diplôme ? Bien sûr, on ne peut oublier cette honteuse entrée par effraction dans l'hémicycle. Du reste, la fraude est l'exercice de prédilection des tenants du pouvoir. Les élections présidentielles du 21 février et du 20 mars 2016, démontrent si besoin est, combien le faux est érigé en mode d'action par les Tarayyistes. En un mot, le pouvoir actuel est bâti sur un socle taillé dans le faux, le vol, le cambriolage politique et autres vils tripatouillages. Et tenez-vous bien, il n'y a pas que le camarade Issoufou qui soit " ré élu " sur le faux.

Baba Alpha BonfereyOn ne s’étonnera pas qu’à Baba Alpha on dénie la nigerienneté. D’autres avant lui ont vu leurs identités traînées dans la boue et les caniveaux puants de Niamey Gnala.
Baba Alpha est un journaliste connu. Mahamadou Issoufou est président en exercice de la République du Niger, Tanja Mamadou et Mahamane Ousmane ont présidé aux destinées du Niger. Les trois présidents, comme le journaliste, sont passés par l’épreuve du déni de nigerienneté. La légende urbaine dit que le premier est Burkinabè, elle affirme que le second est Mauritanien, et jure que le troisième est Tchadien. Pourtant, chacun des trois, élus par les Nigériens à la tête du pays, a occupé le rang de Premier des Nigériens.
Que Baba Alpha se console en se comparant.
Hormis le déni indiqué, quel lien peut-on établir entre le journaliste et les présidents, sinon celui de la notoriété?
Mais la notoriété ici semble être un délit. Tout se passe comme si en y accédant, on commet une infraction punissable par l’aliénation identitaire. Devons-nous croire que notre société n’élève ses membres, ne les porte au sommet que pour mieux les renverser?

 

Avec plus de 20 ans dans la promotion de la culture et des coutumes Nigériennes en générale et la parenté à plaisanterie en particulier, socle de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays, Amadou Seydou Nourou alias Nourou Ouallam a été nommé «Sarkin Tabastaka» ou «Chef du Cousinage ou de la parenté à plaisanterie» auprès de la cour du Chef de Canton de Dioundiou.

Justifiant cette initiative l’honorable Bachir Hambali, Chef de Canton de Dioundiou a souligné que la parenté à plaisanterie est une richesse permanente, inépuisable dont regorge notre cher pays le Niger. Il a indiqué que c’est pour encourager M. Amadou Seydou Nourou à la persévérance et dans le souci de renforcer cette union, ce lien social, parental qui existent entre les filles et les fils du pays. «Le Niger a une grande chance de disposer de cette richesse dont nous en tant que gardien de la tradition, de la culture et des coutumes, avons le devoir préserver», a déclaré le chef de canton. A travers le cousinage à plaisanterie, les liens, surtout des mariages, se sont encore renforcés entre les différentes ethnies du Niger. Aujourd’hui, grâce aux efforts de M. Amadou Seydou Nourou les jeunes apprennent beaucoup, ce qui est une bonne chose pour le pays au regard des différents défis, notamment sécuritaire, auxquels nous faisons face. Le travail de M. Amadou Seydou Nourou a fortement contribué à l’apaisement et à la cohésion sociale.

Après sa nomination M. Amadou Seydou Nourou n’a pas manqué d’adresser ses remerciements à l’honorable Bachir Hambali, Chef de Canton de Dioundiou et à l’ensemble des Chefs Traditionnels du Niger. Né le 18 Janvier 1968 à Zinder, M. Amadou Seydou Nourou, s’est intéressé à la culture et à la promotion de nos valeurs traditionnelles depuis l’école primaire, jusqu’à l’Université. Pendant son cursus, il s’est toujours démarqué de ses camarades par ses impressionnantes scènes comiques. C’est donc un mérite qui vient d’être récompensé. 

 Ali Maman(onep)

10 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Pour se rendre sur le site de fouille d’or du village de Tanda-Boundou, sis entre Malam Koira (Saga) et le quartier Aéroport de Niamey, nul besoin de demander le chemin. En effet, c’est par grandes vagues que les populations venant de plusieurs contrées nigériennes se rendent sur le fameux site qui défraie la chronique de cette semaine, dans l’espoir de ramasser des pépites du précieux métal jaune.

La route qui mène de Malam Koira à Tanda-Boundou est une route latéritique, parsemée de crevasses par endroits et donc quasi impraticable. Malgré tout, notre équipe a pu se rendre sur le site, non pas, comme tous ceux qui affluent, dans l’espoir de revenir avec les poches pleines de pépites et la fortune faite, mais tout simplement pour constater le phénomène et informer nos lecteurs.

Sur les lieux supposés renfermer l’or, c’est le branle-bas général. Un monde bigarré, composé d’hommes, de femmes et d’enfants, tous âges confondus, bravant les hostilités de la chaleur, est agglutiné sur cet espace d’un hectare environ, où chacun bouscule l’autre pour se procurer un espace où creuser pour faire jaillir la richesse de sa vie.

Le mois béni de ramadan tire à sa fin. Et comme à l’accoutumée, les Nigériens préparent en grande pompe la fête d’Aïd el Fitr. A cette occasion, les marchés abondent de personnes. Vendeurs et clients cherche, chacun à tirer son épingle du jeu. En cette période, les vendeurs d’articles vestimentaires, de décoration ou encore d’ustensiles de cuisine trouvent leur compte. Du Rond-Point Maourey au grand marché de Niamey, l’ambiance est déjà à la fête.

A partir du Rond-Point Maourey en allant le grand marché, des vendeurs ambulants de chaussures à la quête de la clientèle se sont installés. Un peu devant ces derniers, se trouvent d’autres vendeurs notamment ceux de perles pour les tresses, d’ustensiles de cuisine ou encore de voile (Hijab) qui s’époumonent à tue-tête pour attirer la clientèle. Tous ces vendeurs ressassent le même slogan ‘’promotion, fala ba garaw, wantaré’ pour ainsi exprimer la ‘’légèreté’’ des prix des articles.

Cependant, cette ambiance est insignifiante comparée à celle du grand marché de Niamey où rien que l’embouteillage constitue un cass-tête pour ceux qui s’y rendent. En effet, à l’entrée de ce marché, se trouvent des installations pêle-mêle de vendeurs d’habits, de chaussures, de voiles et autres articles qui vous interpellent dès votre arrivée. De ce fait pour accéder à l’intérieur du marché, il faut s’armer de courage pour se frayer un passage. Ainsi, c’est entre des jurons et bousculades que les gens arrivent à accéder aux différentes boutiques remplies soit de vêtements et chaussures pour enfants ou d’objets de décoration notamment de tableaux, de rideaux, d’ustensiles de cuisines et pour d’autres de Bazin riche et pagnes et autres tissus. Ces articles sont pour la plupart importés spécialement pour la fête de ramadan.

Toutefois, cette ambiance est moins captivante que les prix des articles. Comme un mot d’ordre reçu, les commerçants se sont arrangés pour rehausser les prix en l’occurrence celui des articles vestimentaires. Par exemple, les robes d’enfant se vendent à des prix écœurant variant de 8500f à 18000f pour une seule robe. Quant à l’habillement des garçons, les pantalons jeans se vendent entre 6000f et 8000f, les chemises à 6500f, les tee-shirts à 3500f. Quant aux ensembles costumes pour garçon leurs prix vont de 11.000f pour les plus petits à 15.000f pour les plus grands. Les prix des chaussures varient de 4500F à 12.000f la paire pour les filles et les garçons de 2500f à 9000f en fonction de la qualité. 

Dans une boutique de vente d’habits pour enfants, le commerçant Harouna explique que ce n’est pas sur un coup de tête qu’il augmente les prix des articles. Il dit débourser beaucoup d’argent pour faire venir des articles de bonne qualité au Niger.

Cette situation n’est point favorable aux parents qui par devoir se voient obligés de satisfaire leurs enfants. En témoigne certains parents qui n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement comme c’est le cas de Mme Hadiza que la répétion de cette situation de hausse des prix. Loin de s’améliorer a-t-elle indiqué, la situation empire alors que les temps sont durs. ‘’Et en tant que parent, on se sent obligé de faire plaisir à son enfant à cette occasion’’, a-t-elle déclaré.

Une autre maman, Mme Hassane Amina soutient que c’est à cause de cette hausse des prix qu’elle préfère anticiper sur l’achat des habits en payant du Bazin pour ses 4 enfants. Ainsi elle n’aura pas trop de peine pour les chaussures et accessoires. Mme Aichatou affirme également que pour s’éviter de négocier ou avoir le cœur brisé, elle a préféré payer en début du mois de ramadan un bazin pour elle et ses enfants. «Car, à cette période, les spéculateurs ne lésinent point sur les prix», déplore-t-elle.

Nombreux sont les parents rencontrés dans le marché dont mécontentement et irritation se lisent sur les visages face à la cherté des articles. Mais que faire?

Rahila Tagou(onep)

11 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Amen Amin :  M’Bareck dans ses œuvresSelon une source bien informée, à la veille de la réunion du Cndp du 7 mars 2018, une réunion s’est tenue au siège du Pnds Tarayya avec tous les membres de la Mrn en vue d’harmoniser la position de ses membres, car on redoutait la présence des non affiliés et de l’opposition. Un incident s’est produit au cours de cette réènion, M’Bareck étant présent sans aucun mandat de Amen Amin tandis que Ladan Tchiana, qui reste le président du parti, est là. Il a d’ailleurs eu l’obligeance de saluer tout le monde, y compris M’Bareck, mais a tenu à demander l’objet de la présence de son ancien vice-président dans la salle. Lui répondant de but en blanc, il M’bareck a rétorqué qu’il est là pour représenter Amen Amin. Et Ladan de lui demander qui l’a désigné pour représenter le parti ? Un débat s’est ouvert entre Ladan et M’bareck. Finalement, ALKA Indatou aurait demandé à M’bareck de se retirer. Ce dernier avait refusé dans un premier temps. Il a fallu qu’Indatou prenne son téléphone pour appeler qui de droit. Après cet appel, Indatou s’inclina vers M’bareck pour lui souffler dans l’oreille. M’bareck s’était alors levé pour quitter la réunion. L’incident clos, ils sont passés à l’ordre du jour et Massani Koroné n’a pas pris de gants pour porter la porale de son groupe parlementaire et dire à l’assistance qu’ils ont écrit au Premier ministre qu’ils ne reconnaissent pas ce code électoral et la Ceni qui en est issue.

24 mars 2018
Source : Le Canard en Furie

Amere verites Canard FurieIdé Kalilou ; Bakary Saïdou et Malla Ary sont en prison depuis 12 longs mois sans que ceux qui ont décidé de les jeter en prison puissent apporter la moindre preuve de leur culpabilité dans le détournement de vivres destinées aux populations nigériennes. Au contraire, ils ont bénéficié du témoignage concordant de toutes les parties pouvant les charger d’un quelconque larcin. D’abord les bailleurs de fonds qui ont tenu à décerner à Bakary Saïdou, l’homologue du responsable des opérations du côté de l’Union européenne, un témoignage officiel de satisfaction pour sa rigueur et son intégrité dans la conduite des missions qui étaient les siennes au Cabinet du Premier ministre Hama Amadou. Ensuite, l’enquête de la Gendarmerie nationale chargée par le gouvernement actuel, d’un rapport circonstancié qui les a totalement blanchis de toute fraude. Enfin, une sommation de dire à travers laquelle l’OPVN, par la voix de son service juridique, qui a formellement établi que les quantités de vivres concernées ont été intégralement livrées aux magasins de l’État.

Amères véritésLorsque Mahamadou Issoufou prenait la tête de l’Etat, le Niger était voué à un très bel avenir. Tous les feux étaient au vert à telle enseigne que sous la Transition militaire, Salou Djibo s’est permis, à deux reprises, de faire des augmentations de salaires aux fonctionnaires. L’Etat avait beaucoup d’argent, ses réserves à la Beceao étaient appréciables et de multiples projets structurants étaient, sinon arrivés à terme de réalisation (le pétrole), au moins dans les starting-blocks, prêts à être réalisés, les financements étant bouclés et acquis. C’est notamment le cas du barrage de Kandadji. En cinq ans, Il a réussi le tour de force d’hypothéquer les projets dont il n’avait rien d’autre à faire qu’à assurer le suivi de l’exécution, de faire évaporer l’argent public et de faire tourner tous les feux au rouge. Aujourd’hui, il n’y a ni argent, ni sécurité, encore moins de démocratie et de justice. Un bilan catastrophique que Mahamadou Issoufou continue de corser davantage, rendant la situation du Niger, chaque jour, un peu plus critique. Y a-t-il un mot pour qualifier ce que le groupe Dangote est autorisé à faire au Niger, avec le gypse de Kao ? Lié aux autorités nigériennes par un contrat de réalisation de la cimenterie de Kao, le groupe Dangote, exploite aujourd’hui à sa guise le calcaire de Kao, non pas pour l’industrie de ciment prévue au Niger par les accords, mais pour alimenter ses industries du Nigeria et inonder le marché nigérien d’un ciment qui aurait dû être fabriqué sur notre sol. Ce ciment qu’il produit avec le gypse nigérien, Dangote, probablement selon des accords signés sur le dos de l’Etat, le cède à un prix hors de concurrence à des grossistes nigériens qui le revendent avec une marge bénéficiaire extraordinaire. Le pillage du gypse de Kao par le groupe Dangote révèle un autre cas de compromission gravissime qui prouve, encore une fois, que les intérêts du Niger, à tous points de vue, ont été bradés sous Mahamadou Issoufou. Le pétrole, Imouraren, les immeubles du Niger à l’étranger, les fonds et biens publics, l’aide alimentaire, l’école, la santé, le gypse, etc. Qu’a-t-il véritablement apporté au Niger ? Rien que ruines et désastres ! La démocratie confisquée, la justice et l’Etat de droit instrumentalisées, la sécurité compromise, Mahamadou Issoufou, incontestablement, a ruiné le Niger.

Amères vérités L’ordonnance 2010-035 est d’une clarté indiscutable : « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt »En six ans, le nombre de citoyens interpellés, gardés à vue et/ou placés sous mandat de dépôt dépasse l’entendement sous un régime démocratique d’après la Conférence nationale souveraine. On va, ici, essayer d’en dresser un spectre : Bana Ibrahim, Gamatié Mahamadou, Abdourahamane Insar, Ali Idrissa, Maïkoul Zodi, IdéK alilou, BakariSaïdou, Malla Ary, Soumana Sanda, Issaka Issoufou, Oumarou Moumouni Dogari, Hamza Sadikou dit Algérien, Youba Diallo, Moussa Mounkaïladit Karamoulaye, Kimba Karimou, Garba Sani, Kassoum Abdoulaye, Hama Amadou, Sani Chekaraou, Sani Attia, etc. On risque sans aucun doute de noircir toute une page, voire plus. Du jamais vu depuis l’instauration de la démocratie multipartiste au Niger. Ni Mahamane Ousmane qui a inauguré cette période, ni même aucun des trois officiers de l’armée, auteurs de coups d’Etat, encore moins Mamadou Tanja qui a essayé de s’agripper au pouvoir, n’a fait vivre aux Nigériens autant d’interpellations, de gardes à vue et/ou d’emprisonnement. En vérité, le mobile de toutes ces arrestations ont un seul nœud : l’appartenance politique et/ou le refus obstiné de marcher dans des combines liées au contrôle du pouvoir ou à l’argent public. Et dans tous les cas, même des plus graves, le régime a fini par faire profil bas. C’est notamment le cas du faux coup d’Etat militaire que Mahamadou Issoufou a annoncé en personne et qui a fini par un flop. L’enquête, que Mahamadou Issoufou a dit être en cours, n’a jamais eu lieu véritablement parce que sans fond réel. Pourtant, Mahamadou Issoufou a parlé de coup d’Etat déjoué. Voici, pour les mémoires qui flanchent, ce qu’il a déclaré : « … Heureusement pour notre pays, les principaux auteurs de cette folle aventure ont échoué et ont pu être tous identifiés et arrêtés à l’exception d’un seul, actuellement en fuite. La situation est calme et sous contrôle. L’enquête, en cours, permettra d’identifier les autres acteurs et complices éventuels de ce funeste complot contre la sureté de l’Etat ». Près de deux années entières après cette déclaration fracassante, nous sommes toujours au point zéro et à l’exception du Général Salou, de son fils et du Capitaine Hamballi, tous ont été libérés en catimini, sans qu’il y ait eu le moindre procès. On ne nous dira pas quand-même que Mahamadou Issoufou, du haut de l’institution qu’il incarne et pour laquelle nous avons le plus grand respect, a raconté des histoires ? Ce qui est certain, c’est que l’accusation n’est pas soutenue et les mis en cause ont été manifestement emprisonnés durant de longs mois sans que la justice ait pu établir leur culpabilité.

Amères vérités : Si le choix de Mahamadou Issoudou,.. ne s’est pas porté sur le train de vie de l’Etat et les milliers de conseillers qu’il entretient, mais plutôt sur l’école, il n’y a rien à dire en termes de commentaireTout le monde, désormais, convient que Mahamadou Issoufou constitue le nœud des problèmes du Niger. Aussi bien en matière de gestion des finances publiques qu’à propos de l’état de la justice, arme fatale avec laquelle il a régulièrement régler ses comptes et fait plier ses adversaires politiques, en passant par les principes et lois de la démocratie qu’il a triturées à sa guise, l’homme n’a plus la moindre crédibilité. Oh, que si ! Il a toujours le soutien aveugle de ceux qui ont profité de son parapluie pour puiser à volonté dans les caisses de l’Etat ; ceux qui ont exécuté les basses besognes ainsi que toute la peuplade inutile qu’il paie, sans rien faire, parce qu’il faut inhiber les volontés farouches et tout ce qui peut, éventuellement, susciter une révolte contre sa gouvernance scabreuse.

La première catégorie de cette clientèle politique qui a fait main basse sur des milliards et des milliards, se recrute essentiellement dans les rangs des partis politiques au pouvoir, à commencer par le PndsTarayya dont le secrétaire général, HassoumiMassoudou, est désigné comme étant le grand champion, toutes catégories confondues. Impliqué dans l’uraniumgate où le Niger, par ses soins, a été délesté de 200 milliards de francs CFA qu’il a fait transférer d’un compte public de l’Etat vers un compte offshore, à Dubaï, HassoumiMassoudou est encore l’homme-orchestre qui a conduit les tractations de l’achat de l’avion présidentiel, à crédit s’il vous plaît, alors que le budget de l’Etat a prévu 28 milliards de francs CFA pour le besoin. Dans cette affaire dont on ne parle pas beaucoup et qui montre pourtant que Massoudou aurait dû se retrouver derrière les barreaux d’une cellule depuis longtemps s’il y avait une justice au Niger, plusieurs délits ont été commis. D’abord, on achète à crédit alors que l’argent est prévu sur le budget de l’Etat. Ce qui veut dire que les 28 milliards prévus sur le budget ont pris d’autres destinations. Ensuite, on prend de l’argent, 35 millions d’euros, auprès d’Areva pour le même besoin, ce qui n’est ni plus ni moins qu’une corruption. Où est allé cet argent aussi ? Enfin, on prétend avoir acheté cet avion commercial de près de 16 ans à un coût réel de l’appareil à 20 milliards de francs CFAalors que des recherches ont permis de découvrir que ce type d’avion, même tout neuf sorti d’usine, ne dépasse pas les huit milliards de francs CFA. «Je suis venu vous présenter l’avion présidentiel que le gouvernement a acquis sur fonds propres de l’Etat», a indiqué le ministre de la Défense nationale de l’époque, Karidjo Mahamadou, qui avait à ses côtés le chef d’Etat-major des Armées, le Général SeyniGarba, et le Commandant de bord, le Colonel Boulama Issa Zana Boukar, ainsi que son copilote ».

La deuxième catégorie de personnels, c’est-à-dire ceux qui ont exécuté les basses besognes se recrutent dans la police, la justice, l’Assemblée nationale, le gouvernement, la Ceni, etc. Ils ont œuvré à briser tout élan de lutte, posé des actes graves qui violent la loi ou créé les conditions, toujours en violation de la loi, à assurer la pérennité du pouvoir de Mahamadou Issoufou et de son régime. Un exemple que les Nigériens n’oublieront sans doute jamais. Alors que le débat fait rage entre la majorité au pouvoir et l’opposition quant au sort à réserver au vote par témoignage, la Ceni, contre toute attente et toute logique, tranche en lieu et place de la Cour constitutionnelle en s’alignant sur la position du camp présidentiel. L’enjeu était de taille. Sans ce vote de témoignage, le camp de Mahamadou Issoufou ne pouvait pas opérer les fraudes envisagées. Il fallait cet alibi pour faire voter des milliers de personnes, pratiquement sans aucune possibilité de contrôle quant à leurs identités. Boubé Ibrahim et maître Kadri ont alors offert à Mahamadou Issoufou le plus beau cadeau de sa carrière politique en prenant la responsabilité d’accepter, à 48 du scrutin, le vote par témoignage. La Cour constitutionnelle, seule institution habilitée par la Constitution à se prononcer sur les contentieux électoraux, a été soigneusement mise à l’écart. Pour donner aux deux responsables de la Ceni un semblant de support à leur acte injustifiable.

Brigi Rafini a plutôt saisi la Cour d’Etat qui n’a rien à voir avec la question. C’est pourtant sur cet avis, quelque peu tendancieux, inqualifiable et anticonstitutionnel, que Boubé Ibrahim va s’appuyer pour autoriser le vote par témoignage. C’était le OUF dans le camp présidentiel ! Et de fait, cela a conduit à des taux de participation de 99%, de 100% et même 110%, particulièrement dans de nombreuses localités de Tahoua.

Au niveau de la police et de la justice, des cas flagrants de délits très graves sont carrément ignorés et tout le monde sait que le blocage est de nature politique. Tandis qu’on embastille le journaliste Baba Alpha, soi-disant pour usage de faux, on laisse en toute liberté celui qui a fait le faux pour sa proximité d’avec la famille présidentielle. Et pourtant, la presse a dénoncé, avec preuves à l’appui, des cas de fraudes pareilles, notamment dans les rangs de certains élus locaux qui ont utilisé de faux diplômes sans que les intéressés soient pour le moins inquiétés. Des cas de détournements de biens et deniers publics, on n’en parle même plus. De l’aveu du procureur de la République lui-même, il en a plein sur le bureau. Il avait d’ailleurs annoncé que « tous ceux qui ont pris irrégulièrement des biens publics doivent, dit-il, les réintégrer sans délai, pendant qu’il est encore temps » et que « les gens qui ont pris irrégulièrement de l’argent public doivent le réintégrer incessamment, même si c’est un copeck » ? Mieux, il a précisé, parlant du wassosso de la Soraz, que « une chose est certaine, ce dossier ne peut être tu. Il n’y a pas moyen ». C’était en décembre 2016. Aujourd’hui encore, rien ! Entre temps, ce sont des journalistes et des acteurs de la société civile qui ont et qui continuent de trimer, gardant prison à la place des véritables délinquants et de ceux qui ont mis le grappin sur les intérêts de l’Etat.

La troisième catégorie des soutiens de Mahamadou Issoufou se compose de tous ces personnels qui se comptent en plusieurs milliers d’individuset qui émargent sur le budget de l’Etat en qualité de conseillers et chargés de mission, « sans rien faire », comme dirait HassoumiMassoudou. Cette pratique, qui a ruiné l’Etat, est pourtant maintenue malgré la gravité de la situation financière du Niger, le gouvernement ayant plutôt choisi le secteur de l’enseignement pour réaliser les économies budgétaires dont il a besoin pour ne pas se planter.

Autant dans l’achat de l’avion présidentiel que dans l’uraniumgate ; autant dans les malversations financières que dans la violation des lois, chapitre sur lequel il a été lui-même pris en flagrant délit, Mahamadou Issoufou incarne en vérité le mal du Niger. C’est dans cette voie, à la fois insensée et non-durable, qu’il a choisi de bâtir son pouvoir et de le consolider. Un pouvoir qui a pratiquement tout perdu aujourd’hui, ses partisans eux-mêmes reconnaissant que le Niger va si mal qu’ils n’imaginent pas la fin de ce mauvais cinéma. Que peuton espérer d’un chef d’Etat qui, face à un rapport d’inspection qui établit qu’un individu a détourné des milliards, n’entreprend rien pour remettre l’Etat dans ses droits ? Le cas, récent, de l’ancien président du Conseil de ville de Niamey montre que les détournements de deniers et biens publics arrangent plutôt les affaires de Mahamadou Issoufou qui construit ainsi son empire avec les hommes au lourd passif. Comment expliquer qu’un Assane Saïdou que l’on dit officiellement avoir détourné trois milliards et commis plein d’autres délits inqualifiables, soit toujours en liberté alors qu’un journaliste comme Ali Soumana croupit en prison pour avoir fait son travail d’information ? S’il arrive à Mahamadou Issoufou de lire ces lignes, il saura, en son for intérieur, que telle est la vérité. Qu’il le professe ou pas à ses confidents, il reste qu’il a fait énormément de torts au Niger. Il doit savoir que le peuple du Niger pleure et si ses laudateurs et flatteurs lui racontent que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles et qu’il y croit, c’est qu’il y a problème quelque part.

Bonkano

21 août 2017
Source : Canard en Furie

eLa justice est un couteau à double tranchant. Utilisée à bon escient, elle peut être le terreau fertile sur lequel germent et prospèrent la démocratie et l’Etat de droit. Manipulée et instrumentalisée, elle peut se révéler fatale pour les libertés publiques et devenir à terme le levier de la dictature. Or, il se trouve qu’au Niger, depuis huit ans que cela dure, la justice est au centre de toutes les discussions, devenant au fil du temps la plus grosse inquiétude des Nigériens. Aujourd’hui, sur la base de cas flagrants, il n’est ni déplacé ni exagéré de parler de l’existence de deux justices : une première qui, à la limite, traque, embastille et jette en prison, pour un rien, les mal-pensants, c’est-à-dire les journalistes qui dérangent, les opposants politiques et ceux qui, parmi les acteurs de la société civile, sont considérés par Mahamadou Issoufou de « puschistes ». Cette première justice s’autosaisit ou du moins, est appelée quelque part à s’autosaisir lorsqu’il s’agit d’un citoyen qui dérange le pouvoir et qu’il faut faire taire pour un bon moment, sinon pour un temps indéterminé. Parallèlement à cette première justice, symbolisée par des juges de service, coexiste une seconde qui cesse d’exister dès lors que le citoyen en porte-à-faux avec la loi est d’un parti au pouvoir, singulièrement du Pnds Tarayya. Cette justice-là veille pratiquement sur les intérêts d’une catégorie de citoyens nigériens qui pillent les deniers et biens publics et qui s’attaquent, suprême sauf-conduit, à la cohésion sociale et à l’unité nationale. Des milliards sont détournés et dénoncés, au pire par la presse, au mieux par le gouvernement-même, mais le Parquet reste sourd et muet, incapable de rendre justice au peuple nigérien. Les cas foisonnent comme têtards dans un étang et ont progressivement fait naître au sein des populations nigériennes la conviction que la justice nigérienne est instrumentalisée pour servir des intérêts partisans, sinon mercantilistes. Le Parquet ne peut ni se dérober à cette critique tangible ni faire la démonstration que c’est faux. C’est triste pour ceux qui incarnent cette justice, car la justice, la vraie, finit toujours par s’imposer, un jour.

Amères vérités : Messieurs de l’Apr, on est contre ou on est pour, pas les deux à la fois Le processus électoral nigérien est déjà un échec et il ne se trouvera sans personne pour soutenir le contraire. La réunion du Conseil national de dialogue politique (Cndp), tenue le jeudi 10 octobre 2019, a confirmé cet échec cuisant d’Issaka Souna. Un échec prévisible sur lequel de nombreux acteurs et observateurs se sont prononcé depuis longtemps. Le logiciel de l’opérateur Gemalto n’est pas opérationnel et les agents recruteurs sont entassés dans leurs localités d’affectation depuis une dizaine de jours pour certains, sans rien faire, mais avec dans leurs poches, une avance consentie par la Ceni sur les 150 000 FCFA prévus dans leur contrat. D’autres, las d’attendre, en brousse, un travail qui démarre pas et sans aucune perspective rassurante, ont déserté les localités d’affectation pour se fondre dans la nature. Quant aux audiences foraines devant permettre à des millions – on parle de plus de quatre millions de Nigériens – de citoyens de disposer de pièces d’état-civil, le sésame pour se faire enrôler, elles sont à l’arrêt. L’Apr, qui a alerté sur la question, a informé que ces audiences foraines, rien que pour les cas de Dosso et de Tillabéry, n’ont pas atteint la barre des 50%. Quand vont-elles redémarrer pour autoriser un enrôlement de ces millions de citoyens ? Nul ne le sait. Si le ministre de la Justice, Marou Amadou, a voulu rassurer à ce sujet, il reste que le temps, lui, n’attend pas. Il s’écoule inexorablement et chaque jour qui passe aggrave le retard dans la conduite du processus électoral. Le chronogramme établi, sans concertation avec les partis politiques, ne laisse guère aucune marge de man?uvre pour faire face à d’éventuels retards. Or, depuis le premier chronogramme de la Ceni, il y en a eu trois autres et les dates des élections ne font que reculer.

La vérité blesse. Mais elle est bien meilleure au mensonge, au faux et à l’hypocrisie. Les faux-semblants ne servent, donc, à rien d’autre qu’à aggraver la situation. En réalité, la classe politique n’a plus de temps, mais elle donne l’impression d’avoir l’éternité devant elle. Les réunions du Cndp ne servent plus à rien, elles sont une formalité pour un pouvoir qui ne craint rien et qui prêt à risquer toutes les éventualités pour le pays. Des élections mal organisées, truquées et même un hold-up électoral ne lui fait pas peur. L’essentiel, dans sa logique, à chaque fois qu’un acteur fait un coup de gueule, c’est de trouver les mots, et peut-être les moyens, de calmer son ardeur. Il en est de cette ultime réunion du Cndp où les problèmes et préoccupations soulevés par l’Apr ont été subtilement contournés. La stratégie est de gagner du temps afin de conduire les autres, tels des moutons de panurge, à l’abattoir.

 Amères vérités :  Si Mohamed Bazoum ne se reconnaît pas un autre pays, une autre patrie, que dire d’un Baba Alpha ?Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur, manque manifestement de la suite dans les idées. Dans une interview qu’il a accordée, sans doute par calculs politiciens, au journal gouvernemental burkinabè, Sidwaya, il indique que « ses adversaires évoquent ses origines arabes », laissant planer son indignation et son dépit. Aujourd’hui, qu’il le dise ou pas, il se rend compte de l’étendue de sa gaffe vis-à-vis d’un certain Baba Alpha, chassé du Niger après avoir purgé une peine d’emprisonnent d’un an là où, ni le commanditaire, pourtant identifié, ni l’auteur (juge) de l’acte de naissance mis en cause, n’ont été inquiétés. Mohamed Bazoum se rend compte qu’il aurait dû et devrait être le plus fervent défenseur de Baba Alpha, qui est pourtant né sur le sol nigérien, qui a grandi au Niger, précisément à Niamey, et qui a fondé une famille au Niger.

Si Mohamed Bazoum ne se reconnaît pas un autre pays, une autre patrie, que dire d’un Baba Alpha que les autorités maliennes ont d’ailleurs considéré comme un refugié, accueilli et placé sous protection de la Croix- Rouge malienne ? Si Mohamed Bazoum est choqué par ces attaques outrancières dont il est l’objet et qui l’écoeurent, il n’a qu’à penser à Baba Alpha à qui, après l’incarcération, il aurait dû proposer d’attribuer la nationalité, en bonne et due forme, au nom de sa naissance sur le sol nigérien, mais également au nom de la famille qu’il a fondée au Niger, de son attachement à ce pays qu’il aime tant et pour tout ce qu’il a fait pour ce Niger. Au nom aussi, peut-être, d’une part de réalités qu’ils partagent.

Si, lui, Mohamed Bazoum, n’a pas un autre pays que le Niger, il doit demander pardon à Baba Alpha et au peuple nigérien, profondément blessé dans ses valeurs ancestrales. Il doit reconsidérer sa position et le remettre dans ses droits pour que vive un Niger dénué de considérations malsaines fondées sur les origines des uns et des autres. Un peuple est fait de tout. Ce qui compte, c’est l’attachement au pays et la défense de ce qui fait sa grandeur. Mohamed Bazoum a compris qu’il a commis une très grave erreur. Une erreur que son intelligence, fine, aurait dû lui éviter. Un piège ? Peut-être…

Amères vérités : « Celui qui a peur de mourir, meurt tous les jours », dixit Nouhou Arzika

Les Nigériens ont-ils rendu suffisamment hommage aux leaders de la société civile et à la lutte citoyenne qu’ils ont engagée ? On peut en douter sérieusement. Alors qu’ils ploient sous le poids, de plus en plus insoutenable, des mesures antisociales de la loi de finances 2018, la plupart des Nigériens pleurnichent, se plaignent, pleurent et gémissent, mais continuent de se flageller pour le bon plaisir de gouvernants qui sont à mille lieues des préoccupations du peuple nigérien et qui ne se soucient guère du sort du Niger. Tout le monde se plaint, tout le monde pleure, tout le monde gémit mais chacun ou presque se recroqueville sur soi-même, incapable du sursaut nécessaire. Le 25 mars 2018 n’aurait jamais eu lieu si le peuple, qui est régulièrement sorti lors des journées d’actions citoyennes (JAC),s’était effectivement mobilisé derrière les leaders de la société civile. Il faut le dire clairement et sans ambages : Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Moussa Tchangari et les autres ont senti, ce 25 mars 2018, un vide derrière eux, un désert immense qu’ils n’auraient jamais imaginé auparavant, au regard du niveau de mobilisation, aussi bien à Niamey qu’à l’intérieur du pays.

Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Qu’est-ce qui explique que l’on puisse abandonner celui qui se bat pour vous ? Qu’est-ce qui explique que l’on préfère mourir, asphyxié par des mesures antisociales, plutôt que de mourir en cherchant à se libérer ? Qu’est-ce qui explique que l’on préfère mourir de peur que de mourir en se battant ?En résumé, qu’est-ce qui explique que le peuple nigérien ne soit pas suffisamment présent dans cette lutte qui le concerne au premier chef ? La vérité est là, amère mais indiscutable : la peur ! Oui, la peur d’être arrêté ou de se faire bastonner, voire d’être tué. La peur, ce sentiment qui fait le lit de l’injustice grandissante, du détournement et de la prédation continus des ressources publiques, de la remise en cause des valeurs démocratiques et sociales, bref, de la pérennisation d’un pouvoir de plus en plus totalitaire qui survit en se nourrissant de nos effrois.

Le courage, dit-on, n’est pas l’absence de peur, mais plutôt la capacité à la dominer. C’est cette capacité à dominer la peur suscitée par ces régiments de policiers, de gardes nationaux et de gendarmes qui prennent du plaisir à gazer, à violenter et à interpeller, qui n’a pas été constatée chez ces centaines de milliers de Nigériens qui ont régulièrement exprimé leur ras- le-bol de la gouvernance en cours. C’est cette capacité à aller au-delà de la peur, une peur en réalité partagée de part et d’autre, qui explique que les bourreaux persistent à persécuter, à traquer et à réprimer. Or, a expliqué Moussa Tchangari, plus vous manifestez votre peur, plus les bourreaux qui vous traquent et répriment trouvent de solides raisons de continuer à le faire.

Pourquoi avoir peur et refuser de se battre lorsque, en restant impassible et insensible aux affaires qui vous concernent, les choses vont pourtant de mal en pis ?

Pourquoi avoir peur de se battre lorsque l’autre te méprise précisément parce que tu as peur ?

De toute façon, l’on finit par mourir, parfois de causes bénignes et totalement surprenantes. C’est pour dire qu’il vaut mieux mourir en se battant pour son pays que de mourir de rien, «cadeau», comme diraient nos frères togolais. Pour Nouhou Arzika, celui qui a peur de mourir, meurt tous les jours...de peur. Les Nigériens doivent comprendre la situation dramatique dans laquelle le Niger a été plongé par la faute et la volonté de Mahamadou Issoufou, seul et unique responsable véritable de cette chienlit politico- économique. Ils doivent comprendre que personne ne viendra les libérer de cette gouvernance qui les méprise tant. Ils doivent comprendre que ce sont eux qui font la force de Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Moussa Tchangari et les autres. Ils doivent comprendre qu’ils n’ont pas de meilleurs défenseurs que les leaders de la société civile et que leur sort est intimement lié à celui de ces leaders. S’ils tombent ou s’alignent comme l’a fait Seïni Oumarou, le président du Mnsd Nassara, c’est le peuple nigérien tout entier qui s’incline devant l’injustice, le vol et le détournement des deniers et biens publics, la dilapidation des ressources minières, la corruption, les trafics de drogue et d’armes, etc.

Malgré les déceptions enregistrées, les peurs qui, rapporte-t-on, ont conduit certains à éviter d’aller rendre visite en prison à des potes de très longue date, Nouhou Arzika, Moussa Tchangari et Ali Idrissa sont plus que jamais déterminés à poursuivre le combat à son terme. À son terme ? Oui, à son terme, car leur conviction est que le dernier mot revient au peuple et le peuple nigérien, qui a livré maints combats pour sa liberté et la démocratie, ne saurait accepter qu’une peur qui ne se justifie pas, l’empêche de se battre. Ils disent prêts à retourner en prison, mourir s’il le faut, mais à condition que le peuple pour lequel ils sont si engagés le comprennent et jouent sa partition. Il n’y a pas de grand guerrier sans une armée de soldats braves.

À Niamey, à Tahoua, à Tillabéry, à Zinder et ailleurs, les Nigériens doivent s’engager à la hauteur de ces braves leaders de la société civile qui, il faut le dire sans trembler, sont une chance pour le Niger. Ils ne se battent pas simplement pour un idéal, ils se battent pour le Niger et son peuple. C’est cette compréhension des enjeux réels du combat citoyen qu’ils mènent que tous les Nigériens doivent avoir et partager. L’affaire, apparemment, est une banale affaire de prise de conscience afin que le revendeur ambulant d’oranges et de mangues, de condiments et de matériels divers, comprenne que le combat le concerne autant que le commis assis dans son bureau. D’une manière ou d’une autre, l’on est acteur de son sort et il vaut mieux agir à le rendre meilleur que de croiser les bras et de subir ce que les autres décident de faire de toi.

Y a-t-il des leçons à tirer de la vague d’arrestations et d’incarcérations de nombreux Nigériens, ce 25 mars 2018 ? Oui, il y a bien des leçons à tirer. Des leçons à tirer pour les Nigériens qui prétendent se battre pour un changement notable dans la gouvernance de ce pays. L’histoire, pathétique de ce vendeur ambulant d’oranges, venu de son Matankari natal, il y avait tout juste deux semaines, pour chercher sa voie dans le petit commerce, est assez illustrative de ce que l’on subit, malgré tout, lorsqu’on pense que l’on est éloigné des préoccupations du moment. Ce jeune homme, avec sa brouette, a été appréhendé à la place Toumo le 25 mars 2018 et jeté en prison sans autre forme de procès. Pourtant, il ne savait même pas ce qui devait s’y passer, ne connaissait aucun des leaders de la société civile. Et c’est guidé par son seul instinct de vendeur qu’il s’est retrouvé là où des policiers, gardes nationaux et gendarmes ont eu vraisemblablement pour instruction d’interpeller tout ce qui a une âme.

Outre ce vendeur ambulant d’oranges qui croupit en prison sans savoir et comprendre ce qui lui arrive, il y a d’autres qui étaient dans les locaux d’Alternative ou du MPCR, travaillant là-bas ou visiteurs de passage, qui ont été appréhendés et jetés en prison.

Ces cas révèlent qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur. Au contraire, en se laissant dominer par la peur, l’on décuple la force de l’autre qui sait qu’il n’a plus qu’à déployer l’arsenal de la peur pour gagner le combat. Même chez vous ou dans le plus hasard de vos déplacements, vous pouvez faire les frais d’un emprisonnement gratuit, car, ont expliqué les leaders de la société civile, nous sommes en face d’un régime sans éthique, qui a commis beaucoup de crimes et qui essaie de survivre en maintenant les Nigériens dans la peur. Tel est le message que les leaders de la société civile ont tenu à transmettre aux Nigériens, cinq jours seulement après leur libération. Ce dimanche 28 juillet 2018, dans l’antre d’Alternative Espace citoyen Franzt Fanon, Nouhou Arzika, Moussa Tchangari et Ali Idrissa ont laissé parler leur cœur. Ils ont exprimé leur reconnaissance et leur fierté à l’endroit de tous les Nigériens qui se sont mobilisés, tant lors des précédentes JAC que durant leur incarcération. C’est le cas, emblématique, de ce monsieur qui a quitté son Fachi natal, à Bilma, pour aller à Tillabéry, pour transmettre à Nouhou Arzika, le message de solidarité et de soutien moral d’un grand nombre de citoyens nigériens qui ont cotisé pour payer ses frais de déplacement, de route et de séjour. Tout un symbole ! Les leaders de la société civile ont remercié et félicité les masses populaires qui, à Niamey, à Zinder et ailleurs, se sont mis debout pour dire NON à la gouvernance de Mahamadou Issoufou, porteuse de dangers et de périls graves pour le Niger. Mais, ils ont également asséné leurs vérités. S’ils sont déterminés à poursuivre la lutte pour le Niger et son peuple, ils souhaitent également que les Nigériens, des villes comme des campagnes, affiliés à des partis politiques ou non, comprennent que le combat n’est pas partisan, il est pour le Niger. Par rapport aux questions en jeu, la division des citoyens en militants de tel ou tel parti politique n’arrange que les gouvernants qui continuent à s’enrichir scandaleusement tandis que les Nigériens s’appauvrissent davantage, pressés comme des citrons pour garantir des cadeaux fiscaux à des firmes étrangères.

 08 août 2018
Source : La Canard en Furie

Amères vérités : À défaut d’user d’une remise en cause de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger, qui ferait beaucoup de bruit à l’extérieur, le régime a choisi d’étouffer financièrement la presse indépendantePour ceux qui ne le savent parce que venant de l’étranger et n’ayant eu vent du scandale de l’Uraniumgate, Hassoumi Massoudou est l’homme qui, en septembre 2011, soit quatre mois à peine après l’investiture du Président Issoufou Mahamadou, a procédé à un transfert de 200 milliards de francs CFA, d’un compte public de l’État logé à BNP Paribas de France, vers un compte privé, à Dubaï, au nom d’une société privée dont un des responsables, Georges Hawa, est poursuivi pour escroquerie de plusieurs millions de dollars. Ce compte à partir duquel il a orchestré la manœuvre, il l’a créé lui-même au nom de la Sopamin [Ndlr : société de patrimoine des mines du Niger] alors qu’il n’en a pas la prérogative. Des délits multiples pour lesquels les Nigériens attendent de le voir rendre compte devant la justice. Il n’y pas que l’uraniumgate, car c’est encore lui dans l’achat scandaleux de l’avion présidentiel. C’est cet homme qui gère l’argent public et qui se permet, l’air goguenard, de donner des leçons de civisme aux Nigériens.

idhÀ dire vrai, il y a beaucoup de questions à se poser à propos de ces projets successifs, incohérents et budgétivores du Président Issoufou. En huit ans, il a construit et cassé, fait et défait, érigé et détruit les mêmes ouvrages, sans que l’on sache exactement ce qu’il vise comme objectifs. En l’espace d’un an, il a fait construire des monuments à coups de centaines de millions pour les détruire presque aussitôt et faire, en lieu et place, tout autre chose. C’est le cas du rond-point Adamou Moumouni Djermakoye ou encore le rond-point Maourey, entre autres. On l’a vu faire détruire des centaines de boutiques et établissements commerciaux au prétexte qu’ils sont établis le long de murs de services publics et que cela ne saurait être tolérable. Le gouverneur de l’époque, un certain Hamidou Garba, a été investi de cette mission sordide qu’il exécuta avec zèle et dévouement. Au nom de cette logique surprenante, l’affaire a pris rapidement des allures de destruction massives, sans discernement. Puis, moins d’un an plus tard, aux mêmes endroits ont ressurgi, parfois, les boutiques et établissements saccagés. On l’a encore vu, plus convaincu que jamais, sur le chantier de construction d’un chemin de fer, promettant à qui veut l’écouter, que le 18 décembre 2014, il se rendrait à Dosso en train. On était alors à quelques mois de la date indiquée. Comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfant. Non seulement, c’est à l’entrée de Dosso qu’il a embarqué dans un vieux wagon fatigué des années 45 tracté, mais il a arrêté, du jour au lendemain, de parler de ce projet incroyablement démentiel, laissant aux Nigériens de vieux vestiges de ferrailles dangereuses pour la circulation routière. On est loin d’avoir fini d’égrener le chapelet. Sur le plan énergétique, on a vu le Président Issoufou s’empresser, avec enthousiasme, de faire la centrale thermique diesel de Gorou Banda. Dans ce projet sans lendemain, il a investi, selon les informations officielles, plus de 75 milliards de francs CFA, promettant la fin des délestages. Puis, moins de deux ans après, alors que personne ne s’y attend, il fait commander, pour quelques six milliards de francs CFA, deux groupes d’une capacité de 16 mégawatts pour sa conférence de l’Union africaine. Et comme il n’y a jamais deux sans trois et que le pilotage à vue est le propre du Président Issoufou, il fait adopter, en conseil des ministres, une convention de partenariat public privé avec une société dénommée ISTISTHMAR WEST AFRICA pour la production et la fourniture d’énergie électrique. Pendant ce temps, il claironne à tous vents que le barrage de Kandadji est sa priorité.

Dans le domaine de l’insécurité, il a proclamé que le Niger sera le tombeau de Boko Haram, mais, paradoxalement, il a mis, au fil du temps et d’une façon ou d’une autre, hors du jeu sécuritaire, un très grand nombre d’officiers valeureux des Forces de défense et de sécurité. Voici, pour mémoire, la liste de ces officiers jugés indésirables : les colonels-majors, Abdoulaye Badié, Sanda Boubacar, Diallo Amadou, Abdoulkarim Goukoye, Abdoulaye Adamou Harouna, Salifou Modi, le colonel Tahirou Arouna Zarma, le capitaine Hassane Amadou Chekaraou, le capitaine Issa Amadou, le chef de Bataillon Issifi Oumarou, l’adjudant Abdoulaye Mounkaïla, le capitaine Ousmane Awal Hambali, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, le colonel Narey, le général Salou Souleymane, le colonel-major Soumana Zanguina, le lieutenant-colonel Oumarou Hima, le capitaine Kafougou Maï Manga, le lieutenant Djibrilla Amadou Aoui, le général Mahamadou Mounkaïla, etc.

Cette façon de conduire les affaires de l’État, faite d’errements, a coûté très cher au Niger et nous sommes loin de voir le bout du tunnel. Pourquoi tant de tâtonnements ?

images/Bank-Of-Africa-Niger.jpgUne vérité à moitié dite n’est, certes, pas un mensonge, mais elle n’est pas non plus toute la vérité. Et comme il est admis que la vérité à beau être amère, elle est préférable au mensonge et au silence complice, Le Canard va claquer de nouveau la langue à propos des rapports insolites que la banque of Africa (BOA) entretient avec ses clients.

Savez-vous que le tableau brossé, la semaine dernière, ne reflète que la face visible de l’Iceberg ?

Savez-vous qu’il n’y a pas qu’à Niamey où les premiers responsables de la BOA ont décidé de faire souffrir les clients de la banque en fermant la plupart des agences, le samedi ?

Savez-vous que l’inaccessibilité de la BOA à la clientèle, le samedi, s’étend à toutes les régions de l’intérieur ? Dans une proportion des fois tragique et inadmissible ?

À bien regarder, Niamey n’a pas la situation la plus pénible, le samedi. Une seule agence pour tout Zinder ; une, aussi, pour Maradi, une pour Tahoua, etc. À Tillabéry, c’est pire puisque si vous y résidez, le samedi, il vous faut, pour accéder aux services de votre chère banque, consentir un déplacement à Niamey. Aucune agence ouverte. Il faut payer le transport Tillabéry-Niamey et Niamey-Tillabéry pour accéder à la BOA et pouvoir, après un parcours de combattant, «toucher» son salaire, comme on dit.

L’explication des mesures décidées tient à la volonté des premiers responsables de la BOA de réduire les charges de la banque, faire d’énormes économies, soit-il au détriment des clients. Et c’est ce qui se fait.

Vous imaginez les économies réalisées par la BOA, avec la climatisation arrêtée, les ampoules éteintes, les ordinateurs et autres appareils en «hibernation», etc., durant un mois, soit quatre samedis ? Le sort de la clientèle ? On s’en fiche éperdument.

images/Amere-verites-Canard-Furie.jpg Le 17 décembre 2018, au soir, le Président Issoufou a donné à ses compatriotes toute la mesure d’apprécier les rapports véritables qu’il entretient avec le processus électoral. Pas uniquement les rapports qu’il entretient avec le processus électoral, mais aussi le rôle dans lequel il a choisi de se vautrer et le jeu malsain auquel les Nigériens et les observateurs vont assister durant les mois à venir. Pour le plus grand malheur du peuple nigérien qui risque de s’entredéchirer, peutêtre de s’entretuer. De façon audible et sans aucune gêne, le Président Issoufou s’est pratiquement félicité de la manière dont le processus électoral est conduit, une façon de donner maître Souna et à ses collègues, tous triés sur le volet, une prime d’encouragement à continuer et à parachever ce qu’ils ont entamé. Laissons-le plutôt parler, en personne : « C’est le lieu d’encourager les acteurs de la majorité, de l’opposition et des non affiliés, à poursuivre les échanges qu’ils ont entamés, dans un esprit de dialogue constructif, dans le cadre du Conseil national de dialogue politique. Les premiers résultats issus de leurs discussions sur le Code électoral et le fonctionnement du CNDP sont encourageants. Je veux croire que ces discussions augurent d’un apaisement au sein de la classe politique ? J’invite alors tous les acteurs à poursuivre ce dialogue inclusif dans l’intérêt du peuple nigérien ».

Ecoutons-le davantage pour mieux cerner la subtilité du langage, teinté de démagogie. « J’engage la Commission Electorale Nationale Indépendante à mettre tout le dispositif nécessaire en place pour que les différentes échéances soient tenues à temps et que ces consultations soient faites en toute transparence ».N’est-ce pas clair comme de l’eau de roche que le Président Issoufou invite à la poursuite, sans désemparer, d’un processus électoral dont le fondement, le code électoral, est plus que bancal et qui est conduit par une commission électorale dont l’écrasante majorité des membres porte des stigmates politiques aussi roses que le cœur de Mahamadou Issoufou ? Mais, écoutons jusqu’au bout le président de la République, chef suprême des armées, garant de l’unité nationale et du respect de la Constitution, pour mieux appréhender sa position et ses desseins : « J’engage le gouvernement à mettre tous les moyens nécessaires à la disposition de la CENI, afin que la tradition d’organisation d’élections pluralistes et libres que le monde entier nous reconnait soit, cette foisencore, observée au Niger. La confection d’un fichier biométrique, actuellement en cours, y contribuera certainement. La CENI a déjà engagé les audiences foraines en vue de délivrer aux citoyens les documents juridiques nécessaires pour leur inscription sur les listes électorales ainsi que le processus de recrutement de l’opérateur technique pour l’élaboration dudit fichier ».

Amères vérités : BONKANO Le Niger n’est pas peuplé que de gens qui peuvent produire un relevé bancaire de 400 millions probablement mal acquis.Si les Nigériens ne savent pas exactement de quoi souffre actuellement Mahamadou Issoufou, ils savent au moins que l’homme vit des moments troubles, faits d’incertitudes et de doutes, d’inquiétudes et d’angoisses morbides. Après les forfaits, commis dans la plus grande tranquillité et assurance, l’heure des comptes semble arriver. S’il a touché le plafond de la complicité «hollandienne» en 2016, avec le hold-up électoral, à présent, il commence à toucher le fond de l’exaspération «macronienne». Et c’est toujours la même France ; Si elle a, un temps (sous François Hollande), souillé sa propre histoire et écorné son image de pays, terreau de la démocratie, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, elle semble déterminée aujourd’hui à redorer son blason en refusant ce fourvoiement «hollandien» qui a énormément coûté au Niger. La démocratie en a pâti, les droits de l’homme et les libertés publiques ont été confisquées ; les ressources nationales bradées, la corruption, les trafics et les fraudes en tous genres, longtemps contenus dans des proportions négligeables et isolées, ont pris pied, l’économie, si prometteuse, a périclité, etc. Bref, Mahamadou Issoufou est à la croisée des chemins, là où l’appartenance à l’Internationale socialiste ne sert plus à rien. Là où Seuls les faits et les actes comptent, pas les discours. Il est, en un mot, face à son destin. Un destin difficile pour lui, mais certainement préférable. Pour le moment, il ne semble pas fléchir, mais il a probablement chaud, très chaud. Son tout dernier déplacement à l’étranger restera sans doute dans les annales d’une histoire longtemps truquée et triturée par ceux là mêmes qui ont cru qu’il suffit de faire semblant pour faire ; de discourir pour convaincre ; de falsifier pour pulvériser la réalité. Parti de Niamey pour participer à la...session des Nations unies, assortie d’une réunion de haut niveau sur le financement du G5 Sahel, Mahamadou Issoufou, qui a sans aucun doute voyagé plus que tous les présidents et chefs d’Etat nigériens réunis, écourte curieusement son séjour aux Etats Unis. Il a quitté le pays le ... puis revient, pratiquement sur la pointe des pieds, au petit matin du ... On raconte qu’il serait frustré. De quoi et par qui ? Aucune précision à ce propos. Par contre, une chose est certaine : Mahamadou Issoufou est revenu précipitamment, bien avant la fin des travaux, laissant le soin à Ibrahim Yacoubou, ministre des Affaires étrangères, de délivrer le message du Niger devant l’Assemblée nationale des Nations unies.

Macron Pays Sahel G5

 La France et ses dirigeants ont une bien curieuse façon de lire la réalité. Là où il y a du rouge, ils disent que c’est du vert et là où ils doivent se justifier et clarifier leur position, ce sont eux, sans aucune gêne, qui se montrent outragés et exigent des explications à ceux qui sont, légitimement, en droit, d’en attendre d’eux. En demandant aux chefs d’État des pays du Sahel de venir en France, précisément à Pau, pour « clarifier leur position et formaliser leur engagement » quant à la présence militaire française dans les pays concernés, le président français ne fait pas que se couvrir de ridicule, il étale, au grand jour, l’incapacité de la France à s’adapter à l’évolution du monde, d’où sa propension à s’arcbouter à des rapports anachroniques et des méthodes surannées de gestion de ces rapports ; en somme des méthodes d’une autre époque. Ainsi, à la concurrence qui s’instaure naturellement entre nations du monde, la France ne compte ni sur son génie, historique, ni sur son potentiel économique et industriel. Elle compte sur des accords, sinon arrachés dans un contexte historique où c’est à la fois elle, « le vendeur et l’acheteur », du moins imposés grâce à des procédés lamentables. Face à la poussée de pays comme les États Unis, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, la Turquie, la Russie, pour ne citer que ceux-ci, la France n’a rien d’autre à proposer aux pays africains, du Sahel précisément, où il bénéficie pourtant d’atouts inestimables, que ces marchés de dupes aujourd’hui contestés par une opinion publique forte.

La France, c’est certain, a des relations séculaires avec ces pays et chacun, même les plus jeunes, savent dans quel contexte historique et par quelles manières, ces liens ont été établis. Mais, la France, malheureusement, est demeurée figée dans cette histoire regrettable et douloureuse à bien des égards, incapable de faire une lecture réaliste et juste de l’évolution du monde. Or, dans ces pays où elle compte rester, eu égard à des intérêts divers, il s’est constitué, au fil des ans, un espace public digne du nom, porté par une opinion nationale, certes fébrile du fait de l’évolution en dents de scie, mais réelle et très ombrageuse sur les questions d’intérêt national. Et puisqu’Emmanuel Macron parle de clarification, il faut bien qu’elle apprenne à compter avec certaines vérités, immuables.

Le Niger serait-il toujours une République ?Grands commis de l’État soupçonnés d’avoir fait main basse sur des ressources publiques ou hommes d’affaires « côtés de l’époque » suspectés d’avoir grugé l’État dans des surfacturations ou d’autres forfaits de même nature, beaucoup de compatriotes se sont retrouvés à la Police judiciaire où ils ont été interpellés pour se voir signifier ce qu’on leur reproche et … tenez-vous bien, payer sur place ou être jetés en prison. Payer quoi ? On ne vous laisse aucune chance possible de contester ou même de demander des explications. Vous payez intégralement ce qu’on vous reproche ou vous atterrissez en prison.

Un vulgaire chantage digne des méthodes de régimes d’exception où celui qui gouverne impose sa loi dans les termes qu’il veut et suivant des procédures à lui. La Police judiciaire a, donc, été transformée, pour le besoin de la cause, en un tribunal d’exception où le droit s’efface pour laisser place au verdict du plus fort. Ou vous payez jusqu’au dernier franc ou on vous envoie en taule. C’est aussi simple que ça ! Telle est la dernière trouvaille d’un pouvoir qui sait parfaitement qu’il ne repose sur aucune légitimité populaire véritable. Le principe de la présomption d’innocence, déjà mis à rude épreuve dans plusieurs affaires, est carrément ignoré désormais et c’est une véritable terreur qui fait office de procédure judiciaire. Moussa Dadis Camara de Guinée a vraisemblablement fait des émules au Niger et c’est tout naturellement qu’un jour, Mahamadou Issoufou va demander que ces auditions soient retransmises en direct afin de servir de leçon à ceux qui envisageraient de se mettre en travers de son chemin.

En agissant ainsi par procuration pour le compte du Parquet qui l’instruit,la Police judiciaire semble ne pas se rendre compte des violations de la loi qu’on lui fait porter et qu’on lui imputerait inévitablement, un jour. Mettant un zèle à tout faire, dans un aveuglement maladif, la Police judiciaire agit dans un flagrant délit de violation de la Constitution, notamment en son article 15 qui stipule clairement que « Nul n’est tenu d’appliquer un ordre manifestement illégal ». Comment des officiers de police judiciaire, parfaitement avertis des principes de droit et des procédures pénales, peuvent-ils se donner tant de permissions vis-à-vis de la loi ? En exigeant le paiement, sans délai, dans les locaux de la Police judiciaire, de sommes d’argent dont aucun procès n’a établi le caractère irréfutable, la Police judiciairecommet un grave délit : elle se substitue à la Justice pour contraindre des citoyens à rembourser quelque chose qui pourrait être non fondée. Qu’est-ce qui prouve que le délit reproché à X ou à Y n’est pas contestable ? Et même dans le cas où le délit est vérifié, qu’est-ce qui prouve que le montant avancé est exact ? L’accusation ne se fait-elle pas à charge et à décharge ? Comment peut-on obliger quelqu’un à payer un dû douteux, sans lui donner la moindre possibilité de se défendre ? Bref, nous ne sommes pas en République et les Nigériens doivent se convaincre d’une chose : ils sont en danger. Personne n’est désormais à l’abri de l’arbitraire et ceux qui, parce que militants de partis affilés au pouvoir, pensent qu’ils sont à l’abri d’exactions, doivent impérativement se rendre à l’évidence : seul compte le PndsTareyya et ses militants, particulièrement Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum, Massoudou Hassoumi, Pierre FoumakoyeGado, AlkassoumIndatou, BrigiRafini, KallaMoutari, GandouZakaraet bien d’autres qui sont dans la même logique, partagent la même vision, font la même lecture de la situation sociopolitique et s’entendent sur la même thérapie à privilégier. Le Niger, c’est eux et il ne saurait exister une autre loi que celle qui leur convient. Ce n’est pas pour rien que la violation de la Constitution ne leur fait ni chaud ni froid. La loi, c’est eux !

La procédure en cours à la Police judiciaire est une grave atteinte à l’État de droit, notamment au droit du citoyen à bénéficier de la présomption d’innocence et de l’assistance, dès l’étape de la police judiciaire, d’un avocat. Ces droits sont piétinés et c’est dans l’impuissance totale que des avocats assistent aux mises en accusation expéditives de ce « tribunal » d’exception ainsi qu’à la sommation qui est faite à leurs clients, de payer ou d’être emprisonné.En vérité, ce n’est pas tant le devoir de mettre l’État dans ses droits qui tient tant à cœur àMassoudou Hassoumi et ses copains, mais bien l’impératif de sauver leur régime du naufrage financier pourtant inévitable. Salou Gobi l’a dit et il faut le croire : ils sont dans un baroud d’honneur pour… tenter de sauver leur pouvoir, leurs parents, leurs amis et leurs proches. Seulement, au bout de tout baroud d’honneur, c’est l’ECHEC et parfois l’HUMILIATION.

Massoudou Hassoumi, qui a failli, selon le Syndicat des agents des impôts (SNAI) s’octroyer frauduleusement 1% des recettes fiscales, ne peut gagner ce pari teinté de mauvaise foi et de trompe-l’œil. Dans ces interpellations ciblées — il n’y a jusqu’ici aucun ténor du PndsTareyya et aucun dossier sérieux— l’objectif n’est pas de lutter contre la corruption et les infractions assimilées, mais de sacrifier quelques petites têtes d’alliés obligés dont l’offrande pourrait donner l’impression d’un changement de paradigme dans la gouvernance financière et économique tout en évitant le crash de la MRN [Ndlr : Mouvance présidentielle]. Qui va se plaindre de l’embastillement d’un Ada Cheffou ? Auparavant proche du pouvoir dont il a été ministre et caciquedu Mnsd Nassara, puis de Jamhuriya, il peut être « immolé » en sacrifice sans que la moindre poussière soit soulevée pour le tirer d’affaire. Ce n’est ni Seïni Oumarou, niAlbadéAbouba, qui vont s’apitoyer sur son triste sort, à plus forte raison bander les muscles pour le défendre comme ils en ont l’habitude dans un contexte politique pourri de corruption et de trafics en tous genres où chacun défend sa chapelle sans se préoccuper du Niger.

De même, El Hadj Tiaouta, El Hadj Raja, représentent aujourd’hui des hommes d’affaires pratiquement en roue libre, sans attache politique véritable en mesure de leur servir de parapluie. Proches des milieux de la CDS Rahama, ils ont été victimesdu laborieux contentieux judiciaire qui a ruiné leur parti. Et quelle que soit par ailleurs leur position politique par rapport à Mahamane Ousmane ou à Abdou Labo, la donne finale ne change rien pour la logique en cours. Car, si Mahamane Ousmane est un opposant et que la proximité avec lui prédestine les deux mis en cause à une "mise à mort", il faut remarquer que la revendication à l’appartenance de la CDS version Labo n’arrange pas forcément leurs affaires. Et pour cause ? Abdou Labo est un prisonnier politique en sursis et tout le monde sait que son soutien à Mahamadou Issoufou lors du hold-up électoral du 20 mars 2016 est une pure feinte …pour sauver sa liberté.

En fin de compte, que constate-t-on ? Un vulgaire tri d’affaires à transmettre au Parquet et une procédure illégale qui consiste à faire du chantage à des hommes désespérés, prêts à tout pour éviter la prison, afin qu’ils reconnaissent, sans aucun jugement, un forfait et qu’ils paient sans résistance ce qu’on leur réclame. Si cette procédure éhontée s’inscrit dans le cadre de l’ultime réveil que le Procureur ChaïbouSamna a annoncé il y a trois semaines et la tempête qui s’en suivra, il faut admettre que nous ne sommes plus dans une République et que chaque Nigérien doit se croire réellement en danger. Cette façon de faire la "justice"consacre la primauté de méthodes d’exception sur les procédures légales. Elle est inédite dans notre pays et il est certain que, loin de rassurer les citoyens, cela va contribuer à creuser davantage le fossé entre un pouvoir impopulaire issu d’un hold-up électoral et les citoyens, de plus en plus choqués et révoltés face à ces méthodes d’exception.Le pouvoir risque de l’apprendre à ses dépens, dans les rues de Niamey, le 4 février 2017.

BONKANO.

25 janvier 2017
Source : Le Canard en Furie

 

Ce n’est pas une spéculation, c’est un constat : Issoufou Mahamadou a détruit ce pays à tous points de vue. Entre autres maux et péchés dont il est ne peut être excusé, il a fait naître et prospérer la pagaille et la violation permanente des lois et règlements. Un exemple parmi tant d’autres. Depuis 10 ans, des compatriotes se sont arrogé le droit de ne plus se conformer à la loi, refusant de prendre pour leurs véhicules une plaque minéralogique. A la place des immatriculations convenues et imposées par la loi, ils ont entrepris de faire inscrire leur statut et/ou leur rang social. Il y en a de toutes sortes. Chefs de canton, chefs de groupements peulh, Mouvement national de la jeunesse, associations, etc. Une véritable pagaille, voire, une anarchie où le statut et/ou le rang social donne droit à la permission de violer la loi.

Cette permission que se sont arrogée des citoyens qui doivent, dans certains cas, donner l’exemple, a ouvert la voie à des voyous de toutes sortes. Ces derniers ont compris la chance qu’on leur offre de s’affranchir de la loi et de pouvoir rouler sans être contrôlés par la police. Alors, on voit de plus en plus de véhicules frappés de ces plaques bizarres sur des véhicules qui sont tout le temps dans les rues de Niamey mais qui sont prétendument les propriétés de tel ou de tel chef coutumier. Depuis quand certains citoyens, au nom de leur statut et/ou de leur rang social, sont-ils exonérés du respect de la loi ? Ces citoyens sont-ils au-dessus de la loi pour s’offrir de telles permissions ? Dans cette pagaille qui reflète le recul du Niger sous Issoufou Mahamadou, c’est la conduite des chefs traditionnels qui surprend et choque la sensibilité de ceux qui sont attachés au respect des lois. Comment des chefs traditionnels, en principe des modèles pour notre société, peuvent- ils s’arroger le droit de passer outre le respect de la loi ? Des chefs traditionnels qui sont de surcroît des auxiliaires de l’administration publique peuvent-ils donner le mauvais exemple ? N’est-ce pas la preuve de la décadence des valeurs ?

L’Etat a des piliers et le respect des lois en est sans doute le plus important. Si nous devons couler, cela ne doit pas venir de ceux qui doivent rester des références dans notre société. Si nous devons couler, ce ne doit pas venir des chefs traditionnels qui doivent constamment veiller à donner le bon exemple et à le prêcher. Quant à Issoufou Mahamadou, il a désormais le temps de revoir le film du chaos qu’il a semé dans son pays. Pour gagner quoi ?

Le combat pour le redressement du Niger, lorsqu’il s’affirmera au point de ne plus y douter, c’est aussi cela. Les chefs traditionnels en particulier doivent être placés devant leurs responsabilités. Et l’Etat doit impérativement s’affirmer dans la plénitude de ses pouvoirs pour remettre de l’ordre dans ce pays qui en a tant besoin. Il faut nécessairement mettre un terme à cette pagaille ou alors, c’est la chienlit totale. C’est un choix auquel ceux qui ont la responsabilité de gérer les affaires de l’Etat ne peuvent échapper. Si Bazoum Mohamed ne le fait pas, quelqu’un d’autre le fera sans doute pour le Niger.

BONKANO

 

Amères vérités : Dans la gouvernance de Mahamadou Issoufou, tout est ÉCHECDans la gouvernance de Mahamadou Issoufou, tout est ÉCHEC :La démocratie, les droits de l’Homme, les libertés publiques, la politique agricole, la politique énergétique, la politique culturelle et sociale, l’éducation, la santé, la justice, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les détournements de deniers et biens publics, etc. De quel succès parle-t-il et à qui le dit-il ?

Il n’est plus un secret pour personne, au Niger comme à l’extérieur, que les Nigériens, dans leur écrasante majorité, sont contre la gouvernance de Mahamadou Issoufou, longtemps protégée du courroux populaire par des méthodes et procédés que réprouvent tout à la fois la morale et la loi. Des méthodes et procédés qui sont tous, en train de tomber un à un, tels des paravents rongés par les termites. Le ver est dans le fruit, dit-on. Il y a encore des Nigériens qui ne veulent pas entendre parler de l’échec cuisant de Mahamadou Issoufou. Et pourtant, il a échoué sur toute la ligne et ce n’est pas un hasard si les Nigériens ont vomi sa gouvernance.

1. La démocratie, les droits de l’Homme, les libertés publiques, la politique agricole, la politique énergétique, la politique culturelle et sociale, l’éducation, la santé, la justice, la liberté de presse, la liberté de manifestation, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les détournements de deniers et biens publics, etc. Tout est ÉCHEC. Des gens de mauvaise foi vous rétorqueront qu’il a construit des échangeurs et/ou des ponts. C’est indiscutable. Mais lorsqu’un gouvernant dilapide tout ce qu’il trouve pour, ensuite, endetter son pays de façon inconsidérée afin de réaliser quelques projets à coûts surfacturés, on ne peut parler ni de succès ni de responsabilité. 2. Un chef d’État, qui arrive au pouvoir ou qui se maintient au pouvoir par un hold-up électoral, peut relativement réussir à modifier de façon positive la position et les sentiments de son peuple, à condition de cultiver la droiture, l’intégrité et le patriotisme. Ce n’est pas de les chanter à longueur de semaine sans être capable de le démontrer. Les cultiver, c’est de donner l’exemple par les actes. Or, Mahamadou Issoufou a plutôt prêché tout ce qui est contraire à la droiture, à l’intégrité et au patriotisme. Des gens détournent des milliards, il les prend sous son aile protectrice et les utilise à des fins politiciennes. Il ne cherche pas à faire rentrer l’État dans ses droits, mais plutôt à utiliser le dossier comme fond politique. Il n’a ainsi entrepris aucune action ferme et résolue en vue de remplir ses engagements et ses serments de servir loyalement son pays, en tous temps et en toutes circonstances, entre autres dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel ; dans l’uraniumgate ; dans la dilapidation des ressources matérielles de la Soraz ; etc.

/Issoufou-ordre-protocolaire.jpgDans la gouvernance de Mahamadou Issoufou, tout est ÉCHEC : La démocratie, les droits de l’Homme, les libertés publiques, la politique agricole, la politique énergétique, la politique culturelle et sociale, l’éducation, la santé, la justice, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les détournements de deniers et biens publics, etc. De quel succès parle-t-il et à qui le dit-il ?

Il n’est plus un secret pour personne, au Niger comme à l’extérieur, que les Nigériens, dans leur écrasante majorité, sont contre la gouvernance de Mahamadou Issoufou, longtemps protégée du courroux populaire par des méthodes et procédés que réprouvent tout à la fois la morale et la loi. Des méthodes et procédés qui sont tous, en train de tomber un à un, tels des paravents rongés par les termites. Le ver est dans le fruit, dit-on. Il y a encore des Nigériens qui ne veulent pas entendre parler de l’échec cuisant de Mahamadou Issoufou. Et pourtant, il a échoué sur toute la ligne et ce n’est pas un hasard si les Nigériens ont vomi sa gouvernance.
1. La démocratie, les droits de l’Homme, les libertés publiques, la politique agricole, la politique énergétique, la politique culturelle et sociale, l’éducation, la santé, la justice, la liberté de presse, la liberté de manifestation, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les détournements de deniers et biens publics, etc. Tout est ÉCHEC. Des gens de mauvaise foi vous rétorqueront qu’il a construit des échangeurs et/ou des ponts. C’est indiscutable. Mais lorsqu’un gouvernant dilapide tout ce qu’il trouve pour, ensuite, endetter son pays de façon inconsidérée afin de réaliser quelques projets à coûts surfacturés, on ne peut parler ni de succès ni de responsabilité. 2. Un chef d’État, qui arrive au pouvoir ou qui se maintient au pouvoir par un hold-up électoral, peut relativement réussir à modifier de façon positive la position et les sentiments de son peuple, à condition de cultiver la droiture, l’intégrité et le patriotisme. Ce n’est pas de les chanter à longueur de semaine sans être capable de le démontrer. Les cultiver, c’est de donner l’exemple par les actes. Or, Mahamadou Issoufou a plutôt prêché tout ce qui est contraire à la droiture, à l’intégrité et au patriotisme. Des gens détournent des milliards, il les prend sous son aile protectrice et les utilise à des fins politiciennes. Il ne cherche pas à faire rentrer l’État dans ses droits, mais plutôt à utiliser le dossier comme fond politique. Il n’a ainsi entrepris aucune action ferme et résolue en vue de remplir ses engagements et ses serments de servir loyalement son pays, en tous temps et en toutes circonstances, entre autres dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel ; dans l’uraniumgate ; dans la dilapidation des ressources matérielles de la Soraz ; etc.

Résultat de recherche d'images pour "amères vérités"Le monde s’effondre ! Le monde s’effondre et ce n’est pas qu’une image. C’est la dure réalité que les Nigériens vivent actuellement, complètement assommés par la succession inattendue, voire rocambolesque, des évènements politiques. Alors qu’ils n’ont pas encore fini d’épiloguer sur la grotesque déclaration du Pnds Tarayya et les termes irresponsables qui y ont été employés, les Nigériens apprennent, avec grande surprise, que les leaders du Moden Fa Lumana Africa, emprisonnés depuis 15 mois pour un motif plus que douteux, sont tous libérés. L’explication ? Un non-lieu partiel du juge d’instruction ! Autant dire une porte de sortie aménagée pour Mahamadou Issoufou et ses lieutenants qui ont avoué, avec force, qu’ils étaient trempés dans un coup d’État. Pas une tentative de coup d’État avortée, mais bien un coup d’État déjoué.

Est-il admissible de voir dans quel état Mahamadou Issoufou et son gouvernement ont plongé l’école nigérienne ?Hama Amadou avait averti : Mahamadou Issoufou vous mènera dans l’abîme. L’avertissement est aujourd’hui une réalité poignante qui enserre, étouffe et asphyxie. L’État est pratiquement au bord de la banqueroute totale, en cessation de paiement mais le soldat Issoufou n’en a cure. Il avance dans ses logiques suicidaires et ne semble nullement se préoccuper des conséquences sur le Niger et son. Son souci, c’est de préserver son pouvoir à tout prix. Et dans cette priorité absolue pour Mahamadou Issoufou, tout peut y passer. Ainsi face à ses choix totalement erronés, à la corruption, aux passe-droits et aux trafics en tous genres ; face aux détournements massifs des deniers et biens publics; face à l’enrichissement illicite d’une ampleur jamais égalée ; face à la pléthore de ses ministres et de ses conseillers ; face à ses échecs, Mahamadou Issoufou ne trouve rien de plus valeureux et de plus recommandable à entreprendre que de brûler ce qui reste de la maison. Il ne renvoie pas sa pléthore de ministres inutiles, mais décide de renvoyer des milliers d’enseignants dont il juge personnellement inadmissibles les performances. Il ignore ou fait semblant d’ignorer que ses performances à la tête de l’État sont plus catastrophiques, plus inadmissibles que celles des enseignants. Manquant d’humilité, il refuse d’admettre que les problèmes du Niger ont leurs sources dans ses façons de faire, notamment une gouvernance du cœur et non de la raison ; une gouvernance de partis et non de la République ; une gouvernance qui a largement fait la place à l’injustice et non à la justice, aux clans et groupes d’intérêt et non à l’État.

« Les tests effectués ont démontré des lacunes impardonnables qu’il y a lieu de corriger », a-t-il affirmé, oubliant que son gouvernement, quin’arrive même pas à faire face aux dépenses de souveraineté, est responsable de cette situation catastrophique dans laquelle se trouve le Niger. Il charge les enseignants défaillants alors que son gouvernement n’a pas été capable de conduire à bon port un projet structurant comme le barrage de Kandadji, hypothéqué du fait d’une gestion sur laquelle il y a beaucoup à dire. Il parle de lacunes impardonnables en pointant des enseignants stigmatisés sur des bases erronées alors que son gouvernement n’a même pas été capable d’épargner à l’école, cet ascenseur social qui l’a propulsé là où il se trouve, les affres de l’incertitude et de la destruction.

Affaire 200 Millards VirementLe compte logé à BNP Paribas qui a été débité de 200 milliards au profit d’un compte privé, à Dubaï, est bel et bien un compte ouvert au nom de la SOPAMIN.

C’est bien Hassoumi Massoudou, directeur de Cabinet de Mahamadou Issoufou, qui a ordonné le virement bancaire des 200 milliards vers un compte offshore, à Dubaï, un paradis fiscal où aucun contrôle bancaire d’usage n’est fait sur la provenance des fonds ou même sur l’identité des bénéficiaires.

Ces 200 milliards étant de la SOPAMIN, c’est donc de l’argent public de l’État nigérien que Hassoumi Massoudou a fait virer dans un compte privé.

Hassoumi Massoudou n’est ni directeur général de la SOPAMIN, ni ministre de tutelle, encore moins président du Conseil d’administration pour engager la société dans une opération quelconque.

Amères vérités : Faut-il attendre de voir le pays en feu et en flammes pour arrêter la folie ? Faut-il attendre de voir le pays en feu et en flammes pour arrêter la folie ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres après la manifestation pacifique de la société civile qui a tourné à l’émeute, à Niamey, ce dimanche 29 octobre 2017.
La folie, c’est de penser qu’on peut indéfiniment opposer aux citoyens les matraques et les gaz lacrymogènes.
La folie, c’est de continuer à croire qu’il est possible d’anéantir le désir de liberté des citoyens en leur opposant la force brute.
La folie, c’est de refuser ou d’être incapable de comprendre que la loi de finances 2018 est une loi antisociale, à tous points de vue, que les citoyens nigériens, au regard des cadeaux fiscaux généreusement offerts aux opérateurs de téléphonie mobile à travers la TATIE ou encore aux marketteurs à travers la nouvelle formule de l’IMF, n’accepteront jamais la loi de finances 2018 dans cette version. Car, malgré les écrits à l’eau de rose de quelques thuriféraires ou les vociférations de mercenaires pourtant promptes à tourner casaque, la réalité est bien amère. Il n’y a pas lieu, contrairement aux sirènes d’un certain Kalla Moutari qui parle ‘’d’affrontement inévitable’’. Comme tous les passionnés du genre, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. La lutte n’a rien de politique, elle est citoyenne et il est totalement insensé de croire que’’le gouvernement a toutes les raisons de rester ferme ; que l’enjeu, c’est son autorité’’. Une telle vision des choses n’est pas seulement étriquée. Elle est porteuse de périls majeurs. Pourquoi se battre contre la TVA sur des produits de première nécessité serait politique et non citoyenne ?

Pourquoi se battre contre l’impôt sur l’héritage, et non sur les transactions relatives aux actes portant mutation de propriété ou d’usufruit de biens meubles ou aux actes portant transmission de propriété ou d’usufruit des biens immeubles, serait serait politique et non citoyenne ?

Pourquoi se battre contre une augmentation du coût de l’énergie électrique serait politique et non citoyenne ? Pourquoi se battre contre l’institution de la taxe d’habitation serait politique et non citoyenne ?

 Amères vérités : Grâce à quoi et à qui Mahamadou Issoufou a réussi à faire libérer des otages occidentaux, la première fois, moins de trois ans après son accession au pouvoir ?Mahamadou Issoufou est décidément un chef d’Etat atypique. Il a, en moins de deux mandats, arrachés au forceps, tenu son pari de faire ce qu’aucun autre, avant lui, n’a fait. Il bénéficie d’une économie assainie, avec des réserves financières appréciables à la Bceao, il la coule en moins de cinq ans. Il bénéficie d’un climat social apaisé, le perturbe au point où le Niger a frôlé, à maintes reprises, la tragédie. Il trouve une justice plus ou moins respectable, il la pollue au point où la justice est confondue à un bras armé du régime. Le climat politique ? Il n’a jamais été autant corrompu que sous la 7e République et le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) est sans ambiguïté là-dessus. Quant à la sécurité, on ne peut dire que le Président Issoufou est un artisan de la paix. Récemment, on ne sait plus dans quel dessein, il a déclaré, dans les colonnes de Jeune Afrique, que Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger » et qu’ils ne peuvent pas continuer à fermer les yeux sur le statut actuel de cette localité malienne. N’ayant pas eu peut-être les échos recherchés dans cette déclaration tapageuse qui transgresse les règles du langage diplomatique, fait de tact et de discrétion, il va à Bamako et profère les mêmes propos devant le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Il a si martelé ce que certains appellent ses vérités qu’il a suscité une vague d’indignation vers Kidal, et en fin de compte l’échec du processus de paix puisque la CMA s’est retirée du comité des accords d’Alger. La CMA n’est pas la première à le faire. Mahamadou Issoufou a bien suspendu la participation du Niger aux travaux du comité de suivi des accords d’Alger en guise de protestation contre le statut actuel de Kidal. Puis, les choses se gâtent. Du côté de Kidal, une certaine jeunesse, sans doute émotive et impulsive, a manifesté contre les propos du Président Issoufou, brûlant ses photos et le qualifiant de Hitler du 21e siècle. Du côté de Niamey, les esprits non avertis et insuffisamment informés ont vite fait de crier à l’insulte proférée à l’endroit de tout le Niger dans la mesure où, disent-ils, des gens se sont attaqués à un grand symbole du pays, le président de la République qui est tout de même la première institution de la République. Peut-être est-ce là le début des résultats escomptés par Mahamadou Issoufou. Et c’est pourquoi il y a lieu de se dire certaines amères vérités.

Amères vérités : Il est désormais impossible de sauver le soldat SalouMohamed Bazoum respire et il faut le dire. Il respire à pleins poumons et autour de lui, l’humeur est à la fête. Ils ont raison de jubiler. Depuis que le soldat Salou est esquinté par le retour sur le devant de la scène de cette affaire de deal avec Mahamadou Issoufou, l’espoir semble renaître chez le président du PndsTareyya. Les oldat Salou Djibo qui est resté, selon un certain Kimba…, en contact permanent avec le Président Issoufou, n’a plus qu’à songer à autre chose si jamais, il rêvait d’un retour au pouvoir par un renvoi d’ascenseur de la part de celui dont il a facilité l’accession au pouvoir. Il doit comprendre qu’il est désormais une icône grillée, plombée et bonne à ranger dans les oubliettes de l’histoire. Et que le Président Issoufou a beau vouloir lui rendre la politesse, il est coincé, sans autre possibilité que d’abandonner la piste du soldat Salou ou de confirmer l’existence de ce deal. En revenant, avec plein de conviction sur ce pacte qui fait de Salou Djibo le candidat potentiel du Président Issoufou pour l’élection présidentielle à venir, Hama Amadou ne fait pas que dénoncer un accord anticonstitutionnel et amoral. Il fausse des plans, ouvrant grandement les voies de l’avenir, auparavant rétrécies,mêmes pour les potentiels candidats proscrits par une certaine logique politique. L’évolution des choses est certes dramatique pour le soldat Salou qui constate, impuissant, la dislocation de ce qu’il s’est donné un mal fou pour construire. Mais elle se présente sous de bons auspices pour d’autres, tant il est vrai que le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Ainsi, Mohamed Bazoum est sans aucun doute le premier gagnant de voir Hama Amadou insister à nouveau sur la réalité d’un deal entre Mahamadou Issoufou et Salou Djibo. L’élimination de ce soldat dans la course aux bonnes grâces du Président Issoufou au sein de son camp politique est une aubaine pour le président du PndsTareyya. Il peut désormais regarder dans une seule direction et concentrer ses forces et son intelligence pour affronter des adversaires politiques ayant les mêmes moyens que lui, d’égal à égal. C’est pratiquement requinqué qu’il a pris les airs pour entreprendre une tournée qu’un certain Mahamadou Issoufou a faite en son temps, parcourant villes et campagnes pour promettre monts et merveilles aux Nigériens. Sous le fallacieux prétexte de l’insécurité, Mohamed Bazoum, qui a dû établir son calendrier suivant le poids démographique, a commencé à Maradi, avec des localités à fort potentiel électoral, le long de la frontière du Nigeria. Il veut ainsi se faire connaître partout il l’est moins ou pas du tout, histoire de dire, comme son prédécesseur à la tête du PndsTareyya, qu’il a parcouru, bien avant d’être candidat, tel nombre de villages. Cependant, si Mohamed Bazoum a de quoi se réjouir de l’élimination du soldat Salou, il doit savoir que sa victoire est à la fois partielle et éphémère.

Amere verites Canard FurieIl a finalement fallu que les forces de l’ordre soient instruites d’aller « massacrer » les étudiants et scolaires qui ont été littéralement pourchassés, traqués jusque dans leurs chambres, dans les mosquées, les bibliothèques et les restaurants, d’où ils ont été sortis sans ménagement et violentés comme de vulgaires terroristes.

Il a finalement encore fallu tuer un étudiant et blesser d’autres, dans certains, cas, grièvement, avant que ceux qui sont politiquement responsables de cette bavure intolérable ne se décident à recevoir la direction de l’Usn [Ndlr : Union des scolaires nigériens] et à promettre de régler leurs doléances.

Il a fallu que le monde entier s’émeuve de cette barbarie contre la jeunesse nigérienne et que des condamnations pleuvent de partout avant que les discours insensés ne cèdent devant la raison. La raison d’hommes aveuglés par une phobie du complot alors que les explications de leurs misères politiques, sociales et économiques se trouvent dans leurs façons de faire. Que vaut une telle raison qui oublie que les difficultés financières du pays ne sont pas le résultat d’un complot quelconque, mais plutôt des détournements massifs des deniers et biens publics. Les affaires dans lesquelles l’État a perdu des milliards tandis que des individus se sont enrichis de ces délits, dans la plus grande impunité. Ils sont pourtant connus et ont été pris parfois sous la protection directe de Mahamadou Issoufou. Ils sont devenus milliardaires tandis que l’État n’est même plus capable de régler des revendications scolaires portant sur quelques millions.

 Le Niger, apparemment, est le paradis pour tous ceux qui, dirigeants de sociétés et gestionnaires qui manquent de leadership et de compétences incontestables, se retrouvent, dans la plupart des cas grâce au copinage, à la tête d’organisations pourtant sérieuses. On l’a vu, c’est probablement au Niger uniquement que des responsables de sociétés à capitaux étrangers se hasardent à violer les lois du pays d’accueil, de façon tout délibérée. Sans aucun souci. Mieux, ils n’écopent d’aucune sanction si bien qu’ils répètent à l’envi l’acte, propageant autour d’eux une réputation d’intouchables. Ce sont des gens qui ont des permis à tout faire. Tant pis pour l’Etat, les employés nigériens et l’économie nationale qui en souffrent atrocement.

Un confrère a récemment publié « les employés de Moov Niger dans la tourmente » et il n’a pas sans doute pas tort. Il y a même pire puisque l’entreprise est en train de scier la branche sur laquelle elle est confortement assise. Les ressources humaines, on le sait, sont au centre de toute organisation. Si le personnel de l’entreprise n’est pas bien traité, au prorata de ce qu’il apporte à l’entreprise ; s’il n’est pas suffisamment sécurisé et protégé ; s’il n’est pas respecté et considéré, impliqué et estimé ; s’il est, en revanche, traumatisé par les méthodes hitlériennes d’un patron sans vision ; s’il est divisé et fragilisé, méprisé et manipulé, alors, il n’y a pas grand-chose à attendre en termes de performances. À Moov Niger, devenue depuis peu Moov Africa, les choses se passent de la pire façon. Depuis, note-t-on l’arrivée d’un nouveau patron qui a entrepris de mener l’entreprise, pourtant dans un secteur d’activités très concurrentiel et très sensible, comme il l’entend.

Parti en grève pour revendiquer des meilleures conditions de travail, le personnel s’est vu opposé une rigidité et une inflexibilité incroyables de la part du directeur général. Pourtant, les chiffres avancés militent en faveur des employés nigériens qui dénoncent un trop grand écart entre le traitement réservé aux expatriés marocains et eux. Voici un exemple : alors que les employés marocains, même lorsqu’ils sont célibataires sans enfant en charge, ont une indemnité de logement comprise entre 900 000 FCFA et 1 800 000 FCFA par mois, les cadres nigériens n’ont droit qu’un montant compris entre 15 000 FCFA et 45 000 FCFA pour les mieux lotis. Un fossé qui ne s’explique pas. Les cadres nigériens n’ont pas, loin s’en faut, exiger d’être mis au même niveau de traitement. Ils ont demandé aune révision de leur prime de logement afin que celle-ci atteigne un montant maximal de 160 000 FCFA. Quoi de plus juste dans une ville de Niamey en pleine expansion et où l’insécurité grandissante exige de sociétés telle que Moov Niger des mesures de sécurité pour leurs employés.

Comment un manager de société aussi moderne que la téléphonie cellulaire peut entraîner la société qui l’emploie dans une crise sociale aussi grave parce que, simplement, les cadres nigériens ont demandé un rehaussement légitime de leurs primes de logement ? Il y a une réponse à cette question. Moov Niger, c’est certain, subit un préjudice énorme et c’est dû à la façon peu orthodoxe de son directeur général qui semble oublier que son sort est intimement lié à celui de ses collaborateurs. L’écart, du moins, le fossé qui existe entre les cadres marocains et nigériens en termes de primes de logement, est tout simplement inacceptable pour l’Etat du Niger qui doit s’assumer à travers ses organes habilités (inspection du travail, ministère de l’Emploi, etc.). Il est également inacceptable pour le Maroc dont l’images est sérieusement écornée ainsi que pour Moov Niger, une société qui aspire à devenir leader du marché nigérien en téléphonie cellulaire. Les employés, dit-on, sont les premiers communicants d’une entreprise. Si Moov Niger ne l’a pas encore compris, ou du moins son directeur général actuel, c’est qu’il y a un problème quelque part. La maison-mère de Moov Niger doit nécessairement le détecter et le résoudre avant qu’il ne soit tard. Un tard qu’elle risque de découvrir dans les chiffres à travers un examen minutieux des performances réelles de l’entreprise sous la nouvelle direction.

BONKANO

 

Amères vérités : L’injustice un fléau social qui est entrain de détruire le Niger et sa justiceL’injustice est un fléau social et tous ceux qui, à travers ce vaste monde, l’ont institué en système de gouvernance, en pensant y avoir trouvé une méthode infaillible pour briser les reins de leurs opposants politiques ou tenir à carreau les acteurs de la société civile et autres défenseurs de droits humains, ont appris à leurs dépens que c’est un fléau qui finit par dévorer ceux qui en sont à la base. Chez nous, les gens ont refusé, pendant longtemps, de parler d’injustice. Ils utilisent plutôt, pour rester dans le politiquement correct ou par simple pudeur, des formules plus ou moins souples comme « rupture d’égalité des citoyens devant la loi » ou encore « deux poids, deux mesures ». En vérité, il ne s’agit ni plus ni moins que d’injustice, pensée, réfléchie et instituée en système de gouvernance. Or, lorsque, dans un pays, des instruments comme la loi et des institutions chargées de son application comme la police et la justice, sont utilisées, au vu et au su de tout le monde, à des fins partisanes, il n’y a pas de doute, c’est le règne de l’injustice.

Les uns s’attaquent à la dignité et à l’honneur d’autres citoyens, se rendent coupables de faits et de propos ethnocentristes, accusent une certaine catégorie de Nigériens de faits et d’actes graves sans aucune preuve, insultent, injurient et demandent à leurs victimes d’aller se plaindre où ils veulent. Ils font dans le trafic de drogue, détournent des milliards, vendent des aides alimentaires octroyées au Niger pour sauver ceux qui sont en proie à la famine, à la soif et au dénuement total. Ils violent les lois, y compris la constitution, changent les lois selon leurs desiderata du moment. Tout ça, dans une totale impunité !

Ils construisent châteaux, villas et buildings, dans de très vastes domaines acquis avec les fonds détournés, font main basse sur les espaces publics, construisent des immeubles sur la voie publique, hypothèquent des ressources précieuses de l’Etat, accordent à des proches des marchés de plusieurs milliards de gré à gré alors que la loi l’interdit formellement. Toujours dans une totale impunité !

Amères vérités L’ordonnance 2010-035 est d’une clarté indiscutable : « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt »Salou Djibo, un soldat comme on en connaît, c’est-à-dire trop fier de lui et bourré de susceptibilités et de préjugés, toujours sur la défensive et la méfiance. C’est pourtant lui qui a fait adopter l’ordonnance 2010- 035 portant régime de la liberté de presse au Niger. Puis, Mahamadou Issoufou arrive au pouvoir, avec son tintamarre. Il signe la Montagne de la Table, une simple déclaration de principe qui n’apporte rien d’autre que son engagement solennel à supprimer tout ce qui peut constituer un obstacle à la liberté de la presse. Il a d’ailleurs pris sur lui de le promouvoir auprès d’autres chefs d’Etat. Malgré l’ordonnance 2010-035 et la signature de la Montagne de la Table, les journalistes nigériens n’ont jamais subi autant de misères sous Mahamadou Issoufou : brimades, bastonnades, confiscation de matériel de travail, interpellations, gardes-à-vue prolongées, mandats dépôts, etc. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine. Mais, au fond, rien de surprenant que les hommes de média soient traités de la sorte sous Mahamadou Issoufou. Outre que la Montagne de la Table n’est pas le premier engagement qu’il a pris mais qu’il a foulé aussitôt au pied, il reste que les témoignages de bon nombre de journalistes qu’on ne peut soupçonner d’être contre le régime en place ne sont pas pour lui rendre service. Combien ont raconté avoir été outrageusement attaqués par Mahamadou Issoufou pour avoir écrit certaines choses ? Le fait de constater que Ali Soumana a été placé sous mandat dépôt, au mépris royal de l’ordonnance 2010-035 qui stipule explicitement, en son article 67, que « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt », est un acte prévisible, attendu et même réclamé ailleurs. N’est-ce pas l’objet du surprenant réquisitoire de notre confrère Le Républicain dans son n° 2134 du jeudi 22 juin 2017 ? Mahamadou Issoufou ne peut faire autrement. Candidat insolite qui a maintenu son challenger en prison pour battre campagne tout seul, il n’a pu pourtant être déclaré élu par la Ceni et confirmé par la Cour constitutionnelle que grâce à un hold-up électoral, Mahamadou Issoufou sait que les Nigériens lui ont tourné le dos. Les journalistes ne peuvent que se mettre dans la ligne de mire des faucons de son régime lorsqu’ils révèlent les grands complots politiques qui ont déstabilisé le Niger ainsi que les scandales qui ont saigné les caisses de l’Etat. Or, ce régime n’a pas eu et n’aura sans doute pas son égal en matière de détournements de deniers et biens publics, de trafics en tous genres (devises et même drogue), de légèretés au sommet de l’Etat ; de fraudes fiscales et aux examens et concours, etc. Bref, lorsqu’on bat pavillon « journaliste », en toute conscience et conformément aux dogmes de la profession, on ne peut susciter, dans un tel contexte, que haine et désir de destruction.

L’unique souci de Mahamadou Issoufou, c’est de garder le pouvoir. À n’importe quel prix !Mohamed Bazoum a beau être le capitaine officiel du navire, il ignore totalement vers quel rivage il vogue. Croyant faire d’une pierre, deux coups, en rassurant les opinions nationale et internationale, tout en coupant, éventuellement, l’herbe sous les pieds de Mahamadou Issoufou, le président du Pnds Tarayya a martelé devant l’Assemblée nationale que « … ». Mieux, pour faire bonne mesure, il a expliqué, avec force détails et arguments juridiques constitutionnalisés, qu’il n’est pas possible de réviser les articles dits d’éternité et que quiconque tenterait de le faire aurait perpétré un coup de force constitutionnel. Exactement comme l’a fait Mamadou Tandja, il y huit ans, avec les conséquences que l’on sait.

…mois après ce bavardage et l’avortement consécutif de la première tentative de révision constitutionnelle à travers une proposition de loi portée par certains députés, Mahamadou Issoufou revient à la charge, cette fois, en portant lui-même le projet et en l’endossant officiellement à travers une lettre de confirmation au président de l’Assemblée nationale. Par cette lettre, on ne peut plus, osée, Mahamadou Issoufou affirme clairement être l’initiateur du projet de révision constitutionnelle, apportant ainsi une réponse …à tous ceux qui s’interrogent sur la paternité dudit projet. Amère vérité qui tétanise tous ceux qui, par naïveté ou par mauvaise foi, ont continuellement prétendu que ce serait d’obscurs et diaboliques conseillers qui manipuleraient Mahamadou Issoufou. L’intéressé leur a administré, par cette lettre, un démenti formel et une invite à la fermer désormais.

Amadou Ali Djibo Max CopaAmadou Djibo dit Max est un homme plein d’intelligence, mais aussi de prévenance. Le vendredi 12 mai 2017, à l’occasion du 8e anniversaire du Moden Fa Lumana Africa, le parti de Hama Amadou, il a dit, avec tact et diplomatie, d’amères vérités aux militants de ce parti. Il a particulièrement plaint les cadres lumanistes, incontestablement très nombreux à travers le pays, mais curieusement si silencieux qu’on les prendrait pour de jeunes talibés chez un Cheikh ou de jeunes séminaristes  en présence d’un évêque. Max leur a mis, en pleine figure comme on dit, les platitudes de leur combat politique, limité, dans la plupart du temps, aux réseaux sociaux. WhatsApp et Facebook en particulier ont été pris d’assaut, devenant le terrain privilégié de la lutte politique des lumanistes tandis que les médias traditionnels sont presque royalement ignorés. Cette occupation des réseaux sociaux, aussi anarchique qu’elle soit, n’est pas un mal en soi. Au contraire ! Et certains, sur cet espace, il faut le dire, se sont signalés par leur intelligence, leur engagement et leur combativité. Des militants de cette envergure, il y en a combien ? Mais il faut regretter toutes ces compétences qui, pour se donner bonne conscience, ont choisi les voies de communication populistes, tout en évitant soigneusement les sujets qui fâchent. Incapables de se déterminer face aux vrais problèmes, ils passent leur temps à raconter, dans un cercle fermé qui fait sourire, la « grandeur » de leur parti. Hama Amadou y est au quotidien encensé alors qu’il n’en a nullement besoin.

Amères vérités : La commission électorale actuelle a-t-elle la légitimité politique qu’il faut pour mener à terme le processus électoral sans exposer le Niger à des risques majeurs ?Le processus électoral nigérien est déjà floué par la mauvaise foi et la volonté de le manipuler pour garantir des résultats que n’attestent pas, loin s’en faut, la réalité politique actuelle. La commission électorale actuelle possède-t-elle une quelconque légitimité ? Dans sa forme actuelle, elle ne l’est que pour le Pnds Tarayya et les partis politiques qui savent n’exister que dans la primauté du deal qui a conduit à leur création et sans lequel elles s’étioleraient nécessairement. Me Souna Issaka et ses collègues savent que leur mission actuelle n’est ni républicaine ni démocratique, encore moins nationale. Elle porte une plaie béante et malodorante qui fait fuir tous ceux qui ne supportent pas les agissements pestiférés, c’est-à-dire détestables et réprouvés parce que non conformes aux normes admises.

À quoi tient la légitimité de la commission électorale ?

La légitimité de la commission électorale tient nécessairement à sa représentativité. Le président de la République a beau détenir le pouvoir de nomination, son seul acte, isolé comme dans le cas actuel, ne peut conférer à la commission électorale la légitimité qu’il lui faut pour exister en tant que commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce n’est sans doute pas un hasard si le législateur a prévu l’étape de la désignation de ses membres par les partis politiques ou groupes de partis politiques dont ils émanent comme avec le code électoral actuel avant toute nomination formelle par le président de la République, dépositaire du pouvoir suprême. Dès lors, la nomination par décret du président de la République représente une formalité administrative qui lui donne, certes, à la fois une valeur symbolique et un cachet légal, mais ne saurait se substituer à la légitimité de la structure qu’ils composent. Dans le cas du Niger, la commission électorale n’a pas cette légitimité qui doit fonder son action, tant dans le texte de loi qui la crée que dans sa composition actuelle qui est attentatoire au principe du consensus dont elle doit découler.

Or, sur les 13 membres qu’elle doit compter, les représentants de l’opposition, pour maints griefs sur lesquels, malheureusement, elle n’a pas suffisamment communiqué, ne siègent pas. Sur les 10 qui y siègent, seuls trois ne sont pas formellement étiquetés Pnds. Ce sont en l’occurrence les représentants de Jamhuriya, du Mnsd et de la société civile. Même sur ces trois, il y a à dire. Car, le premier est un transfuge du Pnds, le deuxième est le beau-frère d’Elback Adam. Quant au troisième, l’opportunisme dont il a fait preuve pour sauter sur le poste laissant vacant par la démission de Maïkoul Zodi, laisse planer des doutes quant à sa capacité à s’émanciper des desiderata du Pnds.

Amères vérités : La lutte contre l’insécurité doit commencer par la neutralisation de tous les trafiquants d’armes et de drogue, car pour éteindre un incendie, on ne vise pas les flammes, mais les racines du feuJamais le Niger n’a connu président de la République ou chef d’État aussi décalé des réalités de son pays et de son peuple. Et ce n’est sans doute pas parce qu’il les ignore, mais parce qu’il veut bien les ignorer. Pour la nième fois, Mahamadou Issoufou a parlé et il aurait dû se contenter de dire simplement : « je connais bien les réalités de mon pays, mais je m’en fiche éperdument ». Son message du 2 août 2018 n’a pas surpris puisqu’il est conforme, à tous points de vue, aux rapports insolites qu’il a toujours entretenus avec les sujets de préoccupation de ses compatriotes. Un seul changement a été noté : le message a été court et ce n’est pas parce que les sujets manquent. C’est parce que son champ d’expression s’est considérablement rétréci. Il n’a parlé que de la sécurité, de la démographie, de l’éducation, de la zone de libre échange (Zlec) et de la monnaie unique de la Cedeao. Il a zappé la santé, a ignoré les trafics d’armes et de drogue qui ruinent le Niger, passé sous silence la dégradation continue des routes économiques, en l’occurrence la Route de l’uranium qui a désormais coupé le nord d’Agadez du reste du Niger. De même, il n’a pas dit un mot des inondations qui ont pourtant coûté la vie à quelques 13 compatriotes, causé d’énormes pertes matérielles et fait des centaines sans-abris. Il n’a jugé bon d’avoir une pensée pour les 39 femmes et enfants enlevés à Ngalewa, encore moins à assurer que l’Etat continue les recherches. Bref, comme à ses habitudes, Mahamadou Issoufoua fait du marketing, précisément à l’endroit des partenaires extérieurs, pour vendre ce qu’il lui reste à vendre. Il n’a pas choisi de parler des problèmes auxquels ses compatriotes sont confrontés, mais plutôt des sujets de préoccupation des occidentaux ; les questions auxquelles ils sont sensibles et pour lesquelles ils sont prêts à ouvrir leurs bourses, les yeux presque fermés. Aussi bien la sécurité, pour laquelle il a consacré un ¼ de son message à la nation, que la démographie, ont été retenues pour des motivations marketing. Pour Mahamadou Issoufou, il ne s’agit pas tant de poser des actes concrets que de chanter des principes. Il a donc parlé de sécurité, du rôle flatteur des Forces de défense et de sécurité (Fds), de promesses comme il sait en faire…il a si parlé de ce sujet que l’on ne manque pas de s’interroger sur les véritables motivations d’une si grande expansion sur la question. Cependant, il a soigneusement évité de dire ce qui fait le lit de l’insécurité. Ce n’est pas parce qu’il l’ignore, c’est parce qu’il ne veut pas en parler. Il ne veut pas en parler parce que ça touche à des hommes qui sont dans son entourage.

Saisie de 2,5 tonnes de résine de cannabis d’une valeur de plus de 3 milliards de FCFA à Niamey « Lorsque la loi ne vous protège plus contre les corrompus, mais protège les corrompus contre vous, vous savez que votre nation est condamnée ».Le Niger serait-il devenu, sous Mahamadou Issoufou, l’Eldorado des grands bandits ? L’empire sous lequel ils bénéficient d’une extraordinaire couverture pour opérer en toute tranquillité et d’une protection osée lorsqu’ils sont pris dans les mailles des filets de la police nigérienne ? Le Niger serait-il sous l’emprise de grands réseaux criminels ? L’hypothèse fait peur, n’est-ce pas ? Et pourtant, il y a de quoi l’envisager, des indices concordants qui font redouter le pire. Un député impliqué dans le trafic de drogue dure (cocaïne) dont Mahamadou Issoufou, malgré ses refrains sur le fléau, n’a jamais réclamé la levée de l’immunité parlementaire ; un trafiquant d’armes épinglé avec une cache d’armes de guerre de gros calibre et des milliers de munitions dont on ne connaît encore rien du sort ; des trafiquants, grossistes, de cannabis, accrochés nuitamment par la police après un échange de coups de feu mais jamais présentés au public…le Niger est sans aucun doute le pays dont les gouvernants n’ont rien aux bouts des lèvres que le mot SÉCURITÉ mais qui sont curieusement très tolérants, voire pleins de compréhension vis-à-vis des grands bandits d’État qui mettent la sûreté du Niger et de son peuple en danger.

Dans tous ces cas et bien d’autres, le gouvernement est resté bouche bée, sans aucun commentaire, ne serait-ce que pour se vanter d’avoir mis hors d’état de nuire des malfaiteurs dangereux pour la sécurité des Nigériens. Non, rien. Or, il est de notoriété, chez les flics notamment, que lorsqu’un espion quelconque ou malfaiteur est démasqué, connu du public, il est définitivement grillé, c’est-à-dire qu’il n’est plus opérationnel. Pourquoi alors tous ces malfaiteurs dangereux pour le Niger sont maintenus dans l’ombre, jamais en prison ? Même la tradition policière qui consiste à les présenter au public et à expliquer leur mode opératoire n’est pas respectée. Allez-y savoir !

Sur le plan de la corruption, autre cheval de bataille, paraîtil, de Mahamadou Issoufou, le mal a gangrené tous les pans de la société, devenant pour des sociétés comme la Satom, le mode opératoire infaillible pour s’accaparer, sans jamais être confrontée à une concurrence quelconque, tous les marchés convoités d’infrastructures routières. Au vu et au su de tout le monde, cette société en particulier surfacture les marchés à un niveau incroyable, prospérant ainsi de façon scandaleuse sur le dos de l’État nigérien dont l’état de santé financière dégringole au fil des ans. Le cas le plus connu, et qui a choqué tout le Niger, est la réalisation de la voie express qui doit relier l’aéroport international Diori Hamani au centreville de Niamey : neuf misérables petits kilomètres facturés à près de 22 milliards alors que la même Satom a réalisé, en 2004, les 139 kilomètres de route qui séparent Niamey de Dosso à 11 milliards de francs CFA. Il faut se dire la vérité et la toute première, c’est qu’aucun renchérissement de prix des matières premières et des matériaux ne peut expliquer une telle différence. La HALCIA ? Uns structure budgétivore inutile dont les membres parlent de principes et évitent soigneusement de mettre leurs nez là où la corruption s’étale, grandeur nature. Ils sont payés à ne servir que d’ornement pour des gouvernants qui ne demandent que ça.

La deuxième, c’est que la SATOM fait ce qu’elle n’a pas pu se permettre sous la 5e République et ce qu’elle ne saurait se permettre avec les fonds de l’Union européenne. C’est ce qui explique qu’elle ne l’ait pas fait en 2004 à propos de la route Niamey-Dosso. Sous Mahamadou Issoufou, ça marche à pleins gaz et la SATOM en profite pour gonfler son chiffre d’affaires. Il n’y a pas que la voie express dont les montants font frissonner. À Dosso, à Tahoua et ailleurs à l’occasion des fêtes de la République, c’est devenu systématique que cette entreprise, qui semble détenir une licence à tout faire, surfacture. Les chiffres, que le Canard en furie a pu examiner, est une HONTE pour le Niger et ceux qui le gouvernent. Car, si la SATOM s’avise de s’adonner à cette pratique, c’est d’abord au détriment du Niger et incontestablement par l’absence de tout sentiment patriotique inchez certains Nigériens qui ont visiblement décidé de se faire de l’argent à tout prix, y compris en faisant gagner de l’argent à des entreprises étrangères sur le dos de l’Etat nigérien. Comment appelle-t-on un tel acte ? Je vous laisse le soin de juger.

C’est ce Niger-là qui est félicité et encouragé par Emmanuel Macron, le Président français. Est-il sincère ? Non, bien entendu. C’est comme si vous dites à une tortue qu’elle court plus vite que tous les autres ou que vous déclarez à un tricheur dans une classe qu’il est le meilleur, un modèle pour les autres. Tout le monde saura que c’est faux, que vous êtes hypocrite et que votre seul but, c’est de l’encourager à tricher davantage. Dans le cas des rapports entre la France et le Niger, à moins que l’on soit de mauvaise foi ou des réseaux mafieux dont les membres sont régulièrement pris par la police, chacun sait que l’insécurité au Niger est d’abord le fait de ce double trafic d’armes et de drogue. Là où vous avez des trafiquants de drogue et d’armes qui opèrent en toute tranquillité, protégés et soutenus, il n’y a pas de sécurité possible. Le jour où ces réseaux mafieux de la drogue et des armes auront été démantelés et leurs membres mis hors d’état de nuire, alors le Niger aura déjà résolu 80% de ses problèmes d’insécurité. La politique sécuritaire nigérienne surprend à plus d’un titre. Les autorités nigériennes sont assurément coupables de cette montée de l’insécurité dans certaines zones du Niger. Leurs discours tranchent carrément d’avec leurs actes et les Nigériens, tout autant que les partenaires du Niger, en l’occurrence la France et les États Unis, le savent. Car, le trafic de drogue et d’armes, n’a pas été révélé avec le réseau du quartier Niamey 2000. Cependant, le tonnage de résine de cannabis découvert (2 tonnes et demi), soit 1355 casiers contenant 12 180 plaquettes de résine, l’étendue di domaine utilisé (plus de 3000 M2), la valeur marchande (plus de 3 milliards)… sont autant d’indices graves qui tendent à montrer que ces trafiquants bénéficient de grandes complicités. La police, elle, le sait. Elle sait surtout, pour parler comme Hassoumi Massoudou, que ceux qui nous gouvernent ne peuvent pas mettre un terme au trafic de drogue et d’armes. Or, il est bon de savoir que « Lorsque la loi ne vous protège plus contre les corrompus, mais protège les corrompus contre vous, vous savez que votre nation est condamnée ». À chaque Nigérien de tirer les enseignements qui s’imposent.

BONKANO 

26 juin 2018
Source : Le Canard en Furie

Résultat de recherche d'images pour "amères vérités"La qualité des enseignements n’a jamais préoccupé nos gouvernants actuels. Ce qui les fait plutôt courir, c’est la problématique de la soutenabilité financière de leurs recrutements anarchiques, notamment dans le domaine de l’éducation. Or, ils en ont fait trop avant de se rendre compte du suicide politique que représente leur choix populiste : recruter sans compter ses deniers et paraître comme étant ceux qui ont à cœur les problèmes de la jeunesse nigérienne. Pendant six années de folies, ils ont foncé tête baissée, recrutant sans compter lorsqu’il ne s’agit pas simplement de gonfler les statistiques et prétendre avoir dépassé largement les promesses faites par Mahamadou Issoufou. Eh bien, ce sont ces recrutements presque irresponsables, car en déphasage total avec les capacités de mobilisation des ressources internes, dans un contexte exceptionnel de corruption, de concussion, de détournement de fonds et biens publics, qui ont explosé à la figure de ceux-là qui, autistes à tout appel à la raison et à tout conseil, ont cru pouvoir s’en sortir à bons comptes. Aujourd’hui, ce sont, au moins, trois promotions d’enseignants recrutés à qui le même gouvernement, qui a décidé de les recruter, refuse d’attribuer des postes budgétaires. Sans compter qu’il y en qui ont eu ces postes budgétaires mais à qui on refuse obstinément toute mise en solde. Comme si, durant des années, en lieu et place d’un programme pertinent qui tient la route et dont il a la parfaite maîtrise, Mahamadou Issoufou a joué à la roulotte russe. À titre de rappel, il a attesté, dans son bilan quinquennal, avoir intégré à la Fonction publique 10 350enseignants contractuels du Primaire et recruté 4436 enseignants au secondaire. Est-il si facile de se vanter d’avoir recruté alors que l’on n’est pas capable de payer ?

 Amères vérités : La revendication de Seïni Oumarou et du Mnsd par rapport à un code électoral consensuel indique à suffisance que le Niger évolue vers de graves divergences, en conséquence vers un conflit électoral qui risque d’être fatal à la cohésion naDans ce qui se profile à l’horizon, au Niger, l’acte insolite du président intérimaire du Moden Fa Lumana Africa, Noma Oumarou, reste sans aucun doute un fait divers. Mais un fait divers qui, bien qu’il viole délibérément et de façon flagrante, les textes fondamentaux du parti du cheval ailé, a semé le trouble dans l’esprit des militants et fait le petit bonheur de certains. Cependant, il s’est révélé un feu de paille vite circonscrit. Et après la surprise générale, ceux qui l’ont allumé, ou pour être plus prosaïque, celui qui l’a allumé, ne sait plus quoi en faire. Il porte son affaire, tel un supplice sans fin à l’image de Sisyphe, ne sachant trop bien comment l’éteindre dans la mesure où l’incendie attendu n’a pas manifestement pris. Dans cette affaire, des questions s’imposent : 1. Pourquoi et à quelles fins Oumarou Noma a pris sur lui de suspendre, sans que les textes du parti ne lui en donnent le pouvoir, Soumana Sanda, président de la coordination régionale de Niamey,

Oumarou Moumouni Dogari, président de la coordination communale de Niamey 3, Youba Diallo, ancien directeur de campagne de Hama Amadou en 2016, Mahamane Sani dit Léger et Sadikou Hamza dit Algérien, un membre non moins important de la coordination régionale de Niamey ?

Cette première question mérite d’être posée puisqu’elle détermine tout le reste. Certains, dans un argumentaire trop facile qui cache les desseins et les motivations, se limite à dire que les intéressés auraient organisé la conférence régionale élective de Niamey alors que Noma Oumarou a instruit de surseoir à ça jusqu’en début avril. Une réponse très limitée qui ne résiste pas à une analyse sérieuse. Si tel est le cas, il faut se demander pourquoi Noma Oumarou n’a pas suspendu le président de la coordination communale Niamey V, le nommé Idrissa Amadou, pourtant président du comité d’organisation de la conférence régionale élective de Niamey ? De même, l’on peut et doit se demander pourquoi a-t-il épargné celui de la coordination communale Niamey I et celui qui, aux yeux de la coordination régionale de Niamey, fait office de président de la coordination Niamey 4 ?

Amères vérités L’ordonnance 2010-035 est d’une clarté indiscutable : « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt »La situation du Niger est un vrai désastre et il est désormais admis de tout le monde, particulièrement dans les milieux du PndsTarayya, que Mahamadou Issoufou a lamentablement échoué. La répétition étant pédagogique, je vais encore une fois, rappeler à ceux qui sont autistes et qui ne veulent rien entendre de ces vérités amères, ce que cet homme a promis au peuple nigérien. Dans son programme qu’il se flattait d’avoir chiffré au franc près, il avait promis à ses compatriotes, qu’il s’engage à :

  • bâtir des institutions démocratiques fortes, crédibles et durables ;
  •  assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national ;
  • relancer l’économie et promouvoir le développement social à travers des investissements publics ;
  • assurer la sécurité alimentaire à travers l’initiative « 3N » : (les Nigériens nourrissent les Nigériens) ;
  • assurer l’accès à l’eau potable pour tous à travers la réhabilitation et la construction d’ouvrages hydrauliques urbains, ruraux et pastoraux ;
  • développer les infrastructures et l’énergie par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer ;
  • améliorer significativement les indicateurs sociaux (éducation et santé) et créer des emplois au profit des jeunes.

Amères vérités se penchera sur la situation sociopolitique et financière désastreuse, mise en parallèle avec cette attitude de trahison de tous ces leaders politiques agglutinés autour de Mahamadou Issoufou, parfaitement conscients de la catastrophe que vit le Niger qui va de mal en pis, mais décidés à prendre leurs parts de wassosso. À quoi servent réellement certains leaders politiques au Niger ? Je ne parle pas de ces braillards inutiles qui s’agglutinent autour de Mahamadou Issoufou et qui ont continuellement, au fil des régimes et des pouvoirs, corrompu la vie politique en gagnant leur vie dans le soutien aveugle et intéressé du pouvoir du moment alors qu’ils ne pèsent rien, pratiquement. Je ne parle pas non plus de ceux qui, sans honte, ont créé un parti politique dont les principaux postes de direction sont tenus par eux-mêmes et leurs progénitures et qui se bombent pourtant tout le temps le torse, bourrés de suffisance et de fierté injustifiées. Je ne parle pas enfin de ces «aigrefins», véritables troubadours des temps modernes, ces «fama doumbouya» qui pullulent dans le landerneau politique nigérien comme têtards dans un étang, et qui affichent leurs tronches de picsous dans toutes les festivités, dans toutes les rencontres politiques. Ils ne servent qu’à polluer l’atmosphère politique, prêts à empocher quelques billets de banque pour aider à valider, par le nombre, les pires énormités, à l’instar du hold-up électoral des 21 février et 20 mars 2016. Je parle précisément de ceux qui ont une histoire et une image à défendre, pas à vendre. Je parle de Moussa Moumouni Djermakoye de l’ANDP Zaman Lahiya, de Cheffou Amadou du RSD Gaskia, de Hamid Algabit du RDP Jama’a ainsi que d’Abdou Labo de la CDS Rahama. À quoi servent ces quatre leaders politiques au Niger, sinon qu’à utiliser la «légitimité populaire», un temps accordée par le peuple, pour en faire un moyen de marchandisation de leur soutien politique. La situation est très grave et pourtant ils s’en accommodent, insensibles aux pleurs, aux contestations et aux dénonciations de toutes les franges de la société.

Amères vérités : La vérité est amère, mais elle est bien meilleure au mensonge En constatant le flegme avec lequel maître Souna Issaka a présenté les perspectives électorales dans notre pays aux partenaires électoraux, on se rend compte tout de suite que l’homme n’est ni à sa place ni porteur d’idéal pour son pays. Parfait dans son rôle, il s’est attribué les bonnes intentions dont savent user tous les trompeurs de ce monde. « L’enfer, dit-on, est pavée de bonnes intentions ».Maître Souna est donc porteur de bonnes intentions, d’excellentes intentions, comme ce bonhomme qui, à la veille du 57e anniversaire de la République, nous a dit ces mots : «L’autre garantie de la transparence des élections, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, réside dans mon engagement, mes convictions et mon parcours politique ». Eh bien, c’est ce même bonhomme, qui s’est rendu coupable de hold-up électoral en mars 2016, et qui n’a pas ressenti la moindre gêne pour paver toutes les rues du Niger de grosses affiches sur lesquelles on pouvait lire « Je vous remercie pour votre confiance renouvelée », qui a désigné, en dehors de toute procédure consensuelle, une tradition de la classe politique nigérienne, maître Souna. Pour faire quoi, à votre avis ? L’analyse est claire. Mahamadou Issoufou, pour ne pas le citer, a perpétré un hold-up électoral pour se maintenir au pouvoir. Il place aujourd’hui sa confiance en la personne de maître Issaka Souna pour présider une commission électorale qui, Ibrahim Yacoubou l’a si bien dit, aurait mieux fait de proclamer déjà les résultats des élections à venir.

Ainsi, maître Souna est l’homme désigné par Mahamadou Issoufou qui n’est plus crédible pour parler d’élections démocratiques. Il n’y a donc pas de doute qu’il roule pour Mahamadou Issoufou, comme on ne saurait douter, un instant, qu’un Ousmane Ly, directeur adjoint de l’Informatique et du fichier biométrique, roule pour Mahamadou Issoufou et le Pnds Tareyya. Tout comme il ne viendrait à l’esprit de personne de douter qu’un Moussa Ladan ou qu’une Mariama Katambé roule pour Mahamadou Issoufou et le Pnds Tareyya ?

Maître Souna veut faire croire à son monde que son objectif est d’organiser des élections crédibles, c’est-à-dire transparentes, libres et honnêtes, dont toutes les parties accepteront les résultats. Mais il ne se rend même pas compte qu’il dirige une commission unicolore, totalement acquise au Pnds Tareyya ; que seule la mouvance présidentielle est d’accord avec le code électoral et que l’opposition, les partis non-alignés et la société civile contestent cette loi taillée sur mesure ; que l’organisation d’élections sur la base de règles non consensuelles est susceptible de plonger le Niger dans le chaos ; que le pays est déjà si fragile pour accuser le coup, peut-être fatal, d’une crise électorale et/ou post-électorale ; que les toubabs à qui il s’est adressé ne sont ni préoccupés par ce qui adviendrait ni par les conséquences sur le Niger qui a consacré tant d’années et d’efforts pour construire l’unité et la cohésion sociale de ses fils. Bref, maître Souna semble trop aveugle, trop passionné par ses liens historiques avec le Pnds Tareyya, pour s’apercevoir qu’il veut arbitrer un match de football alors qu’il n’y en a qu’une seule sur le terrain et que les supporters de l’équipe adverse à celle qu’il veut «aider» risquent fort de ne pas l’accepter.

Résultat de recherche d'images pour "issoufou mahamadou nigerdiaspora"Il n’y a ni doute ni contestation possible : la gouvernance de Mahamadou Issoufou est la plus scandaleuse de l’histoire politique du Niger depuis la Conférence nationale souveraine. Des centaines de milliards sont détournés et virés dans des comptes, à l’extérieur, à l’image des 200 milliards de la Sopamin, transférés par Hassoumi Massoudou dans un compte bancaire, à Dubaï ; les biens de l’État  sont spoliés à l’image du wassoso qu’il ya eu à la Soraz où plus de six milliards de matériels divers ont été détournés par des individus notoirement connus de la justice mais protégés ; les aides alimentaires, généreusement octroyées par des organisations humanitaires et des pays amis pour sauver des vies humaines, sont également détournées et vendues à des fins personnelles ; les biens immobiliers du Niger à l’extérieur sont gravement compromis, saisis dans des contentieux judiciaires générés par l’irresponsabilité et la cupidité, les projets structurants totalement compromis,

Amères vérités : Le Président Issoufou va-t-il prétendre qu’il ignore ces pratiques mafieuses alors que les marchés sont octroyés, au-delà de 500 millions, en conseil des ministres ? C’est évident pour tous les Nigériens, mais nous allons tout de même le dire, à nouveau. La gouvernance de Mahamadou Issoufou est une catastrophe pour le Niger. Il a beau construire des immeubles et d’autres infrastructures ici et là, encore que nous ignorons les tenants et les aboutissants de ces «réalisations», il restera dans l’histoire comme celui par qui tous les malheurs sont tombés sur le Niger. N’est-ce pas vrai que pour l’aéroport, la loi autorise 20 ans de cession de droits dans le partenariat publicprivé mais que les Turcs ont obtenu d’Issoufou Mahamadou la violation de la loi nigérienne pour porter la durée de ladite cession à 30 ans ? Pourquoi a-t-il fait ça ? L’histoire le dira, un jour.

Essayons de faire l’audit de la situation.

L’éducation est par terre, victime de l’insouciance du gouvernement, avec en toile de fond des universités publiques paralysées par une mesure gouvernementale inopportune, insensée et délibérément provocatrice.

La santé est de plus en plus marchande, avec des hôpitaux qui manquent jusqu’au gant et au Perfalgan.

Le réseau de distribution d’eau potable est défectueux au point où l’eau, dont la qualité est douteuse, manque parfois, jusque dans les grands centres urbains, à commencer par Niamey, la capitale.

Les deniers et biens publics sont massivement détournés, sous l’oeil bienveillant du président de la République qui s’est même permis, suprême insulte pour un peuple qui souffre de l’insécurité alimentaire, de nommer à des postes de responsabilité supérieurs les auteurs des crimes commis.

Le trafic de drogue s’est développé au point où Niamey est devenue une sorte de hub pour les narcotrafiquants.

La sécurité des citoyens n’est pas garantie, de nombreux Nigériens ayant été obligés de fuir leurs villages pour se réfugier ailleurs, sinon de payer la dîme à des terroristes.

Des centaines d’écoles, 280 dit-on, sont fermées et/ou brûlées par des bandits armés, jetant ainsi des milliers d’enfants dans les griffes de l’ignorance.

La défense du territoire est sujette à caution, les bandes armées qui écument, en particulier, la région de Tillabéry, semblent agir en terrain conquis en soumettant les populations au paiement d’une dîme annuelle.

L’insécurité alimentaire, déjà critique avec une saison pluvieuse en demi-teinte, s’est aggravée avec les exactions terroristes, livrant plus de deux millions de Nigériens aux affres de la famine et de la soif. Les droits de l’homme sont bafoués, la démocratie dévoyée et l’état de droit, calqué sur les intérêts des gouvernants. Mais, où, donc, peut-on trouver le moindre succès à Issoufou Mahamadou ?

Un président qui bénéficie de tous les ors, d’investissements massifs à coups de milliers de milliards, mais qui n’a pas été en mesure d’offrir à son peuple de l’eau potable pour tous ; qui n’a pas été capable de faire oublier l’insécurité alimentaire ; qui n’a pas pu garantir l’inviolabilité du territoire national et la sécurisation des citoyens ; qui se vante d’avoir obtenu des milliards pour le Niger alors que les hôpitaux manquent jusqu’aux gants et au per…

Où peut-on trouver le moindre succès pour un président qui compte le plus grand nombre de compatriotes, journalistes, adversaires politiques, acteurs de la société civile, emprisonnés pour des motifs d’opinion et/ ou de manifestations publiques ?

Où peut-on trouver le moindre succès pour un président qui accorde plus d’attention et d’intérêt pour d’autres pays que le sien ?

Où peut-on trouver du succès pour un homme d’Etat qui prend l’avion pour aller prendre part à une cérémonie festive alors que son pays venait de subir une attaque armée qui s’est soldée par de lourdes pertes en vies humaines ?

Où peut-on trouver quelque chose qui ressemble à du succès pour un homme d’Etat qui épargne, voire récompense, les auteurs de détournements d’argent public à coups de milliards de francs CFA tandis que des citoyens sont emprisonnés pour des faits non établis ?

Aujourd’hui, c’est encore plus grave. Des individus se sont enrichis, à coups de milliards de francs CFA en détournant les fonds destinés à l’armement et à l’équipement militaire des Fds, occasionnant la mort de plus d’un millier de soldats, démunis pour faire face à l’ennemi.

Dans un audio qui circule, le ministre Issoufou Katambé a fait un violent réquisitoire contre les auteurs de ces crimes, qui se recrutent aussi bien dans le cercle de grands commis de l’Etat (ministres, secrétaires généraux, etc.) que dans les rangs de la hiérarchie militaire. Seulement, il y a un hic. Un grand hic et c’est tout à fait indiqué que des gens soupçonnent de la manipulation.

1. Comment le ministre Katambé peut-il parler d’un sujet aussi grave face à un tel auditoire ?

2. Quel est cet auditoire devant lequel le ministre Katambé s’est permis de parler du contenu d’une enquête non encore rendue publique ?

3. Comment s’est-il laissé enregistrer ? La fuite n’est-elle pas délibérément organisée ?

4. Pourquoi l’audit réalisé ne concerne qu’une fraction du temps du magistère d’Issoufou Mahamadou ?

5. Issoufou Mahamadou va-t-il prétendre qu’il ignore ces pratiques mafieuses alors que les marchés sont octroyés, au-delà de 500 millions, en conseil des ministres ?

6. Le plafond de 500 millions fixé pour exiger la publication d’un marché n’est-il pas en soi un boulevard fait aux abus de biens sociaux ?

En définitive, les Nigériens, comme toujours depuis près de dix ans, se font des illusions à propos de celui qui les dirige. Ils s’attendent à voir du blanc là où tout est noir.

Bonkano  

Publié le 24 février 2020
Source : Le Monde d'Aujourdhui

Pour avoir tout pris aux Nigériens avec la suprême assurance de faire pire dans une totale impunité, les gouvernants actuels du Niger ont poussé le rubicond plus loin, trop loin, persuadés qu’ils ont inhibé, grâce à la puissance de l’argent essentiellement, toute capacité d’organisation de la société civile pour risquer d’être combattus, même lorsque cela dépend de la survie de tous les citoyens, sans distinction aucune. Ils ont carrément mis dans la balance, d’une part la survie de leur régime ; d’autre part, celle des Nigériens en tant que peuple, c’est-à-dire des citoyens ayant le droit à une vie décente, au bien-être et au respect de ceux qui ont la charge de conduire les affaires publiques. Encore que ceux qui sont à la tête de l’Etat aujourd’hui n’ont aucune légitimé véritable car issus d’un hold-up électoral qui souffre d’aucune contestation. Et c’est bien là la source et l’explication de tant d’effronterie à l’égard des citoyens ; de tant de mépris pour leurs préoccupations ; de tant de désinvolture et de hardiesse dans tout ce qui fait les malheurs de la population nigérienne. Ils agissent comme ils le font et tout le monde le sait, parce que l’essence de leur pouvoir ne repose pas sur la légitimité populaire, mais bien sur deux choses : la justice et la force militaire et paramilitaire. Ils n’ont de ce point de vue aucun retour d’ascenseur à observer vis-à-vis des populations nigériennes qui deviennent dès lors un bétail financier qu’il faut continuellement presser comme un citron, jusqu’à la dernière goutte. Ils ne travaillent plus dans l’intérêt général, mais bien pour consolider un régime. Ils ne travaillent plus pour le bien-être des populations, mais bien pour ceux qui acceptent, ensemble, de se repaître de ce pain volé et/ou arraché de force aux populations ou qui ferment les yeux devant tant d’injustice, de corruption et d’indifférence à l’endroit des citoyens qu’on abreuve de discours sans fonds.

L’ascenseur, ils savent à qui ils doivent. Ils ne le doivent même pas aux partis alliés qui ont travaillé au hold-up électoral. Encore moins aux convives, notamment au Mnsd Nassara dont les responsables ont tous les principes qui sous-tendaient leur lutte contre la gouvernance scandaleuse de Mahamadou Issoufou pour accepter en échange cadeaux, strapontins et privilèges. Dans le contexte politique, social et économique du Niger, c’est une autre haute trahison vis-à-vis du peuple nigérien. Il faut comprendre Seïni Oumarou et les siens. Pour eux, la politique, ce n’est pas cet engagement au service de son peuple, mais un jeu interminable de pirouettes visant à vous autoriser l’accès aux prébendes. L’ascenseur, disje, ils ne le doivent à personne d’autre que ceux pour qui Mahamadou Issoufou a prévu dans la loi de finances 2018 plus de huit milliards.

Amères vérités L’ordonnance 2010-035 est d’une clarté indiscutable : « En matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d’arrêt »Lorsqu’on relit le discours de Seïnou Oumarou à l’ouverture, en plein air, du congrès du Mnsd-Nassara, on ne peut qu’avoir du dégoût en sachant qu’il compose aujourd’hui avec celui dont il a dit que la gouvernance est d’essence satanique. Pour ne pas»battre le tamtam» à la place de l’intéressé, comme on dit chez nous, je vous laisse le soin d’en juger. Voilà ce qu’il a dit et répété, durant des mois:
« le pouvoir despotique du Chef de l’État est implacablement dans une logique folle et démoniaque d’anéantissement de la cohésion sociale, de l’unité nationale et de toutes les valeurs sociales, culturelles, démocratiques et républicaines, des valeurs qui du reste, ont permis à lui, Issoufou Mahamadou, de gravir un a un, et sans obstacle, les échelons jusqu’a se hisser à la Magistrature Suprême de notre pays. De jour en jour, notre pays s‘enfonce inexorablement dans une dérive dictatoriale sans précédent, caractérisée par une profonde et intégrale injustice sociale, eu égard, entre autres, à la prédominance du sectarisme et du clanisme dans la gestion des affaires de l’État, en passe de devenir le logiciel qui guide et inspire les actions scandaleuses et dégradantes du Chef d’État ».

Amere verites Canard Furie« S’il avait le vendre derrière lui, ce ventre le mettrait dans un trou », nous a enseigné le sage Ahmadou Coumba dont les propos ont été rapportés par Birago Diop. Alors que tout lui commande de poursuivre la lutte politique contre une gouvernance incarnée par Mahamadou Issoufou et qu’il a personnellement traitée de "satanique", Seïni Oumarou va néanmoins décider d’y apporter son soutien ferme et inconditionnel.Dans le plus grand secret, Il va négocier son allégeance à Mahamadou Issoufou, acceptant au finish un poste de Haut représentant qui lui donne droit à 500 millions de fonds politiques et quelques strapontins ministériels pour ses lieutenants. Son choix est clair : à quoi bon continuer à se battre alors qu’il est loisible de faire comme tant d’autres ? Ce jugement peut paraître dur mais il est pourtant le reflet d’une réalité difficilement réfutable.

Amères vérités : Lorsqu’on gouvernance, on fait deux fois plus attention aux équilibres..Comme un sort jeté au Niger, le camp au pouvoir depuis huit ans et qui a déjà perpétré un hold-up électoral pour rester à la tête de l’Etat au-delà de 2016, entend bien s’agripper et le demeurer à tout prix. Le samedi …2019, ce camp au pouvoir a posé l’acte ultime qui confirme son intention d’avancer dans la mise en œuvre de son agenda, en adoptant les modifications qu’il a jugées acceptables et convenables à ses desseins. Le reste du processus de validation est un protocole arrêté et rendu public par le ministre de l’Intérieur et président du Pnds Tarayya, Mohamed Bazoum. Mais que va-t-il se passer à présent que les rideaux sont baissés sur le feuilleton « Code électoral », soupape de sécurité d’élections apaisées ? La loi électorale est le fondement d’un processus électoral accepté de tous, par conséquent apaisé. Si la loi est consensuelle, elle ne peut être source de conflits. Si elle est faite pour servir un des camps en présence, elle porte les germes d’un conflit, corrompant ainsi toutes les étapes ultérieures du processus électoral. La crise électorale et postélectorale, facteurs de violences qui ont parfois désintégré d’autres pays, pointe déjà à l’horizon.

Au Niger, depuis samedi …2019, il y a désormais, d’un côté, le camp au pouvoir, sûr de son affaire, calibrée et exécutée sans faute, qui ricane pratiquement, moqueuse de l’opposition politique qui exige, selon Mohamed Bazoum, ce qu’elle ne pourrait obtenir. D’un autre, l’opposition politique, qui persiste à aller jusqu’au bout de sa logique : un processus électoral clean, avec un code électoral débarrassé de façon consensuelle de toutes ses scories et une commission électorale équilibrée et non partisane. Le fossé entre les deux camps est plus que jamais béant, laissant entrevoir les prémisses de confrontations douloureuses dans les prochains mois au Niger. Et c’est sans doute une erreur monumentale que de fermer les yeux sur les périls majeurs qui guettent notre pays. Or, à ce stade, l’on peut et doit s’inquiéter de l’assurance …d’un Mohamed Bazoum, cet homme qui représente à la fois le Pnds, l’Etat et la commission électorale. Une assurance qui frise l’irresponsabilité de tous ceux qui, dans ce vaste monde, ont refusé la voie de la raison et de la sagesse, et qui ont fini par mettre le feu à leurs pays. Interrogé par la presse à l’issue de l’atelier de validation qu’ils ont organisé en vue d’adopter ? quelque qui est déjà faite quelque part ? les modifications admises par eux, Mohamed Bazoum, au nomdes siens, a lâché des mots d’une légèreté qui le discréditent autant que les positions du pouvoir. Parlant de l’absence de l’opposition, il a déclaré que : « Nous savions qu’ils ne viendraient pas, ils sont cohérents, il n’y a pas de raison qu’ils viennent aujourd’hui ; ils sont contre les institutions, ils sont contre les résultats des élections…ils vont continuer dans leur option pas très réfléchie de la chaise vide, puis lorsque les élections s’approcheront, ils viendront sur la pointe des pieds, malheureusement pour eux. Donc, nous n’avons pas de souci pour eux »

Amères vérités : Mahamadou Issoufou n’est pas un démocrate. Il ne l’a pas été hier, il ne le sera sans doute jamaisLe Président Mahamadou Issoufou est-il un homme de parole ? Il est présenté ainsi par ses affidés, mais à la vérité, il n’a servi à ses compatriotes que la preuve du contraire. Après l’avoir écouté lors de son point de presse commun avec le Président français, l’on ne peut que rester dubitatif. Au Niger, c’est certain, l’homme n’a pas convaincu grand-monde lorsqu’il a dit qu’il en modifiera pas la constitution et qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Et pour cause ? Il a fait la même profession de foi en décembre 2015, en affirmant à la face du monde qu’il mettrait un point d’honneur à contribuer à l’expression libre des suffrages du peuple nigérien et à l’organisation d’élections inclusives ; qu’il ne cautionnerait pas l’organisation d’élections tropicalisées pour ne pas dire truquées ; qu’il considérerait des élections mal organisées comme un échec personnel et qu’il ne serait jamais à la base d’un travestissement de l’expression de la volonté populaire ».Tout le monde sait qu’il n’a jamais tenu parole. Tout le monde sait ce qu’il a fait. Alors, pourquoi le croire aujourd’hui ? De toute façon, la question n’est pas là ; elle est ailleurs. Mais, auparavant, suivez la logique du Président Issoufou et vous comprendrez le rapport véritable de l’homme avec la démocratie et les élections. Mahamadou Issoufoua dit en substance ceci : « Je suis un démocrate et la preuve, c’est qu’en 2021, je m’en irai, je ne briguerai pas de 3e mandat ». Il serait un démocrate parce qu’il ne briguerait pas de 3e mandat en 2021. Drôle de logique ! Un démocrate qui a tout de même fait un hold-up électoral et qui incarcère adversaires politiques et acteurs de la société civile mal-pensants. À Paris, Mahamadou Issoufou a déclaré qu’il existe, au Niger, deux catégories de sociétés civiles : une qui serait pro-démocratique, entendez par-là qui le soutient fermement et un autre qui serait putschiste, c’est-à-dire qui défendent tout autre chose que sa vision du Niger. Il est donc clair que Mahamadou Issoufou est un démocrate d’un autre genre et qu’il se carricature lui-même comme étant de la famille de ces chefs d’État qui donnent toute pertinence au Gondwana de notre compatriote Mamane. Pour les Nigériens, il est clair que Mahamadou Issoufou n’est pas un démocrate ; il en est un de façade qui a utilisé les oripeaux de la démocratie pour se hisser là où il est. Une station où il a révélé, par les actes et non par les discours, ce qu’il est pour la démocratie.

La question, disions-nous, n’est pas de savoir si Mahamadou Issoufou s’en ira en 2021 ou pas. Son propos, comme toujours, est d’essence propagandiste pour les dirigeants français.
La question, au Niger, est ailleurs, dans ses rapports avec le processus électoral. Si Mahamadou Issoufou n’a pas le droit de se représenter pour un 3e mandat, a-t-il le droit d’influer sur le processus électoral afin que soit élu un homme de son choix et non du choix du peuple souverain ? Telle est la problématique à laquelle est confronté le Niger. Face à la volonté de Mahamadou Issoufou d’imposer un code électoral et une commission électorale acquise à sa cause, des fronts d’opposition, composés de partis politiques et d’organisations de la société civile, entendent imposer les conditions d’un jeu électoral consensuel, libre et transparent. La confrontation est inévitable. D’une part, Mahamadou Issoufou et ses proches qui entendent s’appuyer sur les moyens et ressources de l’État (forces de l’ordre) pour imposer un processus électoral apte à leur garantir des victoires électorales qui les mettraient à l’abri de poursuites judiciaires ; d’autre part, les opposants à cette volonté dont les rangs grossissent au fil du temps et qui seraient prêts, cette fois-ci, à laisser s’il le faut, leurs vies pour que triomphent la volonté populaire. Le Niger s’achemine, donc, vers des rivages pleins de périls. Pourquoi Mahamadou Issoufou est en droit de penser qu’il va réussir à faire du processus électoral ce qu’il veut ?

Nigelec Malgré ses difficultés, créées à dessein, la Nigelec reste le plus grand atout des Nigériens. La céder à un privé serait synonyme d’un suicide collectif.
Les critiques fusent. Les plaintes s’accumulent. Les insultes prolifèrent et les désirs de vengeance sont de plus en plus nombreux et persistants. C’est ce moment qu’une certaine agence de régulation de l’énergie au Niger, née il y a quelques mois, initie une enquête de perception des ménages nigériens sur le travail, les services et prestations de la Nigelec [ndlr : la nigérienne de l’électricité]. Cette enquête, qui se déroulerait du 16 au 23 septembre, et qui pourrait être le tournant décisif pour la liquidation de cette société d’Etat si florissante mais que la politique désastreuse de Mahamadou Issoufou a placée dans le rouge. Aujourd’hui, la Nigelec est confrontée à de graves problèmes financiers, accentués ces derniers temps par l’ogre de Gorou Banda, véritable monstre créé, on dirait, pour asphyxier la Nigelec et la déclarer en faillite. La suite est connue. Les investisseurs véreux et les amis indélicats sont tapis dans l’ombre, prêts à devenir les nouveaux fournisseurs d’électricité des Nigériens. Gorou Banda serait alors fermée pour raison d’improductivité, des personnels seraient remerciés pour amoindrir les coûts de production tandis que des efforts seraient entrepris pour saborder le processus de construction du barrage de Kandadji. Nous n’en sommes pas encore là, mais le film se déroulera, exactement comme ça, si les Nigériens ne prennent garde. Pour le moment, on cherche à brandir les preuves du discrédit de la Nigelec comme fournisseur d’électricité. Un discrédit largement organisé et construit sur le choix scandaleux d’opter plutôt pour Gorou Banda que pour le barrage de Kandadji. Car, Gorou Banda n’est pas une erreur. C’est un choix réféléchi et assumé, contre les mises en garde des experts, notamment Albert Wright, qui a clairement averti sur la faute monumentale d’investir dans Gorou Banda. Gorou Banda n’est donc pas qu’une affaire de rétro-commissions. C’est un choix stratégique qui permet, à terme, de faire couler la Nigelec en l’endettant et en l’enfermant dans une logique d’assistée qui devient un poids insupportable pour l’Etat.

aMnsd Nassara nous pompe l’air, pourrait-on dire. Il n’arrête pas de faire la gueule sur le processus électoral, sans que l’on daigne lui accorder la moindre attention. Ses dirigeants sont anachroniques et incohérents et ce n’est point une insulte, c’est un constat. Ils n’arrêtent pas de se plaindre et de dénoncer des choses qu’ils savent contre eux et leur parti, mais ils finissent par l’admettre, voire par le défendre face à l’opposition politique ou sur les ondes de médias internationaux. Ils font du zèle pour plaire et gagner la confiance d’un allié pour lequel, en vérité, ils ne représentent qu’un faire-valoir, un attelage de plus, pour justifier la légitimité d’un pouvoir que tout le monde sait obtenu par fraude, pour ne pas dire usurpé. Vous qualifiez un pouvoir de satanique, tant vous dites que le niveau de prévarication dudit pouvoir est hors de commun, avec en toile de fond, des détournements massifs de deniers publics, des violations constitutionnelles à n’en plus finir, la corruption à grande échelle et touchant les plus hautes institutions de la République, les trafics de devises, d’armes et de drogue, etc., puis, sans gêne quelconque, vous décidez de changer de musique pour présenter le même pouvoir sous des traits fréquentables et même indiqués. « Au nom des intérêts supérieurs de la nation », comme il a été dit dans la déclaration de ralliement.

Personne n’est dupe. Tout le monde, à commencer par les militants de base du Mnsd que l’on a cru avoir trompés en transformant subitement le loup en agneau, a compris que derrière ce retournement extraordinaire, il y a des motivations liées à des profits divers. L’intérêt national n’a rien à voir et il est même sacrifié sur l’autel de considérations particularistes et particulières. Et, que ce soit dans les rencontres entre opposition et pouvoir ou dans les médias, le Mnsd est devenu, en l’espace d’une lune de miel qui n’a pas visiblement été langoureuse, le défenseur acharné et aveugle du pouvoir qu’il disait satanique. Et qui n’e changé en rien, sinon qu’à redoubler dans les méfaits contre la République, la démocratie et les intérêts supérieurs de la nation.

Aujourd’hui, les dirigeants du Mnsd constatent amèrement que l’on semble les mener à l’abattoir, mine de rien, en leur faisant miroiter des choses séduisantes mais qu’on ne leur laisse point la latitude d’atteindre. Les fonds promis au Haut représentant du président de la République ? Des chimères que Seïni Oumarou, selon des sources dignes de foi, peine à faire sortir. Et lorsque c’est le cas, c’est toujours à compte-gouttes.

Amères vérités : N'est-ce pas Ousseïni Salatou, porte-parole de la COPA 2016, qui deéclarait à qui voulait l'entendre, qu’ils seraient preêts à se nourrir, s'il faut, de gari (semoule de manioc) que d’accepter la façon dont Mahamadou Issoufou gouverne Il n’y a pas de doute : le niveau de pourriture de la gouvernance actuelle a atteint un tel paroxysme et les gouvernants ont fait montre d’une telle insouciance pour les préoccupations du peuple nigérien que même les militants du Pnds Tareyya admettent que le régime a désormais touché le fond et que le mieux, pour le Niger, est qu’il débarrasse le plancher. Je parle bien entendu des militants du Pnds qui ont les pieds sur terre et dont les consciences ne sont pas corrompues ; ceux qui sont véridiques et qui savent que la gouvernance de Mahamadou Issoufou n’a apporté au Niger que ruines et catastrophes. Ceux-là sont dans la gêne extrême, engoncés dans une posture des plus délicates. Le régime qu’ils incarnent restera sans aucun doute le plus sale de l’histoire du Niger et le plus nul, aux plans politique, économique, social et culturel. En disant que personne d’autre, auparavant, n’a fait autant que lui, qu’aucun régime n’a fait autant que celui qu’il incarne, Mahamadou Issoufou sait de quoi il parle. Et si personne ne comprenait auparavant son langage, tout le monde a fini, aujourd’hui, par cerner exactement ce que cachait son propos sibyllin. De Diori à lui, cela fait près de six décennies entières de souveraineté et huit chefs d’État et présidents de la République, mais le Niger n’a jamais connu une gouvernance pareille, faite :

De maltraitances, de misères et de fanges pour le Niger, c’est-à-dire d’infamies, de bassesses et de vilénies, son nom et son image étant traînés dans la boue, en premier par ses gouvernants, et ses biens et deniers publics gaspillés aux quatre vents du monde.

D’insouciance de la part de ses gouvernants qui mettent des milliards dans leur propre confort et dans l’enrichissement de leurs amis étrangers plutôt que dans les secours et les soutiens de leurs concitoyens dont les conditions de vie se dégradent de jour en jour.

Amères vérités : N’est-ce pas simplement immoral de s’attaquer à l’épouse d’un collègue du gouvernement alors que les voleurs de l’État sont ailleurs, libres et tranquilles ?Faut-il vraiment se taire devant ce complot personnel d’individus sans scrupules à l’encontre de la banque de microfinance ASUSU ? Présente dans plus de 6000 villages, avec à la clé plus de 650 000 adhérents répartis aux quatre coins du Niger et recensés en majorité en milieu rural, ASUSU est en réalité un instrument de développement au service des couches les plus vulnérables. De sa création à ce jour, l’institution a soutenu et accompagné un nombre impressionnant d’entreprises et glané un chapelet de trophées et de témoignages officiels de reconnaissance pour l’efficacité de sa lutte contre la pauvreté. C’est cette politique salutaire que ASUSU a menée et sur une longue durée, avec en sus un soutien financier de taille au gouvernement dont elle a payé, par anticipation,les pécules des contractuels de l’enseignement qui bénéficiaient par ailleurs d’énormes avantages. Par cette action citoyenne, entièrement à l’initiative d’ASUSU qu’un réseau de «traders» s’échine à abattre aujourd’hui, la structure de Réki Djermakoye a permis, entre autres, d’apaiser les relations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Mieux, ASUSU a été à l’avant-garde du développement à la base en accordant les fonds de démarrage nécessaires au lancement d’activités lucratives, à des personnes sans ressources, notamment une majorité écrasante de femmes rurales,.

C’est cet instrument de développement, initiative entièrement PRIVÉE et NATIONALE, qui est en train de subir les pressions indécentes et inadmissibles, que dis-je, les coups bas de certains individus dont la spécialité, finalement, est de nuire aux intérêts du Niger et de son peuple au profit d’intérêts partisans. Car, ce sont des hommes sans état d’âme, prêts à mener toutes les sales missions du régime, qui se cachent derrière les misères de cette banque de microfinance. C’est un complot monté de toutes pièces par un réseau d’hommes habitués à s’enrichir de tout depuis sept ans et dont les motivations essentielles consistent à user et abuser de leurs pouvoirs pour enterrer ASUSU au profit de structures comme AL IZZA. Et l’alibi trouvé, c’est la perte d’un milliard de francs CFA, essentiellement due aux activités criminelles de Boko Haram, mais également des destructions sauvages du petit commerce à Niamey, à Tahoua et à Zinder ; une opération au terme de laquelle quelques 500 déposants d’ASUSU ont été ruinés. Parmi les sociétés d’État aiguillées pour exiger le retrait d’immenses sommes d’argent en un temps record, puis la totalité de leurs dépôts à terme (DAT), certaines ont même commis la maladresse ou pris la précaution de mentionner dans leurs lettres adressées à ASUSU, qu’elles agissaient sur instruction. Soyons sérieux. Et l’essentiel de ces fonds demandés sont allés nourrir le capital de banques en grosses difficultés à qui, au moins dans un cas précis, la commission bancaire a remonté les bretelles.

Resultats-Presidentielle-2016-03.jpgMalgré les preuves irréfutables qui les accablent et qui leur font obligation, au nom de leurs serments coraniques, de se déclarer défaillants et de rendre le tablier, Mahamadou Issoufou, Brigi Rafini, Massoudou Hassoumi et d’autres barons dont la responsabilité ne peut être démentie dans la faillite de l’État et les périls qui pèsent sur le Niger, refusent obstinément de reconnaître leurs fautes et leurs échecs, graves et  inexcusables, préférant plutôt une politique de l’autruche aussi stupide que suicidaire. 

Nouhou Arzika 001Nouhou Arzika met le pied dans le plat et de la plus belle manière. Sans trembler, il a répété, sur de défi au pouvoir en place, les propos pour lesquels le Parquet a interpellé puis placé sous mandat de dépôt, Gamatié Mahamadou, mettant à nu la sélectivité dont beaucoup de Nigériens accusent la justice face aux justiciables. Ainsi, pour la même raison, le même acte ou propos, on arrête les uns tandis qu’on ferme les yeux et se bouche les oreilles lorsqu’il s’agit des autres. Les autres, ce sont les journalistes mal-pensants, les acteurs de la société civile et les militants de l’opposition politique, particulièrement ceux du Moden/FA Lumana Africa, victimes d’une stigmatisation outrancière au point où certains observateurs estiment qu’ils sont pratiquement assimilés à des terroristes de Boko Haram. Les uns, ce sont les militants du Pnds-Tarayya,  ceux de leurs alliés «faire-valoir» ainsi que tous ceux qui, comme Nouhou Arzika, semblent détenir une licence à tout dire, y compris que ce sont Mahamadou Issoufou, Bazoum Mohamed, Hassoumi Massaoudou et leurs complices qui ont assassiné le Président Ibrahim Maïnassara Baré. Grave, très grave accusation mais qui est restée sans la moindre suite. Même pas une interpellation ! Curieuse façon de faire la justice dans un pays où ceux qui dénoncent les auteurs de délits et autres infractions sont souvent ceux qui sont traînés à la police judiciaire, avec interdiction de visite comme si l’on a affaire à des criminels. Pourquoi n’arrête-t-on jamais Nouhou Mahamadou Arzika même lorsqu’il déclare des choses très graves ? Les Nigériens ont une diversité d’explications et il faut dire qu’elles ne sont pas toujours de bonne facture. Toujours est-il que ses propos et actes osés ont quelque chose de magnifique. Ils apportent la preuve de la sélectivité d’une justice qui s’assombrit pourtant parce que des voix s’élèvent pour dénoncer le deux poids, deux mesures. Il a tout dit, tout fait et il reste plus libre que ceux qui n’ont commis, en vérité, aucun délit, aucune infraction véritable et que l’on garde en vue pendant des jours sans fin avant de les mettre sous mandat dépôt et de repousser sans cesse leur comparution devant le juge. Peut-on objectivement parler d’État de droit dans ces conditions ? Peut-on parler de justice dans un pays où les justiciables ont un traitement différencié suivant leur appartenance politique ou à cause d’autres considérations détestables ?

YPourquoi, donc, la question de la drogue n’a jamais préoccupé, outre mesure, les autorités nigériennes de la 7e République ? La question est de plus en plus abordée avec des tendances inquiétantes dans les hypothèses dans les discussions de fadas et de salons et depuis que ce Mohamed Sidi Mohamed s’est fait épingler en Guinée Bissau avec 800 kilos de cocaïne. L’affaire de la saisie des 800 kilos de cocaïne en Guinée Bissau ? C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Quant aux hypothèses et tendances, elles tournent carrément en certitudes, voire en convictions, si ce ne sont encore des sentences graves et sans appel à l’encontre des plus hautes autorités.

À l’épreuve des faits et des évènements, on a beau être le meilleur avocat du monde, on est non seulement obligé de plaider coupable, mais on ne peut, non plus, revendiquer la moindre circonstance atténuante pour leur compte. Bien avant l’arrestation de Mohamed Sidi Mohamed, conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale et militant d’un parti politique de la majorité, avec sa cargaison frauduleuse de cocaïne, d’autres officiels nigériens ont été cités dans des affaires de drogue. Il y en a à l’Assemblée nationale, au Cabinet du Premier ministre, à la présidence de la République, à la Direction générale de la sureté de l’Etat (DGSE), un service d’espionnage et de contre-espionnage rattaché à la présidence de la République, bref il y en a partout si l’on s’en tient à l’étendue et à la gravité du fléau. Outre les saisies de drogue récurrentes sur des bus de transport en commun, les Nigériens ont découvert que Niamey est devenue la plaque tournante du trafic de drogue depuis qu’un entrepôt de plusieurs tonnes de résines de cannabis a été … par la police, après un échange nourri de coups de feu, dans la nuit du 14 au 15 juin 2018.

Non seulement le président de la République, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale ne sont pas débarrassé de leurs conseillers cités dans des affaires de drogue, mais la justice ne les a jamais inquiétés. Ce qui indique clairement que ce sont des intouchables, des hommes de main dont on connaît parfaitement, au sommet de l’Etat, les attaches et les protections..

Amères vérités : pleurez, pleurez et même mourrez de chagrin et d’impuissance, ça laisse de marbre ceux qui gouvernentMahamadou Issoufou et son gouvernement auraient-ils la trouille ? C’est certain. De quoi auraient-ils peur ? De tout, à commencer par l’issue de la discussion suivie du vote de la loi de finances. Les députés sont pratiquement traqués, pris en charge comme des toxicomanes qu’on craindrait de voir poser des actes incontrôlés. Il y en a qui sont traumatisés, complètement lessivés et plus que jamais convaincus qu’ils rendraient le plus grand service au Niger et à son peuple en votant contre la loi de finances 2018 ; d’autres, passionnés politiques complètement grisés, ne pensent pas Etat-peuple-pays, mais plutôt parti-Alliance-perpétuation du pouvoir. Un troisième camp existe, composé de ces hommes et femmes qui ne croient en rien qu’à l’argent ; des personnes vénales qui se frottent les mains, assurées de réaliser une bonne affaire. Ce lundi, l’enceinte de l’Assemblée nationale se transformera en une sorte de djogol midi. Les discussions seront chaudes, la pression sera omniprésente et les nerfs seront tendus. Des vérités crues seront dites, des propos démesurés aussi, des écarts de conduite seront notés et la tension sociale montera crescendo au fur et à mesure que les débats s’acheminent vers le vote inéluctable de la loi de finances. Les Nigériens, mis en alerte par une campagne de sensibilisation des organisations de la société civile et des centrales syndicales, dresseront l’oreille, tournés vers l’hémicycle, dans l’attente de l’issue des discussions parlementaires. Mais…

Mais, car il y a un «mais». Le dimanche, une coupure générale d’électricité est perpétrée et la télévision nationale, pour une fois, a fait un black-out total sur la loi de finances. Une première qui a empêché aux citoyens de suivre adéquatement les discussions parlementaires. Ça s’inscrivait certainement dans un plan ourdi et selon toute vraisemblance, la mesure sera reconduite ce lundi. A moins que le rythme expéditif imposé par OusseïniTinni ne permette à Mahamadou Issoufou d’avoir sa loi de finances avant lundi matin. C’est pourquoi j’anticipe sur les conséquences sociales et financières sur les citoyens et sur l’Etat.

Amères vérités : Pour Seïni Oumarou, c’est renforcer la démocratie et l’État de droit que de soutenir une loi électorale matrice de fraudes et des membres de la Ceni, presque tous acquis au Pnds TareyyaLe 21 avril 2018, le Mnsd nassara a fêté son 27e anniversaire. Et quoi de plus indiqué pour revisiter le parcours du parti, de sa création à ce jour, avec tout ce que cela représente comme péripéties vécues, dans l’opposition, mais aussi au pouvoir dans le cadre de la gestion des affaires publiques. Une histoire qui s’est faite avec Hama Amadou, à la fois comme «chef de guerre» et fin stratège. Une histoire qui a pour héros Hama Amadou. Une histoire qui a pour légende le courage, la bravoure et l’intelligence de Hama Amadou.

C’est lui, tout seul, face à un millier de délégués hostiles, qui a fait face à toutes les attaques, frontales et sournoises, en vue de dissoudre le Mnsd lors de la conférence nationale souveraine. Pendant ce temps, tous les autres délégués de l’État et du pouvoir de l’époque ont déserté la fournaise du palais du 29 juillet, incapables de supporter plus longtemps les railleries, insultes et sifflements permanents des délégués des étudiants en particulier.

C’est lui et personne d’autre qui, sous la troisième République, a défendu avec brio les couleurs du Nassara dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, tenant tête en qualité de président du groupe parlementaire, à un parlement décidé à tourner la page de ce parti. C’est toujours lui qui, dans un contexte de cohabitation inédit au Niger, a conduit le gouvernement de la nouvelle majorité, prenant tous les coups à la place de tout le monde.

C’est encore lui, et ce n’est pas exhaustif, qui a dirigé les campagnes de Mamadou Tanja, avec en toile de fond le tour de force extraordinaire qu’il a réussi en 2004 au bénéfice de Mamadou Tanja, très mal en point sur le terrain face à un certain Mahamadou Issoufou.

 Hassoumi Pdes Paris 2017 01Pourquoi faire une table ronde des bailleurs de fonds lorsqu’on sait comment les prêts bancaires, emprunts obligataires et autres sont gérés depuis près de sept ans ? Pourquoi aller chercher à endetter davantage le Niger lorsque des individus, notoirement connus, détournent, en toute impunité, ces milliards à des fins personnelles ? Le gouvernement de Mahamadou Issoufou est dans une quête de nouveaux partenaires qui accepteraient, après tout le gâchis de ces sept années de scandales financiers, de s’engager dans des deals financiers qui ne tiendront pas compte des intérêts du Niger, comme ce fut le cas avec le pétrole, les rails de Bolloré, ZVS, etc. La table ronde des bailleurs de fonds, ne peut réjouir les Nigériens qui doivent désormais supporter plus d’impôts et taxes alors que des multinationales et des marketteurs bénéficient d’une générosité qui, pour organisations de la société civile, ne s’explique que par une connivence qui frise la corruption, la concussion, les passe-droits, etc.De fait, le Niger est miné par ces maux et l’économie entière en est si gangrenée que la Banque mondiale, de nature si prude et tatillonne, ne s’est pas gênée de le dire dans un rapport officiel rendu public il y a quelques jours. L’affaire a fait un tollé, mettant en colère les autorités nigériennes, qui ne peuvent pourtant réfuter les conclusions de la Banque mondiale. La gêne du gouvernement nigérien tient au fait que de la table ronde de Paris dont il espère une bouffée d’oxygène qui lui permettra de respirer. Et probablement de permettre aux prédateurs de se mettre à nouveau plein les comptes bancaires.

Qu’on veuille l’admettre ou pas, la vérité est là : Mahamadou Issoufou a «tué» ce pays, avec un surendettement inimaginable Qu’on veuille l’admettre ou pas, la vérité est là : Mahamadou Issoufou a «tué» ce pays, avec un surendettement inimaginable qui a pratiquement tourné à la mise en gage du pays auprès des institutions financières chinoises à qui, selon Brigi Rafini et son service de communication, l’État nigérien doit :

- Plus de deux milliards de dollars US dans le cadre du projet pétrolier, soit plus de 1000 milliards de francs CFA.

- 300 milliards de dollars US relatifs au projet d’exploitation de l’uranium d’Azelik (SOMINA), soit 150 mille milliards FCFA.

- 40 millions de dollars dans le cadre du renforcement des capacités de production d’eau de la ville de Zinder, soit 20 milliards de francs CFA.

Des révélations extraordinaires à plus d’un titre. Décortiquons ce que la Chine les a obligés à reconnaître publiquement et à porter, enfin, à la connaissance des Nigériens mais qu’ils ont enroulé dans un flou artistique, histoire de continuer à entretenir la confusion tout en satisfaisant à l’exigence chinoise de déclarer les montants faramineux qu’ils ont pris auprès du pays de Mao Tsé Toung, la plupart du temps dans une illégalité qui frise le banditisme d’État.

D’abord, Brigi Rafini parle de projet pétrolier qui ferait plus de deux milliards de dollars, ce qui pourrait être l’addition entre les 214,9 milliards de francs CFA contractés sous Mamadou Tandja pour la construction de la raffinerie de Zinder (Soraz) et les deux milliards de dollars pris avec Eximbank que Hama Amadou a révélés. Car, parler de «plus de deux milliards» satisfait la Chine sans toutefois «dénuder» totalement Mahamadou Issoufou et ses camarades. Observez que «plus de deux milliards de dollars», ça peut être «Deux milliards 800» ; ça peut être «deux milliards 500» ou encore « deux milliards 400» ; ce qui correspond aux 214,9 milliards de francs CFA contractés sous Mamadou Tandja pour la raffinerie, les deux milliards d’Eximbank auxquels il faut ajouter le montant consenti par la Chine dans le cadre du rééchelonnement de la dette pour éviter l’arrêt de la Soraz, une éventualité agitée, un moment, par la CNPC pour non paiement régulier des factures de la Sonidep [Ndlr : société nigérienne de produits pétroliers].

Amères vérités : Si le choix de Mahamadou Issoudou,.. ne s’est pas porté sur le train de vie de l’Etat et les milliers de conseillers qu’il entretient, mais plutôt sur l’école, il n’y a rien à dire en termes de commentaireUn putschiste ferait-il pire que Mahamadou Issoufou ? Au Niger en tout cas, aucun des officiers ayant perpétré un coup d’Etat, y compris celui de Daouda Malam Wanké qui a été suivi de mort d’hommes, n’a autant malmené les lois et règlements de la République. D’ailleurs, tous ont eu la particularité, soit d’éviter au Niger des périls graves, soit de restaurer la démocratie mise sous coupe réglée. Aucun des présidents et chefs d’Etat qui se sont succédés à la tête de l’Etat, depuis 1960, n’a autant trituré les lois, instrumentalisé les institutions et perpétré un coup de force permanent pour se fabriquer - c’est le mot – un pouvoir que démentent les suffrages réels des électeurs nigériens, confisqués et/ou maquillés comme l’attestent, entre autres, résultats électoraux à l’arrondissement 2 de Tahoua, à Tamaya (Tahoua), à Tabotaki (Tahoua) ou encore à Affala (Tahoua).

Le jeudi 10 août 2017, il a encore osé, en poussant un peu plus le rubicond. Dans son projet de désintégration de la République et de la mise sous coupé réglée de la démocratie, il a asséné un coup fatal aux conseils élus de la ville de Niamey en les dissolvant, tout en prorogeant (la quatrième fois depuis la fin des mandats des élus locaux) le mandat des autres conseils du pays. Voici ce qu’il a décidé :

L’abus d’autorité et de pouvoir a toujours généré la violence et les voies de fait. Sommes-nous, au Niger, sur cette voie ? On peut le croire. Déjà à bout de constater que, de façon systématique, le pouvoir en place interdit les manifestations publiques, quelle que soit par ailleurs la raison ou le motif, les organisations de la société civile nigérienne ont finalement craqué face au refus catégorique de toute manifestation publique, y compris pour exprimer le soutien du peuple nigérien aux Forces de défense et de sécurité (Fds) dans la guerre qu’elles subissent plus qu’elles ne font. Elles ont d’autant plus craqué que ce refus obstiné et répété intervient au lendemain des propos outrageux du Président Issoufou Mahamadou visà- vis du peuple nigérien à qui il a clairement dit ses préférences, entre s’attaquer à nos soldats ou s’attaquer à ses alliances. Une préférence qui va aux seconds. Et comme il a précisé davantage sa pensée en martelant qu’il n’accepterait pas que l’on s’attaque au moral des troupes — lesquelles ? — sur son territoire, a-t-il dit sans sourciller. L’expression d’une dérive autoritaire certaine, a relevé Moussa Tchangari, l’acteur de la société civile. Ainsi, donc, il n’est même pas permis au peuple nigérien de manifester son soutien aux Fds qui ont tout de même, dans cette situation critique, besoin de sentir que derrière elles, il y a tout un peuple de plus de 21 millions d’âmes, toutes prêtes à sacrifier leurs petites vies pour leur pays, menacé. Cette propension à confisquer, au nom de la lutte contre un terrorisme au visage non encore entièrement découvert, les libertés publiques en abusant de pouvoirs dévolus par la même loi fondamentale, n’est ni compréhensible, ni justifiable, encore moins acceptable.

Elle n’est pas compréhensible car lutter contre l’hydre terroriste, c’est aussi et peut-être d’abord exprimer l’unité et la cohésion du peuple nigérien dès lors que la question touche aux grands fondamentaux. Il s’agit ni plus ni moins que de faire la preuve que l’armée, ce n’est pas du bétail et que, s’il s’agit de mourir pour le Niger, eh bien ce n’est point sur les corps de quelques milliers d’hommes habillés qu’il faudra passer, mais bien sur ces millions d’hommes et de femmes qui, de Téra à Bilma, ne demandent qu’à vivre en paix mais qui sont bien capables de se battre pour leur survie contre tout usurpateur.

Elle n’est pas non plus justifiable de par la loi qui, non seulement garantit au citoyen le droit de manifester ses opinions et ses positions sur des questions majeures de gouvernance, mais représente la même source d’où ceux qui cherchent à embrigader les libertés publiques, tirent le pouvoir dont ils abusent. Les décisions qu’ils prennent pour interdire les manifestations publiques sont, donc, anticonstitutionnelles, ce qui veut qu’à chaque fois le président de la Délégation spéciale, certes une autorité d’exception, interdit une manifestation publique sans raison soutenable, il viole la constitution.

Dans l’histoire politique du Niger de ces 25 dernières années, aucun des six présidents et/ou chefs d’Etat que le Niger a comptés à la tête du pays n’a connu autant d’échecs patents, de misères, d’outrages et de mépris. À la base d’une telle déconfiture, il y a une propension, jamais égalée, à violer la Constitution sous l’égide de laquelle ils «gouvernants», à détourner les deniers et biens publics, à consacrer une impunité totale aux auteurs de délits, crimes et autres infractions graves à la loi, à ériger le faux comme référence, à établir une sorte de clivage entre citoyens nigériens devant la justice, bref, à trahir le serment coranique qu’il a fait de «ne jamais trahir ou travestir les aspirations du peuple nigérien». La gouvernance de Mahamadou Issoufou, c’est l’histoire de paroles futiles face à des réalités poignantes, de promesses paradisiaques dans un quotidien d’enfer, le tout moulé dans des projets chaotiques frisant la démence. Le barrage de Kandadji, un rêve à portée de main, est devenu sous Issoufou une utopie ; le rail a été un fiasco  et Gorou Banda, un désastre financier et écologique, pour ne citer que ces trois projets.

Amères vérités / Il y a un temps pour tout : un temps pour jouir de ses indélicatesses ; un autre pour rendre compte de ses actesMahamadou Issoufou continue de faire la sourde oreille alors que le pays va mal, très mal. Marches, meetings et villes mortes continuent, entraînant dans les rues de plus en plus de monde et dans toutes les régions du Niger. À l’exception de Diffa où sévit une situation sécuritaire singulière, motif d’un état d’urgence perpétuel, toutes les régions du Niger sont en proie à des mouvements sociaux d’une très grande ampleur. Niamey bien sûr, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi, Dosso, Tillabéry sont pratiquement en rébellion contre la gouvernance de Mahamadou Issoufou. Et tout le monde sait que la loi de finances 2018 n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Déjà, les Nigériens en ont plus que marre :

  • des détournements massifs d’argent dans lesquels l’unité
  • de compte est le milliard ; des trafics de devises, également à coups de milliards ;
  • des trafics de drogue dans lesquels un député, un certain Sidi Mohamed, est impliqué mais gardant toujours son mandat de parlementaire ;
  • du deux poids, deux mesures en matière de justice ;
  • de l’instrumentalisation des institutions de la République à des fins politiciennes ;

La loi de finances 2018, qui comporte des mesures fiscales antisociales, mais qui consent paradoxalement des cadeaux fiscaux à des sociétés étrangères, n’a fait que confirmer le peu d’égards, voire l’insouciance des gouvernants nigériens quant au bien-être des populations. Au contraire, ils multiplient les initiatives et les mesures tendant à faire taire les citoyens face à leurs dérives. Malheureusement, malgré l’article 15 de la Constitution en vigueur, qui dit clairement « Nul n’est tenu d’obéir à un ordre manifestement illégal », il y a des hommes, bourrés de zèle et prêts à faire n’importe quoi pour préserver quelques misérables strapontins, qui vont exécuter des ordres manifestement illégaux. Car il s’agit, non pas d’assurer le maintien de l’ordre, mais d’empêcher l’expression d’opinions contraires à celles qui sont favorables au pouvoir. Les organisations de la société civile ont si bien résumé la situation qu’il n’y a pas lieu de chercher plus loin. D’une part, la liberté de manifestation est une liberté fondamentale, un droit individuel et collectif, consacré par la Constitution du 25 novembre 2010 et divers instruments juridiques internationaux et régionaux régulièrement ratifiés par l’État du Niger » ; d’autre part, « les raisons sécuritaires invoquées sont à la fois fallacieuses et spécieuses puisqu’elles n’ont pas empêché au PndsTareyya de tenir les assises de son 7e congrès, avec en corolaires des manifestations nocturnes ».

Amères vérités : Si le choix de Amères vérités BONKANO On leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Et pourtant...Issoudou,.. ne s’est pas porté sur le train de vie de l’Etat et les milliers de conseillers qu’il entretient, mais plutôt sur l’école, il n’y a rien à dire en termes de commentaireLe samedi 2 septembre 2017, le Niger a célébré l’Aïd El Kebir ou fête de Tabaski, occasion traditionnelle pour se demander mutuellement pardon et rémission de nos péchés auprès de Dieu. Une occasion qui, par-delà le symbole, très fort pour la communauté musulmane, offre à tout le monde, ceux qui sont sincères comme ceux qui sont hypocrites, de se livrer au même devoir, donnant ainsi d’un pays comme le Niger l’image d’une communauté exemplaire, fidèle aux dogmes divins et respectueux des droits humains et des deniers et biens publics. Or, tout le monde sait qu’il n’en est rien. Que notre pays est très éloigné de ce modèle de société où les membres de la communauté agissent effectivement, à la fois dans la crainte de Dieu et le respect strict des lois. Nous n’avons, malheureusement, ni l’un ni l’autre, particulièrement sous le Niger de Mahamadou Issoufou où les lois sont piétinées et violées allégrement, y compris par celui qui doit, non seulement donner l’exemple d’une observance stricte et rigoureuse de ces lois, mais veiller à ce qu’il en soit toujours ainsi. Un Niger où l’on vole, pille et détourne les deniers et biens publics sans honte de se faire indexer comme un voleur de deniers et biens publics ; un pays où, au nom du même peuple que l’on a juré sur le Saint Coran de servir loyalement, jusqu’au sacrifice suprême, on peut contracter des prêts et s’en mettre plein les poches ; un pays dans lequel l’on est fier de ce que l’on possède alors qu’on l’a acquis en faisant main basse sur les deniers et biens publics ou qu’on l’a obtenu en trahissant la confiance que d’autres ont placé en vous. Un pays dans lequel il n’y a plus de barrière à la corruption et où la vertu est insultée et les vertueux sont traités d’imbéciles qui n’ont rien compris à leur monde. Un pays dans lequel, jusque dans l’organisation du hadj, des gens, maîtrisant parfaitement le Coran et connaissant les conséquences de leurs actes, ont plutôt choisi de s’enrichir que de servir la voie de Dieu qu’ils prétendent servir. Un pays dans lequel des hommes croupissent en prison alors que l’enquête de gendarmerie et le témoignage des bailleurs de fonds les en épargne totalement.

Seini_Oumarou MNSD NassaraLe Mnsd Nassara serait-il finalement devenu le griot du PndsTareyya ? En tout cas, bon nombre d’observateurs soutiennent qu’il ne vaut pas plus que ça et il y a, au moins, deux bonnes raisons qui le prouvent. Premièrement, les réalités de ses rapports avec le PndsTareyya sont guidées par des instincts primaires, essentiellement liés à une question de subsides. Le Mnsd n’a plus aucun principe lié à des valeurs quelconques ou du moins, ceux qui tiennent les rênes du parti, aujourd’hui, ne chercheraient pas autre chose que de l’argent et puisqu’ils en gagnent, ils se fichent pas mal du reste. Seïni Oumarou dispose d’un pactole sans rien faire, l’homme fort du parti, un certain DKO (un homme d’affaires qui ferait marcher Seïni Oumarou à n’importe quelle heure) gagne les marchés publics qu’ils convoitent à tours de bras ; Almoustapha Garba et Abdoulkadri, les deux moustéquaires qui ont goupillé l’alliance Pnds-Mnsd, ont des postes ministériels et la petite clientèle politique proche des nantis profitent. L’homme d’affaire qu’on appelle DKO, du nom de son entreprise, est devenu, d’homme d’affaire gravitant autour des leaders politiques de ce parti à homme à tout faire, celui qui tiendrait dans sa main cinq des huit sections régionales du Mnsd. C’est lui qui commande ce qu’il y a lieu de faire, quels choix opérer et qui soutenir. Et puisque manger est devenu la principale préoccupation des leaders de ce parti, au détriment de tous autres principes et valeurs dont le Mnsd était porteur, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cet esprit mercantiliste et déshonorant sont pratiquement « excommuniés » et présentés comme des indisciplinés qui seraient en train de poser des actes compromettant les intérêts du parti. Tamboura Issoufou fait partie de cette classe de militants, mais il n’est pas seul.

Tout le Niger a compris aujourd’hui que Seïni Oumarou et ses « amis » de l’intérieur du parti ont inventé des raisons que seul le ventre commande. C’est bien dommage pour un dirigeant de ce rang de renier, en un temps record, principes et valeurs, pour accepter de s’effacer en contrepartie de quelques millions versés comme une pension de retraite. C’est bien dommage pour ce parti, qui a incarné tant de valeurs et d’espoirs, aux quatre coins du Niger, de se résumer à un club de personnes qui cherchent en priorité à capter quelques subsides et à y vivre. C’est également dommage pour les leaders de ses partis alliés, dont certains, à l’image de Ousseïni Salatou, président du parti Labizé et hommelige de Seïni Oumarou, qui mangent finalement de tous les pains. Pourfendeur devant l’Éternel, du régime actuel, Oussseini Salatou s’est ainsi retrouvé dans le douillet cabinet du président du Mnsd où les millions pleuvent, sans rien faire. Il n’y a qu’à se courber pour en ramasser. Il a préféré oublié tous ses actes antérieurs contre le même régime qui a d’ailleurs sombré davantage dans les dérives pour gagner, lui aussi, sa part de gâteau. Labizé ? Mon œil !

Amères vérités En principe, si le président de la CENI contestée, aussi bien dans sa forme, dans sa composition que dans son fondement qui est le code électoral, s’arc-boute à son poste, c’est qu’il a un agenda qui n’a rien à voir avec la démocratie et l’intérêt généralLe régime de Mahamadou Issoufou est sans âme, sans capacité véritable d’anticipation et porteur de germes dangereux pour la démocratie et l’État de droit. Autant dire le Niger est désormais sur une pente raide, dans une descente aux enfers que Mahamadou Issoufou est visiblement décidé à faire, advienne que pourra. Cette menace grave sur le Niger et sa stabilité, le parti Kishin Kassa, qui veut dire littéralement « être jaloux de son pays », l’a clairement perçue et a fait connaître sa position. De façon ferme et résolue, le parti d’Ibrahim Yacoubou a dit qu’il ne saurait accepter ce code électoral taillé sur mesure et une Ceni tout en rose, n’en déplaise à maître Issaka Souna qui doit savoir que ses années d’absence du territoire national n’ont point suffi à altérer les mémoires. Kishin Kassa a relevé que « de toute évidence, les modifications introduites dans le code électoral ne visent à renforcer, ni la confiance des acteurs, ni la fiabilité et la sincérité du processus, encore moins l’équité, la transparence et l’honnêteté des scrutins à venir ». C’est une CENI, dit-il, dont « l’orientation, la composition et la prééminence des représentants de l’administration constituent des hypothèques à la sincérité et à l’équité du processus électoral dans notre pays ». Ibrahim Yacoubou et ses camarades du parti ne se sont pas contentés d’affirmer, ils ont argumenté. Ainsi, le parti estime, d’une part, « qu’au regard de l’histoire électorale de notre pays, la représentation par groupe n’a absolument aucune pertinence, les partis censés représenter les blocs opposition/Majorité ne représenteront qu’eux-mêmes et leurs seuls intérêts » ; d’autre part, « en vertu de l’obligation de réserve et du fait qu’ils ne sont pas des acteurs politiques, les représentants de l’administration ne peuvent avoir le droit de vote ». Mieux, Kishin Kassa a fait une révélation importante : « il ressort, souligne-t-il, que les modalités de recrutement des membres de la DIFEB [ndlr : Direction de l’informatique et du fichier électoral biométrique] ont été influencées par des considérations partisanes ». Et lorsqu’on sait que ça vient de l’intérieur de la famille, l’on a beau vouloir contourner la réalité ou la maquiller, l’on est obligé de s’incliner devant la cruauté de cette belle accusation. Bref, le parti d’Ibrahim Yacoubou a dit à qui veut l’entendre que « le nouveau code électoral n’est pas de nature à garantir des élections EQUITABLES, LIBRES et TRANSPARENTES ». Telles sont les amères vérités que Kishin Kassa, le parti d’Ibrahim Yacoubou, a craché à la face de Mohamed Bazoum et consorts.

Amères vérités Karidio Mamadou, Kalla Moutari, Massoudou Hassoumi et tous les autres peuvent dormir tranquilles, sur leurs lauriers. Ils ne sont pas seuls et ils le savent, tout autant que le Président Issoufou. Il semble que le Président Issoufou Mahamadou serait particulièrement fâché en faisant la découverte (sic !) de certains scandales financiers, particulièrement au ministère de la Défense nationale. Et il s’est trouvé des Nigériens, ingénus ou inspirés par la mauvaise foi, pour prétendre que le Président Issoufou serait fâché et décidé à faire rendre gorge aux auteurs des malversations mises en lumière par une inspection. Et comme s’il n’y a que des ministres qui soient indélicats et qu’ils soient seuls à avoir fait main basse sur des deniers et biens publics, le Président Issoufou aurait entrepris de soumettre à l’Assemblée nationale un projet de loi de modification constitutionnelle en vue d’assouplir les démarches et modalités de mise en accusation des membres de gouvernement impliqués dans les détournements de fonds. Ce qu’il y a, il faut en convenir, de plus commun sous la 7e République.

Ainsi, donc, pour permettre à la justice d’entendre des ministres indélicats, le Président Issoufou se croit si désarmé par la constitution qu’il songe à la modification des dispositions qui faciliteraient la poursuite judiciaire des ministres cités dans quelques affaires scabreuses. Ceux qui se sont succédé à la tête du ministère de la Défense nationale sont particulièrement visés, diton ici et là. Il est clair et indiscutable que ceux qui ont détourné à leurs profits personnels des milliards destinés à l’acquisition d’armements et d’équipements militaires connexes en vue de mieux faire face à l’insécurité et au terrorisme ont les mains tachées de sang. Du sang de leurs compatriotes qui sont tombent sous les balles ennemies du fait, essentiellement, de leur sous-armement. Ce sont des criminels à part entière et ils doivent, un jour ou l’autre, répondre de leurs forfaits.

Cependant, et il faut le relever, le Président Issoufou n’est pas ce chef d’Etat qui va mettre l’Etat du Niger dans ses droits et des preuves, il y en a à la pelle, sauf, bien sûr, pour ceux qui refusent de voir ou d’entendre. Pour ceux-là, il n’y a rien à faire, présentez- leur du noir, ils vous diront que c’est du blanc.

Aminata Garba 01Aminata Garba, spécialiste des technologies de l'information et des télécommunications, et lauréate du NEF 2018 Sciences et Avenir vous propose une série de portraits vidéos de jeunes chercheurs africains de haut niveau. Entretien vidéo avec Aminata Garba, spécialiste des technologies de l'information et des télécommunications, et lauréate du NEF cette année. Passée par l'université de Laval puis celle de McGill, au Canada, pour son doctorat, la Nigérienne a déjà occupé plusieurs postes stratégiques ayant trait à la régulation des télécoms en Afrique : elle a notamment été directrice générale de l'Autorité de régulation multisectorielle au Niger, a effectué des travaux de recherche avec Orange, puis avec le CNRS, et a enfin occupé un poste de direction à Afrinic, registre régional attribuant les adresses IP (et donc les noms de domaines) en Afrique.

Elle est aujourd'hui professeur assistant à l'université de Carnegie Mellon Africa, et directrice du Centre de recherche collaborative de Kigali. Son message ? Internet et les télécoms sont une formidable opportunité de développement pour l'Afrique... à condition de permettre à chacun de s'en saisir, y compris les personnes vivant dans les zones rurales défavorisées.
"Les agriculteurs africains vivant dans des zones rurales ne voient pas l'intérêt de Facebook"

"Seul 20% de la population africaine a accès à l'internet", rappelle en préambule la spécialiste des télécoms. Le clivage entre les villes et les campagnes reste encore trop présent, déplore-t-elle. "Mais il faut le faire à travers des applications concrètes qui intéressent les populations sur place, pas avec Facebook !" Avec ses étudiants à Carnegie Mellon Africa, Aminata Garba travaille sur des systèmes d'irrigation intelligents, reposant sur des protocoles de transmission sans fil courte distance plus efficaces. "Ce n'est pas le cloud qui va intéresser en premier lieu les ruraux, estime la professeur assistant. Il faut déjà commencer par des applications locales vraiment utiles, d'autant plus que les infrastructures d'accès à internet restent parfois insuffisantes."

Et ce même si certains pays, comme le Rwanda ou le Niger, se montrent très volontaires dans l'installation de la fibre optique. Pour compenser l'hétérogénéité de la couverture fibre et ADSL, reste alors les données mobiles, qui sont moins coûteuses à déployer pour les gouvernements. "Il faut évidemment adapter les infrastructures au contexte local : on ne peut pas toujours installer la fibre partout."

En partance à Lituanie pour le congrès mondial sur la liberté (World Liberty Congress) qui se tenait à Vilnius, en Lituanie, le 5 novembre dernier, il a été signalé à Ali Idrissa, acteur de la société civile nigérienne et coordonnateur du ROTAB /Niger, par la police des frontières, que son visa de voyage est annulé depuis aout 2023 par les autorités françaises. Cela, sans que ces dernières ne le lui notifient. Alors même que son visa devrait expirer en juin 2024. Et Ali Idrissa était obligé de revenir au pays sans pouvoir participer à la grande messe mondiale sur la liberté et les droits humains. Cette hargne de la France et ses autorités s’explique par la prise du pouvoir par le CNSP qui est venu libérer le Niger du néocolonialisme français et de ses valets locaux. Lesquels ont décidé, depuis le 26 juillet 2023, de faire mal au Niger et à son peuple. C’est pourquoi ils passent par des tels actes de petitesse pour vouloir se venger des nigériens qui se sont engagés à soutenir le CNSP dans son élan patriotique de reconquête de la souveraineté nationale pour réécrire une nouvelle page de l’Histoire du Niger. Justement dans ce combat pour la réécriture de l’Histoire du Niger, se trouve Ali Idrissa pour soutenir le CNSP à aller vers une souveraineté totale du Niger.
Laboukoye 

Jeunesse nigérienne, tu es l’espoir, tu es la force motrice qui propulsera notre pays vers le progrès et le développement. On ne peut construire sans toi et on ne peut détruire sans toi.
Je tiens à te lancer cet appel citoyen pour une synergie entre tous les jeunes du Niger pour qu’ensemble nous bâtissions notre pays dans la paix, la fraternité et la solidarité.
Je suis jeune comme tous les jeunes de mon pays, ambitieux, révolutionnaire et nationaliste. Ces sont ces caractères qui caractérisent la jeunesse nigérienne. Elle est très critique sur les dirigeants et la classe politique. Elle aspire à la révolution et à l’indépendance de notre pays de toute forme de domination impérialiste. Elle est contre l’installation des bases militaires étrangères dans notre pays et y voit dans ces dernières, une manière de piller nos ressources naturelles. Elle est contre la corruption, l’injustice et l’impunité. Cette jeunesse pleine de rêves et d’ambitions aiment véritablement sa patrie. Son désir le plus ardent est de voir notre pays se hisser au rang des pays développés.

Cette jeunesse ne veut rien d’autre que d’être écoutée, respectée et considérée dans la gestion de la nation.
En ce sens, notre pays nous a doté de cadres essentiels pour une participation plus active de la jeunesse dans le développement économique et social de notre pays. D’une part, il s’agit de la liberté d’associations. Nous sommes aujourd’hui nombreux qui ont créé une association ou une ONG dans le souci de contribuer au développement de notre pays. D’autre part, il existe des cadres de jeunes fédérateurs dont le Conseil National de la Jeunesse, le cadre de concertation de la jeunesse et le parlement des jeunes. Tous ces cadres comprennent en leur sein des jeunes dynamiques et compétents qui aiment la patrie et qui uvrent pour le développement de cette dernière.

Malheureusement, chers jeunes nous sommes aussi corrompus que nos parents que nous condamnons ou que nous critiquons. Nous sommes aussi mauvais démocrates que les politiciens que nous accusons de tous les maux. Nous sommes aussi mal organisés, divisés et égoïstes que nos politiciens. Pourquoi ?

Parce qu’aujourd’hui, nous avons à la tête du Conseil National de la Jeunesse un Président qui est en dépassement de mandat. Ce dernier, a violé les les textes de l’organisation dont il a la charge de diriger.

Contrairement à lui, l’ancien Président, son Excellence Issoufou Mahamadou, a décidé de passer la main à un autre Président après deux mandats consécutifs conformément à notre Constitution. Cela est une leçon de démocratie pour toute la jeunesse nigérienne, qui doit s’en inspirer. Pour qu’une démocratie survive, il faut une alternance démocratique.

C’est pourquoi nous pensons qu’il est vraiment temps que le Président du Conseil National de la Jeunesse accepte aussi de quitter son poste car la vie pour lui ne s’arrêtera pas là. Il a du talent et du potentiel qui lui permettront d’avoir une carrière plus florissante dans ses futures responsabilités. Je tiens personnellement à lui rendre un hommage mérité pour tout ce qu’il a pu accomplir au nom de la jeunesse nigérienne. Quoiqu’on dise de lui il a incarné le leadership de la jeunesse nigérienne au delà de nos frontières.

Mais n’empêche l’opinion nationale se pose pleine de questions, à quand le renouvellement du conseil national de la jeunesse ? Pour un pays qui vient d’avoir une alternance démocratique on a droit de se demander les raisons qui maintiennent un Président de CNJ en dépassement de mandat toujours en exercice. Et cela malgré les revendications et les révoltes intentées par la jeunesse pour le renouvellement de cet organe fédérateur de la jeunesse nigérienne.

Peu importe ces raisons, les respects des lois comme des textes réglementaires de nos institutions s’imposent à tous et toutes et à tous les niveaux.
Aujourd’hui, nous célébrons la journée internationale de la jeunesse, c’est le moment idéal pour notre jeunesse de faire un plaidoyer à l’endroit des autorités pour que non seulement le bureau exécutif du conseil national de la jeunesse soit renouvellé mais aussi pour les interpeller sur les problèmes que vivent les jeunes Nigériens. Ces derniers sont de plus en plus délaissés et ignorés dans les instances décisionnelles. Bien qu’il y ait des jeunes qui ont réussis d’être élu députés ou maires pour certains, et nommés conseillers techniques ou ministres pour d’autres. Étant 2/3 de la population nigérienne, nous avons toutes les raisons de croire et de dire que les jeunes méritent mieux.
Ils méritent mieux parce qu’ils continuent de souffrir de leur vulnérabilité et aussi des insuffisances de notre système pour les aider à mieux y faire face.

Les problèmes de la jeunesse nigérienne sont multiples et multiformes. En voici ceux qui attirent mon attention ci dessous :

De la délinquance juvénile
Les jeunes sont exposés aux comportements délinquants du tout genre. En ville comme au village, la consommation des drogues et stupéfiants du tout genre semble devenir la mode chez les jeunes qui en sont exposés. Malgré, leurs jeunes âges parfois des enfants consomment publiquement de marijuana, de l’alcool et autre dérivés des drogues très dangereux pour leur santé physique et mentale. Le plus flagrant, c’est de voir des jeunes filles qui s’adonnent à la prostitution au vu et au sue de tous et toutes. Face à ces comportements les parents sont de plus en plus impuissant et incapable de recadrer le comportement de leurs enfants. C’est pourquoi, les mesures existantes de lutte contre la délinquance ont besoin d’être renforcé. Mais aussi et surtout, les trafiquants qui importent des drogues doivent être maîtrisés, et les hôtels déguisés en maison de passe et de dépravation des mœurs doivent être recadrées.

De l’éducation
Les jeunes sont aujourd’hui victimes d’un système éducatif très défaillant qui ne cesse de prouver ses défaillances notamment avec le récents résultats des examens du BEPC et et du Baccalauréat. Pour certains ces résultats sont dus à la baisse du niveau des élèves parce qu’ils ne veulent pas étudiés et l’abondon des parents d’élèves qui ne contrôlent plus la scolarité de leurs enfants. Et d’autre considèrent qu’ils sont la conséquence d’un système éducatif défaillant créé par l’état.

En réalité ces résultats s’expliquent par l’un comme par l’autre. Bien que certains parents d’élèves ne contrôlent plus la scolarité de leurs enfants, au fil des années l’État a contribué à détruire l’éducation nationale par ses réformes multiples et multiformes mais aussi par la privatisation qui fait fuire les meilleurs enseignants vers les écoles privés au lieu de servir les écoles publiques. Et il faut le dire vraiment : l’État Nigérien est un mauvais payeurs. Les enseignants sont très mal payés et les infrastructures scolaires mal entretenues.

En outre, je suis arrivé à une conclusion intrigante par rapport à notre système éducatif, il semble que de CI à CM2 on initie les élèves à la langue française, et de 6ème jusqu’en terminal on initie les élèves aux fondamentaux de la littérature, mathématique, physique chimie….etc. Ça c’est dans la forme, mais dans le fond de CI jusqu’en terminal ce qu’on enseigne véritablement aux élèves c’est le français.

Pour un français né, ou pour celui qui réussi à apprendre la langue française dès la maternelle, il sera naturellement un brillant élève sauf s’il n’est pas assidue aux cours. Ce que je veux dire, les élèves nigériens accusent un retard de 13 ans à l’école pour n’apprendre que le Français de CI à Terminal par rapport aux élèves qui sont nés français et qui étudient dans leur langue de naissance. Rare sont ceux qui arrivent à maîtriser quelque choses de mathématique, physique chimie ou science de la vie et de la terre, les élèves mémorisent seulement pour obtenir la moyenne et passer au niveau suivant. Alors que si dès le bas âge les élèves sont initiés en mathématique, physique chimie et science de la vie et de la terre dans leur langue maternelle, ils acquiereront plus facilement des compétences et des connaissances dans ses domaines. Cela ne voudrait pas dire que le Français ne sera plus enseigné mais de prioriser les langues maternelles pour l’enseignement aux connaissances scientifiques et historiques.

Du chômage des jeunes
De nos jours, plusieurs jeunes diplômés sont au chômage et à la recherche d’emploi. Certains fraîchement sortie des universités publiques d’autre des universités et instituts privés, mais la plus part ils ont du mal à s’integrer sur le marché d’emploi. On a l’impression que le marché est saturé, que la demande est supérieur à l’offre. Sinon il est intrigant de voir pour une offre d’emploi pour recruter seulement 10 personnes, une marrée des jeunes qui font la queue pour déposer leurs dossiers de candidature. Cela doit nous interpeller, que la jeunesse cherche désespérément du travail. Ce dernier ne devrait pas être un privilège accordé à certains jeunes et non à d’autres. Le travail est un droit pour tous et toutes. Et l’État a le devoir de créer les conditions pour que tous les jeunes soit employés ou s’auto emploient. l’État doit reiventer l’emploi, et cela n’est possible qu’à travers l’entrepreneuriat.

En résumé, la jeunesse nigérienne mérite un cadre des jeunes qui fonctionnent selon les normes et les règlements qui le régissent. Sachant que l’éducation est la base de tout déveveppement. Quand cette dernière n’est pas bien dispensée c’est les jeunes qui en sont les premiers victimes et au delà l’avenir du pays sera compromis. Il faut garantir à la jeunesse une éducation civique, citoyenne, à l’éthique et aux valeurs fondamentales de notre société. Il faut aussi garantir l’emploi et l’insertion sociale et professionnelle à tous les jeunes.

Par Maman Daouda Boukary

Appel au peuple nigérien, à sa classe politique, à ses autorités coutumières et religieuses : Par M. Abdoulahi ATTAYOUB et Dr. Abdoulaye HASSANE DIALLODepuis quelques mois, la situation sécuritaire au Niger se dégrade à un rythme angoissant pour l'ensemble de nos concitoyens. Les attaques, les assassinats et les enlèvements tendent à se généraliser à l'ensemble du territoire national. Nous voyons apparaître les mêmes modes opératoires observés dans les pays voisins. Ainsi nous avons collectivement péché par un excès de confiance en imaginant que nous pouvions être durablement à l'abri des velléités destructrices des groupes armés qui sèment la désolation dans la sous-région. A présent, le gouvernement se doit de changer sa stratégie et prendre davantage la mesure des menaces qui guettent le pays et qui risquent de mettre à mal sa cohésion voire son existence.
Afin de hisser notre réponse collective au niveau qu’exige la situation, il nous semble important que les pouvoirs publics articulent leur action autour des trois points essentiels que devrait comporter cette nouvelle stratégie sécuritaire :

1 - Associer les populations à travers des dispositifs sécuritaires régionaux incluant toutes les autorités locales. Cela permettrait de réduire les risques de création de groupes d'autodéfense. En effet, devant les insuffisances de l'Etat en la matière, les populations pourraient être tentées de s'organiser pour assurer leur propre sécurité. Si cette tendance devait apparaitre, la situation risquerait d’échapper à tout contrôle et cela constituerait une menace certaine pour la cohésion du pays. En outre, l'État devrait se garder, en toute circonstance, de donner l'impression de s’appuyer sur une communauté particulière dans la gestion des situations politiques et sécuritaires. Nous avons vu les complications auxquelles pourraient amener un positionnement trop ambigu de l'Etat dans certaines régions des pays voisins. La construction de notre pays se fera par le respect de la diversité identitaire des communautés qui composent sa population. La communauté de destin suppose une unité toujours affirmée autour d’un objectif et des valeurs cardinales qui font la cohésion de notre peuple.

aMonsieur le Président,
La recrudescence des actes de violence enregistrés ces derniers mois dans plusieurs régions du pays nous oblige à vous lancer cet appel afin d’attirer votre attention sur une situation qui vous préoccupe, nous n’en doutons pas, mais dont certains aspects pourraient souffrir d’un défaut d’appréciation contradictoire.
Nous savons les efforts déployés par les autorités nigériennes pour assurer la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire national. Il nous semble néanmoins pertinent de questionner certains aspects qui pourraient être réévalués afin d’optimiser les capacités du pays à faire face aux menaces qui l’assaillent. 
Ainsi qu’il est souvent évoqué, notamment dans différents forums consacrés à la sécurité, il nous semble urgent que la stratégie sécuritaire évolue pour intégrer davantage une dimension locale par une association mieux organisée et plus effective des autorités locales et autres acteurs engagés dans ces problématiques afin d’épauler les politiques publiques.
Au-delà du recrutement des ressortissants des régions concernées dans les Forces de défense et de sécurité, il y aurait tout d’abord lieu de s’assurer de la pertinence de l’ensemble de la stratégie sécuritaire et de surmonter les lourdeurs qui limitent son efficacité. Les frustrations qui s’expriment de plus en plus devraient être entendues car elles traduisent un malaise persistant qui, hélas, a tendance à s’amplifier. Nous savons tous que la cohésion nationale est un impératif déterminant dans le domaine de la sécurité, et ne saurait être effective sans l’édification d’une confiance réelle entre les populations et les pouvoirs publics.
Monsieur le Président de la république, votre engagement dans la sous-région afin de placer le Niger au centre de l’action de la communauté internationale contre l’insécurité est un fait indéniable. Cependant, des insuffisances commencent à apparaître quant à l’efficacité et la capacité d’adaptation des outils internes. Il semble nécessaire de réexaminer les missions des différents dispositifs et de s’interroger sur leur adéquation avec la réalité des menaces et l’efficacité des mécanismes locaux mis en place pour répondre aux objectifs.

Abdoulaye Hassan DIALLO Abdoulahi ATTAYOUB 2Le pays a besoin d’un réarmement moral et patriotique pour sauver les valeurs fondamentales qui constituent la colonne vertébrale de notre pacte national.
C’est après mûre réflexion nourrie par une préoccupation de plus en plus pressante à propos de la situation qui prévaut dans notre pays que nous avons jugé utile d’adresser cet appel citoyen à Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat et premier magistrat du pays. 
En tant que garant du bon fonctionnement des institutions de la République, de l’intégrité du territoire et de l’unité nationale, il vous revient, en effet, de prendre la mesure de la gravité de l’état du pays et de créer les conditions d’un apaisement des esprits. Il y a un an le peuple nigérien vous a renouvelé sa confiance pour l’aider à traverser au mieux la période de turbulence que nous connaissons depuis quelques années. Le peuple nigérien comme vous le savez aspire à la tranquillité et se serait bien passé de toute cette série de coups d’Etat et de périodes de transition qui ont jalonné l’Histoire récente de notre pays, avec toujours le même sentiment d’un éternel retour à la case de départ ! Cette instabilité institutionnelle prive notre peuple des bienfaits d’une démocratie apaisée où les mandats s’achèveraient normalement et les alternances politiques se succèderaient dans la sérénité.

Appel citoyen : Soixante (60) ans après son accession à la souveraineté internationale, notre pays, le Niger, est à la croisée des chemins. Il est confronté à plusieurs défis

  •  il est menacé dans son indépendance, fruit de luttes multiformes et de sacrifices consentis par ses filles et fils, qui ont résisté face au pouvoir colonial ;
  •  il est menacé dans son unité et sa cohésion, laborieusement préservées pendant des décennies, mais sérieusement mises à rude épreuve, présentement par une gouvernance marquée par le déni des valeurs essentielles de la république et les violations caractérisées des droits et libertés.

Comme tous ses voisins sahéliens, le Niger, fait face à la plus grave crise sécuritaire et existentielle de son histoire. Cette crise, amplifiée par l’incurie des gouvernants, a entrainé des centaines de morts, civils et militaires, des milliers de déplacés internes à Diffa, Tillabéri, Tahoua et Maradi. Paradoxalement elle a généré quelques milliardaires. C’est ce qu’indique clairement le rapport de l’inspection générale des armées et de la gendarmerie portant sur les seuls marchés attribués par ENTENTE DIRECTE au ministère de la défense nationale entre 2017 et 2019.

A la lumière des informations contenues dans ce rapport, les Nigériennes et les Nigériens ont compris que la guerre en cours dans notre pays sert d’abord deux causes :

  •  celle des grandes puissances extérieures, principalement la France et les États-Unis, illégalement autorisées par le président Issoufou, à installer des bases militaires sur notre territoire ;
  • et celle du régime en place, qui a créé les conditions pour enrichir, de manière illicite et ostentatoire, quelques uns de ses membres et se positionner ainsi dans une logique de conservation du pouvoir politique par tout moyen.

C’est dans cette démarche qu’il faut comprendre la mise en place d’un dispositif institutionnel taillé sur mesure pour assurer au pouvoir en place une « victoire certaine » aux futures consultations électorales. Une CENI partisane, une Cour Constitutionnelle jugée partiale par une grande partie de nos concitoyens, un fichier électoral biométrique bâclé, objet de toutes les critiques, un code électoral non consensuel, sont autant éléments du dispositif institutionnel par lequel le pouvoir pense pouvoir se maintenir. Toutes choses qui aggraveront immanquablement la situation sécuritaire déjà très préoccupante car des élections mal organisées sont toujours porteuses de crises sociales multiples et multiformes. La tenue d’élections apaisées est d’autant plus importante qu’en cinq (5) ans de conflits, nos forces de défense et de sécurité qui ont su faire face par le passé, à divers types de menaces, sont aujourd’hui atteintes au plus profond d’elles-mêmes. Elles ont non seulement perdu de nombreux hommes sur le terrain, leur autonomie stratégique et opérationnelle, mais voient également s’éroder leur cohésion interne et leur réputation de forces protectrices des populations civiles, garantes de l’intégrité du territoire national.

Cette situation, porteuse de périls graves, interpelle toutes les Nigériennes et tous les Nigériens.

L‘insécurité qui se généralise et la présence sur notre territoire des forces armées étrangères ne sont malheureusement pas les seuls sujets de préoccupation pour toutes celles et tous ceux qui sont attachés à l’idéal républicain d’un Niger souverain, démocratique, juste et social. En effet, la réalisation de cet idéal bute contre la montée en puissance du narcotrafic, dont certains barons ont leur entrée dans les hauts lieux de pouvoir. Elle bute aussi contre la poursuite des politiques néolibérales dont les conséquences dramatiques sont visibles dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique et de l’énergie.

Au regard de ce qui précède, il importe de rappeler que neuf (9) ans durant, notre pays, est dernier en matière d’indice du développement humain et ce, malgré les énormes ressources financières jamais acquises par un régime auparavant. Ces ressources proviennent pour l’essentiel, de la rente pétrolière, des recettes issues de la plus forte pression fiscale exercée sur les citoyens et les entreprises depuis la loi de finances 2018, des ressources minières. Elles proviennent également des concours extérieurs importants sur fond d’endettements colossaux. Pourtant le Niger ne mérite pas sa position de dernier en IDH eu égard à la jeunesse de sa population, sa position géostratégique, les richesses de son sous-sol et son potentiel agricole et énergétique.

Malgré la propagande sur des programmes comme les 3N, Les Nigériens nourrissent les Nigériens, la majorité des Nigériennes et des Nigériens des centres urbains et des milieux ruraux n’arrivent pas à se nourrir convenablement. De manière endémique, ils sont environ deux millions pour qui, chaque année, le gouvernement quémande une assistance alimentaire à l’extérieur. Ils sont aussi des millions, ces Nigériens à ne pas avoir accès à l’eau potable et à l’électricité. Ils sont des millions à ne pas pouvoir se soigner. Ils sont des millions à ne pas savoir lire et écrire, contraints à regarder leurs enfants condamnés à l’analphabétisme. Ils sont des millions à ne pas avoir un emploi leur permettant de vivre dignement. Aussi, nous, citoyennes et citoyens, issus d’horizons divers,

  •  profondément préoccupés parla préservation et la consolidation de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays :
  •  attachés à l’unité et à la cohésion du peuple souverain :
  •  résolus à contribuer à un retour rapide de la paix :
  •  déterminés à promouvoir les valeurs essentielles de la république ;
  • décidés et engagés à nous consacrer sans relâche à la réalisation de cet idéal républicain ; lançons cet appel citoyen à toutes les Nigériennes et à tous les Nigériens, sans distinction aucune et à toutes les forces vives de la Nation, à se dresser comme un seul homme pour :
  1. exiger un traitement judiciaire correct du scandale du détournement des fonds au ministère de la défense nationale ;
  2. exiger le strict respect de l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs telle que proclamée dans la constitution ;
  3. exiger l’abrogation des lois liberticides sur la cybercriminalité et le secret de communications afin de préserver les libertés d’opinion, d’expression et de manifestation conquises de hautes luttes ;
  4. exiger le respect scrupuleux des droits et libertés tels que définis par la constitution ;
  5. exiger la libération sans condition des citoyens injustement écroués pour délit d’opinions et suite aux différentes manifestations contre la gestion de l’affaire du MDN et du coronavirus par le gouvernement.
  6. exiger le départ de toutes les forces étrangères stationnées sur notre territoire ;
  7. défendre résolument la souveraineté et la stabilité de notre pays et empêcher qu’il ne tombe entre les mains des forces obscurantistes, des narcotrafiquants et autres alliés locaux de l’impérialisme international ;
  8. offrir des perspectives d’une vie digne aux millions de Nigériennes et Nigériens qui en sont privées, particulièrement les femmes, la jeunesse et le monde rural.

 Ont signé :
1. Issoufi Alzouma Oumarou
2. Ibrahima Hamidou
3. Abdou Bontianti
4. Hamadou Issaka
5. Abdoulaye Aboubacar Diallo
6. Soumana Adamou
7. Sabo Saïdou
8. Rabi Daddy Gaoh
9. Ibro Abdou
10. Issaka Chaibou Mati
11. Nassirou Bodo
12. Hamidou Moussa
13. A.T. Moussa Tchangari
14. Ali Idrissa
15. Hassane Halidou
16. Abdoulaye Aboubacar
17. Soumana Abdou
18. Abdoul-Aziz Moussa
19. Mikahilou Moussa
20. ElHadj Salim Amadou
21. Souley Adji
22. Assia Issa
23. Aboubacar Sidikou Kane
24. Benoure Hama Oumarou
25. Daouda koyssogo
26. Idrissa Assane
27. Daley Hassane
28. Boureima Barkiré
29. Elle hadj Mahamadou Sina

04 juillet 2020
Source : Le Canard en Furie

Longtemps confrontées à un problème d’eau dans leur ville, les populations d’Agadez ont, aujourd’hui, le sourire aux lèvres. D’autant que l’eau coule à flot dans les robinets. Cela est devenu une réalité grâce au dynamisme et l’amour du travail bien fait du Directeur général de la Société des Patrimoines des Eaux du Niger (SPEN). Les populations d’Agadez ont accueilli, dans la joie et la fierté, l’arrivée de l’eau dans les robinets en quantité et en qualité. Un rêve devenu réalité avec l’appui de la banque mondiale qui a financé le projet. C’est un projet de 2019 dont l’exécution a été confiée à une entreprise burkinabé et qui a passé tout son temps à tourner en rond. A son arrivée à la SPEN, avec le retard pris dans l’exécution des travaux, Seyni Salou a décidé de résilier le contrat et lancer un nouvel appel d’offre. Aujourd’hui, après un délai record, la ville d’Agadez et ses alentours sont alimentés en eau potable à la grande satisfaction des populations. Cela mérite d’être dit et martelé. Car les années de souffrance endurée par manque d’eau dans les foyers sont désormais inscrites sur le registre des souvenirs.

Historique de la réalisation du projet

Le projet est un financement de la Banque mondiale d’un cout global de 3 804 751 112FCFA hors taxe pour un délai d’exécution de 15 mois. En 2011, le gouvernement du Niger a sollicité et obtenu de l’IDA ( Banque mondiale) le financement pour la mise en oeuvre du projet eau et assainissement en milieu urbain ( PEAMU) dont la composante hydraulique urbaine vise à étenT6Tdre le service d’approvisionnement en eau potable dans les villes de Niamey , Tillabéry , Zinder , Agadez, Tahoua et Arlit, ainsi que dans 18 centres secondaires . Un financement complémentaire (fonds additionnel) a été négocié et obtenu avec la Banque mondiale pour proroger le PEAMU jusqu’en décembre 2020.

La SPEN a utilisé une partie de ce financement pour renforcer les installations d’alimentation de la ville d’Agadez afin de répondre aux besoins cruciaux de la population en eau potable. Les travaux du renforcement des installations sont repartis en trois (3) lots dont le lot 1 (captage et adduction) attribué à l’entreprise GCA (Global Construction Afrique). Lancés le 12 février 2019 pour un délai contractuel de quinze (15) mois, les travaux étaient à un taux d’exécution de 85% au 23 décembre 2021. Un retard considérable de 34 mois accusé par l’entreprise. Cela, sans compter, les quatre (4) mois de délai additionnel qui lui ont été accordés pour cause de COVID 19. Une situation, visiblement, d’incapacité qui a amené l’entreprise à abandonner le chantier sans perspective de reprise des travaux. Avec cette situation qui perdure, la SPEN a procédé à la résiliation du contrat le 30 décembre 2021 par lettre N°1567 / DTL/SPEN/ 021. Ce, conformément aux articles 46.6 et 49.2 du CCAG du marché.

L’entreprise a, plusieurs fois, été invitée à prendre part à une visite de constat sur le terrain. Mais, elle n’a, jamais, daigné répondre aux sollicitations de la SPEN. En plus, le 7 janvier 2022, par lettre N° 0021/DLT/ SPAN /022, la SPEN a relancé son appel à l’entreprise GCA à prendre part aux opérations de constatations contradictoires sur la base d’un planning bien ficelé avec la présence d’un Huissier de justice. Malgré toutes ces démarches, sur le terrain les responsables de l’entreprise GCA ont toujours brillé par leur absence. C’est ainsi qu’un inventaire a été fait du 13 au 19 janvier 2022. Le constat d’huissier a dressé le solde, pour tout compte, la somme de 155 915 397FCFA à rembourser obligatoirement par l’entreprise à la SPEN. Le montant des travaux réalisés par l’entreprise s’élève à 3 436 278 930FCFA représentant 90% du montant du marché. Les travaux restants sont les tests d’étanchéité et du traitement de la bâche à eau, les opérations d’essai de pression, de désinfection du réseau et construction des regards, etc.

Comble de l’irresponsabilité des responsables de l’entreprise GCA, le container des équipements électriques et électroniques a été bloqué pendant cinq (5) mois à la douane par faute de paiement des frais douaniers. C’est dans cette situation que la SPEN a signé un contrat avec l’entreprise BABATI pour la finition des travaux. Les travaux ont été repris le 11 février 2022 pour finir en un temps record. Le 25 mai 2022, c’est la date de la mise en exploitation de l’ensemble des installations. Une date historique de joie et de satisfaction pour les populations de la ville d’Agadez. La mise en marche de l’ensemble des installations (lots 1,2 et 3) a été effective. La réalisation de ce projet va permettre de mobiliser un volume d’eau supplémentaire de 10 400m3/Jour, de combler le déficit de 5000m3 par Jour et de fournir de l’eau potable de quantité et de qualité aux populations jusqu’en 2035.

Le projet offre donc un réel bonheur aux populations d’Agadez. Ce qui doit être salué par les autorités du pays. Car, il marque un tournant capital dans la vie des populations de la ville d’Agadez qui auront pour toujours de l’eau potable. Il faut, également, saluer le sens de responsabilité et de l’amour pour un travail d’intérêt général du Directeur général de la SPEN, Seini Salou. Deux qualités dont il a la constance et sans lesquelles le projet ne pourrait jamais être réalisé.

Ali Soumana

NigelecEn dépit de toutes ces richesses naturelles et énergétiques dont dispose notre pays, nous continuons à souffrir des maux dus à une auto-insuffisance énergétique. En effet, nombreux sont les nigériens qui avaient cru sortir de l’auberge, surtout ceux de Niamey, lorsque le coup d’envoi des travaux de la centrale de Gorou Banda avait été donné. N’ontils pas tort d’avoir cru que les perpétuelles coupures d’électricité allaient être terminées à Niamey une fois lesdits travaux terminés, du moment où les responsables en charge de la question ont personnellement avancé qu’après la réalisation de la centrale, les habitants de Niamey allaient être notamment à l’abri de ce coupures intempestives qu’ils ont toujours connu, surtout en période de canicule. Mais malheureusement telle ne fut pas le cas, car juste au lendemain l’inauguration de cette centrale, les coupures prenaient place. Ce qui a conduit certains citoyens à qualifier ‘’Gorou Banda de GorouBanza’’. Un tel qualificatif explique nettement combien le projet Gorou Banda a échoué. Notons sur ce, qu’en dépit de sa réalisation, la centrale n’arrive pas à combler le déficit pour lequel fut jugé utile sa création. Et bien cela n’est plus à démonter du moment où le besoin de la population en électricité n’arrive pas à être comblé. C’est ce qui engendre notamment le délestage chronique dans lequel nous végétons, et qui il faut le souligner n’est pas sans conséquences.

Dommages causés par la coupure constante d’électricité

Entre les consommateurs et le fournisseur notamment la NIGELEC, il existe logiquement un contrat ; celui d’amener la NIGELEC à fournir constamment l’électricité à ses clients, qui à leur à tour sont tenus de payer le service qui leur a été rendu. Faute de quoi, la fourniture leur est suspendue. Par contre, quant au fournisseur, même lorsqu’il manque à son engagement, il ne subit aucune sanction, pire encore lorsque ce dernier nous crée des dommages. Ainsi dit, ces coupures intempestives ne sont pas sans conséquences. Celles-ci occasionnent notamment des dommages, de surcroits multidimensionnels qui malheureusement sont aux risques et périls des consommateurs. Si justice y est, en réalité les auteurs de ces dommages sont censés aussi les réparer, car les victimes en ont marre de payer le tribut qui n’est pas le leur.

NIGER RsfC’est tout simplement déplorable, pitoyable ce qui se passe dans notre pays. Un gouvernement qui panique à la moindre déclaration d’associations de renommée internationale. C’est ainsi que suite au communiqué de presse publié par Amnesty international le 11 juillet, le ministre de l’Intérieur s’est offert les colonnes de Jeune Afrique pour déverser une colère d’une rare violence. Nous ne reviendrons pas sur les propos de Bazoum qui ont été déjà largement diffusés et commentés.

Cette épaisse fumée ne s’est pas encore dissipée que suite à la condamnation à 2 ans de prison ferme de notre confrère Baba Alpha, l’association Reporters sans frontières sort un communiqué pour qualifier ladite condamnation d’ « inique » avant de « s’insurger » contre cette décision « disproportionnée » dont le but n’est autre, que d’écarter et de faire taire « un journaliste réputé pour son professionnalisme et sa vision critique de la gestion des affaires publiques ». Mieux, RSF appelle « les autorités nigériennes à revenir sur cette condamnation ubuesque ». C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la Renaissance. Dans son communiqué de réplique, le gouvernement n’est pas allé du dos de la cuillère. Il dit n’avoir surtout pas de « leçons, à fortiori d’injonction à recevoir d’une Organisation dont le dirigeant le plus emblématique s’est révélé être un extrémiste, raciste et xénophobe. » Là, c’est de trop. La charge est « mortelle » mais pas tant que ça, puisque le gouvernement qui faisait allusion a Robert Menard, ne sait pas que celui-ci n’est plus président de RSF depuis 2008. Autre contrevérité relevée dans le communiqué du gouvernement Nigérien, c’est sa prétention que « le Président de la République du Niger est à ce jour, le premier et seul chef d’Etat à avoir signé la Déclaration de la Montagne de la Table ». Faux rétorque l’ancien président de la Maison de la presse Boubacar Diallo pour qui « Hélène Johnson du Libéria a aussi signé la déclaration de la Table de la Montagne en juillet 2012. »

Après l’euphorie du sommet de l’UA et les applaudissements au conseil des ministres : Ouvrir les yeux, la misère est toujours làDepuis quelques jours, sans se fatiguer de rappeler l’événement, le gouvernement ne cesse de parler du sommet de l’UA par le ronronnement intempestif, infini et fastidieux de la belle fête, au point d’agacer les Nigériens qui ont certainement mieux à faire, notamment quand ils ont l’impression, malgré le satisfecit qu’on leur ressasse, que le monde s’écroule sous leurs pieds avec la multitude de sociétés qui ferment, avec ces attaques terroristes, déjà dévastatrices ailleurs, qui prennent forme dans la région de Maradi, poumon économique du pays où des villageois, n’ayant plus la certitude que le gouvernement de Brigi Rafini peut les protéger, plient bagages pour une errance dont ils ne peuvent connaitre l’issue. Comment se nourrir de la réussite d’une fête quand ces résultats scolaires catastrophiques qui donnent le tournis et interrogent gravement une société face à ses responsabilités non assumées, viennent nous frapper à la figure, questionnant notre faillite collective ? Comment se contenter de joies factices avec la paupérisation croissante des couches vulnérables quand une clique de privilégiés et d’insouciants du système s’enrichit de manière inconsidérée et insolente, et tout cela quand le constat de ceux qui nous regardent à travers le monde interpellent à plus d’un titre, appelant implicitement, face à cette rage des joies débordantes et incompréhensibles qui s’emparent de nos gouvernants qui semblent avoir oublié le contrat qui les lie au peuple, à plus d’humilité pour se rendre compte que nonobstant le béton qui pousse dans la ville, malgré les quelques routes qu’on exhibe vaniteusement, malgré les ponts qui se construisent dans la roublardise qui caractérise la gent socialiste, le pays ne bouge pas et qu’il y a à s’occuper d’abord de l’HOMME et de son AVENIR. Pourquoi donc le socialisme ne s’occupant plus que de luimême, bannit-il l’homme, l’humain ?

Est-ce d’ailleurs pour la première fois que le Niger organise un sommet d’une telle envergure pour ne pas finir de s’en réjouir ? Kountché en avait organisé. Et plus récemment, sous la 5ème République, Tandja et son gouvernement avaient organisé avec brio le sommet de la CENSAD à Niamey sans jamais tomber dans l’autosatisfaction délirante qui étourdit aujourd’hui des socialistes.

Après deux jours de prières, de partage, de retrouvailles à l’occasion de la fête de Tabaski, les Nigériens renouent avec leur train-train quotidien, à savoir : le travail, les travaux maraîchers et champêtres, l’élevage, le commerce, etc sans oublier la mendicité (pour certains). Bref, la vie au jour le jour se poursuit, à la recherche du pain quotidien. Si certains disent avoir bien fêté l’Aïd El Adha ou fête de Tabaski, ces deux jours de fête ont aussi laissé des traces.

Elhadj Salou Boubacar, un commerçant au quartier Nouveau marché, paré de ses habits neufs en bazin, parade tout autour de sa boutique. « J’ai bien vécu cette fête. Car, j’ai pu sacrifier trois (3) moutons, j’ai aussi habillé toute ma famille, j’ai pris part à la prière collective de Idhi, j’ai rendu visite à mes parents, amis et connaissances pour leur demander pardon et leur souhaiter une bonne fête et enfin j’ai partagé le tiers (1/3) de la viande des animaux que j’ai immolés aux voisins et autres nécessiteux, comme le prescrit notre religion l’islam, c’est dire que j’ai bien accompli tous les rites et pratiques qu’exigent notre religion », se réjouit Elhadji Boubacar.

Mme Salimata Moussa, une enseignante dit, avoir fêté avec quelques remords, quelques frustrations et même quelques regrets. « Certes, j’ai fêté cette tabaski ; mais pas comme je l’ai voulu, car je sais que cette grande fête musulmane se prépare déjà quelques jours, sinon quelques mois avant. Mais rien d’une fête ne se préparait, d’ailleurs, même la date de cette célébration du sacrifice du Prophète Abraham (PSL), n’était pas exactement connue. Il a même fallu avoir une confusion sur le jour exact de cette fête. A cela s’est ajoutée la situation économique difficile, le manque d’argent, qui ont contribué à rendre la fête terne et morose », déplore Mme Moussa. Cependant, elle reconnait avoir effectué le sacrifice rituel de tabaski même si ses deux enfants ont fêté avec leurs vieux habits. « Je pense aux nombreuses personnes qui n’ont même pas pu sacrifier un animal à l’occasion de cette fête. Mais surtout ceux et celles qui n’ont même pas passé la fête chez eux, à cause de l’insécurité et des violences ou en tant que réfugiés », s’indigne l’enseignante.

 Harouna Insa, un quinquagénaire et réfugié de Téra, vivant au quartier Guèye Koira, dans le 2ème Arrondissement de Niamey, dit n’avoir pas du tout fêté. « J’ai été chassé de mon village et je me suis refugié ici à Niamey. En venant ici, avec ma famille, j’ai été dépossédé de tous mes biens. Donc, moi je n’ai pas fêté,  j’ai une famille de six (6) personnes. Mais, il y a eu une Ong qui est venue nous distribuer de la viande. Ce qui nous a permis d’avoir un vrai plat de fête. C’est tout ce que je garde de cette fête », témoigne Insa le visage triste et serré.

Le jeune Malick Sani se plaint que cette année, il n’a pas pu faire son traditionnel ‘‘Barka da Sallah’’, ‘‘Keyessi’’ ou ‘‘bonne fête’’. « A chaque fête la ‘‘ bonne fête’’ me permet de visiter mes parents et autres connaissances pour les saluer et avoir quelques cadeaux. Mais cette année, à cause de la morosité de la situation, je n’ai pas eu le courage de rendre visite aux gens. J’ai passé toute la fête à la maison et avec quelques amis autour d’un ver de thé », se plaint Sani.

En dépit de toutes ces contraintes, la plus grande fête musulmane s’est globalement et relativement bien passée car les fidèles, pour ceux qui ont eu les moyens se sont acquittés de leurs sacrifices, ont prié dans la ferveur et se sont demandés pardon. En entendant, l’année prochaine pour une autre fête de tabaski, qui sera peut-être meilleure, la vie reprend son cours normal. 

Mahamadou Diallo(onep)    

Après la réussite du sommet de l’Union africaine : Une caravane de l’Agence UA a sillonné les rues de Niamey en signe de remerciementLe comité «Animations culturelles et loisirs» de l'Agence UA Niger 2019 a organisé, le samedi 20 juillet dernier, une caravane de remerciement à l'endroit des acteurs ayant œuvré pour la réussite des deux sommets de l'Union Africaine tenus à Niamey du 4 au 8 juillet. Conduite par le Secrétaire général de l'Agence UA Niger, Lieutenant-Colonel Mamoudou Amadou Bondabou et du président du Comité animations culturelles de ladite agence, par ailleurs Commissaire à l’Organisation des Grands Evènements (COGE), M. Adamou Imrane Maïga, cette caravane (composée essentiellement des jeunes patineurs à roulette et des artistes), a sillonné plusieurs grandes artères de Niamey.

C’était pour l’Agence UA Niger 2019, l’occasion pour dire Merci au Président de la République Issoufou Mahamadou, au gouvernement et à tous les partenaires qui ont contribué à la réussite de ce grand évènement, que notre pays à accueilli du 4 au 8 juillet dernier. Mais cette caravane qui s’est tenue au lendemain du grand concert, entrant dans le même cadre, a aussi permis de relayer les remerciements, les félicitations et la reconnaissance du Président de la République, du gouvernement et de l’Agence UA Niger 2019, à l’endroit de tous les acteurs dudit évènement et aux populations, pour le sens de civisme, de sacrifice et de l’intérêt national dont ils ont fait montre, durant tous les jours, qu’ont duré les activités du Sommet.

Dans son intervention à cette occasion, le Secrétaire général de l'Agence UA, le Lieutenant-Colonel Bondabou a remercié les autorités nigériennes pour le soutien apporté à l'Agence dans l'accomplissement de sa mission. Il a exprimé la même reconnaissance à tous les autres acteurs qui ont travaillé à la réussite du sommet de Niamey. « Nous avons jeté les bases de l'intégration Africaine à travers le lancement de l'opérationnalisation de la ZLECAF lors du sommet de l'UA à Niamey », a-t-il déclaré avant d'appeler les Nigériens à en être fiers de ce qu’ils ont accompli et montré en tant que citoyens imbus des valeurs de responsabilité et d’amour pour le Niger en particulier et pour toute l’Afrique, en général. Abondant dans le même sens le président du Comité animations culturelles, M. Maïga s’est réjoui de cette réussite. Il a cité les différentes et multiples réalisations faites dans le cadre dudit évènement. « Réalisations, qui ont rendu notre capitale Niamey vraiment Nyala », a-t-il souligné.

Enfin, l’ancien Premier ministre, Dr. Boubou Cissé se trouve actuellement à Niamey, au Niger, auprès de sa famille. Il a quitté Bamako lundi soir par un vol de Turkish Airlines pour rejoindre son épouse d’origine nigérienne. Selon nos informations, Dr. Boubou Cissé compte passer un bon moment aux côtés de sa dulcinée et de ses enfants. On parle déjà de plusieurs semaines.


Notons que l’ancien Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances sous IBK était cité dans l’affaire de déstabilisation de la Transition. Après la mise en liberté de Mohamed Youssouf Bathily et co-accusés par la Cour suprême, Dr. Boubou Cissé a fait un message pour remercier la justice malienne.  “En ce septième jour béni du mois sacré de ramadan, la Cour suprême du Mali vient de rejeter le pourvoi inscrit par le procureur général près de la Cour d’appel de Bamako contre l’arrêt du 2 mars 2021 de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako ayant annulé la procédure et ordonné la mise en liberté de tous les inculpés dans l’affaire dite de «déstabilisation de la Transition et de complot contre le gouvernement». Cette décision de la Cour suprême de notre pays vient mettre un terme définitif à cette sinistre affaire, et souhaitons-le, aux persécutions inutiles et tentatives d’atteinte à notre honneur et à notre dignité dans le cadre d’un complot imaginaire. Je salue cette décision de justice qui va permettre à des innocents, Mohamed Youssouf Bathily, Vital Robert Diop, Youssouf Kansaye, Mamadou Koné et Aguibou Tall, abusivement détenus depuis près de quatre mois, de recouvrer la liberté et de retrouver leurs familles. J’ai toujours exprimé ma confiance en la justice de mon pays qui vient encore une fois de prouver son indépendance et sa crédibilité”.     

El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Diffa Boko Haram SituationLe compte rendu de l’attaque de Toumour, localité situé à 25 kilomètres de Bosso dans la région de Diffa, diffusée à partir des medias périphériques a rendu perplexe plus d’un Nigérien. Tant il suscite beaucoup d’interrogations. D’abord, au niveau du bilan de7 morts d’un combat d’une rare intensité qui aurait duré plus de 3 heures où une dizaine de véhicules de l’armée ont été détruits. Apparemment la garnison du camp militaire dont on ne nous donne pas l’effectif mise en déroute, aurait été contraint de se replier en laissant sur place 15 véhicules militaires en état de marche, une quantité importante de munition et des vivres en quantité appréciable dont les assaillants se sont saisis, après avoir détruit le surplus qu’ils ne pouvaient pas transporter ! Les combats ayant commencé aux alentours de 18 heures, il semble que les renforts ne sont arrivés sur place que le lendemain matin à 6 heures du matin. Soit 12 heures plus tard que la place forte de Bosso n’est distante que de 25 kilomètres !

Si l’on additionne les véhicules détruits et ceux qui ont été emportés par les troupes de Boko haram, et en partant du principe que nos militaires qui se sont repliés, ont quand même réussi à le faire à bord d’engins motorisés, on peut supputer que le camp de Toumour devait avoir un effectif dépassant les 250 militaires. Or, on nous dit que les assaillants de la secte djihadiste étaient en surnombre, ce qui suppose aux alentours d’un demi-millier d’hommes. Il est permis de douter que, compte tenu des coups sévères portés ces derniers temps contre l’organisation de fanatiques par les armées de la sous-région, notamment le Nigéria et le Tchad et même notre pays, qu’elle puisse réunir actuellement pour une attaque frontale localisée, un effectif aussi important.

Alors que s’est-il donc passé à Toumour ? Comment se fait-il que notre armée ait pris autant de temps pour réagir ? C’est dire que les Nigériens attendent des explications plus avisés de l’Etat-major ! Au moment où nous mettons sous presse aucun communiqué de l’Etat-major ou du Ministère de la Défense n’avait pas encore été rendu public…

Ibrichek

23 janvier 2018
Source : La Nation

Areva va licencier au NigerSomaïr, filiale du groupe français, va se séparer de près de 200 agents en 2018, ainsi que de plus de 500 postes de sous-traitants.
Le groupe français Areva a annoncé lundi 9 octobre des licenciements en 2018 dans une de ses filiales au Niger. Plusieurs centaines de salariés seraient concernés, selon une source syndicale. « Les conditions du marché sont très difficiles et les prix de l’uranium très bas, à 1 dollar la livre. Somaïr doit adapter son organisation industrielle et ajuster ses effectifs », a affirmé le service de presse d’Areva à Niamey.
La Somaïr est l’une des deux filiales d’Areva dans le nord désertique du Niger. Areva n’a pas précisé le nombre de postes qui seront affectés, mais une source syndicale de la cité minière d’Arlit (nord) a déclaré lundi qu’Areva leur avait annoncé « la semaine passée » sa décision de licencier « près de 200 agents » sur les 916 de la Somaïr, « en raison d’un problème de trésorerie ».

Argumentaires religieux sur la SR/PF au Niger : Des outils d’information pour éclairer la population «Les leaders religieux jouent un rôle capital dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes du fait de leur position sociale. Ce sont des personnes très écoutées, des éducateurs, des références dans la société qui, après le père et la mère sont incontournables pour mobiliser et atteindre la jeunesse constituant près de 70% de la population du Niger ». Ainsi s’exprimait Ibrahim Innocent, acteur responsable de la Convergence pour le Développement Durable (CODD), une structure des jeunes qui œuvre dans le domaine de la SR. Dans un contexte où les contraintes socioculturelles ont une forte influence sur la perception et même la pratique de la santé de la reproduction chez les jeunes, les propos de ce jeune responsable du CODD illustrent parfaitement la place accordée aux leaders religieux dans notre société. Conscientes de ce rôle et de la nécessaire promotion de la santé des femmes et des jeunes, certains leaders religieux ont décidé de s’investir dans ce domaine. Pleinement impliqués dans les activités en santé de la reproduction et planification familiale, ils interviennent pour apporter des précisions, des éclaircissements sur ce que disent les textes religieux. Mieux, depuis quelques années, au Niger, des leaders religieux s’activent à élaborer des argumentaires sur la santé de la reproduction et la planification familiale. Sollicités par certaines structures étatiques, des ongs nationales et internationales, les leaders religieux apportent ainsi leur contribution dans la compréhension des textes religieux par rapport à la SR/PF. C’est le cas de Cheick

Oumarou Mahaman Bachir qui, de sa propre initiative a élaboré des argumentaires. Il explique qu’un argumentaire religieux est un recueil des perceptions religieuses fondées sur des écritures saintes, les traditions prophétiques et les avis des érudits religieux. Cheick Bachir fait d’ailleurs une différence entre « les argumentaires conçus par des religieux qui sont des outils d’information, de plaidoyer, de formation et de sensibilisation de proximité » et « les argumentaires conçus par les ministères en collaboration avec les OSC religieuses qui ne développent qu’une partie des concepts et composantes de la SR comme la planification familiale ».

Ancien eldorado qui attirait de nombreux Nigériens, ville dénommée « petit Paris » pendant le boom de l’uranium des années 80, Arlit est une ville bâtie dans les plaines désertiques de l’ouest du massif de l’Air au nord d’Agadez. La ville dont la création est liée à l’exploitation de l’uranium découvert par le CEA, n’a cessé de s’étendre jusqu’à une époque récente. La construction de la route bitumée Tahoua-Arlit a permis de la relier aux autres régions du Niger.Chef-lieu d’une commune urbaine du département du même nom, la ville d’Arlit est située à environ 260 km au nord d'Agadez et à plus de 1000 km de Niamey. Il s’agit pour nous de constater les mutations, qu’a connues cette cité minière de sa création à aujourd’hui.

De loin, très loin, la première vue panoramique qu’offre Arlit ce sont ces semblants de montagnes, qui étendues sur plusieurs kilomètres pointent à l’horizon comme des pyramides égyptiennes. Lorsque l’on s’approche les installations de la Cominak au sud-ouest contrastent l’horizon comme une oasis dans la pénéplaine désertique.En 1967, voire1969-1971, il n’y avait que le reg désertiqueentouré d’une vaste étendue de plaine aride balayée par les tempêtes de sable et soumis au dur régime d’un climat impitoyable.

Quoi qu’on en dise, les populations autochtonesne l’ont pasconnuautrement tout comme le CEA (Commissariat français à l’énergie atomique, qui, dans les années 50, dans le cadre de la mission qui lui avait été confiée en 1945 par son père fondateur, le général De Gaulle) a découvert la province uranifère du Niger. Entre autres missions, le CEA devait découvrir et exploiter les minerais nécessaires au programme nucléaire français en devenir. Ce qui fut fait en métropole, puis dans les anciennes colonies françaises, et, notamment, à Madagascar, au Gabon et au Niger. C’est ainsi que les équipes du CEA ont mis en évidence la nouvelle province uranifère d’importance mondiale au Niger dont plusieurs gisements découverts ont été considérés exploitables dans les années 60.

Mohamed Sidi Mohamed TrafiquantArrestation d’un officiel nigérien pour trafic international de cocaïne Des révélations époustouflantes sur Mohamed Sidi Mohamed et le trafic de drogue au Niger Qui est ce Mohamed Sidi Mohamed, arrêté à Bissau en possession de 800 kilos de cocaïne et qui lui sert de couverture politique à Niamey ? Vu sur des photos dans une manifestation du PSD Bassira de Mohamed Ben Omar, l’homme arrêté à Bissau risque d’éclabousser de personnes au Niger. Si Mohamed Sidi Mohamed est bel et bien conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale, le parlement a toutefois tenu à dégager toute responsabilité dans cette gravissime affaire. Quant au gouvernement, on attend toujours sa réaction officielle. Un sésame qui lui permet de s’adonner facilement au trafic de drogue. 800 kilos de cocaïne, cela fait près de 17 milliards de francs CFA. Pour le compte de qui Mohamed Sidi Mohamed travaille-t-il ? Présenté, aujourd’hui, comme un Malien, l’intéressé est pourtant en possession d’un passeport nigérien et d’une carte de conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale. Rien de plus officiel ! Il est donc, soit naturalisé nigérien avant d’être possesseur légitime d’un passeport nigérien, soit il est membre du cartel international de la drogue homme de main d’acteurs bien placés au Niger. Sur son passeport, il est né à Tchintabaraden, dans la région de Tahoua. Aujourd’hui, à l’occasion de son arrestation à Bissau, les Nigériens découvrent, selon le témoignage d’un certain Abdou Pagoui sur les réseaux sociaux, que son vrai nom est Hamadana et qu’il est né à Tabankort, à 200 kilomètres au nord de Gao, chez Hanoun Ali et Chrayaf ElChappo du sahel, connus comme les barons de la drogue. Aussi curieux que cela paraisse, ces précisions sont données par un homme qui n’a rien à voir avec la police, encore moins l’Ocris [Ndlr :Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants]. Ce qui veut dire que l’homme, ainsi que ses activités criminelles, sont parfaitement connues à Niamey.

Qui a fourni tant d’informations à Abdou Pagoui pour qu’il accepte de porter ce témoignage qui pourrait lui coûter cher, demain ?

Selon toujours cette source intéressante à bien d’égards pour la suite de l’enquête policière de la DEA, « Mohamed Sidi Mohamed alias Hamadana s’est installé à Niamey fin 2009 et a évolué dans le commerce des véhicules gros porteurs pour blanchir l’argent de la drogue et utilise ses camions pour faire rentrer en Algérie des tonnes de cannabis et de tramadol par la fraude ». Intarissable, l’homme semble en savoir davantage sur Mohamed Sidi Mohamed et son trafic de drogue puisqu’il indique qu’il est cité comme un acteur majeur dans l’affaire des 2,5 tonnes de cannabis saisis en juin 2018, dans un entrepôt à Niamey. Une opération menée avec usage d’armes à feu, mais dont les autorités nigériennes n’ont jamais présenté les auteurs et complices. Parmi les photos publiées comme étant celles des personnes arrêtées comme l’a fait croire Niamey, Mohamed Sidi Mohamed ou plutôt Hamadana ne figure nulle part. Alors ? L’a-t-on volontairement relaxé pour qu’il continue à vaquer librement à ses activités criminelles ? Abdou Pagoui précise à toutes fins utiles que« Mohamed Sidi Mohamed a trompé la vigilance des autorités en utilisant plusieurs identités pour échapper aux hommes du DGPN ». Qui a fourni tant d’informations à Abdou Pagoui pour qu’il accepte de porter ce témoignage qui pourrait lui coûter cher, demain ?

Arrestation des leaders de la société civile  : La contestation populaire n’est pas liée à des individus, mais à tout un peuple qui en a marrePour la nième fois et sans aucun égard pour les principes consacrés par la Constitution du 25 novembre 2010, les autorités de Niamey interdisent, par la voix de personnalités sans aucune légitimité populaire, des manifestations publiques. Et comme toujours, d’importants dispositifs de forces de police, de garde nationale et de gendarmerie ont été déployés sur la ville pour empêcher la tenue de la 6e journée d’action citoyenne à Niamey. Des leaders de la société civile et autres citoyens furent appréhendés. Et comme toujours en pareilles circonstances, les forces de police, de garde nationale et de gendarmerie ont eu tendance à exercer des abus sur des journalistes. C’est ainsi que Samira Sabou, crainte pour sa sagacité et ses coups de pic journalistiques, s’est vue arracher sa carte de presse et son matériel de travail. Un de moins pour témoigner ! Et pendant que l’on envoyait policiers, gardes nationaux et gendarmes tabasser, gazer et arrêter des citoyens qui n’ont commis d’autre tort que d’être contre la gouvernance actuelle, d’autres sont protégés et applaudis, autorisés à chanter et à danser au rythme de l’impunité dont ils jouissent et du sauf-conduit qui leur est offert pour s’autoriser violations des lois et prédation des deniers et biens publics.

Assurément, ni ceux qui nous gouvernent ni les observateurs ne peuvent prétendre qu’il y a démocratie au Niger, encore moins état de droit ou justice. La rupture d’égalité des citoyens devant la loi est consommée depuis longtemps et l’application sélective des dispositions du code pénal nigérien, ont achevé de convaincre tout le monde, y compris ceux qui, à l’extérieur, jouissent des largesses du pouvoir nigérien, sur la nature du régime politique en cours au Niger. En ce jour du dimanche 25 mars 2018, sans doute apeurées par le monde fou que drainent de plus en plus les journées d’action citoyenne, les autorités de Niamey ont décidé de mettre un terme aux contestations populaires qui ont pour source essentielle la loi de finances 2018. Et pour ne pas faire les choses à moitié, histoire de se réveiller à nouveau en sursaut, inquiets de cette montée en puissance des revendications sociales, elles ont embastillé Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et plusieurs autres citoyens. Cela sera-t-il suffisant pour émousser la lutte et dormir tranquille ? Non, car, la contestation populaire n’est pas liée à des individus, mais à tout un peuple qui en a marre.
A.Doudou

02 avril 2018
Source : Le Canard en Furie

Arrestation du conseiller de l’Assemblée Nationale dans le trafic de drogue en Guinée-Bissau : Le silence troublant du gouvernement nigérienUn peu près d’une dizaine de jours après l’annonce de l’arrestation du conseiller spécial de l’Assemblée nationale, Mohamed Ahmed, dans un trafic de drogue en Guinée-Bissau, le gouvernement nigérien n’a toujours pas réagi de manière officielle. Un silence d’autant plus troublant que le trafic porte sur une grande quantité de drogue, au point où des voix s’élèvent ici et là pour se demander si l’homme arrêté ne jouit pas des grandes complicités.

Alors que beaucoup de Nigériens et sans doute même une partie de la Communauté internationale s’attendaient à un communiqué officiel du gouvernement nigérien par rapport à l’arrestation de Mohamed Ahmed, on assiste toujours à un silence troublant de la part du pouvoir de Niamey. Même l’Assemblée nationale, dont l’homme arrêté est un conseiller spécial, n’a pas publié de communiqué officiel. C’est plutôt son Secrétaire général qui a réagi au sujet de l’affaire, à travers des interviews à certains médias. La seule réaction qu’on peut attribuer au gouvernement est celle dont a fait cas Radio France International (RFI). Selon ce média, qui n’a pas dévoilé l’identité de l’intervenant, une source du ministère de l’Intérieur a soutenu que l’homme arrêté en Guinée-Bissau n’est pas Nigérien, mais plutôt un Malien. Au vu de la gravité de la situation, le gouvernement nigérien aurait été mieux inspiré, en publiant un communiqué ou en faisant faire une déclaration à travers un de ses représentants attitrés pour dégager la responsabilité du Niger par rapport à la saisie des 789 kilogrammes de cocaïne, dans laquelle le conseiller Mohamed Ahmed est impliqué. Si, comme le soutient la source citée du ministère de l’intérieur citée par RFI, l’homme arrêté en Guinée-Bissau est un Malien, on peut légitimement se demander comment donc ce monsieur a pu disposer des pièces d’état civil qui indiquent qu’il est né à Tchintabaraden au Niger et comment surtout il a réussi à se faire nommer conseiller spécial à l’Assemblée nationale. Il était donc indispensable que le gouvernement nigérien réagisse de manière officielle pour, non seulement, déclarer que le Niger n’est en rien concerné par les activités de l’intéressé, mais aussi éclairer les Nigériens sur les conditions dans lesquels le «Malien» Mohamed Ahmed a réussi à jouir d’autant des privilèges au Niger. En se murant dans un silence troublant, le gouvernement de Brigi Rafini a laissé le terrain libre à toutes les supputations. Bien de voix se sont élevées, au Niger et ailleurs, pour se demander si le nommé Mohamed Ahmed ne jouit pas des solides complicités pour se hasarder à faire partie d’un si important trafic de drogue.

26 mars 2019
Source :  Le Nouveau Républicain

Arrestation du DR des Douanes de Maradi : Nouveaux éléments d'appréciation !Il est bien vrai qu'un douanier en taule, cela ne peut émouvoir un nigérien en quête de pitance journalière. Mais pour le cas du Directeur Régional de douanes de Maradi, la nouvelle continue de provoquer un vif émoi et une grande incompréhension, tant au niveau de ses collaborateurs douaniers que de tous ceux l'ont côtoyé, sur le plan professionnel et social. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui pensent que l'arrestation du Colonel Rabiou Kassou, car c'est de lui qu'il s'agit, est un cas qui traduit tout l'aveuglement du système...
Un douanier " exemplaire " ?
Jusqu'à son arrestation, le Colonel Kassou était un cadre qui jouissait d'une réputation " d'homme intègre " dans un corps réputé gangrené par les affaires et la corruption. " Cette affaire n'est pas claire... on ne peut pas coffrer quelqu'un d'innocent et nous faire croire que Maiboulala est sérieux en lui-même... ", nous confie un douanier qui veut garder l'anonymat. " Il suffit juste de connaitre son hygiène de vie pour savoir qu'il n'a rien à voir avec ce qu'on lui reproche ... C'est un grand bosseur qui passe tous ses temps libres au bureau... ", ajoute-t-il.
Alors comment le Colonel Rabiou Kassou et son collègue le Commandant Attaher Abdoulaye s'étaient-ils retrouvés dans une telle infortune ? Les premières informations en provenance de Niamey disent qu'ils ont été " balancés " par Noura Cheffou, le jeune " Elhaj " de Maradi emprisonné à Niamey dans le cadre d'une enquête portant sur des transactions douteuses de " plusieurs centaines de millions de CFA ", précise Tamtaminfo. L'information est à vérifier, puisque selon des sources l'ayant contacté à propos, Noura Cheffou nie catégoriquement avoir mouillé qui que ce soit dans la procédure le concernant.
A noter qu'au moment des faits qui leur seraient reprochés, le Colonel Kassou était chef de bureau de Maradi, tandis que le Commandant Attaher Mohamed était chef de bureau de Dan Issa avant d'être muté à la tête de la Brigade de douanes de Maradi. S'agissant du Commandant Attaher Abdoulaye, toutes les sources ici à Maradi confirment son lien de parenté avec Noura Cheffou qui serait son neveu direct. D'autres précisent que c'est le commandant même qui a mis son neveu dans le " circuit " du Transit à Maradi.

Après un fructueux séjour d’une dizaine de jours pour certains, et de trois à huit jours pour d’autres à Médine, la vague des premiers pèlerins nigériens arrivés en terre sainte, est en train d’effectuer la Oumra à la sainte Mosquée de la Mecque. Ils ont débuté par la sacralisation qui doit être faite avant de franchir le «mîqât» qui est le lieu réservé à cet effet, accompagné pour les hommes, du port d’une tenue spéciale, «Ihram», composée de deux pièces d’étoffe blanche sans couture.

Le voyage entre le  Miqat» et la Mecque est ponctué de «labayk allahouma labayk» qui veut dire «je réponds à Ton appel Oh Allah». C’est la «Talbiya» ou soumission au Seigneur de l’Univers. Dans la Talbiya le pèlerin répète sans cesse «je me soumets à Toi, Seigneur, et je Te cherche avec une âme soumise et humiliée. Seigneur, je m’en tiens à ton obéissance, j’y suis attaché».

A la Mecque, le rite se poursuit par le «Tawaf» ou les sept tours de la Kaba qui symbolisent les sept attributs de Dieu. Et Dieu dit dans le Saint Coran : «Ma Kaba que voici est le cœur de l’univers, et Mon Trône est le corps fini où ce cœur réside. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent Me contenir […]. La Maison qui me contient, c’est ton cœur». La septuple tournée rituelle commence et s’achève à l’angle où se trouve enchâssée la Pierre Noire. Auprès d’elle le pèlerin  renouvelle «Bismilah Allahou Akbar», pour qu’elle en témoigne au Jugement dernier, le pacte primordial par lequel les fils d’Adam reconnurent la suzeraineté divine.

Le rite suivant, est celui de la course entre les collines de Safâ et de Marwa. Selon les exégètes de l’Islam, Hagar, abandonnée là avec son fils Ismael par Abrahâm sur l’ordre de Dieu, courut sept fois à la recherche d’un point d’eau. Et c’est alors que jaillit la source de Zamzam. Après avoir accompli ce rite, le pèlerin se coupe les cheveux. Il peut désormais se désacraliser en attendant le rite du Hadj. Beaucoup de pèlerins nigériens sont en train d’accomplir leur Oumra en multipliant les invocations et les prières pour leurs familles, et pour le pays tout entier. C’est même un devoir pour tout pèlerin eu égard au contexte particulier de notre pays depuis quelques années.

Tout comme à Médine, le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), est au four et au moulin à la Mecque aussi pour rendre agréable le séjour de nos pèlerins. Il veille scrupuleusement sur le respect des normes édictées par les autorités nigériennes pour que le Hadj se déroule dans les meilleures conditions de sérénité pour nos pèlerins. C’est pourquoi le Conseiller du Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Seydou Ali Zataou, a rappelé qu’au sortir du  forum sur le Hadj, il a été  diagnostiqué quatre problèmes essentiels qui entravent sa bonne marche. Le premier problème, a-t-il ajouté, c’est le transport des Nigériens vers la terre sainte ; le deuxième problème, c’est le logement des pèlerins, le troisième,  la restauration et le quatrième problème, c’est celui de l’encadrement. «Ces quatre problèmes ont été diagnostiqués par le forum, et des pistes de solution ont été trouvées, et elles sont en train d’être mises en œuvre» a dit M. Zataou.

Concernant le logement des pèlerins, il a indiqué qu’un comité tripartite composé du COPIL qui est l’organe du COHO, et des acteurs du Hadj notamment les chefs de groupes d’agences, a séjourné en terre sainte. «Ils sont venus ensemble ici ; ils ont identifié des bâtiments conformément aux recommandations du forum. Nous, nous sommes là pour vérifier, superviser et veiller à ce que ça soit ainsi pour que les pèlerins nigériens soient confortablement installés en terre sainte. Il est aussi important de souligner que l’accueil des pèlerins au niveau de Médine fait partie de notre travail. Tout ce travail est en train d’être fait par le COHO et des dispositions opérationnelles ont été prises pour que les pèlerins soient mis dans de très bonnes conditions pour  faire leur rite et retourner au Niger dans de bonnes conditions et en bonne santé. Tel est le souci des autorités nigériennes et nous sommes en train d’y veiller» a-t-il conclu.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

Source : http://lesahel.org/